2” Série, Tome 35
Numéro 1
Année 1963
Paru le 31 Juillet 1963.
SOMMAIRE
Pages
Liste des Correspondants du Muséum nommés en 1962 . 5
Travaux faits dans les laboratoires du Muséum pendant Vannée 1962 . 8
Communications :
M. Blanc. Catalogue des types d’ Anabantidae et d’Ophicephalidae (Poissons Téléos-
téens Perciformes) en collection au Muséum national d’ Histoire naturelle . 70
E. Séguy. Cephenius nouveaux de la Chine centrale (Ins. Dipt. Bombyliides) . 78
P. L. G. Benoit. Béthylides nord-africains récoltés par M. L. Berland . 82
J. M. Démangé. Myriapodes récoltés en Nouvelle-Calédonie par M. Y. Plessis et
description d’un cas tératologique . 85
Ch. Roland. Étude des Argulus arcassonensis Cuénot, parasites de Trachinus vipera L.
dans le bassin d’Arcachon . 90
— Notodelphys canui nov. sp., nouvelle espèce de Copépodes parasites d’ Ascidies de la
région de Wimereux . 100
J. Nouvel et H. Saëz. Cas d’aspergillose aviaire observés au Parc Zoologique de
Paris au cours de l’année 1961 . 106
R. Delepine et J. C. Hureau. La végétation marine dans l’archipel de Pointe Géo¬
logie (Terre Adélie) (Aperçu préliminaire) . 108
H. Saëz. Utilisation de l’alcool par les levures selon une technique en milieu solide. . 116
Bull. Mus. Hlst. nat., Paris, 35, n° 1, 1963, pp. 1-119.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série. — Tome 35
UÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1963
PARIS
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, Rue Cuvier, 5e
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIUE NATURELLE
ANNÉE 1963. — N° 1.
454e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
17 JANVIER 1963
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. GUIDÉ
LISTE DES CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
NOMMÉS EN 1962
Adam (Pierre), présenté par M. le Professeur J. Millot.
M. Pierre Adam, d’origine grecque, travaille depuis de nombreuses années
en liaison avec le Musée de l’Homme où il est connu et apprécié de tous.
Il a fait don au Département d’Europe du Musée de plusieurs collections
d’objets variés, intéressant la culture matérielle (élevage, tissage) ou spirituelle
(pains rituels, œufs de Pâques, ex-voto), de son pays natal qu’il connaît bien
et dont il parle la langue.
Tous les objets sont accompagnés de notes documentaires détaillées. A cer¬
tains d’entre eux est même annexé un dossier technique très complet ayant
nécessité des enquêtes approfondies.
M. Adam s’est en outre dépensé sans compter pour intéresser à l’enrichisse¬
ment du Musée des personnalités grecques influentes, directeurs d’organismes
officiels. Il a ainsi obtenu d’importantes donations qui sont venues heureuse¬
ment combler de fâcheuses lacunes de nos collections.
M. Adam, bienfaiteur du Musée, et agent fort efficace de la collaboration
culturelle et de l’amitié franco-grecque, mérite de devenir Correspondant du
Muséum.
Brun (Roger), présenté par M. le Professeur J. -P. Lehman.
M. Roger Brun est un naturaliste averti qui s’intéresse aux divers domaines
des Sciences Naturelles dans le cadre de la Normandie mais plus spécialement
— 6 —
à la Paléontologie et à la Zoologie des Oiseaux et des Mammifères. Il suit l’exploi¬
tation des carrières locales et a réuni des collections remarquables faisant de
réels sacrifices pour leur récolte, leur préparation et leur entretien. Il com¬
munique régulièrement au Muséum les fossiles qu’il a recueillis ; c’est lui en
particulier qui a jadis confié l’étude des restes de Lexovisaurus (le seul Stégo-
saure français connu) à M. Hoffstetter. Très attaché à notre Maison, il est
depuis lors resté en contact permanent avec l’Institut de Paléontologie du
Muséum.
Allard (Dr Vincent), présenté par MM. les Professeurs J. Berlioz et
A. S. Balachowsky.
Lors de son récent passage à Paris, le Docteur Vincent Allard, de l’Union
Minière du Haut Katanga, a fait don, au laboratoire d’Entomologie, de Lépi¬
doptères collectés par lui à Kohvezi, où il réside habituellement.
Cette collection, d’un exceptionnel intérêt, présente entre autres insectes
rares, des Rhopalocères, près de deux cents Attacides, un nombre à peu près
égal de Sphingides, des Eupterotides et des Cossides. Plusieurs des espèces dont
nous sommes ainsi redevables à ce généreux donateur, sont nouvelles pour le
laboratoire — voire nouvelles pour la Science — la faune katangaise n’étant,
pour des motifs divers, que très pauvrement représentée dans les collections
nationales.
A cet apport (auquel il convient d’ajouter nombre d’Oiseaux et de Mammi¬
fères en peaux, déposés au laboratoire de Zoologie), le Dr Allard, qu’anime
le goût le plus vif pour les Sciences naturelles, affirme ne pas vouloir borner
son activité.
C’est pourquoi, non seulement dans le but de récompenser ce remarquable
collecteur, mais aussi pour l’encourager, si faire se peut, dans la voie de ses
recherches favorites (recherches qu’il a dû reprendre dès son retour au Katanga),
il apparaît souhaitable qu’un hommage officiel soit rendu par notre Maison
à la générosité intelligente de V. Allard ; une nomination au titre de Corres¬
pondant sera sans aucun doute pour lui une distinction particulièrement
appréciée.
Legrand (Henry), présenté par M. le Professeur A. S. Balachowsky.
M. Henry Legrand, Lépidoptériste amateur, a consacré une grande partie
de sa vie à l’étude des Microlépidoptères de France, groupe fort injustement
délaissé par les spécialistes. Sa collection est une des très rares existant encore
en France sur cet ensemble de familles. Elle contient celle de L. Viard acquise
avant la seconde guerre mondiale. Toutes les captures de L. Viard et de
M. Legrand ont été signalées par L. Liiomme dans son catalogue des Lépi¬
doptères de France.
M. Legrand, ayant eu la bonne fortune de pouvoir effectuer deux longues
missions dans l’archipel des Seychelles et dans celui d’Aldabra, a rapporté
de ces îles un abondant et précieux matériel, notamment parmi les Microlépi¬
doptères. Ayant entrepris personnellement l’étude de ces derniers, il a fait
don au Muséum de sa collection de Microlépidoptères français (87 cartons
39 X 26).
Tous les spécimens-types des nouvelles espèces récoltées dans les deux archi¬
pels de l’Océan Indien cités ci-dessus, étudiées par M. Legrand ou par
d’autres spécialistes, ont été donnés au Muséum, ainsi qu’un dédoublement
de la collection contenant toutes les espèces considérées comme rares et les
exemplaires uniques.
— 7 —
Grâce à M. H. Legrand, le Muséum possède désormais un matériel lépidop-
térologique qui n’existait jusqu’alors qu’au British Muséum (N. H.). Fidèle
habitué du laboratoire d’ Entomologie, M. Legrand, qui a enrichi par ses
dons nos collections nationales, mérite pleinement le titre de Correspondant
du Muséum.
TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES
ET
ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS
DU MUSÉUM NATIONAL d’hISTOIRE NATURELLE
PENDANT L’ANNÉE 1962.
SOMMAIRE
Laboratoires :
Anatomie comparée . 9
Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles (Musée de
l’Homme) . 10
Zoologie : Mammifères et Oiseaux . 16
Éthologie des Animaux Sauvages . 20
Laboratoire d’Acarologie (École Pratique des Hautes Études) . 20
Zoologie : Reptiles et Poissons . 21
Entomologie . 22
Zoologie : Arthropodes . 28
Malacologie . 31
Zoologie : Vers . 32
Laboratoire d’Helminthologie et de Parasitologie comparée (Ec. Prat.
des Hautes Études) . 33
Pêches Outre-Mer . 34
Physiologie générale . 35
Paléontologie . 36
Laboratoire de Paléontologie (Éc. Prat. des Hautes Études) . 39
Laboratoire de Micropaléontologie (Éc. Prat. des Hautes Études) . 39
Phanérogamie . 40
Centre national de Floristique du C.N.R.S . 45
Laboratoire du Muséum à Biarritz . 46
Cryptogamie . 46
Laboratoire maritime de Dinard . 51
Service des Cultures . 51
Biologie végétale appliquée . 52
Laboratoire de Palynologie (Éc. Prat. des Hautes Études) . 53
Agronomie tropicale . 54
Écologie générale . 55
Biophysique . 56
Géologie . 56
Minéralogie . 57
Physique appliquée . 60
Océanographie physique . 61
Chimie appliquée aux corps organisés . 62
Bibliothèque Centrale. — Périodiques inscrits en 1962 . 64
— 9 —
Anatomie comparée.
J. Anthony, Professeur. — (en collaboration avec J. Millot). Premières pré¬
cisions sur l’organisation du télencéphale chez Latimeria chalumnae (Pois¬
son crossoptérygien coelacanthidé). C. R. Acad. Sri., 254, 1962, pp. 2067-
2068.
— Considérations sur la Systématique des Serpents, à l’usage des médecins
homéopathes. Ann. Homéop. Fr., 4e année, n° 10, 1962, pp. 63-70, 3 fig.
R. Saban, Sous-Directeur. — Considérations sur quelques caractères crâniens
des petits Mammifères du début du Tertiaire in : Problèmes actuels de
Paléontologie (Évolution des Vertébrés). Colloque C.N.R.S., n° 104,
1962, pp. 325-329.
J. Lessertisseur, Assistant. — Compte-rendu de P. Le Gallic : « Biologie
quantique » (Lanore éd., 1961). Les Études philosophiques, n° 4, 1961,
pp. 459-460.
— et D. Heyler. — Remarques sur les allures des Tétrapodes paléozoïques
d’après les pistes du Permien de Lodève (Hérault) in : Problèmes actuels
de Paléontologie (Évolution des Vertébrés). Colloque C.N.R.S., n° 104,
1962, pp. 123-134, 5 fig., 1 pl. phot.
— F. -K. Jouffroy et P. Vassal. — Voir F.-K. Jouffroy.
P. Bourgin, Assistant. — Analyses d’ouvrages : Étude analytique et critique
des travaux récents sur les Carabiques de la Faune de France par
R. Dajoz, in Cahiers des Naturalistes, N. S., 17. L’ Entomologiste, 18,
2-3, 1962, p. 60.
— Catalogue des Carabiques de la Faune de France, par P. Bonadona et
G. Colas. Ibid., p. 60.
— The Naturalist’s Riviera, par A. N. Brangham, Phœnix House éd., Ibid.,
18, 4, 1962, p. 90.
— Anatomie et Biologie des Rhinogrades. Un nouvel Ordre de Mammifères,
par H. Stümke, préf. de P. P. Grassé. Ibid., 18, 5-6, 1962, p. 120.
J. P. Gasc, Assistant. — Origine et morphologie des hypapophyses chez les
Reptiles. Bull. Soc. Zool. France, 86, n° 6, pp. 713-730, 13 fig.
F.-K. Jouffroy (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — La musculature
des membres chez les Lémuriens de Madagascar. Étude descriptive et
comparative. Th. Doctorat d’État. Mammalia, 25, suppl. n° 2, 326 p.
115 fig.
— J. Lessertisseur et P. Vassal. — Particularités musculaires des extrémités
du Bradype Aï (Bradypus tridactylus L.) dans leurs rapports avec la
suspension arboricole. Bull. Ass. Anat., Naples, 47, 1961 (1962), pp. 392-
400, 10 fig.
J. Bordy (Mlle). — Contribution à l’étude de l’articulation de la hanche chez
les Primates. Diplôme d’études supérieures, Paris, 21 p., 3 pl.
— Contribution à l’étude des ligaments de la hanche chez les Primates. Mam¬
malia, 26, n° 3, 1962, pp. 402-407, 3 fig.
J. Souteyrand-Boulenger (Mme). — Contribution à l’étude des plans fibreux
et des ligaments de l’articulation de l’épaule chez les Primates. 89 p.,
XIII Pl., Thèse 3e cycle, Paris.
Tran Anii (Dr), Travailleur libre. — Notes sur le col astragalien des Anthro¬
poïdes. Arch. Anat. Pathol., 10, n° 3, 1962, pp. 225-231, 4 fig.
2
— 10 —
Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles.
(Musée de l’Homme).
J. Millot, Professeur. — Sous le signe du paon. Une mission au Rajastan
Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 2, fasc. 1, 1962,
pp. 33-58, 49 fig.
— La collection Léonce-Pierre Guerre. Ibid., fasc. 2, pp. 63-76, 24 fig.
— L’exposition Ténéré-Tchad. Missions Berliet (1958-60). Ibid., pp. 99-106,
7 fig.
— Enrichissements du Musée de l’Homme en costumes et tissus anciens. Bull.
Centre Int. Et. Textiles anciens, Paris, 1962, n° 16, 1 pl.
— et Y. Lapi.aze (Mlle). — Les felana malgaches. Objets et Mondes, Revue
du Musée de l’Homme, Paris, 2, fasc. 3, 1962, pp. 165-172, 5 fig.
H. V. Vallois, Professeur honoraire. — Que savons-nous vraiment du Yéti ?
La Nature, n° 3320, déc. 1961, pp. 505-514, 8 fig.
— Langage articulé et squelette. Homo, 13, nos 1-2, 1962, pp. 114-121.
— The social life of early Man : the evidence of skeleton. In : Social life of
earlv Man, Viking Fund Publications in Anthropology, 31, 1962, pp. 214-
235.”
— La dent humaine levalloiso-moustérienne de Ras-el-Kelb, Liban. Biblio-
theca primatologica, Basel. New-York, 1962, 1, pp. 155-162, 1 fig.
— L’abbé Henri Breuil, notice nécrologique. Procès-verbaux de la Commission
des Relations culturelles du Ministère des Affaires étrangères, 1962.
— Race, its nature, its définition ; 2e éd. Chap. v de Anthropology to day.
Sélections ; 1 vol. de viu-481 p., Phoenix Books, University of Chicago
Press, Chicago, 1962.
— Les nouveaux Zinjanthropes d’Oldowai et le problème de l’ancienneté de
l'Homme. L’Anthropologie, 66, 1962, nos 1-2, pp. 175-183, 1 fig.
— The origin of Homo sapiens. Chap. xxv de Ideas on human Evolution ;
Selected Essays 1949-1961 ; 1 vol. de xiv-555 p. Harvard University
Press, Cambridge, 1962.
— Discours du Président. C. R. VIe Congrès internat. Sciences anthrop. et
ethnol. (Paris, 1960), 1, 1962, pp. 59-64.
— Publication de L' Anthropologie, 65, 1961 (1962), 1 vol. de 630 p. avec nom¬
breuses fig. et pl.
P. Champion, Sous-Directeur. — Publication des Actes VIe Congrès internat.
Sciences anthrop. et ethnol. (Paris, 1960), 1, 1962, 750 p.
— Publications de l’abbé H. Breuil sur l’Afrique (avec index géographique)
J. Soc. Africanistes, Paris, 32, fasc. 1, 1962, pp. 75-89.
R. Gessain, Sous-Directeur. — La vie privée des hommes à travers le monde.
In « L’Eskimo », Paris, Hachette, 1962, pp. 287-297.
H. Lehmann, Sous-Directeur. — Las culturas precolombinas. Editorial Uni-
versilaria de Buenos-Aires. Buenos-Aires, 1960 (1962), 135 p., 4 cartes,
18 illust.
— Guatemala. Enciclopedia universal dell’Arte, Istituto per la collaborazione
culturale, Venezia. Roma, 7, 1961 (1962), pp. 10-16, 2 illust.
— Enrichissements du Département d’Amérique (de 1946 à 1960). Objets et
Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 1, fasc. 3-4, 1961, pp. 39-52,
10 illust.
— 11 —
— Discours chantés, prières et musique de Colotenango (Guatemala). J. Soc.
Améric., Paris, n. s. 50, 1961 (1962) pp. 77-100.
— Pre-Colombian ceramics. Elek books, London, 1962, 126 p., 60 illust., 32 pl.
— Nouvelles données sur la pénétration mexicaine en pays Maya. Akten des
34 Inlernationalen Amerikanisten Kongresses, Verlag Ferdinand Berger,
Horn-Wien, 1962, pp. 332-339, 4 illust.
P. Le Scour (Mlle), Chef de Travaux. — Une nouvelle donation coréenne.
Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 2, fasc. 1, 1962,
pp. 25-28, 2 photos.
P. Reichlen (Mme), Assistante. — Aspect anthropologique de la déformation
crânienne (résumé). VIe Congrès internat. Sciences anthrop. et ethnol.
(Paris, 1960), 1, 1962, p. 245.
M.-L. Pasquino (Mme), Assistante. — Un costume finnois du xne siècle. Objets
et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 2, fasc. 3, 1962, pp. 173-
182, 7 photos.
R. Hartweg, Assistant. — Bibliographie de Biologie générale, morphologie,
physiologie des Protozoaires et des Invertébrés. Bull. Signalétique du
C.N.R.S., Paris, 17, vol. XXII, n° 11-12, 1961 (1962), pp. 1447-1509 ;
vol. XXIII, n° 1, 1962, pp. 3-61 ; n° 2, pp. 179-238 ; n° 3, pp. 345-379 ;
n» 4, p. 477-558 ; n° 5, pp. 703-756 ; n° 6, pp. 895-986 ; n° 7-8, pp. 1111-
1185 ; n° 9, pp. 1337-1391 ; n° 10, pp. 1493-1551.
— Les squelettes des sites sans céramique de la côte du Pérou. II. Étude
descriptive de documents nouveaux (fouilles de Cabezas Largas, Site
104 AL-I). J. Soc. Améric., Paris, 50, 1961 (1962), pp. 111-133, 3 fig.
— Archéologie et continuité. Cahiers des Explorateurs, Paris, n. s., n° 12, 1962,
pp. 4-7, fig.
— Préface à une Anthropologie (traduit de l’allemand de A. Portman). Revue
Diogène, Unesco, Paris, n° 40, 1962, pp. 3-28.
M. de Fontanès-Damascos (Roussel, Mme), Assistante. — Une exposition
de papiers découpés polonais. Objets et Mondes, Revue du Musée de
l’Homme, Paris, 2, fasc. 3, 1962, pp. 182-196, 12 photos.
— C. R. : Toschi Paolo. Arte popolare italiana, Roma, 1960, 454 p. in : Rev.
Arts et Trad. Popul., Paris, IXe année, n° 1, pp. 86-87.
J. Delange (Mme), Assistante. — Le Bansonyi du Pays Baga. Objets et Mondes,
Revue du Musée de l’Homme, Paris, 2, fasc. 1, 1962, pp. 3-12, illust.
— Les arts anciens du Tchad. Ibid., fasc. 3, pp. 135-148, illust.
— C. R. de « Holzplastik in Afrika » by A. M. Schweeger-Hefel, in : Man,
London, 62, 1962, pp. 46-47.
S. Arnette (Mlle), Assistante. — Allées couvertes de « Seine-Oise-Marne »
dans la région d’Esbly. Gallia-Préhistoire, Paris, 4, 1961 (1962), 73 p.,
6 pl., 21 fig.
Y. Laplaze (Mlle), Assistante et J. Millot. — Voir J. Millot.
S. Thierry (Mme), Collaborateur technique de l’Enseignement Supérieur. —
Manuscrits cambodgiens du Département d’Asie. Objets et Mondes,
Revue du Musée de l’Homme, Paris, 2, fasc. 1, 1962, pp. 13-24, 7 photos.
— La lune. Croyances et Rites du Cambodge. Sciences orientales, n° 6. La Lune,
Mythes et Rites. Éd. du Seuil, Paris, 1962, pp. 263-287, 1 carte, bibliog.
— et E. Porée-Maspéro (Mme). — Objets votifs vietnamiens en papier. Objets
et Mondes, Revue du Musée de l'Homme, Paris, 2, fasc. 2, pp. 85-98,
8 photos, bibliog.
— 12 —
P. Marquer (Mlle), Aide-technique principal (détachée au C.N.R.S.). — Les
caractères des os longs chez les Basques. L’Anthropologie, Paris, 66,
1962, pp. 67-89.
— Les variations de la stature chez les Basques d’Espagne. Munibe, Revista
del Grupo de Ciencias Naturales Aranzadi, Saint-Sébastien, 1962, nos 1-2,
pp. 61-78.
— et M.-C. Chamla (Mme). — L’évolution des caractères morphologiques au
cours de l’âge adulte chez les Français. VIe Congrès internat. Sciences
anthrop. et ethnol. (Paris, 1960), 1, 1962, pp. 223-229, 2 fig.
G. de Beauchêne, Aide-technique. — A propos d’un prétendu « coup de poing »
chelléen trouvé dans l’Isère. Bull. Soc. Préhist. Franç., Paris, 59, 1962,
fasc. 1-2, p. 17.
— • Bibliographie des Africanistes (Préhistoire-Archéologie). J. Soc. Afric.,
Paris, 31, 1961 (1962), pp. 273-279.
L. Pales, Directeur de Becherches au C.N.B.S. — L’abbé Henri Breuil.
L’Homme et sa Carrière. La Cité, Paris, 1962, n° 16, pp. 9-24, 22 photos.
— - Le groupement d’ Ambulances du Corps d’Armée Colonial durant la Cam¬
pagne 39-40. Tropiques, Paris, 1962, n° 449, pp. 11-27, 9 fig.
— 46 jours. 10 mai-24 juin 1940. Carte des opérations de la Campagne 1939-40
en France. Ibid., n° 450.
H. Kelley, Maître de Recherches au C.N.R.S. et R. F. Heizer. — Burins
and bladelets in the Cessac collection from Santa Cruz Island, California.
Proc. Americ. Philosophie. Soc., Philadelphie, 106, n° 2, 1962, pp. 94-
105, 5 fig.
A. Schaeffner, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Musique et structures
sociales (Sociétés d’Afrique Noire). Rev. franç. Sociol., Paris, 3e année,
n° 4, 1962, pp. 388-395.
— Segalen et Debussy. Textes recueillis et présentés. Monaco. F.d. du Rocher,
1961 (1962), 343 p.
J. P. Lebeuf, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Signification de la céramique
sao (Tchad). C. R. Séances Acad. Inscrip. et Belles-Lettres, Paris, 1960
(1962), pp. 394-405, pl.
— Création d’un Centre de recherches pour les Sciences humaines à F ort-Lamy.
J. Soc. Afric., Paris, 31, 1961 (1962), pp. 265-266.
— Pipes et plantes à fumer chez les Kotoko. Notes africaines, Dakar, 93,
janv. 1962, pp. 16-17.
— L’habitation des Fali. C. R. Séances Acad. Sc. Outre-Mer, Paris, séance du
5 janvier 1962, pp. 19-21.
— L’archéologie de la région du Tchad. Actes IVe Congrès panafricain de Pré¬
histoire et de l’étude du Quaternaire (Léopoldville, 1959), Ann. Mus. R.
Afrique centrale, sér. in-8°, Sciences humaines, n° 40, Tervueren, 1962,
pp. 427-436, pl.
— - Les populations du Cameroun et des Républiques de l’Afrique centrale.
Les Guides Bleus, Afrique Centrale, Paris, Hachette, 1962, pp. 129-152.
— Archéologie tchadienne. Les Sao du Cameroun et du Tchad. Paris, Hermann,
1962, 147 p., pl.
— Art ancien du Tchad, bronzes et céramiques. Catalogue pour Exposition
du Grand Palais, Paris, Tournon lmp., 1962, 41 p., pl.
H. Lhote, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Existence du signe de « Tanit »
au Hoggar. Bull. Liaison Saharienne, n° 44, déc. 1961 (1962), pp. 316-
319, 2 fig.
— 13 —
— Les peintures rupestres de Ti-m-Missaou. Ibid., pp. 365-370.
— Migration des Oiseaux. Ibid., n° 45, mars 1962, p. 5.
— Découverte d’une faîtière de tente touarègue ancienne. Ibid., pp. 46-48,
2 fig.
— Gravures et inscriptions rupestres sur pierres dressées d’Ibergha au Sahara
central. Ibid., n° 46, juin 1962, pp. 92-102, 7 fig.
— et R. Gessain. — Contribution à l’anthropologie des Ouarglé (population
noire d’une oasis saharienne). Bull, et Mém. Soc. Anthrop. Paris, 19e série,
2, 1961, pp. 238-270.
H. Reichlen, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Un bijou d’or de Lam-
bayeque, Pérou. Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris,
2, fasc. 2, 1962, pp. 77-84, 3 fig.
R. d’Harcourt, Maître de Recherches honoraire. — Textiles of Ancient Peru
and their techniques. (University of Washington Press). Seattle (Wash.),
1962, 186 p., 117 pl. , 104 fig. (2e édition, revue et augmentée, en langue
anglaise).
A. Lebeuf (Masson-Detourbet, Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. —
Enceintes de briques de la région tchadienne. Actes du IVe Congrès
panafricain de Préhistoire et de l'étude du Quaternaire (Léopoldville,
1959) , Ann. Mus. R. Afrique centrale, sér. in-8°, Sciences humaines,
n° 40, Tervueren, 1962, pp. 437-443, pl.
M.-C. Chamla (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Les empreintes
digitales de 2.336 Algériens musulmans. L’ Anthropologie, Paris, 65,
n°s 5-6, 1961 (1962), pp. 444-466, 2 fig.
— Publication Actes VIe Congrès internat. Sciences anthrop. et ethnol. (Paris,
1960) , 1, 1962, 750 p.
— et P. Marquer. — Voir P. Marquer.
E. Lot-Falck (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Activités récentes
des ethnographes soviétiques en Sibérie. L’année sociol., Paris, 1961
(1962), pp. 311-328.
— L’animation du tambour. J. asiatique, Paris, 250, fasc. 2, 1962, pp. 213-238.
— La lune chez les peuples sibériens et eskimo. Sources orientales, n° 6. La
lune, Mythes et Rites. Éd. du Seuil, Paris, 1962, pp. 341-367.
— Textes eskimo. Les Ecrivains célèbres. Les Amériques. Éd. Mazenod, Paris,
1962, pp. 11-49 et 197-202.
M. Palau-Marti (Mlle), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Note à propos
d’un ancien récit de voyage au Dahomey (1797). Rev. Facul. Ethnol.
Haïti, Port-au-Prince, n° 5, 1962, pp. 103-110.
G. Soustelle (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Observaciones
sobre la religion de los Lacandones del Sur de Mexico. Guatemala indigena,
Instituto Indigenista Nacional, Guatemala, 1, n° 1, janv.-mars 1961
(1962), pp. 31-105.
D. Champaui.t (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — La donation
de J. Ph. Crouzet au Département d’Afrique Rlanche. Objets et Mondes,
Revue du Musée de l'Homme, Paris, 1, 1961 (1962), fasc. 3-4, pp. 33-38.
— Une mission au Sahara nord occidental. Ibid., pp. 61-65.
C. F. Baudez, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — En marge de l’Exposition
« Chefs d’Œuvre de l’art mexicain ». L' Homme, Paris-La Haye, 2, n° 2,
1962, pp. 134-136.
— 14 —
— Rapport préliminaire sur les recherches archéologiques entreprises dans la
Vallée du Tempisque (Guanacaste, Costa-Rica). Akten des 34 Interna-
tionalen Amerikanisten Kongresses. Verlag Ferdinand Berger, Horn-
Wien, 1962, pp. 348-357, 3 illust.
— et M. D. Coe. — Archaeological sequences in Northwestern Costa-Rica.
Ibid., pp. 366-373, 1 carte.
J. Gomila, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Anthropologie et vieillisse¬
ment. Concours médical, 84, n° 25, 1962, pp. 3915-3921.
G. Csermak, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Structure ethnique des
Pyrénées centrales. L’Arc, Aix-en-Provence, n. s., n° 17, 5e année, 1962,
pp. 69-75.
M. Doré (Mlle), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Bibliographie améri-
caniste, J. Soc. Améric., Paris, n. s., 50, 1961 (1962), pp. 257-377.
C. Jest, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Mission au Népal. Objets et
Mondes, Revue du Musée de l'Homme, Paris, 2, fasc. 2, 1962, pp. 107-130,
1 carte, 40 photos.
M. Bekombo, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — C.R. de « Les Toura,
esquisse d’une civilisation montagnarde de la Côte d’ivoire », par
B. Holas, in : Vient de paraître. Ocora. Paris, 1962.
M. Simoni-Abbat (Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Un tambour
huichol. Objets et Mondes, Revue du Musée de V Homme, Paris, 2, fasc. 4,
1962, pp. 241-249, 4 ill.
R. Heyum (Mlle) et P. O’Reilly. — Bibliographie de l’Océanie, 1960, J. Soc.
Océanistes, Paris, 17, 1961 (1962), pp. 89-140.
R. Doize (Mlle). — Horses in Prehistoric Art. Creative Crafts, Los Angelès,
2, n° 3, sept.-oct. 1961 (1962), pp. 6-9, illust.
— Quelques objets de l’Age du Bronze de l’ancien Musée Archéologique de
Reims (d’après le dossier iconographique de M. l’abbé Breuil, de l’Ins¬
titut). Bull. Soc. Archéol. Champenoise, 54e année, n° 1, janv.-juin 1961
(1962), 10 p., 5 fig.
A. Leroi-Gourhan, Professeur à la Sorbonne. — Sur une méthode d’étude de
l’art pariétal paléolithique. Bericht über den V. Inter nationalen Kongress
für Vor-und Frühgeschichte, Hamburg, 1958, Berlin, verlag. Gebr. Mann,
1961 (1962), pp. 498-501, tabl.
— Les fouilles d’Arcy-sur-Cure. Gallia- Préhistoire, Paris, 4, 1961 (1962), pp. 3-
16, illust.
— Apparition des techniques. Histoire générale des techniques, 1 : Les origines
de la civilisation technique, Paris, P. U. F., 1962, pp. 3-74, illust.
— Avant-propos. Merveilles du Tassili N’Ajjer, par J. D. Lajoux, Paris, Éd.
du Chêne, pp. 5-7.
E. de Dampierre, Sous-Directeur d’Etudes à l’Ecole Pratique des Hautes
Études. — Poètes Nzakara. Mouton, Paris, 1, 1962, 225 p. illust.
Principales collections reçues.
a) Pièces de collection :
Département de Préhistoire : Un casse-tête néolithique provenant du Loir-et-
Cher (achat) ; trois cent-cinquante pièces provenant du Grand Erg
oriental (don Garde) ; une série gabonaise (don Andrault) ; une collec¬
tion paléolithique et néolithique du Sahara (don L. Lacoste).
— 15 —
Département de V Afrique Blanche et du Levant : Quinze bijoux kabyles (achat) ;
une trentaine d’objets du Tibesti (mission Vincent) ; un lot de vêtements
et de tissus anciens du Maghreb (don Rodier) ; un colïre kabyle (don
Berliet) ; un manuscrit provenant du Sahara-Touat (mission Cham-
pault).
Département de V Afrique Noire : Une coupe Dogon et une porte de case Sénoufo
(don Berliet) ; deux masques du Tchad (don Ambassade de la Répu¬
blique du Tchad) ; un pagne malien et un peigne angolais (don J. Mil-
lot) ; cent sept objets comprenant des statues, sièges, masques, armes
et bijoux du Cameroun, du Gabon, du Dahomey et de la Guinée (don
Ministère de la Coopération) ; quatre-vingt-six armes et instruments
de musique du Mali et de l’Afrique centrale (don Musée colonial de Mar¬
seille) ; quatre-vingt-seize objets d’Afrique occidentale (don Mme L.
Marin) ; treize pièces du Dahomey, de la Guinée et de l’Afrique centrale
(don du Laboratoire d’Ethnologie de la Faculté des Lettres de Lyon) ;
sept bijoux maliens (don M. Guindo) ; un masque Baga (achat).
Département d'Océanie : Deux cent-soixante-dix-huit objets de Mélanésie et de
Polynésie, provenant de l’Expédition « La Korrigane » (achat) ; trois
objets polynésiens (don M. Gaillot) ; cinquante-huit pièces de Java et
de Bali (mission C. Pelras) ; une sculpture de Nouvelle-Guinée (don
Le Corneur et Roudillon) ; une sculpture et trois masques de Nou¬
velle-Guinée (achat) ; dix objets de Mélanésie (don J. Ratisbonne) ;
six pièces des Nouvelles-Hébrides (don Gomichon des Granges) ;
quatre-vingt-seize objets mélanésiens (don anonyme) ; trois pièces océa¬
niennes (don Rodier).
Département d' Amérique : Douze pièces archéologiques du Mexique (don J. Sous-
telle) ; quinze objets d’archéologie péruvienne (don F. Letailleur) ;
trente-six pièces chiliennes (don R. P. Le Paige) ; soixante-quatorze
objets d’archéologie guatémaltèque (don J. Model) ; vingt-quatre pièces
d’ethnographie du Guatemala (don H. Lehmann) ; cinq objets du Panama
(don C.-F. Baudez) ; dix pièces d’archéologie mexicaine (don J. Model) ;
cinq objets de folklore colombien (don M. A. Hoyos).
Département d'Asie : Une collection de vêtements chinois et coréens (don
L. Marin) ; un lot de bijoux sino-tonkinois et vêtements chinois et anna¬
mites (don du Musée Colonial de la Faculté des Sciences de Marseille) ;
une centaine de vêtements laotiens, un lot de bois sculptés et laqués
du Vietnam et une centaine de bijoux, de pièces d’argenterie et de pan¬
neaux peints du Cambodge (dépôt du Musée des Arts Africains et Océa¬
niens) ; un lot de tissus et de vêtements brodés d’Asie (don Rodier).
Département des Arctiques : Une vingtaine d’objets ghiliak de Sibérie orientale
(don L. Marin) ; dix-neuf pièces ethnographiques de Laponie norvé¬
gienne (don Mme Morse-Rummel).
Département d' Ethnomusicologie : Cinquante-neuf instruments de musique afri¬
cains (don J. Millot) ; vingt-trois instruments de diverses provenances
(don du Musée Colonial de la Faculté des Sciences de Marseille) ; vingt-
neuf instruments asiatiques (dépôt du Musée des Arts Africains et Océa¬
niens) ; huit instruments africains (don du Ministère de la Coopération).
Département d'Europe : Une collection de vêtements européens (don L. Marin) ;
soixante-quatre œufs de Pâques décorés de divers pays d’Europe (achat) ;
trente-cinq objets ethnographiques de Grèce (don P. Adam) ; cent vingt-
et-une pièces d’Italie (mission Mme M. Roussel de Fontanès) ; trois
— 16 —
cent-trente-huit objets de Yougoslavie (don Mme C. Jankovic) ; deux
cent-vingt morceaux de broderies et pièces de vêtements d’Europe
> (don Rodier).
b) Photographies :
Cent neuf épreuves d’archéologie de la République Dominicaine (don
J. Flint) ; cent soixante-dix-huit clichés de types allemands (don
M. Khérumian) ; cent trente épreuves d’Albanie (don Mme M. Rous¬
sel de Fontanès) ; vingt-sept épreuves du Portugal (don C. Jest) ;
dix-sept épreuves du Mexique (don du Musée d’Art populaire de Mexico) ;
quatorze épreuves de Corée (don de l’Ambassade de Corée) ; quinze
épreuves de Grèce (don du Secrétariat du Tourisme hellénique).
Zoologie : Mammifères et Oiseaux.
J. Berlioz, Professeur. — Les Oiseaux, Paris, Presses Universitaires de France,
coll. « Que sais-je ? », 1962, 128 p., 10 fig.
— - Introduction à l’édition française de l’ouvrage d’O. J. Austin « Oiseaux »,
Paris, Flammarion, 1962.
— Etude d’une collection d’Oiseaux de Guyane française. Bull. Mus. Hist.
nat., 2e sér., 34, 1962, pp. 131-143.
— Note sur une espèce africaine d’Alcédinidé, le Myioceyx Lecontei (Cassin).
Ibid., pp. 200-201.
— Notes critiques sur quelques espèces de Trochilidés. Oiseau et R. F. O.,
32, 1962, pp. 135-144.
— Observations ornithologiques à Trinidad et à Tobago. Ibid., pp. 193-210.
— Les caractères de la faune avienne en Nouvelle-Calédonie. C. R. Somm. Soc.
Biogéogr., 1962, n° 345, pp. 65-69.
J. Dorst, Sous-Directeur. — Les migrations des Oiseaux. Paris, Payot, 430 p.,
110 fig., 1962.
— The Migrations of Birds. Londres, Heinemann, xix -f- 476 p., 131 fig., 1962.
— A propos de la nidification hypogée de quelques oiseaux des hautes Andes
péruviennes. Oiseau et R. F. O., 32, 1962, pp. 5-14, 2 pl., 4 fig.
— Nouvelles recherches biologiques sur les Trochilidés des hautes Andes péru¬
viennes (Oreotrochilus estella). Ibid., pp. 95-126, 3 pl., 8 fig.
— Étude d’une collection d’oiseaux rapportée des hautes Andes méridionales
du Pérou. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 34, 1962, n° 6, pp. 427-434.
— Aperçus sur les adaptations écologiques des oiseaux des hautes Andes péru¬
viennes. Proc. XIII Int. Congr. Orn. Ithaca. 1962.
— La nature des colorations du plumage chez les oiseaux. Rev. Questions.
Scient., juillet 1962, pp. 400-417.
— En marge de la Conférence d’Arusha sur la Conservation de la nature en
Afrique au Sud du Sahara. C. R. Somm. Soc. Biogéogr., n° 338, 1962,
pp. 3-5.
— Considérations sur le peuplement avien des hautes Andes péruviennes.
Ibid., n° 342, 1962, pp. 23-28.
— Considérations sur l’hivernage des Canards et Limicoles paléarctiques en
Afrique tropicale. La Terre et la Vie, 1962, pp. 183-192.
— 17
— Les grandes marches à travers le monde. In : Harmonies universelles, Paris,
Braun, tome 1, 1962, pp. 45-69, 25 photos.
— Notice nécrologique : René Verheyen. Bull. Soc. Orn. France, 1962, pp. iii-iv.
— Les immenses migrations des oiseaux de mer naguère insoupçonnées. La
Nature, n° 3322, 1962, pp. 56-62, 9 fig.
— Le Lézard des Andes. Science et Nature, n° 49, 1962, pp. 34-36, 2 fig.
— L’Élan de Derby. Ibid., n° 50, 1962, pp. 41-44, 4 fig.
— La nidification des oiseaux des hautes Andes. Ibid., n° 52, 1962, pp. 35-45,
13 fig.
— — Les oiseaux-mouches des hautes Andes du Pérou. Ibid., n° 54, 1962, pp. 7-14,
1 photo coul. couverture, 10 fig.
— Problèmes de la Conservation de la Nature. La Revue de Paris, mai 1962,
pp. 114-121.
— Un ornithologiste au Pérou. Cahiers des Explorateurs, n° 11, 1962, pp. 4-6,
2 fig.
— Le Lycaon, chien sauvage d’Afrique. Medica, n° 20, 1962, pp. 27-29, 5 fig.
— et L. Hoffmann. — Importance ornithologique de l’ Ile de Port-Cros, Yar.
Colloque de Port-Cros, Soc. nat. Protection de Nature de France.
— — et Ph. Milon. — Acclimatation et Conservation de la Nature dans les îles
subantarctiques françaises. Proc. Symposium on Antarctic Biolosy,
S.C.A.B., Paris, 1962.
F. Petteh, Sous-directeur. — Le renard famélique. La vie des Bêtes, sep¬
tembre 1962.
— Un nouveau Rongeur malgache. Brachytarsomys albicauda villosa. Mamma-
lia, 26, 1962, pp. 570-572.
— Note de nomenclature sur le genre Mylomys (Rongeurs, Muridés). Ibid.,
pp. 575-576.
— Monophylétisme ou polyphylétisme des Rongeurs malgaches. Colloques
internationaux du C.N.R.S., n° 104. Problèmes actuels de Paléontologie,
1961, pp. 301-310.
— et A. Chippaux. — Description d’une Musaraigne pygmée d’Afrique équa¬
toriale, Suncus infinitesimus ubanguiensis subsp. nov. Mammalia, 26,
1962, pp. 512-516, 2 fig.
F. de Beaufort, Assistant. — Étude d’une collection de Rongeurs (Murinae)
du bassin du Congo. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 34, 1962, pp. 193-199.
— Un écureuil nouveau pour le bassin du Congo : Funisciurus auriculatus
Matschie. Mammalia, 26, 1962, pp. 572-573.
— Nouvelle donnée sur la répartition de Grammomys (Rongeurs, Muridae)
en Afrique tropicale. Ibid., p. 574.
— Présence de Deomys ferrugineus ( Muridae , Deomyinae) dans l’ouest du bas¬
sin du Congo. Ibid., pp. 574-575.
Chr. Jouanin, Assistant. — Inventaire des Oiseaux éteints ou en voie d’extinc¬
tion conservés au Muséum de Paris. Terre et Vie, 1962, pp. 257-301.
— Oiseaux du Bechuanaland. Science et Nature, n° 50, 1962, pp. 39-40, 8 fig.
— Le Pétrel de la Providence. Ibid., n° 52, 1962, pp. 5-11, 4 fig.
— Zosterops lateralis (Latham) à Tahiti. Ois. et R. F. O., 32, 1962, pp. 280-281.
Jean Roche, Assistant. — Nouvelles données sur la reproduction des Hyra-
coïdes. Mammalia, 26, 1962, pp. 517-529.
— Rongeurs de Guinée forestière. Science et Nature, n° 49, 1962, pp. 24-32.
18 —
Pierre Pfeffer, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Un Cobe de montagne
propre au Cameroun Bedunca fulvorufula adamauae subsp. nov. Mam-
malia, 26, 1962, pp. 64-71, 2 fig.
— Parades et comportement territorial chez trois espèces de Dragons-volants
(Agamidés) d’Indonésie. La Terre et la Vie, 1962, pp. 417-427, 2 pl.
R. D. Etchecopah, Directeur du C.R.M.M.O. — • Introduction. Bulletin de
liaison (Chiroptères), 1962, n° 1, pp. 1-2.
— Notice nécrologique : R. Malbrant. Bull. Soc. Orn. Fr., 1962, pp. i-in.
— XIIe Congrès International pour la Protection des Oiseaux (New York,
1962). Ibid., pp. vii-xi.
M. H. Julien, Assistant, détaché au C.R.M.M.O. — Quelques observations sur
le rôle des phares côtiers dans les migrations nocturnes, Bull. Assoc.
internat. Signalisation Maritime, 6 p., Paris, juillet 1962.
— L’Argoat, immense réserve de nature qu’il faut protéger. In : Circuit de
VArgoat, pp. 25-26, St Servan, 1962.
— La Protection des Phoques, Penn-ar-Bed, n° 26, 1961 (1962), pp. 102-103.
— R. Lami et O. Le Faucheux. — Nouvelles des Réserves et de la Protection
de la Nature. Ibid., n° 27, 1961 (1962), pp. 135-138 ; n° 28, 1962, pp. 169-
170; n° 29, 1962, pp. 229-231.
Fr. Roux, Assistant au C.R.M.M.O. — Coup d’œil sur les migrations des Oies
sauvages en France. Transactions of the Yth Congress of the Interna¬
tional Union of Game Biologists, Suppl, aile Rie. Zool. applicata alla
Caccia, Bologne, 1962, pp. 286-293.
— Les Marais de la Vilaine, ultime station d’hivernage des Oies rieuses en France.
Penn-ar-Bed, n° 28, 1962, pp. 153-158, 3 fig.
— Sight-records of ringed birds and the use of national coloured supplemen-
tary rings. The Ring, 30-31, 1962, pp. 84-86.
— Wildfowl Research and Conservation in France in 1961. Wildfowl Trust
13th Annual Report, 1962, pp. 42-44.
— The migrations of wild geese in France. Ibid., pp. 74-78.
— Impressions de Suède. Contacts, n° 38, 1962, pp. 22-28, 9 fig.
— Le baguage des oiseaux. Ibid., n° 39, 1962, pp. 6-7.
— Adaptation de : Oliver J. Austin Jr., Oiseaux (Birds of the World). Flam¬
marion, Paris, 1962, 316 p., 700 fig. couleur.
• — et G. Morel. — Données nouvelles sur l’Avifaune du Sénégal. Ois. et R.
F. O., 32, 1962, pp. 28-56, 1 carte, 1 pl. h.-t.
R. Didier, Associé du Muséum. — Note sur l’os pénien de quelques Rongeurs
de l’Amérique du Sud. Mammalia, 26, 1962, pp. 408-430, 24 fig.
L. Blancou, Correspondant du Muséum. — Mensurations et poids de quelques
Ongulés du Tchad et de la République centre-africaine. Ibid., pp. 84-106.
— A propos des formes naines de l’Eléphant d’Afrique. Ibid., pp. 343-361.
F. Edmond-Blanc, Correspondant du Muséum, A. de Rothschild et E. de
Rothschild. — Contribution à l’étude des grands Ongulés dans le
Nord du Borkou (Tchad). Ibid., pp. 489-493, 2 pl.
Ph. Milon, Correspondant du Muséum. — Sur le Milan noir en Basse-Bretagne.
Oiseau et R. F. O., 32, 1962, pp. 80-81.
P. Dandelot, Attaché. — Note sur la position taxinomique de Cercopithecus
albogularis Sykes. Mammalia, 26, 1962, pp. 447-450.
— 19 —
— Confrontation d’un Primate africain, Cercopithecus mitis Wolf, avec son
habitat. C. R. Somm. Soc. Biogéogr., n° 343, 1962, pp. 28-35, 3 fig.
F. Hue, Attaché, et R. D. Etchecopar. — Rapaces termitophiles en Ethiopie.
Ois. et R. F. O., 32, 1962, pp. 174-76.
— Comportement sexuel de l’Ombrette du Sénégal Scopus umbretta. Ibid.,
pp. 274-275.
Appert et R. D. Etchecopar. — Notes sur la Nidification de Pterocles perso-
natus. Ibid., pp. 179-180.
J. C. Beaucournu. — Observations sur le baguage des Chiroptères. Résultats
et dangers. Mammalia, 26, 1962, pp. 539-565, 2 fig.
F. Bourlière. — La structure sociale des meutes de Lycaons. Ibid., pp. 167-170.
S. Boutinot. — Rapaces nocturnes. Science et Nature, n° 51, 1962, pp. 11-14,
5 fig.
— Nidification du Râle marouette (Porzana porzana ) et du Râle des genêts
(Cre.v crex ) dans la région de Saint-Quentin (Aisne). Oiseau et R. F. O.,
32, 1962, pp. 176-177.
— Nidification du Hibou des marais Asia flammeus. Ibid., pp. 177-178.
A. Brosset. — La reproduction des Chiroptères de l'Ouest et du Centre de l’Inde.
Mammalia, 26, 1962, pp. 176-213, 3 pl. , 3 fig.
Chr. Clapham. — Capture d’une Fauvette épervière Sylva nisoria à Ouessant.
Oiseau et R. F. O., 32, 1962, pp. 88-89.
G. Guichard. — Le Crave à bec rouge, Pyrrhocorax p. erythrorhamphos. Ibid.,
pp. 1-4, 1 pl. coul.
IL Hvass et F. Petter. — Les Mammifères du monde entier. Paris, F. Nathan,
212 p.
A. Labitte. — Considérations sur la migration et la reproduction au prin¬
temps 1961. Oiseau et R. F. O., 32, 1962, pp. 211-217.
— et A. Languetif. — Notes sur les oiseaux nicheurs du Marais vendéen
(au printemps 1960). Ibid., pp. 57-79 et 127-134.
F. Letellier et F. Petter. — Reproduction en captivité d’un Rongeur de
Madagascar, Macrotarsomys bastardi. Mammalia, 26, 1962, pp. 132-133.
P. Malzy, Maître de Recherches à l’O.R.S.T.O.M. — La faune avienne du Mali
(bassin du Niger), Oiseau et R. F. O., 1962, n° spécial.
R. de la Moussaye. — A propos de l’observation de Spatules à Ouessant.
Oiseau et R. F. O., 32, 1962, p. 181.
J. Prévost. — Un oiseau paradoxal : le Manchot Empereur. Science et Nature
n° 50, 1962, pp. 3-11, 1 ph. coul., 8 fig.
P. C. Rougeot. — Passage automnal de Bruants lapons dans l’Oise. Oiseau
et R. F. O., 32, 1962, pp. 182-183.
— Remarques sur la biologie de quelques Falconiformes du Gabon. Ibid.,
pp. 224-227.
A. Schierer. — Sur le régime alimentaire de la Cigogne blanche (Ciconia cico-
nia ) en Alsace. Ibid., pp. 265-268.
J. F. Terrasse. — Une reprise de Faucon d’Eléonore Falco eleonorae. Ibid.,
pp. 183-184.
J. Vieillard. — Nouvelles captures intéressantes à Ouessant ( Setophaga ruti-
cilla, Muscicapa parva, Emberiza pusilla). Ibid., pp. 76-79.
— 20 —
Collections reçues : Une importante collection de Mammifères et d’Oiseaux
du Congo ex-belge, don du Dr Allard ; — une collection de Mammi¬
fères et d’Oiseaux d’Amérique et d’Asie, don du Dr Allard ; — une
collection d’Oiseaux du Maroc, don du Colonel Vétérinaire C. J. Car¬
pentier ; — une collection de Mammifères et d’Oiseaux de Guyane
française (2e mission Ch au van c y) ; — une collection de Mammifères
et d’Oiseaux de Somalie (Mission J. Roche) ; — une collection d’Oiseaux
du Kénya, don de Mr Allan Brooks ; — une série d’oiseaux du Tchad,
don du Los Angeles County Muséum (Mission Machris-Edmond-Blanc) ;
— une collection de Chiroptères de l’Inde, don de A. Brosset ; — une
collection de Mammifères du Cameroun, don de P. Flizot ; — une col¬
lection de Mammifères de Côte d’ivoire (Mission Pfeffer-Chauvancy).
Éthologie des animaux sauvages.
J. Nouvel, Professeur, G. Chauvier, Sous-Directeur et L. Strazielle, Assis¬
tant. — Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées à la Ména¬
gerie du Jardin des Plantes au cours de l’année 1961. Bull. Mus. Hist.
Nat., 2e sér. Sous presse.
— J. Rinjard, Sous-Directeur et M. A. Pasquier, Assistante. — Rapport
sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc Zoologique pendant
l’année 1961. Ibid.
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J. Rinjard, Sous-Directeur. — Pathologie des Primates. Actes de la Confé¬
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H. Saëz, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Debaromyces isolés chez des
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tion des radiations ionisantes en médecine. Rev. Path. Gén. et Phys.
Chim., n° 736, 1962, pp. 341-352.
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tumorisation expérimentale en milieu alcalin. International Congress on
Hormonal Steroids, Milan, Excerpta Medica, 333, 14-19, mai 1962.
— Nouvelles réflexions sur l’utilisation des radiations ionisantes en Médecine.
Rev. Pathol, gén. Physiol. Clin., 1962. Sous presse.
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des Hautes Études.
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— Allothrombium delamarei n. sp., d’Amérique du Sud méridionale. Ibid.,
pp. 46-47, 6 fig.
— - L’Écrevisse et son élevage. La Vie des Bêtes, n° 44, pp. 8-10, 4 photos.
— Une nouvelle espèce soudanaise d’Erythraeus Latreille, 1806 (E. nigritiensis
n. sp.). Acarologia, 4, fasc. 3, pp. 307-312, 10 fig.
— La biologie des Écrevisses. La Vie des Bêtes, n° 45, pp. 9-11, 5 photos.
— 21 —
— Coccothrombium arborealis B. et K. brasiliensis n. subsp. (Thrombidiidae)
Acarologia, 4, fasc. 4, pp. 567-569, 13 fig.
— Acariens Thrombidions (adultes) de l’Angola (2e note). Publ. Cuit. Co.
Diamang. Angola, Lisboa, vol. 60, pp. 57-112, 93 fîg.
— L’élevage de l’Ecrevisse à la portée de tous. Toute la pêche, n° 4, pp. 58-60,
3 photos.
— Acarina : Thrombidiformes, in Biologie de l’Amérique Australe, 1, pp. 111-
129, 40 fig. Édit. C. N. R. S., Paris.
— Publication de la Revue Acarologia, 4, 704 pages.
— et M. H. Naudo. — Un nouveau sous-genre de W andesia (Hydrachnellae :
Protziidae) Euwandesia sensitiva nov. Acarologia, 4, pp. 595-604, 17 fig.
— et E. Angelier. — Karl Viets (1882-1961). Notice nécrologique. Ibid.,
fasc. 1, pp. 1-4, 1 portrait.
— et P. Robaux. — Nouvelles observations sur Echinothrombium spinosum
Canestrini, 1885 (= Echinothrombium iassiense Feider, 1950). Ibid.,
fasc. 4, pp. 543-549, 11 fig.
— — Nouvelles observations sur le genre Georgia (Thrombidiidae). Ibid.,
pp. 550-566, 18 fig.
F. Grandjean, Membre de l’Institut. — Le genre Tegeocranellus Berl., 1913
(Oribates). Ibid., fasc. 1, pp. 78-100, 5 fig.
— Au sujet des Hermanniellidae (Oribates). Première partie. Ibid., fasc. 2,
pp. 237-273, 11 fig.
— Nouvelles observations sur les Oribates (2e série). Ibid., fasc. 3, pp. 396-422,
4 fig.
— Prélarves d’Oribates. Ibid., pp. 423-439, 5 fig.
— Au sujet des Hermanniellidae (Oribates). Deuxième partie. Ibid., fasc. 4,
pp. 632-670, 9 fig.
J. Gaud. — Sarcoptiformes plumicoles (Analgesoidea) parasites d’oiseaux de
l’île Rennell. in Nat. Hist. Rennell Island, Brit. Solomon Islands, 35,
n° 4, pp. 31-50, 11 fig.
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. pp. 391-395.
W. Besch. — Eine neue Austroleneriffia- Art (Teneriffiidae, Acari) aus Siida-
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Zoologie : Reptiles et Poissons.
J. Guibè, Professeur. — : Les Reptiles. Coll. « Que sais-je ? », Presses Univer¬
sitaires de France, n° 990, 1962, 125 p.
M. Blanc, Sous-Directeur. — Le Poisson vu par les biologistes. L' Education
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— Un aliment complet : l’Huître. Ibid., pp. 33-36.
— Catalogue des types de Poissons de la famille des Cichlidae en collection
au Muséum National d’Histoire Naturelle. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris,
2e sér., 34, n° 3, 1962, pp. 202-227.
— et J. C. Hureau. — Catalogue des types de Poissons de la famille des Noto-
theniidae en collection au Muséum National d’Histoire Naturelle. Ibid.,
n° 5, pp. 339-342.
— 22 —
— et A. Stauch. — Description d’un Sélacien rajiforme des eaux douces du
Nord Cameroun : Potamotrygon garouaensis n. sp. Ibid., n° 2, pp. 166-
171, 4 fig.
- Découverte d’un Poisson Téléostéen Pleuronectiforme dans le bassin
de la Haute-Bénoué (Nord Cameroun). Ibid., n° 2, pp. 163-165, 2 fig.
— et M. L. Bauchot. — Voir M. L. Bauchot.
M. L. Bauchot, Sous-Directeur et M. Blanc. — Sur deux espèces de Labridae
des côtes occidentales d’Afrique. Ibid., n° 1, pp. 67-71.
J. Arnoult, Assistant. — Ponte naturelle suivie d’éclosion chez Polypterus
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R. Roux-Estève, Assistant. — Sur une collection de serpents du Nord Came¬
roun rapporté par M. A. Stauch. Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 2e sér.,
34, n° 2, 1962, pp. 144-149.
J. Spillmann, Attaché de Recherches. — A propos d’un type de Cuvier et
Valenciennes : Cobitis amnicola, poisson de la famille des Cobitidae.
Ibid., 33, n° 6, 1961 (1962), pp. 587-588.
J. Daget, Correspondant du Muséum. — Poissons du Niari-Kouilou récoltés
par MM. Ch. Roux, J. Ducroz et J. P. Troadec (Afrique Noire, Région
Gabon-Congo). Ibid., pp. 577-586, 2 fig.
J. C. Huread, Stagiaire de Recherches. — Résumé chronologique des travaux
de biologie réalisés au cours de la campagne d’été 1961-1962 (Hureau-
Arnaud) (Expéditions Polaires Françaises, Mission P. E. Victor). Bull.
Information Exp. Pol. Franç., n° 13, 15 avril 1962.
— Poissons antarctiques récoltés au cours de la onzième expédition française
en Terre Adélie (1960-1962) (Expéditions Polaires Françaises, Mission
P. E. Victor). Bull. Mus. Ilist. nat., 2e sér., 34, n° 3, 1962, pp. 228-238.
— Observations hydrologiques en Terre Adélie de janvier 1961 à janvier 1962
(Expéditions Polaires Françaises, Mission P. E. Victor). Ibid., n° 5,
pp. 412-426.
— et M. Blanc. — Voir M. Blanc.
Principales collections reçues :
Poissons : lies du Cap Vert (Calypso, 1959) ; Niari (Roux, Ducroz et
Troadec) ; Madagascar (Kiener) ; Côte occidentale d’Afrique (Musée
de Copenhague) ; Bénoué (Stauch) ; Congo (Stauch) ; Atlantique sud
(Blache) ; Terre Adélie (Huread) ; Roumanie (Banarescu).
Batraciens et Reptiles : Iles Galapagos (Lévèque) ; Maroc (Pasteur) ;
Cameroun (Stauch) ; Laos (Deuwe).
Entomologie.
R. Jeannel, Professeur honoraire. — Les Psélaphides de la Paléantarctide
occidentale. Etudes sur la Faune du Sol, 1962, 1, C. N. R. S., pp. 295-
479, fig. 1-293.
— Les Silphidae, Liodidae, Camiaridae et Catopidae de la paléantarctide occi¬
dentale. Ibid., pp. 481-525, fig. 1-27.
— Les Trechides de la paléantarctide occidentale. Ibid., pp. 527-655, fig. 1-252.
Lucien Chopard, Professeur honoraire. — Rassemblements de papillons. La
Nature Science Progrès, mars 1962, pp. 117-119, 3 fig.
23 —
— Une plume inconnue sur la tête d’un indigène : c’était le Paon du Congo.
Ibid., pp. 134-136, 1 fig.
— La microfaune terricole réactif biologique des modifications du milieu.
Ibid., avril 1962, pp. 177-178, 2 fig.
— Les Zygènes, papillons à acide cyanhydrique. Ibid., mai 1962, pp. 206-207,.
1 fig.
— La vie animale et végétale sur le fond des océans. Ibid., juillet 1962, pp. 299-
302, 5 fig.
— Radioactivité et reproduction des Grillons. Ibid., p. 304.
— Insectes Orthoptéroïdes récoltés par le Professeur Dr. H. Lindberg à Madère
et dans les îles voisines. Notulae Entomologicae, 42, pp. 67-70, 1 fig.
— La reine abeille attire les faux-bourdons par une puissante émanation chi¬
mique. La Nature Science Progrès, novembre 1962, p. 482.
A. S. Balachowsky, Professeur. — Traité d’Entomologie appliquée à l’Agri¬
culture. Tome I. Coléoptères (lre partie). 1 vol. 28 + 564 p., 315 fig.,
Masson et Cie édit., Paris.
— et Chararas ( C . ) . — Contribution à l’étude de Phlœosinus armatus Reitter
[Col. Scolytidae) nuisible au Cyprès dans le bassin oriental de la médi-
terranée. Rev. Path. vég. Eut. agr. France, 40, pp. 245-257.
Jean Bourgogne, Sous-Directeur. — La biologie de Fumea pyrenaea Brgne-
[Lep. Psychidae]. Alexanor, 2, 1961 (1962), pp. 125-129.
- — Entomologie et philatélie. Remarques sur quelques erreurs. Ibid., 2, 1962,
pp. 155-160.
— Liste commentée des ouvrages sur les Lépidoptères. Ibid., pp. 181 ; 198-199.
— Cucullia argentea Hufn. observé dans le Midi de la France [Noctuidae].
Ibid., pp. 188-189.
— Un Acanthopsyche nouveau d'Afrique [Lep. Psychidae]. Bull. Soc. ent.
France, 67, 1962, pp. 37-40.
— Deux Psychidae nouveaux vivant sur Cacaoyer [Lep.]. Bull. I. F. A. N.,
24, sér. A (3), 1962, pp. 804-812.
— Une bonne localité : Pralognan-la-Vanoise. Alexanor, 2, 1962, pp. 201-206 ;
255-262.
— Aperçu sur l’année entomologique 1961. Ibid., pp. 233-235.
— Sur la présence de Melanargia russiae Esp. dans les Pyrénées françaises
[Nymphalidae Satyrinae]. Ibid., p. 276.
— Un Psychidae nouveau du Nigeria [Lep.]. Bull. I. F. A. N., 24, sér. A (4),
1962, pp. 1130-1134.
J. Carayon, Sous-Directeur. — Hemiptera Heteroptera : Anthocoridae in
South African Animal Life. Vol. VIII. Uppsala, 1961, pp. 533-537, 28 fig.
— La viviparité chez les Hétéroptères. C. R. XIe Congrès International d’En¬
tomologie, Vienne (1960). 1961, 1, pp. 711-714.
— Observations sur l’appareil odorifique des Hétéroptères, particulièrement
celui des Tingidae, Vianaididae et Piesmatidae. Cahier des Naturalistes,
1962, N. S., 18 (1), pp. 1-16, 10 fig.
A. Villiers, Sous-Directeur. — Le Parc National du Niokolo-Koba, fasc. II,
XIV, Coleoptera Languriidae. Mém. Inst. Fr. Afr. Noire, 62, 1961,
p. 165.
— Le Parc National du Niokolo-Koba, fasc. II, XV, Coleoptera Cerambycidae
(avec S. Breuning). Ibid., p. 165.
24 —
— Notice sur les titres et travaux scientifiques de A. Villiers. Mâcon, Protat.,
1961, 35 p.
— Sur la structure des palpes maxillaires de quelques Disteniinae (Coleoptera
Cerambycidae). XIe Internationaler Congress für Entomologie, Verhand.
1, 1962, pp. 382-385 12 fig.
— West African Tortoises, Turtles and Terrapins. African Wild Life, 16, 1,
1962, pp. 39-52, 16 phot.
— Coléoptères Languriidés africains. Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 14, A, 1962
2, pp. 360-394, 34 fig.
— La réserve naturelle intégrale du Mont Nimba. Sur quelques Coléoptères
Cérambycidés (avec S. Breuning). Ibid., pp. 395-403.
— - Compte rendu sommaire d’une mission au Sénégal. Ibid., pp. 628-630,
1 carte.
— Le Tartaruhhe dell’ Africa occidentale. Le Vie del Mondo, 24, 1962, 5, pp. 486-
499, 14 phot.
— Coléoptères Cérambycidés récoltés par J. Mateu dans l’Ennedi et au Tchad.
Bull. Inst. Fr. Afr. Noire, 24, A 1962, 3, pp. 799-803.
— Sur quelques Hémiptères Réduviidés de la République du Congo. Ibid.,
pp. 886-890, 10 fig.
— Contribution à l’étude de la faune de la basse Casamance. I, Introduction
(avec R. Roy). Ibid., pp. 891-896, 1 carte, 2 phot.
— Contribution à l’étude de la faune de la basse Casamance. II, Reptiles (avec
M. Condamin). Ibid., pp. 897-908, 5 fig.
• — • Exploration du Parc National de la Garamba, fasc. 32. Henicocephalidae
(Hemiptera H eteropterà] . Bruxelles, 1962, 27 p., 15 fig., 1 tableau.
— Principaux Reptiles de Côte d’ivoire, in G. RouiiE : Animaux sauvages de
Côte d’ivoire et du versant atlantique de l’Afrique intertropicale. Abid¬
jan, Imprimerie nationale, 1962, pp. 99-105, pl. XVIII, XIX et XX.
— Observations écologiques sur quelques Cérambycidés floricoles du Queyras
(Hautes- Alpes). L'Entomologiste, 18, 1962, 2-3, pp. 35-59, 31 fig. et
phot.
— Sur les Rhinocoris africains du groupe de latro Stal. Rev. Zool. Bot. Afr.,
65, 1962, 3-4, pp. 365-375.
— Réduviidés de Madagascar. XIX, Oncocephalinae. Révision du genre Sas-
trapada. Rev. Fr. Ent., 29, 1962, 2, pp. 108-117, 1 fig.
— Les Réduviidés de Madagascar. XX. Physoderinae. Ibid., 3, pp. 219-234,
22 fig.
— Hémiptères Réduviidés récoltés au Mali par R. Démangé. Bull. Inst. Fr.
Afr. Noire, 14, A 1962, 4, pp. 1121-1125.
— Coléoptères Cérambycidés récoltés au Mali par R. Démangé. Ibid., pp. 1182-
1187.
— Les Réduviidés de Madagascar. XX. Reduviinae. Rev. Fr. Ent., 29, 1962,
4, pp. 241-243, 9 fig.
— Publication du Bulletin de l’Institut Français d’Afrique Noire, 24, A 1962,
1, 255 p.
— Publication de la Revue Française d’ Entomologie, 29, 1962, 321 p.
P. C. Rougeot, Sous-Directeur. — L’importance économique des Lépidoptères
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25 —
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Soc. linn. Lyon, 2, p. 43.
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— Initiations africaines. N° XLV. Les Lépidoptères de l’Afrique Noire occi¬
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215 p., 227 fig.
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— Deuxième note sur les Lépidoptères Attacidae du Musée de Dundo (Angola).
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— Lycaena dispar Haworth dans l’Oise (Lep. Lycaenidae). Alexanor, II, fasc. 6,
pp. 238-239.
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— Arbres, arbustes et plantes de Provence. Science et Nature, n° 50, 1962,
pp. 35-37, 3 phot. ; n° 51, 1962, pp. 15-23, 10 phot.
— Entomologie et philatélie. Ibid., n° 51, 1962, p. 43.
— Étude d’une population de Lucanus cervus L., Bev. fr. Entom., 29, 2, 1962,
pp. 118-123, 1 phot., 1 fig.
— Le Carabus auratus L. dans le Sud-Est de la France et sa présence dans le
Var. L'Entomologiste, 18, fasc. 2-3, 1962, p. 29.
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pp. 33-42, 2 fig.
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Forst., Rev. fr. d’Ent., 29, 1952, pp. 66-75.
— Formules chromosomiques de quelques Lépidoptères Rhopalocères du Séné¬
gal. Bull. I. F. A. N., 24, sér. A, 1962, pp. 464-473 (en collaboration
avec M. Condamin).
— Variation chromosomique chez Agrodiaetus dolus Hb. Alexanor, 2, 1961-
1962, pp. 283-286, 1 fig.
— - Lycaenidae récoltés en Iran, en 1961. Alexanor, 2, 1962, pp. 305-312.
— Nouvelles sous-espèces de Lysandra coridon Poda et L. hispana H. S. [Lep.
Lycaenidae]. Rev. fr. Ent., 29, pp. 312-316, 1 fig.
L. Tsacas, Chargé de Recherches au C. N. R. S. — Contribution à la connais¬
sance des Diptères de Grèce. III. Bombyliidae de Macédoine. Rev. fr.
ent., 29, fasc. 4, 1962, pp. 287-305.
- — Recherches sur la structure et le fonctionnement de la tête et des pièces
buccales larvaires des Rhagionidae (Diptères). Mém. Mus. Hist. nat.,
n. sér. A, Zoologie, 27, fasc. 2, 1962, pp. 147-236, 16 pl.
Ph. Bruneau de Miré, Attaché de recherches au C. N. R. S. — Remarques
taxonomiques à propos de la Faune des Carabiques du Tchad. Rev.
Fr. Ent., 29, fasc. 2, pp. 102-107, 2 fig.
— Les Coléoptères Psélaphides du Tibesti. Bull. I. F. A. N., 24, sér. A, n° 4,
pp. 1049-1064, 4 fig.
— et A. Descarpentries. — A propos de la confusion de deux espèces du
genre Sphenoplera (Col. Buprestidae) nuisibles aux cultures en Afrique
occidentale, J. Agr. trop. Bot. appl., 9, n08 1-2, pp. 73-74, 1 fig.
L. Matile, Stagiaire de Recherches au C. N. R. S. — Contribution à l’étude
de la faune cavernicole de la Suisse : Diptères. Mitt. der Schweiz. ent.
Ges., 35, nos 1-2, 1962, pp. 121-150.
— Rhymosia rustica Edwards. Diptère Mycétophilide nouveau pour la faune
française. Rev. Fr. Ent., 29, 4, 1962, pp. 306-311, 10 fig.
— Morphologie et Biologie d’un Insecte Diptère cavernicole, Speolepta lep-
togaster Winnertz (Mycetophilidae). Mém. Mus. Nat. Hist. Nat., n. sér.,
A, Zool., 20, 3, pp. 219-242, 15 fig.
E. M. Lavabre, Maître de Recherches. — Enquête sur le parasitisme en R. C. A.
Publication I F C C ronéotypée, 19 p.
— Le problème des phyllophages au Cameroun. Publication I F C C ronéo¬
typée, 14 p.
— Recherches sur les variations de population de Mirides (Capsides) en Côte
d’ivoire (en collaboration avec Decelle et Debord). Café, Cacao, Thé,
6, n° 4, pp. 287-295.
Henri Bertrand, Directeur du laboratoire d’Entomologie aquatique des Hautes
Etudes. — Capture d’une larve aquatique de Curculionide en Afrique
orientale (Uganda) [Col.]. Bull. Soc. ent. France, 66, 1961 (1962), pp. 217-
219, 1 fig.
— Hémiptères Heteroptères aquatiques recueillis en Grèce (Mission Aubert-
Bertrand, 1955). Ibid., 67, 1962, pp. 29-32.
— 28
— Larves et nymphes de Diptères Simuliides recueillies en Grèce (Mission
Aubert-Bertrand, 1955). Ibid., pp. 56-57.
— Contribution à l’étude des premiers états des Coléoptères aquatiques de la
région éthiopienne (2e note). Famille : Dryopidae. Bull. I. F. A. N.,
24, sér. A (3), 1962, pp. 710-777, 39 fig.
— Contribution à l’étude des premiers états des Coléoptères aquatiques de la
région éthiopienne (3e note). Famille : Psephenoididae. Ibid., pp. 778-
793, 7 fig.
— Mission H. Bertrand (1956-1957) en Afrique occidentale et équatoriale.
Hydrocorises. Ibid., pp. 880-885.
— Contribution à l’étude des premiers états des Coléoptères aquatiques de la
région éthiopienne (4e note). Famille : Hydrophilidae s. lat. (Palpicornia
auct.). Ibid. (4), 1962, pp. 1065-1114, 39 fig.
H. de Toulgoet, Attaché. — Description de Nolinae nouveaux de Madagascar
[Lep. Arctiidae] (12e note). Mém. Inst. Scient. Madag. (E), 12, 1961,
pp. 191- 206, 20 fig., pl. phot. h.-t., II, 21 fig.
— Description d’une Arctiide nouvelle du Kashmir [Lep. Arctiidae]. Bull.
Soc. ent. France, 67, pp. 128-130, 1 phot., 2 fig.
— La miellée. Alexanor, 2 (1961-1962), pp. 114-116.
H. Marion, Attaché. — I. Les Crambus du groupe radiellus Hb. — IL Les
Crambus du groupe myellus en France. Bull. mens. Soc. Linn. Lyon,
31e année, pp. 138-143, 8 fig.
— Révision des Pyraustidae de France (suite). Alexanor, 2, 1961-1962, pp. 173-
180, 1 pl.
— Révision des Pyraustidae de France. Nouveau complément au genre Sco-
paria. Ibid., pp. 224-226, pl. phot., h.-t., 6 fig.
- — ■ Compléments au Catalogue Lhomme (Phycitidae). Ibid., pp. 271-275, 1 fig.
C. Herbut-ot, Attaché. — Nouveaux Geometridae d’Aldabra. Rev. franç. Ent.,
29, pp. 235-237.
— Mise à jour de la liste des Geometridae de France. Alexanor, 2, 1961-1962,
pp. 117-124, pp. 147-154.
— Sur quelques Geometridae des Llanos de Urgel (Aragon). Ibid., pp. 229-230.
Principales collections reçues : Achat des Hétérocères de la collection Buckwell
(de Meknès) : importante collection formée principalement d’espèces
marocaines. — Don Dr Buckwell : une vingtaine de dessins et aquarelles
de Lépidoptères. — Don Professeur P. Remy : 68 bocaux, insectes en
alcool (divers ordres). — Don M. H. Legrand : 10 derniers cartons de
sa coll. de Microlépidoptères (Tineidae et Homoneures). — Don Mme
Albert Dumez : une centaine de Lépidoptères de la coll. Dumez (éthio¬
piens et paléarctiques).
Zoologie : Arthropodes.
M. Vachon, Professeur. — Scorpions in : Le Parc National du Niokolo-Koba.
Mém. I.F.A.N., 62, 2, 1961, pp. 31-32.
— Sur un projet de coordination des Recherches en Arachnologie. Verhandl.
Deutsch. Zool. Ges. in Saarbrücken, 1961, pp. 557-559.
— A propos d’un Scorpion de l’Inde : Buthoscorpio laevicauda Werner (Fam.
des Scorpionidae) synonyme de Stenochirus politus Pocock, 1899 (Fam.
des Buthidae). Bull. Soc. Zool. France, 86, 6, 1961, pp. 789-95, 9 fig.
— 29 —
M. André, Sous-Directeur. — Voir : laboratoire d’Acarologie de l’École Pra¬
tique des Hautes Études (p. 00).
J. Forest, Sous-Directeur. — Publication du Bulletin du Muséum national
d’Ilistoire naturelle , 34, 1962.
— et D. Guinot. — Remarques biogéographiques sur les crabes des archipels
de la Société et des Tuamotu. Cahiers du Pacifique, n° 4, 1962, pp. 41-
75, 1 carte h.-t.
— et M. Dechancé. — Voir : M. Dechancé.
D. Guinot, Assistante. — • Sur quelques Crustacés Décapodes Brachyoures
indo-pacifiques des collections du Musée de Munich. Opuscula Zoolo-
gica, München, 1962, n° 60, pp. 1-14, fig. 1-10.
— Sur une collection de Crustacés Décapodes Brachyoures des îles Maldives
et de Mer Rouge (Expédition « Xarifa », 1957-1958). Kieler Meeresf.,
1962, 18, n° 2, pp. 231-244, fig. 1-17.
— et J. Forest. — Voir J. Forest.
J.-F. Jézéquel, Assistant. — Contribution à l’étude des Zelotes femelles (Ara-
neidea, Labidognatha, Gnaphosidae) de la faune française (2e note).
Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e sér., 33, n° 6, 1961, pp. 594-610.
— Contribution à l’étude des Zelotes femelles (Araneidea, Labidognatha,
Drassodidae Gnaphosidae) de la faune française. Verhandl. Deutsch.
Zool. Ges. in Saarbrücken, 1961, pp. 519-32, 16 fig.
M. Dechancé, Attachée de recherches au C. N. R. S. — Remarques sur les
premiers stades larvaires de plusieurs espèces indo-pacifiques du genre
Dardanus (Crustacés Décapodes Pagurides). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér.,
34, 1962, pp. 82-94, 8 fig.
— et J. Forest. — Sur Anapagurus bicorniger A. Milne Edwards et E. L. Bou¬
vier et A. petiti sp. nov. (Crustacea Decapoda Paguridae). Ibid., 34,
1962, pp. 293-307, 12 fig.
J.-M. Démangé, Attaché de recherches au C. N. R. S. — Sur deux Myriapodes
Géophilomorphes des prés salés d’Arcachon. P. V. Soc. Lin. Bordeaux,
98, 1961, pp. 1-3, 1 fig.
— Un nouveau Chilopode cavernicole d’Espagne Lithobius lorioli nov. sp.
Ann. Speleol., 17, n° 1, 1962, pp. 107-109.
— Matériaux pour servir à une révision des Harpagophoridae. II. Sur une
collection du Sencltenberg-Museum (Diplopoda). Senck. biok, 43, 5,
1962, pp. 369-376, 17 fig.
— Sur la segmentation thoracique des Spirobolides et Spirostreptides (Diplo-
podes). C. R. Acad. Sn., 255, 1962, pp. 2817-2819, 1 fig.
Cl. Junqua, Attaché de recherches au C. N. R. S. — Données sur la reproduc¬
tion d’un Solifuge : Otlioes saharae Panouse. C. R. Acad. Sc., 255, 1962,
pp. 2673-2675, 1 fig.
F. Grandjean, membre de l’Institut, Associé du Muséum. — Voir laboratoire
d’Acarologie de l’École Pratique des Hautes Études (p. 00).
A. Vandel, membre de l’Institut, Associé du Muséum. — L’archipel madé-
rien et le problème de l’insularité. In : Le peuplement des îles méditer¬
ranéennes et le problème de l’insularité. Colloques internationaux du
Centre National de la Recherche Scientifique. XCIV (1959), 1961, pp. 55-56.
— Les cloportes fertilisent-ils les terres arides ? La Nature, n° 3319, novem¬
bre 1961, pp. 492-495, 3 fig.
30 —
— Sur la présence d’éléments d’origine sud-américaine dans la faune médi¬
terranéenne terrestre. C. R. Acad. Sc. Paris, 255, pp. 2695-2698.
J. Denis, Correspondant du Muséum. — Description de deux Araignées nou¬
velles des Pyrénées-Orientales. Vie et Milieu, 12, 1961, pp. 673-675,
% 1-4.
— Quelques Araignées intéressantes de Vendée. Rev. franç. Ent., 29, 1962,
pp. 78-85, fig. 1-4.
— Capture de deux Araignées rarissimes, h' Entomologiste, 18, 1962, pp. 13-15.
— Araignées recueillies en 1961 par la Mission Belge au Tibesti. Rev. Zool.
Rot. afric., 65, 1962, pp. 29-32, fig. 1-2.
— Notes sur les Erigonides. XVIII. Les Erigonides holarctiques. Verh. Deutsch.
Zool. Ges. Saarbrücken, 1961, pp. 509-516.
— Notes sur les Erigonides. XIX. Centromerus albidus E. S. et Centromerus
serratus (O. P. Cambr.). Bull. Soc. Hist. nat. Toulouse, 97, 1962, pp. 255-
259, fig. 1-6.
— Quelques Araignées d’Espagne centrale et septentrionale et remarques
synonymiques. Ibid., pp. 276-292, fig. 1-14.
— Notes sur les Erigonides. XX. Erigonides d’Afrique orientale avec quelques
remarques sur les Erigonides éthiopiens. Rev. Zool. Bot. afric., 65, 1962,
pp. 169-203, fig. 1-47.
— Les Araignées de l’Archipel de Madère (Mission du Professeur Vandel).
Publ. Inst. Zool. Porto, 79, pp. 9-118, pl. I-XII.
— Notes sur les Erigonides. XXL Brachycerasphora, nouveau genre nord-
africain. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e sér., 34, 1962, pp. 239-246, fig. 1-16.
J. -B. Panouse, Correspondant du Muséum. — Variation avec l’âge des carac¬
tères systématiques des Solifuges. Verhandl. XI. Internat. Kongress
Entomologie, Wien, 1960, 1, pp. 258-262.
Ed. Dresco, Attaché au Muséum. — Araignées cavernicoles de Suisse (lre note).
Ann. Spéléo., 16, n° 4, 1961, pp. 371-379.
— A propos de la grotte de Pèneblanque. — Grottes et gouffres, n° 29, 1961,
pp. 3-17.
— Description d’une Araignée cavernicole nouvelle de Grèce (Leptonetidae,
Sulcia lindbergi sp. nov.). Ann. Spéléo., 17, n° 1, 1962, pp. 171-176.
9 fig.
— Araignées capturées en France dans des grottes ou des cavités souterraines.
Ibid., pp. 177-193, 3 fig.
C. Juberthie, Attaché de recherches au C. N. R. S. — Etude des symélies
provoquées par la température chez un Opilion (Arachnide) . C. R. Acad.
Sc., 254, 1962, pp. 2674-2676.
— Structure et fonction des glandes odorantes chez quelques Opilions (Arach-
nida). Verhandl. Deutsch. Zool. Ges. Saarbrücken, 1961, pp. 533-537.
— Étude des Opilions Cyphophthalmes Stylocellinae du Portugal. Bull. Mus.
nat. Hist. nat., 2e sér., 34, 4, 1962, pp. 267-275.
L. Juberthie-Jupeau, Attachée de recherches au C. N. R. S. — Description
d’une espèce nouvelle de Symphyle d’Italie : Scutigerella tusca n. sp.
Ibid., pp. 276-279.
Collections reçues :
Myriapodes : Diplopodes, Pauropodes, Symphiles et Chilopodes d’origine
variée, comprenant de nombreux types de Pauropodes et Symphiles
— 31 —
ainsi qu’un certain nombre de spécimens montés en lames (P. Remy
leg.). Myriapodes de France (J. Beaucournu, J. Magné, Spéléo-Club de
Bourgogne), d’Iran (J. Vasserot).
Arachnides : Araignées (collection L. Berland, 600 tubes de provenances
diverses), de Mauritanie (E. Roman). Araignées (J. Denis) provenances
diverses.
Scorpions : France (J. Balazuc, L. Berland) ; Madagascar (R. Legendre,
Therezien) ; Uruguay (L. de Zolessi) ; Australie (B. Main) ; Maroc
(J. Malhomme).
Pseudoscorpions : France (J. Magné, J. Balazuc) ; Grande-Bretagne
(P. Gabutt) ; Madagascar (R. Legendre) ; provenances diverses (L. Ber¬
land).
Collection de coupes histologiques d’ Arachnides (J. Millot leg.).
Crustacés : Croisière Calypso Brésil, Uruguay et Argentine (J. Forest).
Décapodes de Roscofï (R. Bourdon), d’Afrique occidentale (I. F. A. N.)
et de Madagascar (A. Crosnier). Copépodes parasites de Madagascar
(G. Humes).
Bibliothèque : tirés à part Arachnides, J. Millot leg. ; L. Berland (acqui¬
sition).
Malacologie.
E. Fischer-Piette, Professeur. — Sur la répartition géographique de Codium
bursa (L.) Ag. Soc. Phycol. de France, Bull., n° 7, 1961.
— Ecologie de la ria-type : la Ria del Barquero. Bull. Inst. Océanogr. Monaco,
n° 1244, 1962.
— Notice nécrologique de M. B. S. Kisch. J. Conchyl., 102, 1962, pp. 47-48.
— J.-M. Gaillard et B. S. Kisch. — Les variations, du Nord au Sud, de
Gibbula cineraria L. et ses rapports avec Calliostoma strigosus Gmel.
Mém. Mus. nat. Hist. nat., sér. A, Zool., 28, 1, pp. 1-34, 12 pl., 7 fig.
G. Ranson, Sous-Directeur. — Le problème du calcaire chez les Mollusques.
C. B. Acad. Sc., 254, pp. 933-935, 29 janvier 1962.
— Les espèces d’ Huîtres perlières du genre Pinctada, biologie de quelques-unes
d’entre elles. Mém. Inst. Boy. Sc. Nat., Bruxelles, sér. 2, fasc. 67, 1961,
95 p., 42 pl.
— Missions dans le Pacifique. Récifs coralliens. Huîtres perlières. 1 vol., 96 p.,
9 fig., 45 reprod. phot. Éditions Lechevalier, 1962.
— et G. Lecointre. — Ostrea ofjreti Kilian, 1889, du miocène circumméditer-
ranéen. Bull. Soc. Géol. Fr., sér. 7, 3, pp. 288-289, 2 pl.
A. Tixier-Durivault (Mme), Sous-Directeur et M. Prevohsek. — Le genre
Morchellana. Spolia Zoologica Musei Hauniensis, 19, pp. 1-239, 150 fig.
G. Cherbonnier, Chef de Travaux. — Deux nouvelles espèces d’Holothuries
dendrochirotes des côtes brésiliennes. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., sér. 2
33, n° 6, 1961 (1962), pp. 611-615, fig.
— Ophiurides. Expédition Océanographique belge dans les eaux côtières de
V Atlantique Sud (1948-49). Résultats scientifiques, 3, fasc. 8, 1962, pp. 1-24,
pl. I-VII.
— Ophiures de l’Expédition antarctique belge (1960-61). Bull. Inst. Roy. Sc.
Nat., Bruxelles, 38, n° 37, 1962, pp. 1-37, pl. I-VIII.
— 32
B. S A i.v at, Assistant. — Faune des sédiments meubles intertidaux du Bassin
d’Arcachon. Systématique et Ecologie. Cahiers de Biologie marine, 3,
1962, pp. 219-244.
— et P. Davant. — Recherches écologiques sur la macrofaune intercotidale
du Bassin d’Arcachon. I. Le milieu physique. Vie et Milieu, 12, fasc. 3,
1961, pp. 405-471.
J. Daget. — Note sur les Spathopsis ( Mutelidae ) de l’Ouest africain. J. Conchyl.
101, fasc. 2, 1961, pp. 63-77.
— Note sur les Aspatharia (Mutelidae) de l’Ouest africain. Ibid., 102, fasc. 1,
1962, pp. 16-43.
M. Gérard (Mme). — Etude radiologique des coquilles de Mollusques marins.
Ann. radiol., 5, n08 7-8, 1962, pp. 615-632.
J. G. J. Kuiper. — Note sur la systématique des Pisidies. J. Conchyl., 102,
fasc. 2, 1962, pp. 53-57.
G. Lecointre. — Sur la géologie de la presqu’île de Villacisnéros, Rio de Oro-
C. R. Acad. Sc., 254, 5-2-1962, pp. 1121-1122.
A. Lucas et A. Franc. — Sur les modalités de l’hermaphrodisme successif
chez Chlamys varia. Ibid., 2-4-1962, pp. 2671-2673.
R. Repelin. — Sur la présence de Periphyllopsis braueri en Atlantique (Scy-
phoméduses, Periphyllidae). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., sér. 2, 34, n° 4
p. 321, 1962.
Collections reçues : Mollusques, Échinodermes et Alcyonaires récoltés par B. Sal-
vat en Nouvelle-Calédonie, don de la Fondation Singer et Polignac. —
Mollusques de Nouvelle-Calédonie, don de MM. et Mmes Lapelerie et
Reverce. — Collections d’Hydraires, de Spongiaires, d’Antipathaires
et de Pennatulaires de Lamouroux, Jussieu et Bory de Saint-Vincent,
don du Laboratoire des Crustacés du Muséum. — Un lot de Mollusques
récoltés aux Iles Galapagos, don de M. Lévèque. — Un paratype de
Oliva rejecla Burch, don de M. Burch. — Un lot d ’Atolla russelli Repe¬
lin, don de M. Repelin. — Mollusques d’Afrique du Sud, échange avec
Mrs. H. Boswell. — Mollusques des Iles Hawaï, échange avec M. le
Dr Burgess. — Mollusques australiens, achat à M. le Professeur B. Kas-
piew. — Alcyonaires de Madagascar, don de M. Pichon. — Alcyonaires
d’Australie, dont de M. Stephenson. — Cypraeidae, don de M. Bahral.
Zoologie : Vers.
Alain G. Chabaud, Professeur. — Deux Nématodes parasites de Serpents
malgaches. Mém. Inst. sc. Madagascar, sér. A, 14, 1960 (1962), pp. 95-
105, fig. 1-2.
— Quatre Spirurides parasites d’Oiseaux malgaches. Ibid., pp. 105-124, fig. 1-5.
— et E. R. Brygoo. — Nématodes parasites de Caméléons malgaches. Ibid.,
pp. 125-159, fig. 1-15.
— — Deux nouveaux Métastrongylides parasites du Tenrec. Ibid., pp. 161-172,
fig. 1-4.
— — et A. J. Petter. — Les Nématodes parasites de Lémuriens malgaches.
IV. Description de deux nouveaux genres et observation sur Protofi-
laria furcata Chandler. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 2e sér., 33, 1961
(1962), pp. 532-544, fig. 1-5.
— 33 —
— — — Démonstration expérimentale de différents types de cycles évolutifs
potentiels chez un Ascaride de Caméléon. C. R. Acad. Sc., 255, 1962,
pp. 2320-2321.
- Description et caractères biologiques de deux nouveaux Rhabdias
malgaches. Ann. Parasitol. hum. comp., 36, nos 5-6, 1961 (1962), pp. 752-
763, fig. 1-5.
— et W. Frank. — Les Pilaires de l’Héloderme (Note additive). Ibid.,
pp. 804-805.
Claude Dupuis, Sous-Directeur. — « Die Mikrosporidien als Parasiten der
Insekten ». Compte rendu analytique de l’ouvrage de J. Weiser. Ibid.,
pp. 810-821.
— Essai monographique sur les Phasiinae (Diptères Tachinaires parasites
d’Hétéroptères). Mém. Mus. nat. Ilist. Nat., n. s., A, Zool., 26, pp. 1-461,
fig. 1-73. (= Thèse Fac. Sc. Univ. Paris, Sc. Nat., sér. A, n° 3791, n0,
d’ordre 4642).
— Progrès récents de l’étude des genitalia des Hétéroptères (Étude bibliogra¬
phique critique). 1 Brochure polycopiée, 21 X 27, Paris, 1963, pp. 1-100
(= Thèse Fac. Sc. Univ. Paris, Sc. Nat., 2e thèse — Arch. origin. du
C.N.R.S., n° 386).
— Georges Billiard (16 avril 1876-22 novembre 1960), Président fondateur
des Naturalistes Parisiens. Cahiers des Nat., Bull. N. P., n. s., 17, 1961
(1962), fasc. 3, pp. 81-89, pl. I. (En collaboration avec Marcel Geslin).
— Rythme de fécondation et viviparité accidentelle chez les Tachinaires ovi¬
pares ( Dipt . Larvaevoridae) (Abstract). Verhandl. XI. int. Kongr. Entom.,
Wien, 1960, 1, 1961 (1962), p. 220.
J. Richard, Assistante. — Trématodes d’Oiseaux de Madagascar. Note 1'
Bull. Mus. nat. Hist. Nat., 2e sér., 34, 1962, pp. 172-183, fig. 1-4.
Annie J. Petter, Attachée de Recherches. — Redescription et analyse critique
de quelques espèces d’oxyures de la tortue grecque (Testudo graeca L.).
Diversité des structures céphaliques (II). Ann. Parasitol. hum. comp.,
37, nos 1-2, 1962, pp. 140-152, fig. 1-5.
— Synonymie de Grassenema procaviae Petter, 1959, Cobboldina longicauda
Kôhler et Supperer, 1960 et Acanthostephanocephalus caballeroi Kreis,
1960. Ibid., pp. 172-173.
— Un nouvel Acuariide, Syncuaria diacantha n. sp. parasite de la Spatule :
Ajaja ajaja (L.). Ibid., nos 5-6, 1961 (1962), pp. 764-769, fig. 1-2.
— Voir Chabaud, Brygoo et Petter.
Laboratoire d’Helminthologie et Parasitologie comparée
de l’École Pratique des Hautes Études.
Robert Ph. Doli.fus, Directeur Honoraire. - — L’insecticide DDT et son impor¬
tance. (Analyse). L’Année biologique, 3e sér., 37, fasc. 7-8, 1961 (1962),
pp. 316-319.
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— 34 —
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— A propos de la double articulation de la cuirasse des Arthrodires. Problèmes
Actuels de Paléontologie, C. N. R. S., 1962, pp. 63-67, 2 pl.
— Les Stégocéphales du Trias de Madagascar. Ann. Paléont., 47, 1962, pp. 111-
154, 22 fig., 20 pl.
J. Sornay, Sous-Directeur. — Étude d’une faune d’Inocérames du Sénonien
supérieur des Charentes et description d’une espèce nouvelle du Séno¬
nien de Madagascar (Travaux du Comité des localités-types des étages
du Sénonien). Bull. Soc. Géol. France (7), 4, n° 1, 1962, pp. 118-121,
3 fig-, 1 pl.
— et J. C. Fontes. — Quelques considérations paléogéographiques et paléon-
tologiques sur le Néocomien du Dévoluy (Hautes-Alpes). C. R. Acad.
Sc., 254, 18 juin 1962, pp. 4319-4321.
L. Ginsburg, Sous-Directeur. — Présence d ' Elephas ( Hesperoloxodon ) antiquus
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— 37
— Les Tritylodontes. Problèmes actuels de Paléontologie. C. N. P. S., 1962,
pp. 187-192, 2 pl.
— M. Crusafont Pairo et J. Trujoi.s. — Mise en évidence du Sannoisien
dans la haute vallée du Tage. C. R. Acad. Sc., 255, 1962, pp. 2155-2157.
J. Signeux (MUe), Assistante. — Sur quelques Poissons fossiles du Bassin
Parisien. Bull. Soc. Géol. France (7), 3, 1962, pp. 417-423, 1 pl.
J. Fischer, Assistant. — Sur les divisions du Dogger dans la vallée de la Creuse
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et fossiles (Reptiles, Sauriens). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat. (2), 34, n° 2,
1962, pp. 149-157, 3 fig.
— (avec la collaboration de M. Hecht). — Note préliminaire sur les Amphi-
biens et les Squamates du Landénien supérieur et du Tongrien de Bel¬
gique. Bull. Inst. Roy. Sc. Nat. Belgique, 38, n° 9, 1962, pp. 1-30.
• — - Les Squamates. In : R. Lavocat : Le gisement de Vertébrés miocènes de
Béni Mellal (Maroc). Notes et Mém. Serv. Géol. Maroc, n° 155 (1961),
pp. 95-101.
— (avec la collaboration de M. Hecht et C. Vergnaud). — Les Amphibiens.
Ibid., n° 155 (1961), p. 103.
- — Additions à la faune reptilienne de l’Eocène supérieur de Mormont-Saint-
Loup (Suisse). Sommaire : C. B. S. Soc. Géol. France, fasc. 3, 1962, p. 92.
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— Revue des récentes acquisitions concernant l’histoire et la systématique
des Squamates. Problèmes actuels de Paléontologie, C. N. R. S., 1962,
pp. 243-279.
— (Remarques sur le tableau phylétique des Serpents, par G. Haas). Ibid.,
pp. 237-239.
— (Remarques sur les Mylodontidés, les Mégalonychidés et les Paresseux,
après la communication de Ch. Guth). Ibid., p. 359.
J. Chevalier, Maître de Recherches au C. N. R. S. — Recherches sur les Madré-
poraires et les formations récifales miocènes de la Méditerranée occi¬
dentale. Mém. Soc. Géol. France, n. s., 40, n° 93, 1962, 562 p., 203 fig.,
26 pl.
— Les Madréporaires du Pliocène d’Orosei (Nuoro, Sardaigne). Bull. Soc.
Géol. France (7), 3, 1962, pp. 266-269, 1 fig., 1 pl.
— Axomopora, un nouveau genre de Madréporaire postpaléozoïque. C. B. S.
Soc. Géol. France, 1962, n° 6, pp. 169-171, 1 fig.
E. Buge, Chargé de Recherches au C. N. R. S. — Bryozoaires. In : Stein-
berg (M.) : Découverte d’une faune Cénomanienne dans la carrière de
Vienneg (Deux-Sèvres). C. R. Ac. Sc., 254, 1962, pp. 2193-2194.
Petter G. (Mme), Chargée de Recherches au C. N. R. S. — Le peuplement en
Carnivores de Madagascar. Problèmes actuels de Paléontologie. C. N. R. S.,
1962, pp. 331-342, 4 fig.
— Connexion de la mandibule et de la chaîne des osselets chez le nouveau-né
de Poecilictis libyca. Mammalia, n° 4, 1962.
— 38 —
L. Beitan (Mlle), Attachée de Recherches au C. N. R. S. — Remarques con¬
cernant la croissance des os dermiques chez les Ganoïdes. Problèmes
actuels de Paléontologie C. N. R. S., 1962, pp. 110-115, 4 pl.
Y. Coppens, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Découverte d’un Aus-
tralopithéciné dans le Villafranchien du Tchad. Problèmes actuels de
Paléontologie. C. N. R. S., 1962, pp. 455-459.
J. Drot (Mlle), Attachée de Recherches au C. N. R. S. — Remarque prélimi¬
naire sur la faune des Brachiopodes du Zemmour (Mauritanie). Bull.
Soc. Géol. France (7), 3, 1961, pp. 257-265, 2 pl.
— Sur la présence du genre Cyrtinopsis Scupin, 1896 (Brachiopode) dans le
synclinal de Tindouf. C. R. S. Soc. Géol. France, n° 3, 1962, p. 81.
— Quelques formes de Brachiopodes givétiens du Dràa (Maroc présaharien)
peu communes en Afrique du Nord. Notes et Mém. Serv. Géol. Maroc,
n° 162, 20, Rabat, 1962, pp. 59-66, 1 pl.
— et Ph. Morin. — Première preuve paléontologique de l’âge ordovicien des
schistes d’Asfar (anticlinorium de Kasba-Tadla-Azrou, Maroc Central).
C. R. Acad. Sc., 254, pp. 1837-1839.
D. Heyler, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — A propos des fossiles
(animaux) récoltés à Veuvrotte Epinac. L'Eduen. (Bull. Soc. Hist. Nat.
Autun), n° 23, sept. 1962, pp. 6-12, 4 pl.
— Les Acanthodiens et le problème de l’Aphétohyoïdie. Problèmes actuels de
Paléontologie C. N. R. S., 1962, pp. 39-47, 3 pl.
— et J. Lessertisseur. — Remarques sur les allures des Tétrapodes paléo¬
zoïques d’après les pistes du Permien de Lodève. Ibid., pp. 123-134,
5 fig., 1 pl.
H. Lardeux, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Contribution à l’étude
des Tentaculitoidea du Zemmour (Mauritanie septentrionale). Ann. Fac.
Sc. Univ. Dakar, 6, 1961 (1962), pp. 35-44, 1 pl.
J. Lafuste, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Note préliminaire sur la
microstructure de la muraille chez Favosites Lamarck (Coelenterata
Tabulata). C. R. S. Soc. Géol. France, 1962, pp. 105-106, 1 fig.
— (en collaboration avec P. Semenoff-Tian-Chansky et M. Durand Delga). — -
Madréporaires du Dévonien du Chénoua (Algérie). Bull. Soc. Géol. France,
3, n° 3, pp. 290-319, 4 fig., 3 pl.
J. Roman, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Échinides éocènes de la
région d’Eskisehir (Anatolie occidentale). Ibid., n° 5, 1961, pp. 518-524,
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D. E. Russell, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Essai de reconstitu¬
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(2), 34, 1962, n° 1, pp. 101-106.
— Revue des faunes de Mammifères paléocènes d’Europe. Problèmes actuels
de Paléontologie, C. N. R. S., 1962, pp. 363-368, 1 fig.
— et M. C. McKenna. — Étude de Paroxyclaenus, Mammifère des Phos-
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P. Semenoff-Tian-Chansky, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — - Voir
Lafuste.
S. Sechétan (Mme), Attachée de Recherches au C. N. R. S. — - Les Crustacés
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d’Etat Fac. Sc. Univ Paris, n° 4848, 1962.
— 39 —
D. Sigogneau (Mlle), Attachée de Recherches au C. N. R. S. — Théorie de
G. Edmund sur le remplacement dentaire et son application aux formes
fossiles. Problèmes actuels de Paléontologie, C. N. R. S., 1962, pp. 145-
155, 6 fig., 1 pl.
S. Wenz (Mlle), Attachée de Recherches au C. N. R. S. — A propos de l’évolu¬
tion de la joue des Actinoptérygiens. Ibid., pp. 103-108, 3 fig.
J. Blot, Stagiaire de Recherches au C. N. R. S. — Etude des Paléoniscides
du Bassin houiller de Commentry (Allier). Thèse troisième cycle, 1962.
C. Mendrez (Mlle), Boursière de troisième cycle. — ■ Révision de la faune qua¬
ternaire de la grotte de Montgaudier (Charente). Thèse troisième cycle, 1962.
M. Caillot; (Mme), Travailleur libre. — Révision de quelques Ostéolépides et
Drépanaspides. D. E. S., Paris, 1962.
D. Costedoat (Mlle), Travailleur libre. — Etude de quelques Reptiles fossiles.
D. E. S., Paris, 1962.
Laboratoire de Paléontologie
de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes.
R. Lavocat, Directeur. — Evolution biologique et information. Essai d’une
théorie cybernétique de l’Évolution. Rev. Gén. Sciences, 8, nos 9-10, 1961,
pp. 267-273.
— Le gisement de Vertébrés miocènes de Béni Mellal (Maroc). Étude systé¬
matique de la faune des Mammifères et conclusions générales. Notes et
Mém. Serv. Géol. Maroc, n° 155, 1961, 77 p., 12 pl.
— Réflexions sur l’origine et la structure du groupe des Rongeurs. Problèmes
actuels de Paléontologie, C. N. R. S., 1962, pp. 287-299.
Laboratoire de Micropaléontologie
de l’École Pratique des Hautes Études.
G. Deflandre, Directeur de Recherches au C. N. R. S., Directeur. — Remarques
critiques sur la présence supposée de microorganismes d’origine extra¬
terrestre dans des météorites. C. R. Acad. Sc., 254, 1962, pp. 3405-3407.
— Palynologie, Micropaléontologie et Sémantique. Pollen et Spores, 4, 1962,
pp. 181-188.
— - Analyse microscopique de la diatomite du rio Puraqué, (Rio Banco), in
Beigbeder, Trav. et Mém. Inst. Htes Et. Amer. Lat., 1962, pp. 222-223.
— Les Nannofossiles des argiles de Limans et leur signification. Les Alpes
de Lumière. Bull. Cuit. Haute-Provence, Saint-Michel-l’Observatoire,
n° 26, 1962, pp. 1-8, 1 fig.
— et M. Deflandre-Rigaud (Mme), Directeur- Adjoint. — Remarques sur
l’évolution des Nannoconidés à propos de quelques nouveaux types du
Crétacé inférieur de Haute-Provence, C. R. Acad. Sc., 255, 1962, pp. 2638-
2640, 9 fig.
- Dinoflagellés III. Peridinida à tabulation conservée. Fichier Micropa-
léont. Sér. II, Arch. Orig. Centre Docum., C. N. R. S., n° 383, 1962,
Fiches I-V et 1751-1947.
A. Combaz. — Sur un nouveau type de microplanctonte cénobial fossile du
Gothlandien de Libye, Deflandrastrum nov. gen. C. R. A. Sc., 255, 1962,
pp. 1977-1979, 7 fig.
— 40 —
Collections reçues :
Végétaux : Plantes de Menât (Don Mlle Pouillange, Ginsburg, Russell).
Invertébrés : Invertébrés jurassiques de l’Ardenne et de l’Indre (Don J. C.
Fischer). Mollusques crétacés du Natal, Lamellibranches miocènes de
Touraine et des Alpes-Maritimes (Don Ginsburg) ; Trilobites du Car¬
bonifère inférieur de Belgique (Don W. G. Küiine) ; Échinides du Luté-
tien de Turquie (Don Roman) ; Brachiopodes du Dévonien d’Australie
(Don Talent).
Vertébrés : Poissons éocènes de Menât (Don Ginsburg, Russell) ; Ganoïdes
jurassiques du Pic Saint-Loup (Don Mlle Wenz) ; Moulages de Reptiles
mammaliens (Don Mlle Sigogneau) ; Dinosauriens jurassiques de Mada¬
gascar, Dinosaurien crétacé de Fox-Amphoux (Var), Reptiles et Mam¬
mifères burdigaliens de Chilleurs-aux-Bois, Neuville-aux-Bois, Artenay,
Chevilly (Loiret), Mammifères helvétiens de Pontigné, Chavaignes,
Noyant-sous-le-Lude (Maine-et-Loire) (Don Ginsburg) ; Mammifères
oligocènes de Saint-Gérand-Le-Puy, Mammifères miocènes du Mont
Ceindre (Rhône), La- Grive-Saint- Alban (Don Ginsburg, Russell et
Savage) ; restes de Dinothérium de Saint-Jean-Le-Reuil (Loiret) ( Don
Garnier) ; Rongeurs, Insectivores, Chéiroptères, Carnivores, Ongulés
Reptiles de l’Helvétien de Sansan (Gers) (Don Bergounioux, Crouzel,
Ginsburg) ; Mammifères éocènes d’Euzet-les-Bains, oligocènes de Code-
ret, Saint-Gérand-Le-Puy, pliocènes de Perpignan (Don Général Per¬
ruche) ; restes d’Elephas trogontherii de l’Ardèche ; os d’Elephas anti-
quus des Charentes (Don Guillien).
Phanérogamie.
A. Aubréville, Professeur. — Savanisation tropicale et glaciations quater¬
naires. Adansonia, 2, 1, 1962, pp. 16-84, l'4 fig. et cartes, 2 pl. h.-t.
— - Capurodendron genre nouveau de Sapotacées de Madagascar. Ibid., pp. 92-98,
3 fig.
— Notes sur les Sapotacées de la Nouvelle-Calédonie. Ibid., 2, 2, 1962, pp. 172-
199, 11 fig.
— Flore du Gabon, 3. Irvingiacées, Simaronbacées, Burséracées, par A. Aubré¬
ville, 1962, 101 p., 17 pl. ; 4. Mélianthacées, Balsaminacées, Rhamnacées,
par N. Hallé, 1962, 74 p., 17 pl. ; 5. Graminées, par J. Koechlin, 1962,
292 p., 56 pl.
— Aperçus sur la forêt de la Guyane française. Bois et For. des Trop., 80, 1961,
pp. 3-12, 7 fig.
— Prospections en chambre. LXVI. Ibid., pp. 53-61, 4 fig.
— Flore du Cambodge, du Laos et du Vietnam : 2, 1962 ; Anacardiacées (Mme Tar-
dieu-Blot) ; Moringacées, Connaracées (J. Vidal), 200 p., 23 pl.
• — Voir H. Humbert et A. Aubréville.
H. Humbert, Professeur honoraire. Membre de l’Institut. — Composées
nouvelles de Madagascar. Adansonia, 2, 1, 1962, pp. 85-91, 1 fig.
— - Les Pédaliacées de Madagascar. Ibid., 2, 2, 1962, pp. 201-215, 2 fig., 1 carte.
— Flore de Madagascar et des Comores. 189. Composées, t. II, 1962, 284 p.,
50 pl.
— 41 —
— et A. Aubréville. — Rapport pour l’attribution du Prix du Conseil de la
Société botanique de France en 1961. Bull. Soc. Bot. Fr., 108, 1961
(1962), pp. 443-444.
M.-L. Tardieu-Blot (Mme), Sous-Directeur. — Sur les Grammitis des îles
australes. Adansonia, 2, 1, 1962, pp. 111-116, 1 fig., 1 tabl.
— Anacardiacées, in : A. Aubréville, Flore du Cambodge, du Laos et du Viet¬
nam, 2, 1962, pp. 67-200, 17 pl.
J. Leandri, Sous-Directeur. — Un grand systématicien français émule d’Adan-
son : Ernest-Henri Bâillon, 1827-1895. Adansonia, 2, 1, 1962, pp. 3-15,
1 portr.
— Notes systématiques, phénologiques et autoécologiques sur YEuphorbia
orthoclada Bak. Ibid., pp. 117-121, 1 fig., 1 carte.
— Deux grands artisans de la floristique tropicale : Henri Lecomte (1856-
1934) et Achille Finet (1863-1913). Ibid., 2, 2, 1962, pp. 147-158, 2 portr.
— Notes sur les Euphorbiacées malgaches. I. Bossera, genre nouveau d’Eu-
phorbiacées de Madagascar. II. Euphorbia Decariana Léon Croizat syno¬
nyme d’Iï. hedyotoïdes N. E. Brown. III. Sur la formation du pollen chez
les Euphorbes épineuses malgaches. Ibid., pp. 216-223, 2 fig.
— Sabouraea, genre nouveau de Flacourtiacées (?) de Madagascar. Ibid.,
pp. 224-227, 1 fig.
— Le laboratoire de Phanérogamie. Développement africain, 3, 1962, pp. 26-27.
— Henri Perrier de la Bâthie (11 août 1873-2 octobre 1958). Taxon, 2, 1962,
pp. 1-3.
R. Benoist, Sous-Directeur honoraire. — Nouvelles Acanthacées de Mada¬
gascar. Bull. Soc. Bot. Fr., 109, 1962, pp. 129-135.
M. Keraudren (Mlle), Assistante. — Seyrigia Bosseri, espèce nouvelle de
Cucurbitacées malgache. Bull. Soc. Bot. Fr., 109, 1962, 3-4, pp. 101-102.
G. Aymonin, Assistant. — A propos des Flores. Rés. Comm. Congrès A. F. A. S.,
Reims, A. R. E. R. S., Châlons-sur-Marne, 6, 1961, p. 42.
— Les Messicoles vont-elles disparaître ? Sc. et Nat., 49, 1962, pp. 2-9, 3 ph.
de G. A., 6 ph. de R. H. Noailles.
- — Quelques Thyméléacées de rocailles montagnardes (III) : Wikstroemia et
Gnidia, Pl. Mont., Bull. S. A. J. A., 3 (40), 1961, pp. 180-185, 3 fig.
— ! n problème phytogréographique et biologique : « la Végétation Canaque »,
Ann. Biol., 37 (9-12), 1961, pp. 393-411, 3 diagr.
— Voyage botanique en haute montagne, de l’Atlas à la Caspienne, Sc. et Nat.,
52, 1962, pp. 20-26, 9 ph.
- — Où en sont les Flores européennes ? Quelques problèmes historiques, géo¬
graphiques et taxinomiques. Adansonia, 2, 2, 1962, pp. 159-171.
— et M. Van Campo (Mme). — L’analyse pollinique et la notion de refuge.
Abstr. Comm. VIe Congr. INQUA, Suppl. Poland, 1961, pp. 7-9.
N. Halle, Assistant. — Observations taxonomiques, morphologiques et éco¬
logiques sur deux Lasiodiscus d’Afrique (Rhamnacées). Adansonia,
N. S., 2, 1, 1962, pp. 129-133, 1 fig.
— Monographie des Hippocratéacées d’Afrique occidentale. Mém. 1. F. A. N.,
Dakar, n° 64, 1962, 245 p., 75 fig. ou pl., 1 carte.
- — Flore du Gabon : n° 4, Mélianthacées, Balsaminacées, Rhamnacées, 1962,
74 p., 17 pl.
4
— 42
— Sur les Cola et Chlamydocola (Stercul.) : remarques, additions et divisions
sous-génériques nouvelles. C. R. 4e Réun. plén. A. E. T. F. A. T., Lis-
boa, 1961, pp. 371-382, 2 pl. dess.
— Les Byttneria épineux d’Afrique : trois espèces dont deux nouvelles (Ster-
culiacées). Adansonia, N. S., 2, 2, 1962, pp. 285-290, 2 pl. dess.
— et L. Aké Assi. — Le genre Chytranthus (Sapindacées) en Côte d’ivoire.
Ibid., pp. 291-299, 4 pl.
A. Le Thomas (Mme), Assistante. — Révision des Enantia du Muséum de Paris.
Enantia Le Testui, espèce nouvelle du Gabon. Adansonia, 2, 2, 1962,
pp. 300-308, 1 pl.
J. et A. Raykal, Assistants. — Observations botaniques dans la région de
Bamako. Bull. I. F. A. N., sér. A, 23, n° 4, 1962, pp. 994-1021, 2 fig.,
6 pl.
— Microlepia speluncae Moore et Eulophia alla Faweett et Rendle au Sénégal.
Notes Africaines, 93, 1962, pp. 10-12.
A. Cavaco, Maître de Recherches du C. N. R. S. — Les Amaranthaceae de
l’Afrique au sud du Tropique du Cancer et de Madagascar. Thèse de
Doct. ès Sciences. Édit, du Muséum, Paris, 1962, 254 p., 44 fig., 16 pl. h. t.
A. Lourteig (MUe), Maître de Recherches du C. N. R. S., Professeur à l’Uni¬
versité de Buenos-Aires. — Sinopsis de la Flora Chilena. Claves para
la identificaciôn de familias y géneros por Carlos Munôz-Pizarro. Cahiers
du Pacifique, 4, 1962, pp. 77-79.
J. Vidal, Maître de Recherches du C. N. R. S. — Moringacées, Connaracées.
Fl. Cambod.-Laos-Vietnam, 2, 1962, pp. 1-64, 6 pl.
— Plantes utiles du Laos (Monocotylédones). V. J. Agric. trop, et Bot. appl.
Paris, 8 (8-9), 1961 (1962), pp. 356-385, pl. XVII-XXIV.
— Noms vernaculaires de plantes en usage au Laos, 2e éd. corr. et augm.,
1 vol., 197 p., 12 pl. phot. Bull. Ec. franç. E. O. Paris, 1962 (tirage
spécial).
— Plantes utiles du Laos (Supplément aux Cryptogames et Monocotylédones).
VI. J. Agric. trop. Bot. appl. Paris, 8 (12), 1961 (1962), pp. 693-702.
— Nouveautés pour la flore du Vietnam (Dipterocarpaceae, Oleaceae ). Adan¬
sonia, N. S., 2, 2, 1962, pp. 322-328, 1 pl.
H. Heine, Maître de Recherches du C. N. R. S. — Tropical African Plants,
XXVI. Some West African Acanthaceae. Kew Bull., 16 (2), 1962, pp. 161-
183, 4 fig.
— - Four représentatives of the Saharo-Sindian element in the flora of Sénégal
and Mauritania. Ibid., pp. 203-207.
— Echinocystis lobata (Michx.) Torr. et Gray, ein bemerckenswerter Neophyt
des Rhein-Neckar Gebiets : Weitere Nachtrâge zur Floristik und ergan-
zende Mitteilungen. Hess. Flor. Briefe, 11, 130, 1962, pp. 37-48, 3 fig.
— Les Millepertuis américains dans la flore d’Europe. Bauhinia, Bâle, 2, 1,
1962, pp. 71-78.
— In memoriam : Jean-Jacques Rousseau. Ver. Schutzen Alpenpfl. u. Tiere,
27, 1962, pp. 171-173, 1 portr.
— et N. Y. Sandwith. A new genus of Bignoniaceae from Liberia. Ibid.,
pp. 223-226, 2 fig.
R. Letouzey, Conservateur des Eaux et Forêts, Chargé de Recherches du
C. N. R. S., Correspondant du Muséum. — Note au sujet du Kinkeliba
— 43 —
de Boulouli (ou Kinkeliba de Kita). J. Agric. trop. Bot. appl., 8,
8-9, avril-sept. 1961, pp. 394-395.
— Deux Rutacées mal connues d’Afrique centrale. I. A propos de Vepris stolzii
Verdoorn et du genre Toddaliopsis Engler. II. Réhabilitation d’un
Fagara du Gabon : F. bouetensis Pierre ex. R. Let. sp. nov. (aff. F. bues-
genii). Adansonia, 2, 1, 1962, pp. 134-143, 2 pl.
Bûi Ngoc-Sanh (Mme), Attachée de Recherches du C. N. R. S. — Matériaux
pour la flore du Cambodge, du Laos et du Viêt-Nam : les Abiétacées.
Adansonia , N. S., 2, 2, 1962, pp. 329-342, 1 pl.
E. Polidoro Pinto. — José Pablo Leyva. Taxon, 11 (8), 1962, pp. 242-243.
J. F. Leroy, Sous-Directeur du Laboratoire d’Agronomie tropicale. — Notes
sur quelques Caféiers. J. Agric. trop, et Bot. appl., 7, 1961, pp. 537-541.
— Prospection des Caféiers sauvages. Rapport préliminaire sur une mission
scientifique à Madagascar et aux îles Mascareignes (27 avril-15 juil¬
let 1962). Ibid., 9, 1962, pp. 211-244, 6 pl. h.-t.
R. Decary, Associé du Muséum. — Voir H. Poisson et R. Decary.
Dr H. Poisson, Correspondant, et R. Decary, Associé du Muséum. — Trois
légendes botaniques malgaches. Rev. gén. des Sc., 69, 5-6, 1962, pp. 135-160.
H. Stehlé, Directeur du Service de la Recherche Agronomique des Antilles,
Correspondant du Muséum. — Notes taxinomiques et écologiques sur
des Composées nouvelles ou rares des Antilles françaises (28e Contribu¬
tion). Adansonia, N. S., 2, 2, 1962, pp. 343-368.
— Notes taxinomiques et écologiques sur des Dicotylédones choripétales nou¬
velles ou rares des Antilles françaises (25e Contribution). Bull. Soc.
Bot. Fr., 108, 1961 (1962), pp. 317-330. — (26e Contribution). Ibid.,
pp. 431-443.
— Tubiflorées de l’ordre des Polémoniales nouvelles ou rares des Antilles fran¬
çaises : notes taxinomiques et écologiques (27e Contribution). Ibid.,
109, 1962, pp. 23-33.
Ch. d’Alleizette, Correspondant du Muséum. — Rectification sur la parenté
exacte d’un hybride d ’Orchis décrit dans le présent Bulletin en 1954.
Bull. Soc. Bot. Fr., 109, 1962, pp. 93-94.
R. Capuron, Correspondant du Muséum, Conservateur des Eaux et Forêts,
Service des Recherches forestières, Madagascar. — Contributions à
l’étude de la flore forestière de Madagascar : IV. Tsebona, genre nouveau
de Sapotacées de Madagascar. V. Synonymes et combinaisons nouvelles
concernant la flore de Madagascar. Adansonia, 2, 1, 1962, pp. 122-128,
1 fig., 1 carte.
— Révision des Rhopalocarpacées. Ibid., 2, 2, pp. 228-267, 7 fig.
— Contributions à l’étude de la flore forestière de Madagascar. VI. Note sur
les Burséracées. VIL Présence à Madagascar du genre Alangium et des¬
cription d’une espèce nouvelle. Ibid., pp. 268-284, 4 fig.
— - Contributions à l’étude de la flore forestière de Madagascar. Observations
sur les Rhizophoracées. Mém. Inst. Sci. Mad. B, 10, 1961 (1962),
pp. 145-158.
J. Bosser, Directeur de Recherches de l’O.R.S.T.O.M. - — Notes sur les Gra¬
minées de Madagascar. I. Les genres Hyparrhenia et Heteropogon. Ibid.,
pp. 123-143, 6 fig.
- — Voir Toilliez-Genoud et Bosser.
— 44 —
M. Schmid, Directeur-adjoint du Centre de recherches agronomiques de Sai¬
gon. — Contribution à la connaissance de la végétation du Viêt-Nam :
le massif sud-annamitique et les régions limitrophes. Thèse de Doct.
ès Sciences, Paris, 1962, 424 p. miméogr., n. fîg., diagr. et cartes.
J. Koechlin, Maître-Assistant à la Faculté des Sciences, Maître de Recherches
à l’O. R. S. T. O. M. — Graminées, in : A. Aubréville, Flore du Gabon,
1962, 292 p., 56 pl.
F. Halle, Assistant à la Fac. des Sc. Paris-Orsay. — Biologie et position taxo¬
nomique du genre Atractogyne L. Pierre ( Rubiaceae ). Adansonia, N. S.,
2, 2, 1962, pp. 309-321, 6 pl.
S. Balle (Mlle), Maître de Conférences à l’Université libre de Bruxelles. —
Contribution à l’étude des Viscurn de Madagascar. Lejeunia, Bruxelles
11, 1960, 151 p., 50 pl. et c.
R. P. P. Mouterde. — Contribution à l’étude de la flore syrienne et libanaise
(suite). Bull. Soc. Bot. Fr., 108, 1961 (1962), pp. 310-316.
L. Aké Assi, Ingénieur d’Agriculture de la Côte d’ivoire. — Une Composée
nouvelle pour l’Afrique Occidentale. Bulletin I. F. M. N., sér. A, 24,
n° 1, 1962, pp. 168-170, 1 pl.
— Contribution à l’étude floristique de la Côte d’ivoire et des territoires limi¬
trophes, vol. II, les Monocotylédones et Ptéridophytes, manuscrit
miméogr., 1962, 147 p., 16 pl.
— Voir N. Halle et L. Aké Assi.
J. H. Kern, du Rijksherbarium, Leiden. — Le genre Scleria (Cypéracées) en
Indochine. Adansonia, N. S., 2, 1, 1962, pp. 99-110, 2 fîg.
N. Gray (Mlle), de Cambridge, U. S. A. — A taxonomie révision of Podocarpus.
XII. Section Microcarpus. J. Arnold Arb., 41, 1960, pp. 36-39, 1 fig. —
XIII. Section Polypodiopsis in the south Pacific. Ibid., 43, 1962, pp. 67-79.
J. Toilliez-Genoud (Mme), Assistante et J. Bosser, Directeur de Recherches
à l’I. R. S. M., Tananarive. — Contribution à l’étude des Orchidacées
de Madagascar. IL Bulbophyllum Banlii, nouvelle Orchidée malgache.
Natural. Malg., 12, 1960 (1961), pp. 17-19, 1 pl.
H. Bouby. — Quelques plantes intéressantes récoltées dans le Massif de Fon¬
tainebleau. Bull. A.ssoc. Natural. Vallée du Loing et Massif de Fon¬
tainebleau, 38, nos 3-4, pp. 34-35.
— Présence d’une rare Composée à Milly (S.-et-O.) : Anthémis mixta. Ibid.,
9-10, p. 78.
— Notes détachées sur la flore parisienne (VI-VIII). Cahiers des naturalistes,
N. S., 18, n° 1, 1962, pp. 27-30.
— Transformation radicale près de Paris d’une localité botanique par inter¬
vention humaine. Rev. Fédér. franc,. Soc. Sci. nat., 3e sér., 1-2, 1962
pp. 65-68.
André Trotereau et Henri Bouby. — Notes sur quelques plantes inté¬
ressantes récoltées en Savoie. Bull. Soc. Bot. de France, 109, 1962,
pp. 51-53.
Principales acquisitions nouvelles : Afrique : Kew ; Mr Halle ; Salisbury ;
I. F. A. N., Dakar ; Alger ; Wageningen ; Bruxelles ; Genève. Au total
5 402 parLs.
Madagascar : Mlle Keraudres ; Mr Richey ; Mr Normand ; Centre
Techn. Forest. Tropic. — Réserves Naturelles ; Heidelberg (Mr Rauh).
Au total 3 249 parts.
— 45 —
Amériques : Washington Forest Service ; St Louis Botanical Garden ; Ber¬
keley Herbarium ; Mr Degener ; Yénézuela, Caracas ; New York Bota¬
nical Garden ; Lima ; Belem, Instituto Agronomico do Norte ; Missouri
Botanical Garden ; Oklahoma University ; Smithsonian Institution,
Washington. — Uruguay, Facultad de Agronomia ; Montevideo ; Guyane,
Service Forestier. Au total 1 049 parts.
Asie : Indochine (Mr Poilane) ; Birmanie (Mr MacKee) ; British Muséum ;
Kew ; Mr Tixier ; Mr de Sigaldi ; Copenhague ; Bangkok ; Faculté
des Sciences de Paris. Au total 768 parts.
Europe : Stockholm ; Faculté de Pharmacie ; Copenhague ; Coimbra ;
Kew ; Faculté des Sciences de Paris ; Prague. Au total 13 100 parts.
Océanie : Mr MacKee ; Adélaïde ; Mr Otto Degener ; Bogor ; Leyde
Rijksherbarium. Au total 1 467 parts.
Total des Plantes prêtées : 4 816 ; envoyées en échange : 11 105 ; reçues
en échange ou en don : 23 035 ; empruntées pour les recherches faites
au laboratoire : 520.
Botanistes ayant effectué des séjours réguliers au laboratoire : Français :
71 ; Étrangers : 84.
Visiteurs reçus pour expertises, consultations d’herbiers, d’ouvrages (non
compris les demandes courantes de déterminations ou petits renseigne¬
ments) : 250.
Centre National de Floristique du C.N.R.S.
P. Jovet, Directeur de Recherches au C. N. R. S., Directeur. — Flore et Végé¬
tation des « Abattoirs » et du Phare de Biarritz. Bull. C. E. R. S. Biar¬
ritz, 1er sem. 1962, 4, fasc. 1, pp. 25-27.
— C. R. du Congrès A. F. A. S., Paris, 1962.
— et P. Cour. — Notes (morphologie et écologie) sur Selaginella Kraussiana
(Kunze) A. Br. au Pays Basque français. (Polycopié pour le Congrès
A. F. A. S., Paris, juillet 1962).
— — Selaginella Kraussiana (Kunze) A. Br. en Pays Basque français. Notes
morphologiques et écologiques. Bull. C. E. R. S. Biarritz , 1er sem. 1962,
4, fasc. 1, pp. 29-35.
— — Conditions stationnelles de Selaginella Kraussiana (Kunze) A. Br. à
Françon (Biarritz). (A l’impression).
H. Schotsmann (Mlle), Attachée de Recherches au C. N. R. S. — Sur deux
Callitriches nouvelles pour la France. (A l’impression). Bull. Mus. Hist.
nat., 2e sér., 34, n° 6, 1962 (1963), pp. 00-00.
— Callitriches du Sud-Ouest. (A l’impression).
J. P. Lebrun, Stagiaire de Recherches au C. N. R. S. — Les ptéridophytes
dans la région parisienne. I. Ceterach ofïicinarum Lam. et DC., Fl. Fr.y
2, p. 562 (1805). Cahiers Naturalistes, N. S., 18, (1), 1962, pp. 19-22,
1 carte.
— Un précurseur des « Herborisations parisiennes » J. S. Strobelberger. Revue
Générale des Sciences. Congrès A. F. A. S., Paris, juillet 1962. (A l’im¬
pression).
— Les Ptéridophytes dans la région parisienne, II-III. Botrychium, Cah. Nat.
(A l’impression).
46 —
P. Cour, Biologiste-adjoint au C. N. R. S. — Les quatre Sélaginelles de France.
Bull. Amateurs Jardins Alpins, 1962.
A. Beaugé, Biologiste-adjoint au C. N. R. S. — Qu’est-ce que Chenopodium
viride L. ? Congrès A. F. A. S., Paris, juillet 1962 (polycopie).
L. Brunerye, travailleur libre. — Répartition du Senecio brackychaetus D. C.
au Pays Basque français. (A l’impression).
— Les Marais des Monedières (Haute-Corrèze). - — Étude phytosociologique et
Évolution de la végétation. Thèse Doct. Univers. Paris ( Pharmacie ),
245 p., 89 flg., juin 1962.
Laboratoire du Muséum a Biarritz
Publications parues dans le Bulletin du Centre (F Et.
et Rech. Sc. de Biarritz :
P. Jovet. — Notes sur quelques plantes de la Côte Basque : transpiration et
sécheresse, 3, fasc. 4, 2e sem. 1961, pp. 481-487.
= — et J. P. Lebrun. — Trois spécimens anormaux d’Ophioglossum vulgatul L.
Ibid., pp. 477-480.
— et P. Cour. — Deux Notes sur Selaginella Kraussiana (Kunze) voir travaux
du Centre National de Floristique.
B. Raum et P. Jovet. — Étude sur les Tamaris spontanés en France, 3, fasc. 4,
2e sem. 1961, pp. 457-475.
F. Ardrf. (Mlle). — Remarques sur les Codium de la Côte Basque. Ibid.,
pp. 489-494.
— Algues marines rares ou nouvelles pour la Côte Basque française. Ibid.,
pp. 495-504.
Cryptogamie.
Roger Heim, Professeur, Membre de l’Institut. — Les Champignons toxiques
et hallucinogènes. 1 vol., 328 p., 43 fig. et pl. en noir, 3 cartes. N. Bou¬
bée Éd., Paris, 1962 (1963).
— • Le Pseudotis unicolor (Gill.) nom. nov. et ses sosies. Bull. Soc. Myc. Fr.,
77, 4, 1961, pp. 299-315, 1 pl. color., 5 fig.
— Un Polypore australien parmi la flore parisienne ( Caloporus Hartmanni
Cooke). Rev. de Mycol., 27, 2, 1962, pp. 93-96.
— La psilocybine chez les peintres. Ibid., pp. 97-102.
— Contribution à la flore mycologique de la Thaïlande (première partie). Ibid.,
27, 3, 1962, pp. 123-158, pl. phot. noir IV, V, VI, pl. color. VII, 8 fig.,
1 carte.
— Réception de M. Gilbert Bouriquet à l’Académie des Sciences d’Outre-Mer.
■C. R. Séances Acad. Sc. d'O. M., déc. 1961, 10, pp. 487-508.
— Le souvenir de l’Abbé Breuil. Antiquités Nationales et Internationales, I et
II, 1962, pp. 1-3.
— Funérailles de Philibert Guinier. Hommage prononcé le 6 avril 1962. Ins¬
titut de France. Académie des Sciences, 11, 1962, 5 p.
— Discours prononcé aux obsèques de M. le Directeur Guinier. Rev. Fores¬
tière, 7, 1962, pp. 6-8.
— 47 —
— Hommage au Professeur Rémy. Discours prononcé à l’aéroport d’Orly le
24 mars 1962 au cours de la cérémonie précédant ses obsèques. Pla¬
quette-mémorial. Muséum National d’Histoire Naturelle, 1962, 3 p.
— Le Muséum National d’Histoire Naturelle. Du Présent vers l’Avenir. Rev.
de V Enseignement, 2, 1962, pp. 77-94.
— Billet d’un Président éphémère. Cahiers des Explorateurs, 11, 1962, 1 p.
— Quand St John Perse fait appel aux Champignons. Sc. et Nat., 53, 1 962, pp. 2-4.
— — Rapport concernant le projet de surélévation de la Haute-Seine (rapport
polycopié adressé à la Commission Supérieure des Sites), 1962, 16 p.
— Préface au tome II de « Harmonies Universelles », Esthétique nouvelle,
Braun lmp., diffusé par Information et Culture, ouvrage patronné par
l’U. I. C. N., Paris, 1962, pp. 13-23.
— Préface à l’ouvrage de J. Blum « Les Russules », Encyclopédie Mycolo-
gique, 1962, 3 p.
— Chronique scientifique du Figaro Littéraire, 1962.
— et R. G. Wasson. — • Une investigation sur les Champignons sacrés des
Mixtèques. C. R. Acad. Sc., 254, 1962, pp. 788-791.
— ■ et T. Herrera. — Una nueva especie de Podocrea y una nueva combina-
ciôn para el nombre de un hongo mexicano del genero Battareoides.
Anales del Inst, de Biologia, Mexico, 32, 1-2, 30-3-1962.
Robert Lami, Sous-Directeur Honoraire. — Supplément aux listes d’Algues
marines de la région malouine. Bull. Labor. marit. Dinard, 47, 1961,
pp. 62-67.
— Stations nouvelles à'Holangia Durotrix dans la baie de Saint-Malo. Ibid.,
pp. 77-78.
— Extension en 1961, de Codiurn fragile dans la région malouine. Ibid., pp. 82-83.
— et P. Bourrelly. — Revue Algologique, 6, 1961.
— et R. Heim. — Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard, 47, 1961.
Pierre Bourrelly, Sous-Directeur. — Les grands problèmes écologiques en
Algologie d’eau douce. Recent Advances in Botany, ecology of freshwater
Algae, sect. 3, 1961, pp. 198-201.
— Cyanophycées de la Côte d’ivoire. Schweiz. Zeitschr. Hydrologie, 23, 1, 1961,
“ pp. 209-210.
— Quelques Algues du Jura français. Arch. f. Mikrobiol., 42, 1962, pp. 154-158,
12 fig.
— Initiation pratique à la systématique des Algues d’eau douce, 8, Chlorococ-
cales (1). Bull Microsc. appl., 11, 5, 1961, pp. 1-26, 52 fig.
— Chlamydobotrys, Pyrobotrys ou U va. Rev. Algol., 6, 2, 1962, pp. 126-128.
— Quelques Chlorophycées des eaux douces françaises rares et nouvelles.
Biol. Jaarb. Dodonaea, 30, 1962, pp. 305-312, 22 fig.
— Ulothricales d’eau douce rares ou nouvelles. Phykos, 1, 1, 1962, pp. 29-35,
37 fig.
— et R. Lami. — - Revue Algologique, 6, 2-3, 1961.
Suzanne Jovet-Ast (Mme), Sous-Directeur. — Targionia Lorbeeriana K. M.,
trois localités nouvelles. Rev Bryol. et Lichénol., 30, 3-4, 1961, p. 278.
— Riccia canescens St, en France. Ibid., 31, 1-2, 1962, p. 102.
— Compte rendu sommaire des Séances de la Société de Biogéographie, nos 338
à 343, 1962.
— et B. Baum. — Riccia récoltés en Israël. Ibid., 31, 1-2, 1962, p. 103.
— 48 —
— et P. Tixier. — Hépatiques du Viêt-Nam. II. Ibid., 31, 1-2, 1962, pp. 23-33,
73 fig.
Mireille Moreau (Mme), Assistante. — Influence de la température sur le déve¬
loppement du Phialophora cinerescens (Wr.) van Beyma, agent de la ver-
ticilliose de l’Œillet des fleuristes. C. R. Acad. Sc., 255, 1962, pp. 162-164.
— Réactions de défense et tissus de régénération chez les Œillets Sim atta¬
qués par le Fusarium roseurn ( avenaceum ). Rev. de Mycol., 27, 2, 1962,
pp. 76-86, 2 pl. h.-t., 2 fig.
— et Cl. Moreau. — Voir Claude Moreau.
Roger Cailleux, Assistant. • — Les parasites bactériens et fongiques des cul¬
tures de Champignons de couche. Journées d’Études du C. T. E., nov. 1961,
pp. 125-143.
Michel Denizot, Assistant, et Michèle Massieux. — Sur la valeur du genre
Pseudolithothamnium Pfender (Crétacé-Eocène) et son rapprochement
avec le genre Ethelia Weber van Bosse (Algue Floridée Squamariacée,
Actuel). C. R. Acad. Sc., 254, 1962, pp. 2626-2628.
Marcelle Le Gal (Mme), Maître de Recherches au C. N. R. S. — Observations
sur Ciboria strobilina (Alb. et Schw. ex Fries) Sacc. Bull. Soc. Myc. Fr.,
77, 3, 1961, pp. 229-236, 2 fig. de 25 dessins.
— Combinaisons nouvelles concernant les genres Galactinia (Cooke) Boud.
emend. Le Gal, Scutellinia (Cooke) Lamb. emend. Le Gal et Sarcosoma
Casp. Ibid., 78, 2, 1962, pp. 204-216, 1 fig. de 7 dessins.
— et François Mangenot. — Contribution à l’étude des Mollisioïdées. IV.
3e série. Rev. de Mycol., 26, 5, 1961, pp. 263-331, 25 fig. de 363 dessins,
1 pl. phot.
Claude Moreau, Maître de Recherches au C. N. R. S. — Causes, conditions
de développement et traitement des pourritures des agrumes. Rev. Gén.
Froid, 39, 4, 1962, pp. 425-434, 12 fig.
— Un grand développement de Daldinia concentrica sur troncs de bouleaux
calcinés à Fontainebleau. Cahiers des Natur., N. S., 17, 4, 1961, p. 105.
— - Sources de documentation et recherches bibliographiques en Phytopatho-
logie. Rev. de Mycol., 27, 1, 1962, pp. 11-63.
— Le Lasiosordaria oryzeti (Sacc.) nov. comb. sur glumes de riz. Ibid., 27,
3, 1962, pp. 159-162, 1 fig.
— et Mireille Moreau. — Mesure de l’activité fongique comparée de substances
à structures chimiques voisines. Première application à quelques dérivés
organo-phosphorés. Bull. Soc. Myc. Fr., Tl, 3, 1961, pp. 273-287, 3 fig.,
2 tabl.
— — Quelques moisissures toxiques des grains en stockage. C. R. Acad. Agr.
Fr., 47, 15, 1961, pp. 873-874.
— — Action répressive de substances chimiques variées et de leurs solvants
sur la croissance de quelques Champignons. Incidence sur la forme des
colonies fongiques. Rev. de Mycol., 26, 4, 1961, pp. 231-241, 6 fig.
- Un dépérissement du Géranium Rosat à Madagascar et à la Réunion.
Ibid., 26, 4, 1961, pp. 259-261.
Jacqueline Nicot, Maître de Recherches au C.N. R. S. — Une drogue-miracle :
le Champignon du thé. Sc. et Nat., 53, 1962, pp. 43-45.
— En marge du Salon du Champignon : la flore des moisissures d’un Polypore.
Rev. de Mycol., 27, 1962, pp. 87-92, 2 fig.
— Docteur Johanna Westerdijk (1883-1961). Ibid., 27, 1962, pp. 67-68, 1 phot.
— 49
Valia Allorge (Mme), Chargée de Recherches au C. N. R. S. — Robert-André-
Léopold Potier de la Varde (4 mars 1878-19 mars 1961). Notice nécro¬
logique. Bull. Soc. Bot. Fr., 109, 1-2, 1962, pp. 38-41.
— Revue Bryologique et Lichénologique. Tome 31, 1-2, 1962.
— et C. Casas de Puig. — Contribution à la flore bryologique du Val d’Aran.
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1958, 2, Zaragoza, 1962, pp. 163-177.
— — y P* Serô. — Contribucion al estudio de la flora briologica catalana.
I. Rriofitas de los montes de Prades (Cordillera prelitoral catalana).
Collectanea Botanica , 6, 1-2, 1962, pp. 331-348.
Raymond Gaume, Chargé de Recherches au C. N. R. S., et M. Rizot. — Alphonse
Lachmann (1917-1961). Rev. Bryol. et Lichénol., 30, 3-4, 1961, pp. 279-
283, 1 phot.
Emile Manguin, Chargé de Recherches au C. N. R. S. — Contribution à la
connaissance de la flore diatomique de la Nouvelle-Calédonie. Mém.
Muséum Nat. d'Hist. Nat., Nouvelle sér., R, 12, 1, 1962, pp. 1-40, 8 pl#
Hélène Rischler (Mme), Chargée de Recherches au C. N. R. S. — The genus
Calypogeja Raddi in Central and South America. I. Introduction and
subgenera Mnioloma and Caracoma. Candollea, 18, 1962, pp. 19-51.
— ld., II. Subgenus Calypogeja, subgroups 1, 2 and 3. Ibid., 18, 1962, pp. 53-93.
— Id., III. Subgenus Calypogeja, subgroups 4 and 5. Ibid., 18, 1962, pp. 95-128.
— Recherches sur l’anatomie de la tige chez les Lejeuneaceae Paradoxae.
Rev. Bryol. et Lichénol., 30, 1961, pp. 232-252.
— Hépatiques de la Colombie. I. Trichocolea Dum. Ibid., 31, 1962, pp. 34-35.
— Hépatiques de la Colombie. II. Bazzania S. F. Gray. Ibid., 31, 1962, pp. 36-40.
— H. A. Miller et C. E. R. Bonner. — Studies in Lejeuneaceae III. A his-
torical account of Lejeunea cucullata (Reinw., RI. et Nees) Nees, and its
varieties. Nova Hedwigia, 3, 1962, pp. 445-462.
— - Id., IV. The typification of the genus Microlejeunea. Ibid., 4, 1962,
pp. 173-187.
- Id., V. Microlejeunea in Pacific Oceania. Ibid., 4, 1962, pp. 551-560.
Charalambos Zamrettakis, Chargé de Recherches au C. N. R. S. — Contri¬
bution à la connaissance des Champignons de Crête. Bull, annuel de la
Crête, 3, 1962 (1963), pp. 26-36, 15 fig. En Grec.
— Considération sur la fréquence des Fusarium dans le sol par rapport aux
fusarioses des plantes. XIIIe Congrès Intern. d’ Horticulture. Gazette
du Congrès, 5, Bruxelles, 1962.
Patrick Joly, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Recherches sur le
Thielaviopsis paradoxa-musarum Mitch. Bull. Soc. Myc. Fr., 77, 3, 1961,
pp. 219-228.
— Recherches sur les genres Alternaria et Stemphylium. II. Nutrition car¬
bonée. Ibid., 78, 1, 1962, pp. 80-91.
— Rapport sur le Congrès de Montluçon (1961). Ibid., 78, 1962, pp. 33-53.
— Recherches sur les genres Alternaria et Stemphylium. I. Rapports entre la
nutrition azotée, le pH et la vie anaérobie. Rev. de Mycol ., 26, 4, 1961,
pp. 243-257.
— Id., III. Action de la lumière et des ultra-violets. Ibid., 27, 1, 1962, pp. 1-16.
— Les pourritures des bananes au cours du transport et en mûrisserie. Fruits
d' Outre-Mer, 17, 1, 1962, pp. 23-31.
— Id., Cameroun Agric ., past., forest., 55, 1962, pp. 26-30.
50 —
— Champignons, formes et couleurs (adaptation française de « Mushrooms »
de H. Kleijn), 2e éd., Horizons de France, Paris, 1962, 143 p.
— Champignons, formes et couleurs. Naturalia, 108, 1962, pp. 40-43.
Françoise Ardré (Mlle), Attachée de Recherches au C. N. R. S. — Remarques
sur les Codium de la Côte Rasque. Bull. C. E. R. S. Biarritz, 3, 4, 1961
(1962), pp. 489-494, 2 pl.
— Algues marines rares et nouvelles pour la Côte Basque française. Ibid.,
1961 (1962), pp. 495-504, 13 fig.
Jeanne Perreau-Bertrand (Mme), Attachée de Recherches au C. N. R. S. - —
Recherches sur les ornementations sporales et la sporogenèse chez
quelques espèces des genres Boletellus et Strobilomyces (Basidiomycètes).
Ann. Sc. Nat., Botanique, 12e sér., 2, 3, 1961, pp. 399-489, 35 pl., Thèse
de 3e cycle.
Marie-Louise Priou (MUe), Chargée de Recherches au C. N. R. S. — Recherches
sur la structure et la composition des membranes de quelques Rhodo-
phycées. Ann. Sc. Nat. Bot., 12e sér., 3, 1962, Thèse de Doctorat d’État.
— et M. Quillet. — Sur le sucre soluble et les glucides de l’algue rouge : Bor-
netia secundiflora. C. R. Acad. Sc., 254, 1962, pp. 2210-2212.
Marie Lemoine (Mme), Associée du Muséum. — Remarques sur la reproduc¬
tion sexuée des Archaeolitliothamnium. Soc. Phyc. Fr., Bull. 7, 1961
(1962), p. 8.
— Une Squamariacée frutescente : Peyssonnelia frutescens nov. sp. Rev. Algol.,
5, 3, 1960, pp. 173-179, pl. 16-17.
Henri Romagnesi, Attaché. — Appel du « Committee for mapping of Macro-
mycetes in Europe » (Comité pour l’établissement d’une carte de répar¬
tition géographique des Champignons supérieurs en Europe) aux Myco¬
logues et groupements mycologiques français. Bull. Soc. Myc. Fr., 77,
4, 1961, pp. 289-298, et Bull. mens. Soc. linn. Lyon, 31e année, 5, 1962,
pp. 155-161.
— Taxa nova ex genere Russula. Bull. Mens. Soc. linn. Lyon, 31e année,
6, 1962, pp. 172-177.
— Récolte en France de Geophila ( Stropharia ) rugosoannulata (Farl. in Murr.)
Kühn.-Romagn. Bull. Mens. Soc. linn. Lyon, 31e année, 10, pp. 326-330.
— Communiqué du rapporteur national pour la France du « Committee for
mapping of Macromycetes in Europe. Bull. Soc. Myc. Fr., 78, 2, 1962,
pp. 125-134, et Bull. mens. Soc. linn. Lyon, 31e année, 7, 1962, pp. 204-209.
— Biométrie, écologie et spécification. Bull. Soc. Myc. Fr., 77, 4, L961, pp. 325-
330, 2 fig.
Jean Blum, Attaché. — Les Russules au Salon du Champignon, 1961. Rev.
de Mycol., 27, 1962, pp. 109-112.
— Les Russules. Encyclopédie Mycologique, 32, 1962, 223 p., 6 pl.
— Les Bolets. Études Mycologiques. Lechevalier Éd., 1962, 170 p., 52 fig.,
16 fig. color.
Georges Merny, Chargé de Recherches à l’O. R. S. T. O. M. — La forme pyc-
nosporée ( Pseudhaplosporella ) du Phaeobotryosphaeria plicatula (Berk.
et Br.) Petch sur citronnier en Côte d’ivoire. Rev. de Mycol., 27, 1, 1962,
pp. 25-32, 1 fig.
— et Bernard Huguenin, Attaché de Recherches à l’O. R. S. T. O. M. — Trois
Hyphales méliolicoles sur feuilles de Caféier en Côte d’ivoire. Ibid.,
pp. 33-39, 3 fig.
51 —
Collections reçues. — Bryophytes : 105 spécimens, Smithonian Institution,
Washington (Antilles) ; 272 Muscinées de Finlande, Botanical Muséum,
Helsinki, Finlande ; 82 spécimens de Madagascar, don de M. Decary ;
Herbier René Henry, 8 083 Bryophytes d’Europe et d’Indochine, don
de Mme René Henry ; 300 Muscinées des Iles Crozet, Missions antarc¬
tiques, Dr Aubert.
Algues : 50 Algues marines de Colombie Britannique, leg. Scagel ; Algues
d’eau douce de Philadelphie, Dr Drouet ; M. Denizot : algues marines
et d’eau douce de Nouvelle-Calédonie, Australie, Nouvelle-Zélande, Fiji,
Tahiti, Hawaï ; P. Bourrelly, plancton d’eau douce des Etats-Unis.
Champignons : 54 spécimens, Cincinnati (Etats-Unis), leg. M. Bridge
Cooke ; 2 Champignons de Syracuse (Etats-Unis), Prof. J. L. Lowe ;
36 Myxomycètes, Copenhague, Danemark ; 4 Wardomyces et Astero-
myces, Canada, leg. L. Hennebert ; 4 Scleroderma d’Angleterre, leg.
Prof. Palmer ; 17 spécimens Angleterre, Dr Dring.
Laboratoire Maritime de Dinard.
R. Lami, Directeur-adjoint du Laboratoire. — Voir, dans la liste précédente,
Robert Lami.
R. Delavault. • — La croissance d ’Asterina gibhosa élevée en captivité. Bull.
Labo, marit. Dinard, 47, 1961, pp. 3-7.
R. Meslin. — A propos de quelques Polysiphonia de la baie de Saint-Malo.
Ibid., pp. 58-61.
J. J. Barloy. — La migration d’août 1961 dans les Côtes-du-Nord. Ibid., p. 77.
M. Quillet. — Sur l’équipement pigmentaire d’un Lichen marin : Lichina
pygmea (Lightf.) Ag. Ibid., pp. 68-76.
J.-M. Gehu. — Quelques plantes intéressantes de la lande de Fréhel (Côtes-
du-Nord). Ibid., pp. 78-79.
— Florule du Fort La Latte (Côtes-du-Nord). Ibid., pp. 80-82.
— et J. Gehu-Franck. — L’évolution du sol et de la végétation après incendie,
dans une lande bretonne (suite, 2e partie). Ibid., pp. 8-18.
- Recherches sur la végétation et le sol de la réserve de l’ Ile des Landes
(I.-et-V.) et de quelques îlots de la Côte nord-bretonne. Incidence de
l’avifaune marine sur la flore. Ibid., pp. 19-57.
Service des Cultures.
V. Chaudun, Assistant. — Les arbres historiques du Jardin des Plantes. Natu-
ralia, 1962, n° 104, pp. 27-33, n° 105, pp. 49-55.
— Le lis héraldique. Naturalia, 1962, n° 108, pp. 44-48, dess. et phot.
— Les Cornouillers de France et d’ailleurs. Science et Nature, 1962, n° 54,
pp. 15-18, phot.
— Arcterica nana et le genre Gaultheria. Plantes de Montagne, 1962, n° 41,
pp. 211-213.
— Bruyères de Vile de France. Ibid., n° 41, pp. 230-232, dess.
— Les genres Phyllodoce, Bryanthus, Epigsea. Ibid., n° 42, pp. 233-235, dess.
H. Rose, Assistant. — Floraisons les plus intéressantes observées dans les
Serres du Muséum pendant l’année 1962. Bull. Mus. nat. Hist. nat.,
2e sér., 34, pp. 96-100.
52 —
— et Claude Vinçon. — Fleurs exotiques, 12 peintes, col. de Vinçon, texte
de Rose. Édit. Gauthier, Paris, 1962.
Jean Weill et Guy Colas. — Arbres et arbustes de Provence. Science et Nature,
1962, n° 50, pp. 35-38 ; n° 51, pp. 15-23.
Espèces de plantes rares ou nouvelles
REÇUES PAR LE SERVICE DES CULTURES PENDANT l’aNNEE 1962.
Les serres du Muséum ont reçu en 1962 1 792 espèces en graines ou plantes
vivantes, dont 13 en première introduction européenne, 10 espèces nouvelles
et un genre nouveau : Podochilopsis.
Biologie végétale appliquée.
A. Guillaumin, Professeur honoraire de Culture. — Contributions à la flore
de la Nouvelle-Calédonie. CXIX. J. Agric. Trop, et Bot. Appl., Paris,
8, 1961, pp. 348-355.
— Résultats scientifiques de la Mission franco-suisse de Botanique en Nou¬
velle-Calédonie. II. Mém. Mus., Paris, série B, Botanique, 8, fasc. 3,
1962, pp. 193-330.
— 53
— Plantes nouvelles rares ou critiques des serres du Muséum. Bull. Mus. Hist.
Nat., Paris, n. sér., 34, 1962, pp. 95, 262-263, 408-411, 478.
J.-L. Hamel, Professeur. — Les Saxifraga aizoon du lac du Mont Cenis. Bull.
Soc. Bot. France, 87e session extraordinaire en Savoie, Paris, 108, 1961
(1962), pp. 59-60.
— Actualité des plantes médicinales. Jardins de France, Paris, 135e année,
1962, p. 235.
F. Piton, Travailleur libre. — Contribution à l’étude cytologique des Bégo-
niacées. Rev. Cyt. et Biol. Végét., Paris, 24, 1962, pp. 165-216.
J. P. Gros, Travailleur libre. — Contribution à l’étude cyto-taxinomique des
Pittosporaceae. Diplôme d’Études Supérieures, Paris, 1962.
Ph. Guinet, Assistant détaché à l’Institut Français de Pondichéry. — Pollens
d’Asie Tropicale. Trav. Sec. sci. tech., Pondichéry, 5, 1962, pp. 1-106.
Laboratoire de Palynologie
de l’École Pratique des Hautes Études.
M. Van Campo (Mme), Directeur, Maître de Recherches au C. N. R. S. —
Quelques problèmes posés par les analyses polliniques au Sud de la
France. / Ve Congr. internat. Ét. pyrénéennes, Pau-Lourdes, 1962, p. 15.
— A propos de l’article « Flores quaternaires françaises ». Bull. Soc. bot. Fr.,
109, nos 1-2, 1962, pp. 33-35.
— Remarques sur une analyse pollinique d’une tourbière charentaise. Bull.
S. P. F., 58, nos 11-12, 1961, pp. 772-773, 1 diagr.
— Présentation de « Palynologie méditerranéenne et occidentale ». Pollen et
Spores, 4, n° 1, 1962, pp. 85-86.
— Remarques diverses concernant les apertures des pollens et des spores.
Abstracts, International Conférence on Palynology. Tucson, 1962. Ibid.,
4, n» 2, 1962, p. 386.
— Pollen et Spores, 4, n03 1-2, 1962.
— et N. Planchais. — Références bibliographiques. Pollen et Spores, 4, n° 1,
1962, pp. 197-218, 332 rcf. ; n° 2, 1962, pp. 391-412, 380 réf.
— Voir P. Dumait.
J. Aubert, H. Charpin, J. Charpin et F. Heydacker. — Morphologie des
pollens de quelques Plantains de Provence. Ibid., 4, n° 2, 1962, pp. 273-
282, 4 pl., 1 tabl.
B. Aytug. — Diagnose des pollens de Pinus silvestris et Pinus uncinata des
Pyrénées. Ibid., 4, n° 2, 1962, pp. 283-296, 4 fig., 5 tabl., 2 pl.
J. Bobrowska, H. Elhai et G. Erdtman. — Sur une tétrade nouvelle et des
graines de Najas marina dans le Pliocène de Normandie (France). Ibid.,
4, n° 1, 1962, pp. 149-154, 1 diagr., 1 pl.
P. Dumait. — L’action des ultrasons sur les pollens. Note préliminaire. Ibid.,
4, n» 1, 1962, pp. 175-180, 5 fig., 1 tabl.
— Le vibroséparateur et son emploi dans la concentration des pollens con¬
tenus dans les sédiments. C. R. Acad. Sc., 255, 1962, pp. 1637-1639.
— Le Vibroséparateur. Pollen et Spores, 4, n° 2, 1962, pp. 311-316, 1 fig.
— L. Marceau, Cl. Devin et M. Van Campo. — Nouvelle méthode de con¬
centration des pollens dans les sédiments pauvres par micro flottation.
C. R. Acad, Sc., 256, 1963, pp. 231-233.
— 54
L. Marceau. — Voir P. Dumait.
N. Planchais. — Le pollen de quelques Chênes du domaine méditerranéen
occidental. Pollen et Spores, 4, n° 1, 1962, pp. 87-93, 1 pl.
— Diagramme pollinique d’une tourbière eharentaise (voir à M. Van Campo).
Bull, de la S. P. F., 58, n™ 11-12, 1961, pp. 772-773.
M. Rossignol. — Analyse pollinique de sédiments marins quaternaires en
Israël. I. Sédiments récents. Pollen et Spores, 3, n° 2, 1961, pp. 303-324,
17 fig., 4 tabl., 2 pl.
— Analyse pollinique de sédiments marins quaternaires en Israël. II. Sédi¬
ments pléistocènes. Ibid., 4, n° 1, 1962, pp. 121-148, 2 pl., 2 tabl., 1 diagr.
h.-t.
Agronomie Tropicale.
Roland Portères, Directeur. - — Sur quelques Caféiers sauvages de Mada¬
gascar. J. A. T. B. A., 9, nos 3-6, pp. 201-211.
— Quelques nouvelles formes agrobotaniques de Riz ( Oryza sativa L.). Ibid.,
9, nos 3-6, pp. 250-252.
— Berceaux agricoles primaires sur le continent africain. J. of African His-
tory, 3, 2, pp. 195-210.
— et Jean F. Leroy. — Journal d' Agriculture Tropicale et de Botanique Appli¬
quée, tome 9.
