2* Série, Tome 33
— - . . ■=
Numéro 1
Année 1961
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
PARIS
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, Rue Cuvier, 5e
Publication bimestrielle
Paru U 30 Mai 1961.
SOMMAIRE
P«lte«
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 1960 . 5
Travaux faits dans les laboratoires du Muséum pendant Vannée 1960 . 9
Communications :
J. Nouvel, G. Chauvier et L. Strazielle. Rapport sur la mortalité enregistrée à
à la ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1959 . 63
Chr. Guth. L’arc hyoïdien . 79
M. L. Bauchot et R. Bauchot. Les Crénilabres des côtes atlantiques françaises. (Téléos-
téens, Percifoymes, Labridae) . 84
M. Vachon. Remarques sur les Pseudoscorpions de Madère, des Açores et des Canaries
(Première note) . 98
Ed. Dresco et J. F. Jézéquel. Attribution d’un rang spécifique à Leptyphantes zimmer-
manni Bertkau 1890 ssp. spiniger Simon 1929 ( Araneae , Linyphiinae) . 105
P. Balavoine. La Faune de Bryozoaires pontiléviens du Renauleau près Brigné (Maine-
et-Loire) . 109
A. Guillaumin. Contributions à la Flore de la Nouvelle Calédonie. CXVII. Plantes
de collecteurs divers . 114
H. Rose. Floraisons les plus intéressantes observées dans les serres du Muséum pendant
l’année 1960 . 117
E. Aubert de la Rüe et G. Deflandre. Sur un calcaire à micro-organismes enclavé
dans un basalte du Val Studer, Archipel de Kerguelen . 123
M. de Leersnyder, J. Desrousseaux et H. Hoestlandt. Appareil pour l’étude du
point de congélation de très petites quantités de liquides biologiques . 128
G. Cherbonnier. Holothuries récoltées par A. Gallardo dans la baie de Nhatrang
(Sud Viêt-Nam) . 132
Bull. Mus. Hlst. nat., Paris, 33, n° 1, 1961, pp. 1-136.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série. — Tome 33
RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1961
PARIS
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, Rue Cuvier, 5e
v
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1961. - N» 1
442e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
19 JANVIER 1960
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ
LISTE DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
NOMMÉS EN 1960
ASSOCIÉS
Gyssels (Mme Renée), présentée par M. le Professeur E. Seguy.
Mme Renée Gyssels, de Bruxelles, est peintre ; elle fréquente assidûment
les laboratoires de Cryptogamie et d’Entomologie du Muséum, où son talent
a rendu de grands services.
Mme Gyssels est maintenant spécialisée dans la peinture des vélins. Par
un travail remarquable elle a augmenté la collection d’œuvres de choix. L’enri¬
chissement de cette collection qui, depuis 1650, n’avait pas souffert d’interrup¬
tions, a été malheureusement interrompu en 1905. Il est utile, puisque nous
en avons les moyens, de reprendre et de continuer une œuvre unique au monde.
L’histoire naturelle ne doit pas être privée du secours de l’art du peintre, surtout
à notre époque.
Mme Gyssels est la troisième femme peintre de vélins qui aura travaillé
pour le Jardin des Plantes. Sous l’ancien régime, Madeleine Basseporte est
la seule femme qui ait disputé aux hommes le titre de peintre du Roi. Au
xixe siècle, nous avons eu Madeleine Lemaire, dont les tableaux de fleurs lui
ont acquis une réputation méritée.
Mme Gyssels, dont l’instruction artistique est très avancée malgré son isole¬
ment et sa modestie (elle a toujours travaillé seule) a trouvé d’emblée la méthode
pour faire rendre le maximum au vélin. Elle s’est égalée de suite à Huet et
aux deux Blanchard pour les insectes. Elle les dépasse même. Et lorsqu’elle
aura affermi son dessin, elle disputera son titre de « Raphaël des fleurs » à
— 6 —
Redouté. Elle ne ménage ni son temps ni sa peine pour donner au Muséum
des œuvres parfaites.
Le titre que je sollicite sera pour Mme Gyssels la récompense d’un travail
de dix ans. Il faut donner à cette artiste l’encouragement nécessaire pour conti¬
nuer la tâche qu’elle a entreprise. J’ajoute que le Conseil des Professeurs s’hono¬
rera en associant à notre Etablissement un peintre consciencieux qui est déjà
un illustre dessinateur de Sciences naturelles.
Lecointre (Georges), présenté par M. le Professeur Éd. Fischer.
M. Georges Lecointre a, depuis toujours, consacré une grande partie de sa
vive activité à des tâches dont le Muséum a été directement bénéficiaire : récolte
de collections importantes dont ont bénéficié divers services, et qui concernent
principalement le Maroc ; étude et publication d’une partie de ses matériaux,
d’autres ayant été publiés par divers spécialistes ; étude au Laboratoire de
Malacologie en tout cas, de collections du Muséum ; très importantes contri¬
butions bénévoles aux fichiers de documentation. Il mérite toute notre recon¬
naissance.
CORRESPONDANTS
Daget (Jacques), présenté par M. le Professeur J. Guibé.
M. Jacques Daget, Docteur ès Sciences, Chef de Laboratoire d’Hydrobiologie
des Eaux et Forêts à Mopti, B. P. 91, Rép. du Mali ; travaille en collaboration
avec le Laboratoire des Reptiles et Poissons, il publie les résultats de ses
recherches dans le Bulletin du Muséum. Depuis une dizaine d’années, M. Daget
envoie régulièrement au Muséum les nombreuses espèces qu’il récolte au cours
de ses déplacements. Grâce à lui, nous possédons l’une des plus importantes
collections de Poissons d’eaux douces du Soudan, Sénégal, Haute Yolta, Guinée
et Nord Dahomey ; elle compte non seulement de nombreux spécimens, mais
également tous les types (une cinquantaine) décrits par M. Daget.
Blache (Jacques), présenté par M. le Professeur Guibé.
M. Jacques Blache, Maître de Recherches à l’O.R.S.T.O.M., Centre d’Océa-
nographie et de Pêches de Pointe-Noire, B. P. 322, Rép. du Congo. Après plusieurs
années passées à Fort-Lamy, M. Blache a fait don au Muséum d’une impor¬
tante collection représentant la totalité des espèces du Bassin du Tchad et dont
l’étude a fait l’objet de plusieurs notes publiées au Bulletin du Muséum. Depuis
son installation à Pointe-Noire, M. Blache continue à récolter du matériel
à notre intention et collabore au travail du Laboratoire où il vient travailler
au cours de ses séjours métropolitains.
Letouzey (René), présenté par M. le Professeur A. Aubreville.
M. René Letouzey, Conservateur des Eaux et Forêts de la France d’Outre-
Mer, a fait jusqu’à présent toute sa carrière au Cameroun où il dirige depuis
plusieurs années plus particulièrement la section de Recherches Forestières.
M. Letouzey s’est intéressé depuis toujours à l’étude de la Flore camerou¬
naise. Il a publié une étude sur un groupe d’arbres, les Ekops, particulièrement
difficiles à identifier.
Le Prix de Coincy de la Société Botanique de France lui a été décerné pour
cette Monographie.
7 —
M. Letoczey est en relation avec le Muséum depuis longtemps, et il a donné
à notre Établissement un herbier très important du Cameroun.
Actuellement il prépare, en collaboration avec M. le Professeur Gaussen,
des cartes de la végétation du Cameroun au l/200.000e, et il entreprend la révi¬
sion de certaines familles de l’Afrique équatoriale.
J’espère qu’il sera prochainement un de mes collaborateurs de la Flore du
Gabon et du Cameroun. Présentement c’est un des travailleurs libres les plus
assidus du Laboratoire de Phanérogamie.
Normand (Didier), présenté par M. le Professeur A. Aubreville.
M. Didier Normand, après avoir fait des études à l’École Nationale des Eaux
et Forêts, a commencé une carrière de botaniste comme collaborateur d’Auguste
Chevalier, au Muséum.
Par la suite il s’est spécialisé dans l’anatomie des bois tropicaux, et il est
devenu le Chef de la Division d’ Anatomie des Bois au Centre Technique des
Bois tropicaux de Nogent-sur-Marne.
C’est certainement le meilleur spécialiste de l’anatomie des bois tropicaux
en France, et sa réputation en cette matière s’est étendue au plan international.
Les études sur l’anatomie des bois ne peuvent aller que de pair avec les études
systématiques des espèces. M. Normand a donc été amené à poursuivre des
études de botanique parallèlement à celles sur les bois tropicaux.
Il est aujourd’hui un excellent botaniste qui est en relation constante avec
le Laboratoire de Phanérogamie.
Parmi ses travaux publiés il faut aussi signaler tout particulièrement son
magnifique Atlas des bois de la Côte d’ivoire en trois volumes.
Rullier (François), présenté par M. le Professeur Vachon.
M. le Chanoine François Rullier, Directeur du Laboratoire de Zoologie
de l’Université Catholique de l’Ouest, à Anger, a été l’élève du regretté Pro¬
fesseur P. Fauvel, qui avait consacré son existence à l’étude des Annélides
Polychètes. Le Chanoine Rullier poursuit l’œuvre entreprise par le Professeur
Fauvel et étudie, en particulier, les collections de Polychètes qui entrent dans
nos collections. Le titre de Correspondant que je vous propose de lui décerner
sera un témoignage de gratitude pour le concours qu’il apporte à l’activité de
notre laboratoire.
Baudon (André), présenté par M. le Professeur E. Seguy.
M. André Baudon est professeur au Lycée de Yientiane. Il consacre ses loisirs
à l’étude des Sciences naturelles et particulièrement à l’Entomologie. Pendant
son séjours au Maroc il a recueilli et étudié de nombreux échantillons qui ont
formé une importante collection que M. Baudon a généreusement donnée
au Muséum. Depuis son affectation au Laos il a continué ses récoltes et le Muséum
profite largement de la générosité de cet excellent savant.
La nomination de M. A. Baudon, que je sollicite comme correspondant,
serait la reconnaissance d’un travail méthodique et d’une fidélité qui s’étendent
sur plusieurs années.
Jeannet (Alphonse), présenté par M. le Professeur J. -P. Lehman.
M. le Docteur Alphonse Jeannet, Professeur honoraire à l’École Polytech¬
nique Fédérale de Zürich (Suisse), a fait don en 1958 au Laboratoire de Paléon-
— 8 —
tologie du Muséum d’un magnifique fichier concernant les Echinides. Ce fichier
illustré comporte une centaine de boîtes format 25 X 25 X 15 cm contenant
chacune cent fiches illustrées environ ; c’est l’œuvre de toute une vie et le don
fait par M. Jeannet montre dans quelle haute estime il tient notre Muséum. Ce
fichier rend d’ailleurs tout le temps service aux chercheurs du Laboratoire.
Je propose donc qu’en remerciement de ce don précieux, l’Assemblée des
Professeurs nomme M. Jeannet, Correspondant du Muséum.
Lecoufle (Marcel), présenté par M. le Professeur R. Heim.
M. Marcel Lecoufle, Horticulteur spécialisé dans la culture des Orchidées
et Plantes exotiques de serres chaudes, est depuis plus de dix ans l’auteur de
dons importants en plantes vivantes au service des Cultures du Muséum.
Ayant contribué largement à la reconstitution des collections d’Orchidées,
Broméliacées et Aracées détruites pendant la guerre, il poursuit une aide pré¬
cieuse en participant bénévolement à l’enrichissement des collections bota¬
niques vivantes de notre Etablissement.
Ngoc (Truong-Tan), présenté par M. le Professeur J. Berlioz.
M. Truong-Tan Ngoc, Docteur-Vétérinaire de la Faculté de Médecine de
Paris, à Saigon (Viêt-Nam). Après avoir fait ses études vétérinaires à l’École
d’Indochine d’Hanoi, sous la direction du Docteur F. Houdemer, a, au cours
d’un long séjour ultérieur à Paris, passé une brillante thèse vétérinaire sur
« L’élevage du Canard au Viêt-Nam ». Il s’intéresse beaucoup à l’histoire natu¬
relle et est arrivé à fixer une nouvelle race de « Canard huppé ». Résidant main¬
tenant à Saigon, tout en restant profondément attaché à la culture française,
il a contribué par ses attaches avec le Jardin Zoologique de cette ville à nouer
des relations très amicales avec les Ménageries du Muséum et a également fait
don de dépouilles d’Oiseaux et de Mammifères à notre Établissement.
TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES
ET
ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS
DU MUSÉUM NATIONAL d’hISIOIRE NATURELLE
PENDANT L’ANNÉE 1960.
SOMMAIRE
Laboratoires :
Anatomie comparée . 10
Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles (Musée de
l’Homme) . 10
Zoologie : Mammifères et Oiseaux . 1 <’>
Ethologie des Animaux Sauvages . 19
Laboratoire d’Acarologie (Ecole Pratique des Hautes Études) . 20
Zoologie : Reptiles et Poissons . 22
Entomologie . 24
Entomologie agricole tropicale . 27
Zoologie : Vers et Crustacés . 29
Malacologie . 31
Pêches Outre-Mer . 32
Laboratoire d’Helminthologie et de Parasitologie comparée (Éc. Prat.
des Hautes Études) . 33
Physiologie générale . 35
Paléontologie . 36
Laboratoire de Micropaléontologie (Éc. Prat. des Hautes Études) . 39
Laboratoire de Paléontologie des Vertébrés (Éc. Prat. des Hautes Études). 39
Phanérogamie . 40
Laboratoire du Muséum à Biarritz . 43
Cryptogamie . 43
Laboratoire maritime de Dinard . 47
Service des Cultures . 47
Biologie végétale appliquée . 48
Laboratoire de Palynologie (Éc. Prat. des Hautes Études) . 49
Agronomie tropicale . 49
Écologie générale . 50
Géologie . 51
Minéralogie . 53
Physique appliquée . 55
Océanographie physique . 56
Chimie appliquée aux corps organisés . 57
Bbiliothèque Centrale. — Périodiques nouvellement inscrits en 1957. 58
— 10 —
Anatomie comparée.
J. Millot, Professeur, et J. Anthony. — Un nouvel aspect du Coelacanthe :
le montage complet de son squelette. Science et Nature, 37, janv.-févr.,
3 p., 3 fig.
— Appareil génital et reproduction des Coelacanthes. C. R. Acad. Sci., pp. 442-3,
séance du 18 juil.
— • Le cloaque des Coelacanthes. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e sér., 32, n° 4,
4 p., 2 fig., 1 pl. h. t.
— Etat de nos connaissances sur le Coelacanthe ( Latimeria chalumnae Smith).
Sciences, 6, mars-avril, pp. 7-20, 6 fig.
J. Anthony, Sous-Directeur. — En Homéopathie comme en Systématique,
évitons de confondre les Serpents Lachesis et Bothrops. Ann. Homeop. fr.,
nov., 8 p.
P. Bourgin, Assistant. — A propos d’une enquête sur les migrateurs radio¬
actifs. L’ Entomologiste, 16, n° 1-2, pp. 1-2.
J. Lessertisseur, Assistant. — - Analyse de B. Kummer : « Bauprinzipien des
Saügerskeletes » (Principes de construction du squelette mammalien).
Mammalia, 24, n° 1, pp. 161-162.
— Collaboration à H. Fruchaud : Chirurgie de l’étage supérieur de l’abdomen
(chapitre : anatomie évolutive). Paris, G. Doin, 198 p., 92 fig.
— L’aspect causal et l’aspect formel de la pensée évolutionniste. Les Etudes
philosophiques, n° 3, pp. 353-363, 3 fig.
- — et F. Jouffroy. — - Les spécialisations anatomiques de la main chez les
Singes à progression suspendue. Mammalia, 24, n° 1, pp. 93-151, 19 fig.
— La main des Lémuriens malgaches comparée à celle des autres Primates.
Mém. Inst. Sc. Madagascar, sér. A, 13, pp. 195-219, 13 fig., 3 pl. h. t.
F. Jouffroy (Mlle), Attachée de recherches au C.N.R.S. — Le squelette des
membres et ses rapports musculaires dans le genre Lemur L. I. L’humé¬
rus. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 32, n° 4, pp. 259-268, 4 fig.
— La musculature pectorale de trois genres de Lémuriformes malgaches :
Propithecus, Lemur et Daubentonia. Description et anatomie comparée.
Mém. Inst. Sc. Madagascar, sér. A, 13, pp. 179-194, 5 fig., 5 pl. h. t.
■ — - Remarques sur la terminologie des muscles releveurs de l’omoplate chez
les Prosimiens. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 32, n° 5, pp. 371-375, 1 fig.
Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles,
(Musée de l’Homme).
H. V. Vallois, Professeur honoraire. — - Répertoire des Hommes de Néan-
dertal en France. Zeitschrift fur Morphologie und Anthropologie, Stuttgart,
50, 1960, n° 2, pp. 125-135.
— Préface à G. Olivier « Pratique anthropologique ». 1 vol., Vigot, Paris, 1960.
— Le Musée de l’Homme et le Musée de Saint-Germain. L’ Information archéo¬
logique, 2e année, n° 6, avril 1960.
- — - Crâne proto-magdalénien et Vénus du Périgordien final trouvés dans l’Abri
Pataud, Les Eyzies, Dordogne. L’ Anthropologie, 63, n° 3-4, 1959, pp. 213-
232, 3 fig. (avec H. L. Movius Jr.).
— 11 —
— Préface au Catalogue « La vie du Sahara », 1 vol., éd. du Musée de l’Homme,
1960.
— L’Homme de Rabat. Bull, d’ Archéologie marocaine , 3, 1960, pp. 87-91, 3 pl.
— - Préface à A. Delattre et R. Fenart « L’Hominisation du crâne ». 1 vol.,
Centre National de la Recherche Scientifique, Paris, 1960.
— Encyclopaedia britannica : articles Grimaldi (grottes), Rabat (Homme de)
et Rroca.
— Publication de l’Anthropologie, 63, 1959 ; 1 vol. de 450 p. avec nombreuses
figures et planches.
— et R. Vaufrey. — L’Anthropologie : table des années 1931 à 1956 ; 1 vol.
de 293 pages.
R. Gessain, Sous-Directeur. — Contribution à l’anthropologie des Eskimo
d’Angmassalik. Meddelelser om Gronland, Copenhague, 161, n° 4, 167 p.,
16 fig., 14 pl.
— L’âge des premières civilisations eskimo. C. R. in L' Anthropologie, 64, n° 1-2,
1960, pp. 157-158.
H. L ehmann, Sous-Directeur. - — • Le Professeur Paul Rivet, notice nécrolo¬
gique. Actas del XXXIII Congress Internacional des Américanistas ,
San José de Costa Rica, 1, 1959, pp. 52-54.
— Un Teponaztli à deux têtes. Mitteilungen aus dem Muséum für V olkerkunde ,
Hambourg, 25, 1959, pp. 82-86.
— L’Art Précolombien. Coll. « Carrefour des Arts », Paris, 1960, éd. Masson.
— Compte rendu de Horst Nachtigall : Tierradentro, Archéologie et ethno¬
graphie d’une contrée de la Colombie. L’ Anthropologie, 63, n° 3-4, pp. 373-
377.
— et P. Marquer. — • Etude anthropologique des Indiens du groupe « Guarn-
biano-Kokonuko » (Région de Popayan, Colombie). Bull, et Mèm. Soc.
Anthrop. Paris, 11e série, 1, 1960, pp. 177-236.
P. Reichlen (Mme), Assistante. — • Appareils de déformation de la tête en
Malaisie et au Pérou. Concours médical, Paris, 82e ann., 22, oct. 1960,
pp. 4863-4866.
D. Schaeffner (Paulme, Mme) , Assistante. — Structures sociales traditionnelles
en Afrique Noire. Cahiers d’études africaines, 1, 1960, pp. 15-27.
— La Société Kissi, son organisation politique. Ibid, pp. 73-85.
- — - La vie de la collectivité et de la famille africaines. Nutrition et alimentation
tropicales, 3, pp. 1739-1770. Organisation des Nations Unies pour l’ali¬
mentation et l’agriculture. Rome, 1957 (1960).
— Le Guerrier : sa place dans une pensée africaine, hier et aujourd’hui. Journ.
Psychologie, juil.-sept., 1960, pp. 275-289.
— Editeur, « Femmes d’Afrique Noire ». Paris, La Haye, Mouton et Cie, 1960,
pp. 23-50 (École pratique des Hautes Études, VIe Section, Le Monde
d’Outre-mer, Passé et présent, Études IX).
M. Gessain (de Lestrange, Mme), Assistante. — Nous avons mangé la forêt
de la pierre-génie Goo. Concours médical, Paris, 1960, pp. 1561-1564.
— - Ethnographie et Cinéma. Ibid., pp. 2473-2474.
— • Femmes Coniagui (Guinée). In : Femmes d’Afrique Noire, édité par Denise
Paulme, Paris, La Haye, Mouton et Cie, 1960, pp. 23-50.
M. de Fontanès-Damascos (Roussel, Mme), Assistante. — Le costume
féminin en Calabre. In : Filkelio og Kulturleven, Hommage jubilaire
12 —
à l’Inspecteur en Chef Kaj Uldall, Nationalmuseet, Copenhague, 1960,
pp. 257-268, 7 illust. 1 carte.
G. Rouget, Assistant (détaché au C.N.R.S.). — La musique d’Afrique Noire.
Encycl. de la Pléiade ( Histoire de la Musique), Paris, Gallimard, 1960,
pp. 215-237.
— Mission d’ethnomusicologie au Dahomey en 1958-59. Cahiers d’études
africaines, 2, 1960, pp. 198-200.
• — Disque : Mauritanie — Chants de femme. Edition du Musée de l’Homme.
Microsillon 17 cm., 45 t/m.
— Disque : Mauritanie ■ — - Chants d’Homme. Édition Musée de l’Homme.
Microsillon 17 cm., 45 t/m.
G. Bailloud, Technicien (détaché au C.N.R.S.). — L’habitat néolithique et
protohistorique des Roches, commune de Videlles (S. et O.). Mém. Soc.
Préhist. Franç., Paris, 5, 1958 (1960) pp. 192-214, 10 fig.
— • et R. Kapps. — - Découverte fortuite d’une sépulture chalcolithique à la
ferme de Champagne, commune d’Augy (Yonne). Bull. Soc. Préhist.
Franç., Paris, 57 (1960), pp. 476-479, 1 fig.
P. Marquer (Mllei, Technicien-adjoint (détaché au C.N.R.S.). — La calotte
crânienne d’Atxeta. In J. M. de Barandiaran : Excavaciones en atxeta,
Forua (1959), Servicio de Investigaciones Arqueologicas de la Excma.
Deputacion Provincial de Viscaya, Bilbao 1960, pp. 27-31, 27 fig., 1 tabl.
— Où en est l’anthropologie des Basques ? Concours médical, Paris, 1960,
pp. 4197-4202, 1 carte.
— M. Chamla (Mme) et J. Vacher. — Les variations de la stature en fonction
des milieux socio-professionnels. C. R. Acad. Sc., 248, 1959 (1960),
pp. 2388-2390.
- — Les variations de la stature en fonction des milieux socio-professionnels.
L’ Anthropologie, 63, 1959 (1960), n° 1-2, pp. 37-61, et n° 3-4, pp. 269-294.
— et H. Lehmann. — - Étude anthropologique des Indiens du groupe « Guam-
biano-Kokonuko » (région de Popayan, Colombie). Bull, et Mém. Soc.
Anthrop. Paris, 11e série, 1, 1960, pp. 177-236.
S. Arnette (MUe), Aide de laboratoire spécialisée. — L’allée couverte de la
Bellée (Oise) et le vase qui y a été découvert. Bull. Soc. Préhist. Franç.,
Paris, 57, 1960, pp. 223-240* 3 fig.
J. Delange (Mme), Aide de laboratoire. — Introduction aux collections ethno¬
graphique de l’Afrique Noire, et notices. Collections ethnographiques
du Musée municipal d’ Angoulême, 1960, pp. 9-40.
H. Kelley, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Bifaces acheuléens de forme
foliacée. Bull. Soc. Préhist. Franç., Paris, 57, 1960, pp. 480-492, 8 fig.
A. Schaeffner, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Bibliographie des tra¬
vaux de Constantin Brailoiu. Revue musicologie, Paris, juil. 1959 (1960),
pp. 3-27.
— ■ Genèse des instruments de musique. Encycl. de la Pléiade (Histoire de la
musique), Paris, Gallimard, 1960, pp. 76-117.
— Situation des musiciens dans trois sociétés africaines. Les colloques de Wégi-
mont, 3, 1956. Les Belles-Lettres, Paris, 1960, pp. 33-49.
— Memorial to Constantin Brailoiu. Ethnomusicology, sept. 1959 (1960),
pp. 128-129.
L. Pales, Maître de Recherches au C.N.R.S. — • Les caractères de l’alimentation
africaine. Moyens locaux de conservation et de stockage (cas de l’Afrique
— 13 —
Occidentale). Nutrition et Alimentation Tropicales, F.A.O.-O.M.S., Rome,
1, 1957 (1960), pp. 753-768.
— Relevé de gravures magdaléniennes de la Grotte de La Marche (Vienne).
In : Pradel. La Grotte magdalénienne de La Marche, commune de
Lussac-les-Châteaux (Vienne). Mém. Soc. Préhist. Franç. Paris, 5, 1958
(1960), pp. 170-191, 4 fig.
J. -P. Lebeuf, Maître de Recherches au C.N.R.S. — L’écriture verticale des
caractères arabes et latins dans l’Afrique subsaharienne. Notes ajric.,
Dakar, 88, 1960, pp. 126 et 127.
— Les végétaux et la maison chez les Fali (Nord Cameroun). C. R. som. séances
Soc. Biogéographie, Paris, 36e année, 1959 (1960), pp. 74-79.
— L’habitation des Fali du Cameroun septentrional. C. R. Annales Univ.
Paris, 29e ahnée, oct-déc. 1959 (1960), pp. 695 et 696.
- — Le gisement Sao-Kotoko de Makari (Cameroun septentrional). Ibid., pp. 696
et 697.
— Phénomènes d’urbanisation et problèmes de croissance des villes. Logement
et urbanisation ( Publication de la CCTA/CSA ), Londres, 1959 (1960),
pp. 21-29.
— • Aperçu sur les méthodes d’enquête à appliquer pour l’étude de l’urbanisa¬
tion dans l’Afrique subsaharienne. Ibid., pp. 120-127.
M. Bouteilleh, (Mlle), Assistante détachée. Maître de Recherches au C.N.R.S. —
Comptes rendus de Radcliffe-Brown : « La méthode en Anthropolo¬
gie sociale » — de Samson : « Instruments de musique » — de Dumont :
« Hiérarchie et alliance matrimoniale dans le système de la parenté de
l’Inde » ■ — - de Leiris : « La possession et ses aspects théâtraux chez les
Ethiopiens de Gondar » — de Palau-Marti (Mlle) : « Les Dogons » —
de Holas : « Les Senoufo ». L' Anthropolologie, Paris, 63, n° 3-4, 1959
(1960), pp. 356-357, 360-367, 372.
— Comptes rendus de Hayes : « De l’Anthropoïde à l’Ange » - — • Thomas et
Zaniecki : « Les paysans polonais en Europe et en Amérique » • — Field :
« Les marques corporelles dans l’Asie du Sud-Ouest » — Bennett, Pas-
sin, Mcknight : « En quête d’une identité. Les étudiants japonais outre¬
mer en Amérique et au Japon ». Ibid., 64, n° 1-2, 1960, pp. 128-135.
— • Jubilé du Centenaire de la Société d’Anthropologie de Paris. Bull, et Mém.
Soc. Anthrop. Paris, 1, n° 3, 1960, pp. 269-352.
— Notices sur les objets magiques et relatives aux Félibres. In : Mireille, le
chef d'œuvre de Frédéric Mistral (Catalogue Exposition), Paris, I960.,
pp. 89-94.
C. Brailoiu Maître de Recherches au C.N.R.S. — - Vie musicale d’un village.
Recherches sur le répertoire de Dragus (Roumanie). Inst. univ. roumain
Charles Ier, Paris, 6, 1960, 164 p.
— La vie antérieure. Encycl. de la Pléiade (Histoire de la Musique), Paris,
Gallimard, 1960, pp. 118-127.
G. Dieterlen ( Mme) , Maître de Recherches au C.N.R.S. — • Cosmologie et carto¬
graphie. Enciclopedia dell’Arte, Rome, 1960.
— Symbolisme du masque en Afrique Occidentale. Catalogue Exposition
« Masques » (Musée Guimet), Paris, 1960.
— et Z. Ligers. — Un objet rituel bozo, le maniyalo. J. Soc. Ajric. Paris, 29,
1958 (1960), pp. 33-43.
— Note sur un talisman bambara. Notes ajric., Dakar, 83, juil. 1959 (1960).
— 14 —
H. Lhote, Maître de Recherches au C.N.R.S. • — Faits nouveaux concernant
la chronologie relative et absolue des gravures et peintures pariétales
du Sahara. Wenner-Grenn Foundation for anthropological research 1960 ;
Summer Symposium. Program at Brug Wartenstein, Austria : « The
chronology of Western Mediterranean and Sahara Prehistoric cave and
rock-shelter art » 1960.
— Sur les rapports possibles entre les centres d’art préhistorique du Levant
espagnol et de l’Afrique du Sud avec celui du Sahara. Ibid.
— • Les explorations du xxe siècle. Chap. n : « Les Déserts », Paris, Larousse,
1960, pp. 55-104.
— - L’extraordinaire aventure des Peuls. Présence afric., Paris, 1958 (I960),
pp. 48-57.
— Nouvelle contribution à l’étude des gravures et peintures rupestres du
Sahara central. La station de Tit-Ahaggar. J. Soc. Afric., Paris, 29,
pp. 147-192, 28 fig., 1 pl.
— H. Breuil, H and! , Holm et Lommel. — L’art rupestre de l’Afrique mineure
et du Sahara. In : L’art dans le monde. L’âge de la pierre. Paris, A. Michel,
1960, pp. 93-147.
R. d’Harcourt, Maître de Recherches honoraire. — Les textiles dans l’ancien
Pérou. Cahiers Ciba, Bâle, 8, n° 86, fév. 1960.
G. Soustelle (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Quand Dieu
cohabite avec les idoles. Réalités, Paris, n° 68, janvier 1960, pp. 56-60
et 90-91.
— Observations sur la religion des Lacandons du Mexique méridional. J. Soc.
Américanistes, Paris, n. s., 48, 1959 (1960), pp. 141-196.
— Permanence des lieux de culte en Amérique. In « Grands Sanctuaires »,
Paris, Hachette, 1960, pp. 161-192.
M.-C. Chamla (Mme), chargée de Recherches au C.N.R.S. — Les origines du
peuple malgache. La Nature, Paris, n° 3297, janv. 1960, pp. 1-4.
— - P. Marquer (Mlle) et J. Vacher. — - Les variations de la stature en fonc¬
tions des milieux socio-professionnels. C. R. Acad. Sc., 248, 1959 (1960),
pp. 2388-2390.
— - Les variations de la stature en fonction des milieux socio-professionnels.
L’ Anthropologie, 63, 1959 (1960), n° 1-2, pp. 37-61 et n° 3-4, pp. 269-294.
A. Lebeuf (Masson-Destourbet, Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. —
Aspects de la royauté batéké (Moyen-Congo). In : Selected Papers of
the Fifth International Congress of Anthropological and Ethnological
Sciences ( Philadelphia 19561. University of Pennsylvania Press, 1960,
pp. 463-467.
— - Le rôle de la femme dans l’organisation politique des sociétés africaines.
In : Femmes d'Afrique Noire, édité par Denise Paulme, Paris, La Haye,
Mouton et Cie, 1960, pp. 94-119.
M. Doré (Mlle), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Bibliographie améri-
caniste. J. Soc. Améric., Paris, n.s., 48, 1959 (1960), pp. 263-388.
M. Palau Marti (Mlle), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Conduites
abusives permises en Afrique. Bull. I.F. A. N., Dakar, 22, 1960, pp. 299-
327.
— Noirs d’Amérique et dieux d’Afrique. Rev. Hist. Religions, Paris, 1959
(1960), pp. 189-201.
— - Compte rendu de L. Cabrera : « La Sociedad Abakua narrada por viéjos
adpetos ». Rev. Hist. Religions, Paris, 1960, pp. 257-258.
15 —
— Compte rendu de A. Hvidtfeldt : « Teolt and Ixiptlatli. Some central
conceptions in ancient Mexican religion ». Ibid., pp. 117-118.
— Compte rendu de A. Métraux : « Le Vaudou haïtien ». Ibid., p. 118.
— Comptes rendus de P. Verger : Notes sur les orisa et les vodoun à Bahia,
la baie de tous les Saints, au Brésil et à l’ancienne Côte des Esclaves
en Afrique. Ibid., 1959 (1960), pp. 109-111, et Rev. psychol. des peuples,
Paris, 1958 (1960), pp. 294-497.
T. Poulain (Josien, Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Étude
de la faune de Videlles (S. et O.). Mém. Soc. Préhist. Franç., Paris, 5,
1958 (1960), pp. 215-232.
D. C iiampa u lt (Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — • La vie du Sahara.
(Catalogue exposition). Musée de l’Homme, Paris, 1960, 99 p., 30 pl.
N. Chavaillon (Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — L’Atérien de
Zaouia el Kebira (Saoura). Bull. Soc. Préhist. Franç., Paris, 57, 1960,
pp. 214-222, 3 flg.
— et J. Fabre. - — L’Atérien d’El Guettara (région de Taoudéni, Sahara occi¬
dental). Ibid., pp. 346-354, 3 fig.
P. Biberson, Attaché de Recherches au C.N.R.S., G. Choubert, A. Faure-
muret et G. Lecointre. — Contribution à l’étude de la Pebble-Cul-
ture du Maroc atlantique. Bull. Archéol. Maroc. Rabat, 3, 1958-1959
(1960), pp. 7-53, 12 pl., 6 fig.
R. Doize (Mlle), Attachée de Recherches au C.N.R.S., H. Breuil, E. Boyle
(Miss) et Z. Le Rouzic +. — Quelques dolmens ornés du Morbihan.
Préhistoire, Paris, 13, 1960, 147 p., 93 fig., 40 pl.
R. Heyum (Mlle) et P. O’Reilly. ■ — Bibliographie de l’Océanie, 1958. J. Soc.
Océanistes, Paris, 15, 1959 (1960), pp. 427-467.
J. Forest (Mlle). — L’éducation des jeunes filles Aztèques. Nouvelles du Mexique
(Ambassade du Mexique à Paris), n° 18, juil. 1959 (1960), pp. 1-4.
— Discours de la mère Aztèque à sa petite fille (document traduit du Nahuatl
— chap. 19 • — Livre IV — Codex de Florence). Estudios de Cultura
Nahuatl, Mexico, vol. II, 1960, pp. 149-161.
A. Leroi-Gourhan, Professeur à la Sorbonne. — L’illusion technologique.
Recherches et débats. Cahier n° 31, (La Technique et V Homme), Paris,
C.C.I.F., 1960, pp. 65-74.
Principales collections reçues.
a) Pièces de collection :
Département d’ Anthropologie : Vingt-trois crânes anciens du Pérou (don H. Rei-
chlen) ; un crâne provenant d’un tumulus des bords du Niger (don
« Mannogo ») ; trente-neuf crânes et lots de fragments osseux provenant
de fouilles en Syrie (don C. Schaeffer) ; six têtes conservées de momies
égyptiennes (don G. Beltrami).
Département de Préhistoire : Deux poteries néolithiques (Chasséen) (don J. Town-
send Russel) ; une grande pièce foliacée de la grotte d’Oumm Qalaa,
Palestine (achat) ; cinq cents pièces du paléolithique ancien de l’erg Tiho-
daïne, Sahara central (don A. Bonnet) ; cinq cents pièces du paléoli¬
thique ancien de la Vallée du Drâa, Maroc (don M. Reine) ; une centaine
de pièces levalloiso-moustériennes des Hautes Bruyères à Villejuif, Seine
(don G. Tamain) ; cinquante pièces paléolithiques et néolithiques de la
région de Fort-Flatters et d’Ouargla, Sahara (don A. Fontaine) ; mille
— 16 —
pièces paléolithiques et néolithiques du Ténéré (mission Berliet-Ténéré)
(don H. Lhote).
Département d’Afrique Blanche et Levant : Un costume de femme de l’oasis de
Siwa, Sahara (don Mme Bellenis) ; dix-huit bijoux kabyles (achat) ;
cinquante objets ethnographiques de Mauritanie (achat) ; quarante
objets ethnographiques de Mauritanie (don Ifan).
Département d'Afrique Noire : Vingt-sept sculptures africaines du Congo,
de la Côte d’ivoire et du Dahomey (legs C. Cote) ; statuettes en terre
Fali du Cameroun (don J. Gauthier) ; une collection de cuirs Haoussa
du Niger (don Mlle Homburger) ; une série de figurines zoomorphes
en terre cuite du Basutoland (don P. et F. Ellenberger) ; sièges en
bois sculpté Dogon du Soudan (don F. Rasmussen).
Département d’Océanie : Dix objets de Nouvelle Calédonie, des Nouvelles Hébrides
et de Fidji (don Mme Bluysen) ; trente-deux objets de Nouvelle Calédo-
nir, des Nouvelles Hébrides et des Salomon (don Toussaint) ; dix-neuf
pièces ethnographiques de Nouvelle Guinée, de Nouvelle Calédonie,
des Salomon, des Iles Marquises et de l’ Ile de Pâques (legs C. Cote).
Département d' Amérique : Douze objets archéologiques du Mexique et du Pérou
(legs C. Cote) ; cent sept pièces archéologiques du Costa Rica (don
C. Baudez) ; vingt-cinq objets d’archéologie et d’ethnographie de Sainte
Lucie, Antilles (don P. Vérin) ; vingt-cinq objets ethnographiques du
Honduras (don Mme Baudez) ; un arbre symbolique en laine du Pérou
(don Muséum) ; douze objets archéologiques du Mexique (don Taulle).
Département d’Asie : un sari ancien (don Dumont) ; six poupées ethnographiques
d’Iran (don Administration iranienne des Beaux-Arts) ; soixante-deux
pièces de vêtements d’Iran, Laos, Vietman, Chine, Japon — une dizaine
d’objets culturels sino-vietnamiens en bois sculpté — une série de sta¬
tuettes ethnographiques indiennes — quatre instruments de musique de
civilisation sinoïde (don Musée Guimet).
Département d’Europe : cent dix-huit objets d’ethnographie yougoslave (don
Mme Jankovic) ; trente-six pièces d’art populaire polonais (échange) ;
vingt-six œufs de Pâques (don Institut d’ethnographie de l’Académie
des Sciences de Prague) ; deux costumes de Madère (don délégation
au Tourisme).
Département des Arctiques : Deux objets eskimo anciens de l’Alaska (legs C. Cote).
b) Photographies :
Cent-quatre-vingt cinq épreuves du Pakistan oriental (Dr Kauffmann).
c) Films :
« Bobo-Oulé » de J. Capron et S. Ricci ; « Habemus Papam » de M.-Mei-
gnant et J. D. Lajoux ; « Cimetière dans la falaise » de J. Rouch ; « Gou-
rouna, bergers sacrés » de I. de Garine — 16 m/m en couleurs (acqui¬
sitions) .
Zoologie : Mammifères et Oiseaux.
J. Berlioz, Professeur. — (Notice nécrologique) L. Delapchier. Bull. Soc.
Orn. Fr., 1960, p. 1.
— (Adresse présidentielle) Le rôle capital des Musées dans l’Avenir de l’Orni¬
thologie, Proc. Xllth Int. Orn. Congr. Helsinki 1958 (1960), p. 44.
17
— Une énigme historico-géographique : les Perroquets des îles Mascareignes.
C. R. Soc. Biogéogr., 1960, p. 81.
— Note complémentaire sur des Cétoines (Coléoptères Scarabéides) d’Afrique
australe. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 32, 1960, p. 157.
• — - Note sur les Oiseaux du genre Hyliota (Passériformes-Muscicapidés). Ibid.,
p. 197.
• — ■ et J. Roche. — • Etude d’une collection d’Oiseaux de Guinée. Ibid., p. 272.
J. Dorst, Sous-Directeur. — Les caractères de la scutellation du tarse chez
les Vangidés. L’Ois, et Rev. fr. Orn., 1960, pp. 32-44.
— A propos des affinités systématiques de deux oiseaux malgaches, Tylas
Eduardi et Hypositta corallirostris. Ibid., pp. 259-269.
— Considérations sur les Passereaux de la famille des Vangidés. Proc. XII th
Int. Orn. Congr. Helsinki 1958 (1960), pp. 173-177.
— La fondation Charles Darwin pour les Galapagos. Sciences, mai-juin 1960,
n° 7, 5-7.
— Quelques découvertes récentes relatives aux migrations des Oiseaux. Scientia,
6, vol. 44, juil. 1960, pp. 220-225.
— Vol de nuit chez les oiseaux. La Revue de Paris, novembre 1960, pp. 134-140.
— Quelques adaptations des animaux des hauts plataux andins. Medica. 1960.
— Ce qu’on trouve dans l’estomac d’une Autruche. Naturalia, n° 78, mars 1960,
pp. 46-47.
— L’Etourneau. La Vie des Bêtes, n° 22, mai 1960, pp. 20-21.
— - (Notice nécrologique) Gustav Krameh. Bull. Soc. Orn. Fr., 1960, pp. m-iv.
■ — • Le Coati, animal fétiche de la réserve de Barro Colorado. Science et Nature,
n° 39, 1960, pp. 33-35.
— Le Moqueur à bec en faucille d’Afrique. Science et Nature, n° 40, 1960,
pp. 41-42.
— et P. Paulian. — • A propos de quelques oiseaux de la famille des Sulidés
provenant de la région malgache. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér., 32, 1960,
pp. 284-286.
— Traduction de : A. B. Bubenik. — Le rythme nycthéméral et le régime
journalier des Ongulés sauvages. Problèmes théoriques. Rythme d’acti¬
vité du Chevreuil. Mammalia, 34, 1960, pp. 1-66.
Chr. Jouanin, Assistant. — Les premières tentatives d’acclimatation du Cygne
noir en France. L'Ois, et Rev. jr. Orn., 1960, pp. 1-11.
— - Nouvelles recherches sur l’Emeu noir, Dromaeus Peroni Rothschild. Proc.
Xllth Int. Orn. Congr. Helsinki 1958 (1960), pp. 363-367.
— et P. Paulian. - — - Recherches sur des ossements d’oiseaux provenant de
l’île Nouvelle-Amsterdam (océan Indien). Proc. Xllth Int. Orn. Congr.
Helsinki 1958 (1960), pp. 368-372.
■ — - et M.-H. Julien. — - Note sur la distribution de la Garzette (Egretta gar-
zetta) et du Bihoreau ( Nycticorax nycticorax) dans le centre de la France.
L’Ois, et Rev. fr. orn., pp. 246-250.
Fr. Petter, Assistant. — - Le Chien de prairie à queue noire. Medica, 9, 1960,
pp. 25-27.
— Histoire de l’âne. Naturalia, 1960, pp. 49-52.
— Spalax. Science et Nature, n° 41, 1960, pp. 17-20.
— et Fr. de Beaufort. — Description d’une forme nouvelle de Rongeur d’An¬
gola. (Thallomys damarensis quissamae). Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér.,
32, 1960, pp. 269-271.
— Voir R. Didier, J. Chartin, il. IIvass.
3
— 18 —
P. Paulian, Attaché de Recherches au C.N.R.S. • — Quelques données sur
l’avifaune ancienne des îles Amsterdam et Saint-Paul. L'Ois, et Rev.
fr. Orn., I960, p. 18.
- — - Sur la taille à la naissance et la durée de l’allaitement chez le Léopard de
mer ( Hydrurga leptonyx Blainville). Mammalia, 24, 1960, p. 468.
— Voir J. Dorst.
P. Pfeffer, Attaché de recherches au C.N.R.S. - — Distribution des oiseaux
de l’Est de Bornéo en fonction des zones de végétation. L'Ois, et Rev.
fr. Orn. 30, 1960, pp. 154-168, 1 fig.
— Etude d’une collection d’oiseaux de Bornéo (lre partie). Ibid., 30, 1960,
pp. 191-218, 1 fig.
— Sur la validité de formes naines de l’Eléphant d’Afrique. Mammalia, 24,
1960, pp. 556-577.
— Les « cinq grands d’Afrique ». Science et Nature, n° spécial, avril 1960, pp. 3-19,
14 photos.
— Le Pangolin. Science et Nature, n° 40, 1960, pp. 27-31, 5 photos.
— Le Buffle d’Afrique. Science et Nature, n° 41, 1960, pp. 25-29, 3 photos.
- — ■ Traduction de K. -K. Chapskiy. Morphologie, systématique, différenciation
intraspécifique et phylogénèse du sous-genre Phoca, sensu stricto. Mam¬
malia, 24, 1960, pp. 343-360.
J. Boche, Technicien au C.N.R.S. — Les Damans. Science et Nature, n° 37,
1960, p. 5.
— Voir J. Berlioz.
R.-D. Etchecopar, Directeur du C.R.M.M.O. - — - Avant propos. Bull.
C.R.M.M.O. n° 11, pp. 3-4.
— Le baguage ne doit donner prise à aucune critique. Bull. C.R.M.M.O. n° 11,
pp. 5-7.
— - Le Centenaire de la British Ornithologists Union. Bull. Soc. Orn. Fr., pp. 4-6.
— Préface de Systema Avium Rossicarum. Vol. 2, pp. 5-7.
— - Tichodroma muraria à Blois. L’Ois, et Rev. fr. Orn., 1960, p. 183.
— - Bulletin de la Société Ornithologique de France 1960.
— et Fr. Hue. — Evolution récente de l’avifaune des Canaries. Proc. XII tk
Int. Orn. Congr. Helsinki 1960, pp. 193-196.
— — Quelques espèces aviennes notoirement en danger dans la région méditer¬
ranéenne Occidentale. Colloque des Services de Sauvegarde de l’U.I.C.N.
La Terre et la Vie, Suppl. 1959, pp. 20-25.
— et G. Morel. ■ — Notes on the clutch size of the Black headed Plover (en
anglais). The Oologists’ Record 1960, pp. 6-8.
M.-H. Julien, Assistant, détaché au C.R.M.M.O. - — L’activité de la Station
et des Camps Ornithologiques de l’Ile d’Ouessant en 1959. Penn ar Bed
(Bull, de la Société pour l’Étude et la Protection de la Nature en Bre¬
tagne) 1960, n° 20, pp. 142-147.
- — ■ Nouvelles des Réserves et de la Protection de la Nature. Ibid., pp. 151-152.
- — - Ph. le Caro et P. Malgorn. — - Deux nouvelles espèces pour l’avifaune
de Bretagne capturées à l’Ile d’Ouessant : Calidris melanotos et Musci-
capa parva. Ibid., pp. 148-149.
- — Voir C. Jouanin.
Fr. Roux, Assistant du C.R.M.M.O. — • Bulletin du Centre de Recherches sur
les Migrations des Mammifères et des Oiseaux, 1960, n° 11, (Année 1957),
pp. 17-61.
— 19 —
— Découverte de la reproduction de Motacilla flava sur les Iles du Banc d’Arguin
(Mauritanie). Alauda XXVIII, 1960, pp. 181-187.
R. Didier, Associé du Muséum, et Fr. Petter. — - L’os pénien du Jaculus blanfordi
(Murray) 1884. Étude comparée de J. blanfordi, J. jaculus et J. orientalis
(Rongeurs, Dipodidés). Mammalia, 24, 1960, pp. 171-176.
Fr. Edmond-Blanc, Correspondant du Muséum. — Contribution à l’étude du
comportement et de la composition de la nourriture du Bongo (Boocercus
eurycerus isaaci) et de l’Hylochère (Hylochoerus meinertzhageni ) du
versant sud du Mont Kenya. Ibid., p. 538.
Fr. de Beaufort, Attaché. — Le Bongo. Science et Nature, n° 38, 1960, p. 19.
— L’Antilope rouanne. Ibid., n° 40, 1960, p. 21.
— Voir Fr. Petter.
P. Dandelot, Attaché* — Les Gibbons. Science et Nature, n° 39, 1960, pp. 2-11.
— Iconographie (7 planches en couleurs) de l’ouvrage de W. Ansell. Mammals
of Northern Rhodesia, Lusaka, Août 1960.
J. Chartin et Fr. Petter. — Reproduction et élevage en captivité du Ouis¬
titi. Mammalia, 24, 1960, pp. 153-154.
H. Gillet. - — Observations sur l’avifaune du Massif de l’Ennedi (Tchad). L’Ois,
et Rev. fr. Orn., 1960, pp. 45-82 et 99-134.
H. Hvass et Fr. Petter. — Animaux en couleurs, Ed. Nathan, Paris, 1960,
104 pages.
J.-J. Petter et A. Petter-Rousseaux. — Remarques sur la systématique
du genre Lepilemur (1 pl.) . Mammalia 24, 1960, p. 76.
Collections reçues : Une collection considérable d’Oiseaux du Soudan, don de
MM. Descamps et Duhart ; — une importante collection d’Oiseaux
paléarctiques, provenant de feu M. Le Dart ; — une importante collec¬
tion d’Oiseaux et de Mammifères de Côte d’ivoire (Mission Pfeffer-
Chauvancy) ; — ■ une collection d’Oiseaux et de Mammifère de Guinée
(Mission Pujol-Roche) ; — une collection d’Oiseaux du Viêt-Nam,
don de M. J. Brunel, correspondant du Muséum; — une collection
d’Oiseaux du Bas-Ségénal et de Mauritanie (Mission Fr. Roux) ; — une
collection de Mammifères de Madagascar (Mission Fr. et G. Petter).
Ethologie des animaux sauvages.
Jacques Nouvel, Professeur, Jean Rinjard, Sous-Directeur et Marie-Antoi¬
nette Pasquier, Assistante. - — - Rapport sur la mortalité et la natalité
enregistrées au Parc Zoologique pendant l’année 1959. Bull. Mus. Hist.
nat. 2» sér., 32, n°6, 1960 (1961), pp. 453-472.
— et Jean Rinjard, Sous-Directeur — Épidémiologie de la Brucellose des
mammifères sauvages. Rev. Pathol. Gén., 1960, 60, n° 723.
Michel Jacquin, Docteur Vétérinaire. — • Contribution à l’étude de la conten¬
tion des animaux sauvages : application à la médecine et à la chirurgie
des animaux de parcs zoologiques. Thèse Fac. Méd. Paris, 1960, 54 pages,
29 fig.
Paul C, J. Rotii. — Quelques réflexions sur l’importance des interactions orga¬
nisme et milieu en Endocrinologie comparée. First International Con-
gress of Endocrinology Copenhague. Periodica, 1960, n° 511, p. 1013.
— P. Brocq (in memoriam) et J. Verne. • — Sensibilité différentielle de deux
— 20 —
races pures de souris et de tours hybrides E, à la tumorisation expéri¬
mentale. Bull. Assoc. jranç. Étude Cancer, 1960, 47, n° 3, pp. 419-421.
Guy Chauvier, Assistant. — Réceptivité du Fennec au Toxoplasme. Mam-
malia, 24, n° 1, 1960, p. 157.
Ed. Dechambre, Sous-Directeur. — Les origines de la domestication en Egypte.
Actualités et Culture Vétérinaires. n° 23, janvier-février 1960, p. 17.
— Conditions de transmissibilité des caractères acquis. Rev. Path. gen. et Phy-
siol. clin., 1960, n° 714, p. 3.
— Les acquisitions psychiques. Ibid., n° 715, p. 161.
— - Les Callosités. Possibilités de transmission héréditaire. Ibid., n° 717, p. 517.
— Moyens d’action du Milieu sur l’Organisme. Ibid., n° 719, p. 841.
■ — La Gymnastique fonctionnelle. Ibid., n° 718, p. 729»
■ — - Évolution du mécanisme de l’Hérédité. Ibid., n° 720, p. 1.003.
— Origine de l’Hérédité. Ibid., n° 721, p. 1.173.
Henri Saëz, Attaché de Recherche au C.N.R.S. • — - Étude de l’utilisation de
composés carbonés par quatre espèces de Geotrichum : G. candilum,
G. pulmoneum, G. redaellii et G. asteroides. Bull. Sté Lin. Lyon, 1960,
29, 4, pp. 96-98.
— Contribution à l’étude de la mycoflore intestinale des animaux sauvages
en captivité. I. Fréquence du Candida albicans (Robin) Berkhout chez
le fourmilier, la Loutre de France, la Loutre d’Indochine, l’Okapi,
le Manchot Royal et le Manchot de Humboldt. Revue de Mycologie,
24, 5, 1959 (1960), pp. 426-433.
— Flore fongique intestinale du Manchot royal (Aplenodytes patagonica Miller).
Rec. Méd. Vét. Alfort, 1960, 136, pp. 567-573.
— Note sur un Debaryomyces isolé des fèces d’un Manchot royal ( Aplenodytes
patagonica Miller). Bul. Sté Lin. Lyon, 1960, 29, 10, pp. 288-289.
— Champignons isolés chez des Flamants et des Pélicans morts en captivité
Cahiers de Méd. Vét., 1960, 29, 5, pp. 141-149.
A. J. Petter. — Deux nouveaux genres de Nematodes Atractides, parasites
du Daman des Rochers ( Procavia ruficeps (Ehrenberg)). Bull. Soc. Zool.
France., 9, 1959, pp. 195-204.
— La Blatte germanique ( Blattella germanica L.) hôte intermédiaire probable
d ’ Abbreviata caucasien (Linstow, 1902), nématode parasite des Primates
et de l’Homme. C. R. Soc. Biol., 154, 1960, n° 1, p. 87.
— Sur une larve de Subuluride, parasite de la Blatte germanique (Blattella
germanica L.). Ibid., 154, 1960, n° 2, p. 300.
A. G. Chabaud et A. J. Petter. — Sur les Nematodes Atractides. Libro Home-
naje al Dr Eduardo Caballero y Caballero. Jubileo 1930-1960. Mexico,
D. F. MCMLX, pp. 465-470.
Laboratoire d’Acarologie de l’École pratique
des Hautes Études
M. A îndré, Directeur. — - Observations sur les caractères génériques présentés
par Chyzeria Canestrini 1897 et Parachyzeria Hirst 1926. Acarologia,
2, fasc. 3, pp. 308-309.
— Contribution à l’étude des Thrombidions d’Indochine. Ibid., 2, fasc. 3,
pp. 315-326, 32 flg.
— 21
— Cas de schizomélie binaire chez un Thrombidion, Carpothrombium cardui-
gerurn (Berl.) Ibid., 2, fasc. 3, pp. 327-329, 2 fig.
— - Sarcoptides plumicoles parasites des Autruches. Ibid., 2, fasc. 4, pp. 556-567,
20 fig.
- — Publication de la revue Acarologia, 2, 620 pages.
- — - et J. Lelièvre-Farjon. — Infestation d’élevages de Drosophiles (Dro
sophila melanogaster ) par Histiostoma feroniarum (Duf.). Acarologia,
2, fasc. 3, pp. 330-334.
- Un nouveau genre sud-américain de Tanaupodinae (Thrombidion).
( Paratanaupodus insensus n. gen., n. sp.). Ibid., 2, fasc. 4, pp. 466-468,
4 fig.
— - — Nouveau Chyzeria originaire d’Amérique du Sud. Ibid., 2, fasc. 4, pp. 461-
465, 5 fig.
J. Lelièvre-Farjon, Préparateur. ■ — Nouvelle espèce française appartenant
au genre Podothrombium Berlese 1910. P. gallicum n. sp. Ibid., 2, fasc. 3,
pp. 311-314, 8 fig.
— Nouvelles observations sur Cenopalpus pulcher (Can. et Fanz.) (Tenuipal-
pidae). Ibid., 2, fasc. 4, pp. 453-455.
F. Grandjean, Membre de l’Institut. — Autogneta penicïllum n. sp. (Oribate).
Ibid., 2, fasc. 3, pp. 345-367, 10 fig.
— Les Machlozetidae n. fam. (Oribates). Ibid., 2, fasc. 1, pp. 101-148, 12 fig.
— Damaeus arvernensis n. sp. (Oribate). Ibid., 2, fasc. 2, pp. 250-275, 7 fig.
• — • Les Autognetidae n. fam. (Oribates). Ibid., 2, fasc. 4, pp. 575-609, 9 fig.
S. Grétillat. — Veigaiaidae Oudemans 1939 (Acarina, Mesosligmata), de
Madagascar. Cyrthydrolaelaps genevae n. sp. et Cyrthydrolaelaps imerinae
n. sp. Ibid., 2 fasc. 1, pp. 35-41, 3 fig.
• — - E. B,. Brygoo et A. Capron. - — Tur madagascariensis ri. sp. ( Acarina ,
Mesostigmata) , parasite de la perruche verte (Agapornis cana Gmelin).
Ibid., 2, fasc. 2, pp. 174-178, 9 fig.
C. Athias-Henriot. — Contribution aux Mésostigmates d’Algérie (Parasiti-
formes : Liroaspidae, Veigaiidae). Ibid., 2, fasc. 2, pp. 159-174, 6 fig.
— Nouveaux Amblyseius d’Algérie (Parasitiformes, Phytoseiidae) . Ibid., 2,
fasc. 3, pp. 288-299, 4 fig.
A. Faim. ■ — • Révision du genre Cytodites (Mégnin) et description de deux espèces
et un genre nouveau dans la famille Cvtoditidae Oudemans. (Acarina :
Sarcoptif ormes). Ibid., 2, fasc. 2, pp. 238-249, 20 fig.
— Les Acariens psoriques parasites des Chauves-souris. XIII. La famille Demo-
dicidae Nicolet. Ibid., 2, fasc. 1, pp. 80-87, 8 fig.
- — • P. H. Vercammen-Grandjean. — Schoutedenichia sadini, un Trombiculidae
larvaire parasite de Chlorotalpa stuhlmanni. Ibid., 2, fasc. 2, pp. 210-213,
3 fig.
— - Gahrliepia moucheti : un Trombiculidae larvaire nouveau, parasite des
oreilles de Chlorotalpa stuhlmanni. Ibid., 2, fasc. 2, pp. 214-216, 5 fig.
— Vatacarus ipoides Southcott 1957 est une larve de Trombiculidae apparentée
à Eutrombicula. Ibid., 2, fasc. 2, pp. 217-223, 6 fig.
— 22 —
Laboratoire de Zoologie : Reptiles et Poissons.
J. Guibé, Professeur. - — Desciription de deux Batraciens nouveaux d’Afrique,
du Sud : Ptychadena poyntoni n. sp. et P. smithi n. sp. (Ranidae). Bull.
Mus. Hist. Nat., Paris 2e sér., 32, n° 3, 1960, pp. 200-205, 2 fig.
— Plies, Turbots et Soles. La Vie des Bêtes, Paris, n° 20, 1960, pp. 37-39.
— L’Orvet, serpent de verre, est un Lézard. Ibid., n° 26, 1960, pp. 13-15.
— L’hibernation chez les Reptiles. Ibid., n° 28, 1960, p. 20.
— A propos du serpent minute. Ibid., n° 29, 1960, p. 11.
— et M. L. Bauchot. — - Catalogue des types de Poissons du Muséum National
d’Histoire Naturelle. Famille des Scaridés. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris,
2e sér., 32, n° 4, 1960, pp. 290-301.
— et M. Lamotte. — Deux espèces affines de Batraciens africains longtemps
méconnues : Ptychadena oxyrhynchus (A. Smith) et P. abyssinica (Peters).
Ibid., n° 5, 1960, pp. 380-391, 3 fîg., 1 carte.
M. Blanc, Sous-Directeur. — Mission hydrobiologique et océanographique au
Cambodge (fév. mars 1959). Cahiers du Pacifique, n° 2, juin 1960, pp. 33-62,
5 fig.
— et M. L. Bauchot, Sous-Directeur. — Révision des Thalassoma (Poissons,
Téléostéens, Labridés) de l’Est Atlantique. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris,
2e sér., 32, n» 1, 1960, pp. 88-96, 5 fig.
- Poissons du golfe de Tadjoura (Côte française des Somalis). Ibid., n° 2,
1960, pp. 139-142.
- Sur quatre genres de Carangidae (Téléostéens, Perciformes) de la côte
occidentale d’Afrique : Decapterus, Caranx, Trachurus, Suareus. Affi¬
nités et rapports phylogénétiques. Ibid., n° 6, 1960, pp. 484-497, 15 fig.,
1 table.
— M. L. Bauchot et M. Poll. — A propos d’ Epinephelus alexandrinus (C. et V.),
Poisson Téléostéen de la famille des Serranidés. Ibid., n° 4, 1960, pp. 301-
304.
J. Arnoult, Assistant. — Faune de Madagascar : Poissons des Eaux douces.
Inst. Rech. Scient. Madagascar Edit., Tananarive, 1959, 160 p. 77 fig.
- — Epiplatys spillmanni n. sp., Poisson nouveau de la Côte d’ivoire (Cypri-
nodontidae). Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 2e sér., 32, n° 3, 1960, pp. 219-
221, 1 fig.
- — Sur une nouvelle espèce de Poisson malgache : Paretroplus kieneri n. sp.
(Cichlidae). Ibid., n° 4, I960, pp. 305-307, 1 fig.
■ — Une nouvelle espèce de Poisson aveugle de Madagascar : Typheotris Pauliani
n. sp. Mém. Inst, scient. Madagascar, sér. A, 13, pp. 133-139, 4 fig.
— et F. d’AuBENTON, Assistants. — Sur une nouvelle mission hydrobiologique
relative à la lutte contre l’Onchocercose en Afrique occidentale. Ibid.,
n» 1, 1960, pp. 108-111.
— — Compte rendu d’une mission hydrobiologique en Afrique occidentale
relative à la destruction des gîtes larvaires de Simulium damnosum,
vecteur de l’Onchocercose. Médecine tropicale, Marseille, 20, n° 5, 1960,
pp. 607-612.
F. d’AuBENTON et J. Daget. — Morphologie du chondrocràne de Mormyrus
rumne C. et V. Bull. I.F.A.N ., Dakar, sér. A, 22, n° 3, 1960, pp. 1013- 1052,
13 fig.
Y. Le Danois, Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Adaptations morpholo-
— 23 —
giques et biologiques des Poissons des massifs coralliens. Bull. I.F.A.N.,
Dakar, sér. A, 21, n° 4, 1959, pp. 1304-1325, 23 fîg.
— Catalogue des types de Poissons du Muséum National d’Histoire Naturelle.
Familles des Triacanthidae, Balistidae, Monacanthidae et Aluteridae.
Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 2e sér., 32, n° 6, 1960, pp. 513-527.
— Etude myologique de Saint-Pierre ou Poule de mer (Zeus faber Linné).
Rev. Trav. Inst. Pêches maritimes, Paris, 24, fasc. 2, 1960, pp. 303-323,
20 fig.
J. Spillmann, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — • Note préliminaire sur la
systématique de Telestes sou fia Risso, Poisson de la famille des Cypri-
nidés. Bull. Mus. Ilist. Nat., Paris, 2e sér., 31, n° 6, 1959 (1960), pp. 491-
498.
— Sur la systématique de Telestes soufia Risso (Poisson, Cyprinidés). 2e Note.
Ibid., 32, n° 5, 1960, pp. 411-414.
J. Daget. — Les Aphaniops (Poissons, Cyprinodontidae) de la région de Tad-
joura. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 2e sér., 32, n° 1, 1960, pp. 97-99.
— Poissons de la Yolta Noire et de la Haute Comoé (Mission d’Aubenton-
Arnoult, 1959). Ibid., n° 4, 1960, pp. 320-330.
- — - Contribution à la connaissance de la faune du fleuve Sénégal. Poissons
du Baoulé et du Bakoy. Ibid., n° 6, 1960, pp. 506-512.
J. Blache et F. Miton. — Poissons nouveaux du bassin du Tchad et du bassin
adjacent du Mayo-Kebbi. I. Characoidei. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris,
2e sér., 32, n° 1, 1960, pp. 100-107.
- Idem. IL Cyprinoidei. Ibid., n° 2, 1960, pp. 143-153.
— - — - Idem. III. Cyprinodontidei. Ibid., n° 3, 1960, pp. 214-218.
■ — • — Sur le statut de quelques espèces de Poissons du bassin du Tchad et
du bassin adjacent du Mayo Kebbi. Ibid., n° 5, 1960, pp. 395-400.
■ — - et J. Ducroz. — Lepidotrigla laevispinnis n. sp., ( Pisces , Perciformes, Scor-
paenoidei, Triglidae), Poisson nouveau du plateau continental congo¬
lais. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 2e sér., 32, n° 3, 1960, pp. 205-208.
R. Gras. — Contribution à l’étude des Poissons du Bas Dahomey. Description
de quatre espèces nouvelles. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 2e sér., 32,
n° 5, 1960, pp. 401-410, 4 fig.
J. Géry. ■ — - Contribution à l’étude des Poissons Characoïdes (Ostariophysi) :
Roeboexodon gen. n. de Guyane, redescription de R. guyanensis (Puyo,
1948) et relations probables avec les formes voisines. Bull. Mus. Hist.
Nat., Paris, 2e sér., 31, n° 5, 1959, pp. 403-409, 2 fig.
- — • Idem : Parodon guyanensis n. sp. de Guyane française, avec quelques con¬
sidérations sur le groupe ( Hemiodontinae) . Ibid., n° 6, 1959, pp. 481-490,
2 fig.
— Idem : Validité de Leporinus despaxi Puyo et du sous-genre Hypomasticus
Borodin. Ibid., 32, n° 3, 1960, pp. 222-230, 4 fig.
- — ■ Un nouveau sous-genre de Leporinus ( Erythrinidae, Anaslominae) : Lepo-
rinops moralesi Fowler. Ibid., n° 4, 1960, pp. 308-314, 3 fig.
— Contribution à l’étude des Poissons Characoïdes : Révision de la super¬
espèce Anostomus anostomus (L.) et description de formes nouvelles :
A. brevior et A. anostomus longus (Erythrinidae, Anostominae ) . Ibid.,
n° 6, 1960, pp. 498-505, 2 fig.
J. Deüwe. — Observations sur des Serpents du Laos avec description d’une
variété nouvelle. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 2e sér., 32, n° 5, 1960,
pp. 376-379.
24
Collections reçues : Poissons de Roumanie (Banarescu) ; d’Afrique (Daget,
Arnoult et d’AuBENTON, Blache et Ducroz, Gras, Pujol et Roche) ;
de Madagascar (Kiener, Paulian, Arnoult) ; de Guyane (Durand) ;
de France (Spillmann et Arnoult, Levèque). Divers spécimens offerts
par MM. Harant, Hecht, Serène, Abe, Gibbs.
Reptiles et Batraciens d’Amérique du nord (Hecht) ; du Maroc (Pas¬
teur) ; du Sahara (Heu, Gauthier, Pujol) ; d’Afrique (Ravisse) ;
d’Iran (Golvan).
Révision systématique et reclassement dans les collections de l’ordre
des Tétraondontif ormes, du Sous-ordre des Balistoidei et des familles
des Labridés et Scaridés effectué par Mme M. L. Bauchot, Sous-
directeur et Mlle Y. Le Danois, Chargée de Recherches au C.N.R.S.
Entomologie.
R. Jeannel, Professeur honoraire. - — Psélaphides endogés recueillis par P. Remy
à Madagascar et définition de la Sudamadie. Rev. jr. Ent., 26, 4 (1959),
pp. 189-211.
- — • Les Psélaphides des îles Comores. Ibid., pp. 212-215.
— Situation géographique et peuplement des cavernes. Ann. de Spéléologie,
14, fasc. 3-4, pp. 333-338.
— Révision des Trechini du Caucase (Col. Trechidae). Mém. Mus. Nat. Hist.
Nat., nouv. sér., sér. A zool., 17, fasc. 3, pp. 155-216, (1960).
■ — - Psélaphides du Marojejy à Madagascar. Rev. fr. Ent., 27, 1, 1960, pp. 1-15.
— - Sur les Anillini de l’Inde et de Ceylan. Ibid., pp. 16-23.
— Coleoptera, Carabidae, Trechinae. Mission zoologique de F 1RS AC en Afrique
orientale (P. Basilewsky et N. Leleup, 1957). Ann. Mus. Congo, Ter-
vuren, Zool. 81, 1960, pp. 39-76.
— Coleoptera, Pselaphidae. Mission zoologique de 1’ 1RS AC en Afrique orientale
(P. Basilewsky et N. Leleup, 1957). Ibid., pp. 145-238.
— Coleoptera, Catopidae. Mission zoologique de l’IRSAC en Afrique orientale
(P. Basilewsky et N. Leleup, 1957). Ibid,, pp. 239-241.
— Un Trechus nouveau de l’Himalaya, Rev. fr. Ent., 27, 2, 1960, pp. 101-102.
— Psélaphides recueillis par N. Leleup au Congo belge, XVI-XVIII. Ann.
Mus. Roy. Congo belge, Zool., 83, 1960, 181 pages.
— ■ Sur les Psélaphides ( Coleoptera ) de l’Inde Septentrionale. Bull, o/ the Brit.
Mus. (Nat. Hist.), Entomology, 9, n° 9, 1960, pp. 403-456.
— Sur quelque Psélaphides du Djebel Marra dans le Darfour. Bull. I.F.A.N.,
22, série A, n° 4, 1960, pp. 1287-1291.
— Un nouveau Trechus de l’Abyssinie. Rev. fr. Ent., 27, 4, 1960, pp. 265-266.
L. Chopard, Professeur honoraire. — Hyménoptères ennemis des Fourmi¬
lions. La Nature, n° 3297, janvier 1960, p. 7, 1 fig.
— ■ La glande androgène des Crustacés. Ibid., n° 3297, pp. 30-32, 4 fig.
— • Pullulation de parasites consécutive à des traitements insecticides. Ibid.,
n° 3300, avril 1960, p. 181.
— • Modifications du dessin des ailes d’un papillon sous l’influence d’un sti¬
mulant chimique. Ibid., n° 3301, mai 1960, p. 195, 1 fig.
— La respiration des moustiques décapités. Ibid., p. 205.
— La sécrétion attractive des reines d’abeilles stérilise les ouvrières. Ibid.,
p. 219.
— 25 —
— Une substance inhibitrice de la germination est sécrétée par les abeilles.
Ibid., n° 3302, juin 1960, p. 248.
— Mollusques extraordinaires au Japon et en Australie. Des Gastéropodes
à coquille bivalbe. Ibid., n° 3303, juillet 1960, pp. 308-309, 2 fig.
— L’aiguillon des abeilles. Son origine et son rôle. Ibid., n° 3304, août 1960,
pp. 354-357, 6 fig.
— La survie des spermatozoïdes de l’abeille. Ibid., 3307, novembre 1960, p. 468.
— La puce du lapin ne pondrait que nourrie sur une lapine gravide. Ibid.,
n° 3308, décembre 1960, p. 516.
Jean Bourgogne, Sous-Directeur. — Observations sur les Lycènes des landes
du Finistère. Alexanor, 1, 1960, pp. 129-134.
— La position systématique de Psyché calamochroa Hampson [Lep. Psychidae].
Bull. Soc. ent. France, 65, 1960, pp. 100-102.
■ — • Remarques sur le genre Monda et sur l’espèce Monda major Heyl. [Lep.
Psychidae ]. ltev. fr. Ent., 27, 1960, pp. 231-235.
• — - Liste commentée des principaux ouvrages sur les Lépidoptères... Alexanor ,
1, 1960, pp. 143-147 ; 186.
— ■ Deux Pyrales nouvelles pour la France [Pyralinae], Ibid., 1, 1960, pp. 202-204.
— - Un Lépidoptère éthiopien observé à Nice [ Ctenuchidae ]. Ibid., 1, 1960,
pp. 220-221.
A. Villiers, Sous-Directeur. — Sur six nouveaux Hémiptères Réduviides
de l’Ouest africain. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 22, série A, 1960, pp. 267-
275, 14 fig.
— Mission zoologique de l’I.R.S.A.C. en Afrique orientale (P. Basilewsky
et N. Leleup, 1957). XVII, Coleoptera Languriidae. Ann. Mus. Roy.
Congo Belge, Sc. Zool., 81, 1960, pp. 313-317, 5 fig.
• — Mission zoologique de l’I.R.S.A.C. en Afrique orientale (P. Basilewsky
et N. Leleup, 1957). XXXV, Hemiptera Reduviidae Tribelocephalinae
et Emesinae. Ann. Mus. Roy. Congo Belge, Sc. Zool., 81. 1960, pp. 453-
458, 6 fig.
— - Id. XXXVI, Hemiptera Henicocephalidae. Ibid., pp. 459-466, 6 fig.
• — Révision des Systelloderes africains [Hem. Henicocephalidae ]. Rev. Fr. Ent.,
27, 1960, fasc. 2, pp. 155-162, 12 fig.
— Sur quelques Cérambycides paléarctiques. L’ Entomologiste, 16, 1960, n° 2,
pp. 3-7, 11 fig.
• — - Notes synonymiques et descriptions de nouveaux Hémiptères Réduviides.
Ibid., pp.” 1331-1336, 7 fig.
— Hémiptères Réduviides récoltés au Tibesti par Ph. Bruneau de Miré. Bull.
Inst. Fr. Afr. Noire, 22, série A, 1960, n° 4, pp. 1331-1336, 16 fig.
— Hémiptères Réduviides récoltés en Angola (4e note, Stenopodinae) . Publ.
Cuit. Comp. Diam. Angola, 1960, n° 52, pp. 35-54, 40 fig.
■ — La collection F. Guignot au Muséum de Paris. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat.,
série 2, 32, 1960, n° 2, pp. 160.
— Hémiptères Hénicocéphalides et Réduviides récoltés au Djebel Marra (Dar¬
four) par Ph. Bruneau de Miré. Rev. Fr. Ent., 27, 1960, fasc. 3, pp. 215-
218, 5 fig.
— Un Hénicocéplialide myrmécophile de l'Afrique australe, Compsoderes
stuckenbergi, n. sp. (Hemiptera). Ann. Natal Muséum, 15, 4, 1960,
pp. 69-70, 3 fig.
— • Les Réduviides de Madagascar. XII. Récoltes de M. Ec. Mc Callan. Bull.
Acad. Malgache (n. s.), 36, 1958 [1960], pp. 17-29, fig. 1-17.
26 —
— et S. Bheuning. • — • Coléoptères Cérambycides récoltés au Tibesti par Ph. Bru-
neau de Miré. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 22, série A, 1960, n° 4, pp. 1298-
1305, 5 fig.
— et A. Descarpentries. — - Les types de la collection M. Pic. II, Chrysome-
lidae Hispinae de l’Ancien Monde. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., (2e série),
31, n° 6, 1959, pp. 499-505.
G. Colas, Assistant. — - Note sur une race de Carabus purpurascens F. ( Col.
Car.). Bull. Soc. Ent. de Fr., 64, pp. 173-175, 4 fig.
— Note sur le Cymindis abeillei Jeann. (Col. Car.). L’ Entomologiste, 16, fasc. 3,
pp. 60-61.
— Note sur le Perçus Villai Kraatz (Col. Car.). Ibid., faso. 4, p. 77.
P. Viette, Assistant. — - Mission entomologique à Madagascar (été austral
1958-1959). L'Entomologiste, 15, 1959, pp. 116-124, 1 carte.
— Thyridides et Thaumétopoéides nouveaux ou peu connus de Madagascar
(Lépidoptères). Bull. mens. Soc. Linn. Lyon, 29e année, 1960, pp. 68-72.
— Descriptions préliminaires de nouvelles espèces de Noctuelles de Mada¬
gascar et des Comores, III (Lep. Noctuidae). Bull. Soc. ent. France,
64, 1959, pp. 222-231.
— Deux nouvelles Pyrales de l’Indochine (Lep.). Lambillionea, Bruxelles,
59, 1959, pp. 87-89, 2 fig.
- — ■ Note sur différents taxa du genre Morpho Fabricius (Lep. Nymphalidae
Morphinae). Lambillionae, Bruxelles, 60, 1960, pp. 11-14.
- — État de nos connaissances sur les Lépidoptères de la Guadeloupe et de la
Martinique. L’Entomologiste, 15, 1959, pp. 168-174.
- — ■ Pyrales de Madagascar et des Comores nouvelles ou peu connues ( Lepi -
doptera j. Itev. franç. Ent., 27, 1960, pp. 200-214, 13 fig.
— Parnassius mnemosyne (L.) et P. apollo (L.) dans le département du Puy-de-
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— Nouvelle étude chorologique et cytologique conduisant à changer l’appli¬
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— ■ Les nombres de chromosomes dans la classification du groupe d’Agrodiaetus
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— La position systématique d’ « Acasis » mariae Stauder ( Geometridae) .
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— Nouveaux Drepanogynis malgaches (Lep. Geometridae). Bull. Soc. ent.
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Hist. nat., 2e sér., 32, n° 2, 1960, pp. 155-156.
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Paraliochthonius hoestlandti (Fam. des Chtlioniidae) . Ibid., 32, n° 4,
1960, pp. 331-337, 10 fig.
— ■ Quelques remarques sur Apistobuthus pterygocercus Finnegan, Scorpion
(Buthidae) habitant l’Arabie. Arch. Inst. Pasteur Algérie, 38, n° 3, 1960,
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du Maroc. Bull. Mus. Hist. nat., 32, n° 4, 1960, pp. 346-358, 3 fig.
D. Guinot-Dumortier, Assistante. — Sur une collection de Crustacés (Deca-
poda-Reptantia) de Guyane française. II Brachyura Oxyrhyncha et
Macrura. Ibid., 32, n° 2, 1960, pp. 177-187, fig. 18-26.
— Révision des genres Euxanthus Dana et Hypocolpus Rathbun (Crust. Decap.
Brach.). Mém. Mus. nat. Hist. nat., 20, n° 2, 1960, pp. 153-218, fig. 1-5,
pl. 1-12.
— et B. Dumortier. — La stridulation chez les Crabes. Crustaceana, 1, part 2,
1960, pp. 117-155, fig. 1-22.
M. Dechancé, Attachée au C.N.R.S. et J. P. Dufaure. — Une nouvelle asso¬
ciation entre une Actinie et un Pagure. C. R. Acad. Sc., 249, 1959, pp.
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J.-M. Démangé, Attaché au C.N.R.S. — Contribution à la connaissance de
la faune cavernicole de l’Espagne (Myriapodes). 2e note. Speleon, 10,
n° 3-4, 1959, pp. 241-252, 9 fig.
— L’accouplement chez Graphidostreptus tumuliporus (Karsch), avec quelques
remarques sur la morphologie des gonopodes et leur fonctionnement
(Myr. Diplopodes, Spirostreptidae). Bull. Soc. ent. France, 64, n° 9,
10, 1959, pp. 198-207, 6 fig.
— 30 —
— Les types d ’ Harpagophoridae de R. I. Pocock conservés au British Muséum
(Natural History ) (Myriapodes Diplopodes). Bull. Brit. Mus. (N. H.)
Zool., 7, n° 2, 1960, pp. 143-179, 87 fig.
J. Denis, Correspondant du Muséum. — Quelques Araignées de la côte ven¬
déenne, principalement des plages de sable. Bull. Soc. ent. France , 64,
n° 5-6, 1959, pp. 136-139, 2 fig.
— Description d’un Leptonetide nouveau de Sicile (Araneidae Leptonetidae ) .
Ann. Spéléo., 14, fasc. 1-2, 1959, pp. 242-244, 7 fig.
— Araignées des environs de Lescun (Basses Pyrénées). Bull. Soc. Hist. nat.
Toulouse, 94, 1959, pp. 346-356.
— - Quelques captures d’Araignées pyrénéennes (II). Ibid., 95, 1960, pp. 124-144.
— Araignées recueillies par la Mission Berliet-Ténéré. Bull. Mus. Hist. nat.,.
2e sér., 32, n° 2, 1960, pp. 161-164, 3 fig.
— - Capture de Physocyclus simoni Berland dans le nord de la France. Ento¬
mologiste, 16, 1960, pp. 51-52.
— ■ et I. Mikulska. — Une Araignée utilisant les coquilles de Gastéropodes.
Bull. Soc. ent. France, 65, n° 1-2, 1960, pp. 27-28, 2 fig.
Ed. Dresco, Attaché. — Catalogue raisonné des Araignées et des Opilions
des grottes du canton du Tessin (Suisse). Annales de Spéléologie, 14.
fasc. 3-4, 1959, pp. 359-390, 26 fig.
- — Tegenaria zinzulusensis, araignée nouvelle d’Italie du sud (Araneae, Age-
lenidae). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 31, n° 6, 1959, pp. 506-509, 6 fig.
— et Mme L. Dresco-Derouet. — Araignées et Opilions des cavités souter¬
raines de Varzo (Piémont, Italie). Annales de Spéléo., 15, fasc. 1, 1960,
pp. 107-115, 3 fig.
Fr. Grandjean, Membre de l’Institut, Associé du Muséum. — Les Mochlo-
zetidae (Oribates). Acarologia, 2, n° 1, 1960, pp. 101-148, 12 fig.
— Damaeus arvernensis n. sp. (Oribate). Ibid., 2, n° 2, 1960, pp. 249-275, 7 fig.
— - Autogneta penicillum n. sp. (Oribate). Ibid., 2, n° 3, 1960, pp. 345-367, 10 fig.
• — • Les Autognetidae n. fam. (Oribates). Ibid., 2, n° 4, 1960, pp. 575-609, 9 fig.
A. Vandel, Membre de l’Institut, Associé du Muséum. — Sur un nouveau
Porcellion primitif de la Gran Canaria, Porcellio strinati n. sp. (Crustacés
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114, fig.
— - Isopodes terrestre (lre partie). — Faune de France, 64, 1960, 416 pp., 205 fig.
— - Les espèces d’ Androniscus Verhoefî 1908 appartenant au sous-genre Den-
tigeroniscus Arcangeli 1940 (Crustacés, Isopodes terrestres). Ann. Spéléo .,
15, 1960, pp. 553-584, 11 fig.
J.-B. Paxouse, Correspondant du Muséum. — ■ Diagnose préliminaire d’Othoes
saharae n. sp. (Solifuges). C. R. mens. Soc. Sci. Nat. Phys. Maroc, 26, 1,
1960, pp. 15-16.
Ch. Juberthie, Attaché de recherches au C.N.R.S. • — • Action de différentes
températures constantes sur le développement de l’Opilion Odiellus
gallicus E. S. C. R. Acad. Sc., 250, 1960, pp. 2079-2081.
- — • Contribution à l’étude des Opilions Cyphophthalmes : description de Meta-
siro gen. nov. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 32, n° 3, 1960, pp. 235-241,
2 fig.
— Sur la biologie d’un Opilion endogé, Siro rubens Latr. (Cyphophthalmes).
C. R. Acad. Sc., 251, 1960, pp. 1674-1676.
— 31 —
L. Dresco-Derouet, Chargée de recherches au C.N.R.S. — • Étude biologique
de quelques espèces d’Araignées lucicoles et troglophites. Arch. Zool.
exp. et gén., 98, fasc. 4, 1960, pp. 271-354.
J. Lepointe. — Les Araneides littoraux de la région de Port-Bouet (Côte
d’ivoire). Observations faunistiques, écologiques et biologiques. Bull.
Mus. Hist. nat., 2e sér., 32, n° 4, 1960, pp. 338-345.
Ed. Cauvin. — La danse imprévue ou le « réflexe chorégraphique » de défense
chez l’Araignée Thomiside Proxysticus bufo (Dufour). Sc. et Nat., 42,.
1960, pp. 23-9, 8 photos.
Collections reçues :
Myriapodes : Patagonie (Delamare-Deboutteville) ; Guinée (Pujol) -
U.S.A. (Condé) ; Madagascar (Legendre) , Tibesti (de Miré) ; Bulgarie
(Guéorguiev) ; Bio Santiago (Streser).
Arachnides : Scorpions : Indes (Mathew) ; Afrique (Heu, Roewer, de Miré,
Mateu, Gillet, Cooke, Perret, de Machado) ; Madagascar (Legendre,
Pesson, Starmuhler) ; Asie (Petter, Wild, Plill, Golvan, Lind-
berg, Coiffait, Corkill) ; Amérique (Delamare, Pinchon). - — - Pseu¬
doscorpions : France (Balazuc, Remy) ; Madagascar (Legendre) ;
Afrique (de Machado, de Miré, Remy) ; Asie (Remy, Mathew, Lind-
berg.) — Opilions : Rio Santiago (Straser) ; Congo (Adam) ; M'ont-
guyon (Magré). — Araignées : Afrique (Heu) ; Indes (Mathew) ; Tibesti
(de Miré).
Crustacés : Hawaii (Edmondson) ; Comore (Millot) ; Tanganika (Mar-
lier) ; Sénégal (Cadenat) ; îles du Cap Vert (Fohest, croisière « Calypso »
1959) ; Madère (Figueira).
Malacologie.
E. Fischer-Piette, Professeur. — - Nouvelle avance des Mollusques intercoti-
daux septentrionaux vers le Sud du Portugal. C.R.A.S., 250, pp. 2288-
2289.
— Le bios intercotidal d’une côte battue, devant une usine métallurgique-
Bull. Inst. Océanogr. Monaco, n° 1184, 17 pages.
— et A. Franc. — Aplacophores, in Traité de Zoologie de P. Grasse, t. 5,.
pp. 165-1700, 28 fig.
— - Polyplacophores. Ibid., pp. 1701-1785, 45 fig.
— ■ et J.M. Gaillard. • — - Études sur les variations de Littorina saxatilis. IL
Modifications des caractères au long des estuaires et rias. J. de Conchyl.,.
vol. C, pp. 10-37, 3 fig.
— et R. Duperier. - — • Variations des Fucacées de la côte basque, de 1894
à 1959. Bull. Centre Etudes Recherches Scient. Biarritz, 3, pp. 67-90, 2 fig-
G. Ranson, Sous-Directeur. — Les Prodissoconques des Ostréidés vivants.
Bull. Inst. Océanogr. Monaco, n° 1183, 7 juin 1960, 41 fig.
— Le genre Pinctada Rôding et le problème de l’espèce. C.R.A.S., 250, juin
1960, pp. 4452-4454.
— Les grands problèmes ostréicoles de la région de Marennes-Oléron. Le Litto¬
ral de la Charente maritime, n° 853, 1er oct. 1960 et 8 oct. 1960.
A. Tixier-Durivault, Sous-Directeur. - — - Le genre Roxasia ( A Icyonaria,.
Nephtheidae) Spolia Zoologica, Musée Hauniensis, XVIII, Kobenhavn,
1960, 18, pp. 1-296, 256 fig.
— 32 —
— Alcyonaria. II. Alcyoniidae, Nephtheidae. Re-s. Scient., 3e partie, 23, Mis¬
sion R. Ph. Dollfus en Égypte, C.N.R.S., 1959, p. 253.
— Un nouvel Alcyonaire d’Afrique du Sud. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér.,
31, n° 6, 1959 (1960), p. 520.
— Les Octocoralliaires de l’île Inhaca. Ibid., 32, 1960, p. 359.
G. Cherbonnier, Assistant. ■ — • Complément à la faune échinodermique des
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— Expédition océanographique Belge dans les eaux côtières africaines de
l’Atlantique Sud (1948-1949). Echinides. Vie et Milieu, 3, fasc. 6, 1959,
pp. 37-59.
A. Franc. — Bivalves, in Traité de Zoologie de P. Grasse, vol. V, pp. 1845-2133,
197 fig.
G. Lecointre, Associé du Muséum. — Le gisement de l’homme de Rabat.
Bull. Archéol. Marocaine, 3, 1960, pp. 55-85.
E. Leloup. — Hydropolypes du Muséum National d’Histoire naturelle de
Paris. Mémoires du Muséum, 17, 1960, pp. 217-242.
A. Pruvot-Fol. ■ — - Les organes génitaux des Opisthobranches. Archives Zool.
expér. et génér., 99, fasc. 2, pp. 135-224.
M. Petitjean. • — Sur la structure du test des Gastéropodes muricides C. R.
Ac. Sci., 251, pp. 2245-2247.
Collections reçues : Holotypes de Mollusques de Gorée, Sénégal, don de l’Insti¬
tut Français d’Afrique Noire. — Paratypes de Soapitia dageti, nouveau
genre, don de M. Daget. — Mollusques des Iles Clipperton récoltés
par E. C. Allison, don de M. M. Hertlein et Franc. — Collection
Dawydoff, don de Mme Dawydoff. — Exemplaires figurés et types
de Turritellidae d’Afrique occidentale, don de M. I. Marche-Marchad.
Importantes collections de Coelentérés, Spongiaires, Mollusques et
Echinodermes des côtes de Madagascar récoltés et rapportés par G. Cher¬
bonnier.
Pèches Outre-Mer.
Th. Monod, Professeur. — A propos du pseudobrachium des Antennarius
(Pisces, Lophiiformes), Bull. I.F.A.N ., avril 1960, sér. A, 22, n° 2, pp. 620-
698, 83 fig.
— La première nageoire dorsale du Balistes jorcipatus Gmelin, ibid., juillet 1960,
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— - Article Gnathiidea in .- Mc Graw-Hill, Encyclopedia of Science and Techno¬
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— Problèmes de coordination et de collaboration régionales dans le domaine
de la zoologie systématique. Réunion de spécialistes sur la coordination
des recherches en matière de pêches maritimes sur la côte occidentale
de l’Afrique, Monrovia, 5-10 décembre 1960, ronéo, Doc. West Coast
60(2), 12 p.
P. Budker, Sous-Directeur. • — - La Pêche Maritime en Afrique. Nutrition et
Alimentation Tropicales, t. III, F.A.O. Rome (1957), 1960, pp. 1701-1716.
— Les Migrations des Grands Cétacés. Science et Vie, Numéro Hors-Série :
La Mer, 1960, pp. 127-137.
— 33 —
Ch. Roux, Assistant. — La faune des Poissons du Niari (Moyen-Congo). Étude
du milieu et comparaison avec les bassins voisins. C. R. Somm. Séances
Soc. Biogéogr., n° 324, déc. 1960, pp. 36-39, 1 carte.
— Note sur le Tarpon ( Megalops atlanticus C. et V.) des côtes de la République
du Congo. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 32, 2e sér., n° 4, 1960, pp. 314-319,
tabl., réf.
Y. Plessis, Assistant. — La vie cachée des bords de mer. Medica, n° 7, avril
1960, pp. 26-32, 6 fig.
— Dispositif pour le dosage de l’oxygène dissous dans l’eau de mer ou de l’eau
douce sur les lieux de prélèvement. Brevet France, dépos. 10 nov. 1960,
11 p., 1 fig.
— • La coquille Saint-Jacques. Science et Nature, n° 42, nov. déc. 1960, pp. 13-
18, 5 fig., 2 graph.
- — et Jacqueline Plessis. — Du littoral à l’Aquarium. Quelques problèmes
d’écologie marine. Bull. Soc. Lin. Normandie 9-9 (1956-1957-1958),
pp. 41-42.
Y. Plessis, L. Mallet et G. Tendron. — Recherches des Hydrocarbures
cancérogènes (Type Benzo 3-4 pyrène) dans les eaux et dépôts marins
des estuaires et leurs incidences biologiques. Ann. Méd. Lég. 1960, 40,
8 févr. 1960, pp. 168-171.
— - et G. Tendron. — Esquisse bionomique de la région de Piriac-sur-Mer.
C. R. Somm. séances Soc. Biogéogr., n° 320, 21 janv. 1960, pp. 3-10.
- — • B. de Miré et H. Gillet. — Nouvelles stations de Méduses d’eau douce
africaines, ibidem, n° 321-322, 25 fév. 1960, pp. 18-23.
E. Postel, Chef du Service d’Océanographie Biologique de l’O.R.S.T.O.M. —
L’Institut des Pêches Maritimes du Maroc. Maroc 1960, pp. 89-90,
1 fig. Agence Économique et Financière, Casablanca.
- — - Liste commentée des poissons signalés dans l’Atlantique tropico-oriental
nord, du Cap Spartel au Cap Roxo, suivie d’un bref aperçu sur leur
répartition bathymétrique et géographique (2e partie'. Bull. Soc. Scient.
Bretagne, 34, fasc. 3-4, pp. 241-282, 2 fig., bibl.
- — Océanographie et Pêches Maritimes. Liste des systématieiens s’intéressant
à l’Afrique au Sud du Sahara. Documents ronéotypés 4/160-233 (8 p.),
4/160-408 (7 p.), 4/160-219 (3 p.). CCTA/CSA. Londres /Lagos /Buka vu.
- — Projet de campagne Internationale dans le Golfe de Guinée. Réunion de
spécialistes sur la coordination des recherches en matière de pêches
maritimes sur la Côte occidentale d’Afrique, Monrovia, 5-10 décembre
1960, ronéo, Doc. West Coast (60) 7, 11 p., 1 carte.
Laboratoire d’Helmintiiologie et Parasitologie comparée
de l’École pratique des Hautes Études.
Robert Ph. Dollfus, Directeur Honoraire. ■ — Paul Chabanaud (1876-1959)
(Notice biographique et bibliographique). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat.
2e sér., 32, n° 1, 1960, pp. 61-79, portrait h. t.
- — Cestodes et Acanthocéphales d’oiseaux récoltés au Pérou par le Dr Jean,
Dorst. Bull. Soc. Zool. France, 84, 1959, n° 5-6, (1960), pp. 384-395,
fig. 1-13.
— Sur un Trématode (genre Isoparorchis ), agent pathogène de la maladie de
4
— 34
la « Tache d’encre » chez des poissons du Vietnam. Bull. Soc. Pathol.
Exot., 52, n° 6, I960, pp. 791-803, fig. 1-3.
— Sur un Distome de la sole commune, Solea solea (L.) en Méditerranée, appar¬
tenant à un genre connu jusqu’à présent seulement des Tortugas (Floride).
Vie et Milieu, 11, n° 2, 1960, pp. 188-194, fig. 1-3.
— Sur un récif actuel : le banc des Hermelles de la baie du Mont-Saint-Michel.
Quelques renseignements documentaires. — Bull. Soc. Giol. France,
7e sér., 2, n° 1, 1960, pp. 133-140, fig. texte 1-2, pl. texte 1.
- — - Groupement des espèces dans la sous-famille Opisthioglyphinae. R,. Ph. Doll-
fus, 1949. — Libro Homenaje al Dr Eduardo Caballero y Caballero,
Mexico 1960, pp. 113-117.
■ — Exposé sommaire des récents progrès dans la connaissance ichthyologique
du Maroc Atlantique. — • Bull. Soc. Sci. Nat. et Phys. Maroc, 39, 2e trim.
1959 (1960), pp. 91-116, pl. 3, fig. 1-2.
— Distomes des Chaetognathes. Bull. Int. Pêches Maritimes Maroc, n° 4,
Casablanca, 1960, pp. 19-45, fig. 1-24.
— Addenda à « Cours d’Helminthologie 1 — Trématodes, sous-classe Aspi-
dogastrea ». — Ann. Parasit. hum. et compar., 34, 1959, n° 5-6 (1960),
pp. 623-624.
— Recherches sur le développement et l’identification de Plagiorchis (Multi-
glandularis) cirratus (Rudolphi 1802). II. Description et identification.
Ibid., 35, n° 3, 1960, pp. 282-291, 1 fig.
— Mission M. Blanc, F. d’AuBENTON (1954). VII. Copépodes parasites de
Téléostéens du Niger. — Bull. Inst. Franç. Ajr. Noire, sér. A, 22, n° 1,
1960, pp. 170-192, fig. 1-28.
— Sur trois Helminthes (Distomien, Tétrarhvnque, Palaeacanthocéphale)
d’un Melanoglaea ventralis K. Barnard 1941. Poisson Téléostéen. Ibid.,
n° 2, pp. 385-394, fig. 1-6.
— Sur une collection de Tétrarhynques homéacanthes de la famille des Tenta-
culariidae, récoltés principalement dans la région de Dakar. Ibid., n° 3,
pp. 788-852, fig. 1-72.
— Sur un Taenia ( Multiceps) du Renard, Vulpes vulpes (L.). Discussion de
son identification spécifique. Parassitologia, 1, n° 2, 1959, Rome (1960),
pp. 143-165, fig. 1-23.
— Butlneria bilharziae n. g., n. sp. — Ibid., 2, n° 1-2, 1960, p. 153.
— et J. Timon-David. ■ — • Sur une larve de distome, parasite de têtards de
Rana esculenta L., devenant adulte chez le chat domestique Felis catus L.
domest. et le pigeon domestique Columba livia Gmel. domest. C. R. Acad.
Sci., 250, 1960, pp. 1909-1911, 1 fig.
— et H. Dalens. — Prosthorhynchus cylindraceus (Goeze 1782) au stade juvé¬
nile, chez un Isopode terrestre (Acanthocephala-Polymorphidae). Ann.
Parasit. hum. et compar., 35, n° 3, 1960, pp. 347-349, fig. 1-2.
Alain G. Chabaud, Directeur. — Remarques sur la systématique des Nématodes
Trichostrongyloidea. Bull. Soc. Zool. France, 84, 1960, pp. 473-483.
— Titres et Travaux Scientifiques. Samaceta, Paris 1960, 49 p., 7 pl.
— Sur la systématique des Nématodes proches de Spirocerca lupi (Rud. 1809).
Parassitologia, 1, 1960, pp. 129-135, fig. A-D.
— et Le Van Hoa. - — Adaptation à la vie tissulaire d’un Nématode Aphasmi-
dien. C. R. Acad. Sci., 251, 1960, pp. 1837-1839.
— 35
- — - et A. J. Petter. — • Sur les Nématodes Atractides. - — Libro Homenaje
al Dr Eduardo Caballero y Caballero, Mexico 1960, pp. 465-470.
- — et R. de Ruyck. • — Un cas de Parasitisme attribuable à des larves de Phlyc-
tainophora lamnae, chez un Sélacien, et cycle évolutif probable de ce
Nématode. Vie et Milieu, 11, 1960, pp. 386-389.
— et W. C. Inglis. — Sur la position systématique des Schneidernematinae
(Nematoda). Ann. Parasit. hum. et compar., 35, 1960, pp. 428-429.
— ■ et Y. Campana-Rouget. — Hyalomma anatolicum Koch 1844, chez un
Oiseau à Richelieu (Indre et Loire). Ibid., Notes et informations, pp. 728-
729.
— Y. Campana-Rouget et E. R. Bhygoo. - — ■ Les Nématodes Seuratoidea.
Ibid., 1960, pp. 316-346.
Claude Dupuis, Chef de Travaux. • — « Biologie der westpalâarktischen Raupen-
fliegen » (Diptera Tachinidae) . ■ — Compte-Rendu analytique de l’ouvrage
de B. Herting (1960). Ibid., n° 3, 1960, pp. 446-454.
— Expériences sur l’oviparité, le comportement de ponte et l’incubation chez
quelques Diptères Phasiinae. (Contributions à l’étude des Phasiinae
cimicophages. XXIII). C. R. Acad. Sri., 250, 1960, pp. 1744-1746.
— Contributions à l’étude des Phasiinae cimicophages (Diptera Larvaevoridae) .
XXIY ■ — ■ Les Gymnosoma ouest-paléarctiques (à l’exclusion du groupe
de costata Pz.) — ■ Cahiers des Nat., Bull. N. P., n. s., 16, fasc. 3, pp. 69-75.
Annie J. Petter. — La Blatte germanique ( Blattella germanica L.), hôte inter¬
médiaire probable d ' Abbreviata caucasica (Linstow, 1902), nématode
parasite des Primates et de l’Homme. — C. R. Soc. Biol., 154, n° 1,
1960, p. 87.
— Sur une larve de Subuluride parasite de la Blatte germanique ( Blattella
germanica L.). Ibid., n° 2, p. 300.
— et J. Nouvel. — Helminthes récoltés en 1958 dans les collections animales
vivantes du Muséum National d’Histoire Naturelle. Bull. Mus. Nat.
Hist. Nat., 2e sér., 31, n° 4, 1959, pp. 373-375.
Le Yan Hoa. — Un nouveau Trichostrongylide de Lièvre africain. Ann. Parasit.
hum. et compar., 34, 1959, n° 5-6 (1960), pp. 625-630.
Physiologie Générale.
M. Fontaine, Professeur. — Quelques problèmes physiologiques posés par
le Salmo salar. Intérêt de l’étude de la smoltification, type de prépa¬
ration au comportement migratoire. Expérientia, 16, 1960, pp. 1-6.
— Remarques sur les difficultés de recherches écophysiologiques appliquées
à la solution de certains problèmes posés par l’étude écologique des
milieux lagunaires. Rapp. et P.-V. Comm. intern. Explor. scient. Médi¬
terranée, 15, 1960, fasc. 3, pp. 163-170.
— et J. Leloup, Assistant. — ■ Etude du pouvoir de concentration des iodures
par la thyroïde de deux Salmonidés : la Truite arc-en-ciel ( Salmo gaird
nerii Rich) et le jeune Saumon (Salmo salar L.). Arch. des Sri. physiol.,
14, 1960, pp. 15-24.
■ — - et J. Leloup-Hatey. — - Influence de l’activité motrice (nage à contre-
courant) sur la 17 hvdroxycorticostéroïdémie de la Truite arc-en-ciel
(Salmo gairdnerii Rich). C. R. Acad. Sri., 250, 1960, pp. 3089-3094.
— 36 —
J. Leloup et M. Fontaine. — Iodine metobolism in lower Vertebrates. Armais.
New York Acailemy of Sciences , 86, 1960, art. 2, pp. 316-353.
R. Boulouard. — Action du jeûne et du froid sur la teneur en 17-hydroxy-
corticostéroïdes du plasma chez le Rat. J. Physiol. 1960, 52, pp. 249-259.
M. M. Chartier-Baraduc. • — • Etude de quelques aspects du métabolisme
hydrominéral chez Salmo salar au cours de la smoltification et de la
migration catadrome. Bull. Cent. Etudes. Sci. Biarritz, 1960, 3, pp. 19-31.
L. Dresco-Derouet. • — ■ Un micro-eudiomètre simple pour l’analyse des
volumes d’air. Technique de mesure de respiration dans les grottes.
Annales de spéléologie, 15, fasc. 2, 1960, pp. 377-381.
F. Lachiver et V. Petrovic. - — Activité thyroïdienne comparée de deux
hibernants : le Lérot (Eliomys quercinus) et le Spermophile (Citellus
citellus) et d’un homéotherme ; le rat, au cours de l’exposition au froid
pendant l’été. C. R. Acad. Sci., 250, 1960, pp. 3883-3885.
— • — - Sur divers aspects de l’activité thyroïdienne chez 2 Rongeurs hibernants :
le Lérot (Eliomys quercinus ) et le Spermophile (Citellus citellus). J. Phy¬
siol., 52, 1960, pp. 140-141.
J. Leloup-Hatey. — Influence de l’agitation motrice sur la teneur en cor-
ticostéroïdes du plasma d’un Téléostéen : la Carpe (Cyprinus carpio L.).
J. Physiol., 52, 1960, pp. 145-146.
M. Olivereau. — - Etude volumétrique de l’interrénal antérieur au cours de
la smoltification de Salmo salar L. Acta endocrinologica, 33, 1960, pp. 142-
156.
— Hypophyse et activité sexuelle et thyroïdienne chez l’Anguille mâle. J. Phy¬
siol., 52, 1960, pp. 181-182.
F. Poivilliers de la Queriere. — Etude de la teneur en 127 I de la thyroïde
et du plasma chez deux espèces de Columbidés, le Pigeon Ramier ( Columba
Palumbus) et le Pigeon domestique (Columba Livia var. domestica).
C. B. Acad. Sci., 250, 1960, p. 2933.
Paléontologie.
C. Aramboijrg, Professeur honoraire. — Etat actuel des recherches sur le
Quaternaire en Afrique, Congrès Panafricain de Léopoldville, 1959,
ronéotypé, 28 p., 3 tabl.
— Au sujet de V Elephas io'ensis Pomel., Bull. Archéol. Marocaine Rabat,
1960, 3, pp. 93-105, 2 fig., 2 pl.
— L’Hominien fossile d’Oldoway. Sa découverte et sa signification, Bull.
Soc. Préh. Fr., Paris, 1960, 57, n° 3-4, pp. 225-227, 1 fig., 3 pl.
— Le Zinjanthrope et les données actuelles du problème des origines de l’Homme.
La Nature, Paris, 1960, n° 3305, pp. 369-372, 3 fig.
— Les faunes mammalogiques du Pléistocène circumméditérranéen. Colloque
de la Wenner Gren Foundation à Burg Wartenstein, 1960, 16 p., 1 tabl.
— Note sur la découverte d’un gisement de Vertébrés continentaux dans le
Trias du Haut-Atlas occidental (en collaboration avec F. Duffaud),
Bull. Soc. Géol. Fr., Paris, 1960 (7), pp. 172-177, 4 fig., 1 pl.
J. P. Lehman, Professeur. — Origine et destinée des Reptiles. Conférences
Palais de la Découverte, Sér. A, n° 263, pp. 1-17, 9 fig.
- — - A propos de la « loi » de récapitulation. Bull. Soc. Géol. Fr., 7e sér., 1, 1959,
pp. 638-640.
— 37 —
- — Traduction de E. Jarvik : Théories de l’Évolution des Vertébrés reconsi¬
dérées à la lumière des récentes découvertes sur les Vertébrés inférieurs.
Masson édit., pp. 1-104, 30 fig.
— C. Chateau, M. Laurain et M. Nauche. — Paléontologie de Madagascar
XXVIII, Les Poissons de la Sakamena moyenne. Ann. Paléontologie,
1959, pp. 175-219, 25 fig., 19 pl.
J. Sornay, Sous-Directeur. — Les faunes d’Inocérames du Crétacé supérieur
de la France. C. P. 84e Congr. Soc. Savantes, Dijon, 1959, pp. 661-669.
— Observations sur le Tithonique supérieur de la région du Pouzin et sur le
Cénomanien et l’Aptien des environs de Viviers sur Rhône. Bull. Serv.
Carte Géol. Fr., 1958, 56, n° 257, pp. 167-171.
• — Revue de quelques travaux de O. H. Schindewolf sur l’ontogenèse suturale
(Ammonoidés) Bull. Soc. Géol. Fr., 1959, pp. 738-744, 2 fig.
— et C. Dechaseaux. — « Récifs » à Rudistes. Ibid., 1959, 1, pp. 399-401.
- — et E. Basse de Menorval. — Généralités sur les faunes d’ Ammonites du
Crétacé supérieur français. C. R. 84e Congr. Soc. Savantes, Dijon, 1959,
pp. 7-26.
L. Ginsburg, Sous-Directeur. — Étude géologique de la bordure subalpine
à l’Ouest de la Basse Vallée du Var. Bull. Serv. Carte Géol. Fr., 1959,
n° 259, 47, pp. 1-38, 14 fig.
L. Ginsburg, A. de Spengler et R. Dame. • — Carte géologique au 50.000e
d’Aïne Tagrout (Algérie) 1959.
C. Ginies, Assistant. — Structure de la feuille d’un Palmier-lierre : l’Ancis-
trophyllum secundiflorum Wendl. Bull. Inst. Fr. Afrique Noire. 13,
sér. A, n° 3, pp. 730-742, 13 fig.
R. Hoffstetter, Directeur de Recherches au C.N.R.S. — Un Serpent terrestre
dans le Crétacé inférieur du Sahara — Résumé : C. R. S. Soc. Géol. France,
1959, fasc. 7, p. 196. Note : Bull. Soc. Géol. (7), 1, pp. 897-902, 2 fig.
— Présence de Pterosphenus (Serpent Paléophidé) dans l’Eocène supérieur
du bord occidental du Désert Libyque. C. R. S. Soc. Géol. France, 1960,
n° 2, p. 41, 1 fig.
— Sur la classification des Boïdés de Madagascar et des Mascareignes. Bull.
Mus. Nat. Ilist. 2e sér., 32, n° 2, pp. 131-138, 4 fig.
— Lexique Stratigraphique International, vol. V, Amérique Latine (dir.
R. Hoffstetter), fasc. 2a, Amérique Centrale par R. Hoffstetter,
G. Dengo, C. G. Dixon, H. Meyer-Abich, R. Weyl, W. P. Woodring et
L. Zoppis Bracci, 368 p., 1 coupe, 8 cartes. Paris (Édit. C.N.R.S.).
J. P. Chevalier, Chargé de Recherches. — Contribution à l’étude du dévelop¬
pement du plan de Pourtalès chez les Eupsammidae (Madréporaires) ;
cas de Balanophylla italica. Bull. Soc. Géol. Fr., 7e sér., 1, n° 7, pp. 691-
696, 5 fig.
S. Freneix (Mme), Chargée de Recherches. — Remarques sur l’ontogenèse du
ligament et de la charnière de quelques espèces de Lamellibranches
(Noctidae et Carditidae). Ibid., 7e sér., 1, pp. 719-730, pl. 23-24.
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dontes, Dysodontes (pars)). Colloque Crét. Sup. Fr., sous-section géologie,
Sect. Sc., 84e Congr. Soc. Savantes, Dijon, 1959, pp. 175-248
D. Mongin (Mlle), Chargée de Recherches. — L’Helvétien de Mirabeau (Vau¬
cluse). Bull. Soc. Géol. Fr., 7e sér., pp. 283-293, 1 pl.
38
G. Petter (Mme), Chargée de Recherches. — - Clyménies du Sahara. Publication
Sera. Carte Géologique Algérie (Nlle série) Paléontologie, Mémoire n° 6,
1960, 58 p., 8 pl.
Ph. Brebion, Attaché de Recherches. — Sur l’existence d’une double trans¬
gression rédonienne dans la Vallée de la Loire et corrélations avec le
Miocène supérieur du domaine nordique. Bull. Soc. Et. Sc. Angers, n. s.,
2, 89e année, 1959, pp. 117-119 (congrès AFAS).
Y. Coppens, Attaché de Recherches. — Rapport 1959 sur le Morbihan. Bull.
Soc. Préhist. Fr., 57, 1960, n° 3-4, pp. 197-203, 2 fig.
- — Rapport 1959 sur la Seine : Muséum National d’Histoire Naturelle (délé¬
gation de la Soc. Préh. Fr.). Ibid., 57, 1960, n° 5-6, pp. 273-275, 2 fig.
— Mission Paléontologique dans le Nord de la République du Tchad, ronéo-
typie, 7 p., 1 carte, 1 coupe.
— Le Quartenaire fossilifère de Koro-Toro (Tchad). Résultats d’une première
mission. C. B. Acad. Sc., 251, pp. 2385-2386.
R. V. Gabis (Mme), Attachée de Recherches. — Les os des membres des Cyno-
morphes Mammalia, 24, n° 4, déc. 1960, pp. 579-602.
H. Lardeux, Attaché de Recherches. — Les Tentaculitoïdea du calcaire dévo¬
nien de Valet près de Chaudefonds (M. et L.). Bull. Soc. Et. Sc. Angers,
N. S., 2, pp. 107-110, 1 pl.
— Note préliminaire sur la faune des calcaires de La Grange (M. et L.). Bull.
Soc. Et. Sc. Angers, N. S., t. Il, pp. 100-104 (en collaboration avec :
H. K. Erben, M. Lys, J. Pillet, B. Serre, G. Ubaghs, O. H. Walliser).
— - Quelques données nouvelles sur le Paléozoïque de l’Atlas de Demnate (Maroc).
C. B. Acad. Sc., 251, pp. 758-759 (en collaboration avec P. Lévêque).
D. Heyler, Attaché de Recherches. — Les schistes à Poissons de Bourbon
l’Archambault. Rev. Scient. Bourbonnais et Centre France, 1959, 6 p.,
3 fig.
D. Russell, Attaché de Recherches. — L’Anatomie crânienne de deux Créo-
dontes du Paléocène de France. Bull. Soc. Géol. Fr., sér. 7, 2, n° 2, pp. 195-
199, 2 fig.
— - et E. L. Simons. — Notes on the cranial anatomy of Necrolemur. Brevoria.
Mus. Comp. Zool. Cambridge, n° 127, pp. 1-14, 3 fig.
S. Secretan (Mme), Attachée de Recherches. — Essai d’interprétation des
sillons des Crustacés Décapodes Astacoures. C. B. Acad. Sc., 250, pp. 168-
169.
— Observations relatives au processus d’évolution des sillons chez les Crustacés
Décapodes Macroures. Ibid., 251, pp. 1551-1553.
S. Wenz (M11®), Attachée de Recherches. — Étude de Ptycholepis bollensis,
Poisson du Lias supérieur de l’Yonne et du Würtemberg. Bull. Soc.
Géol. Fr., 7e sér., 1, 1959, pp. 916-928, 7 fig., 4 pl.
J. Brunet. — Les Oiseaux de l’Eocène supérieur du Bassin Parisien. Thèse
3e cycle.
J. P. Gasc. — Etude de la faune de la grotte de Macinaggio (Corse). Diplôme
Etude Sup.
F. Gorce — - Étude de quelques Vertébrés du Muschelkalk du Djebel Rehach
(Sud Tunisien). Mém. Soc. Géol. Fr., n° 88 B, 34 p., 7 fig., 7 pl.
— 39
Laboratoire de Micropaléontologie
de l’École Pratique des Hautes Études.
G. Deflandre, Directeur de Recherches au C.N.R.S., Directeur. — Sur les
Nannofossiles calcaires et leur systématique. Rev. Micropal. 2, 1959,
pp. 127-152, 4 pl.
— A propos du développement des recherches sur les Radiolaires fossiles.
Ibid., pp. 212-218, 1 pl.
— Microorganismes du Précambr en ; une mise au point. C. R. S. Soc. Geol. Fr.,
1960, pp. 119-120.
— Les minuscules habitants des mers. Bâtisseurs de roches. Les diatomées.
In beautés du Monde invisible, Larousse 1960, p. 10, pp. 71-72, p. 97,
25 microphot. et électromicrogr., 1 pl. col.
— et M. Deflandre-Rigaud (Mme), Directeur Adjoint. — Fichier Micropa-
léontologique Général. Catalogue des Fiches des séries 1 à 10 (1945-
1958) dans l’ordre chronologique de parution. Multicop. Lab. Micropa-
léont. E.P.II.E., pp. 1-21.
— - — Présence de Nannoconidés dans le Crétacé supérieur du Bassin parisien.
Rev. Micropal. 2, (1959) 1960, pp. 175-180, 1 pl.
L. Decloitre. — Thécamoebiens de la 8e expédition antarctique française.
Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e série, 32, n° 3, pp. 242-251.
Laboratoire de Paléontologie des Vertébrés
de l’École Pratique des Hautes Études.
R. Lavocat, Directeur. — Darwin et sa pensée. Arch. de philos., 1960, fasc. 1,
pp. 142-152.
Collections reçues :
Végétaux : Dictyophyllum ellenbergi n. sp., couches de Molteno (Morija ; Basu-
toland) ; type (Don Fabre).
Invertébrés : Ammonites séquaniennes du Jura souabe (Don Pr. Holden,
Tübingen) ; Moulages d’Inocérames crétacés du Japon (Don Prof. Mat-
sumoto, Université de Kyushu) ; collection Lhomme de Mollusques
du Bassin de Paris (quatre meubles ; Don Leclerc) ; Ammonites du
Crétacé supérieur des Hautes et Basses Alpes (Don Rey Jouvin, Char¬
bonnages de France) ; Ammonites (Desmoceratidae) du Crétacé supérieur
malgache (Don général Collignon) ; Moulages et originaux d’Anné-
lides, Coelentérés et Algues de l’Eocambrien et du Précambrien d’Aus¬
tralie (échange avec le South Australian Muséum) ; moulage de Lingu-
lella montana (Précambrien de Montana) ; Trilobites de Mandchourie
(Don Marçais).
Vertébrés : Dinosauriens du Basutoland ; Dinosauriens du Crétacé de Provence ;
Crâne d’un Lystrosaurus du Transwaal ; Rongeurs des Grottes à Austra¬
lopithèques ; Reste de Mammifères miocènes provenant de Baigneaux
(E. et L.), Chilleurs-aux-Bois (Loiret), Saint Gérand Le Puy, Coderet,
Poncenat, Montaigu Le Blin (Allier), Briatexte (Tarn) (Don Ginsburg) ;
Mammifères fossiles de Rancho La Brea (Don L'niversité de Californie) ;
Moulages de Mammifères oligocènes et miocènes d’Allemagne (Don
Prof. Tobien) ; fragment de crâne d’Hadrodus (Don Gregory) ; Moulage
complet de Dunkleosteus, Arthrodire géant (échange avec le Musée de
Cleveland) ; Poissons et Reptiles d’Irak, Jordanie, Syrie (Don Professeur
Arambourg et Dubertret).
— 40 —
Phanérogamie.
A. Aubreville, Professeur. — Notes sur les Sapotacées de l’Afrique équato¬
riale. Not. Sysl., Paris, 16, 3-4, 1960, pp. 223-279, 13 pl.
— Etude comparée de la famille des Légumineuses dans la flore de la forêt
équatoriale africaine et dans la flore de la forêt amazonienne. C. R.
Soc. Biogéogr., 314, 1959, pp. 43-57.
H. Humbert, Professeur honoraire, Membre de l’Institut. — Flore de Mada¬
gascar et des Comores : Composées (tome I) (H. Humbert) 338 p., 64 pl. ;
Polypodiacées (Tome II) (Mme M'.-L. Tardieu-Blot), 133 p., 26 pl.
— Origines présumées et affinités de la flore de Madagascar. Mém. Inst. Scient.
Madagascar, sér. B, 9, 1959 (dist. 1960), pp. 149-187 (avec Index biblio¬
graphique) ; travail présenté au 3e Congrès international de l’Association
scientifique des pays de l’Océan indien, Tananarive 1957.
— • H. Perrier de la Bathie (1873-1958) : notice biographique Not. Syst.,
Paris, 16, 1-2, 1960, pp. 1-6, 1 pl. h.-t.
■ — - Notonia et Senecio nouveaux de Madagascar. Ibid., 16, 3-4, 1960, pp. 325-328.
M.-L. Tardieu (M’me), Sous-Directeur. - — Polypodiacées (tome II), in H. Hum¬
bert, Flore de Madagascar et des Comores, 1960, 133 p., 26 pl.
— Les Fougères des Mascareignes et des Seychelles. Not. Syst., Paris, 16, 1-2,
1960, pp. 151-201.
— - Un Abacopteris nouveau d’Afrique et un Ctenitis nouveau de Madagascar.
Ibid., pp. 202-205, 1 pl.
J. Leandri, Sous-Directeur. — • Rapport pour l’attribution du Prix de Coincy
en 1959. Bull. Soc. Bot. Fr., 106, 1959, pp. 490-491.
— Jean Arènes, 1898-1960. Not. Syst., Paris, 16, 3-4, 1960, pp. 217-219.
P. Jovet, Sous-Directeur, Directeur de Recherches au C.N.R.S. — Identifi¬
cation du « Genêt de Frou » d’Albignv (Allier) : Cytisus pendulinus L. f.,
var. eriocarpus (Boiss. et Reut.). Cahiers Natur., Bull. Natur. Paris.,
N. S., 15, 1959 (1960), pp. 70-71.
— Coor dination des communications faites aux sections Botanique, Biogéo¬
graphie, Agronomie, Congr. Ass. Fr. Av. Sc., Périgueux 1957. Bull.
Ass. Fr. Av. Sc., n° spécial, déc. 1959, pp. 78-120.
— Paysages botaniques de Hollande. Ibid., fasc. II, pp. 95-97.
• — ■ Notes floristiques sur la région de la Double (Périgord). Ibid., pp. 111-114.
— Notes floristiques : entre Périgueux et Bergerac. Ibid. pp. 117-120.
■ — - « La flore et la végétation des îles Kerguelen. Polymorphisme des espèces
australes », mémoire d’André Chastain, 1958. Cahiers du Pacifique,
2, 1960, pp. 65-67.
— • et J. Jallu. — Selaginella Kraussiana (Kunze) A. Br. en Pays basque fran¬
çais. Bull. Centre Et. et Rech. scient., Biarritz 2, 4, 2e sem. 1959 (1960),
pp. 581-583.
F. Pellegrin, Sous-Directeur honoraire. — Guttifères africaines nouvelles.
Not. Syst., Paris, 16, 1-2, 1960, p. 150.
f J. Arènes, Assistant. — A propos de quelques genres malgaches de Rubia-
cées. Ibid., pp. 6-41.
M. Keraudren (Mlle), Assistante. ■ — A propos du Cayaponia af ricana (Ilook. f.)
Exell (Cucurbitacées) en République malgache. Bull. Soc. Bot. Fr.,
107, 3, 1960, pp. 99-101.
— Le genre Peponium Naud. corr. Engl, a Madagascar. Not. Syst., Paris, 16,
1-2, 1960, pp. 140-149, 1 pl.
— 41
— Une Cucurbitacée aphylle de Madagascar : Seyrigia gen. nov. Bull. Soc.
Bot. Fr., 107, 7-8, I960, pp. 298-299.
— Seyrigia, genre de Cucurbitacées crassulescentes du sud de Madagascar.
Not. Syst., Paris, 16, 3-4, 1960, pp. 294-297, 1 pl.
— - Voir A. Guillaumin.
G. Avmonin, Assistant. — Quelques aspects de la végétation halophile. Bull.
Soc. Bot. Fr., P. V. Séances, 106, 1-2, 1959, pp. 116.
■ — ■ Remarques sur : « Peuplement végétal des hautes montagnes d’Afrique
du Nord » par P. Quezel. Ann. Biol., 1959, pp. 75-77.
— Les bases biologiques de l’étude de la végétation. Publ. E.N.A., Grignon,
1960, 19 p., 2 pl., fig.
— La Lande en Europe occidentale. Ibid., 11 p., 4 pl. ,fig. ou tx.
• — Les Landes de Gascogne : le milieu et la végétation sauvage ; la mise en
valeur. Ibid., 15 p., 8 pl., fig. ou tx.
— - Haute Provence orientale. Itin. et Not. bot. exc. E.N.S., Paris, 1960, 20 p.,
3 pl., fig.
— L’herbier Jean Arènes. Not. Syst., Paris, 16, 3-4, 1960, pp. 220-222.
N. Halle, Assistant. — - Sur les Cuviera (Rubiacées) d’Afrique intertropicale,
et description pour ce genre de deux espèces et de deux variétés nouvelles.
Bull. Soc. Bot. Fr., 106, 1959, pp. 342-348, 2 fig.
— Hippocratéacées nouvelles du Gabon. Not. Syst., Paris, 16, 1-2, 1960,
pp. 127-135, 6 fig.
— Essai de clé pour la détermination des pollens des Hippocratéacées ouest-
africaines. Pollen et Spores, 2, 1, 1960, pp. 5-12, 1 fig.
— ■ Sur les Bertiera (Rubiacées) d’Afrique. Nouveautés taxinomiques et étude
de quelques caractères de la fleur et du fruit. Not. Syst., Paris, 16, 3-4,
1960, pp. 280-294, 4 pl.
— • et M. Van Campo (Mme). — Les pollens des Hippocratéacées d’Afrique de
l’Ouest. Pollen et Spores, 1, 2, 1959, pp. 191-272, 40 pl.
A. Cavaco, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Les Pandiaka et Achyropsis
(Amaranthaceael du continent africain. Not. Syst., Paris, 16, 1-2, pp. 81-
106, 1 pl.
A. Lourteig (MUe), Maître de Recherches au C.N.R.S., Professeur à l’Univer¬
sité de Buenos-Aires. — Une Lythracée dioïque : Capuronia madagasca-
riensis, gen. nov., sp. nov. de Madagascar. C. R. A c. Sc., 251, 1960,
pp. 1033-1034, 1 fig.
— Distribution géographique des Mayaeacées. C. R. somm. Soc. Biogéogr. 323.
1960, pp. 31-35, 3 cartes.
R. Virot, Chargé de Recherches du C.N.R.S. — Quelques considérations cri¬
tiques sur la valeur taxinomique et la biologie des formes françaises
du Dianthus attenuatus Sra. Natur. Monspel., Sér. Bot. 10, 1958, pp. 167-
182, 4 pl. phot. (paru 1960).
— Les sous-espèces européennes du Nasturtium asperum (L.) Coss. sensu
ampliato. Cahiers Natur., Bul. des Nat. Par., nouv. sér. 16, 3, 1959, pp. 89-
96, 5 fig.
— Deux Composées américaines adventices dans la Double périgourdine.
Ibid., 16, 2, 1960, pp. 47-55, 2 pl. trait.
J. Vidal, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — - A propos du genre Hadongia
Gagn. (Bignoniaceae). Bull. Soc. Bot. Fr., 106, 1959, p. 352.
— 42 —
- — Les plantes utiles du Laos (Gymnospermes). J. Agric. trop, et Bot. appl.,
6 (II), 1959, pp. 589-594, 4 phot.
- — Les forêts du Laos. Bois et For. trop., 70, 1960, pp. 5-21, 2 cart. 9 phot.
— Sabiaeées, in Aubréville, Flore Cambodge, Laos, Vietnam, 1, 1960, 59 pp.,
9 pl., fig.
— Matériaux pour la flore du Cambodge, du Laos et du Vietnam : Diospyros
Brandisiana Kurz. Not. Syst., Paris, 16, 3-4, 1960, pp. 300-301, 1 pl., fig.
— Notes sur quelques Meliosma asiatiques. Ibid., pp. 301-319, 1 pl., 2 fig.
A. Guillaumin, Professeur honoraire au Muséum, et M. Keraudren (Mlle). —
Un nouveau Xerosicyos malgache. Not. Syst., Paris, 16, 1-2, 1960, pp. 126-
127.
J. F. Leroy, Sous-Directeur du Laboratoire d’Agronomie tropicale. — Recher¬
ches sur les Meliaceae : un intéressant genre de Turraeae, le Calodecaryia
(deux espèces), endémique à Madagascar. C. B. Ac. Sc. 250, 24, 1960,
pp. 4026-4029, 4 fig.
A. Camus (Mlle), Associée du Muséum. — Espèces et sous-espèces nouvelles
de Graminées malgaches. Bull. Soc. Bot. Fr., 107, 1960, pp. 205-208.
— Sur quelques Graminées malgaches. Ibid., pp. 209-211.
— Les Graminées dans l’oeuvre de Perrier de la Bâthie. Not. Syst., Paris, 16,
1-2, 1960, pp. 54-60.
— Espèces et variétés nouvelles du genre Cynodon. Ibid., 3-4, pp. 323-324.
R. Decary, Associé du Muséum, membre de l’Académie des Sciences d’Outre-
mer. — Recherches botaniques à Madagascar. Not. Syst., Paris, 16,
1-2, 1960, pp. 106-113, 1 carte.
F'. Halle, Assistant à la Sorbonne, et D. Normand. — - Sur une nouvelle espèce
d’Andoung : Monopetalanthus Durandii (Caesalpiniaceae) . Not. Syst.,
Paris, 16, 1-2, 1960, pp. 136-140, 2 pl.
R. Capuron, Inspecteur principal des Eaux et Forêts de Madagascar. — Contribu¬
tion à l’étude de la flore forestière de Madagascar. Ibid., pp. 60-80, 3 pl.
M. Peltier, Maître de Recherches de l’Agriculture de l’O.R.S.T.O.M. • — Notes
sur les Légumineuses-Papilionoïdées de Madagascar et des Comores
(suite et fin). J. Agr. Trop. Bot. appl., 10, 1959, pp. 482-487.
B. Descoings, Chargé de Recherches à l’I.E.C., Brazzaville (Congo). — - Un
genre méconnu de Vitacées : compréhension et distribution des genres
Cissus L. et Cyphostemma (Planch.) Alst. Not. Syst., Paris, 16, 1-2, 1960,
pp. 113-126.
— Le genre Ampelocissus Planchon (Vitacées) à Madagascar. Bull. Soc. Bot.
Fr., 107, 7-8, 1960, pp. 290-298.
C. E. B. Bremekamp, Professeur honoraire à l’Université de Prétoria, membre
de l’Académie royale néerlandaise des Sciences. — - Les Psychotria bac-
tériophiles de Madagascar. Ibid., pp. 41-54.
Ch. D’Alleizette, Correspondant du Muséum. — Les Aconitum de la section
Lycoctonum (DC). Bull. Soc. Bot. Fr., 106, 9, 1959, pp. 476-485.
P. Mouterde (R. P.). — - Contribution à l’étude de la flore syrienne et liba¬
naise. Ibid., pp. 465-474.
H. Bouby et J. M. Rouet. — Plantes disparues et plantes nouvelles du dépar¬
tement de Seine-et-Oise. Bull. Fédér. franç. Soc. Sc. nat., 2e sér., 20,
déc. 1959, pp. 104-112.
H. Bouby. — Errata et addenda. Ibid., 22, 1960, p. 38.
— Sur la présence en Haute-Vienne de 1 ’Allium ochroleucum VV. et K. Monde
des Plantes, 326, 1960, pp. 4-5.
— Rectification. Ibid., 327, p. 8.
43 —
Principales acquisitions nouvelles. — - Plantes d’Afrique, reçues de Kew, Bri-
tish Muséum, Wageningen, Bruxelles, de M. Le Teste, de l’I.F.A.N.
(coll. Adam) : 5.941 parts.
Plantes de Madagascar, reçues du Service des Eaux et Forêts, des
Réserves naturelles, de MM. Capuron, Cours, Humbert, Leandri,
Mlle Keraudren : 11.648 parts.
Plantes des Amériques, reçues de : Missouri Botanical Garden, Uni-
versity of North Caholina, Chapel Hill, Para (Belem), Claremont,
California, San isidro, Chicago Natural History Muséum, Smith-
sonian Institution : 2.312 parts.
Plantes d’Asie, reçues de Nhatrang (Vietnam), Tokyo, Recherche
Agronomique, Saigon : 2.000 parts.
Plantes d’Europe, reçues de I’Instituto Botanico, Coimbra, Portugal :
277 parts.
Plantes d’Océanie, reçues de Leyde, de M. Mac Kef, de Kew, de Zurich,
de TUniversité, Iowa, de Bogor : 3.478 parts.
Total : 25.656 parts.
Total des plantes prêtées : 11.456; envoyées en échange : 944; reçues en
échange ou en don : 25.656 ; empruntées par le Laboratoire pour étude :
1.347.
Botanistes ayant effectué des séjours réguliers au Laboratoire : Français :
87 ; Étrangers : 65.
Visiteurs reçus pour expertises, consultation d’herbiers, ouvrages (non
compris les demandes courantes de petits renseignements) : 243.
Laboratoire du Muséum a Biarritz.
Publications parues dans le Bulletin du Centre d’ Etudes et de Recherches scienti¬
fiques de Biarritz :
Tome 2, fasc. 4, 2e semestre 1959.
P. Jovet et J. Jallu. — Selaginella Kraussiana (Kunze) A. Br. en Pays basque
français, pp. 581-583.
Tome 3, fasc. 1 , 1er semestre 1960.
F. Oldfield. — Three pollen-analyses îrom an interglacial mud-bed on the
foreshore near Biarritz, South West France (avec I t.), pp. 53-62.
M.-M. Chartier-Baraduc (Mme). — Étude de quelques aspects du métabolisme
hydrominéral chez Salmo salar au cours de la smoltification et de la
migration catadrome (avec 2 tx.), pp. 19-31.
E. Fischer-Piette et R. Duperier. — • Variations des Fucacées de la côte
basque, de 1824 à 1959, pp. 67-90.
Cryptogamie.
Roger Heim, Professeur, Membre de l’Institut. — Nouvelles contributions
à la flore mycologique mexicaine. IV. Le genre Myxomycidium Massee
et sa signification phylétique. Rev. de Mycol., 25, 1, 1960, pp. 38-48,
5 fig.
44 —
— Nouvelles contributions à la flore mycologique mexicaine. V-VI-VII. Ibid.,
25, 3-4, 1960, pp. 215-223, 2 fig., 2 pl. h. -texte.
— Quelques Ascomycètes remarquables. III, Le genre Entonaema Moll, au
Mexique. Bull. Soc. Myc. Fr., 76, 2, 1960, pp. 121-129, 6 fig.
— Discours d’introduction au Colloque sur les Recherches des Instituts Fran¬
çais des Sciences Humaines en Asie. Fondation Singer-Polignac, 1960,
pp. 13-16.
— Introduction à S. Jovet-Ast : Muscinées du Mexique récoltées par Roger
Heim en 1956 et 1959. Rev. Bryol. et Lichénol., 29, 1-2, 1960, pp. 30-31.
— Pierre Donzelot (1901-1960). L’ Education Nationale, 30, 3 novembre 1960,
pp. 14-15.
• — Pierre Donzelot (1901-1960). Science et Nature, 42, nov.-déc. 1960, pp. 36-37.
— Sur l’état actuel des Collections du Muséum National d’Histoire Naturelle.
Musées et Collections Publiques, 1960, pp. 6-12.
— Chronique scientifique du Figaro Littéraire, 1960.
— Revue de Mycologie, 25, fascicules 1, 2 (Mycologie et Phytopathologie tro¬
picales), 3-4, 1960.
— et Guy Stresser-Pean. — Sur les Agarics divinatoires des Totonaques.
C. R. Acad. Sc., 259, 1960, pp. 1155-1160.
— et Georges Becker. — Une Psalliote nouvelle du printemps. Bull. Soc.
Myc. Fr., 76, 3, 1960, pp. 237-242, 1 pl. couleurs.
Robert Lami, Sous-Directeur honoraire. — ■ Paracentrotus lividus Lam. à Fréhel.
Bull. Labor. marit. Dinard, 45, 1959, p. 70.
- — Himanthalia lorea émergeants dans la région malouine. Ibid., p. 70.
— Observations algologiques à la Pointe de Cancaval (Rance maritime). Ibid.,
pp. 71-72.
— et P. Bouerellv. — Revue Algologique, Y, 1959.
— et R. Heim. — Bulletin du Laboratoire Maritime de Dinard, 45, 1959.
Pierre Bourrelly, Sous-Directeur. — Les grands problèmes écologiques en
Algologie d’eau douce. C. R. 9e Congr. Intern. Botanique, Montréal,
1959, pp. 42-43.
■ — Une excursion algologique dans la Forêt de Fontainebleau. Rev. Suisse
Hydrologie, Festschrijt Otto Jaag, 22, 1, 1960, pp. 96-102, 7 fig.
— Un nouveau genre africain d’endocyanose : Glaucocystopsis ajricana : nov.
gen. et nov. sp. C. R. Ac. Sc., 251, 1960, pp. 416-418, 2 fig.
— Quelques observations sur un Mallomonopsis (Chrysophycées) de Côte-
d’Ivoire. Ibid., pp. 1898-1900, 2 fig.
— - et M. Denizot. — • Présence en Côte-d’Ivoire de Saprochaete saccharopliila
Cor. et Sh. Rev. Algol., 5, 3, 1960, 4 p., 2 pl.
— et R. Lami. — Revue Algologique. t. V, 1960, 1, 2, 3.
Suzanne Jovet-Ast (Mme), Sous-Directeur. — Les Hépatiques des Antilles :
Distribution géographique. C. R. Soc. Biogéogr., 319, 1959, pp. 122-134,
5 cartes.
— Muscinées du Mexique récoltées par Roger Heim en 1956 et 1959. Rev.
Bryol. et Lichénol., 29, 1-2, 1960, pp. 30-43, 5 fig.
— Sur quelques Hépatiques de Côte d’ivoire. Ibid., 29, 1-2, 1960, pp. 44-46.
— Quelques Bryophytes d’Iran. Ibid., 29, 3-4, 1960, pp. 230-232.
— Les Trichocolea de la Guadeloupe. Ibid., 29, 1-2, 1960, pp. 47-48.
— et E. Debon. — Nouveautés pour la flore bryologique française. Ibid., 29,
1-2, 1960, pp. 130-131.
— 45 —
• — • et P. Tixier. — Mousses récoltées au Vietnam (2e article). Ibid., 29, 3-4,
1960, pp. 210-220.
Jacqueline Nicot (Mme), Assistant. — Anastomoses végétatives et sporogénèse
accélérée chez une souche de Fusarium javanicum Koorders. C. R. Acad.
Sc., 250, 1960, pp. 241-243.
— Deux localisations curieuses du Phialophora atra v. Beyma. Ibid., pp. 3362-
3364.
— Some characteristics of the microflora in desert sands. The ecology of soil
fungi. An international symposium, Liverpool University Press, 1960,
pp. 94-97.
— et A. Pakguey. — Une moisissure nouvelle du sol en Extrême-Orient :
Heimiodora verticillata nov. gen. nov. sp. Ann. Sc. Nat. Bot., 20, 1960,
365-385.
Mireille Moreau (Mme), Assistant. — Importance des enzymes oxydants sur
le pouvoir fongicide de quelques dérivés phénoliques. C. R. IVe Con¬
grès int. Lutte Ennemis Plantes, Hambourg, 2, 1960, pp. 1385-1387.
— Marie-Madeleine Chollet et Anne-Marie Laune. — Les produits du méta¬
bolisme glucidique de VAspergillus Mangini. C. R. Acad. Sc., 250, 1960,
pp. 1897-1899.
— et Claude Moreau. — • Voir Claude Moreau.
Roger Cailleux, Assistant. — Voir Roger Heim.
Michel Denizot, Assistant. — • Voir P. Bourrelly.
Marcelle Le Gal (Mme), Maître de Recherches au C.N.R.S. — Compte-rendu
des travaux de la commission de nomenclature. Supplément au Bulletin
trimestriel de la Soc. Myc. de France , 75, 4, 1959, pp. 1-7.
• — Flore iconographique des Champignons du Congo, 9e fascicule : Discomy-
cètes. Bruxelles, mars 1960, pp. 167-183, 62 fig., planches XXIX, XXX,
XXXI reproduisant les illustrations en couleurs de Mme Goossens-
Fontana.
— • Contribution à l’étude des Mollisioïdées III, 2e série, en collaboration avec
F. Mangenot. Rev. de Mycol., 25, 3-4, 1960, pp. 135-214, 5 pl. h. t.,
30 fig., 2 graph.
Claude Moreau, Maître de Recherches au C.N.R.S. — • Variations du pouvoir
inhibiteur d’un mélange de deux fongicides. C. R. IVe Congrès int. Lutte
Ennemis Plantes, Hambourg, 2, 1960, pp. 1405-1406.
— La « moisissure grise » des Oranges. Fruits, 15, 2, 1960, pp. 69-71, 3 fig.
— La vocation phytopathologique du Laboratoire de Cryptogamie du Muséum
National d’Histoire Naturelle. Rev. de Mycol., 25, 2, 1960, pp. 81-134,
1 pl. h. t.
— et Mireille Moreau. — Ascomycètes de Côte d’ivoire V. Trois Astérinées
du Strophanthus sarmentosus DC. Ibid., 24, 4, 1959, pp. 360-364, 3 fig.
— — Champignons foliicoles de Guinée I. Ascomycètes du Lophira alata
Banks et leurs parasites. Ibid., pp. 324-348, 11 fig.
— — Champignons foliicoles de Guinée IL Ascomycètes à organisation fruste.
Ibid., pp. 349-359, 4 fig.
— ■ — ■ Les efflorescences mycéliennes sur fruits. Fruits, 15, 5, 1960, pp. 239-241.
- Un danger pour le bétail nourri de plantules fourragères cultivées en
germoirs : la pullulation d’une moisissure toxique, VAspergillus clavatus,
cause des accidents mortels. C. R. Acad. Agric. Fr., 46, 7, 1960, pp.441-445.
— 46 —
- Recherches sur la sporulation de l’ Aspergillus clavatus Desm. C. R.
Acad. Sc., 251, 1960, pp. 1556-1557.
Charalambos Zambettakis, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Recherches
sur l’avortement de la fleur de l’olivier. Epetiris de la Fac. d’ Agronomie
Univ. Thessaloniki (Grèce), 1959, pp. 93-136, fig. 1-14.
Valia Allorge (Mme), Chargée de Recherches au C. N.R.S. — Quelques obser¬
vations sur Oedipodiella australis (Wag. et Dix.) Dix. var. catalaunica
P. de la V. Rev. Rryol. et Lichénol., 29, 1-2, 1960, pp. 102-109.
— A propos d’un Funaria nouveau pour la Péninsule Ibérique. Rev. Bryol.
et Lichénol., 29, 1-2, 1960, pp. 110-118.
■ — - Revue Bryologique et Lichénologique, 29, fasc. 1-2 et 3-4, 1960.
Emile Mangui.n, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Les Diatomées de la
Terre Adélie. Campagne du « Commandant-Charcot » 1949-1950. Annales
des Sciences Naturelles. Botanique, 12e sér. 1, 2, 1960, pp. 223-364, 31 pl.
Marie-Louise Priou (M‘lle), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Bryopsis
Balbisiana Lam. dans la région de Dinard. Bull. Labo. Marit. Dinard,
45, 1959, p. 72.
Françoise Ardré (Mlle), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Quelques
Cyanophvcées dermocarpoïdes de la côte portugaise. Rev. Gen. Bot.,
67, 1960, pp. 1-9, 3 pl.
Françoise Flieder (Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Étude bio¬
logique des procédés de renforcement des documents. Bull. Biblio. de
France, 6, 1958, pp. 419-422, 6 photos.
— Étude des blanchiments chimiques des taches des papiers anciens. Bull.
A.T.I.P., 4, 1960, pp. 173-184, 8 fig.
Patrick Joly, Attaché de Recherches. — Attention aux Champignons des
arbres, Rustica, n° 9, 1960, pp. 332-333.
• — Les Levures, Ibid., n° 24, 1960, p. 929.
■ — ■ Champignons d’été, Ibid., n° 31, 1960, p. 1176.
— Les Champignons des Prés, Ibid., n° 41, 1960, p. 1586.
— Champignons d’hiver, Ibid., n° 49, 1960, p. 1928.
— Sur les causes d’erreurs dans l’emploi de la méthode hématimétrique pour
évaluer le taux de sporulation chez les Champignons. Bull. Soc. Myc.
Fr., 76, 3, 1960, pp. 275-290.
Robert Potier de la Varde, Correspondant du Muséum. — • Contribution à la
flore bryologique africaine, 13e article. Rev. Bryol. et Lichénol., 28, 3-4,
1959, pp. 271-275.
Marius Chadefaud. Associé au Muséum. - — - Les végétaux non vasculaires
(Cryptogamie). Tome I du Traité de Botanique systématique de M. Cha¬
defaud et L. Emberger, XV -f- 1018 pages, 713 fig., Masson éd. Paris,
1960.
— et M'lle Jeanine Delespine. — L’asque et la phialide des Ascomycètes. C. R.
Ac. Sc., 250, 1960, pp. 1317-1319, 1 fig.
Henri Romagnesi, Attaché au Muséum. — L’œuvre mycologique de J. Favre.
Bull. Soc. Myc. Fr., 75, 4, 1959, pp. 418-426, un portrait.
Pierre Fusey. ■ — Agents et facteurs biologiques de destruction des matériels
outre-mer. Industrie et travaux d’ Outre-mer, 76, 1960, pp. 145-149.
Jean Blum. — Russules. Compléments. Bull. Soc. Myc. Fr., 4, 3, 1960, pp. 243-
275.
— 47 —
Alice Mintz — Étude des possibilités de survie de V Aspergillus mangini ,
à la température de l’azote liquide, en fonction de la concentration
en sucre du milieu de culture. Dipl. ét. sup. Fac. Sc, Paris, 1960, 79 p.
ronéot., 23 fig.
Collections reçues. ■ — • Bryophytes : 20 spécimens, Thaïland, Prof. Roger Heim ;
100 spécimens, Vietnam, P. Tixier ; 40 spécimens, Alpes-Maritimes
et Var, Dr E. Debon et F. Debos ; 14 spécimens, Iran, Prof. Roger Heim.
Algues marines : Colombie Britannique, 25 spécimens, Prof. R. Scagel ;
Espagne, Prof. E. Fischer ; Antibes, Mme Huvé.
Algues d’eau douce : Ile Clipperton, Melle Sachet ; Madagascar, Therezien ;
Côte d’ivoire, Canada, Autriche, Suisse, P. Bourrelly.
Champignons : 50 spécimens, Exsiccata de Roumanie; 11 Trametes et
Poria, State University College of Forestry, Syracuse, États-Unis ;
56 Champignons du S de la France ; 19 spécimens, exsiccata, Termes-
zettudo manyi M'uzeum, Budapest.
Lichens : Exsiccata de Lichens d’Afrique du Sud, Prof. Almborx, Lund,
Suède.
Laboratoire maritime de Dinard.
R. Lami, Directeur-adjoint du Laboratoire. — Voir dans la liste précédente
Robert Lami.
R. Delavault. — Premières observations sur le cycle génital d’Asterina gib-
bosa Pennant de Dinard. Bull. Labor. Marit. Dinard, 45, 1959, pp. 42-43.
M. Brosselin. — Observations ornithologiques et baguages aux environs de
Saint-Malo en 1959. Ibid., pp. 45-49, 2 fig.
R. Corillon, J.-M. et J. Gehu. — L'ne station bretonne à Ophrys fusca Link.,
Orchidacée nouvelle pour le Massif Armoricain. Ibid., pp. 50-54, 1 fig.
J.-M. et J. Gehc. — Note phyto-écologique concernant la sation de Crambe
maritima L. de l’anse du Guesclin (I. et V.). Ibid., pp. 56-62, 2 fig.
M. Quillet. • — - Sur la composition chimique des mucilages de Fucus spiralis
et Pelvetia canaliculata. Ibid., pp. 63-68, 1 pl.
J.-J. Barloy. — Nouvelles observations ornithologiques dans la baie de Saint-
Brieuc. Ibid., p. 69.
M.-H. Julien. — Quelques reprises récentes sur le littoral de la Manche d’oiseaux
bagués. Ibid., pp. 69-70.
L. Cougerot. — Acclimatation de Crepidula fornicata Lam. sur la côte du
Calvados. Ibid., p. 70.
M’.-L. Priou. — Bryopsis Balbisiana Lam. dans la région de Dinard. Ibid., p. 72.
Service des Cultures.
Henri Rose, jardinier chef des serres. — Découvrez le Stephanotis. Bustica, n°3,
1960 p. 87.
— Des inconnues dans la maison. Ibid., n° 8, 1960, p. 296.
— Le Medinilla. Ibid., n° 11, 1960, p. 403.
- — • Le Philodendron. Ibid., n° 41, 1960, p. 1484.
— 48
- — • Floraisons les plus intéressantes observées dans les Serres du Muséum pen¬
dant l’année 1959. Bull, du Muséum, 2e sér., 32, n° 1, pp. 118-123.
Espèces de plantes rares ou nouvelles
REÇUES PAR LE SERVICE DES CULTURES PENDANT l’aNNEE 1960.
En 1960, le Service des Serres a reçu de ses divers correspondants, engraines
et plantes vivantes : 1200 espèces, parmi lesquelles 20 sont de première intro¬
duction sur le continent européen, 4 sont nouvelles et une représente un genre
nouveau.
Biologie Végétale Appliquée.
A. Guillaumin, Professeur honoraire de culture. — Plantes nouvelles, rares
ou critiques des serres du Muséum. XXII, XXIII, XXIV, XXV. Bull.
Mus. Hist. Nat., Paris, 2e sér., 32, 1960, pp. 115-117, 188-189, 368-370,
562-564.
— L’intérêt de la flore de la Nouvelle Calédonie. Cahiers du Pacifique, 2, 1960,
pp. 63-64.
— Formes juvéniles et formes adultes. Jardins de France, 3, 1960, p. 99, fig.
— 49 —
— • Connaissez vous l’Oranger des Osages. Ibid., n° 4, pp. 144-145, fîg.
— Animaux ou plantes. Ibid., n° 5, pp. 180-181, 2 fig.
— Encore une Araliacée énigmatique. Rev. Horticole, 2236, 1960, p. 2273.
— et M. Keraudren (Mlle), Assistante. — Un nouveau Xerosicyos malgache.
Notulae Systematicae, 16, 1960, pp. 126-127.
J.-L. Hamel, Sous-Directeur. — Matériaux pour l’étude caryo-taxinomique
des Saxifragacées. VI. Les chromosomes de quatre Saxifrages de la section
Hirculus. Bull. Mus. Paris, 2e sér., 32, 1960, pp. 252-257.
C. Fucus, Attaché de Recherches du C.N.R.S. — Histogénèse du mésophylle
du Scabiosa ukranica L. C. R. Acad. Sri., 250, 1960, pp. 386-388.
Laboratoire de Palynologie
de l’École Pratique des IIautes-Études.
M. Van Campo (Mme), Directeur, Maître de Recherches au C.N.R.S. et coll. - — ■
Palynologie Africaine. Bull. I.F.A.N., Série A, n° 4, 1960, pp. 1165-1199,
16 pl.
— ■ et R. Coque. — Palynologie et Géomorphologie dans le Sud Tunisien. Pollen
et Spores., 2, n° 2, 1960, pp. 275-284, 2 fig., 1 tabl.
— et H. Elhaï. — Intérêt géographique des Analyses Polliniques. Annales
de Géographie, 1960, n° 374, pp. 337-353, 1 graph.
— et N. Planchais. — Références bibliographiques. Pollens et Spores. 2, n° 1,
1960, pp. 133-155. Ibid., n° 2, 1960, pp. 325-343.
B. Aytug. — • Quelques mensurations des pollens de Pinus silvestris L. Pollen
et Spores, 2, n° 2, 1960, pp. 305-309, 1 fig., 1 tabl.
H. Elhaï. — La tourbière de Gathémo (Manche-Normandie). Pollen et Spores.
2, n° 2, 1960, pp. 263-274, 1 graph.
N. Halle. — • Essai de clé pour la détermination des pollens des Hippocratéa-
cées Ouest-Africaines. Pollen et Spores. 2, n° 1, 1960, pp. 5-12, 1 fig.
F. Oldfield. — The Coastal mud-bed at Mouligna, Bidart, and the âge of the
Asturian Industry in the Pays Basque. Pollen et Spores, 2, n° 1, 1960,
pp. 57-69, 4 fig., 1 tabl.
G. Panelattj. — Quelques résultats de palynologie descriptive et analytique
pour le Maroc. Pollen et Spores, 2, 1960, pp. 183-232, 8 pl., 9 fig., 2 tabl.
Agronomie Tropicale.
Roland Portères, Directeur. — • La monnaie de fer dans l’Ouest-Africain au
xxe siècle. J. Agric. Trop, et Bot. Appl., 7, n° 1-2-3, pp. 97-110.
— La sombre Aroidée cultivée. Essai d’étymologie sémantique. Ibid., n° 4-5,
pp. 169-193.
— Riz subspontanés et riz sauvages en El Salvador (Amérique Centrale).
Ibid., n° 9-10, pp. 441-447.
Jean F. Leroy, Sous-Directeur. — Recherches sur les Meliaceae : un intéressant
genre de Turraeeae, le Calodecaryia J. F. Ler (2 espèces), endémique
à Madagascar. C. R. Acad. Sc., 250, pp. 4026-4028.
— Préface pour l’Edition française de la « Flore d’Europe » publiée sous la
direction du Professeur Kraüsei..
— « Privilège ». Editorial, Science et Nature, n° 38.
5
— 50 —
— Contributions à l’étude des Forêts de Madagascar. Complément à la note
V sur les Ptaeroxylaceae. J. Agric. Trop, et Bot. Appl., 7, n° 9-10, pp. 455-
456.
— Notice sur les Titres et Travaux scientifiques de J. F. Leroy, 60 p., 27 fig.
(Imprimerie Monnoyer, Le Mans).
— Un collaborateur de Tournefort : Michel Sarrasin (1659-1734). (Note à
propos de deux lettres inédites). 84e Congrès National des Soc. Savantes,
Dijon, 1959, pp. 37-40.
Hubert Gillet, Assistant. — • A la recherche de l’eau. Science et Nature, n° 39,
Mai-juin, pp. 13-20.
— Observations sur l’avifaune du Massif de l’Ennedi (Tchad). — L'Oiseau
et Revue française Ornithologie, 30, n° 1, pp. 45-82.
— Observations sur l’avifaune du M'assif de l’Ennedi (Tchad). Ibid., 30, n° 2,
pp. 99-134.
— - Étude des pâturages du Ranch de l’Ouadi Rimé. J. Agric. Trop, et Bot.
Appl., 7, n° 11.
— et G. Carvalho. — • Catalogue raisonné et commenté des plantes de l’Ennedi
(Tchad septentrional). Ibid., 7, n° 1-2-3, janvier-février-mars, pp. 49-96.
- Catalogue raisonné et commenté des plantes de l’Ennedi (Tchad septen¬
trional). Ibid., 7, n° 4-5, avril-mai, pp. 193-240.
- Catalogue raisonné et commenté des plantes de l’Ennedi (Tchad septen¬
trional). Ibid., 7, n° 6-7-8, juin-juillet-août, pp. 317-361.
— Ph. Rruneau de Miré et J. Plessis. — Nouvelles stations de Méduses
d’eau douce africaines. C. R. sommaires des séances de la Soc. de Biogéogr.,
n° 322, juillet, pp. 18-23.
Claudine Friedberg, Assistante. — Rapport sur une mission au Pérou. Descrip¬
tion du matériel recueilli, exposé sommaire des recherches entreprises.
Trav. Inst. Fr. d'Et. Andines, 7, 1959-1960, pp. 65-94.
— Rapport sommaire sur une mission au Pérou. J. Agric. Trop, et Bot. Appl.,
6, n° 8-9, pp. 439-450, 1959.
Ph. Bruneau de Mire, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — • Note prélimi¬
naire sur l’étage culminai du Djebel Marra (Rep. of the Sudan, prov.
du Darfour), et ses affinités avec les hauts sommets du Tibesti. C. R.
Soc. Biogéogr., 321, pp. 11-18.
— - Les insectes « Rhinocéros » du Palmier-Dattier. J. Agric. Trop, et Bot. Appl.,
7, n° 4-5, pp. 241-256,
— Ibid., 7, n° 6-7-8, p. 316.
— Le Colloque général de l’UNESCO sur la zone aride. C. R. Soc. Biogéogr.,
325, pp. 50-54.
- — H. Gillet et J. Plessis. - — • Nouvelles stations de Méduses d’eau douce
africaines. C. R. Soc. Biogéogr., 322, pp. 18-23.
H. Jacques-Felix. — Notes sur les Graminées d’Afrique Tropicale. J. Agric.
Trop, et Bot. Appl., 7, n° 9-10, pp. 406-409.
Ch. Radt. — • Une Biographie sur Melchior Treub (1851-1910). Ibid., 7, n° 1-2-3,
pp. 135-138.
Ecologie Générale.
Paul A. Remy, Professeur. — Symphyles et Pauropodes des alluvions de rivières
lorraines. Bull. Soc. Sc. Nancy, n. sér., 19, 1960, pp. 9-18, 3 fig.
— Faune des Myriapodes du Grand-Duché de Luxembourg. Les Symphyles.
— 51 —
Les Pauropodes. Arch. Inst, gr.-ducal, Sc., n. sér., 26, 1959 (1960), pp. 202-
210.
— Pauropodes d’Afrique du Nord. Bull. Soc. Sc. nat. et phys. Maroc, 39, 1959
(1960), pp. 59-64, 3 fig.
— Description d’un Pauropus pigmenté de Madagascar. Bull. Mus. nat. Hist.
nat., Paris, 2e sér., 32, 1960, pp. 167-171, 2 fig.
— Palpigrades de la région de Pondichéry (Inde). Ibid., 2e sér., 32, 1960,
pp. 230-234, 2 fig.
— Pauropodes récoltés par l’Expédition du Ruwenzori en 1952. Rev. jr. Ent.,
27, 1960, pp. 306-313, 3 fig.
— ■ et M1,e J. Moyne. — - Pauropodes du Maroc. Bull. Soc. Sc. nat. et phys. Maroc,
30, 1959 (1960), pp. 65-81, 4 fig.
— - et MUe G. Rollet. — Pauropodes de la côte orientale de Madagascar. Bull.
Soc. Hist. nat. Moselle, 38, 1960, pp. 201-236, 18 fig.
André Reymond, Sous-Directeur. — Esquisse d’analyse physiographique de
la France d’après l’Atlas de la plus grande France d’Onésime Reclus (1914).
1 br. polycop., 1960, 78 p.
J. J. Petter, Assistant. — Remarques sur la systématique du genre Lepilemur.
Mammalia, 24, 1960, pp. 76-86, 1 pl., 2 fig.
- — • Le Galago senegalensis. Science et Nature, n° 42, 1960, pp. 19-22, 3 fig.
B. Condé, Maître de Conférence à la Faculté des Sciences de Nancy. — • Géoné¬
mie de Kanelisa circe Fab. dans le Nord-Est de la France et les régions
limitrophes [Nymphalidae, Satyrinae]. Alexanor, 1, 6, 1960, pp. 161-169.
— Présence des Diploures Campodéidés sur les îles Galapagos. Bull. Mus.
Hist. nat., Paris, 2e sér., 32, 1960, pp. 172-176, 1 fig.
— Protoures et Diploures Campodéidés des alluvions de la Moselle. Bull. Soc.
Sc. Nancy, n. sér., 19, 1960, pp. 123-127, 1 fig.
— Protoures. Brit. Mus., Nat. Hist., Ruwenzori Exped. 1952, 2, 1960, 11,
pp. 177-187.
— et J. Pages. — Captures récentes de Raphidioptères en France. Bull. Soc.
Ent. France, 64, 1960, pp. 191-193.
Géologie.
R. Abrard, Professeur. — Ébauche d’une carte hydrogéologique de la Région
parisienne. Bull. Soc. Géol. France, (7), 1, 1959, pp. 450-455.
— Extension du Thanétien et du Sparnacien-Cuisien en Normandie. C. R. som.
S. G. F., 1960, pp. 67-68,
— Rapport sur l’attribution du prix Prestwich à M. Raymond Furon. Ibid.,
1960, pp. 127-130.
— Notice explicative de la carte hydrogéologique provisoire de la Région
parisienne au 200.000e Plan d’aménagement et d’organisation générale
de la région parisienne. Ministère de la Construction, 13 p., 1960.
— ■ Ébauche d’une carte hydrogéologique du sud seine-et-marnais. Bull. Assoc.
Nat. Vallée du Loing, 36, n° 7, 1960, p. 87.
— Stampien fossilifère à Jouars et Champlan (Seine-et-Oise). Cahiers des Natu¬
ralistes, Bull. N. P., n. s., 16, 1960, p. 46.
— • et R. Soyer. • — Grès fissurés des dépôts cuisiens traversés par le puits d’En-
— 52 —
nery (Seine-et-Oise). Bull. Mus. Mat. Hist. Nat., 32, I960, pp. 190-191,
1 fig.
R. Furon, Sous-Directeur. — Suite et fin d’une polémique concernant les méfaits
de la chèvre. Le Mouton, 1960, n° 1, pp. 7-8.
— Les Bryozoaires aquitaniens de Qoum (Iran). Introduction stratigraphique.
(Description paléontologique par P. Balavoine). Bull. Soc. Géol. Fr.,
(7), 1, 1959 (1960), pp. 294-295 (et 295-303).
— Géologie de l’Afrique. 2e édition entièrement refondue. 1 vol. in-8°, 400 pages,
32 fig., Paris, 1960 (Payot, éditeur).
— Les destins de la Vie et de l’Homme. Dialogue. Rev. gén. Sc., 67, 1960,
pp. 65-67.
— Sahara 1959. Bol. Soc. Géogr. Lisboa, 1959, pp. 365-374.
— La Géologie et l’Économie moderne. Éditions Sedes. 1 vol. in-16°, 112 pages,
5 fig., 7 ph. hors-texte, Paris, 1960.
— Réflexions sur le phénomène d’ « insularité ». C. R. Soc. Biogéogr. 1959,
p. 107.
— Le développement de la production minière en Afrique Noire française de
1945 à 1958. Rev. gén. Sc., 67, 1960, pp. 225-239.
R. Soyer, Assistant. — Hydrogéologie du Lutétien (La Brie). Onzième note.
Cah. Natur., N. S., 15, fasc. 4, 1959, pp. 101-113, 2 fig.
— Notes géologiques et hydrogéologiques sur la feuille de Corbeil au 50.000e.
Bull. Serv. Carte Géol. Fr., 56, n° 257, 1958 (1960), C. R. Collab., Camp.
1958, pp. 19-37.
— - Feuille « Corbeil ». Carte géologique de la France au 50.000e. n° XXIII-15,
1960.
— Les problèmes hydrogéologiques de la craie dans la Région parisienne. Mèm.
Ass. Intern. des Hydrogéologues, 2, 1958 (1960), pp. 134-140, 2 fig.
— Stratigraphie du travertin de Champigny à Champigny-sur-Marne (Seine).
Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., (2), 32, n° 2, 1960, pp. 192-195.
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1959 (1960), pp. 485-492, 5 fig.
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Rev. Gén. Chem. Fer, (79°), pp. 189-199, 1960.
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sous-Vézelay (Yonne1. Bull. Soc. Géol. France, (1), 5, 1959 (1960),
pp. 461-466, 3 fig.
P. Balavoine, Collaborateur technique du C.N.R.S. — Bryozoaires du Luté¬
tien de Bois-Gouët (Loire-Atlantique). Bull. Soc. Géol. France, 7e sér.,
1, 1959, pp. 245-251, pl. VI-VII a.
— et A. Huilleret. — Sur la présence de Spiropora verticillata Goldfuss 1827,
dans le calcaire de Vigny (Seine-et-Oise). C. R. som. S.G.F., fasc. 6,
pp. 154, 13 juin 1960.
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périglaciaires et actions éoliennes aux îles de Kerguelen. Mém. Inst.
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— 53 —
— Le Isole Wallis e Futuna hanno scelto la Francia. Le Vie del Mondo, n° 3,
pp. 327-334, Milano, 1960.
— Remarques sur les liaisons possibles entre Plutons et Volcans dans quelques
territoires français d’Outre-Mer. Rev. Géogr. phys. et Géol. dyn., 2e sér.,
3, fasc. 2, avril-juin 1960, pp. 109-112.
- — Quelques remarques sur la géologie de la Patagonie chilienne. C. R. sorti.
Soc. Géol. Fr., fasc. 3, mars 1960, pp. 49-51.
• — A propos des enclaves calcaires des volcans insulaires de l’Océan Indien.
Ibid., fasc. 7, novembre 1960, pp. 179-180.
— Sur quelques gisements nouveaux de minéraux des Alpes pennines (Valais,
Suisse). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e série, 32, n° 5, 1960 (1961), pp. 448-
449, 1 pl.
L. Feugueur, Attaché au Bureau de Recherches géologiques, géophysiques
et minières. — Voir R. Soyer.
Collections reçues. — Roches et fossiles d’Afrique du Sud recueillis en 1959
par MM. Ellenberger, Fabre et (Iingsburg (Collection 60-1).
Minéralogie.
J. Orcel, Professeur. — Formation des prospecteurs et prospection de l’ura¬
nium en France et dans les territoires d’outre-mer à l’époque de la créa¬
tion du Commissariat à l’Energie Atomique sous la direction de F. Joliot-
Curie (1945-1949). Congrès de la Fédération Mondiale des Travailleurs
Scientifiques, Varsovie 1959, 29 p.
— Démarches de la pensée et de l’action dans le domaine des Sciences de la
Terre. — Nouvelle critique,, n° 113, 1960, pp. 3-24.
— L’importance de la Minéralogie dans le progrès des Sciences et des techniques.
15e semaine du Laboratoire, juin 1960. Ecole technique Supérieure du
Laboratoire.
— Mme Jérémine et A. Sandrea. — Sur une météorite pierreuse (chondrite)
de Nadiabondi (Soudan oriental français). C. R. Congr. Soc. Sav., 1959,
pp. 353-357.
— • — • — - Préface à l’ouvrage de Ernest Kahane sur Teilhard de Chardin.
Publications de l’Union rationaliste, 1960.
S. Caillère, (M'lle) Sous-Directeur. — C. R. du C.I.P.E.A., au Congrès Inter¬
national de Copenhague. En particulier activité du Comité de Nomen¬
clature des argiles. Bull. Groupe français des Argiles, 1960.
— J. Avias et J. Falgueireette. — Sur un nouvel arséniure de nickel Ni As,
l’orcelite. Bull. Soc. Fr. Min. Crist., 83, 1960, p. xliii.
- — et S. Henin. — Propriétés des ions et conditions de synthèse, des minéraux
argileux, cas du fer. C. B. Congr. Géol. Internat. Copenhague, 1960,
fasc. C.I.P.E.A.
— — Influence des cations structuraux sur la température de déshydratation
de certains minéraux phylliteux. C. R. Acad. Sci., 250, 1960, pp. 2032-2034.
— — Sur une ripidolite des Alpes de Tarentaise, (Savoie) C. B. Congr. Soc.
Savantes, Chambéry, 1960.
- Relations entre la constitution cristallochimique des phyllites et leur
température de déshydratation. Application au cas des chlorites. Bull.
Soc. Fr. Céramique, 1960, n° 48, pp. 63-67.
— 54 —
- — ■ — • Vue d’ensemble sur le problème de la synthèse des minéraux phylliteux
à basse température. Bull. Gr. Fr. des Argiles 1960.
- et L. Gatineau. — Préparation à basse température d’hématite alu¬
mineuse. G. R. Acad. Sri., 250, 1960, pp. 3677-3679.
— et Th. Pobeguin. — Contribution à l’étude des carbonates simples et anhy¬
dres. Bull. Soc. Fr. Min. Crist., 1960, 83, pp. 36-41.
— • — - Sur les propriétés de quelques carbonates, sulfates, nitrates alcalino-
terreux simples et anhydres. C. R. Congr. Soc. Sac. Chambéry, 1960.
— et F. Kraüt. — Les minerais de fer de la presqu’île armoricaine. C. R. Congr.
Géol. Internat. Copenhague, 1960.
J. Prouvost, Assistant. — Sur les transformations de Sb2 S3 à diverses tem¬
pératures. C. R. Congr. Soc. Sav., Chambéry, 1960.
— - Quelques variétés polymorphiques du trisulfure d’antimoine. Bul. Soc. Fr.
Min. Crist., 83, 1960, p. 222.
— - Transformation expérimentales de quelques sulfures métalliques, étude
de leur mécanisme. Thèse. Ibid., 84, 1960, pp. 265-294.
E. Jeremine (Mme), Maître de Recherches au C.N.R.S. • — Résumé de
H. H. Nininger : Out of the Sky : An introduction to meteorites. Ibid.,
1960, 83, p. 78
— - et A. Sandrea. — Sur un basalte de Tahiti. C. R. Congr. Soc. Sav. 1959,
pp. 337-343.
P. Renaud, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Relations entre les notions
de symétrie d’asepsie cristalline et d’asepsie microbienne dans l’oeuvre
de Pasteur. C. R. Congr. des Soc. Sav., Dijon, 1960, pp. 317-330.
— Classification de quelques principes au moyen des transformations qu’ils
utilisent, identité, symétrie, modèles réduits, représentation. Ibid.,
pp. 165-180.
— ■ États allotropiques des solutions aqueuses en présence de particules solides.
C. R. Congr. Soc. Sav., Chambéry, 1960.
— L’identification des températures aux points de vue de Carnot de Curie
et de Sellerio. Ibid., 1960.
— Sur l’hypothèse de calculabilité. C. R. Acad. Sri., 251, 1960, pp. 1465-1467.
— Mlle Jacquot et M. Okusumi. — Présentation de clichés semblables fournis
par diffraction d’électrons par réflexion. Bul. Soc. Fr. Min. Crist., 84,
1960, pp. XLIII-XLIV.
W. Frolow, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Sur le signe de la différence
entre deux termes consécutifs des séries météo et hydrométriques. Geofi-
sica pura e applicata, 45, 1960/1.
— La composition annuelle des pluies et des températures dans le pays entre
la Volga et l’Oural. Annales de Géographie, LX IXe années, 1960, n° 372.
A. Sandrea, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Méthodes et techniques
d’identification des gemmes taillées. C. R. Congr. Soc. Sav., Chambérv,
1960.
■ — • Introduction à la Minéralogie et à la géochimie du Thorium. An. Min. Lis¬
bonne (Inst. Investig. Cient. Ultramar).
• — • Contribution à la lithologie de la Côte Nord de la Bretagne (de l’île de Sieck
à la baie de Perros). Bul. Serv. Carte Géol. de France., fasc. 258, 6, 1958,
120 pages.
55 —
V. Malycheff (M1Ie), Attachée au Muséum. — - Les minéraux argileux des
limons de la Bresse. C. R. Congr. Soc. Sac., Chambéry, 1960.
D. Fauquier, Attaché au Muséum. — Sur les caractères de la wiikite et de la
loranskite. C. R. Congr. Soc. Sav. Chambéry, 1960.
- — ■ Sur la wiikite et la loranskite. C. R. Ac. Sc., 250, 1960, pp. 3032-3034.
Collections reçues. ■ — Pendant l’année 1960, la collection générale, la collection
de gîte et la collection pétrographique ont été complétées par des maté¬
riaux provenant des pays nordiques.
C’est ainsi qu’au cours du congrès géologique international nous avons
obtenu par échange avec le Musée de Minéralogie de Copenhague une
série de minéraux du Groenland parmi lesquels figurent plusieurs espèces
récemment décrites.
D’autre part M. J. Orcel et Mme Jérémine ont récolté une belle série
de minéraux et de roches dans le massif de syénites néphéliniques de la
région de Larvick (Norvège).
M. A. Sandréa a recueilli des échantillons de minéralisations titanifères
dans le complexe métamorphique de la Norvège Centrale.
Enfin Mlle S. Caillère a rapporté de Laponie des minerais et des roches
du gîte de fer de Kiruna (Suède). Elle a prélevé également de beaux
minéraux dans les schistes métamorphiques de la région d’Abisko (Suède)
et de Narvick (Norvège).
Physique Appliquée.
Y. Le Grand, Professeur. — La vision des couleurs de sécurité. Couleurs, Paris,
n° 30, 1959, pp. 3-5, 1 fig.
— La vision des couleurs et son importante industrielle. L’Opticien lunetier,
Paris, n° 92, août 1960, pp. 4-5.
— Vie et couleur. Palette, Bâle, n° 6, 1960, pp. 11-17, 4 fig.
— L’optique physiologique appliquée à l’éclairage. Lux, Paris, nouv. série,
n° 8, juin 1960, pp. 90-98, 10 fig.
— Lumière et comportement humain. Rev. appl. èlectr., Paris. n° 191, oct. 1960,
pp. 5-7, 7 fig.
— L’optique de la mer. Impact, Paris, 10, 1960, n° 2, pp. 107-124.
— L’eau des mers. Science et Vie, n° hors série, n° 51, juin 1960, pp. 24-29, 2 fig.
— Le premier Congrès international d’Océanographie. Scientia, Asso, 95,
n° 1, janvier 1960, pp. 37-39.
— et M. Joyal. — Acuité visuelle et netteté de l’image en vision latérale.
Rev. d’Optique, Paris, 39, 1960, n° 1, pp. 19-23, 7 fig.
A. Ivanoff, Sous-Directeur. — Au sujet des perfectionnements apportés à
l’étude de la lumière diffusée par des échantillons d’eau de mer, et des
résultats ainsi obtenus au large de Monaco. C.R. Ac. Sc., 250, 1960,
pp. 736-738, 1 fig., 2 photographies.
— Au sujet de la teneur de l’eau en particules en suspension au voisinage immé¬
diat du fond de la mer. C. R. Ac. Sc., 250, 1960, pp. 1881-1883, 2 fig.,
2 photographies.
— Polarisation du résidu sous-marin de lumière du jour. General Assembly
at Toronto (sept. 1957), Procès-Verbaux n° 7, Gôteborg, 1960, pp. 277-278.
— 56 —
— Contribution à l'étude de la transparence de l’eau de mer sur les côtes de
la France. Ibid., pp. 279-280, 1 table.
- — - et P. Cherney. — Correcting Lenses for Underater Use. J. Soc. Motion
Picture and Télévision Engineers New-York, 69, I960, pp. 264-266, 5 fig.,
1 table.
R. Grouzy, Assistant. — Le monde vu aux rayons X. Science et Nature, Paris,
n° spécial, déc. 1960, pp. 9-15, 10 fig.
C. Bourdy, Chargée de Recherches du C.N.R.S. — Grandeur relative des images
rétiniennes et vision binoculaire de l’espace. Rev. d’ Optique, Paris, 39,
n° 2, 1960, pp. 64-76, 14 fig.
J. Chanu, Chargé de Recherches du C.N.R.S. — Sur quelques potentiels de
diffusion thermique contrainte dans les chlorures en solution aqueuse.
C. R. Ac. Sc., 250, 1960, n° 12, pp. 2158-2160, 2 fig.
— et F. Parra. — Principe d’une méthode d’étude de l’effet Soret par enre¬
gistrement photoélectrique de la variations de l’indice de réfraction
des solutions électrolytiques. Ibid., n° 9, pp. 1610-1612, 2 fig.
J. Lenoble, Chargée de Recherches du C.N.R.S. — Sur le régime lumineux
dans un milieu diffusant éclairé par une source ponctuelle. Ibid., pp. 3147-
3149.
Th. Pobeguin, Maître de Recherches du C.N.R.S. — • Importance de la spec-
trographie infrarouge pour l’étude des échantillons minéraux recueillis
dans les grottes. 84e Congrès Soc. Sav., 1959, pp. 405-416, 8 pl.
- — Sur l’existence de giobertite et de dolomite dans des concrétions du type
« mondmilch ». C. R. Ac. Sc. 250, 1960, p. 2389, 1 fig.
— et S. Caillère. — Contribution à l’étude des carbonates simples anhydres.
Bull. Soc. Fr. Miner. Crist., 83, 1960, pp. 36-41, 6 fig.
R. Bonnet, Chargé de Recherches au C.N.R.S., et P. Cochet. — Nouvelle
méthode d’ophtalmométrie topographique. Sa valeur théorique. Ses
applications cliniques. Bull, et Mém. Soc. jranç. Ophtalmologie. 73, 1960,
pp. 687-714.
Océanographie physique.
H. Lacombe, Professeur. — Rapport sur l’activité du Comité de Physique de
la Mer. Rap. et P. F. Comm. Intern. Explo. Sci. Mer Méditer. 15, fasc. 3,
pp. 217-221.
— Bibliographie concernant la Méditerranée. Ibid., pp. 221-226.
— Travaux concernant la Physique de la mer effectués en mer profonde par
les organismes océanographiques méditerranéens de septembre 1956
à octobre 1958. Ibid., pp. 227-228.
— Quelques réflexions sur le niveau moyen des mers. C. R. Com. nation, jranç .
Géodésie et Géophysique, 1959, pp. 29-41, 4 fig.
— Rapport de la Section d’Océanographie Physique. Ibid., pp. 133-148. Bibliogr.
— Les mouvements de la mer, Science et Vie, n° hors série « La Mer », juin 1960,
no 51, pp. 10-23.
— • Quelques traits remarquables du relief sous-marin en mer Méditerranée
et en mer Noire. Deep-Sea Research, 1960, 6, pp. 211-216, 6 fig.
— Contribution à l’étude du détroit de Gibraltar. Pre-prints General Assembly
at Helsinki, July-August 1900, Abstracts of communications, p. 174.
— 57 —
— et P. Tchersia, Sous-Directeur. — Quelques traits généraux de l'hydro¬
logie Méditerranéenne. Cahiers Océanogr., 12, n° 8, septembre-octobre 1960,
pp. 527-548, 16 pl.
— — Température et salinités profondes en Méditerranée en régime de sta¬
bilité d’été (résumé), Rap. et P. V . Comm. Intern. Explor. Sci. Méditer¬
ranée, vol. 15, fasc. 3, p. 275.
— — Liste des stations M.O.P. « CALYPSO » campagne 1957, pour servir
à l’étude des échanges entre la mer Méditerranée et l’Océan Atlantique.
Cahiers Océanogr., 12, n° 3, mars 1960, pp. 204-235.
— — Liste des stations M.O.P. « CALYPSO » campagne 1958, pour servir
à l’étude des échanges entre la mer Méditerranée et l’Océan Athlantique.
Ibid., n° 6, juin 1960, pp. 418-439.
— — Extension comparée des eaux Méditerranéennes dans l’Océan Atlantique
Oriental au cours des étés 1957 et 1958. Pre-prints General Assembly
at Helsinki, July-August 1960, Abstracts of communications, p. 117.
— — ■ et G. Benoist. — Contribution à l’étude de l’hydrologie de la mer Egée
en période d’été (résumé) Rap. et P. V. Comm. Intern. Explor. Sci. Médi¬
terranée, vol. 15, fasc. 3, p. 273.
— • et J. C. Lizeray, Assistant. — Résultats d’observations. Liste des stations
M.O.P. « Winnaretta Singer » campagne 1958, détroit de Gibraltar,
Cahiers Océanogr., 12, n° 9, pp. 673-682, 1 fig.
P. Tchernia, Sous-Directeur. — Hydrologie d’hiver en Méditerranée Occi¬
dentale. Ibid., n° 3, mars 1960, pp. 184-199, 3 pl.
— et J. C. Lizeray. — Océan Indien, Observations relatives à l’hydrologie
du Bassin Nord Australien. Ibid., n° 6, juin 1960, pp. 371-389, 6 pl.
B. Saint-Guily, Maître de Recherche du C.N.R.S. — Ecoulement plan autour
d’un cercle en présence d’une force de Coriolis de paramètre variant
avec la latitude. C. R. Ac. Sci., 250, pp. 2920-21, 1960.
— Dynamique des courants marins. Experientia, 16, n° 8, 1960.
— La variation du paramètre de Coriolis avec la latitude et l’existence de
méandres et de tourbillons. Pre-prints General Assembly at Helsinki,
J uly-August 1960, Abstracts of communications p. 124.
Chimie appliquée aux corps organisés.
C. Mentzer, Professeur. — Théorie biogénétique et son application au classe¬
ment des substances organiques d’origine végétale. Mém. Mus. Hist.
nat., Paris, nouv. sér., sér. D, 1, n° 1, 1960.
— et D. Brûle. • — Sur une méthode permettant de préparer des flavones
marquées au carbonne 14. C. R. Ac. Sci., 250, 1960, pp. 365-367.
— et D. Billet (Mlle) avec G. Combes. — Sur l’isolement, la structure et les
propriétés d’un nouveau lignane de « Humbertia Madagascariensis ».
Bull. Soc. Chim. Fr., Paris, 1959, p. 2014.
— R. Teoule et J. Chopin. — Nouvelle méthode de synthèse des glucosides
flavoniques, C. R. Ac. Sci., 250, 1960, pp. 3669-3670 ; Bull. Soc. Chim. Fr.,
1960, p. 2116.
— • et C. Deschamps-Vallet (Mme). — Sur une nouvelle voie d’accès à la série
du « coumestane », C. R. Ac. Sci., 251, 1960, pp. 736-738.
— A. Guyot, et J. Chopin. — Synthèse d’analogues structuraux de pyrimi-
dines nucléiques et de nucléosides, Bull. Soc. Chim. Fr., 1960, p. 1596.
— 58 —
• — et A. Resplandy. — Synthèse et propriétés de quelques nouvelles méthy-
lène-dioxy-3’-4’ flavones, Annales Pharm. Françaises, Paris, 18, 1960,
pp. 528-541.
— M.-R. de Mahéas, A. Ville. Ph. Comte et J. Favre-Bonvin. — Nouvelles
recherches concernant la constitution du Tanin de bois de Châtaignier,
Bull. Assoc. Fr. Chimistes Industr. du Cuir, Paris, n° 9-10, 1960, pp. 165-
187.
M. Frerejacque, Sous-Directeur honoraire. — Sur la 17-nériifoline, C. R. Ac.
Sci., 251, 1960, pp. 591-592.
G. Kersaint, Sous-Directeur. - — - Sur la fabrique de Fourcroy, Vauquelin,
Deserres, Revue Gén. Sci., Paris, 67, n° 3-4, 1960, pp. 93-102.
A. Resplandy, Assistant. ■ — Voir C. Mentzer.
V. Plouvier, Maître de Recherches au C.N.R.S. • — - Sur la recherche des hété-
rosides cyanogénétiques et des itols chez quelques Saxifragacées : pré¬
sence d’allitol chez les Itea, C. R. Ac. Sci., 249, 1959, pp. 2828-2830.
— Sur quelques constituants des écorces de Prunus Mahaleb L (Rosacées).