Jean F. Leroy, Sous-Directeur. — Notes sur quelques Caféiers. J. A. T. B. A.,
7, pp. 537-541.
— Prospection des Caféiers sauvages. Rapport préliminaire sur une mission
à Madagascar et aux îles Mascareignes (27 avril-15 juillet 1962). Ibid.,
9, nos 3-6, pp. 211-244, 6 pl. h.-t.
— Sur l’existence d’un Caféier sauvage aux Iles Philippines : Cofjea mabesae
(Elmer) J. F. Ler. (subg. Paracofîea). Ibid., 9, pp. 417-419.
— A propos du Cofjea lebruniana : sa présence au Gabon. Ibid., 9, pp. 420-422.
— Hommes de Science. Editorial de Science et Nature, n° 50, 1962.
— Cofjeae novae madagascarienses et mauritianae J.A.T.B.A., 9, pp. 525-530.
— Un caféier nouveau de l’Ile Maurice : Cofjea bernardiniana J. F. Ler. Ibid.,
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argiles, pp. 211-221. Paris, 1962.
5
58 —
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C. R. Acad. Sci., 254, 1962, pp. 137-139.
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région volcanique des Beni-Bou-Yali (avant Pays du Rif Oriental). —
Livre à la mémoire du Professeur Paul Fallot, 1, 1962, pp. 431-446.
M. Christophe (Mme), Maître de Recherches au C. N. R. S. — Identification
d’un silicozirconate de sodium artificiel au nouveau minéral vlasovite
Na2 ZrSi4 Ou. Bull. Soc. Fr. Min. Crist., 1962, 85, n° 2, 1962, pp. 189-190.
— Idées actuelles sur l’origine et la formation des éclogites de Loire-Atlantique
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P. Renaud, Maître de Recherches au C. N. R. S. — Incrément paramétrique
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— Procédé destiné à limiter les dégâts effectués par certains cyclones tropi¬
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nov. 1962.
— Compléments juillet 1962 (brevets français). Structure et évolution des Tech¬
niques, déc. 1962.
— 59 -
— Suite des compléments (brevets français, août 1962). Structure et évolution
des Techniques ( sous presse).
— La méthode des transformations fractionnées fournit une localisation
des causes dont on ne connaît que les effets. Communication au
Congr. de l’A. F. A. S. Structure et évolution des Techniques ( sous presse).
— Précis d’invention rationnelle. Structure et évolution des Techniques [sous
presse).
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d’un niveau à glauconie dans un forage saharien. Congr. des Soc. Sav.
Poitiers, 1962.
Collections reçues. — Dans la collection générale ont été incorporés des miné¬
raux rapportés par M. le Professeur Ohcel, de son voyage en U. R. S. S.
et en Pologne, et par quelques minéraux de qualité exceptionnelle pro¬
venant de France. Signalons particulièrement des échantillons de
sel gemme fibreux de Wieliczka, divers spécimens caractéristiques des
gîtes métallifères de Pologne et un très bel échantillon de pyromorphite
de Vèzis (Aveyron), donné par M. Pulou.
Grâce à des contacts établis lors du voyage de Mlle Caillère au Canada,
le Musée de Toronto a envoyé une vingtaine de minéraux (arséniures
de Fe, Ni, Co et minéraux argentifères) des gîtes de l’Ontario.
M. Sandréa a recueilli après le Congrès de l’I.M.A. à Washington une qua¬
rantaine d’échantillons de phosphates de manganèse et de lithium dans
la mine de Palermo (Maine).
D’autre part au cours de l’excursion organisée par la Société Française
de Minéralogie, il a été recueilli de beaux spécimens de barytine crêtée
à Pessens (Aveyron) et des cristaux spectaculaires de fluorine à la mine
de Peyrebrune (Tarn).
La collection de météorites a été complétée par un échantillon provenant
de la chute de Dosso (République du Niger) tombée en 1961 et donnée
au Muséum par M. Guillemin.
Dans la collection des gîtes il a été incorporé une série de minerais de
cuivre du Bure et du wolfram de Montredon-Labessonié (Tarn).
Enfin la collection de pétrographie a reçu une série de roches de la famille
de la charnockite provenant de la Guyane Vénézuélienne, récoltée par
M. Verdier ; quelques éclogites de Grande-Bretagne envoyées par le
Dr W. R. Church et une série de laves du volcan Guilliz, au Maroc,
décrites par Mme Jéréhine et M. J. Marçais.
Au cours du travail de révision de la carte géologique dans le Morvan, la
Bretagne et l’Ardèche, Mlles Caillères et Vigot et MM. Conquéré,
Kraet et Sandréa ont récolté des séries de roches qui ont été étudiées
et en partie cataloguées.
— 60 —
Physique appliquée.
Y. Le Grand, Professeur. — La vision des couleurs (dans : La Machine humaine,
Kister éd., Genève, 1962, pp. 107-111, 7 fig.).
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pp. 61-75, 2 fig.
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C. Bellevaux. — Développements asymptotiques dans la théorie d’Ekman
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Sci., 254, 1962, pp. 727-729.
— et C. Goetschel (Mlle). — Synthèse de nouveaux dérivés a-pyroniques
par condensation thermique de quelques esters maloniques avec des
cétones. Bull. Soc. chim. Fr., 1962, pp. 365-369.
— • D. Raulais et D. Billet (Mlle). — Sur un nouveau sesquiterpène isolé du
bois de l’Humbertia Madagascariensis Lamarck. C. R. Ac. Sci., 254,
1962, pp. 2819-2821.
— S. Adjangba et D. Billet (Mlle). — Sur une nouvelle technique de syn¬
thèse de lignanes dérivés de la phényl-1 tétraline. Ibid., 255, 1962,
pp. 2459-2461.
— ■ et A. Lefeuvre. — Application de la condensation thermique à la syn¬
thèse des hydroxy-4 coumarines non substituées en position 3. Ibid.,
255, 1962, pp. 2611-2613.
M. Frèrejacque, Sous-Directeur honoraire, N. G. Bisset, J. v. Euw, S. Ran-
gaswami, O. Schindler et T. Reichstein. — - Die cardenolide von
Thevetia peruviana (Pers.) K. Schum. (= Th. neriifolia Juss.). Iden-
tifizierung von Theveneriin mit Ruvosid und Difîerenzierung von Tje-
vefolin und Neriifolin. Helv. chim. Acta, 45, III, 1962, pp. 937-943.
D. Molho, Sous-Directeur et J. C. Brun. — Sur l’acétyl-3 méthyl-4 méthoxy-7
coumarine. Bull. Soc. chim. Fr., 1962, pp. 1738-40.
— et J. C. Brun, avec la collaboration tech. de J. Carbonnier. — Condensa¬
tion thermique des o-hydroxy cétones aromatiques avec les esters (3-céto-
niques. Bull. Soc. chim. Fr., 1962, pp. 1741-1746.
A. Resplandy, Assistant. — Préparation des bases « Nor ». Mém. Mus. Hist.
Nat., N. S., Sciences Phys. -Chim., 1, 2, 1962.
— Synthèse et propriétés de deux a pyrones permettant d’accéder à la
méthoxy-4, paracotoïne. Etude de quelques substances apparentées.
Bull. Soc. chim. Fr., 1962, pp. 1332-1336.
V. Plouvier, Maître de Recherches au C. N. R. S. — Recherche de cyclitols
chez quelques Apocynacées et Myrtacées ; présence de L-quercitol dans
l’Eucalyptus populnea F. Muell. C. R. Ac. Sci., 253, 1961, pp. 3047-3049.
— Sur les acides quinique et shikimique dans quelques groupes végétaux.
Physiologie végétale, 7, 1, 1961, p. 44.
— Sur la recherche du syringoside dans quelques groupes botaniques. C. R.
Ac. Sci., 254, 1962, pp. 4196-4198.
— Sur un cyclitol nouveau, le « leucanthémitol » isolé de la Grande Marguerite :
Chrysanthemum Leucanthemum L. Sa recherche dans quelques autres
Composées Anthémidées. Ibid., 255, 1962, pp. 360-362.
— Nouvelles recherches de cyclitols dans quelques groupes botaniques : le
63
L-inositol des Composées, le D-pintol des Légumineuses. Ibid., 255,
1962, pp. 1770-1772.
D. Billet (Mlle), Maître de Recherches au C. N. R. S. — Voir C. Mentzer,
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J. Massicot, Chargé de Recherches au C. N. R. S. et J. P. Marthe (Institut
Chimie Strasbourg). — Résonance magnétique nucléaire de produits
naturels. III. Etude de quelques dérivés flavoniques et substances appa¬
rentées. Bull. Soc. chim. Fr., 1962, pp. 1962-1970.
S. Heitz (Mme), Chargée de Recherches au C. N. R. S. — Sur l’acétylation
sélective de la génistéine. C. R. Ac. Sci., 254, 1962, pp. 4482-4484.
S. M. Adjangba, Attaché de Recherches au C. N. R. S. et D. Billet (MUe). —
Recherches sur les lignanes. III. Confirmation par synthèse totale de
la structure de la Galcatine. Bull. Soc. chim. Fr., 1962, pp. 1970-1977.
- Voir C. Mentzer.
C. Goetschel (Mlle), Attachée de Recherches au C. N. R. S. — Voir C. Mentzer.
D. Ratjlais, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Voir C. Mentzer.
J. C. Brun, Attaché de Recherches au C. N. R. S. — Voir D. Molho.
J. Carbonnier, Technicien au C. N. R. S. — Voir D. Molho.
M. Jouanne, Chercheur libre. — Voir C. Mentzer.
M. R. de Mahéas, Chercheur libre. — - Mise au point. La réaction de A. Vils-
meier et A. Haack. Bull. Soc. chim. Fr., 1962, pp. 1989-1999.
A. Lefeuvre, Chercheur libre. — Voir C. Mentzer.
A. Vialard-Goudou, Professeur Fac. Sci. Tours. — Nouvelles synthèses de
flavones par condensation thermique d’esters P cétoniques et de mono¬
phénols. C. B. Ac. Sci., 255, 1962, pp. 953-955.
M. Gênas et T. Rull (Recherches Sté Organico, Muséum). — • Préparation
d’acides cyclane-carboxyliques par action de l’oxyde de carbone sur le
cyclodécène. Bull. Soc. chim. Fr., 10, 1962, pp. 1837-1842.
J. Nicolle, Maître de Recherches au C. N. R. S. (Col. France) et R. Magnan
(Mme). — Action des antipodes optiques de la leucine sur la croissance
d’F.rvum Lens. C. B. Ac. Sci., 254, 1962, pp. 2856-2858.
Thèses.
P. Muller. — I. Contribution à l’étude des Disulfures et Monosulfures de
bis (halogéno alcoyles) en vue de l’obtention d’acides aminés soufrés,
et principalement de la cystine. — II. Les synthèses du Glutathion et
en particulier la synthèse de Velluz, Amiard et Heymes. Paris, 28 mai 1962
(Ing. Doct.).
J. Aknin, Chargé de Recherches au C. N. R. S. — I. Sur la condensation des
bases de Mannich phénoliques avec les composés aromatiques hydro-
xylés et aminés. — IL Les rayons X. Application à la détermination
des structures en chimie organique. Lyon, 3 mars 1960 (Ing. Doct.).
G. Kersaint, Sous-Directeur au Muséum. — Fourcroy, sa vie, son œuvre.
15 juin 1962, Paris (ès-lettres).
— 64
Diplômes Études Supérieures.
M. F. Pénard (Mlle). — I. Isolement et étude préliminaire de la structure
d’une nouvelle substance isolée à partir du bois d’Intsia bijuga. — IL
Les semi-conducteurs. Applications en chimie organique. Paris, 8 juin 1961.
J. Robert. — Hydrogénation des triméthoxy-3, 4, 5 et diméthoxy-3, -5,
chalcones. Paris, 20 février 1962.
Bibliothèque centrale.
— Communications en 1962 de 13.511 ouvrages, non compris les ouvrages
de référence.
— Prêts de 16 173 ouvrages et périodiques aux laboratoires du Muséum, à
l’Université, au C. N. R. S. et à divers organismes.
— Inscriptions de 2 930 ouvrages et brochures (dans ce chiffre ne sont pas
compris les dépouillements de périodiques).
— Inscriptions de 455 documents iconographiques.
— Inscriptions de 113 périodiques nouvellement entrés dont la liste suit :
Acta botanica horti bucurestiensis.
Bucarest, 1959
Pr 2589
Acta physiologica Academiae scientiarum hungaricae. — Budapest, 21
(1962) -» . Pr 301 L
Acta phytotherapeutica. — Amsterdam, 2 (1959) — »■ . Pr 2656
Advances in comparative physiology and biochemislry . — New York
et London, 1 (1962) — > . Pr 2655
Advances in morphogenesis. - — New York et London, 1 (1961) — >. . . Pr 2577
American zoologist. — Bloomington, 1 (1961) — y . Pr 2675
Annales de spéléologie. — Moulis, 14 (1959) — > . Pr 2622 A
Annali di botanica (Instituto botanico dell' U niversilà di Roma). —
Roma, 25 (1956) -»- . Pr 2657
Annals of botany memoirs. — Oxford, 1 (1950) . Pr 108 A
Annals of science. — London, 6 (1950) — > . Pr 2583
Annals of the Cape provincial muséums. — Grahamstown, 1 (1961) — > Pr 923 A
Archiv für Météorologie, Geophysik und Bioklimatologie. Sérié B :
Allgemeine und biologische Klimatologie. — Wien, 1 (1948-
49) — >- . Pr 2593
Archivio botanico. — Forli, 1930-1931, 1936-1937 . Pr 2661
Australian journal of botany. — Melbourne, 1 (1953) — » . Pr 2584
Beitrage zur Heimatkunde ( N aturkundliches Muséum « Mauritia-
num »). — Altenburg, 1 (1962) — > . Pr 2465 A
Berliner Titeldrucke. Reihe A : Math. Naturwiss. Technik. Land- u.
Forstwirtschaft. Med. — Berlin, 1961 — > . Pr 2572
Biology of the White Sea. Report of the White Sea biological sta¬
tion of the State University of Moscou. [En russe]. — Mos¬
cou, 1 (1961) -» . Pr 5796 C
Pr 2593
Pr 2661
Pr 2584
Biophysical journal. — New York, 1 (1960) — > .
Boletim da Universidade do Parana. Geologia. — Curitiba, n° 4
(1961) -» .
Boletim dos Servicos de geologia e minas de Angola. — Luanda, 3
(1961)-» .
Pr 2862
Pr 2597
Pr 2672
— 65 —
Boletim paranaense de geografia. — Curitiba, 1 (1960) — > .
Boletin del Instituto oceanografico. — Cumana, 1 (1961) — > .
Boletin geologico. — - Bogota, 1 (1953) — > .
Bulletin de la Société royale des sciences naturelles du Laos. — Ven-
tiane, 1 (1961) — > .
Bulletin of marine science of the Gulf and Caribbean marine labora-
tory. — Miami, 12 (1962) — > .
Bulletin of the colonial Institute of Amsterdam. — Amsterdam,
1937-1940 .
Bulletin of the Department of general éducation (Nagoya Univer-
sity). — Nagoya, 4 (1958) — > .
Bulletin o f the Iraq natural hislory Muséum. — Baghdad, 1 (1961)— >
Cahiers d'études biologiques (Laboratoire de zoologie et biologie.
Facultés catholiques de Lyon). — Lyon, 3 (1957) — > .
Cahiers (Les) du C.E.R.B.O.M. (Centre d’études et de recherches
de biologie et d’océanographie. — Nice, 1961 —> .
Ceska mykologie. — Prague, 15 (1961) —> .
Commonwealth of Australia. Department of national development.
Bureau of minerai resources, geology and geophysics. — Can¬
berra. Bulletin, 1 (1961) —s- .
— Report, 1961 — > .
— Petroleum search subsidy acts, 1961 — > .
— Australian minerai industry, quarterly review and statistics,
14 (1962) -s- .
Compilacion de trabajos del Departamento de zoologia vertebrados. —
Montevideo, 1 (1960) ■ -> .
Comptes rendus de la Société des sciences et des lettres de Wroclaw. —
Wroclaw, 4 (1959) -> .
Comunicari de botanica ( Socielatea de stiinte naturale si geografie din
R.P.R.). — Bucuresti, 1957-59 -> .
Comunicari de zoologie ( Socielatea de stiinte naturale si geografie din
R.P.R.). — Bucuresti, 1957-59 — > .
Contributions from the biological laboralory (Kyoto University). —
Kyoto, 1955 — > .
Documentation zoologique. Contributions à l’ornithologie de la Répu¬
blique du Congo. (Musée royal de l’Afrique centrale). — Ter-
vuren, 1961 — > .
El Hakeim (University of Khartoum. Faculty of medecine. Student’s
medical Society). — Khartoum, 9 (1960) — > .
Empire (The) forestry review. — London, 29 (1950) — > .
Entomophaga. — Paris, 1 (1956) .
Erdkunde, Archiv fiir wissenschaftliche Géographie. — Bonn, 1
(1947) -> .
Europa (The) year book. — London, 1961 .
Expansion (L’) de la recherche scientifique. — Paris, 7 (1960) — .
Experimental eye research. — London, New York, 1 (1961)
Facultad (La) de agronomia (Universidad central de Venezuela) . —
Maracay, 1 (1962) — > .
Forestry abstracts. — Oxford, 11 (1949-50) — > .
Forstwissenschaftliches Zentralblatt. — Munich [66] (1944) — >. . . .
Pr 2598
Pr 2580
Pr 1768 A
Pr 2587
Pr 2651 B
Pr 2511 B
Pr 2855
Pr 3381 A
Pr 2853
Pr 2851
Pr 296 N
Pr 2665
Pr 2665 A
Pr 2665 B
Pr 2665 C
Pr 3451 A
Pr 2679
Pr 2581 B
Pr 2581 A
Pr 2682
Pr 699 G
Pr 2567
Pr 2582
Pr 2570
Pr 2864
Pr 2854
Pr 2849
Pr 2861
Pr 5941 C
Pr 2860
Pr 2591
— 66
Gayana-Botanica (Universidad de Concepcion. Instituto central de
biologia). Concepcion, 1 (1961) — > . Pr 2566 A
Gayana-Zoologia (Universidad de Concepcion. Instituto central de bio¬
logia). Concepcion, 1 (1961) — > . Pr 2566
Geografia fisica. (Universidade do Parana. Curso de geografia e his-
toria). — Curitiba, Ser. II, n° 1 (1959) — > . Pr 2597 A
Gulf and Caribbean fisheries Inslitute. Proceedings of the annual
session. Miami, 14 (1961) — > . Pr 2651 F
History of science, and annual review of literature, research and tea-
ching. — Cambridge, 1 (1962) — > . Pr 2676
I.C.S.U. review. International council of scientific unions. — Amster¬
dam, 1 (1959) -> . Pr 1800 C
International zoo yearbook. — London, 1 (1959) -» . Pr 175 G
Japanese periodicals index. — Tokyo, 2 (1961) — >• . Pr 2876
Journal of petrology. — Oxford, 1 (1960) — > . Pr 2859
Journal of pharmaceutical sciences of the United Arab Republic. —
Cairo, 2 (1961) . Pr 2681
Journal of the entomolo gical Society of Queensland. — Brisbane, 1
(1962) -> . Pr 2866
Journal of the geolo gical Society of India. — Bangalore, 1 (1959) —> Pr 2595
Kirkia. Journal of the Fédéral Herbarium. — Salisbury, 1 (1960-61) — > Pr 2586
Koninklijk Instituât voor de tropen. Mededeling. Afdeling tropische
producten. ■ — Amsterdam, 1920-1955 . Pr 2511 A
Journal of the oceanographical Society of Japan. — Tokyo, 16 (I960)— > Pr 2867
Life sciences. — - Oxford, 1 (1962) — > . Pr 2856
McGraw-Hill yearbook of science and technology. — New York,
1962 -> . Pr 2660
Mémoires hors série d’ Entomophaga. — Paris, 1 (1960) - > . Pr 2570 A
Memorias da Junta de investigaçoes do Ultramar. — Lisboa, 24
(1961) -> . Pr 5182 E
Memoirs of the Raiputana University. Department of geolo gy. —
Udaipur, 1 (1953) -> . Pr 2588
Natura. — Bucarest, 12 (1960) — > . Pr 2581
Norois, revue géographique de l'Ouest et des pays de l’Atlantique nord. —
Poitiers, Caen, Rennes, 2 (1954) -> . Pr 2858
Notatki ornitologiczne. Kolo naukowe biologow. — Warszawa,
1961 -> . . . Pr 643 D
Note fitopatologiche per la Sardegna a cura dell’ Istituto di patologia
veg étalé dell’ U niversità di Sassari. — Sassari, 1 (1962) — >. Pr 2579 A
Notes et mémoires. ( Compagnie française des pétroles). — Paris, 1
(1962) -> . Pr 2878
Novye knigi. — Moscou, 27 (1962) — > . Pr 2684
Okeanologija. (Akademija nauk SSSR. Okeanograficeskij Komis-
sija). — Moscou, 1 (1961) — > . Pr 362 bis C
Pacific scientific information. (B. P. Bishop Muséum). — Hono-
lulu, 1 (1961) . Pr 1064 E
Parasitologische Schriftenreihe. — Jena, 1 (1955) — > . Pr 2590
Photo interprétation. ( Institut français du pétrole). — Paris, 1
(1962) -> . .
Phytologia. — New York, 4 (1953) — > .
Pr 1876 C
Pr 2573
— 67 —
Phytopathologische Zeitschrift. — Berlin, 16 (1949-59) — > .
Prace Wroclawskiego Towarzystwa Naukowego. Séria B. (Travaux de
la Société des sciences et des lettres de Wroclaw). — Wro-
claw, 99 (1959) — .
Progress in cryogénies. — London, 1 (1959) — > .
Publicaciones de la U ni.cersi.dad de Costa Rica. Sérié ciencias natu¬
rales. — San José, 3 (1962) — .
Publicaciones del Museo municipal de ciencias naturales y tradicional
de Mar del Plata. — Mar del Plata, 1 (1960) -> .
Ouarterly journal of crude drug research. — Amsterdam, 1 (1961) — >
Reviews in engineering geology. ( Geological Society of America). —
New York, 1 (1962) .
Revista de la Facultad de ciencias naturales de Salta. — - Salta, 1
(1959) -> .
Revue agricole de France. ■ — Paris, 1961 — > .
Rivista italiana di paleontolo gia e stratigrafia. Memoria. — Milano,
4 (1962) .
Rocznik polskiego towarzystwa geolgicznego. Annales de la Société géo¬
logique de Pologne. — Krakow, 23 (1953) — > .
Schild von Steier, Beitràge zur Steirischen vor und Frühgeschichte
und Münzkunde. — Graz, 2 (1953) — > .
Sciences (The). (New York Academy of sciences). — New York,
1 (1961) -> .
Scientific publication. (Freshwater biological Association). — Amble-
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Sea f routiers. Magazine of the international océanographie founda-
tion. — Miami, 8 (1962) — > .
Sea secrets. (International océanographie foundation) . — - Miami, 6
(1962) -s- .
Sedimentologia. ■ — Beograd, 1 (1961) — > .
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versità di Sassari). — Sassari, 1 (1953) — > .
Svensk Botanisk Tidskrift. — Stockholm, 54 (1960) — > .
Thalassia jonica. (Istituto sperimentale talassografïco di Taranto). —
Taranto, 1 (1958) — > .
Tools of biological research. [Symposia]. — Oxford, 1 (1959) — > . .
Trabalhos do Centro de botanica da Junta de investi gaçoes de Ultra¬
mar. — - Lisboa, 1 (1960) — > .
Trudy vsesojuznogo Inslituta zascity rastenij. (Travaux de l’Insti¬
tut de l’URSS pour la protection des plantes). — Leningrad,
7 (1956) .
Tiirkiye jeoloji haritasi, 1 : 500 000 ôçekli. (Maden Tetkik ve Arama
Enstitüsü Y ayinlarindan) . — Ankara, 1962 — >■ .
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Vesnik. Zavod za geoloska i geofizicka istrazivanj a. Serija B : Inzen -
jerska geologija i hidrogeologija. (Bulletin. Institut des
recherches géologiques et géophysiques. Série B : Géologie
appliquée et hydrogéologie). — Beograd, 1 (1960) — >. . . .
Pr 2585
Pr 2679 A
Pr 2857
Pr 2481 A
Pr 1740 A
Pr 2658
Pr 1366 G
Pr 2663
Pr 2874
Pr 5541 A
Pr 2680
Pr 5538 A
Pr 502 E.
Pr 2574
Pr 2651
Pr 2651 A
Pr 2641 C
Pr 2579
Pr 2594
Pr 2571
Pr 2578
Pr 5182 D
Pr 2055 C
Pr 2234 G
Pr 2596
Pr 2648
Pr 2641 D
68 —
Voix (La) de l’Edition. — Paris, 9 (1959) — > . Pr 2852
Western (The) australian naturalist. — Perth, 7 (1959-61) —>.... Pr 2677
Zbornik radova. (Bioloski Institut N. R. Srbije). — Beograd, 4
(1960) . Pr 2599
Zeitschrift für Géomorphologie. Annals of geomorphology. Annales
de géomorphologie. — Berlin, N. F., 1 (1957) — ► . Pr 2592
Travaux parus en 1962 dans les Éditions du Muséum
SANS PÉRIODICITÉ FIXE.
— Dans les Mémoires du Muséum , nouvelle série :
A. Zoologie :
Tome 20, fasc. 3. — Matile (L.). Morphologie et biologie d’un insecte dip¬
tère cavernicole Speolepta leplogaster Winnertz (Mycetophilidae), pp. 219-
242, fig.
Tome 27, fasc. 1. — Peter (J. J.). Recherches sur l’écologie et l’éthologie
des lémuriens malgaches, pp. 1-146, 26 pl., fig.
B. Botanique :
Tome 8, fasc. 3. — Guillaumin (A.). Résultats scientifiques de la mission
franco-suisse de botanique en Nouvelle-Calédonie (1950-1952), II, pp. 193-
330, fig. _
Tome 12, fasc. 1. — Manguin (E.) . Contribution à la connaissance de la
flore diatomique de la Nouvelle-Calédonie, pp. 1-40, 8 pl.
Tome 13. — Cavaco (A.). — Les Amaranthaceae de l’Afrique au sud du Tro¬
pique du Cancer, et de Madagascar, pp. 1-254, 16 pl., fig.
C. Sciences de la terre :
Tome 12, fasc. 1. — Abrard (R.). Géologie et hydrogéologie des départe¬
ments de l’Aube et de l’Yonne, pp. 1-54.
D. Sciences physico-chimique :
Tome 1, fasc. 2. — Resplandy (A.). Préparation des bases « Nor », pp. 47-62.
Tome 1, fasc. 3. — Mahéas (M. R. de). Etude des constituants triterpé-
niques de Jacquinia armillaris Jacq., pp. 63-105.
— Dans les Publications du Muséum :
N° 18. — Travaux du laboratoire de « La Jaysinia » à Samoëns. Recueil
publié sous la direction de IL Humbert. In-8°, 96 p., fig.
Ouvrages offerts a la Bibliothèque Centrale
du Muséum en 1962.
L’Afrique à travers les publications de la documentation française (biblio¬
graphie 1945-1961). — Paris, 1961.
Allen (J. M.). The Molecular control of cellular activity. — New York, Toronto,
Londres, 1962.
Alpers (A.). A Book of dolphins. — London (1960).
André (M.). Les Écrevisses françaises. — Paris, 1960.
— 69 —
Balachowsky (A. S.). Éd. Entomologie appliquée à l’agriculture. Tome 1.
Coléoptères. — Paris, 1962.
Bériot (A.). Grands voiliers autour du monde. Les voyages scientifiques, 1760-
1850. — (Paris, 1962).
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 1, 1963, pp. 70-77.
COMMUNICATIONS
CATALOGUE DES TYPES D’ANABANTIDAE
ET D’OPHICEPHALIDAE
( POISSONS TÉLÉOSTÉENS PERCI FORMES)
EN COLLECTION AU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
Par Maurice BLANC
Les Anabantidae et les Ophicephalidae sont des poissons qui vivent
dans les eaux douces tropicales d’Afrique et d’Asie. Certains sont des
poissons recherchés en aquariologie. Les deux familles ont un caractère
commun, celui d’offrir une grande résistance à l’asphyxie et de possé¬
der des organes de respiration aérienne. C’est pourquoi on les a long¬
temps réunis sous le nom de « Labyrinthici ». En réalité, les organes de
respiration aérienne de ces deux familles sont fort différents et celles-ci
sont actuellement rangées dans deux sous-ordres distincts : les Ana-
bantoidei et les Ophicephaloidei.
Nous donnons ci-dessous le catalogue des types de ces familles exis¬
tant dans les collections du Muséum National d’Histoire Naturelle, avec
la référence bibliographique de la description originale, le statut actuel
si possible, la provenance, le mode de conservation et les dimensions
(L. S. : longueur standard ; L. T. : longueur totale).
Famille des Anabantidae.
Genre Betta.
Bleeker, 1850, Verh. Batav. Genootsch (Ichthyol. fauna Java),
vol. 23, p. 14.
Espèce-type : Betta trifasciata Bleeker.
Betta splendens abbreviata Pellegrin, 1925, Bev. Hist. Nat. Appl., lre partie,
VI, p. 181, 1 fig.
25-82 — Holotype de la sous-espèce. — Indochine. Dr Coyon.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 37 mm.
L. T. : 49 mm.
— 71
Genre Colisa.
Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII, p. 359.
Espèce-type : Colisa vulgaris C. V.
Colisa ponticeriana Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII,
p. 570.
= Colisa fasciata Bl. Schn.
A. 5414 — Syntypes. — Pondichéry. Sonnerat.
4 exemplaires secs (en bocal), très mauvais état (non mesu¬
rables).
Colisa unicolor Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII, p. 368„
= Trichogaster unicolor (C. V.).
A. 403 — ■ Syntypes. — Calcutta. Dussumier.
5 exemplaires en alcool.
L. S. : 20 à 28 mm.
L. T. : 27 à 36 mm.
A. 404 — Syntypes. ■ — - Calcutta. Dussumier.
4 exemplaires en alcool.
L. S. : 26 à 30 mm.
L. T. : 34 à 40 mm.
Genre Ctenopoma.
Peters, 1844, Mon. Berl. Ac., p. 34, et 1846, Arch. Anat., p. 481.
Espèce-type : Ctenopoma multispinis Peters.
Ctenopoma acutirostre Pellegrin, 1899, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 5,
p. 360.
= Ctenopoma ocellatum Pellegrin.
97-813 — Syntype. — Congo à Diélé (confluent de l’Alima et du
Congo). Don du Musée de Toulouse.
1 exemplaire en alcool, état moyen.
L. S. : 79 mm.
L. T. : ? (caudale abîmée).
86-473 — Syntype. — Diélé (Congo). Mission de l’Ouest africain (de
Brazza).
1 exemplaire en alcool, état moyen.
L. S. : 97 mm.
L. T. : ? (caudale abîmée).
Ctenopoma breviventralis Pellegrin, 1938, Bull. Soc. Zool. Fr., 63, p. 377..
38-31 • — Holotype. • — • Afrique Équatoriale. J. Thomas.
1 exemplaire en alcool, état moyen.
L. S. : 76 mm.
L. T. : 79 mm.
— 72 —
Clenopoma denticulatum Pellegrin, 1899, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 5,
p. 361.
= Clenopoma ocellatum Pellegrin.
90-36 — Holotype. — Congo. Thollon.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 112 mm.
L. T. : 130 mm.
•Ctenopoma fasciolatum filamentosa Pellegrin, 1925, Bull. Soc. Zool. Fr.,
p. 105.
25-155 — - Holotype de la sous-espèce. — Ouesso (Sangha). Baudon.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 45 mm.
L. T. : 61 mm.
Ctenopoma intermedius Pellegrin, 1920, Bull. Soc. Zool. Fr., p. 151.
20-102 et 103 — Syntypes. — Ht. -Zambèze. Ellenberger.
4 exemplaires en alcool.
L. S. : 33, 34, 35, 47 mm.
L. T. : 42, 43, 44, 62 mm.
Ctenopoma maculatum Thominot, 1886, Bull. Soc. Philom., p. 159.
85-423 — Holotype. — Rivière San Benito (Gabon). Guiral.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 86 mm.
L. T. : 108 mm.
Ctenopoma multifasciatum Thominot, 1886, Bull. Soc. Philom., p. 160.
= Ctenopoma maculatum Thominot.
85-424 — Holotype. — Rivière San Benito (Gabon). Guiral.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 90 mm.
L. T. : 115 mm.
Ctenopoma multispinis W. Peters, 1844, Mon. Berl. Ac., p, 34, et 1846,
Arch. Anat., p. 481, pl. 10, fig. 10-15.
2239 — Holotype. — Espèce-type du genre Ctenopoma Peters. —
Quellimane (Afr. orientale). Peters.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 60 mm.
L. T. : 74 mm.
Ctenopoma murieri Boulenger, 1906, Ann. Mag. Nat. Hist., 18, p. 348.
07-240 à 242 — Syntypes. — Gharb-el-Aish (Nil blanc). Don du Minis-
try of Education d’Egypte (par l’intermédiaire de M. Bou¬
lenger).
3 exemplaires en alcool.
L. S. : 46, 49, 60 mm.
L. T. : 60, 62, 76 mm.
— 73 —
Ctenopoma ocellatum Pellegrin, 1899, Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 5, p. 359.
86-472 — Holotype. — - Mokaka (Congo). Mission de l’Ouest africain.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 54 mm.
L. T. : 65 mm.
Genre M icracanthus .
Sauvage, 1878, Bull. Soc. Philom., p. 95.
Espèce-type : Micracanthus Marchei Sauvage.
Micracanthus Marchei Sauvage, 1878, Bull. Soc. Philom. Paris, p. 96.
A. 964 — Holotype. — Espèce-type du genre Micracanthus Sau¬
vage. — Ogooué (Doumé). A. Marche.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 35 mm.
L. T. : 45 mm.
Genre Polyacanthus.
(Kuhl et van Hasselt) Cuvier, 1829, Règne animal, 2e éd., vol. 2, p. 227.
Espèce-type : Chaetodon chinensis Bloch.
Polyacanthus cupanus Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII,
p. 357.
= Macropodus opercularis (L.).
723 — Syntypes. — Rivière Arian-Coupang (Pondichéry). Raynaud.
5 exemplaires en alcool.
L. S. : 33 à 37 mm.
L. T. : 42 à 49 mm.
Polyacanthus Iiasselti Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII,
p. 353, pl. 195.
A. 358 — Syntypes. — Java. Kuhl et van Hasselt.
2 exemplaires en alcool.
L. S. : 120 et 130 mm.
L. T. : 159 et 162 mm.
Genre Sphaerichthys.
Canestrini, 1860, Verh. Zool. Bot. Gesellsch. Wien, X, p. 707.
Espèce-type : Sphaerichthys osphromenoïdes Canestrini.
Sphaerichthys oaillanti Pellegrin, 1930, Bull. Soc. Zool. Fr., 55, p. 243.
91-509 à 514 — Syntypes. — Bornéo. Chaper.
6 exemplaires en alcool.
L. S. : 22 à 30 mm.
L. T. : 28 à 38 mm.
6
74
Genre Spirobranchus.
Cuvier et Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII, p. 392.
Espèce-type : Spirobranchus capensis C. V.
Spirobranchus capensis Cuvier- Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII,
p. 392, pl. 200.
= Ctenopoma capensis (C. V.).
A. 365 — Syntype. Espèce-type du genre Spirobranchus C. V. —
Rivière du Cap de Bonne-Espérance. Delalande.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 70 mm.
L. T. : 85 mm.
5892 - — Syntype. Espèce-type du genre Spirobranchus C. V. — Rivière
du Cap de Bonne-Espérance. Delalande.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 73 mm.
L. T. : 91 mm.
Genre Trichopus.
Shaw, 1803, General Zoology or System. Nat. Hist., IV, p. 392.
Espèce-type : Trichopus Pallasi Shaw.
Trichopus parvipinnis Sauvage, 1876, Bull. Soc. Philom., p. 98.
= Trichogaster microlepis (Günther).
8583 — Syntypes. — Cochinchine. Jullien.
12 exemplaires en alcool.
L. S. : 50 à 79 mm.
L. T. : 65 à 103 mm.
9536 — Syntypes. • — - Cochinchine. Harmand.
4 exemplaires en alcool.
L. S. : 75 à 91 mm.
L. T. : 102 à 122 mm.
Famille des Ophicephalidae.
Genre Channa.
Scopoli 1777, Introd. Hist. Nat., p. 459.
(pas d’espèce-type mentionnée).
Bien que la description du genre Channa par Scopoli en 1777 ne men¬
tionne aucune espèce et pour des raisons invoquées par Myers et Sha-
— 75 —
povalov 1, il vaut mieux utiliser le nom de Channa Scopoli de préférence
à Ophicephalus Bloch.
D’autre part, le genre Parophicephalus Senna, d’après certains auteurs
tels que M. Poll 2, ne semble pas justifié. Il y aurait donc un seul genre
dans la famille, le genre Channa Scopoli, existant en Afrique et en Asie 3.
En 1801, Bloch et Schneider ont désigné Channa orientalis Bl. et
Sch. comme espèce-type.
Channa sinensis Sauvage, 1879, Bull. Soc. Philom., p. 58.
= Channa asiatica (Linné).
A. 666 — Syntypes. — - Chine. Dabry de Thiersant.
2 exemplaires en alcool.
L. S. : 150 et 190 mm.
L. T. : 185 et 237 mm.
Genre Ophicephalus.
Bloch, 1794, Naturgesch. Ausland. Fische, VIII, p. 137.
Espèce-type : Ophicephalus punctatus Bloch.
Ophicephalus aspilotus Sauvage et Dabry de Thiersant, 1874, Ann. Sc.
Nat. (6), sér. 1, art. 5, p. 4.
= Channa maculata (Lacépède).
7351 — Holotype. — Chine. Dabry de Thiersant.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 85 mm.
L. T. : 97 mm.
Ophicephalus fuscus Cuvier- Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII,
p. 414.
= Channa gachua (H. B.).
A. 398 — Syntype. — Bengale. Duvaucel.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 149 mm.
L. T. : 176 mm.
Ophicephalus fuscus Cuvier- Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII,
p. 411.
= Channa gachua (H. B.).
A. 623 — Syntype. — Bengale. Dussumier.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 104 mm.
L. T. : 128 mm.
1. G. S. Myers et L. Shapovalov. — On the identity of Ophicephalus and Channa , two
généra of labyrinth fishes. Peking Nat. Hist. Bull., 1931-32, vol. 6, part 2, pp. 33-37.
2. M. Poll. — Les genres de Poissons d’eau douce de l’Afrique. Ann. Musée Roy. Congo
Belge, 1957, sér. Zool., 54, pp. 39-40.
3. Pour des raisons de commodités matérielles, nous avons cependant conservé provisoi¬
rement les noms Ophicephalus et Parophicephalus sur les étiquettes de nos bocaux dans la
collection du Muséum de Paris.
— 76
Ophicephalus grandinosus Cuvier-Valenciennes, 1831, Iiist. Nat. Poiss.,
VII, p. 434, pl. 203.
= Channa grandinosus (C. V.).
A. 1959 — Holotype. — Mysore. Dussumier.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 572 mm.
L. T. : 685 mm.
Ophicephalus Guntheri Sauvage et Dabry de Thiersant, 1874, Ann. Sc.
Nat. (6), sér. 1, art. 5, p. 4.
= Channa maculata (Lacépède).
5756 — Holotype. — Macao. Eydoux (Expédition « La Bonite »).
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 160 mm.
L. T. : 196 mm.
Ophicephalus heterolepis Sauvage, 1879, Bull. Soc. Philom., p. 205.
= Channa ?
A. 671 — Holotype. — Origine inconnue. Lamare-Picquot.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 210 mm.
L. T. : 262 mm.
Ophicephalus insignis Sauvage, 1884, Bull. Soc. Zool. Fr., p. 195, pl. V,
fig. 3.
= Channa insignis (Sauvage).
84-301 — Syntype. — Franceville (Ht.-Ogooué). Schwebisch et
Thollon (mission de Brazza).
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 385 mm.
L. T. : 455 mm.
84-302 et 303 — Syntypes. — Franceville (Ht.-Ogooué). Schwebisch
et Thollon (mission de Brazza).
2 exemplaires en alcool.
L. S. : 285 et 290 mm.
L. T. : 340 et 352 mm.
84-304 et 305 — Syntypes. - — - Franceville (Ht.-Ogooué). Schwebisch
et Thollon (mission de Brazza).
2 exemplaires en alcool.
L. S. : 192 et 248 mm.
L. T. : 232 et 295 mm.
Ophicephalus marginatus Cuvier-Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss.,
VII, p. 411, pl. 201.
= Channa gachua (H. B.).
2247 — Syntypes. — Java. Kuhl et van Hasselt.
4 exemplaires en alcool.
L. S. : 86, 94, 99, 125 mm.
L. T. : 106, 118, 123, 153 mm.
— 77 —
2248 — Syntype. — Mer des Indes. Acheté à Amsterdam par Valen¬
ciennes.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 73 mm.
L. T. : 90 mm.
A. 395 — Syntype. — Coromandel. Leschenault.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 115 mm.
L. T. : 137 mm.
A. 396 — Syntype. — Java. Musée de Leyde.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 120 mm.
L. T. : 146 mm.
Ophicephalus nigricans Cuvier- Valenciennes, 1831, Hist. Nat. Poiss., VII,
p. 431.
= Channa nigricans (C. V.).
A. 628 — Holotype. — Calcutta. Dussumier.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 201 mm.
L. T. : 247 mm.
Ophicephalus planiceps (Kuhl et van Hasselt) Cuvier- Valenciennes, 1831,
Hist. Nat. Poiss., VII, p. 424.
= Channa striata (Bloch).
A. 629 — Syntype. — Java. Kuhl et van Hasselt.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 99 mm.
L. T. : 120 mm.
Ophicephalus theophrastii Valenciennes in Jacquemont, 1841, Voy. dans
l’Inde, Atlas Zoologie, pl. 13 (texte non publié).
= Channa ?
A. 665 — Syntype. — Bombay. Jacquemont.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 140 mm.
L. T. : 163 mm.
A. 668 — Syntype. — Bombay. Jacquemont.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 330 mm.
L. T. : 390 mm.
A. 669 — Syntype. — Bombay. Jacquemont.
1 exemplaire en alcool.
L. S. : 290 mm.
L. T. : 350 mm.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 35 — N» 1, 1963, pp. 78-81.
CEPHENIUS NOUVEAUX DE LA CHINE CENTRALE
(INS. DI PT. BOMB YLIIDES )
Par E. SÉGUY
Les Cephenius, autrefois confondus avec les Systropus, se distinguent
des autres Bombyliides par les caractères suivants :
Tête presque entièrement occupée par de grands yeux de couleur bleue
ou verte pendant la vie, les facettes supérieures parfois agrandies chez
les mâles, ils sont ordinairement cohérents au-dessous des antennes.
Occiput aplati ou déprimé. Trompe allongée, mince. Palpes filiformes,
munis de quelques longues soies sensorielles, décolorées. Antennes très
longues, troisième article en palette allongée ou en alêne aplatie. —
Thorax nu, tégument épais plus ou moins profondément variolé, les diffé¬
rents sclérites délimités par des sutures enfoncées. Pattes allongées, grêles,
inermes, sauf le tibia III armé d’épines robustes, espacées sur trois rangs,
sur toute la longueur du membre ; griffes et pelotes médiocres. Balanciers
à tige grêle et longue. Ailes plutôt courtes, étroites ; deux cellules margi¬
nales, cellule anale fermée, alule réduite ou négligeable.
Métasternum très développé, bien visible avant le premier segment
abdominal triangulaire. Ce métasternum peut être lisse, unicolore ou
bicolore, ou profondément gravé de rides transversales chagrinées, velu
de longues soies frisées ou couvert d’un rasé satiné.
L’abdomen allongé, étroit, souvent grêle ou bacilliforme, est formé
de huit segments, les derniers épaissis par l’appareil copulateur. La femelle
porte une plaque prégénitale en lame coupante, triangulaire, simple ou
bifide.
Longueur moyenne 15-30 millimètres.
Les Cephenius ressemblent aux Hyménoptères à formes élancées comme
les Polistes, les Sphex, les Foenus, les Ophion. Westwood a donné à cer¬
taines espèces qu’il a identifiées des noms qui rappellent les apparences :
Systropus ( Cephenius ) ophioneus, foenoides, sphegoides, polistoides, eume-
noides. Par leurs rapports physionomiques les Cephenius ressemblent
encore aux Diptères du genre Conops. Dans les collections de Diptères
où les insectes sont groupés, sans être encore déterminés, les Cephenius
sont invariablement confondus avec les Conopides.
Les Cephenius sont des mouches floricoles, communes surtout sur les
fleurs en ombelles ; ils sont répandus dans les régions chaudes des deux
mondes. Leurs larves sont endoparasites des chenilles de Lépidoptères
Limacodides.
La présente note a pour but de faire connaître quatre espèces nouvelles
— 79 —
•de Chine provenant des collections du Professeur J. Hervé-Bazin et
du R. P. E. Licent.
1. Cephenius divulsus n. sp.
Ç. Tête noire, orbites et parafaciaux d’un jaune pâle. Occiput noir,
largement taché de gris. Trompe brune sur les deux-tiers basaux. Antennes
noires, premier article jaune pâle sur les trois-quarts basaux ; les trois
articles antennaires inégaux, le premier légèrement plus long que le troi¬
sième comme 35:10:30. — Thorax noir, fortement chagriné, les trois
taches mésonotales latérales jaunes isolées. Scutellum étroitement d’un
jaune roux à l’apex, à pilosité marginale longue, blanchâtre. Propleure
et métapleure jaunes. Métasternum jaune, couvert d’une fourrure formée
de longs cils jaunes, un peu frisés, deux bandes latérales noires, échan-
crées vers la base de l’abdomen, ces bandes garnies de cils noirs. Pattes
jaunes. Patte I : hanche jaune ; fémur bruni sur la partie moyenne ;
basitarse jaune, les articles suivants légèrement brunis. Patte II : hanche
noircie à la base ; trochanter avec une tache noire ; fémur en grande
partie noir; tibia noir sur la face antérieure; tarses brunis. Patte III :
hanche et trochanter noirs ; fémur largement noirci sur la face externe,
face interne rousse ; tibia noir, à épines noires, un large anneau préapical
jaune ; tarses entièrement noirs. Balanciers blanchâtres, pédicelle jaune,
quelques cils noirs à la base du capitule. Ailes à membrane vitreuse, légère¬
ment jaunie ; nervures brunes. - — Abdomen d’un roux jaunâtre, une bande
longitudinale noirâtre étendue sur les tergites I-V, les segments II-V
avec une étroite bande latérale longitudinale noire. Lamelle prégénitale
noire, bifide, les deux dents émoussées.
Longueur du corps (sauf les antennes) 15 mm ; long, de l’antenne
3 mm ; de l’aile 9 mm ; de l’abdomen 11 mm.
Chine : Kou-ling, 6-vii-1919 (J. Hervé-Bazin).
2. Cephenius exsuccus n. sp.
çj. Tête noire, orbites et parafaciaux d’un blanc d’argent. Trompe
noire, palpes jaunes. Antennes : premier article entièrement jaune à
pilosité noire ; deuxième et troisième articles noirs ; le premier article
plus long que les deux suivants réunis comme 60:18:30. — Thorax noir,
médiocrement chagriné, les deux taches jaunes antéro-latérales réunies,
la troisième postalaire isolée. Scutellum noir à pilosité médiocre. Pro¬
pleure et métapleure jaunes. Métasternum jaune à pilosité courte ; deux
petites taches prébasales brunes, évanescentes, parfois nulles. Pattes
jaunes : hanches I jaunes ; hanches II tachées de brun à la base ; hanches III
noires, trochanters III bruns ; tibias III légèrement brunis sur presque
toute leur longueur, un anneau apical jaune, épines noires ; tarses III
noirs, basitarse entièrement jaune ; pelotes blanchâtres, griffes à pointe
noire. Balanciers d’un roux jaune. Ailes vitreuses, membrane jaunie,
nervures brun clair. — Abdomen d’un roux jaune, premier tergite avec
une bande apicale noire, tergites II- IV à bande médiane longitudinale
légèrement brunie. Appendices génitaux à extrémité étroitement d’un
noir luisant.
— 80 —
Longueur du corps (ant. excl.) 14,5 mm ; long, de l’antenne 1,8 mm -
de l’aile 8 mm ; de l’abdomen 11,5 mm.
Chine : Lao Chan, 25-vn-36 (R. P. E. Licent).
Les Cephenius divulsus et exsuccus peuvent se distinguer des formes
asiatiques voisines si l’on utilise les caractères suivants :
Métasternum jaune, à dessin noir ou taché de noir. Scutellum bordé
de jaune et face inférieure jaune.
a. Métasternum avec deux taches isolées, brunes ou noires.
b. Scutellum en grande partie jaune. Indes prientales .
eumenoides Westw.
bb. Scutellum en grande partie noir. Chine . exsuccus n. sp.
aa. Métasternum avec deux bandes noires convergentes vers la base
de l’abdomen.
c. Fémurs III noirs, jaunes sur le tiers apical ; tibias III noirs, les
trois-quarts de la face interne jaunes. Ailes brunies. Abdomen
en grande partie noir. Sikkim . maccus End.
cc. Fémurs III roux à pilosité noire ; tibias III jaunes, moitié basale
brunie. Ailes vitreuses, irisées. Abdomen en grande partie
roux. Chine . divulsus n. sp.
3. Cephenius interlitus n. sp.
Ç. Tête noire, orbites et parafaciaux couverts d’un enduit satiné
d’un blanc d’ivoire. Trompe noire en-dessus, brune en-dessous ; palpes
filiformes jaunes. Antennes : premier article entièrement roux, deuxième
et troisième noirs : le premier article légèrement plus court que les deux
suivants réunis comme 80:30:60. — Thorax noir, profondément chagriné,
taches latérales jaunes isolées, tache basalaire jaune nulle ; tache humé¬
rale ronde, tache postalaire triangulaire étroite. Scutellum noir à la base,
largement roux à l’apex. Propleure jaune. Métasternum noir, profondé¬
ment ridé près des hanches III, à pilosité rase, grise. Pattes d’un jaune
orange, hanches brunes ou noires ; trochanters II et III noirs, fémurs II
largement brunis sur la moitié basale ; tibias III brun s sur les trois-
quarts basaux ; basitarse III jaune sur la moitié basale, brun sur la moi¬
tié apicale ; articles suivants brunis. Balanciers jaunâtres, capitule légè¬
rement bruni à la partie supérieure. Ailes à membrane brunie, nervures
brunes. — Abdomen uniformément d’un roux jaune ; tergite I noir,
largement roux à la base comme la partie apicale du scutellum. Lamelle
prégénitale en triangle écourté, émoussé, d’un noir luisant.
Longueur du corps (sauf les antennes) 16,5 mm ; des antennes 5 mm ;
long, de l’aile 11,5 mm ; de l’abdomen 13 mm.
Chine : Si Chan, 5-viii-1933, 9-vin-1935 (R. P. E. Licent).
4. Cephenius submixus n. sp.
<$. Tête noire, orbites et parafaciaux jaunes, couverts d’une épaisse
pruinosité satinée, d’un blanc d’argent. Trompe noire en-dessus, jaune
en-dessous ; palpes jaunes. Antennes noires, premier article légèrement
81
plus court que les deux suivants réunis, comme 80:35:50. — Thorax
noir, médiocrement chagriné, les taches latérales jaunes réunies par une
large bande reliant le calus huméral au calus postalaire. Scutellum noir
à pilosité noire médiocre. Propleure jaune, bruni en bas. Métasternum
noir, profondément ridé, couvert d’une fourrure lâche, formée par de
longs cils blanchâtres, frisés. Pattes d’un jaune orange ; hanches brunes
ou noires ; tibias III brunis dans la partie moyenne ; tarses III bruns ou
noirs, mais les deux premiers articles entièrement jaunes. Balanciers
jaunes, renflement blanchâtre légèrement bruni à la partie supérieure.
Ailes à membrane brunie, nervures d’un brun noirâtre. — Abdomen
d’un roux jaune ; tergite I entièrement noir ; tergites II- VI avec une
bande médiane longitudinale noirâtre plus marquée sur les segments
antérieurs, plus une bande longitudinale latérale noirâtre ; sternites
jaunes. Appendices génitaux étroitement noirs à l’extrémité.
Longueur du corps (antennes excl.) 17 mm ; long, de l’antenne 4 mm ;
de l’aile 10 mm ; de l’abdomen 13 mm.
Chine : Liuo-kia-pien, l-vm-1926 (R. P. E. Licent).
Les Cephenius interlitus et submixus s’opposent aux formes voisines
du même groupe si l’on observe les caractères suivants :
Métasternum noir. Hanches I noires ou brunes.
a. Mésonotum avec une large bande latérale jaune étendue depuis le
ealus huméral jusqu’au calus basalaire. Scutellum noir. Antennes :
premier article noir . submixus n. sp..
aa. Mésonotum dépourvu de taches latérales basalaires.
b. Scutellum jaune sur la moitié apicale. Fémur I entièrement jaune.
Antennes : premier article complètement jaune. $ : plaque
prégénitale émoussée . interlitus n. sp..
bb. Scutellum entièrement noir. Fémur I plus ou moins bruni ou
annelé de jaune. Antennes : premier article entièrement noir.
$ : plaque prégénitale pointue.
c. Fémur III brun ou noir . Studyi End.
ec. Fémur III jaune orange clair . chinensis Bezzi
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 35 — N® 1, 1963 pp. 82-84.
BETHYLIDES NORD-AFRICAINS
RÉCOLTÉS PAR M. L. BERLAND
Par Pierre L. G. BENOIT.
Parmi les récoltes faites par notre regretté Collègue, M. L. Berland,
Sous-Directeur honoraire au Muséum National d’Histoire Naturelle de
Paris, lors d’un séjour d’étude au Maroc, à l’Institut Scientifique de
Rabat, figurent plusieurs espèces de Bethylides ayant un bon intérêt
scientifique.
M. L. Berland avait bien voulu me charger de l’identification de son
matériel et m’autoriser à ajouter à cette note une capture de Ch. Rungs,
ainsi que la description d’une nouvelle espèce de Sclerogibba originaire
d’Algérie et dont le type, unique, provient de la vieille collection Sichel.
Allepyris berlandi sp. n.
Noir, sauf les parties suivantes brunes : mandibules, base des mandi¬
bules et tous les tibias et tarses. Ailes légèrement enfumées à bande
hyaline transverse au niveau du pterostigma.
Mandibules tridentées ; les 2 dents supérieures petites, la dent infé¬
rieure longue et pointue ; bord supérieur des mandibules légèrement
ondulé. Tète beaucoup plus longue que large, entièrement granuleuse.
Partie postoculaire plus courte que le tiers de la longueur des yeux,
munie de quelques fines soies dirigées vers l’arrière, régulièrement rétrécie
jusqu’au rebord occipital. 1er article du flagellum allongé, aussi long
que le 2e.
Pronotum un peu plus long que la largeur apicale, son bord antérieur
non caréné ; bord postérieur découpé ; la superficie faiblement mais
régulièrement convexe ; sculpture alutacée ; préapicalement existe un
faible sillon transversal. A l’endroit des notaules existent 2 courtes carènes
limitées par une impression transversale dont le trajet est irrégulier et
qui sépare le mésonotum en une partie antérieure faiblement convexe
et une partie postérieure aplatie ; sculpture alutacée, profonde et uniforme.
Sulcus scutellaire crénelé. Scutellum alutacé. Dorsum du propodeon à
3 carènes longitudinales entières et 2 carènes intermédiaires incomplètes ;
l’espace libre est finement strié transversalement ; dorsum aussi long
que la largeur basale, limité par de fortes carènes. Face verticale à carène
médiane, la superficie finement réticulée et les cellules rangées trans¬
versalement. Mésopleures striés dans le sens longitudinal surtout sur
— 83 —
la partie postérieure ; suture méso-métapleurale caréniforme. Métapleures
finement striés dans le sens longitudinal. Ailes atteignant à peine la
moitié du 2e tergite. Tous les articles des tarses terminés par quelques
petites épines. Nervation alaire normale pour le genre. Longueur : 4 mm.
Maroc : Agadir iv-1937 (L. Berland) Ç, holotype au Muséum
National d’Histoire naturelle de Paris.
Acanthepyris spinitarsis Kiefïer.
Maroc saharien : Marsasate 21-xi-1943 (Ch. Rungs).
Bethylus dubius Kieffer.
Maroc : Grand Atlas — Tizi n’Test, 2 000 m. — v-1937 (L. Berland).
Bethylus fuscicornis Jurine.
Une très nombreuse série originaire du Grand Atlas : Tizi n’Test,
2 000 m v-1937, capturée par M. L. Berland avec l’espèce précédente
en battant le feuillage de Quercus ilex par temps couvert, vers 17 h.
Sclerogibba berlandi sp. n.
Tête, sauf le rebord antérieur et abdomen noirs. Rebord antérieur
de la tête, antennes, thorax et pattes rouges.
Antennes de 28 articles. Face supérieure du scape munie de longues
soies dirigées vers l’arrière. Articles basaux du funicule d’un cinquième
plus larges que longs, les articles apicaux subcarrés. Dessus de la tête
finement granuleux. Bords de la partie préoculaire non droits, concaves
sur le tiers antérieur, formant ainsi un rebord de la tête assez saillant.
Tête nettement plus longue que large. Ocelles postérieurs exactement
aussi éloignés l’un de l’autre que des yeux. La partie postoculaire légè¬
rement plus développée que chez les autres espèces. Bord postérieur
de la tête largement découpé. Pronotum très allongé, sa face supérieure
plane, plus de deux fois aussi long que la largeur basale ; faiblement
rétréci de la base à l’apex ; son bord postérieur semicirculairement découpé.
Notaules absents. Partie médiane du mésonotum bombée, finement
granuleuse, les côtés sont concaves et lisses. Scutellum d’un tiers plus
long que le mésonotum, élargi de la base à l’apex, le bord postérieur
légèrement arrondi ; scutellum un peu plus large que long. Dorsum du
propodeum nettement élargi de la base à l’apex ; le dorsum combiné
avec la face verticale un peu plus longue qu’une fois et demie la plus grande
largeur ; les bords latéraux finement carénés jusqu’aux spiracules. Le
dorsum alutacé présente un faible sillon médian. Fémurs I plus longs
que pro- et mésonotum réunis, fortement renflés. Les tibias I possèdent
leur diamètre maximum avant le milieu. Premier article des tarses I
aussi long que les trois derniers articles réunis.
Longueur : 4 mm. Maroc : Grand Atlas, Tizi n’Test, 2 000 m. v-1937
(L. Berland) $, holotype au Muséum National d’Histoire Naturelle
de Paris.
84
Sclerogibba algerica sp. n.
Entièrement noir sauf le rebord de la tête, antennes, tibias et tarses-
brunâtres. Antennes incomplètes, cassées au 14e article, 2e article du
funicule un peu plus large que long ; les articles suivants plus de deux
fois aussi larges que longs. Dessus de la tête alutacé. Bords de la partie
préoculaire de la tête non droits, légèrement concaves sur le tiers anté¬
rieur. Tête aussi longue que large. Ocelles postérieurs plus près l’un de
l’autre que des yeux. Bord postérieur de la tête faiblement découpé.
Pronotum environ aussi long qu’une fois et demie la largeur basale,,
faiblement rétréci de la base à l’apex ; la sculpture est alutacée sauf
le sixième apical et l’extrémité des bords latéraux qui sont profondément
rugueux ; le bord postérieur normalement découpé ; la face supérieure
accuse une fine strie médiane et longitudinale. Mésonotum court, muni
de notaules profonds et entiers. Scutellum bombé, un sillon basal fin et
droit présent ; bord postérieur du scutellum régulièrement arrondi, la courbe
débute à la base même ; il est environ deux fois aussi long que la partie
visible du mésonotum. Dorsum du propodeum plus court que la plus
grande largeur ; faiblement élargi de la base à l’apex, muni d’un profond
sillon médian et longitudinal ; la sculpture est alutacée. Abdomen trapu,,
élargi, plus court que le thorax ; le 2e tergite presque deux fois aussi
long que le 3e. Fémurs I aussi longs que le pronotum, le renflement très
fort, spécialement à la base ; la longueur des fémurs I est inférieure à
une fois et demie la plus grande largeur. Tibias I régulièrement élar¬
gie, leur plus grand diamètre se mesure au milieu. Premier article des
tarses I aussi long que les deux derniers articles des tarses réunis. Lon¬
gueur : 5,1 mm.
Algérie : Bône, v-1866 (coll. Sichel) Ç, liolotype au Muséum National
d’ Histoire Naturelle de Paris.
Musée Royal de l’Afrique Centrale, Tervuren (Belgique).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 1, 1963, pp. 85-89.
MYRIAPODES
RÉCOLTÉS EN NOUVELLE-CALÉDONIE
PAR M. Y. PLESSIS
ET DESCRIPTION D’UN CAS TÉRATOLOGIQUE
Par J. M. DEMANGE
Après les récoltes de Sarasin et Roux et celles de Mme Pruvot, toutes
deux remarquables et riches en espèce nouvelles, on pouvait penser que
la faune myriapodologique de cet archipel était connue. Il n’en est rien
puisque les recherches de Y. Plessis nous font connaître une nouvelle
espèce de Campylostigmus et ajoutent, à la liste déjà longue des formes
signalées, une espèce, Cormocephalus mikaelseni Krpln., originaire du Sud-
Sud-Ouest de l’Australie. Il est vrai que les récoltes ont été menées dans
un milieu spécial, au bord de la mer, la zone inondée à marée haute.
La plupart des formes sont donc halophiles.
La seule espèce de Géophilomorphe, Nesogeophilus leptochilus (Brôl.),
a été recueillie en très grand nombre sur les plages et peut être considérée
comme halophile. La description de cette espèce n’est accompagnée
■d’aucune mention spéciale du biotope mais il est vraisemblable, étant
donné le nombre très grand d’exemplaires recueillis par Y. Plessis et
le niveau de capture, que cette espèce est purement halophile et ne se
rencontre que dans ces conditions très particulières.
Un problème de systématique est soulevé par cette espèce oubliée
des spécialistes jusqu’à ce jour. Nous l’étudierons à la fin de eette note
en même temps qu’un cas tératologique présenté par les pièces buccales.
Une seconde espèce que l’on peut également considérer comme halo¬
phile, puisque capturée au niveau de mi-marée dans un amoncellement
d’Acropora sur le platier de l’île Mathieu, est Campylostigmus plessisi
nov. sp. Ceci est intéressant car c’est la première fois, à notre connais¬
sance, qu’est signalée une Scolopendre halophile.
Liste des espèces recueillies.
Spirobolellus dispersus Cari. — Plage de l'île Mathieu. 15-ix-61. Sta¬
tion H 05. 1 il 12.
Chondromorpha granosa (Att.). — Plage de l’île Mathieu. 15-ix-61. Sta¬
tion H 17. 8 3 Ç.
86 —
Nesogeophilus leptochilus (Brôl.). — ■ Ile des Pins, baie des crabes ; basse
mer sur la plage inondée, sous écaille vase calcaire blanche. 17-viii-61.
Station H 41. £ 41, 41, 41 pp.
Ile des 'Pins. Port Saint-Maurice sous blocs de rochers sur plage.
Zone supérieure des marées. 18-vm-61. Station H 01. 41, 41, 41,
41, 41, 41, 41, 41, 41, 41, 41, 41, 41, 41 pp. ; $ 41 (?), 43, 43, 43, 43,
43, 43, 43, 43, 43 pp.
Ile des Pins. 20-vm-61. Station H 01. 41 ; $ 41, 43 pp.
Platier de l’île Mathieu, sous amoncellement d ’Acropora. 15-xi-61.
Station H 03. (J 39, 39, 39, 39, 39, 39, 39, 39 ; $ 41.
Campylostigmus plessisi nov. sp. - — - Platier de l’île Mathieu. Niveau
de mi-marée, dans amoncellement d ’Acropora. 15-xi-ôl. 1
Cormocephalus mikaelseni Krpln. — - Ile des Pins. Ilôt de Koutoumo,
baie de Gu. Sur plage. 27-viii-61. Station H 07.
Campylostigmus plessisi nov. sp.
Longueur 17 mm.
Coloration, dans l’alcool, vert olive avec tète et segment forcipulaire
jaune olivâtre.
Tête un peu plus large que longue avec deux sillons divergents au bord
postérieur, atteignant à peine la moitié de la longueur de la tête. Des
plaque postcéphaliques. Ocelle postérieur légèrement en ovale. Antennes
de 17 articles dont les 4 premiers sont glabres.
Coxosternum sans sillon. Plages dentaires portant 4+4 dents espacées,
la dent interne, toutefois, un peu accolée à la précédente.
Tergites sans ponctuations et sans carènes. Deux sillons parallèles com¬
plets, sur le premier tergite comme sur les suivants. Dernier tergite non
sillonné. Rebord débutant au 7e ou 8e tergite.
Sternites 2 à 20 avec 2 sillons longitudinaux parallèles.
Pas d’épines tarsales aux pattes.
Appendices des coxopleures allongés avec 2 épines distales et une
épine latérale au bord postérieur des coxopleures.
Préfémur des pattes terminales 4 fois plus long que large. Face
ventrale avec 3 épines latérales externes, 2 latérales internes en rangées
parallèles. Face latérale interne avec une rangée de 3 épines. Bord dorso-
interne avec une rangée de 2 épines et un processus allongé à l’angle
postéro-interne armé de 2 épines.
Stigmate (voir fig. 1) enfoncé sous la surface du pleurite et à ouver¬
ture munie de papilles.
La nouvelle espèce se rapproche de C. decipiens et biseriatus par la
forme des stigmates mais se distingue de toutes les espèces du genre par
le bourrelet tergal débutant sur des segments très antérieurs.
Remarques.
Ces remarques concernent uniquement Nesogeophilus leptochïlus-
(Brôl.).
Tout d'abord, nous constatons que les exemplaires de la station H 03
possèdent un nombre de paires de pattes inférieur à celui rencontré géné-
l
N esogeophilus leptochilus (Brôl.). — Fig. 2. Premières et deuxièmes mâchoires a et b de l’in¬
dividu anormal. Seule la première mâchoire a est atteinte. — Fig. 3. Partie droite de la
première mâchoire normale. — Fig. 4. a télopodite anormal de la première mâchoire ;
b dernier article du télopodite des deuxièmes mâchoires.
râlement, c’est-à-dire 39 pour le 41 pour la Ç, au lieu de 41 et 43 (y
compris les individus étudiés par II. W. Brôlemann). Ceci rejoint les
observations récemment faites par nous pour les Geophilomorphes du
Mont Nimba et d’Afrique du Nord. Il existe des formes, rassemblées
en populations, plus ou moins isolées géographiquement ou sur le terrain
de récolte, même si celui-ci est restreint, dont le nombre de paires de
— 88 —
pattes est différent de celui de la majorité des spécimens de l’espèce.
Il semble que les individus habitant un niveau plus bas soient différents
des autres sous ce rapport.
Du point de vue systématique il y a lieu de fixer la position de cette
espèce.
En 1925, H. W. Brôlemann, à propos de hispanicus Mein., 1870,
créait le genre Algerophilus auquel il reconnaissait des pièces buccales
de « véritable Geophilus » mais remarquait que les pores des hanches ter¬
minales débouchaient dans une large rainure et non isolément sur la
surface. Algerophilus est donc caractérisé principalement par des pores
coxaux s’ouvrant dans des poches.
En 1924, K. W. Verhoeff créait un nouveau sous-genre Nesogeophi¬
lus de Geophilus présentant le même caractère. Il est évident que Alge¬
rophilus est synonyme de N eso geophilus. H. W. Brôlemann ignorait
donc, en 1925, l’existence du sous-genre Nesogeophilus et l’ignorait encore
en 1931 lorsqu’il décrivit Algerophilus leptochilus nov. sp.
Par contre C. Attems en 1929, lorsqu’il publie ses Geophilomorpha,
ignore totalement, non seulement Algerophilus mais aussi l’espèce lep¬
tochilus.
Cette double erreur en entraîne une troisième lorsque C. Attems classe
dans le genre Geophilus l’espèce hispanicus de Meinert dont les pores
coxaux s’ouvrent dans une poche. Il se garde bien toutefois de l’inclure
dans sa clef dichotomique.
Il y a donc lieu de rapporter hispanicus Mein. et leptochilus Brôl. au
genre Nesogeophilus. H. W. Brôlemann rapproche d’ailleurs très juste¬
ment leptochilus de xylophagus et hartmeyeri, espèces rangées par
C. Attems dans le genre Nesogeophilus.
En conclusion Algerophilus Brôl. est synonyme de Nesogeophilus
Verh. et les deux espèces leptochilus Brôl. et hispanicus Mein. appar¬
tiennent au genre Nesogeophilus.
Tératologie.
Un exemplaire $ de Nesogeophilus leptochilus (Brôl.) présente une
curieuse anomalie aux premières paires de mâchoires (fig. 2). L’article distal
du télopodite normal (fig. 3) de ces mâchoires est arrondi à l’extrémité
et porte une série de soies sensorielles précédées de quelques microchètes.
Une macrochète est plantée au milieu de l’article. Latéralement on
remarque, à l’article proximal, une excroissance munie de nombreuses
papilles qui est l’amorce d’un palpe. Le télopodite gauche anormal
(fig. 2 et 4) a perdu toute trace d’articulation et le palpe a complètement
disparu, ainsi que microchètes et soies sensorielles, tandis que l’extré¬
mité de ce qui aurait dû être l’article distal se rétrécit brusquement pour
former un appendice conique portant une petite excroissance chitineuse
foncée pouvant être assimilée à une griffe. La base de cette griffe, vague¬
ment séparée du reste de l’article, est armée d’une série de petites épines
disposées en couronne à la base de laquelle est implantée, côté interne,
— 89 —
une soie plus volumineuse. En ce qui concerne les macrochètes on
remarque une série dorsale de 3 soies disposées en demi-cercle et une soie
latéro-ventrale.
C’est la première fois qu’un cas tératologique semblable est signalé
et l’interprétation en est difficile car il semble que plusieurs phénomènes
entrent en jeu. On peut reconnaître, tout d’abord, une fusion des deux
articles du télopodite, puis une altération de la destinée de l’article dis¬
tal. En effet la présence de la griffe évoque l’article distal de la patte
dont dérivent les premières mâchoires. Il est possible de pousser plus loin
la comparaison en étudiant la chaetotaxie. Les 3 soies distales du dernier
article des deuxièmes mâchoires se retrouvent sur le télopodite anormal
des premières mâchoires, alors que son homologue, parfaitement normal,
n’en possède qu’une seule. Ces trois soies et la présence de la griffe
évoquent une hétéromorphose ou homéose relative au télopodite mais
elle est bien rudimentaire.
Plusieurs explications peuvent être proposées, soit qu’il s’agit d’un
phénomène inducteur dont l’action, pour une raison quelconque, ne s’est
pas fait sentir ou incomplètement sentir au niveau de ce télopodite, soit
qu’à la suite d’un traumatisme le membre ait régénéré un télopodite
différent de l’original. ,
Il serait tentant de rapprocher l’image fournie par ce Chilopode de
celle présentée par une phase de la régression, au cours de l’ontogenèse,
de la 9e paire de pattes de certains Diplopodes. On pourrait également
faire intervenir le fait que les mâchoires étant d’origine appendiculaire
l’anomalie serait la résurgence d’un des stades de la transformation
d’une patte ambulatoire en patte mâchoire.
Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
Attems (C.) . — Myriapoda I Geophilomorpha. Tierreich, 52 Lief., 1929.
— Myriapoda II Scoiopendromorpha. Ibid., 54 Lief., 1930.
— Myriapoda III Polydesmoidea I. Ibid., 68 Lief., 1937.
— Myriapoda III Polydesmoidea IL Ibid., 69 Lief., 1938.
— Myriapoda III Polydesmoidea III. Ibid., 70 Lief., 1940.
Balazuc (J.) et Schubart (O.). — La tératologie des Myriapodes. Ann. biol.,
4e sér., 1, fasc. 3/4, 1962.
Brôlemann (H. W.). — Myriapodes recueillis par Mme Pruvot en Nouvelle-
Calédonie et aux Loyalty. Arch. Zool. exp. gen., 72, fasc. 2, 1931.
— Races nouvelles de Schizophyllum algériens (Myriapodes-Diplopodes). Bull.
Soc. H. N. Afr. Nord, 16, 1925.
Carl (J.). — Diplopoden von Neu-Caledonien und den Loyalty-Inseln. Sarasin
et Roux. Nova Caledonia, Zool., 4, Liv. 3, 1926.
Ribaut (H.). — Chilopodes de la Nouvelle-Calédonie et des îles Loyalty Sara¬
sin et Roux. Ibid., vol. 3, Liv. I, 1923.
Verhoeff (H. W.). — Uber Myriapoden von Juan Fernandez und der Ostin-
sel. Nat. Hist. Juan Fernandez, Zool., 3, Pt. 3, 1924.
7
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 1, 1963, pp. 90-99.
ÉTUDE DES ARGULUS ARCASSONENSIS CUÉNOT ,
PARASITES DE TRACHINUS YIPERA L.
DANS LE BASSIN D'ARCACHON
Par Chantal ROLAND
Argulus arcassonensis Cuénot est, avec Argulus purpureus Risso,
l’une des deux espèces marines européennes de Branchioures. Le Pro¬
fesseur Delamare Deboutteville a estimé nécessaire de redécrire les
diverses formes actuellement connues, et d’éprouver éventuellement la
valeur des caractères sur lesquels s’appuient les diagnoses spécifiques.
C’est dans cet esprit que Marcelle Masson et Claude Delamare Debout¬
teville ont redécrit récemment Argulus giordanii Rrian de la lagune
de Venise et Argulus arcassonensis Cuénot du bassin d’Arcachon. Notons
toutefois que Argulus arcassonensis n’a été redécrit que d’après les spé¬
cimens originaux de Cuénot figurant au musée de l’Institut de Nancy,
tous parasites du Rouget, Mullus barbatus L. Cuénot ne voit pas de diffé¬
rence entre les spécimens d’Arcachon provenant d’hôtes très divers :
Trigla cuculus Rrunn, Symphodus melops L., Symphodus cinereus Bonn.,
Balistes capriscus L. Dans le cadre d’une systématique moderne il fallait
vérifier cette non spécificité, qui est d’ailleurs moins surprenante chez
un Argule qu’elle ne le serait chez un Copépode parasite. C’est la raison
pour laquelle nous étudions ici des Argulus arcassonensis récoltés par
Claude Delamare Deboutteville et divers chercheurs du Laboratoire
d’Arcachon, sur Trachinus vipera L., poisson dont la biologie est sensi¬
blement différente de celle des espèces précitées. Cette étude nous per¬
mettra de juger si les Argulus de la Vive d’Arcachon appartiennent bien
à l’espèce décrite par Cuénot.
Nous donnerons une description générale assez rapide puisqu’ Argulus
arcassonensis a déjà été décrit par Cuénot (1912) et par Marcelle Mas¬
son et Claude Delamare Deboutteville (1962). Nous nous attacherons
principalement à quelques points de détails qui pourraient nous per¬
mettre de différencier ces deux séries de spécimens.
Le matériel étudié comprenait 10 individus : 6 4 Ç.
Description.
La femelle est un peu plus grosse que le mâle. La taille des femelles
étudiées varie entre 5,5 mm et 6 mm de longueur, 3,5 mm et 4 mm de
largeur. Le mâle mesure 4 mm de long sur 2 mm de large.
— 91 —
Face dorsale : (Fig. 1).
L’espèce est aplatie dorsoventralement. Le céphalothorax et le thorax
sont recouverts d’une carapace chitinisée en forme de bouclier. Celle-ci
se rétrécit en avant de chaque côté pour former un sillon qui sépare l’aire
céphalique de l’aire thoracique. L’abdomen seul est en dehors de la cara-
Fig. 1. — Argulus arcassonensis. — Habitus du mâle, face dorsale.
pace et n’est pas segmenté. Deux côtes chitineuses perpendiculaires au
céphalothorax décrivent deux courbes entre les deux yeux composés et,
après s’être légèrement rapprochées au dessous de l’œil nauplien, atteignent
le premier segment thoracique. Le thorax représente environ le tiers de
la longueur du corps. Il compte cinq segments dont le premier est con¬
fondu avec la tête. L’abdomen est très plat chez la femelle. Il est à peu
près trois fois plus long que large, divisé assez profondément par le sinus
anal et forme deux lobes. Chez le mâle (fig. 1) l’abdomen est presque entiè-
pe.mxp-
ï. 2. — Argulus arcassonensis. — A, complexe antennaire ; a2 : antenne ; pe a1 : expan¬
sion peltiforme de ax ; pe a2 : expansion peltiforme de a2. — B, rayon chitineux de la
ventouse. — C, mandibule. — D, maxillipède ; a : écaille pétaloïde ; b : écaille à huit
pointes ; c : écaille à cinq pointes ; gr : griffes ; pe. mxp : appendice peltiforme. —
E, sympodite de la première paire de péréiopodes du mâle.
— 93 —
rement occupé par les testicules. La grande dimension de ceux-ci explique
que l’abdomen du mâle soit un peu plus large que celui de la femelle.
La coloration de la face dorsale est due à un pigment noir, celui-ci des¬
sine un système compliqué qui est sans doute caractéristique pour une
espèce donnée (fîg. 1). Les types de Cuénot étaient dépigmentés après un
long séjour en alcool.
Appendices céphalothoraciques :
Les antennules (fîg. 2, A : aj) comprennent une partie basale large
qui se prolonge vers l’intérieur et postérieurement par une partie pelti-
forme (fig. 2, A : pe a-J. Le second article (fig. 2, A : aj) des antennules,
à peu près quadrangulaire, se termine par un fort crochet creux et
recourbé en faucille ventralement ; cet article porte en outre une grosse
épine peltiforme à sa base. Un fouet biarticulé prend naissance à la base
de l’épine peltiforme de cet article ; il correspond à l’exopodite. L’article
distal se termine par une espèce de petit mamelon tandis que l’article
proximal est orné à son extrémité d’une petite épine.
Les antennes (fig. 2, A : a2) comportent une partie basale massive accolée
à la base de l’antennule ; dans sa partie postérieure, une expansion pelti¬
forme (pe a2) parallèle à celle du sympodite des antennules. Ce sympo-
dite se prolonge par un fouet de trois articles dont le proximal est plus
long que l’ensemble des deux autres ; à l’extrémité de l’article terminal
est inséré un poil assez court et crochu. Aucun aesthetasc ne figure sur
cet appendice.
De chaque côté du cône buccal nous apparaissent deux ventouses pédi-
culées. La bordure membraneuse de celles-ci est soutenue par de nom¬
breux rayons (fig. 2, B) constitués par de petites pièces chitineuses plates,
ici au nombre de huit, et qui s’emboîtent l’une dans l’autre ; la pièce la
plus interne est plus longue que les autres.
Aux mandibules (fig. 2, C) la lame masticatrice porte de petites dents
très fines au sommet, elles sont au nombre de douze et trois dents plus
larges sur le bord interne.
Maxillipède :
Le maxillipède (fig. 2, D) est constitué par cinq articles. L’article basal
massif, portant trois appendices peltiformes (pe. mxp), représente le sym¬
podite. Au centre de ce sympodite, face ventrale, se trouve une aire cir¬
culaire légèrement saillante, revêtue de petites écailles en forme de
lamelles pétaloïdes (fig. 2, D : a), chaque écaille semble sortir d’une loge.
Les quatre autres articles décroissent régulièrement de taille. L’article
proximal est garni antérieurement de petits mamelons chitineux et pos¬
térieurement d’une surface épineuse formée d’épines à huit ou neuf dents
aiguës (fig. 2, D : b). L’article suivant porte aussi des épines de ce même
type sur son bord inférieur et quelques épines terminées par quatre ou
cinq denticulations (fig. 2, D : c) au niveau de l’articulation avec le qua¬
trième article. Le dernier article se termine par deux courtes et fortes
griffes, recourbées ventralement (gr).
— 95
Pattes natatoires :
L’étude des pattes natatoires du mâle est beaucoup plus intéressante
que celle des pattes de la femelle.
La première paire de pattes natatoires du mâle (fig. 2, E) présente un
endopodite bisegmenté et un exopodite unisegmenté. Certaines écailles
du coxa et du basis sont différentes : les unes sont de simples lamelles
pétaloïdes tandis que les autres sont divisées à leur extrémité en quelques
pointes fines.
L’exopodite de la deuxième paire de pattes (fig. 3, A) est unisegmenté
et se termine par deux soies, tandis que l’endopodite unisegmenté se ter¬
mine par une soie. Nous observons une plaque de chitine (fig. 3, A :
plq-c) très nette à la base du coxa.
La troisième paire de pattes est très complexe (fig. 3, B). Dans l’en¬
semble elle ressemble beaucoup à P3 d ’Argulus arcassonensis de Mullus
barbatus ; pourtant quelques différences mineures apparaissent. Le pré-
coxa présente à son bord supérieur une proéminence (fig. 3, B : p-pr)
couverte de papilles nombreuses. Le processus proximal du coxa (fig. 3,
B : pr.cx) est entièrement recouvert de papilles en forme de massue,
une excroissance du coxa couverte de ces mêmes papilles (fig. 3, B :
ex. ex) vient recouvrir légèrement ce processus allongé. A la base de
cette excroissance prend naissance une proéminence chitinisée (fig. 3,
B : c.cx) en forme de champignon et dont le bord supérieur est crénelé : cette
proéminence est bien visible face ventrale. Postérieurement, on observe
sur le coxa un rebord chitinisé (fig. 3, B : rb.cx) qui se prolonge face ven¬
trale et qui est parsemé, ça et là, d’écailles pétaloïdes. Au-dessus de ce
rebord chitinisé fait saillie, face ventrale, la vésicule séminale (fig. 3,
B : v.sm). Au sommet de celle-ci apparaissent deux forts crochets (fig. 3,
B : cr) situés de part et d’autre de l’ouverture d’un canal qui semble
en connexion avec le lobe distal du coxa (fig. 3, B : l.cx) à la base de
l’excroissance précédemment citée. Le canal est protégé de chaque côté
par deux arêtes de chitine (fig. 3, B : r.cx). Entre l’articulation, pré-
coxa-coxa et la vésicule séminale, s’étend un réseau de chitine (fig. 3,
B : rs.cx) qui atteint la base du processus proximal du coxa.
Sur le basis nous retrouvons antérieurement une proéminence chiti¬
nisée semblable à celle du coxa et lui faisant face (fig. 3, B : c.bs) ; celle-ci
présente à son sommet trois dents, en forme de crochets, courbées vers
l’intérieur et à son bord externe une série de petites échancrures arrondies.
Légende de la figure 3.
Fig. 3. — Argulus arcassonensis. — A, sympodite de la deuxième paire de péréiopodes du
mâle ; plq. c : plaque de chitine. — B, sympodite de la troisième paire de péréiopodes
du mâle ; c. bs : proéminence chitinisée sur le basis ; c. ex : proéminence chitinisée du
coxa ; cr : crochet ; ex. ex : excroissance sur le coxa ; end : endopodite ; exo : exopodite ;
lx : renflement ; 1. ex : lobe distal du coxa ; p. bs : processus distal du basis ; p. pr : proé¬
minence sur le précoxa ; pr. ex : processus proximal du coxa ; r. bs : réseau de chitine
sur le basis ; r. ex : arête chitineuse ; r. pr : réseau de chitine du précoxa ; rb. ex : rebord
chitineux sur le coxa ; rs. ex : réseau chitineux sur le coxa ; v. sm : vésicule séminale. —
C, sympodite de la quatrième paire de péréiopodes du mâle ; end : endopodite ; exo :
exopodite ; or. cl : orifice du canal ; plx : proéminence chitinisée ; pl2 : proéminence chi¬
tinisée ; po. ex : poche sur le coxa ; r. bs : réseau de chitine.
i6 —
Face dorsale, nous observons un renflement (fig. 3, B : lj) tandis que
face ventrale, à la base de l’exopodite, fait saillie un processus distal cou¬
vert de papilles (fig. 3, B : p.bs).
Fig. 4. Argulus arcassonensis. • A, sympodite de la première paire de péréiopodes de
la femelle ; plq. c : plaque de chitine ; s. pm : soie plumeuse. — B, sympodite de la
deuxième paire de péréiopodes de la femelle.
— 97
La dernière paire d’appendices thoraciques est plus simple. A la base
de l’exopodite, le bord supérieur du basis porte une proéminence chiti-
nisée (fig. 3, C : plx), creuse, sur laquelle nous apercevons quelques papilles
faisant saillies hors de petites cellules irrégulières. Au centre du basis, nous
Fig. 5. — Argulus arcassonensis. — A, sympodite de la troisième paire de péréiopodes
de la femelle ; ec : écaille. — B, sympodite de la quatrième paire de péréiopodes de la
femelle ; s. pm : soie plumeuse.
— 98 —
observons une seconde proéminence, plus petite cette fois (fig. 3, C :
pl2) et qui porte quelques papilles. Un réseau de chitine coupe le basis
selon sa diagonale sur l’autre face (fig. 3, C : r.bs). A la limite du basis
et du coxa apparaît une sorte d’orifice d’un canal (fig. 3, C : or.cl) qui
viendrait déboucher à cet endroit. Ce conduit se prolonge à l’intérieur
du coxa pour aller rejoindre une petite poche (fig. 3, C : po.cx) garnie
d’épines minuscules. De nombreuses écailles pétaloïdes sont dispersées
à proximité du bord inférieur du basis et du coxa. Quatre longues soies
plumeuses sont insérées également à la base du basis et du coxa.
Les pattes natatoires de la femelle ne présentent pas de caractères
bien particuliers.
Sur la membrane qui attache le premier article basilaire des pattes 1,
2 et 3 au segment thoracique correspondant, nous observons une pièce
de chitine, celle-ci est particulièrement visible sur P4 (fig. 4, A : plq.c).
Les deux articles du basipodite portent des écailles souvent nombreuses
et semblables à celles de l’article basal du maxillipède. Une forte soie
plumeuse (fig. 4, A : s.pm) est insérée sur le bord inférieur du premier
article basilaire de P4. P2 (fig. 4, B) et P3 (fig. 5, A) femelles ne présentent
pas de particularités. Le premier article basilaire de P4 porte une sorte
de talon ; il supporte des écailles analogues à celles des autres pattes.
Quelques soies plumeuses ornent (fig. 5, B : s.pm) le premier et le deuxième
article basilaire.
Un tableau récapitulatif nous permettra de comparer les deux formes
provenant des deux hôtes :
Conclusion.
Ces différences assez minimes constatées entre les Argulus arcassonensis
de Mullus barbatus et de Trachinus vipera ne semblent pas être suffisam¬
ment valables pour faire d’ Argulus arcassonensis sur Trachinus vipera
une nouvelle espèce. Il était pourtant intéressant de noter ces varia¬
tions dues sans doute à la diversité de l’hôte.
— 99
SUMMARY.
Argulus arcassonensis Cuénot parasite on Trachinus vipera L. is iden-
tical with Argulus arcassonensis from Mullus barbatus. Little différences
are not on the spécifie level.
Institut de Zoologie, Nancy.
BIBLIOGRAPHIE
Cuénot (L.), 1912. — Contributions à la faune du bassin d’Arcachon. VI. Argu-
lides. Description d’ Argulus arcassonensis nov. sp. Arcachon Soc. Sci.
Stat. Zool., 14, pp. 117-127, pl. I et II.
Masson (M.) et Delamare-Deboutteville (C.) , 1962. — Etudes sur les Crus¬
tacés Branchioures d’Europe. II. Les caractères sexuels du mâle chez
Argulus giordanii et chez A. arcassonensis Cuénot. Bull. Mus. Hist. Nat.,
2e sér., 34, n° 5, 1962, pp. 387-396, fig. 1-13.
Wagler (E.) , 1935. — Die deutschen Karpfenlaüse. Zool. Anz. Leipzig, 110,
pp. 1-10, 3 fig.
Wilson (C. B.), 1902. — North American parasitic Copepods of the family
Argulidae, with a bibliography of the group and a systematic review
of ail known species. Proc. U. S. Nat. Mus., 25, pp. 635-742,
pl. VIII-XXVII.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 1, 1963, pp. 100-105.
NOTODELPHYS CANUI NOV. SP.,
NOUVELLE ESPÈCE
DE COPÉPODES PARASITES D’ASCIDIES
DE LA RÉGION DE WIMEREUX
Par Chantal ROLAND
Au cours de ses recherches effectuées dans la région de Wimereux,
Claude Monniot fit de nombreuses récoltes d’ Ascidies. Au Fort de Croix,
en face de la station maritime de Wimereux et sous d’énormes pierres,
il trouva une espèce très petite d’Ascidie, Molgula echinosiphonica Lacaze
Duthiers, 1877. De la cavité branchiale de cette Ascidie fut extraite cette
espèce nouvelle de Copépodes parasites.
Notodelphys canui nov. sp.
Le type de l’espèce est une femelle adulte mesurant 2 mm.
Description.
— La femelle (fig. 1, A) de taille relativement réduite, est, sur l’ani¬
mal frais, fortement colorée.
— L’antennule (fig. 1, B) est formée de quatorze articles ; les deux
premiers sont nettement plus longs que le troisième. A partir de celui-ci,,
les articles se rétrécissent progressivement. La différence de largeur entre
les articles 2 et 3 est prononcée. L’article basal porte trois soies plu¬
meuses ; trois soies du deuxième article sont plumeuses également ainsi
qu’une au troisième article ; les huitième, onzième et douzième articles
présentent ces mêmes soies.
L’antenne (fig. 1, C) est composée de trois articles subégaux et cylin¬
driques. Les deux premiers sont réunis par une articulation peu mobile
qui peut être ankylosée. Le segment basal porte à son extrémité distale
et interne deux soies très inégales, la grande étant plumeuse ; le second,
une petite soie aux 2/3 de sa marge externe. Le troisième est disposé
à angle droit avec les deux précédents ; dans la partie antérieure de sa
marge externe il porte deux soies courtes, deux soies plus longues sont
insérées sur une fossette de la face ventrale, la marge interne est orne¬
mentée par trois rangées de spinules. L’extrémité de l’article (fig. 1, D).
Notodelphys canui. — A, Habitus. — B, Antennule. — C, Antenne.
D, Détail de l’antenne.
— 102 —
porte un fort crochet articulé, entouré de six soies dont trois à extré¬
mité arrondie.
Mandibule (fig. 2, A) : la lame masticatrice de la mandibule présente
cinq dents principales, quatre sont accolées l’une à l’autre, la cinquième
est nettement séparée de celles-ci.
Le basipodite porte une soie plumeuse interne. L’endopodite présente
trois soies sur la marge interne du premier article, une petite plumeuse
et deux lisses plus longues. Le deuxième article porte cinq soies plus
longues et barbelées : deux apicales et deux externes. L’exopodite biar-
ticulé porte trois soies internes sur le premier article et deux soies sur le
deuxième, la plus externe, large à la base et plumeuse à l’extrémité.
La maxillule (fig. 2, B) est composée d’un endite masticateur armé de
neuf épines barbelées. Deux soies plumeuses au sommet du basipodite.
L’endopodite porte une soie interne lisse, trois soies apicales lisses et une
soie externe plumeuse. L’exopodite en éventail est garni de quatre soies
lisses, sous l’insertion de l’exopodite se place un endite armé d’une soie.
La maxille (fig. 2, C) est formée de cinq articles qui vont en se rétré¬
cissant de la base au sommet. Le premier article porte quatre groupes
de soies insérées sur des tubercules internes ; le plus basal est muni de
deux soies lisses, le second et le troisième respectivement de une et de
deux soies lisses, le quatrième de deux soies lisses ; le second article porte
un fort crochet, à la base de celui-ci part une soie plumeuse que sur¬
plombe le crochet. Sur les angles apicaux et internes des deux articles
suivants on rencontre une soie lisse et sur l’article terminal trois soies
dont la plus externe est plumeuse.
Le maxillipède (fig. 2, D) présente trois articles qui vont en rétrécis¬
sant. Le premier article cylindrique porte sur son bord interne deux
groupes de cinq soies. Dans le premier groupe les soies les plus inférieures
sont barbelées et dans l’autre groupe ce sont les soies supérieures. La
soie supérieure de chaque groupe est très petite et garnie de barbules
nombreuses et disposées sans ordre. Le deuxième article porte une soie
interne barbelée à la base et ciliée sur la partie moyenne de sa face
externe. L’article terminal recourbé vers l’intérieur se prolonge par une
soie barbelée qui porte deux petites soies sur sa face externe.
Les pattes thoraciques sont constituées d’un exopodite et d’un endo-
podite : leur largeur est sensiblement égale.
A la première paire de péréiopodes, Px (fig. 2, E), nous observons au
coin distal et interne du coxa, une longue soie bien développée, plumeuse,
élargie à la base et atteignant l’extrémité de l’endopodite ; sur l’angle
externe est implantée une petite soie lisse. Sur le basipodite se trouve
une épine à l’angle interne.
L’exopodite est triarticulé. Au sommet du premier article et au coin
externe apparaît un processus épineux. Ce premier article est assez impor¬
tant ; à sa partie distale se trouvent une grosse épine externe et une soie
plumeuse interne. Le deuxième article est très petit avec une soie plu¬
meuse interne et une épine externe. L’article terminal est garni de trois
épines externes et de cinq soies plumeuses apicales et internes. Le pre¬
mier segment de l’endopodite présente une soie plumeuse interne et
— 104 —
quelques petites spinules au niveau de l’articulation avec le deuxième
article. Celui-ci porte, lui aussi, une soie plumeuse de taille analogue
à la précédente. L’article terminal est orné de cinq soies : trois internes
plumeuses, deux apicales dont l’une d’entre elles est lisse, une externe
plumeuse.
Les deuxième et troisième paires de pattes thoraciques (fig. 2, F) sont
identiques ; une soie interne et plumeuse orne le coxa ; contrairement à
ce que l’on trouve ordinairement, nous ne rencontrons pas de soie à l’angle
externe. Endopodite et exopodite sont triarticulés ; le premier article de
l’exopodite porte une soie plumeuse et de petits cils sur la marge interne.
A l’angle apical externe nous trouvons une épine. Le deuxième
article est formé de la même façon. Le troisième, plus important,
est garni de trois épines lisses externes, de deux soies apicales dont la
plus interne est barbelée et de quatre soies internes plumeuses.
Les articles de l’endopodite sont tous sensiblement de la même taille.
Le premier porte une soie plumeuse interne et quelques cils au bord
externe. Le second présente une soie plumeuse interne, une autre semblable
— 105
dont la base est ornée de petites épines à l’angle apical et externe. Le
troisième article est garni de six soies plumeuses, les trois internes ont
une base épineuse.
La quatrième paire de péréiopodes (fig. 3, A) porte aussi une longue
soie au coxa. Le basipodite est lisse. Le premier article de l’exopodite
est étroit et porte une soie plumeuse interne et une épine à l’angle api¬
cal externe. Le deuxième article est orné d’une longue soie plumeuse
interne et d’une épine à l’angle externe. Le troisième article est garni
de trois longues soies internes dont l’une est lisse, de quatre soies apicales,
deux longues et deux courtes, et d’une soie externe. Au premier article
de l’endopodite une soie plumeuse interne et médiane. Au deuxième
article deux soies plumeuses internes dont la plus apicale est ornée à
sa base de spinules. L’article terminal porte deux soies internes dont
l’une est lisse, deux soies apicales assez courtes et lisses, une soie externe.
La base de toutes ces soies est ornée de petites spinules.
La cinquième paire de pattes (fig. 3, B) comprend un basipodite por¬
tant une soie externe pennée et un article arrondi avec une épine interne
et une soie externe apicale.
La rame caudale (fig. 3, C) est six fois plus longue que large. Elle porte
une soie au milieu de sa marge externe, quatre soies apicales plumeuses
et une petite soie subapicale sur la face ventrale.
Discussion.
Les affinités de Notodelphys canui n. sp. sont, dans l’état actuel de nos
connaissances, difficiles à préciser. Cette espèce présente néanmoins un
caractère original : l’absence de soie externe sur le coxa des péréiopodes
2 à 4.
Malgré le nombre élevé d’espèces décrites de ce genre, nous sommes
loin de le connaître à fond même dans les eaux européennes.
N otodelphys canui n. sp. appartient au groupe des petits Notodelphys
dont la P5 présente des caractères intermédiaires entre les espèces amé¬
ricaines et les grands Notodelphys européens parasites des Ascidies de
grande taille.
Ce groupe de N otodelphys n’est que très partiellement connu malgré
les récentes investigations de Illg et Dudley à Banyuls, Bocquet et
Stock à Boscoff, Monniot à Banyuls.
Institut de Zoologie, Nancy.
BIBLIOGRAPHIE
Canu (E.), 1892. — Les Copépodes du Boulonnais. Trav. Stat. Zool. Wimereux,
6. — 1893. Notes de Biologie marine, fauniques ou éthologiques. I. —
Ann. Stat. Aquic. Boulogne-sur-Mer, 1, pp. 100-107, pl. 6-7.
Illg (Paul L.), 1958. — North american Copepods of the family Notodel-
phyidae. Proc. U. S. National Muséum, 107, pp. 463-640.
8
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 1, 1963, pp. 106-107.
CAS D’ASPERGILLOSE AVIAIRE
OBSERVÉS AU PARC ZOOLOGIQUE DE PARIS
AU COURS DE L’ANNÉE 1961
Par J. NOUVEL et H. SAËZ
En 1961 nous avons décelé six cas d’aspergillose aviaire au cours de
l’autopsie faite systématiquement chez tous les animaux morts au Parc
zoologique de Paris. L’examen microscopique des lésions a suffi parfois
à orienter le diagnostic vers une aspergillose. Mais de toute façon des
cultures sur milieux gélosés sont pratiquées chaque fois que nous nous
trouvons en présence d’une mycose, en vue d’identifier l’espèce pathogène.
Chronologiquement nous avons observé les cas suivants :
1° En février : un Flamant nain mâle — Phoeniconaias minor (Geof¬
froy) — au Parc zoologique depuis 7 mois.
Lésions : cavernes de 5-6 mm de diamètre dans le parenchyme pul¬
monaire, à parois tapissées intérieurement de mycélium. Deux lésions
excavées du même type siégeaient sur les organes excréteurs.
Examen direct : mycélium fertile, avec de nombreuses têtes asper¬
gillaires de type fumigatus.
Culture : Aspergillus fumigatus Fres.
2° En mai : une Aigrette garzette femelle — Egretta garzetta (L.) —
animal hors effectif.
Lésions : deux petites masses ovoïdes enkystées dans le parenchyme
pulmonaire, l’une à droite et l’autre à gauche, dures et granuleuses à la
coupe.
Examen direct : filaments mycéliens complètement dégénérés. L’ob¬
servation de deux têtes aspergillaires permet de les rattacher au type
fumigatus.
Culture : pas de développement du parasite.
Il s’agit de lésions anciennes d’aspergillose dont le germe a fini par
dégénérer à l’intérieur d’une épaisse capsule qui l’excluait de l’organisme.
3° En juin : un jeune Lophophore resplendissant — Lophophorus
impejanus (Latham) — né au Parc et mort au neuvième jour. Cette mort
a été précédée d’une dyspnée, installée quatre jours plus tôt.
Lésions : poumons droit et gauche infarcis de granulations miliaires
blanches, certaines de ces granulations siègent en dehors du parenchyme
pulmonaire, sur les parois thoraciques, contre les muscles et les côtes.
Examen direct : filaments mycéliens rares — pas de fructification.
Culture : Aspergillus fumigatus Fres.
— 107
4° En octobre : un Casarca radjah femelle — Tadorna radjah radjah
(Lesson) — - mort 3 jours après son arrivée au Parc zoologique.
Lésions : massives et généralisées à tout l’organisme, à type de nodules
de tailles diverses, les plus nombreux de 2-4 mm de diamètre. Certains
de ces nodules semblent s’ouvrir pour laisser passer une petite touffe
de mycélium. On les trouve dans le parenchyme pulmonaire, sur les sacs
aériens, entre les plans musculaires et dans la cavité abdominale.
Examen direct : filaments mycéliens — pas de fructification.
Culture : Aspergillus fumigatus Fres.
5° et 6° En novembre : deux Casarcas d’Afrique du Sud, un mâle et
une femelle — Tadorna cana (Gmelin) — arrivés au Parc zoologique
un mois plus tôt (en même temps que le Casarca radjah femelle ci-des¬
sus) et morts le même jour en présentant le même type de lésions :
Lésions : massives et généralisées, à forme de larges nappes de mycé¬
lium fertile, tapissant les sacs aériens, les poumons, la trachée, les gros
vaisseaux, s’infiltrant dans l’abdomen en recouvrant les organes excré¬
teurs d’un épais gazon verdâtre.
Examen direct : filaments myceliens et nombreuses têtes aspergil¬
laires de type fumigatus.
Culture : Asperfillus fumigatus Fres.
Conclusion. — Le nombre de mycoses a été relativement faible en
1961 au Parc zoologique de Paris : six cas d’Aspergillose aviaire (desquels
il faudrait d’ailleurs décompter celui de l’Aigrette garzette, animal hors
effectif). Le parasite en cause a été dans cinq cas : Y Aspergillus fumi¬
gatus Fres. Dans un sixième, les cultures sont demeurées stériles, mais
l’examen microscopique nous a permis d’observer des têtes aspergillaires
de type fumigatus.
A propos de l’Aigrette garzette, nous remarquerons que des lésions
peuvent régresser spontanément au point de n’être plus que des décou¬
vertes d’autopsie.
Muséum national d'Histoire naturelle,
Laboratoire d’ Ethologie des Animaux Sauvages, Parc zoologique.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Terne 35 — N» 1, 1963, pp. 108-115.
LA VÉGÉTATION MARINE DANS L’ARCHIPEL
DE POINTE GÉOLOGIE (TERRE ADÉLIE )
( Aperçu préliminaire )
Par R. DELÉPINE et J. C. HUREAU
Au cours de la dernière campagne en Terre Adélie (1960-1962) 1, l’un
de nous a pu réaliser des observations sur le terrain et récolter un maté¬
riel particulièrement intéressant à analyser. Nos connaissances sur la
végétation des côtes antarctiques en général sont très réduites et frag¬
mentaires, en raison de l’éloignement des quelques points étudiés jusqu’à
présent.
L’Antarctique de l’ouest et en particulier la Péninsule de Palmer
(Terre de Graham), est la région la mieux connue essentiellement d’après
les travaux de Hooker (1847), Gain (1912) Skottsberg (1907 à 1953)
et Neushul (1960).
Les données sur l’Antarctique de l’est sont nettement plus réduites,
malgré l’analyse récente de Skottsberg (1953) relative aux algues macros¬
copiques récoltées par la Rritish Australian New Zealand Antarctic
Research Expédition, 1929-1931 (B. A. N. Z. A. R. E.) et celle de Lucas
(1919).
Aucune étude des Algues macroscopiques n’a été réalisée à la station
française de Terre Adélie. Une seule espèce avait été antérieurement
signalée à cette station, par R. Lami (1954), d’après un « bel échantil¬
lon rapporté en 1952 par le Dr J. Sapin- Jaloustre ».
Le Phytoplancton provenant de Terre Adélie a déjà fait l’objet de
plusieurs travaux : Frenguelli (1960), Manguin (1960).
Les résultats, exposés ici, portent d’une part sur la zonation marine
proprement dite, et d’autre part sur l’inventaire général des espèces
végétales récoltées.
I. — Zonation marine.
(voir fig. 2).
Les observations ont eu lieu sur la côte nord de l’île des Pétrels (voir
fig. 1), dans une zone où les rochers, plongeant en pente douce dans la
mer, permettent de bien voir la zonation malgré les faibles variations
1. Onzième expédition en Terre Adélie (Expéditions Polaires Françaises, Missions P. E. Vic¬
tor! .
— 109 —
de la marée. Cette zone présente un faciès entièrement rocheux et appar¬
tient à un mode très battu.
Nous avons choisi de faire les observations pendant la dernière semaine
de février alors que la marée présentait une amplitude très forte et que
la mer n’était pas encore recouverte de glace. (Hureau 1962).
Fig. 1. — Carte de l’Archipel de Pointe Géologie.
On distingue nettement plusieurs bandes superposées de couleurs diffé¬
rentes :
1° D’abord une zone supérieure, correspondant à l’étage supra-littoral,
essentiellement occupée par des lichens semblant n’appartenir qu’à une
seule espèce.
110 —
2° Dans l’étage littoral, on distingue deux bandes, l’une vert-foncé,
l’autre brune t
La zone vert-foncé, au-dessus du niveau de la basse mer et juste immer¬
gée à marée haute, est essentiellement composée de filaments d ’Ulothrix
australis Gain 1 : à l’exposition maximum au vent, cette algue verte
ne donne que des filaments très courts formant un tapis ras plus ou
moins incrusté dans le rocher, alors que dans les anfractuosités abritées,
elle se développe en touffes pouvant atteindre 4 à 5 centimètres de haut.
Fig. 2. — Zonation végétale marine dans l’Archipel de Pointe Géologie.
La zone inférieure de l’étage littoral, de coloration brunâtre, présente
parfois des enclaves dans la zone verte. Les prélèvements montrent la
prédominance de Diatomées marines dont certaines sont filamenteuses.
Ces diatomées, situées dans la zone de balancement des marées, forment
un enduit glissant à la surface des rochers. L’étude complète de ces Dia¬
tomées littorales ainsi que celles de nos récoltes de phytoplancton sont
actuellement en cours par E. Manguin. D’après la liste que vient d’éta¬
blir cet auteur (liste reproduite en annexe), les espèces les plus repré¬
sentées sont : Melosira moniliformis (Müll.) Ag. (en très grande abon¬
dance), ainsi que Fragilaria bongrainii M. Per. et Licmophora belgicae
1. Étant donné la température de l’air ( — 3° C à 9 h. du matin), les algues de cette zone
subissent donc une alternance de gel et dégel.
— 111 —
M. Per. ; Synedra kerguelensis Heid. & Kolbe, var. antarctica Freng.
est aussi commune.
3° L’étage infra littoral commence au niveau atteint par les grandes
basses mers de vive eau. La partie supérieure de cet étage est occupée
jusqu’à une profondeur de 2 à 3 mètres sous le niveau de la mer par
diverses algues dont les deux principales se remarquent facilement par
leur morphologie :
D’abord, dans la zone supérieure, Monostroma Harioti, Gain, dont les
saccules allongés se crèvent à l’extrémité distale à l’état adulte. Ensuite,
entremêlés avec l’espèce précédente, de nombreux individus de Gracila-
ria Dumontioides, A et E. S. Gepp, apparaissent : cette espèce est assez
remarquable par les deux générations de frondes qui constituent le thalle
des individus ; en effet, les proliférations plus ou moins fdiformes et
aplaties de l’année prennent naissance sur les marges de la fronde-mère
de l’année précédente.
Enfin, par dragage dans le niveau inférieur de cet étage infra-littoral,
on observe plusieurs grandes Algues brunes dont les stipes et crampons
portent de nombreuses Algues rouges. Le genre Desmarestia avec plu¬
sieurs espèces est particulièrement bien représenté. Plus profondément
(15 à 20 mètres sous le niveau de la mer) un grand nombre d’individus
de Phyllogigas grandifolius (A. et E. S. Gepp) Skottsberg, ont été récoltés.
IL — Inventaire des espèces végétales marines récoltées
Le matériel récolté est actuellement en cours d’étude au Laboratoire
de Biologie Végétale Marine, sous la direction du Professeur Feldmann,
et les divers résultats seront exposés de façon plus complète ultérieu¬
rement.
Nos récoltes d’algues n’ont pas été systématiques, car J. C. Hureau
était allé en Terre Adélie pour étudier la faune marine et en particulier
les poissons. Aussi les échantillons végétaux n’ont été remontés qu’au
cours des pêches de poissons (accrochés aux lignes ou aux nasses) ou au
cours des dragages en vue des récoltes de la faune benthique. Ces récoltes
ont eu lieu en hiver, à travers les « rivières » ou cassures qui apparaissent
dans la glace de mer. Les profondeurs des récoltes n’ont jamais dépassé
50 mètres et ont le plus souvent voisiné 5 et 30 mètres.
Avant de donner la liste des espèces rencontrées durant l’hivernage,
il semble utile de rappeler certains points qui nécessiteraient des infor¬
mations complémentaires :
Les échantillons de Phyllogigas grandifolius (A. et E. S. Gepp)
Skottsberg, récoltés en janvier, mai, septembre et octobre sont tous
stériles. Aucun échantillon n’a encore été, de ce fait, rencontré fructifié
dans les eaux antarctiques. Comme d’après Skottsberg et Neushul
(1960), les échantillons récoltés en janvier, février, avril, novembre et
décembre n’étaient pas fructifiés, il semble, en y ajoutant nos mois de
récoltes, que la fructification puisse avoir lieu en plein hiver, ce qui ne
manque pas de poser un problème intéressant. Il semble donc nécessaire
112 —
que des observations (ou, à défaut, des récoltes seules) systématique»
et continues au cours des hivernages soient réalisées. (Cf. Neushui.,
1963 !).
Les problèmes de nomenclature pour Gracilaria dumontioides A. et
E. S. Gepp et Leptosarca simplex A. et E. S. Gepp, seront exposés ulté¬
rieurement ; il semble cependant probable que l’on puisse considérer les
deux types d’individus comme deux formes écologiques d’une même
espèce. Tous nos échantillons sont des tétrasporophytes, ce qui pose
en outre le problème du cycle biologique, étant donné l’abondance des
individus récoltés. Un champignon parasite a été fréquemment observé
sur la partie de la fronde de deux ans et son étude est en cours.
Les individus cités ici comme Plocamium coccineum Lyngb. ne paraissent
pas toujours posséder tous les caractères classiques de l’espèce, que l’on
peut observer sur les individus de nos côtes.
Enfin il est intéressant de poser le problème du rapport Rhodophycées/
Phaeophycées. D’après les collections antérieures, il apparaît nettement
supérieur à celui observé pour l’Arctique. Notre collection ne peut évi¬
demment pas apporter une contribution importante, étant donné le
nombre réduit d’espèces récoltées. Et il est à souhaiter que des collec¬
tions aussi complètes que possible soient réalisées 1 2.
Liste des espèces récoltées.
(avec indication du mois de récolte
et présence ou non de fructifications).
Algues vertes :
1. Ulothrix australis Gain : février, fertile.
2. Monostroma Harioti Gain : janvier et février, fertile (avec
nombreux zoïdocystes vides).
3. Monostroma sp. : janvier et février, stérile.
Algues rouges :
4. Gracilaria dumontioides A. et E. S. Gepp : janvier et février, Tétra-
spores abondantes.
5. Phyllophora sp. : novembre, stérile.
6. Phycodrys antarctica, Skottsberg : novembre, carpospores et tétra-
spores.
7. Plocamium coccineum Lyngb. : octobre, stérile.
Algues brunes :
8. Desmarestia Menziesii (Ag.) J. Ag. : février, spores.
1. Cet auteur a pu découvrir les organes de reproduction sur Phyüogigas mais les cultures
sur place apporteraient sûrement des précisions sur le cycle de développement.
2. P. Arnaud de retour de Terre Adélie (expédition 1961-63) a bien voulu nous confier
ses récoltes qui pourront apporter des compléments d’information intéressants. Nous l’en
remercions vivement.
113
9. Desmarestia sp. : janvier, juillet, août, septembre, octobre, novembre,
stérile (l’individu récolté en novembre est plus aplati que les
autres).
10. Phyllogigas grandifolius (A. et E. S. Gepp) Skottsberg : mai, sep¬
tembre, octobre, janvier, stérile.
Laboratoire de Biologie Végétale Marine de la Faculté des Sciences.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
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Adelia durante las Expediciones Polares Francesas de Paul-Emile Vic¬
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und antarktischen Meeresalgen. IL As. Ergebn. schwed. Sudpolar Exped.,
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nica marina, V, 1, Hambourg.
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schwed. Exped. nach Patagonian und Feuerlande, 1907-1909. K. Sv.
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Skottsberg (C.) et Neushul (M.), 1960. — Phyllogigas and Himantothallus.
Botanica marina, 2, 1 /2, Hambourg.
— 114 —
ANNEXE
Liste des espèces de Diatomées prélevées dans l’étage littoral
(Détermination E. Manguin).
Deux échantillons (112 et 113) ont été prélevés dans la « zone à Dia¬
tomées » de l’étage littoral (cf. figure 2) ; les formes euplanctoniques ou
holoplanctoniques y sont très rares et peu variées ; elles sont marquées
d’un astérisque *.
L’échantillon 112 provient de la moitié supérieure de cette « zone à
Diatomées », le 113 de la moitié inférieure. Le tableau ci-dessous montre
la grande similitude de ces deux échantillons.
113 112
Melosira moniliformis (Müll.) Ag . en masse en masse
M. sol (Ehr.) Ktz . . .
"* Fragilariopsis antarctica (Cast.) Hust . . .
* F. curta (V. H.) Hust . .
*F. rhombica (O’Meara) Hust .
*F. cylindrus (Grun.) Helm. & Krieg . . .
F. obliquecostata (V. H.) Heid. & Kolbe . — +
Fragilaria Bongrainii M. Per . + + + + + +
Synedra kerguelensis Heid. & Kolbe, var. antarctica Freng. + + -F +
S. laevigata Grun . + +
Achnanthes Bongrainii M. Per . — —
Cocconeis costata Greg . . .
C. imperatrix A. Schm . . .
C. japonica Meist., var. antarctica V. H. (= C. antarc¬
tica V. H.) ! . . .
C. pinnata Greg., var. plena M. Per . . .
C. Schuettii V. H . —
Licmophora Charcotii M. Per . . .
L. belgicae M. Per . + + + + + +
L. belgicae var. minor M. Per . .
Navicula directa W. Sm .
N. Gourdonii M. Per . .
N. Schuettii Y. H . .
Coscinodiscus bouvet Karst . . .
C. lentiginosus Janisch . .
C. pseudodenticulatus Hust . .
C. plur. sp . .
*Corethron criophilum Cast., phase hystrix ! . .
Eucampia balaustium Cast . . .
Pleurosigma direclum Grun . .
Thalassiolhrix longissima Cl. et Grun . . — -
*Thalassiosira antarctica Comber . .
Biddulphia punctata Grev., var. subtriundulata V. H... - -
B. anthropomorpha V. H . . . .
J Triceratium arcticum Grun . . . —
Asteromphalus Hookeri Ehr .
Charcotia actinochilus (Ehr.) Hust,
115
Très commun + + +
Commun + +
Assez commun +
Très rare
Rare
Assez rare
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2° Série — Tome 35 — N° 1, 1963, pp. 116-119,
UTILISATION DE U ALCOOL PAR LES LEVURES
SELON UNE TECHNIQUE EN MILIEU SOLIDE
Par Henri SAËZ
En étudiant les propriétés physiologiques d’une levure on a l’habitude
de tester l’action sur l’alcool éthylique. On emploie pour cela ordinaire¬
ment un milieu liquide, milieu spécial ne comportant que l’alcool comme
unique source de carbone. Une réaction positive signifie que l’espèce
utilise l’alcool ce qui se traduit par un développement de la souche en
culture.
Nous avons étudié cette utilisation de l’alcool par les levures sur un
milieu solide, gélosé.
Technique.
Nous préparons un milieu de base qui va nous servir à l’étude de toute
une gamme de produits hydro-carbonés. Ce milieu est celui indiqué par
Lodder & Kreger-van Rij 1 à propos de la méthode auxanographique
des sucres :
— sulfate d’ammonium . 5 g
— phosphate monopotassique . 1 g
— • sulfate de magnésium . 0,5 g
— gélose lavée . 25 g 1 2
— eau distillée . l.OOOcc
Le milieu est réparti en flacons de 250cc. On peut y adjoindre des
vitamines (0,5cc d’ Hydrosol polyvitaminé Roche pour quatre litres de
milieu, après stérilisation).
Au moment de la préparation du milieu à l’alcool, l’un des flacons de
250cc est placé au bain-marie. Préalablement des tubes de verre (14
X 140), soigneusement lavés et bouchés au coton sont stérilisés au four
Pasteur. Une fois le milieu liquéfié, le flacon est retiré du bain-marie
et laissé quelque temps à refroidir un peu. Quand la gélose est juste assez
chaude pour être encore liquide, nous ajoutons l’alcool et répartissons
immédiatement le milieu en tubes, inclinés, où la gélose ne tarde guère
1. The Yeasts. A taxonomie study. 1 vol., 713 p. North-Holland Publisching company,
Amsterdam, 1952.
2. La gélose au taux de 2,5 % donne un milieu plus ferme quand on ajoute l’alcool liquide.
— 117 —
à se solidifier. Après plusieurs essais allant de 2 à 8 %, c’est un taux de
5 % d’alcool qui semble donner les meilleurs résultats.
De la même façon nous préparons un témoin-négatif : tube ne conte-,
nant que le milieu de base, sur lequel les souches ne se développent pas
(un très faible développement dans ce tube dénote souvent une gélose
mal lavée). Etant donné que nous utilisons la même technique pour
l’étude des sucres, le témoin-positif est constitué par le tube contenant
du glucose.
Résultats.
Une première lecture est faite après 48 heures d’étuve à 25°, une
seconde après une semaine, enfin la souche est conservée pendant au
moins 3 semaines à l’étuve (nous avons observé un résultat positif tardif
avec une souche de Candida zeylanoides (Cast.) Langeron et Guerra,
A. I. 285).
Cette technique nous permet dans un même temps d’ensemencer toute
une galerie composée des divers produits hydro-carbonnés. La lecture,
qui se fait à l’œil nu, est non seulement des plus aisée, mais l’on peut
encore apprécier le degré d’utilisation des divers produits, et en parti¬
culier de l’alcool, par comparaison.
Debaryomyces kloeckeri Guilliermond et Péju.
Souches Origine Alcool
A. 553 Fécès : Gorfou doré . —
Eudyptes chrysolophus (Brandt).
A. 605 Fécès : Manchot royal . . —
Aptenodytes patagonica Miller.
A. 828 Pharynx : Cephalophe bleu . -f-
Philantomba coerula schultzei Schwarz.
A. 845 Pharynx : Renne . +
Bangifer tarandus L.
A. 926 Pharynx : Babouin . +
Papio papio (Desm.).
A. 932 Contenu intestinal : Saïga . +
Saïga tatarica L.
A. 937 Contenu intestinal : Loutre d’Indochine . +
Lutra cinerea Illiger.
A. 1017 Fèces : Lion . +
Panthera leo (L.).
A. 1032 Contenu intestinal : Lophophore resplendissant . +
Lophophorus impejanus (Latham).
A. 1059 Contenu intestinal : Renard . +
Vulpes vulpes (L.).
— 118 —
Cryptococcus laurentii (Kufïerath) Skinner.
Souches Origine Alcool
A. 821 Pharynx : Babouin . —
Papio papio (Desm.).
A. 755 Pus (Maxillaire) : Saïga . —
Saïga tatarica L.
A. 1297 Poumon : Impala . —
Aepyceros melampus (Licht.).
Contaminant de boîte de Pétri . + faible
Candida albicans (Robin) Berkhout.
A. 855 Poumon : Ragondin . —
Myopotamus coypus Molina.
A. 1274 Contenu stomacal : Nylgaut . +
Boselaphus tragocamelus (Pallas).
A. 1277 Fécès : Gorille . +
Gorilla gorilla (Savage et Wyman).
A. 1282 Contenu intestinal : Mouflon de Corse . +
Ovis musimon (Pallas).
Rhodotorula mucilaginosa (Jôrg.) Ilarrison.
A. 555 Fécès : Manchot royal . -f- faible
Aplenodytes patagonica Miller.
A. 914 Contenu intestinal : Cephalophe bleu . +
Philantomba coerula schultzei Schwarz.
A. 1059 Contenu intestinal : Renard . +
Vulpes vulpes (L.).
A. 1277 Fécès : Gorille . +
Gorilla gorilla (Savage et Wyman).
A. 1311 Contenu rectal : Mouflon de Corse . +
Ovis musimon (Pallas).
En milieu liquide, un résultat positif se traduit par un trouble du
milieu, la formation d’un dépôt de sédimentation ou d’un voile, tous
éléments que peut produire aussi une contamination bactérienne. Une véri¬
fication microscopique s’impose donc. Enfin nous avons trouvé un pour¬
centage de réactions positive plus fort en milieu solide, après avoir con¬
curremment utilisé les deux techniques, pour bon nombre de souches.
Dans le tableau ci-contre nous rapportons les résultats obtenus sur
quelques espèces récemment isolées chez des animaux du Parc zoologique
(chez l’animal vivant : fécès — au cours de l’autopsie : prélèvements
divers). Nous remarquerons qu’à l’intérieur d’une même espèce certaines
souches utilisent l’alcool, d’autres faiblement ou pas du tout.
— 119 —
Résumé.
Depuis plusieurs années nous employons une technique en milieu
solide, gélosé, pour étudier l’utilisation de l’alcool par les Levures. Les
résultats sont plus souvent positifs suivant cette technique qu’en milieu
liquide. Nous l’avons adopté surtout à cause de sa commodité pratique
et de la lecture aisée des résultats. Il n’empêche qu’à l’intérieur d’une
même espèce nous trouvons des souches qui utilisent l’alcool et d’autres
non. Aussi, dans l’identification d’une levure, ne faut-il accorder qu’un
intérêt secondaire à cette recherche de routine.
Muséum national d’Histoire naturelle
Laboratoire d’ Ethologie des Animaux Sauvages — Parc zoologique.
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Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5e ; sans pério¬
dicité ; échange.
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mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬
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nationale de Botanique appliquée et d' Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬
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et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5e ;
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Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue
Buffon, Paris-5e ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F.
Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mme V. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F.
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2” Série, Tome 35
Numéro 2
Année 1963
Paru le 31 Juillet 1963.
SOMMAIRE
Pages
Communications
J. Berlioz. G. R. Babault, Associé du Muséum . 121
J. Nouvel, J. Rinjard et M. A. Pasquier. Rapport sur la mortalité et la natalité
enregistrées au Parc Zoologique pendant l’année 1961 . 123
M. Blanc et J. Blache. Rhadinesthes lucberti n. sp. (Teleostei, Clupeiformi, Stomia-
toidei, Astronesthidae), Poisson bathypélagique nouveau de l’Atlantique Orien¬
tal-Sud . 136
P. Fourmanoir. Epinephelus fuscus, nouvelle espèce de Serranidé trouvée dans les
eaux malgaches . 140
J. Géry et Vu-Tân-Tuê. Définitions de Cynopotamus Val. et genres voisins (Pisces,
Characoidei) . 143
E. Séguy. Note sur les Diptères Bombyliides d’Asie orientale . 151
E. Rivalier. Problème posé par un détail anatomique des Odontochila (Coléopt.,
Cicindelidae) . 158
M. Vachon. De l’utilité, en Systématique, d’une nomenclature des dents des chéli-
cères chez les Scorpions . 161
C. Juberthie. Monstruosités observées chez les Opilions . 167
L. J uberthie- J upeau. Scutigerella remyi n. sp., Symphyle nouveau récolté en Basse-
Autriche . 172
E. Fischer-Piette. Elminius modestus à Pornic et à Vigo . 176
G. Cherbonnier. Échinodermes des côtes du Cameroun récoltés par A. Crosnier
en décembre 1962-janvier 1963 . 179
R. Hoffstetter. La faune pléistocène de Tarija (Bolivie), Note préliminaire . 194
A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum (Notules
sur quelques Orchidées d’Indochine. XXXI) . 204
M. Rossignol. Aperçus sur le développement des Hystrichosphères . 207
G. Kersaint. L’école de chimie de Frémy . 213
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 35, n° 2, 1963, pp. 121-218.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1963. — N° 2
455e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
14 mars 1963
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ
COMMUNICATIONS
| G. R. BABAULT
Associé du Muséum
Par J. BERLIOZ
Le 3 février 1963 s’est éteint à Mombasa (Kenya), où il s’était retiré
depuis quelques années, un grand et fidèle ami de notre Maison, M. Guy-
René Babault, Associé du Muséum : il était à peine âgé de 75 ans. Né
à Paris et se sentant de bonne heure une véritable vocation de voya¬
geur-naturaliste, il n’hésita pas dès 1911 à mettre les ressources de sa
fortune et de son activité au service du Muséum National, où, en parti¬
culier, M. le Professeur E.-L. Bouvier lui avait libéralement ouvert les
portes de son laboratoire d’EntomoIogie. Depuis cette époque, son zèle
et sa générosité, également inépuisables, devaient être bien souvent mis
à contribution : ils n’eurent d’égaux, durant toute sa carrière, que sa
modestie et son désintéressement.
La première mission importante qu’il effectua, en 1912-13, eut pour
objectif l’Afrique Orientale Anglaise d’alors, c’est-à-dire le Kenya et
l’Ouganda d’aujourd’hui. Elle fut suivie, en 1914, d’une autre mission
considérable, à Ceylan et en Inde : mais le début de la première guerre
mondiale lui valut d’interrompre brusquement ses recherches, alors qu’il
se trouvait dans l’ Himalaya, et il dut revenir aussi rapidement que pos¬
sible en France. Les résultats scientifiques de l’une et l’autre de ces
missions firent par la suite, sous ses auspices, l’objet de plusieurs publi¬
cations importantes, illustrées par le maître de dessin animalier du
Muséum à cette époque, A. Millot.
Après la cessation des hostilités, G. Babault songea à reprendre le
9
— 122 —
cours de ses voyages scientifiques, commençant, en 1922 et 1923, par
deux déplacements de moindre envergure, en Tunisie (le second de ces
voyages fut exécuté en compagnie de A. Boudarel, alors « préparateur »
au laboratoire des Mammifères et des Oiseaux du Muséum). Mais l’Afrique
équatoriale restait toujours son objectif de prédilection : il y retourna
par la suite et se résolut même, après un deuxième voyage, à s’y fixer
définitivement. Il quitta donc la France et se choisit d’abord comme
résidence le Kenya, puis enfin, vers 1927, le Congo belge, où il s’établit
comme planteur dans la région du Lac Kivu. Dans cette région, il ne
cessa, durant les dix années qui suivirent, de réunir des collections consi¬
dérables d’histoire naturelle, qu’il envoya toujours régulièrement au
Muséum, non sans que cette assiduité finit pourtant par porter quelque
ombrage aux autorités locales.
Des difficultés d’ordre administratif l’obligèrent d’ailleurs plus tard
à abandonner le Congo belge, pour se fixer de nouveau au Kenya, qu’il
ne devait plus quitter désormais (il séjourna d’abord longtemps près de
Nairobi, puis, plus récemment, près de Mombasa). Les quinze dernières
années de sa vie furent tristement assombries par une infirmité qui
devait l’éloigner définitivement de toutes ses activités préférées : en effet
une cécité progressive, qu’aucun traitement médical ne parvint à enrayer,
le priva peu à peu de toutes ses possibilités de chasse et d’observation,
et il vécut dès lors modestement dans ses souvenirs, ne revenant en Europe
qu’à de très rares intervalles, pour des buts médicaux.
G. Babault, qui a été l’une des deux premières personnalités pour
lesquelles le Muséum National d’Histoire Naturelle prit l’initiative de
créer le titre d’ « Associé », supporta avec stoïcisme et abnégation ce
déclin de la fortune et de la santé. Pendant trente ans son rôle dans la
vie de nos laboratoires avait été considérable et, grâce à lui, les collec¬
tions du Muséum, celles surtout d’insectes, d’oiseaux et de mammi¬
fères, — qui furent l’objet de ses recherches préférées, — se sont consi¬
dérablement enrichies, non seulement en nombre, mais aussi souvent
d’espèces et de formes rares, parfois même inédites. Il reste l’image du
mécène toujours généreux et dévoué, auquel notre Maison ne fit jamais
appel en vain tant qu’il connut la prospérité et qui même, plus tard,
ne cessa de lui rester profondément attaché par le cœur. Que Mme G.
Babault et ses enfants veuillent bien accepter ici les condoléances et les
souvenirs émus de ceux qui ont pu connaître et apprécier l’œuvre de
son mari !
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N» 2, 1963 pp. 123-135.
RAPPORT SUR LA MORTALITÉ ET LA NATALITÉ
ENREGISTRÉES AU PARC ZOOLOGIQUE DE PARIS
PENDANT L'ANNÉE 1961
Par J. NOUVEL, J. RINJARD et M. A. PASQUIER
A. — MORTALITÉ
I. — Mammifères.
L’effectif de 540 têtes au 1er janvier 1961 est ramené à 508 têtes le
31 décembre ; au cours de l’année 1961 le total des morts est de 130 mam¬
mifères, qui se décompose en 62 adultes acclimatés, 17 sujets récemment
incorporés (sur un total de 89), 17 sujets nés au Parc Zoologique et âgés
de 10 jours à 6 mois, et 34 sujets mort-nés ou nouveau-nés âgés de moins
de 10 jours.
La répartition de cette mortalité par catégorie et par mois est donnée
dans le tableau I.
Voici pour les trois premières catégories la liste de ces pertes énu¬
mérées dans Tordre zoologique (les sujets appartenant à la quatrième
catégorie ne seront signalés que dans le tableau des naissances).
Ordre des Primates.
Famille des Anthropoïdes.
3 Chimpanzés, Pan troglodytes (L.), adultes dont une femelle qui suc¬
combe vingt-quatre heures après avoir expulsé, à terme, un fœtus
mort, et deux sujets atteints de tuberculose pulmonaire.
Famille des Hylohatidés.
1 Gibbon à favoris blancs, Hylohates concolor leucogenys (Ogilby), né
au Parc, mort, à l’âge de cinq mois, sans autre lésion qu’une
cachexie accusée.
Famille des Cébidés.
3 Atèles, Ateles hyhridus I. Geoffroy, parmi lesquels deux sujets récem¬
ment importés qui succombent, l’un à une pleuropneumonie, l’autre
à une anémie intense et un sujet adulte victime d’un accident.
— 124 —
Tableau I
4 Sajous, Cebus sp., dont trois jeunes sujets récemment incorporés
aux collections qui meurent cachectiques, et un quatrième qui suc¬
combe à une pleurésie.
Famille des Cercopithécidés.
3 Macaques, Macaca sp., meurent à l’âge de trois mois dans un état
de cachexie extrême.
Famille des Papioïdés.
8 Babouins, Papio papio Desm., dont quatre sujets adultes chez les¬
quels nous constatons une congestion généralisée provoquée par le
froid, une pneumonie aiguë, une entérite parasitaire (à trichocé-
phales) et une myocardite chronique, et quatre jeunes sujets,
nés au Parc qui meurent cachectiques.
Ordre des Carnivores.
Famille des Canidés.
2 Renards, Vulpes vulpes (L.), dont l’un meurt accidentellement et
l’autre, récemment incorporé au groupe, succombe à une entérite
hémorragique.
1 Fennec, Fennecus zerda (Zimm.), tué par un raton crabier qui l’avait
saisi à travers les mailles du grillage séparant leurs cages respec¬
tives.
— 125 —
Famille des Félidés.
3 Lions, Panthera leo (L.), dont un sujet mâle adulte vivant au Pare
depuis 1949, qui succombe à une hémorragie abdominale, une jeune
femelle atteinte d’encéphalomyélite, et un jeune mâle victime d’un
accident quatre mois après son arrivée.
1 Panthère, Panthera pardus (L.), mâle et 1 Jaguar, Felis onça L.,
mâle, morts de tuberculose pulmonaire.
1 Panthère longibande, Felis nehulosa Griffith, qui présente, sur le
poumon et le foie, des petits nodules fibreux contenant des frag¬
ments d’Helminthes indéterminables.
1 Lynx d’Espagne, Felis pardina Tem., présentant à l’autopsie une
dégénérescence hépatique.
1 Puma, Puma concolor L., femelle, succombe à une hépato-néphrite.
3 Chats sauvages, Felis sylvestris Schreber, meurent quelques semaines
après leur arrivée de gastro-entérite infectieuse.
Famille des Mustélidés.
1 Arctonyx, Arctonyx collaris Cuvier, récemment importé, est atteint
de myocardite et d’hépatite chroniques.
Famille des Ursidés.
2 Ours blancs, Thalarctos maritimus (Desm.), mâles, dont l’un, âgé,
vivant au Parc depuis 1934, meurt cachectique et l’autre qui, né
au Parc Zoologique en 1954, succombe à une septicémie gangré¬
neuse consécutive à une lésion d’un membre postérieur.
1 Ours des cocotiers, Ursus malayanus (Radies), femelle, importé d’In¬
dochine en 1937, présente des lésions tuberculeuses pulmonaires
et hépatiques.
Ordre des Pinnipèdes.
Famille des Phocidés.
1 Phoque, Phoca vitulina L., entré en 1954, succombe à une entérite
hémorragique.
Ordre des Ongulés.
Sous-Ordre des Proboscidiens.
Famille des Éléphantidés.
2 Éléphants d’Afrique, Loxodonta africana Blum., dont l’un, importé
en 1953 et atteint depuis cette date d’une déformation d’un membre
126 —
postérieur rendant l’appui douloureux, a dû être abattu après exa¬
mens radiologiques confirmant le caractère incurable des lésions,
et l’autre qui, capturé sitôt sa naissance et offert au Parc, meurt
quatre jours après son arrivée.
Sous-Ordre des Périssodactyles.
Famille des Rhinocérotidés.
1 Rhinocéros d’Afrique, Diceros bicornis (L.), qui, atteint de boiterie
ambulatoire, d’épistaxis et d’oligurie, présente à l’autopsie des
lésions caverneuses du poumon droit, dont l’origine tuberculeuse
n’a pu être démontrée, ainsi qu’une myocardite et une néphrite
chroniques.
Sous-Ordre des Artiodactyles.
Famille des Suidés.
1 Sanglier d’Europe, Sus scrofa L., meurt, à l’âge d’un mois, dans un
état cachectique.
1 Phacochère, Phacochœrus aethiopicus (Pallas), importé en 1955, est
victime d’une fracture du fémur.
Famille des Bovidés.
1 Yack, Phœphagus grunniens (L.), âgé de trois mois, dont le cadavre
présente à l’autopsie une luxation coxo-fémorale droite d’origine
traumatique ainsi qu’une hypertrophie dégénérative de la rate.
3 Chèvres naines (espèce domestique), chez lesquelles nous relevons
un cas de broncho-pneumonie, un cas d’hépatite aiguë et un cas
d’hydrocachexie.
4 Mouflons de Corse, Ovis musimon Pallas, trois femelles et un jeune :
deux des femelles sont victimes d’accidents de parturition, la troi¬
sième meurt d’une broncho-pneumonie ; le jeune sujet est atteint
de myopathie dégénérative.
2 Mouflons à manchettes, Ammotragus lervia (Pallas), dont un mâle
atteint de péricardite, et une femelle victime d’une rupture utérine.
3 Guibs d’eau, Limnotragus spekei Sclater, un mâle, une femelle et son
jeune, âgé de 12 jours, succombent à une entérotoxémie.
1 Petit Koudou, Strepsiceros imberbis Blyth, récemment importé, meurt
d’une septicémie consécutive à une arthrite carpienne.
1 Bubale de Coke, Bubalus cokei (Günther), incorporé depuis peu de
temps dans nos collections, meurt accidentellement.
2 Cobs de Buffon, Adenota kob (Erxleben), un mâle adulte et une jeune
femelle, âgée de trois mois, succombent à une entérite aiguë.
1 Cob onctueux, Kobus defassa (Rup.), femelle tuée par un mâle.
127
1 Impala, Aepyceros melampsus (Licht.), victime de traumatismes mul¬
tiples.
1 Gazelle de l’Inde, Antilope cervicapra Pallas, blessée par un mâle.
2 Gazelles dorcas, Gazella dorcas (L.), dont une femelle âgée ne pré¬
sentant que des lésions de sénilité, et un mâle atteint d’une atro¬
phie du rein gauche et de dégénérescence hépatique.
2 Gazelles de Grant, Gazella grand Brooke, dont un mâle adulte qui
meurt de broncho-pneumonie gangréneuse consécutive à une ostéite
nécrotique du maxillaire inférieur et une jeune femelle atteinte de
rachitisme, puis de fractures du fémur droit et du métatarse gauche
(ouvertes).
1 Gazelle de Thomson, Gazella thomsoni Günther, succombe à une
hémorragie intrathoracique d’origine traumatique.
1 Céphalophe de Maxwell, Cephalophus maxwelli (H. Smith), meurt
d’une congestion intestinale.
1 Céphalophe de Grimm, Sylvicapra grimmia splendidula Gray, suc¬
combe à une septicémie ayant comme origine un volumineux abcès
de la cavité buccale.
2 Céphalophes de Grimm, Sylvicapra grimmia grimmia (L.), femelles :
le premier, récemment importé, meurt dans les mêmes conditions
que le sujet précédent ; l’autopsie du deuxième sujet nous révèle
que le foie renferme plusieurs nodules calcifiés, dont l’origine n’a
pu être déterminée.
2 Céphalophes de Grimm, Sylvicapra grimmia nyansae, Neumann, suc¬
combent respectivement à une péricardite et à une indigestion
aiguë.
1 Ourébi, Ourebia ourebi (Zimm.), meurt accidentellement.
Famille des Giraffidés.
2 Girafes, Giraffa camelopardalis (L.), mâles : la première, née au Parc
en 1944, présente à l’autopsie une cachexie extrême associée à
une péricardite et à une endocardite mitrale, la seconde, non
allaitée par sa mère, meurt vingt jours après sa naissance.
Famille des Cervidés.
3 Daims, Dama dama (L.), parmi lesquels un sujet mâle qui est tué
par un cerf de France occupant un parc mitoyen, une première
femelle qui est blessée mortellement par un mâle et une deuxième
femelle qui succombe à une tuberculose généralisée.
2 Cerfs d’Eld, Rucervus eldi (Guthrie), dont un mâle qui est victime
d’une entérotoxémie et une femelle gestante qui présente, à l’au¬
topsie, une hernie diaphragmatique épiploïque ayant provoqué une
nécrose de la base du poumon.
1 Cerf cochon, Hyelaphus porcinus (Zimm.), âgé d’un mois et demi,
meurt sans lésion apparente.
— 128 —
1 Biche rusa, Rusa unicolor (Kerr), succombe à une tuberculose caséo-
calcaire des ganglions mésentériques.
2 Cerfs et 1 biche muntjac, Muntiacus muntjac Zim., sont victimes de
multiples traumatismes.
2 Chevreuils, Capreolus capreolus (L.), un mâle adulte et un jeune âgé
de deux mois, meurent cachectiques.
Ordre des Marsupiaux.
Famille des Macropodidés.
1 Kangourou géant, Macropus giganteus Zim., succombe à une con¬
gestion intestinale aiguë.
1 Wallabie de Bennett, Macropus ruficollis bennetti Wat., meurt acci¬
dentellement.
1 Wallabie thétis, Thylogale eugenii (Desm.), chez lequel nous obser¬
vons une congestion du poumon et une dégénérescence du foie.
Observations sur les Causes de la Mortalité.
1° Nous n’avons observé cette année ni maladie à virus, ni maladie
microbienne autre que la tuberculose.
Tableau II
Lésions anatomo-pathologiques
i Nombre de cas.
Maladies à virus .
Maladies microbiennes (sauf tuberculose) .
Tuberculose .
Maladies parasitaires .
I Bouche .
Alîection 1 ^
, \ Bstomac .
de 1 T
,, *| < Intestin .
1 appareil ) .
di^if
Affection de l’appareil j Poumon . .
respiratoire ( Plèvre .
Affection de l’appareil j Myocarde .
circulatoire j Péricarde .
Affections de l’appareil urinaire : reins .
Affections de l’appareil j Utérus .
génital ( Dystocie .
Affections du système nerveux : Encéphalo-myélite
Affections de l’appareil l Os .
locomoteur (d’origine < Articulations .
non traumatique) ( Muscles .
Maladies j Maladies de la nutrition et cachexies. . .
générales ( Congestion généralisée .
Traumatismes et accidents divers .
(I
0
7
2
2
1
12
6
1
7
2
5
4
2
1
2
1
1
2
2
9
1
20
— 129 —
2° Celle-ci a été constatée chez deux chimpanzés, une panthère, un
jaguar, un ours des cocotiers, un daim et une biche rusa.
3° Les maladies parasitaires ont causé la mort d’un babouin et d’une
panthère longibande.
4° Les traumatismes et accidents divers occupent la première place
parmi les causes de mortalité.
La répartition des lésions organiques d’étiologie indéterminée est
signalée dans le tableau IL
IL — Oiseaux.
L’effectif passe de 667 sujets le 1er janvier 1961 à 602 le 31 décembre.
Au cours de l’année 1961 nous avons perdu 89 oiseaux, dont 38 adultes
acclimatés, 6 sujets récemment incorporés aux collections (sur un total
de 40), 23 sujets âgés de 1 à 6 mois et 22 nouvellement éclos.
La répartition mensuelle de la mortalité est donnée, par catégorie
dans le tableau III.
Tableau III
Voici la liste de ces pertes, établie par ordre zoologique, avec indica¬
tion de leurs causes, à l’exception des 22 sujets éclos depuis moins d’un
mois qui ne seront nominativement signalés que dans la statistique de
natalité.
Ordre des Struthioniformes.
Famille des Struthionidés.
1 Autruche, Struthio camelus L., mâle, succombe à une congestion
intestinale aiguë.
1 Nandou, Rhea americana L., victime d’un accident de capture.
— 130
Ordre des Pélécaniformes.
Famille des Phalacrocoracidés.
1 Cormoran, Phalacrocorax carbo L., âgé de sept mois qu’une malfor¬
mation congénitale des ailes nous a obligé à supprimer.
Ordre des Ciconiiformes.
Famille des Ardéidés.
2 Hérons cendrés, Ardea cinerea L., succombent respectivement à une
fracture de l’aile gauche et à une sclérose du foie.
1 Héron garde-bœuf, Bubulcus ibis (L.), est atteint d’une péritonite
consécutive à une perforation du gésier par un fil de fer.
4 Aigrettes garzettes, Egretta garzetta (L.) : deux d’entre elles sont vic¬
times de traumatismes multiples, la troisième succombe à un acci¬
dent de ponte ; la cause de la mort de la quatrième n’a pu être
déterminée.
Famille des Ciconiidés.
1 Marabout d’Afrique, Leptoptilos crumniferus (Lesson), est victime
d’une nécrose des doigts et d’une fracture ouverte du tibia.
1 Marabout de Java, Leptoptilos javanicus (Horsfield), et 2 Cigognes
blanches, Ciconia ciconia (L.), meurent accidentellement.
Ordre des Ansériformes.
Famille des Phénicoptéridés.
1 Flamant rose, Phœnicopterus antiquorum Temm., est victime d’une
fracture de l’extrémité inférieure du tarse gauche.
3 Flamants nains, Phœniconaias minor (Geoffroy), parmi lesquels un
sujet récemment importé qui est atteint de myocardite et de péri¬
cardite, et deux sujets déjà acclimatés succombant l’un à une
cachexie d’origine indéterminée et l’autre à une infestation asper¬
gillaire.
Famille des Anatidés.
16 Cygnes muets, Cygnus olor Gmelin, parmi lesquels un sujet femelle,
dont l’autopsie révèle la présence d’une tumeur intrapéricardique,
un sujet mâle récemment incorporé dans nos collections qui suc¬
combe à une péricardite aiguë et 14 jeunes qui sont victimes d’in¬
festation parasitaire du ventricule succenturié provoquée par
Echinuria uncinata Rudolphi.
1 Cygne sauvage, Cygnus cygnus (L.), est lui aussi atteint d’échinuriose.
— 131 —
1 Cygne noir, Chenopsis atrata Latham, jeune présente à l’autopsie
une volumineuse tumeur du poumon accompagnée de nombreuses
néo-formations nodulaires disséminées dans cet organe.
1 Oie des Moissons, Anser fabalis (Latham), atteinte de myocardite et
d’hépatite chroniques.
6 Bernaches nonnettes, Branta leucopsis (Bechst.), dont deux sujets
adultes qui succombent respectivement à une pneumonie et à une
entérite hémorragique, et quatre jeunes qui sont atteints d’échi-
nuriose.
1 Oie de l’Orénoque, Neochen jubata (Spix), victime d’une entérite
hémorragique.
1 Dendrocygne veuf, DencLrocygna viduata (L.), meurt accidentellement.
2 Casarcas du Cap, Casarca cana (Gmelin), et 1 Casarca radjah, Casarca
radjah (Lesson), récemment importés, succombent à une aspergillose
massive.
1 Canard souchet, Spatula clypeata (L.), et 1 Canard hybride, sont
victimes d’une hémorragie abdominale d’origine traumatique.
1 Canard siffleur, Anas penelope (L.), dont la cause de la mort n’a pu
être déterminée.
1 Canard Carolin, Aix sponsa (L.), et 1 Sarcelle du Brésil, Anas bra-
siliensis Gmelin, dont les cadavres cachectiques ne présentent
aucune lésion particulière.
Famille des Rallidés.
1 Poule sultane d’Afrique, Porphyrio porphyrio (L.), est victime d’une
double fracture du tibia droit.
Famille des Gruidés.
1 Grue antigone, Grus antigone (L.), vivant au Parc depuis 1935. dont
l’autopsie révèle l’existence de multiples abcès disséminés dans le
parenchyme hépatique.
1 Grue couronnée, Balearica pavonina (L.), atteinte d’arthrite chronique
tarsienne et métatarso-phalangienne, se noie dans un bassin.
1 Grue de Numidie, Anthropoïdes virgo (L.), est atteinte d’hépatite
chronique.
Ordre des Galliformes.
Famille des Phasianidés.
1 Faisan argenté, Gennaeus nycthemerus (L.), est tué par ses congé¬
nères.
1 Faisan doré, Chrysolophus pictus (L.), est atteint de typhlite para¬
sitaire due à Heterakis gallinae.
1 Paon blanc, Pavo cristatus L. (var. alba), succombe à une péricardite
et à une néphrite chroniques.
— 132 —
1 Paon nigripenne, Pavo cristatus L. (var. nigripennis), âgé de 3 mois,
meurt accidentellement.
1 Dindon sauvage, Meleagris gallopavo L., présente à l’autopsie de
multiples abcès du foie.
Ordre des Psittaciformes.
Famille des Psittacidés.
1 Ara macao, Ara macao L., très âgé, atteint de paralysie des pattes
et des ailes, a dû être sacrifié.
1 Cacatoès des Moluques, Kakatoe moluccensis (Gmelin), vivant au
Parc depuis 1936, présente des lésions de sénilité.
1 Eclectus, Lorius roratus pectoralis (P. L. S. Müller), récemment importé,
meurt brutalement sans cause apparente.
Observations sur les Causes de la Mortalité.
1° Nous n’avons observé ni maladie à virus, ni maladie microbienne,
ni tuberculose.
2° Les maladies parasitaires tiennent la première place parmi les
causes de mortalité en raison des cas d’échinuriose ( Echinuria uncinata
Rudolphi) constatés chez 15 jeunes cygnes et 4 jeunes bernaches nonnettes,
et des cas d’aspergillose observés chez un flamant nain et 3 casarcas ;
nous avons aussi relevé un cas de typhlite due à Heterakis gallinae chez
un faisan doré.
Tableau IV
Lésions anatomo-pathologiques Nombre de cas.
Maladies à virus . 0
Maladies microbiennes (sauf tuberculose) . | 0
Tuberculose . I 0
Maladies parasitaires . 24
Affections de ( Intestin . 3
l’appareil j Foie . I 3
digestif ( Péritoine . i 1
Affections de l’appareil respiratoire : Poumon . ! 1
Affections de l’appa- ( Myocarde . 5
reil circulatoire I Péricarde . 4
Affections de l’appareil urinaire : Reins . 1
Affections de l’appareil génital . | 1
Maladies de la nutrition et cachexie . | 4
Traumatismes et accidents divers . 18
Causes indéterminées (adultes) . 3
— 133 —
3° Les traumatismes et accidents divers sont encore très nombreux
cette année.
La répartition des autres affections ou maladies est indiquée dans le
tableau IV.
B. — NATALITÉ
Si en 1961 la natalité est inférieure chez les Mammifères, elle est, au
contraire, en léger accroissement chez les Oiseaux.
Sur 149 naissances observées chez les Mammifères, 145 animaux sont
nés viables, 30 n’ont pas atteint le dixième jour et 13 sont morts avant
la fin du sixième mois. Il y avait 101 sujets vivants au 31 décembre 1961,
nombre sensiblement le même que celui de l’année précédente.
Parmi les 89 oiseaux éclos, 22 n’ont pas dépassé le premier mois et
23 n’ont pas atteint la fin du sixième mois ; 44 étaient vivants à la fin
décembre 1961.
Le tableau V donne la répartition mensuelle des naissances en 1961,
qui s’échelonnent toujours d’une façon identique ; leur nombre par
classes et familles est donné dans le tableau VI pour les Mammifères,
et dans le tableau VII pour les oiseaux.
Tableau V
Tableau VI
Désignation
Pan troglodytes (L.) .
Hylobates concolor leucogenys (Ogilby).
Macaca sp .
Papio papio (Desm.) .
Canis aureus L .
Panthera pardus (L.) .
Felis onça L .
Ursus arctos syriacus Hemp. & E...
Euarctos americanus (Pallas) .
Zalophus californianus Lesson .
•Chaeropsis liberiensis (Morton) .
— 134 —
— 135 —
Tableau Vil
Parmi les naissances de mammifères nous signalons plus particulière¬
ment celle d’une Otarie, d’un Zèbre de Hartmann et de quelques Anti¬
lopes (Eland, Algazelle, Addax et Gazelle de Soemmering) ainsi que
deux naissances d’Okapi, dont un sujet issu d’une jeune femelle, née en
captivité, n’a malheureusement pas été conservé ; deux jumeaux d’Mra-
tilocapra americana sont également morts peu après leur naissance. Chez
les Cervidés nous notons des Cerfs cochons, Rennes, Muntjacs, Hydro¬
potes et Cerfs d’Eld ; ces derniers qui naissent toujours à l’entrée de
l’hiver sont particulièrement difficiles à élever.
Chez les oiseaux nous avons obtenu à nouveau des Cygnes à cou noir,
des Manchots de Humboldt et du Cap ainsi que cinq flamants appar¬
tenant aux espèces chilienne, cubaine et méditerranéenne ; dans cette
espèce toutefois la proportion des éclosions reste faible relativement au
nombre des pontes enregistrées.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 2, 1963 pp. 136-139.
RHADINESTHES LUCBERTI N. SP.
( TELEOSTEI , CLUPEIFORMI,
STOMIATOIDEI, ASTRONESTHIDAE )
POISSON BATHYPÉLAGIQUE NOUVEAU
DE U ATLANTIQUE ORIENTAL-SUD
Par M. BLANC et J. BLACHE
La hauteur du corps est comprise 11,1 fois dans la longueur standard,
la longueur de la tête 6,3 fois dans cette même longueur. L’œil, ovale,
a son grand diamètre compris 5,2 fois dans la longueur de la tête et
1,05 fois dans l’espace interorbitaire, il est 2,5 fois aussi long que l’organe
lumineux postoculaire. Le museau, inférieur au diamètre oculaire, a sa
longueur comprise 5,9 fois dans la longueur de la tête. Dans cette lon¬
gueur, la distance postoculaire est comprise 1,6 fois, de même que la
longueur du barbillon (non compris les fdaments terminaux). Le bar¬
billon est robuste, il se termine par une ampoule blanche contenant,
à l’insertion de l’axe du barbillon, un renflement pourvu de 2 organes
lumineux accessoires. De la base de l’ampoule se détache un assez long
fdament de longueur sensiblement égale à la moitié de la longueur du
barbillon lui-même (ampoule comprise), ce filament porte à sa base
deux ramifications filamenteuses plus courtes, dont l’une est, elle-même,
divisée en deux dès sa base. La longueur de l’ampoule est comprise
7,1 fois dans la longueur du barbillon.
La dorsale, avec 13 rayons, est séparée de l’extrémité du museau par
une distance comprise 1,8 fois dans la longueur standard.
L’anale, avec 21 rayons, est séparée de l’extrémité du museau par une
distance comprise 1,4 fois dans la longueur standard.
La pectorale comporte 8 rayons.
La ventrale, avec 7 rayons, a son insertion séparée de l’extrémité du
museau par une distance comprise 2,3 fois dans la longueur standard.
Le pédoncule caudal est 3,4 fois aussi long que haut.
Les photophores latéraux sont au nombre de 23 en OV, ils s’arrêtent
juste au niveau de l’insertion de la ventrale. Il y a ensuite une relative¬
ment longue interruption, le 1er VA étant situé nettement en arrière du
niveau de l’insertion du dernier rayon de la ventrale. Le nombre des
photophores latéraux en VA est ainsi réduit à 11, les trois derniers sont
plus petits et nettement rapprochés les uns des autres. Cette disposition
particulière s’observe tant sur le flanc droit que sur le flanc gauche.
— 138 —
Les photophores ventraux sont au nombre de 10 en IP, 23 en PV,
24 en VA et 18 en AC.
1 ex. (holotype) — Lg. st. 277 mm — « Centre d’Océanographie de Pointe-
Noire » — Navire « Ombango » — Campagne 14 — st. 328 — 11° 37' S-
10° 15' E — 4/3/1961 - — Filet Grand Schmidt — trait n° 42 avec
I 100 m de câble — 23 h. 35 • — Profondeur hydrologique : 4 100 m.
L’exemplaire a été déposé dans les collections du Muséum National
d’Histoire Naturelle sous le N° MUS. : 62-783.
Le genre Rhadinesthes fut créé par C. T. Regan et E. Trewavas (1929)
pour une espèce décrite par Zugmayer (1911) sous le nom d ’ Astronesthes
decimus. L’Holotype de cette espèce, mesurant 370 mm, provenait de
l’Atlantique N. (44° 24' N - — 11° 36' W) et est conservé dans les col¬
lections du Musée Océanographique de Monaco.