Ibid., 250, 1960, pp. 594-596.
— Sur la recherche des acides quinique et shikimique chez quelques Anacar-
diacées, Ibid., 250, 1960, pp. 1721-1723.
— - Nouvelles recherches de cyclitols dans quelques groupes botaniques ; signi¬
fication phylogénique du séquoyitol. Ibid., 251, 1960, pp. 131-133.
D. Billet (MUe), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — - Voir. C. Mentzer.
C. Deschamps-Vallet (Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. - — Voir
C. Mentzer.
Ph. Comte, Technicien C.N.R.S. • — • Voir C. Mentzer.
A. Ville, Technicien C.N.R.S. — Voir C. Mentzer.
J. Favre-Bonvin, Technicien C. N.R.S. — Voir C. Mentzer.
M.-R. de Mahéas, Chercheur libre. — Voir C. Mentzer.
D. Brûle, Chercheur libre. — Voir C. Mentzer.
Bibliothèque centrale.
— Communications en 1960 de 10.813 ouvrages.
— Prêts de 12.716 ouvrages et périodiques aux laboratoires du Muséum, à
l’Université, au C.N.R.S. et à divers organismes.
— Inscriptions de 2.081 ouvrages et brochures (dans ce chiffre ne sont pas
compris les dépouillements de périodiques).
■ — - Inscriptions de 555 documents iconographiques.
— Inscriptions de 51 périodiques nouvellement entrés dont la liste suit :
Abhandlungen und Berichte des N aturkundlichen Muséums « Mauriti-
anum ». • — - Altenburg. 1 1958 — >■ . Pr 2465
Acta geologica lilloana (Universidad nacional de Tucuman. Instituto
« Miguel Lillo »). - — - Tucuman. 1 (1956) — > . Pr 2244 G
Acta Universitatis Carolinae. Geologica. — Prague. 1954 — > . Pr 1798 B
Actualités marines. Département des pêcheries. Province de Québec.
— Québec. 2 (1958) . Pr 2329 A
Annales de la Faculté des sciences de l’Université de Clermont. • — Cler¬
mont-Ferrand. 1 1959 — > . Pr 5507 A
59 -
Armais oj Biology. Moscow society of natural history, section of the
history of natural sciences. — Moscow. 1 (1959) — > . Pr 363 H
Annuaire hydrologique de la France d’ outre-mer (Office de la recherche
scientifique et technique outre-mer). — • Paris. 1957 . Pr 5181 I
Annual report. Centre for agricultural publications and documenta¬
tion. ■ — Wageningen. 1959 — > . Pr 2463 A
Anthropologica (Centre canadien de recherches en anthropologie.
Université d’Ottawa). — Ottawa. N. S. 1 (1959) — > . Pr 5958
Brookhaven symposia in biology. — Upton. 6 (1953) — > . Pr 1729 A
Bulletin d'archéologie marocaine. — Casablanca. 1 1956 — > . Pr 2468
Bulletin. National botanic gardens. — Lucknow (India). 1 (1956) .... Pr 3545
Boletin de la Sociedad Taguato. — Montevideo. 1 (1958) — > . Pr 2822
Boletin del Museo Argentino de ciencias naturales « Bernardino Riva-
davia ». — Buenos Aires. 1 (1956) — > . Pr 517 F
Cahiers de biologie marine. Station biologique de Roscofi. - — Paris,
Roscofï. 1 1960 -> . Pr 5817 A
Chesapeake science, a régional journal of research and progress on natu¬
ral resources. — Solomons. 1 (1960) — > . Pr 2460
Comparative biochemistry and physiology, an international journal.
— London, 1 1960 — > . Pr 2455
Crustaceana, international journal of crustacean research. — Leiden,
1 (1960) -s» . Pr 3554
Dobutsugaku Zasshi (Zoological magazine). — - Tokyo. 66 (1957) — > Pr 669 A
Doklady Akademii nauk S.S.S.R. A translation of biological sciences
sections. — Washington, 117 (1957) — > . Pr 362 B1
Doklady Akademii nauk S.S.S.R. A translation of botanical sciences
sections. — - Washington. 112 (1957) — > . Pr 363 B2
Euphytica, Netherlands journal of plant breeding. — Wageningen.
1 (1960) -> . Pr 2464
Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Vile de France.
Bulletin. — Paris. 1 1960 — > . Pr 2635 A
Genetical research. — London. 1 1960 -> . Pr 2459
L’ Horticulteur universel. ■ — Paris, 1839-1845 . Pr 4487
Humid tropics newsletter, science coopération office for the Southeast
Asia. — Djakarta. 1959 — > . Pr 1289 O3
Information bulletin, sci. coop. office Southeast Asia. ■ — Djakarta.
1959 — > . Pr 1289 O1
Investigaciones zoologicas chilenas, publication del centra de investiga-
ciones zoologicas de la Universidad de Chile. ■ — Santiago de
Chile. 3 (1957) -> . Pr 2466
Marine sciences newsletter, science coopération office for the Southeast
Asia. — Djakarta. 1959 — > . Pr 1289 O2
Memorias de Instituto de investigaçâo cientifica de Moçambique. — -
Lourenço Marques. 1 (1959) — > . Pr 3497 B
Meyniana, Verôffenlichen aus dem geologischen Institut der Univer-
sitàt. ... Kiel. 1 (1952) -> . Pr 2461
Mon jardin et ma maison. — Paris. 17 (1959) —5- . Pr 5615
Mitteilungen fur Dozenten und Studenten. Freie Universitât Berlin.
— Berlin. 1957 -> . Pr 2821
Natural science. — - Copenhagen. 1953 — > . Pr 2825
60 —
Netherlands journal of agricultural science. — ■ Wageningen. 1953 — >■ Pr 2462
Ocrotirea naturii. Buletinul comiseii pentru ocrotirea monumentelor
naturii. — Bucuresti. 2 (1956) — > . Pr 546 I
O. R. S. Publications. Organization for scientific research in Indonesia.
■ — ■ Bandoeng. 1949-1954 . Pr 467 A1
Pétrole. Progrès. — • Paris. 44 (1960) — > . . Pr 2824
Fiziologija rastenii (A translation of). — Washington. 4 (1958) — Pr 3351 A
Polskie pismo entomologiczne (Polski zwiazek entomologiczny ) .
Série B. — Wroclaw. 1958 --> . Pr 2457
Pudoc bulletin. Centre for agricultural publications and documentation.
— Wageningen. 1 (1960) — > . Pr 2463
Research on the past climate and continental drijt. The first sériés of
private research publication. — Taipei. 10 (1956) —> . Pr 3552
Revue de micropaléontologie. — Paris. 2 (1959) — > . Pr 2826
Revue forestière française. — Nancy. 1949 — > . Pr 2469
Russian review of biology (Translated). — Edinburgh. 48 (1959) .... Pr 2458
Soviet geography : review and translation. — ■ New York. 1 (1960) — > Pr 1447 E
Stamm-Buch für Drahthaarige V orstehhunde. — • Worms. Devenu :
Livre des origines du Griffon à poil dur. • — • Paris, Bruxelles.
1 (1889) — 26 (1953) . Pr 2456
Temminckia. A journal of systemalic zoology. — Leiden. 1 1936 — >• Pr 5953
Wissenschaftliche Zeitschrift der Universitàt Rostock. Mathnaturw
Reihe. — Rostock. 2 (1952) — > . Pr 1775
World list of future international meetings. Library of Congress. ■ —
Washington. 1 (1959) — > . Pr 1348 F
Zeitschrift für Tierpsychologie. — Berlin-Hamburg. 7 (1959) — > . . . Pr 5800
* Travaux parus en 1960 dans les éditions du Muséum
SANS PÉRIODICITÉ FIXE.
— Dans les Mémoires du Muséum , nouvelle série :
A. Zoologie :
Tome 16, fasc. 7. — P. Cassagnau. Contribution à la connaissance du genre
T etracanthella Schott 1891 (Collemboles Isotomidae), pp. 199-258, fig.
Tome 17, fasc. 2. — E. Seguy. Insectes diptères de l’île Amsterdam, pp. 133-154,
fig-
Tome 17, fasc. 3. — R. Jeannel. Révision des Trechini du Caucase (Coleoptera
Trechidae), pp. 155-216, flg.
Tome 17, fasc. 4. — E. Leloup. Hydropolypes du Muséum national d’Histoire
naturelle de Paris, pp. 217-242, fig.
Tome 20, fasc. 2. — D. Guinot-Dumortier. Révision des genres Euxanthus
Dana et Hypocolpus Rathbun (Crust. Decap. Brach.), pp. 153-218, 12 pl.
C. Sciences de la terre :
Tome 8. — A. Rouvillois. Le Thanétien du Bassin de Paris (Etude hydro¬
géologique et micropaléontologique), pp. 1-153, 8 pl., cartes dépl.
* Pour la vente ou l’échange de ces publications, s’adresser à la Bibliothèque centrale
du Muséum national d’Histoire naturelle, 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, Paris (5e).
— 61
D. Sciences physico-chimiques :
Tome 1, fasc. 1. — C. Mentzer. La théorie biogénétique et son application
au classement des substances organiques d’origine végétale, pp. 1-45, fig.
Ouvrages 1 offerts
A LA BIBLIOTHÈQUE CENTRALE DU MUSEUM EN 1960.
André (E.). A Naturalist in the Guianas. — London, 1904.
Augusta (J.) et Burian (Z.). Les Hommes préhistoriques. ■ — Paris, (1960).
Bernard (F.). Histoire sommaire de la zoologie. — ■ (S. L), 1958.
Bottin Europe 1960. — Paris, 1960.
Boutillier (J. L.). Bongouanou, Côte d’ivoire. • — Paris, 1960.
Braestrup (F. W.). Hjortebogen. — Amaliegade, 1952.
Caïn (J.). Les Transformations de la Bibliothèque Nationale de 1936 à 1959. —
Paris, 1959.
Callot (E.). La Philosophie biologique de Cournot. — • Paris. 1960.
Capenko (M.). (Les dépôts anthropogéniques de Biélorussie). En russe. —
Moscou, 1959.
Cavaco (A.). Contribution à l’étude de la flore de la Lunda d’après les récoltes
de Gossweiler (1946-1948). — Lisboa, 1959.
Chermette (A.). Les Ressources de la France en Spath Fluor. — Paris, 1960.
Christman (C.). Le Parasitisme chez les plantes. — Paris, 1960.
Decary (R.). Les Ordalies et sacrifices rituels chez les anciens Malgaches. —
Paris, 1959.
Delapchier (L.). Atlas des oiseaux. Oiseaux du Monde. T. 1 et 2. — Paris, 1959.
Deschamps (H.), Les Migrations intérieures à Madagacar. — • Paris, 1959.
Flornoy (B.). A la pointe de l’exploration. — Paris, 1960.
Furon (R.). Géologie de l’Afrique. — Paris, 1960.
Furon (R.). La Paléographie. Essai sur l’évolution des continents et des océans.
— Paris, 1959.
Gates (R.). A Botanist in the Amazon valley. — London, 1927.
Hansen (K. H.). After-elîects in the behaviour of mice. — Copenhagen, 1956.
Hecker (R. F.). Bases de la paléoécologie. — Paris, 1960.
L’Homme avant l’écriture. — Paris, 1959.
Jarvik (E.). Théories de l’évolution des vertébrés reconsidérées à la lumière
des récentes découvertes sur les vertébrés inférieurs. — Paris, 1960.
Jespersen (P.). The Breeding birds of Denmark. — Copenhagen, 1946.
Kingdon-Ward (F.). A plant hunter in Tibet. — London, 1937.
Kingdon-Ward (F.). Burma’s icy mountains. — London, 1949.
Kingdon-Ward (F.). From China to Hkamti Long. — London, 1924.
Lacombe (H.). Cours de dynamique des mers (Circulation générale. Houles
et vagues). — Paris, 1959-60.
Langer (T. W.). Nordens Dagsommerfugle. — (Kpbenhavn, s. d.).
Langer (T. W.). Sjove Ting on sommerfugle. — (Kpbenhavn, s. d.).
Linné (C.). Ortabok. 1725. — Stockholm, (1957).
1. Les tirés à part sont exclus «le cette liste.
62 —
Lison (L.). Histochimie et cytochimie animales. Vol. 1. • — Paris, 1960.
Lliboutry (L.). Physique de base pour biologistes, médecins, géologues, S.P.C.N.,
P.C.B., C.E.S. de physique expérimentale. — Paris, 1960.
Lorant (B.). Vadmadarbol-Vadaszmadar. — - Budapest, 1955.
Lurie (E.). Louis Agassiz. A life in science. — Chicago, 1960.
Mallet (R.). Jardins et Paradis. — (Paris, 1959).
Mikeiev (A.). (Le Travail du zoologiste dans les camps d’été de pionniers).
En russe. — • Moscou, 1958.
Mission R. Ph. Dollfus en Égypte (déc. 1927-mars 1929). S. S. « Al Sayad ».
Résultats scientifiques. 3e partie (XXIH-XXXIV). — Paris, 1959.
Naturi bohuslàn. — Uppsala, (1959).
Nordens Fugle i Farver. 2 vol. • — - (Copenhague, s. d.).
Paret (O.). Le Mythe des cités lacustres. — Paris, 1958.
Paris et sa proche banlieue. — • Paris, 1960. (Guides bleus).
Pinner (E.). Born alive. • — London, 1959.
Piveteau (J.). Images des mondes disparus. — Paris, 1951.
Rousseau (J.). Astam mitchoun. Essai sur la gastronomie amérindienne. —
Montréal, 1957.
Rousseau (J.). Cours élémentaire de génétique. • — Montréal, 1938.
Rousseau (J.). L’Hérédité et l’homme. — Montréal, 1947.
Salomonsen (F.). Grpnlands fugle. — Kpbenhavn, 1950.
Scherz (G.). Nicolaus Sténo and his indice. — Copenhagen, 1958.
Slack (H. D.). Studies on Loch Lomond. Vol. 1. ■ — • Glasgow, 1957.
Smythe (R. H.). How animais talk. • — London, (1959).
Soyer (R.) et Cailleux (A.). Géologie de la région parisienne. — Paris, 1960.
Steinberg (J. L.). Radioastronomie. • — - Paris, 1960.
Stirton (R. A.). Time, life and man. The fossil record. — New-York, 1959.
Stonor (C.) . The Sherpa and the snowman. — London, 1955.
A Survey of the animal kingdom. — - London, 1959.
Tardits (C.). Les Bamikélé de l’ouest Cameroun. • — Paris, 1960.
Tuxen (S. L.). Taxonomist’s glossary of genitalia in insects. • — - Copenhagen,
(1956).
Vandel (A.). Isopodes terrestres (lre partie). — • Paris, 1960. (Faune de France, 64).
Vara faglar i Norden. — Stockholm, 1959.
Wagret (P.). Les Polders. — - Paris, 1959.
Williamson (H.). The Henry Williamson animal saga. — • London, 1960.
Wollman (E. L.) et Jacob (F.). La sexualité des bactéries. — Paris, 1959.
Yonge (C. M.). Oysters. • — London, 1960.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 33 — N° 1, 1961, pp. 63-78.
COMMUNICATIONS
RAPPORT SUR LA MORTALITÉ ENREGISTRÉE
A LA MÉNAGERIE DU JARDIN DES PLANTES
PENDANT VANNÉE 1959
Par J. Nouvel, G. Chauvier et L. Strazielle.
I. — Mammifères.
Au cours de l’année 1959, les pertes en mammifères se sont élevées
à 131 sujets dont 75 adultes acclimatés sur un effectif de 490 têtes,
27 sujets sur 160 récemment incorporés aux collections, 5 jeunes nés à la
Ménagerie et âgés de 10 jours à 6 mois et 24 mort-nés ou nouveau-nés
âgés de moins de 10 jours. La répartition de cette mortalité par catégorie
et par mois est donnée dans le tableau I.
Les diverses causes auxquelles il a été possible d’attribuer ces morts
sont les suivantes :
Ordre des Primates.
Sous-ordre des Lémuriens.
Famille des Lorisidés.
2 Loris grêles, Loris gracilis E. Geoff., d’importation récente, succombant
respectivement à un parasitisme intestinal massif et à une néphrite
aiguë.
Famille des Galagidés.
1 Galago du Sénégal, Galago senegalensis E. Geoff., victime de perfora¬
tions intestinales provoquées par des acanthocéphales.
2 Galagos, Galago crassicaudatus E. Geoff., l’un adulte, atteint de pseudo¬
tuberculose, l’autre né à la Ménagerie et tué par sa mère.
Famille des Lémuridés.
5 Makis fauves, Lemur fulous E. Geoff., succombant tous à de multiples
perforations intestinales provoquées par des acanthocéphales.
3 Makis mococo, Lemur catta Linné, dont l’un présentait de l’hépatite
et les deux autres une hémorragie interne par rupture d’anévrisme
aortique.
— 64 —
1 Maki macaco, Lemur macaco Linné, atteint de pseudo-tuberculose.
1 Maki à front roux, Lemur rufifrons Benett, vieux sujet présentant
une dégénérescence hépatique et des épanchements de la plèvre
et du péricarde.
Sous-ordre des Simiens.
Famille des Hapalidés.
1 Ouistiti, Hapale jacchus Linné, déjà atteint d’ostéomalacie au moment
où son propriétaire le donna au Muséum, succombant à une pneu¬
monie.
1 Singe-Lion doré, Leontocebus rosalia Linné, atteint d’hépato-néphrite
albuminurique.
Famille des Cébidés.
1 Sajou à front blanc, Cebus albifrons (Humboldt), victime de la pseudo-
tuberculose.
3 Saïmiris, Saïmiri sciureus Linné, dont l’un présentait un abcès du rein
et les deux autres des ulcérations intestinales provoquées par des
parasites (strongyloïdes et acanthocéphales).
2 Atèles hybrides, Ateles hybridus Is. Geoffroy, présentant respective¬
ment des abcès miliaires du foie et des perforations intestinales par
acanthocéphales.
1 Lagotriche, Lagothrix lagotricha Humboldt, atteint de hernie diaphrag¬
matique avec passage de deux lobes hépatiques dans la cavité thora¬
cique.
Famille des Cercopithécidés.
3 Patas, Erythrocebus patas (Schreber), l’un atteint de pseudo-tubercu¬
lose, le second succombant aux blessures infligées par un congénère
— 65
et le dernier, paraplégique, mourant au cours d’une crise épilepti¬
forme.
1 Mone de Gray, Cercopithecus mona grayi Fraser, victime de la pseudo¬
tuberculose.
1 Mone à pieds noirs, Cercopithecus mona nigripes Du Chaillu, dont
l’autopsie révèle la présence d’un volumineux abcès du poumon.
1 Cercopithèque hocheur, Cercopithecus n. nictitans (Linné), atteint de
pseudo-tuberculose.
1 Cercopithèque callitriche, Cercopithecus aethiops sabaeus Scopoli,
victime de ses congénères.
1 Cercopithèque moustac, Cercopithecus cephus (Linné), mourant huit
jours après le début d’une paralysie de l’arrière-train.
1 Talapoin, Cercopithecus talapoin (Schreber), succombant à une toxo¬
plasmose cérébrale, accompagnée de lésions cardiaques.
1 Cercopithèque de l’Hoest, Cercopithecus VHoesti Sclater, né à la
Ménagerie l’année précédente, dont l’autopsie ne révéla que des
lésions traumatiques, conséquence probable d’une rixe entre mâles.
1 Cercopithèque tantale, Cercopithecus tantalus Ogibby, présentant de
l’hépatite.
1 Mangabey couronné, Cercocebus lunulatus (Temminck), atteint de
pleurésie purulente.
1 Mangabey à crête, Cercocebus galeritus (Peters), entré dans la col¬
lection peu de temps avant sa mort et présentant des lésions tuber¬
culeuses multiples.
1 Mangabey enfumé, Cercocebus aethiops (Schreber), âgé de six mois,
victime de traumatismes graves infligés par des adultes d’une autre
espèce.
1 Magot, Macaca sylvanus Linné, présentant des lésions hépatiques de
dégénérescence.
Famille des Pongidés.
1 Orang-Outan, Pongo pygmaeus Hoppius, atteint de tuberculose évolu¬
tive rebelle aux plus récentes thérapeutiques.
Ordre des Carnivores.
Famille des Canidés.
i Loup, Canis lupus (Linné), succombant à une occlusion intestinale.
1 Renard famélique, Vulpes ruppelli (Schinz.), atteint de néphrite aiguë.
1 Renard d’Europe, Vulpes vulpes (Linné), de capture récente, mort
d’hépatite.
Famille des Hyaenidés.
1 Hyène tachetée, Crocuta crocuta (Erxleben), en captivité depuis 17 ans,
présentant à l’autopsie une métrite chronique avec péritonite, et
des lésions cardiaques.
6
— 66
Famille des Félidés.
1 Lionne, Panthera Léo (Linné), captive depuis 12 ans, atteinte d’un abcès
du poumon et d’un pyomètre avec péritonite.
1 Panthère longibande, Neofelis nebulosa Griffith, présentant une pleuro¬
pneumonie double et des lésions de néphrite.
1 Lynx du Canada, Lynx canadensis Kerr, succombant à une néphrite
aiguë.
1 Guépard, Acinonyx jubatus (Schreber), atteint de tuberculose.
Famille des Mustélidés.
1 Putois, Mustela putorius Linné, frappé d’une pleurésie purulente bila¬
térale et montrant en outre des lésions de métrite.
2 Martres, Martes martes (Linné), dont l’autopsie révéla dans chaque
cas des lésions rénales et hépatiques.
Famille des Yiverridés.
2 Nandinies, Nandinia binotata Reinwardt, l’une mourant d’entérite
aiguë hémorragique, l’autre, très âgée, amputée d’un membre
gangrené l’année précédente, ne présentant à l’autopsie que des
lésions de sénilité.
1 Civette, Civettictis civetta (Schreber), succombant à la perforation
d’un ulcère du duodénum.
2 Genettes, Genetta tigrina Du Chaillu, et Genetta servalina Pucheran,
victimes respectivement d’une méningite et d’une néphrite aiguë.
2 Paradoxures, Paradoxurus hermaphroditus Schreber, tous deux atteints
d’endocardite infectieuse aiguë.
1 Mangouste, Mungos mungo (Gmelin), présentant des lésions hémor¬
ragiques rénales.
Ordre des Hyracoides.
Famille des Procaviidés.
1 Daman des rochers, Procavia ruficeps (Hemprich et Ehrenberg), animal
âgé, mourant d’une congestion pulmonaire double et dont l’autopsie
révéla en outre la présence d’une quantité importante de sable
dans le cæcum et le gros intestin.
Ordre des Ongulés.
Sous-ordre des Artiodactyles.
Famille des Bovidés.
4 Mouflons de Corse, Ovis musimon (Pallas), chez deux desquels on nota
l’association de lésions entéritiques, pulmonaires et d’exsudation
67 —
des séreuses, caractéristiques d’une toxi-infection paracolibacillaire ;
le troisième montrait des lésions septicémiques ; le quatrième,
mort-né semblait avoir péri d’asphyxie.
6 Mouflons à manchettes, Ammotragus lervia (Pallas), dont deux atteints
de néphrite chronique, trois autres de toxi-infection, le dernier,
de sexe femelle, succombant aux complications d’un avortement.
3 Moutons de Soay, espèce domestique, morts respectivement de toxi-
infection, de congestion pulmonaire bilatérale et d’une rupture de
vessie par perforation d’une ulcération du dôme.
1 Mouton Boukhara, espèce domestique, atteint de toxi-infection para¬
colibacillaire.
1 Chèvre naine d’Afrique, succombant à une pneumonie accompagnée
d’entérite hémorragique.
1 Nylgaut, Boselaphus tragocamelus (Pallas), né en plein hiver, qui ne
survécut que trois jours aux lésions provoquées par le froid.
1 Buffle de l’Inde, Bubalus bubalis (Linné), succombant à une surcharge
de tous les réservoirs digestifs avec obstruction du feuillet.
1 Bison d’Europe, Bison bonasus (Linné), présentant des lésions septi¬
cémiques.
1 Antilope Saïga, Saïga tatarica (Linné), succombant à une septicémie
par Corynebacterium sp.
1 Gazelle à front roux, Gazella rufifrons Gray, atteinte de pneumonie et
d’ulcérations des réservoirs stomacaux.
1 Gazelle d’Arabie, Gazella arabica (Lichtenstein) présentant de nom¬
breux kystes hydatiques lésant gravement les lobes pulmonaires.
1 Céphalophe de Maxwell, Philantomba maxwelli (Hamilton-Smith),
dont l’autopsie révéla une congestion pulmonaire bilatérale, accom¬
pagnée de congestion intestinale.
Famille des Camélidés.
1 Alpaca, Lama glama pacos Linné, vieux sujet atteint de pneumonie.
Famille des Cervidés.
2 Cerfs d’Europe, Gérons elaphus Linné, tous deux atteints d’une toxi-
infection.
2 Cerfs axis, Axis axis (Erxleben), l’un mort-né sans lésions décelables,
l’autre atteint de néphrite.
2 Daims, Dama dama (Linné), atteints de tuberculose.
Ordre des Rongeurs.
Famille des Sciuridés.
1 Écureuil d’Europe, Sciurus vulgaris Linné, chez lequel la seule lésion
décelable était la dégénérescence graisseuse du foie.
— 68 —
4 Écureuils à pattes couleur de feu, Funisciurus pyrrhopus rubripes (Du
Chaillu), dont trois victimes d’un coup de chaleur, le quatrième
succombant à des perforations intestinales provoquées par des
acanthocéphales.
1 Écureuil à quatre bandes, Funisciurus lemniscatus (Leconte), frappé
d’une paraplégie brutale et chez lequel l’autopsie ne révéla qu’une
forte rétention d’urine.
1 Écureuil fouisseur, Xerus erythropus (E. Geofî.), succombant à des per¬
forations intestinales provoquées par des acanthocéphales.
1 Chien de prairie, Cynomys ludovicianus (Ord.), atteint d’hépatite.
Famille des Muridés.
1 Rat de Gambie, Cricetomys gambianus (Waterhouse), succombant à de
graves blessures infligées par ses congénères.
Famille des Microtidés.
1 Rat musqué, Ondatra zibetliica (Linné), atteint d’endocardite aiguë.
Famille des Myocastoridés.
3 Ragondins, Myocastor coypus Molina, dont une femelle succombant
à un accident de parturition, tandis que l’autopsie révélait chez les
deux autres, respectivement, une endocardite chronique et des
lésions granuleuses sur des glandes surrénales hypertrophiées.
Famille des Hystricidés.
2 Porcs-épics, Hystrix cristata Linné, tous deux victimes d’une septi¬
cémie streptococcique.
Famille des Erethizontidés.
1 Coendou, Coendu prehensilis (Linné), mort de péritonite aiguë.
Famille des Dasyproctidés.
1 Acouchi, Myoprocta acouchy (Erxleben), atteint de tuberculose.
Ordre des Marsupiaux.
Famille des Didelphidés.
1 Sarigue, Didelphis marsupialis Linné, atteinte d’endocardite infectieuse
aiguë.
Famille des Macropodidés.
3 Kangourous à queue courte, ou « Quokkas », Setonyx brachyurus Quoy
et Gaimard, chez lesquels on nota : dans un cas, des lésions de pseudo¬
tuberculose de la rate et du foie, ainsi que la présence de filaridés
— 69 —
dans la cavité abdominale ; chez le second, des lésions de néphrite,
enfin chez le troisième, jeune sujet de 5 mois né à la Ménagerie,
l’absence d’une quelconque lésion viscérale.
Observations sur les causes de la mortalité.
De ce résumé des observations nécropsiques effectuées, il ressort nette¬
ment que les principaux facteurs de mortalité sont, d’une part, la pseudo¬
tuberculose parmi les maladies d’origine bactérienne, d’autre part, l’in¬
festation par des acanthocépliales, en ce qui concerne les maladies para¬
sitaires. Il faut encore noter la fréquence et la gravité, chez les ruminants,
des toxi-infections d’origine paracolibacillaire. En ce qui concerne la
tuberculose, on peut souligner : la faible résistance opposée au bacille
tuberculeux par l’organisme des daims chez lesquels la multiplicité et
l’étendue des lésions étaient véritablement frappantes ; la réceptivité de
l’acouchi à l’infection tuberculeuse.
Enfin, parmi les infections diverses qui mériteraient de faire l’objet
de recherches systématiques, il y a lieu de classer les endocardites aiguës
observées dans diverses espèces, et notamment chez plusieurs petits
carnivores.
Tableau II
Lésions
anatomo-pathologiques
Nombre de cas.
Maladies à virus .
^ Tuberculose .
Maladies microbiennes < Pseudo-tuberculose . . . .
^ Autres infections .
Maladies parasitaires .
( Estomac .
Affections de l’appareil digestif < Intestin .
( Foie .
^ Plèvre .
Affections de l’appareil respiratoire < Poumon . . . .
[ Diaphragme .
/ Péricarde.. . .
. _ . , ,, Myocarde...
Affections de 1 appareit circulatoire , ,
1 1 j Endocarde . .
■ Artères .
. . , ,, . . t Reins .
Affections de f appareil urinaire j yessie
Affections de l’appareil génital : utérus .
Affections du péritoine .
Affections du système nerveux .
Traumatismes et accidents divers .
0
6
7
20
14
2
7
10
5
14
1
1
2
5
2
13
2
4
3
5
7
— 70
Le tableau II permet d’avoir une vue d’ensemble des principaux
facteurs de mortalité et de la fréquence des lésions des divers appareils
ou tissus.
II. — Oiseaux.
Au cours de l’année 1959, l’effectif, qui se monte à 890 sujets, n’a subi
qu’une faible variation, la balance entre les entrées et les sorties étant
légèrement bénéficiaire (-j- 34).
Le nombre des morts s’est élevé à 154 dont 63 sujets sur 188 récemment
incorporés aux collections. La répartition mensuelle de la mortalité est
donnée, par catégorie, dans le tableau III.
La liste de ces pertes, établie par ordre zoologique, avec indications de
leurs causes, est la suivante :
Ordre des Struthioniformes.
Famille des Rhéidés.
1 Nandou, Rhea americana (Linné), mort de trichomonose compliquée
d’infection hépatique.
Ordre des Ciconiifohmes.
Famille des Plataleidés.
1 Spatule rose, Ajaja ajaja (Linné), atteinte d’aspergillose pulmonaire.
Tableau III
Famille des Ardeidés.
4 Bihoreaux, Nycticorax nycticorax (Linné), frappés tantôt de septicémie
pasteurellique, tantôt d’hépatite.
1 Grande Aigrette de Madagascar, Egretta alba (Linné), présentant une
endocardite aiguë.
2 Aigrettes Garzettes, Egretta garzetta (Linné), dont l’une succomba à
— 71
des traumatismes tandis que chez l’autre, on notait à nouveau une
endocardite aiguë lésant la valvule mitrale.
2 Hérons garde-bœufs, Bubulcus ibis (Linné), atteints respectivement
d’hépatite et d’obstruction du tube digestif.
1 Héron cendré, Ardea cinerea Linné, de capture récente, ne présentant
aucune lésion viscérale notable.
1 Héron crabier, Ardeola ralloïdes (Scopoli), succombant aux graves
blessures qu’il présentait à son arrivée à la Ménagerie.
Famille des Ciconiidés.
1 Cigogne blanche, Ciconia ciconia (Linné), atteinte de néphrite.
1 Cigogne d’Abdim, Sphenorhynchus abdimii (Licht.), d’importation
récente, atteinte d’abcès articulaires aux membres inférieurs.
1 Marabout, Leptoptilos crumeniferus (Lesson), victime d’une obstruction
du tube digestif par corps étranger.
Famille des Phoenicoptéridés.
3 Flamants roses, Phoenicopterus antiquorum Temminck, atteints res¬
pectivement d’hépatite, d’endocardite végétante et de tuberculose
compliquée d’aspergillose.
Ordre des Anseriformes.
Famille des Anatidés.
1 (ligne coscoroba, Coscoroba coscoroba (Molina), récemment importé,
atteint de myocardite.
1 Cygne sauvage, Cygnus cygnus (Linné), présentant une myocardite
et une endocardite végétante chronique.
2 Oies des Andes, Chloëphaga melanoptera (Eyton), mortes de tuber¬
culose.
2 Oies à front blanc, Anser albifrons (Scopoli), atteintes, l’une de septi¬
cémie, l’autre de lésions cardiaques, (endocardite chronique et myo¬
cardite).
1 Oie à tète barrée, Anser indicus (Latham), victime d’une hépato-
néphrite avec ascite.
3 Canards colvert, Anas platyrhynchos Linné, atteints respectivement
d’aspergillose généralisée, de péritonite et de septicémie.
1 Canard de Meller, Anas Melleri Sclater, présentant une hépatite.
3 Canards à faucilles, Anas falcata Georgi, dont deux victimes de la pas-
teurellose, le troisième présentant des lésions d’endocardite et
d'hépatite.
1 Canard carolin, Aix sponsa (Linné), atteint d’hépatite.
1 Sarcelle de Coromandel, Nettapus coromandelianus (Gmelin), présentant
aussi des lésions d’hépatite accompagnées d’entérite.
1 Harle huppé, Mergus serrator Linné, victime d’un accident.
72 —
Ordre des Charadriiformes.
3 Vanneaux huppés, V anellus vanellus (Linné), atteints de salmonellose,
2 autres atteints d’hépatite avec ou sans cachexie, un dernier dont
l’autopsie ne révéla que la cachexie.
4 Chevaliers arlequins, Tringa erythropus (Pallas), l’un parasité par des
helminthes, deux autres frappés de cachexie, le quatrième succom¬
bant aux attaques d’oiseaux plus robustes.
Ordre des Lariformes.
3 Goélands argentés, Larus argentatus Pont., dont deux atteints d’as¬
pergillose et le troisième tué par ses congénères.
1 Skua des Kerguelen, Catharactci antarctica (Lesson), victime d’une
septicémie.
Ordre des Gruiformes.
Famille des Gruidés.
2 Grues de Stanley, Bugeranus carunculatus (Gmelin), récemment impor¬
tées, succombant à la tuberculose.
1 Grue de Numidie, Anthropoïdes virgo Linné, atteinte de pneumonie
et d’entérite.
Famille des Rallidés.
2 Poules sultanes de Madagascar, Porphyrio madagascariensis (Latham),
présentant des lésions septicémiques.
2 Petites poules d’eau africaines, Gallinula angulata Sund. succombant
respectivement à une hépatite et à des traumatismes.
2 Râles noirs d’Afrique, Limnocorax flaviroslra (Swainson), récemment
importés, l’un mourant des suites d’une fracture ouverte du fémur,
l’autre de traumatismes infligés par un Râle de Guyane.
Ordre des Galliformes.
Famille des Phasianidés.
1 Faisan d’Edwards, Lophura edwardsi (Oustalet), succombant à une
hémorragie interne d’origine traumatique.
1 Faisan argenté, Lophura nycthemera (Linné), présentant des lésions de
sénilité et un prolapsus rectal.
1 Faisan scintillant, Syrmaticus soemmerringi (Temminck), femelle tuée
par le mâle de même espèce.
2 Faisans vénérés, Syrmaticus reevesi (Gray), atteints respectivement
d’hépatite et de péritonite à la suite d’une infection de la grappe
ovarienne.
1 Faisan doré, Chrysolophus pictus (Linné), tué par un coq de Sonnerat.
73 —
1 Tragopan satyre, Tragopan satyra (Linné), atteint d’aspergillose.
2 Coqs de Sonnerat, Gallus sonnerati Temminck, l’un de sexe mâle, tué
par un congénère, l’autre, femelle, atteint de péritonite par ponte
abdominale.
1 Eperonnier de Germain, Polyplectron germaini Elliot, ne présentant
à l’autopsie qu’une intense congestion hépatique.
1 Hoki brun, Crossoptilon mantchuricum Swinlioë, récemment importé,
atteint d’helminthiase intestinale à Heterakis.
1 Paon spicifère, Pavo muticus Linné, atteint d’hépatite.
1 Paon blanc, Pavo cristatus Linné, dont l’autopsie révéla l’existence
d’une volumineuse tumeur de l’oviducte.
1 Pintade vulturine, Acryllium vulturinum Hardwicke, récemment
importée, succombant à une infestation massive par des nématodes
(Syngamus, Heterakis J et des cestodes.
1 Caille de Chine, Excalfactoria chinensis (Linné), tuée par ses congénères
et présentant des lésions infectieuses hépatiques.
Famille des Méléagridés.
1 Dindon sauvage, Meleagris gallopavo Linné, atteint d’ovarite chronique
et de péritonite.
1 Dindon ocellé, Meleagris ocellata Cuvier, présentant une tumeur ova¬
rienne.
Ordre des Columbiformes.
Famille des Columbidés.
1 Colombe à masque de fer, Oena capensis (Linné), dont l’autopsie révéla
des lésions osseuses de déminéralisation.
1 Colombe demoiselle, Calopelia puella (Schlegel), présentant seulement
des signes de sénilité.
2 Tourterelles domestiques, Streptopelia risoria (Linné), atteintes d’as¬
caridiose.
Ordre des Accipitriformes.
Famille des Falconidés.
1 Circaète Jean Le Blanc, Circaëtus gallicus (Gmelin), atteint d’ophtalmie
purulente et présentant des lésions multiples au niveau du cœur :
péricardite, myocardite et endocardite.
1 Milan parasite, Milvus parasitus (Daudin), succombant à une ascari¬
diose massive.
1 Milan noir, Milvus migrans (Bodd.), atteint également d’ascaridiose
massive.
1 Milan royal, Milvus milvus (Linné), présentant des foyers de nécrose
du foie.
— 74 —
1 Buse variable, Buteo buteo (Linné), victime d’une hémorragie interne
par rupture du foie.
2 Faucons crécerelles, Falco tinnunculus Linné, de capture récente,
mourant de cachexie.
Ordre des Strigiformes.
Famille des Strigidés.
1 Grand-Duc du désert, Bubo ascalaphus Savigny, atteint d’endocardite
végétante chronique.
5 Effraies, Tyto alba (Scopoli), de capture récente et présentant, soit des
fractures ouvertes, soit des lésions de cachexie.
1 Moyen-Duc, Asio otus (Linné), blessé par arme à feu et succombant
le lendemain de son arrivée à la Ménagerie.
2 Chouettes hulottes, Strix aluco Linné, victimes respectivement d’une
fracture ouverte infectée et de traumatismes crâniens infligés par
des congénères.
2 Chevêchettes, Glaucidium passerinum (Linné), atteintes de pasteu-
rellose.
I Chevêche, Athene noctua (Scopoli), de capture récente, mourant des
suites d’une fracture double de l’aile.
Ordre des Psittaciformes.
Famille des Psittaccidés.
1 Cacatoès à huppe jaune, Cacatua sulfurea (Gmelin), captif depuis
18 ans, ne présentant à l’autopsie que des lésions de sénilité.
1 Perroquet « Jaco », Psittacus erithacus Linné, atteint de pasteurellose.
1 Eclectus des Moluques, Eclectus roratus (Müll.), succombant à la pseudo¬
tuberculose.
1 Amazone à front jaune, Amazona ochrocephala (Gmelin), atteinte de
cocco-bacillose.
2 Perroquets « You-you », Poïcephalus senegalus (Linné), frappés d’hé¬
patite.
Ordre des Cuculiformes.
Famille des Musophagidés.
1 Touraco vert du Sénégal, Turacus persa (Linné), vivant depuis 23 ans
à la Ménagerie, dont l’autopsie révéla des lésions de dégénérescence
hépatique.
Ordre des Piciformes.
Famille des Rhamphastidés.
1 Toucan à gorge jaune, Rhamphastos vitellinus Licht., mort de pseudo
tuberculose.
— 75 —
1 Toucan mexicain, Rhamphastos piscivorus Linné, chez lequel l’autopsie
révéla la présence de filaires dans les cavités cardiaques, ainsi qu’une
péricardite avec dépôt d’urates.
1 Toucan de Cuvier, Rhamphastos cuvieri Wagl., succombant à une
infection intestinale.
Famille des Capitonidés.
1 Barbu à tête grise, Thereiceryx lineatus (Vieillot), sans lésions notables.
Ordre des Coraciadiformes.
Famille des Coraciadidés.
1 Rollier, Coracias garrulus Linné, atteint de péricardite.
Famille des Bucérotidés.
1 Calao d’Abyssinie, Bucorvus abyssinicus (Boddaert), présentant des
signes de sénilité et des lésions du myocarde.
1 Petit Calao du Sénégal, Lophoceros erythrorhynchus (Temminck),
atteint d’hépatite.
Ordre des Passerifohmes.
Famille des Pittidés.
2 Brèves à queue courte, Pitta brachyura (Linné), présentant des lésions
septicémiques.
Famille des Turdidés.
1 Merle orange, Geocichla citrina (Latham), d’importation récente dont
l’autopsie ne révéla qu’un état de cachexie assez accentué.
1 Merle noir d’Europe, Turdus merula Linné, de capture récente présen¬
tant une fracture ouverte de l’aile droite.
Famille des Paridés.
2 Mésanges, Parus major Linné, ne présentant aucune lésion viscérale.
Famille des Tanagridés.
1 Tangara bleu, Thraupis episcopus (Linné), tué par d’autres oiseaux
de volière.
Famille des Fringillidés.
5 Chardonnerets, Carduelis carduelis (Linné), dont l’un présentait un
abcès cervical et les autres de l’hépatite.
2 Papes de Leclancher, Passerina leclancheri Lafr., également atteints
d’hépatite.
— 76 —
Famille des Plocéidés.
6 Bec-de-corail, Estrilda cinerea Rüpp., dont l’autopsie révéla des lésions
d’entérite et de dégénérescence hépatique.
3 Astrilds mouchetés, Amandava amandava (Linné), dont deux atteints
de pseudo-tuberculose, le troisième ne montrant à l’autopsie aucune
lésion viscérale.
4 Bec-de-Plomb, Aïdemosyne malabarica (Linné), ne présentant que des
signes de sénilité.
1 Ventre orange, Sporaeginthus subflavius Vieillot, tué par ses com¬
pagnons de volière.
Famille des Icteridés.
2 Troupiales militaires, Trupialis militaris (Linné), atteints d’aspergillose.
Famille des Sturnidés.
1 Merle métallique, Larnprocolius purpureus (Midi.), qui ne présentait
aucune lésion viscérale.
Famille des Corvidés.
2 Geais d’Europe, Garrulus glandarius (Linné), atteints respectivement
de pasteurellose et d’entérite avec hépatite.
1 Pie bleue de l’FIimalaya, Urocissa flavirostris (Blyth), tuée par ses com¬
pagnons de volière.
Observations sur les causes de mortalité.
Les principales remarques à faire au sujet des constatations précédentes
sont les suivantes :
— 1° Fréquence des lésions cardiaques d’une part, des hépatites,
d’autre part. Les causes exactes de ces lésions n’ont pu être déterminées,
faute de moyens suffisants d’investigation, bactériologiques et biochimiques.
Il paraît vraisemblable que des facteurs infectieux superposent leur action
à celles des déficiences nutritives qu’il serait intéressant de préciser.
A remarquer également le nombre important de cas de cachexie malgré
un régime aussi varié que possible.
— 2° Réceptivité de quelques espèces d’oiseaux de volière (Astrilds
mouchetés), de l’Amazone, de l’Eclectus, du Toucan au cocco-bacille
agent de la pseudo-tuberculose, transmissible à l’homme.
— 3° Gravité des maladies parasitaires, qu’il s’agisse d’aspergillose —
dont le traitement reste à trouver, ce qui nécessiterait d’importants
moyens de recherche — ou d’helminthiases, notamment celles qui touchent
le système cardio-vasculaire (filariose cardiaque du Toucan), ou l’appareil
respiratoire (syngamose des galliformes).
— 77
— 4° Gravité extrême pour toutes les espèces, et notamment pour les
rapaces nocturnes, des fractures d’ailes, ouvertes ou non, constatées chez
de nombreux sujets amenés in extremis à la Ménagerie par les personnes
qui les capturent ou les recueillent.
L’importance respective des diverses causes de mortalité est mise en
évidence dans le tableau suivant :
Tableau IV
( Tuberculose . 4
Maladies microbiennes ] pseudo.tuberCulose . | 5
Infections diverses . 12
-, , . . i Aspergillose . | 9
Maladies parasitaires , Helminthiases . 9
( Lésions du péricarde . 3
Affections de l’appareil \ Lésions du myocarde . j 3
circulatoire / Lésions de pendocarde . 9
Affections de l’appareil respiratoire . ! 3
. Lésions stomacales . ; 3
Affections de l’appareil digestif ' Lésions intestinales . [ 8
! Lésions hépatiques . 22
Affections de l’appareil génital . 6
Affections de l’appareil urinaire . j 3
Affections des séreuses péritonéales . j 3
Affections des yeux . 2
Traumatismes divers . j 24
Maladies de la nutrition et cachexie . ! 20
III. — Reptiles.
Ordre des Cheloniens.
Famille des Testudinidés.
3 Tortues rayonnées de Madagascar, Testudo radiata Shaw, victimes
d’infections par germes anaérobies.
1 Tortue du Matto Grosso, Testudo denticulata Linné, atteinte d’hépatite.
Famille des Emydidés.
2 Tortues de Floride, Terrapene carolina bauri Taylor, présentant res¬
pectivement une dégénérescence hépatique et des lésions d’infection
par germes anaérobies.
Ordre des Crocodiliens.
Famille des Crocodilidés.
6 Crocodiles du Nil, Crocodilus niloticus Laurenti, jeunes ou très jeunes
sujets, de capture récente, chez lesquels les lésions suivantes ont pu
— 78 —
être observées : pneumonie, péritonite à la suite d’une perforation
intestinale, ostéomalacie, infection par germes anaérobies (2 cas).
Dans un cas, aucune lésion n’était décelable chez un très jeune
sujet, mort 48 heures après son arrivée et dont l’estomac était
rempli d’élvtres de coléoptères aquatiques.
Ordre des Squamata.
A. — Sous-ordre des Sauriens.
Famille des Agamidés.
14 Fouette-queue, Uromastix acanthinurus Bell : dans 6 cas on nota de la
cachexie et un épanchement séreux péritonéal, chez des sujets
arrivés d’Afrique depuis peu de temps (15 jours) ; dans 3 autres cas,
la mort peut être attribuée à l’ingestion accidentelle de Blattes tuées
par un insecticide ; chez deux autres sujets, on a constaté respective¬
ment : la présence d’un abcès du poumon accompagné de foyers
purulents miliaires sur le cœur, et une congestion intense du pou¬
mon ; enfin, dans 3 cas, aucune lésion décelable n’a permis
d’expliquer la mort.
Famille des Iguanidés.
1 Iguane, Iguana iguana Linné, chez lequel on observa une forte repletion
de la vessie, la rétention d’urine pouvant vraisemblablement être
attribuée à une paralysie de cet organe accompagnant la paralysie
du train postérieur constatée du vivant de l’animal.
B. — Sous-ordre des Ophidiens.
Famille des Boïdés.
1 Boa constrictor, Boa constrictor Linné, chez lequel on trouva de nom¬
breux abcès des parois du tube digestif.
3 Pythons de Seba, Python sebae (Gmelin), dont l’un ne présentait aucune
lésion tandis que plusieurs foyers purulents étaient trouvés sous la
peau et dans les muscles du second ; dans le troisième cas, il
s’agissait d’une femelle atteinte d’une infection de l’oviducte.
1 Python molure, Python molurus (Linné), présentant des abcès des
parois du tube digestif, une péricardite et des lésions septicémiques.
Famille des Viperidés.
2 Vipères soufflantes, Bitis lachesis Laurenti, l’une fortement parasitée
par des nématodes, l’autre atteinte d’un abcès de la mâchoire infé¬
rieure.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 1, 1961, pp. 79-83.
UARC HYOÏDIEN
( suite)
Par Chr. Guth.
Amphibiens.
a) Urodèles (fig. 11). La columelle (= hyomandibulaire) est encore en
contact avec le palato-carré. Sa sole placée dans la fenêtre ovale est com¬
plétée par un operculum, petite pièce ussue de la capsule otique. Cet oper-
culum, libre dans certaines espèces, est en rapport avec l’omoplate par
cr.par
Fig. 13. — a) Constitution de la columelle chez le Lézard ; b) Chondrification de la columelle
à partir de quatre centres intéressant le stapes, le processus dorsal, l’extracolumelle et
l’hyoïde (d’après Goodrich et Verluys) ; a.hy ., arc hyoïdien; c., carré ; ca.t., cavité
tympanique ; cr. par., crista parotica ; ext. col., extracolumelle ; int. c., intercalaire ; pr. d.,
i., int., s., processus dorsal, inférieur, interne, supérieur ; st., stapes ; t. E., trompe-
d’Eustache.
un muscle dit opercularis et qui est une portion du Levator scapulae.
Signalons que chez Ichtyophis, un Gymnophione, l’extrémité interne de la
columelle est percée par une artère qui fait penser à l’artère stapédienne
des Mammifères. La columelle peut être réduite à sa sole, et alors, seul
Y operculum joue le rôle de transmetteur des vibrations de nature séismique.
b) Anoures (fig. 12). La poche hyomandibulaire (= évent) devient pour
la première fois, la cavité tympanique. La trompe d’Eustache s’ouvre large¬
ment dans la bouche. Vers l’extérieur, la cavité tympanique est fermée par
une fine membrane, le tympan, insérée dans un anneau cartilagineux
dérivé du carré. (Cet anneau tympanique, ou tympanal, n’est pas à con¬
fondre avec celui des Mammifères, qui correspond à l’angulaire de la
mâchoire des Reptiles). Sur le tympan vient se souder l’extrémité distale
de la columelle. Celle-ci comprend deux parties : une portion interne
— 80 —
,pr.s r pr op^
Fig. 14. — Homologies concernant l’hyomandibulaire des poissons et la columelle des rep¬
tiles ; e.d. hy ., extrémité distale de l’hyomandibulaire ; hy., hyoïde ; op., opercule ; pr.d.,
int., op., ot., s., processus dorsal, interne, operculaire, otique, supérieur ; s. st., sole du
stapes.
Fig. 15. — Schéma de l’oreille des oiseaux (d’après Plate) ; ca.t., cavité tympanique ; col.,
columelle ; ext. col., extracolumelle ; pr. int., s., processus interne, supérieur ; sq. , squamosal ;
t. E ., trompe d’Eustache ; tym., tympan.
— 81 —
osseuse, la columelle proprement dite ou stapes, qui se place par sa sole
dans la portion antérieure de la fenêtre ovale dont la région postérieure
est occupée par Y operculum ; une portion externe, l’extracolumelle carti¬
lagineuse soudée au tympan. Elle est reliée, vers le haut, par un processus
ascendens, à la crista parotica de la capsule otique.
Chez les Reptiles la columelle occupe entièrement, par sa sole, la fenêtre
ovale. Il n’y a pas d’operculum. On distingue un stapes et une extracolu-
melle relativement complexe, pouvant montrer quatre processus, comme
Fig. 16. — Schéma de l’oreille des Mammifères (d’après Weber) ; ca.t., cavité tympanique ;
E., enclume ; Et., étrier ; M., marteau ; t.E., trompe d’Eustache ; tym., tympan.
c’est le cas chez les Lézards (fig. 13 a) : un processus supérieur et un pro¬
cessus inférieur, par lesquels l’extra-columelle se place contre le tympan ;
un processus interne qui s’étend vers le carré dont il s’isole au cours du
développement, et un processus dorsal dirigé vers le processus parotique.
Extracolumelle et stapes représentent l’extrémité proximale de l’arc
hyoïdien, comme l’ont montré les recherches enbryologiques (fig. 13 b).
Dans le blastème qui donne naissance à cet arc, on distingue quatre centres
de chondrification concernant le stapes, le processus dorsal, l’extra-
columelle et l’hyoïde ; le centre cartilagineux du processus dorsal s’isole
peu à peu pour former plus tard l’intercalaire placé entre le processus
parotique de la capsule otique, et le carré.
7
— 82 —
L’ensemble, stapes, extracolumelle, a été comparé (Westoll, Romer)
à l’hyomandibulaire des Crossoptérygiens Ostéolépiformes. La figure 14
indique les homologies proposées.
Chez les Oiseaux, disposition analogue à celle des Reptiles ; on reconnaît
également un stapes et une extracolumelle. Le stapes des Sauropsidés
peut être perforé, juste au-dessus de la sole, par une artère (Gecko, Casoar,
Pélican).
Mammifères (fig. 16). L’extracolumelle disparaît. Le stapes est relié au
tympan par l’enclume et le marteau. Ces deux dernières pièces corres¬
pondent respectivement au carré et à l’articulaire des Reptiles. Elles sont,
chez les Mammifères, à articulation squamoso-dentaire de la mandibule,
libérées de celle-ci, et gagnent la caisse tympanique pour constituer avec
le stapes, la chaîne des osselets de l’ouïe.
■SU
ME Et
a b
Fig. 17. — Schémas concernant l’hypothèse de l’origine de l’os de Paauw et de l’os de
Spence ;
a) stade reptilien (d’après Yerluys) ; b) stade mammalien (d’après Van der Klaauw) ; cor.
hy ., cornu hyale ; c.t., corde du tympan ; Et., étrier ; m. ex., musculus extracolumellaris ;
m. st. musculus stapedius ; P., os de Paauw ; pr. d., int ., processus dorsal, interne ; Sp., os
de Spence ; VII,. nerf facial.
On trouve parfois dans la cavité tympanique, deux petites pièces
squelettiques, l’une dans le ligament du muscle du stapes, c’est l’os de
Paauw découvert chez le Bœuf, l’autre près de l’endroit où la corde du
tympan quitte le nerf facial, c’est l'os de Spence découvert chez les Félidés.
Ils représenteraient, d’après Van Kampen, des vestiges de l’extracolumelle
des reptiles (fig. 17) ; l’os de Paauw correspondrait à la portion interne de
l’extracolumelle, l’os de Spence à son processus interne. Du processus
dorsal dérive l’intercalaire ou latérohyal, cartilage qui s’unit au cartilage
de Reichert. Celui-ci représente l’arc hyoïdien, une fois le stapes isolé.
Au cours du développement le latérohyal participe avec le cartilage de
Reichert à la formation du tympanohyal qui se soude contre le rocher
au niveau du trou stylo-mastoïdien.
Laboratoire de Paléontologie de la Faculté des Sciences de Paris,
et Laboratoire d’ Anatomie comparée du Muséum.
— 83 -
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
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Nat. Rech. Sci., Paris, 1958.
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gleichenden Anatomie der Wirbeltiere. B erlin et Wien, 1939.
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head of Petromyzon. Acta zool., vol. 29, 1948.
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Roy. Suc. Proc., London, 1943.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 1, 1961, pp. 84-97.
LES CRENILABRES
DES CÔTES ATLANTIQUES FRANÇAISES
( Téléostéens , Perciformes, Labridae ).
Par M. L. BAUCHOT et R. BAUCHOT.
Au cours de séjours à Arcachon, en 1955-1957, nous avons pu réaliser
une étude d’ensemble de la faune ichthyologique du Bassin. L’identifi¬
cation de trois espèces de Crénilabres nous a incités à une révision des
espèces atlantiques du genre Symphodus Rafinesque 1810, tant d’un
point de vue systématique que biogéographique.
Afin de rechercher les limites de répartition des espèces identifiées —
Symphodus (Crenilabrus) melops (L.), Symphodus (Crenilabrus) bailloni
(C. V.) et Symphodus (Crenilabrus) cinereus (Bonn.) 1 — le long des côtes
occidentales de la France et d’Europe, nous avons examiné, outre tous
les spécimens en collection au Muséum de Paris, des lots de Crénilabres
fraîchement capturés, en provenance du Golfe de Gascogne, de Roscofï,
de Luc sur Mer. Enfin nous avons examiné 27 spécimens des collections
du Muséum Zoologiske de Copenhague, récoltés sur les côtes danoises
de la Mer du Nord et de la Baltique. Ces lots de provenances diverses,
Arcachon excepté, ne contenaient qu’une seule et même espèce Creni¬
labrus melops.
Le Bassin d’Arcachon semble donc constituer un biotopè spécial,
où les conditions physicochimiques et biologiques sont telles qu’il n’en
existe pas d’équivalent sur les côtes occidentales françaises.
Les caractères numériques de Crenilabrus melops ne variant pas tout
au long de leur habitat, comme nous le verrons plus loin, nous pouvons,
dans la seule station d’Arcachon, faire une élude comparative des trois
espèces citées.
I. — Étude systématique des Crénilabres
DES CÔTES ATLANTIQUES FRANÇAISES.
Nous avons réuni, dans un tableau comparatif (p. 86), les caractères
anatomiques et numériques de chaque espèce, ainsi que leurs caractères
de coloration.
1. Voir page 88 pour la nomenclature.
La coloration est, pour l’ensemble des espèces du genre Symphodus,
un caractère éminemment variable ; d’une manière générale, ce sont des
poissons au corps brun verdâtre, avec des taches et maculatures oranges,
jaunes, rouges, vertes, violettes ou bleues, variant dans leur taille et leur
disposition. Les taches brun-foncé forment des lignes transversales ou
longitudinales plus ou moins estompées ou interrompues, dont le nombre
et la position ne peuvent absolument pas être un caractère spécifique
distinctif.
Toutefois, dans cet ensemble particulièrement variable, certaines
taches apparaissent d’une manière constante, plus ou moins nettes,
mais toujours visibles quels que soient l’âge, la taille ou le sexe de l’indi¬
vidu. C’est par exemple la tache en forme de croissant, toujours présente
sur le bord postérieur de l’œil, chez Crenilabrus melops.
Nous avons indiqué, dans le tableau, lesquels parmi les caractères
de coloration étaient constants et lesquels, tout en étant variables, étaient
souvent rencontrés.
Discussion.
Les caractères numériques concernant le nombre de rayons des nageoires
dorsale et anale, le nombre des pores céphaliques, et plus particulière¬
ment le nombre de séries d’écailles préoperculaires et supralatérales,
nous semblent suffisamment nets pour établir une clé de détermination
de ces trois espèces, sans avoir besoin de faire intervenir les caractères
de coloration (difficiles à observer parfois sur des spécimens conservés
en alcool), ou les caractères de dentition.
Le problème se pose de savoir quelle valeur attribuer à ces différents
caractères pour établir une clé. Cette question a été récemment soulevée
par deux auteurs portugais dans un travail de révision des espèces du
genre Crenilabrus. Serra et Albuquerque (1957), après une analyse
critique du travail de Caporiacco (1921) sur la révision des espèces
méditerranéennes du genre (dans le cadre de la famille des Labridae) - — -
le seul travail d’ensemble qui ait fondé la distinction des espèces non
plus sur des caractères de coloration, mais sur des caractères anatomiques
— se proposent de reprendre l’étude du genre en utilisant les méthodes
modernes de biométrie et de biologie, avec expérimentation génétique
en aquarium. Ils retiennent 13 espèces, dont trois douteuses, et indiquent
pour chacune la synonymie la plus commune ; ils pensent que l’applica¬
tion de méthodes d’étude modernes diminuera ce nombre de moitié.
Serra et Albuquerque concluent que seuls les caractères concernant
les dents maxillaires médianes et les pores céphaliques peuvent être
utilisés pour la séparation des espèces, les autres caractères — nombre
de séries d’écailles préoperculaires, formules radiaires, proportions —
montrant seulement une gradation continue d’une espèce à l’autre.
Certains caractères tels que la nature des indentations du bord postérieur
du préopercule, variant avec l’âge, la taille et le sexe de l’individu, ne
peuvent être utilisés pour la détermination des espèces.
La nature des dents maxillaires permet aux auteurs portugais de
Caractères anatomiques et numériques des Symphodus des côtes atlantiques françaises.
— 87 —
reconnaître deux groupes : ou bien les dents médianes ne sont pas sensi¬
blement différentes des autres, ou bien au contraire elles sont nettement
plus grandes, plus fortes et généralement proclives.
De même, suivant le nombre de pores céphaliques, Serra et Albu-
<juerque opposent un groupe d’espèces à pores nombreux et de petite
taille à un autre groupe caractérisé par des pores peu nombreux et rela¬
tivement grands. A l’intérieur de ces groupes, la distinction des espèces
se fait en utilisant des caractères numériques — nombre d’écailles préoper-
culaires, formule radiaire — , ou métriques — diamètre de l’œil/longueur
postorbitaire.
Observations personnelles.
L’examen détaillé des très nombreux spécimens à notre disposition
nous a permis de juger de la valeur de ces différents caractères. Dans
tous les cas, et pour tous ces caractères, nous avons observé une grande
variabilité. Parfois, les zones de variation d’un caractère représenté par
deux modes ne se recoupent pas ; dans ce cas le caractère envisagé est
valable. Il en va ainsi, par exemple, des pores céphaliques ; il n’y a aucune
confusion possible entre le groupe dit à pores nombreux (de 700 à 1200
pores) et le groupe dit à pores peu nombreux (de 80 à 200 pores).
Au contraire, de nombreux autres caractères fluctuants ont des zones
de variation qui se recoupent trop pour qu’on puisse les utiliser dans la
discrimination des espèces. C’est en paiticulier le cas du caractère de
dentition qu’utilisent Serra et Albuquerque comme élément fonda¬
mental de leur clé. Des individus appartenant manifestement à la même
espèce, Crenilabrus cinereus, et dont tous les autres caractères sont con¬
formes, montrent en ce qui concerne les dents maxillaires médianes toutes
les possibilités entre dents égales et dents nettement plus grandes. Il
est d’ailleurs toujours plus difficile de faire appel à des mensurations
d’organes qu’à des numérations, et plus encore quand on est contraint
à une appréciation de taille relative. Le caractère de dentition ne peut
donc être utilisé, à notre avis, que comme caractère accessoire. ,
Pour les espèces atlantiques françaises, il existe par contre un carac¬
tère très net, et dont nous avons pu vérifier la constance : il s’agit du
nombre de rangées d’écailles supralatérales mesurées entre la ligne laté¬
rale et la partie moyenne de la dorsale épineuse. C’est, avec le nombre
des séries d’écailles préoperculaires et de pores céphaliques, un carac¬
tère numérique facile à déterminer. L’utilisation de ces caractères permet
d’établir la clé de détermination des trois espèces de Crenilabrus rencon¬
trées à Arcachon :
-(- Pores cutanés très nombreux sur la nuque, la région interorbitaire,
le pourtour de l’œil et le préopercule
4 rangées d’écailles supralatérales (et 2 ou 3 séries d’écailles préoper¬
culaires) . Symphodus (Crenilabrus) bailloni (C. V. 1839).
2 rangées d’écailles supralatérales (et 2 séries d’écailles préocuper-
laires) . Symphodus ( Crenilabrus ) cinereus (Bonn. 1788).
— 88 —
-f- Pores cutanés peu nombreux mais disposés au moins en une rangée
sur le pourtour de l’œil et au bord du préopercule
4 rangées d’écailles supralatérales (et 5 ou 6 séries d’écailles préo-
perculaires) . Symphodus (Crenilabrus) melops (L. 1758).
Nous nous proposons de vérifier prochainement chez les autres espèces
de Crénilabres la constance de ces caractères afin de voir quelle valeur
leur attribuer dans le synopsis du genre. Des investigations superficielles
nous laissent entrevoir la difficulté de ce problème, et nous pensons,
comme l’ont souligné Serra et Ai.buquerque, que seule une étude
biométrique pourrait le résoudre de façon définitive.
II. — Nomenclature.
La dénomination du genre lui-même pose un problème délicat de
nomenclature.
— Le genre Symphodus a été créé par Rafinesque en 1810. Le géné-
rotype désigné est Symphodus fulvescens Rafinesque 1810, synonyme de
Lutjanus rostratus Rloch 1797, p. 5, pl. 254, fig. 2 (dans Jordan et Ever-
mann 1917, p. 79).
— Corycus est un sous-genre créé par Cuvier en 1815 (Mém. Mus.
Hist. Nat. Paris, 1815, I, p. 359) pour les deux Lutjans de Risso : Lutjan
lamark et Lutjan verdâtre, caractérisés par la protractilité de leur bouche.
Il s’agit de Lutjanus virescens Rloch 1797, VIII, p. 3, pl. 254, fig. 1, in
Risso 1810, p. 280. Et de Lutjanus lamarckii Risso 1810, p. 281, pl. IX,
fig. 29. Le générotype unique fut désigné en 1839 par Cuvier et Valen¬
ciennes sous le nom de Lutjanus rostratus Rloch (pl. 254, fig. 2) dans la
synonymie duquel ils placent L. virescens et L. lamarckii.
Ainsi Corycus (devenu Coricus en 1817, et élevé au rang de genre en
1839), et Symphodus ayant le même générotype, Corycus plus récent
disparaît.
Or, Lutjanus virescens figure également dans la liste dressée par Cuvier
•en 1815 pour constituer le sous-genre Crenilabrus, « créé pour les labres
à joues écailleuses et à préopercules dentelés ». Ce sous-genre fut élevé
au rang de genre en 1839 par Cuvier et Valenciennes.
Il en résulte que Corycus et Crenilabrus sont synonymes de Sympho¬
dus. Mais l’espèce Coricus rostratus (Rloch 1797) = Lutjanus rostratus Bl.
= L. virescens Bl. = L. lamarckii Risso, étant nettement distincte de
l’ensemble des autres par le caractère de protractilité de la bouche, nous
proposons de scinder le genre Symphodus en deux sous-genres :
— sous-genre Coricus Cuvier 1815 pour l’espèce rostratus Bloch
— sous-genre Crenilabrus Cuvier 1815 pour toutes les auties espèces.
Cette dénomination a l’avantage, tout en respectant les règles de
priorité, de donner aux Crénilabres leur nom le plus usuel.
Pour chacune des trois espèces atlantiques envisagées, il se pose éga¬
lement des problèmes de nomenclature. Sans avoir la prétention d’établir
une synonymie complète, nous avons été amenés, en vérifiant les descrip-
— 89 —
tions et figures originales dans la littérature, et en examinant les types
en collection au Muséum de Paris, à rectifier quelques erreurs qui subsis¬
taient dans la littérature moderne.
Symphodus ( Crenilabrus) melops (Linné 1758).
Labrus melops Linné 1758, Bonnaterre 1788, Walbaum 1792.
Gibbus forasse Pennant 1776.
Labrus gibbus Linné édit. Gmelin 1788, Walbaum 1792.
Lutjanus melops Risso 1810.
Crenilabrus melops Risso 1826, Cuvier et Valenciennes 1839 Gün-
ther 1862, Steindachner 1868, Day 1880, Moreau 1881, Carus 1889,
Le Danois 1913, Caporiacco 1921, Nobre 1935, Poil 1947, Collins 1954,
Cantacuzène et Le Gall f 1956, Serra et Albuquerque 1957.
Crenilabrus gibbus Cuvier et Valenciennes 1839.
Corkwing (' Labrus cornubicus ?) Yarrell 1859.
Symphodus melops Fowler 1936, Dollfus 1955, Bauchot et Lubet 1957.
Nous considérons comme douteux plusieurs noms rangés communé¬
ment dans la synonymie de Crenilabrus melops :
Labrus rone Bonnaterre 1788, Walbaum 1792, Lacépède 1802.
Lutjanus norvégiens Bloch 1791.
Labrus norvegicus Bloch et Schneider 1801.
Crenilabrus rone Cuvier et Valenciennes 1839.
Crenilabrus Pennantii Cuvier et Valenciennes 1839.
Crenilabrus norvegicus Cuvier et Valenciennes 1839.
Crenilabrus C'ouchii Cuvier et Valenciennes 1839.
Les descriptions de ces dernières espèces sont très incomplètes ; celles
de Cuvier et Valenciennes, en particulier, sont faites d’après des publi¬
cations antérieures, d’après des notes ou récits de voyageurs, ou simple¬
ment d’après des giavures plus ou moins exactes. Aucun type ne figure
dans les collections du Muséum de Paris. Il est à noter qu’aucune de ces
descriptions ne mentionne la tache en croissant du bord postérieur de
l’œil, caractère constant de C. melops, alors que les caractères de colo¬
ration étaient à l’époque de Cuvier et Valenciennes ceux qui atti-
1. Les exemplaires décrits sous le nom de Crenilabrus melops in Cuvier et Valenciennes
1839 sont inscrits au Muséum National d’ Histoire Naturelle de Paris sous les numéros
— 90
raient le plus l’attention. La synonymie est vraisemblable si l’on se réfère
à l’origine géographique et aux formules radiaires, mais nous allons voir
avec quelle prudence il faut utiliser les formules rapportées par les
auteurs anciens.
Nous possédons en effet les quatre exemplaires syntypes de C. dono-
vani C. V. (n° 1495 Mus. Paris), rapportés de Granville par M. Audouin.
Cuvier et Valenciennes les identifient au Labrus cornubius de Dono-
van 1804, représenté sans tache oculaire, et dont Yarrel a donné plus
tard une figure avec tache oculaire. La formule radiaire du spécimen
représenté par Yarrel est celle d’un C. melops, et nous pouvons penser
que ce même poisson représenté par Yarrel et décrit par lui plus tard
sous le nom de Corkwing 1859 est synonyme de C. melops. Mais l’examen
des quatre syntypes de C. donovani C. V. montre qu’ils ne s’identifient
Fig. 1. — Symphodus (Crenilabrus) melops (Linné 1758).
par aucun caractère au Corkwing de Yarrel. Ils possèdent par contre
tous les caractères de C. bailloni C. V. La figure de L. cornubius Donovan
1804 correspond également à C. bailloni C. V. Mais Donovan indique
XVI rayons épineux à la dorsale (XIV chez C. bailloni ) ; aussi considé¬
rons-nous comme douteuse la synonymie des espèces L. cornubius Dono¬
van 1804 et C. donooani C. V. Cette dernière espèce, qui figurait jusqu’à
présent dans la synonymie de C. melops, doit donc en être retirée. Le cas
de L. cornubius Donov. dont nous n’avons pu examiner le type reste
plus douteux.
Signalons également que parmi les exemplaires décrits sous le nom
de C. melops in C. V. 1839, un spécimen (n° A. 7191) est sans aucun
doute possible un C. bailloni.
Il est regrettable que les auteurs n’accompagnent pas leurs recherches
livresques d’un examen approfondi des types conservés en collection
afin de supprimer des erreurs anciennes reprises de publication en publi¬
cation jusqu’à nos jours.
L’espèce Symphodus (Crenilabrus) melops (L. 1758) peut être définie
par les caractères suivants :
91
I). : XY-XVI 1/8-10
A. : III/9-10
Pect. : 14-16
Pelv. : 1/5
L. lat. : 34-37 (35 et 36 les plus fréquents)
L. transv. : 4/9-10
Séries éc. préopere. : 5-6
Pores céphaliques grands et peu nombreux, mais disposés au moins
en une rangée sur le pourtour de l’œil et sur le bord du préopercule.
Dents maxillaires médianes de même taille ou pas notoirement plus
grandes que les suivantes.
Une tache sombre et bordée de bleu, en forme de croissant, sur le
bord postérieur de l’œil.
Du Golfe de Gascogne à la mer Baltique, on n’observe aucune variation
géographique de ces caractères.
Fig. 2. — Symphodus (Crenilabrus) bailloni (Cuvier et Valenciennes 1839).
Symphodus (Crenilabrus) bailloni (Cuvier et Valenciennes 1839).
? Labrus n° 73 Brunnich 1768.
? Labrus cornubius Donovan 1804.
Crenilabrus donovani Cuvier et Valenciennes 1839.
Crenilabrus Bailloni Cuvier et Valenciennes 1839 \ Günther 1862,
Steindachner 1868, Moreau 1881, Carus 1889.
Crenilabrus Roissalii Risso in Cuvier et Valenciennes 1839 pro parte
(n° A. 7225 Mus. Paris, La Rochelle, d’Orbigny, 2 sp.).
1. Les exemplaires types de Crenilabrus bailloni Cuvier et Valenciennes 1839 sont inscrits
au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris sous les numéros suivants :
N° Origine Donateur
A. 7312 Baie de Sainte Valéry Bâillon
A. 7313 La Rochelle cPOrbigny
A. 7339 La Rochelle d’ORBiGNY
Nombre
d’exemplaires
1
1
o
92 —
Symphodus pirca (Walbaum) Fowler 1936, Dollfus 1955, Bauchot et
Lubet 1957.
Dans notre liste faunistique des poissons d’Arcachon, nous avions
appelé cette espèce Symphodus pirca , à la suite de Fowler et Dollfus.
L’examen des textes originaux de Walbaum nous fait douter de ce nom
spécifique. En effet, la description de Walbaum, faite d’après celle du
Labre n° 10 de Brunnich (Adriatico Beportata) ne nous semble pas
correspondre au C. bailloni de Cuvier et Valenciennes (ni la coloration,
ni les formules radiaires ne sont conformes). Paimi les espèces douteuses
décrites par Brunnich dans « Pisces Massilienses » et désignées par lui
« Labri species obscuriores » n° 71 à 76, la description du n° 73, par contre,
nous semble convenir pour l’espèce C. bailloni C. V. Il est à noter que
Brunnich considérait le labre n° 10 des Adriatico Report ata comme une
variété de celui qu’il avait décrit auparavant sous le n° 73.
Nous avons expliqué précédemment pour quelles raisons nous devions
douter de la synonymie de Labrus cornubius Donovan 1804 avec Creni-
labrus donovanii C. V. 1839. Aussi, préférons-nous choisir comme nom
spécifique le premier nom bien défini que l’on ne puisse contester : C. bail¬
loni C. V. 1839.
L’espèce Symphodus (Crenilabrus) bailloni (C. V. 1839) peut être
définie par les caractères suivants :
D. : XIV/10-11
A. : III/9-10
Pect. : 13-15
Pelv. : 1/5
L. lat. : 35-38 (35 et 36 les plus fréquents)
L. transv. : 4/10
Série éc. préoperc. : 2-3 (la 3e série, quand elle existe, ne comporte
généralement qu’une écaille).
Pores céphaliques petits et nombreux, disposés sur la nuque, le pour¬
tour de l’œil et le préopercule.
Dents maxillaires médianes sensiblement égales aux suivantes.
Une tache bleue, en forme d’arc, sur la base des pectorales.
Une tache noire sur les premiers rayons de la dorsale molle.
Contrairement à ce que disent Serra et Albuquerque, une tache
noire est très souvent observée sur le pédoncule caudal, sous la ligne
latérale ; les exemplaires chez lesquels elle manque sont très rares.
Symphodus (Crenilabrus) cinereus (Bonnaterre 1788
d’après Brunnich 1768).
Labrus n° 75 Brunnich 1768.
Labrus cinereus Bonnaterre 1788.
Labrus griseus Linné édit. Gmelin 1788 n° 64.
Labrus cinereus Lacépède 1802.
Lutjanus cinereus Risso 1810.
— 93 —
Lutjanus Massa Risso 1810.
Lutjanus Cotta Risso 1810.
Lutjanus cornubicus Risso 1810.
Crenilabrus cornubicus Risso 1826.
Crenilabrus cotta Risso 1826.
Crenilabrus masse Risso 1826 (n° Mus. Paris, A. 7260, Nice, 2 sp.)
Greuilabrus massa Cuvier et Valenciennes 1839 1 Moreau 1881.
Crenilabrus cottae Cuvier et Valenciennes 1838 (n° Mus. Paris, A. 7326,
Nice, Laurillard, 1 sp.).
Crenilabrus griseus Günther 1862, Steindachner 1868, Caporiacco 1921,
Serra et Albuqueique 1957.
Crenilabrus cinereus Carus 1889.
Symphodus cinereus Dollfus 1955, Rauchot et Lubet 1957.
Les deux espèces C. staitii Nordmann 1840 et C. pusillus Nordmann
1840 rangées par les auteurs dans la synonymie de C. cinereus, doivent
en être retirées. Nous possédons les types :
C. staitii Nordmann 1840 n° Mus. Paris : A. 7315, (2 sp.), A. 7316
(3 sp.), A. 7224 (1 sp.), A. 7210 (2 sp.) et
C. pusillus Nordmann 1840 n° Mus. Paris : A. 7211 (2 sp.), A. 7318
(3 sp.), tous originaires d’Odessa.
Leur examen a permis d’établir les caractéristiques suivantes :
C. staitii.
D. : XIV/9-10.
A. : III/9.
Pect. : 13-14.
Séries d’éc. préoperc. : 2.
Séries d’éc. supralatérales : 2.
Dents maxillaires médianes : légère¬
ment plus grandes que les suivantes
Pores céphaliques : très peu nombreux.
C. pusillus.
XIV-XV/9-10.
III/9-10.
13-14.
2.
2.
légèrement plus grandes que les sui¬
vantes.
très peu nombreux.
Les 5 spécimens de C. pusillus sont décolorés et ne présentent pas de
signes de taches. Sur les 8 spécimens de C. staitii, 6 sont entièrement
décolorés ; sur les deux autres, on voit encore distinctement une tache
sur les premiers rayons épineux de la dorsale, et une à la base du pédon¬
cule caudal. Ces caractères sont conformes à ceux de C. cinereus, sauf
1. Les exemplaires décrits sous le nom de Crenilabrus massa Risso in Cuvier et Valen¬
ciennes 1839 sont inscrits au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris sous les numéros
11 semble que les 3 spécimens n° A. 7266 et les 5 autres A. 7325, rapportés de Grèce par
Reynaud, ainsi que l’exemplaire n° A. 7267 rapporté du Bosphore par Virlet soient égale¬
ment des types de l’une ou l’autre des espèces C. massa ou C. cottae. Aucune indication ne
permet de les rapporter à l’une plutôt qu’à l’autre.
— 94 —
le nombre des pores céphaliques qui est ici très faible (80 environ). Étant
donné l’importance de ce caractère dont nous avons observé la constance
à l’intérieur de l’espèce C. cinereus, nous ne pouvons ranger C. pusillus
et C. staitii dans la synonymie de C. cinereus.
L’espèce Symphodus (Crenilabrus) cinereus (Bonn. 1788 d’après
Brunn. 1768) peut être définie par les caractères suivants :
D. : XIV-XV/9-10
A. : III/8-9
Pect. : 12-13
Pelv. : 1/5
L. lat. 31-32
L. transv. : 2/8-9
Séries d’éc. préoperc. : 2
Fig. 3. — Symphodus ( Crenilabrus ) cinereus (Bonnaterre 1788 d’après Brunnich 1768).
Pores céphaliques petits et nombreux sur la nuque, la région interor¬
bitaire, le pourtour de l’œil et le préopercule.
Dents maxillaires médianes égales aux suivantes ou très légèrement
plus grandes.
Une tache noire sur les deux ou trois premiers rayons épineux de la
dorsale.
Une tache brun-foncé, souvent bordée de bleu, allant du bord postérieur
de l’œil à l’espace jugulaire et limitant en arrière une rayure claire qui
joint l’œil à la commissure buccale.
III. — Répartition géographique.
Les trois espèces Symphodus ( Crenilabrus ) melops (L.), Symphodus
(Crenilabrus) bailloni (C. V.) et Symphodus (Crenilabrus) cinereus (Bonn.)
se rencontrent à Arcachon, aux étages méso et infralittoraux, dans les
herbiers de Zostera nana et Zostera marina.
L’intérêt de ces observations est de modifier les limites septentrio¬
nales de répartition indiquées par les plus récents auteurs.
— 95 —
— Serra et Albuquerque indiquent pour C. cinereus le Golfe de
Gascogne comme limite nord. Moreau, pourtant, avait signalé la pré¬
sence de cette espèce à Arcachon. Le fait de l’avoir retrouvée en très
grand nombre ne laisse plus de doute sur sa présence au nord des côtes
d’Espagne. Néanmoins les particularités écologiques du Bassin nous
laissent supposer que cet habitat est unique sur nos côtes.
— C. bailloni, bien qu’observé en de nombreux points de nos côtes par
plusieurs auteurs, semble assez rare. Nous avons vérifié la détermination
des exemplaires en collection au Muséum de Paris et provenant de La
Rochelle, Le Croisic, Guilvinec (Finistère) et Sainte-Valéry (Somme).
— Enfin, nous avons pu vérifier que C. melops, bien que n’étant pas
l’espèce la plus fréquente à Arcachon, était la plus commune des côtes
occidentales françaises. Sa limite septentrionale est la plus nordique ;
elle est également la plus étalée puisqu’elle va des Canaries aux côtes
suédoises et à la Baltique.
Outre les trois espèces trouvées à Arcachon, existe-t-il d’autres Sym-
phodus sur les côtes occidentales françaises ?
— C. pavo (Brunn.), signalé à Arcachon par Moreau et d’après Lafont,
n’y a jamais été retrouvé. Il semble que cette espèce ne dépasse pas,
sur les côtes atlantiques, le Golfe de Gascogne. A notre connaissance,
elle n’a jamais été retrouvée depuis Moreau.
— C. chrysophrus Risso, espèce dont la validité est mise en doute par
les auteurs modernes, est indiquée par Moreau comme excessivement
rare dans le Golfe de Gascogne. Elle n’a jamais été signalée depuis Moreau,
et il est même douteux que le C. chrysophrys de Moreau soit le C. chry¬
sophrus de Risso, dont la formule radiaire est différente, fl est vraisem¬
blable qu’il s’agit d’une variété de coloration d’une des nombreuses
espèces du genre, mais sa description est trop incomplète pour que l’on
puisse la rapporter sûrement à une espèce définie.
— C. quinquemaculatus (Bloch) forma roissali C. V. est signalé comme
pouvant exister sur les côtes françaises d’après 2 spécimens types de
Cuvier et Valenciennes, A. 7225, rapportés de La Rochelle par d’ORBi-
gny (il faut signaler ici une légère erreur, soit du catalogue, soit de Cuvier
et Valenciennes eux-mêmes qui dans leur description de l’espèce —
p. 211, vol. XIII — disent que ces spécimens ont été rapportés du Croisic
par Bâillon). Quoi qu’il en soit, j’ai examiné en détail ces deux types ;
leurs caractères sont les suivants : D. : XIV-10, A. : III-10, Pect. : 15,
L. lat. : 35, 3 séries d’écailles préoperculaires, 4 séries supralatérales,
dents maxillaires médianes sensiblement de même taille que les suivantes,
pores céphaliques nombreux. Ils présentent encore, quoique partielle¬
ment décolorés, une tache sombre sur les premiers rayons mous de la
dorsale, une ligne sombre encerclant la base des pectorales, et une tache
sombre à la base de la caudale, sous la ligne latérale. Tous ces caractères
sont ceux de l’espèce C. bailloni. La deuxième tache sombre qu’un spé¬
cimen présente sur les derniers rayons de la dorsale molle, est une des
nombreuses taches supplémentaires que peuvent montrer les C. bailloni.
Il est certain que sa présence avait induit Cuvier et Valenciennes en
— 96
erreur, et, pour cette raison, ils en avaient fait un C. roissali. Dès lors
le problème de la présence de cette espèce sur les côtes atlantiques fran¬
çaises ne se pose plus.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons).
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8
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 1, 1961, pp. 98-104.
REMARQUES SUR LES PSEUDOSCORPIONS
DE MADÈRE , DES AÇORES
ET DES CANARIES
( Première note).
Par Max VACHON.
La faune des Pseudoscorpions des îles macaronésiennes (Madère,
Açores et Canaries) est très imparfaitement connue ; pour ces trois
ensembles, M. Beier, en 1940, dans son travail de mise au point sur
les Pseudoscorpions insulaires ( Zool . Jahrb. Syst. t. 74, n° 3) ne cite que
cinq espèces : à Madère, Chthonius ischnocheles (Herm.) et Dactylochelifer
latreillei (Leach) ; aux Açores, Chthonius ischnocheles (Herm.) et Micro-
creagris coeca (E. S.) ; aux Canaries, Geogarypus canariensis (Tull.) et
Chelifer cancroides (L.).
En 1960, (Bull. Mus. Hist. nat., t. 32, n° 4) nous avons décrit, de Madère,
une sixième espèce, halophile : Paraliochthonius hoestlandti.
Poursuivant l’examen des Pseudoscorpions collectés par M. H. Hoest-
land, nous avons eu le plaisir de trouver aux Canaries, et dans le même
biotope, une sous-espèce, nouvelle, de ce curieux Paraliochthonius.
Le but de cette note est, d’une part, de donner la description de Para¬
liochthonius hoestlandti canariensis n. ssp. et, d’autre part, de dresser
le bilan des espèces macaronésiennes après étude des petites collections
réunies par MM. Ch. Alluaud, M. Baretto, J. M. Bassot, H. Coiffait,
A. Furtado et J. Mateu, jointes à celles du Muséum national d’Histoire
naturelle de Paris.
I. — Paraliochthonius hoestlandti Vachon canariensis n. ssp.
Canaries, Arrieta ; île de Lanzarote, côte E, zone littorale supérieure.
2.x. 1957, H. Hoestlandt leg. 2 n° 343.
Description du adulte. — Céphalothorax à peine plus long que
large et portant 4 yeux bien distincts, avec lentille ; bord antérieur (fig. 1)
à peine convexe avec un épistome médian très saillant ; 16 soies cépha¬
lothoraciques en tout dont 2 postérieures et 2 encadrant l’épitosme ;
il faut ajouter 2 soies, oculaires frontales, assez longues, en avant de
chaque œil ; la chitine du céphalothorax est lisse mais ornée sur les côtés
de fins spiculés.
99 —
Tergites, une seule série de soies par tergite, selon la formule : 4-4-5-7-7-
S-8-8-8-4.
Sternites : opercule génital orné de 11 soies dont 5 en bordure de la
fente génitale ; plaque génitale postérieure fortement échancrée avec
14 soies dont 6, en ligne, postérieurement ; de chaque côté de la fente
\
Paraliochthonius hoestlandti Vachon canariensis ssp. nov., <$.
Fig. 1. Céphalothorax ; po : soie préoculaire. — Fig. 2. Quelques épines coxales de la hanche
de la patte 2 de gauche. — Fig. 3. Trochanter, fémur et tibia de la patte-mâchoire de
droite, vus dorsalement ; les deux soies dorsales postérieures ont été, par erreur, dessi¬
nées comme étant ventrales ; la soie ventrale est oubliée (se reporter au texte). — Fig. 4.
Pince droite droite vue dorsalement. — Fig. 5. Pince gauche vue latéralement ; les abré¬
viations désignent les trichobothries. — Fig. 6. Base des doigts de la pince droite, vus
ventralement.
— 100 —
génitale une dizaine de petites soies ; à l’intérieur de la chambre génitale,
de chaque côté, 1 groupe de 4 fusules ; à partir du sternite 5, la formule
est : 10-9-12-12-11-9. Les soies tergales et sternales sont simples et pointues.
Chélicères, identiques à celles de P. hoestlandti : doigt fixe bordé de
6 ou 7 dents, de taille décroissante ; doigt mobile bordé de 7 ou 8 petites
dents ; pas de tubercule fdeur au doigt mobile ; 1 soie au doigt mobile,
5 sur la main et le doigt fixe ; pas de microchètes face médiale mais des
spiculés.
Hanches des pattes-mâchoires (maxilles) avec 5 soies dont 2 distales
à l’extrémité du lobe ; hanches des pattes 1 avec 3 soies latérales et un
lobe distal de chitine claire en forme de bonnet ; pas de microchètes
le long du bord médial de ce lobe ; hanches des pattes 2 avec 3 soies laté¬
rales et, médialement, avec un groupe de 4-5 épine coxales (fig. 2) sortant
d’un même socle et denticulées d’un seul côté ; hanches des pattes 3 avec
5 soies ; hanches des pattes 4 avec 5 soies ; pas de tubercule intercoxal.
Patte-mâchoire (fig. 3 à 6).
Trochanter sans tubercule, avec 7 soies ; fémur sans pédicule appré¬
ciable, légèrement dilaté distalement, 4,3 fois aussi long que large, avec
une rangée antérieure de 5 soies, une rangée dorsale antérieure de 6 soies,
une rangée de 2 soies dorsales postérieures, une rangée postérieure de
fi soies et 1 ventrale ; tibia en tulipe 1, 8 fois aussi long que large avec
4 soies distales, 3 médianes et 2 basales ; pince 4, 8 fois aussi longue que
large ; main 1,5 fois aussi longue que large et à contours réguliers portant
2 trichobothries ib, isb, nettement basales, des verticules de soies ainsi
qu’une ligne longitudinale de petites et fines soies (fig. 4) ; doigts peu
courbés, un peu moins de 2 fois aussi longs que la main et plus courts
que le fémur ; doigt mobile un peu plus court que le doigt fixe ; 27 dents
isocèles, espacées, au doigt fixe et 23 au doigt mobile ; 4 trichobothries
au doigt mobile : sb plus près de st que de b ; 6 trichobothries au doigt
fixe dont la disposition est indiquée (fig. 4) ; une trichobothrie double,
distale, au doigt fixe ; de nombreuses soies recouvrent les doigts mais
2 d’entre elles sont longues et épaissies en forme d’épines à la base du
doigt fixe ; celles, situées à la base du doigt mobile (fig. 4 et 6) ne sont
pas spécialement épaissies ; apodème interne du doigt mobile très court ;
languette apodématique inexistante.
Patte ambulatoire : fémur trapu, 2,8 fois aussi long que large ; préfémur
avec 4 soies, télofémur avec 8 soies ; tibia plus long que le télotarse avec
10-11 soies ; basitarse avec 9 soies dont une dorsale longue (pseudotac¬
tile) ; télotarse long et étroit avec de nombreuses soies dont 2, dorsales,
longues ; griffes minces, à courbure variable selon les pattes.
Dimensions en millimètres :
Corps : 1,6 ; céphalothorax : 0,46 ; patte-mâchoire, fémur : 0,64-0,15 ;
tibia : 0,30-0,17 ; main : 0,33-0,22 ; doigts : 0,61.
Remarques. — Cette nouvelle forme fut trouvée dans le même biotope
que la forme typique de Madère, sous des pierres, dans le sable de la
zone littorale supérieure. Elle s’en distingue par de faibles caractères
différentiels : l’opercule génital ($) chez canariensis possède 11 soies
— 101
alors qu’il n’en montre que 8 chez la forme de Madère ; les épines coxales,
par contre, sont assez différentes : il n’y en a que 5, par groupe, chez
canariensis (7 chez la forme typique) et elles ne sont dentelées que sur
un côté alors qu’elles le sont sur les 2 faces chez les spécimens de Madère.
Les indices morphométriques diffèrent légèrement (fémur de patte-
mâchoire : 4,8 fois contre 5,1 fois, main 1,8 fois au lieu de 2,1) le nombre
des dents aux doigts des pinces varie : 27 au fixe, 23 au mobile chez cana¬
riensis contre 34 et 36 chez hoestlandti typique : de plus les dents sont
bien développées dans les 2 doigts chez canariensis alors que dans les
spécimens de Madère elles sont peu développées au doigt mobile. Les
spécimens des Canaries sont plus petits que ceux de Madère : 1,6 mm
contre 2,3 ((J) ; les doigts, aussi longs que le fémur chez la forme typique,
sont nettement plus courts chez canariensis.
La création de sous-espèces, chez les Pseudoscorpions est beaucoup
moins fréquente que celle d’espèces ; nous pensons qu’il est prudent de
considérer la forme des Canaries comme sous-espèce de celle de Madère,
ce qui en précise les affinités.
Le tableau suivant permet de séparer les formes actuellement connues
de Paraliochthonius.
1. Céphalothorax avec 16 soies dont 4 antérieures ; tergites 5 à 9 avec
6 soies ; main des chélicères avec 4 soies ; trichobothries ib , isb légèrement
proximales du milieu dorsal de la main. — Côtes méditerranéennes .
singularis (Mennozi) 1924.
— céphalothorax avec 18 soies dont 4 le long du front et 2 petites situées
en avant des yeux ; tergites 5 à 9 avec 7,8 ou 9 soies ; main des chéli¬
cères avec 5 soies ; trichobothries ib , isb nettement basales sur le dos
de la main . 2
2. Taille (^) supérieure à 2 mm ; 7 épines coxales (sur chaque hanche
de pattes 2) dentelées des 2 côtés ; dents nombreuses (36), peu proémi¬
nentes, au doigt mobile des pinces et à pentes inégales ; doigts aussi
longs que le fémur des pattes-mâchoires. — Archipel de Madère .
hoestlandti hoestlandti Yachon 1960.
— Taille (<J) inférieure à 2 mm ; 5 épines coxales (sur chaque hanche
des pattes 2) dentelées d’un seul côté ; dents peu nombreuses (23)
au doigt mobile des pinces mais bien développées et isocèles ; doigts
nettement plus courts que le fémur des pattes-mâchoires. — Canaries. .
hoestlandti Yachon canariensis n. ssp.
II. Liste commentée des espèces de Pseudoscorpions
actuellement connues.
Archipel des Açorf.s.
Deux espèces sont citées en 1940 par Max Beier ( loc . cit.) : Chthonius
ischnocheles et Microcreagris coeca. Il faut maintenant en ajouter deux
autres : Paraliochthonius hoestlandti et Chthonius (C.) dacnodes.
— 102 —
1. — Chthonius ischnocheles (Herm.) (Fam. des Chthoniidae).
Cette espèce parait commune puisqu’elle fut retrouvée par H. Hoest-
undt dans l’île de Sao Miguel, commune de Lagoa, à 1 km. de la mer,
le 16-viii-1955 (2 <§, 1 Ç, n° 129) ; dans l’île Santa Maria, commune de
San Pedro, 1 km. de la mer, le ll-vm-1955 (1 Ç, n° 130) ; dans l’île de
Terceira, commune de Angra, à 2 kms. de la mer, le 13-IX-1955 (1
n° 132) et le 21-ix-1955 1 $, 1 tritonymphe, n° 131.
2. — Chthonius (C.) dacnodes Navas (Fam. des Chthoniidae).
Nous rapportons provisoirement à cette espèce une $ de l’île Sao Miguel,
trouvée par Ar. Furtado, coll. Muséum n° 3919, préparations n° 590
et 597. Ce spécimen se classe près de Chthonius orthodactylus (Leach) et
Chthonius tenuis (L. Koch).
3. — - Paraliochthonius hoestlandti Vachon (Fam. des Chthoniidae).
Cette espèce, halophile (loc. cit.) a été découverte en 1957, dans l’île
de Funchal, à Santa Maria Major et à Gorgulho.
4. — Microcreagris coeca (E. Simon) (Fam. des N eobisiidae) .
Cette espèce est originaire de Ponta Delgada, île da Saô Miguel et
nous l’avons redécrite en 1940 [Bull. Mus. Hist. nat., t. 12, n° 3). H. Hoest-
landt l’a retrouvée dans l’île de Terceira, commune de Angra, le
13-ix-1955 (1 $, n° 132).
Madère.
Deux espèces cilées en 1940 : Chthonius ischnocheles et Dactylochelifer
latreillei.
Il semble que la faune soit beaucoup plus riche comme l’indique la
liste suivante :
1. Chthonius ischnocheles (Herm.) (Fam. des Chthoniidae).
Cette espèce citée par M. Beier (loc. cit. 1940) est certainement commune
car nous en avons examiné de nombreux spécimens capturés par
Ch. Alluaud, sans précision de date, ni de localité (spécimens en mauvais
état) catalogués n° 362 (1 Ç, 1 çj) n° 364 (2 <$) ; n° 365 (3 Ç) ; n° 366 (1 Ç) ;
n° 367 (2 <5*) ; 368 (1 $) ; par J. M. Bassot à Caldeirao Verde près de
Quyemadea, sur un tronc de laurier pourri, en août 1957 (4 $, 1 <$) ; par
H. Coiffait à Santo da Serra le 21-iv-1957, n° 371 (4 9i 1 <$) ; à Paol
da Serra, le 16-IV-1957, n° 376 (2 $, dont une de grande taille) ; à Funchal,
le ll-iv-1957, n° 378 (2 Ç, 1 <$). Deux tubes des collections du Muséum
contiennent encore cette espèce : n° 361, Encamada (3 Ç, 2 <J) et n° 18733,
collection E. Simon (1 <J) sans nom de collecteur.
2. — Chthonius (Ephippiochthonius tetrachelatus (Pryessl. )(Fam. des
Chthoniidae).
Cette espèce est très commune et présente, certainement, de nombreuses
variations. La révision de cette espèce et des sous-espèces qui la composent
actuellement, est désirable car sa répartition est très vaste. Le matériel
nous manque pour préciser la position sous-spécifique des spécimens
— 103 —
par nous examinés et provenant de Madère : station 16 et 8 (sans autre
précision) : Ch. Alluaud, préparations n° 568, 569, 570 et 572, 573, 574.
3. — Chthonius (C.) dacnodes Navas (Fam. des Chthoniidae).
Il s'agit de 5 spécimens (1 <§ et 4 tritonymphes) réunies par Ch. Alluaud
à Madère. Le céphalothorax est privé d’épistome ; il y a 20 soies cépha¬
lothoraciques dont 4 postérieures de tailles à peine différentes. Ces
spécimens ont été montés en préparations : n° 804 à 810 et sont en assez
mauvais état.
4. Microcreagris coeca (E. Simon) (Fam. des Neobisiidae).
Cette espèce n’était connue que des Açores (voir ci-dessus) et a été
retrouvée à Madère, à Porto-Santo, sous une pierre dans le jardin du
presbytère par H. Hoestlandt, le 22-XI-1957 (1 Ç n° 345) et H. Coif¬
fait, le ll-iv-1957 (1 Ç, n° 377). Nous rapportons à cette espèce une trito-
nymphe capturée à Paol de Serra par H. Coiffait, le 16-IV-1957 (n° 376).
A ce stade, la trichobothrie sb est absente au doigt mobile ; la trichobo-
thrie isb est absente au doigt fixe ; seule la trichobothrie ib est présente
mais au lieu d’être basale sur le dos de la main, elle est relativement
distale, L’étude de tritonymphes de Microcreagris coeca , seule, permettra
de préciser cette situation curieuse de la trichobothrie ib à ce stade ou
si cette tritonymphe appartient à une autre espèce.
5. — Neobisium (N.) sp. ? (Fam. des Neobisiidae).
Une deutonymphe, Sao Vincente, H. Coiffait, 4-V-1957. (n° 375).
6. — Olpium pallipes (H. Lucas) (Fam. des Olpiidae).
Trois spécimens (n° 346) en mauvais état, trouvés à Salvagem Grande
par le Chanoine Baretto, le 17-vm-1939.
7. — Dactylochelifer latreillei (Leach) (Fam. des Cheliferidae).
Cette espèce est mentionnée de Madère par Max Beier ( loc . cit. 1940).
Une tritonymphe (n° 379) capturée à Rabasal le 14-iv-1957 par H. Coif¬
fait, appartient vraisemblablement à ce genre et, peut-être, à cette
espèce.
8. — Rhacochelifer sp. ? (Fam. des Cheliferidae).
A ce genre, appartiennent 2 tritonymphes trouvées par J. Mateu
le 15-V-1955 à Fonte das Cruzinhas (n° 372) L
( à suivre).
Laboratoire de Zoologie ( Arthropodes , Insectes exclus).
1. Au cours de la mise en page, nous avons retrouvé de nouveaux spécimens de ce genre
et nous pouvons, dès maintenant, considérer qu’ils appartiennent à une nouvelle espèce :
Rhacochelifer coiffaiti sp. nov. dont voici la diagnose préliminaire ; l’étude sera faite au cours
de la seconde partie de cette note.
Madère : Queymadas, H. Coiffait, 30-iv-1957 (6 S, 11 $, 10 tritonymphes, 2 deuto-
nymphes) ; Rabasal, H. Coiffait, 14-iv-1957 (2 $, 1 tritonymphe). Paol da Serra, H. Coif¬
fait, 16-iv-1957 (1 Si 1 ?, 2 tritonymphes) ; Deserta Grande, H. Coiffait, IO-v-1957 (1 S) ;
Funte das Cruzinhas, J. Mateu, 15-V-1955 (2 tritonymphes).
Céphalothorax aussi long que large avec 2 sillons transverses profonds ; deux yeux ; 4 soies
frontales, 1 préoculaire de chaque côté, 11-12 soies au bord postérieur du céphalothorax ;
soies minces à peine dentelées distalement ; les 3 premières tergites avec une seule série de
11-12 soies ; 2 séries à partir du 5e tergite ; 2 soies longues et simples sur le dernier tergite ;
— 104 —
tous les tergites divisés, sauf le dernier ; chez le les tergites antérieurs sont ornés d’un
prolongement latéral qui, sans être très développé, est cependant bien net. Sac coxal avec
atrium, chez le çj.
Doigt fixe des chélicères avec 5 soies ; doigt mobile avec 1 seule soie. Patte-mâchoire :
articles régulièrement granulés et sans tubercules ; fémur mince, sans pédicule distinct, 3,1)
à 4 fois aussi long que large ; tibia 2,7 fois aussi long que large ; main plus large que haute
et moins de 2 fois aussi longue que large ; doigts plus courts que la main sans pédicule mais
nettement plus longs que la largeur de la main ; it, ist à la même hauteur (ou presque) et
dans la moitié basale du doigt ; est distale de it. Pattes ambulatoires trapues ; fémur IV 2,9 fois
aussi long que large ; tarse des pattes 1, modifié chez le : 2,7 fois aussi long que large, à bord
dorsal presque droit, à bord ventral bombé, et sans lobe terminal ; les 2 griffes asymétriques
et sans denticules accessoires ; soie sub-terminale tarsale dentelée ; pas de poil tactile tarsal
sinon une soie impaire, courte et distale. Dimensions en millimètre : : corps : 2,8 ; pattes-
mâchoire, fémur : 0,88-0.22 ; tibia : 0,71-0,26 ; main : 0,78-0,40 ; doigts : 0,56.
Cette espèce, si ce n’était l’absence de poil tactile, se classerait facilement dans le genre
Lophochernes E. S. et près de l’espèce mayeti E. S. de Tunisie ; les indices morphométriques
des articles des pinces sont très voisins. De plus, l’espèce coiffaiti montre, chez le des pro¬
longements latéraux aux tergites antérieurs ce qui est un caractère de Lophochernes , les Rha-
cochelifer en sont privés. Dans le genre Rhacochelifer (où manque le poil tactile tarsal), l’espèce
coiffaiti se distingue des espèces à fémur privé de granulations, par la forme élancée de cet
article : 3,9-4 fois aussi long que large alors que chez Rh. disjunctus (L. K.) d’Europe méri¬
dionale, Rh. pinicola (Xonidezj d’Espagne, Rh. similis Beier de Lybie, Rh. subsimilis Vachon
du Sahel, cet article n’est que 2,9 à 3,1 fois aussi long que large et son pédicule bien délimité.
Il importe donc de souligner, dès maintenant, que Rh. coiffaiti possède à la fois des caractères
de Rhacochelifer et de Lophochernes.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 1, 1961, pp. 105-108.
ATTRIBUTION D’UN RANG SPÉCIFIQUE
A LEPTYPHANTES ZIMMERMANNI
BERTKAU 1890 S.SP. SPINIGER
E. SIMON 1929
(Araneae, Linyphiinae ) .
Par Ed. DRESCO et J. F. JÉZÉQUEL.
Dans les Arachnides de France, E. Simon (4) signale une variété de
Leptyphantes zimmermanni Bertk. qu’il nomme : L. zimmermanni s. sp.
spiniger. Cette variété qui « remplace le type dans plusieurs localités
de forêts de conifères des Pyrénées et des Alpes », en diffère par la pré¬
sence sur les métatarses antérieurs de plusieurs épines, alors que L. zim¬
mermanni type n’en possède qu’une, fine et dressée, située en dessus,
dans le tiers basilaire.
En 1956, H. Wiehle (5) cite cette variété et note qu’elle devrait se
rattacher au premier groupe de Simon, dont le type est L. nebulosus
Sund. ; il faut remarquer toutefois que les tibias antérieurs de L. zimmer¬
manni spiniger ne sont pas « armés en-dessous d’une ou de plusieurs
longues épines dressées », caractère particulier au 1er groupe de Simon.
C’est au cours de la détermination d’un L. zimmermanni spiniger
que nous nous sommes aperçus que les figures de la vulva, du paracym-
bium et de la lamelle caractéristique de cette variété ne correspondaient
pas à celles, données par H. Wiehle, des mêmes organes d’un L. zimmer¬
manni typique. Il nous paraît donc justifié d’élever cette variété au
rang d’espèce et de l’appeler L. spiniger Sim.
Dans la collection Simon du Muséum, un seul tube renferme des Lepty¬
phantes zimmermanni spiniger et ce tube est étiqueté « Galba », c’est-à-
dire qu’aucune provenance n’est localisée ; en l’absence de type, nous
avons donc sorti de ce matériel composé de syntypes, un lectotype, le
mâle décrit ci-dessous.
Description de Leptyphantes spiniger Sim. Ç et Taille et coloration
analogues à celles de L. zimmermanni. — Tous les métatarses armés
de plusieurs épines, métatarses I avec au moins trois épines dressées :
une épine dorsale et deux latérales, l’épine latérale interne plus proche
de l’épine dorsale que l’épine latérale externe ; tibias antérieurs sans
épines infères et munis d’un verticille subapical situé presque sur la
même ligne. — Trapèze des yeux médians plus long que large en arrière.
— 106 —
Abdomen en-dessus blanchâtre orné de lignes transverses arquées
anguleuses, en-dessous et sur les côtés noir, avec une bande blanche
latérale amincie au milieu, coudée en dessus en arrière et dessinant,
5 6
Fig. I. Leptyphantes spiniger Sim., (J, paracymbium (PM. n“ J. 13, coll. Simon tube 25.702). —
Fig. 2. Id., 3, lamelle caractéristique. (PM. n° J. 12, id.). — Fig. 3. Id., 2, épigyne. (PM.
n° J. 1. id.). Fig. 4. Id., 1, vulva, (PM. n° J. 2, id.). — Fig. 5. L. zimmermanni Bertk.,
paracymbium. (PM. n° J. 3, coll. Simon, tube 3.528). — Fig. 6. Id., <$, lamelle caracté¬
ristique. (PM. n°J. 4, id.).
— 107 —
au-dessus des filières, une ceinture. Céphalothorax fauve avec une ligne
marginale.
Patte-mâchoire du : crin dressé du tibia plus fort et plus long que
celui de la patella, tarse sans apophyse en- dessus ; paracymbium possé¬
dant, dans sa partie concave, une épine petite, courte et obtuse : branche
antérieure étroite et membraneuse (fig. 1). Lamelle caractéristique
(fig- 2)‘
Ç : épigyne voisine de celle de zimmermanni, plus longue que large ;
septum dépassant de beaucoup en arrière la fente épigastrique (fig. 3).
Vulva (fig. 4).
Nota. — Nous donnons pour comparaison les figures du paracymbium
(fig. 5) et de la lamelle caractéristique (fig. 6) chez le $ de L. zimmermanni ;
nous avons examiné des vulva de cette espèce et nous ne les figurons
pas, à cause de leur identité avec les figures de H. Wiehle (5, p. 201).
Remarques systématiques. — Les affinités de L. spiniger avec
L. zimmermanni sont très grandes ainsi que l’avait constaté E. Simon ;
il y a lieu toutefois d’élever cette sous-espèce au rang d’espèce, par suite
des différences que présentent entre eux les organes génitaux, aussi
bien chez les <$ que chez les Ç ; la question du groupe est plus délicate,
car si l’on s’en tenait au caractère du nombre d’épines des métatarses
antérieurs, il conviendrait de ranger L. spiniger Sim. dans le premier
groupe de Leptyphantes, celui de nebulosus ; mais L. spiniger ressemble
beaucoup à L. zimmermanni avec lequel il a été confondu jusqu’à présent,
et les organes génitaux et $, auxquels d’ailleurs Simon donnait dans
sa division en groupe, une importance capitale (4, p. 574) nous incitent
à laisser cette espèce dans le 4e groupe de Simon.
Ceci est un exemple de plus de la nécessité de revoir complètement
les espèces de certains groupes avant de procéder à un classement, et
montre la valeur provisoire de certaines coupures infraspécifiques actuelles,
lesquelles — tout en leur reconnaissant une réelle valeur pratique • —
peuvent inciter à des erreurs, et éloigner, par le truchement des carac¬
tères d’un groupe, certaines espèces dont les affinités ne sont pas douteuses.
Aire de répartition de L. spiniger Sim.-E. Simon (4), ainsi que nous
l’avons dit plus haut, signale l’espèce « dans les Alpes et les Pyrénées »,
sans plus de précisions ; et sa collection ne donne aucune station localisée.
L. Fage (3, pp. 181 et 278) cite l’espèce de :
Ariège. — Grotte de Lestelas, ait. 900 m. environ, Cazavet, 14-ix-1942.
(N° de matériel 554 A). Entrée de la grotte. (Jeannel et Racovitza).
J. Denis n’a, dans ses nombreux travaux sur les Pyrénées, cité qu’une
seule fois (1) L. z. spiniger , des stations suivantes :
Basses-Pyrénées. — Eaux-Eonnes, 800/850 m ; Courette, 1400 m ;
Rois des Crétets, vers 1500 m.
Nous avons identifié le matériel ci-dessous, provenant de captures
personnelles ou d’envois faits par des collègues et amis que nous remer¬
cions vivement : H. Coiffait, H. Henrot et J. Nègre. L’indication
PM. n° 000 indique le numéro de la préparation microscopique.
— 108 —
Haute- Garonne. — Environ du Puits du Mistral, 900 m ; Arbas,
$, viii-46 (Dresco). — Doline de la Glacière, 1400 m., Arbas, Ç$, 22-vm-
1947 (Nègre) (PM. n° 317) ; cette station a déjà été signalée par l’un de
nous (2). — Doline du gouffre de la Henne Morte, 1400 m., Arbas, <$,
viii-47 (Dresco).
Basses-Pyrénées. — Grotte de Garaïbié, 267 m. env., Ordiap, $, 26-IX-58
(Coiffait), (PM. n° 265).
H autes- Pyrénées. — Entrée de la grotte de la Ferme Soulabère, Pey-
rouse, 3 (J, 3 Ç, 26-vn-45 (Henrot et Nègre).
Ainsi L. spiniger, indiquée par Simon des Alpes et des Pyrénées, a été
capturée dans quelques stations de l’Ariège, de la Haute Garonne, des
Hautes et Basses-Pyrénées.
Elle n’est pas cavernicole, mais il semble qu’elle se localise dans les
entrées de grottes, dans les dolines froides, et qu’elle se rencontre égale¬
ment en forêt au-dessus de 800 m.
Laboratoire de Zoologie, (Vers et Crustacés) .
BIBLIOGRAPHIE
1. Denis (J.). — Araignées du massif calcaire des Eaux-Bonnes (Basses-Pyré¬
nées). Bull. Soc. Hist. nat. Toulouse, 92, 1957, pp. 245-258.
2. Dresco ( E.) . — Recherches souterraines dans les Pyrénées Centrales (Notes
biospéologiques ; année 1947). Ibid., 84, 1949, pp. 182-196.
3. Face (L.) . — Araneae, 5e série. Arch. zool. expér. et génér., 71, n° 2, 1931,
pp. 99-291.
4. Simon (E.) . — Les Arachnides de France. 6, 1929, pp. 595, 733.
5. Wieiile (II.). — Die Tierwelt Deutsehlands, 44. Teil, 1956.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 1, 1961, pp. 109-113.
LA FAUNE DE BRYOZOAIRES
PONTILÉVIENS DU RENAULEAU
PRÈS BRIGNÉ ( Maine-et-Loire ).
Par Pierre BALAYOINE.
Des Bryozoaires du Renauleau, semblent cités pour la première fois
par O. Couffon en 1907 (6), dans sa liste sur la faune paléontologique
de la Beurelière et du Renauleau, où il signale outre des Bryozoaires,
des Polypiers, un Echinide, et de très nombreux Lamellibranches et
Gastéropodes.
L’identification des espèces de Bryozoaires cités par O. Couffon
à l’aide des ouvrages récents sur ce groupe est incertaine.
Les Mémoires importants de Canu et Lfxointre 1925-34 (4) et de
Buge 1957 (2), ne mentionnent pas de Bryozoaires de ce gisement qui
n’a pas été retrouvé par Cavelier 1959 (5).
Le gisement du Renauleau qui est étudié ici, se trouve à la cote 84,
entre le Renauleau et Brigné (Maine-et-Loire), et à gauche de la route
qui descend vers Brigné.
La carrière, haute de 6 m. environ, est creusée dans des grès blancs
très durs, de la taille de deux poings environ. C’est entre les interstices
de ces blocs de grès que se trouvent des sables blancs très fluides qui
contiennent les colonies de Bryozoaires étudiées ici, lesquelles sont d’une
très belle conservation.
Le faciès pontilévien est souligné par la présence d’une polymorphine
géante (plusieurs millimètres de haut), porcellanée, qui a été décrite
et figurée seulement de Pontlevoy par Allix (1) en 1913 sous le nom
de Polymorphina Lecointrae Allix (p. 9, fîg. 5).
Elle est commune dans ce gisement.
Je donne une bibliographie par espèce, afin d’être à jour avec les
mémoires de Buge (2), Canu et Bassler 1929 (3), Canu et Lecointre
1925-1934 (4) et Lagaaij 1952 (7). Classification de Buge 1957.
Cyclostomes.
Crisia eburnea ('Linné 1758).
1933. Crisia eburnea, Canu et Lecointre, p. 137, pl. 26, fig. 14-15.
1957. Crisia eburnea, Buge, p. 4L — Espèce jusqu’à présent ponté-
livienne. Connue qu’à Pontlevoy, il est donc intéressant de retrouver
ici cette espèce ; commune.
— 110
Crisia Hœrnesi Reuss 1847 var. aperta C. et L. 1933.
1933. Crisia Hœrnesi Reuss var. aperta, Canu et Lecointre, p. 135,
pl. 26, fig. 2-3.
1957. Crisia Hœrnesi Reuss var. aperta, Ruge, pp. 41-42. — Commune.
Crisia strangulata Ruge 1957.
1933. Crisia Edwardsi, Canu et Lecointre, p. 135, pl. 8, fig. 4-5.
1957. Crisia strangulata Buge, p. 42. — 6 articles.
Crisia elongata Milne Edwards 1838.
1933. Crisia elongata, Canu et Lecointre, p. 136, pl. 26, fig. 11.
1957. Crisia elongata, Buge, p. 43. — 1 seul article.
Filisparsa andegavensis (Michelin 1847).
1957. Filisparsa andegavensis, Buge, pp. 53-54, pl. IV, fig. 6, pl. VI,
fig. 6. — Fragment de colonie se rappostant à cette espèce.
Entalophora proboscidea (Milne-Edwards 1838).
1957. Entalophora proboscidea, Buge, pp. 56-57, pl. V, fig. 1. — Espèce
rarissime dans les faluns. Je n’ai récolté qu’un seul exemplaire de cette
espèce.
Mesenteripora meandrina (Wood 1844).
1952. Mesenteripora meandrina, Lagaai j, p. 165, pl. 20, fig. 3 — 12 frag¬
ments de colonies très bien conservées. C’est le seul gisement actuelle¬
ment connu où cette espèce peut être récolté en bon état.
Stomatopora granulata (Milne-Edwards 1838).
1952. Stomatopora granulata, Lagaaij, pp. 156-57, pl. 13, fig. 1-2. —
Petite colonie sur fragment de coquille.
Berenicea patina (Lamarck 1816).
1933. Plagioecia patina, Canu et Lecointre, p. 150, pl. 28, fig. 18.
1957. Berenicea patina, Buge, p. 63.
5 colonies en forme de coupe.
Diaperoecia caecotuba Canu et Lecointre 1933.
1933. Diaperoecia caecotuba Canu et Lecointre, p. 158, pl. 29, fig. 3-5.
Fragment de colonie en forme de manchon. Trois colonies encroûtantes
très bien conservées.
Entalophora subverticillata (Busk 1859).
1952. Entalophora subverticillata, Lagaaij, p. 164, pl. 19, fig. 2-3. — •
8 colonies se rapportant à cette espèce.
Desmatelesia interrupta Canu et Lecointre 1933.
1957. Desmatelesia interrupta, Buge, pp. 79-80. — - 4 colonies dont
un exemplaire très bien conservé.
111 —
Idmidronea atlantica (Forbes 1847).
1933. Idmidronea atlantica, Canu et Lecointre, p. 177, pl. 31, fig. 15-18.
1957. Idmidronea atlantica, Buge, pp. 80-81. — Très commune et très
bien conservée.
Stomatopora Major (Johnston 1847).
1952. Tubulipora major, Lagaaij, pp. 153-154, pl. 17, fig. 6. — 3 colo¬
nies encroûtantes dont deux sur Tretocyclaecia, l’autre sur fragment de
coquille.
Tubulipora plumosa W. Thompson.
1952. Tubulipora plumosa, Lagaaij, pp. 152-153, p. 17, fig. 2. — -
5 exemplaires dont un spécimen ovicellé. Une colonie est rigoureusement
conforme à la photographie donnée par Lagaaij, 1952.
Tubulipora pluma (Reuss 1847).
1933. Tubulipora pluma, Canu et Lecointre, p. 170, pl. 34, fig. 15-16.
1957. Tubulipora pluma, Buge, p. 91.
Très commune. On y rencontre de nombreuses variations zoariales.
Quelques exemplaires récoltés sont très bien conservés.
Tubulipora alternata (Michelin 1847).
1933. Tubulipora alternata, Canu et Lecointre, p. 164, pl. 32, fig. 1
et 12-14.
1957. Tubulipora alternata, Buge, pp. 91-92. — 6 colonies.
Tervia irregularis (Meneghini 1847).
1952. Tervia irregularis, Lagaaij, p. 166, pl. 20, fig. 2-2 a. — Très
abondante.
Hornera frondiculata Lamouroux 1821.
1952. Hornera frondiculata, Lagaaij. pp. 169-170, pl. 21, fig. la 1 b. — -
Nombreux fragments de zoaria admirablement conservés.
Lichenopora fungicula (Michelin 1847).
1934. Lichenopora fungicula, Canu et Lecointre, p. 193, pl. 37, fig. 1-3.
1957. Lichenopora fungicula, Buge, p. 110, un exemplaire.
Lichenopora Mediterranea Blainville 1834.
1929. Lichenopora mediterranea, Canu et Bassler, p. 561, pl. 90,
fig- 1-3.
1957. Lichenopora mediterranea, Buge, p. 114, un exemplaire.
Lichenopora multifascigera Canu et Lecointre 1934.
1934. Lichenopora multifascigera Canu et Lecointre, p. 194, pl. 37,
fig- 4-
1957. Lichenopora multifascigera, Buge, p. 115, 3 colonies.
— 112
Heteropora intricata Michelin 1847.
1934. Heteropora intricata, Canu et Lecointre, p. 119, pl. 39, fîg. 1-8.
1957. Heteropora intricata, Buge, p. 123. — Commune, les fragments
de colonies sont admirablement conservés.
Reptomulticava parviporosa Canu et Lecointre 1934.
1934. Reptomulticava parviporosa Canu et Lecointre, Op. 200-202,
pl. 41, fig. 6-11, pl. 42, 10 (ig.
1957. Reptomulticava parviporosa, Buge, pp. 125-126, pl. VII, fig. 3. —
Une colonie.
T retocyclaecia dichotoma Canu et Lecointre 1934.
1934. T retocyclaecia dichotoma Canu et Lecointre, p. 197, pl. 38, 14 fig.
1957. T retocyclaecia dichotoma, Buge, pp. 127-128. — 3 fragments
de colonies.
Cheilostomes.
Cupuladria canariensis (Busk 1859).
1957. Cupuladria canariensis, Buge, pp. 139-140, pl. IX, fig. 5 et
pl. X, fig. 3.-2 fragments de colonies.
Steginoporella hrevis Canu var. punctata (Canu et Lecointre 1927).
1927. Steganoporella punctata Canu et Lecointre, p. 42, pl. V, fig. 1.
1957. Steginoporella brevis var. punctata, Buge, p. 184. — 5 fragments
de colonies.
Cellaria mutabilis Canu 1909.
1957. Cellaria mutabilis, Buge, p. 194. — Très abondante et souvent
ovieellée.
Hippopleurifera Sedwichi (Milne-Edwards 1836).
1957. Hippopleurifera Sedgwicki, Buge, pp. 265-167. — Un fragment
de colonie.
Porella mutabilis Canu et Lecointre 1930.
1957. Porella mutabilis, Buge, p. 271. — 2 fragments de colonies.
Trigonopora helvetica Roger et Buge 1946.
1957. Trigonopora helvetica, Buge, pp. 299-300. — fragment bien
conservé.
Cellepora sp.
2 petites colonies globuleuses spécifiquement indéterminables.
L’ensemble de la faune est dominé par les Bryozoaires Cyclostomes.
C’est Hornera frondiculata, très commun, qui donne un cachet parti¬
culier à ce gisement.
— 113
Quant aux Bryozoaires Cheilostomes, à part Cellaria mutabilis, com¬
mune dans ce gisement mais n’y atteignant pas la même abondance
qu’à Pontlevoy, ils ne sont représentés que par de petits fragments
et jouent un rôle très effacé dans ce faciès pontilévien.
BIBLIOGRAPHIE
1. Allix (1913). — Les formes diverses de la vie dans les faluns de Touraine.
Treizième suite. Foraminifères. La Feuille des Jeunes Naturalistes. Ve sér.,
43e année, n° 507, 1er mars 1913.
2. Buge E., (1957). — - Les Bryozoaires du Néogène de l’Ouest de la France
et leur signification stratigraphique et paléobiologique. Mém. Mus.
Nat. Hist. Nat., n. s., Sér. C, Sciences de la Terre, t. IV, 425 p., XII pl.
3. Canu F. et Bassler, R. S., (1929). — Bryozo a ofthe Philippine Région.
U. S. Nat. Mus., Bull. IX, n° 100, 685 p., 224 fig., 94 pl.
4. Canu F. et Lecointre, G. (1925-1934). • — • Les Bryozoaires Cheilostomes
et Cyclostomes des faluns de Touraine et d’Anjou. Mém. Soc. Géol. Fr.,
n. s., n° 4, 215 p., 44 pl.
5. Cayelier C., (1959). — Révision des gisements helvétiens (faciès pontilévien)
de l’Anjou. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., t. XXXI, n° 5, pp. 454-460.
6. Couffon O., (1906). — - Le Miocène en Anjou. Bull. Soc. Et. Sc. d’Angers,
N. S., XXXVIe année, pp. 157-196, 1 carte, Angers 1906 (1907).
7. Lagaaij R., (1952). — Medded. Geol. Strch., Sér. C, V, n° 5, 233 p., 26 pl.
9
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 1, 1961, pp. 114-116.
CONTRIBUTIONS A LA FLORE
DE LA NOUVELLE CALÉDONIE
CXVII. Plantes de collecteurs divers.
Par A. GUILLAUMIN.
Tetracera scandens Ilànik. — Sans localité (F. Cohic, Hotchkiss) L
Hibbertia Brongniartii Gilg. — - Montagne des Sources (Hotchkiss 340
et sans n°) ; Plaine des Lacs (Hotchkiss 339, 345, 346) ; vallée de la Couvelée
(Hotchkiss 342).
H. ebracteata Bur. ex Guillaum. — Rivière de la Coulée (Hotchkiss
sans n°) ; Montagne des Sources (Hotchkiss, sans n°).
II . insidana Bak. f. — Route de la Montagne des Sources 'Hotchkiss
341).
H. patula Guillaum. — Montagne des Sources (Hotchkiss, sans n°).
H. pidchella Schltr. — Plaine des Lacs (Hotchkiss 197, 347, 348, 350.
355, 359).
II. tontoutensis Guillaum. — - Vallée de la Tontouta (Hotchkiss, sans n°).
//. trachyphylla Schltr. — Montagne des Sources (Hotchkiss 198).
H. Virotii Guillaum. — Route de la Montagne des Sources (Hotchkiss
341).
II. Wagapii Gilg. — Confluent de la Tontouta et de la Kalouéhola
(Hotchkiss 352, 353).
Emmenospermum Pancherianum Baill. — Sans localité (Ch. Moore) I. 2.
Soulamea tomentosa Brong. et Gris. — Nouméa : Ouen Toro (Hotchkiss).
Arytera collina Radlk. — Petit arbre, 8-10 pieds, fleurs crème, Pres¬
qu’île de Népoui (MacMillan 5049) 3.
Spiraeanthemum Brongniartianum Schltr. — Plateau de Dogny (M. et
Mme Le Rat).
Pancheria pinnata Pampan. — Uaraï (Lecard 1).
Xanthostemon flavum Schltr. — Région nord (sans indication de collec¬
teur).
X. macrophyllum Pampan. — Sans localité (Ch. Moore ?) 2.
Syzygium tenuiforum Brong et Gris. — Sans localité ni indication de
collecteur 2.
I. Le Dr A. T. Hotchkiss, conférencier à l'Université de Sydney, maintenant au Dépar¬
tement de Biologie de l’Université de Louisville, (Kentuky), pendant un séjour en Nouvelle
Calédonie en mars 1954 y a surtout récolté des Dilléniacées qui m’ont été soumis par le Dr Mac-
Kee.
2. Communiqué par le Jardin botanique de Sydney.
3. Voir liste générale des récoltes de MacMillan : Bull. Mus., 2e série XXX, p. 393, 1958.
— 115 —
La plante étiquetée au Jardin botanique de Sydney : Dyzygotheca
Veitchii (T. Moore) N. Taylor (coll. A. Maclndoe 51.098, MacKee 7.158)
correspond à ce qui, dans l’Herbier du Muséum de Paris, est appelé
D. coenosa R. Vig.
La plante étiquetée au Jardin botanique de Sydney D. leptophylla
Hemsl. (coll. A. Maclndoe 51.100, MacKee 7.159) correspond à ce qui,
dans l’Herbier du Muséum de Paris, est appelé D. elegantissirna Guillaum.
= Aralia elegantissirna Veitch (1873) = Aralia paroifolia Panch et Seb.
(1874) = Schefflera parvifolia Baill. = Dyzygotheca paroifolia R. Vig.
La plante étiquetée au Jardin botanique de Sydney D. Maideniana
Marins (coll. A. Maclndoe 51.099, MacKee 7. 160 j me paraît identique
à la précédente et ne correspond pas à un ancien échantillon de l’Herbier
du Muséum de Paris, provenant aussi de Sydney et étiqueté D. Maide¬
niana.
Gardénia Aubryi Vieill. — Gatope (Vieillard 2748).
Randia baladica Guillaum. — Gatope (Vieillard 2747).
Atractocarpus platyrylon Guillaum. — Sans localité (Baudouin 211).
Scyphiphora hydrophilacea Gaertn. f. — Sans localité (Baudouin 672).
Guettarda noumeana Baill. — • Sans localité (Baudouin 671).
Psychotria ( § Cephaelis) damnatorum Guillaum. sp. nov.
Frutex parais, rarnis sat gracilibus, primum dense sordide rubiginose hispidis,.
deinde glabris nigrisque ; foliis spathulatis ( usque ad 12 cm X 3 cm), apice obtuse
rotundatis vel acutis, basi longe cuneatis, oalde bullalis, in utraque pagina dense
rubiginose hispidis, sat coriaceis, petiolo 1-2 cm longo, dense rubiginose hispido,
stipulis... ; floribus capitulatis, circa 5, bracteis florigeris auguste lanceolatis,
rubiginose hispidis, calyce extra dense rubiginose hispido, lobis angustissimis,
corolla fere cylindrica, extra rubiginose hispida, tubo 1,8 cm longo, intus la infirna
parte glabro, 2a molliter piloso, 3a glabro, lobis erectis, ellipticis, 5 mm longis,
staminibus 5, corollae tubi 3a suprema parte insertis, filamentis 4 mm longis,
antheris linearibus, 2 mm longis, corollae loborum apicem fere attingentibus,
stylo filiformi, apice limiter 2-fili forme stigmatoso, antherarum insertionem
attingente.
Massifs forestiers à 1.000 -i. 100m. (Service pénitentiaire 227), Wagap :
bois des montagnes (V ieillard 2.713).
Par ses feuilles bullées se rapproche de P. toninensis S. Moore mais
ce dernier ayant l’inflorescence 2-chotome appartient à la § Eu-Psycho-
tria et non à la § Cephaelis qui a les inflorescences en capitule.
P. Faguetii Baill. Sommet du Mont Panié (MacMillan 12).
Scaeoola montana Labill. — Arbuste, 2-3 pieds, Route Bouloupari —
Thio, 600-800 pieds, serpentine (MacMillan 5.150) ; arbuste, 2-3 pieds,
Dôme de Tiébaghi, au N, de la mine, 1800 pieds (MacMillan 5.055).
Leucopogon Cymbidae Labill. — Sans localité (F. E. Power) b
— • — • var. major Brong. et Gris — Plaine des Lacs
(Hotchkiss).
Oxera pulchella Labill. — Ile aux lapins (Balansa 440).
1. Communiqué par le Jardin botanique de Sydney.
— 116
Grevillea Deplanchei Brong. et Gris ? — Plaine des Lacs (Hotchkiss) ;
Tontouta — Kalouéhola (Hotchkiss).
G. heterochroma Brong. et Gris — arbuste, 10 pieds, commun sur le
rivage à 13 milles au S. E. de Ponérihouen, sur la route de Houaïlou,
50-100 pieds (MacMillan 5.201).
Phyllanthus Bourgeoisii Baill. — Arbuste, Côte entre Houaïlou et
Poindimié, à 11 milles de Houaïlou, 50-100 pieds, dans les rochers au
milieu de la rivière (MacMillan 5.201).
Ficus Proteus Bur. — Sans localité (J. Rossiter) h
1. Communiqué par le Jardin botanique de Sydney.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 1, 1961, pp. 117-122.
FLORAISONS LES PLUS INTÉRESSANTES
OBSERVÉES DANS LES SERRES
DU MUSEUM PENDANT U ANNÉE 1960 \
Par H. ROSE.
Dicotylédones.
Aeginetia indica L.
Agapetes Poilanei P. Dop. - — Annam : Dalat (Tixier n° 40/60, f. 247,
1960).
A. veiutina Guillaum. sp. nov. 1 2 — Annam : Saigon (C.R.S.T. Epi-
phyte n° 31, f. 183, 1952).
Anacampseros filamentosa (Haw.) Sims.
Banisteria Riedeliana Regel.
Bégonia Masoniana Irmsch.
Boehmeria cylindrica Sw.
Buddleia cordata H. R. et K.
Cajanus indicus Spreng.
Cerathotheca triloba E. Mey.
Cissus discolor Blume
Clematis glycinoides DC.
Crossandra massaica Mildbr.
Cryptophragmium langbianense R. Ben. — Annam : Dalat (Grillet
n° 84, f. 246, 1956). lre Introduction.
Echeveria lurida Haw.
Eranthemum tuberculatum Hook. f.
Euphorbia Bothae Lotsy et Godd.
E. graciliramea Pax.
E. heterochroma Pax var. mitis.
E. Intisy Drake var. Mainty (Decorse) H. Poiss.
E. orthoclada Bak.
E. tuberifera N. E. Brown.
Faucaria Hooleae L. Bol.
Flacourtia Rukarn Zoll. et Mor.
Freylinia cestroides Colla.
Glottiphyllum semicylindriceum (Haw.) N. E. Br.
1. Les floraisons ayant figuré sur les listes précédentes (depuis 1920) ne sont pas répétées
sauf s’il s’agit de plantes d’importation directe.
2. Bulletin du Muséum, 2e série, 32, p. 565.
— 118 —
Grevillea Banksii R. Br.
Haloragis alata Jacq.
H. erecta Schlinder
Heimia salicifolia Link.
Hippobromus alatus Eckl. et Zeyh.
Hoya coronaria Blume
//. micrantha Hooh. f.
H. parasitica Wall. — Annam : Nha Trang (de Sigaldi n° 309 pro
parte, f. 12, 1957).
Hylocereus undatus Br. et R.
Justicia flava Kurz.
Kalanchoe orgyalis Bak.
Lobioia Higginsiana Backbg.
Mamillaria bucareliensis Craig.
M. cadereytensis Craig.
M. columbiana Salm-Dyck.
M. Hahniana Werderm. var. tabularis.
M. jalappensis Hort. ex Pfeifî.
M. Mendeliana (H. Bravo) Werd.
M. mutabilis Scheidw.
M. nejapensis Craig.
M. obscura Scheidw.
M. Praeli Muhlpf.
M. roseo alba Boedeker
M. sanguiniflora Backbg.
Mediolobivia bucareliensis Craig.
M. costata (Werd.) Krainz
M. orurensis Backbg.
M. sarothroides (Werd.) Vessn.
Melochia pyramidata L.
Messerschmidia angustifolia Lam.
Mimosa sensitiva L.
Nepenthes Thorelii H. Lee. — Annam : Dalat (Tixiek, f. 244, 1957).
1re introduction.
Parodia ayopayana Cardenas
Passiflora cordata Jus.
P. Warmingii Mast.
Peperomia major DC.
Petiviera alliacea Jacq.
Phyllocactus Pittieri Weber
Pilocereus Curtisii Salm-Dyck.
P. nobilis Weber
Plagianthus pulchellus A. Gray
Plectranthus prostatus Guerke
Proboscidea louisianica (Mill.) Thell.
Prosopis juliflora DC.
Pseudolobivia polyancistra (Backbg.) Backbg.
Psychotria Maingayi Hook. f.
— 119 —
RaiM'olfia verticillata Baill.
Royena hirsuta L.
Sedum chontalense Alexander
Senecio crassissimus Humb.
Solarium giganteum Jacq.
S. robustum H. Wendl.
Sterculia nobilis Sm.
Turnera ulmifolia L.
Monocotyledones.
Acriopsis iavanica Reinw. ex Bl. — Annam : Dalat (Tixier n° 1/60,
f. 217, 1960).
Aechmea filicaulis (Griseb.) Mez.
Aerides falcatum Lindl. var. Houlletianum Veitch — Annam : Blao
(C.R.S.T., f. 158, 1954).
.4. odoratum Lour. — Annam ; Dalat (Tixier n° 65, f. 243, 1958).
Aloe ibitiensis H. Perr.
Aloe X J acobseniana Marnier-Lapostolle 1 ( A . Perrieri Reyn. X A.
deltoideodonta Bak var. contigua H. Perr. fa. latifolia H. Perr.).
A. Jucunda Reynolds.
A. Milloti Reynolds — Madagascar (Leandri, f. 180, 1953). lre Intro¬
duction.
A. paroula Berger.
Angraecum dichaeoides Scbltr.
A. distichum Lindl. var. grandiflorum (Wild.) Summerh. — Cameroun :
Nyombé (Merle n° 31, f. 163, 1954).
Anthurium Hoflmannii Schott.
Appendicula dalatensis Guillaum. sp. nov. 2 — Annam : Dalat (Tixier
n° 42, f. 223, 1958).
A. inornata Guillaum. sp. nov. 2 — Annam : Blao (Tixier 21/60, f. 239,
1960).
Aspasia variegata Lindl.
Brachychilus Iiorsfieldii G. O. Peters.
Brassavola subulifolia Lindl.
Bulbophyllum cauliflorum Hook. f. — Annam : Dalat (de Sigaldi
n° 221/Sig., f. 180, 1955).
B. falcatum (Lindl.) Reicbb. f. — Ile Principe : Porto Real (Rose
ii° 157. f. 257, 1956).
B. Jacquetti Gagnep. var. rosea Guillaum. var. nov. 3 — Annam : Dalat
(Tixier, f. 248, 1957).
B. Listeri King et Pantl. — Annam : Blao (Tixier n° 8/60, f. 217, 1960).
lre Introduction.
B. nigricens Rolfe — Annam : Dalat (Tixier n° 20, f. 180, 1958).
1. Cactus, n° 65, p. 185.
2. Cf. Bull. Mus., 2e sér., 32, p. 562.
3. Cf. Ibid., 32, p. 189.
— 120 —
B. rufinum Reichb. f. — Annam : Dalat (Tixier n° 49/60, f. 247, 1960).
B. Simonii Summerh. — Cameroun (Rose n° 33 M., f. 207, 1956).
lre introduction.
Calanthe Eberhardtii Gagnep. — Annam : Dalat (Tixier n° 8/59,
f. 258, 1959). lre introduction.
C. puberula Lindl. — Annam : Dalat (Tixier n° 10/59, f. 258, 1959).
Calathea zebrina Lindl.
Callissia repens L.
Cephalantheropsis lateriscapa Guillaum. Gen. et sp. nov. 1 — Annam :
Dalat (Tixier n° 12-59, f. 258, 1959).
Cirrhopetalum insulsum Gagnep. — Annam : Dalat (Tixier n° 7/60,
f. 217, 1960). lre introduction.
C. touranense Gagnep. — Annam : Dalat (TixiER 5/59, f. 258, 1959).
lre introduction.
Cleisostoma Tixieri Guillaum. sp. nov. 2 — Annam : Dalat (Tixier n° 30/60,
f. 239, 1960).
Cymbidium Devonianum Paxt. — Annam : N. E. du Langbian ?( de
Sigaldi n° 211/Sig., f. 230, 1960).
Cyrtorchis Monteiroae (Reichb. f.) Sehlt. — Ile Principe : Porto Real
(Rose n° 139, f. 257, 1956).
Dendrobium Devonianum Paxt. — Annam : Dalat (de Sigaldi n° 332,
f. 230, 1960).
D. Falconeri Hook.
D. hemimelanoglossum Guillaum. — Annam : Dalat (Tixier n° 3/59,
f. 258, 1959).
D. Macraei Lindl. — Annam : Dalat (C.R.S.T. n° 266/Sig, f. 193, 1955).
D. moniliforme Sw.
D. salicornioides Teijsm. et Binn. — Annam : Dalat (Grillet n° 90,
f. 220, 1956). lle introduction.
D. serra Lindl. — Annam : Blao (de Sigaldi n° 225/Sig., f. 181, 1960).
Diaphananthe bidens (Sw.) Sehlt. — Côte d’ivoire : Abidjan (Lecoufle
n° 6, f. 213, 1957).
Diefjenbachia conspicuata Schott
D. Oerstedtii Schott
Dipodium paludosum Reichb. f. — Annam : Dalat (Tixier n° 37,
f. 203, 1958).
Doritis Wightii Benth. — Annam : Dalat (Tixier n° 21, f. 180, 1958).
Dracaena Elliotii Baker.
Elleanthus carinata.
Epidendrum anceps Jacq.
E. conopseum R. Br.
E. coriifolium Lindl.
Eulophia sinensis Miq. — Cambodge : Pnom-penh (Mme Poree Maspero,
f. 145, 1948).
Habenaria gabonensis Reichb. f. — Cameroun : Nyombé (Merle
n° 5, f. 214, 1957).
1. Cf. Bull. Mus., 32, p. 189.
2. Cf. Ibid., 2e sér., 32, p. 369.
— 121
Heliconia angustifolia Hook.
H. Bihai L.
H. elongata Griggs.
Ionopsis paniculata Lindl. — Guyane Française : Mariposoula (Hoock
n° 5, f. 207 bis, 1957).
Laelia rubescens Lindl.
Lepanthes peperomioides Schltr.
Liparis guineensis Lindl. — Sénégal (Schnell n° 2, f. 183, 1954 .
L. longipes Lindl.
L. turfosa Gagnep. — Annam : Dalat (Tixier n° 19-59, f. 352, 1959).
lre introduction.
Listrostachys pertusa (Lindl.) Reichb. f. — Ile Principe : Porto Real
(Rose n» 143, f. 257, 1956).
Lu'sla acutilabris Guillaum. sp. nov. 1 — Laos : Vientiane (Tixier
n° 6, f. 192, 1955).
L. latilabris Rolfe ex Downie — Annam : Dalat (Tixier n° 25, f. 180,
1958). Réintroduction.
L. Psyché Reiclib. f. — Laos : Xieng Kouang (Tixier XIY-xk. f. 178,
1956).
L. teretifolia Gaud. — Annam : Dalat (C.R.S.T. 256/Sig., f. 180, 1955).
Maranta tigrina Bull.
Maxillaria alba Lindl. — Guyane française (Hoock, f. 204, 1958).
M. discolor Reichb. — Guyane française : Mariposoula (Hoock n° 30,
f. 207 bis, 1957).
M. Friedrichtalii Reichb. f.
M. plebeja Reichb. f.
Menadenium labiosum Cogn. — Guyane française : Comté (Hoock,
f. 255, 1958).
Oberonia trullaelabris Guillaum. sp. nov. 2 — Annam : Nhatrang (de
Sigaldi n° 292, f. 227, 1956).
Orestias stelidostachya (Reichb. f.) Summerli. — Ile Sao Thomé : Tras
os montes (Rose n° 62, f. 257, 1956).
Ornithocephalus gladiatus Hook.
Panisea parciflora Lindl. — Annam : Dalat (Tixier n° 14, f. 149. 1958j.
Phalaenopsis Mannii Reichb. f. — Annam : Dalat (Tixier n° 19/59,
f. 352, 1959).
Phragrnopedilum longifolium Rolfe.
Pitcairma heterophylla Beer.
Plectrelminthus caudatus (Lindl.) Summerh. — Guinée française :
Foulaya (I.F.A.C. n° 13, f. 180, 1949).
Polystachya albescens Ridl. subsp. albescens — Ile Sao Thomé : Tras
os Montes (Rose n° 57, f. 257, 1956).
P. dolichophylla Schlt. — Cameroun : Nyombé (Rose n° 45 M., f. 207,
1956).
P. expensa Rild. — lie Principe : Porto Real (Rose n° 155, f. 257, 1956).
I. Cf. Bull. Mus., 2e sér., 32, p. 188.
2. Ibid., 32, p. 115.
— 122
P. geraescensis Hook.
P. leonensis Reichb. f. — Guinée Française : Foulaya (I.F.A.C. n° 6,
f. 125, 1950). Côte d’ivoire : Adio Podoumé (Ake Assi n° 1, f. 231, 1958).
P. parviflora Summerh. — Ile Sao Thomé : Monte Café (Rose n° 93,
f. 257, 1956). lre introduction.
P. polyphylla Summerh. — Ile Principe : Infante Don Henriques
(Rose n° 137, f. 257, 1956). lre introduction.
P. purpurea Wight var .lutescens Gagnep. — Annam : Dalat (Tixier
n° 29/60 f. 239, 1960). lre introduction.
P. reflexa Lindl. — Côte d’ivoire : Adio Podoumé (Ake Assi n° 2,
f. 231, 1958).
P. Ridleyi Rolfe — Ile Sao Thome : Tras os Montes (Rose n° 58, f. 257,
1956).
P. subulata Finet — Sénégal (Schnell, f. 138, 1954).
Quesnelia cayennensis Baker.
Rangaeris rhipsalisoni (Reichb. f.) Summerh.
Sarcanthus flagelliformis Rolfe ex Downie — Annam : Dalat (Tixier
n° 46/60, f. 247, 1960) ; (de Sigaldi n° 347/Sig., f. 279, 1960).
Scaphyglottis amethystina (Reichb. f.) Schltr.
S. cuneata Schltr.
Sepalosarcus humilis Schltr.
Siphocampylus manettiaeflorus Hook.
Stenoma tuberosa Lour. — Annam : Nhatrang (de Sigaldi n° 239/Sig.
f. 223, 1960). 1er introduction.
Trichoglottis retusa Bl. — Annam ; Dalat (Tixier n° 9/60, f. 217, 1960).
RECTIFICATIF A LA LISTE DES FLORAISONS 1956-57-58
P. 117 : Luisia teritifolia Gaud. est en réalité Luisia Psyché Reichb. f.
P. 116 : Dendrobium Parishii Reichb. f. est Dendrobium superbum
Reichb. f. var. Delacourei Gagnep. et Guillaum.
P. 114 : Cirropetalum bootanense Grifï. (de Sigaldi, Bulbophyllum XY
et XVII, f. 25, 1956) est Cirropetalum bootanoides Guillaum.
P. 119 : Sarcanthus Demangei Guillaum. signalé comme lre introduc¬
tion par le Muséum a été introduit en 1939 par MM. Vacherot-Lecoufle
en provenance du Darlac, (Annam).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 1, 1961, pp. 123-127.
SUR UN CALCAIRE A MICROORGANISMES
ENCLAVÉ DANS UN BASALTE DU VAL STUDER,
ARCHIPEL DE KERGUELEN
Par E. AUBERT de la RÜE et G. DEFLANDRE.
I. — Conditions de gisement
par E. Aubert de la Rue.
Au cours de reconnaissances réalisées en 1952 dans l’intérieur de la
péninsule Courbet, formant le Sud-Est de la grande terre, j’ai rencontré
une unique enclave calcaire, encore partiellement enrobée dans un bloc
de basalte. Ce dernier se trouvait parmi des dépôts morainiques, à la
cote 200 environ, au dessus et au Nord du deuxième lac du Val Studer,
au voisinage du torrent servant d’émissaire au lac Froid. Cet endroit
(un peu à l’Ouest des Montagnes Vertes) est sensiblement au centre
du district montagneux de la péninsule Courbet.
La lave qui a entraîné ce fragment de calcaire depuis les profondeurs
de l’île est un basalte feldspathique, à l’état erratique, mais provenant
très certainement de l’une des innombrables coulées fissurales qui cons¬
tituent la majeure partie des hauteurs encadrant le Val Studer. Cette
série volcanique n’a pas encore été datée avec précision, mais peut être
raisonnablement attribuée en grande partie au Miocène, comme semblent
l’indiquer les couches à plantes accompagnant des niveaux de lignite,
intercalées parmi certaines coulées de basalte en divers points du pays.
Le fragment de calcaire en question mesurait environ 7 cm de diamètre
et sa partie visible se présentait légèrement déprimée par rapport au
basalte encaissant, en raison des phénomènes de dissolution l’ayant
affectée superficiellement du fait des intempéries. Des coupes à travers
l’enclave montrent que ces bords sont très irréguliers ; on note, par endroits,
sur une épaisseur de 2 cm, une interpénétration compliquée du calcaire
et de la lave. Si le contact entre les deux roches est extrêmement dentelé,
il n’en est pas moins absolument franc. Le basalte ne paraît avoir exercé
aucune action métamorphique sur le calcaire.
Examiné au microscope, ce dernier apparaît essentiellement formé
par de la calcite avec, çà et là, quelques parties transparentes, incolores
et isotropes, vraisemblablement de l’opale.
Ce calcaire ne renfermant aucun débris coquillier, ni le moindre élé¬
ment détritique étranger, mais seulement des Algues et des organismes
— 124 —
microscopiques, on peut supposer qu’il s’agit d’un dépôt de mer pro¬
fonde, n’ayant subi aucun apport terrigène. Il est raisonnable d’admettre
que cette enclave résulte de la transformation d’une boue calcaire plus
ou moins fortement consolidée, déposée sur le fond de l'océan, à l’empla¬
cement où le volcanisme allait édifier par la suite la terre de Kerguelen.
L’ascension d’une colonne de lave à travers ce dépôt a permis l’arrache¬
ment de ce fragment et son transport jusqu’à la surface, sur une hauteur
de 2.000 m. ou davantage.
Il est intéressant de rappeler qu’en 1929, déjà, j’avais recueilli à 450 m.
d’altitude, non loin à l’Est de l’ancien cratère du Mont Ross, un petit
bloc de calcaire, fragmenté par le gel, reposant sur des basaltes et déposé
là par un glacier descendu des hauteurs voisines. Il s’agissait d’un cal¬
caire cristallin pur, ne comportant aucun reste organique. J’avais supposé
alors que ce calcaire avait été entraîné des profondeurs de l’île par une
éruption volcanique h La découverte plus récente, faite dans le Val
Studer, confirme cette origine.
Le fait de rencontrer parmi les produits de projection ou d’épanche¬
ment d’un volcan insulaire des fragments de calcaire provenant de dépôts
marins, à travers lesquels des matières ignées se sont frayé un passage,
n’offre en lui même rien d’exceptionnel. De telles enclaves calcaires
peuvent, si elles renferment des organismes identifiables, fournir éven¬
tuellement d’utiles renseignements sur l’âge relatif des éruptions qui
les ont amenées au jour. L’étude que M. Deflandre a bien voulu entre¬
prendre des microorganismes contenus dans l’échantillon provenant du
Val Studer dira s’il est possible ou non de lui attribuer un âge.
IL — Élude micropaléontologique
par G. Defi.andre.
En lame mince le calcaire du \ al Studer donne dès le premier abord
l’impression d’un calcaire à organismes. On y voit en effet des plage de
calcite présentant toutes les apparences de coupes de corps lenticulaires
faites dans des orientations variées : fuseaux plus ou moins larges, ellipses
allongées ou très larges, cercles irréguliers ou tendant plutôt vers une
forme polygonale mal définie. Au centre de ces plages calcaires appa¬
raissent des formations d’allure organique, souvent brunâtres, avec une
partie centrale entourée de bandes concentriques : circulaires dans une
certaine orientation, elles sont aplaties et en fuseau dans l’orientation
perpendiculaire. Ces corps sont jointifs en divers points, mais le plus
souvent une substance interstitielle, sorte de ciment, remplit les inter¬
valles qui les séparent. Ce ciment contient lui-même des filaments ver¬
dâtres, flexueux, qui sont souvent extrêmement nombreux, entremêlés
mais qui peuvent être aussi plus clairsemés, parfois au point de laisser
des portions de ciment presque stériles.
1. Étude Géologique et Géographique de l’Archipel de Kerguelen, Reo. de Géographie
Physique et de Géologie Dynamique, t. V, p. 108, 1932.
— 125
En vérité, tous ces aspects prometteurs n’offrent rien qui puisse, à
notre connaissance, être rapporté sans hésitation à un groupe déterminé
de microfossiles. Une description détaillée, comparative et critique,
demanderait une étude longue et approfondie, qui ne peut être entreprise
dans l'immédiat. On donnera donc simplement ici le résultat d’un examen
cursif portant sur quelques lames minces et sur un matériel très restreint
tiré d’une attaque à l’acide chlorhydrique.
1. Corps lenticulaires et leurs inclusions.
Les figures données ici (PI. I, fig. 1 et 2) montrent plusieurs aspects
de la masse calcaire dans laquelle sont incluses les formations rapportées
à des organismes tout à fait indéterminés. Ces formations ressemblent
pourtant très souvent à des Protistes connus ! Ainsi la fig. 2, PI. I, est
étonnamment semblable à un Radiolaire Sphaerellaire, et de telles struc¬
tures sont très fréquentes. Certaines montrent des caractères tels que
trabécules internes, coques concentriques etc... qui, pour un œil non
averti, imposeraient le diagnostic de Radiolaire. Et cependant, on peut
affirmer qu’il n’en est rien !
Dans bien des cas, on songerait aussi avoir affaire à des Foraminifères,
et il serait facile de donner des photographies qui témoigneraient dans
ce sens. Là encore, aucun Foraminifère indubitable n’a été reconnu :
M. J. Sigal, qui a examiné avec moi les préparations, n’a rien retenu
qui soit susceptible d’être, je ne dis pas déterminé, mais simplement
attribué à un groupe de Foraminifères.
Le résidu d’une attaque par l’acide chlorhydrique a fourni des vestiges
de certaines des inclusions des corpuscules calcaires (PI. 3 fig. 1). On
en trouve dans lesquels un corps central sphéroïdal aplati est entouré
d’une bande équatoriale plus ou moins large et plus ou moins épaisse.
11 semblerait que leur nature est siliceuse, mais la seule résistance à
l’attaque par l’acide chlorhydrique n’est pas suffisante pour en apporter
la preuve.
Les spécimens minces, presque parfaitement circulaires peuvent avoir
l’allure de Diatomées Centriques, mais encore une fois, ce n’est qu’une
trompeuse apparence.
D’autre part, si les microfossiles en question sont examinés de côté,
il n’est plus possible de faire un rapprochement significatif et les argu¬
ments négatifs apparaissent encore plus nombreux ! En effet : 1° dans
les lames minces, on les voit en fuseaux bombés simples ou multiples,
parfois mimant étonnamment certains Foraminifères en coupes trans¬
versales (PI. I fig. 2) ; 2° isolés par HCl, ce sont des sphéroïdes très aplatis,
ou des lenticules ou encore des disques à noyau renflé (PL 3 fig. 1).
Dans les préparations il n’est pas rare de rencontrer un corps calcaire
dans lequel l’inclusion centrale est disparue, laissant place à un vide
circulaire ou fuselé suivant l'orientation, fl y a donc cohésion impar¬
faite entre les deux éléments, bien que ceux-ci soient intimement liés
puisqu’on ne trouve jamais le corps central ailleurs que dans son enve¬
loppe calcaire, et en particulier jamais dans le ciment interstitiel.
Cette association entre le corps lenticulaire calcaire et son inclusion
— 126 —
centrale, brunâtre (matière organique ?) ou grisâtre (présence de silice ?)
résistante à HCl, est-elle originelle, constante ou secondaire ? Les fré¬
quentes coupes de corps calcaires sans inclusion ne sont-elles que des
sections plus ou moins tangentielle, ou représentent-elles des formations
minéralisées autonomes ? Sommes-nous effectivement en présence de
structures qui n’ont pas été entièrement conditionnées par les vicissi¬
tudes de cet échantillon de calcaire dont l’origine est si extraordinaire ?
Je ne puis que constater mon impuissance à répondre à ces questions.
Aucun document venu à ma connaissance ne m’apporte un élément
de comparaison et je ne puis donc qu’espérer attirer l’attention sur ce
problème, susceptible d’être résolu par une heureuse trouvaille d’un
observateur prévenu. C’est uniquement dans le but de faciliter les réfé¬
rences à mes figures que je désigne ce microfossile douteux sous le nom
de Chisibyllites kerguelenensis n. g. n. sp. (Type : PI. I, fig. 2 à droite).
2. Ciment à fdaments phycoïdes.
La nature exacte de la matière cimentielle n’a pas été encore déterminée :
elle est au moins partiellement soluble dans HCl et son aspect en LP,
très différent de celui de la calcite, semble quelque peu variable suivant
les plages.
Les microphotographies fig. 1 et 2, PI. II démontrent immédiatement
l’extrême polymorphisme des filaments vert-olive dont la densité est
variable suivant les endroits des coupes. Là où ils sont simples, flexueux
et enchevêtrés, on a, à un faible grossissement, une impression d’extraor¬
dinaire ressemblance avec des Cyanophytes coloniaires, impression qui
tend à s’évanouir dès que l’examen est plus poussé. Les filaments, en
effet, montrent alors des caractères peu compatibles, semble-t-il, avec
cette assimilation : structure en tube avec une membrane différenciée
relativement épaisse (circa 1 p.), à surface finement et très distinctement
ponctuée, absence de septa marquant des limites cellulaires (comme on
en trouve chez les Girvanella — Symploca), inconstance de la physiono¬
mie d’un point à l’autre. En règle générale, on trouve une gaine épaisse de
deux à trois p. environ.
Dans son aspect le plus simple, le filament est droit ou courbé, sensi¬
blement cylindrique, et on observe souvent une extrémité terminale
arrondie, non différenciée ; il peut être ondulé assez régulièrement ou
être pourvu de petits renflements arrondis, disposés çà et là, ou parfois
si nombreux et si rapprochés que l’aspect devient alors celui d’une chaîne
de vésicules, très diverses par leur taille et leur contour.
Le filament peut se dichotomiser, la fourche étant aiguë, ou parfois
à angle droit. Deux ou plusieurs filaments, vésiculeux ou non, peuvent
confluer et n’avoir qu’une gaine commune, ce qui donne un aspect
thalloïde particulier.
Isolés par l’acide chlorhydrique (PI. III fig. 2) les filaments — dans
ce qui a été observé — sont généralement brisés. Ils comportent la gaine
et leur membrane est anisotrope. Sa surface est aussi distinctement ponc¬
tuée que lorsqu’elle est vue in situ.
Les microphotographies fig. 1 et fig. 2 PI. II montrent l’aspect d’amas
PLANCHE I
E. AUBERT DE LA RÜE et G. DEFLANDRE
mm-
LÉGENDES DES PLANCHES
Planche I.
Fig. I. — Aspect du calcaire eu lame mince, dans une orientation où les coupes en fuseau
sont en majorité. A droite, basalte. Au SW du centre, une coupe simple de Chisibyllites,
à physionomie de Foraminifcre. Au dessus, confluence de plusieurs corps centraux. Pré¬
paration CB 12. (Collection du Laboratoire de Micropaléontologie de l’E. P. ll.E. Institut
de Paléontologie du Muséum). Grossissement : 77 cnv.
Fig. 2. — Chisibyllites kerguelenensis Défi. n. g. n. sp. A droite, holotype, en vue frontale
(pseudo- Badiolaire !). A gauche, paratype, en vue latérale. Prép. CB 12. Grossissement :
200 env.
Planche IL
Fig. I et 2. — Deux aspects, en lame mince, des filaments phveoïdes, IHutoneptunites anlare-
ticus Dell. n. g. n. sp., en deux points différents de la même préparation, CB IL II n’est
pas désigné de type : les deux figures en tiennent lieu. Grossissement : 480 env.
Planche III.
Calcaire attaqué par l’acide chlorhydrique. Montage du résidu au baume du Canada.
Fig. I. — Corps centraux de (Itisibyllites kerguelenensis Défi., la majorité vus à plat. Prép.
CA 77. Grossissement : 100 env.
Fig. 2. — Plutoneptuniles anlarcticus Défi. Amas de fragments, avec quelques Chisibyllites.
Prép. CA 77. Grossissement 220 env.
— 127
de filaments plutôt longs, et celui de filaments courts et vésiculeux.
On observe fréquemment, sur des coupes transversales, le contour cir¬
culaire du filament et de la gaine.
Dans l’état actuel de nos connaissances, il n’est plus possible, comme
on l’eût fait autrefois, de rapporter tout simplement ces structures au
genre Girvanella Nicholson et Etheridge. On sait qu’une partie au
moins des Girvaneüa auctorum sont des Cyanophycées filamenteuses
et un type attribuable à l’une des espèces les plus délicates, Girvanella
minuta Wethered a été transféré dans le genre Symploca sous le nom
de S. jurassien P. Frémy et L. Dangeard (1935).
Mais cette solution ne s’applique sûrement pas à toutes les Girvanelles,
en particulier à toutes celles du Paléozoïque.
Par ailleurs l’attribution à des Algues Siphonées (Chlorophycées) de
tous les filaments phycoïdes fossiles dépourvus de septa ou cloisons
transversales n’est pas réellement fondée, pour pratique qu’elle soit.
Les filaments et structures thalloïdes qui viennent d’être rapidement
caractérisés, diffèrent nettement de tout ce qui a été décrit et qui m’est
connu. Malgré la brièveté de mon étude, qui pourra être d’ailleurs ulté¬
rieurement approfondie, je pense qu’il est bon de leur donner un nom
et je propose pour eux, celui de Plutoneptunites n. g. antarcticus n. sp.
La position systématique de Plutoneptunites, à mon sens, se situe
très certainement au sein des Protocaryotes. Mais s’agit-il d’un Cyano-
phyte ou d’un Schizophyte ? Je ne pense pas qu’il soit possible d’en
décider présentement. L’absence totale, dans ce que j’ai vu, de carac¬
tères qui soient absolument propres aux Cyanophycées actuelles laisse
vraiment planer un doute. Il serait donc tout aussi vraisemblable de
rapprocher Plutoneptunites des Schizophytes, ou si l’on veut des « Bacté¬
ries » au sens large, d’autant plus que l’on connaît aujourd’hui l’existence
de groupes de position ambiguë — tels les V itreoscillaceae — qui ont
bien pu avoir eu des ancêtres fossiles.
La nature énigmatique des microorganismes qui viennent d’être rapi¬
dement étudiés n’apporte évidemment aucune indication, même très
approximative sur l’âge du calcaire du Val Studer, au moins dans l’état
actuel de nos connaissances.
Il est toutefois permis d’espérer que les descriptions données permet¬
tront de les identifier un jour dans une roche d’âge connu. Mais présente¬
ment, je ne puis exaucer le vœu exprimé par M. E. Aubert de la Rük
dans les lignes qui précèdent.
Laboratoire de Géologie du Muséum.
Laboratoire de Micro paléontologie
de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes ,
Institut de Paléontologie du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2' Série — Tome 33 — N» 1 , 1961, pp. 128-131.
APPAREIL POUR U ÉTUDE
DU POINT DE CONGÉLATION
DE TRÈS PETITES QUANTITÉS
DE LIQUIDES BIOLOGIQUES
Par M. de LEERSNYDER, J. DESROUSSEAUX
et H. HOESTLANDT.
Ramsay et Brown ont décrit une méthode rigoureuse pour mesurer
le point de congélation de très petites quantités de liquide (10-3 à 10— 4 mm3)
(Ramsay et Brown, 1955) A L’essentiel de cette méthode consiste dans
l’examen d’une micro-goutte prélevée sous huile de paraffine dans un
micro-tube de silice ; ce micro-tube est inclus dans un tube protecteur
rempli d’huile de paraffine. L’échantillon, préalablement congelé, est
réchauffé progressivement dans un bain d’alcool. La fusion du dernier
cristal est observée à travers un microscope dont l’objectif plonge dans
l’alcool ; le point de congélation est donné par la température de fusion.
On évite ainsi tout risque de surfusion lié à la méthode classique de l’étude
de l’abaissement cryoscopique. Nous avons suivi l’essentiel de cette
technique, mais nous avons construit un appareil qui diffère de celui de
Ramsay par une nouvelle disposition du microscope et de l’objet ainsi
que par l’emploi de trois enceintes concentriques. Cet appareil nous
a donné des résultats très satisfaisants ; il est facile à construire, c’est
pourquoi nous estimons utile de le décrire.
Description de l’appareil (fig. 1).
L’appareil est formé de trois vases cylindriques concentriques (B, C, D)
placés dans une caisse en bois (A) contenant du polystyrène expansé.
Les vases B et C sont en polyéthylène, le vase D est en verre Pyrex. Le
vase B contient de l’alcool à 95° ; cet alcool est refroidi à une température de
■ — 10° à - — -15° C par de la neige carbonique. Le vase C contient de l’alcool
à 30° ; cet alcool est brassé par un courant d’air qui diffuse à partir d’une
pierre poreuse (P) ; il est refroidi à une température de — 6° à — 8° C par
des ponts de laiton (O) qui relient les vases B et C. Le vase D contient
de l’alcool à 30° ; cet alcool est brassé par un agitateur mécanique (J) ;
il est refroidi par le vase C dans lequel il plonge ; il est réchauffé progressi¬
vement par une résistance électrique de 20 ohms (N) qui est enroulée
en spirale contre la face interne de ce vase ; les sources froide (paroi de
1. Nous tenons à remercier M. le Professeur J. A. Ramsay qui initia l’un de nous à la tech¬
nique précise de sa méthode.
129
verre Pyrex) et chaude (spiral en Nichrome) sont donc juxtaposées.
Pour déterminer le point de congélation, il est nécessaire d’utiliser très
Fig. 1. — Coupe verticale schématique de l’appareil.
A. Caisse en bois. — B. Vase externe. — C. Vase moyen. — D. Vase interne. — E. Couvercle
en plexiglas. — F. Talon et collier porte-microscope. — G. Miscroscope. — H. Thermomètre.
— I. Support avec vernier pour la mise au point de l’échantillon. — J. Agitateur mécanique.
— K. Tige porte-objet. — L. Miroir. — M. Lame en plexiglas pour la fixation du miroir. —
N. Résistance chauffante spiralée. — O. Barre de laiton. — P. Aérateur pour agitation.
souplement la résistance électrique (N) ; c’est pourquoi, un jeu de 6 am¬
poules électriques 1 est monté en série avec la résistance.
1. Les puissances de ces ampoules (15W, 25 W, 40 W, 60 W, 100 W, 200 W) sont approxi¬
mativement en progression géométrique.
10
130 —
Les trois vases sont recouverts par une plaque de plexiglas de deux
centimètres d’épaisseur (E), ce qui complète l’isolement thermique. Cette
plaque possède une fenêtre au dessus du vase B pour l’introduction de
neige carbonique ; elle est en outre perforée pour le passage des divers
appareils (microscope, échantillon, etc.).
Le microscope (G) dont le tube est en résine synthétique pour assurer
l’isolement thermique du bain coulisse dans un collier (F), incliné à 45°
par rapport à la plaque (E) ; ceci permet une mise au point approxima¬
tive.
L’échantillon, formé de trois micro-gouttes, est monté sur une tige
de plexiglas (K) selon le principe décrit par Ramsay et Brown (1955).
Cette tige coulisse dans un support (I) incliné à 45° par rapport à la plaque
(E), mais perpendiculaire par rapport au microscope (G). Le support (I)
est solidaire d’un dispositif à vernier (platine mobile de microscope) :
ceci permet de situer l’échantillon dans le champ du microscope et d’effec¬
tuer une mise au point rigoureuse. La profondeur d’immersion de l’échan¬
tillon dans l’alcool est de 7 centimètres ; nous avons constaté expérimen¬
talement que la température était rigoureusement la même à ce niveau
qu’à un niveau plus profond.
Une lampe de microscope (non dessinée sur la figure 1) est fixée sur
la plaque (E) et permet l’éclairage de l’échantillon ; les rayons lumineux
de la lampe sont reflétés par le miroir (L) fixé sur une tige solidaire de
la plaque E.
Précision de l’appareil.
Température. Le jeu des lampes couplées avec la résistance permet
une variation très faible de température ; d’autre part, il est facile de
maintenir une température quelconque avec la précision du deux centième
de degré.
Point de congélation. Une première série d’essais est réalisée avec une
solution renfermant 0,594 molécule-gramme de chlorure de sodium dans
1.000 grammes d’eau ; l’abaissement cryoscopique de cette solution est
de —2° C (Washburn, 1928). Vingt échantillons sont prélevés : dix avec
des volumes voisins de 2 X 10— 2 mm3 et dix autres avec des volumes
voisins de 0,7 X 10~4 mm3. Dans le premier cas la moyenne des points
de fusion est de — 2,015° C ; dans le second cas elle est de — - 2,018° C.
Dans les deux cas, l’erreur standard a pour valeur ^ 0,001.
Une seconde série d’essais est réalisée avec du sérum humain. Neuf
échantillons sont prélevés : la moyenne des points de fusion est de
- — 0,554° C avec une erreur standard de ^ 0,002. L’appareil permet donc
la mesure satisfaisante du point de congélation de petites quantités de
liquides biologiques.
Laboratoire de Zoologie de la Faculté libre des Sciences de Lille,
et Laboratoire de Zoologie (Arthropodes, Insectes exclus) du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
Ramsay (J. A.) and Brown (R. H. J.), 1955. — Simplified apparatus and pro¬
cedure for freezing-point déterminations upon small of fluid. J. Sci.
Instrum. 32, pp. 372-375.
Washburn (E. W.), 1928. — International critical tables of numerical data
Physics, chemistry and technology, 4, 481 p., New-York, Mac Graw-Hill.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 33 — N® 1, 1961, pp. 132-136.
HOLOTHURIES RÉCOLTÉES PAR A. GALLARDO
DANS LA BAIE DE NHA-TRANG
(SUD VIET-NAM )
( suite )
Par Gustave CHERBONNIER
Aphelodactyla australis (Semper).
(Fig. 6, e-q\ fig. 7, a-e).
Haplodactyla holothurioides Selenka, 1868, p. 115, pl. VIII, fig. 13-14.
Haplodactyla australis Semper, 1868, p. 233 ; Théel, 1886, p. 50 ; Koehler
et Vaney, 1908, p. 44 ; Ludwig, 1887, p. 1218.
Haplodactyla andamanensis Bell, 1887, p. 143.
Aphelodactyla australis Clark, 1907, p. 181 ; Cherbonnier, 1951, p. 534,
fig. 1-2.
Station 4, 12°13'30" N — 109°12'48" E, prof. 20 mètres, 1 ex. ; sta¬
tion 78, 12°10'10" N — 109°13'50" E, prof. 13 mètres, 1 ex. ; station 104,
nord de Hon Tarn, 12°10'50" N — 109°14' E, prof. 12 mètres, 1 ex. ;
station 331, 1 ex.
Seul, l’exemplaire de la station 104 est dans un bon état de conser¬
vation ; les autres sont soit écrasés, soit partiellement incomplets.
L’exemplaire de la station 104 mesure 58 mm de long sur 29 mm de
plus grand diamètre ; la partie antérieure est comme tronquée, la partie
postérieure s’effile brusquement pour se terminer par un petit cône blanc
de 8 mm de long. La peau est très épaisse, gélatineuse, blanc rosé mais
ornée de nombreuses petites taches lie de vin formées d’un point central
d’où partent de nombreux filaments (fig. 6, f). L’anus est légèrement
dentelé, ce qui donne l’illusion de la présence d’une vingtaine de très petits
pieds ; en revanche, l’exemplaire de la station 78 a l’ouverture anale
parfaitement lisse ; il n’y a donc pas de pieds bordant l’anus. Les tentacules
sont au nombre de quatorze, répartis apparemment en deux couronnes
alternantes de chacune sept tentacules ; ceux-ci, qui sont rétractés dans
de petites loges, se présentent comme de simples vésicules translucides
entièrement dépourvues de spiculés. La couronne calcaire est bien cal¬
cifiée (fig. 6, e). Une seule vésicule de Poli tachetée de points gris sombre
et dont l’extrémité conique est entièrement gris sombre (fig. 6, n). Un
long canal hydrophore terminé par un petit madréporite sphérique bien
calcifié (fig. 6, q ). Muscles longitudinaux très larges, épais, bifides, marbrés
— 133 —
lie de vin comme le tégument. Ampoules tentaculaires dont la longueur
dépasse à peine celle de la couronne calcaire. Les poumons présentent la
même singularité que celle signalée par Selenka : le poumon droit est simple
alors que le gauche se ramifie, dès le départ, en deux poumons aussi
développés que le droit, si bien que l’animal semble être pourvu de trois
poumons ; ils débouchent par un canal commun dans un très petit cloaque
et sont partiellement remplis d’une vase grise mélangée de sable très fin,
identique à celle trouvée en abondance dans l’intestin. Celui-ci forme une
large boucle au milieu du corps et est, par endroits, coloré de la même
façon que le tégument et les muscles longitudinaux. A signaler la présence
de bras d’Ophiures dans le contenu intestinal. Les gonades sont formées
de très longs tubes deux à trois fois ramifiés et bourrés de petits œufs.
Dans ma révision des Holothuries de Lesson, j’avais signalé le mauvais
état des spiculés qui, « bien que corrodés, donnaient une indication suffi¬
sante sur leurs formes et, surtout, leurs dimensions ». Il me paraît cepen¬
dant indispensable de les figurer à nouveau tels qu’ils se présentent
vraiment.
Dans le tégument, l’on trouve de très nombreuses plaques perforées,
de formes extrêmement variées, à surface tourmentée, le plus souvent
perforées mais, à leur développement maximum, entièrement dépourvues
de trous (fig. 7, a-e) ; on rencontre également de nombreux bâtonnets
(fig. 6, h, i, j, l ) prenant peu à peu l’aspect de plaques mimant des corpus¬
cules crépus (fig. 6, g, m, o ), et quelques granules percés souvent d’un trou
central (fig. 6, k). Le péristome possède des spiculés semblables à ceux du
tégument alors que la bordure anale est bourrée de corpuscules crépus
(fig. 6, p). Comme je l’ai signalé plus haut, les tentacules sont entièrement
dénués de spiculés.
Il est curieux de constater que l’exemplaire de la station 4 ne possède
de spiculés que dans la région anale, alors que celui de la station 331 en est
totalement dépourvu. Ces exemplaires ont-ils été primitivement conservés
en formol ou sommes-nous en présence d’une espèce dont la richesse spicu-
laire est très variable ?
Protankyra asymrnetrica (Ludwig).
(Fig- 7, f-j).
Synapta asymrnetrica Ludwig, 1875, p. 88, pl. VI, fig. 2 ; Théel 1886,
p. 28.
Protankyra asymrnetrica Oestergren 1898, p. 117, fig. 8 ; Sluiter, 1901,
p. 129, pl. X, fig. 13 ; Clark, 1907, p. 107, pl. V, fig. 35-36 ; Heding, 1928,
p. 273, fig. 52 ; Chang, 1948, p. 86, fig. 23.
Station 34, 12°12'40" N — 109°13'40" E, prof. 17 mètres, 1 ex. ; Sta¬
tion 60, 12°12'25" N — 109°13'50" E, prof. 23 mètres, 1 ex. ; Station 104,
nord de Hon Tam, 12°10'50" N — 109°14' E, prof. 12 mètres, 1 ex..
L’exemplaire de la station 34 mesure 13 mm de long, mais il lui manque
toute la partie anale ; celui de la station 60 atteint 19 mm, mais toute la
partie antérieure st absente ; celui de la station 104 a 23 mm de long,
mais il est également dépourvu de la partie anale. Le tégument de ces
— 134
trois exemplaires est mince, blanchâtre, translucide par endroits.
L’échantillon de la station 34 possède 12 tentacules terminés chacun
Fig. 7. — Aphelodactyla australis (Semper) ( a-e ) et Protankyra asymmetrica (Ludwig),
f-i — éch. 1 ; a-e — éch. 2 ; / = X 12.
par quatre petites pinnules. La couronne calcaire est bien calcifiée et les
radiales sont perforées pour le passage des nerfs (fig. 7, jj. Il existe un
— 135
gros pharynx et un fort estomac musculeux. Je n’ai dénombré que deux
grosses vésicules de Poli et un petit canal hydrophore. Les muscles lon¬
gitudinaux sont larges et épais. Les gonades sont formées d’une dizaine
de très longs tubes simples bourrés d’œufs ; leur canal s’ouvre dorsale-
ment, un peu au-dessous de la couronne tentaculaire. Le reste des viscères
manque.
Les plaques anchorales et les ancres sont typiques et comme décrites
et figurées par Heding. Les ancres sont toutes dissymétriques et leur
hampe est bizarremment contournée à la base (fig. 7, f). Il existe trois
sortes de plaques anchorales : dans la partie orale, leur surface et le bord
des trous sont armés de très nombreux petits piquants (voir Heding,
fig. 52, 2) ; puis, les piquants de la surface s’estompent peu à peu pour
disparaître complètement chez les plaques de la partie moyenne du corps
(fig. 7, f) ; ensuite, les piquants bordant les trous disparaissent à leur tour
et nous arrivons alors à la plaque anchorale figurée par Heding (Heding,
fig. 52, 1). Il existe également, dans la poche syncitiale formatrice de
l’ancre, de très nombreux bâtonnets à bords fortement ondulés (fig. 7, f) ;
on ne les rencontre jamais dans la poche syncitiale formatrice de la plaque,
mais on les retrouve, parfois, très disséminés, dans le reste du tégument ;
il se pourrait qu’ils apparaissent les premiers, avant toute ébauche de
l’ancre. Dans le tégument, on rencontre aussi de très nombreuses plaques à
quatre trous aux bords denticulés (fig. 7, h). Les bandes radiaires possèdent
de très nombreux granules miliaires (fig. 7, g) ; ceux-ci prennent l’aspect
de petits bâtonnets incurvés dans les tentacules (fig. 7, i) ; on retrouve
ces mêmes bâtonnets dans le péristome.
Observations.
Les bâtonnets des poches syncitiales ne sont mentionnés ni par Ludwig,
ni par Théel, et il paraît extraordinaire que de si remarquables obser¬
vateurs ne les aient pas décelés. Faut-il alors considérer les exemplaires
de ces auteurs comme différents spécifiquement de ceux de Sluiter qui,
le premier, signale la présence de ces bâtonnets ? C’est l’opinion de Clark.
Ce n’est pas celle de Heding qui indique que, chez les spécimens étudiés
par lui, le nombre des bâtonnets varie énormément selon les échantillons,
allant jusqu’à disparaître presque complètement chez certains. Si Heding
avait trouvé des exemplaires sans aucun bâtonnet, l’identité des spécimens
de Ludwig, de Théel et de Sluiter ne ferait aucun doute. Comme ce n’est
pas le cas, et que, de mon côté, je n’ai pas constaté de réduction du nombre
des bâtonnets chez aucun de mes trois exemplaires, un nouvel examen des
types de Ludwig s’impose.
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— 1914. — « Gier » Holothurians. Buitenzorg Cont. Faune. Ind. Neerl., 1,
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Théel (Hj.), 1885-1886. — Report on the Holothurioidea. The voyage of H.M.S.
Challenger, Part. II, pp. 1-290, pl. I-XVI.
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2* Série, Tome 33
Numéro 2
Année 1961
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
PARIS
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, Rue Cuvier, 5e
Publication bimestrielle
Paru le 30 Juin 1961.
SOMMAIRE
Pages
Communications :
J. Nouvel, G. Chauvier et L. Strazielle. Effectif et natalité enregistrés à la Ména¬
gerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1959 . 137
R. Hoffstetter. Nouveaux restes d’un Serpent Boïdé ( Madtsoia madagascariensis nov.
sp.) dans le Crétacé supérieur de Madagascar . 152
J. Spillmann. Observations sur la variation d’une petite espèce de Poisons de la famille
des Cyprinidae : Spirlinus bipunctatus (Bloch) . 161
E. Séguy. Diptères nouveaux ou peu connus. Mycetophyloidea . 169
A. Villiers. Les Réduviides de Madagascar. XV. Oncocephalinae. Nouveau genre,
nouvelles espèces . 171
S. Breuning. Descriptions de quelques nouveaux Coléoptères Cerambycidae de la
région malgache . 176
J. Carayon. Valeur systématique des voies ectodermiques de l’appareil génital femelle
chez les Hémiptères Nabidae . 183
J. R. Steffan. Description d’une nouvelle espèce de Nikanoria Nik. et remarques
sur l’identité de a Bruchophagus sativae Ashm. » (Hym. Eurytomidaé) . 197
J. F. Jezequel. A propos du nombre de stades post-embryonnaires chez les Thera-
phosidae (Orthognathes Mygalomorphes) . 202
F. Weinstein. Présence à Banyuls-sur-Mer (P.-O.) de Halacarus bisulcus Viets . 208
Cl. Monniot. Notodelphys echinata nov. sp., nouvelle espèce de Copépodes parasites
d’Ascidies de la région de Banyuls-sur-Mer . 213
J. Nouvel et H. Saëz. Différentes souches d 'Aspergillus recueillies sur des Oiseaux
du Parc Zoologique au cours de l’année 1959 . 218
P. Cour. Identification de quelque plantes critiques de la flore de l’archipel des Ker¬
guelen . 221
H. D. Schotsman. Note sur le Callitriche antarctica Engelm . 224
Cl. Ch. Mathon. Contribution à l’étude des exigences thermiques préalables et du
photopériodisme chez différentes espèces de Phanérogames. Conditions expérimen¬
tales et première liste d’espèces . 228
Y. Plessis et Y.-A. Fontaine. Réalisation en laboratoire d’une communauté com¬
plexe d’eau douce . 236
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 33, n° 2, 1961, pp. 137-240.
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1961. — N° 2
443® RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
9 MARS 1961
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ
COMMUNICATIONS
EFFECTIF ET NATALITÉ ENREGISTRÉS
A LA MÉNAGERIE DU JARDIN DES PLANTES
PENDANT U ANNÉE 1959
Par J. NOUVEL, G. CHAUVIER et L. STRAZIELLE
Cette année, nous donnerons l’effectif des animaux de la Ménagerie
du Jardin des Plantes et nous signalerons au fur et à mesure les espèces qui
se sont reproduites tant chez les Mammifères que chez les Oiseaux.
Tableau I
Mammifères.
10
— 138 —
— 139
— 140 —
— 141 —
— 142
143
Tableau II
Oiseaux.
— 145
— 146 —
Pontes
observées
7
2
8
10
Éclosions
I
9 l
* I
1
:
— 147 —
— 148 —
— 149 —
— 150 —
Désignation
Psittacidés (suite)
Agapornis pullaria (Linné) .
Melopsittacus undulatus (Shaw) . . .
CUCULIFORMES
Musophagidés
Turacus persa (Linné) .
PICIFORMES
Capitonidés
Thereiceryx lineatus (Vieillot)
Cyanops asiatica (Latham) .
Rhamphastidés
Rhamphastos toco P.L.S. Muller..
Rhamphastos dicolorus Linné ....
Rhamphastos piscivorus Linné
Selenidera maculirostris (Licht) . .
CORACIADIFORMES
Bucérotidés
Anthracoceros malabaricus (Gmelin) .
Rhytidoceros undulatus (Shaw) . . .
Buceros bicornis Linné .
PASSERIFORMES
Sturnidès
Lamprocolius purpureus (Muller) .