L’espèce que nous décrivons ci-dessus, appartient indubitablement au
genre Rhadinesthes, genre caractérisé, entre autres, par l’extrême allon¬
gement du corps et par la réduction du maxillaire.
Notre exemplaire diffère peu de Rhadinesthes decimus (Zugmayer,
1911) dans ses proportions. Tout au plus pourrait-on noter l’œil un peu
plus grand, ainsi que le barbillon.
II en est de même pour le nombre de rayons aux nageoires : D. 13,
A. 21 (contre D. 12 et A. 19).
Par contre de nettes différences s’observent dans le décompte des
photophores :
Nous avons en effet observé :
Photophores ventraux : IP 10, PV 23, VA 24, AC 18.
Photophores latéraux : OV 23, VA 11, avec une nette interruption
entre les deux groupes.
Or, Zugmayer indique :
Photophores ventraux : IP 6, PV 26, VA 23, AC 15.
Photophores latéraux : OV 24, VA 22, aucune interruption entre les
deux groupes n’est signalée.
La différence de nombre (11 au lieu de 22) et de disposition des pho¬
tophores latéraux en VA entre les deux exemplaires connus de ce genre
est donc extrêmement nette.
M. G. Testa, du Musée Océanographique de Monaco, a eu l’amabi¬
lité de réexaminer pour nous le type de Rhadinesthes decimus et nous
a confirmé pour les photophores latéraux, les nombres de 25 ou 26 en
OV et 23 en VA, ce qui est très proche du décompte de Zugmayer.
Nous concluons donc à la validité du statut d’espèce nouvelle pour
notre exemplaire que nous dédions à la mémoire de M. J. Lucbert,
Agent technique, décédé au cours de la 16e campagne de 1’ « Ombango »,
navire du Centre d’Océanographie de Pointe-Noire.
BIBLIOGRAPHIE
C. T. Regan et E. Trewavas. — The Fishes of the Families Astronesthidae
and Chauliodontidae. The Danish « Dana » Expédition, 1920-22, n° 5,
Copenhague, 1929, p. 29, fig. 20.
E. Zugmayer. — Poissons provenant des Campagnes du Yacht « Princesse
Alice » (1901-1910). Résultats des Campagnes Scientifiques du Prince de
Monaco, 35, 1911, p. 80, pl. III, fig. 6.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons )
et O.R.S.T.O.M. — Centre d’Océanographie de Pointe-Noire (Congo).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N» 2, 1963 pp. 140-142.
EPINEPHELUS FUSCUS,
NOUVELLE ESPÈCE DE SERRAN IDÉ
TROUVÉE DANS LES EAUX MALGACHES
Par P. FOURMANOIR
Généralités.
Les Serranidae des eaux malgaches sont représentés par quarante
espèces dont le plus grand nombre appartient au genre Epinephelus.
L’habitat est surtout corallien, cinq espèces seulement semblent adaptées
aux fonds de roche.
La coloration au moment de la capture est caractéristique, mais une
douzaine d’ Epinephelus à taches hexagonales brunes forment un groupe
dans lequel les confusions sont possibles.
Cependant notre espèce, qui a des petites taches hexagonales, doit
sa nouveauté plus à son habitat profond, sa répartition limitée (Mada¬
gascar côte Ouest, Comores, mais non Réunion, Maurice) qu’à une insuffi¬
sance de description.
Epinephelus fuscus nov. sp. est de taille plutôt petite (Longueur
moyenne : 41 cm) ; il se rencontre sur les fonds durs de 130 à 180 m.
L’holotype qui mesure 45 cm a été déposé dans les collections du Muséum.
A Madagascar ce « Serran » est aussi commun que Epinephelus morrhua
qui demeure au même niveau.
Il n’a un intérêt alimentaire qu’aux Comores où les fonds de 100 m
proches du rivage sont accessibles aux pirogues.
Description.
D XI, 14 ; A III, 8 ; L/H 3,1 ; 8-9 branchiospines + 9 rudiments sur
l’arc inférieur branchial.
On compte environ 85 rangées d’écailles depuis la pointe de l’oper¬
cule et une vingtaine en avant de celle-ci.
La tête est comprise 3,1 à 3,2 fois dans la longueur du corps, le pédon¬
cule caudal peu élevé est compris 3,3 fois dans la hauteur.
Le premier rayon épineux dorsal est égal à la moitié du second. La
3e épine qui est la plus longue est comprise 2,7 fois dans la longueur de
la tête. Les pelviennes atteignent presque l’anus. La caudale est tronquée.
La mâchoire inférieure porte 5 séries de dents, l’externe a des dents
Epinephelus fuscus n. sp.
— 142 —
plus fortes et une paire antérieure de canines aiguës. Le maxillaire porte
deux paires de fortes canines de part et d’autre de la symphyse suivies
d’une série de faibles canines.
Coloration.
La région thoracique, la membrane branchiostège, le préopercule, le
museau et les lèvres sont couverts de points rouge orangé. La mem¬
brane cutanée autour de l’œil porte 3 ou 4 séries concentriques de taches
circulaires brun à brun-rouge.
Le corps est coloré en brun par de petites taches hexagonales séparées
par des intervalles clairs. Sur la dorsale molle et la caudale les taches
sont très larges, sur la membrane entre les épines dorsales les taches sont
ovales et jaune-vert. Dorsale molle et caudale ont une mince bordure
blanche.
La coloration d’Epinephelus fuscus nov. sp. peut être comparée à celle
des Epinephelus suivants : dispar (Playfair), fusco-guttatus (Forsk.), chlo-
rostigma Yal. Les deux premiers se rencontrent en eau peu profonde,
inférieure à 30 m ; chlorostigma, inconnu dans le secteur malgache, se
maintient à la Réunion vers 160 m comme fuscus.
La grande dimension des taches, ovales ou hexagonales sur les nageoires,
permet de séparer facilement E. fuscus de ces trois espèces qui lui sont
voisines par la coloration du corps.
Au point de vue anatomique, la caudale tronquée donne un caractère
de différenciation facile avec dispar et fusco-guttatus.
BIBLIOGRAPHIE
Morgans (J. F. C.). — Three species of Serranid fish from E. Africa, 1959.
Smith (J. L. B.). — The Sea Fishes of Southern Africa. Central News Agency,
Ltd, South Africa, 564 p., 107 pi., 1219 fig., 1953.
Weber (M.) et de Beaufort (L. F.). — The Fishes of the Indo-Australian
Archipelago. E. J. Brill, Ltd, Leiden, t. VI, 448 p., 81 fig., 1931.
Laboratoire de Zoologie .(Reptiles et Poissons)
et Laboratoire des Pêches Oulre-Mer.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2“ Série — Tome 35 — N® 2, 1963 pp. 143-150.
DÉFINITIONS DE CYNOPOTAMUS VAL.
ET GENRES VOISINS ( PISCES , CHARACOIDEI )
Par J. GÉRY 1 et VU-TÂN-TUÊ
Ayant éprouvé récemment quelques difficultés à placer correctement
les espèces et genres de Characinae centrés autour de Charax et de Cyno-
potamus, et ceci malgré un travail assez récent de L. P. Schultz (1950),
nous avons été amenés à revoir certains types essentiels, et à reviser
assez profondément la classification admise à la suite du travail précité.
Nous remercions bien vivement le Professeur Guibé de nous avoir
confié le matériel du Muséum National nécessaire à cette étude.
I. — Historique.
Valenciennes (1849, p. 316) a créé Cynopotamus pour Hydrocyon
argenteus Val., H. humeralis Val. et C. gibbosus Val. (cette dernière espèce
est un synonyme — ainsi qu’un homonyme — de Charax gibbosus, lequel
a donné son nom à la famille). Le genre est défini par les « dents aiguës
aux mâchoires, implantées sur deux rangs aux intermaxillaires » ; l’es-
pèce-type n’est pas définie.
Kner (1860, p. 52) propose Lycodon pour l’espèce nouvelle Cynopo¬
tamus molossus ; le nom de ce sous-genre, ignoré par Jordan, Neave,
etc., est occupé par Lycodon Fitzinger, 1826 (Reptilia, Colubridae) ; il
a été remplacé par Roestes Günther, 1864 (p. 347), un genre valide mais
mal défini ; d’autre part Günther accepte Cynopotamus ( argenteus et
humeralis ), dont il ne désigne pas l’espèce-type, et le caractérise par
« mandibulary teeth in a double sériés ».
Au début du xxe siècle, l’histoire de Cynopotamus et genres voisins
est une suite de « comédies et erreurs » où la rigueur s’efface devant la
subjectivité des acteurs en présence.
Evermannella Eigenmann, 1903, genre monotypique pour Cynopotamus
biserialis Garman, 1890 (p. 14), bien caractérisé par l’absence de canines,
est remplacé en 1904 par Eucynopotamus Fowler (le nom Evermannella
étant occupé). Eigenmann, en 1907 (voir plus loin), n’en ayant pas tenu
compte et ayant proposé Evermannolus, Fowler a, une seconde fois,
restreint Eucynopotamus à biserialis (1910).
En 1906, Fowler (p. 454), entre autres genres plus ou moins valables,
crée le genre Cyrtocharax pour Anacyrtus limaesquamis Cope, sans le défi¬
nir avec précision.
1. Contribution n° 28 à l’étude des Poissons characoïdes.
— 144 —
Dans sa discussion des nouveaux genres proposés par Fowleh, Eigen-
mann (1907) invalide Cyrtocharax, lequel, selon lui, est un synonyme de
Cynopotamus. Pour la première fois, il est dit que « tlie type of Cynopo-
tamus lacks a second row of teetli in lower jaw » (sous-entendu : de même
que l’espèce-type de Cyrtocharax ) ; mais ce type de Cynopotamus n’est
toujours pas désigné, et ne le sera qu’en 1912. Par ailleurs, la position
de Eigenmann est peu claire : il interprète mal Eucynopotamus (dont
il cite plusieurs espèces mais non son espèce-type), et (la même année,
avec Ogle) il paraît admettre malgré tout Cyrtocharax.
En 1909 (et non en 1903 comme l’indique par erreur Jordan, 1920,
p. 502), Eigenmann cite, dans la liste des poissons du Rio Magdalena,
« Acestrocephalus anomalus (Steindachner) » (p. 316). Ceci constitue une
indication, au sens du Code, sur la première publication du genre Aces¬
trocephalus ; son espèce-type est désignée (formellement) en 1910 : Xipho-
rhamphus anomalus Steindachner, 1879 ; mais ce n’est qu’en 1912 h que
Eigenmann (p. 21) définit le genre, classé par lui, par erreur selon nous,
dans les Acestrorhynchidi ( Acestrorhamphinae Eig.).
En 1910, Eigenmann avait mis Epicyrtus, Cynopotamus et Cyrtocha¬
rax en synonymie avec Charax, revalorisé Roestes, et admis à la fois
Eucynopotamus (type erroné gulo) et Evermannolus ( hiserialis ), synonyme
récent de Eucynopotamus.
Fowler réplique immédiatement (1910, comme on l’a vu) en restrei¬
gnant Eucynopotamus à C. hiserialis, et en démontrant que Evermanno¬
lus est occupé. Il crée pour C. gulo Cope le genre Galeocharax (oublié
par Jordan, Neave, etc.), dont il ne tiendra même pas compte dans ses
travaux ultérieurs sur les poissons sud-américains, quitte à le revaloriser
en 1950 (p. 314). Mais il n’abandonnera jamais Cyrtocharax malgré l’ac¬
tion de Eigenmann :
En effet (1912 a, p. 403), Eigenmann avait admis à nouveau Cyno¬
potamus comme genre différent de Charax, et il avait désigné son espèce-
type, Hydrocyon argenteus Val., faisant ainsi acte de premier réviseur
au sens du Code, et ceci irrévocablement. Il cite bien entendu Cyrtocharax
en synonymie, et cette désignation de l’espèce-type de Cynopotamus est
avalisée par Jordan, 1919 (p. 242). Entre parenthèses, si Eigenmann
avait consenti à revenir sur son opinion de 1907, et s’il avait désigné,
comme il en avait le droit, humeralis au lieu de argenteus, toute la sys¬
tématique du groupe aurait été simplifiée et le genre Cyrtocharax aurait
été valable.
Allen, in Eigenmann & Allen, 1942 (pp. 256-259), place (en syno¬
nymie) implicitement Cyrtocharax avec Charax, et explicitement Eucy¬
nopotamus avec Cynopotamus (!). Le genre Cynopotamus est défini cor¬
rectement pour la première fois, mais les espèces citées ( gulo et knerii)
ne répondent pas à cette définition (pas plus que n’y répond Eucyno¬
potamus).
En 1944 (pp. 295-302), L. P. Schultz tente une révision du groupe,
qu’il complétera et modifiera en 1950. Il soutient que Eigenmann n’a
pas examiné le type de Cynopotamus (= argenteus), et que cette espèce
a bien les deux rangées de dents mandibulaires signalées par Valen-
145
ciennes et, après cet auteur, par Günther et autres. En conséquence
Cyrtocharax, dont l’espèce-type n’a pas de petites dents en arrière des
caniniformes mandibulaires frontales, serait un genre distinct dont il
propose une clé des espèces (avec laquelle, d’ailleurs, nous ne sommes
pas d’accord). D’autre part (en 1950), Schultz met C. gulo en syno¬
nymie avec l’espèce-type de Roestes, C. molossus, qu’il place dans le genre
Cynopotamus, sans avoir examiné leurs holotypes respectifs, pas plus
d’ailleurs que ceux de argenleus et humeralis. Acestrocephalus et Galeo-
charax ne sont pas cités ; peut-être Schultz considère-t-il, à la suite de
Eigenmann, le premier genre comme faisant partie d’un autre groupe
(tribu) que Cynopotamus, et n’a-t-il pas eu connaissance du second.
Dans le Catalogue des Types du Muséum, Bertin (1947) met Hydro-
cyon argenteus dans le genre Charax, et admet Cynopotamus (« au sens
restreint de Eucynopotamus Fowler ») pour Hydrocyon humeralis et
Cynopotamus bipunctatus. Une telle action n’est pas conforme aux Règles
de la Nomenclature.
Enfin le Catalogue des Genres et sous-Genres des Characoïdes par
Travassos (1951-1952), utile en général, si l’on fait abstraction des
innombrables fautes d’impression et de quelques interprétations discu¬
tables, ne mentionne ni Cyrtocharax ni Galeocharax, pas plus que Lycodon.
En résumé, l’ordre chronologique des genres et sous-genres valables,
du point de vue de la Nomenclature, est le suivant :
1) Charax Scopoli, 1777, espèce-type Salmo gibbosus L., désignée par
Eigenmann, 1910 (cf. Myers, 1949) (logotype) ; synonymes objectifs
récents : Characinus Lacépède, 1803, Epicyrtus Müller & Troschel, 1844
et Anacyrtus Günther, 1864.
2) Cynopotamus Val., in Cuv & Val., 1849, espèce-type Hydrocyon
argenteus Val., désignée par Eigenmann, 1912 (logotype).
3) ( Roestes ) Günther, 1864, espèce-type par monotypie (haplotype)
Cynopotamus molossus Kner ; un nom de remplacement 1 pour ( Lycodon )
Kner, homonyme objectif récent de Lycodon Fitzinger.
4) Eucynopotamus, Fowler, 1904, espèce-type désignée Cynopotamus
biserialis Garman (diatype) ; un nom de remplacement pour Everman-
nella Eigenmann, 1903, homonyme objectif récent de Evermannella
Fowler, 1901 ( Odontostomidae ) ; synonyme objectif récent Evermannolus
Eigenmann, 1907.
5) Cyrtocharax Fowler, 1906 (1907 fide Jordan), espèce-type désignée :
Anacyrtus limaesquamis Cope (orthotype).
6) Acestrocephalus Eigenmann, 1909, espèce-type désignée (en 1910)
Xiphorhamphus anomalus Steindachner (haplotype, orthotype ou même
logotype suivant les interprétations ; la désignation formelle est datée
du 11 mars 1910, mais, comme on l’a vu, nous admettons le genre de
1909, sur indication s. str.).
7) Galeocharax Fowler, 1910 (Science, vol. 31, Nr. 803 : 20-5-1910
1. En résultat sinon en fait, Günther ayant négligé Lycodon Kner.
146 —
la date de parution de ce numéro est donc postérieure au 11-3-1910) ;
espèce-type désignée Cynopotamus gulo Cope (orthotype).
8) Xiphocharax Fowler, 1913, et les autres genres caractérisés par une
épine operculaire, peuvent probablement être inclus dans cette liste ;
ils ne seront mentionnés qu’incidemment, faute de place ; de même
Bramocharax, un genre endémique du Nicaragua qui semble 1’ « arché¬
type » du groupe, ne sera pas traité. En revanche, nous pensons que
Moralesia Fowler, 1943 (voir Bohlkf., 1958, pp. 70-74) est trop proche
de Charax, malgré la présence insolite de dents palatines, pour être exclu
du groupe.
Il ressort de l’historique ci-dessus (dont l’exposé reste laborieux même
après avoir été simplifié presque à l’excès), que le placement correct
des Characinae centrés autour de Charax et Cynopotamus ne peut être
fait qu’après une « redescription » des espèces-types, et aussi, autant
que possible, des types des autres espèces. Bien que forcément très incom¬
plète, notre étude restreinte aux types du Muséum nous a néanmoins
permis de régler la question essentielle de Cynopotamus-Cyrtocharax et
de proposer, à titre d’hypothèse, une définition des genres et un grou¬
pement des espèces qui s’écartent très sensiblement de Schultz (1950).
II. — Redescription de Cynopotamus argenteus, humeralis et bipunc-
tatus (voir tableau I pour les comptes et proportions).
1) L’holotype de Hydrocyon argenteus Val., type du genre Cynopo¬
tamus, est un Characinae s. str. à gibbosité prononcée, qui fait suite à
une nuque aplatie, horizontale, presque concave. La dorsale est légère¬
ment en arrière du milieu du corps, les pectorales et les ventrales rap¬
prochées l’une de l’autre, l’anale longue, débutant sensiblement au niveau
du milieu de la dorsale. La ligne latérale s’incurve vers le bas à son début,
mais suit une rangée régulière d’écailles ; les écailles sont cyclo-cténoïdes,
leur zone apicale (y compris le bord libre) garnie de très nombreuses
épines (45-50). L’œil est grand, comme chez les prédateurs chassant à
vue, le museau relativement allongé, le maxillaire très oblique, conti¬
nuant la ligne du prémaxillaire, long, élargi en bas et en arrière ; il
dépasse le niveau postérieur de l’orbite et n’est pas recouvert par l’an-
torbitaire. Le troisième sous-orbitaire couvre un peu moins des deux-
tiers de la joue ; les fontanelles sont étroites, peu avancées au niveau du
frontal ; operculaire étroit, sans incisure ni encoche ; angle postéro-infé¬
rieur du préoperculaire arrondi ; clavicule échancrée, avec une épine assez
aiguë (mais beaucoup plus courte que chez Charax, fig. 1 D) vers le bas,
en avant de la pectorale, sans épine antérieure proprement dite : l’extré¬
mité (arrondie) de la clavicule fait à peine saillie en dehors du coracoïde
(fig. 1 A). Il n’y a pas de dents palatines.
La denture comprend, aux deux mâchoires, quelques caniniformes
aiguës (C) séparées par de petites caniniformes, ou grandes dents coniques
(c) et de nombreuses petites dents coniques (chiffre), d’où formules uni¬
latérales : pmx. externes 7, pmx. internes CccC ; mx. 60 (pas de cani-
— 148 —
Tableau I
Proportions et comptes des trois types du Muséum Nat. Hist. Nat.
niforme) ; dentaire CcCC -j- 37 (fîg. 1 A). Un examen approfondi n’a
mis en évidence aucune dent postérieure aux caniniformes frontales infé¬
rieures, ni aucune trace pouvant faire penser que de telles dents auraient
pu être brisées au cours de manipulations antérieures : il ny a donc pas
de rangée interne mandibulaire 1, comme chez Charax s. str. ( fîg. 1 D).
Cette particularité de la denture mandibulaire, associée à l’habitus
(gibbosité, position de la dorsale, etc...), aux écailles nombreuses et garnies
d’épines, et à la forme en crochet de la clavicule, sont parfaitement
typiques du genre Cyrtocharax Fowler, auct. (cf. Schultz, 1944 et 1950).
En conséquence, nous rejetons ce genre, en tant que synonyme (aniso-
générotypique) de Cynopotamus Val. Par ailleurs, Cynopotamus argenteus,
d’après l’ensemble de ses formules et de ses proportions (tableau I),
1. Ce qui confirme bien l’examen de Eigenmann. Ce dernier avait donné pour l’exem¬
plaire qu’il avait examiné « long. 22 mm » (1912), ce qui avait amené Schultz à nier que
Eigenmann ait bien eu en mains le type de C. argenteus. Or (outre le fait qu’il n’existe au
Muséum aucun autre type de cette espèce), l’exemplaire examiné a 220 mm de longueur
totale : il s’agit donc d’une simple faute d’impression. Quant à la phrase de Valenciennes :
« en dedans et sur un second rang il y a une série de très petites dents coniques », elle ne
peut s’appliquer qu’à la classique rangée postérieure (latérale) mandibulaire qui fait suite-
aux caniniformes chez les Characinae.
— 149 —
n’est probablement pas spécifiquement distinct de Characinus squamosus
Eigenmann et Kennedy, 1903, espèce qui tombe également en syno¬
nymie.
2) L’holotype de Hydrocyon humeralis Val. est bien différent de
C. argenteus, et les caractères qui les opposent sont, à notre avis, de
nature au moins sub-générique. C’est un Characiné relativement allongé,
sans gibbosité très marquée, la nuque étant légèrement concave au-des-
Fig. 2. — Habitus de Cynopotamus bipunctatus Pellegrin
(holotype, Mus. Nat. n° 98.21, 91 mm 1. sd.).
sus des yeux, mais le profil dorsal droit, et la dorsale légèrement en
avant du milieu du corps ; la clavicule n’est pas échancrée au niveau de
la pectorale et n’a pas d’épine immédiatement en avant de la nageoire ;
en revanche, son extrémité antérieure est transformée en une épine relati¬
vement longue et pointue, faisant saillie en dehors du coracoïde (fig. 1 B) ;
le maxillaire est un peu plus long mais moins denté ; le grand sous-orbi¬
taire couvre un peu plus la joue.
Dents : pmx. externes 10, internes CccC (les grandes caniniformes
plus recourbées que chez argenteus et presque en ligne avec les petites
— 150 —
dents coniques frontales, la série interne paraissant, de ce fait, formée
par deux petites caniniformes seulement) ; mx. 43-46, assez fortes en
haut, leur taille décroissant vers l’extrémité ; dentaire CcCC, la seconde
(c) légèrement décalée vers l’extérieur comme chez argenteus, -f- 23
(donc moins de petites dents latérales, qui sont les homologues de celles
de la série maxillaire). En arrière des caniniformes, une série de petites
dents coniques aiguës (9 de chaque côté), couchées et recourbées vers
l’arrière, formant une ligne (un peu concave en dehors) oblique d’arrière
en avant et de dehors en dedans (fig. 1 B).
Par ces caractères : présence d’une deuxième rangée de dents en
arrière des caniniformes mandibulaires, gibbosité très peu prononcée et
clavicule non échancrée, mais avec une épine antérieure, H. humeralis
appartient donc à un sous-genre voisin, mais différent, de Cynopotamus
s. str. Il est très proche de Cynopotamus gulo tel qu’il a été redécrit par
Fowler (1906, p. 459 et 1940, p. 268) et Schultz (1950, sous le nom
de C. molossus qui, selon nous, n’est pas la même espèce) et il est donc
un Galeocharax sensu Fowler. Il nous apparaît toutefois que ce dernier
genre n’est pas suffisamment distinct de Acestrocephalus (qui a une
priorité de quelques mois, comme on l’a vu) pour être conservé.
3) L’holotype de Cynopotamus bipunctatus Pellegrin (fig. 2) nous
paraît intermédiaire entre les deux taxa ci-dessus redécrits : par son
pattern et son habitus (gibbosité accentuée), c’est un Cynopotamus au
sens ici adopté (c’est-à-dire Cyrtocharax sensu Fowler, Schultz). Mais
la présence de trois petites dents en arrière des caniniformes, à la mâchoire
inférieure (fig. 1 C) et la position de la dorsale, légèrement en avant
du milieu du corps, devrait techniquement le placer près de C. hume¬
ralis (c’est-à-dire dans Cynopotamus, sensu Fowler, Schultz). La cla¬
vicule n’est pas échancrée et n’a pas d’épine apparente (fig. 1 C ) ; le troi¬
sième sous-orbitaire couvre presque complètement la joue.
L’ensemble de ces caractères le place, avec, probablement, une seule
autre espèce, C. magdalenae *, dans un groupe à part, restreint à la
Colombie et au Vénézuela.
[A suivre).
1. Dont Fowler (1910) avait fait un Galeocharax , avec gulo (espèce-type), humeralis et
knerii.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N» 2, 1963, pp. 151-157.
NOTE SUR LES DIPTÈRES BOMB YLIIDES
D'ASIE ORIENTALE
Par E. SÉGUY
La révision du Catalogue des Bombyliides, le classement de la col¬
lection du Muséum, le collationnement des échantillons contenus dans
les collections de J. Hervé-Bazin et de E. Licent, attirent continuelle¬
ment des observations. Ces travaux ont fait découvrir des espèces nou¬
velles ou peu connues et ont fourni l’occasion de faire, sur les espèces
vulgaires, plusieurs remarques dont quelques-unes sont résumées ci-des¬
sous.
1. Cephenius Barbiellinii Bezzi.
Kou-ling, août (J. Hervé-Bazin).
2. Cephenius flavicornis.
Kou-ling, août (J. Hervé-Bazin).
3. Cephenius laqueatus Enderlein.
Kou-ling, août (J. Hervé-Bazin) ; Mou-pin ; Tonkin : Hoa-Binh
(A. de Cooman) ; Bouthan : Maria-Basti (R. Oberthür).
4. Cephenius limbatus Enderlein.
Kou-ling, mai 1918 (J. Hervé-Bazin).
5. Cephenius polistoides Westwood.
Mongolie (A. David).
6. Cephenius Studyi Enderlein.
Ilaut-Tonkin, région de Bao-ken (F. de Broissia).
7. Cephenius fadillus n. sp.
<J. — Tête noire, orbites et parafaoiaux couverts d’une pruinosité satinée
blanche à reflets jaunes. Calus ocellaire bruni. Trompe noire. Palpes jaunes.
Antennes noires à pilosité noire, premier article plus ou moins jauni à la base ;
deuxième article subégal au troisième, ces deux articles réunis légèrement plus
longs que le premier comme : 29 : 14 : 16.
Thorax noir, chagriné, à légers reflets d’un gris-bleu, plus marqués sur les
pleures, les taches latérales préalaires réunies en larges bandes, tache postalaire
triangulaire isolée. Scutellum noir à pilosité blanche serrée et réunie en touffe
marginale. Pleures noirs, couverts d’une pruinosité d’un gris-bleu et d’une
longue pilosité grise. Métasternum noir, profondément ridé à la base des
pattes III. Pattes jaunes ; hanches I-II jaunes, hanches III brunes ; trochan¬
ters III roux comme les fémurs et le tibia ; tibia III brun noir à la partie moyenne,
épines noires comme le peigne apical. Tarses III noirs, basitarse jaune dans la
— 152 —
moitié basale, épines noires. Griffes rousses à pointe noire. Balanciers jaunes,
capitule noirci à la base. Ailes vitreuses, d’un brun roux, nervures brunes.
Abdomen d’un roux jaune, indistinctement taché de noir par la pilosité
Appendices génitaux roux, noir luisant à l’apex.
Longueur du corps (antennes excl.) : 15 mm.
Longueur de l’antenne : 3 mm.
Longueur de l’aile : 8,5 mm.
Longueur de l'abdomen : 12 mm.
Kou-ling, 2-vii-1918, 16-vn-1919 (J. Hervé-Bazin).
8. Cephenius indagatus n. sp„
(J. — Tête noire, orbites et parafaciaux couverts d’une pruinosité satinée
jaunâtre. Calus ocellaire roux. Trompe noire. Palpes jaunes avec quelques
longs cils dressés. Antennes noires, premier article entièrement jaune, légère¬
ment plus court que les deux suivants réunis, deuxième plus court que le troi¬
sième comme : 25 : 12.5 : 15.
Thorax noir, chagriné, pleures à reflets d’un gris brun ; taches latérales préa-
laires évanescentes, isolées. Scutellum noir à pilosité grise. Pleures à pilosité
grise, lacunaire. Métasternum noir, médiocrement ridé. Pattes jaunes ; hanches
I-II jaunes, hanches et trochanters III brunis. Tibia III bruni à la partie moyenne ;
épines noires comme le peigne apical ; basitarse III jaune sur le tiers basal,
à épines jaunes et noires. Griffes rousses à pointe noire. Balanciers d’un blanc
d’ivoire, renflement bruni à la base et en dessus. Ailes vitreuses, rousses à ner¬
vures concolores.
Abdomen roux, peu distinctement taché de noir, surtout à la base. Appen
dices génitaux roux, d’un noir luisant à l’apex.
Longueur du corps (antennes excl.) : 13 mm.
Longueur de l’antenne : 2,8 mm.
Longueur de l’aile : 8,2 mm.
Longueur de l’abdomen : 10,5 mm.
Chine : Chansi S. O. Yao Chan 2 178 m, 23-viii-1935 ; Lao Chan, 25-vn-1936
(E. Licent).
9. Cephenius montivagus n. sp.
cJ. — Tête noire, orbites et parafaciaux jaunâtres, calus ocellaire d’un roux
jaune. Trompe d’un brun roux, noir à l’apex. Palpes roux. Antennes : pre¬
mier et deuxième articles d’un jaune pâle, à pilosité jaune, le deuxième
légèrement bruni à l’extrémité ; troisième noir ; le premier article plus long
que les deux suivants réunis comme : 38 : 11 : 24.
Thorax noir, finement chagriné, à légers reflets d’un gris bleu, les trois taches
jaunes latérales isolées ou réunies par une trace brunâtre. Scutellum noir, bordé
de jaune comme la face inférieure, à pilosité rase, grise. Propleure jaune citron.
Métapleure noir. Métasternum noir, roux en. haut, à la base des balanciers et
contre la suture abdominale ; la suture médiane largement rousse en haut.
Pattes jaunes, hanches I jaunes, hanches II presque entièrement brunes,
hanches III d’un brun noir ; trochanters III roux comme le fémur et le tibia ;
tibia III largement d’un brun noir à la partie moyenne ; épines moyennes
noires, apicales jaunes comme celles du basitarse ; tarses III noirs, sauf le
basitarse entièrement jaune. Griffes à pointe noire. Balanciers roux, non tachés.
Ailes d’un brun roux, nervures brunes.
Abdomen d’un roux jaune plus pâle sur les premiers segments ; premier ter-
gite largement noir, tergites II-IV à bande médiane brune ; sternites II-V
avec une bande longitudinale grise diffuse. Appendices génitaux roux, les supé-
— 153 —
rieurs entièrement noirs, les inférieurs étroitement d’un noir luisant à l’extré¬
mité.
Longueur du corps (antennes excl.) : 21 mm.
Longueur de l’antenne : 4 mm.
Longueur de l’aile : 13 mm.
Longueur de l’abdomen : 16 mm.
Chine : Chansi S. O., Yao Chan 2 178 m, 23-viii-1935 (E. Licent).
Les différentes espèces de Cephenius décrites ici-même s’opposent aux
formes déjà connues par des caractères employés dans le schéma suivant :
Tableau des Cephenius.
A. — Métasternum noir.
1- (6) . Hanches I noires ou brunes.
2- (3). Mésonotum avec une large bande latérale jaune, étendue depuis le
calus huméral jusqu’au calus basalaire. Scutellum noir. Antennes :
premier article noir. Chine . submixus Séguy
3- (2). Mésonotum dépourvu de taches latérales basalaires.
4- (5). Scutellum jaune sur la moitié apicale. Fémur I entièrement jaune.
Antennes : premier article brun ou entièrement jaune. Ç : plaque
prégénitale émoussée. Chine . interlitus Séguy
5- (4) . Scutellum entièrement noir. Fémur I i bruni ou annelé de jaune.
Antennes : premier article entièrement noir. Ç : plaque prégénitale
pointue.
— Fémur III jaune orange. Chine . chinensis Bezzi
— Fémur III brun ou noir. Chine . Studyi Enderlein
6- (1 ) . Hanches I jaunes. Mésonotum avec des taches latérales basalaires.
7- (12). Thorax noir ; mésonotum et plaques pleurales à reflets d’un gris bleu
plus ou moins marqués.
8- (9). Antennes : article II entièrement jaune, à pilosité jaune. Scutellum
bordé de jaune. Basitarse III entièrement jaune, à épines et pilosité
jaunes. Chine septentrionale . montivagus n. sp.
9- (8). Antennes : article II noir, à pilosité noire. Scutellum entièrement noir.
Basitarse III partiellement noir, à épines noires.
1 0- (11). Mésonotum à taches latérales isolées. Chine septentrionale .
indagatus n. sp.
11- (10). Mésonotum à taches latérales réunies par une bande concolore.
— Antennes : article I bruni. Basitarse III noirci. Chine .
limnatus Enderlein
— Antennes : article I jauni. Basitarse III à moitié basale jaune.
Chine septentrionale . fadillus n. sp.
12- (7). Thorax d’un gris noir sans reflets métalliques bleus ou bruns.
1 3- (16). Basitarse III unicolore, noir.
14- (1 5) . Fémur I unicolore, jaune pâle. Antennes : article I jaune clair, brun
noir à l’extrémité, pubescence noire. Abdomen jaune à ligne médiane
longitudinale brune, ou l’extrémité brune. Chine méridionale .
nigritarsis Enderl.
1 5- (1 4) . Fémur I noir ou brun, taché de jaune.
— Fémur I noir, le tiers apical jaune. Fémur II jaune, le tiers moyen
noir ; tibia II unicolore, jaune. Sikkim . sikkimensis Enderl.
11
— 154 —
— Fémur I jaune, brun à la base. Fémur II brun, apex pâle ; tibia III
bruni à la partie moyenne. Indes occidentales .
ophioneus Westwood
16- 113). Basitarse III jaune et noir, ou jaune uniforme. Antennes : article I
jaune à pilosité jaune, tout au plus la pointe noire.
17- (18). Antennes : article I jaune, noir au tiers apical. Pattes I jaunes, uni-
colores, fémur I et les tarses noirâtres. Scutellum uniformément noir.
Protarse III noir, base externe légèrement jaune. Himalaya .
nigricaudus Brun.
18- (17). Antennes : article I unicolore, jaune. Pattes I jaunes, unicolores.
19- (20). Antennes : articles II-III noirs. Scutellum noir. Basitarse III jaune sur
le quart basal. Chine septentrionale . cantonensis Enderlein
20- (19). Antennes : article II jaune clair. Scutellum bordé de jaune.
— Basitarse III jaune, noirci à l’apex. Chine septentrionale .
Melli Enderlein
— Basitarse III uniformément jaune. Chine septentrionale .
flavicornis Enderlein
A. A. — Métasternum jaune à dessins noirs. Basitarse III partiellement noir.
Mésonotum à taches latérales isolées (ou les deux postérieures réu¬
nies par une trace jaune : polistoides Westwood).
1- (2). Mésonotum à taches latérales réunies par une trace jaune. Scutellum
noir, bordé de jaune. Balanciers à renflement jaune. Abdomen : seg¬
ments 5 et 6 noirs. Métasternum avec quatre taches noires isolées.
Sikkim . flavipectus Enderlein
2- (1 ) . Mésonotum à taches latérales isolées.
3- (4) . Scutellum uniformément noir. Tibias noirs à l’apex. Balanciers jaune
clair.
— Métasternum noir divisé par une large bande jaune longitudinale.
Chine septentrionale . excisus Enderlein
— Métasternum noir avec une petite tache jaune à la base. Siam.
Chine septentrionale . polistoides Westwood
4- (3). Scutellum bordé de jaune et jaune sur la face inférieure.
5- (6). Métasternum jaune avec deux taches isolées brunes ou noires.
— Scutellum en grande partie jaune. Indes orientales .
eumenoides Westwood
— Scutellum en grande partie noir. Chine . exsuccus n. sp.
6- (5). Métasternum avec deux bandes noires convergentes vers la base de
l’abdomen.
7- (10). Tibias III entièrement ou partiellement noirs.
8- (9). Tibias III noirs, les trois-quarts inférieurs jaunes.
— Fémurs III noirs, jaunes sur le tiers apical ; tibias III noirs, les
trois-quarts de la face interne jaunes. Ailes brunies. Abdomen en
grande partie noir. Chine . maccus Enderlein
— Fémurs III roux à pilosité noire ; tibias III jaunes, moitié basale
brunie. Ailes vitreuses, décolorées, irisées. Abdomen en grande partie
roux. Chine . divulsus n. sp.
9- (8). Tibias III noirs avec un anneau préapical jaune.
— 21-22 mm. Abdomen : tergites VI-VIII noirs. Tarses II noirs,
seule la base du basitarse jaune. Fémur III noir, jaune sur la face
inférieure. Chine septentrionale . laqueatus Enderl.
— 155
— 14-15 mm. Abdomen unicolore, roux jaune. Tarse III jaune,
articles 4-5 brunis. Fémur III roux, noirâtre à la pointe externe.
Chine septentrionale . excisus Enderlein
Tibias III jaunes à l’apex.
Bande métasternale n’atteignant pas la base de l’abdomen. Sik-
kim . mucronatus Enderl.
Bande métasternale atteignant la base de l’abdomen. Balanciers jaunes,
renflement noir en dessus.
• — Pattes I entièrement jaunes. Basitarse II et articles 2-3 jaunes.
Chine septentrionale . Barbiellinii Bezzi
— Tarse I : articles 3-5 brunis. Basitarse II : moitié basale jaune.
Sikkim . gracilis Enderlein
10. Bombylius ambustus Pallas ap. Wiedemann.
Paita, 13, 27-viii-30, ll-ix-30 ; Yati, 17-vm-30 ; Chen pa, 2-viii-37 ;
Young yang, 21-VIH-25 (E. Licent).
Europe méridionale et orientale. Asie centrale et septentrionale.
11. Bombylius callopterus Loew.
Linn si, 12-V-24 (E. Licent).
Sibérie, Turkestan.
La variété umbripennis de Paramonov provient de la Syr Daria
en juin, de Gardan Kaftar en juillet et du Kamtscharak en juin.
12. Bombylius cinerarius Pallas ap. Wiedemann.
Paita, 13-vin-30 ; Nanyéli, 25-ix-29 (E. Licent).
Europe méridionale. Égypte (Efflatoun). Asie antérieure et méri¬
dionale.
13. Bombylius citrinus Loew.
Paita, l-vm-30, 6-viii-30, 10-viii-30, 12-vm-30, 13-viii-30 ; Teou
p’ao, 2-ix-25 (E. Licent).
Corfou (Erber). Italie (Gribodo).
14. Bombylius koreanus Paramonov.
Si chan, 2-V-35. Ko an chan, 25-V-19 (E. Licent). Hoa chan, mai
(J. Hervé-Bazin). Nankin.
Sibérie : Vladivostok. Chine septentrionale, Ta. Ashian sy.
15. Bombylius lejostomus Loew.
Chao yunan, 29-IV-16 ; Si chan, avril-mai (E. Licent).
Asie centrale. Sibérie.
16. Bombylius major Linné.
Tientsin, 13-IV-35 (E. Licent). Tchenkiang, avril (J. Hervé-Bazin).
Toute la région holarctique.
17. Anastoechus nigricirratus asiaticus Becker.
Young yang, 2 et 21-vm-25 ; K’ing yang fou, 7 et 9-ix-20 ; Heng
chan, 3-ix-33 (petit ex. 6 mm) ; Sui yuan : Kou yang hien, 19-viii-37 ;
Choei tong keou, 23-IX-23 ; Sui yuan : Chen pa, 2-viii-37 ; Tchang-
tcheou, 29-IX-21 (E. Licent).
Transcaspie. Turkestan. Perse.
10- (7).
11- (12).
1 2-(l 1 ) .
— 156 —
18. Anastoechus nitidilus Fabricius.
Tchen-kiang, septembre (J. Hervé-Bazin).
Europe centrale et méridionale. Asie centrale et septentrionale.
Japon.
19. Anthrax anthrax Schranck.
Kirin, 6-vn-28 ; Sin long chan, 10-vii-18 (E. Licent).
Europe. Afrique septentrionale. Canaries. Asie mineure.
20. Anthrax aygula Fabricius.
Nankin, juillet ; Zi-ka-wei, juillet (J. Hervé-Bazin).
Égypte. Guinée.
21. Anthrax trifasciata leucogaster Wiedemann ap. Meigen.
Tchang-tch-kia, 9-VI-15 ; Nankin ; Zi-ka-wei, juillet (J. Hervé-
Bazin).
Europe centrale et méridionale. Asie mineure.
22. Exoprosopa chrysolampis Jaennicke (ap. Engel).
Fei hien, 19-VI-30 (E. Licent).
23. Exoprosopa albicincta Macquart.
Hu yi, 26-vi-22 (E. Licent). Zi-ka-wei, mai ; Nankin, juillet
(J. Hervé-Bazin).
Chine.
24. Exoprosopa Tantalus Fabricius.
Nankin, juillet (J. Hervé-Bazin).
Japon.
25. Exoprosopa turkestanica Paramonov.
Lô Pou ling, 16-17-vn-29 ; Tong ling, 29-vm-29 ; Paita, 30-vn-30 ;
Kansou : Tehou kou sseu, 19-vm-18 ; Ts’ien ou, 21-viii-34 (E. Licent).
Mongolie. Turkestan.
26. Thyridanthrax afer Fabricius (= fimhriatus Meigen).
Nan yé li, 26-ix-29 ; Fei hien, 19-vi-36 ; Kiu kia wan, 18-vi-18 (ex.
de 4 mm) ; Siaotcho eize chan, 17-vn-27 (E. Licent).
Europe. Afrique septentrionale et occidentale. Indes orientales.
Océanie.
27. Thyridanthrax fenestratus Fallén.
Nan yé li, 25-ix-29 (E. Licent).
Europe centrale. Asie. Arménie.
28. Hemipenthes hamiferus Wiedemann.
« Trappe », 13-vm-29 (E. Licent).
Amour. Astrakan. Tian-Shan. Nord du lac Baïkal. Mongolie.
29. Hemipenthes maurus (Linné).
Paita, 15-viii-30 ; Heng Chan, 5-iv-33 ; Chansi S. O., Tsi-Ii-yu,
2 100 m, 28-vi-35 (très petit ex., 5 mm) (E. Licent).
Europe.
— 157 —
30. Hemipenthes velutinus Meigen.
Fei hien, 19-vi-30 ; Si chan, 20-iv-35, 2-V-35 (E. Licent).
Europe centrale et méridionale. Afrique mineure. Asie.
31. Villa hottentota Linné.
Anthrax fllava Meigen.
Nankin, juillet (J. Hervé-Bazin).
Toute l’Europe. Afrique septentrionale.
32. Villa ovata Loew.
Ha si t’an, 13-viii-18 (E. Licent).
Grèce (Becker). Kuku-nor. Sibérie orientale.
33. Villa Paniscus Rossi.
Paita, 30-viii-30, l-ix-30 (E. Licent).
Europe.
34. Villa venusta Meigen.
Ha si t’an, 12-viii-18 (E. Licent).
Europe méridionale.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 2, 1963 pp. 158-160.
PROBLÈME POSÉ PAR UN DÉTAIL
ANATOMIQUE DES ODONTOCHILA
( Coléopt. Cicindelidae )
Par E. RIVALIER
Le genre Odontochila Cast de l’Amérique du Sud est remarquable
par son importance et son homogénéité. 11 demande une révision car
bien des Insectes introduits dans son cadre doivent en être éliminés.
Ce travail étant supposé terminé et le genre ramené au groupe d’espèces
évidemment apparentées à l’espèce type Odontochila cayennensis F., il
reste encore un lot fort important et d’étude assez délicate tant les carac¬
tères différentiels sont peu accusés d’une espèce à l’autre. Non seulement la
forme, la pilosité, la chétotaxie, la ponctuation élytrale et le dessin
gardent un type constant, mais l’édéage, toujours si précieux pour la taxi¬
nomie des Cicindelidae, fournit un véritable certificat de parenté. Cet
organe toujours volumineux et dont l’apex variable donne de bons carac¬
tères spécifiques, renferme un sac interne très particulier et de type
constant qui est la signature du genre. Trois pièces sclérifiées principales
caractérisent ce sac : la pièce arciforme, la pièce réniforme et le flagelle.
La pièce arciforme, commune à presque tous les Cicindelini, et habituel¬
lement large, est ici réduite à une mince baguette un peu cintrée, située
dans la paroi gauche du sac, près de son orifice distal ; la pièce réniforme,
particulière au genre, est située dans la paroi droite ; elle est solide,
épaisse, arrondie en coquille, souvent munie d’un petit prolongement,
l’ensemble imitant grossièrement un rein avec son bassinet et le début
de son uretère ; le flagelle, organe commun à de nombreux Cicindelini,
est très développé et d’aspect absolument particulier ; c’est un fin tube
chitineux en grande partie enfermé dans un disque membraneux plaqué
contre le flanc gauche du sac où il décrit une vaste spire avant de
s’engager, en s’amincissant, dans la lumière du sac d’où il émerge par
l’orifice distal en un fil très ténu ; son origine, au centre du disque, est
une large corolle chitineuse renversée, ressemblant à une fleur de papi-
lionacée et telle qu’on n’en observe dans aucun autre genre.
Ce sac si particulier se retrouve d’une espèce à l’autre, identique, à de
minces détails près. Or voici que deux espèces viennent brutalement
troubler cette belle harmonie : Odontochila consobrina Luc, et Odonto¬
chila varians Gory, bien voisines de plusieurs autres telles que trilbyana
Thomson, vont nous montrer un édéage inattendu : organe bien moins
volumineux, sac interne plus mince, même pièce arciforme en baguette,
— 159 —
même pièce réniforme..., mais pas trace de flagelle. La pièce la plus carac¬
téristique manque et c’est à peine si un petit ergot suivi d’un mince
repli membraneux peut être considéré comme rudiment (ébauche ou
vestige) du flagelle absent.
Comment interpréter cette flagrante anomalie ? On pourrait penser
qu’il s’agit de deux espèces archaïques encore inévoluées mais cette hypo-
Fig. 1. — A : Sac interne de Odontochila trilbyana Thomson ;
B : Sac interne de Odontochila consobrina Lucas.
thèse est peu satisfaisante car on voit mal un retard évolutif portant
sur une seule pièce ; par ailleurs, et surtout, il devrait y avoir, dans la
quarantaine d’espèces que compte le genre, des formes intermédiaires ;
or il n’y en a aucune ; le flagelle est présent et ultra évolué ou bien il est
absent. On pourrait imaginer aussi que deux phylums généalogiques dis¬
tincts soient arrivés dans un même pays à convergence de forme, mais
une copie aussi parfaite apparaît bien invraisemblable, car elle afïec-
— 160 —
terait non seulement les caractères extérieurs de l’Insecte mais aussi le
sac interne qui garde deux des pièces caractéristiques sur trois. On en
arrive donc à envisager que l’architecture inattendue du sac pourrait
résulter d’une mutation génétique survenue chez certains individus,
dans un phylum déjà profondément évolué et différencié, et qui aurait
fait brusquement disparaître dans un organe une pièce non indispensable
à la vie ni à la reproduction. Pareille hypothèse est sans doute incon¬
trôlable, mais elle semble la plus satisfaisante pour l’esprit.
Je me suis déjà trouvé devant un problème analogue, bien que moins
impératif, quand j’étudiais les Cicindelini de Célèbes réunis dans le genre
Thopeutica Schaum. Chez certains de ces Insectes, je trouvais un sac
interne énorme, doté d’un flagelle hypertrophique décrivant des circon¬
volutions inextricables ; chez d’autres, d’aspect non semblable cette
fois, mais comparable, un sac dépourvu de tout flagelle et réduit à l’ar¬
chitecture la plus simple. Je concluais à ce moment à la coexistence,
dans la même île, de deux phylums généalogiques distincts ayant abouti
à des Insectes de physionomie comparable et je divisais les anciens Tho¬
peutica en deux genres, les Diotophora, au sac interne compliqué, et les
Thopeutica, au sac interne simple. Aujourd’hui, je me demande si cette
manière de voir était bonne et si les Thopeutica ne seraient pas les des¬
cendants de Diotophora dont le flagelle aurait brusquement disparu.
Dans ce cas, comme dans celui des Odontochila, il est curieux de cons¬
tater que la pièce manquante est une pièce ultra développée devenue
encombrante par son hypertrophie même, comme si la Nature, mécon¬
tente de son œuvre, s’était avisée de supprimer un appareil rendu absurde
par son exagération. Il va sans dire que je n’use de ce langage finaliste
que pour faire image, et que je ne saurais envisager ni la cause ni le méca¬
nisme de la mutation que je suppose. Si j’ai cru, au cours de mes recherches
de systématique, devoir monter en épingle ces petits faits, c’est que leur
portée me semble dépasser le domaine de la systématique, et qu’il peut
être utile, particulièrement aux généticiens, de les connaître.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 35 — N° 2, 1963, pp. 161-166.
DE U UTILITÉ, EN SYSTÉMATIQUE,
D'UNE NOMENCLATURE
DES DENTS DES CHÉLICÈRES
CHEZ LES SCORPIONS
Par Max VACHON
Si certains caractères morphologiques varient au cours du dévelop¬
pement post-embryonnaire chez les Scorpions, il en est qui, par contre,,
sont stabilisés dès la naissance et ne subissent, malgré les mues, aucun
changement si ce n’est dans leur taille.
Les dents des chélicères sont, à la naissance, tant au point de vue de
leur forme que de leur nombre, ce qu’elles seront chez l’adulte. Mais la
disposition et le nombre de ces dents varient d’un genre à l’autre et même
d’une famille à l’autre. Bien des auteurs, avant nous, ont utilisé les dents
des chélicères pour classer tel ou tel genre, ou tel ou tel groupe de genres.
Mais l’emploi des dents chélicériennes n’a jamais, à notre avis, rempli
vraiment son rôle parce qu’aucune nomenclature n’en a été dressée. Dès
1956 {Proc. XIV Int. Congrès Zool., pp. 471-474) nous avons attiré l’at¬
tention sur l’intérêt que présenterait une nomenclature détaillée des
dents des chélicères.
Le présent travail a pour but de proposer cette nomenclature, de
figurer quelques aspects principaux de la denture chélicérienne des Scor¬
pions et d’en souligner le grand intérêt systématique et phylogénétique.
*
Dents du doigt fixe des chélicères.
Dents externes. — Le doigt fixe porte toujours 4 dents externes : une
distale (d), une subdistale (sd), une médiane (m) et une basale (b). Sauf
chez les Chaerilidae (fig. 3) où ces 4 dents sont nettement séparées, dans
toutes les autres familles (fig. 1, 2, 4 à 10), les dents médianes et basales
forment un ensemble c’est-à-dire une sorte de dent bifide (comparer
fig. 3 et 4).
Dents internes. — Le nombre de dents internes varie et cela d’après les
genres d’une même famille ; elles manquent le plus souvent mais on peut
en trouver 1 ou 2 au maximum chez certains Buthidae et quelques Vejo-
vidae ( Physoctonus par exemple). Ce sont ces dents qu’ont surtout uti¬
lisées nos prédécesseurs.
162
Chélicère droite de Scorpions.
Fig. 1 : Buthidae (Androctonus) . Fig. 2 : Vejovidae (Iurus). Fig. 3 : Chaerilidae (Chaeri-
lus ). Fig. 4 : Scorpionidae (Heterometrus). Fig. 5 : Diplocentridae ( Nebo ). Fig. 6 : Chac-
tidae (Chactas).
Dans chaque figure, à gauche, chélicère vue latéralement c’est-à-dire du côté externe ;
à droite, doigt mobile vu de l’intérieur. La dent distale externe du doigt mobile porte des
hachures, la dent médiane un pointillé, afin de mieux les distinguer des autres dents. Abré¬
viations, voir texte.
— 163 —
En résumé, il existe toujours, au doigt fixe des chélicères 4 dents
externes et un nombre (0, 1 ou 2) de dents internes, appelées fréquem¬
ment ventrales. La disposition des dents externes isole la famille des
Chaerilidae de toutes les autres familles.
Dents du doigt mobile des chélicères.
Comme l’indique la figure 1, le doigt mobile possède 2 séries de dents,
une interne et une externe.
Dents externes. — Cette série se voit facilement et comprend 4 sortes
de dents : distale, subdistale, médiane, basale c’est-à-dire celles exis¬
tant au doigt fixe. Mais alors qu’à ce doigt, le nombre des dents externes
est toujours constant, au doigt mobile, ce nombre peut varier car il peut
y avoir soit 1 ou 2 subdistales soit 1 ou 2 basales. Ces variations numé¬
riques sont fort intéressantes car elles se situent au niveau des familles
ou, au moins, au niveau des groupes de genres. C’est ainsi que la famille
des Buthidae (fig. 1) se distingue très facilement par la possession de
2 basales alors que toutes les autres familles de Scorpions n’en possèdent
jamais qu’une seule (fig. 2 à 9). L’existence de deux dents basales est
donc un excellent caractère permettant, sans erreur possible, de déter¬
miner un Buthidae.
Le nombre des dents subdistales varie : les Chaerilidae (fig. 3), les
Scorpionidae (fig. 4), les Diplocentridae (fig. 5) en possèdent toujours
une seule ; les Chactidae (fig. 6) en possèdent toujours deux.
Chez les Yejovidae, on peut trouver, soit une seule subdistale, chez
Iurus (fig. 2) soit deux chez tous les autres genres que nous avons exa¬
minés, Brachistosternus par exemple (fig. 8). Ainsi, le genre Iurus (s. fam.
des Iurinae) s’isole nettement de tous les autres Yejovidae et cet isole¬
ment est encore renforcé par la disposition des deux dents distales sensi¬
blement de même longueur ; cela donne, au doigt mobile, l’aspect d’une
fourche, alors que chez tous les autres Yejovidae (fig. 7), la dent distale
externe est très peu développée par rapport à la dent distale interne,
le doigt n’étant pas du tout fourchu à son extrémité.
Chez les Bothriuridae, le nombre des dents subdistales varie aussi et,
sauf chez les Bothriurus (fig. 9) où n’existe qu’une seule subdistale, tous
les genres, par nous examinés, ont deux subdistales : par exemple Bra¬
chistosternus (fig. 8), Centromachetes, Cercophonius, Urophonius, Thes-
tylus. Des recherches ultérieures sont à poursuivre pour préciser mieux
cette séparation entre Bothriurus et les autres genres de la même
famille. La dent distale externe est toujours peu développée par rapport
à la dent distale interne dans tous les genres de la famille et le doigt
mobile a un aspect bien caractéristique (fig. 8 et 9) et constant.
En résumé, le nombre des dents de la série externe du doigt mobile
des chélicères permet de séparer très facilement la famille des Buthidae
de toutes les autres familles de Scorpions (possession de deux basales).
Le nombre des dents subdistales est constant à l’intérieur de 4 familles :
1 chez les Chaerilidae, les Scorpionidae, les Diplocentridae et 2 chez
164 —
les Chactidae. Par contre ce nombre varie à l’intérieur d’une même
famille : chez les Vejovidae 2 en général, sauf dans le genre Iurus où il
n’y en a qu’une ; chez les Bothriuridae, 2 en général sauf dans les genres
Bothiurus et V achonia. La denture du doigt fixe des chélicères est à notre
avis un caractère très important à connaître pour déterminer les familles
et sous-familles de Scorpions.
VEJOVIDAE (Hadrurus) BOTHRl'uRlDAE (Brachisfo-
- sternus )
Chélicère droite de Scorpions.
Fig. 7, 8 et 9 : Chélicère droite vue latéralement (à gauche) et doigt mobile, (à droite) vu
de l’intérieur. Abréviations, voir texte. Fig. 10 : Doigt fixe de la chélicère droite, vu de
profil (à gauche) et de l’extérieur (à droite) chez Buthus ; abréviations, voir texte.
Dents internes. — La série interne offre des variations assez impor¬
tantes soit dans la forme des dents soit dans leur nombre comme l’in¬
diquent les figures 1 à 9.
De toute manière, il y a une dent interne distale (di, fig. 1) qui, selon
les familles, est plus ou moins développée que la dent externe distale.
C’est chez les Buthidae que la fourche terminant le doigt mobile est le
plus prononcée, la dent interne étant plus courte que la dent externe
(fig. 1), et l’on assiste en allant des Chaerilidae (fig. 3) aux Bothriuridae
(fig. 9) à un accroissement en longueur de la dent interne alors que la
dent externe se réduit progressivement : Scorpionidae (fig. 4), Diplocen-
tridae (fig. 5), Chactidae (fig. 6) pour arriver chez les Vejovidae (fig. 7)
165
et les Bothriuridae (fig. 8 et 9) à la disparition presque totale d’une fourche
distale. Alors que chez les Buthidae la fourche distale (fig. 1) permet
la préhension, l’accrochage de la proie, chez les Bothriuridae, la dent dis¬
tale interne, seule développée et pointue laisse supposer que la chélicère
peut perforer la cuticule de la proie.
Il est utile de signaler le cas particulier du genre Iurus (fig. 2) où le
doigt mobile est terminé par une fourche alors que tous les autres genres
de cette famille (Vejovidae) ont un doigt mobile terminé par une longue
dent distale interne, courbe et pointue. Une fois encore, il y a là un
caractère qui isole le genre Iurus de tous les autres genres de Vejovidae
et cela confirme ce que nous avons mentionné ci-dessus à propos des
dents subdistales de la série externe : 1 seule chez Iurus et 2 chez tous
les autres genres.
Sous la dent distale interne, on peut ne trouver aucune dent médiane
ou basale ; c’est le cas des Scorpionidae (fig. 4), des Diplocentridae (fig. 5),
des Chactidae (fig. 6) et des Bothriuridae (fig. 8 et 9). Parfois, une seule
dent, bien développée orne la marge interne du doigt mobile et cela
existe chez certains Vejovidae (fig. 2 et 7), mais il est possible, dans
cette même famille de trouver 2 dents ( Physoctonus ) ou même 4 ou 5
{ Paruroctonus , Scorpiops, Hoffmanniellus ) et ainsi de retrouver la dis¬
position existant chez les Chaerilidae (fig. 3).
Le nombre et la forme des dents de la série interne peuvent donc être
constants pour une famille déterminée et, à ce titre, être des caractères
de valeur familiale incontestable. Mais au sein d’une même famille, ce
caractère varie selon les genres. Telles sont les Buthidae où cette série
peut comprendre 0, 1 ou 2 dents en plus de la dent distale interne tou¬
jours présente, et les Vejovidae où, basalement, la dent distale peut ne
posséder aucune dent interne ( Vejovis , Syntropis, Uroctonoides) ou une
seule dent ( Hadrurus , Iurus, Iladruroides, Anuroctonus, Caraboctonus)
ou 2 dents ( Physoctonus ), ou même 4 ou 5 dents de taille variable ( Hoff -
manniellus, Parucoctonus, Scorpiops). Une connaissance précise des dents
internes du doigt mobile est donc, à notre avis, très importante dans le
classement des genres des 2 familles en question. Nous attirons parti¬
culièrement l’attention sur ces caractères négligés par nos prédécesseurs
qui, la plupart du temps, n’ont précisé que le nombre et la forme des
dents internes du doigt fixe.
Résumé.
La disposition et le nombre des dents chélicériennes chez les Scor¬
pions représentent des caractères importants dont il faut tenir compte
dans la distinction des familles et des genres, parfois même des espèces.
La nomenclature que nous proposons dans cette note permettra de mieux
décrire ces caractères et d’en mieux faire la comparaison. Nous pensons
qu’il sera nécessaire dans les diagnoses familiales ou génériques de men¬
tionner la composition et la disposition de la denture chélicérienne, cette
denture étant complète dès la naissance.
— 166
La comparaison des dispositions dentaires confirme l’isolement de la
famille des Buthidae parmi toutes les autres familles de Scorpions et
cela ne fait que confirmer une conclusion tirée de la comparaison d’autres
caractères.
La famille des Chaerilidae par une disposition particulière des tricho-
bothries des pattes-mâchoires se distingue très facilement de toutes les
autres familles ; les caractères tirés des chélicères ne font que renforcer
ce particularisme.
La disposition et le nombre des dents des chélicères sont constants
chez les Scorpionidae, les Diplocentridae, les Chactidae ; dans deux
familles, les Vejovidae, les Bothriuridae, ces caractères varient selon
les genres et cela aide à les mieux déterminer.
L’étude de la denture chélicérienne, facilitée par la nomenclature que
nous possédons aujourd’hui, ne fait que renforcer l’édifice systématique
existant actuellement chez les Scorpions et conduira, nous en sommes
certain, à d’utiles conclusions phylogénétiques.
Laboratoire de Zoologie (Arthropodes)
Muséum national d’ Histoire naturelle
61, rue de Buffon, Paris-Ve.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 2, 1963 pp. 167-171.
MONSTRUOSITÉS OBSERVÉES
CHEZ LES OPILIONS
Par C. JUBERTHIE
Les descriptions d’animaux monstrueux récoltés dans la nature sont
peu nombreuses chez les Opilions et se résument, à notre connaissance,
à celles de Hansen et Soerensen (1904), Soerensen (1932), Kolos-
vary (1934), Hadzi (1928, 1931, 1935) et Cirdei (1955). Au total, des
anomalies sont connues chez 7 espèces : 1 Cyphophthalmi, 2 Laniatores
et 4 Palpatores. A un rappel des descriptions déjà données par les auteurs
précédents nous ajoutons deux observations personnelles, réservant à
des travaux plus détaillés l’étude expérimentale de certaines anomalies,
étude déjà abordée (Juberthie, 1960, 1961, 1962). Nous adoptons, dans
les descriptions et dans les interprétations des anomalies, la terminologie
de Balazuc, 1948.
1. Anomalies de la segmentation.
a) Symphysomérie. — Du dessin d’un mâle adulte de Stylocellus
sumatranus West. (Cyphophthalmi) donné par Hansen et Soerensen
(1904, PL II, fig. 4 a), il ressort clairement que cet individu présente
une anomalie de la segmentation dorsale de l’opisthosoma, caractérisée
par la fusion des moitiés droites des tergites 5 et 6 ; il s’agit donc d’une
symphysomérie partielle. Cette monstruosité s’accompagne d’une défor¬
mation du bord gauche de l’opisthosoma.
b) Hélicomérie. — Hadzi (1935) décrit et figure (fig. 2 a) une femelle
de Cladonychium corii Had. (Laniatores, Triaenonychidae) chez laquelle
la moitié droite du sternite 7 est fusionnée avec la moitié gauche du
sternite 6 ; il s’agit donc d’une hélicomérie monocyclique lévogyre. Il
faut noter d’une part que les sternites 4 et 5 sont fusionnés dans leur
région médiane (symphysomérie partielle), d’autre part que la portion
gauche du sternite 7 n’est pas totalement individualisée, contrairement
à la moitié droite du sternite 6.
Nous avons observé ce type de monstruosité chez un individu sub¬
adulte de Siro rubens Latr. (Cyphophthalmi), récolté le 25-IX-1961 à
Donzenac, Corrèze. Les tergites 1 à 4 de cet animal, représenté figure 1,
sont normaux ; la moitié gauche du tergite 5 a la forme d’un écusson
triangulaire indépendant ; la moitié droite du tergite 5 est soudée à la
moitié gauche du tergite 6 ; l’autre moitié du tergite 6 est indépendante
et ressemble à un écusson triangulaire ; le tergite 7 est normal, maia
— 168 —
■sa région antéro-médiane est moins recouverte que normalement par le
tergite 6 fragmenté. Cette monstruosité est donc une hélicomérie mono¬
cyclique dextrogyre intéressant la face dorsale de l’opisthosoma. L’ani¬
mal ne présente aucune autre anomalie.
e) Anomalies complexes. — Soerensen (1932, fig. 26) décrit une femelle
de Rhaucus tristis Soer. (Laniatores, Cosmetidae) avec des anomalies
dans la symétrie et l’ornementation des tergites ; elle présente, en par¬
ticulier, des fragmentations et des distorsions des lignes de sutures. Les
anomalies sont difficiles à interpréter, et proviendraient, d’après l’auteur,
d’un traumatisme avant la dernière mue.
Fig. 1. — Siro rubens Latr. : ÿ sub-adulte anormal, vue dorsale.
2. Anomalie oculaire.
Le seul cas connu a été récemment décrit par Cirdei (1955, fig. 1 a,
1 b) chez un Lacinius ephippiatus C. L. K. (Palpatores, Phalangiidae) ;
•cet animal possède un seul œil, de forme normale, dirigé vers le haut,
et situé sur un petit tubercule médian.
3. Microcéphalie.
Kolosvary (1934, fig. 3) décrit un Phalangium opilio L. (Palpatores,
Phalangiidae) présentant une très forte réduction du prosoma ; les yeux
et le tubercule oculaire semblent, par contre, normaux ; cet animal pré¬
sente, de plus, une malformation de la hanche 4.
169 —
4. Acéphalie et symélie.
Nous avons observé ees deux anomalies chez une première nymphe
d’ Ischyropsalis luteipes Simon (Palpatores, Ischyropsalidae). Cette nymphe
faisait partie d’une ponte de 15 aiufs récoltée dans la grotte de Touasse-
Peyrou, commune de Taurignan- Vieux, Ariège. Le développement de
12 embryons était assez avancé et normal ; ceux-ci sont éclos. Le déve¬
loppement de 2 autres embryons était arrêté, et ceux-ci se sont cyto-
lysés. Un embryon était tératologique ; il a atteint le stade précédant
l’éclosion ; le tégument de la première nymphe était bien formé sous le
tégument larvaire, et ses phanères et ses griffes avaient acquis la colo¬
ration brune qui est la leur juste avant l’éclosion ; l’éclosion n’a cepen-
Ch.
Fig. 2. — Ischyropsalis luteipes Simon. — a. Animal tératologique prêt à éclore ; dessin
du tégument de la nymphe 1, situé sous l’exuvie larvaire non rejetée ; pour la clarté du
dessin les pattes 1, 3 et 4 ne sont que partiellement dessinées. — b. Embryon normal
au stade à 6 somites. Ch. = chélicère ; Ped. = pédipalpe ; P. 1, P. 2, P. 3, P. 4 = patte 1,
patte 2, patte 3, patte 4 ; P. ceph. = plaque céphalique ; V. = vitellus.
dant pas eu lieu, l’absence de dents d’éclosion (habituellement au nombre
de deux et situées sur le bord frontal du prosoma) en est au moins une
des causes. Comme le montre la figure 2 a, la partie céphalique, les dents
d’éclosion et les yeux font totalement défaut ; les deux poils sub-médians
portés par le dernier tergite thoracique sont présents ainsi que la por¬
tion rétro-oculaire du scutum céphalothoracique ; la segmentation et la
pilosité de l’opisthosoma sont normales face ventrale, et sensiblement
normales face dorsale. Une caractéristique importante de cet animal
est de présenter une courbure du corps absolument inverse de la nor¬
male ; de ce fait les chélicères sont rejetées sur la face dorsale et les
pédipalpes sur la face antérieure. Pour comprendre la raison de cette cour¬
bure aberrante il est nécessaire de la comparer à celle d’un embryon
en cours de métamérisation et en particulier au stade à 6 somites (fig. 2 b) ;
12
— 170 —
on constate, en effet, que la courbure du corps de la nymphe anormale
est du même type que celle d’un embryon au stade à 6 somites ; il appa¬
raît donc que l’animal tératologique a conservé la courbure du corps qui
caractérise la phase de métamérisation et que l’inversion qui se produit
normalement après la métamérisation ne s’est pas faite. La deuxième
paire de pattes est anormale, contrairement aux autres appendices ; les
pattes 2 sont, en effet, soudées l’une à l’autre jusqu’aux tarses non-
inclus ; les articles fusionnés sont un peu plus gros que les articles homo¬
logues normaux ; les tarses sont normaux, et chacun porte à son extré¬
mité une griffe typique. Il s’agit donc d’une symélie ; cette anomalie
est très rare à l’état spontané chez les Arthropodes. Il faut noter que
nous avons pu la reproduire expérimentalement chez un autre Opilion,
Odiellus gallicus (Simon).
Il ne semble pas que les anomalies que porte cet animal proviennent
de l’action d’un facteur externe. En effet, la ponte le renfermant a été
récoltée avec de nombreuses autres et de nombreuses Ç dans une de nos
stations de la grotte de Touasse-Peyrou ; or, une de ces Ç a fait des pontes
ayant un certain pourcentage d’embryons anormaux, tandis que les
autres Ç ne donnaient dans les mêmes conditions que des embryons
normaux. On peut supposer, avec vraisemblance, que ce monstre pro¬
vient d’une $ pondant certains œufs anormaux ; cette $ étant soit celle
que nous avons récoltée, soit une autre non récoltée.
5. Schistomélie.
Hadzi (1928, fig. 2, 3, 4, 5) décrit une formation surnuméraire sur le
doigt mobile d’une chélicère d’Opilio parietinus (de Geer) (Palpatores,
Phalangiidae) et en donne une interprétation.
6. Anomalies diverses.
Kolosvary (1934, fig. 1 et 2) décrit, également chez Phalangium
opilio L., une asymétrie du prosoma jointe à la présence de tumeurs
et de plaques aberrantes de pigment. Hadzi (1931) décrit et figure des
déformations de la chélicère droite d’un exemplaire de Liobunum roseum
C. L. K. Il pense que ces malformations résultent de la régénération de
cette chélicère. Cette interprétation est peu probable, car, en accord
avec tous les auteurs, je n’ai jamais pu observer la régénération des
appendices chez les Opilions, même en les sectionnant chez les stades
les plus jeunes.
Fréquence des monstruosités chez les Opilions.
Le petit nombre de descriptions de cas tératologiques observés sur
des animaux récoltés dans la nature ne peut donner qu’une idée trom¬
peuse de la fréquence et de la diversité des phénomènes tératologiques
chez les Opilions. En effet, la rareté des anomalies au stade adulte n’im-
— 171 —
plique pas une rareté identique aux stades jeunes et chez les embryons
prêts à éelore. De nombreux cas d’anomalies du chaperon, 11 cas d’ano¬
malie du corps, 55 cas d’anomalie des tarses obtenus chez les nymphes
de Trogulus (Trogulidae) élevées par Pabst (1953), plaident au con¬
traire pour un plus fort pourcentage d’anomalies chez les jeunes. Il en
est de même des nombreuses et diverses anomalies que nous avons pro¬
voquées (1960, 1961, 1962) chez Odiellus gallicus (Phalangiidae), en
faisant agir des températures supra-optimales sur les différents stades
embryonnaires. Le pourcentage d’anomalies est très élevé dans certaines
conditions expérimentales, mais beaucoup d’anormaux n’achèvent pas
leur développement embryonnaire et ceux qui l’achèvent ne peuvent
en général pas éclore. Les quelques nymphes obtenues, porteuses d’ano¬
malies compatibles avec la vie, n’ont pu passer les caps successifs des
mues. Il faut noter cependant que les conditions tératogènes, auxquelles
certains élevages ont été soumis systématiquement, sont rarement réa¬
lisées dans la nature.
Laboratoire de Zoologie du Muséum
et Laboratoire souterrain du C.N.R.S., Moulis, Ariège.
BIBLIOGRAPHIE
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N» 2, 1963 pp. 172-175.
SCUTIGERELLA REMYI N. SP.,
SYMPHYLE NOUVEAU RÉCOLTÉ
EN BASSE-AUTRICHE
Par Lisianne JUBERTHIE- JUPEAU
Les 19 et 21 septembre 1961, dans la forêt qui borde la route de Hof
à Donnerskirchen (Basse- Autriche) j’ai récolté quelques Symphyles, en
compagnie de C. Juberthie. Ils appartiennent à une même espèce nou¬
velle Scutigerella remyi que je dédie à la mémoire du Professeur
P. A. Remy. Six individus ont été capturés en 5 heures de chasse environ.
Le nombre très peu élevé d’animaux récoltés s’explique par la grande
sécheresse régnant sur la région à cette époque. Les animaux ont été
rapportés vivants et élevés au laboratoire 1.
Description de Scutigerella remyi N. SP.
Adulte. Dimensions. — Longueur sans filières, ni antennes : 3,5 mm ;
largeur maximum 0,3 mm ; longueur des filières : 0,25 mm.
Tête (fig. 1). — Sensiblement aussi longue que large, elle est ornée
de soies nombreuses, petites, à peu près toutes de la même longueur,
exception faite de trois soies plus longues à la base des antennes ; l’apo-
dème médio-tergal ainsi que ses branches frontales et latérales, sont
bien marqués.
Le palpe des premières maxilles (fig. 2), de 12 p de long, se divise au
tiers de sa hauteur en 3 branches, parmi lesquelles la branche centrale
est la plus longue, les 2 latérales étant égales.
Antennes (fig. 3). — Elles sont constituées d’un nombre réduit d’ar¬
ticles, 24 au maximum. Chaque article, à partir du 6e, porte face dorsale,
du côté externe, un petit organe en candélabre. La 2e couronne de soies
commence au 5e article. Quelques petites soies, très fines, se rencontrent
sensiblement au niveau des grosses soies de la couronne primaire ; le
dernier article porte 3 organes en candélabre dont un grand, et deux
petits situés de part et d’autre du précédent.
Tergites (fig. 4). — Le bord postérieur des tergites est peu échancré ;
au tergite II, il est subrectiligne ; aux tergites suivants, l’échancrure
1. Les observations biologiques, intéressantes, faites au cours de l’élevage des animaux
font partie d’un travail d’ensemble sur la biologie des Symphyles.
173 —
Scuhgerella remyi. — 1. Tête, face tergale. — 2. Palpe de la 1re maxille droite, face ven¬
trale. — 3. Avant-dernier et dernier article de l’antenne droite, face tergale. — 4. Ter-
gites I, II, III et IV. — 5. Tergite XV.
Écb«Ue des figures : 1, 4 et 5 = E 1 ; 3 = E 2; 2 = E3.
— 174 —
est plus marquée. Le tergite I porte une rangée transversale de 6 ou
7 soies ; les autres tergites sont recouverts de soies relativement nom¬
breuses. Le nombre des soies marginales et submarginales varie de 33 à
40 au tergite II, de 42 à 49 au tergite III, de 44 à 52 au tergite IV ;
quelques soies marginales sont un peu plus longues que les autres. Le
dernier tergite présente une échancrure peu profonde au niveau de la
fossette supra-anale ; la partie du tergite recouvrant cette dernière porte
quelques soies.
Scutigerella remyi. — 6. P. I droite, face postérieure. — 7. Extrémité de la P. I droite, face
postérieure. — 8. P. XII gauche, face antérieure. — 9. Extrémité de la P. XII gauche,
face antérieure. — 10. Filière gauche, face tergale.
Échelle des figures : 6 et 8 = E 1 ; 7 et 9 = E 2 ; 10 = E 3.
Pattes. — Les P. 1 1 (fig. 5 et 6), sont plus longues que la moitié de
la longueur des suivantes ; la face sternale du fémur, porte, dans les
deux sexes, une longue soie pointue située entre la partie basale de l’ar¬
ticle et les deux différenciations cuticulaires x et y. Le fémur ne pré¬
sente donc pas, chez cette espèce, de dimorphisme sexuel. Le tarse,
2 fois 1/2 aussi long que sa plus grande largeur, porte 2 griffes assez
fortes.
Les P. XII (fig. 7 et 8) sont trapues, couvertes de soies moyennement
1. Abréviations : P. I = pattes de la lre paire, etc...
— 175
nombreuses et petites à la face antérieure du tarse ; ce dernier, 3 fois
aussi long que large, porte 2 grilïes trapues.
Les styles sont présents des P. III aux P. XII et portent 2 soies api¬
cales de longueur inégale. Des sacs coxaux existent des P. III aux P. X ;
il y en a donc 8 paires.
Filières (fig. 9). — De petite taille, elles sont 3 fois aussi longues que
leur plus grande largeur, et ornées de soies toutes de même longueur.
Affinités. • — S. remyi est, comme S. linsleyi 1 Michelbacher, une
espèce de très petite taille ; le nombre des articles antennaires, est, par
ailleurs le même chez les deux espèces ; néanmoins, la forme et la chae-
totaxie des tergites, la forme des palpes des premières maxilles séparent
nettement, entre autres caractères, les deux espèces.
5. remyi appartient au groupe de Scutigerella dont le tergite II est
peu échancré. Les caractères de la P. I différencient S. remyi de S. lineata 1 2
Edwards, de S. pagesi Jupeau et de 5. tusca Juberthie-Jupeau. La chae-
totaxie des tergites, la forme de l’échancrure du dernier tergite au-dessus
de la fossette supra-anale, séparent l’espèce autrichienne de S. verhoeffi
Michelbacher, de S. causeyae Michelbacher, de S. inculta Michelbacher
et de S. alpina Rochaix ; par ailleurs, le nombre de ses sacs coxaux,
éloigne cette espèce de S. oerhoefjî ; ses styles sont dépourvus de soies
supplémentaires à la différence de ceux de S. alpina et S. inculta.
Laboratoire Souterrain du C.N.R.S., Moulis, Ariège
et Laboratoire de Zoologie ( Arthropodes ) du Muséum.
OUVRAGES CITÉS
Edwards (C. A.), 1959. — A révision of the british Symphyla. Proc. zool. Soc.
Lond., 132, 3, pp. 403-439.
Juberthie-Jupeau (L.) , 1962. — Description d’une espèce nouvelle de Sym-
phyle d’Italie : Scutigerella tusca n. sp. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e s.,
34,” 4, pp. 276-279.
Jupeau (L.), 1954. — Symphyles du Sud-Ouest de la France avec description
d’une espèce nouvelle. Ibid., 26, 1, pp. 100-103.
Michelbacher (A. E.), 1942. — A synopsis of the genus Scutigerella (Sym¬
phyla : Scutigerellidae). Ann. Ent. Soc. Amer., 35, pp. 267-288.
Rochaix (R.), 1955. — Symphyles des Dolomites. Atti. Instit. Veneto Sc. Let.
Art., 113, pp. 11-18.
1. J’ai observé des paratypes de Sc. linsleyi, S. oerhoeffi, S. causeyae déterminés et obli¬
geamment prêtés par A. E. Michelbacher ; je lui en exprime à nouveau mes remercie¬
ments.
2. Je pense qu’il est plus correct d’appeler 5. lineata, l’espèce appelée Scutigerella linea-
us par Edwards (1959).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2° Série — Tome 35 — N° 2, 1963, pp. 176-178.
ELMINIUS MODESTUS A PORNIC ET A VIGO
Par E. FISCHER-PIETTE
On sait que le Cirripède austral Elminius modestus, introduit fortuite¬
ment en Angleterre il y a une quinzaine d’années et en Galice à une date
que nous ignorons (mais qui semble être postérieure, sans doute s’agit-il
d’un transport par bateau venant d’Angleterre), est en cours de pro¬
gression sur diverses côtes européennes.
Pour ce qui concerne les côtes atlantiques françaises et ibériques,
une note publiée en 1961 en collaboration avec J. Forest 1 faisait con¬
naître les frontières de son extension en 1960.
Trois années se sont écoulées depuis lors et il n’est pas inutile de faire
connaître les faits récemment observés.
Le principal d’entre eux concerne la côte française.
Le dernier point d’avance constaté en 1960 en direction du Sud le
long du golfe de Gascogne, était Saint-Brévin, au débouché de la Loire
(juillet 1960), et les auteurs s’étaient assurés que l’espèce manquait
plus au Sud, en particulier à Pornic (décembre 1960).
Or maintenant elle a gagné Pornic. Au cours d’une visite effectuée
le 26-2-63, nous avons constaté sa présence dans le port, en abondance
à la sortie de la rivière (maçonneries de l’écluse) et semi-abondante à
l’étranglement de sortie du port (rive droite et rive gauche), mais faisant
défaut plus en aval dans le chenal et, bien entendu, sur la côte ouverte.
Les exemplaires les plus grands ont 10 mm de diamètre.
Les deux localités suivantes qui pourraient lui convenir sont l’es¬
tuaire de la Vie et le port des Sables d’Olonne, or c’est en vain que nous
l’avons cherchée au premier de ces points (Croix-de-Vie et Saint-Gilles)
le 25-2-63, au second le 24-2-63.
De Saint-Brévin à Pornic la distance n’est que de 24 km. Le progrès
effectué en 3 ans est donc très faible, et nous devons peut-être voir là
l’indice que l’espèce approche de la frontière que lui imposeront des
conditions trop méridionales.
On sait pourtant qu’elle vit fort bien, plus au Sud, en Galice, mais la
Galice a des conditions de vie très proches de celles de la Bretagne, en
particulier par son ciel très souvent couvert, et on sait que diverses
espèces d’exigences septentrionales, et qui font défaut dans le fond du
1. Crustaceana, vol. 2, Part. 4, pp. 294-299. On voudra bien se reporter à cette note pour
la bibliographie.
— 177
golfe de Gascogne, y sont présentes. Nous avons étudié antérieurement
les progrès que fait Elminius modestus à partir de la Galice, d’une part
en direction du fond du golfe de Gascogne, d’autre part en direction
du Sud du Portugal.
Pour ce qui concerne la première de ces deux directions nous n’avons
rien à ajouter aujourd’hui, n’ayant pas récemment visité les estuaires
proches de la frontière précédemment reconnue (Aviles), sauf celui de
Suances (entre San Vicente de la Barquera et Santander) où le 24-9-61
nous avons vainement recherché les Elminius.
Le long de la côte portugaise la frontière n’a pas bougé, elle est tou¬
jours à Sao Martinho do Porto, et le port de Lisbonne, qui lui serait si
favorable et où tant de navires pourraient l’introduire, en était toujours
dépourvu lors de notre dernière visite effectuée le 1-2-62. Donc là aussi
nous avons l’impression que l’espèce a peut-être déjà trouvé sa frontière
obligée, Lisbonne étant peu éloigné de Sao Martinho.
Il est vrai que les grands ports ne sont pas forcément (et cela est bien
difficile à comprendre) ceux où cette espèce s’implante le plus facilement.
A ce point de vue nous devons rappeler le cas de La Corogne, et nous
allons aussi parler du cas de Vigo.
A La Corogne (voir notre précédente publication, p. 297) l’espèce était
absente en 1955 alors que près de là elle était présente dans un estuaire
sans navigation (Rio Mero), et elle n’envahit le port de La Corogne que
postérieurement (1957).
Pour ce qui est de la Ria de Vigo, notre note précédente (p. 297) cons¬
tatait une fois de plus l’absence de l’espèce, alors qu’elle s’était établie
dans le port insignifiant de Vila do Conde où il n’y a guère que des
barques de pêche.
Mais maintenant elle a fait son apparition dans cette Ria. Le 17-2-61
nous avons constaté sa présence à Ramallosa (près de Bayona, rive gauche)
sous les pierres à la sortie de la rivière ; le 19-2-61, à Moana (près de
Meira, rive droite), elle était bien plus abondante qu’à Ramallosa, et
vivait à découvert : certes il n’y en avait pas aux 4 escaliers de la cale
des bateaux de passagers reliant cette localité à Vigo, ni sur les rochers
du voisinage (situés à l’Ouest de la cale) ; mais l’espèce était présente
de part et d’autre : à l’Est, à la rampe de mise à la mer des canots, 10 indi¬
vidus par mètre carré ; à l’Ouest, dans le petit port de pêche de El Con,
aux trois escaliers de la jetée, se voyaient 1 à 5 individus par mètre carré,
taille 7 mm. Le même jour fut visitée aussi la cale de Meira (localité
située à l’Est de Moana) et là aussi les Elminius avaient fait leur appa¬
rition, sur les deux parois, Est et Ouest, de la jetée : 3 à 10 par mètre
carré sur la maçonnerie même, et bien plus abondants sur les Mytilus
edulis que cette maçonnerie porte par places.
Mais, fait vraiment déroutant, la recherche de cette espèce à Vigo
même (19-2-61), sur les maçonneries du port, fut vaine, les seuls Cirri-
pèdes présents étaient des Chthamalus stellatus et des Balanus balanoides.
Ces faits, joints à ceux qui furent observés à La Corogne, incitent à
penser que, lorsqu’un navire sur la coque duquel sont fixés des Elmi¬
nius entre dans un grand port, les larves émises éprouvent des diffi-
— 178
cultés à se fixer dans le port lui-même tandis qu’elles peuvent y parvenir
dans des localités du voisinage n’ayant pas ce caractère de grand port ;
et que ce n’est que secondairement, à partir des individus établis dans
ces localités du voisinage, que le peuplement du grand port peut s’opérer
ensuite lorsque survient un moment particulièrement favorable.
L’absence constatée à la cale de Moana va peut-être de pair avec ce
que nous venons de dire. A cette cale accostent, selon un horaire assez
fréquent, les bateaux-mouches de la Ria. Est-ce d’eux que vient l’inhi¬
bition, par exemple par le rejet continuel de l’eau ayant refroidi le moteur
et qui sort chaude ? Suffira-t-il d’une période de grande tempête sus¬
pendant les services de la Ria ainsi que les entrées et sorties de grands
navires dans le port de Vigo, pour que les fixations puissent avoir lieu ?
La présente note nous donne enfin l’occasion de signaler deux petits
faits additionnels.
Ayant visité en octobre 1962, avec notre collaborateur J. Seoane,
la Ria de Camarinas, située près du Cap Finisterre d’Espagne, nous avons
constaté la présence d’ Elminius modeslus en abondance dans les deux
diverticules de cette Ria, le Rio del Puerto et la Ensenada de la Vasa.
D’autre part, nous référant à notre travail antérieur où un passage
(p. 298) concerne la Ria del Rarquero, rappelons avoir signalé (en note
infrapaginale) que malgré la grande abondance des Fucus dans cette
Ria, nous n’y avions pas trouvé un seul exemplaire à' Elminius fixé sur
Fucacée comme c’est le cas au Faou (rade de Rrest, loc. cit., p. 296 et
pl. VIII, fig. 1).
Or, étant retourné à la Ria del Barquero en octobre 1961, avec notre
collaborateur J. Seoane, nous avons constaté, en un point qui n’avait
pas été examiné en 1960, la présence A’ Elminius fixés sur Fucus vesi-
culosus.
Dans la Ria de Camarinas nous n’avons rien trouvé de tel, mais cette
Ria est moins densément peuplée en Fucacées, que la Ria del Barquero.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 2, 1963, pp. 179-193.
ECHINODERMES DES COTES DU CAMEROUN
RÉCOLTÉS PAR A. CROSNIER
EN DÉCEMBRE 1962-JANVIER 1963
Par Gustave CHERBONNIER
M. Alain Crosnier, Océanographe biologiste attaché au centre d’Océa-
nographie et des pêches de Pointe-Noire, vient de me faire parvenir une
petite collection d’Ëchinodermes récoltés par lui au large des côtes du
Cameroun, dans un périmètre délimité par les coordonnées : 11° 59' 15"
— 8° 53' 09" E et 3° 56' - — 2° 21' N ; les prélèvements ont été effectués
à la drague ou au chalut, sur des fonds le plus souvent vaseux ou sablo-
vaseux, situés entre 7 et 100 mètres.
Les cinq classes d’Échinodermes sont, dans cette collection, repré¬
sentées par dix-huit espèces dont deux, une Ophiure et une Holothurie,
sont nouvelles pour la Science. Un très bel Échinide appartient, sans aucun
doute possible, à 1 'Echinolampas blanctiardi Cotteau, connu par un unique
petit spécimen récolté par le Dr Jullien sur les côtes de Guinée ; de
l’étude de mon exemplaire, il résulte que E. blanchardi doit être considéré
comme étant synonyme de Y Echinolampas rangi Desmoulins, espèce
vivant essentiellement dans la région des Iles du Cap Vert, bien qu’un
spécimen ait été récolté jadis sur les côtes du Sénégal. Enfin, certains
Crinoides, Astérides et Ophiurides n’avaient encore jamais été trouvés
dans les eaux camerounaises, d’ailleurs encore assez mal connues.
M. Crosnier devant publier prochainement le résultat des analyses
des prélèvements des fonds indiqués dans ce travail (granulométrie, cal-
cimétrie, teneur en matières organiques), je n’ai pas cru devoir indiquer
les composantes moyennes des vases, qu’il se proposait aimablement de
me communiquer.
On trouvera ci-dessous la liste des espèces figurant dans ce mémoire,
ainsi que l’étude détaillée de certaines d’entre elles.
Classe CRINOIDEA
Ordre Articulata
Famille Antenodidae
Genre Antedon
Antedon sp.
— 180 —
Classe ASTEROIDEA
Ordre Phanerozonia
Famille Astropectinidae
Genre Astropeeten
Astropecten mamillatus Koehler
Genre T ethy aster
Tethyaster subinermis (Philippi)
Famille Luidiidae
Genre Luidia
Luidia heterozona Fisher
Classe OPHIURIOIDEA
Famille Amphiuridae
Genre Amphiura
Amphiura chiajei Forbes
Amphiura filiformis (O. F. Müller)
Genre Amphioplus
Amphioplus congensis (Studer)
Amphioplus stratus nov. sp.
Genre Amphilimna
Amphilimna olivacea (Lyman)
Genre Amphipholis
Amphipholis nudipora Koehler
Famille Ophiothricidae
Genre Ophiothrix
Ophiothrix congensis Studer
Famille Ophiuridae
Genre Ophiolepis
Ophiolepis affinis Studer
Classe ECHINOIDEA
Ordre Aulodonta
Famille Diadematidae
Genre Centrostephanus
Centrostephanus longispinus (Philippi)
Ordre Clypeastroidea
Famille Scutellidae
Genre Rotula
Rotula orbiculus (Linné)
Ordre Spatangoida
Famille Schizasteridae
Genre Schizaster
Schizaster edwardsi Cotteau
181 —
Famille Brissidae
Genre Brissopsis
Brissopsis jarlii Mortensen
Famille Echinolampadidae
Genre Echinolampas
Echinolampas rangi Desmoulins
Classe HOLOTHURIOIDEA
Ordre Dendrochirota
Famille Cucumariidae
Genre Panningia
Panningia crosnieri nov. sp.
Ordre CRINOIDEA
Antedon sp.
Origine. — Côte du Cameroun, Chalutage 10, 3° 58' N — 11° 15' 14" E,
prof. 70 mètres, vase noire, six exemplaires ; 3° 55' 05" N — 11° 12' 15"
E, prof. 60-70 mètres, vase gris noir.
Ces exemplaires, qui présentent des caractères à la fois A.' Antedon
mediterranea et A' Antedon hüpferi, feront l’objet d’une note séparée.
Ordre ASTEROIDEA
Astropecten mamillatus Koehler.
Synonymie. — - Astropecten mamillatus Koehler, 1914, pp. 158-163, pl. V,
figs 13-14, pl. VI, figs 1-4 ; Madsen, 1950, p. 181 ; A. M. Clark, 1955,
p. 20.
Origine. — Côte du Cameroun, dragage 151, le 11 janvier 1963,
prof. 7 mètres, sable, 1 ex.
Cet unique exemplaire a pour dimensions : R = 60 mm et r = 10 mm.
11 est donc bien plus grand que les échantillons du Libéria, de la côte
de l’Or et du Togo étudiés par Koehler, dont R variait entre 10 et
24 mm et r entre 3 et 7 mm. Mais on y relève tous les caractères qui per¬
mettent d’identifier l’espèce sans erreur possible : les paxilles dorsales
portent, au centre, un gros tubercule conique entouré de 10 à 15 courts
piquants arrondis ; la plaque madréporique est absolument conforme à
la description de Koehler ; on retrouve, sur chacune des 27 plaques
marginales dorsales, le grand piquant épais, conique, situé sur le bord
interne des plaques, et dont la taille va en diminuant progressivement
jusqu’à l’extrémité des bras ; les plaques marginales ventrales sont recou¬
vertes de petites squamules arrondies, serrées, imbriquées, et portent
sur leur bord externe trois piquants, le premier très court, le second
bien plus long et le troisième qui peut être deux fois plus long que le
second. Enfin, les piquants adambulacraires sont disposés en trois
rangées, la rangée moyenne renfermant deux gros piquants dont le
proximal est plus petit et plus mince que le distal.
— 182 —
Répartition géographique. — Du Libéria au Cameroun, par des fonds
de 7 à 13 mètres.
Tethyaster subinermis (Philippi).
Synonymie. — Tethyaster subinermis Koehler, 1924, p. 200, pl. VII,
fig. 4 ; Madsen, 1950, p. 186 ; A. M. Clark, 1955, p. 20.
Origine. ■ — Côte du Cameroun, chalutage 17, le 7 janvier 1963,
3° 35' 05" N — 11° 29' 14" E, prof. 80 à 90 mètres, vase noire.
Un petit exemplaire. R = 22 mm, r = 6 mm.
Répartition géographique. — Méditerranée, et du golfe de Gascogne
jusqu’au Cameroun, par des fonds de 50 à 650 mètres.
Luidia heterozona Fisher.
Synonymie. — Luidia heterozona Fisher, 1940, pp. 265-268, fig. M. 4,
pl. 23 ; Madsen, 1950, p. 203 ; A. M. Clark, 1955, p. 33.
Luidia mortenseni Cadenat, 1941, pp. 53-67, figs 1-3.
Origine. — Côte du Cameroun : 3° 38' N — 11° 29' 09" E, chalutage 16,
le 7 janvier 1963, prof. 60 mètres, vase noire ; 2° 40' 05" N — 12° 02'
10" E, prof. 53 mètres, vase gris noir; 3° 35' 05" N — 11° 29' 15" E,
prof. 80-90 mètres, vase gris noir; 2° 39' N — 11° 59' 15" E, prof.
80-90 mètres, vase gris noir ; 3° 58' N — 11° 06' 15" E, prof. 70 mètres,
vase gris noir; 3° 28' N — 11° 40' 15" E, prof. 75-85 mètres, vase
gris noir.
L’unique exemplaire communiqué par M. Crosnier a dix bras, dont
cinq en voie de régénération partielle. Face ventrale blanche, dos mar¬
ron verdâtre avec piquants blanc jaunâtre. R = 90 mm, r = 12 mm.
Répartition géographique. — Du cap Rlanc à l’Angola, par des fonds
de 41 à 100 mètres.
OPHIURIOIDEA
Amphiura chiajei Forbes.
Synonymie. — Amphiura chiajei Koehler, 1921, p. 78, fig. 50 ; Koehler,
1924, p. 282 ; Cherbonnier, 1962, p. 9.
Origine. — Côte du Cameroun, dragage 102, décembre 1962, 3° 56' 50"
N — 8° 53' 39" E, prof. 60 mètres, vase grise.
Un exemplaire à disque grisâtre dorsalement, à bras robustes jau¬
nâtres. Diamètre du disque, 6,5 mm, longueur des bras, 50 à 55 mm.
Répartition géographique. — Méditerranée ; des côtes de Norvège
jusqu’à celles de l’Angola, depuis la zone littorale jusqu’à 1 200 mètres
de profondeur.
Amphiura fdiformis O. F. Millier.
Synonymie. — • Amphiura filiformis Koehler, 1921, p. 81, fig. 52 ; Koehler,
1924, p. 286 ; Cherbonnier, 1962, p. 9, pl. III, figs A-E.
— 183 —
Amphiura ascia Mortensen, 1936, p. 290, fig. 24.
Origine. — Côte du Cameroun, 3° 51' 05" N — 8° 55' 09" E, dragage 95,
décembre 1952, prof. 64 mètres, vase grise.
Un exemplaire. Diamètre du disque, 4 mm ; longueur des bras : 30
à 32 mm.
Répartition géographique. — Méditerranée ; des côtes de Norvège
jusqu’à celles de l’Angola, littorale jusqu’à plus de 1 000 mètres.
Amphioplus congensis (Studer).
Synonymie. — Amphiura congensis Studer, 1882, p. 19.
Amphioplus congensis Koehler, 1914, p. 199 ;
A. M. Clark, 1955, p. 40, fig. 16; Cherbonnier, 1962, p. 12, pl. III, F.
Amphiura resecta Koehler, 1911, p. 16, pl. II, figs 10-12.
Origine. — Côte du Cameroun : dragage 26, décembre 1962, 2° 43' N —
9° 44' 39" E, prof. 41 mètres, vase noire molle, 1 ex. ; dragage 19,
décembre 1962, 2° 34' 35" N — 9° 47' 29" E, prof. 12 mètres, sable
vasard, 1 ex.
Les deux exemplaires ont un disque mesurant respectivement 6 mm
et 7 mm ; la longueur de bras varie entre 55 et 65 mm.
Répartition géographique. — Des côtes de Guinée à Cabinda, par
des fonds de 7 à 44 mètres.
Amphioplus stratus nov. sp.
(Fig. 1, A-D).
Origine. — Côte du Cameroun, dragage 22, décembre 1962, 2° 39' 20" N
— 9° 39' 49" E, profondeur 62 mètres, vase noire légèrement sableuse^
L’unique exemplaire est en parfait état de conservation. Le diamètre
du disque mesure 4,5 mm, alors que la longueur des bras varie de 40
à 45 mm.
La face dorsale du disque est grisâtre. Elle est couverte de plaques
irrégulières pigmentées partiellement de gris ; elles sont légèrement dépri¬
mées au centre et leurs bords sont un peu épaissis et de couleur blanchâtre ;
on dirait que le disque est fait d’un pavage grossier. Parmi ces plaques,
on distingue une centro-dorsale vaguement pentagonale, séparée de cinq
grandes radiales quadrangulaires par des plaques triangulaires (fig. 1, A).
Aux approches du bord du disque, les écailles deviennent très petites
et plus fortement imbriquées. Les boucliers radiaires sont à peu près
3,5 fois plus longs que larges ; dans chaque paire, ils sont séparés sur
toute leur longueur par quatre plaques de largeur décroissante depuis
la proximale, presque carrée, jusqu’à la distale, très petite et triangu¬
laire allongée ; ces plaques portent, longitudinalement, deux faibles
carènes latérales séparées par une dépression centrale (fig. 1, A). A l’extré-
— 184 —
mité distale de chaque bouclier radiaire, il y a une très forte écaille por¬
tant 3 à 4 épines massives à pointe hyaline, l’externe bien plus déve¬
loppée que les autres (fig. 1, A et C).
La première plaque brachiale dorsale est petite et subtriangulaire ;
les suivantes, qui couvrent presque toute la surface dorsale des bras,
Fig. 1. — Amphioplus stratus nov. sp.
a, b, d : à l’échelle ; c : X 50
sont plus larges que hautes, triangulaires arrondies à base convexe ; le
bord de cette base est aminci et finement dentelé (fig. 1, A). Ces plaques
sont contiguës sur plus des trois-quarts de la longueur des bras et ne se
séparent par un court intervalle qu’à partir des 58-62e articles.
Les plaques brachiales latérales portent d’abord six piquants, puis
5 à partir des 4-5e articles ; ce nombre tombe à 4 dès le 10e article et à
trois à partir du 22e article jusqu’à l’extrémité des bras. Tous ces piquants
sont de longueur sensiblement égale (fig. 1, D) ; le premier ventral est
185 —
assez gros ; le second est très élargi à la base, porte de fines denticula-
tions sur son bord distal et se termine par un petit crochet hyalin ; les
autres piquants sont bien plus fins. Quel que soit le nombre de piquants,
le second ventral a toujours l’aspect caractéristique que je viens de
signaler.
La face ventrale du disque est couverte de plaques très petites et
imbriquées. Les fentes génitales sont longues mais très étroites (fig. 1, B).
Les boucliers buccaux, à peu près aussi longs que larges, sont sublosan-
giques, l’angle distal étant plus ou moins tronqué. Les plaques adorales
se touchent par leur bord proximal et elles envoient un lobe très étroit
séparant le bouclier buccal de la première plaque brachiale latérale. Il
y a quatre papilles buccales : la proximale est épaisse, subrectangulaire,
la seconde mince et pointue, la troisième triangulaire à large base, la
quatrième semi-circulaire (fig. 1, B).
La première plaque brachiale ventrale est très petite. Les suivantes,
un peu plus hautes que larges, ont un bord distal convexe et les bords
latéraux fortement excavés ; elles sont contiguës sur presque toute la
longueur des bras (fig. 1, B). Il y a deux écailles tentaculaires, l’externe
rectangulaire allongée, l’interne arrondie.
Rapports et différences. — Cette nouvelle espèce se rapproche surtout
de Y Ophionephthys sp. décrit par Miss Clark, en 1955, mais ne saurait
lui être assimilée. L’ornementation de la face dorsale du disque rappelle
un peu ce que l’on constate chez Amphiura sculpta A. M. Clark. Par la
forme de ses boucliers radiaires, de son second piquant ventral, des
papilles buccales, des boucliers buccaux et des écailles tentaculaires,
A. stratus ne saurait être confondu avec aucune autre espèce d ’Amphio-
plus du golfe de Guinée.
Amphilimna olivacea (Lyman).
Synonymie. — Ophiocnida olivacea Lyman, 1869, p. 340 ; Lyman, 1871,
pl. I, figs 7-8.
Amphilimna olivacea Cherbonnier, 1962, p. 12, pl. IV, figs A-D.
Origine. — Côte du Cameroun : dragage 6, décembre 1962, 2° 24' 10"
N — 9° 35'04" E, prof. 62 mètres, vase noire légèrement sableuse,
1 ex. ; dragage 7, décembre 1962, 2° 24' 40" N — 9° 33' 24" E, prof.
82 mètres, vase noire légèrement sableuse.
Le plus grand exemplaire, celui récolté par 82 mètres de fond, a un
disque de 9 mm de diamètre ; l’autre spécimen, bien plus petit, a un
disque de 3 mm de diamètre. J’ai longuement décrit cette espèce en 1962,
et mes échantillons ne différant en rien de ceux récoltés au large de
Cabinda, je ne vois pas la nécessité d’une plus longue description.
Bépartition géographique. — Floride, Antilles, Brésil, entre 60 et
300 mètres ; golfe de Guinée, entre 62 et 109 mètres.
13
— 186 —
Amphipholis nudipora Koehler.
Synonymie. — Amphipholis nudipora Koehler, 1914, p. 193, pl. VIII,
fïgs 15-16 ; A. M. Clark, 1955, p. 39, fïg. 15.
Origine. — Côte du Cameroun : dragage 22, décembre 1962, 2° 39' 20"
N - — 9° 39' 49" E, prof. 62 mètres, vase noire légèrement sableuse,
1 ex. ; dragage 25, décembre 1962, 2° 42' 15" N — 9° 41' 39" E, prof.
61 mètres, vase grise, 1 ex. ; dragage 38, décembre 1962, 2° 56' N
— 9° 52' 24" E, prof. 12 mètres, vase noire, 1 ex. ; dragage 40,
décembre 1962, 2° 59' 25" N — 9° 39' 49" E, prof. 72 mètres, vase
grise, 1 ex. ; dragage 55, décembre 1962, 3° 11' 40" N — -9° 31' 19" E,
prof. 100 mètres, vase grise, 1 ex. ; dragage 69, décembre 1962, 3° 24'
50" N — 9° 33' 04" E, prof. 27 mètres, vase grise, 1 ex. ; dragage 102,
décembre 1962, 3° 56' 50" N — 8° 53' 39" E, prof. 60 mètres, vase
grise, 1 ex. ; dragage 107, décembre 1962, 4° 02' 25" N — 8° 49' 54" E,
prof. 55 mètres, vase grise avec traces brunes, 1 ex.
Cette petite espèce d’Ophiure a été très bien décrite et figurée par
Koehler et par Miss Clark.
Répartition géographique. - — Des côtes de Sierra-Leone à celles du
Congo, par des fonds de 5 à 100 mètres.
Ophiothrix congensis Koehler.
Synonymie. — Ophiothrix congensis Koehler, 1911, p. 21, pl. I, figs 5-7,
pl. II, fig. 15 ; A. M. Clark, 1955, p. 48 ; Cherbonnier, 1962, p. 15.
Origine. — Côte du Cameroun, dragage 18, décembre 1962, 2° 33' 15"
N — 9° 42' 39" E, prof. 22 mètres, fonds à Gorgones.
Deux exemplaires de petite taille, mais parfaitement identifiables.
Répartition géographique. — De la Côte de l’Or jusqu’au sud de l’An¬
gola, depuis la zone littorale jusqu’à 51 mètres.
Ophiolepis affinis Studer.
Synonymie. — Ophiolepis affinis Studer, 1882, p. 6, pl. I, fig. 3 ; Koehler,
1914, p. 175, pl. IX, figs 15-16 et 20 ; Koehler, 1921, p. 10, figs 8-9 ;
A. M. Clark, 1955, p. 28.
Origine. — Côte du Cameroun, dragage 151, 11 janvier 1963, prof.
7 mètres, sable.
Un exemplaire dont le disque mesure 10 mm de diamètre, la longueur
des bras variant de 24 à 26 mm. Couleur brun olivâtre et bras annelés
de clair et de foncé.
Répartition géographique. — Des côtes du Libéria à celles de l’An¬
gola, par 11-110 mètres.
ECHINOIDEA
Centrostephanus longispinus (Philippi).
Synonymie. — Diadema longispina Philippi, 1845, p. 354.
— 187 —
Centrostephanus longispinus Mortensen, 1940, p. 300, pl. 34, figs 1-11,
pl. 35, figs 11-12, pl. 75, figs 5-24; A. M. Clark, 1955, p. 52;
Cherbonnier, 1959, pl. IV, figs B-L, pl. V, figs A-B.
Origine. — Côte du Cameroun, chalutage 26, 11 janvier 1963, 3° 10' N
— 11° 53' 09" E, prof. 90 mètres, vase noire ; 3° 55' 05" N — 11° 12'
15" E, prof. 60 mètres, vase gris noir ; 3° 58' N — 11° 06' 15" E, prof.
70 mètres, vase gris noir ; 2° 21' 05" N — 11° 56' 10" E, prof. 70-
75 mètres, vase gris noir.
Je n’ai eu en communication que les deux exemplaires du chalutage 26,
dont le diamètre à l’ambitus est respectivement de 13 et de 25 mm.
Piquants primaires du plus grand spécimen violets, du plus petit ornés
de bandes violet clair et jaune vif.
Répartition géographique. — Méditerranée ; Açores, Iles du Cap Vert,
golfe de Guinée, entre 40 et 208 mètres.
Rotula orbiculus (Linné).
Synonymie. — Echinus orbiculus Linné, 1758, p. 666, var. a.
Rotula orbiculus Mortensen, 1948, p. 459, textfigs 254 a, 255 a-b, 256-258,
pl. LVII, fig. 1, pl. LXXII, fig. 4; Cherbonnier, 1959, p. 49, pl. VII,
fig. K.
Origine. — Côte du Cameroun, dragage 151, le 11 janvier 1963, prof.
7 mètres, sable.
Un petit exemplaire de 25 mm de diamètre, en parfait état, couvert
de ses piquants. Face ventrale blanche parcourue par vingt larges bandes
radiales pigmentées de noir.
Répartition géographique. — Iles du Cap Vert, et des côtes du Séné¬
gal jusqu’à celles de l’Angola.
Schizaster edwardsi Cotteau.
Synonymie. — Schizaster edwardsi Cotteau, 1889, p. 341 ; Cotteau, 1889,
p. 286, pl. III, figs 7-12, pl. IV, figs 1-12 ; Mortensen, 1951, p. 304,
pl. XXI, figs 1-4, 11-13, pl. LIV, figs 4, 6, 10, 11, 13, 18 ; Mortensen,
1951, p. 301 ; A. M. Clark, 1955, p. 53 ; Cherbonnier, 1959, p. 50,
pl. VIII, figs F-L.
Origine. — Côte du Cameroun, chalutage 14, le 7 janvier 1963, 4° 08'
N — 11° 06' 14" E, prof. 50 mètres, vase noire ; 3° 55' N — 11° 20'
10" E, prof. 50 mètres, vase gris noir ; 2° 22' 05" N — 9° 41' 30" E,
prof. 33 mètres, vase grise légèrement sableuse ; 2° 29' 45" N — - 9° 31'
45" E, prof. 100 mètres, vase gris noir.
Trois exemplaires, du chalutage 14, de cette espèce bien connue, dont
la répartition géographique s’étend des côtes du Libéria à celles de l’An¬
gola ; toujours trouvée sur des fonds vaseux, entre 17 et 100 mètres.
— 188 —
Brissopsis jarlii Mortensen.
Synonymie. • — Brissopsis jarlii Mortensen, 1951, p. 302, fig. 1, pl. I,
figs 1-3 ; Cherbonnier, 1959, p. 54, fig. 1, pl. X, figs A-L.
Origine. — Côte du Cameroun, chalutage 36, le 14 janvier 1963, 2° 21'
05" N — 11° 56' 09" E, prof. 70-75 mètres, vase noire.
Un exemplaire absolument semblable à ceux que j’ai décrits et figurés
en 1959, et qui provenaient du large de Port Gentil. Ses dimensions
sont les suivantes : longueur 78 mm, largeur 69 mm, hauteur 37 mm,
c’est-à-dire qu’elles correspondent à celles des échantillons de l’Atlan¬
tique sud.
Répartition géographique. — Côtes du Ghana, du Cameroun, du
Gabon, entre 46 et 75 mètres.
Echinolampas rangi Desmoulins.
Synonymie. — Echinolampas rangi Desmoulins, 1869, p. 316, pl. 20,
figs 1-3 ; Mortensen, 1948, p. 289, pl. V, fig. 7, pl. XI, figs 16-17.
Echinolampas blanchardi Cotteau, 1889, p. 341 ;
Cotteau, 1889, p. 288, pl. V.
Origine. — Côte du Cameroun, dragage 18, prof. 20 mètres, fonds à gor¬
gones.
L’unique exemplaire, de taille moyenne et de couleur verdâtre, mesure
68 mm de long, 66 mm de large et 36 mm de haut. Il est donc de forme
plus circulaire que les échantillons étudiés par Mortensen, mais il en est
identique par tous les autres caractères : aires ambulacraires longues,
étroites, très légèrement rétrécies distalement mais largement ouvertes
à l’extrémité ; zones porifères égales dans les aires ambulacraires paires
postérieures, inégales dans les aires ambulacraires antérieures ; appa¬
reil apical excentrique, un peu rapproché du bord antérieur, saillant,
percé de quatre pores génitaux ; péristome également excentrique, pen¬
tagonal, allongé transverse ; phyllodes peu larges avec les pores dis¬
posés en trois séries longitudinales ; périprocte situé très près du bord
postérieur, fermé par trois grandes plaques subtriangulaires ; épines
miliaires légèrement élargies et épineuses au sommet ; pédicellaires carac¬
téristiques de l’espèce ; et, surtout, tubercules très nombreux, serrés,
tandis qu’ils sont plutôt gros et très espacés chez V Echinolampas depressa,
espèce voisine avec laquelle on l’a souvent confondu. Il me semble donc
ne faire aucun doute que mon exemplaire est bien un E. rangi.
En 1889, Cotteau décrivait une nouvelle espèce des côtes du Libéria :
Echinolampas blanchardi, d’abord dans une note préliminaire, puis dans
une note plus complète, accompagnée de très belles figures. Mortensen,
en 1948, met, après bien des hésitations, E. blanchardi en synonymie
avec E. depressa. Il écrit, p. 288, pour justifier son point de vue : « As
for Echinolampas blanchardi the description, not accompanied by illus-
— 189 —
trations, given par Cotteau (1889) does not allow to ascertain defini-
tely whether it is identical with depressci or it is a young Ech. richardi »
(= E. rangi). Mortensen n’a donc pas pris connaissance du second
travail de Cotteau, ce qui est assez curieux, celui-ci déclarant dans sa
note préliminaire sur les trois nouvelles espèces d’Échinides du golfe
de Guinée : « nous nous proposons de les décrire en détail, et avec toutes
les figures nécessaires, dans le compte rendu des séances du Congrès
international de Zoologie... ».
La première description, par Cotteau, de son Echinolampas blanchardi
était déjà, je pense, suffisante pour ne pas assimiler cette espèce à
E. depressa. Son exemplaire, bien que ne mesurant que 25 mm de long,
24,5 mm de large et 5 mm de haut, présente déjà toutes les caractéris¬
tiques des exemplaires adultes de E. rangi. Cotteau écrit notamment :
« aires ambulacraires faiblement pétaloïdes, longues, étroites, effilées et
cependant largement ouvertes à l’extrémité, à peu près égales . De
même dimension sur l’aire ambulacraire impaire, les zones porifères
sont très inégales dans les aires ambulacraires paires antérieures et pos¬
térieures ». Mais Cotteau ajoute : « la différence est cependant moins
sensible dans les aires ambulacraires paires postérieures que dans les
aires paires antérieures ». Il poursuit : « ... péristome subpentagonal,
subtransverse, excentrique en avant, entouré d’un floscelle bien dis¬
tinct... périprocte tout à fait inframarginal, rapproché du bord postérieur,
largement ouvert, subtransverse, presqu’entièrement fermé par trois
grandes plaques subtiiangulaires... Radioles courts, striés, aciculés... cou¬
leur verdâtre. « A part l’inégalité des zones porifères — inégalité peu
sensible, si l’on se reporte à la figure 4 de la planche V de sa seconde
note — tous les autres caractères sont ceux constatés chez E. rangi.
Dernier détail extrêmement important, noté et figuré par Cotteau dans
la comparaison de son exemplaire avec E. depressa : les tubercules
affectent une disposition bien différente chez les deux espèces ; « ils sont
rares, espacés et relativement peu développés chez E. depressa », alors
que chez E. blanchardi — et chez E. rangi — ils sont « bien plus nom¬
breux, plus petits, plus serrés, plus homogènes et plus irrégulièrement
disposés, notamment dans les aires ambulacraires ».
Echinolampas depressa est connu seulement des Barbades aux côtes
de Floride, à des profondeurs situées entre 65 et 210 mètres. E. rangi
et E. blanchardi vivent dans la région des Iles du cap Vert et depuis
les côtes du Sénégal jusqu’à celles du Cameroun, généralement entre
10 et 30 mètres, exceptionnellement par 1570-1670 mètres.
HOLOTHURIOIDEA
Panningia crosnieri nov. sp.
(Fig. 2, a-n ; fig. 3, p-s).
Origine. — Côtes du Cameroun, dragage 67, décembre 1962, 3° 24' 30"
N — 9° 27' 54" E, prof. 41 mètres, vase grise.
C’est une holothurie dendrochirote de petite taille, très fortement
incurvée, comme on peut s’en rendre compte par la figure 2, k, où elle
— 190 —
est représentée grossie environ quatre fois. Le tégument est blanc jau¬
nâtre, assez mince, laissant voir par transparence les grandes plaques
calcaires du tégument, et hérissé de pointes qui sont les longs prolon¬
gements des spiculés de la couche superficielle. Les pieds sont tous sem¬
blables, longs, en forme de massue, dépourvus de ventouse et de disque
Fig. 2. — Panningia crosnieri nov. sp.
k: X 4;m: X 20 ; n : X 8; autres figures, à l’échelle.
191 —
calcaire terminal ; l’aspect poilu de leurs parois est dû aux prolonge¬
ments effilés des bâtonnets de soutien (fig. 2, m). Les pieds dorsaux,
peu nombreux, espacés, sont disposés en quinconce sur les trois-quarts
de la longueur de chaque radius, sur une seule ligne aux approches de
la bouche et de l’anus où ils diminuent considérablement de taille ; on
en dénombre 24 et 26 par radius. Les pieds ventraux sont un peu plus
longs et plus gros que les dorsaux, plus nombreux aussi puisqu’on en
compte 28 dans chaque radius latéral et 35 sur le radius médian ; ils
sont disposés sur deux rangs en quinconce d’un bout à l’autre de chaque
radius. Il n’existe ni pieds, ni papilles interradiaires. L’anus est légère¬
ment effilé, largement ouvert et dépourvu de dents.
Les dix tentacules sont d’égale longueur, gros, courts, peu ramifiés.
La couronne calcaire (fig. 2, n) est peu calcifiée, assez haute, à radiales
bifides au sommet, à interradiales triangulaires, et dont la partie posté¬
rieure porte de courts et massifs prolongements. Muscles rétracteurs
gros et courts ; muscles longitudinaux étroits et très plats. Une très
longue et très grosse vésicule de Poli. Un court canal hydrophore terminé
par un madréporite sphérique. Gros estomac musculeux. Gonades formées
de nombreux tubes longs et fins, non ramifiés. Poumons atteignant la
— 192 —
longueur du corps, formés d’un gros tronc principal d’où partent de
longues expansions foliacées. Vaste cloaque.
Spiculés.
Dans le tégument, les spiculés sont disposés en deux couches : une
couche superficielle, faite de plaques à surface plus ou moins épineuse,
prolongée par une très longue pointe formant un angle avec le plan de
la plaque et qui, faisant saillie à travers le tégument, lui donne cet aspect
épineux signalé plus haut (fig. 2, a, b, e, f, i) ; une couche plus profonde
composée de grandes plaques lisses (fig. 3, p) ou portant des nodosités
en nombre variable (fig. 3, q). Dans la région anale, on trouve des grandes
plaques lisses (fig. 3, r). Les parois des pieds sont soutenues par des
bâtonnets à trois branches, deux percées d’un trou à l’extrémité, la troi¬
sième longue et étroite ou plus courte et lancéolée qui fait saillie à la
surface de la paroi et donne aux pieds l’aspect de la fig. 2, m. Le som¬
met des tentacules possède quelques plaques irrégulières (fig. 2, c) ; de
curieux bâtonnets occupent la partie médiane (fig. 2, b) et la base est
cerclée par de nombreux et très longs bâtonnets incurvés (fig. 3, s) ;
on rencontre aussi quelques corpuscules crépus disséminés parmi les
spiculés que je viens de décrire (fig. 2, d, g).
Rapports et différences.
En 1958, j’ai décrit une nouvelle espèce des côtes de Sierra-Leone :
Panningia curvata, type du nouveau genre Panningia. Elle est carac¬
térisée notamment par sa forme très incurvée, dix tentacules égaux,
pieds disposés en quinconce sur les radius, couronne calcaire portant
de courts prolongements massifs et, parmi les spiculés, des plaques por¬
tant un prolongement dressé. Panningia crosnieri, qui présente d’étroites
affinités avec P. curvata, doit être rangé dans le même genre. Une autre
espèce, Cucumaria souriei, des côtes du Sénégal, présente également des
spiculés avec des prolongements lancéolés, mais ceux-ci sont dans le
plan de la plaque.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 2, 1963, pp. 194-203.
LA FAUNE PLÉISTOCÈNE DE TARI J A ( BOLIVIE )
Note préliminaire
Par Robert HOFFSTETTER
La faune classique de Tarija a fait l’objet de nombreuses études, entre
lesquelles se détachent celles de P. Gervais, 1855 (récoltes Weddell,
1846), de F. Ameghino, 1902 (récoltes de E. de Carles, 1886-87), et
de M. Roule et A. Thevenin, 1920 (partie de la coll. Echazû, acquise
par G. de Créqui-Montfort en 1903 et donnée au Muséum). Ces tra¬
vaux concernent surtout les animaux de grande taille et ne donnent
qu’une idée incomplète de l’association faunique.
Une révision, en cours, m’a été facilitée par le fait que le Professeur
C. Arambourg, puis le Professeur J. -P. Lehman ont bien voulu me
confier, au Muséum, la charge et le classement des Mammifères fossiles
sud-américains. Par ailleurs, en 1949, au cours d’une première visite
en Rolivie, j’ai pu prendre quelques notes sur le gros de la coll. Echazû,
conservé au Musée de La Paz ; j’y ai surtout examiné les Tatous, les
Carnivores, les Mastodontes, les Équidés et les Cervidés (voir Hoffstet-
ter, 1952). En 1962, une mission du Centre National de la Recherche
Scientifique m’a permis d’effectuer de nouvelles observations, non seule¬
ment au Musée de la Paz (Directeur : Sr G. Cordero), mais aussi au
Musée Municipal de Tarija (Directeur : Sr H. Galarza) et sur diverses
collections particulières (L. Branisa à La Paz ; J. Valdivieso et Cole-
gio Antoniano à Tarija ; Padre A. Rarreta à Padcaya ; etc.). Au cours
de la même mission, de nombreuses courses ont été effectuées sur la
presque totalité de la zone fossilifère, en compagnie de MM. L. Rra¬
nisa, H. Galarza et J. Valdivieso qui m’ont fait bénéficier de leur expé¬
rience et de leur connaissance des gisements. Enfin, quelques photographies,
aimablement communiquées par les Drs. R. Zangerl et W. D. Turnbull,
du Musée de Chicago, m’ont fait connaître les Scélidothérinés récoltés
par E. S. Riggs en 1925.
On remarquera qu’en général les collections précitées ne donnent pas
de précision sur le lieu des trouvailles, qui se répartissent dans les bas¬
sins de Tarija, Concepciôn et Padcaya, considérés comme un ensemble.
Elles n’indiquent pas non plus l’horizon dans lequel a été faite la récolte,
ce qui peut présenter quelques inconvénients, car mes observations
montrent que certaines couches productives, notamment à San Blas,
appartiennent à l’horizon A (inférieur), que l’on croyait jusqu’ici dépourvu
de fossiles. Il semble cependant, à première vue, qu’on ait affaire à un seul
ensemble faunique (Tarijéen de Rovereto). Mais des études plus pro-
— 195 —
longées conduiront peut-être à limiter, verticalement ou horizontale¬
ment, la distribution de certaines espèces.
La présente note vise seulement à donner une physionomie globale
de la faune, surtout en ce qui concerne les familles et les genres. La déno¬
mination et la discussion de bien des espèces sont encore en cours d’étude ;
elles feront l’objet de notes plus détaillées.
I. Marsupiaux.
Didelphidae. Aucun reste de Marsupial n’avait encore été signalé
dans le Tarijéen. Une pièce inédite (fragment de maxillaire avec les
trois dernières molaires) appartient au genre Lutreolina (dét. F. Petter
et R. Hoffstetter) et pourrait représenter une espèce nouvelle proche
de l’actuelle L. crassicaudata (Desm.).
IL Edentata.
Les Edentés de Tarija, abondants et variés, se répartissent dans
5 familles :
1. Megalonychidae. Notliropus tarijensis (Burm., 1887) n’est connu
que par la pièce type, sur laquelle Ameghino (1889) et Ivraglievich
(1925) ont exprimé leur opinion, entraînant le rattachement de l’espèce
au genre Notliropus.
2. Megatheriidae. Mégathérium tarijense Gerv. et Amegh., 1880,
fondé sur un calcanéum, a été distingué de M. americanum Cuv., 1796
par sa taille plus faible. Les pièces observées sur place et dans les col¬
lections démontrent qu’il s’agit bien d’un vrai Mégathérium et qu’il
atteignait une taille comparable à celle de l’espèce générotype, dont il
ne semble pas séparable.
3. Mylodontidae. Le genre Glossotherium est représenté par une
espèce très puissante, connue sous le nom de Gl. tarijense (Amegh., 1902) ;
son rattachement à Gl. lettsomi (Owen), proposé par Cabrera (1936),
est encore controversé ; au même genre appartient une forme plus petite,
attestée par quelques os des membres. La faune tarijéenne inclut un
Lestodon que tous les auteurs ont rapporté à l’espèce pampéenne L. arrna-
tus Gerv., 1855. Les Scélidothérinés sont représentés par un Scelidodon,
que j’interprète finalement comme un genre distinct de Scelidotherium 1 ;
l’espèce locale a reçu le nom de Scelidodon tarijensis (Gerv. et Amegh.,
1880) 2 ; sa position générique est démontrée par les caractères (que j’ai
1. C’était déjà l’avis de Kraglievich, qui avait souligné les caractères différentiels pré¬
sentés par les prémaxillaires, la mandibule et la main. A ces différences s’en ajoutent d’autres
jusqu’ici non signalées. Ainsi d’après une belle tête osseuse du Chicago Natural History
Muséum (specimen P. 14274, du Rio Quequén, La Dulce, Prov. Buenos Aires ; photographies
et dessins dus à l’obligeance du Dr Turnbull), Scelidotherium possédait un arc osseux pré-
nasal, reliant les nasaux aux prémaxillaires ; c’est là une disposition remarquable, corréla¬
tive de la forme des prémaxillaires ; elle rappelle, en moins robuste, celle de Mylodon darwini ;
mais on ne l’observe pas chez Scelidodon, où les prémaxillaires sont très réduits et amincis
vers l’avant.
2. L’espèce pampéenne Sc. capellinii (Gerv. et Amegh.) est peut-être synonyme, comme
l’ont suggéré divers auteurs ; mais, dans ce cas, c’est l’appellation tarijensis (fondée en 1880
sur le crâne figuré par Gerv aïs en 1855) qui a priorité sur capellinii (espèce définie sans
figure, par comparaison avec la précédente).
196 —
pu contrôler) des prémaxillaires, de la mandibule, de la main, etc. Des
restes de jeunes sont fréquents dans le gisement : c’est le cas des pièces
que M. Boule (1920) a rapportées à Sc. patrius (Amegh., 1888). Il y a
cependant quelques os de taille réduite, dont les caractères juvéniles
ne sont pas évidents ; ils pourraient appartenir à un Scélidothériné
(peut-être même un Scelidotherium ?) distinct de l’espèce commune.
4. Dasypodidae. Chaetophractus tarijensis (Amegh., 1902), très proche
de l’actuel Ch. oillosus (Desm.), est assez commun ; il faut lui rapporter
bien des pièces que les auteurs ont attribuées abusivement à « Dasypus
sexcinctus » (qui est un Euphractus) et même à « Tatusia grandis » (qui
est un Propraopus). Mais il existe cependant un authentique Euphrac¬
tus, voisin ou peut-être non distinct de E. sexcinctus (L.). Il y a aussi
un Propraopus (peut-être simple sous-genre de Dasypus), déjà vu par
Boule (1920, pl. XXV, fig. 14, mais non fig. 10-13 et 15, qui appar¬
tiennent à Chaetophractus ) ; la forme bolivienne est très proche de Pr.
sulcatus (Lund, 1842) du Brésil et de Pr. grandis Amegh., 1881, d’Ar¬
gentine. Enfin le genre Pampatherium (= Chlamydotherium Lund nec
Bronn), que j’ai déjà signalé à Tarija (Hoffstetter, 1952, p. 118, pl. III,
fig. 30), est illustré par de nombreuses plaques et par quelques os des
extrémités ; l’espèce se rattache au groupe de P. humboldti (Lund, 1838)
et P. typus Amegh., 1875.
5. Glyptodontidae. F. Ameghino et M. Boule n’ont reconnu à
Tarija que le seul genre Glyptodon. Mes observations montrent que le
gisement contient des représentants d’au moins 5 genres. Glyptodon
reticulatus Owen, 1845 est particulièrement commun, et se rencontre à
tous les niveaux fossilifères /depuis l’horizon A jusqu’au sommet de l'ho¬
rizon B). On trouve assez fréquemment Chlamydotherium (= Boreos-
tracon) cf. sellowi (Lund, 1840), que je connais aussi depuis l’horizon A
jusque dans l’horizon B. Beaucoup moins commun est N eothoracophorus
cf. elevatus /Nodot, 1856) ; nous en avons trouvé de beaux restes, dont
une carapace sub-complète, à la Tablada ; j’en ai reconnu aussi des élé¬
ments de cuirasse dans les collections boliviennes. Un quatrième genre,
Hoplophorus, est surtout illustré par un tube caudal et des fragments
de carapace du Musée de La Paz ; il s’agit d’une espèce inédite, voisine
de H. euphractus Lund, 1839 ; le genre, différent de Sclerocalyptus comme
l’a démontré C. de Paula Couto, est bien caractérisé par son étui cau¬
dal. Enfin Panochthus cf. tuberculatus (Owen, 1845) est très rare dans
la faune étudiée ; je n’en connais qu’une plaque dorsale, au Musée muni¬
cipal de Tarija L
III. Rodentia.
Sept familles sont représentées, dont trois seulement avaient été
signalées précédemment :
1. Erethizontidae. Je rattache à Coendou magnus (Lund, 1839)
1. C’est certainement par erreur que F. Ahlfeld et L. Branisa (Geologîa de Bolivia,
1960, pl. XII, p. 171) figurent Doedicurus clavicaudatus (Owen) dans leur tableau illustré
des Mammifères du Pléistocène de Tarija.
— 197 —
quelques mandibules tarijéennes inédites concordantes par leur taille
avec la forme brésilienne figurée par Winge. Je connais en outre une
mandibule de Padcaya (coll. Padre A. Barreta) et une M3 isolée très
usée qui accusent une taille encore plus grande (dans les deux pièces
la longueur de M3 atteint 10 mm) ; l’écart est trop grand pour qu’on
puisse y voir des variants extrêmes de la forme précédente ; il s’agit
plutôt d’une autre espèce, exceptionnellement robuste (à tel point qu’on
sera peut-être amené, lorsqu’on connaîtra son crâne, à la séparer du
genre Coendou ).
2. Caviidae. Les collections Echazü et Valdivieso, ainsi que nos
propres récoltes, contiennent un Cavia (taille de C. porcellus ) rare et un
Galea (cf. musteloides Meyen) relativement commun.
3. Hydrochoeridae. On connaît depuis longtemps une forme géante
qui, selon la nomenclature proposée par Kraglievich, est nommée
Neochoerus (Pliohydrochoerus) tarijensis (Amegh., 1902) ; elle n’a pas
encore été retrouvée en dehors des gisements tarijéens. Mais ceux-ci
contiennent un autre représentant de la famille, de la taille du Capy-
bara actuel ; j’en connais les dents supérieures, dont les caractères (pré¬
sence chez l’adulte d’isthmes externes réunissant respectivement les
deux prismes de P4 et les dernières lames de M3) rappellent les stades
juvéniles d ’ Ilydrochoerus et la condition adulte d ’ Hydrochoeropsis ; la
connaissance de cette forme nouvelle conduira à reconsidérer les tableaux
phylétiques proposés par Kraglievich (1930 a).
4. Capromyidae (ou Myocastoridae, selon Schaub). J’admets, après
M. Roule, que Myocastor (= Matyoscor) perditus (Amegh., 1902) ne
présente aucun caractère permettant de le séparer de l’actuel M. coypus
(Molina).
5. Ctenomyidae. De Tarija, Ameghino (1902) a décrit 3 espèces de
Ctenomys, que Boule a préféré réunir en une seule. En fait, j’observe
au moins deux formes distinctes que je désigne comme Ct. subassentiens
Amegh. (? incl. Ct. subquadratus Amegh.) et Ct. brachyrhinus Amegh.
Mais il conviendra d’établir si elles ne figurent pas, sous d’autres noms,
dans la faune moderne.
6. Echimyidae. Une petite forme inédite, connue par son crâne et
sa mandibule, se rapproche du genre actuel Euryzygomatomys.
7. Cricetidae. Le matériel observé comprend un Holochilus (dét.
F. Petter). Des pièces plus petites, représentant au moins un autre
genre, n’ont pas encore été identifiées.
IV. Carnivora.
La faune tarijéenne comprend 5 familles de Carnivores.
1. Canidae. La forme la plus remarquable est Theriodictis tarijensis
(Amegh., 1902) ; l’appellation générique est justifiée par l’absence de
métaconide et la persistance d’un petit entoconide sur la carnassière
inférieure, comme l’a déjà vu Kraglievich (1928) ; mais au total The-
riodictis et Protocyon sont beaucoup plus proches l’un de l’autre qu’on
— 198 —
ne l’a cru ; il ne me semble pas, en tout cas, qu’on puisse les placer, comme
on l’a fait, dans des sous-familles distinctes. La présence du genre Chry-
socyon dans le gisement est démontrée par un humérus inédit du Musée
de La Paz ; cet os très caractéristique est en tous points semblable à
celui de l’actuel Ch. hrachyurus (Illiger) ; très allongé (25 cm), grêle et
pratiquement rectiligne, il se distingue aisément de celui (que je connais
aussi à Tarija) du genre précédent. L’autre Canidé de Tarija, beaucoup
plus modeste, est un Dusicyon, souvent désigné comme D. proplatensis
(Amegh., 1891) ; il devra être comparé aux diverses espèces actuelles,
dont beaucoup sont malheureusement mal définies ; Kraglievich l’a
rattaché à D. gymnocercus (Fischer), en l’interprétant comme une sous-
espèce propre : D. g. tarijensis (Kragl., 1930).
2. Ursidae. Arctotherium tarijense Amegh., 1902 est une forme puis¬
sante ; Kraglievich (1940, Obr. compl. III, p. 592) l’a rattaché à Pro-
arctotherium, genre mal défini que le même auteur avait supprimé dès
1926. Une forme plus petite, A. ( P seudarctotherium ) wingei Amegh.,
1902 = Ursus brasiliensis Lund, 1839 nec Thunberg, 1819, est beaucoup
plus rare à Tarija.
3. Procyonidae. Le Musée de La Paz (coll. Echazij) possède une
branche mandibulaire incomplète et deux fragments de maxillaires avec
dents, peu fossilisés, qui semblent provenir d’un même individu. Il s’agit
d’un Procyonidé (cf. Nasua). Je n’ai malheureusement pas pu disposer
sur place de la documentation nécessaire pour décider s’il s’agit d’un
vrai Nasua ou d’un genre voisin.
4. Mustelidae. La faune contient un Mustélidé que Boule (1920) a
rapproché de Conepatus suffocans Illiger, lequel est actuellement consi¬
déré comme une sous-espèce de C. chinga (Molina) ; l’animal est bien
illustré dans les collections de La Paz et de Paris (crâne, mandibule,
vertèbres, os des membres), de sorte qu’on peut en espérer une étude
sérieuse. Un autre grand Mustélidé est représenté dans la coll. Valdi-
vieso par une carnassière inférieure (Mx) et une Dp4, toutes deux incom¬
plètes ; ces pièces suggèrent celles de Galera ou d’un genre voisin ; mais
la position du métaconide indique qu’il s’agit, en tout cas, d’une forme
distincte de Galera barbara (L.) (Mme Petter, d’après photographie des
dents fossiles).
5. Felidae. Les restes d’un Smilodon ont été trouvés à divers niveaux
(horizons A et B) ; Ameghino le rapporte à l’espèce Sm. ensenadensis
Amegh., 1889 ; mais on sait que la plupart des espèces de ce genre sont
insuffisamment définies. Un grand Jaguar, Léo 1 [J aguarius) onca (L.),
déjà signalé (Hoffstetter, 1952, pp. 161-162) pourrait appartenir à la
sous-espèce andinus (Hofïst., 1952) ou représenter une forme propre,
encore plus robuste. Il est accompagné par un fort Puma, identifié comme
Felis (Puma) platensis Amegh., 1889 ; j’en connais des métapodes qui
confirment l’appellation subgénérique. Il faut mentionner enfin un Felis
1. Hershkovitz puis Cabrera (1957) ont montré que Panthera Oken 1816 est irrecevable
comme désignation générique et doit être remplacé par Léo Brehm 1829 (= Panthera Svert-
zow 1858 nec Hübner 1823).
— 199
plus petit, représenté par une branche mandibulaire incomplète ; il s’ac¬
corde, par sa taille et sa morphologie, avec l’actuel Felis ( Herpailurus )
yagouciroundi Geoffroy, 1803 (dét. F. Petter et R. Hoffstetter).
V. Litopterna.
Macrauchenidae. Macrauchenia patachonica Owen, 1839 est assez rare
dans le gisement.
VI. Notoungulata.
Toxodontidae. On ne connaît encore, de Tarija, que quelques éléments,
qui ne semblent pas distincts de ceux de Toxodon platensis Owen, 1840.
VII. Proboscidea.
Gomphotheriidae. Le Mastodonte commun dans le Tarijéen est un
Cuviéroniné, Cuvieronius hyodon (Fischer, 1814) = Mastodon andium
auct. ; tous les crânes observés et la plupart des autres pièces se rat¬
tachent à cette espèce ; on en connaît même des individus très jeunes,
dont la mandibule porte encore des incisives de lait. Cependant, des
défenses isolées, à section ovale et à courbure simple, sans torsion héli¬
coïdale, attestent l’existence de genres distincts, plus rares, appartenant
à la sous-famille des Anancinés. Au Musée municipal de Tarija, une
défense assez forte (complète, elle devait atteindre 1,50 m), peu courbée,
munie d’une bande d’émail externe dans sa partie distale, s’accorde
avec le genre N otiomastodon. D’autres pièces plus longues (jusqu’à près
de 2 m), faiblement courbées mais sans émail, suggèrent peut-être un
Haplomastodon, mais plus probablement un Stegomastodon, car je con¬
nais des défenses jeunes presque droites et totalement dépourvues d’émail.
Il serait intéressant d’établir si ces Anancinés se rencontrent dans les
mêmes couches que les Cuviéroninés.
VIII. Perissodactyla.
On y reconnaît deux familles.
1. Equidae. Trois ensembles génériques se distinguent facilement,
mais les coupures spécifiques restent discutables. Le genre Hippidion
est représenté par H. principale (Lund, 1846) = Equus macrognathus
Weddell, 1851 = Stereohippus tarijensis Amegh., 1904, dont le crâne
mesure 75 cm (deux beaux spécimens au Musée de La Paz) ; la présence
d’une espèce plus petite, H. bonaerense Amegh., 1907 = Equus neogaeus
Lund, 1846 nec Lund, 1840, admise par Boule avec réserves, demande
une confirmation. Un second ensemble correspond au genre Onohippi-
dium (s. 1.), dont je ne crois pas qu’on puisse séparer Parahipparion et
Hyperhippidium (voir Hoffstetter, 1952, pp. 230-231) ; jusqu’à ce
qu’une révision soit faite, j’admettrai avec Boule que la faune tari-
jéenne contient une seule espèce, O. devillei (Gerv., 1855) = Hippidium
— 200 —
nanurn Burm., 1889 = Parahipparion meridionalis Amegh., 1904. Enfin,
la faune considérée comprend de nombreux représentants du genre
Equus ; l’espèce commune est E. ( Arnerhippus ) insulatus Amegh., 1904
(incl. E. gracilis Amegh., 1904), peut-être synonyme de E. curoidens
Owen, 1844 ; mais une étude biométrique, au Musée de La Paz, per¬
mettrait peut-être de reconnaître d’autres formes.
2. Tapiridae. Tapirus tarijensis Amegh., 1902, dont la taille est rela¬
tivement grande, n’a pas été comparé d’une façon satisfaisante avec les
deux espèces sudaméricaines actuelles, ni avec les formes fossiles du
Brésil et de l’Argentine.
IX. Artiodactyla.
Trois familles figurent dans la faune étudiée.
1. Tayassuidae. Le grand Pécari tarijéen a été rapproché par Boule
de « Dicotyles major Lund, 1841 ». Je doute fort que Lund ait jamais
décrit ou même nommé cette espèce 1, qui est cependant mentionnée
par Ameghino (1889) et par Trouessart (Cat. mamm., p. 817) comme
un synonyme de Platy gonus stenocephalus (Lund in Gervais, 1869) 2.
Cette dernière espèce est connue par diverses illustrations, dont celle
de Winge (1906, Mus. Lundii, Ungulata , pl. VI). Il semble que l’espèce
bolivienne soit distincte, car, d’après des pièces du Musée de La Paz,
elle montre un palais moins étroit, corrélatif d’une face moins com¬
primée.
2. Camelidae. La faune tarijéenne comprend un Palaeolama parti¬
culier, P. weddelli (Gerv., 1855) (incl. Hemiauchenia cf. paradoxa de
Boule, 1920) : voir Hoffstetter, 1952. Dans le genre Lama , Boule
a distingué diverses espèces et variétés fossiles, mais D. Lofez Aran-
guren (1930) et A. Cabrera (1931) ont montré que la plupart sinon
toutes se rattachent à l’espèce actuelle L. llama (L.) ; ils admettent
cependant encore de grands Lamas fossiles, dont la présence à Tarija
ne me paraît pas démontrée. Par contre, je concorde avec les auteurs
argentins pour reconnaître une Vigogne dans la forme décrite par Boule
sous le nom de Palaeolama crequii var. provicugna ; j’ai pu contrôler
par radiographie que les incisives présentent des racines largement
ouvertes ; Cabrera rattache le fossile à l’espèce actuelle, Vicugna vicu-
gna (Molina) ; je l’interprète plutôt comme une forme ancestrale, carac¬
térisée par sa taille un peu plus forte, par ses P4 non réduites (encore
très comparables à celles de Lama) et par la persistance (peut-être non
constante) de P3 ; on peut la désigner sous le nom de Vicugna provicu-
gna (Boule, 1920).
3. Cervidae. Les bois que j'ai pu observer appartiennent à deux
genres bien tranchés. L’un est un Hippocarnelus, aux formes robustes ;
sa taille est compatible avec les dents décrites par Ameghino (1902)
1 . « Dicotyles major » n’est pas mentionné par Paula Couto, qui a pourtant traduit toutes
les publications de Lund et relevé tous les noms proposés par l’auteur danois.
2. Nomenclature rectifiée d’après Paula Couto.
— 201 —
sous les noms de Cervus percultus Amegh., 1902 (fondé sur 2 molaires de
Tarija) et C. tuberculatus Gerv. et Amegh., 1880 (il n’est pas démontré
que les pièces tarijéennes, non figurées, appartiennent réellement à cette
espèce pampéenne). Une autre forme, beaucoup plus petite, est carac¬
térisée par ses bois simples, longs, graciles, dont la partie inférieure porte
une ornementation caractéristique ; je l’ai nommée ? Agalmaceros tari-
jensis Holïst., 1952 (p. 368, pl. VIII, fig. 7-7 a), en soulignant le carac¬
tère provisoire de son attribution générique ; de nouvelles observations
me convainquent qu’il s’agit d’un genre propre, pour lequel je propose
le nom de Charitoceros 1 gen. nov. (type : ?A. tarijensis Hofîst., 1952) ;
la longueur et l’ornementation de ses bois le distinguent aisément des
deux autres genres sudaméricains à bois non ramifiés ; à cause de leur
petite taille, il est possible que les dents mentionnées par Ameghino
(1902) sous le nom de Hippocamelus incognitus (nomen nudum) se rap¬
portent à Charitoceros tarijensis.
Conclusions.
En résumé, les Mammifères tarijéens constituent une association fau¬
nique beaucoup plus riche que ne le laissaient supposer les listes anté¬
rieures. Dans sa monographie, M. Boule signalait 18 familles, 28 genres
et 35 espèces (encore faut-il opérer des regroupements, notamment dans
les Camélidés). La présente liste provisoire conduit à reconnaître quelque
55 espèces, réparties en 49 genres et 26 familles. C’est un mélange assez
équilibré de formes proprement autochtones (14 familles, 25 genres) et
d’autres qui dérivent d’immigrants tardifs venus du Nord (12 familles,
24 genres). Sur cet ensemble, on compte 7 familles et au moins 26 genres
aujourd’hui éteints.
Il faut signaler aussi que la collection Echazû contient des restes
humains, prétendument trouvés en association avec ceux d’animaux
éteints ; mais leur examen montre que les premiers sont beaucoup moins
denses, moins minéralisés que les seconds. Il est plus difficile de se pro¬
noncer sur un petit lot de couronnes dentaires humanoïdes, certaines
curieusement archaïques, qui figurent dans la même collection sans
aucune indication ; je préfère en réserver l’étude tant que des trouvailles
contrôlées n’auront pas confirmé leur provenance.
Autres Vertébrés.
En dehors des Mammifères, la faune tarijéenne est extrêmement
pauvre en Vertébrés. La collection Valdivieso contient quelques os
d’Oiseaux. Comme Reptile, je ne connais qu’une vertèbre incomplète
d’un grand Téjidé, semblable à l’actuel Tupinambis teguixin (L.). De
rares Anoures sont représentés par quelques vertèbres procœles, de taille
moyenne, provenant de l’horizon B (coll. Valdivieso) ; de plus, dans
1. De X^Pl<î» = grâce, beauté.
14
— 202 —
l’horizon A, à San Blas, au-dessus d’un lœss à grosse faune, un niveau
argileux (épisode lacustre) nous a livré quelques os d’un Anoure de très
petite taille. Enfin une petite vertèbre de Poisson a été récoltée à Pad-
caya.
Institut de Paléontologie du Muséum.
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Winge (H.), 1888-1915. — E Museo Lundii. 5 vol. Copenhague.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 2, 1963, pp. 204-206.
PLANTES NOUVELLES , RARES OU CRITIQUES
DES SERRES DU MUSÉUM
(Notules sur quelques Orchidées d’Indochine, xxxi)
Par A. GUILLAUMIN
456. — Oberonia neotixieri Guillaum. sp. nov.
Acaulis ; foliis polystichis, circa 10, lanceolatis (1,5-2 cm X 0,8 cm), apice
acutis sed haud acuminatis, crassis, atro viridibus. Inflorescentia brevissima
(1 cm longa), dimidio superiore florifera, bracteis viridibus, lineari-filiformibus,
3 mm longis, floribus brunneo aurantiacis labello rubriore, 1,5 mm latis, sepalis
petalisque ovatis, integerrimis, petalis leviter minoribus, labelli lobis laleralibus
minimis, acutis, medio usque ad medium fisso, lobulis acutis, leviter divergentibus,
sinu aculo, ad unguem leviter carunculato.
Viêt-Nam : route Saïgon-Dalat, Km 127 (Tixier, n° 8/62, f. 139,
1962).
Se rapproche de O. Iiosseusii Schltr., du Siam, par la forme du labelle
mais les lobes latéraux sont réduits à une petite pointe et les inflo¬
rescences sont bien plus courtes.
457. — Oberonia pulchrebracteata Tixier et Guillaum. sp. nov.
3 cm alta, foliis distichis, 2-3 cm longis, circa 1 cm latis, parum acuminatis.
Inflorescentia 10 cm longa, tenuissima, usque ad basin florifera, bracteis 3 mm
longis, auguste lanceolatis, longe filiforme acuminatis, integris, pedicello circa
2 mm longo, floribus rubris, sepalis ommibus 4; cordiformibus (0,8 mm X 0,6 mm),
petalis fasciatis (0,8 mm X 0,2 mm), apice + erosis, labello securiclato, 1,2 mm
longo, lobis laleralibus brevibus (0,1 mm), medio 0,8 mm longo, longe 2-fido,
laciniis fdiformibus, columna brevi (1 mm), polliniis 2.
Viêt-Nam : route Saïgon-Dalat : Km 127, forêt marécageuse (Tixier,
n° 3/1963, f. 23, 1963). Floraison en décembre.
Se rapproche beaucoup de 0. Hosseusii Schltr. mais les bractées flo¬
rales sont entières.
458. — - Bulbophyllum corallinum Tixier et Guillaum. sp. nov.
Rhizoma crassum, pseudobulbis contiguis, oblongis sat complanatis (1 cm
X 0,5 cm), in sicco leviter rugatis. Folium 1, ellipticum (3-3, 5 cm X 0,50 cm),
apice acutum, sat tenue. Inflorescentia pseudobulbo lateralis, 1 cm longo, capitale
umbellata, bracteis membranaceis, ovario aequilongis, floribus sepalis apicem
corallinis et labello purpureo, sepalis superiore lanceolato (4 mm X 1 mm), valde
acuto, 3-nervio, lateralibus aequilongis, lanceolatis, valde falciformibus, petalis
albis, tenuissimis, 1 mm longis, fere triangularibus, margine leviter dentatis,
labello auguste linguiformui, apice filiformi involuto, 1 mm longo, margine den-
ticulato, pilis aliquis elongatis ornato, columna brevi, slelidiis valde elongatis.
Annam : vieille route de Dalat à Prenn, vers 1 200 m, dans un bas-
205 —
fond, sur cime d’arbre (Tixier, nos 1 et 9/63, f. 23, 1963). Floraison en
décembre.
A rapprocher de B. Poilanei Gagnp. mais inflorescence bien plus courte
et sépales très aigus et non obtus ou arrondis.
459. — Cirrhopetalum Sigaldii Guillaum. sp. nov.
Pseudobulbi globosi ( usque ad 1,5 cm diam.) laeves, virides et albomembranacei.
Folium 1, oblongolineara (usque ad 7 cm X 1,8 cm), apice acutum. lnflores-
centia lateralis, pendula, usque ad 5 cm longa, bracteis auguste lanceolato linea-
ribus, 8 mm longis, albis vel pallide luteis, parte florifera dense cylindrice spicala,
2 cm longa, floribus sessilibus, pallide viridibus sed tam dense atro purpureo
punctulatis ut adspectu atro purpureis, labello lutescente et purpureo punctulato
margine luteo, sepalis extra et marginibus tenuiter papillosis, superiore ovato,
3 mm longo, acuminato, lateralibus ovatis, 6 mm longis, apice obtusis, margine
coalitis et naviculum formantibus, nervis in vivo haud conspicuis, petalis ovato
triangularibus, 2 mm longis, obtusis, margine tantum papillosis, labello lingui-
forrni, 3 mm longo, columna 2 mm longa, basi purpurea, supra alba, stelidiis
fere filiformibus, antherae operculo viridi.
Annam : région de Dalat (de Sigaldi, n° 355, f. 11, 1961).
La forme de l’inflorescence fait penser aux Bulbophyllum cupreum,
crassipes, rufinum et Careyanum mais le sépale supérieur relativement
petit et les sépales latéraux soudés indiquent un Cirrhopetalum.
460. — Calanthe crinita Gagnep.
Annam : acheté au marché de Dalat (Tixier, n° 17/60, f. 23, 239, 1960).
Les fleurs rose violacé passent ensuite au chamois.
202. — Coelogyne nigro-furfuracea Guillaum.
Annam : acheté au marché de Dalat (Tixier, n° 75, f. 279, 1958).
461. — - Phalaenopsis Parishii Reichb. f.
Viêt-Nam : forêt inondable dense au Km 127 de route Saïgon-Dalat
(Tixier, n° 16/63, f. 51, 1963).
N’avait encore été signalé en Indochine qu’au Tonkin et au Laos.
462. — Thrixspermum amplexicaule Reichb. f.
Viêt-Nam : épiphyte lianiforme dans la brousse basse des marais de
Gougah (Tixier, ii° 15/63, f. 51, 1963).
N’avait pas encore été signalé en Indochine.
463. — Saccolabium bidoupense Tixier et Guillaum. sp. nov.
Parva, internodiis brevibus, foliis distichis, sat crassis, 10 cm X 1,5 cm, apice
2-lobatis. Inflorescentia 15 cm longa, racemorum spiciformium densium, 6-10 cm
longorum, bracteis triangularibus, acutis, circa 1 cm longis, sepalis superiore
elliptico, 1 mm longo, lateralibus late ovatis, vix longioribus 3-plo latioribus et
leviter falcatis, petalis sepalo superiore similibus sed leviter minoribus, omnibus
1-nerviis, labello 2 mm longo, lobis lateralibus vix distinctis, truncatis, leviter cras¬
sis, terminali semilunato, crasso, calcare 2 mm longo, fere globoso, apice rotundato,
extra prominente 1-nervio, ad orem transversaliler incrassato et breviter piloso,
et infra lobum terminalem longius penicillalo piloso, columna fere 0, polliniis 2,
caudiculo auguste lineari, ovario cylindrico, sessili.
Annam : massif du Ridoup, vers 200 m (R. Grillet).
Remarquable en particulier par la ligne circulaire de l’intérieur de
— 206 —
l’éperon ornée de petits poils courts sauf une touffe de poils plus longs
en avant.
Reçu seulement en plante sèche.
464. — Tainia penangiana Hook. f.
Viêt-Nam : Lien Khang, forêt galerie du Da Nhim, vers 960 m (Tixier,
n° 32 = D, f. ... 1963).
Sépales et pétales vert d’eau, labelle blanc, ponctué de pourpre à la
base et sur les crêtes, marbré de pourpre sur les lobes latéraux, colonne
blanche lavée de pourpre. Floraison début de mars.
L’espèce paraît assez polymorphe : Hooker fils (Fl. brit. Ind. V,
p. 820, 1890) en décrivant l’espèce sur un échantillon d’herbier récolté
à Penang (Maingay, 1642) dit les lobes latéraux du labelle subaigus
alors que J. J. Smith ( Orch . Java, p. 183, t. CXXXVIII, 1905) et Sei-
denfaden et Smitinand ( Orch . Thailand, p. 101, fig. 76 a et 76 b, 1959)
les figurent arrondis au sommet ; de plus le n° 2845 Garret a les fleurs
assez lâchement rapprochées et les sépales réfléchis tandis que dans le
n° 2773 de Garret les fleurs sont plus condensées à l’extrémité de la
hampe et les sépales non réfléchis.
La couleur semble aussi variable, Hooker fils (Bot. Mag., t. 7563,
1897), d’après une plante de Penang envoyée par Curtis et ayant fleuri
à Kew, figure les fleurs jaune pâle à nervures rouges, à éperon jaune,
labelle blanc, colonne blanche et anthère jaune. J. J. Smith ( l . c.) dit
les fleurs des plantes qu’il a récoltées à Java et à Amboine jaunâtres
à nervures violettes, labelle blanchâtre plus jaune au milieu, colonne
blanc rosé, rose violacé à la base, anthère à 2 taches rouges. Ridley
(Mat. Fl. malay. Penin., I, p. 116, 1907 et Fl. malay. Penin., IV, p. 112,
1924) décrit les plantes de Penang, Kédah et Gunong Geriang comme
à fleurs jaune pâle à nervures pourpres, à éperon jaune, labelle chamois
ou presque blanc ponctué de violet, colonne blanche tachée de violet,
anthère jaune à 2 taches rouges. Holttum (p. 182, 1957) pour les plantes
de Malaisie, dit seulement que le labelle est blanc marqué de jaune.
Seitenfaden et Smitenand (7. c.) signalent au Siam 3 plantes du
Doi Sutep, l’une ( Garret 2845) à pièces du périanthe jaune brunâtre à
la base et brun rouge au sommet, labelle et colonne crème, anthère bordée
de rouge sur le bord supérieur, la 2e ( Garret 3171) à fleurs jaune foncé
à veines brunes et labelle blanc, la 3e ( Garret 2779) à fleurs vert pâle
à nervures brunes (mais leur planche III montre des fleurs brunâtres
à nervures plus foncées à sépales latéraux avec une zone blanche trans¬
versale à mi-longueur), labelle blanc verdâtre finement ponctué de
pourpre sauf à la base et aux 2/3 des lobes latéraux.