Lamprocolius chloropterus (Swain-
son) . .
Eulabes religiosus (Linné) .
Temenuchus pagodarum (Gmelin).
Plocéidés
Vidua serena (Linné) .
Hyphanthornis cucullatus Muller.
Pyromelana afra (Gmelin) .
Estrilda cinerea (Vieillot) .
Pyromelana franciscana (Gray) . . .
Pyromelana capensis (Linné) .
Amadina malabarica (Linné) .
30 20 10
— 151 —
Effectif Éclosions
Les incubations signalées ont été naturelles. Les faisans de Swinhoë
ont niché dans un petit abri de paillasson ; les hérons garde-bœuf dans un
cognassier où ils ont confectionné eux-mêmes leurs nids (2) ; les poules
sultanes dans des nids de paille à même le sol sous un boqueteau de bambous.
Dans la classe des mammifères nous signalons plus spécialement la
naissance et l’élevage d’un Redunca ainsi que deux naissances de Galagos-
qui malheureusement n’ont vécu que quelques jours.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 2, 1961, pp. 152-160.
NOUVEAUX RESTES D'UN SERPENT BOÏDÉ
(MADTSOIA MAD AGASCARIEN SIS NOV. SP.)
DANS LE CRÉTACÉ SUPÉRIEUR
DE MADAGASCAR
Par Robert HOFFSTETTER
En 1933, J. Piveteau a fait connaître une vertèbre de Serpent terrestre,
récoltée par H. Perrier de la Bathie dans le Crétacé supérieur de la
région de Marovoay (SE de Majunga, Madagascar). L’auteur l’interprète
comme un Boïdé 1, très comparable aux représentants tertiaires ( Madtsoia ,
Palaeopython, Gigantophis, etc...) et actuels ( Python , etc...) de la même
famille, et tout à fait distinct des Serpents crétacés ( Simoliophis , Dini-
lysia ) décrits antérieurement. Je souscris entièrement à ces conclusions,
mais je tenterai de démontrer plus loin que le fossile s’accorde au mieux
avec le genre Madtsoia.
La pièce a été déposée au Laboratoire de Paléontologie du Muséum,
mais elle a été évacuée pendant la dernière guerre, et n’a pu être retrouvée
au retour des collections. Il est peu probable qu’elle soit définitivement
perdue, mais elle peut se trouver égarée dans une quelconque collection,
où il est actuellement impossible de la localiser.
Heureusement, R. Lavocat a effectué en 1955 des recherches dans la
même région, et y a récolté de nouvelles vertèbres de Serpents, associées
à des restes de Dinosauriens. Ces vertèbres, parfaitement compatibles
avec celle qu’a figurée J. Piveteau, ont été recueillies aux environs de
Berivotra, localité située à 35 km au SE de Majunga et à 25 km au NNW
de Marovoay. Plus précisément, les récoltes proviennent de trois points,
indiqués sur la carte ci-jointe par le signe conventionnel des gîtes
fossilifères. Deux d’entre eux encadrent, au N et au S, la localité de Beri¬
votra ; le premier a fourni une vertèbre (fig. 2 A), le second deux ver¬
tèbres et un grand zygosphène (fig. 3 E, F, D). Le troisième, à quelque
15 km au NNE du même repère, correspond à une colline (tanety), au N
de la route Majunga-Ambalabé, entre les km 20 et 25 ; il a donné une
vertèbre et 7 fragments (fig. 2 B, C), provenant de plusieurs individus.
Ces trouvailles, dont l’inventeur a bien voulu me confier la description,
offrent un triple intérêt : 1° elles permettent de reprendre et de compléter
l’étude du fossile, dont le premier témoin est aujourd’hui égaré ; 2° elles
1. Le terme « Pythonidé », utilisé par J. Piveteau (1933) est synonyme, mais « Boïdé » a
la priorité.
153
donnent des localisations précises de gisements productifs dont l’âge
peut être serré d’assez près ; 3° elles montrent que ce Serpent est, avec les
Dinosauriens, un membre constant de l’association faunique locale ;
ks-t P.ri. ivrË
Fig. 1. — Carte géologique des environs de Majunga (d’après Besairie, 1951), montrant.
les gisements (double F) à Madtsoia madagascariensis.
on peut donc espérer qu’une recherche systématique fera connaître non
seulement d’autres vertèbres, mais aussi des pièces céphaliques de ce
fossile remarquable.
Les gisements et leur âge.
Les pièces récoltées par H. Perrier de la Bathie et par R. Lavocat
proviennent du Crétacé supérieur à Dinosauriens, largement développé
il
— 154 —
au SE de Majunga. En fait, cette série continentale affleure largement,
depuis la baie de Narinda (région d’Antonibé) jusqu’à celle de Baly, au
long d’un arc de quelque 250 km, dont la largeur atteint son maximum,
50 km, au SE de Majunga.
La série était attribuée par J. Piveteau (1926) au Cénomanien-Turo-
nien. Les études plus récentes tendent à la rajeunir quelque peu (voir
Besairie & Collignon, 1960). Elle repose en effet sur des coulées basal¬
tiques d’âge turonien ( ibid ., p. 90) et paraît elle-même débuter au Turo-
nien supérieur, au moins dans la région de Marovoay. Au NW de cette
même région, elle est recouverte par des sédiments marins du Maëstrich-
tien inférieur (Marnes à Huîtres, avec Crania et Lunulites), eux-mêmes
suivis par du Danien, puis du Paléocène-Éocène ; de sorte que les dépôts
considérés représentent l’intervalle Turonien supérieur-Campanien. Mais
cette extension verticale de l’épisode continental se réduit considérable¬
ment vers le N, où le régime marin persiste jusqu’au Coniacien et se
rétablit dès le Santonien supérieur ; si bien que, dans le secteur d’Anto¬
nibé, les grès à Dinosauriens ne représentent plus que le Santonien infé¬
rieur et moyen.
Au SE de Majunga, c’est-à-dire dans leur zone d’extension maximale,
ces dépôts continentaux se subdivisent en trois termes (Besairie & Col¬
lignon, 1960, p. 76) qui sont, de haut en bas :
3) Grès de Maevarano (250 m), avec intercalations d’argiles sableuses à
Dinosauriens [Majungasaurus crenatissimus (Depéret) ; Laplatasaurus mada-
gascariensis (Depéret) ; Stegosaurus madagascariensis Piveteau1], Crocodiliens,
Tortues et Ceratodus.
2) Grès grossiers de Marovoay (200 m), à stratification entrecroisée, fossiles
rares [dents de Mégalosauridés et bois silicifiés (J. Piveteau, 1926) ; dents de
Ceratodus (Besairie & Collignon’, I960)].
1) Grès et argiles d’Ankazomihaboka (50 m), avec quelques restes de Ver¬
tébrés [Poissons, Tortues, Crocodiliens (J. Piveteau, 1926)] ; ces couches, qui
reposent sur le basalte, passent vers le N au Turonien supérieur à Échinides
d’Antantiloky.
Selon les indications de R. Lavocat, les vertèbres de Serpent pro¬
viennent du terme supérieur (n° 3), ce que confirme d’ailleurs la position
géographique des gisements, au long de la limite NW des affleurements de
la série continentale, c’est-à-dire peu au-dessous des couches marines du
Maëstrichtien inférieur. 11 s’agit donc apparemment d’un niveau assez
élevé du Sénonien, peut-être santonien (âge des grès à Dinosaures d’An¬
tonibé), plus probablement campanien.
1. Les deux premières espèces ont été décrites par C. Depéret (1896) et par A. Thevenin
(1907). Récemment, R. Lavocat (1955) a montré que le Mégalosauridé, d’abord désigné comme
Megalosaurus, représente en réalité un genre propre, Majungasaurus. Le Sauropode, primi¬
tivement attribué à Titanosaurrus, a été rapporté par A. F. de Lapparent (1957, p. 110)
au genre sud-américain Laplatasaurus. Par ailleurs, la présence d’un Stégosaurien, démontrée
par J. Piveteau (1926), est particulièrement remarquable ; il n’est connu que par deux dents,
que leur morphologie conduit à attribuer au genre Stegosaurus ; mais la survivance de ce genre
jurassique jusqu’au Sénonien est surprenante ; il faut souhaiter qu’une information plus com¬
plète permette d’établir qu’il s’agit bien d’un vrai Stegosaurus ou d’une forme propre à Mada¬
gascar, dont le squelette est encore inconnu.
155 —
Affinités et dénomination du fossile malgache.
Comme l’a justement observé J. Piveteau, les vertèbres étudiées corres¬
pondent à un grand Boïdé, parfaitement caractérisé, au point qu’il serait
oiseux d’y relever les particularités diagnosiques de la famille.
Les pièces récoltées appartiennent aux régions moyenne et postérieure
du tronc. On ne connaît ni vertèbres antérieures (à hypapophyse bien
développée), ni vertèbres cloacales (à lymphapophyses bifides), ni ver¬
tèbres caudales (à haemapophyses). On reconnaît cependant, dans le
petit lot disponible, deux catégories, d’après l’ornementation de la face
ventrale. Chez les pièces de la région moyenne (fîg. 3 E) cette face porte
un relief axial assez étroit, indistinct vers l’avant, plus net et mieux
délimité vers l’arrière, où il émet deux ébauches de pointes postéro¬
latérales, à peine indiquées. Chez les autres, plus postérieures (fig. 2 A, C)
le relief ventral est remarquablement large, mieux délimité sur toute
la longueur du centrum, car il est bordé par des excavations latérales ;
ce bourrelet axial est convexe transversalement (sans crête sagittale) et
concave longitudinalement ; il porte également deux très légers pointe-
ments latéraux à son extrémité postérieure. Dans les deux groupes, ces
ébauches de pointes postéro-latérales sont évidemment des insertions
ligamentaires et non de véritables hypapophyses ; exceptionnellement,
elles peuvent être remplacées par une insertion unique, s ub circulaire, à
ornementation vaguement radiaire (fig. 3 F).
Si l’on compare ce Serpent malgache aux autres Boïdés, actuels et
fossiles, on constate qu’il constitue un ensemble naturel avec deux autres
Boïdés géants : Madtsoia (du Paléocène-Éocène de Patagonie, décrit
par Simpson 1933) et Gigantophis (de l’Eocène supérieur d’Égypte, décrit
par Andrews 1901 et 1906) ; cet ensemble se distingue des autres membres
de la famille par un certain nombre de caractères énumérés ci-après.
1) Chez les trois formes, les prézygapophyses sont totalement dépour¬
vues de la saillie latérale (mucron ou pointe plus ou moins développée),
que l’on observe constamment, au-dessous de la facette articulaire, chez
les divers Serpents modernes (et aussi chez les Amphisbéniens). Ce sont
en tout cas les seuls Boïdés connus chez lesquels on peut constater l’ab¬
sence de toute trace de pointe prézygapophysaire 1. Mais cette absence se
retrouve chez quelques autres Serpents fossiles (non Boïdés), notamment
chez Lapparentophis (Serpent terrestre du Crétacé inférieur du Sahara,
voir Hoffstetter 1959 a), chez Simoliophis (Serpent marin du Cénoma¬
nien, descendant probable du précédent) et chez les Paléophidés (Serpents
marins de l’Éocène, probablement dérivés de Boïdés anciens). On peut
donc supposer que les premiers Serpents, comme les Sauriens, étaient
dépourvus de pointes prézygapophysaires. L’apparition de ces saillants
serait un caractère secondaire, acquis dès l’Ëocène par certains Boïdés
(notamment ceux d’Europe), puis généralisé chez tous les Serpents.
1 Je préfère cette désignation à celle de « processus accessorius », proposée par Mosauer
en 1935.
— 156 —
2) Chez les trois mêmes formes, la face postérieure de l’arc neural
porte, de chaque côté du zygantrum, une fossette profonde où débouche
un foramen. Il s’agit d’une particularité apparemment mineure, mais
Fig. 2. — Vertèbres de Madtsoia madagascariensis, X 4/3, provenant du N de Berivotra
(A, holotype) et d’une colline au N de la route Majunga-Ambalabé (B, C).
cependant constante et très nette ; elle caractérise l’ensemble considéré
en l’opposant non seulement aux Serpents modernes, mais aussi à ceux
de l’Éocène d’Europe. Chez les Boïdés modernes, on observe tout au plus,
— 157 —
sur la face considérée, de petits foramens, mais ils sont toujours minus¬
cules, irréguliers et inconstants et il n’y a jamais de fossette profonde..
Le seul genre qui, sur ce point, présente une lointaine analogie avec les
fossiles considérés est Sanzinia (Boïdé malgache) ; ce dernier présente cons¬
tamment un foramen homologue (non une fossette), qui occupe d’ailleurs
une position beaucoup plus élevée, à l’angle supéro-latéral du zygantrum ;
il débouche à l’entrée de la gorge qui sépare le toit zygantral de la facette
articulaire.
3) Bien que moins significatif, on notera un troisième caractère com¬
mun aux trois fossiles considérés. Il s’agit de la présence de foramens
nourriciers (généralement deux de chaque côté), qui débouchent sur la
face antérieure du centrum, entre le cotyle 1 et le bord interne de la facette
prézygapophysaire. Au contraire, les autres Boïdés sont généralement
dépourvus de tels foramens ; je ne connais, comme exceptions, que les
genres Constrictor (d’Amérique du Sud) et Enygrus (d’Océanie), qui
présentent constamment, au même endroit, un foramen net, mais toujours
unique. De tels foramens font également défaut chez les Typhlopidés, les
Anilidés et les Xénopeltidés. Ils sont par contre fréquents chez les Colu-
broïdes (Colubridés, Elapidés, Yipéridés).
La considération de ces trois caractères permet donc d’isoler, parmi
les Boïdés connus, les genres Gigantophis et Madtsoia, dont il faut rap¬
procher le fossile malgache. Sans doute cet ensemble illustre-t-il un groupe
de Boïdés terrestres, largement répandu au Crétacé supérieur et qui aurait
persisté jusqu’à l’Eocène en Afrique et en Amérique du Sud. C’est peut-
être à partir de ce même groupe que se sont différenciés les Paléophidés 2,
chez lesquels on retrouve notamment les caractères 1 et 3. Mais il est
curieux de constater que, dès le début du Tertiaire, les Boïdés holarctiques
s’étaient déjà séparés de l’ensemble ici considéré, et avaient acquis une
morphologe vertébrale très proche de celle des formes modernes (voir par
ex. P alaeo python).
En serrant davantage la comparaison, on constate que le fossile mal¬
gache est extrêmement voisin de Madtsoia ; en particulier, la face ventrale
du centrum, déjà décrite, offre une ornementation tout à fait compa¬
rable. Au contraire, chez Gigantophis, les vertèbres dorsales moyennes
(seules décrites) portent à la face ventrale un relief bien délimité, muni
d’une arête sagittale, et formant en arrière un petit saillant qui représente
une ébauche d’hypapophyse. A cet égard, Gigantophis est proche des
Boïdés modernes.
En fait, la diagnose détaillée donnée par G. G. Simpson (1933) pour
le genre Madtsoia s’applique point par point au fossile malgache. Il en
résulte qu’il est impossible, à base de critères anatomiques, de séparer
celui-ci génériquement. On peut s’étonner qu’un même genre de Serpent
ait vécu à Madagascar au Crétacé supérieur et en Patagonie au début du
1. Après W. Auffenberg, j’adopte ce terme pour désigner la cavité glénoïde des vertèbres
procœles ou opisthocœles.
2. Il faut cependant remarquer que la morphologie vertébrale des Paléophidés conduit
à leur supposer des ancêtres boïformes à hypapophyses développées dans toute la région
dorsale.
158 —
Tertiaire. Mais on remarquera que des ressemblances ont déjà été relevées
entre les faunes reptiliennes crétacées (voir p. ex. Laplatasaurus ) et
modernes (Iguanidés, Boïnés) des deux régions. La similitude des deux
Serpents fossiles tendrait donc à confirmer le peuplement des deux aires
Fig. 3. — Vertèbres de Madtsoia madagascariensis , X 4/3, provenant du S de Berivotra.
Le zygosphène isolé (D) correspond au maximum de taille observé.
à partir d’un même stock. Il est cependant possible qu’une information
plus complète conduise à restreindre les affinités reconnues entre les deux
formes. Je rappellerai par exemple que j’ai fait connaître récemment un
dentaire de Madtsoia, du Paléocène de Patagonie, où j’ai relevé divers
caractères remarquables (Hoffstetter 1959), actuellement incontrô-
159 —
labiés chez la forme malgache. Peut-être sera-t-on amené à créer pour
celle-ci un genre particulier (de toute façon apparenté à Madtsoia, car les
similitudes vertébrales sont trop poussées pour être considérées comme
fortuites). Pour l’instant, ses caractères connus m’obligent à le rattacher
au genre Madtsoia.
La forme malgache présentait une variation de taille, illustrée par les
quelques pièces déjà récoltées. La plupart de celles-ci indiquent un animal
moins grand que le type de Madtsoia bai, dont j’estime la longueur à
7-8 m. Mais certains fragments, notamment un zygosphène ici figuré
(fig. 3 D) dont la largeur atteint 22 mm, correspondent à des individus
plus puissants que ce même type.
Une étude détaillée met en évidence des différences (que je considère
comme spécifiques) entre les formes malgache et patagone. En particulier,
chez la première, la neurépine est plus puissante et plus inclinée ; plus
exactement elle s’élève d’abord verticalement puis s’incurve ensuite
vers l’arrière ; le caractère est net dès les vertèbres moyennes (fig. 3 E) ;
il s’accentue dans les pièces plus postérieures (fig. 2 A). D’autre part,
dans les vertèbres postérieures, le bourrelet ventral du centrum est beau¬
coup mieux délimité, par des dépressions latérales plus marquées. On
notera aussi que le condyle est plus circulaire, moins déprimé dorso-
ventralement. On pourrait relever de nombreux autres caractères de détail,
dont l’énumération ne me paraît pas utile, jusqu’à ce qu’il soit possible
d’effectuer une comparaison directe entre pièces strictement homologues.
Je suis donc conduit à séparer spécifiquement le fossile malgache,
pour lequel je propose le nom de Madtsoia. madagascariensis sp. nov. Je
choisis comme holotype la pièce figurée ici fig. 2 A, qui provient du N
de Berivotra ; les autres échantillons constituent des paratypes. Sans
doute aurait-il été souhaitable de donner la préférence à la première pièce
récoltée et figurée ; j’y ai renoncé, car celle-ci est actuellement égarée
et son lieu d’origine n’est pas connu avec une précision satisfaisante ;
morphologiquement, elle s’accorde surtout avec l’échantillon de la
fig. 3 E.
Comme on l’a vu plus haut, les genres Madtsoia et Gigantophis cons¬
tituent, parmi les Boïdés, un groupe bien caractérisé. Je propose de
l’élever au rang de sous-famille sous le nom de Madtsoiinae subfam. nov.
Laboratoire de Paléontologie du Muséum .
BIBLIOGRAPHIE
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— 1906. — A descriptive catalogue of the Tertiary Vertebrata of the Fayûm,
Egypt. London (Brit. Mus.), Ophidia, pp. 306-312, pl. XXVI.
Besairie (H.), 1951. • — Carte géologique de Madagascar au 1/1.000.000.
Besairie (H.) & Collignon (M.), 1960. - — Madagascar (Supplément). Lexique
Stratigraphique International, vol. IV, fasc. 11, 190 p., 9 fig., 3 cartes.
— 160 —
Depéret (C.) . 1896. • — Sur l’existence de Dinosauriens Sauropodes et Théro-
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pp. 483-485.
Hoffstetter (R.), 1959. ■ — Un dentaire de Madtsoia, Serpent géant du Paléo¬
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Soc. Géol. France (7), t. 1, pp. 897-902, 2 fig.
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n° 3, pp. 256-259, 1 fig.
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Journ. Palaeont. Soc. India , Lucknow, D N Wadia Jubilee Number,
vol. 2, pp. 109-112, 1 fig.
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— 1933. — Un Ophidien du Crétacé supérieur de Madagascar. Ibid. (5), t. 3,
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Simpson (G. G.), 1933. — A new fossil Snake from the Notostylops beds of
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Thevenin (A.), 1907. — • Dinosauriens (Paléontologie de Madagascar IV).
Ann. Paleont., vol. II, pp. 121-136, 15 fig., 2 pl.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 2, 1961, pp. 161-168.
OBSERVATIONS SUR LA VARIATION
D'UNE PETITE ESPÈCE DE POISSONS
DE LA FAMILLE DES CYPRINIDAE :
SPIRLINUS BIPUNCTATUS (BLOCH)
Par J. SPILLMANN
Le Spirlin est un petit Cyprin ressemblant à l’Ablette, présentant
le plus souvent, comme celle-ci, des flancs argentés et brillants mais mar¬
quant toutefois une tendance à une pigmentation mélanique plus pronon¬
cée se traduisant par une bande sombre le long des flancs et une ligne
latérale soulignée d’une double rangée de points noirs. Par ailleurs, le
museau du Spirlin est plus obtus et les mâchoires sont sensiblement égales
alors que la mandibule de l’Ablette est proéminente.
Les dents pharyngiennes sont sur deux rangs, présentant la particula¬
rité d’être asymétriques dans ce sens qu’il y a le plus souvent 5+2 sur
l’os pharyngien gauche contre 4 + 2 sur le droit. Ce caractère se retrouve
chez des espèces voisines, notamment le Vairon ( Phoxinus phoxinus)
et Ja Soufie ( Telestes soufia muticellus). La nageoire anale est à base longue
comme chez l’Ablette ( Alburnus alburnus) et les deux Brèmes ( Abramis
brama et Blicca bjoerkna ) ; ce caractère permettra, entre autres, de dis¬
tinguer aisément le Spirlin du Blageon ( Telestes soufia agassizi) dont la
base de l’anale est courte, les deux espèces présentant parfois, à un examen
superficiel, une assez grande ressemblance.
Les Spirlins varient quelque peu dans leur aspect. Les auteurs recon¬
naissent comme particulièrement intéressantes pour la discrimination
des races de l’espèce les variations de la dentition pharyngienne et celles
du nombre des rayons rameux de l’anale.
Cette note a pour objet de présenter les résultats obtenus, par la com¬
paraison de ces caractères et de quelques autres, entre des Spirlins pro¬
venant de divers points du territoire français d’une part et d’une rivière
d’Iran (Djordjé Boud) d’autre part.
Variation de la dentition pharyngienne
Dentitions . 5 + 2 5 + 2 5 + 1 5 + 1 4 + 2n =
4 + 2 4 + 1 4 + 2 4 + 1 4 + 1
Rhône . 12 12
Allier . 21 1 1 23
Besbre . 10 4 1 15
Sioule . 3 3
Iran . 10 1 1 1 13
— 162
Variation des rayons rameux de l’anale
Variation du poids et de la taille
Poids moyen Taille standard moyenne
Rapports métriques (moyennes)
Discussion des résultats.
Dentition pharyngienne :
De l’examen de la dentition pharyngienne il résulte que les Spirlins
de l’Ailier, de la Besbre, de la Sioule (bassin de la Loire) et du Rhône
appartiennent au type possédant des dents pharyngiennes du type 5
-j- 2/4 -f- 2. Si l’on s’en réfère au tableau donné par Banarescu 1, on cons-
Banarescu (1957), Izdaniia, Institut de Pisciculture de la R. P. Macédoine, T. II, n° 4,
pp. 59-78.
— 163 —
tate qu’il en est de même pour les Spirlins des diverses eaux roumaines,
alors que Spirlinus ( Alburnoides) bipunctatus rossicus (Russie méridionale)
ont une dentition du type 5 -j- 2/5 -f- 2.
Les Spirlins de l’Iran sont du type 5 + 2/4 -j- 2. On notera que ceux
d’Asie mineure décrits par Pellegrin (1928) sous le nom d’ Alburnoides
bipunctatus var. smyrnaea ont également des dents du type 5 -f- 2/4 -f- 2
et un nombre de rayons rameux à l’anale variant de 13 à 15.
Rayons rameux de l’anale.
En ce qui concerne les rayons rameux de l’anale, la comparaison des
moyennes entre chacune des trois principales populations françaises (à
l’exclusion de celle de la Sioule trop peu nombreuse) et celle de l’Iran,
donne les résultats suivants ;
Rhône Iran
n = 17 m = 15,23 extr. 13-18 n = 28 m = 12,14 extr. 10-15
carrés = 3965 Sm = ± 0,282 carrés = 4156 Sm = ± 0,196
T = 11
Allier
n = 23 m = 14,47
carrés = 4829
Besbre
n = 17 m = 14,29
carrés = 3483
extr. 14-16
Sm = i 0,160
T = 9,7
extr. 13-15
Sm = ± 0,204
T = 7,6
idem
idem
On constatera que pour chacune des trois populations françaises com¬
parées à celle de l’Iran, la marge de sécurité 99 % (2,6) est nettement
dépassée. Si l’on envisage les trois populations françaises dans leurs rap¬
ports entre elles, on obtient les chiffres suivants :
Rhône
Rhône
Allier
T = 2,5
T = 2,7
T = 0,7
Allier
Besbre
Besbre
On observe dans ce cas que, tout d’abord, les différences sont moins
nettement significatives. Ensuite, entre la population du Rhône et cha¬
cune des populations dépendant du bassin de la Loire (Allier et Besbre),
on obtient des différences qui peuvent être considérées comme signifi¬
catives. Au contraire, entre les populations de l’Ailier et de la Resbre,
appartenant au même bassin fluvial, celui de la Loire, la différence T
= 0,7 est sans signification.
Ces chiffres sont intéressants dans la mesure où on peut considérer
— 164 —
qu’ils portent témoignage d’une hérédité commune aux populations d’un
même bassin fluvial.
Si, relativement au nombre des rayons de l’anale, on considère les
chiffres donnés par Banarescu pour la Roumanie, on constate que, sous
le rapport de ce caractère, les Spirlins français sont comparables aux
roumains mais que, par contre, les Spirlins iraniens s’en distinguent par
un chiffre inférieur (moyenne 12, 14).
Ecailles de la ligne latérale.
Le tableau de fréquence des écailles témoigne d’un assez large étale¬
ment. Si l’on prend la moyenne pour l’ensemble des formes françaises
on obtient un chiffre (m = 46,63) légèrement inférieur à celui de la popu¬
lation iranienne mais il n’y a rien à tirer de ces chiffres ; nous pourrons
tout au plus en retenir que les Spirlins français se confondent de ce point
de vue encore avec les Spirlins roumains.
Poids et taille.
De la comparaison du poids et de la taille, nous noterons la similitude
à cet égard des Spirlins de l’Ailier, de la Besbre et de la Sioule. Il est
intéressant d’observer que tous ces poissons appartiennent à un même
bassin fluvial, celui de la Loire et qu’ils proviennent d’affluents de dimen¬
sions naturellement plus modestes que le fleuve récepteur. Les Spirlins
du Rhône eux, sont sensiblement plus forts. Cela doit être rapproché du
fait que la taille d’une espèce est, dans une certaine mesure fonction de la
dimension du cours d’eau dans lequel elle évolue. La chose est bien con¬
nue en ce qui concerne les Truites notamment. Pour les populations
étudiées ici, il n’y a donc rien d’étonnant à constater que les poissons du
Rhône aient une taille et un poids plus élevés que ceux de la Sioule et de
la Besbre qui sont des cours d’eau de moindre importance. Quant à ceux
de l’Ailier, qui sont de petite taille également, il faut réaliser qu’à l’endroit
où ils ont été prélevés (en aval de Vichy) la rivière est, en période estivale
tout au moins, de faible débit.
Rapports métriques.
On constate en comparant les moyennes des caractères métriques que,
dans leur ensemble, les chiffres sont très voisins. Seul le rapport hauteur
du pédicule en % de la longueur standard donne des différences évidentes
à première vue pour chacune des populations françaises vis-à-vis de celle
de l’Iran. En effet, on constate qu’il n’y a pas de chevauchement pour
les chiffres extrêmes du rapport étudié :
Rhône Iran
n = 17 m = 10,23 n = 16 m = 12,13
Extr. 9,34 — • 10,85 Extr. 6 — 8,2
Allier
n = 23 m = 10,07
Extr. 9,42 — • 10,74 idem
— 165 —
Besbre
n = 17 m = 10,10
Extr. 9,41 — 10,85 idem
Entre les trois populations françaises par contre, pas de différences
à retenir.
Le rapport base anale en % de la longueur standard donne également
des résultats intéressants ; on remarquera l’absence de chevauchement
des extrêmes entre les populations du Rhône et de l’Iran d’une part,
ainsi qu’entre les populations de la Besbre et de l’Iran d’autre part.
Il y a, par contre, chevauchement entre les populations de l'Ailier et de
l’Iran, mais la différence des moyennes est cependant nettement signifi¬
cative avec T = 6,2
Rhône Iran
n = 17 m = 20,79 n = 16 m = 16,56
extr. 19,35 — 22,72 extr. 13,04 — 18,58
carrés = 443438
Sm = ± 0,435
Pas de chevauchement des extrêmes
Besbre
n = 17 m = 19,97 idem
extr. 19,11 — 21,72
Pas de chevauchement des extrêmes
Allier
n = 23 m = 19,58
extr. 16,66 — 21,64
carrés = 886212 idem
Sm = ± 0,282
T = 6,2
Enfin le rapport hauteur du corps en % de la longueur standard permet
également la séparation de la population iranienne des populations fran¬
çaises, mettant en évidence un profil plus allongé de ces dernières. On
obtient les chiffres suivants :
Rhône
n = 17 m = 27,51
extr. 26,04 — 29,15
carrés = 1299850
Sm = rfi 0,692
T = 3,3
Allier
n = 23 m = 28,44
extr. 26,12 — 30,59 idem
carrés = 186 3248
Sm = ± 0,223
Iran
n = 16 m = 30,93
extr. 27,03 • — ■ 34,75
carrés = 1543816
Sm = i 0,734
T = 3,7
— 166
Besbre
n = 17 m = 27
extr. 25,73 — 28,57 idem
carrés = 1240367
Sm= ± 0,173
T = 5,4
Le rapport longueur tête en % de la longueur standard peut également
être utilisé, car il permet à la fois la séparation des populations françaises
de l’iranienne et celle de la population du Rhône d’avec celles de l’Ailier
et de la Besbre. Nous avons cependant choisi comme exemple le rapport
hauteur du corps en % de la longueur standard parce que, si l’on compare
l’ensemble des populations françaises avec celle de l’Iran, il donne un
coefficient de sécurité plus élevé avec T = 6,7, contre T = 4,8 seulement
pour le rapport long, tête en % de long. std.
Le rapport diamètre œil en % de la longueur de la tête n’a pas été
retenu car il ne permet pas la séparation de la population du Rhône de
celle de l’Iran.
En s’en tenant au matériel dont nous avons disposé, on peut, en ce qui
concerne les rapports métriques, faire parmi eux un choix qui permette
des séparations valables, et l’on notera que les écarts observés peuvent
être aussi grands entre deux populations d’un même pays, mais appar¬
tenant à des bassins fluviaux différents, qu’entre des populations pro¬
venant de pays éloignés. Ceci tendrait à prouver, tout au moins dans le
cas particulier de l’espèce considérée, que les variations relatives aux
données métriques, sont surtout déterminées par la ségrégation ayant
abouti à la constitution, dans un même bassin, d’un ensemble de popula¬
tions d’hérédité commune.
Différentiation sexuelle.
Ainsi que chez beaucoup de cyprins, les nageoires paires sont plus
longues chez les mâles que chez les femelles.
On mesure la longueur de la pectorale que l’on exprime en % de la
distance séparant l’insertion de la pectorale de celle de la pelvienne et
celle de la pelvienne en % de la distance séparant son insertion de celle
de l’anale.
En étudiant les chiffres fournis par la population du Rhône, la seule
dont l’état ait permis sans conteste le contrôle du sexe, nous avons remar¬
qué que la meilleure séparation était obtenue en totalisant les longueurs
des deux nageoires.
On obtient la répartition suivante :
152,27 $ 163,35 $ 171,42 $ 177,34 $ 187,34 ^
152,66 $ 164,64 Ç 172,60 177,81 £
155,03 $ 169,55 $ 173,54 $ 181,04 g
162,47 Ç 169,59 $ 174,59 Ç 184,85 $
Il y a lieu de faire observer à cet égard, que les chiffres obtenus pour
une population ne sont pas applicables nécessairement à une autre car la
— 167 —
longueur des nageoires paires relativement à la longueur standard peut
varier légèrement (voir tableau des rapports métriques). Ceci entraîne un
décalage en valeur absolue s’il reste vrai que les chiffres donnés par les
mâles sont, dans l’ensemble relativement plus élevés que ceux fournis
par les femelles.
Variété mélanique des Spirlins.
Nous ajouterons, concernant le lot de poissons en provenance de l’Iran
que, sur 28 individus, 9 d’entre eux présentaient aussi bien sur le corps
que sur les nageoires, des taches de pigment mélanique conférant à ces
individus un aspect moucheté tel qu’on le voit parfois chez certaines
espèces de poissons d’ Aquarium, notamment dans les genres Mollienisia
et Gambusia (Poecilidae).
Les individus présentant cette coloration ne se distinguent par aucun
autre caractère des formes normalement pigmentées. Par ailleurs il ne
semble pas que cette faculté de produire des formes mélaniques puisse
être considérée comme appartenant en propre aux Spirlins iraniens.
De telles formes ont été en effet signalées en Europe. Cuvier et Valen¬
ciennes (1844) disent que leur Leuciscus baldneri a le côté du corps « sablé
de points noirs pigmentaires » et Kessler (1859), décrivant sous le nom
d’ Alburnus maculatus un Spirlin de Bessarabie, écrit que l’on voit « sur
les écailles des côtés du corps des taches de pigment noir ». Les descrip¬
tions laissent toutefois supposer que le mélanisme observé n’atteint pas
l’ampleur de celui présenté par les Spirlins de Djordé Roud.
Conclusions.
Le Spirlin, Spirlinus bipunctatus (Bloch) se présente comme une espèce
bien définie, témoignant de faibles variations du fait de sa distribution
géographique et des conditions écologiques. Ces influences se traduisent
principalement par des variations portant sur la dentition pharyngienne
et le nombre des rayons rameux de l’anale. Les Spirlins provenant du
Djordjé Roud (Iran) se distinguent également des populations françaises
par certaines données métriques que mettent en évidence les mesures
suivantes exprimées en % de la longueur standard : hauteur du pédicule
caudal, longueur de la base de l’anale et hauteur du corps.
Les Spirlins de l’Ailier, de la Besbre, de la Sioule (bassin de la Loire)
ainsi que ceux du Rhône appartiennent au type de l’espèce : Spirlinus
bipunctatus bipunctatus, ils rentrent dans le cadre de la diagnose suivante :
Ec. long. (44) 46-48 (49) Ec. transv. 9-10/3-4 (5) + 1
Dents pharyng., normalement 5 + 2/4 -f- 2.
D = III/8 (9) A = 111/(13) 14-15 (18).
Il est intéressant de constater que, dans les limites caractérisant le type,
la comparaison entre les moyennes des rayons rameux de l’anale permet
de relever une différence entre les populations dépendant du bassin de la
Loire et celle du Rhône.
— 168 —
La population en provenance de l’Iran possède la même dentition pha¬
ryngienne que le type. Elle diffère cependant des Spirlins français par un
nombre de rayons de l’anale inférieur (entraînant une diminution de lon¬
gueur de base de cette nageoire), un pédicule caudal plus élevé et un probl
plus court. Ces poissons sont assimilables à ceux décrits par Ansveto-
vidov 1 et rapportés par cet auteur à la sous-espèce Alburnoides ( Spir -
linus) bipunctatus eichwaldi (Filippi).
Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons)
du Muséum.
1. Ansvetovidov A. N., 1949. Trav. Inst. Zool. Acad. Sci. U. R. S. S., T. 8, Bd. 4, pp. 859-869.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 2, 1961, pp. 169-170.
DIPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS
Mycetophyloidea
Par E. SEGUY
1. — Neoempheria Pandelléi n. sp. (Dipt. Fongivoride).
cj$. — Tête noire, front luisant. Palpes noirs. Antennes d’un brun noir, les
deux premiers articles roux. Thorax d’un noir luisant, pronotum et propleures
jaunes; scutellum noir, à soies marginales noires ; mésophragme noir. Hanches
et pattes jaunes; trochanters et tarses noirs; basitarse antérieur très peu plus
court que le tibia correspondant. Balanciers roux. Ailes grisâtres, non tachées ;
nervure costale dépassant légèrement l’intersection de la nervure médiane haute
(MAI) ; rameau de la sous-costale (sc2) placé avant la cellule rl ; tige de la
fourche médiane beaucoup plus courte que les branches ; base de la fourche
cubitale placée légèrement après le niveau de la transverse radio-médiane rm.
Abdomen d’un noir uniforme. Hypopyge noir.
Long. 6 mm.
Hautes-Pyrénées : Tarbes, septembre (Pandellé). Prusse orientale :
Osterode (Czwalina, 6151).
On sait que les Neoempheria sont remarquables par la conformation
alaire. Le rameau postérieur de la nervure médiane est visible sous forme
d’un pli bas bien marqué. Le N. Pandellei est voisin du N. insignis. Ce
dernier s’en écarte par les caractères suivants.
2. — Neoempheria insignis (Winnertz).
(J?. — Tète d’un brun jaune. Front à reflets gris. Palpes jaunes. Antennes
d’un brun noir, base jaune. Thoras jaune; mésonotum avec trois bandes noires ;
pleures jaunes, tachés de noir ; mésophragme roux, d’un brun noir près de la
suture inférieure. Scutellum roux, soies marginales noires. Hanches et pattes
jaunes ; tibias brunis ; tarses noirs ; basitarse antérieur nettement plus court
que le tibia correspondant. Balanciers roux. Ailes grisâtres, non tachées ; ner¬
vure costale dépassant légèrement l’intersection de la nervure MAI ; sc2 placée
au milieu de la cellule rl ou légèrement après ; tige de la fourche médiane moitié
aussi courte que les branches ; base de la fourche cubitale placée avant le niveau
de la transverse rm. Abdomen : tergites I, VI, VII d’un noir uniforme, II, III, IV
jaunes avec une large bande apicale d’un brun noir, dilatée en triangle suivant
la ligne médiane. Hypopyge jaune.
Long. 5,5 mm.
Europe centrale.
La larve se développe dans le bois pourri.
3. — Boletina consequana n. sp. (Dipt. Fongivoride).
— Corps largement roux, Antennes : articles 1 et 2 bruns, 3, 4 et parfois 5
jaunes. Trompe et palpes jaunes. Pilosité mésonotale jaune. Pleures largement
roux à la partie supérieure, près de la suture notopleurale. Scutellum largement
12
— 170 —
roux au bord postérieur, macrochètes et pilosité orange. Mésophragme noir.
Hanches et pattes jaunes, trochanters peu distinctement brunis. Ailes vitreuses,
un peu jaunies ; nervure costale dépassant l’intersection de MAX ; premier rameau
de la sous-costale (sel) jaunâtre, aboutissant sur la costale après le niveau de
R 4 -f- 5 ; deuxième rameau de la sous-costale (sc2) rapproché du niveau de la
fourche médiane ; tige de la fourche médiane bien plus longue que rm ; base de la
fourche cubitale rapprochée de celle de la médiane. Abdomen roux ; tergites
largement teintés de roux, base à bande brune dilatée pour former une ligne
médiane longitudinale, étendue sur toute la longueur de l’abdomen.
Long. 6 mm.
Hautes-Pyrénées : Tarbes, septembre (Pandf.llé). Prusse orientale :
Osterode (Czwalina, 6171).
Les Boletina. comme les précédents, sont remarquables par la confor¬
mation alaire. La disposition de la fourche cubitale et la position du deu¬
xième rameau de la sous-costale suffisent pour les distinguer des autres
genres qui forment la sous-famille des Gnoristines. Le Boletina consequana
peut être rapproché du B. basalis (Meigen), mais ce dernier se distinguera
par les caractères suivants.
4. — Boletina basalis (Meigen).
<J?. — Corps largement d'un brun noir. Antennes : articles 1 et 2 noirs, 3 et
4 jaunes. Trompe et palpes roux. Pilosité mésonotale rousse. Pleures noirs,
étroitement roux dans la région notopleurale. Scutellum entièrement noir,
macrochètes et pilosité roux. Mésophragme noir. Hanches et pattes jaunes,
trochanters noirs. Ailes vitreuses, légèrement, jaunies nervure costale dépassant
l’intersection de MAI , sel aboutissant sur la costale au niveau de R 4 + 5 ; sc2
écartée du niveau de la fourche médiane ; tige de la fourche médiane subégale à
rm ; base de la fourche cubitale écartée de celle de la médiane. Abdomen noir ;
tergites avec une ligne jaune au bord postérieur.
Long. 5-6 mm.
Commun et répandu de mai à septembre, dans les bois humides de toute
l’Europe.
5. — Sciara brunnipes Meigen (Dipt. Lycoriide). — Sciara Bigoti
Laboulbène (sec. typ.).
Avril-octobre, commun et répandu dans toute l’Europe.
Larve dans les nids de guêpes et des bourdons (Collart, Bull. Musée
Royal Hist. nat., XII, p. 5).
Dans les galeries du termite lucifuge. Bordeaux, juin (J. Bathelier).
Larve dans le fumier (Laboulbène).
6. — Zygoneura sciarina Meigen (Dipt. Lycoriide).
Cette espèce a été trouvée sous l’écorce d’un Cytisus tombé. Les méta¬
morphoses ont été décrites par Beling (W. ent. Ztg., IV, 1885, p. 308).
M. le Dr. de Saint- Albin a également trouvé sa larve à Bouray (Seine-
et-Oise), sous l’écorce d’un peuplier, en compagnie de celle du Col. Histé-
ride Hololepta plana Fuess. L’éclosion du moucheron a eu lieu le 23 mars
1943.
On sait que les Solva et les Xylophagus (Dipt. brach. orthorrhaphes)
vivent en compagnie des Hololepta.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 2, 1961, pp. 171-175.
LES RÉDUVIIDES DE MADAGASCAR
XV. ONCOCEPHALINAE.
NOUVEAU GENRE, NOUVELLES ESPÈCES
Par A. VILLIERS
Catala flavipes, n. sp.
Longueur : 19-21 mm.
Tête jaune avec l’espace interoculaire, l’espace interocellaire et les
côtés de la tête brun de poix. Rostre et antennes brunâtres. Pronotum,
scutellum, élytres et face ventrale brun de poix, la base de l’abdomen
tachée de jaune en avant, dans la région médiane et sur les côtés. Pattes
jaunes, tous les fémurs avec leur région moyenne plus ou moins distincte¬
ment assombrie.
Même structure que C. roseonigra Villiers, mais le lobe antérieur
de la tête nettement plus allongé et les épines du pronotum beaucoup
plus longues et aiguës.
Madagascar Ouest : Andobo, forêt Antsingy, Antsalova, 11-1957,
au Muséum de Paris, (para types à l’I.R.S.M.).
Catala armata, n. sp.
Longueur : 24 mm.
Très proche de roseonigra Villiers, mais stature beaucoup plus étroite,
épines postérieures du lobe antérieur du pronotum longues, grêles et
aiguës, épines du lobe postérieur et du scutellum beaucoup plus longues et
plus grêles, pronotum et scutellum entièrement noirs, fémurs sans anneaux
noirs, coloration claire des élytres réduite à une longue et étroite tache
triangulaire n’atteignant ni la base ni l’apex de la corie.
Madagascar Nord-Ouest : Ampyjoroa, Ankarafantsika (holotype $
au Muséum de Paris).
Les espèces du genre se distingueront à l’aide du tableau suivant :
1. Élytres uniformément noirs . flavipes, n. sp.
— Élytres noirs avec une bande latérale rosâtre . 2
2. Épines postérieures du lobe antérieur du pronotum courtes et coniques .
. roseonigra Villiers.
— Ces épines longues et grêles . armata, n. sp.
— 172
Hendecacentrus pauliani, n. sp.
Longueur : 19 mm.
Même coloration générale que H. adulterinus, mais les parties sombres
beaucoup plus foncées, noirâtres, le lobe antérieur de la tête plus clair,
jaunâtre pâle, le lobe postérieur du pronotum avec six bandes longitu¬
dinales jaunes, les deux médianes très courtes.
Même structure que H. adulterinus mais le lobe antérieur de la tête
plus allongé, les épines discales du lobe antérieur du pronotum repré¬
sentées par deux courtes protubérances mousses à l’apex.
Madagascar Nord : Nosy Komba, 900 m, V-1956 (holotype £ au
Muséum de Paris).
Hendecacentrus ligatus, n. sp.
Longueur : 17 mm.
Tête jaune avec les côtés et deux bandes longitudinales brun foncé.
Premier article du rostre jaune avec une tache brune à l’apex de sa face
interne ; deuxième article jaune avec sa moitié apicale brune et une tache
brune à la base de sa face interne ; troisième article brun. Pronotum jaune
avec les côtés bruns, le disque du lobe antérieur avec une bande médiane
brune et deux bandes latérales brunes s’étendant en avant des tubercules
discaux ; disque du lobe postérieur avec cinq bandes longitudinales brunes.
Scutellum brun, avec une bande médiane et l’épine apicale jaunes ainsi
que le pourtour de sa partie élevée. Coloration élytrale à peu près sem¬
blable à celle de H. alduterinus, mais la fascie transverse claire coupant
la corie franchement blanche et perpendiculaire au bord costal. Fémurs
antérieurs jaune rougeâtre avec l’apex blanchâtre, la face inférieure
brune et une ligne dorsale brune. Fémurs intermédiaires et postérieurs
roses avec l’apex blanchâtre et la face inférieure brune. Tibias des trois
paires jaunâtre clair avec un large anneau prémédian grisâtre, les anté¬
rieurs et intermédiaires avec l’apex assombri. Abdomen jaune rosé, avec
de longues macules obliques noires.
Même structure que H. adulterinus, mais le lobe antérieur de la tête
plus grêle, toutes les épines du pronotum beaucoup plus longues à l’ex¬
ception de celles du disque du lobe antérieur qui sont plus petites et
émoussés à l’apex ; épines des angles apicaux du connexivum plus longues
et plus aiguës.
Madagascar-Ouest : Andobo, Forêt Antsingy, Antsolova, 11-1957
(holotype £ et allotype Ç au Muséum de Paris, para types à l’I.R.S.M.).
Hendecacentrus transversus, n. sp.
Longueur : 23-25 mm.
Tête brune avec les côtés noirâtres. Rostre noir. Antennes noires avec
l’extrême base du premier article et la moitié apicale du deuxième article,
— 173
sauf l’apex, blanchâtres. Pronotum et scutellum noirs. Elytres grisâtres
avec une large fascie antémédiane jaune pâle, une grande tache basilaire
sur le clavus, une petite tache oblongue contre celui-ci et une grande tache
médiane n’atteignant ni le bord interne ni le bord externe, et s’étendant
sur l’apex de la corie et la base de la membrane noir velouté. Fémurs
noirs avec l’apex jaune pâle. Tibias jaunâtres avec un large anneau pré-
médian noir. Face ventrale brun de poix avec la partie médiane de l’ab¬
domen rougeâtre.
Stature un peu plus ample que chez les espèces précédentes. Lobe anté¬
rieur du pronotum avec une longue épine aiguë à ses quatre angles, le
disque avec deux petites protubérances arrondies ; lobe postérieur forte¬
ment ridé en travers, sans carènes, ses angles latéraux-postérieurs avec
une épine aiguë, la base sans épine mais seulement deux petites protu¬
bérances peu visibles. Epine du scutellum forte, dressée, courbée à l’apex.
Madagascar Est : Périnet ; Sandrangato ; Ampitameloka, 840 m,
30-xii-56 (holotype £ au Muséum de Paris).
Hendecacentrus mirabilis, n. sp.
Longueur : 19 ($), 22 ($) mm.
Tête jaune pâle avec de petits traits bruns sur les côtés du lobe anté¬
rieur, deux bandes longitudinales noires, confluentes en arrière, sur le
lobe antérieur, une bande derrière chaque œil et la saillie ocellaire noires.
Pronotum jaune avec le lobe antérieur unicolore ((J) ou avec des dessins
noirs (Ç) et le lobe postérieur avec 5 bandes longitudinales noires très
étendues (Ç) ou très réduites (<J). Scutellum jaune pâle avec les côtés
noirs ((J), portant en plus deux taches discales (Ç).
Elytres jaune pâle avec les taches noires suivantes : une tache oblongue
sur le clavus, une grande tache triangulaire subbasilaire sur la corie, une
grande tache discale à cheval sur la corie et la membrane, une grande tache
dans la cellule apicale interne, deux grandes taches dans la cellule apicale
externe, une petite tache à la base de la membrane, dans l’angle formé
par l’apex de la corie et la base de la cellule externe. Pattes jaune pâle ;
fémurs antérieurs et intermédiaires avec un large anneau noir postmédian,
fémurs postérieurs avec un anneau prémédian et un anneau postmédian ;
tibias avec un anneau prémédian et l’apex noirs.
Côtés du prothorax jaune pâle avec trois taches noires. Méso et méta-
notum noirs avec leur région médiane jaune clair. Abdomen noir avec la
base et une tache lobée s’étendant en arrière jaune pâle. Connexivum
noir avec l’extrême base des segments et leur moitié apicale jaune.
Lobe antérieur de la tête long et robuste. Saillie interantennaire en
forme de deux lames triangulaires. Protubérances latérales du cou fortes
et arrondies.
Lobe antérieur du pronotum avec deux très longues épines aux angles
eollaires, deux épines plus courtes en arrière et deux tubercules discaux
coniques, petits et aigus. Lobe postérieur du pronotum avec deux carènes
faiblement arquées et coupées par les rides transverses qui le couvrent ;
— 174 —
angles latéraux postérieurs prolongés par une épine triangulaire longue,
forte et aiguë. Base avec deux longues épines émoussées à l’apex. Epine
du scutullum longue et aiguë.
MAnAGASCAR-SuD : Ampanihy, 250 m, 16-H-58 et Saint- Augustin-
Tuléar, 12-H-58 (holotype $ et allotype Ç au Muséum de Paris).
Les diverses espèces du genre Hendecacentrus se distingueront à l’aide
du tableau suivant :
1. Base du pronotum avec deux épines en plus des épines latérales . 2
— Base du pronotum sans épines en plus des épines latérales. Disque du lobe
postérieur du pronotum sans carènes longitudinales. Élytres noirâtres
avec une fascie transverse jaune . transversus, n. sp.
2. Élytres brunâtres avec des petites taches foncées et des lignes claires . 3
— Élytres jaune pâle avec de grandes macules noires.... mirabilis, n. sp.
3. Lobe postérieur du pronotum avec des carènes fortement sinuées . 4
— Lobe postérieur du pronotum avec des carènes droites. . . . ligatus, n. sp.
4. Abdomen en majeure partie noir ou brun de poix. Épines interantennaires
longues et aiguës . 5
— - Abdomen en majeure partie clair. Épines interannaires épaisses et coniques. .
. seyrlgi Villiers.
5. Disque du lobe antérieur du pronotum avec deux tubercules longs et
subaigus . adulterinus Bergroth.
— Disque du lobe antérieur du pronotum avec deux courtes protubérances
arrondies . pauliani, n. sp.
Perinetocoris nov. gen.
Aspect général d’ Hendecacentrus dont il diffère à première vue par la
stature plus grêle, l’abdomen élargi en arrière, le dernier segment du
connexivum des fortement lobé, les tarses antérieurs plus courts, à
dernier article à peine plus long que les deux précédents réunis (plus long
chez Hendecacentrus) et la présence d’une grande cellule discale sur les
élytres.
Type : P. lobatus, n. sp.
Perinetocoris lobatus, n. sp.
Longueur : 15 mm.
Tête jaune pâle avec les côtés bruns et deux bandes brunes en arrière
des ocelles. Premier article des antennes brun avec l’apex étroitement
et la base largement blanchâtre ; deuxième article brun à la base, puis
progressivement éclairés jusqu’auprès de l’apex qui est annelé de noir ;
articles suivants jaunâtres. Rostre noir avec une petite tache jaune à la
base de la face interne du deuxième article. Lobe antérieur du pronotum
jaunâtre avec une ligne médiane et deux petites bandes, en avant des
tubercules discaux, noires ; lobe postérieur noir avec cinq bandes jaunes,
deux bandes très étroites sur la bordure latérale, deux discales étroites
n’occupant que la moitié antérieure, deux centrales, larges et complètes,
— 175 —
séparées par une bande médiane, l’épine apicale et les bords de l’élévation
discale jaunes.
Elytres brun foncé, le elavus coupé transversalement par de petites
lignes sinueuses blanchâtres, l’épaississement costal avec les nervures
et de petites taches ou bandes jaunâtres peu distinctes, la cellule apicale
externe et l’apex de la membrane marbrés de grisâtre ; cellule discale en
majeure partie, extrême base de la cellule apicale interne et une grande
tache sur la membrane, contre l’apex de la corie d’un noir velouté. Face
ventrale noire avec des taches jaunâtres irrégulières. Fémurs brun de
poix avec des taches et anneaux incomplets jaunâtres. Tibias antérieurs
et intermédiaires jaunâtre clair avec la base, l’apex et des anneaux incom¬
plets obliques bruns.
Lobe postérieur de la tête court, transverse, à côtés légèrement con¬
vergents et angles postérieurs arrondis. Lobe antérieur une fois et demie
aussi long que le postérieur. Epines interantennaires fortes, triangulaires,
comprimées. Premier article des antennes plus long que la tète.
Lobe antérieur du pronotum étroit en avant, bilobé, ses quatre angles
avec des épines aiguës, le disque avec deux petits tubercules coniques,
mousses à l’apex. Lobe postérieur fortement ridé en travers, sans carènes
nettes, les angles latéraux postérieurs épineux, la base sans épines ni
tubercules. Scutellum en triangle allongé.
Elytres aussi longs que l’abdomen, avec une grande cellule discale
quadrangulaire, plus longue que large. Fémurs antérieurs légèrement
comprimés, leur bord ventral avec de fins granules donnant naissance
à des soies raides.
Abdomen élargi en arrière avec les angles du connexivum finement
dentés, le dernier tergite du £ transverse, à côtés fortement concaves en
avant, les angles apicaux en forme de lobe saillant semi-ovalaire.
Madagascar-Est : Périnet (holotype du Muséum de Paris).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 2, 1961, pp. 176-182.
DESCRIPTIONS
DE QUELQUES NOUVEAUX COLÉOPTÈRES
CERAMBYCIDAE DE LA RÉGION MALGACHE
Par S. BREUNING (Paris)
Tous les types des espèces décrites ci-dessous ont été déposés au Labo¬
ratoire d’Entomologie du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris.
1. Batrachorhina (s. s.) bipuncticollis, n. sp.
Antennes un peu moins longues que le corps, le troisième article aussi
long que le quatrième. Lobes inférieurs des yeux sensiblement plus longs
que les joues. Vertex et pronotum à ponctuation fine et extrêmement
dense, Pronotum transverse, pourvu d’une très petite épine latérale poin¬
tue. Elytres arrondis à l’apex, densément et finement ponctués, les points
plus ou moins alignés, séparés surtout dans la moitié suturale et dans le
quart latéral par des intervalles faiblement relevés. Saillie prosternale
tronquée verticalement à son bord postérieur. Saillie mésosternale tron¬
quée verticalement à son bord antérieur. Parties latérales du métasternum
assez densément et finement ponctuées.
Rouge foncé à fine pubescence brun-gris. Front et deux petites taches
circulaires discales postmédianes sur le pronotum à dense pubescence
ochracée. Chaque élytre avec dix séries longitudinales de très petites
taches blanchâtres serrées. Partie basilaire des cinq derniers articles anten-
naires à pubescence gris clair.
Long. : 12 mm ; larg. : 2 mm 3/4.
Type un $ de Grande Comore : Convalescence, 1.700 m, ix-1958,
Raharizonina.
Cette espèce se rapproche de vulpma, Klug et albostrigosa Fairm., mais
en diffère au premier coup d’œil par le pronotum très densément ponctué
et orné de deux petites taches circulaires ochracées nettes.
Batrachorhina (s. s.) subgriseicornis, n. sp.
Proche de griseicornis Breun, mais toute la surface du corps plus gros¬
sièrement ponctuée, les élytres avec quelques bourrelets longitudinaux
légèrement convexes, à angle apical suturai prolongé en forme de petit
lobe et deux des taches élytrales, la prémédiane et la postmédiane de
couleur blanchâtre et transversales.
— 177 —
Long. : 14 mm ; larg. : 4 mm.
Type un £ de Madagascar Sud : Manarondra, Ampanthy, 250 m ait.,
18-xi-1958, leg. P. Grweaud.
Mimapomecyna biplagiatipennis, n. sp.
Proche de flavostictica Breun., mais plus petit, le pronotum un peu plus
grossièrement ponctué, chaque élytre pourvu de quatre étroits bourrelets
logitudinaux discaux faiblement accusés, sans taches jaunes mais ornés, n
chacun d’une grande tache médiane disco-latérale noirâtre remontant très
obliquement en direction de la marge externe.
Long. : 9 mm 1/2 ; larg. : 3 mm 1/2.
Type de l’ Ile Ste Marie : Port de Kalalao, m-1960, leg. Andria. — Un
Paratype du Sud : Beloha.
Diadelia (s. s.) retrospinosa, n. sp.
Antennes un quart plus longues que le corps, le troisième article sensi¬
blement moins long que le quatrième, sensiblement plus long que le cin¬
quième, un peu plus long que le scape. Lobes inférieurs des yeux deux fois
plus longs que les joues. Front transverse. Tête et pronotum imponctués.
Pronotum transverse, pourvu d’une longue épine latérale mince et très
pointue, fortement recourbée. Elytres échancrés à l’apex (l’angle suturai
distinct, l’angle marginal étiré en une épine assez large), peu densément
et finement ponctués sur les deux tiers antérieurs.
Brun foncé, couvert de pubescence brun clair. Elytres parsemés de très
petites taches brun foncé et ornés, chacun, de deux étroites bandes brun
foncé assez nettes, une prémédiane remontant de la suture obliquement
en direction de la marge externe et une postmédiane descendant de la
suture obliquement en direction de la marge externe. Antennes à pubes¬
cence brun rougeâtre foncé, la moitié basilaire des articles cinq à onze
rouge clair à pubescence jaune.
Long. : 8 mm ; larg. : 2 mm 1/4.
Type de Madagascar Sud-Est, Distr. Midjongy Sud, Mt. Papango,
1.200 m ait., i n-59, R. Andria.
Diadelia (s. s.) obliquevittata, n. sp.
Proche d ’obliquata Breun., mais plus petit, le pronotum sans bosses
discales, à épine latérale sensiblement plus courte, les élytres sans bande
postmédiane oblique brune, les articles antennaires plus largement rem¬
brunis.
Long. : 8 mm ; larg. : 2 mm.
Type de Madagascar Ouest : Distr. d’Antralova, Ambereny, 1-1959.
Diadelia (s. s.) albomaculatoides, n. sp.
Proche de postalbomaculata Breun., mais les lobes inférieurs des yeux
deux fois plus longs que les joues, l’angle apical marginal de l’élytre étiré
— 178
■en une longue épine mince et pointue, la partie apicale de l’élytre couverte
de pubescence blanchâtre et les antennes d’une pubescence brun foncé.
Long. : 8-11 mm ; larg. : 2 mm 1/4 — 2 mm 3/4.
Type de Madagascar Est, Distr. Sambava, Marojely Ouest, 1600 m,
xi-1959, P. Soga. — Trois Paratypes idem.
Diadelia (s. s.) vicina, n. sp.
Proche de postalbomaculata Breun., mais les lobes inférieurs des yeux
deux fois plus longs que les joues, l’angle apical marginal de l’élytre étiré
en un assez long lobe triangulaire, les parties claires de l’élytre parsemés
de très petites taches circulaires brunes.
Type de Madagascar Est : Distr. Andapa, Anjanaharibe, 1.600 m ait.,
iv-1960, P. Soga. — Trois Paratypes idem.
Diadelia (s. s.) bispinipennis, n. sp.
Proche de bispina Fairm., mais plus grand, l’épine latérale du prono-
tum beaucoup plus longue, les sept derniers articles antennaires à pubes¬
cence unicolore brun grise.
Long. : 13 mm ; larg. : 4 mm 1/4.
Type de Madagascar Est, Distr. Andapa, Anjanaharibe, 1.600 m ait.,
iv-1960, P. Soga.
Diadelia (s. s.) ligneoides, n. sp.
Proche de lignea Breun., mais le scape plus gros dans sa partie médiane,
le pronotum pourvu de bosses discales bien plus accusées, à épine latérale
plus longue et moins large et la livrée un peu différente.
La pubescence du corps est d’un brun rougeâtre clair, les élytres offrent,
les mêmes bandes brunes, les tibias et les antennes à pubescence brun foncé,
les tarses à pubescence gris blanchâtre.
Type de Madagascar Est : Distr. Andapa, Anjanaharibe, 1.600 m,
iv-1960, leg. P. Soga. Un Paratype de Madagascar Sud-Est : Forêt de
Befotaka, 950 m ait., 3-7, m, 1959, P. Viette et Griveaud.
Diadelia (s. s.) spinipennis, n. sp.
Proche de lebisi Breun., mais le troisième article des antennes sensible¬
ment moins long que le scape, l’épine latérale du pronotum très étroite,
dirigée obliquement en haut, l’épine apicale marginale de l’élytre plus
longue, divergente de la suture, le dessus du corps à pubescence brun foncé,
le pronotum orné de trois étroites bandes longitudinales discales linéaires,
blanchâtres, les élytres densément marbrés de blanchâtre, les antennes à
pubescence brun foncé.
Type de Madagascar Est, Distr. Sambava, Marojely, Col. Central.
1.700 m, 1-1960, P. Soga. — Un Paratype idem.
— 179 —
Diadelia (s. s.) bicoloricornis, n. sp.
Antennes un peu plus longues que le corps, le troisième article beau¬
coup moins long que le quatrième, sensiblement moins long que le cin¬
quième ou que le scape. Lobes inférieurs des yeux pas plus longs que les
joues. Front, partie médiane du vertex et pronotum densément et fine¬
ment ponctués. Pronotum pourvu d’une petite épine latérale pointue.
Elytres largement tronqués à l’apex (l’angle marginal pointu), densément
et finement ponctués sur les trois quarts antérieurs.
Rouge, couvert d’une fine pubescence gris jaunâtre et densément marbré
de brun rougeâtre. Tibias avec un anneau prémédian jaune. Antennes à
pubescence brun rougeâtre, les deux tiers basilaires du quatrième article
et la base des articles suivants, jaunes.
Long. : 7 mm ; larg. : 2 mm.
Type de Diego Suarez, Lac d’Arirovano, iv-1959, V. Thérézien.
Diadelia (s. s.) geminatoides, n. sp.
Antennes un peu plus longues que le corps, le troisième article moitié
aussi long que le quatrième, sensiblement moins long que le cinquième
ou que le scape. Lobes inférieurs des yeux trois fois plus longs que les joues.
Tête et pronotum assez densément et finement ponctués. Pronotum trans¬
verse, pourvu d’une assez longue épine latérale pointue, convexe à son
bord antérieur. Elytres densément et assez finement ponctués, échancrés
à l’apex (l’angle suturai arrondi, le marginal étiré en un court lobe trian¬
gulaire).
Rouge foncé à pubescence brun rougeâtre. Pronotum avec une bande
longitudinale linéaire médiane jaunâtre peu nette. Sur le quart apical de
l’élytre une tache longitudinale suturale jaunâtre peu nette. Articles
antennaires V à XI à pubescence brun foncé et annelés de jaunâtre à
l’extrême base.
Long. : 6 mm ; larg. : 1 mm 3/4.
Type de Madagascar Est : Route d’Andsibe, Moromanga, 1957, leg.
Gravel.
Dans mon tableau de détermination du Sg. Diadelia Wat. s. s. (1957,
Faune de Madag., IV, Cer. Lam., p. 101), cette espèce s’intercale près du
n° 36 en différent de nervulata Fairm. par les lobes inférieurs des yeux
plus longs en comparaison avec les joues, l’épine latérale du pronotum
plus longue, plus étroite ainsi que par la coloration.
Diadelia (s. s.) xylina, n. sp.
Proche de x-fasciata Gah., mais le troisième article des antennes nette¬
ment plus long que le cinquième, l’épine latérale du pronotum très petite ;
le front, le vertex et une bande longitudinale linéaire médiane sur le pro¬
notum à pubescence jaunâtre, les élytres à pubescence jaune paille ;
sur chaque élytre une bande brun foncé peu large partant de l’épaule,
— 180 —
longeant à partir du deuxième quart la suture et retournant très oblique¬
ment en direction de la marge externe au tiers apical, ainsi qu’une
courte et étroite bande disco-latérale prémédiane brun foncé ; les pattes
marbrés de jaune pâle ; les trois premiers articles antennaires à pubescence
jaune pâle, les deux tiers apicaux du quatrième article et les articles
suivants sauf à leurs extrêmes bases à pubescence brun rougeâtre foncé.
Long. : 7 mm ; larg. : 1 mm 3/4.
Type de Madagascar Nord : Monts d’ Ambre, Les Roussettes, 1.100 m
ait., xii-1958, leg. Andr. Robinson. — Six paratypes de même provenance.
Diadelia (s. s.) subuniformis, n. sp.
Proche de lignea Breun., mais plus robuste, les antennes aussi longues
que le corps ((J), les lobes inférieurs des yeux sensiblement plus longs que
les joues, le pronotum à épine latérale très petite, conique et pourvu
près du bord antérieur d’une bosse latéro-inférieure ; couvert de pubes¬
cence brun rougeâtre presque unicolore, seule sur chaque élytre une étroite
bande transversale brun plus foncé descendant obliquement en direction
de la marge externe ; la moitié apicale des articles antennaires quatre à
onze à pubescence brun foncé, la moitié basilaire des articles cinq à onze
à pubescence jaune pâle.
Long. : 12 mm ; larg. : 4 mm 1/2.
Type un £ de Madagascar Nord : Monts d’Ambre, Les Roussettes,
1.100 ni ait. xi-xii-1958, leg. Andr. Robinson.
Goephanes (s. s.) pictipennis, n. sp.
Antennes aussi longue que le corps (Ç), le troisième article un peu plus
long que le quatrième ou que le scape. Tubercules antennifères à peine
saillants. Lobes inférieurs des yeux un peu moins longs que les joues.
Pronotum fortement transverse, pourvu que le disque de stries longitu¬
dinales très fins et très serrés. Elytres peu densément et finement ponctués
sur les deux tiers antérieurs.
Noir ; tête, pronotum, quart apical des élytres, dessous du corps et
pattes couverts de pubescence d’un gris assez clair. Elytres revêtus de
pubescence brun noir et ornés chacun de trois taches allongés et peu larges,
d’un brun rougeâtre vif, situées à peu près l’une à côté de l’autre dans le
tiers basilaire du disque, les deux externes cernées d’étroites bandes
blanches nettes, ainsi que d’une étroite bande transversale postmédianée
d’un brun rougeâtre vif, qui descend un peu obliquement en direction de
la marge externe et qui est bordée en avant d’une étroite bande blanche.
Les tibias rougeâtres. Les deux tiers basilaires du quatrième article des
antennes à pubescence blanche, le reste des antennes à pubescence noire.
Long. : 7 mm ; larg. : 2 mm 1/3.
Type une $ de Mayotte : Chingani.
Cette espèce se rapproche beaucoup de pictidorsis Fairm., mais s’en
distingue par la pubescence plus claire de la majeure partie du corps,
l’absence de bandes longitudinales blanches sur le pronotum, la couleur
— 181 —
brun rougeâtre de la bande transversale postmédiane de l’élytre, l’absence
de bande transversale basilaire sur l’élytre etc.
Goephanes (s. s.) mediovittipennis, n. sp.
Proche de mediovittatus Breun., mais plus petit, le pronotum non strié
longitudinalement et la livrée un peu autre.
Noir, couvert de pubescence gris noirâtre. Ecusson à pubescence blanche.
Elytres avec une très étroite bande transversale postmédiane blanche
droite, le disque avant cette bande couvert en grande partie de pubescence
blanchâtre ; le tiers apical de l’élytre à pubescence gris clair. La partie
basilaire du quatrième article des antennes rougeâtre.
Long. : 3 mm 1/2-4 mm ; larg. : 1 mm 1/2-1 mm 2/3.
Type de Madagascar Sud-Ouest, Tuléar-Sakaraha, Zombitsy, 630 m
ait., xi-1959, Raharizonina. — Un Paratype idem.
Goephanes (s. s.) varicolor, n. sp.
Proche de virgulifer Fairm., mais plus petit, le pronotum régulièrement
arrondi sur les côtés, les élytres ponctués sur les deux tiers antérieurs, le
vertex et le disque du pronotum à pubescence gris noirâtre, la bande
postmédiane transversale de l’élytre sensiblement moins large, atteignant
le bord latéral, les deux taches prémédianes de l’élytre un peu plus petites,
de couleur jaune rougeâtre.
Long. : 5 mm ; larg. : 1 mm 2/3.
Type de Madagascar Nord-Ouest, Nosy-Mitsio, 13-14-1-1960, R. Pau-
lian.
Frearanova fuscostictica Breun.
De cette espèce seulement un mâle était connu jusqu’à présent dont les
antennes étaient deux fois plus longues que le corps. Chez la femelle de
cette espèce les antennes ne dépassant à peine l’apex du corps.
Plusieurs de Madagascar : Perinet, Andobo, forêt Antsingy.
Pseudononyma, n. gen.
Allongé. Antennes fines, de moitié plus longues que le corps ; frangées
en dessous de poils courts ; le scape peu long et assez fort, à face dorsale
bien convexe, le troisième article beaucoup moins long que le quatrième,
aussi long que le scape, le quatrième article deux fois plus long qu’un des
articles suivants. Tubercules antennifères distants, non saillants. Yeux
grossièrement facettés et fortement échanerés. Front plus large que haut.
Pronotum aussi long que large, très convexe, pourvu d’une très petite
épine latérale pointue, située un peu après le milieu et d’une dépression
transversale prébasilaire. Elytres longs, un peu plus larges que le prono¬
tum, arrondis à l’apex, imponctués. Tête non rétractile. Saillie prosternale
étroite, moins haute que les hanches, arquée. Saillie mésosternale légère-
— 182 —
nient inclinée vers l’avant. Métasternum de longueur normale. Cavités
cotyloides intermédiaires fermées. Pattes de longueur moyenne, robustes ;
les fémurs très claviformes, les zibias intermédiaires échancrés, les crochets
divariqués.
Type : impunctipennis Breun. Ce genre se place à côté du genre Parano-
nyma Breun, dont il diffère par le scape plus fort, le quatrième article des
antennes deux fois plus long qu’un des articles suivants, les élytres
imponctués, les cavités cotyloides intermédiaires fermées etc.
Pseudononyma impunctipennis, n. sp.
Lobes inférieurs des yeux un peu plus longs que les joues.
Brun foncé, couvert d’une fine pubescence brun clair à reflets soyeux.
Ecusson et les deux tiers antérieurs des élytres à pubescence noirâtre ;
le tiers apical des élytres à pubescence rosâtre. Sur chaque élytre deux
assez larges bandes rosâtres : une débutant au milieu de la base et se diri¬
geant obliquement en arrière vers le bord latéral qu’elle atteint à la fin du
quart basilaire et une médiane descendant faiblement obliquement en
direction du bord latéral. Pattes brun foncé.
Long. : 6 mm ; larg. : 2 mm.
Type de Madagascar Centre : Plateau Soaindrana, 2.090 m ait. Andrin-
gitra-Ambulawao, 16-1-1958 leg. Paulian.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 2, 1961, pp. 183-196.
VALEUR SYSTÉMATIQUE
DES VOIES ECTODERMIQUES
DE L'APPAREIL GÉNITAL FEMELLE
CHEZ LES HÉMIPTÈRES NABIDÆ
Par Jacques CARAYON
Hormis quelques genres dont les affinités demeurent incertaines, tous
les Hémiptères Nabidés se rangent soit parmi les Prostemminæ soit parmi
les Nabinæ.
Ces derniers, qui seront seuls considérés ici, forment la sous-famille
de beaucoup la plus riche en représentants, mais aussi celle dont l’étude
systématique est la plus difficile.
Nombre d’espèces de Nabinæ en effet montrent un aspect général fort
semblable et différent uniquement par de minimes caractères, quant à
leur conformation externe du moins. Aussi plusieurs d’entre elles ont été
ou sont encore confondues sous un même nom.
Par exemple, l’on a appelé longtemps Nabis férus L. un mélange com¬
plexe d’espèces certainement distinctes malgré leurs apparences presque
identiques. Analysant ce mélange, R. Remane l’a trouvé composé en
Europe occidentale d’au moins quatre Nabis, dont il admit l’un comme le
vrai férus, tandis qu’il nommait les autres pseudoferus (1949) feroides et
provençalis (1953).
N. persimilis Reuter, de France méridionale et d’Algérie, N. palifer
Seidenstücker, d’Europe orientale et du Turkestan, font également partie
du « complexe férus » où figurent aussi des espèces dont l’autonomie n’est
pas encore reconnue.
Jusqu’à présent, les seules bases certaines pour la discrimination de ces
Nabis sont tirées de la conformation des genitalia mâles, particulièrement
des paramères. Des caractères indépendants du sexe : pigmentation
générale ou locale, longueur relative, dessin et pilosité des hémélytres
ont bien été proposés, mais leur variabilité individuelle et le polymor¬
phisme alaire les rendent souvent délicats, parfois même impossibles à
utiliser pour la détermination.
Comme l’ont fait remarquer R. Remane (1949) et W. Stichel (1959,
p. 198, note 1), il s’ensuit que l’identification précise des ÇÇ peut être
laborieuse et, dans certains cas, irréalisable en l’état actuel de nos connais¬
sances.
Cependant, j’ai pu constater que de précieuses indications systéma¬
tiques sont fournies chez les de Nabidés, par les voies ectodermiques
— 184 —
de l’appareil génital. C’est ce que je me propose de montrer ici à l’aide de
quelques exemples, en donnant au préalable un aperçu sur les organes ou
partie d’organes qu’il y a lieu de considérer.
Voies génitales ectodermiques des ÇÇ de Nabinæ
Grâce à l’intima circulaire qui les tapisse, leur préparation, presque aussi
facile que celle des genitalia mâles, peut se faire à partir d’insectes des¬
séchés ou conservés dans un liquide. La moitié apicale de l’abdomen est
détachée du corps et traitée à chaud par une solution de potasse à 10 %.
Après éclaircissement, poussé jusqu’à une dépigmentation suffisante du
tégument externe, la pièce, maintenue dans le bain de potasse, est exa¬
minée sous la loupe binoculaire en lumière transmise. On enlève les ter-
gites et les voies génitales, réduites à leur paroi cuticulaire, apparaissent
alors sur la face ventrale de l’abdomen. Pour voir tous les détails, il est
souvent utile de les colorer en dirigeant sur elles, à l’aide d’une pipette
fine, un jet d’une solution faible de noir chlorazol dans l’alcool à 70° b
N’importe lequel des procédés courants peut être ensuite utilisé pour
monter la pièce en préparation définitive.
Jusqu’ici les voies ectodermiques de l’appareil génital femelle n’étaient
connues avec une certaine précision que chez un seul Nabinæ : Dolichonabis
limbatus où elles ont été décrites par T. Ekblom (1926) puis, avec plus de
détails, par B. Kullenberg (1947).
Les ayant pour ma part étudiées du point de vue morphologique et
histologique chez une trentaine d’espèces, j’ai été amené aux conclusions
qui suivent.
Dans une espèce donnée, la conformation générale et la structure des
voies génitales femelles restent constantes ou ne montrent que de faibles
variations individuelles 1 2 même si on les examine chez des représentants
provenant de régions fort éloignées les unes des autres, comme ce fut le
cas pour le subcosmopolite Nabis capsiformis Germ.
Au contraire, dans l’ensemble des espèces étudiées, leur diversité se
montre si grande qu’il est difficile de mettre en évidence les caractères
communs que présentent chez les ÇÇ de Nabinæ les voies génitales ecto¬
dermiques.
Celles-ci cependant comportent toujours trois organes distincts : le
vagin, les oviductes ectodermiques et la glande vermiforme, à côté des¬
quels il faut considérer, en raison de son intérêt systématique 1’ « apophyse
génitale » que les ÇÇ des Nabidés possèdent sur le bord antérieur du ster-
nite VIL
— Vagin. Par ce terme, dont l’acception varie selon les auteurs, je
1. Il s’agit là d’un perfectionnement de la méthode que j’ai proposée en 1951 (Feuille des
Natur., IN. S., VI, p. 89) pour colorer la cuticule des organes internes chez les insectes.
2. Chez les de Dolichonabis limbatus Dahlb., le vagin avant l’accouplement est plat et
sa paroi fortement plissée le fait ressembler à un soufflet fermé (cf. fig. 7). Il est considérable¬
ment distendu par l’intromission du pénis. Hormis ce cas, les dimensions et surtout la confor¬
mation générale des voies génitales ne sont pas modifiées de façon importante par les fonctions
de reproduction.
— 185 —
désigne toute la partie postérieure des voies génitales directes, comprises
entre l’orifice externe ou « vulve » et la base de l’oviducte commun.
Il s’agit là d’une unité anatomique et structurale certaine 1 qui se
caractérise notamment par sa paroi complètement dépourvue de tunique
musculaire et tapissée d’une intime cuticulaire souvent fort épaisse.
Chez les Nabinæ, le vagin, selon les espèces examinées, présente des
aspects très divers. Parfois simple organe sacciforme, il apparaît plus sou¬
vent composé de lobes et de diverticules variant quant à leur position,
leur forme, leur structure et leurs dimensions. De ces diverses parties,
seules les principales sont mentionnées ci-après. En l’absence de données
suffisantes sur leurs origines ou leurs fonctions exactes, la nomenclature
proposée pour elles est purement descriptive. Je me suis efforcé néanmoins
de ne désigner sous un même nom que des formations me paraissant
homologues.
Les indications suivantes, de même que les figures, se rapportent aux
voies génitales examinées dorsalement et à leur place normale dans l’ab¬
domen, contre la face interne de la paroi ventrale.
Le vagin est constitué par un élément fondamental, toujours présent :
la « chambre vaginale », à laquelle sont annexés de façon moins constante
un ou plusieurs « diverticules ».
Poche assez plate variablement étalée dans un plan presque horizontal
au-dessus de la base de l’ovipositeur, la chambre du vagin se subdivise
d’ordinaire en deux lobes inégaux. L’un, postérieur (Z. p., fig. 4, 8, 10) est
généralement le plus court ; il a une paroi dorsale bombée, épaisse, rare¬
ment plissée ou pigmentée. L’autre antérieur (Z. a. fig. 4, 6, 8), montre une
extrême diversité de formes, de dimensions et de structure. Sa paroi,
tantôt épaisse et lisse, tantôt mince et plissée, peut être pigmentée ou
non. Après traitement à la potasse, elle laisse voir du côté ventral une
longue bande transverse 2 que cerne une ligne brune de cuticule diffé¬
renciée. C’est la trace de la « glande pariétale ». Connues dans bien d’autres
groupes d’ Hétéroptères, où elles sont le plus souvent paires et dorsales,
les glandes pariétales ont encore été appelées « glandes dorso-vaginales ».
« Chitinschlingen » etc... B. Kullenberg (1947) les a signalées chez N.
limbatus et d’après mes observations histologiques, elles existent vraisem¬
blablement chez tous les Nabinæ, quoiqu’il soit parfois impossible de les
apercevoir sur pièces traitées à la potasse.
Le vagin d’assez nombreux Nabinæ est remarquable par sa dissymétrie
plus ou moins accusée. Dans plusieurs cas, dont les fig. 1 et 2 montrent
des exemples, la chambre vaginale, inégalement renflée, fait saillie soit
d’un côté, soit d’un autre, mais toujours de manière semblable chez les ÇÇ
d’une même espèce.
1. A l’unité, au moins apparente de l’organe constitué s’oppose, dans une certaine mesure,
l’hétérogénéité originelle que Cl. Dupuis (1955) a justement soulignée en étudiant chez les
Hétéroptères le complexe des voies ectodermiques de l’appareil génital femelle. Plusieurs
éléments qui dépendent notamment des territoires sternaux VIII et IX concourent à la for¬
mation du vagin. Différenciés au cours du développement par invagination, fusion, membra-
nisation ou sclérification secondaire, ces éléments, une fois l’organogènese achevée, paraissent
difficiles ou impossibles à repérer.
2. Ou encore une plage subcirculaire quelquefois dédoublée.
13
186 —
Quoique la paroi ne soit pas modifiée à leur niveau, de tels renflements
représentent peut-être l’ébauche de diverticules.
Ceux-ci, constitués par des évaginations, toujours impaires, de la
chambre vaginale, ont eux une paroi nettement différenciée, en général
fort mince.
Les plus intéressants à considérer sont les « diverticules antérieurs »,
sacs membraneux qui prolongent vers l’avant le vagin ( Nabis kurilensis
Mats.), ou, plus souvent, sont appendus au côté droit du lobe antérieur
(D. lineatus Dahlb., N. capsiformis Germ., s. a. fig. 6 et 8).
Lors de l’accouplement, le sperme est déposé dans ces diverticules, dont
la fonction réceptrice, la position et l’apparence pourraient faire croire
qu’ils sont les homologues du « sac antérieur » ( saccus seminalis) si caracté¬
ristique du vagin des Miridés.
En réalité, certaines différences de structure et de fonction, sur lesquelles
je ne peux insister ici, s’opposent à une telle homologie. A mon avis, il n’y
a pas chez les Nabidés de vrai saccus seminalis.
Le « diverticule dorsal » ( d . d., fig. 6), qui peut coexister avec un diver¬
ticule antérieur, est une évagination d’un tout autre type. Rencontré
seulement chez N. capsiformis, il a une paroi fort épaisse et se dresse obli¬
quement sur la base du lobe postérieur.
— Oviductes ectodermiques. Grâce à la tunique musculaire continue
qui les enveloppe et à une mince intima cuticulaire plissée longitudinale¬
ment, ils diffèrent très nettement du vagin au point de vue structural.
Leur ensemble comporte toujours un « oviducte commun » basal, qui se
divise vers l’avant en deux « oviductes latéraux ». Quelquefois tubulaire,
mais se présentant plus souvent comme une poche conique ou hémis¬
phérique, l’ oviducte commun à sa base débouche largement dans la région
dorsale du vagin qui marque la limite entre le lobe antérieur et le lobe
postérieur.
Bien que prolongés par les oviductes mésodermiques, les oviductes
latéraux ectodermiques ( ovd . fig. 2) sont des tubes distalement aveugles
chez les Ç$ n’ayant pas encore pondu. Ils se terminent en effet par un cul-
de-sac, où la paroi cuticulaire, variablement modifiée, constitue ce que je
nomme l’infundibulum. Jamais encore signalé à ma connaissance, l’in-
fundibulum s’observe non seulement chez tous les Nabidés, mais aussi chez
d’autres Hétéroptères Cimicoidea.
Entre les bases des oviductes latéraux et en avant du vagin, Aptus
rnirmicoides (Costa) possède une « ampoule » (amp., fig. 9) que B. Kul-
lenberg (1947) a prétendu être un « sac antérieur » comparable à celui
des Miridés. Il s’agit en réalité d’une formation toute différente qui appar¬
tient non pas au vagin, mais aux oviductes comme le prouvent son enve¬
loppe musculaire et l’insertion de la glande vermiforme ( gl . v., fig. 9).
A la place d’un diverticule antérieur absent, ou du lobe antérieur très
réduit, cette ampoule sert d’organe récepteur de sperme.
Suivant les Nabinæ que l’on considère, les oviductes ectodermiques
varient beaucoup quant à leur forme et à leurs dimensions relatives.
Leur ensemble, en général nettement moins volumineux que le vagin,
peut quelquefois masquer au contraire ce dernier, presque toujours réduit
— 187 —
dans de tels cas à une petite « poche ventrale » peu apparente (p. v., fig. 9,
10, 12).
— Glande vermiforme. Très longue et mince, tubuleuse, cette glande,
dont le traitement à la potasse ne laisse subsister que le canal efférent
(glu., fig. 1 et suiv.) s’insère toujours médianement entre les bases des ovi-
ductes. Elle représente une spermathèque qui s’est modifiée en perdant
ses fonctions premières ; son rôle actuel reste hypothétique.
La glande vermiforme ne manque, semble-t-il, chez aucun Nabinæ,
mais n’offre que peu d’intérêt systématique.
— Apophyse génitale. Dressée vers l’avant contre la face interne et au
milieu du sternite VI, cette apophyse issue du bord antérieur du sternite
VII, existe chez les ÇÇ de tous les Nabidés. Elle n’était comnue que dans
deux espèces de Nabis (B. Kullenberg, 1947) et l’on ignorait sa fonction.
J’ai pu constater qu’elle sert d’apodème d’insertion à de nombreuses fibres
musculaires dont une partie va d’autre part s’attacher à la paroi ventrale
du vagin. Il ne paraît pas douteux que la contraction de ces fibres a pour
effet d’ouvrir ou d’élargir la cavité du lobe antérieur.
Grâce à la diversité de ses formes (voir a sur les fig.), grâce aussi à sa
position variable par rapport aux voies ectodermiques femelles, l’apo¬
physe génitale présente un intérêt systématique certain.
A propos des indications suivantes relatives aux caractères particuliers
des voies génitales femelles chez quelques Nabinæ, j’examinerai succincte¬
ment deux problèmes que pose la taxinomie de ces Hétéroptères : d’une
part celui des discriminations spécifiques considéré dans le cas des Nabis
ressemblant à férus ; d’autre part le problème des positions génériques de
certains Nabinæ.
Discrimination spécifique : les Nabis ressemblant à férus
Les difficultés auxquelles se heurtent la séparation et l'identification
des espèces du « complexe férus » ont été évoquées au début de la présente
note. Jusqu’ici, il était parfois impossible de résoudre ces difficultés sans
disposer d’exemplaires mâles.
Or, les voies ectodermiques de l’appareil génital femelle, non seulement
permettent dans tous les cas la détermination spécifique précise des ÇÇ,
mais encore fournissent des caractères distinctifs souvent plus nombreux
et beaucoup plus nets que ceux tirés des genitalia mâles.
En outre, l’étude comparative des mêmes voies ectodermiques fournit
d’utiles indications sur les affinités probables des espèces considérées.
On peut ainsi distinguer parmi les Nabis ressemblant à férus plusieurs
catégories.
La première à laquelle il convient de réserver le terme de « groupe
férus », est formée par N. férus ( sensu Remane) et par les espèces certaine¬
ment proches parentes telles que : pseudoferus Remane, provençalis Remane
persimilis Reuter et reuterianus Puton.
Chez tous les membres de ce groupe *, la chambre vaginale, non divisée
1. Pour les espèces du « groupe férus » que R. Remane a décrites ou séparées, j’ai pu étudier
des représentants identifiés par cet auteur. D’une façon générale, j’ai pris soin d’utiliser des
188 —
en lobes distincts, est dissymétrique et dilatée par endroits, mais ne porte
pas de diverticules individualisés ; sa paroi cuticulaire, souvent épaissie
dorsalement, apparaît lisse ou presque et n’est pas pigmentée. Enfin,
l’apophyse génitale dépasse nettement vers l’avant le bord antérieur du
vagin.
A côté de ces caractères communs, existent des différences constantes
grâce auxquelles chacune des espèces du groupe peut être aisément séparée
des autres. Une comparaison des figures 1 et 2 suffit à montrer l’importance
de ces différences entre N. férus et N. pseudoferus.
N. provençales, dont la chambre vaginale, transverse et dilatée du côté
gauche, ressemble à celle de N. férus, présente contrairement à ce dernier,
des oviductes relativement très volumineux. D’après ce que m’a montré
l’examen de la $ type, N. persimilis possède des oviductes pareillement
développés, mais se caractérise par une chambre vaginale triangulaire
dilatée dans l’angle postérieur droit.
Chez N. reuterianus, le vagin, également subtriangulaire, se renfle dans
l’angle postérieur gauche, où la paroi se montre nettement épaissie et
plissée ; il existe un lobe ventral court et la glande pariétale, bien appa¬
rente comme chez N. pseudoferus, a un contour caractéristique.
Dans une seconde catégorie, se placent des Nabis qui, tout en étant
très semblables d’aspect à férus, diffèrent beaucoup plus de lui par leurs
voies génitales que les espèces précédentes.
L’un de ces Nabis, dont le cas particulièrement intéressant sera seul
examiné ici, habite l’Amérique du Nord où il a été et est encore considéré
comme N. férus. Or il appartient sans aucun doute à une espèce distincte
de toutes celles qui constituent le « complexe férus » en Europe.
J’en ai étudié 24 exemplaires provenant des Etats-Unis 1 et représentant
bien le Nabis en question. Quatre d’entre eux en effet étaient déterminés
« Nabis férus (Lin.) », les uns par Reuter, les autres par H. M. Harris,
spécialiste très averti des Nabidés américains.
Il suffit d’examiner les figures du paramère qu’ont données D. J. Hick-
man (1921, fig. 10) puis IL M. Harris (1928, pl. III, fi g. 12) pour être
conduit à penser que le « férus » d’Amérique diffère certainement du férus
sensu Remane, mais peut se rapprocher de pseudoferus. Une comparaison
détaillée des représentants de ces divers Nabis m’a montré que le « férus »
américain, tout en ressemblant effectivement beaucoup à pseudoferus,
constitue une espèce particulière. Je crois utile de nommer celle-ci 2.
spécimens offrant le maximum de garantie quant à l’exactitude de leur détermination spéci¬
fique.
1. Je tiens à remercier Mrs. Margaret C. Parsons (Harvard Biological Laboratories) qui a
eu l’obligeance de récolter à mon intention la plupart de ces spécimens.
2. Le nom de pallidipennis proposé par H. M. Harris (1928, p. 69) pour désigner une
variété du « férus » d’Amérique aurait priorité sur americoferus. Mais la description de Harris
me laisse soupçonner que cette « variété », dont je n’ai pu examiner aucun exemplaire, cons¬
titue elle-même une espèce distincte.
Fig. 1 à 6. — Voies ectodermiques de l’appareil génital $ examinées dorsalement, après trai¬
tement à la potasse : 1. Nabis férus (L.) [sensu Remane] ; 2. N. pseudoferus Rem. ; 3. N. brevis
Sch. ; 4. N. americoferus n. sp., Holotype ; 5. N. ericetorum Sch. ; 6. N. capsiformis Germ.
Toutes ces figures à la même échelle.
a., apophyse génitale ; d. d., diverticule dorsal ; gl. v., glande vermiforme ; i., « infundibulum » i
l. a ., lobe antérieur ; l. p., lobe postérieur ; ovd., oviducte ; p., glande pariétale ; s. a., diver¬
ticule antérieur.
— 190
Nabis americoferus n. sp.
Nabis férus H. M. Harris, 1928, et auct., nec Linnaeus 1758.
Semblable quant à sa forme, ses dimensions et sa coloration générale
à N. pseudoferus Remane. Se distingue très nettement de cette espèce —
et aussi de N. férus (L.) sensu Remane — par la conformation de sa cham¬
bre vaginale (fig. 4), qui présente un grand lobe antérieur plissé, masquant
dorsalement l’apophyse génitale. Chez le paramère ressemblant à celui
de pseudoferus, mais ayant son bord ventral régulièrement courbe, sans
saillie anguleuse à la base de la lame distale.
Dessin et pilosité des hémélytres presque identiques à ceux de férus (L.),
avec toutefois des taches brunes, variables, plus nombreuses et plus mar¬
quées sur la corie entre les nervures ; celles-ci moins apparentes que chez
férus ou pseudoferus et non bordées de brun h
Holotype Ç, Allotype £ et Para types de Lexington, Massachusetts
(M. C. Parsons leg., 29-vi-1959). Holotype in U. S. Nat. Mus. Washington.
Allotype et Paratypes in Muséum Nat., Paris.
L’examen des voies génitales Ç, grâce auquel l’autonomie de N. ameri¬
coferus a pu être immédiatement reconnue, permettra de séparer aussi
aisément bien d’autres espèces aujourd’hui encore confondues.
L’un des problèmes taxinomiques à résoudre par ce moyen est posé par
les Nabis qui passent pour communs à l’Amérique du Nord et à l’Europe.
Le cas de « férus », celui aussi de « limbatus », auquel je ferai allusion
plus loin (p. 193) laissent soupçonner qu’il existe sur chacun de ces conti¬
nents une série d’espèces deux à deux presque indentiques en apparence,
mais bien distinctes par leurs organes génitaux, ceux des du moins.
Il est nécessaire aussi de poursuivre l’analyse du « complexe férus » en
étudiant notamment les espèces qui habitent la partie extrême-orientale
de la région paléarctique 1 2.
Si les éléments de ce complexe sont maintenant beaucoup plus faciles
à discriminer, l’évaluation de leurs affinités réelles, certainement diverses,
reste délicate. Je crois cependant que là encore on peut accorder aux
caractères des voies génitales Ç une valeur significative prééminente.
N. americoferus, bien qu’ayant l’habitus des Nabis étroitement alliés
à férus ne me paraît pas devoir être rangé parmi eux. La conformation
de sa chambre vaginale le rapproche plutôt des espèces parentes de N.
rugosus (L.).
Ces espèces ressemblent encore à férus, mais moins en général que les
Nabis des deux catégories précédentes. Sous forme macroptère cependant,
1. Les caractères, autres que génitaux, permettant de séparer americoferus (et pseudoferus )
de férus sont rares. Il faut leur ajouter une différence tenant aux épines rangées sous la moitié
distale des fémurs intermédiaires. Absentes ou claires et microscopiques chez férus, ces épines
sont noires, beaucoup plus grandes et plus nombreuses chez les deux autres espèces.
2. « Nabis férus » est signalé du Japon, où se trouve en effet un Nabis ayant même habitus
que férus. D’après une $, étiquetée N. férus, que j’ai examinée, il s’agit d’une espèce parti¬
culière, différente de celles déjà séparées dans le complexe férus.
— 191 —
et sans un examen des genitalia, elles peuvent être confondues avec des
membres du « groupe férus ». Pourtant, elles diffèrent toujours nettement
de ces derniers par plusieurs caractères constants de leurs voies génitales
femelles.
Chez tous les Nabis du « groupe rugosus », où elle a été observée, la
chambre vaginale est un peu oblongue, symétrique ou presque et dépourvue
de diverticules individualisés. Son lobe antérieur, bien développé, dépasse
de beaucoup vers l’avant le niveau des oviductes et masque dorsalement
l’apophyse génitale ; il a une paroi lisse, le plus souvent épaisse.
D’autres caractères du vagin et des oviductes : forme générale, dimen¬
sions relatives, structure de la paroi etc. varient beaucoup suivant l’espèce
du « groupe rugosus » que l’on considère.
Leurs différences, dont la comparaison des fig. 3 et 5 donnera un
exemple, fournissent des indications systématiques d’autant plus pré¬
cieuses que les Nabis de ce groupe eux-aussi ont souvent des habitus
presque identiques et, hormis les genitalia, ne se distinguent que par de
faibles particularités.
Le « groupe rugosus » me paraît se trouver dans une situation taxino¬
mique analogue à celle du « groupe férus » et comporte sans doute des
espèces encore confondues, dont la discrimination sera possible grâce
surtout à l’étude des voies génitales femelles.
Beaucoup d’autres Nabis offrent avec férus une ressemblance certaine
mais qui n’est pas assez accusée pour être une source de confusion. D’après
ce que j’ai vu chez plusieurs d’entre eux, la conformation de leurs voies
génitales femelles varie considérablement et peut atteindre, chez N. capsi-
formis par ex. (fig. 6), un degré élevé de complexité. Elle conserve néan¬
moins des caractères fondamentaux communs que l’on retrouve chez tous
les « Nabis ressemblant à férus ». C’est donc à juste titre que ces derniers
sont groupés au sein d’un même genre.
Il en va tout autrement dans les cas que je me propose d’examiner main¬
tenant.
Les caractères des voiesgénitales femelles et la position générique
de quelques Nabinæ.
Les Nabinæ présentent des formes générales très diverses, entre les¬
quelles existent à peu près tous les intermédiaires, et qui sont parfois
trompeuses quant aux affinités réelles. Leur subdivision et notamment
l’établissement de genres ou sous-genres rencontrent donc les plus grandes
difficultés, ce qui explique les opinions variées et souvent changeantes
publiées à ce sujet.
Les anciens auteurs, notamment O. M. Reuter (1890, 1908), ont
réparti les espèces de Nabinæ dans quelques genres et dans un grand
nombre de sous-genres. Ces derniers établis pour classer la multitude des
Nabis, se sont avérés insuffisamment caractérisés (Harris, 1928) et seuls
quelques uns, plus valables, restent employés de nos jours, souvent avec
le rang de genres.
Les avis différant encore sur la position générique de certains Nabinæ
Fig. 7 à 12. — Voies ectodermiques de l’appareil génital $ de : 7. Dolichonabis limbatus
(Dahlb) ; 8. N. lineatus Dahlb. ; 9. Aptus mirmicoides (Costa) $ vierge ; 10. Himacerus
apterus (F.) ; 11. H. boops (Sch) ; 12. H. major (Costa). Toutes ces figures à la même échelle.
Mêmes lettres que pour les fig. précédentes ; de plus : amp., « ampoule » des oviductes ;
p. o., poche ventrale.
— 193 —
communs dans nos régions, il m’a paru intéressant de montrer ci-après
quelles sont les indications fournies à ce sujet par les caractères des voies
ectodermiques de l’appareil génital femelle.
— • Dolichonabis. Créé comme sous-genre par Reuter (1908), Dolicho-
nabis a été élevé au rang de genre par Southwood et Leston en 1959,
tandis que la même année W. Stichei. au contraire ne le jugeait pas dis¬
tinct de Nabis. Reuter, puis les auteurs suivants, ont rattaché à Doli¬
chonabis deux espèces apparemment voisines : D. limbatus Dhlb. et D.
lineatus Dhlb.
Représenté, fig. 7, chez une Ç vierge, les voies génitales ectodermiques
de D. limbatus sont fort particulières. Le vagin non divisé en lobes et
dépourvu de diverticule, se présente avant l’accouplement comme un sac
trapézoïdal tassé sur lui-même ; sa paroi est mince et fortement plissée.
L’intromission du pénis distend beaucoup le sac qui devient oblong et
reçoit le sperme dans sa région apicale, non différenciée. Les oviductes
surmontent directement cette région.
Les différences existant entre un tel type de voies génitales et celui
observé chez les Nabis ressemblant à férus sont si profondes qu’elles
amènent à considérer Dolichonabis comme un genre distinct.
J’ai eu l’occasion d’étudier 2 spécimens déterminés comme D. limbatus
Dhlb. et récoltés aux Etats-Unis (N. Y.). L’un d’eux est une $ dont les
voies génitales sont autrement conformées que celles des de D. limbatus
en Europe. Des différences complémentaires dans la forme du paramère
et dans certaines dimensions relatives du corps confirment que le « D.
limbatus » américain représente une espèce distincte. Je nomme celle-ci :
Dolichonabis americolimbatus n. sp.
Nabis limbatus Harris, 1928, et auct., nec Dahlbom 1850.
Très voisin quant à sa forme générale, sa taille et sa coloration de D.
limbatus. En diffère principalement par la conformation de la chambre
vaginale. Celle-ci en forme de poche apparemment non extensible, à peu
près aussi longue que large, de contour régulier presque semi-circulaire
avec une paroi assez épaisse, non plissée sauf une grosse ride arquée
barrant transversalement la face dorsale vers la moitié de la longueur.
Oviductes 1 accolés à la face dorsale assez plate du vagin non loin de
la base. Apophyse génitale beaucoup moins élargie vers l’apex que celle
de D. limbatus.
Chez le paramère (cf. Harris, 1928, pl. III, fig. 5) différant notamment
de celui de limbatus par la présence d’une lamelle occupant toute la con¬
cavité du bord ventral de la hampe.
Se distingue également de D. limbatus par la forme de sa tête plus
pointue vers l’apex, relativement plus longue et moins large (rapport long./
larg. voisin de 1,50 chez americolimbatus contre 1,25 chez limbatus),
qui porte des yeux nettement moins grands et moins saillants.
1. Chez la $ étudiée, ces oviductes sont tournés vers la droite par suite d’une torsion accusée,
mais peut-être fortuite, de leur partie commune.
194 —
Holotype Ç (in coll. U. S. Nat. Mus. Washington) et Allotype $ (in
coll. Mus. nat. Paris), étiquetés « Conifer. N. Y., B. Osborn coll. »
Chez N. lineatus, les voies génitales présentent des différences consi¬
dérables par rapport à ce qui s’observe chez D. limbatus. Leur chambre
vaginale (fig. 8) est toujours oblongue, sub-conique, non ou à peine plissée ;
son lobe antérieur, bien développé et différencié, dont la paroi épaisse est
pigmentée porte sur le côté gauche un volumineux « diverticule antérieur »
(s. a.) pédicule, à la base. Ce diverticule reçoit le sperme lors de l’accouple¬
ment et peut être variablement distendu. La position sur le vagin et la
forme des oviductes sont également tout autres que chez D. limbatus.
Bien que la conformation observée chez D. americoferus soit, dans une
certaine mesure, intermédiaire entre celle de D. limbatus et celle de
N. lineatus (mais nettement plus proche de la première que de la seconde),
il me paraît impossible de placer ces deux dernières espèces dans un même
genre ou tout au moins dans un même sous-genre. D. limbatus étant le
type de Dolichonabis, on devra créer une nouvelle unité générique pour
lineatus, si celui-ci ne s’avère pas classable dans un autre des sous-genres
déjà établis.
— Himacerus Wolff est considéré dans les travaux les plus récents
comme un genre, où Stichel place notamment apterus (F.), mirmicoides
(Costa), boops (Schi.) et major (Costa), mais où Southwood et Leston
n’admettent que les deux premières de ces espèces.
H. apterus, type du genre, présente des voies génitales femelles caracté¬
risées par une forte réduction de la chambre vaginale et un grand déve¬
loppement des oviductes (fig. 10). Ces derniers ont une longue base commune
presque cylindrique, sous laquelle se trouve une petite poche ventrale
(p. v.) représentant sans doute le lobe antérieur du vagin. Les oviductes
latéraux dessinent un Y et dépassent beaucoup vers l’avant la partie
sacciforme des voies génitales.
Une conformation assez comparable s’observe chez H. major (fig. 12),
où les oviductes également volumineux, mais en forme de T, prolongent
vers l’avant le lobe vaginal postérieur qui est grand et subrectangulaire.
Les différences existant entre les voies génitales de H. major et celles de
H. apterus sont nettes, mais ne s’opposent pas à ce que les deux espèces
soient rangées dans un même genre.
La position de boops demeure plus difficile à fixer. Cette espèce est le
type de Stâlia Reuter, souvent regardé comme un genre particulier,
où Southwood et Leston placent aussi IL major b Ses voies génitales
ressemblent à celles des Himacerus par la conformation et les grandes
dimensions des oviductes, mais elles se singularisent par un lobe vaginal
antérieur extrêmement développé (1. a., fig. 11). Très oblong, lisse et pig¬
menté, ce lobe vers l’avant dépasse toujours beaucoup non seulement les
oviductes mais aussi l’apophyse génitale.
Si une telle particularité ne suffit peut-être pas à interdire l’admission
1. En 1951 (p. 4, note 1), j’ai moi-même suggéré le rapprochement de ces deux espèces,
dont les larves sont fort semblables. Les caractères des voies génitales sont trop différents
pour autoriser un tel rapprochement et semblent indiquer que boops et major sont sub-
génériquement distincts.
— 195
de boops dans le genre Himacerus, elle incite à laisser cette espèce, seule’
dans le sous-genre Stâlia, rattaché à Himacerus.
— Aptus Hahn. Aujourd’hui rangé par tous les auteurs dans le genre
Himacerus , Aptus mirmicoides fût autrefois isolé dans le sous-genre Aptus,
dont il est le type, et où ses nombreuses particularités doivent le faire
replacer.
Seul de tous les Nabidés européens à avoir des larves myrmécomorphes,
remarquable par le nombre de ses chromosomes (Southwood et Leston),
différent de ses alliés supposés par ses organes génitaux ^ (J. Carayon,
1951), A. mirmicoides a aussi des voies génitales Ç fort particulières
(cf. Fig. 9).
Chez lui en effet, à la différence de tout ce qui a été observé jusqu’à pré¬
sent, ce sont les oviductes qui constituent l’organe sacciforme principal,
celui où le sperme est déposé lors de l’accouplement. Cet organe, que
j’appelle F « ampoule », pour qu’il ne soit pas confondu avec l’un des diver¬
ticules vaginaux, est une poche globuleuse prolongeant vers l’avant l’ovi-
ducte commun et située entre les bases des oviductes latéraux. Sa paroi
cuticulaire mince et plissée, revêtue d’une tunique musculaire, peut être
distendue de façon plus ou moins importante suivant la quantité de sperme
contenue dans l’ampoule.
Le vagin lui-même est peu volumineux et dépourvu de diverticule ;
son lobe postérieur se raccorde à l’avant avec l’oviducte commun qui est
large mais très court ; quant au lobe antérieur, extrêmement réduit,
il constitue une poche ventrale transverse que l’oviducte commun masque
dorsalement.
11 n’y a aucun doute que les différences de conformation présentées
par les voies génitales Ç entre A. mirmicoides et H. apterus sont d’ordre
générique.
La ressemblance entre ces deux espèces est purement superficielle et ne
correspond pas à une proche parenté.
Aptus mérite, à mon avis, d’être considéré comme un genre distinct
dont le seul représentant en Europe occidentale est A. mirmicoides .
Les quelques exemples précédents suffiront, je pense, à montrer que
l’étude des voies génitales femelles chez les Nabinæ permet une meilleure
évaluation des affinités réelles de ces Hémiptères et conduit donc à recti¬
fier ou à préciser des positions génériques inexactes ou douteuses.
Ceci toutefois n’est actuellement réalisable que par des comparaisons
avec les espèces types des genres et sous-genres déjà décrits. Lorsque les
caractères des voies génitales femelles seront connus chez un nombre
beaucoup plus élevé de Nabinæ, ils pourront peut-être servir de bases à
des définitions génériques valables, qui semblent présentement impos¬
sibles à établir.
Résumé.
Les voies génitales ectodermiques de l’appareil femelle des Nabidés
Nabinæ présentent un intérêt systématique élevé et multiple.
— 196 —
Leur conformation, dont les caractères généraux sont indiqués, reste
constante dans une espèce donnée mais varie beaucoup d’une espèce à une
autre. Elle fournit ainsi des caractères souvent plus nombreux et plus
nets que ceux tirés des genitalia mâles.
Grâce à ces caractères il devient aisé de discriminer des espèces très
voisines, telles que celles du « groupe Nabis férus ».
Deux espèces américaines : Nabis americoferus n. sp. et Dolichonabis
americolimbatus n. sp., jusqu’ici confondues avec des espèces européennes,
sont décrites.
Les caractères des voies génitales femelles en montrant les affinités
des espèces permettent de rectifier ou de préciser certaines positions
génériques.
Muséum National <T Histoire Naturelle (E. A. T.).
TRAVAUX CITÉS
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British Isles. Warne and Cie, edit., London.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 2, 1961, pp. 197-201.
DESCRIPTION
D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE NIKANORIA NIK.
ET REMARQUES SUR L'IDENTITÉ
DU « BRUCHOPHAGUS SATIVAE ASHM. »
(. HYM . EURYTOMIDAE)
Par J. R. STEFFAN
Au cours de ses recherches sur la fécondation et l’embryogénèse des
Gnétacées du genre Ephedra, M. M. Favre-Duchartre a observé l’éclo¬
sion de trois espèces d’insectes qui évoluent dans les graines de ces
curieuses Gymnospermes. Sur le littoral méditerranéen, à l’Ouest du
Rhône, les petites chenilles d’une Tinéide, le Nemapogon cloacellus Hw.,
dévorent entièrement les ovules de YE. distachya avant de se chrysalider
sur place, abritées par le tégument séminal. De graines d ’E. fragilis
croissant sur la plage de Monte-Clerigos, près d’Aljezur, au Portugal,
s’échappent quelques Chalcidiens de la famille des Eulophides, des Tetras-
tichus sp. ; ceux-ci sont fort probablement entomophages, mais leur
victime demeure inconnue. Enfin, dans les graines d’E. distachya récoltées
sur le rivage de l’île d’Oléron, se développent un autre Chalcidien, une
espèce inédite d’Eurytomide, le A7 ikanoria ephedrae 1 qui fait l’objet de
cette note et dont nous donnons, ci-dessous, la description.
Nikanoria ephedrae sp. n.
$. — Tête et thorax, sauf le propodeum, vert bronze obscur. Propo-
deum et abdomen noirs. Antennes brun sombre, presque noires. Pattes
noires avec les tibias antérieurs en entier, l’apex de tous les fémurs, la
base et l’apex des tibias médians et postérieurs jaune roussâtre ; tarses
jaunes, à l’exception de leur dernier article assombri. Ailes hyalines à
nervures brunes, le gros bouton stigmatique blanc laiteux. Corps couvert
d’une courte pubescecne blanche érigée.
Tête (fig. 1) à peine plus large que le thorax, peu transverse quand elle
est vue de face (32 : 25), assez épaisse lorsqu’elle est examinée de profil
(18 : 25), avec le front régulièrement convexe, proéminent en avant des
yeux, et les tempes bien développées. Cavité du scrobe antennaire très
1. C’est cette espèce qui se trouve signalée sous le nom de Bruchophagus dans la commu¬
nication de M. Favre-Duchartre (cf. Bibliographie), où, par erreur, la Tinéide mentionnée
précédemment a été baptisée « JSematopogon cloacella ».
— 198 —
atténuée, non rebordée latéralement. Suture frontogénale distincte.
Ocelles latéraux séparés de l’ocelle médian ou des orbites par une distance
égale à 1 fois 1/2 leur diamètre. Occiput non rebordé, la carène génale
uniquement développée au-dessus des mandibules ; carène hypostomale
nulle. Joues, vertex et occiput mats, leur tégument orné d’une délicate
sculpture alutacée ; front plus brillant, entièrement sillonné par de fines
crêtes qui convergent vers le clypeus. Clypeus lisse, à bord antérieur
incisé ; aire supraclypéaire occupée par une tubérosité elliptique égale¬
ment lisse.
Antennes courtes (fig. 2) ; longueur du scape égale au 1/3 de celle du
flagelle, laquelle est un peu inférieure à la largeur de la tête (30 : 32) ;
pédicelle globuleux ; funicule 1 environ 1 fois 1/2 plus long que large,
les quatre articles suivants subcarrés ; massue biarticulée, sa seconde
suture obsolète. Trichobothries aussi longues que les articles du funicule
ou de la massue qui les portent.
Thorax robuste, peu plus long que large, sa hauteur égale aux 3/4 de
sa longueur quand il est examiné de profil. Pronotum 2 fois 1/2 plus large
que long. Longueur du mesoscutum égale à la largeur du scutellum, qui
est lui-même un peu plus long que large ; sillons parapsidaux visibles ;
suture scuto-scutellaire marquée par une profonde dépression. Méso-
pleures à bord antérieur droit et non denté, l’apex du prepectus atteignant
les hanches médianes. Pronotum et mesonotum très finement chagrinés
comme les régions supérieure et latérales de la tête, leur tégument orné
d’une délicate sculpture alutacée, mais l’on distingue, en outre, sur le
mesoscutum et le scutellum quelques crêtes délimitant, çà et là, de vagues
cellules polygonales très superficielles, à fond parfois lisse. Sculpture de
l’epicnemius et de la totalité des mésopleures formée de minuscules
alvéoles polygonales.
Propodeum presque vertical, à peine déprimé dans sa région médiane,
la moitié supérieure de celle-ci sillonnée par des crêtes longitudinales qui
s’évanouissent dans la moitié inférieure, sculptée comme les mésopleures.
Hanches antérieures et médianes normales.
Ailes antérieures (fig. 3 et 4) à nervure marginale plus courte que la
nervure stigmatique qui s’achève par un gros bouton arrondi ; nervure
postmarginale plus longue que la nervure stigmatique.
Abdomen ovoïde, légèrement comprimé latéralement, un peu plus
étroit que le thorax, sa longueur dépassant, en revanche, celle du reste
du corps. Pétiole très transverse, presque invisible ; tergite I languiforme,
aussi long que large, médiocrement bombé ; longueur des tergites II à
VII, mesurée sur la ligne dorsale, comme 6 : 8 : 11 : 3 : 3 : 5, le tergite IV
étant le plus grand de tous ; valves de la tarière redressées obliquement
comme le tergite VII, la longueur de leur partie libre égalant celle de
l’épipyge. Base des tergites II à V très finement réticulée et munie d’un
rang de soies ; tergite VI squameux, à soies plus nombreuses.
Longueur : 2,22-2,23 mm.
(J inconnu
Holotype : 1 Ç ; paratypes : 3 tous éclos de graines d’ Ephedra
distachya récoltées à La Cotinière, dans l’île d’Oléron (Charentes-maritimes) ;
— 199 —
juin 1960 ; M. Favre-Duchartre ; (types et paratypes déposés au Muséum
National d’Histoire Naturelle. Paris).
Cette nouvelle forme est aussi remarquable par le faible éclat métal¬
lique de sa tête et de son thorax, que par la dimension inhabituelle du
Fig. 1 à 4. — 1. Nikanoria ephedrae sp. n. $ : tête. — 2. id. : antenne (les trichobothries ne
sont pas représentées). — 3. id. : aile antérieure. — 4. id. : bouton stigmatique agrandi.
bouton stigmatique, qui paraît « soufflé », et dont la couleur blanchâtre
ne peut manquer de surprendre l’observateur le moins attentif. De tels
caractères la rapprochent manifestement du Nikanoria pavlovskii Nikols-
kaja 1955 et du Birô-Lajosia metallica Erdôs 1956, deux Eurytomides
énigmatiques distribués, le premier au Tadjikistan et en Uzbekistan,
le second en Hongrie et en Tchécoslovaquie. La ressemblance de notre
— 200 —
espèce avec le B.-L. metallica se trouve même très accentuée par l’aspect
de sa sculpture thoracique. En effet, ni son pronotum, ni son mesonotum
ne s’ornent de fossettes punctiformes : partout le tégument est mat,
délicatement chagriné comme celui des Systole, de vagues ébauches de
cellules polygonales n’apparaissant que dans la région postérieure du
scutum et sur le scutellum. Si nous n’avons pas cru devoir placer N. ephe-
drae à côté de l’espèce d’EaDos, c’est qu’en dépit de l’argumentation de
cet auteur (1960), la validité du genre Birô-Lajosia demeure contestable.
Nous préférons suivre Boucek (1958) qui le tient pour synonyme de Nika-
noria.
Un fait d’un ordre différent plaide, d’ailleurs, en faveur d’une parenté
entre N. pavlovskii et N. ephedrae. La première de ces espèces a été récoltée
sur des Soudes ou « Saxauls » ( Salsola sp.), ou obtenue de zoocécidies
d ’ Haloxylon ammodendron, plantes de la famille des Salsolaeées, psammo-
philes et halophiles comme les Ephedra distachya : il est possible que,
dans un biotope assez particuliers, se soit différencié un groupe aberrant
d’Eurytomides. Leurs hôtes restent non identifiés. Toutefois aucun insecte
n’ayant éclos des graines d Ephedra de l’île d’Oléron, hormis le N. ephe¬
drae, on ne peut exclure l’hypothèse que ce Chalcidien se développe en
phytophage, dans l’ovule de la Gnétale, à l’instar d’autres représentants
de sa famille.
Remarque sur l’identité du « Bruchophagus sativae Ashmead ».
A la suite de son excellente liste des plantes-hôtes des Bruchophagus
publiée en 1957, Burks cite une certaine espèce mentionnée par Tschor-
badjiev vingt ans plus tôt, le Bruchophagus sativae Ashmead. qu’il consi¬
dère comme un nomen nudum. « Bien qu’ Ashmead soit désigné comme
l’auteur du nom spécifique, écrit-il, on ne trouve aucune trace de des¬
cription d’un B. sativae par l’entomologiste américain. Si les maigres
informations données par Tschorbad.jiev permettaient de retenir sativae,
c’est à lui que l’on devrait attribuer la paternité de cette espèce ». Sans doute
Ashmead n’a jamais décrit de B. sativae, mais il devait, au moins, déter¬
miner sous ce nom quelques Eurytomides transmis par Marchai. Dans
un travail de ce dernier, paru en 1900, et consacré à des Hyménoptères
parasites obtenus par voie d’élevage, on lit : « Bruchophagus sativae Ashmead
(nov. sp. in litt.). Le genre Bruchophagus d’après le catalogue de Dalla
Torre ne comptait jusqu’à présent que des espèces américaines. B. sativae
a été obtenu en grand nombre de graines de Sainfoin ( Onobrychis sativa ) ».
Les collections du Muséum renferment une série d’individus de cette
forme collés sur une paillette unique, et étiquetés de la main de Marchai.
« Bruchophagus sativae, types d’AsHMEAD ». L’examen des exemplaires
— 5 ÇÇ qu’accompagne un dont il ne reste que les pattes et un flagelle
antennaire englué — révèle que ce sont des Eurytoma onohrycliidis Nikols-
kaja 1933. Ainsi cette Eurytoma est, depuis plus d’un demi-siècle, connue
de France, où elle ne commet, du reste, que des dégâts insignifiants.
— 201 -
BIBLIOGRAPHIE
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14
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 2, 1961 pp. 20.-207
A PROPOS DU NOMBRE
DE STADES POST-EMBRYONNAIRES
CHEZ LES THERAPHOSIDAE
(ORTHOGNATHES MY GALOMORPHES )
Par J. F. JEZEQUEL
Nous avons eu l’occasion au mois de mai 1960 d’observer le cocon d’une
Mygale Théraphoside du Vivarium du Muséum de Paris. Cette mygale
étant toujours vivante, il est malheureusement impossible d’en donner
pour le moment une détermination exacte. Les remarques suivantes
apportent cependant des précisions, qui, même au niveau familial, pré¬
sentent un certain intérêt.
Ce cocon, que la mère protégeait jalousement, et pour lequel elle avait
construit un nid, a laissé échapper le 15 mai un grand nombre de jeunes.
Quelques jours après il a été recueilli et son contenu examiné. Nous
pensions ainsi retrouver sous forme d’exuvies les premiers stades du
développement, et les comparer à ceux déjà décrits chez diverses Théra-
phosides.
Les travaux relatifs au développement des Mygales sont peu nom¬
breux. L. et W. Schimkewitsh chez Ischnocolus sp., W. Bücherl chez
Gramostala iheringi (Keysl.), A. Kaestner chez une Mygale non précisée
systématiquement, ont décrits les différents stades post-embryonnaires.
M. Yachon, en étudiant le développement de Grammostola sp., a discuté
le travail des auteurs précédents. Il rejoint dans ses conclusions celles de
A. Holm sur les premiers stades du développement des Theraphosidae.
Selon ces conclusions on peut prévoir chez des Mygales deux stades lar¬
vaires précédant la première nymphe 1 ou protonymphe. La larve, la
prénymphe et la protonymphe se distinguent par des caractères tirés de la
forme des chélicères, la spinulation, et la denticulation des griffes ter¬
minant les appendices 2.
Nous décrirons d’abord le résultat de nos observations chez la Théra¬
phoside du Vivarium, puis comparerons nos documents à ceux des auteurs
précédemment cités.
Le cocon était en fort mauvais état. Après l’évasion des jeunes, la mère
l’a gardé contre elle, le malaxant sans cesse. Aussi est-il impossible
1. Cette nomenclature est due à M. Vachon, 1957.
2. Un récent travail de H. Buchli 1960 donne quelques renseignements sur le développe¬
ment de Nemesia cementaria Latr.
203
d’affirmer avoir retrouvé la totalité des individus — ou tout au moins de
leurs restes — qui se sont succédés à l’intérieur.
Les jeunes, sortis du cocon, et que nous décrirons plus loin, sont restés
dans la toile-nid. lia mère empêchait toute tentative d’évasion pendant
les premiers jours.
Le comptage, approximatif car difficile dans ces conditions, a donné
130 individus environ.
Le cocon a été soigneusement vidé de tout ce qu’il contenait. Tous les
« restes », qui étaient desséchés, ont été régénérés et triés. Nous insistons
sur le fait que nous ne sommes pas certain d’avoir ainsi obtenu la totalité
de ce qui a dû exister, mais il est logique de penser que, s’il y a eu des
pertes, et c’est probable, elles ont porté au hasard sur les différents stades
conservés à l’intérieur.
9 œufs non éclos, 130 chorions, 130 exuvies toutes semblables, et deux
cadavres de jeunes se trouvant au même stade que ceux ayant quitté le
cocon, ont été retrouvés.
L’étude des exuvies montre qu’il s’agissait d’un stade assez avancé :
probablement une première nymphe. Etant donné le mauvais état du
matériel seuls les appendices ont été examinés. Nous ne pouvons donner
aucun renseignement sur les yeux, le céphalothorax, la segmentation de
l’abdomen.
Les chélicères sont bien développées. Le crochet est long, traversé par
un canal très fin s’ouvrant à l’extérieur (fig. 3). Ces chélicères sont donc
fonctionnelles. Sur la marge de l’article proximal on voit 4 dents. La dent
basale est plus forte. Le pédipalpe (fig. 5), formé de 6 articles, porte des
soies. Il est terminé par une griffe possédant rarement une dent sub-basale
très petite. Les tendons de la griffe sont visibles. Les pattes ambulatoires
possèdent 7 articles et deux griffes non dentées (fig. 6). Les filières sont
bien formées et portent des fusules. Aucune trichobothrie n’a pu être
décelée.
Ces observations, quoique succinctes, permettent de penser qu’il s’agit
bien là d’une nymphe, c’est-à-dire d’un animal autonome, capable de se
nourrir et de filer.
Comme toutes les exuvies trouvées dans le cocon appartiennent à ce
stade, une première question se pose immédiatement. Qu’est-il advenu
des stades précédents ? En effet chez les Theraphosidae les auteurs ont
tous reconnu plusieurs stades, dont au moins un stade larvaire. Et même,
chez Grammostola sp., M. Vachon a reconnu deux stades larvaires, larve
et prénymphe précédant la première nymphe.
Il n’est pas admissible de penser que les exuvies larvaires sont juste¬
ment celles qui ont été perdues lors des manipulations du cocon par la
mère. Le fait que le nombre d’exuvies de protonymphes correspond
sensiblement au nombre de jeunes sortis du cocon incite même à penser
qu’il y a eu peu de pertes.
Les chorions ont été montés en préparations et examinés. Jamais nous
n’avons trouvé de traces d’exuvies larvaires à l’intérieur.
Il est très difficile d’expliquer cette disparition totale des « restes » du
— 204
Fig. 1. — Larve.
Fig. 2. — Chélicère larvaire. (On voit en transparence le crochet de la chélicère nymphaire).
Fig. 3. — Chélicère de la première nymphe.
Fig. 4. — Chélicère de la deuxième nymphe.
Fig. 5. — Extrémité du pédipalpe de la première nymphe (entourée de l’exuvie larvaire).
Fig. 6. — Extrémité de la patte ambulatoire de la première nymphe (entourée de l’exuvie
larvaire).
Fig. 7. — Griffes des pattes ambulatoires de la deuxième nymphe.
205 —
premier stade larvaire qui a certainement existé, et encore plus celle d’un
éventuel stade prényinphaire.
La présence de très nombreux acariens et de leurs excréments permet
à la rigueur d’avancer l’hypothèse que ces exuvies ont été détruites par
ces acariens. Leur chitine est peut-être suffisamment molle pour être
mangée. L’examen des excréments d’ Acariens montre d’ailleurs d’indu¬
bitables fragments chitineux.
Ceci n’est évidemment qu’une hypothèse, et la disparition totale des
exuvies larvaires pose un problème qui n’est pas résolu. L’absence d’exu-
vies prénymphaires serait encore plus inexpliquable. La chitine les cons¬
tituant est nécessairement plus dure et l’hypothèse précédente peut être
difficilement invoquée.
Nous avons entrepris alors l’examen des œufs non éclos ; 7 étaient
remplis de matière inorganisée et deux contenaient de jeunes araignées.
Précisons qu’extérieurement ces œufs étaient intacts.
Dans l’un d’eux se trouvait une jeune Mygale au stade larvaire (fig. 1).
Celui-ci a donc bien existé. Là encore les appendices sont bien visibles.
Les chélicères sont formées de deux articles d’importance à peu près égale.
L’article distal est terminé par une dent aiguë assez grosse. A côté de celle-
ci on en remarque une seconde très petite (fig. 2). Les pédipalpes et les
pattes ambulatoires dont la segmentation est imprécise, (mais cette
imprécision est sans doute due à la mauvaise conservation), possèdent
quelques poils. Une pointe termine les pédipalpes, deux terminent les
pattes ambulatoires. Ces pointes correspondent certainement aux futures
griffes.
Dans le deuxième œuf, nous avons eu la chance de trouver l’un dans
l’autre deux stades.
Il s’agissait d’une larve en train de muer. L’exuvie est bien soulevée
et laisse voir en transparence le stade suivant.
Or l’examen de ce stade révèle qu’on a affaire à une nymphe. Les chéli¬
cères sont maintenant bien formées d’une tige et d’un crochet nettement
différencié. On peut voir celui-ci dans l’axe du deuxième article de la
chélicère larvaire ; sa pointe se termine exactement dans la dent vue chez
la larve (fig. 2). Les dents de l’article proximal sont très visibles. Les
pédipalpes et les pattes ambulatoires possèdent de nombreux poils.
Aucune trichobothrie n’est visible. Une griffe munie d’une seule denti-
culation termine les pédipalpes, 2 griffes non dentées les pattes ambula¬
toires. Les filières existent. C’est par conséquent bien le stade dont nous
avons trouvé un grand nombre d’exuvies.
Il semble ici que la première mue ait lieu à l’intérieur du cocon, l’éclo¬
sion laissant échapper la première nymphe. La formule d’éclosion ou
formule de Holm serait alors :
(L) . NI .
Nous ne pouvons l’affirmer avec certitude, n’ayant jamais trouvé
d’exuvies larvaires dans les chorions ; mais justement les Acariens ont été
peut-être attirés par des restes de substance nutritive dans le chorion.
— 206 —
et ont alors détruit en même temps la cuticule larvaire. Notons que
M. Vachon a trouvé pour Grammostola sp. la formule suivante :
( ) L-PN. NI
Il reste maintenant à comparer ces résultats à ceux de nos prédécesseurs
analysés par M. Vachon dans sa note sur le développement post-embryon¬
naire des Orthognathes.
Ce qui a le plus frappé les auteurs, c’est la forme de la chélicère larvaire,
terminée par une « pince » que L. et W. Schimkewitsch avaient prise
pour une vraie pince avec doigt articulé. Chez la Théraphoside étudiée
dans cette note, cette « fausse pince » est moins développée mais existe
car la petite dent peut être homologuée au « 2e doigt ». Il est ici évident
que ce doigt n’est pas articulé, ce qui confirme les observations de
M. V achon et A. Kaestner. Il faut noter que l’article distal est très
développé, son importance étant égale à celle de la tige de la chélicère.
Comme chez les autres Théraphosides déjà étudiées les pattes ambu¬
latoires de la larve sont terminées par des ébauches de griffes. Ici elles ne
sont pas dentées.
Il faut remarquer enfin, et c’est le point le plus important, les diffé¬
rences considérables entre les jeunes du stade qui, chez notre Théra¬
phoside, suit le stade larvaire, et les jeunes du même stade décrits par
M. V achon chez Grammostola sp.
En effet, chez cette Mygale on observe successivement une larve, une
prénymphe, une protonymphe puis une deuxième nymphe... etc. Les arai¬
gnées appartenant à ces différents stades sont distinctes morphologiquement.
Chez la Théraphoside que nous avons étudiée les jeunes qui s’échappent
du cocon appartiennent indubitablement au deuxième stade nymphaire.
Ils ont tout à fait l’aspect caractéristique d’une Mygale. Les poils sont en
nombre considérable et il est impossible de compter les trichobothries
qui sont très nombreuses. Les chélicères ont leur marge garnie de 6 grosses
dents, plus deux petites ( fig. 4). Les griffes des pattes et des pédipalpes
sont dépourvues de dents et sont cachées par des scopulas de poils spa-
tulés (fig. 7). Les huit yeux sont visibles ; les pattes sont roses, sauf à
l’extrémité qui est toute noire.
Si le développement de cette Mygale était semblable à celui de Gram¬
mostola sp. nous aurions du trouver les restes de trois stades précédant
ces deutonymphes : restes de prénymphes, restes de protonymphes et
restes de larves. Or, d’après l’étude des exuvies qu’ils ont laissées, tous les
jeunes ayant vécu dans le cocon appartiennent à un même stade qui suit
immédiatement le stade larvaire et précède la deuxième stade nymphaire.
Il faut alors admettre la possibilité de différences considérables dans
le cours du développement post-embryonnaire entre espèces et genres
d’une même famille, différences que l’on peut schématiser ainsi :
Grammostola sp.
Larve .
Prénymphe .
Protonymphe .
Deutonymphe .
Mygale du Varium
Larve
| (Ie) Nymphe
, Deutonymphe
— 207 —
Si l’on admet que le cas de la Théraphoside du vivarium n’est pas un
fait accidentel, et seule l’étude de nombreux cocons de Mygales de diffé¬
rentes espèces le montrera, la première conclusion à tirer est qu’une étude
détaillée du développement post-embryonnaire des araignées peut apporter
des informations appréciables pour la systématique. En particulier pour
préciser les affinités entre groupes d’espèces.
Une deuxième constatation non moins intéressante ressort de la com¬
paraison entre prénymphe et protonymphe de Grammostola sp., et la
(Ie) nymphe de la Théraphoside étudiée. Nous avons noté en effet que si
cette nymphe était pourvue de chélicères et filières fonctionnelles, elle
ne possédait pas de trichobothries (on voit seulement sur les tarses une
trace qui est peut-être celle d’une cupule trichobothriale en formation).
Or le développement de ces poils sensoriels si particuliers est en relation
évidente avec le développement des connections nerveuses ; cette nymphe
est donc incomplète et ne peut être comparée exactement à la protonymphe
de Grammostola sp., qui possède des trichobothries. Autrement dit les
jeunes qui, chez cette Mygale, succèdent aux larves ont déjà des caractères
de protonymphes (chélicères et fdières fonctionnelles) et encore des
caractères de larves (absence de trichobothries).
Y a-t-il vraiment absence d’un stade, prénymphaire ou protonymphaire ?
Ou bien y a-t-il « contraction du développement » ? Il est difficile de con¬
clure sur un seul exemple et il faut attendre d’autres observations que
nous espérons pouvoir faire un jour.
Laboratoire de Zoologie du Muséum ,
61, rue de Buffon , Paris.
TRAVAUX CITÉS
Bucherl (W.), 1951. — Estudos sobre a biologia e a sistematica do genero
Grammostola Simon 1892. Monogr. Inst. Butantan, n° 1, 203 p., 5 pl.,
11 microphot., 39 fig.
Buchli (H.), 1960. — Quelques observations concernant le cycle de développe¬
ment de la mygale maçonne : Nemesia cementaria Latr. C. B. Acad. Sci.,
251, n° 23.
Holm (A.), 1940. — ■ Studien über die Entwicklung und Entwicklungsbiologie
der Spinnen. Zool. Bid. Uppsala, 19, 214 p., 48 fig., 11 pl.
Kaestner (A.), 1952. — Die Mundwerkzeuge der Spinnen, ihr Bau, ihre Funktion
und ihre Bedeutung für das System. Zool. Jalirb. (Anat. Ont.), 72, pp. 101-
146, 52 fig.
Vachon (M.) , 1957. — Contribution à l’étude du développement post-embryon¬
naire des Araignées. lre note : Généralités et nomenclature des stades.
Bull. Soc. Zool. Fr., 82, n°s 5-6, pp. 337-354, 11 fig.
— • 1958. — Id., 2e note : Orthognathes. Ibid., 83, nos 5-6, pp. 429-461, 44 fig.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 2, 1961, pp. 208-212.
PRÉSENCE A BANYULS-SUR-MER (P. -O.)
DE HALACARUS BISULCUS VIETS
Par Françoise WEINSTEIN
Dans le sable à Amphioxus de Banyuls-sur-Mer, j’ai retrouvé en grande
abondance Halacarus bisulcus Viets décrit de Bergen en 1927. Ses deux
localisations m’ont incitée à étudier cette forme en détail et à donner la
description de celle de Banyuls b
Halacarus bisulcus mesure 480 [i, de longueur totale, 240 p de largeur
maximale et 220 p de hauteur. La longueur des pattes sera donnée dans le
tableau chétotaxique de celles-ci. A l’état vivant, le corps est rouge orangé ;
on distingue trois taches oculaires : deux latérales et une située à la base
du rostre. Le corps, ovalaire, est très peu cuirassé : les plaques sont petites,
minces, sans ornementation. Les plaques oculaires, très réduites, se voient
mal sans coloration. Les pattes II et III possèdent seules des peignes à
leurs griffes. Tous ces caractères permettent d’affirmer l’appartenance
de cet animal à l’espèce Halacarus bisulcus Viets.
Le capitulum petit, allongé, sans aucune ornementation, est inséré en
position légèrement ventrale. Il est séparé du tronc par un étranglement
étroit mais bien marqué. L’hypostome sur sa face ventrale et externe
porte deux longues soies fines divergentes. A l’extrémité distale les deux
lames de l’hypostome, qui à la base étaient soudées, s’écartent laissant
entre elles une fente. Les chélieères, fortes, incurvées vers la partie dorsale,
s’amincissent à leur extrémité ; elles se terminent par un ongle puissant,
courbe, pointu, à bord interne finement denticulé, (fig. II, C). Les palpes
longs et parallèles, écartés dès leur base, dépassent nettement les chéli-
cères (fig. I, F). Ils comprennent quatre articles : le premier, basal, est
court et large ; le second très allongé porte comme chez tous les Halacarus
une soie dorsale longue et fine. De plus cet article possède une soie sur sa
face dorsale et interne. Le troisième article, court, est muni d’un processus
interne arrondi à son extrémité, en forme de bâtonnet, caractéristique
du genre. L’article distal allongé, plus mince, en griffe, porte trois soies
disposées en triangle et dirigées vers l’avant. Ce dernier article est creux
comme les précédents, à pointe légèrement bifide. Les palpes dépassent
nettement l’hypostome et arrivent aux deux-tiers du télofémur des pattes I.
Ils sont très mobiles surtout dans le sens vertical, mais ils peuvent aussi
effectuer de petits mouvements latéraux de faible amplitude.
L’idiosome se prolonge en avant par une épine frontale allongée en
rostre, dont la pointe se relève dorsalement (fig. I, B).
1. Une série de Halacarus bisulcus Viets provenant de Banyuls-sur-mer a été déposée au
Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Muséum.
— 209 —
La plaque dorsale antérieure est peu cliitinisée ; comme toutes les
autres elle ne présente aucune ornementation. Ses dimensions sont réduites :
Fig. I. — Halacarus bisulcus Viets : A : vue dorsale. B : vue latérale. C : vue"ventrale.
D : ovipositeur. E : plaque ventrale postérieure du mâle. F : palpe en vue dorsale.
elle n’atteint pas le niveau d’insertion de la deuxième paire de pattes.
Elle porte latéralement deux protubérances à l’extrémité desquelles
s’ouvrent des orifices glandulaires, et en position plus médiane et plus
— 211 —
Sur la face dorsale, dans la partie nue, d’avant en arrière, s’alignent
trois paires de soies fines et courtes. Un peu plus extérieurement, au niveau
de la deuxième paire de soies dorsales, s’ouvre un orifice glandulaire
de grande taille, porté sur une papille saillante. Une papille de même type
s’observe dans le prolongement des soies dorsales ; sur sa face interne
nait une petite soie. Tout à fait latéralement, entre les insertions des pattes
II et III on retrouve une papille de même type. La paroi du corps entre les
plaques est finement striée.
La plaque dorsale postérieure ovalaire très réduite occupe la partie
tout à fait terminale du corps. Elle porte latéralement une paire de papilles ;
deux soies les précèdent.
Sur la face ventrale la plaque épimérale antérieure est la plus étendue.
Aussi large que longue, elle n’est pas plus ornementée que les précédentes.
Elle comprend deux paires de soies sur les coxae I et II et une paire plus
médiane et plus postérieure.
Les plaques épimérales postérieures, en triangle aux sommets arrondis,
portent deux soies sur les coxae III et IV, une dans la pointe ventrale du
triangle, une au-dessus des pattes III.
La plaque génitale n’atteint pas l’anus. Elle est réduite aussi et n’arrive
pas en avant au niveau de la quatrième paire de pattes. Son bord antérieur
est trilobé, l’échancrure est soulignée par deux soies. Chez la femelle le
pore génital porte deux soies latérales tandis qu’il en existe une couronne
chez le mâle. Chez le mâle également la plaque comprend deux paires de
soies latérales. La femelle possède un ovipositeur : les lobes antérieurs se
terminent chacun par deux soies fortes, les lobes postérieurs par trois
soies fortes ; à l’état normal il se retracte en entier dans le corps.
Les pattes sont longues et grêles sauf la première paire dont le télofémur
s’élargit en une bosse antéro-dorsale marquée. Toutes les pattes (sauf la
patte I) montrent une petite griffe accessoire médiane. Toutes les griffes
sont fortes et bifides ; celles de la patte I se renflent en leur milieu et s’en¬
tourent de trois paires de soies parambulacrales mousses et courbes ;
à celles des pattes II et III on distingue un peigne ; il y a deux paires de
soies parambulacrales mousses et courbes à la patte II, une paire de soies
lisses et fines à la patte III, une paire de soies fines et barbelées à la patte
IV. La chétotaxie des pattes est résumée dans le tableau suivant (les épines
sont représentées par des chiffres romains, les soies par des chiffres arabes).
Il est curieux de rencontrer en grande abondance à Banyuls Halacarus
bisulcus. Il se trouve dans un sable grossier, propre, situé en face des
— 212 —
plages des Elmes et du Troc entre 5 et 20 mètres de profondeur. Des
recherches systématiques seraient à envisager pour savoir si d’autres
espèces nordiques se retrouvent dans la même localité. Dans ce milieu
particulier je n’ai pas rencontré jusqu’à présent d’espèces françaises d ’Ha-
lacarus autres que H. bisulcus.
Laboratoire Arago, Banyuls-sur-Mer.
BIBLIOGRAPHIE
Sokolov, 1952. — - Halacarae. Fauna U. S. S. R.
Viets (K.), 1927. — Die Halacaridae der Nordsee. Zeitschrift fur Wissenschaft-
liche Zoologie. Bd. 130, Ht. 1-2.
Viets (K.), 1927. — Halacaridae. Tierwelt Nord-u Ostsee, XI. c.
Viets (K.), 1950. ■ — - Die Meeresmilben (Halacaridae, Acari) der Fauna Antar-
tica. Further Zoological Results of the Swedish Antartic Expédition 1901-
1903, IV, n° 3.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 2, 1961, pp. 213-217.
NOTODELPHYS ECHINATA NOV. SP.,
NOUVELLE ESPÈCE DE COPÉPODES
PARASITES D’ASCIDIES
DE LA RÉGION DE BANYULS-SUR-MER
Par Claude MONNIOT
Au Racou (Pyrénées Orientales), parmi les Ascidies rejetées à la côte
par les tempêtes d’est du mois de décembre 1960, le Microcosmus poly-
morphus Heller est une espèce fort intéressante. Dans la branchie de ces
Ascidies j’ai trouvé, localisé près de l’endostyle, un Notodelphys nouveau.
La femelle est, jusqu’à présent, seule connue et se rencontre solitaire
avec un taux d’infestation de 5 à 10 % b
Contrairement à la plupart des autres espèces du genre 1 2 le Notodelphys
echinata nov. sp. n’est pas capable de nager activement, ses mouvements
étant relativement lents et essentiellement adaptés à la reptation.
Notodelphys echinata nov. sp.
Type. — Le type de l’espèce, une femelle de 2,5 mm, a été disséqué
■et tous ses appendices montés séparément. Ce type est déposé au Muséum
National d’ Histoire Naturelle de Paris.
Description. — La femelle adulte (fîg. 1, a), est fortement arquée et
déprimée. A l’état vivant le tube digestif apparaît vivement coloré en brun,
le reste du corps étant blanchâtre, l’œil rouge carmin, les œufs et les larves
sont d’une belle couleur verte.
L’antennule (fig. 1, b), composée de treize articles, se rétrécit progres¬
sivement ; le coude souvent prononcé de l’articulation des articles 2 et 3
est ici peu marqué. L’article basal porte trois grandes soies plumeuses.
L’antenne (fig. 1, g), est constituée de trois articles subégaux et cylin¬
driques. Le basal porte dorsalement deux fines soies plumeuses insérées
sur un petit mamelon ; le second une soie ventrale ; le troisième porte deux
soies latérales antérieures, trois soies insérées en arc aux trois quarts de la
1. J’ai signalé ce Copépode sous le nom de Notodelphys sp. 2 dans ma note : Les parasites des
Microcosmus Heller (Ascidia) et les modalités de leur répartition. Vie et Milieu, T. XII, fasc. 1,
pp. 95-120 (sous-presse).
2. Le Notodelphys cryptopyge Bocquet et Stock 1960, décrit de Roscoff, est lui aussi inca¬
pable de nager en raison de la réduction de l’abdomen replié dans un sillon entre deux expan¬
sions latérales du quatrième segment thoracique.
215
face antérieure, et, postérieurement, cinq soies encadrant un crochet
chitineux très aigu.
La lame masticatrice de la mandibule (fig. 1, c), porte un fort prolonge¬
ment externe, quatre dents principales (dont seule la première est aigue)
accompagnées d’une petite épine postérieure, une série de denticules soudés
formant une lame continue, et deux petits processus échinulés internes.
Le basipodite du palpe (fig. 1, e) porte une soie interne. L’endopodite,
nettement biarticulé, est garni de trois soies sur le premier article et, sur le
second, de six petites soies sur la face interne, et de quatre grosses soies
(deux internes, une apicale, et une externe). L’exopodite, également
biarticulé, est muni sur le premier article d’une soie interne, et sur le
second de quatre soies (deux internes, une apicale, et une externe dont la
partie basale est fortement chitinisée). Toutes les soies de cet appendice
sont plumeuses.
L’endite masticateur de la maxillule (fig. 1, d) est garni de deux rangées
d’épines échinulées : ventralement une paire de fortes épines, une petite
médiane, et trois paires d’épines de taille normale. La soie de l’endite
médiane n’est guère plus longue que les épines et l’endite externe porte
une soie et une épine. La partie apicale du basipodite est garnie de deux
soies courtes et robustes. L’endopodite, peu distinctement biarticulé,
porte deux soies internes courtes, une soie interne et une soie apicale
longues et souples, et une soie externe courte et très robuste. L’endopodite,
en éventail, est armé de quatre soies : une interne longue, deux médianes
courtes, une externe plus forte. Toutes les soies de l’appendice sont plu¬
meuses.
La maxille (fig. 1, h), composée de cinq articles sétigères, se rétrécit
régulièrement. Le premier article porte quatre groupes de soies sur des
expansions internes ; la plus basale est munie de deux soies, l’une lisse
l’autre plumeuse, et d’une petite épine échinulée ; la seconde et la troisième
respectivement d’une et de deux soies plumeuses ; la quatrième de deux
soies plumeuses et d’une épine. Le second article porte un fort crochet
cilié seulement dans sa partie concave, et d’une soie plumeuse abritée
sous le crochet. Sur les angles apicaux et internes des deux articles suivant
sont implantées respectivement une soie lisse, et une soie plumeuse d’un
seul côté ; sur l’article terminal trois soies : une plumeuse d’un seul côté
les deux autres à barbules largement espacées.
Le maxillipède (fig. 1 , f), composé de trois articles sétigères, est grêle.
Le premier article, cylindrique, porte en position interne deux groupes
de cinq soies à barbules largement espacées, la base de la soie supérieure
de chaque groupe est garnie d’une touffe de cils. Le second article, plus
étroit, est muni d’une épine barbelée ventralement et ciliée dorsalement.
L’article terminal, recourbé vers l’intérieur, se prolonge par une longue soie
lisse qui, de chaque côté de sa base, porte deux petites soies plumeuses.
Les pattes I à IV sont biramées, les deux rames subégales. Les endo-
podites des pattes II à IV sont biarticulés par soudure des deux derniers
articles ; cette soudure des anneaux chitineux est complète sauf pour une
petite fenêtre ventrale qui reste visible sur les pattes II et III.
Sur les endopodites des pattes II et III les prolongements épineux des
— 216 —
angles apicaux et externes des articles, ainsi que celles de la base des soies
externes prennent un très fort développement, jusqu’à atteindre la largeur
de l’article. C’est ce caractère qui justifie le nom spécifique de N otodelphys
echinata.
Fig. 2. — N otodelphys echinata nov. sp.
a , patte I ; b, patte II et patte III ; c, patte V ; d, patte IV ; e , rame caudale.
Nous schématiserons la sétation des quatre paires de pattes de la façon
suivante : les épines externes sont en chiffres romains, les soies en chiffres
arabes, les prolongements épineux en chiffres romains mis entre paren¬
thèses, les astérisques représentent la plus ou moins grande plumosité
des soies.
217
I — 1** IV — 2** — 3**
O — 1** 1** — 2** — 3**
I — 1** III— I — 1** — 4**
(II) — 1* — (I) — 2* — (1) —5*
I — 1** 111 — I — 1** — 4**
(II) — 1*— (1) —2* — (I) — 5*
I — 1* Il — 2 — 4
1* — 2* — 4*
On constate que de P. ] à P. IV le nombre et la plumosité des soies
diminue alors que les petits poils chitineux insérés sur des crêtes en arc
deviennent de plus en plus abondants.
P. V (fig. 2, c) comprend un basipodite portant une soie externe et un
article cylindrique avec une soie externe et une épine interne. L’appendice,
surtout dans sa partie interne, est couvert de poils chitineux.
La rame caudale (fig. 2. c), une fois et demi plus longue que le dernier
segment abdominal, se rétrécit jusque vers la moitié de sa longueur ;
à ce niveau elle est six fois plus longue que large. Elle porte une soie au
milieu de sa face externe, quatre soies apicales composées et non plu¬
meuses et une petite soie subapicale sur la face ventrale.
La chitine de la carapace, sur toute sa longueur, de P. V et de la furca
est percée de petits orifices irréguliers.
Discussion. — Ce Copépode par ces pièces buccales, en particulier la
maxille et le maxillipède, ainsi que par la forme générale déprimée de son
corps, se rapporte au genre Notodelphys de Thobell mais le Notodelphys
echinata est très engagé dans la voie des réductions parasitaires.
La soudure des deux derniers articles des endopodites des pattes 11
à IV est un caractère de genres beaucoup plus déformés ( Doropygus ,
Pachypygus etc.). La réduction de la plumosité des soies, importante déjà
à partir de P. II et l’absence de barbules sur les courtes soies furcales,
sont des caractères interdisant au Notodelphys echinata de nager.
Tous ces caractères font que le Notodelphys echinata occupe une place
à part dans le genre Notodelphys à la limite de la diagnose anatomique et
biologique de celui-ci.
Laboratoire Arago, Banyuls-sur-Mer.
BIBLIOGRAPHIE
Bocquet (C.) et Stock (J. H.), 1960. — - Copépodes parasites d’invertébrés
des Côtes de France. XI. Le genre Notodelphys, de la famille des Noto-
delphyidae. Konink. Nederl. Akad. van Wetensch. Amsterdam, sér. C, 63,
n° 1, pp. 123-136, 1960.
Illg (P. L.) , 1958. — - North american Copepods of the family Notodelphyidae,
Proceed. U. S. Nat. Mus., 107, pp. 463-649, 19 fig.
15
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 2, 1961, pp. 218-220.
DIFFÉRENTES SOUCHES D'ASPER GILL US
RECUEILLIES SUR DES OISEAUX DU
PARC ZOOLOGIQUE AU COURS DE U ANNÉE 1959.
Par J. NOUVEL et H. SAËZ
Vingt-huit des oiseaux autopsiés au Parc Zoologique en 1959 présen¬
taient au niveau de l’appareil respiratoire des lésions mycosiques con¬
firmées, tant par l’examen direct (présence de mycélium fertile ou non),
que par l’isolement de la souche au laboratoire.
Il ne s’agit cependant pas de vingt-huit oiseaux morts d’ Aspergillose.
Certaines lésions, parfois anciennes, sont, en effet, des découvertes d’au¬
topsie ; elles consistent alors en petits nodules plus ou moins nettement
délimités, siégeant dans le poumon ou dans un diverticule des sacs aériens.
L’identification du germe dans ce cas a surtout une valeur épidémiolo¬
gique.
1° Animaux atteints.
Les manchots sont toujours les plus souvent atteints, mais il faut
préciser qu’ils proviennent d’un lot récemment importé (Iles Kerguelen).
Les aspects anatomo-pathologiques observés incitent à distinguer trois
stades dans l’évolution de l’infestation.
Un premier stade est caractérisé par des lésions discrètes, limitées à
quelques nodules dispersés sur les parois des sacs aériens ou dans le paren¬
chyme pulmonaire. L’examen microscopique ne révèle le plus souvent
à ce stade que du mycélium stérile.
Un second stade correspond à un important développement des lésions
qui, devenues par endroit confluentes, présentent quelquefois des appareils
conidiens et des conidies aisément observables.
Enfin un dernier stade se distingue par des lésions devenues nombreuses
et massives, marquant une tendance à la généralisation. Les gros vaisseaux,
à la sortie du cœur sont entourés d’un manchon de « moisissure » et un
épais feutrage mycélien peut obstruer les grosses bronches et même en
partie la trachée. Le parasite enfin peut essaimer dans la cavité abdomi¬
nale où les gonades sont, d’après nos observations, précocement atteintes.
En dehors des manchots (16 cas) et des flamants (2 cas) nous ne rap¬
portons que des observations isolées.
— 219 —
2° Répartition des cas dans l’année.
Aucun cas n’a été observé de janvier à mars ainsi qu’en août, octobre
et novembre. Les deux cas constatés en décembre enfin sont des animaux
provenant de la Ménagerie et non du Parc Zoologique.
Ainsi presque tous les cas d’ Aspergillose signalés ici ont été observés
de mai à juillet et plus particulièrement en mai et juin, mais ceci est en
partie dû à l’arrivée, au début de mai, de manchots probablement infestés
au cours de leur voyage.
3° Aspergillus isolés.
L’ Aspergillus fumigatus est le plus fréquemment observé : vingt-six
souches.
Chez un flamant rouge femelle nous avons isolé un Aspergillus flavus.
Espèce qui, quoique rare, a cependant été déjà rencontrée au Parc.
Signalons enfin pour mémoire la présence au niveau d’un petit nodule
siégeant dans le sac aérien droit d’un cygne noir femelle d’un Aspergillus
terreus, associé à un Pénicillium sp.
Tableau I
Cas d’aspergillose des voies respiratoires constatées
AU COURS DE l’année 1959.
Mars
1° Nette rousse mâle, Netta rufina (Pallas) : lésions importantes (A.
fumigatus) .
Avril
1° Bernache à cou roux mâle, Branla ruficollis (Pallas) : 1 petit nodule
dans chaque poumon (A. fumigatus) .
Mai
1° Cygne noir femelle Chenopsis atrata Latham : petite tumeur pédiculée
dans le sac aérien droit [A. terreus et Pénicillium sp.).
2° Manchot royal ; Aptenodytes patagonica Miller, mâle : lésions dis¬
crète (A. fumigatus) .
3° Manchot royal : lésions discrètes (A. fumigatus) .
4° Flamant rouge Phoenicopterus ruber (L.), femelle : lésions impor¬
tantes (A. fumigatus).
5° Gorfou doré femelle Eudyptes chrysolophus (Brandt) : lésions impor¬
tantes (A. fumigatus).
6° Nette rousse femelle : lésions importantes (A. fumigatus).
— 220 —
7° Canard carolin Aix sponsa L., mâle : plaques de mycélium fertile
sur les parois des sacs aériens (A. fumigatus) .
8° Manchot royal mâle : lésions importantes (A. fumigatus).
Juin
1° Gorfou doré mâle : lésions importantes (A. fumigatus) .
2° Manchot papou, Pygoscelis papua (Forster), mâle : lésions impor¬
tantes (A. fumigatus).
3° Gorfou doré mâle : lésions importantes (A. fumigatus ).
4° Manchot papou mâle : lésions importantes (A. fumigatus) .
5° Manchot royal mâle : lésions importantes (A. fumigatus).
6° Gorfou doré mâle : lésions massives (A. fumigatus) .
7° Flamant rouge femelle : une touffe mycelienne sur le sternum (A.
flavus).
8° Gorfou doré mâle : lésions massives (A. fumigatus) .
9° Canard à faucille Anas falcata Georgi, mâle : lésions importantes
(A. fumigatus) .
10° Manchot papou femelle : lésions importantes (A. fumigatus).
11° Manchot royal mâle : lésions importantes (A. fumigatus).
Juillet
1° Manchot papou femelle : lésions massives (A. fumigatus) .
à signaler la présence d’Aspergillus flavus dans le prélèvement intra-
trachéal post-mortem.
2° Canard mandarin Aix galericulata (L.), mâle : lésions massives (A.
fumigatus) .
3° Manchot royal mâle : lésions massives (A. fumigatus) .
Septembre.
1° Jeune Nandou, Rhea americana (L.), de quelques jours : petits nodules
dans le poumon (A. fumigatus) .
2° Manchot royal femelle : Lésions à type de gros nodules (A. fumi¬
gatus).
Décembre
1° Goéland, Larus argentatus (Pontop), femelle (Ménagerie) : lésions
massives (A. fumigatus).
2° Spatule rose, Ajaja ajaja (L.), femelle (Ménagerie) : lésions massives
(A. fumigatus) .
Laboratoire d’Êthologie — Parc Zoologique.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 2, 1961, pp. 221-223.
IDENTIFICATION
DE QUELQUES PLANTES CRITIQUES
DE LA FLORE DE L'ARCHIPEL DES KERGUELEN
Par Pierre COUR
I. Thuya tetragona Hook.
Le Pilgerodendron uviferum (Don) Florin (= Juniperus uvifera Don ;
Thuya tetragona Hook. ; Libocedrus tetragona (Hook.) Endl. ; Libocedrus
uvifera Pilger), appelé Alerce au Chili, est une Cupréssacée pouvant
atteindre 30 mètres de hauteur « dont le tronc atteint un tel diamètre qu’il
nécessite la présence de cinq à sept hommes pour en embrasser la circon¬
férence 1 » [1], Au Chili c’est une espèce caractéristique des forêts humides.
Distribution géographique. — Sud du Chili (commun entre 40 et
50° de latitude Sud, rare et chétif au Sud du Detroit de Magellan) — Ouest
de la Patagonie.
Ce conifère avait été signalé aux Kerguelen pour la première fois par
Gandoger en 1925 [2] parmi un lot de plantes récoltées par E. Peau
lors d’une mission effectuée dans ce territoire en 1923-1924.
Depuis, la présence de cet arbre a beaucoup intrigué les botanistes qui
se sont succédé dans l’archipel, sans en avoir jamais retrouvé un seul
exemplaire dans les diverses régions où ils ont herborisé. Même des per¬
sonnes non botanistes, explorant ce territoire pour un tout autre but,
n’auraient pas manqué de signaler la présence de cet arbre s’ils l’avaient
rencontré lors de leurs excursions.
Indépendamment de l’importante modification de l’aire connue de
distribution géographique du Pilgerodendron uviferum, la présence
effective de cette Cupressacée eut été intéressante pour le territoire, puis¬
qu’elle aurait été la seule espèce arbustive signalée dans l’Archipel, juste¬
ment réputé pour ne pas en posséder.
Jusqu’à ce jour la présence énigmatique de ce Conifère dans la flore
1. J. Decaisne, note sur le Libocedrus tetragona ; Flore des serres, 1854, 9. p. 180.
J. Decaisne indique que les Chiliens distinguent deux sortes d’ Alerce, l’un mâle, l’autre
femelle. L 'Alerce mâle donne un bois dur, résistant, qui ne se débite qu’au moyen de la
scie ; je pense, par l’examen des échantillons d’herbier, qu’il faut la rapporter effective¬
ment au Libocedrus tetragona. L’autre, Y Alerce femelle, au bois plus tendre pouvant se débiter à
la hache, serait le Fitzroya patagonica qui croît dans les mêmes stations que le Libocedrus
tetragona.
Decaisne indique également qu’il ne pouvait savoir si les distinctions dans la qualité des
bois, étaient conforme, dans la nature, à des espèces ou à des variétés différentes.
En Argentine, 1’ « Alerce » se trouve être le Fitzroya cupressoides, tandis que le Pilgero¬
dendron uviferum s’appelle « Cyprès de las Guaitecas ».
222 —
actuelle 1 des Kerguelen restait donc en suspens. La disparition des échan¬
tillons de l’herbier E. Peau d’une part, et les difficultés de transport entre
les Iles pour se rendre dans la localité où Peau indiquait l’avoir trouvé,
d’autre part, obligeaient les botanistes, dont A. Chastain [4], à inclure le
Thuya tetragona dans la flore sous la réserve de la bonne foi de la publi¬
cation de Gandoger (Z. c.). Il est en effet difficilement imaginable que l’on
puisse confondre un Conifère avec une plante Angiosperme ou avec un
Cryptogame vasculaire.
J’ai pu, grâce à l’amabilité de P. Jovet, retrouver cet échantillon
nommé Thuya tetragona. E. Peau avait donné son herbier à P. Senay,
éminent botaniste havrais. P. Senay confia les Phanérogames à Gan¬
doger pour qu’il les détermine. Après la mort de P. Senay, son ami
Marcel Debray, bien connu par ses travaux floristiques, donna les plantes
de Peau au service de Phanérogamie du Muséum où P. Jovet les fit inter¬
caler dans l’herbier général en 1957.
P. Jovet et moi-même avons pu constater immédiatement que ce fameux
exemplaire de Thuya, composé d’une seule tige longue de 20 cm., n’était
tout simplement que le Lycopodium saururus Lam., assez communé¬
ment répandu sur les parois rocheuses ainsi que dans les terrains humides
des Iles et Ilots de l’Archipel non envahis par les lapins. Cet échantillon
est accompagné par une étiquette qui porte les inscriptions manuscrites
suivantes :
« Archipel des Kerguelen, Ile Howe, très rare, rencontré seulement
2 touffes d’une trentaine de tiges au cours de l’exploration de l’Archipel.
Det. M. Gandoger ; leg. E. Peau, n° 13 ».
La tige de cet exemplaire de Lycopodium saururus est parfaitement
bien fructifiée et ne peut rappeler, que de très loin, Y Araucaria imbricata
de la Patagonie comme l’indiquait Peau dans « La Nature » en mars
1934 [5] :
« Le Thuya tetragona Hook. est un conifère qui serait même le seul
arbre de Kerguelen s’il n’y restait pas à l’état herbacé, atteignant à peine
70 cm de hauteur... Ce Thuya qui, par son port, rappelle assez Y Araucaria
imbricata de la Patagonie, est à signaler également pour sa rareté dans
l’Archipel ».
Il serait peut-être intéressant de signaler que Peau a récolté un autre
échantillon de Lycopodium saururus, déterminé par J. Arènes L. crassum
H. Br. ; l’étiquette porte les inscriptions manuscrites suivantes : « n° 16,
Ile Howe, plante des hauteurs 25-2-1924. »
Il ne fait donc pas de doute que le Pilgerodendron uviferum n’a pas été
récolté dans l’Archipel des Kerguelen.
1. E. Aubert de la Rüe [3] indique (pp. 147-148) que, depuis ses [importantes] récoltes
d’échantillons fossiles, la présence du genre Araucaria est prouvée d’une façon certaine dans
la flore qui recouvrait autrefois ces terres. Les écailles, trouvées dans les gisements de lignites
de Port-Jeanne d’Arc, sont comparables à celles des Araucaria actuels du type A. rulei F. Muell.
de la Nouvelle-Calédonie ; des rameaux fossiles rappellent ceux de VA. excelsa R. Br. de l’ Ile
Norfolk, et des formes jeunes de VA. balansae Brongn. et Gris de la Nouvelle-Calédonie.
223
II. Azorella antipoda Gandoger = A. selago Hook. (f.)
La liste des espèces publiée par Gandoger dans son travail sur la Flore
des Iles Kerguelen (Z. c.) comporte également une espèce nouvelle A’ Azo¬
rella accompagnée d’une diagnose latine : A. antipoda.
J’ai retrouvé le spécimen dans l’herbier P. Senay. L’échantillon est
composé de deux tiges stériles, l’une de 5 cm et l’autre de 10 cm de lon¬
gueur. L’étiquette porte les inscriptions manuscrites suivantes : « Ile
Howe, sur les hauteurs. Février 1924 ; leg. E. Peau, n° 10, det. M. Gan¬
doger ».
Gandoger comparant cette nouvelle espèce à Y Azorella selago Hook. f.
indique :
« A. selago Hook. longius dilïerre videtur ».
Cet échantillon est tout simplement à rapporter à l’espèce commune
de l’Archipel : Azorella selago Hook. f.
Centre National de Floristique, Paris.
BIBLIOGRAPHIE
1) Ouvrages cités dans le texte
1. Decaisne (J.). — Note sur le Libocedrus tetragona. Flore des Serres et des
Jardins de l’Europe, 9, pp. 180-181, Gand 1853-54.
2. Gandoger (J.). — La Flore des Iles Kerguelen. Bull, de la Soc. Bot. de France,
72, pp. 177-180, Paris 1925.
3. Aubert de la Rüe (E.) . — Etude géographique et géologique de l’Archipel
de Kerguelen. Thèse de la Faculté des Sciences de Paris. Revue de Géo¬
graphie physique et de Géologie dynamique, 5, fasc. 1 et 2, Paris 1932.
4. Chastain (A.). — La Flore et la Végétation des Iles de Kerguelen, poly¬
morphisme des espèces australes. Mémoires du Mus. d’Hist. Nat. de Paris,
série B, IX, 136 p., Paris 1958.
5. Peau (E.). — La Flore de l’Archipel de Kerguelen. La Nature, n° 2925,
Paris 15 mars 1934.
2) Ouvrages consultés.
Castellanos (A.) et Castagnino (O. IL). — Catâlogo de los Géneros de las
Plantas vasculares de la Flora Argentina II, Lilloa, XIV, pp. 194-202,
Tucumân 1948.
Dimitri (M. J.). - — - Flora de los Parques Nacionales, Buenos-Aires 1960.
Gay (C.) . — Historia fisica y politica de Chile — Botanica 5, Cupressineas, Paris
1849.
Gray (A.). — Botanical Magazine, 77, tab. 4616, Kew 1851.
Hooker (W. J.). — Thuja tetragona, the Alerze of Chili. The London Journal of
Botany, III, pp. 144-149, London 1844.
Lamber (A. B.). — - Genus Pinus, 2, London 1832.
Pilger (R.). — Engler A., die Natürlichen Pflanzenfamilien, ed. 2, V, Band 13,
Gymnospermae, Leipzig 1926.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 2, 1961, pp. 22»-227.
NOTE SUR LE CALLITRICHE ANTARCTICA
EN GEL M.
Par H. D. SCHOTSMAN
La famille de Callitrichaceae se compose — du moins en Europe - —
d’un nombre d’espèces souvent difficile à déterminer, presque toutes
très capricieuses et présentant un polymorphisme végétatif extraordinaire.
Pour cette raison, les méthodes classiques de recherches ne suffisent
pas toujours pour établir les taxa. Il est nécessaire d’utiliser les renseigne¬
ments d’ordre cytologique et écologique et les résultats obtenus en cul¬
ture, or ces divers renseignements nous manquent pour établir une taxi¬
nomie certaine.
C’est donc avec quelque hésitation que nous parlerons d’une espèce
de Callitriche des Iles de Kerguelen, car les conclusions sont exclusive¬
ment fondées sur l’étude des échantillons d’herbier, échantillons peu abon¬
dants.
Il existe quelque confusion en ce qui concerne l’identité du Callitriche
provenant des Kerguelen. Pour Fassett (1951), Taylor (1955) et Mason
(1959), il s’agit de Callitriche antarctica Engelm. En revanche Werth
(1928) et Cour (1958, 1959) le considèrent comme C. verna L. ; Chastain
(1958) le mentionne C. verna var. fontana Rchb. Moseley (1875) dit, qu’il
a trouvé Callitriche verna L. à l’ Ile Marion, où existe une végétation
« closely similar to that of Kerguelen », mais dans une liste des plantes
récoltées par lui aux Kuerguelen, l’Ile Marion et l’Ile Yong (voir Olivier
1875), il mentionne le Callitriche de ces localités C. antarctica Engelm.
Dans l’herbier de Paris existent des échantillons déterminés comme
C. verna L. ou comme C. antarctica Engelm.
En étudiant ce matériel nous pouvons constater que toutes les Calli-
triches de Kerguelen, que nous avons vues jusqu’alors, sont très uniformes
et sans doute appartiennent à un seul taxon.
Les tiges sont robustes et épaisses, les feuilles spathuliformes, connées
et creusées comme une petite cupule à la base, quelquefois à nervures
libres. La position des feuilles est très caractéristique, comme le montre
la photo de Cour (fig. 17, 1958). Les tiges présentent des glandes étoilées,
constituées par un nombre de cellules variant de 13 et 18.
Les fleurs mâles et femelles sont solitaires, sans bractéoles, toujours
bien développées. Le filament s’élargit vers la base et peut atteindre une
dimension allant jusqu’à 1 cm au plus.
Nous avons aperçu une petite différence dans les fleurs femelles. Dans
quelques échantillons les styles sont assez épais, surtout vers la base,
— 225
longs de 2 mm environ ; d’autres échantillons (récoltés par P. Cour, 1957)
montrent des styles plus longs et minces, 3 à 4 mm de long.
Les styles sont toujours dressés et assez persistants.
Les fruits, malheureusement peu nombreux, présentent tous une forme
identique. Vus de face, ils sont presque aussi longs que larges, un peu
rétrécis vers la base et le plus souvent asymétrique. De profds, ils montrent
un sillon latéral étroit et peu profond. Les méricarpes sont arrondis sur le
dos, plus épais vers le milieu.
En comparant ces caractères avec ceux de C. palustris L (= C. verna
L.), on voit nettement que les plantes de Kerguelen en diffèrent beaucoup.
Le C. palustris L. possède un habitus très fragile, des feuilles non ou
très faiblement soudées par leur base, les fleurs femelles et mâles se trou¬
vent ensemble à l’aisselle d’une feuille munie de bractéoles. Les styles
sont minces et caducs. Dans les formes terrestres, les styles sont réduits
et les étamines presque totalement disparues. Le fruit ovoïde, souvent
un peu rétréci vers la base, montre, de profil, un sillon latéral large et peu
profond. Les méricarpes sont ailés, surtout au sommet.
Par conséquent, nous ne pouvons pas considérer les plantes de Ker¬
guelen comme C. palustris (= C. verna L.). Elles correspondent assez
bien aux diagnoses de C. antarctica Engelm. (ex. Hegelm), données par
Fassett (1951) et Mason (1959), en particulier à celle de Fassett. La
diagnose originale donnée par Hegelmaier (1867) est très incomplète.
Cependant, une comparaison du dessin des fruits donné par les deux
auteurs fait apparaître une différence frappante.
Le fruit de Fassett (planche 1171, 9b) venant de Kerguelen, présente
une base atténuée, comme nous l’avons vu dans le matériel étudié. En
revanche, le dessin de Mason (page 308, 6 a et b) montre un fruit plus large
que long, dont le méricarpe est le plus épais vers la base. Son matériel
provient des Iles Campbell.
D’après nos études des échantillons venant des Iles Campbell, nous
pouvons constater qu’en effet ces plantes présentent les fruits dessinés
par MasoN.
Pour Fassett et Mason, comme pour Taylor, les plantes des Iles
Campbell et Kerguelen appartiennent toutes à C. antarctica Engelm.
mais, par suite des faits présentés ci-dessus, nous doutons que les Calli-
triches des Iles Campbell et de Kerguelen soient totalement identiques.
Nous négligeons pour le moment quelques petites différences végétatives,
mais la différence entre les formes des fruits nous paraît assez importante.
Fassett mentionne ensuite un échantillon venant de l’Ile de l’Ermite,
Cap Horn, et le matériel récolté par Gunn en Tasmanie L II considère les
deux comme C. antarctica Engelm.
Les plantes de l’Ile de l’Ermite sont très petites et possèdent seulement
des méricarpes libres. Ils ressemblent beaucoup à ceux des Iles Campbell,
mais ils sont en général un peu plus petits, quelquefois faiblement carénés,
de couleur rouge-brun.
Les exemplaires venant de Tasmanie se distinguent nettement des
1. Nous n’avons pas étudié d’autre matériel, considéré comme C. antarctica par Fassett.
— 226 —
formes précédentes. Les feuilles sont plus minces ; une fleur mâle et une
fleur femelle se trouvent ensemble à l’aisselle d’une feuille. L’étamine
est assez courte et les glandes caulinaires sont constituées par un nombre
de cellules de 8 à 10. Malheureusement les fruits manquent et, par consé¬
quent, une détermination est impossible.
En plus des échantillons discutés ci-dessus, nous avons étudié quelques
plantes venant des Iles Auckland et de la nouvelle Amsterdam. Elles
ressemblent beaucoup aux plantes des Iles Campbell et possèdent toutes
un fruit plus large que long, aux méricarpes arrondis à la base et la plus
épaisse partie vers la base.
Toute considération sur la taxinomie des différentes formes nous paraît
encore prématurée, tant que nous n’aurons pas davantage de matériel
en fleur, et fructifiant abondamment, muni de données concernant le
milieu etc.
En conclusion, nous pouvons constater pour le moment que le Calli-
triche des Kerguelen n’est pas le C. palustris L. (= C. verna L.). Probable¬
ment il appartient avec celui des Iles Campbell, des Iles Auckland, de la
Nouvelle-Amsterdam et du Cap Horn à une seule espèce, C. antarctica
Engelm., mais cette espèce se compose de quelques taxa différents.
Les formes des Iles Campbell, des Iles Auckland et de la Nouvelle
Amsterdam forment un seul groupe taxinomique ; le Callitriche du Cap
Horn forme sans doute un taxon très affine, mais il présente quelques
différences évidentes. Les plantes des Iles Kerguelen, proches des formes
précédentes sont cependant spécialement distinctes par la forme du fruit.
Les plantes de Tasmanie appartiennent à une espèce totalement diffé¬
rente.
Cette petite étude montre, en tout cas, que les Callitriches antarctiques .
eux aussi, offrent beaucoup de problèmes intéressants.
Échantillons consultés dans l’Herbier de Paris.
Archipel des Kerguelen. — Antarct. Exp. J. D. Hooker 1839-1843.
Transit. Exp. Eaton 1875
Kidder 1875
Rallier du Baty
Challenger Exp. — - Moseley 1874
P. Cour 1957.
Ile Campbell. — Hooker Fils
Ile Auckland. — Herb. de Jussieux
Hooker Fils
Ile de V H ermite, Cap Horn. — - Antarct. Exp. Hooker 1839-1843.
Tasmanie. — R. C. Gunn.
. Nouvelle Amsterdam. — 15-12 (1948 ?)
24-12 1872
— 227
BIBLIOGRAPHIE
Ciiastain (A.). — La flore et la Végétation des Iles de Kerguelen. Mémoires du
Muséum Nat. d’Hist. Nat. série B, Botanique, Tome XI, fasc. 1, 1958.
Cour (P.). — A propos de la Flore de l’Archipel des Kerguelen. Terres austr.
et antarct. françaises, n08 4, 5, 1958.
Cour (P.). — Flore et Végétation de l’Archipel de Kuerguelen. Terres austr. et
antarct. françaises, n° 8, 9, 1959.
Fassett (Norman.). — C. Callitriche in the New World. Rhodora, 53, 1951.
Hegelmaier (F.). — Zur Systematik von Callitriche. Verh. Bot. Ver. Prov.
Brandenburg, 9, 1867.
Mason (R.). — Callitriche in New Zealand and Australia. Australian Journal of
Bot. 7, 1959.
Moseley (H. N.). - — On the botany of Marion Island, Kerguelen’s Land and
Yong Island of the Heard Group. Journ. Linn. Soc., vol. XIV, 1875.
Olivier (P.). — List of plants collected by H. N. Moseley on Kerguelen’Land,
Marion Island and Yong Island. Journ. Linn. Soc., vol. XIV, 1875.
Taylor (B. W.). — The flora végétation and Soils of Macquaire Island.
A.N.A.R.E. reports séries B, vol. II, 1955.
Werth (E.) . ■ — Die Végétation der subantarktischen Inseln Kerguelen, Possession
— und Heard-eiland. IL Deutsche Südpolar-expedition 1901-1903, Bd. 8,
Botanik, Berlin-Leipzig, 1928.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 2, 1961, pp. 228-235.
CONTRIBUTION A U ÉTUDE
DES EXIGENCES THERMIQUES PRÉALABLES
ET DU PHOTOPÉRIODISME CHEZ
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE PHANÉROGAMES
Conditions expérimentales et première liste d’espèces.
Par Cl.-Ch. MATHON
Bien que les recherches soient activement développées dans le domaine
de l’écologie des processus de mise à fleur (vernalisation, dormance,
photopériodisme, etc.), on reste encore dans l’ignorance des exigences à
cet égard de la plupart des espèces de phanérogames.
De plus, les connaissances acquises sont dispersées dans de multiples
mémoires et communications : aucun relevé d’ensemble des caractéris¬
tiques de la vernalisation et du photopériodisme des espèces étudiées
n’a été publié. Cependant, un tel travail rendrait d’inappréciables services,
au même titre que les listes de nombres chromosomiques et qui sont pério¬
diquement mises à jour.
La présente contribution ne vise pas cet objectif. Mais, dans le but de
participer à sa réalisation, elle consiste en l’énumération résumée des
réactions florigènes à diverses conditions thermiques et chromophoto¬
périodiques d’un certain nombre d’espèces, telles que je les observe au
cours de mes recherches.
Environ la moitié des espèces énumérées étaient restées vierges de toute
investigation dans le domaine envisagé. En ce qui concerne la seconde
moitié, afin de ne pas accroître démesurément le volume de la présente
contribution, les résultats obtenus par les autres chercheurs ne sont pas
cités ici : on en trouvera la référence dans d’autres publications b Les
espèces ou groupes d’espèces ayant fait l’objet, dans mon travail antérieur,
d’observations approfondies ou d’essais théoriques déjà publiés sont signalés
en notes infrapaginales.
1. C.-C. Mathon, Rythmes de développement, vernalisation, photopériodisme et phyto-
géographie ; recherches expérimentales, Bull. Soc. Linnéenne Lyon, 1959, 28, 37-49 ; Recher¬
ches expérimentales sur le photopériodismes de quelques espèces de la flore de France, Ibidem ,
1960, 29, 188-202.
C.-C. Mathon et Stroun M., Lumière et floraison, le photopériodisme, Presses Uni¬
versitaires de France, 1960.
C.-C. Mathon, Photopériodisme de quelques annuelles banales susceptibles de floraison
hivernale en Poitou, C. R. Soc. Biologie, 1960.
C.-C. Mathon et Stroun M., Tentative d’analyse de la flore de France sur la base de la
vernalisation et du photopériodisme, Cahiers naturalistes, sous presse, 1960.
— 229 —
Conditions expérimentales.
Afin d’alléger le texte, les conditions dans lesquelles les espèces ont
été testées sont représentées par un nombre suivi d’un ensemble de lettres.
Le nombre précédant les lettres est celui de la durée en heures de la
photopériode quotidienne. La lettre K qui peut succéder aux autres lettres
signifie que la température n’a jamais été inférieure à -j- 10°.
Groupe N (éclairement de base : naturel).
8.9 ... 15,16 NK ou N (été) : jour naturel, au chaud (en serre, ou dans les
conditions naturelles, l’été) ;
8.10 N (hiver) : jour naturel, au froid, dans les conditions naturelles
hivernales ;
24 NI (hiver) : idem, mais avec un éclairement d’appoint continu en in¬
candescence (au maximum 100 Watts incandescence par m2 à 1 m du sol) ;
24 NL (hiver) : idem, mais l’éclairement d’appoint continu est fourni
par des types fluorescents du type « lumière du jour de luxe » ;
24 NIK ou NI (été) : jour naturel, au chaud (en serre, ou dans les con¬
ditions naturelles, l’été), avec un éclairement d’appoint continu en incan¬
descence ;
24 NLK ou NL (été) : idem, mais l’éclairement d’appoint continu est
fourni en fluorescence :
24 NILK ou NIL (été) : jour naturel, au chaud (en serre, ou dans les
conditions naturelles, l’été), avec éclairement d’appoint continu mixte,
incandescence -f- fluorescence ;
8 N (été) -j- 16 W : 8 h de jour naturel médiodiurne -j- 16 h de lumière
de Wood (obtenue en filtrant un éclairement VW) ;
8 N (été) -(- 16 VW : idem, mais les 16 h d’éclairement d’appoint sont
fournies en fluorescence violette (moins de 1.000 ergs/sec. cm2 dans le
visible) et proche ultra violette ;
8 N (été) -j- 16 Bleu : idem, mais les 16 h d’éclairement d’appoint sont
fournies en fluorescence bleue (moins de 1.000 ergs/sec. cm2 dans le visible) ;
8 N (été) + 16 L : idem, mais les 16 h d’éclairement d’appoint sont
fournies en fluorescence du type « lumière du jour de luxe » (moins de
1.000 ergs/ sec. cm2).
Autres groupes (éclairement artificiel).
8.16.24 LK : température moyenne 18°-24° ; éclairement fluorescent
du type « lumière du jour de luxe » (éclairement énergétique au sol : 3.900
^ 1.500 e.s. cm2, à 20 cm du sol : 4.700 ^ 1.900 e.s. cm2, à 40 cm du sol :
5.300 + 2.300 e.s. cm2).
16.24 1K : idem, mais éclairement énergétique plus faible (environ 1.600
ergs/sec. cm2 au sol) ;
16,24 VWK : température moyenne 18°-24° ; éclairement fluorescent
violet (éclairement énergétique au sol : environ 1.400 ergs/sec. cm2) et
proche ultra-violet ;
— 231 —
24 LVWK : comme en LK, mais renforcé dans le bleu-violet et le proche
ultra-violet (éclairement énergétique au sol : environ 4.000 e.s. cm2) ;
16 LWK : comme en LK, mais renforcé en proche ultraviolet ;
16,24 BSK : température moyenne 18°-24°, éclairement fluorescent du
type « blanc super » (moins riche dans le rouge que « lumière du jour
de luxe ») ; éclairement énergétique au sol : 4.200 i 1-800 ergs/sec. cm2 ;
16 Bleu K : température moyenne 18°-24° ; éclairement fluorescent de
courtes longueurs d’onde à dominante bleue (éclairement énergétique au
sol : 4.000 ^ 1.500 ergs/sec. cm2) ;
8,10 LF : réfrigérateur thermophotopériodique (-)- 3° environ durant la
période obscure, + 10° à -)- 12° durant la période lumineuse) ; éclairement
fluorescent du type « lumière du jour de luxe » (éclairement énergétique
au sol : 1.800 i 500 ergs/sec. cm2) ;
8 IK : température moyenne 20°-26° ; éclairement incandescent (éclai¬
rement énergétique au sol : 3.200 ftz 1.500 e.s. cm2, à 20 cm du sol : 4.300 ^
1.700 e.s. cm2, à 40 cm du sol : 5.400 ^ 3.600 e.s. cm2) ;
8, 10, 14, 16, 24 LIK : température moyenne 15°-20° ; éclairement mixte,,
fluorescent (du type « lumière du jour de luxe ») et incandescent, donc
renforcé dans le rouge et le proche infrarouge à max. vers 10-11.000 A0 ;
le rapport de l’éclairement énergétique fluorescent/incandescent est
d’environ 2 (éclairement énergétique au sol : 2.600 ^ 300 e.s. cm2, à 20 cm.
du sol : 3.900 ^ 300 e.s. cm2).
Bésultats.
Aegilops crassa Boiss. (sem. Muséum) L
Sans froid préalable : fl. plus rapidement en 24 NI ; ne fl. pas en 8 N
et 10 N.
Froid préalable : légère accélération du développement.
Aegilops cylindrica Host. (sem. Muséum) L
Sans froid préalable : fl. plus rapidement en 24 NI ; ne fl. pas en 8 N
et 10 N.
Froid préalable : sans effet.
Aegilops ovata L. (sem. orig. div.) L
Froid préalable : nécessaire, favorable ou inutile selon les var. ; fl. plus
rapidement en 24 NI ; certaines var. fl. lentement en 8 N et 10 N.
1. Voir étude détaillée des Aegilops in Bull. Muséum, 1952, 1953, 1954.
Spectres énergétiques des sources lumineuses mises en œuvre.
Sur les graphiques : en abscisse, les longueurs d’onde en Angstrôms ; en ordonnée : l’énergie-
spectrale en unités arbitraires.
Graphique I : en trait plein, source lumineuse de type LI ;
en pointillé-tireté, source lumineuse de type I ;
en pointillé, source lumineuse de type BS ;
en tireté, source lumineuse de type L.
Graphique II : en trait plein, source lumineuse de type VW :
en pointillé, source lumineuse de type VW fdtrée par un écran en verre de
Wood donnant les radiations de type W ;
en tireté, source lumineuse de type Bleu.
232 —
Aegilops speltoides Tausch. ligustica Fiori (sem. Muséum) 1.
Sans froid préalable : fl. plus rapidement en 24 NI ; ne fl. pas en 8 N
et 10 N.
Froid préalable : légère accélération du développement.
Aegilops triuncialis L. (sem. Muséum) A
Sans froid préalable : fl. plus rapidement en 24 NI ; fl. lentement en 8 N.
Froid préalable : légère accélération du développement.
Aegilops ventricosa Tausch. (sem. Muséum) h
Froid préalable : accélère nettement le développement ; fl. bien plus
rapidement en 24 NI ; ne fl. pas en 8 N.
Agrimonia eupatoria L. (plant Poitou).
Sans froid préalable : ne fl. pas en 24 LIK après un an.
Froid préalable : fl. en 10 LIK et en 14 LIK, respectivement 5 et 4 mois
après le transfert.
Agropyrum junceum (L.) PB. (sem. Médit, fr.).
Sans hiver préalable : fl. plus rapidement en 24 NI.
Alyssum maritimum (L.) Lmk. odoratum (sem. hort.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 45-50 jours après le semis, en 16 LK,
90-95 j. après le semis, en 24 VWK, 100-105 j. après le semis.
Fl. en 8 N (été), en 8 N (été) + 16 VW, en 8 N (été) -)- 16 Bleu.
Anagallis arvensis L. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : fl. en 14 LIK, en 16 LIK, en 24 LIK.
Anethum graveolens L. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 65 j. après le semis ; ne fl. pas en 8 LK,
300 j. après le semis.
Anthyllis biebersteiniana Popl. (sem. Yalta).
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK, 11-12 mois après le semis.
Arabidopsis thaliana Heynh. (sem. Francfort).
Sans froid préalable : fl. en 16 LK, 35 j. après le semis.
Arrhenatherum elatius M. et K. precatorium Thuill. 'sem. rég.
parisienne).
Sans hiver préalable : fl. plus rapidement en 24 NI.
Froid préalable : accélère son développement après un traitement au
froid des semences préalablement trempées.
Asyneuma canescens Grisb. et Sch. (sem. Muséum).
Hiver préalable : fl. en 16 LIK et en 24 LIK ; continue à fl. 12 mois
après le transfert.
Bellis perennis L. (plant Poitou).
Hiver préalable : fl. en 8 N (hiver) mais pas en 10 LIK ; fl. en 24 LIK ;
paraît craindre les températures relativement élevées : nécessiterait la
fraîcheur.
Bidens pilosa L. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : bout, en 8 N (été) et en 8 N (été) -(- 16 W, 60 à
75 jours après le semis. Bout, environ 4 à 5 semaines après le transfert,
à l’âge de 10 semaines, de 24 NI en 8 N. Ne fl. pas en 24 LIK, 5 mois
après le semis.
1. Voir étude détaillée des Aegilops in Bull. Muséum, 1952, 1953, 1954.
— 233 —
Bidens tripartita L. (sem. Muséum et Moscou).
Sans froid préalable : bout, en 8 N (été) et en 8 N (été) -f- 16 W, env. 40
j. après le semis. Bout. 18 j. après le transfert, à l’âge de 10 semaines,
de 24 NI en 8 N. Bout, en 8 N (été) + 16 VW et en 8 N (été) + 16 Bleu,
135-140 j. après le semis.
Bromus arduennensis Dumort. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK, 5 mois après le semis.
Bromus mollis L. (sem. orig. div.) 1.
Froid préalable : nécessaire, favorable ou inutile selon les var. Dévelop¬
pement plus rapide en 24 LIK et en 24 NI. Certaines var. fl. lentement en
10 LIK après froid.
Calendula arvensis L. (sem. orig. div.).
Hiver préalable : fl. en 8 N (hiver).
Sans froid préalable 1 fl. en 24 LK, 55 à 90 j. après le semis ; ne fl. pas
en 8 IK, 110 j. après le semis (la race qui fl. en 24 LK après 55 j.).
Campanuia bononiensis L. (sem. orig. div.).
Froid préalable : nécessaire sur rosette suffisamment développée ; fl.
plus rapidement en 24 LIK ; fl. sporadiquement et tardivement en 10 LIK.
Campanula carpatica Jacq. (plants et sem. orig. div.) 2.
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK, 24 LK, 16 LIK, etc. ; fl. tardivement
et sporadiquement en 14 LIK.
Froid préalable : favorable dans certaines conditions (Des semis en 24 LK
et 24 LIK ayant fleuri, subissent ultérieurement 1/2 ou 1 hiver, puis sont
transférés en 24 LIK : les premiers bout, après 56 j., les seconds après 26 j.).
Campanula cespitosa, Scop. (plants Poitiers).
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK, 16 LIK, 14 LIK ; fl. sporadiquement
en 10 LIK.
Froid préalable : fl. abondamment en 10 LIK.
Campanula cochleariifolia Lmk. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK ; ne fl. pas en 10 LIK.
Froid préalable : ne fl. pas en 10 LIK.
Campanula divergens Trautvetter (incl. C. Talievi Juz.) (sem. div.
fa. tauriques).
Sans froid préalable : fl. sporadiquement en 24 NILK à partir de 22 mois
après le semis.
Froid préalable : sur rosettes suffisamment développées, en 8 LF,
accélère la mise à fleur en 24 NILK.
Hiver préalable : fl. en 24 LIK, 16 LIK, 14 LIK, 10 LIK (dans l’ordre
décroissant des dates de floraison, l’écart extrême étant de 2 semaines).
Campanula erinus L. (sem. Muséum, Poitou, Coïmbra, Sardaigne).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 16 LIK ; tardivement et sporadique¬
ment en 8 IK ; ne paraît pas devoir fl. en 8 LIK, ni en 8 LK.
Campanula filicaulis Dun. pseudoradicosa Maire (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK et en 14 LIK, 12 à 14 mois après le
semis ; ne fl. pas en 10 LIK, 30 mois après le semis.
1. Voir étude détaillée de Bromus mollis in C. R. Soc. Biologie, 1960.
2. Voir études sur Campanula carpatica in Bull. Soc. bot. Fr., 1958 ; et sur les Campanulées
et Lobéliées in <I>yton, 1959 et 1960, et ait.
16
234 —
Campanula glomerata L. (sem. Muséum, Russie, et ait.).
Sans froid préalable : quelques souches fleurissent en 24 NILK et
24 LIK.
Froid préalable : sur rosettes suffisamment développées, fl. en 24 LIK ;
fl. tardivement et sporadiquement en 10 LIK et en 10 LK.
Campanula leutweni Heldr. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : Ne fl. pas en 24 LIK, 4 ans après le semis.
Froid préalable : sur rosettes suffisamment développées, fl. en 24 LIK,
14 et 10 LIK.
Campanula longestyla Fomine (sem. Muséum, Genève) b
Sans froid préalable : fl. tardivement en 24 LIK et en 16 LIK ; ne fl.
pas en 14 LIK.
Froid préalable : fl. en 24 LIK, 14 LIK et monte en 10 LIK.
Campanula olympica Boiss. (sem. Freiburg).
Sans froid préalable : fl. en 24 NILK, 5 mois après le semis.
Campanula medium L. (sem. orig. div.) 1 2.
Sans froid préalable : ne fl. pas ou très exceptionnellement, en 24 LIK.
Jour court préalable : sur rosettes suffisamment développées, fl. en 24 LK
et 16 LIK, mais pas en 10 LIK.
Froid préalable : sur rosettes suffisamment développées, fl. en 24 LK,
16 LIK, 14 LIK ; fl. tardivement en 10 LIK et en 10 LK.
Campanula persicifolia L. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : ne fl. pas ou très exceptionnellement, en 24 LIK.
Froid préalable : sur plantes suffisamment développées, fl. en 24 LK,
24 LIK, 16 LIK, 14 LIK ; fl. tardivement en 10 LIK ; fl. tardivement et
sporadiquement en 10 LK et en 8 LIK.
Campanula rapunculoides L. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : ne fl. pas ou très exceptionnellement, en 24 LIK
et en 16 LIK.
Froid préalable : fl. en 24 LIK ; fl. tardivement et sporadiquement en
10 LIK.
Campanula rhomboidalis L. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK et en 16 LIK ; ne fl. pas en 14 LIK
ni en 10 LIK.
Campanula rotundifolia L. (sem. et plants d’orig. div.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK, 4 à 10 mois après le semis ; ne paraît
pas fl. en 10 LIK.
Froid préalable : fl. en 24 LIK ; fl. sporadiquement et tardivement
en 10 LIK.
Campanula tommasiniana Reut. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 16 NK, 4 à 5 mois après le semis.
Campanula trachelium L. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : fl. très exceptionnellement en 16 LIK.
1. Voir « Vernalisation et photopériodisme », in Bull. Soc. Bot. Fr., 1960.
2. Voir « L’assimilation des conditions thermiques et photopériodiques de type hivernal »
in Bull. Soc. bot. Fr., 1959.
— 235 —
Froid préalable : fl. en 24 LK et en 24 LIK ; fl. tardivement et spora¬
diquement en 10 LIK et en 10 LK.
Campanula valdensis Ail.
Sans froid préalable : fl. en 24 NILK, 4 mois après le semis.
Capsella bursa pastoris (L.) Medik. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 24 LVWK, 16 LIK, 16 NK, 8 LIK,
etc.
Cardaminf. hirsuta L. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 24 LIK ; fl. plus tardivement en
10 LIK.
Cerastium b ieb er ste ini DC. (sem. Yaïla-Yalta) 1.
Sans froid préalable : s’étiole sans fl. en 24 NILK, en 16 LIK, en 8 LIK.
Froid préalable : sur plantes suffisamment âgées, fl. en 24 LIK, 24 LK,
24 VWK, 16 LIK, 16 LK, 14 LIK ; fl. sporadiquement et tardivement
en 10 LIK ; ne fl. pas en 16 VWK ni en 8 LIK ; ne 11. pas en jour long ou
continu si le froid préalable est donné en 24 NI (hiver).
Cerastium cespitosum Gilib. (sem. Caen).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 150 j. après le semis.
Cerastium glomeratum Thuill. (sem. Muséum et Poitou).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 55-75 j. après le semis.
Chelidonium majus L. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 70 j. après le semis et cesse de fl. en
8 LK ; ne fl. pas en 16 VWK ni en 8 LK, 180 j. après le semis.
Chenopodium album L. (sem. Muséum et Moscou).
Sans froid préalable : fl. rapidement en 8 N (été) et en 8 N (été) -|- 16 W
— plantes pédocarpiques — ; fl. tardivement en 8 N (été) -j- 16 VW et
en 8 N (été) + 16 Bleu.
Chenopodium murale L. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. à peu près aussi rapidement en 8 N (été), en 8 N
(été) + 16 W, en 8 N (été) -|- 16 VW, en 24 NI (été).
Chenopodium polyspermum L. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. rapidement en 8 N (été) et en 8 N (été) -L 16 W
— plantes pédocarpiques — ; fl. tardivement en 8 N (été) + 16 VW et en
8 N (été) + 16 Bleu.
Chenopodium vulvaria L. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. rapidement en 8 N (été) — plantes pédocar¬
piques — ; fl. lentement en 8 N (été) + 16 VW et en 8 N (été) -+- 16 Bleu.
Citrullus colocynthis Schrad. (sem. hort.).
Sans froid préalable : fl. en 16 NK et en 8 IK, 30-40 j. après le semis ;
fl. en 8 LK ; 16 LK, 24 LK, 60-70 j. après le semis.
Codonopsis ovata Benth (sem. Muséum et Moscou).
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK et en 16-13 NK.
Service de Culture du Muséum et Laboratoire de Biologie végétale appliquée
de la Faculté des Sciences de Poitiers.
1. Voir « Un cas d’effet négatif de l’éclairement continu durant la vernalisation », in C. R. Soc.
Biologie, 1960.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 2, 1961, pp. 236-239.
RÉALISATION EN LABORATOIRE
D'UNE COMMUNAUTÉ COMPLEXE D'EAU DOUCE
Par Yves PLESSIS et Yves-Alain FONTAINE
I. Introduction.
Nous avons tenté de réaliser en laboratoire une communauté compa¬
rable à celle qui peut exister dans une mare d’eau douce de nos régions,
afin d’étudier ultérieurement la répartition de radioisotopes entre les
différents éléments de la communauté.
Afin de pouvoir extrapoler les résultats obtenus, à l’éventuelle conta¬
mination d’un biotope naturel, nous avons cherché à remplir un certain
nombre de conditions. En particulier, cette communauté devait présenter
une certaine stabilité et pouvoir vivre sur elle-même pendant la durée de
l’expérience, au minimum un mois ; la nutrition des diverses espèces
présentes devait surtout être assurée par les chaînes alimentaires natu¬
relles, la recherche de l’importance de celles-ci dans la contamination
radioactive représentant l’un des objets de l’étude entreprise.
Nous avons tenté de concilier ces impératifs avec les conditions expéri¬
mentales imposées par le travail en laboratoire, c’est-à-dire, essentielle¬
ment, avec le volume d’eau relativement faible (500 litres), grâce à divers
dispositifs que nous décrirons ici.
II. Description.
A. Dispositifs technique.
Le dispositif expérimental dans son ensemble est représenté sur les
figures 1 et 2. Il comprend un grand bac en carrelage contenant 500 1.
d’eau, surmonté d’une armature métallique supportant des lampes et un
réseau d’exhausteurs destinés à homogénéiser continuellement l’eau.
Un des problèmes qui se posait consistant à régulariser la consommation
du zooplancton par les prédateurs, nous avons, dans ce but, divisé le bac
en deux parties inégales, la plus petite correspondant au 1/4 du volume
total d’eau, soit 125 1 ; la séparation était assurée par une paroi amovible
constituée d’un encadrement en chlorure de polyvinyle non plastifié et
d’un filet en fibres de verre enrobées de matière plastique dont la maille
mesure 1 mm2. Les poissons sont placés dans le petit compartiment ;
l’autre constitue une réserve de zooplancton, le filet empêchant le passage
— 237 —
des grosses et moyennes daphnies (cette espèce constitue la quasi totalité
du zooplancton présent).
C’est donc pour assurer, malgré cette séparation, une homogénéisation
continuelle de l’eau que nous avons utilisé des exhausteurs. Ceux-ci sont
au nombre de huit, aspirant l’eau en huit points différents du fond du
bac ; ils sont groupés en deux batteries, aboutissant à deux collecteurs
longitudinaux qui rejettent l’eau dans deux coins opposés du bac, à la
En haut : Coupe schématique passant par une seule colonne alimentée par quatre exhausteurs.
En bas : plan de l’ensemble. On voit les deux colonnes inversées l’une par rapport à l’autre.
En pointillé : sur les deux figures, le tamis isolant les prédateurs de la réserve de zooplancton.
surface, comme l’indiquent les figures 1 et 2. Chaque série de 4 exhaus-
teurs débite environ 1.150 ml/minute.
Les poissons ont à leur disposition une certaine proportion des daphnies
présentes. Il s’agit, d’une part des individus suffisamment petits pour
traverser le filet, d’autre part de ceux qui sont entraînés dans le petit
compartiment par celle des batteries d’exhausteurs qui y aboutit. Les
quatre lampes de 40 W. chacune sont allumées le matin et éteintes le
soir ; la durée d’éclairement quotidien est d’environ 10 heures.
— 238
B. Composition de la comunauté.
La plus grande partie du matériel biologique a été obtenue dans les
étangs du C. N. R. S., à Gif-sur-Yvette, grâce à l’obligeance de M. Lefevre,
directeur du service d’hydrobiologie du C. N. R. S. Un certain nombre
d’espèces ont été recueillies dans les mares du Jardin des Plantes.
Les diverses pêches ainsi effectuées sont gardées un certain temps et
observées, au laboratoire, dans des aquariums séparés ; puis on y prélève
les divers éléments nécessaires à la réalisation de la communauté.
L’eau, provenant elle aussi de l’étang de Gif-sur-Yvette, est grossière¬
ment tamisée avant d’être utilisée pour remplir le bac. Une cuvette
émaillée contenant de fins sédiments et des feuilles mortes est placée au
milieu de celui-ci. Puis on introduit les plantes vertes : Myriophylles
(. Myriophyllum L. sp), plantées dans de petits bocaux contenant terre et
sable de Fontainebleau, et Lemnas ( Lemna polyrrhiza L.) à la surface.
Grâce à l’éclairage, des Algues vertes (Diatomées diverses) se développent
en quelques points sur les parois et le fond ; les Daphnies ( Daphnia pulex
Leyd) sont alors introduites. Enfin une dizaine d’individus de chacune de
espèces suivantes sont placés dans le bac : Planorbes ( Planorbis vortex L.),
Limnées ( Limnaea stagnalis L.), Gammares ( Gammarus pulex L.) et
Cyprins dorés ( Carassius auratus L.) de 3 à 4 g. (ceux-ci dans le petit
compartiment seulement), ainsi que quelques Notonectes ( Notonecta
glauca L.) et sangsues ( Haemopis sanguisuga L.).
III. Discussion.
La communauté ainsi réalisée s’est révélée parfaitement viable pendant
la durée de l’expérience (41 jours) mais sa composition n’est pas restée
rigoureusement stable. Il est d’abord évident que la nécessité d’y effectuer
des prélèvements a nui à sa stabilité, surtout en ce qui concerne les espèces
prédatrices, dont le nombre d’individus était limité : l’abondance des
prédateurs (mollusques, poissons surtout) a donc diminué significative¬
ment au cours de l’expérience et ces variations ont influé sur l’évolution
quantitative des organismes dont ils se nourrissent. Ainsi, le nombre des
daphnies, qui avait diminué au moment de l’introduction des poissons,
était-il en voie d’augmentation à la fin de l’expérience, alors que un ou
deux cyprins seulement étaient encore présents. D’autre part, nous avons
assisté à une prolifération des algues vertes dans les tubes des exhausteurs
(les plus proches des sources lumineuses surtout) où elles pouvaient se
développer sans freins.
Nous avons estimé très approximativement l’importance quantitative
relative des divers constituants, à divers temps de l’expérience, de manière
à pouvoir dresser des bilans globaux de radio-activité. Mais il serait évi¬
demment souhaitable, dans les expériences ultérieures, de mesurer plus
précisément les grandeurs des diverses populations présentes. L’étude de
divers moyens d’y parvenir est en cours.
239 —
Malgré ces imperfections, dont certaines pourront être corrigées dans
des expériences ultérieures, nous pensons que les interrelations entre les
divers éléments présents dans ce biotope étaient très voisines de celles
existant dans des milieux naturels.
DON D’OUVRAGE
Raymond Furon. — Les ressources minérales de l’Afrique. Géologie et
mines, la production africaine dans le Monde, la production régio¬
nale, les nouveaux problèmes. 1 volume in-8, 288 pages, avec 34 cartes
et diagrammes. Paris, 1961, Editions Payot.
Un an après avoir publié la seconde édition de sa Géologie de l’Afrique,
M. Furon nous donne aujourd’hui une seconde édition des Ressources minérales
de l’Afrique.
Des découvertes sensationnelles ont attiré l’attention sur les possibilités
minérales de l’Afrique : le pétrole du Sahara, le fer de Mauritanie, le manga¬
nèse du Gabon, l’uranium de l’Afrique du Sud, etc. Mais il y a surtout une quan¬
tité de gisements épars, dont il fallait refaire l’inventaire. Nul n’était plus qua¬
lifié que M. Furon pour faire cet inventaire difficile, qui correspond à la lecture
et au dépouillement d’une énorme masse de documents.
L’ouvrage a été construit pour ses utilisateurs. Dans la première partie le
lecteur trouve l’inventaire des minerais africains par ordre alphabétique et,
dans la seconde partie consacrée à la production régionale, tous les pays sont
également rangés par ordre alphabétique, ce qui facilite considérablement la
recherche d’un renseignement.
Dans la troisième partie, M. Furon expose ses points de vue sur certains
aspects des nouveaux problèmes d’une Afrique libérée, n’ayant ni techniciens,
ni capitaux. D’autre part, les premiers résultats de l’Assistance technique ne
sont pas très encourageants.
R. Abrard.
Le Gérant : Jacques Forest.
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART. {d. 7985) - 30-6-1961.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Le Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle paraît depuis 1895.
Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules.
Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions
des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections
reçues dans les laboratoires du Muséum.
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trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 36, rue Geofiroy-Saint-Hilaire, Paris, 5e
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côté, sur des feuilles séparées. Ils doivent être remis au président de la réu¬
nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans
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Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les
retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬
logie, 61, rue de Bulfon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬
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d’ Entomologie, 45 bis, rue de Buffon, Paris-5®, depuis 1934 ; trimes¬
triel ; abonnement, France, 20 NF, Étranger, 30 NF.
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Paris-5® ; depuis 1882 ; échange.
Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue
internationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis
1954. Laboratoire d’Entomologie agricole coloniale, 57, rue Cuvier,
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Adansonia (suite aux Notulae Systematicae) . Directeurs : MM. A. Aubré-
ville et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue de Buffon,
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Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie,
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Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mm® V. Allorge, Labo¬
ratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 15 NF,
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Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Crypto¬
gamie ; depuis 1928 ; abonnement, France et territoires d’Outre-Mer,
14 NF, Étranger, 20 NF.
ABBEVILLE. - IMPRIMEBIE F. PAILLART (d. 7985). - 30-6-1961.
2* Série, Tome 33
Numéro 3
Année 196!
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
PARIS
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, Rue Cuvier, 5e
Publication bimestrielle
Paru le 10 Septembre 1961.
SOMMAIRE
Pages
Communications :
J. Nouvel, L. Strazielle et G. Chauvier. Rapport sur la mortalité et la natalité
enregistrées à la ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1960 . 241
M. L. Baucbot et J. Guibé. Addendum au catalogue des types de Poissons du Muséum
National d’Histoire Naturelle. Famille des Scaridae . 259
M. Blanc. Catalogue des types de Poissons d’eau douce africains entrés en collection
de 1950 à 1960 . 260
Y. Le Danois. Catalogues des types de Poissons Orbiculates du Muséum National
d’Histoire Naturelle. Familles des Ostracionidae, Aracanidae, Canthigasteridae et
Xenopteridae . 276
J. Blache et M. Rossignol. Sur un Poisson bathypélagique nouveau du Golfe de
Guinée, Astronesthes blanci nov. sp. (Clupéiformes, Stomiatoidei, Astronesthidae) . . 282
M. Rossignol et J. Blaciie. Sur le statut spécifique de deux Poissons pélagiques du
Golfe de Guinée, Anchoviella guineensis nov. sp. (Clupéiformes, Engraulidae) et
Atherina lopeziana nov. sp. (Mugiliformes, Atherinidae) . 285
Ch. Roux. Rapport sommaire sur une mission en Iran . 294
E. Séguy. Diptères nouveaux ou peu connus . 296
A. Villiers. Les Réduviides de Madagascar. XYI. Oncocephalinae : Sept nouveaux
genres, huit nouvelles espèces . 299
F. Guignot. Contribution à la connaissance des Dytiscides et Gyrinides sud-américains
(3e série) . 311
B. Condé. Un Protoure nouveau à distribution indo-madécasse (Acerentulus breviun-
guis n. sp.) . 318
A. Tixier-Durivault. Sur un nouvel Alcyonnaire : P arerythro podium bosphorense. . . 322
R. Hoffstetter. Nouvelles récoltes de Serpents fossiles dans l’Eocène supérieur du
Désert Libyque . 326
A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum. (Notules
sur quelques Orchidées d’Indochine. XXVI) . 332
J. Léandri. Missions botaniques à Madagascar en 1960 . 336
H. Saëz. Un Champignon souvent isolé dans des prélèvements d’origine animale :
YAspergillus candidus Link . 341
J. Nouvel et H. Saëz. Un cas de candidose pulmonaire du Ragondin [Myopotamus coy-
pus Molina) et autres mycoses observées au Parc Zoologique de Paris en 1960 . 346
Cl. Ch. Mathon. Contribution à l’étude des exigences thermiques préalables et du pho¬
totropisme chez différentes espèces de Phanérogames. Seconde liste d’espèces et
symbolisation des résultats . 348
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 33, n° 3, 1961, pp. 244-356.
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1961. — N° 3
444® RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
4 mai 1961
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ
COMMUNICATIONS
RAPPORT SUR LA MORTALITÉ
ET LA NATALITÉ ENREGISTRÉES
A LA MÉNAGERIE DU JARDIN DES PLANTES
PENDANT VANNÉE 1960
Par J. NOUVEL, L. STRAZIELLE et G. CHAUVIER
A. — MORTALITÉ
I. — Mammifères.
Au cours de l’année 1960, sur un effectif de 460 têtes, les pertes en
mammifères se sont élevées à 115 sujets (dont 58 adultes acclimatés,
22 sujets récemment incorporés aux collections sur 110, 9 jeunes nés à
la Ménagerie et âgés de 10 jours à 6 mois et 26 mort-nés ou nouveau-nés
âgés de moins de 10 jours).
La répartition de cette mortalité par catégorie et par mois est donnée
dans le tableau I.
17
— 242 —
Tableau I
Les diverses causes auxquelles il a été possible d’attribuer ces morts
sont les suivantes, parmi les divers ordres :
Ordre des Primates.
Sous-ordre des Lémuriens.
Famille des Lorisidés.
1 Loris grêle, Loris gracilis E. Geoff., succombe à un oedème aigu du
poumon.
Famille des Lémuridés.
f
2 Makis macaco, Lemur macaco L., présentent de nombreuses perforations
intestinales provoquées par des acanthocéphales.
5 Makis mongoz, Lemur mongoz L., présentent les mêmes lésions que les
macaco.
Sous-ordre des Simiens.
Famille des Hapalidés.
2 Ouistitis, Hapale jacchus (L.), dont l’un présente des lésions de pneu¬
monie et l’autre des perforations intestinales par acanthocéphales.
Famille des Cébidés.
2 Atèles hybrides, Ateles hybridus Is. Geoff., l’un victime de pseudo¬
tuberculose, l’autre d’un oedème du poumon et de multiples perfo¬
rations de l’intestin provoquées par des acanthocéphales.
— 243
Famille des Cercopithècidés.
2 Mangabeys à collier, Cercocebus torquatus (Kerr), dont l’un, importé
récemment, mort subitement après une courte crise convulsive,
présente des foyers hémorragiques sur l’endocarde et de la con¬
gestion cérébrale, ainsi que des lésions tuberculeuses au niveau du
foie et de la rate ; l’autre succombe à un ictère hémorragique (pro¬
bablement dû à une spirochétose).
1 Patas, Erythrocebus patas (Schreber), tué par ses congénères (morsure
ayant sectionné une artère fémorale).
2 Cercopithèques « Tantales », Cercopithecus aethiops tantalus Ogilby,
l’un est atteint de pseudotuberculose, le second meurt des suites de
fractures du rocher et du maxillaire inférieur.
2 Cercopithèques à gorge blanche, Cercopithecus mitis albogularis (Sykes),
meurent tous les deux de pseudotuberculose.
2 Mones, Cercopithecus mona mona Schreber, l’un atteint de pseudo¬
tuberculose intestinale, l’autre présentant un parasitisme intestinal
assez léger par acanthocéphales et une entérite hémorragique.
1 Mone de Lôwe, Cercopithecus mona Lôwei Thomas, atteint d’une infes¬
tation massive par acanthocéphales.
1 Mone à pieds noirs, Cercopithecus mona nigripes Du Chaillu, jeune
également atteint de lésions provoquées par des acanthocéphales.
3 Moustacs, Cercopithecus cephus (Linné), dont l’un, cachectique, meurt le
surlendemain de son arrivée ; un autre est atteint de pseudotuber¬
culose ; le troisième présente deux volumineux kystes à Cysticercus
sp. au niveau du foie et de l’urètre.
2 Cercopithèques de Schmidt, Cercopithecus nictitans schmidti Matchie,
dont l’un meurt de tuberculose intestinale, l’autre est électrocuté
en détruisant la protection d’un ligne électrique à basse tension.
2 Cercopithèques blanc-nez, Cercopithecus nictitans petaurista Schreber,
dont l’un meurt d’une occlusion intestinale (volvulus) ; l’autre,
convalescent d’une entérite infectueuse, succombe à une indigestion
par surcharge
1 Babouin, Papio papio (Desmarets), succombant à une congestion
« a frigore ».
1 Mandrill, Papio sphynx (Linné), sujet très âgé ne présentant que des
lésions de sénilité.
1 Drill, Papio leucophaeus (F. Cuvier), succombe à une congestion « a
frigore » avec gelures des extrémités digitées.
Ordre des Rongeurs.
Famille des Microtidés.
1 Rat musqué, Ondatra zibethica L., présente de nombreux cestodes
enkystés dans le Foie.
244 —
Famille des Sciuridés.
2 Ecureuils d’Europe, Sciurus vulgaris L., meurent cachectiques quelques
jours après leur arrivée.
1 Ecureuil à quatre bandes, Funisciurus lemniscatus (Lecomte), atteint
de perforations intestinales dues à des acanthocéphales.
1 Ecureuil à pattes couleur de feu, Funisciurus pyrrhopus rubripes (Du
Chaillu), présente à l’autopsie une forte rétention d’urine et une
néphrite.
6 Chiens de prairie, Cynomis ludovicianus Ord., dont deux meurent
de congestion cérébrale, un autre présente une dégénérescence
hépatique et une pachyméningite ; les trois derniers sont tués par
un Ratel évadé de sa cage pendant la nuit.
1 Marmotte, Marmota marmota (L.), vieux sujet présentant des lésions
de sénilité (néphrite et dégénérescence hépatique).
Famille des Myocastoridés.
1 Ragondin, Myocastor coypus Molina, atteint de tuberculose généralisée.
Famille des Dasyproctidés.
3 Agoutis, Dasyprocta aguti (Linné), dont deux jeunes âgés de trois jours,
qui sont tués par un adulte, lé troisième succombe quelques heures
après la naissance.
Ordre des Hyracoïdes.
Famille des Procaviidés.
3 Damans des rochers, Procavia ruficeps Hemp. et Ehr., l’un atteint de
pseudotuberculose, les deux autres d’une congestion pulmonaire
double.
Ordre des Ongulés.
Sous-Ordre des Artiodactyles.
Famille des Camélidés.
1 Dromadaire, Camelus dromedarius L., arrivé la veille du Parc Zoologique,
présente des lésions de sénilité.
1 Guanaco, Lama huanacus Molina, jeune qui présente une pneumonie
double et des malformations des cartilages articulaires des membres
postérieurs.
Famille des Cervidés.
5 Cerfs axis, Axis axis Erxleben, l’un victime d’un accident de capture,
un deuxième atteint d’entérite à para-colibacilles ; deux autres,
nouveau-nés et le dernier mort-né.
245 —
6 Daims mouchetés, Dama dama (L.), dont le premier est victime d’une
fracture d’une vertèbre cervicale ; deux autres sont atteints de
tuberculose, les trois derniers meurent quelques heures après leur
naissance.
2 Cerfs pseudaxis, Sika hortulorum Swinhoe, l’un mort-né, l’autre, âgé de
quelques jours, succombe à une entérite.
2 Cerfs Sika, Sika nippon (Temminck), jeunes, atteints d’entérite à para-
colibacilles.
Famille des Bovidés.
1 Watusi, espèce domestique, victime d’un accident.
2 Zébus, espèce domestique, l’un, mort-né, l’autre meurt quelques heures
après sa naissance.
2 Mouflons à manchettes, Ammotragus leroia (Pallas), dont l’un est atteint
d’entérite à paracolibacilles, l’autre de tuberculose intestinale.
1 Bouc nain, espèce domestique, succombe à une entérite hémorragique
accompagnée d’endocardite chronique végétante.
2 Bouquetins Markhor, Capra falconeri (Wagner), dont l’un, né à la Ména¬
gerie, 10 jours plus tôt, se noie, l’autre, âgé de 20 ans, meurt d’une
hémorragie provoquée par l’arrachement accidentel d’une tumeur
sternale.
2 Reduncas, Redunca redunca (Pallas), dont l’un se tue en se jetant contre
les grilles de son enclos ; l’autre, âgé de 18 ans, présente une néphrite
et des lésions de sénilité.
Ordre des Carnivores.
Famille des Félidés.
1 Panthère, Panthera pardus (L.), meurt des suites de blessures provoquées
par un congénère.
1 Puma, Felis concolor (L.), âgé présente des lésions congestives de l’in¬
testin et une dégénérescence du myocarde.
1 Caracal, Felis caracal Schreber, dont l’autopsie révèle une intense
congestion pulmonaire.
1 Chat sauvage, Felis sylvestris Schreber, atteint d’hépatite et de néphrite
Famille des Viverridés.
1 Atilax, Atilax paludinosus Cuvier, chez lequel on observe une dégéné
rescence hépatique.
1 Mangouste, Crossarchus obscurus F. Cuvier, succombe à une pleurésie
purulente.
Famille des Mustélidés.
3 Fouines, Martes foina (Erxleben), l’une succombe d’une occlusion intes¬
tinale, la deuxième présente une péritonite consécutive à une perfo-
— 246
ration intestinale d’origine parasitaire et de la pseudotuberculose,
la troisième est atteinte de pleurésie purulente bilatérale.
2 Visons, Mustela lutreola L., présentent l’un et l’autre néphrite et hépatite.
1 Martre, Martes martes (L.), atteinte de broncho-pneumonie.
1 Glouton, Gulo gulo (L.), âgé, atteint d’hépato-néphrite.
Famille des Canidés.
2 Renards, Vulpes vulpes (L.), ne présentent l’un et l’autre que des lésions
de sénilité.
1 Chacal, Canis aureus (L.), tué par ses congénères.
1 Chien Viverrin, Nyctereutes procyonoides (Gray), succombe à une septi¬
cémie par germes anaérobies.
Famille des Procyonidés.
1 Coati brun, Nasua narica Linné, nouveau-né.
3 Coatis roux, Nasua rufa Desmarets, dont l’un, très âgé, est atteint de
néphrite et d’hépatite ; les deux autres sont tués par leur mère
quelques jours après leur naissance.
Observations sur les causes de la mortalité.
Le tableau II donne la répartition des principales causes de mortalité
et la fréquence des lésions des divers appareils.
T ableau 1 1
Lésions anatomo-pathologiques
Nombre de cas.
Maladies à virus .
[ Tuberculose .
Maladies microbiennes < Pseudotuberculose.
i Autres infections..
Maladies parasitaires .
. _ . ( Estomac .
Aliections de \ T * *•
l’appareil digestif / F";®S ' ' ' ' ' ' ' ' ' ' ' ’ '
Affections de (Plevre .
,, < Poumon .
1 appareil respiratoire f Dia?hragme .
. ( Péricarde .
Affections de Myocarde .
1 appareil circulatoire ( Endocarde .
Affections de ^ Reins .
l’appareil urinaire I Vessie .
Affections du péritoine .
Affections du système nerveux .
Traumatismes et accidents divers .
0
7
8
5
16
1
11
11
3
12
0
2
4
6
10
1
2
3
17
— 247 —
De cet exposé, il ressort tout d’abord que la mortalité totale des mammi¬
fères atteint à la Ménagerie le taux exceptionnel de 25 % de l’effectif
et que la moitié de ces décès intéresse des animaux adultes acclimatés.
Ce taux anormal exige une étude critique.
Une première remarque concerne 20 cas de maladies microbiennes,
soit près de 17 % de la mortalité totale, parmi ceux-ci la tuberculose,
sept fois notée, concerne trois singes dont un infecté antérieurement à son
entrée dans nos collections, un Ragondin et d’autre part, deux Daims
et un Mouflon à manchettes. Ces trois derniers cas témoignent de la per¬
sistance de l’infection dans des effectifs gravement contaminés il y a
quelques années.
La pseudotuberculose est huit fois signalée : une fois sur un singe
d’Amérique, cinq fois sur des singes africains, vivant dans des locaux
contigus ; puis sur un Daman et une fouine. La répartition de ces huit
cas indique la persistance probable de germes, ou de porteurs de germes
dans des locaux reconnus infectés et périodiquement désinfectés.
En second lieu, il convient de souligner le taux élevé des infestations
parasitaires (16 cas soit près de 14 %) parmi lesquels la présence d’Acan-
thocéphales a été 13 fois observée (chez 12 primates et un rongeur) dans
des locaux vétustes hébergeant des Blattes (Phillodromia germanica)
hôte intermédiaire reconnu de Prostenorchis elegans et P. spirula qui en
dépit de désinsectisations répétées se reproduisent dans les conduites d’air
chaud desservant les cages.
Nous attirerons enfin l’attention sur 17 cas de traumatismes ou accidents
mortels qui restent dans la plupart des collections zoologiques vivantes
une cause importante de mortalité.
IL — Oiseaux.
Au cours de l’année 1960, l’effectif qui était de 950 têtes au 31 décembre
accuse une augmentation de 60 unités.
Le nombre des morts s’est élevé à 139 dont 51 sujets sur 239 récemment
incorporés aux collections.
La répartition mensuelle de la mortalité est donnée par catégorie,
dans le tableau III.
Tableau III
248
La liste de ces pertes, établie par ordre zoologique, avec les indications
de leurs causes, est la suivante :
Ordre des Pélécaniformes.
Famille des Phalacrocoraciidés.
1 Anhinga, Anhinga melanogaster Pennant, meurt le lendemain de son
arrivée d’une indigestion par surcharge, l’autopsie révèle en outre
une péricardite chronique.
Ordre des Ciconiiformes.
Famille des Ardeidés.
2 Blongios nains, Ixobrychus minutus (L.), l’un présente une hépatite
et une congestion pulmonaire, l’autre meurt cachectique le lendemain
de son arrivée.
1 Héron crabier, Ardeola ralloïdes (Scopoli), atteint d’aspergillose.
2 Bihoreaux, Nycticorax nycticorax (L.), présentent une hépatite et une
entérite à Salmonella.
1 Héron pourpré, Ardea purpurea L., meurt de dénutrition probablement
consécutive à une lésion ancienne du bec.
1 Aigrette garzette, Egretta garzetta (L.), présente, dans la cavité abdomi¬
nale, un parasite du type Linga Sp. venant de l’intestin et ayant
entraîné une perforation de celui-ci et une péritonite.
5 Hérons garde-bœufs, Bubulcus ibis (L.), dont l’un présente les mêmes
lésions et le même parasite que l’aigrette, un autre, récemment
importé, est atteint de pasteurellose ; un troisième est tué par un
Jabiru d’Amérique, le quatrième, vieux sujet, présente une péri¬
cardite et une hépatite ; le cadavre du dernier, retrouvé partielle¬
ment dévoré par les rats, ne permet aucune recherche.
Famille des Ciconiidés.
1 Cigogne épiscopale, Dissoura episcopus (Bodd.), âgée et amaigrie, pré¬
sente des lésions de péricardite chronique.
3 Ibis à tête noire, Threskiornis melanocephalus (Lath.), d’importation
récente, présentent l’un, des lésions de Salmonellose, un autre,
une double fracture de la patte ; le dernier est tué par une cigogne.
1 Ibis rouge, Guara rubra (L.), récemment importé est atteint d’entérite
infectueuse à Salmonella.
1 Cigogne d’Abdim, Sphenorhynchus abdimii (Licht.), tuée par d’autres
cigognes.
Famille des Phoenicoptéridés.
Flamant rouge, Phoenicopterus ruber L., est retrouvé noyé, les membres
postérieurs retenus dans une branche.
249 —
Ordre des Ansériformes.
Famille des Anatidés.
2 Oies à tête barrée, Anser indiens (Latham), dont l’une est atteinte de
tuberculose ; l’autre succombe à une ponte abdominale.
2 Oies des moissons, Anser anser (L.), toutes deux tuées par des Bernachcs
du Canada.
1 Oie d’Égypte, Alopochen aegyptiaca (L.), atteinte de tuberculose.
2 Canards Col-vert, Anas platyrhynchos L., femelles, meurent de pontes
abdominales causes de péritonites purulentes.
3 Canards siffleurs, Anas acuta L., dont deux sont retrouvés putréfiés
dans la rivière ; le troisième présente une tumeur très volumineuse
représentant le tiers du poids total de l’animal.
2 Casarcas roux, Casarca ferruginea (Pallas), l’un atteint de tuberculose,
l’autre d’aspergillose.
1 Canard mandarin, Dendronessa galericulata (L.), porteur de lésions
d’endocardite.
1 Sarcelle d’été, Anas querquedula L., victime de traumatismes crâniens.
1 Sarcelle de Coromandel, Nettapus coromandelianus (Gmelin), âgée et
cachectique, présente une dégénérescence hépatique.
Ordre des Charadriiformes.
Famille des Charadriidés.
4 Bécasseaux variables, Calidris alpina (L.), récemment incorporés aux
collections, dont deux ont été retrouvés avec le bec brisé à la base,
les deux autres ne présentant à l’autopsie aucune lésion micros¬
copique.
1 Bécasse des bois, Scolopax rusticola L., meurt cachectique quelques
jours après son arrivée.
1 Vanneau huppé, V anellus vanellus (L.), atteint de Salmonellose.
2 Courlis cendrés, Numenius arquata (L.), dont l’un présente une endo¬
cardite, l’autre une aspergillose généralisée.
1 Avocette, Recurvirostra avosetta L., succombe aux conséquences d’une
cassure du bec.
Ordre des Gruiformes.
Famille des Gruidés.
1 Grue couronnée, Balearica pavonina (L.), victime de nombreux trauma¬
tismes de la tête et du dos, provoqués par des cigognes.
Famille des Rallidés.
2 Râles noirs d’Afrique, Limnocorax flavirostra (Sw.), dont l’un atteint de
congestion pulmonaire et d’entérite avec dégénérescence hépatique,
l’autre tué par d’autres oiseaux de volière.
— 250 —
3 Poules d’eau d’Europe, Gallinula chloropus (L.), dont deux atteintes
de rouget, la troisième de traumatismes crâniens.
2 Poules sultanes, Porphyrio porphyrio (L.), atteintes de rouget.
Famille des Burhinidés.
1 Oedicnème criard, Burhinus oedicnemus (L.), arrivé récemment, meurt
cachectique avec une dégénérescence du foie.
Famille des Otitidés.
1 Outarde à huppe jaune, Lophotis ruficrisla (A. Smith), présente des
lésions de myocardite et d’endocardite.
Ordre des Galliformes.
Famille des Phasianidés.
2 Faisans à collier, Phasianus colchicus torquatus Gmelin, femelles tuées,
l’une par le mâle, l’autre par un corbeau.
1 Faisan de Wallich, Catreus wallichii (Hardw.), atteint d’endocardite
végétante.
1 Faisan vénéré, Syrmaticus reevesi (Gray), femelle, présente de volu¬
mineuses tumeurs de l’ovaire et une péritonite séro-fibrineuse.
1 Faisan d’Edwards, Lophura edwardsi (Oustalet), succombe à de mul¬
tiples hémorragies ponctiformes au niveau des poumons et du sillon
coronaire.
2 Faisans scintillants, Syrmaticus soemmerringi (Temminck), atteint
d’une pasteurellose à forme aiguë.
1 Faisan de Lady Amherst, Chrysolophus amherstiae (Leadb.), jeune, né
à la Ménagerie, se tue en vol à la suite d’un choc contre un obstacle.
1 Faisan de Vieillot, Lophura ignita rufa (Rafïles), âgé, présente des
lésions cardiaques.
1 Faisan de Swinhoe, Lophura swinhoei (Gould), femelle, est tué par un
mâle.
1 Tragopan Satyre, Tragopan satyra (L.), succombe à une hémorragie
interne au niveau de l’artère pulmonaire droite.
2 Eperonniers Chinqui, Polyplectron b. bicalcaratum (L.), récemment
incorporés à nos collections et cachectiques, présentent, l’un une
typhlite à Hétérakis, l’autre des traumatismes provoqués par un
FIocco.
1 Eperonnier de Germain, Polyplectron bicalcaratum germaini Elliot, est
victime d’une infection des ovaires et des oviductes avec péritonite.
2 Cailles de Chine, Excalfactoria Chinensis (L.), dont l’une meurt acciden¬
tellement ; l’autre présente une péritonite purulente.
4 Perdrix rouges, Alectoris rufa (L.), parmi lesquelles deux meurent d’une
septicémie pasteurellique, une troisième est tuée par un faisan,
251
la dernière, atteinte de péritonite due à une ponte abdominale
ancienne.
Famille des Numididés.
1 Pintade Vulturine, Acryllium vulturinum (Hardw.), atteinte d’infes¬
tation massive (ascaridiose et hétérakidiose).
i Pintade casquée, Numida meleagris galeata Pallas, tuée par d’autres
oiseaux.
Famille des Cracidés.
2 Hocco du Prince Albert, Crax alberti Fraser, dont l’un, succombe à la
suite d’une obstruction du gésier par corps étrangers (pièces de
monnaie, boutons métalliques et fragments de laiton), l’autre est
atteint de leucose.
Ordre des Columbiformes.
Famille des Columbidés.
1 Pigeon vert, Vinago australis (L.), atteint de péricardite exsudative
et d’endocardite.
1 Tourterelle à collier, Streptopelia risoria (L.), atteinte d’entérite et
d’ascaridiose.
Ordre des Accipitriformes.
Famille des Accipitridés.
1 Buse variable, Buteo buteo (L.), présente de nombreux foyers de nécrose
du foie.
1 Busard des Marais, Circus aeruginosus (L.), atteint de pasteurellose.
1 Milan noir, Milvus migrans (Bodd.), succombe à une pneumonie.
1 Bondrée apivore, Pernis apivorus (L.), victime d’une infestation par
des Nématodes.
Famille des Falconidés.
3 Faucons crécerelles, Falco tinnunculus L., meurent cachectiques sans
lésions apparentes peu de temps après leur arrivée.
Ordre des Strigiformes.
Famille des Strigidés.
1 Chouette hulotte, Strix aluco L., arrivée avec une double fracture de
l’aile droite.
1 Moyen-duc, Asio otus (L.), meurt cachectique peu après son arrivée.
— 252
Famille des Tytonidés.
5 Effraies, Tyto alba (Scopoli), récemment capturées et présentant soit
des fractures ouvertes, soit des lésions de cachexie.
Ordre des Psittaciformes.
Famille des Psittacidés.
1 Petit cacatoès à huppe jaune, Cacatua sulfurea (Gmelin), atteint de
pasteurellose.
1 Cacatoès à œil nu, Cacatua gymnopis (Sclater), atteint de pseudotuber¬
culose.
1 Cacatoès de Leadbeater, Cacatua leadbeateri (Vig.), atteint de pasteu¬
rellose.
1 Eclectus des Moluques, Eclectus roratus (Muller), succombe à une pas¬
teurellose aiguë.
1 Petit Vasa, Coracopsis nigra (L.), dont le cadavre cachectique présente
une dégénérescence hépatique.
1 Jaco, Psittacus erithacus L., présente un ulcère du gésier et une myo¬
cardite.
1 Perruche à tête jaune, Conurus jendaya (Gmelin), atteinte de pasteu¬
rellose.
2 Perruches de Kramer, Psittacula krameri (Scopoli), présentant à l’au¬
topsie une dégénérescence hépatique.
1 Perruche omnicolore, Platycercus eximius (Shaw), victime de trauma¬
tismes crâniens provoqués par d’autres perruches.
Ordre des Piciformes.
Famille des Rhamphastidés.
1 Toucanet, Selenidera maculirostris (Licht.), atteint de pasteurellose.
1 Toucan à carène, Rhamphastos piscivorus L., atteint d’aspergillose
pulmonaire et abdominale.
1 Toucan toco, Rhamphastos toco P. L. S. Muller, meurt brusquement
d’une pseudotuberculose septicémique aiguë.
Ordre des Coraciadiformes.
Famille des Bucerotidés.
1 Calao à bec plissé, Rhytidoceros undulatus (Shaw), atteint d’aspergillose.
Ordre des Passeriformes.
Famille des Sturnidés.
1 Merle métallique pourpre, Lamprocolius purpureus (Muller), victime
d’une fracture du fémur.
— 253 —
1 Merle métallique de Swainson, Lamprocolius chloropterus (Swainson),
présente une tuméfaction gangreneuse de la patte droite consécu¬
tive à un défaut de baguage.
1 Martin des Pagodes, Temenuchus pagodarum (Gmelin), dont le cadavre,
en état de putréfaction avancée, interdit toute recherche.
Famille des Timeliidés.
1 Garrulaxe à tête blanche, Garrulax leucolophus (Hardw.), succombe à
une pasteurellose.
Famille des Plocéidés.
3 Cordons bleus, Uroeginthus phoenicotis (Swainson), atteint d’hépatite
dégénérative.
1 Bec-de-corail, Estrilda cinerea (Vieillot), dont l’autopsie révèle des
lésions d’entérite.
1 Fondi à tête jaune, Foudia flavicans E. Newton, également atteint
d’entérite.
2 Bengalis, Sporaeginthus amandava (L.), présentent des signes de sénilité.
1 Ignicolore, Pyromelana franciscana (Gray), atteint d’hépatite dégéné¬
rative.
1 Veuve à collier d’or, Steganura paradisea (L.), cachectique, ne présente
aucune lésion viscérale macroscopique.
2 Veuves dominicaines, Vidua serena (L.), atteintes de dégénérescence
hépatique.
Famille des Fringillidés.
1 Serin, Serinus canaria (L.), atteint d’hépatite et présentant une tumé¬
faction gangreneuse de la patte au niveau de la bague.
Famille des Turdidés.
2 Grives draines, Turdus viscivorus L., dont l’une atteinte d’hépatite,
et l’autre, d’entérite à Salmonella.
1 Merle, Turdus merula L., ne présente aucune lésion macroscopique.
Famille des Alcédinidés.
1 Martin-pêcheur, Alcedo atthis ispida L., meurt le lendemain de son
arrivée sans présenter aucune lésion.
Famille des Pittidés.
1 Brève, Eucichla cyanura (Bodd.), atteinte de pasteurellose.
Famille des Capitonidés.
1 Barbu à tête grise, Thereiceryx lineatus (Vieillot), atteint d’une entérite
hémorragique avec exsudât séro-sanguin dans la cavité péritonéale.
- 254 —
Famille des Ictéridés.
1 Troupiale militaire, Trupialis militaris (L.), atteint de lésions d’asper¬
gillose du foie, du poumon et du cœur.
Famille des Pycnonotidés.
1 Verdin à front d’or, Chloropsis aurifrons (Temminck), tué par un
Acouchi.
Famille des Corvidés.
1 Corbeau, Cornus corax L., tué par des congénères.
1 Pie, Pica pica (L.), tuée par des corbeaux.
1 Geai des chênes, Garrulus glandarius (L.), meurt deux jours après son
arrivée dans un état de cachexie extrême.
1 Pie bleue de l’Himalaya, Urocissa flavirostris (Blyth.), meurt dans un
état de cachexie accusée due à une helminthiase massive à Cestodes.
Famille des Cotingidés.
2 Coqs de roches, Rupicola rupicola (L.), d’importation récente, atteints
d’aspergillose pulmonaire.
Observations sur les causes de mortalité.
La mortalité totale des oiseaux est de 13,8 % de l’effectif et celle des
adultes acclimatés, de 8,7 % de celui-ci.
Ces chiffres encore peu favorables sont cependant moins sévères que ceux
qui concernent les mammifères.
Les maladies microbiennes, hormis la tuberculose (3 cas) et la pseudo¬
tuberculose (2 cas), sont dues à des germes ubiquistes, Pasteurella, Sal¬
monella et bacille du Rouget qui n’ont à aucun moment été agents d’in¬
fections épidémiques.
L’aspergillose d’autre part, observée à un taux équivalent à celui de
l’année précédente, peut être interprétée comme le témoignage de désé¬
quilibre nutritif ou climatique.
Les helminthiases concernent, pour la plupart, des sujets récemment
importés.
Ce sont, en résumé, les lésions hépatiques d’une part, puis les trauma¬
tismes et accidents divers, d’autre part, qui sont les principales causes de
mort, ce qui doit attirer notre attention d’une part sur la composition
des rations et d’autre part, sur les possibilités d’association d’espèces
différentes en espace restreint et sur la nature de l’habitat souvent
défectueux, dans des locaux vétustes.
La répartition des différentes affections est indiquée dans le tableau IV.
— 255 —
Tableau IV
Maladies à virus .
Tuberculose .
Pseudotuberculose
Maladies microbiennes I Pasteurellose .
I Salmonellose .
; Rouget .
.. . i Aspergillose .
Maladies parasitaires TI , . ...
r ' Helminthiases .
. i Lésions du péricarde . .
Affections de \ T , . , ,
„ Lésions du myocarde. .
1 appareil circulatoire / , . • , ,, . ,
rr f Lésions de 1 endocarde
Affections de l’appareil respiratoire .
. „ . , ( Lésions stomacales .
Affections de \ T . . . . .. ,
. < Lésions intestinales .
1 appareil digestit / . , . , ,
rr n ( Lésions hépatiques .
Affections de l’appareil génital .
Affections des séreuses péritonéales .
Traumatismes divers .
Maladies de la nutrition et cachexie .
0
3
3
12
6
4
8
7
2
3
5
4
2
6
12
4
4
33
18
III. — Reptiles.
Ordre des Crocodiliens.
Famille des Crocodilidés.
1 Crocodile du Nil, Crocodilus niloticus Laurenti, chez lequel nous obser¬
vons une hépatite et une congestion intense du tube digestif.
Ordre des Squamata.
A. — Sous-ordre des Sauriens.
Famille des Agamidés.
10 Fouette-queue, Uromastix acanthinurus Bell, récemment importés
chez lesquels nous observons de la cachexie avec épanchement
séreux péritonéal ; nous constatons chez deux d’entre eux la pré¬
sence de foyers de nécrose hépatique.
Famille des Iguanidés.
1 Iguane, Iguana Iguana L., atteint de filariose au niveau des séreuses
thoraciques et abdominales.
Famille des Varanidés.
2 Varans du désert, Varanus griseus (Daudin), succombant, l’un à des
blessures provoquées probablement par la capture, l’autre à une
nécrose du foie.
— 256 —
B. — Sous-ordre des Ophidiens.
Famille des Boïdés.
1 Boa Constrictor, Boa constrictor L., présente des lésions septicémiques
et des abcès hépatiques.
2 Pythons réticulés, Python reticulatus Schneider, atteints, l’un d’asca¬
ridiose et de dégénérescence hépatique, l’autre de toeniose et de
rétention biliaire.
1 Python de Seba, Python sehae (Gmelin), atteint d’une septicémie à
germes anaérobies.
Famille des Colubridés.
2 Cobras, Naia melanoleuca Hallowell, dont l’un meurt à la suite d’une
lésion purulente du maxillaire inférieur ; l’autre présente des abcès
aux deux maxillaires.
1 Couleuvre de Guyane, Drymarchon corais corais Boie, chez laquelle
nous observons de nombreux abcès des parois du tube digestif.
Famille des Vipéridés.
1 Vipère soufflante, Bitis lachesis Laureuti, parasitée par des Nématodes.
1 Mocassin d’eau, Agkistrodon piscivorus Beauvois, meurt cachectique.
B. — NATALITÉ
Le nombre de mise-bas de mammifères pendant l’année 1960 est de 90,
parmi lesquels 9 sujets sont mort-nés, 17 sujets morts avant l’âge de
10 jours et 9 avant l’âge de 6 mois, ce qui laisse 55 sujets vivants au
31 décembre.
Chez les oiseaux, nous avons constaté 26 éclosions, un seul sujet n’ayant
pas survécu.
Les tableaux suivants montrent les répartitions mensuelles puis par
espèces, des naissances et des éclosions.
Tableau V
— 257 —
Nous exprimons ces faits, sans commentaires, dans les tableaux VI et VII.
Tableau VI
Mammifères
18
— 258 —
Tableau VII
Oiseaux
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 3, 1961, p. 259.
ADDENDUM AU CATALOGUE DES TYPES
DE POISSONS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
Famille des Scaridae x.
Par M. L. BAUCHOT et J. GUIBÉ
L’étude de très vieux exemplaires séchés de la collection nous a permis
d’identifier trois nouveaux types de Scaridae de Cuvier et Valenciennes,
dont nous donnons ci-dessous les caractéristiques.
Callyodon japonicus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 294.
= Calotomus japonicus (Cuv. Val.).
A. 8229 Lectotype.
Japon — Langsdorf — 1 exemplaire séché, LS : 240 mm, Lt :
290 mm.
Nous élevons au rang de lectotype cet exemplaire qui est le seul restant
des syntypes décrits par Cuvier et Valenciennes.
Scarus nuchipunctatus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 224.
= Scarus niger Forskal.
2470 Holotype.
Mer des Indes — - Cabinet du Roi — 1 exemplaire séché, LS :
275 mm, LT : 310 mm.
Scarus limbatus Cuv. Val., 1839, Hist. Nat. Poiss., XIV, p. 271.
= Scarus niger Forskal.
2472 Holotype.
Chine (Macao) — Gernaert (1838) — 1 exemplaire séché, LS :
315 mm, LT : 378 mm.
C’est par erreur que nous avons considéré, page 299, l’exemplaire
n° 1722, Pseudoscarus aeruginosus Bleeker (1861) comme un type ; il
s’agit en fait d’une nouvelle attribution générique et Bleeker lui-même a
reconnu l’identité de Scarus aeruginosus Cuv. Val. avec Pseudoscarus
aeruginosus dans la description de ce dernier. En conséquence seul l’exem¬
plaire n° 2487 (page 291) doit être considéré comme type de l’espèce.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons ) du Muséum
1. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat. 2e Série, 32, 4, 1960, pp. 290-300.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 3, 1961, pp. 260-275.
CATALOGUE DES TYPES
DE POISSONS D'EAU DOUCE AFRICAINS
ENTRÉS EN COLLECTION DE 1950 A 1960
Par M. BLANC
La collection de Poissons du Muséum National d’ Histoire Naturelle
s’est énormément enrichie au cours de ces dix dernières années en poissons
d’eau douce d’Afrique Noire. Parmi ces nouvelles entrées figurent de
nombreux types d’espèces et de sous-espèces nouvelles. Il nous a donc
paru utile d’en établir un catalogue destiné à servir de complément aux
différents catalogues déjà publiés par L. Bertin et dans lesquels sont
justement traitées presque toutes les familles qui nous intéressent ici.
Ce catalogue montre également l’importance des recherches effectuées
en Afrique par les hydrobiologistes français au cours de ces dix années.
Tous les types cités dans le catalogue sont conservés dans l’alcool.
Tous sont en très bon état. Les numéros correspondent au Registre d’entrée
des Collections du Laboratoire. La longueur indiquée est la longueur
standard.
Seuls les types dont la description est actuellement publiée ont été
mentionnés. Nous avons volontairement laissé de côté les types déjà
déposés mais dont la description n’est pas encore parue.
Ordre des Clupéiformes.
Sous-ordre des Mormyroidei.
Famille des Mormyridae.
Marcusenius petricolus Daget 1954, Mémoires IF AN, n° 36, p. 101, fig. 30.
54-8 — Holotype.
Markala (Soudan). — Mission M. Beanc-F. d’AuBENTON (1954).
1 exemplaire, 88 mm.
60-406 — Paratypes.
Markala, sous les rochers (Soudan). — Coll. Daget — 23/4/51.
7 exemplaires, 52 à 90 mm.
60-407 — Paratype.
Markala (Soudan). — Coll. Daget — 25/5/52.
1 exemplaire, 55 mm.
60-408 — Paratype.
Dabola, Chutes du Tinkisso (Guinée). — Coll. Daget — 20/2/52.
1 exemplaire, 33 mm.
— 261 —
Mormyrops oudoti Daget 1954, Mémoires IFAN, n° 36, p. 81, fig. 18.
54-7 — Holotype.
Bamako (Soudan). — Mission M. Blanc-F. d’AuBENTON (1954).
1 exemplaire, 110 mm.
Petrocephalus bane tchadensis Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat. Hist.
Nat., 2e s., t. 32, n° 5, p. 395.
59-318 — Holotype.
Gamsaye — Logone moyen. En amont du delta intérieur du
Loeone (Tchad). — Coll. Blache, Miton et Stauch —
11/11/55.
1 exemplaire, 51 mm.
Sous-ordre des Clupeoidei.
Famille des Clupeidae.
Acanthothrissa palimptera Gras 1960, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e s.,
t. 32, n° 5, pp. 401, fig. 1.
60-391 — Syntypes,
Gare de Bokoutou, près de Sakété (Dahomey). — Coll. R. Gras —
26/12/59.
107 exemplaires, 20 à 40 mm.
Microthrissa miri Daget 1954, Mémoires IFAN, n° 36, p. 67, fig. 12.
25-214 — Holotype.
Déterminé Pellonula vorax Gunther par Pellegrin. — Diafarabé
(Soudan). — Coll. Thomas.
1 exemplaire, 42 mm.
25-179 — Paratypes.
Déterminés Pellonula vorax Gunther par Pellegrin. Bamako
(Soudan). — Coll. Thomas.
Nombreux exemplaires jeunes, 19 à 28 mm.
et 1 exemplaire, 35 mm.
60-400 — - Paratypes.
Diafarabé (Soudan). — Coll. Sissoko — 26/4/51.
9 exemplaires, 52 à 61 mm.
60-401 — Paratypes.
Touara (Soudan). — Coll. Daget — 26/12/50.
2 exemplaires, 36-44 mm.
60-402 — Paratypes.
Diafarabé (Soudan). — Coll. Daget — 19/12/50.
33 exemplaires, 20 à 24 mm.
60-403 — Paratypes.
Diafarabé (Soudan). — Coll. Sissoko — 11/12/50.
Nombreux alevins, 8 à 15 mm.
262
60-404 — Paratype.
Diafarabé (Soudan). — Coll. Sissoko — 28/11/51.
1 exemplaire, 49,5 mm.
60-405 — Paratypes.
Diafarabé (Soudan). — Coll. Sissoko — 23/12/52.
3 exemplaires, 24 à 30 mm.
Sous-ordre des Cromerioidei.
Famille des Cromeriidae.
Cromeria nilotica occidentalis Daget 1954, Mémoires IFAN, n° 36, p. 65,
fig. 11.
54-9 — Syntypes.
Faranah (Guinée). — Mission M. Blanc-F. d’AuBENTON (1954).
6 exemplaires, 21 à 29 mm.
60-398 — Syntypes.
Faranah (Guinée). — Coll. Daget — 25/2/52.
17 exemplaires, 21 à 30 mm.
60-399 — Syntypes.
Bissikrima (Guinée). — Coll. Daget — 18/2/52.
8 exemplaires, 22 à 28 mm.
Ordre des Cypriniformes.
Sous-ordre des Characoidei.
Famille des Characidae.
Alestes dageti Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e s.,
t. 32, n° 1, p. 100.
59- 224 — Syntypes.
Lac Tchad. Zone E.-S.-E. en bordure des îlots-bancs, Bangarom
(Tchad). — Coll. Blache, Miton et Stauch — 15/6/58.
19 exemplaires, 30 à 51 mm.
Micralestes acutidens elongatus Daget 1957, Mémoires IFAN, n°50, p. 126,
% Il-
56-106 — Holotype.
Bougouri-Ba, au pont de la route de Léo (Haute Volta). — Mission
M. Blanc-J. Daget — 24/2/56.
1 exemplaire, 36 mm.
60- 409 — Paratypes.
Volta Blanche à Niaogo (Haute Volta). — Mission M. Blanc-
J. Daget — 6/3/56.
3 exemplaires, 27 à 29 mm.
— 263
60-410 — Paratypes.
Bougouri-Ba, au pont de Nabéré (Haute Yolta). — Mission
M. Blanc-Daget — 25/2/56.
16 exemplaires, 26 à 34 mm.
60-411 — Paratypes.
Bougouri-Ba, au pont de la route de Léo (Haute Volta). — Mission
M. Blanc-J. Daget — 24/2/56.
4 exemplaires, 20 à 34 mm.
60-412 — Paratypes.
Yolta Noire à Ouessa (Haute Volta). — Mission M. Blanc-
J. Daget — 29/2/56.
9 exemplaires, 15 à 23 mm.
60-413 — - Paratypes.
Bougouri-Ba, au pont de Nabéré (Haute Volta). — Mission
M. Blanc-F. d’AuBENTON — mars 1957.
6 exemplaires, 23 à 24 mm.
Micralestes hrevianalis Blache et Miton, 1960, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat.,
2e s., t. 32, n° 1, p. 101.
59-231 — - Syntypes.
Lac Tchad. Bangarom. Zone E.-S.E. en bordure des ilôts-bancs
(Tchad). — Coll. Blache, Miton et Stauch — 16/6/58.
18 exemplaires, 21 à 30 mm.
59-236 — Syntypes.
Mayo Kebbi ; zone supérieure des Chutes Gautliiot (Tchad). —
Coll. Blache, Miton et Stauch — 25/2/56.
5 exemplaires (2 ^ et 3 $), 51 à 56 mm.
Petersius intermedius Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat.,
2e s., t. 32, n° 1, p. 103.
59-228 — Syntypes.
Lac Tchad. Zone E.-S.E. des îlots-bancs ; Bangarom (Tchad). —
Coll. Blache, Miton et Stauch — 16/6/58.
5 exemplaires, 22 à 23 mm.
Famille des Citharinidae.
Nannocharax lineomaculatus Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat. Hist.
Nat., 2e s., t. 32, n° 1, p. 105.
59-230 — Syntypes.
Logone inférieur à Gamsaye (Tchad). — Coll. Blache, Miton
et Stauch — 13/8/58.
6 exemplaires, 26 à 30 mm.
Nannocharax niloticus occidentalis Daget 1959 = Nannocharax niloticus
gracilis Daget 1954 nomen preoccupatum — Mémoires IFAN, 1954,
n° 36, p. 163, fig. 51 et Bull. IFAN, 1959, t. XXI, n° 2, p. 669.
54-10 — Syntypes.
Dabola (Guinée). — Mission M. Blanc-F. d’AuBENTON (1954).
3 exemplaires, 26 mm.
— 264 —
28-235 • — Syntypes.
Bourem (Soudan). — Coll. Th. Monod (Mission Augieras-
Draper, 1927-28). — 1-6/1/28.
3 exemplaires, 19 à 21 mm.
60-414 — Syntypes.
Markala, passe à poissons (Soudan). — Coll. Daget — 1/9/50.
3 exemplaires, 33,5 à 40 mm.
60-415 — Syntypes.
Dabola, Chutes du Tinkisso (Guinée). — Coll. Daget — 20/2/52.
3 exemplaires, 25 à 27 mm.
N annocharax niloticus tchadensis Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat.
Hist. Nat., 2e s., t. 32, n° 5, p. 396.
59-248 — - Syntypes.
Zone inondée du Logone moyen, vers Pouss et Gamsaye (frontière
Tchad-Cameroun). — Coll. Blache, Miton et Stauch —
11/11/55.
25 exemplaires, 19 à 35 mm.
59-246 — Syntypes.
Mayo-Kebbi — Zone des rapides en amont des Chutes Gauthiot
(Tchad). — Coll. Blache, Miton et Stauch — 25/2/56.
2 exemplaires, 45 et 50 mm.
59- 347 — Syntypes.
Logone moyen à Gabri Ngolo (Tchad). — Coll. Blache, Miton
et Stauch — 5/2/59.
3 exemplaires, 23 mm., 26 mm. et 30 mm.
Sous-ordre des Cyprinoidf.i.
Famille des Cyprinidae.
Barbus atakorensis Daget 1957, Mémoires IFAN, n° 50, p. 140, fig. 17.
56-107 — Holotype.
Ruisseau du massif de l’Atakora, entre Tanguiéta et Natitingou
(Dahomey). — Mission M. Blanc-J. Daget, 13/3/56.
1 exemplaire, 29 mm.
60- 448 — - Paratypes.
Ruisseau du massif de l’Atakora, entre Tanguiéta et Natitingou
(Dahomey). — Mission M. Blanc-J. Daget, 13/3/56.
20 exemplaires, 18 à 30 mm.
Barbus hypsolepis Daget 1959, Bull. IFAN, XXI, 2, p. 670, fig. 1.
59- 149 — Syntypes.
Diafarabé (Soudan). — Coll. Milon — 2/7/57.
36 exemplaires, 26 à 29 mm.
60- 457 — Syntypes.
Lac Débo (Soudan). — Coll. Daget — 20/4/58.
3 exemplaires, 20 à 21 mm.
265 —
60-458 — Syntypes.
Diafarabé (Soudan). - — Coll. Milon — 2/7/57.
20 exemplaires, 26 à 29 mm.
Barbus karoualensis Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e s.,
t. 32, n° 2, p. 147.
59-233 — - Syntypes.
Karoual, tributaire du Mayo-Kebbi, région de Pala (Tchad). —
Coll. Blache, Miton et Stauch — 26/4/58.
25 exemplaires, 16 à 19 mm.
59- 234 — Syntypes.
Fort-Lamy (Tchad). — Coll. Blache, Miton et Stauch — 1/7/58.
23 exemplaires, 17 à 22 mm.
Barbus kissiensis Daget 1954, Mémoires IFAN, n° 36, p. 204, fig. 70.
54-14 — Syntypes.
Kissidougou (Guinée). — Mission M. Blanc-F. d’AuBENTON
(1954).
6 exemplaires, 13 à 16 mm.
60- 453 — Syntypes.
Entre Kissidougou et Kankan (Guinée). — - Coll. Daget —
27-2-52.
22 exemplaires, 10 à 16,5 mm.
Barbus lancrenonensis Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat.,
2e s., t. 32, n° 2, p. 144.
59- 226 — Syntypes.
Bief supérieur des Chutes Lancrenon (riv. Ngou, affluent de riv.
Mbéré, une des branches du Logone supérieur). (Rép. Centra¬
fricaine, ex. territoire de l’Oubangui-Chari). — Coll. Blache,
Miton et Stauch — 29/5/58.
3 exemplaires, 14,7, 26 et 33,5 mm.
Barbus macinensis Daget 1954, Mémoires IFAN, n° 36, p. 200, fîg.67.
54-11 — Syntypes.
Faranah (Guinée). — Mission M. Blanc-F. d’AuBENTON
(1954).
6 exemplaires, 24 à 27 mm.
60- 435 — Syntypes.
Diafarabé (Soudan). — Coll. Daget — 22/1/50.
2 exemplaires, 21-24 mm.
60-436 — Syntypes.
Diafarabé (Soudan). — Coll. Sissoko — 27/10/50.
160 exemplaires, 17 à 26 mm.
60-437 — Syntypes.
Diafarabé (Soudan). — Coll. Sissoko — 15/11/50.
12 exemplaires, 19 à 27 mm.
60-438 — Syntypes.
Kouroussa (Guinée). — Coll. Daget — 20/2/52.
19 exemplaires, 21 à 28 mm.
— 266 —
60-439 — Syntypes.
Niandan, près Kissidougou (Guinée). — Coll. Daget — 27/2/52.
2 exemplaires, 29 et 32 mm.
60-440 — Syntypes.
Dabola, Chutes du Tinkisso (Guinée). — - Coll. Daget — 20/2/52.
5 exemplaires, 23 à 29 mm.
60-441 — Syntypes.
Bissikrima (Guinée). — Coll. Daget — 18/2/52.
13 exemplaires, 24 à 29 mm.
60-442 — Syntypes.
Faranah (Guinée). — Coll. Daget — 25/2/52.
15 exemplaires, 21 à 31 mm.
Barbus (Hemigrammocapoeta) mirei Estève 1952, Bull. Mus. Nat. Hist.
Nat., 2e s., t. 24, n° 2, p. 177.
= Barbus (Capoeta) pobeguini Pellegrin 1911 (voir Monod 1954, Bull.
IFAN, XVI, n° 1, pp. 295-299).
51-30 — Syntypes.
Ksar Torchane ; Nord d’Atar (Mauritanie). — Coll. Bruneau de
Mire.
15 exemplaires, 21 à 27 mm.
Barbus niokoloensis Daget 1959, Bull. IFAN, XXI, 2, p. 689, fig. 1.
59- 148 — Syntypes.
Gambie au gué de Vorouli ; parc du Niokolo-Koba (Sénégal). —
Coll. Daget et Milon — 25/4/57.
11 exemplaires, 26 à 45 mm.
60- 449 — - Syntypes.
Niokolo-Koba (Sénégal). — Coll. Daget et Milon — 26/4/57.
10 exemplaires, 22 à 31 mm.
60-450 — Syntypes.
Gambie à Malapa ; parc du Niokolo-Koba (Sénégal). — Coll.
Daget et Milon — 8/4/57.
4 exemplaires, 25-30 mm.
60-451 — Syntypes.
Gambie au lieu dit « Bafoulabé » — Parc du Niokolo-Koba
(Sénégal). — Coll. Daget et Milon — 18/4/57.
4 exemplaires, 22 à 47 mm.
60-452 — Syntypes.
Gambie au pont de Ouassadou ; parc du Niokolo-Koba (Sénégal).
— Coll. Daget et Milon — 16/4/57.
3 exemplaires, 23-25 mm.
Barbus parablabes Daget 1957, Mémoires IFAN, n° 50, p. 134, fig. 13.
56-108 — Holotype.
Ruisseau du Massif de l’Atakora, entre Tanguiéta et Natitingou
(Dahomey). — Mission M. Blanc-J. Daget, 13/3/56.
1 exemplaire, 62 mm.
267 —
60-456 — Paratypes.
Ruisseau du Massif de l’Atakora, entre Tanguiéta et Natitin-
gou (Dahomey). — Mission M. Blanc-J. Daget, 13/3/56.
3 exemplaires, 40 à 50 mm.
Barbus punctitaeniatus Daget 1954, Mémoires IFAN, n° 36, p. 202, fig. 68.
54-12 — Syntypes.
Faranah (Guinée). — - Mission M. Blanc-F. d’AuBENTON (1954).
6 exemplaires, 18 à 20 mm.
60-424 — Syntype.
Dabola, Chutes du Tinkisso (Guinée). — Coll. Daget — 20/2/52.
1 exemplaire, 17 mm.
60-425 — Syntypes.
Niandan, près Kissidougou (Guinée). — Coll. Daget — 27/2/52.
9 exemplaires, 13 à 22 mm.
60-426 — Syntypes.
Faranah (Guinée). — Coll. Daget — 25/2/52.
20 exemplaires, 16 à 20 mm.
60-427 — Syntypes.
Bissikrima (Guinée). — Coll. Daget — 18/2/52.
18 exemplaires, 11,5 à 15 mm.
Barbus sublineatus Daget 1954, Mémoires IFAN, n° 36, p. 203, fig. 69.
54-13 — Syntypes.
Bissikrima (Guinée). - — Mission M. Blanc-F. d’AuBENTON
(1954).
2 exemplaires, 41 et 50 mm.
60-428 — Syntypes.
Dabola, Chutes du Tinkisso (Guinée). — Coll. Daget — 20/2/52.
3 exemplaires, 32,5 à 40 mm.
60-429 — Syntypes.
Bissikrima (Guinée). — Coll. Daget — 18/2/52.
6 exemplaires, 32 à 49 mm.
60-430 — Syntype.
Kouroussa (Guinée). — Coll. Daget — 20/2/52.
1 exemplaire, 44 mm.
35-217/218 — Syntypes.
Déterminés Barbus aboinensis Boulenger, par Pellegrin.
Banamanan, cercle de Kissidougou (Guinée). — Coll. Water-
lot.
3 exemplaires, 45 à 53 mm.
Barbus zalbiensis Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e s.,
t. 32, n° 2, p. 145.
59-229 — Syntypes.
Col. de Méri. Région de Maroua (Cameroun ; district Nord). —
Coll. Blache, Miton et Stauch — 14/1/56.
13 exemplaires, 18,5 à 31 mm.
— 268 —
Barilius nigeriensis Daget 1959, Bull. IFAN, XXI, 2, p. 675, fig. 2.
59-150 — Syntypes.
Ouéyanko, près Bamako (Soudan). — Coll. Milon — 9/3/57.
3 exemplaires, 72 à 78 mm.
Barilius niloticus occidentalis Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat. Hist.
Nat., 2e s., t. 32, n° 5, p. 397.
59-412 — Syntypes.
Taf-taf à Nganatir (Cameroun ; district Nord). — Coll. Blache,
Miton et Stauch — 2/6/55.
5 exemplaires, 25 à 28 mm.
59-425 — Syntypes.
Delta Chari (frontière Tchad-Cameroun). — Coll. Blache,
Miton et Stauch — 20/7/55.
6 exemplaires, 25 à 44 mm.
Barilius senegalensis orientalis Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat.
Hist. Nat., 2e s., t. 32, n° 5, p. 397.
59-424 — Syntypes.
Delta Chari (branche extrême Est) (Tchad). — Coll. Blache,
Miton et Stauch — 20/7/55.
3 exemplaires, 49 mm., 66 mm. et 74 mm.
59-422 — Syntype.
Delta Chari (branche extrême Est) (Tchad). — Coll. Blache,
Miton et Stauch — 23/7/55.
1 exemplaire, 50 mm.
59-496 - — Syntype.
Lac Léré. Pont de Pala (Tchad). — Coll. Blache, Miton et
Stauch — fin mai 1958.
1 exemplaire, 50 mm.
59-503 — Syntypes.
Lac Léré — Pont de Pala (Tchad). — Coll. Blache, Miton et
Stauch — 26/1/59.
2 exemplaires, 106 et 130 mm.
Chelaethiops brevianalis lerei Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat. Hist.
Nat., 2e s., t. 32, n° 5, p. 398.
59-296 — Syntypes.
Lac Léré — Pont de Zalbi (Tchad). — Coll. Blache, Miton et
Stauch — 29/1/59.
4 exemplaires, 37 à 41 mm.
Chelaethiops elongatus hrevianalis Daget 1954, Mémoires IFAN, n° 36,
p. 216, fig. 78.
54-15 — Syntypes.
Diafarabé (Soudan). — Mission M. Blanc-F. d’AuBENTON
(1954).
5 exemplaires, 30 à 34 mm.
— 269 —
60-467 — Syntypes.
Diafarabé (Soudan). — Coll. Sissoko — 6/12/50.
5 exemplaires, 29 à 35 mm.
60-468 — Syntypes.
Diafarabé (Soudan). — Coll. Daget — 28/6/50.
18 exemplaires, 11 à 17 mm.
60-469 — Syntypes.
Markala (Soudan). — Coll. Guitat — 3/10/49.
28 exemplaires, 30 à 37 mm.
60-470 — Syntypes.
Diafarabé (Soudan). — Coll. Sissoko — 2/11/50.
33 exemplaires, 24 à 35 mm.
25-197 — Syntypes.
Bamako (Soudan). — - Coll. Thomas.
5 exemplaires, 26 à 29 mm.
Garra lancrenonensis Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat.,
2e s., t. 32, n° 2, p. 143.
59-227 — Syntypes.
Bief supérieur des Chutes Lancrenon (riv. Ngou ; affluent de la
riv. Mbéré, une des branches du Logone supérieur) Rép. Centra¬
fricaine (ex. Oubanghi-Chari). — Coll. Blache, Miton et
Stauch — 29/5/58.
7 exemplaires, 18,3 à 26 mm.
Garra trewavasi Monod 1950, Bull. IFAN, XII, 4, p. 979, fig. 1, 4 et 8.
50-75 — Holotype.
Ruisseau de Bargesh ; plateau bautchi (Nigeria). — Coll. Vil-
liers et Monod — 17/12/49.
1 exemplaire, 85 mm.
Garra waterloti dageti Monod 1950, Bull. IFAN, XII, 4, p. 976, fig. 3 et 6.
50-76 — Holotype.
Markala, passe à poissons (Soudan). — Coll. Daget — 9/11/48.
1 exemplaire, 49 mm.
Labeo djourae Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e s., t. 32,
n° 2, p. 152.
59-223 — Syntypes.
Mayo-Kebbi ; Chutes Gauthiot (Tchad). — Coll. Blache, Miton
et Stauch — 4/3/56.
12 exemplaires, 57 et 189 mm.
Labeo lereensis Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e s.,
t. 32, n° 2, p. 148.
59-220 — Syntypes.
Lac Léré (bassin du Mayo Kebbi) (Tchad). — Coll. Blache,
Miton et Stauch — 18/5/58.
2 exemplaires, 90 et 130 mm.
— 270
Labeo pseudo-coubie Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat.,
2e s., t. 32, n° 2, p. 150.
59- 221 — - Holotype.
Lac Léré (Pont de Pala) (Tchad). — Coll. Blache, Miton et
Stauch — 26/1/59.
1 exemplaire, 91 mm.
Sous-ordre des Siluroidei.
Famille des Porcidae (= Bagridae).
Auchenoglanis fasciatus Gras 1960, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e s., t. 32,
n° 5, p. 404, fig. 2.
60- 392 — Syntypes.
Gare de Bokoutou, près de Sakété (Dahomey). — Coll. R. Gras
— 26/12/59.
2 exemplaires, 116 et 119 mm.
Bagrus doctnac niger Daget 1954, Mémoires IFAN, n° 36, p. 244, fig. 85.
54-4 — Holotype.
Bamako (Soudan). — Mission M. Blanc-F. d’AuBENTON (1954).
1 exemplaire, 107 mm.
60-465 • — Paratypes.
Diafarabé (Soudan). — Coll. Daget - — - 27/6/50.
2 exemplaires, 27 et 36 mm.
60-466 — Paratype.
Koulikoro (Soudan). — Coll. Daget — 19/9/49.
1 exemplaire, 60 mm.
Chrysichthys johnelsi Daget 1959, Bull. IFAN, XXI, 2, p. 691, fig. 2.
59-146 — Syntypes.
Gambie au gué de « Bafoulabé ». Parc du Niokolo-Koba (Sénégal).
— Coll. Daget et Milon — 18/4/57.
2 exemplaires, 78 et 101 mm.
Clarotes macrocephalus Daget 1954, Mémoires IFAN, n° 36, p. 257, fig. 95.
54-3 — Holotype.
Diafarabé (Soudan). — Mission M. Blanc-F. d’AuBENTON
(1954).
1 exemplaire, 430 mm.
Famille des Amphiliidae.
Amphilius rheophilus Daget 1959, Bull. IFAN, XXI, 2, pp. 692, fig. 3.
59-147 — Syntypes.
Gambie à Mpantié ; parc du Niokolo-Koba (Sénégal). — Coll.
Daget et Milon — 17/4/57.
2 exemplaires, 51 et 59 mm.
— 271 —
60-486 — Syntype.
Gambie au gué de Banharé ; parc du Niokolo-Koba (Sénégal)
Coll. Daget — 24/4/57.
1 exemplaire, 40 mm.
Famille des Schilbeidae.
Eutropiellus buffei Gras 1960, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e s., t. 32,
n° 5, p. 406, fig. 3.
58-1 — Syntypes.
Bas Ouémé (Dahomey). — Coll. Gras — janvier 1957.
4 exemplaires, 48 à 59 mm.
Famille des Mochocidae.
Chiloglanis lamottei Daget 1948, Catalogue IFAN, n° 3, p. 38, fig. 12.
49-56 - — Holotype.
Mont Nimba ; Zié (Cavally) — ait. 475-500 m. (Guinée). — Coll.
Lamotte.
1 exemplaire, 50 mm.
Chiloglanis niloticus waterloti Daget 1954, Mémoires IFAN, n° 36, p. 304,
fig. 115.
35-224 — Holotype.
Déterminé Chiloglanis niloticus Boulenger, par Pellegrin.
Banamanan, cercle de Kissidougou (Guinée). — Coll. Water-
Iot.
1 exemplaire, 50 mm.
60-472 — Paratypes.
Kouroussa (Guinée). — Coll. Daget — 20/2/52.
5 exemplaires, 18,5 à 21,5 mm.
60-473 — Paratypes.
Dabola, Chutes du Tinkisso (Guinée). — Coll. Daget — 20/2/52.
29 exemplaires, 23 à 30 mm.
60-474 — Paratypes.
Bissikrima (Guinée). — Coll. Daget — 18/2/52.
18 exemplaires, 17 à 23 mm.
Synodontis bastiani Daget 1948, Catalogue IFAN, n° 3, p. 35, fig. 10.
49-55 — Holotype.
Bouaflé (Côte d’ivoire). — Coll. Bastian.
1 exemplaire, 66 mm.
Synodontis gobroni Daget 1954, Mémoires IFAN, n° 36, p. 301, fig. 113.
54-5 — Holotype.
Mopti (Soudan). — Mission M. Blanc-F. d’AuBENTON (1954).
1 exemplaire, 315 mm.
60-471 — Para type.
Markala (Soudan). — Coll. Gobron — - 15/4/51.
1 exemplaire, 127 mm.
272 —
Ordre des Cyprinodontiformes.
Famille des Cyprinodontidae.
Aphyosemion guineense Daget 1954, Mémoires IFAN, n° 36, p. 315, fig. 119.
35-226/227 — Syntypes.
Déterminés Haplochilus cameronensis Boulenger, par Pellegrin.
Banamanan, cercle de Kissidougou (Guinée). — Coll. Water-
lot.
4 exemplaires, 38 à 57 mm.
60-475 — Syntypes.
Dabola, Chutes du Tinkisso (Guinée). — Coll. Daget — 20/2/52.
8 exemplaires, 22 à 35,5 mm.
60-476 — - Syntypes.
Banian (Guinée). — Coll. Daget — 26/2/52.
39 exemplaires, 11,5 à 49 mm.
Aplocheilichthys dispar Gras 1960, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e s., t. 32,
n° 5, p. 408, fig. 4.
60-393 — Syntypes.
Gare de Bokoutou, près de Sakété (Dahomey). — Coll. R. Gras —
26/12/59.
50 exemplaires, 15 à 26 mm.
Aplocheilichthys longicauda Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat. Hist.
Nat., 2e s., t. 32, n° 3, p. 214.
59-225 — Syntypes.
Ruisseau Mini à Karang (marigot sous galerie du bassin du
Logone Moven) (Tchad). — Coll. Blache, Miton et Stauch —
29/5/58.
40 exemplaires, 20 à 24 mm.
59-410 — Syntype.
Karang (Tchad). — Coll. Blache, Miton et Stauch — 29/5/58.
1 exemplaire, 23 mm.
Aplocheilichthys nimbaensis Daget 1948, Catalogue IFAN, n° 3, p. 40,
fig. 13.
49-57 — Holotype.
Mont Nimba ; Gâ (Cavally) ; ait. 1.100-1.250 m. (Guinée). —
Coll. Lamotte.
1 exemplaire, 29 mm.
Aplocheilichthys pfaffi Daget 1954, Mémoires IFAN, n° 36, p. 324, fig. 124.
54-16 — Syntypes.
Diafarabé (Soudan). — Mission M. Blanc-F. d’AuBENTON
(1954).
6 exemplaires, 15 à 17 mm.
— 273 —
60-417 — Syntypes.
Diafarabé (Soudan). — Coll. Sissoko — 15/12/50.
7 exemplaires, 18 à 22,5 mm.
60-418 — - Syntypes.
Faranah (Guinée). — Coll. Daget — 25/2/52.
13 exemplaires, 13 à 20 mm.
60-419 — Syntypes.
Dabola, Chutes du Tinkisso (Guinée). — Coll. Daget — 20/2/52.
12 exemplaires, 13 à 18,5 mm.
60-420 — Syntypes.
Kouroussa (Guinée). — Coll. Daget — 20/2/52.
14 exemplaires ; 11 à 19 mm.
60-421 — Syntypes.
Bissikrima (Guinée). — Coll. Daget — 18/2/52.
6 exemplaires, 12 à 14 mm.
60-422 — Syntypes.
Canal régulateur de Kokry (Soudan). — Coll. Daget — 20/10/49.
42 exemplaires, 13 à 20 mm.
60-423 — Syntypes.
Siguiri (Guinée). — Coll. Daget — 15/2/52.
30 exemplaires, 14 à 17 mm.
Epiplatys spillmanni Arnoult 1960, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e s., t. 32,
n° 3, p. 219, fig.
60-394 — - Holotype.
Ruisseau de Nanafoues (Côte d’ivoire). — Coll. Arnoult —
décembre 1959.
1 exemplaire mâle, 37 mm.
60-394 bis — Para type (allotype).
Ruisseau de Nanafoues (Côte d’ivoire). — Coll. Arnoult —
décembre 1959.
1 exemplaire femelle, 34 mm.
60-395 — Paratypes.
Kan (Côte d’ivoire). — Coll. Arnoult — décembre 1959.
8 exemplaires, 17 à 36 mm.
60-396 — Paratypes.
Bouaké (Côte d’ivoire). — ■ Coll. Arnoult, — décembre 1959.
12 exemplaires, 24 à 41 mm.
Notobranchius rubroreticulatus Blaehe et Miton 1960, Bull. Mus. Nat. Hist.
Nat., 2e s., t. 32, n° 3, p. 215.
59-232 — Syntypes.
Route de Bougar, près Koundoul (environs de Fort-Lamy)
(Tchad). — Coll. Blache, Miton et Stauch — 18/10/58.
3 exemplaires (2 et 1 $), 31 à 39 mm.
274 —
59- 235 — - Syntypes.
Bahr-Marako (Cameroun ; district Nord). — Coll. Blache,
Miton et Stauch — 13/10/55.
3 exemplaires (2 Ç et 1 <J), 21 à 27 mm.
Ordre des Perciformes.
Sous-ordre des Percoidei.
Famille des Cichlidae.
Labrochromis polli Daget 1952, Bull. IFAN, XIV, n° 1, p. 226, fig. 1
= Gobiocycla wonderi Kanazawa 1951 (voir Daget, 1954, Mémoires
IFAN, n° 36, p. 353, fig. 1).
57-104 — - Holotype.
Markala (Soudan). — Coll. Daget — 24/4/51.
1 exemplaire, 58 mm.
60- 483 — Paratypes.
Markala ; passe à poissons (Soudan). — - Coll. Daget — 30/8/50.
2 exemplaires, 34 et 41 mm.
60-484 — Paratype.
Diafarabé (Soudan). — Coll. DaGET — 8/4/50.
1 exemplaire, 61,5 mm.
60-485 — Paratypes.
Markala (Soudan). — Coll. Daget — 24/4/51.
86 exemplaires, 8 à 58 mm.
Tilapia lemassoni Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e s.,
t. 32, n° 3, p. 217.
59- 222 — Syntypes.
Mare de Mbélé, au Nord de Ouaza, Logone inférieur (Cameroun ;
district Nord). — Coll. Blache, Miton et Stauch — - 20/4/58.
2 exemplaires, 95 et 100 mm.
Tilapia monodi Daget 1954, Mémoires IFAN, n° 36, p. 344, fig. 132.
54-6 — Holotype.
Diafarabé (Soudan). — Mission M. Blanc-F. d’AuBENTON
(1954).
1 exemplaire, 205 mm.
60- 490 — Paratypes.
Diafarabé (Soudan). — Coll. Daget — 1/12/51.
6 exemplaires, 85 à 95 mm.
Tylochromis jentinki sudanensis Daget 1954, Mémoires IFAN, n° 36. p. 333,
fig. 128.
24-175 — Holotype.
Déterminé Pelmatochromis intermedius Boulenger. Dioumanana,
Cercle de Siguiri (Guinée). — Coll. Thomas.
1 exemplaire, 143 mm.
275
60-477. — - Paratypes.
Diafarabé (Soudan). — Coll. Daget — 28/3/51.
3 exemplaires, 125 à 138 mm.
60-478 — Paratypes.
Markala (Soudan). — Coll. Daget — 23/4/51.
3 exemplaires, 103 à 116 mm.
60-479 — Paratypes.
Kokry (Soudan). — Coll. Daget — 20/10/49.
7 exemplaires, 29 à 42 mm.
60-480. — Paratype.
Diafarabé (Soudan). — Coll. Daget — 22/4/50.
1 exemplaire, 120 mm.
Sous-ordre des Gobioidei.
Famille des Eleotridae.
Kribia nana elongata Blache et Miton 1960, Bull. Mus. Nat. Hist. nat.,
2e s., t. 32, n° 5, pp. 399.
59-413 — Syntypes.
Mayo Koubao (affluent du Logone Supérieur) (Tchad) entre
Moundou et Domane. — Coll. Blache, Miton et Stauch —
fin mai 1958.
4 exemplaires, 15 à 21 mm.
59-240 — Syntype.
Lac Tchad ; région de Bol (zone N. E. du Lac) (Tchad). — Coll.
Blache, Miton et Stauch — 23-26/3/54.
1 exemplaire, 14 mm.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 33 — N» 3, 1961, pp. 276-281.
CATALOGUE DES TYPES
DE POISSONS ORBICULATES DU MUSÉUM
NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
I. Familles des Ostracionidae , Aracanidae,
Canthigasteridae et Xenopteridae.
Par Y. LE DANOIS
L’ordre des Orbiculates est remarquablement représenté dans les col¬
lections du Muséum, car on y trouve les types ayant servi aux recherches
de Cuvier, de Bibron, d’HoLLARD, de Bleeker, qui ont spécialement
étudié ces Poissons. Il faut noter de plus que certains échantillons ont été
déterminés par Valenciennes, au moment où ce savant préparait pour
son « Histoire Naturelle des Poissons » le volume qui devait être consacré
au groupe des Plectognathes, mais qu’il ne put achever avant sa mort,
nous avons pu retrouver dans les manuscrits les descriptions et les figures
se rapportant aux spécimens de la Collection. Il faut mentionner aussi
les apports des voyageurs tels que Leschenault de la Tour, Péron,
Quoy et Gaimard, Lesson, J. Verreaux, Eydoux, Souleyet, Castel¬
nau, etc.
Pour le classement nous avons suivi l’ordre que nous avions adopté
dans nos travaux déjà publiés sur les Orbiculates.
Famille des Ostracionidae.
Genre Ostracion Gessner (1558).
Ostracion maculatus Quoy et Gaimard, 1824, Voy. Uranie et Physicienne,
Zool. Part. II, Poissons, p. 218.
= Ostracion cuhicus Linné (1758).
B. 1751. — Holotype de Quoy et Gaimard.
Étudié par Kaup : Cybotion tuberculatus ;
Étudié par Hollard : Ostracion nasus.
Origine inconnue.
14 mm, alcool, bon état.
« Le plus grand ostracion de cette espèce que nous ayons vu
n’avait que 18 lignes de longueur, et nous en avons trouvé de bien
plus petits encore en pleine mer, cantonnés dans des fucus, non loin
du Cap de Bonne-Espérance.
— 277. —
... Le fond est d’un beau jaune d’or parsemé d’une foule de
petits points noirs, ce qui donne beaucoup d’élégance à ce poisson... »
(Quoy et Gaimard).
Ostracion nasus Bloch (1787).
A. 8440. — Exemplaire étudié et figuré par Valenciennes, in MSS.
n° 531, pl. XXVIII — 172, Bibliothèque du Muséum de Paris,
sous le nom de :
Ostracion meleagris
Ecole de Pharmacie.
308 mm, monté, bon état.
Ostracion (Ostracion) rhinorhynchus Bleeker, 1852, Bijdrage tôt de kennis
der Balistini en Ostraciones van den Indischen Archipel. Ver k. Bat.
Gen., t. XXIV, p. 34, pl. 6, fig. 12.
= Ostracion nasus Bloch (1787).
a) 2224. — Paratype.
Batavia — Bleeker.
222 mm, alcool, très bon état.
b) B. 1753. — Paratypes.
Batavia — Bleeker.
3 exempl., 51-63 mm, alcool, bon état.
c) B. 1752. — Paratypes.
Iles de la Sonde — Bleeker.
3 exempl., 14-28 mm., alcool, bon état.
Ostracion ornatus Guichenot, 1846, MS (Bibl. Muséum Paris) in Hollard,
1857, Monographie des Ostracionides. Ann. Sc. Nat., 4e ser., Zool.,
t. VII, p. 166.
= Ostracion ornatus Guichenot, 1846 in Hollard (1857).
a) B. 1729. — Holotype.
Iles Marquises — Mercier (1838).
120 mm, alcool, bon état.
b) B. 1731. — Paratype.
Expédition de V Astrolabe.
25 mm, alcool, bon état.
c) B. 1730. — - Paratype.
Océan Pacifique.
89 mm, alcool, peau desséchée (queue absente).
Ostracion (Ostracion) solorensis Bleeker, 1853, Bijdrage tôt de kennis der
ichthyologische fauna van Solor. Nat. Tijdschr. Ned. Ind., t. V, p. 96.
= Ostracion ornatus Guichenot, 1846, Hollard (1857).
B. 1732. — Paratype.
Nouvelle-Guinée — Boffray (1878).
94 mm, alcool, bon état.
Ostracion bombifrons Hollard, 1857, Monogr. des Ostracionides. Ann. Sc.
Nat., 4e sér., t. VII, p. 168.
— 278 —
= Ostracion punctatus Bl. Schneider (1801).
a) B. 1723. — Holotype.
Nouvelle-Guinée — Lesson et Garnot.
180 mm, alcool, assez bon état.
b) A. 8439. — Paratype.
Pondichéry — Leschenault de la Tour.
168 mm, monté, bon état.
c) B. 1724. — Paratype.
Mers des Indes.
162 mm, alcool, bon état.
Genre Doryophrys Dumeril (1856).
Doryophrys. Dumeril (A. M. C.) 1856. Ichthyologie analytique, p. 176.
= Doryophrys diaphanus (Bl. Schneider, 1801).
a) A. 8436. — Type du genre.
Origine inconnue.
135 mm, monté, bon état.
b) B. 1710. — Type du genre.
Origine inconnue.
2 exempl., 24-33 mm, alcool, très bon état.
Genre Lactophrys Swainson (1839).
Lactophrys cornutus Linné (1758).
B. 1685. — Exemplaire figuré par Lacépède (1798) sous le nom de :
Ostracion quadrangulaire ( Hist . Nat. Pois., t. I, p. 470, pl. 21,
fig. 3).
Mers de Chine — M. de Brisseuil.
80 mm, alcool, assez bon état.
B. 1678. — Exemplaire étudié et figuré par Valenciennes (1850), in
M. S. S. n° 531, pl. XXVIII — 197 (Bibl. Muséum Paris) sous le
nom de :
Ostracion longicornis.
Voyage de Péron — Coll. Valenciennes.
2 exempl., 33-64 mm, alcool, bon état.
B. 2061. — Exemplaire étudié et figuré par Valenciennes (1850), in
M. S. S. n° 531, pl. XXVIII — 192 (Bibl. Muséum Paris) sous le
nom de :
Ostracion cornutus Commersonii.
Ile de la Réunion.
1 exempl., 400 mm, monté, assez bon état.
Ostracion lumbospinnis Valenciennes, 1850, MSS (Bibl. Muséum Paris,
n° 531, pl. XXVIII — 198), in Hollard, 1857, Monogr. des Ostra-
cionides. Ann. Sc. Nat., 4e série, t. VII, p. 148.
— 279
= Lactophrys tricornis (Linné, 1758).
a) A. 8431, A. 8432. — Syntypes.
Pondichéry — Sonnerat.
2 exempl., 183 -194 mm., montés, bon état.
b) B. 1662. — Syntype.
Sainte-Hélène — Dussumier (1830).
260 mm, alcool, assez bon état.
« Quelques individus portent sur la partie descendante de l’arêtf
dorsale une petite épine qui a valu à cette variété de la part df.
M. Valenciennes, l’épithète de lumbospinnis , inscrite sur les éti¬
quettes de ces exemplaires dans la collection du Muséum. Cette
particularité ne serait-elle pas un caractère sexuel ?... » (Hollard,
p. 148).
Ostracion maculatus Hollard, 1857, Monogr. des Ostracionides. Ann. Soc.
Nat., 4<> sér., t. VII, p. 149.
= Lactophrys tricornis (Linné, 1758).
a) A. 1051. — Holotype.
Saint-Thomas — Plée.
390 mm, monté, bon état.
b) A. 8429. — Paratype.
Beaupertuis (1841).
240 mm, monté, bon état.
c) B. 1663. — Paratype.
Haïti — Ricord (1828).
230 mm, alcool, bon état.
d) B. 1664, B. 1655, B. 1656. — Paratypes.
Antilles.
3 exemplaires. 196-220 mm, alcool, assez bon état.
e) B. 1665. — Paratype.
Origine inconnue.
3 exemplaires, 76-133 mm, alcool, bon état.
f) A. 8434. — Paratype.
Exemplaire étudié par Kaup qui en fait la var. rnonstrosus
Florent-Prévost.
225 mm, monté, bon état.
« En vertu des caractères que j'assigne à cette espèce je lui
attribue sans hésitation un individu que le Muséum a acquis de
M. Florent-Prévost, et dont la singulière conformation constitue
évidemment une sorte de monstruosité, ainsi que M. Kaup Ta
reconnu de son côté et l’a indiqué sur l’étiquette. C’est un Ostracion
maculatus bossu, rachitique, ramassé sur lui-même d’avant en
arrière... » (Hollard, p. 149).
280 —
Famille des Aracanidae.
Genre Molaracana Y. Le Danois (1961).
Molaracana. — Y. Le Danois, 1961. Pois. Orbiculates du sous-ordre
des Ostracioniformes. Mém. Mus. Hist. Nat. N. S. ser. A, Zool., t. XIX,
fasc. 2, p. 256, fig. 22 et suiv.
= Molaracana aculeata (Houttuyn, 1764).
60 — 383. — Type du genre figuré.
Japon — Dr. Abe.
2 exempl., 85-110 mm, alcool, bon état.
Genre Aracana Gray (1838).
Aracana aurita (Shaw, 1798).
B. 1762. — Exemplaire étudié par J. Verreaux (1846) in MSS. n° 1668,
405 (Bibl. Muséum Paris) sous le nom de :
Ostracion dishystacanthus.
Canal d’Entrecastraux (Tasmanie du Sud). P. Lede. 67 mm,
alcool, desséché.
Aracana nasalis J. Verreaux, 1844, MSS. n° 1668, 405 (Bibl. Muséum
Paris) in Dumeril (A. M. C.) 1856, Ichthyologie analytique, p. 176.
= Aracana ornata Gray (1838).
B. 1755. — Holotype.
Australie (Sud) — J. Verreaux (1844).
93 mm, alcool, mauvais état.
Aracana lenticularis Castelnau (nec Richardson), 1873. Contribution
to the Ichthyology of Australia. Proc. Zool. Acclim. Soc. Victoria,
vol. II, p. 147.
= Aracana Grayi Kaup (1855).
A. 1234. — Holotype.
Sydney (Australie) — Castelnau (1879).
245 mm, alcool, bon état.
Famille des Canthigasteridae.
Genre Canthigaster Swainson (1839).
Tetrodon Gronovii Cuvier, 1829, Règne animal, 2e éd., t. II, p. 369.
Rhynchotus Gronovii Bibron, 1855, in A. Duméril, Poiss. Plectognathes
Gymnodontes. Rev. Zool., p. 279.
= Canthigaster Gronovii (Cuvier, 1829) in Bibron (1855).
2304. — Holotype de Cuvier.
Type du genre de Bibron.
Ile Maurice — Dussumier (1828).
73 mm, alcool, bon état.
— 281 —
Tropidichthys Valentini Bleeker, 1853. Derde bijdrage tôt de kennis des
ichthyologische fauna van Amboina. Nat. Tijd. Ned. Ind., IV, p. 130.
= Canthigaster Gronovii (Cuvier, 1829).
a) 219 — 2305. — Paratypes.
Amboine — Bleeker.
2 exempl., 89-45 mm, alcool, bon état.
b) 2306. — Paratype.
Batavia — Bleeker.
39 mm, alcool, très bon état.
Tetradon (Anosmius) coronatus Vaillant et Sauvage, 1875.
Note sur quelques espèces nouvelles de Poissons des Iles Sand¬
wich. Rev. Mag. Zool., (3), III, p. 266.
= Canthigaster Gronovii (Cuvier, 1829).
9006. — Holotype.
Iles Hawaï — Ballieu.
132 mm, alcool, bon état.
Famille des Xenopteridae.
Genre Xenopterus Bibron (1855).
Xenopterus Bellangeri Bibron, 1855, in A. Dumeril. Poiss. Plectognathes
Gymnodontes. Rev. Zool., p. 281.
a) A. 9539, A. = 9540. — Holotypes du genre et de l’espèce.
Bengale. ■ — Bellanger.
7 exempl., 46-250 mm, alcool, mauvais état.
b) 2166. — Paratype.
Embouchure de Rangoon. — Reynaud (Expédition de la Che¬
vrette », 1829).
4 exempl., 152-208 mm, alcool, mauvais état.
c) B. 1554, B. 1555. — Paratypes.
Coromandel. — Leschenault de la Tour.
2 exempl., 260-270 mm, alcool, mauvais état.
Genre Chonerhinus Bleeker (1859).
Chonerhinus modestus Bleeker, 1851. Bijdrage tôt de kennis der ichthyo¬
logische fauna van Bornéo, met beschrisving van 16 nieuwe soorten van
zoetwatervisschen. Nat. Tijd. Ned. Ind., vol. I, p. 16.
2179. — Paratype du genre et de l’espèce.
Sumatra. — - Bleeker.
3 exempl., 62-67 mm, alcool, assez bon état.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 3, 1961, pp. 282-284.
SUR UN POISSON B ATHY PÉLAGIQUE NOUVEAU
DU GOLFE DE GUINÉE
Astronesthes blanci nov. sp.
(Clupéif ormes, Stomiatoidei, Astronesthidae ).
Par J. BLACHE et M. ROSSIGNOL
Astronesthes blanci nov. sp.
(Teleostei, Clupeiformes, Stomiatoidei, Astronesthidae).
Corps allongé, comprimé. La plus grande hauteur du corps est comprise
8,8 fois dans la longueur standard et 10,3 fois dans la longueur totale.
La tète est 2,9 fois aussi longue que large, sa longueur est comprise 4,0 fois
dans la longueur standard et 4,7 fois dans la longueur totale. Le diamètre
de l’œil est compris 5,5 fois dans la longueur de la tête et 1,2 fois dans
l’espace interorbitaire. La longueur du museau est comprise 3,7 fois dans
la longueur de la tête et 2,1 fois dans la longueur postoculaire, laquelle est
comprise 1,8 fois dans la longueur de la tête.
La bouche est largement fendue, la mâchoire inférieure très proéminente ;
la longueur du maxillaire est comprise 1,3 fois dans la longueur de la tête.
Les mâchoires portent des dents en crocs, fortes et espacées, simples ou
groupées par deux. On compte 13 dents palatines faibles de chaque côté
et une double série de dents sur les basi-branchiaux.
Il existe un long barbillon mentonnier, qui, vers l’arrière, atteint l’in¬
sertion de la pectorale, sa longueur est comprise 1,04 fois dans celle de la
tête ; il se termine par une ampoule allongée, aplatie, dont la longueur est
comprise 10 fois dans la longueur totale du barbillon ; il n’y a pas de
houppe distale de filaments.
La Dorsale rayonnée est formée de 17 rayons dont le dernier est bifurqué
jusqu’à sa base, elle est insérée un peu en arrière du niveau des Ventrales
et se termine bien avant le niveau de l’insertion de l’ Anale. La distance,
entre l’insertion de son rayon antérieur et l’extrémité du museau, est
comprise 1,7 fois dans la longueur standard et 2,0 fois dans la longueur
totale.
La Dorsale adipeuse, petite, est insérée sur la verticale élevée des
rayons médians de l’Anale.
L’Anale qui débute en arrière du dernier rayon de la Dorsale, est formée
de 19 rayons dont le dernier est bifurqué jusqu’à sa base. La distance,
entre l’insertion de son rayon antérieur et l’extrémité du museau, est
283 —
comprise 1,3 fois dans la longueur standard et 1,5 fois dans la longueur
totale.
Il n’y a pas trace visible d’une Adipeuse ventrale.
La Ventrale, formée de 7 rayons, a son insertion séparée de l’extrémité
du museau par une distance comprise 2,0 fois dans la longueur standard
et 2,3 fois dans la longueur totale. La longueur de la nageoire est comprise
1,3 fois dans la longueur de la Tête. Elle n’atteint pas l’anus.
La Pectorale, formée de 8 rayons, insérée en position basse, n’atteint
pas l’insertion de la Ventrale ; sa longueur est comprise 1,4 fois dans la
longueur de la Tête.
Le pédoncule caudal est 2,0 fois aussi long que haut, sa longueur est
comprise 10,7 fois dans la longueur standard.
La Caudale est fourchue, ses lobes égaux et pointus.
La Tête présente un organe lumineux postoculaire dont le diamètre
est compris 2,4 fois dans le diamètre de l’œil ; il est séparé de l’œil par une
distance égale à son propre diamètre. La Tête porte également de nom¬
breux photophores accessoires, disséminés un peu partout, et de nom¬
breuses taches lumineuses, plus abondantes sur l’opercule. Le corps
présente une rangée latérale de 40 photophores répartis en : O-V : 18 et
V-A : 22, et une rangée ventrale de 59 photophores répartis en : I-P : 10,
P-V : 19, V-A : 17, A-C : 13. Il y a également des alignements transversaux
de petits photophores surnuméraires et des taches lumineuses plus nom¬
breuses, en avant, sur le dos.
La coloration est entièrement d’un noir profond, le barbillon men-
tonnier est blanc, les nageoires sont incolores, légèrement lavées de gris.
D:17 — A: 19 — P:8 — V :7 — - Phot. ventr. : IP 10, PV 19, VA
17, AC 13 — lat. : OV 18, VA 22.
L’unique exemplaire (holotype) de 75 mm de longueur standard et
88 mm de longueur totale, a été déposé dans les collections du Muséum
National d’Histoire Naturelle de Paris sous le n° MUS. 61-305, il a été
capturé par 3°36'S et 9°12'E (W. de Mayumba-Gabon) au moyen du
chalut pélagique Isaac-Kidd avec 1.350 m. de câble (traîne entre 600 et
750 m, de 17 h. 20 à 18 h. 20), 16/6/1960.
Nous dédions cette espèce à notre collègue et ami M. Blanc, sous-
— 284 —
Directeur au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, en recon¬
naissance des nombreux services rendus.
Astronesthes blanci nov. sp. appartient nettement au groupe A. cyclo-
photus Reg. et Trew. 1929 et A. neopogon Reg. et Trew. 1929, tous deux
provenant de l’Atlantique Nord. Les caractères communs sont la Dorsale
à 17 rayons naissant un peu en arrière des Ventrales et se terminant avant
l’Anale et le nombre des photophores ventraux : 19 en P-V, 17 en V-A.
A. blanci s’éloigne de ces deux espèces par son Anale à 19 rayons (contre
12-15), par ses 13 dents palatines de chaque côté (contre 4-8), par ses
photophores latéraux — 22 en V-A (contre 18-19) — , par la forme de son
barbillon mentonnier blanc, dilaté en une ampoule allongée et aplatie,
blanche (noir avec une dilatation blanche, aplatie chez A. cyclophotus ;
blanc, comprimé, sans dilatation terminale chez A. neopogon).
Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons).
O.R.S.T.O.M. Centre d' Océanographie de Pointe-Noire (Congo).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 3, 1961, pp. 285-293.
SUR LE STATUT SPÉCIFIQUE
DE DEUX POISSONS PÉLAGIQUES
DU GOLFE DE GUINÉE
Anchoviella guineensis nov. sp. (Clupeif ormes, Engraulidae )
Atherina lopeziana nov. sp. (Mugilif ormes, Atherinidae ) .
Par M. ROSSIGNOL et J. BLACHE
Anchoviella guineensis, nov. sp.
(Teleostei, Clupeiformes, Engraulidae).
Engraulis hepsetus, M. Poll. — Poissons. III. Téléostéens Malacopté-
rygiens Expéd. Océan, belge dans les eaux côtières africaines de V Atlantique
Sud ( 1948-49 ) », vol. IV, fasc. 2, Bruxelles, 1953, p. 50.
(loc : 3°57'30'S — 10°36'30'E et 16°36'S — U°27'E).
Engraulis hepsetus, C. Roux. — Poissons marins, lre partie in « Mollus¬
ques, Crustacés, Poissons marins des côtes d’A. E. F. en collection au
Centre d’Océanographie de l’Institut d’Études Centrafricaines de Pointe-
Noire », Paris, 1957, p. 161 (loc. Pointe-Noire).
Corps élancé, non fortement comprimé. Le profil ventral un peu plus
fortement convexe que le profil dorsal. La hauteur du corps (mesurée à
l’aplomb du rayon antérieur de la Dorsale) est comprise 5, 1-6, 5 fois (mode :
5, 7-6, 2) dans la longueur standard et 5, 9-7, 6 fois dans la longueur totale.
La Tête, 2, 3-2, 8 fois aussi longue que large, a sa longueur comprise 3,4-
4,0 fois dans la longueur standard et 4, 1-4, 6 fois dans la longueur totale.
Le museau, très proéminent, a sa longueur comprise 3,6-5, 1 fois dans la
longueur de la tête. Les mâchoires portent une rangée de dents très fines.
Le maxillaire, tronqué postérieurement, ne dépasse pas, vers l’arrière,
l’articulation mandibulaire. L’œil, légèrement ovale, a son plus grand
diamètre compris 3,3 (juv.)-4,8 fois dans la longueur de la Tête, 2, 1-2, 8 fois
dans la longueur postorbitaire et 0,8-0, 9 fois dans l’espace interorbitaire.
Les écailles, très caduques, sont au nombre de 42-46 en ligne longi¬
tudinale.
La Dorsale, formée de 12 à 13 rayons précédés de 2 ou 3 rayons simples,
a la base de son rayon antérieur séparée de l’extrémité du museau par une
distance comprise 1, 8-2,0 fois dans la longueur standard, 2, 2-2, 4 fois dans
la longueur totale ; le bord supérieur de la nageoire est droit ou faiblement
concave.
— 286 —
L’Anale, formée de 14-17 rayons, précédés de 1 ou 2 rayons simples,
est située en arrière de l’aplomb du dernier rayon de la Dorsale ; la base
de son rayon antérieur est séparée de l’extrémité du museau, par une dis¬
tance comprise 1,4-1, 5 fois dans la longueur standard et 1,6-1, 9 fois dans
la longueur totale.
La Ventrale, qui n’atteint jamais l’Anale, a son insertion séparée de
l’extrémité du museau par une distance comprise 2, 0-2, 2 fois dans la
longueur standard et 2, 4-2, 7 fois dans la longueur totale.
La Pectorale, insérée en position basse, n’atteint pas la Ventrale.
Le pédoncule caudal est 1,6-1, 8 fois aussi long que haut.
La Caudale est fourchue, ses lobes égaux et subacuminés.
On compte 25-31 branchiospines en bas du 1er arc branchial et 21-27 en
haut.
Nombre de vertèbres sur 67 individus disséqués : 43 (14), 44 (50)
45 (3).
0 12 5
Fig. 1. — Anchoviella guineensis nov. sp.
Coloration générale claire, un peu plus sombre sur le dos ; tête argentée
sombre en dessus ; une large bande argentée, à éclat métallique, s’étend,
au milieu du flanc, de l’opercule à la base de la Caudale ; nageoires hyalines.
D : 2-3.12-13 — A : 1-2.14-17 — P : 15-16 — V : 1.6 — Sc. 42-46.
M. Poll indique (op. cit.) — D : 17 — A : 20 (19 rayons branchus).
C. Roux (op. cit.) donne : D : 16 — A : 18 — Branchiospines : 20 (?)
Exemplaires examinés.
1° déposés au Muséum National d’ Histoire Naturelle de Paris sous le
n° MUS. 61-310 : 10 exemplaires (syntypes) de 57 à 71 mm de longueur
standard — Localité : Côte du Gabon au S. du Cap Lopez (entre les Pointes
Komandji et Sainte Catherine, sur fonds de 20 m le 13/7/1960.
2° dans les collections du Centre d’Océanographie de Pointe-Noire :
70 exemplaires (dont 67 ont été disséqués), de 52 à 107 mm de longueur
standard, provenant de l’Ouest de Pointe-Noire, fonds de 2.000-3.000 m.,
février-mars 1957.
Cette espèce, répandue partout le long de la Côte Occidentale d’Afrique
avait été généralement rattachée à l’espèce américaine : Engraulis
— 287
(Anchoa) hepsetus (L. 1752). Ce statut fut mis en doute par J. Cadenat
(Poissons de mer du Sénégal. Initiations Africaines, III, IFAN, Dakar, 1950,
p. 319) : « Après comparaison d’exemplaires de l’Anchois commun des Côtes
du Sénégal à des Engraulis hepsetus des côtes atlantiques Américaines, nous
avons acquis la certitude que les deux espèces étaient bien différentes.
L’espèce africaine n’est peut-être qu’une variété de E. encrasicolus ».
Or l'espèce décrite ci-dessus, s’isole nettement de l’espèce européenne
E. encrasicolus (L. 1758) par sa formule vertébrale ainsi qu’il ressort du
tableau I ci-dessous, et par la présence d’une bande latérale argentée.
Tableau I
Notre espèce, comme l’a indiqué .1. Cadenat, s’isole nettement de
l’espèce américaine Anchoa hepsetus (L. 1758), par le caractère court et
Tableau II
— 288 —
tronqué de son maxillaire qui l’intègre dans le genre Anchoviella et non
dans le genre Anchoa (maxillaire long, dépassant en arrière l’articulation
mandibulaire, pointu postérieurement) genres définis par S. F. Hilde-
brand : A review of the american anchovies (Fam. Engraulidae ). Bull.
Bingham Océan. Coll., VIII, art. 2, 1943, pp. 1-165. Elle s’en éloigne
également par d’autres caractères numériques, ainsi qu’il ressort du
tableau II.
Notre espèce se distingue de toutes les espèces américaines du g. Ancho¬
viella par les caractères numériques analysés dans les tableaux III, IV et V.
Tableau III
Enfin notre espèce s’isole de tous les Engraulidae indo-pacifiques par
l’absence de toute carène ventrale.
Nous avons choisi le nom spécifique « guineensis » parce qu’il semble
que le lieu d’élection de notre espèce, soit le Golfe de Guinée. Nous n’avons
pas eu en main de spécimens provenant de Dakar, mais il est probable,
d’après J. Cadenat, qu’il s’agisse de la même espèce. Son aire d’extension
s’étendrait du Sud Marocain à l’Angola. Elle accompagnerait les trans¬
gressions saisonnières des eaux chaudes vers le Nord ou vers le Sud.
Affinités : Ses caractères la rapprochent de Anchoviella perfasciata
(Poey 1860), dont elle se différencie par le nombre de branchiospines du
1er arc branchial et la moyenne vertébrale.
Tableau IV
Nombre
de Branchiospines
en haut du 1er arc
A. guineensis n. sp
eurystole .
estauquae .
perfasciata .
scitula .
brevirostra .
miarcha .
guianensis .
alleni .
elongata .
lepidentostole
hubbsi .
blackburni .
parri .
pallida .
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
12
10
20
20
21
16
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
bO
GO
CD
Tableau V
291
Atherina lopeziana nov. sp.
(Teleostei, Mugiliformes, Atherinidae).
Corps allongé, fusiforme, comprimé. La longueur standard est comprise
1,2 fois dans la longueur totale. La hauteur du corps, mesurée à la verticale
de l’origine de la ventrale, est comprise 5, 3-5, 6 fois dans la longueur stan¬
dard et 6, 4-6, 7 fois dans la longueur totale.
La longueur de la tête est comprise 3, 8-4, 3 fois dans la longueur standard
et 4, 6-5,1 fois dans la longueur totale. Le museau, troncônique, présente
une carène obtuse médio-dorsale. La longueur du museau est comprise
3, 8-4, 3 fois dans la longueur de la tête. Le diamètre oculaire, égal ou
légèrement inférieur à la longueur postorbitaire, est compris 2, 4-2, 9 fois
dans la longueur de la tête. L’espace interorbitaire, légèrement plus petit
que l’œil, est compris 3, 0-3, 4 fois dans la longueur de la tête.
I - 1 - 1 - 1 - 1 _ »
O 10 20 30 40 50mrn.
Fig. 2. — Atherina lopeziana nov. sp.
La bouche est oblique, la mâchoire inférieure légèrement proéminente ;
le maxillaire atteint ou dépasse légèrement vers l’arrière la verticale
abaissée du bord antérieur de l’œil. Dents en cardes, minuscules, disposées
en plusieurs rangées, mais en une seule rangée sur la partie postérieure
de la mandibule ; une bande de petites dents sur chaque palatin et, parfois,
une tache dentaire sur le vomer.
Les narines sont bien séparées, la postérieure contre le bord supéro-
antérieur de l’œil, l’antérieure un peu plus élevée et placée contre le
maxillaire.
Les écailles, cycloïdes, sont au nombre de 43 à 48 en ligne longitudinale,
y compris les 2 écailles se trouvant sur la base de la Caudale (le décompte
a été effectué sur la rangée immédiatement au-dessus de la bande latérale
argentée). On compte 18 à 23 écailles entre l’occiput et la lre dorsale.
La lre Dorsale est formée de 6-8 rayons simples, dont le 3e, le plus long,
a sa longueur comprise 2, 2-2, 3 fois dans la longueur de la tête ; l’origine
de la nageoire est un peu plus rapprochée de l’extrémité du museau que de
— 292 —
la base de la Caudale, la distance prédorsale 1 étant comprise 2,1-
2,2 fois dans la longueur standard et 2, 5-2, 6 fois dans la longueur totale.
La 2e Dorsale comprend 1 rayon antérieur spiniforme suivi de 11-
13 rayons articulés dont le 1er est simple et les suivants branchus. La lon¬
gueur du 1er rayon articulé est comprise 1,5-1, 6 fois dans la longueur de la
Tête (à peu près égale à la longueur du museau augmentée du diamètre
oculaire). La base de la nageoire est comprise 6, 5-7, 4 fois dans la longueur
standard et 7, 9-9,0 fois dans la longueur totale. Son origine est plus près
de la base de la Caudale que de l’extrémité du museau, la distance pré¬
dorsale 2 étant comprise 1,4-1, 5 fois dans la longueur standard et 1,7-
1,8 fois dans la longueur totale.
L’Anale, dont l’origine est située, nettement en avant de la verticale
abaissée de l’origine de la Dorsale 2, est formée d’1 rayon antérieur spini¬
forme suivi de 14-17 rayons articulés dont le 1er est simple et les suivants
branchus. La base de la nageoire est comprise 4, 9-5, 5 fois dans la longueur
standard et 5, 8-6, 7 fois dans la longueur totale.
La distance qui sépare l’extrémité du museau de l’origine de l’Anale
est comprise 1,5-1, 7 fois dans la longueur standard et 1, 8-2,0 fois dans la
longueur totale.
La position de l’anus est, à peu près, sous l’aplomb du 4e ou 5e rayon
de la Dorsale 1 et à mi-distance entre l’insertion des Ventrales et l’origine
de l’Anale.
Les Ventrales ont leur insertion plus proche de celle des Pectorales
que de l’origine de l’ Anale. Leur longueur est comprise 6, 4-8, 6 fois dans la
longueur standard et 7,9-10,5 fois dans la longueur totale. La distance
entre leur insertion et l’extrémité du museau est comprise 2, 4-2, 6 fois
dans la longueur standard et 2, 9-3,1 fois dans la longueur totale.
La longueur des Pectorales est comprise 4, 4-6,0 fois dans la longueur
standard et 5, 5-7,1 fois dans la longueur totale.
On compte 13-16 branchiospines -f 1 ou 2 rudimentaires en bas du
premier arc branchial et 2-4 + 1 ou 2 rudimentaires en haut.
Nombre de vertèbres sur 20 individus disséqués :
40 (6), 41 (13), 42.
Corps plus ou moins translucide sur le vivant, avec une tonalité ver¬
dâtre sur le dos ; une large bande latérale argentée va de l’opercule à la
base de la Caudale ; la tête est gris-argent.
Après fixation au formol, la bande latérale argentée s’efface, laissant
apparaître une bande latérale noire plus étroite, s’amincissant sur le
pédoncule caudal puis s’étalant en une plage triangulaire grise dont la base
est tout contre l’origine des rayons de la Caudale.
DI : 6-8 ; D2 : 1.11-13 ; A : 1.14-17 ; P : 13-14 ; V : 1.5 ; Sc. : 43-48,
18-23.
Exemplaires (syntypes) déposés au Muséum National d’ Histoire Natu¬
relle de Paris sous le n° MUS. 61-311 : 16 exemplaires de 42-59 mm de
longueur standard provenant des parages de la Pointe Clairette (environs
de Port-Gentil — Gabon), immédiatement au Nord du Cap Lopez, le
14 août 1953.
293 —
Cette espèce, qui parait confinée à la Baie de Biafra (partie profonde
du Golfe de Guinée limitée à l’W. par la série des Iles Fernando Po, du
Prince, San Tomé et Anno-Bon), est très proche de Atherina caspia
Eichwald 1831, dont l’aire de répartition va de la Méditerranée orientale
et de la Mer Noire aux côtes du Maroc. Elle s’en sépare bien, cependant,
par sa formule vertébrale dont les limites de variabilité sont nettement
en deçà de celles données pour A. caspia. Il semble également que la formule
anale soit bien différente, mais il est difficile de l’affirmer, les renseignements
concernant ce caractère chez A. caspia étant nettement insuffisants.
Sur nos exemplaires nous avons observé les nombres suivants de rayons
aux nageoires (tableau VII), d’écailles prédorsales et en ligne longitudinale,
de branchiospines en bas du 1er arc (tableau VIII).
T ableau V II
Tableau VIII
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons).
O.R.S.T.O.M . Centre d'Océanographie de Pointe-Noire (Congo).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 3, 1961, pp. 294-295.
RAPPORT SOMMAIRE
SUR UNE MISSION EN IRAN
Par Ch. ROUX
Dans le cadre de la Coopération technique bilatérale, et à la demande
de la Société Nationale Iranienne des Pêcheries, j’ai effectué en Iran une
mission en compagnie de M. Noguier, Ingénieur du Bureau Central
d’Études pour les Équipements Outre-Mer.
Partis le 28 février de Paris, nous avons gagné Téhéran, où nous avons
pris contact avec la Direction de la Société Iranienne des Pêcheries.
Puis nous sommes allés à Pahlevi et de là en suivant le littoral de la Mer
Caspienne nous nous sommes rendus à Bander shah visitant au passage
les diverses installations des Pêcheries.
Enfin la Société des Pêcheries désirant étendre son action au Golfe
Persique, nous avons étudié sur place les conditions des marchés de
Khorramshar et Abadan — l’un de nous devant par la suite poursuivre
cette étude à Bouchir et Bander Abbas.
Les principaux problèmes de la pêche sur la côte de la Caspienne sont
d’ordre faunistique. Les actions combinées de la baisse constante du niveau
de la mer Caspienne au cours des dernières années et de l’évolution des
techniques de pêche ont provoqué une dangereuse diminution des stocks
de poissons de la plupart des espèces commerciales.
Sur les quelque 70 espèces que comprend la faune des poissons du littoral
caspien de l’Iran les principales sont :
Les Esturgeons :
Huso huso (Linné) qui atteint de très grandes tailles ; il se reproduit
dans les grands fleuves russes (Volga, Oural, etc.).
Acipenser guldenstadti persicus Bor. dont le nombre d’individus capturés
annuellement est passé de 50.000 au début du siècle à une quinzaine de
mille en 1956.
Acipenser stellatus natio cyrensis Berg, le total annuel de captures est
passé de 190 tonnes à 45 tonnes.
Les autres poissons :
Les Clupéidés du genre Caspialosa qui sont peu pêchés actuellement
pourraient être l’objet d’un commerce important.
Les Salmonidés ( Salmo caspicus Kessler) se raréfient de façon inquié¬
tante. Il y a 2 époques saisonnières de remontée des saumons dans les
rivières d’Iran — les mois d’octobre et novembre et ceux de mars à mai.
Les Carpes ( Cyprinus carpio (Linné) qui étaient abondantes dans la
295
lagune de Pahlevi ont diminué de façon considérable. La pisciculture
fermière de ces poissons devrait être entreprise.
Le « Poisson Blanc » ou Mahi Sefid = Rutilus frisii kutum (Kam.)
actuellement le poisson le plus recherché sur le marché de Téhéran pré¬
sente un nombre de captures en constante décroissance (5.850 tonnes en
1939 et 1.400 tonnes en 1959).
Le « Serte » Rutilus rutilus caspicus n. knipovitchi Pravdin qui naguère
a fait l’objet de pêches importantes ne représente actuellement qu’une
part insignifiante des apports.
Le Sandre, Lucioperca lucioperca Linné est l’espèce la plus atteinte
par la baisse du niveau de la Caspienne qui a entraîné la disparition de la
majeure partie de ses frayères.
Pour remédier à cette situation il faudrait pour la conservation des
esturgeons :
— interdire l’utilisation des filets fixes de rivage pendant quelques
années ;
— interdire la pêche maritime des esturgeons dans des régions déter¬
minées ;
— créer des établissements d’acipensericulture — mettre en train un
vaste programme d’alevinage ;
conserver les frayères actuelles et les améliorer — créer au besoin
d’autres frayères.
Pour la conservation des autres poissons il conviendrait d’opérer une
pisciculture de repeuplement portant surtout sur Rutilus frisii kutum
(Kam.), Salmo caspicus Kessler, Lucioperca lucioperca L. et Cyprinus
carpio (L.).
Si les rives de la Caspienne sont exploitées de manière trop intensive,
celles du Golfe Persique par contre présentent un domaine à peine entamé.
Jusqu’à une date très récente, seules des pêcheries artisanales existaient.
Il y a peu de temps s’est créée une société de pêche aux crevettes. Des
pêcheurs japonais sont aussi venus exploiter les thons. Il existe une
conserverie de poissons à Bander Abbas qui a traité du thon et des clu-
péidés.
L’Iran comprend environ 20 millions d’habitants et n’absorbe actuel¬
lement que 8.000 tonnes de poissons par an. Etant donné les conditions
naturelles du Golfe Persique et l’abondance des poissons comestibles qui
y vivent, l’établissement d’une entreprise de pêche industrielle nous paraît
possible et même souhaitable. Une année de pêche expérimentale à l’aide
de deux bateaux ayant à bord des biologistes lèvera les dernières incer¬
titudes et permettra la création dans les meilleures conditions d’une
infrastructure susceptible d’apporter à l’Iran 60 à 100 milles tonnes
annuelles de poisson dans un délai relativement court.
Laboratoire des Pêches Outre-Mer.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 33 — N® 3, 1961, pp. 296-298.
DIPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS
Par E. SÉGUY
7. — Psilosciara Delphinii n. sp.
Mâle. — Palpes : premier article aussi long que les deux suivants réunis,
légèrement plus épais que le deuxième ; les autres plus longs que larges.
Antennes : premier article trois fois aussi long que large. — Fémurs
renflés à la partie moyenne, deux fois plus épais que le tibia. Tibias I
armés d’un éperon villeux et d’une rangée d’épines disposées transversale¬
ment en peigne apical ; tibias II et III avec deux éperons villeux, mais le
peigne réduit ; griffes simples, pelotes milles, empodium membraneux,
grêle. Ailes non rétrécies à la base ; branches de la fourche médiane légère¬
ment plus longues que la tige ; cubitales simples. Balanciers à tige grêle,
les deux tiers apicaux élargis en palette foliacée, couverte de nombreux
cils dressés (fig. 1). Abdomen conique, hypopygium normal, forceps à
branches médiocres, la deuxième ciliée à l’apex ; plaque sous-génitale
arrondie ; trois macrochètes sensoriels dressés (fig. 2).
Long, du corps 3,40 mm., des ailes 3,00 mm., des balanciers 0,28 mm.
Femelle. — Comme le mâle. Ailes nulles. Balanciers plus épais, surtout
à la base qui est élargie.
Long, du corps 3,25 mm., des balanciers 0,30 mm.
Œufs ovoïdes, obtus, légèrement aplatis d’un côté (fig. 3). Coque lisse,
sans ornementation ; micropyles invisibles à X 250. Une femelle peut en
donner 20 ou 25.
Larve. — C’est un ver nu, sciaridiforme, aveugle, comparable à ceux qui
ont été décrits par Czizek, Schmitz, Perris ou Dufour. Le corps est formé
de douze segments circulaires, subégaux, sauf le dernier plus petit. Les
pseudopodes sont réduits ou nuis, peu visibles sur l’animal vivant. Tête
fortement chitinisée, noirâtre, subquadrangulaire, légèrement rétractile
dans le prothorax. Mandibules transversales, triangulaires, non symé¬
triques, fortement dentées sur le bord interne ; base avec quatre pores
sensoriels disposés en triangle (fig. 4). Prémandibules (mâchoires) pointues,
courbées, armées de dents aiguës, bord interne sinueux (fig. 5). Plaque
filière (menton) étroitement trapézienne, réduite (fig. 6).
Long. 7, 5-9, 5 mm.
Nymphe grêle et nue. Protubérance frontale arrondie, armée d’une épine
triangulaire centrale. Deux macrochètes susantennaires dressés. Dernier
segment abdominal avec une plaque dorsale quadrangulaire dont le bord
— 297 —
libre est armé aux coins de deux muerons couverts de spinules courtes
(«g- 7).
Long. 2,75 mm.
Environs de Paris, Vitry, octobre. Dans la tige creuse d’un Delphinium
Ajacis malade (E. Estiot, Muséum de Paris, 9 prépar. Nos 1261-1269).
On a déjà trouvé dans les tiges des Delphinium le Sciara medullaris
Giard. Les larves de cette espèce sont communes dans les tiges desséchées
du Senecio Jacobaea L.
Le Psilosciara Delphinii présente les yeux nus et des palpes triarticulés,
caractères communs aux espèces suivantes. Le corps est noirâtre, les
hanches et les pattes sont d’un jaune bruni. Balanciers bien développés en
Psilosciara Delphinii. — 1. Balancier de la femelle. — 2. Appareil copulateur mâle vu de
dessous. — 3. Œuf. — 4 d. Mandibule droite de la larve, face inférieure. — 4 g. Denticulation
de la mandibule gauche. — 5. Prémandibule gauche. — 6. Menton, plaque filière. — 7. Profil
du dernier segment abdominal de la nymphe.
raquettes dans les deux sexes. La femelle est aptère. Cette espèce ne peut
être confondue avec les deux formes voisines, qui se distinguent par les
caractères suivants.
8. Psilosciara membranigera Kiefïer.
Palpes : premier article aussi long que les deux suivants réunis et deux
fois aussi épais que le deuxième, les autres plus longs que larges. Antennes :
premier article trois fois aussi long que large. Fémurs renflés à la partie
moyenne ; deux fois aussi épais que le tibia. Tibia I armé d’un éperon
villeux et d’une rangée transversale d’épines. Tibias II et III avec deux
éperons, mais sans peigne. Pelotes nulles, seul l’empodium présent. Ailes
rétrécies à la base, branches de la fourche médiane aussi longues que la
tige. Cubitale non pétiolée. Balanciers élargis en palette, leur partie moyenne
avec une nervure armée d’une rangée de spinules.
— 298 —
Ç. Ailes raccourcies. Balanciers comme chez le mâle.
Long. 1,5 mm.
Mai, sous une pierre, dans un bois (Kieffer).
9. Psilosciara Schineri (Winnertz)
Palpes : premier article élargi, deux fois plus long que large, avec une
plage externe de spinules serrées ; deuxième plus large que long ; troisième
aussi large que long, mais deux fois plus étroit que les autres. Antennes :
premier article deux fois aussi long que large. — Pattes I de couleur claire,
éperons jaunâtres, légèrement plus longs que l’épaisseur du tibia ; tibias III
sans peigne. Ailes normales ; cubitales à pétiole court. Balanciers normaux,
noirs.
Çà et là, répandu dans toute l’Europe moyenne, avril-mai, rare partout.
10. Sciara tritici Coquillett.
Seine-et-Oise : Saint- Leu-la-Forêt ; serres à Orchidées (M. Bisbec
ex Vacherot). (Cf. Edwards & Williams, Ann. Appl. Biol., Cam¬
bridge, II, 1916, p. 258).
11. Sciophila rufa Meigen.
Seine-et-Marne : forêt de Fontainebleau, dans un polypore ; éclosion
le 9-X-46 (Grasse).
12. Rhaeboza fuscipes (Meigen).
Paris, juin. Cosmopolite. Cages d’élevage du Grillon. La larve se
développe dans les substances végétales décomposées (G. Cousin).
13. Brachypeza radiata Jenk.
Eure-et-Loir : Nogent-le-Rotrou. Forêt. Larve dans un pleurote.
Éclosion en septembre (Le Calvez).
14. Neomikiella lychnidis (Heyden).
Région parisienne, sur le Lychnis dioica ; provoque l’intersexualité
(M. Rizet).
15. Jaapiella veronicae Yallot.
Seine-et-Oise : forêt de Marly, sur le Veronica Chamaedrys, éclos
le 30-V-45 (R. Benoist).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 3, 1961, pp. 299-310.
LES RÉDUVIIDES DE MADAGASCAR
XVI. Oncocephalinae : Sept nouveaux genres,
huit nouvelles espèces.
Par André VILLIERS
Ceoncophalus, nov. gen.
Aspect général à'Oncocephalus Klug mais angles postérieurs des seg¬
ments du connexivum légèrement saillants, troisième article des tarses
postérieurs au moins aussi long que les deux précédents réunis, élytres
sans nervure distincte entre la cellule discale et la cellule apicale interne.
Premier article du rostre n’atteignant pas en arrière le niveau du bord
antérieur de l’œil. Premier article des antennes plus court que le lobe
antérieur de la tête, celui-ci plus de deux fois aussi long que le lobe pos¬
térieur. Fémurs antérieurs robustes, épais, armés à leur bord ventral
d’une rangée de dents triangulaires courtes et inégales. Tarses antérieurs
de trois articles.
Type : C. funebris, n. sp. Une seule espèce.
Ceoncophalus funebris, n. sp.
Longueur : 21-25 mm. — Figure 1.
Brun foncé avec de vagues bandes longitudinales sur le lobe postérieur
du pronotum, des marbrures sur les fémurs et l’abdomen, des taches
sur la poitrine, contre les hanches, jaunâtres. Tibias jaunâtres avec des
anneaux noirâtres peu distincts et incomplets, l’un près de la base, le
second un peu avant le milieu et le troisième à l’apex. Elytres brun clair
avec les taches noir velouté suivantes : une grande tache oblongue sur le
clavus, une tache sur la corie faisant à peu près suite à la précédente,
la quasi totalité de la cellule discale et une petite tache à la base de la
cellule apicale externe.
Tête allongée, fortement granuleuse. Yeux très gros et saillants, pres-
qu’aussi larges, vus de dessus, que l’espace interoculaire mais nettement
moins longs que la distance qui les sépare du sommet de la saillie anten-
naire. Saillie interantennaire grande, bifurquée, les deux branches forte¬
ment divergentes. Lobe postérieur de la tête plus de deux fois aussi large
que long, à peu près aussi long que les yeux. Ocelles gros, médiocrement
élevés, plus larges que la distance qui les sépare des yeux.
Pronotum trapézoïdal, sensiblement aussi long que large à la base,
ses côtés légèrement concaves et fortement divergents d’avant en arrière.
Lobe antérieur un peu plus long que le postérieur, orné de bandes sinueuses
de fortes granulations lisses. Angles antérieurs coniques, courts, non sail¬
lants. Lobe postérieur avec une assez forte dépression médiane antérieure,
sa surface ridée en travers et fortement granulée. Angles latéraux posté¬
rieurs en cône large et peu saillant.
Écusson large, granulé, terminé par une forte pointe mousse horizontale.
Élytres aussi longs que l’abdomen (<J) ou un peu plus courts (Ç). Tro¬
chanters antérieurs avec de petits tubercules coniques et un grand tuber-
Fig. 1. — Ceoncophalus funebris, n. g., n. sp.
cule apical. Fémurs antérieurs granulés, leur bord ventral avec une rangée
de petites dents coniques et une dizaine de dents un peu plus grandes que
les autres irrégulièrement réparties.
Abdomen finement et peu densément granulé, le tergite VII du mâle
bilobé.
Madagascar Est : Ambodivoangy près Maroantsetra, m-1958 (holo-
type £ au Muséum de Paris) ; Ankalampona, Navana-Maroantsetra,
m-1958 (allotype Ç au Muséum de Paris) ; Ambohitsitondroina près
Maroantsetra, m-1958.
— 301 —
Griveaudicoris, nov. gen.
Tête courte, le lobe antérieur une fois et demie aussi long que le pos¬
térieur. Yeux gros, très saillants, nettement plus larges, vus de dessus,
que la moitié de l’espace interoculaire. Saillie antennaire avec, à la base,
un long tubercule granulé. Saillie interantennaire formée de deux longs
tubercules écartés à la base et accolés à l’apex. Ocelles gros, portés sur une
forte élévation, celle-ci profondément sillonnée au milieu. Premier article
des antennes plus long que la tête, hérissé de tubercules et de longues soies.
Premier article du rostre atteignant en arrière le niveau du milieu de l’œil.
Lobe antérieur du pronotum petit, transverse, sillonné longitudinale¬
ment au milieu, ses angles antérieurs avec un tubercule cylindrique, ses
angles postérieurs avec une longue dent triangulaire aplatie et tuberculée.
Lobe postérieur très large, portant une profonde dépression longitudinale
médiane, ses côtés longuement et largement explanés en forme d’une
grande dent à bords fortement convexes en avant et légèrement concaves
en arrière.
Écusson triangulaire, terminé par une courte pointe mousse légèrement
courbée vers le haut.
Élytres amples, aussi longs que l’abdomen (31), sans cellule discale
imitée nettement par une nervure en arrière. Fémurs antérieurs cylin¬
driques, assez grêles, armés en dessous de courtes soies raides et d’une
dizaine de petits tubercules coniques. Tarses antérieurs de trois articles.
Tarses postérieurs grêles, longs, le premier article très court, le troisième
légèrement plus court que les deux premiers réunis.
Abdomen ovalaire. Segments du connexivum avec une forte dent à
l’angle apical. Tergite VII du profondément et étroitement échancré.
Type : G. pulcher, n. sp. Une seule espèce.
Griveaudicoris pulcher, n. sp.
Longueur : 16 mm. — Figure 2.
Tête brun foncé avec les tubercules antennaires, les saillies, la base du
rostre, les antennes et de petits tubercules pilifères roux-clair. Pronotum
roux avec quatre vagues bandes longitudinales brunes sur le lobe posté¬
rieur. Scutellum brun rouge, plus clair au milieu. Clavus brun, moucheté
de blanchâtre et portant une grande tache oblongue noir velouté. Corie
brune, mouchetée de blanc à l’intérieur. Membrane blanchâtre avec quel¬
ques petites nervures brunes, une grande tache noir velouté occupant
l’emplacement de la cellule discale et une tache subtriangulaire de même
couleur dans la cellule apicale externe. Fémurs antérieurs et intermédiaires
bruns. Fémurs postérieurs jaunâtres marbrés de brun et avec l’apex brun.
Tibias antérieurs et intermédiaires bruns avec un large anneau blanchâtre
pré-basal. Tibias postérieurs jaunâtres avec la base et l’apex largement
bruns. Face ventrale brun clair.
Tête fortement granulée, sa base avec des tubercules spinigères assez
longs ; des tubercules analogues irrégulièrement répartis sur le lobe antérieur
— 302 —
et en avant, près de l’insertion du rostre. Deuxième article des antennes de
même longueur que le premier.
Côtés du pronotum avec de petits tubercules spinigères et des tubercules
semblables irrégulièrement répartis sur le disque qui porte, en outre, de
denses granulations donnant naissance à des poils blancs couchés. Scu-
tellum grossièrement vermiculé.
Madagascar Sud : Ampanihy, 6-H-1958. (holotype $ au Muséum de
Paris).
Fie. 2. — Griveaudicoris pulcher, n. g., n. sp.
Soga, nov. gen.
Tête courte, transverse. Antennes insérées contre les yeux. Lobe pos¬
térieur de la tète très court, les tempes petites mais bien marquées. Saillie
interantennaire effacée, représentée par deux petits tubercules très
écartés. Ocelles gros, portés sur une forte élévation, celle-ci profondément
sillonnée au milieu. Premier article du rostre atteignant en arrière, le
niveau du milieu de l’œil.
Pronotum trapézoïdal transverse, faiblement sculpté. Lobe antérieur
à peu près aussi long que le lobe postérieur. Angles latéraux postérieurs
arrondis, non saillants. Scutellum triangulaire, large, la pointe apicale
brusquement tronquée.
— 303
Élytres amples, aussi longs que l’abdomen, à cellule discale nette.
Fémurs antérieurs légèrement aplatis, très larges à la base, acuminés vers
l’apex, leur bord ventral armé d’une rangée de petites dents inégales.
Tarses antérieurs de deux articles. Tarses postérieurs de trois articles,
le dernier plus long que les deux précédents réunis.
Abdomen du q trilobé à l’apex.
Type : S. depressci , n. sp. Deux espèces.
Tableau des espèces :
1. Premier article des antennes aussi long que la tète. Espace interoculaire
moins large qu’un œil . latipennis, n. sp.
— Premier article antennaire moins long que la tête. Espace interoculaire
aussi large qu’un œil . depressa, n. sp.
Soga depressa, n. sp.
Longueur : 11 mm.
Tête jaunâtre avec les tempes, une tache en avant de chaque œil et le
tubercule ocellaire noirs. Pronotum jaunâtre avec quelques taches et
marbrures brunes. Scutellum brun avec ses marges mousses et le processus
apical blanchâtre. Élytres bruns avec, sur la corie, une large fascie anté-
médiane mal limitée, de petites granulations et l’apex blanchâtres. Fémurs
antérieurs testacés avec un large anneau préapical incomplet noir.
Fémurs intermédiaires et postérieurs testacés avec la base et un anneau
préapical noirs. Tibias testacés avec un anneau médian et l’apex sombres.
Tête très large, l’espace interoculaire aussi large qu’un œil. Premier
article des antennes moins long que la tête ; deuxième article un peu plus
long que le premier. Face dorsale de la tête finement et assez densément
granulée.
Pronotum avec des granulations irrégulières, les angles collaires marqués
par une petite protubérance arrondie, les angles latéro-postérieurs bossués.
Lobe antérieur du pronotum légèrement plus long que le postérieur,
celui-ci avec une large dépression médiane limitée par deux carènes obso¬
lètes divergentes.
Cellule discale des élytres plus longue que large, le côté interne de l’angle
proximal plus long que le côté externe. Fémurs antérieurs avec environ
25 petites dents triangulaires.
Madagascar Est : Ankalapona, Navana Maroantsetra, m-1958 (holo-
type (3 au Muséum de Paris) ; Ambohitsitondroina près Maroantsetra,
m-1958.
Soga latipennis, n. sp.
Longueur : 12 mm. — Figure 3.
Même coloration générale que le précédent mais plus sombre, la corie
sans fascie claire, les fémurs et les tibias densément marbrés de brun,
sans anneaux distincts.
— 304 —
Même structure que le précédent, mais l’espace interoculaire moins
large que les yeux, le premier article des antennes aussi long que la tête,
les élytres plus larges, leur cellule discale avec le côté interne de l’angle
proximal plus court que le côté externe.
Madagascar Est : Sandrangato (holotype au Muséum de Paris).
Pseudomuizonius, nov. gen.
Microptère, très allongé. Tête cylindrique, le lobe antérieur près de
deux fois aussi long que le postérieur, celui-ci aussi long que large. Premier
article des antennes à peu près aussi long que le lobe antérieur de la tête.
ii-
Fig. 3. — Soga latipennis, n. g., n. sp.
Yeux petits à peu près aussi larges, vus de dessus, que la moitié de l’espace
interoculaire. Ocelles indistincts. Premier article du rostre plus long que
les deux suivants réunis, atteignant à l’apex le niveau du milieu de l’œil.
Pronotum beaucoup plus long que large, subcylindrique, légèrement
élargi en arrière, le lobe postérieur très court. Moignons alaires un peu plus
longs que le scutellum.
Trochanters antérieurs tuberculés. Fémurs antérieurs épais, leur face
ventrale aplatie flanquée de deux rangées de denticulations coniques
inégales. Tibias antérieurs arqués. Tarses antérieurs de deux articles.
Tarses postérieurs de trois articles, l’article III plus court que les deux
précédents réunis.
Abdomen ovalaire, élargi en arrière du milieu ; connexivum lobé en
— 305 —
arrière. Tergite VII du mâle transverse, à côtés concaves, apex large,
légèrement concave, les angles apicaux arrondis.
Type : P. milloti, n. sp. Une seule espèce.
Par son aspect général ce genre rappelle le Muizonius Villiers du Gabon.
Il en diffère par ses fémurs armés de 2 rangées de denticulations et son
pronotum à lobe antérieur sans protubérances.
Fig. 4. — Pseudomuizonuis milloti, n. g., n. sp.
Pseudomuizonius milloti, n. sp.
Longueur : 14 mm. — Figure 4.
Tête jaunâtre avec les côtés et des lignes dorsales longitudinales brunes.
Antennes jaunâtres à la base, la moitié apicale du deuxième article et les
articles suivants bruns. Rostre brun, le premier article avec un large anneau
prébasal et l’apex jaunâtres. Pronotum brun avec la base et de vagues
bandes jaunâtres. Abdomen jaunâtre dorsalement, brun en dessous, les
segments du connexivum tachés de blanc jaunâtre aux angles. Fémurs
antérieurs bruns, tachés de jaunâtre en dessous et en dessus jaunâtres
tachés de brun. Tibias antérieurs et intermédiaires jaunâtre pâle avec un
anneau prébasal, un anneau submédian et l’apex bruns. Fémurs inter-
21
— 306 —
médiaires et postérieurs jaunâtres, tachés de brun à la base et à l’apex.
Tibias postérieurs avec la base et l’apex étroitement et incomplètement
annelés de brun.
Saillies interantennaires, horizontales, écartées l’une de l’autre, paral¬
lèles. Lobe postérieur de la tête avec, en dessous, de chaque côté, une
rangée de tubercules spinifères. Deuxième article des antennes un peu plus
long que le premier.
Parties élevées du lobe antérieur du pronotum finement granulées et
pubescentes. Lobe postérieur avec quatre carènes longitudinales effacées
en arrière. Rangée interne d’épines du fémur antérieur avec environ
25 épines parmi lesquelles 9 sont plus grandes que les autres.
Face dorsale de l’abdomen finement et densément striée en travers,
l’apex du tergite VII fortement ridé.
Grande Comore : xi-1954, J. Millot, (holotype au Muséum de
Paris).
Descarpentriesius, nov. gen.
Tète médiocrement allongée à lobe antérieur bien plus long que le pos¬
térieur, celui-ci transverse, échancré à la base au milieu. Yeux assez gros,
plus larges, vus de dessus, que la moitié de l’espace interoculaire. Ocelles
non surélevés, aussi larges que l’espace qui les sépare des yeux. Premier
article des antennes arqué, plus court que le lobe antérieur de la tête.
Rostre robuste, le premier article atteignant en arrière le niveau du milieu
de l’œil.
Pronotum déprimé, trapézoïdal, à lobe antérieur nettement plus long
que le postérieur. Angles antérieurs faiblement saillants en avant. Angles
latéraux postérieurs arrondis, ne faisant pas saillie latéralement.
Scutellum semi-ovalaire, portant à l’apex une carène oblique portant
une petite nodosité arrondie.
Élytres aussi longs que l’abdomen, sans cellule discale séparée de la
cellule apicale interne par une nervure.
Fémurs antérieurs larges, légèrement comprimés, portant dorsalement
trois rangées de petits granules pubescents et, ventralement, une rangée
de dents coniques assez fortes et inégales ; deux fortes dents coniques à la
base. Trochanters antérieurs tuberculés. Tibias antérieurs arqués. Tarses
antérieurs de 3 articles.
Côtés de l’abdomen fortement lobés en arrière. Tergite \ II du trans¬
verse, à côtés fortement concaves et convergents en arrière, le bord apical
légèrement convexe avec une petite échancrure médiane semi-arrondie.
Type : D. depressus, n. sp. Une seule espèce.
Descarpentriesius depressus. n. sp.
Longueur : 15,5 mm. — Figure 5.
Antennes et tête brunes, cette dernière avec les côtés noirâtres. Cou
jaune avec deux lignes longitudinales dorsales noires. Pronotum brun
avec les angles antérieurs et latéraux irrégulièrement assombris. Écusson
— 307 —
brun, plus sombre à la base avec la carène apicale jaune clair. Base de
l’élytre et épaississement latéral brun, le reste couleur chamois, l’ensemble
linement moucheté de noir. Face ventrale de l’abdomen rousse finement
marbrée de noir. Fémurs antérieurs et postérieurs brunâtres marbrés de
noir. Fémurs intermédiaires testacés marbrés de noir, l’apex très assombri.
Tibias jaunâtres avec la base et un anneau prémédian noirs, l’apex assombri.
Yeux assez gros, à peu près aussi longs que la distance qui les sépare
du sommet de la saillie antennaire. Surface de la tête fortement granulée,
la base de la face dorsale et les côtés du dessous du lobe postérieur avec des
tubercules, piligères coniques. Saillie antennaire petite, robuste, bifurquée,
Fig. 5. — Descar pentriesius depressus, n. g., n. sp.
horizontale. Deuxième article des antennes deux fois aussi long que le
premier.
Pronotum à peu près aussi large que long, ses côtés presque droits et
fortement convergents en avant. Face dorsale du pronotum et scutellum
fortement granulés.
Madagascar Est : Maroantsetra Fampanombo, vm-1956 (holotype $
au Muséum de Paris).
. Parawatsa, nov. gen.
Tête médiocrement allongée à lobe antérieur plus de deux fois aussi
long que le postérieur, celui-ci transverse, éehancré en arrière au milieu.
Yeux gros et saillants. Premier article des antennes plus court que le
— 308 —
lobe antérieur de la tête. Rostre robuste, apex du premier article attei¬
gnant en arrière le niveau du milieu de l’œil.
Pronotum trapézoïdal déprimé, à lobe antérieur un peu plus long que le
postérieur, angles latéraux étroitement arrondis, très faiblement saillants.
Scutellum rebordé latéralement avec une courte carène apicale effacée.
Élytres aussi longs que l’abdomen, sans nervure nette séparant une
cellule discale de la cellule apicale interne. Fémurs assez forts, armés à
leur face \ entrale d’une rangée de courtes dents coniques inégales ; deux
dents coniques semblables à la base de la face interne. Tarses antérieurs
de deux articles.
Abdomen ovalaire, à bords latéraux légèrement ondulés mais non lobés.
Tergite VII du mâle transverse, ses côtés droits et fortement conver¬
gents vers l’arriéré, l’apex formé de deux bords droits, légèrement con¬
vergents en avant, séparés par une petite échancrure arrondie.
Type : P. rufina, n. sp. Une seule espèce.
Parawatsa rufina, n. sp.
Longueur : 15 mm. — Figure 6.
Tête brune irrégulièrement variée de jaunâtre. Premier article des
antennes brun noirâtre avec la base plus claire. Pronotum scutellum et
élytres jaunâtre-orangé, l’apex du scutellum blanchâtre, les élytres avec
une petite tache noire arrondie dans l’angle proximal et une très petite
tache irrégulière noirâtre peu nette dans la cellule apicale externe. Fémurs
antérieurs bruns variés de jaunâtre. Fémurs intermédiaires et postérieurs
noirs avec la région médiane testacée. Tibias intermédiaires et postérieurs
avec l’apex e’ un anneau prémédian noirs. Tibias postérieurs testacés avec
l’apex roux. Poitrine brun de poix. Abdomen testacé marbré de brun
orangé en dessous.
Tête fortement granuleuse. Yeux un peu moins longs que la distance
qui les sépare du sommet du tubercule antennaire, un peu moins larges,
vus de dessus, que l’espace interoculaire. Ocelles médiocrement surélevés,
aussi larges que la distance qui les sépare des yeux. Côtés du lobe pos¬
térieur de la tête avec, en dessous, de longs tubercules spinifères cylin¬
driques. Deuxième article des antennes deux fois et demie aussi long que le
premier.
Pronotum fortement granulé à côtés droits et fortement divergents
d’avant en arrière puis légèrement coudés avant les angles latéraux.
Scutellum fortement granulé.
Madagascar Est : Sandrangato (holotype $ au Muséum de Paris).
Gageus, nov. gen.
Aspect général d’un Oncocephalus microptère mais disque du lobe
antérieur du pronotum avec deux tubercules arrondis, luisants, et abdomen
distinctement lobé latéralement.
Type : G. micropterus, n. sp. Une seule espèce.
— 309 —
Gageus micropterus, n. sp.
Longueur : 11,5 mm.
Brun sombre, l’abdomen et les fémurs irrégulièrement maculés de brun
clair.
Tête courte, fortement granulée. Yeux assez gros, aussi longs que la
distance qui les sépare du sommet du tubercule antennaire. Lobe antérieur
Fig. 6. — Parawatsa rufina, n. g., n. sp.
de la tête très convexe, une fois et demie aussi long que le lobe postérieur.
Saillie interantennaire robuste, formée de deux branches courtes et
parallèles. Lobe postérieur de la tête semi-ovalaire, sillonné longitudinale¬
ment au milieu, un peu plus large que long. Ocelles réduits, non saillants.
Premier article des antennes fort, arqué, plus court que le lobe antérieur
de la tête ; deuxième article deux fois aussi long que le premier. Premier
article du rostre très robuste, atteignant en arrière le niveau du milieu de
l’œil.
Lobe antérieur du pronotum transverse, très convexe, fortement
— 310 —
granulé, notamment sur ses marges latérales, le disque avec deux protu¬
bérances lisses. Lobe postérieur très court, quatre fois moins long que
l’antérieur, ses angles latéraux triangulaires et fortement saillants.
Moignons alaires deux fois aussi longs que le scutellum. Trochanters
antérieurs tuberculés. Fémurs antérieurs épais, portant à leur bord ventral
une rangée de courtes dents coniques inégales, deux fortes dents coniques
à la base, de part et d’autre de la rangée médiane et une dent sur la face
interne, au niveau du tiers basilaire. Tarses antérieurs courts, de 3 articles.
Abdomen ovalaire, finement ridé transversalement et éparsément
granulé. Segments du connexivum avec une courte expansion arrondie
en arrière.
Madagascar Est : District Sambava, Marojejy, Matsabory, 2.030 m,
xii-1958 (holotype Ç au Muséum de Paris).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 3, 1961, pp. 311-317.
CONTRIBUTION
A LA CONNAISSANCE DES DYTISCIDES
ET GYRINIDES SUD-AMÉRICAINS
(3e série) x.
Far F. GUIGNOT |
Le matériel de Dytiscides brésiliens, ici étudié, a été recueilli à Salobra,
dans le Matto-Grosso, par M. Perreira. La faune hydrocantharienne de
cette région, longtemps ignorée, a commencé à être connue il y a près de
soixante-dix ans par le travail de Régimbart sur les Haliplidae, Dytiscidae
et Gyrinidae de l’Amérique méridionale, recueillis par Germain (1889,
Ann. Mus. Genova , VII, p. 256). Plus tard Zimmermann (1921, Arch.
Naturg. 87,3, p. 181) a mentionné une liste d’espèces reçues de la firme
Staudinger, et en a décrit plusieurs nouvelles.
Dans le présent matériel, à côtés d’espèces déjà citées par ces deux
auteurs, en figuraient quelques autres inédites. La liste n’en est certaine¬
ment pas close, étant donné l’étendue de la contrée et la variété de ses
biotopes.
Desmopachria (Pachriodesma) bituberculata, n. sp.
Long. 1,4 mm. En ovale médiocrement large, un peu renflé après les
épaules, fortement atténué en coin en arrière, assez convexe, noir et
testacé, à fond lisse.
Tête testacée, imponctuée, munie, en dedans des nodules antennaires,
de deux petits tubercules faiblement transverses ; antennes testacées.
Pronotum testacé, à ponctuation un peu obsolète sur les côtés, plus
fine mais plus nette et un peu moins dense sur le disque ; une strie latéro¬
basale courte.
Elytres noirs avec la marge testacée, finement et densément ponctués,
parfois (chez le type, mais non chez les paratypes) avec quelques points
légèrement plus gros, peu réguliers le long de la suture, mais ne cons¬
tituant nullement une strie ponctuée.
Dessous testacé, finement et superficiellement ponctué sur les méta-
coxas.
1. lre série : 1957, Rev. Fr. Ent., XXIV, 1, p. 33. — 2e série : 1957, Opusc. Zool. 6, p. 1. —
En outre, j’ai publié sur la même faune plusieurs articles, dont les principaux ont paru dans
les revues suivantes : 1938, Bull. Soc. Ent. Fr., p. 245. — 1941, Bull. Soc. Et. Sc. Nat. Vaucluse,
p 44. — 1950, Inst. Roy. Sc. Nat. Belg. Bull. XXVI, 34, p. 1. — 1952, Rev. Fr. Ent., p. 17. —
1955, Inst. Roy. Sc. Nat. Belg., Bull., XXXI, 27, p. 1.
— 312 —
<J. Pénis, vu latéralement, rectiligne, vu dorsalement en forme de
long triangle isocèle subaigu au sommet ; paramères très étroits.
Par la présence de la strie pronotale l’espèce rentre dans le sous-genre
Pachriodesma, où elle se distingue facilement des autres espèces par sa
taille minuscule, sa forme, ses tubercules clypéaux, l’absence de véritable
strie suturale et de dessin aux élytres.
Desmopachria (s. str.) pulvis, n. sp.
Long. 1,4 mm. En ovale large, atténué en arrière, médiocrement con¬
vexe, brillant, à fond lisse, testacé et noir.
Tête testacée, imponctuée ; antennes testacées.
Pronotum testacé, imponctué sauf une rangée antérieure de points
extrêmement fins.
Élytres noirs avec la marge testacée, imponctués à l’exception de
quelques rares vestiges de points basaux et une rangée discale de points
aussi minuscules que ceux de la rangée antérieure du pronotum.
Dessous testacé, à peu près imponctué.
,3- Antennes claviformes. Pénis très petit, resserré après le bulbe puis
longuement bifide au sommet ; paramères plus longs, très irréguliers,
lobés en dehors à la base, à sommet aplati, tronqué, à bord dorsal
convexe dans sa première moitié, rectiligne dans sa seconde moitié, à
bord ventral d’abord sinué puis triéchancré dans sa partie apicale.
Ç. Antennes simples.
Par ses élytres imponctués, ainsi que par la forme des antennes du
l’espèce se distingue aisément de ses voisines : grana Leconte, nitida
Babington, bituberculata Guignot.
Amarodytes oberthüri Régimbart.
Un seul exemplaire de cette espèce décrite précisément de la province
de Matto-Grosso.
Anodontochilus maculatus Babington.
Une petite série de cette espèce, dont l’aire de distribution fort vaste
occupe la République Argentine, le Brésil, les Guyanes et l’État de Panama.
Bidessodes semistriatus Régimbart.
Ce Bidessodes se distingue de B. subsignatus par la taille plus grande,
la présence d’un angle pronoto-élytral et la forme de l’édéage.
Les Bidessodes, que Zimmermann considérait comme un sous-genre de
Bidessus, sont au contraire bien plus proches des Amarodytes dont j’en
avais fait un sous-genre dans la nouvelle systématique des Bidessini
(Guignot, 1939, Bull. Soc. Et. Sc. Nat. Vaucl., p. 53). Il vaut mieux, je
crois, lui restituer sa valeur générique suivant la conception de son créateur.
Il a, en commun avec les Amarodytes, la tête dépourvue de strie cervicale,
— 313 —
le pronotum marqué d’une strie latéro-basale, mais les élytres dépourvus
de toute strie, aussi bien discale que suturale. Il s’en distingue par les
élytres microréticulés, le troisième article des protarses et des mésotarses
non bilobé, simplement légèrement échancré, et par les lignes métocoxales
parallèles.
Agaporomorphus pereirai Guignot.
Intéressante espèce, décrite récemment de la province de Para.
Hemibidessus celinoides Zimmermann.
Dans sa description l’auteur dit que l’espèce est semblable aux Celina
par la couleur et l’habitus, caractères soulignés par le nom spécifique de
celinoides ; mais il ajoute « lang eiformig », qualificatif peu exact, l’espèce
n’étant nullement ovoïde. Il rectifie, il est vrai, une ligne plus bas en
disant « subparallel », ce qui dépeint bien réellement la forme de l’insecte.
L’espèce, décrite primitivement d’après un seul exemplaire, figure ici
en une petite série sous les deux sexes.
Suphisellus vacuifer n. sp.
Long. 2,3 mm. Ovale-oblong, atténué en arrière, très convexe, testacé
et brun-noirâtre.
Tète testacée, assombrie en arrière, microréticulée et imponctuée ;
antennes testacées.
Pronotum testacé à bandes brunes en avant et en arrière, assez larges
mais mal limitées, présentant seulement une fine rangée antérieure et
quelques points basaux en désordre ; fond obsolètement microréticulé.
Élytres brun-noirâtre à marge testacée étroite ; ponctuation dense en
dehors, moins dense et inégale vers le milieu, presque nulle en dedans de la
strie discale qui est très nette et régulière sur environ les deux premiers
tiers de la longueur ; fond à microstriolation longitudinale ondulée très
superficielle.
Dessous brun ; apophyse prosternale un peu ponctuée, rebordée, très
vaguement sillonnée ; plaque métasternale densément ponctuée, plaque
métacoxale éparsement ; lamelles externes imponctuées mais nettement
micro réticulées.
(J. Pénis mince, fortement arqué et effilé ; paramère droit moins
arqué mais aussi étroit, de largeur égale sur toute sa longueur, à bord
ventral pourvu sur sa seconde moitié d’une frange de poils, para-
mère gauche subtriangulaire.
L’espèce ressemble beaucoup au Canthydrus obscuripennis Régimbart
(nue Suphisellus), mais chez celui-ci, qui est plus petit, la rangée discale
des élytres est absente et le pénis tout à fait différent.
Deux exemplaires de ma collection, provenant de Corumba, Matto-
Grosso, font partie de la série typique de l’espèce.
— 314 —
Suphisellus pereirai. n. sp.
Long. 2, 3-2, 4 mm. A peu près semblable au Suphisellus transversus
(Régimbart), mais moins large, plus allongé, moins convexe, avec la tête
un peu plus étroite et plus saillante en avant, noircie sur les trois quarts
postérieurs, la bande antérieure noire du pronotum plus épaisse, convexe en
arrière, les élytres à bordure et taches testacées un peu moins apparentes,
à ponctuation légèrement plus fine et moins dense, à microréticulation
nulle (subtransversale et obsolète chez transversus ) à rangées discale et
juxtasuturale un peu sensibles (la seconde absente chez transversus).
Dessous testacé, à ponctuation obsolète sur les métacoxas, très nette
sur les plaques sternales et la métacoxale, avec l’apophyse prosternale non
sillonnée.
Pénis, vu latéralement, arqué, mince, de même largeur jusqu’au
sommet qui est dilaté et un peu tordu ; paramère droit étroit, courbé,
avec une frange de poils lâche sur presque tout le bord ventral, en mèche
plus dense et recourbée sur le sommet ; paramère gauche subtriangulaire.
Hydrocanthus (s. str.) ancus Guignot.
Cette espèce, extrêmement voisine de finitimus Guignot, s’en distingue
surtout par la conformation très différente de l’édéage. Tout ce groupe
est, du reste, assez ardu 1.
Suphisellus variicollis Zimmermann.
Espèce séparée de grossus Sharp par Zimmermann et aussi commune
qu’elle au Brésil et dans la République Argentine. En outre, je l’ai trouvée
il y a peu de temps dans un matériel de la plaine bolivienne.
L’auteur dit que chez cette espèce manque la petite série de points
qui occupe le vertex de grossus, ce qui n’est pas tout à fait exact. En général
cette série existe, mais les points sont obsolètes et moins nombreux.
Malgré cela l’espèce est facile à distinguer de son congénère, car elle est
un peu plus petite, moins large, moins convexe, avec la ponctuation
des élytres un peu plus fine, plus espacée, à début de rangée discale visible
(nulle chez grossus), et par la présence sur le paramère droit d’une mèche
de poils au milieu du bord ventral.
Suphisellus flavopictus Régimbart.
Espèce commune de l’Argentine, du Paraguay et du Brésil.
Suphisellus hieroglyphicus Zimmermann.
Très voisin de S. flavopictus Régimbart avec la disposition des taches
élytrales testacées presque identique, mais encore plus petit, en ovale plus
court et plus convexe en avant, avec le pronotum imponctué.
1. Pour la détermination des Hydrocanthus sud-américains se reporter au tableau que j’ai
donné dans Opuscula Entomologica, Munich, 1957, 6, p. 5.
315
Laccophilus salobrinus. n. sp.
Long. 2, 9-3, 5 mm. Ovale-oblong, atténué en arrière, moyennement
convexe.
Tête testacée, très étroitement noirâtre sur le bord postérieur, micro¬
réticulée en mailles fines un peu irrégulières ; antennes testacées.
Pronotum testacé, avec une bande noire très nette au milieu du bord
antérieur et un vague liseré médio-basal, quelquefois nul ; base assez
avancée en angle au milieu ; réticulation double très superficielle avec un
point minuscule sur l’intersection des grandes mailles.
Élytres noirs, parfois un peu nébuleux, ornés d’un dessin brun-rouge
légèrement estompé, consistant en une bordure marginale sur la partie
antérieure, une large bande subbasale transverse, irrégulière, découpée
mais non interrompue, atteignant la suture et la bordure latérale, une autre
postmédiane semblable, une tache apicale et une teinte vague suturale ;
rangées normales à points nombreux, très fins et peu apparents ; région
externe marquée d’une petite carène submarginale et préapicale.
Dessous testacé, avec une grande tache noire sur les métacoxas, une
autre grande et commune sur les deux premiers sternites et une bande
sur le bord postérieur des sternites suivants ; apophyse prosternale peu
longue ; sternite anal simple, tectiforme, à sommet ponctué et un peu
pubescent.
(J. Taille plus petite. Elytres à grande et petite réticulations très super¬
ficielles et peu visibles. Pénis assez large (pour un Laccophilus), arqué,
avec l’extrémité émoussée et munie d’une faible encoche ventrale ;
paramère droit subrectangulaire avec le sommet arrondi ; paramère
gauche petit, subpyramidal et irrégulier.
Ç. Taille plus grande. Elytres à petite réticulation moins superficielle
et plus visible que la grande.
Il se produit parfois une variation de coloration. Chez les individus
moins foncés les nébulosités brun-rouge s’étendent et la teinte noire ne
persiste plus qu’autour des taches ; les élytres deviennent alors d’un brun-
rouge nébuleux avec les taches un peu plus claires et cernées de noir.
L’espèce, qui fait partie du 1er groupe, groupe oariegatus se différencie
surtout par ses élytres dépourvus de points à l’intersection des mailles,
à bandes brun-rouge, et ses métacoxas sans appareil stridulatoire.
Le travail ci-dessus venait d’être terminé lorsque j’ai reçu de M. For-
tunato Blancas Sanchez un petit lot de Dytiscides et de Gyrinides
provenant des Andes du Pérou, lot fort intéressant comprenant six espèces,
dont quatre étaient inédites.
Laccophilus normifer, n. sp.
Long. 3, 4-3, 8 mm. En ovale large, un peu atténué en arrière, médio¬
crement convexe, très brillant, d’un noir profond taché de testacé.
Tête ferrugineuse à bord antérieur testacé, noirâtre en arrière, à arti¬
culation superficielle très irrégulière ; antennes testacées.
— 316 —
Pronotum noir, orné d’une tache antéro-latérale testacée en forme
d’équerre : une branche longitudinale occupant le bord latéral, mal limitée
en dedans, et une branche transverse légèrement concave un peu en
arrière du bord antérieur et se terminant à peine après le niveau du bord
interne de l’œil ; réticulation irrégulière, superficielle, avec un alutacé
espacé n’ayant qu’un point çà et là dans les mailles.
Élytres noirs à dessin constitué par une bande subbasale irrégulière,
atteignant à peu près le bord latéral mais non la suture, une tache sub¬
marginale vers la moitié, une bande subtransverse postmédiane fragmentée,
composée de quatre taches, la première submarginale, la deuxième en
dedans d’elle et au même niveau, toutes deux subarrondies, la troisième
légèrement allongée, la quatrième sublinéaire, l’une et l’autre un peu en
arrière des deux précédentes, et enfin une teinte apicale testacée vague ;
réticulation double, très superficielle, la grande parsemée d’un alutacé
espacé, placé soit dans les mailles soit sur leurs intersections, la petite
irrégulière comme la grande et visible seulement sur la moitié postérieure.
Dessous noir, avec le prosternum, les ailes métasternales et les sternites
teintés de brun ; apophyse prosternale ne dépassant pas les mésocoxas ;
métacoxas dépourvues d’appareil stridulatoire ; sternite anal simple.
Pattes brunes.
(J. Protarses et mésotarses à peine visiblement épaissis et munis, sur
chaque article, d’une rangée transverse de petites ventouses. Pénis assez
arqué, vu dorsalement étroit et subparallèle, à bord droit subsinué au
sommet, à face ventrale carénée ; paramère droit subrectangulaire
avec la base oblique et le sommet largement arrondi, paramère gauche
sub triangulaire.
Pérou : Joras, environ d’Ayavaca, 2.300 m. Holotype dans ma col¬
lection.
Avec la forme typique se trouvait une aberration ayant conservé la
tache pronotale, mais dont toutes les taches des élytres ont disparu sauf
le sommet vaguement teinté : ab. concolor, dans ma collection.
Platynectes monticola, n. sp.
Long. 7, 2-7, 5 mm. En ovale large, un peu atténué en arrière, sub¬
déprimé, noir brillant.
Tête avec deux points rougeâtres sur le vertex, à réticulation nette,
irrégulière, criblée de points minuscules, placés les uns dans les mailles,
les autres sur leurs intersections ; antennes testacées.
Pronotum avec les angles antérieurs rougeâtres, à même sculpture
que la tête ; angles postérieurs aigus-émoussés ; base non sensiblement
sinuée en dehors ; rebord latéral déterminé par une ligne de points un peu
obsolètes.
Élytres ornés de deux taches testacées, l’une latéro-postmédiane
subarrondie, ayant une légère tendance à se dédoubler, l’autre en forme de
petit trait apical tantôt oblique tantôt dédoublé en angle aigu ; réticulation
plus fine que sur la tête et le pronotum, avec les petits points de l’alutacé
— 317 -
placés seulement dans l’intérieur des mailles ; rangées normales à points
relativement petits et espacés.
Dessous noir brillant ; apophyse prosternale large, plate, à pointe
très aiguë et un peu étirée ; sternite anal ridé de chaque côté. Pattes
brunes.
£ Pénis arqué à la base, puis rectiligne, peu large, avec le sommet
arrondi, très faiblement dilaté et le bord ventral légèrement redressé et
convexe avant l’extrémité ; paramères étroits, en long triangle isocèle
velu.
Pérou : Huachuna, aux environs d’Ayavaca, 1.900 m. Holotype dans
ma collection.
L’espèce ressemble bien au Platynectes ornatifrons Sharp, mais celui-ci
a le rebord du pronotum net et le sommet de l’apophyse prosternale
émoussé ; par ce dernier caractère il se trouve classé dans un autre groupe.
Platynectes andinus, n. sp.
Long. 6-6,2 mm. A peu près semblable au Platynectes monticola n. sp.
Il est cependant légèrement plus petit, moins large, avec la tache des
angles antérieurs du pronotum très étroite, celle des élytres réduite à la
tache latéro-postmédiane, les points minuscules du pronotum et des
élytres placés seulement sur les intersections de mailles et les rangées
normales un peu plus visibles.
Le dessous est identique, de même que l’édéage, toutefois le pénis est
légèrement plus étroit, avec le commet non subdilaté et le bord ventral
concave juste avant l’extrémité.
Pérou : Ayavaca, 2.175 m. Holotype dans ma collection.
Copelatus sallei, Sharp.
J’attribue avec quelque doute à cette espèce, décrite du Mexique,
une Ç qui répond à peu près à la description de l’auteur. Toutefois les
stries élytrales, à l’exception de la deuxième et de la sixième, sont très
fines et plusieurs fois interrompues. De plus en dedans de la première
strie existent au sommet deux ou trois traits alignés extrêmement fins.
Capelatus blancasi, n. sp.
(§. Long. 6 mm. Semblable au Copelatus mathani Guignot du groupe
haemorroidalis , sous-groupe ferruginicollis. De la même taille, il est néan¬
moins légèrement plus étroit et légèrement moins convexe, plus foncé
avec le pronotum noir et les élytres bruns, les points des rangées élytrales
plus gros, plus rapprochés, plus réguliers, le pénis plus robuste.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 3, 1961, pp. 318-321.
UN PROTOURE NOUVEAU
A DISTRIBUTION INDO-MADÉCASSE
(Acerentulus breviunguis n. sp.).
Par B. CONDÉ
J’ai décrit assez récemment (Proc. roy. ent. Soc. London, B, 27, 1958,
p. 190) le Protentomonidé Proturentomon regale qui est connu de la région
himalayenne (Népal) et de l’île Bourbon (La Réunion). L’espèce inédite
d’Acerentomonidé étudiée dans cette note présente une distribution
assez semblable, puisque ses représentants ont été récoltés dans le sud-
ouest de l’Inde (Madras), sur l’île Bourbon et à Madagascar.
Acerentulus breviunguis, n. sp.
Inde. Kérala, Wayanad area, dans le sol d’une plantation de thé,
ait. 760 m env. : 1 Ç, 1959 (N. R. Prabhoo).
Ile Bourbon. (Récoltes P. A. Remy). Saint-Denis, Jardin du Roi :
2 Ç, vu et viii-47. — Brûlé de Saint-Denis : 7 $, 6 1. 11,11. I, 9-vm-47. —
Saint- André : 3 $, 1 1. II, 2-viii-47. — Salazie : 1 m. j., 1 1. I, 2-viii-47. —
Plaine des Palmistes : 1 Ç, lO-x-47. — Sainte-Rose : 6 $, 5 et 6-viii-47. —
Bois Blanc : 1 Ç, 1 m. j. en mue donnant une Ç, 4-viii-47. — Le Tampon :
1 $, 1 m. j., U-viii-47.
Madagascar. (Récoltes P. A. Remy). Région de Tananarive, ait. 1.250-
1.270 m. Station agricole de Nanisana : 2 $, 17-XI-47. — Tananarive,
rizière entre Ambanidia et Morarano : 1 Ç, 1 m. j., 26-VI-47. — Tananarive,
quartier d’Isoraka, jardin de M. Lamberton : 1 Ç, 9-XI-47. — - Jardin
botanique de Tsimbazaza, grande ombrière : 3 Ç, 4 m. j., 15 et 21-VII-47.
— Tananarive, Soanierana, près de l’usine de l’Emyrne : 1 $, 21-X-47*
Au total 47 individus : 30 $, 8 m. j., 7 1. II, 2 1. I.
Holotype dans la collection du Laboratoire de Zoologie de la Faculté
des Sciences de Nancy.
Adultes. Longueur. 880-1.025 pt.