C’est de cette dernière plante que se rapproche le plus la plante de
Tixier.
King et Panthing ont décrit ( Journ . As. Soc. Bengal LXIV, part ii,
p. 336, 1898) et figuré (Ann. Jard. bot. Calcutta \ III, t. 143, 1898) un
T. Hookeriana du Sikkim à fleurs brunâtres à veines plus foncées, labelle
blanc et jaune pointillé de rouge, éperon jaune et anthère jaune à 2 taches
rouges qui ne paraît guère différent du T. penangiana.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N» 2, 1963 pp. 207-212.
APERÇUS SUR LE DÉVELOPPEMENT
DES HYSTRICHOSPHÈRES
Par Martine ROSSIGNOL
Les Hystrichosphères ou Hystrix sont des microfossiles fréquents dans
les sédiments marins de tous âges, auxquels on a fait subir la prépara¬
tion destinée à isoler les spores et pollens. Elles ont rarement été signalées
dans le plancton actuel ; leurs affinités encore indécises les rapprochent
des Dinoflagellés. En cherchant du pollen dans les boues marines super¬
ficielles du plateau continental au large des côtes d’Israël, nous les avons
aussi trouvées : elles sont donc sub-actuelles ; les conseils de M. G.
Deflandre nous ont été particulièrement précieux pour les déterminer ;
elles sont très probablement in situ, comme le montrent des cartes non
encore publiées de leur répartition spécifique. Cinq espèces encore très
brièvement décrites constituent la quasi-totalité de la population : Hys-
trichosphaera cf. furcata (Ehr), O. Wetz, Bentori Ross et mirabilis Ross ;
Hystrichosphaeridium ashdodense Ross et israelianum Ross ; ces Hys¬
trix ont été fixées et conservées à divers stades de leur développement.
Elles sont toutes très fines, transparentes, souvent fripées. Nombre
d’entre elles possèdent encore un contenu, probablement protoplasmique,
dense, jaunâtre, faiblement réfringent, fortement colorable en rouge par
la safranine (pl. I, fig. 7 à 15) ; la zone externe de ce contenu, nettement
délimitée, est par contre très réfringente, non colorable par la safra¬
nine, épaisse de 1 à 6 [i, les individus mesurant entre 35 et 50 jx sans
les processus ; on y distingue, lorsqu’elle est très épaisse, des stries con¬
centriques claires et sombres (pl. II, fig. 17) qui évoquent une déshydra¬
tation. Le contenu « protoplasmique » seul est souvent en partie rétracté
et forme une ou plusieurs boules irrégulières (pl. I, fig. 8, 11, 12 ; pl. II,
fig. 16, 19) à l’intérieur de cette zone réfringente.
Tantôt la paroi de l’Hystrix s’applique exactement sur cette zone
réfringente (pl. I, fig. 11, 13) et l’opercule est en place, l’archéopyle
n’est alors pas ouvert ; tantôt la zone réfringente et son contenu n’oc¬
cupent pas toute la cavité de l’Hystrix et l’opercule peut être présent
ou absent ; la coque réfringente, qui possède une consistance propre,
est d’autant plus sphérique et plus épaisse que son volume est petit par
rapport à celui de l’Hystrix ; elle conserve avec l’Hystrix un point de
contact dont la position est variable, souvent proche de la plaque dor¬
sale précingulaire chez H. Bentori (fig. 17). L’ordre vraisemblable de
succession de ces deux états est suggéré par un troisième état qui serait
intercalaire, observé chez Hystrichosphaera cf. furcata et surtout mira-
— 208 —
bilis (fig. 14 à 16 ; pl. I, fig. 12; pl. II, fig. 17) : la paroi de l’Hystrix,
d’une grande délicatesse, adhère sur de larges surfaces à la coque réfrin¬
gente interne, et là, est finement plissée et ondulée ; partout ailleurs, elle
est lisse, bien tendue, bien écartée de la coque ; les limites des plaques sont
très ténues ; les processus sont transparents, peu visibles,- dressés perpen¬
diculairement ou couchés sur l’Hystrix suivant la position de leur inser¬
tion ; chez H. mirabilis, certains processus semblent embryonnaires, « mal
dégrossis », leurs trifurcations sont empâtées.
Ainsi, l’Hystrix adhérerait d’abord exactement à ce qu’il faut bien
appeler un cyste interne, dont nous verrons ensuite que tout se passe
comme s’il l’avait secrétée ; puis, sans doute par une condensation ou
une déshydratation cytoplasmique, le cyste se contracterait tout en
épaississant sa zone externe réfringente ; il entraînerait dans cette con¬
traction l’Hystrichosphère qui, devenue passivement trop grande pour
son contenu, se plisserait finement à sa surface ; elle s’en libérerait ensuite
progressivement, peut-être aidée par une exsudation du cyste, et, à la
fin, reprendrait son volume initial qui était aussi celui du cyste ; mais
ce dernier, réduit, est maintenant presque libre dans la cavité de l’Hys-
trix.
Le stade qu’on peut qualifier de terminal a été observé deux fois,
chez Hystrichosphaera mirabilis et Hystrichosphaeridium israelianum. Le
cyste sort de l’Hystrix par l’arehéopyle dont l’opercule se déchire sui¬
vant une ligne préformée de moindre résistance à quelque distance du
Planche I.
1. Cyste : mince zone réfringente et fine membrane externe présentant quelques bour¬
souflures. Nathanya 24a A, vii/1961.
2. Cyste : id., Nathanya 24a A, vn/1961.
3. Cyste : id., boursouflures plus nombreuses. Nathanya 24a A, vn/1961.
4. Cyste : zone réfringente un peu plus épaisse ; fine membrane externe. Nathanya 23 A,
vii/1961.
5. Cyste : membrane externe légèrement plissée, 35 p. Nathanya 23 A, vn/1961.
6. Cyste : id., probablement les ébauches des processus fixent les impuretés de la prépa¬
ration, 37 p. Nathanya 23 C, vu/ 1961.
7. Hystrichosphaeridium ashdodense Ross. — « Protoplasme » un peu rétracté dans la zone
réfringente du cyste. — Membrane externe non décollée du cyste ; processus appa¬
rents. Nathanya 23 C, vn/1961.
8. H. ashdodense Ross. — Cyste interne contracté, zone réfringente épaisse, « Protoplasme »
un peu rétracté, opercule en place. Ashdod Yam St 8, A 544 D, xn/1960.
9. H. israelianum Ross. — Cyste interne contracté, zone réfringente épaisse. — Opercule
en place, Atlit 3 A, vii/1961.
10. H. israelianum Ross. — Cyste en voie d’expulsion, zone réfringente très épaisse. Ashdod
Yam St 9, A 542, xii/1960. — Diamètre 45 p, cyste 25 p, zone réfringente 5 p.
11. Hystrichosphaera cf. furcata (Ehr) O. Wetz. « Protoplasme » légèrement rétracté dans un
cyste interne occupant exactement l’Hystrix 31 p. Nathanya 23 B, vii/1961.
12. II. cf. furcata. — La contraction du cyste interne provoque le plissement de l’Hystrix.
Nathanya 23 E, vii/1961.
13. H. Bentori Ross. — « Protoplasme » non rétracté dans un cyste interne occupant exac¬
tement l’Hystrix tout à fait formée. Ashdod Yam St 8, A 544, D, xn/1960.
14. H. Bentori. — Cyste interne contracté. Atlit 3 A, vii/1961.
15. H. Bentori. — Cyste encore plus contracté. Ashdod Yam St 11, A 555, C, xn/1960.
m
— 209
bord de la plaque dorsale précingulaire, chez les trois espèces d ’Hystri-
chosphaera ; l’opercule est soulevé, comme un volet, et le cyste, qui est
un peu plus large que l’archéopyle, est éjecté et se déforme légèrement
au passage en forçant l’orifice ; on peut supposer que la pression de l’eau
de mer, s’exerçant sur toute l’Hystrix en partie vide, comprime son con¬
tenu qui provoque d’abord la déchirure de l'opercule vers l’extérieur, et
chasse aussitôt le cyste interne hors de l’Hystrix ; nous avons observé
que parfois l’opercule manquait, alors que le cyste était encore en place :
les deux processus sont donc bien indépendants ; si en effet, après la
déchirure de l’opercule, l’équilibre de pression de part et d’autre de la
paroi est rétabli par entrée d’eau de mer avant que le cyste interne n’ait
été éjecté, ce dernier demeure dans l’Hystrix, dont il est incapable de
sortir activement ; mais, en fait, que le cyste interne, après sa contrac¬
tion, reste fixé à l’Hystrix près de l’opercule, facilite son éjection immé¬
diatement après l’ouverture de l’archéopyle. Après l’éjection, l’opercule
est fréquemment rabattu à l’intérieur de F Hystrix, sans doute par la
pénétration d’eau de mer. En somme, la pression de l’eau de mer sur
les parois jouerait le même rôle que les contractions de l’utérus lors
d’un accouchement. Sur la fig. 17, l’opercule est détaché de l’archéopyle,
et plaqué sur le cyste encore interne : vraisemblablement, la pression
externe directe sur l’opercule l’a déchiré vers l’intérieur, alors que nor¬
malement, c’est sous l’effet de la pression externe transmise par le con¬
tenu de l’Hystrix, et s’exerçant alors de l’intérieur vers l’extérieur, que
la ligne de moindre résistance se rompt. La balance des pressions s’exer¬
çant sur l’opercule de l’intérieur et de l’extérieur, doit être très proche
de l’équilibre ; il suffirait de peu de chose pour que soit faussé le méca¬
nisme normal.
Quels seraient les premiers stades de cette histoire ? Ils ne semblent
reconnaissables que par l’identité de leur cyste interne avec celui des
Hystrix déjà décrit.
Le cyste interne qui est éjecté de l’Hystrix sur la pl. I, fig. 10, a une
Planche II.
16. II. mirabilis Ross. — Cyste interne occupant entièrement l’ Hystrix, zone réfringente
mince. Processus encore très transparents. En bas, la protubérance est le voile
antapical spécifique (vu de face fig. 19) 52 p. Nathanya 23 C, vn/1961.
17. H. mirabilis. — Cyste contracté à zone réfringente épaisse et striée concentriquement. —
L’Hystrix, très fine, plissée sur le cyste, s’en décolle progressivement ; 46 p.. Ashdod
Yam St 11 C, xii/1960, X 700.
18. H. mirabilis. — Hystrix entièrement décollée du cyste interne. « Protoplasme » non
rétracté. Ashdod Yam St 8, A 544, D, xn/1960.
19. H. mirabilis. — Hystrix décollée du cyste interne, à paroi épaisse (3,5 p.) « Protoplasme »
rétracté. — En bas, le voile spécifique antapical noyant plusieurs processus. Ashdod
Yam St 11, A 555, C, xn/1960.
20-21. II. mirabilis. — Cyste interne (38 p.) en voie d’éjection « Protoplasme » rétracté. —
Zone réfringente assez épaisse : 3,5 p, fig. 21 : en bas, le voile antapical vu de profil
sur le cyste à droite, l’opercule écarté par ce dernier. Atlit 3 A, vn/1961.
22. Leiosphaera scrobiculata, Défi et Cooks. — Cyste interne à zone réfringente épaisse l’oc¬
cupant entièrement; 50 p.. Ashdod 15/0, 171/172 m.
Grossissement 500.
— 210 —
zone réfringente relativement très épaisse par rapport à son diamètre
total ; or, on trouve, isolés, des cystes tout à fait semblables à ces cystes
internes ; plus leur diamètre est grand, plus la zone externe réfringente
est relativement mince, ainsi qu’en valeur absolue (pl. I, fig. 1 à 4). Les
cystes dont la zone réfringente est épaisse peuvent être ceux qui viennent
de sortir de l’Hystrix : ils seraient « terminaux » fig. 2, 3. Parmi les cystes,
à zone réfringente mince, certains sont nus, d’autres présentent une très
fine membrane non réfringente supplémentaire : elle a même aspect,
même faible colorabilité que la paroi des Hystrix. Une observation très
attentive montre quelques minuscules boursouflures à la surface de cette
membrane (pl. I, fig. 2, 3) : nous interprétons cet état comme « initial » :
— 211 —
le cyste d’abord nu formerait l’Hystrix à sa surface, avant ou pendant
le début de sa condensation superficielle ; l’Hystrix elle-même, d’abord
imperceptible, s’épaissirait peu à peu ; les boursouflures seraient les
ébauches des processus. Sur les fîg. 11 à 13, les limites des plaques sont
de fines lignes qui semblent gagner de proche en proche toute la sur¬
face de la membrane externe ; les boursouflures sont situées aux jonc¬
tions de ces lignes, là où se dressent les processus d’une Hystrichosphaera
adulte.
Parfois, sans doute chez Hystrichosphaeridium israelianum et ashdo-
dense, l’existence de ces ébauches de processus encore très ténues et
transparentes, n’est signalée que par les impuretés de la préparation,
qui s’y accrochent (fig. 7) (pl. I, fig. 6).
Il semblerait que le cyste interne ne commence sa contraction qu’après
la fin de la croissance des processus, qui doit se dérouler assez rapide¬
ment.
Nous proposons la reconstitution schématique suivante de la vie de
l’Hystrix (fig. A à H) (à titre d’hypothèse).
La formation de l’Hystrix serait ainsi centrifuge, et dûe au cyste
d’abord nu, qui s’en entoure ; elle pourrait donc avoir un rôle protec¬
teur, au cas où sa secrétion par le cyste serait provoquée par des modi¬
fications de température ou de salinité, ou les deux, du milieu marin :
ici, ces dernières sont effectivement réalisées par l’arrivée des eaux de
la crue du Nil au large d’Israël.
Dans cette perspective, et pour la concilier avec les vues d’EviTT
concernant la parenté des Hystrix et des Dinoflagellés, il resterait à
Fig. 1. — Cyste nu « initial ». En hachuré, la zone réfringente.
Ashdod Yam, St 9-C ; xii/1960.
Fig. 2, 3. — Cystes nus « terminaux » : zone réfringente épaisse.
Ashdod Yam, xii/1960 ; Fig. 2 : St 8-C ; Fig. 3 : St 9-C.
Fig. 4, 5. — Cystes, à membrane externe boursouflée aux deux « pôles » et au niveau
« équatorial » : cf. les grands processus apicaux, antapicaux et cingulaires des Hystri¬
chosphaera. Ashdod Yam xii/1960 ; Fig. 4 : St 8-C; Fig. 5 : St 9-D.
Fig. 6. — Cyste, membrane externe finement plissée.
Ashdod Yam, St 11-C ; xii/1960.
Fig. 7. — Cyste, presque libre dans l’Hystrix (cf. israelianum),
à fines « ébauches de processus ». Ashdod Yam, St 9-C ; xii/1960.
Fig. 8, 9, 10. — Cyste, zone réfringente s’épaississant; la membrane externe présente,
comme des replis, des ébauches de processus et de plaques. « Protoplasme » en partie
rétracté. — Fig. 8 : Nathanya 24a A-vn/1961 ; Fig. 9 et 10, même individu : Atlit 3,
B-vn/1961.
Fig. 11, 12, 13. — Même individu ; ébauches de plaques et de processus
sur un cyste à zone réfringente mince. Ashdod Yam, St 12-C ; xii/1960.
Fig. 14, 15, 16. — La membrane externe finement plissée sur le cyste se libère progres¬
sivement, les processus s’achèvent. Cf. Hystrichosphaera mirabilis ; Ashdod Yam, xii/1960 ;
Fig. 14 : St 9-C ; Fig. 15 : St 11-C ; Fig. 16 : St 9-A.
Fig. 17. — Hystrichosphaera Bentori Ross. — Le cyste interne n’adhère plus à l’Hystrix
que par un point. L’opercule, vu de profil, a été déchiré et plaqué sur le cyste. Ashdod
Yam, St 11-B ; xii/1960.
Fig. A à H. — Reconstitution schématique et hypothétique
du développement d’une Hystrichosphaera.
(Fig. A-H : échelle A ; fig. 1-16 : échelle B).
— 212 —
montrer que le cyste nu originel de l’Hystrix, sort lui-même d’un Dino-
flagellé ; ou bien que la paroi d’un Dinoflagellé s’est estompée, résorbée,
autour du cyste lorsqu’il s’est formé (dans ce cas, l’Hystrix serait exo¬
gène au cyste, mais endogène au Dinoflagellé ; une Hystrichosphaera
cf. furcata, du Pleistocène de la même région, à membrane très épaisse,
était entourée étroitement d’une très fine membrane qui rabattait et
plaquait les processus sur le corps de l’Hystrix, par faisceaux corres¬
pondant aux plaques) ; enfin que, peut-être après plusieurs générations
successives d’Idystrix, au cours desquelles le cyste interne se réhydrate
après son expulsion et retrouve son volume initial puis recommence le
cycle, il foimera un Dinoflagellé une fois les conditions du milieu rétablies.
Signalons, de plus, que le plancton actuel au large des côtes d’Israël
est riche en Dinoflagellés, mais qu’ils sont absents des préparations
palynologiques des boues marines.
Dans quatre échantillons prélevés en décembre 1960, pour les 3 espèces
H. cf. furcata, mirabilis et Bentori, 11 individus sur 90 possèdent un
cyste interne ; le déroulement du processus est peut-être plus lent que
chez Hystrichosphaeridium ashdodense et israelianum, dont 3 individus
sur 130 présentent le cyste interne. Il est bien entendu impossible de
rapporter à une espèce plutôt qu’à une autre les 33 cystes nus ou à très
fine membrane. Dans deux échantillons de juillet 1961, 13 individus, sur
21 des 3 premières espèces, ont le cyste interne, pour 3 individus sur
10 des 2 dernières ; il y a 13 cystes isolés.
L’étude de ces boues marines, qui se poursuit, apportera sans doute
de nouvelles données ; il nous a cependant paru intéressant de signaler
ces premières observations.
BIBLIOGRAPHIE
Bursa (A. S.), 1962. — Some morphogenetic factors in taxonomy of Dino-
flagellates. Pollen et Spores, 4, n° 2, novembre 1962, p. 337.
Erdtmann (G.), 1954. — On pollen grains and Dinoflagellate cysts in the Firth
of Gullmarn SW Sweden. Grana palynologica, 1, n° 1, 8 p.
Evitt (W. R.), 1961. — Morphology of fossil Dinoflagellates. Micropaleonto-
logy, 7, n° 4.
Rossignol (M.), 1961. — Analyse pollinique de sédiments marins quaternaires
en Israël. I. Sédiments récents. Pollen et Spores, 3, n° 2, novembre 1961,
pp. 303-324.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 35 — N» 2, 1963, pp. 213-218.
UÉCOLE DE CHIMIE DE FRÉMY
Par G. KERSAINT
Dans une allocution prononcée le 1er juillet 1882 à l’Assemblée géné¬
rale de l’Association des élèves de M. Frémy, celui-ci indique les amélio¬
rations apportées à l’École de chimie qu’il dirige et qui fonctionne depuis
18 ans.
Il n’y a donc aucun doute sur la date de création de cette institution
qui remonte à 1864 1 ; elle est confirmée par la liste des promotions
parue dans l’opuscule édité sous les auspices de l’Association des élèves
de Frémy à la mort de celui-ci.
J’espère que nous aurons la possibilité de fêter le centenaire de cette
fondation qui a fait date dans l’enseignement de la chimie en France.
Avant d’aller plus loin, examinons les considérations qui ont amené
Frémy à fonder cette école et les principes qui l’ont guidé pour l’orga¬
nisation de son laboratoire d’enseignement.
Les guerres de la Révolution et de l’Empire avaient montré la néces¬
sité pour la France d’avoir sa propre industrie chimique.
Grâce au Comité de Salut Public et aux savants comme Chaptal,
Berthollet, Fourcroy, Kuhlmann, notre pays possédait vers le milieu
du xixe siècle une industrie chimique très florissante, d’où la nécessité
pour cette industrie d’avoir de plus en plus de chimistes à sa disposition.
Malheureusement, l’enseignement de la chimie en France à cette époque
ne correspondait pas à ces besoins.
Les cours, en effet, étaient nombreux en France, mais s’arrêtaient
pratiquement à l’amphithéâtre. Les élèves connaissaient la théorie,
mais la pratique leur était complètement étrangère. On avait essayé
d’introduire des exercices pratiques dans cet enseignement, mais ceux-ci
étaient, même dans les grandes écoles, absolument insuffisants. Par
contre, il existait à l’étranger de nombreux laboratoires dans lesquels
les élèves s’exerçaient aux manipulations chimiques sous la direction des
professeurs.
Dans ces conditions, comment devenait-on chimiste en ce temps où
n’existait encore en France aucune école spéciale, si l’on excepte l’École
supérieure de chimie de Mulhouse fondée en 1822, uniquement spécia¬
lisée dans la toile teinte.
Reaucoup de chimistes éminents de l’époque sont sortis pour une
1. Et non en 1872, comme il est indiqué dans le livre du cinquantenaire de l’École de phy-
sique et chimie.
— 214 —
part des Écoles de Pharmacie après avoir débuté parfois modestement
à l’officine, comme J. B. Dumas, les autres se sont formés dans les labo¬
ratoires des Facultés surtout lorsqu’il existait des chefs comme Sainte-
Claire Deville, Wurtz, Friedel ou Schutzenberger.
Si les maîtres ne manquaient pas, les élèves par contre y venaient
par hasard, c’est ainsi que Moissan commença, dit-on, une peu encou¬
rageante carrière d’auteur dramatique avant de rencontrer son ami
Ëtard, lui-même ancien élève des Beaux-Arts. Seules les grandes écoles
auraient pu avoir la possibilité de fournir un contingent de chimistes,
mais nous avons vu plus haut que leurs programmes ne prédisposaient
pas les jeunes gens à choisir cette carrière.
Aussi le jeune homme désireux de se consacrer à la chimie rencon¬
trait-il d’énormes difficultés, il lui fallait de véritables protections pour
être admis dans un laboratoire et souvent même son apprentissage scien¬
tifique représentait une dépense annuelle de 1 200 francs de l’époque.
Aussi beaucoup de jeunes gens doués pour cette science renonçaient-ils
à cette profession pour accepter des emplois subalternes.
Il fallait donc se préoccuper de ce qui constituait la position maté¬
rielle, l’existence journalière de l’étudiant sans fortune, sans ressources
et sans patrimoine, qui voulait embrasser la carrière des sciences. Arriver
à subsister et faire en même temps de la science était souvent un pro¬
blème difficile.
D’où la nécessité de créer en France des laboratoires d’enseignement
gratuits avec la possibilité pour les étudiants les plus déshérités et les
mieux doués d’obtenir une bourse d’entretien.
La chimie est une science-outil qui exige une longue pratique expéri¬
mentale. L’éducation chimique pour être complète et profitable doit
être suivie avec la méthode la plus rigoureuse en faisant passer les élèves
par les différents degrés de cette science. C’est ainsi qu’un étudiant ne
peut apprendre l’analyse lorsqu’il ignore les faits de chimie générale
sur lesquels les déterminations analytiques sont fondées.
Il faut donc que, dans les laboratoires d’enseignement, l’éducation
chimique soit graduée et basée à la fois sur la théorie et sur l’expérience.
Telles sont les considérations qui guidèrent Frèmy dans l’organisation
de ce laboratoire d’enseignement gratuit qu’il réclama inlassablement et
qu’il finit par obtenir en 1864, grâce à l’appui de Chevreul, alors Direc¬
teur du Muséum, et du Directeur de l’Enseignement supérieur.
Il réussit à l’installer d’abord dans les vieux bâtiments qui entourent
la cour de la Baleine, puis plus tard, en 1872, rue de Buffon dans les
locaux occupés actuellement par la chaire de chimie du Muséum.
Voici d’autre part dans ses grandes lignes le règlement de cette nou¬
velle Institution tel qu’il apparaît dans une étude de Frémy sur l’ensei¬
gnement expérimental de la chimie.
1° Le Laboratoire de chimie du Muséum sera ouvert tous les jours depuis
onze heures du matin jusqu’à cinq heures du soir.
2° La journée d’études commencera par une leçon ou par une conférence ;
elle sera complétée par les exercices de manipulation.
G. KERSAINT
PLANCHE I
En haut : Frémv au milieu de ses élèves.
En bas : Elèves de Frémy (Marqué d’une croix : Gabriel Bertrand)
Bull. Mus. nat. llist. nat., 2e série, t. 35, n° 2, 1963.
215 —
3° L’enseignement théorique et expérimental est gratuit, les élèves sont
seulement tenus d’entretenir le matériel de manipulation qui leur est confié ;
des conférences pourront être faites par des personnalités étrangères au labo¬
ratoire.
4° L’enseignement chimique se composera de quatre années d’étude : la
première sera consacrée à la chimie minérale ; la seconde à la chimie organique ;
la troisième et la quatrième aux applications de la chimie. Les cours seront
publics.
Dans son préambule, Frémy précise que la chimie ne sera pas seulement pro¬
fessée au laboratoire du point de vue de ses applications à l’analyse, aux Sciences
naturelles et à l’agriculture ; elle sera envisagée également dans ses rapports
avec les autres sciences telles que la physique, la minéralogie et la géologie.
Abordons maintenant les points concernant la discipline du laboratoire.
5° Les élèves admis dans le laboratoire seront soumis, à la fin de chaque
année, à des examens et seront classés par ordre de mérite ; ils devront faire,
sur les différents cours, des rédactions dont il sera tenu compte dans le clas¬
sement de fin d’année.
6° Des diplômes de capacité seront délivrés aux élèves qui auront fait preuve
de zèle et d’intelligence. Comme ces diplômes ne seront donnés qu’aux élèves
réellement distingués, Frémy a la conviction qu’ils pourront faciliter l’accès
à plusieurs carrières avantageuses.
7° L’organisation toute libérale du laboratoire de Chimie du Muséum exige
des élèves la plus grande ardeur scientifique ; ne seront gardés que les élèves
studieux. Il serait regrettable, en effet, que les places, nécessairement res¬
treintes, fussent occupées par des élèves peu laborieux qui éloigneraient ainsi
les vrais travailleurs.
Cette institution, la première en France de son espèce, fonctionna de
1864 à 1892, elle reçut près de 1 400 élèves dont la plupart s’orientèrent
vers l’Industrie où beaucoup occupèrent des places de premier plan,
tel Henrivaux, qui fut Directeur de la Manufacture des Gobelins.
Parmi ceux qui se consacrèrent à la recherche et le professorat, on
doit retenir les noms de Moissan, Arnaud, Étard, Yerneuil, G. Wyrou-
boff, Gabriel Bertrand, etc.
Frémy était assisté, dans sa tâche, principalement par Terreil et
Laugier.
A côté de ce laboratoire d’enseignement, il y avait un laboratoire de
recherches dont nous parlerons plus loin.
Frémy envisage des améliorations, mais il tient avant tout à conserver
au laboratoire l’esprit qui a présidé à sa fondation.
Cet esprit, dira-t-il, devra rester profondément libéral et d’une indé¬
pendance complète ; l’amour du travail sera le seul engagement demandé
aux élèves.
De telles conceptions aussi révolutionnaires que nouvelles ne pou¬
vaient qu’attirer la critique.
Les anciens élèves reconnaissaient eux-mêmes que tout n’était pas
parfait dans l’organisation du laboratoire, mais cela tenait surtout à l’in¬
suffisance des crédits de fonctionnement.
— 216 —
La critique la plus grave était formulée par certains professeurs du
Muséum et voici ce qu’ils disaient en substance :
« Le Muséum étant un établissement d’enseignement supérieur, n’a pas
besoin d’un laboratoire de chimie élémentaire, il n’a pas besoin, surtout, de
former des chimistes industriels. »
Comme si cet unique laboratoire de manipulations élémentaires, bien
que fournissant des chimistes à l’Industrie, n’était pas encore la meil¬
leure pépinière de sujets pour l’enseignement supérieur : nous en avons
la preuve par les noms que nous avons cités ci-dessus.
Malgré les éléments réellement constructifs de cette création, ce furent
malheureusement ses détracteurs qui eurent le dernier mot.
Voyons les faits :
Le 13 décembre 1891 paraissait à l'Officiel un décret portant réorga¬
nisation du Muséum d’Histoire Naturelle ; en vertu de l’article 20 dudit
décret, les professeurs ayant atteint leur 75e année étaient mis d’office
à la retraite. Comme conséquence Frémy recevait peu de jours après
notification officielle de sa mise à la retraite.
Celle-ci était le fait d’une loi générale, mais ce qui va suivre est beau¬
coup plus grave. La mise à la retraite de Frémy entraînait la nomination
d’un nouveau Directeur. Ce fut A. Milne Edwards qui fut élu. Celui-ci
hostile, pour les raisons exposées ci-dessus, ordonna le 3 janvier 1892
la fermeture immédiate du laboratoire.
A ce moment le laboratoire comprenait :
— 1 élève de 4e année,
— 3 élèves de 3e année,
— 12 élèves de 2e année,
— 18 élèves de lre année.
Grâce aux démarches de savants, tel Berthelot et de quelques élèves,
un ordre ministériel prescrivit la réouverture du laboratoire. En consé¬
quence, les intéressés furent prévenus qu’ils pouvaient reprendre leurs
travaux jusqu’à la fin de l’année. Mais les animateurs avaient disparu,
Frémy, Terreil et Laugier. En fait le laboratoire cessa d’exister.
Un autre coup était porté le 8 janvier 1892, la chaire de chimie inor¬
ganique était supprimée, malgré la protestation d’ARNAUD, titulaire de
la chaire de chimie organique. Ainsi le Muséum supprimait une chaire
fondée en 1635 et qu’avaient illustré Macquer, Fourcroy, Laugier,
Gay-Lussac.
Georges Ville avait voté cette suppression.
Frémy ne survécut pas longtemps à l’effondrement de son œuvre.
Malgré les marques d’affection de ses élèves, il se retira complètement
de la vie publique ; la mort de Mme Frémy, survenue en 1893, lui porta
un coup fatal et il s’éteignit le 2 février 1894 à l’âge de 79 ans.
L’instrument de travail qu’avait créé Frémy disparaissait, mais la
nécessité d’un tel enseignement se faisait sentir au point que l’idée de son
fondateur avait été reprise par : l’École municipale de physique et chimie
créée par Schutzenberger en 1882, où, Étard, élève de Frémy, formait
— 217 —
à son tour des élèves ; par les Instituts ou Écoles de Chimie créés à Paris
et en province.
Abordons maintenant deux points qui sont liés à l’école de Frémy
savoir :
1° association des élèves de M. Frémy ;
2° laboratoire de recherches et organisation de la recherche scienti¬
fique telle que Frémy la concevait.
1° Association des élèves de M. Frémy. — - En 1878, quelques anciens
élèves prirent l’initiative de fonder cette association.
Cette entreprise, comme toutes les organisations analogues, était
destinée à maintenir les liens de camaraderie noués aux cours des études,
et à venir en aide à ceux qui se trouvaient dans le besoin.
Chaque année, il y avait une assemblée générale où les problèmes con¬
cernant l’Association étaient débattus. Il y avait, en outre, des confé¬
rences et des communications d’ordre scientifique. L’Assemblée se ter¬
minait par un dîner agrémenté de quelques attractions.
Cette association fut très active durant de nombreuses années, et
publiait annuellement un Bulletin où j’ai pu trouver de nombreux ren¬
seignements. Elle fut dissoute en 1944 par suite de la disparition succes¬
sive de ses membres. A sa dissolution, elle ne comprenait plus que
11 membres, dont Gabriel Bertrand b
2° Laboratoire de recherches de M. Frémy et sa conception de la recherche
scientifique :
Frémy demande à ces jeunes gens d’avoir la vocation scientifique, et
s’il constate parmi eux, ce feu sacré qu’elle exige, il secondera leurs efforts,
et s’efforcera d’obtenir pour eux les encouragements qu’il est impossible
de refuser à ceux qui se consacrent entièrement aux sciences, et qu’il
appelle « les volontaires de la Science ». Il se penchera surtout sur le sort
de ceux qui passent leur vie dans leur modeste laboratoire, qui n’appar¬
tiennent à aucune école, qui n’ont ni maîtres, ni protecteurs, dont le
caractère a été quelquefois aigri par la lutte ou l’injustice, qui ont trop
de fierté pour accepter un secours, ou trop de modestie pour demander
une place.
Frémy a été ému en parcourant la liste des familles secourues par la
Société de Secours des Amis des Sciences, fondée en 1857 par Thénard.
Il y a trouvé, avec douleur, les noms de plusieurs savants qui ont enrichi
la science ou l’industrie de leurs brillantes découvertes, et qui sont morts
en laissant leurs enfants dans une profonde misère.
Voici comment il conçoit l’organisation des carrières scientifiques :
1° Des laboratoires dans lesquels seront admis gratuitement tous les
jeunes gens qui sont animés d’une ardeur véritable pour les études scien¬
tifiques ;
2° Des bourses pour les élèves distingués qui se trouvent dans l’im¬
possibilité de subvenir aux frais de leur éducation scientifique ;
1. Les documents de M. Gabriel Bertrand ont été largement utilisés pour cette étude
Je remercie vivement son fils, M. Didier Bertrand d’avoir bien voulu me les confier .
— 218 —
3° Une carrière progressive et convenablement rétribuée pour le savant
qui reste en dehors de l’enseignement, et qui, cependant, fait avancer
la science par ses découvertes.
Voici ce qu’il propose :
— Formation d’un Comité qui instituera en dehors du professorat,
un certain nombre de places destinées à encourager les hommes de sciences
délaissés. Ces savants appartiendraient à trois classes :
3e classe : rétribution annuelle de 2 000 fr.
2e classe : » » de 4 000 fr.
lre classe : » » de 6 000 fr.
Pour entretenir, chez les lauréats, une ardeur constante, les nomina¬
tions seraient faites pour un an, mais elles seraient renouvelées tant que
le savant se montrerait digne, par ses travaux, de la position qui lui a
été donnée.
N’est-ce pas là les principes sur lesquels sont basés l’organisation
scientifique actuelle en France, et plus particulièrement du Centre Natio¬
nal de la Recherche Scientifique.
Frémy, pour trouver les fonds nécessaires, s’adressait à l’initiative
privée ; il ne pouvait en être autrement à cette époque. Il ne vit pas la
réalisation de son œuvre, mais il avait semé le bon grain. 11 en est
ainsi de presque tous les novateurs.
Le Gérant : Jacques Forest.
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART. (d. 8849) - 31-7-1963.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Le Bulletin du Muséum national d’ Histoire naturelle paraît depuis 1895.
Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules.
Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions
des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections
reçues dans les laboratoires du Muséum.
Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s’adressant à la Bibliothèque cen¬
trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, Paris, 5e
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Pour la France . 20 F.
Pour l’Étranger . 27 F.
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lre série : T. 1 à 34, 1895-1928.
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adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant
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côté, sur des feuilles séparées. Ils doivent être remis au président de la réu¬
nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans
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directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin.
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et plus de 80 pages pour l’année.
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retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬
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curer à leur frais 25 ou 50 exemplaires supplémentaires aux conditions ci-après :
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ÉDITIONS DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
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Archives du Muséum national d’ Histoire naturelle (depuis 1802. In-4°, sans
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Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1895 ; 6 numéros par
an ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 27 F).
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la terre ; D. Sciences physico-chimiques. Sans périodicité).
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Publications du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1933. Sans pério¬
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En vente à l’adresse de chaque laboratoire.
Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928 ; prix
variable par fascicule.
Objets et Mondes. La Revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J. Millot,
Palais de Chaillot, Paris-16e ; depuis 1961 ; trimestriel ; abonnement, France,
24 F ; Étranger, 30 F. '
Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur :
M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon,
Paris-5e ; depuis 1936; trimestriel; abonnement, France, 25 F; Étranger,
30 F.
Cybium. Bulletin de l’Association des amis du Laboratoire des Pêches Outre-
Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5e ; sans pério¬
dicité ; échange.
Revue française d’ Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire d’Ento-
mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬
ment, France, 20 F, Étranger, 30 F.
Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, Paris-5e ;
depuis 1882 ; échange.
Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue inter¬
nationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬
ratoire d’ Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5e ; abonnement, France,
33 F ; Étranger, 38 F.
Adansonia (suite aux Notulae Systematicae). Directeurs : MM. A. Aubréville
et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5e ;
sans périodicité; abonnement, France, 30 F ; Étranger, 40 F.
Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue
Buffon, Paris-5e ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F.
Revue Bryologique et Lichénolo gique. Directeur : Mme V. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ;
depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F.
Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie,
61, rue Buffon, Paris, 5e ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F.
Etranger, 40 F.
ABBEVILLE.
IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 8849). - 31-7-1963.
2* Série, Tome 35
Numéro 3
Année 1963
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
PARIS
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, Rue Cuvier, 5e
Publication bimestrielle
Paru le 15 Octobre 1963.
SOMMAIRE
Pages
Communications
J. Arnoult et R. Bauchot. Compte rendu de mission à Madagascar (octobre 1962-
Janvier 1963) . 219
Y. Le Danois. Catalogue des types de Poissons du Muséum national d’Histoire natu¬
relle (Nomeidae, Stromateidae, Apolectidae, Kurtidae) . 228
J. Arnoult. Un Oryziiné (Pisces, Cyprinodontidae) nouveau de l’est de Madagascar. 235
J. Géry et Vu-Tân-Tuê. Définitions de Cynopotamus Val. et genres voisins (Pisces,
Characoidei) . 238
P. Palayer. Influence de la température sur la morphologie du pancréas de l’An¬
guille (Anguilla anguilla L.) . 247
E. Séguy. Microbombyliides de la Chine paléarctique (Insectes Diptères) . 253
L. Tsacas. Révision des N eomochtherus Osten-Sacken (Diptera : Asilidae) décrits par
Macquart . 257
L. Le Guelte. Développement accéléré de l’Araignée Zilla x-notata Cl. (Argiopidae). . . 273
A. Badonnel. Sur quelques particularités anatomiques des organes infracérébraux de
Péripates caraïbes (Onychophores) . 275
M. Dechancé. Sur des Paguristes littoraux de l’ouest de l’Océan Indien : P. jousseau-
mei Bouvier, P. perspicax Nobili et P. abbreviatus sp. nov. (Crustacea Decapoda
Paguridea) . 291
M. Amanieu et B. Salvat. Orchestia microphtalma Amanieu et Salvat, 1963. Descrip¬
tion et affinités (Crustacea Amphipoda Talitridae) . 302
A. Vandel. Évolution morphologique et répartition géographique de Trichoniscoides
arcangelii Vandel 1952 (Crustacé ; Isopode ; Oniscoidea) . 311
L. Brunerye. Mise au point sur les rapports entre Senecio integrifolius Clairv. de Grande
Bretagne et Senecio spathulaefolius D. C. de Normandie . 315
Actes administratifs . 320
Distinction honorifique . 320
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 35, n° 3, 1963, pp. 219-320.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1963. — N° 3.
456e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
2 mai 1963
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ
COMMUNICATIONS
COMPTE RENDU DE MISSION
A MADAGASCAR
(Octobre 1962-Janvier 1963).
Par J. ARNOULT et R. BAUCHOT
Lors d’un récent voyage à Madagascar (octobre 1962 à janvier 1963)
financé par le Centre National de la Recherche Scientifique, ont été récol¬
tés des exemplaires de Vertébrés malgaches, qui sont venus enrichir
les collections du Muséum National d’Histoire Naturelle. J. Arnoult,
du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, a récolté Poissons,
Amphibiens et Reptiles ; R. Bauchot, de la Faculté des Sciences d’Orsay,
associé au biologiste allemand H. Stephan, du Max-Planck- Institut
für Hirnforschung à Francfort, a prélevé sur les Mammifères capturés
les centres nerveux, destinés à des études neuroanatomiques.
Cette mission a bénéficié de l’aide d’institutions nombreuses, et il
nous est agréable de remercier, pour leur concours : le Muséum National
d’Histoire Naturelle de Paris ; la Direction parisienne de l’Office de la
Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer, en la personne de M. Zié-
glé, qui a tout fait pour faciliter notre tâche ; l’Université de Tananarive,
en la personne de son Recteur, M. Fabre, et du Professeur de Zoologie,
M. Legendre, qui a mis à notre disposition du matériel de camping
et une voiture Landrover et son chauffeur; l’Institut Scientifique de
15
— 220 —
Madagascar, et notamment MM. Aimé et Malzy, qui nous ont offert
l’hospitalité de leur Institut et de leurs laboratoires à Tananarive, et
prêté une voiture Landrover ; l’Institut Pasteur et son Directeur, le
Dr Brygoo, qui nous a procuré pièges et nasses ; enfin le Service des
Eaux et Forêts, qui nous a hébergés dans ses diverses stations forestières.
Notre mission a reçu l’approbation des Ministères de l’Education
Nationale, des Affaires Étrangères et de l’Agriculture et du Paysannat
de la République malgache, ainsi que du Comité de Protection de la Nature.
Autorisations de capture scientifique et de pénétration sur les Réserves
nous ont été données par MM. Perraudin et Petit-Maire, que nous
remercions vivement. Nous sommes enfin redevables envers MM. G. Ran-
orianasolo, de l’Institut Scientifique de Madagascar, et J. Ratoto,
du Service des Eaux et Forêts, pour leurs qualités de guides et d’inter¬
prètes, et leur dévouement.
La première carte (fig. 1) donne l’emplacement des divers voyages
effectués pendant notre séjour à Madagascar :
1) Baie d’Antongil et région de Fénérife.
2) Massif de l’Ankaratra.
3) Massif de l’Ankarafantsika.
4) Lac Alaotra.
5) Forêt de l’Est (région de Périnet-Fanovana).
6) Vallée de la Vohitra.
7) Pays Betsileo (région d’Ambositra).
8) Forêt Sihanaka.
9) Région de Tuléar, plateau Mahafaly et région de Fort-Dauphin.
La seconde carte (fig. 2) donne l’emplacement des principaux points
de récolte :
1. Tananarive (parc de Tsimbazaza).
2. Brickaville (23 km d’Andevoranto).
3. Tamatave.
4. Ambodivoangy et station forestière de Farankarainy (12 km de Maroantse-
tra).
5. Maroantsetra.
6. Antambony (30 km de Maroantsetra).
7. Andrianofotsy (9 km de Maroantsetra).
8. Nantoraka (15 km de Maroantsetra).
9. Mananara.
10. Fénérife.
11. Mahambo (15 km de Fénérife).
12. Station forestière de Manzakatompo (15 km d’Ambatolampy).
13. Ambatolampy.
14. Maevatanana.
15. Station forestière d’Ampijoroa (45 km de Marovoay).
16. Amboromalandy (18 km de Marovoay).
17. Befotoana (20 km de Marovoay).
18. Marovoay.
19. Station forestière de Périnet (26 km de Moramanga).
20. Moramanga.
21. Lakato (55 km de Moramanga).
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Fig. 1. — Carte des itinéraires.
— 222 —
22. Niagara-kely (30 km de Moramanga).
23. Rogez (45 km de Moramanga).
24. Ambositra.
25. Ranomena (Forêt de l’Est, 35 km d’ Ambositra).
26. Ambatondradrama (Altitude : 2000 m, 55 km d’Antsirabé).
27. Andreba (30 km d’Ambatondrazaka).
28. Manakambahiny (28 km d’Ambatondrazaka).
29. Nosivola (Forêt Sihanaka, 32 km d’Ambatondrazaka).
30. Ifanadiana.
31. Ihosy.
32. Betroka.
33. Betioky.
34. Tuléar.
35. Ampanihy.
36. Ambovombe.
37. Fort-Dauphin.
Aux conditions matérielles, qui furent excellentes, il faut adjoindre
des conditions climatiques, qui furent bonnes. Entre la saison sèche,
qui permet de se déplacer partout avec facilité, mais se révèle pauvre
en faune, et la saison humide et son pullulement d’animaux de toutes
espèces, se situe une période optimale pour la récolte des Vertébrés
(15 octobre à fin décembre).
Poissons, Amphibiens et Reptiles récoltés par J. Arnoult
Poissons.
A l’exception de quelques Poissons de coraux, pêchés sur le Grand
Récif de Tuléar au cours d’une unique sortie en mer, toutes les espèces
capturées au cours de cette mission sont dulçaquicoles. Ces Poissons
d’eau douce appartiennent à des espèces peu connues dont il ne m’avait
pas été possible de vérifier la répartition et les biotopes lors de la rédac¬
tion de la Faune des Poissons des Eaux Douces de Madagascar en 1959.
A l’exception de quelques exemplaires achetés aux pêcheurs locaux,
tous ces Poissons furent récoltés par moi-même à l’aide de filets du type
troubleau et de nasses en matière plastique.
Grâce aux prélèvements effectués à chaque point d’eau et tout au long
de notre mission, il m’a été possible de situer avec exactitude des espèces
dont l’existence jusqu’ici était douteuse. Ainsi Bedotia madagascariensis,
qui n’était connu que par le type déposé à Genève, a été retrouvé en
abondance dans le Nord-Est de l’Ile. Une nouvelle espèce de Cyprino-
dontidae, en cours de description, a été trouvée dans les ruisseaux des
environs de Mahambo : Oryzias madagascariensis Arnoult.
Bedotia madagascariensis (Maroantsetra, Ambodivoangy).
B. geayi (Tamatave, Mahambo, Fort-Dauphin).
Rheocles sikorae (Forêt de l’Est, région de Périnet).
Mugil robustus (Mahambo).
Liza macrolepis (Maroantsetra).
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Fig. 2.
Stations de récolte.
— 224 —
Ambassis commersoni (Tamatave, Brickaville, Fénérife).
Kuhlia rupestris (toute la côte Est et région de Tuléar).
Psettus agenteus (Fénérife).
Paratilapia polleni (Hauts plateaux et çà et là).
Ptychochromis oligachantus (Mahambo).
Eleotris tohizonae (Fénérife, Mahambo).
E. macrolepidota (Tamatave, Fénérife).
Gobius criniger (Mananara).
Periophthalmus koelreuteri (mangroves et estuaires de la côte Est).
Anguilla mossambica (Fénérife).
Pachypanchax homalonotus (tout l’Ouest, Maevatanana).
Gambusia affinis hollbrooki (introduit : tout Madagascar).
Xiphophorus helleri (Tananarive, Maroantsetra).
Amphibiens.
Madagascar ne comprend que des Batraciens Anoures dont on a dénom¬
bré plus de cent espèces ; ces animaux sont encore peu connus, l’étude des
adultes et des formes larvaires étant encore incomplète. Je me suis efforcé
de capturer de nuit comme de jour le plus grand nombre d’ Amphibiens.
La majorité a été fixée pour les collections, mais j’ai conservé certaines
espèces vivantes en vue d’études ultérieures sur leur biologie et leur
reproduction.
Ptychadena madagascariensis (partout, très commun).
Rana labrosa (au Sud d’une ligne passant par Fianarantsoa).
Mantydactylus curtus (Forêt de l’Est de Périnet à Ifanadiana).
M. ulcerosus (Moramanga et bords des torrents de la Grande Forêt).
M. betsileanus (Périnet et Ifanadiana).
M. guttulatus (Moramanga).
Rhacophorus madagascariensis (Grande Forêt, Périnet).
Megalixalus betsileo (Betroka).
Mantella baroni (Ambatondradrama, Niagara-kely).
M. aurantiaca (Périnet).
M. betsileo (Mananara ; Marovoay).
Scaphiophrine marmorata (Périnet, Lakato, Moramanga).
Pseudohemisus obscurus (Tamatave).
Discophus antongilii (Maroantsetra).
D. beloensis (Ihosy).
D. alluaudi (Mantipus) (Betioky, Ampanihy, Ambovombe).
Reptiles.
Les Reptiles ne sont jamais très communs à Madagascar et se montrent
peu en saison sèche, comme c’était le cas pour notre mission ; j’ai pu
cependant capturer avec l’aide de mes collègues une certain nombre
de ces animaux, et notamment la rare tortue aquatique Erymnochelis
madagascariensis, et de nombreux Caméléons et Serpents. Les sujets
conservés vivants ont été confiés au Dr Brygoo, de l’Institut Pasteur à
Tananarive, en vue de l’étude de leurs parasites ; les autres, fixés, ont
— 225 —
été rapportés par mes soins pour les collections herpétologiques du Muséum
National d’ Histoire Naturelle.
Chamaeleon verrucosus (Tamatave, Fénérife, Ampijoroa).
Ch. oustaleti (Périnet, Ambositra, lac Alaotra).
Ch. nasutus (Ambatolampy).
Ch. voeltzkowi (Lakato).
Phelsuma madagascariensis (Mananara, lac Alaotra).
Ph. lineatum (Périnet, lac Alaotra, côte Est).
Mahuya madagascariensis (Marovoay).
M. elegans (Ampijoroa).
Hoplurus cyclurus (Tuléar, Ampanihy).
Chalarodon madagascariensis (de Tuléar à Fort-Dauphin).
Zonosaurus lalicaudatus (Ampijoroa, Majunga).
Mammifères récoltés par R. Bauchot et H. Stephan
Les Mammifères ont été récoltés soit par nous-mêmes au moyen de
tapettes, nasses ou pièges à bascule, soit par les indigènes, contre paiement.
L’apport des indigènes, très variable suivant les régions, a été maximum
à Ampijoroa et à Nosivola.
Tout Mammifère capturé non blessé à la tête a été fixé au liquide de
Bouin par voie intravasculaire, et son cerveau prélevé par destruction
du crâne. Les embryons des femelles gestantes, nombreux pendant notre
séjour, ont été également fixés au Bouin. Les viscères ont été conservés
au formol à 10 %, puis donnés au Dr Brygoo, qui en a fait l’étude para-
sitologique. Le reste du corps, ou la peau dans le cas d’animaux de trop
grande taille, ont été donnés au Laboratoire de Mammalogie du Muséum
National d’ Histoire Naturelle. Pour quelques espèces dont les individus
étaient particulièrement abondants, des crânes ont été préparés, en vue
d’une étude ultérieure des moulages endocrâniens.
Je remercie beaucoup M. F. Petter pour l’aide qu’il m’a apportée
dans la détermination des espèces récoltées. La liste qui suit donne les
lieux de capture et non les zones de répartition :
Rongeurs.
Rattus rattus (Tananarive, Manzakatompo, Ambositra, Ranomena,
Andreba).
Mus musculus (Mahambo, Rogez).
Eliurus myoxinus (Ambodivoangy).
Macrotarsomys ingens (Ampijoroa).
Eliurus minor (Ampijoroa).
Chiroptères.
Chaerephon limbatus (Périnet).
Ch. leucostigma (Rogez).
Mormopterus alhioenter (Péiinet).
Emballonura atrata (Rogez).
— 226 —
Insectivores.
Tenrecidae Tenrecinae.
Tenrec ecaudatus (Ampijoroa, Befotoana, Rogez).
Hemicentetes semispinosus (Antambony, Ambodivoangy, Nanto-
raka, Rogez, Ambositra).
Setifer setosus (Tananarive, Ambodivoangy, Andrianofotsy, Maham-
bo).
Echinops telfairi (Betioky).
Tenrecidae Oryzoryctinae.
Nesogale talazaci (Ambodivoangy, Périnet, Manakambahiny, Rano-
mena).
N. dobsoni (Manzakatompo).
Oryzoryctes talpoides (Ambodivoangy).
Microgale longicaudata (Périnet).
M. cowani (Ranomena).
Soricidae.
Suncus murinus (Tananarive, Ambodivoangy, Andrianofotsy, Man¬
zakatompo, Ambatolampy, Amboromalandy, Ampijoroa, Périnet,
Rogez, Ambatondradrama, Andreba, Nosivola).
Lémuriens.
Lemuridae Chirogaleinae.
Microcebus m. rufus (Maroantsetra, Mananara).
M. m. murinus (Ampijoroa).
Chirogaleus major (Ambodivoangy, Mahambo, Périnet).
Ch. médius (Ampijoroa).
Lemuridae Lemurinae.
Lepilemur ruficaudatus (Ampijoroa).
Hapalemur griseus (Périnet).
Lemur mongoz (Ampijoroa).
L. fulvus (Tamatave, Ampijoroa, Périnet).
L. variegatus (Nosivola).
Indridae.
Propithecus verreauxi coquereli (Ampijoroa).
Avahi laniger occidentalis (Ampijoroa).
Indri indri (Nosivola).
Daubentoniidae.
Daubentonia madagascariensis (Mahambo).
Cette liste comporte peu de Rongeurs et aucun Carnivore. Nous cher¬
chions en effet surtout à récolter Insectivores et Lémuriens, qui appar¬
tiennent à la même lignée phylogénétique, et n’avons pas prospecté
l’Ouest de Madagascar, plus riche en Carnivores et en Rongeurs. Parmi
les Insectivores, nous n’avons pas de cerveaux d 'Echinops, les individus
récoltés étant en trop mauvais état ; nous n’avons pas pu, de même,
récolter Limnogale mergulus, malgré une chasse intensive au lieu même
signalé par Grandidier et Petit, dans le biotope à Aponogeton fenes-
tralis ; enfin, des nombreuses espèces de Microgale, seules celles du sous-
genre Nesogale semblent être abondantes et largement réparties.
Parmi les Lémuriens, seul manque le genre Phaner ; nous n’avons pas
cherché à récolter les diverses espèces du genre Lemur, leur morphologie
encéphalique étant très voisine ; L. fulvus fournit l’espèce typique de
ce genre, et L. variegatus la seule espèce de grande taille. L’aye-aye
(femelle âgée de Daubentonia madagascariensis ) a été capturé au lieu
même signalé par J. -J. Petter ; cet animal avait quitté la vieille forêt
et vivait dans le village même, établissant son nid dans les cocotiers,
dont il endommageait les noix.
Dans la lignée phylogénétique qui mène des Mammifères actuels les
plus primitifs (Insectivores) au plus évolué (l’Homme), Madagascar
fournit, pour l’étude des structures encéphaliques, deux groupes impor¬
tants : les Tenrecidae, les plus primitifs parmi les Insectivores, et les
Lémuriens, les plus primitifs parmi les Primates. La fixation in vivo
des cerveaux de ces animaux, but de cette mission, a fourni un abondant
matériel de choix.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons) du Muséum
Laboratoire d’ Anatomie comparée de la Faculté
des Sciences d'Orsay.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 3, 1962, pp. 228-234.
CATALOGUE DES TYPES DE POISSONS
DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(Nomeidae, Stromateidae, Apolectidae, Kurtidae)
Par Yseult LE DANOIS
Famille des Nomeidae et Stromateidae.
Ces deux familles qui, suivant les auteurs, ont été tantôt unies, tantôt
séparées, offrent comme caractère commun essentiel : la présence de
replis œsophagiens portant des formations cornées et denticulées.
Les collections du Muséum renferment la plus grande partie des types
qui ont servi à l’établissement de ces familles. A côté de l'échantillon de
Centrolophe étudié par Lacépède figurent tous les Poissons rapportés
des mers lointaines par de savants navigateurs comme Leschekauit
de la Tour, Quoy et Gaimard, Bellanger, Dussumier, et d’après
lesquels Cuvier a créé les genres qui ont encore gardé leur valeur et leur
priorité.
Famille des Nomeidae.
Genre Nomeus Cuvier (1817)
Nomeus maculatus Valenciennes, 1836, in Cuvier, Règne animal illustré,
ed. 1 1 1, Poissons, vol. IV, pl. 56 fig. 2.
= Nomeus gronovii Gmelin (1788).
A. 5404. — Holotype figuré.
Équateur.
1 sp., 74 mm, alcool, mauvais état.
Nomeus Peronii Valenciennes, 1833, in Cuvier et Valenciennes, Hist.
Nat. Poissons, t. IX, p. 247.
= Nomeus peronii Valenciennes (1833).
A. 5405, A. 5381. — Syntypes.
Voyage de Péron.
2 sp., 43-46 mm, alcool, mauvais état.
— 229 —
A. 5382. — Syntypes.
Java. — Kühl et Van Hasselt (Musée Royal des Pays-Bas).
1 sp., 45 mm, alcool, assez bon état.
Genre Cubiceps Lowe (1843).
Trachelocirrhus mediterraneus N. Doumet, 1863, Description d’un nou¬
veau genre de Poissons de la Méditerranée. Rev. Mag. Zool. 1863,
t. XV, p. 212, pl. 15.
= Cubiceps gracilis Lowe (1843).
42-29. — Holotype figuré du genre et de l’espèce.
Sète (Hérault.) — - Doumet (1863).
195 mm, naturalisé, bon état.
Genre Psenes Cuvier-Valenciennes (1833).
Psenes cyanophrys Valenciennes, 1833, in Cuvier & Valenciennes,
Hist. Nat. Poissons, t. IX, p. 260.
= Psenes cyanophrys Valenciennes (1833).
A. 6852. — Holotype du genre et de l’espèce.
Nouvelle-Irlande. — Lesson et Garnot.
140 mm, alcool, assez bon état.
Psenes javanicus Valenciennes, 1833, in Cuvier & Valenciennes, Hist.
Nat. Poissons, t. IX, p. 264.
= Psenes cyanophrys Valenciennes (1833).
2990, A. 6710. — Syntvpes.
Java. • — • Kühl et Van Hasselt (Musée Royal des Pays-Bas).
4 sp., 70-100 mm, alcool, assez bon état.
2989. — Syntype.
Batavia. — Reynaud (Expédition de la « Chevrette »).
1 sp., 54 mm, alcool, mauvais état.
Psenes auratus Valenciennes, 1833, in Cuvier & Valenciennes, Hist.
Nat. Poissons, t. IX, p. 264.
= Psenes cyanophrys Valenciennes (1833).
A. 170. — Holotype.
Bengale. — Dussumier.
130 mm, alcool, mauvais état.
Psenes guamensis Valenciennes, 1833, in Cuvier & Valenciennes,
Hist. Nat. Poissons, t. IX, p. 266.
= Psenes cyanophrys Valenciennes (1833).
A. 2323. — Holotype.
Ile de Guam. — Exp. de F « Uranie » et de la « Physicienne » (Gaudi-
chaud).
1 sp., 60 mm, alcool, mauvais état.
— 230 —
Psenes fuscus Guichenot, 1866, Mém. Soc. Sci. Nat. Cherbourg, p. 138.
= Psenes cyanophrys Valenciennes (1833).
4163. — Syntypes.
Madagascar. — Goudot.
3 sp., 31-61 mm, alcool, assez bon état.
Psenes leucurus Valenciennes, 1833, in Cuvier & Valenciennes, Hist.
Nat. Poissons, t. IX, p. 265.
= Psenes leucurus Valenciennes (1833).
A. 6711, A. 6712. — Syntypes.
Inde. — Dussumier (1830).
5 sp., 18-45 mm, alcool, bon état.
A. 2334. — Syntypes.
Port-Jackson. — Quoy et Gaimard (Exp. de 1’ « Uranie » et de la
« Physicienne »).
5 sp., 25-43 mm, alcool, assez bon état.
Psenes benardl M. Rossignol & J. Blache, 1961, Bull. Mus. Hist. Nat.,
2e sér., t. 33, n° 4, p. 384, fîg.
= Psenes maculatus Lutken (1880).
61-306. — Holotype figuré.
Gabon (Pointe Sainte-Catherine). — Blache et Rossignol.
1 sp., 84 mm, alcool, très bon état.
61-307. — Paratypes.
Gabon (Pointe Sainte-Catherine). — Blache et Rossignol.
2 sp., 74-76 mm, alcool, très bon état.
Famille des Stromateidae.
Genre Mupus Cocco (1833).
Crius Berthelotii Valenciennes, 1848, Ichthyologie des Canaries, in Webb
& Berthelot, p. 45, pl. 9, fig.
== Mupus Bertheloti Valenciennes (1848).
A. 9552. — Holotype figuré du genre et de l’espèce.
Canaries. — Webb et Berthelot.
180 mm, alcool, mauvais état.
Genre Centrolophus Lacépède (1802).
Centrolophus niger Lacépède, 1802, Hist. Nat. Poissons, t. IV, p. 442,,
pl. 10, fig. 2.
= Centrolophus niger Gmelin (1788).
A. 5325. — Holotype figuré du genre.
Fécamp. — Noël de la Morinière.
350 mm, alcool, assez bon état.
— 231
Genre Lirus Lowe (1833).
Centrolophus ovalis Cuvier, 1833, in Cuvier & Valenciennes, Hist. Nat.
Poissons, t. IX, p. 346.
= Lirus ovalis Cuvier (1833).
A. 5324. - — Holotype.
Nice. ■ — Laurillard (don de Verani).
380 mm, alcool, mauvais état.
Centrolophus crassus Cuvier, 1833, in Cuvier & Valenciennes, Hist.
Nat. Poissons, t. IX, p. 348.
= Lirus ovalis Cuvier (1833).
1795. — Holotype.
Ouest des Açores. • — Dussumier.
485 mm, alcool, assez bon état.
Centrolophus V alenciennesi Moreau, 1881, Poissons de France, t. II,
p. 496, fig. 138.
= Lirus valenciennesi Moreau (1881).
5128. ■ — Holotype figuré.
Marseille. — Valenciennes.
145 mm, alcool, bon état.
Genre Stromateus Linné (1758).
Centrolophus microchirus Cuvier, 1833, in Cuvier & Valenciennes,
Hist. Nat. Poissons, t. IX, p. 416.
Seserinus Rondeletti Valenciennes, 1837, Règne animal illustré, 3e ed. ;
pl. 63, fig. 3.
= Stromateus fiatola Linné (1758) (juv.).
1472. — Syntypes.
Méditerranée. — Bonelli.
2 sp., 40-64 mm, alcool, assez bon état.
Sous-genre Palometa Jordan & Evermann (1896).
Stromateus maculatus Cuvier, 1833, in Cuvier & Valenciennes, Hist.
Nat. Poissons, t. IX, p. 399.
= Stromateus ( Palometa ) maculatus Cuvier (1833).
A. 5655. — Syntype.
Valjiaraiso. — d’Orbigny.
1 sp., 170 mm, alcool, mauvais état.
A. 5360. — Syntype.
Chili. — Gay.
1 sp., 190 mm, alcool, mauvais état.
— 232 —
Sous-genre Peprilus Cuvier (1829).
Seserinus xanthurus Quoy & Gaimard, 1824, Voyage autour du monde
des corvettes 1’ « Uranie » et la « Physicienne » (1817-20) Zool., part. II,
Poissons, p. 384.
= Stromateus ( Peprilus ) xanthurus Quoy & Gaimard (1824).
4060, A. 5326. — Syntypes.
Rio de Janeiro. — Quoy et Gaimard (1820).
2 sp., 114-117 mm, alcool, bon état.
Rhombus argentipinnis Cuvier, 1833, in Cuvier & Valenciennes, Hist.
Nat. Poissons, t. IX, p. 405.
= Stromateus ( Peprilus ) xanthurus Quoy & Gaimard (1824).
4061. — Syntypes.
Montevideo. — d’Orbigny.
3 sp., 121-140 mm, alcool, mauvais état.
Rhombus orbicularis Guichenot, 1866. Mém. Soc. Imp. Sc. Nat. Cherbourg ,
vol. XII, pp. 243-247.
= Stromateus ( Peprilus ) xanthurus Quoy & Gaimard (1824).
4306. — Syntypes.
Cayenne. — Daniel (1858).
8 sp., 35-57 mm, alcool, bon état.
Peprilus crenulatus Cuvier, 1829, Règne animal, Ed. II, t. II, p. 213.
Rhombus crenulatus Cuvier, 1833, in Cuvier & Valenciennes, Hist.
Nat. Poissons, t. IX, p. 410.
= Stromateus ( Peprilus ) paru Linné (1758).
A. 6828. — Syntypes.
Cayenne. — Poiteau.
2 sp., 34-50 mm, alcool, assez bon état.
Genre Stromateoides Bleeker (1851).
Stromateus candidus Cuvier, 1833, in Cuvier & Valenciennes, Hist.
Nat. Poissons, t. IX, p. 391.
= Stromateoides sinensis Euphrasen (1788).
A. 5713, A. 5712. — Syntypes.
Malabar. — Dussumier.
3 sp., 195-225 mm, alcool, bon état.
166, A. 5658, A. 5659. — Syntypes.
Malabar. — Bélanger (1829).
5 sp., 120-174 mm, alcool, mauvais état.
Stromateus securifer Cuvier, 1833, in Cuvier & Valenciennes, Hist. Nat.
Poissons, t. IX, p. 394.
= Stromateoides argenteus Euphrasen (1788).
233 —
A. 5649. — Holotype.
Bombay. — Dussumier (1825).
82 mm, alcool, assez bon état.
Stromateus griseus Cuvier, 1833, in Cuvier & Valenciennes. Hist. Nat.
Poissons, t. IX, p. 395.
= Stromateoides argenteus Euphrasen (1788).
A. 5512. — Holotype.
Pondichéry. — Sonnerat.
200 mm, monté sur verre ; très mauvais état.
Famille des Apolectidae.
Le type de la famille fut nommé par Bloch Stromateus niger ; plus
tard Cuvier se trouvant en présence d’une forme jeune munie de ventrales
et d’un échantillon adulte qui en était dépourvu, les plaça respectivement
dans deux familles différentes. Il créa pour la forme jeune le genre Apo-
lectus ( A . stromateus ) et l’intégra dans les Carangides, tandis qu’il laissait
l’adulte parmi les Stromatéides. David Starr Jardan créa pour Apolectus
une famille spéciale qui doit être maintenue.
Genre Apolectus Cuvier & Valenciennes (1831).
Apolectus stromateus Cuvier, 1832, in Cuvier & Valenciennes, Hist.
Nat. Poissons, t. VIII, p. 439, pl. 238.
= Apolectus niger Bloch (1787).
a) A. 5391. — Syntype.
Pondichéry. ■ — Sonnerat.
82 mm, alcool, assez bon état.
b) 706, A. 5390. — Syntypes.
Java. - — Kühl et Van Hasselt.
2 sp., 65-80 mm, alcool, assez bon état.
c) A. 5426, A. 5432. - — - Syntypes.
Pondichéry. — Sonnerat.
2 sp., 90-135 mm, montés sur verre, mauvais état.
d) A. 5389. — Syntype.
Malabar. — Dussumier.
1 sp., 35 mm, alcool, assez bon état.
Famille des Kurtidae.
La position systématique de cette famille a toujours été des plus incer¬
taines et a donné lieu à de grandes divergences de vues entre les auteurs.
L’opinion de Valenciennes, qui la place dans les Scomberoïdes, paraît
— 234 —
devoir être maintenue car certains caractères anatomiques rapprochent
indiscutablement le genre Kurtus de l’ordre des Scombres.
Les collections du Muséum contiennent deux échantillons de haute
valeur :
Genre Kurtus Bloch (1787).
Kurtus cornutus Cuvier, 1833, in Cuvier & Valenciennes, Hist. Nat.
Poissons, t. IX, p. 426 ; 1837, Règne anim. ill. pl. 64, fig. 1.
= Kurtus indicus Bloch (1787).
A. 6679. — ■ Holotype figuré.
Pondichéry. — Leschenault de la Tour.
120 mm, alcool, bon état.
Kurtus Gulliveri Castelnau (F. de) 1878, Proc. Linn. Soc. New South
Wales, vol. II, (1), p. 233,
= Kurtus gullioeri Castelnau (1878).
A. 2792. — Syntypes.
Golfe de Carpentarie. — Castelnau (1878).
4 sp., 70-114 mm, alcool, bon état.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 35 — N» 3, 1963, pp. 235-237.
UN ORYZIINÉ
( PISCES , CYPRINODONTIDAE) NOUVEAU
DE L'EST DE MADAGASCAR
Par J. ARNOULT
Alors que l’étude des Poissons duleaquicoles de Madagascar ne semblait
plus devoir conduire à beaucoup de nouveautés, il me fut donné de pêcher
en octobre 1962 au cours d’une mission hydrobiologique dans l’Est de
Madagascar des petits Cyprinodontidae, qui avaient le double intérêt
de n’avoir encore jamais été décrits et de provenir de la région orientale
dont aucun Cyprinodontidae n’avait encore été signalé.
On ne connaissait en effet de Madagascar que le genre Pachypanchax,
représenté dans le nord-ouest et dans l’ouest de l’île par la variété saka-
rarnyi de Pachypanchax playfairii et par P. homalonotus , petit Poisson
très commun dans toute la région occidentale jusqu’aux environs de Moron-
dave dans le Sud.
L’espèce décrite ci-dessous diffère des Pachypanchax par sa taille, le
nombre de ses rayons, l’anatomie de sa bouche, l’emplacement des nageoires
dorsale et anale et la coloration ; par contre elle présente de grandes
affinités avec le genre asiatique Oryzias, auquel je la rattache provisoire¬
ment.
Le genre Oryzias, tribu des Oryziinés, anciens Aplocheilini de Bleeker,
comprend des petits Cyprinodontidae propres aux eaux douces du Japon,
du sud de la Chine, des (’.élèbes, de Timor et du sud de l’Inde.
D’après Myers, le principal caractère de ces Poissons est la présence
d’un prémaxillaire non protractile et d’un vomer sans dents.
Oryzias madagascariensis n. sp.
IJolotype : mâle, 29 mm de longueur standard pour 34 mm de longueur
totale. — Ruisseaux forestiers à Mahambo (Côte Est).
Description. — La hauteur du corps est comprise 3,8 à 3,9 fois, la
tête 4,1 fois dans la longueur standard. Le profil du corps est fusiforme,
mais déprimé dans sa partie antérieure ; la tête est moins large que haute,
elle est aplatie sur le dessus. La bouche est dirigée vers le haut, le pré¬
maxillaire n’est pas protractile, le maxillaire est entièrement caché sous
la peau et la région préorbitaire est assez large. Il existe des dents fines
et coniques aux mâchoires, mais elles font défaut sur le vomer. L’œil
est gros, il est contenu 4 fois dans la longueur de la tête.
16
— 236 —
L’anatomie de la tète et en particulier de la mâchoire correspond à
celle d ’Oryzias latlpes (Schlegel) à laquelle j’ai pu la comparer directement.
La dorsale à 8 rayons (1 simple et 7 rameux) débute en arrièie de
l’anale ; chez le mâle elle atteint rabattue le milieu de la caudale.
L’anale à 20 rayons (3 simples et 17 rameux) atteint rabattue le milieu
de la caudale.
Les pectorales à 9 rayons atteignent la naissance de l’anale. Les écailles
dans le sens de la longueur sont au nombre de 30, il en existe 22 autour
du corps en avant des pelviennes et 10 autour du pédicule caudal.
Oryzias madascariensis n. sp. — Mâle (en haut) et femelle.
La femelle se distingue du mâle par une taille moindre. Allotype :
femelle 25 mm de longueur standard pour 30 mm de longueur totale.
La dorsale et l’anale n’atteignent pas rabattues le pédicule caudal :
Il : 8 (1 simple et 7 rameux)
A : 19 (1 simple et 16 rameux).
Coloration du mâle. — En alcool : Corps grisâtre plus clair dans la région
ventrale, des écailles plus colorées se remarquent sur les flancs. Les
nageoires dorsale et anale sont bordées de sombre aux 2/3 de leur lon¬
gueur ; la caudale dans sa région ovalisée présente également une région
plus foncée.
Sur le vivant : La tète et le dos sont bruns, le dessous de la tête, les
opercules et les flancs jusqu’à la naissance de l’anale sont jaune clair
et passent progressivement au bleu violacé jusqu’à la région caudale.
Le ventre est blanc jaunâtre.
La caudale, la dorsale, et l’anale sont jusqu’aux deux tiers de leur
longueur de couleur mauve, et se terminent par une bande presque noire
de faible largeur, bordée à son tour de jaune vif.
Coloration de la femelle. ■ — En alcool comme sur le vivant la parure
du corps est brunâtre avec la région ventrale beaucoup plus claire. Toutes
les nageoires sont transparentes.
— 237 —
Exemplaires examinés : 32 paratypes en provenance des ruisseaux
forestiers proches de Mahambo.
Biologie. — Cette espèce vit dans les petits ruisseaux forestiers des
proches environs de Mahambo, village situé à 160 km au nord de Tama-
tave et à proximité de l’Océan Indien. Elle semble être à tendance noc¬
turne, car j’ai capturé les premiers exemplaires de nuit à la lampe et
les autres dans des filets d’eau très ombragés. L’eau de ces ruisseaux
est très douce (Th 2) et légèrement acide (pH 6) ; il n’y vit en dehors
d ’Oryzias madagascariensis que de petits Atherinidae : Bedotia geayi,
et quelques Eleotridae : Eleotris tohizonae et E. macrolepidota.
Ces poissons semblent peu communs ; je ne les ai pas retrouvés dans
des biotopes identiques de la Côte Est, mais ma Collègue Mme Roux
m’a signalé avoir eu l’occasion d’examiner en 1949 des jeunes Cyprino-
dontidae, en provenance de Tampolo-Fenerive, localité voisine de Mahambo.
Ces exemplaires, égarés depuis, présentaient des mensurations et des
formules de nageoires similaires à l’espèce décrite ici. Tout nous laisse
donc supposer qu ’Oryzias madagascariensis, sans être abondant nulle
part, doit exister en d’autres points d’eau de la forêt côtière de l’est de
Madagascar.
Discussion. — Les apports d’autres continents dans le peuplement
de Madagascar sont reconnus par de nombreux biologistes, ils admettent
que les éléments de la faune ichtyologique dulcaquicole sont de prove¬
nance plus ou moins lointaine : Afrique, Inde et Indonésie.
En ce qui concerne la famille des Cyprinodontidae dont nombre d’espèces
vivent en eaux fortement saumâtres, Pellegrin reconnaît qu’ils ont
pu profiter d’une période de régression marine accentuée pour passer
du continent africain à Madagascar. Le cas de Pachypanchax plaifairii,
connu également de Zanzibar et des Seychelles, en semble une preuve.
Pour les espèces à affinités asiatiques, l’explication est moins facile
en raison de l’immense distance qui sépare Madagascar de l’ Indo-Malaisie.
Il faut constater cependant que les Cichlidae malgaches du genre Pare-
troplus présentent des rapports évidents avec les Etroplus Indiens. 11
n’est pas impossible que des œufs très résistants comme le sont ceux des
Cyprinodontidae aient pu parvenir sur des radeaux naturels au milieu
d’herbes aquatiques ou plus prosaïquement dans les réserves d’eau douce
des premiers conquérants de T Ile.
Dans l’état actuel de nos connaissances, il semble que la partie ouest
de Madagascar, bordée par le Canal de Mozambique, ait été peuplée
par des Cyprinodontidae à affinités africaines (genre Pachypanchax),
et que la région orientale ait reçu à travers l’Océan Indien une espèce
à affinité asiatique comme Oryzias madagascariensis.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons)
du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N» 3, 1963, pp. 238-246.
DÉFINITIONS DE CYNOPOTAMUS VAL.
ET GENRES VOISINS
( PISCES , CHARACOIDEI)
( Suite).
Par J. GÉRY et VU-TÂN-TUÊ
III. — Définitions et Clés des genres et des espèces.
L’exemple de la révision de certains Characinae (Schultz, 1950) citée
on première partie, a montié qu’il était imprudent d’entreprendre un
placement des genres centrés autour de Cynopotamus, sans en avoir
examiné toutes les espèces-types. Aussi avons-nous essayé, dans l’arran¬
gement qui suit, d’éviter de mettre en synonymie des espèces qui, jusqu’à
preuve du contraire, nous paraissent valables : nous faisons confiance,
a priori, à la description originale ou à la « redescription » des espèces
que nous n’avons pas pu personnellement examiner.
Nous admettons deux genres principaux, Cynopotamus et Charax,
et nous conservons, sous réserves, un troisième genre, Roestes, qui paraît
s’en écarter assez considérablement. Le niveau taxonomique des autres
groupes d’espèces est conventionnel : il sont ici placés comme sous-genres
des taxa principaux, mais on peut très bien admettre que certains d’entre
eux, au moins ( Eucynopotamus , Moralesia ), soient réinstallés au niveau
générique.
Compte tenu de ces réserves nécessaires, nous proposons la clé sui¬
vante (voir Schultz, 1950, et Fowler, 1950, pour la bibliographie).
a. Espèces de taille moyenne, souvent avec une gibbosité ; dorsale en avant
de l’anale ; écailles nombreuses (1.1. 70-125), cyclo-cténoïdes ; branchios-
pines peu nombreuses, épaisses, sétiformes, rudimentaires sur l’arc supé¬
rieur ; dents prémaxillaires toujours bisériées, dents mandibulaires uni-
ou bisériées ; maxillaire long, dépassant le bord postérieur de l’œil ; clavi¬
cule échancrée ou non ; préoperculaire arrondi en bas et en arrière ; toujours
un dermosphénotique (?) : Cynopotamus.
b. Gibbosité faible ou nulle ; corps assez allongé ; dorsale en avant du
milieu du corps ; clavicule probablement jamais échancrée mais avec
une épine antérieure ; SO 3 étroit ; une rangée de petites dents coniques
(environ 6-9) en arrière des caniniformes mandibulaires ; 1.1.72-98 ;
A. iv 34-41 . Acestrocephalus (Galeocharax)
bb. Gibbosité accentuée ; corps relativement court ; dorsale un peu en
239 —
avant du milieu du corps ; clavicule non échancrée, ou faiblement ;
SO 3 couvrant presque toute la joue ; une petite rangée de petites dents
coniques (3 ou 4 ?) en arrière des caniniformes mandibulaires ; 1.1.100-
126 ; A. iv 50-52 . Hybocharax sub.-gen. nov.
bbb. Gibbosité accentuée ; corps relativement court ; dorsale un peu en
arrière du milieu du corps ; clavicule échancrée ; SO 3 étroit ; pas de
rangée interne de petites dents coniques à la mandibule ; 1.1.90-120 ;
A. iv 37-50 . Cynopotamus ( Cyrtochara ■>■)
aa. Espèces de petite taille ; gibbosité toujours bien marquée ; dorsale géné¬
ralement en arrière de l’anale (qui est longue ; iv 42-57) ; écailles peu nom¬
breuses, 42-62 *, cycloïdes ; hranchiospines normales sur l’arc supérieur ;
denture variable, toujours bisériée au prémaxillaire, les caniniformes peu
(ou pas du tout) développées ; maxillaire ne dépassant pas le bord posté¬
rieur de l’œil, ou très légèrement ; clavicule très fortement échancrée ;
préoperculaire avec un angle postéro-inférieur bien marqué, parfois même
un peu prolongé vers l’arrière, mais sans épine à proprement parler ; pro¬
bablement jamais de dermosphénotique : Charax.
c. Pas de dents palatines.
d. Une rangée de petites dents coniques en arrière des dents mandibu¬
laires frontales, qui sont d’assez fortes coniques sans vraie canini-
forme, de même qu’à la mâchoire supérieure ; 1.1.51-62 ; A. iv 40-45
Eucynopotamus ( Evermannolus )
dd. Dents comparables à celles de Cynopotamus s. tr., supra, mais nette¬
ment moins développées, les caniniformes très courtes et peu nom¬
breuses (généralement 2) au dentaire ; probablement une forme « néo¬
ténique » de Cynopotamus, avec les écailles plus grandes et cycloïdes,
la taille plus petite etc... ; le nombre des rayons de l’anale (iv 42-57)
serait corrélé avec l’âge (?) ; clavicule avec une grande expansion
inférieure en forme de lame entourant la base de la pectorale, et une
épine antérieure . Charax ( Characinus , Epicyrtus, Anacyrtus )
cc. Une dizaine de petites dents palatines ; autres caractères et habitus
de Charax . Moralesia ( Charaxodon )
aaa. Taille moyenne ; pas de gibbosité ; corps assez haut ; dorsale sensible¬
ment au milieu du corps, légèrement en avant de l’anale ; pectorales déve¬
loppées ; caudale arrondie, sans lobes ; écailles moyennes, cycloïdes ; SO 3
incomplet ; clavicule échancrée ; angle postéro-inférieur du préoperculaire
pointu ; bouche supère, maxillaire vertical, ne dépassant guère le bord
antérieur de l’œil ; une seule rangée de dents au prémaxillaires ; une courte
rangée de petites dents coniques en arrière des dents mandibulaires fron¬
tales . Roestes.
Genre Cynopotamus.
Sous-genre Acestrocephalus Eigenmann, 1909.
Espèce-type Xiphorhamphus anomalus Steindachner.
Galeocharax Fonder, 1910 ( gulo ).
L’espèce-type a été « redécrite » par Eigenmann, 1912 b, et figurée
in Eigenmann, 1922.
1. Sauf Charax hasemani Steindachner, basé sur des immatures de l’embouchure du Rio
Negro, que nous sommes incapables de placer.
240 —
Denture décrite et figurée à propos de ( '. humeralis, supra ; pas de gibbo¬
sité, corps et museau très allongés chez C. anomalus, assez allongés chez les
autres espèces ; dorsale en avant de l’anale, et en avant du milieu du
corps ; écailles un peu moins nombreuses que dans les autres sous-genres
(pas plus de 98 ?) ; SO 3 étroit ; maxillaire très long ; clavicule non échan-
crée, probablement toujours avec une épine antérieure.
Cynopotamus humeralis 1 (synonyme probable C. knerii, nom formé
pour C. humeralis, Kner), et Cynopotamus gulo, espèce-type de Galeo-
charax, diffèrent de la description de X. anomalus par la plus grande
hauteur du corps (3,20-3,75 au lieu de 4,2 environ), et l’anale plus longue.
Il s’agit, selon nous, de caractères spécifiques, et non génériques; le seul
fait qu’il soit allongé ne saurait faire rentrer Acestrocephalus dans le
groupe centré autour de Acestrorhynchus (dont les genres Oligosarcus,
Acestrorhamphus, et Acestrorhynchus, sont très différents par l’ostéologie
du crâne, la denture, la structure de l’écaille etc. — Cf. Gery, 1963, sous
presse).
Clé provisoire des espèces (proposée à titre d’hypothèse de travail) :
a. Hauteur env. 4,0-3, 2 dans la 1. sd. ; anale env. iv 34 ; sq. env. 10-11 /
72-75 / 7-9 ; Rio Magdelena . Cynopotamus ( Acestrocephalus ) anomalus
aa. Hauteur env. 3,2-3,75 dans la 1. sd. ; anale env. iv 40-41 ; sq. env. 16-18 /
70-98 / 14-16 : super-espèce Cynopotamus ( Acestrocephalus ) humeralis.
b. Sq. 17 / 70-74 / xx ; P. i 15 ; Amazone supérieure . C. gulo
(?? bb. Sq. 16-18 / 81-87 / 14-16 ; bassin moyen de l’Amazone .
C. goeldii (= C. knerii auct. ?)
bbb. Sq. 17 / 97-98 / 15 ; P. i 14 ? ; bassin du Paraguay et Rio de la Plata
C. humeralis (C. knerii Steindachner)
Il existe presque certainement une forme amazonienne de C. hume¬
ralis, laquelle est intermédiaire, par le nombre des écailles, entre hume¬
ralis s. str. (restreint au bassin de la Plata) et gulo (restreint au bassin
de l’Amazone supérieure ?) ou anomalus (espèce actuellement isolée
dans le Rio Magdalena, mais qui a pu, dans le passé, donner naissance
à une forme primitive de gulo, ou inversement). D’après la description
d’un exemplaire juvénile du Rio Madeira nommé Charax goeldii par
Fowler (1913, p. 368), il se pourrait que ce nom puisse s’appliquer à cette
forme amazonienne, qui aurait environ 81-87 écailles en ligne latérale.
En tous cas C. goeldii (« teeth largely irregularly biserial in jaws ») n’est
probablement pas synonyme de C. amazonus (un typique Cynopotamus
s. str.), contrairement à ce qu’avait supposé Schultz (1950).
Quant à Charax sardina, décrit en même temps que goeldii, il est décrit
avec un préoperculaire dentelé, ce qui semble l’exclure du groupe.
Hyhocharax sub-gen. nov.
Espèce-type Cynopotamus hipunctatus Pellegrin, 1909.
Corps relativement haut (2, 9-3, 4), gibbosité accentuée, profil de la
nuque concave au-dessus des yeux ; dorsale un peu en avant du milieu
1. Non C. humeralis , Campos, 1945, qui est peut-être C. amazonus.
— 241 —
du corps ; anale longue, iv 50-52 ; écailles cyclo-cténoïdes nombreuses
(1.1. 100-125), très petites en haut des flancs, en avant de la dorsale ;
ligne latérale très peu incurvée ; grand sous-orbitaire (SO 3) couvrant
presque toute la joue ; clavicule pratiquement pas échancrée, et sans
épine antérieure ; la mandibule porte, près de la ligne médiane mais
nettement en arrière de la première dent caniniforme, une très courte
rangée de petites dents coniques (probablement 3 ou 4 au maximum),
assez fragiles, analogues à celles, latérales, qui font suite aux canini-
formes. (L’espèce-type a été décrite et figurée dans la première partie
de ce travail).
a. Hauteur 3, 0-3, 4 et tête 3, 8-4, 2 dans la 1. sd. ; P. i 15-16 ; sq. 115-126 ;
bassin du Rio Magdalenae (Colombie) .
Cynopotamus ( Hybocharax ) magdelenae
aa. Hauteur 2,9 et tête 3,4 dans la 1. sd. ; P. i 14 ; sq. 101 ; Rio Suripa (Vene¬
zuela) . Cynopotamus ( Hybocharax ) bipunctatus
Les deux formes sympatriques du Rio Magdelena, C. magdelenae et
C. anomalus, ont des caractéristiques dentaires analogues. Mais leur
habitus est très différent et elles sont apparemment polyphylétiques.
D’autre part, la présence des petites dents mandibulaires, appartenant
à une deuxième série bien distincte, empêche de faire de C. magdelenae
la sous-espèce nominale d’un Rassenkreis septentrional, comme le pensait
Schultz (1944 et 1950).
Sous-genre nominal Cynopotamus Valenciennes, in Cuv. et Val., 1849.
Espèce-type Hydrocyon argenteus Val., 1847 ( Ch . squamosus Eigen-
mann et Kennedy, 1903).
Cyrtocharax Fowler, 1906, auct.
Denture décrite et figurée à propos de C. argenteus , supra. Corps rela¬
tivement haut, gibbosité accentuée, profil de la nuque plus ou moins
concave au-dessus des yeux ; dorsale un peu en arrière du milieu du corps ;
anale iv 37-50 ; écailles relativement nombreuses (1.1. 90-120), pas beau¬
coup plus petites ni beaucoup plus nombreuses en avant de la dorsale ;
ligne latérale incurvée à son début ; SO 3 incomplet, laissant à nu une
partie de la joue ; clavicule plus ou moins échancrée, avec une épine
en avant de la pectorale, dirigée vers le bas, et une faible épine antérieure.
Ce sous-genre comprend probablement : a) une super-espèce méri¬
dionale, C. argenteus, essentiellement caractérisée par 10 rayons branchus
à la dorsale ; b) une espèce — ou super-espèce — amazonienne, C. ama-
zonus, à laquelle on pourrait rattacher l’espèce — ou sous-espèce — •
guyanaise C. essequibensis ; et c) une espèce polytypique septentrionale,
C. atratoensis :
a. Dorsale ii 10 ; Paraguay et Rio de la Plala
b. Anale iv 50 ; sq. env. 20 / 104 / 20. argenteus (squamosus) et calliurus
bb. Anale iv 42; sq. env. 31 / 112 / 24 . kincaidi Schultz, 1950
aa. Dorsale ii 9 ; Amazone et régions au nord de l’Amazone
c. Hauteur 2, 5-2, 8 ; anale iv 37-38 ; sq. env. 27 / 110 / 27 ? ; Amazone
amazonus ( limaesquamis )
— 242 —
cc. Hauteur 2, 9-3, 2 ; généralement plus de 38 rayons branchus à l’anale
(parfois 38 chez essequibensis)
d. Sq. 18-19 / 91-98 / 14-15 ; anale iv 38-44 ; Guyanes. . essequibensis
dd. Sq. plus de 100 écailles perforées
e. Sq. 27-28 / 108-113 / 21-24 ; anale iv 41-47 ; Venezuela .
atratoensis venezuelae
ee. Sq. 25 / 110-118 / 25 ; anale iv 45-48 ; Colombie .
atratoensis atratoensis.
Genre Charax.
Sous-genre Eucynopotamus Fowler, 1904.
Espèce-type Cynopotamus biserialis Garman, 1890.
Evermannella Eigenmann, 1903 et Evermannolus Eigenmann, 1907.
Genre monotypique, dont l’espèce (amazonienne) n’a jamais été retrou¬
vée depuis Garman, et jamais figurée. Probablement un Charax modifié
dont les dents antérieures, aux deux mâchoires, sont restées (ou sont
redevenues) courtes, sans vraie eaniniforme ; 4 ou 5 petites dents coniques
en arrière des fortes coniques frontales mandibulaires ; dorsale un peu
en arrière de l’insertion de l’anale ; écailles relativement grande (1.1. 51-62),
et très probablement cycloïdes ; clavicule assez fortement incisée ; maxil¬
laire court, son extrémité ne dépassant pas le niveau de la pupille. L’angle
postérieur du préoperculaire est décrit comme non arrondi (« sometimes
with a short, rounded, posterior projection » in Schultz — redescription
des types — 1950), et on peut penser que Eucynopotamus est plus proche
de Gilhertolus et genres voisins qu’il n’y paraît à la lecture de sa descrip¬
tion.
Sous-genre nominal Charax Seopoli, 1777.
Espèce-type Salmo gibhosus L.
Comme on l’a vu, nous attachons autant d’importance à l’habitus,
à la position des nageoires, à la forme de la clavicule, et surtout à la
structure de l’écaille, qu’aux formules dentaires (sur lesquelles les auteurs
cités en historique mettent avant tout l’accent). C’est pourquoi nous
distinguons nettement Charax (et genres ou sous-genres voisins) de
Cynopotamus (et sous-genres), en raison de ses écailles cycloïdes et rela¬
tivement grandes, alors que (probablement) tout le groupe Cynopotamus
a de petites écailles garnies de nombreuses épines.
Il est possible aussi de distinguer les deux groupes par la structure des
branchiospines, et aussi par celle de la série circum-orbitaire : l’un de
nous (Géry, 1959) a montré que, au moins chez deux espèces ( Charax
gibbosus et « Cyrtocharax » essequibensis — Cynopotamus essequibensis) ,
la première n’avait pas de dermosphénotique, un SO 5 réduit et un nasal
très rudimentaire ; en revanche Cyrtocharax (synonyme de Cynopotamus
s. str.) possède un grand dermosphénotique, un post-orbitaire (SO 5)
non réduit et un nasal petit mais non rudimentaire. Cependant, nous
n’entendons nullement soutenir que ces structures, utiles pour le systé-
maticien, aient une valeur phylogénétique.
243
Charax, au sens ici restreint, est monotypique, au moins apparemment,
et les autres espèces sont rapportées au sous-genre Moralesia (sauf hase-
mani, une sp. inq.). L’étude des nombreuses populations de Charax
gibbosus ( pauciradiatus , etc...), qui est très répandu et abondant, reste
néanmoins à faire.
Sous-genre Moralesia Fowler, 1943.
Espèce-type Anacyrtus tectifer Cope, 1870.
Charaxodon Fernandez-Yepez, 1947 ( metae ).
Ce sous-genre ressemble de tellement près à Charax s. str. (par l’habi¬
tus, la denture, la forme très particulière de la clavicule, les caractères
méristiques, etc...), qu’il est difficile d’en faire autre chose qu’un Charax
spécialisé, ayant acquis (ou pas encore perdu) une petite rangée de dents
palatines mal visibles. Il est en tous cas impossible de suivre Fernandez-
Yepez (1955) qui prétendait en faire un Acestrorhynchidi (Acestrorhyn-
chidae F. -Y.).
Comme Bôhlke (1958) l’a fait remarquer, metae et tectifer sont spéci¬
fiquement inséparables (mais, comme lui, nous n’avons pu examiner
que cette dernière espèce, type du genre).
Les deux espèces connues se distingueraient ainsi :
a. Sq. 50-56 ; anale iv 38-44
b. Anale iv 38-42 ; Amazone supérieure .
tectifer tectifer [copei et sanguineus)
bb. Anale iv 40-44 ; Rio Meta, bassin de l’Orénoque .
tectifer metae (sous-espèce douteuse)
aa. Sq. 42-44 (anale iv 42-46) ; espèce endémique (?) du Rio Rupununi en
Guyane anglaise . rupununi .
Genre Roestes.
Roestes Gunther, 1864.
Espèce-type Cynopotamus ( Lycodon ) molossus Kner, 1860.
Ly codon Kner, 1860 (nom occupé).
D’après les références consultées x, cette forme du Rio Guaporé n’a
probablement jamais été retrouvée après que les exemplaires récoltés
par Natterer, aient été décrits par Kner ; C. molossus, Garman, 1890,
ne paraît pas être cette espèce. Force est donc de s’en tenir à cette première
description, et de faire confiance à Kner, dont le travail consciencieux
n’est que rarement mis en défaut : il précise expressément que les écailles
sont lisses (cycloïdes), et, d’après la taille des exemplaires décrits (225 mm),
il ne saurait s’agir de jeunes n’ayant pas encore acquis les nombreuses
épines de la zone apicale, bien caractéristiques du groupe Cynopotamus.
Il semble impossible de suivre Sciiultz qui assimile gulo à molossus,
d’autant plus que l’habitus, les comptes et les proportions des deux espèces
sont très différents. Nous conservons donc Roestes (au moins provisoire¬
ment), d’après la description originale de C. molossus :
1. Nous n’avons pas pu lire les notes de Bertoni sur la faune du Paraguay.
— 244 —
Hauteur environ 2,75 et tête environ 4,0 dans la longueur sd. ; dorsale
sensiblement au milieu du corps, légèrement en avant de l’anale, ii 8 ?
(plus probablement ii 9) ; anale iv 42 (ou 44) à 46 (ou 48) ; pectorales
développées, i 15 ; très faible gibbosité ; museau court et très large, l’ouver¬
ture buccale regardant vers le haut, le maxillaire, vertical, ne dépassant
pas le niveau de la pupille ; grand sous-orbitaire (SO 3) ne couvrant pas
les deux-tiers de la joue ; operculaire incisé à son bord postérieur ; angle
du préoperculaire très accusé, presque avec une épine ; clavicule très
échancrée ; ligne latérale suivant la courbure du corps, peu incurvée au
début ; écailles cycloïdes, environ 21/74/13 (d’après le dessin) ; caudale
arrondie, sans lobes vrais.
Les dents prémaxillaires sont unisériées comme chez Gnathocharax,
Gilbertolus, Xiphocharax et Heterocharax : trois caniniformes (une médiane
et deux latérales), séparées par 5 ou 6 (7 ?) petites dents coniques ; maxil¬
laire armé d’une série d’environ 23 petites dents coniques ; le dentaire
porte, en avant, trois caniniformes (dont la plus latérale, qui est aussi
la plus longue, se loge, à la fermeture de la bouche, dans une foramen
ménagé dans le prémaxillaire, comme chez Acestrorhynchus par exemple,
suivies, sur les côtés, de quelques petites dents coniques (6 ou 7 seule¬
ment ?) ; une deuxième rangée antérieure, immédiatement en arrière
des caniniformes, et composée de trois petites dents coniques, rappelle
la rangée rudimentaire de Hybocharax sub-gen. nov. Il n’y a pas de dents
sur les palatins.
Faute d’avoir pu examiner son espèce-type, nous sommes incapables
de placer le genre Roestes. Peut-être est-il assez proche de Xiphocharax
ogilviei, une espèce confidentielle du Rio Rupununi, surtout caractérisée
par une épine préoperculaire plus nette que chez Roestes et par l’absence
d’une deuxième rangée mandibulaire. D’un autre côté, si l’on tient compte
de la forme très particulière de la caudale, on est obligé de noter sa con¬
vergence avec Hydrolycus (qui diffère par la poitrine aplatie et quelques
structures dentaires). Il n’est pas impossible que Roestes fasse la jonction
entre les Characinae et les Raphiodontinae.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N» 3, 1963, pp. 247-252.
INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE
SUR LA MORPHOLOGIE
DU PANCRÉAS DE U ANGUILLE
(ANGUILLA ANGUILLA L.)
Par P. PALAYER
Le pancréas de l’Anguille semble sujet à des modifications qualita¬
tives et quantitatives, qui sont fonction d’états physiologiques divers
présentés par l’animal au cours de son cycle vital (résultats inédits).
Nous avons commencé l’analyse expérimentale de ces fluctuations par
l’étude de l’influence de l’alimentation et de la thyroxine sur le pancréas
de l’Anguille (Palayer, 1962). La température exerce elle aussi une
action sur le pancréas et nous rapportons ici les résultats d’une des expé¬
riences effectuées.
Matériel et méthodes.
Des Civelles provenant de la région de Nantes, au stade 6 A II et
6 A III, arrivées au Laboratoire à la fin du mois de mars, ont été gardées
à partir de cette date à des températures différentes : 10° et 20°, pendant
12 semaines ; pour chaque température d’élevage un groupe d’animaux
était maintenu à jeun, un autre groupe nourri ad libitum avec des larves
de chironome. En fait, certaines irrégularités dans les températures et
dans l’approvisionnement en vers de vase se sont produites au cours
des six premières semaines ; mais les conditions de l’expérience ont été
rigoureuses au cours des six dernières semaines précédant le sacrifice.
Aux techniques utilisées et décrites antérieurement (Palayer, 1962),
nous avons adjoint l’évaluation de la surface nucléaire moyenne. Des
noyaux de cellules langerhansiennes pris systématiquement sur une des
coupes du plus gros îlot de chaque animal ont été dessinés (30 par indi¬
vidu). La mesure du diamètre maximum et du diamètre perpendiculaire
à celui-ci a permis d’obtenir la valeur de la surface nucléaire, considérée
comme elliptique.
Résultats.
Avant la présentation des résultats, quelques remarques sont néces¬
saires, dues au fait que la température exerce une influence sur le com¬
portement des animaux et sur leur alimentation en particulier. Alors
— 248 —
que les Civelles élevées à 20° se sont alimentées dès qu’elles furent placées
à cette température, un certain retard fut constaté chez les Civelles
élevées à 10°, retard plus ou moins important, suivant les individus ;
aussi l’ensemble constitué par ces dernières est-il peu homogène. La
considération de leurs poids et de leur coefficient de condition permet
toutefois de les distribuer en deux groupes : le groupe de celles qui se
sont peu alimentées ou tardivement, le groupe de celles qui ont pris
plus de nourriture.
Ainsi que nous l’avions déjà noté (Palayer, 1962), le jeûne est cor¬
rélatif d’une hypoplasie du pancréas endocrine. Parmi les Civelles élevées
à 20°, le volume relatif du pancréas endocrine rapporté au poids du corps
est plus faible chez les jeûneurs que chez les alimentés. La différence
entre les deux valeurs, bien que significative, est faible (jeûneurs : 2,41 ;
alimentés : 2,94), car dans cette évaluation intervient le poids du corps,
lequel n’est pas comparable d’un groupe à l’autre. L’hypoplasie du pan¬
créas des animaux à jeun apparaît plus nettement si l’on considère la
surface moyenne des îlots (jeûneurs : 30,7 ; alimentés ; 57,8) ou la sur¬
face nucléaire moyenne (jeûneurs : 9,91 ; alimentés : 16,23).
Le tableau suivant indique les valeurs numériques obtenues : moyenne
suivie de l’erreur standard :
Entre parenthèses : le nombre des animaux.
— 249 —
A température plus basse (10°) l’importance du facteur alimentation
sur la morphologie du pancréas endocrine reste manifeste, mais est
moindre qu’à température plus haute. Le volume relatif du pancréas
endocrine, la surface insulaire moyenne et la surface nucléaire moyenne
sont plus faibles chez les Civelles à jeun que chez celles qui se sont bien
alimentées. Chez les animaux qui se sont peu alimentés, les indices pré¬
cédents sont ou bien voisins de ceux des animaux gardés à jeun ou bien
intermédiaires entre ceux des jeûneurs et ceux des alimentés.
Action de la température sur le pancréas endocrine des animaux nourris :
Le volume relatif du pancréas endocrine, rapporté au poids du corps
des animaux élevés à 10°, est plus important que celui des animaux
élevés à 20°. Cette différence de volume n’est pas due au coefficient de
condition, moins élevé chez les animaux gardés à 10°, car elle subsiste,
bien qu’amoindrie, si l’on corrige le volume relatif, rapporté au poids,
par le coefficient de condition (à 10° : 5,15 ; à 20° : 3,62) ; ce qui revient
à comparer des animaux de longueur identique :
Pancréas endocrine . Pancréas endocrine
- — , - X Coefficient de condition = - - - — —
Poids (Longueur)
Cette relative hypertrophie de l’ensemble du tissu langerhansien des
Civelles, maintenues à 10°, s’accompagne d’une hypertrophie des îlots,
dont la surface moyenne est de 75,8 à 10°, contre 57,8 à 20° et d’une hyper¬
trophie des noyaux (à 10° : 23,1 ; à 20° : 16,23 ; p 0,001) ; le nucléole
est également plus gros à 10°. En outre, les granulations colorables par
la fuchsine paraldéhyde paraissent moins nombreuses à 10°.
Il est possible de préciser, malgré la pauvreté en granulations spéci¬
fiques [3 que l’hypertrophie nucléaire intéresse aussi bien les cellules (3
que les autres cellules non — p (Dans l’impossibilité où nous nous sommes
trouvés jusqu’à présent de distinguer, parmi les cellules non colorables
par la fuchsine paraldéhyde, des catégories cellulaires nettes et en par¬
ticulier, de mettre en évidence de façon positive des cellules oc, nous
nous contenterons de parler de cellules P et des cellules non-classées ou
non — P).
Sur les animaux gardés à jeun :
La température agit dans le même sens que sur les animaux nourris.
Le pancréas endocrine des jeûneurs à 10° est plus volumineux que celui
des jeûneurs à 20°, que le volume soit rapporté au poids du corps ou au
cube de la longueur. La différence de volume est encore plus nette que
dans le cas précédent et intéresse aussi les îlots (surface moyenne de
l’îlot des jeûneurs à 10° : 66,7 ; à 20° : 30,7) et les noyaux (à 10° : 18,54 ;
à 20° : 9,91). Mais contrairement à ce qui se produit chez les alimentés
le tissu langerhansien à 10°, bien que pauvre en granulations p, l’est
moins que celui des jeûneurs à 20°.
— 250 —
Discussion.
La comparaison des animaux nourris à 20° et à 10° laisserait penser
à une activité relativement plus grande du pancréas endocrine à basse
température, si l’on considérait la taille plus importante des noyaux
et le nombre moins grand de granulations [3. Ces deux indices : hyper¬
trophie nucléaire et dégranulation, se retrouvent dans le pancréas d’ani¬
maux dont la sécrétion insulinique a été sollicitée par des injections
de glucose ou par le maintien d’une glycémie artificiellement élevée
(Kolossov, 1927, sur le Triton ; Woerner, 1938, sur le Cobaye).
Cependant, la pauvreté en granulations P peut être aussi attribuable
à une élaboration plus faible de l’hormone ou de ses précurseurs et comme
en outre les capillaires paraissent plus rares à 10° qu’à 20°, il se pour¬
rait que la glande, moins irriguée, soit moins active.
L’ignorance où nous sommes de l’influence de la température sur le
niveau glycémique de l’Anguille ne permet pas de préciser si les cellules
langerhansiennes sont davantage sollicitées à basse température ou si
leur sensibilité au niveau glycémique varie avec la température.
Il est bien connu, par contre, que la température élevée agit en aug¬
mentant le métabolisme, directement et indirectement. On pourrait sup¬
poser que la part des sucres apportés par l’alimentation et utilisée dans
le sens du catabolisme est relativement plus grande à température élevée
qu’à température plus basse, alors que l’apport alimentaire serait utilisé
plutôt dans le sens de l’anabolisme à température plus basse. Or, l’exa¬
men histologique du foie des Anguilles, coloré à l’acide périodique-réac¬
tif de Schifî, nous a montré que la quantité de glycogène est plus impor¬
tante chez les Civelles gardées à 10° que chez celles gardées à 20° ; et
surtout il existe une surcharge lipidique dans le foie des animaux à 10° :
aspect blanchâtre du foie, cellules hépatiques avec grosses vacuoles et
noyau décentré.
Un autre élément d’explication de la diversité des images pancréa¬
tiques à 10° et à 20°, réside dans le fait que la thyroïde est plus active
à température élevée (Leloup, 1958). Nous avons déjà montré (Palayer,
1962) que la thyroxinisation de jeunes Anguilles, provoque une hypo¬
plasie du tissu langerhansien, notamment une hypoplasie nucléaire, avec
granulations (3 plus serrées. Ainsi, les changements d’aspect du pancréas
endocrine, après thyroxinisation sont-ils qualitativement parallèles à
ceux que provoque l’élévation de la température. Sachant par ailleurs
que l’hyperthyroïdie entraîne une diminution des lipides hépatiques, et
de réserve (Olivereau, 1945 ; Olivereau et Leloup, 1950 ; Baraduc,
1959), l’hypothèse d’une intervention de la thyroïde dans l’action exercée
par la température sur le pancréas est plausible.
L’examen des résultats concernant les animaux à jeun à 10° et à 20°
montre que la température basse a ralenti considérablement, sinon
annulé, l’effet hypoplasiant du jeûne sur le pancréas endocrine. Ce der¬
nier conserve un aspect fonctionnel, noyaux volumineux et quelques
granulations fuchsine-paraldéhyde positives, chez les jeûneurs à 10°,
— 251 —
alors que le pancréas endocrine des jeûneurs à 20° est atrophié. Par ail¬
leurs, alors que le foie des jeûneurs à 20° a perdu ses réserves glucidiques
et lipidiques, celui des jeûneurs à 10° conserve en abondance glycogène
et inclusions lipidiques. Il n’est peut-être pas indu d’attribuer ce main¬
tien de réserves hépatiques à la présence encore intacte du tissu langer¬
hansien.
Il existe peu de travaux portant sur l’action de la température qui nous
permettent de confronter les résultats apportés ici avec d’autres données.
Alors que Schâtzle (1954) note des changements morphologiques sai¬
sonniers considérables du pancréas endocrine de téléostéens d’eau douce
(changements qui pourraient être attribués, partiellement du moins, à
l’action de la température), Falkmer (1961), travaillant sur Cottus scor-
pius ne trouve aucune différence saisonnière, ni quantitative, ni quali¬
tative, dans les images histologiques du pancréas de ce téléostéen marin.
Cette divergence des résultats peut trouver sa raison, en dehors de diffé¬
rences spécifiques éventuelles, dans le fait que les variations de tempé¬
rature sont généralement moins importantes en milieu marin qu’en eau
douce. Par ailleurs, des facteurs divers sont impliqués dans les change¬
ments saisonniers, ce qui ne permet pas de tirer de conclusions sur l’in¬
fluence de la seule température.
Résumé.
Le maintien de Civelles à température élevée (20°) modifie le tissu
langerhansien, par rapport à celui de Civelles maintenues à température
plus basse (10°), dans le sens d’une relative hypoplasie globale, s’accom¬
pagnant d’une hypoplasie nucléaire. De plus, si les Civelles sont alimentées,
les granulations (3 sont plus denses pour une température plus élevée ;
par contre, si elles sont gardées à jeun, les granulations sont moins denses
pour une température plus élevée.
Ces images histologiques pourraient s’expliquer en admettant que la
température basse agit, d’une part en ralentissant la synthèse hormo¬
nale, et d’autre part en favorisant les réactions anaboliques par rapport
aux réactions cataboliques.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 3, 1963, pp. 253-256.
MICROBOMB YLIIDES
DE LA CHINE PALÉARCTIQUE
(Insectes Diptères).
Par E. SÉGUY
Les moucherons décrits ci-dessous ont été recueillis par le R. P. E. Licent
S. J., pendant son premier séjour en Chine. Ils appartiennent à un groupe
anthophile qui fréquente surtout les capitules des Composées. Leurs
habitudes larvaires sont inconnues.
Les trois formes dont il est question font partie de deux sous-familles
remarquables par la disposition des nervures alaires : les Phthiriines et
les Cyrtosiines. Les Phthiriines se distinguent des Cyrtosiines par la pré¬
sence d’une nervure supplémentaire et par la cellule anale fermée. Les
différents genres qui composent la famille des Cyrtosiines peuvent se
reconnaître si l’on emploie les caractères suivants :
Tableau des Cyrtosiines paléarctiques.
1- (2). Aile : nervure R 2 + -5 nulle ; nervure transverse mcu avortée, ou cellule
discale réunie à la première cellule postérieure . . Empidideicus Becker
2- (l). Aile : nervure R 2 + 5 présente.
3- (4) . Aile : mcu nulle et cellule discale confondue avec la première cellule pos¬
térieure.
— Fourche médiane [M 2 a + b) pédonculée . Cyrtosia Perris
— Fourche médiane non pédonculée . 6 labellula Bezzi
4- (3 ) . Aile : mcu présente ; cellule discale séparée de la première cellule posté¬
rieure.
— Trompe plus courte que la tête. Aile : cellule basale antérieure plus
longue que la postérieure . Platypygus Lœw
— Trompe plus longue que la tète. Aile : cellule basale antérieure plus
courte que la postérieure . Cyrtisiopsis Séguy
Cyrtosia Seia n. sp. (fig. 1).
Mâle. Tête noire, espace interoculaire enfoncé entre les yeux ; bande
frontale d’un blanc jaunâtre, avec une large cordiforme noire, à pointe anté¬
rieure. Face et péristome jaunâtres, peu saillants. Occiput bombé, noir,
à pilosité noire. Trompe noire, palpes concolores. Antennes noires.
Thorax d’un noir brunâtre luisant, à pilosité courte, jaunâtre, négli¬
geable. Collier noir. Calus huméral, dépression notopleurale, une grande
— 254
tache basalaire, jaunes : toutes ces parties jaunes confluentes. Scutellum
jaune avec une petite tache basale noirâtre. Mésophragme noir. Pleures
jaunis, sternopleure et mésopleure largement tachés de noir. Pattes rousses
tarses brunis. Balanciers épais, d’un blanc d’ivoire ou jaunâtres. Ailes
jaunes à nervures brunies.
Abdomen en grande partie d’un noir luisant, à pilosité jaunâtre ; bord
postérieur de tous les tergites plus ou moins largement jauni. Appareil
copulateur globuleux ; forceps externes armés d’une épine apicale émous¬
sée, forceps internes avec des apophyses terminales courbées, croisées au
repos.
Femelle. Comme le mâle, les taches thoraciques latérales moins mar¬
quées, parfois séparées, non confluentes. Pattes brunies. Ailes légère¬
ment enfumées. Balanciers jaunes. Abdomen à bandes jaunes moins
nettes et moins larges.
Fig. 1. — Cyrtosia Seia mâle
(figure schématique X 20).
Long, du corps : 1,8-2, 2 mm.
Long, de l’aile : 2-2,5 mm.
Paita, août (E. Licent).
Platypygus limatus n. sp.
Mâle. Tête noire, espace interoculaire enfoncé entre les yeux. Front
jaune, marqué par une ligne réunissant les ocelles à la base des antennes.
Face et péristome jaunes, peu saillants. Occiput bombé, noir, à pilosité
noire. Trompe d’un brun jaune. Palpes concolores. Antennes noires.
Thorax d’un noir luisant, à pilosité courte, lacunaire, noire sur les
parties noires, jaune sur les parties jaunes. Collier noir, deux taches
mésonotales antérieures triangulaires, parallèles, à pointe postérieure
jaune. Calus huméral, dépression notopleurale, une grande tache préa-
laire, calus postalaire, jaunes. Plage préscutellaire avec une large tache
jaune, noircie en arrière. Scutellum entièrement jaune. Mésophragme
noir. Pleures en grande partie jaunes, sternopleure plus ou moins
taché de brun à la partie inférieure. Pattes rousses. Balanciers
épais, jaunes, renflement noirci à la partie supérieure. Ailes jaunâtres
à nervures brunies.
— 255 —
Abdomen d’un noir luisant, bord postérieur de tous les tergites large¬
ment bordé de jaune. Dernier segment entièrement brun. Appareil copu-
lateur petit.
Long, du corps : 3 mm.
Long, de l’aile : 2,8 mm.
Paita, août (E. Licent).
Phthiria rhomphaea n. sp. (fig. 2).
Femelle. Tête jaune, soies et cils jaunes, espace interoculaire deux
fois plus large que le triangle ocellaire, marqué d’une bande médiane
Fig. 2. — Phthiria rhomphaea femelle
(figure schématique X 10).
brune n’atteignant pas la base des antennes ; une tache triangulaire
brune à la base des antennes. Trompe, palpes et antennes noirs. Antennes :
troisième article avec un style apical court, légèrement plus long que
le microchète latéral ; deuxième article à soies noires.
Thorax noir à pilosité longue et soies scalariformes jaunes. Collier noir ;
ealus huméral, dépression notopleurale, aréa préalaire, calus postalaire,
jaune citron. Plage préscutellaire avec une large tache bidentée, jaune
orange. Scutellum entièrement jaune. Pleures jaunes, une tache brune
à la hase du mésopleure, sterlropleure noir en bas. Mésophragme bruni.
Hanches jaunes, pattes entièrement d’un brun noir. Balanciers d’un
— 256 —
jaune sale. Ailes vitreuses, membrane fortement irisée ; nervures jaunes.
Abdomen d’un jaune brun, à longue pilosité jaune, tergites 5 et sui¬
vants bordés de brun antérieurement. Sternites jaunes à pilosité eonco-
lore.
Long, du corps : 4,5 mm.
Long, de l’aile : 4 mm.
Ta p’ingti, juillet (E. Licent).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 3, 1963, pp. 257-272.
RÉVISION DES NEOMOCHTHERUS OSTEN-SACKEN
(DIPTERA : ASILIDAE)
DÉCRITS PAR MACQUART
Par Léonidas TSACAS
N eomochtherus Osten-Sacken. Mochtherus Lœw, Linnaea Entomolo-
gica, vol. 4, p. 58, 1849.
Type du genre : Mochtherus pallipes Meigen, 1820. Désigné par Coquil-
let, 1910. Préoccupé, Coleoptera, 1846.
N eomochtherus Osten-Sacken. Catalogue of the described Diptera of
North America, ed. 2, Smithsonian Mise. Coll., Vol. 16, pp. 82-235, 1878.
Changement de nom.
Le genre N eomochtherus Osten-Saken, 1878 a été souvent confondu
avec Heligmoneura Bigot et Cerdistus Lœw. La cause de cette confusion
était la réduction du renflement facial, commune chez ces trois genres.
Les caractères distinctifs du N eomochtherus sont les suivants : 1. Ren¬
flement facial très peu développé et limité au bord supérieur de la bouche,
moustache peu serrée. 2. Chétotaxie du thorax peu nombreuse mais
soies fortes, les de ne franchissent pas la suture transversale. 3. Sternites
avec des soies particulièrement développées, fortes et évidentes ; ce déve¬
loppement des soies, selon Hull (1962), constitue le principal caractère
générique. 4. Pattes avec au moins des bandes claires (roux, jaune) à
l’exception de N. atripes Oldr. à pattes entièrement noires. 5. Forceps
supérieurs (épandrium) tendant à s’élargir et leur apex à se tourner vers
l’intérieur à angle droit ; ils ont aussi habituellement un petit lobe ou
processus apical. En général, ils sont moins compliqués que ceux de
Heligmoneura Bigot et plus complexes que ceux de Cerdistus Lœw. 6. Ovi-
positeur très allongé, 8e segment plus long que le 7e, et déprimé latérale¬
ment, avec des cerques ovales libres.
N eomochtherus est un genre qui s’est épanoui dans la région paléarc-
tique (environ 64 % des espèces). Heligmoneura, par contre, n’a aucun
représentant dans cette région. N eomochtherus brevipennis Séguy (1932)
est considéré par Hull (1962, p. 582) comme un Heligmoneura. L’examen
du type, un du Maroc, montre qu’il s’agit bien d’un N eomochtherus.
Il présente tous les caractères du genre, y compris les soies fortes et
dressées dont Hull fait la principale caractéristique du genre.
Nous ne donnerons pas ici une description du genre parce qu’elle ne
serait qu’une répétition de celle, aussi complète que possible, donnée
par Hull (1962, pp. 589-91).
— 258 —
Dans le présent travail sont donnés les dessins des ailes de toutes les
espèces décrites ou redécrites en figurant par une ligne interrompue
la limite de la zone couverte par des microtriches. Nous considérons
en effet qu’il s’agit là d’un caractère spécifique stable qui peut aider
dans des cas douteux. Il a l’inconvénient d’être parfois difficile à voir
surtout si le spécimen examiné n’est pas propre.
Je me fais un plaisir de remercier ici pour toute l’aide qu’ils m’ont
apportée à plusieurs titres, les Professeurs S. Kiriakoff de Liège, H. Sach-
tleben de Berlin, M. Beier de Vienne et E. Lindner de Stuttgart,
les Docteurs H. Schumann de Berlin, F. Külhorn de Munich et I. Ver-
beke de Bruxelles, ainsi que M. A. Alfieri du Caire.
Les espèces décrites par Macquart et incluses aujourd’hui dans le
genre Neomochtherus sont les suivantes 1 :
1. aegyptius Macquart (1838).
2. analis Macquart (1838).
3. arabicus Macquart (1838).
4. fuscifemoratus Macquart (1838).
5. melleus Macquart (1838).
6. olivieri Macquart (1838).
7. siculus Macquart (1834).
Ces espèces sont mal connues par les auteurs qui ont traité ce groupe.
Ils s’appuyaient sur les opinions de Lœw ou de Villeneuve (mentionné
par Becker) et sur les descriptions originales succinctes. Ainsi, certaines
étaient mises en synonymie, d’ailleurs souvent douteuse, et les autres
ne pouvaient être reconnues sûrement ou entrer dans un tableau dicho¬
tomique du genre. J’essaie ici de revoir le statut de celles des espèces
dont le type existe dans la Collection du Muséum de Paris.
1. — N. aegyptius (Macquart).
Dipt. exot., I. 2., 137.5 (Asilus) (1838).
Cette espèce n’a pas été retrouvée à ma connaissance depuis Mac-
quart. Engel (1930) ne la connaît pas et se contente de donner une
traduction de la description originale. Dans la collection de Macquart
existe toujours l’exemplaire sur lequel est basée sa description de l’espèce
et doit être considéré comme le type. Malheureusement, ce spécimen est
mutilé : il lui manque les derniers segments abdominaux et les styles
des antennes. L’examen de ce type montre une grande ressemblance
avec N. longitucLinalis (Lœw, 1856). Nous avons essayé de voir le type
de cette dernière espèce pour la comparaison, mais il n’a été retrouvé
ni dans la collection du Naturhistorisches Muséum de Vienne (Pr. M. Beier
in litt.), ni dans celle du Zoologisches Muséum der Humboldt-Universitàt
de Berlin où se trouve le reste de la collection de Lœw (Dr. H. Schu-
1. L’espèce N. flavipalpis (Macquart 1838) de l’Amérique du Sud, seul Neomochtherus
non paléarctique décrit par Macquart, n’est pas incluse dans la présente étude.
— 259 —
mann in litt.). J’ai pu pourtant examiner 4 spécimens (2 et 2 $Ç)
de la collection de H. Efflatoun, appartenant à cette espèce. Cette
comparaison n’a montré que des différences minimes, N. longitudinalis
(Lœw) étant d’ailleurs une espèce assez variable ; la couronne de soies
du prothorax peut varier par exemple du noir au blanc. La seule diffé¬
rence digne d’être mentionnée est la couleur de la pruinosité de la face
nettement plus dorée chez N. longitudinalis ainsi que les soies noires
Fig. 1-3. — N. aegyptius Macq., Type <$
1, aile; 2, tête; 3, antenne.
ou noires et blanches des hanches qui sont entièrement blanches chez
N. aegyptius. La longueur du corps de cette dernière espèce donnée par
Macquart est 7 1 (= 14,80 mm) et celle de l’aile est de 10,5 mm. La
longueur du corps de N. longitudinalis varie, pour les 4 exemplaires que
nous avons sous les yeux, de 15,5 à 21 mm et celle de l’aile de 11 à 13,5 mm.
Malheureusement le manque des genitalia du type de N. aegyptius (Macq.),
ainsi que l’impossibilité de retrouver le type de N. longitudinalis (Lw.),
ne nous permettent pas de nous prononcer en faveur d’une synonymie
des deux espèces.
Nous donnons ci-dessous la description du type de N. aegyptius (Macq.)
— 260 —
en indiquant en même temps les différences avec N. longitudinalis (Lw.)
(entre parenthèse).
Efflatoun dans son excellent travail sur les Asilidae de l’Égypte (1934)
donne les dessins des genitalia de cette espèce en vue dorsale et ventrale.
Nous estimons que la vue latérale est très intéressante parce qu’elle
montre le processus du bord dorsal de l’epandrium qui est très caracté¬
ristique ; nous donnons par conséquent ici le dessin des genitalia de
longitudinalis en vue latérale ainsi que celui de l’ovipositeur (fig. 4-5).
Fig. 4-5. — N. longitudinalis Lœw.
4, hypopygium, vue latérale ; 5, ovipositeur, vue latérale.
Description (fig. 1-3).
Tête, y compris la face, d’un gris argenté, (légèrement dorée), un peu
plus sombre sur le front. Moustache noire (une seule soie blanche à son
centre). Chétules des deux côtés du front et soies ocellaires noires. Région
occipitale avec des soies et poils blancs à l’exception des soies postocu¬
laires noires. Barbe blanche. Antennes noires, les deux premiers articles
et la base du troisième avec une légère pruinosité grise-dorée, cils des
articles basaux noirs. Le style manque. Au milieu de la partie dorsale
du troisième article, deux cils très petits (absents chez longitudinalis).
Troisième article à peu près aussi long que les deux basaux réunis.
Trompe d’un noir brillant avec ventralement des longs poils blancs.
Palpes noirs avec de longues soies noires.
Thorax : Pronotum avec des poils blancs ; la couronne est aussi cons-
261 —
tituée de soies blanches à l’exception de deux, du côté droit, qui sont
brunes. Mésonotum d’une couleur de fond brune virant au roux par
endroits et couvert d’une pruinosité grisâtre, dorée sur les épaules. La
courte pilosité est noire ; au-dessus des ailes elle est plus longue et blanche.
Calus postalaires avec la même pilosité. Le mésonotum est en mauvais
état et ne permet pas la reconnaissance et la description des bandes,
il semble que la médiane est peu marquée et que les latérales sont cons¬
tituées de deux taches postérieures, les taches des épaules manquent.
Des macrochètes seules les deux notopleurales noires persistent. Scu-
tellum avec des poils fins jaunâtres dressés ; les sc manquent.
Pleures de la même pruinosité que le mésonotum, toutes les soies blanches
(métapleures avec des soies noires et blanches).
Ailes hyalines, les nervures d’un brun-roux. Espace couvert de micro¬
triches très réduit.
Balanciers entièrement jaunes.
Pattes : hanches rousses (noires) couvertes d’une pruinosité grisâtre
comme celle des pleures, soies blanches (noires). Trochanters roux. Fémurs
et tibias sur le côté antérieur d’un roux plus ou moins foncé par endroits,
jaunes sur le côté postérieur. Tarses d’un roux foncé ; protarses III jaunes
sur le côté postérieur. Toutes les soies des fémurs sont noires sauf celles
de la face ventrale des fémurs I (noires). Sur les fémurs III, postéro-
ventralement, une série de lins poils longs blancs. Tibias I et II avec
des soies postéroventrales blanches. Protarses I et II avec une soie
postéroventrale basale blanche. Griffes noires, une étroite zone basale
jaune ; pelotes rousses.
Abdomen : (il n’existe que les trois premiers segments).
Tergites d’une couleur de fond, brun-roussâtre (noir), beaucoup plus
claire sur le bord postérieur et couverts d’une pruinosité argentée plus
dense sur le bord postérieur. Tergite I avec deux touffes de longues soies
blanches, une de chaque côté, reliées entre elles par une rangée de longues
soies noires le long du bord postérieur. Tergites II et III couverts par des
chétules noires qui deviennent relativement plus fortes sur le bord posté¬
rieur, mélangées de fins poils blancs ; sur le bord postérieur trois fortes
soies blanches de chaque côté. Sternites de la même couleur de fond et
de pruinosité que les tergites, avec de fortes soies blanches sur le bord
postérieur ; pas de longs poils dressés sur le sternite I.
En ce qui concerne l’appareil copulateur, Macquart dit « organe
copulateur fauve, point relevé ».
Longueur donnée par Macquart 7 1. (14,80 mm) ; long, de l’aile 10,5 mm
Ilolotype Egypte. Collection Macquart n° 413. Muséum de Paris.
2. — N. arabicus (Macquart).
Dipt. exot., I. 2., 136.4 ( Asilus ) (1838).
Cette espèce a été décrite sur un seul spécimen mutilé ; il lui manquait
les derniers segments à partir du 5e et tous les sternites. La longueur
donnée par Macquart, 4 1/2 1, concerne l’animal mutilé. Il porte une
petite étiquette : « 657 », une deuxième « Arabie boete 10 », une troisième
— 262 —
écrite de la main de Robineau-Desvoidy : « Asilus melleipes RD » ;
ce nom n’a jamais été publié à ma connaissance. Une quatrième étiquette
manuscrite de Macquart dit « Asilus arabicus ».
Cette espèce ne peut être identifiée avec aucune des espèces paléarc-
tiques et des espèces africaines qui me sont connues. Je la considère
donc comme une espèce valable. Le manque des sternites oblige à l’inclure
par deux fois dans la clé de Engel (1930). Elle se place à côté de mala¬
rias (Gerst.) ou de ochriventris tenellus (Beck.) (voir p. 263).
Une description détaillée du type est ici donnée, accompagnée de
dessins ; ainsi je l’espère, elle pourra être reconnue par des auteurs étu¬
diant le matériel de cette région.
Description (fig. 6-8).
Tête : à pruinosité argentée faible laissant apparaître au milieu du
front la couleur noire du fond. Sur les côtés du front deux rangées de
poils fins blancs plus longs en avant ; poils du callus ocellaires noirs.
Renflement facial extrêmement réduit. Moustache peu serrée composée
de soies fines blanches ; sa limite supérieure est distante de la base des
antennes plus que la longueur de deux articles antennaires réunis. Palpes
263
noires à poils blancs. Trompe noire avec sur le côté ventral des poils
blancs, longs et fins. Barbe blanche. Soies postoculaires d’un blanc jau¬
nâtre. Antennes : les deux premiers articles jaune-roux avec une très
faible pruinosité argentée et des chétules noires ; troisième article très
court noir légèrement jaunâtre à la base ; style noir, nettement biarti-
culé, aussi long que les 2e et 3e articles réunis. Prothorax à pruinosité
semblable à celle du mésonotum ; couronne à soies blanches.
Mésonotum : pruinosité argentée avec des reflets dorés, bande médiane
plus large que le double de l’espace entre les yeux, divisée par une ligne
assez large d’une pruinosité argentée à contours confus. Courte pilosité
noire ; elle devient plus longue, fine et jaunâtre au-dessus des insertions
des ailes et avant le scutellum. Chétotaxie peu nombreuse, relativement
forte, noire à l’exception de l’une des notopleurales. Deux paires de de,
2 notopleurales, 1 supralaire, 2 postalaires.
Scutellum de la même pruinosité que le mésonotum avec des poils
jaunâtres, fins, sur le disque et 2 sc faibles jaunâtres. Les pleures sont
couverts de moisissures ; il semble que leur pruinosité est la même que
celle du mésonotum ; les soies sont blanches.
Aile : hyalines, légèrement troublées à l’apex, nervures d’un brun
clair. Les balanciers manquent.
Hanches noires à pruinosité argentée, trochanters roux clair.
Pattes entièrement d’un jaune roussâtre (les p II manquent).
Dernier segment des tarses I et III noir, apex de l’article 4 du tarse IJ I
rembruni. Soies des f I et t I blanches, sur les tarses quelques-unes noires.
/ III et t III avec des soies mélangées noires et blanches, sur les tarses III
toutes les soies noires.
Abdomen : tergites couleur de fond roux avec une pruinosité grise
légèrement dorée, bords postérieurs plus clairs. Soies marginales jau¬
nâtres, chétules blanches sur les côtés, noires sur le disque.
Longueur jusqu’au 5e tergite : 8,5 mm, aile : 8,5 mm.
Holotype, sexe ?. Arabie. Collection Macquart n° 608. Muséum de
Paris.
N. arabicas Macq. peut s’intercaler dans la clé de Engel comme il suit :
a ) 3. — Soies postoculaires noires ; etc . schineri Egg.
— Soies postoculaires blanches . 3 a
3 a. — Pilosité courte du mésonotum blanche antérieurement ; 4 sc .
malacias Gerst.
— Pilosité courte du mésonotum noire antérieurement ; 2 sc. arabicus Macq.
b) au couplet 22 avec ochriventris tenellus Beck., et perplexus hungaricus Engel.
Il se différencie du premier par l’absence de taches ovales sombres sur les
tergites, la pruinosité du mésonotum argentée, la pilosité du scutellum
blanche ; du perplexus hungaricus Engel par les soies du mésonotum
noires (sauf une notopleurale), les chétules des tergites jaunes sur les côtés,
etc.
— 264 —
3. — TV. fuscifemoratus (Maequart).
In : Webb et Berth. : Hist. Nat. d’îles Canaries. Entom.. Dipt., 104.23
( Asilus ) (1838) et Dipt. exot., I. 2., 139.10. ( Asilus ) (1838).
Macquart décrit cette espèce d’après des spécimens ^ et Ç provenant
des Iles Canaries. Depuis, à ma connaissance, elle n’a pas été retrouvée.
Dans la collection de Macquart aucun des specimens vus par cet auteur
n’existe plus. La synonymie TV. fuscifemoratus Macquart 1838 = TV. stria -
tipes Lœw 1849 a été énoncée par Becker (1923) qui écrit « C. striatipes Lw
soll nach Villeneuve = fuscifemoratus Macq. sein ». Elle a été reprise
par Excel lop. cit .) et autres auteurs. Nous avons cherché en vain une
publication de Villeneuve dans laquelle cette opinion soit justifiée.
De plus, dans la collection du Muséum de Paris existent plusieurs spé¬
cimens déterminés par Pandellé comme striatipes, mais de Villeneuve,
qui a revu cette collection, n’existe pas une étiquette manuscrite avec
le nom fuscifemoratus. A Bruxelles, où se trouve une grande partie de
la collection de Villeneuve aucun N eomochtherus fuscifemoratus (Macq.)
ou TV. striatipes (Lw) n’y figure, (Dr. J. Verbeke in litt.).
La comparaison de la série des syntypes de striatipes (Lw) avec la des¬
cription de fuscifemoratus (Macq.) nous laisse quelques doutes. D’abord,
TV. striatipes est originaire de Sicile (et nous verrons à la suite que les
striatipes des auteurs provenant de France et de l’Asie Centrale n’appar¬
tiennent pas à cette espèce) et TV. fuscifemoratus est originaire des Canaries.
La moustache chez les striatipes (Lw) est entièrement blanche ou elle porte
1-4 petits poils sur le bord supérieur ; chez fuscifemoratus « a peu de soies
noires en-dessus ». Les soies postoculaires supérieures de striatipes sont
noires, Macquart dit, pour fuscifemoratus « derrière de la tête à poils
blanchâtres » et « thorax d’un gris-jaunâtre », mais chez TV. striatipes
le thorax est gris-argenté.
Quoi qu’il soit, il n’est pas possible, dans l’état actuel de nos connais¬
sances, de trancher la question, il aurait fallu pour ce faire, reconnaître
dans un matériel des Canaries, TV. fuscifemoratus (Macq.). Nous consi¬
dérons donc cette espèce comme mal connue mais distincte de TV. stria¬
tipes ( Lœw) qui est une espèce valable. Dans une publication ultérieure,
nous étudierons le statut de cette dernière espèce qui était mal inter¬
prété par les auteurs. Nous indiquons seulement ici que, d’après un examen
des matériaux déterminés par Engel et Séguy, TV. striatipes sensu Engel
est une espèce distincte de TV. striatipes sensu Pandellé et Séguy, et toutes
les deux sont différentes du vrai striatipes (Lœw) après examen de la série
des syntypes. TV. fuscifemoratus (Macq.), cité de Roumanie par Jonescu
et Weinberg (1960) d’après le dessin des genitalia qu’ils donnent, doit
être une espèce autre que striatipes (Lœw).
4. — Cerdistus melleus (Macquart).
Dipt. exot., 1. 2., 151.42. ( Asilus ) (1838).
Cette espèce décrite par Macquart sur une seule $ est de patrie incon¬
nue. Cet auteur donne comme telle « Europe ? ». Séguy (1927) donne
— 265 —
« Europe méridionale » comme origine de cette espèce. Becker (1923)
et Engel (1930) la considèrent comme de patrie inconnue.
Le spécimen ne porte que deux étiquettes, une petite : n° 667, et une
manuscrite de Macquart : Asilus melleus.
La position de cette forme dans le genre Neomochtherus ne nous paraît
pas justifiée. Les caractères suivants l’éloignent de ce genre : de montant
au-dessus de la suture transversale ; renflement facial plus développé
que chez n’importe quelle espèce du genre Neomochtherus, ovipositeur
Fig. 9-13. — Cerdistus melleus Macq. Type $
9, aile ; 10, profile de la tête ; 11, antenne ; 12, ovipositeur, vue latérale ; 13, id., vue dorsale.
relativement court, 7e segment presqu’aussi long que le 8e. Sa position
dans le genre Cerdistus Lœw nous paraît plus logique. Malgré ce point
de vue, nous donnons ici sa redescription pour faciliter sa reconnaissance.
Séguy ( op . cit.) donne une description succinte du type et le dessin
de l’ovipositeur. Nous la complétons ici en ajoutant certains autres
dessins.
Description (fig. 9-13).
Tête : face couverte d’une pruinosité d’un gris légèrement doré, couleur
de fond roux ; renflement facial relativement développé ; la distance de
— 266 —
son bord supérieur bien marqué est plus longue que le premier article
antennaire et plus courte que les deux articles basaux réunis. Moustache
normale constituée de soies noires et blanches, les dernières occupant
surtout le centre. Front à pruinosité légère, argentée sur un fond d’un
roux-brun, il porte aussi deux séries latérales de poils noirs, longs et
fins ; callus ocellaire bien développé avec de nombreux poils noirs, longs
et fins. Soies postoculaires supérieures noires, légèrement courbées en
avant. Barbe fine, blanche. Trompe brune, avec des poils ventraux blancs ;
palpes jaunâtres avec des soies noires.
Thorax : prothorax à pruinosité d’un gris-doré, pilosité blanche, cou¬
ronne de soies noires et blanches. Mésonotum d’un roux plus ou moins
foncé, couvert d’une pruinosité d’un gris-doré ; bande médiane sombre,
presque aussi large que le double de l’espace entre les yeux, divisée en
deux par une strie de pruinosité relativement large, de la même couleur
que celle du reste du mésonotum. Deux taches latérales étendues et bien
distinctes. Chétotaxie bien développée, inhabituellement longue, de nom¬
breuses dépassant la suture transversale, 3-5 notopleurales, 3 supralaires
et 2 intralaires accompagnées de nombreux poils fins et longs, 3-4 posta-
laires. La pilosité est très longue, fine et noire, sauf sur les épaules où
elle est jaunâtre. Quelques poils jaunes au-dessus des ailes et sur les
calus postalaires. Métanotum roux avec les soies des touffes latérales habi¬
tuelles blanchâtres.
Scutellum de la même couleur de fond et pruinosité que le mésonotum ;
sur le disque de longs poils blancs, 2 sc très longues, blanches, noircies
à la base (celle du côté gauche manque). Pleures même couleur et pruino¬
sité, toutes les soies blanches.
Ailes hyalines, légèrement troublées par des microtriches qui occupent
presque toute leur surface, nervures jaunes devenant brunes vers la
base. Balanciers blancs légèrement jaunâtres.
Hanches comme les pleures, soies blanches. Trochanters roux. Pattes
entièrement jaunes avec des soies brunes à l’exception de longues soies
postéroventrales des f III et les ventrales des t I qui sont jaunes. Les
chétules et les poils fins de tous les f blancs ainsi qu’une partie de ceux
des tibias. Griffes noires, rousses à la base.
Abdomen à couleur de fond roux-brun plus sombre que celui du méso¬
notum. Le spécimen est frotté et la pruinosité ne persiste qu’en certains
endroits seulement, elle est sensiblement la même que celle du mésonotum.
Tergite I et II avec toutes les soies, y compris les deux touffes latérales
du tergite I, d’un blanc-jaune. T3 à T6 avec quelques chétules noires
surtout sur le disque. T7 et T8 à soies brunes. Sur tous les sternites de
longues soies et poils jaunâtres dressés.
Ovipositeur noir, latéralement comprimé, avec des soies en grande
partie noires ; cerques ovales à chétules jaunâtres. Le segment 8 presque
aussi long que le segment 7.
Longueur : 12 mm, aile : 9,5 mm.
Holotype : 1 $ Collection Macquaht n° 426. Muséum de Paris.
267 —
C. melleus Macq. peut être placé dans la clé des espèces du genre Cerdistus
Lw. donnée par Engel (op. cil. p. 93) comme il suit :
4. Les bandes noires des f vont de la base jusqu’à l’apex . 5
— Les bandes noires laissent sur les fl et f2 l’apex, sur les f3 la base rousse etc.
manni Schin.
— Pattes entièrement roussàtres, pas de bandes noires . melleus Macq.
5. — N. olivieri (Macquart).
Dipt. exot., I, 2,, 136.3. ( Asilus ) (1838).
Cette espèce a été considérée par Lœw (1849, p. 65 note) comme syno¬
nyme de N. flavicornis (Ruthe 1831). Depuis, tous les auteurs ont repris
cette synonymie, même Schiner (1862), qui avait des doutes pour la
synonymie N. analis (Macq.) = N. mundus (Lœw), l’accepte sans discus¬
sion.
Le type de Macquart, heureusement, existe toujours dans la collec¬
tion du Muséum de Paris ; il porte trois étiquettes manuscrites libellées
comme suit : une petite « Naxos », une deuxième manuscrite de Robineau-
Desvoidy « Asilus anulipes 1 » et une troisième de la main de Macquart
« Asilus olivierii ».
L’examen du type montre tout de suite qu’il ne s’agit nullement de
N. flavicornis (Ruthe). Pour plus de sûreté nous avons examiné le type
(1 Ç) de cette dernière espèce.
Nous donnons ici une description complète de N. olivieri (Macquart)
et ensuite nous comparons les types des deux espèces.
Description (fîg. 14-18).
Tête à pruinosité et pilosité blanches. Renflement facial faible. Mous¬
tache peu serrée, blanche, la distance de sa limite supérieure, de la base
des antennes plus grande que les deux articles antennaires basaux réunis.
Joues aussi larges que la largeur du 2e article antennaire, leur partie pos¬
térieure d’un noir brillant. Antennes : jaune-roussâtre, l’extrémité du
3e article et le style bruns. Troisième article aussi long que le style,
plus long que les deux articles basaux réunis ; ces derniers portent
quelques petites chétules noires. Soies postoculaires jaunâtres, barbe
blanche. Trompe noire avec des poils apicaux et ventraux, noirs. Palpes
noirs, avec des poils blancs et quelques noirs mélangés.
Thorax : prothorax à pruinosité grise légèrement dorée par endroits.
Couronne de soies fortes et pilosité blanches. Mésonotum couvert d’une
pruinosité gris-doré ; pilosité courte, rasée et noire sauf sur la région
sus-alaire. Bande médiane brune et nette, plus large que le double de l’es¬
pace inter- oculaire, elle se rétrécit à l’arrière pour finir en pointe à la base
du scutellum ; sur sa partie antérieure, elle se divise en deux par une ligne
claire, étroite et confuse. Taches latérales presque indistinctes. Scutellum
petit à pruinosité semblable à celle du mésonotum. Pilosité courte, noire,
deux sc apicales noires. Chétotaxie noire : 2 de, 1 intralaire, 1 supralaire,
2 postalaires, 3 notopleurales, l’antérieure petite et fine. Pleures à prui-
18
— 268
nosité moins dorée que celle du mésonotum, à soies (celles qui existent)
jaunâtres.
Métanotum plus clair que le mésonotum avec les touffes habituelles
de soies blanches.
Ailes : claires, légèrement troubles à l’extrémité par la présence des
microtriches ; nervures brunes, plus claires à la base, les sc et rl plus
claires sur toute leur longueur.
Fig. 14-18. — N. olivieri Macquart, Type <$
14, aile ; 15, hypopygium, vue latérale ; 16, id., vue dorsale ; 17, profil de la tête ; 18, antenne.
Balanciers : tiges jaunes, capitules rousses.
Pattes : hanches noires sur la partie antérieure, rousses sur la partie
postérieure avec la même pruinosité que celle des pleures ; soies blanches.
Trochanters roux. Fémurs et tibias roussàtres. f I et t I : soies jaunes
à l’exception des 3 dorsales et une partie des apicales de la t I ; f II seules
quelques basales jaunes ; t2 seule une série de 3 à 4 soies jaunes, ventrale
et basale ; t3 toutes les soies noires.
Tarses : protarses roux, le deuxième article rembruni légèrement à
269 —
l’apex, la zone sombre s’élargit progressivement aux articles suivants
pour occuper entièrement le dernier. Soies noires à l’exception de deux
longues postérieures, une basale et une apicale, des protarses I et II.
Abdomen : cylindrique, long. Tergites roux au fond, tiers basal du
second noir, avec les bords postérieurs jaunâtres, couverts d’une prui-
nosité d’un gris doré, épaisse sur les premiers et qui devient de moins
en moins épaisse sur les derniers, laissant apparaître la couleur du fond.
Premier tergite avec une touffe peu serrée de longues soies blanches sur
chaque côté, disque couvert de ehétules blanches, soies du bord posté-
Fig. 19-22. — N. flavicornis Ruthe. Type Ç
19, aile ; 20, profil de la tête ; 21, antenne ; 22, ovipositeur.
rieur noires, 2-3 latérales jaunâtres. Tergites II et III : ehétules du disque
noires, sur les côtés blanchâtres, soies marginales comme sur le T I. Ter¬
gites IV et V : ehétules entièrement noires, soies marginales comme sur
le T I. Tergites VI et VII à ehétules et soies entièrement noires, la bande
jaune postérieure très étroite, à peine perceptible sur les côtés du T VII.
Sternites de même couleur et pruinosité que les tergites, ehétules
blanches à la base, noires sur le reste. Soies marginales noires, pas de
longs poils. Sternite I sans soies marginales. Hypopygium : petit, moins
large que le dernier segment, d’un roux brillant avec des soies et des ehé¬
tules noires.
Longueur : 16 mm, longueur de l’aile : 11,5 mm.
Holotype : 1 de l’île de Naxos (Col. Olivier), Collection Macquart
n° 412, Muséum de Paris.
— 270 —
Neomochtherus flavicornis (Ruthe 1831) est bien décrite par Lœw
(op. cit.) et Engel (op. cit.), nous donnons ici quelques dessins basés sur
le type de Ruthe (fîg. 19-22) qui aiderons la comparaison avec olivieri
(Macq.). L’hypopygium figuré par Séguy (1927) et Engel (op. cit.) n’est
pas reproduit ici.
Voici les caractères par lesquels flavicornis (Ruthe) diffère de olivieri
(Macq.).
Une tâche triangulaire noire brillante sur le front. Joues plus larges
entièrement couvertes de pruinosité. Troisième article antennaire plus
enflé, aussi long que les deux articles basaux. Palpes avec tous les poils
clairs. Prothorax à pruinosité gris-cendré. Mésonotum à pruinosité grise.
Courte pilosité du mésonotum noire et plus longue, jaunâtre avant le
scutellum. Taches latérales distinctes. Chétotaxie noire et jaune, 3-4 de.
Scutellum à pilosité longue, fine, jaune, 2 sc jaunes (selon Engel noires).
Balanciers entièrement roux. Hanche I jaune sur la partie antérieure et
postérieure.
Tarses : soies noires et blanches mélangées.
Abdomen : couleur de fond des tergites noire, pruinosité grise, sternite
avec des chétules blanches, soies des bords postérieurs jaunâtres.
6. — - N. pygaeus n. nov. pro analis Macquart 1838 (nec Fabricius 1794)
Le cas de cette espèce a été étudié dans une note précédente (Tsacas
1961) où il a été prouvé que la synonymie N. rnundus (Lœw 1849) =
N. analis (Macquart 1838) était erronée. Le problème de nomenclature
posé par l’homonymie suggérée déjà par Lœw (op. cit.) n’a pas été
résolu. En effet cette espèce décrite par Macquart en 1838 comme Asilus
analis est un homonyme plus récent d’ Asilus analis Fabricius 1794 ;
il s’agit donc d’une homonymie primaire. Nous proposons Neomochtherus
pygaeus n. nov. pro N. analis (Macquart 1838), (nec Fabricius 1794).
Par la même occasion je signale ici deux spécimens appartenant
à cette espèce : l’un de Apirandos, île de Naxos, 28-6-1932 était déterminé
par Engel comme N. mundus (Lœw). Le second de l’île de Rhodes (col.,
Bergenstam) était déterminé par le collectionneur comme N. mundus
(Lœw), aussi. Ces deux spécimens sont les premiers à être rapportés
à l’espèce N. pygaeus. Il est possible que les exemplaires de l’île Amorgos
déterminés par Engel comme N. mundus (Lœw) (Werner 1934) se
rapportent en réalité au N. pygaeus. La femelle de cette espèce n’est
toujours pas connue. Par contre un $ de Stylis, Grèce centrale, (Col.
Ioannides), 1 Ç de Itea, golfe de Corinthe, août 1918 (Dr. Provotelle)
et 1 $ de Salonique, mai 1917, que nous avons examinés sont de N. mun¬
dus (Lœw).
7. — N. siculus (Macquart 1834).
Histoire Nat. d’insectes. — Diptères, T. I, p. 303.3 (1834).
Dans la collection de Macquart le type de cette espèce n’existe plus.
Mais dans l’ancien fond du Muséum, nous avons découvert deux exem-
— 271 —
plaires (1 1 Ç) étiquettés comme A. siculus ; ils portent de plus la
mention « Sicile, Bibron ». Ce ne sont pas les spécimens que Macquart
a vus, ils ne correspondent pas à la description donnée par cet auteur
et qui avaient été pris par Al. Lefèvre et non par Bibron. Ces spéci¬
mens appartiennent à une espèce du genre Machimus Lœw.
Le spécimen, 1 Ç, déterminé par Pandellé (1905) comme .4. siculus
Macq. n’est pas un N eomochtherus Ost-Sack. La conformation de son
ovipositeur l’éloigne de ce genre sans permettre non plus de l’inclure
dans un autre genre paléaretique des Asilini.
Nous reproduisons ici la description originale de Macquart : « 3. A. de
Sicile — Asilus siculus, Nob. Long. 8 lign. D’un ferugineux grisâtre.
Face et moustache d’un blanc jaunâtre. Front jaunâtre. Antennes noires ;
premier article à poils blancs en-dessous. Bande intermédiaire du thorax
double ; côtés du thorax et de l’abdomen cendrés. Pieds d’un fauve vif ;
hanches grises ; les trois derniers articles des tarses noirs. Ailes un peu
jaunâtres.
M. Al. Lefèvre l’a découvert en Sicile. »
Lœw (1849), le jtremier, émit l’opinion qu’il s’agit d’un synonyme
de N. flavipes (Meig.), malgré quelques réserves. Macquart en effet
ne mentionne pas de bandes noires sur les fémurs. Nous considérons
que ces bandes n’existaient pas sur les spécimens vus par cet auteur ;
dans le cas contraire, il les aurait décrites comme il a fait pour d’autres
espèces du même genre (par ex. aegyptius).
Il existe aussi une autre différence : ce sont les petits poils du premier
article antennaire, que Macquart dit « blancs en dessous » ; chez flavtpes
(Meig.!, ils sont entièrement noiis. Cette dernière espèce n’a jamais été
prise, à ma connaissance, en Sicile. La localité la plus méridionale que
nous connaissons est Florina (Macédoine) ; elle a aussi été prise en Asie
centrale (Lehr 1958).
De toutes ces indications, il est difficile de se prononcer catégoriquement,
mais nous estimons qu’il s’agit plutôt d’une forme locale distincte. Un
matériel de Sicile permettrait seul de trancher la question.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N» 3, 1963, pp. 273-274.
DÉVELOPPEMENT ACCÉLÉRÉ
DE U ARAIGNÉE
ZILLA X-NOTATA. Cl. (Argiopidae).
Par Louis LE GUELTE
Il est intéressant pour l’étude du comportement d’avoir des araignées
tissant autant de toiles en hiver qu’en été. A part des indications de
Witt (1956, pp. 29 et 30) nous n’avons guère trouvé de renseignements
permettant d’effectuer un élevage de Zilla x-notala dans les conditions
optimales. Nous avions (Le Guei.te) provoqué des sorties anticipées
d’araignées en déchirant le cocon en janvier puis en novembre.
TEMPÉRATURES
Enregistrement de la température et de l’hygrométrie pour une semaine. — En abscisses :
jours ; en ordonnées : fig. 1 : températures ; fig. 2 : pourcentages d’hygrométrie.
En 1962, des œufs de Zilla x-notata pondu en élevage en octobre-
novembie nous ont donné spontanément le 20 décembre des premières
nymphes (selon la nomenclature de Vachon 1957). Conservées à une
température de 25° le jour et 14-15° la nuit (fig. 1), avec une nourriture
en excès (Drosophiles), avec une alternance de jour (6 h. -20 h.) et de nuit
(20 h. -6 h.) et une hygrométrie s’élevant à 90 % 3 fois par semaine et ne
descendant pas au-dessous de 30 % (fig. 2), ces nymphes nous ont fourni
des adultes qui ont commencé à pondre le 19 mars (5 cocons obtenus à
cette date).
— 274 —
Le cycle a donc été bouclé en 3 mois, au lieu de 6 environ dans la nature.
Pendant tout le développement, nous avons obtenu journellement de
très nombreuses toiles. Ces araignées n’auraient dû éclore dans la nature
qu’en avril, les nymphes demeurant dans l’enveloppe du cocon jusqu’à
cette époque. Il faut donc attribuer à la chaleur un rôle déterminant
dans la sortie du cocon. Elle interromprait, peut être, une diapause au
stade de lre nymphe. Par ailleurs, nous avions isolé quelques araignées
provenant de cocons pondus à la même date (octobre-novembre). Ces
araignées, nourries de façon régulière, mais sous-alimentées (une fois tous
les 15 jours environ) sont demeurées au stade de 2e ou 3e nymphe. Nous
pouvons donc conclure que la quantité de nourriture joue un rôle déter¬
minant dans la croissance puisque, dans le cas des araignées, adultes
le 19 mars et de celles à l’état de 2e nymphe, les conditions d’humidité,
température et alternance jour-nuit sont les mêmes.
Ces résultats nous semblent d’un grand intérêt car il nous ont permis
d’avoir en même temps tous les stades du développement et de ne pas
attendre l’éclosion dans la nature.
Laboratoire de P sycho physiologie,
15, place Carnot , Nancy (AI. et AI.)
et Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Aluséum
61, rue de Buffon, Paris (Ve).
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 3, 1963, pp. 275-290.
SUR QUELQUES
PARTICULARITÉS ANATOMIQUES
DES ORGANES INFRACÉRÉBRAUX
DE PÉRI PATES CARAÏBES (ONYCHOPHORES)
Par A. BADONNEL
I. — Introduction.
Découverts par Grube dès 1853, les organes infracérébraux constituent
l’un des caractères les plus originaux de l’anatomie céphalique des Péri-
pates ; l’intérêt qu’ils ont suscité a donné lieu à des recherches variées,
dont les résultats peuvent être résumés de la façon suivante :
1° Cdiez l’embryon, ils dérivent, avec la plus grande partie du cerveau
auquel ils sont d’abord étroitement fusionnés, de deux zones de proli¬
fération ectodermiques ventrales, situées dans la région antérieure de
la tête correspondant au segment antennaire (Kennel, 1888, Sedgwick,
1887 et 1888 ; Pflugfelder, 1949) ; ces zones sont homologues aux
organes ventraux des segments du tronc, qui donnent naissance aux
« ganglions imparfaits » de la double chaîne ventrale. D’abord développés
sous forme d’un massif cellulaire plein, leur ébauche se creuse bientôt
d’une cavité résultant d’une invagination ventrale (stade E de Sedg¬
wick, 1885) qui se ferme ultérieurement (fin du stade F) ; ensuite, le cer¬
veau se déplaçant vers la face dorsale de la tête, ils s’individualisent en
faisant saillie sur sa face ventrale.
2° Leur forme est généralement ovoïde ou grossièrement conique ;
ils sont rattachés au ganglion eérébroïde par une région plus ou moins
large, le pédoncule, auquel est suspendue une vésicule, que tous les auteurs
s’accordent à considérer comme formée d’une chambre unique, entière¬
ment close (la figure donnée par Cuénot, 1949, p. 11, montre néanmoins
un eanalicule apical). Au point de vue structural, on sait que chaque
organe est limité par un prolongement plus ou moins épais du neurilemme,
et que le pédoncule est séparé du cerveau par une lame de même nature,
d’apparition secondaire (Pflugfelder, 1949, p. 472) ; cette lame pré¬
sente des fenêtres, surtout périphériques (Saint-Rémy, Duboscq, Dakin,
Ff.dorow, Cuénot) qui maintiennent des communications entre cerveau
et pédoncule. Pour Duboscq, le pédoncule serait un ganglion intermédiaire,
subdivisé par des cloisons supplémentaires dérivées du neurilemme, et
composé de cellules bipolaires ou fusiformes, dont certaines émigreraient
vers le cerveau qu’elles enrichiraient en neurones ou en éléments névro-
gliques. Cette opinion n’est pas partagée par Dakin ni, après lui, par
Fedorow (1929) ; et Cuénot ne la rappelle qu’avec prudence. La paroi
de la vésicule est formée par plusieurs assises cellulaires, dont le plus
grand nombre sont allongées radialement, comme l’a indiqué le premier
Saint-Rémy 1 ; divers auteurs (Duboscq, Dakin, Sanchez) ont repré¬
senté cette paroi fortement amincie le long du bord apical. Enfin, Duboscq
a le premier attiré l’attention sur les nombreuses mitoses observées,
surtout dans la zone qui limite la cavité vésiculaire.
3° La fonction des organes infracérébraux est restée longtemps énig¬
matique. Il furent d’abord interprétés par Grube comme organes auditifs,
et Zograf (1892, pp. 280 et 281) les a homologués aux organes nucaux
des Polychètes ; mais la découverte par plusieurs auteurs (Balfour,
Dakin) d’un corps réfringent, à structure en bulbe d’oignon, occupant
la cavité de la vésicule, conduisit à soupçonner la possibilité d’un rôle
glandulaire, que Sanchez (1958) démontra définitivement en utilisant
les techniques de coloration des produits de neuro-secrétion. Mais comme
d’autres auteurs (Saint-Rémy, Duboscq, probablement Cuénot, d’après
sa figure) n’ont pas retrouvé le corps réfringent, il est vraisemblable que
la sécrétion obéit à un rythme dont la période et la cause restent à déter¬
miner. Sanchez pense que le corps réfringent est le résultat du mélange
d’une secrétion Gomori positive de neurones cérébraux et d’une produc¬
tion directe de la vésicule, colorable par la phloxine ; cependant Gabe,
qui a le premier signalé l’existence de cellules neurosécrétrices chez les
Péripates (1954), ne croit pas à des connexions directes entre celles-ci
et la vésicule. Il faut enfin rappeler que Duboscq a interprété l’organe
infra-cérébral comme générateur possible de cellules nerveuses ou gliales.
Le résumé précédent met en évidence un certain nombre de divergences,
parfois de contradictions, entre les faits rapportés par les différents
auteurs, et aussi entre leurs interprétations. Plusieurs problèmes restent
ainsi posés, relatifs en particulier à la nature exacte du pédoncule, et
à ses relations réelles avec le cerveau et la vésicule. Cette note apporte
quelques données inédites, susceptibles de montrer sous un jour nouveau
quelques-unes de ces questions.
IL — Matériel étudié.-
Le Laboratoire de Zoologie des Arthropodes du Muséum national
d’Histoire naturelle possède la collection de coupes exécutées par Buxton
lors de ses recherches sur les glandes coxales des Arachnides, et qu’il
a utilisées pour la rédaction de son mémoire de 1913. Cette collection
contient en particulier 26 séries de préparations, relatives à 7 représen¬
tants de trois espèces de Péripates caraïbes :
— Peripatus ( Plicatoperipatus ) jamaicensis Grabham et Cockerell :
1 Ç fixée au sublimé, 1 Ç fixée au formol.
1. Les figures de Sedgwick (1887, pl. XXXVI, fig. 33, et 1888, pl. XXVI, fig. 2 et 3)
montrent nettement cette disposition, que l’auteur ne mentionne pas dans son texte.
— 277 —
— Peripalus juliformis swainsonae 1 Cockerell : 1 $ fixé au sublimé,
1 $ fixée au formol.
— Peripalus ( Epiperipatus ) nicaraguensis isthmicola 1 Bouvier (3 Ç
fixées au Bouin-Duboscq).
Les deux premières espèces proviennent de la Jamaïque, la troisième
de Costa Rica.
Encore qu’exécutées en 1911 et 1912, les coupes sont dans un état de
conservation qui permet leur utilisation pour une bonne étude d’anato¬
mie topographique. Les colorations employées, presque toujours hémalun-
safranine-orangé, avec parfois remplacement de la safranine par le rouge
neutre ou la fluorescéine, ou de l’orangé par la thionine, n’autorisent
d’ailleurs pas des observations d’un autre caractère. Sur les bords des
lames, les coupes sont souvent plus ou moins décolorées ; l’emploi du
microscope à contraste interférentiel a largement obvié à ce défaut.
Il n’est pas sans intérêt de remarquer que, jusqu’à présent, aucun
organe infracérébral de Péripates caraïbes n’a été étudié histologique¬
ment. Pour ses recherches embryologiques, Kennel a utilisé Peripatus
( Macroperipatus ) torquatus Kennel et Peripatus ( Epiperipatus ) trinitatis 1 2
Sedgwick, qui appartiennent à la même province géographique, mais
il n’a pas poussé son analyse au delà du développement de l’organe ;
l’étude actuelle comble donc une lacune importante. Néanmoins, d’après
Bouvier (1905), les Péripates caraïbes ne représentent pas le groupe le
plus primitif du grand genre Peripatus, dont les espèces andicoles seraient
les plus archaïques ; or, aucune de celles-ci n’a été étudiée jusqu’à présent,
relativement aux organes infracérébraux. Des trois espèces considérées
ici, juliformis serait la plus proche des andicoles (Bouvier, p. 222), tandis
que nicaraguensis représenterait la plus évoluée (p. 333), et pourrait
être considérée comme une forme conduisant à Peripatus ( Mesoperipatus )
tholloni (Afrique équatoriale), étudié par Fedorow (1926, 1929).
III. • — Développement des organes infracérébraux.
Les données relatives à ce développement sont suffisamment connues
pour qu’une contribution supplémentaire paraisse superflue. La plus
récente, due à Pflugfelder (1948), précise comment les organes se
séparent du massif cellulaire qui donne la plus grande partie du gan¬
glion cérébroïde. Il s’agit, non pas d’un clivage, mais de l’apparition d’une
membrane basale, première ébauche du futur névrilemme intermédiaire.
Chez l’espèce étudiée par Pflugfelder, Paraperipatus amboinensis Pfh,
cette basale apparaît précocement, les invaginations ventrales n’étant
pas encore fermées (fig. 35, p. 472).
Chez les espèces étudiées ici, l’apparition de la basale est plus tardive ;
1. D’abord décrites comme variétés, ont été élevées au rang d’espèce par Clark (1913,
pp. 17 et 18) ; on leur conserve ici le statut de sous-espèces, qui rend mieux compte de leurs
affinités.
2. Cette espèce est désignée par erreur, dans les travaux de Kennel, sous le nom de Peripatus
edwardsi E. Blanchard (Bouvier 1905, p. 291).
— 278
elle est annoncée par l’orientation, selon une assise plus ou moins régu¬
lière, de cellules reconnaissables à leur noyau aplati ; la basale elle-même
n’est visible, sous forme d’une très mince membrane, qu’à un stade plus
avancé, la vésicule interne de l’organe étant déjà complètement fermée.
11 est vraisemblable que des différences génériques, voire même spéci¬
fiques, interviennent dans la vitesse du développement.
Quoi qu’il en soit, il existe une forte probabilité pour que les cellules
génératrices de la basale représentent des éléments homologues aux
cellules gliales épithéliales qui engendrent la lamella neuralis du névri-
lemme des Arthropodes ; et l’on verra plus loin que des cellules semblables
doivent persister dans l’organe adulte, où elles manifestent plus tardive¬
ment leur potentialité. Fedorow, suivant Schneider (1902), désigne
ces éléments comme « Hüllgewebezellen » (1926, p. 280, et 1929, p. 307)
il rappelle à cette occasion que Schneider leur attribue une origine
mésodermique, un tissu glial d’origine ectodermique manquant chez les
Onychophores comme chez les Arthropodes 1 ; mais Fedorow fait aussi
remarquer que seule l’embryologie peut résoudre la question, et annonce
qu’il y reviendra plus loin, sans d’ailleurs le faire de façon précise (il
critique seulement l’interprétation du neurilemme donnée par Balfour).
Les divers auteurs qui ont étudié l’embryologie n’ont pas envisagé le
problème ; même Pflugfelder (1949) ne l’aborde pas, et Manton (1949)
a limité ses recherches au développement des premiers stades.
Un autre fait se dégage des observations : le neurilemme cérébral
embryonnaire englobe complètement les organes infracérébraux. Ceux-ci,,
par conséquent, sont initialement des enclaves périphériques du cerveau,
et leur individualisation chez l’adulte n’est qu’une conséquence de pro¬
cessus de croissance allométrique. Ces rapports ont leur importance ;
ils s’ajoutent aux arguments tirés d’une origine embryologique semblable
pour justifier un rapprochement avec les organes ventraux des larves
de Pycnogonides (Morgan 1893, pp. 20-21, fîg. 21 et 26 ; Dogiel 1913,
pp. 294 à 296, 726 et seq., fig. 96 à 101, 103 ; Sanchez, 1959 2) ; la même
remarque est valable pour les organes découverts récemment par Jun-
qua (1963) dans le cerveau d’une Galéode : Othoes saharae Panouse.
IV. — Structure des organes chez l’adulte.
a) Le pédoncule. — C’est un territoire d’importance variable, reliant
la vésicule au ganglion cérébroïde ; indifférencié chez l’embryon, il acquiert
ses caractères distinctifs chez l’adulte, où d’ailleurs il subit une importante
évolution. Sa morphologie précise ne peut être connue que par l’étude
1. En réalité, Schneider (p. 452) dit que la névroglie n’est pas démontrée avec certitude.
2. S. Sanchez attribue à Dogiel l’opinion que les organes ventraux des Pycnogonides
ont une origine mésodermique ; or, on lit dans le mémoire de Dogiel, p. 272 : « Von ectoder-
male Bildungen der Pantopodenlarven verdienen die Ventralorgane eine gewisse Beach-
tung », et, p. 727 : « Die Ventralorgane stellen einstülpte Ectodermbezirk dar ». Il est vrai¬
semblable que Sanchez a été abusée par le mot téloblastique, employé à diverses reprises
par Dogiel pour qualifier le rôle de générateur de cellules nerveuses qu’il attribue aux organes
ventraux, et qu’il développe p. 727.
— 279
de toutes les coupes de séries exécutées dans des plans variés, chez des
individus d’âge différent ; le matériel de Buxton s’y prête parfaitement.
Il est compris entre le prolongement du neurilemme qui entoure com¬
plètement l’organe, la lame anhiste qui sépare celui-ci du cerveau (qu’on
nommera neurilemme secondaire) et, enfin, la basale qui se constitue
toujours autour de la vésicule ; ce dernier point, représenté par Duboscp,
Fig. 1. — Coupes transversales sériées de l’organe infracérébral gauche de Peripatus (Pli-
catoperipatus) jamaicensis montrant la séparation des neurilemmes primaire et secon¬
daire. En A, les cellules interprétées comme cellules gliales épithéliales ( gl . é) sont empri¬
sonnées entre les deux lames anhistes ; les autres coupes montrent les pores (po) établissant
les communications entre cerveau et pédoncule. (X 300).
semble avoir échappé à Dakin. Il s’agit donc d’un territoire autonome.
En apparence seulement, car il reste en communication, par des interrup¬
tions du neurilemme secondaire (po, fig. 1, fig. 2, et 4*4), avec le gan¬
glion cérébroïde. Par ces « pores », il y a continuité entre le tissu péri¬
phérique cérébral et celui du pédoncule ; Duboscq, et après lui Cuénot
(mais plus discrètement), représentent, chez Opisthopatus cinctipes, des
noyaux fusiformes qui paraissent correspondre à une véritable migration
de cellules vers le cerveau, d’où l’interprétation du rôle du pédoncule
mentionnée plus haut. Fedorow (1929, p. 317) déclare n’avoir pu déter-
280 —
miner, à ce niveau, où finissent les cellules du pédoncule et où commencent
celles du cerveau ; il observe aussi des cellules allongées qu’il n’inter¬
prète pas, mais précise qu’il n’a pas vu de faisceaux de fibres nerveuses
Fig. 2. — Suite de la série précédente (une coupe entre E, fig. 1 et A, fig. 2, n’a pas été-
dessinée). Remarquer : 1° à droite, la continuité entre les cellules périphériques du cerveau
et celles du pédoncule ( p ), qui embrasse la vésicule ; 2° l’apparition do la basale [b) limi¬
tant la vésicule ; 3° en C et D, la division de la vésicule en deux loges séparées par une
basale ; 4° la formation de cloisons supplémentaires incomplètes [cl] dans le pédoncule
5° les nombreuses mitoses. ( X 300).
dans cette région (pas plus dans le cerveau que dans le pédoncule), ce
qui donne un appui morphologique à l’opinion de Gabe.
Chez les Péripates caraïbes étudiés, les observations confirment celles
de Fedorow, en les complétant. Le £ de P. juliformis swainsonae paraît
— 281 —
représenter, d’après l’épaisseur réduite et l’homogénéité des membranes
anhistes, un stade relativement jeune. Les noyaux observés au niveau
des communications ne diffèrent en aucune façon des noyaux périphériques
du cerveau (cf. fig. 2) ; ils montrent parfois une orientation en gerbes
Fig. 3. — Suite de la même série, dont les 4 dernières coupes n’ont pas été dessinées. —
n (en .4) : « nid » de cellules interprétées comme cellules neurogliales ; g (en C) : goutte¬
lette de sécrétion (?). (X 300).
— 282 —
ou en traînées, qui peut faire penser à une migration ; quelques noyaux
fusiformes seulement sont visibles de place en place ; ils n’ont jamais
l’aspect filiforme figuré par Duboscq. 11 n’est pas question de mettre
en doute l’exactitude des observations de eet auteur, et il est probable
qu’on doive tenir compte de différences dues, soit à des caractères géné¬
riques, soit plutôt à des différences d’âge ; on peut admettre que, chez
un adulte très jeune, l’organe infracérébral continue à jouer un rôle
téloblastique pendant quelque temps. D’autre part, les figures 2 et 3
montrent que les cellules du pédoncule forment un manchon qui entoure
complètement la moitié basale de la vésicule, en s’amincissant progres¬
sivement ; quelques cellules peuvent même s’étendre sur une partie de
la moitié distale (fig. 3, A- B) ; les noyaux de ces cellules sont aplatis
et pincés entre la membrane externe et la basale vésiculaire, ce qui indique
la participation des cellules à l’élaboration des lames anhistes. On retrouve
ce caractère chez les Ç des trois espèces, mais il y est atténué par l’épais¬
sissement des membranes.
Enfin, des lamelles anhistes (fig. 2, cl), rattachées aux basales préexis¬
tantes, subdivisent le pédoncule en petites loges irrégulières, d’abord
non séparées les unes des autres. Ces lames s’épaississent, se soudent
entre elles, et on arrive à la réalisation d’une membrane épaisse, à struc¬
ture fibrillaire (ou lamellée ?), dans laquelle persistent des cavités conte¬
nant des cellules dont le noyau paraît présenter des caractères pycno-
tiques 1. Ces faits sont particulièrement nets chez les Ç de P. nicaraguensis
isthmicola (fig. 4) ; on les retrouve chez celle de P. juliformis swainsonae ;
ils n’avaient pas encore été mentionnés. Une $ de P. jamaicensis montre
en outre des particularités étudiées plus loin (cf. V, involution).
Les caractères précédents conduisent à interpréter le pédoncule comme
une région constituée essentiellement par des cellules gliales du type
épithélial, c’est-à-dire génératrices de la lamella neuralis ; cette potentia¬
lité se manifeste déjà dans les organes à membrane mince, où l’on peut
voir, à la jonction de celle-ci avec le cerveau, des noyaux aplatis empri¬
sonnés dans la lamella (fig. 1) ; elle ne fait que s’accentuer au cours de
l’évolution de l’organe, donnant d’abord un recloisonnement secondaire
qui aboutit à l’édification d’une membrane très épaisse, provoquant
peut-être la dégénérescence des cellules, qui se raréfient. A ces cellules
épithéliales s’ajoutent probablement des cellules névrogliques, correspon¬
dant aux petits noyaux ovoïdes semblables à ceux des cellules périphériques
du cerveau, avec lesquelles elles sont en continuité (fig. 2). L’opinion de
Duboscq, qui avait pensé à une névroglie alors que son existence n’était
pas encore admise chez les Arthropodes, se trouve donc confirmée au
moins sur ce point important.
b) La vésicule. — Ses caractères, chez les espèces étudiées ici, sont
ceux qui s’écartent le plus des conceptions classiques : tous les organes
adultes décrits jusqu’à présent montrent en effet une vésicule formée
d’une chambre unique. Or, chez les trois espèces caraïbes, il y a toujours
deux chambres superposées dans chaque organe, et ces chambres sont
1. Mais il faut tenir compte ici de l'insuffisance de certaines fixations.
283
complètement fermées. Leur séparation est assurée par une basale qui
coupe l’organe transversalement ; cette basale peut être continue, ou
présenter une interruption, mais les cellules montrent une orientation
qui ne laisse aucun doute sur l’indépendance des chambres, dont les
cavités ne communiquent pas, au moins au degré de développement
correspondant aux animaux étudiés b
Chez le £ de P. juliformis swainsoniae, les deux chambres sont simples
(fig. 2 et 3) ; mais chez les Ç des trois espèces, la chambre distale est à
son tour subdivisée en plusieurs loges, comme l’indiquent les figures 4 et 5.
La formation de ces loges secondaires paraît résulter d’un plissement
de l’épithélium pariétal, nettement visible sur la figure 4 B, relative à
l’organe d’une $ de P. nicaraguensis isthmicola ; elle montre la subdivi¬
sion de la chambre distale en deux loges encore en communication par
une zone dépourvue de cellules (les noyaux visibles appartiennent à un
plan plus profond). Chez une Ç de P. jamaicensis, on constate même
l’existence de trois loges dans la chambre distale (fig. 5). Mais il est remar¬
quable que la chambre proximale reste simple dans tous les cas observés.
Il semble qu’on puisse interpréter les subdivisions comme une consé¬
quence de la multiplication cellulaire qui se poursuit dans l’organe, au
moins pendant une grande partie de la vie de l’adulte, et que révèlent
les nombreuses mitoses observables. L'espace disponible étant limité
par l’inextensibilité de la lamella neuralis lorsque celle-ci acquiert une
certaine épaisseur, les nouvelles cellules ne peuvent trouver place que
par un plissement de l’épithélium, plissement qui maintient une surface
utile de sécrétion importante, en réduisant, sans la supprimer, la cavité
interne. Cette accumulation des cellules néoformées dans la vésicule
montre en outre qu’elles n’émigrent pas dans le cerveau, ni même dans
le pédoncule, au moins à ce stade avancé.
La structure de la paroi est conforme à la description de Saint-Rémy
(p. 251), en ce qui concerne les cellules allongées radialement ; les noyaux,
également allongés, sont moins chromophiles que les autres ; ces cellules
doivent représenter les éléments sécréteurs de l’organe, car elles appa¬
raissent nettement différenciées. Les cellules périphériques ont des noyaux
plus petits, sphériques ou ovoïdes, plus colorables, et qui rappellent ceux
des cellules périphériques du cerveau ; ce sont probablement celles que
Duboscq mentionne comme formant des nids (n, fig. 6) dans la paroi
épaissie, encore que leur ségrégation soit ici moins nette que chez Opis-
thopatus cinctipes ; ce sont peut-être des cellules neurogliales. On aperçoit
aussi quelques noyaux aplatis, appliqués contre la basale limitante ;
ils appartiennent aux cellules qui ont élaboré celle-ci, et qui peuvent
s’interpréter comme des cellules gliales épithéliales.
Les pôles apicaux des cellules les plus internes débordent largement
1. Les figures de Balfour (pl. XVII, 19 C et D), relatives à Peripatopsis capensis, ne
montrent qu’une chambre ; mais les plages claires (surtout celle de la fig. D, à gauche) sug¬
gèrent la possibilité de divisions secondaires ; d’autre part, sur la figure donnée par Miss
Henry (1948), à la face ventrale du cerveau de Peripatoides novaezealandiae (ventral lobe,
fig. 11, p. 43) un rétrécissement médian pourrait aussi correspondre à l’existence de deux
chambres.
19
284 —
dans la cavité de chaque chambre, donnant une large bande cytoplas¬
mique qui remplit presque complètement cette cavité, et ne laisse qu’un
espace libre réduit ; dans deux cas, on y voit une gouttelette coagulée
(fig. 3 C, g), qui représente peut-être, soit un début, soit un résidu de
Fig. 4. — Peripatus ( Epiperipatus ) nicaraguensis isthmicola 9. — 2 sections parasagittales
(séparées par 10 coupes dans la série) d’un organe infracérébral. A : coupe presque tan-
gentielle de la chambre proximale, montrant l’épaississement du neurilemme et les cellules
du pédoncule ( n ) enfermées dans des alvéoles, dont l’une communique avec le cerveau ;
B : coupe de la chambre distale, montrant sa division encore incomplète en 2 loges par
un repli (r) de l’épithélium ; n : nids de cellules pédonculaires. (X 370).
— 285
sécrétion 1. C’est dans cette zone interne que s’observent la plupart
des mitoses, qui sont le signe le plus manifeste de l’activité de l’organe
chez les exemplaires étudiés. Il y a aussi quelques mitoses périphériques,
moins nombreuses ; les cellules qui en dérivent forment vraisemblablement
les « nids » de Duboscq.
Chez tous les exemplaires, les épithéliums sont épais, pluristratifiés,
et il n’y a pas d’amincissement de la paroi sur une des faces ; ceci indique
que les organes se trouvaient, lors de leur fixation, dans une phase de
repos du cycle sécrétoire, car, dans les figures de Dakin et de Sanchez
représentant un « corps réfringent », celui-ci est refoulé vers le neurilemme
(comme dans les organes intracérébraux de la Galéode de Junqua), provo¬
quant un amincissement de l’épithélium, qui disparaît même dans la
figure de Sanchez. On peut ainsi supposer que, chez l’exemplaire étudié
par Dunoscq, dont l’épithélium présente aussi un amincissement carac¬
téristique, une élimination du corps sécrété venait de se produire ; c’est
peut-être aussi le cas pour l’organe représenté par Cuénot, où l’on voit
un canal faisant communiquer la cavité interne avec l’extérieur, et qui
ne peut guère s’expliquer autrement.
V. — Involution des organes infracérébraux.
L’étude des organes d’une $ de P. jamaicensis conduit enfin à soup¬
çonner l’existence d’une régression importante, qui pourrait même con¬
duire à leur disparition. Il s’agit de la Ç chez laquelle la chambre distale
est divisée en trois loges secondaires (fig. 5), ce qui indique, d’après ce
qui précède, une évolution avancée ; les organes sont en outre étirés en
longueur, et ont une forme grossièrement cylindrique, leur diamètre
atteignant environ Î00 p., pour une longueur de 300 p (le diamètre per¬
pendiculaire au plan des figures est aussi de 100 p, car l’organe tient
dans 10 coupes de 10 p d’épaisseur). Les mitoses y sont très rares, les
noyaux du pédoncule également, et le neurilemme périphérique, ainsi
que le neurilemme secondaire, sont creusés d’alvéoles volumineuses.
Or, certaines de ces alvéoles contiennent des cellules géantes, à contour
nettement visible (ce qui n’est pas le cas pour les cellules gliales du pédon¬
cule) et dont le cytoplasme abondant contient des granulations colorables,
denses, régulièrement réparties, en tous points semblables à celles des
hémocytes visibles dans la cavité générale autour des organes (fig. 5 et 6,
m) ; l’aspect de « fraîcheur » de ces cellules contraste singulièrement avec
l’apparence pycnotique de certains noyaux voisins. Ces éléments appar¬
tiennent vraisemblablement aux hémocytes du type III de Tuzet et
Manier (1958), qui ont mis en évidence leur activité phagocytaire.
On peut les interpréter comme de véritables macrophages, d’origine
sanguine, ayant envahi la lamella neuralis qu’elles détruisent progres¬
sivement. Encore que le fait n’ait pas été observé, il est prévisible
qu’une telle attaque doit aboutir à la disparition du neurilemme protec-
1. Hypothèse avancée sous toutes réserves, puisque les méthodes histologiques utilisées
no sauraient autoriser aucune conclusion d’ordre biochimique.
287
teur et à la séparation de l’organe (les macrophages étant surtout abon¬
dants dans le pédoncule), qui serait finalement détruit par les hémocytes.
Cette conclusion est hypothétique, mais il reste le fait que tous les
caractères décrits auparavant conduisent à l’idée d’une véritable involu-
tion chez les individus âgés.
H
Pf
m
Fig. 6. — Détails de quelques macrophages (m) de la fig, 5. (X 1.125).
VI. — Conclusions.
On peut dégager de l’étude précédente un certain nombre de conclu¬
sions, relativement à l’interprétation morphologique des organes infra-
cérébraux.
1° Le pédoncule semble devoir être considéré comme un territoire
de nature essentiellement névroglique, qui est resté moulé autour de la
vésicule, au moins partiellement, lorsque celle-ci s’est séparée de la
masse cérébroïde ; une partie de ses cellules sécrète le neurilemme péri¬
phérique et le neurilemme secondaire, celui-ci probablement avec des
Fig. 5. — 5 coupes sagittales successives d’un organe infracérébral de Peripatus (Plicato-
peripatus) jamaicensis Ç, montrant : 1° la subdivision de la chambre distale en 3 loges
secondaires lj, 12, 12 ; 2° l’inclusion d’hémocytes interprétés comme macrophages (m)
dans la membrane anhiste épaissie et creusée d’alvéoles ; 3° en D, les rares figures de divi¬
sion (mi) visibles dans l’organe. Nota : les coupes, relatives à une Ç fixée au formol, sont
partiellement décolorées ; les détails cytoplasmiques n’ont pas été figurés, ainsi que les
cellules périphériques du cerveau. (X 250).
— 288 —
cellules semblables restées dans le cerveau ; presque toutes conservent
la potentialité sécrétoire, et leur activité aboutit à l’épaississement de la
lamella neuralis, dans laquelle elles finissent par être emprisonnées à
l’intérieur de logettes. Le pédoncule reste en liaison avec le cerveau,
dont il n’est qu’un prolongement, par des pores du neurilemme secondaire ;
il ne paraît pas, chez les adultes étudiés, que de véritables migrations cellu¬
laires existent vers le cerveau (mais cela ne permet pas de nier leur réalité
chez des stades plus jeunes, qui n’ont pas été observés).
2° Chez les adultes des trois espèces étudiées, la vésicule, simple à
l’origine, est divisée en deux chambres indépendantes, limitées chacune
par une basale, la chambre distale pouvant à son tour se subdiviser en
loges. Ces divisions secondaires doivent être attribuées à des plissements
dus à la multiplication intense de certaines cellules de l’épithélium sécré¬
teur, qui ont conservé des caractères embryonnaires ; ce fait rend peu
vraisemblable la migration de cellules vésiculaires vers le pédoncule,
et encore moins vers le cerveau.
3° Les modifications structurales des organes (épaississements des
lames anhistes, augmentation du nombre de chambres et de leurs loges
secondaires), indiquent une évolution continue. Le terme de celle-ci
paraît être une involution, traduite par le changement de la forme exté¬
rieure, la raréfaction des cellules du type névroglique et des mitoses
de l’épithélium sécréteur, et enfin par la pénétration, dans les lames
anhistes hypertrophiées, d’hémocytes qui deviennent de véritables macro¬
phages. Il est possible que cette invasion provoque en outre la dégéné¬
rescence des cellules, mais aucun des sept exemplaires étudiés n’avait
atteint ce degré avancé d’involuticn.
Tous les problèmes posés par les organes infra cérébraux sont loin
d’être résolus par l’étude précédente ; il reste en particulier à préciser
l’origine et la morphologie des cellules du pédoncule (ce qui exige l’emploi
de techniques histologiques appropriées), et les processus de transforma¬
tion de l’organe embryonnaire, car le stade du passage de la vésicule
simple initiale à une vésicule dédoublée en deux chambres n’a pas été
observé (on peut seulement supposer qu’il se produit rapidement après
la naissance). On ne sait pas non plus si ce dédoublement constitue un
caractère général, ou s’il est limité à certains taxa (famille, genres ou
sous-genres) ; s’il représente un caractère archaïque, ou au contraire
acquis secondairement. Dans le premier cas, son absence chez certaines
espèces, si elle est confirmée, pourrait s’interpréter comme une forme
de néoténie. Enfin, les problèmes relatifs à la physiologie et à la biologie
(rôle et cycle de la sécrétion, par exemple), ne pouvaient évidemment
être abordés.
Laboratoire de Zoologie ( Arthropodes ) du Muséum,
61, rue de Buffon, Paris (Ve).
— 289
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N» 3, 1963, pp. 291-301.
SUR DES PAGURISTES LITTORAUX
DE V OUEST DE U OCÉAN INDIEN :
P. JOUSSEAUMEI BOUVIER, P. PERSPICAX NOBILI
ET P. ARBREVIATUS SP. NOV.
( Crustacea Decapoda Paguridea ) .
Par Michèle DECHANCÉ
Le genre Paguristes a été signalé pour la première fois en Mer Rouge
en 1892 par Bouvier, qui, étudiant les récoltes du Dr Jousseaume, a
décrit, sans le figurer, un Paguristes jousseaumei, d’après des spécimens
provenant de Suez et d’Aden.
En 1906, Nobili a donné la description d’une forme du Golfe Persique
sous le nom de P. jousseaumei var. perspicax, envisageant toutefois la
possibilité qu’il s’agisse d’une espèce nouvelle. Il séparait de ce matériel
une petite femelle de la même région, qu’il attribuait avec doute à P. pusil-
lus Henderson.
En 1906 encore, dans l’étude d’une collection de Crustacés Déca¬
podes de la Mer Rouge, le même auteur citait les Paguristes jousseaumei
recueillis par le Dr Jousseaume et signalait que Bouvier avait séparé
ces spécimens en une variété glabra, de « Mer Rouge », et une variété
intermedia, de Suez.
Paguristes jousseaumei était signalé de Suez par Riddell en 1908,
et de Mer Rouge, en même temps que P. calvus Alcock, par Balss en 19:16.
Enfin, en 1956, L. B. Holthuis donnait une description complète
d’un spécimen femelle récolté par lui en Mer Rouge et qu’il attribuait
provisoirement à P. jousseaumei Bouvier.
Dans une collection de Pagurides de Madagascar recueillis par A. Cros-
nier figurait un Paguristes ; pour l’identifier, nous avons été amené
à le comparer aux spécimens erythréens vus par Bouvier et Nobili.
Nous avons pu constater que, comme l’a noté J. Forest en 1954 (p. 160),
puis Holthuis en 1956 (p. 316), la systématique des Paguristes de cette
région était entièrement à revoir, par suite des confusions de Nobili.
Une étude attentive nous a amené aux conclusions suivantes :
— Il ne semble pas qu’il y ait lieu de subdiviser l’espèce Paguristes
jousseaumei ; les variations de pilosité et de spinulation paraissent d’ordre
individuel, et nous n’avons pu relever entre les spécimens étiquetés « var.
glabra » et « var. inter media » des différences aussi marquées que celles
notées par Nobili.
292 —
— En revanche, le matériel identifié par Nobili comme Paguristes
jousseaumei var. perspicax appartient à deux espèces, distinctes de l’espèce
de Bouvier : la mieux représentée, dont les spécimens proviennent du
Golfe Persique et de Mer Rouge, correspond à la description de P. jous¬
seaumei donnée par Holthuis ; nous la désignons sous le nom de Paguristes
perspicax Nobili.
La seconde espèce, décrite ici sous le nom de Paguristes abbreoiatus,
est représentée par deux femelles ovigères, du Golfe Persique, détermi¬
nées perspicax par Nobili, par le « ? Paguristes pusillus var. » de cet
auteur et par notre petit exemplaire malgache.
Les trois espèces étudiées ici sont bien différentes des autres Paguristes
signalés jusqu’à ce jour dans l’ouest de l’Océan Indien.
Paguristes jousseaumei Bouvier, (fig. 1, 4, 7, 10 et 12).
Paguristes jousseaumei Bouvier, 1892, p. 52.
Paguristes jousseaumei var. glcibra Nobili, 1906 b, p. 114.
Paguristes jousseaumei var. intermedia, Nobili, 1906 b, p. 114.
? Paguristes jousseaumei, Riddell, 1908, p. 260.
? Paguristes jousseaumei, Balss, 1916, p. 8.
Matériel. — Mer Rouge, Dr Jousseaume 1897, « Canal de Suez » :
2 (J, 3,5 et 4 mm. ; 1 Ç, 4,0 mm (= intermedia Nobili) ; « Mer Rouge »
(Aden ?) : 3 2,8, 3,9 et 3,4 mm, 1 $, 2,6 mm. (= glcibra Nobili). Tous
ces spécimens mutilés.
Description. — Partie antérieure de la carapace plus longue que large.
Rostre peu saillant mais aigu, dépassant à peine l’alignement des dents
latérales qui sont très petites.
Pédoncules oculaires fortement dilatés dans leur moitié proximale,
puis grêles et subcvlindriques ; cornées réduites. Ecailles oculaires longues,
contiguës, munies de 4 à 5 dents sur leur bord antérieur et externe.
Antennules très écartées à la base. Pédoncules antennulaires dépassant
l’extrémité de la cornée d’une portion égale aux deux tiers environ de leur
dernier article.
Écaille antennaire grande, atteignant le milieu du dernier article des
pédoncules, munie de 4 à 5 dents sur chacun de ses bords latéraux. Extré¬
mité du dernier article du pédoncule antennaire atteignant la cornée.
Fouet fort, le diamètre de ses articles proximaux égal à celui des cornées,
sa longueur légèrement supérieure à celle de la partie antérieure de la
carapace.
Chélipèdes (fig. 4) sensiblement égaux. Face supérieure du carpe glabre,
inerme et déprimée, avec, sur son bord externe, une rangée de courts
tubercules coniques, et du côté interne, deux rangées, dont l’une cons¬
titue une ligne de fortes dents cornées marquant le bord interne de
l’article ; bord antérieur du carpe avec une dépression médiane et trois
petites dents dans sa portion externe. Main environ deux fois plus longue
que large, le doigt mobile plus long que le bord palmaire interne, lequel
est armé de 4 à 5 dents aiguës. Face supérieure de la main couverte de
293
tubercules coniques assez nombreux, plus espacés au voisinage du bord
palmaire interne. A la base de chaque tubercule, un faisceau de longs
poils raides et jaunâtres.
Fig. 1-3. — Région antérieure de la carapace et appendices céphaliques antérieurs : 1, Pagu -
ristes jousseaumei Bouvier, 3,5 mm, X 18 ; 2 , P. perspicax Nobili, 5,5 mm, X 12 ;
3, P. abbreviatus sp. nov., $ 5,8 mm, X 12.
Pattes ambulatoires à peine plus longues que les chélipèdes. Doigt
sensiblement de même longueur que le propode. Sur p2 ( fig. 7), une rangée
de denticules sur le bord supérieur du carpe et du propode.
Femelles avec un orifice sexuel unique sur la coxa du troisième péréio-
— 294 —
pode gauche, et sans repli membraneux, formant poche incubatrice, sur
l’abdomen.
Pléopodes 1 du mâle (fig. 10) avec lobe distal 1 long, dépassant de
beaucoup le bord antérieur de la lame inférieure ; lobe interne allongé,
dirigé vers l’avant.
Pilosité générale assez forte, sur les bords latéraux de la carapace et
les péréiopodes notamment. Poils raides et, sur les exemplaires conservés
dans l’alcool, d’une teinte brunâtre.
Remarques. — Les exemplaires de cette espèce, qui appartiennent
tous à la collection du Dr Jousseaume, sont en très mauvais état ; la
différence de pilosité entre les spécimens de Suez et ceux d’Aden est de
ce fait difficile à apprécier. Bouvier mentionne que « les spécimens de
Suez sont moins poilus que ceux d’Aden ». On trouve l’inverse dans la
description de Nobili : « La variété glabra (« Mer Rouge ») a les pattes
très peu poilues, non denticulées ni spinuleuses ; les chélipèdes ont des
gros granules, mais aucun de ces granules devient spiniforme. Les individus
de la var. intermedia (Suez) sont beaucoup plus poilus ; les poils sont
plus longs, les propodites des pattes ambulatoires sont denticulés sur
le bord supérieur, les carpopodites sont spinuleux, et les tubercules sur
le bord interne du carpe et de la main tendent à devenir spiniformes ».
Après un nettoyage soigneux des chélipèdes et des pattes ambulatoires,
nous n’avons pu retrouver les différences relevées par Nobili : la spinu-
lation du bord supérieur du carpe et du propode des p2 devient apparente
chez les « glabra », et les différences dans l’importance des épines paraissent
d’ordre individuel.
La description de Bouvier, qui comporte quelques erreurs typogra¬
phiques ( loc . cit., p. 52 : tiers basilaire des pédoncules antennaires pour
antennulaires, artères basilaires pour articles basilaires, pattes antennaires
pour pattes antérieures), correspond à nos propres observations.
Paguristes perspicax Nobili (fig. 2, 5, 8, 11 et 13).
Paguristes jousseaumei var. perspicax Nobili, 1906 a, p. 87 ( pro parte)..
Paguristes jousseaumei, Holthuis, 1956, p. 312.
Matériel. — Mission Ch. Pérez et J. Bonnier sur les côtes d’Arabie,
1901, st. LVI, pêche côtière Bahrein : 1 rj, 5,5 mm (lectotype).
— Id., st. LUI, île Arzana : nombreux individus £ et Ç, 3 à 6 mm
(paralectotypes).
— Mer Rouge, Dr Jousseaume 1897 : 1 <$, 6,5 mm.
Description. — Région antérieure de la carapace déprimée, un peu
plus longue que large. Rostre arrondi, moins saillant que les dents latérales,,
lesquelles sont plus développées que dans jousseaumei. Quelques petites
épines dans la région antéro-latérale de la carapace, en arrière des pédon¬
cules antennaires.
Pédoncules oculaires longs, grêles, subcylindriques et très faiblement
1. Pour la description des pléopodes, nous avons utilisé la terminologie de J. Forest (1954,
p. 164).
— 295 —
Fig. 4-6. — Chélipède gauche, face supérieure : 4, Paguristes jousseaumei Bouvier, <£, 3,5 mm,
X 10 ; 5, P. perspicax Nobili, <$, 5,5 mm, X 13 ; 6, P. abbreviatus sp. nov., $, 5,8 mm, X 13.
JFig. 7-9. — Deuxième patte thoracique gauche, face interne, dénudée : 7, Paguristes jous¬
seaumei Bouvier, <$, 3,5 mm, X 10 ; 8, P. perspicax Nobili, 5,5 mm, X 6,5 ; 9, P. abbre¬
viatus sp. nov., ?, 5,8 mm, X 6,5.
Fig. 10-11. — Premier pléopode <$ gauche : 10, Paguristes jousseaumei Bouvier, X 30 ;
11, P. perspicax Nobili, X 26.
Pig. 12-13. — Deuxième pléopode <$ gauche : 12, Paguristes jousseaumei Bouvier, X 30;
13, P. perspicax Nobili, X 26.
— 296 —
dilatés à la base. Écailles oculaires larges, moins longues que dans jous-
seaumei, avec leur bord interne légèrement convexe et leur bord antérieur
muni de 5 à 6 dents aiguës.
Extrémité du dernier article des pédoncules antennulaires, étendus,
dépassant de peu le bord antérieur des cornées.
Écaille antennaire atteignant le milieu du dernier article du pédoncule,
garnie de trois épines dans la région moyenne du bord interne, et de deux
à trois épines dans la région distale du bord externe. Extrémité du dernier
article du pédoncule antennaire arrivant à la base de la cornée. Fouet
assez grêle, plus court que la région antérieure de la carapace.
Fig. 14. — Aspect du premier pléopode chez diverses femelles de Paguristes perspicax Nobili
de même taille (longueur de la carapace : 5 mm), x 55.
Chélipèdes (fig. 5) égaux. Des tubercules épineux couvrent régulière¬
ment la face supérieure du carpe et de la main ; ces tubercules sont un
peu plus forts au voisinage des bords. Main un peu moins de deux
fois plus longue que large ; doigt mobile un peu plus long que le bord
palmaire interne. Des faisceaux de poils longs et soyeux sont insérés
près de chaque tubercule.
Pattes ambulatoires (fig. 8, p2 gauche) plus longues que chez jousseau-
mei. Dactyle à peu près égal au propode, assez trapu. Dents du bord
supérieur du carpe et du propode petites et régulières.
Femelle avec orifice sexuel unique sur le coxa du troisième péréio-
pode gauche, et pas de repli membraneux sur l’abdomen.
297 —
Pléopodes 1 du mâle (fig. 11) plus trapus que dans jousseaumei ; lobe
distal arrondi, dépassant le bord antérieur de la lame inférieure, mais
moins que dans jousseaumei ; lobe interne plus court, s’étendant plus large¬
ment du côté interne, et l’encoche le séparant du lobe distal moins pro¬
fonde, lame inférieure munie d’une rangée de quelques petits crochets
sur son bord antérieur.
Pléopodes pairs de la femelle très inégalement développés suivant les
individus ; la figure 14 montre que, chez des femelles de même taille,
on observe tous les intermédiaires entre l’appendice foliacé frangé de
longues soies, divisé en deux parties par une constriction médiane, et
le petit bourgeon glabre d’aspect indifférencié.
Pilosité générale assez forte, poils d’aspect soyeux, de teinte blanchâtre.
Remarques. — Nobili a décrit la variété perspicax comme ayant des
pédoncules oculaires longs et grêles, dépassant largement ceux des anten-
nules ; ceci ne correspond pas à ce que nous avons observé : dans les trois
espèces décrites ici les pédoncules antennulaires sont plus longs que les
pédoncules oculaires ; chez P. perspicax les pédoncules des al sont plus
courts que chez les deux autres espèces, mais, étendus, dépassent toujours
légèrement le bord antérieur des cornées. Ce n’est que lorsqu’ils sont
repliés entre les pédoncules oculaires que l’on peut dire qu’ils n’atteignent
pas la base des cornées.
Les différences individuelles, relevées par Nobili, dans la spinulation
du bord supérieur du carpe et du propode des pattes ambulatoires pro¬
viennent, d’une part, de ce que cet auteur a confondu deux espèces, et
d’autre part, vraisemblablement, d’un nettoyage incomplet de ces articles,
comme nous l’avons noté plus haut pour P. jousseaumei.
A cause de la faible longueur relative des pédoncules oculaires du spé¬
cimen qu’il décrit, Holthuis (1956, p. 316) l’identifie à P. jousseaumei
Bouvier plutôt qu’à P. perspicax Nobili ; mais sa description très détaillée,
comme sa figure, correspondent par ailleurs à l’espèce de Nobili. Cepen¬
dant, Holthuis (1956, p. 313) figure les pédoncules antennulaires un peu
plus longs que ceux de nos spécimens, et il mentionne sur le rostre « a
minute and inconspicuous tubercule », que nous n’avons observé sur
aucun spécimen.
Paguristes abbreviatus sp. nov. (fig. 3, 6 et 9).
P. jousseaumei var. perspicax Nobili, 1906 a, p. 87 ( pro parte).
« ? P. pusillus var. » Nobili, 1906 a, p. 88.
Matériel. ■ — Mission J. Bonnier et Ch. Pérez sur les côtes d’Arabie,
1901, st. LVI, pêche côtière Bahrein : 2 $ ovigères, 5,8 et 6,2 mm (holo-
type), (Nobili dét. P. jousseaumei, var. perspicax).
• — Ib. : 1 $, 4 mm (Nobili dét. ? P. pusillus var.).
— Madagascar, Nosy Bé, faubert 10 m, A. Crosnier coll.. janv. 1962 :
1 $, 3,3 mm.
Description. — Région antérieure de la carapace un peu plus longue
298 —
que large. Rostre modérément aigu, dépassant à peine l’alignement des
dents latérales, qui sont très petites.
Régions antéro-latérales de la carapace granuleuses, couvertes de
petites dents fines.
Pédoncules oculaires assez grêles, dilatés à la base, un peu plus courts
que le bord frontal. Écailles ophtalmiques larges, contiguës à la base :
leur bord interne est droit et leur bord antérieur et externe armé de
5 à 6 dents aiguës.
Pédoncules des al dépassant l’extrémité des pédoncules oculaires
d’une longueur approximativement égale au quart de leur dernier article.
Deuxième article des pédoncules antennaires présentant une forte
saillie antérolatérale externe armée de trois épines, suivie d’une autre
épine située au milieu du bord externe ; l’angle antérolatéral interne
armé d’une épine. Écaille antennaire grande, munie de 3 ou 4 épines
sur toute la longueur du bord externe, et de deux épines seulement sur
la portion proximale du bord interne ; elle atteint le milieu du dernier
article du pédoncule, dont l’extrémité atteint le quart distal des pédon¬
cules oculaires. Fouet antennaire grêle, d’une longueur inférieure à celle
de la région antérieure de la carapace.
Chélipèdes (fig. 6) semblables, le gauche un peu plus fort que le droit.
Face supérieure du carpe limitée latéralement par deux lignes de fortes
dents cornées, celles du bord interne étant les plus grosses ; à part quelques
dents cornées irrégulièrement disposées sur la moitié interne, cette face
est lisse et plate. Main deux fois plus longue que large, doigt mobile
plus long que le bord palmaire interne, qui est marqué par une rangée
de quatre fortes dents. Face supérieure de la main, sauf sur une zone
lisse et déprimée en avant de l’articulation avec le carpe, couverte de
tubercules coniques irréguliers peu serrés.
Pattes ambulatoires (fig. 9 : p2 gauche) plus longues que les chélipèdes,
avec le dactyle de même longueur que le propode. Région supérieure du
carpe de p2 armé de fortes épines à pointes cornées, de taille croissante
de l’arrière vers l’avant ; ces épines sont disposées, depuis le milieu de
l’article, en deux lignes : l’une se termine dans la partie supérieure de la
face interne, l’autre, marque le bord supérieur. Une troisième ligne, cons¬
tituée par de fins tubercules et terminée par une épine plus forte, s’observe
sur la face externe. Le bord supérieur du propode est armé d’une ligne
de dents prolongeant la ligne supérieure du carpe. Le dactyle est assez
grêle. Les p3 semblables aux p2, mais le bord supérieur du carpe est moins
épineux et celui du propode inerme.
Mâle inconnu.
Femelles avec orifice sexuel unique sur le coxa du troisième péréi-
opode gauche, et sans repli membraneux sur l’abdomen.
Pilosité générale moins forte que dans les espèces précédentes. Des
franges de soies plumeuses marquent les bords supérieur et inférieur
des premiers articles des péréiopodes.
Remarques. — Le petit spécimen malgache possède, par rapport
au type, un rostre plus aigu, et des pédoncules oculaires un peu plus
— 299 —
courts ; les pléopodes pairs sont très réduits. Ces différences peuvent
être imputées au caractère juvénile de cet individu.
Nobili a décrit, sous le nom de P. jousseaumei var. perspicax, des
individus appartenant à deux espèces distinctes ; comme il n’a pas choisi
d’holotype, la question de l’attribution du nom de perspicax à l’une des
deux espèces se posait. La description de Nobili — erronée quant à l’appré¬
ciation de la longueur des pédoncules antennulaires — est susceptible de
s’appliquer à l’une comme à l’autre : les longueurs relatives des pédon¬
cules oculaires et des pédoncules antennulaires sont sensiblement les
mêmes chez P. perspicax et chez P. abbreviatus ; les pédoncules anten-
naires sont plus longs dans la première espèce que dans la seconde, mais
Nobili mentionne simplement que « les yeux dépassent notablement
le pédoncule des antennes... d’une portion qui est au moins égale à la
longueur des cornées, mais qui souvent est plus longue » ; il indique aussi :
« le corps et les pattes sont beaucoup moins poilus, et les poils sont plus
courts et plus clairs » que dans jousseaumei, et ceci est également valable
pour P. perspicax et pour P. abbreviatus.
Nous avons alors appliqué le nom de Paguristes perspicax à l’espèce
la plus abondamment représentée, tenant compte aussi du fait que Nobili
a séparé un spécimen de P. abbreviatus de la station LYI — où les deux
espèces ont été récoltées — sous le nom de « ? Paguristes pusillus ».
Nous avons observé chez la nouvelle espèce un développement direct,
avec éclosion au stade glaucothoé 1, d’où le nom spécifique d ’ abbreviatus
que nous lui avons attribué.
Paguristes abbreviatus se distingue de P. perspicax par sa pilosité
plus faible, par son rostre aigu, par ses écailles oculaires contiguës sur
leur bord interne, par la forte saillie antéro-externe du deuxième article
des pédoncules antennaires, par la longueur plus faible de ces pédoncules,
et par la présence de zones lisses et déprimées sur la face supérieure du
carpe et de la main des chélipèdes.
La région frontale est assez semblable chez P. abbreviatus et chez
P. jousseaumei, mais ce dernier possède une pilosité beaucoup plus forte,
des pédoncules oculaires plus courts et fortement dilatés dans leur moitié
proximale, des écailles oculaires plus étroites et des fouets antennaires
beaucoup plus forts.
Comparaison et affinités.
Les trois espèces décrites ici sont apparentées, en ce sens qu’elles appar¬
tiennent au groupe des Paguristes dont les femelles possèdent un orifice
sexuel unique, signalé par J. Forest en 1954 dans son étude des Pagu¬
ristes des côtes ouest et sud-africaines. Les espèces de ce groupe,
localisées dans la zone intertropicale de l’Atlantique africain et, avec
les trois espèces décrites ci-dessus, dans l’ouest de l’Océan Indien, pré¬
sentent quelques caractères communs : rostre faiblement saillant, écailles
1. L’étude de ce développement fait l’objet d’une note séparée.
20
— 300 —
oculaires larges, rapprochées, à bord antérieur denticulé, chélipèdes
symétriques et épineux.
Cependant, si l’on compare les premiers pléopodes sexuels des mâles
de P. jousseaumei et de P. perspicax (le mâle de P. abbreviatus est inconnu),
avec ceux des Paguristes ouest et sud-africains (cf. Forest, 1954, p. 195,
fig. 42-54), on constate que ceux avec lesquels ils présentent le plus de
ressemblance sont ceux de P. agulhasensis Forest et P. barnardi Foi est ;
ces deux espèces sont localisées sur la côte sud-africaine, et appartiennent
au groupe dont les femelles possèdent deux orifices sexuels.
Nous avons résumé ci-dessous les principaux caractères permettant
de distinguer P. jousseaumei, P. perspicax et P. abbreviatus, en indiquant
leur répartition actuellement connue :
Paguristes jousseaumei.- — Rostre peu saillant, mais aigu ; épines antéro¬
latérales de la carapace réduites ; écailles oculaires relativement étroites ;
pédoncules oculaires fortement dilatés dans leur moitié proximale, attei¬
gnant le tiers basal du dernier article des pédoncules des al et l’extrémité
du dernier article des pédoncules des a2. Fouet antennaire fort.
Pilosité assez forte, poils raides et foncés.
Mer Rouge (Aden et Suez).
Paguristes perspicax. — Rostre arrondi ; épines antéro-latérales de
la carapace assez fortes ; écailles oculaires larges ; pédoncules oculaires
légèrement plus courts que les pédoncules des al, et dépassant les pédon¬
cules des a2 de la longueur de la cornée. Fouet antennaire assez grêle.
Pilosité moyenne, poils soyeux et blanchâtres.
Mer Rouge et Golfe Persique.
Paguristes abbreviatus. — - Rostre peu saillant, mais assez aigu ; épines
antéro-latérales de la carapace très réduites ; écailles oculaires larges ;
pédoncules oculaires un peu plus courts que le pédoncule des al, mais
dépassant les pédoncules des a2 du quart de leur longueur totale. Fouet
antennaire grêle.
Pilosité assez faible, poils blanchâtres.
Golfe Persique, Madagascar.
Paguristes calvus Alcock, décrit du golfe de Bengale, serait présent en
Mer Rouge (Balss, 1916, p. 9) ; l’examen de spécimens des Andamans
nous a montré que cette espèce ne présentait pas d’affinités particu¬
lières avec les formes étudiées ici, les femelles possèdent notamment
des orifices génitaux pairs.
D’autres Paguristes ont été signalés des côtes d’Arabie et de l’ouest
de l’Océan Indien. Alcock (1905, p. 154) cite de cette région P. bala-
nophilus Alcock, P. mundus Alcock, P. ciliatus Heller, P. puniceus Hen-
derson, P. incomitatus Alcock ; Thompson (1943, p. 414) ajoute à cette
liste P. hians Henderson et P. pusillus Henderson. A en juger par les
dessins d’HENDERSON et d’ Alcock, et par une comparaison avec P. bala-
nophilus et P. puniceus, représentés dans la collection du Muséum, P. jous¬
seaumei, P. perspicax et P. abbreviatus paraissent bien distincts de toutes
ces espèces qui, elles aussi, appartiennent au groupe dans lequel les
femelles ont une paire d’orifices génitaux.
301 —
Il semble d’autre part que, dans l’ensemble, ces Paguristes ont été
recueillis à des profondeurs assez grandes, de 35 à 200 mètres, alors que
les trois espèces décrites ici ont toujours été, autant qu’on le sache, cap¬
turées dans les eaux littorales.
Laboratoire de Zoologie { Arthropodes ) du Muséum.
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Expédition 1933-34. Scient. Rep., 7, n° 5, pp. 411-426, fig. 1-3.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 35 — N» 3, 1963, pp. 302-310.
ORCHESTIA MICROPHTALMA
AMANIEU ET SALVAT , 1963.
DESCRIPTION ET AFFINITÉS
(Crustacea Amphipoda Talitridae ).
Par Michel AMANIEU et Bernard SALVAT
Les plages de mode calme de la région d’Areachon renferment une
riche faune d’Amphipodes Talitridae avec en particulier deux espèces
du genre Orchestia : Orchestia gammarellus (Pallas, 1766) et Orchestia
mediterranea A. Costa, 1857. Par contre ce genre n’avait pas encore été
rencontré au cours de l’exploration méthodique effectuée par l’un de
nous sur les plages océaniques et semi-abritées (B. Salvat, 1962). Aussi
notre attention a-t-elle été particulièrement éveillée lorsque M. Cl. Caus-
sanel nous confia pour détermination des individus qu’il avait récoltés
à la pointe du Cap Ferret. L’examen de ces échantillons nous amena
à considérer qu’il s’agissait d’une espèce nouvelle du genre Orchestia :
Orchestia microphtalma, dont nous avons précédemment donné la dia¬
gnose (Amanieu et Salvat, 1963) et que nous nous proposons de décrire
plus longuement ici.
Matériel. — Plusieurs dizaines d’individus mâles et femelles, adultes
et juvéniles, récoltés par M. Cl. Caussanel en juillet-août 1962 et par
nous-mêmes en septembre 1962.
Localité type. — Pointe du Cap Ferret (Arcachon, côte atlantique
de la France) ; niveau de haute mer, parmi les bois pourris ensevelis
dans le sable.
Faune concomittante : Tylos latreillei Audouin, 1825 ; divers Armadil-
lidae ; Pachymerium ferrugineum (C. Koch, 1835) ; divers Coléoptères,
(voir Cl. Caussanel 1962).
Matériel-type. — L’holotype se trouve au Muséum National d’His-
toire Naturelle de Paris (Laboratoire de zoologie, Arthropodes) et porte
les indications suivantes :
Entrée n° 5-1963 : Orchestia microphtalma mâle, Amanieu-Salvat, 1963.
Plage du Cap Ferret, Arcachon, 21 août 1962, Claude Caussanel coll.
Les paratypes sont déposés au Muséum National d’Histoire Naturelle
et à l’Institut de Biologie Marine d’ Arcachon.
Le qualificatif spécifique concerne les yeux dont la faible taille est le
meilleur caractère distinctif.
— 303 —
I. Description.
A) mâle adulte (fig. 1).
1° Taille atteignant 14 mm ; coloration blanc sale.
2° Tête subrectangulaire, bord dorsal arrondi, lobes latéraux arrondis,
angles inférieurs rectangulaires. Yeux très petits (caractère spécifique)
contour circulaire, leur diamètre sensiblement égal à la base du premier
article du pédoncule de l’antennule.
3° Antennes. — Antenne 1 : extrémité du flagelle atteignant le milieu
du cinquième article du pédoncule des a 2 ; pédoncule faiblement épineux,
flagelle avec 4 à 6 articles.
Fig. 1. — Orchestia rnicrophtalrna Amanieu et Salvat, mâle adulte.
Échelle de 2 mm
Antenne 2 : 1/4 de la longueur du corps, le quatrième article du pédon¬
cule robuste, le cinquième plus grêle et plus long que le quatrième, fla¬
gelle avec 12 à 14 articles.
4° Pièces buccales.
a) Lèvre antérieure arrondie, sans échancrure, avec une frange de courtes
soies à son bord distal.
b) Mandibule droite : bord tranchant 3-denté, la lame accessoire réduite,
2-dentée, processus molaire très saillant, robuste et pourvu à son
bord inférieur d’une longue soie plumeuse. Mandibule gauche :
bord tranchant 5-denté, la lame accessoire 4-dentée, processus
molaire moins saillant qu’à la mandibule droite et pourvu égale¬
ment d’une soie plumeuse.
— 304 —
c) Lèvre postérieure profondément échancrée, lobes externes ciliés, angles
latéraux peu saillants, légèrement acuminés.
d) Maxille 1 avec un lobe interne portant deux soies plumeuses, attei¬
gnant à peine le sommet du bord interne du lobe externe, celui-ci
trois fois plus large que le lobe interne est garni de 9 épines dentées.
e) Maxille 2 : le lobe interne présente sur le bord interne une grosse
épine ciliée à laquelle fait suite jusqu’à l’extrémité distale de ce
Fig. 2. — Orchestia microphtalrna Amanieu et Salvat, mâle adulte.
a, lèvre antérieure ; b, lèvre postérieure ; c, mandibule gauche ; d, mandibule droite ;
e, maxille 2 ; /, maxille 1 ; g, maxillipède ; h, antenne 1 ; i, antenne 2
a à g : échelle de 0,5 mm ; h et i : échelle de 1 mm.
lobe une frange de soies sinueuses ; lobe externe légèrement plus
long que l’interne, son extrémité distale régulièrement arrondie
porte également une frange de soies sinueuses,
f) Maxillipède : lobe interne à extrémité arrondie, garnie de soies ciliées
et de trois épines émoussées triangulaires et robustes ; lobe externe
dépassant l’extrémité distale du premier article du palpe ; palpe
à trois articles, le premier au bord distal rectiligne, le deuxième
— 305 —
au bord distal avec une encoche à angle droit dans laquelle vient
se loger le troisième article court et arrondi. Le palpe est un peu
plus grand que le lobe externe.
5° Mésosome : Segments arrondis et lisses, imbriqués et de taille régu¬
lièrement croissante du premier au septième. Angles latéraux postéro-
inférieurs arrondis pour les trois premiers segments, aigus pour le quatrième
Fig. 3. — Orchestia microphtalma Amanieu et Salvat, mâle adulte.
a, Gnathopode 1 ; b, Gnathopode 2 ; c, Péreiopode 7.
échelles de 1 mm.
et le cinquième, arrondis pour le sixième et le septième. Plaques coxales :
les quatre premières imbriquées en sens inverse des segments, la cinquième
recouvrant les bords des quatrième et sixième, les deux dernières imbri¬
quées dans le même sens que les segments ; plaques coxales 1 à 4 aussi
hautes que larges et bien développées, de taille croissante de la première
à la quatrième, la première très petite ; 5 bilobée, le lobe antérieur arrondi
et le postérieur allongé, 6 et 7 très petites ; toutes les plaques coxales
à bord inférieur faiblement épineux.
6° Gnathopodes : Gnathopode 1 subchélifère, épineux, carpe présen-
— 306 —
tant un petit lobe translucide sur le bord postéro-inférieur, propode à
extrémité distale aussi large que la longueur du dactylopode qui est
faible.
Gnathopode 2 : fortement subchélifère, article basal très robuste ;
articles ischial, méral et carpe petits ; propode très robuste, plus long
Fig. 4. — Orchestia micro phtalma Amanieu et Salvat.
a, b et c : mâle adulte.
a, telson ; b , uropodes 1 ; c, uropodes 3.
de te: femelle adulte.
d, Gnathopode 1 ; e, Gnathopode 2.
a, échelle de 0,5 mm ; b à e, échelle de 1 mm.
que large avec une échancrure en \ à son attache avec le carpe, bord
palmaire régulièrement arrondi, bien défini par une petite encoche à son
extrémité ; le long du bord palmaire une crête médiane glabre est flanquée
d’une rangée d’épines de chaque côté ; dactylopode robuste à la base,
régulièrement courbe, non sinueux, son extrémité débordant par la face
interne l’encoche terminale du bord palmaire.
7° Péréiopodes faiblement épineux. Le 5 étant le plus court, de taille
— 307 —
croissante de 5 à 3 puis de 5 à 7. Le péréiopode 7, le plus long, dépassant
le tiers de la longueur totale du corps. Les articles basaux des péréiopodes 5,
6 et 7 renflés avec un lobe postérieur arrondi légèrement crénelé et épi¬
neux surtout pour le 7 ; l’article méral du péréiopode 7 n’est pas dilaté.
8° Métasome : segments lisses.
Plaques épimérales 1, avec l’angle antérieur légèrement arrondi et
l’angle postérieur droit ; 2, bord inféro-antérieur très arrondi et angle
postérieur faiblement aigu ; 3, angle inféro-antérieur arrondi et inféro-
postérieur faiblement aigu. Bord inférieur de la plaque épimérale 3 très
légèrement sinueux.
9° Pléopodes : normaux, grêles, avec deux branches plus courtes que
le pédoncule.
Fig. 5. — Extrémité distale des gnathopodes 1 des femelles de a : Talorchestia brito Stebb. ;
b : Orchestia gammarellus (Pallas) ; c : Orchestia microphtalma Amanieu et Salvat.
échelle de 1 mm.
10° Urosome : segments glabres, lisses, rectangulaires, la longueur
totale de l’urosome est à peine plus grande que celle du troisième
segment du métasome.
11° Uropodes : ramassés, épineux, présentant une légère concavité
dorsale, de taille décroissante du premier au troisième, les deux premiers
avec deux branches plus courtes que le pédoncule, le troisième avec
une seule branche également plus courte que le pédoncule.
12° Telson : régulièrement arrondi, aussi long que large, échancré
à son bord distal et épineux ; le bord distal atteignant le milieu du pédon¬
cule des uropodes 3.
B) Femelle adulte.
Corps un peu plus grêle et plus petit que celui du mâle.
Tête avec les yeux petits, antennes, pièces buccales, mésosome, péréio¬
podes, métasome, pléopodes, urosome, uropodes et telson semblables
aux pièces correspondantes du mâle.
Gnathopodes : Gnathopode 1 épineux, sans lobe translucide ni au carpe
— 308 —
ni au propode ; extrémité distale du propode deux fois plus large que
la base du dactylopode, ce qui permet de considérer cet appendice comme
subchélifère. La figure 5 permet de comparer l’extrémité du gnathopode 1
femelle de cette espèce à celles de divers autres Talitridae.
Gnathopode 2, grêle et subchélifère ; article basal faiblement élargi,
à bord antérieur légèrement sinueux, carpe avec un petit lobe translucide
peu marqué à l’extrémité distale ; propode à extrémité distale bien arron¬
die dépassant nettement le dactylopode.
II. Diagnose.
De l’ensemble des caractères précédents nous retiendrons principale¬
ment ceux qui nous permettront d’établir la diagnose suivante :
Mâle adulte :
Taille : 14 mm. — Coloration blanc sale.
Tête : yeux très petits ; antennes 1 avec flagelle de 4 à 6 articles, dont
l’extrémité atteint le milieu du 5e article du pédoncule des 2 ; antennes 2
grêles, de longueur sensiblement égale au quart de la longueur du corps,
le flagelle portant 12 à 14 articles.
Mésosome : segments arrondis et lisses, imbriqués ; plaques coxales
peu épineuses au bord inférieur. Gnathopode 1 subchélifère, le carpe
présentant un petit lobe translucide sur le bord postéro-inférieur ; gna¬
thopode 2 fortement subchélifère, la main (propode + dactylopode)
régulièrement elliptique ; péréiopode 7 le plus long, avec article méral
non dilaté.
Métasome : lisse.
Urosome : court et ramassé.
Telson : régulièrement arrondi, épineux, échancré au bord distal.
Femelle adulte : Plus grêle que le mâle, antennes et yeux petits, gna-
thopodes 1 et 2 grêles et subchélifères. Autres caractères identiques à
ceux du mâle.
Habitat : Côte atlantique (France — Bassin d’Arcachon).
Localité type : Pointe du Cap Ferret.
Sous les bois échoués au niveau de haute mer, sur les estrans sableux
de mode océanique.
III. Affinités avec les espèces voisines.
Les caractères retenus pour la diagnose précédente nous ont conduit
à limiter les affinités d ’Orchestia microphtalma Amanieu et Salvat, 1963
aux espèces suivantes : Orchestia platensis Kroyer, 1845 et Orchestia
ghigii A. Yecchi, 1929.
1° Orchestia platensis Kroyer, 1845.
Les collections du laboratoire de Zoologie du Muséum National d’ His¬
toire naturelle, renferment de nombreux individus d 'Orchestia platensis
— 309
de toutes provenances. Chevreux (1907) a déjà signalé la répartition
très large et la grande variabilité de cette espèce. Certaines formes d ’ Orches¬
tia platensis examinées au Muséum présentent des analogies avec Orchestia
microphtalma, analogies qui portent en particulier sur la forme du gna-
thopode 2 du mâle. Toutefois Orchestia microphtalma se distingue sans
ambiguïté A’ Orchestia platensis par les caractères suivants : yeux petits
chez microphtalma, moyens ou grands chez platensis ; antennes constam¬
ment grêles chez microphtalma, alors que le pédoncule des antennes 2
est robuste chez platensis ; la main (propode -j- dactylopode) du gnatho-
pode 2 du mâle est régulièrement elliptique chez Orchestia microphtalma
alors qu’elle est ovale, faiblement acuminée, chez Orchestia platensis.
2° Orchestia ghigii A. Vecchi, 1929.
Nous avons examiné également au Muséum de Paris des échantillons
A' Orchestia ghigii qui présentaient eux aussi des analogies avec Orchestia
microphtalma. Les deux espèces se distinguent cependant par les carac¬
tères suivants : chez Orchestia ghigii l’extrémité des antennes 1 ne dépasse
pas (A. Vecchi, 1929) ou dépasse un peu (A. et E. Mateus, 1958) le
quatrième article du pédoncule des 2 ; alors que chez Orchestia microph¬
talma l’extrémité des antennes 1 atteint constamment le milieu du
cinquième article du pédoncule des antennes 2 ; de plus les flagelles anten-
naires portent chez Orchestia ghigii mâle 7 articles (antennes 1, A. Vec¬
chi 1929) alors que chez Orchestia microphtalma le flagelle antennaire
de l’antenne 1 porte 4 à 6 articles et celui de l’antenne 2, 12 à 14. Enfin
les yeux A’ Orchestia ghigii sont plus petits que ceux A’ Orchestia platensis
d’après les échantillons que nous avons observés à Paris, mais sensible¬
ment plus grands cependant que chez Orchestia microphtalma.
Il nous est particulièrement agréable de remercier ici M. le Professeur
Vachon et ses collaborateurs, notamment M. J. Forest et Mme D. Gui-
not qui nous ont aimablement et efficacement guidés dans la consultation
des collections et des ouvrages spécialisés du laboratoire de Zoologie
du Muséum National d’Histoire Naturelle.
Laboratoires de Malacologie
et de Zoologie ( Arthropodes ) du Muséum.
Laboratoire de biologie marine
de l’École Pratique des Hautes Études
Institut de Biologie marine d’Arcachon.
BIBLIOGRAPHIE
Amanieu (M.) et Salvat (B.), 1963. — Note sur la présence à Arcachon de deux
Talitridae Talorchestia spinifera (E. Mateus, 1962), Orchestia micro¬
phtalma sp. n. P. V. Séances Soc. Lin. Bordeaux, 1963, 4 p., 1 fîg.
Bâte (S.), 1862. — Catalogue of the specimens of Amphipodous Crustacea
in the collection of the British Muséum. London.
Bâte (S.) et Westwood (J. O.), 1863-1868. — A History of the British sessile
eyed crustacea. London.
Caussanel (Cl.), 1962. — Recherches sur les coléoptères d’une plage de sable
du littoral atlantique, D. E. S. Fac. Sci. Bordeaux, 1962.
310 —
Chevreux ( Ed.) , 1907. — Amphipodes recueillis dans les possessions françaises
de l'Océanie par M. le Dr Seurat, Directeur du Laboratoire de recherches
biologiques de Rikitea (iles Gambier) 1902-1904. Bul. Soc. Zool. de France,
32, pp. 470-527.
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Lechevallier, Paris, 488 pages.
Kroyer (K.), 1845. — Karcinologiske bidrag. Tidsskrift 2e sér., 1, 1844-45,
pp. 283-345.
Mateus (A. et E.), 1958. — Note sur l’existence d ’Orchestia ghigii Vecchi à
Banyuls-sur-Mer. Vie et Milieu, 9, n° 4, pp. 441-443.
Reid (D. M.), 1947. — Synopses of the British fauna n° 7 — Talitridae (Crus-
tacea Amphipoda). The linnean society of London, 12 déc. 1947, 25 pages.
Salvat (B.), 1962. — Faune des sédiments meubles intertidaux du Bassin
d’Arcachon. Systématique et Écologie. Cahiers de Biologie Marine, 3,
pp. 219-244.
Stebbing (T. R. R.), 1906. — Amphipoda I. Gammaridea (Das Tierreich,
hrsg. v. F. E. Schulze, L. 21) Berlin (R. Friedlander et S.) XXXIX,
806 pages.
Stephensen (K.), 1929. — Die Tierwelt der Nord und Ostsee (Nierstrasz H. F.
et Shuurmans Stekoven J. H.) X, Crustacea, X : Amphipoda. Grimpe
et Wagler.
Vecchi (A.), 1929. — Anfipodi (de « Richerche Faunistiche nelle isole italiane
dell Egeo »). Arch. Zool. Ital., 13, pp. 249-259.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N» 3, 1963, pp. 311-314.
ÉVOLUTION MORPHOLOGIQUE
ET RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
DE TRICHONISCOIDES ARCANGELII VANDEL 1952
(Crustacé ; Isopode ; Oniscoidea).
Par A. YANDEL
Associé du Muséum.
J’écrivais, en 1960, dans la Préface du premier volume de la Faune
de France, consacré aux Isopodes terrestres (p. 6) : « La chaîne des Pyré¬
nées demanderait à être explorée dans ses moindres recoins. Elle constitue
le véritable « paradis » de l’isopodologue en ce qu’elle représente (avec
quelques rares massifs des Alpes méridionales) la seule région de notre
pays dont la faune n’a pas été complètement détruite ou bouleversée
par les glaciations quaternaires. Les Pyrénées ont conservé, pour la plus
grande part, la riche faune d’ Isopodes (de Trichoniscides, en particulier)
propre aux grandes forêts humides qui recouvraient ces montagnes à
l’époque tertiaire. A vrai dire, ces espèces ne mènent plus aujourd’hui
que bien rarement une vie épigée ; la période glaciaire a contraint la
plupart d’entre elles à devenir endogées ou cavernicoles. Le recensement
de ces formes cachées et étroitement localisées constitue une œuvre de
longue haleine qui exigera, pendant longtemps encore, le concours de
nombreux chercheurs. »
Ce pronostic n’a point tardé à recevoir confirmation. L’aide-biolo¬
giste du Laboratoire souterrain du C.N.R.S., Michel Bouillon, a décou¬
vert dans l'une des régions les mieux connues des Pyrénées une nouvelle
sous-espèce de Trichoniscoides, restée ignorée jusqu’à ce jour.
Trichoniscoides arcangelii Vandel 1952 bouilloni n. ssp.
Station. — Riverenert (Ariège). — Cap de la Ruère, au-dessus de la
forêt de Riverenert ; vers 1.300 m d’altitude. 5. v. 1963 ; Michel Bouillon
leg. : 3 <?, 3 Ç.
Description. — Caractères somatiques. Semblables à ceux de la forme
type, arcangelii arcangelii (Vandel, 1952, p. 282).
Caractères sexuels mâles. — Péréiopode VII dépourvu de différencia¬
tion sexuelle, comme la forme type, arcangelii arcangelii ; alors que la
sous-espèce aurigerensis porte une brosse d’écailles insérée à la base de
l’ischion du péréiopode VII mâle (Vandel, 1960, p. 257)
Premier pléopode (fig. 1) ; très semblable à celui des deux autres sous-
312 —
espèces. Endopodite présentant un lobule externe ; tige à base renflée.
Exopodite quadrangulaire, portant deux tiges dont l’externe est nota¬
blement plus forte que l’interne.
Second pléopode (fig. 2). Endopodite caractérisé par l’atrophie de la
pointe terminale qui est incluse dans une lame hyaline. L’extrémité
de l’appendice forme, du côté externe, un petit lobule, soutenu par une
côte. Ces dispositions rappellent celles qui sont caractéristiques de l’appen¬
dice correspondant de la sous-espèce arcangelii arcangelii ; mais, elles
en diffèrent par le raccourcissement extrême des formations terminales.
p
1.
Fig. 1. — Trichoniscoides arcangelii bouilloni, premier pléopode mâle.
Fig. 2. — Extrémité de l’endopodite du second pléopode mâle.
Subdivision de Trichoniscoides arcangelii
EN TROIS SOUS-ESPÈCES.
Trichoniscoides arcangelii était jusqu’ici subdivisé en deux sous-espèces :
arcangelii et aurigerensis (Vandel, 1952). 11 convient d’y ajouter aujour¬
d’hui la nouvelle sous-espèce bouilloni.
Ecologie des trois sous-espèces de Trichoniscoides arcangelii.
1) Tr. arcangelii arcangelii est strictement cavernicole.
2) Tr. arcangelii aurigerensis est généralement cavernicole dans la
partie orientale de son aire de répartition. Dans la région occidentale
de son habitat, son mode de vie est fréquemment endogé.
3) Tr. arcangelii bouilloni mène un mode de vie endogé.
Carte de répartition des trois sous-espèces de Trichoniscoides arcangelii
arcangelii (1), aurigerensis (2) et bouilloni (3).
314 —
Répartition géographique des trois sous-espèces
de Trichoniscoides arcangelii (fig. 3).
1) Tr. arcangelii arcangelii occupe les vallées moyennes des Nogueras.
2) Tr. arcangelii aurigerensis peuple le massif de l’Arize qui s’étend
entre les vallées du Salat, à l’ouest et de l’Ariège, à l’est. Dans la région
occidentale de son habitat, l’aire de répartition de cette sous-espèce
dépasse largement les limites de ce massif, tant au nord qu’au sud. Cette
condition est probablement liée aux caractéristiques climatiques des
Pyrénées centrales mieux accordées aux exigences physiologiques de
cette sous-espèce.
Rapports des trois sous-espèces de Trichoniscoides arcangelii.
Contrairement à ce que l’on aurait pu augurer, la nouvelle sous-espèce
se rapproche moins à’ aurigerensis - — encore que leurs aires de répar¬
tition se superposent — que du type arcangelii arcangelii. On retiendra
que la brosse ischiale du péréiopode VII mâle, caractéristique A' aurige¬
rensis (Vandel, 1960), fait défaut chez bouilloni, comme chez arcangelii.
De plus, l’extrémité de l’endopodite du pléopode 2 £ de bouilloni se rap¬
proche plus par sa constitution de l’appendice correspondant d’arcan-
gelii que de celui à' aurigerensis. Chez arcangelii, la pointe terminale est
déjà très courte, et l’apophyse accessoire bien nette.
On peut en conclure que :
1) L’espèce arcangelii a dû posséder autrefois une aire de répartition
continue qui chevauchait la chaîne des Pyrénées.
2) En même temps que l’aire de répartition originelle se scindait en
territoires séparés les uns des autres, soit sur le plan géographique, soit
dans le sens altitudinal, l’espèce se subdivisait en colonies distinctes,
souches des sous-espèces actuelles.
3) L’évolution des sous-espèces se présente comme une évolution
régressive qui se traduit par la réduction de la pointe terminale de l’endo¬
podite du pléopode 2 $. Chez aurigerensis, la pointe est réduite par
rapport à celle des espèces de Trichoniscoides appartenant au groupe
atlantique ; chez arcangelii, la réduction de taille s’accentue ; enfin chez
bouilloni, la pointe terminale est devenue vestigiale. La nouvelle sous-
espèce a donc l’intérêt de représenter le dernier terme d’une évolution
régressive dont on ne retrouve l’homologue que chez le type le plus spécia¬
lisé que l’on connaisse dans le genre Trichoniscoides, c’est-à-dire Tr. hel-
veticus Cari.
BIBLIOGRAPHIE
Vandel (A.), 1952. — Isopodes terrestres (Troisième Série). — Biospeologica,
LXXIII. — Archiv. Zool. expér. gén., LXXXVIII, pp. 231-362.
Vandel (A.), 1960. — Isopodes terrestres (Première Partie). Faune de France,
n° 64, pp. 1-416.
BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35, N° 3, 1963, pp. 315-319.
MISE AU POINT SUR LES RAPPORTS
ENTRE SENECIO INTEGRIFOLIUS CLAIRE.
DE GRANDE BRETAGNE
ET SENECIO SPATHULAEFOLIUS D.C.
DE NORMANDIE
Par Luc BRUNERYE
Résumé. — A la suite de l’étude de nombreux échantillons d’herbiers, je
puis affirmer que Senecio integrifolius Clairv. de Grande Bretagne et Senecio
spathulaefolius D. C. de Normandie constituent bien deux espèces distinctes,
possédant chacune une variété dans l’aire considérée : var. candida Corb. pour
S. spathulaefolius, et var. maritimus Clapham pour S. integrifolius. J’ai pu défi¬
nir un certain nombre de caractères permettant de différencier ces espèces et
ces variétés.
La présence de Senecio integrifolius sur les collines crayeuses d’Angle¬
terre est depuis longtemps connue, mais à la suite d’un article de Babing-
ton en 1882 sur une plante d’Holyhead (Pays de Galles) qu’il rapporta
à Senecio spathulaefolius D. C., de nombreuses discussions ont eu lieu entre
les botanistes anglais sur l’existence de cette espèce en Grande Bretagne
et sur sa valeur dans la classification. Dans la dernière édition (1962)
de la « Flora of the British Isles », Clapham note encore au sujet de son
S. integrifolius var. maritimus : similar forms, but with longer leaf stalks
occur in N. France. Une mise au point sur les relations exactes entre ces
Séneçons français et britanniques m’a donc semblé utile.
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont facilité mon travail
en me permettant de consulter les herbiers qu’elles possédaient où dont
elles avaient la charge : M. le Professeur Tutin et Miss Connolly (Uni¬
versité de Leicester), M. le Professeur Walters (Université de Cam¬
bridge), M. le Professeur Pitot (Université de Caen), M. Bouket, Directeur
des Jardins de la Ville de Caen, M. Debray, M. Liger.
Le Senecio spathulaefolius, quoique rare, est assez largement dispersé
dans toute la Normandie. Les stations, signalées dans la littérature
ou représentées dans les herbiers que nous avons pu consulter, se répar¬
tissent de la façon suivante :
— Seine Maritime 17, Manche 10, Calvados 8, Orne 3, Eure 2.
Dans la Seine Maritime, le Séneçon se rencontre surtout sur les pentes
et les falaises du Pays de Caux où il prend une morphologie spéciale.
Ebran, le premier, attire l’attention sur cette forme particulière en 1874 ;
21
316
Malbranche fait la même remarque l’année suivante ainsi que Niel
en 1886. En 1892, Thériot, dans son herbier, nomme cette plante Cineraria
spathulaefolia Gmel. f. maritima, mais ne publie rien à ce sujet. Enfin,
en 1893, Corbière dans sa Nouvelle Flore de Normandie décrit un Cine¬
raria lanceolata Lam. (3 candida. On doit remarquer que l’exemplaire
type de l’herbier Corbière, provenant de Fécamp, a été récolté par
Thériot. Les conditions stationnelles de cette variété ont été exposées
de façon précise dans une intéressante note de Liger en 1956. D’autre
part, d’après des exemplaires de l’herbier Bouket, le Séneçon se trouvant
sur la côte du Calvados dans les environs de Longues, doit être rapporté
à la variété candida.
Donc, dans l’état actuel de mes connaissances, la variété candida
Corbière est localisée sur le littoral de la Seine Maritime entre Dieppe
et le Cap d’ Antifer et sur celui du Calvados entre Longues et Marigny.
Il se pourrait que les Senecio spathulaefolius signalés par Besnou en 1881
sur les falaises entre Cherbourg et le Cap de la Hague doivent être rappor¬
tés à cette variété ; malheureusement je n’ai pas encore pu observer
d’exemplaires provenant de ces localités.
La variété candida diffère de la forme typique par une pilosité accentuée
de la plante entière et surtout de l’inflorescence.
La tige est aranéeuse à la base et blanche-laineuse au sommet. Les
feuilles radicales sont laineuses à la face inférieure et aranéeuses sur la
face supérieure mais le contraste entre les deux faces est toujours nette¬
ment visible contrairement à la description de Corbière. Les feuilles
caulinaires supérieures et les pédoncules des capitules sont densément
blancs-laineux.
Les autres caractères différentiels sont relatifs et instables : nombre
de capitules souvent faible, pouvant s’abaisser jusqu’à trois, inflorescence
généralement en ombelle typique et non en corymbe ombelliforme, taille
de la plante souvent réduite pouvant s’abaisser jusqu’à 19 cm.
Les exemplaires de Longues (Calvados) plus robustes et plus fournis
en capitules, font transition avec le type, cependant leur forte pilosité
et leur allure générale permet de les ranger dans la variété candida.
Les Séneçons provenant de l’intérieur des terres se rapportent presque
tous à la forme habituelle du Senecio spathulaefolius que l’on rencontre
dans les bois humides : plante assez élancée, de grande taille (40 à 70 cm),
feuilles radicales ovales-allongées, plus ou moins dentées, à face inférieure
laineuse, la face supérieure glabescente ou légèrement floconneuse, pétiole
nettement plus long que le limbe, inflorescence formée de 10-12 capitules
en corymbe ombelliforme.
Le Senecio integrifolius Clairv. d’Angleterre se rencontre sur les collines
crayeuses du pourtour du Bassin de Londres : South Downs, Ile de Wight,
Est de l’Angleterre, Cambridgeshire.
Il s’agit d’une espèce de petite taille (6 à 20 cm). Les feuilles radicales
forment une rosette très nette, appliquée sur le sol ; le limbe est ovale
ou ovale-orbiculaire, atténué en un pétiole très court ; la face inférieure
est plus ou moins floconneuse aranéeuse, la face supérieure est glabres-
— 317 —
cente ou légèrement floconneuse, mais il n’y a pas de différence de teinte
ni de contraste net entre les deux faces. Les feuilles caulinaires sont
peu nombreuses, petites, lancéolées ou linéaires, d’où un aspect nu de
la tige. L’inflorescence, très pauvre, n’est formée que de deux ou trois
capitules.
En 1882, Babington rapporte à Senecio spathulaefolius D. C., une
plante découverte à Holyhead (Pays de Galles) par Davies en 1813 et
alors décrite sous le nom de Cineraria maritima integrifolia et presque
oubliée depuis. Ce Séneçon présente en effet un aspect nettement diffé¬
rent de la plante des Downs, dû aux caractères suivants :
Taille plus élevée : 20 à 36 cm.
Rosette non appliquée sur le sol, formée de feuilles à limbe ovale ou
ovale-cordé atteignant 5 cm de large, le pétiole pouvant égaler la longueur
du limbe.
Feuilles caulinaires plus nombreuses et plus développées, d’où un aspect
nettement feuillé de la tige.
Inflorescence en corymbe ombelliforme dense pouvant avoir jusqu’à
12 capitules.
Cette distinction en deux espèces ne fut pas unanimement acceptée
et les discussions qui s’ensuivirent amenèrent certains auteurs anglais
à nier l’existence de Senecio spathulaefolius D. C. en tant qu’espèce.
Ainsi Baker en 1885 trouve contraire à la logique que l’on admette que
Senecio spathulaefolius soit seul présent au sud de la Manche et Senecio
integrifolius seul présent au Nord.
La découverte à Mickle Fell (Westmoreland) d’exemplaires intermé¬
diaires entre la plante des Downs et celle de Holyhead, a démontré que
tous ces Senecio britanniques font partie d’une seule espèce, la plante
de Holyhead n’étant qu’une variété (var. maritima Clapham) du Senecio
integrifolius.
Cependant l’existence du Senecio spathulaefolius var. candida sur les
falaises de Normandie relança l’opinion émise par Baker, certains bota¬
nistes anglais voulant voir en elle, sinon la même plante qu’à Holyhead,
du moins une forme de passage entre celle-ci et le Senecio spathulaefolius
que l’on rencontre habituellement en France (Pigott et Walters 1954).
Il est certain que la confusion extrême de la synonymie et de la nomen¬
clature des herbiers ainsi que le polymorphisme des espèces a largement
permis aux auteurs d’argumenter leur opinion que ce soit dans un sens
ou dans l’autre (Babington 1882, 1884 ; Baker, 1885).
Il est également possible que la diagnose de Corbière pour sa variété
candida ait induit en erreur certains auteurs anglais. Cette diagnose pré¬
sente en effet des caractères excessifs tels que « feuilles également blanches
cotonneuses sur les deux faces » et « capitules moins nombreux (ord. 3 à 5) »
qui ne correspondent ni à l’aspect général de la variété, ni à l’exemplaire
type figurant dans l’herbier Corbière mais à des exemplaires exception¬
nels qui peuvent alors présenter en effet une ressemblance assez frappante
avec le Senecio integrifolius.
En définitive, après l’étude d’échantillons d’herbiers provenant des
collines crayeuses du Sud de l’Angleterre, de Mickle Fell et de Holyhead,
— 318 —
j’ai pu établir la distinction suivante basée sur des caractères selon
moi spécifiques :
Senecio integrifolius Clairv. :
Plante de taille assez basse (5 à 36 cm), à rosette toujours bien dévelop¬
pée.
Feuilles de la rosette larges, souvent appliquées sur le sol, ovales, entières
ou presque entières, à face supérieure ne contrastant jamais fortement
par sa couleur ni par sa pilosité avec la face inférieure et à pétiole tout au
plus égal à la longueur du limbe. Coloration vert pâle.
Inflorescence pauvre, généralement 3 à 5 capitules, exceptionnelle¬
ment jusqu’à 12.
Bractées du capitule terminées par un pinceau de papilles.
Pappus plus long que la partie étroite du tube de la corolle au moment
où le stigmate commence à dépasser les anthères.
Poils de Nobbe longs donnant à l’ovaire un aspect hirsute.
Par contre le Senecio spathulaefolius D. C. de Normandie (y compris
la var. candida) présente les caractères suivants :
Plante de taille élevée (20 à 90 cm), à rosette peu nette et parfois absente
à la fructification.
Feuilles radicales ovales ou ovales-allongées, généralement plus ou
moins grossièrement dentées, à face supérieure glabescente ou légèrement
floconneuse contrastant nettement avec la face inférieure laineuse, et
à pétiole plus long que le limbe. Coloration vert franc.
Inflorescence généralement riche (4 à 26 capitules), toujours plus ou
moins étalée.
Bractées du capitule sans pinceau de papilles terminal.
Pappus égal à la partie étroite du tube de la corolle au moment où
le stigmate commence à dépasser les anthères.
Poils de Nobbe courts donnant à l’ovaire un aspect hérissé.
Il apparaît donc que le Senecio integrifolius anglais et le Senecio spa¬
thulaefolius du nord de la France constituent bien deux espèces distinctes
possédant chacune une variété se rapprochant morphologiquement plus
ou moins de l’autre espèce. Une telle opinion avait déjà été admise par
Cufodontis en 1933.
Quant à l’anomalie de distribution géographique dont parle Baker,
elle tombe d’elle-même si l’on compare les exemplaires anglais avec le
Senecio integrifolius du Danemark et de Scanic ; ceux-ci sont pratique¬
ment identiques aux plantes britanniques. Si l’on considère les cartes
phytogéographiques données par Cufodontis, qui dans leurs grandes
lignes sont parfaitement valables, on voit que la vaste aire Eurosi¬
bérienne du Senecio inter grifolius se divise en Europe orientale en deux
diverticules distincts, l’un nord-européen couvrant les Etats Baltes,
la Scanie, le Danemark et l’Angleterre, l’autre Alpin se terminant dans
les Alpes Maritimes françaises. Par contre, le Senecio spathulae- folius
est une espèce strictement d’Europe occidentale, dont l’aire s’étend uni¬
quement sur le continent de l’Allemagne centrale au nord de l’Espagne.
(Centre National de Floristique).
Herbiers consultés :
Herbier Général (Muséum, Paris).
— de France (Muséum, Paris).
— Abbé Toussaint (Muséum, Paris).
— P. Senay (Centre National de Floristique, Paris).
— de l’Université de Leicester (G. B.).
— de l’Université de Cambridge (G. B.),
de Gênes (Italie).
llerbarium U niversitatis Florentinae (Italie).
Herbier L. Corbière (Université de Caen).
— L. Bouket.
— M. Debray.
— J. Liger.
OUVRAGES CITÉS
Babington (C. C.), 1882. • — On Senecio spathulaefolius as a british plant. Jour¬
nal of Botany, XX, pp. 33-36, 1 pl.
Babington (C. C.), 1884. — On Senecio spathulaefolius. Ibid., XXII, p. 357.
Baker (J. G.), 1885. — On Senecio spathulaefolius D. C. Ibid., XIII, pp. 8-9.
Besnou (L.), 1881. — La Flore de la Manche. 380 p. Imprimerie de Salettes,
Coutances.
Clapham (A. R.), Tutin (T. G.) and Warburg (E. F.), 1962. — - Flora oï the
British Isles. 1269 p., Cambridge, The University Press.
Corbière (L.), 1893. — Nouvelle Flore de Normandie, xvi + 716 pp., E. Lavier
éditeur, Caen.
Cufodontis (G.), 1933. — Kritische Révision von Senecio Sectio Tephroseris.
Repert. spec. nov. Beihefte Bd. 70, 226 p., 5 pl.
Ebran (?), 1874. — Notes sur quelques plantes des environs d’Étretat. Bull.
Soc. Amis Sc. Nat. Rouen, I, pp. 75-78.
Liger (J.), 1956. — Aperçu sur la végétation des falaises littorales du Pays
de Caux. Revue des Sociétés Savantes de Haute Normandie. I, pp. 37-69.
Malbhanche (?), 1875. — Plantes critiques ou nouvelles de la Flore de Nor¬
mandie, 2e mémoire. Bull. Soc. Amis Sc. Nat. Rouen, p. 209.
Malcuit (G.), 1935. — Le Senecio spathulaefolius (Gmel.) D. C. sur le littoral
normand du Calvados. Bull. Soc. linnéenne de Normandie. 8e sér., vol. 7,
1934, pp. 83-85.
Niel (E.), 1886. — Compte rendu de l’excursion de Fécamp (partie botanique)
30-V-1886. Bull. Soc. Amis Sc. Nat. Rouen, I.
I’igott (C. D.) et Walters (S. M.), 1954. — On the interprétation of the dis¬
continuons distributions shown by certain British species of open habi¬
tats. Journal of Ecology, t. 42, p. 95.
ACTES ADMINISTRATIFS
M. Roger Bonnet est nommé sous-Directeur de laboratoire à la chaire de
Physique appliquée à compter du 1-1-1963 (Arrêté ministériel du 18-1-1963).
MUe Françoise Girard est nommée sous-Directeur de laboratoire au Musée
de l’Homme à compter du 1-1-1963 (A. m. du 26-H-1963).
M. Jacques Lessertisseur est nommé sous-Directeur de laboratoire à la
chaire d’Anatomie comparée à compter du 1-1-1963 (A. m. du ll-m-1963).
M. François Kraut est nommé sous-Directeur de laboratoire à la chaire de
Minéralogie à compter du 1-1-1963 (A. m. du 1 1-m-l 963) .
M. Pierre Riberson est nommé sous-Directeur de laboratoire à la chaire de
Préhistoire à compter du 1-1-1963 (A. m. du ll-m-1963).
M. Marius Descamps est nommé sous-Directeur de laboratoire à la chaire
d’Entomologie générale à compter du 1-1-1963 (A. m. du ll-m-1963).
M. Georges Callen est nommé Assistant stagiaire au Service des Cultures
à compter du 1-1-1963 (A. m. du 1 1-m-l 963) .
MUe Michèle Vigot est nommée Assistante stagiaire au laboratoire de Miné¬
ralogie à compter du l-m-1963 (A. m. du 23-iv-1963).
M. Fernand Conquéré est titularisé dans les fonctions d’Assistant à compter
du l-iv-1963 (A. m. du 23-iv-1963).
DISTINCTION HONORIFIQUE
M. Pierre Champion, sous-Directeur au Musée de l’Homme, est nommé Che¬
valier de la Légion d’ Honneur par décret du 29 décembre 1962.
Le Gérant : Jacques Forest.
ABBEVILLE. — IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 8916). - 15-10-1963.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Le Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle paraît depuis 1895.
Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules.
Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions
des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections
reçues dans les laboratoires du Muséum.
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trale du Muséum national d'Histoire naturelle, 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, Paris, 5e
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Les auteurs qui désirent présenter des communications sont priés d’en
adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant
la date de la séance.
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côté, sur des feuilles séparées. Ils doivent être remis au président de la réu¬
nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans
le texte ne doivent pas dépasser les dimensions suivantes : 10,8 cm X 17,8 cm ;
ils sont fournis par les auteurs et déposés en même temps que les manuscrits.
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X 18,5 cm; ces planches, également à la charge des auteurs, sont à envoyer
directement à l’imprimeur, après entente avec la rédaction du Bulletin.
Chaque auteur ne pourra publier plus de 20 pages imprimées par fascicule
et plus de 80 pages pour l’année.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs qui sont priés de les
retourner, dans les quatre jours, à M. Jacques Forest, laboratoire de Zoo¬
logie, 61, rue de Bufîon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬
vant.
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curer à leur frais 25 ou 50 exemplaires supplémentaires aux conditions ci-après :
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10-12 pages . 2,20 F. 3,55 F.
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clichés, et de facturer, s’il y a lieu, les frais supplémentaires.
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an ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 27 F).
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nouvelle série en 3 (puis 4) parties : A, Zoologie ; B, Botanique ; C, Sciences de
la terre ; D. Sciences physico-chimiques. Sans périodicité).
Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (depuis 1933. In-4°, sans périodicité).
Publications du Muséum national d’Histoire naturelle (depuis 1933. Sans pério¬
dicité).
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Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928 ; prix
variable par fascicule.
Objets et Mondes. La Revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J. Millot,
Palais de Chaillot, Paris-16e ; depuis 1961 ; trimestriel; abonnement, France,
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Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur :
M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon,
Paris-5e ; depuis 1936; trimestriel; abonnement, France, 25 F; Étranger,
30 F.
Cybium. Bulletin de l’Association des amis du Laboratoire des Pêches Outre-
Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; sans pério¬
dicité ; échange.
Revue française d' Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire d’Ento-
mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬
ment, France, 20 F, Étranger, 30 F.
Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, Paris-5e ;
depuis 1882 ; échange.
Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue inter¬
nationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬
ratoire d’ Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5e ; abonnement, France,
33 F ; Étranger, 38 F.
Adansonia (suite aux Nolulae Systematicae ). Directeurs : MM. A. Aubré ville
et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5e ;
sans périodicité ; abonnement, France, 30 F ; Étranger, 40 F.
Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue
Buffon, Paris-5e ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F.
Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mme V. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ;
depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F.
Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie,
61 , rue Buffon, Paris, 5e ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F.
Etranger, 40 F.
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 8916). - 15-10-1963.
2* Série, Tome 35
Numéro 4
Année 1963
Paru le 31 Décembre 1963.
SOMMAIRE
Pages
Communications
P. Banarescu. Note sur le genre Pseudobrama Bleeker (Pisces, Cyprinidae) . 321
A. Kiener. Gobioidei (Pisces) nouveaux ou rares de Madagascar . 328
J. C. Hureau. Gymnodraco victori n. sp., espèce nouvelle de la famille des Bathydra-
conidae (Téléostéens Perciformes Trachinoidei). Considérations biologiques et bio-
géographiques sur le genre Gymnodraco . 334
E. Seguy. Un Diptère Thérévide nouveau d’Afrique . 343
L. Tsacas. Description d’espèces nouvelles paléarctiques du genre N eomochtherus
Osten-Sacken (Diptera : Asilidae) . 345
P. C. Rougeot. Sur quelques Lépidoptères Attacidae de Côte d’ivoire . 357
J.-M. Th ib aud. Description d’une espèce nouvelle de Collembole de Lorraine, Xenylla
lotharingiae n. sp . 361
C. Bareth. Étude morphologique et histologique de quelques formations tégumen-
taires des Diploures Campodéidés . 370
R. Legendre. Études sur les Archaea (Aranéides). V. Le tube digestif . 381
M. Vachon. Chthonius (C.) balazuci , nouvelle espèce de Pseudoscorpion cavernicole
du département français de l’Ardèche (Heterosphyronida, Chthoniidae) . 394
P. R. San Martin. Una nueva especie de Bothriurus (Scorpiones, Bothriuridae) del
Uruguay . 400
J. Heurtault-Rossi. Description de Chthonius (E.) vachoni , nouvelle espèce de Pseu¬
doscorpions (Heterosphyronida, Chthoniidae) découverte en France, dans le dépar¬
tement de la Gironde . 419
G. Cherbonnier. Note sur Leptosynapta bergensis (Ostergron), espèce critique d’Holo-
thurie apode . 429
C. Diaz-Ungria. Nematodes parasitos colectados porla mision Chauvancy en Guayana
francesa . » . 441
H. Rose. Floraisons les plus intéressantes observées dans les serres du Muséum pendant
l’année 1962 (Orchidées) . 454
Actes administratifs . 456
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 35, n<> 4, 1963, pp. 321-456.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1963. - N» 4
457® RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
27 juin 1963
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ
COMMUNICATIONS
NOTE SUR LE GENRE PSEUDOBRAMA BLEEKER
( Pisces , Cyprinidae)
Par P. BANARESCU
Le genre Pseudobrama a été décrit par Bleeker (1871) pour l’unique
espèce Ps. dumerili, dont il a eu à sa disposition deux exemplaires. Il
considère ce genre cornme intermédiaire entre Acanthobrama et Xenocy-
pris, étant plus apparenté au second, dont il différerait par les écailles
plus grandes, les nageoires ventrales situées entièrement en avant de la
dorsale, et surtout par des dents pharyngiennes disposées sur une seule
rangée. En décrivant cette espèce, Bleeker ne la compare d’aucune
manière à l’espèce voisine qu’il avait lui-même décrite auparavant, en
1864, d’après un seul exemplaire mal conservé, sous le nom de Acantho¬
brama simoni et qu’il place en 1871 dans le genre Xenocypris. En 1901,
Abbott décrit un poisson similaire sous le nom de Culticola emmelas.
L’espèce dumerili a été ensuite mentionnée par plusieurs auteurs, et
rapportée tantôt au genre Pseudobrama (Fowler 1924, Rendahl 1928,
Mori 1928, Miao 1934), tantôt à Acanthobrama (Wang 1935, Nichols
1943). Quant à Ac. simoni, la majorité des auteurs la considère comme
non-identifiable ou comme un synonyme possible de dumerili ; Nichols
seul (en 1943) pense avoir retrouvé les deux espèces et indique les diffé¬
rences suivantes :
dumerili (de l’An-houei) : L. lat. : 40-45, hauteur du corps 29, 4 %,
longueur de la tète 25,6 % de la longueur du corps.
simoni (du lac Tung-ting) : L. lat. : 51, hauteur 26,4 %, tête 24,4 %.
22
Tableau I.
co
to
co
Caractères métriques des exemplaires de Pseudobrama simoni.
1 = longueur du corps (sans C.) ; x = distance prédorsale (but du museau — extrémité antérieure de la b ase de la dorsale) ;
z = distance préventrale ; P-V = distance entre l’extrémité antérieure de l’insertion des pectorales et celles des ventrales ;
Y-A. = distance entre l’extrémité antérieure de l’insertion des ventrales et celle de la base de l’anale ; H = hauteur maximum du
corps ; h = hauteur minimum p = longueur du pédoncule caudal ; c = longueur de la tête ; P, V = longueur des pectorales (P) et
des ventrales (V.) ; 1D, IA = base de la dorsale (resp. de l’anal ; r = longueur du museau ; o = diamètre de l’œil ; i = espace
interorbitaire.
— 324 —
Culticola emmelas aussi a été mentionnée brièvement par plusieurs
auteurs (Evermann et Shaw 1927, Rendahl 1928, Wu 1931, Mori 1935,
etc.), mais personne, à notre connaissance, n’a comparé cette espèce à
Ps. dumerili et personne n’a cité ces deux espèces dans le même ouvrage.
Madame M. L. Bauchot, Sous-Directeur au Muséum National d’His-
toire Naturelle, a eu l’amabilité de nous prêter le type de Ac. simoni
(M.N.H. n° 20-56) et celui de Ps. dumerili (M.N.H. n° 50-22). Nous avons
examiné encore les exemplaires suivants : deux du lac Liang-tse-hu, dans
le Hou-pe, bassin inférieur du Yang-tse (envoyés par le Dr. Hs. W. Wu,
Wuchang), trois importés à l’état d’alevins du Yang-tse inférieur à Wu-
Chang, Hou-pe, et élevés dans les étangs de Cefa (Roumanie), deux du lac
Tung-ting dans le Hou-nan, toujours dans le bassin du Yang-tse (A. M.N.H.
10.669) et deux du Yang-tse à Han-kau (Zo. M. Berlin, sans n°), ces exem¬
plaires étant déterminés, probablement par Kreyenberg et Pappenheim,
comme Toxabramis argentifer. Le Docteur B. B. Collette (Wasghintoni
a comparé un de nos exemplaires du Liang-tse-hu avec le type de Culti¬
cola emmelas (U.S.N.M. n° 49.546) 1.
Les caractères métriques des exemplaires examinés sont indiqués dans
le tableau I.
La conclusion de notre étude est que tous les exemplaires examinés,
de même que le type de Culticola emmelas, appartiennent à une seule
espèce. Le nombre des rayons est le même : D. 1 1 1/7, A. 3/10-11. Le nombre
des écailles, le long de la ligne latérale, ne peut être déterminé avec exacti¬
tude, beaucoup d’écailles étant tombées. Le type de simoni semble en
avoir 44-47 (Bleeker, en 1864, indique environ 50), celui de dumerili
environ 45 (à peu près 40, selon Bleeker, 1871). Les autres exemplaires
en ont 45-50. En ce qui concerne les dimensions du corps, le tableau ci-
joint indique une grande similitude entre les types de dumerili (fig. 2)
et de simoni (fig. 1), les exemplaires du Liang-tse-bu (fig. 4) et ceux de
Han-kau (voir surtout les valeurs de la hauteur du corps, de la longueur
du museau et du diamètre de l’œil). Les deux exemplaires du lac Tung-
ting (A. M.N.H. n° 10.669) (fig. 3) ont un corps sensiblement plus allongé
(hauteur 24,5-25,6 % de la longueur) ; ceux du Wu-chang (élevés en
Roumanie) se caractérisent par un museau plus long et un œil plus petit
que les autres exemplaires (fig. 5), ils sont les seuls chez qui la longueur
du museau dépasse le diamètre de l’œil. Mais nous pensons que ces diffé¬
rences pourraient tout au plus servir à délimiter des races géographiques.
Les descriptions sommaires données par divers auteurs aux représen¬
tants de ce groupe montrent qu’il s’agit de la même espèce :
Abbott, 1901, (type de Culticola emmelas) A. 2/11, L. lat. : 47
8%
hauteur du corps 25 %, longueur de la tête 22,8 % de la longueur du
corps ; diamètre de l’œil 25 % de la tête, museau plus ou moins égal au
diamètre de l’œil, dents pharyngiennes : 5-5 ou 6-6.
1. Nous remercions les personnes mentionnées, de même que le Professeur K. Deckert
du Muséum de Berlin, le Docteur D. E. Rosen de l’American Muséum of Natural History,
de nous avoir prêté ces exemplaires, la Direction de PU. S. National Muséum et la Biblio¬
thèque de l’Université de Leiden pour les photo-copies envoyées.
— 325
Rendahl, 1928 ( Pseudobrama dumerili du Chi-li) : A. 3/9, L. lat. : 46 -,
hauteur 27,8 %, tête 23,2 %, œil 27,8 %, museau 24,4 %.
Evermann et Shaw, 1927 ( Culticola emmelas de Han-Tscheou) : A. 2/11,
g
L. lat. : 47 -, hauteur 25 %, tête 23,2 %, œil 26,2 %, museau environ 25 %.
5
Miao, 1934 ( Pseudobrama dumerili du Kiang-sou méridional) : A. 3/9-10,
9-10
L. lat. : 44 — — - — 50 ; chez un exemplaire : hauteur 26,7 %, tête 22,2 %,
3 Mr4 72
œil 25 %, museau 30,2 % ; chez six autres exemplaires : hauteur 27,7-
31,7 %, tête 24,4-29,4 %, œil 27,8-30,8 %, museau 25 %. A remarquer que,
chez le premier exemplaire décrit par cet auteur, l’œil est plus petit que le
museau, comme chez nos trois exemplaires importés du Yang-tse et élevés
en Roumanie, tandis que chez les six autres exemplaires de Miao, l’œil
est plus grand que le museau, comme chez tous nos autres exemplaires.
Nous concluons donc que Acanthobrama simoni, Pseudobrama dume¬
rili et Culticola emmelas sont synonymes, le premier nom ayant la prio¬
rité. L’aire de répartition de cette espèce comprend le bassin du Peï-ho,
celui du Houang-ho, du Yang-se et des rivières du Tché-kiang. Peut-
être pourrait-on diviser cette espèce en plusieurs sous-espèces, mais, dans
l’état actuel de nos connaissances, cela nous semble prématuré. Une diffi¬
culté est le fait qu’on ne peut pas préciser la provenance des types de
simoni (probablement la Chine Septentrionale, selon Bleeker, 1864) et
de dumerili (Yang-se ?, selon Bleeker, 1871) ; quant à Culticola emmelas,
il provient du bassin du Peï-ho dans l’extrême nord de la Chine. Une autre
difficulté est le fait que le type de emmelas, quoique provenant du Peï-ho,
ressemble beaucoup à la majorité des exemplaires du bassin du Yang-tse,
tandis que, dans ce dernier bassin, on peut distinguer trois formes : une,
dans le Hou-pe (Liang-tse-hu et Hankaou), à corps haut et œil grand qui
se rapproche des trois types, une dans le lac Tung-ting (province Hou-
nan), à corps allongé, et une troisième à œil petit, à laquelle appartiennent
nos trois exemplaires importés et grandis en Roumanie. Ces exemplaires
proviennent des environs de la ville de Wu-chang, dans le Ilou-pe, au
voisinage du lac Liang-tse-hu. Vue l’énorme étendue du bassin du Yang-
tse, ses différentes patries, et surtout les lacs qui sont plus ou moins
isolés, pourraient être habitées par des sous-espèces différentes.
Reste à résoudre le problème du genre auquel appartient l’espèce
simoni : doit-on l’attribuer au genre Acanthobrama, qui contient plu¬
sieurs espèces d’Asie Occidentale, ou bien doit-on le séparer dans un
genre distinct, Pseudobrama ? Nous avons pu comparer nos exemplaires
avec plusieurs Acanthobrama arrhada (appartenant au British Muséum et
au Muséum de Berlin) ; cette espèce est voisine de A. marmid, espèce-
type du genre (Berg les considère même comme synonymes), A. arrhada
et simoni se ressemblent beaucoup par la forme du corps, la dorsale
pourvue d’une forte épine lisse, la position des nageoires, la bouche sub¬
terminale, une carène entre les ventrales et l’anale, et les dents pharyn-
— 326 —
giennes sur une seule rangée. Mais il y a trois différences, dont les deux
dernières nous semblent essentielles :
— la bouche de arrhada (et des autres espèces d’Asie Antérieure) est
en fer-à-cheval, tandis que celle de simoni est plutôt transversale, comme
celle des Xenocypris et de Chondrostoma nasus.
— les dents pharyngiennes des simoni sont allongées, pointues, mais
nullement crochues au sommet et ont une longue surface masticatrice
qui comprend tout leur bord interne ; elles sont identiques à celles de
Chondrostoma et de Xenocypris. Elles sont au nombre de 5-7 de chaque
côté (le plus souvent 6). Celles de arrhada sont crochues, à surface masti¬
catrice courte et au nombre de cinq de chaque côté ; elles ressemblent
à celles de Ahramis.
— les branchiospines de simoni, quoique n’étant pas trop longues,
sont extrêmement fines et denses (environ 110-120) sur le premier arc
branchial, tandis que celles de arrhada sont courtes et rares (13-15 sur le
premier arc).
Ces différences sont une preuve que Pseudohrama Bleeker 1871 (= Cul-
ticola Abbott 1901) est un genre distinct de Acanthobrama ; il contient
une seule espèce : Pseudohrama simoni (Bleeker) 1864 (= Ps. dumerili
Bleeker 1871 = Culticola emmelas Abbott 1901).
Le problème des affinités des genres des Cyprinidés est bien difficile
et la sous-division de cette grande famille en sous-familles reste arbi¬
traire ; il nous semble néanmoins que Pseudohrama est apparenté à Xeno¬
cypris et que tous deux se rattachent à la sous-famille des Cultrinae,
propre à l’Asie d’est et du sud-est, tandis que Acanthobrama (et le genre
voisin Capoetohrama) serait apparenté plutôt à Abramis, Alhurnus, etc.,
qui appartiennent à la sous-famille holarctique des Leuciscinae.
Institut de Biologie « Tr. Savulescu »
de l'Académie de la R. P. Roumaine , Bucarest.
Planche I.
De haut en bas :
Fig. 1. — Pseudohrama simoni (Bleeker).
Holotype. M.N.H.N. Paris 20.56 Chine. Leg. M. Simon.
Fig. 2. — Pseudohrama simoni (Bleeker).
Holotype de Ps. dumerili Bleeker. M.N.H.N. Paris 50.22. Yang-tse (?).
Fig. 3. — Pseudohrama simoni (Bleeker).
A.M.N.H. 10.669. Lac Tung-ting. Hou-nan (bassin du Yang-tse). Leg. C. H. Pope.
Fig. 4. — Pseudohrama simoni (Bleeker).
Lac Liang-tse-hu. Hou-pe (bassin du Yang-tse). Leg. Dr. Hs. W. Wu.
Fig. 5. — Pseudohrama simoni (BleeAer).
Exemplaire provenant du Yang-tse à Wu-chang. Hou-pe, élevé à Nucet (R. P. Roumaine).
P. BANARKSCU
PLA.XCII li I
Bull. Mus. tint. Hisl. nul., t. 35, n° 4, 1963.
— 327 —
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 328-333.
GOBIOIDEI (PISCES) NOUVEAUX OU RARES
DE MADAGASCAR
Par A. KIENER
Le sous-ordre des Gobioidei est bien représenté à Madagascar, sur¬
tout à proximité de la mer, dans les lagunes et estuaires, mais également
dans les eaux douces. La détermination des différentes espèces est tou¬
jours délicate et je tiens à remercier très vivement le Professeur Smith
de l’Université de Grahamstown (Afrique du Sud) d’avoir bien voulu
guider mes recherches et confirmer mes déterminations.
Parmi les espèces que j’ai étudiées deux sont nouvelles et les quatre
autres, quoique n’ayant jamais été signalées à Madagascar, sont connues
soit de l’archipel indo-australien, soit de l’Afrique du sud.
La première espèce que je décris appartient au genre Acentrogobius,
famille des Gobiidae, sous-famille des Goobiinés ; je la dédie à mon colla¬
borateur et ami Y. Thérézien avec qui j’ai capturé pour la première
fois ce poisson.
Acentrogobius therezieni n. sp.
Holotype : 64 mm de longueur totale.
Six paratypes déposés au Muséum National d’Histoire Naturelle à
Paris.
Description. — La hauteur du corps est comprise 3,5, la tête 2,8 à
2,9 dans la longueur standard.
Le corps est subcylindrique dans sa partie antérieure et légèrement
comprimé dans la région postérieure.
La tête est une fois deux tiers à deux fois aussi longue que large, les
joues et les opercules sont nus, il existe un bourrelet en avant des yeux
au-dessus de la bouche qui est grande et oblique et s’ouvre jusqu’au-
dessous du centre de l’œil.
Les dents se présentent sur trois rangées aux deux mâchoires, le vomer
est nu. La langue est arrondie et l’on compte 8 branchiospines en bas
du premier arc branchial.
L’œil est gros et légèrement ovale, il est contenu 7 fois dans la longueur
de la tète.
Les écailles de la nuque et des flancs sont cténoïdes, celles de la région
ventrale sont du type cycloïde, on en compte 35 en ligne longitudinale
et 12 à 15 dans la plus grande hauteur.
— 329 —
Les deux dorsales sont bien séparées, l’anale est légèrement en arrière
de l’aplomb de la deuxième dorsale, la pectorale présente un pédicule
développé. Les pelviennes sont unies mais forment un disque peu adhé¬
sif. La caudale est arrondie.
La formule des nageoires est la suivante :
D. VI/ 1-20 ou II ; A. 1-8 ; P. 1-15 ; V. 1-5.
Coloration. - — En alcool, comme sur le vivant, l’ensemble du corps
est gris brun, plus foncé dans la région, dorsale ; la tète et les flancs sont
ornés de taches irrégulières d’un brun presque rouge ; la base des dor¬
sales est de couleur plus foncée et la caudale présente des stries brunes
régulières.
Fig. 1. — Acentrogobius therezieni n. sp.
Biologie. - — Cette espèce présente une aire de répartition réduite ;
elle a été capturée en premier lieu dans la source résurgent d’Antsonja
dont l’eau est douce mais très calcaire, ainsi que dans la rivière Andrano-
mavokely, affluent de l’Andranomavo qui aboutit dans le Canal de Mozam¬
bique près de Soalala (Nord-Ouest de Madagascar).
Ce poisson, en raison de sa faible taille et de son peu d’abondance, ne
présente pas d’intérêt économique et n’est pêché qu’occasionnellement
à la ligne ou capturé dans les nasses. C’est une espèce de fond à tendances
probablement euryhalines.
La seconde espèce appartient au genre Gobitichinotus, famille des Tri-
chinotidae. Ce genre a été créé par Fowi.er pour l’espèce des Gobitrichinotus
radiocularis qu’il avait trouvée dans certaines petites rivières des Phi¬
lippines.
Le genre Gobitrichinotus se distingue du genre Kraemeria de Stein-
dachner par des pelviennes unies. Chez Kraemeria samoensis elles sont
séparées, sauf à leur base.
Ces Poissons sont des fouisseurs et ils se déplacent avec vivacité dans
le sable submergé des estuaires.
— 330
Je suis heureux de dédier cette nouvelle espèce à nron ami J. Arnoult,
auteur de la Faune des Poissons des Eaux douces de Madagascar.
Gobitichinotus arnoulti n. sp.
Ilolotype : 40 mm de longueur totale.
10 paratypes.
La hauteur du corps est comprise environ dix fois dans la longueur
standard. La tête, relativement allongée, comporte un maxillaire infé¬
rieur développé et proéminent en galoche. Le préopercule est strié et ses
bords lisses. Les yeux sont très petits et très rapprochés.
Le corps, sans écailles, présente sur ses flancs une succession de seg¬
ments musculaires ou myotomes en forme de chevrons ; on en compte 31
contre 24 chez Gobitichinotus radiocularis de Fowler. Une ligne médiane
sépare les muscles dorsaux des muscles ventraux.
Fig. 2. — Gobitrichinotus arnoulti n. sp.
La bouche est oblique et porte de très petites dents sur deux rangées
à la mâchoire inférieure et sur trois rangées à la supérieure. La langue
est peu échancrée.
Coloration. — Sur le vivant, l’ensemble du corps est jaune d’or
parsemé de petites taches brunes. Plus clair dans la région ventrale, il
existe une tache allongée, brune en avant de l’œil.
En alcool, l’animal est décoloré et devient blanchâtre.
La formule des nageoires est la suivante :
D. V-21, A. 1-14, P. 9, V. 6.
Gobitrichinotus arnoulti se distingue facilement, en dehors du carac¬
tère de pelviennes, de G. radicularis dont la dorsale comporte cinq rayons
épineux pour 18 mous.
Biologie. — Ce poisson vit dans les sables plus ou moins dessalés
des embouchures des rivières de la zone centre-est de Madagascar, en
particulier dans le Rianila où il est abondant ; il sort du sable avec le
flux à la poursuite des animalcules dont il se nourrit et s’y replonge avec
vivacité quand l’eau se retire. Il ne peut s’enfouir dans le sable que s’il
est encore légèrement recouvert d’eau. Sur du sable découvert, il ne peut
pénétrer, mais sait rapidement retrouver l’eau en progressant à la sur¬
face du sol.
L’espèce ne présente aucun intérêt économique, mais est connue des
pêcheurs Betsimisaraka qui la dénomment « Vilianamalona ».
— 331 —
Gobiidae non signalés a Madagascar.
Glossogobius biocellatus (C. et V.).
Ce poisson, connu de l’ Indo-Malaisie, a été retrouvé en grand nombre
dans le centre-est de Madagascar, en particulier dans le fleuve Rianila,
de l’embouchure à plusieurs kilomètres en amont. Cette espèce très eury-
haline ne dépasse pas 120 mm. On peut la confondre à première vue avec
Glossogobius giuris, mais elle s’en distingue par la présence d’une pau-
Fig. 3. — Glossogobius biocellatus (C. et V.).
pière de couleur foncée qui recouvre l’œil jusqu’à la pupille et par la
coloration beaucoup plus foncée de son corps.
Ce Poisson est dénommé « Tohovoay » (Gobie crocodile) en langage
Betsimisaratra.
Oxyurichthys tentacularis (Val.).
Cette espèce peu commune provient de Manatrara (Côte Est) où elle
vit dans les estuaires ; elle était connue de l’Inde et de l’Afrique du Sud.
Ce poisson de forme très allongée est facilement reconnaissable par la
présence de tentacules filiformes au-dessus de chaque œil. Il atteint
160 mm de longueur.
Coloration. — Corps gris vert ; dorsales et anales marquées de brun.
332 —
Acentrogobius balteatops Smith.
L’unique exemplaire de cette petite espèce (4 cm), décrite en Afrique
du Sud, a été capturé dans l’eau peu salée d’un petit ruisseau se jetant
dans l’Onilahy au voisinage de St. -Augustin, au Sud de Tuléar.
Coloration. — Corps gris avec grandes taches noires.
Fig. 4-6. — De haut en bas : Oxyurichthys tentacularis (Val.). Acentrogobius balteatops Smith.
Ctenogobius acutipennis (Val.).
Ctenogobius acutipennis Val.
Signalé par Smith en Afrique du Sud, ce petit poisson de 12 cm pro¬
vient de la rivière Tsimianona et se jette près de Soanierana-Ivongo,
— 333 —
au Nord de Tamatave. Il est connu des indigènes sous le nom de Tohoam-
banivava (Gobie à bouche infère).
Coloration. ■ — Corps gris brun avec taches gris foncé ; une barre bleutée
en avant de l’œil.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 334-342.
GYMNODRACO VICTORI N. SP,
ESPÈCE NOUVELLE
DE LA FAMILLE DES BATHYDRACONIDAE
( Téléostéens Perciformes Trachinoidei ).
CONSIDÉRATIONS BIOLOGIQUES
ET BIOGÉOGRAPHIQUES
SUR LE GENRE GYMNODRACO
Par J. C. HUREAU
Dans la collection de poissons rapportés de Terre Adélie par P. Arnaud
en avril 1963 1 se trouvaient sept spécimens appartenant au genre Gymno-
clraco.
Après prélèvement des otolithes, nous avons constaté que les sagittas
présentaient des aspects morphologiques variables et qu’elles pouvaient
être classées en deux groupes distincts.
Une étude détaillée de tous les spécimens de Gymnodraco en notre
possession (10 individus), puis une comparaison avec les types de Bou-
lenger (au British Muséum) nous a amené à créer une nouvelle espèce :
Gymnodraco victori n. sp., ainsi dénommée en l’honneur de Paul-Émile
Victor, Directeur des Expéditions Polaires Françaises.
Le genre Gymnodraco ne contenait jusqu’à présent qu’une seule espèce :
Gymnodraco acuticeps Boulenger, dont une trentaine d’exemplaires seu¬
lement sont actuellement connus dans les divers Muséums mondiaux.
Description de Gymnodraco victori n. sp.
Nous ne mentionnerons que les caractères qui distinguent les deux
espèces et qui caractérisent Gymnodraco victori. Les autres caractères
sont les mêmes que ceux de Gymnodraco acuticeps : diamètre de l’œil,
largeur interorbitaire, hauteur du corps, longueur de la tête, nombre de
rayons aux nageoires et disposition des lignes latérales. Les caractères
spécifiques de Gymnodraco victori sont : la disposition des dents sur la
mâchoire inférieure, la forme de l’otolithe, le nombre de vertèbres et une
série de mensurations concernant le maxillaire supérieur, la place de l’œil
et de la narine, la longueur et la place de la nageoire dorsale. Enfin la
coloration semble être également un caractère qui sépare les deux espèces ;
1. Nous tenons à remercier très vivement P. Arnaud de nous avoir confié l’étude de ces
poissons.
— 335
cependant il n’est pas possible de l’affirmer, les exemplaires étudiés
ayant été conservés assez longtemps dans le formol ou l’alcool.
13
Fig. 1. — Otolithe gauche de Gymnodraco viclori n. sp. 1. : antirostre ; 2 : excisura ;
3 : rostre ; 4 : bord ventral ; 5 : séparation postérieure entre les bords ventral et dorsal ;
6 : bord dorsal ; 7 : ostium ; 8 : cauda ; 9 : collum ; 10 : arête supérieure ; 11 : arête infé¬
rieure ; 12 : sillon de la section inférieure ; 13 : section supérieure ; 15 : sillon postéro-
dorsal ; 16 : ombilic ; 17 : encoche supérieure.
F.I. : face interne.
F.E. : face externe.
Dents de la mâchoire inférieure : (cf. fîg. 3).
Un caractère morphologique immédiatement visible est la présence,
en avant sur chaque demi-mâchoire inférieure, de deux dents pointues,
la plus longue se trouvant en avant. Chez Gymnodraco acuticeps, ces
dents sont au nombre de trois et la plus longue est en arrière.
Forme de l’otolithe : (cf. fig. 1 et 2 et pl. I)
La forme générale de l’otolithe est subrectangulaire ; il est presque
aussi large que long alors qu’il est nettement plus allongé chez Gymno-
— 336 —
draco acuticeps. Il est très peu ornementé, sa face externe est convexe
et sa face interne est presque plane.
Le pourtour de la sagitta diffère de celui de Gymnodraco acuticeps par
l’absence de toute ornementation et boursouflure. L’excisura (2) est à peine
marquée et ses bords forment un angle très grand (160 à 180°) alors que
ce même angle est de 120° chez Gymnodraco acuticeps. L’effacement
de l’excisura fait que le rostre est pratiquement indifférencié et peu
"visible.
Fig. 2. — Otolithe gauche de Gymnodraco acuticeps Boulenger
(même légende que la fig. 1).
La face externe de la sagitta est convexe, déprimée au centre par un
ombilic (16) bien marqué. La moitié supérieure est ornée de trois côtes
concentriques, arrondies. Comme chez Gymnodraco acuticeps, le sillon
excisural est absent mais un sillon postéro-dorsal (15) est présent, large
et bien marqué. Un autre sillon part du bord ventral en direction de
l’ombilic.
La face interne de la sagitta porte un sulcus composé, médian et ouvert.
L’ostium (7) est rempli d’un dépôt colliculaire mamelonné. Le tol-
lum (9) est plus étroit que chez Gymnodraco acuticeps. La cauda (8), pro-
J. C. H U RK Ali
PLANCHE 1
1: faces externes 2: faces Internes
dgL -•£*-
Otolithea gauches de Gymnodraco Victor! n.sp.
3 : faces externes 4 * faces internes
Sombre et forme dea dents sur la mâchoire inférieure :
ç • Svmnodraco aeuticens Boul. 6i Gymnodraco victori
Bull. Mus. liai, llist. nul.. I. 35, u° i, 1963.
337 —
fonde, est bordée vers le bas par une crête très épaisse. Une crête très
haute entoure complètement l’ostium. La différence essentielle avec
Gymnodraco acuticeps est ici la présence d’un long sillon supramédian
dans la section inférieure (12). Ce sillon profond part de l’encoche posté¬
rieure, traverse tout l’otolithe et aboutit vers l’avant, juste au-dessus du
rostre (3).
Fig. 3. — Position schématique des dents sur la mâchoire intérieure de Gymnodraco acu¬
ticeps Bout (A) et de Gymnodraco victori n. sp. (B).
Nombre de vertèbres :
Les radiographies de cinq Gymnodraco acuticeps et de trois Gymno¬
draco victori ont donné les résultats suivants (le nombre total des ver¬
tèbres est égal à la somme : vertèbres dorsales -f- vertèbres caudales) :
Gymnodraco acuticeps
51 = 21 + 30
51 = 21 + 30
50 = 21 + 29
51 = 21 + 30
49 = 22 + 27
Gymnodraco victori
49 = 19 + 30
50 = 20 + 30
50 = 20 + 30
Le nombre total des vertèbres ne permet pas la distinction entre les
deux espèces mais leur répartition entre vertèbres dorsales et vertèbres
caudales montre une différence importante : Gymnodraco victori possède
de une à deux vertèbres dorsales de moins que Gymnodraco acuticeps.
Mensurations :
Une série de mensurations a mis en évidence quelques caractères dis¬
tinctifs entre les deux espèces. Ces mensurations sont résumées dans le
tableau I :
23
— 338 —
Tableau I.
1 : rapport entre la longueur du maxillaire supérieur et la longueur de la
tète.
2 : rapport entre la distance de l’orbite à la pointe du museau et la longueur
de la tête.
3 : rapport entre la longueur de la nageoire dorsale et la longueur standard.
4 : rapport entre la distance de la pointe du museau au premier rayon de la
nageoire dorsale et la longueur standard.
5 : rapport entre les distances de la narine à l’orbite et de la narine à l’extré¬
mité du museau.
La longueur de la tête est mesurée de la pointe du museau (mâchoire
supérieure à l’extrémité du crochet en forme d’hameçon, porté par l’oper¬
cule.
La longueur standard est mesurée de l’extrémité de la mâchoire infé¬
rieure à celle du pédoncule caudal (articulation des rayons caudaux
médians).
Ces mensurations conduisent aux conclusions suivantes (par compa¬
raison avec Gymnodraco acuticeps ) :
1 : le maxillaire supérieur est plus long : il dépasse, vers l’arrière, le
bord antérieur de l’œil chez Gymnodraco oictori, alors qu’il l’atteint juste
chez Gymnodraco acuticeps.
2 : l’œil est situé plus en arrière.
3 et 4 : la nageoire dorsale est légèrement plus courte et commence
un peu plus en avant : ceci est peut-être lié au fait que Gymnodraco vic-
tori possède moins de vertèbres dorsales que Gymnodraco acuticeps.
5 : enfin, la narine est plus proche de l’œil que chez Gymnodraco
ticeps.
acu-
— 339
Coloration :
Le corps de Gymnodraco victori est entièrement recouvert de petites
mouchetures foncées arrondies et de taille semblable sur les flancs et le
dos. Chez Gymnodraco acuticeps, les taches sont beaucoup plus étendues
et sont plus grandes sur les flancs que sur le dos.
Fig. 4. — Répartition géographique du genre Gymnodraco
(les triangles noirs indiquent les zones de capture).
Étude des exemplaires-types de Gymnodraco acuticeps Boulenger :
Le Dr. Greenwood a mis à notre disposition, au British Muséum, les
trois syntypes utilisés par Boulenger pour décrire Gymnodraco acuti¬
ceps, en 1902.
Ces trois exemplaires, conservés en alcool, sont en très bon état, sauf
que les dents sont plus ou moins cassées ou abimées et que la coloration
a complètement disparu. Néanmoins, l’existence de trois dents (ou leur
emplacement est nettement visible et typique de Gymnodraco acuticeps.
— 340 —
De plus, ces trois syntypes ont pu être mesurés et les rapports calculés
correspondent bien à Gymnodraco acuticeps : (voir Tableau II et comparer
avec les données du Tableau I).
Ta bleau II
Dans sa description originale, Boulenger donne une planche avec
trois figures. L’une d’elle montre le squelette du crâne et deux dents seu¬
lement sont représentées sur la mâchoire inférieure. Il s’agit peut-être
d’un Gymnodraco victori, mais ce n’est qu’une supposition car nous n’avons
pas pu observer le crâne utilisé pour ce dessin.
Données biologiques et biogéographiques,
sur le genre Gymnodraco
On ne trouve, dans la littérature, pratiquement aucune donnée bio¬
logique concernant le genre Gymnodraco. Aussi il semble intéressant
d’indiquer les quelques observations qui ont été faites concernant Gymno¬
draco acuticeps.
Le rapport gonado-somatique (R.G.S.) a été calculé sur chaque indi¬
vidu femelle récolté et il apparaît que la ponte se produit dans le courant
du mois de septembre, A cette époque, le R.G.S. atteint une valeur très
élevée : 20,65 % (individu n° 63-064). Les ovules sont alors très gros et
mesurent 3 mm de diamètre. Le nombre d’ovules contenus dans les
gonades a été évalué à environ 5.000.
Juste après la ponte, le R.G.S. reste bas (1 à 2 %) et les gonades sont
en repos sexuel. 11 semble que l’activité reprenne en décembre ou janvier
(J. P. Gosse 1961) et en mai le R.G.S. atteint déjà 6,50 % et en juillet
8,34 %.
Le rapport hépato-somatique femelle présente des variations moins
importantes mais synchrones des variations du R.G.S. Le maximum
atteint en septembre est de 5,06 % et le minimum est compris entre
2 et 3 %.
Les spécimens de Gymnodraco victori ont été récoltés en octobre et
novembre et leurs gonades sont manifestement dans une phase de repos
sexuel (R.G.S. femelle = 1 à 2 %).
Les données concernant les profondeurs de capture sont assez réduites
mais Gymnodraco acuticeps est généralement considéré comme un poisson
— 341 —
benthique vivant de 0 à 50 mètres de profondeur. Les exemplaires récoltés
en Terre Adélie ont été pêchés de 5 à 30 mètres de fond. Cependant,
O. Nybelin (1947) signale que cette espèce a été vue nageant librement
dans des eaux superficielles. D’autre part, l’exemplaire pêché par l’expé¬
dition belge en 1961, provient d’une profondeur de 250 mètres.
Les quatre échantillons, syntypes de Gymnodraco victori, ont été cap¬
turés de 10 à 30 mètres de profondeur.
La répartition géographique de Gymnodraco acuticeps (cf. fig. 4) est
strictement limitée aux eaux côtières du continent antarctique. Cette
espèce est très rare, chaque expédition n’en a jamais capturé plus de dix
exemplaires. Gymnodraco acuticeps a surtout été récolté jusqu’à présent
dans le quadrant Victoria, depuis la mer de Davis jusqu’à la mer de
Ross (89° à 180° de longitude Est), les points de pêche étant situés près
de Mirny (Expéditions allemandes du Gauss et Soviétiques), Wilkes (Expé¬
ditions australiennes), Dumont d’Urville (Expéditions françaises), Cap
Adare (Expédition du Southern Cross 1902) et MacMurdo Sound (Expé¬
ditions américaines). Quelques exemplaires ont été capturés sur les côtes
de la Princesse Ragnhild (24° longitude Est) par les Expéditions sovié¬
tique (1956-57) et belge (1961).
Un Gymnodraco acuticeps aurait été trouvé dans un estomac de Phoque
par l’Expédition de Ross en 1842 par 65° de latitude Sud et 155° de
longitude Ouest, c’est-à-dire dans la quadrant Pacifique, mais la déter¬
mination de ce poisson est incertaine.
Le genre Gymnodraco est donc uniquement présent dans l’Antarctique
de l’Est et reste inconnu dans l’Antarctique de l’Ouest (mer de Weddell
et Terre de Graham ou Péninsule de Palmer).
Conclusion.
La famille des Bathydraconidae a été réunie par L. Bertin à la famille
des N ototheniidae mais d’importants caractères (en particulier présence
d’une seule nageoire dorsale et non deux) obligent à en faire une famille
distincte.
La famille des Bathydraconidae contient actuellement 8 genres et 15
espèces. Gymnodraco victori est la deuxième espèce du genre Gymnodraco
et la seizième de la famille.
Gymnodraco victori est décrit ici d’après quatre syntypes provenant
tous de l’Archipel de Pointe Géologie en Terre Adélie (66°40' de latitude
Sud et 140°01' de longitude Est). Ces quatre exemplaires ont été capturés,
à la ligne, de 10 à 30 mètres de profondeur. Trois d’entre eux sont dans
les collections du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris (n° 1962-
792, 1963-65 et 1963-66), le dernier se trouve à la Station Marine
d’Endoume à Marseille (n° 766).
Laboratoire de Zoologie
( Reptiles et Poissons) du Muséum.
— 342
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’IIISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 343-344,
UN DIPTÈRE THÉRÉVIDE NOUVEAU D’AFRIQUE
Par E. SÉGUY
Leptothereva n. g.
Ce nouveau genre est voisin du genre Psilocephala dont il présente la
plupart des caractères. Il en diffère par le corps grêle, dénudé, par les
antennes plus longues, par les yeux cohérents chez les mâles, à facettes
proportionnellement plus grosses, par le corps dépourvu de macrochètes,
celles qui restent réduites à l’état de chètes-épines courts, par l’espace
préscutellaire nu, par le système ambulatoire dépourvu de soies mais
armé de courtes épines dispersées.
Générotype : Leptolliereva llorsini n. sp.
Leptothereva Horsini n. sp.
Mâle. — Corps allongé, grêle, entièrement noir, un peu luisant. Tète
à peu près subcirculaire vue de face. Yeux subcohérents sur un point,
à facettes antéro-supérieures près de deux fois plus larges que les infé¬
rieures. Triangle frontal équilatéral, dépoli en haut, l’arc susantennaire
légèrement saillant, luisant. Triangle ocellaire gonflé, moitié moins large
que le triangle frontal, occupé par trois gros ocelles. Occiput : partie
supérieure avec quelques chètes-épines irréguliers, plantés en une rangée
postoculaire, partie inférieure avec de longs cils blancs, dressés. Trompe
courte, noire, luisante ; palpes subcylindriques, plus courts que la trompe,
noirs, couverts de cils noirs, assez épais, dispersés. Antennes noires, à
peu près aussi longues que les trois-quarts de la hauteur de l’œil, premier
article aussi long que le troisième, deuxième article annulaire moitié aussi
long que large ; arista courte.
Thorax luisant, surtout latéralement au niveau de la dépression noto-
pleurale, couvert d’une pilosité rare, lacunaire, jaunâtre, plus longue et
plus serrée sur le calus prothoracique et sur le mésopleure ; une longue
touffe mésopleurale formée de poils gris. Trois macrochètes notopleraux
noirs, dressés. Un macrochète basalaire. Deux macrochètes postalaires,
un grand et un petit ; deux macrochètes scutellaires subapicaux margi¬
naux ; plage mésonotale préscutellaire absolument nue. Mésophragme
peu saillant. Pattes noires. Tibia I avec trois chètes-épines postéro-internes
et trois antérieurs plantés à peu près au même niveau ; deux chètes api¬
caux, calcarif ormes. Hanche II avec deux macrochètes dressés. Pattes
II et III à chètes-èpines réduits, peu saillants hors de la pilosité du fond ;
— 344
fémur III avec une série formée d’une douzaine de microchètes également
espacés sur la face interne ; basitarse III aussi long que les articles 2-5
réunis. Griffes noires, pelotes jaunes. Balanciers jaunâtres. Ailes grises,
à nervation thérévidienne normale ; nervures épaisses, légèrement
ombrées ; ptérostigma noir ; cellules radiales enfumées surtout près de
l’apex. Alule bien développée ; cuilleron alaire jauni comme la base de
l’aile à son niveau.
Abdomen allongé, près de six fois plus long que large, segments II et
IV subquadrangulaires, d’un noir luisant, à pilosité assez longue, éparse,
dressée, jaune ; tergites avec de larges taches latérales argentées, visibles
en lumière oblique ; sternites couverts d’un enduit satiné, d’un gris
d’argent, visible aussi en lumière rasante. Appareil copulateur à transpa¬
rence rousse, pilosité raide, noire ; forceps externes triangulaires, deux
fois plus longs que larges, forceps internes petits, grêles, courbés en haut,
à pointe noire.
Long, du corps : 8 mm.
Long, de l’antenne : 1 mm.
Long, de l’aile : 4,5 mm.
Long, du tibia III : 2 mm.
Long, de l’abdomen : 4,5 mm.
Sénégal : Tiaroye, juin 1923.
Dédié au Docteur Mii.let-Horsin, Correspondant du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 345-356.
DESCRIPTION
D'ESPÈCES NOUVELLES PALÉARCTIQUES
DU GENRE NEOMOCHTHERUS OSTEN-SACKEN
(DIPTERA : ASILIDAE)
Par Léonidas TSACAS
Dans une publication antérieure (Tsacas, 1963) nous avons étudié le
statut des espèces décrites par Macquart et incluses actuellement dans
le genre N eomochtherus Ost.-Sac. Cette étude nous a amené à étudier un
matériel important du Muséum de Paris et de Naturhistorisches Muséum
de Vienne. Dans ce matériel nous avons pu découvrir trois espèces nou¬
velles, une quatrième provient de mes chasses personnelles en Grèce en
1961.
Dans la bibliographie qui suit, nous donnons les références des publi¬
cations qui contiennent des descriptions d’espèces nouvelles paléarctiques
depuis 1958.
Je me fais un plaisir de remercier ici le Professeur M. Beier de Vienne
qui m’a confié cet intéressant matériel.
1. N. granitis n. sp.
Fig. 1-6.
Tête : noire, couverte d’une pruinosité grise, face avec la même prui-
nosité plus dense sur les côtés, renflement peu développé à pruinosité
moins dense. Moustache composée de soies noires et blanches, les dernières
constituant sa partie inférieure. La distance entre la limite supérieure
de la moustache et la base des antennes plus longue que les deux articles
basaux antennaires réunis. Front couvert d’une légère pruinosité grise
laissant sa partie médiane nue, quelques poils latéraux noirs. Calus ocel-
laire noir avec des poils noirs. Soies postoculaires supérieures noires,
inférieures blanches. Barbe blanche. Palpes noirs à poils blancs. Trompe
noire, courte et mince, poils ventraux blancs.
Antennes entièrement noires avec une légère pruinosité grise ou jau¬
nâtre, quelques chétules noires sur les articles basaux, troisième article
presque aussi long que les deux basaux réunis, et presque aussi long
que son style, avec une chétule au milieu de son côté dorsal.
Thorax noir. Pronotum à pruinosité grise et couronne de soies jaunes.
Mésonotum à pruinosité grise légèrement dorée. Courte pilosité du méso-
— 346 —
notum noire, dispersée, jaune au-dessus des ailes. Bande médiane deux
fois plus large que la distance entre les yeux sur le vertex, se rétrécissant
vers l’arrière. Ligne médiane très légère. Deux taches latérales bien
marquées, suivies par une troisième très étroite en forme de coin qui se
termine entre le calus postalaire et les de. Macrochètes noires : 4-5 de
atteignant la suture transversale, 3 notopleurales, 1 intralaire, 2 posta-
Fig. 1-6. — N. granitis n. sp., Type <$.
1 : aile ; 2 : profil de la tête ; 3: antenne ; 4 : hypopygium, vue latérale ; 5 : id. vue dorsale ;
6 : id.vue postéroventrale (détail).
laires (l’une fine et petite). Scutellum avec des fins poils noirs et jaunes,
2 sc jaunes. Calus latéraux du métanotum à poils jaunes, mélangés avec
quelques rares noirs.
Pleures à pruinosité légère, gris-jaunâtre, et soies claires. Hanches
noires avec la même pruinosité que les pleures, soies blanches. Trochan¬
ters noirs. Pattes : fl noirs, seule une bande ventrale roussâtre sur la moi¬
tié basale de laquelle prennent naissance de long poils blancs. f2 et f3
— 347 —
jaune-roux avec une large bande noire antérieure, soies en majorité
blanches surtout sur le f3.
Tibias jaune-roux noircis à l’apex, soies noires à l’exception de quel¬
ques-unes ventrales et deux très longues postéro-ventrales des tl et t2.
Protarses d’un roux foncé, noir à l’apex ; les articles suivants noirs. Soies
des tarses noires à l’exception de : 2 postérieures (1 basale et 1 apicale)
du protarse I ; 1 postérieure apicale du deuxième article du tarse I ;
1 postérieure basale du protarse II. Pelotes d’un jaune blanchâtre, griffes
noires.
Ailes : hyalines, légèrement obscurcies ; les microtriches les couvrent
presque entièrement, nervures brunes, claires à la base, rl plus claire.
Balanciers d’un jaune-clair.
Abdomen long, étroit, tergites noirs, T II et T IV avec une bande
postérieure gris-jaunâtre. Disques à larges taches noires ; éclairées par le
devant elles deviennent d’un roux-brun. Sur les côtés, une pruinosité
grise dense. T I avec une touffe de poils jaunâtres de chaque côté reliées
entre elles par une rangée de soies marginales noires. T II-VI avec des soies
marginales blanches sur les côtés, noires au milieu, celles des T VII et
VIII entièrement noires. Toutes les chétules noires. Sternites noirs cou¬
verts d’une très légère pruinosité qui n’apparaît que sous une certaine
direction de la lumière. Poils et soies dressés jaunâtres, sur tous les ster¬
nites, à l’exception de celles du bord postérieur du dernier et d’une partie
de celles de l’avant-dernier sternite.
Hypopygium d’un noir brillant, seule la partie apicale des gonopodes
rousse. Les soies et chétules noires, celles du bord postérieur et inférieur
de l’epandrium claires.
Longueur : 10 mm. Longueur de l’aile : 7 mm.
Holotype : 1 Granitis (Macédoine orientale, Grèce), 18-vm-1961
(L. Tsacas). Muséum, Paris.
Cette espèce se rapproche de N. albicans (Lw) par l’allure générale et
plusieurs caractères ; elle s’en différencie par la forme de l’hypopygium
et les caractères suivants :
— tous les fémurs avec des soies blanches ; moustache blanche ; hypo¬
pygium du (J roux . albicans Lw
- — tous les fémurs avec des soies mélangées noires et blanches ; mous¬
taches noire et blanche ; hypopygium du £ noir . granitis n. sp.
2. N. leucophorus n. sp.
(Du grec Xsuxosôpoç, qui porte du blanc.)
Fig. 7-11.
Tête : noire couverte d’une pruinosité d’un blanc-grisâtre. Face de la
même pruinosité, renflement facial peu développé. Moustache blanche
relativement serrée ; la distance de sa limite supérieure à la base des
antennes, plus longue que la longueur de deux articles antennaires basaux.
Joues aussi larges que la longueur du deuxième article antennaire,
couvertes entièrement de la même priunosité que la face, mais ici moins
dense. Front avec la même pruinosité que la face mais beaucoup moins
— 348 —
dense, surtout en son milieu, et quelques poils blancs sur les côtés. Poils
ocellaires blancs. Soies postoculaires blanches. Barbe blanche. Antennes
noires, premier article avec une pruinosité grisâtre, dorsalement avec
quelques chétules noires, blanches sur le côté ventral, article II avec des
chétules noires. Article III à peu près aussi long que les deux articles
basaux réunis, style plus long que le troisième article. Trompe d’un noir
Fig. 7-11. — N. leucophorus n. sp., Type
7 : aile ; 8 : profil de la tête ; 9 : antenne ; 10 : hypopygium, vue latérale ; 11 : id. vue dorsale
(détail).
brillant, palpes noirs avec des poils blancs. Thorax à couleur de fond
noir. Pronotum à pruinosité blanc-grisâtre et couronne de soies blanches.
Mésonotum à pruinosité blanc-grisâtre. Bande médiane large, mate,
s’arrêtant peu après la suture transversale, divisée d’une ligne relative¬
ment large. Taches latérales visibles : seulement celles qui se trouvent
en arrière de la suture transversale. Courte pilosité, peu serrée, noire, à
l’exception des régions entre les épaules et la bande médiane, au-dessus
des ailes et avant le scutellum, où elle est blanche. Chétotaxie normale,
blanche : 4 de n’atteignant pas la suture transversale, 3 notopleurales,
— 349
1 supralaire, 1 intralaire, 2 postalaires. Scutellum avec la même pruino-
sité que le mésonotum et des chétules du disque blanches, 4 sc courtes
blanches. Pleures à pruinosité argentée, légèrement jaunâtre par endroits ;
quelques fins poils blancs sur les méso- et sternopleures en dehors des
poils habituels des ptéro- et hypopleures. Coxas noirs, même pruino¬
sité, soies et poils blancs. Trochanters noirs. Fémurs : côté postérieur
et ventral jaune-roussâtre, côté antérieur et dorsal noir, sur toute la lon¬
gueur, soies et poils blancs, à l’exception de ceux de l’apex. Tibias avec
la partie apicale noircie (1/4 à 1/3) plus largement du côté antérieur,
soies blanches sauf les dorsales qui sont noires. Tarses noirs, les protarses
I et II jaunâtres à la base, (les 4 derniers articles des tarses III manquent).
Premier et deuxième article des tarses I et II avec une ou deux soies
blanches, toutes les autres noires. Griffes noires, légèrement jaunies à
la base, pelotes jaunâtres.
Ailes hyalines, légèrement plus longues que l’abdomen, nervures bru¬
nâtres plus claires à la base et au bord costal. Balanciers jaune-clair.
Métanotum avec sur les côtés les soies habituelles blanches. Abdomen
(tergites et sternites) couvert d’une même pruinosité blanche-grisâtre,
les bords des segments légèrement dorés, pas de taches. Soies, poils et
chétules entièrement blancs. T I avec une touffe de soies de chaque côté,
se reliant par une rangée de soies. T II avec des longs poils fins sur les
côtés, plus longs que les soies du bord postérieur. Chez le T III, ces
poils sont moins longs et plus fins. Sternites avec les poils et soies habi¬
tuels, dressés, blancs.
Ilypopygium : légèrement plus large que l’abdomen, roux-clair, à pilo¬
sité entièrement blanche.
Cerque noir à pilosité blanche.
Longueur : 14,5 mm. Longueur de l’aile : 11 mm.
9 : inconnue.
Holotype : 1 Turkestan oriental, 1895 (J. Chaffanjon). Muséum
de Paris.
La position de cette espèce dans la clé donné par Engel (1930) n’est
pas très nette. Elle peut se placer à côté de candidus Beck. 1, au couplet
13 parce qu’elle a les trochanters d’un noir brillant et les chétules du pre¬
mier article antennaire blanches ; dans ce cas les deux espèces se dis¬
tinguent comme il suit :
— Pattes jaunes, sans bandes noires bien délimitées, les fémurs du côté
antérieur et dorsal légèrement rembrunis, toutes les soies blanches
sauf quelques unes sur l’extrémité des tibias. Pruinosité du corps
d’un gris doré, des taches brunes sur les disques des tergites, sous
un éclairage de direction dans Taxe du corps de l’avant en arrière.
Petite espèce, 9 mm. Tunisie . candidus Beck.
- — Pattes d’un jaune roussâtre avec des bandes antérodorsales noires
bien délimitées ; soies dorsales des tibias noires. Pruinosité du corps
1. Ayant examiné les deux syntypes (désignation originale) males de Becker nous pensons
que la position de cette espèce au couplet 13 n’est pas très justifiée. En effet les trochanters
de ces exemplaires sont jaunes pour les pattes I et II et légèrement rembrunis pour les
pattes III.
— 350 —
uniformément d’un blanc-grisâtre, pas de taches brunes sur les
tergites. Espèce plus grande, 14,5 mm. Asie centrale .
. leucophorus n. sp.
Le fait que leucophorus n. sp. a des chétules sur le second article anten-
naire permet de la placer au couplet 14 à côté de flaoipes Meig. et albi-
cans Loew dont elle se différencie :
à) d’albicans Loew : par la pruinosité blanche-grise, les soies de l’hypo-
pygium toutes blanches (noires sur la base de l’epandrium chez albicans
Loew), la taille, etc.
b) de flavipes Meig. : par les bandes noires des fémurs I qui s’étendent
sur toutes leur longueur, etc.
Bien entendu l’examen de l’hypopygium ne laisse aucun doute sur
l’identité de chacune de ces espèces.
Lehr (1958) donne une clé de détermination des N eomochtherus Ost.-
Sack. de l’Asie centrale. N. leucophorus n. sp. peut s’y placer au couplet 5
avec flavipes Meig. et stackelbergi Lehr. Il se distingue de ce dernier par
l’hypopygium sans aucune ambiguïté.
Par la forme de son hypopygium leucophorus n. sp. se rapproche seu¬
lement de farinosus Loew, espèce de l’Asie centrale également, mais les
trochanters jaunes de ce dernier ainsi que sa grande taille ne prêtent
pas à confusion.
3. N. rhodius n. sp.
Fig. 12-16.
Tête : couverte d’une pruinosité d’un gris légèrement doré. Face, vue
de face, de la même couleur ; vue de côté, jaune. Front un peu plus foncé
avec des rangées latérales de fins poils blancs. Poils du calus ocellaire
blancs. Renflement facial très réduit. Moustache peu serrée, composée
de soies blanches ; distance de sa limite supérieure à la base des antennes
plus grande que les deux articles basaux antennaires réunis. Antennes
avec une légère pruinosité gris-jaune, les deux articles basaux jaunes
portant des chétules blanches, le troisième brun-noir, plus court que les
deux basaux réunis. Le style noir, son extrémité est cassée. Le troisième
article de l’antenne gauche du type manque. Soies post- occipitales jaunes.
Barbe blanche peu abondante et relativement courte. Trompe noire,
forte avec des poils blancs, palpes noirs avec des poils blancs.
Thorax noir. Pronotum à pruinosité grise, pilosité et couronne de soies
blanches. Mésonotum couvert d’une pruinosité d’un brun-doré (le spé¬
cimen est frotté et la pruinosité n’est pas bien visible partout). Bande
médiane brune, mate, large de deux fois et demi la distance entre les
deux yeux ; elle s’arrête avant la base du scutellum. Ligne médiane large
en avant. Taches latérales indistinctes. Courte pilosité du mésonotum
rasée, noire, dispersée. Au-dessus des ailes et avant le scutellum, elle
devient plus longue, plus fine et jaunâtre. Chétotaxie normale, toutes
les soies blanc-jaunâtre : 4 de n’atteignant pas la suture transversale,
2 notopleurales, 1 supralaire, 1 postalaire. Métanotum noir avec les poils
— 351 —
latéraux habituels clairs. Scutellum avec sur le disque de petits poils
fins d’un blanc-jaunâtre, 2 sc jaunes, relativement courtes et dressées.
Pleures et hanches noires couvertes d’une pruinisoté plus claire que celle
du mésonotum avec les soies habituelles blanches.
Ailes hyalines, légèrement ridées sur le bord antérieur, plus courtes
Fig. 12-16. — N. rhodius n. sp., Type cî.
12 : aile ; 13 : profil de la tête ; 14 : antenne ; 15 : hypopygium, vue dorsale ; 16 : id. vue latérale.
Fig. 17. — N. mundus Loew : antenne.
que l’abdomen, elles atteignent à peine la base de l’hypopygium. Ner¬
vures d’un roux-brun, costale, sc et rl plus claires. Balanciers roux, rem¬
brunis sur les capitules. Pattes d’un jaune-roux, pas de bandes noires,
seulement la partie antérieure des f légèrement plus sombre, fl et f2 :
toute la pilosité et les soies blanches ; f3 : 4 soies apicales dorsales et 2
antéro-dorsales noires, toutes les autres blanches ; tl : soies dorsales
et une partie des apicales noires, les autres blanches ; t2 : toutes les soies
— 352 —
blanches à l’exception de quelques-unes apicales, t3 rembrunies à l’apex,
l’antérodorsale basale et les 2 antéroventrales apicales noires, les autres
blanches.
Tarses : protarses d’un jaune-roux, rembrunis à l’apex, la zone brune
s’élargit progressivement chez les articles suivants pour occuper entière¬
ment les deux derniers. Toutes les soies noires à l’exception de : 1 basale
antérieure, 2 apicales (1 antérieure et 1 postérieure) de l’article I, 2 api¬
cales de l’article II, 1 postérieure apicale de l’article III, des tarses I et
II.
Griffes noires légèrement jaunies à la base, surtout des tarses I et II,
pelottes d’un jaune roussâtre, empodium jaune.
Abdomen long, cylindrique, couvert d’une pruinosité d’un gris-jaune ;
les bords postérieurs des tergites avec une bande rousse. Les trois pre¬
miers tergites avec une couleur de fond noire, les suivants avec des taches
noires sur le disque qui se rétrécissent progressivement pour disparaître
chez les deux derniers tergites. Tous les tergites couverts par des chétules
jaunâtres mélangées à partir du 4e avec quelques-unes noires. Ils portent
aussi une rangée de fortes soies marginales roussâtres. Le premier tergite
a deux taches rousses sur les côtés, sur lesquelles passent les deux touffes
habituelles de poils jaunâtres parmi lesquels 3 ou 4 sont transformés en
fortes soies. Les deux touffes de poils se relient par une rangée de soies
jaunâtres. Sternites : les 4 premiers noirs, les suivants roussâtres tous
couverts d’une pruinosité semblable à celle des tergites. Le premier
dépourvu de longs poils dressés et des soies apicales, les suivants possèdent
des soies apicales jaunâtres. Tous sont couverts de petites chétules cou¬
chées jaunâtres.