Tête. Labre court. Le canal évecteur de la glande maxillaire précérébrale est
assez long, son extrémité distale dépassant la branche maxillaire des fulcres ; son
renflement apical présente une hernie tergale aisément observable en vue latérale.
« Pseudoculi » elliptiques, divisés.
Thorax. Le pronotum porte une rangée de 4 poils dont les latéraux sont
légèrement plus courts que les submédians (environ 10/13) ; le méso- et le méta-
notum, avec leurs régions pleurales, ont respectivement 22 et 20 poils 1.
1. De ceux-ci, 6 sont sur leî régions pleurales au mésonotum, 4 seulement au métanotum,.
— 319
Tarse I. Long. : 63-68 p. Griffe : 14,5-15,5 p.. TR = 4, 3-4, 4. Appendice empo-
dial et sensille prétarsal « normaux ; griffe dépourvue de dent sternale.
Acerentulus breviunguis n. sp., $ de Nanisana. — A. Canal évecteur de la glande maxillaire
en vue latérale. — B. Tarse ï, face postérieure (explication des lettres dans le texte).
ld., ? de Kérala. — C. Schéma des sensilles du tarse I.
A et B X 2.600 ;C X 2.100.
Face tergale, le sensille proximal t1 est claviforme, rectiligne, inséré à
22 p environ de la base de l’article ; le distal t3 est lancéolé, assez bref ;
l’intermédiaire t2 est subsétiforme.
Face postérieure avec 7 sensilles : a est court, son apex étant loin d’at¬
teindre l’embase de t2 ; b est le plus long et le plus épais de tous ; c et d
— 320 —
sont subégaux, insérés très près l’un de l’autre, l’embase de d étant un peu
plus distale que celle de c 1 ; e est un peu plus court que d ; f est égal à d
ou à peine plus long que lui ; g est le plus court de tous, son apex n’at¬
teignant pas la base de la griffe.
Face antérieure avec 2 sensilles : a' est bacilliforme et s’insère un peu
plus proximalement que fj ; son apex atteint ou dépasse un peu l’embase
de t2 ; c', situé vers l’extrémité distale de l’article, est plus long et plus
grêle que a', son apex atteignant la base de la griffe.
Abdomen. Antécostas assez fortement arquées vers l’avant ; un apo-
dème saggital visible sur les tergites I à VI. Au tergite VIII, la bande
antérieure est granuleuse, sans striation nette et sans rangée de denticu-
lations en arrière d’elle. Grandes pectines avec 6-8 dents relativement
longues et bien distinctes les unes des autres ; les petites pectines ont
chacune 2 dents.
Chétotaxie (Tableau I). Tergites I à VI avec poils p2 ; tergite VII avec
2 poils latéraux à la rangée antérieure (les a1 et a2 manquent) et 14 poils
à la rangée postérieure (les pe manquent) ; tergites IX et X avec chacun
une rangée de 8 poils. Sternites VIII et XI avec chacun une rangée de
4 poils. Les appendices II et III sont munis chacun d’une courte soie
apicale et d’une soie subapicale plus longue.
Tableau I
Maturus- juniors. Diffèrent des adultes par les dimensions plus faibles (lon¬
gueur totale 700 p environ), l’absence de squame génitale et la chétotaxie abdo¬
minale (tableau I, nombres entre parenthèses), les tergites I à VI en particulier
étant dépourvus de poils p2 et le sternite XI étant nu.
Affinités. L’espèce est voisine de mon Acerentulus evansi, d’Afrique
orientale (British Muséum (N. H.) Ruwenzori Expédition 1952, 2, 11,
1961, p. 72), par les dimensions relatives des sensilles de la face postérieure
du tarse I ; elle s’en distingue cependant sans difficulté par de nombreux
caractères parmi lesquels il faut mentionner surtout l’absence du sensille
1. Sauf au tarse gauche d’une Ç de Tsimbazaza où les embases de c et de d sont au même
niveau.
— 321 —
b', la forme du sensille a', la valeur du rapport TR et de petits détails
chétotaxiques des tergites abdominaux VII à X.
Elle est aussi très proche de mon A. berberus, d’Afrique septentrionale
et de France méridionale {Rev. fr. Ent., 14, 1948, p. 200), mais s’en écarte
principalement par certains caractères du tarse I (longueur du sensille a,
valeur de TR), par la forme du canal évecteur de la glande maxillaire
et par la chétotaxie des tergites abdominaux I à VI, et IX-X.
Remarque. N. R. Prabhoo {Curr. Sci., Madras, 29, 1960, p. 273),
signalant la présence d’M. breviunguis en Inde, écrit que les spécimens de
ce pays s’écartent quelque peu des types et mentionne les divergences
qu’il a constatées. Or, l’exemplaire que cet auteur m’avait communiqué
auparavant, par l’intermédiaire du Dr. K. K. Nayar, est conforme aux
individus de Madagascar et de Rourbon jusque dans les moindres détails.
N. R. Prabhoo qui a bien voulu examiner à nouveau sa collection
vient de m’indiquer (in litt., 12-V-61) que les différences qu’il a signalées
ne sont qu’apparentes ou relèvent d’une très petite variation indivi¬
duelle ; il ajoute que tous ses spécimens sont des Ç.
Faculté des Sciences de Nancy, Laboratoire de Zoologie.
90
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 3, 1961, pp. 322-325.
SUR UN NOUVEL ALCYONAIRE :
PARERYTHROPODIUM BOSPHORENSE
Par Andrée TIXIER-DURI VAULT
De petite taille la colonie (fig. 1, a) se présente comme une petite masse
presque arrondie de 7 mm de diamètre maximum. Peu épais son coenen-
chyme est surmonté de petits amas de polypes (p.) à calice bas (fig. 1, b, c,
cal.) et à anthocodie peu renflée (an.) ayant une brève portion inférieure
presque nue et une courte portion supérieure cylindrique abondamment
spiculée terminée par huit tentacules (fig. 1, d) pourvus de six paires de
pinnules latérales grêles (pi.).
Les éléments squelettiques diffèrent légèrement suivant leur répartition.
Dans le coenenchyme colonial ce sont des spiculés rouges tantôt en
baguettes longues de 0,08 à 0,09 mm (fig. 2, f, g) ornées de gros tubercules
proéminents, tantôt en massues verruqueuses longues de 0,08 mm et
présentant une tête peu élargie (fig. 2, h, i), tantôt enfin en sclérites irré¬
guliers (fig. 2, k). Les calices renferment un grand nombre de spiculés
basilaires rouges (fig. 1, c, sp. r.) longs de 0,12 mm en baguettes moins
massives que les précédentes mais toujours ornées de verrues proéminentes
(fig. 2, a, b, c) et en massues plus élancées (fig. 2, d). Des sclérites jaunes
longs de 0,08 à 0,12 mm (fig. 2, l, q) occupent les sommets des calices (fig. 1 c,
sp. j.). La base anthocodiale montre quelques petites baguettes rouges
peu verruqueuses (fig. 2, e) longues de 0,08 mm, disposées transversale¬
ment. A ces éléments succèdent des baguettes rouges plus longues (0,13 à
0,15 mm), plus minces, fortement tuberculées, réparties en huit chevrons
à peu près réguliers (fig. 2, n, p), mêlées à des massues verruqueuses
longues de 0,12 mm (fig. 2, o) et suivies de baguettes jaunes peu verru¬
queuses longues de 0,08 mm (fig. 2, j, r, s, t). Les tentacules sont ornés sur
leur zone médiane dorsale d’une rangée de petits spiculés jaunes peu tuber-
culés, longs de 0,05 à 0,08 mm, disposés transversalement (fig. 2, m, t, u,
C, (V, x).
La coloration générale de la colonie est rouge. Les sommets des calices
et des polypes sont jaunes.
L’échantillon a été récolté dans le détroit du Bosphore. Il se distingue
facilement des autres espèces du genre Parerythropodium par ses polypes
et ses spiculés, notamment de P. coralloides (Pallas) seul représentant du
genre en Méditerranée.
— 323 —
Fig. 1. — P arerythro podium bosphorense n. sp.
a : colonie ; b : groupe de polypes ; c : un polype ; d : un tentacule ; p : polype ; cal. : calice ;
sp. j. : spiculé jaune ; sp. r. : spiculé rouge ; an : anthoeodie ; pi. : pinnule.
Fig. 2. — Spiculés de P arerythro podium bosphorense n. sp. (x 580 X 2/3) /, g, h, i, k : colo
niaux ; a, b, c, d, l : calicinaux ; e, /, n, o, p, q, r, s : anthocodiaux ; m, t, u, v, w, x : tenta
culaires.
Diagnose : Petite colonie encroûtante mince à polypes groupés. Calices
bas ; anthocodies ornées de huit chevrons spiculaires ; tentacules à six
paires de pinnules. Spiculés coloniaux en baguettes tuberculées et en
massues. Coloration générale de la colonie : rouge.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 3, 1961, pp. 326-331.
NOUVELLES RÉCOLTES DE SERPENTS FOSSILES
DANS UÉOCÈNE SUPÉRIEUR
DU DÉSERT LIBYQUE
Par Robert HOFFSTETTER
Historique.
En 1952, P. Bellair, J. M. Freulon et J. P. Lefranc ont découvert
un gisement de Vertébrés éocènes dans la partie occidentale du Désert
Libyque. Le niveau fossilifère affleure dans une falaise que les auteurs
ont nommée Dor-et-Talha, et qui suit sensiblement le parallèle 25°45' N,
entre les méridiens 17°50' et 19°15' E. Les récoltes de 1952, effectuées
vers 18°30' de long. E, comprennent des restes de Poissons, de Crocodiles,
de Tortues, et une vertèbre de Serpent. Cette dernière appartient à un
Paléophidé, que j’ai déterminé en 1960 comme Pterosphenus schwein-
furthi (Andrews). Elle permet à elle seule d’établir l’âge de la couche
productive, car le genre n’est connu que dans l’Éocène supérieur (Égypte,
Arizona, Ecuador), et l’espèce est celle qu’ Andrews a décrite dans l’hori¬
zon de Qasr-el-Sagha, au Fayoum.
La même falaise a été visitée plus récemment par Ph. Magnier et
R. de Langhe, à l’occasion de levés géologiques de la région. Ces auteurs
lui ont donné un nouveau nom : Gebel (= Djebel) Coquin. Ils y ont
découvert, non seulement des restes de Poissons et de Reptiles, mais
aussi des Mammifères, ce qui a conduit M. le Professeur C. Arambourg à
y effectuer, en décembre 1960, une reconnaissance plus précise, en com¬
pagnie de Ph. Magnier. Le résultat en a été une description de la succes¬
sion stratigraphique, et aussi d’importantes récoltes paléontologiques.
Ces dernières comprennent des Mammifères (actuellement étudiés par
C. Arambourg) et aussi de nouveaux restes de Serpents, dont les récolteurs
ont bien voulu me confier la détermination. Il s’agit, comme on le verra
plus loin, de Pterosphenus schweinfurthi (Andrews) et de Gigantophis
garstini Andrews, c’est-à-dire des deux espèces connues dans l’horizon
de Qasr-el-Sagha.
Stratigraphie du gisement.
D’après C. Arambourg & Ph. Magnier (1961), la couche fossilifère
comprend, dans la partie médiane de la falaise, 50 m. d’argiles gris-vert
avec intercalations gypseuses et ferrugineuses ; la stratification est entre-
327
croisée. Les niveaux inférieurs ont livré quelques restes de Squales et des
vertèbres de Pterosphenus, mais pas de Mammifères. Les niveaux supé¬
rieurs contiennent de nombreux Poissons (Pristis, Myliobatis, Aëtobatis,
Polypterus, divers Siluridés, Lates), des Tortues palustres, des Crocodiliens
(Tomistoma, Crocodylus, Dyrosaurus), un Serpent (la vertèbre de Gigan-
tophis décrite ci-après) et des Mammifères ( Barytherium grave et Moeri-
therium lyonsi). C’est clairement l’association de Qasr-el-Sagha, que l’on
tend aujourd’hui à attribuer au Priabonien (Éocène supérieur).
Cet âge est confirmé par la position stratigraphique de la couche pro¬
ductive. Celle-ci repose sur une formation marine, calcaires dolomitiques
et lumachelles ostréifères, qui représentent le Lutétien supérieur et la base
du Priabonien. La couche à Vertébrés est surmontée en discordance par
des grès jaunes oligocènes, riches en bois fossiles, qui ont fourni plus à
l’Ouest une belle faune de Mammifères (Oligocène de Zella, in C. Aram-
bourg & Ph. Magnier 1961).
Pterosphenus schweinfurthi (Andrews 1901).
En plus de la vertèbre récoltée en 1952 (figurée in R. Hoffstetter
1960), le gisement a fourni six nouvelles pièces — quelques-unes frag¬
mentaires — qui permettent de confirmer l’attribution à l’espèce Pteros¬
phenus schweinfurthi.
Il s’agit évidemment d’un Paléophidé, dont on reconnaît les diverses
caractéristiques : développement de puissantes ptérapophyses ; présence,
à la face ventrale du centrum, de deux hypapophyses consécutives ;
position très basse des diapophyses ; très faible inclinaison du condyle ;
hauteur considérable de la neurépine ; absence de pointe prézygapo-
physaire ; etc...
L’attribution au genre Pterosphenus est également certaine. Les ver¬
tèbres montrent en effet le style de ce dernier genre et se distinguent
de celles de Palaeophis par un plus grand étirement vertical, un déve¬
loppement plus marqué des ptérapophyses, l’abaissement des surfaces
articulaires pré- et post-zygapophysaires au niveau du plancher du canal
neural, etc...
Rappelons que, dans le genre Pterosphenus, trois espèces ont été dis¬
tinguées ; ce sont, dans l’ordre de spécialisation croissante : Pt. sheppardi
Hoffstetter 1958, de l’Ecuador occidental ; Pt. schweinfurthi (Andrews
1901), d’Égypte ; et Pt. schucherti Lucas 1898, de l’Alabama. Toutes appar¬
tiennent à l’Éocène supérieur.
Si l’on considère, comme critères de spécialisation, le développement
relatif des ptérapophyses et celui des hypapophyses, la forme libyenne,
ici étudiée, s’accorde avec la seconde espèce, et non avec les extrêmes.
Le Serpent libyen présente une taille variable mais comparable à celle
de l’espèce du Fayoum. En particulier, une des vertèbres, trop fruste
pour pouvoir être figurée, montre un centrum de 31 mm de long et un
condyle de 16 mm de diamètre transversal, traduisant une taille égale à
celle de la plus grosse des vertèbres du Fayoum figurées par Janensch
(1906, Taf. 26, fig. 4).
— 328
Par ailleurs, les caractères morphologiques varient d’une pièce à l’autre,
selon la position occupée par la vertèbre dans le rachis, mais les variations
observées concordent avec celles de l’espèce du Fayoum. On remarquera
qu’une des pièces (fig. 1 A) est pratiquement identique au type de Pt.
A
i
Fig. 1. — Vertèbres de Serpents de l’Eocène supérieur du Gebel Coquin (= Dor-et-Talha).
A et B : Pterosphenus schweinfurthi (Andrews) ; C : Gigantophis garstini Andrews. X 1.
schweinfurthi (voir Andrews 1901, fig. 2 ; Andrews 1906, pl. XXVI,
fig. 4) ; elle n’en diffère guère que par ses ptérapophyses un peu plus
étirées, ce qui peut tenir à une position légèrement différente des deux
pièces dans le rachis. Les principales variations des autres pièces con¬
cernent notamment l’allongement du centrum, la forme et la direction
— 329 —
des hypapophyses, l’inclinaison des facettes du zygosphène et du zygan-
trum, etc...
La dernière récolte (C. Arambourg en 1960) a même fourni un type
vertébral extrême (fig. 1 B), que Janensch distingue comme type III, et
qui se caractérise par sa petite taille et par l’absence totale d’hypapo-
physe antérieure, remplacée par une concavité. Selon Janensch, ce type
correspondrait aux vertèbres dorsales les plus postérieures. Une telle
opinion paraît légitime, puisque les vertèbres en question portent encore
des côtes libres et sont munies d’une hypapophyse postérieure. Il est
cependant remarquable que les récoltes de Paléophidés ( Palaeophis ou
Pterosphenus ) n’aient jamais fourni de vertèbres caudales répondant au
schéma classique, avec hæmapophyses bifides et processus transverses
remplaçant les côtes. Et ceci même lorsqu’il s’agit de gisements riches
(comme par exemple les couches à Palaeophis de l’Éocène du Soudan).
Dans tous les cas, les vertèbres les plus postérieures que l’on connaisse
appartiennent à ce type III de Janensch, et leur taille est parfois si
petite qu’on peut difficilement les attribuer à la région dorsale. On peut
donc se demander si les Paléophidés ne possédaient pas des vertèbres
caudales atypiques, correspondant précisément au type considéré.
La morphologie vertébrale de Pterosphenus conduit à l’interpréter
comme un bon nageur, au corps fortement comprimé latéralement (étire¬
ment vertical et compression de la vertèbre ; abaissement et rapproche¬
ment des insertions costales). On l’a généralement considéré comme un
animal marin.
Notons que cette hypothèse trouve un appui dans les récoltes étudiées,
où le fossile provient des couches inférieures du gisement, à faunes plus
marines que celles, plus élevées, qui ont livré des Mammifères terrestres.
D’autre part Pterosphenus apparaît comme un excellent fossile stra-
tigraphique, limité à l’Eocène supérieur et largement réparti géogra¬
phiquement. Il convient d’ailleurs de rappeler que la première estimation
d’âge du gisement de Dor-et-Talha a été faite grâce à ce Serpent, et
qu’elle a été pleinement confirmée par la découverte ultérieure de Mam¬
mifères.
Gigantophis garstini Andrews 1901.
Parmi les pièces récoltées par Ph. Magnier et R. de Langhe en 1960,
figure une yertèbre presque complète d’un grand Boïdé (fig. 1 C) que je
rapporte à l’espèce du Fayoum, Gigantophis garstini Andrews.
La pièce, fortement encroûtée de concrétions ferrugineuses, provient
apparemment du niveau (un peu supérieur à celui de Pterosphenus)
qui a livré des Mammifères, et notamment Barytherium grave et Moeri-
thenum lyonsi.
Les caractères morphologiques de la vertèbre sont parfaitement clairs.
Il s’agit évidemment d’un Boïdé, mais avec quelques traits particuliers
qui méritent d’être soulignés.
a. Les prézygapophyses ne présentent pas de saillant latéral (pointe ou
mucron) au-dessous de leur facette articulaire. Or les seuls Boïdés décrits
— 330 —
qui soient démunis de ce saillant sont les genres Gigantophis (Éocène
supérieur d’Ëgypte) et Madtsoia (Paleocène-Éocène de Patagonie ;
Sénonien de Madagascar). Au contraire les autres Boïdés, y compris ceux
de l’Éocène d’Europe, ont toujours (comme d’ailleurs tous les Serpents
modernes) une pointe prézygapophysaire.
b. La vertèbre libyenne montre, sur la face postérieure de l’arc neural,
de chaque côté du zygantrum, une profonde fossette, où débouche un
foramen (la particularité, très nette, n’est observable que d’un côté, l’autre
étant brisé). C’est encore une caractéristique de Gigantophis et de Madtsoia,
que l’on ne connaît chez aucun autre Boïdé).
c. Sur la face antérieure, de chaque côté du cotyle (= cavité glénoïde),
des foramens débouchent dans la dépression située entre le bord latéro-
supérieur de ce cotyle et la prézygapophyse. Le même caractère se retrouve
chez Gigantophis et Madtsoia. Il est moins net chez les genres actuels
Constrictor et Enygrus qui présentent au même endroit un foramen cons¬
tant, mais toujours unique et immédiatement adjacent au cotyle. Les
autres Boïdés observés sont dépourvus de tels foramens.
d. La face ventrale du centrum porte une carène hæmale bien dessinée,
terminée vers l’arrière par un petit saillant qui représente une ébauche
d’hypapophyse. En cela, la vertèbre étudiée s’oppose à celle de Madtsoia,
où le relief axial, moins nettement délimité, s’élargit en arrière pour
émettre deux saillants postéro-latéraux, d’insertion limagentaire (voir
G. G. Simpson 1933 et R. Hoffstetter 1961). Au contraire, par sa face
ventrale, la pièce libyenne s’accorde avec les vertèbres dorsales moyennes
des autres Boïdés, y compris Gigantophis.
Les caractères a, b, c permettent de rattacher le fossile libyen à l’en¬
semble Gigantophis + Madtsoia. Le caractère d écarte Madtsoia et conduit
donc à attribuer la pièce étudiée au genre Gigantophis.
Effectivement, la morphologie de la vertèbre considérée s’accorde
bien, dans l’ensemble, avec celle du matériel du Fayoum figuré par
Andrews (1901, fig. 1 ; 1906, pl. XXVI, fig. 1-2). De petites divergences
concernent notamment le zygosphène (ici plus étroit que le cotyle, au
contraire de ce qui s’observe chez le type de Gigantophis garstini) et le
cotyle (ici plus ovale transversalement). Mais elles peuvent être dues à une
position différente dans le rachis.
De même la taille, qui n’atteint qu’à peine les 2/3 de celle du type de
Gigantophis garstini, est trop variable dans une même espèce de Serpent
pour être significative. D’autant plus qu’on ne connaît qu’une seule
pièce libyenne, de sorte que la marge de variation est encore totalement
inconnue.
En résumé, la vertèbre étudiée appartient certainement au genre
Gigantophis et il ne paraît pas opportun de la séparer spécifiquement de
l’espèce G. garstini, tant qu’un matériel plus abondant ne permettra pas
de pousser la comparaison.
D’après ce qui a déjà été dit, Gigantophis constitue avec Madtsoia,
parmi les Boïdés, un ensemble bien caractérisé pour lequel j’ai proposé le
nom de Madtsoiinae Hoffst. 1961. On connaît cet ensemble depuis le
— 331 —
Crétacé supérieur ( Madtsoia de Madagascar). Il est probable qu’il était
alors largement réparti car il a survécu jusqu’à l’Éocène en Amérique du
Sud ( Madtsoia de Patagonie) et en Afrique ( Gigantophis) . Par contre,
plus au Nord, dans la zone holarctique, les Boïdés éocènes avaient déjà
acquis une morphologie vertébrale comparable à celle des formes modernes
de la famille.
Laboratoire de Paléontologie du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
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Vertebrates from Egypt, part II. Geol. Mag. (Dec. 4), vol. 8, pp. 436-444,
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of the Fayûm, Egypt. [Ophidia, pp. 306-312, pl. XXVI]. London (Brit.
Mus. Nat. Hist.).
Arambourg (C.) & Magnier (Ph.), 1961. — Gisements de Vertébrés dans le
bassin tertiaire de Syrte (Libye). C. R. Ac. Sc., t. 252, n° 8, pp. 1181-1183.
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formation à Vertébrés et Végétaux d’âge tertiaire au bord occidental
du Désert Libyque (Sahara oriental). C. R. Ac. Sc., t. 239, pp. 1822-1824.
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sheppardi nov. sp.) dans l’Eocène supérieur de l’Equateur (Amérique du
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dans l’Eocène supérieur du bord occidental du Désert libyque. C. R. S.
Soc. Géol. France, 1960, n° 2, pp. 41-42.
Hoffstetter (R.), 1961. — Nouveaux restes d’un Serpent Boïdé ( Madtsoia
madagascariensis nov. sp.) dans le Crétacé supérieur de Madagascar.
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Nat. Mus., vol. 21, pp. 637-638, pl. XLV-XLVI.
Simpson (G. G.), 1933. — A new fossil Snake from the Notostylops beds of
Patagonia. Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., vol. 67, art. 1, pp. 1-22, fig. 1-6.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 3, 1961, pp. 332-335.
PLANTES NOUVELLES, RARES OU CRITIQUES
DES SERRES DU MUSÉUM
(Notules sur quelques Orchidées d’Indochine. XXVI)
Par A. GUILLAUMIN
411. - — • Dendrobium acinaciforme Roxb. — Annam : piste de Dalao
(Tixier, nos 42/60, f. 247, 1960).
Fleurs larges de 6 mm, labelle 2 lobé comme l’indique la clef de Kràn-
zlin (P flanzenreich IV, 50, II, B, 21 p., 202) mais ce qui ne ressort ni de sa
description (p. 207) ni de celle de Gagnepain (Fl. Indochine, VI, p. 247),
c’est que les lignes saillantes du labelle sont en \j . Connu en Assam, au
Siam et en Cochinchine mais pas encore en Annam.
171. — D. Pierardii Roxb. -Laos : Vientiane (Tixier, n° 7, f. 199, 1955).
173. — D. revolutum Lindl. — - Annam : Dalat (Tixier, n° 55, f. 223,
1958).
412. — Bulbophyllum rufinum Reichb. f. — Annam : piste de Dalao,
850 m (Tixier, nos 49-60, f. 247, 1960).
Fleurs uniformément jaune d’or alors que Reichenbach fils (.Y en.
Orchid. III, p. 44), Hooker fils (Fl. brit. Ind V, p. 760) et Gagnepain
dans sa clef (Z. c., p. 268) les disent jaunes rayées de pourpre. Par contre
Gagnepain (Z. c., p. 268) dit que les fleurs du B. Careyanum Spreng.,
p. 760 sont jaune foncé non rayées de pourpre alors que Kooker fils
(Z. c., les dit jaune orangé ou verdâtre tachées ou teintées de rouge brun
ou de pourpre ou même presque complètement pourpre bleuâtre et que
King et Pantling (Ann. Jard. bot. Calcutta, VIII, p. 87) les figurent
pourpre noir sauf les pétales jaunes rayés de pourpre et la colonne jaune.
413. — Liparis turfosa Gagnep. — - Annam : Dalat (Tixier, nos 15-59,
F. 352, 1959).
414. — Panisea tricallosa Rolfe. — Annam : Dalat (Tixier, nos 26-58,
f. 180, 1958). Connu seulement de l’Assam.
407. — Polystachya purpurea Wight var. lutescens Gagnep. — Annam :
Rang hanh sur Pentacme siamensis (de Sigaldi, n° 245, f. 178, 1953).
415. — Pholidota irnbricata Lindl. — Laos : Vientiane (Tixier, n° 5,
f. 141, 1955) ; Annam : Dalat (C. R. S. T., n° 443/Bot. f. 136, 1954).
416. — Dipodium paludosum Reichb. f. — Annam : Dalat : base du
Col de Prenn, vers 1.000 m. (Tixier, n° 37, f. 203, 1958, donné par Eich-
horn).
333 —
417. — Eria clausa King et Pantl. — Annam : Dalat : rochers du Da
Pampei (Tixier, nos 10-60, f. 217, 1960).
Signalé seulement au Sikkim (cfr. King et Pantling, l. c., t. 167).
156, 353. — E. confusa Hook. f. — Annam : Dalat : forêt claire sur
Finnom, hyperépiphyte sur racines de Vanda Parishii Reichb. f. (Tixier,
n° 13, f. 148, 1958.
322. — Cymbidium Poilanei Gagnep. — Annam : Dalat (Hach,
Cymbidium, n° 5, f. 19, 1958).
88. ■ — - Paphiopedium amabile H. Hallier — Annam : Dalat (Grillet,
no 51, f. 225, 1956).
222. — P. callosum Hook. — - Annam : Dalat (Grillet, f. 215, 1956).
418. — Ascochilus annamensis Guillaum. sp. nov.
Humilis, vix 1 cm alta ; foliis circa 5, distichis, anguste lanceolatis ( 4 cm X
0,8 cm), apice bene acutis, crassis, subtus carinatis, supra triangulare depressis.
I nflorescentia caulis basi nascens, scapo erecto, 5 cm longo, filiformi, subumbellato,
violaceo, floribus cetaneis 2, bracteis triangularibus, roseo tinctis, pedicello 3 mm
longo, sepalis albis, impari ovato (5 mm X 3 mm), 3- nervio, lateralibus aequi-
longis, vix oblique latioribus, 4- nerviis, petalis albis, ovato-elongatis ( 5 mm X
2 mm), 4-nerviis, labello pendulo, calcare truncate saccato, roseo, brunneo marmo-
rato, lamine 3-loba, longitudinaliter costala villosaque, lobis luteralibus rotundatis,
erectis, medio parvo, incurvo, apice emarginato et dense breviter albo rigide piloso,
columna brevissime in pedem complanata, polliniis 2, globosis, in retinaculo
sessilibus.
Annam : un peu partout à Blao (Tixier n° 12/60 pro parte, f. 217, 1960).
Diffère du suivant avec lequel il était confondu par ses fleurs blanches,
un peu plus grandes et par les feuilles un peu plus aiguës au sommet ;
le labelle est différent et les poils courts, raides, blancs de son lobe médian
ne sont pas sans rappeler ceux de certain Cleisostoma.
300. — A. ? pusillus Guillaum. — Annam : un peu partout à Blao
(Tixier, nos 12/60 pro parte, f. 217, 1960).
419. — Chrysoglossum erraticum Hook. f. — Annam : marais de
Gougah en situation ombragée (Tixier, nos 19-60, f. 239, 1960).
Les couleurs correspondent bien à la planche 135 de King et Pantling
(l. c.).
Le genre n’est pas signalé dans la Flore d’ Indochine ; le C. erraticum
n’est connu qu’au Sikkim, toutefois il existe, dans l’Herbier du Muséum
de Paris, déterminé par Gagnepain, un échantillon récolté au Cambodge
à Pnom Chom, province Kompong Chnang ( Poilane , 28.771).
127. — - Cleisostoma Sigaldiensis Guillaum. — Annam : Dalat (Tixier,
n° 6, f. 206, 1957).
420. — C. thomatoglossa Guillaum. sp. nov.
Epiphytica, caule erecto, 25 cm longo, omnino foliato, radicibus advenlis crassis ;
foliis distichis, valde crassis, ovatis ( 3 cm X 1 cm) supra profonde V formantibus,
subtus acute carinatis, apice levissime 2 lobulatis, supra purpureo punctatis. Inflo-
rescentia lateralis, racemosa, circa 2 cm longa, flore I, 3 cm longo, pallide luteo,
sepalis lateralibus brunneis exceptis, pedicello ovarioque 1 cm longo, sepalis supe-
riore ovato, marginibus involutis, 7 mm longo, lateralibus leviter falcatis, apice
acutis, aequilongis, petalis ellipticis vix brevioribus, labello 4 mm longo, 3-lobato,
— 334 —
lobis lateralibus apice rotundatis, involutis, terminali basi triangulari, concavo,
apicem versus auguste constricto, imo apice minute 2-lobulato, lobulis fimbriatis ,
supra longitudinaliter medio incrassato, calcare horizontali, apice obtuso, ore antice
et postice calloso, columna brevissima , fere quadrata, 2-setosa, antherae operculo
ovato, apice rotundato, polliniis 2, glandula H formante.
Annam : forêt claire de Diptérocarpacées dans la grande plaine entre
Kron Pha et Tourcham (de Sigaldi, n° 351/Sig., f. 279, 1960. Mme de
Sigaldi leg.) ; Krong Pha (Tixier, nos 18-61, f. 55, 1961).
Très distincte par son labelle. Sans doute doit-on rapporter à la
même espèce une plante n’ayant pas encore fleuri, récoltée à Nha
trang sur la piste Yersin à Suoï Giao, au bord de la rivière de ce nom, sur
la branche d’un petit feuillu (de Sigaldi, n° 316/Sig., f. 212, 1957), bien
que les feuilles ne soient pas tachées de rouge.
421. — - Zeuxine leucochila Sehltr. — Annam : Dalat : bas fonds de
Tournoum (Tixier, nos 47-60, f. 247, 1960). Feuilles sessiles sur la gaine,
ovales (4 cm X 1,5 cm), couleur bronze clair réticulées de vert avec une
mince bordure verte ; fleurs agréablement odorantes, blanches à sac
de la base du labelle rose pâle, lobes du labelle papilleux en dessus.
Signalé au Siam, au Laos avec une variété au Cambodge.
225. Vanda Watsonii Rolfe — Annam : Nhatrang (de Sigaldi, n° 217/
Sig. , f. 230, 1960, Nguyen tin Nhan leg.).
Fleurs complètement blanches sauf la base et les lobes latéraux du
labelle jaunes pointillés de brun rouge.
378. — Cymbidium Devonianum Paxt. - — - Annam : Dalat (Tixier,
Cymbidium, n° 27, f. 259, 1957).
Correspond exactement à la planche de King et Pantling (l. c., t.).
225. — - Vanda Watsonii Rolfe. ■ — - Annam : Nhatrang (de Sigaldi,
n° 337 /Sig, f. 230, 1960, Nguyen tin Nhan leg.).
Fleurs complètement blanches sauf la base et les lobes latéraux du
labelle jaunes pointillés de brun rouge.
378. — Cymbidium Devonianum Paxt. ■ — Annam : Dalat (Tixier
Cymbidium, n° 27, f. 259, 1957).
Correspond exactement à la planche de King et Pantling (Z. c., t. 253).
422. — - Sarcanthus fallax Guillaum. sp. nov.
Herba usque ad 13 cm alta, radicibus crassis, caule ramoso, 3 mm crasso, foliis
omnino vestito, linearibus (2-3 cm X 0,3 cm) crassis, rugosis, fere semicylindricis,
subtus rotundatis et haud carinatis, supra profunde sulcatis, apice apiculalis,
vaginibus 3-4 mm longis. I nflorescentiae numerosae, ad apicem latérales, race-
mosae, 4 cm longae, scapo circa 2 cm longo, atro rubro, flores 5-8, pallidissime labello
intense malvacei, calcare albo, pedicello 3-5 mm longo, sepalis ovatis, 3 mm longis,
lateralibus superiore latioribus, petalis sepalis aequilongis, ellipticis, 1,5 mm latis,
labello 4 mm longo, 3-lobato, lobis lateralibus tenuibus, brevibus, acutis, inflexis,
medio triangulari, crasso, calcare cylindrico , pendulo, 4 mm longo, intus ad apicem
longitudinaliter 2-partito, ore antice posticeque calloso, callis papillosis, columna
fere O, antherae operculo quadrato antice longe rostrato, polliniis 2, caudiculo recto,
angustissimo, glandula minuta, ovario pedicello indistincto.
Annam : Djiring (C. R. S. T., en mélange avec le n° 209 /Sig. , f. 138,
1955).
— 335 —
Par la forme et la couleur des fleurs, ressemble à s’y méprendre au
Saccolabium triflorum Guillaum. mais les feuilles plus épaisses et apiculées
au sommet sont presque semi-cylindrique, non carénées sur le dos, granu¬
leuses au toucher et l’éperon du labelle est cloisonné intérieurement vers
le sommet et pourvu de callus à l’entée.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 3, 1961, pp. 336-340.
MISSIONS BOTANIQUES A MADAGASCAR
EN 1960
Par J. LEANDRI
Premier séjour : Janvier-Mars.
Les principaux objectifs de ce 3e séjour dans la Grande Ile consistaient
dans une nouvelle étude floristique et phytogéographique de la partie
médiane de l’Ouest au cours de la seconde période de la saison des pluies,
et dans des recherches taxinomiques sur certains groupes d’espèces difficiles
du genre Euphorbia.
Grâce à l’accueil bienveillant que j’ai rencontré auprès des Pouvoirs
publics, j’ai pu effectuer cette mission dans les meilleures conditions.
Je dois une particulière gratitude à M. Albert Sylla, vice-Président du
Gouvernement malgache, qui en l’absence du Président Tsiranana a
bien voulu me recommander aux différentes Autorités, à MM. les Ministres
détachés aux Provinces de Fianarantsoa et de Tuléar, à M. le Professeur
J. Millot, Directeur, et M. R. Paulian, Directeur- Adjoint de l’Institut
de Recherche scientifique de Madagascar, à Monsieur l’Inspecteur Général
Coudreau, Directeur Général du Service des Eaux et Forêts et à M. le
Conservateur des Eaux et Forêts P. Saboureau, Conservateur des
Réserves naturelles de Madagascar, ainsi qu’à M. P. Cours, Directeur de
la Recherche Agronomique.
M. Saboureau a eu la grande amabilité de m’accompagner lui-même
dans toute ma tournée dans l’Ouest et de me faire bénéficier de son incom¬
parable expérience de la forêt malgache et de son talent dans l’organisation
des itinéraires ; M. Rosser, Agrostologiste de I I. R. S. M., botaniste de
premier ordre, dans une partie de ma tournée dans le Sud-Ouest. M. Pel-
tier, de la Recherche agronomique de Madagascar, a bien voulu me
conduire dans quelques excursions dans la province de Tananarive,
M. l’Inspecteur des Eaux et Forêts Dinard, les gardes Alexis Razafin-
drakoto et Ralaivao dans plusieurs forêts de la province de Fiana¬
rantsoa ; Messieurs les Inspecteurs Serado et Bailly, Chefs du Service
des Eaux et Forêts pour les provinces de Fianarantsoa et de Tuléar m’ont
accordé l’aide la plus bienveillante, ainsi que M. l’Inspecteur des Eaux
et Forêts Talon, de Tuléar et M. Contisandre, Chef du Poste adminis¬
tratif de Ranohira, qui nous a guidé dans les gorges de l’Isalo.
Mlle M. Keraudren, Assistante au Muséum et chargée d'une mission
pour l’étude des Cucurbitacées a participé aux itinéraires et aux récoltes
— 337 —
dans le Centre et le Sud-Ouest et à l’identification des plantes appartenant
à diverses familles difficiles.
Arrivé à Tananarive le 4 janvier, j’ai consacré le début de mon séjour
à l’étude des Euphorbes cultivées sur les rocailles du jardin botanique de
Tsimbazaza (développement des feuilles chez les espèces où elles sont
fugaces floraisons, forme des feuilles et des pédoncules $). Les espèces
coralliformes, Euphorbia leucodendron, et sa variété oncoclada, E. fihe-
renensis, E. Laro, etc.) ont particulièrement retenu mon attention. Les
caractères et les limites de variation de plusieurs espèces ont pu ainsi être
précisées. Cette étude a été poursuivie au cours d’un autre passage à la
capitale dans la seconde quinzaine de février.
Des visites à quelques reliques de la végétation primitive dans la région
entourant la capitale (Angavokely, Antongona, Andramasina) ont permis
de recueillir environ 200 spécimens, représentants de l’ancienne flore des
hauts-plateaux.
La fin de janvier et le début de février ont été consacrés à une tournée
de quatre semaines dans la partie médiane de l’Ouest et en particulier
dans la IXe Réserve naturelle.
La forêt à feuilles caduques, sur calcaires jurassiques de modelé kars¬
tique, occupe comme on le sait la partie orientale du plateau du Bemara,
— qui surplombe lui-même une dépression « subséquente » creusée dans le
Permo-Trias continental (Karroo), où passent le Manambolo, la Tsiribihina
et leurs affluents. Cette forêt calcaire est en réalité complexe, les groupe¬
ments de plantes des buttes différant beaucoup de ceux des dépressions,
et ceux des surfaces supérieures des lapiez différant beaucoup de ceux des
couloirs et des fissures.
Arrivés par avion à Antsalova, nous nous sommes dirigés immédiate¬
ment vers la forêt de l’Antsingy dont nous avons visité particulièrement
la partie centrale, jusqu’aux environs de Bevary.
Presque tous les itinéraires ont été effectués à pied, les provisions et
les bagages étaient transportés en charrettes à bœufs dans les parties
praticables à ces véhicules. A partir d’une demi-douzaine de points de
campement, nous avons effectué des sondages dans de nombreuses
directions et acquis une bonne idée de l’état de la végétation à cette
époque de l’année, état qui était encore mal connu ; nous avons récolté
entre autres de nombreux spécimens en fruits qui permettront de com¬
pléter la description d’espèces qui n’étaient connues que par les fleurs.
M. le Conservateur Saboureau et moi-même avons profité de ce séjour
pour plaider la cause des Réserves naturelles intégrales chaque fois que
l’occasion s’en est présentée, auprès des autorités locales et des habitants
des territoires voisins, et pour insister sur leur intérêt scientifique et
économique et sur la nécessité d’assurer leur protection efficace. Environ
500 numéros d’herbier, presque tous en plusieurs spécimens, ont été
récoltés.
Une seconde tournée a été effectuée ensuite dans le Centre et le Sud-
Ouest de Madagascar, de la fin de février jusqu’au 17 mars, en coopération
avec M. J. Bosser et Mlle M. Keraudren. Les principales localités où
des stations et des récoltes ont été effectuées, sont les suivantes : le « col
23
— 338 —
des Tapias » (Uapaca Bojeri), à 200 km environ au Sud de la capitale ;
avec ses vestiges de végétation sclérophylle (« bois des pentes occidentales »)
les cipolins au Sud d’Aubatofmandrahana, avec leur végétation xérophile
(Euphorbia leucodendron ; formes de passage avec la variété oncoclada ;
E. stenoclada, etc.) ; la forêt d’Ambatofitorahana (forêt ombrophile de
montagne) vestige de l’ancienne végétation forestière du Centre ; près
d’Ambalavao, une localité sèche à Euphorbia leucodendron et E. enterophora ,
au Sud de la limite des deux régions (orientale, humide, et occidentale,
à saison sèche) ; les vestiges de forêt occidentale et de bush sur rocailles
entre Ambalavao et Ihosy ; les environs d’Ihosy, localité très sèche à
Euphorbes coralliformes, Didierea, Alluaudia qui s’étendent là bien au
Nord de leur aire classique ; le plateau dénudé de l’Horombe ; le massif
de l’ Isalo avec sa forêt sclérophylle sur les parties dénudées et ses groupe¬
ments mésophiles dans les gorges profondes qui le découpent ; bien plus
au Sud-Ouest, entre Ranohira et Sakaraha, le second col des Tapias avec la
végétation dite « des pentes occidentales » ; entre Lambomakandra et
Sakaraha, la forêt occidentale sèche à Euphorbia enterophora et Adansonia ;
les bois aux environs de Sakaraha et la forêt de Zombitsy ; la forêt-bush
sur le plateau calcaire entre Sakaraha et Tuléar ; la montagne de la Table,
localité type de \’ Euphorbia fiherenensis ; les côtes et escarpements cal¬
caires le long de la vallée et les gorges du Fiherenana, la vallée de l’Onilahy,
la forêt-galerie sur alluvions et la forêt autour des Sept Lacs (Andra-
nolahy) ; la zone littorale près de Tuléar et la baie de Saint- Augustin
avec son bush à Didierea ; le littoral vers le Nord (Manombo), avec ses
Euphorbes ; la station agricole ; la station vétérinaire de Befanamy et le
riche bush à Didierea qui se trouve aux environs.
Plusieurs envois de plantes vivantes, dont certaines nouvelles, tant de
la région de l’Ouest que de celle du Sud-Ouest, ont été adressés au Jardin
botanique de Tananarive.
Second séjour : Octobre-Décembre.
Les conditions de floraison de certaines espèces du Sud ne s’étant pas
trouvées réalisées lors de mon premier séjour, une nouvelle série d’iti¬
néraires a été effectuée en octobre, novembre et décembre pour compléter
cette étude.
Je dois une vive gratitude à M. le Professeur A. Aubréville et à M. le
Directeur Roger Heim pour l’appui accordé à ma demande de subvention,
et au Centre national de la Recherche scientifique pour l’aide financière
importante qui m’a été consentie. Le Professeur H. Humbert a bien voulu
me donner des renseignements précieux sur les localités et la biologie
des espèces. J’ai aussi une grande dette de reconnaissance envers le Gou¬
vernement malgache, en particulier MM. les Ministres Rasidy, Leda et
Rabenoro, et leurs collaborateurs. MM. Lefébure, Directeur p. i. du
Service des Eaux et Forêts, Chauvet et Guéneau, Chefs de Service à
Tuléar et à Fort-Dauphin m’ont accordé une aide précieuse ; M. P. Sabou-
reau, Conservateur des Réserves naturelles m’a témoigné une fois de plus
— 339 —
son inépuisable complaisance et son dévouement à la cause de la Pro¬
tection de la Nature et à celle de la Botanique.
J’ai reçu une fois encore le meilleur accueil à l’Institut de Recherche
scientifique et à l’Institut de Recherche agronomique. Outre les person¬
nalités déjà mentionnées à propos de mon premier séjour, je dois nommer
M. le Directeur Poupon pour son soutien bienveillant et efficace.
Un collaborateur de M. Saboureau, l’agent technique Ratoto Jean de
Dieu, excellent forestier et botaniste, m’a accompagné dans de nombreux
itinéraires et rendu d’importants services.
Le début d’octobre et la fin de décembre ont été employés surtout à des
observations morphologiques, biologiques et cytotaxinomiques sur les
plantes en culture au Jardin botanique de Tsimbazaza. Des récoltes ont
été effectuées pendant les mêmes périodes en divers points des hauts
plateaux : Ambatolaona, Ankeramadinika, la falaise de l’Est, l’Anga-
vokely.
La fin d’octobre, le mois de novembre et la première quinzaine de
décembre ont été consacrés à des itinéraires et à des séjours plus éloignés
de la capitale. Les localités déjà visitées au début de l’année dans le Centre
et le Sud ont été revues avec soin, ce qui a permis la récolte de matériaux
à des stades différents. Nous avons séjourné à Antanifotsy, au Sud d’Am-
balavao, et parcouru la cinquième Réserve naturelle intégrale, celle du
massif de l’Andringitra, en faisant quelques récoltes dans les forêts situées
à sa base et jusqu’au dessus de 2.000 m. Nous avons visité, en compagnie
de M. Saboureau, une grande partie du massif de grès ruiniformes de
l’Isalo, qui sera peut-être classé en Parc national, appelé à compléter
le plan de protection de la Nature déjà solidement assis, entre autres
mesures, par la création et l’entretien des Réserves naturelles intégrales.
Nous avons malheureusement été témoin presque partout d’une recru¬
descence des « feux de brousse », qui montrent que les populations ne
réalisent pas encore tout à fait qu’il s’agit de la destruction souvent
définitive des formations végétales et des sols qui forment une bonne
partie de la richesse économique et scientifique de la Grande lie.
Nous avons séjourné aussi dans la vallée de la Menarahaka et visité
les forêts qui s’y sont conservées, et qui, bien que situées dans la partie
orientale de l’île, ont nettement les caractères de la forêt tropophile de
l’Ouest, et même, par places, ceux du « bush » du Sud-Ouest. Plusieurs
spécimens intéressants y ont été récoltés. Il en a été de même dans les
restes forestiers situés près de Tongobory, sur l’Onilahy, et entre cette ville
et Betioky, où se rencontrent déjà les Didiéréacées, en particulier des
Alluaudia.
Nous sommes demeuré une semaine aux abords de la 10e Réserve
naturelle, celle du Lac Manampetsa, et avons pu y visiter une grotte
nouvellement découverte. Nous avons fait dans le « bush » des récoltes1
qui seront précieuses pour l’étude de nombreuses plantes pour lesquelles
manquaient des matériaux prélevés à cette époque de l’année. Nous avons
ensuite parcouru les pistes traversant le bush le long de la côte Sud-Ouest
jusqu’à Itampolo, et à la région des embouchures de la Linta et de la
Menarandra, les environs d’Ampanihy, de Tranoroa et de Beloha, et fait
23'
— 340
des récoltes dans la curieuse végétation rasée par les vents du Cap Saintt-
Marie, le point le plus méridional de la Grande Ile.
Nous avons séjourné assez longuement dans la 11e Réserve naturelle
intégrale, celle du Massif de l’Andohahela, située dans une région remar¬
quable par les contrastes entre ses différents étages de végétation et entre
les formations appartenant respectivement aux Domaines de l’Ouest et de
l’Est, qui se trouvent ici juxtaposés. Nous avons fait enfin un bref séjour
à Fort-Dauphin, traversé les champs de Nepenthes et visité les localités
classiques, comme le cap Itaperina, déjà parcourues par Commersok
au xvme siècle.
La plupart des localités que nous avons visitées avaient déjà été étudiées
par des botanistes, en particulier par le regretté H. Perrier de la Bâthie,
le Professeur H. Humbert, R. Decary, J. Bosser, B. Descoings ; mais
nous pensons que nos récoltes pourront présenter de l’intérêt en raison
de la saison à laquelle elles ont été faites.
Nous avons envoyé ou remis quelques centaines de spécimens vivants
au Jardin botanique de Tsimbazaza, et rapporté 1.178 numéros d’herbier,
la plupart en nombreux spécimens, et des observations inédites sur la
systématique et la biologie des Euphorbes coralliformes.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2» Série — Tome 33 — N» 3, 1961, pp. 341-345.
UN CHAMPIGNON SOUVENT ISOLÉ DANS
DES PRÉLÈVEMENTS D'ORIGINE ANIMALE :
V ASPERGILLUS CANDIDUS Link.
Par Henri SAËZ
Dans le genre Aspergillus Micheli 1729, Thom et Râper distinguent
14 groupes différents, dont le groupe Aspergillus candidus. Dans ce groupe
l’espèce Aspergillus candidus Link possède les principales caractéristiques
morphologiques suivantes :
— - colonie blanche et demeurant de cette couleur ou pouvant, parfois,
prendre une teinte jaunâtre ou brunâtre en vieillissant ;
— conidiophores lisses, non pigmentées ou jaunâtres à leur partie
apicale, de dimensions variables suivant les souches : de 500 (J. à 1.000 (X
de long et davantage, et de 5 p. à 20 p. de large — supportant des têtes
aspergillaires globuleuses ;
— phialides sur deux rangs, les éléments de la première rangée ayant
des dimensions supérieures à ceux de la deuxième : 15-30 |X de long pour
les premiers et 5-8 p. pour les seconds ;
— conidies rondes ou légèrement ovalaires, lisses, de l’ordre de 2,5-
4 p de diamètre ;
— - sclérotes violet pourpre ou noirs produits par certaines souches,
formés de cellules parenchymateuses à paroi épaisse.
Des souches, isolées dans des prélèvements d’origine animale, s’iden¬
tifient assez bien avec cette espèce, mais en trouve chez elles deux carac¬
tères constants :
— toutes les souches donnent des colonies de couleur jaune-crème
dans les primo- cultures et les premiers repiquages (sur milieu de Czapelt,
milieu de Sabouraud-glucosé, fragment de carotte ou de pomme de terre
en tube de Roux...). La pigmentation s’atténue parfois dans les repiquages
ultérieurs jusqu’à disparaître presque complètement et donner lieu à des
colonies blanches. Une souche entretenue au laboratoire depuis quatorze
mois, a vu cette pigmentation réapparaître après un passage à l’étuve
à 37° ;
— toutes les souches peuvent se développer à 37°, ce qui n’est pas le
cas d’une souche de cette même espèce reçue de l’extérieur.
Ces souches, pour la plupart, ont produit de nombreux sclérotes, blancs
puis noirs à maturité.
A côté des têtes aspergillaires typiques de cette espèce, globuleuses
— 342 —
Fig. 1. — Aspergiüus candidus Link. — Appareils conidiens jeunes.
Culture de trois semaines à la température du laboratoire sur milieu de Czapek.
Prélèvements effectués chez des animaux morts en 1959
ayant permis l’isolement de Aspergillus candidus Link.
Janvier
Mouflon de Corse .
Ovis musimon (Pallas)
Cob de Buft’on .
Adenota cob (Erxleb.)
Kangourou roux .
Macropus rufus Desm.
Tragule meminna .
Tragulus meminna Erxl..
Bernache à afles bleues. .
Cyanochen cyanopterus
(Rupp.)
Corneille mantelée .
Corvus cornix L.
Cacatoès funèbre.
Calyptorynchus c
Sch.
Chèvre naine d’Afrique. .
(espèce domestique).
Ara ararauna .
Ara ararauna (L.)
Faisan argenté .
Gennaeus nycthemerus
(L.)
Chevreuil .
Capreolus capreolus (L.)
Héron cendré .
Ardea cinerea L.
Aigrette garzette .
Egretta garzetta (L.)
Bernache à crinière. . . .
Chenonetta jubata (La-
tham).
Novembre
Pt. intra-trachéal
Contenu intestinal
Pt. intra-trachéal
Poumon
Contenu intestinal
Contenu intestinal
Contenu intestinal
Poumon
Contenu intestinal
Poumon
Pt. intra-trachéal
Poumon
Poumon
Poumon
Poumon
Poumon
Poumon
Poumon
— 345 —
et à deux rangées de phialides, on peut observer des appareils conidiens
d’aspect pénicillé à une seule rangée de phialides. La production de coni-
dies est très abondante. Enfin, dans les vieilles colonies, les conidiophores
ne paraissent pas toujours lisses, de petites aspérités pouvant se former
sur ces éléments.
Toutes les souches ont été isolées dans les prélèvements effectués au
moment de l’autopsie d’animaux morts au Parc zoologique : Oiseaux et
Mammifères (cf. Tableau). Jamais nous n’avons rencontré Y Aspergillus
candidus Link au niveau de lésions mycosiques. Pour lors donc cette
espèce ne peut pas être considérée comme un champignon parasite, mais
seulement comme un hôte occasionnel de l’animal.
BIBLIOGRAPHIE
Thom Ch. et (K. B.) Râper. — A manual of the Aspergilli, 1 vol. The Williams
and Wilkins Company, Baltimore, 194S.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 3, 1961, pp. 346-347.
UN CAS DE CANDIDOSE PULMONAIRE
DU RAGONDIN (MYOPOTAMUS COYPUS MOLINA)
ET AUTRES MYCOSES OBSERVÉES
AU PARC ZOOLOGIQUE DE PARIS EN 1960
Par J. NOUVEL et H. SAËZ
Au cours de l’année 1960 nous avons assisté à une importante régression
du nombre des mycoses chez les animaux de la collection du Parc zoolo¬
gique : 4 cas d’aspergillose (contre 28 en 1959) et un cas de candidose.
Le seul cas de candidose a été constaté chez un Ragondin ( Myopotamus
coypus Molina) femelle, adulte, mort 5 jours après son arrivée au Parc.
Il s’agit d’une forme pulmonaire dont les lésions, massives et bilatérales,
consistaient en granulations miliaires ; confluentes par endroit, infarcis-
sant tout le parenchyme. Dans le contenu blanchâtre, crémeux, de ces
granulations, l’examen direct montra la présence de blastospores et d’élé¬
ments pseudomycéliens ; la culture permit l’identification du germe :
Candida albicans (Robin) Berkhout. Dans les rares cas de candidose sur¬
venus chez des animaux du Parc, nous retrouvons les mêmes éléments
(cellules bourgeonnantes et pseudomycélium) aussi bien en vie parasitaire
qu’en culture, toutefois les chlamydospores ne sont observées qu’in-vitro.
L’on ne peut vraiment parler de dimorphisme à propos de ce champignon
pathogène.
Quant aux quatre cas d’aspergillose, l’un d’entre eux est une véritable
découverte d’autopsie, où l’hôte, ayant bien réagi, le champignon semble
en voie d’exclusion de l’organisme. En effet, chez un Flamant rose ( Phoe -
nicopterus antiquorum Tem.), mâle, mort après un séjour de onze ans au
Parc, nous avons trouvé, dans un diverticule du sac aérien droit, une petite
lésion kystique, pédiculée. Une épaisse membrane, blanc nacré, entourait
un conglomérat verdâtre formé de filaments mycéliens et de quelques rares
têtes aspergillaires, massuées, à phialides en couronne, sur un seul rang,
typiques du groupe Aspergillus fumigatus. Les cultures ont confirmé la
présence de Y Aspergillus fumigatus Fresenius.
A l’autopsie d’un Flament rouge ( Phoenicopterus ruber L.) mâle, ayant
vécu 8 mois au Parc, les lésions aspergillaires étaient déjà plus importantes,
mais circonscrites à l’appareil respiratoire. Elles siégeaient principalement
à gauche et consistaient en nodules mycosiques dans le parenchyme
pulmonaire et en une petite plaque de mycélium fertile dans le sac aérien
gauche.
Beaucoup plus massives et généralisées à tout l’organisme étaient les
J. NOUVEL et 11. SAE rA
Aspergillose généralisée elle/ un Manchot royal (A /Uenodi/tes palagonica Miller). — Filaments
mycéliens dans une coupe histologique de rein.
Bull. Mus. Ilist. uct., 2e série, t.. 33, n° 3.
— 347 —
lésions observées chez un Canard sifïleur mâle ( Mareca penelope (L.))
au Parc depuis 10 mois et chez un Manchot royal femelle (. Aptenodytes
patagonica Miller) arrivé des Iles Kerguelen depuis 2 ans et demi. Chez
ces deux oiseaux l’aspergillose est la cause directe de la mort. De larges
plaques de mycélium fertile tapissaient les poumons, les sacs aériens et,
s’infdtrant dans la cavité abdominale, le long des gouttières vertébrales
recouvraient les gonades et atteignaient tous les organes.
En résumé, les candidoses sont assez rares chez les animaux du Parc
et atteignent de préférence les Mammifères. Elles sont le plus souvent
dues à Candida albieans (Robin) Berkhout (2). L’aspergillose a, par contre,
une plus grande affinité pour les Oiseaux. Les quatre cas constatés avaient
tous pour origine le même parasite : Y Aspergillus fumigatus Fresenius.
En 1960 il n’y a eu, en définitive, que deux cas graves, mortels (un Manchot
royal, Aptenodytes patagonica Miller et un Canard siffleur, Mareca penelope
(L.)), un cas d’aspergillose circonscrite à l’appareil respiratoire (Flamant
rouge, Phoenicopterus ruber L.) et une implantation très précaire du cham¬
pignon dans les sacs aériens d’un Flamant rose ( Phoenicopterus antiquorum
Tem.).
BIBLIOGRAPHIE
(1) . Lodder (J.) et Kreger Van Rij (N. J. W.). — The Yeasts, a taxonomie
study. I vol, North-Holland Publishing company, Amsterdam, 1952.
(2) . Nouvel (J.) et Saez (H.). — Formes observées dans six candidoses survenues
chez des animaux du Parc.
Bull., Muséum, 23, pp. 377-378, 1959.
(3) . Thom (Ch.) et Râper (K. B.). — A manual of the Aspergilli. I vol. The
Williams et Wilkins Company. Baltimore, 1945.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 3, 1961, pp. 348-356.
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE
DES EXIGENCES THERMIQUES PRÉALABLES
ET DU PHOTOPÉRIODISME CHEZ
DIFFÉRENTES ESPÈCES DE PHANÉROGAMES
Seconde liste d'espèces et symbolisation des résultats.
Par Cl.-Ch. MATHON
Coriandrum sativum L. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : bout en 24 LK (75 j. après le semis) en 16 LK
(90 j.), en 16 BSK (100 j.), en 24 VWK (115 j.), en 8 IK (145 j.).
CoRYDALLIS CHEILANTIFOLIA Hemsl. (pi. Muséum).
Froid préalable : fl. en 24 LIK, en 16 NK, en 10 NK.
Cosmos (hort. var. « Sensation à fleur géante rose »).
Sans froid préalable : bout, en 8 IK et en 8 LK, 55 j. après le semis —
plantes pédocarpiques — ; bout, en 24 LK, 90 j. après le semis ; bout, en
24 VWK, 110 j. après le semis.
Digitalis purpurea Mill. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : aucune fl. en 24 LIK, 16 LIK, 10 LIK, 3 ans après
le semis.
Hiver préalable : sur rosettes âgées de 2 ans, pas de fl. en 10 LIK, 5 mois
après le transfert.
Edraianthus parnassicus Hal. (sem. Muséum).
Froid préalable : fl. en 24 LIK.
Elitrygia scythica Nevsky (sem. Yalta).
Sans froid préalable : pas de 11. en 24 LIK, 20 mois après le semis.
Froid préalable : fl. en 24 LIK et en 14 LIK ; pas de fl. en 10 LIK.
Elscholtzia stauntoni Benth. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : bout, en 8 LK, 70 j. après le semis — plantes
pédocarpiques — ; ne fl. pas en 24 LK, 16 LK, 24 VWK, 16 Bleu K,
16 VWK, 16 BSK, 240 j. après le semis.
Epilobium tetragonum L. (sem. Poitou et Muséum).
Sans froid préalable : 11. en 24 LK, 60 j. après le semis ; la var. hamyi ne
fl. pas en 24 LK ni en 8 LK, 6 mois après le semis.
Eranthis cilicica (tub. Genève).
Froid préalable : nécessaire, E. cilicica est plus exigeant à cet égard
que E. hemalis ; fl. en 10 LF et en 10 N (hiver).
Eranthis hemalis (L.) Salisb. (tub. Muséum et Genève).
Froid préalable : nécessaire, fl. en 10 LIK, 14 LIK, 24 LIK.
— 349 —
Erigeron canadense L. (sem. Poitou et Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 24 VWK, 14 LIK, 5 à 8 mois après
le semis ; fl. en 8 IK, 13 mois après le semis.
Erigeron karwinskyanum dc. mucronatum (dc) Asch. (sem. Muséum
et plant Poitou).
Sans froid préalable : ne fl. pas en 8 LK, 220 j. après le semis ; trans¬
planté en septembre, encore en fl., en 8 LK, cesse de fl., en 16 LK, cesse
plus lentement de fl., en 24 LK, fl. encore 2 mois après le transfert.
Euphorbia peplus L. (sem. Poitou).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 24 BSK, 24 LVWK, 24 LIK, 16 BSK,
10-12 NK, etc.
Euphorbia segetalis L. (non inclus E. Portlandica L.) (sem. Muséum)
Sans froid préalable : fl. en 16 VWK, 160 j. après le semis.
Ficaria ranunculoides Roth. (pl. Poitou).
Froid préalable : nécessaire, fl. en 10 LIK, 14 LIK, 24 LIK ; reste en
fol. et fl. en 10 LF, 6 mois après que la floraison se soit effectuée en 10 LIK.
Fumaria officinalis L. (sem. Muséum et Poitou).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK (45 j. après le semis), en 16 LK (55 j.),
en 8 LK (130 j.) ; fl. aussi en 24 LIK (rapidement) et en 10 LIK (lente¬
ment).
Géranium rotundifolium L. (sem. Poitou).
Sans froid préalable : fl. en 8 LK, 8 mois après le semis.
Globularia yulgaris L. (pl. Poitou).
Froid préalable : nécessaire sur les rosettes, fl. en 10 LIK et 14 LIK.
Sans froid préalable : pas de fl. en 10 LIK, 30 mois après le transfert.
Heliotropium europaeum L. (sem. Poitou et Daghestan).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 100 j. après le semis ; fl. en 14 LIK.
Hepatica triloba Chaix. (pl. Poitou).
Froid préalable : nécessaire, fl. en 10 LIK et 16 LIK.
Sans froid préalable : ne fl. pas en 10 LIK ni en 24 LIK, 18 mois après le
transfert.
Hippocrepis comosa L. (pl. Poitou).
Hiver préalable : fl. en 24 LIK (1 mois après le transfert), en 14 LIK
(2 mois après le transfert) ; ne fl. pas en 24 LK, 24 VWK, 10 LIK, 8 LK,
8 mois après le transfert.
Hordeum murinum L. (sem. rég. parisienne).
Sans froid préalable : fl. plus rapidement en 24 NI.
Froid préalable : fl. plus rapidement.
Humulus japonicus (sem. hort.).
Sans froid préalable : fl. en 8 N (été) et en 8 N (été) + 16 W, 45 j. après
le semis ; fl. en 8 N (été) -)- 16 VW et en 8 N (été) + 16 Bleu, 55-60 j. après
le semis.
Hypericum perforatum L. (sem. Poitou).
Sans froid préalable : fl. en 24 NILK, en 24 LK, 200 j. après le semis ;
cesse de fl. en 8 LK.
Iberis amara l. hesperidifeora (sem. hort.).
Sans froid préalable : bout, en 24 LK et en 16 LK, 1 mois après le semis,
— 350
avec un léger retard en 16 LK ; fl. en 24 VWK, 1 mois et demi après le
semis.
Iberis umbellata L. (sem. hort.).
Sans froid préalable : bout, en 24 LK (35 j. après le semis), en 16 LK et
en 24 VWK (42 j. après le semis).
Lactuca scariola L. (sem. Muséum et ait.).
Sans froid préalable : bout, en 24 LK (40 j. après le semis), en 16 LK
(70 j.), en 8 LK (145 j.), en 24 VWK (80 j.), en 16 VWK (100 j.) ; fl. aussi
en 24 LIK et en 16 BSK.
Lagenaria vulgaris Ser. (sem. hort.).
Sans froid préalable : fl. en 16 NK, en 8 LK et en 24 LK, 55-65 j. après
le semis.
Lamium album L. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK.
Lamium amplexicaule L. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 30 j. après le semis ; fl. en 8 LK,
240 jours après le semis.
Lamium purpureum L. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : bout, en 24 LK, 65 j. après le semis, en 8 LK,
110 j. après le semis ; fl. aussi en 24 LIK et en 24 LVWK. Paraît nécessiter
un assez fort éclairement.
Lapsana communis L. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 90 à 200 j. après le semis selon la
race.
Lepidium gr. campestre (L.) R. Br. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : ne fl. pas en 10 LIK ni en 14 LIK, 2 ans après le
semis.
Froid préalable : nécessaire, fl. en 8 LIK, 10 LIK, 14 LIK, 16 LIK,
avec un léger retard pour les courtes photopériodes.
Linaria cymbalaria (L.) Miller (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, en 24 LIK, en 24 NILK. Cesse de
fl. en 8 IK et en 8 LK, tout comme en 16 VWK. Paraît nécessiter une assez
forte énergie lumineuse.
Linum marschallianum Juz. (sem. Yalta).
Froid préalable : fl. en 16 LIK et en 24 LIK.
Lobelia erinus L. compacta (sem. hort.).
Sans froid préalable : bout, en 24 LK (55 j. après le semis), en 16 LK
(65 j. après le semis) ; fl. en 24 LIK (140 j. après le semis), en 16 LIK
(150 j. après le semis) ; fl. également en 16 BSK ; ne fl. pas en 8 LK,
130 j. après le semis ni en 8 IK, 200 j. après le semis.
Lobelia inflata L. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK, 1 an après le semis, en 14 LIK, 1 an
et demi après le semis. Ne fl. pas en 10 LIK 2 ans après le semis.
Lobelia pendula (sem. hort.).
Sans froid préalable : fl. en 16 LIK.
Lobelia syphilitica L. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK, 1 an après le semis ; ne fl. pas en
14 LIK ni en 10 LIK, 2 ans après le semis.
— 351
Lobelia urens L. (pi. Poitou).
Hiver préalable : fl. en 16 LIK et en 14 LIK ; ne fl. pas ou cesse de fl.
en 10 LIK.
Luffa cylindrica (sem. Yalta).
Sans froid préalable : fl. en 24 NILK.
Madia elegans D. Don. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK (50 j. après le semis), en 16 LK (75 j.
après le semis) ; fl. également en 16 BSK. Ne fl. pas en 8 IK, 130 j. après le
semis.
Malcomia maritima (L.) R. Br. (sem. hort.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 40 j. après le semis ; fl. en 8 N (été) -j-
16 Bleu et en 8 N (été) + 16 VW, 45 j. après le semis et en 8 N (été), 70 j.
après le semis.
Matthiola tricuspidata R. Br. (sem. Dresde).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 95-100 j. après le semis.
Melandrium album (Mill) Garcke (pl. Poitou).
Froid préalable : fl. en 24 LIK et sporadiquement en 10 LIK.
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK.
Mercurialis annua L. (sem. Poitou).
Sans froid préalable : fl. en 8 LIK, 10 LIK, 14 LIK, 16 LIK, 24 LIK ;
fl. en 24 LK et en 8 LK ; fl. en 24 LYWK et en 8 IK, etc., de 30 à 40 j.
après le semis.
Myosotis intermedia Link. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK et en 24 LVWK, 90-110 j. après le
semis.
Nigella damascena L. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : fl. en 16 LIK et avec retard en 14 LIK — plantes
pédocarpiques — ; fl. en 24 VWK et en 24 IK (50-55 j. après le semis),
en 16 VWK (85 j. après le semis), en 16 LK et en 16 Bleu K (60-65 j. après
le semis) — partout plantes pédocarpiques et fl. rudimentaires à 2-3 styles
et nb. d’étamines réduit.
Nigella sativa L. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. plus rapidement en 24 NIK qu’en 10-12 NK.
Œnothera biennis L. (sem. Poitou).
Sans froid préalable : fl. en 24 NILK, 6 mois après le semis.
Oxalis gr. corniculata L. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK, 24 LK, 14 LIK, 8 IK. Une forme
qui fl. en 8 IK, 60 j. après le semis, ne fl. en 24 LK que 110 j. après le
semis.
Panicum (digitaria) sanguinale L. (sem. Poitou).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 24 LVWK, 24 BSK, 24 LIK, 24 VWK,
16 VWK, 16 LK, 8 LK, 8 IK (plantes pédocarpiques en 8 h) ; fl. également
en 8 N (été), 8 N (été) + 16 W, 8 N (été) + 16 VW.
Panicum (setaria) verticillatum (sem. orig. div.) L
Sans froid préalable : sous tous éclairements fl. rapidement en 8 h, un
peu moins rapidement en 24 h et lentement en 16 h.
1. Voir : C. R. 3e Congr. internat. Photobiologie, Copenhague, 1960.
— 352
Parietaria officinalis L. (sem. Poitou).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 16 LK, 8 LK, 24 NIK, 24 LVWK,
8 IK, etc.
Perilla ocymoides l. nankinensis Yoss. frutescens Britton (sem.
hort.) 1.
Sans froid préalable : fl. en 8 LK, 8 1K, 10 L1K — plantes pédocar-
piques — ; ne fl. pas en 16 LK, 16 VWK, 16 BSK, 16 Bleu K, 24 LK,
24 VWK, etc., 10 mois après le semis.
Phyieuma orbiculare L. (sem. Muséum).
Froid préalable : fl. en 24 LIK ; ne fl. pas en 10 LIK.
Phyteuma scorzoneraefolium Vill. (sem. Muséum).
Froid préalable : fl. en 24 LIK, en 14 LIK ; ne fl. pas en 10 LIK.
Plantago indica L. (sem. Hortus bot. Hauniensis).
Sans froid préalable : fl. en 16 LK, 75 j. après le semis, en 16 Bleu K,
150 j. après le semis.
Plantago kamtchatica Link. (sem. Leningrad).
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK, 90 j. après le semis, en 14 LIK, 100 j.
après le semis.
Plantago lanceolata L. (pl. Poitou).
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK.
Froid préalable : fl. en 24 LIK, en 14 LIK, mais ne fl. pas en 10 LIK.
Plantago major L. (var. orig. div., sem.).
Sans froid préalable : le type (sem. Danmark), la var. intermedia Gilib. .
la var. rubrifolia, fl. en 24 LIK de 90 à 100 j. après le semis.
Plantago ovata Forsk. (sem. Alger).
Sans froid préalable : fl. en 16-14 NK, 50 j. après le semis.
Po a annua L. (sem. Poitou).
Sans froid préalable : 11. en 24 LK, 24 LVWK, 24 BSK, 8 IK, etc.
Po A BULBOSA L. VIVIPARA (pl. Poitou).
Sans froid préalable : fl. sporadiquement en 24 LIK ; ne fl. pas en 8 LIK,
2 ans après le transfert.
PoLYGONUM AVICULARE L. (sem. Poitou).
Sans froid préalable : fl. à peu près aussi rapidement en 8 N (été), 8 N
(été) + 16 W, 8 N (été) + 16 VW.
PorTULACA OLERACEA L. (sem. Poitou),
Sans froid préalable : fl. en 16 NK.
PoTENTILLA SPLENDENS Ram. (pl. Poitou).
Sans froid préalable : refl. en 24 LIK.
PoTENTILLA VERNA L. (pl. Poitou).
Sans froid préalable : refl. en 10 LIK, 14 LIK, 24 LIK.
Primula grandiflora Lmk. (pl. orig. div.).
Froid préalable : nécessaire — au moins de courte durée — , fl. de 8 N
(hiver) à 24 NI (hiver).
Primula officinalis Jacq. (sem. et pl. orig. div.).
Sans froid préalable : fl. très exceptionnellement en 24 LIK.
1. Voir : C. R. Soc. Biologie, 1960.
— 353 —
Froid préalable : nécessaire — au moins de courte durée — , fl. de 8 N
(hiver) à 24 NI (hiver).
Pterotheca (lagoseris sancta (L.) Maly) nemausensis (Gouan)
Thlng. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : bout, en 24 LK, 70-80 j. après le semis.
Froid préalable : fl. en 9-10 N (hiver).
Ranunculus chius DC. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK (65 j. après le semis), en 16 VWK
(145 j. après le semis) ; ne fl. pas en 8 LK, 210 j. après le semis.
Ranunculus parviflorus L. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK.
Ricinus communis L. (sem. orig. et var. div.).
Sans froid préalable : certaines var. fl. de 10 LIK à 24 LIK.
Rubia peregrina L. (sem. Poitou et Yalta).
Sans froid préalable : fl. en 16 LIK et 24 LIK ; ne fl. pas en 10 et 14 LIK.
Rudbeckia speciosa (sem. hort.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK (60 j. après le semis), en 16 LK (80 j.
après le semis), fl. également en 16 BSK ; ne fl. pas en 8 LK ni en 8 IK,
270 j. après le semis.
Rümex acetosella L. (pl. Poitou).
Froid préalable : fl. en 24 LIK ; cesse de fl. en 10 LIK.
Saxifraga irrigua MB. (sem. Yalta).
Froid préalable : fl. en 14 N (printemps) et en 14 LIK.
Scabios a columbaria L. (sem. Yalta) L
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK ; ne fl. pas en 14 LIK.
Froid préalable : fl. en 24 LIK (3-4 semaines après le transfert), en
14 LIK (4-5 semaines après le transfert), en 10 LIK (7-8 semaines après le
transfert).
Scabiosa micrantha Desf. (sem. Yalta).
Sans froid préalable : fl. en 24 NILK (plantes plus ou moins pédocar-
piques), 3 mois après le semis.
Sedum rubens L. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK et en 16 LIK.
Senecio vulgaris L. (sem. Poitou).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 24 LVWK, 24 VWK, 8 IK, etc...
Silene pendula l. rosa (sem. hort.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK (100-110 j. après le semis), continue
à fl. en 8 IK ; fl. en 8 IK (175 j. après le semis).
Sinapis alba L. (sem. agr.).
Sans froid préalable : bout, en 24 LK (25 j. après le semis) ; bout, en 8 N
(été) -(- 16 VW, en 8 N (été) + 16 Bleu, et en 8 N (été) + 16 L, 25-35 j.
après le semis.
Sinapis pubescens L. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : bout, en 24 LK (40 j. après le semis) ; continue
médiocrement à boutonner en 8 LK (fl. cléistogames ?) ; mais ne paraît
pas pouvoir fl. semé en 8 LK.
1. Voir « Vernalisation et photopériodisme », in Bull. Soc. bot. Fr., 1960.
— 354 —
Solanum nigrum L. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK et en 14 LIK.
Sonchus oleraceus L. (sem. Poitou et Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK (60-90 j. après le semis) et en 8 LK
(190 j. après le semis) ; fl. également en 24 LVWK, 16 VWK, 8 IK, etc.
Specularia falcata DC. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK.
Specularia hybrida (L.) A. DC. (sem. Yalta).
Sans froid préalable : fl. en 16 LIK et en 15-16 NK.
Specularia pentagonia (L.) A. DC. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : bout, en 24 LK (50 j. après le semis), en 24 VWK
(70 j. après le semis) ; ne fl. pas en 8 LIv, 160 j. après le semis.
Stellaria media Cyrill. (sem. Poitou).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 24 LVWK, 24 BSK, 24 VWK, 16 LK,
16 LWK, 16 BSK, 8 LK et 8 IK (tendances nettes à la cléistogamie et
à l’apétalie en jour court ou sous faible éclairement énergétique).
Stachys annuds L. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, 95-100 j. après le semis.
Froid préalable : fl. en 8 N (hiver).
Suckowia balearic a Medik. (sem. Coïmbra et Nancy).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK (70-75 j. après le semis — Coïmbra — ;
110-115 j. après la semis — Nancy).
Symphyandra hoffmani Pant. (sem. Muséum et Genève) L
Sans froid préalable : ne fl. pas, sauf en jour long ou continu après traite¬
ment en jour court au chaud.
Froid préalable : fl. en 14 LIK et en 24 LIK ; fl. plus tardivement en
10 LIK.
Taraxacum kok-saghiz Rodin. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. tardivement en 24 NILK.
Froid préalable : fl. en 16 et 14 LIK ; ne fl. pas en 10 LIK ni en 8 LIK.
Teucrium scorodonia L. (pl. Poitou).
Froid préalable : nécessaire, fl. en 24 LIK (30-35 j. après le transfert),
en 14 LIK (55-65 j. après le transfert), fl. sporadiquement en 10 LIK
(140-150 j. après le transfert).
Trachelium coeruleum L. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LIK, 16 LIK, 16 LK, 16 Bleu K, 14 LIK ;
ne fl. pas en 10 LIK.
Tropaeolum gr. majus L. — minus L. (sem. div. var. hort.) 1 2.
Sans froid préalable : fl. en 8 N (été), 8 N (été) + 16 W, 8 N (été) +
16 VW, 8 N (été) -j- 16 Bleu, 24 NI (automne ou été). Ne fl. pas en 24 LK,
ni en 24 LIK, ni en 24 LVWK, ni en 24 VWK, ni en 16 LK, ni en 16 BSK,
ni en 16 VWK, ni en 16 Bleu K, ni en 14 LIK, ni en 10 LIK, ni en 8 LK,
ni en 8 IK : paraît nécessiter de plus forts éclairements.
Veronica agrestis L. (sem. Muséum).
1. Voir « L’assimilation des conditions thermiques et photopériodiques de type hivernal »,
in Bull. Soc. bot. Fr., 1959.
2. Recherches en cours effectuées avec Pierre Dupuy (Fac. Sc. Poitiers).
355 —
Sans froid préalable : fl. en 24 LK (40-45 j. après le semis), en 8 LK
(100 j. après le semis), en 8 IK (55-65 j. après le semis).
Veronica anagalris L. (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK (140-150 j. après le semis) ; cesse de fl.
en 8 LK ; ne fl. pas en 8 LK (200 j. après le semis).
Veronica arvensis L. (sem. Yalta).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK (110 j. après le semis) ; ne fl. pas en
8 LK (240 j. après le semis).
Veronica officinalis L. (pl. Poitou).
Froid préalable : fl. en 24 LIK et en 14 LIK.
Veronica persica Poiret (sem. orig. div.).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK, en 24 LIK, 50 à 100 j. après le semis,
mais sporadiquement ; ne fl. pas en 8 LK, 240 j. après le semis ; fl. en 8 N
(été ou hiver). Paraît nécessiter un assez grand éclairement énergétique.
Veronica peregrina L. (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK (140 j. après le semis) ; ne fl. pas en
8 LK (400 j. après le semis).
Vinca minor L. (pl. Poitou hort. nat.).
Sans froid préalable : ne fl. pas en 10 LIK, ni en 14 LIK ; fl. très excep¬
tionnellement en 24 LIK, 1 an après le transfert.
Zinnia pauciflora (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK (40 j. après le semis), fl. en 10 NK plus
rapidement qu’en 24 NIK.
Zinnia verticilrata (sem. Muséum).
Sans froid préalable : fl. en 24 LK (55 j. après le semis) ; fl. en 10-12 NK
et en 24 NIK.
La symbolisation des exigences thermiques préalables et des exigences
photopériodiques .
L’indication sommaire des exigences thermiques préalables et des exi¬
gences photopériodiques présente un intérêt certain, par exemple dans les
Flores, les ouvrages d’horticulture (surtout florale), les travaux d’écologie
et de phytogéographie. Elle pourrait être faite d’une manière extrêmement
simple à l’aide de deux symboles consécutifs, l’un relatif aux exigences
thermiques préalables au photopériodostade, le suivant concernant les
exigences photopériodiques.
L’expérience m’a fait adopter les symboles suivants qui réunissent
certains avantages, notamment celui d’une lecture aisée en rappellant
souvent, par leurs initiales, les exigences considérées.
Température : froid nécessaire . F
froid favorable . f
eurythermie . . Et
tiède . k
chaud . K
Photopériode : jour long nécessaire . L
jour long favorable . 1
eurypliotopériodisme . Ep
— 356 —
jour court favorable . c
jour court nécessaire . C
Ainsi l’on écrira : Agrimonia eupatoria F-l
Elitrygia scythica F-L
Poa annua Et-Ep
Anagallis arvensis phoenicea k-L
Arrhenàtherum elatius precatorium f-l
Bidens pilosa k-C
Bidens tripartita k-c
Etc.
Plus complexe sera le cas des espèces présentant des races à exigences
écologiques diverses. Par exemple :
Bromus mollis (sensu lato) F à Et-L à 1
mais,
Bromus mollis (race de Buzançais *) F-L
Chez les Blés cultivés, on aura F à k-L à 1 (et même peut-être Ep).
Le cas encore peu commun des espèces à possibilité de substitution
relative du jour court tiède au froid préalable s’écrira :
Symphyandra hoffmani F-l et k(c)-L
Le cas non moins rare des plantes ambiphotopériodiques, c’est-à-dire
accomplissant leurs processus de mise à fleur en jour long ou en jour court,
à l’exclusion des photopériodes intermédiaires, s’écrira :
Setaria verticillata K-L et K-C
Les espèces pouvant accomplir tout leur développement au chaud seule¬
ment en jour continu ou long (16 h et plus), et ne pouvant l’accomplir en
photopériode plus courte qu’après avoir subi de basses températures
seront indiquées :
Campanula longestyla K-L et F-l
Etc.
Cette symbolisation concerne essentiellement :
— pour les exigences thermiques préalables : le degré de température ;
— pour les exigences photopériodiques : la durée de la photopériode
quotidienne.
Elle peut paraître insuffisante en ce qui concerne l’indication de la durée
des exigences thermiques préalables ou des exigences photopériodiques.
On y palliera aisément en surmontant d’un trait la place du développement
de durée particulièrement longue. Ainsi, les véritables Blés d’hiver seront
indiqués par :
F-L, F-l, F-l, F-L, F-L, F-L,
et différents Blés de semi-hiver par :
f-L, f-î, f-l, etc.
1. C. C. Mathon et J. Nehou, Contribution à l’étude de la bisannualité ; à propos de la
précocité de trois formes de Bromus mollis L., C. R. Soc. Biologie, 1960.
Service de culture du Muséum et Laboratoire de biologie végétale appliquée
de la Faculté des Sciences de Poitiers.
Le Gérant : Jacques Forest.
ABBEVILLE.
IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 8063). - 10-9-1961.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Le Bulletin du Muséum national d'Hisloire naturelle paraît depuis 1895.
Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules.
Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions
des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections
reçues dans les laboratoires du Muséum.
Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s’adressant à la Bibliothèque cen¬
trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, Paris, 5e
{Compte de Chèques Postaux, Paris, 9062-62).
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adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant
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côté, sur des feuilles séparées. Us doivent être remis au président de la réu¬
nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans
le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ;
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et plus de 48 pages pour l’année.
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logie, 61, rue de Bufîon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬
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In-4°, sans périodicité).
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Depuis 1950, nouvelle série en 3 parties : A, Zoologie; B, Botanique ;
C, Sciences de la terre. Sans périodicité).
Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (paraissent depuis 1933. In-4°,
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Publications du Muséum national d'Histoire naturelle (paraissent depuis
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Revue française d’ Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire
d’ Entomologie, 45 bis, rue de Buffon, Paris-5®, depuis 1934 ; trimes¬
triel ; abonnement, France, 20 NF, Étranger, 30 NF.
Index Seminum Horti parisiensis. Laboratoire de Culture, 61, rue de Buffon,
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Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue
internationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis
1954. Laboratoire d’Entomologie agricole coloniale, 57, rue Cuvier,
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ville et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue de Buffon,
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Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mme V. Allorge, Labo¬
ratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 15 NF,
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Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Crypto¬
gamie ; depuis 1928 ; abonnement, France et territoires d’Outre-Mer,
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ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 8063). - 10-9-1961.
2* Série, Tome 33
Numéro 4
Année 1961
Paru le 30 Novembre 1961.
SOMMAIRE
Pages
Communications :
P. Pfeffer. Étude d’une collection d’Oiseaux de Côte d’ivoire . 357
M. Bauchot et M. Blanc. Catalogue des types de Scombroidei (Poissons Téléostéens
Perciformes) des collections du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. . . . 369
M. Blanc. Poissons récoltés par le Dr. J. Isel au cours de la 8e expédition antarc¬
tique française en Terre-Adélie (1957-1959) . 380
M. Rossignol et J. Blache. Sur un Poisson Stromateidae nouveau du Golfe de Guinée,
Psenes benardi nov. sp . 384
Ch. Roux. A propos d’un Poisson de la famille des Labridae, de la côte occidentale
d’Afrique : Coris atlantica Günther 1862 . 387
J. Arnoult. Premières observations en captivité sur un Poisson de la famille des Polyp-
teridae : Polypterus senegalus senegalus (Cuvier). Comportement sexuel et ponte
provoquée . 391
G. Vannier. Observation sur la biologie de quelques Chrysopides (Névroptères, Plani-
pennes) . 396
P. A. Remy. Sur l’écologie des Schizomides (Arachn. Uropyges) de mes récoltes, avec
description de trois Schizomus nouveaux, capturés par J. Van der Drift au Surinam. 406
B. Condé. Protoures Protentomonidés de la région malgache . 415
W. Stephenson et M. Rees. Sur deux nouveaux Crustacés Portunidae de l’Indo-
Pacifique . 421
A. Tixier-Durivault. Crassophylum cristatum n. gen. et n. sp., type d’un genre de
Pteroeididae (Pennatulacea) . 428
A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum. (Notules
sur quelques Orchidées d’Indochine. XXVII) . 434
Chr. Fucus. Ontogénèse de la feuille. I. Morphologie de la feuille du Lupinus albus
L. étudiée par une méthode de ponctuation des primordiums . 436
R. Abrard et R. Soyer. Echantillons de sondages entrés dans les collections du service
de Géologie entre 1956 et 1960 (3e liste) . 446
Actes administratifs . 448
Distinction honorifique . 449
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 33, n° 4, 1961, pp. 357-450.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1961. — N» 4
445e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
22 juin 1961
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR M. YACHON
COMMUNICATIONS
ÉTUDE D'UNE COLLECTION D'OISEAUX
DE CÔTE D'IVOIRE
Par Pierre PFEFFER
Au cours d’un séjour de trois mois en Côte d’ivoire (1er nov. 1959-
7 fév. 1960), effectué en partie avec M. R. Chauvancy, chef taxidermiste
au laboratoire des Mammifères et Oiseaux du Muséum d’ Histoire Naturelle,
nous avons réuni pour ce laboratoire une collection de près de 460 spéci¬
mens ornithologiques comprenant 120 espèces locales.
Ces récoltes ont été essentiellement réalisées au Nord de Gagnoa et
surtout autour des villages de Kpapekou et Marna, situés entre cette ville
et Sinfra. Dans toute la région, primitivement couverte d’une forêt hygro-
phile ininterrompue, on assiste à un défrichement intense et à une exten¬
sion des plantations, de caféiers et de cacaoyers qui ne manquera pas de
provoquer à brève échéance des modifications importantes de la faune
invertébrée et vertébrée. Ne serait-ce que pour cette raison, il nous a paru
utile de rassembler le maximum de matériel, dans l’espoir d’assurer aux
ornithologistes à venir une collection aussi représentative que possible
de cette partie de la Côte d’ivoire.
Pour la même raison, et aussi parce que cette collection comprend un
certain nombre de spécimens appartenant à des formes considérées comme
rares ou non signalées encore dans la région, il nous a semblé intéressant
de rapporter les quelques observations que nous avons pu effectuer sur
le mode de vie de chaque espèce.
24
— 358 —
ClCONIIFORMES.
Bubulcus ibis (L.), Marna, nov. 1959.
Individu en plumage d’éclipse. Commun dans toute la région où on
le rencontre par petits groupes de 5-6 individus, rarement plus, autour
des villages, près des tas d’ordures ou suivant les maigres moutons,
seul bétail autochtone.
En Basse Côte d’ivoire, ce migrateur arrive vers le 15 novembre et
reste jusqu’en mai (Brunei, 1955).
Butorides striatus atricapillus (Afzelius), Kpapekou, 20.1.1960.
Nom Bété : nhounounou (= poulet d’eau).
Bien que ce Héron ne soit pas particulièrement rare, puisque les
Africains le capturent assez souvent dans les pièges à lacet, nous ne
l’avons rencontré qu’une fois, dans un peuplement inondé de palmiers
Raphia.
Contenu stomacal : 2 poissons de 5 et 7 cm de long.
Ralliformes.
Himantornis haematopus Hartlaub, q, Kpapekou, 22.1.1960.
Nom Bété : krébati.
Ce grand Râle fréquente aussi bien la forêt que les fourrés épais repous¬
sant à l’emplacement de plantations abandonnées. On le voit rarement,
mais il trahit sa présence par un curieux cri évoquant un de ces anciens
avertisseurs automobiles constitués par une poire en caoutchouc. Notre
spécimen a été capturé à l’aide d’un piège à lacet.
Galliformes.
Francolinus L. Lathami Hartlaub, 2 14.12.1959. à Kpapekou et
28.1.60 à Banigourifa (Sinfza).
Se rencontre fréquemment, aussi bien en pleine forêt primaire que
dans les zones défrichées et notamment dans les taillis de 2-3 ans repous¬
sant à l’emplacement des plantations abandonnées. Ces observations
complètent celles rapportées par Bannerman (1930) qui écrit : « Il ne
quitte jamais l’abri de la forêt... ». Il est probable cependant que cette
adaptation aux espaces défrichés est récents et en relation avec l’ex¬
tension du déboisement. Ces oiseaux se rencontrent par couples ou
groupes de 3 ou 4. Les chasseurs locaux les capturent aux lacets ou les
attirent en imitant leur gloussement pour les tirer à l’arc, et mainte¬
nant au fusil.
Contenu stomacal : fragments d’insectes.
Guttera Edouardi Pallasi (Stone), <$, Kpapekou, 20.1.1960.
Cette Pintade, signalée par Bannerman au Libéria et au Gold Coast,
n’est pas rare en Côte d’ivoire. Elle fréquente la grande forêt et les
— 359
peuplements de palmiers Elaeis. On décèle généralement sa présence
par les plumes qu’elle laisse tomber sur les sentiers qu’elle suit et par
son cri très caractéristique, mais difficile à transcrire. Elle se prend
fréquemment dans les collets à ressort tendus à l’intention des Cépha-
lophes.
Agelastes meleagrides Bonaparte, $, Kpapekou 30.1.1960.
Cette rare Pintade a été signalée au Libéria (Büttikofer et Sir John
Stone in Bannerman) et au Gold Coast. Le spécimen collecté, en grande
forêt, faisait partie d’une compagnie d’une dizaine d’oiseaux éparpillés
dans la végétation et qui se nourrissaient en grattant le sol à la manière
de nos poules de ferme. Tous poussaient à intervalles réguliers leur cri
de ralliement, un « kok-kok » assez bas et grave.
Contenu stomacal : petites baies oranges, une coquille de mollusque
et une élytre de coléoptère (Bousier, semble-t-il).
CoLUMBIFORMES.
Streptopelia semitorquata erythrophrys (Swainson), Kpapekou, 22.12.1959.
Cette Tourterelle est assez fréquente dans les espaces ouverts, les
plantations de café et les rizières sèches. Elle se perche à la cime des
arbres morts d’où elle laisse tomber son « cou-cou » mélancolique.
Contenu stomacal : 8 noix d’Arachide entières.
Tympanistria tympanistria Fraseri (Bonaparte), <$, Kpapekou, 23.12.1959.
Cette petite Tourterelle semble être peu commune, ou tout au moins
peu visible dans nos régions, car les indigènes à qui nous avons montré
le spécimen collecté le considéraient comme un oiseau rare. Par contre,
Brunel (1955) la cite comme relativement commune en Basse Côte
d’ivoire. Il fut tiré dans une plantation de café, assez loin de toute
grande étendue de forêt, alors qu’il venait se percher à environ 1 m du
sol. Un autre oiseau fut rencontré, également dans une plantation de
café, courant sur le sol parmi les feuilles mortes.
T urtur afer kilimensis (Mearns), 5 <$<$, Kpapekou et Marna, nov. 1959-
janv. 1960.
Cette espèce se rencontre en abondance dans tous les endroits clairs,
routes, sentiers de forêt, plantations, etc... Elle se nourrit essentielle¬
ment sur le sol, de graines et de baies tombées.
Vinago calva Sharpei, 7 <$<$-2 Ç, Kpapekou-Mama, nov. 59-janv. 1960.
C’est le « Pigeon Vert » le plus commun de la région. On le rencontre
dans toutes les zones défrichées et plantation où subsistent quelques
grands arbres pouvant servir de perchoir. Ces oiseaux sont en général
assez méfiants, mais, comme l’ont déjà signalé Malbrant et Maclatchy,
on les approche facilement les matins de brouillard lorsqu’ils se reposent
sur les branches les plus hautes et les plus dénudées. Leurs habitudes
sont très fixes, et les mêmes oiseaux reviendront immanquablement aux
mêmes perchoirs même si on les tire chaque matin. Ils se déplacent
— 360 —
généralement par couples ou groupes de 3-4 individus, et sont presque
totalement silencieux, si l’on excepte un petit roucoulement irrité que
poussent les oiseaux dérangés par un congénère.
Contenu stomacal : fruits divers.
Falconiformes.
Falco tin. tinnunculus L., <J, Kpapekou 30.1.1960.
Le spécimen collecté est un $ immature, apparemment dans sa
deuxième année, comme en témoigne la présence de quelques plumes
d’un gris cendré immaculé sur le croupion. La tête est encore rousse
avec de fines rayures noires longitudinales, sans aucune plage de gris
qui ne commence à se manifester que dans la troisième année.
Lors de notre séjour, nous n’avons observé qu’à trois reprises des
Crécerelles, toujours dans les zones défrichées autour des villages.
Aviceda c. cuculoides Swainson, imm., Kpapekou, 6.11.1959.
Ce spécimen a été tiré alors qu’il reposait sur un arbre en lisière de
forêt et de plantation de café. Il semble que ce Rapace soit presqu’exclu-
sivement insectivore comme en témoigne le contenu stomacal de l’oiseau
collecté : 3 Mantes religieuses, 1 Coléoptère Longicorne, 2 grosses
Sauterelles vertes, 1 Criquet migrateur.
Stephanaëtus coronatus (L.), ad., Marna, déc. 1959.
Nous avons rencontré à plusieurs reprises ce splendide Rapace au
cours de nos chasses en forêt, mais ne l’avons jamais observé, par
contre, dans les espaces ouverts. L’abondance de Singes de différentes
espèces et de Damans arboricoles, proies habituelles de cet Aigle,
explique sa relative fréquence. Il est probable néanmoins que ses effectifs
se ressentiront du déboisement accéléré et de la chasse intensive faite à
ces Mammifères. (Ce spécimen n’a pu être conservé dans les collections
du Muséum par suite de son mauvais état).
Kaupifalco m. monogrammicus (Temminck), 2^^, Kpapekou, 19.1.1960,
Ç, Kpapekou, 13-11.1959.
Nom Bété : tché-tché.
Ce petit Rapace est très commun dans toutes les zones défrichées,
plantations de café ou de cacao, ce qui complète la remarque de Ban-
nerman : « Il demeure dans les profondeurs de la forêt et ne se rencontre
que rarement en région ouverte... »
Il est cependant probable que là aussi il s’agit d’une adaptation
secondaire due au déboisement de plus en plus intense de la région.
Contenu stomacal d’un des spécimens : restes de Coléoptère, une
Grenouille.
Gypohierax angolensis (Gmelin), £ imm., Kpapekou, 7.12.1959.
Cet Aigle se rencontre communément en forêt, surtout près des
marigots où il passe de longues heures perché sur la branche basse d’un
arbre. Il se pose aussi souvent sur le sol, au bord de l’eau, et déambule
— 361 —
lourdement sur les berges boueuses. Peu méfiant, il est fréquemment
tiré par les chasseurs locaux qui en apprécient la chair, pourtant dure
et fibreuse, sauf chez les jeunes individus.
Accipiter tachiro macroscelides (Hartlaub), Kpapekou, nov. 1959.
Collecté en lisière de forêt et de plantation de café.
Urotriorchis m. macrourus (Hartlaub), Kpapekou, 13.1.1960.
Ce Rapace semble être relativement rare dans notre région. La seule
observation que nous en ayons faite est le spécimen collecté dans
la zone de forêt s’étendant à l’Est de Kpapekou. L’oiseau vint se percher
à la cime d’un arbre après avoir zigzagué entre les troncs d’un vol souple
et silencieux. L’examen du contenu stomacal ne nous a donné aucune
indication sur le régime alimentaire de ce Rapace dont on suppose qu’il
est prédateur des Ecureuils.
Strigiformes.
Strix Woodfordii nuchalis (Sharpe), <$, Kpapekou, 17.12.1959.
Nous ne possédons aucune observation personnelle sur cette Hulotte
qui nous a été apportée par un chasseur local.
Bubo p. poensis Fraser, Ç, Kpapekou, 30.1.1960.
Ce spécimen fut collecté au cours d’une chasse de nuit. Il était posé
sur la cime d’un arbre mort dans une plantation de café. Cet oiseau,
connu du Gabon et du Cameroun, n’avait été signalé en Haute-Guinée
que par un spécimen de Sierra-Léone que Bannerman considère d’ail¬
leurs comme d’origine douteuse.
CuCULIFORMES.
Clamator cafer (Lichtenstein), Ç imm., Kpapekou, 19.1.1960.
Ce spécimen n’a pas encore pris la livrée noire et blanche de l’adulte,
mais a commencé à perdre le plumage brun uniforme du jeune. La
crête est fortement mêlée de plumes noires brillantes que l’on retrouve
aussi sur le dos et la couverture des ailes. Les plumes de la gorge sont
nettement marquées de rayures médianes noires, tandis que le ventre
est d’un blanc lavé de roux-jaunâtre par endroits. Les rectrices médianes
sont déjà d'un vert-bouteille brillant, alors que les autres sont encore
d’un vert mat.
Ce Coucou que nous avons collecté dans des taillis de 3 ans environ,
ne nous a pas semblé commun dans la région. Son vol est rapide et
silencieux et l’oiseau est assez méfiant. Il pousse à intervalles réguliers
une série de sifflements doux et brefs.
Contenu stomacal : restes de chenilles et 1 Diptère.
Chrysococcyx c. cupreus (Shaw), Kpapekou, 11.11.1959.
Nous n’avons rencontré qu’à deux reprises ce Foliotocol, une fois
en pleine forêt et une fois (spécimen collecté) perché à mi-hauteur d’un
arbre en bordure de la route Gagnoa-Sinfra.
— 362 —
Chrysococcyx caprius (Boddaert), Ç, Marna, 1.12.1959.
L’oiseau nous fut apporté par un chasseur local et, lorsque nous le
prîmes en main, laissa échapper de son oviducte un œuf prêt à être
pondu. Un autre œuf, dépourvu de coquille, se trouvait dans l’oviducte.
L’œuf récolté est de forme ovoïde, d’un bleu pâle finement tacheté
sur toute sa surface de points bruns.
Dimensions : 21 mm X 15,5 mm.
Chrysococcyx Klaasi (Stephens), <J, Kpapekou, 29.12.1959 ; $, Kpapekou,
25.12.1959.
Les deux spécimens de ce Coucou que nous avons rencontré à plu¬
sieurs reprises dans la région, ont été récoltés sur des arbres (Acacia)
dominant les plantations de café. Tous deux avaient absorbé un grand
nombre de petites chenilles d’une espèce abondante sur ces essences.
Centropus l. leucogaster (Leach), Kpapekou : $, 14.1.1960 ; $, 2.2. 1960 ;
juv. 15.1.1960.
La première femelle peut encore être considérée comme immature,
à en juger par la présence de barres transversales noires sur les rémiges
primaires et secondaires et la teinte rousse de la poitrine et de l’ab¬
domen. Les raies transversales blanches de l’adulte sont pourtant déjà
présentes sur les rectrices qui ont atteint leur longueur définitive. Le
jeune a le dos et les ailes entièrement barrés de noir, tandis que les
rectrices, ne mesurant ici que la moitié de la longueur des adultes, sont
d’un noir-brillant immaculé.
Nous avons rencontré à plusieurs reprises ce Coucal dans les plan¬
tations abandonnées et envahies par les hautes herbes, les taillis et les
fourrés d’ Aframomum. Les indigènes attribuent à cet oiseau une sorte
de beuglement grave que l’on entend fréquemment pendant la nuit.
Ceutmochares aereus flavirostris (Swainson), Kpapekou : 24-12.1959 ;
Ç, 16.12.1959 ; $, 20.1.1960.
Nous avons souvent pu observer cet oiseau dans les fourrés en bor¬
dure de forêt et dans les zones de forêt secondaire. Sa morphologie,
son vol silencieux et rasant, la façon dont il explore les fourrés en
grimpant avec agilité et en examinant la face inférieure des feuilles à la
recherche de chenilles, son sifflement même, sont absolument ceux des
Malcohas asiatiques (Phaenicophaidae) et notamment de Rhinortha
chlorophaea et surtout de Ph. ( Rhopodytes) Diardi.
Turacus p. persa (L.), (J, Kpapekou, 10.1.1960.
Ce beau Touraco est trop connu pour que nous nous étendions sur ses
habitudes. Dans notre région il est commun en bordure de forêt et dans
les plantations, se déplaçant généralement par couples et se tenant
toujours dans les grands arbres où il court le long des branches à la
manière typique des oiseaux de cette famille. Bien qu’il soit abondant,
il est difficile à collecter en raison précisément de son agitation perpé¬
tuelle et aussi de sa méfiance sans cesse en éveil. Le cri est un ko-ko-ko
sonore, allant crescendo et s’arrêtant brusquement et parfois une sorte
de coassement rauque.
363 —
Corythaeola cristata (Vieillot), 4 Ç$, Kpapekou, jan. 1960.
Le grand Touraco se rencontre surtout dans les vastes étendues de
forêt, mais se rapproche aussi souvent des villages et des plantations
où subsistent des arbres élevés. Son cri, évoquant un rire en cascade,
signale sa présence de fort loin. Bien qu’étant recherché des chasseurs
locaux, ses effectifs ne semblent pas diminuer dans la région.
Piciformes.
Campethera maculosa (Valenciennes), 2 $3, Kpapekou, 16.11.1959 ; <$,
Marna, 24.11.1959.
L’un des mâles de Kpapekou, immature, a le dos moucheté de points
clairs.
Ce Pic se rencontre surtout dans les espaces défrichés et les planta¬
tions où subsistent de grands arbres (Bombax, Kapokiers) et des troncs
morts qu’il aime explorer.
Dendropicos lugubris lugubris Hartlaub, Marna : 12.12.1959 ;
26.12.1959 ; <$, 1.1.1960 ; $, Kpapekou : 2 Ç, 30.12.1959.
Ce petit Pic, peu méfiant, fréquente beaucoup plus les taillis et la
forêt que l’espèce précédente. Il est de ce fait considéré comme peu
commun par plusieurs auteurs. Nous l’avons rencontré toujours par
couples aisément reconnaissables à la jumelle, le dessus de la tête
étant entièrement brun chez la femelle, alors que l’occiput est rouge
chez le mâle.
Mesopicos pyrrhogaster (Malherbe), 9 6 ÇÇ Kpapekou-Mama, nov.
59-jan. 60.
Cette espèce est la plus abondante des trois que nous avons récoltées.
Elle fréquente, par couples en général, les espaces ouverts et les plan¬
tations où subsistent les arbres morts qu’elle affectionne visiblement.
Tricholaema hirsutum (Swainson), Marna, 24.11.1959 ; çj, Kpapekou,
19.1.1960 ; <J, $, Marna, 2.12.1959 ; Ç, Kpapekou, 19.1.1960.
Nom Bété : nagué.
Ce Barbu se rencontre habituellement par couples, parfois isolé,
en lisière de forêt et dans les plantations où subsistent de grands arbres.
Il reste immobile de longs moments, en émettant à intervalles régu¬
liers, une série de « pou-pou-pou » flûtés et se laisse approcher facile¬
ment.
La nourriture semble être essentiellement composée de chenilles
(contenu stomacal d’un des oiseaux) qu’ils recherchent sur les feuilles
des grands arbres.
Gymnobucco c. calvus (Lafresnaye), 6 7 ÇÇ, Kpapekou et Marna,
nov. 1959-fév. 1960.
Nom Bété : péan.
Cet oiseau est très commun dans la région où nous avons séjourné.
Il se tient par groupes de 6 à 12 individus dans les endroits défrichés et
364 —
les plantations où subsistent de grands arbres (Bombax, Kapokiers).
Ces petites bandes sont fort agitées et attirent l’attention par leurs cris
nasillards, qui rappellent en plus bref celui de notre Geai et dont leur
nom vernaculaire est l’onomatopée. A la tombée de la nuit, tous les
oiseaux s’entassent dans le creux des arbres morts et font encore un
grand remue-ménage à l’intérieur avant de s’endormir. Généralement
un des oiseaux laisse dépasser la tête à l’orifice d’entrée, et si l’on s’en
approche s’envole, suivi de tous les autres. Si l’un des oiseaux est
blessé et crie, tous accourent à son secours sans crainte du chasseur.
Ces Barbus sont essentiellement frugivores et consomment de grandes
quantités de petits fruits oranges que recherchent aussi les Bulbuls et
que nous n’avons pu identifier. Nous n’avons pas constaté, par contre,
qu’ils causent des dégâts aux fruits du papayer comme le signale
W. P. Lowe (in Bannerman).
La femelle collectée le 11 novembre contenait un œuf prêt à être
pondu dans son oviducte et une grappe ovarienne hypertrophiée. En
janvier nous avons vu à plusieurs reprises des jeunes commençant à
voler.
Gymnobucco Peli Hartlaub, 2 Kpapekou, 8.11.1959, 1.1.1959 ; 2 ÇÇ,
Kpapekou, 8 nov., 25 déc.
Même nom vernaculaire que le précédent. Cette espèce semble un peu
moins abondante, mais a en tous points les mêmes habitudes et fréquente
les mêmes endroits.
Buccanodon D. Duchaillui (Cassin), pull. Kpapekou, 19.1.1960.
Ce Barbu ne doit pas être commun autour de Gagnoa car nous ne
l’avons jamais rencontré. Il est probablement plus strictement forestier
que les autres oiseaux locaux de la même famille. Le poussin collecté
fut trouvé dans un trou d’arbre par des manœuvres défrichant la forêt.
Pogoniulus subsulphureus chrysopygus (Shelley), 3 2 ÇÇ Kpapekou-
Mama, nov. et déc. 1959.
Ce petit Barbu fréquente surtout les plantations et les fourrés repous¬
sant sur anciens brûlis. 11 reste perché pendant des heures à 3 ou 4 mètres
du sol en égrenant son chant lancinant, analogue au tintement d’une
clochette, et toujours difficile à localiser, même lorsque l’oiseau est à
proximité de l’observateur. Il se nourrit de fruits.
Pogoniulus s. scolopaceus (Bonaparte), 11 £<$, 8 Ç2, Kpapekou-Mama,
nov.-fév.
Nom Bété : patabrélé.
Le petit Barbu grivelé est beaucoup plus abondant que le précédent.
Il fréquente le même biotope et a les mêmes habitudes et le même régime
alimentaire. Il est le seul oiseau à animer la brousse de son chant flûté,
identique à celui de notre crapaud Bombinator, aux heures chaudes
de la journée alors que toute vie animale demeure accablée par la
chaleur.
— 365 —
Trachylaemus p. purpuratus, q, Kpapekou, 28.12.1959.
Nous n’avons rencontré qu’à deux reprises ce bel oiseau, pourtant
fort visible, dans des fourrés repoussant sur des plantations aban¬
données.
Contenu stomacal : pulpe de fruits et petits pépins de Ficus sp.
Prodotiscus insignis flavodorsalis Bannerrnan, 2 Kpapekou, 10 et
23.1.1960.
Nous n'avons que peu de données concernant la biologie de cette
intéressante espèce. Nos deux indicateurs ont été collectés dans les plan¬
tations de manioc en fleur qui attiraient un grand nombre d’insectes
et d’oiseaux. L’un des deux spécimens venait de capturer un petit
Diptère, sur l’aile à la façon d’un Gobe-mouches.
Caprimulgiformes.
Scotornis c. climacurus (Vieillot), Ç Kpapekou, 16.12.1959.
L’un des spécimens fut trouvé mort sur la route, heurté sans doute
par un véhicule au cours de la nuit. Nous avons collecté l’autre dans
une plantation de café où il jaillit du sol sous nos pas. Après quelques
mètres d’un vol zigzaguant, l’oiseau se posa à nouveau et demeura
invisible parmi les feuilles mortes. Ce manège se répéta plusieurs fois
avant que nous puissions l’obtenir.
Cet Engoulevent se pose souvent, la nuit, sur les pistes et les routes
où il est identifiable de loin à son œil rougeoyant dans le faisceau des
phares. Il vole aussi le soir au-dessus des villages en laissant tomber
un « trrr-trrr » assez grave et ne s’entendant qu’à faible distance.
Cor ACI AUI FORMES.
Eurystomus a. afer (Latham), <$, Kpapekou, 22.12.1959 ; $, juv., Kpa¬
pekou, 10.11.1959.
Nom Bété : biéti.
Ce Rolle se rencontre surtout dans les plantations et les étendues
défrichées, généralement perché à la cime d’un grand arbre d’où il laisse
tomber à intervalles réguliers une sorte de miaulement aigre. Lorsqu’il
tournoie au-dessus des espaces ouverts de son vol rapide, il pousse sans
cesse des « tri-tri-tri » sonores.
Contenu stomacal : 2 grands Diptères, 1 petit Coléoptère.
Eurystomus g. gularis Vieillot, 2 4 ÇÇ, Kpapekou-Mama, nov.-fév.
Ce Rolle porte le même nom vernaculaire que le précédent et est
beaucoup plus abondant dans notre région. Comme ce dernier il reste
perché pendant des heures sur des arbres isolés et plonge de temps à
autre dans les airs pour capturer un insecte. Son cri est encore plus
grinçant que celui de E. afer et son caractère paraît peu sociable. Sou¬
vent nous avons vu deux ou trois de ces oiseaux se quereller bruyam¬
ment et, une fois, nous avons observé un groupe de petits Passereaux,
— 366 —
Bulbuls et Malimbés notamment, houspiller un Rolle à gorge bleue
comme ils l’auraient fait pour un Rapace.
Aerops a. albicollis (Vieillot), 5 Kpapekou-Mama, nov.-déc. 1959.
Nom Bété : daïrelou.
Ce Guêpier est un des oiseaux les plus communs de la région. Il
abonde dans toutes les zones défrichées ou cultivées et on le voit tour¬
noyant dans les ans de son vol rapide ou bien perché dans les arbres
par groupes de 15 à 30 individus, en moyenne. Nous en avons même
observé, un soir, un vol d’une centaine d’individus voltigeant dans un
étroit espace entre deux grands arbres où stationnait une nuée de
minuscules Diptères que capturaient les oiseaux.
Melittophagus g. gularis (Shaw et Nodder), Kpapekou : 5.11.1959 ;
I $, 17.12.1959.
Nous avons rencontré assez souvent le Guêpier noir de forêt, par
couples ou isolément, dans les endroits fourrés où il reste perché sur une
branche dégagée dominant un petit espace ouvert, sentier par exemple,
qui lui permet de capturer des insectes sur l’aile. Le cri est un « tzik-
tzik-tzik » très aigu.
Halcyon senegalensis fuscopileus Reichenow, 7 qç^, 3 Kpapekou-Mama,
nov. 59-fév. 60.
Nom Bété : sassion.
Ce Martin-Chasseur est certainement le plus répandu dans la région
où nous avons séjourné. On le rencontre même fort loin de tout cours
d’eau, dans les plantations, les zones défrichées et autour des villages.
II se perche sur les arbres morts, les branches basses, les clôtures, d’où
il se laisse tomber en flèche sur les insectes, gros Orthoptères (Mantes,
Criquets et Sauterelles) notamment. Puis il remonte et avale sa proie
après l’avoir longuement tournée et retournée dans son bec et, parfois,
assommée contre le perchoir. Le cri est une sorte de rire perçant allant
crescendo.
Halcyon malimbicus Forbesi (Sharpe), 4 2 ÇÇ, Kpapekou, nov. 1959-
fév. 1960.
Nom Bété : sassion.
Comme le précédent, ce grand Martin-Chasseur se rencontre même
très loin de tout cours d’eau. Il montre cependant une préférence pour
les endroits fourrés et les lisières de forêt où il capture des insectes et
d’autres petites proies de la même manière que H. senegalensis. Nous
avons vu l’un de ces oiseaux fort embarrassé d’un grand Coléoptère,
qu’il n’arrivait pas à tuer et qu’il finit par abandonner.
Lorsqu’il est à l’affût il pousse de temps en temps un roulement pro¬
longé : « trrr... ». Le cri d’alarme ou de colère (présence d’un Rapace)
est une sorte de rire aigu et saccadé.
Ispidina p. picta (Boddaert), Kpapekou, 15.12.1959.
Nous avons rencontré à quelques reprises ce petit Martin-pêcheur,
aussi bien à proximité d’une rivière que dans les espaces défrichés et les
plantations de café.
— 367
Myioceyx L. Lecontei, Ç imm., Marna, 2.12.1959.
A notre connaissance, ce minuscule Martin-pêcheur n’a été signalé
jusqu’à présent que dans la région s’étendant du Gold Coast (Ghana)
au Gabon et dans le bloc forestier Congolais. Deux apécimens figurent
cependant dans la collection d’oiseaux formolés rapportée par le Pro¬
fesseur Lamotte du Mt. Nimba (Guinée) en 1956.
Bycanistes cylindricus (Temminck), Kpapekou, 23.1.1960.
Nous avons collecté ce rare Calao dans le bloc forestier s’étendant à
l’Ouest de la route Gagnoa-Sinfra. Il est probable que cette espèce se
cantonne dans la grande forêt, car nous en avons observé un autre
spécimen dans la région densément boisée de Bayota.
L’individu collecté était en train de se nourrir de fruits de Ficus sp.
Lophoceros semifasciatus (Hartlaub), $, Kpapekou, 6-11.1959.
Nom Bété : kopè.
Ce Calao est un des oiseaux les plus communs et les plus typiques de
la région. Il abonde en forêt et dans les zones cultivées comme autour
des villages et attire immédiatement l’attention par son cri aigu et son
vol lent et saccadé qui donne l’impression que l’oiseau est à la limite de
l’épuisement.
Nous avons observé trois cas de nidification dans des creux d’arbres
(Fromagers et Kapokiers) à Marna, fin novembre 59, près de Kpapekou
le 20 décembre et près de la rivière Sassandra le 29 janvier 1960. Il est
curieux que les Bétés, voyant l’oiseau porter de la nourriture dans ces
creux d’arbres pour nourrir sa femelle, sont persuadés qu’il agit de la
sorte pour donner à manger à un Ecureuil dit « gougou » ( Funisciurus ) .
Le spécimen collecté venait d’ingérer deux fruits entiers de Elaeis
guinensis. Il est probable que le fruit du palmiste entre pour une grande
part dans l’alimentation de cette espèce puisque Hutson (sec Banner-
man) en a aussi trouvé dans un oiseau tué au Nigeria.
Lophoceros H. Harlaubi (Gould), 2 <$<$, Kpapekou, 30.12.1959 et 1.2.1960,
?, 7.12.1959.
Ce petit Calao est un habitant de la grande forêt, mais se rapproche
parfois des lisières. Comme le notent les rares auteurs qui ont eu l’oc¬
casion de l’observer, il est très discret et difficilement visible, mais ne
nous a pas paru spécialement craintif. Son vol est très silencieux et
le seul cri que nous lui ayons entendu est un petit « oin » nasillard émis
par l’oiseau alerté. Il se tient isolément ou par couples dans les petits
arbres poussant sous la voûte forestière, à 3 à 5 mètres au-dessus du sol,
et y inspecte les feuilles à la recherche d’insectes et de chenilles. Dans
un quatrième spécimen, malheureusement trop abîmé pour être con¬
servé, nous avons trouvé un Coléoptère Longicorne de petite taille.
Tropicranus a. albocristatus (Cassin), $, Kpapekou, 11.12.1959.
Nous avons rencontré ce Calao aussi bien en grande forêt qu’en forêt
secondaire et même dans les plantations de café où subsistent de grands
arbres et des étendues de fourrés. Son vol est absolument silencieux et le
— 368
seul cri que nous lui ayons entendu est un petit coup de trompette voilé.
Sans cesse en éveil il est très difficile à approcher.
Il se nourrit de fruits et probablement d’insectes ou de larves, car
nous avons vu un de ces oiseaux faire le tour d’une grosse branche à la
façon d’une Mésange et y capturer quelque chose sur l’écorce. Nous n’en
avons pas vu, par contre, suivant les bandes de Singes comme l’ont
observé certains voyageurs.
Ceratogymna elata (Temminck), £ Kpapekou : <$, 21.1.1960 ; Ç, 22.12.
1959.
On rencontre communément ce grand Calao dans les étendues cou¬
vertes de grandes forêts. Il est immédiatement repérable par son vol
bruyant et son cri nasillard de trompette pour enfant. Matin et soir il
vient, par couples ou familles de 4 ou 5 individus, se nourrir de différents
fruits forestiers. Il ne manque pas non plus de visiter les palmiers Elaeis
dont il affectionne les fruits. Souvent ces oiseaux viennent même se
percher à la cime des grands arbres épargnés par le déboisement. C’est
ainsi que notre spécimen femelle fut abattu en plein village.
(à suivre).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 4, 1961, pp. 369-379.
CATALOGUE DES TYPES DE SCOMBROIDEI
(. POISSONS TÉLÉOSTÉENS PERCIFORMES)
DES COLLECTIONS DU MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE DE PARIS
Par M. L. BAUCHOT et M. BLANC
Dans le cadre de l’établissement du Catalogue des Types de Poissons
en collection au Muséum de Paris, commencé par L. Bertin en 1939,
nous publions ici les types appartenant au sous-ordre des Scombroidei.
Nous adoptons la définition même du type, donnée par L. Bertin dans
son premier fascicule : « ne seront considérés comme types que les spéci¬
mens décrits, figurés ou cités par les auteurs mêmes des espèces nouvelles ».
Pour cette raison, ne figureront pas dans nos listes les nombreux exem¬
plaires étudiés et cités par les auteurs — Cuvier et Valenciennes en
particulier — • qui, à tort, s’attribuaient des espèces déjà connues sous le
même nom spécifique.
Nous donnons par contre une liste des espèces nouvelles décrites d’après
des figures ou relations de voyageurs naturalistes, et pour lesquelles il
n’existe évidemment pas d’exemplaire type. Aucun spécimen de nos
collections ne leur ayant été identifié, nous ne pouvons désigner de néo¬
types (ceci à l’usage des ichthyologistes qui demandent à consulter les
types de ces espèces figurant souvent dans des listes synonymiques).
Pour chaque spécimen, nous indiquons la longueur standard (LS) et la
longueur totale (LT) qui est généralement la seule indiquée — en pouces —
dans les descriptions originales. Etant donné l’ancienneté des types et
l’état défectueux de plusieurs d’entre eux (caudales abimées), ces données
manquent parfois de précision.
Famille des SCOMBRIDAE.
Genre Cybium Cuvier 1829, Règne animal, 2e édit., t. II, p. 199.
Cybium acervum Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII,
p. 186.
= Scomberomorus regalis (Bl.).
A. 5781. — • Syntypes : Saint-Domingue, Ricord.
3 spécimens, alcool, assez bon état.
LS : 117, 121 et 123 mm.
LT : 143, 146 et 154 mm.
— 370 —
A. 5782. — Syntype : Martinique, Achard.
1 spécimen, alcool, assez bon état.
LS : 102 mm.
LT : 125 mm.
Cybium altipinne (Guichenot) Duméril, 1858, Arch. Mus. Hist. Nat.
Paris, t. X, p. 262.
= Scomberomorus tritor (C. V.).
A. 5797. — Holotype : Sénégal, Heudelot.
1 spécimen, alcool, très bon état.
LS : 374 mm.
LT : 472 mm.
Cybium clupeoidum (Broussonet MS) Cuvier-Yalenciennes, 1831, Hist.
Nat. Poiss., t. VIII, p. 178.
= Scomberomorus caballa (C. V.).
A. 5784. — Holotype : Ile de Norfolk (Australie), Collection Bnous-
sonet (don de la Faculté de Montpellier).
1 spécimen, alcool, assez bon état.
LS : 278 mm.
LT : 338 mm.
Cybium commersonii Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII,
p. 165.
(nomen nudum in Cuvier 1829, Règne animal, 2e édit., p. 200,.
pour Scomber Commerson Lacépède, 1800, Hist. Nat. Poiss., t. II,
p. 600, d’après figure de Commerson).
Espèce redécrite par Cuvier-Valenciennes, 1831, d’après le&
manuscrits de Commerson. Les exemplaires de Commerson ont
été perdus sans que Cuvier et Valenciennes puissent les observer.
= Scomberomorus commerson (Lac.).
A. 788. — Néosyntype : Pondichéry, Leschenault.
1 spécimen, sec, assez bon état.
LS : 805 mm.
LT : 945 mm.
A. 5609. — Néosyntype : Malabar, Dussumier.
1 spécimen, sec, assez bon état.
LS : 855 mm.
LT : 955 mm.
A. 587. — Néosyntype : lie de France (I. Maurice), Quoy et Gaimard.
1 spécimen, alcool, mauvais état.
LS : 475 mm. environ.
LT : 555 mm.
83-835. - — • Néosyntype : Mer des Indes, Dussumier.
1 spécimen, sec, assez bon état.
LS : 1.000 mm.
LT : 1.150 mm.
— 371 —
Cybium eaballa Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII,
p. 187.
(nomen nudum in Cuvier 1829, Règne animal, 2e édit., t. II,
p. 200, C. cavalla ou Guarapuca Margrave).
= Scomberomorus eaballa (C. V.).
A. 5521. — Syntype : Antilles, Plée.
1 spécimen, sec, assez mauvais état.
LS : 330 mm.
LT : 405 mm.
A. 5567. — Syntype : Bahia, Prince Maximilien de Neuivied.
1 spécimen, sec, assez bon état.
LS : 510 mm.
LT : 605 mm.
A. 5575. — Syntype : Brésil, Delalande.
1 spécimen, sec, assez bon état.
LS : 510 mm.
LT : 590 mm.
A. 5610. — Syntype : Porto-Rico, Plée.
1 spécimen, sec, assez bon état.
LS : 765 mm.
LT : 890 mm.
Cybium immaculatum Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss.,
t. VIII, p. 191.
= Scomberomorus eaballa (C. V.).
Le texte de Cuvier et Valenciennes ne précise ni l’origine
ni les donnateurs des exemplaires décrits. Les registres ont permis
d’identifier :
A. 5720. — Syntypes : Martinique, Plée.
2 spécimens, alcool, mauvais état.
LS : 137 et 145 mm.
LT : 153 et 174 mm.
A. 5780. — Syntype : Martinique, Plée.
1 spécimen, alcool, mauvais état.
LS : 153 mm.
LT : 180 mm.
Cybium interruptum Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII,
p. 172.
= Scomberomorus lineolatus (C. V.).
A. 5522. - — Holotype : Pondichéry, Leschenault.
1 spécimen, sec, assez bon état.
LS : 353 mm.
LT : 432 mm.
— 372 —
Cybium kuhlii Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII,
p. 178.
= Scomberomorus kuhli (C. V.).
A. 5771. — Holotype : Java, Kuhl et Van Hasselt.
1 spécimen, alcool, bon état.
LS : 100 mm.
LT : 122 mm.
A. 5715. — Paratype : Bombay, Dussumier.
1 spécimen, alcool, bon état.
LS : 104 mm.
LT : 131 mm.
Cybium lin«olatum Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII,
p. 170.
= Scomberomorus lineolatus (C. V.).
A. 6866. — Holotype : Malabar, Dussumier.
1 spécimen, alcool, bon état.
LS : 650 mm.
LT : 770 mm.
6357. — Paratype : Mahé, Belenger.
1 spécimen, alcool, très mauvais état (tête et caudale restent seules).
Cybium regale Cuvier Valenciennes 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII, p. 184.
(nomen nudum in Cuvier 1829, Règne animal, 2e édition,
p. 200).
Néosyntypes 1 de Scomber regalis Bloch 1793, Naturg Ausl.
Fische, t. X, p. 31, pl. 333.
= Scomberomorus regalis (Bl.).
A. 5801. — Néosyntype : Saint-Domingue, Ricord.
1 sp., alcool, bon état.
L. S. : 415 mm.
L. T. : 520 mm.
A. 5577. — Néosyntype : Saint-Domingue, Ricord.
1 sp., sec, bon état.
L. S. : 450 mm,
L. T. : 530 mm.
Cybium tritor Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII,
p. 176, pl. 218.
= Scomberomorus tritor (C. V.).
A. 6871. — Holotype : Gorée, Rang.
1 spécimen, alcool, bon état.
LS : 610 mm.
LT : 735 mm.
1. Le type de Scomber regalis Bloch, déposé au Musée de l’Université Humboldt de Berlin,
a été détruit pendant la guerre.
— 373 —
A. 6868. — Paratype : Gorée, Rang.
1 spécimen, alcool, assez bon état.
L. S. : 471 mm.
L. T. : 590 mm.
Cuvier et Valenciennes ont décrit 4 espèces nouvelles de Cybium
d’après des figures rapportées par des voyageurs naturalistes. Il n’existe
dans les collections aucun poisson étiqueté sous ces noms, permettant de
désigner des néotypes.
Ce sont : Cybium Mertensii , C. V., 1831, t. VIII, p. 179.
Cybium chinense C. V., 1831, t. VIII, p. 180, pour Scombre
chinois Lacépède — Scomber sinensis, 1802, t. III, p. 23.
Cybium niphonium C. V., 1831, t. VIII, p. 180.
Cybium Solandri C. V., 1831, t. VIII, p. 192.
Genre Pelamys, Klein, 1775 Neuer Schauplatz der Natur, t. I, p. 176.
Pelamys chiliensis Cuvier- Valenciennes, 1831, Idist. Nat. Poiss., t. VIII,
p. 163.
= Scirda ehilensis (C. V.).
A. 5608. — Iiolotype : Valparaiso, d’ORBiGNY.
1 spécimen, sec, bon état.
LS : 625 mm.
LT : 715 mm.
Genre Scomber Linné, 1758, Syst. Nat.., 10e édit., p. 297.
Scomber antarcticus F. de Castelnau, 1872, Proc. Zool. Accl. Soc. Victoria,
t. 1, p. 106.
= Scomber japonicus Houttuyn.
B. 2125. — Iiolotype : Marché de Melbourne, F. de Castelnau.
1 spécimen, sec, en herbier, mauvais état.
LS : 283 mm.
LT : 315 mm. (caudale abimée).
Scomber australasicus Cuvier- Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss.,
t. VIII, p. 49.
= Scomber japonicus Houttuyn.
A. 5312. — Iiolotype : Port du Roi Georges (Australie S. W.), Quoy
et Gaimard 1 (1829 Voy. « Astrolabe »).
1 spécimen, alcool, mauvais état.
LS : 170 mm.
LT : 196 mm.
1. Dans la description originale, Cuvier et Valenciennes écrivent : « MM. Quoy et Garnot
nous en ont envoyé un du Port du Roi Georges ». Il s’agit sûrement d’une erreur et il faut
lire MM. Quoy et Gaimard, comme il est d’ailleurs mentionné dans les registres.
25
— 374 —
Scomber brasiliensis Quoy et Gaimard, 1824, Voy. « Uranie », p. 360.
Le spécimen, long de 3 pieds et provenant de Rio de Janeiro,
n’a pas été conservé. Bien que Quoy et Gaimard écrivent qu’il
« pourrait être placé dans le sous-genre thon », nous pensons qu’il
ne faut pas l’identifier au Thynnus brasiliensis décrit par Cuvier
et Valenciennes en 1831.
Scomber capensis Cuvier- Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII,
p. 56.
L’espèce nouvelle établie d’après un squelette préparé par
Delalande, et originaire du Cap de Bonne Espérance, n’a pas été
retrouvée dans nos collections. Dans son Mémoire sur les poissons
de l’Afrique australe, 1861, F. de Castelnau, qui n’a pas retrouvé
cette espèce, pense qu’il s’agit d’une variété d’âge du Scomber grex
Mitchill.
Scomber kanagurta Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII,
p. 49.
(nomen nudum in Cuvier 1817, Règne animal, t. II, p. 313,
d’après une figure de Russel 1803 in Poissons de Coromandel,
t. II, pl. 136).
= Rastrelliger kanagurta (C. V.).
A. 5291. — Syntype : Pondichéry, Leschenault.
1 spécimen, alcool, très mauvais état.
Ls : 160 mm. environ.
LT : 185 mm.
A. 5292. — Syntypes : Côte de Malabar, Dussumier.
2 spécimens, alcool, bon état.
LS : 170 et 180 mm.
LT : 207 et 220 mm.
A. 5296. — Syntype : Mer Rouge, Ehrenberg.
1 spécimen, alcool, bon état.
LS : 195 mm.
LT : 231 mm.
A. 5455. ■ — Syntype : Pondichéry, Sonnerat.
1 spécimen, sec, très mauvais état.
LS : 190 mm. environ.
LT : 228 mm. environ.
A. 5519. — Syntype : Pondichéry, Leschenault.
1 spécimen, sec, assez mauvais état.
LS : 200 mm. environ.
LT : 231 mm. environ.
Scomber loo Lesson 1829, Dict. class. d’hist. nat., t. 15, p. 277, et 1830,
« Voyage de la « Coquille », t. II, lre p., p. 166, pl. 33.
= Rastrelliger loo (Lesson).
375
2910. — Holotype : Port Praslin, I. Nouvelle- Irlande (Mélanésie),
Lesson et Garnot (Voy. « La Coquille », 1822-25).
1 spécimen, alcool, très mauvais état.
LS : 213 mm.
LT : 250 mm.
Scomber pneumatophorus de Laroche 1809, Ann. Mus. Hist. Nat., t. XIII,
p. 335.
== Scomber japonicus Houttuyn.
A. 5284. — Holotype : Iviça (I. Baléares), de Laroche.
1 spécimen, alcool, bon état.
LS : 166 mm.
LT : 195 mm.
Cuvier et Valenciennes ont également décrit une espèce nou¬
velle Scomber Sloanei 1831, t. VIII, p. 148, d’après une figure
grossière de l’albacore de Sloane, Hist. nat. Jamaica, t. I, pl. 1,
fig. 1.
Ces mêmes auteurs (p. 146) ont redécrit Scomber taso Lac. 1802,
t. III, p. 9, d’après les notes manuscrites de Commerson. L’unique
exemplaire de Commerson, long de 18 pouces, a été mangé après
sa capture. Aucun exemplaire étiqueté sous ce nom n’existe dans
nos collections ; il est donc impossible de désigner un néotype de
l’espèce.
Famille des THUNNIDAE.
Genre Auxis Cuvier 1829, Règne animal, 2e Edit., t. II, p. 199.
Bien qu inscrits dans nos registres, aucun des types d’ Auxis signalés
ci-dessous n’a été retrouvé dans nos collections en dépit de longues recherches.
Auxis Ramseyi Castelnau 1879, Proc. Linn. Soc. South-Wales, t. 3, pt. 4,
p. 382.
A. 1241. — - Holotype : acheté au marché de Sydney le 6 avril 1878
et rentré dans nos collections en 1879, De Castelnau.
1 spécimen.
Auxis vulgaris Cuvier-Valenciennes 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII,
p. 139.
(= Scomber bisus Rafinesque 1810, Scomber Rochei Risso 1810,
Scomber rocheanus Risso 1826).
= Auxis thazard (Lac.).
A. 5808. — - Nice, Laurillard.
A. 5815. — Morée, Bory St. Vincent.
A. 5792. — Martinique, Plèe.
376 —
Genre Thynnus Cuvier 1817, Règne animal, t. II, p. 313.
Thynnus argentivittatus Cuvier- Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss.,
t. VIII, p. 134.
A. 5567. — Syntype : Mer des Indes, Dussumier.
1 spécimen, sec, mauvais état.
LS : 435 mm.
LT : 510 mm.
A. 5572. — Syntype : Atlantique, Quoy et Gaimard.
1 spécimen, sec, mauvais état.
LS : 580 mm.
LT : 685 mm.
Thynnus brachypterus Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss.,
t. VIII, p. 98, pl. 211.
(nomen nudum in Cuvier 1829, Règne animal, 2e édit., t. II,
p. 198, figure Duhamel, Sect. VII, pl. VII, fig. 5).
= Thunnus thynnus (L.).
Dans la description de Cuvier et Valenciennes, l’origine et les
donnateurs des exemplaires étudiés ne sont pas très précis ; les
registres des collections ont permis d’identifier les types suivants :
A. 5299. — Syntypes : Naples, Savigny.
2 spécimens, alcool, assez bon état.
LS : 119 mm et 114 mm.
LT : 139 mm, caudale abimée.
A. 5316. — Syntype : Nice, Savigny.
1 spécimen, alcool, bon état.
LS : 125 mm.
LT : 142 mm.
A. 5377. — - Syntype : Nice, Laurillard.
1 spécimen, alcool, très bon état.
LS : 430 mm.
LT : 503 mm.
A. 5791. — Syntype : Naples, Savigny.
1 spécimen, alcool, assez bon état.
LS : 245 mm.
LT : 280 mm.
Thynnus brasiliensis Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII,
p. 110.
= Euthynnus alleteratus (Raf.).
A. 5571. — Holotype : Brésil, Delalande.
1 spécimen, sec, assez bon état.
LS : 650 mm.
LT : 745 mm.
— 377 —
Thynnus brevipinnis Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. V 1 1 1
p. 112, pl. 216.
= Eutkynnus alleleratus (Raf.).
La description de Cuvier-Valenciennes ne précise pas le
donnateur, et n’indique comme origine que « Méditerranée ». Les
registres ont permis d’identifier cet holotype.
A. 5810. — Holotype : Naples, Savigny.
1 spécimen, alcool, assez bon état.
LS : 300 mm.
LT : 340 mm.
Thynnus coretta Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII,
p. 102.
(noinen nudum in Cuvier 1829, Règne animal, 2e édit., t. II,
p. 198, figuré in Sloane, Jamaic, t. II, pl. III, fig. 1).
= Thunnus thynnus (L.).
A. 5380. — Holotype : Martinique, Plée.
1 spécimen, alcool, bon état.
LS : 245 mm.
LT : 291 mm.
Thynnus pacificus Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII,
p. 133 (d’après Commerson MS et un exemplaire de Dussumier).
= Germo alalunga (L. Gmelin).
A. 6862. — Holotype : Mer des Indes, « sous l’Equateur », Dussumier.
1 spécimen, alcool, assez bon état.
LS : 478 mm.
LT : 568 mm.
Thynnus thunnina Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII,
p. 104, pl. 212.
(nomen nudum in Cuvier 1829, Règne animal, 2e édit., t. II,
p. 198, figuré in Alurovande, p. 315, Description de l’Égypte,
pl. 24, fig. 5). '
= Euthynnus alleteratus (Raf.).
A. 5605. — Holotype : Méditerranée, Delalande.
1 spécimen, sec, assez bon état.
LS : 750 mm.
LT : 820 mm.
Le type de l’espèce nouvelle Thynnus maccoyi Castelnau, 1872,
Proc. Zool. Accl. Soc. Victoria, vol. I, p. 104, rentré dans nos col¬
lections en 1877 sous le n° 515, n’a pas été retrouvé.
Aux espèces nouvelles précédentes, il faut ajouter le Thynnus
balteatus Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII,
p. 136, créé d’après un dessin fait par Lesson, d’un individu
de 28 pouces, originaire de la Trinité, par 20° de latitude australe,
et non rapporté. Aucun exemplaire, étiqueté sous ce nom, n’existe
dans nos collections.
— 378 —
Famille des ISTIOPHORIDAE.
Genre Istiophorus Lacépède 1802, Hist. Nat. Poiss., t. III, p. 374.
Histiophorus ancipiti-rostris Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss.,
t. VIII, pp. 307-309.
= Istiophorus gladius (Broussonet).
Dans leur description, Cuvier et Valenciennes ne mentionnent
ni l’origine, ni le donnateur.
A. 9464. — Holotype, « Museau » — 1g. : 635 mm.
Histiophorus gracili-rostris Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss.,
t. VIII, pp. 307-308.
= Istiophorus gladius (Broussonet).
L’holotype (A. 9462) décrit par Cuvier-Valenciennes (p. 308)
est perdu ; nous possédons seulement l’individu rapporté par
Cuvier et Valenciennes eux-mêmes à la même espèce.
A. 9461. — Paratype : Iles Seychelles, Lamarre-Piquot.
1 tête (Longueur du bec : 610 mm.).
Histiophorus indicus Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist., Nat. Poiss.,
t. VIII, p. 293, pl. 229.
= Istiophorus gladius (Broussonet).
La description de Cuvier et Valenciennes a été faite d’après
l’individu de Broussonet Scomher gladius (1786) étudié à Londres,
et l’individu rapporté de la Mer Rouge par Ehrenberg, et étudié
à Berlin.
Cuvier et Valenciennes mentionnent aussi l’existence dans
les collections du Cabinet du Roi d’une tête osseuse rapportée
des Seychelles par M. Dussumier et de deux fragments de bec de
voilier, donnés par M. de Jussieu et que l’on avait « retirés de la
quille d’un navire en réparation à l’Isle de France ».
Il ne reste dans nos collections que l’un de ces fragments de bec.
A. 5514. — Syntype : Isle de France, de Jussieu.
Aux espèces nouvelles précédentes, il faut ajouter :
Histiophorus americanus Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss.,
t. VIII, p. 303.
décrit d’après une figure de Margrave.
Histiophorus pulchellus Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss.,
t. VIII, p. 305, pl. 230.
décrit d’après un spécimen long de 4 pouces, rapporté par
M. Reynaud, en janvier 1829, « en revenant du Cap en France ».
Cet holotype, inscrit dans nos catalogues sous le numéro A. 6801
n’a pas été retrouvé.
Genre Tetrapturus Rafinesque 1810, Caratt. Nuov. An. Sicil, p. 54.
L’espèce Tetrapturus indicus Cuvier- Valenciennes, 1831, Hist.
Nat. Poiss., t. VIII, p. 286, fut décrite d’après la figure d’un poisson
long de neuf pieds, capturé dans les parages de Sumatra, et que
Sir Joseph Banks avait communiquée à Broussonet. Il n’en existe
aucun exemplaire dans nos collections.
Famille des XIPHIIDAE.
Genre Xiphias Linné 1758, Syst. Nat., 10e édit., p. 248.
Xiphias ensis Lacépède 1800, Hist. Nat. Poiss., t. II, p. 296.
redécrit in Cuvier- Valenciennes 1831, Hist. Nat. Poiss., t. VIII,
p. 307.
= Istiophorus gladius (Broussonet). (Famille des Istiophoridae).
A. 9460. — Holotype : Cabinet du Roi, « Museau » — lg. : 470 mm.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 4, 1961, pp. 380-383.
POISSONS RÉCOLTÉS PAR LE Dr. J. ISEL
AU COURS DE LA 8 e EXPÉDITION ANTARCTIQUE
FRANÇAISE EN TERRE-ADÉLIE (1957-1959)
( Expéditions Polaires Françaises.
Missions Paul-Emile Victor )
Par Maurice BLANC
En 1951, nous avons examiné des Poissons venant de Terre-Adélie
et ayant été récoltés par le Dr. J. Sapin-Jaloustre (Expédition Antarc¬
tique Française 1949-1951) ; ce matériel qui comprenait uniquement
des Nothothenia coriiceps Richardson 1844 et des Trematomus nicolaï
(Boulenger 1902) a fait l’objet d’une première publication b
En 1952, nous avons reçu un deuxième lot de Poissons de Terre-Adélie,
récoltés par le Dr. J. Cendron (Expédition Antarctique Française 1950-
1952) ; ce matériel était relativement réduit, la plus grande partie des
récoltes du Dr. J. Cendron ayant malheureusement disparu dans l’in¬
cendie de la base de Port-Martin. Les espèces récupérées étant exactement
les mêmes que dans la précédente collection, aucune publication ne fut
publiée sur ce lot.
Nous venons d’examiner un troisième lot de Poissons de Terre-Adélie
récoltés cette fois par le Dr. Isel (Expédition Antarctique Française
1957-1959). Ces poissons viennent compléter assez heureusement ceux
déjà rapportés par le Dr. J. Sapin-Jaloustre et par le Dr. J. Cendron.
Ils ont été récoltés à Pointe-Géologie alors que ceux des expéditions
antérieures avaient été pêchés à Port-Martin. Ils appartiennent tous à la
famille des Nototheniidae. Ce sont :
Notothenia coriiceps Richardson 1844,
Trematomus bernacchii Boulenger 1902,
Trematomus newnesi Boulenger 1902,
Trematomus loennbergii Regan 1913.
1. M. Blanc. Poissons rapportés par le Dr. Jean Sapin-Jaloustre de l’Expédition
Antarctique Française 1949-1951 en Terre-Adélie (Expéditions Polaires Françaises ; Missions
Paul-Emile Victor). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e s., 1952, XXIV (3), pp. 251-253.
— 381 —
Notothenia coriiceps Richardson : deux exemplaires.
a) L. T. : 290 mm ; L. S. : 245 mm ; T. : 77 mm ; H. : 53 mm ; E. I. :
24 mm ; D. 0. : 16 mm ; D : IV-38 ; A : 30 ; P. : 18.
b ) L. T. : 157 mm ; L. S. : 128 mm ; T. : 40 mm ; H. : 34 mm ; E. I. : 10 mm ;
D. 0. : 8 mm ; D : V-40 ; A : 31 ; P. : 18.
Cette espèce fait partie du groupe de Notothenia qui ont le dessus du
crâne entièrement nu et dont seule la partie supérieure de l’opercule
possède des écailles. Celles-ci sont du type cycloïde. Notothenia coriiceps
a une répartition assez curieuse. Il est en effet connu sur les côtes du Con¬
tinent Antarctique, notamment dans le secteur américain ou Weddell
Quadrant (Terre de Graham) et dans le secteur australien ou Victoria
Quadrant (Terre Victoria, Terre Adélie). Il est aussi connu sur les côtes
de certaines îles, aux Orcades du Sud, en Géorgie du Sud, aux Shetlands
du Sud, aux Kerguelen, au Crozet et à Heard.
Cette répartition est très vaste et assez discontinue, si toutefois il s’agit
de la même espèce. En effet, selon 0. Nybelin 1, il y aurait quelques
légères différences entre les exemplaires provenant de la Zone Kerguelen-
Macquarie et ceux de la Zone Antarctique (Déception Island) et il y aurait
lieu de faire deux espèces et de donner le nom de Notothenia neglecta
Nybelin aux individus de la Zone Antarctique (Déception Island), en
réservant le nom de Notothenia coriiceps Richardson pour les individus
originaires de la zone Kerguelen-Macquarie, ces derniers étant caracté¬
risés notamment par une tendance à avoir un nombre de rayons
mous légèrement plus élevés à la deuxième dorsale et à l’anale.
Notre matériel n’est évidemment pas assez abondant pour vérifier
avec précision ce point de vue. En effet, pour les Iles Kerguelen, nous ne
possédons que deux Notothenia coriiceps, de 56 mm, rapportés par le
Dr. J. Bourlaud (Expédition 1956-1957) ; ils sont très jeunes car ils ont
encore à l’extrémité de chaque nageoire pectorale la grosse tache noire
qui n’existe pas chez l’adulte. En ce qui concerne la Terre-Adélie, nous
avons, outre les deux individus signalés plus haut, six exemplaires rap¬
portés par le Dr. J. Sapin-Jaloustre (n° 56, 57, 392a et 393a de sa col¬
lection) et un exemplaire rapporté par le Dr. J. Cendron (n° 57 de sa
collection). L’examen de ces différents spécimens concorde à peu près
avec les caractères indiqués par Nybelin pour Notothenia neglecta. Mais
il faut reconnaître que les différences données par Nybelin sont assez
faibles et les valeurs indiquées se chevauchent plus ou moins. Nous pensons
donc qu’il n’y a pas avantage à faire deux espèces distinctes avec des
animaux aussi voisins. Tout au plus, peut-on les considérer comme deux
variétés géographiques d’une même espèce. En attendant qu’une autre
expédition nous apporte du matériel complémentaire, nous laissons donc
Abréviations utilisées : L. T. = longueur totale ; L. S. = longueur standard ; T = longueur
de la tète ; II. = hauteur du corps ; E. I. = espace interorbitaire ; D. O. = diamètre oculaire ;
D = rayons des nageoires dorsales ; A = rayons de la nageoire anale ; P = rayons de la
nageoire pectorale.
1. O. Nybelin. Subantarctic and Antarctic Fishes. Scient. Res. « Brategg » Exp. 1947-48r
1951, ii° 2, 32 p., 3 fig.
382 —
au moins provisoirement, le nom de Notothenia coriiceps à nos spécimens
qui répondent de façon satisfaisante à la description donnée par Rich ard¬
son en 1844.
Trematomus bernacchii Boulenger 1902 : deux exemplaires.
a) L. T. : 223 mm ; L. S. : 193 mm ; T. : 57 mm ; H. : 50 mm ; E. I. :
10 mm ; D. O. : 15 mm ; D : IV-38 ; A : 33 ; P. : 24.
b) L. T. : ? (caudale endommagée) ; L. S. : 125 mm ; T. : 37 mm ; H. :
28 mm ; E. I. : 6 mm ; D. O. : 10 mm ; D : IV-34 ; A : 32 ; P. : 24.
Cette espèce a l’occiput écailleux, ainsi que les joues et les opercules,
mais l’espace interorbitaire est nu (ou possède au maximum une série
d’écailles médianes). Les écailles sont du type cténoïde. Celles de la ligne
latérale inférieure sont dépourvues de tube.
L’espèce est connue des Shetlands du Sud, des Orcades du Sud, et de
nombreux points du Continent Antarctique tels que Terre- Adélie, Terre
de Graham, Terre Victoria, Terre de la Reine Marie, etc...
Trematomus newnesi Boulenger 1902 : un exemplaire.
L. T. : 173 mm ; L. S. : 148 mm ; T. : 45 mm ; H. : 35 mm ; E. I. :
13 mm. ; D. O. : 11 mm ; D : VII-34 ; A : 32 ; P. : 24.
Le dessus de la tête est nu, tandis que les joues et les opercules sont
entièrement écailleux. Les écailles sont faiblement cténoïdes. La répar¬
tition de cette espèce est la même que celle de Trematomus bernacchii.
Trematomus loennbergii Regan 1913 : un exemplaire.
L. T. : ? (caudale endommagée) ; L. S. : 160 mm ; T : 46 mm ; H. :
35 mm ; E. I. : 8 mm ; D. O. : 13 mm ; D : VI-39 ; A. : 35 ; P. : 28.
Ce Trematomus a l’occiput entièrement recouvert d’écailles ainsi que
les joues et les opercules, exactement comme Trematomus bernacchii,
mais l’espace interorbitaire est également écailleux alors qu’il est nu chez
Trematomus bernacchii. Les écailles sont cténoïdes.
Il est localisé au Continent Antarctique même (Terre Adélie, Terre de
Graham, Terre Victoria, Terre de la Reine Marie).
Si l’on compare les Poissons rapportés par le Dr. Isel avec ceux récoltés
par le Dr. J. Sapin- Jaloustre et le Dr. J. Cendron, on peut constater
d’importantes différences. Seule, l’espèce Notothenia coriiceps figure à la
fois dans chacune de ces différentes collections. Les trois espèces de Trema¬
tomus existant dans la collection du Dr. Isel (T. bernacchii, T. newnesi
et T. loennbergii) n’ont pas été récoltées par les deux autres expéditions.
Par contre Trematomus nicolaï dont nous avions signalé la présence en
Terre-Adélie (M. Blanc, 1952) dans le matériel récolté par le Dr. J. Sapin-
Jaloustre, et que nous avions reçu ensuite dans le matériel du Dr.
J. Cendron, n’a pas été retrouvé par le Dr. Isel. Peut-être est-ce parce
que ce dernier a travaillé à Pointe-Géologie et non à Port-Martin comme
ses prédécesseurs.
— 383 —
Il faut remarquer qu’une autre espèce, Trematomus centronotus Regan
1914, qui avait pourtant été signalée dans le secteur, n’a été retrouvée
par aucun des trois biologistes des Expéditions Polaires Françaises dont
il est question dans cet article. Il semble que ce soit un poisson d’eaux
plus profondes que les autres Trematomus, ce qui expliquerait peut-être
la rareté de ses captures. Enfin le Pagetopsis macropterus (Boulenger
1907), de la famille des Chaenichthyidae, n’a pas non plus été retrouvé
par ces récentes expéditions.
Pour terminer, nous croyons utile de donner une petite clé de déter¬
mination valable pour les sept espèces ayant déjà été signalées en Terre-
Adélie.
— Corps couvert d’écailles ; museau normal.
-f- Foramen compris entre la scapula et l’hypocoracoïde.
Dessus de la tête entièrement nu. Opercules ne portant des écailles
que sur la partie tout à fait supérieure. Espace interorbitaire compris
3 fois 2/3 à 5 fois dans la longueur de la tête. Ecailles cycloïdes.
Pect. 17-18 . N. coriiceps
+ Foramen entièrement dans la scapula.
* Dessus de la tête entièrement nu. Joues et opercules entièrement
écailleux.
X Espace interorbitaire compris 3 fois 1/3 à 5 fois dans la longueur
de la tête. Pect. 24-25 . . . T. newnesi
X Espace interorbitaire compris 8 à 9 fois dans la longueur de la
tête. Pect. 28-30 . T. nicolaï
* Occiput écailleux. Joues et opercules entièrement écailleux.
X Espace interorbitaire nu (ou avec juste une série d’écailles
médianes) et compris 5 à 9 fois dans la longueur de la tête. Pect.
23-25 . T. bernacchii
X Espace interorbitaire entièrement écailleux.
— Espace interorbitaire compris 6 à 10 fois dans la longueur
de la tête. Pect. 28-29 . T. loennbergii
— Espace interorbitaire compris 10 à 12 fois dans la longueur de
la tête. Pect. 24-25 . T. centronotus
— Corps nu, sans écaille, ni plaque osseuse. Museau long et plat.
Deux nageoires dorsales pratiquement contigües, la première étant
bien développée. Une épine rostrale. Pas de branchiospines (ou bran-
chiospines très rudimentaires) sur les arcs branchiaux. . P. macropterus
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons ) du Muséum
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 4, 1961, pp. 384-386.
SUR UN POISSON STROMATEIDAE NOUVEAU
DU GOLFE DE GUINÉE.
PSENES BENARDI NOV. SP.
Par M. ROSSIGNOL et J. BLACHE
Psenes benardi nov. sp.
(Teleostei, Perciformes, Stromateoidei, Stromateidae).
Corps élevé, comprimé ; la plus grande hauteur du corps est comprise
2,5-2, 6 fois dans la longueur standard et 3, 2-3, 4 fois dans la longueur
totale. La longueur de la Tête est comprise 2, 7-3, 2 fois dans la longueur
standard et 3, 7-4,0 fois dans la longueur totale. La Tête est 2, 1-2,2 fois
aussi longue que large. L’œil est ovale, son grand diamètre vertical est
compris 2, 8-3,0 fois, son petit diamètre horizontal 3, 2-3, 4 fois dans la
longueur de la Tête. L’espace interorbitaire est convexe et fait 0,8-0, 9 fois
le grand diamètre oculaire. Le museau est obtus, sa longueur est comprise
4, 0-4, 3 fois dans la longueur de la Tète. La bouche, petite, est oblique ;
le maxillaire atteint, en arrière, le niveau du bord antérieur de l’œil ; les
mâchoires portent une simple rangée de dents coniques, assez fortes,
légèrement recourbées en arrière ; on ne distingue pas de dents sur le
vomer, les palatins ou la langue.
Les écailles sont petites, cycloïdes et caduques ; la ligne latérale suit une
courbe identique à celle du dos, elle comporte 50-52 écailles percées, non
comprises les écailles, plus petites, couvrant la base de la Caudale.
On compte 4-1-18-20 écailles en ligne transversale.
La Dorsale est formée d’une partie antérieure comprenant XI épines
et d’une partie postérieure comprenant I épine et 20 rayons mous ; les
deux parties sont individualisées par la longueur très réduite des 8e, 9e,
10e et 11e épines de la Dorsale 1 ; la 4e épine, la plus longue, est contenue
2, 2-2, 3 fois dans la longueur de la Tête ; la Dorsale 2 est plus élevée, son
plus long rayon étant contenu 1, 9-2,1 fois dans la longueur de la Tête.
La longueur de la base de la Dorsale 2 est contenue 3, 1-3, 2 fois dans la
longueur standard et 3, 9-4, 3 fois dans la longueur totale. La distance
entre l’extrémité du museau et la base de la lre épine de la Dorsale 1 est
contenue 2, 7-3, 4 fois dans la longueur standard et 3, 6-4, 2 fois dans la
longueur totale. La distance entre l’extrémité du museau et la base de
l’épine de la Dorsale 2 est comprise 1,8-1, 9 fois dans la longueur standard
et 2, 3-2, 4 fois dans la longueur totale.
L’Anale débute à la verticale de l’épine ou du 1er rayon mou de la
— 385 —
Dorsale 2, elle est formée de III épines courtes, suivies de 21-22 rayons
mous (21 : 1 fois ; 22 : 2 fois), dont les plus longs ont, à peu près, la même
longueur que les plus longs rayons de la Dorsale 2. La longueur de la base
de l’Anale est comprise 2, 7-2, 9 fois dans la longueur standard et 3, 6-3, 7 fois
dans la longueur totale. La distance entre l’extrémité du museau et l’in¬
sertion de la lre épine anale est comprise 1,8 fois dans la longueur standard
et 2, 2-2, 4 fois dans la longueur totale.
La Ventrale, formée d’I épine courte suivie de 5 rayons mous, est
insérée à la verticale de la base de la Pectorale. Les deux Ventrales sont
dépressibles dans un sillon bien marqué, allant du niveau de leur insertion
à l’origine de l’Anale, donc contenant également l’anus. La longueur de
l’épine est contenue 4, 6-5, 3 fois dans la longueur de la Tête, alors que la
longueur totale de la nageoire n’est contenue que 1, 6-2,1 fois dans cette
Psenes benardi nov. sp.
longueur. La distance entre l’extrémité du museau et l’insertion de la
Ventrale est comprise 2, 4-3, 2 fois dans la longueur standard et 4, 4-6, 3 fois
dans la longueur totale.
La Pectorale, à extrémité arrondie, atteint, en arrière, le niveau du
7e-8e rayon de l’Anale, sa longueur est comprise 1,1-1, 2 fois dans celle de
la Tête.
Le pédoncule caudal est 1,4-1, 5 fois aussi long que haut. La Caudale
très longue, est profondément fourchue, ses lobes égaux et subacuminés.
On compte 17-18 branchiospines, assez fortes et espacées, en bas du
1er arc branchial (les 4 distales étant très réduites) et 7-8 en haut.
La coloration générale (en formol) est grise, plus foncée sur le dos,
très claire sur le ventre. Le dessus de la Tête et le museau sont nettement
plus foncés. La Dorsale 1 est presque noire, la Dorsale 2 plus claire mais
lavée de brun à son bord distal. Les Ventrales sont incolores, sauf le
long du bord externe et du bord distal qui sont marqués de brun foncé.
L’Anale a le bord distal clair, souligné par une bande brune, et montre,
dans sa partie médiane, quatre taches obliques brunes. La Caudale est,
— 386 —
en majeure partie, lavée de bistre, éclaircie au voisinage de l’échancrure,
avec la pointe des rayons noirâtre. Les Pectorales sont incolores. Le pédon¬
cule caudal est entièrement brun. Sur les flancs, on observe, plus ou moins
nettement, 3 bandes transversales brunes, n’atteignant pas la partie
inférieure des flancs.
D : XI. 1.20 ; A : III.21-22 ; P : 20-22 ; V : 1.5 ; Sc. 50-52, 4.1/18-20.
Exemplaires-types déposés au Muséum National d’Histoire Naturelle
de Paris :
n° MUS. 61-306, 1 ex. (holotype) de 57 mm. de long. st. (77 mm. de long,
tôt.) — 3°38'S et 9°22'E (W. de Mayumba — Gabon). Filet Gd
Schmidt, 1.000 m. de câble, traîne entre 450 et 650 m., de 6 h. 00 à
6 h. 15 — 3/5/1960.
n° MUS. 61-307, 2 ex. (paratypes de 71 mm. et 60 mm. de long. st.
(89 mm. et 88 mm. de long, tôt.) — 1° 55'S et 8°30'E (W. de la Pte
Ste Catherine — Gabon). Filet Gd Schmidt, 150 m. de câble, traîne
entre 50 et 60 m., de 16 h. 15 à 16 h. 30 — 17/6/1960.
Il est vraisemblable que ces captures ont été effectuées, au voisinage
de la surface, au cours de la remontée du filet.
Cette espèce est voisine de Psenes whiteleggi Waite 1894, signalé des
parages de l’Australie et de la partie orientale de l’Afrique du Sud. Elle
en diffère par le nombre plus élevé de rayons à la nageoire Anale : 21-22
au lieu de 17-19.
Nous avons nommé notre espèce en l’honneur de P. Bénard, comman¬
dant le bateau de recherches océanographiques « OMBANGO », du Centre
d’Océanographie et des Pêches de Pointe-Noire, pour son dévouement
au cours des longues campagnes de prospection du Golfe de Guinée.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons )
ORSTOM. Centre d’Océanographie de Pointe-Noire (Congo).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 4, 1961, pp. 387-390.
A PROPOS D’UN POISSON
DE LA FAMILLE DES LABRIDÉS,
DE LA COTE OCCIDENTALE D’AFRIQUE :
CORIS ATLANTICA GÜNTHER 1862
Par Ch. ROUX
Dans la plupart des ouvrages d’ichthyologie traitant de l’Atlantique
oriental le genre Coris de la famille des Labridés est représenté par la
seule espèce Coris julis (Linné). Certains auteurs cependant ont cité après
Günther, Coris atlantica ; ainsi Osorio le note à l’île San Tomé, de
Rochebrtjne au Cap Ste Marie, au Cap Roxo et à Rathurst et Norman
à l’île Annobon.
Fowler pour sa part met Coris atlantica en synonyme de Coris julis ;
or tout récemment nous avons pu examiner un poisson provenant des îles
du Cap Vert (campagnes de la Calypso) et deux spécimens de Corée
(Sénégal) des collections du Muséum que nous avons rapportés à Coris
atlantica Günther. Après avoir comparé ces poissons à de nombreux
spécimens de Coris julis (L.) de la Méditerranée nous sommes arrivés à la
conclusion que Coris atlantica Günther est une espèce bien différente de
Coris julis (Linné).
Rien des caractères sont semblables dans les deux espèces : les formules
radiaires des nageoires — le nombre des écailles de la ligne latérale et le
nombre des branchiospines. La dentition n’offre pas non plus de caractères
tranchés et chez les deux espèces il existe de chaque côté de la mâchoire
supérieure une canine postérieure située près de la commissure des lèvres.
Ces canines postérieures n’apparaissent chez Coris julis que dans les
spécimens d’une certaine taille — des exemplaires de 85 à 90 mm n’en
possèdent pas encore.
Une différence se marque dans l’aspect général de Coris atlantica qui
est un poisson plus massif, plus épais que Coris julis dont le profil est plus
élancé.
Les nageoires ventrales, d’autre part, sont beaucoup plus longues
proportionnellement dans nos 3 Coris atlantica que chez Coris julis. Ce
caractère correspond bien avec la description de Günther qui indique
en outre que les rayons externes de cette nageoire sont prolongés en
filaments.
Dans nos spécimens la ventrale atteint l’anus ou même s’étend au-delà
— 388 —
et dépasse en tout cas nettement le niveau de l’extrémité des pectorales
alors que chez Coris julis la ventrale ne l’atteint pas ou arrive tout juste
à ce niveau. Mais la longueur des ventrales peut être liée à l’âge et au sexe
comme c’est le cas pour les premiers rayons de la dorsale de Coris julis
qui sont plus allongés chez les mâles alors que les jeunes et les femelles
ne présentent que très faiblement ce caractère. Il faudrait avoir une
série d’exemplaires de toutes tailles et des 2 sexes de Coris atlantica pour
permettre d’établir une comparaison plus valable. D’autres différences
heureusement sont plus nettes : elles résident dans la position du début
de la dorsale et dans la forme des tubules des écailles de la ligne latérale.
La nageoire dorsale s’insère plus en avant chez Coris atlantica que chez
Coris julis. La distance prédorsale prise en projection est comprise environ
5 fois dans la longueur totale (caudale comprise) chez nos spécimens de
Coris atlantica et à peu près 4 fois chez Coris julis.
Les tubules des écailles de la ligne latérale de Coris julis s’évasent en un
entonnoir à ouverture large qui fait un relief marqué sur l’écaille. Les
tubules de la ligne latérale de C. atlantica sont pour leur part pratiquement
cylindriques et s’ouvrent à la surface des écailles par un petit pertuis aux
bords peu saillants.
Les pores situés en demi cercle sous l’œil sont aux environs d’une demi
douzaine chez Coris julis et chez Coris atlantica ils sont au nombre d’une
douzaine et plus.
Nous ne possédons pas de détails suffisants pour établir une compa¬
raison de la coloration des deux espèces à l’état vivant, mais la coloration
dans les liquides conservateurs permet tout de même de noter quelques
différences.
Coris julis en alcool présente souvent deux stries longitudinales brunes
encadrant une bande claire dont les bords sont en dents de scie. Ces
marques sont parfois un peu effacées, mais on voit aussi souvent sur les
flancs une tache brun foncé qui paraît plus stable. Les premiers rayons
de la dorsale sont colorés de brun ainsi que l’extrémité de l’opercule. Une
ligne foncée traverse la longueur de la tête sous l’œil.
Coris atlantica est d’une coloration plus dense dans l’ensemble et pré¬
sente des fasciatures foncées transversales nombreuses plus ou moins
distinctes. La nageoire dorsale est colorée sur toute sa longueur par une
bande médiane foncée bordée de clair. L’opercule a une tache foncée à son
extrémité. Une ligne longitudinale claire passe sous l’œil cependant qu’une
bande foncée part du museau et se prolonge en arrière de l’œil sur l’oper¬
cule. Vers son extrémité postérieure, elle bifurque et une branche se
dirige vers le bas de l’angle de l’opercule, limitant une plage claire dans la
fourche ainsi formée.
Il est probable que Coris atlantica a été parfois confondue avec Coris
julis. Il serait intéressant dans l’avenir de tenter de déterminer l’aire
d’extension de chacune des deux espèces sur le littoral africain et dans les
îles de l’Atlantique oriental.
Nous avons résumé dans un tableau, ci-dessous, les principaux caractères
numériques des exemplaires suivants de Coris julis et de Coris atlantica.
— 389 —
Coris julis (Linné) — collections du Muséum.
1 ex. de 193 mm <J type de Julis vulgaris C. Y. n° 9234 de Toulon (Kiéner).
1 ex. de 190 mm $ n° A 9252 de Nice (Coste).
1 ex. de 178 mm <J type de Julis vulgaris C. Y. n° 9240 de Naples (Savigny).
1 ex. de 161 mm n° 9236 de Messine (Bibron).
1 ex. de 143 mm de Messine (Bibron).
1 ex. de 137 mm <? type de Julis vulgaris C. V. n° A 9239 Napoli de Romani
(Reynaud).
1 ex. de 125 mm type de Julis vulgaris C. V. de Naples (Sa vigny).
Coris atlantica Günther.
2 exemplaires en provenance de Gorée (Sénégal), collection du Muséum.
1 exemplaire des Iles du Cap Vert (campagnes Calypso).
J’ai pu également examiner une bonne photographie du type de Coris
atlantica Günther.
Coris julis (Linné)
Méditerranée
N. B. Les dimensions sont données en millimètres.
L. T. = longueur totale ; L. C. = longueur standard.
H. C. = hauteur du corps ; T. = longueur de la tête.
O = diamètre de l’œil ; P. D. distance prédorsale.
P. A. = distance préanale ; L. V. = longueur des ventrales.
26
— 390 -
Coris atlantica Günther
N. B. Les dimensions sont données en millimètres.
PRINCIPAUX OUVRAGES CONSULTÉS
Valenciennes, 1839. — Hist. Nat. poissons, t. XIII.
Günther, 1862. — Cat. Fish. Brit. Mus. IV, p. 197.
Rochebrune, 1883-1885. — Faune de Sénegambie, Poissons, p. 104.
Gourret (P.), 1893. — Ichthyologie marseillaise, Famille des Labroides, Ann.
Mus. Hist. Nat. Marseille, Zoologie, t. IV, mém. n° 3.
Norman (J. R.), 1935. — Discovery reports, vol. XII, Coast fishes, Part. 1 South
Atlantic, p. 16.
Fowler (H. W.), 1936. — The Marine fishes of West Africa. Bull. Am. Mus.
Nat. Hist., vol. LXX, p. 11.
Poll ( M . ) , 1959. — Exp. Océan. Belges. Eaux côt. Atl. sud. Poissons, vol. IV,
fasc. 3 B, Inst. Roy. Sc. Nat. Belg.
Laboratoire des Pêches Outre-mer.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 4, 1961, pp. 391-395.
PREMIÈRES OBSERVATIONS EN CAPTIVITÉ
SUR UN POISSON
DE LA FAMILLE DES POLYPTERIDAE :
POLYPTERUS SENAGALUS SENEGALUS ( CUVIER )
Comportement sexuel et ponte provoquée.
Par J. ARNOULT.
Depuis les importantes recherches de Budgett au début du siècle sur
les Polyptsridae et notamment sur la reproduction et le développement
de l’embryon de Polypterus senegalus senegalus (Cuvier), (publications
et mise au point par Kerr après la mort du savant), aucun élément
nouveau n’est venu éclaircir le mystère qui enveloppe la vie sexuelle
de ces Poissons et le développement complet de l’embryon.
Rappelons que les Polypteridae sont les survivants archaïques d’espèces
abondamment représentées dès la fin du primaire. Ces Poissons que l’on
place actuellement dans la sous-classe des Brachioptérygiens ont survécu
et lentement évolué dans les seules eaux douces de l’Afrique équatoriale
et sub-équatoriale. Ils sont aujourd’hui représentés par une seule famille
avec deux genres Polypterus Geoffroy St. Hilaire 1802 et Calamoichthys
Smith 1865.
La classification et la biologie des Polyptères est actuellement assez
bien connue. On en distingue seize espèces et sous-espèces dont l’aire de
dispersion est limitée au Nord par le Sahara, à l’Est par les Grands Lacs
et au Sud par la limite méridionale de l’ancien Congo Belge, soit les bassins
des trois principaux fleuves africains : Bassin supérieur du Nil, Niger et
Congo, le lac Tchad et quelques fleuves de la Côte occidental : Sénégal,
Gambie, Volta et Ogooué. Seul Polypterus bichir est connu du Bas-Nil
dans la région du Delta.
Les Polyptères sont surtout des Poissons d’eau calme, mais leurs bio¬
topes sont cependant variés ; en dehors des étangs et marais où ils vivent
cachés pendant le jour sous les racines et au milieu des plantes aquatiques,
il est fréquent de voir ces poissons nager comme des serpents à la surface
de l’eau des rivières.
Dans les régions de savane, Daget a observé des déplacements saison¬
niers des adultes pendant la saison humide ; ils quittent le lit des fleuves
pour gagner les zones inondées où doit avoir vraisemblablement lieu la
reproduction.
Dans les régions de forêt, à saisons moins marquées, les Polyptères
392
vivent et se reproduisent dans les eaux sombres riches en acide humique
des marigots sans déplacements notables.
On n’a pu, dans aucun de ces biotopes, élucider les modalités de la
reproduction, car s’il est facile de capturer aux époques favorables des
sujets matures des deux sexes, il n’a jamais encore été possible de récolter
des œufs aux divers stades de développement, ni même de très jeunes
alevins.
Devant ces faits troublants, Budgett avait en désespoir de cause tenté
plusieurs fois des fécondations artificielles sur les rives du Lac Albert et
du Haut Nil, mais c’est seulement en 1903 qu’il réussit la première et
seule fécondation artificielle de l’espèce Polypterus senegalus senegalus
(Cuvier), ce qui lui permit de suivre et fixer les premiers stades de déve¬
loppement que nous connaissons par les notes posthumes et le travail de
Kerr.
Seules des observations en aquarium devraient permettre d’obtenir
des pontes fécondées et de nombreux essais ont été tentés dans ce sens.
Les Polyptères sont des poissons robustes qui vivent parfaitement
en aquarium plusieurs années, mais aucune ponte n’a jamais été signalée.
Au cours d’une mission hydrobiologique en Haute- Volta, j’ai pu cap¬
turer, en novembre 1959, dans un marais proche de Bobo-Dioulasso,
neuf jeunes Polypterus de l’espèce « senegalus » et les ramener par avion en
France dans un sac de polyéthylène.
Ces jeunes Polyptères présentaient des branchies externes bien appa¬
rentes et leur taille n’excédait pas 10 centimètres.
Placés dans un grand aquarium carré de 1 mètre de côté et de 35 centi¬
mètres de profondeur dans une eau titrant environ 10° hydrotimétriques
et à la température de + 25° C, ces jeunes poissons eurent pendant tout
l’hiver une croissance très ralentie, malgré une abondante nourriture à
base de larves de Chironomes. En septembre 1960, les branchies avaient
fortement régressé et leur disparition était totale en décembre, mais leur
taille n’excédait pas 12 cm de longueur totale.
En février 1961, je constatai de légères différences entre ces neufs
sujets et je pus isoler trois couples dont les caractères sexuels étaient
suffisamment nets.
Afin de se rapprocher des conditions du milieu d’origine où les eaux sont
toujours très douces et légèrement acides, chaque couple fut placé dans
un aquarium de bonne taille (80 litres environ), garni de sable, bien planté,
dont l’eau provenait d’une mare de la forêt de Sénart, mélangée à de
l’eau distillée. A l’analyse, ce milieu indiquait un pH de 6,3 ; un th de 4
et la température était maintenue aux alentours de 30°C.
La séparation par couple, le milieu nouveau et la température élevée,
eurent pour effet immédiat d’activer la croissance de ces Polyptères et
d’accentuer le dimorphisme sexuel, surtout chez le couple n° 1 qui, un
mois plus tard, manifestait une excitation sexuelle non équivoque. Le
mâle présentait, en plus du caractère déjà signalé par les auteurs d’une
nageoire anale plus large, plus épaisse et plus longue, celui d’un pédicule
caudal déformé et turgescent latéralement comme chez le mâle de Mis-
gurnus fossilis de nos eaux continentales.
— 393 —
Le 6 mars 1961 , je constatais chez le couple n° 1 une agitation parti¬
culière ; les Poissons, au lieu de rester posés comme à l’habitude à cette
heure de la journée, évoluaient côte à côte, en tous sens dans l’aquarium,
en ouvrant la bouche de façon saccadée.
Le mâle, nageant de préférence sur le côté gauche de la femelle, tentait
de la mordiller dans la région de la tête et se lovait au maximum le long
?
De haut en bas :
Exemplaires adultes de Polypterus senegalus senegalus (Cuvier) montrant le dimorphisme
sexuel.
1. Œuf de Polypterus senegalus senegalus (Cuvier).
2. Déformation du pédicule caudale du mâle.
de son flanc, tandis que sa nageoire anale, repliée en gouttière vers le
ventre de cette dernière, semblait simuler une fécondation.
Ce manège, qui rappelait celui bien connu des Paecilidae vivipares,
se reproduisit à notre connaissance plusieurs fois dans les matinées qui
suivirent, mais jamais dans les après-midi, ni les soirées.
Les deux autres couples, un peu plus tardifs, présentèrent avec un
retard d’une quinzaine de jours, les mêmes caractères sexuels et eurent
une pariade identique.
— 394 —
Après ces accouplements prometteurs, aucune ponte ne fut constatée
et l’hypothèse d’une fécondation préalable de la femelle ne put être retenue
avec certitude comme le prouvent les expériences qui suivirent.
Cette période d’agitation sexuelle se poursuivit jusqu’en avril, puis
se ralentit peu à peu, sans que l’embonpoint des femelles diminue.
Entre temps, le couple n° 3 avait été traité le 21 février 1961 à l’aide
d’hormone gonadotrope chorionique et mâle et femelle reçurent chacun
en injection intra-musculaire 1/2 cc3 correspondant à 500 U.I.
Cette opération n’eut aucun retentissement visible sur la vitalité des
poissons, mais le lundi 13 mars je constatais la présence d’une vingtaine
d’œufs adhérents sur la fibre de coco qui avait été mise intentionnellement
dans l’eau du bac.
Ces œufs ne présentaient malheureusement aucune segmentation
et étaient déjà attaqués par des Saprolégniae, mais ils correspondaient
exactement à la description de Kerr.
Le couple n° 2 reçut le 26 avril 1961 une injection de 1/2 cc3 d’hormone
gonadotrope chorionique ; aucune ponte ne fut observée.
Le 7 mai, après anesthésie, le mâle et la femelle furent ouverts dans la
région ventrale et je prélevais chez le mâle un morceau de testicule et
chez la femelle quelques-uns des nombreux œufs qui garnissaient sa
cavité générale.
Les œufs prélevés ne présentaient aucune segmentation.
Après vérification microscopique de la gonade un essai de fécondation
fut tenté sans succès.
Ces prélèvements terminés, les poissons furent recousus et les points
de suture purent être retirés dix jours après, la cicatrisation étant totale.
A l’heure actuelle les trois couples sont toujours séparés dans des con¬
ditions identiques. Leur crcissance est nette et ils atteignent vingt centi¬
mètres de longueur totale, mais les caractères sexuels des mâles sont
très atténués, alors que les femelles des lots 1 et 2 ont encore les flancs
gonflés.
Une nouvelle opération sera tentée d’ici peu chez le couple n° 2 pour
examiner une nouvelle fois l’état des gonades.
Sur les neuf polyptères ramenés de Haute-Volta, trois exemplaires mal
différenciés sexuellement ont servi de témoins ; leur croissance a été plus
faible que les couples séparés ; ils ne mesurent chacun que 15 cm de lon¬
gueur totale à ce jour.
Discussion.
Ces quelques observations en captivité de Polypterus senegalus senegalus
(Cuvier) permettent de concrétiser nos connaissances sur la biologie de
ce poisson, tout en apportant quelques éléments nouveaux.
La saison de reproduction est bien marquée et se situe pour l’hémis¬
phère Nord dans les premiers mois de l’année.
La ponte est précédée d’une pariade de longue durée, mais il n’y aurait
pas de fécondation interne. •
Les œufs sont adhésifs et fixés sans ordre sur les plantes aquatiques ;
— 395 —
ils sont petits, ovoïdes, mesurant 1,3 mm de grand diamètre sur 0,9 mm
de petit diamètre ; leur aspect rappelle plus celui de l’œuf des batraciens
que celui des poissons ; le pôle animal clair est entouré d’une zone riche
en mélanine et la partie inférieure ou pôle végétatif est tachetée.
La croissance semble liée à l’activité génitale, comme le prouvent les
trois témoins du même âge.
Le dimorphisme sexuel est particulièrement net au moment de la
pariade. Le mâle présente, en plus de l’anale différenciée, un pédicule
caudal déformé vers le haut et turgescent sur les côtés.
L’emploi d’hormones pour provoquer la ponte est comme chez tous les
poissons, très délicat. Seules les injections pratiquées à un stade de com¬
plète maturité des ovules donnent des résultats positifs.
La ponte du couple n° 3 peut donc être considérée comme presque
normale, le rôle de l’hormone gonadotrope comme j’ai pu le suivre sur
d’autres poissons, n’étant que libérateur.
L’absence de fécondation peut s’expliquer par l’insufFisance de l’action
de l’hormone gonadotrope chorionique sur les mâles.
La fécondation artificielle par la méthode classique utilisée en salmo-
niculture, ne m’a permis de récolter ni sperme ni ovules.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
Budgett (J. S.), 1902. — On the structure of the larval Polypterus Trans. Zool.
Soc. London, 16, pt. 7, pp. 154-177, 3 pl.
Kerr, 1907. — The development of Polypterus senegalus Cuv., in Budgett
memorial volume, Cambridge, pp. 195-284, fig., pl.
Poll ( M.) , 1941. — Contribution à l’étude des Polypteridae ( Pisc.) . Rev. Zool.
Bot. Afr., 35, pp. 143-179 et 269-317, fig.
Daget (J.), 1958. — Sous-classe des Brachiopérygiens. Traité de Zool., 13,
fasc. III, pp. 2501-2518 Paris, Masson.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 4, 1961, pp. 396-405.
OBSERVATIONS SUR LA BIOLOGIE
DE QUELQUES CHRYSOPIDES
( Névr opter es, Planipennes).
Par G. VANNIER.
En France, les Clirysopidae n’ont fait l’objet d’aucune étude importante
depuis la parution des derniers travaux de Lacroix (1931) ; et pourtant
ces Insectes offrent au zoologiste un vaste terrain de recherches : la répar¬
tition des espèces en France est mal connue ; l’appareil génital mâle qui
présente des caractères taxonomiques de premier ordre est peu étudié,
la biologie et surtout l’écologie de ces Insectes ne sont connues que de
façon très imprécise. J’ai abordé quelques problèmes concernant cette
famille, les uns déjà traités et que j’ai voulu contrôler (morphologie, cycle
de reproduction, changement de coloration), les autres moins bien connus
(pourcentage des sexes, comportement pendant la diapause, étude bio¬
métrique de caractères alaires).
A. — Récolte des animaux pendant la période estivale.
Dans la nature, les Clirysopidae du genre Chrysopa sont assez rares,
sauf si l’on a la chance d’assister à une éclosion massive d’imagos. J’ai
pratiqué de nombreuses récoltes avec un fauchoir et aussi à vue avec un
filet à Papillons, mais les résultats furent assez décevants, car les Chryso-
pidae volent peu et mal ; ils volent par saccades et procèdent à de fréquents
changements d’altitude et de direction ; leur vitesse en vol a été évaluée :
elle est de 0,2 m par seconde (Chauvin 1956). J’ai obtenu de meilleurs
résultats en chassant ces Insectes autour des lampes d’éclairage public et
d’appartement, mais par cette méthode je n’ai obtenu qu’une seule espèce :
Chrysopa carnea Stephens h
Mes premières récoltes ont eu lieu du 28 juin au 28 août 1959 en Lorraine
dans les régions de Thionville, de Nancy et de Vaucouleurs en des
biotopes variés : jardins, lisières de forêts, champs cultivés, friches, bords
de rivières, etc. ; ma collection compte 167 individus, répartis entre
1. En 1931, une polémique s’est déclarée entre Lacroix et Killington au sujet du nom
qu’il faut attribuer à Chrysopa carnea. Killington admet que l’appellation vulgaris donnée
par Schneider en 1851 doit être remplacée par celle de carnea donnée par Stephens à la
même espèce en 1836 (Loi de priorité). Lacroix soutient qu’il faut maintenir la dénomination
donnée par Schneider, carnea malgré sa priorité ne représentant qu’une phase hivernale de
wulgaris. En respect des règles internationales de la nomenclature zoologique, j’adopte l’épi¬
thète carnea pour désigner ce Chrysopide, malgré la pertinence de l’objection de Lacroix.