Hypopygium : volumineux vue du haut aussi large que l’abdomen,
roux brillant avec une partie de la face ventrale de l’epandrium noircie
et couverte d’une pruinosité gris-jaune. Gonopodes roux, noircis à la
base. Poils et chétules de l’hypopygium jaunâtres à l’exception de quelques
chétules noires sur la patte dorso-latérale et basale de l’épandrium. Cerque
noir.
Longueur : 17 mm, aile : 11 mm.
Ç inconnue.
Holotype : 1 $ de l’île de Rhodes (J. Surcouf, 1917), Muséum de
Paris.
Espèce très proche de N. rnundus Loew et N. pygaeus Tsacas. En effet,
ces trois espèces sont difficiles à distinguer, elles étaient confondues sous le
nom de mundus Loew. Le type de N. rhodius n. sp. porte en effet l’éti¬
quette « Ileligmoneura mundus Loew, J. Villeneuve det. ». Par ailleurs,
des spécimens appartenant à l’espèce N. pygaeus Ts. étaient aussi déter¬
minés comme N. mundus Loew (Tsacas 1963). Seul l’hypopygium du mâle
permet de différencier sûrement ces trois espèces.
Les soies postoculaires noires de N. pygaeus Ts. séparent cette espèce de
rnundus Loew et rhodius n. sp. et la place au couplet 18 de la clé de Engel
à côté de perplexus Beck. et ochriventris Loew, dont elle se différencie
principalement par ses de noires et blanches, sa jaunes, abdomen à prui¬
nosité gris blanche et l’hypopygium très caractéristique (Tsacas, 1961).
— 353
La distinction entre mundus Loew et rhodius n. sp., l’hypopygium
excepté, est très délicate (voir pag. 000).
A propos de mundus Loew, Lehr (op. cit.) dans sa clé des espèces de
l’Asie centrale dit « Tergites entièrement ou partiellement (au moins les
derniers) roux ». Le dessin de l’hypopygium donné par cet auteur montre
cependant qu’il s’agit bien de cette espèce. Pourtant les deux spécimens
de Grèce que nous avons vus ont tous les tergites noirs L
Un spécimen Ç de l’île Milos de la mer Egée déterminé par Engel
comme N. mundus Loew est très proche à rhodius n. sp. mais, nous ne
pouvons pas l’affirmer. Les caractères suivants : 3e article antennaire
plus long, la taille (24 mm, aile 14 mm) et microtriches de l’aile, disposées
le long des nervures et laissant des taches libres dans les cellules R 2 -)- 3,
R4 et R5, éloigne la Ç de l’île Milos de N. rhodius. Il est certain que ce
spécimen n’appartient pas non plus à l’espèce mundus Loew.
L’incertitude des anciennes déterminations ne permet pas de se faire
une idée précise sur la répartition géographique de ces trois espèces ; il
faudrait pour cela réexaminer tous les spécimens nommés N. mundus
Loew par les auteurs. Il paraît cependant que cette dernière espèce est
largement répartie en Europe et même jusqu’en Asie centrale. Quatre et Ç
de Chine (Collection Licent, Muséum de Paris) déterminées par Engel
(1940) comme N. mundus Loew n’appartiennent certainement pas à cette
espèce, sans pour autant qu’on puisse les rattacher à une autre espèce
connue. Les deux autres espèces, pygaeus Ts. et rhodius n. sp., semblent
cantonnées dans les îles de la mer Égée.
4. N. sphaeristes n. sp.
(Du grec, crsa'.o tanjç, en raison de la forme ronde de son hypopygium)
Fig. : 18-23.
Tête : couverte d’une pruinosité grise. Face avec la même pruinosité,
légèrement jaunâtre sur les côtés ; renflement facial réduit au bord de la
bouche, moustache peu serrée constituée de soies blanches relativement
fortes. Front plus sombre que la face avec de nombreux poils blancs sur
les bords et surtout sur sa moitié inférieure. Poils du calus ocellaire blancs.
Couronne des soies occipitales blanche. Rarbe courte, peu abondante,
blanche. Antennes couvertes d’une priunosité grisâtre : les deux articles
basaux jaunes avec des cils noirs du côté dorsal, blancs du côté ventral,
3e article noir, roussâtre à la base, plus court que les deux basaux réunis ;
style noir plus long que le 3e article. Trompe noire avec des poils ven¬
traux blancs, palpes bruns avec des poils blancs.
Thorax noir. Pronotum à pruinosité grisâtre, poils et couronne de soies
blanches. Mésonotum noir, les épaules et les calus postalaires roux,
pruinosité grise, légèrement jaunâtre antérieurement. Bande médiane
large légèrement brillante, ligne médiane large (la partie postérieure du
1. La présente étendue était sous-presse quand nous avons reçu de la part de M.
P. Lehr, 3 exemplaires d’Asie centrale ; une comparaison avec ceux provenant de la
Grèce montre qu’ils n’appartiennent pas à la même espèce. Cette question sera étudiée
dans une prochaine publication.
24
— 354 —
mésonotum passablement abimée). Courte pilosité du mésonoturu fine
et relativement longue, noire, à l’exception de la région au-dessus des
Fig. 18-23. — N. sphaeristes n. sp. Type <$.
18 : aile ; 19 : profil de la tête ; 20 : antenne ; 21 : hypopygium, vue latérale ; 22 : id. vue dorsale ;
23 : id. vue postérodorsale (détail).
ailes, avant le scutellum et les épaules ; entre ces dernières et la bande
médiane elle est mélangée noire et blanche.
Chétotaxie : 4 (?) de, 3 notopleurales, l’antérieure plus petite et fine
— 355 —
(celle du côté gauche noire), 1 supralaire, 2 intralaires fines, 4 postalaires
dont 2 plus fines. Scutellum roux sur le bord, avec 2 sc jaunes dressées,
courtes, disque avec de long poils fins, jaunes. Métanoturn avec les deux
touffes habituelles de poils jaunâtres. Pleures noires à pruinosité grisâtre,
des poils longs et fins sur les méso-, ptéro- et sternopleures. Méta- et
hypopleures avec les habituelles soies et poils blancs. Hanches comme
les pleures, soies blanches. Trochanters jaunes. Pattes jaunes, seules les
2-3 derniers articles des tarses bruns, fl : pas de soies sur le côté ventral,
seuls de longs et forts poils blancs sur sa moitié basale. f2 : toutes les soies
blanches à l’exception d’une apicale dorsale et une antéroventrale noires,
sur sa moitié ventrale de longs poils blancs, moins nombreux que ceux
de fl. f3 : toutes les soies noires à l’exception des postéroventrales blanches,
tl : soies noires et blanches mélangées, sur les 2/3 apicaux, ventralement
de longs et forts poils blancs. t2 : toutes les soies blanches, 2 postéro¬
ventrales très longues. t3 : seule une rangée de soies ventrales blanches,
toutes les autres noires. Tarses : articles I- 1 1 jaunes, III noirci à l’extré¬
mité, IV et V brun-noir, toutes les soies noires à l’exception des : tarses I,
3 sur le protarse, 2 sur l’article II, 1 sur l’article III ; tarses II, 3 sur le
protarse, 1 sur chacun des articles II et III.
Ailes, hyalines, légèrement rembrunies à l’apex, nervures brunes,
jaunes à la base. Balanciers jaunes à capitules roussâtres.
Abdomen : noir, à pruinosité grise, uniforme, pas de taches. Tergites
à bande postérieure d’un brun-roux. T I avec le bord postérieur roux-
clair et les touffes latérales habituelles de soies blanchâtres. Tous les
poils et soies des tergites d’un blanc-jaunâtre. Sternites à pruinosité
légère d’un gris-jaunâtre et bande postérieure roussâtre. Poils longs et
dressés sur tous les sternites, ainsi que les soies marginales, jaunâtres.
Huitième sternite d’un brun-roux brillant, conique avec un processus au
milieu du bord postérieur.
Hypopygium : globuleux plus large que l’abdomen, jaune. Epandrium
arrondi sur le bord postérieur, à pilosité noire sauf sur l’extrémité posté¬
rieure et le côté ventral où elle est blanche et plus longue. Gonopodes à
poils longs et serrés sur l’apex.
Longueur : 20 mm. Longueur de l'aile : 15 mm.
Holotype : 1 <$. Corse. Naturhistorisches Muséum, Vienne. Il porte
une étiquette « mundus L, ancilis Mq, Alte Sammlung » manuscrite de
Schiner.
Ç : inconnue.
N. sphaeristes n. sp. fait partie du groupe mundus Lw, pygaeus Ts. et rho-
dius n. sp. ; comme il a déjà été dit à propos de cette dernière espèce
(p. 00) seul l’hypopygium permet la détermination certaine de ces quatre
espèces. N. pygaeus par ses soies postoculaires noires se place dans le
couplet 18 de la clé de Engei,, les trois autres entrent au couplet 21
que nous modifions comme il suit :
21. — - Soies du mésonotum jaunâtres . 21 a
— Toutes les soies du mésotonum ou au moins les de noires . 22
21 a. — Tous les tergites entièrement noirs (couleur de fond) ; pilosité
— 356
des deux articles antennaires basaux mélangée noir et
blanche . 21 b
- — • Derniers tergites, à partir du 5e, roux ; pilosité des deux articles anten¬
naires basaux entièrement blanche . rhodius n. sp.
21 b. — Face grise ; sternite I sans soies marginales, quelques rares longs
poils fins, dressés sur sa moitié basale ; pruisonité du corps
à prédominance dorée ; 3e article antennaire conique (fig.
17) . mundus L\v
— - Face grise avec les bords dorés ; sternite I avec des soies marginales,
nombreux longs poils fins, dressés sur toute sa surface ; prui-
nosité du corps à prédominance grise . sphaeristes n. sp.
BIBLIOGRAPHIE
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 357-360.
SUR QUELQUES LÉPIDOPTÈRES ATT ACID AE
DE LA COTE DAVOIRE
Par P. C. ROUGEOT
Un certain nombre d’Attacidae, capturés en Côte d’ivoire surtout
au début de ce siècle, se trouvent dans les collections du laboratoire
d’Entomologie du Muséum National d’Histoire Naturelle ; ce matériel
déjà étudié par E. L. Bouvier, est malheureusement quelque peu
défraîchi ; c’est donc avec le plus vif intérêt que nous avons reçu de
notre collègue R. Pujol, Assistant au Muséum, une série de ces beaux
Lépidoptères collectés tout récemment (2e semestre 1962) dans ce pays
à l’occasion d’une mission entomologique en Afrique occidentale et
équatoriale. Cette collection, tant par la rareté de plusieurs espèces que
par la qualité exceptionnelle de la plupart des spécimens qui la com¬
posent, fait honneur à son récolteur ; nous lui témoignons ici de notre
vive gratitude pour les chasses nocturnes, parfois pénibles, qu’il a bien
voulu faire à l’intention du laboratoire d’Entomologie, chasses au cours
desquelles furent pris les Attacidés dont nous sommes heureux de donner
ci-dessous la liste.
Sous-Famille I : Ludiinae Aurivillius.
Ilolocerina angulata Aurivillius.
Divo, 18-X-1962.
Mâle de 51 mm, présentant les caractères (envergure, coloration
relativement terne, contour des fenêtres) propres aux angulata
de cette région ; les autres sous-espèces présumées de cet Attacidé
s’étendent à l’Afrique centrale (ssp. nominale) et orientale.
Orthogonioptilum adiegetum Karsch.
Région de Ringerville, 25-vm-1962.
Mâle de 70 mm, la saillie apicale des antérieures est particulièrement
longue, comme chez dollmani Jordan, de l’Est africain.
Orthogonioptilum vestigiatum Holland.
Divo, 5-X-1962.
Très beau spécimen mâle (65,5 mm) de cette espèce rare. — Du
Ghana à l’Angola.
— 358 —
Orthogonioptilum prox Karsch.
Divo, 4-18-X-1962. — 14 mâles : 61-71 mm.
Magnifique série de cet Orthogonioptilum que sa grande variabilité
individuelle rend d’une étude difficile.
La coloration fondamentale varie du bistre olivâtre clair au brun
violacé ; les rayures sont plus ou moins nettes : une à trois petites
fenêtres, mais le plus souvent deux et de grandeur inégale, à chaque
aile ; falcature des antérieures généralement plus forte que chez les
spécimens équatoriaux.
Tergite VIII triangulaire, à pointe médiane plus ou moins longue.
L’examen de cette série, sans doute unique pour le moment, me
confirme dans l’opinion que j’ai émise dans un récent travail (Ini¬
tiations Africaines, XIV, p. 32) relativement à la conspécificité de
deletum Jordan et de prox, la première de ces formes peuplant le Nord-
ouest africain forestier, tandis que la race nominale se répand du Came¬
roun au Congo.
Carnegia mirabilis Aurivillius.
Bingerville, 7-ix-1962.
Mâle défectueux de 68 mm d’envergure.
Espèce relativement rare répandue du Sénégal au Congo.
Sous-Famille II : Attacinae Smith.
Micragone nenia Westwood.
Bingerville, 20 et 27-viii-1962 ; Divo, 5-X-1962.
Trois mâles (69 à 76 mm d’envergure).
Cette espèce, commune dans cette région du continent, fait place
plus au Sud, à nubifera Holland.
Pselaphelia gemmifera Butler.
Divo, 4-X-1962.
Mâle de 78 mm d’envergure.
Distribution : de la Guinée (Macenta, Pujol, mars 1953) à l’Angola :
atteint aussi le lac Nyassa.
Eustera brachyura Drury.
Divo, 4-X-1962.
Mâle de 38 mm.
Cette curieuse espèce est répandue de la Guinée au Congo : elle est
moins fréquemment rencontrée dans la région équatoriale qu’en Afrique
occidentale.
Eustera argiphontes Maassen-Kirby.
Divo, 12-X-1962.
Beau spécimen mâle de cette espèce rare. Envergure 52 mm ; longueur
de l’aile postérieure 130 mm. La femelle est ordinairement d’une colo¬
ration plus claire.
De la Sierra-Leone à l’Uganda.
— 359
Imbrasia epimethea Drury.
Bingerville, 22-vm au 9-ix-1962.
5 mâles, 97 à 122 mm d’envergure.
Espèce variable, très commune en Afrique occidentale et centrale.
Imbrasia (Nudaurelia) anthina Karsch.
Divo, 4 et 18-X-1962.
2 mâles (131-143 mm), référables à la forme xanthomma Rothschild,
qui peuple l’Ouest africain, la nominale se trouvant du Cameroun
à l’Afrique orientale.
Imbrasia (Nudaurelia) dione Fabricius.
Bingerville, 19-vm-1962 au 2-ix-1962, Divo, 4 au 18-X-1962.
6 mâles (100-110 mm).
Un des Attacidés les plus fréquents de la région guinéenne à l’Angola
et à l’Est africain.
Imbrasia ( Nudaurelia ) alopia Westwood.
Divo, 4 au 18-X-1962.
3 mâles, dont l’un, aux ailes antérieures plus sombres, présente un
faciès plus voisin de waterloti Bouvier que du banal rhodophila Walker
(86-96 mm).
Distribution de la Guinée au Kénya.
Bunaea alcinoe Stoll.
Bingerville, 22-vin-9-ix-1962.
3 mâles de 143 à 162 mm d’envergure.
Très vaste répartition du Soudan à l’Afrique centrale et orientale.
Selon E. L. Bouvier Y alcinoe de Bingerville constituerait une
« race » particulière de cette belle espèce dont les variations indivi¬
duelles nous paraissent souvent plus importantes que celles découlant
du milieu.
Aurivillius aratus Westwood.
Divo, 18-X-1962.
Mâle de 107 mm.
L’aile antérieure droite de ce spécimen est anormalement déve¬
loppée, son bord externe ayant la forme d’un S.
Cette espèce atteint l’Afrique australe et orientale ; toutefois elle
est peu commune.
Aurivillius triramis Rothschild.
Divo, 4 et 6-X-1962 (piège U.V.).
2 mâles (83-87 mm).
Du Sénégal au Congo.
Lobobunaea jamesoni Druce.
Divo, 4 au 6-X-1962 (piège U.V.).
Quatre très beaux spécimens mâles (94-105 mm) de la sous-espèce
occidentale rubricostalis Kirby également trouvée à Sérédou (Guinée)
— 360
par M. Pujol ; la ssp. aethiops Rothschild représente à son tour cette
rare espèce congolaise dans les régions forestières du Cameroun et
du Gabon.
Lobobunaea acetes Westwood.
Bingerville, 22, 27-vni ; Divo, 4 au 18-X-1962 (piège U.V.).
Série de 10 mâles (124 mm-131 mm.) au nombre desquels trois indi¬
vidus à fond très gris ; cette dernière mutation n’a jamais été ren¬
contrée jusqu’à présent chez les acetes de la forêt équatoriale alors
qu’elle est plus ou moins fréquente en Côte d’ivoire et dans les pays
limitrophes ; l’espèce atteint au Sud l’Angola, à l’Est l’Uganda.
Pseudobunaea alinda Drury.
Divo, 4-X-1962.
Mâle (155 mm environ) de ce Pseudobunaea répandu jusqu’en Afrique
orientale.
Pseudobunaea tyrrhena Westwood.
Bingerville, 19-X-1962.
Mâle de 128 mm.
L’espèce parvient en Afrique australe.
Athlètes ethra Westwood.
Divo, 5-X-1962 ; mâle de 132 mm.
Sans doute l’un des plus beaux spécimens connus de ce rare Attacidé,
répandu jusqu’au Congo.
Au Gabon la ssp. ogoouensis Rougeot est plus sombre que la nomi¬
nale. La femelle de cet Athlètes est encore moins fréquente que le
mâle.
Epiphora rectifascia Rothschild.
Divo, 6-X-1962.
Mâle de 125 mm.
La femelle de cet Epiphora, beaucoup plus rare que l’autre sexe,
a été obtenue à Sérédou (Guinée) par M. Pujol le 16-V-1958.
Le type est du Congo.
Epiphora boolana Strand.
Bingerville, 3-ix-1962.
Spécimen mâle défectueux de 168 mm d’envergure. Afrique occi¬
dentale.
BIBLIOGRAPHIE
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Mém. Mus. nat. Hist. nat. Nlle sér., 3, décembre 1936.
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Attacidés (= Saturniidés). Initiation africaine. XIV. I.F.A.N. Dakar,
1962.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 361-369.
DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE
DE COLLEMBOLE DE LORRAINE
XENYLLA LOTHARINGIAE N. SP.
Par Jean-Marc THIBAUD
Nous avons récolté dans une forêt située près de la route D. 90 entre
Liverdun et Aingeray (Meurthe-et-Moselle) une espèce nouvelle vivant
dans la litière.
Diagnose. — Cette espèce appartient au genre Xenylla, caractérisé
par l’absence d’organes postantennaires et d’einpodium, par la présence
de 5 -f- 5 yeux et d’une furca, en général courte.
L’animal présente une coloration violette assez claire. Son tégument
est granuleux. Les antennes cylindriques ont un quatrième article plus
grand que le troisième.
La chétotaxie céphalique (fig. 1, A) présente de nombreux poils lisses
de taille moyenne. Comme chez les autres Xenylla, l’aire verticale a
(1 -f- 1) poils ; sur l’aire frontale, -sd1 est plus avancé que -d, et les ran¬
gées -d et -sd présentent 4 poils (Yosii, 1956, p. 9, fig. 3). Les aires ocu¬
laires comprennent 5 -f- 5 taches oculaires et (3 -(- 3) poils (-oe, à -oc3).
L’aire occipitale porte deux rangs de (5 + 5) et (6 -|- 6) poils. Les aires
jugales présentent 4 rangées de (2 -f- 2) poils.
Le prothorax porte une rangée de (3 -)- 3) poils. Le méso- et le méta-
thorax ont chacun trois rangées de poils, les deux premières (3 -(- 3),
la dernière (4 + 4). Celui placé en position -p4, plus long, est une soie
sensorielle (S). Entre la deuxième et la troisième rangée se tient un poil.
Paratergalement on trouve 3 poils et une soie sensorielle plus longue (S.).
Les tergites abdominaux 1, 2 et 3 portent chacun 2 rangées de poils ;
la première de (4 -f- 4) poils, avec un poil externe situé dans le prolonge¬
ment ; la deuxième de (5 + 5) avec, aussi dans le prolongement, une
longue soie sensorielle externe (en position -p6). Le tergite abdominal 4
porte 3 rangées de (3 + 3), (2 -|- 2) et (4 -j- 4) poils. Paratergalement
on trouve 3 poils et une longue soie sensorielle dans le prolongement
de la troisième rangée. Sur le tergite abdominal 5 se trouvent deux rangées
de (2 -f- 2) poils. Vers l’extérieur, et dans le prolongement de chacune
de ces rangées, il y a un poil à la première et une longue soie sensorielle
à la seconde. Sur le tergite abdominal 6 se tiennent deux rangées de (2 -f- 2)
et (1 + 1) poils. Ces poils sont crénelés et plus longs que les autres.
Les épines anales sont petites.
En résumé nous trouvons deux soies sensorielles sur le méso- et le
riG. 1. — Xeiiylla lotharingiae n. sp.
B, Organe antennaire du quatrième article. — C, Tibiotarse et griffe
PIA - H _ _ J _ 1 .. - .. O
A, chétotaxie dorsale.
de P m. — D, Rétinacle. — E, Mucro-dens en vue dorsale
individu ; vue ventrale. — G, Épine anale,
■ F, Mucro-dens d’un autre
— 363 —
métathorax et une seule sur les cinq premiers segments abdominaux.
Le quatrième article antennaire (fig. 1, B) porte de nombreux poils
longs et lisses. Il présente à l’apex une grosse papille sensorielle granu¬
leuse et 4 gros sensilles renflés : 3 externes et un interne. Le troisième
article antennaire porte deux sensillis globuleux protégés par un repli
du tégument.
Il y a cinq yeux de chaque côté de la tête. Les organes postantennaires
manquent.
La griffe (fig. 1, C) légèrement courbée, assez large, sans dent, est deux
fois plus courte environ que le tibio-tarse ; elle n’a pas d’empodium.
Tous les tibiotarses portent deux longs ergots capités. Les autres poils (18)
tibiotarsaux sont lisses. Le prétarse porte deux poils.
Le rétinacle (fig. 1, D) a deux dents à chaque rame.
La furca (fig. 1, E) est assez courte. La dens porte deux poils. Il n’y a
pas de séparation entre le mucron et la dens. Le mucro-dens est égal
au tiers du tibiotarse. Le mucron n’a pas de lamelle ; il possède un apex
renflé. Il peut présenter de légères variations et paraître échancré vers
l’apex (fig. 1, F).
Les épines anales, petites et pointues (fig. 1, G) sont portées par des
papilles basses bien séparées entre elles. Ces épines anales sont égales
au quart de la griffe environ.
Affinités. — Par les caractères suivants : présence d’une furca, mucron
non séparé de la dens, et mucro-dens plus court que l’ongle, cette nou¬
velle espèce se rapproche de Xenylla brevicauda Tullberg 1869 (Europe),
de X. cavarai Caroli 1914 (Tripoli), de X. cavernarurn Jackson 1927
(Trinidad et Patagonie), de X. proxima Denis 1931 (Costa Rica). Elle en
diffère par l’absence de dent à la griffe. Elle diffère plus spécialement
de X. brevicauda Tullberg par le fait que cette dernière espèce porte
au tibiotarse 2 poils capités dorsaux et deux ventraux, de plus celle-ci
a 6 sensilles sur l’article antennaire 4. Notre nouvelle espèce diffère de
X. cavarai Caroli par le fait que chez cette dernière l’épine anale est
courbée, que le rétinacle a trois dents et que la forme du mucron est
autre. Avec X. cavernarurn Jackson les différences portent sur le nombre
de dents au rétinacle, 3 chez cette dernière, la présence d’une lamelle sur
le mucron, la présence d’une seule soie sur la dens et le fait que le mucro-
dens soit plus long que l’ongle. Avec X. proxima Denis les différences
portent sur le nombre de poils à la dens, et sur la longueur du mucro-dens
par rapport à celle de l’ongle.
Notre espèce est proche aussi de X. brevisimilis Stach 1949 (Europe
et Liban). Elle en diffère par l’absence de dent à la griffe, par le nombre
de dents au rétinacle, par la longueur du mucro-dens qui, chez cette
dernière, est plus long que l’ongle et par la présence d’une dent sur le
mucron. Enfin elle présente aussi des affinités avec X. planipila Stach 1949
(Europe) ; aux différences notées avec X. brevisimilis Stach s’ajoutent
celles présentées par la forme des sensilles du quatrième article antennaire.
Nous joindrons à cette note, une étude chétotaxique de quelques autres
Xenylla.
365
La chétotaxie de la tête présente les caractères suivants : l’aire frontale
a la ligne des poils -d formée de 4 poils (-d4 à -d4), celle des -sd en com¬
prend le même nombre (-sd4 à -sd4) ; -sdj est plus avancé que -d4. Les aires
oculaires ont 5 -f- 5 yeux et (3 -f- 3) poils (oc4 à oc3). L’aire verticale
n’a que (1 -f- 1) poils ; les aires jugales ont 4 rangées de (4 -(- 4) à (2 -p 2)
poils ; quant à Faire occipitale, elle en possède 2 de (5 + 5) et (6 -(- 6).
Le prothorax a une rangée de (3 + 3) poils. Le méso- et le métathorax
possèdent 4 rangées ; la première et la deuxième de (3 -(- 3), la troisième
de (2 -f- 2) et la quatrième de (3 -j- 3) ; le poil en position 3 (p3), de cette
.dernière rangée est plus long que les autres (soie sensorielle) ; nous l’avons
sur notre figure marqué d’un S. Paratergalement on trouve 5 poils dont
un est plus long que les autres (S). La seule différence, constante, entre
le méso- et le métathorax est que dans ce dernier segment, les 2 poils
les plus médians de la première rangée sont avancés par rapport aux
deux autres (a2).
Les segments abdominaux 1, 2 et 3 portent 2 rangées de poils ; la
première de (6 -)- 6) en général, parfois de (7 — 7) ; la deuxième de
(7 -f- 7) ou de (8 + 8) ; le p6 est un poil plus long que les autres dans
cette deuxième rangée ; parfois c’est le p5 qui est plus long. Le tergite
de l’abdomen 4 porte 4 rangées de poils : la première de (4 -|- 4), la
deuxième de (3 — 3), la troisième de (2 -j- 2) située un peu paraterga¬
lement et la quatrième de (5 + 5) ; le p4 de ce quatrième rang est plus
long que les autres. Le segment abdominal 5 comprend 2 rangées (3 -f- 3)
et (4 -f- 4) ; le poil -p3 est plus long que les autres. Quant au tergite abdo¬
minal 6 il porte une première rangée de (2 -f- 2), une deuxième de (1 -f- 1)
et une troisième de (1 -f- 1). Les épines anales, sur des papilles non conti¬
guës, sont pointues, un peu recourbées. Il y a un poil médian entre ces
épines anales.
En résumé, sur le méso- et le métathorax se trouvent 4 poils longs
dont 2 sont paratergaux, alors qu’il n’y en a que 2 sur les 5 premiers seg¬
ments abdominaux ; et, ces deux tergites thoraciques possèdent chacun
4 rangées transversales de poils.
Xenylla humicola (O. Fabricius) 1780.
Station : Nous avons examiné des individus provenant du Groenland
Occidental, secteur de l’Eqe (Mission Paul-Émile Victor en 1949). Leur
chétotaxie présente de très légères différences avec celle publiée par
Yosn (1961). Sur les aires jugales, quatre rangées de (3 + 3), (3 -f- 3),
(2 -f- 2) et (2 -f- 2) poils ; le reste de la description est conforme à celle
de Yosii, sauf pour quelques différences de détail portant sur le nombre
des poils constituant les rangées transversales.
Xenylla welchi Folsom 1916.
Station : Cette étude a été faite sur des Xenylla welchi trouvés à Rive-
saltes (Pyrénées-Orientales) en 1950 (Travé).
Étude : La chétotaxie de Xenylla welchi Folsom (fig. 3) présente une
— 367 —
aire frontale composée d’une rangée de 4 poils -d (de -dj à -d4) et d’une
de 4 poils -sd (de -sd4 à -sd4). Les aires oculaires ont 5+5 yeux et (3 + 3)
poils. L’aire verticale n’a que (1 + 1) poils. Les aires jugales présentent
quatre rangs de (3 + 3) poils environ. L’aire occipitale porte deux rangées
de (6 + 6) à (7 + 7) poils.
Le pronotum a (3 + 3) poils. Le méso- et le métanotum ont chacun
trois rangées de (3 + 3), (2 + 2) et (4 + 4) poils ; -p4 est une soie sen¬
sorielle. Paratergalement se trouvent six poils et une autre soie sensorielle.
Les segments abdominaux 1, 2 et 3 portent chacun deux rangs de
(7 + 7) poils ; -p5 étant une soie sensorielle. Le tergite abdominal 4 a trois
rangées de (3 + 3), (2 + 2) et (4 + 4) poils ; -p4 étant une soie sensorielle.
11 existe aussi un poil, entre -p3 et -p4, situé un peu plus vers l’avant.
Paratergalement se trouvent quatre ou cinq poils. Le tergite de l’abdo¬
men 5 possède deux rangées de (2 + 2) et (3 + 3) poils ; -p3 est une soie
sensorielle ; paratergalement on trouve quatre poils. Le tergite abdominal (i
porte une rangée de (2 + 2) poils et une de (1 + 1). Les petites épines
anales sont situées sur de basses papilles non contiguës à leur base. Le
signe © placé sur notre figure 3 indique l’emplacement d’un poil absent
sur une partie de l’individu étudié, mais présent de l’autre côté et sur
d’autres individus de la même espèce.
Ayant en notre possession huit individus déterminés comme A. sub-
welchi Denis, trouvés à Fleurance (Gers), nous avons étudié leur ché-
totaxie ; elle est semblable à celle que nous venons de décrire, ce qui
confirme bien la synonymie de ces deux espèces.
Remarques sur la chétotaxie des Xenylla.
L’étude des chétotaxies dorsales de X. lotharingiae n. sp., de X. birui
Stach, À', villiersi Thibaud 1, de X. welchi Folsom, que nous venons de
faire, jointe à celles, complètes, de .Y. brevisimilis Stach par Delamare
et Jacquemart (1961), de X. humicola (O. Fabrieius) par Yosii (1961),
de X. pseudohrevicauda Ritter par Yosn (1959), et à celles, incomplètes,
de A', cavernarum Jackson par Cassagnau et Rapoport (1961), de A’, lon-
giseta Cassagnau et Rapoport (1961) et enfin de A. similata Denis par
Yosn (1959), nous amène à quelques conclusions.
Chez tous ces Xenylliens, la chétotaxie de la tête est assez homogène.
Sur faire frontale, chez toutes ces espèces, nous trouvons les rangées
des poils -d et -sd réduites à 4 poils ; -sd4 étant plus avancé que -d4. Chez
toutes ces espèces faire oculaire a 5 + 5 yeux et (3 + 3) poils et faire
verticale porte seulement (1 + 1) poils. Ceci confirme les données de
Yosii (1961). Les aires jugales portent presque toujours quatre rangées
de trois poils chacunes. L’aire occipitale en ayant deux ; la première de
(5 + 5) ou parfois (4 + 4) et la deuxième de (6 + 6) ou (5 + 5).
Chez toutes ces espèces, le pronotum a (3 + 3) poils. Le méso- et le
métanotum ont une chétotaxie plus variable. En général, ils possèdent
1. Le manuscrit de la description de cette espèce est sous presse.
— 368 —
chacun trois rangées transversales : la première de (3 3), parfois (2 + 2),
la deuxième de (2 -(- 2) ou (3 -j- 3), parfois (1 -j- 1) et la troisième de
(4 -f- 4) ou (3 + 3) ; le dernier poil de cette rangée (-p3 ou -p4) est une
soie sensorielle marquée d’un S sur nos figures. Paraterga'ement on
trouve sur ces deux segments thoraciques de 3 à 5 poils et toujours une
soie sensorielle (S).
Les trois premiers tergites abdominaux sont plus homogènes. Ils ont
chacun deux rangées de poils de (5 + 5) à (7 -j- 7) pour la première et
de (6 -f- 6) à (7 -f- 7) pour la deuxième ; cette dernière a une soie sen¬
sorielle en position -p5 ou -p8.
Le tergite abdominal 4 porte toujours trois rangées de poils : la pre¬
mière de (4 -)- 4) ou de (3 + 3), la deuxième de (2 + 2) ou (3 + 3) et
la troisième de (4 -f- 4) ou (5 — |— 5) ; -p4 étant une soie sensorielle. Mais
chez X. longiseta Cassagnau et Rapoport c’est le poil en position -p5
qui est une soie sensorielle.
Le tergite 5 a toujours deux rangs de poils : le premier de (2 -f- 2)
ou (3 -j- 3), le deuxième de (3 -j- 3) en général, et (5 -f- 5) chez X. villiersi
Thibaud. La soie sensorielle est en position -p3, sauf chez cette dernière
espèce où elle est en position -p4. Le tergite 6 présente le plus souvent
deux rangées de (2 + 2) et (1 -j- 1) poils.
Dans l’ensemble, les dix espèces de Xenylla considérées ont des cons¬
titutions chétotaxiques assez proches les unes des autres. Le genre serait
donc bien homogène.
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Laboratoire de Zoologie de la Faculté des Sciences, Nancy.
Laboratoire d’Écologie du Muséum, Brunoy.
25
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 370-380
ÉTUDE MORPHOLOGIQUE ET HISTOLOGIQUE
DE QUELQUES FORMATIONS TÉ GU MENT AIRES
DES DIPLOURES CAMPODÉIDÉS
Par Camille BARETH
Dans un précédent travail (1962), j’ai étudié la structure des glandes
tégumentaires des palpes labiaux et du premier urosternite des Diploures
Campodéidés. Poursuivant l’étude des structures externes de ces
Insectes, j’étudie ici les formations en rosette de la cuticule, les écailles
caractéristiques de certains genres, et les trichobothries.
I. Les formations en rosette.
Chez un Campodea remyi Denis, placé dans un médium éclaircissant
(glycérine et potasse, liquide de Marc André, etc.), on distingue à la sur¬
face de la cuticule, avec l’aide de l’objectif à immersion, de petites for¬
mations en rosette situées entre les poils (fig. 1). On en rencontre sur la
capsule céphalique et les antennes, sur tous les sclérites thoraciques et
abdominaux ainsi que sur tous les appendices troncaux ; les zones mem¬
braneuses, y compris les vésicules exsertiles, en sont dépourvues. Dis¬
tribuées sans ordre apparent, elles alternent cependant assez réguliè¬
rement avec les soies de la marge postérieure des tergites abdominaux.
Leur densité est assez uniforme : 8 à 12 par 0,01 mm2 ; cependant, au
niveau de la marge postérieure des tergites thoraciques, leur nombre
atteint 20 à 25 pour la même surface, 6 rosettes pouvant être presque
contiguës. Sur l’antenne, au voisinage des trichobothries, on peut en
trouver 5 ou 6 dans un espace assez restreint (fig. 17). Chaque formation
a 1,5 p de diamètre environ, elle est constituée par une couronne de
petits granules juxtaposés, dans les cas les plus favorables, on peut en
distinguer 10 à 12, entourant un pore central réfringent renforcé de
chitine sur son pourtour et légèrement saillant.
Sur coupes transversales et longitudinales j’ai constaté qu’en regard
de chaque rosette l’endocuticule est creusée d’une petite cavité de forme
conique dont la base s’ouvre dans l’épiderme et dont le sommet rétréci
se prolonge par un très lin canalicule exocuticulaire atteignant le pore
central. Chaque cavité est occupée par une vésicule pyriforme de 8 à 12 p
de long dont la portion atténuée remplit la cavité tandis que la partie
renflée, de longueur variable, déborde dans l’épiderme sous-jacent et
coiffe un noyau de 6 à 7 p de long sur 4 à 5 p de large possédant un ou
371
for. ro.
-4 —
ei _ i
Fig. 1-3. — 1. Tégument de Campodea (C.) remyi avec formations en rosette. —
2. Tégument de la même espèce en coupe longitudinale, montrant vésicule et noyau. —
3. Tégument de Lepidocampa juradoi afra en coupe longitudinale.
a = auvent ; dé = décollement de l’épiderme ; endo = endocuticule ; exo = exocuticule ;
for. ro. = formation en rosette ; vé = vésicule.
Échelle : e = 50 u.
— 372 —
deux nucléoles subsphériques de 1,5 p. de diamètre environ. Le cytoplasme
est très réduit (fig. 2). La vésicule est incolore et sa partie endocuticulaire
montre le départ du fin canalicule qui rejoint le pore central. L’ensemble
de ces formations atteint une longueur totale de 12 à 15 p..
Des exemplaires de Campodea keroillei Denis récoltés dans l’Ariège
par C. Juberthie, des représentants de C. rhopalota Denis et lubbocki
Silvestri provenant du Jardin Botanique de Nancy, plusiochaeta Silvestri
et staphylinus Westwood récoltés à Wimereux (Pas-de-Calais), chardardi
Condé de Martigny-les-Gerbonvaux (Meurthe-et-Moselle) nous ont montré
les mêmes formations en rosette avec une taille, une répartition et une
densité très comparables à celles décrites chez C. remyi. Chez toutes les
espèces précédentes, la cuticule est ornée de fines granulations ou de
petites épines et les granules qui entourent le pore semblent être une
différenciation locale des ornementations cuticulaires ; en effet, chez une
espèce troglobie à cuticule pratiquement lisse, Plusiocampa bulgarica
Silvestri par exemple, je n’ai observé aucun granule en rosette, mais
uniquement des pores réfringents, analogues à ceux des genres cités
ci-dessous. J’ai en effet cherché en vain ces rosettes de granules chez
des représentants des genres Lepidocampa et Hemicampa.
Chez Lepidocampa, un peu en arrière du point d'insertion des écailles,
j’ai observé, sur de rares préparations in-toto, des pores fortement réfrin¬
gents (fig. 4 et 5) de 1 p, de diamètre environ ; il y en a deux au maximum,
symétriques par rapport au plan de l’écaille ; quelquefois, on n’en voit
qu’un seul, soit à droite, soit à gauche, parfois on n’en distingue aucun.
Ces dispositions peuvent se rencontrer au niveau de 4 écailles voisines
(fig. 8). Sur la tête où les écailles manquent, on aperçoit également de
place en place de semblables pores réfringents. Les mêmes orifices se
retrouvent aussi sur tous les sclérites chez Hemicampa. On en rencontre
généralement un au niveau de l’embase de chaque écaille ; ils sont très
petits et n’atteignent qu’un demi-micron de diamètre (fig. 15). Lepi¬
docampa et Hemicampa possédant une cuticule lisse, cela corrobore l’idée
d’une relation entre les granules des rosettes et les grains ou épines de
la cuticule.
Sur des coupes de Lepidocampa juradoi afra, j’ai constaté qu’à chacun
de ces pores correspond une petite cavité subcylindrique creusée dans
l’endocuticule à peu près perpendiculairement à celle-ci, dont la base
s’ouvre dans l’épiderme et dont le sommet arrondi se continue au travers
de l’exocuticule par un fin canalicule aboutissant à une minuscule dépres¬
sion du tégument externe. Cette cavité est occupée par une vésicule
pyriforme incolore de taille voisine de celles de C. remyi dont la partie
atténuée s’engage dans la cavité, tandis que la partie élargie déborde
dans l’épiderme. Quelques rares cas nous ont permis d'observer un noyau
en relation avec la vésicule (fig. 3). Ne disposant que d’exemplaires montés
du genre Hemicampa, je n’ai pu préciser la nature exacte des pores, mais
leur structure est sans doute comparable à celle qui est décrite chez
Lepidocampa. Bien que ces formations ne possèdent pas de couronne de
granules, elles présentent néanmoins une grande ressemblance avec celles
décrites ci-dessus chez C. remyi.
Fig. 4-5. — Lepidocampa weberi Oudemans.
4. Écaille du 7e stérilité. — 5. Tégument et écaille en coupe longitudinale
e = écaille ; p = pore réfringent.
Échelle : e = 50 a.
— 374 —
Quel est donc le rôle de ces organites ? Deux hypothèses peuvent être
retenues : ou bien il s’agit d’organes sensoriels, ou bien nous avons affaire
à des glandes tégumentaires unicellulaires.
Cette dernière interprétation est de loin la plus vraisemblable. En effet,
la vésicule pyriforme représente un réservoir plus ou moins turgescent
suivant l’activité de la glande, communiquant avec l’extérieur par le
canal exocuticulaire qui aboutit au pore central épaissi chez Campodea
et à une petite dépression chez Lepidocampa. Jusqu’à présent, les glandes
tégumentaires connues étaient localisées en de rares endroits (palpes
labiaux, apex des appendices du premier coxosternite abdominal, marge
postérieure de ce même coxosternite chez la plupart des £ et de rares Ç)
et on pouvait être frappé de leur absence totale à la surface du corps.
Les formations que nous décrivons ici combleraient cette lacune, et cela
milite aussi en faveur de leur interprétation glandulaire.
Les récepteurs sensoriels sont par contre très nombreux : organes cupu-
liformes de l’article apical de l’antenne, trichobothries des articles anten-
naires III à VI, sensilies du 3e article antennaire, du bord externe des
maxilles, de la marge antéro-externe des palpes labiaux et sensilies tro-
chantéraux chez certains ; les macrochètes sont également innervés alors
que je n’ai jamais observé de connections nerveuses en relation avec les
formations décrites ici.
IL Écailles.
Des écailles se substituent aux soies de revêtement chez quatre genres
de Campodéidés habitant exclusivement les régions chaudes : Lepido¬
campa, Syncampa, Hemicampa et T ritocampa. Chez les deux premiers
les écailles couvrent tout le tronc, chez Hemicampa, on n’en trouve que
sur l’abdomen, tandis que chez T ritocampa, elles recouvrent le métanotuin
et l’abdomen.
Nous avons étudié les écailles des représentants des genres Lepidocampa
Oudemans et Hemicampa Silvestri.
A. Lepidocampa : dans la description originale de ce genre, Oudemans
0890) rapproche les écailles de celles des Thysanoures. Il en donne
quelques dessins qui montrent la variabilité de la forme et l’existence
de nervures, mais ceux-ci restent néanmoins incomplets. Silvestri (1899)
représente à son tour des écailles qui ne sont pas mieux observées que
les précédentes. Carpenter (1916) donne un très médiocre schéma d’une
écaille. Folsom (1927) figure une série d’écailles dont certaines sont plus
finement observées que toutes celles de ses prédécesseurs. Nous citerons
enfin pour mémoire une représentation très schématique de Silvestri
(1931).
Nous avons étudié les écailles et leur mode d’insertion, qui n’avait jamais
été décrit, sur des Lepidocampa weberi Oudemans d’Afrique orientale
(Tanganika) et des Lepidocampa juradoi afra d’Afrique occidentale,
certains de ces derniers ayant permis une étude sur coupes.
Les écailles disposées sensiblement en quinconce se recouvrent par
— 375 —
leurs bords latéraux et postérieurs comme les tuiles d’un toit. Elles se
maintiennent sans doute en place grâce aux saillies longitudinales que
forment les côtes et aux gouttières intercostales.
Fig. 6-8. — Lepidocampa iveberi Oudemans.
6. Écaille de la région sternale du pronotum. — 7. Écaille en coupe transversale. — 8. Détail
des auvents,
n = nervure.
Échelle : e = 50 ;i.
Les écailles ont une forme et une taille assez variables suivant les
régions du corps et sont assez souvent asymétriques. Sur le thorax, cer¬
taines sont aussi larges voire plus larges que longues (fig. 6) ; elles sont
généralement plus petites que celles de la région postérieure de l’abdomen
Fig. 9-10. — Lepidocampa juradoi afra Silvestri.
i). Coaptation écaille phancre. — 10. Ecaille de la marge postérieure d’un tergite
ni = macrochète ; s. s. = sensille sétiforme.
— 377 —
qui peuvent être deux à trois fois plus longues que larges et atteindre
200 p. chez L. weberi (fig. 4). Entre ces extrêmes, il existe d’ailleurs tous
les intermédiaires. Au point de vue forme, on peut en gros, distinguer
deux types d’écailles : celles qui bordent la marge postérieure des seg¬
ments, et celles qui revêtent le reste du corps. Les premières sont trapues,
quelquefois presque aussi larges que longues, leur bord postérieur est
.subrectiligne et les pointes terminales des côtes sont très peu développées
et presque totalement incluses dans la membrane intercostale (fig. 10).
Les secondes sont nettement plus longues que larges, leur bord posté¬
rieur est subcirculaire et les longues pointes terminales des côtes sont très
dégagées de la membrane intercostale (fig. 4).
L’écaille présente un pédoncule court, acuminé, par lequel elle est
fixée à l’embase. Elle est renforcée par des côtes relativement épaisses,
qui divergent à partir de la base du pédoncule, les unes faisant saillie,
sur la face externe de l’écaille, les autres sur la face interne (fig. 6 et 7).
Les deux séries de côtes sont alternes ou opposées dans la région moyenne
de l’écaille. La figure de Folsom le représente assez bien. Dans le cas
où les côtes sont opposées, elles apparaissent avec une épaisseur consi¬
dérable. Ces nervures se terminent en pointe, les côtes internes et externes,
d’une même paire, peuvent confluer pour former une pointe unique.
La membrane reliant les nervures est échancrée entre les pointes. Les
petites écailles comme les grosses sont pourvues de côtes, contrairement
à l’opinion d’OuDEMANS qui écrit que les petites en sont dépourvues.
Les écailles situées au-dessus et en face des macrochètes et des sensilles
sétiformes présentent une très large échancrure qui dégage toute la partie
basale du phanère. Cette coaptation ne semble pas résulter de déchirure
mais plutôt d’un modelage de l’écaille sur le phanère. Assez souvent,
la déchirure est intercostale mais dans certains cas on peut observer une
côte interrompue au fond de l’écliancrure. D’autres écailles, situées contre
la tige d’un macrochète, sont plus ou moins déprimées sur leur bord
latéral, au point de contact avec le poil, cette déformation semble cor¬
respondre à un tassement de l’écaille contre le phanère. Ces déformations
ont été représentées par Oudemans (Tab. VII, fig. 10) et par Folsom
(PI. 3, fig. 26 et 29), mais aucune précision n’est donnée à leur sujet.
La structure de l’embase est tout à fait différente de celle des soies
ordinaires ou des macrochètes. La dépression dans laquelle s’implante
le phanère est recouverte par un auvent en forme d’écusson aplati qui
se prolonge latéralement de part et d’autre du point d’insertion et sous
lequel s’engage la base de l’écaille (fig. 6 et 8). Notons que les portions
latérales de l’auvent des écailles marginales postérieures sont plus étroites
que celles des autres écailles.
B. Hemicampa. Nous avons examiné des exemplaires d ’H. boudreauxi
Condé et Geeraert de Louisiane. Silvestri (1911) a représenté pour la
première fois deux écailles d’ Hemicampa qui ne paraissent pas être très
différentes de celles des Lepidocampa. Cependant Condé et Geeraert
(1962) signalent que les embases ressemblent assez à celles des soies
ordinaires et qu’en particulier elles ne comportent pas d’auvent comme
— 378 —
celles des Lepidocampa. Ils mentionnent au cours du développement,
des phanères intermédiaires entre soies de revêtement et écailles ; de
Fig. 11-15. — Ilemicampa boudreauxi Condé et Geeraert.
11 à 13. 3 écailles tergales. — 14. Écaille vue de profil. — 15. Embase des écailles et pores
réfringents.
em = embase ; ep = épines.
Échelle : e = 50 jx.
plus certains de leurs dessins montrent des côtes interrompues ou incom¬
plètes.
Dans l’espèce observée, l’allure générale de l’écaille rappelle un peu
celle des Lepidocampa mais en plus petit, sa forme est plus constante ;
— 379 —
ces écailles sont dans l’ensemble plus longues que larges, les plus grandes
ne dépassant pas 100 p, (fig. 11 à 14). Il existe également un pédoncule
apical acuminé. La nervation des écailles est plus discrète que chez
Lepidocampa et souvent les côtes s’arrêtent bien avant d’avoir atteint
le bord postérieur. La face ventrale de l’écaille est remarquable en ce
qu’elle présente de très nombreuses épines dont la pointe est dirigée
vers l’arrière, on en trouve au niveau des côtes et dans les espaces inter¬
costaux ; elles augmentent peut-être l’adhérence des écailles, ces der¬
nières ne se recouvrant en effet que très faiblement les unes les autres.
De plus la cuticule sous-jacente présente de petits creux et de petites
bosses qui leur permettent de bien s’accrocher.
Fig. 16-17. — Campodea remyi Denis.
16. Base d’une tricliobothrie en coupe. — 17. Trichobothrie du IIIe article antennaire.
cup = cupule ; d = diaphragme ; or = oreille.
Échelle : e = 50 jjl.
L’embase n’a pas d'auvent, notons seulement qu’elle esquisse un
prolongement latéral subrectiligne que l’on observe aussi sur les embases
des soies ordinaires aussi bien chez Campodea que chez Hemicampa.
Cette étude nous a montré deux types d’écailles, très différents par
la structure et le mode d’insertion ; comme ces écailles appartiennent
à deux phylums bien distincts, s’écartant d’ailleurs l’un de l’autre par
d’autres caractères, il est certain qu’elles sont apparues indépendamment
dans chacun de ces groupes.
Les écailles de Syncampa Silvestri (1931) ne sont ni décrites ni figurées.
Celles de Tritocampa ne sont connues que par un dessin qui montre une
échancrure au niveau du pédoncule et des côtes continues. Il est probable,
en raison des affinités de leurs possesseurs et de leurs formes, que les
premières ressemblent à celles de Lepidocampa et les secondes à celles
— 380 —
d ’ Hemicampa, mais nous devons attendre d’avoir pu examiner des repré¬
sentants de ces genres rarissimes.
III. Trichobothries.
Notre attention s’est également portée sur la structure des tricho¬
bothries, situées sur les articles antennaires 3 à 6, dont l’étude la plus
récente est due à Martens (1940) qui en donne un dessin très sommaire,
ne mentionnant pas certaines particularités intéressantes. La partie
basilaire de ces organes est formée de 2 cupules superposées (fîg. 16).
L’une, la plus interne, est en réalité une petite sphère close traversée
par la base du fouet qui, à la limite des deux cupules, présente un bourrelet
annulaire. La seconde cupule ouverte à l’extérieur est hémisphérique
et renforcée sur son bord par un bourrelet chitineux. Deux petites oreilles
membraneuses dressées, semi-circulaires, convergent de la moitié anté¬
rieure environ du bord de la cupule vers la partie postérieure où elles
se rejoignent. Le bord libre de chaque oreille est renforcé par un épais¬
sissement chitineux qui s’amenuise jusqu’à disparaître vers l’arrière.
Côté interne le bord circulaire de la cupule est muni d’un diaphragme
membraneux régulièrement dentelé sur son bord interne composé de
la juxtaposition de fines lamelles (fig. 17). L’ouverture de la cupule ainsi
rétrécie laisse passer un long et fin fouet finement barbelé sur les 2/3 de
sa partie distale.
Faculté des Sciences de Xancy , Zoologie approfondie.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N» 4, 1963, pp. 381-393.
ÉTUDES SUR LES ARCHAEA (ARANÉIDES)
V. — - Le Tube digestif
Par Roland LEGENDRE
L’étude histologique et anatomique du tube digestif des Archaea mal¬
gaches nous a permis de constater quelques particularités remarquables
(R. Legendre, 1961 b, 1962 a, 1962 b) qui, fort vraisemblablement,
devraient se retrouver sous des formes plus ou moins modifiées chez
les autres Aranéides (R. Legendre, 1961 b). Cette courte étude du tube
digestif des Archaea se bornera à l’anatomie et à la morphologie de cet
appareil. Nous avons délibérément laissé de côté toute l’histologie fine,
l’histophysiologie et l’histochimie du phénomène digestif. Cependant
cette partie mériterait d’être abordée ici même, à Tananarive, car il n’est
pas absolument sûr que les mécanismes intimes de l’absorption de nour¬
riture soient identiques sous les tropiques et sous d’autres latitudes plus
boréales ; n’oublions pas non plus que les Archaea (fig. 1) forment un
groupe relique, véritables fossiles vivants dont la physiologie mériterait
d’être connue.
Comme chez toutes les Araignées, l’appareil digestif (fig. 2) peut être
divisé en plusieurs sections (J. Millot, 1949) : la bouche et la région
péribuccale, le pharynx, l’œsophage, le jabot aspirateur, l’intestin moyen,
l’intestin postérieur et le tubercule anal. Ce sont ces différentes parties
du tube digestif des Archaea, parties dont l’importance anatomique est
plus ou moins prononcée, que nous examinerons successivement.
I. — La bouche et la région péribuccale (fig. 3 et 4).
L’orifice buccal (B, fig. 3, O.b., fig. 4) des Archaea est une simple fente
transversale qui s’ouvre dans le pharynx ( Ph , fig. 3). Cette bouche est
pratiquement invisible sur l’animal ; elle est en effet bordée par toute
une série de pièces péribuccales : vers le haut le rostre (R), sur les côtés
les gnathocoxes ( Lm ), vers le bas, la lèvre inférieure ( L.inf .). Toutes ces
pièces sont revêtues de longs poils qui s’intriquent en un véritable filtre
en avant de l’orifice buccal ; leur rôle ne doit pas être négligé.
A : Le rostre.
Le rostre (ou lèvre supérieure) des Archaea est de taille relativement
réduite ; après dissection des autres pièces péribuccales, il se présente
comme un mamelon conique de quelques dixièmes de millimètre de hau-
Fig. 2. — • Coupe schématique sagittale à' Archaea workmani , le tube digestif est en noir ( T.D.).
S. N. : Systèmo nerveux — Gl. V. glandes à venin.
M
Fïg. 3. — Coupe sagittale du rostre d'A. workmani ; B : bouche; L. inf. : lèvre inférieure;
M. : muscles rostraux ; Ph. : pharynx ; PI. gl. : plage glandulaire.
384
teur, dont rien ne vient trahir la parité d’origine, pourtant indéniable¬
ment établie lors de sa morphogenèse (R. Legendre, 1959).
Extérieurement le rostre est richement garni de soies, dont certaines
sont vraisemblablement sensorielles ; un léger repli tégumentaire, situé
immédiatement en avant de l’orifice buccal, porte une épaisse frange
de longues soies qui viennent s’appuyer sur la bouche et former une partie
du filtre buccal (cf. fîg. 3).
La structure interne du rostre est particulière ; chez aucune des espèces
d’ Archaea étudiées (A. v ado ni, A. workmani , A. gracilicollis) nous n’avons
pu rencontrer une glande rostrale typique, comme celle que nous avions
précédemment observée chez les Agelenidae (R. Legendre, 1953) ; le
m.
Fig. 4. — Schéma représentant les pièces péribuccales sur une coupe horizontale.
L. inf. : lèvre inférieure ; L. m. : lames maxillaires ; O. b. : orifice buccal ; R. : rostre.
repli chitinisé en bissac, particulièrement net chez les différentes espèces
du genre Tegenaria (T. atrica, T. saeva, T. domestica) fait place chez
les Archaeidae malgaches à un faible repli chitinisé de la paroi dorsale
du rostre ; cependant l’épithélium hypodermique qui engendre ce repli
est innervé (tout comme chez les autres Aranéides étudiés sous cet angle)
par de fines ramifications du nerf rostral ; cette zone hypodermique
forme une plage glandulaire de même type que celles de la paroi externe
des lames maxillaires ( Pl.gl ., fig. 3).
Un puissant faisceau musculaire transverse (M, fig. 3) assure au rostre
une certaine mobilité. Ce faisceau s’insère sur l’articulation pleurale du
rostre et du bandeau. Son innervation est assurée par une ramification
du nerf rostral ; le jeu de ses fibres doit permettre une certaine turgescence
ou, au contraire, le ramollissement de l’organe dont les lacunes sont rem¬
plies d’hémolymphe renfermant des accumulations considérables de cel-
— 385 —
Iules sanguines ; les néphrocytes y sont rares ; la présence de cette hémo¬
lymphe semble confirmer la nature turgescente du rostre des Archaea,
et fort vraisemblablement de tous les Aranéides.
L’absence de glande rostrale morphologiquement distincte chez les
Archaeidae malgaches que nous avons pu étudier appelle quelques commen¬
taires. Chez les autres Aranéides (R. Legendre, 1953) nous avons cru
voir dans cette « glande » un organe statorécepteur. L’absence de glande
localisée nous amène à faire un rapprochement entre cette absence d’organe
du rostre et la démarche peu sûre, lente, saccadée et grotesque de ces
Araignées, démarche d’autant plus surprenante que ce sont des Aranéi-
dophages stricts (R. Legendre, 1961 a). Des Archaea élevées dans des
conditions optimales de milieu, c’est-à-dire maintenues un certain temps
sur leur substrat dans des récipients de large dimension, sur les lieux
de capture même 1, se déplaçant normalement, peuvent trébucher et tom¬
ber sur les flancs (pour se relever bien vite d’ailleurs) ; on ne peut mieux
comparer cette démarche titubante (et ceci sans que le substrat ait été
ébranlé) qu’à la démarche chancelante d’un ivrogne, démarche surtout
typique chez A. gracilicollis. Ce comportement caractéristique et fort
bizarre montre, d’une part, que les Archaea chassent certainement à l’affût
et que, d’autre part, leur sens de l’équilibre est pour le moins faiblement
développé. Expérimentalement, des A. workmani élevées dans des tubes
de verre où elles ont tissé une toile extrêmement grossière, n’essaient
que rarement de revenir à leur position primitive si l’on fait légèrement
rouler le tube ; il semble bien que ces Araignées ne perçoivent que fai¬
blement les changements de position dans l’espace.
B : Les gnathocoxes ( L.m ., fig. 4).
La base des pédipalpes (lames maxillaires, gnathocoxes) encadre la
bouche chez tous les Aranéides. Ces lames maxillaires se situent de part
et d’autre de l’orifice buccal. Leur rôle mécanique est important dans
la trituration des proies ; en effet ces pièces sont avec les chélicères les
seules pièces mobiles servant à la prise de nourriture chez toutes les
Araignées ; les gnathocoxes des Archaea n’échappent pas à cette règle,
et jouent un rôle fondamental dans l’acte de nutrition. Ces lames maxil¬
laires sont cependant de type banal et ne présentent, chez les Archaea
malgaches, rien de remarquable. La scopula porte de longs poils et se situe
à proximité de l’orifice buccal. Ces soies se superposent perpendiculaire¬
ment aux soies du rostre, formant avec ces dernières, en avant de la fente
buccale, un véritable tamis à rôle filtrant. Une serrula nette n’apparaît
pas chez les Archaea.
L’anatomie interne des lames maxillaires présente sur la partie anté¬
rieure apicale une plage glandulaire hypodermique bien développée,
formée de hautes cellules hypodermiques à structure syncytiale. Les
noyaux sont volumineux, sphériques et situés à la base du syncytium ;
des nucléoles ne sont pas rares. Le cytoplasme est spongieux, fibrillaire
1. Forêt d’Analamazaotra pour A. workmani, A. vadoni , A. jeanneli ; Station Océano¬
graphique (O. R. S. T. O. M.) de Nosy-Be pour A. gracilicollis capturées dans la forêt de Lokobc,
proche de la Station.
26
— 386 —
vers l’apex des cellules ; au niveau de ces plages hypodermiques la cuti¬
cule chitineuse s’aminçit notablement ; comme chez les autres Araignées
(R. Legendre, 1953) cette pellicule chitineuse est percée de nombreux
canalicules à lumière réduite ; aucune cellule sétigère ne s’observe au
niveau des plages glandulaires hypodermiques, totalement dépourvues
de soies. Ces callosités glandulaires forment un syncytium exocrine dont
le rôle, encore énigmatique, reste à préciser.
Tout l’intérieur de la lame maxillaire est occupé (à part la partie basi¬
laire qui renferme des muscles de l’appendice) par des acinignathocoxaux
en forme d’ampoules allongées ; chaque acinus simple débouche, par un
étroit canal traversant l’hypoderme et la cuticule, dans une plage poreuse
tournée vers l’orifice buccal. Entassés les uns sur les autres, comprimés
et enroulés sur eux-mêmes, ces acini sont malaisément dénombrables ;
en outre la petite taille des Archaea permet difficilement de recenser exac¬
tement les pores externes sur les exuvies ; nous estimons cependant leur
nombre à une cinquantaine chez une femelle adulte d’.4. workmani.
Ayant pu assister fréquemment au repas des Archaeidae, il ne fait
pour nous aucun doute que les sécrétions des glandes gnathocoxales ne
peuvent fournir la totalité de l’abondante sécrétion salivaire régurgitée
sur la proie. L’apport des acini gnathocoxaux est plutôt d’ordre qualitatif
que quantitatif. Rappelons que C. E. Pickford (1942) a tenté l’analyse
biochimique des sécrétions des glandes gnathocoxales d’Araignées amé¬
ricaines, sans obtenir de résultats probants. Plus récemment, chez un
autre Arachnide, le Scorpion Buthus occitanus Amx, M. Auber (1960)
a réussi à obtenir, par l’analyse histochimique des glandes gnathocoxales,
de précieux renseignements quant à leur composition. D’après cet auteur,
les acini gnathocoxaux du Scorpion sécréteraient probablement des pro¬
ferments et des enzymes qui viendraient s’ajouter aux abondantes régur¬
gitations de suc digestif lors de la trituration des proies. Cette conclusion
rejoint l’idée que nous avions émise en 1953 : les sécrétions des acini
gnathocoxaux ne sont qu’un apport complémentaire à la régurgitation
salivaire. Les observations que nous avons pu faire sur les Archaeidae
malgaches confirment pleinement cette hypothèse.
C : La lèvre inférieure (L. inf., fig. 3 et 4).
La lèvre inférieure des Araignées est un prolongement du sternum.
Elle est considérée comme ayant valeur d’un sternite régressé (J. Millot,
1949) ; cette opinion paraît renforcée par la présence de nombreuses
insertions musculaires (muscles pharyngiens, muscles médians antérieurs
pairs) (R. Legendre, 1962, sous presse).
Extérieurement, la lèvre inférieure des trois espèces à’ Archaea étudiées
est une simple languette chitineuse ne présentant ni plage glandulaire
hypodermique, ni soies ; elle ne joue pratiquement aucun rôle dans la
prédigestion des aliments, ni dans la filtration de la bouillie alimentaire.
L’étude histologique montre que, en dehors des insertions musculaires
précitées, la pièce labiale ne renferme aucun muscle propre et que, de
ce fait, sa motilité est nulle ; les lacunes sont remplies d’hémolymphe ;
— 387 —
l’épaisseur de la cuticule chitineuse rend improbable une éventuelle
turgescence de la lèvre inférieure.
II. — Le pharynx.
L’ouverture buccale des Araignées débouche dans le pharynx, région
chitinisée ectodermique rejetée à chaque mue ; le rôle de la portion pha¬
ryngienne du tube digestif est double :
— d’une part, le pharynx contribue à aspirer les liquides nourriciers ;
— - d’autre part, il filtre la bouillie alimentaire en éliminant les parti¬
cules trop grossières.
Chez les Archaea, le pharynx est formé de deux plaques ovales chiti-
nisées et dures ; sur leur face interne (délimitant la partie la plus anté¬
rieure du tube digestif) se rencontrent de longues stries longitudinales
filtrantes ; la plaque inférieure est munie en son milieu d’une gouttière.
Les deux plaques sont latéralement rendues solidaires l’une de l’autre
par une zone d’articulation souple, où l’on peut reconnaître les hautes
cellules sensorielles de l’organe gustatif pharyngien, reconnu et décrit
chez d’autres Aranéides par J. Millot (1936). Cette articulation souple
permet aux deux plaques de jouer l’une sur l’autre et, suivant leur écarte¬
ment ou leur rapprochement, de remplir le rôle de pompe aspirante ou
refoulante. De puissants faisceaux musculaires commandent l’écartement
et le rapprochement des plaques pharyngiennes chitineuses ; on peut
reconnaître trois groupes de muscles :
— Les rétracteurs de la plaque antérieure (élévateurs).
— Les rétracteurs de la plaque postérieure (abaisseurs).
— Les suspenseurs latéraux et dorsaux.
Les élévateurs s’insèrent à la partie supérieure médiane de la plaque
antérieure d’une part, et à la région supra-rostrale (= sous-oculaire)
(particulièrement importante chez les Archaea) d’autre part ; le rôle de
ces muscles est de relever par ses contractions la plaque antérieure du
pharynx lors de la succion des aliments ; l’innervation de ces muscles
est assurée par une ramification du nerf rostral.
Les abaisseurs s’insèrent sur la surface médiane de la plaque posté¬
rieure ; leur insertion distale se fait dans la lèvre inférieure ; leur rôle
consiste à tirer vers le bas la plaque postérieure lors de l’acte nutritif ;
leur innervation (rostrale ou palpaire) n’a pu être précisée avec exac¬
titude.
Les suspenseurs latéraux et dorsaux (voir R. Legendre, 1962, sous
presse) s’accrochent à un repli aliforme du pharynx ; ils ont été étudiés
séparément : ce sont les muscles dits de la première paire ; leur insertion
se situe dans la région oculaire.
Si les faisceaux musculaires élévateurs s’attachent sur toute la partie
médiane antérieure de la plaque pharyngienne antérieure, l’insertion des
abaisseurs est par contre réduite à la partie médiane dorsale de la plaque
postérieure.
388 —
La jonction pharyngo-œsophagienne.
Nous avons déjà fait connaître (R. Legendre, 1962 a) la structure
et le fonctionnement de la région antérieure du tube digestif des Archaea ;
la jonction entre le pharynx et l’œsophage joue précisément un très grand
rôle dans la filtration des aliments : c’est un dispositif en siphon dont
le fonctionnement permet aussi bien la régurgitation des liquides digestifs
que l’absorption d’aliments liquides préalablement filtrés.
Les deux plaques pharyngiennes se soudent un peu en avant du coude
pharyngo-œsophagien, à l’endroit où le tube digestif antérieur subit un
Fig. 5. — Coupe horizontale montrant le débouché de l’ampoule siphonale (Amp. S.) dans
l’œsophage (Œs.) ; M. œs. : muscles dilatateurs de l’œsophage ; M. : Faisceau musculaire
pharyngien.
changement d’orientation de 90° pour se diriger d’avant en arrière et
traverser le système nerveux. Seule la gouttière de la plaque antérieure
persiste et remonte très haut pour se dilater en une véritable ampoule
siphonale (Amp. S., fig. 5). Toute cette région est fortement chitinisée,
et c’est sur sa partie dorsale que s’attachent les très puissants suspenseurs
dorso-ventraux du pharynx ; leur insertion dorsale se fait au niveau de
la région oculaire du bandeau.
La gouttière pharyngienne se prolonge sous forme de tube cylindrique
à l’intérieur de l’ampoule siphonale pharyngo-œsophagienne ; cette gout¬
tière est cependant fendue sur sa partie postérieure, dont deux replis
chitineux viennent border la fente ouverte sur l’œsophage (cf. fig. 5).
Il est à noter que tous les aliments liquides doivent transiter par cette
fente, seule ouverture du pharynx dans l’œsophage ; lors de la régurgi¬
tation des sucs digestifs au moment de la prédigestion des proies, la salive
— 389
(ou plus exactement le suc digestif) passe par un orifice situé en haut de
cette gouttière, suivant le mécanisme que nous avons décrit en 1962.
Ce siphon pharyngo-œsophagien est le second dispositif de filtrage
du tube digestif antérieur des Archaea, le premier étant formé par les
stries chitincuses des deux plaques pharyngiennes ; rappelons que les
aliments sont déjà filtrés, avant de pénétrer dans la bouche, par les poils
en brosse des gnathocoxes et du rostre.
III. — L’œsophage.
L’œsophage est un tube étroit traversant la masse nerveuse ; son
orientation est perpendiculaire à celle du pharynx ; sa direction générale
est horizontale chez A. worltmani, alors que chez A. gracilicollis il présente
une légère tendance à une convexité ventrale. La structure histologique
de l’œsophage n’offre rien de remarquable ; la paroi dorsale est revêtue
de chitine épaisse, tout comme les parois latérales ; en coupe transversale,
l’ensemble dessine un fer à cheval (J. Millot, 1949). La paroi infé¬
rieure est mince et souple, bien que chitinisée. L'n hypoderme discret
à noyaux aplatis double extérieurement cette formation chitineuse.
L’œsophage est un simple lieu de transit des aliments ingérés et des sucs
digestifs régurgités ; après un assez long trajet rectiligne il se jette, en
arrière de la masse nerveuse, dans le jabot aspirateur par l’intermédiaire
d’un clapet œsophagien.
Le clapet œsophagien.
Un troisième dispositif de bloquage et de filtration se situe à la jonction
de l’œsophage et du jabot aspirateur : c’est le clapet œsophagien
(R. Legendre, 1961 h) ; ce dispositif est certainement très efficace ;
il consiste en deux lamelles chitineuses très fortes, articulées sur la partie
terminale latérale de l’œsophage ; ces deux lamelles sont littéralement
pincées par les bords antérieurs fortement chitinisés du jabot aspirateur :
quand les muscles rétracteurs du jabot se relâchent, les deux languettes
sont béantes et permettent le passage des aliments dans le sens antéro¬
postérieur. Lorsqu’il y a contraction de ces muscles, les aliments sont chas¬
sés brutalement dans les diverticules digestifs du thoracenteron et du
chvlenteron, alors que les languettes du clapet se referment et empêchent
un éventuel refoulement des aliments vers l’avant du tube digestif. Lors
de l’écoulement des sucs digestifs vers la région antérieure du tube digestif,
le dispositif fonctionne en sens inverse ; ce dispositif inédit, découvert
pour la première fois chez les Archaeidae malgaches (R. Legendre, 1961 b)
a été retrouvé chez d’autres Araignées, entre autres des Mygales Thera-
phosidae (R. Legendre, 1961). Pour l’étude détaillée du mécanisme,
nous renvoyons à notre publication de 1961.
— 390 —
IV. — Le jabot aspirateur.
Fortement musculeux, le jabot aspirateur des Archaea est, comme
chez toutes les Araignées, le véritable « moteur » du tube digestif ; c’est
lui qui aspire et refoule les aliments et le jeu de sa puissante musculature
assure le transit des aliments de l’orilice buccal jusqu’au tubercule anal.
En coupe transversale, le jabot aspirateur des Archaea a grossièrement
la forme d’un Y : deux plaques chitineuses dorsales et deux plaques chi-
tinisées latérales lui confèrent cette forme ; toutes ces plaques sont reliées
entre elles par des zones chitineuses molles, ce qui leur permet de jouer
les unes sur les autres en s’articulant. Trois groupes de muscles extrê¬
mement puissants se fixent sur les plaques du jabot aspirateur et lui
confèrent le rôle de pompe aspirante et refoulante :
1) Les dilatateurs dorsaux, fixés aux deux plaques dorsales, d’une
part, et à la paroi dorsale du prosoma, d’autre part ; ces muscles sont
au nombre d’une douzaine environ.
2) Les dilatateurs latéraux insérés en haut des plaques latérales d’une
part, et aux bords de l’endosternite mésodermique, d’autre part ; ces
faisceaux musculaires sont également au nombre d’une douzaine.
3) Les constricteurs circulaires au nombre d’une dizaine, réunissent la
base du jabot aux expansions latérales des plaques dorsales d’une part,
et relient dorsalement ces plaques entre elles, d’autre part.
Dans une publication antérieure, nous avons étudié cette musculature
et son innervation (R. Legendre, 1962, sous presse), et nous n’y revien¬
drons point ici.
Le jabot aspirateur, qui est le dernier segment de l’intestin antérieur
ectodermique, est la pièce maîtresse de tout le tube digestif des Archaea ;
c’est par son action que le bol alimentaire est d’abord aspiré dans le tube
digestif antérieur puis refoulé dans les segments de l’intestin moyen et
postérieur. Grâce à sa puissante musculature, le jabot aspirateur joue
le rôle de moteur dans la prise de nourriture des Araignées.
Les parties chitinisées du jabot aspirateur sont doublées d’un hypo-
derme simple, sans grande originalité.
Le jabot aspirateur débouche dans l’intestin moyen, de consistance
molle ; cette partie antérieure du thoracenteron joue également un rôle
dans l’absorption des aliments en bloquant la partie terminale du jabot
lors de la prise des aliments. En effet, les premiers replis présentent un
muscle propre dont le rôle rétracteur paraît indéniable (R. Legendre,
1961 h).
V. — L’intestin moyen.
L’intestin moyen a une fonction purement digestive, on le divise clas¬
siquement en 2 parties : le thoracenteron prosomatique et le chylenteron
abdominal (J. Millot, 1949).
Chez les Archaea, les diverticules thoracentériques sont simples et se
— 391 —
réduisent à deux poches latéro-dorsales assez allongées qui pénètrent
dans la tête. Par leur structure, ces diverticules permettent de classer
les Archaeidae malgaches dans le type simple proposé par J. Millot
(1931 a, 1931 b), où elles se retrouvent en compagnie de 3 familles : les
Pholcidae, les Sicariidae, les Dysderidae et certains Theridiidae. Remar¬
quons (et le parallélisme est assez frappant) que les Pholcidae et les Sica¬
riidae ont une démarche tout aussi hésitante que les Archaeidae.
Le chylenteron des Archaeidae est complexe, formé d’un très grand
nombre de diverticules arborescents, recouvrant tous les organes. Le canal
intestinal s’ouvre sur ces diverticules et il est pratiquement impossible
de suivre son cheminement dans l’abdomen ; on ne le retrouve qu’à la
partie terminale de son conduit, c’est-à-dire un peu en avant de la porte
cloacale.
Fig. 6. — Coupe transversale schématisée du tubercule anal d ’Archaea workmani (Cl. poche
cloacale ; Ip, intestin postérieur ; F, filières ; F. m., faisceaux musculaires (un impair,
deux pairs) ; S, sang).
Deux troncs collecteurs malpighiens se jettent dans le cloaque ; ces
troncs envoient de fines ramifications entre les diverticules chylenté-
riques postérieurs, et sont extrêmement difficiles à repérer sur les coupes
histologiques.
L’étude du tubercule anal (fîg. 6) d ’Uroctea durandi a été réalisée par
W. Crome (1957). Cet auteur a montré d’une manière pertinente le fonc¬
tionnement synchrone des filières et du tubercule anal chez cette Arai¬
gnée. De ses observations, il ressort que chez U. durandi les muscles propres
au tubercule anal s’insèrent sur l’endoehondrite du 11e segment ; ce serait
une contraction de ces muscles latéraux qui entraînerait une oblitération
de l’anus. La saillie du tubercule anal serait due à la pression de l’hémo-
lymphe conjuguée à une action des derniers muscles dorso-ventraux ;
cette saillie du tubercule anal chez U. durandi intervient dans des cas
bien précis de capture des proies, et semble être en rapport avec les sécré¬
tions spécifiques libérées à la base de chaque soie (J. Millot, 1931 a).
— 392 —
Chez les Archaea le tubercule anal est plus classique ; il ne présente
pas de modifications morphologiques comme c’est le cas chez U. durandi ;
l’anus s’ouvre sur le tubercule anal, placé lui-même en arrière des filières
(fig. 6 : F). La structure du tubercule anal des Archaea nous montre trois
types de composants (cf. R. Legendre, 1962 b).
1) L’intestin postérieur, qui est presque accolé aux filières et présente
sur des coupes horizontales un aplatissement dans le sens transversal
(fig. 6 : I.p.).
Fig. 7. — Vue dorsale du tubercule anal à' A. workmani.
2) En arrière de l’intestin postérieur se trouve un faisceau musculaire
circulaire (faisceau anal impair) (fig. 6 : F. ni. en quadrillé).
3) De part et d’autre de l’intestin, un peu en arrière de celui-ci, se place
une série de faisceaux musculaires ramifiés : les faisceaux anaux pairs.
Nous avons décrit (1962 b) le mécanisme de la défécation et le fonc¬
tionnement synchrone des composants du tubercule anal (fig. 7) au
moment de la libération du fil de soie, montrant que mécaniquement
le premier est l’inverse du second.
Laboratoire de Zoologie-Biologie Générale, Université de Madagascar
et Laboratoire de zoologie ( Arthropodes ) du Muséum,
61, rue de Buffon, Paris, 5e.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2° Série — Tome 35 — N° 5, 1963, pp. 394-399.
CHTHONIUS (C.) BALAZUCI ,
NOUVELLE ESPÈCE
DE PSEUDOSCORPION CAVERNICOLE
DU DÉPARTEMENT FRANÇAIS DE U ARDÈCHE
( HETEROSPHYRONIDA , CHTHONIIDAE)
Par Max VACHON
Notre Collègue le Dr J. Balazuc a entrepris l’étude systématique des
grottes du département de l’Ardèche et publié les résultats de ses recherches
en 1956 1 ; à cette date, il signala la présence d’une nouvelle espèce de
Pseudo-scorpion : Chthonius balazuci Vachon dont une figure d’ensemble
fut donnée.
Aucune description n’ayant été faite de cette espèce aveugle, nous
fournissons, dans ce travail, les caractères qui permettent de la définir
et de la distinguer des autres Pseudoscorpions de la faune française.
Chthonius balazuci n. sp.
Grotte des Baumas, Larnas (Ardèche), J. Balazuc, 10-V-1952, 1 Ç
(Allotype) ; 9-VI-1954 : 1 Ç. Les caractéristiques de cette grotte sont
données par J. Balazuc (loc. cit., p. 41).
Description de la Ç type.
Céphalothorax presque carré, à bord antérieur légèrement convexe, avec
de petites dents dans sa région médiane mais sans épistome différencié ;
pas d’yeux, ni de taches oculaires ; 20 soies céphalothoraciques (fig. 1) :
4 antérieures, 6 oculaires, 4 médianes, 2 intermédiaires, 4 postérieures
dont 2 microchètes ; il n’y a, en avant des yeux et latéralement, aucune
microchète. Ces soies sont longues et les antérieures mesurent par exemple :
150 p.2.
Soies ter gales : 4- 4- 4- 4- 6- 6- 6- 6-. Soies ventrales (fig. 2) : plaque
génitale antérieure ornée de 10 soies ; plaque génitale postérieure avec
une rangée transversale de 10 soies et 3 microchètes le long de chaque
1. Ras. Speleo. ital. e Soc. Speleo. ital., 1956, mem. II, 158 pp., 1-12 fig. (C. balazuci,
fig. 2d, pl. 2) et 1 pl.
2. Dans la fig. J, pl. 2, du travail de J. Balazuc, 2 soies céphalothoraciques n’ont pas été
dessinées ; le céphalothorax ne porte donc, par erreur, que 18 soies au lieu de 20.
— 395
stigmate ; sternite 4 orné d’une rangée transversale de 9 soies dont les
2 latérales plus petites, se trouvent à l’entrée de chaque stigmate, il n’y a
qu’une seule microchète le long de chaque stigmate ; sternite 5 avec
8 soies transversales, les 2 latérales petites ; sternite 6 avec 7 soies ; ster¬
nite 9 avec 6 soies ; sternite 10 avec 10 soies dont 2 plus longues que les
autres ; tubercule anal avec 2 soies.
Chélicères (fig. 6). — Doigt mobile orné de 6 dents basales atténuées,
d’une dent médiane triangulaire bien développée et d’une dent distale
isolée (di) relativement petite mais bien distincte ; doigt fixe muni, en
son milieu, d’une grosse dent précédée distalement d’une dent peu déve-
Fig. 1-2. — Chthonius balazuci n. sp., $ type.
1 : céphalothorax ; les séries de soies sont précisées par les abréviations, a : série antérieure 5
o : série oculaire ; m : série médiane ; i : série intermédiaire ; p : série postérieure. — 2 : soies
ventrales des premiers segments de l’abdomen ; pga : opercule génital ; pgp : plaque géni¬
tale postérieure ; st6 : sternite 5 ; st6 : sternite 6.
loppée et basalement de 6 à 8 dents de petite taille ; tubercule fileur
bien net au doigt mobile ; une seule soie au doigt mobile, gl et 6 soies au
doigt fixe désignées (fig. 6) selon une nomenclature que nous avons
récemment établie et utilisée 1 et disposées en 3 séries longitudinales :
dorsale, intermédiaire et ventrale ; il y a trois soies dorsales : dt, dst, db,
une intermédiaire : it et deux ventrales : vt, vb ; la face ventrale de la
chélicère est ornée de spiculés et porte, en plus, au voisinage de vb, une
ou deux microchètes : nrq, m2 (fig. 6).
Pattes-mâchoires. — Deux soies distales à chaque lobe maxillaire ; hanches
(fig. 5) avec 3 soies distales 2 ; fémur lisse, (fig. 3) sans pédicule, légèrement
renflé à son extrémité distale et 6,2 fois aussi long que large ; il porte 3
soies antérieures, 5 dorsales antérieures, 3 dorsales postérieures, 6 posté-
1. Proc. Zool. Soc. London , 140, 1, 1963, p. 81.
2. Le nombre et la disposition des soies coxales, aussi bien sur les hanches des pattes-
mâchoires que sur les pattes ambulatoires, sont identiques chez tous les Chthonius que
nous connaissons. Le nombre de cos soies varie au cours du développement post-embryon¬
naire et les différents stades observés ont été figurés, pour Chthonius ischnocheles (Herm.)
<lans le travail cité ci-dessus de 1963.
— 396 —
rieures et 1 ventrale ; sur Fun des fémurs il y a 4 soies dorsales postérieures,
par suite d’un déplacement de l’une des soies de la série postérieure qui ne
comporte plus que 5 soies au lieu de 6. Tibia 2 fois aussi long que large, sans
pédicule, orné de 8 ou 9 soies (fîg. 3). Pince à contours réguliers (fig. 3
et 4), 5,1 fois aussi longue que large ; doigts longs et droits, de même
longueur, 1,8 fois aussi longs que la main, celle-ci 1,8 fois aussi longue
que large ; pas de languette apodématique à la base du doigt mobile,
ce qui est, à notre avis, un caractère constant chez tous les Chthonius
(s. g. Chthonius) ; doigt fixe avec 64 dents triangulaires espacées, devenant
arrondies à la base du doigt ; au milieu du doigt les dents sont à pentes
Fig. 3-4. — Chthonius balazuci n. sp., Ç type.
3 : patte-mâchoire de gauche vue de dessus ; les trichobothries sont désignées selon la nomen¬
clature habituelle ; les soies du fémur sont numérotées, série par série ; la série dorsale
postérieure de ce fémur porte 4 soies (au lieu do 3) par suite d’une anomalie : déplacement
de la soie n° 4 de la série postérieure. — 4 : pince droite, vue latéralement, avec détails
concernant la denture ; les trichobothries sont seules indiquées ainsi que les soies de la
main, numérotées série par série.
inégales et se touchent à leur base (fig. 4) ; pas de dent accessoire distale
à ce doigt fixe ce caractère est constant chez tous les Chthonius (s. g.
Chthonius ) que nous connaissons ; doigt mobile orné d’environ 30 dents
bien distinctes jusqu’au milieu du doigt mais devenant indistinctes dans
la moitié basale ; les dents, distales, sont nettement séparées les unes
des autres et isocèles ; 12 trichobothries pour les deux doigts dont la
disposition est représentée fig. 3 et 4 : ist nettement distale de esb ; ib,
isb nettement dans la moitié basale de la main ; soies ordinaires (fig. 4) :
série antérieure à 4 soies, série médiane à 5 ou 6 soies, série postérieure
— 397 —
à 4 soies (la possession de 4 soies postérieures paraît être un caractère
particulier aux Chthonius (s. g. Chthonius ).
Pattes ambulatoires . — Hanches ( fi g . 5) des pattes 1 avec 3 soies distales
et 3 microehètes médiales ; hanches des pattes 2 avec 4 soies, des pattes 3
avec 5 soies, des pattes 4 avec 6 soies ; hanches des pattes 2 portant
un groupe de 9-10 épines coxales alors que les hanches des pattes 3 n’en
possèdent que 3 sur chaque hanche ; ces épines coxales sont dentelées
des 2 côtés (fig. 5) ; tubercule intercoxal avec 2 soies ; les pattes ambu-
Fig. 5-7. — Chthonius balazuci n. sp., $ type.
5 : soies des hanches des appendices ; pm : pattes-mâchoires ; co1 : lre paire de pattes ambu¬
latoires ; cog : 2e paire de pattes ; co8 : 3e paire de pattes ; co4 : 4e paire de pattes. — 6 : ché-
licère droite, vue latéralement ; les soies du doigt fixe sont réparties en une série dorsale :
dt, dst, db ; une série intermédiaire : it ; une série ventrale : vt, vb ; nij, m2 : microehètes ;
gl : soie galéale. — 7 : patte 4 ; les soies du tarse ne sont pas figurées à l’exception d’une
longue soie, tactile.
latoires sont du type trapu, le fémur, par exemple, aux pattes IV est
2,7 fois aussi long que large ; le préfémur (fig. 7) porte 3 soies, le télofémur
7 soies ; le basitarse a une longueur égale à la largeur du fémur et le
tarse est à peine plus court que le double de la largeur du fémur ; le basi¬
tarse possède 10 soies dont 5 internes.
Dimension en mm (Ç type) : corps : 1,15 ; et. : 0,70 ; patte-mâchoire.
— 398 —
fémur : 1 sur 0,16 ; tibia : 0,42 sur 0,21 ; main : 0,52 sur 0,28 ; doigts : 0,94.
Patte IV, fémur : 0,79 sur 0,29 ; tibia : 0,33 sur 0,13 ; basitarse : 0,29
sur 0,10 ; tarse : 0,57 ; chélicère : 0,67 sur 0,34 ; doigt mobile : 0,34.
Remarques
Cette nouvelle espèce, cavernicole et aveugle, se classe facilement dans
le genre Chthonius, s. g. Chthonius 1.
Cinq espèces du sous-genre Chthonius sont connues dans la faune fran¬
çaise : ischnocheles Hermann, tenuis L. Koch, orthodactylus Leach, micro-
phthalmus E. S. et cephalotes E. S. Les trois premières espèces sont épigées
et, toutes trois, ont des yeux bien distincts ; on les trouve communément
sous les pierres, dans les feuilles mortes ; C. microphthalmus des grottes
du Tarn-et-Garonne a 4 petits yeux ; les deux dernières espèces sont
aveugles. Cette absence totale d’yeux ou de taches oculaires rapproche
C. balazuci de C. cephalotes dont le type provient de la grotte des Baux
dans le département des Bouches-du-Rhône. Nous avons examiné ce type
et d’autres spécimens trouvés dans les grottes du département du Gard ;
nous pouvons, d’une part, affirmer que la description fournie par M. Beier
( Das Tierreich, Lief. 57, p. 49, 1932) ne peut s’appliquer à cette espèce
et que, d’autre part, s’il existe chez C. balazuci une dent isolée distale
au doigt mobile des chélicères (di, fîg. 6), chez C. cephalotes, cette dent
isolée manque. Il est donc relativement facile de séparer C. cephalotes,
espèce des cavernes méditerranéennes, de C. balazuci, jusqu’à présent
découvert plus au nord dans le département de l’Ardèche.
Le tableau suivant permet de reconnaître les cinq espèces citées dans
ce travail, auxquelles nous avons ajouté C. italicus Beier, espèce aveugle
citée d’une caverne des Alpes-Maritimes italiennes.
1. Quatre yeux plus ou moins développés mais bien distincts et moins
de 50 dents au doigt fixe des pinces . 2
— pas d’yeux et plus de 50 dents au doigt fixe des pinces . 5
2. Quatre grosses soies au bord postérieur du céphalothorax .
ischnocheles (Hermann)
— Deux grosses et deux petites soies au bord postérieur du céphalo¬
thorax . 3
3. Yeux très petits ; fémur de la patte-mâchoire très nettement plus long
que le céphalothorax ; forme cavernicole dans le Tarn-et-Garonne. .
microphthalmus E. S.
— yeux gros et bien développés ; fémur de la patte-mâchoire égal ou
à peine plus long que le céphalothorax ; formes épigées . 4
4. Main des pinces assombrie ; œil antérieur éloigné du bord antérieur
du céphalothorax d’une distance égale à la moitié du diamètre
de cet œil . . tenuis L. Koch
1. A la suite de nos recherches en cours, il nous apparaît de plus en plus possible de modi¬
fier la structure du genre Chthonius, actuellement scindé en 4 sous-genres : Neochthonius,
Chthonius, Ephippio chthonius et Globochthonius. Nous reviendrons dans un autre travail
sur nos conceptions qui tendent à élever au rang de genre, le sous-genre Ephippiochthonius.
— 399 —
main de la même teinte que le reste de l’appendice ; œil antérieur
éloigné du bord antérieur du céphalothorax d’une distance égale
au diamètre de cet œil . orthodactylus (Leach)
5. Six soies au bord postérieur du céphalothorax ; 4 grosses et 2 petites ;
pince au moins 7 fois aussi longue que large ; cavernes des Alpes-
Maritimes italiennes . italicus Beier.
— quatre soies au bord postérieur du céphalothorax, 2 grandes et 2 petites ;
pince moins de 6,5 fois aussi longue que large . 6
6. Une dent isolée distale au doigt mobile (di, fig. 6) et deux grosses
dents au doigt fixe des chélicères ; cavernes de l'Ardèche .
balazuci n.sp.
- — pas de dent isolée distale au doigt mobile et une seule grosse dent
au doigt fixe des chélicères ; cavernes de la région méditerra¬
néenne . cephalotes (E.S.)
Laboratoire de Zoologie f Arthropodes ),
Muséum national d’ Histoire naturelle ,
61, Rue de Buffon, Paris , 5e.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 400-418.
UN A NUE VA ESPECIE DE BOTHRIURUS
( SCORPIONES , BOTHRIURIDAE )
DEL URUGUAY
Por Pablo R. SAN MARTIN
Résumé.
Le présent travail fournit la description d’une nouvelle espèce de Scorpion
appartenant au genre Bothriurus (fam. des Bothriuridae). Cette espèce,
B. bücherli est localisée dans le sud de l’Uruguay, à l’est de Montevideo. Cin¬
quante spécimens — 14 <J, 18 Ç et 18 jeunes — ont été utilisés pour fixer les
limites des variations des caractères mentionnés dans la diagnose des types :
caractères chromatiques, forme des carènes, disposition des régions granulées.
L’organe paraxial chez le <J, les trichobothries des pattes-mâchoires, les dents
des chélicères ont été décrites en détail en utilisant les nomenclatures dressées
par M. Yachon. De remarquables différences d’ordre sexuel existent, elles sont
précisées de même que les modifications survenant au cours du développement.
Quatre planches et vingt-cinq figures soulignent les caractères taxonomiques
les plus importants.
Inthoducciôn.
A pesar de la abundante bibliografia y los numerosos autores que se
han ocupado de la escorpio-fauna sudamericana, el Uruguay, desde el
punto de vista del estudio de sus especies ha quedado como una isla,
salvo très esporâdicas incursiones por especialistas extranjeros. Borelli
en 1901 describe una especie Tityus uruguayensis 1 (Buthidae) y cita
a U rophonius brachycentrus (Thorell 1876) 1 2 (Bothriuridae), Pocock en 1893
cita a Bothriurus bonariensis (Koch 1842) y Mello-Leitâo en 1932
cita a Urophonius iheringi (Pocock, 1893) (Bothriuridae), L. C. de Zolessi
en 1956 realiza un importante e interesante trabajo biolôgico sobre B. bona¬
riensis sin penetrar en la sistemâtica. Finalmente el autor en 1961 publica
observaciones ecologicas y distribuciôn geogrâfica sobre très especies del
Uruguay.
A partir de los très primeros autores nadie mâs se ha interesado por
nuestros escorpiones en el aspecto sistemâtico, estudio que habia de
1. Posteriormente llevada a Tityus bolivianus uruguayensis por Kraepelin en 1912.
2. Con referencia a Urophonius brachycentrus y U. iheringi creemos a nuestro juieio que
so trata de la misma especie U. brachycentrus , pero solo la comparacion de suficiente numéro
de ejemplares de diversas procedencias nos darâ una respuesta definitiva.
— 402 —
depararnos sorpresas en cuanto al numéro de especies y a la exacta posi-
ciôn de las ya existentes dentro de la nomenclatura.
Una beca concedida por el Ministerio de Relaciones Exteriores del
Brasil (Itamaratl) nos brindô la oportunidad de révisai’ el abundante
material, particularmente del género Bothriurus, de las colecciones del
Museo Nacional de Rio de Janeiro y del Departamento de /oologia Médiea
del Instituto Butantan. Estas colecciones nos permitieron llevar a cabo un
profundo estudio comparativo eon nuestras especies, que déjà como saldo
la realizacion de una clave sobre el género, bajo la direction del Dr. Wolf¬
gang Bücheri. (Jefe del Dpto. de Zool. Méd. del Inst. Butantan) y eon
la colaboraciôn de varios becarios.
La confeceiôn de la clave mencionada nos obligé a examinai- material
de escorpiones en grandes cantidades, resultando muy ardua la tarea
de ordenar el género, cuyas especies son de una grau homogeneidad,
eon eseasos caractères diferenciales de dificil interpretaciôn. Esto lia dado
motivo a la creacion por diversos autores de un elevado numéro de especies,
la mayorla en base a un solo ejemplar — a veces con ejemplar joven — ,
desconociéndose por lo tanto, las diferencias entre los sexos.
La ordenaciôn del género résulté de este modo, la tarea primordial,
sin la cual la creacion de especies resultarîa imposible. Dejo la clave como
resultado latéral, el liallazgo de una nueva especie de escorpién del
Uruguay.
Nuestros agradecimientos al Dr. Wolfgang Bücheri. (Jefe del Depar¬
tamento de Zoologia Médita del Instituto Butantan) por su invalorable
estîmulo y por los conocimientos suministrados. En homenaje le dedi-
camos esta especie.
Nuestro reconocimiento al profesor Carlos Caiibosell por la révision
de este trabajo y las facilidades prestadas dentro del Departamento de
Entomologia de la Facultad de IJumanidades y Ciencias ; al Prof. Dr. Max
1 achon por los valiosos consejos y la correction del trabajo, también
nuestro agradecimiento al Dr. Fernando Mané-Garzon al que debo la
iniciacién de mis estudios en este grupo de arâcnidos ; a la Sra. Lucrecia
C. de Zolessi por la donacién de ejemplares ; al Dr. Araûjo Feio, Jefe
de la Secciôn Aracnologia del Museo Nacional de Rio de Janeiro, por
poner gentilmente a mi disposicion la coleccion escorpiolôgica de Mello-
Lf.itâo y al Ing. Agr. Alejo Mes a por su colaboraciôn en la parte esta-
distica.
El présente trabajo ha sido realizado en el Departamento de Zoologia
Médiea del Instituto Butantan y en el Departamento de Entomologia
de la Facultad de IJumanidades y Ciencias de Montevideo, Uruguay.
Presentado en el 2° Congreso Sudamericano de Zoologia en San Pablo,
Brasil, en Julio de 1962 y en Réunion de Comunicaciones de la Soeiedad
Zoolégica del Uruguay.
— 403 —
Fig. 2. — Bothriurus bücherli.
1 . Piano tricobotrial ; M : Distribucion de las tricobotrias sobre la mano, cara ventral
(MJ ; cara dorsal (M2) y cara interna (Ma) ; sobre el tibia (T1} T2, Ts>) y el fémur (FJ
2. Pectinas $. 3. Mano <$, (cara interna). 4. Extremo de la 2a. pata. 5. Extremo de la
3a. pata. 6. Prosoma. 7. 6° Tergito ; distribucion de manchas. 8. 3° Tergito ; distribucion
de manchas. 9. Dedo môvil de la mano (cara interna). 10. Queliceros ; a, cara dorsal ;
b, cara ventral ; c, dedo movil (cara interna) ; d, dedo fijo, (cara interna).
— 404 —
Bothriurus bücherli n. sp. (fig. 1).
DeSCRIPCIÔN DEL HOLOTIPO
Caractères cromdticos. Coloraciôn general castano y castano claro con
manchas amarillas.
Prosoma. Cüpula ocular castano oscuro, casi negro, toda la superficie
del prosoma présenta bandas retieuladas amarillas que parten de la
foseta postocular hacia los lados y adelante (fig. 2 : 9).
Tergitos (fig. 1, fig. 2 : 7-8). Castanos, cada uno con una franja mediana
longitudinal amarilla que en eonjunto forman una banda que recorre
longitudinalmente todos los tergitos, esta banda aumenta en ancho hacia
el centro y disminuye en los extremos del pre-abdomen. Cada una de
las porciones segmcntales que la componen tiene forma de ânfora con
un ensanchamiento superior. En cada tergito a ambos lados de la franja
amarilla mediana existe una mancha ocelar alargada, formada por un
retlculo de manchas amarillas circulares muy pequefïas.
Cola. Segmentos. I a V dorsalmente reticulados de castano y amarillo,
y con bandas longitudinales. En detalle se presentan dorsalmente con
un area mediana angosta, amarilla, a los lados entre esta area y la caréna
dorsal, existe una zona reticulada formada por manchas circulares ama¬
rillas que en eonjunto en los segmentos II a IV adquieren forma ovoide.
De la caréna dorsal a los lados, una banda amarilla ; ventralmente en los
segmentos I a IV, incompleta en el V, y dividida por una linea castana
mediana longitudinal bien visible en los segmentos III a V. Entre la banda
amarilla ventral y la banda dorso-lateral existe otra intermedia, amarilla
e incompleta. Los extremos de cada uno de los segmentos son castanos,
particularmente en el extremo inferior del V segmento, por su lado ventral,
y profusamente reticulado por su lado dorsal.
Vesicula (fig. 3 : 4, 5, 6). Por su lado dorsal présenta una mancha
amarilla piriforme central, rodeada de una zona castano oscuro, y por
su lado ventral con los surcos amarillos.
Esternitos, pectinas, esternôn y opérculo génital amarillo claro uniforme.
Extremidades : Pedipalpos reticulados en la mano por su cara dorsal,
disponiéndose en bandas longitudinales amarillas y castano (fig. 1) por
su cara ventral, amarillo uniforme.
Color segûn el Atlas de los Colores de C. & J. Villalobos :
Prosoma, palpos, tergitos, bandas castanas en los segmentos caudales,
y todas las zonas para los que se emplea la denominaciôn comün de cas¬
tano claro, SO-3-80. V segmento caudal, zonas castano oscuro, SO-3-20.
Esternitos, patas, pectinas ; franja mediana de los tergitos y todas las
zonas indicadas con la denominacion comûn de amarillo, 0-12-8°.
Caractères morfolôgicos.
Prosoma : Sub-trapezoidal de borde anterior con ligera escotadura.
Surcos suaves poco profundizados. Cûpula ocular con ojos separados
ligeramente mâs de un diâmetro, con surco inter-ocular présente que se
Fig. 3. — Bothriurus bücherli.
1. Cola (vista latéral) y I segmento caudal $ (vista latéral). 2. V esternito y I segmento caudal
(vista ventral). 3. Vesîcula <$ (vista latéral). 4. Vesîcula S (vista dorsal. 5. Vesîcula <$ (vista
ventral. 6. Vesîcula $ (vista dorsal). 7. V segmento caudal Ç adulta, (vista ventral). 8. V
segmento caudal, $ joven (vista ventral). 9. V segmento caudal, $ joven (vista ventral).
10. V segmento caudal, S adulto (vista ventral). 11. V segmento caudal, £ adulto (vista
ventral). 12. V segmento caudal, $ adulto (vista ventral). 13. Cîrculo posterior del V seg¬
mento caudal.
— 406 —
extiende desde el borde posterior liasta algo delante de la région anter-
ocular. Foseta postocular poeo profundizada.
Tergitos : I a VI lisos y opacos. Tergito VII con un ârea lâtero-inferior
granulosa, donde se elevan dos quillas a cada lado, la externa de algo
mâs de un tercio del largo del tergito, y menos de un tercio la interna,
ambas con dos grânulos gruesos distales.
Esternitos : I a V lisos.
Pectinas (fîg. 2 : 2) : Plaça pectinifera con amplia escotadura en el
borde anterior. Peines con 16-16 dientes.
Segmentos caudales (fîg. 3 : 1) : I à IV con caréna dorsal granulosa,
con grânulos groseros distales, particularmente el liltimo que adquiere
forma de espina roma. Caréna latéral y superior présenté en los segmen¬
tos I a IV, representada por dos trabéculas, una anterior y otra posterior,
ésta ûltima espiniforme y solo en los segmentos I y II una hilera de grâ¬
nulos que no llega a la trabéculas anterior, indieadora del resto de la caréna.
Entre la caréna dorsal y latéral superior existe un ârea inferior granulosa.
Caréna latéral mediana solo representada en el segmento I por unes
grânulos distales y en el II por pequena elevaciôn distal. Carénas latéral
inferior y ventral ausentes en los segmentos I a IV sin elevaciones distales
en el primera.
Segmento V (fîg. 3 : 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13). Arco distendido, poco exca-
vado, con las carénas latérales que lo forman, de un tercio de la longitud
total del segmento, con dientes en forma de sierra, las carénas se dispersan
liacia la union con la caréna mediana en numerosos grânulos. Caréna
mediana fuertemente granular dentro del arco, bifureândose hacia el
extremo distal, fuera del arco lisa, solo un grupo de grânulos linos cierra
la amplia boca. El eonjunto de grânulos gruesos es de 16. Hilera de grâ¬
nulos accesoria (que représenta la caréna latéral inferior) extendiéndose
liasta la mitad aproximadamente de las carénas que forman el arco.
constituido por 5 y 6 grânulos pequenos. Circulo posterior lobulado con
denticulos poco pronunciados y subiguales (fîg. 3:7).
Vesicula (fig. 3 : 4, 5, 6). Fina y alargada piriforme, proporcionalmente
al V segmento muy deprimida y comprimida, cara ventral granulosa y
con surcos poco profundizados, cara dorsal con ligerfsima excavaciôn
sin constituir una foseta. Aguijôn muy agudo.
Pedipalpos (fig. 2 : 3). Con mano robusta, lisa, del lado interno cou
fuerte espina recurvada hacia arriba, sobre la base del dedo fijo. Piano
tricobotrial : (segun la nomenclatura de Vachon), mano (fig. 2:1/, Ml,
M2, M3) 4 trieobotrias dorsales sobre el dejo fijo y la base de este (3 ante-
riores dt, dst, dsb, y 1 posterior db) : 2 trieobotrias dorsales de la mano Dt,
Db ; 4 trieobotrias externas del dejo fijo et, est, esb, eb ; 9 trieobotrias
externas de la mano ET5, ET4, ETS, ET2, ETX, Est. (agrupaciôn anterior
Esb, Eb3, Eb2, Ebj (agrupaciôn posterior) ; 5 trieobotrias ventrales de
la mano (dispuestas longitudinalmente) Vx, V2, V3, V4, V6 ; 2 trieobotrias
internas del dedo fijo (una sobre la espina de caracter sexual secundario)
it, ib. Tibia : lisa, con 4 trieobotrias por la cara dorsal (Tx) ; 13 trieobotrias
por la cara externa (T2) y 3 trieobotrias por la cara ventral (T3). Fémur :
con granulaciones latérales internas y 3 trieobotrias dorsales (Fx).
— 407
Queliceros : Dedo fijo con 4 dientes (fig. 2 : 10 a, b, d). Dedo môvil
con 5 dientes, el 1° (di) muy desarrollado y agudo, 3° dividido sobre el
(il o en dos (sd) y el 5° basal muy pequeno (b). Se caracteriza este dedo
por poseer una depresion bien visible por el lado externo (fig. 2 : 10,
a, b). Ventralmente el quelicero présenta sobre la base del dedo fijo
abundante pilosidad.
Fig. 4. — Bothriurus bücherli.
1. Organo paraxil (cara externa integra). 2. Organo paraxil (cara interna parcial). 3. Organo
paraxil (cara externa parcial). LD) Lamina distal. PB) Porciôn basal. Le) Lôbulo extorno.
Li) Lôbulo interno. Lb) Lôbulo basal, rl) repliegue latéral, sa) sutura articular. a) aletas
membranosas.
DeSCRIPCIÔN DEL AT.OTIPO Ç.
Color : igual al holotipo, salvo pequenas diferencias en las manchas.
Tamano : escasamente menor : 2,7 mm de diferencia.
Esternito V con 4 quillas lisas que nacen en el borde inferior, las dos
internas aproximadamente la mitad del largo del esternito, las externas
algo mas largas (fig. 3 : 2).
Segmento I (fig. 3 : 2) con carénas latérales inferiores y ventrales pré¬
sentes (en forma de quillas) lisas y sinuosas, las ventrales algo mâs largas
bifurcândose en el extremo superior, ocupando dos tercios del largo del
— 408 —
segmento. El tegumento entre estas dos carénas (quillas) es fmamente
granuloso. Y segmento con areas dentro y fuera del arco mâs granulosas.
Hilera de grânulos accesoria mâs larga y grosera que en el holotipo, exten-
diéndose hacia adelante dos tereios del segmento como en fig. 3 : 8.
Veslcula mâs corta y globosa (fig. 3 : 6) dorsalmente achatada, con
levlsima convexidad, de color claro en cl eentro, aunque sin la mancha
amarilla como el holotipo.
Palpos mâs alargados que en el holotipo.
Dientes pectineos : 15-14.
Paratipos
Ejemplar n° 14 çj présenta en el segmento V hileras de grânulos acce¬
soria poco nltida con los 2 grânulos gruesos basales, quedando el resto
modificado en una quilla amplia, igual que la caréna mediana que se
alisa casi inmediatamente a la salida del arco, no sobrepasando mâs
de la mitad del segmento, âreas frente y dentro del arco con pocas gra-
nulaciones.
Y esternito con pcquenas elevaciones distales y I segmento caudal
con linos esbozos de carénas latérales inferiores y ventrales.
Ejemplar n° 15 $ sin vestigios de elevaciones distales en el V esternito
ni crestas latérales inferiores y ventrales en el segmento V, y caréna
mediana menos marcada que en el paratipo n° 14, easi no existiendo,
solo sc ubica por una ligera elevacion. Superficie fuera del arco mâs lisa
pero mâs granulosa dentro.
Ejemplar n° 16 $ con pequenas elevaciones distales de carénas latéral,
inferior y ventral. Pocos grânulos dentro y fuera del arco.
Ejemplar n° 34 Ç con hilera de grânulos aceesoria en el V segmento,
extendiéndose hasta mâs de la mitad del segmento, hacia el borde anterior,
con la caréna mediana nltida, sobrepasando la mitad.
Ejemplar n° 38 Ç con caréna mediana lisa del arco para adelante, con
escasos grânulos en esta ârea. Hilera de grânulos accesoria con dos unicos
grânulos groseros.
Ejemplar n° 48 £ de gran tamano (37 mm), segmento caudal V con
caréna mediana granular, llegando hasta casi el borde anterior, hileras
de grânulos accesorias prolongadas, âreas dentro y delante del arco muy
granulares.
Ejemplar n° 50 $ de gran tamano (35,5 mm), coloracion general mâs
oscura que todos los demâs ejemplares, con la mancha amarilla mediana
de cada tergito reticulada y poco visible.
Ejemplar n° 23 $ ; segmento caudal Y con la superficie ventral casi
totalmente granular, caréna mediana llegando casi al borde anterior,
hilera de grânulos accesoria, extendiéndose a mâs de la mitad, resultando
la région ventral del V segmento caudal de este ejemplar, la mâs nota-
blemente granular (fig. 3 : 12).
Organo Paraxil (fig. 4 : 1, 2, 3). Présenta el ôrgano paraxil las mismas
caracteristicas del género, en esta espeeie es muy estilizado, constando
de una lâmina distal (LD) de bordes lisos, diâmetro uniforme y afinândose
— 409 —
en el extremo superior, con un repliegue tegumental longitudinal en la
faz externa (fîg. 4 : 3) 1/4 del largo total. La porciôn basal (PB) con
aletas (a) membranosas desarrolladas, ampolla sinuosa y elegante fina-
lizada en una lengueta proporcionalmente gruesa. Se sépara la lamina
distal de la porciôn basal por un sillon articular (Sa). En la faz interna
superior (fig. 4 : 2) sobre la sutura articular se observa un lôbulo interno
(li) de gran desarrollo debajo un lôbulo basal (lb) pequeno de extremo
muy aguzado, un lôbulo externo (le) de singular forma, en el que se
observa mejor por su faz externa, constituîdo por una parte vertical
alargada y otra superior inclinada de bordes redondeados.
Posee ademâs el ôrgano paraxil, un repliegue latéral (ri) amplio que se
encuentra en posiciôn transversal y es de forma cuadrangular. En esta
especie no présenta el ôrgano paraxil bordes denticulados.
Diferencias de macho y hembra
Se diferencia la hembra del macho por presentar la vesicula dorsal-
mente plana sin excavaciôn. Por la mano de los pedipalpos mâs fina.
Por la presencia de càrenas en forma de quillas en el V esternito. Por
poseer carénas latéral, inferior y ventral bien nitidas, en forma de quillas
lisas, en el primer segmento caudal, V segmento con granulaciôn mâs
pronunciada y con hilera de grânulos accesoria generalmente mâs larga.
Tamano menor.
Dientes pectineos. 14 a 17.
Se diferencia el macho de la hembra por una leve excavaciôn en la
cara dorsal de la vesicula. Por la mano de los pedipalpos mâs robusta
y globosa y con una espina por el lado interno recurvada sobre la base
del dedo fijo. Por no existir o presentar solo esbozos de carénas o pequenas
elevaciones distales en el V esternito, de igual forma en el segmento
caudal I para las carénas latéral inferior y ventral, reducidos también
a pequenas elevaciones distales, o ausencia absoluta. V segmento gene¬
ralmente mâs liso con caréna de grânulos accesoria reducida a veces, a dos
trabéculas basales. Tamano mayor.
Dientes pectineos : 12 a 17.
Notas
Las manchas medianas de los tergitos que forman en conjunto una
banda longitudinal que recorre todo el pre-abdomen, son constantes.
En ejemplares viejos suele encontrarse manchas fragmentadas o poco
nitidas, que no se unen con el tergito anterior o posterior, pero cuando
existe esa anomalla, la coloraciôn general es castano mâs uniforme en todo
el cuerpo.
La caréna mediana del V segmento caudal es variable en longitud
y granulaciones, no llegando nunca al borde anterior del segmento y se
bifurca siempre dentro del arco.
Las granulaciones dentro y fuera del arco son también muy variables,
llegando a veces a mâs de la mitad del segmento, y casi liso en otras.
410
La vesicula, de acuerdo al material examinado, es una de las mâs
linas y largas del género Bothriurus.
Las carénas (en forma de quilla) latéral inferior y ventrales del seg-
mento I en la hembra, son perfectamente nltidas ; en cambio en los
machos varian desde esbozos distales a desajsariciôn total. Igual ocurre
con las carénas del esternito V.
En los individuos jôvenes se encuentran siempre présentés las carénas
del esternito V y las carénas latéral inferior y ventral del segmente
caudal I.
Holotipo (J. Ejemplar n° 45. Colecciôn Departamento de Entomologia,
Facultad de Ilumanidades y Ciencias, Montevideo. Procedencia : Cerro
de las Animas, Departamento de Maldonado. Fecha : 8-xii-1953. Habi¬
tat : bajo piedras. Colector : Pablo R. San Martin.
Alotipo Ç. Ejemplar n° 46. Colecciôn Departamento de Entomologia,
Facultad de Humanidades y Ciencias. Procedencia : Cerro San Antonio,
Departamento de Maldonado. Fecha : 28-XI-1953. Habitat : bajo piedras.
Colector : Pablo R. San Martin.
Paratipos. (Ver cuadro de referencias). Distribuidos entre el Depar¬
tamento de Entomologia de la Facultad de Humanidades y Ciencias,
Montevideo ; Museo de Historia Natural de Montevideo ; Departamento
de Zoologia Médica del Instituto Butantan (San Pablo, Brasil) ; Muséum
National (Paris) ; British Muséum (Natural History) y U. S. National
Muséum (Washington, D. C.), pertenecientes a localidades de los depar-
tamentos de Maldonado y Lavalleja, Uruguay.
Localidad tipica : Cerro de las Animas, Departamento de Maldonado,
Uruguay.
Discusiôn
Bothriurus bücherli pertenece a la forma con arco, se asemeja super-
fîcialmente por su coloraciôn y tamano al grupo asper Pocock 1893 prin-
cipalmente por la banda mediana longitudinal amarilla que reeorre los
tergitos, diferenciândose y saliendo de este grupo por la presencia en la
hembra de carénas en forma de quillas en el esternito V y segmento caudal I,
y en los machos por una leve excavaciôn dorsal en la vesicula. ambos
con menor numéro de dientes pectineos que B. asper, asemejândose en
esto a especies prôximas a esta.
Tampoco se aproxima al grupo bonariensis (Koch) por las mismas
caracteristicas ya expuestas.
Por las carénas del esternito V y las carénas latéral, inferior y ventral
del segmento I se aproxima al grupo signatus Pocock 1893, y dentro
de este a B. melloleitàoi Prado 1934, por su color y las caracteristicas
ya senaladas. Hemos visto el tipo (Ç) (creado en base a un solo ejemplari
en la colecciôn del Dpto. Zool. Méd. Inst. Butantan. Comparândolo
hemos visto que se sépara perfectamente de este por el bajo numéro de
dientes pectineos (10), las carénas del V esternito y I segmento caudal
poco nitidas, vesicula de mayor tamano y mâs globosa y por no poseer
en el segmento caudal V hileras de grànulos accesorias a los lados del
— 411 —
arco. Finalmente, por las distintas areas geogrâlicas, climâticas y eco-
lôgicamente diferentes. Nuestras experiencias nos han mostrado que las
especies de escorpiones son mâs restringidas geogrâficamente de lo que
se pensaba.
4k Localidad tipica de Bothriurus bücherl.i n. sp,
$ Otras localidades
Fig. 5. — Distribuciôn geografica.
También, segûn la descripciôn de Bothriurus ypsilon Mello-Leitâo 1935,
B. hücherli se asemeja. Sobre esta especie descrita en base a un solo ejein-
plar <$, revimos el ejemplar tipo en la Secciôn Aracnologia del Museo
Bernardino Rivadavia de Buenos Aires y llegamos a la conclusion de
que no coincide en absoluto con la descripciôn original de Mello-Leitâo.
En su morfologia extcrna coincide con B. asper. Sin embargo, no creemos
tampoco en la existencia de esa especie en estas latitudes, por lo que,
— 412 —
queda ese problema sin soluciôn hasta la aparicién de nuevos ejemplares
similares de la Pampa (Localidad tipica) Provincia de Buenos Aires,
Argentina.
Tableau 1
DIENTES PECTINEOS
B. bücherli es uno de los mâs pequenos représentantes del género Both-
riurus con un tamano aproximado a B. bertae Abalos.
En 1957, Erica E. Buckup senala para el Morro da Policia en Porto
Alegre (Rio Grande do Sul, Brasil) una extrana forma de Bothriurus
con vesicula muy larga y estrecha que llama la atenciôn del autor, lamen-
tablemente lo confunde con variaciones de B. bonariensis, y dibuja el
— 413 —
Y segmento y vesicula cuya forma se asemeja a B. Bücherli (no hemos
visto el ejemplar, pudiendo ser esta especie, dadas las caracteristicas
geogrâficas y ecolôgicas, coincidentes en mucho con las nuestras (fig. 3).
Tableau 2
MEDIDAS EN MILIMETROS
Habitat y distribuciôn geogrâfica
Bothriurus bücherli habita en pequenas galerias que cava bajo piedras
de regular tamano, semi-enterradas en tierra hûmica, bajo montes indi-
genas, en la cadena serrana correspondiente a Sierra de las Animas en
Tableau 3
MEDIDAS EN MILIMETROS : PARATIPOS MACHOS
MEDIDAS EX MiLIMETROS : PARATIPOS I1EMBRAS
416
el Sur de nuestro pais, desde la costa al punto mâs septentrional (Gruta
de la Salamanca) que dista en linea recta, 130 knr aproximadamente.
Localidades donde fue colectado Bothriurus bücherli en el Uruguay.
Departamento de Maldonado ; Cerro de las Animas (localidad tipica; ;
Cerro Pan de Azûcar ; Cerro Toro ; Cerro San Antonio ; Laguna Sauce ;
Gruta de la Salamanca. Departamento de Lavalleja : Cerro Arequita ;
Aguas Blancas.
Résulta mâs faetible liallar a este Bothriurus en la periferia de los
macizos végétales, en lugares que la tierra conserva alto grado de hume-
dad por tiempo prolongado.
Esta espeeie esta restringida a pequenas areas dentro de una zona,
sin llegar a ser abundante, el mâximo de ejemplares que hemos hallado
bajo una piedra ha sido de 3. Generalmente se encuentra 1. Nunca hallado
en pedregales desprovistos de vegetaciôn, asoleados y secos, a diferencia
de B. bonariensis que prefiere estos ambientes.
La vegetaciôn donde habita B. bücherli esta compuesta principalmente
por : Especies arbôreas :
Blepharocalyx augustifolius Berg (« arrayân »).
Allophylus edulis (St. Hil.) Radlk (« chal-chal »).
Schinys polygamus (Cav) Cabr. (« molle »).
Celtis spinosa Spreng. (« tala »).
Scutia buxifolia Reiss (« coronilla »).
Lithraea brasiliensis March (« aruera serrana »).
Berbens laurina Billb. (« espino amarillo »).
Rapanea laetevirens Mez. (« canelôn »).
Myrceugenia (Eugenia) cisplatensis Camb. (« guayabo Colorado »).
Especies arbustivas :
Colletia paradoxa (Spreng) Escalante (« espina de la cruz »).
Dodonea viscosa Jacq. (« chirca de monte o candela »).
Finalmente, enumeramos las plantas mâs abundantes :
Eupatorium buniifolium Hook. et Arn. (« chirca comun »).
Baccharis coridifolia DC. (« mio-mio »).
Cereus peruvianus (L.) Mill. (« tuna »).
Opuntia arechaoaletae Speg. (« tuna »).
Variaciôn en el numéro de dientes pectineos en Bothriurus bücherli n.sp.
Yalores medios, error standard y desviaciôn tipica en Bothriurus bücherli
n.sp. tomados de una poblaciôn de 14 y 18 $$ de Sierra de las
Animas.
417 —
Desviaciôn tipica
Abreviaturas.
F.1I.C. — Departamento de Entomologla de la Facultad de Hmnanidades
y Cieneias.
M.N. H. N. — • Museo Nacional de Historia Natural.
U.S.N.M. — U.S. National Muséum (Washington).
M.N. — Muséum National (Paris).
B.M. — British Muséum (Natural History).
I.B. — Departamento de Zoologia Médica del Insliluto Butantan.
M.N. R. J. — Museu Nacional de Rio de Janeiro.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2» Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 419-428.
DESCRIPTION DE CHTHONIUS (E.) VACHONI,
NOUVELLE ESPÈCE DE PSEUDOSCORPIONS
( HETEROSPHYRONIDA , CHTHONIIDAE)
DÉCOUVERTE EN FRANCE,
DANS LE DÉPARTEMENT DE LA GIRONDE
Par J. HEURTAULT-ROSSI
Le genre Chthonius G. L. Koch est actuellement divisé en 4 sous-genres :
Neochthonius J. C. Chamberlin, Chthonius C. L. Koch, Ephippiochthonius
Beier et Glohochthonius Beier. Le sous-genre Ephippiochthonius n’est
représenté que par deux espèces : l’une, commune, sous les pierres, dans
les endroits humides, dans les feuilles mortes et le plus souvent près des
maisons d’habitation : Chthonius (E.) tetrachelatus Pryessler ; l’autre, plus
rare : Chthonius (E.) pyrenaicus Beier, est signalée dans le département
des Pyrénées-Orientales et plus précisément dans la forêt de Sorède, près
de Banyuls-sur-Mer.
L’espèce nouvelle que nous allons décrire appartient à ce dernier sous-
genre et nous sommes heureuse de la dédier à notre Maître, le Professeur
.Max Vachon.
Chthonius (Ephippiochthonius) vachoni n. sp.
24 (J, 22 $, 4 tritonymphes capturés en août 1947 à Taussat-les-Bains
(Gironde), par le Prof. Max Vaciion ; tous les spécimens ont été obtenus
par triage de la terre située sous les mousses, les plantes basses le long
des chemins, sous les arbrisseaux des taillis, à quelques kilomètres de
la ville et de la mer ; qu’ils soient adultes ou immatures, ces spécimens
ont tous une chitine à peine colorée, le corps et les appendices sont de
teinte blanchâtre, ce qui rend difficiles le montage en préparation et
l’examen des caractères.
Description du <§ type.
Céphalothorax à peine plus long que large, un peu rétréci vers l’arrière,
portant 2 yeux bien distincts, avec lentille, éloignés du bord antérieur
du céphalothorax d’environ leur diamètre. Bord antérieur légèrement
proéminent sans épistome différencié mais à denticules nombreux par¬
ticulièrement nets entre les 2 soies médiales ; 20 soies céphalothoraciques
2
Fig. 1-5. — Chthonius ( E .) vachoni n. sp.
1. — Céphalothorax du type ; les séries de soies sont indiquées par des abréviations, a :
série antérieure, o : série oculaire, m : série médiane, i : série intermédiaire, p : série pos¬
térieure. — 2 : soies ventrales des premiers segments de l’abdomen du type ; pga : oper¬
cule génital ; pgp : plaque génitale postérieure ; st5 : sternite 5 ; st6 : sternite 6. — 3 : vue
latérale de la chélicère gauche du $ type ; soies du doigt fixe réparties en une série dorsale :
(U, dst, db, une série intermédiaire : it , une série ventrale : vt, vb ; m : microchètes ; gl : soie
galéale ; détail du flagelle. — 4 : aire coxale du <$ type ; disposition des soies sur les maxilles
et les hanches des pattes ambulatoires 1-2-3-4. — 4a : coxa 1 : disposition des microchètes.
— 5 : fémur et tibia des pattes-mâchoires du $ type ; disposition des soies.
— 421
(fig. 1) : 4 macrochètes antérieures (série a), 6 oculaires (série o), 4 médianes
(série m), 2 intermédiaires (série i), 4 soies postérieures (série p) dont
2 macrochètes médiales et 2 mésochètes latérales. En avant des yeux,
de chaque côté, présence de 2 microchètes dites préoculaires.
Tergites : Une seule série de soies par tergite disposées suivant la
formule : 4-4-4-4-6-6-6-6-6-6-.
Sternites (fig. 2) région génitale : opercule avec 10 soies ; plaque génitale
postérieure profondément échancrée en V avec 12 soies le long de la
fente ; sternite 3 : 10 soies dont 2 latérales plus petites et 6 courtes soies
supra-stigmatiques ; sternite 4 : 10 soies dont 2 latérales plus petites et
2 courtes soies supra-stigmatiques ; sternite 5 : 8 soies dont 2 latérales
plus petites ; sternites 6, 7, 8, 9 : 6 soies, les soies latérales d’abord petites
augmentent de taille du sternite 6 au sternite 9, les soies médiales sont plus
longues au sternite 9 ; sternite 10 : 7 soies dont une petite, médiane,
entre 2 très longues.
Chélicères (fig. 3) : Tubercule fileur au doigt mobile aussi développé
que celui de la $ ; aucune dent distale isolée au doigt mobile ; 6 macro¬
chètes à la main, dt, dst plus longues que les autres, et 2 microchètes
latérales et ventrales ; flagellum de 11 branches, dentées finement d’un
seul côté, dont une est environ 2 fois plus petite que les autres.
Hanches (fig. 4).
pattes-mâchoires : 5 soies dont 2 distales à l’extrémité des lobes maxil¬
laires ; pattes 1 : 3 soies et 3 microchètes distales et médianes ; pattes 2 :
4 soies et 4 à 7 épines distales et médianes ; pattes 3 : 5 soies et 2 à 4 épines
distales et médianes ; pattes 4 : 6 soies.
Tubercule intercoxal : orné de 2 soies.
Pattes-mâchoires : Fémur (fig. 5) légèrement dilaté distalement, 4,7 fois
aussi long que large, de formule chaetotaxique constante : 3-6-2-5-1 ;
tibia en tulipe, 1,7 fois aussi long que large avec 4 soies distales, 3 médianes
et 2 basales ; pince (fig. 6) 3,4 fois aussi longue que large, main à bosse
caractéristique des Ephippiochthonius, 1,6 fois aussi longue que large
portant 2 trichobothries au niveau de la bosse : ib, isb et 12 soies réparties
en séries décrites chez Chthonius (C) ischnocheles par P. D. Gabbutt et
Max Vachon 1 : série antérieure à 4 soies, série médiane à 5 soies, série
postérieure à 3 soies, doigts presque droits, 1,6 fois aussi longs que la
main ; doigt fixe : 13 dents espacées, triangulaires, à pentes égales mais
tronquées à la base du doigt et une dent accessoire terminale, noire et
pointue, bien visible, isolée des autres (fig. 6 a) ; doigt mobile : 8 dents
espacées, triangulaires, à pentes égales ; aucune lamelle à la base de
ce doigt ; existence d’une languette apodématique et d’un apodème à
la base du doigt mobile ; 4 trichobothries au doigt mobile, st proche de t,
b proche de sb ; 6 trichobothries au doigt fixe et une trichobothrie double,
distale, un peu plus près de et que de la pointe du doigt.
Pattes ambulatoires (fig. 7) : Trapues ; fémur des pattes 4, 1,6 fois aussi
long que large ; préfémur avec 3 soies ; télofémur avec 7 soies ; tibia
1. Proc. Zool. Soc. Lond., 140, 1, pp. 75-98.
— 422 —
9
Fig. 6-9. — Chthonius ( E .) vachoni n. sp.
6. — Vue latérale de la pince droite du S type ; les trichobothries seules sont indiquées ainsi
que les soies de la main, numérotées série par série, dans l’ordre de leur apparition. —
6a : détail de l’extrémité distale du doigt fixe ; da : dent accessoire. — 7 : patte gau¬
che 4 du $ type ; disposition des soies sur les préfémur, télofémur, tibia, basitarse. — 8 : soies
ventrales des premiers segments de l’abdomen de la $ allotype ; pga : plaque génitale anté¬
rieure ; pgp : plaque génitale postérieure ; st 5 : sternite 5. — 9 : céphalothorax de tri-
tonymphe.
— 423 —
aussi long que le télotarse avec 10 soies ; basitarse avec 9 soies numé¬
rotées de 1 à 10 par analogie avec les soies de C. (C) ischnocheles, la soie
numéro 9 étant absente ; télotarse long, étroit, à nombreuses soies dont
une spécialement longue ; griffes minces, courbées à angle droit.
Dimensions en mm : holotype ; corps : 1,12 ; et : 0,35 ; patte-mâchoire,
fémur : 0,38 sur 0,06 ; tibia 0,16 sur 0,09 ; pince : 0,55 ; main : 0,21 sur 0,16 ;
doigt mobile : 0,34 ; patte 4, préfémur : 0,17 sur 0,16 ; fémur : 0,26 sur 0,16 ;
tibia : 0,22 sur 0,06 ; basitarse : 0,12 sur 0,05 ; télotarse : 0,22 sur 0,02 ;
chélicère : 0,24 sur 0,13 ; doigt mobile : 0,14.
paratype n° 1 ; corps : 0,92 ; et : 0,35 ; patte-mâchoire, fémur : 0,35
sur 0,06 ; tibia : 0,15 sur 0,08 ; pince : 0,51 ; main : 0,21 sur 0,12 ; doigt
mobile : 0,32 ; patte 4, préfémur : 0,16 sur 0,16 ; fémur : 0,24 sur 0,15 ;
tibia : 0,17 sur 0,05 ; basitarse : 0,12 sur 0,05 ; télotarse : 0,17 sur 0,02 ;
chélicère : 0,17 sur 0,13 ; doigt mobile : 0,13.
^ paratype n° 2 ; corps : 1,00 ; et : 0,31 ; patte-mâchoire, fémur : 0,28
sur 0,07 ; tibia : 0,13 sur 0,07 ; pince : 0,52 ; main : 0,16 sur 0,12 ; doigt
mobile : 0,25 ; patte 4, préfémur : 0,15 sur 0,15 ; fémur : 0,25 sur 0,15 ;
tibia : 0,21 sur 0,05 ; basitarse : 0,12 sur 0,05 ; télotarse : 0,21 sur 0,02 ;
chélicère : 0,22 sur 0,13, doigt mobile : 0,13.
Description de la $ allotype.
Céphalothorax : Même forme et même chaetotaxie que chez le
Tergites : formule chaetotaxique identique à celle du : 4-4-4-4-6-6-6-6-G.
Sternites (fig. 8) : Opercule avec 10 soies ; sternite 3 : 10 soies, dont
2 latérales plus petites, et 6 courtes soies supra-stigmatiques ; sternite 4 :
9 soies dont 2 latérales plus petites et 2 courtes soies supra-stigmatiques ;
sternite 5 : 8 soies ; sternites 6, 7, 8, 9 : 6 soies ; les soies latérales aug¬
mentent de taille du sternite 6 au sternite 9 ; sternite 10 : 7 soies dont une
petite médiane entre 2 très longues.
Chélicères : Analogues à celles du $ avec un tubercule lileur de mêmes
dimensions au doigt mobile.
Hanches des pattes : même forme, même chaetotaxie que chez le $ ;
les groupes d’épines coxales comprennent 5 épines pour les hanches 2,
3 épines pour les hanches 3.
Pattes-mâchoires : Semblables à celles du $ avec des indices morpho-
métriques un peu différents : fémur 4,1 fois, tibia 1,5 fois, main 1,4 fois,
pince 3,2 fois aussi longs que larges ; disposition des soies et des triclio-
bothries semblable à celle du ; autant de dents aux doigts mobile et
(ixe que chez le (J.
Pattes ambulatoires : Fémur des pattes 4 : 1,5 fois aussi long que large ;
même chaetotaxie que celle du $ .
Dimensions en mm : $ allotype : corps : 1,35 ; et : 0,40 ; patte-mâchoire,
fémur : 0,41 sur 0,10 ; tibia : 0,17 sur 0,11 ; pince : 0,59 ; main : 0,26 sur
0,18 ; doigt mobile : 0,44 ; patte 4, préfémur : 0,17 sur 0,16 ; fémur :
0,25 sur 0,16 ; tibia : 0,22 sur 0,06 ; basitarse : 0,13 sur 0,05 ; télotarse :
0,25 sur 0,02 ; chélicère : 0,27 sur 0,13 ; doigt mobile : 0,14.
Fig. 10-14. — Chtlionius (E.) vachoni n. sp.
10. — Chélicère gaucho de tritonymphe, vue latérale externe. — 11. : aire coxale de Lrito-
nymphe. — lia : coxa 1, disposition des microchètes. — 12 : fémur et tibia d’une patte-
mâchoire droite de tritonymphe, disposition des soies. — 13 : vue latérale d’une pince
droite de tritonymphe, les abréviations usuelles désignent les trichobothries. — 13 a :
détail de l’extrémité distale du doigt fixe ; da : dent accessoire. — 14 : patte gauche 4 d’une
tritonymphe ; disposition des soies sur les préfémur, télofémur, tibia, basitarse.
— 425 —
Ç paratype : corps : 1,20 ; et : 0,37 ; patte-mâchoire, fémur : 0,41
sur 0,10 ; tibia : 0,17 sur 0,11 ; pince : 0,59 ; main : 0,26 sur 0,18 ; doigt
mobile : 0,32 ; patte 4, préfémur : 0,17 sur 0,16 ; fémur : 0,26 sur 0,15 ;
tibia : 0,24 sur 0,06 ; basitarse : 0,14 sur 0,05 ; télotarse : 0,25 sur 0,02 ;
chélicère : 0,28 sur 0,10 ; doigt mobile : 0,12.
Description de la tritonymphe
Céphalothorax (fîg. 9) : Presque carré ; 2 yeux bien distincts éloignés
du bord antérieur d’environ leur diamètre ; pas d’épistome différencié
mais des denticules petits et nombreux ; 18 soies céphalothoraciques
(au lieu de 20 chez l’adulte) dont 4 macrochètes antérieures, 6 macrochètes
oculaires, 4 macrochètes médianes, 2 macrochètes intermédiaires, 2 macro¬
chètes postérieures (pas de mésochètes latérales). Il faut ajouter à ces
soies 2 inicrochètes préoculaires, c’est-à-dire une de chaque côté du
céphalothorax antérieur.
Tergites : Une seule série de soies par tergite, disposées suivant la for¬
mule identique à celle de l’adulte : 4-4-4-4-6-6-6-6-6.
Sternites : formule chaetotaxique des sternites 2-3-4-5 différente de
celle de l’adulte ; sternite 2 : 5 soies, sternite 3 : 6 soies et 4 courtes soies
supra-stigmatiques ; sternite 4 : 6 soies et 2 courtes soies supra-stigma-
tiques ; sternite 5 : 8 soies ; les sternites 6, 7, 8, 9, 10 ont une formule
chaetotaxique identique à celle de l’adulte : 6-6-6-6-7 ; les soies latérales,
d’abord petites, augmentent de taille du sternite 6 au sternite 9 ; soies
médiales plus longues au sternite 9 ; sternite 10 : une petite soie médiane
entre 2 très longues, comme chez l’adulte.
Chélicères (fig. 10) : différence d’ordre chaetotaxique avec les chélicères
de l’adulte : 5 grandes soies sur la main au lieu de 6 chez l’adulte (absence
de it ) ; une microchète ventrale au lieu de 2 chez l’adulte.
Hanches des pattes-mâchoires et des pattes ambulatoires : chaetotaxie
identique à celle de l’adulte sauf en ce qui concerne les microchètes des
hanches 2 au nombre de 2 seulement (fig. 11 a) ; les hanches 2 et 3 portent
moins d’épines coxales que chez l’adulte : 4 sur la hanche 2, une sur la
hanche 3.
Tubercule intercoxal à 2 soies.
Pattes-mâchoires : Plus trapues que chez l’adulte, fémur (fig. 12) 3,3 fois
aussi long que large, tibia 1,3 fois, main 1,3 fois, pince 3,4 fois aussi longs
que larges ; formule de chaetotaxie du fémur différente de celle relevée
chez l’adulte : 3-5-2-4-1, soies médiales, postéro-dorsales, internes, iden¬
tiques à celles de l’adulte mais soies antéro-dorsales et latérales moins
nombreuses ; tibia (fig. 12) : chaetotaxie identique à celle de l’adulte ;
pince, doigt mobile : 1,5 fois aussi long que la main ; doigt fixe : 12 dents
espacées, triangulaires, à pentes égales, tronquées à la base du doigt et,
comme chez l’adulte, une dent accessoire distale, noire et pointue, bien
visible, isolée des autres ; doigt mobile : 6 dents espacées, triangulaires,
à pentes égales, s’atténuant à la base du doigt ; doigt mobile : 3 tricho-
bothries seulement (absence de sb), doigt fixe : 6 trichobothries ; main :
— 426 —
1 trichobothrie seulement (absence de isb) : cette disposition des tricho-
bothries était prévue par la loi de Max Vaehon 1 « chez tous les Pseudo-
scorpionides dont le nombre de poils tactiles de la pince chez l’adulte
est 12, chaque stade du développement est caractérisé par un nombre
de poils tactiles constant et identique à celui relevé chez Chelifer can-
croides », c’est-à-dire, pour une seule main :
chez la protonymphe : 4, doigt mobile 1, doigt fixe 3
» deutonymphe : 8, » 2, » 6
» tritonymphe : 10, » 3, » 7
» adulte : 12, » 4, » 8
Apodème et languette apodématique bien visibles à la base du doigt
mobile.
Pattes ambulatoires (fig. 14) : trapues ; fémur 1,5 fois aussi long que
large ; préfémur avec 3 soies comme chez l’adulte ; télofémur avec 6 soies
(absence de la petite soie dorsale 7) ; tibia aussi long que le télotarse :
absence des soies 9 et 10 de l’adulte ; basitarse : absence des soies 8 et 10
de l’adulte, télotarse long et étroit à nombreuses soies dont une spécia¬
lement longue.
Dimensions en mm. de la tritonymphe n° 1 : corps : 0,82 ; et : 0,27 ;
patte-mâchoire, fémur : 0,27 sur 0,08 ; tibia : 0,12 sur 0,09 ; pince : 0,41 :
main : 0,16 sur 0,12 ; doigt mobile : 0,24 ; patte 4, préfémur : 0,11 sur 0,10 :
fémur : 0,16 sur 0,10 ; tibia : 0,16 sur 0,05 ; basitarse : 0,08 sur 0,04 ;
télotarse : 0,16 sur 0,02 ; chélicère : 0,17 sur 0,10 ; doigt mobile : 0,10.
Dimensions en mm. de la tritonymphe n° 2 : corps : 0,81 ; et : 0,27 ;
patte-mâchoire, fémur : 0,27 sur 0,07 ; tibia : 0,12 sur 0,08 ; pince : 0,39 ;
main : 0,16 sur 0,11 ; doigt mobile : 0,24 ; patte 4, préfémur : 0,17 sur 0,11 ;
fémur : 0,13 sur 0,09 ; tibia : 0,16 sur 0,05 ; basitarse : 0,08 sur 0,04 ;
télotarse : 0,15 sur 0,02 ; chélicère : 0,17 sur 0,09 ; doigt mobile : 0,10.
Le tableau suivant permet de distinguer entre elles les 3 espèces connues
en France appartenant au sous-genre Ephippiochthonius et la seule espèce
connue dans le sous-genre Globochthonius, c’est-à-dire toutes les espèces
de Chthonius dont la main possède des contours irréguliers.
1. Une dent isolée distale au doigt mobile des chélicères ; pince dilatée
à sa base et du côté interne (s. g. Globochthonius ) : Alpes, région
de Grenoble . C. (G.) globifer E. S.
— pas de dent distale isolée au doigt mobile des chélicères (fig. 3) ; pince
non dilatée à sa base, du côté interne et donc régulière dans sa forme
si on l’examine de dessus ; une dépression cependant, dorsalement,
en avant des trichobothries ib, isb (fig. 6) (s. g. Ephippio¬
chthonius) . 2
2. Deux soies seulement au bord postérieur du céphalothorax ; 4 yeux
distincts, les postérieurs cependant moins développés que les anté¬
rieurs et sous forme de taches ; chitine normalement teintée. . 3
1. Bull. Soc. Zool., Fr., 59, 1934, p. 405.
427 —
— Quatre soies au bord postérieur du céphalothorax, 2 grandes et
2 petites (fig. 1) ; 2 yeux seulement, les postérieurs totalement
absents ; chitine blanchâtre ; humus des taillis, département de
la Gironde . C. (E.) vachoni n. sp.
3. Dix à 12 dents au doigt mobile des pinces, s’étendant jusqu’à la base du
doigt ; 4 yeux bien distincts ; sous les pierres, près des maisons, dans
les feuilles mortes, très commune. ... C. (E.) tetraehelatus (Pryes.)
— Huit dents au plus au doigt mobile des pinces, remplacées à la base
du doigt par une lamelle de chitine ; yeux postérieurs sous forme
de taches; humus des forêts, Pyrénées-Orientales .
C. (E.) pyrenaicus Beier
Parmi les C. ( Ephippiochthonius) de la faune européenne n’ayant pas
de lamelle à la base du doigt mobile des pinces, C. (E.) vachoni se situe
au voisinage des deux espèces ayant aussi 4 soies postérieures au cépha¬
lothorax (2 grandes médianes, 2 petites latérales) : C. ( E.) calalonicus
Beier et C. (E.) tuberculatus Hadzi.
Ces 3 espèces se distinguent entre elles :
1. Deux yeux seulement ; pince relativement trapue 3,2 à 3,4 fois aussi
longue que large ; moins de 10 dents au doigt mobile des pinces.
France (Gironde) . C. (E.) vachoni n. sp.
— Quatre yeux, les yeux postérieurs sous forme de taches ; pince élancée
au moins 4,3 fois aussi longue que large ; au moins 12 dents au
doigt mobile des pinces . 2
2. Doigts des pinces 1,7 fois aussi longs que la main ; main des pinces
avec une dépression atténuée en avant des trichobothries ib, isb.
Cavernes de Catalogne . C. (E.) calalonicus Beier
— Doigts des pinces 1,3 à 1,4 fois aussi longs que la main ; main net¬
tement déprimée en avant des trichobothries ib, isb. Cavernes de
la Serbie méridionale . C. (E.) tuberculatus Hadzi
La diagnose de C. (E.) calalonicus Beier ( Zool . Jahrb. Syst., 72, 3/4,
1939, p. 163) ne donne aucun détail sur la denture du doigt mobile de
la chélicère ; celle de C. (E.) tuberculatus Hadzi [Bull. Soc. sc. Skoplje,
17-18, 5/6, 1937, fig. 12, p. 176) précise que le doigt mobile de la ché-
licère possède une dent distale isolée très nette. Ce caractère supplémen¬
taire, très important, permet de séparer avec facilité C. (E.) vachoni
de C. (E.) tuberculatus.
Remarques
En 1942, M. Vachon (Bull. Mus. Ilist. nat., 13,6) étudie les variations
du nombre des soies au cours du développement post-embryonnaire chez
C. (E.) tetraehelatus ; il montre que certaines séries de soies sont stabi¬
lisées dès le stade protonymphal et persistent sans changement jusqu’au
stade adulte alors que d’autres séries ne se stabilisent qu'aux stades
suivants : deutonymphal, tritonymphal ou adulte et que d’autres séries
428 —
sont fluctuantes, c’est-à-dire possèdent un nombre variable de soies.
M. Vachon, dans son récent travail de 1963, en collaboration avec
P. D. Gabbutt ( loc . cit.) insiste à nouveau sur ces phénomènes d’arrêts
de croissance ou de néoténie localisée dont il avait rappelé la signification
évolutive en 1944 [Bull. Soc. Zool. Fr. 69, pp. 172-77).
La comparaison des nymphes et des adultes de C. vachoni et de C. isch-
nocheles s’imposait donc.
11 est facile d’admettre, à la lecture de ce tableau, que, chez C. vachoni
les soies céphalothoraciques postérieures (2 grandes et 2 petites) de l’adulte
correspondent à la formule tritonymphale de C. ischnocheles, et les soies
de la tritonymphe de C. vachoni à la formule deutonymphale de C. isch¬
nocheles. Il y a un arrêt dans le développement de cette série de soies
qui conduit, chez l’adulte de C. vachoni, au retard d’un stade par rapport
à l’espèce référence : C. ischnocheles.
L’arrêt dans le développement des épines coxales est encore plus
accusé : la formule de l’adulte de C. vachoni correspond à la formule
deutonymphale de C. ischnocheles, la formule de la tritonymphe de
C. vachoni correspond à la formule protonymphale de C. ischnocheles. Il
y a donc, chez l’adulte de C. vachoni , un décalage de 2 stades par
rapport à l’espèce référence : C. ischnocheles. Par contre, les formules
relevées à chaque stade, pour les soies coxales, les microchètes des
hanches 1, les soies des chélicères, sont identiques chez les 2 espèces.
Nous sommes persuadée que l’étude précise des variations chaeto-
taxiques au cours du développement postembryonnaire chez les Chthonius
et vraisemblablement chez les Chthoniidae sera très utile pour préciser
la valeur taxonomique des caractères chaetotaxiques.
Laboratoire de Zoologie (Arthropodes)
Muséum national d' Histoire naturelle,
61 rue de Buffon, Paris, 5e.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 429-440.
NOTE SUR LEPTOSYNAPTA BERGENSIS
(OSTERGREN),
ESPÈCE CRITIQUE D'HOLOTURIE APODE
Par Gustave CHERBONNIER
La détermination des holothuries apodes est souvent fort délicate,
surtout lorsqu’on se trouve en présence d’espèces présentant d’étroites
affinités. Il en est ainsi pour cinq synaptes des mers d’Europe : Lepto-
synapta bergensis (Ostergren), L. cruenia Cherbonnier, L. decaria (Oster-
gren), L. galliennei (Herapath) et L. inhaerens (O. F. Müller).
Longtemps, l’on a confondu L. galliennei et L. inhaerens, et ce n’est
que grâce à des travaux relativement récents qu’il est maintenant assez
facile de les distinguer. Il est déjà bien plus difficile de séparer L. cruenta
de L. inhaerens, bien que celle-ci vive isolément, le plus souvent dans
un sable coquillier peu grossier, alors que celle-là se trouve à l’état gré¬
gaire dans un sable très grossier mélangé de cailloux. Quant à L. bergensis,
espèce encore mal définie malgré les beaux travaux d’OsTERGREN, les
auteurs l’ont considérée soit comme une bonne espèce, soit comme syno¬
nyme de L. galliennei ou de L. inhaerens. Dès 1907, H. L. Clark met
L. bergensis en synonymie avec L. galliennei, mais Becher (1909) en fait
deux espèces distinctes. Mortensen (1927) dit, en renvoi 2 du bas de
la page 429 : « habituellement, cette espèce [L. bergensis ] est regardée
comme identique avec L. galliennei (Herapath). La différence dans les
plaques anchorales semblerait, cependant, être trop grande pour les
réunir avec certitude, et le présent auteur pense qu’il est plus correct
de suivre Ostergren en les considérant comme deux espèces distinctes ».
Mais Kœhler (1927) constate que « L. galliennei remonte assez haut dans
les mers du Nord, et, sous le nom de L. bergensis, elle a été signalée à
Bergen, à Trondhjem, aux îles Faeroë, aux Hébrides, etc. ». Pourtant,
sa conviction de l’identité des deux espèces ne semble pas très bien établie,
puisqu’en renvoi du bas de la page 270, il ajoute : « L. bergensis a été décrite
comme espèce distincte par Ostergren, en 1905, et séparée par lui de
L. galliennei en raison surtout de certaines différences dans les sclérites
des téguments. Néanmoins, les deux espèces sont généralement réunies
par les auteurs ; cependant, Ostergren m’écrit qu’ actuellement encore
(août 1926), il considère les deux formes comme distinctes. »
C’est cette dernière opinion d’OsTERGREN qu’ont adoptée Heding
(1928 et 1931), ainsi que Djakonov (1933). Mais Heding, à la suite
d’OsTERGREN et avec juste raison, rapproche L. bergensis de L. inhaerens
— 430 —
et non pas de L. galliennei, comme les autres auteurs. Ce faisant, il rejoint
l’opinion du grand spécialiste Hjalmar Théel qui, étudiant des synaptes
trouvées à Bergen, en 1958, par le Professeur W. Lilljeborg, les avait
reconnues comme des L. inhaerens (détermination non publiée). Or, c’est
ce matériel, ainsi que d’autre récolté durant son séjour en Norvège pen¬
dant les années 1896, 1898, 1899 et 1902, qui servit à Ostergren pour
établir sa nouvelle espèce, qu’il compare surtout à L. inhaerens, mais
admet qu elle présente également des affinités avec L. galliennei et
L. macrankyra Ludwig, de la Méditerranée, qui n’est sans doute qu’une
variété de L. galliennei ; on s’explique difficilement pourquoi Ostergren
compare aussi L. bergensis avec une espèce des Bermudes, Synapta acanthia
H. L. Clark, placée ensuite parmi les Leptosynapta, mais si différente
des autres espèces de ce genre qu’HEDiNG créa pour elle le genre Eupa-
tinapta.
L’exposé ci-dessus montre combien les opinions divergent quant à la
validité de L. bergensis. S’agit-il d’une bonne espèce ou de synaptes appar¬
tenant à L. inhaerens ou à L. galliennei ? Heding lui-même, dont les
travaux sur les holothuries apodes font autorité, ne se prononce pas
formellement.
Le problème est d’importance, non seulement au point de vue systé¬
matique, mais aussi parasitologique. En effet, j’ai reçu récemment du
Dr. Stock, Conservateur au Zoologisch Muséum d’Amsterdam, un lot
de synaptes parasitées par un copépode du genre Synaptiphilus ; ces
animaux lui avaient été envoyés par le Dr. Brattstrôm, Directeur du
Zoologisck Muséum de Bergen, qui les avait récoltés, au large de cette
localité, par 100 mètres de profondeur. Le Dr. Stock, dans la lettre
accompagnant son envoi, dit notamment : « Je connais votre travail
sur la systématique des Synaptes des côtes atlantiques de France et je
pense que vous pourriez vérifier l’identification de l’hôte. Probablement,
il s’agit de Leptosynapta bergensis, une espèce assez mal connue d’ailleurs. »
Or, ce sont des L. inhaerens, et comme ces synaptes ont été trouvées à
Bergen, c’est-à-dire dans la même localité que les syntypes d’OsTERGREN,
il se pourrait que ceux-ci, recueillis entre 5 et 50 mètres de profondeur,
ne soient autre chose que des L. inhaerens dont la répartition bathy-
métrique, dans cette région, s’étendrait jusqu’à une profondeur de
100 mètres.
La seule façon de résoudre ce problème était de réétudier les syntypes
d’OsTERGREN. M. le Dr. Anderson, du Riksmuseets de Stockholm, m’a
aimablement communiqué quelques-uns des spécimens dont Ostergren
se servit pour établir son espèce, et notamment ceux que Théel avait
étiquetés L. inhaerens. D’autres exemplaires de L. gergensis m’ont été
envoyés par le Dr. Holm, de la Zoologiska Institutionen d’Uppsala.
Qu’ils veuillent bien trouver ici l’expression de ma reconnaissance. Grâce
à ce matériel, j’ai pu mettre en évidence certains critères essentiels laissés
dans l’ombre par Ostergren dans sa cependant remarquable étude sur
L. bergensis, critères décrits dans l’étude ci-dessous et dont je discute
la valeur par rapport avec ceux déjà mis en évidence chez L. cruenta,
L. decaria, L. galliennei et L. inhaerens .
431
Leptosynapta bergensis (Ostergren)
(Fig. 1, a-g ; fig. 2, a-h)
Synonymie. — Synapta bergensis Ostergren, 1905, p. cxxxm, fig. 1,
A, a-e.
Leptosynapta bergensis H. L. Clark, 1907, p. 91 ; Becher, 1907,
pp. 505-509 ; Becher, 1909, pp. 413-425 ; Mortensen, 1927, p. 429,
fig. 262, 1 ; Kœhler, 1927, p. 270 ; Heding, 1928, p. 207 ; Heding, 1931,
p. 660, fig. 7, 1-2 ; Djakonov, 1933, p. 156, fig. 81, b ; Ostergren, 1938,
pl. I, fig. 11.
Leptosynapta galliennei (pars) Kœhler, 1927, p. 270.
Les exemplaires étudiés, en 1905, par Ostergren, étaient au nombre
de 110. Quelques-uns furent découverts dans les collections du Musée
Zoologique d’Uppsala ; ils avaient été trouvés à Bergen, en 1858, par
W. Lilljeborg et déterminés plus tard, par Thf.el, comme des Lepto¬
synapta inhaerens (O. F. Millier). Les autres furent récoltés par Oster¬
gren, toujours à Bergen, par des fonds vaseux compris entre 5 et 50 mètres ;
ce dernier matériel, de loin le plus abondant, est conservé au Musée
national zoologique de Stockholm.
Je vais résumer ici l’essentiel du travail d’OsTERGREN.
Les animaux, vivants, de couleur rose ponctuée de rouge, ont une lon¬
gueur variant de 12 à 30 cm ; conservés en alcool, ils ne mesurent plus
que 5 à 15 cm de long sur un diamètre de 5 à 9 mm. Les 110 exemplaires
ont douze tentacules, sauf un, qui n’en possède que onze. Le nombre
des digitations qui s’étagent le long de chaque côté d’un tentacule varie
de sept à dix paires, avec une prédominance de huit à neuf paires ; excep¬
tionnellement, il en existe six paires ou onze paires ; ces digitations sont
courtes, de taille sensiblement égale, sauf la digitation impaire terminale
et la paire adjacente qui sont nettement plus développées (Ostergren,
1938, pl. I, fig. 11).
Les cryptes sensorielles, situées sur la partie interne du tronc des ten¬
tacules sont, comme de coutume, plus nombreuses sur les tentacules
ventraux que sur les dorsaux, les tentacules dorsaux médians n’en ayant
que deux ou trois, ce nombre allant en augmentant graduellement pour
atteindre dix à douze pour les tentacules ventraux médians.
La couronne calcaire est perforée pour le passage des nerfs. Une vésicule
de Poli. Un seul canal hydropore. L’intestin, où l’on distingue, à quelques
millimètres sous la couronne calcaire, un fort estomac musculeux de 12
à 20 mm de long, descend dans l’interradius dorsal médian, fait une large
boucle vers le milieu du corps en passant dans l’interradius dorsal gauche,
et descend jusqu’à l’anus dans l’interradius ventral droit.
Les urnes ciliées sont peu nombreuses, disposées sur un seul rang
longitudinal dans l’interradius dorsal gauche. Les gonades mesurent
à peine le cinquième de la longueur du corps.
Les spiculés des tentacules sont de deux sortes : des corpuscules en
forme de O, de C ou de X, répartis dans le tronc, et des bâtonnets de
— 433 —
50 à 60 [X de long, échelonnés dans les digitations. Les bandes radiaires
du tégument ont des corpuscules en C ou en O de 25 à 40 p. de long, cor¬
puscules que l’on retrouve dispersés dans le reste du tégument.
Ostergren observe que les ancres et les plaques anchorales ont des
dimensions différentes selon qu’elles sont prélevées dans le tégument
des régions orale, médiane et anale. Les diverses mesures qu’il effectue
de la longueur et de la largeur des ancres et des plaques anchorales, sont
résumées dans un tableau divisé en trois sections. La section I renferme
les moyennes de plus de mille mesures faites sur des spiculés d’animaux
de toutes tailles, la section II sur un échantillon de 25 à 30 cm de long,
la section III sur un exemplaire de 10 cm de long. On constate que les
dimensions des ancres et des plaques vont en croissant de la région orale
à la région anale et, d’autre part, que les spiculés sont bien plus déve¬
loppés chez les grands exemplaires ; par exemple, les dimensions des
spiculés de la région anale du petit exemplaire sont inférieures à celles
des spiculés de la région orale du plus grand, dont les ancres et les plaques
de la région anale sont un quart à un tiers plus grandes que celles de la
même région du petit exemplaire. Si nous prenons les mesures moyennes
du groupe I, nous voyons que les ancres et les plaques atteignent les
dimensions suivantes, le premier nombre indiquant la longueur, le second
la largeur. Pour la région orale : ancres, 292 X 175 p, plaques, 226 X 147 p ;
région médiane : ancres, 352 X 200 p, plaques, 267 X 174 p ; région
anale : ancres, 378 X 205 p, plaques, 278 X 182 p. Les longueurs extrêmes
des ancres relevées chez le grand exemplaire sont 330 et 530 p, chez le
petit 200 et 360 p. Les bras des ancres portent sept à neuf crochets de
chaque côté, rarement cinq ou onze.