— 397
4 espèces seulement : Chrysopa carnea Stephens : 146 ind. (chasses de
jour : 11 19 $, chasses de nuit : 11 105 Ç), soit 87,4 % de la récolte
totale ; C. perla Linné : 16 ind. (chasses de jour : 6 <§, 10 $), soit 9,5 %
de la récolte ; C. septempunctata Wesmael : 4 ind. (chasses de jour : 1 çj,
3 $), soit 2,4 % de la récolte ; C. ciliata Wesmael : 1 ind. (chasse de
nuit), soit 0,6 % de la récolte ; j’y ajoute C. flava Scopoli : 1 capturé par
B. Condé aux environs de Nancy, le 13 juin 1954.
On remarque l’abondance de Chrysopa carnea et en dénombrant ses
récoltes, faites les unes de jour, les autres de nuit à la lumière artificielle,
on est frappé par la disproportion qui existe entre le nombre des et celui
des $ (chasses de nuit : sex ratio = 11 : 105 $ = 0,10 ; chasses de jour :
sex-ratio = 11 <$ : 19 Ç = 0,57). Mais cette importante rareté des $ ne doit
être qu’apparente et peut s’expliquer par le fait que les captures ayant été
faites pendant la période de reproduction, les étaient épuisés par l’ac¬
complissement de leur fonction sexuelle et manifestaient moins leur
présence. Au cours de mes élevages, j’ai pu constater en effet que les <$,
dont la longévité est inférieure à celle des Ç \ adoptent une attitude passive
après la pariade, tandis que, après l’acte sexuel, les Ç restent actives et
recherchent alors sans doute de la nourriture pour élaborer le vitellus de
leurs œufs qui est effectivement en formation à cette époque.
Le sex ratio obtenu en dénombrant les chasses de jour est nettement
en faveur des Ç (0,57), mais celui calculé à partir des chasses de nuit l’est
encore plus (0,10). Comment expliquer ce phénomène ? Williams et
Killington (1935) ont constaté que dans leurs récoltes de C. carnea
effectuées à la même époque pendant la nuit, en utilisant un piège lumi¬
neux, se trouvait une forte majorité de $ : 13 Ç pour 5 (J au cours d’une
nuit (sex ratio = 0,31), et ils ont conclu que la majorité des individus
attirés par la lumière sont des Ç. Dans mes récoltes de Lorraine, faites
exclusivement à la lumière artificielle, le sex ratio (0,10) très en faveur
des Ç peut s’expliquer par l’action simultanée de plusieurs facteurs, à
savoir : 1° l’activité des $ est réduite après l’acte sexuel ; 2° leur longévité
est inférieure à celle des Ç ; 3° les $ ont un phototropisme fortement
positif en période sexuelle. Des deux premiers facteurs, l’un peut être
plus influent que l’autre car, dans une station donnée, les éclosions des
adultes s’étalent sur plus d’un mois pour la même génération si bien que le
sex ratio peut subir quelques modifications en restant cependant tou¬
jours favorable aux Ç.
En mai 1960, dans la région de Thionville, j’ai observé une véritable
nuée de Chrysopa perla sur des buissons bordant un sentier exposé au sud.
Ces Insectes voletaient sans cesse d’un rameau à l’autre, ne se reposaient
que quelques instants en s’agrippant le plus souvent à la face inférieure
des feuilles — la température était de 25° C à 10 heures, le ciel était limpide
— . J’ai été le témoin d’une scène insolite : j’ai longuement observé plu¬
sieurs C. perla qui grignotaient des feuilles de Troène ; certaines feuilles
avaient été attaquées par leur bord libre et apparaissaient comme de la
1. Dans un élevage comprenant 2 £ et 2 $ qui ont procréé normalement, la longévité des
<$ fut de 32 et 47 jours, celle des Ç de 80 et 81 jours.
398
dentelle, d’autres étaient ajourées parce qu’elles avaient été perforées en
leur centre. Les auteurs ont bien signalé que les Chrysopides se nourrissent
quelquefois de sucs végétaux, mais aucun d’entre eux à ma connaissance
n’a parlé de véritables dégâts causés par ces animaux. Au cours de cette
chasse qui dura à peine 1 heure, j’ai capturé 77 individus appartenant
tous à l’espèce perla ; cette récolte fut la plus abondante que j’aie jamais
effectuée : elle comprenait 65 $ et 12 $, sex ratio = 5,4 donc très en faveur
des (J. Je ne m’explique pas pour l’instant l’importance considérable des (J,
car dans mes élevages j’ai obtenu à l’éclosion des imagos : 5 (J pour 8 $.
B. — Récolte des animaux en hibernation.
Chrysopa carnea est le seul Chrysopide à passer l’hiver en Lorraine sous
la forme imaginale ; je n’ai rencontré que cette espèce au cours de mes
récoltes d’octobre 1959 à mars 1960. Pendant cette période, les adultes
prennent les aspects les plus variés ; la coloration verte des individus
de la génération estivale passe progressivement à une coloration brunâtre
plus ou moins accentuée, entachée sur le dos par des marques rougeâtres.
La grande majorité des récoltes a été faite à l’intérieur des maisons
d’habitation, qui constituent un refuge idéal pour l’hibernation. En
octobre, j’ai effectué des captures près des fenêtres d’une maison d’habi¬
tation à Rémelange (Moselle) ; la vague des hibernants n’a pas encore
investi les refuges définitifs à cette époque peu tardive de l’année.
En décembre, j’ai récolté 70 individus de C. carnea dans le grenier
d’une maison de Dombasle (Meurthe-et-Moselle). La température était de
-j- 2° C à 10 heures. Ce grenier était sombre, il n’y avait aucune ouverture
donnant sur l’extérieur, seules deux tuiles de verre transmettaient une
lumière diffuse. De nombreuses ailes de C. carnea étaient dans les toiles
d’ Araignées qui tapissaient les poutres du toit. Pour mes récoltes ulté¬
rieures, cet indice me révéla toujours la présence d’individus vivants qui
avaient échappé aux pièges tendus par les Araignées. En ouvrant une
vieille valise contenant des morceaux de carton, j’ai trouvé de nombreuses
Chrysopes engourdies ; certaines s’étaient rassemblées par groupes de 5
ou 6, d’autres étaient demeurées isolées. La lumière de ma lampe électrique
semblait les sortir d’un long sommeil et elles commençaient à s’agiter
rapidement. J’en ai trouvé beaucoup sous des caisses vides, derrière
une plaque de carton adossée au mur et même entre les pages de vieux
livres, du côté de la reliure.
De cette récolte, deux faits sont à retenir : je n’ai jamais rencontré
d’individus vivants ailleurs que dans des refuges obscurs ; parmi tous les
hibernants dont la coloration générale est brunâtre, il y avait des individus
entièrement verts, certains avec quelques taches rougeâtres sur le dos 1.
1. En janvier 1961, à Brunoy (S.-et-O.), j’ai récolté dans un grenier vide d’une dépendance
appartenant au Muséum national d’IIistoire naturelle, 24 individus de C. carnea (12 12 $ ;
sexratio =1). Tous ces individus se trouvaient à l’obscurité, entre le « dormant » et le « battant,
de noix » d’une fenêtre fermée et exposée au sud-est ; je n’en ai pas trouvé ailleurs. Parmi cette
population bien délimitée, il y avait 6 individus entièrement verts (2 4 Ç) soit 25 %. Janda
(1935) a reconnu, parmi 481 hibernants, 20,38 % de Chrysopes entièrement vertes.
399 —
Certaines récoltes ont été faites à l’intérieur des postes de transfor¬
mation d’électricité, qui sont généralement isolés à la campagne, d’autres
parmi des piles de planches abandonnées, d’autres encore sous une bâche
abritant une meule de foin, ou sous l’écorce de vieux Robiniers. Mac
Lachlan (1869) a capturé des hibernants dans un nid de Frelon. Toutes
ces captures montrent que les retraites de Chrysopa carnea sont des plus
variées.
Ces récoltes m’ont permis de rassembler 456 individus se répartissant
en 250 $ et 206 Ç. Contrairement à ce qui a lieu de juin à août, il y a à
peu près autant de £ que de Ç ; sex ratio = 1,21. Cette égalité entre les
deux sexes peut s’expliquer de la façon suivante : la génération des indi¬
vidus qui doivent passer l’hiver à l’état imaginai est directement issue
de la dernière génération estivale et ses représentants sont entrés en
diapause dès leur éclosion, sans avoir pu accomplir leur fonction sexuelle.
On observe donc dans les prises d’hiver une quasi égalité entre les sexes
qui est celle que j’ai constatée à l’éclosion des adultes dans mes élevages
(n° 1 = 4 <?, 4 $ ; n° 2 = 6 <?, 9 $).
C. — Détermination de récoltes effectuées en Bourgogne.
M. Rousset, de Dijon, a bien voulu me confier un matériel très inté¬
ressant qui m’a permis de me familiariser avec d’autres espèces.
Dans ces récoltes, qui ont été effectuées aux environs de Dijon de 1935
à 1959, j’ai reconnu 6 espèces : les 4 que j’ai rencontrées en Lorraine plus
Chrysopa ventralis Curtis et Chrysopa flavifrons Brauer.
En ce qui concerne C. carnea, j’ai relevé 3 faits intéressants : 1° cette
espèce est de loin la plus répandue ; 2° en août et début septembre, au
cours de 2 chasses effectuées à la lumière artificielle, les récoltes compre¬
naient, l’une 3 et 7 $, l’autre 1 et 3 Ç, confirmant également l’asser¬
tion de Williams et Killington (1935) qui soutiennent que les Ç sont
plus attirées par la lumière que les $ ; 3° deux récoltes faites fin sep¬
tembre 1951 ont donné l’une 24 $ et 23 $, l’autre 18 <$ et 29 $, soit au
total 42 (J pour 52 Ç, donc ici encore un sex ratio voisin de 1 (0,8).
D. — Comportement de Chrysopa carnea pendant la période
d’hibernation.
Au cours de mes récoltes hivernales, j’ai toujours constaté que Chrysopa
carnea cherchait à se dissimuler chaque fois que je découvrais sa retraite
obscure. Les individus que je ne pouvais saisir une première fois dispa¬
raissaient aussitôt dans une autre cachette et m’échappaient invariable¬
ment.
Lorsque j’introduisais mes animaux dans une boîte à élevage vitrée
(20 X 20 X 30 cm) dans laquelle j’avais placé deux refuges en forme de
parallélipipède en carton (8 X 6 X 2,5 cm) l’un au plancher, l’autre au
plafond, ils exploraient consciencieusement les 6 faces de la boîte ; ceux
qui trouvaient l’entrée d’un refuge y pénétraient sans hésiter. Au bout
— 400
d’une demi-heure, la centaine d’individus que j’avais mise dans la boîte
s’était également répartie dans les deux refuges.
J’ai vérifié au Laboratoire cette obstination des Insectes à vouloir
se cacher ; j’expose ici quelques expériences intéressantes, faites entre le
20 et le 23 janvier 1960. Pour chacune d’elles les sujets ont été tirés au
hasard d’une boîte à élevage située à l’extérieur du Laboratoire et exposée
aux fluctuations de la température 1 ; ils étaient renouvelés après chaque
expérience. Je n’ai pas départagé les sexes, car dans la nature les $ et
les $ se trouvent également répartis dans les retraites d’hibernation,
et le fait de tirer au hasard un lot de 10 individus, provenant d’une même
population de sex-ratio égal à 1 environ, m’a permis de me placer dans
des conditions de répartition des sexes analogues à ce que j’ai observé
dans la nature.
I. Sous un cristallisoir renversé, servant de cloche (D = 21 cm,
H = 10,5 cm), je place verticalement un refuge cylindrique obscur
(D = 7,5 cm, H = 2,9 cm) présentant 2 entrées (0,6 X 0,6 cm) situées laté¬
ralement, à sa base et diamétralement opposées. Le tout est éclairé par
une ampoule électrique (« Claude Krypton » 40 watts) placée à 30 cm au-
dessus du cristallisoir, juste dans l’axe de celui-ci. Le refuge est au centre
du cristallisoir ; il n’y a aucune zone d’ombre hormis à l’intérieur du refuge,
qui est tapissé intérieurement de papier passé au noir de fumée sur lequel
seront enregistrées les empreintes laissées par les pattes des Insectes lors
de leur entrée dans cet abri. 10 individus sont placés sous le cristallisoir,
hors du refuge ; température + 0,5° C à + 6° C. Au bout de 15 heures,
les 10 animaux sont retrouvés dans le refuge.
IL Même dispositif que pour l’expérience I, sauf que le refuge n’a qu’une
seule ouverture. 10 nouveaux Insectes sont placés sous la cloche ; tempé¬
rature + 6° C. Au bout de 2 h. 1/2, tous sont retrouvés à l’intérieur du
refuge.
III. Même expérience que la première, sauf qu’elle a été faite à -f- 17° C
et qu’elle a duré 15 heures, laps de temps au bout duquel les 10 individus
ont été retrouvés dans le refuge obscur.
IV. Sous un cristallisoir renversé (D = 29 cm, H = 15 cm) servant de
cloche sont placés 2 refuges cylindriques semblables à celui de l’expé¬
rience I ; l’un est obscur, mais l’autre est pourvu d’un plafond transparent
fdtrant la lumière émise par la lampe électrique qui est disposée comme
précédemment. Les refuges sont placés à 8 cm l’un de l’autre et à 3 cm de la
paroi de la cloche. 12 individus sont placés sous celle-ci, hors des refuges ;
température + 15° à 18° C. Au bout de 18 heures, il y a 7 individus
dans le refuge éclairé et 5 dans le refuge obscur.
Les empreintes laissées par les animaux sur le papier enregistreur
montrent qu’ils étaient très agités dans le refuge éclairé et très calmes-
dans le refuge obscur. Ceux du refuge éclairé cherchaient à fuir mais ils
venaient buter contre le couvercle transparent de cet abri ; aucun n’a
cherché à sortir par l’une des 2 entrées latérales.
1. C. carnea a bien supporté des températures de l’ordre de — 19° C pendant l’hiver 1959-
1960.
— 401 —
V. Sous un cristallisoir semblable à celui de l’expérience IV, j’ai placé
2 refuges cylindriques (D = 8,5 cm et H = 5 cm), l’un à plafond opaque,
l’autre à plafond transparent. Ces refuges sont pourvus chacun à leur base
de 5 ouvertures latérales et d’une ouverture circulaire au niveau du pla¬
fond. Les 2 plafonds sont interchangeables. Les 2 refuges sont placés à
6 cm l’un de l’autre et à 3 cm de la paroi du cristallisoir ; l’éclairage est
réalisé comme précédemment ; il n’y a aucune zone d’ombre, hormis le
refuge obscur. 10 individus sont placés sous le cristallisoir hors des refuges.
L’expérience s’effectuera en deux périodes de 24 heures chacune, à la
température d’environ -f- 19° C.
Première période : les 10 individus ont été retrouvés dans le refuge
obscur.
Deuxième période : dès le début de cette période, j’ai interchangé les
plafonds ; le refuge obscur contenant les 10 individus a été rendu
clair et le refuge éclairé est devenu obscur. A la fin de l’expérience,
tous les individus avaient quitté le refuge nouvellement éclairé et
avaient rejoint le nouveau refuge obscur.
Au début de la première période, 7 individus ont pénétré dans le refuge
éclairé, mais en sont rapidement sortis par l’orifice circulaire pratiqué
au niveau du plafond.
De cette série d’expériences, il ressort que Chrysopa carnea recherche
systématiquement un refuge obscur pendant le temps de diapause. Cette
répulsion vis-à-vis de la lumière a été constatée à différentes températures.
Toutefois, la température joue un rôle sur le comportement des animaux
hibernants au bout d’un temps assez long ; en effet, dans un élevage de
20 individus, placés dans une boîte vitrée constamment éclairée et main¬
tenue à une température variant entre -j- 13 et 20° C, j’ai constaté au
début de l’expérience que les individus étaient entrés dans le refuge mis
à leur disposition, et qu’au bout d’une dizaine de jours ils l’avaient défini¬
tivement quitté ; dans la nature, j’ai observé quelques C. carnea qui
volaient en plein mois de janvier lorsque la température s’était radoucie.
Le comportement des hibernants vis-à-vis de la lumière s’oppose nettement
à celui des individus de la génération estivale. J’ai indiqué plus haut que
la plupart de mes récoltes en été se sont effectuées le soir, à la lumière
artificielle.
J’ai effectué une série de contre-expériences qui ont vérifié le photo¬
tropisme négatif de C. carnea pendant la diapause : sous un cristallisoir
renversé (D = 29 cm, H = 15 cm) servant de cloche, j’ai placé un refuge
cylindrique (D = 9 cm, H = 4 cm) pourvu d’un plafond opaque et de
2 ouvertures (0,60 X 0,60 cm) latérales, diamétralement opposées ;
l’intérieur de ce refuge est éclairé par une faible ampoule électrique
(6 volts). 10 individus sont introduits sous le cristallisoir obscur, hors du
refuge éclairé intérieurement. Les animaux sont dans l’obscurité et per¬
çoivent la lumière du refuge par les 2 entrées de celui-ci ; température :
+ 15° C à 18° C. Au bout de 15 heures, tous les individus sont retrouvés
dans le cristallisoir obscur ; cependant, sur le papier enregistreur du refuge,
— 402 —
on remarque le passage d’un individu qui n’est pas resté longtemps dans
le refuge éclairé.
J’ai répété deux fois encore cette expérience, et j’ai observé les mêmes
résultats.
E. — Changement de coloration de Chrysopa carnea.
Dans nos régions, les imagos de la dernière génération de l’année sont
verts à l’éclosion comme ceux des générations précédentes. Mais avant
d’entrer en diapause, un grand nombre d’entre eux prennent une colo¬
ration brun-jaunâtre avec des taches rougeâtres sur le dos. Ce changement
de coloration à l’approche de l’hiver n’affecte pas tous les individus au
même degré *, si bien que certains auteurs ont cru bon de créer des noms
nouveaux pour ces formes différemment colorées. En 1926, Lacroix a
écrit : « Ces aspects divers et nombreux que peut prendre cette espèce
depuis le commencement de l’hibernation jusqu’au retour à la vie active,
les dessins variés qui ornent alors l’abdomen, le thorax et la tête, la colo¬
ration générale allant du vert pur au rouge chair, en un mot cette grande
richesse apparente de formes ont, avant tout, frappé les descripteurs...
la longue liste des variétés... aurait pu être évitée si on avait eu des notions
assez précises sur le comportement de vulgaris ».
Quelques entomologistes plus avisés ont tenté d'expliquer le phénomène
de changement de coloration de C. carnea :
En 1852, Brauer s’était aperçu que les variétés à taches rouges se ren¬
contrent soit au printemps, soit en automne, tandis que celles entièrement
« rouge viande » se trouvent en hiver sur le sol et dans les chambres. Il a
soumis une Ç vierge à des variations de température d’abord décroissantes
puis croissantes ; dans une lre période (de + 14° R à 0° R) il a constaté
l’apparition des taches rouges dans la partie postérieure du corps sur une
ligne médio-dorsale ; à 0° R, l’Insecte était rouge sang. Dans une 2e période,
lorsque la température remontait, ces nouvelles colorations disparurent
dans l’ordre inverse de leur apparition jusqu’à ce que l’individu eût repris
sa couleur normale. Brauer s’est demandé si les variations de température
provoquaient seules ces apparitions de taches ou si l’individu était dans
un état spécial (fonction sexuelle non accomplie). En 1866, il déclarait
que ses Chrysopa incarnata, primaveria et rubropunctata n’étaient pas des
variétés de vulgaris, mais provenaient de changements de couleur survenant
en hiver chez quelques individus.
En 1893, Kolbe croyait que la couleur verte des Chrysopidae était due
à la chlorophylle et que l’apparition de la couleur rouge chez carnea en
automne avait pour cause les mêmes facteurs qui produisent les change¬
ments de coloration des feuilles à l’automne.
Pour Banks (1915), les taches rouges des hibernants seraient probable¬
ment dues au froid.
En 1920, Petersen affirmait que les marques brunâtres ou grisâtres sur
1. Schneider (1851) a signalé pour la lre fois l’existence de formes intermédiaires. Jànda
(1935) a classé les hibernants en 5 catégories : les verts (20,38 %), les jaune- verdâtres (29,53 %),
les jaune-cire (28,87 %), les jaune-rosâtres (16,83 %) et les rouges (10,39 %).
403 —
la tête, le thorax et l’abdomen ne sont pas des caractères sur lesquels on
peut se baser, car ces marques sont produites par la dessiccation de
l’Insecte.
En 1922, Smith opina que le retour à la coloration verte initiale est
plus liée à la nourriture qu’à la température. Mais Lacroix (1926) s’éleva
contre cet avis, car ses propres élevages ont été continuellement nourris
avec de l’eau sucrée ou du miel, et il a obtenu des individus verts à partir
d’exemplaires hibernants tachés en les maintenant dans une chambre
chauffée. Pour Lacroix, « l’altération dans l’aspect extérieur est sous
l’influence directe de l’état atmosphérique ».
C’est à Janda (1935) que revient le mérite d’avoir éclairci le problème ;
après maintes expériences, il a reconnu que le froid favorise le maintien
de la coloration jaune ou rougeâtre, mais n’exerce cependant aucune action
sur la formation même du pigment rouge ; l’influence des températures
élevées (23° C à 30° C) provoque sur des Insectes jaunes et rougeâtres
l’apparition de la coloration verte après une période de 12 à 14 jours ;
en outre, cet auteur a montré que la vitesse du changement de coloration
en vert dépendait de l’époque de la diapause durant laquelle l’Insecte est
soumis à l’action de cette température ; une fois la coloration verte
réapparue, la réaction n’est plus réversible, même si on abaisse la tempé¬
rature ou par tout autre moyen. Les changements de la teinte du corps
avant la diapause sont probablement dûs à une agglomération de certaines
matières de réserve qui se résorbent à la fin de la période de l’hibernation.
Ces substances de réserve jaunes et rouges appartiendraient, selon Janda,
au groupe des caroténoïdes.
L’hiver 1959-60 n’a pas été rude en Lorraine, les hibernants ne possé¬
daient pas les colorations « rouge chair » décrites par les auteurs anglo-
saxons : leur coloration générale était brun-jaunâtre avec des taches rou¬
geâtres sur le dos ; dans certaines populations seulement j’ai observé des
animaux complètement verts.
Le 7 décembre 1959, j’ai mis dans une boîte à élevage 20 individus que
j’avais capturés la veille à Dombasle. Tous ces Insectes étaient brun-
jaunâtres avec des taches rougeâtres sur la ligne médio-dorsale. Cet élevage
fut continuellement éclairé par une ampoule (Claude Krypton, 40 watts)
située à l’extérieur de la boîte ; la température variait entre -j- 13° C et
20° C. Les animaux avaient à leur disposition de l’eau sucrée qu’ils goû¬
tèrent parfois avec avidité, et un refuge en carton en forme de parallé-
lipipède (8 X 6 X 2,5 cm) ; après une dizaine de jours les 12 individus
qui restaient encore en vie avaient quitté le refuge obscur et ne possédaient
plus leur coloration brun-jaunâtre primitive ; ils étaient devenus jaune-
verdâtres avec encore quelques taches rougeâtres sur le dos. Le 4 janvier
tous étaient entièrement verts. Au début de l’expérience, j’ai noté que les
individus moribonds venaient tous mourir hors du refuge où se tenaient
leurs congénères bien vivants (j’ai pu vérifier ce phénomène plusieurs fois
dans d’autres élevages). Il est intéressant de constater la relation entre
l’apparition de la pigmentation verte et le comportement des individus
vis-à-vis de la lumière ; mais il existe dans la nature quelques hibernants
verts, que j’appellerai réfractaires, parmi les individus brun-jaunâtres
— 404 —
à taches rouges dans les mêmes refuges obscurs ; cependant ces réfrac¬
taires ont une coloration d’un vert plus foncé que celle des individus
dont le changement de coloration en vert a été provoqué expérimentale¬
ment.
J’ai contrôlé le comportement des réfractaires dans l’expérience sui¬
vante : le 11 février 1961, j’ai placé dans des conditions identiques de
température (J- 18° C à 20° C), d’humidité et d’éclairement 2 élevages 1
comprenant l’un 6 individus entièrement verts, l’autre 4 individus brun-
jaunâtres à taches rouges. Dans chacun de ces élevages se trouvait un
refuge obscur en carton ; le 12 février, tous les réfractaires se tenaient à la
lumière dans la boîte à élevage et tous les individus brun-jaunâtres s’étaient
retirés dans le refuge obscur ; le 20 février, la situation dans les 2 élevages
n’avait pas changé, mais dans le refuge les individus brun-jaunâtres avaient
commencé leur changement de coloration en vert ; le 22 février, tous les
individus dans les 2 élevages se tenaient à la lumière, fl semble donc que
les individus réfractaires s’accommodent très vite des nouvelles condi¬
tions atmosphériques et adoptent un nouveau comportement vis-à-vis
de la lumière, alors que les individus brun-jaunâtres sont d’abord soumis
à des modifications lentes de leur état physiologique qui conditionnent
le changement de coloration.
J’ai montré par 2 séries d’expériences réalisées en janvier et février
que la lumière n’a pas d’influence sur le changement de pigmentation
(Janda, en 1935, avait reconnu le fait).
f. 9 individus brun-jaunâtres répartis comme suit : 3 placés isolément
chacun dans une boîte de Pétri (D = 4,1 cm ; H = 1 cm) ; puis 2 lots de
3 individus mis chacun dans une boîte de Pétri (D = 9 cm ; H = 1 cm)
qui a été placée à l’extérieur du laboratoire, et exposée aux températures
basses de l’hiver (t min = — 15° C, t max = J- 13° C). Tous ces animaux
étaient constamment éclairés par une lampe (Claude Krypton, 40 watts)
placée au-dessus d’eux, à 1 m environ. Après 50 jours d’expérience tous les
animaux étaient encore brun-jaunâtres.
II. 6 individus brun-jaunâtres pris au hasard dans un élevage ont été
répartis chacun dans une boîte de Pétri (D = 9 cm, H = 1 cm). Les
6 boîtes avec leur individu sont séparées en 2 lots de 3 boîtes chacun ;
l’un est éclairé par une lampe identique à celle de l’expérience I, l’autre
est continuellement plongé dans l’obscurité. Les 2 lots sont dans les mêmes
conditions de température (-(- 23° C à 28° C). Dans chaque boîte de Pétri
est prévu un saturateur d’eau qui empêche la dessiccation des Insectes.
Après 7 jours, tous les individus étaient entièrement verts, aussi bien ceux
exposés à un éclairement continu que ceux plongés dans l’obscurité.
Plusieurs autres expériences effectuées dans les mêmes conditions ont
abouti au même résultat.
Les résultats de cette 2e série d’expériences ont également montré que,
sous l’influence de températures relativement élevées (+ 23° C, -(- 28° C), le
changement de coloration en vert se faisait plus rapidement que dans les
1. Ces élevages ont été tirés d’une population d’individus hibernant côte à côte dans le
grenier d’une vieille maison à Brunoy (S.-et-O.).
— 405 —
expériences de Janda (1935). Le degré hygrométrique relatif peut être
responsable de cet écart entre les vitesses de changement de coloration ;
mais Janda, grâce à un matériel plus perfectionné, a montré que les
différents degrés d’humidité relative, variant au cours de certaines expé¬
riences de 15 % à 34 % tandis que durant certaines autres elle atteignait
95 % à 100 %, n’ont exercé aucune influence sur les changements de
coloration chez C. carnea. Il est probable que cet auteur a fait ses expé¬
riences bien avant le mois de février, ce qui expliquerait que ses animaux
ont mis plus de temps à retrouver leur coloration verte.
Enfin, j’ai constaté comme Janda que des individus qui étaient dans un
réfrigérateur à une température voisine de -j- 3° C depuis le mois de janvier,
sont redevenus verts au mois de mai de la même année, malgré les con¬
ditions de basses températures qui leur étaient imposées.
Laboratoire (l'Ecologie du Muséum ,
et Faculté des Sciences de Nancy , Zoologie générale.
BIBLIOGRAPHIE
(Celle de certains auteurs cités dans le texte et qui ne figure pas ici se trouve
dans Killington, 2, (1937), pp. 260-291).
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the Rev. A. E. Eaton. Trans. ent. Soc. London, pp. 151-168.
27
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 4, 1961, pp. 406-414.
SUR U ÉCOLO GIE DES SCHIZOMIDES
(ARACHN. UROPYGES ) DE MES RÉCOLTES,
AVEC DESCRIPTION
DE TROIS SCHIZOMUS NOUVEAUX,
CAPTURÉS PAR J. VAN DER DRIFT AU SURINAM
Par Paul A. REMY
Les Schizomides, encore appelés Tartarides ou Schizopeltides, sont de
petits Uropyges répandus dans des régions intertropicales des deux Mondes.
Leur répartition a été indiquée par Mello-Leitao (1931), Giltay (1935)
et Millot (1948). A la liste donnée par Giltay 1 des 36 formes connues
en 1935, il y a lieu d’ajouter les espèces suivantes, décrites depuis cette
date :
I. Genre Schïzomus Cook 1899.
1. cavernicolens R. V. Chamberlin et W. Ivie, 1938, Publ. Carnegie
Inst., 491, pp. 101-107 (Mexique : 8 grottes du Yucatan, 16 ind.).
2. centralis W. J. Gertsch, 1941, Amer. Mus. Novitates, n° 1146, 14 p.
(Canal Zone [Panama] : île Rarro Colorado, 1 1 Ç, 1 jeune).
davisi W. J. Gertsch, 1940, Amer. Mus. Novitates, n° 1077, 4 p. (Mexique
[Tamaulipas] : San Fernando, 1 <$).
machadoi R. F. Lawrence, 1958, Publ. Cuit. Comp. Diam. Angola, 40,
pp. 69-80 (nombreuses stations de l’Angola nord-oriental et 4 stations
[dont une grotte] en des districts du Congo ex-belge adjacents à l’Angola
nord-oriental, en tout 214 ind. [dont 164 ad., tous Ç]).
mossambicus R. F. Lawrence, 1958, Publ. Cuit. Comp. Diam. Angola, 40,
pp. 68-80 (Afrique orientale portugaise : Mont Gorongoza, Yila Paiva,
3 <3, 11 $, 10 jeunes).
1. Dans ce travail, Giltay attribue à Hansen et Sôrensen la diagnose originelle de
11 espèces nouvelles dont la description a paru dans le mémoire de ces deux auteurs (1905).
Silvestri (1947) fait de même quand il parle de Trithyreus siamensis ; de même Gertsch
(1941) quand il cite Schizomus simonis. Mais, en réalité, c’est Hansen seul qui a institué ces
formes inédites, car il est dit au 2e paragraphe de la p. 2 du mémoire de 1905 précité, que « The
merely systematic portion of this paper has been worked out by one of us, H. J. Hansen ».
En outre, il est encore bien spécifié dans ce même mémoire, p. 33, renvoi 1 en pied, que le
chapitre v (pp. 33-70), consacré entièrement à la systématique des animaux décrits, a été mené
à bien par H. J. Hansen seul. D’ailleurs, quand Hansen (1921) compare ses Trithyreus parvus
n. sp. et T. brevicauda n. sp. au T. africanus décrit dans le travail qu’il a publié en collaboration
avec Sôrensen en 1905, il écrit par deux fois « T. africanus H. J. H. » sans ajouter à ses initiales
celles de Sôrensen.
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mulaiki W. J. Gertsch, 1940, Amer. Mus. Novitates, n° 1077, 4 p. (Texas :
Rio Grande City, Starr Co, 1 <$ ; Edinburg, Hidalgo Co, 1 £).
zuluanus R. F. Lawrence, 1947, Gôteborgs kungl. V etenskaps-V itterhets-
Samh. Handl., (6), B, 5, n° 9, 41 p. (Zululand : Dukuduku, 1 <$).
II. Genre Trithyreus Kraepelin 1899.
belkini W. A. McDonald et C. L. Hogue, 1957, Amer. Mus. Novitates ,
n° 1834, 7 p. (Californie : Monts Santa Monica, 4 7 Ç, 16 jeunes).
cumbalensis O. Kraus, 1957, Senck. biol., 38, pp. 245-250 (Colombie
méridionale : environs de Cumbal, 1 (J, 3 Ç, 6 jeunes).
macarenensis O. Kraus, 1957, Senck. biol., 38, pp. 245-250 (Colombie :
Macarena, 1^,1 jeune).
peteloti P. Remy, 1946, Bull. Soc. ent. Fr., pp. 19-21 (Sud-Annam : pic
de Lang Biang, 1 $).
schoutedeni C. F. Roewer, 1954, Ann. Mus. Congo, in-4°, Zool. 1, pp. 262-
268 (Congo ex-belge : 5 grottes, 5 Ç).
sturmi O. Kraus, 1957, Senck. biol., 38, pp. 245-250 (Colombie : près
de Bogota, 6 (J, 13 Ç, 9 jeunes).
wessoni R. V. Chamberlin, 1939, Proc. biol. Soc. Washington, 52, pp. 123-
124 (Arizona : près de Tucson, 1 <J).
Les captures suivantes d’espèces antérieurement décrites ont été publiées
plus ou moins récemment :
Schizomus latipes Hansen, dont le type (1 Ç) est des Séchelles, a été
retrouvé dans une serre de Cambridge (Angleterre ; J. L. Cloudsley-
Thompson 1949) où il n’est connu que par des Ç (plus de 40 individus
examinés).
S. montanus Hansen, découvert à Kibonoto sur le Kilimandjaro, existe
aussi au Congo ex-belge (R. F. Lawrence 1952).
S. sauteri Kraepelin. E. A. M. Speijer (1936) en a signalé 3 individus
(1 $, 2 Ç) remis au Musée de Berlin et récoltés à Takao (Formose) avec les
types qui avaient été déposés au Musée de Hambourg. F. Silvestri
(1947) en a cité 1 et 1 Ç, trouvés dans un nid de Macrotermes Barneyi
Light près de Yen Bay (Tonkin).
Trithyreus parvus Hansen, connu de San Thomé et de Fernando Po,
a été signalé du Gabon (grotte de Pahu [= grotte 2], située au Sud du
village de ce nom et à 2 km à l’Est-Sud-Est de Latoursville ; 1 Ç), par
R. F. Lawrence. (1958) qui le place dans le g. Schizomus.
T. pentapeltis Cook, connu de Californie, a été retrouvé dans cet État,
en particulier par W. A. Hilton (1932) en plusieurs stations, notamment
à Palm Springs, Laguna Beach et Santa Cruz Island ; 1 $, le seul exem¬
plaire signalé de l’île Santa Cruz dans cette note de Hilton, appartient
en réalité, d’après W. A. McDonald et C. L. Hogue (1957), à leur T.
bekini ou à une espèce qui en est très proche.
T. siamensis Hansen. De cette espèce décrite d’après des spécimens de
Bangkok (Siam), Silvestri (1947) a mentionné des individus ($, Ç)
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récoltés à Taipo Market (Kowloon, Chine méridionale) dans un nid de
Macrotermes Barneyi.
J’indique ici les conditions dans lequelles étaient les Schizomides que
j’ai récoltés dans l’Inde (Pondichéry), à Ceylan et dans la région madé-
casse (Maurice, la Réunion et Madagascar).
Inde. — Nous connaissons 3 Schizomides de l’Inde : Schizomus sijuensis
Gravely 1925 (Assam : grotte de Siju), Trithyreus kharagpurensis Gravely
1912 (Bengale), T. lunatus Gravely 1911 (région de Calcutta) ; Gravely
(1912) a signalé aussi un ind. de S. sp. du Bengale (Chaibasa) et quelques
ind. de T. sp. de la même région (défilé entre Chaibasa et Chakardharpur).
Pendant mon séjour à Pondichéry (du 28 juillet au 8 août 1959), j’ai
consacré 22 h à la capture de micro-endogés : 18 h dans des jardins et
parcs assez bien arrosés de la ville même, 4 h dans 3 localités de la ban¬
lieue, toutes ces stations étant à l’altitude d’entre 5 et 25 m ; dans mes
récoltes, il y a 5 Schizomides, tous provenant de la ville :
Jardin botanique, 2 ind. sous une brique et un pot de fleurs ; jardinet
ombragé dans une cour près de la rue de Bussy, 2 ind. dont 1 rj sous une
demi-coque de noix de coco un peu enfoncée dans la terre mouillée, riche
en humus, avec une jeune Eukoenenia 1 ; jardinet dans une cour, 5, rue
de Bussy, 1 ind. sous un galet peu enfoncé dans terre souvent mouillée
(pompe voisine).
Ceylan. — De nombreux Schizomides ont été trouvés sur cette île ;
ils ont été répartis entre 7 espèces : Schizomus crassicaudatus Cambridge,
Trithyreus peradeniyensis Gravely et T. vittatus Gravely de Peradeniya,
T. buxtoni Gravely de Polonuruwa (sic ; il doit s’agir de Polonnaruwa),
Minneriya et Sigiri (= Sigiriya), T. greeni Gravely d’Ambalangoda,
T. perplexus Gravely de Polonnaruwa et T. suboculatus Pocock de Maturata
Galles (= peut-être collines de Maturata, selon Gravely 1911) et Pundalu
Oya.
Je ne sais où est cette dernière localité ; Ambalangoda est sur le littoral
SO ; les autres stations sont dans la zone de collines, Polonnaruwa, Minne¬
riya et Sigiriya étant moins bien arrosées que les autres localités que j’ai
visitées dans cette zone, tout en étant cependant bien humides.
En 1959, je me suis employé pendant 130 h à la recherche de petits
endogés dans la région sud-orientale de l’île, celle qui est la mieux exposée
à la mousson du SO (mousson humide) et où il pleut en toute saison ;
mon séjour a eu lieu du 8 août au 20 septembre, donc pendant cette
période très humide qui est particulièrement favorable à la rencontre des
endogés.
Mes stations sont réparties en 3 régions : 1° littoral marin, dans des
cocoteraies, des plantations d’Hévéas ou des friches, à l’altitude maximum
1. J’ai signalé mes récoltes de Palpigrades de Pondichéry dans le Bull. Mus. nation. Hist.
nat., (2) 32, 1960, pp. 230-234 ; dans cette note, p. 230, dernière phrase du 2e paragraphe,
remplacer : « Mes spécimens de Pondichéry sont les types... » par : « J’ai trouvé 3 spécimens
d ’ Eukoenenia à Pondichéry ; l’un est le type... » et ajouter : « les 2 autres appartiennent, eux
aussi, au groupe d’E. angusta. »
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de quelques dizaines de pieds, entre Wattala et Galle ; 2° zone de collines :
Jardin botanique de Peradeniya (1550') 1 ; forêts, plantations de Théiers
et d’Hévéas, bosquets ou friches, pelouses à Rajawatta (1500'), Kandy
(1750'), Kalukohowtena (300'), Kitulgala (210'-250'), Yatiyantota
(environ 150'), Ratnapura (200'-300') et Deniyaya (1300'-1450') ; 3° en
montagne : forêts et pâturages à Nuwara Eliya (6240'-6500'), Jardin
botanique d’Hakgala (5400'), bords des chemins, lisières des plantations
de Théiers, friches à Hatton (3900'-4900'), pâturages à Rutkanda (2700').
J’ai trouvé des Schizomides dans les localités suivantes :
1° Zone littorale. — Wattala, petite cocoteraie, 1 ind. sous coque de
noix de coco vide, reposant sur sol frais. — Kelaniya, petite cocoteraie,
1 jeune sous coque vide de noix de coco reposant sur sol très humide (fortes
et fréquentes averses). — Colombo : à) Gordon Gardens, 1 jeune sous
pierre très enfoncée dans terre très humide d’un jardinet ombragé ;
b) Victoria Park, 1 ind. sous pierre très enfoncée au bord d’une rigole
en eau dans un massif d’arbustes, où ont été trouvées aussi 3 Eukoenenia 2.
— Moratuwa : Rawatawatta, près de Galle Road, 1 jeune sous une bille
de bois couchée au sol. — - Rentota : à) Panarumulla, cocoteraie, 3 ind.
dont 1 grand non capturé et 1 grand sous pierres et vieilles coques de
noix de coco ; b) Obadawatta, sous bois au pied de la falaise qui domine
l’estuaire de la Bentota Ganga, 1 jeune ; non loin de lui, sous une coque
très humide de noix de coco en décomposition au sol, une Phryne sombre,
à face dorsale mouchetée de jaune, est restée immobile pendant quelques
secondes puis s’est enfuie en bondissant en arrière quand j’ai approché la
main pour la saisir. — Kosgoda, esplanade du temple bouddhiste de Gan-
garamaya, 1 ind. sous brique entourant un jardinet peu humide. —
Hikkaduwa : Pannamgoda, cocoteraie, 1 jeune avec 3 jeunes Eukoenenia
angusta Hansen parmi pierres et vieilles coques de noix de coco au fond
d’une fosse à ordures. — Galle, dans des ruines près et au Sud du Moon
Bastion, vu 2 ind. à 2 cm l’un de l’autre sous une même pierre enfoncée
dans terre fraîche, au bord d’un fossé ; dans cette station, 2 Palpigrades
dont 1 ^ ad. d 'Eukoenenia sp., l’autre non capturé. Au total, dans cette
zone, 13 ind. en 40 h de chasse, soit en moyenne 0,325 captures à l’heure.
2° Zone de collines. — Jardin botanique de Peradeniya, près de l’Orne-
mental Nursery, 1 ind. dans galerie creusée par des Termites à l’intérieur
d’un bois pourri enfoncé dans sol frais. — Kandy, lisière de la forêt près
du King’s Pavilion, 1 ind. — Ratnapura : a) bosquet tout proche et en
contre-bas du Resthouse, 5 ind. sous pierres et détritus très humides et
très ombragés, avec 3 Eukoenenia angusta ; b) verger très caillouteux à
Cocotiers et Bananiers près du Resthouse, 2 ind. dont 1 jeune ; c) pelouse
peu ombragée d’Esplanade Road, 1 jeune sous pierre enfoncée dans terre
très peu humide ; 2 Eukoenenia angusta dans le voisinage ; d) près de la
rive droite de la Kalu Ganga, 3 ind. dans une haie sous détritus très
mouillés et très ombragés. — Deniyaya : a) au bord de la route de Galle,
2 ind. dont 1 jeune, à 2 cm l’un de l’autre sous une palme de Cocotier en
1. Le nombre entre parenthèse est l’altitude en pieds.
2. Sur les Palpigrades de Ceylan, voir Remy, Rev. fr. Entom., 28, 1961, p. 112-119.
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décomposition au sol ; b ) bois très humide, rive gauche de la Gin Ganga.,
en amont du pont routier, 1 jeune sous une pierre ; 3 Eukoenenia Chartoni
Remy sous des pierres voisines. Au total, dans cette zone, 15 ind. en 53 h
soit une moyenne horaire de 0,284 captures.
Je n’ai trouvé aucun Schizomide pendant les 37 h de chasse passées
en montagne (3900'-4900').
Mes Schizomides de Ceylan sont donc localisés dans les deux zones les
mieux arrosées et les plus chaudes de l’île : sur le littoral, à Colombo, la
température moyenne annuelle est de 80°7 F, la température moyenne
mensuelle variant de 78°9 (décembre) à 82°6 (avril) ; dans la zone de col¬
lines, à Kandy, la température moyenne annuelle est de 76°3, la moyenne
mensuelle variant de 74°4 (décembre et janvier) à 79° (avril) ; en mon¬
tagne, la température moyenne annuelle est notablement plus basse (59°2
à Nuwara Eliya), la moyenne mensuelle variant de 57°4 (janvier) à 61°7
(mai).
A Colombo, où il pleut en moyenne 181 jours par an, il tombe en
moyenne 80", 9 d’eau, le mois le plus pluvieux étant octobre ; à Kandy,
où il y a 189 jours de pluie par an, il tombe en moyenne 83", 4 d’eau, la
chute la plus importante ayant lieu, là aussi, en octobre ; en montagne
(Nuwara Eliya), il y a 203 jours pluvieux par an, pendant lesquels il
tombe 92", 9 d’eau, le mois le plus humide étant juin.
Les observations faites sur les Schizomides de Ceylan rappellent celles
que j’ai faites sur les Palpigrades de cette île : absence de représentants
des deux groupes dans les récoltes effectuées dans la région haute (3900'-
6500') 1 ; tandis que les Palpigrades sont nettement plus abondants dans
la région de collines que dans la zone littorale, les Schizomides paraissent
être légèrement plus fréquents au voisinage de la mer qu’aux moyennes
altitudes. L’absence de l’un et l’autre groupe dans mes récoltes en mon¬
tagne peut s’expliquer par une diminution sensible de la température
plutôt que par des différences entre les quantités de pluie (moyennes
annuelles et moyennes mensuelles).
Les récoltes de Tartarides faites par mes prédécesseurs à Ceylan con¬
firment ces conclusions.
Ile Maurice. — Aucun Schizomide n’a encore été signalé de l’île
Maurice. J’en ai récolté 3 ind. quand, du 23 septembre au 13 octobre
1957, j’ai consacré 80 h à la recherche de petits endogés sur cette Masca-
reigne.
J’ai visité alors 47 stations disséminées du littoral marin jusqu’à l’alti¬
tude de 2525' (Le Pouce), leur pluviosité variant de 50" à 150". Les Schi¬
zomides ont été trouvés dans 3 d’entre elles : Le Réduit (altitude 950',
pluviosité 75", rive gauche de la rivière Terre Rouge, près du barrage,
1 Ç sous une pierre enfoncée dans terre peu humide ; 6 Koeneniodes fron-
diger Remy étaient dans le voisinage. — - Le Vallon au lieu-dit Bestel,
altitude 125', pluv. 125", 1 ind. sous une pierre peu enfoncée dans champ
de Canne à sucre, rive droite de la rivière ; 12 K. frondiger étaient dans
1. Il faut noter cependant que Green (in Gravely, Spolia zeylanica , 7, 191 1, p. 46) a trouvé
à Ceylan un Schizomide à l’altitude de 4000’.
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cette station. — - Rive gauche de la rivière des Anguilles à 30 m en amont
du pont de la route de Souillac, ait. 400', pluv. 100", 1 $ sous une grosse
pierre enfoncée dans terre très humide ; quand la pierre a été retournée,
l’animal était immobile dans une large fissure de la face inférieure du
moellon et portait sa ponte sous la région antérieure de l’opisthosoma ;
je suppose qu’il gîtait dans cette cavité quand la pierre était en place.
Ces 3 stations de médiocre altitude ne sont pas parmi les plus chaudes,
mais sont assez humides, les 2 dernières étant même parmi celles qui ont
une pluviosité relativement élevée 1.
Ile de la Réunion. — Au cours des 150 h de chasse que j’ai consacrées
à la récolte des micro-endogés pendant les deux séjours que j’ai faits à la
Réunion en 1947, l’un du 18 juillet au 15 août, l’autre du 3 au 18 octobre,
j’ai capturé 5 Schizomides, les premiers qui étaient rencontrés sur cette
île. Ce sont ces captures que Millot mentionnait en 1948.
J’ai parcouru toute la région littorale de l’île, sauf de Saint-Joseph
à Saint-Philippe, et j’ai visité 64 stations dont l’altitude ne dépasse pas
110 m, ; j’ai pénétré dans la région montagneuse : Le Brûlé de Saint-
Denis (ait. 800 m), Cirque de Salazie jusqu’à Terre Plate (1200 m), Plaine
des Palmistes (1.000 m), Le Vingt-Troisième (1.380 m), Cirque de Cilaos
jusqu’au Bassin Bleu (environ 1.350 m), région du Tampon (600 à 800 m),
et y ai chassé en 35 stations. De ces 150 h de chasse, 70 dont 20 en altitude
ont été passées dans la zone Sous le Vent, région plus ou moins sèche où
l’alizé se fait peu sentir, et 80 h, dont 23 en altitude, dans la zone du Vent,
qui est plus ou moins humide et est soumise davantage à l’influence de
l’alizé 2.
Mes captures de Schizomides ont été faites dans 3 localités de la région
littorale : Saint-Denis : a) Jardin du Roi, 1 Ç sous des détritus très ombragés
mais peu humides à 20 m à gauche de l’entrée principale ; b) rive droite
de la rivière Saint-Denis au bord du canal des Moulins, 1 $ dans jardin
ombragé, riche en humus et très humide dans lequel vivaient aussi des
Koeneniodes frondiger et K. madecassus Remy. — Saint-Paul : 1 Ç sous
pierre d’un jardinet à fleurs devant la gare du chemin de fer. — ■ Sainte-
Rose : a) devant la poste, friche en pente dominant le bord droit de la
route de Saint-Philippe, 1 $ sous pierre enfoncée dans sol noir, frais, très
ombragé ; sous des pierres voisines il y avait des K. frondiger ; b) Le Petit
Brûlé, 1 ind. sous pierre d’une cour de case où j’ai trouvé aussi des K.
frondiger et K. madecassus 3.
Un seul individu, celui de Saint-Paul, provient d’une région qui est
franchement Sous le Vent et encore était-il dans un milieu cultivé (jardin
ornemental) arrosé souvent et en toute saison par l’Homme ; 2 autres
(Saint-Denis) vivaient dans des stations cultivées qui sont généralement
dans la zone Sous le Vent non loin de celle du Vent, et se trouvent parfois
dans celle-ci lorsque la direction d’où vient l’alizé — qui n’est pas rigou-
1. Voir Vaughan et Wiehe (1937, carte « Mauritius topography and rainfull »).
2. Sur la limite entre ces deux zones, voir Rivals (1952).
3. J’ai signalé les Palpigrades de la Réunion dans les Mém. Inst, scient. Madag., A, 7, 1952,
pp. 69-79.
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reusement fixe — se déplace vers le Sud. Quant aux spécimens de Sainte-
Rose et du Petit-Brûlé, ils proviennent d’une des régions les mieux arrosées
du littoral : 3.001 mm de pluie en 167 jours par an au Pont de la Rivière
de l’Est (qui est près de Sainte-Rose), 4.000 mm en 230 j. à Saint-Benoît,
contre 1.500 mm en 120 j. à Saint-Denis et 700 mm en 52 j. au Port (qui
est près de Saint-Paul). En montagne, la pluviosité est encore forte, et elle
est répartie sur une bonne partie de l’année : 2.184 mm en 176 j. à la
Plaine des Cafres, 2.260 mm en 140 j. à Cilaos, mais la température y est
considérablement plus basse que sur la côte pendant la mauvaise saison.
Dans la région littorale, la température varie assez peu au cours de l’année
(minima absolus annuels : 16°2C à Saint-Denis, 14°1 à Saint-Pierre,
tandis que les maxima absolus annuels sont de 31°8 à Saint-Denis et 33°5 à
Saint-Pierre). Par contre, en montagne, les écarts entre ces minima et
maxima sont considérablement plus élevés : le min. abs. ann. est de — 1°
à la Plaine des Cafres, 0° à Cilaos, 2° à Hellbourg, alors que les max. abs.
ann. correspondants sont respectivement de 23°1, 27° et 28°. La tempé¬
rature moyenne annuelle est de 20 à 26°C de 0 à 800 m, 10 à 20° de 800 à
1.400 m, 5 à 10° de 1.400 à 2.000 m.
Ici donc comme à Ceylan et à Maurice, les Schizomides ne gagnent pas
les hautes altitudes parce que, je suppose, ces régions sont trop froides
pour eux pendant l’hiver.
Madagascar. — Le Prof. J. Millot a découvert les Schizomides à
Madagascar à l’Est des Hauts-Plateaux dans la forêt d’Analamazoatra
(région de Périnet) en avril 1946 ; quelques semaines plus tard, il en a
retrouvé dans la forêt côtière aux environs de Maroantsetra ; durant
l’été de 1947, il en a récolté dans l’Ouest et le Nord-Ouest de la Grande-
Ile : (forêt d’Ankarafantsika, région du Sambirano, île de Nosi-Bé, îlot de
Nosi-Mamoko (Millot, 1948).
J’ai assisté à ses captures de 1947 près des côtes du Nord-Ouest et sur
îles de la baie d’Ampasindava, régions où il avait bien voulu me conduire
et m’héberger.
Dans toutes ces stations à Schizomides, j’ai trouvé des Palpigrades 1 :
1 ind. non récolté à Andzavibe au bord d’un jardin ; 3 Eukoenenia decep-
trix Remy dans la forêt proche de Mahilaka ; à Nosi-Bé plusieurs Prokoe-
nenia millotorum Remy et 2 Eukoenenia sp. dans des stations de la Réserve
naturelle intégrale du Lokobe, du ravin voisin du cimetière d’Ambanoro,
d’un ravineau proche de la station météorologique d’Hellville ; 4 Eukoe¬
nenia sakalava Remy et 2 Koeneniodes frondiger près du puits du village
de Nosi Mamoko, sur l’îlot de ce nom.
J’ai cherché en vain des Schizomides dans les stations que j’ai visitées
durant 8 semaines sur les Plateaux malgaches en 1947 et 1957 : Tananarive
et ses environs, Ambatolampy, massif de l’Ankaratra (de Manjakatompo
au sommet de Tsiafajavona), Ambatofotsy, Tsinjoarivo, Ambohimena,
Antsirabé, et dans certaines desquelles j’ai pourtant trouvé des Palpi¬
grades ( Eukoenenia mirabilis Grassi en 4 stations de la région de Tanana-
1. J’ai étudié les Palpigrades de Madagascar dans les Mém. Inst, scient. Aladag., A, 4, 1950,
pp. 135-164 et A, 13, 1960, pp. 33-66.
— 413 —
rive ; 1 ind. g. ? sp. ? capturé à Ambohipotsy puis égaré avant d’avoir été
étudié, 1 autre à Ambohimena, qui a subi le même sort ; 2 enfin dans
l’Ankaratra (E. ankaratrensis Remy et 1 g. ? sp. ?).
En 1947, j’ai cherché vainement aussi les Schizomides pendant les
15 jours que j’ai passés dans le Sud de File, particulièrement dans les
forêts humides des environs de Fort-Dauphin (6 jours), près des points
d’eau et des fleuves des régions de Sakaraha et Tongobory (4 jours), et
de Tuléar (5 jours), où pourtant il y a des Palpigrades.
En 1957, je n’ai pas rencontré non plus de Schizomides dans la forêt
de la Montagne d’ Ambre (ait. 950-1.000 m ; séjour de 6 jours), où cependant
des Palpigrades sont bien représentés (mes Eukoenenia depilata, E. cf.
necessaria et E. Trehai), ni dans la partie haute de la forêt de l’Est : la
Mandraka (ait. vers 1.300 m, 8 jours), Périnet-Analamazoatra (930 m,
15 jours) où il y a de rares Palpigrades (Eukoenenia necessaria) , autour de
Fanovana (690 à 1.200 m, 9 jours) ; par contre j’en ai trouvé dans les
lambeaux de la basse forêt côtière de l’Est (ait. maximum 50 m, où j’ai
travaillé 19 jours) : à Brickaville, 1 ind. ; Ambila-Lemaitso, 2 Ç, avec 1
Eukoenenia cf. delphmi Remy ; Antanambe, près de l’hôtel « Mes Amis »,
1 sur la face concave d’une demi-coque de noix de coco en décomposition,
enfoncée partiellement, face convexe en haut, dans terre de jardin, très
noire, très humide et ombragée ; 1 Ç sous une noix de coco vide et en
décomposition, posée sur cette terre ; lalampano (1 h 1/2), 2 ind. (rf, Ç)
en forêt, sous pierre et bois pourri ; dans la région de Maroantsetra :
taillis à 2 km à l’Ouest du bourg, près du sentier d’Ambodimanasy, 1 $ ;
Ambodivoangy, en forêt, vallée du ruisseau d’Antanimenabaka, 1 ind.
Enfin, en 1957, j’ai récolté 2 Schizomides ((?, $) sur la côte de Nosi-Bé
dans le cimetière d’Ambanoro avec des Palpigrades (12 Koeneniodes
frondiger et 1 K. malagasorum Remy).
En somme, les Schizomides de Madagascar sont localisés : 1° dans la
forêt de l’Est et ses vestiges, surtout près du littoral, certains se trouvant
cependant jusqu’à l’altitude d’environ 900 m ; dans cette zone côtière
orientale, les pluies durent pratiquement toute l’année avec cependant
un léger ralentissement en octobre ; 2° dans le Nord-Ouest (Sambirano
et îles voisines) où la pluviosité est encore bien répartie sur l’ensemble
de l’année, avec toutefois un ralentissement des précipitations de juin à
août.
Dans le Nord de l’île (Montagne d’Ambre) et sur les Plateaux, régions
où il y a une saison sèche longue et bien marquée, dans l’extrême Sud où
la répartition des pluies est très irrégulière au cours de l’année, et sur la
presque totalité de la côte Ouest, où la saison sèche est très bien marqtiée,
je n’ai pas trouve de Schizomides.
Les Schizomides sont donc des animaux de régions relativement chaudes
et humides pendant toute l’année. Ils trouvent parfois un milieu favorable
dans les termitières, notamment à l’intérieur de leurs champignonnières :
le type de Trithyreus greeni Gravely (1912) a été trouvé avec des Amitermes
quadriceps à Ceylan, des T. siamensis Hansen dans un nid de Macrotermes
414 —
barneyi en Chine méridionale, des Schizomus sauteri Kraepelin dans
un nid de la même espèce au Tonkin, des S. crassicaudatus Cambr. sous
une pièce de bois où erraient des Nasutitermes à Ceylan (Silvestri
1947) ; les types de S. similis Hirst (1913) ont été découverts aux Séchelles
dans du bois renfermant des Termites, biotope dans lequel j’ai trouvé un
Schizomide à Ceylan (v. plus haut).
Ces faits ne prouvent pas que des interattractions existent entre Schizo-
mides et Termites ; je crois plutôt que les uns et les autres cohabitent
parce qu’ils sont attirés, chacun séparément, par de mêmes facteurs du
milieu extérieur, en particulier par la température et l’humidité.
Dans la nature et dans les serres, les Schizomides sont souvent rencon¬
trés avec les Palpigrades, tout en étant cependant plus thermophiles que
ceux-ci : la limite septentrionale de l’aire de distribution des Palpigrades
dans le domaine endogé, en pleine nature, passe par la Californie moyenne,
le Texas septentrional, Granges-les-Valence (France méridionale), la Corse
(jusqu’à 1.100 m d’altitude), l’Italie moyenne, la Grèce, le Liban, Ceylan,
le Siam ; la limite méridionale de cette aire atteint Valparaiso (Chili),
le Natal, le Sud de Madagascar (Faux Cap) et de l’Australie (Adélaïde) ;
dans le domaine cavernicole, cette limite passe, au Nord par l’Autriche,
la Hongrie, le Penjab. Par contre, dans le domaine endogé, les Schizomides
ne s’étendent vers le Nord que jusqu’aux régions méridionales de la Cali¬
fornie, de l’Arizona et du Texas, à Cuba, à la Guinée portugaise, à Calcutta,
à la Birmanie, au Siam, au Sud Annam et à Formose.
( à suivre ) .
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 4, 1961, pp. 415-420.
PROTOURES PROTENTOMONIDÉS
DE LA RÉGION MALGACHE
Par B. CONDÉ
Les Protentomomdés ne sont connus de la région malgache que par le
très curieux Proturentomon regale Condé 1958 (Proc. r. ent. Soc. Lond. (B),
27, pp. 189-193), que j’ai signalé de l’île Bourbon (La Réunion). Découverte
par P. Remy en 1947, l’espèce paraît assez commune sur cette île, où
37 individus ont été pris, et doit occuper une vaste aire géographique
puisque K. II. Hyatt l’a récoltée au Népal en 1954 (loc. cit.).
Toutefois, cette famille est encore représentée par 27 spécimens du genre
Protentomon dans les riches matériaux de Madagascar (près de 300 Pro-
toures) et de Bourbon (plus de 450) réunis par P. Remy de juin à sep¬
tembre 1947. Deux espèces et trois sous-espèces, toutes inédites, ont été
reconnues et sont décrites dans cette note.
1. Protentomon milloti n. sp.
Madagascar. — Tananarive, Jardin botanique de Tsimbazaza, ait.
1.250 m, serres, sous des pots : 4 $, 24-vm-47. — Mandrosohasina, près
d’une source devant la maison du directeur des mines, sous une pierre
enfoncée dans la terre très humide, ait. 1.700 m : 1 Ç, 20-vm-47. — Saka-
raha, au bord d’une rigole dans la cour du gîte d’étapes, ait. 450 m : 1 Ç,
1 m. j., 6 et 8-xi-47.
Type dans la collection du Laboratoire de Zoologie de la Faculté des
Sciences de Nancy.
Adultes. — Longueur. — 625-700 p.
Tète. — Le canal évecteur de la glande maxillaire ressemble beaucoup
à celui de mes P. barandiarani, du Pays basque et de Lorraine, P. fallax,
d’Algérie et P. atlanteum, du Maroc, mais son renflement apical est très
distinctement divisé en deux par une constriction 1. « Pseudoculi » ellip¬
tiques, indivis, à prolongement postérieur étroit, égal au grand axe de
l’ellipse ou un peu plus long que lui.
Thorax. — Pronotum avec une rangée de 6 poils, les submédians et les
latéraux assez courts et subégaux, les intermédiaires minuscules, au moins
5 fois plus courts que les autres phanères ; le méso- et le métanotum, avec
leurs régions pleurales, ont respectivement 20 et 18 poils 2.
1 . Il est possible que P. atlanteum présente lui aussi cette particularité, avec toutefois
moins de netteté.
2. De ceux-ci, 6 sont sur les régions pleurales au mésonotum, 4 seulement au métanotum.
— 416 —
Tarse I. Long. : 33,5-36 (x. Griffe : 10,5-11 fx. TR = 3, 1-3, 2. L’appendice
empodial est court ; le sensille prétarsal s est subcylindrique, plus court
Protentomon milloti n. sp., f. typ., $ de Tsimbazaza. — A. « Pseudoculus » droit. — B. Canal
évecteur de la glande maxillaire, vue latérale. — C. Tarse I, face postérieure, explication
des lettres dans le texte. — D. Id ., face antérieure. — E. Pro- et mésonotum. — F. Tergite
abdominal VI. — G. Tergite abdominal VIII. — H. Sternite abdominal VI. — I. Sternite
abdominal VIII, pleurite et fragment du tergite correspondant. — J. Détail de la portion
latérale droite de la marge postérieure du sternite VIII.
Protentomon atlanteum Condé, $ d’Ijoukak. — K. Détail de la portion latérale gauche de la
marge postérieure du sternite VIII.
A, By C, D, J, K X 2.600 ; les autres X 1.200.
— 417 —
que la moitié de la griffe qui semble dépourvue de dent sternale.
La face tergale du tarse porte 2 sensilles correspondant respectivement
à l’intermédiaire t2 et au distal i3 ; le premier est subcylindrique, le
second est un peu dilaté dans sa moitié distale.
Face postérieure avec 7 sensilles bacilliformes de longueurs inégales :
a est long, son apex dépassant l’embase de t2 ; b est identique à a ; c est le
plus long de tous (environ 10/9 de a) ; d est environ les 2/3 de c ; e et f
sont subégaux, presque 2 fois plus courts que c ; g est un peu plus court
que a.
Face antérieure avec 3 sensilles subcylindriques : a ' est un peu plus
court que b1 et c' et son apex n’atteint pas l’embase de b1 ; 6 soies grêles
et courtes disposées comme chez P. barandiarani.
Abdomen. Tergites I à VII sans apodème sagittal visible ; tergite VIII
dépourvu de pectines. La marge postérieure du sternite VIII présente
latéralement 5 ou 6 très petites dents.
Chétotaxie. Tergites I à VI avec chacun une paire de courts poils sub¬
médians antérieurs ; sternites I à VI avec chacun une rangée antérieure
de 3 poils dont les latéraux sont au moins 2 fois aussi longs que le médian
(Tableau I). La Ç de Sakaraha s’écarte des types par la rangée postérieure
des sternites II et III qui compte 3 poils dont 1 médian et par la présence
d’un poil médian antérieur au sternite VII (Tableau I, nombres entre
crochets).
Appendices I et II avec chacun 3 poils sur l’article basilaire ; appen¬
dice III avec un poil apical court et un poil subapical plus long.
Maturus junior. — S’écarte de l’adulte par les dimensions, l’absence de
squame génitale et quelques détails de chétotaxie (Tableau I, nombres
entre parenthèses).
Affinités. — Cette forme est excessivement voisine de mon P. atlanteum,
connu par une seule Ç d’Ijoukak (Maroc occidental). Elle s’en distingue
principalement par la présence d’un sensille c au tarse I, par de petites
divergences chétotaxiques du pronotum (3 -f- 3 au lieu de 2 + 2), des ster¬
nites abdominaux I à VI (1 poil médian antérieur) et XI (6 poils au lieu
de 4), des pleurites VIII (3 poils au lieu de 2), et enfin par les denticulations
— 418 —
latéro-postérieures du sternite VIII (5-6 petite? dents au lieu de 2 plus
fortes). Notons que l’existence d’une rangée de 6 poils au pronotum n’était
connue jusqu’ici que chez mon Proturentomon regale de l’île Bourbon
et du Népal.
Les 3 formes décrites ci-dessous ne diffèrent des types que par des
divergences chétotaxiques présentées soit par la rangée antérieure des
urosternites I à VI, soit par la rangée unique du pronotum, soit enfin par
l’une et l’autre. Je considère provisoirement ces variants comme des sous-
espèces, car ils ne cohabitent pas.
2. Protentomon milloti ssp. bisetosus nova.
Madagascar. — Ambatolampy, bord d’une rizière à une demi-heure
au N. du bourg, ait. 1.500 m env. : 4 Ç, 1 m. j., 19 et 20-ix-47.
Adultes et maturus junior. — Les urosternites I à VI ne possèdent
qu’une paire de poils latéraux à la rangée antérieure, le court poil médian
qui existe chez les types faisant défaut.
3. Protentomon milloti ssp. australis nova.
Madagascar. — Rives de la Betaly, en forêt, près du hameau de Beza-
vona, à 4 km au N. de Fort-Dauphin, ait. 25-75 m : 1 Ç, 30-X-47.
Ile Bourbon. — Le Brûlé de Saint-Denis, ravine sous bois à 50 m
en contre bas du village, sous pierre ou bois pourri, ait. 750 m env. : 1 Ç,
9-viii-47. — Hell-Bourg, près de la cascade voisine du Rond-Point Mazaze,
pâturage au bord même du ruisseau qui forme la cascade, sous une pierre,
ait. 750 m env. : 1 $, lO-x-47.
Le pronotum ne porte que 4 poils, les 2 minuscules poils intermédiaires
étant absents. Urosternites I à VI avec 3 poils à la rangée antérieure
comme chez les types ; chez le spécimen de Madagascar, le sternite VIII
ne possède que 3 poils dont 1 médian plus court.
4. Protentomon milloti ssp. quadrisetosus nova.
Ile Bourbon. — Saint-André, rive gauche de la rivière Dumas, de 5 à
7 km du bourg, friches près de la route de Salazie, sous pierres, ait. 180 m :
1 Ç, 1 1. II, 2-viii-47. — Plaine des Cafres, au village du Vingt-Troisième,
jardin ou cour de case, sous une pierre, ait. 1.380 m : 1 Ç, lO-vm-47.
Adultes. — Pronotum avec une rangée de 4 poils comme chez la ssp.
australis. Les urosternites I à VI portent chacun une rangée antérieure
de 4 poils, ceux de la paire submédiane étant un peu plus courts que les
autres ; urosternite VII avec les phanères de la paire submédiane seule¬
ment.
Larve II. • — Urosternite I avec 4 poils à la rangée antérieure, urcster-
nites II à VII avec 2 poils submédians à la même rangée.
Le tableau II résume les particularités chétotaxiques des types et des
3 sous-espèces.
419 —
5. Frotentomon pauliani n. sp.
Madagascar. — • Ravin en forêt, rives d’un torrent à 40 minutes au N.
du village de Isaka-Ivondro, lui-même à 40 km de Fort-Dauphin, sur la
route qui relie cette localité à Ranomafana, ait. 500 m : 1 Ç, 3-XI-47.
Ile Rourbon. — Le Rrûlé de Saint-Denis, au bras Pigeon, friches,
sous une pierre, ait. 750 m env. : 1 Ç, 5-X-47. — - Saint-André, avec
P. milloti quadrisetosus : 2 Ç, 1 1. II. — Salazie, sous une pierre dans la cour
d’une case, terre riche en humus, ait. 475 m : 1 Ç, 2-vm-47. — - Hell-
Bourg, avec P. milloti australis : 2 Ç. — Plaine des Cafres, avec P. milloti
quadrisetosus : 1 Ç.
Type dans la collection du Laboratoire de Zoologie de la Faculté des
Sciences de Nancy.
Adultes. — Longueur. — 560-620 p.
Tête. — • Le canal évecteur de la glande maxillaire et les « pseudoculi »
sont très voisins de ceux de P. milloti ; les petites divergences que l’on
observe quelquefois sont dues principalement à des variations dans
l’orientation et l’aplatissement de ces organes lors du montage de la pré¬
paration.
Thorax. — Le pronotum porte 6 poils comme celui de P. milloti f. typ.
et de sa scus-espèce bisetosus ; le méso- et le métanotum sont conformes
à la description donnée pour P. milloti.
Tarse I. Long. : 30-34 p. Grille : 10,5-11 p. TR = 3. Empodium, sensille
prétarsal, griffe et sensilles tarsaux comme chez P. milloti ; b est toujours
très bien développé, au moins égal à a ou légèrement plus long que lui
(Ç du Brûlé de Saint-Denis).
Abdomen. — Les tergites I à VI sont dépourvus de rangée antérieure de
poils, comme on l’observe chez les espèces du genre Protentomon, à l’ex¬
ception d 'atlanteum et de milloti.
Sternite I avec 3 poils à la rangée antérieure, sauf chez la $ du Brûlé
de Saint-Denis qui ne possède que 2 phanères latéraux ; sternites II à VI
avec 2 poils latéraux à la même rangée.
Pour le reste, la chétotaxie est celle de P. milloti (tableau I). Chez une
Ç de Hell-Bourg, le sternite VIII ne porte que 3 poils dont 1 médian plus
court, anomalie qui vient d’être signalée chez la Ç de P. milloti australis
des environs de Fort-Dauphin.
Larve II. — Le 1er urosternite n’a pu être observé convenablement ; les
420 —
suivants sont dépourvus de rangée antérieure de poils, ce qui distingue
immédiatement cette larve de celle de P. milloti quadrisetosus qui a été
récoltée dans la même station.
Affinités. — Très voisine de P. milloti, cette espèce s’en écarte par ses
tergites abdominaux I à VI sur lesquels manquent les 2 petits poils sub¬
médians antérieurs ; comme ces phanères existent seulement chez les
adultes et les maturus juniors, ce critère ne peut s’appliquer aux stades
plus précoces qui doivent être presque tous indéterminables spécifiquement
dans l’état actuel des connaissances.
Les 23 Protentomon adultes mentionnés dans ce travail, ainsi que les
13 adultes connus de Proturentomon regale, sont des Ç ; les autres espèces
de Protentomonidés décrites jusqu’à ce jour ne sont également représen¬
tées que par des Ç à deux exceptions près : l’holotype de Protentomon
transitons Ewing 1921 est un $ (Proc. ent. Soc. Washington, 23, p. 196)
et j’ai signalé moi-même un de mon Protentomon barandiarani parmi
les 17 adultes examinés. Les génitalias $ de ces 2 spécimens étant absolu¬
ment typiques, on ne peut invoquer des confusions de sexe pour expliquer
la rareté des £ dans cette famille de Protoures ; cette rareté est donc
indubitable, mais reste inexpliquée.
Faculté des Sciences de Nancy, Zoologie approfondie.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 4, 1961, pp. 421-427.
SUR DEUX NOUVEAUX CRUSTACÉS
PORTUNIDAE INDO-PACIFIQUES
Par W. STEPHENSON et May REES 1
Les spécimens décrits ci-dessous nous ont été envoyés en 1960 par
Mme Danièle Guinot, du Muséum national d’Histoire naturelle, Paris. Ils
appartiennent à deux collections différentes, dont l’étude lui a été confiée.
L’espèce du genre Portunus, qui provient du Zoologische Sammlung des
Bayerischen Staates, Munich, avait été nettement reconnue comme nou¬
velle par Mme D. Guinot qui a bien voulu nous autoriser à la décrire.
Plus tard, M. Crosnier, de l’Institut de Recherches Scientifiques de
Madagascar, qui examinait les collections du Muséum, en a trouvé un
second exemplaire qu’il nous a aimablement communiqué.
Le spécimen de Thalamita, qui a été récolté par le Dr. S. Gerlach
du Zoologisches Institut und Muséum der Universitàt, Kiel, offrait plus
de difficultés parce qu’il était en mauvais état et présentait une asymétrie,
mais son éxamen a montré que lui aussi appartenait à une espèce non
encore décrite.
Genre Thalamita Latreille
Thalamita corrugata sp. nov.
Fig. 1. A, C, E, F.
Fig. 2, A, B, C.
Matériel examiné et figuré.
Holotype (9,5 mm), « Gilbert I., Aranuka, outer reef, 1917, S. Bock ».
Déposé au Zoologische Sammlung des Bayerischen Staates, Munich.
Le spécimen présente une malformation de la région frontale.
Description.
Front. — Une fissure distincte médiane, avec à gauche deux lobes
(i. e. équivalant à un front à quatre lobes) et à droite trois lobes (i. e. équi¬
valant à un front à six lobes). A gauche, le lobe médian est large et a un
bord antérieur un peu concave. Il est séparé par une fissure profonde
d’un lobe latéral beaucoup plus petit (environ 3/10 de la largeur) qui a
un bord intérieur court, et un bord extérieur plus long et courbé. Le côté
1. Department of Zoology, University of Queensland, Brisbane, Australia.
28
— 422 —
droit ressemble au côté gauche, si ce n’est que l’équivalent du lobe médian
est divisé par une fissure peu profonde en un lobe médian plus large et un
lobe submédian plus étroit (proportion des largeurs 4:3).
I mm
Toutes les figures se rapportent aux holotypes, sauf mention contraire.
Fig. 1. — A. Carapace de Thalamita corrugata ; B. Carapace de Portunus guinotae ; C. Article
basal antennaire gauche de T. corrugata ; D. Troisième maxillipède gauche de P. guinotae.
E. Abdomen mâle de T. corrugata ; F. Partie antérieure gauche de la carapace de T. corrugata,
montrant les crêtes de la surface ; G. Abdomen mâle du paratype de P. guinotae ; a, pre¬
mière antenne ; a. /., fosse de la première antenne ; épibr., crête épibranchiale ; /r., crête
frontale ; l. f. I., lobe frontal latéral ; l. /. m., lobe frontal médian ; l. o. i., lobe orbitaire
interne ; inésog., crête mésogastrique ; o. orbite ; ot., otolithe ; protog., crête protogastrique.
Dents antéro-latérales. — Quatre, toutes robustes, la première la plus
émoussée, la troisième la plus saillante, et la quatrième la plus petite et la
plus aiguë. Le bord postérieur de la troisième dent de chaque côté montre
— 423 —
un changement dans la courbure près du centre, particulièrement évident
à droite et qui suggère une fusion entre la troisième et la quatrième des
dents normales.
Carapace. — Partiellement couverte par des soies peu abondantes,
pour la plupart disposées par rangs, indiquant la présence des crêtes
transversales fines de la carapace. Ces fines arêtes qui sont surnuméraires
aux arêtes normales, donnent à la carapace une apparence quelque peu
ridée, d’où le nom spécifique.
La moitié postérieure de la carapace est endommagée à droite et,
en avant de la région endommagée, les arêtes de la carapace présentent
des caractéristiques anormales, les arêtes principales sont donc décrites
d’après la partie gauche du spécimen. Les arêtes frontales sont courtes
et légèrement surélevées, les protogastriques ne sont guère reconnais¬
sables parmi une série de plissements courant transversalement en arrière
de l’orbite vers la deuxième dent antéro-latérale. Les mésogastriques et
épibranchiales sont bien développées, celles-ci ne s’arrêtant pas aux sillons
cervicaux. Une seule paire de mésobranchiales et une cardiaque quelque
peu irrégulière sont présentes.
Article basilaire de l'antenne. — Presque exactement de la largeur de
l’orbite. Portant une crête élevée, aiguë et courte, couronnée de granules
fusionnés.
Chélipèdes. — Courts, robustes, hirsutes et granuleux, les granules
arrangés en un dessin squamiforme. Le chélipède droit est un peu plus
robuste que le gauche. Le bord antérieur du mérus portant deux épines,
suivies d’un tubercule apparent mais émoussé. Le carpe a trois épines
sur la face extérieure et une épine beaucoup plus grande sur la face inté¬
rieure, celle-ci marquant le bord d’une carène perlée. La face supérieure
de la main porte, outre celle à l’articulation du carpe, quatre épines dont
les deux sur la face extérieure tendent à se réduire en tubercules. La face
extérieure de la main porte deux carènes granuleuses distinctes sur sa
moitié inférieure et une indistincte sur sa moitié supérieure, alors que la
face intérieure porte une seule carène granuleuse. Les faces intérieure
et inférieure portent des granules disposés suivant un dessin squamiforme
accentué. Les doigts sont courts, fortement carénés et aigus (en dehors du
doigt mobile sur le chélipède droit qui est anormalement court, probable¬
ment en raison d’une blessure).
Cinquième patte (d’après une seule patte). — Mérus long (longueur :
2 3/4 fois la largeur). Le bord postérieur du propode portant huit épines.
Abdomen du mâle. — Le pénultième segment à bords latéraux convexes,
la largeur maximum égal à 1,6 fois la longueur. Dernier segment plus
long que large avec une extrémité légèrement pointue.
Premier pléopode du mâle. — Court, robuste, nettement courbé, renflé
subterminalement, mais avec la région terminale étroite. Les deux faces
intérieure et extérieure nues entre les lobes basais et l’armature sub¬
terminale. Sur la face intérieure, environ 24 soies dirigées en avant sont
visibles de profil, formant une partie d’un groupe qui s’étend au bord
intérieur de la face inférieure. Sur le bord extérieur, à peu près 8 soies
— 424 —
dirigées en avant longent le bord et sont visibles de profil. Les séries
intérieure et extérieure sont continues, fusionnant sous l’extrémité qui
Fig. 2. — A. Premier pléopode gauche de Thalamita corrugata ; B. Extrémité du pléopode,
face supérieure ; C. Extrémité du pléopode, face inférieure ; D. Premier pléopode mâle de
Portunus guinotae ; E. Extrémité du pléopode, face supérieure ; F. Extrémité du pléopode,
face inférieure.
Les figures E et F présentent une légère distorsion en raison de l’emploi de la chambre claire.
porte environ 6 soies un peu plus courtes. En outre 3 soies sont présentes
sur la face supérieure.
Ce pléopode montre de nettes ressemblances avec celui de T. trilineata
425
Stephenson et Hudson, 1957, dont il diffère cependant par sa plus forte
courbure et par son extrémité plus étroite.
Remarques.
D’après la clef de Stephenson et Hudson (1957, p. 317), cette espèce
se détermine comme T. cooperi Borradaile, 1902, mais diffère de cette
dernière par les caractères suivants :
(i) T. cooperi ne présente pas les petites crêtes transversales (plisse¬
ments), caractéristiques de la carapace de la présente espèce.
(n) Les lobes médians frontaux sont beaucoup plus arrondis et aussi
séparés des latéraux par une fissure plus faible chez cooperi.
(ni) T. cooperi a les dents antéro-latérales beaucoup plus faibles. En
examinant à nouveau les dents antéro-latérales des spécimens australiens
de T. cooperi, on a noté qu’on avait omis un spécimen de la liste précédente
(Stephenson et Hudson, 1957, p. 331) : il y a deux femelles sous le
numéro enregistré : Australian Muséum P 7546. Chez ces deux spécimens,
les quatrième dents antéro-latérales sont très petites.
(iv) T. cooperi a une crête cardiaque beaucoup plus large sur la carapace.
Notre spécimen est endommagé du côté droit, et il semble probable que le
lobe frontal supplémentaire de ce côté est en rapport avec ceci. Pour la
clef, cette espèce est censée avoir un front à quatre lobes.
Genre Portunus Weber
Portunus guinotae sp. nov.
Fig. 1. B, D, G.
Fig. 2. D, E, F.
Matériel examiné. — £ holotype (17 mm) « Malediven, Fadiffolu-
Atoll, Aussenriff dcr Insel Wadewaru, Xarifa-Expedition (Leitung
Dr. H. Hass), X 222, Dr. S. Gerlach coll., 11-4-1958, Sand zwischen
Korallen, 3 m Wassertiefe ».
Holotype déposé au Zoologisches Institut und Muséum der Universitat,
Kiel.
(J paratype (15 mm) « Marutea du Sud, 1905, M. Seurat coll. ». Le ché-
lipède gauche et la plupart des pattes manquent. Déposé au Muséum
national d’ Histoire naturelle, Paris.
Description.
Front. — Quatre lobes, les médians plus petits et moins saillants que les
latéraux et quelque peu pointus ; les latéraux ont les angles droits et à
peine arrondis.
Dents antéro-latérales. — Six, dont la dernière est extrêmement longue
et dirigée un peu postérieurement. La première est la plus grosse et les
autres, qui sont largement espacées, sont subégales.
Carapace. — Très large (largeur 2,4 fois la longueur). Les bords antéro¬
latéraux forment un arc relativement étroit dont le centre se trouve
dans la région cardiaque. Les angles postérieurs de la carapace sont en
épines aiguës.
— 426 —
La surface générale de la carapace est presque uniformément granuleuse
et ses régions se distinguent plutôt par le relief que par le manque d’har¬
monie dans la granulation. Parmi les granules, des arêtes épibranchiales
et métagastriques courtes sont visibles, mais le trait le plus caractéristique
est la présence des tubercules forts, qui rappellent P. tenuicaudatus et
P. macrophthalmus, et qui sont distribués de cette façon : un sur chaque
région protogastrique, une paire sur la région cardiaque, et un dans le
centre de chaque région mésobranchiale.
Chélipèdes. — Allongés et granuleux, le droit plus massif que le gauche.
Line seule épine sur le bord postéro-distal du mérus, au moins sur le droit
(peut-être endommagé sur le gauche). Le bord antérieur du mérus avec
5 épines, les deux épines proximales étant petites. Carpe avec deux épines
fortes, l’extérieure marquant la terminaison d’une carène distincte. La
face supérieure du propode portant deux épines subterminales, une sur
la face extérieure. Les bords extérieur et intérieur de la face supérieure
portant des carènes dont l’une moins distincte au centre. Les faces exté¬
rieure et intérieure du chélipède sont au plus faiblement carénées et forte¬
ment granuleuses. La face inférieure granuleuse aussi. Les doigts relative¬
ment courts et robustes.
Cinquième patte. — Le bord postérodistal du mérus finement dentelé.
Maxillipèdes externes. — L’angle antéro-extérieur du mérus sans expan¬
sion latérale, mais dirigé en avant.
Abdomen du mâle (d’après le paratype). — Le pénultième segment avec
les bords fortement concaves et plus larges que longs. L’extrémité du
dernier segment arrondie et plus longue que large.
Premier pléopode du mâle. — Remarquablement court et robuste s’amin¬
cissant très brusquement en une extrémité pointue, et portant sur la
majeure partie de sa surface des soies courtes, robustes et recourbées.
La face extérieure portant quelques poils dispersés bipennes dans le tiers
proximal ; le tiers moyen est nu, et le tiers distal porte l’armature terminale.
La face intérieure avec la moitié proximale portant des poils emmêlés,
bipennes, suivis par des poils dispersés qui se confondent avec les spinules
dirigées en avant. Celles-ci sont suivies dans le quart distal de l’appendice
par des spinules de l’armature terminale dirigées vers l’arrière. Les soies
terminales sur la face extérieure sont visibles de profil : il y en a environ 34,
courtes, robustes, dirigées vers l’arrière, plus grandes proximalement.
Les soies terminales de la face intérieure — environ 11 soies ou spinules
courtes et robustes — sont visibles de profil. Les soies de la face extérieure
font partie d’une bande large couvrant plus de la moitié de la face supé¬
rieure et arrangées en des rangs obliques indistincts. Les soies de la face
intérieure continuent jusqu’à la face inférieure et couvrent la surface de
l’appendice pour se fondre avec celles de l’autre face.
Remarques.
Cette espèce, qui appartient au groupe « Hellenus » (Stephenson et
Campbell, 1959, p. 116 et seq.), a des ressemblances particulières dans
le faciès général avec P. macrophthalmus Rathbun (1906) et P. tenui-
— 427 —
caudatus Stephenson (1961). En particulier, ces trois espèces se ressemblent
par la possession de tubercules apparents régulièrement situés sur la
face dorsale de la carapace et par les bords concaves du pénultième
segment de l’abdomen du mâle. Elle ressemble aussi à P. macrophthalmus
par le nombre réduit des dents antérc-latérales. La présente espèce
diffère des deux autres par l’absence d’un tubercule médian post-car¬
diaque et par le pléopode.
BIBLIOGRAPHIE
Bobradaile, L. A., 1902. — Marine crustaceans. Dans « Fauna Geog. Maldive
and Laccadive Archipelago ». Vol. 1, Part 13, pp. 190-208 (Cambridge
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Guinot, Danièle, 1957. — Sur une collection de Décapodes Brachyoures
(Portunidae et Xanthidae) de l’île Mayotte. I. Portunus (Hellenus)
mariei sp. nov. Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, série 2, 29 (6) : 475-484.
Rathbun, Mary J., 1906. — Brachyura and Macrura of the Hawaiian islands.
Bull. U. S. Fish Comm. 23 : 827-930, pl. 1-24.
Stephenson, W. et B. Campbell, 1959. — The Australian portunids (Crus-
tacea : Portunidae). III. The genus Portunus. Aust. J. Mar. Freshw. Bes.
10 (1) : 84-124, 5 pl.
Stephenson W., et Joy J. Hudson, 1957. — The Australian portunids (Crus-
tacea : Portunidae). I. The genus Thalamita. Aust. J. Mar. Freshw.
Res. 8 (3) : 312-68, 10 pl.
Stephenson W., 1961. - — The Australian portunids (Crustacea : Portunidae).
V. Recent collections. Aust. J. Mar. Freshw. Res. 12 (1) : 92-128, 5 pl.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 4, 1961, pp. 428-433.
CRASSOPHYLLUM CRISTATUM N. GEN. ET N. SP.,
TYPE D'UN GENRE DE PTEROEDIDAE
(PENNATULACEA )
Par A. TIXIER-DURIVAULT.
Parmi les Octocoralliaires récoltés par l’Expédition Belge du « Noor-
dende III » de 1948-1949 dans l’Océan Atlantique Sud se trouve en abon¬
dance une nouvelle espèce de Pterœididæ dont les caractères particuliers
ont provoqué la création d’un genre nouveau.
Description : La colonie choisie comme type (fig. 1, a, b) mesure 220 mm
de hauteur totale et 70 mm de largeur maximum. D’aspect général massif
et de grande taille la colonie présente un large pédoncule ( p ) long de
85 mm terminé par une sorte de renflement conique et pourvu d’un
épaississement fusiforme, le bulbe (b). Ce pédoncule, assez épais, est
légèrement ridé longitudinalement. Il est surmonté d’un rachis (r) long
de 135 mm et large de 12 à 20 mm, finement plissé longitudinalement
sur la face ventrale. L’extrémité libre du rachis se termine par une sorte de
moignon ; sa ligne médiane ventrale est occupée par des siphonozoïdes
particuliers (si.) (mésozoïdes de Hickson) répartis au niveau des six der¬
nières paires de feuilles. L’axe, cylindrique, rigide, débute à 15 mm de
l’extrémité pédonculaire et se termine à 45 mm de l’extrémité rachidienne.
Au nombre de vingt paires les feuilles (/.) sont de taille très inégale,
les premières et les dernières étant beaucoup plus petites que les autres.
Chaque feuille moyenne (fig. 2, a, b) présente une forme très particulière :
son bord ventral (b. v.) est très arrondi alors que son bord dorsal (b. d.)
se prolonge en une sorte de pointe recourbée. Seul le bord dorsal est armé
de grands spiculés ( sp .) qui en assurent la rigidité. La portion basilaire
de la feuille, nue sur la face supérieure, est pourvue sur la face inférieure
d’une sorte de plaque basale entièrement couverte de très nombreux
petits siphonozoïdes (si.). Les autozoïdes (au.), très abondants (180 environ
par feuille) sont disposés en trois rangées sur la face inférieure et en deux
rangées sur la face supérieure de la feuille.
Les spiculés qui arment le bord dorsal des feuilles sont des baguettes
cylindriques, lisses, atteignant 6 mm de long (fig. 3, j), à extrémité verru-
queuse élargie (fig. 3, h). Ces sclérites sont alignés par groupes de trois ou
quatre se succédant en échelons. Dans la zone polypifère foliacée sont
quelques petits bâtonnets cylindriques, lisses, peu visibles, enfouis dans
la mésoglée, oscillant entre 0,12 et 1,7 mm de long (fig. 3, a, b, c, e, g, i).
Le rachis est entièrement dépourvu de spiculés et le pédoncule contient
— 429
en son cortex de rares baguettes courtes ne dépassant pas 0,33 mm (fig. 3,
d, f).
Fig. 1. — Crassophyllum cristatum n. gen. n. sp.
a : colonie vue par la face ventrale ; b : colonie vue par la face dorsale ; si. : siphonozoïdes,
au. : autozoïdes, / : feuilles, r. : rachis, b. : bulbe, p. : pédoncule.
Les autozoïdes (fig. 4, a), assez serrés les uns contre les autres à l’état
épanoui (au.), sont pourvus d’un petit calice bas, démuni de dents et de
spiculés. Leurs tentacules (fig. 4, b), très fins, possèdent neuf à dix paires
Ml
üt$$
mmm
sSî^'v.Viti
’M/ivi
Fig. 2. — Crassophyllum cristatum n. gen. n. sp.
a : feuille moyenne vue par sa face inférieure ; b : feuille moyenne vue par sa face supérieure
au. : autozoïde, b. d. : bord dorsal, b. v. : bord ventral, sp. : spiculé, si. : siphonozoïde.
— 431
■de délicates pinnules allongées (pi.). Les siphonozoïdes rachidiens (décrits
par Hickson sous le nom de mésozoïdes pour les genres Pennatula et
Pterœides) sont arrondis (fig. 4, c) et beaucoup plus gros que les siphono¬
zoïdes foliaires basaux (fig. 4, d) qui sont ovalaires.
Fig. 3. — Spiculés de Crassophyllum cristatum n. gen. n. sp.
a, b, c , e, g, i : spiculés foliaires ( X 85 X 2/3) ; j : spiculé foliaire dorsal (x 30 X 2/3)' ; h. :
portion terminale d’un spiculé foliaire dorsal ( X 85 X 2/3) ; d, f : spiculés pédonculaires-
La coloration de l’ensemble de la colonie type est jaune brunâtre.
Les différents exemplaires ont tous le même aspect et les mêmes
caractères. Leur taille varie entre 130 mm et 240 mm de long et leur colo¬
ration passe du jaune brunâtre au gris jaunâtre pour certaines portions
du rachis, du pédoncule ou des bordures foliaires.
— 432
Le type ainsi que cinq autres échantillons ont été récoltés au large
de l’Angola à l’ouest sud-ouest de Moita Seca (6° 15' S, 11° 57' E, Sta¬
tion 50) le 24-X-1948, à 40 m de profondeur.
Neuf spécimens ont été également récoltés à l’ouest sud-ouest de Moita
Seca (6° 18' S, 11° 34' E, Station 29) le 17-ix-1948, à 45 m de profondeur.
Deux colonies ont été aussi récoltées à l’ouest sud-ouest de Moita Seca
(6° 18' S, 11° 33' E, Station 51) le 25-X-1948, à 44 m de profondeur.
Un exemplaire enfin a été récolté à l’ouest de Moita Seca (6° 08' S,
11° 35' E, Station 128) le 20-H-1949, à 42 m de profondeur. Deux échan-
a : ensemble d’autozoïdes ; b : un tentacule d’autozoïde ; c : siphonozoïdes rachidiens ; d :
siphonozoïdes foliaires ; au. : autozoïde, pi. : pinnule, si. : siphonozoïde.
tillons ont été récoltés au large de l’Angola, à l’ouest d’Ambrizette (7° 16' S,
12° 17' E, Station 33) le 30-ix-1948, à 35 m de profondeur.
Deux spécimens ont été récoltés au large de l’Angola à l’ouest de Mar-
gate Head (6° 31' S, 11° 45' E, Station 63), le 10-xi-1948, à 48 m de pro¬
fondeur.
Deux colonies ont été récoltées au large de l’Angola, à l’ouest de Pointa
do Dandé (8° 30' S, 13° E, Station 122), le 7-XI-1949, à 310 m de pro¬
fondeur.
Deux exemplaires ont été récoltés au large du Congo belge, à l’ouest de
Moanda (5° 50' S, 11° 50' E, Station 37), le 4-X-1948, à 30 m de profondeur.
— 433 —
Enfin deux échantillons ont été également récoltés au large du Congo
belge, à l’ouest nord-ouest de Banana (5° 53' 30" S, 11° 40' 30" E, Sta¬
tion 14), le 21-viii-1948, à 100 m de profondeur.
Position systématique : Par leur allure générale et leurs caractères parti¬
culiers les vingt-huit exemplaires se classent directement parmi les Pterœ-
ididæ. En effet cette famille, créée par Kolliker en 1880, est définie
par la diagnose suivante : Colonie à symétrie bilatérale, en forme de
plume, composée de feuilles bien développées fréquemment soutenues
par des rayons spiculés forts. Feuilles portant une ou plusieurs rangées
d’autozoïdes à calice dépourvu de spiculés. Siphonozoïdes sans calice,
répartis sur la ligne rachidienne ventrale et sur une plaque située à la
base inférieure foliaire. Les spiculés ne sont jamais des baguettes à section
prismatique mais des spiculés cylindriques ou des plaques.
Cette famille des Pterœididæ comprend actuellement trois genres
principaux :
1° genre Pterœides Herklots 1858 ; type : P. griseum (Bohadsch, 1761) ;
présence de rayons foliaires de soutien très forts, absence de feuilles
accessoires. Est Atlantique, Méditerranée, Domaine Indopacifique.
2° genre Struthiopteron Broch 1910 ; type : S. caledonicum (Kolliker,
1869) ; présence de rayons foliaires de soutien très forts et de feuilles
accessoires. Nouvelle Calédonie, Amboine.
3° genre Sarcoptilus Gray 1848 ; type : S. grandis Gray, 1860 ; absence
de rayons foliaires de soutien ; spiculés en bâtonnets et en plaques. Aus¬
tralie, Nouvelle Zélande.
Par l’absence de rayons foliaires de soutien les échantillons étudiés
s’éloignent des genres Pterœides et Struthiopteron et se rapprochent du
genre Sarcoptilus. Ils se distinguent cependant très facilement de ce dernier
par l’absence de spiculés en plaques, le petit nombre et la forme de leurs
sclérites, enfin par le manque d’éléments squelettiques dans le rachis.
Aux trois genres précédents il faut donc ajouter un genre nouveau :
Crassophyllum : type C. cristatum, caractérisé par son absence de rayons
foliaires de soutien, ses feuilles épaisses à petits et rares spieules de section
arrondie, son absence de feuilles accessoires, son manque de sclérites
rachidiens et ses petits et rares bâtonnets pédonculaires.
Laboratoire de Malacologie .
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 33 — N° 4, 1961, pp. 434-435.
PLANTES NOUVELLES, RARES OU CRITIQUES
DES SERRES DU MUSÉUM
Notules sur quelques Orchidées d’Indochine. XXVII,
Par A. GUILLAUMIN
294. — Dendrobium Dalhousianum Wall. — - Laos : Vientiane (Tixier,
n° 5 donné par Eichhorn, f. 115, 1955).
256. — Cirrhopetalum Eberhardtii Gagnep. — Annam : Dalat (C.R.S.T.
f. 149, 1955 ; n° 206/Sig., f. 134, 1955).
423. — - Liparis dalatensis Guillaum. sp. nov.
Pseudobulbis globosis, 3 cm diam. Foliis basilaribus, 4, ovatis ( 20 cm X 8 cm),
apice acutis, pallide viridibus. Inflorescentia 15-20 cm. longa, scapo angulate
alato, 3a suprema parte florifero, floribus viride luteis, labelli basi sublus violaceo
striatis, bracteis viridibus, triangularibus, 2 mm longis, pedicello ovarioque 1 cm
longis, sepalis superiore lineari, apice obtuso, 9 mm longo, lateralibus elliptico-
linearibus, brevioribus, medio flexis, apice obtusis, petalis linearibus, apice obtusis,
sepalis lateralibus aequilongis, labello recurvo, lingule spathulato, apice truncalo
et medio minute apiculalo , 5 mm longo, V cavato, basi inornato, columna arcuata,
brevi (2 mm), supra faucem dilatata, anthera orbiculari, polliniis 4, subrenifor -
mi bus.
Annam : Dalat (Tixier, n° 16/59, f. 352, 1959).
424. — L. Tixieri Guillaum. sp. nov.
Pseudobulbo erecto, 15 cm alto, 3 cm diam. Foliis 5, asymmetrice ovatis ( 25 cm X
6 cm), acutis, pallide viridibus. Inflorescentia 20 cm longa, scapo, albo, valde
angulate alato, 2/3 sup. florifero, floribus aurato luteis, bracteis albis, triangula¬
ribus, 5 mm longis, pedicello ovarioque 1,5 cm longis, sepalis superiore auguste
lanceolato, apice obtuso, 12 mm longo, 3-nervio, lateralibus ovato-lanceolatis,
obliquis, paulo brevioribus, apice obtusis, 3-nerviis, petalis filiformibus, sepalis
lateralibus aequilongis, labello recurvo, usque 3 mm longo, lamina discoidea ( 9 mm X
8 mm), medio leviter longitudinaliter depressa disco pulverulenta, columna elongata,
5 mm longa, fauce leviter dilatata, anthera orbiculari.
Annam : Dalat (Tixier, n° 17/59, f. 352, 1959).
Le labelle rappelle celui du L. macrantha Lindl. qui ne figure pas dans
la Flore d’ Indochine mais qui est signalé au Siam à Doï Inthenon par
Seiden et Smitinand, mais le labelle est plus fimbrié et les feuilles sont
différentes.
425. — • L. violaceo nervosa Guillaum. sp. nov.
Pseudobulbo erecto, 15 cm alto, 1,5 cm diam. Foliis 4, asymmetrice ovatis (15 cm
X 6 cm), acute acuminatis, supra lutescentibus, subtus 7 violaceo nervosis. Inflo¬
rescentia 25 cm longa, scapo violaceo, acute angulato, 2/3 sup. florifero, floribus
— 435 —
auratis, bracteis violaceis, triangularibus, 2 mm longis, pedicello ovarioque 7-10 mm
longis, sepalis superiore lineari, apice acuto, 5 mm longo, lateralibus falciforme
lanceolatis aequilongis, petalis linearibus, obtusis, sepalis aequilongis, labello
recurvo, late obovatospathulato, 8 mm longo, apice denticulato, emarginalo medio
minute acuminato, basin versus attenuato, basi dentibus 2, minutis, triangularibus,
parallelis ornato, columna arcuata, 2 mm longa, fauce dilatata, anthera discoidea,
polliniis 4, subrenifornubus.
Annam : Dalat (Tixier, n° 13/59, f. 258, 1959).
426. — Taeniophyllum minimum Guillaum. sp. nov.
Acaulis aphylla, radicibus complanatis usque ad 3 mm longis et 1 mm latis, adhe-
rentibus, pallide viridibus. Inflorescentia filiformis, 2 cm longa, erecta, glabra,
haud vaginata sed dimidio superiore bracteata, bracteis squamosis, triangularibus
acutis, 1 mm longis, bracteis floralibus similibus, pedicello cum ovario 2 mm longo,
floribus 3-5, 2,5 mm longis, luteis (in sicco) apicem versus approximatis, parte
libéra lanceolata, acuta, 1-nerviis, petalis similibus, aequilongis sed angustioribus,
labello scrotiformii, 1 mm longo, membranaceo, glabro, polliniis subglobosis.
Annam : Dalat : forêt dense (Tixier).
Reçu seulement en échantillon d’herbier mais pas en plante vivante.
427. — T. perpusillum Guillaum. et Tixier sp. nov.
Epiphytica, pendula, acaulis, aphylla, radicibus 0,5 mm crassis, scapo sub nullo,
bracteis 0,5 mm longis, floribus 3-4, 2 mm longis, luteis (in sicco), sepalis peta-
lisque dimidio inferi connatis, triangularibus, 1-nerviis, labello 1,2 mm X 1,4 mm,
S-lobo, lobis lateralibus 2 -lobo, medio linguiformi, calcare horizontali, scrotiformi,
0,8 mm longo, membranaceo, columna 03, mm alla, 0,3 mm lata, polliniis sphaericis.
Annam : Dalat (Tixier).
Plantes de Nouvelle-Calédonie.
428. — Pelma neocaledonica Finet. — Nlle Calédonie (MacKee, n° 7.827,
f. 1, 1961).
429. — Dendrobium Casuarinæ Schltr. — Nlle Calédonie (MacKee,
n° 7.823, f. 1, 1961).
430. — D. cfr. eleutheroglossum Schltr. — Nlle Calédonie (MacKee,
n° 7.825, f. 1, 1961).
431. — D. gracilicaule F. Muell. ? — Nlle Calédonie (MacKee, n° 7.828,
f. 1, 1961).
432. — D. jocosum Reichb. f. — Nlle Calédonie (MacKee, n° 8.239,
f. 1, 1961).
433. — D. muricatum Finet. — Nlle Calédonie (MacKee, n° 7.829,
f. 1, 1961).
434. D. ngoyense Schltr. ? — - Nlle Calédonie (MacKee, n° 7.822, f. 1,
1961).
435. — Ceratostylis micrantha Schltr. — Nlle Calédonie : M1 Koghi
(MacKee, n<> 7.827, f. 1, 1961).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 4, 1961, pp. 436-445.
ONTOGÉNÈSE DE LA FEUILLE
I, Morphologie de la feuille du Lupinus albus L.
étudiée par une méthode de ponctuation des primordiums.
Par Christian FUCHS
Introduction.
L’étude de l’ontogénèse de la feuille a été principalement menée par
les méthodes d’anatomie classique ; elle a permis de préciser le rôle de
plusieurs régions méristématiques dont le fonctionnement domine l’his-
togénèse. Le mécanisme qui règle les filiations cellulaires dans le limbe
a été décrit pour de nombreuses espèces ; il semble dépendre de la présence
d’une cellule dite « initiale », dont les mitoses, selon qu’elles sont anti-
clines ou périclines, donnent naissance à des cellules méristématiques
superficielles ou internes. Une première étude du développement de la
feuille du Lupinus albus L. nous a permis de constater la réalité de ces
filiations cellulaires mais l’examen de coupes histologiques dont l’orien¬
tation est plus ou moins bien connue ne nous paraît pas suffisant pour
donner à une cellule ce rôle de cellule-mère. Les techniques micro-
chirurgicales, déjà utilisées avec succès dans l’étude du méristème apical,
peuvent apporter des preuves plus concluantes de l’existence de ces
initiales.
Des interventions sur une jeune feuille nécessitent la suppression des
diverses parties de la plante qui la couvrent. Le développement de pri¬
mordiums témoins, produits par des plantules ainsi défoliées, a été étudié
et les premiers résultats sont donnés ici ; par la suite il pourra lui être
comparé le développement de primordiums opérés.
Techniques et méthodes.
Cette étude a été entreprise sur la 5e feuille uniquement ; elle apparaît
la première sur la plantule, les feuilles 1, 2, 3 et 4 étant présentes dans la
graine. Trois défoliations ont donc été opérées :
1° suppression de la 2e feuille ;
2° suppression de la 2e, de la 3e feuille et du cotylédon qui lui est contigu ;
3° suppression des feuilles 1, 2, 3, 4 et de 1 cotylédon ;
la 5e peut ainsi être observée et atteinte sous différents angles.
Le Lupinus albus L. qui a été utilisé est la race n° 4252 du Jardin Bota¬
nique de Sacavem. Les graines étaient mises en germination dans des boîtes
— 437 —
de Pétri, opérées au bout de 24 heures, puis placées dans des pots. La
culture a été faite sur laine de verre avec une solution nutritive de for¬
mule classique. La lumière était donnée par des tubes fluorescents pro¬
duisant un éclairement de 6.000 lx au niveau des plantules pendant
16 heures par jour. Les températures diurne et nocturne étaient de 25°
et 20°. Indépendantes des saisons, les conditions de culture furent iden¬
tiques pendant la durée des expériences. Des mesures ont été faites quoti¬
diennement à la loupe binoculaire ; des petits points colorés (5 p, encre
Watermann) placés sur le jeune primordium avec une micropipette ont
permis de suivre le développement de différentes régions de la feuille.
Nous avons employé le micromanipulateur de Fonbrune pour supprimer
les jeunes feuilles et pour disposer les points.
Les feuilles sont numérotées dans le sens ascendant à partir du coty¬
lédon. Les folioles sont numérotées dans le sens des aiguilles d’une montre,
de 1 à 7, la feuille étant regardée par sa face adaxiale ; lorsque la feuille
n’a que 5 folioles la numérotation commence à 2 et finit à 6, la foliole 4
étant toujours médiane.
Résultats.
1. Morphogénèse et croissance d'une feuille 5 normale. — Le primordium
foliaire apparaît tout d’abord comme une projection hémisphérique
du dôme apical (fig. 1) ; il s’allonge en un cône pointu aplati adaxialement.
Sous cette première émergence se constitue un massif qui la déborde,
formant ainsi les deux bases des futures stipules (fig. 2). Le développement
des folioles se fait alors rapidement à partir de ce dôme en direction basi-
pète. La foliole 4 apparaît au sommet ; puis de chaque coté, mais légère¬
ment sur la face ventrale se forment les deux folioles 3 et 5 (fig. 4) ; ce
sont des cônes aplatis de 100 p de section qui se recourbent vers l’apex
de la tige. Les folioles 2 et 6 apparaissent presque toujours simultanément
sur les bords de la face adaxiale sous les folioles 3 et 5 et contre les stipules
qu’elles dominent. Dans les conditions de culture indiquées cette pre¬
mière phase de l’établissement de la feuille se déroule en 60 heures. La
croissance en hauteur du primordium est plus rapide sur la face dorsale
que sur la face ventrale, il en résulte la courbure hyponastique habituelle
chez les jeunes feuilles. Les stipules s’allongent en un large cône aplati ;
des poils unicellulaires apparaissent sur la face adaxiale du primordium,
entre les bases des pétiolules et sur la face abaxiale des folioles et des sti¬
pules. Quand le primordium à 450 p environ une ou deux folioles peuvent
parfois se former sous les folioles 2 et 6 (fig. 7). Les points d’insertion des
folioles sont donc disposés en cercle (fig. 7) et leur plan forme un angle
de 40° avec l’axe de la partie inférieure de la jeune feuille.
Quand le primordium a 500 p de hauteur, la partie adaxiale de la foliole
centrale s’invagine légèrement, d’abord dans le tiers supérieur puis
jusqu’à la base ; les autres folioles seront les unes après les autres, dans
l’ordre de leur apparition, le siège de cette croissance marginale qui domi¬
nera longtemps l’édification du limbe (fig. 6, 7, 8). La partie non-stipulaire
du pétiole est une formation tardive qui survient quand la jeune feuille
29
1
Fig. 1 à 7 (X 50). — 1. Apparition du primordium. — 2. Emergence de la base des stipules.
— 3. Formation de la foliole centrale. — 4. Les folioles 3, 4, 5 se développent ; la foliole
6 apparaît entre la base de la stipule et la foliole 5, l’anneau est indiqué en gris. — 5. Début
de la croissance des stipules. — 6. Premiers stades de la croissance marginale. — 7. Dispo¬
sition des folioles quand leur nombre est de 7, leurs bases forment un anneau presque fermé ;
début de la croissance du pétiole. — 8 ( X 10). — Jeune feuille haute de 4.800 jx ; sous l’anneau
(en noir) est indiqué le cylindre tronqué (hachures). — 9 (X 5). Feuille de 14 mm; les
pétiolules sont formés.
— 439 —
atteint 800 p. de haut : une zone de croissance active se différencie sur l’axê
entre le point d’insertion des folioles les plus basses et les stipules. La
taille de la feuille s’accroît rapidement à ce stade, l’élongation du pétiole
s’ajoutant à celle des folioles qu’il soulève. Les pétiolules apparaissent
quand le limbe a environ 5 mm de hauteur.
La courbure épinastique de la feuille s’amorce peu à peu ; le pétiole
Fig. 10 (grandeur nature). Feuille normale adulte. — Fig. 11. Schéma indiquant l’ordre
d’apparition des différentes zones de la feuille. — Fig. 12. Insertion des pétiolules sur le
pétiole ; on voit dans la feuille adulte l’anneau et le cylindre soulevé par le pétiole.
s’éloigne de l’axe de la plantule avec lequel il forme finalement un angle
de 30 à 40°. Le rejet des folioles loin de l’axe du pétiole dépend de leurs
orientations (fig. 12) : les folioles adaxiales se rabattent les premières
par une pliure au niveau de l’insertion du pétiolule sur le pétiole, une
seconde pliure à l’insertion du limbe sur le pétiolule infléchit l’ensemble ;
une courbure unique se forme entre le limbe des folioles abaxiales et leurs
pétiolules. L’angle formé entre le plan des folioles et le pétiole est finalement
de 120°. Les folioles se ployent vers le sol pendant les heures de nuit, cette
inclinaison supplémentaire se fait aux dépens des pétiolules dont les côtés
— 440 —
Graphique 1. — Courbe représentative de la croissance d’une feuille témoin ; 4 régions
a, b , c, d sont délimitées le 19e jour ; la croissance qyotidienne est indiquée par la largeur
des zones grises.
441 —
dorsaux se compriment en formant de légers plis. Tandis que la feuille
se dégage du centre de la plantule les ailes du limbe s’ouvrent et les folioles
s’épanouissent radialement.
L’ontogénèse de la feuille dure 30 jours dans les conditions définies ;
au bout de 8 à 9 jours les folioles se courbent vers l’extérieur puis les
pétiolules se détachent du pétiole qui tombera 10 jours après.
La feuille 5 adulte est donc digitée, munie d’un long pétiole et de sti¬
pules ; sa hauteur moyenne est de 102 mm (pétiole : 72 mm, pétiolule :
2 mm, limbe : 28 mm) ; le nombre des folioles est variable, il est de 5
dans 54 % des cas (6 : 19 %, 7 : 27 %). Les folioles 1 et 7 sont toujours
nettement plus petites : 60 % de la foliole centrale. La forme du limbe
est soumise à de légères variations, son sommet peut montrer une petite
invagination ; le rapport de sa longueur et de sa largeur est de 1,8.
Le pétiole a un diamètre moyen de 2,2 mm, sa base s’élargit et entoure
partiellement la tige. Les stipules sont deux lames hautes de 7 mm. Le
rapport des longueurs du pétiole et de la foliole centrale est de 2,3.
Au début la croissance de la feuille normale a été étudiée en la préle¬
vant chaque jour sur une plantule différente. Quand au bout de 19 jours
la feuille est sortie de la partie centrale de la plante il est possible de faire
sur elle des repères colorés et de suivre le développement des différents
segments. Sur le graphique I sont portés les résultats des mesures prises
sur des feuilles détachées (jusqu’au 19e jour) puis sur une même feuille
vivante avec les zones délimitées par les points. L’étude des courbes
donne des indications sur le mode de croissance. On constate que la
foliole est une formation précoce : le pourcentage d’augmentation de hau¬
teur est maximum du 7e au 13e jour, il diminuera ensuite régulièrement
et les deux derniers jours seul le tiers inférieur du limbe s’allonge encore.
L’arrêt de la croissance du pétiole précède de 48 heures celui du limbe ;
il survient dans la partie inférieure avant de gagner le sommet.
2. Morphogénèse et croissance de la feuille 5, la feuille 2 étant supprimée.
— Le primordium 5 est donc dégagé et grâce à de petits points colorés il
est possible de donner quelques premières précisions complémentaires
sur la participation des différentes régions du primordium dans le déve¬
loppement de la feuille.
Dès la formation de la foliole centrale 4, plusieurs points distants de
30 [X peuvent être faits sur la face dorsale du primordium (fig. 4). L’examen
de la croissance quotidienne de chaque intervalle montre qu’elle est
nettement plus faible dans la région où s’insèrent les folioles sur le pétiole
que dans les zones contiguës et de mêmes étendues ; cette région parti¬
culière est un anneau épais de 30 p environ, incliné de 40° sur l’axe du
primordium. La croissance de cet anneau cesse après la formation de la
dernière foliole ; lors de la chute des folioles, la cassure aura lieu à son
niveau.
Par ailleurs, si après son apparition, un point est mis à la base de la
dernière foliole, on délimite ainsi sur le pétiole un cylindre tronqué compris
entre ce point, l’anneau mentionné précédemment (qui comprend ce
point), et un plan perpendiculaire au pétiole passant également par ce
Graphique 2.
1 0 JOURS
■ Courbe de croissance d’une feuille 5, la feuille 2 étant supprimée ; 3 points
B, C, D, ont été placés sur le primordium.
(dont elle fait partie) sont de 7 et de 40. L’angle de ce cylindre tronqué
semble dépendre du niveau d’insertion de la feuille sur la tige, l’inclinaison
des folioles sur le pétiole étant en rapport avec le rang de la feuille.
Les deux régions décrites, anneau formant la base des folioles et la
— 443
portion de cylindre qu’il domine, se forment donc tôt dans l’ontogénie
et sont parfaitement autonomes. Des recherches expérimentales complé¬
mentaires et l’emploi des méthodes classiques doivent préciser encore
leur première origine et leur fonctionnement.
La croissance de la feuille 5, la feuille 2 étant supprimée est de plus
courte durée et plus rapide que celle des feuilles normales (graphique 2).
Le maximum de croissance, situé d’abord dans le haut du limbe descend
le 12e jour dans la partie inférieure qui sera la dernière à montrer quelque
allongement ; la croissance du pétiole, probablement irrégulière à cause
de la proximité de la zone de cicatrisation s’arrête en premier lieu dans la
partie inférieure. Le développement de la feuille dure 24 jours ; elle mesure
alors 68 mm (pétiole 48 mm, foliole 18 mm, pétiolule 2 mm) ; elle a donc
subi une diminution de taille de 34 % par rapport à la feuille témoin. Le
rapport des longueurs du pétiole et de la foliole est de 2,4 ; le rapport de
— 444 —
la longueur et de la largeur du limbe est de 1,5, le limbe est légèrement
plus arrondi que celui des témoins. Le nombre des folioles est de 5 dans
100 % des cas étudiés.
3. Croissance de la feuille 5, lorsque sont supprimés la feuille 2, la feuille 3
et le cotylédon qui lui est contigu. — La formation de la feuille dure alors
27 jours mais la croissance est plus lente que dans le cas précédent. La
feuille a une hauteur de 54 mm (pétiole 37 mm, foliole 16 mm, pétiolule
1 mm). Le rapport des longueurs du pétiole et de la foliole est de 2,1.
La largeur du limbe est de 11 mm ; le rapport de sa longueur et de sa lar¬
geur est de 1,4. La diminution de hauteur causée par cette mutilation est
de 48 %.
La morphogénèse se déroule d’une façon identique à celle qui fut
observée précédemment. Toutes les feuilles examinées présentaient
5 folioles.
4. Croissance de la feuille 5, les feuilles 1, 2, 3 et 4 et 1 cotylédon étant
supprimés. — La croissance est dès le début et jusqu’au 21e jour beaucoup
plus rapide que celle des témoins, les pourcentages d’augmentation de
taille peuvent dépasser 100 pendant cette période. La feuille atteint sa
hauteur maximum en 25 jours, elle mesure alors 64 mm (pétiole 41 mm,
foliole 22 mm, pétiolule 1 mm). Le rapport des longueurs du pétiole et
de la foliole centrale est de 1,9. Le limbe a une largeur de 14 mm, soit
une diminution de 13 % sur la feuille témoin ; il est large et fortement
arrondi : le rapport de sa longueur et de sa largeur est de 1,5. Cette muti¬
lation provoque donc la formation de feuilles trapues à larges limbes ;
c’est l’aspect caractéristique de la feuille la plus âgée qu’une mutilation
ait épargnée, c’est, par exemple, le cas de la première feuille dans les deux
opérations précédemment décrites.
La distribution des zones de croissance maximum et les différents
stades de l’ontogénèse sont identiques à ceux des témoins.
L’ontogénèse des feuilles issues de graines mutilées a montré un grand
nombre de points communs : le pourcentage de croissance quotidienne est
supérieur à 10 dans les trois premiers quarts de la durée totale du déve¬
loppement ; les déplacements le long de la feuille des zones de forte crois¬
sance sont semblables ; les organes apparaissent aux mêmes stades de
l’ontogénèse. Seules varient les dimensions des organes adultes et parfois
leurs relations : le rapport de la longueur et de la largeur du limbe montre
une très faible variation dans les trois cas de mutilation ; il est inférieur
à celui des témoins. Le rapport entre les longueurs du pétiole et de la
foliole est irrégulier et généralement plus petit que celui des témoins.
Les feuilles 5 formées à partir de graines mutilées portent 5 folioles dans la
totalité des cas étudiés.
— 445
Résumiï.
L’ontogénèse de la feuille 5 du Lupinus albus L. dont les graines ont
subies trois différentes mutilations est suivie grâce à des points colorés placés
sur le primordium ; elle est comparée au développement d’une feuille normale.
Deux régions à vocation particulière ont été localisées dans le piimordium
foliaire.
Laboratoire de Biologie Végétale Appliquée.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 4, 1961, pp. 446-447.
ÉCHANTILLONS DE SONDAGES
ENTRÉS DANS LES COLLECTIONS DU SERVICE
DE GÉOLOGIE ENTRE 1956 ET 1960 ( 3 « LISTE )
Par R. ABRARD et R. SOYER
Les séries d’échantillons provenant de puits, forages et sondages con¬
servées au laboratoire se sont accrues depuis 1956 de plusieurs carottages
et échantillons, occupant 16 tiroirs ce qui porte le nombre de ceux-ci
à 153.
S = sondage. F = forage. P = puits — imp. = série importante,
par. = série partielle, isol. = échantillon isolé.
Aisne :
— 447 —
Seine-et-Marne :
77- 14-12-1 Mitry-Mory N° 1 F imp.
Seine-et-Oise :
78- 1-4-1 à 4 Cormeilles-en-Parisis et Argenteuil S imp.
78-6-14-1 Villepreux S imp.
78-28-7-1 Ennery P imp.
Nous remercions Mlle A. Rouvillois, la Régie Autonome des Trans¬
ports Parisiens, le Service Technique des Grands Travaux d’Assainisse-
ment et les entrepreneurs de puits et forages qui ont bien voulu faire don
de ces documents, dont la collection est maintenant consultée assez
fréquemment par les spécialistes.
ACTES ADMINISTRATIFS
Par décret ministériel du 6 mars 1961, sont nommés pour six ans à compter
du 1er janvier 1961 :
Président du Conseil du Muséum : M. Y. Le Gorgeu, Conseiller d’État honoraire.
Membres du Conseil du Muséum : MM. H. Courrier, Secrétaire perpétuel de
l’Académie des Sciences ; L. Fage, Membre de l’Institut, Professeur honoraire
du Muséum ; J. Sarrailii, Recteur de l’Académie de Paris ; le Gouverneur
général de Coppet, Président de la Société des Amis du Muséum.
M. Roger Heim, Professeur, est chargé d’assurer l’intérim des fonctions de
Directeur à dater du 1er janvier 1961. (Arrêté ministériel du 19-H-1961).
M. M. Fontaine, Professeur, est nommé Assesseur au Directeur pour l’année
1961. (A. m. du 9-V-1961).
M. M. Vachon, Professeur, est délégué dans les fonctions d’Assesseur au
Directeur pour 1961. (A. m. du 9-V-1961).
M. J. Millot, Professeur, est nommé, à compter du 25 octobre 1960, à la
chaire d’Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles. (Décret minis¬
tériel du 21-XI-60).
M. A. Chabaud est nommé, à compter du 1er décembre 1960, Professeur à la
chaire des Vers. (D. m. du l-n-61).
M. J.-L. Hamel est nommé, à compter du 1er février 1961, Professeur à la
chaire de Riologie végétale appliquée. (D. m. du 28-m-l 961 ) .
MM. E. Seguy et P. Vayssière sont nommés Professeurs honoraires. (D. m.
du 28-m-l 961 ) .
Mlle Paule Le Scour est nommée Chef de travaux au Musée de l’Homme, à
compter du 1er avril 1961 (A. m. du 8-VI-1961).
M. Guy Colas est nommé Chef de travaux au laboratoire d’ Entomologie
générale, à compter du 1er avril 1961 (A. m. du 8-VI-1961).
M. Pierre Fusey est nommé Chef de travaux au laboratoire de Cryptogamie,
à compter du 1er avril 1961 (A. m. du 8-V-1961).
MM. Hissard et Reboussin, Maîtres de dessin, sont chargés des leçons de
dessin pendant l’année 1961 (A. m. du 20-IV-1961).
M. R. -H. Noailles est chargé des leçons de photographie pendant l’année
1961 (A. m. du 20-IV-1961).
M. Ph. Guinet, Assistant, est placé en position de détachement auprès de
l’Ecole française d’Extrême-Orient (A. m. 21-XI-1960).
M. Jean Roche est nommé Assistant stagiaire à la chaire de Zoologie (Mam¬
mifères et Oiseaux) (A. m. du 30-xn-1960).
Mme J. Delange est nommée Assistante au Musée de l’Homme, à compter du
1er avril 1961 (A. m. du 27-V-1961).
Mlle Irène Malzy est nommée Assistante au Muséum, à compter du 1er avril
1961 (A. m. du 27-V-1961).
— 449 —
MUe Simone Arnette est nommée Assistante au Musée de l’Homme, à compter
du 1er avril 1961 (A. m. du 27-V-1961).
M. Victor Chaddun est nommé Assistant au service des Cultures, à compter
du 1er avril 1961 (A. m. du 27-V-1961).
La démission de M. G. Chauvier, Assistant, est acceptée (A. m. du 27-V-1961).
M. Robert Mamy, Secrétaire comptable au Parc Zoologique, est admis à faire
valoir ses droits à la retraite, à compter du 12 mars 1961 (A. m. du 31-1-1961).
DISTINCTION HONORIFIQUE
M. Jacques Berlioz, Professeur, est promu Officier de la Légion d’ Honneur
par décret du 17 mars 1961.
Le Gérant : Jacques Forest.
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 8122). - 30-11-1961.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Le Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle paraît depuis 1895.
Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules.
Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions
des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections
reçues dans les laboratoires du Muséum.
Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s'adressant à la Bibliothèque cen¬
trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 36, rue Geolîroy-Saint-Hilaire, Paris, 5e
(Compte de Chèques Postaux, Paris, 9062-62).
Prix de l’abonnement annuel :
Pour la France . 15 NF.
Pour l’Étranger . 22 NF.
Les années anciennes peuvent également être achetées ou échangées :
lr8 série : T. 1 à 34, 1895-1928.
2e série (en cours) : T. 1 à 33, 1929-1961.
Instructions pour les auteurs.
Les auteurs qui désirent présenter des communications sont priés d’en
adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant
la date de la séance.
Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul
côté, sur des feuilles séparées. Us doivent être remis au président de la réu¬
nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans
le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ;
ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits.
Les illustrations en planches hors-texte ne doivent pas mesurer plus de 11,5 cm
X 18,5 cm ; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer
directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin.
Chaque auteur ne pourra publier plus de 12 pages imprimées par fascicule
et plus de 48 pages pour l’année.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les
retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬
logie, 61, rue de Bufîon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬
vant.
Tirés a part.
Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils peuvent s’en pro¬
curer à leur frais 25 ou 50 exemplaires supplémentaires aux conditions ci-après :
25 ex. 50 ex.
2-4 pages . . 1,70 NF. 2,10 NF.
6-8 pages . 2 NF. 2,45 NF.
10-12 pages . 2,20 NF. 3,55 NF.
Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro, brochés avec
agrafes et couverture imprimée.
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état
des manuscrits seront à la charge des auteurs. Les auteurs sont priés de remplir le bon de
commande joint aux épreuves, afin qu’il soit possible de leur faire parvenir tirés à part et
clichés, et de facturer, s’il y a lieu, les frais supplémentaires.
ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
En vente à la Bibliothèque centrale du Muséum,
36, rue Geoffroy Saint-Hilaire, Paris-5e.
Annuaire du Muséum national d’Histoire naturelle (paraît depuis 1939).
Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (paraissent depuis 1802.
In-4°, sans périodicité).
Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (paraît depuis 1895 ;
6 numéros par an ; abonnement, France, 15 NF, Étranger, 22 NF).
Grands naturalistes français (paraissent depuis 1952. Sans périodicité).
Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle (paraissent depuis 1936.
Depuis 1950, nouvelle série en 3 parties : A, Zoologie; B, Botanique ;
C, Sciences de la terre. Sans périodicité).
Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (paraissent depuis 1933. In-4°,
sans périodicité).
Publications du Muséum national d’Histoire naturelle (paraissent depuis
1933. Sans périodicité).
PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM
Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928 ;
prix variable par fascicule.
Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères.
Directeur : M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères,
55, rue de Buffon, Paris-5e ; depuis 1936 ; trimestriel ; abonnement,
France, 20 NF, Étranger, 25 NF.
Revue française d' Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire
d’ Entomologie, 45 bis, rue de Buffon, Paris-5e, depuis 1934 ; trimes¬
triel ; abonnement, France, 20 NF, Étranger, 30 NF.
Index Seminum Horti parisiensis. Laboratoire de Culture, 61, rue de Buffon,
Paris-5e ; depuis 1882 ; échange.
Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue
internationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis
1954. Laboratoire d’Entomologie agricole coloniale, 57, rue Cuvier,
Paris-5e ; abonnement, France, 15 NF, Étranger, 20 NF.
Adansonia (suite aux Notulae Systematicae) . Directeurs : MM. A. Aubré-
ville et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue de Buffon,
Paris-5e ; sans périodicité ; abonnement, France, 30 NF ; Étranger,
40 NF.
Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie,
12, rue de Buffon, Paris-5e, depuis 1924 ; abonnement, France, 10 NF,
Étranger, 12 NF.
Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mme V. Allorge, Labo¬
ratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 15 NF,
Étranger, 20 NF.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Crypto¬
gamie ; depuis 1928 ; abonnement, France et territoires d’Outre-Mer,
14 NF, Étranger, 20 NF.
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 8122). - - 30-11-1961.
2* Série, Tome 33
Numéro 5
Année 1961
Paru le 2 Février 1962.
SOMMAIRE
Pages
Communications :
P. Pfeffer. Étude d’une collection d’Oiseaux de Côte d’ivoire (suite) . 451
Y. Le Danois. Catalogue des types de Poissons Orbiculates du Muséum national
d’Histoire naturelle. II. Familles des Tetraodontidae, Lagocephalidae, Colome-
sidae, Diodontidae et Triodontidae . 462
J. Blache et M. Rossignol. Uraspis cadenati nov. sp. (Carangidae) et Xesurus bia-
frensis (Acanthuridae), Poissons Perciformes nouveaux du Golfe de Guinée. . . . 479
J. Daget. Un Poisson nouveau de Côte d’ivoire : Citharinus eburneensis n. sp.
(Citharinidae) . •. . 485
E. Marchal. Description d’une nouvelle espèce de Paracubiceps (Belloc), Paracu-
biceps multisquamis n. sp. (Poisson Téléostéen) . 487
E. Séguy. Description d’un nouveau Pterodontia d’Afrique (Dipt. Oncodidae) . 492
B. Condé. Nouvelles récoltes de Protoures au Maroc . 495
P. A. Rémy. Sur l’écologie des Schizomides (Arachn. Uropyges) de mes récoltes,
avec description de trois Schizomus nouveaux, capturés par J. Van der Drift
au Surinam (suite) . 500
C. Juberthie. Étude des Opilions Cyphophthalmes (Arachnides) du Portugal :
description d’Odontosiro lusitanicus n. g., n. sp . 512
P. Bonnet. Bibliographia Araneorum. Résultats numériques-Considérations diverses. 520
B. Salvat. Récoltes malacologiques de M. R. Battistini sur les plages soulevées de
Madagascar . 524
A. G. Chabaud, E. R. Brygoo et A. J. Petter. Les Nématodes parasites divers de
Lémuriens malgaches. IV. Description de deux nouveaux genres et observations
sur Protofilaria furcata Chandler . 532
J. L. Hamel. Les chromosomes somatiques du Cunonia capensis L . 545
Actes administratifs . 547
Distinction honorifique . 547
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 33, n° 5, 1961, pp. 451-548.
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1961. - N» 5
446® RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
5 OCTOBRE 1961
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. HERLIOZ
COMMUNICATIONS
ÉTUDE D'UNE COLLECTION D'OISEAUX
DE CÔTE D'IVOIRE
( Suite )
Par Pierre PFEFFER
Passeriformes.
HirundinicLae.
Hirundo r. rustica L., Ç, Kpapekou, 22.12.1959.
L’Hirondelle européenne est abondante dans notre région. Elle
fréquente tous les espaces ouverts et zones cultivées, se rassemblant
parfois en grandes bandes sur les Acacia et les cimes des arbres morts.
M uscicapidae.
Muscicapa s. striata (Pallas), 3 5 ÇÇ Kpapekou, 8.11.1959-22.1.1960.
Le Gobe-mouches gris migre en grand nombre d’Europe en Afrique
au cours de l’hiver boréal. Bannerman donne les dates des premiers
records pour différentes régions. Il est probable que ce Gobe-mouches
arrive en Côte d’ivoire dans le courant de septembre, car aux dates
où nous avons commencé à collecter il était déjà abondant dans notre
secteur, et nous en avons vu beaucoup du début de novembre au com¬
mencement de février (date de notre départ), dans les plantations et
toutes les zones défrichées où il mène le même mode de vie qu’en Europe.
30
— 452 —
Alseonax olivascens (Cassin), Ç, Kpapekou, 8 et 30.12.1959.
Ce rare Gobe-mouches n’était connu que par quelques spécimens du
Congo, du Gabon, du Cameroun, du Sud-Nigeria, et pour la Haute-
Guinée, par un oiseau du Gold Coast.
Nos deux spécimens ont été collectés en lisière de forêt dans les zones
défrichées. Leurs attitudes et leur façon de capturer les insectes sont
celles du Gobe-mouches gris dont il est difficile de les distinguer sur le
terrain.
Fraseria ocreata phosphora (Oberholser), 4 3 ÇÇ, Kpapekou et Marna,
nov. 1959-jan. 1960.
Ce Gobe-mouches est commun dans notre région où il fréquente les
plantations abandonnées et les zones défrichéës. Il se perche plus haut
que les espèces précédentes, généralement à la cime d’un Acacia, et ne
capture pas les insectes à la façon habituelle des Gobe-mouches, mais les
recherche parmi le feuillage. Comme le note très justement Bannerman,
cet oiseau possède certains traits de comportement des Pies-Grièches.
Son cri ressemble au son vibrant d’un fil de caoutchouc ou de métal
tendu. C’est un « bzzz-bzin... » émis à intervalles réguliers.
Pedilorhynchus Tessmani Reichenow, Ç, Kpapekou, 9.1.1960.
Nous n’avons observé qu’une fois ce rare Gobe-mouches dans un
bouquet d’arbres et de fourrés situés entre deux plantations de café.
L’oiseau s’envola d’une branche basse, captura un insecte au vol, puis
vint se percher au-dessus de notre tête.
Artomyias Ussheri (Sharpe), 2 Marna 26.11.1959, Kpapekou 9.1.1960 ;
imm., Marna, 26.11.1959 ; $, Kpapekou, 8.11.1959.
Le spécimen immature présente des extrémités blanches aux plumes
de la tête, du dos, des ailes, de la queue et quelques-unes du ventre,
ce qui lui confère un aspect moucheté. La gorge est brune mêlée de
blanc. Ce Gobe-mouches est commun surtout dans les plantations de
café ou de manioc. Il reste de longues heures immobile à la pointe d’un
arbre mort d’où il plonge de temps à autre pour capturer un insecte.
Nous n’en avons jamais vu adopter d’autre perchoir.
Stizorhina Finschi (Sharpe), Kpapekou, 14.1.1960.
Cet oiseau est considéré comme rare et n’a été jusqu’à présent noté
qu’en Sierra Leone, au Libéiia et en Gold Coast. Il est évident qu’il
peuple, de façon très irrégulière, tout le massif forestier de Haute-Guinée.
Notre spécimen a été collecté en forêt, en un espace dégagé par la
coupe de deux grands arbres. Il venait de capturer, au vol, un petit
Coléoptère.
Megabyas fl. flammulatus (J. et E. Verreaux), çj, Kpapekou, 8.11.1959.
Ce Gobe-mouches, dont ce spécimen est le premier record pour la
côte d’ivoire, est également considéré comme rare. Nous l’avons col¬
lecté en lisière de forêt, perché sur un buisson bas.
— 453
Bias m. musicus (Vieillot), <$, Kpapekou, 8.11.1959.
Nous avons vu à deux ou trois reprises ce Gobe-mouches dans les zones
fourrées recouvrant d’anciennes plantations. Son vol est hésitant,
semblable à celui d’un oiseau jeune, et ses attitudes évoquent assez
celles d’une Pie-grièche. Son chant difficile à transcrire, est un gazouillis
mêlé de trilles.
Hyliota violacea Nehrkorni (J. et E. Verreaux), Kpapekou : (J, 8.11.1959,
Ç, 5.11.1959.
Les deux oiseaux ont été tirés à quelques centaines de mètres de
distance, l’un dans des fourrés de plantation abandonnée, l’autre à la
lisière de la forêt et d’une plantation de café.
C’est la première fois que la femelle de eette espèce est collectée
(cf. J. Berlioz, 1960).
Les attitudes de ces oiseaux nous ont paru différer de celles des Gobe-
mouches vrais et se rapprocher plutôt de celles des Turdidés ayant le
mode de vie des Rouges-gorges de nos pays. Leur position systématique
mériterait donc d’être révisée en conséquence.
Bâtis poensis Alexander, Kpapekou, 8.12.1959.
Nous avons trouvé ce minuscule Gobe-mouches, considéré comme
rare (Bannerman 1936), en lisière de forêt et de zone défrichée.
Erythrocercus Mccallii Nigeriae, <$, Ç, Kpapekou 21.1.1960.
Ce Gobe-mouches est connu par quelques spécimens collectés au
Liberia, au Gold Coast (Ghana) et dans le Sud de la Nigeria. Nous
l’avons observé à plusieurs reprises dans les plantations broussailleuses
en groupes de 3 à 6 oiseaux, explorant avec animation le feuillage et fort
difficiles à tirer par suite de leur agitation perpétuelle. Leurs mouvements
et notamment la manière dont ils étalent parfois en éventail leurs
rectrices font songer aux attitudes des Rhipidura asiatiques. Nos deux
spécimens ont été collectés alors qu’ils chassaient les insectes autour
des fleurs de Manioc.
Tchitrea n. nigriceps (Hartlaub), 4 1 Ç, Kpapekou, 5.11.1959-11.1.1960.
La Moucherolle à tète noire est répandue dans notre région. On la
trouve aussi bien en forêt claire que dans les fourrés épais en lisière
d’un espace ouvert où elle effectue de brèves incursions à la suite d’un
insecte. Le cri est une sorte de grincement peu mélodieux.
Nous avons trouvé à deux reprises (25 décembre et 11 janvier) le
nid de cette espèce. Dans les deux cas, il était situé à 1,50 m. du sol
dans des fourrés épais à environ trois mètres d’une plantation de café.
Les deux nids étaient constitués de fibres végétales et d’herbes mêlées
de mousse, façonnées en forme de coupe. Le premier contenait trois
oisillons nus et le deuxième, deux ou trois poussins bien emplumés
qui s’enfuirent à notre approche forcément bruyante dans ces fourrés
inextricables.
— 454 —
Sylviidae.
Phylloscopus sib. sibilator (Bechstein), Kpapekou : 3 10, 28 et 30.12.
1959, $, 29.12.1959.
Nous n’avons vu ce Pouillot, migrateur paléaretique, en abondance
qu’à partir de début décembre et jusqu’à la fin de ce mois. On le trouve
alors dans toutes les zones défrichées et les plantations où il visite
notamment les Acacia épargnés par les indigènes.
Phylloscopus tr. trochilus, Kpapekou : 2 24.11 et 28.12.1959, Ç,
30.12.1959.
Cette espèce se trouve aux mêmes époques que la précédente dans,
notre légion, elle y est aussi abondante et fréquente les mêmes biotopes.
Apalis Sharpei Shelley, Marna, 2.12.1959.
Cette petite Fauvette, connue seulement par trois spécimens (le
nôtre étant le quatrième) est considérée comme très rare (Bannerman
1939). A notre avis, cette opinion erronée (tout au moins en ce qui
concerne notre région) provient essentiellement des difficultés que pré¬
sente sa capture. Elle vit en effet dans les hautes herbes des bas fonds
marécageux (biotope des palmiers Raphia ) où elle chasse les insectes,
le plus souvent au ras du sol et est en mouvement constant. De ce fait,
son tir est très difficile, d’autant plus que par suite de la mauvaise
visibilité on ne l’aperçoit souvent qu’à bout portant.
Bathmedonia cerviniventris (Sharpe), Kpapekou, 11.1.1960.
Notre spécimen de ce rare oiseau fut collecté dans des fourrés d ’Afra-
mornum, repoussant sur de- rizières abandonnées.
Contenu stomacal : un petit Hyménoptère.
Sylvietta fl. flaviventris (Sharpe), $, Kpapekou, 8.12.1959.
Spécimen collecté dans des fourrés épais repoussant sur ancienne
plantation.
Sylvietta Denti Hardyi (Bannerman), $, Kpapekou, 21.1.1960.
Nous avons collecté cette Fauvette dans une bananeraie en bordure
de forêt où elle voltigeait de feuille en feuille en compagnie de deux autres
oiseaux de la même espèce.
Eremomela b. badiceps (Fraser), 13 5 ÇÇ, Kpapekou et Marna, nov. 5
à janvier 60 ; 2 juv. Marna, 24 et 26.11.1959.
Nom Bété : plé-plé.
Les deux spécimens juvéniles ont les parties supérieures entièrement
brun-olive, tandis que le dessous est jaune vif avec des traînées grises
et, chez l’un d’eux, le début d’un collier de la même teinte. Cette Fau¬
vette est abondante dans les plantations où elle fréquente notamment
les Acacia par petits groupes de 5 à 10 individus. Il est donc étonnant
qu’elle n’ait pas été signalée à l’Ouest de la Gold Coast (Bannerman).
Son nom vernaculaire est l’onomatopée du cri que poussent continuel¬
lement ces oiseaux sans cesse en mouvement.
Contenus stomacaux : insectes et petites chenilles.
— 455 —
Camaroptera br. brevicaudata (Cretzschmar), Kpapekou, 26.12.1959.
Ce Camaroptère est assez fréquent dans les fourrés en lisière de forêt.
Il s’agite constamment en poussant un « peee » grinçant et nasillard.
Cisticola l. lateralis (Fraser), $, Kpapekou, 28.12.1959.
Collecté dans des fourrés de repousse sur plantation abandonnée.
Cisticola b. brachyptera (Sharpe), <$ imm. Marna, 24.11.1959 ; 2 Ç$, Kpa¬
pekou, 16 et 26.12.1959.
Nom Bété : sérélé.
Ce petit Cisticole se rencontre dans les plantations de manioc, comme
dans les zones boisées claires. On le voit souvent posé au sommet
des arbres morts d’où il laisse tomber un chant aigrelet dont non nom
vernaculaire est l’onomatopée.
T urdidae.
Stiphrornis e. erythrothorax Hartlaub, Ç, Kpapekou, 8.11.1959.
Nous n’avons rencontré qu’à deux ou trois reprises ce petit Turdidé
qui mérite bien le nom de Rouge-gorge, car il a non seulement un
plumage ressemblant à celui de cet oiseau, mais il en a aussi les atti¬
tudes et, semble-t-il, le mode de vie. Nous l’avons vu en forêt ou dans
les endroits fourrés, toujours sur le sol ou très près du sol, progressant
par bonds successifs interrompus par de fréquents arrêts durant lesquels
l’oiseau scrute les environs de ses grands yeux noirs à la recherche
d’un insecte. Son cri est un « ti-tsit » évoquant un peu un chant de
sauterelle.
T imaliidae.
Macrosphenus concolor (Hartlaub), <$, Marna, 26-11-1959 ; çj, Kpapekou,
26.12.1959 ; Ç, Kpapekou, 26.12.1959.
La Fauvette nasique grise est assez commune dans notre région.
Le premier spécimen nous fut apporté par un chasseur local, les deux
autres furent collectés dans des plantations de manioc en bordure de
forêt ; tous deux avaient dans leur estomac des restes d’insectes et de
chenilles.
Pycnonotidae.
Pycnonotus barbatus inornatus (Fraser), 12 8 ÇÇ Mama-Kpapekou.
Nom Bété : boubele.
Ce Bulbul est certainement le plus commun et le plus bruyant de
tous ceux de la région. On le trouve en abondance autour des villages
et dans les zones cultivées, notamment sur les arbres fruitiers.
Pyrrhurus simplex (Hartlaub), 2 Marna, 3.12.1959, Kpapekou
11.1.1960 2 ÇÇ, Kpapekou, 6.11.1959, 13.1.1960.
Ce Bulbul n’est pas rare, mais il est plus discret que le précédent
et fréquente plutôt les fourrés et les anciennes plantations que les
espaces ouverts et les jardins.
— 456 —
Trichophorus calurus Verreauxi (Sharpe), Kpapekou, 24.12.1959.
Notre spécimen de ce Bulbul apparemment peu répandu a été collecté
dans un bosquet subsistant au centre d’une étendue défrichée.
Bleda e. eximia (Hartlaub), 2 ÇÇ, Marna et Kpapekou, 24.12.1959 et
13.1.1960.
Ce Bulbul-moustac n’a pas encore été signalé en Côte d’ivoire (Ban-
nerman).
Bleda canicapilla (Hartlaub), Marna, 2.12.1959.
Il est intéressant de noter que cette espèce et la précédente coha¬
bitent dans les mêmes localités.
Thescelocichla leucopleura (Cassin), 7 <$<$, 3 ÇÇ, Kpapekou-Mama.
Nom Bété : botroko.
Ce Bulbul vit par petites bandes jusqu’à une dizaine d’individus.
Tous les observateurs sont d’accord pour affirmer qu’il est inféodé aux
peuplements de palmiers Baphia qui poussent dans les marais. Nous
l’avons vu aussi, surtout tôt le matin, se nourrir dans les plantations
de manioc et de bananes. C’est un oiseau agité et bruyant dont la voix
évoque le parler d’un enfant. Il est plus farouche que les autres Bulbuls.
Andropadus gr. gracilirostris Strickland, 9 (J(J, 5 ÇÇ, Kpapekou-Mama.
Nous avons rencontré fréquemment ce Bulbul, que Bannerman
mentionne pourtant comme « plutôt peu commun dans son habitat, en
Haute-Guinée en tout cas », surtout dans les plantations de caféiers
en bordure de forêt et dans les fouriés de repousse d’anciens défriche¬
ments.
Andropadus gracilirostris Ansorgei (Hartert), 2 Kpapekou, 9 et
12.1.1960.
La distinction entre cette sous-espèce et A. g. gracilis de Basse-
Guinée nous paraît fort subtile. Elle n’est connue jusqu’à présent que
du Delta du Niger (Bannerman).
Andropadus virens grisescens Reichnow, 6 1 $, 1 imm., Kpapekou-
Mama.
Ce Bulbul est commun dans tous les endroits fourrés et dans les
plantations en bordure de forêt.
Campephagidae.
Coracina azurea (Cassin), Kpapekou, 13.1.1960.
Notre spécimen d’Echénilleur bleu fut collecté en forêt claire en bor¬
dure d’une zone défrichée. Nous l’avons aussi rencontré à deux reprises
en grande forêt, voltigeant de cime en cime dans les arbres.
L’individu tué était en compagnie d’un autre et tous deux faisaient
de fréquentes allées et venues à un trou d’arbre situé à 20 m. environ
du sol. Ils s’y accrochaient et passaient leur tête à l’intérieur, mais il
nous a été impossible de distinguer s’ils s’alimentaient ou s’ils nourris¬
saient des jeunes.
— 457 —
Dicruridae.
Dicrurus adsimilis atactus (Oberholser), 4 2 ÇÇ, Kpapekou-Mama.
Ce Drongo est très commun dans les zones défrichées et les planta¬
tions. Il élit domicile sur les grands arbres et capture au vol tous les
insectes, notamment Hyménoptères et Lépidoptères. Souvent aussi il
s’élance à l’attaque des oiseaux qui passent, sans distinction d’espèce
semble-t-il.
Laniidae.
Chaunonotus S. Sabini (Gray), çj, Kpapekou, 3.1.1960.
Cette Pie-grièche n’est probablement pas commune dans notre région,
car nous ne l’avons rencontrée que deux fois, toujours dans d’épais
fourrés en lisière de forêt.
Malaconotus c. cruentus (Lesson), <$, Kpapekou, 15. 12.1959.
Ce spécimen nous a été apporté par un chasseur local, mais nous
avons rencontré cette espèce à deux reprises par la suite, toujours dans
des fourrés denses et, dans l’un des cas, se déplaçant avec un groupe de
cinq ou six Nicator.
Nicator chl. chloris (Valenciennes), 5 <J(J, Kpapekou-Mama.
Cette Pie-grièche est certainement la plus commune et la moins
discrète de celles de la région. Elle fréquente les fourrés bas envahis
de lianes et s’aventure en lisière de forêt dans les plantations de café.
On l’identifie de loin grâce au cri, ou plutôt au bruit, qu’elle répète
incessamment et qui ressemble à un clappement de lèvres ou à l’appel de
l’Ecureuil ( F unisciurus ) . On la rencontre soit isolément, soit par petits
groupes se déplaçant à deux ou trois mètres du sol.
N eetariniidae.
Cinnyris superbus ashantiensis Bannerman, 7 2 ÇÇ, Kpapekou-Mama,
nov. 1959-fév. 1960.
Ce splendide Souï-Manga n’est pas rare dans notre région. Il fréquente
surtout les grands arbres dominant les plantations de café et reste
souvent perché pendant des heures à la cime des troncs morts, immobile
ou lissant son plumage brillant. On le rencontre généralement par
couples.
Cinnyris chloropygius Kempi Ogilvie-Grant, 5 (JçJ, 4 ÇÇ Kpapekou,
nov. 1959-fév. 1960.
Un de.j Nectariniidés les plus communs de la région, après Antlireptes
collaris. On le trouve dans les jardins, les plantations de café et, en
nombre, autour des arbres en fleurs (Bombax) qui attirent toutes les
espèces de Souï-Mangas.
— 458 —
Cyanomitra cyanolaema ^ magnirostrata (Bâtes), rj, Marna, 20.11.1959.
Notre spécimen se rapproche plus de la sous-espèce magnirostrata
que de la sous-espèce typique sans que cette distinction soit d’ailleurs
absolument tranchée.
Ce Souï-Manga n’est certainement pas commun dans notre région,
car nous l’avons vu à deux reprises seulement durant notre séjour.
Cyanomitra olwacea guineensis (Bannerman), 5 AA, 1 2, 2 imm A et 2,
Kpapekou, nov. 1959-fév. 1960.
Les deux spécimens immatures ont été collectés le 23 décembre 1959.
Ce Souï-Manga se rencontre fréquemment dans les plantations de
Manioc, quand celui-ci fleurit.
Cyanomitra Batesi Ogilvie-Grant, A> Ç, Marna, 26. nov., 1. déc.
La découverte de cette espèce dans le Massif forestier de Haute-
Guinée est du plus haut intérêt, car son existence n’y était absolument
pas soupçonnée.
En 1948, en effet, Bannerman la signale comme localisée aux forêts
du Cameroun méridional et au Gabon (Caama). Dans son supplément
(vol. VIII, 1951) il ajoute : « La découverte par le Dr. Serle de ce Souï-
manga à Kumba, Nyossoso (1.000 m) et Batibo, étend pour la première
fois l’aire de cet oiseau au Cameroun Britannique ».
Les deux spécimens ont été collectés dans un oranger situé en bordure
du village.
Chalcomitra A. Adelberti (Gervais), 5 2 Ad imm., 5 $Ç, Kpapekou-
Mama, déc. 1959-fév. 1960.
Cette série de Souï-Mangas à gorge rousse est intéressante en ce sens
qu’elle nous montre les diverses phases du plumage des mâles. On ren¬
contre ces oiseaux par couples ou isolément, dans les endroits fourrés
et les plantations denses en lisière de forêt.
Anthreptes collaris subcollaris (Hartlaub), 12 AA ad., 10 $$ ad., 3 AA imm.,
1 juv., Kpapekou-Mama, nov.-fév.
Cet oiseau est, ainsi que nous l’avons signalé plus haut, le plus commun
des Souï-Mangas de la région. On le trouve dans les plantations de café,
de manioc et dans les jardins autour des arbres en fleurs. Le spécimen
juvénile a été capturé le 9 janvier 1960 à Kpapekou.
Anthreptes rectirostris tephrolaema (Jardine et Fraser), A> Kpapekou,
24.12.1959.
Nous n’avons trouvé qu’une fois ce Souï-Manga, sur un arbre isolé,
dans une plantation de caféiers.
Anthreptes Fraseri idia Oberholser, $, Marna, 26.11.1959.
Ce spécimen semble être le premier collecté en Côte d’ivoire, mais
l’oiseau avait déjà été signalé dans les régions voisines (Liberia, Gold
Coast).
— 459 —
Anthreptes Seimundi kruensis (Bannerman), 2 <§<$, 1 Ç, 1 juv. Kpapekou et
Marna, nov.-fév.
Le spécimen juvénile fut collecté le 16 décembre 59 à Kpapekom
Ce Souï-Manga se trouve surtout près des arbres en fleurs (Bombax)
en compagnie des espèces voisines. Fait intéressant, nous en avons
collecté deux, un mâle et une femelle, alors qu’ils voltigeaient sur place
devant un nid d’abeilles sauvages, dans un arbre.
Hyliidae.
Bien que la plupart des ornithologistes, Bannerman notamment,
rangent les deux espèces suivantes, l’une parmi les Nectariniidés et
l’autre parmi les Ploceidés, nous nous rallierons à l’opinion de Bâtes qui
en fait une famille distincte. En dépit de la structure de leur langue qui
les rapproche des Souï-Mangas, leur comportement et leur mode d’ali¬
mentation les en éloignent totalement.
Ilylia prasina (Cassin), 7 1 $, Kpapekou, déc. 1959-janv. 1960.
Par ses attitudes et sa façon de rechercher les insectes, ce petit oiseau
rappelle les Pouillots. Il fréquente les arbres de forêt claire et des plan¬
tations ( Acacia notamment) par petits groupes se déplaçant de branche
en branche et examinant chaque rameau jusqu’à son extrémité à la
recherche d’insectes.
Pholidornis Rushiae Ussheri Reichenow, Kpapekou, 13.1.1960.
Nous avons longuement observé ce petit oiseau qui, par son régime
alimentaire et le mode de capture de ses proies serait un Gobe-mouches
typique, s’il n’en différait notablement par la forme du bec et l’anatomie
de la langue. Aussi, ne pouvons-nous absolument pas partager l’opinion
de Bannerman qui écrit : « le fait que Bâtes... décrive son nid suspendu
et analogue à celui d’un Tisserin est un puissant argument pour le
ranger parmi les Ploceidae ». Il nous semble pourtant que des nids de cette
sorte existent dans les groupes les plus variés et ne peuvent servir que
de caractère systématique complémentaire pour des oiseaux, comme
les Tisserins par exemple, ayant par ailleurs de grandes affinités. Nous
suivrons donc la classification de Bâtes, bien qu’elle ne soit pas parfaite
non plus, puisque cette espèce et la précédente, ayant pourtant des
caractères anatomiques communs (bec, langue), diffèrent par leur com¬
portement et leur mode d’alimentation.
Ce Pholidornis se tient en général dans les grands arbres en lisière
de forêt ou dans les plantations et capture de minuscules Diptères au
vol à la façon d’un Gobe-mouches. A la différence de ces derniers,
cependant, l’oiseau ne revient pas toujours au même endroit, mais se
pose sur la branche la plus proche du lieu de capture d’où il s’élance
d’ailleurs immédiatement sur d’autres proies. Souvent aussi, lorsque les
insectes sont nombreux, il voltige sur place parmi eux et attrape tous
ceux qui se trouvent à sa portée. Il semble faire preuve d’une certaine
fidélité à son territoire, car nous avons observé le spécimen collecté
deux jours de suite sur le même perchoir.
— 460 —
Ploceidae.
Dans la région où nous avons séjourné, existent plusieurs espèces
de Malimbus. Tous fréquentent la forêt ou les cimes des grands arbres
épargnés par le défrichement, dans les plantations de café ou de cacao.
Leur comportement et leur mode d’alimentation (insectivore) ayant de
grandes analogies, nous nous bornerons à énumérer les espèces col¬
lectées sans nous étendre sur la biologie de chacune d’elles.
M. rubricollis Bartletti (Sharpe), <$, Marna, 2.12.1959 ; 3 Kpapekou,
6 et 7.11.1959, 11.1.1960 ; J, Kpapekou, 20.1.1960.
M. n. nitens (Gray), Kpapekou, 20.1.1960.
M. malimbicus nigrifrons (Hartlaub), 2 çj^imm., Kpapekou 24.12.1959 et
14.1.1960 ; 3 ad., Kpapekou, 14-12.1959.
M. s. scutatus (Cassin), ^Ç, Kpapekou, 8 et 9.11.1959.
Ploceus c. cucullatus (Müller), 5 2 22 Kpapekou-Mama.
Nom Bété : Tazarabeli.
Chacun connait le Tisserin-Gendarme, aussi n’insisterons-nous pas
sur son mode de vie. Il n’y a pas un village de la région qui n’ait son
arbre couvert de nids de ces oiseaux. Certaines plantes, bananiers et
palmiers notamment, sont littéralement dépouillées de leurs feuilles
par ces constructeurs infatigables.
Ploceus p. pachyrhynchus (Reichenow), 1 imm., Kpapekou, 30.12.1959.
Collecté dans un peuplement spontané de palmiers à huile.
Ploceus b. brachypterus (Swainson), Ç Kpapekou, 15.1.1960.
Collecté dans des fourrés en lisière de plantation de manioc.
Cinnamopteryx t. tricolor (Hartlaub), 2 2 ÇÇ, Marna, 2.12.1959.
Cet oiseau n’est pas rare dans notre région, mais se tient toujours
dans les plus grands arbres en lisière de forêt ou dans les plantations de
café ou de cacao. Il se nourrit essentiellement d’insectes.
Spermophaga h. haernatina (Vieillot), Ç, Kpapekou, 15.12.1959.
Ce beau Plocéidé de forêt ne semble pas très abondant dans la région.
Il est possible que ses effectifs reculent devant les progrès de la défo¬
restation.
Amauresthes fringilloides (Lafresnaye), rC Marna, 23.11.1959 ; 2, 26.11.1959
Ç juv., Kpapekou, 15.1.1959.
La femelle du 26 novembre contenait un œuf prêt à être pondu.
Ce Spermète n’est pas très commun dans notre région, mais se rencontre
par petits groupes autour des villages et dans les plantations.
461 —
Spermestes poensis bicolor (Fraser), 3 3 $$, 1 juv., Kpapekou, nov.-
jan.
Avec le Tisserin-Gendarme, cet oiseau est sans doute le Ploceidé
le plus commun de la région. On le rencontre par bandes de cinq à vingt
individus, autour des villages et dans les plantations et les rizières.
Nigrita canicapilla Emiliae (Sharpe), 3 3 ÇÇ, Kpapekou, nov. 1959-
janv. 1960.
Cette Négrette est commune dans la région. Elle passe souvent des
heures perchée à la cime des arbres morts isolés dans les plantations.
Selon Bâtes, elle se nourrit essentiellement de la chair pulpeuse de la
graine de palmiste.
Nigrita b. bibolor (Hartlaub), Kpapekou : £ 2, 1.1960 ; Ç, 27.12.1959.
Cette espèce est beaucoup moins commune que la précédente. A l’in¬
verse de celle-ci, elle nous a paru essentiellement insectivore. On la
rencontre surtout dans les Acacia où elle recherche sa nourriture,
souvent en compagnie à’ Eremomela badiceps.
Vidua macroura (Pallas), 2 2 ÇÇ, Kpapekou, 30.12.1959.
Les mâles sont tous deux en plumage d’éclipse. Les quatre oiseaux
furent collectés le même jour dans une plantation de manioc.
Motacillidae.
Motacilla fl. flava (L.), 2 2 ÇÇ, Kpapekou-Mama, 3 à 30.12.1959.
Cette Bergeronnette, migratrice d’Europe, apparaît dans la région
durant le mois de novembre. Elle est très familière et se tient de préfé¬
rence en plein village, où elle capture les insectes autour des habitations.
Oriolidae.
Oriolus nigripennis J. et E. Verreaux, Ç.
Collecté en forêt au bord d’un marigot.
Laboratoire des Mammifères et Oiseaux
du Muséum National d’ Histoire Naturelle.
BIBLIOGRAPHIE
Bannerman (D.), 1930-1951. — Birds of Tropical West Africa, I-VIII, Londres.
Bâtes (G.), 1930. — Handbook of the Birds of West Africa, Londres.
Berlioz (J.), 1960. — Note sur les Oiseaux du genre Hyliota (Passeriformes-
Muscicapidés), Bull. Mus. Hist. Nat., 32, 3, Paris.
Berlioz (J.) et Roche (J.), 1960. — Etude d’une collection d’Oiseaux de Guinée ;
Bull. Mus. Hist. Nat., 32, 4, Paris.
Brunel (J.), 1955. — Observations sur les Oiseaux de la Basse Côte d’ivoire ;
Oiseau et R. F. O., 25, 1, Paris.
Reichenow (A.), 1900-1905. — Die Vôgel Africas, I-III, Neudamm.
Sclater (W.), 1930. — Systema Avium Aethiopicarum, Londres.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 33 — N» 5, 1961 pp. 462-478.
CATALOGUE DES TYPES DE POISSONS
ORBICULATES
DU MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
II. Familles des Tetraodontidae, Lagocephalidae , Colomesidae,
Diodontidae et Triodontidae.
Par Y. LE DANOIS
Famille des Tetraodontidae.
Genre Dichotomycterus Bibron (1855).
Dichotomycterus Bibron, 1855, in A. Dumeril. Poiss. Plectognathes
Gymnodontes. Rev. Zool., p. 279.
= Dichotomycterus fluviatilis (Ham. Buch, 1822).
B. 1500. — - Type du genre.
Côte de Malabar. Bellanger.
4 exempl., 104-120 mm, alcool, mauvais état.
Dichotomycterus fluviatilis (Hamilton, Buchanan, 1822).
2167. — Exemplaire étudié et déterminé par Bellanger (1830) MSS.
(Collection Muséum Paris) ; sous le nom de :
Leiuropygia indica.
Bombay. — Dussumier (1830).
152 mm, alcool, bon état.
Dichotomycterus rangoonensis Y. Le Danois, 1959. Étude Ostéologique,
myologique et systématique des Poissons du sous-ordre des Orbiculates.
Ann. Int. Oceanogr. n. s. T. XXXVI, fsc. 1, p. 133, fig. 85-88.
B. 1564. — Holotype figuré.
Embouchure du Bangoon. — Beynaud (Expédition de la « Che¬
vrette », 1829).
5 exempl., 87-125 mm, alcool, mauvais état.
Genre Ovoides Lacépède (1798).
Diodon asper Cuvier, 1818, Sur les Diodons vulgairement Orbes épineux.
Mem. Mus. Hist. Nat., p. 138, pl. 6.
= Ovoides stellatus (Aldr. 1613).
subsp. lineatus (Bloch, 1787).
— 463 —
A. 8365. Holotype figuré.
Origine inconnue. — Ancienne Collection.
830 mm, monté, bon état.
« Nous possédons au Muséum un grand individu de plus de
deux pieds et demi de longueur, entièrement garni et hérissé de
petits aiguillons semblables à des pointes d’épingles... » (Cuvier).
Ovoides reticularis (Bloch, Schneider, 1801).
A. 8345. — Exemplaire étudié et déterminé par Leschenault, 1818,
in MSS, n° 1894, n° 30, (Bibl. Muséum Paris) sous le nom de :
Tetraodon pily-plathié
Pondichéry. — Leschenault de la Tour (1818).
262 mm, monté, assez bon état.
« Ce poisson parvient à environ 10 pouces de longueur ; on le
trouve souvent échoué sur les bords de la mer ; il se tient ordi¬
nairement au fond de l’eau mais quant il se gonfle il surnage, il a
faculté de s’enfler comme un ballon ; la peau est très épaisse,
agréablement marbrée de brun et de jaunâtre, la couleur jaune
est mieux marquée sous le ventre. Ce poisson fait entendre un bruit
assez fort occasionné par ses dents qu’il serre les unes contre les
autres. On ne le mange pas ». (Leschenault).
Tetraodon mappa, Tetrodon cosmo graphique Lesson, 1830, Voyage de la
« Coquille ». Zool., t. II, p. 102, pl. 5.
= Ovoides stellatus (Aldr. 1613) subsp. mappa (Lesson, 1830).
3507. — Holotype figuré.
Nouvelle-Guinée (le Hâvre-Dorey). — Lesson et Garnot.
500 mm, alcool, excellent état.
Tetrodon multimaculatus Lienard, 1839. Poissons osseux. 10e Rapp.
annuel Soc. Iiist. Nat. Ile Maurice. Zoologie, p. 45.
= Ovoides stellatus (Aldr. 1613) subsp. lineatus (Bloch, 1787).
B. 1467. — Paratype.
Seychelles. — Dussumier (1840).
280 mm, alcool, assez bon état.
Tetraodon stellatus Eydoux et Souleyet, 1841, Voyage de la « Bonite ».
Zool. vol. I, Poiss., p. 212, pl. 10 ; lig. 2.
= Ovoides hispidus (Linné, 1758), subsp. hispidus (Linné, 1758).
3542. — Holotype figuré.
Iles Hawaï. — Eydoux et Souleyet (Expédition de la « Bonite »).
355 mm, alcool, bon état.
Ovoides hispidus (Linné, 1758) subsp. immaculatus (Bl. Schn. 1801).
Exemplaires étudié et figurés par Valenciennes (1850) in MSS.,
n° 532, pl. XXIX — 28 (Bibl. Muséum Paris) sous le nom de :
Tetrodon cirrhosus
— 464
a) A. 8338.
Cabinet de Lisbonne.
250 mm, monté, assez bon état.
b) B. 1566. —
Surinam. — Collection Valenciennes.
114 mm, alcool, bon état.
Dilobomycter reticularis Bibron, 1855, in A. Dumeril, Rev. Zool., p. 279.
= Ovoides reticularis (Bloch, Schneider, 1801).
3548. — Type du genre de Bibron.
Exemplaire étudié et figuré par Valenciennes (1850) in MSS.,
n° 532, pl. XXIX — 64, Bibliothèque du Muséum de Paris, sous le
nom de :
Tetrodon conspicillatus
Origine inconnue.
265 mm, alcool, bon état.
Ovoides nigropunctatus (Bloch Schneider, 1801).
2169. — Exemplaire étudié et figuré par Valenciennes (1850) in
MSS. n° 532, pl. XXIX — 81, 82, (Bibl. Muséum Paris), sous le
nom de :
Tetraodon nigro- guttatus
origine inconnue.
140 mm, alcool, assez bon état.
Ovoides stellatus (Aldr. 1613) subsp. lineatus (Bloch, 1787).
A. 8361. — Exemplaire étudié et figuré par Valenciennes (1850)
in MSS. n° 532, pl. XXIX — 84, 94, (Bibl. Muséum Paris), sous le
nom de :
Tetrodon guttatus
Trinquemalay. — Beynaud (Expédition de la « Chevrette », 1829).
510 mm, monté, bon état.
Dilobomycterus longicauda Bibron, 1855, in A. Dumeril, Poiss. Plecto-
gnathes Gymnodontes. Rev. Zool., p. 279.
= Ovoides hispidus (Linné, 1758).
subsp. immaculatus (Bloch. Schneider, 1801).
a) B. 1482. — Holotype.
Nouvelle-Guinée (Port-Dorey). — Quoy et Gaimard (1829).
330 mm, alcool, assez bon état.
b) B. 1565. — Paratype.
Cambodge. — donné par le ministre d’Estiquand (1844).
415 mm, alcool, bon état.
c) B. 1494. — Paratype.
Nouvelle-Guinée. — Expédition de P « Astrolabe ».
280 mm, alcool, mauvais état.
465 —
d) V. 1567. — Paratype.
Mahé. — Dussumier.
183 mm, alcool, mauvais état.
Dilobomycterus maculatus Bibron, 1855, in A. Dumeril, Rev. Zool., p. 279.
= Ovoides stellatus (Aldr., 1613).
subsp. lineatus (Bloch, 1787).
a) B. 1601. — Holotype de la variété A.
Golfe du Bengale. — Bellanger.
730 mm, alcool, assez bon état.
b) 3556, 3557, 3558. — Holotype de la variété B.
Ile Maurice. — Desjardins (1829).
3 exempl., 96-172 mm, assez bon état.
c) 3515. — Holotype de la variété C.
Voyage de Péron.
140 mm, alcool, peau bourrée.
d) 3564. — Holotype de la variété D.
Iles Célèbes. — Quoy et Gaimard (1829).
98 mm, alcool, assez bon état.
Tetrodon giganteus Castelnau, 1873, Contribution to the Ichthyology
of Australia. Proc. Zool. Acclim. Soc. Victoria, vol. II, Fishes of New
Caledonia, p. 121.
= Ovoides hispidus (Linné, 1758).
subsp. hispidus (Linné, 1758).
3538. — Holotype.
Australie. — Castelnau.
535 mm, alcool, bon état.
Tetraodon amabilis Castelnau, 1878, Essay on the Ichthyology of Port-
Jackson. Linn. Soc. New South Wales Proc. vol. II, p. 401.
= Ovoides stellatus (Aldr. 1613).
subsp. lineatus (Bloch, 1787).
A. 4082. — Holotype figuré.
Sydney (Australie). — Castelnau (1879).
94 mm, alcool, assez bon état.
Genre Monotreta Bibron (1855).
Monotreta Bibron, 1855, in A. Dumeril, Poiss. Plectognathes Gymno-
dontes. Rev. Zool, p. 281.
= Monotreta gularis (Hamilton. Buchanan, 1822).
B. 1470. — Type du genre.
Gange. — Leschenault de la Tour.
67 mm, alcool, mauvais état.
— 466 —
Tetraodon leiurus Bleeker, 1852, Bijdrage tôt de kennis des Blootkakige
visschen van den Soenda — Molukschen archipel. Verh. Bat. Gen.
XXIV, p. 22.
= Monotreta cutcutia (Hamilton. Buchanan, 1822).
subsp. palembangensis (Bleeker, 1852).
03-184. - — Paratype.
Bornéo Central. — Musée de Leyde.
130 mm, alcool, excellent état.
Arothron palembangensis Bleeker, 1852, Bijdrage tôt de kennis des Bloot¬
kakige visschen van des Soenda — Molukschen archipel. Verh. Bat.
Gen. XXIV, p. 25.
= Monotreta cutcutia (Hamilton. Buchanan, 1822).
subsp. palembangensis (Bleeker, 1852).
2310. — Paratype.
Sumatra (Palembang). — Bleeker.
160 mm, alcool, bon état.
Chelonodon Dumerilii Bleeker, 1865, Nouvelle notice sur la faune Ichthyo-
logique de Siam. N edi. Tijdschr. Dierk. II, p. 37.
= Monotreta caria (Hamilton. Buchanan, 1822).
2007. — Paratype.
Ayuthia (Siam). — Bleeker.
2 exempl., 55-57 mm, alcool, mauvais état.
Tetrodon Lorteti Tirant, 1885, Poissons de la Basse Cochinchine et du
Cambodge. Excursions et Reconnaissances. T. X, p. 175, — 1929,
réimpression, p. 96.
= Monotreta caria (Hamilton. Buchanan, 1822).
37-60. — Holotype.
Cochinchine. — Dr. Gaillard (Muséum de Lyon).
32 mm, alcool, excellent état.
Tetraodon pinguis Vaillant, 1902. Résultats zoologiques de l’expédition
scientifique néerlandaise au Bornéo central. Notes Leyden Mus. vol.
XXIV, p. 38.
= Monotreta cutcutia (Hamilton. Buchanan, 1822).
subsp. palembangensis (Bleeker, 1852).
91 — 213, 214. — Holotype.
Bornéo (Kapoas). - — Chaper.
2 exempl., 180-188 mm, alcool, bon état.
Tetrodon cambodgiensis Chabanaud, 1923, Description d’un Tetrodon
nouveau du Cambodge. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat. Paris, XXIX,
p. 137.
= Monotreta cutcutia (Hamilton. Buchanan, 1822).
subsp. cutcutia (Hamilton. Buchanan, 1822).
— 467 —
22 — 80, 81, 82, 83. — Holotype.
Cochinchine (Pnom-penh). — Dr. Krempf.
4 exempl., 149 — 185 mm, alcool, bon état.
Tetrodon (Leiodon) Fangi Pellegrin et Chevey, 1940. — Poissons nou¬
veaux ou rares de Cochinchine. Description de deux espèces et deux
variétés. Bull. Soc. Zool. France, vol. LXV, p. 157, n° 8, fig. 2.
= Monotreta cutcutia (Hamilton. Buchanan, 1822).
subsp. cutcutia (Hamilton. Buchanan, 1822).
40-42. — Holotype figuré.
Vi — - thanh (Cochinchine). — Institut océanographique d’Indo¬
chine.
69 mm, alcool, bon état.
Genre Chelonodon J. Muller (1849).
Tetraodon kappa Bleeker, 1852, Bijdrage tôt de hennis des Blootkakige
visschen van den Soenda — • Molukschen archipel. Verh. Bat. Gen.
XXIV, p. 16.
= Chelonodon patoca (Hamilton. Buchanan, 1822).
a) B. 1571. — Paratype.
Sumatra occidental. — Bleeker.
89 mm, alcool, mauvais état.
b) 807. — Paratype.
Marivelles, entrée de la baie de Manille. — Porte (1861).
2 exempl., 128 — 140 mm, alcool, mauvais état.
Tetrodon bourouensis Bibron, 1855, in A. Dumeril, Poiss. Plectognathes
Gymnodontes. Bev. Zool., p. 280.
= Chelonodon bourouensis (Bibron, 1855).
B. 1472. — - Holotype.
Ile Bourou (Iles de la Sonde). — Péron et Lesueur.
51 mm, alcool, assez bon état.
Genre Tetraodon Hasselquist (1757).
Tetrodon physa Geoffroy Saint-Hilaire, 1809, Poissons du Nil, de la Mer
Rouge, et de la Méditerranée, in Description de l’Egypte. Hist. Nat.
T. I, Poiss., pp. 19-38, pl. I, fig. 1 et pl. II.
= Tetraodon fahaka Hasselquist (1757).
a) 3563. — Holotype figuré.
Égypte. — Geoffroy Saint-Hilaire.
2 exempl., 225 — 240 mm, alcool, mauvais état.
b) 3566, B. 1471. — Paratypes.
Égypte. — Geoffroy Saint-Hilaire.
2 exempl., 56 — 170 mm, alcool, assez bon état.
31
— 468
Ephippion maculatum Bibron, 1855, in A. Dumeril, Poiss. Plectognathes
Gymnodontes. Rev. Zool., p. 281.
= Tetraodon (Ephippion) guttifer (Bennett, 1830).
2155. — Holotype du genre et de l’espèce.
Gorée • — Rang (1830).
600 mm, alcool, assez bon état.
Tetrodon (Arothron) Shoutedeni Pellegrin, 1926. Descriptions de Siluridés,
d’un Cyprinodontidé et d’un Tétrodontidé, récoltés au Congo Belge
par M. H. Shouteden. Rev. Zool. Afr., T. XIV, 2, p. 207.
= Tetraodon mbu Boulenger (1899) (juv.).
40 — 1. - — Holotype.
Congo Belge (Léopoldville). — Musée du Congo Belge à Tervueren
(Belgique).
50 mm, alcool, excellent état.
Famille des Lagocephalidae.
Genre Amhlyrhynchotus Bibron (1855).
Tetrodon Richei Freminville (M. de), 1813. Description de quelques nou¬
velles espèces de Poissons de l’ordre des Branchiostèges. Nouv. Bull.
Soc. Philomath ., T. III, n° 67, p. 250, pl. 4, fig. 2.
= Amhlyrhynchotus Richei (Freminville, 1813).
B. 1503, B. 1504. — Holotype figuré.
Port de la Recherche, Archipel de Nuyts (Australie, côte sud).
Freminville.
2 exempl., 86 — 133 mm, alcool, bon état.
Genre Liosaccus Gunther (1870).
Tetrodon laevissimus Cuvier, 1829, Règne animal, éd. II, T. II, p. 368,
en note. (D. 2e).
= Liosaccus glaber (Freminville, 1813).
A. 8340. — Holotype.
Cap de Bonne Espérance. — Delalande.
250 mm, monté, assez bon état.
Genre Aphanacanthus Bibron (1855).
Aphanacanthus oblongus (Bloch, 1787).
A. 8355, A. 8356. — Exemplaires étudiés et déterminés par Lesche-
nault de la Tour, 1818, in MSS., n° 1894, p. 46 bis, n° 285 (Bibl.
Muséum Paris) sous le nom de :
Tetraodon kompin-plathié
Pondichéry. — Leschenault de la Tour (1818).
2 exempl., 270 — 320 mm, montés, assez bon état.
— 469 —
Aphanacanthus reticulatus Bibron, 1855, in A. Dumeril. Poiss. Pleeto-
gnathes Gymnodontes. Rev. Zool., p. 278.
= Aphanacanthus Hamiltoni (Richardson, 1844).
à) B. 1576, B. 1577. — - Holotype du genre et de l’espèce.
Port-Western (Australie). — Quoy et Gaimard (1827).
8 exempl., 110 — 134 mm, alcool, bon état.
h) B. 1507. — Paratype.
Mers des Indes. — Péron et Lesueur.
80 mm, alcool, mauvais état,
c) B. 1505. — Paratype.
Port du Roi Georges (Tasmanie). — Quoy et Gaimard.
2 exempl., 108 — 130 mm, alcool, mauvais état.
Crayracion marmorata Castelnau, 1873, Contribution to the Ichthyology
of Australia. Proc. Zool. Acclim. Soc. Victoria. Fishes of Western
Australia, p. 148.
= Aphanacanthus Hamiltoni (Richardson, 1844).
B. 1506. — Holotype.
Hobron’s Bay (Australia). — Castelnau (1877).
4 exempl., 81 — 100 mm, alcool, mauvais état.
Genre Geneion Bibron (1855).
Epipedorhynchus Leschenaulti Bibron, 1855, in A. Dumeril, Rev. Zool.,
p. 278.
= Geneion multistriatum (Richardson, 1844).
B. 1493. — Holotype du genre Epipedorhynchus et de l’espèce de
Bibron.
Exemplaire étudié et déterminé par Leschenault de la Tour, (1818),
in MSS. n° 1894, p. 5 bis, n° 27, et n° 1895, p. 7, n° 27 (Bibl. Muséum
Paris) sous le nom de :
Tetraodon melaplathié
Ile Maurice. — Leschenault de la Tour (1818).
89 mm, alcool, mauvais état.
« Ce joli poisson ne parvient pas à plus de trois pouces de lon¬
gueur. On ne le pêche que lorsque la mer est claire et tranquille.
Toute la partie supérieure du corps est agréablement marbrée de
taches grisâtres avec des lignes rousses qui forment comme une
mosaïque. Le ventre est blanc, l’œil rond et l’iris de couleur d’or.
On ne mange pas ce poisson ». (Leschenault).
Uranostoma guttata Bellanger, 1830, MSS. (Muséum Paris) in Bleeker,
1865, Atlas Ichthyologique des Indes Néerlandaises, T. V, p. 61.
= Geneion honckenyi (Bloch, 1787).
— 470
2175. — Holotype.
Chine.
80 mm, alcool, mauvais état.
Bleeker cite le nom d’ Uranostoma guttata dans la synonymie
du Tetraodon hypselogeneion, avec l’indication « Muséum de Paris »
sans mentionner le nom de Bellanger, qui étudia et détermina cet
exemplaire de la collection.
Epipedorhynchus Gernaerti Bibron, 1855, (in A. Dumeril) Poiss. Plecto-
gnathes Gymnodontes. Rev. Zool., p. 278.
= Geneion Honckenyi (Bloch, 1787).
2176. — Holotype.
Chine. — Dr. Gehnaert.
90 mm, alcool, mauvais état.
Geneion maculatum Bibron, 1855, (in A. Dumeril) Rev. Zool. p. 280.
= Geneion Honckenyi (Bloch, 1787).
B. 1522. — Holotype du genre et de l’espèce.
Le Cap. — Reynaud (Expédition de la « Chevrette »).
200 mm, alcool, assez bon état.
Genre Sphaeroides Lacépède (1798) Dumeril (1806).
Tetrodon marmoratus Valenciennes, 1836, Ichthyol. Canaries, in Webb.
Berthelot, p. 94, pl. XX, fig. 2.
= Sphaeroides Spengleri (Bloch, 1787).
a) A. 8342. — Holotype figuré.
Iles Canaries. — Webb et Berthelot.
170 mm, monté, bon état.
b) A. 8343. — Paratype.
Ténériffe. — Lesson et Garnot (Expédition Duperray).
176 mm, monté, bon état.
Stenometopus Bibron, 1855, in A. Dumeril, Poiss. Plectognathes Gymno¬
dontes. Rev. Zool., p. 278.
= Sphaeroides testudineus (Linné, 1758).
B. 1485. Type du genre de Bibron.
Exemplaires étudiés et figurés par Valenciennes (1850) in MSS.
n° 532, pl. XXIX — - 87 (Bibl. Muséum Paris) sous le nom de :
Tetrodon maculatus
Tamboril. — Mexique.
2 exempl., 78. — 162 mm, alcool, bon état.
Sphaeroides testudineus (Linné, 1758).
B. 1513. — Exemplaire étudié et figuré par Valenciennes (1850),
— 471 —
in MSS. n° 532, pl. XXIX — 115 (Bibl. Muséum Paris) sous le
nom de :
Tetrodon veracruzensis
Mexique.
100 mm, alcool, bon état.
Stenometopus Bernieri Bibron, 1855, in A. Dumeril, Rev. Zool., p. 278.
= Sphaeroides Spengleri (Bloch, 1787).
A. 8341. — Holotype.
Martinique. — Bernier.
221 mm, monté, bon état.
Stenometopus binummulatus Bibron, 1855, in A. Dumeril, Rev. Zool.,
p. 278.
= Sphaeroides punctatus (Bloch, Schneider, 1801).
A. 8359. — Holotype.
Philadelphie. — Lesueur.
190 mm, monté, mauvais état.
Stenometopus pleii Bibron, 1855, in A. Dumeril, Rev. Zool., p. 278.
= Sphaeroides testudineus (Linné, 1758).
A. 8344. — Holotype.
Martinique — - Plée.
165 mm, monté, bon état.
Stenometopus latero-laevis Bibron, 1855, in A. Dumeril, Rev. Zool., p. 278.
= Sphaeroides testudineus (Linné, 1758).
a) B. 1496. — Syntype.
Brésil — Gay (1835).
100 mm, alcool, bon état.
b) B. 1483. — Syntype.
Canaries — d’ORBiGNY.
100 mm, alcool, mauvais état.
c) B. 1512. — Syntype.
Origine inconnue.
105 mm, alcool, bon état.
Genre Lagocephalus Swainson (1839).
Lagocephalus lunaris (Bloch, Schneider, 1801).
Exemplaires étudiés et déterminés par Leschenauli de la Tour,
1818, in MSS. n° 1894, p. 46, n° 281, p. 47, n° 286 (Bibl. Muséum
Paris) sous le nom de :
T etraodon kouroumine-plathié
A. 8329, A. 8337, A. 8333.
Pondichéry — Leschenault de la Tour (1818).
3 exempl., 160, 203, 540 mm, montés, bon état.
— 472 —
« Il se nourrit de coquillages et de crustacés ; j’en ai trouvé des
débris dans l’estomac. On ne le mange pas. Il est abondant pendant
toute l’année dans la rade de Pondichéry ». (Leschenaült).