Malheureusement, Ostergren ne figure qu’une seule ancre et sa plaque
anchorale, probablement de la région anale du plus grand exemplaire,
si bien qu’il est impossible de se rendre compte des variations possibles
de la forme de ces sclérites, variations qui sont à la base des confusions
ou des rapprochements que nous avons relevés au début de cette note.
Aussi, ai-je cru nécessaire de compléter, à ce point de vue surtout, le tra¬
vail d’OsTERGREN, en me fondant sur quelques-uns des échantillons lui
ayant servi pour son étude, c’est-à-dire sept synaptes du Musée de
Stockholm et trois de celui d’Uppsala.
Tous les exemplaires mesurent entre dix et douze centimètres de long
sur huit à dix millimètres de diamètre. La peau est mince, translucide,
jaunâtre en alcool et attache fortement aux doigts. Douze tentacules
de taille égale, portant de huit à dix paires de très courtes digitations
à peu près identiques, sauf celles de la paire supérieure nettement plus
longues ; la digitation terminale impaire est petite (fîg. 2, a, côté dorsal).
Cryptes sensorielles bien développées, allant progressivement de une à
deux pour les tentacules dorsaux jusqu’à douze à quinze pour les tenta¬
cules ventraux. Couronne calcaire assez peu calcifiée, à radiales largement
perforées pour le passage des nerfs (fig. 2, h). Une vésicule de Poli, mince,
cylindrique, de 8 à 10 mm de long. Un très court canal hydrophore terminé
par un minuscule madréporite. Un œsophage de moins d’un centimètre,
un estomac musculeux long et étroit suivi d’un très gros intestin qui
2«J
— 435 —
descend d’abord dans l’interradius dorsal médian, fait une large boucle
au-dessous du milieu du corps où il passe dans l’interradius dorsal gauche,
puis continue sa course jusqu’à l’anus dans l'interradius ventral gauche.
Les urnes ciliées se trouvent sur la paroi du corps, principalement dans
l’interradius gauche, mais on en rencontre parfois quelques-unes dans
les interradius dorsaux médian ou droit ; elles sont disposées sur un seul
rang, très espacées et réunies par un stolon ; leur forme est quelque peu
variable sur un même individu (fig. 2, b, j).
Les spiculés des tentacules sont de deux sortes : dans le tronc, des
corpuscules en forme de C, de O ou de X, accompagnés de bâtonnets
simples ou dichotomisés ; dans les digitations, très rares bâtonnets sem¬
blables à ceux du tronc, parfois plus allongés, plus grêles (fig. 1, g). Dans
les bandes radiaires, on trouve un très grand nombre de corpuscules en
forme de C, de O ou de X, e’est-à-dire comme ceux des tentacules, mais
plus petits, plus graciles ; ces corpuscules se retrouvent, assez dispersés,
dans l’ensemble du tégument (fig. 1, f).
Les ancres et les plaques anehorales, très nombreuses, sont orientées
perpendiculairement à l’axe longitudinal du corps de l’animal. Comme
indiqué par Ostergren, les dimensions du complexe ancre-plaque vont
en augmentant depuis la région orale jusqu'à la région anale ; cependant,
le nombre important d’ancres et de plaques anormales ou de plaques
peu développées par rapport aux ancres, rend les mensurations moyennes
assez arbitraires. Tenant compte exclusivement des complexes ancre-
plaque normalement constitués, j’ai obtenu, pour une centaine de mesures
effectuées dans chaque région, les résultats suivants : tégument oral,
ancres, 250 X 145 (x, plaques, 200 X 125 [X : tégument médian, ancres,
275 X 160 p, plaques, 210 X 155 p ; tégument anal, ancres 310 X 170 p,
plaques, 250 X 140 p. Ces nombres, s’ils ne sont pas absolument iden¬
tiques à ceux indiqués par Ostergren, sont cependant du même ordre
de grandeur ; ayant travaillé sur un nombre réduit d’individus, ces légères
différences n’ont rien de surprenant.
Il existe un point important sur lequel Ostergren n’a pas attire l’atten¬
tion et qui est à la base des erreurs déjà signalées. Si les ancres, dont
l’arc porte de chaque côté de quatre à huit crochets et dont le vertex
est lisse ou s’orne d’une ou deux dents (fig. 1, a-e ; fig. 2, c) sont bien carac¬
térisées, il n’en est pas de même des plaques anehorales, qui présentent
une grande variabilité. La plaque anchorale typique, telle que l’a repré¬
sentée Ostergren, est percée de six à sept grands trous centraux den-
ticulés, accompagnés de quelques trous périphériques irréguliers et plus
petits ; il existe une esquisse de pont ou un vrai pont support de la mani¬
velle de l’ancre, et la base arrondie est percée de dix à seize petits trous
(fig. 1, c, d ; fig. 2, e). Le contour de la plaque est très partiellement den-
t.iculé sur les deux côtés parallèles à son axe longitudinal, le plus souvent
dans la partie médiane, parfois dans les parties supérieure ou inférieure.
La confusion avec certaines plaques de Leptosynapta galliennei est alors
possible. Mais il existe des plaques qui ne possèdent cette denticulation
que d’un seul côté (fig. 1, b ; fig. 2, c) ; bien mieux, d’autres n’ont qu’une
ou deux petites aspérités ou sont même entièrement lisses (fig. 1, a, e ;
— 436 —
fig. 2, d). Pour peu que ces dernières n’aient que très peu de perforations
supplémentaires aux six ou sept grandes perforations centrales, la con¬
fusion avec Leptosynapta inhaerens est également possible. Il faut, cepen¬
dant, que le nombre de plaques lisses ou à peu près lisses soit élevé ; or,
ayant prélevé un centimètre carré de peau sur mes dix exemplaires, dans
les régions orale, médiane et anale, et ayant comparé le nombre de plaques
typiques avec celui des plaques ne présentant qu’une ou deux denticu-
lations ou parfaitement lisses, j’ai constaté que celles-ci, quelle que soit
la région considérée, représentaient 40 % de l’ensemble des plaques.
D’autre part, les plaques lisses sont souvent groupées et recouvrent une
assez grande surface, si bien que si l’on a la malchance de prélever un
morceau de tégument dans ces zones de groupement, les risques d’erreurs
sont encore augmentés. Afin de les limiter, je vais maintenant comparer
les divers critères spécifiques, notamment la forme et la taille des ancres
et des plaques anchorales, de Leptosynapta bergensis, L. galliennei,
L. inhaerens, L. cruenta et L. decaria.
Je signale, en passant, que des individus de L. bergensis présentent,
surtout dans la région anale, des ancres et des plaques anormales (fig. 2,
f, g, i, k), phénomène qui se produit parfois chez L. inhaerens et L. gal¬
liennei.
Pour les comparaisons qui vont suivre, je me fonde sur mon travail
relatif aux Synaptes de Roscofî, dans lequel j’ai étudié des populations
de L. galliennei, L. inhaerens et L. cruenta, et auquel je renvoie pour
les figures, et sur un matériel remis par le Dr. Stock, en provenance du
large de Bergen, et concernant L. inhaerens.
Comparaison avec L. galliennei (Herapath)
L. galliennei est une espèce atteignant facilement 30 cm de longueur,
à tégument rugueux, rose saumon à rose vif. Elle vit dans un sable vaseux,
depuis les très hauts niveaux restant longtemps à découvert jusqu’à
quelques mètres de profondeur.
Les tentacules, le plus souvent au nombre de douze, parfois de treize,
sont longs et possèdent cinq à sept paires de digitations de taille crois¬
sante de la base du tentacule au sommet ; celui-ci est coiffé d’une digi¬
tation un peu plus longue que celles de la paire adjacente. Déjà, par le
nombre et la taille des digitations, L. galliennei se sépare nettement de
L. bergensis.
Une couronne calcaire, une vésicule de Poli et un canal hydropliore
peu différents de ceux de L. bergensis. En revanche, il n’existe pas d’esto¬
mac musculeux et les urnes ciliées sont d’une forme bien différente.
Les dissemblances s’accentuent encore lorsqu’on compare les spiculés.
Les bandes radiaires, chez L. galliennei, n’ont jamais de corpuscules
en O, ou en X et les formes en C sont bien moins prononcées ; les spiculés
des tentacules comportent des plaques perforées qui n’existent pas dans
les tentacules de L. bergensis. Les ancres sont plus courtes, plus larges,
et la partie terminale de la manivelle est plus développée et plus denti-
culée. Mais ce sont surtout les plaques que l’on ne saurait confondre ;
438
chez L. galliennei, elles n’ont jamais six ou sept grands trous principaux,
mais elles sont percées de treize à vingt-cinq petits trous denticulés
(fig. 3, a) ; de plus, elles ont un pont bien plus développé et tourmenté
que celui existant chez les plaques anchorales de L. bergensis ; enfin,
différence essentielle, le contour très arrondi des plaques de L. galliennei
est entièrement et fortement dentelé. La figure 3, a représente une ancre
et une plaque communément rencontrées dans le tégument de L. galliennei
et l’on voit immédiatement qu’elles ne ressemblent en rien à celles figurées
dans ce travail pour L. bergensis.
En résumé, L. bergensis ne saurait être rapprochée de L. galliennei,
et encore moins confondue avec cette espèce, tant notamment sont
grandes les différences entre les spiculés.
Comparaison avec L. inhaerens (O. F. Muller)
Les synaptes parasitées par un copépode, et envoyées pour détermi¬
nation par le Dr. Stock, ont été recueillies à Bergen, par le Dr. Bratt-
strôm, sur des fonds sablo-vaseux, par 100 mètres de profondeur, c’est-
à-dire dans la même région, un milieu presque semblable mais à une plus
grande profondeur que L. bergensis. J’ajoute, dès maintenant, que ces
synaptes sont, dans l’ensemble, identiques aux L. inhaerens récoltées
sur les côtes de France, particulièrement à Roscoff, bien que celles-ci
aient été trouvées dans un sable coquillier grossier.
Les exemplaires du Dr. Stock ne sont pas mesurables avec exactitude ;
ils sont très contractés, ont été ouverts pour prélèvement des parasites
et, souvent, manquent de partie anale. On peut cependant estimer que,
vivants, ils devaient mesurer entre huit et douze centimètres de long.
Le tégument est mince, translucide, décoloré. Ils ont tous douze grands
tentacules portant de cinq à sept paires d’assez longues digitations crois¬
sant légèrement de la base au sommet, ainsi qu’une digitation terminale
à peine plus développée que les deux digitations latérales adjacentes
(fig. 3, p). Couronne calcaire bien calcifiée, perforée pour le passage des
nerfs (voir Cherbonnier, 1953, fig. 3, f). Une unique vésicule de Poli.
Un canal hydrophore (fig. 3, q). Pas d’estomac musculeux. L’intestin
descend dans l’interradius dorsal médian, fait une très petite boucle
vers le milieu du corps en franchissant l’interradius dorsal droit, puis
passe dans l’interradius ventral droit, et poursuit sa course jusqu’à l’anus
dans l’interradius ventral gauche. Les gonades sont formées de très
longs tubes fins, non ramifiés. Muscles longitudinaux larges et épais.
Les urnes ciliées, fixées sur la paroi du corps, sont disposées sur un seul
rang au début de l’interradius dorsal médian, mais s’agglutinent en
grappes vers le milieu du corps ; elles sont réunies par un fin stolon
(fig. 3, r). Comme on peut s’en rendre compte, par comparaison avec
les figures 2, b, j, leur forme est bien différente de celle des urnes ciliées
de L. bergensis.
Les bandes radiaires renferment de nombreux corpuscules en forme
de bâtonnets à extrémités renflées (fig. 3, d, e), prenant parfois vague¬
ment l’aspect d’un C ou d’un X (fig. 3, f, g), mais ne revêtant jamais les
formes très nettes en C, O ou X des sclérites de L. ber gensis. Les spiculés
des tentacules sont uniquement de longs bâtonnets à extrémités élargies,
dichotomisées, très rarement perforées (fîg. 3, h, i, j, 1), bien différents
île ceux rencontrés chez L. bergensis ; de plus, il n’y a pas, dans le tronc
des tentacules, de spiculés similaires à ceux des bandes radiaires, comme
on le constate chez cette dernière espèce.
Les ancres et les plaques anchorales du tégument sont nettement plus
petites que celles de la peau de L. bergensis. On a, comme dimensions
moyennes des ancres et des plaques : pour la région orale, ancres,
210 >; 120 [x, plaques, 185 X 130 p ; pour la région médiane, ancres
240 X 125 p, plaques, 230 X 140 p. Les plaques anchorales typiques sont
allongées, à contours lisses, onduleux, à extrémité postérieure pointue
(fig. 3, k, m, n, o). Ces plaques sont absolument semblables à celles trou¬
vées chez les échantillons de L. inhaerens, de Roscofï. Mais il existe aussi,
chez les exemplaires de Bergen, et dans la proportion d’environ 20 %,
des plaques à contours dentelés (fig. 3, b, c), qu’il serait difficile de dis¬
tinguer de celles de L. bergensis, si elles n’en différaient par deux carac¬
tères imporgants : les plaques anchorales de L. inhaerens n’ont jamais
de vrai pont de support de la manivelle de l’ancre et, surtout, elles sont
percées seulement de sept grands trous principaux, sans trous périphé¬
riques accessoires. Ces deux critères permettent de distinguer facilement
les plaques de L. inhaerens de celles de L. bergensis, lisses ou dentelées.
En résumé, malgré des ressemblances superficielles dans l’ornemen¬
tation des plaques anchorales, L. bergensis ne saurait être confondue
avec L. inhaerens, qui s’en écarte par la forme des tentacules et le nombre
des digitations, la forme des urnes ciliées, des spiculés des tentacules et
du tégument.
Comparaison avec L. cruenta Cherbonnier
et L. decaria (Ostergren)
L. cruenta a été découverte à Boscoff. C’est une espèce grégaire qui
vit dans la zone des basses-mers, au nombre parfois d’une dizaine, dans
un gros tumulus de sable très grossier pouvant atteindre vingt centi¬
mètres de diamètre. J’ai indiqué, en 1953, les différences essentielles
existant entre L. inhaerens et L. cruenta ; celle-ci s’écarte encore plus
nettement que L. inhaerens de L. bergensis par la forme ovale de ses
plaques anchorales, celle en entonnoir des urnes ciliées, les spiculés des
tentacules et des bandes radiaires.
Une autre espèce de la péninsule Scandinave, vivant dans la vase
entre 40 et 70 mètres, a des ancres et des plaques anchorales très petites,
assez proches de celles de L. inhaerens, plus éloignées de celles de L. ber¬
gensis. Elle sera facilement distinguée de ces deux espèces, notamment
par sa petite taille à l’état adulte (1,5 à 5 cm), et par ses tentacules au
nombre de dix seulement, ne portant chacun qu’une ou deux paires de
digitations latérales.
— 440 —
Conclusion
Leptosynapta bergensis doit être considérée comme une bonne espèce,
proche, par divers caractères, de L. galliennei, L. cruenta, L. decaria,
mais présentant des affinités plus grandes avec L. inhaerens, surtout
avec les exemplaires de cette espèce récoltés à Bergen, dont le tégument
renferme des plaques anchorales à contours partiellement denticulés,
plaques anormales que je n’ai découvertes que rarement et en très petit
nombre chez des L. inhaerens d’autre provenance. Comme L. bergensis
possède également des plaques à contours lisses rappelant les plaques
typiques de L. inhaerens et que, chez les exemplaires des deux espèces
récoltés à Bergen, on constate la présence d’ancres et de plaques atro¬
phiées ou monstrueuses (fig. 2, f, g, i), il serait intéressant de rechercher
les causes de ce double phénomène de convergence et de ces anomalies.
Leptosynapta bergensis a été trouvée sur les côtes de Norvège (Bergen,
Fjord de Trondjhem), de Suède (Kristineberg, dans le Bohuslân) aux
îles Feroé, aux Flébrides et, en mer du nord, à Héligoland.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
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trâg zur Kenntnis der Statischen Organe. Biol. Centralbl. Berlin, 29,
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Cherbonnier (G.), 1953. — Recherches sur les Synaptes (Holothuries apodes)
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Zool. Jahrb. lena (Syst.), 61, pp. 637-698, figs 1-17, pl. I.
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CLXIV, figs 1-2.
— 1938. — Studien über die Seewalzen. Gôteborgs Kungl. Vetensk. Vitt.-Samh-
Handl., sér. B, vol. V, n° 4, pp. 1-151, pis I-X.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — IS° 4, 1963 pp. 441-453.
NEMATODES PARASITOS COLECTADOS
POR LA MISION CHAUVANCY
EN GUAYANA FRANCESA
Por Carlos DÎAZ-UNGRÎA 1
Durante nuestra estaneia en el Museo de Historia Natural de Paris
(Section Verrues), donde tuviruos el privilegio de trabajar bajo la direc¬
tion dcl prof. A. G. Chabaud, pudimos identificar 13 espeeies de néma¬
todes colectadas en la Guyana Francesa por la Mision Chauvancy.
A continuation exponemos el resultado de este trabajo.
Strongyloidea Diesing, 1851.
Familia Ancylostomatidae Nicoll, 1927.
1. Ancylostoma pluridentatum (Alessandirni, 1905).
En Felis yaguarandi Fischer.
Familia Trichostrongylidae Leiper, 1912.
2. Molineus torulosus (Molin, 1861), Yorke y Maplestone, 1926.
Contenidos en nôdulos en Cebus apella Kulil.
3. Molineus felineus Cameron, 1923.
En Felis yaguarandi Fischer.
Oxyuroidea Weinland, 1858.
Familia Heterakidae Railliet y Henry, 1914.
4. Ileterakis gallinae Gmelin, 1790.
En Psophia crépitons (Gruiform.es, Psophiidae).
5. Oclontoterakis multidentata Baylis, 1944.
En Crypturellus v. variegatus (Gm.).
Ascaroidea Railliet y Henry, 1915.
Familia Ascarididae Blanchard, 1849.
6. T ’oxocara mystax (Zeder, 1800).
En Felis yaguarandi Fischer.
1. Del Centro de Investigaciones Veterinarias (Maracay. Venezuela).
— 442 —
Spiruroidea Diesing, 1861.
Familia Physalopteridae Leiper, 1908.
7. Physaloptera praeputialis Linstow, 1899.
En F élis yaguarandi Fischer.
8. Physaloptera retusa Rudolphi, 1819.
En Ameiva vulgaris Lieht.
Familia Thelaziidae Skrjabin.
9. Oxyspirura (Yorkeispirura) chauvancyi n. sp.
El material que vamos a describir procedia de Thamnophilus p. punc-
tatus (Sbaw), y no pudimos conocer la loealizacion de lus parâsitos en el
hospedador. Pudimos estudiar très gusanos machos y très hembras,
y sus caractcristicas son las siguientes :
I 50y. _ |
Fig. 1. — Oxyspirura (Y.) chauvancyi n. sp.
A. Cabeza, vista apical ; B. Cabeza, vista dorsoventral ;
C. Cabeza, vista latéral ; D. Cabeza, vista latero-apical.
Descripciôn
La abertura bucal es mâs o menos circular, y en su periferia se encuen-
tran seis pequenas papilas, que corresponden al circulo interno. El circulo
externo consta de ocho papilas, de las euales cuatro son mâs anteriores,
y las cuatro posteriores no siempre se ven en la presentaeiôn apical, siendo
necesario por lo general inclinai’ ligeramente la cabeza para hacerlas
évidentes. Por ûltimo, encontramos los dos anfidios en su situaeiôn
latéral correspondiente.
La vista latéral nos muestra una capsula bucal alargada y dividida
en dos partes, la posterior mâs o menos cilindrica y la anterior campa-
ni forme (forma que résulta subcilîndrica en la vista dorso-ventral) y mâs
ancha que la posterior. No existen anulaciones ni rugosidades en la capsula
bucal, y se observa la presencia de très dientes esofâgicos que hacen ligero
sabente en la base de la câpsula bucal.
Maclw : longitud total de 4,28-5,76 mm., por una anchura mâxima
de 0,250-0,260 mm. hacia el centro del cuerpo. Câpsula bucal de 0,055 mm.
de longitud, dividida en dos partes, la posterior mâs larga que la anterior.
— 443 —
Esôfago claviforme, ligeramente replegado en su parte posterior y con
una longitud de 0,775-0,810 mm. Anillo nervioso a 0,145 mm. del âpice,
y poro excretor a 0,430 mm. del mismo. Los deiridios no pudieron ser
observados.
Fig. 2. — Oxyspirura (Y.) chauvancyi n. sp.
E. Extremidad caudal del macho, vista ventral ;
F. Extremidad caudal del macho, vista latéral.
En la parte posterior del macho se aprecia la ausencia de alas caudales.
Las espiculas son muy desiguales, ya que la izquierda mide 2,55-2,68 mm.
de longitud y se repliega varias veces en su trayecto, mientras la derecha
mide solamente 0,175-0,200 mm. de longitud y es ancha y robusta, mcm-
branosa. La proporeiôn espicular viene siendo de 13/1. Existe un guber-
rtâculo mâs o menos triangular y muy transparente, con una longitud
444 —
de 0,095 mm. Las papilas observadas fueron en numéro de seis pares :
très preeloacales dispuestos en dos lineas convergentes hacia atrâs ; un
par al nivel de la cloaca, ambas muy latérales, y dos pares postcloacales,
uno delante del otro. Cerca del extremo posterior estân los fasmidios.
La distancia de la cloaca al extremo posterior es de 0,225-0,280 mm.
Fig. 3. — Oxyspirura (Y.) cliauvancyi n. sp.
G. Macho completo, vista ventral.
H. Extremidad caudal de le hembra, vista latéral.
Hembra : longitud total de 6,5-10 mm., por una anchura mâxima de
0,28-0,32 mm. Capsula bucal igual a la del macho, midiendo una longitud
de 0,055-0,060 mm. Esôfago de 0,850-1,065 mm. de longitud. Anillo
nervioso a 0,1 15-0,200 mm. del épice. Poro excretor y deiridios no pudieron
ser observados.
445 —
Vulva en la parte posterior del cuerpo, distando 0,655-0,910 mm. de
la punta de la cola, y comunica con un corto ovoyector, que en nuestros
ejemplares estaba fuertemente musculado. El ano dista 0,250-0,300 mm
del extremo posterior. Los huevos (in utero) miden 0,050 X 0,030 mm.
Hospedator. Thamnophilus p, punctatus (Shaw) jPasseriformes. Formicaridae).
Localizaciôn.
Aunque el material no traia ninguna indicacion al respecto, hay que suponer
que procédé de la cavidad orbitaria.
Localidad.
Guayana francesca.
Tipos.
Depositados en el Museo de Historia Natural de Paris.
DiscusiÔn
Las especies mâs prôximas a la nuestra son las que presentan la espicula
izquierda con mâs de 2 mm., o sea ; Oxyspirura (Y.) tsingchengensis
(Hsü, 1933), cuyas espiculas miden respectivamente 2,06-2,25 mm. la
izquierda y 0,20-0,256 mm. la derecha ; Oxyspirura (Y.) pusillae Wehr
y Hwang, 1957, cuyas espiculas miden 2, 2-2, 4 mm. y 0,205-0,22 mm. ;.
Oxyspirura (Y.) mansoni (Cobbold, 1879), con las medidas de 3-3,5 mm.
y 0,2-0,22 mm. En nuestros ejemplares las espiculas midieron 2,55-2,68
y 0,175-0,200 mm. Si, siguiendo a Wehr y Hwang (1957) y a Rasheed
(1960), establecemos la proporciôn espicular, llegamos a la siguiente pro-
gresiôn :
O. (Y.) tsingchengensis . 10/1
O. (Y.) chauvancyi n. sp . 13/1
O. (Y.) pusillae . 14/1
O. (Y.) mansoni . 15/1
De aqui se deduce la diferencia entre nuestra especie y la mansoni
por lo que se refîere a las espiculas. En relaciôn con la pusillae hay que
recordar que su autor da como detalle de gran valor especifico el que en
dicha especie la espicula mayor no esta ondulada, lo que déjà solo como
especies mâs prôximas la nuestra y la tsingchengensis. Con respecto a
la O. (Y.) hispanica Yeh Liangsheng 1957, cuya proporciôn espicular
es de 13/1, la gran longitud de las espiculas (5, 2-5, 7 mm.) la hace total-
mente diferente de la nuestra.
Diferencias mâs netas se encuentran si estudiamos la relaciôn longitud
del cuerpo/ long, espicula mayor, que es como sigue :
O. (Y.) chauvancyi n. sp . 1,6-2, 1/1
O. (Y.) pusillae . 2, 9-3, 2/1
O. (Y.) tsingchengensis . 3, 7-4/1
Por lo que se refîere a las papilas génitales del macho, las de nuestra
especie estân distribuidas mâs regularmente y existe un par mâs que en
tsingchengensis, en la cual no se senala el par de papilas adanales latérales.
— 446 —
La longitud de la cola del macho indica algunas pequenas diferencias,
ya que en pusillae mide 0,210-0,250 mm. (medida tomada de los dibujos
originales), en chauvancyi, n. sp. mide 0,225-0,280 mm., y en tsingchengensis
mide 0,300-0,330 mm.
Nuestra especie présenta un gubernâculo de buen tamano, inientras
la tsingchengensis esta descrita sin gubernâculo. En este sentido hemos
de recordar nuestra observaciôn de que el gubernâculo es extraordina-
riamente transparente y muy poco visible.
En relaciôn con las estructuras bucales, la boca de nuestra especie
es circular, mientras la de tsingchengensis es exagonal. Las papilas del
ciclo interno son seis en ambas especies, pero en el ciclo externo no se
habla sino de cuatro en tsingchengensis, aunque ya hemos indicado en
nuestros ejemplares la difîcultad de observar las otras cuatro, mâs pos-
teriores.
Un carâcter que diferencia netamente nuestra especie de las demâs
es la presencia de très dientes esofâgicos en el fondo de la cavidad bucal.
Por estas razones, de acuerdo con las descripciones indicadas, consi-
deramos que nuestros ejemplares pertenecen a una especie nueva, a la
que hemos dado el nombre de chauvancyi como homenaje a la misiôn
que permitiô la colecciôn estudiada.
Filarioidea (Weinland, 1858).
Familia Dipetalonematidae Wehr, 1935.
10. Dipetalonema gracile (Rud., 1809).
En Cebus apella Kuhl y Tamarin rufumanus E. Geoffroy.
Familia Diplotriaenidae Anderson, 1958.
11. Chabaudiella cayennensis n. g. n. sp.
El trabajo de Anderson (1958) ha puesto en evidencia las afînidades
entre las dos sub-familias Dicheilonematinae Wehr 1935 y Diplotriaeninae
Skrjabin 1916, y dicho autor créé para ellas la nueva familia Diplotriae¬
nidae.
La fîlaria que vamos a describir aporta una neta confirmaciôn a este
punto de vista, ya que présenta caractères intermedios entre las dos sub-
familias y parece permitir el conocimiento del origen de los « tridentes »,
formaciones quitinosas especiales, caracteristicas de los Diplotriaeninae.
La descripciôn estâ basada sobre très machos y cuatro hembras, pro-
cedentes de los sacos aéreos de Rhytipterna simplex (Licht) (Passerif.
Turdidae), colectados por la Misiôn Chauvancy en Cayena (Guayana
francesa).
Descripciôn
El cuerpo es largo y delgado, con el limite entre el esôfago y el intes-
tino visible a simple vista, ya que el intestino estâ tefiido fuertemente
de amarillo. La cabeza présenta cuatro dobles pares de papilas sobre el
— 447 —
ciclo externo y los dos anfïdios latérales. La boca es pequena y la limitan
très esbozos de labios. En cada lado se destaca una formaciôn quitinosa
latéral saliente hacia adelante cuya extremidad apical esta formada por
una sola pieza, mientras su base consta de très elementos. A la vista latéral
Fig. 4. — Chabaudiella caycnnensis n. gen., n. sp.
A. Cabeza, vista apical ; B. Caboza, vista latéral ; C. Caboza, vista ventral.
D. Extremidad antorior del macho, vista ventral.
E. Extremidad posterior del macho, vista ventral.
F. Extremidad anterior do le hembra, vista latéral.
G. Cola de la hembra ; H. Dctalle del extremo postorior del macho.
A, B y C, a la misma escala ; E y F, a la misma oscala ; G y II, a la misma escala.
se comprueba que las formaciones quitinosas son trifurcadas posterior-
mente y produce la impresiôn de que sus très raices se extienden casi super-
licialmente por debajo de la cuticula, pero la observacion ventral demues-
tra que estân implantadas verticalmente. El esôfago esta dividido en dos
partes, la anterior muscular corta y la posterior, glandular, mucho mâs
larga y mâs ancha, sobre todo en la porcion terminal.
Macho : Cuerpo de 26-32 mm. de longitud por una anebura mâxima
448
de 0,520-550 mm. Esôfago longitud total 6,9-8 mm. (parte anterior
0,315 mm.) y anehura mâxima de 0,330-0,340 mm. Anillo nervioso a
0,175-0,215 mm. del extremo anterior. La extremidad posterior se curva
ventralmente, presentando la superficie ventral plana y la superficie
dorsal convexa. La cola mide 0,063-0,078 mm. de longitud y aparece
ligeramente dilatada en espâtula lateralmente. Las espiculas son prâcti-
camente iguales, sin formar espira, y su longitud segün los ejemplares
es de 0,408 y 0,418 mm. ; 0,419 y 0,438 mm. ; 0,440 y 0,450 mm. Las
papilas génitales son todas postcloacales y algunas constituyen una sérié
marginal. Nosotros hemos podido observar en nuestro material nueve
papilas dispersas en el lado derecho y siete en el izquierdo.
Hembra : Cuerpo de 26-32 mm. de longitud, por una anehura mâxima
de 0,700-0,800 mm. Esôfago longitud total de 7,2-8,85 mm. (parte anterior
0,375 mm.) y anehura mâxima de 0,280-0,310 mm. Anillo nervioso a
0,180-0,216 mm. del extremo anterior. Aparato génital opistodelfo. La
vulva, fuertemente musculosa, haee un saliente visible a 0,330-0,340 mm.
del extremo anterior, y se continua por un ovoyector de 0,810-0,930 mm.
de longitud, que se dirige hacia atrâs para ramificarse en dos ûteros
paralelos. Ano subterminal. Huevos de 0,061-0,065 mm. de longitud, por
una anehura mâxima de 0,038-0,040 mm.
Hospedador : Rhytipterna simplex (Licht) (Passer. Turdidae).
Localidad : Cayena (Guayana francesa).
Tipos ; Depositados en el Museo de Historia Natural de Paris.
Discusiôn
A primera vista, nuestra especie corresponde a la sub-familia Dicheilo-
nematinae, ya que la cabeza présenta dos formaciones quitinosas latérales
que no tienen forma de tridentes.
Sin embargo, la estructura génital del macho tiene grandes analogias
con los Diplotriaeninae (forma de las espiculas, dilataciôn en espâtula
del cuerpo, distribuciôn de las papilas cloacales) y, aparté de las forma¬
ciones cefâlicas, nada se opone a la inclusion de la especie entre esta
sub-familia. La estructura quitinosa de la cabeza nos parece que podria
interpretarse como el origen de las formaciones en tridente de los Diplo-
triaena, de modo que dichos tridentes se derivarian de la invaginaciôn
de los dientes latérales de los Dicheilonematinae y no serian neoforma-
ciones independientes.
Aunque nuestra filaria puede aproximarse al género Monopetalonemu
Diesing 1861 (Dicheilonematinae) por las papilas cefâlicas repartidas en
cuatro pares dobles, por los demâs caractères corresponde mejor a los
Diplotriaeninae. Como homenaje a nuestro maestro, el prof. A. G. Cha-
bacd, sin cuya direcciôn y consejo no habria sido posible realizar este
trabajo, proponemos para nuestra especie el nombre de Chabaudiella
cayennensis n. g., n. sp. y la siguiente definiciôn :
Chabaudiella n. g.
Diplotriaeninae. Cabeza con dos formaciones quitinosas latérales exter-
— 449 —
nas, cuya punta forma una lamina simple y la base se divide en très reices.
Cuatro dobles pares de papilas cefâlicas en el ciclo externo. Esôfago
dividido en dos partes. Hembra opistodelfa, cou la vulva al nivel de la
primera parte del esôfago. Macho con el extremo posterior obtuso, dila-
tado en espâtula ; espiculas cortas e iguales. Numerosas papilas post-
cloacales. Parâsitos de los sacos aéreos de las aves. Especie tipo y ûnica :
Chabaudiella cayennensis n. g., n. sp.
La creaciôn de este nuevo género nos obliga a modificar ligeramente
la diagnosis y la clasificaciôn dadas por Chabaud y Anderson (1959),
a partir de la familia Diplotriaenidae Anderson 1958. A continuaciôn
proponemos las siguientes definiciones :
Familia Diplotriaenidae Anderson 1958.
Division en sub-familias.
1. (2). — Cabeza adornada con formaciones quitinosas latérales môviles a
cada lado del esôfago, mâs o menos desarrolladas. Boca alargada
dorsoventralmente. Cola del macho muy corta, sin alas caudales,
con numerosas papilas sesiles. Primer estado larvario corto y
rechoncho, con varias lineas de espinas sobre la cabeza y un clr-
culo de espinas sobre la cola. Parâsitos de los sacos aéreos de las
aves. Los huevos pasan por el tracto respiratorio, son expulsa-
dos con las heces y evolucionan en los artrôpodos no hematôfa-
gos . Diplotriaeninae Skrjabin 1916....
2. (1). — Sin tridentes. Boca rodeada lateralmente por formaciones quitino¬
sas salientes o por un par de engrosamientos quitinosos latérales
en forma de charreteras, o presentando a la vez las dos clases de
formaciones. Boca alargada dorsoventralmente. Cola del macho
corta, generalmente alada y provista de grandes papilas pedun-
culadas. Primer estado larvario corto y rechoncho, con espinas
en la cabeza y en la cola. Parâsitos de los sacos aéreos y (?) tejido
subcutâneo de reptiles y aves . . . . Dicheilonematinae Welir 1935
Sub-Familia Diplotriaeninae Skrjabin 1916.
Division en géneros.
1. (4). — Dos piezas quitinosas latérales .
2. (3). — Las dos piezas quitinosas latérales estan poco desarrolladas y constan
de un cuerpo superior y très cortas raices inferiores que se hunden
paralelamente a la parte anterior del esofago .
. Chabaudiella n. gen.
3. (2). — Las dos piezas quitinosas tienen forma de tridente y se aplican late¬
ralmente a la parte anterior del esofago .
. Diplotriaena Railliet y Henry, 1909.
4. (1). — Cuatro piezas quitinosas digitiformes, aplicadas lateralmente al prin-
cipio del esofago . Quadriplotriaena Wher, 1939
12. Diplotriaena spermospizae (v. Linstow 1879).
Es esta una especie no bien conocida, ya que la descripciôn original
se apoya solamente en un ejemplar hembra, y mâs adelante (1959) Ander¬
son la identifica sobre un macho y cuatro hembras, indicando que el
30
— 450
macho se encontraba en muy malas condiciones para su estudio, espe-
cialmente en su extremo posterior.
Nuestro material procédé de un Xiphorhynchus pardalotus (Vieille)
(Pass. Dendrocolaptidae), y fué colectado en la Guayana francesa por
la Misiôn Chauvancy.
Fig. 5. — Diplotriaena spermospizae (V. Linstoz, 1.879).
A. Cabeza, vista apical ; R. Parte anterior, vista latéral ;
C. Parte anterior, vista dorsoventral ; D. Parte anterior de la hembra, vista latéral ;
E. Vista general ventral del extremo posterior del macho ;
F. Detalle de las papilas génitales del macho ;
A, B y C estàn a la misma escala ; D y E estân a la misma escala.
Descripcion
En la vista apical de la cabeza se aprecia la boca ovalada, cuatro pares
de papilas, de las que las externas son mayores, los dos anfidios latérales
y el perfil del principio de los tridentes, con la punta saliente en su centro.
— 451 —
La vista latéral nos permite observar los tridentes, que son grandes y
hacen saliente en la extremidad anterior, apareciendo al mismo tiempo
con numerosas estriaciones transversales. La vista dorsoventral permite
apreciar mejor el fuerte saliente de los tridentes, lo que da al âpice una
forma côncava. El esôfago tiene un grosor mâs o menos uniforme, y la
extremidad posterior del macho y el aparato génital de la hembra cor-
responden a las lineas del género.
Macho : Longitud, 22 mm. por una anchura mâxima de 0,550 mm.
hacia el centro del cuerpo. Tridente de 0,190 mm. de longitud. Anillo
nervioso a 0,250 mm. del extremo anterior. Esôfago de 3,3 mm. de lon¬
gitud y de grosor uniforme, sin mostrar ninguna division. Extremo caudal
ensanchado en forma de espâtula, presentando numerosas papilas. En
nuestros ejemplares nos fué posible evidenciar dos hileras de papilas,
una anterior circundando a la cloaca y en forma de arco y otra posterior,
cerca del borde ; en la hilera anterior contamos cinco papilas a la derecha
y cuatro a la izquierda, y en la hilera posterior vimos cuatro papilas a la
derecha y très a la izquierda. La espicula derecha describe dos vueltas
y mide 0,490 mm. de longitud, mientras la izquierda es mâs rectilinea
y mide 0,800 mm. Ambas espiculas se cruzan en la cloaca, la cual dista
0,182 mm. del extremo posterior.
Hembra : Longitud 41 mm., por una anchura mâxima de 0,800 mm.,
hacia el centro del cuerpo. Tridente de 0,200-0,220 mm. de longitud.
Anillo nervioso a 0,270-0,300 mm. del extremo anterior. La vulva no
hace saliente y dista 0,400-0,490 mm. del extremo anterior. El esôfago
mide 3,2 mm. de longitud. La longitud de la vagina es de 0,800-0,870 mm.
Los huevos miden 0,074 X 0,036 mm.
Hospedador : Nuestros ejemplares procedian de un Xiphorkynchus
pardalotus (Vieille) (Pass. Dendrocolaptidae).
Localidad : Guayana francesa.
13. Hamatospiculum cylindricum (Zeder, 1803).
Esta especie fué hallada en material procedente de Celeus elegans
(Müll.) (Piciformes. Picidae), colectado por la Misiôn Chauvancy en la
Guayana francesa.
Hemos podido estudiar très ejemplares macho y très hembras, cuyas
dimensiones fueron las siguientes :
Macho : Longitud 24-26 mm., por una anchura mâxima de 0,580-
0,618 mm. Esôfago muscular de 0,265-0,315 mm. y esôfago glandular
de 5-6,100 mm. Anillo nervioso a 0,122-0,155 mm. del extremo anterior.
Longitud de la cola 0,070-0,085 mm. Espicula izquierda de 2,4-3,060 mm.
de longitud ; espicula derecha de 0,241-0,280 mm.
Hembra : Longitud 82-92 mm., por una anchura mâxima de 1 mm.
Esôfago muscular de 0,420-0,500 mm. y esôfago glandular de 9,2-10,3 mm.
Anillo nervioso a 0,2-0, 3 mm. del extremo anterior. Vulva a 0,725-1,000 mm.
del extremo anterior. Cola de 0,070-0,080 mm. de longitud.
Nosotros identificamos nuestros ejemplares con la especie de Zeder,
siguiendo la opinion de Chabaud y Brygoo (1963), quienes encuentran
imposible diferenciar esta especie de las otras senaladas mâs reciente-
— 452 —
mente, con lo que se indica la probabilidad de que en el género no haya
sino una sola especie.
Muséum national d’ Histoire Naturelle (Lab. de Zoologie-Vers) , Paris.
Résumé
Treize espèces de Nématodes parasites ont été récoltées par la Mission
Chauvancy en Guyanae française. Neuf d’entre elles sont bien connues
et sont identifiées :
Ancylostoma pluridentatum (Aless., 1905), chez Felis vaguarandi Fischer.
Molineus torulosus (Molin, 1861), chez Cebus apella Kuhl.
Molineus felineus Cameron, 1923, chez Felis yaguarandi Fischer.
Heterakis gallinae Gmelin, 1790, chez Psophia crepitans.
Odontoterakis multidentata Baylis, 1944, chez Crypturellus v. variegatus
(Gm.).
Toxocara mystax (Zeder, 1800), chez Felis yaguarandi Fischer.
Physaloptera praeputialis Linstow, 1899, chez Felis yaguarandi Fischer.
Physaloptera retusa Rudolphi, 1819, chez Arnewa vulgaris Licht.
Dipetalonema gracile (Rud., 1809), chez Cebus apella Kuhl et Tamarin
rufumanus Geoffroy.
Les quatre dernières espèces ont un intérêt particulier et sont décrites :
• — Oxyspirura (Yorkeispirura) chauvancyi n. sp., chez Thamnophilus
p. punctatus (Shaw), est distingué des espèces proches principalement
par la taille des spiculés et la présence de 3 dents au fond de la capsule
buccale.
— Chabaudiella cayennensis n. gen. n. sp., chez Rhitipterna simplex
(Licht) est une forme importante pour la systématique des Filaires car
sa découverte confirme le travail d’ANDERSON mettant en évidence les
affinités entre Dicheilonematinae et Diplotriaeninae. La Filaire présente
en effet des caractères intermédiaires entre les deux sous-familles et semble
permettre de préciser l’origine des « tridents », formations chitinoïdes
particulières, caractéristiques des Diplotriaeninae.
— Diplotriaena spermospizae (v. Linstow, 1879), chez Xiphorhynchus
pardalotus (Vieille) a été redécrit, car les descriptions modernes étaient
basées sur un matériel en mauvais état.
— Hamatospiculum cylindricum X (Zeder 1803), chez Celeus elegans
(Müll.) est étudié brièvement et l’auteur se range à l’opinion suivant
laquelle le genre serait monospécifique.
BIBLIOGRAFIA
Anderson (R. C.), 1958. — On the classification of the F ilarioidea with spécial
reference to the Filariidae and the Stephanoflariidae. Bull. Soc. Zool.
France, 83, : 144-159.
— 1959. — Preliminary révision of the genus Diplotriaena Henry and Ozoux
1909 (Diplotriaenidea ; Diplotriaeninae). Parass. 1, 3 : 195-307.
— 453 —
Barus (V.), 1963. — Ein beitrag sur systematik des genus Oxyspirura Drasche
in Sttossich, 1897 (Nematoda, Thelaziidae). Z. f. Parasitenkunde, 22 :
545-559.
Chabaud (A. G.), et Anderson (R. C.) 1959. — Nouvel essai de classification
des filaires (Superfamille des Filarioidea) Ann. Parasit. 34, 1-2 : 64-87.
Chabaud (A. G.) et Brygoo (E. R.), 1963. — Filaires d’Oiseaux malgaches
(en prensa). Ann. Parasit., 38.
Hsu (H. F.), 1933. — On some parasitic nematodes collected in China. Parasit.,
24, 4 : 512-541.
Rasheed (S.), 1960. — The nematode parasites of the birds of Hyderabad
(India). Biologia, 6, 1 : 1-116.
Wehr (E. E.) and Hwang (J. C.), 1957. — Oxyspirura (Yorkeispirura) pusillae
n. sp. (Nematoda ; Thelaziidae) from the orbital cavity of the brown-
headed nuthatch, Sitta pusilla pusilla Latham, 1790, J. Paras. 43, 4 :
436-439.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 4, 1963, pp. 454-455.
FLORAISONS LES PLUS INTÉRESSANTES
OBSERVÉES DANS LES SERRES
DU MUSÉUM PENDANT U ANNÉE 1962
( ORCHIDÉES ) 1
Par H. ROSE
Acanthophippium striatum Lindl. — - Viêt-Nam : Dalat (Tixier, n° 26/59,
f. 352, 1959).
Aerides odoratum Lour. var. Micholitzii Guillaum. comb. nov. = Aerides
Micholitzii Rolfe nom. nud. — • Viêt-Nam : Dalat, Krong Pha (Grillet,
n° 141, f. 201, 1956).
A. odoratum Lour. var. pallidum Guillaum. 2 var. nov. - — Viêt-Nam :
Col de Bellevue (de Sigaldi, n° 348/Sig., f. 279, 1960).
Brassavola nodosa Lindl.
Bulbophyllum cocoinum Batem.
B. hirtum Lindl. — Viêt-Nam : Nhatrang (de Sigaldi, n° 355 bis/ Sig.,
f. II, 1961).
B. spathaceum Rolfe.
Ceratostylis micrantha Schltr. — Nouvelle-Calédonie : Mont Koghi
(MacKee, n° 7801, f. I, 1961). lre introduction.
Cirrhopetalum Eberhardtii Gagnep. — Viêt-Nam (C.R.S.T. Bulbophyl¬
lum sp., f. 149, 1955).
C. cf. touranense Gagnep. — Viêt-Nam : Blao (Tixier, n° 13/60, f. 217,
1960).
Cleisostoma ancorifera Guillaum. 3 sp. nov. — Viêt-Nam : Dalat
(Tixier, n° 6/59, f. 258, 1959).
C. dichorantha Gagnep. var. teurnamense Tixier 4 var. nov. — Viêt-
Nam : Dalat (Tixier, n° 14/59, f. 352, 1959).
Cyrtopodium Andersonü R. Br. — Guyane française : Sanapock (Hook,
n° 14, f. 207 bis, 1957).
Dendrobium intricatum Gagnep. — Viêt-Nam : forêt dense de Bao Loc
(Tixier, n° 3/62, f. 139, 1962).
D. longicornu Lindl. — Viêt-Nam : Route de Saigon à Dalat (C.R.S.T.,
n° 70/DIR, f. 93, 1954).
1. Les floraisons ayant figuré sur les listes précédentes (depuis 1920) ne sont pas répétées,
sauf s’il s’agit de plantes d’importation directe.
2. Bulletin du, Muséum 2e série, t. XXXIV, n° 5, p. 411 ; 1962.
3. Cf. Bull. Mus., 2e sér. 34, n° 5, p. 410.
4. Cf. Ibid., p. 409.
455 —
D. Macraei Lindl. - — Viêt-Nam (de Sigaldi, n° 341/Sig., f. 230, 1960).
D. ngoyense Schltr. — Nouvelle-Calédonie : Nouméa (MacKee, n° 7822,
f. 1, 1961). lre introduction.
D. nhatrangense Gagnep. — Viêt-Nam : Dalat (Tixier, n° 54, f. 223,
1958) .
D. parciflorum Reichb. f. ex Lindl. — Viêt-Nam : Dalat (Tixier, n° 57).
D. pisibulbum Guillaum. 1 sp. nov. — Viêt-Nam = Krong Pha (Tixier,
n° 14/61, f. 55, 1961).
D. pseudo-intricatum Guillaum. 2 sp. nov. — Viêt-Nam : Blao (Tixier,
n° 10 bis- 61, f. 55, 1961).
D. Tixieri Guillaum. 3 sp. nov. — Viêt-Nam : Pot-Gol, Dink-Quan
(Tixier, n° 10/62, f. 139, 1962).
D. Victoriae-reginae Lober.
Dendrochilum cobbianum Reichb. f.
Epidendrum brassavolae Reichb. f.
E. prismatocarpum Reichb. f.
E. radiatum Lindl.
Eria rhynchostyloides O’Brien.
Microstylis venosa J. J. Smith. — Viêt-Nam : Dalat (Tixier, n° 45/60,
f. 247, 1960).
Oncidium cheirophorum Reichb. f.
Phajus maculatus Lindl. - — - Viêt-Nam : Dalat (Tixier, n° 23-59, f. 352,
1959) .
Podochilopsis dalatensis Guillaum. 4 gen. nov. — Viêt-Nam : Blao
(Tixier, n° 14/60, f. 217, 1960 ; Tixier, n° 17/61, f. 55, 1961).
Promenaea stapelioides Lindl.
Saccolabium dasypogon Lindl. — Viêt-Nam : Dink-Quan (Tixier,
n« 44/60, f. 247, 1960).
S. oberonioides Guillaum. 5 Guillaum. sp. nov. • — Viêt-Nam : Pot-Gol
(Tixier, n° 12/62, f. 139, 1962).
Sarcanthus pallidus Lindl. — Viêt-Nam : Nathrang (de Sigaldi,
n° 333/Sig., f. 230, 1960).
Sobralia liliastrum Lindl. — Mexique : Metaltepec (Heim, ii° 15, f. 369,
1959).
S. sessilis Lindl.
Taeniophyllum perpusillum Guillaum. et Tixier 6 sp. nov. — Viêt-
Nam : Mauline (Tixier, n° 26/61, f. 264, 1961).
T. vietnamense Guillaum. et Tixier 7 sp. nov. — Viêt-Nam : Dink
Quan (Tixier, n° 20/62, f. 139, 1962).
Trichopilia turmiltensis Lindl.
Vanda uiminea Guillaum. - — Viêt-Nam : Nathrang (de Sigaldi,
n° 307/Sig., f. 12, 1957 ; Tixier, n° 1/59, f. 258, 1959).
1. Cf. Ibid., p. 408.
2. Cf. Bull. Mus., 2e sér. 34, n° 3, p. 262.
3. Cf. Ibid., p. 262.
4. Cf. Ibid., p. 478.
5. Cf. Bull. Mus. 2e sér. 34, n° 5, p. 409.
6. Cf. Ibid., 33, n° 4, p. 435.
7. Cf. Ibid., 34, n° 3, p. 262.
ACTES ADMINISTRATIFS
M. Cl. Delamare-Deboutteville est nommé à compter du 1er avril 1963
Professeur à la chaire d’ Ecologie générale, par décret du 15 mai 1963.
M. Robert Laffitte est nommé à compter du 1er avril 1963 Professeur à
la chaire de Géologie, par décret du 28 mai 1963.
Le Gérant : Jacques Forest.
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART. (d. 8971) - 31-12-1963.
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des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
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nouvelle série en 3 (puis 4) parties : A, Zoologie ; B, Botanique ; C, Sciences de
la terre ; D. Sciences physico-chimiques. Sans périodicité).
Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient (depuis 1933. In-4°, sans périodicité).
Publications du Muséum national d' Histoire naturelle (depuis 1933. Sans pério¬
dicité).
PUBLICATIONS DES LABORATOIRES DU MUSÉUM
En vente à l’adresse de chaque laboratoire.
Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928 ; prix
variable par fascicule.
Objets et Mondes. La Revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J. Millot,
Palais de Chaillot, Paris-16® ; depuis 1961 ; trimestriel; abonnement, France,
24 F ; Étranger, 30 F.
Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur :
M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon,
Paris-5® ; depuis 1936; trimestriel; abonnement, France, 25 F; Étranger,
30 F.
Cybium. Bulletin de l’Association des amis du Laboratoire des Pêches Outre-
Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; sans pério¬
dicité ; échange.
Revue française d' Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire d’Ento-
mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5® ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬
ment, France, 20 F, Étranger, 30 F.
Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, Paris-5® ;
depuis 1882 ; échange.
Journal d' Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue inter¬
nationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬
ratoire d’Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5* ; abonnement, France,
33 F ; Étranger, 38 F.
Adansonia (suite aux Notulae Systematicae). Directeurs : MM. A. Aubréville
et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5® ;
sans périodicité ; abonnement, France, 30 F ; Étranger, 40 F.
Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue
Buffon, Paris-5* ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F.
Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mme V. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ;
depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F.
Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie,
61, rue Buffon, Paris, 5e ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F.
Etranger, 40 F.
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE T. PAILLART (d. 8916). - 31-12-1963.
2* Série, Tome 35
Numéro 5
Année 1963
Paru le 20 Mars 1964.
SOMMAIRE
Pages
Communications
P. Banarescu. Révision du genre Toxabramis Günther (Pisces, Cyprinidae) . 457
J. Spillmann. Sur deux Blageons, Telestes sou fia agassizi (C.V.), présentant des signes
d’hybridation avec le Vairon, Phoxinus phoxinus (L.) . 464
J. Blache. Ichthyococcus polli nov. sp. (Gonostomidae), Poisson Téléostéen bathypé-
lagique nouveau de P Atlantique tropical africain . 468
E. Uhmann. Hispinae aus dem Muséum national d’Histoiro naturelle in Paris. 215.
Beitrag zur Kenntnis der Hispinae (Coleopt. Chrysomelidae) . 473
L. Juberthie-Jupeau. Contribution à l’étude de la faune des Symphyles des Pyrénées.
Description de deux espèces nouvelles . 478
M. Dechancé. Développement direct chez un Paguride, Paguristes abbreviatus
Dechancé, et remarques sur le développement des Paguristes . 488
Ch. Roland. Études sur les Crustacés Branchioures d’Europe. III. Redescription
d ’Argulus coregoni Thorell . 496
A. Hernandorena. Mise en évidence de l’action de la vitamine B12 sur la survie
d ’Artemia satina . 507
G. Cherbonnier. Deux nouvelles Holothuries apodes des eaux de Dakar . 515
A. Guillaumin. Une Orchidée nouvelle de Madagascar . 521
J. L. Hamel. Matériaux pour l’étude caryo-taxinomique des Saxifragacées. VII. Le
noyau et les chromosomes somatiques du Tolmiea Menziesii (Pursh.) Torr. et
Gray . 522
E. Minfray. Le noyau et les chromosomes somatiques de deux Méliacées . 527
Actes administratifs . 532
Distinctions honorifiques . 532
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 35, n° 5, 1963, pp. 457-532.
(
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1963. — N° 5
458e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
3 OCTOBRE 1963
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ
COMMUNICATIONS
RÉVISION DU GENRE TOXABRAMIS GÜNTHER
(PISCES, CYPRINIDAE)
Par P. BANARESCU
Le genre Toxabramis Günther 1873 appartient à la sous-famille des
Cultrinae ; il diffère des Hemiculter par les dents pharyngiennes qui sont
disposées sur deux rangées. On en a décrit cinq espèces : T. argentifer
Abbott 1901 du fleuve Peï-ho à Tientsin, retrouvé par Kreyenberg
et Pappenheim dans le Yang-tse inférieur, T. paiyanteni Mori 1941 du
Pai-yangtien sur le Pao-ting (bassin du Houang-ho), T. swinhonis Gün¬
ther 1873 décrite du Yang-tse à Shangaï et retrouvé dans d’autres loca¬
lités sur le Yang-tse et au Tché-kiang, T. hoffmanni Lin 1934 du fleuve
Hsi-kiang à Wuchow dans le Kouang-si et T. houdemeri Pellegrin 1932
du bassin du Songhoï (Fleuve Rouge) à Hanoï (on en a décrit aussi une
« variété » : abbreviata Pellegrin 1934). Ces cinq « espèces » sont donc
en grande partie vicariantes ; ce n’est que dans le bassin inférieur du
Yang-tse que deux espèces coexistent : swinhonis et argentifer.
Nous possédons un exemplaire de T. swinhonis du lac Liang-tse-hu
(bassin du Yang-tse dans le Ilou-pe), aimablement envoyé par le Docteur
Hs. W. Wu (Wuchang) et quatre exemplaires de T. argentifer, importés
à l’état d’alevins du Yang-tse (avec des alevins de Ctenopharyngodon )
et qui ont grandi dans les étangs de Cefa et de Nucet (Roumanie).
Mme M. L. Bauchot a eu l’amabilité de nous prêter les 22 exemplaires
de T. houdemeri des collections du Muséum National d’ Histoire Naturelle
de Paris, y compris les trois syntypes de l’espèce (M.N.H.N., n° 31-171)
31
— 458 —
et le type de la variété « abbreviata » (M.N.H.N., n° 34-216) 1. Le Pro¬
fesseur G. S. Myers du Natural History Muséum, Stanford University,
nous a prêté deux paratypes de T. argentifer (S. U., n° 6300), le Docteur
P. H. Greenwood, du British Muséum, trois paratypes de T. swinhonis
(Br. M. 1873-7-30-97 a-c ) et le Professeur K. Deckert (Zool. Muséum
der Humbolt-Universitàt, Berlin) nous a prêté trois exemplaires de
T. argentifer du lac Tung-ting dans le Hounan (Zo. M. Berlin, n° 16-688)
et trois de Hankéou dans le Hou-pe (non enregistrés) ; ce sont les exem¬
plaires mentionnés par Kreyenberg et Pappenheim (1908). Le Docteur
Br. B. Collette (Washington) a eu l’amabilité de comparer un de nos
exemplaires de T. argentifer provenant du Yang-tse avec le type (U.S.N.M.,
n° 49.545) provenant du Peï-ho. Nous remercions toutes ces personnes,
de même que la Direction du U. S. National Muséum, le Professeur
G. de Lattin (Saarbrücken) et le Docteur B. Collette (Washington)
qui nous ont envoyé les photo-copies des ouvrages qui nous man¬
quaient.
Les caractères indiqués jusqu’à présent pour distinguer les espèces de
ce genre sont, exclusivement ou en premier lieu, le nombre des écailles
et celui des rayons de l’anale. La comparaison des trois espèces examinées
nous a permis de constater qu’il y a trois autres caractères distinctifs
bien plus importants : la présence ou l’absence de denticules sur le bord
postérieur du rayon épineux de la dorsale, le trajet de la ligne latérale
et la disposition des dents pharyngiennes.
L’épine dorsale de T. swinhonis et de T. houdemeri est pourvue de forts
denticules à son bord postérieur, tandis que celle de T. argentifer est
lisse. Ce caractère n’est pas mentionné par Abbott dans la description
de argentifer. C’est Lin, en 1934, qui le mentionne pour la première fois,
en affirmant que, chez argentifer, l’épine dorsale serait faiblement denti-
culée. Nous avons constaté que cette épine est lisse chez tous les argen¬
tifer, y compris les paratypes (S. U., n° 6300) et le Docteur B. Collette
nous l’a confirmé pour le type.
La ligne latérale de T. swinhonis et de houdemeri a une forte inflexion
au niveau de la pectorale (fig. i, 2, 3), tandis que celle de argentifer est
faiblement courbée, presque droite (fig. 4). Abbott ne mentionne pas
ce caractère, quoiqu’on le voit sur sa figure. Nous l’avons constaté chez
tous les exemplaires de argentifer, y compris les paratypes, et le Doc¬
teur B. Collette nous l’a confirmé pour le type.
Le principal caractère qui distingue le genre Toxabramis de Ilemiculter
est la disposition des dents pharyngiennes sur deux rangées. Chez tous
les exemplaires de T. swinhonis et T. houdemeri que nous avons exa¬
minés, les deux étaient situées sur deux rangées, tandis que chez la majo¬
rité des T. argentifer, elles l’étaient sur trois rangées : les deux paratypes
(S. U. 63.00) avaient les dents situées sur trois rangées (5. 4. 2-1. 4. 4
et 5. 4. 2-2. 4. 5.) ; des quatre exemplaires importés du Yang-tse à l’état
d’alevins, un seul avait les dents sur deux rangées (5. 4-4. 4), un les avait
1. Les autres exemplaires sont : M.N.H.N. 34-215 (10 exemplaires) et 34-196 (8 exom-
plaires) ; tous proviennent des environs de Hanoï.
— 459 —
sur trois rangées (4 . 4 . 2-2 . 4 . 5 . ) et deux les avaient disposées, d’un
côté sur deux rangées, de l’autre sur trois (5. 3-2. 4. 4 et 4.4. 1-3. 5).
Tous les exemplaires du Muséum de Berlin avaient les dents disposées
sur trois rangées (trois exemplaires : 4. 4. 2-2. 4. 5, un 5 . 4 . 2-2 .4 . 4. , un
4 . 4. 2-2 . 4 .4. , enfin, pour le dernier, 1.3.4 à droite, l’os pharyngien de
gauche étant enlevé). En décrivant T. argentifer, Abbott (1901) indique
que les dents pharyngiennes sont situées sur deux rangées (5. 3-3. 4);
sans doute, ne les a-t-il examinées que chez un seul exemplaire, ou bien
n'a-t-il pas remarqué les petites dents de la troisième rangée. Le fait
que, chez la majorité des exemplaires de T. argentifer (y compris les para-
types), les dents soient disposées sur trois rangées est une preuve que
cette espèce n’est pas un Toxabramis, mais bien un Hemiculter. C’est
la même espèce que II. bleekeri Warpachowski, ou, tout au moins, l’es¬
pèce que Rendahl (1928) et Miao (1934 ; fîg. 29) identifient à bleekeri.
Cette espèce a été identifiée, à tort, par plusieurs auteurs, à H. leucis-
culus (Basilewsky) (= H. lmeri Warpachowski) ; elle en diffère surtout
par la ligne latérale et l’insertion des ventrales (chez leucisculus, il y
en a une seule). Hemiculter clupeoides Nichols semble en être un syno¬
nyme, bien qu’ayant, selon Nichols (1943), environ 55 écailles (sur la
figure de Nichols on peut compter néanmoins 44 écailles ; H. bleekeri
en a 44-51). Un autre indice que T. argentifer soit un Hemiculter est sa
taille relativement grande : un exemplaire, importé du Yang-tse à l’état
d’alevin, avait atteint, à la fin du premier automne, 111 mm (sans la
caudale), tandis qu’aucun Toxabramis ne semble dépasser 100 mm.
T. swinhonis et T. houdemeri ne diffèrent que par le nombre des rayons
divisés de l’anale (17-18 chez le premier, 14-17 chez le second), et celui
des écailles le long de la ligne latérale ( swinhonis : 58-62, houdemeri :
48-52). Les principaux caractères métriques des exemplaires examinés
sont indiqués dans le tableau biométrique ci-joiht ; on y remarque cer¬
taines différences entre swinhonis et houdemeri (distances pectoro-ven-
trales et ventrajo-anale plus grandes chez le premier, pectorales et ven¬
trales plus longues chez le second, longueur de l’anale plus grande chez
swinhonis - — ce qui correspond au nombre plus grand de rayons-tête,
museau et œil plus grands chez houdemeri). Ces différences, faibles et
purement quantitatives, montrent que swinhonis et houdemeri ne sont
que des sous-espèces d’une seule espèce : T. swinhonis. L’unique exem¬
plaire que Pellegrin (1934) a décrit sous le nom de T. houdemeri « var. »
abbreviata, ne diffère des autres exemplaires de cette sous-espèce que par
le corps et le pédoncule caudal sensiblement plus hauts ; ce n’est donc
qu’un exemplaire plus ou moins aberrant, que l’on ne doit pas placer
dans unité taxonomique à part.
En ce qui concerne les deux autres « espèces » — paiyanteni et hoff-
manni — , nous ne les connaissons que d’après leur description. Toxabramis
paiyanteni a le rayon épineux de la dorsale fortement denticulé, les dents
situées sur deux rangées, et la ligne latérale fortement courbée au niveau
de la pectorale ; c’est donc une troisième sous-espèce de T. swinhonis,
propre au bassin du Houang-ho et caractérisée par : A. 2/16, L. lat.5 2
8
460 —
elle ressemble donc plutôt à houdemeri, quoiqu’elle soit, géographique¬
ment, voisine de swinhonis.
Chez T. hoffmanni, les dents sont disposées sur deux rangées, la ligne
latérale est fortement courbée, comme chez les trois autres représentants
Tableau I.
Caractères métriques de T. swinhonis swinhonis et T. sw. houdemeri : 1 = longueur du
corps (sans C.) ; x = distance prédorsale (bout du museau — extrémité antérieure de la base
de la dorsale) ; z = distance préventrale ; P-V = distance entre l’extrémité antérieure de
Tinsertion des pectorales et celle de- vontralos ; V-A = distance entre l’extrémité antérieure
de l’insertion des ventrales et celle de la base de l’Anale ; H = hauteur maximum du corps ;
h = hauteur minimum ; p = longueur du pédoncule caudal ; c = longueur de la tète ;
P-V = longueur des pectorales (P) et des ventrales (V) ; 1 A = base de l’anale ; r = lon¬
gueur du museau ; o = diamètre de l’œil ; i = espace interorbitaire.
— 461 —
du genre, mais l’épine de la dorsale est lisse ou faiblement denticulée ;
en outre, ce poisson serait bien plus petit que les autres Toxabramis
(46 mm de longueur standard) et l’anale n’a que 13 rayons divisés (comme
chez 11. bleekeri ) ; il y a 51 écailles. Nous le considérons donc, provisoi¬
rement, comme une seconde espèce du genre, à moins qu’il ne soit un
hybride entre Toxabramis et Hemiculter.
En conclusion, le genre Toxabramis Günther peut-être caractérisé de
la manière suivante :
Poissons de petite taille, à corps allongé et fortement comprimé, à
carène ventrale s’étendant depuis l’anus jusqu’au dessous des pectorales.
Dorsale avec le dernier rayon simple épineux, denticulé ou lisse au bord
postérieur, et 7 rayons divisés. L’anale à 13-18 rayons divisés, commen¬
çant derrière la dorsale. Ligne latérale complète (avec 51-62 écailles)
présentant une inflexion très accentuée au niveau des pectorales. Dents
pharyngiennes crochues, disposées en deux rangées.
Deux espèces.
1) Toxabramis swinlionis Günther, 1873.
A. 2-3/14-18. Bord postérieur de l’épine dorsale denticulé. Trois sous-
espèces.
1. a — T. swinhonis paiyanteni Mori, 1941.
Syn. : T. paiyanteni Mori, 1941 : 162, (fig. 1).
A. 2-3/16, L. lat. 52, Sp. br. ± 24.
Distribution : bassin du Ilouang-ho.
1. b — T. swinhonis swinhonis Günther, 1873 (fig. 1).
Syn. : T. swinhonis Günther, 1873 : 250 (Shangaï) ; Rendahl, 1928 :
125 (ref.) ; Chu, 1930 : 334 (Shangaï, Han-tscheou, Ning-po) ; Chu, 1932 :
28, fig. 15 (lac Si-hu, Tché-kiang) ; Lin, 1934 : 440 (ref.) ; Wang, 1935 :
49 (Tché-kiang) ; Nichols, 1943 : 138 (ref.).
A. 3/17-18, L. lat. 58-68, Sp. br. 22-25.
Chez les quatre exemplaires examinés, nous avons constaté le nombre
suivant de dents pharyngiennes : 5. 3-3. 5 (deux exemplaires), 5. 2-3.4
et 5.2- ?. Les caractères métriques sont indiqués dans le tableau I.
Distribution : cours inférieur du Yang-tse et lacs voisins ; Tché-kiang.
1. c — T. swinhonis houdemeri Pellegrin, 1932 (fig. 2, 3).
Syn. : T. houdemeri Pellegrin, 1932 : 156 (Hanoï) ; Pellegrin, 1934 :
334 (Hanoï), T. houdemeri var. abbreviata Pellegrin, 1934 : 334 (Hanoï).
A. 3/14-17, L. lat. 48-53.
Chez les 22 exemplaires examinés, nous avons constaté le nombre
suivant de rayons divisés dans l’anale : 2 exemplaires à 14, 10 à 15, 7 à
16 et 3 à 17 rayons (M = 15,50 ± 0,18 ; a = 0,840). La variation du
nombre des dents pharyngiennes est la suivante (chez 15 exemplaires
examinés) : 5. 2-2. 5 (trois exemplaires), 5. 2-2. 4 (dix exemplaires), 4.2-
— 462 —
2.4 (un exemplaire), 4. 2-2. 5 (un exemplaire). Les earactères métriques
sont indiqués dans le tableau I.
Distribution : bassin du Song-hoï (fleuve Rouge).
2) Toxabramis hoffmanni Lin, 1934.
Syn. : T. hoffmanni Lin, 1934 : 440, fig. 1.
A. 3/13, L. lat. 51 ^
i /4
Épine dorsale lisse ou faiblement dentieulée. Les caractères métriques
sont indiqués par Lin. Espèce problématique.
Distribution : bassin du Hsi-kiang.
Institut de Biologie « TV. Savulescu »
de l} Académie de la R. P. Roumaine.
Planche I.
De haut en bas :
Fig. 1. — Toxabramis swinhonis swinhonis Güntiier.
Lac Liang-tse-hu, Hou-pé (bassin du Yang-tse). Leg. Dr. Ils. H. WU .
Fig. 2. — Toxabramis swinhonis houdemeri Pellegrin.
Lectotype. M.N.H.N. n° 31-171. Hanoï. Leg. Houdemer.
Fig. 3. — Toxabramis swinhonis houdemeri Pellegrin.
Type de la « var. » abbreviata. M.N.H.N. n° 34-216. Hanoï. Leg. Busy.
Fig. 4. — Hemiculter bleekeri Warpachowsky (= Toxabramis argentifer Abbott).
Exemplaire provenant du Yang-tse à Wu-chang, Hou-pé, élevé à Nucet (R. P. Roumaine).
P. BANAR ESC U
PLANCHE !
Pull. Mus. nul. Hisl. riat., t. 35, n° 5, 1963.
— 463 —
BIBLIOGRAPHIE
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tsin, China, by N. F. Drake, with description of seven new species. Proc.
U. S. Nat. Mus., 23, pp. 483-491.
2. Chu (Y. T.), 1930. — Contributions to the Ichthyology of China (2). The
China J., Shangai, 13 (6), pp. 330-335.
3. — 1932. — Fishes of the West Lake. The West-Lake, Muséum, Hang-
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Mag. Nat. Hist. (4), 12, pp. 239-252.
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part of Kiangsu. I. Chinkiang. Contrib. Biol. Labor. Sci. Soc. China
Zool. Sériés. Nanking, 10 (3), pp. 111-241.
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11. — 1934. — Poissons de la région d’Hanoi. Description d’une variété nou¬
velle. Ibid., 59, pp. 334-337.
12. Rendahl (H.), 1928. — Beitrâge zur Kenntniss der chinesischen Süsswas-
serfische. I. Ark. for Zool., Stockholm, 20 A, pp. 1-194.
13. Wang (K. F.), 1935. — Preliminary notes on the fishes of Chekiang. Con¬
trib. Biol. Labor. Sci. Soc. China, Zool. Ser., Nanking, 11, pp. 1-65.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 5, 1963, pp. 464-467.
SUR DEUX BL A GEONS,
TELESTES SOUFIA AGASSIZI (C. V.),
PRÉSENTANT DES SIGNES D'HYBRIDATION
AVEC LE VAIRON, PHOXINUS PHOXINUS (L.).
( Poissons Cyprinidés )
Par J. SPILLMANN
Parmi les Blageons de diverses provenances que nous avons eu l’occa¬
sion d’examiner jusqu’à ce jour, deux individus seulement présentent
des signes d’hybridation. A un examen rapide, ces poissons paraissaient
bien être des Blageons (ligne latérale complète), mais à la vue ultérieure
des tableaux dressés pour les caractères numériques et métriques, ils se
distinguaient nettement de l’ensemble par des chiffres différents relatifs
à plusieurs caractères.
Ces deux Blageons aberrants appartiennent tout deux au bassin de
l’Argens (Var), le premier provient du ruisseau des Desguiers, le second
de la Nartuby.
Dans le tableau ci-contre, à part les chiffres relatifs à la taille et au
poids, nous ne faisons état que des caractères aberrants.
Dans la colonne située immédiatement à droite de celle de l’individu
aberrant, on trouvera les chiffres fournis par la population de laquelle
il a été isolé. Dans la dernière colonne de droite enfin, on trouvera les
chiffres relatifs aux Vairons ; les chiffres concernant les caractères numé¬
riques sont les chiffres extrêmes connus pour l’espèce, les chiffres concer¬
nant les deux rapports (caractères métriques) sont ceux fournis par la
mensuration de 7 individus de provenances diverses.
Caractères aberrants des deux poissons étudiés.
(Caractères extérieurs. — Le principal caractère extérieur par lequel ces
poissons se distinguent des autres est le nombre élevé des écailles. Le
revêtement écailleux est régulier et la silhouette de l’écaille est la même
que chez les Blageons, par contre, les stries rayonnantes, au lieu de
former deux éventails bien distincts, partant du nœud central et se diri¬
geant l’un vers le bord libre, l’autre vers le bord fixe, ces stries se dis¬
tribuent sur toute la surface de l’écaille à la manière des rayons d’une
roue. Le nœud d’où elles irradient est à peu près central, alors que, chez
465 —
le Blageon, il est dans la majorité des cas plus près du bord fixe que du
bord libre.
L’anale est, d’autre part, plus longue, ce caractère apparaissant sur-
tout à la lecture des chiffres.
Le poisson n° 1 a un museau arrondi et moins ogival que celui des
autres individus et rappelant le profil de tête du Vairon.
Le poisson n° 2 n’a que 7 rayons rameux à l’anale ; il présente quelques
mouchetures noires sur les flancs, en dessous de la ligne latérale.
Caractères intérieurs. — Si le poisson n° 2 a les parois de la cavité
interne entièrement noires comme le Blageon, le n° 1, par contre, a des
parois blanches comme le Vairon et simplement parsemées de points
noirs.
Les meules des deux poissons sont nettement différentes de celles des
1 . Du fait de la ligne latérale incomplètement marquée chez les Vairons, les chiffres donnés
représentent la totalité des écailles transverses.
— 466 —
Telestes, notamment par le talon fortement échancré, qui se distingue
par son importance vis-à-vis de la partie antérieure de la meule. La face
de frottement offre un aspect trilobé, le talon représentant un lobe, les
deux autres appartenant à la pièce antérieure de la meule qui est, dans
son ensemble, plus ou moins en forme du cœur. De profil, la meule est
relativement épaisse et le talon nettement proéminent.
Interprétation df.s caractères.
L’examen du tableau met en évidence :
1° le caractère intermédiaire (entre le Blageon et le Vairon) de l’écail-
lure qui apparaît nettement, tant dans le décompte des écailles de la
ligne latérale que dans celui des écailles transverses. Le caractère égale¬
ment intermédiaire de l’aspect des écailles elles-mêmes, dont la forme
générale correspond au Blageon (bord libre arrondi mais bord fixe plus
ou moins angulaire chez le Blageon, écailles rondes ou ovales chez le
Vairon) mais dont les stries rayonnantes couvrent toute la surface de
l’écaille, à la manière des rayons d’une roue comme chez le Vairon.
Fig. 1-4. — Meule : face de frottement (en haut) et profil (en bas).
1 . Telestes sou fia agassizi.
2. Individu aberrant n° 1.
3. Individu aberrant n° 2.
4. Phoxinus phoxinus.
2° le poisson n° 2 n’a que 7 rayons rameux à l’anale ; or, il y a au
moins 8 rayons, le plus souvent 9, dans la population de la Nartuby,
ainsi du reste que pour la totalité des formes de T. soufia agassizi étudiées.
Par contre, les chiffres pour le Vairon sont de 7 ou 8. Parmi les Telestes,
seule la population de la Bevera (T. soufia muticellus) nous a donné un
individu avec le chiffre 7.
3° le nombre des vertèbres se présente également comme intermé¬
diaire entre les deux espèces.
4° les rapports métriques, concernant les dimensions de la nageoire
anale, indiquent d’une manière assez nette que la longueur de l’anale
— 467 —
est, chez les deux poissons considérés, intermédiaire entre le Blageon
[T. soufia agassizi) et le Vairon.
5° les meules enfin, différentes de celles des Telestes, se rapprochent
de celles des Vairons tant par la forme et l'importance relative du talon
que par l’aspect général de la face et du profil, ainsi qu’on pourra le
constater en comparant les croquis (fig. 1).
Conclusion.
Les caractères que nous venons d’évoquer chez ces deux Blageons
aberrants sont donc intermédiaires entre les deux espèces : Telestes soufia
agassizi et Phoxinus phoxinus.
Il y a lieu de remarquer que, parmi ces caractères, ceux relatifs aux
vertèbres et à la nageoire anale pourraient s’appliquer à Telestes soufia
muticellus. Par contre, quatre caractères sortent de la norme de l’espèce,
ce sont :
1° le nombre des écailles, chez les deux individus, qui est nettement
supérieur au nombre le plus élevé pour l’espèce comprise au sens large,
soit 61, nombre trouvé par Banauescu et Bichiceanu (1958) chez des
Telestes roumains. On trouve 80 à 90 chez le Vairon.
2° la structure des écailles elles-mêmes qui présentent certains carac¬
tères que l’on trouve chez les Vairons.
3° la coloration de la cavité interne qui chez le poisson n° 1 est blanche,
comme chez le Vairon, mais toutefois parsemée de points noirs.
4° l’aspect des meules qui, chez les deux individus, rappellent nette¬
ment plus celles du Vairon que celles du Blageon.
Ces quatre caractères permettent de considérer que les deux indi¬
vidus aberrants sont autre chose que des mutants et présentent mani¬
festement des traces d’hybridation avec le Vairon.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 5. 1963, pp. 468-472.
ICHTHYOCOCCUS POLLI NOV. SP.
( GONOSTOMIDAE )
POISSON TÉLÉOSTÉEN
BATHYPÉLAGIQUE NOUVEAU
DE VATLANTIQUE TROPICAL AFRICAIN
Par J. BLACHE
Le genre Ichthyococcus était, jusqu’à présent, représenté par trois
espèces : I. ovatus (Cocco 1838 ) , décrit de la Méditerranée, signalé dans
l’Atlantique Nord-Est et dans l’Océan Indien (le statut spécifique des
exemplaires provenant de l’Océan Indien, récoltés par l’expédition de
la Valdivia et ainsi identifiés par A. Brauf.r, serait à vérifier) ; I. elon-
gatus Ijimai 1941 du Pacifique Nord-Est ; et I. irregularis Rechnitzer
et Bohlke 1958, du Pacifique Est.
Aucun représentant du genre n’avait été signalé dans le Golfe de Guinée.
Nous avons eu à notre disposition treize représentants de ce genre :
4 provenant des récoltes de 1’ « Ombango », navire du Centre d’Océano-
graphie et des Pèches de Pointe-Noire (Congo), provenant de l’extrême
sud du Golfe de Guinée ; 9 provenant des récoltes de la « Reine Pokou »,
navire du Centre d’Études Océanographiques d’Abidjan (Côte d’ivoire),
provenant en majorité du Nord du Golfe de Guinée.
Les 14 exemplaires décrits ci-dessous, appartiennent, sans conteste,
au groupe ovatus — irregularis, caractérisé par le nombre réduit de
rayons à la Dorsale (10-13) et de branchiospines en bas du 1er arc bran¬
chial (15-19). Ils diffèrent de l’une et de l’autre espèce par un certain
nombre de caractères morphologiques et numériques justifiant, à notre
avis, la création d’une espèce nouvelle.
Dans la longueur standard, sont comprises :
la plus grande hauteur du corps
la longueur de la tête
la distance pré- Dorsale
la distance pré-Adipeuse
la distance pré-Pectorales
la distance pré-Ventrales
la distance pré-Anale
la plus grande hauteur du pédoncul
: 3, 0-3, 4 fois
: 2,9 (juv) — 3,8 fois
: 2,1- 2,3 fois
: 1,3- 1,4 fois
: 3,9- 4,3 »
: 1,8-1, 9 »
: 1,2-1, 4 »
caudal : 10,0-12,0 fois
— 469 —
Dans la longueur de la tète, sont compris :
Fig. 1. — Ichthyococcus polli sp. nov.
Ligne latérale : 40 à 43 écailles
Branchiospines en bas du 1er arc branchial : 15 à 17
Photophores en série supérieure : 27 à 29 (le plus souvent 28)
Photophores en série branchiostégale : 12
Photophores en série inférieure : 51 à 52
IP : 7 - — 1 — 3 ou 4
PY : 14 ou 15
VA : 11 à 13
AC : 13 ou 14
Notons enfin la présence d’un certain nombre de photophores sur la
tête :
1 en avant de l’œil
1 au dessous de l’œil
1 en arrière de l’œil, au niveau du 1er
1 à l’angle inférieur du préopercule
1 sur l’opercule, presqu’au niveau du précédent.
— 470 —
Les principaux caractères distinctifs morphologiques et numériques
des trois espèces en cause sont mis en évidence dans le tableau
suivant :
Les critères distinctifs d polli sp. nov. sont donc :
1) le corps plus allongé et moins élevé ;
2) l’interorbitaire assez large, concave avec une très faible crête
médiane (très large et dépourvu de crête médiane chez 1. irregularis ;
très étroit et constitué essentiellement par une très forte carène chez
I. ovatus) ;
Fig. 2.
3) le nombre plus élevé de photophores en série supérieure ;
4) le nombre plus élevé de photophores en série inférieure, notamment
entre les Pectorales et l’Anale.
Les 14 exemplaires syntypes ayant servi à la description ci-dessus ont
— 471 —
été déposés dans les collections du Muséum National d’ Histoire Natu¬
relle de Paris sous les numéros :
a) Mus. 62. 680. — 1 ex. Lg. st. 54 mm — « Ombango » — Campagne
14 — st. 351 — 15°20'S-11°05'E — 25/3/1961 — Filet Grand Schmidt —
trait n° 77 — 1 100 m de cable — Fds : 2 000 m — 8 h. 30.
b) Mus. 62.681. — 1 ex. Lg. st. 27 mm — « Ombango » — Cam¬
pagne 14 — st. 331 — 13o05'S-7°20'F — - 6/3/1961 — Filet Grand Schmidt
— trait n° 51 — 1 100 m de cable — Fds : 51 800 m — 21 h. 40.
c) Mus. 62.682. — 1 ex. Lg. st. 22 mm — « Ombango » — Cam¬
pagne 14 — st. 337 — 14°35'S-10°33'E — 10/3/1961 — Filet Grand
Schmidt - — trait n° 70 — 600 m de cable — Fds : 3 700 m — 17 h. 00.
d ) Mus. 63.176. — 1 ex. Lg. st. 27 mm — « Ombango » — Cam¬
pagne 14 — st. 352 — 15°47'S-10°07'E — 26/3/1961 — Filet Grand
Schmidt — trait n° 80 — 600 m de cable — Fds : 4 000 m — 5 h. 30.
e) Mus. 63.177. — 1 ex. Lg. st. 15 mm — « Ombango » • — • Cam¬
pagne 14 — st. 320 — 8°07'S-7°00'E — 27/2/1961 — Filet Grand
Schmidt — trait n° 14 — 1 100 m de cable — Fds : 4 800 m — • 17 h. 55.
f) Mus. 63.178. — 1 ex. Lg. st. 57 mm — « Reine Pokou » — st. 381 —
4°50'8"N-4°00'2"E — 1/2/1962 - — - Midwater Trawl Isaacs-Kidd — trait
62.5 — 740 m de cable — 23 h. 00.
g) Mus. 63.179. — 3 ex. Lg. st. 54 mm -f- 2 endommagés — « Reine
Pokou » st. 492 — 4o50'8"N-4°00'2"W — 14/3/1963 — Midwater Trawl
Isaacs-Kidd — trait 63.7 — - 750 m de cable — 7 h. 40.
h) Mus. 63.180. — 1 ex. Lg. st. 53 mm — « Reine Pokou » — st.
353R — Sud Cotrou (Côte d’ivoire) — 13/9/1961 — Midwater Trawl
Isaacs-Kidd — trait 61.1 — 700 m de cable — Fds : 600 m — • 19 h. 00.
i) Mus. 63.181. — 1 ex. Lg. st. 50 mm — « Reine Pokou » — st.
378B — 4°50'8"N-4°00'2"E - — 27/12/1961 — Midwater Trawl Isaacs-
Kidd — trait 61.8 — 740 m de cable ■ — 18 h. 30.
j) Mus. 63.182. — 2 ex. Lg. st. 44 et 43 mm — « Reine Pokou » — •
st. 378B — 4°50'8"N-4°00'2"E — 27/12/1961 — Midwater Trawl Isaacs-
Kidd — trait 61.9 — 1 480 m de cable — 20 h. 30.
— 472 —
i
k) Mus. 63.183. — 1 ex. Lg. st. 33 mm — « Reine Pokou » — st.
400 — 14°01'S-4°1'5"W — 19/2/1962 — Midwater Trawl Isaacs-Kidd —
trait 62.17 — 700 m de cable — 16 h. 55.
Grâce à l’obligeance de M. J. Cadenat, Directeur du Laboratoire de
Biologie marine (Institut Français d’Afrique Noire) de Gorce (Sénégal)
nous avons pu examiner un exemplaire d’ Ichthyococcus, d’une longueur
standard de 37 mm, pêché sur fonds de 350 m, par 15°41'N et 2°26,W,
le 7/12/1958. Il s’agissait d’un Ichthyococcus ovatus typique.
On peut donc penser que l’espèce méditerranéenne et Nord Atlantique
n’étend pas beaucoup son aire de dispersion au sud de la latitude de
Dakar, où elle est relayée par Ichthyococcus polli.
Il est à noter, à ce propos, qu’aucun représentant du genre n’a été,
jusqu’à maintenant, signalé des eaux de l’Union Sud Africaine.
Nous avons nommé notre espèce en l’honneur du Professeur M. Poi.l,
pour sa considérable œuvre ichthyologique.
Laboratoire de Zoologie ( Reptiles et Poissons) du Muséum
O.R.S.T.O.M. — Centre d'Océanographie de Pointe Noire (Congo).
BIBLIOGRAPHIE
Rechnitzer (A. B.) et Bohlke (J.). — 1958. — Ichthyococcus irregularis , a
new Gonostomatine fish from the eastern Pacific — Copeia , n° 1, pp. 10-15.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 5, 1963, pp. 473-477.
HISPINAE AU S DEM
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
IN PARIS
215. BEITRAG ZUR KENNTNIS DER HISPINAE
( Coleopt. Chrysomelidae )
Von Ehich UHMANN *
Das « Muséum National d’Histoire Naturelle » in Paris hat mir in
verschiedenen Sendungen Hispinen zur Bearbeitung vorgelegt. Wenn
hier auch nur eine Art neu beschrieben werden konnte, so sind die Ergeb-
nisse mciner Studien faunistischer Natur nicht minder wichtig. Für die
Ueberlassung zahlreichen Materials sage ich auch hier noch meinen
besten Dank.
Afrika
1. Pseudispella crassicornis (Weise). 1 Stück. Sénégal : Dagana. Neu
für Westafrika.
2. Pseudispella militaris (Weise). 1 Stück. Kamerun : Joko. Neu für
Kamerun.
3. Dactylispa ambigua (Péringuey). 3 Stück. Dahomey : Wydah
(Ouidah). — Neu für Westafrika.
4. Dactylispa calva Uhmann. 1 Stück. Côte d’ivoire (G. Melou). —
Neu für Westafrika.
5. Dactylispa echinata (Gyllenhal). 1 Stück. Côte d’ivoire (G. Melou).
— Neue Verbreitung.
6. Dactylispa madagassa Weise. 1 Stück. Madagascar : Bekily, Reg.
Sud de l’île (coll. Pic). Das Stück hat leider keine Fühler. Ich kann es
von meinem Stück der tenuicornis (Chapuis) aus Durban (Zucht von
Vâri, Rev. Franç. Ent. 27, 1960, p. 80) nicht unterscheiden. Es ist
durchaus môglich, dass die farbverànderliche Art tenuicornis auch auf
Madagaskar vorkommt.
7. Dactylispa pallipes (Kraatz). 1 Stück. Côte d’ivoire. Neue Verbrei¬
tung.
* Stollberg-Erzgebirgo, Allemagne, D.D.R.
32
474 —
8. Dactylispa pubicollis (Chapuis) f. maynei Uhmann. 6 Stück. Côte
d’ivoire : Bingerville. — 8 Stück. Côte d’ivoire (G. Melou). Neue Ver-
breitung.
9. Dicladispa armispina (Kraatz). 1 Stück. Congogebiet : Brazzaville.
10. Dicladispa kraatzi (Weise). 1 Stück. Schari-Gebiet : Fort Crampel.
(Coll. Le Moult). Neue Verbreitung.
11. Dicladispa omarramba (Péringuey). 1 Stück. Abyss. (Raffray).
12. Dicladispa pallida (Guérin). 1 Stück. Dahomey (eoll. Madon).
Es lagen mir noch vor 2 Stück aus Transvaal : Pretoria (E. Simon, 1893)
und 3 Stück aus Transvaal : Hamman’skraal (E. Simon, 1893). Diese
5 Stück baben auch Gestro vorgelegen. Er stellt sie in Voy. Alluaud
6 Jeannel en Afr. Or., Ins. Coléopt. 8, 1914, p. 289-zu omarramba.
Diese Art, deren Typus ich studieren konnte, hat aber ein dicht behaartes
Schildchen. Bei obigem Material fehlt die dichte Pubescenz. Sie gehôren
zu D. pallida.
Die Fundortangaben von 11.) D. omarramba sind zu revidieren. Die
Stücke meiner Sammlung sind aile dem Typus fast gleieh : Je 1 Stück.
Kenya : Cherangani. VI. 1948. (S. P. Rawlins). Aus coll. Commonwealth
Institute of Ent. ; Kenya : Mt. Elgon, 2.200 m (Alinder leg.), VIII. 1925
(Mus. München) ; Mashonaland, (G. A. Marshall). Brit. Muséum ;
Kongogebiet : Parc Nat. Garamba. 3.H.1951 (De Saeger). Inst. Parc.
Nat. Congo.
13. Dicladispa testacea (Linné) chr. algeriana (Guérin). Der Typus mit
rundem Zettel : Hispa algeriana Guérin. Stimmt mit der Beschreibung
überein. (Coll. Pic).
14. Dicladispa usambarica (Weise). 1 Stück. Côte d’ivoire (G. Miîlou).
15. Platypria funebris Gestro. 1 Stück. Brit.-O.-Afrika : Escarpement,
6500-9000 ft. IX.00-IV.01. (W. Dohf.rty). Neue Verbreitung.
16. Platypria ugandina Spaeth forma. 1 Stück. Camerouns : Bitye
Ja River. 3000 ft. Neue Verbreitung.
Amerika
17. Demotispa fulvimana Pic. Neubeschreigung des Typus, der auf-
geklebt ist :
Oval, glânzend, schwarz, rôtlich-gelbbraun : Kopf ohne Augen, 1. Fühler-
glied, Halsschild, Vorderbrust, Vorderbeine, Mittel-und Hinlertarsen hellbraun-
lich, 11. Fühlerglied etwas aufgehellt. — Stirn glatt, unpunktiert, zwischen
die Fühler vorspringend, Augen vorgewôlbt. — Fühler schwach pfriemlich
Glied 1 kurz ; 2 zylindrisch, etwas langer als 1 ; 3 langer als 2, zylindrisch ; die
übrigen wenig von 3 verschieden. Schmal-und Breitseite wenig verschie-
den, deutlich am 11. Glied sichtbar, dieses von der Breitseite mit stumpf ver-
rundeter Spitze, von der Schmalseite spitz ausgezogen. — Halsschild doppelt
se breit wie lang, Seitenrander im Bogen gerundet, abgesetzt, nach vorn etwas
verengt, ziemlich dick gerandet, erloschen krenuliert. Vorderecken vor die
Tastborsten weit vorgezogem, rundlich. Scheibe neben der dicken Randung
nach hinten zunehmend flachgedrückt, in der Mitte ziemlich stark gewolbt,
475 —
mit wenigen, feinen Punkten. Hinterecken scharf rechtwinklig. Hinterrand
geschwungen, in der Mitte fein gerandet. — Schildchen herzfôrmig, fünfeckig,
glatt. — Decken stark gewolbt, hinter den Schultern stark niedergedrückt
ganz allmahlich bis zu ihrer Mitte verbreitert, hinten gemeinsam breit vemmdet,
mit fein abgesetztem, erloschen krenuliertem Seitenrande. Punktreihen mit
feinen Punkten, die nacli hinten und aussen feiner werden. Naht hinten mit
feinem Nahtstreifen. Pygidium niclit sichtbar. — 3,6 mm (Pic 4 mm).
Der Typus mit Namenszettel von Weise, der die Art als neu erkannt
hatte. Die Beschreibung Pic’s ist niclit zu gebrauchen, vor allem da es
noeh andere, ganz àhnlich gebaute und gefârbte Arten gibt. Weise
hatte auch eine Skizze angefertigt (in meinem Besitz), diese làsst aber
keine Einzelheit erkennen.
Mit dent Typus habe ich 7 Stück meiner Sammlung verglichen : Einem
Mànnchen von S. Paulo : Mato do Governo (F. Ohaus S. aus Mus. Senk-
kenberg). Dieses gleicht dem Typus. 6 Stück. Brasilien : S. Catarina :
Nova Teutonia (F. Plaumann S.) Ç. Diese sind so gross wie der Typus,
erscheinen aber breiter. Unterschiede im Ilalsscbild gering, liegen sicher
in der Variabilitâtsbreite der Art. Sie sind durch Worte kauin genau
auszudrücken. So weit ich das Pygidium an eben genannten Materiale,
$ und Ç, untersucht habe, ist es einfach, fein zerstreut punktiert. :
Letztes Slernit ausgerandet. Ç : dieses an der Spitze abgestutzt.
Ich glaube, dass aile die Stücke, die mir vorgelegen haben, zu fulvimana
gehoren. Kleine Abweichungen gehôren zur Variabilitatsbreite. Die stark
glânzenden und gewôlbten Kâfer bieten je nach ihrer Neigung zum
Betrachter ein verschiedenes Bild ihrer Skulptur. Es gibt keinen zwin-
genden Grund, eine neue Art zu begründen.
Aehnliche Arten. D. plaumanni Uhmann. Decken lebhaft blau-metal-
lisch, aile Beine gelbbraun, das schwarze Schildchen hebt sich gut von
den blauen Decken ab. Halsschild-Seiten ganz wie bei D. fulvimana,
Vorderrand aber niclit so jiih nach innen ausgeschnitten. — D. pygidialis
Uhmann. Decken seliwarz oder schwarzblau. Beine ganz gelb. Ilalschild-
Seiten und Ausschnitt wie bei D. fulvimana.
Asien
18. Callispa dimidiatipennis Baly f. quadricollis Weise. Je 1 Stück.
Tonkin (Dullin) : Tonkin : Hoa Binh. Beide aus coll. Pic. Maui.ik hat
quadricollis als Synonym zu dimidiatipennis gestellt. Ich meine, es sei
eine forma.
19. Callispa elongata Pic. 1 Stück. Tonkin : Hoa Binh (de Cooman).
Coll. Pic. Mus. Paris.
20. Downesia linkei n. sp.
Vor allen mir bekannten Downesia- Arten ausgezeichnet durch die
feinen Punktreihen der Decken.
Holotypus. Langgestreckt, mit gliinzender, glatter Oberseite, braun, Fühler,
Augen, Spitzenviertel der Decken und Tarsen schwarz. Unterseite braun. —
Kopf kugelfôrmig, Kopfschild fein punktiert und fein aufstehend behaart. —
Fühler kurz, bis an die Hinterecken des Halsschildes reichend, zur Spitze ganz
476 —
wenig stârker. Glied 1 birnformig, langer als breit ; 2 zylindrisch, so breit wie 1,
etwas kürzer ; 3 und die folgenden Glieder schmàler als 2, kauni langer als 1,
schwaeh birnformig ; 4 und 5 einander fast gleich, jedes kürzer als 3 ; 6 bis 10
einander fast gleich, so lang wie breit ; 11 langer als 10, ellipsoidisch, zugespitzt.
— Halsschild etwas langer als breit, zur Spitze etwas verbreitert, mit geraden
Seiten, mit wenig betonten Hinterecken, mit breit konvexem Yorderrande und
abgerundeten Vorderecken. Seitenrânder schmal abgesetzt, Hinterrand zum
Schildchen vorgezogen, durch eine Querlinie abgesetzt, davor noch eine weitere
Querlinie. Scheibe sehr fein punktiert. — Decken wenig breiter als der Hals¬
schild, zur Spitze wenig verbreitert, Seitenrânder zur Spitze allmâhlich ver¬
breitert, an der Spitze fast gemeinsam abgerundet, Nalitwinkel mit sehr klei-
nem Zâhnchen. Punktreihen fein, zur Spitze etwas stârker, Reihe 2 erst knapp
hinter der Mitte vorhanden, 7 und 8 in der Mitte vereinigt. Reihen 1 und 2 ;
3 und 4 ; 5 und 6 ; 7 und 8 einander paarig genâhert. Zwischenrâume breit,
flach, nebst der Naht zur Spitze verschmâlert, zu scharfen Kielen auf dem
Abfalle werdend, Raum 1 nur auf dem Abfalle da, Raum 2 vorn am breitesten,
an der Spitze mit 4 verbunden, Raum 3 und 5 fast in der ganzen Lânge gleich
breit, Raum 6 hinter der Schulter bis zur Spitze kielig, dort frei auslaufend.
Schulterkehle fein behaart. — 7 mm.
Indien : Wallardi (Travaneore). R. P. Favre. 5.9. 1903. Coll. Pic.
2 t'aratypen ebendaher.
Meinem lieben, langjâhrigen Sammelfreunde und Styphyliniden-Kenner
Max LiNKE-Leipzig, gestorben 17.2.1963, zum dauernden Gedenken
gewidmet.
Sehr âhnlich ist unsere Art der D. gestroi Baly. Von dieser habe ich
ein Stück bezettelt : Haldwani Div. Kumaon, India. H. G. C. Ma.ui.ik
det. ex typo 1923. Im Umriss des Halsschildes gleichen sich beide Arten.
Bei D. gestroi sind die Fühlerglieder 1 bis 3 kürzer, sie gleichen sich in
der Lange, auch sind die Punktreihen stârker, Reihe 1 und 2 vereinigen
sich erst in der Deckenmitte, nicht hinter ihr wie bei D. linkei. Aile Zwi¬
schenrâume zwischen den Rippen etwas gewôlbt, auch auf dem Deckenab-
fall, wo sie bei D. linkei ganz flach sind ; unter der Schulter kahl.
Folgende Arten haben zum Vergleich vorgelegen : atrata Gestro, Burma ;
gracilis Uhmann, China : Kuatun ; javana Weise, Java ; labrata Uhmann,
Java ; latenigra Pic chr. basipennis Pic, Tonkin, China : Kuatun :
negrosica Uhmann, Philippinen ; perniciosa Spaeth, Java ; rufipennis Pic,
Tonkin ; strandi Uhmann, NW-China : Tienmuschan ; sumatrana Gestro,
Bornéo. Aile diese Arten haben kràftigere Punktreihen. D. bambusae
Maulik hat auch schwache Punktreihen, aber die Zwischenrâume sind
in der Spitzenhâlfte aile gewôlbt, der Halsschild vorn deutlich verbreitert,
die Fârbung einfarbig hell gelbbraun.
21. Downesia ruficolor Pic. Mehrere Stücke aus Tonkin : Bao Lac ;
(Chapa ; Hoa Binh ; Rivière Claire. Coll. Pic.
22. Oncocephala siamensis Gestro. 3 Stück. Tonkin : Tuyen-quang.
Neue Verbreitung.
23. Oncocephala siamensis Gestro f. yunnanica Chen & Yu (Acta ent.
Sinica, 11, 1962, p. 137, fig. 19-21). Beschrieben aus Yunnan. — 4 Stück.
Tonkin : Hoa-Binh (de Cooman), coll. Pic.
— 477
24. Rhadinosa reticulata (Baly). 1 Stück. Siarn. 3300 ft. 2. Juni 1936.
Neue Verbreitung.
25. Dactylispa torça (Gestro). 1 Stück. Java : Buitenzorg, ± 1000 ft.
V.-VI. 1896 (I. Z. Kannegieter). Neu für Java.
26. Dicladispa boulatii (Weise). 1 Stück. Annam : Hué (coll. Pic).
Neue Verbreitung. Vergleiche dazu Gressitt & Kimoto, Pacific Ins.
Monogr. 1 B. 1963, p. 936-,
27. Dicladispa megacantha (Gestro). 2 Stück. Inde Anglaise : Pedong,
Région de Darjeeling, (Chasseurs indigènes 1935). Neue Verbreitung.
28. Dicladispa pallescens (Guérin). 1 Stück. (coll. Pic). Pondichéry
(Originalpatria). Dieses Stück ist der Typus, von dem der Autor in Rev.
zool. Paris, 1841, p. 13 sagt : « Sur un individu le faisceau de gauche n’a
que six épines au lieu de sept. »
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N» 5, 1963, pp. 478-487.
CONTRIBUTION A U ÉTUDE DE LA FAUNE
DE SYMPHYLES DES PYRÉNÉES
Description de deux espèces nouvelles.
Par Lisianne JUBERTHIE-JUPEAU
Les Symphyles faisant l’objet de la présente étude appartiennent à
deux espèces nouvelles, et ont été récoltés à Balagué (Arièg'e) sur le flanc,
nord d’un massif montagneux, à 540 m d’altitude. Ils ont été capturés
sous les mousses, sous les pierres et dans la terre d’un talus, en bordure
d’un chemin, où ils cohabitent ; les chasses ont été effectuées en toutes
saisons.
Ces deux espèces appartiennent à la famille des Scutigerellidae.
Scutigerella silvatica n. sp.
Adulte. — Dimensions. — Longueur sans filières ni antennes : 6,5 mm
longueur des filières : 600 p.
Tête (fig. la). — - Aussi longue que sa largeur maximum, elle est recou¬
verte de soies nombreuses, de longueur très inégale ; cinq grandes soies
sont disposées en arc de cercle à la base de chaque antenne, et des soies
très longues, symétriquement disposées par rapport au plan sagittal, se
rencontrent entre des soies plus courtes sur la face dorsale et sur les faces
latérales et postérieures de la capsule céphalique. L’apodème médio-ter-
gal présente des branches frontales très nettes.
Les premières maxilles portent un palpe (fig. 2 e ) de 20 p de long,
dont la partie distale est trifide à partir du tiers de sa longueur ; les
trois branches formées sont nettement séparées, d’égale longueur ou
subégales.
Antennes (fig. 1 b à i). ■ — Chez les adultes âgés, elles peuvent compter
60 articles. La deuxième couronne de soies commence au 15e article avec
une soie face tergale. Face sternale, la couronne primaire compte une soie
dont la forme varie de façon continue de la partie basale de l’antenne
vers son extrémité distale. Aux articles proximaux, cette soie, conique
et très effilée, est de même forme que les autres. Vers le 10e article, sa
partie basale est un peu plus renflée que celle des autres soies. Ce carac¬
tère va en s’accentuant, tandis que la longueur de la soie diminue régu¬
lièrement, de la base vers l’apex de l’antenne. Vers le 40e article, la soie
est très renflée dans sa moitié basale, très fine et très acuminée dans sa
moitié distale. Elle garde ces caractères jusqu’à l’avant-dernier article ;
— 479 —
le dernier article n’en porte pas. La face interne de la cuticule de cette
soie n’est pas lisse ; elle présente, en effet, de petits bourrelets disposés
en spires plus ou moins régulières, centrées sur l’axe de la soie. Cette
Fig. 1. — Scutigerella silvatica. — a. Tête, face dorsale. — b. dernier article antennaire
gauche, face tergale. — c. 48e article antennaire gauche, face sternale. — d. Une soie clas¬
sique de la couronne primaire du 7e article antennaire. — e à h. Soie de la face sternale
de l’antenne, présentant une forme différente selon les articles antennaires et située res¬
pectivement sur les 7e, 17e, 29e, 37e et 48e articles antennaires gauches. — i. Face interne
de la cuticule de la soie du 48e article antennaire montrant en partie les bourrelets qui la
sillonnent. — /. Filière droite, face tergale. Échelles des figures : a et j = E 1, 6 et c = E 2,
d à i = E 3.
480
soie peut manquer à quelques articles ; quand elle est absente, son empla¬
cement n’est occupé par aucune autre. Un petit organe en candélabre
est situé face tergale et latéro-externe de chaque article, à partir du
5e ou du 6e, jusqu’à l’avant-dernier. Quelques petits sensilles qui sont
de petites soies très fines se rencontrent en très petit nombre en avant
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Fig. 2. — Scutigerella silvatica. — a. Tergites I, II, III et IV, face tergale. — b. Tergite XV,
face tergale. — c. Extrémité distale de la P. I droite, face antérieure. — d. Extrémité dis¬
tale de la P. XII droite, face postérieure. — e. Palpe de la première maxille droite. Échelles
des figures : a et 6 = El, c et d = E 2, e = E 3.
481 —
de la couronne primaire. Face ventrale, quelques petits sensilles trapus,
de 20 a de long environ, à extrémité arrondie, existent sur quelques
articles.
L’article distal porte trois organes en candélabre, un grand et deux
petits, et quelques sensilles plus minces et plus courts que les soies.
Tergites (fig. 2 a et b, fîg. 6 c et d). — Le premier tergite porte une
rangée transversale d’une douzaine de soies. Le tergite II dont le bord
postérieur est très faiblement échancré, présente de 56 à 67 soies mar¬
ginales et submarginales qui, ainsi que les soies de recouvrement, sont
toutes à peu près de la même longueur et relativement courtes. Les soies
de ce tergite, bien que très pointues, sont nettement renflées dans leur
partie moyenne ; elles ont de ce fait, la forme de petites flammes de
bougie. Au tergite III et au tergite IV, dont les soies présentent les mêmes
caractères que celles du tergite II, le nombre des soies marginales et
b = E 1 , c = E 2.
submarginales peut atteindre respectivement 88 et 82. La forme carac¬
téristique des soies, renflées en leur milieu et pointues à l’extrémité,
s’accentue légèrement sur les tergites de l’avant vers l’arrière de l’ani¬
mal ; au tergite XIV, elles sont nettement plus courtes et plus renflées
qu’aux premiers tergites. Au tergite XV, la partie recouvrant la fos¬
sette supra-anale est peu échancrée et porte des soies relativement nom¬
breuses.
Pattes (fig. 2 c et d, fig. 3 a et b). — Les P. I 1 sont plus longues que
la moitié de la longueur des suivantes ; le fémur porte, face sternale,
une très longue soie pointue située entre la partie basale de l’article et
deux différenciations cuticulaires x et y, identiques à celles que j’ai décrites
(1954, 1962) chez S. armata Hansen et S. pagesi Jupcau, puis chez S. tusca
1. Abréviations : P. I = pattes de la première paire, P. II = pattes de la deuxième paire,
etc.
482 —
Juberthie-Jupeau. Face postérieure, le fémur porte deux soies plus
longues que les autres. Les P. I des mâles et des femelles sont identiques ;
elles ne présentent donc pas, chez cette espèce, de caractère sexuel secon¬
daire. Le tarse, 4, 5 fois aussi long que sa plus grande largeur, porte deux
griffes étroites ; la soie prétarsale, à la base de la griffe antérieure est
relativement épaisse. Aux P. II, P. III et P. IV, la face sternale du fémur
porte une soie plus longue que les autres et la face postérieure en porte
deux. Aux pattes suivantes, ces soies ne diffèrent pas des autres. Les
P. XII sont trapues, couvertes de soies nombreuses, toutes de même
longueur ; le tarse, 3 fois aussi long que sa largeur maximum, porte
deux griffes dont la postérieure est un peu plus courte que l’antérieure.
Les styles (fig. 3 c), présents des P. III aux P. XII, ont une pilosité
dense et portent en plus des deux soies apicales, de une à trois soies sup¬
plémentaires ; ees soies peuvent manquer sur certains styles.
Les sacs coxaux sont présents des P. III aux P. X ; il y en a donc
8 paires.
Filières (fig. 1 j). — Environ trois fois aussi longues que leur largeur
maximum, elles sont recouvertes de très nombreuses soies dont la répar¬
tition est plus dense vers leur extrémité apicale ; ces soies sont toutes
de la même longueur. La plus longue des soies apicales est relativement
très courte.
Affinités. — S. silvatica appartient au groupe de Scutigerella dont
le tergite II est peu échancré : S. verhoeffi Michelbacher, S. causeyae
Michelbacher, S. inculta Michelbacher, S. pagesi Jupeau, S. alpina
Rochaix, S. lineata Edwards, S. tusca Juberthie-Jupeau, S. remyi Juber¬
thie-Jupeau, ou moyennement échancré : S. palmonii Michelbacher et
S. nodicerca Michelbacher. De toutes ces espèces, S. silvatica se diffé¬
rencie aisément par les caractères des soies de ses tergites, par les pro¬
portions des soies marginales et submarginales des tergites, par la pré¬
sence d’une soie d’un type particulier située face sternale des articles
antennaires et n’ayant été signalée jusqu’ici chez aucune espèce. Par
ailleurs, les caractères du fémur des P. I qui ne présente pas de carac¬
tère sexuel secondaire différencient cette espèce de S. pagesi, de S. lineata
et S. tusca. Le nombre de ses sacs coxaux l’éloigne de S. verhoeffi et la
forme de sa fossette supra-anale diffère de celle de S. inculta.
Scutigerella balaguensia n. sp.
Adulte. — Dimensions. — Longueur, sans filières ni antennes : 5 mm,
longueur des filières : 400 p.
Tête (fig. 4 a). — Aussi longue que sa largeur maximum, elle est recou¬
verte de soies nombreuses, courtes, à peu près toutes de la même lon¬
gueur, exception faite de cinq grandes soies disposées en arc de cercle
à la base de chaque antenne et de trois soies nettement plus longues
que les autres, situées de part et d’autre du plan sagittal au bord pos¬
térieur de la capsule céphalique.
Le palpe (fig. 4 b ) des premières maxilles, de 13 p de long, est cons-
— 483 —
titué d’une partie basale subconique qui donne naissance à une forte
denticulation médiane, conique, flanquée de chaque côté d’une denticu-
lation très fine et très courte.
Fig. 4. — S'utigerélla balaguensis. — a. Tête, face tergale. — b. Palpe do la première
maxille gauche. — c. Tergites I, II, III et IV. — d. Filière gauche, face tergale. Échelle
des figures : a, c et d — E 1, b = E 2.
Antennes (fig. 5 g). — Elles comptent de 30 à 40 articles. La deuxième
couronne de soies commence au 7e article et chaque article, à partir
— 484 —
du 5e, porte un petit organe en candélabre situé dans la partie latéro-
externe de la face tergale. En avant de la couronne primaire, il appa-
Fig. 5. — Scutigerella balaguensis. — a. Tergite XV, face tergale. — b. P. I gauche, face
postérieure. — c. Extrémité distale de la P. I gauche, face postérieure. — d. Détail des soies
sternales du fémur de la P. I gauche. — e. P. XII droite, face antérieure. — /. Extrémité
distale de la P. XII droite, face antérieure. — g. 26e article antennaire gauche, face ster¬
nale. Échelles des figures : a = E 1, 6 et e = E 2, g = E 3, c, d et / = E 4.
485 —
raît au 8e article, un sensille constitué par une soie très fine et plus courte
que les autres. Le nombre de ces sensilles augmente de la base vers l’apex
de l’antenne et il y en a cinq ou six aux derniers articles. L’article ter¬
minal porte trois organes en candélabre dont un grand et deux petits.
Tergites (fig. 4 c, fig. 5 a et fig. 6 a et b). ■ — Le 1er, rudimentaire, porte
une rangée transversale de 10 soies. Le tergite II, dont le bord postérieur
est peu échancré, porte de 36 à 40 soies marginales et submarginales,
Fig. 6. — a et b. Bord postérieur des tergites III et XIV de Scutigerella balaguensis. —
c et d. Bord postérieur des tergites III et XIV de Scutigerella silvatica.
dont 3 de chaque côté sont nettement plus longues que les autres ; les
soies de recouvrement sont de longueur inégale ; toutes les soies de ce
tergite ainsi que celles des suivants, très fines et très pointues, présentent
le même aspect. Au tergite III et au tergite IV, le nombre des soies mar¬
ginales et submarginales varie respectivement de 45 à 52 et de 42 à 48 ;
de chaque côté 3 soies sont nettement plus longues que les autres. Au
tergite XV, la partie du tergite recouvrant la fossette supra-anale est
peu échancrée et porte quelques soies.
— 486 —
Pattes (fig. 5 b à. f). — Les P. I sont plus longues que la moitié de la
longueur des suivantes ; le fémur porte, face sternale, deux soies de
longueur inégale, nettement plus grosses que les autres et cylindriques
sauf à leur extrémité qui est très pointue ; ces deux soies sont situées
entre la partie basale du fémur et les différenciations cuticulaires x et y
déjà mentionnées ; les fémurs des P. I des mâles et des femelles sont
identiques ; ce caractère ne constitue donc pas un caractère sexuel secon¬
daire ; le tarse, 4 fois aussi long que sa largeur maximum, porte deux
griffes fortes dont la postérieure est la plus petite ; la soie prétarsale
est relativement courte. Les P. XII sont couvertes de soies toutes à peu
près de même longueur ; le tarse 3 fois aussi long que sa plus grande
largeur porte relativement peu de soies ; la griffe postérieure est un peu
plus courte que l’antérieure et la soie prétarsale est relativement courte.
Les styles, présents des P. III aux P. XII, ne portent pas de soies
supplémentaires.
Les sacs coxaux sont présents des P. III aux P. X ; il y a donc 8 paires.
Filières (fig. 4 d). — Effilées, 3 fois plus longues que leur largeur maxi¬
mum, elles sont recouvertes de soies toutes égales et régulièrement
réparties. La plus grande des soies terminales est relativement courte.
Affinités. — S. balaguensis appartient au groupe de Scutigerella
dont le tergite II est peu ou moyennement échancré ; les espèces de ce
groupe ont été citées lors de l’étude de l’espèce précédente. De toutes
ces espèces, S. balaguensis se différencie par la chaetotaxie du fémur des
pattes de la première paire ; ce caractère la rapproche quelque peu de
S. tusca, mais beaucoup d’autres caractères l’en éloignent (forme du
palpe maxillaire, chaetotaxie de la P. XII, forme des filières) et on sait
de plus que, chez cette espèce, les grosses soies du fémur représentent
un caractère sexuel secondaire porté par le sexe femelle.
Laboratoire souterrain du C.N.R.S. , Aloulis, Ariège,
et Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Muséum.
— 487
OUVRAGES CITÉS
Edwards (C. A.), 1959. — A révision of the british Symphylâ. Proc. zool. Soc..
Lond., 132, 3, pp. 403-439.
Hansen (H. J.), 1903. — The généra and species of the order Symphylâ. Quart.
Journ. micr. Sc. n. s., 47, pp. 1-101.
Juberthie- Jupe au (L. ) , 1962. — Description d’une espèce nouvelle de Sym-
phyle d’Italie : Scutigerella tusca n. sp. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e s.r
34, n° 4, pp. 276-279.
Juberthie-Jupeau (L.), 1963. — Scutigerella remyi n. sp., Symphyle nouveau
récolté en Basse-Autriche. Bull. Mus. nat. Hist. nat.. Ibid., 35, n° 2,
pp. 172-175.
Jupeau (L.), 1954. — Symphyles du Sud-Ouest de la France avec descrip¬
tion d’une espèce nouvelle. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e s., 26, n° 1,
pp. 100-103.
Michelbacher (A. E.), 1942. — A synopsis of the genus Scutigerella (Sym-
phyla : Scutigerellidae). Ann. Ent. Soc. Amer., 35, pp. 267-288.
Rochaix (B.), 1955. — Symphyles des Dolomites. Atti. Istit. Veneto Sc. Let.
Art., 113, pp. 11-18.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 5, 1963, pp. 488-495.
DÉVELOPPEMENT DIRECT CHEZ UN PAGURIDE,
PAGURISTES ABBREYIATUS DECHANCÉ,
ET REMARQUES SUR LE DÉVELOPPEMENT
DES PAGURISTES
Par Michèle DECHANCÉ
La grande majorité des Crustacés Décapodes éclosent sous la forme
d’une zoé ; le développement larvaire comporte ensuite un nombre
variable de stades (zoé I, zoé II, etc.) et la forme définitive n’est acquise
qu’après passage par un stade post-larvaire (stade glaucothoé des Pagures).
Les cas de développement direct, avec éclosion sous la forme adulte ou
sous la forme post-larvaire, sont relativement peu fréquents, et, chez
les Pagures, n’avaient jusqu’à présent été signalés que dans le genre
Cancellus.
Chez Paguristes, genre bien représenté dans toutes les mers tropicales,
un développement abrégé par rapport à celui des autres Pagures, mais
comportant deux ou trois stades zoé, était connu chez Paguristes oculatus
Fabricius (Issel, 1910, Bourdillon-Casanova, 1960, Pire et William¬
son, 1960) et chez Paguristes turgidus Stimpson (Hart, 1937). En outre,
la présence dans le plancton de zoés possédant les caractères génériques
de ces Paguristes n’est pas rare, et l’on pouvait supposer que, dans ce
genre, l’éclosion se produisait toujours au stade zoé.
Nous avons donc été surprise d’observer sur une femelle d’un Pagu¬
ristes, que nous avons récemment décrit sous le nom de P. abbreviatus,
une glaucothoé accrochée aux pléopodes maternels, et un certain nombre
de ces glaucothoés dans le tube contenant cette femelle ; une autre
femelle, de la même espèce et de même provenance, portait des œufs
dans un état de développement avancé, dont la dissection montrait
clairement l’ébauche de la jeune glaucothoé. Il faut donc conclure que,
dans cette espèce, l’éclosion a lieu normalement au stade glaucothoé.
Cette post-larve, au sortir de l’œuf, est en tous points comparable
à celles, issues de stades zoé, d’autres espèces de Paguristes ; les diffé¬
rences relevées paraissent être uniquement d’ordre spécifique.
Description de la glaucothoé df. Paguristes abbreviatus (fîg. 1-4).
Matériel. — Environ une vingtaine de spécimens dans le tube conte¬
nant la femelle holotype de 6,2 mm (longueur de la carapace). Mission
J. Bonnier et Ch. Perez sur les côtes d’Arabie, 1901, St. LVI.
— 489 —
— Des œufs très avancés prélevés sur une femelle de 5,8 mm ; même
provenance.
Dimensions. — ■ Longueur totale : 3,2 mm ; de la carapace : 1,1 mm.
Description. — Rostre assez saillant, terminé en pointe aiguë ; pas
d’épines antéro-latérales sur la carapace. Pédoncules oculaires plus de
deux fois plus longs que larges, dilatés dans leur région proximale, et
incurvés vers l’intérieur ; il n’y a pas d’écailles oculaires, mais le pre¬
mier article des pédoncules est distinct et porte sur son bord interne
une petite saillie qui pourrait être l’ébauche de l’écaille.
Pédoncules antennulaires plus courts que les pédoncules oculaires,
l’extrémité de leur dernier article atteignant la base des cornées ; deuxième
article présentant ventralement une petite épine (fig. 2).
Fig. 1. — Paguristes abbreviatus Dechancé, glaucothoé :
région antérieure de la carapace et appendices céphaliques.
Pédoncules antennaires atteignant le tiers distal des pédoncules ocu¬
laires ; leur deuxième article avec, sur son bord postérieur, une épine
externe et une épine interne ; écaille atteignant le quart proximal du
dernier article, armée de deux épines sur son bord externe ; fouet ne
dépassant les yeux que de la longueur des deux derniers de ses quatre
articles (fig. 3).
Mandibule (fig. 4) avec palpe de trois articles, dont le dernier, très
développé, est presqu’aussi grand que la lame mandibulaire elle-même.
Palpe de la maxillule (fig. 5) possédant une ébauche de lobe latéral,
recourbé, à ce stade, du côté interne.
33
490 —
Fig. 2-9. — Paguristes abbreviatus Dechancé, glaucothoé : 2, antennule ; 3, antenne ;
4, mandibule ; 5, maxillule ; 6, maxille ; 7, premier maxillipède ; 8, deuxième maxillipède ;
9, troisième maxillipède.
Fig. 4-9 : échelle A ; fig. 2-3 : échelle B.
— 491 —
Les autres pièces buccales (fîg. 6-9) ne présentent pas de caractères
particuliers.
Chélipèdes (fîg. 10) symétriques, armés de fortes épines sur le bord
inféro-interne du mérus, sur le bord supérieur du carpe et sur le bord
supéro-interne de la main.
Pattes ambulatoires (fig. 11) plus longues que les chélipèdes ; dactyle
de même longueur que le propode ; elles possèdent une petite épine dis¬
tale sur le bord ventral de l’ischion, une autre, distale également, sur le
bord supérieur du carpe, et trois épines cornées sur le bord inférieur du
dactyle.
Chélipèdes et pattes ambulatoires recouverts d’assez nombreuses soies
courtes.
Fig. 10-11. — Paguristes abbreviatus Dechancé, glaucothoé :
10, chélipèdo droit ; 11, deuxième patte ambulatoire droite.
Quatre paires de pléopodes sur les segments abdominaux 2 à 5 ; la
dernière est plus courte que les précédentes ; tous sont biramés et l’exo-
podite, seul segmenté, est bordé par sept soies plumeuses.
Rame externe de l’uropode gauche (fig. 12) sensiblement plus longue
que celle du droit (rapport des longueurs 8/7).
Telson (fig. 12) un peu moins long que large (rapport 7/8), son bord
postérieur avec une échancrure médiane et six paires de soies plumeuses
assez longues ; deux autres paires de soies, plus courtes, insérées dans
la région postérieure des bords latéraux.
— 492 —
Remarques.
Gurney (1940, pp. 50 et 60) prétend que, dans les cas de déve¬
loppement direct, le stade d’éclosion conserve certains caractères lar¬
vaires : nous n’avons rien observé de tel chez la glaucothoé de Paguristes
abbreviatus ; seule, l’échancrure médiane du bord postérieur du telson
Fig. 12-13. — Extrémité de l’abdomen, uropodes et telson de la glaucothoé :
12, Paguristes abbreviatus Dechancé ; 13, Paguristes oculatus Roux.
pourrait être un vestige du telson larvaire, mais peut aussi bien repré¬
senter l’amorce de celle qui est observée sur le telson des adultes.
Si l’on compare la glaucothoé de P. abbreviatus à celle de P. oculatus
qui, elle, est précédée de stades zoé libres, il semblerait au contraire
que la première possède des caractères plus évolués que la seconde :
— 493 —
en effet, chez Paguristes oculatus, les épines antérolatérales de la cara¬
pace des zoés (Issel, 1910, pl. 9, fig. 1, 2 et 3) sont conservées, bien que
plus petites ; elles manquent chez P. abbreviatus. Les pédoncules ocu¬
laires ne sont pas segmentés chez P. oculatus x, alors que, chez P. abbre¬
viatus, le premier article est distinct et montre une ébauche des écailles
oculaires. La forme des uropodes est très différente dans les deux espèces :
chez P. oculatus (fig. 13), les uropodes sont presque symétriques, leur
extrémité est arrondie et les écailles sont peu développées ; chez P. abbre¬
viatus (fig. 12), leur dissymétrie est plus accusée, leur forme rappelle
davantage celle des uropodes adultes et les écailles sont plus fortes. La
forme du telson est également différente : chez P. oculatus , le bord pos¬
térieur, fortement convexe, est bordé de soies assez courtes, et présente
deux petites épines latéro-postérieures, peut-être vestiges de celles du
telson de la zoé ; chez P. abbreviatus, le bord postérieur est éehancré
au milieu, les soies sont longues et l’on n’observe aucune épine.
J. Forest (1954, p. 160) a séparé les espèces du genre Paguristes en
deux groupes suivant que les femelles de ces espèces possèdent un ou
deux orifices génitaux ; P. abbreviatus (Dechancé, 1963, p. 297) et
P. oculatus appartiennent respectivement à l’un et l’autre groupe et il
est possible que les différences relevées entre leurs glaucothoés soient
concomitantes ; il faut noter que, chez P. turgidus, dont le développe¬
ment a été décrit par J. Hart (1937, p. 102) et qui appartient au groupe
dont les femelles possèdent une paire d’orifices génitaux, on observe,
comme chez P. oculatus, des épines postéro-latérales sur le telson de la
glaucothoé, et des uropodes à extrémité arrondie.
Nous avons pensé que le développement direct pouvait être la règle
chez les espèces dont les femelles n’ont qu’un orifice génital ; cependant
la dissection d’œufs sur le point d’éclore recueillis sur des femelles du
même groupe, P. fagei Forest et P. mauritanicus Bouvier, nous a mon¬
tré l’existence d’une zoé typique sous la cuticule et a infirmé cette hypo¬
thèse.
Chez Paguristes oculatus et Paguristes turgidus, seuls représentants
du genre dont le développement ait été étudié, ce développement est
extrêmement court par rapport à celui des autres Pagures : Pire et Wil¬
liamson (1960, p. 509) constatent que le passage de la zoé I à la glau¬
cothoé s’effectue en 20 à 30 heures à 21-22° C, chez P. oculatus ; les trois
zoés, qui se succèdent rapidement, ont une activité faible ou nulle, ne
s’alimentent pas et ne présentent aucun accroissement de taille d’un
stade à l’autre. Chez tous les autres Pagures dont le développement a
été suivi en laboratoire, la durée de chaque stade est de quatre à huit
jours, et il faut un minimum de vingt -huit jours pour obtenir une glau¬
cothoé ; d’autre part, l’accroissement de taille, variable d’une espèce à
l’autre, est toujours important entre la première et la dernière zoé.
Les zoés de Paguristes oculatus apparaissent donc, en regard de celles
1. Bourdillon-Casanova (1960), p. 126) mentionne des « épines oculaires » sur la glau¬
cothoé de P. oculatus que, ni Issel, ni Pire et Williamson, ni moi-même, n’avons observées.
— 494
de l’ensembie des Pagures, comme dépourvues de caractère fonctionnel
et on pourrait presque les considérer comme des stades virtuels, à valeur
récapitulative, analogues au stade prézoé de certains Décapodes. On
pourrait également supposer l’existence, chez Paguristes abbreoiatus, de
mues zoéales intraovulaires.
Quoi qu’il en soit, on peut conclure qu’entre le développement direct
de P. abbreviatus et celui, très rapide, des autres Paguristes, il n’existe
pas de différences essentielles, et que ce genre est caractérisé par un
mode de développement abrégé.
Issel (1910, p. 350) n’avait observé que deux stades zoé chez Pagu¬
ristes oculatus ; Hart (1937, p. 202), puis Pire et Williamson (1960,
p. 508) ont obtenu trois stades chez P. turgidus et chez P. oculatus, et
ces auteuïs ont conclu qu’un stade avait échappé à Issel ; par contre
Bourdillon-Casanova (1960, p. 126) n’observe que deux stades chez
P. oculatus, ce qui confirmerait les observations d’ Issel. On ne peut
rejeter a priori l’hypothèse selon laquelle le nombre de zoés ne serait
pas fixe dans cette espèce, cette variation pouvant être liée à des fac¬
teurs écologiques.
Le seul genre de Pagurides chez lequel un développement direct avait
précédemment été signalé est Cancellus (Hale, 1927, chez C. typus ;
Barnard, 1956, chez C. makrothrix) ; il est probable que ce type de
développement est la règle dans ce genre, qui ne comprend que quelques
espèces.
Chez une femelle de Pylocheles sp., nous avons également observé une
éclosion des œufs au stade glaucothoé ; on peut présumer que le dévelop¬
pement est direct ou fortement abrégé chez tous les Pylochelidae.
Gurney (1940, p. 50 à 60) cite les cas de développement direct connus
chez les Décapodes, et, essayant d’établir un lien entre le mode de vie
des adultes et la durée de la vie larvaire, conclut qu’il n’y a aucune rela¬
tion nette, mais qu’on observe plus fréquemment une réduction du déve¬
loppement chez les espèces dont les adultes possèdent un habitat parti¬
culier : chez des formes terrestres, d’eau douce, de grande profondeur,
ou, parmi les Anomoures et les Thalassinidés, chez des formes sédentaires
ou fouisseuses. L’on sait que les Paguristes se trouvent souvent sur des
fonds vaseux, que les Cancellus vivent dans des cavités de rochers ou
de coraux, et que les Pylochelidae ont aussi un habitat spécial : cavités
dans des fragments de rochers, tubes de bois, etc.
Enfin, il faut noter que les nombreuses espèces de Paguristes, comme
les Cancellus et les Pylocheles, ont pour la plupart une aire de répartition
peu étendue, ce fait étant peut-être en relation avec la brièveté de la
vie pélagique. Ainsi, l’adaptation à certains modes de vie spéciaux entraî¬
nerait, pour des raisons que nous ne pouvons encore définir, un raccour¬
cissement de la vie larvaire, lequel limiterait les possibilités de dispersion
des espèces.
Laboratoire de Zoologie (Arthropodes)
du Muséum d’ Histoire naturelle.
— 495 —
BIBLIOGRAPHIE
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 5, 1963, pp. 496-506.
ÉTUDES SUR LES CRUSTACÉS
BRANCHIOURES D'EUROPE
III. REDESCRIPTION
D’ARGULUS COREGONI THORELL
Par Chantal ROLAND
Dans la présente note nous redécrirons une espèce déjà redécrite par
Wagler en 1935, Argulus coregoni Thorell parasite de Trutta fario L.
(= Salmo fario L). Notre matériel provient du Lunain, affluent du Loing.
Monsieur le Professeur Dollfus a eu l’amabilité de nous faire par¬
venir ce matériel récolté dans l’aquarium du Trocadéro, ce dont nous
le remercions bien vivement.
Description.
Nous avons étudié une vingtaine de mâles et dix femelles.
Le corps est divisé en deux régions : un céphalothorax et un abdomen
dépourvu d’appendices. La femelle est sensiblement plus grosse que le
mâle. Les exemplaires femelles étudiés (fig. 1) avaient des dimensions
oscillant entre 0,9 mm et 0,12 mm de longueur sur 0,6 à 0,8 mm de lar¬
geur, tandis que les mâles (fig. 2) mesuraient 0,6 à 0,8 mm de long sur
0,4 à 0,5 mm de large.
Mâles et femelles ont la même forme.
Face dorsale :
La carapace se présente comme un bouclier à peu près aussi long que
large. Elle est formée de lobes latéraux qui proviennent sans doute de
plis de la région postérieure du céphalon et qui sont fusionnés, face dor¬
sale, avec le premier segment thoracique. Ces lobes laissent la paire de
pattes postérieures entièrement libre. Le céphalon est séparé du premier
segment thoracique par un premier sillon transversal. De chaque côté
de ce sillon partent deux arêtes chitineuses ; à l’extérieur de celles-ci
apparaissent les deux yeux composés tandis qu’intérieurement nous
observons un œil nauplien médian antérieur au sillon transversal. Le
thorax représente les 3/5 de la longueur totale de l’animal. Il compte
5 segments dont le premier est fusionné avec la tête. Les quatre autres
sont bien visibles puisqu’ils ne sont pas recouverts par la carapace sur
un tiers de la largeur totale du thorax.
L’abdomen, non segmenté, est petit par rapport au reste du corps.
11 ne mesure que le 1/5 de la longueur totale et seulement le tiers de la
— 497 —
largeur. Dépourvu d’appendice, à peu près aussi large que long, il est
creusé postérieurement par un sillon sur la moitié de sa longueur et est
de ce fait partagé en deux lobes. Au fond de ce sillon débouche l’anus
bordé de deux lobes correspondant peut-être aux bras furcaux. Les bords-
de l’abdomen sont lisses, l’extrémité des lobes est pointue.
Fig. 1. — Argulus coregoni Thorell. — Habitus de la femelle, face dorsale.
Face ventrale :
Appendices céphalothoraciques :
Les antennules (fig. 3, A, ax) comprennent une partie basale large qui
se prolonge vers l’intérieur et postérieurement par une partie peltiforme.
Le second article se termine par un fort crochet creux et recourbé en
— 498 —
faucille ventralement ; cet article porte en outre une grosse épine au
bord postérieur et une épine peltiforme à sa base. Un fouet biarticulé
prend naissance à la base de l’épine peltiforme de cet article ; l’article
proximal présente deux petites épines à son extrémité, tandis que l’ar¬
ticle distal se termine par trois poils courts ayant sans doute un rôle
sensoriel.
Les antennes (fig. 3, A, ci2) comportent un sympodite massif accolé
cà la base de l’épine peltiforme de l’antennule ; à sa partie postérieure,
une expansion peltiforme semblable à celle de l’antennule. Ce sympodite
se prolonge par un fouet de trois articles dont le proximal est plus long
Fig. 2. — Argulus coregoni Thorell. — Habitus du mâle, face dorsale.
que l’ensemble des deux autres : il est orné à son extrémité de trois poils
dont un est plus long que les autres. L’article médian présente également
un ensemble épineux porté sur un petit mamelon. L’article distal se ter¬
mine par deux petites épines. Cet ensemble poils-épines a certainement
un rôle sensoriel.
Un peu en dessous du complexe antennaire, nous observons deux
palettes peltiformes chitinisées dont nous ignorons la valeur (fig. 3 B).
De chaque côté du cône buccal, deux ventouses (fig. 3 C) portées au
sommet de pédoncules mobiles renfermant de nombreux et puissants
muscles. Ces ventouses proviennent du développement des maxilles sur
— 499
chaque côté du dard préorah Elles ont un bord plat soutenu par un exo-
squelette chitineux vers l’extérieur. Ces côtes sont constituées de plaques
imbriquées l’une dans l’autre (fig. 3 D), la pièce la plus interne est plus
Fig. 3. — Argulus coregoni Thorell. — A, complexe antennaire ; ax : antennule ; a2 : antenne.
— B, Palette peltiforme. — C, Ventouse. — D, Rayon chitineux de la ventouse. — E,
Mandibule. — F, Maxillipède ; a, b, c, d, différentes formes d’écaillos sur lo maxillipède ;
g, griffe ; pe-mxp ; expansion peltiforme sur le maxillipède. — G, Griffe.
500 —
longue que les autres ; ici ces pièces sont au nombre de sept par rayon.
Le nombre de ces plaques varie légèrement suivant les espèces. La lame
masticatrice de la mandibule (fig. 3 E) porte des denticulations très
fines au sommet et au bord externe ; au bord interne les dents sont très
fines et s’élargissent vers la base : elles forment deux groupes de denti¬
culations assez larges et émoussées.
Appendices thoraciques :
MaxiUipède : la paire d’appendices la plus proche constitue le maxil-
lipède (fig. 3 F). Celui-ci est constitué de cinq articles. L’article basal,
massif, terminé à sa partie postérieure par trois appendices peltiformes
(fig. 3 F, pe-mxp ) représente le sympodite. Au centre de ce sympodite,
face ventrale, se trouve une aire circulaire garnie de petites écailles en
forme de lamelles pétaloïdes (fig. 3 F, a) ; chaque écaille est insérée sur
une petite logette. Les quatre autres articles décroissent régulièrement
de taille ; l’article proximal est garni à sa partie antérieure, d’écailles de
forme variable avec tantôt 2, 3 ou 4 dents aiguës (fig. 3 F, b). L’article
suivant porte aussi des épines sur la moyenne partie de son étendue :
ces épines sont terminées par 5 dents (fig. 3 F, c). L’avant dernier article
est orné d’écailles assez semblables à celles de l’article basal. Le dernier
article se termine par deux courtes et fortes griffes recourbées ventrale-
ment (fig. 3 G).
Pattes natatoires :
Les quatre paires d’appendices natatoires ont une constitution géné¬
rale simple. Elles sont formées d’un sympodite de trois articles : pré-
coxa, coxa et basis. Ce dernier porte un endopodite et un exopodite.
Pattes natatoires de la femelle. — Les pattes natatoires de la femelle
ne présentent pas de caractères bien particuliers. La première paire d’ap¬
pendices natatoires femelles (fig. 4 A) possède quatre poils sur le deuxième
article du sympodite, tandis que le troisième en porte sept et antérieure¬
ment un exite à deux rangées de soies qui a son origine, face dorsale,
à la base de l’exopodite. La seconde paire d’appendices (fig. 4 B) diffère
peu de la précédente : le coxa porte deux soies et le basis cinq. Les deux
dernières paires d’appendices thoraciques ne possèdent pas d’exite sur
le basis. La troisième paire (fig. 4 C) porte quatre soies au coxa et 6 soies
au basis. Le coxa de la dernière paire (fig. 5 A) forme une botte qui est
bordée, comme le basis, de nombreuses soies plumeuses.
Pattes natatoires du mâle. — La première paire de pattes natatoires
du mâle (fig. 5 B) correspond sensiblement à celle de la femelle ; nous
comptons pourtant quatre poils sur le basis et douze sur le coxa. Aucune
soie sur le bord inférieur de ce sympodite. Aux autres pattes, seul le
basipodite porte des poils ; la quatrième paire de pattes présente en plus
de nombreuses soies sur le lobe natatoire.
La surface ventrale du coxa de la deuxième paire d’appendices (fig. 6 A)
se prolonge en arrière par une proéminance formée de deux protubérances
502 —
réunies par un plis. Cet ensemble s’étend sur toute la longueur du coxa
(fig. 6 B, 2 p). Ces deux bosses sont à peu près semblables ; la distale
étant légèrement plus haute que l’autre. Cette structure (fig. 6 B) est
Fig. 5. — Argulus coregoni Thorell. — A, Sympodite de la quatrième paire de péréiopodes-
de la femelle. — B, Sympodite de la première paire de péréiopodes du mâle.
Fig. 6. — Argulus coregoni Thorell. — A, Sympodite de la deuxième paire de péréiopodes
du mâle. — B, Détail de la deuxième paire de péréiopodes du mâle. — C, Sympodite de
la troisième paire de péréiopodes du mâle ; end : endopodito ; ex-cx : excroissance sur le
coxa ; exo : exopodite ; p-bs : processus distal du basis : p-pr : proéminence sur le pré-
coxa ; pr-cx : processus proximal du coxa ; r-bs : réseau chitineux sur le basis ; rs-cx : réseau
de chitine sur le coxa ; v-sm : vésicule séminale. — D, Détail du précoxa : proéminence
sur le précoxa.
500M
Fig. 7. — Argulus coregoni Thorell. — A, sympodite de la quatrième paire de péréiopodes
du mâle ; end : endopodite ; exo : exopodite ; p-bs : processus chitinisé sur le basis ; r-bs :
réseau de chitine sur le basis : r-ch : réseau do chitine transversal. — B, Détail du pro¬
cessus chitinisé du basis, l : lobe arrondi ; plx : baguette de chitine ; pl2 : baguette de chi¬
tine ; pp : plateau ; v-sm II : vésicule séminale secondaire. — C, Détail du réseau de chi¬
tine transversal du basis. — D, area respiratoire.
— 505 —
couverte d’épines chitiheuses en forme d’écailles semblables à celles que
nous pouvons rencontrer sur le maxiHipède par exemple. Le bord infé¬
rieur du basipodite est garni de quatre soies plumeuses. Le basipodite
et le coxa sont parsemés çà et là d’écailles sur le bord inférieur.
Le précoxa de la troisième paire de pattes natatoires (fig. 6 C) très
étroit, est presqu’entièrement occupé par une proéminence (fig. 6 C p-pr
et fig. 6 D) allongée transversalement, recouverte d’écailles visibles face
ventrale. Le processus proximal du coxa (fig. 6 C, pr-cx ) épineux sur le
bord supérieur, est parsemé de papilles en forme de massue. Il se termine
à sa partie distale par une excroissance arrondie, couverte de ces mêmes
écailles et qui surplombe légèrement ce processus (fig. 6 C, ex-cx). Pos¬
térieurement on observe sur le coxa une zone chitinisée qui se prolonge,
face ventrale et qui protège la vésicule séminale (fig. 6 C, v-srn) située
sensiblement au centre de cet article. Cette vésicule séminale fait saillie
face ventrale ; elle serait en connexion avec l’excroissance distale du
coxa, malheureusement cette communication n’est pas évidente. Entre
l’articulation, précoxa-coxa et la vésicule séminale, s’étend un réseau
de chitine (fig. 6 C, rs-cx) qui se termine à la base du coxa en une plaque
bien nette. Sur le basis nous trouvons antérieurement un processus chi-
tinisé (fig. 6 C, p-bs ) situé à la base de l’exopodite. Cette proéminence
est creusée de petites papilles ; à sa base un réseau de chitine (fig. G C,
r-bs ) important rejoint le bord postérieur de l’article. Des écailles péta-
loïdes, visibles face ventrale, ornent çà et là la base de ce basipodite.
Quelques longues soies plumeuses sont insérées à la base de l’article.
La dernière paire d’appendices thoraciques (fig. 7 A) est plus simple.
Seul le basis présente quelques différenciations. Le basis est soutenu
transversalement par un énorme réseau de chitine au niveau de l’arti¬
culation basis-coxa. A la base de l’exopodite, le bord supérieur du basis
porte une proéminence chitinisée (fig. 7 A, p-bs) creuse (fig. 7 B) formée
principalement de deux baguettes de chitine. L’une d’elles, à bord rec¬
tiligne (fig. 7 B, plj) couvre entièrement l’articulation basis-exopodite.
L’autre (fig. 7 B, p4) h bord épineux, fait saillie extérieurement. Face
ventrale, sous cette seconde plaque chitinisée, nous observons une poche
qui se prolonge par un goulet semi-circulaire parcouru de stries de chi¬
tine. Cette poche doit être la vésicule séminale II (fig. 7 B, v.sm II).
Extérieurement à celle-ci se situe une proéminence terminée par un lobe
arrondi (fig. 7 B, 1) entre les deux pointes que forment les deux plaques
de chitine. Le reste de cette proéminence est représenté par un plateau
portant de nombreuses papilles (fig. 7 B, pp). De la base de cette proé¬
minence part un réseau de chitine transversal (fig. 7 A, r-ch et fig. 7 C)
qui atteint le bord inférieur du basis. Des écailles pétaloïdes sont dis¬
persées à proximité du bord inférieur du basis et du coxa. De nombreuses
soies plumeuses sont insérées à la base du basis et du coxa.
La structure des 2e, 3e et 4e paires d’appendices thoraciques modifiées
pour la copulation correspond assez bien aux figures données par Waglf.r
(1935) en ce qui concerne cette espèce, et rend tout à fait vraisemblable
notre détermination. Nous reviendrons prochainement sur la valeur des
caractères spécifiques du groupe dans le cadre des espèces européennes.
34
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Laboratoire d’Ecologie Générale du Muséum
Institut de Zoologie, Nancy.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 35 — N° 5, 1963, pp. 507-514.
MISE EN ÉVIDENCE DE U ACTION
DE LA VITAMINE B12
SUR LA SURVIE D’ARTEMIA SALIN A
Par MUe Arantxa HERNANDORENA
La productivité des océans fut longtemps attribuée aux seuls facteurs
physiques, température et lumière (C. O. D. Iselin, 1939), aux facteurs
minéraux, nitrates et phosphates (Brandt, 1899), et les différences d’ac¬
tivité biologique des eaux de mer aux variations de la concentration
de ces sels (S. M. Marshall & A. P. Orr, 1927 ; H. W. Harvey,
L. H. N. Cooper, M. N. Lebour & F. S. Russel, 1935 ; A. G. Riley,
1947 ; W. T. Edmonson, 1956).
La mise en évidence des besoins hétérotrophiques des Algues constitue
la première étape de la découverte des facteurs de croissance autres que
minéraux. En effet, « il est raisonnable de supposer que si un organisme
(marin) exige in vitro un facteur de croissance, ce métabolite ou son équi¬
valent physiologique se trouve dans l’eau de mer en quantité significa¬
tive » (L. PrOVASOLI, f. J. PlNTER, 1953).
En 1935, A. Lwoff et E. Lederer suggèrent la présence de « facteurs
de croissance » dans l’extrait de terre nécessaire à la croissance de Fla¬
gellés. En 1938, A. Lwoff et Dusi mettent en évidence, pour la première
fois, le besoin en thiamine de quelques Flagellés. Harvey (1939) montre
qu’une eau de mer enrichie en phosphate, nitrate et fer ne permet pas
la croissance continue de Ditylium brightwelli. fl suggère la nécessité
d’un facteur probablement organique.
L’eau de mer contient donc des matières organiques dont le rôle pos¬
sible dans l’écologie marine est postulé par Lucas dès 1938. En 1949,
les connaissances acquises dans différents domaines de la biologie per¬
mettent à C. E. Lucas de formuler le concept de l’existence de relations
écologiques plus subtiles que celles imposées par l’environnement inerte
ou les prédateurs. Ces relations sont déterminées par des substances
organiques provenant de l’activité métabolique des organismes. On les
appelle « ectocrines », par opposition aux substances endocrines agissant
à l’intérieur des organismes qui les ont sécrétées.
Au cours des années suivantes, les besoins vitaminiques de nombreuses
Algues sont mis en évidence, la thiamine et la vitamine B12 étant le plus
souvent requises. Les travaux de D. P. Wilson (1954) confirment bientôt
le rôle des métabolites externes dans l’écologie larvaire : la métamorphose
des larves pélagiques étant directement déterminée par la nature bio¬
chimique du substratum.
— 508 —
En 1957, Kirschenblatt propose le terme de « télergones », pour
désigner « des substances biologiquement actives sécrétées par les orga¬
nismes dans leur milieu environnant et influençant d’autres organismes ».
Nous nous proposons d’étudier certaines de ces substances susceptibles
de jouer le rôle de télergones sur un Invertébré marin, Artemia salina,
Crustacé branchiopode.
La possibilité d’en disposer pendant toute l’année en quantité voulue,
à partir des œufs durables trouvés dans le commerce, son cycle de repro¬
duction rapide, son pouvoir d’adaptation aux variations de température
et de salinité font d’ Artemia un excellent animal de laboratoire marin.
C’est pourquoi nous l’avons choisi comme animal de bioessais.
Avant d’étudier l’action de certaines « télergones » sur Artemia, nous
avons recherché si le développement de ce Crustacé est sensible à des
concentrations extrêmement faibles d’une substance présente dans l’eau
de mer en quantité variable : la vitamine B12, et si, par suite, ce déve¬
loppement peut représenter un test valable, au moins pour certaines
substances. Ce travail présentait d’ailleurs un intérêt autre que métho¬
dologique, puisqu’on ignorait jusqu’à présent le besoin des Crustacés en
B12. Les quelques recherches consacrées jusqu’à ce jour aux besoins de
certaines Algues en cette vitamine font pressentir l’importance écolo¬
gique de la B12 dans la vie marine. Les auteurs s’accordent pour situer
la dose de vitamine présente dans l’eau de mer entre 0,005 et 0,01 y %0.
Ces doses varient selon le lieu, la profondeur et la saison (C. B. Cowey,
1956; M. B. Droop, 1957; K. W. Daisley & L. R. Fisher, 1958;
K. Kashiwada, D. Kakimoto, A. Kasanawa, 1960 ; 1). W. Menzei.
& J. P. Spaeth, 1962).
La majorité des Algues isolées nécessitent la vitamine B12, mais il
•semble, d’après les travaux de L. Provasoli (1960), M. R. Droop (1957)
«et H. S. Vishniac & G. A. Riley (1961), que l’eau de mer soit pourvue
d’une quantité suffisante de B^, ce qui exclut cette vitamine en tant
que facteur limitant du phytoplancton. R. R. L. Guillard et Y. Cas-
sie (1963) suggèrent que, pour une espèce donnée, la quantité totale de
vitamine présente pendant la période de croissance d’une population de
Diatomées peut avoir moins d’importance que la présence de la vita¬
mine à une période donnée, à des concentrations adéquates.
H. Tozawa et J. Sagara (1961) ont mis en évidence une capacité
d’absorption active de la vitamine B12 par Tapes japonica. On peut donc
penser qu’une véritable compétition existe, parmi les populations natu¬
relles, entre différents organismes nécessitant la B12, et les auteurs s’ac¬
cordent pour préconiser des recherches plus approfondies sur les produc¬
teurs et les consommateurs de B12 (L. Provasoli, 1960 et K. W. Daisley,
1957).
Matériel et méthodes.
Toute la verrerie utilisée est soigneusement stérilisée. Les élevages
sont réalisés dans des erlens de 250 cc. aux trois-quarts immergés dans
— 509 —
un bain-marin à 25° c. et contenant 150 ce. de milieu. Un éclairage uni¬
forme est assuré par des tubes fluorescents. Dans le cadre de nos recherches,
il était préférable d’utiliser un aliment non vivant, donc ne réagissant
pas à la composition du milieu. La nutrition est assurée par des biscuits
pulvérisés pour rats, élevage U. A. R., n° 3, dont la formule est la sui¬
vante :
céréales . 48 %
issues . 20 %
tourteaux expellers . 13 %
farine d’origine animale . 6 %
activateurs de croissance . 10 %
composé minéral vitaminisé . 3 %
L’analyse de cet aliment en vitamine B12 donne les valeurs suivantes :
0,02 y cyanocobalamine par gramme de régime
0,04 y hydroxycobalamine » » 1
Nous apportions 135 mg pour 1 000 cc de milieu. L’inconvénient de
ce mode d’alimentation est qu’il oblige à une oxygénation artificielle.
Nous avons choisi la méthode proposée par J. Dutrieu (1960) : chaque
jour, un, courant d’oxygène pur est établi dans chaque milieu pendant
2 à 3 minutes.
Pour la désinfection des œufs, ,L. Provasoli, K. Shiraishi et
J. R. Lance (1959) utilisent une solution de merthiolate à 1 pour 1 000.
Nous avons utilisé la même méthode que ces auteurs, mais en employant
du merseptyl au lieu du merthiolate. Toutefois, le merseptyl à cette
même dose est toxique et les nauplii meurent dès l’éclosion. Nous avons
été obligés de diluer le désinfectant à 100 mg pour 1 000.
Les œufs sont mis à éclore dans l’eau de mer stérile naturelle ou arti¬
ficielle à 25°. 24 heures après l’apparition du premier nauplius, 50 nauplii
sont reportés dans les différents milieux. Nous avons d’abord reporté
le même nombre d’individus dans chaque milieu au début de la deuxième
semaine de développement, le % de mortalité de la deuxième semaine
étant plus significatif, puisqu’il correspond à une période critique : le
stade IV petit. Mais la vitesse de croissance n’étant pas toujours exac¬
tement la même, il est préférable d’avoir le même nombre de larves
dès le stade nauplius.
Chaque milieu est préparé en deux exemplaires et seuls sont retenus
les résultats concordants dans l’un et l’autre des milieux. Les obser¬
vations sont faites toutes les 24 heures ; la détermination des stades se
fait à la loupe, selon la nomenclature de L. Provasoli et K. Shiraishi
(1959). Comme ces auteurs, nous avons déterminé l’effet de la vitamine
ajoutée par le nombre de jours nécessaires pour atteindre le stade IV
petit et le stade adulte, qui correspondent, d’après D. T. Mason (1963),
à des périodes où le taux de croissance est plus rapide et dépend plus
1. Nous remercions Mlle Y. Thuillier, qui a bien voulu effectuer les dosages de vita¬
mine B12 dans ce régime par la méthode de diffusion basée sur la croissance d’une souche
d 'Escherichia Coli B12 dépendant.
— 510 —
étroitement de la quantité de nourriture apportée. Mais nous avons ajouté
le tableau du pourcentage de mortalité établi chaque semaine au moment
du renouvellement du milieu. Les larves sont transférées à l’aide de
pipettes effilées, reliées à la bouche par un tube. L. Provasoli et K. Shi-
raishi (1959) n’ont pas utilisé la référence du % de mortalité, étant
donné l’apparition dans leurs élevages d’individus atteints de la « maladie
noire », caractérisée par l’apparition de taches mélaniques sur les appen¬
dices, maladie dont ils n’ont pas pu déterminer la cause et les effets sur
la santé des larves 1.
Le besoin de vitamine B12 a été mis en évidence dans une eau de mer
artificielle normalisée, additionnée ou non de différentes doses de vita¬
mine B12. Nous avons repris la formule proposée par J. Dutrieu (1960)
sans la surcharge en NaCl.
CINa . 30 g
Cl2Mg . 5
SO.Na, . 2,5
Cl K . 0,6
Cl2Ca . 1
COaH Na . 0,2
Br K . 0,1
B 03H3 . 0,4
eau distillée . 1000 cc
D’autre part, nous avons ajouté de la B12 dans une eau de mer prove¬
nant de Roscoff, afin de déterminer si la quantité de vitamine présente-
naturellement dans cette eau est suffisante pour assurer la croissance
optimale d'Artemia. L’eau de mer est filtrée sur verre fritté (porosité 4)
dès son arrivée au laboratoire, conservée dans une pièce froide, et n’est
jamais utilisée avant la 4e semaine de stockage au laboratoire.
La vitamine B12 utilisée pour ces expériences provient des Labora¬
toires Labaz (Paris).
Résultats.
Nous reportons dans le tableau I les résultats des expériences préli¬
minaires qui nous ont incité à étudier de plus près l’effet de la vita¬
mine Bi2.
Cinquante larves ont été reportées dans chaque milieu au début de
la deuxième semaine de développement.
i. Nous avons également observé des individus atteints de cette maladie et nous pensons
qu’elle est liée à l’opération de transfert des Artemia à l’aide de pipettes effilées qui risquent
de blesser les appendices. En effet, nous avons pu, en piquant les individus à l’aide de pointes,
provoquer l’apparition de ces taches mélaniques. La piqûre provoque une hémorragie, qui
est stoppée par l’agglutination des corpuscules sanguins. C’est à ce niveau que se produit
la réaction de mélanisation, par l’action de la tyrosinase libérée pendant la coagulation sur
la tyrosine libre présente dans l’hémolymphe (T. W. Goodwin, 1960 ; Iv. G. Pinkey, 1930).
Après cette observation, nous avons pris le soin d’utiliser des pipettes rodées et parfaite¬
ment calibrées selon le stade des individus à transférer. Dans ces conditions et jusqu’alors,
la maladie n’apparaît plus.
— 511 —
Nous constatons que l’élevage en E.M.A. est moins satisfaisant qu’en
E.M.N. Les auteurs ont souvent observé que le développement des orga¬
nismes marins est meilleur en E.M.N., qui possède, selon l’expression
employée par l’un d’eux, « un élan vital » qui fait défaut à l’E.M.A.
(J. W. Atz).
Tableau 1.
Répartition des stades des individus en fonction du milieu d’élevage
après 2i jours de développement.
L’addition de vitamine B12 n’accélère pas la vitesse de croissance :
le stade IV petit est atteint en 8 jours et le stade adulte en 21 jours, mais
elle permet la survie d’individus qui meurent dans les milieux témoins
E.M.A. et E.M.N.