Lagocephalus sceleratus (Forster) (Gmelin), 1789).
A. 8327. — Exemplaire étudié et déterminé par Leschenaült de la
Tour, 1818, in MSS. n° 1894, p. 46, n° 282 (Bibl. Muséum Paris)
sous le nom de :
T etraodon vellera-plathié
Pondichéry — Leschenaült (1818).
580 mm, monté, bon état.
Tetraodon argentatus Cuvier, 1829, Règne animal, ed. II, T. II, p. 369
(en note : II, lo).
= Lagocephalus sceleratus (Forster) (Gmelin), 1789).
a) A. 8326. — Syntype.
Expédition de T « Astrolabe » et de la « Zélée ».
590 mm, monté, bon état.
h) 314. — Syntype.
Collection Valenciennes (1829).
192 mm, alcool, bon état.
Lagocephalus lunaris (Bloch. Schneider, 1801).
3525. — Exemplaire étudié et déterminé par Bellanger (1830), MSS
(Collection Muséum Paris), sous le nom de :
Pleuranacanthus argenteus
Pondichéry. — Bellanger (1830).
180 mm ; alcool, assez bon état.
Promecocephalus Bibron, 1855, in A. Dumeril, Poissons Plectognathes
Gymnodontes. Rev. Zool., p. 279.
= Lagocephalus lagocephalus (Linné, 1758).
3488. — Type du genre.
Cap de Bonne Espérance. — Quoy et Gaimard.
440 mm, alcool, bon état.
Tetraodon (Anosmius) janthinus Vaillant & Sauvage, 1875, Note sur
quelques espèces nouvelles de poissons des îles Sandwich. Rev. Mag.
Zool. (3), III, p. 286.
= Lagocephalus lagocephalus (Linné, 1758).
9007. — Holotype.
Iles Hawaï. — Ballieu (1874).
250 mm, alcool, bon état.
Genre Catophororhynchus Bibron (1855).
Tetrodon scaber Eydoux et Souleyet, 1841, Voy. de la « Bonite ». Zool.
Vol. I, Poissons, p. 214, pl. 10, fig. 1.
473 —
Catophororhynchus longispinis Bibron, 1855, in A. Dumeril, Rev. Zool.,
p. 279.
= Catophororhynchus scaber (Eydoux & Souleyet, 1841).
2178. — ■ Holotype figuré de Eydoux et Souleyet.
Type du genre et de l’espèce de Bibron.
Macao. — Eydoux et Souleyet (Voy. de la « Bonite »).
90 mm, alcool, mauvais état.
Famille des Colomesidae.
Genre Colomesus Gill (1884).
Tetrodon semi-spinosus Freminville, 1813, Description de quelques nou¬
velles espèces de poissons de l’ordre des Branchiostèges. Nouv. Bull.
Soc. Philomath., T. III, p. 255, pl. IV, fig. 6.
= Colomesus psittacus (Bloch, Schneider, 1801).
A. 5257. — Holotype figuré.
Saint-Domingue — Freminville (1813).
2 exempl., 58-60 mm, alcool, assez bon état.
« L’auteur a rapporté ce tétrodon des mers de Saint-Domingue »
(Freminville).
Tetraodon fallax Vaillant & Sauvage, 1881, Nouv. Arch. Mus. Nat. Hist.
Nat. Paris, vol. IV, p. 286.
= Colomesus fasciatus (Bloch, Schneider, 1801).
A. 8352. — Holotype.
Exemplaire étudié et déterminé par Leschenaült de la Tour (1818)
in MSS. n° 1894, p. 46 bis, n° 283 (Bibl. Muséum Paris) sous le
nom de :
T etraodon noulin-plathié
Pondichéry — Leschenaült de la Tour (1818).
395 mm, monté, bon état.
Batrachops Bibron, 1855, in A. Dumeril, Poiss. Plectognathes Gymno-
dontes. Rev. Zool., p. 280.
= Colomesus psittacus (Bloch, Schneider, 1801).
a) B. 1569. — Type du genre.
Côtes de la Guyane.
350 mm, alcool, bon état.
b) A. 8351. — - Type du genre.
origine inconnue.
295 mm, monté, bon état.
Tetraodon Darwini Castelnau, 1873, Contribution to the Ichthyology of
Australia. Proc. Zool. Acclim. Soc. Victoria, vol. II, Notes of fishes from
North Australia, p. 94.
= Colomesus fasciatus (Bloch, Schneider, 1801).
— 474 —
B. 1475, B. 1476. — Holotype.
Port-Darwin (Australie). — Castelnau.
3 exempl., 70 — 93 mm, alcool, mauvais état.
Famille des Diodontidae.
Genre Chilomycterus Bibron (1846).
Diodon tigrinus Cuvier, 1818, Sur les Diodons vulgairement Orbes épineux.
Mem. Mus. Hist. Nat., p. 127, pl. 6, fig. 1.
Chilomycterus Bibron, 1846, (in Brisout de Barneville, Note sur les
Diodoniens, Rev. Mag. Zool., p. 142.
= Chilomycterus reticulatus (Linné, 1758).
a) 2164. — Holotype figuré.
Mer des Moluques. — Péron et Lesueur.
260 mm, alcool, mauvais état.
b) A. 8382. — Paratype.
Ancienne Collection.
150 mm, monté, bon état.
« Deux de ces Poissons ont été pris dans la mer des Moluques... ».
(Bibron. MSS).
Genre Diodon Linné (1758).
Diodon atinga Lacépède, 1798. Hist. Nat. Poissons. T. II, pp. 1 et 3,
T. I, pl. 25, fig. 3.
= Diodon hystrix Linné, 1758.
A. 8366. — Holotype figuré.
Ancienne Collection.
440 mm, monté, bon état.
Diodon jaculiferus Cuvier, 1818, Sur les Diodons vulgair. Orbes épineux.
Mem. Mus. Hist. Nat., p. 130, pl. 7, fig. 3.
B. 1310. — Holotype figuré.
Mers des Indes. — Péron et Lesueur.
105 mm, alcool, bon état.
« Cette espèce a été rapportée de la mer des Indes par feu
Péron... » (Cuvier).
« Cuvier est le premier et encore aujourd’hui le seul ichthyclo-
giste qui ait décrit et représenté cette curieuse et très rare espèce
de Diodon. » Bibron. MSS.).
Diodon punctatus Cuvier, 1818, Sur les Diodons vulgair. Orbes épineux.
Mem. Mus. Hist. Nat., p. 132.
= Diodon hystrix Linné (1758).
475 —
A. 8369, — - A. 8373. — A. 8367. — Syntypes.
Ancienne Collection.
520 — 630 mm, montés, bon état.
« Diodon punctatus est l’espèce que l’on voit le plus communé¬
ment dans les cabinets, desséchés et remplie de foin... » (Cuvier).
Diodon triedricum Cuvier, 1818, Sur les Diodons vulgair. Orbes épineux..
Mem. Mus. Hist. Nat., p. 133.
A. 8375. — Holotype.
Ancienne Collection.
121 mm, monté, bon état.
« Je n’ai vu que des individus desséchés et boursouflés, de quatre
à cinq pouces de longueur... » (Cuvier).
Diodon spinosissimus Cuvier, 1818, Sur les Diodons vulgair. Orbe? épineux.
Mem. Mus. Hist. Nat., p. 134.
= Diodon hystrix Linné (1758).
a) B. 1294. — - Holûtype.
Brésil.
370 mm, alcool, bon état.
b) A. 8403. — Paratype.
Vanikoro. — Quoy et Gaimard.
320 mm, monté, bon état.
Diodon nicthemerus Cuvier, 1818, Sur les Diodons vulgair. Orbes épineux.
Mem. Mus. Hist. Nat., p. 135, pl. 7, fig. 5.
a ) B. 1313. — Holotype figuré.
Mers des Moluques. - — Péron et Lesueur.
99 mm, alcool, bon état.
b) 51. — Paratype.
Mers des Indes. — Péron et Lesueur.
130 mm, alcool, assez bon état.
Diodon novem-maculatus Cuvier, 1818, Sur les Diodons vulgair. Orbes
épineux. Mém. Mus. Hist. Nat., p. 136, pl. 6, fig. 3.
= Diodon holacanthus Linné (1758).
A. 9928. — Holotype figuré.
origine inconnue.
136 mm, alcool, bon état.
Diodon sex-maculatus Cuvier, 1818, Sur les Diodons vulgair. Orbes épineux..
Mém. Mus. Hist. Nat., p. 136, pl. 7, fig. 1.
= Diodon holacanthus Linné (1758).
B. 1305. — Holotype figuré.
origine inconnue.
76 mm, alcool, assez bon état.
Diodon quadri-mabulatus Cuvier, 1818, Sur les Diodons vulgair. Orbes
épineux. Mém. Mus. Hist. Nat., p. 137, pl. 6, fig. 4.
= Diodon holacanthus Linné 1758.
— 476 —
A. 9929. — Holotype figuré.
Taïti. — Péron et Lesueur.
93 mm, alcool, bon état.
Diodon multimaculatus Cuvier, 1818, Sur les Diodons vulgair. Orbes
épineux. Mém. Mus. Hist. Nat., p. 137, pl. 7, fig. 4.
= Diodon holacanthus Linné 1758.
B. 1308. — Holotype figuré.
origine inconnue.
156 mm, alcool, bon état.
Diodon Eydouxii Souleyet, 1841, Eydoux et Souleyet, Voyage de la
« Bonite », Zool. vol. I, Poissons, p. 212.
= Diodon holacanthus Linné (1758).
2153. — Holotype.
Océan Pacifique, pendant la traversée entre Guayaquil et les
Sandwichs — Eydoux et Souleyet.
2 exempl., 133 — - 140 mm, alcool, excellent état.
Diodon Dussumieri Bibron, 1846, in Brissout de Barneville, Note
sur les Diodoniens. Rev. Mag. Zool., T. IX, p. 141.
= Diodon holacanthus Linné (1758).
a) B. 1306. — Holotype.
Côte de Malabar — Dussumier.
155 mm, alcool, assez bon état.
b) A. 8389, A. 8391, A. 8390. — Paratypes.
Pondichéry. — - Bellanger.
67, 110, 230 mm, montés, bon état.
Diodon maculatus Bibron, 1846, in Brisout de Barneville, Note sur
les Diodoniens. Rev. Mag. Zool., T. IX, p. 141.
= Diodon holacanthus Linné (1758).
B. 1302. — - Holotype.
Vanikoro — Quoy et Gaimard.
173 mm, alcool, bon état.
« MM. Quoy et Gaimard de qui nous tenons ces deux individus
les ont recueillis sur les côtes de l’île Vanicoro. Commerson avait
observé l’espèce dans les parages d’Otaïti. C’est sa description,
extraite des manusciits de ce savant navigateur, que Lacépède
a publiée sous le nom de Diodon tacheté dans son Histoire naturelle
des Poissons ». (Bibron. MSS).
Atopomycterus diversispinis Verreaux, 1847, MSS. (Bibl. Muséum Paris)
n° 1668, p. 46 et n° 405, pp. 107 et 146. — in Bleeker, 1865, Atlas Ichthyo-
logiques des Indes Néerlandaises. Gymnodontes. T. V, p. 48.
= Diodon diversipinis (Verreaux, 1847) in Bleeker (1865).
a) 2159. — Type du genre et de l’espèce.
Australie. — J. Verreaux (1846).
260 mm, alcool, mauvais état.
— 477 —
b) A. 8283, A. 8408. — Paratypes.
Australie. — J. Verreaux (1847).
2 exempl., 220 — 500 mm, montés, bon état.
c) 2165. — Paratype.
Australie. — J. Verreaux (1846).
400 mm, alcool, peau desséchée.
Genre Atinga Willughby (1686).
Diodon rivulatus Cuvier, 1818, Sur les Diodons vulgair. Orbes épineux.
Mem. Mus. Hist. Nat., p. 129, pl. 6, fig. 2.
= Atinga atinga (Marcgrave, 1648) Y. Le Danois (1954).
subsp. Schoepfi (Walbaum, 1792).
A. 8381. — Holotype figuré.
Ancienne Collection.
173 mm, monté, mauvais état.
Diodon antennatus Cuvier, 1818, Sur les Diodons vulgair. Orbes épineux.
Mem. Mus. Hist. Nat., p. 131, pl. 7, fig. 2.
= Atinga atinga (Marcgrave, 1648) Y. Le Danois (1954).
subsp. atinga (Linné, 1758).
a) A. 8406. — Holotype figuré.
Ancienne Collection.
114 mm, monté, mauvais état.
b) A. 8405. — Paratype.
Ancienne Collection.
155 mm, monté, bon état.
« Cette espèce habite la mer des Antilles : les individus par
lesquels elle est représentée dans les collections du Muséum ont
été rapporté des îles Tortola et de St Jean par le botaniste Richard
et de celle de St Domingue par Garnot. » (Bibhon. MSS).
Diodon coeruleus Quoy et Gaimard, 1824, Voy. de P « Uranie » et de la
« Physicienne ». Zool. Part. II, Poiss. p. 201, pl. 65, fig. 5.
= Atinga orbicularis (Bloch, 1787).
subsp. coeruleus (Quoy & Gaimard, 1824).
a) 872. — Holotype figuré.
Ile de Guam — Quoy et Gaimard.
37 mm, alcool, bon état.
b) 5734. — Paratype.
Ile de Guam — Quoy et Gaimard.
82 mm, alcool, assez bon état.
Atinga atinga, subsp. mauretanicus Y. Le Danois, 1959. Étude Ostéo-
logique, myologique et systématique des Poiss. du sous-ordre des
Orbiculates. Ann. Inst. Océanogr. n. s., T. XXXVI, fasc. I, p. 240,
fig. 214-215.
— 478
a) 56 — 66. — Holotype figuré de la sous-espèce.
Golfe de Guinée — - Expédition de la « Calypso ».
3 exempl., 137 — 180 mm, alcool, excellent état.
b) 40 — 120. — Paratype.
Libéria (Monrovia) — Dr. Bouet.
175 mm, alcool, très bon état.
Famille des Triodontidae.
Genre Triodon Cuvier (1829).
Triodon bursarius (Reinwardt) Cuvier, 1829, Règne animal, éd. II, T. II,
p. 370.
Triodon macropterus, le Triodon macroptère Lesson, 1830, Voy. de la
« Coquille », Zool., T. II, p. 103, pl. IV.
= Triodon bursarius (Reinwardt) Cuvier (1829).
A. 8329. — - Holotype figuré de Lesson.
Type du genre et de l’espèce de Cuvier.
Exemplaire étudié et figuré par Valenciennes (1850) in MSS. Col¬
lection du Muséum de Paris, sous le nom de :
Triodon notatus
Ile Maurice. — Lesson et Garnot.
495 mm, collé sur planchette, bon état.
« Le triodon macroptère a été peint par M. Bivalet, d’après un
individu desséché, de sorte que le dessin montre le corps trop
plat et trop racorni en dessus et en dessous. Ce poisson singulier
a jusqu’à 13 pouces de longueur totale... C’est dans les mers qui
baignent l’île Maurice que vit ce triodon. Nous en observâmes
plusieurs individus en tout semblable, et ne différant que par la
taille. » (Lesson).
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons ) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2» Série — Tome 33 — N» 5, 1961, pp. 479-484.
URASPIS CADENATI NOV. SP. (CARANGIDAE)
ET XESURUS BIAFRAENSIS NOV. SP.
( ACANTHURIDAE ). POISSONS PERCIFORMES
NOUVEAUX DU GOLFE DE GUINÉE
Par J. BLACHE et M. ROSSIGNOL
Uraspis cadenati nov. sp.
(Teleostei, Perciformes, Carangidae).
Corps oblong, comprimé ; profil dorsal fortement convexe, profil ventral
presque droit jusqu’à l’ Anale puis prenant une forte convexité jusqu’au
pédoncule caudal. La hauteur du corps, mesurée à l’aplomb du premier
rayon de la 2e Dorsale, est contenue 1,9 fois dans la longueur standard
et 2,2 fois dans la longueur totale.
La Tête, obtuse, a sa longueur contenue 3,7 fois dans la longueur
standard et 4,2 fois dans la longueur totale. Elle est 1,5 fois aussi longue
que large. Le diamètre oculaire est compris 4,2 fois dans la longueur de la
Tête, 1,1 fois dans la longueur du museau et 1,4 fois dans l’espace interor¬
bitaire. Le museau, court et obtus, a sa longueur comprise 1,9 fois dans
la longueur de la Tête. La bouche est oblique, la mâchoire inférieure légère¬
ment proéminente ; le maxillaire, massif, dépasse à peine, vers l’arrière,
le niveau du bord antérieur de l’œil. Les mâchoires portent des dents bien
marquées, courtes et recourbées vers l’arrière, disposées en deux séries
à la mâchoire supérieure, en deux séries antérieures fusionnées en une série
unique postérieure, sur la mâchoire inférieure.
Les écailles sont minuscules, et manquent totalement sur la poitrine.
La ligne latérale est moyennement arquée dans sa partie antérieure, plus
ou moins ramifiée ou interrompue. La partie postérieure est armée de
30 scutelles.
La première Dorsale épineuse, est basse, elle est entièrement dépressible
dans un profond sillon cutané. Précédée d’une épine dirigée horizontale¬
ment vers l’avant mais entièrement engagée sous la peau, elle est composée
de VII épines faibles dont la plus longue ne fait que 0,2 fois la longueur
du plus long rayon de la deuxième Dorsale.
La deuxième Dorsale est formée de 23 rayons précédés de 2 rayons
simples, elle est également dépressible dans un sillon cutané.
L’Anale à base également dans un sillon cutané, est composée de
23 rayons dont le premier est simple. Elle est précédée par III épines
courtes, entièrement cachées sous la peau.
— 480
La Pectorale est à peu près aussi longue que la Tête, elle atteint vers
l’arrière la verticale du 3e rayon de l’Anale. La Ventrale, dont la longueur
fait 1,1 fois celle de la Tête, atteint le début de l’Anale. Le pédoncule
caudal est 2,0 fois aussi long que haut. La Caudale, en forme de croissant,
a ses lobes égaux et acuminés.
On compte 14 branchiospines robustes et serrées en bas du 1er arc
branchial et 4 en haut.
La coloration générale (en formol) est sombre à tonalité verdâtre au
dessus, gris jaunâtre en dessous, 8 fasciatures jaunâtres plus étroites que
les bandes sombres qui les séparent barrent transversalement le corps :
la lre sur la nuque et le préopercule, la 8e entre les derniers rayons de la
i_— i— i— — I _ ! _ _l_ . . . . . . — i
0 5 10cm
Uraspis cadenali nov. sp.
Dorsale et de l’Anale. La lre Dorsale et les Ventrales sont noires, les autres
nageoires sont grises, la 2e Dorsale, l’Anale et la Caudale sont en plus
lavées de noir à leur bord distal, les pointes de la Caudale sont marquées
de blanc, ainsi que l’angle distal antérieur de l’Anale.
L’intérieur de la bouche est coloré de façon particulière : la langue,
le palais et le plancher buccal sont blancs antérieurement, noirs en arrière,
les mâchoires sont bordées de noir antérieurement à la rangée de dents.
DI : (I) + VII — D2 : 2.23 — A : (III) + 1.22 — Scut. 30.
L’unique exemplaire (holotype), de 166 mm de longueur standard
et 190 mm. de longueur totale, a été déposé dans les collections du Muséum
National d’Histoire Naturelle de Paris, sous le n° MUS. 61-308 — il pro¬
vient des fonds de 40 m. par le travers de l’embouchure du fleuve Gabon,
le 30/6/1960 (chalut).
— 481 —
Tous les représentants connus du genre Uraspis appartiennent à la.
faune de l’Océan Pacifique, sauf une espèce signalée de la côte américaine-
de l’Atlantique Nord (New-Jersey) par H. W. Fowler sous le nom dn
Uraspis heidi (H. W. Fowler : Description of a new carangid fish from New
Jersey ; Proc. Acad. Nat. Sc. Philadelphia — vol. XC — 1938 (1939),
pp. 149-151).
Indépendamment du fait de l’isolement géographique des deux espèces
(U. heidi appartient à la faune des eaux froides du courant de Labrador,
alors qu’t/, cadenati vit dans les eaux chaudes du Golfe de Guinée), elles
diffèrent également par certains caractères morphologiques et numériques
résumés dans le tableau ci-dessous :
U. heidi parait beaucoup plus proche de l’espèce pacifique que de
U. cadenati. D’autre part, aucun des auteurs (Günther, Weber,
Wakiya, Fowler) ne cite le caractère de l’épine dorsale antérieure hori¬
zontale et des épines anales dissimulées sous la peau : H. W. Fowler
( op . cit.) remarque : « two small, short, strong, close set anal spines before
soft anal, posterior spine longer ».
J. Cadenat donne dans son ouvrage : « Poissons de mer du Sénégal —
Initiations africaines. III. IFAN Dakar — 1950 — p. 171, fig. 95 » une
figure et quelques lignes sur un poisson qu’il rapporte provisoirement
au genre Alepes (Hemicaranx) : « les représentants de ce genre en A. O. F.
sont généralement plus méridionaux, ils ne sont qu’exceptionnellement
capturés au Sénégal. Quelques individus de grande taille appartenant à
un genre très voisin et encore indéterminé sont parfois observés au
Sénégal ».
Or la figure de J. Cadenat, représente à peu près certainement un
Uraspis : la forme du corps, la longueur de la Pectorale et de la Ventrale,
les longueurs équivalentes de la partie rectiligne et de la partie courbe de
la ligne latérale, militent en ce sens.
Il est probable que l’espèce en cause, amenée par la descente des masses
— 482 —
d’eaux froides nord jusqu’à la latitude du Sénégal, est très voisine, sinon
identique à U. heidi Fowler 1938.
Nous avons dédié notre espèce à J. Cadenat qui est le premier à avoir
signalé une forme semblable sur la côte Ouest- Africaine (Sénégal)
Xesurus biafraensis nov. sp.
(Teleostei, Perciformes, Acanthuroidei, Acanthuridae).
Corps très élevé, oblong, comprimé ; la plus grande hauteur (verticale
abaissée du niveau de la 4e épine de la Dorsale) est comprise 1,8 fois dans
I _ : _ i _ I _ i _ I _ I
O S 10 cm.
Xesurus biafraensis nov. sp.
la longueur standard et 2,2 fois dans la longueur totale. Le museau est
nettement proéminent par suite de la forte concavité du profil dorsal
entre le maxillaire et le berd orbitaire supérieur ; le profil dorsal est
fortement ascendant jusqu’à l’insertion des premières épines de la Dorsale,
puis décrit une courbe régulière descendante à convexité plus faible. Le
profil ventral décrit une courbe moins accentuée, concave entre l’extré¬
mité du museau et l’insertion des Ventrales, puis suit une courbe convexe
aussi régulière que le profil dorsal.
La longueur de la Tête est comprise 3,8 fois dans la longueur standard
et 4,6 fois dans la longueur totale. La longueur du museau, individualisé
en une sorte de grouin, est comprise 2,8 fois dans la longueur de la Tête.
Le grand diamètre de l’œil, qui est légèrement ovale, est compris 3,1 fois
dans la longueur de la Tête et se trouve égal à la distance postorbitaire.
La Tête est 1,5 fois aussi longue que large, l’espace interorbitaire est
— 483 —
compris 2,5 fois dans la longueur de la Tête. La bouche est petite, subter¬
minale, la mâchoire inférieure étant légèrement engagée sous la mâchoire
supérieure ; les dents sont en une seule rangée, au nombre de 16 à chaque
mâchoire ; chaque dent, assymétrique, porte 5 ou 6 cuspides sur l’un seule¬
ment des bords de coupe.
Les ouvertures branchiales sont réduites, latérales ; les membranes
operculaires sont largement rattachées à l’isthme.
Le corps, tout entier, est recouvert de très petites écailles, très forte¬
ment cténoïdes, donnant à la peau un toucher râpeux. Le pédoncule
caudal est armé, de chaque côté, sur la ligne médiane, de trois scutelles
osseuses, portant chacune en son centre une épine antrorse, la médiane
étant la plus forte ; quelques épines supplémentaires, réduites et sans
plaque basale bien nette, sont disséminées dans la partie postérieure du
corps.
La Dorsale est composée d’une partie épineuse formée de VIII épines
et d’une partie molle formée de 25 rayons, les deux parties se font suite
sans indentation marquée. L’insertion de l’épine antérieure est séparée
de la verticale élevée du bout du museau, par une longueur comprise
3,2 fois dans la longueur standard et 3,8 fois dans la longueur totale.
La distance entre l’insertion de la première épine et celle du dernier rayon
est comprise 1,5 fois dans la longueur standard et 1,9 fois dans la longueur
totale.
L’Anale est formée de III épines très inégales et 21 rayons. La pre¬
mière épine, très courte, est insérée sous la verticale abaissée de l’insertion
du premier rayon articulé de la Dorsale. La longueur de sa base (mesurée
comme pour la Dorsale) est comprise 2,6 fois dans la longueur standard
et 3,2 fois dans la longueur totale. L’insertion de son épine antérieure
est séparée de la verticale abaissée du bout du museau par une distance
comprise 1,9 fois dans la longueur standard et 2,3 fois dans la longueur
totale.
La Ventrale, formée d’I épine suivie de 5 rayons, est courte, elle n’atteint
que la moitié de la distance qui sépare l’anus de la première épine anale ;
sa longueur est comprise 5,7 fois dans la longueur standard, et 6,9 fois
dans la longueur totale.
La Pectorale atteint le même niveau que la Ventrale, sa longueur est
comprise 3,5 fois dans la longueur standard et 4,2 fois dans la longueur
totale.
Le pédoncule caudal est bien marqué, sa hauteur est comprise 1,6 fois
dans la longueur mesurée depuis l’insertion du dernier rayon de l’Anale
jusqu’à celle des rayons médians de la Caudale (point de détermination
de la longueur standard) ; cette hauteur ne fait plus que 0,9 fois la longueur,
si celle-ci est mesurée de l’insertion du dernier rayon de l’Anale à la cons-
triction située au niveau de la scutelle postérieure.
La Caudale est émarginée, ses lobes peu marqués, égaux et subarrondis.
On compte 9 branchiospines, courtes et espacées en bas du premier arc
branchial et 5 plus grêles et plus serrées en haut.
Coloration (en formol). Sombre en dessus, un peu plus clair sur le bas
des flancs et le ventre. Nageoires sombres. Deux bandes claires sur la
32
— 484 —
Tête, l’une allant de la commissure buccale à l’œil, l’autre allant de l’isthme
à la nuque, sur le préopercule et l’opercule, passant juste en arrière de l’œil.
Tout le corps, la Dorsale, T Anale et les Ventrales, parsemés de points
noirs arrondis. Les trois scutelles du pédoncule caudal sont d’un noir
profond.
D : VIII. 25 — A : III. 21 — P : 2.13 — V : 1.5 —
L’exemplaire-holotype de 200 mm de longueur standard et 242 mm.
de longueur totale, a été déposé dans les collections du Muséum National
d’ Histoire Naturelle, sous le n° MUS. 61-309 — il a été pêché au fusil-
harpon sur des fonds rocheux de 10 m. à la Pointe de Prayao de l’Ile San
Tomé, possession portugaise de la baie de Biafra dans le Golfe de Guinée,
le 30 mars 1960.
Le nom spécifique a été choisi pour fixer la localisation de cette espèce
d’un genre jusqu’alors uniquement représenté dans le Pacifique, sur les
côtes du Mexique et aux Iles Galapagos.
La présence de cette espèce dans l’Atlantique Est, sur les côtes d’une
Ile du Golfe de Guinée, pose une énigme zoogéographique. Elle est en
effet extrêmement voisine de Xesurus punctatus (Gill 1862) (Cap San
Lucas, Archipel des Clarion — Côte Pacifique du Mexique) dont elle ne
diffère que par quelques caractères numériques et morphologiques qui
n’auraient, à vrai dire, pas justifié la création d’une espèce nouvelle,
s’il n’y avait pas, militant en sa faveur, l’isolement géographique consi¬
dérable des deux localisations.
Le tableau ci-dessous groupe quelques caractères des 2 espèces :
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons)
ORSTOM. Centre d’Océanographie de Pointe-Noire ( Congo).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 5, 1961, pp. 485-486.
UN POISSON NOUVEAU DE CÔTE D'IVOIRE :
CITHARINUS EBURNEENSIS N. SP.
(CITHARINIDAE)
Par J. DAGET
Trois espèces de Citharinus , C . citharus, C. latus et C. distichodoides
étaient connues jusqu’à présent des eaux douces de l’Afrique occiden¬
tale. Nous avions signalé récemment 1, en provenance de la Haute Comoé,
de jeunes Citharinus très proches de l’espèce C. citharus mais en diffé¬
rant par un nombre plus faible d’écailles et de vertèbres. En réexami¬
nant divers Citharinus récoltés en Côte d’ivoire et qui nous ont été com¬
muniqués par l’Institut Français d’Afrique Noire de Dakar, le Centre
national de Documentation d’Abidjan et le Service des Recherches
forestières de Bouaké, nous avons constaté qu’ils présentaient tous les
mêmes caractères et méritaient d’être considérés comme appartenant
à une espèce nouvelle.
Les exemplaires suivants ont été examinés :
61-1122, 1 ex. 130 mm, Agneby, 30-viii-1958 (leg. J. Tournier), holo-
type.
60- 316, 8 ex. 45-77 mm, Comoé à Folenzo, l-xi-1959 (ARNOULT-d’ Au¬
be NTON Coll.).
2 ex. 137-175 mm, lagune à Grand Lahou, 25-xn-1949 (J. Cade-
nat coll. ; I.F.A.N., Dakar).
1 ex. 122 mm, Bandama à Téviessou, 3-HI-1953 (Centre nat.
doc. Abidjan).
1 ex. 142 mm, Bia à Ayamé (Serv. rech. for. Bouaké).
Les caractères distinctifs de cette nouvelle espèce sont les suivants :
Corps moyennement allongé, ayant l’aspect général et les proportions
de celui de C. citharus. Sur les exemplaires de plus de 100 mm de lon¬
gueur standard, la hauteur est comprise 1,8 à 2,1 fois dans la longueur ;
les jeunes sont relativement plus allongés, la hauteur étant comprise
jusqu’à 2,5 fois dans la longueur à 45 mm. La dorsale a 18-21 rayons,
les 5 ou 6 premiers étant simples ; l’anale a 26-30 rayons, les 3 ou 4 pre¬
miers étant simples. La ventrale, à 10 rayons, est insérée en avant du
début de la dorsale. La caudale est fourchue, à lobes pointus. Sur le
holotype, les premiers rayons branchus de la dorsale, de l’anale et des
ventrales sont très longs, mais il ne semble pas que cette particularité
1. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e sér., 32, n° 4, 1960, p. 322.
— 486 —
soit à retenir comme caractère distinctif car elle ne se retrouve pas sur
les autres exemplaires examinés. La base de l’adipeuse est plus courte
que sa distance à la dorsale rayonnée. Les écailles sont au nombre de
70-75 en ligne latérale, y compris deux écailles percées sur la base
de la caudale, 13 ou 14 entre la ligne latérale et le processus écailleux
de la base de la ventrale, 26 autour du pédicule caudal. Sur les deux
individus de 122 et 175 mm, nous avons trouvé 22-23 caeca pyloriques
et un intestin faisant 7,0 et 7,8 fois la longueur standard. La coloration
est identique à celle des autres Citharinus. Taille maxima observée 175 mm
de longueur standard et 225 mm de longueur totale mais l’individu en
question paraissant encore immature, la taille maxima adulte est sans
doute largement supérieure.
L’espèce a été nommée d’après sa localisation géographique. Elle n’a
été rencontrée que dans les fleuves et lagunes de Côte d’ivoire. Ce serait
donc une forme plutôt guinéenne, alors que les trois autres Citharinus
d’Afrique occidentale ont une répartition du type soudanien.
Très proche de C. citharus, la nouvelle espèce décrite ci-dessus n’en
diffère extérieurement que par ses écailles un peu plus grandes et moins
nombreuses : 70-75 en ligne latérale, 13-14 entre la ligne latérale et la
ventrale et 26 autour du pédicule caudal au lieu de 80-92, 17-20 et 30.
Ces différences sont cependant assez nettes pour permettre de distinguer
facilement les deux espèces. Le nombre de vertèbres est également plus
faible ; sur deux exemplaires disséqués nous avons trouvé 42-43 vertèbres
au lieu de 44-46 chez C. citharus (moyenne 44,84 sur 100 individus du
Moyen Niger). C. ehurneensis se rapproche aussi de C. congicus qui a
13-14 écailles entre la ligne latérale et la ventrale mais seulement 60-66
en ligne latérale.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poisso?is ) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 5, 1961, pp. 487-491.
DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE
DE PARACUBICEPS (BELLOC),
PARACUBICEPS MULTISQUAMIS N. SP.
( POISSON TÊLÉOSTEEN)
Par E. MA RC H AL
Quelques chalutages profonds effectués au large de la Côte d’ivoire
par le chalutier Reine Pokou 1 au cours des mois de septembre à novembre
1960 nous ont permis de ramener à bord des exemplaires d’un poisson
se rapprochant incontestablement de Paracubiceps ledanoisi (Belloc),
avec lequel d’ailleurs il a été parfois pêché. Il en difTère cependant au
premier abord par sa coloration plus sombre et son aspect plus élancé.
A l’analyse, des différences importantes sont venues confirmer cette
première discrimination.
Diagnose , portant sur 18 individus de longueur standard 120,5 mm
à 162 mm (longueur totale 143 mm à 193 mm). Toutes les distances
sont prises entre perpendiculaires.
— Corps fusiforme, comprimé, à profils dorsal et ventral symétriques.
— Hauteur du corps comprise 3,82 à 4,20 fois dans la longueur standard.
— Tête comprise 3,31 à 3,59 fois dans la longueur standard, 1,10 à 1,23 fois
plus grande que la hauteur.
— Œil relativement petit, compris 3,80 à 4,20 fois dans la longueur de la tête,
1,07 à 1,19 fois dans le museau, 1,13 à 1,26 fois dans l’espace interor¬
bitaire.
— Museau plus long que l’œil, compris 3,33 à 3,79 fois dans la tête.
— Espace interorbitaire légèrement plus grand ou égal au museau, compris
3,23 à 3,61 fois dans la tête.
— Ligne latérale parallèle au profil dorsal, constituée par 61 à 63 écailles à
5-6 tubules ; écaillure très caduque.
— Pédoncule caudal grêle et court, sa hauteur étant comprise 2,03 à 2,24 fois
dans sa longueur.
— Bouche oblique, petite, à menton non proéminent ; dents très petites en
une seule rangée.
— Pectorale un peu plus courte que la tête, comprise de 3,60 à 4,00 fois dans
la longueur standard.
— Ventrale courte, située en arrière des pectorales.
— Première nageoire dorsale comprenant 11 épines, dont la troisième est la
plus longue. Deuxième dorsale à 1 épine et 15 rayons mous dont le der¬
nier est dédoublé.
1. Chalutier du Service des Pêches de la Côte d’ivoire.
— 488 —
— Nageoire anale à 3 épines dont les deux premières sont très réduites, et
14 ou plus souvent 15 rayons mous dont le dernier est dédoublé.
— 17 ou 18 branchiospines sur la partie inférieure du premier arc branchial
(compte non tenu de la branchiospine médiane), 9 branchiospines sur la
partie supérieure.
— 31 vertèbres.
Aspect externe :
Le septum transversal et les myotomes sont bien visibles dans la partie
antérieure du corps. Le museau et le pourtour de l’œil sont criblés de
petits pores. Deux carènes bien développées se trouvent de chaque côté
de l’extrémité postérieure du pédoncule caudal.
Fig. 1. Paracubiceps multisquamis n. sp., longueur totale 184 mm.
Coloration :
A l’état frais, région ventrale argentée, région dorsale gris-violacée.
Au formol, brun foncé, avec des plages claires.
Poids : Longueur totale (T) en mm, poids (P) en gr.
espèce et P. ledanoisi nous présentons ci-dessous un tableau comparatif
de divers caractères et indices calculés pour les deux espèces. Pour éta¬
blir les indices de P. ledanoisi nous en avons mesuré de la même manière
un lot de taille à peu près équivalente (ls = 114 mm à 128 mm).
— 489
Nous voyons que sur douze indices calculés, sept sont nettement
différents puisqu’ils ne se chevauchent pas. Quant aux caractères méris-
tiques, ils sont très semblables, sauf le nombre d’écailles qui est tout
à fait différent.
En définitive, nous pensons que ce poisson doit être placé parmi les
Paracubiceps à cause de sa forme générale, de son pédoncule caudal
grêle et du nombre de vertèbres (31), caractères qui l’éloignent des Cubi-
ceps au pédoncule caudal élevé et au nombre de vertèbres égal à 33
(Fowler).
Étant donné qu’un des plus importants caractères, et sans doute le
plus apparent, de cett : nouvelle espèce, est son grand nombre d’écailles
(comparé à P. ledanoisi ), nous proposons de l’appeler :
Paracubiceps multisquamis.
Renseignements complémentaires :
Un représentant de cette espèce a été chaluté sur les fonds de 200 à
400 mètres le 16 septembre 1960 au large de Grand-Bassam (Côte d’ivoire).
Dans le même coup de chalut se trouvaient des individus des espèces
suivantes : Iiypoclydonia bella (G. et B.), Chlorophthalmus fraser-bruen-
neri (Poil), Antigonia capros (Lowe), Monolene microstoma (Cad.), Etmop-
terus pusillus (Lowe).
Les exemplaires décrits ont été capturés le 11 novembre 1960 sur les
fonds de 250 à 300 mètres à l’ouest du cc Trou sans fond » (Côte d’ivoire).
La température à 300 mètres était de 11° 92 et la salinité de 35,08%o.
Espèces pêchées en même temps : Iiypoclydonia bella en quantité assez
importante, Synagrops microlepis (Norman), Paracubiceps ledanoisi, Chlo¬
rophthalmus fraser-bruenneri, C. atlanticus (Poil), Coelorliynchus coelo-
rhynchus (Risso), Sciaena mbizi (Poil), Boops boops (L.), Pontinus accraen-
— 490 —
sis (Norman), Peristedion cataphractum (L.), Trigla lyra (L.), Bembrops
heterurus (Miranda Ribeiro), Zeus faber mauritanicus (Desbrosses), Zenion
( Cyttus ) hololepis (G. et B.), Monolene microstoma, Chascanopsetta lugu-
bris (Aie.), Chirolophius kempi (Norman), Lophius budegassa (Spinola),
Brotula barbata (Schneider), Raia straeleni (Poil).
Le nouveau Paracubiceps n’a pas été capturé sur les fonds inférieurs
à 200 mètres où l’on a par contre pêché des P. ledanoisi. Il ne semble pas
se trouver sur le plateau continental qui en Côte d’ivoire s’arrête aux
fonds de 120 mètres environ.
Dix-sept des dix-huit individus ayant servi à la diagnose de l’espèce
sont actuellement en collection au Centre de Recherches Océanographiques
de la Côte d’ivoire. Le dix-huitième a été déposé au Muséum d’ Histoire
Naturelle de Paris (Laboratoire de Zoologie, Reptiles et Poissons) et
doit être considéré comme type de cette nouvelle espèce.
Données biométriques concernant V individu déposé comme type au
Muséum :
Longueur totale : 193 mm.
Longueur standard : 162 mm.
Hauteur : 40 mm.
Longueur tête : 46,2 mm.
Diamètre de l’œil : 11 mm.
Longueur museau : 12,2 mm.
Inter-orbitaire : 12,8 mm.
Distance préanale : 102 mm.
Longueur péd. caudal : 16,3 mm.
Hauteur péd. caudal : 7,8 mm.
Longueur pectorale : 41,3 mm.
Rayons première dorsale : XI.
Rayons deuxième dorsale : 1-15 (16).
Rayons anale : 1 1 1-15 (16).
Rayons ventrale : 1-5.
— 491 —
Rayons pectorale : 23.
Écailles en ligne latérale : 63.
Branchiospines sur premier arc inférieur gauche : 18.
Poids : 73 grammes.
Centre de Recherches Océanographiques, Abidjan.
Laboratoire des Pêches Outre-Mer du Muséum.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Belloc (G.). — Note sur un poisson comestible nouveau de la Côte Occi¬
dentale d’Afrique (Paracubiceps Ledanoisi nov. gen., nov. sp.). Rev.
Trav. O.S.T.P.M., 10, f. 3, pp. 353-356, 1937.
Fowler (H. W.). — The Marine Fishes of West Africa. Bull. amer. Mus. Nat..
Hist., 70, 1936.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 5, 1961, pp. 492-494.
DESCRIPTION D’UN NOUVEAU PTERODONTIA
D’AFRIQUE
(DIPT. ONCODIDAE)
Par Eugène SÉGUY
Les Pterodontia (Gray) sont des Oncodides qui appartiennent à la sous-
famille des Panopinae. Les espèces groupées dans le genre Pterodontia
présentent en commun les caractères suivants : Diptères de grandeur
variable (entre 3 et 14 mm), couverts d’un tégument plus ou moins den¬
sément cilié, noir ou brun, avec des marques rouge-brique ou jaunâtres.
Tête petite ou très petite. Yeux velus. Calus ocellaire saillant, trois
ocelles, l’antérieur parfois plus petit. Appareil buccal médiocre. Antennes
petites, formées de trois articles, les deux premiers cylindriques ; le troi¬
sième, subpiriforme, porte une ou plusieurs soies très longues, ciliformes.
Aile : épaississement costal élargi à l’apex de la première nervure radiale,
mucroné chez le mâle. Appareil copulateur réduit dans les deux sexes.
Biologie inconnue.
Générotype : Pterodontia flavipes Gray.
Les Pterodontia sont des insectes rares, connus seulement par des
exemplaires isolés, dispersés dans les principaux musées du monde. Une
vingtaine d’espèces sont cataloguées. Plusieurs ont été décrites des Amé¬
riques et d’Australie. Une demi-douzaine habitent l’Afrique et l’Asie ;
une, le Pterodontia Waxelli Klug, est signalée de l’Europe méridionale.
Au Pterodontia Smithi Johnson, seule espèce africaine connue, on peut
ajouter la suivante :
Pterodontia aerivaga n. sp.
3- Caput pusillum, nigrum. Oculi pube erecti fusci, dense hirti. Antennae
testaceae, setis apicalibus duobus, elongatus , basi nigris, apice albis. — Thorax
amplus, subtilissime punctulatus, niger, dense fulvo-villosus ; prolhoracis lobis
dorsalibus teslaceis ; callis postalaris fusco-testaceis. SciUellum nigrum , flavo-mar-
ginatum. Pedes rugulosi, testacei ; coxis trochanleribus omnibus femoribusque
II-II1 nigris; tarsis pallidioribus ; onychium incrassatum nigrum; unguiculi
permagni ferruginei, apice nigris ; pulvilli empodiumque dilatatis , fuscis. Alae
abdominis apicem attingenles , hyalinae ; nervis costalibus ferrugineis, reliquis
flavis. Haltères nigricantes, capitulo nigro. Squamae permagnae, subfuliginosae,
fusco-marginatae ciliatae. — Abdomen hemisphaericum, tliorace paulo latius,
tenuiter pilosulum, supra rufo testaceum, incisuris lateralibus pallidulus vitta
dorsali nigra mediocri irregulariter. Sternum flavum, immaculatum.
Longit. corporis, 7 mm.; longit. alar., 6,5 mm.
- 493 —
Ç. Nondum nota.
Aelhiopia super Aegypt. Erythraea proxime Abyssiniam, sine certiore indica¬
tions loci.
Specimen unicum in Museo Nat. Hist. nat. parisiensi conditum est.
Cette espèce, voisine du Pterodontia Smithi Johnson, s’en distingue
pur ce qui a été noté dans la diagnose et par les caractères suivants :
Calus ocellaire saillant, ocelles latéraux deux fois plus grands que
l’antérieur. Appareil buccal cochléariforme, jaune. Antennes d’un roux
pâle ; les deux premiers articles subcylindriques, le premier deux fois
plus long que le second, le troisième piriforme, paraissant pédonculé,
luisant, pourvu de deux longues soies apicales, subégales, noires sur le
tiers basal, blanches apicalement. — Thorax subsphérique, tégument
poli, largement noirci sur le disque, partie antérieure d’un roux brun
près des calus huméraux, l’ensemble couvert d’une longue pilosité brune,
Pterodontia aerivaga mâle, X 6.
dressée, lacunaire. Scutellum largement noir, sur le disque, irrégulière¬
ment bruni postérieurement. Pleures d’un roux foncé, tachés de noir.
Pattes courtes et robustes, ciliées de jaune ; tous les trochanters et les
fémurs II et III d’un noir légèrement bruni ; fémurs I, tibias et base
des tarses d’un jaune roux ; articles 3 et 4 brunis ; distitarse allongé,
dilaté, d’un brun noir. Ailes : membrane vitreuse, fortement gaufrée
transversalement, surtout à l’apex ; nervures jaunes, costale, sous-cos¬
tale et radiale d’un brun ferrugineux, stigma d’un jaune roux, épine
apicale émoussée, rousse. Cuillerons vitreux, légèrement enfumés, longue¬
ment ciliés ; ourlet d'un jaune roux. — Abdomen roux, couvert d’une
pilosité jaune, mélangée de cils noirs plus nombreux sur la ligne médiane
dorsale et à la base ; tergite II largement noirci sur la partie médiane ;
III, IV et V avec une tache noire centrale de moins en moins large ;
tergite VI entièrement noir, comme l’appareil copulateur. Sternites d’un
— 494
brun noir ; membrane conjonctive blanche comme l’angle des tergites ;
une tache noire sur la marge latérale de tous les segments.
BIBLIOGRAPHIE
Brunetti (E.) , 1926. — New and little-known Cyrtidae. Ann. Mag. Nat.
Hist., (9), XVIII, pp. 561-606.
Erichson (W. F.), 1940. — Entomographien, Untersuchungen in dem Gebiete
der Entomologie, mit besonderer Benutzung der Konigl. Sammlung zu
Berlin. Berlin (Morin), part. IV, Die Henopier, pp. 135-174, taf. 1.
Johnson (C. W.), 1899. — Diptera collected by Dr. A. Donaldson Smith in
Somaliland, East Africa. Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., 1898, pp. 157-164.
Kertész (C.), 1909. — Catalogus Dipterorum hucusque descriptorum. —
Budapest (Mus. Nat. hung.), vol. IV, p. 6.
Loew (H.), 1861. — Die Dipteren-Fauna Sudafrika’s. Erste Abteilung. Naturw.
Ver. fur Sàchsen u. Thuringen, Halle II, pp. 1-330, 2 pl.
Schlinger (E. I.), 1960. — A Review of the South African Acroceridae. Ann.
Natal Mus., XIV, pp. 459-504, 29 fig.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 5, 1961, pp. 495-499.
NOUVELLES RÉCOLTES DE PROTOURES
AU MAROC
Par B. CONDÉ
Les Protoures récoltés au Maroc par P. Remy en 1950 ont fait l’objet
d’une note (Condé, 1952 b) dans laquelle 8 espèces étaient reconnues ;
2 d’entre elles, encore inédites, y étaient décrites (Eosentomon saharense,
Protentomon atlanteum).
En août et septembre 1953, P. Remy a exploré de nouveau ce pays 1
et m’a soumis 52 Protoures recueillis en 16 stations situées dans la portion
occidentale du territoire et appartenant, à trois exceptions près (Lalla
Takerkoust, Irherm n’Ougdal, Taroudant), au Sahara septentrional ou
tout au moins à la zone présaharienne 2. 5 espèces seulement sont pré¬
sentes dans ce nouveau matériel et 4 d’entre elles étaient déjà connues
du Maroc.
1° Eosentomon germanicum Prell 1912 3
(syn. forsslundi Ionescu, spinosum Strezke, cf. Ttjxen 1960).
Région de Marrakech. Lalla Takerkoust, verger sur rive droite de l’oued,
immédiatement en aval du barrage : 2 1. I.
Haut- Atlas. Irherm n’Ougdal, talus d’un chemin creux près et à droite
de la route de Marrakech à Ouarzazate : 1 3, 1 Ç, 1 1. I.
Sous. Taroudant, jardin des A. I. : 1 2 Ç.
Sahara septentrional et zone présaharienne. Ksar es Souk, jardins à 1 km
env. à l’O. du Bureau des A. I. : 1 m. j., 1 1. IL — Erfoud (Tafilalelt),
jardin des A. I. : 1 <J, 1 m. j. — Tinerhir, jardin des A. I. et palmeraie près
de la rivière Todgha : 2 Ç. — - Rkoun, bords de séguias dans un verger :
2 m. j., 2 1. II, 4 1. I, 1 prélarve. — Ouarzazate, jardins du Khalifa du
Glaoui, des A. I. et du Bureau du Territoire : 3 (J, 1 m. j., 3 1. IL — Agdz,
bord de séguias : 1 1. I. — Tiznit, à quelques mètres en aval de la piscine :
1 m. j., 2 1. II, 1 1. I. — - Bou Izakarn, jardin des A. I. : 1 $. — Goulimine,
jardin : 1 1. IL — Tata, jardin près de la grande séguia, entre le Poste et
1. Mission de l’Institut scientifique chérifien.
2. P. Remy a aussi récolté des Protoures dans le Rif à Boured, dans la région de Fés à
Sefrou, dans la vallée de la Moulouya à Outat el Hadj et dans le Sahara septentrional à Foum
cl Hassan, mais ces animaux ont probablement été mélangés avec des Pauropodes et ne me
sont pas encore parvenus.
3. Abréviations. A. I. = Affaires indigènes ; 1. = larve ; m. j. = maturus junior ; TR =
rapport des longueurs de la griffe (R) au tarse (T).
— 496
300 m en aval : 1 — Akka, partie aval de la palmeraie : 1 Ç, 1 m, j.,
2 1. II.
Au total 42 exemplaires (7 7 Ç, 7 m. j., 11 1. II, 9 1. 1,1 prélarve).
Ces spécimens sont identiques à ceux que j’ai cités d’Afrique septen¬
trionale (1948, 1952 a et b) ; l’un d’eux, recueilli le 2 septembre, est une
prélarve, stade observé pour la première fois chez cette espèce.
Eosentomon germanicum Prell, prélarve de Rkoun. — A. Tête en vue latérale ; l : labium, m :
palpe maxillaire. — B. Tarse I droit, face postérieure.
Proturentomon groupe minimum Berlese, prélarve de Mongaillard (F. Grandjean leg., VIII-
IX-46). — C. Tarse I droit, face postérieure ; xx et x2 : sensilles latéraux. — D. Extrémité
distale du tarse I gauche, face tergale ; s : sensille prétarsal.
Prélarve. La prélarve du genre Eosentomon, découverte par S. L. Tuxen
(1949, p. 38), n’était connue jusqu’à présent que par les 2 spécimens récol¬
tés par cet auteur, les 12 mai et 19 juin 1946, dans l’humus d’une hêtraie
près de Rungsted, au N. de Copenhague, et rapportés par lui à E. transi-
torium Berlese (sub armatum Stach). Tuxen a donné de ces exemplaires
une description très complète qui permet une comparaison minutieuse avec
le nouvel échantillon, long de 430 [i. environ.
La capsule céphalique (fig. A ) porte 11 paires de poils disposés en
4 rangées : l’antérieure est faite de 4 poils courts insérés à la base du labre ;
— 497 —
les 3 autres comptent chacune 6 poils dont les plus latéraux sont 3 à 4 fois
plus courts que les autres à la 2e et à la 3e rangée, à peu près de même
longueur à la 4e. Il n’existe pas d’épines comme celles que j’ai observées
chez les prélarves des Acerentomonoidea (genres Proturentomon, Aceren-
tulus, Acerentomon). Les « pseudoculi » sont de faibles dimensions (5-6 p.),
comme chez les représentants de cette espèce aux autres stades, et ce
caractère distingue très nettement la prélarve d’£. germanicum de celle
d ’E. transitorium. Les pièces buccales observables (palpe maxillaire,
labium) sont tout à fait conformes à la description qu’en a donnée Tuxen.
Les protarses (fig. B), longs de 50 jx, sont dépourvus de griffe et de toute
autre formation télotarsale ; la pointe subconique apicale qui les termine
si curieusement rappelle l’épine distale du tarse qui est très volumineuse
chez la prélarve de Proturentomon, mais qui coexiste chez celle-ci avec un
télotarse typique muni d’une griffe, d’un appendice empodial et d’un court
sensille s (fig. C et D). Ces articles portent chacun 19 phanères (17 selon
Tuxen) dont 2 proximaux minuscules ; aucun ne correspond à un sensille.
Les 2 sensilles styliformes décrits par Tuxen chez la prélarve d’Aceren-
tulus danicus Condé et que j’ai retrouvés chez celle des genres Protu¬
rentomon (bacilliformes, courts, fig. C) et Acerentomon (bacilliformes,
longs) 1 n’ont donc pas d’homologues chez Eosentomon.
Les autres appendices thoraciques, les tergites méso- et métanotaux
sans stigmates, et l’abdomen sont identiques à ceux d ’E. transitorium.
2° Eosentomon transitorium Berlese 1908.
(syn. armatum Stach, f. typ., sensu Gisin 1945)
Sous. Taroudant, avec E. germanicum : 1 $.
Sahara septentrional. Rissani (Tafilalelt), jardin des A. I. : 1 m. j.
Le sensille est légèrement claviforme eu fusiforme, plus court que e
et g, ce qui écarte cette espèce de la suivante.
Cette forme, qui est nouvelle pour le Maroc, semble très rare en Afrique
septentrionale.
3° Eosentomon delicatum Gisin 1945 (sub armatum, ssp. delicatum )
(syn. armatum Stach, sensu Condé 1952 b)
Zone présaharienne. Tiznit, avec E. germanicum : 1 1. II, 1 1. I.
Le sensille est subsétiforme, à peu près de même longueur que e
et g. c\ est proximal à t3 et un peu plus long que a', comme chez les autres
spécimens d’Afrique du Nord que j’ai examinés.
La forme du sensille f1 permet de distinguer sans difficulté E. transi¬
torium d ’E. delicatum. Ce critère doit être préféré à celui qui est tiré de la
ehétotaxie des tergites VI et VII de l’adulte ou du maturus junior, pour
les raisons suivantes : 1° il permet la détermination des larves ; 2° on
observe parfois des individus chez lesquels les tergites VI ou VII pré-
1. Tuxen écrit (1949, p. 30) que ces sensilles correspondent vraisemblablement aux tx et <8
(ou encore g) des stades suivants, mais ces homologies sont très incertaines et je préfère nommer
xx et x2 les sensilles des prélarves à’ Acerentomonoidea.
498 —
sentent une chétotaxie atypique et qui sont, pour ce caractère, intermé¬
diaires entre E. transitorium et E. delicatum ; de tels spécimens ont été
signalés par Gisin et par moi-même.
4° Protentomon pectinatum Condé 1948.
Sahara septentrional et zone présaharienne. Tiznit, avec E. germanicum :
1 Ç. — Akka, avec E. germanicum : 2 Ç, 1 1. II.
Les 3 premiers sternites abdominaux des Ç ont la chétotaxie que j’ai
le sternite I est identique à celui des Ç et les sternites II et III ne s’écartent
de ceux des Ç que par l’existence d’un seul poil à la rangée antérieure
/3 3
décrite chez les spécimens du Maroc et du Sahara - >
\ A o
3\
jr j ; chez la larve II,
3/
3 1 1\
o’ ô’ 5 )’ Sauf au sternite I, les poils impairs ne sont pas insérés dans le
2 o o J
plan sagittal du sclérite, mais un peu à droite ou à gauche de celui-ci,
comme si chacun d’eux représentait un élément d’une paire parasagittale
ayant perdu son symétrique.
Chez les 3 Ç, la rangée antérieure du tergite VIII ne compte qu’une
paire de poils latéraux, comme chez la Ç de Tizi n’Djemaa (Haute- Kabylie)
représentée dans la diagnose originale (fig. 2, B). Les poils de la paire
submédiane existent chez la 2e $ de Tizi n’Djemaa qui a été choisie comme
lectotype de l’espèce par S. L. Tuxen, lors de son séjour dans mon Labo¬
ratoire en avril 1961.
5° Acerentulus confiais Berlese 1908.
Sahara septentrional. Boumalne, jardin des A. I. : 1 Ç, 1 1. II.
La Ç, de forte taille (tarse I = 120 p.) et à rapport TR élevé (4,44),
ressemble aux plus grands spécimens du même sexe déjà signalés du
Maroc (Azrou, Tiznit). Les sensilles b et c sont un peu plus courts que chez
les exemplaires typiques appartenant à la collection Berlese ; la chétotaxie
(0 2 \
jg au tergite VII, ^ au sternite XI J.
L’étude de ce nouveau matériel confirme les observations faites précé¬
demment sur le peuplement de l’Afrique septentrionale par les Protoures,
en particulier sur la distribution des deux grands phylums du groupe dans
les régions subdésertiques ou désertiques de cette contrée. Les Eosentomo-
noidea, qui possèdent des stigmates et des trachées, sauf au stade pré-
larvaire, et sont les plus euryplastiques des Protoures, forment 88 %
des récoltes et se trouvent, à une exception près (Boumalne), dans toutes
les stations dont j’ai examiné des matériaux. 91 % des spécimens
sahariens de 1950-51 appartenaient aussi à ce groupe (Condé, 1952 a) ;
75 % seulement des exemplaires marocains de 1950 s’y rapportaient, car
une partie des chasses avaient été faites en des localités mieux arrosées
(Condé, 1952 b) ; enfin, la collection rassemblée en Algérie orientale en
1946 (Condé, 1948) ne comprenait que 56 % d ’ Eosentomonoidea, ce qui
correspond effectivement aux conditions climatiques des stations pros¬
pectées qui sont moins défavorables aux Acerentomonoidea. Ces derniers,
également sensibles à un degré hygrométrique trop faible ou au contraire
trop élevé, et peut-être aussi aux écarts entre les températures diurnes
et nocturnes, se partagent entre les Protentomonidés et les Aceren-
tomonidés ; les premiers paraissent avoir un léger avantage dans le Sud,
quoique les nombres dont nous disposons soient encore beaucoup trop
faibles pour en décider : 4 à 2 dans les présentes récoltes, 15 à 4 dans celles
de 1950-51 au Sahara, 2 à 30 dans celles de 1950 au Maroc, 7 à 23 enfin
dans celles de 1946 en Algérie orientale.
Signalons enfin l’abondance au Maroc de VE. germanicum par rapport
aux représentants de l’ancien groupe armatum, scindé maintenant en
E. transitorium et E. delicatum ; déjà remarquable en 1950, elle est encore
plus accusée cette fois : en effet, 42 spécimens sur 46, au lieu de 66 sur 129,
appartiennent à la première espèce.
Faculté des Sciences de Nancy , Zoologie approfondie.
BIBLIOGRAPHIE
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1960. Tuxen (S. L.). — Neues über die von Rimsky-Korsakow, Prell, Stach,
Denis, Ionescu, Strenzke und Gisin beschriebenen Arten von Eosentomon
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 5, 1961, pp. 500-511.
SUR U ÉCOLO GIE DES SCHIZOMIDES
( ARACHN . UROPYGES ) DE MES RÉCOLTES,
AVEC DESCRIPTION
DE TROIS SCHIZOMUS NOUVEAUX
CAPTURÉS PAR J. VAN DER DRIFT AU SURINAM
( Suite )
Par Paul A. RÉMY
M. J. Van der Drift, de 1’ « Institut voor Toegepast biologisch onder-
zoek in de Natuur (ITOBON) » à Arnhem, m’a remis un lot de Schizo-
mides qu’il a récoltés en septembre-octobre 1959 sur la côte du Surinam
(région de Paramaribo), dont le climat est tropical et humide, même pen¬
dant la saison « sèche ».
Je décris ici certains de ces animaux, que je répartis entre 3 espèces
inédites appartenant au genre Schizomus.
Schizomus surinamensis n. sp.
Dirkshoop, Experimental Citrus Gardens, 40 km W de Paramaribo,
Citrus orchard on sand, J. Van der Drift collect. (D IVa), 2 $ longs de
5 mm, octobre 1959 (en saison sèche).
Couleur générale jaune brunâtre pâle, devenant grisâtre sur pro-, méso-
et métapeltidium, et olivâtre sur les tergites opisthosomiens, hormis le 1er,
qui est très pâle, sauf sur le bord postérieur qui présente un très fin liséré
rouge et porte 1 paire de petits poils rouges ; une paire de taches latérales
jaune pâle sur la région antérieure du propeltidium ; les articles des appen¬
dices sont jaunâtre pâle (les pédipalpes étant un peu plus foncés que les
autres) ; leurs extrémités présentent un liséré d’un beau rouge brunâtre
plus ou moins interrompu ; les griffes des pédipalpes et des pattes I à IV
sont rouge brunâtre ; la face tergale du flagelle est jaune paille foncé dans
la région proximale ; elle est crème dans la région distale.
Face tergale. La région antérieure du propeltidium est un rostre dont
l’apex est bifide ; elle porte un poil médio-tergal conique, long et robuste.
Le tergum du dernier segment opisthosomien présente une apophyse
médio-postérieure allongée, étroite, brune.
Chélicères. La face interne de l’article basal porte entre autres phanères
2 poils courts, très épais dans la région proximale puis brusquement très
— 501 —
fortement amincis vers l’apex, qui est très pointu (fig. 1, 3) ; ces 2 phanères
sont tout à fait analogues à ceux que Lawrence (1958a, p. 73 et fig. 1 d)
a observés chez les $ de son Schizomus machadoi. La mâchoire fixe pos¬
sède 3 à 5 dents émoussées entre 2 grosses dents extrêmes : une dent apicale
et subconique, émoussée, présentant un épaulement à la base de sa face
interne, une dent basale, qui est relativement épaisse et dont la région
Fig. 1. — Schizomus surinamensis n. sp., $ ad. — 1. Rostre et son poil médio-tergal. —
2. Région distale d’une chélicère. — 3. Un des poils spéciaux de celle-ci. — 4. Pédipalpe,
face externe. — 5. Pied d’une p. I. — 6. Apophyse coxale d’une p. II. — 7. Fémur d’une
p. IV. — 8. Tarse d’une p. IV. — 9. Epibionte.
distale ne présente pas de dépression bien marquée. La mâchoire mobile
présente à l’origine du dernier tiers de son bord coupant une apophyse
très large et très peu saillante.
Pédipalpes 1. Le trochanter présente une apophyse sterno-distale assez
1. La nomenclature des articles des pédipalpes et des pattes est celle qui a été employée
par Hansen et Sôrensen (1905).
— 502 —
développée, très peu émoussée, à bord tergal concave, à bord sternal
légèrement convexe, ces 2 bords formant un angle très inférieur à 90° ;
au bord sternal il y a une dizaine de poils, les uns marginaux, les autres
submarginaux internes ou submarginaux externes ; les plus proximaux
de ces poils sont plus grêles que les plus distaux ; la face externe de l’article
est glabre ; la face interne porte 2 poils grêles, insérés l’un non loin
du bord sternal, l’autre près du bord distal, et un poil court,- très
épais, à apex émoussé. Le fémur porte une dizaine de poils assez épais,
arqués vers l’apex sur le bord tergal, qui est très convexe, un poil court
et épais sur la région proximale du bord sternal et quelques poils grêles
sur la face externe : 1 près de la région distale du bord tergal, 3 non loin
du bord sternal. La patelle est à peu près égale à la longueur maximum du
fémur, légèrement épaissie vers l’apex, un peu moins de 3 fois aussi longue
(2,75) que son épaisseur maximum ; sur le bord tergal et son voisinage
sont insérés une douzaine de poils ; le bord sternal porte quelques poils
raides et un poil subdistal sinueux, pubescent ; une rangée longitudinale
de 6 poils relativement courts est sur la face externe ; face interne non
étudiée. Tibia à bord tergal légèrement convexe, presque aussi long (10/11)
que celui de la patelle ; sur ce bord ou près de lui sont insérés une douzaine
de poils ténus, dont certains sont très longs ; le bord sternal est concave
dans la région proximale, puis devient légèrement convexe, et enfin subrec¬
tiligne ; il porte une dizaine de poils, les uns subrectilignes, glabres, les
autres sinueux, pubescents ; il y a une rangée longitudinale de 6 poils
sur la face externe ; face interne non étudiée. Tarse égal aux 3/5 environ
du tibia ; sa griffe apicale est égale à la 1/2 de son bord tergal.
Pattes I. 1 fois 1/2 aussi longues que le corps, flagelle non compris.
Longueur relative des articles : coxa = 50, trochanter = 31, fémur = 96,
patelle = 115, tibia = 88, métatarse = 28, tarse (6 articles) = 41 ; le
6e article tarsien est à peu près égal à la somme des 3 articles tarsiens
proximaux. Les 2 trichobothries tergo-distales du tibia sont un peu plus
courtes (environ 10/11) que celui-ci et atteignent l’articulation II-III du
tarse.
Pattes IV. Fémur environ 2 fois 2/5 aussi long que large. Longueur
relative des articles : trochanter = 4, fémur = 150, patelle = 68, tibia =
105, métatarse = 88, tarse = 64 (I = 28, II = 14, III = 22). La tricho-
bothrie tergo-distale du tibia est aussi longue que celui-ci.
Flagelle rappelant celui de Schizomus simonis Hansen du Vénézuela. Il
est un peu plus de 4 fois (17 /4) aussi long que sa largeur maximum, qui est
atteinte au niveau de la fin des 5/17 proximaux ; comme chez S. simonis,
son 1/3 proximal est notablement plus épais que les 2/3 distaux ; comme
chez cette espèce, sa face tergale, à la fin du 1/3 proximal, se rapproche
rapidement de la face sternale ; au niveau de ce brusque amincissement,
la face tergale présente une paire de petites dépressions brunâtres, plus
foncées que les téguments environnants, à ouverture subcirculaire (chez
S. simonis, il n’y a à cet endroit qu’une dépression, et elle est médiane) ;
au-delà du niveau de ces 2 dépressions, les bords latéraux du flagelle se
rapprochent l’un de l’autre, d’abord progressivement et légèrement, puis
assez rapidement dans la région distale, où ils forment une ogive dont
— 503 —
l’apex est à peine émoussé. Le flagelle porte des poils glabres dont certains
sont très longs, et des épines (fig. 2).
Organes des sens. Comme chez S. simonis (Hansen 1905, pp. 22-24),
Fig. 2. — Schizomus surinamensis n. sp., $ ad. — 1. Flagelle, face sternale. —
2. Région postérieure de l’opisthosoma et début du flagelle, face tergale.
des fentes d’organes lyriformes se trouvent en de nombreux endroits du
corps et des appendices, en particulier sur le 1er article des chélicères ;
face externe, près de l’articulation de la mâchoire mobile, il y a 3 fentes
504
perpendiculaires au bord distal et, en deçà d’elles, une fente qui leur est
perpendiculaire ; entre les 2 mâchoires il y en a 2 qui sont perpendiculaires
au bord distal ; face interne, près de l’articulation de la mâchoire mobile,
il y a 3 fentes perpendiculaires au bord distal ; entre les 2 mâchoires,
il y en a 1 oblique, très voisine de ce bord ; enfin, une série longitudinale
de 4 est le long et tout près du bord tergal.
De très petits pores circulaires, généralement groupés, sont en nom¬
breux endroits, notamment près des extrémités d’articles d’appendices
et sur la région proximale du flagelle ; ces pores correspondent-ils à des
organes sensoriels ou s’agit-il d’orifices glandulaires ?
Épibiontes. Les 2 faces de l’article basal des 2 chélicères d’un individu
portent des formations énigmatiques assez régulièrement fusiformes,
longues de 45 p, et plus, épaisses de 8 p environ ; ces épibiontes sont loca¬
lisés près de l’articulation de la mâchoire mobile, et entre les 2 mâchoires ;
il n’y en a aucune sur les mâchoires ; ils sont fixés par l’intermédiaire d’un
pédoncule court et mince qui ne semble pas s’étaler à la surface de la cuti¬
cule de l’appendice ; leur pôle apical présente une couronne de tigelles
subparallèles (baguettes squelettiques incluses dans la paroi et soutenant
celle-ci, ou bien denticules séparés les uns des autres par des encoches ?),
l’aspect de cette couronne suggérant un appareil de déhiscence. Le con¬
tenu des épibiontes est très finement granuleux ; je n’ai pas tenté de le
colorer, et n’y ai discerné aucun noyau ; parfois une substance très fine¬
ment granuleuse est fixée à l’apex de certains épibiontes ; s’est-elle échappée
de ceux-ci ?
N’ayant pas disséqué les chélicères de l’autre individu, je ne sais si
elles portent, elles aussi, de telles formations.
Affinités. S. surinamensis est voisin de S. simonis ; il s’en distingue
notamment : 1° par la forme du trochanter du pédipalpe, dont l’angle
sterno-distal est bien inférieur à 90°, alors qu’il est supérieur à 90° chez
S. simonis (Hansen, 1905, p. 42 et pl. I, fig. 1 m) ; 2° par les caractères du
flagelle, dont la région proximale présente une paire de dépressions tergales,
tandis qu’elle ne présente qu’une seule dépression chez S. simonis. Hansen
(1905, pl. I, fig. 1 e et 1 f) indique que la mâchoire immobile de la chélicère
de la $ adulte de ce dernier est beaucoup plus dentée que celle du ff de
S. surinamensis.
Schizomus gladiator n. sp.
« Ma Retraite », plantation de Caféiers au Nord de Paramaribo, J. Van
der Drift collect., 2 $ longs de 4 mm, septembre 1959.
Couleur générale brun grisâtre, foncée sur pro-, méso- et métapeltidium,
le 1er tergite opisthosomien crème, portant une paire de petits poils brun
rougeâtre, les autres t. brun grisâtre, les postérieurs plus pâles ; une paire de
macules latérales jaune pâle sur la région antérieure du propeltidium ; les
articles des appendices sont brun grisâtre, leurs extrémités présentant de
petites macules rougeâtres.
Face tergale. La région antérieure du propeltidium est un rostre dont
— 505
l’apex est bifide ; elle porte un poil médio-tergal conique, long et robuste.
Le tergum du dernier segment opisthosomien présente une apophyse
médio-postérieure épaissie vers l’arrière.
Face sternale. Sternum du prosoma comme l’indique la fig. 3.
Chélicères. La face interne de l’article basal porte, entre autres phanères,
Fig. 3. — Schizomus gladiator n. sp., $ ad. — 1. Rostre et son poil médio-tergal. — 2. Sternum
prosomien. — 3. Région distale d’une chélicère. — 4. Pédipalpe, face externe. — 5. Pied
d’une p. I. — 6. Apophyse coxale d’une p. II. — 7. Tarse d’une p. IV.
au moins 1 poil très épais à la base, très effilé vers l’apex, analogue aux
2 rencontrés là chez S. surinamensis. La mâchoire fixe possède 5 dents
émoussées entre les 2 grosses dents extrêmes : dent apicale dont le bord
concave est un peu sinueux, et dent basale dont la région distale présente
une dépression bien marquée. La mâchoire mobile rappelle celle de
S. surinamensis, mais l’apophyse de son bord coupant est un peu mieux
accusée que chez cette espèce.
Pédipalpes. Le trochanter présente une apophyse sterno-distale assez
— 506 —
développée, rappelant celle de S. surinamensis, mais plus courte, plus
obtuse et plus émoussée ; au bord sternal il y a 7 poils coniques dont 2 sur
la face externe de la région sterno-distale ; la face externe porte un poil
court submarginal distal, et la face interne de la région sterno-distale un
poil court, très épais, à apex émoussé. Le fémur a, sur le bord tergal,
8 poils assez épais, arqués vers l’apex et, face externe, 4 poils dont 3 non
loin du bord sternal. La patelle est un peu plus courte que la longueur
maximum du fémur, un peu épaissie vers l’apex, un peu moins de 3 fois
aussi longue que son épaisseur maximum ; elle a 6 poils dont 2 très longs
sur le bord tergal et en son voisinage, 3 au bord sternal et une rangée
longitudinale de 5 sur la face externe ; face interne non étudiée. Tibia à
bord tergal convexe, presque aussi long (11/12) que celui de la patelle ;
sur ce bord ou près de lui sont insérés une dizaine de poils ; bord sternal
concave dans la région proximale, subrectiligne au-delà ; sur ce bord
ou près de lui sont insérés une douzaine de poils, les uns subrectilignes,
glabres, les autres sinueux, pubescents ; il y a une rangée longitudinale
de 4 poils sur la face externe ; face interne non étudiée. Tarse égal à la
1/2 du tibia ; son bord tergal égal à 2 fois la griffe apicale.
Pattes I 1 fois 7/10 aussi longues que le corps, flagelle non compris.
Longueur relative des articles : coxa = 47, trochanter = 36, fémur = 110,
patelle = 143, tibia = 105, métatarse = 32, tarse (6 articles) = 43 ; le
pied est égal aux 5/7 du tibia ; le métatarse II est égal aux 2/3 du tarse
et à presque 1 fois 1/3 (1,31) la somme des 4 articles tarsiens proximaux ;
le 6e article tarsien est égal à la somme des 3 articles tarsiens proximaux
et à la 1/2 de tout le métatarse. Les 2 trichobothries tergo-distales du tibia
sont égales aux 2/5 de celui-ci.
Pattes IV. Fémur un peu plus de 2 fois aussi long que large ; longueur
relative des articles : fémur = 168, patelle = 80, tibia = 115, métatarse
= 100, tarse = 66 (I = 30, II = 16, III = 20). La triehobothrie tergo-
distale du tibia est plus courte (8/11) que celui-ci.
Flagelle. Ses contours rappellent ceux du flagelle de Trithyreus procerus
Hansen 1905, pl. 5, fig. 3/c, T. parvus Hansen 1921, pl. 1, fig. 3 h, et, dans
une certaine mesure, de celui de Schizomus crassicaudatus Cambr. et de
S. insignis Hansen 1905, pl. 3, fig. 1 h et 3 h ; il est presque 2 fois aussi long
(19/10) que sa largeur maximum, qui est atteinte un peu au-delà de la fin
du 1/3 proximal ; ses bords latéraux, dans cette région très élargie, sont
fortement convexes ; plus en arrière, ils deviennent concaves puis recti¬
lignes et se rapprochent progressivement l’un de l’autre, mais moins que
chez T. procerus ; l’apex est largement arrondi. La face tergale présente,
au niveau de la fin des 3/7 proximaux, une dépression médiane à ouverture
allongée dans le sens transversal ; le bord antérieur de cette ouverture
est brun rougeâtre ; dans cette dépression est inséré un court poil conique.
Le flagelle porte des poils et des épines (fig. 5, 1 et 2) ; 6 des poils (1 paire
de latéraux près d’une paire d’épines, sur la région distale du pédoncule,
2 paires de sublatéro-sternaux dans la région où l’organe est le plus
large) sont des glaives assez impressionnants, d’où l’appellation de l’espèce ;
ces glaives sont parfois tordus en hélice autour de leur axe.
Affinités. Si l’on fait appel aux caractères du flagelle, S. gladiator peut
— 507 —
être rapproché de S. crassicaudatus de Ceylan et de S. insignis de la Marti¬
nique ; toutefois cet organe est beaucoup plus rétréci vers l’arrière chez lui
que chez ces 2 espèces ; d’autre part, chez le $ de S. insignis les pédipalpes
sont nettement plus longs (5/4) que les pattes I, alors que c’est l’inverse
chez S. gladiator ; quant à ceux du de 5. crassicaudatus, ils présentent,,
sur le bord sternal de certains articles, des processus qui manquent chez
l’espèce du Surinam.
Schizomus vanderdrifti n. sp.
Dirkshoop, avec S. surinamensis, J. Van der Drift collect. (D IVa),.
1 $ long de 3 mm, octobre 1959.
Couleur générale olivâtre pâle ; le 1er tergite opisthosomien est très
pâle sans liseré coloré et porte une paire de petits poils rouges ; une paire
de taches latérales jaunâtre très pâle sur la région antérieure du propel-
tidium ; les articles des pattes I et IV sont olivâtres, ceux des pp. II et III
sont brun clair ; à tous les appendices, les extrémités des articles présentent
un liseré rougeâtre plus ou moins interrompu ; la face tergale du flagelle
est jaune paille grisâtre dans la région proximale, brunâtre très pâle dans
la région distale.
Face tergale. La région antérieure du propeltidium est un rostre dont
l’apex semble bifide (à gauche de sa pointe apicale gauche, il y a un bâton¬
net semblable et parallèle à celle-ci, mais peut-être s’agit-il d’un corps
étranger) ; elle porte un poil médio-tergal épais, un peu arqué. Le tergum
du dernier segment opisthosomien présente une apophyse médiane rou¬
geâtre.
Face sternale. Sternum du prosoma comme l’indique la fig. 4, 2.
Chélicères. La face interne de l’article basal n’a pas de poils courts
et très épais à la base, très effilés vers l’apex, analogues à ceux qui existent
là chez S. surinamensis et S. gladiator, mais elle porte, entre autres pha-
nères, 2 poils coniques très épais, à apex émoussé. La mâchoire fixe possède
6 dents émoussées, peu proéminentes, entre 2 grosses dents extrêmes :
une dent apicale, présentant un léger ressaut près de la base de son bord
concave, et une dent basale, subconique, émoussée, présentant un petit
ressaut sur son bord sternal. La mâchoire mobile rappelle celle de
S. gladiator.
Pédipalpes. Le trochanter présente une apophyse sterno-distale peu
proéminente, formant un angle supérieur à 90° ; au bord sternal, il y a
9 poils, les uns marginaux, les autres submarginaux internes ou externes ;
la face interne porte un poil court, épais, émoussé. Le fémur porte des
poils courts : 5 relativement épais et 1 grêle sur le bord tergal, 1 marginal
sternal, 4 submarginaux (1 tergal et 3 sternaux) sur la face externe,
2 submarginaux (1 tergal et 1 sternal) sur la face interne. La patelle est
un peu plus longue que la longueur maximum du fémur, assez fortement
épaissie vers l’apex, 3 fois aussi longue que son épaisseur maximum ;
3 poils sont sur le bord tergal, 4 sur le bord sternal ; la face externe en porte
une rangée longitudinale de 5 ; il y en a 2 sur la région distale de la face
interne. Tibia abord tergal à peine convexe, plus court (11/13) que celui
— 508
de la patelle ; sur ce bord ou près de lui sont insérés 7 poils ténus ; le bord
sternal, concave dans la région proximale, rectiligne au-delà, porte une
dizaine de poils, les uns rectilignes et glabres dont 2 très longs sur la région
distale, les autres sinueux et pubescents ; la face externe porte 6 poils
Fig. 4. — Schizomus vanderdrifti n. sp., <$ ad. — 1. Rostre et son poil médio-tergal. —
2. Sternum prosomien — 3. Région distale d’une chélicère. — 4. Un des poils spéciaux de
celle-ci. — 5. Pédipalpe, face externe. — 6. Partie du pied d’une p. I. — 7. Apophyse coxale
d’une p. II. — 8. Tarse d’une p. IV.
submarginaux (2 tergaux et 4 sternaux) et une rangée longitudinale de 3 ;
face interne non étudiée. Tarse égal à la 1/2 du tibia ; son bord tergal est
égal à un peu plus de 2 fois la griffe apicale.
Pattes I presque 1 fois 1/2 (1,43) aussi longues que le corps, flagelle
non compris. Longueur relative des articles : coxa = 65, trochanter = 38,
509
fémur = 107, patelle = 127, tibia = 98, métatarse = 38, tarse (6 articles)
= 55 ; le 6e article tarsien est égal aux 3/4 de la somme des 3 articles
tarsiens proximaux.
Pattes IV. Fémur à peine plus de 2 fois aussi long que large (127/60) ;
longueur relative des articles : fémur = 127, patelle = 60, tibia = 80,
Fig. 5. — 1 et 2 Schizomus gladiator n. sp., ad. — 1. Flagelle, face sternale. — 2. Région
postérieure de l’opisthosoma et début du flagelle, face tergale. — 3. Schizomus vanderdrifti
n. sp., <$ ad. — Flagelle, face sternale.
métatarse = 78, tarse = 52 ( I = 23, II = 9, III = 20). La trichobothrie
tergo-distale du tibia est un peu plus courte (7/8) que celui-ci.
Flagelle. Ses contours rappellent beaucoup ceux qu’on observe chez le
de Schizomus sauteri Kraepelin ; il est 1 fois 2/3 aussi long que sa largeur
maximum, qui est atteinte à la fin des 5/8 proximaux ; les bords antéro¬
latéraux et latéraux de la région large sont régulièrement convexes, les
— 510 —
bords postéro-latéraux de la même région sont très légèrement concaves ;
l’apex est fortement émoussé. Le flagelle porte 2 poils médians sur la
face tergale, 6 sur la face sternale : une rangée transversale de 3 à la fin
du 1/3 proximal ; une paire un peu en arrière et 1 isolé, médian, plus en
arrière encore ; il a, en outre, 7 gros poils marginaux (5 près du niveau, où
le flagelle a sa plus grande largeur, et 2 près de l’apex) et de nombreuses
épines.
Affinités. S. vanderdrifti est très voisin de S. sauteri de Formose et
d’Indochine ; il en diffère par la forme du flagelle, dont les bords antéro¬
latéraux de la région élargie sont régulièrement convexes, très penchés
vers l’arrière chez le 1er, tandis que chez le 2e, ils sont bilobés et à peine
inclinés vers l’arrière (Silvestri, 1947, fîg. IX, 3, 4) ; de plus, la région où
le flagelle atteint sa largeur maximum ne porte qu’une paire de poils
marginaux chez S. sauteri, davantage chez l’autre.
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Silvestri (F.), 1947. — Seconda nota su alcuni termitofdi dell’ Indocina con
una appendice sul Macrotermes Barneyi Light. Bull. Labor. Ent. agr.
Porlici, 7, pp. 13-40.
Speijer (E. A. M.), 1936. — Die orientalischen Pedipalpen des zoologischen
Muséums der Universitât Berlin. Mitt. zool. Mus. Berlin, 21, pp. 249-263.
Vaughan (R. E.) et Wiehe (P. O.), 1937. — Studies on the végétation of Mau¬
ritius. I. Journ. of Ecol., 25, pp. 289-343.
ERRATUM
Dans la première partie de la présente note [Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e sér., 33, n° 4,
p. 413, avant-dernier paragraphe), au lieu de : « et sur la presque totalité de la côte Ouest »,
lire : « et dans mes stations voisines de la côte Ouest ».
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 5, 1961, pp. 512-519.
ÉTUDE DES OPILIONS CYPHOPHTALMES
( ARACHNIDES ) DU PORTUGAL :
DESCRIPTION D’ODONTOSIRO LUSITANICUS
G. N., SP. N.
Par C. JUBERTHIE
Aucun Opilion Cyphophthalme n’a encore été mentionné du Portugal.
Le matériel étudié a été récolté par M. H. Coiffait dans le nord de ce
pays en avril 1960. Il ne renferme qu’un très petit nombre d’individus
mais il s’est révélé très intéressant.
Les 4 individus étudiés ici proviennent de Guimaraes et appartiennent
à une espèce nouvelle pour laquelle nous créons le genre nouveau Odon-
tosiro.
Odontosiro g. n.
Hanches I et II mobiles. Yeux absents. Tubercules des glandes odorantes
situés sur le bord céphalothoracique du bouclier dorsal et légèrement inclinés
vers la face ventrale. Bord postérieur de l’abdomen arrondi. Ligne médio-
longitudinale dorsale absente. Corona analis avec les sternites 8 et 9 et le ter-
gite IX soudés en une plaque unique. Article basal des chélicères avec une crête
dorsale transverse. Pédipalpe avec le tarse plus long que le tibia. Métatarses
plus courts que les tarses correspondants. Pattes ornées de mamelons et de
denticulations, l’extrémité des tarses exceptée. Griffes dentées. Tarse IV uni-
segmenté. Apophyse du tarse IV <? simple. Ovipositeur court, formé d’un très
petit nombre d’articles, et muni d’un poil sensitif multibranche sur chaque
lobe.
Odontosiro lusitanicus sp. n.
1 2 Ç, 1 jeune, soit en tout 4 individus ; Guimaraes.
Description de la femelle (type).
Couleur : corps brun-rouge ; pattes rouge-jaune.
Corps. — Longueur du corps (du bord antérieur du prosoma au bord
postérieur de l’opisthosoma) 1,34 mm ; largeur maximum 0,63 mm.
Forme du corps donnée fîg. 1 ; bord postérieur arrondi ; maximum
d’épaisseur du corps au niveau des tergites V et VI.
— 513 —
Odontosiro lusitanicus (Ç). — 1. Forme du corps, vue dorsale. — 2. Corona analis, vue-
ventrale. — 3. Chélicère droite ; poils face ventrale en traits discontinus. — 4. Pédi-
palpe gauche. — 5. Trochanter gauche du Pédipalpe. — 6 a à 6 d. Pattes gauches ; face
antérieure ; 6 a = P. 1,66 = P. 2 ; 6 c = P. 3, 6 d = P. 4; limite de l’ornementation
des tarses, en trait continu face antérieure et en trait discontinu face postérieure lorsque
cette limite est différente. Ex = Échelle fig. 1 ; E2 = Échelle fig. 2 ; etc.
— 514 —
Face dorsale. — Scutum dorsal formé d’un bouclier chitineux unique
sur le prosoma et de tergites soudés, à sutures encore visibles, sur l’opis-
thosoma. Ligne médiodongitudinale dorsale absente. Tubercules des
glandes odorantes, courts, coniques, fortement élargis à leur base, situés
sur le bord céphalothoracique du scutum et légèrement inclinés face
ventrale. Scutum dorsal orné : — de mamelons arrondis, régulièrement
•disposés, un peu plus élevés et plus coniques sur la région frontale, sur
.les tubercules et sur la région postérieure ; — de très petites denticula-
Odontosiro lusitanicus ($). — 7. P. 4 droite ; légende dans le texte.
lions entre les mamelons ; — de nombreux poils courts, sub-droits,
implantés entre certains mamelons ; — de 2 poils sensitifs droits, courts,
•sub-médians, séparés par un intervalle égal à leur diamètre, situés dans
la partie inférieure du front du prosoma.
Face ventrale. — • Partie abdominale élevée ; les bords latéraux et la
partie médiane des sternites forment deux angles à peu près droits.
Sternites 1 à 6 soudés ; sternites 5 et 6 plus distincts, en particulier dans
leurs parties latérales. Sternite 7 libre, séparé du sternite 6 par une mem¬
brane (fig. 2). Corona analis (fig. 2) formée des sternites 8 et 9 et du
tergite IX soudés ensemble en une plaque unique ; tergite X en clapet
bombé. Ornementation du même type que celle de la face dorsale ; poils
un peu plus longs près de l’orifice génital. Hanche du pédipalpe ornée
de 3 poils situés sur l’arête formée par sa face antérieure et sa face ven-
— 515 —
traie. Hanche I un peu mobile ; rebord interne de cette dernière arqué,
lisse, orné d’un poil très long situé sur sa partie postérieure ; une rangée
de 7 à 8 poils très longs, dirigés vers la région buccale, le long de la face
externe de ce rebord. Hanche II un peu mobile ; lobe médian plus large
que long et orné de 5 à 6 poils longs (5 d’un côté, 6 de l’autre). Hanche III
avec un rebord médian glabre et lisse. Hanche IV avec un rebord médian
orné de nombreux poils courts. Les autres parties des hanches des pattes
ornées de poils irrégulièrement disposés, ceux des hanches I et II parti¬
culièrement longs.
Chélicères (fig. 3). — Courtes et trapues. Article basal court, avec
une crête transverse dorsale située dans la moitié basale de l’article ;
face dorsale ornée de 2 poils dont l’un est sub-apical tandis que l’autre
est implanté sur la crête transverse, légèrement face externe ; face ven¬
trale sans protubérance ; face externe recouverte de mamelons ; face
interne avec un seul rang sub-médian de mamelons. Article distal lisse,
avec quelques écailles pointues dans sa région dorso-basale ; face dorsale
ornée de 2 poils, situés à la base du doigt fixe (1 externe et 1 sub-médian) ;
face ventrale ornée de 3 poils dont 2 situés comme les dorsaux et 1 situé
dans la moitié basale de l’article.
Pédipalpe (fig. 4 et 5). — Trochanter un peu claviforme, à face dorsale
convexe et à face ventrale concave ; face dorsale et face ventrale ornées
de quelques mamelons élevés, procurvés, monodentés ou bidentés ; face
dorsale avec un poil sub-apical court ; face ventrale avec un poil sub¬
apical assez long et avec une petite protubérance sub-basale surmontée
de 2 mamelons pointus. Fémur avec quelques mamelons, face ventrale.
Patelle et tibia avec quelques mamelons dans leur région apicale. Tarse
plus long que le tibia, sans mamelons, orné de poils ordinaires comme les
autres articles et de 4 solénidions baculiformes sub-apicaux, situés dans
la partie dorsale de sa face postérieure. Griffe droite.
Pattes. - — • Elles se classent par ordre décroissant de taille de la façon
suivante : P. 1, P. 4, P. 2, P. 3. Leur forme et leur taille sont données
dans les figures 6a, 6b, 6c, 6 d. Elles sont ornées de fines denticulations
et de mamelons caractéristiques ; ces mamelons sont ovoïdes vus de
dessus, striés, moins hauts que longs, procurvés en général, sur presque
toute la surface des tarses, des métatarses, sur la face postérieure des
fémurs, des patelles, des tibias des P. 1 et des P. 2, et sur la face anté¬
rieure de ces mêmes articles aux P. 3 et aux P. 4 ; certains mamelons
présentent, localement, de fortes modifications, décrites plus loin. Les
pattes présentent un aplatissement latéral dont l’intensité varie selon
l’appendice, la face et l’article considéré. Cet aplatissement est, en effet,
plus accentué : a) pour les 3 dernières paires de pattes ; b) pour les faces
des appendices qui viennent en contact avec le corps, c’est-à-dire la face
antérieure des P. 1 et des P. 2, et la face postérieure des P. 3 et des
P. 4 ; c) pour les fémurs, et pour les tibias des P. 2, des P. 3, des P. 4,
chez lesquels la face ventrale prend une forme d’arête aiguë. En rela¬
tion avec cet aplatissement, la forme et l’ornementation des articles
sont modifiées : 1) les tibias des trois paires de pattes postérieures sont
34
— 516 —
Odontosiro lusitanicus. — 8. Pénis, vue dorsale. — 9. Ovipositeur, vue dorsale ; poils de la
face ventrale des lobes en traits discontinus. — 10. Diagramme du pénis D = face
dorsale.
courts et leurs faces dorsale et ventrale sont bombées, tandis que le tibia
de la première paire est long et que ses mêmes faces sont presque droites ;
2) les mamelons sont très hauts, très gros, coniques ou lancéolés, droits
ou récurvés, sur la face ventrale en forme d’arête des fémurs et des tibias
— 517
modifiés ; ils sont, par contre, très plats et pluridentés sur les faces
aplaties des articles venant en contact avec le corps.
Patte 1. Mamelons distaux de la face ventrale de la patelle, du tibia
et du métatarse hauts, procurvés. Un organe lyriforme, sub-apical, sur
la face antérieure du fémur et du tibia ; ces organes, ainsi que les sui¬
vants, sont formés par une fente simple, isolée. Tarse orné de mamelons
et de denticulations dans sa moitié basale seulement ; cette ornemen¬
tation se termine au même niveau face antérieure et face postérieure,
et, selon une ligne oblique (fig. 6«) ; 1 processus sensitif ayant son extré¬
mité en ogive, et situé en position habituelle (dorsal, sub-apical, dirigé
vers l’apex) ; 10 solénidions baculiformes disposés en 3 rangs sub-api-
caux (3 dorso-antérieurs, 4 dorso-médians, 3 dorso-postérieurs). Griffe
avec une dent ventrale.
Patte 2. Mamelons distaux de la face ventrale de la patelle et du méta¬
tarse très grands, coniques, procurvés. Un organe lyriforme, sub-apical,
sur chacune des faces antérieure et postérieure du fémur et du tibia et
sur la face postérieure de la patelle. Tarse orné de mamelons et de denti¬
culations sur la moitié basale de sa face antérieure et sur les trois-quart
basaux dje sa face postérieure, (fig. 6b). 1 processus sensitif identique en
forme et en position à celui de la P. 1 ; 9 solénidions baculiformes dis¬
posés sur 3 rangs sub-apicaux (4 dorso-antérieurs, 3 dorso-médians,
2 dorso-postérieurs). Griffe avec une dent ventrale.
Patte 3. Mamelons distaux de la face ventrale de la patelle et du méta¬
tarse très grands, coniques, procurvés. Un organe lyriforme, sub-apical,
sur la face postérieure du fémur et du tibia. Tarse orné de mamelons
et de denticulations sur les deux-tiers basaux de sa face antérieure et
sur la moitié basale de sa face postérieure (fig. 6c). Griffe avec une dent
ventrale et une dent latérale, face postérieure.
Patte 4. Mamelons distaux de la face ventrale de la patelle et du
métatarse très grands, coniques, procurvés. Un organe lyriforme, sub-
apical, sur la face postérieure du fémur et sur les faces antérieure et pos¬
térieure du tibia. Tarse sans apophyse ; orné de mamelons et de denti¬
culations sur les deux-tiers basaux de ses faces antérieure et postérieure.
Griffe avec une dent ventrale et une dent latérale, face postérieure
(fig. 6 d).
Ovipositeur (fig. 9). — L’ovipositeur est très court. Il est formé de
5 articles seulement et de 2 lobes apicaux. Les articles sont aplatis dorso-
ventralement ; le dernier (article basal), ne porte aucun poil ; l’avant
dernier porte 5 poils dorsaux et 4 poils ventraux ; les trois autres articles
portent le nombre habituel de poils, c’est-à-dire 4 dorsaux et 4 ven¬
traux ; les poils du premier article (article qui porte les lobes), sont un
peu plus de 2 fois aussi longs que les poils du deuxième article et un
peu plus longs que la moitié de la largeur de l’article. Les lobes sont
trapus ; chacun porte 7 poils dont les emplacements sont indiqués sur
la figure 9 ; chacun porte, en position latérale et sub-apicale, un poil
sensitif à 3 branches seulement. Le revêtement chitineux de l’oviposi-
teur est lisse.
— 518
Description du mâle.
Identique à la femelle, excepté pour le tarse IV et pour la forme de
l’orifice génital.
Tarse IV (fig. 7). — Le tarse porte une apophyse implantée au tiers
basal. La forme de l’apophyse est donnée figure 7 ; l’orifice de la glande
tarsale est surmonté d’une lame droite, arrondie à son extrémité, assez
courte, moins longue que la distance qui sépare l’orifice (O.) du poil el.
Ce poil el est implanté à la base de l’apophyse, médialement ; il est gros
et court ; un poil identique, e2, est implanté à la base de l’apophyse,
face antérieure. Un grand poil, PI, est situé entre l’apophyse et la base
du tarse, face antérieure et sub-dorsalement. Griffe identique à celle de
la femelle avec, cependant, une dent latérale supplémentaire, face anté¬
rieure.
Pénis (fig. 8). — Le pénis est court, large, peu chitinisé.
Partie basale ; aplatie dorso-ventralement ; face dorsale plus bombée
que la face ventrale. Extrémité de la face dorsale portant 6 poils de
chaque côté ; la moitié basale, environ, de chacun de ces poils s’amincit
du côté interne en forme de lame. Extrémité de la face ventrale portant
4 poils.
Partie apicale ; aplatie dorso-ventralement, et constituée, de la face
dorsale à la face ventrale, par les éléments suivants : — 2 pointes
médianes (digites mobiles) portées par 2 lobes basaux ; — 2 tubercules
latéraux, longs, étroits, ornés de quelques denticulations ; — 1 lobe
réniforme, peu chitinisé, orné de quelques denticulations disposées sur
plusieurs arcs ; — 1 grand lobe trapézoïde, orné de quelques denticula¬
tions éparses sur sa face dorsale, et portant 4 poils apicaux disposés
en 2 groupes de 2 ; ces 2 groupes séparés par 3 denticules médians.
Les données relatives au nombre de poils et au nombre de lobes por¬
teurs de poils sont résumées dans le diagramme 10.
Affinités.
Le genre Odontosiro se rapproche du genre Parasiro Hansen et Soeren-
sen par les caractères suivants : — situation des tubercules des glandes
odorantes sur le bord du scutum dorsal ; — denticulation des griffes ; —
faible longueur des chélicères ; — petit nombre d’articles de l’oviposi-
teur ; — structure générale du pénis.
Il en diffère nettement par les caractères suivants : — corona analis
formée par une plaque unique provenant de la soudure des sternites
8 et 9 et du tergite IX ; — tarse du pédipalpe plus long que le tibia ; —
métatarses et une surface variable des tarses ornés de mamelons et de
denticulations ; — présence d’un poil sensitif multibranche à l’extré¬
mité des lobes de l’ovipositeur.
Il faut noter que Fovipositeur d 'Odontosiro lusitaniens ainsi que celui
des espèces du genre Parasiro est formé d’un petit nombre d’articles
par rapport à l’ovipositeur des espèces des genres Siro et Metasiro ; le
— 519 —
nombre d’articles particulièrement faible chez O. lusitanicus fait que
cette espèce possède l’ovipositeur le plus court de tous ceux qui sont
connus chez les Cyphophthalmes.
Répartition géographique.
Cette espèce semble avoir une aire géographique assez réduite, située
dans la région Nord du Portugal. Il est à noter que le genre Odontosiro
est localisé dans la région Nord-Ouest de la Péninsule ibérique tandis
que le genre voisin Parasiro est localisé dans la région Nord-Est de cette
dernière et en Corse.
Types. Conservés au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris.
Laboratoire souterrain du C.N.R.S. , Moulis ( Ariège ),
et Laboratoire de Zoologie du Muséum .
BIBLIOGRAPHIE
Juberthie (C.) , 1960. — Contribution à l’étude des Opilions Cyphophthalmes :
description de Metasiro gen. nov. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e ser.,
32, 3, pp. 235-241, bibl.
Kratochvil (J.), 1958. — Die Hôhlenweberknechte Bulgariens (Cyphophthalmi
und Laniatores). Pracé Brn. Zakl. ceskol. Akad. Ved., 30, n° 9, pp. 371-396.
Kraus (O.), 1961. — Die Weherknechte der Iberischen Halbinsel (Araeh.,
Opiliones). Senck. biol., 42, 4, pp. 331-363.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 5, 1961, pp. 520-523.
BIBLIOGRAPHIA ARANEORUM
RÉSULTATS NUMÉRIQUES
CONSIDÉRATIONS DIVERSES
Par Pierre BONNET
Bibliographia Araneorum est la présentation méthodique et biblio¬
graphique de toutes nos connaissances sur les Araignées jusqu’à 1939.
Dans le tome III, j’ai relevé et compté tous les noms utilisés pour les
nommer, en les distinguant suivant leur qualité, ce qui me permet d’éta¬
blir le tableau suivant :
Nombre d’espèces nommées différemment
Espèces actuelles, avec nom original . 22 285
avec nomen novum . , . 113
Espèces fossiles .
Espèces avec nomen nudum .
Sous-espèces et variétés (mises en synonymie)
Espèces tombées en synonymie .
Nombre de noms employés, mais non valables .
Noms préoccupés (remplacés par un nom. nov.) . 113
Nomen novum créés inutilement . 243
Noms d’espèces ayant changé de genres .
Noms erronés, incorrects, vocables doubles .
22 398
302
368
743
3 695
356
15 232
2 046
Nombre de noms spécifiques utilisés.
27 506
17 634
45 140
En 1939, il y avait donc 22 398 Araignées actuelles reconnues diffé¬
rentes et valables. Ce chiffre correspond-t-il à une réalité ?
D’autre part, j’ai classé ces animaux d’après la date de leur décou¬
verte en quatre périodes, ce qui permet d’établir le nombre des espèces
décrites annuellement dans chaque période (1758 étant la date à partir
de laquelle les noms des animaux sont valables). J’y ajoute le nombre
des espèces décrites de 1940 à 1958 d’après le Zoological Record.
42 = 5 espèces par an
50 = 34 — —
50 = 196 — —
40 = 266 — —
19 = 255 — —
J’ai relevé aussi le nombre de fois que toutes ces espèces avaient été
retrouvées après leur découverte, en les maintenant classées en quatre
périodes.
— 521
un travail énorme. J’émettrai seulement ici les considérations suivantes.
1° Le nombre des espèces nouvelles va toujours en augmentant ; et
comme il n’y a pas de raisons pour que cela s’arrête, on peut se demander
avec inquiétude : jusqu’où cela ira-t-il ? Si ce nombre croit, c’est qu’il
est fonction du nombre des chercheurs qui croit aussi ; et si, par mal¬
heur, le nombre des aranéologistes systématiciens décuplait, ce n’est pas
250 espèces nouvelles que nous aurions chaque année, mais 2 500, et
au bout de cent ans, 250 000 Araignées !
2° Dans les deux premières périodes, nous avons 111 -j- 182 espèces
recueillies très souvent (des centaines de fois) ; c’est normal, car ce sont
les espèces très communes que l’on a recensé les premières et, de ce fait,
on a eu l’occasion et le temps de les retrouver.
3° Sur les 15 560 Araignées vues une seule fois -j- les 4 847 décrites
de 1940 à 1958, on peut admettre que beaucoup seront recueillies à nou¬
veau par la suite ; mais il faut, pour l’instant, distinguer les 6 232 (74
-j- 751 + 5 407) qu’on n’a plus retrouvées depuis plus de cinquante et
cent ans.
4° Que sont devenues dans la nature ces 6 232 espèces ? Sont-elles
rarissimes ? Ont-elles disparu de la terre aussitôt que recencées ? Cer¬
tainement non ! Elles existent toujours, mais on ne les retrouve pas,
parce qu’on ignore qu’elles ont été déjà décrites ou que l’on ne sait pas
les reconnaître d’après la description donnée.
5° Un grand nombre de ces 6 232 espèces ont certainement été déjà
retrouvées, mais décrites sous d’autres noms, parce que n’ayant pas su
les identifier à celles déjà décrites, on a cru qu’elles étaient nouvelles.
La preuve, c’est que des auteurs plus perspicaces ont déjà su mettre
en synonymie 3 695 espèces décrites comme nouvelles, mais qui ne
l’étaient pas : 3 695 descriptions et 3 695 noms inutiles qu’on aurait pu
éviter par une meilleure étude.
6° La gravité du fait paraît être de ne plus savoir reconnaître une
espèce d’après la description donnée : autrefois, on reconnaissait les
animaux sur une simple diagnose latine de deux ou trois lignes ; aujour¬
d’hui, pour aussi curieux que cela paraisse, la difficulté d’identification
vient de descriptions trop longues et trop précises ; on trouve toujours
une petite différence ou un caractère non signalé pour faire une espèce
nouvelle ; les descriptions en langue étrangère ajoutent à cette difficulté.
7° Si l’on envisage qu’il en est de même dans tout le règne animal,
— 522
— les Mammifères exceptés — sur la totalité des animaux connus (pour
avoir été nommés et décrits) les deux tiers seraient inconnus (n’ayant
été vus qu’une fois) ! De ce fait, il y a lieu, d’une façon générale, de
mettre un terme à ce genre de travail qui ne signifie plus grand chose :
il faut s’arrêter de décrire de nouvelles espèces ! (Faisons une excep¬
tion pour les animaux de très petite taille qui n’ont pas été beaucoup
étudiés jusqu’ici).
8° Pour ce qui est des Aranéides, je ne vois aucun mal à ce qu’il y est
50 000 Araignées différentes, mais je m’oppose à ce que, sur ce nombre,
il y en est 40 000 rarissimes, pour n’avoir été vues qu’une fois. Pour
moi, la population actuelle des Araignées n’est pas de 27 245 espèces
(22 398 -j- 4 847) mais seulement de quelques 8 000 espèces nettement
différentes et connues.
9° De ces constatations, scientifiquement pénibles, un grand bien
peut en découler : une orientation nouvelle des études systématiques.
En effet, il ne s’agit plus de découvrir 250 à 300 Araignées nouvelles
chaque année, il faut maintenant retrouver un certain nombre de fois
les 25 000 espèces (15 560 -f- 4 041 -j- 4 847) qui n’ont encore été
recueillies qu’une à 5 fois. L’exemple suivant est très significatif : L. Koch
a décrit, en 1882, des Baléares, 28 Araignées nouvelles ; sur ce nombre,
deux ont été mises en synonymie, les 26 autres n’ont jamais été revues
nulle part depuis quatre-vingts ans ; cela est inadmissible ! Il faut main¬
tenant revenir aux Baléares, aller aux endroits précis où ont été prises
ces 26 Araignées, et les retrouver, car elles doivent toujours y être. Il
faut faire de même pour toutes les collections que l’on a étudiées du
Kenya, du Pérou, de Ceylan, etc... Il faut tout retrouver et reconnaître,
si non la plupart des études aranéologiques faites jusqu’ici ne signifient
rien.
10° A ce nouveau procédé de recherches, j’ajouterai les principes
suivants : a) Ne plus décrire d’espèces nouvelles sur un seul individu
surtout s’il est immature ou en mauvais état (juvenis, adolescens, putri-
dus, mutilatus,...) ; il faut avoir une dizaine d’individus et posséder les
deux sexes, b) Ne plus décrire d’espèces nouvelles provenant d’un lot
d’ Araignées conservées dans un bocal et provenant de tel ou tel pays.
c) Ce sont les systématiciens spécialistes qui doivent eux-mêmes aller
en chasse ; car il ne s’agit plus de capturer un animal au hasard d’une
rencontre et de le mettre en tube, il faut chercher à trouver plusieurs
exemplaires dans les alentours, chercher à avoir les deux sexes (trouver
un mâle et une femelle accouplés serait parfait), faire toutes les obser¬
vations utiles sur la situation, l’habitat, les mœurs des animaux récoltés.
d) Il faut même, par la suite, compléter ce genre d’études par des éle¬
vages qui donnent un grand nombre d’individus, ce qui permet de se
rendre compte des variations individuelles, souvent à l’origine d’espèces
nouvelles.
Je crois que si l’on veut sauver les études systématiques, si l’on veut
que tout ce travail formidable de description que l’on produit chaque
année réponde à quelque chose de réel, c’est à cette nouvelle méthode
523
qu’il faut se rallier. Alors, peut-être pourra-t-on un jour avancer dea
chiffres qui répondront à la réalité des espèces animales existant dans
chaque groupe ; car aujourd’hui, ces chiffres sont bien incertains comme
le montrent les résultats fournis par l’étude numérique des Araignées
décrites jusqu’ici.
Laboratoire de Zoologie de la Faculté des Sciences de Toulouse
et Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 5, 1961, pp. 524-551.
RÉCOLTES MALACOLOGIQUES
DE M. R. BATTISTINI
SUR LES PLAGES SOULEVÉES
DE MADAGASCAR
Par Bernard SALVAT
M. R. Battistini, géographe à l’Institut de Recherches Scientifiques
de Tananarive, a récolté au cours de nombreuses prospections sur diverses
plages soulevées de Madagascar, des mollusques dont il a bien voulu
nous confier la détermination.
Un premier lot d’individus déterminés a été l’objet d’une publication
de E. Fischer-Piette (Journal de Conchyliologie, vol. XCVIII, 1958,
pp. 117-123). Ces mollusques provenaient des points suivants : Cap
Sainte-Marie, Betofoka ; Lac Anony, rive Ouest ; Lac Anony, rive Nord ;
Cap Andrahomana ; Lavanono ; Rive Ouest du Ranofotsy ; Rive Sud
du Ranofotsy ; Baie des Assassins.
Le présent travail n’a pour but que d’enrichir en la complétant la
première liste. L’étude des plages soulevées de Madagascar sera facilitée
si une seule publication rassemble les noms de tous les mollusques qui
y furent récoltés à ce jour, c’est la raison pour laquelle les espèces signalées
et déterminées par E. Fischer-Piette ont été reprises ici.
Les nouvelles récoltes proviennent des stations suivantes :
Belo sur Tsiribihina : plage ancienne de 3 à 5 mètres située dans la
partie interne du delta de la Tsiribihina, exactement à Bevoay au sud-
est du Lac Bemarivo (à 20 km de la mer).
Andavaka, Andrahomana : dans l’extrême sud de Madagascar entre
le Mandrare et Fort Dauphin.
Nosy Ve : Mollusques lithophages du Corail mort récoltés dans les
grosses têtes de nègres de la partie septentrionale du platier corallien
de Nosy Ve (30 km au sud de Tuléar).
Route de Tuléar à Tananarive : Km 13.
Andakato : plage, ancienne sur les bords du Lac Anony.
Pour la synonymie des espèces nous renvoyons aux travaux de
Ph. Dautzenberg : « Mollusques testacés marins de Madagascar »,
Faune des Colonies françaises, tome III, 1929, et « Mollusques testacés
marins de Madagascar. Supplément. », Journal de Conchyliologie,
vol. LXXVI, 1932.
— 525 —
PROSOBRANCHES
Fissurellidae.
1. Fissurella dubia Rve. : Baie des Assassins.
2. Diodora Rüppelli Sow. : Cap Andrahomana ; Lavanono ; Andakato.
Patellidae.
3. Patella stellaeformis Rve. : Baie des Assassins.
4. Cellana rota Gmel. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Andakato.
Trochidae.
5. Stomatella sulcifera Lmk. : Cap Sainte-Marie, Betofoka.
6. Monodonta australis Lmk. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Lac Anony,
rive Ouest, Sud d’Antsovelo.
7. Trochus incrassatus Lmk. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Lac Anony,
rive Ouest, Sud d’Antsovelo ; Lavanono.
8. T. radiatus Gmel. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Lac Anony, rive
Ouest, Sud d’Antsovelo.
9. Clanculus flosculus P. Fischer : Cap Andrahomana.
10. Isanda (Minolia) varie gata Odhner. : Cap Andrahomana.
Turbinidae.
11. Turbo Regenfussi Desh. : Cap Sainte-Marie, Betofoka.
Neritidae.
12. Nerita (Theliostyla) albicilla L. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Cap
Andrahomana ; Lavanono ; Andavaka, Andrahomana.
Ceritiidae.
13. Cerithium caeruleum Sow. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Cap Andra¬
homana ; Lavanono.
14. C. columna Sow. : Andakato.
15. C. erythraeonense Lmk. : Rive Ouest du Ranofotsy ; Andakato.
16. C. moniliferum Kiener. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Lavanono.
17. Clava Kochi Phil. (= Vertagus Kochi ) : Andakato.
FIipponicidae.
18. Hipponix antiquatus L. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Lac Anony,
rive Ouest, Sud d’Antsovelo ; Cap Andrahomana ; Baie des
Assassins.
19. H. australis Q. et G. : Cap Sainte-Marie, Betofoka.
20. H. cristallinus Gould. : Cap Sainte-Marie, Betofoka.
21. H. pilosus Desh. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Lac Anony, rive
Ouest, Sud d’Antsovelo ; Baie des Assassins.
Xenophoridae.
22. Xenophora caperata Phil. : Cap Sainte-Marie, Betofoka.
— 526 —
Calyptraeidae.
23. Crepidula aculeata Gmel. : Andakato.
Strombidae.
24. Canarium gibberulus L. : Andakato.
25. C. mauritianus Lmk. : Andakato.
26. Pterocera elongata Swains. : Cap Sainte-Marie, Betofoka.
Naticidae.
27. Natica ampla Phil. : Andakato.
28. Natica mamilla L. (= Mamilla mamilla). : Lac Anony, rive Ouest,.
Sud d’Antsovelo.
29. N. marochiensis Gmel. : Lac Anony, rive Nord, entre Andranobory
et Andraharano ; Andakato.
30. N. melanostoma Gmel. : Andakato.
31. Natica sp. : Rive Ouest du Ranofotsy.
32. Sigaretus papilla Gmel. : Rive Ouest du Ranofotsy ; Andakato.
Cypraeidae.
33. Cypraea sp. cf. arabica L. : Lac Anony, rive Ouest, Sud d’Antso¬
velo.
34. C. caput serpentis L. : Cap Andrahomana ; Andakato.
35. C. caurica L. : Andakato.
36. C. erosa L. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Lac Anony, rive Ouest,.
Sud d’Antsovelo ; Cap Andrahomana ; Rive Sud du Ranofotsy ;
Andakato.
37. C. isabella L. : Cap Sainte-Marie, Betofoka.
Cymatiidae.
38. Cymatium cynocephalum Lmk. : Andakato.
39. C. pileare L. : Andakato.
Muricidae.
40. Drupa horrida Lmk. : Lavanono.
41. D. morus Lmk. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Lavanono.
42. D. undata Chemn. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Lavanono.
43. Purpura persica L. : Lavanono.
44. Urosalpinx contractas Rve. : Andakato.
CoLUMBELLIDAE.
45. Columbella (Conoidea) sp. cf. semipunctata Lmk. : Cap Sainte-
Marie, Betofoka.
Buccinidae.
46. Cantharus undosus L. : Lavanono.
Nassidae.
47. Nassa pullus L. : Rive Sud du Ranofotsy ; Baie des Assassins.
527 —
Fasciolariidae.
48. Latirus polygonus Gmel. : Cap Sainte-Marie, Betofoka.
'Olividae.
49. Oliva sp. cf. erythrostoma Mensch. : Cap Sainte-Marie, Betofoka.
50. Oliva tigrina Lmk. : Andakato.
Conidae.
51. Conus hebraeus L. : Andakato ; Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Cap
Andrahomana.
52. C. litteratus L. : Cap Sainte-Marie, Betofoka.
53. C. lividus Hwass. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Lavanono ; Anda¬
kato.
Terebridae.
54. Terebra polygonia Rve : Baie des Assassins.
OPISTHOBRANCHES
Bullariidae.
55. Bulla ampulla L. : Rive Ouest du Ranofotsy ; Andakato.
ScAPHANDRIDAE.
56. Acteocina ( = Tornatina) olivaeformis Issel. : Rive Ouest du Rano¬
fotsy.
PULMONÉS
SlPHONARIIDAE.
57. Siphonaria kurracheensis Rve : Lac Anony, rive Ouest, Sud d’Ant-
sovelo.
SCAPHOPODES
58. Dentalium aratrorum Cooke. : Cap Sainte-Marie, Betofoka.
59. D. lineolatum Cooke. : Rive Ouest du Ranofotsy.
LAMELLIBRANCHES
Arcidae.
60. Area antiquata L. : Nosy Ve.
■61. A. caelata Rve. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Lac Anony, rive
Ouest, Sud d’Antsovelo ; Cap Andrahomana ; et (avec doute
pour la détermination) Baie des Assassins.
528 —
62. A. decussata Sow. : Andakato.
63. A. erythraeonensis Jonas. : Andakato. Cette espèce n’a été, semble-
t-il, signalée jusqu’à présent qu’en Mer Rouge et à Zanzibar.
En plus de la provenance malgache, signalons aussi Timor, d’après
un échantillon fossile étiqueté Area scapha par Lamarck, dans
les collections du Muséum, et qui est en réalité A. erythraeonensis.
64. A. fusca Brug. : Cap Sainte-Marie, Betofoka.
65. A. imbricata Brug. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Lavanono ; Anda¬
kato ; Nosy Ve.
66. A. nivea Chemn. : Andakato.
67. A. obliquata Gray. : Lac Anony, rive Ouest, Sud d’Antsovelo.
Mytilidae.
68. Brachyodontes bilocularis L. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Lac
Anony, rive Ouest, Sud d’Antsovelo ; Lavanono ; Rive Sud du
Ranofotsy ; Andakato.
69. B. subramosus Hanl. : Rive Ouest du Ranofotsy.
70. Mytilus perna L. : Baie des Assassins.
71. Lithophaga teres Phil. : Nosy Ve.
PlNNIDAE.
72. Pinna aequilatera von Martens. : Rive Ouest du Ranofotsy ; Lac
Anony, rive Nord, entre Andranobory et Andraharano.
Pectinidae.
73. Plicatula plicata L. : Cap Sainte-Marie, Betofoka.
74. Spondylus aurantius Lmk. : Lavanono.
Anomiidae.
75. Anomia nobilis Rive. : Rive Ouest du Ranofotsy ; Andakato.
Ostreidae (déterminateur : M. G. Ranson).
76. Crassostrea cucullata Born. : Belo sur Tsiribihina.
77. Ostrea fluctigera Jousseaume. : Lac Anony, rive Nord, entre Andra¬
nobory et Andraharano.
Carditidae.
78. Cardita avicula Lmk. : Cap Sainte-Marie, Betofoka.
79. C. variegata Brug. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Lac Anony, rive
Ouest, Sud d’Antsovelo ; Lavanono ; Baie des Assassins.
Ungulinidae.
80. Diplodonta rotundata Mtg. Forme typique : Rive Ouest du Rano¬
fotsy ; Andakato. Variété subrotundata Issel : rive Sud du Rano¬
fotsy.
Lucinidae.
81. Divaricella angulifera von Martens. : Baie des Assassins.
82. D. Cumingi Ad. et Ang. : Baie des Assassins.
— 529 —
83. Loripes (Lucina) clausus Phil. : Rive Sud du Ranofotsy ; Rive
Ouest du Ranofotsy ; Lac Anony, rive Nord, entre Andranobory
et Andraharano ; Baie des Assassins ; Andakato.
84. Lucina divergeas Phil. : Baie des Assassins.
85. L. edentula L. : Lac Anony, rive Nord, entre Andranobory et
Andraharano.
86. Codokia tigerina L. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Lac Anony, rive
Ouest, Sud d’Antsovelo ; Cap Andrahomana ; Baie des Assassins.
Chamidae.
87. Chatna asperella Lmk. : Andakato. (= Chama spinosa Brod., dans
Ph. Dautzenberg 1929).
Cardiidae.
88. Cardium assimile Rve. : Baie des Assassins.
89. C. elongatum Brug. : Lac Anony, rive Ouest, Sud d’Antsovelo.
90. C. enode Sow. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Lavanono.
91. C. papyraceum Chemn. : Rive Ouest du Ranofotsy, Andakato.
92. C. pectiniforme Born. : Andakato.
Veneridae.
93. Cornus platyaulax Tomlin : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Baie des
Assassins. Déterminateur : Madame Freneix.
94. Gafrarium crossea Gray. : Rive Ouest du Ranofotsy ; Andakato.
95. G. pectinatum L. : Lac Anony, rive Ouest, Sud d’Antsovelo ; Lac
Anony, rive Nord, entre Andranobory et Andraharano ; Route
de Tuléar à Tananarive, km 13.
96. G. scripta L. : Baie des Assassins.
97. Sunetta donacina Gmel. var. nuda Fischer-Piette. : Baie des Assas¬
sins.
98. Meretrix hebraea Lmk. : Andakato.
99. Dosinia hepatica Lmk. : Rive Sud du Ranofotsy ; Lac Anony, rive
Nord, entre Andranobory et Andraharano.
100. Dosinia histrio Gmel. : Ankato.
101. Venus thiara Dillw. : Andakato. (= Anaitis foliacea Phil. dans
Ph. Dautzenberg 1929).
102. Tapes Deshayesi Sow. : Rive Ouest du Ranofotsy.
103. Tapes Kochi Phil. : Rive Sud du Ranofotsy.
Mactridae.
104. Mactra lilacea Lmk., var. Jickelii Weink. : Rive Ouest du Rano¬
fotsy ; Andakato.
105. Standella ( Eastonia) nicobarica Gmel. : Andakato.
106. Lutraria oblonga Chemn., var. australis Desh. : Andakato.
Donacidae.
107. Donax Bertini Pilsbry. : Récolté sur la Rive Ouest du Ranofotsy
et qui n’avait pas été déterminé dans le premier lot. Espèce
— 530 —
décrite par Pilsbry en 1901 mais non figurée (“ New species
of Mollusks from South Africa and Burma ” ; Proc. Acad. Nat.
Sci. Philadelphia, vol. LIII, 1901, p. 189). Voir figure ci-dessous.
G H
Donax Bertini Pilsbry. 1901. — A et B : vues interne et externe de la valve gauche.
C : vu de dessus. — D : vue interne de la valve droite. — E et F : charnières des valves
gauche et droite. — G et H : Sculpture de l’area postérieure. — G : extrémité postérieure,
avec rides rayonnantes ; H : sommet de l’area montrant en outre, de fines stries radiales
interrompues par les rides rayonnantes.
108. D. bipartitus Sow. : Baie des Assassins.
109. D. Brazieri Smith. : Baie des Assassins.
110. D. faba Chemn. : Route de Tuléar à Tananarive, km 13.
111. D. productus Odhner. : Baie des Assassins.
PsAMMOBIIDAE.
112. Asaphis deflorata L. : Cap Sainte-Marie, Betofoka ; Lavanono.
113. Sanguinolaria donacioides Rve. : Rive Ouest du Ranofotsy.
— 531 —
114. S. violacea Lmk. : Belo sur Tsiribihina.
115. Psammobia corrugata Desli. : Rive Ouest du Ranofotsy.
Tellinidae.
116. Arcopagia scobinata L. : Lavanono.
117. Tellina capsoides Lmk. : Andakato.
118. T. rugosa Born. : Lac Anony, rive Ouest, Sud d’Antsovelo.
SoLENIDAE.
119. Solen corneus L. : Rive Sud du Ranofotsy ; Lac Anony, rive Nord,
entre Andranobory et Andraharano.
Pholadidae.
120. Pholas erythraea (Gray) Sow. : Lac Anony, rive Nord, entre Andra¬
nobory et Andraharano.
Thraciidae.
121. Thracia imperfecta Lmk. : Rive Ouest du Ranofotsy.
Laboratoire de Malacologie du Muséum .
35
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 5, 1961, pp. 532-544.
LES NÉMATODES PARASITES
DE LÉMURIENS MALGACHES.
IV. DESCRIPTION DE DEUX NOUVEAUX GENRES
ET OBSERVATIONS
SUR PROTOFILARIA FURCATA CHANDLER
Par Alain G. CHABAUD, Édouard R. BRYGOO
et Annie J. PETTER 1
L’intérêt pour la pathologie et la zoologie générale de la faune hel-
minthologique des Lémuriens n’est plus à démontrer. Madagascar est
le lieu d’élection pour l’étude de ces parasites. Mais cette recherche n’a
pas qu’un but formel, elle trouve une indication directe dans la nécessité
où nous sommes de mieux connaître les parasites des Mammifères qui,
à Madagascar, sont les plus proches de l’Homme. Ceci est particulière¬
ment important au moment où les études d’entomologie appliquée
cherchent à préciser les conditions d’entretien de différentes affections
parasitaires transmises à l’homme par des Arthropodes. On connaît
l’existence de Plasmodium de Lémuriens dont il faut tenir compte lorsque
l’on étudie les infestations des Anophèles forestiers, de même l’existence
chez ces Primates de microfilaires morphologiquement proches de celles
observées chez l’Homme indique la nécessité d’une meilleure connaissance
des parasites des Lémuriens malgaches. Conscient de l’intérêt de ces
recherches, Monsieur le Ministre de l’Agriculture et du Paysannat de la
République Malgache a bien voulu nous accorder une autorisation de
chasse et de capture scientifique. Nous lui en exprimons toute notre
reconnaissance. Grâce à M. Sabouraud, Conservateur des Réserves au
Service des Eaux et Forêts, nous avons pu séjourner à la station fores¬
tière de Périnet, nous l’en remercions vivement.
Le seul sacrifice de deux Lémuriens nous a permis de récolter les
Nématodes suivants :
Chez Indris indris (Gmel.) : la Filaire Courduriella courdurieri n. gen.,
n. sp. et le Trichostrongylide Pararhabdonema longistriata Kreis 1945.
Cette dernière espèce a été étudiée en détail dans une note précédente
(1955), et nous ne reviendrons pas sur elle.
Chez Hapalemur griseus (E. Geoff.) : la Filaire Protofilaria furcata
Chandler 1929 et le Strongle Lemurostrongylus residuus n. gen., n. sp.
1. Travail effectué grâce à une subvention pour frais de voyages accordée par le Centre
National de la recherche scientifique.
— 533 —
Lemurostrongylus residuus n. gen., n. sp.
Des centaines d’exemplaires se trouvent dans le tiers postérieur de
l’intestin d’un Hapalemur griseus (E. Geofï.) tué à Périnet le 28-m-1961.
Fig. 1. — • Lemurostrongylus residuus. — A. Tête, mâle, vue apicale. — B. id., vue ventrale. —
C. Tête, femelle, vue presque latérale. — D. Extrémité antérieure, femelle, vue ventrale. • —
E. Extrémité antérieure, mâle, vue latérale. — F. Extrémité postérieure, femelle, vue
latérale. — G. Dissection de l’ovéjecteur. (A : échelle 0-50 ; B, C : échelle 0-40 ; D. E. F :
échelle 0-300 ; G : échelle 0-200).
Description :
Corps cylindrique, robuste, recouvert d’une cuticule épaisse, à stries
transversales espacées d’environ 6,5 p. Extrémité céphalique séparée
du corps par un léger rétrécissement situé juste en arrière de la capsule
buccale, à 35 p environ de l’apex. Tête assez plate, portant 4 papilles
submédianes très grandes, formées d’un long pédoncule et d’un bouton
— 534 —
terminal. Amphides également grandes, mais beaucoup plus plates que
les papilles submédianes. Il semble y avoir une très petite papille ventro-
latérale sur le flan interne de chaque amphide.
Bouche circulaire portant une coronule saillante en avant, formée de
6,8 ou 10 lamelles. Le nombre de lamelles ne dépend pas du sexe. Nous
avons observé des femelles en ayant 6,8 et 10 et des mâles en ayant
6 et 8. Capsule buccale à parois assez minces, plus large que haute
(35 p X 15 p), à peu près circulaire en coupe transversale. La paroi émet
en avant un diverticule interne qui forme la base d’insertion de la coro¬
nule.
Œsophage claviforme, de structure complexe et comprenant d’avant
en arrière : a) Une courte portion pharyngée dont la lumière est limitée
par trois baguettes renforcées en avant d’un tubercule interne ; ces
baguettes sont peu visibles sur certains spécimens ; b) Un corpus cylin¬
drique dont la lumière est armée de fines sculptures chitinoides qui
donnent « l’aspect plumeux » bien connu dans le genre Murshidia ; c) Un
isthme assez allongé dont le diamètre est peu rétréci ; d) Un bulbe pro¬
gressivement dilaté en arrière dont la lumière porte des baguettes œso¬
phagiennes simples. Le conduit de la glande œsophagienne dorsale s’ouvre
à la base de la capsule buccale sans déterminer de formation chitinoïde
particulière. Anneau nerveux au niveau de la portion antérieure, et pore
excréteur, au niveau de la portion postérieure de l’isthme. Dièrides, un
peu plus en arrière, en forme de longues soies rigides, perforant la cuti¬
cule et avec pointe dirigée légèrement vers l’avant. Il n’y a pas de for¬
mations spéciales en avant de l’intestin comme chez Macropostrongylus
(Cf. Baylis 1927).
Mâle. — Le spécimen holotype est long de 7,8 mm et a pour princi¬
pales dimensions : largeur maximum 240 p. Œsophage total long de
560 p avec pharynx de 32 p et corpus de 170 p. Anneau nerveux, pore
excréteur et dièrides situés respectivement à 270 p, 310 p et 360 p de
l’apex.
La bourse caudale est large de 265 p et haute de 175 p. Le lobe dorsal
est petit et incisé sur la ligne médiane. Les lobes latéro-ventraux sont
soudés l’un à l’autre sur la ligne ventrale. Les papilles prébursales sont
fortement développées. La disposition des côtes est indiquée sur la
figure 2 A-C. Le cône génital est orné de trois paires de papilles.
Gubernaculum faiblement chitinoïde, long de 70 p. Spiculés subégaux,
longs de 675 p, simples et fins. Les pointes distales sont légèrement diffé¬
rentes ; la droite, sans membrane, est légèrement recourbée en crochet ;
la gauche, ornée d’une petite membrane, est simple.
Femelle. — - Spécimen allotype long de 9,0 mm, ayant pour principales
dimensions : largeur maximum 310 p. Œsophage total 660 p, avec pha¬
rynx et isthme longs de 35 p et 200 p. Anneau nerveux, pore excréteur
et dièrides situés respectivement à 300, 360 et 415 p de l’apex. Queue
courte (90 p), brusquement rétrécie en arrière de l’anus, à pointe mousse.
Sur presque tous les spécimens, la région vulvaire est recouverte d’un
cément de copulation qui forme un gros anneau transversal brunâtre
— 535 —
autour du corps. La vulve fait saillie à 150 p. en avant de l’anus. L’ové-
jecteur est composé des trois portions habituelles aux Strongylides, avec
une portion impaire très courte. La pars ejectrix est allongée dans le sens
longitudinal du corps, et le sphincter postérieur se recourbe dès sa nais¬
sance pour se diriger vers l’avant, parallèlement au tube génital anté¬
rieur. Les utérus contiennent de nombreux œufs en cours de segmenta¬
tion, et mesurent 62 X 38 p..
Fig. 2. — Lemurostrongylus residuus. — A. Bourse caudale, vue ventrale. — B. id., vue
dorsale. — C. id., vue latérale. (A, C : échelle 0-150 ; B : échelle 0-200).
Discussion.
L’espèce a des affinités nettes avec deux groupes :
a) Le groupe des Cloacininae formé par les genres Œsophagostomoides
Schwartz 1928 (= Phascolostrongylus Canavan 1931) et Macropostron-
gylus Yorke et Maplestone 1926 (= Gelanostrongylus Popova 1952). Ce
sont des parasites de Marsupiaux australiens et les structures de la tête
et de la bourse caudale sont extrêmement proches de celles de nos spé-
536
cimens. Les seules différences importantes sont la structure simple de
l’œsophage et l’allongement de la portion impaire de l’ovéjecteur ;
b) Le groupe des Strongylinae formé par les genres Quilonia Lane 1914
et Murshidia Lane 1914. Ce sont cette fois des parasites d’Éléphants
et de Rhinocéros africains et indiens. Les structures de la tête et de la
bourse caudale, bien que déjà un peu différentes, conservent de bonnes
affinités avec notre matériel, mais surtout, on retrouve ici des ovéjec-
teurs avec portion impaire très courte, et, dans le genre Murshidia, des
formes pourvues de la « structure plumeuse œsophagienne ».
Notre espèce est à peu près intermédiaire entre ces deux groupes et
a une origine bien différente. Nous pensons donc qu’il est utile de créer
pour elle un nouveau genre et proposons comme définition :
Lemurostrongylus n. gen.
Strongylidae, Cloacininae ; capsule buccale cylindrique, courte, assez faible,
soutenant une coronule formée d’un petit nombre d’éléments. Oesophage com¬
plexe, comprenant successivement une portion pharyngée, un corpus orné
d’une structure plumeuse, un isthme et un bulbe claviforme. Bourse caudale
très proche de celle du genre Oesophagostomoides. Deux spiculés longs et fins,
subégaux. Gubernaculum présent, peu chitinoïde. Vulve très postérieure. Ové-
jecteur à portion impaire très courte. Parasite de Lémuriens malgaches.
Espèce type unique : Lemurostrongylus residuus n. sp., parasite de Hapa-
lemur griseus.
L’homogénéité de ces différents genres montre à nouveau qu’il n’y
a aucune limite nette entre Cloacininae et Strongylinae. Il est possible,
à la rigueur, de conserver le cadre des Cloacininae pour placer les Stron¬
gylidae les plus primitifs, mais il y a tous les intermédiaires entre les
formes à 6 lèvres et celles qui ont une coronule à 6 languettes, et une
espèce qui, comme la notre, a 6 languettes, peut sur certains spécimens
en avoir 8 ou 10. La sous-famille n’a donc aucun élément sûr de défini¬
tion, et, à notre avis, ne doit pas être considérée comme une famille dis¬
tincte.
Il reste à chercher une explication aux étroites affinités qui appa¬
raissent entre ces parasites de Marsupiaux australiens, de Lémuriens
malgaches et d’Éléphants ou de Rhinocéros africains et indiens. 11 nous
semble qu’il serait absurde de vouloir y chercher une relation zoo-géo-
graphique. Nous avions tenté précédemment (1956) de mettre en évidence
les curieux caractères de la faune parasitaire du caecum des gros Herbi¬
vores et en particulier des Éléphants ; nous avions conclu que ces parti¬
cularités étaient liées à la faible pression sélective qui semble caractériser
ces milieux. La même remarque est tout à fait classique pour les faunes
insulaires et en particulier pour celles de Madagascar et de l’Australie.
Nous pensons donc en conclusion que ces curieuses affinités sont dues
seulement au fait qu’il s’agit de formes très archaïques qui ont pu se
maintenir dans quelques milieux ou dans certaines régions géographiques,
parce qu’elles n’ont subi, pour des causes diverses, qu’une faible pression
des phénomènes de sélection.
— 537 —
Courduriella courdurieri n. gen., n. sp.
Un Indris indris (Gmel.) autopsié à Périnet le 20-m-1961, présente
une hémorragie périrénale déterminée par un des plombs qui l’a tué.
Dans cet hématome se trouve une petite tumeur d’environ 10 mm de
diamètre et 3 mm d’épaisseur emplie d’un liquide citrin, un peu vis¬
queux, dans lequel nagent cinq Filaires, trois femelles et deux mâles.
(L’un des mâles a malheureusement été détruit accidentellement au cours
de la fixation). Nous n’avons pu nous rendre compte si cette tumeur
visqueuse s’était constituée après la mort, aux dépens de l’hématome,
ou si elle existait déjà sur l’animal vivant. Aucune autre Filaire n’a été
découverte en dehors de la tumeur. Des microfilaires très peu abondantes
se trouvent dans le sang.
Fig. 3. — Courduriella courdurieri. — A. Extrémité antérieure, mâle, vue latérale. —
B. Extrémité postérieure, mâle, vue latérale. — C. id., vue ventrale.
Description.
Corps allongé, relativement épais chez la femelle, très mince chez le
mâle, avec dans les deux sexes les extrémités très effilées ; l’extrémité
céphalique, en particulier, est très atténuée, son diamètre ne dépasse
pas 30 p chez la femelle. La cuticule est fine avec des stries transversales
rapprochées (interstries de 2 à 3 p). L’œsophage, long d’environ 500 p
est remarquablement grêle ; il se présente à la dissection comme un simple
conduit, à parois minces, ni musculeuses, ni glandulaires. L’intestin est
— 538
plus large, et est empli jusqu’à sa terminaison de petites granulations
noirâtres. L’anneau nerveux est situé au niveau du tiers ou du quart
antérieur de l’œsophage ; le pore excréteur, s’ouvre sur une légère émi¬
nence, en arrière de l’anneau nerveux.
Mâle. ■ — Le spécimen holotype est long de 21 mm, mais sa largeur
maximum ne dépasse pas 125 p. L’œsophage est long de 400 p. L’an¬
neau nerveux et le pore excréteur sont situés respectivement à 135 et
155 p de l’apex.
Fig. 4. — Courduriella courdurieri. — A. Disposition des spiculés, vue latérale. B. Extré¬
mité postérieure, femelle, vue latérale. — C. Extrémité antérieure, femelle, vue latérale. —
D et E. Grande et petite microfilaires.
Sur l’extrémité postérieure, la cuticule ventrale de la portion enroulée
du corps porte des stries transversales plus saillantes que les stries nor¬
males et d’aspect ponctué. La queue, longue de 70 p est légèrement
rétrécie en arrière du niveau cloacal, puis se dilate en une extrémité
arrondie. Il existe au niveau de la région cloacale, l’ébauche de deux
petites ailes caudales, perceptibles seulement en vue latérale, car elles
sont proches de la ligne médio -ventrale. Elles sont traversées par de
grosses papilles presque toutes concentrées autour du cloaque. On compte
en effet : une papille impaire en avant du cloaque, cinq paires au niveau
— 539 —
ou juste en arrière du cloaque, les troisième et quatrième paires étant
à peu près sur la même ligne transversale, puis enfin une sixième paire,,
très séparée, au niveau du tiers postérieur de la queue. La paire de phas-
mides est plus postérieure, à environ 10 p de l’apex.
Gubernaculum absent. Les spiculés sont très inégaux. Le gauche,
long de 360 p est divisé à sa partie moyenne en un manche proximal
et une lame distale de diamètre et d’aspect peu différents. Le droit, long
de 95 p, également divisé en deux parties subégales, est faiblement chi-
tinoïde. _
Femelle. — Le spécimen allotype est long de 71 mm et large au maxi¬
mum de 350 p. Œsophage long de 520 p. Anneau nerveux et pore excré¬
teur respectivement à 120 p et 145 p de l’apex. Vulve non saillante,
située à 235 p de l’extrémité antérieure ; le sphincter terminal est faible ;
l’ovéjecteur forme un long tube musculeux, cylindrique, qui, sur un spé¬
cimen disséqué, se dirige vers l’arrière sur une longueur de 700 p, puis
décrit trois boucles, s’élargit brusquement et se divise en deux utérus.
La longueur totale de la portion impaire est de 1,9 mm. Les deux utérus
sont en avant pleins de microfilaires ; ils descendent parallèlement l’un
à l’autre, et les oviductes et ovaires sont localisés dans les six millimètres
postérieurs du corps. La queue, longue de 130 p est arrondie à l’extré¬
mité ; elle présente, comme chez le mâle, un léger rétrécissement à sa
partie moyenne. Les phasmides sont subterminales.
Microfilaire. — Les différents frottis qui ont été exécutés ont été
colorés au Giemsa et sont très pauvres. Trois microfilaires sont étudiables.
L’une, longue de 140 p et large de 5 p a un anneau nerveux et un pore
excréteur respectivement à 38 et 49 p de l’apex. Les deux autres, longues
de 128 p et larges de 4 p, ont un anneau nerveux et un pore excréteur
respectivement à 35 p et 45 p de l’apex. Il n’y a pas de gaine. Les stries
transversales de la cuticule sont très visibles, surtout en arrière. L’es¬
pace céphalique est court. Les noyaux somatiques sont petits et assez
serrés. Le corps interne n’est pas discernable. L’extrémité postérieure,,
sur une longueur d’environ 30 p n’est plus occupée que par une simple
file de 7 à 9 noyaux alignés. Il y a, comme chez Wuchereria malayi, un
très gros noyau terminal, isolé à presque 10 p du pénultième.
Discussion.
L’espèce semble avoir des affinités d’une part avec le genre Paulian-
filaria Chabaud, Petter et Golvan 1961, d’autre part avec le genre Wuche¬
reria Silvo Araujo 1877.
Les points communs avec Paulianfilaria sont l’œsophage simple, l’as¬
pect de l’extrémité postérieure du mâle, l’absence de gubernaculum.
Les points communs avec Wuchereria sont l’absence d’anneau chitinoïde
bien marqué en avant de l’œsophage et la structure de l’extrémité pos¬
térieure du mâle. En outre, les très petites ailes caudales évoquent un
peu le genre Parlitomosa Nagaty 1935, parasite d’un Primate Ilapalide.
Il semble qu’il soit impossible de faire entrer l’espèce dans un des.
— 540 —
genres précédents. L’aspect atrophique de l’œsophage, la place antérieure
4e la vulve, la présence de petites ailes caudales sont des caractères trop
importants pour qu’une assimilation soit possible avec Paulianfilaria qui
est cependant le genre morphologiquement le plus proche. Nous propo¬
sons donc la création d’un nouveau genre, nomme Courduriella en hom¬
mage reconnaissant au Dr J. Courdurier, Directeur de l’Institut Pasteur
de Madagascar. Ce genre peut être défini de la façon suivante :
Courduriella n. gen.
Onchocercidae, Onchocercinae , avec extrémité céphalique très atténuée, sans
anneau chitinoïde préoesophagien. Oesophage grêle, d’aspect atrophique. Queue
pas très longue, un peu rétrécie avant l’apex dans les deux sexes, ornée chez
le mâle de deux petites ailes caudales latéro-ventrales, traversées par de grosses
papilles qui tendent à former un cercle péricloacal. Gubernaculum absent.
Vulve préoesophagienne. Microfilaires assez courtes. Parasite de Lémuriens
malgaches.
Espèce type unique : Courduriella courdurieri n. sp., parasite d ’Indris indris.
Il est intéressant de constater que les deux formes actuellement con¬
nues qui semblent les plus proches des Wucliereria sont les genres Pau¬
lianfilaria et Courduriella tous deux parasites de Lémuriens à Mada¬
gascar.
Protofilaria furcata Chandler 1921)
Un Hapalemur griseus (E. Geofî.) tué à Périnet le 28-iii-1961, a de
nombreuses microfdaires dans le sang. On ne trouve pas de Filaires
libres dans l’organisme, mais il existe dans les plèvres et à la surface
des poumons environ six tumeurs, blanchâtres et d’aspect plus ou moins
calcifié. Ces tumeurs sont constituées par de petits tubes très contournés
sur eux-mêmes, ou parfois au contraire, ne formant que quelques sinuo¬
sités simples. Ces tubes contiennent des Filaires extrêmement difficiles
à dégager. Nous avons réussi à isoler un mâle entier et un fragment de
femelle long de 17 mm, qui semblait au premier examen n’être qu’un
tube utérin' plein de microfilaires vivantes. L’examen microscopique a
montré qu’il s’agit en réalité d’un cadavre de femelle presque complet,
à l’exception de l’extrémité céphalique. Une tumeur constituée par une
femelle a été fixée in toto, pour être débitée en coupes sériées.
Description.
Réaction histologique. — Le fragment, dont la section mesure 3 mm
dans son grand axe, sur 1 mm. de largeur est constitué par une asso¬
ciation de tissus fibreux et graisseux infiltrés par une réaction cellulaire
importante.
Le tissu fibreux s’organise autour d’un Nématode lui ménageant
6 à 7 cavités régulières. Chaque cavité ne contient qu’une section du ver.
La fibrose constituant la paroi est peu dense, riche en noyaux, bien vas-
— 541 —
cularisée. On y observe la présence de quelques microfilaires bien cons¬
tituées, sans gaine.
Le tissu graisseux est infiltré par des cellules mononuclées qui ont
pour la plupart, un petit noyau à chromatine dense ; quelques-uns cepen¬
dant se présentent avec de grands noyaux clairs et semblent appartenir
à la lignée réticulaire. On note la présence de quelques éosinophiles. Il
n’y a pas de polynucléaires neutrophiles ni de réaction giganto-cellu-
laire.
Fig. 5. — Protofilaria furcata. — A. Extrémité antérieure, mâle. — B. Tête, mâle, vue
médiane. — C. Spiculé droit, vue latérale. — D. Extrémité postérieure, mâle, vue ven¬
trale. — E. id., vue latérale. Le spiculé gauche est seul représenté. — F. Extrémité pos¬
térieure, femelle. — G. Micro filaire.
Il s’agit donc, en conclusion, d’un nodule fibreux réactionnel sans
signe d’inflammation aiguë, organisé autour d’une Filaire.
La comparaison avec l’histologie du nodule onchocerquien permet de
relever quelques différences.
Dans le nodule onchocerquien, la fibrose est toujours beaucoup plus
dense, elle s’accompagne rapidement de sclérose et la paroi fibreuse du
kyste est pauvre en noyaux. Il est fréquent d’observer que la masse
— 542 —
fibreuse enserre l’ensemble du nodule, même si chaque élément du ver
se trouve isolé dans un tunnel propre. Ici le manchon fibreux, beaucoup
plus lâche, suit les méandres du ver sans unir entre eux les segments
différents.
La réaction inflammatoire du nodule onchocerquien est habituelle¬
ment beaucoup plus importante comme si le parasite était beaucoup
moins bien toléré. On y observe fréquemment une organisation épithé¬
lioïde, des cellules géantes et souvent une mobilisation importante de
polynucléaires.
Mâle. — Corps long de 14 mm, large de 170 jx. Tête arrondie, avec,,
à proximité de la bouche, deux amphides petites, mais saillantes et per¬
ceptibles en vue médiane. Huit papilles submédianes bien séparées,
également petites et bien saillantes. Bouche très petite ; en avant de
l’œsophage se trouve un anneau faiblement chitinoïde, mais relativement
bien développé. Œsophage non divisé, cylindrique, long de 910 fx. Anneau
nerveux à 270 jx de l’apex. Queue longue de 100 fx à pointe arrondie.
Les papilles cloacales sont très petites et difficiles à voir. Nous avons cru
discerner 4 paires péricloacales (mais il y en a probablement plus ;
Anderson en a vu 5 paires et une impaire), et 2 (ou 3 ?) paires étagées
sur la moitié postérieure de la queue. Les phasmides, bien saillantes,
sont subterminales. Spiculés courts, épais et inégaux. Le gauche est
long de 98 [X ; le droit de 78 (X est incurvé à l’apex, comme s’il jouait
un rôle de gubernaculum.
Femelle. — Le fragment le mieux isolé est une extrémité postérieure
longue de 17 mm. On distingue encore la division de la pointe caudale
et les phasmides terminales. L’anus se présente comme un grand pertuis
circulaire à 250 [X de l’extrémité postérieure. A l’intérieur de la cuticule,
il n’y a plus aucun organe, mais seulement de nombreuses granulations
irrégulières et de très nombreuses microfilaires d’aspect tout à fait nor¬
mal.
Les coupes histologiques sériées ne font que confirmer l’étude directe.
On peut suivre le corps sur toute sa longueur ; la cuticule est intacte,
mais il ne persiste à l’intérieur aucun organe constitué, ni même aucun
noyau appartenant à la Filaire. La cavité est emplie d’un caséum qui,
à l’hémalun-éosine, se colore en bleu dans certaines zones et en rose
ailleurs. Des amas denses de microfilaires se trouvent à différents niveaux,
alors qu’à d’autres, les microfilaires sont rares ou absentes.
Microfilaire. — Sur gouttes épaisses colorées au Giemsa, l’attitude
générale est intermédiaire entre celle de loa et celle de bancrofti. Les
courbes sont plus nombreuses que chez bancrofti, mais elles sont plus
souples que chez loa. Il n’y a pas de gaine. Les dimensions moyennes
mesurées sur 10 exemplaires sont les suivantes :
Longueur 308 fx (maximum 335, minimum 260) ; largeur 6 fx. Anneau
nerveux situé à 67 [X, pore excréteur à 89 [x et cellule excrétrice à 118 p.
de l’apex. Corps interne long de 33 [X, avec sa partie moyenne à 185 (x.
de l’extrémité antérieure. Pore anal à 55 [x de la pointe caudale.
Espace céphalique court (5 (X en moyenne), mais très variable. Noyaux
543 —
somatiques très gros et tassés les uns contre les autres. Au niveau de
l’extrémité caudale existent environ 4 noyaux alignés sur une simple
file, le dernier restant à 13 [i. en moyenne de l’extrémité hyaline, qui
est fine. Le pore excréteur est remarquablement grand et bien visible,
la cellule excrétrice en est largement séparée. Le corps interne constitue
un cylindre de diamètre un peu irrégulier, violemment coloré en rouge
et très apparent dès le faible grossissement.
Discussion.
Grâce au mâle en bon état, l’identification à Protofilaria furcata
Chandler 1929, n’offre aucune difficulté. Cette espèce a été découverte
au jardin zoologique de Calcutta chez Lemur ruber, et comme elle n’avait
encore jamais été retrouvée, l’on ne pouvait pas savoir s’il s’agissait
d’une Filaire asiatique acquise par le Lemur en captivité, ou s’il s’agis¬
sait d’une espèce réellement malgache. Cette nouvelle observation per¬
met donc de répondre à cette question.
A partir des paratypes, Anderson (1961) a repris avec une parfaite
précision l’étude morphologique et nous n’avons à ajouter à ce cha¬
pitre que la description de la microfilaire.
En revanche, la découverte de femelles réduites à des étuis cuticulaires
contenant de très nombreuses microfilaires bien vivantes pose un curieux
problème. Ces femelles sont toutes dans le même état, et il semble y avoir
là un des stades de l’évolution normale du parasite. Cette Filaire présente
donc peut-être un cas d’endotokis matricide, comme on en connaît chez
certains Rhabditina, Tylenchina et Ascaridina (Cf. Seurat 1920, p. 108).
Résumé.
A. • — • Description de Lemurostrongylus residuus n. gen., n. sp., Strongle
Cloacininé parasite d ’ Hapalemur griseus. Le genre a des affinités nettes
avec le groupe Œsophagostomoïdes-Macropostrongylus (Structure cépha¬
lique, bourse caudale) et avec le groupe Quilonia-Murshidia (Ovéjecteur,
structure plumeuse de l’œsophage). Nous supposons que les affinités
qui existent entre ces Nématodes archaïques de Marsupiaux australiens,
de Lémuriens malgaches et d’ Éléphants africains ou indiens sont dues
à ce que, pour des causes diverses (milieu particulier ou faune insulaire),
ces parasites n’ont subi qu’une faible pression des phénomènes de sélec¬
tion.
B. — Description de Courduriella courdurieri n. gen., n. sp., Filaire
Onchocerciné parasite d’Indris indris. Le genre est assez proche de Pau-
lianfilaria, mais s’en distingue surtout par la structure atrophique de
l’œsophage et l’existence de très petites ailes caudales. Parmi tous les
genres de Filaires actuellement connus, ces deux derniers, tous deux
parasites de Lémuriens malgaches, semblent être ceux qui ont les affi¬
nités les plus étroites avec les Wuchereria.
C. — Protofilaria furcata Chandler 1929, décrite chez un Lémurien
en captivité à Calcutta, et redécrite récemment avec précision par Ander-
— 544
son à partir des paratypes, est bien une espèce malgache. Elle a été
retrouvée chez Hapalemur griseus à Périnet. Dans notre observation,
tous les spécimens sont emprisonnés dans de petites tumeurs fibreuses
situées sur les plèvres du Lémurien. Les femelles sont réduites à un étui
cuticulaire ne contenant plus aucun organe, mais empli de nombreuses
microfilaires bien vivantes. Il s’agit donc peut-être d’un cas d’endotokis
matricide, comme on en connaît dans d’autres groupes de Nématodes.
BIBLIOGRAPHIE
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chitwoodae n. sp. from Padda oryzivora (L.) and Protofilaria furcata
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Canavan (W. P. M.), 1931. — Nematodes parasites of Vertebrates in the Phi¬
ladelphia zoological garden and vicinity. II. Parasit., XXIII, 196-229
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des Éléphants, milieu très préservé des phénomènes de sélection. C. R.
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Art. 2, 1-5, PL i-ii.
Seurat (L. G.), 1920. — Histoire Naturelle des Nématodes de la Berbérie.
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Yorke (W.) et Maplestone (P. A.), 1926. — The Nematodes parasites of Ver¬
tebrates. Churchill, Londres, 536 p., 307 fig.
Laboratoire de Zoologie (Vers) du Muséum et Institut Pasteur de Madagascar.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 5, 1961, pp. 545-546.
LES CHROMOSOMES SOMATIQUES
DU CUNONIA CAPENSIS L.
Par J. L. HAMEL
Il semble intéressant de faire connaître le nombre des chromosomes
du Cunonia capensis L., car il y a très peu de renseignements caryolo-
giques sur la famille des Cunoniacées. Cinq espèces seulement sur les
deux cent cinquante qu’elle rassemble ont déjà eu, du moins à ma con¬
naissance, leurs chromosomes dénombrés. Quatre d’entre elles appar¬
tiennent, comme d’ailleurs le C. capensis, à la tribu des Cunonieae, telle
que la définit Engler (1930) : VAckama rosaefolia A. Cunn., de la Nou¬
velle Zélande, pour lequel n — 16 (Haïr et Beuzenberg, 1960), le Cera-
topetalum gemmiferum Smith, de la Nouvelle Galle du Sud, chez qui
2 n = 22 (Smith-Whyte, 1956), les Weinmania racemosa L. f. et W. syl-
vicola Soland., l’un et l’autre néo-zélandais et caractérisés par n = 15
(Haïr et Beuzenberg, 1960) ; la cinquième se range dans la tribu des
Pancherieae, le Pancheria Sebertii Guillaumin, de la Nouvelle Calédonie,
possédant 24 chromosomes somatiques (Hamel, 1952).
Le Cunonia capensis est un grand arbuste vivant dans les lieux humides
et au bord des ruisseaux dans les Etats du Cap et du Natal. Les deux
jeunes pieds sur lesquels ont été prélevés les méristèmes radiculaires,
issus de semis effectués au Jardin botanique des Cèdres à Saint- Jean-
Cap-Ferrat (Alpes-maritimes), sont actuellement cultivés dans les serres
du Muséum. Les fixations ont été faites dans le liquide de Navashin-
Karpechenko ; les coupes, épaisses de 6 p, ont été colorées par la méthode
de Feulgen.
Les 32 chromosomes somatiques que possède cette espèce sont remar¬
quables par leurs petites dimensions. En effet leur épaisseur moyenne
est inférieure à 0,3 p. Les deux plus grands, dont les bras sont légère¬
ment inégaux, mesurent entre 1,5 et 2 p ; quatre autres, à peine moins
longs, forment deux paires reconnaissables habituellement, l’une par
l’aspect en U ou en V de ses constituants, l’autre par ses partenaires
nettement hétérobrachiaux. Les 26 chromosomes restants, ressemblant
à des bâtonnets plus ou moins arqués, dépassent, largement parfois, ou
n’atteignent pas 1 p (fig. 1, 2 et 3).
La composition de cet idiogramme amène à supposer que le Cunonia
capensis n’est pas une espèce tétraploïde, mais qu’il est au contraire
diploïde avec n = 16 ; comme semblent l’admettre Smith-Whyte pour
le Ceratopetalum gemmiferum, si l’on en juge d’après ce qu’écrivent
Darlington et Wylie dans leur Chromosome Atlas, Haïr et Beuzen-
— 546 —
berg, qui montrent 16 bivalents bien caractérisés pour YAckama rosae-
folia (üg. 29, p. 440).
Les noyaux interphasiques du Cunonia capensis, ressemblant à ceux
du Pancheria Sebertii, présentent un fin réticulum sur lequel des chro¬
mocentres, petits mais bien nets, se reconnaissent aisément. Leur évo¬
lution au cours de la mitose rappelle celle qu’on peut observer chez les
Escallonia et les Itea dont les noyaux sont de ce type (Hamel, 1953).
M
,1»
Pçli
3
Cette ressemblance des noyaux et des mitoses, l’aspect comparable
des chromosomes du Cunonia capensis, du Pancheria Sebertii, des Escal¬
lonia, des Itea, apportent une confirmation au rapprochement proposé
par tous les taxinomistes des Cunoniacées et des Saxifragacées ligneuses.
Mais ces caractères caryologiques ne suffisent pas pour répondre à la
question de la place systématique des Cunoniacées, telle que la pose
Hutchinson (1959) quand il considère cette famille comme le type d’un
ordre des Cunoniales groupant avec elle les Escalloniacées ( Escallonia ,
Itea...) et les autres Saxifragacées arbustives et admet qu’elle n’a plus
de liaison avec les Saxifragacées herbacées.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
Engleb (A.), 1930. — Cunoniaceae in Engler (A.) et Prantl (K.) : die natür-
lischen Pflanzenfamilien, 2nde édit., 18 a, 229-262.
Haïr (J. B.) et Beuzenberg (E. J.), 1960. — Contributions to a chromosome
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Hamel (J. L.) , 1952. — Les chromosomes somatiques du Pancheria Sebertii
Guillaumin, Cunoniacée de la Nouvelle Calédonie, Bull. Mus. Paris,
2e sér., 24, 588-590.
— 1953. — Contribution à l’étude cyto-taxinomique des Saxifragacées, Rev.
Cyt. et Biol, végét., 14, 113-313.
Hutchinson (J.), 1959. — The families of flowering plants, I, The Clarendon
Press édit., 510 p.
Smith-Whyte (S.), 1956. — In Darlington (C. D.) et Wylie (A. P.) : Chro¬
mosome Atlas of flowering plants, Allen et Unwin ltd., 519 p.
ACTES ADMINISTRATIFS
i\llle Yvette Laplaze est nommée Assistante stagiaire au Musée de l’Homme
(A. m. du 17-vn-1961).
Mme Annick Le Thomas est nommée Assistante stagiaire au laboratoire de
Phanérogamie (A. m. du 17-vii-1961).
M. Pierre Ciarpaglini est chargé des fonctions d’Assistant au Parc Zoolo¬
gique (A. m. du 17-vii-1961).
M. Jean-Pierre Gasc est nommé Assistant stagiaire au laboratoire d’Ana-
tomie comparée (A. m. du 17-VH-1961).
M. Michel-Hervé Julien est titularisé dans les fonctions d’Assistant (A. m.
du 20-vii-1961).
M. Jean-Daniel Bourdessol est titularisé dans les fonctions d’Assistant
(A. m. du 20-vn-1961).
M. François d’AuBENTON est titularisé dans les fonctions d’Assistant (A. m.
du 20-vii-1961).
M. Francis Petter est nommé sous-Directeur à litre personnel à compter
du 16 juillet 1961 (Arrêté ministériel du 16-vm-1961).
DISTINCTIONS HONORIFIQUES
Ordre des Palmes Académiques.
M. Roger Heim, Directeur du Muséum, est promu Commandeur par décret
du 24 juillet 1961.
Par décret du 21 juillet 1961,
sont promus Officiers :
M. Georges Benoit-Durand, Jardinier chef au Muséum ;
MUe Françoise Girard, Assistante au Musée de l’Homme ;
Mme Paule Reichlen, Assistante au Musée de l’Homme,
sont nommés Chevaliers :
M. Raoul Hartweg, Assistant au Musée de l’Homme ;
Mlle Paulette Marquer, Aide technique principal au Musée de l’Homme ;
M. Claude Moreau, Maître de recherches au C.N.R.S. (Cryptogamie) ;
MUe Marie-Louise Priou, Attachée de recherches du C.N.R.S. au labora¬
toire maritime du Muséum à Dinard (I.-el-V.).
Mérite Agricole.
M. Emile Mornet, Aide technique au Service des Cultures, est nommé
Chevalier par arrêté du 26 juillet 1961.
ERRATUM
La note de M. Blanc intitulée « Poissons récoltés par le Dr Isel au cours de la 8e Expé¬
dition Antarctique Française en Terre Adélie (1957-1959) » et publiée dans le Bulletin du
Muséum, 1961, t. 33, n° 4, pp. 380-383, a été affectée par erreur du sous-titre habituel
« Expéditions Polaires Françaises — Missions Paul-Émile Victor » qui doit être supprimé.
La 8e Expédition Antarctique Française était en effet la 3e de l’Année Géophysique Inter¬
nationale et dépendait par conséquent du Sous-Comité Antarctique Français.
Le Gérant : Jacques Forest.
ABBEVILLE.
IMPRIMERIE F. PAILLART. (d. 8215) - 2-2-1962.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Le Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle paraît depuis 1895.
Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules.
Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions
des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections
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trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 36, rue Geofïroy-Saint-Hilaire, Paris, 5e
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adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant
la date de la séance.
Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul
côté, sur des feuilles séparées. Us doivent être remis au président de la réu¬
nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans
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X 18,5 cm ; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer
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et plus de 48 pages pour l’année.
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retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬
logie, 61, rue de Bufîon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬
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des manuscrits seront à la charge des auteurs. Les auteurs sont priés de remplir le bon de
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ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
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Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (paraissent depuis 1802.
In-4°, sans périodicité).
Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle (paraît depuis 1895 ;
6 numéros par an ; abonnement, France, 15 NF, Étranger, 22 NF).
Grands naturalistes français (paraissent depuis 1952. Sans périodicité).
Mémoires du Muséum national d'Histoire naturelle (paraissent depuis 1936.
Depuis 1950, nouvelle série en 3 parties : A, Zoologie ; B, Botanique ;
C, Sciences de la terre. Sans périodicité).
Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (paraissent depuis 1933. In-4°,
sans périodicité).
Publications du Muséum national d’Histoire naturelle (paraissent depuis
1933. Sans périodicité).
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d’ Entomologie, 45 bis, rue de Buffon, Paris-5e, depuis 1934 ; trimes¬
triel ; abonnement, France, 20 NF, Étranger, 30 NF.
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Paris-5e ; depuis 1882 ; échange.
Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue
internationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis
1954. Laboratoire d’Entomologie agricole coloniale, 57, rue Cuvier,
Paris-5® ; abonnement, France, 15 NF, Étranger, 20 NF.
Adansonia (suite aux Nolulae Systematicae) . Directeurs : MM. A. Aubré-
ville et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue de Buffon,
Paris-5e ; sans périodicité ; abonnement, France, 30 NF ; Étranger,
40 NF.
Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie,
12, rue de Buffon, Paris-5®, depuis 1924 ; abonnement, France, 10 NF,
Étranger, 12 NF.
Revue Bryologique et Lichènologique. Directeur : Mme V. Allorge, Labo¬
ratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 15 NF,
Étranger, 20 NF.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Crypto¬
gamie ; depuis 1928 ; abonnement, France et territoires d’Outre-Mer,
14 NF, Étranger, 20 NF.
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 8215). - 2-2-1962.
2* Série, Tome 33
Numéro 6
Année 1961
Paru le 8 Juin 1962.
SOMMAIRE
Page»
Communications :
J. Nouvel, J. Rinjard et M. A. Pasquier. Rapport sur la mortalité et la natalité
enregistrées au Parc Zoologique pendant l’année 1960 . 549
J. Dorst. Étude d’une collection d’Oiseaux rapportée de la vallée de Sandia, Pérou
méridional . 563
J. Guibé et M. Lamotte. Deux espèces nouvelles de Batraciens de l’Ouest africain
appartenant au genre Phrynobatrachus : Ph. guineensis n. sp. et Ph. alticola n. sp. 571
J. Daget. Poissons du Niari-Kouilou récoltés par MM. Ch. Roux, J. Ducroc et
J. P. Troadec. (Afrique Noire — Région Gabon-Congo) . 577
J. Spillmann. A propos d’un type de Cuvier Valenciennes : Cobitis amnicola, Pois¬
son de la famille des Cobitidae . 587
E. Séguy. Note sur trois Thyllis de Madagascar (Ins. Dipt. Oncodidae) . 589
J. F. Jézéquel. Contribution à l’étude des Zelotes femelles (Araneidea, Labidogna-
tha, Gnaphosidae) de la faune française. (2e note) . 594
G. Cherbonnier. Deux nouvelles espèces d’Holothuries dendrochirotes des côtes
brésiliennes . 611
Cl. Guervin. Étude caryo-taxinomique de quatre Sapindacées . 616
J.-M. Turmel. Bilan d’eau des halophytes. I. Teneurs en eau . 620
R. Abrard. Études géologiques dans et autour de Gien (Loiret) . 631
Table des matières du Tome 33 . 637
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 33, n<> 6, 1961 (1962), pp. 549-639.
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1961. — N° 6
44 7* RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
30 NOVEMBRE 1961
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ
COMMUNICATIONS
RAPPORT SUR LA MORTALITÉ ET LA NATALITÉ
ENREGISTRÉES AU PARC ZOOLOGIQUE
PENDANT VANNÉE 1960
Par J. NOUVEL, J. RINJARD et M. A. PASQUIER
A. — MORTALITÉ
I. — Mammifères.
L’effectif qui était de 540 têtes le 1er janvier 1960 atteint 566 le
31 décembre ; nous avons perdu, pendant l’année 1960, 148 mammi¬
fères se décomposant en 55 adultes acclimatés, 34 sujets récemment
importés (sur un total de 104), 21 sujets nés au Parc Zoologique et âgés
de 10 jours à 6 mois et 38 sujets mort-nés ou nouveau-nés ayant moins
de 10 jours.
La répartition de cette mortalité par catégorie et par mois est donnée
dans le tableau I.
Voici, pour les trois premières catégories, la liste de ces pertes énu¬
mérées dans l’ordre zoologique (les sujets appartenant à la quatrième
catégorie ne seront signalés que dans le tableau des naissances).
Ordre des Primates.
Famille des Anthropoïdes.
2 Chimpanzés, Pan troglodytes (L.), mâle dont l’un qui meurt quelques
jours après son importation des suites de multiples blessures reçues
36
— 550 —
avant son départ et l’autre, né au Parc, qui succombe à l’âge de
8 mois à une entérite aiguë.
Tableau 1
Famille des Hylobatidés.
2 Gibbons à favoris blancs, Hylobates concolor leucogenys (Ogilby), dont
une femelle qui succombe trois mois après son arrivée à une enté¬
rite infectieuse et un mâle, né au Parc, qui meurt accidentellement
à l’âge de 5 mois.
1 Gibbon à mains blanches, Hylobates lar pileatus (Gray), est victime
d’une congestion généralisée au cours de l’hiver.
Famille des Papioïdés.
6 Babouins, Papio papio (Desm.), parmi lesquels trois adultes qui suc¬
combent respectivement à une tuberculose pulmonaire, à une con¬
gestion pulmonaire et à une métrite, et trois jeunes sujets dont les
cadavres ne présentent à l’autopsie que des lésions discrètes de
congestion.
Famille des Cercopithécidés.
1 Magot, Macaca sylvanus (L.), est atteint de pleuro-pneumonie et de
myocardite.
1 Macaque rhésus, Macaca mulatta L., meurt cachectique.
1 Macaque de Buffon, Macaca irus F. Cuvier, dont l’état du cadavre
ne permet pas d’autopsie.
— 551 —
Famille des Cébidés.
1 Atèle, Ateles sp., récemment importé, succombe à une entérite para¬
sitaire.
14 Sajous, Cebus sp., récemment incorporés aux collections, meurent
anémiés et cachectiques ; trois d’entre-eux sont atteints de para¬
sitisme intestinal.
Ordre des Carnivores.
Famille des Canidés.
1 Chacal, Canis aureus L., et 2 Renards, Vulpes vulpes (L.), meurent
accidentellement.
11 Fennecs, Fennecus zerda (Zimm.), parmi lesquels six jeunes qui sont
victimes d’un refroidissement brutal dès leur arrivée en France,
un septième qui meurt anémié un mois après son arrivée, 3 mâles
qui sont atteints de toxoplasmose et une femelle qui succombe
à des multiples traumastismes.
Famille des Mustélidés.
1 Vison, Mustela lutreola (L.), âgé succombe à une congestion pulmo¬
naire.
1 Loutre d’Indochine, Lutra cinerea Illiger, dont la cause de la mort
n’a pu être déterminée.
Famille des Félidés.
2 Pumas, Puma concolor L., récemment incorporés aux collections,
succombent respectivement à une congestion intestinale et à une
entérite parasitaire.
1 Chat sauvage, Felis sylvestris Schreber, meurt des suites des bles¬
sures reçues au moment de sa capture.
1 Tigresse, Panthera tigris (L.), âgée, est atteinte de métrite et de myo¬
cardite chroniques.
1 Panthère de Perse, Panthera pardus saxicolor Pocock, succombe à
une péritonite.
Famille des Ursidés.
1 Ours des cocotiers, Helarctos malayanus Rafïles, est atteint de tuber¬
culose généralisée.
1 Ours brun, Ursus arctos L., femelle, vivant au Parc depuis 1940,
dont l’autopsie révèle la présence d’une tumeur de l’intestin grêle
entourée de nombreuses métastases.
— 552 —
Famille des Procyonidés.
2 Petits Pandas, Ailurus fulgens F. Cuvier, vivant au Parc depuis
deux ans, sont trouvés morts tous les deux un matin dans leur
cage ; aucune lésion n’a pu être relevée à l’autopsie des deux
cadavres qui étaient en parfait état ; la femelle était gestante.
Ordre des Pinnipèdes.
Famille des Otariidés.
1 Otarie, Zalophus californianus Lesson, meurt treize jours après sa
naissance.
1 Phoque, Halichoerus grypus Fabricius, meurt brutalement après le
repas du matin.
Ordre des Ongulés.
Sous-ordre des Périssodactyles.
Famille des Rhinocérotidés.
1 Rhinocéros d’Asie, Rhinocéros unicornis (L.), vivant au Parc depuis
1934, présente à l’autopsie des lésions de sénilité.
Sous-ordre des Artiodactyles.
Famille des Bovidés.
2 Buffles de l’Inde, Buhalus bubalis (L.), dont un adulte atteint de
tuberculose généralisée et un jeune qui succombe, à l’âge d’un
mois, à une congestion généralisée.
1 Yack, Poephagus grunniens (L.), meurt de tuberculose pulmonaire.
1 Chèvre naine d’Afrique (espèce domestique), meurt de coccidiose
intestinale.
2 Mouflons de Corse, Ovis musimon Pallas, dont un adulte qui suc¬
combe à une entérite parasitaire et un jeune âgé d’un mois qui
se blesse mortellement en tombant du rocher.
1 Mouflon à manchettes, Ammotragus lervia (Pallas), succombe à de
multiples traumatismes.
1 Gazelle dorcas, Gazella dorcas (L.), âgée de trois mois.
1 Gazelle de l’Inde, Antilope cervicapra (Pallas).
1 Gazelle de Grant, Gazelle granti L., et 1 gazelle à front roux, Gazella
rufifrons Gray, récemment importée, meurent accidentellement.
3 Céphalophes de Grimm, Sylvicapra grimmia (L.), dont un adulte qui
— 553
présente à l’autopsie une nécrose de l’intestin grêle et deux jeunes
qui meurent cachectiques.
1 Céphalophe bai, Cephalophus dorsalis castaneus Gray, victime d’une
congestion généralisée.
7 Céphalophes bleus, Philantomba caerula Schultzei Schwarz, parmi
lesquels un sujet mâle qui est atteint de péricardite, deux femelles
qui meurent accidentellement, deux sujets récemment importés
qui succombent respectivement à une indigestion aiguë et à une
hépatite aiguë, enfin deux jeunes qui sont victimes d’une nécrose
de la bouche.
2 Cobs de Bufîon, Adenota kob Erxel., dont un adulte vivant au Parc
depuis 1948, qui succombe à une tuberculose généralisée et un
jeune qui, atteint d’une double kératite, d’origine infectieuse
meurt paralysé.
1 Guib d’eau, Limnotragus spekei (Sclater), âgé de 14 jours, aban¬
donné par sa mère lors d’une forte pluie nocturne, succombe à un
refroidissement.
1 Petit koudou, Strepsiceros imberbis (Blyth), âgé d’un mois et demi,
dont l’autopsie révèle l’existence d’une endocardite et d’une hyper¬
trophie thyroïdienne.
1 Saïga, Saïga tatarica L., est atteint d’œdème pulmonaire, de conges¬
tion du foie et d’entérite parasitaire.
1 Raphicère, Rhaphicerus campestris neumani (Matschie), succombe à
une congestion pulmonaire et intestinale.
Famille des Gir affidés.
1 jeune Girafe, Giraffa camelopardalis (L.), privée du lait maternel,
succombe à une entérite aigüe 20 jours après sa naissance.
Famille des Cervidés.
3 Cerfs d’Europe, Cervus elaphus L., dont une femelle qui meurt tuber¬
culeuse et deux jeunes qui présentent à l’autopsie une congestion
du foie et des reins.
1 Cerf wapiti, Cervus canadensis Erxl., meurt de tuberculose à l’âge
de 3 mois.
3 Chevreuils, Capreolus capreolus (L.), femelles : deux d’entre-eux suc¬
combent respectivement à la tuberculose et à une sinusite gan¬
gréneuse, le troisième, encore jeune et récemment capturé, à une
entérite aiguë.
1 Biche pseudaxis, Sika hortulorum Swinhoë doit être abattue à la
suite d’une fracture ouverte incurable d’un membre.
1 Cerf d’Eld, Cervus eldi Guthrie : jeune dont le cadavre maigre et
pâle ne présente à l’autopsie aucune lésion.
2 Biches rusa, Rusa unicolor (Kerr), meurent de tuberculose.
- 554
1 Cerf des marais, Hydropotes inermis Swinhoe, jeune, succombe à de
multiples traumatismes.
3 Daims, Dama dama (L.), le premier est atteint de tuberculose, les
deux autres meurent accidentellement.
1 Élan à crinière, Alces alces (L.), est atteint de myocardite et de péri¬
cardite chroniques.
Famille des Tragulidés.
1 Tragule meminna, Tragulus meminna (Erxel.), est atteint de myo¬
cardite chronique.
Ordre des Rongeurs.
Famille des Capromyidés.
2 Ragondins, Myocastor coypus Molina, récemment incorporés aux col¬
lections, dont l’un est atteint d’entérite hémorragique et l’autre
de candidose pulmonaire.
Ordre des Édentés.
Famille des Myrmecophagidés.
1 grand Fourmilier, Myrmecophaga jubata L., vivant au Parc depuis
1953, présente des lésions de sénilité.
Ordre des Marsupiaux.
Famille des Macropodidés.
2 Kangourous à queue courte, Macropus brachyurus (Quoy et Gai-
mard), récemment importés, sont atteints de lilariose.
1 Kangourou roux, Macropus rufus Desm., est atteint de nécrose du
maxillaire inférieur.
1 Wallabie de Bennett, Macropus ruficollis bennetti (Wat.), est victime
de multiples traumatismes.
Observations sur les Causes de la Mortalité.
1° Maladies à virus : aucun cas de maladie à virus n’a été constaté
cette année.
2° Maladies microbiennes : trois cas de nécrose due au bacille de
Schmorl ont été relevés chez deux céphalophes bleus et chez un kan¬
gourou roux.
3° La tuberculose a été observée chez un seul babouin et a causé la
mort de plusieurs bovidés et cervidés.
555 -
4° Les maladies parasitaires sont plus nombreuses cette année que
l’année dernière ; nous avons relevé en particulier trois cas de toxoplas¬
mose chez des fennecs, un cas de candidose chez le ragondin et deux cas
de filariose chez les kangourous à queue courte.
5° Les traumatismes et accidents divers sont en augmentation par rap¬
port à l’année précédente et restent la principale cause de la mortalité
enregistrée chez les adultes.
La répartition des lésions organiques auxquelles la mort doit être
rapportée est signalée dans le tableau II.
Tableau II
Lésions anatomo-pathoJogiques
Nombre de cas.
Maladies à virus .
Maladies microbiennes (sauf tuberculose) . . .
Tuberculose .
Maladies parasitaires .
Maladies de la nutrition et cachexie ....
Affection Estomac .
de \ Intestin .
l’appareil j Foie .
digestif Péritoine .
Affection de i Sinus .
l’appareil ' Poumon .
respiratoire t Plèvre .
Affection de ( Endocarde .
l’appreil < Myocarde .
circulatoire f Péricarde .
Affections de l’appareil Génital : Utérus.
Affections de l’appareil urinaire : reins .
Affections du système nerveux .
Affections des organes des sens : œil .
Maladies générales : congestion généralisée
Traumatismes et accidents divers .
Causes indéterminées (adultes) .
ü
3
11
14
18
1
10
4
1
1
5
1
1
6
2
2
2
0
I
6
25
5
II. — Oiseaux.
L’effectif qui atteignait 702 têtes le 1er janvier 1960 est de 667 sujets
le 31 décembre.
Au cours de l’année 1960 nous avons perdu 101 oiseaux dont 46 adultes
acclimatés, 7 sujets récemment incorporés aux collections (sur un total
de 66), 28 sujets âgés de 1 à 6 mois et 20 nouvellement éclos.
La répartition de la mortalité est donnée par catégorie et par mois
dans le tableau III.
— 556 —
Tableau III
Ordre des Struthioniformes.
Famille des Struthionidés.
1 Autruche, Struthio camelus L., est victime d’une péritonite consé¬
cutive à un traumatisme.
Famille des Rhéidés.
3 Nandous, Rhea americana L., meurent accidentellement : l’un d’eux
est tué par un addax, un autre succombe à une fracture du fémur,
le troisième succombe à l’ingestion de corps étrangers donnés par
des visiteurs.
Ordre des Sphénisciformes.
Famille des Sphéniscidés.
2 Manchots royaux, Aptenodytes patagonica Miller, succombent res¬
pectivement à une gastrite et à une aspergillose généralisée.
1 Manchot de Humboldt, Spheniscus humboldti Mayen, atteint de myo¬
cardite chronique.
Ordre des Pélécaniformes.
Famille des Pélécanidés.
1 Pélican d’Australie, Pelecanus conspicillatus Temminck, est victime
de traumatismes.
557 —
Famille des Phalacrocoracidés.
1 Cormoran, Phalacrocorax carbo L., est tué par un hippopotame.
Ordre des Ciconiiformes.
Famille des Ardéidés.
1 Héron cendré, Ardea cinerea L., vivant au Parc depuis 1949, pré¬
sente des lésions de sénilité.
1 Aigrette noire, Egretta garzetta (L.), récemment importée, meurt sou¬
dainement quatre jours après l’éjointage.
Famille des Ciconiidés.
3 Cigognes blanches, Ciconia ciconia (L.), et 1 tantale asiatique Ibis
leucocephalus (Pennant), importé récemment, meurent accidentel¬
lement.
Famille des Treskiornithidés.
1 Ibis rouge, Guara rubra (L.), dont l’autopsie révèle la présence de
lésions nodulaires sur le foie, les poumons et les reins.
Famille des Phénicoptéridés.
1 Flamant rose, Phoenicopterus antiquorum Tem., est atteint d’asper¬
gillose.
3 Flamants rouges, Phoenicopterus ruber L., chez lesquels nous obser¬
vons un cas d’aspergillose, un cas de splénomégalie accompagnée
de volumineuses formations nodulaires sur les reins et un cas de
cachexie, vraisemblablement due à l’âge.
Ordre des Ansériformes.
Famille des Anatidés.
18 Cygnes muets, Cygnus olor Ginelin, dont deux sujets âgés d’un an
chez lesquels l’autopsie révèle l’existence d’une tumeur sous-hépa-
tique et seize jeunes qui présentent des lésions hémorragiques du
ventricule succenturié et de la région pylorique du gésier.
8 Cygnes sauvages, Cygnus cygnus, L., dont deux adultes : l’un tué
par un guib harnaché, l’autre qui succombe à une hépatite chro¬
nique, et 6 jeunes dont les lésions de l’appareil digestif sont iden¬
tiques à celles observées chez les jeunes cygnes muets ainsi que
chez quatre jeunes cygnes à cou noir, Cygnus melanocoryphus
Molina.
— 558 —
1 Dendrocygne de Java, Dendrocygna javanica (Horsfield), dont le
cadavre ne présente aucune lésion apparente.
1 Dendrocygne veuf, Dendrocygna viduata (L.), chez lequel nous rele¬
vons diverses lésions de sénilité.
3 Dendrocygnes à bec rouge, Dendrocygna autumnalis (L.), l’un vivant
au Parc depuis 1950, les deux autres récemment importés, meurent
maigres et anémiés.
1 Oie des neiges bleues, Chen coerulescens (L.), tuée par un cerf Duvaucel.
3 Bernaches nonnettes, Branla leucopsis (Bechst.), parmi lesquelles un
sujet âgé, vivant au Parc depuis 1934, dont l’état du cadavre ne
permet pas l’autopsie et deux jeunes montrant des lésions compa¬
rables à celles notées chez les jeunes cygnes.
1 Bernache à tête grise, Chlcephaga poliocephala Gray, atteinte de syn-
gamose et d’une fracture d’une patte.
1 Sarcidiorne, Sarkidiornis melanota (Pennant), et 1 sarcelle du Cap,
Anas capensis Gmelin, chez lesquels nous observons une conges¬
tion du poumon.
1 Milouin, Nyroca ferina L., récemment importé, succombe à une
gastrite parasitaire.
2 Canards siffleurs, Mareca penelope (L.), mâles : l’un vivant au Parc
depuis 1950 est atteint d’hépatite chronique, l’autre meurt d’as¬
pergillose.
1 Canard carolin, Aix sponsa L., entré en 1950, présente une hyper¬
trophie du foie et une tumeur adhérente du proventricule.
1 Sarcelle d’Australie, Anas castanea Eyton, dont le cadavre a été
partiellement dévoré ne permet aucun examen.
Orore des Galliformes.
Famille des Phasianidés.
1 Faisan à collier, Phasianus colchicus L., meurt rachitique.
1 Faisan argenté, Gennaeus nycthemerus (L.), succombe à une hémor¬
ragie interne.
1 Faisan doré, Chrysolophus pictus (L.), femelle est victime d’un acci¬
dent de ponte.
1 Faisan vénéré, Syrmaticus reevesii (Gray), âgé, chez lequel nous cons¬
tatons l’existence d’une dégénérescence du foie.
1 Lophophore, Lophophorus impejanus (Latham), succombe à un trau¬
matisme crânien.
1 Paon bleu, Pavo cristatus L., est victime d’une fracture du tarse.
Famille des Méléagridés.
1 Dindon sauvage, Meleagris gallopavo L., est atteint d’une fracture
du fémur.
559 —
Ordre des Gruiformes.
Famille des Gruidés.
1 Grue de Paradis, Anthropoïdes paradisea (Licht.), et 1 Grue cou¬
ronnée, Balearica pavonina L., meurent accidentellement.
1 Grue de Lilford, Grus grus lilfordi Sharpe, atteint de myocardite et
de péritonite chroniques.
Ordre des Falconiformes.
Famille des Falconidés.
1 Buse variable, Buteo huteo L., âgée, présente des lésions de sénilité.
Ordre des Psittaciformes.
Famille des Psittacidés.
1 Ara militaire, Ara militaris (L.), atteint d’entérite chronique.
1 Ara macao, Ara macao L., chez lequel nous relevons des lésions chro¬
niques du cœur, du poumon et des reins.
1 Perroquet jaco, Psittacus erithacus L., dont le cadavre maigre pré¬
sente une dégénérescence hépatique.
Observations sur les causes de la mortalité.
1° Nous n’avons observé cette année ni maladie à virus, ni maladie
microbienne contagieuse, ni tuberculose.
2° Les maladies parasitaires sont moins nombreuses que l’année pré¬
cédente ; l’aspergillose a été constatée chez un manchot royal, deux fla¬
mants et un canard siflleur ; nous avons aussi observé un cas de syn-
gamose chez une bernache nonnette.
3° Les traumatismes et accidents divers ont encore cette année la pre¬
mière place parmi les causes de mortalité.
La répartition des affections ou maladies constatée est indiquée dans
le tableau IV.
560 —
Tableau IV
Lésions anatomo-pathologiques J Nombre de cas.
Maladies à virus . I 0
Maladies microbiennes (sauf tuberculose) . j 0
Tuberculose . j 0
Maladies parasitaires . j 6
Maladies de la nutrition et cachexie . ! 7
1 Ventricule succenturié et gésier . j 29
Intestin . 1
Foie . j 8
Rate . ' 1
Péritoine . | 2
Affections de ^ Poumon . | 4
l’appareil respiratoire ( Plèvre . 0
Affections de l’appa- { Myocarde . \ 9
reil circulatoire i Péricarde . j 0
Affections rénales . 3
Affections de l’appareil génital . | 1
Affections de l’appareil locomoteur . I 0
Traumatismes et accidents divers . ! 18
Accidents de l’acclimatement . j 3
Causes indéterminées (adultes) . 4
B. — NATALITÉ
La natalité, en 1960, apparaît pour les mammifères, supérieure à celle
de l’année précédente ; elle est par contre comparable à celle-ci pour les
oiseaux.
Sur 165 naissances de mammifères, 160 sujets sont nés viables, 33 sont
morts avant le 10e jour ; et 20 avant la fin du 6e mois, il restait donc
au 31 décembre 107 survivants, chiffre en augmentation nette sur les
années précédentes.
Parmi les 79 oiseaux éclos, 20 n’ont pas dépassé le 1er mois et 28 la
fin du 6e mois. Il nous restait donc au 31 décembre 38 sujets d’élevage.
Les tableaux suivant donnent la répartition mensuelle des naissances
(V), et la répartition par classes et espèces chez les mammifères (Vf)
et chez les oiseaux (VII).
— 561 —
Tableau V
T ableau V I
Mammifères.
Désignation
Hylobates concolor leucogenys (Ogilby).
Papio papio (Deau.) .
Macaca sp .
Myrmecophaga jubata L .
Zalophus californianus Lesson .
Tapirus terrestris L .
Hippopotamus amphibius Lesson. . . .
Choeropsis liberiensis Morton .
Sue scrofa L .
Equus quagga chapmanni Layard. . .
Equus quagga granti de Winton ....
Bison bison (L.) .
Bubalus bubalis (L.) .
Chèvre naine (espèce domestique)...
Ovis musimon (Pallas) .
Ammotragus lervia (Pallas) .
Boselaphus tragocamelus (Pallas) .
Taurotragus oryx (Pallas) .
Limnotragus spekei Solator .
Tragelaphus scriptus (Pallas) .
Oryx tao Smith .
Adenota kob Erxleben .
Kobus defassa Rüppel .
Strepsiceros imberbis Blyth .
Gazella dorcas L .
Gazella granti L .
Sylvicapra grimmia (L.) .
Philantomba coerula schultzei Schwz.
Girafja camelopardalis L .
Lama g lama pacos Gray .
— 562 —
Désignation
Lama g lama huanacus Molina .
Cervus elaphus L .
Cervus canadensis Erxl .
Cervus eldi Guthrie .
Axis axis Erxleben .
Hyelaphus porcinus (Zimm.) .
Sika hortulorum Swinhoë .
Muntiacus muntjac Zim .
Hydropotes inermis Swinhoë .
Dama dama (L.) .
Rangifer tarandus L .
Tragulus meminna Erxl .
Thylogale eugenii (Desm.) .
Macropus ruficollis bennetti Wat. . . .
Macropus giganteus Gray .
Tableau VII
Oiseaux.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 6, 1961, pp. 563-570.
ÉTUDE D'UNE COLLECTION D'OISEAUX
RAPPORTÉE DE LA VALLÉE DE SANDIA,
PÉROU MÉRIDIONAL
Par Jean DORST
La vallée de Sandia commence au Nord de la Cordillère d’Apolobamba,
au Nord-est du lac Titicaca. Faisant partie du système du Rio Inambari,
elle se présente comme un couloir étroit entouré de montagnes relative¬
ment élevées, de l’ordre de 3.500 m au niveau de Sandia, mais s’abais¬
sant quand on se dirige vers l’Est. Les pentes sont toujours fortes, au
point que la végétation a parfois beaucoup de mal à s’y accrocher.
Cette vallée, aux méandres nombreux, au fond de laquelle coule le
Rio de Sandia, comporte une série de véritables canyons resserrés ; elle
forme des palliers successifs, séparés par des sortes de verrous.
Dans la zone qui a fait l’objet de cette étude, le bassin supérieur, dont
la localité de Cuyo-cuyo forme le centre, à 3.400 m, se trouve en pleine
zone tempérée et jouit d’un climat déjà haut-andin par beaucoup de ses
caractères. Les pentes sont cultivées en terrasses bien entretenues, où
poussent notamment le maïs et la pomme de terre, en plus de quelques
plantes spécifiquement andines. Le fond de la vallée où s’abrite la loca¬
lité elle-même, est plus humide et comporte des prairies bordées d’euca¬
lyptus.
Vers l’aval, plusieurs gradins mènent vers des régions au couvert
végétal plus dense. Une végétation buissonnante et même arborescente
atteint les environs de 3.100 m. Ces gradins conduisent à un bassin situé
à environ 2.400 m, dont la physionomie est nettement subtropicale.
C’est en son milieu, au niveau d’un étranglement et d’un coude de la vallée
que se trouve la petite ville de Sandia, à l’altitude de 2.188 m. Les cul¬
tures, surtout du maïs, mais diverses autres plantes vivrières ont lar¬
gement remplacé les habitats originaux. D’innombrables terrasses ont
été aménagées depuis fort longtemps dans cette zone relativement très
peuplée. Sur les pentes supérieures, jusqu’à 3.600 m environ, s’étendent
des associations végétales très particulières, s’apparentant à celles des
paramos humides des Andes de Colombie et d’Écuador. Une végétation
buissonnante et herbacée, très dense, recouvre les reliefs complexes des
contreforts de la Cordillère orientale, très humides au moins pendant
l’été austral. Notons déjà que cette zone constitue le biotope d’élection
de l’Ours à lunettes ( Tremarctos ornatus). Il s’y tient principalement
pendant la saison des pluies qui lui procurent une abondante nourriture
564 —
et n’en descend que pendant la saison sèche, ne serait-ce que pour piller
les champs de maïs dont c’est l’époque de maturation.
Au delà du bassin de Sandia, qui se termine rapidement en aval de
cette localité, commence un long canyon, s’élargissant parfois en petits
bassins, souvent aussi rétréci au point de ne laisser passage qu’au rio
et à la piste qui le borde. En descendant son cours, on parvient rapide¬
ment à des zones dont le caractère tropical s’affirme de plus en plus nette¬
ment. La végétation y serait luxuriante si les pentes, très raides, per¬
mettaient aux strates arborées de se développer. Une véritable forêt
s’installe dans les zones accidentées. C’est notamment ce que l’on observe
aux environs du lieu-dit Asalay, à 1.750 m d’altitude, étape de repos
pour les innombrables caravaniers qui transportent vers Sandia le café
de la région de Tambopata.
La vallée de Sandia, comme toutes les vallées qui descendent de la
Cordillère orientale vers le bassin amazonien, à travers les contreforts
des Andes, permet d’étudier comment s’effectue le passage entre le milieu
tropical et le milieu andin. Si ce passage est certes graduel, il n’en com¬
porte pas moins une série de coupures relativement nettes, en rapport
avec la nature du terrain et le découpage de la vallée en bassins suc¬
cessifs, dont chacun constitue plus ou moins un étage.
L’étude de la faune avienne permet de distinguer ces différentes zones
et en particulier le passage de la faune andine à la faune tropicale en
passant par une faune tempérée bien individualisée, avec, bien entendu,
des mélanges à différents niveaux.
Le bassin de Cuyo-Cuyo appartient très nettement à l’étage tempéré
froid, avec une proportion non négligeable d’éléments hauts-andins. On
y rencontre en particulier encore Spinus atratus, caractéristique de la
puna, à côté d’ailleurs de Spinus magellanicus, propre à la zone tempérée.
Parmi les autres oiseaux caractéristiques de cette zone figurent Diglossa
carbonaria, abondant dans les eucalyptus, Phrygilus gayi, Cinclodes ata-
camenis, C. fuscus, répandus aussi bien dans la zone tempérée que dans
la puna. Aucun oiseau venu de zones plus nettement tropicales n’a été
rencontrée dans cette région.
A cet étage se rattache la zone des brouillards et les paramos auxquels
nous avons fait allusion. On y rencontre les oiseaux de la zone tempérée,
avec en plus de nombreux Metallura tyrianthina, Colibris caractéristiques
de ce milieu humide.
Le bassin de Sandia, plus composite, appartient à l’étage subtropical,
avec en plus un fort apport tropical et quelques oiseaux venus de la zone
tempérée. Parmi les oiseaux faisant parti de l’élément subtropical figurent
Bolborhynchus orbignesius, Myiotheretes striaticollis, Serphophaga cinerea,
Elaenia albiceps, Knipolegus aterrimus ; l’élément tempéré comprend
notamment Thraupis bonariensis et Saltator aurantiirostris. Les Pigeons
sont particulièrement abondants et comprennent plusieurs espèces. Il
existe enfin un important apport nettement tropical, qui comprend
notamment Piaya cayana, Saltator coerulescens, Tyrannus melancholicus
et Calospiza cayana. Ces divers oiseaux se répartissent d’ailleurs selon
des préférences écologiques qui traduisent leur origine. Les oiseaux de
— 565 —
type tropical se rencontrent principalement dans le fond de la vallée
où s’étirent des îlots boisés, alors que les oiseaux de type tempéré se
tiennent principalement au milieu des buissons et sur les pentes couvertes
d’une végétation peu abondante. Signalons la présence à Sandia, en petit
nombre toutefois, de Sicalis uropygialis, Fringillidé caractéristique de
la puna, dont la rencontre est assez étonnante dans ce milieu nettement
tropical. Cette zone est aussi l'habitat caractéristique du Canard des
torrents ( Merganetta armata ) ; il se tient au niveau des rapides et nous
a paru commun.
En se dirigeant vers l’aval, et notamment aux environs d’Asalay, le
milieu devient plus nettement tropical. Les oiseaux de l’étage tempéré
disparaissent et font place à une faune où se mélangent les types sub¬
tropicaux et tropicaux. Les Pics (Piculus rivolii), les Momots ( Momotus
momota ), les Colibris ( Leucippus chionogaster, Acestrura mulsanti ), les
Cassiques ( Xanthornus atrovirens) sont plus nombreux et deviennent,
avec de très nombreux Tyrans d’espèces diverses, les oiseaux les plus
caractéristiques de cette zone qui précède le milieu tropical véritable,
rencontré dès la sortie des contreforts andins.
Nous avons parcouru cette région pendant les mois de novembre et
décembre 1960. Cette période de l’année correspond au début de la sai¬
son de reproduction, qui coïncide d’une manière générale avec la saison
des pluies. Comme dans les autres régions intertropicales, les oiseaux
insectivores sont en avance par rapport aux oiseaux granivores, ce qui
correspond dans l’ensemble à l’optimum alimentaire de ces deux caté¬
gories. Beaucoup de Tyrannidés, de Furnariidés et de Coerebidés pré¬
sentaient des signes flagrants d’évolution testiculaire et ovarienne, avec
le plus souvent des ovules en pleine maturation ; la dissection nous a
révélé l’existence de tels stades chez la quasi-totalité des adultes de
Tyrannus melancholicus, Upucerthia validirostris, Cinclodes fuscus et
Diglossa carbonaria. Par contre les Elaenia n’étaient qu’au début de ces
stades ; certains présentaient d’incontestables signes d’évolution, tandis
que, chez d’autres, testicules et ovaires étaient encore en repos complet.
Les oiseaux franchement granivores ne présentaient en revanche
aucun signe d’activité sexuelle. Tous les Columbidés examinés avaient
leurs gonades au repos, de même que les Psittacidés ( Bolborhynchus ) et
les Fringillidés ( Zonotrichia et Saltator en particulier). Remarquons
toutefois que les Spinus magellanicus se trouvaient manifestement au
début de leur période de reproduction, comme l’atteste l’état de gonades ;
leur régime alimentaire, basé principalement sur les bourgeons de divers
plantes arbustives, particulièrement abondants au début des pluies, est
sans doute en rapport avec cette chronologie. Les Colibris ne présen¬
taient par contre aucun signe d’activité sexuelle en dépit de l’abondance
des fleurs, surtout dans les orangeraies, et des insectes dont, à première
vue bénéficiaient les autres insectivores.
L’analyse du comportement des oiseaux, notamment en ce qui con¬
cerne leur cantonnement et les parades nuptiales, confirme d’ailleurs
entièrement les données obtenues par l’étude anatomique des spécimens
collectés.
37
— 566 —
Nous avons réuni une petite collection représentative de la faune de
la vallée de Sandia. Bien entendu la brièveté de notre séjour et un pro¬
gramme de recherches biologiques ne nous ont pas permis de collecter,
et de loin, toutes les espèces faisant partie de l’avifaune de cette région.
La liste des espèces figurant ci-dessous n’est donc de loin pas exhaus¬
tive. Nous y avons inclus quelques oiseaux non collectés, mais sur l’iden¬
tité desquels la reconnaissance sur le terrain ne laisse aucun doute.
Liste des Oiseaux.
NON-PASSERES
Ardéidés.
Bubulcus ibis (L.).
Nous avons observé le 27 novembre un couple de Garde-bœufs
remontant la vallée et disparaissant en amont au delà de Sandia.
Ces émigrants venus de l’ Ancien-Monde ont donc pénétré profondé¬
ment dans le massif andin quand ils y rencontrent des biotopes favo¬
rables.
Nycticorax nycticorax ( hoactli (Gm.)).
Le Bihoreau est commun tout le long du Rio de Sandia ; beaucoup
des individus rencontrés étaient en plumage immature.
Anatidés.
Merganetta armata ( turneri Sel. et Salv.).
Ce Canard étroitement adapté aux torrents à cours rapide de la zone
tempérée des Andes, au milieu desquels il nage avec facilité en profi¬
tant des zones d’eau calme, est commun dans toutes les zones écolo¬
giquement favorables de la vallée de Sandia. Il se rencontre même
aux environs immédiats de la localité de Sandia.
Charadriidés.
Arctitis macularia (L.). — Asalay, 1 Ç, 28 novembre.
Ce migrateur venu d’Amérique du Nord était relativement commun
le long des torrents.
Accipitridés.
Buteo poecilochrous Gurney. — Cuyo-Cuyo, 1 $, 2 décembre.
VuLTURIDÉS.
Vultur gryphus L.
Nous avons observé à plusieurs reprises des troupes de Condors
au vol, aussi bien au-dessus de Sandia que d’Asalay.
— 567 —
CoLUMBIDÉS.
Columba fasciata albilinea Bp. — Sandia, 1 juv., 1 $, 24 et 30 novembre.
Zenaidura auriculata hypoleuca (Bp). — Sandia, 1 1 Ç, 1er décembre.
Leptoptila verreauxi decipiens (Salv.). — 1 Sandia, 25 novembre.
Ces trois espèces, communes dans la zone étudiée, manifestent cha¬
cune des préférences écologiques assez marquées. Zenaidura auriculata
se tient de préférence dans les zones découvertes, entrecoupées de
buissons, tandis que les deux autres préfèrent la végétation plus dense
qui borde le rio.
Psittacidés.
Bolborhynchus orbignesius (Souancé). Sandia, 4 1 Ç, 24-27 novembre.
Cette petite Perruche, désignée antérieurement sous le nom de
B. andicola Finsch (voir Berlioz et Dorst, Oiseau R.F.O., 26 : 81-86,
1956) est très commune dans la région de Sandia et dans les zones
situées plus en aval ; elle vit en bandes nombreuses se tenant de pré¬
férence dans les buissons bas.
Cuculidés.
Piaya cayana bolü’iana Stone. — Sandia, 1 1er décembre.
Picidés.
Piculus rivolii atriceps (Sel. et Salv.). — Piste d’Asalay-Sandia, 1 (J,
29 novembre.
Cette espèce, propre aux zones boisées, remonte le long de la sorte
de galerie forestière bordant le torrent de Sandia.
Trochilidés.
Acestrura mulsanti (Bourcier). — Sandia, 1 çj, 27 novembre.
Leucippus ch. chionogaster (Tsehudi). — • Sandia, 1 24 novembre ;
Asalay, 3 £<§, 28 novembre.
Ce Colibri était extrêmement abondant parmi les orangeraies en
fleur, établies tout le long du rio.
Metallura tyrianthina smaragdinicollis (d’Orb. et Lafr.). — Queneque,
1 (J, 1 $, 26 décembre.
Momotidés.
Momotus momota chlorolaemus Berl. et Stolz. — Asalay, 1 Ç, 29 novembre.
PASSE R ES
Furnariidés.
Upucerthia validirostris pallida Tacz. — Cuyo-Cuyo, 1 (J, 2 décembre.
La coloration du plumage de ce spécimen, surtout sur les parties
supérieures est nettement plus intense que la moyenne des popula¬
tions de pallida, et s’apparente à ce que l’on observe chez la forme
jelskii (Cabanis).
Cinclodes fuscus albiventer (Phil. et Landb.). — Cuyo-Cuyo, 3 ÇÇ,
2 décembre.
Cinclodes a. atacamensis (Philippi). — Cuyo-Cuyo, 1 Ç, 2 décembre.
Tyrannidés.
Agriornis andicola ( albicauda (Phil. et Landb.)).
Nous avons observé à plusieurs reprises ce Tyran terrestre au milieu
des terrasses cultivées au-dessus de Sandia, soit aux confins de la
zone tempérée.
Myiotheretes st. striaticollis (Sclater). — Sandia, 2 1 Ç, 24-27 novembre.
La coloration de ces spécimens les apparente nettement à la forme-
type et non pas à la forme pallida Berlepsch, décrite d’Argentine.
L’intensité de leur coloration et la forte striation de la gorge inter¬
disent tout rapprochement avec cette sous-espèce bien caractérisée,
contrairement à ce qu’avait observé Zimmer [Amer. Mus. Nov., n° 930,
1937).
Sayornis nigricans angustirostris Berl. et Stolz. — Asalay, 1 1 Ç,
28 novembre.
L’étendue des plages blanches sur les ailes de nos spécimens est
caractéristique de cette race, bien que ceux-ci proviennent de terri¬
toires proches de ceux de la forme latirostris (Cab. et Heine) décrite
de Bolivie.
On remarquera l’étrange similitude entre ce Tyran aquatique et les
Bergeronnettes ( Motacilla ) dans le balancement de la queue. Ces espèces,
pourtant si éloignées dans la classification, mais que rassemblent des
mœurs communes, et en particulier la recherche des bords ruisseaux,
ont un comportement présentant une homologie troublante.
Knipolegus aterrimus anthracinus Heine. — Sandia, 4 2 ÇÇ, 25 novem-
bre-ler décembre ; 1 juv. 26 novembre.
Notre série comporte plusieurs mâles immatures en train de prendre
le plumage d’adulte et présentant une véritable mosaïque de plumes
noires poussant au milieu des plumes roussâtres du plumage juvénile.
— 569 —
Tyrannus m. melancholicus Vieillot. Asalay 1 28 novembre ; San-
dia, 1 Ç, 27 novembre.
Ces Tyrans se livraient à leurs caractéristiques parades nuptiales
en vol.
Serphophaga c. cinerea (Tschudi). — Sandia, 1 <$, 30 novembre.
Elaenia. — Sandia, 6 <$<§, 1 Ç, 24-30 novembre.
La dissection des tubes digestifs de nos spécimens montre que cette
espèce se nourrit très volontiers de fruits et même de graines ; le jabot
en est souvent empli. L’analyse du contenu stomacal n’a parfois mis
en évidence aucun insecte.
Hi RUNDINIDF.S,
Atticora c. cyanoleuca (Vieillot). — Sandia, 2 <$(§, 26 novembre et
1er décembre.
Turdidés.
Turdus ch. chiguanco Lafr. et d’Orb. • — - Sandia, 1 (J, 1 Ç, 25 et 26 novem¬
bre ; Cuyo-Cuyo, 1 (J, 2 décembre.
Cette espèce est très commune dans toute la zone étudiée.
Troglodytidés.
Troglodytes musculus carabayae Chapman et Griscom. — Sandia, 2
25 et 26 novembre.
Ce Troglodyte, très commun partout et se trahissant par sa grande
variété de cris sonores et de grondements, niche dans les buissons,
et notamment au milieu des broussailles s’étendant dans le lit des tor¬
rents. Ses nids forment une grosse boule de brindilles et de mousse,
à ouverture latérale, mesurant environ 30 cm de diamètre.
Viréonidés.
Vireo oirescens chivi (Vieillot). — Sandia, 1 1 Ç, 24 novembre.
Coerébidés.
Diglossa carbonaria brunnewentris Lafr. — Queneque, 1 26 novembre j
Cuyo-Cuyo, 1 2 décembre.
Thraupidés.
Calospiza c. cayana (L.). - — Sandia, 2 $$ juv., 25 et 28 novembre.
Thraupis bonariensis darwini (Bp). • — Sandia, 1 <$, 28 novembre.
Fringillidés.
Saltator coerulescens azarae d’Orb. — Sandia, 1 çj, 1er décembre.
— 570
Saltator aurantiirostris subsp. — Sandia, 1 <£, 25 novembre.
Le manque de matériel de comparaison ne nous permet pas de
déterminer la sous-espèce à laquelle appartient ce spécimen. Les con¬
treforts orientaux des Andes sont habités par plusieurs races de ce
Passereau, aux limites mal connues.
Sicalis u. uropygialis (Lafr. et d’Orb.). — Sandia, 1 1er décembre.
Spinus atratus (Lafr. et d’Orb.). — Cuyo-Cuyo, 1 Ç, 2 décembre.
Spinus magellanicus ? urubambensis Todd. — Sandia, 1 1er décembre ;
Cuyo-Cuyo, 2 décembre.
Phrygilus gayi punensis Ridgway. — Cuyo-Cuyo, 1 <$, 2 décembre.
Zonotrichia capensis pulacayensis (Ménégaux). — Sandia, 1 1 Ç,
30 novembre ; Cuyo-Cuyo, 2 2 décembre.
Ictéridés.
Xanthornus atro-virens (Lafr. et d’Orb.). — Asalay, 1 Ç, 28 novembre.
Laboratoire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N» 6, 1961, pp. 571-576.
DEUX ESPÈCES NOUVELLES DE BATRACIENS
DE L'OUEST AFRICAIN APPARTENANT
AU GENRE PHRYNOBATRACHUS ;
PH. GUINEENSIS N. SP.
ET PH. ALTICOLA N. SP.
Par J. GUIBÉ et M. LAMOTTE
La révision systématique des espèces Ouest-africaines du genre Phry-
nobatrachus nous a conduit à l’examen d’un important matériel en pro¬
venance de Guinée et de Côte d’ivoire. Deux séries de spécimens nous
paraissent appartenir à des espèces non encore décrites.
Phrynobatrachus guineensis n. sp. (fig. 1 et 2).
Holotype : 1 $, n° 8955, col. Muséum Paris. — Forêt dense, Mont Ton-
koui (Côte d’ivoire).
Paratypes : 23 exemplaires de la région du Mont Nimba (Guinée).
Espèce d’assez petite taille (femelles, 21-22 mm ; mâles, 16,2 mm)
d’aspect trapu, à pattes relativement courtes.
La tête est d’allure massive, aussi large que longue. Le museau est
élevé, court, sa longueur à peine plus grande que le diamètre transversal
de l’œil, supérieure à la longueur du doigt 3 ; il ne dépasse pas la fente
buccale. Les narines sont un peu plus éloignées de l’œil que de l’extré¬
mité du museau. La distance entre les narines est nettement plus grande
que l’espace œil-narine, sensiblement égale à l’espace interorbitaire et
au diamètre de l’œil. Le canthus rostralis est plus ou moins marqué,
la région loréale haute, subverticale, légèrement concave. Le tympan,
peu distinct, recouvert par la peau, est plus étroit que l’œil.
Les doigts et les orteils sont courts, larges, terminés par de grands
disques à sillon marginal. Le doigt 1 est nettement plus court que le 2,
l’orteil III plus long que le V. La palmure est peu étendue, mais prolongée
en frange étroite jusqu’aux disques ; mieux que toute description, la
figure 2 en donne une image précise.
Les métatarsiens externes sont étroitement séparés sur le tiers de leur
longueur.
Il existe 2 tubercules métatarsiens et 1 tubercule tarsien en forme de
virgule, proche du tubercule métatarsien interne.
— 572 —
Les téguments sont irrégulièrement et assez grossièrement verruqueux,
sans caractéristiques nettes.
Coloration (en alcool). — Teinte générale gris brunâtre sur le dos ;
une barre sombre, soulignée de clair en avant, entre les yeux ; des taches
sombres, mal définies, sur le dos ; parfois des marques foncées irrégu¬
lières en arrière. Les flancs sont en général plus clairs, parfois même
très largement éclaircis et blanchâtres. Un individu possède une fine
ligne vertébrale claire. La lèvre supérieure porte typiquement 3 ou
4 barres blanches verticales.
Fig. 1. — Phrynobatrachus guineemis n. sp. Face ventrale et dorsale d’un individu femelle.
Sur la face inférieure, le pourtour de la mandibule offre des taches
blanches et brunes en concordance avec celles de la lèvre supérieure.
La gorge, la poitrine et parfois l’abdomen sont marqués de taches foncées,
irrégulières, avec des taches pectorales généralement plus grandes. Le
dessous des cuisses au voisinage du genou et surtout des tibias est éga¬
lement tacheté. Chez les mâles en reproduction la gorge est uniformément
pigmentée.
Les pattes postérieures sont barrées transversalement ; il n’existe le
plus souvent qu’une ou deux larges barres foncées sur le tibia. La face
— 573 —
postérieure des cuisses porte une bande claire prolongée autour de la
tache sombre péricloacale. Un exemplaire présente une fine ligne blanche
le long du tarse, remontant sur le bord postérieur du tibia.
Dimorphisme sexuel. — Les mâles sont plus petits que les femelles ;
leur gorge plus intensément pigmentée offre des plis latéraux correspon¬
dant au sac vocal. La pelote nuptiale intéresse le pouce qui, en période
reproductrice, est extrêmement renflé. Il n’existe pas d’empâtement
glandulaire sur la cuisse ou l’avant-bras.
Ph. guineensis est donc caractérisé essentiellement par sa taille réduite
(nos échantillons sont matures : les femelles ovulées, les mâles à pelotes
nuptiales développées), par la grande dimension des disques des doigts
et des orteils, qui sont courts et larges, par une palmure moyenne, de
type échancré, par la pigmentation de la gorge et de la poitrine, par
l’absence chez les mâles d’empâtement glandulaire fémoral.
Il est vraisemblable que Ph. guineensis a été confondu jusqu’ici avec
d’autres espèces et tout particulièrement avec Ph. ogoensis (Blg. 1906).
En effet Boulenger a décrit ogoensis de Lambaréné (Rép. du Gabon)
comme ayant les doigts « feebly dilated » et les orteils « which are dilated
into small but very distinct disk », caractère parfaitement net que nous
avons été à même de vérifier sur l’un des types. Or il semble que par la
suite, l’espèce ait été considérée à tort comme pourvue de disques digi¬
taux ; c’est ainsi que dans son Synopsis, rédigé pourtant d’après des
notes de Boulenger, de Witte (1921) écrit au sujet d 'ogoensis : « Extré¬
mités des doigts et des orteils dilatées en disques distincts » ; et Parker
(1936) note de même que Ph. parvulus (Blg.) diffère à' ogoensis « in their
much smaller digital disk ». En plus de l’existence de disques digitaux
particulièrement développés, Ph. guineensis se distingue d 'ogoensis par
son allure générale plus trapue, par ses doigts et orteils relativement
plus courts et plus larges, et par l’absence chez les mâles d’un empâte¬
ment glandulaire sur la cuisse.
En 1936, Parker a décrit du Libéria Ph. hrongersmai, qu’il rapproche
A' ogoensis, les différences portant sur une grande taille, le tympan plus
distinct et l’absence de sac vocal chez le mâle ; ce dernier caractère est
toutefois sujet à caution, car l’exemplaire n° 6591, holotype du Musée
de Leyde, que nous avons examiné, n’est pas un mâle mais une femelle.
Loveridge, en 1941, s’appuyant en particulier sur l’examen de matériel
574 —
récolté au Libéria, considère l’espèce de Parker comme une sous-espèce
d ’ogoensis. Nous avons pu examiner deux des spécimens de Loveridge :
une femelle, n° 109.562, présente des caractères qui correspondent effec¬
tivement à brongersmai Parker ; par contre le mâle, n° 110.463, est diffé¬
rent et doit être rapporté sans aucun doute à Ph. guineensis. Ph. bron¬
gersmai Parker est en définitive une forme sensiblement plus grande
et à pattes plus allongées que Ph. guineensis, sans véritables disques
digitaux ; son tubercule tarsien est plus nettement individualisé et éloi¬
gné du tubercule métatarsien interne.
Phrynobatrachus alticola n. sp. (fig. 3 et 4).
Holotype : 1 n° 8956, col. Muséum Paris. — Forêt arborée, piste
de Bié, région du Mont Nimba (Guinée).
Fig. 3. — Phrynobatrachus alticola n. sp. Face dorsale et ventrale d’un individu femelle.
Paratypes : 42 exemplaires de la région du Mont Nimba (Guinée) ;
41 exemplaires du Mont Tonkoui (Côte d’ivoire).
Espèce d’assez petite taille (femelles : 20 mm ; mâles : 16 mm).
La tête est massive, aussi large que longue. Le museau, court, légère¬
ment incliné vers l’avant, est anguleux au-delà des narines, plus ou
moins arrondi de profil à l’extrémité ; sa longueur est égale au diamètre
transversal de l’œil. Les narines sont plus rapprochées de l’extrémité
du museau que de l’œil, l’espace qui les sépare est un peu plus large que
l’espace œil-narine, sensiblement égal à l’espace interorbitaire. Le can-
thus rostralis est indistinct, la région loréale haute, verticale. Le tympan
est petit, recouvert par la peau.
— 575 —
Les doigts et les orteils sont terminés par des disques très nets, à sil¬
lon marginal étroit (fig. 4). Le doigt 1 est à peine plus court que
le 2 ; le doigt 3 est sensiblement aussi long que le museau. L’orteil V est
un peu plus court que le III, le IV est plus court que la distance du
bord postérieur de l’œil à l’extrémité du museau.
La palmure est rudimentaire ; elle ne dépasse à aucun orteil le tuber¬
cule sous-articulaire proximal. Les métatarsiens externes sont réunis sur
toute leur longueur.
Le tibia est à peine plus long que le fémur, mais nettement plus long
que le pied ; il est plus court que la distance urostyle-œil. La longueur
tibia -|- fémur est inférieure à celle du corps. La longueur du tarse est
supérieure à celle de l’orteil IV et à la distance du bord postérieur de
l’œil à l’extrémité du museau.
Les téguments sont finement chagrinés, avec quelques petites ver¬
rucosités plates alignées en arrière des yeux, surtout développées chez
les femelles.
Fig. 4. — Pied et palmure de Phrynobatrachus aüicola n. sp.
Coloration (en alcool). — Dos gris brunâtre, nuagé ou piqueté de
sombre, avec parfois une zone rembrunie entre les yeux et un vague
dessin sur la région scapulaire en relation avec la pigmentation des ver¬
rucosités. La lèvre supérieure et les côtés de la tête sont parfois mou¬
chetés de sombre sur fond clair, sans dessins précis caractéristiques.
Dessous du corps blanchâtre, mais la gorge, la poitrine et la région abdo¬
minale surtout antérieure sont soupoudrées d’un pointillé brun formant
parfois un réseau irrégulier enserrant des taches blanches.
Les pattes sont indistinctement barrées ; il existe une tache sombre
péricloacale.
Chez certains individus existe soit une ligne vertébrale, soit une bande
médiodorsale claire ; le dessus de la tête seul ou, bien plus rarement,
le dessus de la tête et la région dorsale, peuvent être entièrement clairs,
la tache ainsi formée allant en se rétrécissant vers la partie postérieure.
Dimorphisme sexuel. — Les mâles sont plus petits que les femelles.
Le sac vocal est marqué par de profonds replis tégumentaires sous la
gorge ; en période de reproduction il existe de petites verrucosités spini-
formes transparentes. La pelote nuptiale est très caractéristique : elle
envahit toute la face supérieure de la main, qui offre un aspect œdema-
— 576
teux typique. Il n’existe aucune trace d’empâtement fémoral glandulaire.
Ph. alticola fait partie du groupe des formes de petite taille, à pal¬
mure réduite. Parmi celles qui ont été décrites de l’Ouest africain, elle
se différencie avec facilité de Ph. calcaratus (Peters 1863), caractérisé
par son prolongement palpébral, sa coloration, la nature de ses tégu¬
ments et sa taille. Ph. francisci (Blg. 1912), décrit du Nigéria, est une
forme plus grande, à palmure plus étendue. Ph. decoratus Barb. et Lov.
correspond, ainsi que nous l’avons signalé, à Ph. fraterculus Chabanaud,
dont le dessin des flancs est très caractéristique. Ph. gutturosus Chaba¬
naud offre également des caractères de coloration — en particulier au
pourtour mandibulaire — , qui permettent une facile discrimination ; il
s’y ajoute l’existence d’un empâtement glandulaire fémoral chez les mâles.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum.
Laboratoire de Zoologie de l'École Normale.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 6, 1961, pp. 577-586.
POISSONS DU NIARI-KOUILOU
RÉCOLTÉS PAR
MM. CH. ROUX, J. DUCROZ
ET J. P. TROADEC
( AFRIQUE NOIRE -RÉGION GABON-CONGO )
Par J. DAGET
La collection de Poissons, objet de la présente note, groupe une série
de récoltes effectuées d’une part par M. Ch. Roux, en 1958, en divers
points du bassin du Niari principalement entre le pont du Niari et Lou-
duma, d’autre part par MM. J. Ducroz et J. P. Troadec, en juillet 1959,
entre Louduma et le bac de Mayondari. Cette collection, provenant d’un
bassin dont la faune a été peu étudiée et reste encore mal connue, con¬
tient une forte proportion d’espèces, 20 sur 39 soit en gros la moitié,
qui ne figuraient pas dans les envois de Baudon publiés par Pelle-
grin de 1924 à 1931. Ces espèces sont marquées d’un astérisque dans la
liste ci-dessous ; l’une d’entre elles est nouvelle : Barbus rouxi n. sp.
1. — - * Polypterus retropinnis retropinnis Vaillant 1899.
31-136, 1 ex. 170 mm (Baudon). Ce Polyptère, qui a 59 écailles en
ligne latérale, 31 écailles prédorsales et VIII pinnules, ne figure dans
aucune des listes publiées par Pellegrin, aussi avons-nous jugé bon
de le mentionner ici.
2. — Pellonula vorax Günther 1868.
62-111, 4 ex. 70-77 mm (Ducroz et Troadec). Ces exemplaires ont
16-18 rayons à la dorsale, 17-19 à l’anale, 13-14 -j- 9-10 écussons ven¬
traux et 29 + 12 branchiospines au premier arc. Pellonula vorax remonte
donc très loin dans le Niari, jusqu’en amont de Louduma.
3. — - Gnathonemus moorli Günther 1867.
62-112, 36 ex. 76-138 mm (Roux). La hauteur du corps est comprise
3 à 3,75 fois dans la longueur standard.
— 578 —
4. — * Marcusenius brachyistius Gill 1862.
62-113, 5 ex. 37-118 mm (Ducroz et Troadec). Nombres de rayons :
15(1)-16(4) à la dorsale et 25(5) à l’anale.
5. — Marcusenius kingsleyae Günther 1896.
62-114, 1 ex. 115 mm (Ducroz et Troadec). La hauteur du corps est
comprise 4,6 fois dans la longueur, le pédicule caudal est un peu plus
de 3 fois aussi long que haut : D. 21, A. 26 ; 12 écailles autour du pédi¬
cule caudal et environ 55 en ligne latérale.
6. — * Marcusenius pedunculatus David et Poil 1937.
62-115, 21 ex. 73-108 mm (Ducroz et Troadec). La hauteur du corps
est comprise 3,1 à 3,6 fois dans la longueur, la plus grande hauteur étant
au niveau du début de l’anale. La tête est comprise à peine 4 fois dans
la longueur. Dents : 6-8/8. Le pédicule caudal est environ 3 fois aussi
long que haut ; 20 écailles autour du pédicule caudal et environ 60 en
ligne latérale.
Taille maxima observée : 125 mm de longueur totale. C’est sous réserve
de confirmation lorsque les limites de variabilité de la forme typique
seront connues, que nous rapportons ces Marcusenius du Niari à l’espèce
M. pedunculatus. Celle-ci a été décrite d’après un seul exemplaire pro¬
venant de Borna, Bas-Congo, et qui diffère des exemplaires du Niari
décrits ci-dessus en ayant 54 écailles en ligne latérale, 16 autour du pédi¬
cule caudal, et ce dernier 4 fois aussi long que haut.
7. — * Petrocephalus simus Sauvage 1883.
62-116, 15 ex. 53-99 mm (Ducroz et Troadec).
— 579
Pour les P. simus du Congo, Pour, donne D. 24-28 et A. 30-34. Les
nombres observés sur les P. simus du Niari sont nettement inférieurs
mais comparables à ceux que nous avons trouvés sur certains exem¬
plaires d’Afrique occidentale.
8. — * Petrocephalus haullevülii Boulenger 1912.
62-117, 2 ex. 46-48 mm (Roux). Ces individus sont un peu moins
allongés que le type provenant du Chiloango, la hauteur du corps étant
comprise 2,85 à 3 fois dans la longueur ; D. 18(2), A. 26-27.
9. — * Stomatorhinus polylepis Boulenger 1899.
62-118, 2 ex. 60-65 mm (Ducroz et Troadec). Cette espèce n’avait
pas encore été signalée en dehors du bassin congolais. Les exemplaires
du Niari semblent typiques : hauteur du corps comprise 4,4 à 4,5 fois
dans la longueur, D. 18(2), A. 21-22, 20 écailles autour du pédicule cau¬
dal et environ 60 en ligne latérale.
10. — * Stoma torhinus walkeri Günther 1867.
62-119, 1 ex. 67 mm (Ducroz et Troadec). Hauteur du corps com¬
prise 3,7 fois dans la longueur, D. 19, A. 21, 16 écailles autour du pédi¬
cule caudal, environ 50 en ligne latérale, dents 9/9.
11. — * Alestes schoutedeni Boulenger 1912.
62-120, 14 ex. 85-200 mm (Ducroz et Troadec ). Écailles : 4 %-2 6-
28/3 34 > A. 1 1 1-11-13, généralement 1 1 1-12 ; 17-18 + 11-12 branchios-
pines au premier arc. Coloration identique à celle des types décrite par
Boulenger. Taille maxima observée : 240 mm de longueur totale.
12. — * Alestes opisthotaenia Boulenger 1903.
62-121, 17 ex. 50-105 mm (Ducroz et Troadec). Écailles : 4 34/24-
26/3 34 ; A. 1 1 1-13-15 ; 21 -j- 13-14 branchiospines au premier arc. Colo¬
ration identique à celle des individus du Cameroun sauf pour la tache
humérale qui fait défaut aux exemplaires du Niari.
13. — * Alestes tholloni Pellegrin 1901.
62-122, 46 ex. 46-93 mm (Ducroz et Troadec).
62-123, 4 ex. 75-90 mm (Roux). Écailles : 6 34/34-38/3 34 ; A. III-
21-25, généralement 1 1 1-22-23 ; 13-14 -f 8-9 branchiospines au premier
arc. La hauteur du corps est comprise 2,6 (mâle) à 3,75 (juv.) fois dans
la longueur. Une bande longitudinale sombre s’étend depuis l’opercule
jusque sur les rayons médians de la caudale. Le dimorphisme sexuel
est assez accusé : les mâles ont le corps plus élevé ; les premiers rayons
branchus de la dorsale sont prolongés par des filaments noirâtres ; les
premiers rayons de la ventrale sont également filamenteux et noirs ;
le bord du lobe antérieur de l’anale est marqué de noir et les flancs portent
— 580
des zébrures verticales sombres qui soulignent le contour des écailles.
Nous avons comparé ces exemplaires aux types de l’espèce, deux femelles
provenant du Congo, ayant 1 1 1-23-25 rayons à l’anale et un nombre
d’écailles en ligne latérale d’environ 34-35. Sur l’un des types, nous
avons compté 13 branchiospines en bas du premier arc.
14. — Alestes longipinnis Günther 1864.
62-124, 1 ex. 56 mm (Ducroz et Troadec).
62-125, 3 ex. 65-76 mm (Roux). Écailles : 5 %/31-32/3 % > A. 111-
19-20 ; 13-14 -f- 9-10 branchiospines au premier arc.
15. — * Bryconaethiops microstoma Günther 1873.
62-126, 6 ex. 58-125 mm (Ducroz et Troadec). Écailles : 6 %/39-
40/4 % ; A. 1 1 1-18-20 ; une marque verticale noirâtre au dessus de la
pectorale.
16. — Micralestes ansorgii Boulenger 1910.
62-127, 45 ex. 35-62 mm (Ducroz et Troadec). Écailles : 6 %- 7 l/2j
31-33/3 y2 ; A. 1 1 1-19-23, le troisième rayon simple pouvant être compté
comme rayon branchu chez les mâles ; 16-17 -f- 7-9 branchiospines. La
hauteur du corps est comprise 2,8 (mâle) à 3,6 (juv.) fois dans la lon¬
gueur. Les mâles sont plus grands que les femelles, la taille maxima
observée étant de 62 mm de longueur standard et 80 mm de longueur
totale pour les premiers, et 51 mm de longueur standard pour les secondes.
Les mâles sont caractérisés par la présence de filaments non seulement
à la dorsale et aux ventrales, mais aussi aux pectorales et au lobe anté¬
rieur de l’anale. Les exemplaires du Niari diffèrent légèrement de la
description des types dans laquelle Boulenger donne : hauteur du corps
comprise 2,5 à 2,75 fois dans la longueur et 18-20 branchiospines en bas
du premier arc. Les autres caractères concordant, nous pensons qu’il
s’agit cependant de la même espèce. A noter que les Petersius hilgen-
dorfi signalés de l’Ogôoué par Pellegrin en 1907 (1 jeune et 7 mâles,
n° 06-189) sont en fait des M. ansorgii ainsi qu’on pouvait le supposer
d’après la figure publiée.
17. — Distichodus notospilus Günther 1867.
62-128, 9 ex. 87-135 mm (Ducroz et Troadec).
62-129, 2 ex. 45-92 mm (Roux).
18. — * Distichodus hypostomatus Pellegrin 1900.
62-130, 9 ex. 76-115 mm (Roux). La hauteur du corps est comprise
3 à 3,5 fois dans la longueur, la longueur de la tête 4,5 à 5 fois ; 19-
20 rayons à la dorsale, les quatre premiers étant simples ; 56-60 écailles
en ligne latérale jusqu’à l’extrémité du pédicule caudal et 3 ou 4 écailles
percées plus petites sur la base de la caudale ; 6 ou 7 écailles entre la
ligne latérale et la ventrale.
— 581 —
19. — Xenocharax spilurus Günther 1867.
62-131, 92 ex. 45-158 mm (Ducroz et Troadec).
62-132, 3 ex. 45-115 mm (Roux).
20. — *Labeo annectens Boulenger 1903.
62-133, 3 ex. 165-215 mm (Ducroz et Troadec).
62-134, 4 ex. 110-140 mm (Roux).
Écailles en ligne latérale : 37-38 ; 4 y2 au dessus de la ligne latérale
en avant de la dorsale, un seul exemplaire ayant 5 y2.
21. — * Barbus lucius Boulenger 1910.
62-135, 1 ex. 52 mm (Roux). Le corps est très allongé, sa hauteur
étant comprise 5,2 fois dans la longueur standard, la longueur de la tête
Fig. 1. — Barbus lucius Boulenger, exemplaire juvénile.
3,7 fois. La tête, sans lignes de pores, est 2,3 fois aussi longue que large.
Le museau est acuminé, un peu plus long que le diamètre de l’œil, lequel
est compris 4 fois dans la longueur de la tête et excède légèrement la
distance interorbitaire. La bouche est terminale, les lèvres modérément
développées, les inférieures interrompues au menton. Il existe deux bar¬
billons de chaque côté ; l’antérieur est très court et le postérieur ne
dépasse guère la moitié du diamètre de l’œil. Les écailles à stries nom¬
breuses et parallèles sont au nombre de 42 en ligne latérale, 6 y2 au-des¬
sus de la ligne latérale en avant de la dorsale, 6 y2 au-dessous en avant
des ventrales, 3 entre la ligne latérale et la ventrale, 16 autour du pédi¬
cule caudal. La ligne latérale est complète. La dorsale, à bord supérieur
légèrement concave, a 3 rayons simples et 10 rayons branchus. Le der¬
nier rayon simple est un peu élargi, mais segmenté sur les deux tiers
de sa longueur. Le plus long rayon de la dorsale fait 0,65 fois la lon¬
gueur de la tête. L’anale a 3 rayons simples et 5 branchus. La pectorale
fait 0,55 fois la longueur de la tête. La ventrale, aussi longue que la pec¬
torale, est insérée un peu en arrière du début de la dorsale. Le pédicule
38
— 582 —
caudal est 1,65 fois aussi long que haut. La caudale est fourchue, à lobes
pointus. Coloration en alcool blanc jaunâtre, nageoires incolores.
Il s’agit certainement d’un exemplaire juvénile car les Barbus du
groupe auquel il appartient atteignent en général une assez grande taille.
Il ne correspond qu’approximativement à la description de B. lucius
donnée par Boulenger bien que les types, provenant de la rivière
Lucalla, Angola, aient compris un exemplaire juvénile d’une taille com¬
parable à celui décrit ci-dessus. Chez les types, la hauteur du corps n’est
pas comprise plus de 4,5 fois dans la longueur, la tête est presque 3 fois
aussi longue que large, le dernier rayon simple de la dorsale est fort et
ossifié, les écailles sont plus nombreuses, 6 Y2-7 y2j 43-47/6 Y2-7 y2.
Cependant, ces divergences nous paraissent insuffisantes pour ne pas
attribuer malgré tout le jeune Barbus récolté par M. Roux dans le Niari
à l’espèce B. lucius.
22. — • Barbus cardozoi Boulenger 1912.
62-136, 5 ex. 110-185 mm (Ducroz et Troadec).
62-137, 4 ex. 110-160 mm (Roux). La hauteur du corps est com¬
prise 3,2 à 3,5 fois dans la longueur standard, la longueur de la tête
3,75 à 4,4 fois. La tête est 1,5 à 1,75 fois aussi longue que large et fait
2,3 à 2,75 fois la distance interorbitaire. Le pédicule caudal est 1,3 à
1,6 fois aussi long que haut. La dorsale a 4 rayons simples, le dernier
fortement ossifié, et 9 rarement 10 (1 cas sur 9) rayons branchus. Écailles :
4 14/27-29/4 y2, 12 autour du pédicule caudal. Le barbillon antérieur
est un peu plus court que le postérieur lequel fait jusqu’à 1,45 fois le
diamètre de l’œil. Les lèvres et le lobe mentonnier sont modérément
développés sauf chez un individu dont les lèvres sont hypertrophiées,
caractère que l’on considère comme une adaptation individuelle aux
courants rapides.
23. — Barbus guirali Thominot 1886.
62-138, 2 ex. 40-45 mm (Ducroz et Troadec).
62-139, 6 ex. 33-93 mm (Roux). La hauteur est comprise environ
3 fois dans la longueur chez les plus jeunes individus et 2,75 fois chez
le plus grand. Pellegrin avait déjà signalé que le B. camptacanthus
var. melanepiptera, décrit du Niari par lui, était en réalité un jeune
B. guirali. Nous avons réexaminé cet exemplaire sur lequel nous avons
compté 22 écailles en ligne latérale d’un côté et 23 de l’autre.
24. — Barbus holotaenia Boulenger 1904.
62-140, 15 ex. 38-99 mm (Ducroz et Troadec). La hauteur du corps
est comprise 2,8 à 3,5 fois dans la longueur. Écailles : 4 %/23-26/4 14,
Tous ces exemplaires ont une bande latérale noire allant du museau
à l’extrémité du pédicule caudal. Un exemplaire a les nageoires comme
le type, avec seulement une tache noire à la pointe de la dorsale. Les
autres ont le bord distal de la dorsale, de l’anale et des ventrales noir
— 583
comme les adultes du Bas-Congo d’après Boulenger. Chez tous, les
écailles sauf celles du ventre sont marquées d’une petite tache sombre.
25. — * Barbus nicholsi Vinciguerra 1928.
62-141, 57 ex. 46-75 mm (Ducroz et Troadec). La hauteur du corps
est comprise 3,1 à 3,6 fois dans la longueur. Écailles : 4 ^4/22-25/4 %•
Une bande latérale noire est assez bien marquée sur certains individus,
à peine discernable sur d’autres. Aucune tache noire aux nageoires. Ces
Barbus sont morphologiquement très proches des précédents que nous
avons rapportés à B. holotaenia, mais les deux espèces qui ont été récoltées
en même temps diffèrent suffisamment par la coloration pour que leur
séparation se fasse sans aucune hésitation. C’est à B. nicholsi, du bassin
central congolais, que la seconde nous paraît devoir être rattachée. Les
B. holotaenia var. nicholsi signalés par Pellegrin du bassin du Niari
ont un aspect bien différent et appartiennent certainement à une espèce
distincte.
Fig. 2. — Barbus rouxi n. sp.
26. — * Barbus rouxi n. sp.
62-142, holotype, 1 ex. 57 mm (Roux).
62-143, paratypes, 6 ex. 39-48 mm (Roux).
62-144, paratypes, 20 ex. 32-55 mm (Ducroz et Troadec). Le corps
est allongé, la hauteur est comprise 4,8 à 5,2 fois dans la longueur stan¬
dard, la longueur de la tête 3,5 à 4 fois. La tête 1,75 à 2 fois aussi longue
que large, présente de très nombreuses lignes de pores bien visibles, non
seulement sur les côtés mais même sur le dessus, entre les narines et les
yeux. Le museau est proéminent, un peu plus long que le diamètre de
l’œil, lequel est compris 3,3 à 3,7 fois dans la longueur de la tête et excède
légèrement la distance interorbitaire. La bouche est infère, les lèvres
modérément développées, les inférieures interrompues au menton. Il
existe deux barbillons de chaque côté, tous deux très courts ; le posté¬
rieur, plus long que l’antérieur n’atteint pas la moitié du diamètre de
l’œil. Les écailles, à stries radiaires peu nombreuses, sont au nombre
584 —
de 34-37 en ligne latérale, 5 % au-dessus de la ligne latérale en avant
de la dorsale, 4 *4 au-dessous en avant des ventrales, 2 entre la ligne
latérale et la ventrale, 12 autour du pédicule caudal. La ligne latérale
est complète. La dorsale, à bord supérieur légèrement concave a 3 rayons
simples et 8 branchus. Le dernier rayon simple est mince et flexible,
le dernier rayon branchu bifurqué dès la base. Le plus long rayon de
la dorsale fait 0,75 à 0,85 fois la longueur de la tête. L’anale a 3 rayons
simples et 5 branchus. La pectorale fait 0,65 à 0,75 fois la longueur de
la tête. La ventrale, aussi longue que la pectorale, est insérée un peu
en arrière du début de la dorsale. Le pédicule caudal est 1,8 à 2 fois
aussi long que haut. La caudale est fourchue à lobes pointus. Coloration
en alcool blanc jaunâtre ; bord postérieur des écailles sombre, à partir
de la ligne latérale et au-dessus ; une petite tache foncée plus ou moins
nette vers le haut et le milieu de la dorsale. Taille maxima observée :
57 mm de longueur standard et 72 mm de longueur totale.
Ce Barbus, remarquable par sa forme allongée, sa bouche infère, ses
barbillons courts, ses lignes de pores céphaliques et ses petites écailles,
diffère nettement de toutes les autres espèces signalées jusqu’à présent
des mêmes régions.
27. — Barbus trispilomimus Boulenger 1907.
62-145, 20 ex. 30-43 mm (Ducroz et Troadec). Ces exemplaires ont
3 *4/23/4 *4 écailles et 10 autour du pédicule caudal alors que pour le
type Boulenger donne 3 %/23/3 *4 et 8. Mais l’espèce est bien carac¬
térisée par l’absence de barbillons et sa coloration.
28. — - Barilius ubangensis Pellegrin 1901.
62-146, 3 ex. 80-84 mm (Roux). Ces trois Barilius nous paraissent
bien correspondre à la description de B. ubangensis notamment par la
forme du museau et le nombre réduit d’écailles en ligne latérale qui ne
dépasse pas 45.
29. — Barilius christyi Boulenger 1920.
62-147, 1 ex. 86 mm (Roux). Ce Barilius a un museau plus allongé
que les précédents et environ 50 écailles en ligne latérale. Il appartient
à la même espèce que les deux B. kingsleyae (n° 24-72-73) signalés par
Pellegrin de la rivière Louvisi. Toutefois, ayant constaté que tous ces
Barilius ont II 1-13 rayons à l’anale comme le type de B. christyi alors
que B. kingsleyae a II 1-14-17, nous pensons que c’est à la première de
ces espèces, forme congolaise connue du Stanley-Pool, qu’ils doivent
être rapportés.
30. — *Clarias lazera Cuv. et Val. 1840.
62-148, 1 ex. 160 mm (Roux). Sur cet exemplaire nous avons compté
47 -j- 10 branchiospines au premier arc, 70 rayons à la dorsale et 56 à
l’anale.
— 585 —
31. — * Eutropiellus debauwi (Boulenger 1900).
62-149, 2 ex. 90-92 mm (Ducroz et Troadec). Une seule paire de bar¬
billons mandibulaires ; D. 1-5, P. 1-8, A. 42-47.
32. — * Chrysichthys nigrodigitatus (Lacépède 1803).
62-150, 9 ex. 30-105 mm (Ducroz et Troadec).
62-151, 2 ex. 106-145 mm (Roux).
La tête est 1,35 à 1,5 fois aussi longue que large ; 13-14 rayons à l’anale
dont 8-9 branchus ; 13-16 -f- 9-10 branchiospines au premier arc.
33. — * M alapterurus electricus (Gmelin 1789).
62-152, 1 ex. 53 mm (Ducroz et Troadec).
34. — Pelmatochromis nigrofasciatus (Pellegrin 1900).
62-153, 10 ex. 38-86 mm (Ducroz et Troadec). La hauteur du corps
est comprise 2,5 à 3 fois dans la longueur ; 9-10 + 4-5 branchiospines
au premier arc.
35. - — - Pelmatochromis kingsleyae Boulenger 1898.
62-165, 1 ex. 74 mm (Roux). Une seule série de dents en haut et deux
en bas ; D. XV-11, A. 1 1 1-8 ; branchiospines 12 + 3.
36. — Chilochromis duponti Boulenger 1902.
62-154, 1 ex. 60 mm (Ducroz et Troadec).
62-155, 2 ex. 76-105 mm (Roux). Ces trois exemplaires ont XVII-
10-11 rayons à la dorsale et II 1-8 à l’anale. Un exemplaire de 110 mm
(n° 62-156), ayant XVII-11 rayons à la dorsale et 1 1 1-8 à l’anale, a en
outre été récolté par M. Roux dans le lac Cayo, Basse Loémé.
37. — Hemichromis fasciatus Peters 1857.
62-157, 1 ex. 62 mm (Roux). D. XIV-12, A. III-9.
38. — Tilapia flavomarginata Boulenger 1899.
62-158, 2 ex. 55-85 mm (Ducroz et Troadec). Chez ces individus
jeunes, la hauteur est comprise 2 à 2,2 fois dans la longueur ; D. XV-
586 —
11-12, A. 1 1 1-9-10 ; branchiospines 24 — (— 4 ; écailles 28. Des adultes
correspondant exactement à la figure de Boulenger ont en outre été
récoltés par M. Roux aux environs de Pointe Noire. Sur deux d’entre
eux (n° 62-159), mesurant 265 et 220 mm de longueur standard, la hau¬
teur est comprise 2,2 à 2,4 fois dans la longueur, D. XV-XVI-11-12,
A. 1 1 1-9-10, branchiospines 22-23 + 5.
39. ■ — Tilapia melanopleura Duméril 1859.
62-160, 2 ex. 97-122 mm (Ducroz et Troadec). La hauteur du corps
est comprise 2 à 2,4 fois dans la longueur, D. XV-12, A. 1 1 1-9, bran¬
chiospines 10 -f- 4. Sur un exemplaire de 195 mm (n° 62-161) et quatre
exemplaires de 93 à 125 mm (n° 62-162) récoltés par M. Roux le pre¬
mier aux environs de Pointe Noire, et les seconds dans le lac Cayo, Basse
Loémé, exemplaires que nous rapportons également à T. melanopleura,
la hauteur du corps est comprise 2 à 2,25 fois dans la longueur, D. XV-
XVI-11-13, A. III-9-10, branchiospines 9-10 -f- 3-4.
40. — * Tilapia cabrae Boulenger 1899.
62-163, 1 ex. 117 mm (Ducroz et Troadec). Sur cet exemplaire nous
avons compté XV-13 rayons à la dorsale, III-10 à l’anale et 14 -|- 3 bran¬
chiospines. Deux exemplaires adultes de 215 à 235 mm (n° 62-164), cor¬
respondant exactement à la figure de Boulenger, ont en outre été rap¬
portés par M. Roux du lac Cayo, Basse Loémé : la hauteur est comprise
1,8 à 1,9 fois dans la longueur, D. XV-XVI-13, A. 1 1 1-10-11, branchio¬
spines 13 + 3-4.
Sur les 40 espèces signalées ici du bassin du Niari, 9 seulement soit
22,5 % figurent dans la liste établie récemment par Poll pour la faune
du Stanley-Pool. Bien que la proportion ne soit pas forcément la même
pour l’ensemble de la faune du Niari, il est évident que le bassin de ce
fleuve appartient à une région biogéographique tout à fait distincte de
la cuvette congolaise. Ce qui n’exclut pas que des formes spécifiquement
congolaises aient pu y pénétrer : Stomatorhinus polylepis, Barbus nicholsi
et Barilius christyi en seraient de bons exemples.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Pellegrin (J.), Bull. Soc. Zool. Fr., 49, 1924, pp. 284-291 ; 54, 1929, pp. 640-
643 ; 55, 1930, pp. 202-205 et 334-336 ; 56, 1931, pp. 205-211 et 219-221.
Roux (Ch.), Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e sér., 29, n° 6, 1957, pp. 467-468.
— C. R. Soc. Biogéogr., n° 324, 1960, pp. 42-46.
T.aboraloire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 6, 1961, pp. 587-588.
A PROPOS D’UN TYPE
DE CUVIER VALENCIENNES :
COBITIS AMNICOLA,
POISSON DE LA FAMILLE DES COBITIDAE
Par J. SPILLMANN
Sous le nom de Cobitis amnicola, Cuvier et Valenciennes décrivent
dans leur Histoire naturelle des Poissons, à la page 68 du tome XVIII
(1846), des petites Loches rapportées du Bengale par Mr. Belanger.
Day (Fishes of India 1876) a mis Cobitis amnicola C. V. en synonymie
de Somileptes gongota (Ham. Buch.). Cette synonymie est précédée d’un
point d’interrogation, car elle a été certainement établie d’après le texte
seul de Cuvier Valenciennes.
En effet, nous avons retrouvé, récemment seulement, le bocal conte¬
nant les exemplaires étudiés par ces auteurs. Les poissons décrits n’avaient
pas été enregistrés dans les collections du Muséum et n’avaient donc pu
être examinés.
Les trois exemplaires contenus dans le bocal appartiennent non pas
au Genre Somileptes mais au Genre Lepidocephalus ; ce sont en effet
des Loches à épine bifide sous orbitaire, mais à tête portant des écailles
dans la région sous oculaire et, vers l’arrière, sur l’opercule.
Ces poissons présentent les caractéristiques suivantes :
La taille du seul individu sur lequel on puisse prendre la longueur
totale, soit 72 mm, correspond aux dimensions indiquées par C. V., soit
2 pouces et 7 lignes.
L’œil est situé dans la moitié antérieure de la tête, l’épine bifide dépasse,
en arrière, la verticale passant par le centre de l’œil ; la nageoire dorsale
est située à l’aplomb des pelviennes.
Il existe 2 paires de barbillons sur le museau et une paire à la com-
— 588 —
missure des lèvres. Ventralement, se trouve un repli membraneux man-
dibulaire qui se termine, sur chacun des côtés, en une digitation qui se
trouve très proche du barbillon de la commissure des lèvres h
L’ensemble des caractères observés sur les trois Cobitis amnicola de
C. V. nous conduit à placer ces poissons en synonymie de Lepidocephalus
guntea (Hamilton).
Ce que dit Valenciennes au sujet de la coloration de ses types ne
nous semble pas un obstacle à cette homologation. En effet, il s’agit
de formes jeunes et S. L. Hoba et J. C. Gupta (1940) disent à propos
de Lepidocephalus annandalei (Chandhuri), qu’ils considèrent comme une
forme juvénile de L. guntea (Hamilton), que la coloration varie consi¬
dérablement chez les divers individus, suivant la taille et l’habitat.
Les auteurs notent qu’ils ont observé chez nombre d’exemplaires
jeunes de Lepidocephalus guntea, les deux taches noires signalées par
Chandhuri à la base et à l’extrémité de la nageoire caudale de Lepido¬
cephalus annandalei.
Sur les trois exemplaires de C. V. dont les nageoires caudales sont
assez abîmées, seules les taches situées à la partie supérieure de la base
de la caudale peuvent être décelées.
Les poissons décrits par Cuvier Valenciennes à la page 68 du
tome XVIII de l’Histoire naturelle des Poissons ont été maintenant
enregistrés dans les collections du Laboratoire sous le n° B. 2171 et le
nom de Lepidocephalus guntea (Hamilton), type de Cobitis amnicola
Cuvier et Valenciennes.
Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons) du Muséum.
OUVRAGES CONSULTÉS
Hamilton (F.), 1822. An account of the Fishes found in the river Ganges and
in its branches. Edinburgh, p. 353.
Bleeker (P.), 1863. Atlas ichthyol. T. III. (Cyprins).
Day (F.), 1878. Fishes of India.
Chandhuri (B. L.), 1912. Lepidocephalichthys annandalei sp. nov. Rec. Ind.
Mus., VII, p. 442.
Shaww (G. E.) et Shelbeare (E. O.), 1937. The Fishes of northern Bengal.
J. Roy. Asiat. Soc. Beng. Sci., vol. III.
Hora (S. L.) et Gupta (J. C.), 1940. On a collection of Fishes from Kalimpong
Duars and Siliguri Ferai, northern Bengal. Ibid., vol. VI.
1. Chez des sujets plus âgés de Lepidocephalus guntea, le repli membraneux nous est apparu
relativement moins important et présentant des bords frangés dont les denticulations sont
courtes et en nombre varié.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 6, 1961, pp. 589-593.
NOTE SUR TROIS THYLLIS DE MADAGASCAR
(INS. DIPT. ONCODIDAEj
Par Eugène SÉGUY
Les Thyllis (Erichson) sont des Oncodides qui appartiennent à la
sous-famille des Philopotinae. Les espèces groupées dans le genre Thyllis
présentent en commun les caractères suivants : Diptères de grandeur
médiocre (4-15 mm), couverts d’un tégument finement chagriné, plus
ou moins densément et courtement velu, paré de brillantes couleurs
bleues ou pourprées, ou terne et noirâtre, ou brun avec des marques
jaunes. Tête grosse. Yeux cohérents ou étroitement séparés dans la
région susantennaire, couverts d’une pilosité très fine, serrée ou lacu¬
naire. Triangle ocellaire aplati. Trompe allongée, repliée en arrière, attei¬
gnant souvent l’extrémité de l’abdomen ; palpes nuis. Antennes plantées
légèrement au-dessous du milieu de la hauteur de la tête ; article apical
styliforme. Thorax très bombé. Ailes à nervures fortes, cellules posté¬
rieures fermées, nervures longitudinales prolongées à la marge sous forme
de plis ou de traces évanescentes. Abdomen court, gonflé, à bords sub¬
parallèles. Appareil copulateur réduit dans les deux sexes.
Biologie inconnue.
Générotype : Acrocera crassa Fabricius.
Les espèces du genre Thyllis sont seulement connues de la région
éthiopienne et de Madagascar.
Les quatre espèces décrites ci-dessous habitent Madagascar. Elles ont
toutes été capturées par André Seyrig.
Thyllis advolitans n. sp.
Mas. — Caput nigrum, puncti verticis ferruginei. Proboscis elongata, rufa. —
Corpus fuscum, subtilissime flavo-cinereo pubescens. Pronotum flavo-fuscum, lobo
utroque macula eburnea. Mesonotum utrinque vitta marginali arcuati eburnea,
rufo-cincta ; callus postalaris flavis, pars prescutellaris macula gemina conco-
loris. Scutellum fuscum , fascia apicali lineaque media flava. Pleuris macula rufa
ante alarum insertionem. Pedes ferruginei, femoribus tibiarumque magna ex parte
fuscis. Alae hyalinae, vitta costali fusca, parva. Haltères flavi, pallidi. Squamae
hyalinae, pullae. — Abdomen turgidum, supra rufo-fuscum ; segmentis 2-4 macula
media triangularis, flava ; segmentis apice testaceo marginatis.
Longitudo corporis : 10.5 mm.
Longit. proboscis : 3.5 mm.
Longit. tibiarum posticarum : 2.5 mm.
Longit. alarum : 6.25 mm.
Latid. alarum : 2.10 mm.
— 590 —
Habitat : Madagascar : Bekily, regio insula merid., aprilis MCMXXXV III
[Andréas Seyrig collecta). Typus cotypique in Museo Parisiensi conservantur .
Mâle. — Tète noire. Yeux à pilosité rase et serrée, grise. Lunule fron¬
tale noire, peu saillante. Triangle ocellaire noir, sinciput avec une tache
rousse sur l’espace postocellaire. Trompe très longue et grêle, jaune. —
Thorax d’un brun roux varié de noir. Lobes prothoraciques roux, largement
d’un jaune ivoire au milieu. Mésonotum avec deux bandes latérales cour¬
bées en arrière et deux taches préscutellaires d’un blanc jaunâtre, bandes et
taches bordées de roux. Scutellum noirâtre, d’un brun roux latéralement ;
une ligne médiane entière et le bord postérieur jaunâtre. Calus posta-
laire coupé longitudinalement par une crête, noire en avant, largement
jaunâtre en arrière. Pleures bruns ou noirs, tachés de jaune, surtout le
long des sutures. Mésophragme noir. Pattes d’un roux jaune, fémurs et
tibias largement brunis ; onychium brun, griffes noires. Ailes vitreuses ;
membrane très légèrement enfumée ; nervures brunes. Balanciers jaunes.
Cuillerons d’un blanc grisâtre, dépassant le bord apical du deuxième
tergite abdominal. — Abdomen gonflé, d’un brun clair ; bord apical
des tergites 2,5 et 6 ourlé de jaune ; tergites 2 et 5 avec une tache pos-
téro-médiane triangulaire jaune ; bord latéral de tous les tergites jau¬
nâtres ; sternites bruns. Hypopygium petit, jaune.
Thyllis aerivaga n. sp.
Mas. — Proboscis elongata, flava, corporis prope longitudine. Corpus nigrum,
subtiliter cinereo-pubescens. Prothorax niger, margine antico et lobo utroque
macula media flava. Mésonotum dorso utrinque linea circumflexa laterali flava,
ante scutellum macula gemina parva similis. Callis postalaris notopleurisque
macula flava. Scutellum fascia apicali tenui, flava. Pedes flavi, femoribus nigri-
cantibus apice flavis. Alae hyalinae, vitta costali ante apicem desinente fusca.
Haltères pallidi, flavi. Squamae hyalinae, infuscatae. — Abdomen turgidum,
segmentis 1-4 primis margine posteriore tenui fascia flavi ; 6 : to brun neo-rufus
nigro maculosus.
Longitudo corporis : 10 mm.
Longit. haustellum : 4,5 mm.
Longit. tibiarum posticarum : 2 mm.
Longit. alarum : 5,5 mm.
Femina ignota.
Habitat : Madagascar : Fianarantsoa, centralis jugi, martii MCMXLI (A. Sey¬
rig). Typus (specimen unicum) in Museo Parisiensi conservatur.
Mâle. — Tête noire. Yeux à pilosité manifeste, serrée, à reflets roux.
Triangle ocellaire noir, peu saillant ; ocelles équidistants. Trompe longue
et grêle, d’un jaune roux. — Corps noir, couvert d’une pubescence fine,
d’un gris jaune, plus longue sur l’abdomen. Lobes prothoraciques noirs,
à pointe postérieure jaunâtre. Stigmates roux. Mésonotum avec deux
lignes latérales étroites, courbées, jaunes, ne dépassant pas en avant la
base de l’aile ; espace préscutellaire avec deux petites taches jaunes ;
calus notopleural avec une grande tache et calus postalaire avec une
petite tache, toutes les deux jaunes. Scutellum noir, avec une étroite
bordure apicale jaune. Pattes jaunes, fémurs en grande partie d’un brun
— 591 —
noir. Ailes hyalines, bande costale brune n’atteignant pas l’extrémité.
Balanciers jaune pâle. Cuillerons hyalins, blanchâtres, légèrement brunis,
à bordure jaune. — Abdomen d’un brun noirâtre, surtout latéralement,
les quatre premiers tergites avec une étroite bordure jaune, le sixième
d’un brun roux taché de noir.
Le spécimen qui a permis de rédiger cette description porte une anno¬
tation de André Seyrig : « capturé poursuivant une mouche, faisant
des zig-zags derrière elle, se posant en même temps, etc., mais sans jamais
la toucher ». La mouche en question est une femelle de Chrysomyia albi-
ceps Wied.
Thyllis stenoptera n. sp.
Mas. — Caput nigro-fuscum ; lunula frontali tuberascenti, unguiculiformi,
rufa. Haustellum rufum, corporis prope longitudine. Antennae fuscae, articulus
duobus primis flavo-griseis. — Corpus fuscum, subtilissime flavocinereo pubes-
cens. Prothorax rufus, margine antico flavo. Pedes rufi. Alae longae, angustae,
hyalinae, subinfuscatae ; nervis fuscis. Haltères flavi, crocei. Squamae fuscae.
Abdomen subovatum confertim, micro punctulatum.
Fig. 1. — Thyllis stenoptera, aile X 10.
Longitudine corporis ( caput incl.) : 12 mm.
Longit. proboscis : 3,5 mm.
Longit. tibiarum posticarum : 4,5 mm.
Longit. alarum : 12 mm.
Latit. alarum : 3 mm.
Femina, ■ — Nondum nota.
Habitat : Madagascar : Rogez sylva pars, orient., aprilis MCMXXXVI1
(A. Seyrig). Descriptio sub specimine unico in Museo Parisiensi condito nititur.
Mâle. — Entièrement brun, couvert d’une pubescence rase, uniforme,
d’un gris jaunâtre. Yeux à villosité très courte, éparse, grise. Lunule
saillante, en onglet punctiforme, d’un roux jaune. Trompe grêle, allongée
en stylet ; palpes microscopiques, jaunes. Antennes : articles 1-2 subé¬
gaux, subcylindriques, d’un gris jaunâtre, troisième article grêle, piri-
forme ; arista épaisse, rousse. Pattes longues, d’un roux brun, à pilosité
rase, jaune ; fémurs III courbés, pelotes jaunes ; griffes rousses, noires
à l’apex. Ailes quatre fois plus longues que larges ; membrane vitreuse,
un peu gaufrée, nervures rousses. Balanciers entièrement orange. Cuil-
leron alaire réduit, d’un blanc grisâtre, à bordure blanche ; cuilleron
thoracique très développé, bruni, étendu jusqu’au milieu du troisième
592 —
tergite abdominal, disque pratiquement nu, ourlet brun, bordé de cils
jaunes. Hypopyge d’un roux jaunâtre ; forceps jaunis.
Thyllis tor quata n. sp.
Mas. — Caput nigrum ; oculi dense hirti, nigri ; lunula frontali rufa. Proboscis
elongata, rufa vel flava. Antennae rufae, articulis duobus primis flavo-griseis. —
Corpus fuscum, subtilissimi flavo-griseo pubescens. Pronotum flavurn, lobo utroque
immaculato. Mesonotum utrinque vitta laterali arcuali, flava. Mesopleuris ster-
nopleurisque magna ex parte flavis ; pars prescutellaris macula gemina flava.
Scutellum fuscum, fascia apicali tenui, flava. Pedes ferruginei, femoribus magna
ex parte nigricantibus, apice flavis. Alae hyalinae apice infumatae. Haltères
flavi. Squamae fuscae, nigro marginatae. — Abdomen turgidum, fuscum, seg-
mentis basalis fascia apicali, flavi.
Longitudo corporis : 9 mm.
Longit. proboscis : 5 mm.
Longit. tibiarum posticarum : 3 mm.
Longit. alarum : 10 mm.
Latit. alarum : 2,75 mm.
Habitat : Madagascar : Diego-Suarez, maius MCMXXXI (A. Seyrig). Typus
(solum specimen) in Museo Parisiensi preservatur.
Mâle. — Yeux à villosité serrée, courte et noire. Lunule frontale d’un
roux brillant. Triangle ocellaire noir, peu saillant. Trompe allongée,
rousse. Antennes rousses, les deux premiers articles d’un gris jaunâtre. — -
Thorax brun, couvert d’une villosité rase, d’un gris jaunâtre. Pronotum
jaune, les deux lobes uniformément d’un jaune d’ocre, stigmates jaunes.
Mésonotum avec taches latérales, longuement triangulaires, jaunes ;
espace préscutellaire avec deux taches jaunes ; mésopleure et sterno-
pleure en grande partie jaunes. Scutellum brun, une petite tache apicale
jaune. Pattes jaunâtres ; fémurs en grande partie d’un noir varié de
brun, extrémité apicale étroitement jaune. Ailes claires, d’un brun pâle
transparent le long du bord costal ; apex largement bruni. Balanciers
entièrement jaunes. Cuillerons brunis, à bordure noire, étendus jusqu’à
la marge du deuxième tergite abdominal. — Abdomen épais, gonflé,
entièrement brun, sauf le premier tergite largement bordé de jaune
d’ocre. Hypopyge brun, forceps jaunis.
Les quatre espèces décrites ci-dessus peuvent se distinguer des Thyllis
apparentés déjà connus, si l’on utilise les caractères « superficiels » sui¬
vants :
1 - (4) . Aile uniformément brunie ou plus ou moins enfumée sur toute sa sur¬
face.
2- (3) . Tégument d’un bleu métallique luisant. Long. 15 mm. splendens Brunetti
3- (2). Tégument noir, brun ou jaune, non métallique. Long. 10 mm.
— Lobes prothoraciques bicolores . Colei Schlinger
— Lobes prothoraciques unicolores . compressa Erichson
4- (l). Aile partiellement brunie ou vitreuse.
5- (6). Aile allongée, plus de quatre fois plus longue que large. Corps unifor¬
mément d’un brun jaunâtre . stenoptera Séguy
— 593 —
6- (5). Aile plus large. Tégument noir ou brun, à marques jaunes plus ou moins
distinctes.
7- (8). Lobes prothoraciques entièrement jaunes . torquata Séguy
8- (7). Lobes prothoraciques bicolores, jaunes, plus ou moins tachés de brun
ou de roux.
9- (12). Aile : deuxième cellule cubitale claire.
10- (11). Aile entièrement vitreuse . advolitaris Séguy
11- (10). Aile brunie à la base, vitreuse à l’apex.
— Lobes prothoraciques jaunâtres, tachés au milieu... obesa Erichson
— Lobes prothoraciques noirs, jaunes à l’apex postérieur, aerivaga Séguy
12- (9). Aile : deuxième cellule cubitale brunie.
— Fémurs en grande partie noirâtres, jaunes à l’apex . crassa F.
— Fémurs uniformément roux . turgida Erichson
BIBLIOGRAPHIE
Brunetti (E.), 1926. — New and little-known Cyrtidae. — Ann. Mag. Nat.
Hist., XVIII, pp. 368-371.
Erichson (W. F.), 1840. — Entomographien, part. IV, Berlin (Morin), pp. 149-
152, pl. I, fig. 7.
Schlinger (E. I.), 1960. — A Review of the South African Acroceridae.
Ann. Natal Muséum, XIV, pp. 499-503, fig. 26-29.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 6, 1961, pp. 594-610.
CONTRIBUTION A U ÉTUDE
DES ZELOTES FEMELLES
( ARA NE IDE A , LABIDO GNA TH A, GNAPHOSIDAE)
DE LA FAUNE FRANÇAISE ( 2 e note )
Par J. F. JÉZÉQUEL
Le genre Zelotes Gistel 1848 est un des plus nombreux parmi les Arai¬
gnées. Dans son « Histoire Naturelle des Araignées » (1893), E. Simon
parle de 150 espèces dans le monde. Aujourd’hui ce nombre a considé¬
rablement augmenté et atteint 300.
L’étude de ce genre est ardue et une révision de toutes les espèces
citées s’impose car il est possible que certaines ne soient pas valables.
Le terme de Zelotes , créé par Gistel, a été « ressuscité » par Water-
house en 1902 pour remplacer le Prothesima que L. Koch avait proposé
en 1872 pour Melanophora préoccupé par un Diptère de Meigen.
En France, nous possédons 59 espèces de Zelotes : 55 citées par Simon
en 1914, et quatre espèces créées par J. Denis : medianus, 1935, du Var,
louronensis, 1960, des Hautes-Pyrénées, donnezanus, 1961, de l’Ariège,
et silvicola, 1961, des Pyrénées-orientales.
Parmi ces espèces, certaines ne sont connues que par les mâles : lon-
gistylus Simon, paroculus Simon, reimoseri Simon (nom. nov. Roewer
= simoni Charitonow = piceus Sim. non Kroneberg) ; d’autres ne sont
connues que par les femelles : femellus (L. Koch), fuscipes (L. Koch),
murcidus Simon..., etc. Certaines n’ont été citées qu’une seule fois et
il n’en a été trouvé que quelques individus. C’est le cas notamment de
segrex (Simon) (2 <$), paroculus Simon, longistylus Simon (1 $).
Cela n’est pas étonnant, car, si la détermination des mâles est relati¬
vement aisée, les bulbes présentant des caractères distinctifs assez nets,
il n’en est pas de même pour la détermination des femelles. Pratique¬
ment, il est très difficile, sinon impossible, de séparer les espèces en
utilisant les diagnoses et surtout les dessins, à vrai dire rudimentaires,
donnés par les auteurs. Les épigynes sont souvent très ressemblantes
et beaucoup d’espèces ne diffèrent cependant que par la conformation
de celle-ci. On en arrive à ce paradoxe qu’il est impossible de nommer
des araignées trouvées à Fontainebleau.
En 1910, dans son « Catalogue des Invertébrés de la Suisse », R. de
Lessert étudie les Zelotes de la Suisse. Il signale notamment qu’un carac¬
tère générique, employé jusqu’alors, est contestable, à savoir l’armature
des chélicères. Pourtant E. Simon (1914, p. 120) continue d’écrire que
— 595 —
les Echemae (groupe des Zelotes) ont des chélicères pourvues d’une
« marge supérieure le plus souvent mutique ou carénée, l’inférieure
mutique ou pourvue d’une très petite dent ».
Comme l’a bien vu de Lessert, l’armature des chélicères est assez
variable chez les espèces de ce genre ; la marge inférieure est pourvue
d’une ou deux dents, et la marge supérieure de plusieurs dents bien
visibles au microscope.
En 1937 Reimoser décrit les Zelotes d’Allemagne. Le premier il donne
des figures des vulvae. Ses dessins très schématisés sont parfois diffi¬
cilement utilisables et présentent certaines erreurs dont nous reparle¬
rons plus loin.
Sur les conseils de M. Ed. Dresco, que nous remercions pour son ama¬
bilité et son aide, nous avons entrepris de tenter une clarification de
cette situation pour les Zelotes femelles de la faune française. Pour cela
nous donnons dans cette note les dessins des vulvae. En effet, les figures
données pour celles-ci sont beaucoup plus variées que celles des épigynes
et permettent des déterminations plus faciles et plus sûres.
Pour ce travail nous avons utilisé la riche collection E. Simon. Presque
tous les Zelotes de France y sont représentés en assez grand nombre ;
dans de nombreux cas la détermination a été effectuée par Simon et
vérifiée par Kulckzynski comme en témoigne une étiquette. C’est,
parmi ce matériel qu’ont été prélevées les femelles dont les vulvae ont
été dessinées. Nous avons essayé de vérifier autant que possible les déter¬
minations ; pour les raisons données plus haut, cette vérification est
souvent assez vaine.
Les épigynes ont été détachées au scalpel, éclaircies à la potasse, et
montées en préparations microscopiques de telle sorte que la vulva soit
observée directement. De cette manière l’observation est facile et la
structure de la vulva bien compréhensible.
Il est probable que Reimoser, qui donne des dessins de vulvae, les
a observées par transparence, ce qui explique les erreurs d’interprétation.
Description de l’appareil génital externe femelle.
L’appareil génital externe des Zelotes femelles est relativement simple.
L’architecture générale est sensiblement la même pour toutes les espèces.
Seules varient la forme et les proportions des différents organes.
A. — Epigyne.
Elle est peu différenciée, limitée en arrière par la fente épigastrique
en avant par deux taches sclérifiées dont le rôle est inconnu. Elle porte
une plagule, petite plaque plus dure, dont la forme a, jusqu’à présent,
servi à séparer les espèces. Mais cette plagule est très difficile à voir car
ses limites sont souvent imprécises. Notons cependant que son observa¬
tion à sec la rend plus visible. On comprend alors mieux les dessins de
E. Simon qui observait dans de telles conditions.
— 596
B. — La vulva.
Elle est plus compliquée et aussi plus variable d’une espèce à l’autre.
Reimoser (1937) décrit et dessine des spermathèques primaires, secon¬
daires, et même tertiaires. Il semble, en réalité, qu’il n’y ait jamais qu’une
seule paire de vraies spermathèques, c’est-à-dire d’ampoules creuses con¬
tenant la réserve spermatique.
Ces deux spermathèques ont une paroi souvent épaisse, toujours sclé-
rifiée. Les spermatozoïdes, lorsqu’ils sont visibles, sont agglutinés sur
une invagination interne de la paroi. Les canaux de fécondation sont
bien visibles d’une manière générale. Quelquefois la paroi de chaque
spermathèque se prolonge autour du canal afférent, et c’est sans doute
ce qui a pu faire croire à l’existence de plusieurs paires de spermathèques.
Dans sa partie terminale le canal afférent est entouré de sa propre gangue
sclérifiée, qui est plus mince que la paroi de la spermathèque à laquelle
elle vient se raccorder.
Chaque canal afférent débute par une ouverture dans l’atrium génital.
Cette ouverture a presque toujours un aspect dentelé.
Dans l’atrium génital, de chaque côté, on voit une ou deux grosses
nervures formant une espèce de gouttière conduisant à l’ouverture du
canal. Elles doivent probablement favoriser l’écoulement du liquide
spermatique vers ces ouvertures.
La plagule est quelquefois visible par transparence (en pointillé sur
les dessins).
Étude des différentes espèces.
L’étude d’un certain nombre d’espèces est sur le point d’être publiée 1 ;
nous donnons ici la suite de cette étude.
Dans « Les Arachnides de France » E. Simon divise les Zelotes en
trois groupes. C’est ce plan que nous avons suivi, car nous avons pu
constater que la morphologie de l’appareil génital femelle (vulva) était
un argument de plus en faveur du regroupement opéré par Simon.
Nous donnons pour toutes les espèces étudiées toutes les citations
ou lieux de capture en France. Les références qui suivent le nom de
chaque espèce sont celles du spécimen étudié dans la collection Simon.
Groupe 1. — Les espèces du premier groupe, type Z. barbatus,
sont caractérisées par leurs métatarses antérieurs, garnis de crins courts,
et leurs chélicères portent en avant des épines dressées irrégulières très
caractéristiques.
Effectivement les vulvae des quatre espèces de ce groupe sont du
même type, assez différent de celui des autres Zelotes.
Les canaux afférents se dirigent vers l’avant d’abord accolés, puis
divergent en formant un V plus ou moins ouvert. Les ouvertures de
ces canaux sont très antérieures.
1. Verhandlungen der Deutschen Zoologen in Saarbrüoken 1961. Zool. Anzeiger, 25,
Suppl. — Bd.
Fig. 1 : Vulva de Zelotes mutabilis ; Fig. 2 : id., Z. latreillei ; Fig. 3 : id ., Z. fulvopilosus ;
Fig. 4 : id., Z. manius.
Groupe 2. — Les espèces de ce groupe, le plus nombreux, sont carac¬
térisées par leurs métatarses antérieurs garnis de poils inégaux, peu
denses, le plus souvent armés en dessous de 1 ou 2 paires d’épines. Ce
dernier caractère permet d’ailleurs une subdivision.
Z. latreillei (Simon 1878) b. 567, t. 506 (fig. 2).
39
— 598
Espèce largement distribuée en France : Seine-et-Oise : Chaville, Saint-
Léger, Étampes ; Oise : Précy ; Seine-et-Marne : Fontainebleau ; Cal¬
vados : Villers-sur-Mer, Lion-sur-Mer. Aube ; Morvan ; Cantal : Lioran,
Murat. Ain : forêt de Seillons ; Isère : Sappey ; Hautes-Alpes : Lautaret ;
Pyrénées-Orientales : Vernet (Simon 1878 a).
Andorra : Canillo, val d’Inclès, 1 820 m, 1 Ç n. ad., 1 (Denis 1938 a) ;
Ile d’Yeu, 1 $ dans les dunes, les Quentins (Denis 1941) ; Vendée : Lon-
geville, 1 Ç, l.ix-1945 (Denis 1946) ; Basses-Pyrénées : bois de Lazerque,
prés Lescun., 1 Ç, 20-vn-58 (Denis 1959).
Z. fulvopilosus (Simon 1878), b. 570, t. 11856 (fig. 3).
Espèce plutôt méridionale ; Isère : Bourg d’Oisans ; Hautes-Alpes :
Le Monétier ; Basses-Alpes : Les Dourbes, Faillefeu (Simon 1878 a) ;
Var : Le Lavandou (Sim. 98) ; Pyrénées-Orientales : Banyuls, 1 6-
5-32 (Denis 1933 a ) ; Var : Callian (Denis 1935 a).
Z. manius (Simon 1878) b. 569 t. 1858 (fig. 4).
Comme la précédente, cette espèce est localisée dans la région méri¬
dionale. Elle est signalée au Portugal, en Italie et dans les Balkans.
Hérault : les Onglous près d’Agde. Aude : Narbonne ; Var : Hyères
(Simon 1878 a) ; Pyrénées-Orientales : Prats de Mollo ou La Tour de
Carol (Denis 1933 a) ; Var : Callian. L. Berland coll. (Denis 1935 a).
Z. talpinus (Koch L. 1872) b. 570 t. 1042 (fig. 5).
Isère : Oisans. Hautes-Alpes : N.-D. des Neiges près Briançon ; Le
Monétier (Simon 1878 a). Cette espèce est connue également de Suisse
(de Lessert), du Tyrol et d’Italie.
Z. apricorum (Koch L. 1876) b. 565, t. 24457 (fig. 6).
Indiqué par Simon dans « toute la France, plus commun que subter-
raneus dans certains endroits ».
Environs de Mur de Bretagne, Côtes-du-Nord (Denis 1938 b) ; Ile de
Sein, Kelaourou, 1 Ç, 1 çj, 1 juv. Sables d’Olonnes, 1 Ç, 8-7-38 (Denis
1939 a b).
M. Dresco nous a de plus communiqué les spécimens de sa collection
particulière. Nous l’en remercions bien vivement. Seine-et-Oise. — Forêt
de Carnelle, (Dresco) (n° 1094 coll. Dresco) ; Seine-et-Marne : forêt
de Fontainebleau, <£, 12-vi-43 (Dresco) (n° 1057, coll. Dresco) ; Puy-
de-Dôme : Alpages du Sancy, Ç, vm-1950 (Nègre) (n° 1943, coll. Dresco) ;
Seine-et-Oise : Orveau, 5-IV-42 (Dresco) (n° 1028, coll. Dresco).
Forêt de Fontainebleau, Cuvier Chatillon, 29-VI-41 (Dresco) (n° 1047,
coll. Dresco).
Z. oblongus (Koch, C. L. 1833) b. 568, t. 1855 (fig. 7).
Espèce sans doute peu fréquente. Elle a été signalée seulement dans
les Basses-Alpes : Faillefeu, les Dourbes, Cousson, Siron (Simon 1878 à).
Z. clivicola (Koch L. 1870), b. 567 (fig. 8).
Alpes de Savoie, du Dauphiné, du Valais ; Cévennes : Mont Aigoual
(Simon 1914).
Z. vespertinus (Thorell 1875). Cette espèce manque dans la collection
Simon. Nous n’avons pu nous la procurer, et nous ne pouvons donc
donner un dessin de sa vulva.
Z. reconditus Simon 1914, b. 570, t. 21765 (fig. 9). Var : Hyères, Saint-
— 599 —
Raphaël ; Alpes-Maritimes : Théoule, Nice, Menton ; Pyrénées-Orientales :
Banyuls, la Preste, le Canigou (Simon 1914) ; Pyrénées-Orientales :
Arles-sur-Tech, 2 Ç, 31-1-32 (Denis 1933 a) ; Haute-Garonne : Val du
Port de Venasque, août 1930 (Kerville 1932) ; Pic du Midi de Bigorre,
21-7-45. 1 $ (Henrot et Nègre) (coll. Dresco).
I
Fig. 5 : Vulva de Zeloles talpinus ; Fig. 6 : id., Z. apricorum ; Fig. 7 : id ., Z. oblongus ;
Fig. 8 : id., Z. clivicola.
Z. reconditus forme mediocris. Hautes-Pyrénées : Bagnère de Bigorre
(Simon 1914) ; Lac d’Orédon (Denis 1950).
Z. petrensis (Koch C. L. 1839), b. 569, t. 1835 (fig. 10). Très commun
un peu partout. Seine-Maritime : Dieppe ; Seine-et-Marne : Fontainebleau ;
Eure-et-Loire : Maintenon ; Oise : Précy, Le Lys, Compiègne ; Aube :
Bar-sur-Seine, Troyes ; Ain : forêt de Seillons, Talissieu ; Isère : Sappey,
Bourg d’Oisans ; Basses-Alpes : Digne ; Hautes-Pyrénées : Lourdes,
— 600 —
Saint-Sauveur ; Pyrénées-Orientales : Vernet (Simon 1878 a). Loire-
Atlantique : Préfailles (Lucas 1882). Morbihan : forêt de Quénécan,
1 Ç 14-XI-1931 (Denis 1938 b) ; Andorre : bois de Rodol, 1 750 m, 1 Ç ;
Encamp 1 660 m, 1 Ç (Denis 1938 a). Haute-Garonne : Vallée d’Oueil,
1 100 m, viii-31 (Kerville 1932). Basses-Pyrénées : Bois de Barlatte
Fig. 9 : Vulva de Zelotes reconditus ; Fig. 10 : id., Z. petrensis ; Fig. 11 : id., Z. fuscipes ;
Fig. 12 : id., Z. serotinus.
près Lescun, 1 Ç, 21-vii-1958 (Denis 1959) ; Seine-et-Marne : Forêt de
Fontainebleau, Croix de Souvray, 1 Ç, 15-viii-1941 (Dresco) (n° 493,
coll. Dresco) ; Rocher de la Combe, 1 Ç, 28-vi-1942 (Dresco) (n° 751,
coll. Dresco) ; carrefour d’occident, 1 Ç, ll-v-1947 (Dresco) ; Puiselet
par Saint-Pierre-les-Nemours, station biologique, 1 $, 19-vn-1958 (Dresco)
(P. M. 308).
— 601
Zelotes fuscipes (Koch L. 1866), b. 568, t. 626 (fîg. 11).
Espèce rare, n’a été signalée qu’en Corse (Simon 1878 a). Espagne,
Sicile, Portugal (Barros de Machado 1941),
Z. serotinus (Koch L. 1866), b. 570 (fig. 12).
16
Fig. 13 : Vulva de Zelotes longipes ; Fig. 14 : id., Z. murcidus ; Fig. 15 : id., Z. sardus ;
Fig. 16 : id., Z. femellus.
Espèce à large distribution. Calvados : Villers-sur-Mer, Lion-sur-Mer.
Morbihan : Plouharnel, Quiberon ; Oise : Précy ; Seine : La Varenne
(Simon 1878 à) ; Pyrénées-Orientales : Amélie, Serre de Montner, Saint-
Laurent de Cerdans, Coustouges, Prats de Mollo, Tour de Mir (au-des¬
sus de 1 500 m) (Denis 1933 à) ; Andorre : Cortals d’Encamp, 1 900 m,
— 602
1 $ (Denis 1938 a) ; Ariège : Le Coutious près Quérigut, 1 $ avec son
cocon, 19-vii-1960 (Denis 1961). Vendée : Forêt de la Tranche, 1 $,
21-VH-61 (Denis, coll.) ; Oise : Bois de Morière, 1 Ç, 21-V-1944 (Hen-
rot) (n° 1325, coll. Dresco).
Z. longipes (Koch L. 1866), b. 568, t. 24989 (fig. 13).
Simon (1914) l’indique comme une espèce commune dans toute la
France. Pourtant on ne relève que peu de citations précises de captures :
Aube ; Marne : Sézanne ; Puy-de-Dôme : Royat ; Vaucluse ; Aveyron :
Rodez, Millau ; Tarn-et-Garonne : Lexos ; Nice ; Pyrénées-Orientales :
Collioures (Simon 1878 a).
Z. rnurcidus Simon 1914, b. 569, t. 5048 (fig. 14).
Espèce sans doute rare ou confondue avec caucasius à laquelle elle
ressemble beaucoup.
Midi de la France (sans localité précise) (Simon 1914).
Z. sardus (Canestrini 1873), h. 570, t. 1381 (fig. 15).
Calvados : Villers-sur-Mer, Lion-sur-Mer ; Lot-et-Garonne : Sos ; Corse :
Iles Lavezzi (Simon 1878 a).
Z. femellus (Koch L. 1866), b. 566, t. 1381 (fig. 16).
Espèce rare. Corse (Simon 1878 a).
Z. antiope (Simon 1878), b. 567, t. 3093 (fig. 17).
En 1878 Simon décrit seulement le mâle. La femelle est décrite en
1914 et citée de Sos (Lot-et-Garonne), Vallon (Ardèche).
Cette espèce présente une toute petite épine à la base des métatarses
antérieurs, très difficile à voir.
Z. egregius Simon 1914, b. 567, t. 24939 (fig. 18). Pyrénées-Orientales :
Canigou, Velmanya (Simon 1914) ; Andorre : Sant Julia de Loria, 1 000 m,
1 vn-1936 (Denis 1938 a).
Z. electus (Koch C. L. 1839), b. 576 (fig. 19). Somme : Le Crotoy, Saint-
Quentin- en-Tourmont ; Seine-et-Marne : Fontainebleau ; Ile de Ré ;
Gers : Lectoure ; Lot-et-Garonne : Meylan ; Hautes-Alpes : Briançon
(Simon 1878 a) ; Pyrénées-Orientales : Prats-de-Mollo, 1 Ç? et son cocon,
6-vi-1932 ; Pic de la Coumeille, 1 au sommet, 27-vi-1932 (Denis 1933 a).
Z. pusillus (Koch C. L. 1833), b. 569, t. 1829 (fig. 20). Seine : Ville-
juif ; Seine-Maritime : Dieppe ; Calvados : Villers-sur-Mer ; Oise : Précy ;
Ain : Forêt de Seillons ; Pyrénées-Orientales : Canigou (Simon 1878 a).
Savoie (Pick. — - Cambr. O. 1898 a) ; Ile d’Ouessant (Denis 1940) ;
Basses-Pyrénées : refuge de Labérouat près Lescun, 1 Ç 23-vn-1958
(Denis 1959). Oise : la Fusée, 4-vi-1950 (Dresco, coll.).
Z. pumilus (Koch C. L. 1839), b. 569, t. 1857 (fig. 21).
Espèce peu répandue en France ; Basses-Alpes : Digne, Mont Léberon-
Annot (Simon 1878 a). Cévennes (Simon 1914). Seine-et-Marne : Puiselet
par Saint-Pierre-les-Nemours, station biologique, 1 Ç, 13-VH-1458 (Dresco)
(P. M. 295).
Z. exiguus (Müller et Schenkel 1895) (fig. 22).
La vulva de ce Zelotes a été observée par transparence, aussi le des¬
sin est-il moins précis. En effet nous n’avons pas voulu abîmer l’exem¬
plaire unique, aimablement prêté par M. Gisin de Genève.
Cette espèce a été trouvée en Haute-Savoie, à Gross-Hüningen, Alsace
- 603 —
(Simon 1914) ; Vendée : Les Mouettes, 1 26-iv-1960, Denis, coll.
Z. caucasius (Koch L. 1866), b. 567, t. 2082 (fig. 23). Basses-Alpes :
Digne ; Bouches-du-Rhône : bois de Vitrolles, 1 xi-1913 (Simon 1914).
Gard : lieu-dit « les Cailloux », plateau de Bellevue à Villenëuve-lès-Avi-
gnon, 1 Ç, 12-vii-1959 ; 1 Ç, 13-vn-1959. (Matériel J. Denis, J. C. Leroux,
coll.).
Fig. 17 : Vulva de Zelotes antiope ; Fig. 18 : id., Z. egregius ; Fig. 19 : id., Z. electus ;
Fig. 20 : id ., Z. pusillus.
Z. fuscorufus (Simon 1878), b. 568, t. 1908 (fig. 24). Corse : Porto-
Vecchio (Simon 1878 a).
Z. rusticus (Koch L. 1872), b. 570. = Z. razoumowskyi (Pavesi) (fig. 25).
Presque toute la France et la Corse (Simon 1914).
Z. fuhaster (Simon 1878), b. 568, t. 1909 (fig. 26). Une femelle trouvée
à Porto-Vecchio, Corse ; ressemble beaucoup à circumspectus.
— 604 —
Z. circumspectus (Simon 1878), b. 567, t. 25609 (fîg. 27). Gers : Cour-
rensan ; Condom, Corse : Calvi, Porto-Vecchio, Ajaccio (Simon 1878 a).
Var : Port-Cros, 2 £ (Denis 1934) ; 1 Ç (Denis 1935 g). Pour cet indi¬
vidu, J. Denis propose en 1941 le nom de Z. lugens nov. sp.
23 24
Fig. 21 : Vulva de Zelotes pumilus ; Fig. 22 : id., Z. exiguus ; Fig. 23 : id.: Z. caucasius ;
Fig. 24 : id., Z. fuscorufus.
Z. ruscinensis Simon 1914 (fig. 28). Pyrénées-Orientales : Banyuls,
Les Abeilles (Simon 1914) ; Var : Port-Cros (Denis 1935 b).
Z. callidus (Simon 1878), b. 567, t. 1987 (fig. 29). Corse : Ajaccio
(Simon 1878 a).
Z. fuscotestaceus (Simon 1878), b. 567, t. 1897 (fig. 30). Ce Zelotes res¬
semble beaucoup à circumspectus. Simon ne l’en a séparé qu’à cause de
son « habitat très spécial ». La vulva confirme la ressemblance entre les
— 606 —
deux espèces. Morbihan : Plouharnel (Simon 1878 a) ; Ile d’Yeu : Pointe
du But, 1 $, vi-1939 (J. Denis 1941).
Z. medianus Denis 1935, b. 567 (fig. 31).
Espèce trouvée par J. Denis dans l’île de Port-Cros, Var. La vulva
de cette espèce est d’un type tellement différent de celui des autres
espèces, qu’on est étonné de voir medianus dans le genre Zelotes. Pour¬
tant le spécimen typique possède bien les caractères du genre : armature
des chélicères, peignes métatarsaux..., etc. Il s’agit cependant d’une espèce
tout à fait isolée par son appareil génital externe.
Z. louronensis J. Denis 1960 (fig. 32).
Cette espèce est très proche de apricorum. En particulier, épigynes
et vulves sont très ressemblantes. Il y a cependant quelques différences
dans la forme des canaux afférents. Hautes-Pyrénées : Pont de Les-
pitau, 1 400 m, 1 Ç, 6-vn-1959 (Denis 1960) ; Aude : Forêt de Carcanet,
1 Ç avec son cocon, 26-vii-1960 (Denis 1961).
Z. donnezanus Denis 1961 (fig. 33). Ariège : étang de Quérigut, 1 Q
25-vii-1960 (Denis 1961).
Z. silvicola Denis 1961 (fig. 34). Pyrénées-Orientales : Forêt des Angles,
vers 1 600 m, 1 Ç, vn-1960 (Denis 1961).
D’après leurs vulvae, on pourrait penser que ces deux espèces, sur¬
tout la dernière, sont synonymes de cyanescens, de simples variations
intra-spécifiques étant seules la cause des légères différences de confor¬
mation de la vulva.
La comparaison de tous les dessins des vulvae de Zelotes que nous
avons maintenant sous les yeux, suggère quelques remarques :
— Ce caractère systématique — conformation des vulvae — ne peut
suffire à lui tout seul pour déterminer avec certitude les Zelotes. Il doit
seulement s’ajouter aux caractères différentiels externes.
— L’architecture des vulvae confirme l’arrangement systématique de
Simon. Comme il y a trois groupes de Zelotes, il y a trois types de vulvae.
A l’intérieur de chaque groupe, par contre, il y a une très grande homo¬
généité. Aussi nous ne pensons pas qu’il est souhaitable ni possible de
subdiviser le genre Zelotes en sous-genres comme le propose Loiimander
(1945). Au contraire, certaines espèces sont si voisines, qu’on est presque
tenté de les réunir. Par exemple : circumspectus et fuscotestaceus, silvi-
cola et cyanescens.
Nous espérons cependant que ces dessins, aussi exacts que possible,
faciliteront l’identification des espèces d’un genre réputé difficile.
Depuis la rédaction de la première note de cette étude des Zelotes,
M. J. Denis m’a donné une liste de ses récentes captures. Je l’en remer¬
cie bien vivement, ainsi que du don qu’il a fait de son matériel de Zelotes
déterminé et indéterminé.
Voici la liste des nouvelles stations concernant les Zelotes étudiés dans
ma première note :
Z. lutetianus (L. K.). — Ariège : ruisseau de Caboulrie, prés Quérigut,
1 $, 22-vii-1960.
— 608 —
Z. praeficus (Latr.). — Ariège : chemin du col de Carcanières, Souga-
rade 1 200 m, 1 $, 20-vn-1960.
Z. subterraneus (Latr.). — Ariège : Le Coutious, 1 $ avec son cocon,
19-vii-1960 ; route du col de Paillères, une femelle avec son cocon,
22-vii-1960 (à 1 700 m) ; ruisseau de Caboulrie 1 Ç sub-adulte, 1 Ç,
22-vii-1960.
Z. fuscornicans (E. S.). — Vendée : forêt de la Tranche, 1 <§, 29-vii-1960.
Z. pedestris (C. L. K.). — Vendée : forêt de la Tranche, 1 Ç, l-ix-1945 ;
1 Ç, 12-vi-1946 : 1 Ç, 18-vi-1946 ; 1 Ç, 28-iv-1960.
Z. gallicus (E. S.). — Vendée : forêt de la Tranche, nombreuses
femelles en avril-août.
Z. erebeus (Thorell). — Vendée : forêt de la Tranche, 1 $, 17-vm-1961.
Z. rubicundus (E. S.) (Sic!). — Camargue, dans des coquilles vides
de mollusques (L. Bigot, 1957, La Terre et la Vie, n° 3, pp. 211-230).
Enfin dans la collection Dresco se trouvent les spécimens suivants
non cités dans ma lre note :
Z. subterraneus. — Seine-et-Oise : Maisons-Lafitte, 1 $, 5-V-1945
(Dresco) (n° 1839, coll. Dresco).
Z. fuscornicans. — Seine-et-Marne : Forêt de Fontainebleau, Croix de
Souvray, 1 15-viii-1941 (Dresco) (n° 1014, coll. Dresco).
Z. civicus. — Loiret : Ouzouer-sur-Loire, 1 <^, 28-V-1950 (Dresco) ;
Seine-et-Marne : Puiselet, par Saint-Pierre-les-Nemours, Station biolo¬
gique, 1 $, 29-vi-1958 (Dresco), P. M. 307).
Laboratoire de Zoologie (Arthropodes), 61, rue de Buffon , Paris 5e.
TRAVAUX CITÉS
1. Denis (J.), 1933 a. — Chasses arachnologiques dans les Pyrénées orientales
(région de Banyuls-sur-Mer et Vallespir). Bull. Soc. hist. nat. Toulouse,
65, pp. 529-591.
2. — 1933 b. — Liste d’Araignées recueillies dans le département du Var.
Ann. Soc. hist. nat. Toulon, 1932-33, (17), pp. 85-102.
3. — 1934. — Éléments d’une faune arachnologique de l’île de Port-Cros
(Var). Ibid., 18, pp. 136-158.
4. — 1935 a. — Liste d’Araignées recueillies dans le département du Var
(2e note). Ibid., 19, pp. 104-113.
5. — 1935 b. — Additions à la faune arachnologique de l’île de Port-Cros
(Var). Ibid., 19, pp. 114-122.
6. — 1936. — Liste d’Araignées recueillies dans le département du Var
(3e note). Ibid., 20, pp. 136-138.
7. — 1937. — Id. (4e note). Ibid., 21, pp. 166-169.
8. — 1938 a. — A contribution to the knowledge of the spider fauna of the
Andorra Valleys. Proc. Zool. Soc. Lond., (B), 107 (4), pp. 565-595, 1 pl.
9. — 1938 b. — Éléments d’une faune arachnologique de Bretagne. Bull.
Soc. sci. Bretagne, 15, pp. 52-80, 1 pl.
— 609 —
10. — 1939 a. — Sur quelques araignées françaises recueillies en 1938. Rev.
fr. Entom., 6 (2), pp. 73-79, 9 fig.
11. — 1939 b. — Araignées de l’île de Sein. Bull. Soc. sci. Bretagne , 16, pp. 101-
107.
12. — 1940. — Araignées de l’île d’Ouessant. Ibid., 17, 3-4, pp. 115-120.
13. — 1946. — Sur quelques araignées capturées récemment en France. Rev.
fr. Entom., Paris, 13, I, pp. 36-44.
14. — 1947. — Araignées de Vendée, avec description d’une espèce nouvelle.
Ibid., 14, 2, pp. 145-155, fig. 1-12.
15. — 1950. — Araignées de la région d’Orédon (Hautes-Pyrénées). Bull.
Soc. hist. nat. Toulouse, 85, 1-2, pp. 77-113, fig. 1-46.
16. • — 1959. — Araignées des environs de Lescun (Basses-Pyrénées). Ibid.,
94, pp. 346-356.
17. — 1960. — Quelques captures d’Araignées Pyrénéennes. (II). Ibid., 95,
pp. 125-144.
18. Dresco (E.), 1950. — Araignées capturées à Saint-Florentin, Yonne. L'En¬
tomologiste, t. VI, 6, p. 162.
19. Kerville (H. Gadeau de), 1928. — Recherches botaniques et zoologiques
effectuées en 1926 et 1927 dans le cirque d’Espingo et la partie supé¬
rieure du Val du port de Venasque (Canton de Bagnères de Luchon,
Haute-Garonne). Bull. Soc. amis sci. nat. Rouen, (6), 62-63, pp. 139-203.
(Arachnides, pp. 156-188).
20. - — 1932. — Mélanges entomologiques. 5e Mémoire. III. Distribution alti-
duninale des Arthropodes récoltés entre 600 et 2 600 mètres, sous les
pierres, les feuilles mortes, et les mousses dans le canton de Bagnères-
de-Luchon (Haute-Garonne). Ibid., 30-31, pp. 402-468.
21. — Ressert (R. de), 1910. — Catalogue des Invertébrés de la Suisse. Fasc.
3 Araignées. Musée d’histoire naturelle de Genève, 1910, pp. 1-635,
250 fig.
22. Lohmander (H.), 1945. — Vorlaüfige Spinnennotizen. Ark. Zool. Stockolm,
35 A, 16.
23. Lucas (H.), 1870. — Quelques remarques sur les Araneides qui habitent
le Calvados, particulièrement les environs de Honfleur. Rev. Mag. Zool.,
22, pp. 229-232, 249-252, 266-269.
24. — 1878 a. — Observations sur les Arachnides qui habitent la Champagne,
principalement les environs de Sézanne. Ann. Soc. ent. Fr., (5) 8, pp. 49-66.
25. — 1878 b. — Note sur quelques Arachnides rencontrés sur le littoral du
département de la Manche. Ibid., pp. 191-200.
26. — 1882. — Note sur quelques Arachnides recueillis en Bretagne, parti¬
culièrement aux environs de Préfailles. Ibid., (6), 2, pp. 189-200.
27. Machado (A. de Barros). — Araignées nouvelles pour la faune portu¬
gaise.
1941. — 2e note. Mem. Est. Mus. Zool. Univ. Coimbra, Série I, n° 117.
1949. — 3e note. Ibid., n° 191.
28. Pickard-Camhridge (O.), 1898 c. — On some Spider, from Savoy. Proc.
Zool. Soc. Lond., 1898, pp. 487-491.
29. Reimoser (E.), 1937. — Spinnentiere oder Arachnoidea VIII : 16 Familie :
Gnaphosidae oder Plattbanchspinnen. Tierw. Deuts., 1937, pp. 1-41,
92 fig.
30. Simon (E.), 1878. — Les Arachnides de France. Tome 4. Paris, 1878,
pp. 1-334, pl. XII-XVI.
31. — 1893. — Histoire naturelle des Araignées. Tome I, fascicule 2, Paris,
1893, pp. 257-488, fig. 216-490.
32. — 1898. — Étude sur les Arachnides de la région des Maures (Var). Feuille
J. nat., 29 (337), pp. 2-4.
33. — 1914. — Les Arachnides de France, tome VI. lre partie. Paris, 1914,
pp. i-vi, 1-308, fig. 1-537.
BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2“ Série — Tome 33 — N» 6, 1961, pp. 611-615.
DEUX NOUVELLES ESPÈCES
D’HOLOTHURIES DENDROCHIROTES
DES COTES BRÉSILIENNES
Par Gustave CHERBONNIER
Les deux nouvelles espèces d’ Holothuries dendrochirotes que je décris
ci-dessous m’ont été envoyées, pour détermination, par M. Ignacio
Machado Brito, qui les a récoltées dans les eaux brésiliennes, près de
Bahia. Il est assez curieux de constater que si l’une des espèces ( Euthyo~
nidiella dentata n. sp.) montre des affinités avec une espèce des Antilles
appartenant au même genre, l’autre ( Trachythyone crassipeda n. sp.)
présente des caractères qui la place étroitement aux côtés d’espèces
antarctiques des îles Falkland, Bouvet et Kerguelen.
Euthyonidiella dentata nov. sp.
(Figure 1, a-r).
Origine : Bahia, Brésil, 1 ex.
L’unique exemplaire, en forme de concombre, à anus légèrement effilé,
mesure 26 mm de long ; mais comme il est très contracté avec les ten¬
tacules invaginés, il est probable qu’il mesurait, vivant, au moins 50 mm.
Le tégument, entièrement violet, est lisse au toucher et peu épais. Les
tentacules, violet noir, sont au nombre de vingt disposés en deux cercles
alternant : un cercle externe de dix grands tentacules et un cercle interne
de dix petits (fig. 1, q). Les pieds, de la couleur du tégument, sont répartis
sans ordre sur les radius et les interradius, bien qu’ils aient tendance
parfois, vers le milieu du corps aussi bien ventralement que dorsalement,
à se disposer en rangées longitudinales parallèles ; ils sont petits et assez
espacés, plus nombreux et un peu plus gros ventralement ; à l’anus, sur
une longueur d’environ 5 mm, ils sont disposés en double rang suivant
les radius, avec de rares pieds épars sur les interradius ; de plus, l’ouver¬
ture anale est bordée de cinq groupes radiaires de deux papilles coniques,
chaque groupe surplombant une petite dent subrectangulaire épaisse
(fig. 1, o).
La couronne calcaire (fig. 1, p) se compose de dix pièces ; les radiales
sont hautes, formées d’une partie antérieure bifide au sommet et de
deux pièces intermédiaires plus petites faisant la jonction avec deux
assez longs prolongements caudaux d’une seule pièce ; les interradiales,
à pointe antérieure élancée, possèdent deux petits lobes postérieurs qui
— 612 —
recouvrent légèrement la partie antérieure des prolongements caudaux.
Les muscles rétracteurs et longitudinaux sont très développés. Un canal
hydrophore très long, violacé, tortillonné dans le mésentère dorsal et
terminé par un petit madréporité (fig. 1, r). Une très grosse vésicule
— 613 —
de Poli. Gonades formées de nombreux tubes longs, gros, non ramifiés.
Poumons bien développés, atteignant les deux tiers de la longueur du
corps. Petit cloaque.
Les spiculés du tégument ventral (fig. 1, a, b, c) se présentent unique¬
ment comme des tourelles à disque portant huit pointes périphériques
de dimensions variables, et percé de huit trous égaux ; la flèche, à deux
piliers, est très basse, terminée par deux ou quatre petites pointes
(fig. 1, d, l). Dans le tégument dorsal on rencontre, en dehors des spi¬
culés signalés ci-dessus, des tourelles plus délicates, dont les pointes du
disque sont moins prononcées (fig. 1, e, f) ; enfin, la région anale possède
de petits corpuscules crépus (fig. 1, n). Le disque calcaire des pieds est
grand, très ajouré ; les parois pédieuses sont soutenues par quelques
rares bâtonnets (fig. 1, i, j, k). Dans les tentacules, on trouve des bâton¬
nets (fig. 1, h, m) et de très nombreux corpuscules crépus (fig. 1, g).
Rapports et différences.
Cette nouvelle espèce présente de grandes affinités avec Euthyoni-
diella trita (Sluiter), connue des côtes de Floride et des Antilles : même
forme, même couleur, même répartition des pieds et des tentacules.
Mais les spiculés, quoique de même type, sont nettement différents ;
il existe des bâtonnets dans les parois pédieuses alors qu’on n’en trouve
pas dans celles de E. trita. La couronne calcaire n’est pas identique à
celle figurée par Panning et Heding pour l’espèce antillaise. De plus,
la nouvelle espèce possède cinq dents calcaires anales, ce qui n’a jamais
été signalé chez E. trita.
Trachythyone crassipeda nov. sp.
(Figure 2, a-r).
Origine : Bahia, Brésil, 1 ex.
L’échantillon, de couleur marron grisâtre, est en forme de tonneau
d’environ 40 mm de long sur 35 mm de plus grand diamètre. Les tenta¬
cules, au nombre de dix, sont dévaginés ; ils sont tous semblables, gros,
très ramifiés, de couleur marron piquetée de blanc jaunâtre. Les pieds
sont répartis sur tout le corps mais assez espacés ; ils sont plus nom¬
breux ventralement que dorsalement, courts, très gros, à parois chinées
marron et jaune, à large ventouse jaunâtre soutenue par un grand disque
calcaire très ajouré. L’anus est entouré de cinq groupes radiaires de
deux petites papilles, chaque groupe surplombant une dent assez forte.
La couronne calcaire est incluse dans une sorte de couronne cartila¬
gineuse ; elle est dépourvue de prolongements caudaux (fig. 2, m). Une
très grosse vésicule de Poli. Un canal hydrophore remarquablement
court, terminé par un madréporite sphérique divisé en lobes (fig. 1, k).
Muscles rétracteurs larges et plats, s’attachant au tiers antérieur du
corps. Gonades formées de nombreux tubes, gros et longs, plusieurs fois
ramifiés. Poumons atteignant la longueur du corps.
40
— 614
Les spiculés du tégument sont de deux sortes : des plaques — percées
le plus souvent de quatre trous disposés en croix — dont les bords sont
ornés de dix à douze courtes digitations arrondies (fig. 2, a, b) ; d’autres
Fig. 2. — Trachythyone crassipeda nov. sp. k, m : échelle 1 ; d : échelle 2 ; autres fig. : échelle 3.
- 615 —
plaques, de forme plus irrégulière ou allongée (fig. 2, c, e) ; des plaques
lisses, plus grandes, plus perforées (fig. 2, g, ï) et des corpuscules en
forme de lunettes (fig. 2, f ) ; enfin, des corbeilles assez profondes, géné¬
ralement à quatre travées (fig. 2, h, j, q, r), parfois à cinq ou six travées
(fig. 2, l, n, o). Le tégument anal, en plus des petites dents bordant
l’anus et des spiculés rencontrés dans le tégument, est rempli d’un très
grand nombre de grandes plaques ajourées, rectangulaires, ovoides ou
revêtant les formes les plus bizarres ; certaines portent un réseau secon¬
daire peu développé à très dense. Les parois des pieds sont soutenues
par de très nombreux bâtonnets allongés et perforés (fig. 2, d ). En plus
de bâtonnets identiques à ceux trouvés dans les parois pédieuses, les
tentacules sont bourrés de corpuscules crépus (fig. 2, p).
Rapports et différences.
Trachythyone crassipeda présente de nombreuses affinités avec T. parva
(Ludwig), des côtes chiliennes, mais elle s’en écarte par quelques carac¬
tères importants, tels que la disposition des pieds ventraux, l’uniformité
de taille des tentacules, l’absence de spiculés en forme de X et la pré¬
sence de plaques de la forme (fig. 2, a-c). Elle est également voisine de
l’holothurie des îles falkland, assimilée par R. Perrif.r à T. parva et que
Ludwig et Heding ont mis en synonymie avec leur Cucumaria (Sera-
peria) ekmani, des îles Kerguelen, synonymie qui me semble douteuse
mais que je ne puis vérifier, faute d’échantillons des Kerguelen. On
peut aussi comparer cette nouvelle espèce avec T. kerguelensis (Théel)
et, surtout, avec Cucumaria ( Semperia ) bouvetensis Ludwig et Heding,
dont certains spiculés, comme les corbeilles et les grandes plaques, sont
similaires mais non identiques.
BIBLIOGRAPHIE
Deichmann (E.), 1930. — The Holothurians of the western part of the Atlantic
Océan. Bull. Mus. Comp. Zool. Harvard Coll., vol. LXXI, n° 3, Cam¬
bridge, pp. 45-226, pl. 1-24.
Heding (S. G.) et Panning (A.), 1954. — Phyllophoridae. Eine Bearbeitung
der Polytentaculaten Dendrochiroten Holothurien des Zoologischen
Muséums in Kopenhagen. Spolia Zoologica Musei Hauniensis XIII,
vol. XIII, pp. 1-209, text fig. 1-102.
Ludwig (H.), 1875. — Beitrâge zur Kenntniss der Holothurien mit nachtrag.
Arb. Zool.-Zoot. Inst. inW ürzburg, vol. II, part. II, pp. 77-118, pl. VI-VII
Perrier (R.), 1905. — Holothuries antarctiques du Muséum d’Histoire natu¬
relle de Paris. Ann. Sci. Nat., vol. 1, pp. 1-146, fig. A-N, pl. I-Y.
Sluiter (C.) , 1910. — Westindische Holothurien. Zool. Jahrb. f. Anat. u. Syst.,
suppl. 11, part. 2, pp. 331-341.
Théel ( Hj .) , 1885. — Report on the Holothurioidea. The voyage of. H.M.S.
Challenger, part. II, p. 69.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 6, 1961, pp. 616-619.
ÉTUDE CARYO-TAXINOMIQUE
DE QUATRE SAPINDACÉES
Par Claude GUERVIN
Peu d’études caryologiques se rapportent aux Sapindacées, c’est pour¬
quoi il a paru intéressant de présenter ici quelques observations destinées
à compléter celles déjà faites sur les méristèmes radiculaires d’un cer¬
tain nombre de plantes de cette famille (Guervin, 1961). Ces observa¬
tions portent sur quatre Dyssapindacées classées par Radlkofer (1933-
34), les trois premières dans la tribu des Dodonéées, les Dodonea attenuata
Cunn., D. viscosa Jacq. et D. viscosa Jacq. var. purpurea qui diffère du
type par la couleur pourpre de ces feuilles, l’autre dans celle des Dora-
toxyléées qui n’a pas encore fait l’objet, à notre connaissance, d’une
étude caryologique, le Filicium decipiens Wight et Arn. Les méristèmes
radiculaires utilisés ont été prélevés sur des plantes cultivées dans les
serres du Muséum d’Histoire Naturelle, fixés dans le liquide de Navas-
chin-Karpechenko ; les coupes, épaisses de 6 [A, ont été colorées soit par
le violet crystal suivant la technique de Clausen-Oelkers, soit par la
méthode de Feulgen réhaussée par un court passage dans le vert lumière.
Le Dodonea viscosa (= D. jamaicensis DC. nom sous lequel il était cultivé).
Ahuja et Natarajan (1957) ont dénombré pour cette espèce 32 chro¬
mosomes dans les cellules du méristème radiculaire. Nos observations
ne corroborent pas ces résultats ; en effet dans les cellules de la zone
corticale interne, 30 chromosomes sont disposés de façon à former une
plaque équatoriale grossièrement elliptique (fig. 1) dont les axes peuvent
atteindre respectivement 7 |i et 9 à 10 |i.
L’épaisseur moyenne de ces chromosomes est de 0,3 p. D’après leur
longueur il est facile de distinguer parmi eux 4 grands, mesurant de
1,5 p à 1,7 p et 12 petits ne dépassant pas 1 p ; les chromosomes restant
ont des dimensions variant entre des deux extrêmes et ne présentent
pas dans les différentes coupes envisagées, de formes caractéristiques
permettant de les accoupler d’une façon certaine.
Le Dodonea viscosa var. purpurea.
Dans la zone corticale externe, les cellules méristématiques en méta-
phase montrent des plaques équatoriales isodiamétriques (leur diamètre
mesure toujours aux environs de 7 p) où se répartissent, dans un même
plan, 30 chromosomes longs de 1 p à 1,7 p, après coloration au violet
crystal (fig. 2). Les formes de ces chromosomes les font beaucoup res-
— 617
sembler à ceux de D. viscosa type, bien qu’ils soient légèrement plus
gros puisqu’ils peuvent atteindre parfois 0,5 [X d’épaisseur.
Le Dodonea attenuata.
Dans les cellules du parenchyme cortical 30 chromosomes, ayant de
1 à 2 p. de longueur et 0,3 |x d’épaisseur, se disposent sur une plaque
équatoriale d’un diamètre moyen de 7 jx (fîg. 3). Tous ces chromosomes
ont une forme de bâtonnet plus ou moins incurvé sauf deux qui ont
une extrémité recourbée en crochet.
Fig. 1 : Dodonea viscosa ; Fig. 2 : D. viscosa var. purpurea.
Fig. 3 : D. attenuata ; Fig. 4 a et b : Filicium decipiens.
Il nous paraît intéressant de faire remarquer qu’au sein du genre
Dodonea, si nous exceptons les travaux de Ahuja et Natarajan, toutes
les espèces étudiées montrent 30 chromosomes ayant des formes sensi¬
blement voisines, puisque le D. triquetra présente aussi ce nombre. Toute¬
fois il convient de noter que toutes ces espèces appartiennent, à la pre¬
mière des trois séries reconnues par Radlkofer pour ce genre.
Le Filicium decipiens.
Chez cette espèce, les métaphases montrent 32 chromosomes, répartis
en une plaque équatoriale dont les dimensions moyennes sont de 6 [X
sur 7 p. (fig. 4 a).
Il est possible, grâce aux différences de longueurs et de formes exis¬
tant entre les chromosomes, d’en distinguer une paire a très nette¬
ment en crochet, longs de 2 fx, deux chromosomes b en forme de « S »,
quatre chromosomes c et d en « V » avec des bras largement ouverts,
— 618 —
deux paires d’isobrachiaux e et f plus petits que les précédents, deux
paires g et h mesurant 1,5 p. et presque droits. Les chromosomes restant
sont divisibles en deux lots suivant qu’ils atteignent ou non 1 p. : les
premiers i, j, k et l, les autres m, n et o. Enfin il convient de distinguer
une dernière paire caractéristique par la présence d’un chromosome
p', plus épais et plus court que son partenaire p, que l’on retrouve cons¬
tamment dans les différentes plaques observées. Notons, de plus, que
p est sensiblement de la même taille que a (fig. 4 b).
Ce nombre 32 est exceptionnel chez les Dyssapindacées qui ont en
général 2 n = 30. Toutefois rappelons que le Majidea fosteri (S. et
G. Mangenot, 1957) possède 24 chromosomes. Or 24 et 32 sont des
nombres que l’on retrouve chez les Eusapindacées. Cependant le Fili-
cium decipiens possède un noyau, dont la structure montre des chro¬
mocentres assez volumineux (0,5 p.) reliés partiellement entre eux par
un réticulum qu’il est parfois assez difficile de distinguer, et, dont l’évo¬
lution au cours de la mitose permet de le rattacher au type précédent
Dodonea.
Dans la tribu des Dodonéées, le genre Dodonea est scindé par Radl-
kofer en trois séries : les Cyclopterae, les Platypetrae et les Aphanopterae ;
les espèces étudiées jusqu’à présent font toutes partie de la première
série. Or ces espèces : les Dodonea triquetra, D. viscosa, D. viscosa var.
purpurea et le D. attenuata, montrent toutes le même type nucléaire et
le même nombre de chromosomes, ce qui, malgré le peu de résultats
connus, amène à penser qu’il existe une certaine homogénéité dans cette
série tant du point de vue de la caryologie que du point de vue de la
morphologie.
D’autre part si nous reprenons notre essai de classification des Sapin-
dacées fondé sur la taxinomie des espèces observées, nous voyons que
le nombre de base est n = 15 pour les Néphéliéées, les Koelreutériéées,
les Dodonéées et plusieurs Harpulliéées, mais que chez ces dernières le
Majidea fosteri possède n — 12 et que les Doratoxyléées ont n = 16.
Ces deux nombres 12 et 16 se retrouvent chez les Eusapindacées qui sont
beaucoup moins homogènes du point de vue de la caryologie, puisque
leurs nombres chromosomiques varient de n = 11 à n = 16, et que les
structures nucléaires présentent presque tous les types de la classifica¬
tion de C. Delay (1946-48). Les études caryologiques effectuées sur les
Dyssapindacées sont encore trop insuffisantes pour prétendre formuler
une conclusion définitive, néanmoins il semble possible de supposer que
le Majidea fosteri et le Filicium decipiens respectivement à n = 12 et
n — 16 sont des espèces primitives qui pourraient être à l’origine de la
lignée des Dyssapindacées homogènes à n = 15.
Si nous complétons le tableau amorcé lors de notre précédent travail,
nous avons :
Paulliniéées . n = 11
n = 12
Aphaniéées . n = 14
Néphéliéées . n = 15
Koelreutériéées . . n = 15
Dodonéées . n = 15
Harpulliéées . n = 15
Majidea fosteri. . . n — 12
Doratoxyléées . . . n = 16
Lépisanthéées ... n = 16
Mélicoccéées . n = 16
Cupaniéées . n = 16
I
)
I
\
Eusapindacées
Dyssapindacées
Eusapindacées
Les Doratoxyléées y apparaissent comme un terme de passage entre
les Dyssapindacées à n = 15 et les Eusapindacées à n — 16, en effet
elles présentent la structure morphologique des Dyssapindacées et la
structure nucléaire ainsi que l’équipement chromosomique de certaines
Eusapindacées. Ceci viendrait renforcer l’hypothèse précédemment émise
d’une scission du groupe des Eusapindacées de Radlkofer, scission
dans laquelle s’inscrit en entier le groupe des Dyssapindacées.
Laboratoire de Biologie végétale appliquée.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
Ahuja (M. R.) et Natarajan (A. T.), 1957. — Chromosome number of some
common plants. Curr. Sc., 26, 117.
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cents chez les Phanérogames. Rev. Cvtol. et Biol, vését., 9, 169-222 et
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Guervin (Cl.), 1961. — Contribution aux études cyto-taxinomique des Sapin-
dacées et caryologiques des Mélianthacées et des Didiéréacées. Rev.
Cytol. et Biol. Végét., 23, 49-86.
Mangenot (S.) et Mangenot (G.), 1957. — Nombres chromosomiques nouveaux
chez diverses Dicotylédones et Monocotylédones d’Afrique Occidentale.
Bull. Jard. Bot. (Bruxelles), 27, 650-651.
Radlkofer (L.) , 1933-34. — Sapindaceae, tomes 1 et 2 in Engler (A.) : das
Pflanzenreich, IV-165, 1539 p.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 33 — N° 6, 1961, pp. 620-630.
BILAN D'EAU DES HALOPHYTES
I. TENEURS EN EAU
Par J.-M. TURMEL
Sur les côtes françaises de l’Atlantique et de la Manche il existe depuis
la frontière d’Espagne jusqu’à celle de Belgique plus de 150 prés-salés
de surface, de forme et de degré d’évolution extrêmement différents ;
j’en entreprends actuellement l’étude écologique et phytogéographique
comparée.
En 1961, trois stations seulement, Talmont (Vendée), Plouharnel
(Morbihan) et Agon (Manche) ont été choisies pour suivre pendant
9 mois une étude biologique plus complète des espèces. Cette première
note portera seulement sur les variations de la teneur en eau d’une dou¬
zaine de plantes à Talmont aux mois de mars, mai, juillet et octobre 1961.
Les prélèvements d’organes et de sol ont été faits le 6 mars de 8 h 15
à 19 h (8 prélèvements), les 9-10 mai et 5-6 juillet de 8 h 30, le premier
jour jusqu’à 18 h, le deuxième sans discontinuer toutes les deux heures
pendant le jour et toutes les quatre heures pendant la nuit (16 et 15 pré¬
lèvements), enfin le 30 octobre de 9 h 30 à 17 h 30 (5 prélèvements).
Trois biotopes ont été examinés. Le premier correspond à la partie
supérieure du pré-salé, il passe insensiblement aux prairies cultivées ;
comme plantes halophytes on y rencontre : Artemisia maritima L.,
Suaeda fruticosa L. (Forsk.), Inula crithmoides L., Limonium ovalifolium
(Poir.) Kuntze, Salicornia fruticosa L., Plantago maritima L., Obione
portulacoides (L.) Moq. (rachitique), et Aster Tripolium L. (rachitique)
auxquelles il faut ajouter des Statice Armeria L. ; Festuca dumetorum L.,
Agropyrum pungens Roem. et S. et pour les lieux mouillés d’eau douce
Juncus maritimus Lmk. et Triglochin maritimum L. Cette première sta¬
tion n’est que très rarement recouverte par la mer, uniquement aux très
grandes marées et l’on peut estimer à environ 5 % du temps annuel
la durée de recouvrement de cette station.
Cette station domine, d’une falaise de un mètre environ, le deuxième
biotope qui lui est immergé deux fois par jour sauf pendant les mortes-
eaux ce qui donne un temps de recouvrement d’environ 30 % ; c’est-
à-dire que les plantes annuelles (8 mois de vie) sont couvertes deux mois
et demi. Dans cette station on trouve surtout : Aster Tripolium L.,
Suaeda maritima (L.) Dumort. au milieu desquelles se développent en
grosses touffes Salicornia perennis Mill., Obione portulacoides (L.) Moq.,
Glyceria maritima (Huds.) Wahlb. dont le diamètre augmente régulière¬
ment.
Fig.
— 622 —
Enfin un troisième biotope, environ 10 cm plus bas que le précédent,
ne contient que Salicornia herbacea L. Mais il faut bien préciser qu’il
y a une continuité parfaite entre ces deux peuplements.
Les échantillons de sol ont été prélevés à 1 et 5 cm de profondeur
dans ces trois stations.
Les échantillons végétaux ont été pris, autant que faire se peut, aussi
semblables que possible pour une même espèce. Tout d’abord et en règle
absolue il n’a été prélevé que des extrémités de tiges aériennes et des
feuilles jeunes, car c’est chez eux que la mobilisation de l’eau est la plus
rapide et la plus importante. L’étude de l’eau dans les plantes entières
fera l’objet d’un prochain travail. Les prélèvements ont été : pour ÏAr-
temisia maritima la pousse de l’année en entier : feuilles et tiges ; pour
Suaeda fruticosa, Salicornia fruticosa et S. perennis, ce sont uniquement
les parties terminales des rameaux : environ 5 cm de long, soit toute
la partie charnue. Pour Inula crithmoides, c’est la moitié supérieure de
la tige aérienne de l’année, en voie de croissance avec les feuilles qui
l’entourent ; pour Limonium ovalifolium et Plantago maritima, ce sont
uniquement les feuilles entières de la rosette de base ; pour Aster Tri-
polium, les trois premières feuilles bien développées (les feuilles termi¬
nales enveloppant le sommet de la tige ont été laissées en place) ; pour
YObione portulacoides, les bouts de tiges non fructifiées avec quatre
feuilles ; pour Glyceria maritima, la presque totalité de la partie aérienne :
feuilles et tiges bien vertes mais pas les feuilles roussies ni les inflores¬
cences ; pour Salicornia herbacea et Suaeda maritima, la moitié supé¬
rieure de la tige aérienne (environ 4-5 cm). Il faut signaler que pour
chaque prise d’échantillon c’est ou une dizaine de tiges qui sont prélevées
ou au moins une trentaine de feuilles permettant ainsi d’avoir toutes
les fois un « bon échantillon type ».
En même temps que ces prélèvements l’étude micro-climatique des
trois biotopes a été faite ; c’est-à-dire la mesure de la température, de
l’humidité et de l’évaporation au niveau des plantes et de la tempéra¬
ture et de l’humidité du sol à 1 et 5 cm de profondeur. En plus, dans
une station centrale étaient mesurées les conditions climatiques générales
(température, humidité de l’air, vitesse du vent, intensité lumineuse,
nébulosité, pluie et pour la nuit mesure de la rosée). Les résultats écolo¬
giques les plus importants sont consignés dans les graphiques (fig. 1
et 2) ci-contre, uniquement pour le biotope à Artemisia, car c’est de
lui qu’a été tiré le maximum de plantes.
1) En réunissant toutes les valeurs des teneurs en eau obtenues pour
chacune des plantes on constate que sur les 13 espèces étudiées 4 ont
été prélevées 44 fois en mars, mai, juillet et octobre, 4 l’ont été 36 et
une 35 fois en mai, juillet et octobre, deux l’ont été 31 fois en mai et
juillet, une 15 fois en juillet et une dernière 12 fois en mai.
Pour comparer les valeurs moyennes des teneurs en eau de ces plantes
il n’a pas été tenu compte des prélèvements du mois de mars où trop
Fig.
— 624 —
peu d’échantillons avaient été étudiés par suite du peu de développe¬
ment de beaucoup d’espèces (la gelée blanche était courante le matin
à cette époque). C’est donc sur 35-36 prélèvements (31 pour Salicornia
herbacea ) que la majorité des comparaisons ont été faites (mai, juillet,
octobre).
C’est Salicornia herbacea qui possède la plus forte teneur en eau ; la
moyenne des prélèvements de mai et juillet (31) est encore plus élevée
(956 % du poids sec) que pour toutes les autres plantes, même quand
interviennent dans leur moyenne les valeurs des prélèvements d’octobre.
Les moyennes s’étagent ensuite régulièrement et l’on a ainsi : Salicornia
perennis (810 %) — Aster Tripolium (792 %) — Plantago maritima
(779 %) — Inula crithmoides (771 %) — Salicornia fruticosa (644 %) —
Suaeda fruticosa (593 %) — Obione portulacoides (530 %) — Limonium
ovalifolium (332 %) — Artemisia maritima (330 %) et Glyceria maritima
(259 %). Le Triglochin maritimum, qui n’a été prélevé qu’en mai
(12 mesures), semble avoir une teneur en eau moyenne voisine de celle
de Suaeda fruticosa ; Suaeda maritima (en juillet 15 mesures) a une teneur
en eau très élevée qui la place près de Salicornia perennis voire même
près de Salicornia herbacea.
La comparaison de ces résultats permet de confirmer : 1° que les
annuelles, à cause de leur faible lignification, sont les plantes les plus
gorgées d’eau et, 2° que pour les plantes sous-ligneuses ce sont celles qui
ont proportionnellement la plus grande masse de parenchyme cellulo¬
sique qui ont les plus hautes teneurs en eau. Les Limonium ovalifolium
et Artemisia maritima, quoique plantes vivant dans les terrains salés
et par conséquent pouvant être considérées comme des halophytes,
doivent être mises à part à cause de leur non succulence et il faut les
classer, tant du point de vue physiologique que d’ailleurs du point de
vue écologique, comme deux xérophytes. Pour Glyceria maritima non
charnue comme les deux dernières espèces citées il est difficile de l’assi¬
miler à une xérophyte puisqu’elle est recouverte par la mer presque
le tiers de sa vie.
2) La comparaison des valeurs moyennes journalières des teneurs en
eau pendant les mois de mars, mai, juillet et octobre montre, suivant
les espèces, des courbes un peu différentes les unes des autres. Mais il
faut remarquer que les valeurs de mars et octobre données ici, sont trop
faibles de 20 % environ car ce ne sont que des moyennes diurnes alors
que les valeurs de mai et juillet proviennent de mesures diurnes et noc¬
turnes.
Deux des quatre espèces ( Artemisia maritima et Aster Tripolium)
étudiées en mars ont des valeurs décroissantes de mars à mai (environ
— 25 %). Cette baisse qui va s’accentuer dans les mois avenir s’explique
par les conditions microclimatiques des stations pendant ces deux mois :
1° baisse de degré hygrométrique moyen diurne de 78 à 74 alors que
s’allongeait considérablement la durée du jour de 11 h 15 min. le 6 mars
à 14 h 56-59 min. les 9-10 mai ; 2° nette augmentation de l’évaporation
ces journées 4,5 mm en mars et 7 mm en mai pour les jours considérés.
Les valeurs croissantes de mars à mai pour Suaeda fruticosa et Inula
— 625 —
crithmoides s’expliquent parce que, contrairement à ce qui s’est fait pour
tous les autres prélèvements, ce sont des vieux organes qui en mars ont
été prélevés sur ces plantes la reprise de végétation n’étant pas encore
faite alors que les jeunes tissus d’ Artemisia maritima et Aster Tripolium
étaient déjà en pleine croissance.
Tableau I
Valeurs moyennes journalières des teneurs en eau
pendant les mois de mars, mai, juillet et octobre et leurs différences.
Au mois de juillet les valeurs sont toujours très inférieures à celles
du mois de mai. Il y a là une chute brutale de la teneur en eau (environ
27 %) de toutes les plantes étudiées : Plantago maritima, Inula crithmoides,
626 —
Suaeda fruticosa, Salicornia fruticosa, Artemisia maritima, Limonium
ovalifolium, Aster Tripolium, Salicornia perennis, Obione portulacoides,
Glyceria maritima. Cette baisse de teneur en eau est concomi¬
tante à une baisse de l’hygrométrie atmosphérique (64 pour la journée
et seulement 57 pour le jour) ainsi qu’à une augmentation très sensible
de l’évaporation (15 mm). La variation de ces deux facteurs climatolo¬
giques permet d’expliquer pour une très grande part cette variation
physiologique.
Les valeurs enregistrées pour les teneurs en eau du mois d’octobre
montrent en général une très forte augmentation ; ainsi chez Artemisia
et Aster la teneur en eau a doublé par rapport à juillet. Là encore les
facteurs climatiques semblent être prépondérants puisque la teneur en
eau de l’air redevient très élevée même pendant le jour (92 %) et l’éva¬
poration est très faible 0,8 mm.
Dans le tableau (tabl. I), trois espèces ( Salicornia perennis, S. fruti¬
cosa et Limonium ovalifolium) cependant semblent faire exception en
restant stationnaires ou en accusant de légères baisses ; mais il faut se
souvenir que les valeurs consignées pour octobre sont trop faibles et par
conséquent on peut donc considérer que toutes ces plantes retrouvent
en automne une bonne réhydratation.
Ces résultats précisent ceux que l’on peut déduire de nombreux tableaux
et graphiques qu’ADRiANi a présenté dans son travail sur le bilan d’eau
des halophytes en 1945 b Ainsi la nette augmentation en automne pour
la teneur en eau ; par exemple Adriani trouve pour YObione 440 % le
5-8-37, 600 le 12-8- ? et 800 le 24-9-37 aux Pays-Bas à Goerée, au vil¬
lage d’Ouddorp. Les autres valeurs données par cet auteur correspondent
bien à celles trouvées au cours de mes expériences ; pour le Suaeda mari¬
tima qui a toujours les teneurs les plus élevées Adriani donne 950 %
le 5-8-37 et 820 le 7-8-37 et pour V Aster Tripolium 650 % en moyenne
ce qui correspond aux valeurs que j’ai trouvées en juillet à Talmont
(579 %).
Les résultats précédents et leur confrontation avec les conditions
microclimatiques des stations où se trouvaient les plantes étudiées per¬
mettent de voir la grande importance des facteurs climatiques sur le
bilan d’eau des plantes, mais il reste à étudier encore maintenant l’ac¬
tion des facteurs édaphiques et à en juger l’influence : trois exemples
vont la préciser.
a) Dans la station haute, si la couche de sol à 5 cm de profondeur
accuse bien une baisse de près de 20 % entre mars et juillet, au con¬
traire en octobre il n’y a pas d’augmentation sensible de la teneur en
eau du sol par rapport à juillet alors que les plantes augmentaient leurs
réserves d’eau de 38 % en moyenne. Il faut encore remarquer que cette
station avait été, vers le milieu d’octobre, recouverte une douzaine de
fois par les marées d’équinoxe.
b) De même, la teneur en eau de YObione pris dans la station haute
1. M. J. Adriani, sur la phytosociologie, la synécologie et le bilan d’eau des halophvles.
S. I. G. M. A., n° 88, 1945.
— 628
et dans la station basse, normale, accuse des valeurs très semblables
pour les deux stations : 454-427 en juillet et 573-617 en octobre alors
que les valeurs de la teneur en eau du sol à 5 cm oscillent entre 60 et
37 % pour la station haute et entre 99 et 75 % pour la station basse ;
ce qui donne pour YObione vivant dans la station haute, comme moyenne
de juillet-octobre, 514 et 522 dans la station basse normale. On peut
seulement remarquer que dans la station haute l’amplitude de la varia¬
tion est plus faible 26 % que dans la station normale (44 %).
c) Une dernière remarque confirme le peu d’importance, ici, de la
teneur en eau des sols ; 1 ’ Aster Tripolium en octobre, dans les stations
haute et basse possède des teneurs en eau de 1102 et 1111 % alors que
les teneurs en eau des sols de ces stations sont respectivement 40 et 80 %.
En résumé ce sont donc les facteurs climatiques : hygrométrie, évapo¬
ration (dépendant de la température, de l’insolation et du vent) qui
jouent le rôle prépondérant dans la variation des teneurs en eau des
plantes alors que, dans les limites où elles intervenaient ici, les varia¬
tions de la teneur en eau des sols, ne jouaient qu’un rôle secondaire.
3) L’étude de la teneur en eau dans les plantes aux différentes heures
d’une même journée a surtout comme base les mesures faites le 9-10 mai
et le 5-6 juillet ; quelques précisions sont apportées par les résultats des
mois de mars et octobre (tabl. II).
C’est en mai que l’on a constaté les plus fortes variations journalières ;
la moyenne générale pour toutes les plantes halophytes étudiées donne
31 % alors qu’en juillet la variation est seulement de 27 %. C’est Suaeda
fruticosa qui accuse les plus fortes différences : 65,2 % de la teneur en
eau de la plante ; ensuite on trouve Plantago maritima, 40,2 %, Aster
Tripolium 37,7 %, Limonium ooalifolium , 36,8 %, Artemisia maritima,
30,6 %, Glyceria maritima, 28,9 %, Triglochin maritimum, 28,8 %,
Obione portulacoides, 26 %, Salicornia perennis, 23,4 %, Salicornia fru¬
ticosa, 22,4 %, Inula crithmoides, 21,2 % et Salicornia herbacea, 13,7 %.
Si l’on rapproche cette liste de celle des teneurs en eau moyennes on
constate que Salicornia herbacea qui possède les plus fortes teneurs en
eau est la plante qui pratiquement perd le moins d’eau ; il en est de même
pour Salicornia perennis.
Il faut remarquer que les plantes de la station haute sèche perdent
plus d’eau au cours de la journée que celles des deux stations inférieures.
Ici les conditions édaphiques et microclimatiques jouent un grand rôle.
On constate que le sol de la station haute, assez mal ravitaillé en eau
46,4 % (en moyenne) par rapport au sol sec, perd près de la moitié de
son eau, 47 %, alors que dans la station où vivent les Aster la teneur
en eau est de 92,4 % et sa perte seulement de 16,7 %. Remarquons au
passage que la capacité de ces sols est très semblable : 62,5 % pour la
station à Artemisia et 60 % pour celle à Aster. Mais au point de vue
climatologie les conditions ont été aussi quelque peu différentes ; dans
la station à Artemisia l’évaporation a été de 18 mm, alors que pour la
station à Aster il n’y a eu que 14 mm d’évaporés soit une variation de
14 %. Par contre l’humidité de l’air ne semble pas entrer ici en ligne de
Tableau II
Valeurs moyennes journalières des teneurs en eau et leurs fluctuations quotidiennes pendant les mois de mars, mai, juillet et octobre.
629 —
compte puisque les valeurs moyennes trouvées dans les deux peuplements
sont de 82 % (moyenne de 35 mesures pour chaque station).
La grosse différence dans l’évaporation entre le 9 et le 10 mai (7,2 mm
le 9 et 11 mm le 10, la journée arrêtée à 18 h 20) explique les impor¬
tantes variations constatées dans les teneurs en eau des plantes pen¬
dant ces deux journées. Ainsi pour Suaeda fruticosa le minimum de la
journée du 9 mai à 15 h est de 610 % environ (pourcentage par rapport
au poids sec) tandis que à la même heure le 10 le minimum est aux envi¬
rons de 400. C’est là la plus grande différence constatée, mais on trouve
chez Limonium ovalifolium, 410-360 % ; chez Salicornia fruticosa, 700-
650 % ; chez Plantago maritima, 760-630 % ; chez Inula crithmoides,
920-840 % ; chez Salicornia perennis, 900-810 % ; chez Aster Tripo¬
lium, 640-550 % et chez Obione portulacoides 540-500 %. De faibles
variations se remarquent également sur V Artemisia maritima puisque la
valeur de la teneur en eau moyenne du 9 est aux environs de 320 % et
seulement de 290 % le 10. Salicornia herbacea accuse également cette
différence 1140 % le 9 et seulement 1070 % le 10.
Des mesures similaires ont été faites les 5 et 6 juillet dans cette même
station mais les conditions météorologiques étant très semblables pen¬
dant les deux jours les minimun diurnes sont extrêmement voisins, ainsi
qu’on peut le voir dans le troisième graphique et dans le tableau ci-contre.
Entre ces minimum, pendant la nuit, les valeurs des teneurs en eau
redeviennent très élevées dans les parties charnues des plantes. Pour la
majorité, cette réimbibition se fait à partir de 21 h, au moment de la
grande baisse nocturne de la température et de l’apparition de la rosée.
Pour toutes les plantes étudiées le maximum se place entre 21 h et 8 h
aussi bien en mai qu’en juillet. En mars et en novembre aucune mesure
n’a été faite la nuit. L Inula crithmoides, Y Artemisia maritima, Suaeda
fruticosa et Aster Tripolium accusent en mars (le 6) une baisse de la
teneur en eau régulière jusque vers 16 h ; une légère remontée s’amorce
dès 17 h ; elle s’accuse nettement à 19 h pour Y Inula. Pour Y Aster Tri¬
polium cette remontée d’abord lente, 75 % (de la substance sèche) en
une heure et demie (de 17 h 30 à 19 h), quand le sol à une teneur qui
oscille entre 69,5 et 76,1 %, devient extrêmement brutale après sub¬
mersion puisque la plante augmente sa teneur en eau de 122 % en 15 min.
Ce phénomène extrêmement rapide semble indiquer que, au moins en
cas de submersion, il y a réimbibition de la plante par ses parties aériennes
et surtout ses feuilles. On peut alors se demander si les conséquences
de la rosée ne sont pas analogues quand la surface de tous les organes
végétaux sont recouverts d’une mince pellicule d’eau de condensation.
En novembre l’humidité de l’air étant restée toute la journée à des
valeurs très hautes (minimum 86 %, moyenne diurne 92 %) il en est
résulté une très faible évaporation ce qui pour beaucoup de plantes
s’est traduit par des variations assez faibles (10 %) ( Limonium ooalifo-
lium, Artemisia maritima, Obione portulacoides, Salicornia radicans).
Pour d’autres Aster Tripolium, Plantago maritima et Inula crithmoides
les variations sont un peu plus fortes, aux environs de 15 %. Ainsi donc
dans cette journée du 30 octobre les plantes ont des réactions diverses
41
n’étant pas soumises à un phénomène d’évapo-transpiration intense.
A la suite de ces premiers résultats que de nouvelles mesures vont
préciser on peut déjà annoncer que le bilan d’eau des halophytes est très
fortement influencé par les conditions du microclimat dans lequel vivent
les individus examinés, et principalement l’évaporation. Mais les périodes
de submersion apportent un appoint d’eau considérable qui modifient
le rythme quotidien.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 33 — N° 6, 1961, pp. 631-636.
ÉTUDES GÉOLOGIQUES
DANS ET AUTOUR DE GIEN ( LOIRET )
Par René ABRARD
Les travaux de reconstruction et de réalisation du plan de développe¬
ment de la ville de Gien permettent d’examiner quelques coupes géo¬
logiques qui, vraisemblablement, ne seront pas visibles pendant long¬
temps. La montée de la rue du Pont Boucherotte montre actuellement
de bas en haut, la craie, l’argile à silex, le poudingue de Gien associé
à des sables quartzeux et les alluvions anciennes. Sur le plateau de
Montbricon a été rencontré un lambeau étendu de limon, là où la Carte
Géologique indique des alluvions.
Craie sénonienne. — La craie sénonienne forme des escarpements
à la base des coteaux du flanc droit de la vallée de la Loire, à l’arrière
et dans les cours des habitations qui bordent le quai de Nice. Elle est
blanche, plus ou moins noduleuse, en bancs ne présentant pas le débit
prismatique de la craie à Bélemnitelles et très pauvre en silex, au con¬
traire des craies plus récentes, d’après le développement des formations
résiduaires qui la surmontent.
Au point de vue stratigraphique, il s’agit de la craie emschérienne
inférieure à Micraster decipiens, correspondant sensiblement au Conia-
cien. Les fossiles sont très rares, mais il serait intéressant d’étudier la
faune de microforaminifères. Autrefois exploitée pour blanc d’Espagne,
la craie n’est plus utilisée aujourd’hui. Les riverains creusent quelque¬
fois des garages ou resserres au pied de la falaise, mais elle ne comporte
pas de véritables habitations de troglodytes.
Les démolitions précédant la reconstruction, permettent de voir la
craie en place dans la partie basse des rues qui montent sur le plateau
de Montbricon, à l’amont d’une ligne suivant l’axe du pont routier.
Après le pont, la craie ne se montre plus et à la même cote se rencontrent
les marnes de Gien, au moins oligocènes et vraisemblablement plus
récentes, placées par faille en contact anormal avec la craie.
Formations à silex. — La plus grande confusion a régné pendant
longtemps sur l’interprétation des formations à silex de l’angle NE de
la feuille de Gien, n° 109, de la Carte Géologique de la France au 80.000e.
Antérieurement à de Grossouvre, ces formations étaient en bloc rangées
dans l’argile à silex résultant de la destruction sur place de la craie.
A. de Grossouvre [6], G. -F. Dollfus [5] et plus récemment G. Deni-
41
— 632 —
zot [3, 3 bis ] se sont attachés à faire une discrimination dans ces for¬
mations très hétéroclites. Le fait essentiel est que ces formations, les¬
quelles comportent des poudingues, des conglomérats à silex, des sables
quartzeux et des argiles, est que, les unes renferment ou sont constituées
par des silex entiers ou brisés à arêtes vives, tandis que les autres pré¬
sentent des silex manifestement roulés. Les premières sont des forma¬
tions éluviales, résultant de l’altération et de la destruction sur place
de la craie. Les deuxièmes ressortissent à des assises sédimentaires ayant
repris et transporté les silex crétacés. En outre, des sables et argiles
réellement sparnaciens, il a été, d’après de Grossouvre [6], englobé
sous le nom d’argile à silex, des formations différentes.
Près de Gien, une carrière a montré à l’auteur, d’un côté des bancs
de poudingues stratifiés à silex à gangue argilo-siliceuse, comportant
également des sables quartzeux et de l’autre, un amas confus de silex
provenant de la désagrégation des poudingues, amas dans lequel quelques
blocs avaient résisté.
Pour de Grossouvre donc, les poudingues ne résultent pas d’une
agglomération locale des silex par l’effet d’infiltrations siliceuses, mais
ils constituaient des bancs biens stratifiés, et l’amas confus des silex
est dû à la désagrégation de ces poudingues. D’après de Grossouvre,
beaucoup de ces formations ont été attribuées à tort aux sables et argiles
sparnaciens, lesquels, d’après lui, ne se rencontrent pas à l’ouest de la
vallée du Loing. Il pense que les grès et poudingues lustrés de Gien,
se rattachent aux poudingues et grès ladères du pays chartrain, du
Maine, de la Touraine, qu’il attribue à l’Éocène moyen et plus spéciale¬
ment au Bartonien.
Il résulte de ces considérations que, si les poudingues sont toujours
formés par des silex roulés ou non, cimentés par des infiltrations sili¬
ceuses, les silex libres ne sont pas toujours des poudingues en puissance,
mais peuvent provenir de la désagrégation des poudingues.
Argile à silex. — L’argile à silex proprement dite forme sur la craie
un revêtement continu qui l’empêche d’affleurer, sauf à la base des
coteaux. Elle se présente sous la forme d’une argile maigre à très nom¬
breux silex quelquefois volumineux, non roulés, entiers ou brisés à cas¬
sure anguleuse. La formation résulte de la destruction sur place par
décalcification, d’une épaisseur de craie très importante. La surface
topographique de la craie étant irrégulière, l’argile est plus ou moins
épaisse, suivant qu’elle surmonte une bosse ou qu’elle forme une poche
dans la craie sur 40 à 50 m.
Les plateaux à l’est de Gien, montrent des affleurements assez éten¬
dus de la formation qui constitue un sol très caillouteux convenant à la
culture de la vigne, autrefois florissante, aujourd’hui à peu près aban¬
donnée. Des lentilles plus argileuses sont intercalées irrégulièrement dans
les amas de silex. Des fossiles silicifiés, Micraster, Echinocorys, Pecten
se rencontrent sporadiquement dans les champs à la surface du plateau.
L’argile de Gien, exploitée pour la célèbre faïencerie à Arrabloy, sur
la rive droite et à Autry et Saint-Brisson, sur la rive gauche, est, d’après
— 633 -
G. Denizot [3 bis], une terre réfractaire, incluse dans l’argile à silex
et constitue un accident de cette formation éluviale. Elle ressortirait
donc aux formations crétacées.
Cependant, il est permis de penser que ces lentilles d’argile, prati¬
quement dépourvues d’impuretés et paraissant sélectionnées, ne se sont
pas formées par altération de la craie, à l’emplacement même qu’elles
occupent aujourd’hui. Il semble s’être produit, vraisemblablement sous
l’action des eaux de ruissellement, un tri des formations résultant de
la destruction de la craie et une mise en place après un transport limité,
lequel peut dater du début du Tertiaire.
Ces déplacements limités des constituants des formations résiduaires
semblent également pouvoir expliquer que de nombreux silex non roulés
sont brisés anguleusement, ce qui les rapproche de ceux du bief à silex
du nord de la France.
G. -F. Dollfus [5] dans la coupe de la rive droite de la Loire passant
par la gare de Gien, qu’il a donnée, figure sous les formations oligocènes
ou miocènes, une assise d’argile à silex aussi et même plus épaisse que
dans les secteurs où elle affleure ce qui peut s’expliquer par une émer¬
sion prolongée du Campanien, au moins jusqu’au Stampien.
L’argile à silex a commencé à se former dès l’émersion, dans le Bas¬
sin de Paris et il est admis qu’elle continue à s’étendre per descensum,
non seulement dans les secteurs crétacés, mais sous les terrains tertiaires
lorsqu’ils sont perméables, cela beaucoup plus lentement qu’en secteur
dénudé. Elle se présente sous forme d’argile à Ananchytes entre la craie
et le « calcaire pisolithique » de Vigny, ce qui indique une émersion pro¬
longée entre les deux formations. En digression, qu’il nous soit permis
de dire que si ce fait n’avait pas été systématiquement ignoré par les
défenseurs de l’indéfendable théorie du récif campanien, des discussions
stériles eussent été évitées. Nous rappellerons également que les objec¬
tions à cette théorie, présentées à la Société Géologique de France (6e sér.,
VIII, pp. 755-759), sont relatives aux mémoires [4, 9] présentés à cette
date, mais parus plus tard et qu’elles sont toujours valables contre leurs
conclusions, lesquelles témoignent de plus, d’une ignorance complète et
déconcertante des données écologiques par leurs auteurs.
Poudingue de Gien. — Le terme de « poudingue de Gien » en tant
que désignant une formation définie et autonome, semble avoir été pour
la première fois employé par P. Lemoine [7], après qu’il eût, avec A. de
Grossouvre, constaté son individualité sur le terrain. Ces deux auteurs
les rapprochent des grès lustrés et des grès ladères du S et de l’W du
Bassin de Paris, qu’ils placent dans le Bartonien, tandis que pour
G. -F. Dollfus, leur âge est variable suivant les points.
Aux environs de Gien, les poudingues, pris autrefois pour des conglo¬
mérats de l’argile à silex, sont stratifiés et certainement sédimentaires.
Ils sont formés de silex crétacés nettement roulés, agrégés par un ciment
siliceux, chargé de sables quartzeux. Désagrégés, ils prennent un aspect
confus qui peut les faire confondre avec l’argile à silex.
D’après G. Denizot [3 bis], le poudingue de Gien se place à la base
— 634
du Tertiaire, mais peut représenter tout ou du moins une grande partie
de l’Éocène.
Des blocs assez volumineux du poudingue de Gien se voient actuelle¬
ment dans la ville même dans les talus des deux côtés de la rue du Pont
Boucherotte, où ils sont vraisemblablement éboulés sur les pentes et
associés, sur le côté gauche en montant, à des sables quartzeux. Les
poudingues lustrés, très cohérents, sont formés par des silex très roulés,
à patine rosée ou bleuâtre. Sur le côté droit de la montée vers le plateau
de Montbrison, un important bloc de ce poudingue, se désagrège en libé¬
rant des silex roulés.
La formation à laquelle ce poudingue ressemble le plus, notamment
par la patine des silex, est le poudingue de Nemours près du captage
d’eau potable de la ville de Château-Landon.
G. Demarcq [2] a récemment montré que le poudingue de Nemours
était une formation compréhensive comportant trois séries de poudingues
du Sparnacien au Bartonien.
Il nous sera permis de rappeler que, dès 1950 [1, p. 147] avait été
prévue cette probabilité, dans les termes suivants : « L’âge sparnacien
du poudingue de Nemours bien qu’admis par tous, nous paraît loin d’être
évident... » et « Il ne serait pas surprenant qu’un jour il soit démontré
que l’ensemble des formations rapportées au Sparnacien dans le SSE
du Bassin de Paris, s’échelonne en réalité sur plusieurs étages... ». Le
poudingue de Gien, probablement principalement sparnacien peut repré¬
senter une partie de l’Éocène, mais il ressemble le plus à la partie infé¬
rieure du poudingue de Nemours.
Marnes de Gien. — La craie constitue la base des coteaux à Gien
jusqu’à 150 m environ à l’aval du pont où une faille la place en contact
anormal avec les marnes blanches grumeleuses de Gien qui affleurent
sensiblement entre les cotes 125 et 140. G.-F. Dollfus [5] en a figuré
sur le plateau de la gare, un lambeau vers la cote 170, entre l’argile à
silex et les sables de la Sologne. Exploitée autrefois pour le marnage des
terres, cette formation est actuellement à peu près invisible à Gien. Sur
la rive gauche, l’assise affleure à Poilly-lez-Gien, notamment sur la rive
gauche du ruisseau, dont le flanc droit à la même cote est constitué
par la craie.
Sur la 2e édition de la feuille de Gien au 80.000e, G. Denizot a fait
des marnes un équivalent du calcaire du Gâtinais et les a donc placées
dans le Stampien. Il émet cependant des doutes sur cette attribution
qui ne lui semble pas définitive [3 bis]. En effet, il indique la rencontre
par puits à Gien, sous ces marnes qui ne sont pas fossilifères, d’un cal¬
caire compact caverneux lequel rencontré dans des forages de recherche
plus au Nord, a fourni Limnæa gr. pachygaster, Planorbis cf. landunensis,
Hélix sp. De plus, Limnæa urceolata a été recueillie par R. Soyer au
NE de Gien. De ces espèces, P. landunensis est une forme du calcaire
d’Étampes, mais L. pachygaster et L. urceolata sont normalement du
calcaire de l’Orléanais.
11 faut se méfier beaucoup des Mollusques d’eau douce pour les attri-
— 635 —
butions stratigraphiques et tenir compte de ce que, à une même époque,
des lacs séparés peuvent fournir des formes semblant distinctes, alors
que dans un lac continu à travers plusieurs étages, la faune ne se modi¬
fiera pratiquement pas. Cependant, même en tenant compte de la mau¬
vaise conservation des fossiles, il semble préférable d’attribuer à la for¬
mation qui les renferme, un âge en accord avec sa faune et de la placer
au moins dans le calcaire de Beauce inférieur et plutôt même dans le
calcaire de Pithiviers. Les marnes blanches de Gien qui le surmontent
seraient donc du Miocène inférieur, ce qui se rapproche de l’opinion de
H. Douvillé.
Limon des plateaux. — Les travaux de construction d’immeubles
collectifs sur le plateau de Montbricon, au nord de la rue Paulin Enfert,
montrent sur une hauteur de plus de 2 m un limon des plateaux argilo-
sableux formant un lambeau relativement étendu, lequel constitue une
excellente terre à betteraves, contrastant avec les champs sur argile
à silex, terres à vignes qui l’entourent. Le substratum, non visible, est
probablement l’argile à silex ou le Sparnacien. La carte géologique au
80.000e indique inexactement en cet emplacement un lambeau d’allu-
vions anciennes.
Les failles. — La faille de Gien qui place en contact anormal les
marnes blanches oligocènes ou plus récentes, avec la craie, a un rejet
d’une trentaine de mètres, d’après G.-F. Dollfus [5]. Elle ne peut se
suivre vers le nord que sur une très faible distance et disparaît sous
une formation rapportée aux sables de Châtillon, prolongeant des cail-
loutis préligériens.
G. Denizot indique également dans la légende de la faille de Gien,
une deuxième faille satellite à Poilly-lez-Gien, mais elle n’a pas été
figurée. Le flanc droit du ruisseau, au S de l’agglomération, est cons¬
titué dans sa partie inférieure par la craie. Le flanc gauche, sensible¬
ment à la même cote, montre, en face, de la craie, soit le Sparnacien,
soit les marnes de Gien. Le plongement des assises ne suffit pas à lui
seul pour expliquer l’asymétrie des flancs et il est permis de penser qu’une
faille de direction SSW-NNE, suivant approximativement le thalweg
du ruisseau, place en contact anormal la craie avec le Sparnacien ou
les marnes de Gien. Les deux fractures se relaient probablement avec
un décrochement sous la plaine d’alluvions de la Loire à substratum de
craie.
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7. Lemoine (P.), 1911. — - Géologie du Bassin de Paris.
8. Lemoine (P.) et Abhard (R.), 1929. — • Les rapports entre la craie et le cal¬
caire pisolithique à Vigny. CB. sont. S.G.F., pp. 84-85.
9. Marlière (R.), 1960. — La subsidence du récif campanien de Vigny. Mém.
Soc. Géol. France, t. XXXIX, Mém. n° 89.
TABLE DES MATIERES
du Tome 33. — i' Série.
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés en 1960 . 5
Travaux fait dans les laboratoires du Muséum en 1960 . 8
Actes administratifs . 448, 547
Distinctions honorifiques . 449, 547
Communications :
Abrard (R.)* Études géologiques dans et autour de Gien (Loiret) . 631
— et Soyer (R.)- Échantillons de sondages entrés dans les collections du service
de Géologie entre 1956 et 1960, 3e liste . 446
Arnoult (J.). Premières observations en captivité sur un Poisson de la famille des
Polypteridae : Polypterus senegalus senegalus (Cuvier). Comportement sexuel
et ponte provoquée . 391
Aubert de la Rue (E.) et Deflandre (G.). Sur un calcaire à micro-organismes enclavé
dans un basalte du Val Studer, Archipel de Kerguelen . 123
Balavoine (P.). La faune de Bryozoaires pontiléviens du Renauleau près Brigné
(Maine-et-Loire) . 109
Bauchot (M. L.) et Bauchot (R.). Les Crénilabres des côtes atlantiques françaises.
(Téléostéens, Percif ormes, Labridae) . 84
— et Blanc (M.). Catalogue des types de Scombroidei (Poissons Téléostéens Per¬
cif ormes) des collections du Muséum National Naturelle de Paris . 369
— et Guibé (J.). Addendum au catalogue des types de Poissons du Muséum
National d’ Histoire Naturelle. Famille des Scaridae . 259
Blache (J.) et Rossignol (M.). Sur un Poisson bathypélagique nouveau du Golfe de
Guinée, Astronesthes blanci nov. sp. (Clupéiformes, Stomiatoidei, Astrones-
thidae ) . 282
— — Uraspis cadenati nov. sp. (Carangidae), Xesurus biafrensis (Acanthuridae),
Poissons Perciformes nouveaux du Golfe de Guinée . 479
Blanc (M.). Catalogues des types de Poissons d’eau douce africains entrés en collec¬
tion de 1950 à 1960 . 260
— Poissons récoltés par le Dr J. Isel au cours de la 8e expédition antarctique
française en Terre-Adélie (1957-1959) . 380
Bonnet (P.). Bibliographia Araneorum. Résultats numériques. Considérations diverses. 520
Breuning (S.). Descriptions de quelques nouveaux Coléoptères Cerambycidae de
la région malgache . 176
Carayon (J.). Valeur systématique des voies ectodermiques de l’appareil génital
femelle chez les Hémiptères Nabidae . 183
Chabaud (A. G.), Brygoo (E. R.) et Petter (A. J.). Les Nématodes parasites divers de
Lémuriens malgaches. IV. Description de deux nouveaux genres et observa¬
tions sur Protofilaria furcata Chandler . 532
Cherbonnier (G.). Holothuries récoltées par A. Gallardo dans la baie de Nhatrang
(Sud Viêt-Nam) . 132
— Deux nouvelles espèces d’Holothuries dendrochirotes des côtes brésiliennes. . 611
Condé (B.). Un Protoure nouveau à distribution indo-madécasse ( Acerentulus bre-
viunguis n. sp.) . 318
— Protoures Protentomonidés de la région malgache . 415
— Nouvelles récoltes de Protoures au Maroc . 495
— 638 —
Cour (P.)* Identification de quelques plantes critiques de la flore de l’Archipel des
Kerguelen . 221
Daget (J.). Un poisson nouveau de Côte d’ivoire : Citharinus eburneensis n. sp.
(Citharinidae) . 485
— Poissons du Niari-Kouilou récoltés par MM. Ch. Roux, J. Ducroc et J. P. Troa-
dec. (Afrique Noire — Région Gabon-Congo) . 577
Dorst (J.). Étude d’une collection d’Oiseaux rapportée de la vallée de Sandia, Pérou
méridional . 563
Dresco (Ed.) et Jézéquel (J. F.). Attribution d’un rang spécifique à Leptyphantes
zimmermanni Bertkau 1890 ssp. spiniger Simon 1929 ( Araneae , Linyphiinae) . 105
Fuchs (Chr.). Ontogénèse de la feuille. I. Morphologie de la feuille de Lupinus albus L.
étudiée par une méthode de ponctuation des primordiums . 436
Guervin (Cl.). Étude caryo-taxinomique de quatre Sapindacées . 616
Guibé (J.) et Lamotte (M.). Deux espèces nouvelles de Batraciens de l’Ouest africain
appartenant au genre Phrynobatrachus : Ph. guineensis n. sp. et Ph. alticola
n. sp . 571
Guignot (F.). Contribution à la connaissance des Dytiscides et Gyrinides sud-amé¬
ricains (3e série) . 311
Guillaumin (A.). Contributions à la Flore de la Nouvelle-Calédonie CXVII. Plantes
de collecteurs divers . 114
— Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum. (Notules sur
quelques Orchidées d’Indochine. XXVI, XXVII) . 332, 434
Guth (Chr.). L’arc hyoïdien (suite) . 79
Hamel (J. L.). Les chromosomes somatiques du Cunonia capensis L . 545
Hoffstetter (R.). Nouveaux restes d’un Serpent Boïdé (Madtsoia madagascariensis
nov. sp.) dans le Crétacé supérieur de Madagascar . 152
— Nouvelles récoltes de Serpents fossiles dans l’Eocène supérieur du Désert
Libyque . 326
Jézéquel (J. F.). A propos du nombre de stades post-embryonnaires chez les Thé-
raphosidae (Orthognates Mygalomorphes) . 202
— Contribution à l’étude des Zelotes femelles (Araneidea, Labidognatha, Gna-
phosidae) de la faune française (2e note) . 594
Juberthie (C.). Étude des Opilions Cyphophthalmes (Arachnides) du Portugal :
description d’Odontosiro lusitanicus n. g., n. sp . 512
Léandri (J.). Missions botaniques à Madagascar en 1960 . 336
Le Danois (Y.). Catalogues des types de Poissons Orbiculates du Muséum National
d’ Histoire Naturelle. Famille des Ostracionidae, Aracanidae, Canthigasteridae
et Xénopteridae . 276
— Id. IL Familles des Tetraodontidae, Lagocephalidae, Colomesidae, Diodontidae
et Triodontidae . 462
Leersnyder (M. de), Desrousseaux (J.) et Hoestlandt (H.). Appareil pour l’étude
du point de congélation de très petites quantités de liquides biologiques.. 128
Marchal (E.). Description d’une nouvelle espèce de Paracubiceps (Belloc), Paracu-
biceps multisquamis n. sp. (Poisson Téléostéen) . 487
Mathon (Cl. Ch.). Contribution à l’étude des exigences thermiques préalables et du
photopériodisme chez différentes espèces de Phanérogames. Conditions expé¬
rimentales et première liste d’espèces . 228
— Contribution à l’étude des exigences thermiques préalables et du phototro¬
pisme chez différentes espèces de Phanérogames. Seconde liste d’espèce et
symbolisation des résultats . 348
Monniot (Cl.). Notodelphys echinata nov. sp. nouvelle espèce de Copépodes parasites
d’ Ascidies de la région de Banyuls-sur-Mer . 213
Nouvel (J.), Chauvier (G.) et Strazielle (L.). Rapport sur la mortalité enregistrée
à la ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1959 . 63
— — — Effectif et natalité enregistrés à la Ménagerie du Jardin des Plantes
pendant l’année 1959 . 137
— Strazielle (L.) et Chauvier (G.). Rapport sur la mortalité et la natalité enre¬
gistrées à la ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1960 . 241
— Rinjard (J.) et Pasquier (M. A.). Rapport sur la mortalité et natalité enre¬
gistrées au Parc Zoologique pendant l’année 1960 . 549
— 639 —
— et Saëz (H.)* Différentes souches d’Aspergillus recueillies sur des Oiseaux du
Parc Zoologique au cours de l’année 1959 . 218
— — Un cas de candidose pulmonaire du Ragondin ( Myopotamus coypus Molina)
et autres mycoses observées au Parc Zoologique de Paris en 1960 . 346
Pfeffer (P.). Étude d’une collection d’Oiseaux de Côte d’ivoire . 357, 451
Plessis (Y.) et Fontaine (Y. A.). Réalisation en laboratoire d’une communauté com¬
plexe d’eau douce . 236
Remy (P. A.). Sur l’écologie des Schizomides (Arachn. Uropyges) de mes récoltes,
avec description de trois Schizomus nouveaux, capturés par J. Yan der Drift au
Surinam . 406, 500
Rose (H.). Floraisons les plus intéressantes observées dans les serres du Muséum
pendant l’année 1960 . 117
Rossignol (M.) et Blache (J.). Sur le statut spécifique de deux Poissons pélagiques
du Golfe de Guinée Anchoviella guineensis nov. sp. (Clupéiformes, Engrau-
lidae) et Atherina lopeziana nov. sp. (Mugiliformes, Atherinidae ) . 285
— — Sur un Poisson Stromateidae nouveau du Golfe de Guinée, Psenes benardi
nov. sp . 384
Roux (Ch.). Rapport sommaire sur une mission en Iran . 294
— A propos d’un Poisson de la famille des Labridae, de la côte occidentale d’Afrique :
Coris atlantica Günther, 1862 . 387
Saëz (H.). Un champignon souvent isolé dans les prélèvements d’origine animale :
l’ Aspergillus candidus Link . 341
Salvat (B.). Récoltes malacologiques de M. R. Battistini sur les plages soulevées
de Madagascar . 524
Schotsman (H. D.). Note sur le Callitriche antarctica Engelm . 224
Séguy (E.). Diptères nouveaux ou peu connus. Mycetophyloidea . 169
— Diptères nouveaux ou peu connus . 296
— Description d’un nouveau Pterodontia d’Afrique (Dipt. Oncodidae) . 492
— Note sur trois Thyllis de Madagascar (Ins. Dipt. Oncodidae ) . 589
Spillmann (J.). Observations sur la variation d’une petite espèce de Poissons de la
famille des Cyprinidae : Spirlinus bipunctatus (Bloch) . 161
— A propos d’un type de Cuvier Valenciennes : Cobitis amnicola, Poisson de la
famille des Cobitidae . 587
Steffan (J. R.). Description d’une nouvelle espèce de Nikanoria Nik. et remarques
sur l’identité de « Bruchophagus sativae Ashm. » (Hym. Eurytomidae) . 197
Stephenson (W.) et Rees (M.). Sur deux nouveaux Crustacés Portunidae de l’Indo-
Pacifique . 421
Tixier-Durivault (A.). Sur un nouvel Alcyonnaire : Parerythropodium bosphorense. 322
— Crassophylum cristatum n. gen. et n. sp., type d’un genre de Pteroeididae
(Pennatulacea) . 428
Turmel (J. M.). Bilan d’eau des halophytes. I. Teneurs en eau . 620
Vachon (M.). Remarques sur les Pseudoscorpions de Madère, des Açores et des
Canaries (lre note) . 98
Vannier (G.). Observation sur la biologie de quelques Chrysopides (Névroptères,
Planipennes) . 396
Villiers (A.). Les Réduviides de Madagascar. XV. Oncocephalinae. Nouveau genre,
nouvelles espèces . 171
— Les Réduviides de Madagascar. XVI. Oncocephalinae : Sept nouveaux genres,
huit nouvelles espèces . 299
Weinstein (F.). Présence à Banyuls-sur-Mer (P. O.) de Halacarus bisulcus Viets 208
Le Gérant : Jacques Forest.
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART. (d. 8333) - 8 6-1962.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Le Bulletin du Muséum, national d’Histoire naturelle paraît depuis 1895.
Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules.
Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions
des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections
reçues dans les laboratoires du Muséum.
Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s’adressant à la Bibliothèque cen¬
trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 36, rue Geofïroy-Saint-Hilaire, Paris, 5e
(Compte de Chèques Postaux, Paris, 9062-62).
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Pour la France . 15 NF.
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Instructions pour les auteurs.
Les auteurs qui désirent présenter des communications sont priés d’en
adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant
la date de la séance.
Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul
côté, sur des feuilles séparées. Ils doivent être remis au président de la réu¬
nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans
le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ;
ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits.
Les illustrations en planches hors-texte ne doivent pas mesurer plus de 11,5 cm
X 18,5 cm ; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer
directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin.
Chaque auteur ne pourra publier plus de 12 pages imprimées par fascicule
et plus de 48 pages pour l’année.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les
retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬
logie, 61, rue de Bufîon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬
vant.
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Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils peuvent s’en pro¬
curer à leur frais 25 ou 50 exemplaires supplémentaires aux conditions ci-après :
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ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
En vente à la Bibliothèque centrale du Muséum,
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Archives du Muséum national d’Histoire naturelle (paraissent depuis 1802.
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Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (paraît depuis 1895 ;
6 numéros par an; abonnement, France, 20 NF, Étranger, 27 NF).
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Depuis 1950, nouvelle série en 3 (puis 4) parties : A, Zoologie ; B, Bota¬
nique ; C, Sciences de la terre ; D. Sciences physico-chimiques. Sans
périodicité).
Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (paraissent depuis 1933. In-4°,
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Publications du Muséum national d' Histoire naturelle (paraissent depuis
1933. Sans périodicité).
PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM
Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928;
prix variable par fascicule.
Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères.
Directeur : M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères,
55, rue Buffon, Paris-5® ; depuis 1936 ; trimestriel ; abonnement,
France, 25 NF, Étranger, 30 NF.
Revue française d’ Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire
d’ Entomologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5®, depuis 1934 ; trimes¬
triel ; abonnement, France, 20 NF, Étranger, 30 NF.
Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon,
Paris-5® ; depuis 1882 ; échange.
Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue
internationale de Botanique appliquée et d' Agriculture coloniale depuis
1954. Laboratoire d’Entomologie agricole coloniale, 57, rue Cuvier,
Paris-5e ; abonnement, France, 28 NF, Étranger, 33 NF.
Adansonia (suite aux Notulae Syslematicae) . Directeurs : MM. A. Aubré-
ville et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon,
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40 NF.
Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie,
12, rue Buffon, Paris-5®, depuis 1924 ; abonnement, France, 20 NF,
Étranger, 25 NF.
Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mm® V. Allorge, Labo¬
ratoire de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 NF,
Étranger, 28 NF.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Crypto¬
gamie ; depuis 1928 ; abonnement, France et territoires d’Outre-Mer,
18 NF, Étranger, 23 NF.
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