Une même dose de vitamine a une action plus forte en E.M.A. qu’en
E.M.N., ce qui peut s’expliquer par un état de déficience accusé des
organismes en E.M.A., état très probablement dû pro parte à une carence
de cette eau en vitamine B^.
Toutefois, les doses étudiées sont très fortes par rapport aux doses
existant normalement dans l’E.M.N.
C’est pourquoi nous avons repris ces expériences avec de l’E.M.A.
additionnée de doses de vitamine B12 allant de 0,01 à 0,001 y %, doses
trouvées dans les eaux de mer naturelles.
Cinquante nauplii ont été reportés dans chaque milieu, 24 heures
après l’éclosion du premier nauplius.
Le tableau 2 indique les % de mortalité enregistrés dans chaque milieu
pendant les trois premières semaines de développement. Il paraît évi¬
dent que l’E.M.A. est dépourvue d’un facteur essentiel aux larves pen-
dant les 2e et 3e semaines de développement, qui correspondent à l’ac¬
quisition des li paires d’appendices, de l’abdomen et des caractères
sexuels secondaires. La vitamine B12 diminue très nettement le % de
mortalité, puisque nous obtenons des chiffres très inférieurs à ceux enre¬
gistrés aussi bien en E.M.A. qu’en E.M.N. témoins. La survie est plus
ou moins proportionnelle à la quantité de vitamine ajoutée.
Tableau II.
% de mortalité en fonction du milieu d’élevage et du temps de déve¬
loppement.
Il apparaît donc que la vitamine B12, à des concentrations présentes
dans l’eau de mer naturelle, est nécessaire au développement d ’Artemia
et constitue un facteur de cet « élan vital », puisqu’une dose faible trouvée
normalement dans certaines eaux exerce une action nettement favorable
sur la survie des Artemia.
Nous ne pouvons pas dire si l’effet de la vitamine Bjj est direct ou
non, car on peut envisager un effet indirect par le développement de
microorganismes dans les milieux d’élevage ou le tube digestif des Arte¬
mia. Nous nous efforcerons d’éclaircir ce point. Nous pensons cependant
que cet effet, soit-il direct ou indirect, conserve une valeur écologique,
car si les expériences concernant la productivité, rapportées à un seul
maillon de la chaîne alimentaire des océans sont le moyen le plus rigou¬
reux d’aborder le problème, elles ne peuvent à elles seules le résoudre,
étant donné la complexité du milieu marin.
513 —
Le milieu d’élevage et l’aliment que nous avons utilisé étant très
pauvres en vitamine B12, contrairement à ceux utilisés par L. Prova-
soli et K. Shiraishi 1, nous avons pu mettre en évidence l’effet de la
vitamine B12. A la suite de leurs travaux, ces auteurs suggéraient l’im¬
portance de la composition qualitative et quantitative de l’eau de mer
en vitamines, non seulement sur les populations d’ Algues Flagellées
nécessitant des vitamines, mais aussi sur le second niveau trophique :
les Herbivores. Cette possibilité, envisagée par Putter en 1909, puis
postulée par C. E. Lucas, s’avère donc exacte et ouvre de nouvelles
perspectives dans l’écologie marine.
Résumé.
L’action de la vitamine B12 à des doses existant dans les eaux de mer
naturelles a été mise en évidence sur la survie des Artemia élevés dans
une eau de mer artificielle et nourris par un régime déficient en cette
vitamine.
Nous nous efforcerons d’établir si l’effet observé résulte d’une action
directe ou indirecte, en utilisant des méthodes d’élevage axénique.
Laboratoires de Physiologie du Muséum et de Physiologie
des Etres marins de V Institut Océanographique.
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élevé (0,05 y °/00) mais aussi des produits dans la synthèse desquels la vitamine B12 est
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— 514
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 5, 1963, pp. 515-520.
DEUX NOUVELLES HOLOTHURIES APODES
DES EAUX DE DAKAR
Par Gustave CHERBONNIER
Les deux Holothuries apodes, nouvelles pour la Science, décrites ci-des¬
sous, ont été découvertes par M. Marche-Marchad, le 30 avril 1963,
lors du curage d’un des réservoirs d’eau de mer du laboratoire des Inver¬
tébrés de l’Institut français d’Afrique noire. Ce réservoir, d’une conte¬
nance d’environ deux mètres cubes, construit au premier étage, est ali¬
menté par une conduite dont l’origine se situe, en mer, à environ 200 m
du laboratoire. Au moment de son nettoyage, le fond du bac était recou¬
vert d’une couche de vase noirâtre très molle, de 7 à 8 cm d’épaisseur,
dégageant une forte odeur non putride ; les animaux vivant dans ce
milieu se trouvaient dans l’obscurité la plus complète.
D’où proviennent les larves qui se sont développées dans ce milieu
si particulier, dont la nature est sensiblement identique à celle des fonds
côtiers de Dakar ? En effet, aucun Chiridota, aucun Leptosynapta n’ont
été récoltés dans cette région, pourtant remarquablement explorée, tout
au moins en ce qui concerne le plateau continental. M. Marche-Mar-
chad me signale bien qu’il aurait trouvé jadis, lors d’un dragage peu
profond, quelques spécimens de synaptes, mais beaucoup plus au nord
de Dakar, vers Port-Étienne. Malheureusement, ces spécimens ont été
perdus. Il est possible que ces deux Holothuries apodes, de petite taille,
aient échappé à l’attention des récolteurs ; il est peut-être plus vraisem¬
blable de supposer qu’elles vivent dans des fonds vaseux, à partir de
— 200 mètres, non explorés jusqu’ici.
Un nouveau curage, effectué fin juillet 1963, a révélé une faune bien
plus pauvre que celle trouvée en avril, et l’absence d’ Holothuries. En
ce qui concerne ces dernières, il est possible que la reproduction des
animaux ait lieu en avril-mai et, aussi, en septembre-octobre, comme
cela se produit fréquemment chez les Échinodermes ; les larves, amenées
par la conduite, n’ont eu le temps de se transformer qu’en minuscules
Holothuries très difficiles à découvrir. Il est possible, également, que
ce phénomène accidentel ne se renouvelle pas. Un nouveau curage, en
juillet 1964, apportera sans doute une solution à| ce problème, et des
récoltes effectuées sur des fonds jusqu’ici inexplorés permettront peut-
être de découvrir les Holothuries apodes dont les larves se développent
dans ce réservoir d’eau de mer.
— 516 —
Leptosynapta marchadi nov. sp.
(Fig. 1, a-k).
Cette nouvelle espèce est représentée par six exemplaires dont le plus
grand mesure 24 mm de long et 4 mm de plus grand diamètre ; ils sont
tous incomplets, la partie anale manquant sur une plus ou moins grande
longueur. Le tégument est mince, de couleur légèrement rosée. Trois
spécimens possèdent 12 tentacules, les autres 13 ; ceux-ci portent t.ois
paires de courtes digitations et sont coiffés par une longue digitation
impaire (lîg. 1 i). La couronne calcaire est bien calcifiée ; les pièces inter¬
radiales et radiales portent, antérieurement, une pointe triangulaire
médiane, et les radiales sont largement perforées pour le passage de
nerfs (fig. 1 k). Une seule vésicule de Poli, longue et bilobée à son extré¬
mité. Un court canal hydrophore terminé par un madréporite très peu
calcifié, en forme de massue. Gonades composées de quelques gros tubes
trois à quatre fois ramifiés. L’intestin descend d’abord le long de l’in-
terradius dorsal médian jusqu’au milieu du corps, fait une large boucle
en remontant dans l’interradius dorsal droit, franchit l’interradius ven¬
tral droit et redescend, sans doute jusqu’à l’anus, dans l’interradius
ventral gauche. Les urnes ciliées sont très nombreuses dans les interra¬
dius dorsaux médian et droit et dans l’interradius ventral gauche, peu
nombreuses et dispersées dans les autres ; elles sont alignées sur 2-3 rangs
et ont toutes la même forme (fig. 1 h).
Spiculés. Les plaques et les ancres des diverses régions du corps sont
peu différentes. Dans la région orale, les plaques anchorales sont larges,
presque ovoïdes, percées de six à sept trous centraux irréguliers, dentelés,
et de quelques trous périphériques ; la base, très arrondie et dépourvue
de pont, est percée de 10 à 15 trous irréguliers, lisses (fig. a, d, f) ; l’ancre
correspondante est courte, massive, à bras armés de deux très fines
dents, à base finement denticulée (fig. 1 a). Dans la région médiane, les
plaques sont plus allongées, moins perforées, à bords plus ondulés
(fig. 1 b, e) et les ancres sont également plus longues et plus graciles
(fig. 1 6, e). Dans les bandes radiaires, on trouve de très courts bâton¬
nets en forme de biscuit à extrémités renflées, souvent incurvés en forme
de C ; quelques-uns ont les extrémités bifurquées (fig. 1 j). Les bâton¬
nets des tentacules sont très nombreux ; dans le tronc, les bâtonnets
sont longs, à bords fortement ondulés et presque noduleux, aux extré¬
mités élargies et, le plus souvent, perforées (fig. 1 c) ; les bâtonnets des
digitations sont plus courts, plus grêles (fig. 1 g).
Rapports et différences.
Cette nouvelle espèce de synapte présente des affinités avec certaines
espèces européennes : L. inhaerens (O. F. Müller), L. cruenta Cherbonnier,
L. decaria (Ostergren) et L. bergensis (Ostergren), mais les différences
anatomiques et spiculaires sont telles qu’il est impossible d’assimiler
jFig. 1. — Leptosynapta marchadi nov. sp. k : éch. 1 ; h : éch. 2 ; a, 6, d, e, /, / : éch. 3
c, g : éch. 4.
— 518
L. marchadi à l’une d’elles ; il en est de même pour les espèces de l’at¬
lantique tropical américain : L. circopatina Clark, L. crassipatina Clark,
L. micropatina Heding, L. multigranula Clark et L. parvipatina Clark,
et pour l’espèce sud-africaine L. ancoracuta Cherbonnier.
Une seule synapte : Leptosynapta longhursti Cherbonnier habite des
eaux relativement voisines, puisqu’elle a été récoltée sur les côtes de
Sierra-Leone ; mais elle diffère de L. marchadi par ses plaques anchorales
moins arrondies, moins perforées, ses ancres proportionnellement plus
grandes à bras plus arqués et armés de 4 à 5 fortes dents, et par les bâton¬
nets des brandes radiaires et des tentacules.
La forme si particulière des bâtonnets des tentacules rappelle étran¬
gement celle des mêmes bâtonnets des espèces australiennes L. dola-
hrifera (Stimpson) et L. jacksonia Heding, mais là s’arrête la compa¬
raison.
a. l _ , tOOpc.
3. , _ ,100jx.
Fie. 2. — Chiridota conceptacula nov. sp. d : éch. i ; h : éch. 2 ; a, b, e : éch. 4.
Chiridota conceptacula nov. sp.
(Fig. 2 a-h).
L’unique exemplaire, très contracté, aux tentacules invaginés, mesure
22 mm de long sur 4 mm de plus grand diamètre. Le tégument est blanc
jaunâtre et les interradius portent chacun deux rangées longitudinales
de verrucosités constituées par des amas de roues ; ces verrucosités sont
— 519 —
très nombreuses, de grosseurs variables et contiennent de 15 à 50 roues-
Douze tentacules portant six paires de digitations annelées, de couleur
légèrement violacée et croissant régulièrement depuis la base du tenta¬
cule jusqu’au sommet (fig. 2 f). Couronne calcaire bien calcifiée, à radiales
bifides antérieurement, à interradiales triangulaires dans leur partie
médiane (fîg. 2 d) ; toutes les pièces radiales et interradiales sont respec¬
tivement identiques, aucune pièce radiale n’étant perforée, comme cela
se présente généralement chez les Chiridotidae. Quatre vésicules de Poli
dont la plus importante a une forme bien particulière (fîg. 2 g). Un court
canal hydrophore terminé par un madréporite contourné (fig. 2 c). Gonades
en deux touffes, chacune formée d’une dizaine de tubes courts et fins..
L’intestin forme une petite boucle vers le tiers antérieur du corps. Les
urnes ciliées sont très abondantes dans l’interradius gauche ; elles sont
disposées sur deux à quatre rangées longitudinales et toutes de la même
forme (fig. 2 h). Muscles longitudinaux très épais.
Spiculés. Les spiculés du tégument sont uniquement des roues à six
rayons, de taille variable, et réunies en amas dans des verrucosités (fig. 2 a,,
b) ; les plus petites mesurent 60 p, les plus grandes 130 p. Il n’existe aucun
autre corpuscule calcaire dans le tégument. Les tentacules sont soutenus
par de rares bâtonnets situés seulement dans les digitations où l’on en
dénombre de 8 à 14 dans chacune d’elles ; ces bâtonnets sont fourchus
à chaque extrémité (fig. 2 e ).
Rapports et différences.
On connaît huit espèces de Chiridota vivant dans les eaux atlantiques..
Quatre sont boréales : Ch. laevis (Fabricius) habitant la zone littorale
de la côte ouest du Groenland, de la côte est du Labrador et de Terre-
Neuve ; Ch. pellucida (Vahl), espèce littorale répartie sur les côtes du
Spitzberg, de Norvège et d’Islande ; Ch. spirourna Heding, connue par
quatre exemplaires récoltés entre 555-583 mètres au sud-ouest de l’Is¬
lande ; Ch. groenlandica Heding, espèce énigmatique fondée sur un
exemplaire incomplet trouvé au sud du Groenland par 400 mètres de
profondeur. Une espèce, voisine des précédentes : Ch. abyssicola (Maren-
zeller) vit, par 2 870 mètres, à 160 milles environ dans le nord de Ter-
ceira (Açores). Enfin, trois espèces ont été draguées dans les eaux tro¬
picales antillaises : Ch. ferruginea Deichmann, Ch. peloria Deichmann
et Ch. rotifera (Pourtalès), cette dernière espèce s’étendant de la Floride
aux côtes hord de l’Argentine.
Quatre de ces espèces peuvent être comparées à Ch. conceptacula en
ce qu’elles n’ont, dans le tégument, uniquement que des roues, à l’exclu¬
sion de tous autres spiculés : Ch. laevis, Ch. pellucida, Ch. spirourna et
Ch. abyssicola. Une seule, Ch. pellucida, possède des urnes ciliées et des
spiculés des tentacules semblables, mais non identiques, aux urnes et
aux spiculés de Ch. conceptacula, mais sa couronne calcaire est bien
différente. Il est difficile d’établir des rapprochements avec Ch. abyssi¬
cola, Marenzeller n’en figurant pas la couronne calcaire, disant n’avoir
— 520 —
pas découvert d’urnes ciliées mais précisant, cependant, qu’il n’avait pas
trouvé d’autres spiculés que les roues dans le tégument.
Compte tenu des lacunes signalées ci-dessus dans la description de
Ch. abyssicola, de la similitude des urnes ciliées et des bâtonnets des
tentacules de Ch. pellucida et de Ch. conceptacula mais de la différence
de forme de la couronne calcaire de ces deux espèces, de l’ignorance où
nous sommes de la profondeur où vit réellement Ch. conceptacula dans
les eaux de Dakar, il est impossible, pour l’instant, de séparer défini¬
tivement ou de réunir les trois espèces.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 35 — N° 5, 1963, p. 521.
UNE ORCHIDÉE NOUVELLE DE MADAGASCAR
Par A. GUILLAUMIN
Lissochilus (s. g. Eulophidium) Hebdingianus Guillaum. sp. nov.
Pseudobulbi 3-5, cylindrici, 4-6 cm alti, virides, 1- foliati, radicibus carnosis,
20-30 cm longis, 15 mm diam., foliis erectis, linearibus (60-80 cm X 1,8-2, 2 cm),
2-3 mm crassis, acute acuminatis, cinereo viridibus, longitudinaliter tenuissime
slrialis, viride maculatis punctatisque. Inflorescentia gracilis, nutans, laxissima,
1,30-1,40 mm longa, ^ 70 flora, ramis 10-15 cm longis, circa 3- floris, ut rachi
brunneo roseis intensius punctatis, pedicello 2,5-3 cm longo, bracteis auguste spa-
thulato lanceolalis, 3 mm longis, floribus 3 em latis, sepalis lanceolatis (15 mm
X 4 mm), basin versus longe attenuatis, apice acutis, brunneo luteis, petalis lan¬
ceolatis (11 mm X 3 mm), basin versus brevius attenuatis, apice acutis, brunneo
luteis, longitudinaliter praecipue dimidio inferiore rubescente striatis, labello
luteolo lobis basilaribus rubro striatis, centrale albis, 1,5 cm lato, 4- lobo, lobis
rotundatis, basilaribus erectis, 5 mm longis, basi calcarem conicum, 3 mm longum,
apice rotundatum formantibus, terminalibus leviter majoribus, reflexis, callo roseo,
basi 2- cornuto antice costis 2 desinente, columna 3 mm longa, dilatata, viridi,
antherae operculo fere quadrato, pollinibus globosis, caudiculo filiformi, retractili,
retinaculo cornuato.
Madagascar : sous bois d’Anipaiiihy (très rare) (Montagnac) 9/v/1957 ;
a fleuri chez M. Marnier-Lapostolle, aux Cèdres, à Saint- Jean-Cap-
Ferrat en juin 1963. Type au Muséum de Paris.
A rapprocher de L. ambongensis Perr. de la Bât. mais pseudobulbes
non tétragones, inflorescence lâchement ramifiée, sépales et pétales
lancéolés, aigus au sommet.
35
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 5, 1963, pp. 522-526.
MATÉRIAUX POUR U ÉTUDE
CARYO-TAXINOMIQUE DES SAXIFRAGACÉES
VII. Le noyau et les chromosomes somatiques
du Tolmiea Menziesii (Pursh) Torr. et Gray.
Par J. L. HAMEL
Le genre Tolmiea est monospécifique ; il est propre aux montagnes
•de la côte occidentale de l’Amérique du Nord, région particulièrement
riche en Saxifragacées endémiques. Il appartient à un groupe de genres
qui paraissent proches les uns des autres par certains caractères qu’ils
ont en commun : par exemple, ils ont tous ( Tolmiea , Tiarella1, Heuchera,
Mitella, Tellima, Bensonia, Elmera, Lithophragma et Chrysosplenium 2)
une placentation pariétale ; les inflorescences sont des grappes chez les
Tolmiea, les Mitella, les Tellima, les Bensonia, et chez certains Tiarella
de l’Amérique orientale ; les pétales, au nombre de cinq, sont entiers
chez les Tolmiea, les Tiarella, les Heuchera, les Bensonia-, ils sont fili¬
formes chez les Tolmiea et les Bensonia. Ces deux-ci ont en outre des
fleurs zygomorphes au niveau du calice et de l’androcée. Le calice, chez
les Tolmiea, en forme de coupe se terminant en entonnoir, est gibbeux
dès la base, car il est constitué par trois grands sépales dont l’extrémité
obtuse s’étale et par deux plus courts, plus étroits et pointus ; les éta¬
mines réduites à trois (les autres genres en ont cinq ou dix), parfois même
à deux, sont opposées aux grands sépales.
Mais le Tolmiea Menziesii est remarquable par deux caractères. U
possède un pouvoir de reproduction asexuée considérable, étant capable
de former des bourgeons adventifs dans les sinus de chacun de ses limbes
foliaires cordiformes. Cela lui donne un aspect très caractéristique et lui
vaut les noms vernaculaires de « Thousand-Mothers » et de Youth-on-
age ». Cette propriété compense peut-être la limitation qu’il présente
de sa reproduction sexuée : Hildebrandt, dès 1905, puis Correns,
en 1928, ont montré en effet qu’il est autostérile.
Cette autostérilité explique sans doute pourquoi les plantes issues de
graines récoltées dans les jardins botaniques, où habituellement il se
trouve cultivé entre des Saxifragacées appartenant à des genres voisins,
ne sont pas le Tolmiea Menziesii véritable, puisqu’elles présentent souvent
des caractères variables les rapprochant des Tiarella, des Heuchera...
1. Ce genre rassemble une espèce asiatique et cinq américaines dont trois spéciales à la
côte pacifique et deux croissant seulement dans l’est des États-Unis.
2. Ce genre est ubiquiste. Tous les autres, au contraire, sont uniquement américains.
— 523 —
Cette faculté de se croiser ainsi avec de tels végétaux rappelle que les
premiers auteurs avaient décrit le T. Menziesii sous les noms de Tiarella
(Pursh en 1814) ou de Heuchera (Hooker en 1832).
A ma connaissance, les renseignements caryologiques concernant le
T. Menziesii sont incomplets puisqu’ils se rapportent uniquement à la
méiose et se limitent, en fait, à des dénombrements chromosomiques.
Schoennagel (1931) a observé 14 chromosomes identiques au moment
de la métaphase II dans les cellules mères du pollen et Skovsted (1934)
confirme ce résultat en trouvant « 14 chromosomes of the same size as
in Heuchera » dans les plaques équatoriales de la première division méio¬
tique.
C’est pourquoi il m’a paru intéressant d’examiner les chromosomes
somatiques et la structure du noyau dans les méristèmes radiculaires de
cette espèce, puisque les pieds cultivés actuellement au Muséum, prove¬
nant d’une multiplication végétative, présentent tous les caractères du
Tolmiea Menziesii.
Les méristèmes ont été fixés dans les solutions de Helly et de Nawashin-
Karpechenko. Les coupes, épaisses de 6 p,, ont été colorées par la méthode
de Feulgen modifiée par Tomasi L
Les noyaux interphasiques des méristèmes radiculaires montrent un
réticulum assez fin, coloré en rouge pâle par la méthode de Feulgen,
sur lequel se détachent des chromocentres, irrégulièrement distribués
dans la zone voisine de la membrane nucléaire et sensiblement aussi
nombreux que les chromosomes. Ces chromocentres de dimensions réduites
ont un aspect grossièrement punctiforme. L’intensité de leur coloration
rouge vif permet de les distinguer aisément des points de croisement
du réseau, toujours plus clairs et moins empâtés. Cette structure se rat¬
tache au type des noyaux réticulés à chromocentres défini par Mlle Delay
elle rappelle celle que j’ai observée dans les tissus somatiques des genres
américains voisins, particulièrement les Mitella, les Heuchera, les Tel -
lima. Il me semble que dans le tableau présenté en 1953 (p. 296), il serait
légitime de placer le Tolmiea Menziesii entre les Mitella et les Heuchera.
Toutefois le nombre double des chromosomes du Tolmiea donne au réseau
un aspect plus dense que celui observé dans les espèces appartenant
à ces deux genres.
Au cours de la prophase, l’individualisation des chromosomes s’effectue
comme chez les autres Saxifragacées à noyaux réticulés chromocentriques :
dans un premier temps, les filaments du réseau s’apparient pour donner
de longs rubans flexueux sur lesquels les chromocentres ne tardent pas
à s’effacer comme s’ils subissaient un phénomène de déspiralisation.
Plus tard, ces rubans se raccourcissent beaucoup sous l’action d’une
intense contraction pendant laquelle se produit leur dédoublement :
3. A cette occasion, je tiens à remercier Mme Jolinon qui m’a apporté une aide précieuse
en faisant les préparations, en les triant et en effectuant de nombreuses microphotographies.
35
524
chacun d’eux, alors devenu un chromosome, prend progressivement ses
dimensions définitives en s’allongeant légèrement et en diminuant d’épais¬
seur. Ils se disposent en plaques équatoriales. Il est exceptionnel d’ob¬
server des chromosomes retardataires ou précurseurs tant à ce stade
qu’au début de l’anaphase. Celle-ci paraît toujours normale. Au cours
de la télophase, après la réapparition de la membrane nucléaire et géné¬
ralement de deux nucléoles, les chromosomes fils déroulent progressive¬
ment leurs deux chromonémas, reconstituant ainsi le réseau. Mais cette
déspiralisation n’est pas totale, puisque certaines légions des chromo¬
somes persistent sous la forme de chromocentres. Les noyaux interpha-
siques ne possèdent habituellement qu’un nucléole. Parfois cependant
les deux nucléoles télophasiques persistent jusqu’à l’interphase et ne
fusionnent qu’après avoir pris l’un et l’autre un volume important.
Les noyaux quiescent, observables dans les cellules différenciées qui
normalement ne se diviseront plus, se distinguent des noyaux interpha-
siques par leur réseau moins dense et moins coloré et par leurs chromo-
centres sensiblement plus volumineux.
Confirmant les résultats de Schoennagel et de Skovsted qui ont
établi que n — 14 chez le Tolmiea Menziesii, j’ai trouvé 28 chromosomes
dans les cellules somatiques. Ceux-ci ont une épaisseur moyenne de
0,4 p et sont de tailles inégales, comme c’est la règle chez la plupart des
Saxifragacées, et peuvent de ce fait être appariés. Les deux plus longs
(a), qui atteignent 3 p, ont des bras inégaux. Cette inégalité est plus
grande chez les chromosomes b qui sont à peine plus courts. Dépassant
tous 2 p, les chromosomes c sont presque isobrachiaux, les d le sont un
peu moins, tandis que les e ont une dissymétrie marquée. Celle-ci est
encore plus forte chez les i et les j, nettement plus petits. Les f et les g
ont au contraire des bras à peu près égaux. Les chromosomes des autres
paires ont habituellement la forme de bâtonnets de taille décroissante
(moins de 2 p (h), un peu plus de 1 p ( n )) (fig. 1 a, 1 b, 1 c).
Sur le dessin de Skovsted reproduit dans la figure 2, il est possible
d’identifier les bivalents d’après leurs dimensions respectives, qui cor¬
respondent, malgré la différence des échelles, à celles des chromosomes
somatiques.
Avec ses 28 chromosomes, le Tolmiea Menziesii doit être un tétra¬
ploïde de base x = 7. Ce nombre est en effet caractéristique des genres
voisins, souvent endémiques comme lui dans le territoire occidental des
États-Unis, qui paraît être, ainsi que le propose Rosendhal, un véri¬
table « Entwicklungscentrum » de toutes ces Saxifragacées : Heuchera,
Tiarella, Mitella, Tellima, chez qui 2 n = 14. C’est également 2 n = 14
que j’ai trouvé chez des plantes nées en 1963 de graines envoyées par
la « Nursery » C. English sous le nom de Bensonia oregona Abrams et
Bacigalupi. Ces plantes n’ont pas encore fleuri ; l’examen de leurs fleurs,
remarquables elles aussi par leur dissymétrie, permettra, l’an prochain,
de vérifier l’exactitude de leur nom, car leurs caractères végétatifs, par¬
ticulièrement ceux de leurs feuilles, ne me paraissent pas actuellement
suffisants pour affirmer qu’il s’agit bien de cette espèce. Malgré cette
— 525 —
incertitude, il m’a semblé intéressant de donner dès maintenant le dessin
d’une plaque équatoriale particulièrement favorable à l'observation de
la forme des chromosomes (fig. 3). Ceux-ci, par leurs dimensions, sont
très comparables à certains chromosomes du Tolmiea ; ils rappellent
également ceux des Mitella ou ceux des Tiarella, si, pour ces derniers,
l’on en juge d’après les dessins de Schoennagel, ou même ceux des Heu-
chera qui pourtant sont légèrement plus épais. Les noyaux interphasiques
et quiescents de ces plantes appartiennent aussi au type des noyaux
réticulés chromocentriques et ressemblent beaucoup à ceux du Tolmiea.
Fig. la, 1 b, le : Plaques équatoriales somatiques du Tolmiea Menziesii (liquide fixateur
de Nawashin). — Fig. 2 : Métaphase I dans une cellule mère du pollen chez le Tolmiea
Menziesii (reproduction de la fig. 88 donnée par Skovsted, p. 31). — Fig. 3 : Plaque équa¬
toriale d’une plante cultivée sous le nom de Bensonia oregona.
Les ressemblances caryologiques existant entre le Tolmiea Menziesii
et ces différents genres, le fait que le genre Tolmiea est monospécifique,
que ses représentants sont tétraploïdes, qu’ils sont autostériles, qu’ils
semblent capables de se croiser avec certaines espèces appartenant à ces
mêmes genres, qu’ils sont doués d’un remarquable pouvoir de multipli¬
cation végétative, suffisant peut être pour expliquer l’extension de son
aire de répartition relativement vaste, me suggèrent de proposer à nou¬
veau l’hypothèse de l’origine amphidiploïde du Tolmiea Menziesii. Ses
ancêtres seraient alors à rechercher dans ces genres voisins dont les espèces
sont susceptibles de croisements avec lui.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 5, 1963, pp. 527-531.
LE NOYAU
ET LES CHROMOSOMES SOMATIQUES
DE DEUX MÉLIACÉES
Pur E. MINFRAY
Nous avons obtenu récemment des exemplaires de deux espèces de
Meliaceae sur lesquelles nous avons observé des caractères caryologiques
intéressants complétant l’étude que nous avions déjà entreprise sur la
caryo-taxinomie des Meliaceae (Minfray, 1963).
A l’intérieur de cette famille nous avons conservé 1a classification
adoptée précédemment, celle de Harms (1940) ; toutefois nous avons
préféré placer, en raison des données caryologiques, la tribu des Cara-
peae dans la sous-famille des Carapoideae crée par Leroy (1958 b). Il
est intéressant de noter que le dénombrement chromosomique de ces
deux nouvelles espèces semble étayer la systématique. Nous reviendrons
sur ce point dans l’exposé de nos résultats.
Il s’agit de deux espèces appartenant à des, sous-familles différentes :
Pays d’origine
Sous-famille des SW IETEN IOIDEAE Harms :
Tribu des Swietenieae :
Neobeguea mahafalensis J. F. Ler. : Madagascar
Sous-famille des CARAPOIDEAE J. F. Ler. :
Tribu des Carapeae :
Carapa guianensis Aubl. : Guinée, Afrique tropicale
Nous avons étudié la mitose somatique dans les cellules méristéma-
tiques des racines de plantes adultes. Ce matériel a été fixé par le mélange
de Navashin (modifié par Karpechenko). Après déshydratation et inclu¬
sion dans la paraffine, nous avons effectué des coupes de 3 à 6 p d’épais¬
seur. Pour observer le noyau nous avons employé la réaction nucléale
de Feulgen.
Chez ces deux espèces les chromosomes sont « courts » car ils ont tou¬
jours une longueur très inférieure à 3 p (Mlle Delay, 1950-51). Les
noyaux au repos de ces deux espèces sont du type réticulé à chromo¬
centres (Mlle Delay, 1946-1948). Ces deux caractères concordent avec
la structure nucléaire déjà définie pour cette famille (Minfray, 1963).
Dans la sous-famille des Swietenioideae, Leroy (1958 a, 1960 b) a
— 528
récemment crée pour des « Acajous » spéciaux de Madagascar un nou¬
veau genre : Neobeguea , comportant actuellement trois espèces, qu’il
rapproche du genre Khaya. Selon lui, les Khaya représentent la souche
ancestrale et les Neobeguea résultent d’une évolution de cette souche
portant sur la réduction du nombre des carpelles ainsi que du nombre
des ovules, sur une spécialisation placentaire et sur une amélioration de
l’appareil de dissémination favorisant le transport anémochore.
Le Neobeguea mahafalensis J. F. Ler. présente 2 n = 50-52. Fm effet,
la majorité des plaques observées semble avoir 52 chromosomes mais
quelques-unes d’entre elles n’en contiennent que 50. Nous n’avons pas
remarqué l’existence d’anaphases dans lesquelles un ou plusieurs chro¬
mosomes sont en avance sur les autres dans leur ascension vers les pôles,
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Fig. 1, Neobeguea mahafalensis J. F. Ler. — Fig. 2, Carapa guianensis Aubl. — Fig. 3,
Khaya senegalensis (Desr.) A. Juss. — Fig. 4, C apuronianthus mahafalensis J. F. Ler.
ce qui aurait pu expliquer l’irrégularité du nombre compté. Leroy
(notice 1960 a et communications orales) avait d’ailleurs déjà effectué ce
dénombrement et noté ce nombre imprécis sans toutefois publier son
résultat. Les chromosomes sont des bâtonnets droits ou légèrement
incurvés dont la longueur varie de 0,7 à 1,1 (X, leur épaisseur est infé¬
rieure à 0,3 p.. Les plaques équatoriales ont un diamètre de 5 à 8 p. Les
dessins 1 et 3 montrent une ressemblance certaine entre les chromosomes
du Khaya senegalensis et ceux du N. mahafalensis.
En ce qui concerne les nombres de base de cette sous-famille, les tra¬
vaux antérieurs ont mis en évidence x = 9 pour les Entandophragma
(Miège, 1954, Mangenot et Mangenot 1957, Mangenot et al. 1957) ;
x = 23 (Krishnaswamy et Raman 1949, Tixier 1958) ou x = 9 (Min-
fray 1963) pour les Swietenia ; x = 10 (Mangenot et Mangenot 1957,
— 529 —
1958, Miège 1960) ou x = 23 (Miège 1954, Minfray 1963) pour les
Khaxja. Pour le genre Neobeguea étudié ici, nous aurions x = 13 ou peut-
être 10. Dans cette sous-famille les groupes earyologiques, mis en évidence
par différents auteurs, ne sont pas homogènes et l’incertitude apportée
par ce nouveau genre n’est pas surprenante.
Nous avons également observé la mitose chez une espèce du genre
Carapa qui en compte une quinzaine. En ce qui concerne la position
systématique de ce genre deux auteurs récents le rangent dans une sous-
famille différente : Harms (1940) considère les Carapa comme apparte¬
nant à la sous-famille des Melioideae et à la tribu des Carapeae tandis
que Leroy (1958 b) crée une sous-famille spéciale : celle des Carapoideae
dans laquelle il distingue la tribu des Carapeae et celle des Capuronian-
theae jusqu’à présent monogénérique. Le Capuronianthus mahafalensis
J. F. Ler. actuellement la seule espèce du genre, semble-t-il, de végéta¬
tion xérophile, a des capsules indéhiscentes tandis que les Carapa de
milieux humides ont des capsules septifrages. Nous avions déjà fait le
dénombrement chromosomique de ce Capuronianthus (Minfray 1963) et
avions compté 2 n — 58. Ce nombre jusqu’alors unique chez les Meliaceae
nous avait fait préférer la classification adoptée par Leroy. L’étude
du Carapa guianensis Aubl. va-t-elle confirmer cette position ?
Les plaques équatoriales du Carapa guianensis présentent comme
celles du Capuronianthus mahafalensis 58 chromosomes en mitose soma¬
tique. Ces chromosomes sont des bâtonnets ressemblant à des grains
de riz de 0,6 à 1 p de long sur un peu moins de 0,3 p d’épaisseur serrés
dans des plaques équatoriales dont le diamètre varie entre 4,8 et 5,8 p.
Les chromosomes du Carapa guianensis sont légèrement plus courts que
ceux du Capuronianthus mahafalensis comme nous le voyons sur les
dessins 2 et 4. La ressemblance caryologique entre ces deux genres ren¬
force l’opinion de Leroy et nous pensons avec lui que, dans l’état actuel
de nos connaissances, la sous-famille des Carapoideae forme une subdi¬
vision homogène à l’intérieur de la famille des Meliaceae.
L’observation de la mitose, limitée ici à deux espèces de Meliaceae ,
nous a permis de compléter quelque peu les connaissances caryo-taxi-
nomiques concernant cette famille. Les travaux précédents avaient per¬
mis de mettre en évidence plusieurs groupes earyologiques. Certes chaque
sous-famille n’est pas caractérisée par un nombre de base unique mais
on a pu distinguer des séries homogènes au niveau de la tribu, du genre
ou de la sous-section.
C’est ainsi que dans la tribu des Cedreleae (sous-famille des Cedreloi-
deae) le genre Cedrela est caractérisé par x = 7.
La sous-famille des Swietenioideae est assez hétérogène au point de
vue caryologique et, hormis le genre Entandophragma qui a certainement
x = 9, il a été trouvé plusieurs nombies de base pour chaque genre. Le
nombre x = 10 a été souvent mis en évidence chez les Khaxja et pour¬
rait également se rencontrer dans une espèce du genre Neobeguea qui,
selon Leroy (1958 a, 1960 b), résulterait d’une évolution du genre Khaya.
Cependant nous avons plus souvent compté 2 n == 52 ce qui nous don-
lierait x — 13 pour ce Neobeguea mahafalensis. Le nombre 13 est nou¬
veau dans la famille des Meliaceae et il serait intéressant d’effectuer le
dénombrement chromosomique des deux autres espèces du genre Neo¬
beguea pour essayer de déterminer le nombre de base réel qu’il con¬
vient d’attribuer à ce genie.
Dans la sous-famille des Melioideae la tribu des Melieae semble com¬
porter deux nombres de base : x = 7 pour le genre Melia et, peut-être,
x — 10 pour le genre Azadirachta. Lorsque, dans cette même sous-famille,
nous passons à la vaste tribu des Trichilieae divisée en plusieurs sous-
tribus il serait possible de distinguer les séries caryologiques suivantes :
x
— Sous-tribu des Trichilùnae
— genre Trichilia
— section Eutrichilia
j sous-section Elcaja (Forsk.) Harins, africaine . 10
) sous-section Trichiliotypus, américaine . 23
— - Sous-tribu des Guareinae
— genre Guarea . 9
— genre Aphanamixis . 19
— Sous-tribu des Dysoxylinae
— genre Sandoricum . 8
Enfin, nous pensons pouvoir confirmer, avec l’aide de la caryologie,
l'existence de la sous-famille des Carapoideae J. F. Ler., car nous avons
trouvé le nombre de base assez inattendu x = 29 pour le Carapa guia-
nensis et pour le C apuronianthus mahafalensis appartenant tous les deux
à cette nouvelle sous-famille. Ce nombre assez élevé, qui ne doit certai¬
nement pas être primitif, pourrait être décomposé en 10 -f- 19. Or la
sous-famille des Melioideae possède ces deux nombres de base x = 10
et x = 19. Il semble donc possible d’envisager que l’origine des Cara¬
poideae soit à rechercher du côté des Melioideae Harms. Peut-être peut-on
trouver là une justification de l’opinion de Harms (1940) qui rappro¬
chait les Carapeae des Melieae dans la même sous-famille des Melioideae.
BIBLIOGRAPHIE
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cents chez les Phanérogames. Rev. Cyt. et Cytophysiol. végét., 9, pp. 169-
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Agr. trop, et Bot. appl., 5, pp. 596-597.
ACTES ADMINISTRATIFS
Par arrêté ministériel du 3 juillet 1963, les chaires de Physiologie générale,
à’ Entomologie générale et d 'Agronomie tropicale prennent respectivement la
dénomination de chaires de Physiologie générale et comparée, A' Entomologie
générale et appliquée et d’ Ethnobotanique.
DISTINCTIONS HONORIFIQUES
Légion d’Honneur.
M. le Professeur R. Abrard est promu Officier par décret du 13 juillet 1963.
Palmes Académiques.
Par décret du 13 juillet 1963,
sont promus Officiers :
M. Jean-Renaud Steffan, Assistant au laboratoire d’ Entomologie générale
et appliquée ; Mlle Denise Rourdain, sous-Bibliothécaire au Musée de l’Homme.
sont nommés Chevaliers :
MM. Maurice Blanc, sous-Directeur de laboratoire à la chaire de Zoologie
(Reptiles et Poissons) ; Roger Gaillard, Aide technique principal au Musée
de l’Homme ; Charles Roux, Assistant au laboratoire des Pêches Outre-Mer ;
Pierre Rougeot, sous-Directeur de laboratoire à la chaire d’Entomologie géné¬
rale et appliquée.
Mérite Agricole.
Par arrêté du 1er août 1963,
sont nommés Chevaliers :
MM. J. Carayon, sous-Directeur de laboratoire à la chaire d’Entomologie
générale et appliquée ; J. Semblât, Aide technique principal au Service des
Cultures.
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Bulletin du Laboratoire maritime de Dinard (Ille-et-Vilaine). Depuis 1928 ; prix
variable par fascicule.
Objets et Mondes. La Revue du Musée de l’Homme. Directeur : M. J. Millot,
Palais de Chaillot, Paris-16e; depuis 1961 ; trimestriel; abonnement, France,
24 F ; Étranger, 30 F.
Mammalia. Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. Directeur :
M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon,
Paris-5e ; depuis 1936 ; trimestriel ; abonnement, France, 25 F ; Étranger,
30 F.
Cybium. Bulletin de l’Association des amis du Laboratoire des Pêches Outre-
Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; sans pério¬
dicité ; échange.
Revue française d’ Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire d’Ento-
mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬
ment, France, 20 F, Étranger, 30 F.
Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, Paris-5® ;
depuis 1882 ; échange.
Journal d' Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue inter¬
nationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬
ratoire d’ Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; abonnement, France,
33 F ; Étranger, 38 F.
Adansonia (suite aux Notulae Systematicae). Directeurs : MM. A. Aubré ville
et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5® ;
sans périodicité ; abonnement, France, 30 F ; Étranger, 40 F.
Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue
Buffon, Paris-5® ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F.
Revue Bryologique et Lichénolo gique. Directeur : Mme V. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ;
depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F.
Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie,
61, rue Buffon, Paris, 5® ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F.
Etranger, 40 F.
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 9096). - 20-3-1964.
2‘ Série, Tome 35
Numéro 6
Année 1963
Paru le 19 Juin 1964
SOMMAIRE
Pages
Communications
J. Nouvel et L. Straziellb. Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées à
la Ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1961 . 533
F. de Beaufort. Catalogue des types d’Ongulés du Muséum national d’Histoire
naturelle et recherches sur ces types . 551
J. Berlioz et J. Roche. Étude d’une collection d’Oiseaux de la Somalie . 580
Chr. Jouanin. Un Pétrel nouveau de la Réunion, Bulweria baraui . 593
J. Gery. Sur la nomenclature et la systématique du genre Hemiodus Müller (Pisces,
Characoidei) . 598
D. Guinot et A. Crosnier. Remarques sur le genre Cleistostomat Paracleistostoma et
Tylodiplax , et description de Tylodiplax derijardi sp. nov. (Crust. Decap. Bra-
chyura) . , . 606
J. Forest. Sur une crevette recueillie au cours de la campagne de chalutage dans
le Golfe de Guinée, Plesionika wiüiamsi sp. nov . 620
Ch. Roland. Études sur les Crustacés Branchioures d’Europe. IV. Redescription
d ’Argulus pellucidus Wagler et d’A. foliaceus L., et comparaison entre diverses
espèces d’Europe . 630
L. Red ier. Hydraires et Bryozoaires de Madagascar. Récoltes de G. Cherbonnier
(1959-1960) . 640
L. Ginsburg. Sur l’âge des faunules de Vertébrés découvertes dans le Miocène conti¬
nental d’Aups (Var) . . . . 644
A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum (Notules sur
quelques Orchidées d’Indochine. XXXII) . 648
H. Bouby. Botrychium simplex Hitch., fougère nouvelle pour la moitié sud de la France. 654
Table des matières du tome 35 . 662
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 35, n° 5, 1963, pp. 533-664.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1963. — N° 6
459® RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
28 NOVEMBRE 1963
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. BERLIOZ
COMMUNICATIONS
RAPPORT SUR LA MORTALITÉ
ET LA NATALITÉ ENREGISTRÉES
A LA MÉNAGERIE DU JARDIN DES PLANTES
PENDANT VANNÉE 1961
Par J. NOUVEL et L. STRAZIELLE
A. — MORTALITÉ
I. — Mammifères.
Au cours de l’année 1961, sur un effectif de 470 têtes, nous avons
perdu 44 adultes acclimatés, 5 jeunes nés à la Ménagerie et âgés de
10 jours à 6 mois et 44 mort-nés ou nouveau-nés âgés de moins de 10 jours.
Enfin sur 125 sujets récemment incorporés nous avons noté 31 pertes.
Le total des cadavres examinés au laboratoire s’élève donc à 124.
La répartition de cette mortalité est donnée dans le tableau I.
Les diverses causes auxquelles il a été possible d’attribuer ces morts
sont les suivantes.
Ordre des Primates.
Sous-ordre DES SlMIENS.
Famille des Pongidés.
2 Chimpanzés, Pan troglodytes Blum., l’un mort-né avant terme, l’autre
succombe à une toxémie post partum.
36
— 534 —
Tableau I.
Famille des Cercopithécidés.
1 Drill, Mandrillus leucophaeus (F. Cuv.), succombe à une néphrite
aiguë.
4 Géladas, Theropithecus gelada Rüppel, d’importation récente, sont
cachectiques et fortement parasités (Subulura, Physaloptères,
Strongles et Oesophagostomes).
1 Hamadryas, Papio hamadryas L., mort-né.
2 Babouins, Papio papio Desm., succombent à une congestion pul¬
monaire provoquée par un brusque abaissement de la température
extérieure.
1 Magot, Macaca syloana (L.), mort-né.
3 Patas, Erythrocebus patas Schreber, dont un adulte paralysé à la suite
d’une chute et deux jeunes atteints d’hépatite.
2 Callitriches, Cercopithecus aethiops sabaeus (Scopoli), dont l’un meurt
quelques heures après la naissance et l’autre de tuberculose.
1 Vervet, Cercopithecus aethiops pygerythrus Cuv., succombe à une
hémorragie interne consécutive à une chute.
2 Cercopithèques dianes, Cercopithecus diana (L.), morts peu après leur
naissance.
2 Moustacs, Cercopithecus cephus (L.), l’un mort-né et le second atteint
de tuberculose.
2 Hamlyns, Cercopithecus hamlyni Pocock, l’un ne vit que 24 heures,
l’autre succombe à une métrite aiguë post partum.
— 535 —
2 Cercopithèques à gorge blanche, Cercopithecus rnitis albogularis (Sykes),
dont l’un succombe à une pneumonie le lendemain de son arrivée,
l’autre présente des lésions de sénilité.
1 Mangabey couronné, Cercocebus torquatus lunulatus (Temm.), présente
une tumeur oblitérante du pylore.
1 Mangabey à gorge blanche, Cercocebus albigena Gray, succombe à
une infection pseudotuberculeuse (Bacille de Malassez et Vignal).
1 Mangabey noir, Cercocebus aterrimus Ond., succombe également à la
pseudotuberculose.
1 Colobe vrai*, Colobus verus Van Beneden, meurt le lendemain de
son arrivée, l’autopsie ne révèle aucune lésion apparente.
1 Colobe bai*, Colobus badius Kerr, meurt également peu de jours après
son arrivée et présente une entérite et une endocardite.
2 Colobes polykimos*, Colobus polykomos Zimm., cachectiques, pré¬
sentent l’un une entérite hémorragique et l’autre une néphrite.
1 Entelle, Presbytis entellus (Dufr.), hydrocachectique, est atteint d’en¬
térite et d’endocardite aiguë.
Famille des Cébidés.
1 Sajou, Cebus apella (L.), hydrocachectique et atteint de filariose.
Famille des Hapalidés.
2 Ouistitis, Hapale jacchus (L.), présentent des perforations intestinales
provoquées par des Acanthocéphales.
2 Singes-lions dorés, Leontocebus rosalia (L.), dont l’un présente une
hernie intestinale intra utérine et l’autre des lésions provoquées
par la présence d’Acanthocéphales.
Sous-Ordre des Lémuriens.
Famille des Lémuridés.
1 Maki fauve, Lemur fulvus (E. Geofî.), atteint de filariose.
1 Maki vari, Lemur variegatus (Kerr), sujet âgé qui présente une myo¬
cardite et une cirrhose du foie.
1 Maki macaco, Lemur macaco (L.), présente des perforations intesti¬
nales par Acanthocéphales.
* Ces espèces sont rarement entretenues en captivité, elles ont la réputation d’être déli¬
cates et de n’y pas survivre ; nous avons cependant actuellement en collection 2 Polykomos
et 2 Badius en équilibre biologique depuis plus de 15 mois.
— 536 —
Ordre des Rongeurs.
Famille des Sciuridés.
1 Écureuil de l’Inde, Ratufa indica Erxleben, succombe à une pneu¬
monie.
1 Écureuil polatouche, Glaucomys volans L., jeune atteint de congestion
pulmonaire.
Famille des Caviidés.
2 Lièvres des Pampas, Dolichotis patagonica (Zimm.), dont l’un présente
un infarctus du myocarde en voie d’organisation, probablement
consécutif à une intervention chirurgicale, l’autre succombe à une
septicémie à Bacille du Rouget.
Famille des Dasyproctidés.
8 Agoutis, Dasyprocta aguti (L.), tous récemment nés et tués par les
adultes.
Ordre deS Hyracoïdes.
Famille des Procaviidés.
4 Damans des rochers, Procavia ruficeps Hemp. et Ehr., dont l’un pré¬
sente une endocardite et une myocardite, un second succombe à
une rétroversion utérine et deux sont mort-nés.
Ordre des Proboscidiens.
Famille des Eléphantidés.
1 Éléphant d’Afrique, Loxodonta africana (Blum.), meurt, en dépit des
précautions prises, d’une insolation consécutive aux mauvaises con¬
ditions d’habitat imposées par des constructions vétustes, non
adaptées aux exigences biologiques des animaux qui y sont entre¬
tenus.
Ordre des Artiodactyles.
Famille des Camélidés.
1 Dromadaire, Camelus dromedarius L., succombe à une congestion pul¬
monaire quelques jours après sa naissance.
1 Alpaca, Lama glama pacos L., sujet cachectique, présente une endo¬
cardite végétante, une péricardite et une néphrite.
— 537 —
Famille des Cervidés.
4 Cerfs de France, Cervus elaphus L., tous nouveau-nés, non allaités
par les biches.
2 Cerfs pseudaxis, Sika hortulorum Swinhoe, nouveau-nés.
4 Cerfs axis, Axis axis Erxleben, l’un atteint d’entérite à paracolibacilles,
un autre d’acétonémie, les deux derniers sont des nouveau-nés qui
ne vivent que quelques heures (naissances hivernales).
4 Cerfs sikas, Sika nippon (Temm.), dont trois sont atteints de tuber¬
culose intestinale, le dernier mort-né.
1 Daim moucheté, Dama dama (L.), mort-né.
Famille des Bovidés.
1 Hybride Bison X Watusi ( Bison bison X Bos indicus L.), succombe à
une pasteurellose aiguë.
1 Buffle de l’Inde, Bubalus bubalis (L.), succombe à une entérite à para-
colibacilles.
1 Banteng, Bibos banteng (Rafflesj, est également atteint de paracoli-
bacillose.
3 Mouflons de vigne, Ovis vignei Blyth., mort-nés.
2 Mouflons à manchettes, Ammotragus lervia (Pallas), l’un atteint de
paracolibacillose, l’autre blessé par un congénère, succombe à une
pneumonie d’origine traumatique.
1 Bouquetin des Alpes, Capra ibex L., jeune, âgé de quelques jours, est
tué par un adulte.
1 Redunca, Redunca redunca (Pallas), meurt accidentellement.
Famille des Moschidés.
1 Porte-musc, Moschus moschiferus L., atteint de pneumonie, meurt d’une
syncope cardiaque au cours de la contention.
Ordre des Carnivores.
Famille des Félidés.
3 Panthères, Panthera pardus (L.), dont deux mort-nées, la troisième,
adulte, succombe à une infection tuberculeuse localisée au poumon.
1 Panthère longibande, Panthera nebulosa (L.), atteinte de gastro-entérite
hémorragique.
1 Lynx du Canada, Lynx canadensis Kerr, présente une hépatonéphrite.
3 Chats sauvages d’Europe, F élis sylvestris Schreber, de capture récente,
sont anémiques et atteints de coryza chronique.
538 —
Famille des Viverridés.
3 Genettes, Genetta tigrina fieldiana Du Chaillu, tuées par leur mère
quelques heures après leur naissance.
1 Mangouste, Crossarchus obscurus F. Cuvier, chez laquelle on observe
une pneumonie gangréneuse et une pleurésie.
3 Paradoxures, Paradoxurus hermaphroditus Schreber, tués par la femelle
après la mise-bas.
Famille des Mustélidés.
3 Fouines, Martes foina (Erxleben), présentent une cirrhose du foie et
une néphrite.
3 Hermines, Mustela herminea L., de capture récente, sont atteintes
d’une septicémie à germes anaérobies.
1 Vison, Mustela lutreola L., atteint également d’une septicémie à germes
anaérobies.
1 Martre, Martes martes (L.), tuée par un congénère.
3 Blaireaux, Meles meles (L.), dont l’un est atteint de tuberculose et
les deux autres, sujets âgés, présentent des lésions d’hépato-néphrite.
1 Arctonyx, Arctonyx collaris F. Cuvier, mort d’une syncope au cours
de la contention, présente à l’autopsie des larves de Porocéphales
sur les séreuses, le foie et la rate, ainsi qu’un kyste renfermant
des Strongles au niveau du pancréas.
Famille des Procyonidés.
6 Coatis roux, Nasua rufa Desmarets, dont cinq jeunes tués par leur mère
et un adulte atteint de tuberculose.
4 Coatis bruns, Nasua nasica L., dont deux jeunes tués par la mère et
deux autres atteints de tuberculose.
Famille des Canidés.
1 Loup, Canis lupus (L.), succombe à une infection tuberculeuse.
Ordre des Marsupiaux.
Famille des Didelphidés.
1 Sarigue, Didelphis marsupialis L., succombe à une septicémie par
germes anaérobies.
Observations sur les causes de la Mortalité.
Le tableau II donne la répartition des principales causes de mortalité
et la fréquence des lésions des divers appareils.
— 539 -
Tableau II.
Il résulte de ces études que la tuberculose figure encore pour 11 cas
sur 44 décès de sujets adultes : 2 Primates offerts par des particuliers
et dont l’infection n’a pu être décelée lors de l’introduction dans les
collections, 3 Cervidés (Sika nippon) provenant d’un effectif entretenu
sur un parc dégradé, boueux et sans drainage aujourd’hui abandonné
mais non encore restauré et 6 Carnivores (1 Panthère, 1 Loup, 1 Blaireau
et 3 Coatis). Les conditions d’habitat aujourd’hui améliorées pour les
loups et les blaireaux, ne le sont pas encore pour les panthères et les
coatis, ce qui est grave car le contact des aliments avec un sol souillé
est l’un des facteurs essentiels de la contamination.
La Pseudo-tuberculose, endémique depuis plusieurs années, est en nette
régression (2 cas) ; son éradication relève également de mesures d’hygiène
et plus particulièrement de l’élimination définitive de l’eau de Seine
comme moyen de nettoyage. L’élimination de cette même eau des abreu¬
voirs est également une nécessité absolue, si l’on veut voir régresser les
cas de Paracolibacillose et les infections d’origine intestinale par germes
anaérobies (Entéro-toxémies).
L’élimination des lésions souvent mortelles dues aux Acanthocéphales
est soumise à la destruction des blattes toujours difficile dans des locaux
vétustes.
Ces observations tracent un programme de restauration et d’amélio¬
ration des installations matérielles de la Ménagerie pour la plupart conçues
et construites entre 1802 et 1850.
Notre étude statistique révèle, d’autre part, une morti-natalité assez
— 540 —
élevée (13 cas) qui doit nous inciter à observer les conditions de vie pré¬
natales de nos sujets et plus spécialement leur alimentation et une mor¬
talité infantile (31 cas) résultant souvent d’un habitat incapable de satis¬
faire aux exigences des comportements instinctifs particuliers de la
mise-bas et de l’élevage (« Instinct maternel »).
II. — Oiseaux.
Au cours de l’année 1961, nous avons constaté la mort de 96 sujets
sur un effectif de 950 oiseaux. Nous avons, d’autre part, perdu 43 sujets
sur 194 récemment incorporés aux collections.
La répartition mensuelle de la mortalité est donnée par catégorie,
dans le tableau III.
Tableau III.
La liste de ces pertes, établie par ordre zoologique, avec les indications
de leurs causes, est la suivante :
Ordre des Struthioniformes.
Famille des Casuariidés.
1 Emeu, Dromiceius novæ-hollandiæ (Latham), meurt probablement à la
suite d’une syncope par excitation fortuite du nerf récurrent lors
d’une capture. Il ne présente aucune lésion à l’autopsie.
Ordre des Pélécaniformes.
Famille des Phalacrocoraciidés.
1 Cormoran, Phalacrocorax carbo L., atteint d’aspergillose pulmonaire.
— 541 —
Ordre des Ciconiiformes.
Famille des Threskiornithidés.
2 Spatules blanches, Plalalea leucorodia L., présentent une occlusion
pylorique provoquée par l’ingestion d’une grande quantité de
samares d’érable.
2 Spatules roses, Ajaja ajaja (L.), l’une atteinte d’échinostomose, l’autre
retrouvée noyée.
Famille des Ardeidés.
1 Héron pourpre, Ardea purpurea L., cachectique, meurt le lendemain
de son arrivée.
1 Héron cendré, Ardea cinerea L., succombe à une péritonite provoquée
par une ponte abdominale.
4 Hérons crabiers, Ardeola ralloides (Scopoli), dont l’un meurt cachec¬
tique à la suite d’une lésion du bec, un autre de tuberculose, les
deux derniers meurent de dénutrition.
5 Hérons garde-bœufs, Bubulcus ibis (L.), dont trois sont retrouvés noyés,.
l’état des cadavres ne permettant aucune recherche, les deux autres
sont atteints de tuberculose.
3 Aigrettes garzettes, Egretta garzetta (L.), dont l’une, arrivée la veille
meurt cachectique, les deux autres sont tuberculeuses.
1 Bihoreau, Nycticorax nycticorax (L.), présente une hépatite.
1 Butor étoilé, Botaurus stellaris (L.), atteint de salmonellose.
Famille des Ciconiidés.
1 Cigogne noire, Ciconia nigra (L.), tuée par d’autres cigognes.
1 Tantale américain, Tantalus loculator L., succombe à la tuberculose.
Ordre des Anseriformes.
Famille des Anatidés.
1 Oie céréopse, Cereopsis novæ-hollandiæ Latham, d’arrivée récente, est
atteinte de tuberculose.
1 Oie à tête barrée, Anser indicus (Latham), très vieux sujet ne pré¬
sente que des lésions de sénilité.
1 Canard carolin, Aix sponsa (L.), présente une volumineuse tumeur
hépatique.
1 Sarcelle de Madagascar, Nettapus coromandelianus Gmelin, est tuée
par un acouchi.
— 542
Ordre des Anhimiformes.
Famille des Anhimidés.
1 Kamichi cornu, Anhima cornuta (L.)> atteint de pseudo-tuberculose.
Ordre des Lariformes.
Famille des Stercorariidés.
1 Labbe, Catharacta skua intercedens (Latham), atteint de salmonellose.
Ordre des Charadriiformes.
Famille des Charadriidés.
4 Vanneaux huppés, Vanellus vanellus (L.), tous atteints de salmo¬
nellose.
1 Avocette, Recurvirostra avosetta L., ne présente que des lésions de
sénilité.
1 Huîtrier-pie, Hœmatopus ostrelagus L., atteint de tuberculose.
1 Chevalier arlequin, Tringa erythropus (Pallas), succombe à des bles¬
sures infligées par un râle de Guyane.
Ordre des Gruiformes.
Famille des Gruidés.
1 Grue antigone, Grus antigone (L.), atteinte de tuberculose.
1 Grue couronnée, Balearica pavonina (L.), présente une hypertrophie
du myocarde.
1 Demoiselle de Numidie, Anthropoides virgo (L.), succombe à une tuber¬
culose intestinale et pulmonaire.
Famille des Rallidés.
‘6 Poules sultanes, Porphyrio porphyrio (L.), dont deux atteintes d’hépa¬
tite succombent en état de dénutrition ; les quatre autres sont
atteintes de tuberculose.
2 Poules d’eau, Gallinula chloropus (L.), succombent à des traumatismes
crâniens.
Famille des Otitidês.
1 Outarde houbara, Chlamydotis houbara (Desf.), présente une péritonite
consécutive à une ponte abdominale.
— 543 —
Ordre des Galliformes.
Famille des Phasianidés.
1 Francolin à cou nu, Pternistes nudicollis (Gray), atteint de tuberculose.
2 Faisans à collier, Phasianus colchicus torquatus Gmelin, succombent
à des traumatismes crâniens.
3 Faisans vénérés, Syrmaticus reevesi (Gray), dont l’un est atteint de
tuberculose, le second se tue contre un obstacle, le dernier présente
des lésions de sénilité.
2 Faisans d’Elliot, Syrmaticus ellioti (Swinhoe), succombent à la tuber¬
culose.
1 Faisan de Sœmmerring, Syrmaticus sœmmerringi (Temminck), atteint
de tuberculose.
2 Faisans d’Edwards, Lophura edwardsi (Oustalet), dont l’un succombe
à des traumatismes crâniens, le second est atteint de tuberculose.
2 Faisans de Swinboe, Lophura swinhœi (Gould), dont l’un est tuber¬
culeux et le second atteint de blessures mortelles.
1 Faisan de Raynaud, Lophura leucomelana lineata (Yigors), victime de
la tuberculose.
2 Faisans de Horsfîeld, Lophura leucomelana lathami (Vigors), dont l’un
ne présente qu’une cachexie de dénutrition et le second meurt des
suites d’un choc contre un obstacle.
3 Faisans dorés, Chrysolophus pictus (L.), dont deux atteints de tuber¬
culose, et le troisième succombe à une hémorragie des veines pul¬
monaires.
1 Eperonnier Napoléon, Polyplectron emphanum Temminck, jeune tué
par un adulte le lendemain de l’éclosion.
1 Eperonnier de Germain, Polyplectron bicalcaratum germaini Elliot,
atteint de tuberculose.
4 Paons spicifères, Pavo mutions L., dont trois sont tuberculeux et le
dernier, d’arrivée récente, cachectique et atteint d’hépatite.
2 Paons, Pavo cristatus L., dont l’un présente de l’aspergillose et le second
est retrouvé saigné par un petit carnivore.
1 Hoki brun, Crossoptilon auritum (Pallas), présente une myocardite et
une endocardite végétante ainsi qu’une typhlite verruqueuse à
Hétérakis.
1 Coq de Sonnerat, Gallus sonnerati (Temminck), succombe à une hémor¬
ragie hépatique.
Famille des Numididés.
2 Pintades casquées, Numida meleagris galeata Pallas, atteintes de tuber¬
culose intestinale.
— 544 —
5 Pintades vulturines, Acryllium vulturinum (Hardw.), d’arrivée récente,
dont trois atteintes de tuberculose, une parasitée (Hétérakis), la
dernière ne présente que des lésions de sénilité.
Famille des Cracidés.
1 Hocco, Crax fasciolata Spix, succombe à des traumatismes crâniens
provoqués par un Agami.
1 Pénélope, Penelope superciliaris Temminck, succombe à la tuberculose.
Ordre des Columbiformes.
Famille des Columbidés.
1 Tourterelle, Streptopelia turtur (L.), succombe à des traumatismes
crâniens.
1 Goura, Goura cristata (L.), présente de volumineuses tumeurs hépa¬
tiques.
Ordre des Accipitriformes.
Famille des Accipitridés.
3 Éperviers, Accipiter nisus (L.), jeunes de capture récente, meurent
cachectiques.
1 Bondrée apivore, Pernis apivorus (L.), hydrocachectique.
1 Autour des palombes, Accipiter gentilis (L.), meurt cachectique peu
après son arrivée.
1 Aigle Pêcheur, Concuma vocifer (Daudin), ne présente que des lésions
de sénilité.
Famille des Falconidés.
2 Faucons crécerelles, Falco tinnunculus L., meurent cachectiques quelques
jours après leur capture.
Ordre des Strigiformes.
Famille des Strigidés.
2 Chouettes hulottes, Strix aluco L., dont l’une meurt à la suite d’une
hémorragie interne consécutive à un choc, l’autre présente une
hépatite.
Famille des Tytonidés.
1 Effraie, Tyto alba (Scopoli), meurt d’entérite et d’hépatite.
545 —
Ordre des Psittaciformes.
Famille des Psittacidés.
1 Ara hyacinthe, Anodorhynchus hyacinthinus (Latham), atteint de pas-
teurellose.
2 Cacatoès funèbres, Calyptorhynchus funereus (Shaw.), atteints de pas-
teurellose.
1 Petit Cacatoès à huppe jaune, Cacatua sulfurea (Gmelin), atteint égale¬
ment de pasteurellose.
2 Grands Eclectus, Eclectus roratus (Muller), dont l’un succombe à la
pseudotuberculose, l’autre à une congestion pulmonaire.
1 Amazone à front rouge, Amazona rhodocorytha (Salv.), atteinte de
pseudotuberculose.
1 Amazone à front bleu, Amazona æstiva (L.), atteinte de pasteurellose.
1 Lori des Moluques, Lorius flavopalliatus Salv., retrouvé pendu par une
patte à un grillage, ne présente pas de lésions infectieuses.
1 Perruche de Kramer, Psittacula krameri (Scopoli), tuée par ses congé¬
nères.
1 Perruche à tête jaune, Conurus jendaya (Gmelin), présente une entéro-
hépatite.
Ordre des Cuculiformes.
Famille des Musophagidés.
2 Touracos verts, Turacus persa (L.), sont tués par des congénères.
1 Musophage, Musophaga violacea Isert., d’arrivée récente, meurt cachec¬
tique et présente une hépatite.
Ordre des Piciformes.
Famille des Capitonidés.
2 Barbus à gorge bleue, Cyanops asiatica (Latham), succombent à la
tuberculose.
Famille des Rhamphastidés .
1 Toucan ariel, Rhamphastos ariel Vigors, atteint de pseudotuberculose.
2 Aracaris, Pteroglossus aracari (L.), atteints également de pseudotuber¬
culose.
1 Toucanet, Selenidura maculirostris (Licht.), présente une hépatite.
— 546 —
Ordre des Trogoniformes.
Famille des Trogonidés.
1 Quetzal, Pharomacrus mocinno (De la Lhave), succombe à la pseudo¬
tuberculose.
Ordre des Coraciadiformes.
Famille des Bucerotidés.
2 Calaos, Anthracoceros malabaricus (Gmelin), l’un meurt de tuberculose,
l’autre présente une cachexie sans lésions particulières.
1 Calao bicorne, Buceros bicornis L., succombe à une plaie pénétrante
de l’abdomen.
Ordre des Passeriformes.
Famille des Sturnidés.
4 Merles métalliques, Lamprocolius purpureus (Muller), l’un retrouvé
noyé présente une hépatite, les trois autres trouvés morts dans
leur nid peu après leur éclosion.
Famille des Plocéidés.
1 Veuve dominicaine, Vidua serena (L.), présente de l’hépatite.
1 Tisserin Cap-Moor, Hyphantornis cucullatus Muller, atteint de dégé¬
nérescence hépatique.
3 Bengalis, Sporæginthus amandava (L.), atteints également de dégéné¬
rescence hépatique.
1 Cou-coupé, Amadina fasciata (Gmelin), atteint d’hépatite.
1 Bec de Corail, Estrilda cinerea (Vieillot), succombe à une congestion
pulmonaire.
Famille des Timeliidés.
1 Rossignol du Japon, Liothrix lutea (Scopoli), succombe à une entérite
à Salmonella.
1 Garrulaxe strié, Grammatoptila striata (Vigors), trouvé mort le len¬
demain de son arrivée, sans qu’il soit possible de déceler des lésions.
Famille des I déridés .
1 Étourneau militaire, Trupialis militaris (L.), dont l’autopsie révèle la
présence d’un abcès au niveau de l’entrée de la poitrine.
547 —
Famille des Zosleropidés .
1 Oiseau à lunettes, Zosterops maderaspatana (L.), est atteint de Cocci-
diose.
Observations sur les causes de la Mortalité.
Le taux de la mortalité des sujets en collection est sensiblement équi¬
valent à celui de l’an passé : il atteint 10,1 % de l’effectif dénombré
au 1er janvier.
Par contre, notre attention est retenue par le nombre très important
de cas de tuberculose aviaire (37, soit plus d’un tiers de la mortalité
totale). Les effectifs les plus touchés sont les faisans et le groupe d’oiseaux
réunis pour l’hiver dans une pièce volière de la Rotonde. Nous avons,
dès le printemps, soumis ces effectifs à un tri minutieux ; nous avons,
en outre, désinfecté la volière d’hivernage de la Rotonde, changé le sol
et rénové les grillages des cages extérieures de la Faisanderie ; il nous
reste à rétablir les écoulements et à améliorer la disposition des loges
intérieures de ce service, afin de pouvoir les soumettre à des désinfections
périodiques.
Les maladies parasitaires sont en régression, notamment l’Aspergillose
(2 cas).
Le nombre toujours élevé des accidents et des traumatismes mortels
doit être réduit, par un aménagement mieux conçu des cages et volières
trop souvent de conception trop ancienne et par une prudence accrue
dans le choix des espèces et des sexes appelés à cohabiter.
Les 20 cas de cachexie concernent tous des sujets récemment capturés^
La répartition des différentes causes de mort est résumée dans le
tableau IV.
Tableau IV.
Maladies
Maladies
Maladies
Maladies
Maladies
I Tuberculose .
\ Pseudotuberculose . . .
microbiennes Pasteure]lose .
( Salmonellose .
. . ( Aspergillose .
parasitaires „ , . ...
r ( Helminthiases .
, Myocarde,
de 1 appareil circulatoire j gn(jocar(je
de l’appareil respiratoire .
, ,, .... •„ ( Intestin .
de 1 appareil digestil p0;e
Affections de l’appareil génital. . . .
Traumatismes et accidents divers. .
Maladies de la nutrition et cachexie
‘37
7
5
7
2
3
2
1
2
2
17
2
30
20
548 —
III. — Reptiles.
Ordre des Squamata.
A. — Sous-Ordre des. Sauriens.
Famille des 1 guanidés.
1 Iguane, Iguana iguana L., atteint d’hydrocachexie.
Famille des Varanidés.
13 Varans du désert, Varanus griseus (Daudin), atteints de pseudotuber¬
culose.
B. — Sous-Ordre des Ophidiens.
Famille des Boïdés
1 Boa constrictor, Boa constrictor L., cachectique, présente une fracture
de la colonne vertébrale et de plusieurs côtes.
1 Acranthophis, Acranthophis madagascariensis (Duméril et Bibron), meurt
d’une congestion intestinale et pulmonaire.
2. Pythons de Seba, Python sebæ (Gmelin), meurent d’une occlusion
intestinale provoquée par un parasitisme massif à Tænia sp.
2 Pythons réticulés, Python reticulatus Schneider, atteints, l’un d’asca¬
ridiose et de tæniose, l’autre d’une occlusion d’origine parasitaire
(Tæniose).
Famille des Viperidés.
1 Vipère soufflante, Bitis laclxesis Laurenti, parasitée par des Nématodes.
B. — NATALITÉ
Le nombre de mise-bas pendant l’année 1961 est de 116 parmi lesquelles
13 sujets sont mort-nés, 31 morts avant l’âge de 10 jours et 5 avant
l’âge de 6 mois, ce qui laisse 67 sujets élevés.
Chez les oiseaux nous n’avons observé que 14 éclosions dont 6 sujets
qui n’ont pas survécu.
Les tableaux suivants montrent les répartitions dans le temps, puis
par espèces, des naissances et des éclosions.
— 549 —
Tableau V.
Tableau VI.
Mammifères.
37
— 550 -
Tableau VII.
Oiseaux.
En résumé, malgré un lourd tribut encore payé à la vétusté des instal¬
lations et plus particulièrement au défaut d’alimentation en eau potable,
une amélioration sensible de la valeur de la collection peut être cons¬
tatée, quoiqu’elle soit encore à notre gré très insuffisante.
Des naissances et l’élevage de singes, de cervidés, d’ovins, de caprins
rares témoignent de ce progrès que tempèrent nos remarques sur certaines
causes de mortalité.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 6, 1963, pp. 551-579.
CATALOGUE DES TYPES D'ONGULES
DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE , PARIS
ET RECHERCHES SUR CES TYPES
Par François de BEAUFORT
Les premières recherches sur les types de Mammifères du Laboratoire
de Zoologie (Mammifères) du Muséum sont dues à P. Rode qui a publié
successivement les catalogues suivants dans le Bulletin du Muséum
National :
I, Primates (1938 et 1939) ;
II, Chiroptères (1941) ;
III, Insectivores (1943) ;
IV, Rongeurs (1945).
A l’heure où l’inventaire de la faune des mammifères se parachève,
les types prennent une importance d’autant plus grande que certains
représentent des animaux déjà disparus, menacés, en équilibre instable,
ou dont le statut est discuté. Nous n’avons pas à souligner leur double
intérêt historique et de référence scientifique. Malgré cela leur sort a été
très inégal et nous avons noté les pièces qui semblent n’avoir pas été
mises en collection après leur description ou qui ont disparues.
Le Muséum est particulièrement riche en types d’Ongulés d’Asie que
les naturalistes français explorèrent les premiers grâce aux Pères mis¬
sionnaires (R. P. Hue, Dejean, David, Heude, Biet,...) qui ont envoyé
de très riches collections avant même le milieu du xixe siècle et jusque
vers 1905. Ces collections seraient uniques si les pièces réunies par le
R. P. Heude dans son musée de Zi-Ka-Wei étaient en notre possession.
Des voyageurs : commerçants ou diplomates (Duvaucel, Delalande,...)
nous firent connaître quelques espèces nouvelles d’Amérique du Sud.
Des nombreuses formes décrites pour l’Afrique, la quasi-totalité l’ont été
par des auteurs britanniques, américains ou allemands ; nous possédons
peu de types provenant de ces régions. Nous n’avons aucun type d’Ongulé
d’Europe. Tous les types inventoriés sont les spécimens historiques ;
aucun type « de substitution » n’a pris place dans ce Catalogue.
Les Types d’Ongulés dont le regroupement serait envisagé sont actuel¬
lement entreposés dans différentes collections et Laboratoires du Muséum :
— 552
Laboratoire de Zoologie des Mammifères et des Oiseaux;
Galerie de Zoologie, section Mammifères ;
Laboratoire d’ Anatomie Comparée ;
Galerie d' Anatomie Comparée.
Nous en profitons pour remercier ici le Professeur Anthony qui nous
a largement donné accès aux très riches collections du Laboratoire et
de la Galerie d’ Anatomie Comparée.
Notre catalogue indique successivement pour chaque type cité :
— Un numéro d’ordre ;
— En caractère gras : le nom latin du type tel qu’il a été décrit suivi
du nom de son auteur ;
— ■ En italique : le nom latin admis d’après les révisions les plus
récentes ;
— ■ Dessous, en caractères romains : le nom en français ;
— La provenance = nom du collecteur, la date et le lieu de collecte ;
— - Des observations sur les spécimens : origine, nature et histoire des
pièces, intérêt, discussion, numéros d’enregistrement ;
Les types d’O n g u l e s du Muséum appartiennent aux groupes sui¬
vants :
Super-Ordre des Paenungulata.
Ordre des Proboscidea.
— Hyracoidea.
Super-Ordre des Mesaxonia.
Ordre des Perissodactyla.
Sous-Ordre des Hippomorpha.
Famille des Equidae.
Sous-Ordre des Rhinocerotoidea.
Famille des Rhinocerotidae.
Super-Ordre des Paraxonia.
Ordre des Artiodactyla.
Sous-Ordre des Suiformes.
Famille des Suidae.
Sous-Famille des Suinae.
Sous-Ordre des Ruminantia.
Famille des Tragulidae.
Famille des Cervidae.
Famille des Bovidae.
— 553 —
Sous-Famille des Bovinae.
— Cephalophinae.
Hippotraginae.
— Antilopinae.
— Caprinae.
Super-Ordre des PAENUNGULATA.
Ordre des PROBOSCIDEA.
501. Elephas africanus orleansi Lydekker.
P.Z.S.L., 1907, p. 398, fig. 118.
= Loxodonta af ricana oxyotis (Matschie).
Éléphant africain de savane.
Provenance : nord de la Somalie, par le Duc d’Orléans.
Remarques : Tête naturalisée appartenant autrefois au Musée du Duc
d’Orléans et, depuis sa disparition, entreposée à la Galerie de Zoologie
des Mammifères. Lydekker avait créé ce type subspécifique dans sa clas¬
sification des éléphants d’Afrique en fonction des oreilles, classification
qui n’est plus admise actuellement. Le type E. a. orleansi possédait des
oreilles de petite taille, sans replis ; il s’agit d’un adulte jeune.
Ordre des HYRACOIDEA.
502. Procavia bounhioli Kollmann.
Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 1912, 18, p. 281.
— in Allen (1939) = Procavia ruficeps bounhioli Kollmann ;
— d’après Roche in verbis (1963) = Procavia capensis ruficeps
(Hemprich & Ehrenberg).
Daman de rochers du Hoggar.
Provenance : Aogghar, au sud de l’Algérie, par le Professeur Bounhiol.
Remarques : adulte ; peau et crâne ; Laboratoire des Mammifères
n° 1912-516. P. bounhioli constituait en 1912 une nouveauté pour le
nord du Sahara où il n’avait pas été signalé mais non une espèce nouvelle.
503. Procavia ( Heterohyrax) antineae Heim de Balsac et Comte Begouen.
Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 1932 (2), 4, p. 479.
— in Allen (1939) = Heterohyrax antineae Heim de Balsac et
Begouen.
d’après Roche, in verbis (1963) = Procavia capensis ruficeps Hem¬
prich and Ehrenberg.
Daman de rocher du Hoggar.
— 554 —
Provenance : Aogghar, par les auteurs.
Remarques : plusieurs spécimens étayent la description de cette espèce
mais, selon Roche, il s’agit d’individus mélaniques.
Super-Ordre des MESAXONIA.
Ordre des PERISSODACTYLA.
Famille des Equidae.
504. Equus ( Hippotigris) foai Prazak et Trouessart.
Bull. Mus. Ilist. Nat., Paris, 1899, 5, p. 350.
= Equus (Hippotigris) burchelli (Gray).
Zèbre de Burchell.
Provenance : Pays des Angonis, rive nord gauche du Zambèze, en face
de Tête, Mozambique ; par E. Foa.
Remarques : ; peau plate et crâne ; Laboratoire des Mammifères
n° 1897-656 (et non au Labo, d’ Anatomie comme dit dans Trouessart,
ni 1897-56 comme noté sur le crâne — le n° 76 semble être celui du col¬
lecteur).
505. Equus grevyi, Oustalet.
La Nature, 1882, 10, p. 12.
= Equus (Dolichohippus) grevyi grevyi Oustalet.
Zèbre de Grevy.
Provenance : Royaume de Choa, Éthiopie ; il semble que, obtenu par
M. Jules Grevy, le spécimen ait été offert à la France par l’Empereur
Ménélik ; l’animal alors vivant fut rapporté par M. Brémond et donné
au Muséum par le Président de la République ; il mourut à la Ménagerie.
Remarques : Animal monté en entier ; Catalogue du Laboratoire des
Mammifères n° 1881-1594 ; Catalogue de la Galerie = 10-606 A.
Type de l’espèce.
506. Equus Burchelli zambeziensis Prazak et Trouessart.
Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 1898, 4, p. 63.
= Equus quagga zambesiensis Prazak et Trouessart.
Couagga du Zambèze.
Provenance : Maschupia, vallée de l’Ingwisi, steppes du Royaume
de Maroutzé, Afrique Australe ; par le Dr Holub en 1894.
Remarques : Ç ; n° voyageur : 17 ; Cat. Labo. Mamm. n° 1894-96 ;
Cat. Galerie Mammifères n° 23-604 A. Le double nom d’auteur s’explique
par le fait que le Dr Trouessart, bien qu’ayant publié le premier, semble
— 555 —
n’avoir pu décrire ce zèbre que grâce aux indications fournies par
M. Prazak dont la monographie des chevaux africains était sous presse ;
le Dr Trouessart malgré son droit de priorité avait de lui-même fait
suivre son trinôme nouveau du nom de Prazak. Compte tenu de cette
synchronisation nous faisons suivre le trinôme du nom de ces deux auteurs.
Type de la sous-espèce.
Famille des Tapiridae.
507. Tapirus indicus Desmarest.
Nouv. Dict. Hist. Nat., 1819, vol. 32, p. 458.
Mammalogie, 1822, 2, p. 411.
= Tapirus (Acrocodia) indicus Desmarest.
Tapir de l’Inde.
Provenance : Sumatra, par M. Diard.
Remarque : le crâne et la peau envoyés par Diard n’existent plus
au Muséum de Paris.
Type de l’espèce.
Famille des Rhinocerotidae.
508. Rhinocéros sondaicus Desmarest.
Mammalogie, 1822, 2, p. 399.
= Rhinocéros (Rhinocéros) sondaicus Desmarest.
Rhinocéros unicorne de Java.
Provenance : Java ; par MM. Diard et Duvaucel en 1821.
Remarques : <$ ; Cat. Galerie Mammifères n° 43-698 ; animal monté ;
découvert par Diard et Duvaucel dans l’Archipel malais, le spécimen
type proviendrait de Java selon le Catalogue ; toutefois Desmarest (1822)
note plus vaguement = des Iles de la Sonde et de Sumatra. En fait,
ce rhinocéros n’existe, actuellement du moins, qu’à Java.
Type de l’espèce.
509. Rhinocéros sumatrensis Cuvier.
Règne Animal, 1817, vol. I, p. 240.
= Rhinocéros (Dicerorhinus) sumatrensis Cuvier.
Rhinocéros bicorne de Sumatra.
Provenance Sumatra, par MM. Diard et Duvaucel.
Remarques : $ ; animal monté entier ; Cat. Galerie des Mammifères
— 556 —
n° 43-700 a. — Type de l’espèce. — Animal en voie d’extinction à Sumatra
et Bornéo.
Type de l’espèce.
Super-Ordre des PARAXONIA.
Ordre des ARTIODACTYLA.
Famille des Suidae.
510. Babyrousa babyrussa Quoy et Gaimard.
Voyage Astrolabe, Zool., 1830, vol. I, p. 125, pis 22 et 23.
= Babyrousa babyrussa celebensis Deninger.
Babyrousa.
Provenance : Célèbes, par Quoy et Gaimard en 1829.
Remarques : ; Cat. Galerie des Mammifères n° 128-681 ; Collecteurs
n° 20 ; ce spécimen noté comme type dans les Catalogues du Muséum,
aurait alors été le premier individu rapporté de Célèbes, par MM. Quoy
et Gaimard, médecins et naturalistes de l’expédition de l’Astrolabe,
et ce, dès 1829 ; il ne fut pas distingué comme sous-espèce à cette époque ;
le trinôme n’a pris forme qu’en 1910 avec Deninger. Dans ces conditions
notre spécimen n’est au plus qu’un topotype. Pourtant dans leur cata¬
logue manuscrit, les voyageurs notent « 20, Le babyroussa, Sus baby-
roussa, Moluques ». Si l’on fait foi à ce catalogue qui constitue un original
par rapport aux recopies, notre spécimen constituerait une nouveauté
pour les Moluques où le Babyroussa ne paraît pas avoir été signalé depuis ;
il y aurait formé une variété géographique distincte à nommer = Baby¬
rousa babyrussa Merkusi, qui a peut-être disparu aujourd’hui ; ... Les
inscriptions portées à l’époque sur le spécimen renforcent notre hypo¬
thèse = l’animal type fut donné à MM. Quoy et Gaimard par M. Mer-
kus, Gouverneur des Moluques ; ils l’amenèrent vivant à la Ménagerie.
Type de la sous-espèce.
511. Hylochoerus meinertzhageni ivoriensis Bouet et Neuville.
Rev. Hist. Nat., 1930, partie I, 2, n° 9.
Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 1930, 6, p. 601.
= Hylochoerus meinertzhageni ivoriensis Bouet & Neuville.
Hylochère du bloc forestier Guinéen.
Provenance : Bas Cavally, rive gauche de ce fleuve, en Côte d’ivoire
très près de la frontière du Libéria ; la $ vient de « Georgetown » et le £
de Bolobo à 47 km de l’embouchure du fleuve ; par le Dr Bouet et M. Neu¬
ville en 1930.
— 557 —
Remarques : çj et $ ; crânes au Laboratoire d’ Anatomie Comparée
respectivement sous les nos 1390-402 et 1930-403.
Types de la sous-espèce.
512. Potamochoerus Edwardsi Grandidier.
Rev. et Mag. de Zool., 1867, p. 318.
= Potamochoerus larvatus F. Cuvier.
Potamochère à masque.
Provenance : Mouroundava, côte sud-ouest de Madagascar.
Remarques : le type semble être le n° 1901-71 du Cat. Labo. Mammi¬
fères et le n° 114 de la Galerie ; ce spécimen est le seul déterminé sous
le nom de Edwardsi et le Muséum l’a reçu empaillé en don de Madagascar.
La description de Grandidier est très sommaire et il ne compare guère
son spécimen à son précédent Sus madagascariensis.
513. Sus larvatus F. Cuvier.
Mém. Mus. Paris, 1822, 8, p. 447.
= Potamochoerus larvatus Cuvier.
Potamochère à masque.
Provenance : ouest de Madagascar.
Remarques : ne figure pas dans les collections du Muséum ; il faut
d’ailleurs souligner que les types de Cuvier qui nous restent sont en
général rares ; ils n’ont pas toujours été mis en collection ni numérotés
ou étiquetés. Nous avons pourtant eu la chance d’en retrouver un certain
nombre, après avoir établi la liste des collecteurs habituels de Cuvier,,
recherché leurs collectes, déterminé la manière dont ils étaient marqués :
ainsi certains portent une écriture d’époque à l’encre de Chine rouge ;
les descriptions de Cuvier aident par leur précision mais ses dessins sont
assez schématiques et sans échelle.
514. Sus madagascariensis Grandidier.
Rev. et Mag. Zool., 1867, p. 85.
== Potamochoerus larvatus F. Cuvier.
Potamochère à masque.
Provenance : Côte Ouest de Madagascar, en 1866 par Grandidier.
Remarques : bien que les collections de Grandidier soient bien repré¬
sentées au Muséum, ce spécimen ne semble pas nous être parvenu. Sa
diagnose est d’ailleurs très brève. A noter la légère erreur de Lydekker
(1915) dans la transcription du nom générique de Grandidier.
515. Sus koiropotamus Desmoulins.
Dict. Class. Hist. Nat., 1831, vol. 17, p. 139, pl. 146.
558
= Potamochoerus porcus koiropotamus (Desmoulins).
Potamochère.
Provenance : Afrique du Sud ; par Deiaiande en 1820.
Remarques : Ç ; Cat. Galerie des Mammifères n° 116-671 ; ce spécimen
■est celui dont parle Desmarest (1822) qui le distingue de Sus larvatus
Cuvier tout en reconnaissant leur parenté, mais il ne l’a pas nommé ;
il note que l’animal vient du sud de l’Afrique et que sa dépouille est en
mauvais état. Desmoulins le décrit en 1831 comme une espèce distincte.
Gervais (1855) fait remarquer qu’il est plus proche du potamochère de
Madagascar que de celui de Guinée. Le spécimen monté existe encore
et a été retrouvé, mais en raison de son état avait été mis au rebut. Sur
la plaque qui le porte il est noté : « vit dans les grands bois à 180 lieues
■du Cap de Bonne Espérance ; par M. Delalande en 1820 ; Ç ; ... » et
d’autres inscriptions illisibles.
Type de la sous-espèce.
516. Sus moupinensis Milne Edwards.
Note in David : Noua. Arch. Mus. H. N., Paris, 1871, 7, p. 93.
= Sus scrofa moupinensis Milne Edwards.
Sanglier du Moupin.
Provenance : Thibet Oriental, Chine par le R. P. A. David en 1870.
Remarques : $ ; Cat. Laboratoire des Mammifères n° 1870-540 ; Cat.
Galerie Mammifères n° 97-651 ; animal monté entier. Ce type appartient
sans équivoque à l’espèce Sus scrofa, espèce à vaste répartition nord-
africaine, européenne et indo-malaise du même type, mais plus étendue
encore, que celle du Cervus elaphus. Euermann (1951) a d’ailleurs par¬
faitement défini les variétés géographiques de ce sanglier dont les carac¬
tères de différenciation portent sur la taille, la densité du pelage, la pré¬
sence de verrues, de poils blancs à la barbe, aux joues, aux moustaches, ...
Il semble d’ailleurs que les Sus verrucosus devront être rattachés aux Sus
scrofa quitte à introduire une nomenclature quadrinominale.
Type de la sous-espèce.
517. Sus papuensis Lesson et Garnot.
Bull. Sci. Nat., 1826, 7, p. 80.
= Sus scrofa papuensis Lesson et Garnot.
Sanglier papou.
Provenance : Nouvelle Guinée, du voyage « La Coquille ».
Remarques : Cat. Galerie Mammifères n° 101-657. Animal monté ;
petite taille (50 cm au garrot), poils raides et denses. Il faut noter que
dans les nombreuses îles de l’Archipel Malais, de Nouvelle-Guinée et de
•Célèbes, les sangliers, tout comme les cerfs et d’autres animaux, ont de
— 559 —
longue date été transplantés, introduits, croisés, ... L’interfécondité de
ces sangliers semble probable.
Type de la sous-espèce.
518. Sus scrofa sahariensis H. Ileim de Balsac.
Bull. Soc. Zool. France, 1937, 62, 333.
= Sus scrofa barbarus sahariensis Heim de Balsac.
Sanglier du sud-Oranais.
Provenance : Jebel Guettar, nord-est de Aïn Sefra, sud Oranais, Algérie
par M. Heim de Balsac en 1836.
Remarques : Ce sanglier représente la forme de bordure Saharienne
du 5. s. barbarus ; pour maintenir son caractère original tout en le liant
au S. s. b. barbarus il convient de le baptiser quadri-nominalement ;
ainsi que nous l’avons souligné, ce type de nomenclature sera indispen¬
sable particulièrement dans le cas des cerfs et des sangliers.
Le type est représenté par une Ç adulte (peau et crâne), Cat. Labo.
Mammifères n° 1954-361, Cat. Salle des Peaux n° 32 ; 3 peaux numé¬
rotées 1954-362, 363, 364, et 33, 34, 35, ainsi que 4 crânes portant les
n°s 1954-365, 366, 367 (en mauvais état), 368, constituent la série type
de Heim de Balsac.
Famille des Tragulidae.
519. Moschus napu F. Cuvier.
Hist. Nat. Mamm., 1822, vol. 3, 37, pl. 329.
= Tragulus napu (F. Cuvier).
Grand chevrotain malais.
Provenance : Sumatra, sud ; par M. Duvaucel en juillet 1821.
Remarques : Cat. Galerie Mammifères n° 166-573. Animal monté.
Type de l’espèce.
Famille des Cehvidae.
Genre ALCES.
520. Cervus cameloides (Milne Edwards).
Ann. Sci. Nat. Zool., 1867, 7, 377.
= Alces alces cameloides Milne Edwards.
Elan de Mandchourie ; acquis par M. Fontanier, consul honoraire
à Pékin qui a obtenu des bois en seconde main mais ne les a pas collectés
lui-même en Mandchourie.
560 —
Remarques : Le Catalogue du Maboratoire des Mammifères note sous
le n° 1867-558 des bois de cerf non déterminés ; nous avons retrouvé trois
de ces bois sans indication ; leur parfaite identité avec la description
qu’en donne Milne Edwards est remarquable, mais ce sont manifeste¬
ment des bois d’élan et non de cerf.
Nous possédons une paire de bois, à palmure mais non excessive, appar¬
tenant à un même individu jeune et un bois isolé d’un individu adulte.
Ces bois sont du type fourchu, à palmure réduite mais ce caractère est
très individuel, chez les élans d’Asie au moins ; Milne Edwards n’avait
pas vu de peau et sa description aurait pu être insuffisante si Lydekker
(1915) sous un autre nom, Alces bedfordiae (1902) concernant le même
animal n’avait remarqué une coloration très noire des membres lesquels
sont habituellement clairs. Lydekker (1915) et Flerov (1952) ne font
pas mention de A. cameloides, contrairement à Allen (1940) et Ellermann
(1951).
Les trois bois de Fontanier constituent le type de Milne Edwards ;
en ce qui concerne le pelage il faut se référer à Alces bedfordiae, pourtant
postérieur et synonyme. Le terme cameloides vient de la traduction en
français de cerf-chameau à partir du chinois.
Type de la sous-espèce.
521. Cervus coronatus GeofT. et Cuvier.
Dict. Sc. Nat., 1817, 7, p. 486.
= Alces alces L.
Élan du nord.
Provenance : inconnue.
Remarques : ce binôme que nous ne croyons pas signalé dans la litté¬
rature fut décrit d’après un bois d’un jeune élan ; Desmarest (1822,
p. 439, 673e sp) le cite encore ; Cuvier a reconnu l’erreur quelques années
plus tard et a « annulé » le C. coronatus. Le bois type n’a pas été retrouvé.
Genre ELAPHODUS Milne Edwards.
522. Elaphodus cephalophus Milne Edwards.
Noua. Arch. Mus. N. N. Paris, 1871, 7, p. 93.
Rech. Hist. Nat. Mamm, 1870-1874, p. 353, pl. 15 à 17.
= Elaphodus cephalophus cephalophus Milne Edwards.
Cerf à touffe frontale.
Provenance : Moupin, Thibet oriental, Chine ; par l’Abbé Armand
David vers 1870.
Remarques : $ ; Cat. Laboratoire des Mammifères n° 1870-551 ; Cat.
Galerie des Mammifères n° 196-453 A. Allen (1940) note qu’il doit
exister et $ dans nos collections. Milne Edwards (1870) s’il note bien
561
en effet avoir reçu ces deux spécimens n’a pu utiliser du £ que le crâne,
la peau étant inutilisable. La $ naturalisée a été retrouvée dans nos
collections mais le crâne du cotype semble avoir disparu.
Type du Genre et de l’Espèce.
Genre MUNTIAGUS
523. Cervulus lacrimans Milne Edwards.
note in David, Noue. Arch. Mus. Hist. Nat., Paris, 1871, 7, p. 93.
Rech. Hist. Nat. Mamm., 1870-1874, p. 348.
Bull. Soc. Acclim., Paris, mai 1873.
= Muntiacus Reevesi Ogilby.
Muntjac de Reeve.
Provenance : Moupin, Szechuan, Thibet Oriental, versant septentrional
de l’Hymalaya, Chine.
Remarques : Cat. Laboratoire des Mammifères n° 1871-82 ; Cat. Galerie
Mammifères n° 193-457 A. Nous suivons Ellermann dans la synonymie ;
toutefois Milne Edwards (1871) faisait remarquer que les faons de son
Cervulus lacrimans étaient tachetés, ceux de M. Reevesi et vaginalis
ne l’étant pas.
Genre CERVUS
1) Groupe du CERVUS ELAPHUS
Cervus elaphus germanicus Brisson.
= Cervus elaphus elaphus L.
Cerf rouge d’Europe.
Remarques : Flerov (1952) attribue par erreur la création de cette
sous-espèce à « Desmarest, Mammalogie II, 1822, 434 » ; Desmarest
ne fait à cet endroit que citer Brisson et le type de cette variété mise
en synonymie n’est donc pas dans les collections du Muséum.
524. Cervus wallichi G. Cuvier.
Oss. Foss., 1823, 4, 405.
= Cervus elaphus wallichi Cuvier.
Shou.
Provenance : Nepaul ; par le Dr Wallich.
Remarques : nous ne possédons pas ce type qui a été nommé par
Cuvier (1823) sur foi des renseignements contenus dans une lettre de
Dussumier. Ce cerf avait été amené vivant du Nepaul à la Ménagerie
— 562 —
de Barakpour par le Dr Wallich, directeur de la Cie des Indes à Cal¬
cutta. Ce type de Cuvier, d’après Lydekker (1915), serait déposé à
l’Indian Muséum de Calcutta.
Type de la sous-espèce.
525. Cervus xanthopygus Milne-Edwards.
Ann. Sc. Nat., 1867, série 5, 8, p. 376.
= Cervus elaphus xanthopygus Milne Edwards.
Wapiti d’U.R.S.S. et de Chine.
Provenance : d’après Milne Edwards (1867), rapporté des environs
de Pékin, Chine ; de Pousargues (1898) note « Mandchourie », c’est-à-dire
à plus de 700 km au nord, origine qui nous paraît vraisemblable mais
le collecteur M. Fontanier semble se l’être procuré en 1867 aux environs
de Pékin.
Remarques : Cat. Laboratoire des Mammifères n° 1867-525 ; ancien
Cat. Galeries des Mammifères n° 373 A. Le type n’est pas caractérisé
par les bois puisqu’il s’agit d’un adulte jeune portant 8 cors mal semés
dont les bois sont particulièrement grêles ; seul le développement de
l’écusson ischiatique, teinté en jaune, est très caractéristique, ainsi que
la longueur du crâne.
Type de la sous-espèce.
2) Groupe du cerf RUSA
526. Cervus aristotelis Cuvier.
Ossemens Fossiles, 1825, vol. 4, p. 503.
= Cervus (Rusa) unicolor Kerr.
Cerf sambar ou rusa.
Provenance : d’après Cuvier (1836), M. Duvaucel a envoyé du « Ben¬
gale » le dessin, la tête et le bois.
Remarque : la figure que donne Cuvier correspond indiscutablement
à un Rusa unicolor ; nous n’avons trouvé trace des pièces qu’il mentionne
ni dans les catalogues ni dans les collections.
527. Cervus equinus Cuvier.
Ossemens Fossiles, 1823, 4, p. 45 ; pl. V, fig. 37-38.
= Cervus (Rusa) unicolor equinus Cuvier.
Cerf sambar d’Indochine et de Malaisie.
Provenânce : d’après Cuvier, de Sumatra par Diard et Duvaucel.
Remarques : Ancien Cat. Galerie Mammifères n° 407 ; jeune cerf, natu¬
ralisé en entier, venant de la presqu’île de Malacca et envoyé de Sumatra
— 563 —
par Duvaucel en juillet 1821 ; ce cerf a été « réformé » et éliminé de
la Galerie en 1914 ; son crâne, un daguet, a été retrouvé au Laboratoire
d’ Anatomie Comparée sous le n° 1945-138 ; le catalogue porte « retrouvé
sans numéro » mais des inscriptions à l’encre de chine rouge sur le crâne
même authentifient la pièce.
Type de l’espèce.
528. Cervus hippelaphus Cuvier.
Hist. Nat. Mamm., 1819, 1 ; pl. 108.
Ossemens Fossiles, 1827, vol. 4, p. 40 ; pl. 5, p. 105.
= Cervus (Rusa) timoriensis tunjuc Vigors et Horsfield.
Cerf timorien de Java et Sumatra.
Provenances : 1) Sumatra par Diard ; 2) origine inconnue puis Ména¬
gerie du Muséum (1820) par MM. de Montbron, député, et de Brosse r
3) Côte de Coromandel, Inde, par M. Leschenault.
Remarques : Cuvier a décrit ce cerf d’après plusieurs spécimens.
Nous avons retrouvé deux des spécimens décrits par Cuvier. 1) Les spé¬
cimens de Diard n’ont pas été retrouvés ; 2) L’animal apporté vivant
à la Ménagerie en avril 1820 par de Montbron et de Brosse et mort
en janvier 1824 est naturalisé en entier et en bon état ; il porte des bois
de type timoriensis, très développés et très perlés, de couleur blanche et
portant encore des lambeaux de velours ; l’origine précise de ce cerf
n’était pas connue à l’époque et la seule indication relevée est : « ce cerf
paraît étranger à l’Europe » ; ancien Cat. Galerie Mammifères n° 405.;
3) Cuvier note que M. Milbert a envoyé de New-York un bois qui a
été rapporté de la côte nord-ouest de l’Amérique et provenant de l’expé¬
dition des Capitaines Lewis et Clake ; ceux-ci, d’après Cuvier et Des-
marest (1822), parlent de leur « mule-deer » ( Odocoileus d’aujourd’hui)
dans des termes applicables au Cerf hippelaphe. La confusion qui règne
encore au début du xixe sur la répartition des cerfs peut expliquer ces
erreurs. On comprend toutefois mal comment le bois rapporté de New-
York par Milbert, et que nous avons sous les yeux, soit un authentique
bois de cerf Rusa (de type sans doute timoriensis quoi qu’il puisse tout
autant être rapporté à unicolor unicolor). Ce bois est figuré dans les Osse¬
mens Fossiles (notamment, 1936, pl. 165, fig. 35).
On remarquera que Desmarest (1822) assure que son Cervus hippe¬
laphus, 667e espèce (dont la synonymie n’a pas été établie par Lydekker),.
a été trouvé à Java (et non Sumatra) par Diard.
Le Laboratoire d’ Anatomie Comparée possède un crâne de daguet
de Rusa et rapporté de Sumatra par Duvaucel (1821).
Il s’agit d’un type de Cuvier qui serait soit le Cervus equinus dont un
daguet a été envoyé de Sumatra par Diard et Duvaucel, soit le «jeune
cerf ^ » envoyé de Sumatra par Duvaucel (1836), p. 81 ; d’après les
dates et malgré la confusion des descriptions nous pensons que notre
spécimen (Anatomie Comparée n° 1945-138) doit être le daguet de Cervus
equinus.
— 564
529. Cervus Leschenaultii Cuvier.
Ossemens Fossiles, 1825, p. 506.
= Cervus unicolor s/sp.
Cerf sambar de l’Inde.
Provenance : Côte de Coromandel, Inde par M. Leschenault de la
Tour, en juillet 1822.
Remarques : Cat. Laboratoire Mammifères année 1822 ; d’après le
Catalogue, la tête arriva entière ; Cuvier parle seulement de bois, qu’il
figure ; nous possédons la paire de bois types.
530. Cervus malaccensis Cuvier.
Hist. Nat. Mamm., 1824, vol. 1.
= Cervus unicolor equinus Cuvier.
Cerf sambar.
Provenance : rapporté vivant de la « Presqu’île Malaise » en 1819
par le Capitaine Kergariou.
Remarques : Ancien Cat. Galerie Mammifères n° 398 ; $ ; la biche
type, qui a vécu à la Ménagerie, est bien décrite dans Desmarest (1822,
vol. 2, p. 438, note 1) qui la rapporte au Cervus niger lui-même décrit
d’après une peinture de l’Inde du peintre Haladar, par Blainville
(1816) ; de cette façon la synonymie semble établie mais le Muséum ne
possède plus l’animal qui a été donné en 1870 au Musée de Chantilly.
531. Cervus moluccensis Quoy et Gaimard.
Voy. Astrolabe, Zool., 1830, vol. 1, p. 133, pl. 24.
Eydoux et Gervais, Mag. Zool., 1836, 6, p. 26.
= Cervus timoriensis moluccensis Quoy et Gaimard.
Provenance : Ile d’Amboine, Archipel des Molluques, par M. M. Quoy
«t Gaimard, de l’expédition de l’Astrolabe, 1829.
Remarques : le catalogue du Laboratoire des Mammifères de l’année 1829
note sous le n° 21 deux cerfs d’Amboine ; les pièces n’existent plus au
Muséum.
532. Cervus Peronii Cuvier.
Ossemens Fossiles, 1825, vol. 4, p. 46.
= Cervus timoriensis Blainville.
Cerf rusa de Timor.
Provenance : Timor par Peron.
Remarques : Cuvier représente une « perche appartenant à une tête
•du Cabinet d’ Anatomie Comparée » ; le spécimen n’a pas été retrouvé.
— 565 —
Il s’agit sans doute du cerf dont parle Desmarest (1822, vol. 2, p. 438,
note 1) et collecté par Peron et Lesueur. L’animal ayant vécu à la
Ménagerie et qui a servi aux descriptions de F. Cuvier (1834) et Puche-
ran (1852) existe encore à la Galerie de Zoologie, Mamm., Cat. n° 219-406.
533. Cervus timoriensis F. Cuvier.
Hist. Nat. Mamm., 1824, vol. 4, pl. 361.
= Cervus (Rusa) timoriensis timoriensis Blainville.
Cerf rusa de Timor.
Provenance : Timor.
Remarques : le Muséum possède plusieurs spécimens anciens marqués
« Cerf de Timor » mais rien ne permet d’affirmer qu’ils constituent les
types originaux.
534. Cervus mariannus Desmarest.
Mammalogie, 2, 1822, p. 436, 669e sp.
= Cervus unicolor mariannus Desmarest.
Cerf des Mariannes.
Provenance : île de Guam, Mariannes, par MM. Quoy et Gaimard
lors de l’expédition de l’Uranie avec le Capitaine Freycinet, en 1820.
Remarques : les types de Desmarest consistaient en un individu
déjà « très mal conservé » à l’époque et un faon qui porte le n° 414 A
de l’Ancien Cat. Galerie des Mammifères ; les deux animaux sont notés
sur le Cat. Labo. Mammifères de 1820 comme « cerf, espèce nouvelle ».
Ces spécimens ne semblent plus exister, pas même leurs crânes. Cuvier
(1823) a réétudié les mêmes spécimens et y assimile le cerf rapporté de
Manille, Luzon, Philippines, par Dussumier et qui sera plus tard écrit
comme Cervus philippinus.
Brooke (1877) a vu les types de Cuvier au Musée d’ Anatomie sous
les nos 1345 et 1559 mais ces références n’ont pu nulle part être retrouvées.
Au Laboratoire d’ Anatomie Comparée, n° 1896-124, existe un crâne
« indéterminé d’Asie » qui est indubitablement un Cervus unicolor marian¬
nus ; il porte bien comme l’indique Cuvier un tubercule dans l’aisselle
du maître andouiller, quoique semble-t-il plus haut placé que ne le
montrent les figures de Cuvier. Des inscriptions presque illisibles à l’encre
de Chine rouge sur les frontaux, confirmeraient cette hypothèse. Ce crâne
de cerf <$ adulte, retiré de sa peau à une date inconnue, pourrait donc
être le type de Cervus mariannus.
535. Cervus philippinus Pucheran.
Rev. et Mag. Zool., 1855, p. 49, et 1857, p. 481.
= Cervus unicolor philippinus Pucheran.
Cerf des Philippines.
38
— 566 —
Provenances : Manille, île de Luzon par Dussumier, 1820 ; Insulinde,
par Eydoux et Souleyet du voyage de la Bonite, 1838 ; Manille, île
de Luzon par le Capitaine Diguet, 1851.
Remarques : Pucheran a fondé sa description sur les spécimens rap¬
portés vivants à la Ménagerie du Muséum par Diguet et qu’il a comparés
avec ceux de Dussumier, de Eydoux et Souleyet, et avec d’autres rap¬
portés des Mariannes (Guam) par Hombron et Jacquinot.
Les types de Diguet existent encore :
— $ adulte, arrivée en 1851 et morte en novembre 1854. Cat. Galerie
Mammifères n° 234-410 ; spécimen décrit par Pucheran en 1855 ;
— faon retiré du corps de sa mère en 1854, Cat. Galerie Mammifères
n° 232-414 ;
— un faon $ mort né, tué par son père, Cat. Galerie Mammifères
n° 233-413 ; Cat. Labo. Mammifères n° 1854-1442.
Le spécimen, $ décoiffé, rapporté de Manille par Dussumier en 1820,
Ancien Cat. Galerie Mammifères n° 409, n’existe plus ; il a été réformé
le 17-7-1914 et son crâne n’a pas été retrouvé.
536. Rusa dejeani de Pousargues.
Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 1896, 1, p. 11.
= Cervus (Rusa) unicolor dejeani de Pousargues.
Cerf sambar de Chine.
Provenance : Tongolo, Ta-tsien-lou, Setchuan, Thibet oriental, Chine,
par le R. P. Dejean, Mgr Biet et le Prince H. d’Orléans en 1891.
Remarques : de Pousargues (1896) note plusieurs collecteurs sans
préciser lequel exactement découvrit ces cerfs ; les Catalogues, étiquettes,
inscriptions, ... attestent que les spécimens types furent rapportés par
le Prince H. d’Orléans en 1891 ; le récit de voyage de Bonvalot fait état
de leur visite aux missionnaires (dont le R. P. Dejean) qui pensons-nous
lui confièrent les animaux ; de Pousargues aurait ainsi baptisé son nou¬
veau cerf « dejeani » en l’honneur du R. P. Dejean sur foi des indications
du Prince Henri d’Orléans.
Trois spécimens constituent la série type :
— <?> daguet, naturalisé entier ; Cat. Labo. Mamm. n° 1891-410 ;
Ancien Cat. Galerie Mamm. n° 394 A ; Cat. voyageur n° 54 ;
— (J, sub-adulte, naturalisé entier ; Cat. Labo. Mamm. n° 1891-411 ;
ancien Cat. Galerie Mamm. n° 394 B ; Cat. Voyageur n° 11 ;
— $, adulte, naturalisée entière ; Cat. Labo. Mamm. n° 1891-412 ;
ancien Cat. Galerie Mamm. n° 394 C ; Cat. Voyageur n° 12.
Il semble que les crânes ne soient pas restés dans les animaux montés ;
il existe en effet au Laboratoire des Mammifères sous les nos 12 et 54
— 567 —
du voyageur un crâne de Ç (12) et un crâne de daguet (54) dont les bois
ont été coupés.
Type de la sous-espèce.
3) Groupe du cerf SIKA
537. Cervus pseudaxis Gervais, Eydoux et Souleyet.
Voyage de la Bonite, 1841-52, vol. I, p. 64.
= Cervus ( Sika ) nippon pseudaxis Gervais.
Sika faux-axis.
Provenance : Java par Eydoux et Souleyet, du voyage de la Bonite,
1838.
Remarques : Ancien Cat. Galerie Mammifères n° 431 ; a vécu à la Ména¬
gerie de 1838 au 20 août 1844 ; squelette au Labo, d’ Anatomie Comparée.
La place du pseudaxis n’a jamais été nettement établie dans la classi¬
fication ; Lydf.kker (1915) après consultation de ces prédécesseurs le
place dans les incertae sedis. Ellermann (1951), Flevov (1952) n’en font
pas mention. On note que l’origine de l’animal serait incertaine ; rapporté
de Java, il aurait pu y avoir été importé, ce qui, à moins qu’il ne s’agisse
d’un animal éteint, semble en effet probable. Gervais le situe dans
l’archipel indien, peut-être les Philippines.
La plaquette de montage, l’étiquette, les bois même portent inscrit :
Java. Le spécimen type est naturalisé en entier ; son crâne n’est pas
accessible. Les bois, de 60 cm environ, ne sont pas du type Sika puisque
la perche ne porte à droite que l’andouiller de massacre, et à gauche
l’andouiller de massacre et le 2e andouiller (lequel correspond au 3e
du Cervus elaphus) situé de face comme chez les Sika et non à l’intérieur
comme chez les Axis ; mais il s’agit de toute évidence d’un animal âgé
ayant « ravalé » et dont les bois ne sont pas caractéristiques. Les pivots,
très courts et massifs, sont du type Sika et non Axis. La taille n’excède
pas 80 cm au garrot, ce qui ferait penser au S. n. nippon, alors que les
autres Sikas atteignent 100 cm ; les sabots sont minces et longs, nette¬
ment plus petits que ceux des nippon étudiés. Le type est en pelage d’été,
très clair, parsemé de nombreuses et petites tâches blanches, sans raie
dorsale. D’après Gervais (1858) et Huet (1890) les taches existent, mais
peu visibles, en hiver.
Nous estimons que ce cerf présente des caractères originaux qui en font
une variété de Sika nippon.
538. Cervus mandarinus Milne-Edwards.
Rech. Hist. Nat. Mamm., 1868-1874, p. 184.
= Cervus (Sika) nippon mandarinus.
Sika du mandarin.
— 568 —
Provenance : environs de Pékin par R. P. A. David en 1867, puis
Simon vers la même époque.
Remarques : les bois et débris de peau envoyés par A. David, restes
du lacérage par un mandarin xénophobe, n’ont pas été retrouvés ; le
cerf envoyé vivant par Simon à la Ménagerie et mort le 1er février 1877
est naturalisé en entier : Cat. Labo. Mammifères n° 1877-580 ; numéro
de signification inconnue = tête osseuse 1341 CG ; Ancien Cat. Galerie
Mammifères n° 472 B. Le type est un cerf de grande taille, plus d’un mètre
au garrot, en pelage d’hiver très peu tacheté, rappelant hortulorum.
Ce cerf, d’après les chasseurs de A. David, était déjà très rare et il semble
aujourd’hui éteint.
539. Cervus euopis Swinhoe.
P.Z.S.L., 1874, p. 151.
= Cervus (Sika) nippon nippon Swinhoe.
Sika de Chine.
Provenance : Shangaï, Chine chez M. Vraard ; nos spécimens par
le R. P. A. David en 1875.
Remarques : Le Muséum possède 2 paires de bois tombés. Cat. Labo.
Mammifères n° 1875-644, provenant du cerf même qui fut décrit par
Swinhoe, et que A. David obtint lors de son passage à Shangaï chez
M. Vraard où l’animal vivait en captivité. Une paire de bois portant
6 cors et l’autre 8 cors (35 cm de longueur environ). En chinois « Yan-lou ».
Cotype.
4) Groupe des RUCERVUS
540. Cervus duvaucellii Cuvier.
Ossemens Fossiles, 1825, 4, p. 505.
= Cervus (Rucervus) duvaucelii Cuvier.
Cerf de Duvaucel ou cerf des marais ou barasingha.
Provenance : Inde, par Duvaucel.
Remarques : d’après ses dessins, il apparaît que Cuvier avait en mains
une série de bois. Une paire de ces bois portée par un morceau de frontal,
a été retrouvée avec ses indications mais sans numéro de catalogue.
Type de l’espèce.
Genre ELAPHURUS
541. Elaphurus Davidianus Milne-Edwards.
Nouv. Arch. Mus. H. N., Paris, 1866, 2, p. 27, pl. 4 et 5.
Ann. Sc. Nat., 1866, 5, p. 380.
= Elaphurus davidianus Milne Edwards.
Cerf du Révérend Père David.
— 569 —
Provenance : Parc impérial, Pékin, Chine, par l’intermédiaire de
M. de Bellonnet en février 1866 (à Pékin) qui en obtint des spécimens
pour le R. P. A. David ; arrivés au Muséum en avril 1866.
Remarques : le premier arrivage (1866) était composé de trois animaux,
deux $ et une $, portant le même numéro du voyageur (n° 2467) ; mâle
type : Cat. Labo. Mammifères n° 1866-86, ancien Cat. Galerie Mammifères
n° 364 bis. Les deux cotypes, $ et Ç (1866-87, 364 ter et 1866-88, 364 quart.)
ont été réformés en 1956 ; aucun reste n’en a été retrouvé. Le Type est
le mâle adulte représenté sur la planche de Milne Edwards. D’autres
spécimens existent au Muséum mais ils proviennent d’animaux ayant
vécu plus tard à la Ménagerie.
Type du Genre et de l’Espèce.
Genre ODOCOILEUS
542. Cervus affinis Pucheran.
C. R. Acad. Sciences, Paris, 1849, 29, p. 777.
= Odocoileus hemionus columbianus Baird.
Cerf mulet ou à queue noire.
Remarques : ce cerf est le même que Pucheran décrira plus tard (1852)
sous le nom de Cervus similis ; les ancien et nouveau Cat. du Muséum
enregistrent le même spécimen, celui qui servit à Pucheran , sous le
même nom. Pucheran (1849, additions, p. 487) a débaptisé ce cerf car
le nom affinis était préoccupé.
543. Cervus Goudotii Gay et Gervais.
Ann. Sc. Nat., Zool., 1846, sér. 3, 4, p. 94.
= Odocoileus virginianus gymnotis Wiegman.
Provenance : régions élevées de Nouvelle Grenade (Colombie) par
Justin Goudot.
Remarques : d’après Gay et Gervais, un bois a existé au Muséum =
de forme lyrée, à un seul andouiller basillaire postérieur, ..., que nous
n’avons pas retrouvé.
544. Cervus similis Pucheran.
Arch. Mus. Paris, 1852, 6, p. 357.
= Odocoileus hemionus columbianus Baird.
Cerf mulet à queue noire.
Provenance : « absolument inconnue » d’après Pucheran ; les ancien
et nouveau Cat. Galerie notant respectivement « Amérique » et « États-
Unis ».
— 570 —
Remarques : çj, jeune adulte ; naturalisé en entier ; Cat. Galerie Mamm,
n° 269-509 ; $ co-type, vivante à la Ménagerie au moment de la descrip¬
tion : n’est pas en collection.
545. Cervus spinosus Gay et Gervais.
Ann. Sc. Nat., 1846, scr. 3, 5, p. 93.
= Odocoileus virginianus spinosus (Gay et Gervais).
Cerf à queue blanche de Guyane française.
Provenance : Cayenne, Guyane Française par Poiteau.
Remarques : le type est représenté par un bois petit, rugueux, épineux,
à perche portant un andouiller : il n’a pas été retrouvé ; la pièce, d’après
Gay et Gervais, avait déjà servi à G. Cuvier pour décrire son Cervus
virginianus (1817, p. 34).
546. Mazame Cuvier.
Mamm. Ménag., janv. 1832.
Ossemens fossiles, 1823, t. 4, p. 35.
= Odocoileus virginianus spinosus (Gay et Gervais).
Cerf à queue blanche de Guyane française.
Cerf des palétuviers.
Remarques : Cuvier, qui avait sans doute décrit le premier le cerf
des palétuviers ou cerf blanc de Guyane, ne l’avait pas baptisé conve¬
nablement ; le nom reste donc attribué à Gay et Gervais. Pucheran
(1852) a vu les deux individus £ jeunes figurés par Cuvier ; sur l’ancien
Cat. Galerie Mamm., ils portaient les nos 515 et 516 mais ont disparu
depuis. L’individu décrit par Cuvier (1832) était naturalisé entier
(Ane. Cat. Galerie Mamm. n° 511) et son squelette au Labo, d’ Anatomie
Comparée ; ces pièces n’ont pas été retrouvées. Nous faisons foi à Puche¬
ran mais ne pouvons nous-même assimiler le Mazame de Cuvier dont
parle Pucheran à un Odocoileus ; Cuvier en 1817 (p. 36) avait baptisé
« Mazame » son Cervus campestris.
Genre BLASTOCERUS
547. Cervus paludosus Desmarest.
Mammalogie, 1822, 2, p. 433.
= Blastocerus dichotomus Illiger.
Cerf des marais d’Amérique du Sud.
Provenance : Paraguay par J. Verreaux.
Remarques : Cat. Galerie Mammifères 276-474 B ; bois seuls ; le spéci¬
men que nous notons serait bien, d’après la plaquette qui le porte, une
portion au moins du type.
— 571 —
548. Cervus campestris F. Cuvier.
Dict. Sc. Nat., 1817, t. VII, p. 448, p. 36.
= Blastocerus bezoarticus L.
Cerf des pampas d’Amérique du Sud.
Gouazouti.
Provenance : Port Désiré, Terre des Patagons, Argentine.
Remarques : pour décrire ce cerf, qu’il nomme « Mazame », Cuvier
nous dit avoir disposé de nombreux bois ; une paire de ces bois, figurée
dans les Ossements Fossiles (notamment 1836, pl. 164), a été retrouvée
à la Galerie Mamm. n° 284-475 A ; il s’agit de bois que Desmarest avait
donnés à Cuvier ; Desmarest les a lui-même décrits ( Mammalogie , 1822,
2, p. 445).
Genre HIPPOCAMELUS
549. Cervus antisiensis A. d’Orbigny.
Nouv. Ann. Mus., Paris, 1834, 3, p. 91.
= Hippocamelus antisiensis (A. d’Orbigny).
Guemal des Andes.
Provenance : à six lieues de La Paz, Cochabamba et à Chuquisaca,
plateaux de la Cordillère Orientale des Andes, Bolivie, par A. d’Orbigny
en 1829.
Remarques : A. d’Orbigny, qui voyagea de 1826 à 1834 a fait parvenir
plusieurs spécimens au Muséum ; Cat. Galerie Mammifères n° 286-482, Ç,
La Paz ; n° 287-480 A, <?, 1829-44 ; n° 288-483, <?, 1834. Nous n’avons
pas à choisir un type, l’animal étant mieux encore représenté par sa
série d’origine. Pucheran (1852) revendique la paternité de l’espèce car
il estime la description de A. d’Orbigny insuffisante et la sienne (1842)
plus propre à représenter l’animal. Les dimensions du type sont données
par Pucheran (1852, p. 468).
Type de l’espèce.
550. Cervus chilensis Gay et Gervais.
Ann. Sc. Nat., 1846, 3e sér., 5, p. 91.
= Hippocamelus bisulcus Molina.
Guemal des Andes du Sud.
Provenance : Andes du Chili par Claude Gay, citoyen du Chili, en 1843.
Remarques : $ jeune ; Cat. Galerie Mammifères n° 285-484 ; naturalisé
en entier ; jeune individu dont seules les saillies osseuses des pivots des
bois sont visibles. Des dimensions du type, complémentaires à celles
de Gervais, sont données dans Pucheran (1852, p. 484).
— 572 —
Genre MAZAMA
551. Cervus nemorivagus F. Cuvier.
Dict. Sc. Nat., 1817, t. 7, p. 485.
= Mazama simplicicornis Illiger.
Petit cerf rouge à dagues.
Provenance : Cayenne, Guyane Française, par Martin et Poiteau.
Remarques : L’anc. Cat. Gai., n° 523 A, B et C, répertorie les spécimens
de Poiteau qui ont disparu. Cuvier note qu’il en a eu plusieurs spécimens
en mains.
552. Cervus rufus F. Cuvier.
Dict. Sc. Nat., 1817, t. 7, p. 485.
= Mazama americana Erxleben.
Grand cerf rouge à dagues.
Provenance : Cayenne, Guyane, par Poiteau et Martin, et Brésil
par Delaiande et A. de Saint-Hilaire.
Remarques : Cuvier disposait de nombreux spécimens pour sa des¬
cription ; ils sont encore représentés au Muséum par le n° 294-532 (Cat.
Galerie Mamm.), (J, de Guyane, par Poiteau (1822) ; le n° 290-525 (Cat.
Gai. Mamm.), Ç du Brésil, par Delalande, 1817.
553. Cervus rufinus Pucheran.
Rev. et Mag. Zool., 1851, 2e s., 3, p. 561.
= Mazama rufina (Pucheran).
Petit cerf rouge à dague de montagne.
Provenance : forêts du versant occidental de la Cordillère de Pichincha,
vallée de Lloa, Equateur, par J. Bourcier, ex-consul à Quito, en
mars 1851.
Remarques : Cat. Labo. Mamm. n° 1851-61 ; Cat. Gai. Mammi¬
fères n° 293-533 ; le cotype Ç n’existe plus.
554. Cervus pudu Gay et Gervais.
Ann. Sc. Nat., Zool., 1846, sér. 3, 5, p. 93.
= Pudu pudu (Molina).
Provenance : Chili par Claude Gay en 1845.
Remarques : Gay a envoyé deux spécimens au Muséum ; une Ç, Cat.
Galerie Mammifères n° 297-535, porte des étiquettes correspondant à
ces indications ; il a pu néanmoins se produire une substitution de spécimen
— 573
car l’animal naturalisé est un ; une surcharge indique = acquis du
Jardin d’Acclimatation en 1866, CG n° 1433. Nous pensons donc que
les types ont disparu.
Famille des Bovidae.
555. Antilope depressicornis Quoy et Gaimard.
Ann. Sci. Nat., 1829, 17, p. 623.
Voyage de l’Astrolabe, Zool., 1830, vol. 1, p. 136.
= Anoa depressicornis (Quoy et Gaimard).
Anoa de Célèbes.
Provenance : Menado, île Célèbes, en 1826 par Quoy et Gaimard,.
Expédition de l’Astrolabe.
Remarques : Ancien. Cat. Galerie Mamm. n° 15 A ; Cat. Labo. Mamm.
n° 1829-22. Massacre monté sur écusson. Quoy et Gaimard avaient
rapporté un animal entier et deux massacres.
Type de l’espèce.
556. Antilope caama G. Cuvier.
Dict. Sc. Nat., 1816, vol. 2, p. 242.
= Alcelaphus caama caama (G. Cuvier).
Bubale du Cap.
Provenance : Cap de Bonne Espérance, Afrique du Sud.
Remarques : le Muséum possède deux spécimens montés, Cat. Gai.
Mamm. n° 437-168 et 438-167, rapportés par Delalande en 1820, natu¬
ralisés entiers. Il s’agit de co-types, d’après les dates de capture relevées
par nous ; pourtant Cuvier ne semble pas avoir reçu antérieurement
d’autres spécimens.
Type de l’espèce.
557. Antilope equina Desmarest.
Dict. Hist. Nat., 1804, p. 32.
= Hippotragus equinus (Desmarest).
Antilope-cheval, hippotrague.
Provenance : inconnue à l’époque, « sans doute du Cap ».
Remarques : le type n’existe plus dans les collections du muséum.
558. Antilope leptoceros F. Cuvier.
Hist. Nat. Mamm., 1842, 4, 72.
= Gazella leptoceros (F. Cuvier).
Gazelle à cornes grêles.
— 574 —
Provenance : Sennaar, Afrique du Nord.
Remarques : il existe encore deux individus au Muséum qui font partie
de la série type ; ce ne sont pas les animaux amenés vivants d’Afrique
mais leur progéniture : deux jeunes Cat. Gai. Mamm. n° 596-57 et 597-55,
nés des parents du Sennaar et morts à la Ménagerie respectivement en 1837
et 1838 ; naturalisés en entier.
Type de l’espèce.
559. Bos (Bibos) Sauveli A. Urbain.
Mammalia, 1936-37, 1, p. 257.
= Bos Sauveli A. Urbain.
Kouprey.
Provenance : Nord-Cambodge et Parc Zoologique de Vincennes par
le Dr Yét. Sauvel vers 1936.
Remarques : Cat. Labo. Mamm. n° 1940-1222 = peau ; Labo, d’ Ana¬
tomie Comparée, n° 1940-51 = squelette entier ; Cat. Salle des Peaux,
n° 5 ; J1.
Type de l’espèce.
560. Bubalis Luzarchei G. Grandidicr.
Bull. Mus. Ilist. Nat., 6, 1914, p. 316.
= Alcelaphus buselaphus major (Blyth).
Grand bubale de l’ouest.
Provenance : rive droite de la Gambie près du confluent avec le Nieri-ko,
Haute-Gambie, par Luzarche d’Azay, 1911-1914.
Remarques : crâne complet, don de M. Grandidier en août 1929.
561. Budorcas taxicola tibetana A. Milne-Edwards.
Rech. Hist. Nat. Mamm., 1874, p. 367.
= Budorcas tibetana A. Milne Edwards.
Takin du Sze-tchuan.
Provenance : Moupin, Sze-tchuan, Chine ; par l’Abbé A. David, de 1870
à 1874.
Remarques : une série complète d’animaux naturalisés en entier et
en bon état ; Cat. Gai. Mamm. 423-29 D, Ç ; 424-29 A, $ ; 425-29 B, juv. ;
426-29 C, cj juv. ; 427-29 E, Ç ; ces spécimens portent respectivement les
nos 1870-541, 1870-55, 1870-56, 1870-542 et 1874-689 du Cat. Labo.
Mamm. — Il nous semble préférable de regarder comme type la série
entière des animaux plutôt que de choisir arbitrairement un spécimen,
par exemple le 424-29 A, qui serait nécessairement moins représentatif.
Type de l’espèce.
— 575 —
562. Capra nubiana F. Cuviei.
Hist. Nat. Mamm., 1825, 7, p. 397.
— Capra nubiana nubiana F. Cuvier.
Ibex de Nubie.
Provenance : Haute-Égypte puis Ménagerie du Muséum, 1828.
Remarques : naturalisé entier ; Cat. Gai. Mamm. n° 386-211 ; le type
•de Cuvier présente une anomalie très curieuse consistant en un déve¬
loppement exagéré de ses sabots.
Type de l’espèce.
563. Cephalophus natalensis Vassei E. Trouessart.
Bull. Mus. Hist. Nat., Paris, 1906, p. 445.
= Cephalophus natalensis robertsi W. Rotschild.
Cephalophe du Mozambique.
Provenance : Guentuère, Mozambique par Vasse, 1905.
Remarques : Cat. Labo. Mamm. n° 1911-2336 ; Cat. Galerie Mamm.
n° 485-109 C ; $ ; naturalisé entier.
564. Connochaetes taurinus babaulti M. Kollmann.
Yoy. G. Babault Af. Or. Angl., Mamm., 1919, p. 54.
= Connochaetes taurinus babaulti M. Kollmann.
Gnou à chevron noir.
Provenance : Afrique Orientale Anglaise, par G. Babault, 1919.
Remarques : Peau plate, Cat. Salle des peaux n° 127, et crâne.
Type de la sous-espèce.
565. Antilope (Noemorhedus) caudata Milne Edwards.
Ann. Sc. Nat., Zool., 1867, 7, p. 277.
= Nemorhoedus goral caudatus (Milne Edwards).
Goral de Chine du nord « à longue queue ».
Provenance : « grandes montagnes rocheuses du Nord de Pékin »,
Chine, par l’Abbé A. David.
Remarques : Milne Edwards a nommé ce goral d’après des spécimens
envoyés par le Père A. David et non d’après la description de Radde
(1862) comme le dit Allen (1940). Par contre, dans ses recherches sur
les synonymies antérieures, il assimile effectivement son A. caudata à
Y Antilope crispa de Radde, lequel rapprochait à tort son spécimen des
gorals du Japon. Les spécimens de David peuvent donc être bien consi-
— 576 —
dérés comme Types. Le seul qui fut naturalisé, Ancien Cat. Gai. Mamm.
n° 195 A, Cat. Labo. Mamm. n° 1865-354 a malheureusement disparu.
Il ne reste actuellement que trois « cotypes » envoyés par A. David un
peu plus tard ; Cat. Gai. Mamm. n° 416 A, 416 B, 416 C. La queue ne nous
semble pas sensiblement plus longue que chez les variétés voisines.
566. Antilope (Noemorhedus) cinerea Milne Edwards.
Rech. Hist. Nat. Mamm., 1868-1874, p. 362.
= Noemorhedus goral griseus Mine Edwards.
Goral de Chine Occidentale.
Provenance : Moupin, Setchuan, par l’Abbé A. David vers 1870.
Remarques : Ç : Cat. Gai. Mamm. n° 414-195 H, Cat. Labo. Mamm.
n° 1870-546, n° Voyageur 112. Cette espèce non valable semble comprise
dans la variation normale de pelage des gorals du Moupin. Bien que la
décoloration des pelages à la lumière soit sensible à la Galerie du Muséum,
il ne semble pas que l’identification soit aisée entre les trois espèces dis¬
tinguées par Milne Edwards = caudata, cinerea et griseus ; seule est
nette une certaine différence dans la qualité et la densité du pelage mais
il peut s’agir d’une variation saisonnière. Les cornes du type de cinerea
sont, au contraire de celles des autres types, nettement divergentes ;
mais là aussi la variation individuelle doit être importante.
567. Nemorhedus griseus Milne Edwards.
Nouv. Arch. Mus. Hist. Nat., Paris, 1871, 7, p. 93.
= Naemorhedus goral griseus Milne Edwards.
Goral de Chine Occidentale.
Provenance : Moupin, Setchuan, Chine par le Père A. David, en 1870.
Remarques : $ : Cat. Gai. Mamm. n° 415-194 C, Cat. Labo. Mamm.
n° 1870-545 ; jeune : Cat. Gai. Mamm. n° 416-194 B, Cat. Labo. Mamm.
n° 1870-543, voyageur n° 92.
568. Capricornis Milne Edwardsii A. David.
Noua. Arch. Mus., Paris, Bull., 1869, 5, p. 10.
= Capricornis sumatraensis milne edwardsii David.
Serow de Chine occidentale.
Provenance : Moupin, Thibet, Oriental Chine par l’Abbé A. David
vers 1869.
Remarques : £ : Cat. Gai. Mamm. n° 413-195 G, Cat. Labo. Mamm.
n° 1870-53, Voyageur n° 93 ; Ç : Cat. Gai. n° 411-194 D, Cat. Mamm.
n° 1870-548 ; 409-194 E, 1870-547.
— 577
569. Oreas Colini de Rochebrune.
Bull. Soc. Philom., 1882.
= Taurotragus Derbianus.
Eland de Derby.
Provenance : Sénégambie.
Remarques : de Rochebrune (1883) écrit bien qu’il compte « enrichir
d’un spécimen monté et d’un squelette » les Galeries du Muséum mais
ces pièces ne sont jamais parvenues.
570. Ovis Henrii A. Milne Edwards.
Rev. Gén. Sci., 1892, p. 672.
= Ovis ammon hodgsoni (Blyth).
Argali du Thibet.
Provenance : Thibet, par Bonvalot et le Prince H. d’Orléans, 1892.
Remarques : $ ; Cat. Labo. Mamm. 1892-343 ; Cat. Gai. Mamm.
n° 356-349 A.
571. Redunca fulvorufula adamauae P. Pfeffer.
Mammalia, 1962, 26, n° 1, p. 64.
= Redunca fulvorufula adamauae Pfeffer.
Cobe de montagne.
Provenance : Massif de l’Adamaoua, Cameroun, par Goy et Collet
en 1961.
Remarques : ; peau et crâne ; Cat. Labo. Mamm. n° 1961-292.
572. Tragelaphus obscurus Trouessait.
Cat. Mamm., 1898, vol. 2, p. 958.
= Tragelaphus scriptus scriptus.
Guib harnaché.
Provenance : entre Cayor et Ouolo, près de la bouche du Sénégal.
Remarques : de Rochebrune (1883) décrit un guib sous un nom
préoccupé ; Milne Edwards, lui faisant foi, reprend la même description
et crée un binôme inédit. Aucune collection de Rochebrune ne semble
être parvenue au Muséum.
— 578 —
Index des noms de genres et d’espèces.
Page
Acrocodia . 555
adamauae, Redunca . 577
afjînis, Odocoileus . 569
af ricana, Loxodonta . 553
Alcelaphus . 573
Alces . 559
americana, Mazama . 552
ammon, Ovis . 577
Anoa . 573
Antilope, voir Anoa . 573
» Hippotragus .... 573
» Gazella . 573
» Nemorhedus . 575
antineae, Procavia . 553
antisiensis, Cervus (Hippocame-
lus ) . 571
aristotelis, Cervus (Rusa) . 562
babaulti, Connochaetes taurinus. 575
Babyrousa . 556
babyrussa, Babyrousa . 556
barbarus, Sus scrofa . 559
bedfordiae, Alces . 560
bezoarticus, Blostocerus . 571
Bibos . 574
bisulcus, Hippocamelus . 571
Blastocerus . 570
bounhioli, Procavia . 553
Bos . 574
Budorcas . 574
burchelli Equus (Hippotigris) . . 554
buselaphus, Alcelaphus . 574
caama, Antilope (Alcelaphus) . . . 573
cameloides, Cervus (Alces) . 559
campestris, Cervus (Blastocerus) . 571
capensis Procavia . 553
Capra . 575
Capricornis . 576
caudatus . 575
celebensis, Babyrousa babyrussa. 556
cephalophus, Elaphodus . 560
Cephalophus . 575
Cervulus, voir Muntiacus . 561
Cervus . 561
chilensis, Cervus (Hippocamelus). 571
cinerea, Nemorhedus . 576
colini, Oreas . 577
Columbianus, Odocoileus hemio-
nus . 569
Page
Connochaetes . 575
coronatus, Cervus (Alces) . 560
davidianus, Elaphurus . 563
dejeani, Cervus (Rusa) . 566
depressicornis, Anoa . 573
Dicerorhinus . 555
dichotomus, Blastocerus . 570
duvaucelii, Cervus (Rucervus) . . 563
edwardsi, Potamochoerus . 557
Elaphodus . 560
Elaphurus . 568
elaphus, Cervus . 561
equina, Antilope (Hippotragus) . 573
equinus, Cervus (Rusa) . 562
Equus . 554
euopis, Cervus ( Sika ) . 568
foai, Equus (Hippotigris) . 554
fulvorufula, Redunca . 577
germanicus , Cervus elaphus .... 561
goral, Nemorhedus . 575
goudotii, Cervus ( Odocoileus) . . . 569
grevyi, Equus (Dolichohippus) . . 554
g riseus, Nemorhedus . 576
gymnotis, Odocoileus virginianus. 569
hemionus, Odocoileus . 569
henrii, Ovis . 577
Heterohyrax, Procavia . 553
hippelaphus, Cervus (Rusa) ... . 563
Hippocamelus . 571
Hippotigris . 554
hogsoni, Ovis ammon . 577
Iiylochoerus . 556
indicus, Tapirus . 555
ivoriensis, Hylochoerus meinerth-
zhageni . 556
koiropotamus, Sus . 557
lacrimans, Cervulus (Muntiacus). 561
larvatus, Sus (Potamochoerus).. 557
leptoceros, Antilope ( Gazella) . . . 573
leschenaultii, Cervus (Rusa).... 564
Loxodonta . 553
luzarchei, Bubalis (Alcelaphus). 574
major, Alcelaphus buselaphus.. 574
malaccensis, Cervus (Rusa).... 564
— 579 —
Page j
mandarinus, Cervus (Sika).... 567
mariannus, Cervus (Rusa) . 565
Mazame (Odocoileus) . 570
Mazama . 572
milne-edwardsii, Capricornis . . . . 576
moluccensis, Babyrousa babyrussa 556
moluccensis , Cervus (Rusa) ... . 564
Moschus (Tragulus) . 559
moupinensis, Sus scrofa . 558
Muntiacus . 561
napu, Moschus (Tragulus) . 559
natalensis, Cephalophus . 575
nemorivagus, Cervus (Mazama) . 572
niger, Cervus . 564
nubiana, Capra . 575
obscurus, Tragelaphus . 577
Odocoileus . 569
Oreas ( Taurotragus ) . 577
orleansi, Elephas (Loxodonta) . . 553
oxyolis, Loxodonta africana . 553
paludosus, Cervus (Blastocerus) . 570
papuensis, Sus scrofa . 558
peronii, Cervus (Rusa) . 564
philippinus, Cervus (Rusa) ... . 565
porcus, Polamochoerus . 558
Potamochoerus . 557
Procavia . 553
pseudaxis, Cervus (Sika) . 567
pudu, Cervus (Pudu) . 572
quagga, Equus . 554
Redimca . 577
reevesi, Muntiacus . 561
Rhinocéros . 555
Page
robertsi, Cephalophus natalensis. 575
ruficeps, Procavia . 553
rufinus, Cervus (Mazama) . 572
rufus, Cervus (Mazama) . 572
Rusa . 562
sahariensis, Sus scrofa . 559
Sauveli, Bos (Bibos) . 574
scrofa , Sus . 558
Sika . 567
similis , Cervus (Odocoileus) ... . 569
simplicicornis, Mazama . 572
sondaicus, Rhinocéros . 555
spinosus, Cervus (Odocoileus) .. . 570
sumatraensis, Capricornis . 576
sumatrensis, Rhinocéros . 555
Sus . 557
Tapiras . 555
taurinus, Connochaetes . 575
taxi cola, Budorcas . 574
tibetana, Budorcas taxicola . 574
timoriensis, Cervus (Rusa) . 565
Tragelaphus . 577
Tragulus . 559
tunjuc, Cervus (Rusa) . 563
unicolor, Cervus (Rusa) . 562
vaginalis, Muntiacus . 561
vassei, Cephalophus natalensis.. 575
verrucosus, Sus . 558
virginianus, Odocoileus . 569
wallichi, Cervus elaphus . 561
xanthopygus, Cervus elaphus. . . . 562
j zambeziensis, Equus quagga.... 554
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 35 — N° 6, 1963, pp. 580-592.
ÉTUDE D'UNE COLLECTION D'OISEAUX
DE LA SOMALIE
Par J. BERLIOZ et J. ROCHE
Depuis quelques années notre collègue le Professeur Simonetta, de
l’Université de Florence (Italie), a organisé plusieurs missions de recherches
scientifiques en République de Somalie (anciennement Somalie italienne),
■et il a aimablement convié l’un de nous (J. Roche) à participer à celle
Carte de la République de Somalie.
581 —
qui s’est déroulée en août-septembre 1962 afin d’y recueillir des spéci¬
mens d’Oiseaux et de Mammifères à l’intention du Muséum de Paris.
Cette offre généreuse était particulièrement intéressante pour notre
établissement, qui ne possédait effectivement que fort peu de matériel
d’étude en provenance de cette contrée.
Aussi la présente étude fait-elle mention de tous les spécimens d’Oiseaux
qui, réunis au cours de cette mission et augmentés de quelques autres
obtenus antérieurement, ont été donnés au Muséum de Paris et pour
lesquels nous ne saurions assez remercier le Professeur Simonetta.
L’avifaune de la Somalie est l’une des plus originales, malgré l’absence
de massif montagneux de quelque importance, que puisse présenter le
continent éthiopien : participant en direction du Nord-Est au biotope
subdésertique et en direction du Sud-Ouest à des biotopes plus ver¬
doyants, en particulier dans la basse vallée du fleuve Juba, elle comporte
à la fois une richesse numérique spécifique supérieure à celle que l’on
serait en droit d’attendre dans une région d’apparence assez déshéritée
et aussi un fort pourcentage d’endémismes, parfois étroitement localisés.
La dualité de ces caractères de milieux peut laisser présumer que l’exten¬
sion de la nature subdésertique en cette région daterait peut-être d’une
époque relativement récente, et il est assez inattendu par exemple de
rencontrer dans les îlots verdoyants du Sud des types d’Oiseaux tout
à fait caractéristiques du biotope forestier tropical africain, tels que les
Pintades du genre Guttera (Phasianidés), les Couroucous du genre Apalo-
derma (Trogonidés), les Bulbuls du genre Andropadus (Pycnonotidés), etc.
Les récoltes de la mission, faites à une époque correspondant à la fin
de la saison sèche, reflètent bien la diversité des milieux ambiants offerts
par les régions parcourues, selon un itinéraire pouvant être schématisé
ainsi :
— tout d’abord la région du Sud-Ouest : Afmadou et la basse vallée
du Juba, avec l’île Alessandra et ses galeries forestières (après une visite
préalable jusqu’aux hauteurs situées entre Villabruzzi et Dinsor).
— • ensuite la région à proximité et au Nord de Mogadiscio : le Village
du Duc des Abruzzes sur l’Uebi Scebeli (localité plus connue sous la
dénomination abrégée de « Villabruzzi »), d’où les collecteurs rayonnèrent
vers le Nord à Iesomma et jusqu’à El Bur dans la zone subdésertique,
puis enfin à Uarsciek dans les dunes littorales de l’Océan Indien, au
Nord-Est de Mogadiscio.
Charadriiformes.
Glareola ocularis Verr. : Ç ad., Kurtumuaro, 14 août 1959.
Cette espèce de Glaréole, nidificatrice à Madagascar, fréquente, en
migration, l’Afrique orientale. Elle a déjà été signalée sur la côte de Soma¬
lie, à la même époque que celle où fut capturé ce spécimen (en août).
Cursorius cursor littoralis Erl. : ad., Uarsciek, 14 et 16 septembre 1962.
Sous-espèce caractéristique des régions côtières du Jubaland.
39
— 582 —
Rhinoptilus africanus Hartingi Sharpe : $ ad., Eggi, 30 juillet ; $ ad.,
El Bur, 6 septembre 1962.
Sous-espèce assez bien différenciée, comme la précédente, mais s’éten¬
dant davantage vers le Nord, dans les pays somalis.
Stephanibyx coronatus (Bodd.) : Ç ad., entre Yillabruzzi et Mahaddei,
22 septembre 1962.
Sarciophorus tectus latifrons Rchw. : rj ad. et un ad., entre Yillabruzzi
et Mahaddei, 22 et 23 septembre 1962.
Gruiformes.
Eupodotis senegalensis canicollis (Rchw.) : ad., entre Villabruzzi et
Mahaddei, 22 septembre 1962.
Heterotetrax humilis (Blyth) : $ ad., El Bur, 4 septembre 1962.
Cette Outarde, de taille notablement inférieure à celle de la pré¬
cédente, est aussi beaucoup plus rare et particulière, semble-t-il, aux
régions les plus arides du Somaliland et des pays voisins. Le spécimen
mentionné ici faisait partie d’un couple, le seul rencontré par la mis¬
sion. Contenu stomacal : graines.
C’est une espèce elle-même fort pauvrement représentée dans tous
les musées du monde.
Galliformes.
Francolinus sephaena Grand Hartl. : 2 ad., 40 km Sud d’Afmadou
sur la route de Chisimaio, 11 août 1962.
Pternistes leucoscepus ? Muhamed-ben-Abdullah Erl. : $ ad., Afmadou,
3 août 1962.
Nous référons provisoirement, faute de série comparative, ce spéci¬
men à cette sous-espèce, elle-même n’étant, semble-t-il, qu’un inter¬
médiaire un peu imprécis à deux autres.
Guttera Pucherani Hartl. : un ad., Gelib, 20 août 1959.
Cette espèce de Pintade huppée paraît être exclusivement et typi¬
quement, comme ses congénères, un Oiseau de forêt. Elle est carac¬
téristique de la faune du Kenya et atteint vraisemblablement dans
les galeries forestières du Bas-Juba sa limite septentrionale de dis¬
tribution : elle n’y est d’ailleurs pas commune.
Acryllium vulturinum, (Hardw.) : $ ad., Balad, 3 juin 1957 ; Ç ad., 40 km
Sud d’Afmadou sur la route de Chisimaio, 11 août 1962.
Oiseau très abondant dans toute la région méridionale.
CoLUMBIFORMES.
Pterocles decoratus Ellenbecki Erl. : 2 ad., entre Villabruzzi et Mahaddei,
583
10 septembre 1962 ; $ ad., Dinsor, 23 juillet ; Ç ad., Eggi, 23 août 1962.
Ce Ganga, de petite taille, est très caractéristique de cette région
aride.
Streptopelia capicola somalica (Erl.) : ad., Eggi, 24 août 1962.
Tympanistria tympanistria Fraseri Bp. : <§ ad., île Alessandra, 14 août 1962.
Cette Tourterelle est un de ces autres types d’Oiseaux caractéristiques
du biotope forestier, en dehors duquel on ne le trouve pas, mais lar¬
gement répandu dans toute l’Afrique au Sud du tropique du Cancer,
là où subsiste ce biotope.
Oena cap. capensis (L.) : Ç ad., El Bur, 7 septembre 1962.
Accipitriformes.
Elanus caer. caeruleus (Desf.) : <§ ad., 30 km Nord de Dinsor, 25 juillet 1962.
Circaëtus pectoralis Smith : $ ad., entre Bugda Acable et Tigieglo, 16 juil¬
let 1962.
Melierax poliopterus Cab. : Ç ad., 40 km Nord d’El Bur, 8 septembre 1962.
Poliohierax semitorquatus castanonotus (Heugl.) : 2 ÇÇ ad., entre Baidoa
et Dinsor, 22 juillet, et Eggi, 24 août 1962.
Strigiformes.
Bubo africanus cinerascens Guér.-Mén. : ad., entre Bur Acaba et
Uanle Uen, 27 juillet 1962.
Psittaciformes.
Poicephalus rufiventris (Rüpp.) : ad., Eggi, 25 août ; ad., El Bur,
8 septembre 1962.
Comparés à des spécimens du Kenya et d’Abyssinie, représentant
la sous-espèce nominale de cette espèce, ces Oiseaux de Somalie ne
présentent aucune différence d’aspect ni de teinte. Nous doutons de
la validité de la prétendue race pallidus Van Som., décrite du Somali-
land : ses caractères en tout cas ne sauraient s’appliquer à nos spéci¬
mens.
CuCULIFORMES.
Crinifer leucogaster (Rüpp.) : Ç ad., Afmadou, 9 août 1962.
Centropus superciliosus Hempr. et Ehr. : Ç ad., Villabruzzi, 11 juillet 1962.
PlCIFORMES.
Campethera nubica pallida (Sharpe) : 3 Ç$ ad., Afmadou, 10 août ; Villa¬
bruzzi, 30 août ; El Bur, 8 septembre 1962.
— 584
Dendropicos fuscescens Hemprichi (Ehr.) : Ç ad., Afmadou, 3 août 1962.
Tricholaema melanocephalum Blandi Phil. : £ ad., forêt pétrifiée près
de Bugda Acable, 15 juillet ; ad., Afmadou, 6 août 1962.
Ces deux spécimens présentent, bien marqué, le caractère distinctif
de la race Blandi, c’est-à-dire les mouchetures claires sur le vertex
et la gorge. Mais, comme nous avons pu le constater par comparaison
avec les séries du British Muséum, à Londres, le second de ces Oiseaux,
qui provient d’ailleurs d’une localité plus méridionale que le premier,
présente aussi sur la poitrine une trace de la petite marque rouge qui
caractérise précisément la race plus méridionale de l’espèce, c’est-à-dire
Tr. mel. stigmatothorax Cab. : il est possible qu’il y ait là une population
locale aux caractères mixtes entre les deux sous-espèces.
Trachyphonus Darnaudi Bôhmi Fisch. et Rchw. : Ç ad., entre Villabruzzi
et Mahaddei, 18 septembre 1962.
Trachyphonus erythrocephalus Shelleyi Hartl. : ad., El Bur, 5 sep¬
tembre 1962.
La série de spécimens de cette espèce figurant au British Muséum
montre la ténuité des caractères différentiels de la forme Shelleyi, de
proportions moyennes seulement un peu plus faibles que la forme nomi¬
nale, avec la couleur rouge des parties céphaliques moins étendue.
A noter entre autres que la distinction indiquée dans la description
originale concernant la teinte rosée des taches dorsales n’est valable
que pour les plumages immatures ou altérés, mais que les adultes,
comme les deux spécimens mentionnés ici, ont ces taches blanc pur,
comme chez les autres sous-espèces.
Trogoniformes.
Apaloderma Nar. Narina (Steph.) : ad., île Alessandra, 16 août 1962.
Voici encore un type d’Oiseau exclusivement forestier, bien connu.
Rappelons qu’il est répandu, avec des variations subspécifiques insi¬
gnifiantes, dans tout le continent éthiopien, du Libéria à la Somalie
et à la Province du Cap.
CAPRIMULGI FORMES.
Caprimulgus Fossii ? apatelius Neum. : £ ad., entre Modun et Moga-
discio, 18 août ; Ç ad., Afmadou, 9 août 1962.
Les Engoulevents sont, on le sait, des Oiseaux auxquels leur puis¬
sance voilière octroie de grandes facultés de déplacement, selon les
opportunités des saisons. Nous hésitons d’autant plus à attribuer à
la même population subspécifique ces deux spécimens dont les pro¬
portions et la pattern générale sans doute sont identiques, mais avec
des teintes très sombres chez le rS, assez claires au contraire chez la $,
— cette dernière s’accordant donc seule avec la description originale
— 585 —
d’apatelius Neumann. Néanmoins, avec une taille un peu plus faible,
ces Oiseaux rappellent de très près les Capr. Fossii du Gabon, dont
le Muséum de Paris possède, grâce aux recherches de M. Rougeot,
une bonne série assez diversifiée, et nous estimons que, chez les Capri-
mulgiformes comme chez les Strigiformes, ces différences de teinte
peuvent exprimer aussi souvent des variations mutationnelles que des
variations subspécifiques.
11 faut noter également que chez ces deux spécimens, comme parfois
chez d’autres Capr. Fossii, les rectrices offrent une tendance précise
à un léger étagement, rappelant, mais moins accentuée, la disposition
caractéristique des formes de Caprimulgidés séparées sous le nom
générique de Scotornis.
CoLIIFORMES.
Colius macrourus pulcher Neum. : Ç ad., Dinsor, 19 juillet 1962.
Colius striatus mombassicus Van Som. : ad., île Alessandra, 14 août ;
juv., Villabruzzi, 11 juillet 1962.
CoRACIADIFORMES.
Coracias caudata Lorti Shell. : ad., Eggi, 23 août 1962.
Coracias naevia Daud. : <$ ad., El Bur, 6 septembre 1962.
Ceryle rud. rudis (L.) : ad., Eggi, 24 août 1962.
Ispidina p. picta (Bodd.) : ad., île Alessandra, 14 et 16 août 1962.
Halcyon Ch. Chelicuti (Stanl.) : : ad., Villabruzzi, 29 août 1962.
Halcyon leuc. leucocephala (Müll.) : ad. (en plumage frais), île Alessandra,
14 août 1962.
Flalcyon leucocephala ? hyacinthina Rchw. : Ç ad. (en plumage très usé),
Villabruzzi, 21 septembre 1962.
Ce spécimen et le précédent offrent comparativement des différences
de teintes si sensibles dans toutes les parties du plumage qu’elles
semblent justifier leur appartenance « morphologique » à deux sous-
espèces distinctes telles que celles-ci ont été décrites par les auteurs.
Mais l’étude comparative de la longue série de spécimens de cette
espèce, en provenance des diverses régions de l’Afrique, que possède
le Muséum de Paris fait naître des doutes sérieux sur la constance et
par conséquent sur la valeur de ces différences par rapport aux régions
géographiques avec lesquelles elles ont été souvent un peu théoriquement
associées.
Dans le cas présent, ces différences se trouvent en outre certainement
accentuées par le fait que l’un et l’autre de ces spécimens se présentent
à des stades d’usure du plumage par rapport à la mue très différents
l’un de l’autre. Nous pensons donc qu’il serait nécessaire de procéder
— 586 —
à une révision plus approfondie des variations de l’espèce avant d’en
accepter toutes les divisions subspécifiques qui ont été proposées :
signalons entre autres que dans la collection du Muséum figurent cinq
spécimens rapportés de Somalie par la mission Revoil (en 1883-84),
— dont l’un provenant de Brava, au Sud-Ouest de Mogadiscio, — et
qui offrent entre eux des différences du même ordre que celles existant
entre les deux Oiseaux cités ici.
Merops sup. superciliosus L. : 2 ? imm., Eggi, 23 août 1962.
Cette espèce de Guêpier, nicheuse à Madagascar, visite régulière¬
ment en migration l’Afrique orientale.
Merops nubicus Gm. : 2 ££ ad. (en début de mue et en plumage usé),
Villabruzzi, 19 août, et entre Mahaddei et Eggi, 22 août 1962.
Melittophagus pusillus cyanostictus (Cab.) : £ ad., Afmadou, 6 août 1962.
Melitlophagus Reooili (Oust.) : $ ad., Iesomma, 3 septembre 1962.
Tockus alboterminatus suahelicus (Neum.) : ad., île Alessandra,
15 août 1962.
Tockus er. erythrorhynchus (Temm.) : Ç ad., Dinsor, 19 juillet 1962.
Tockus flavirostris somaliensis (Rchw.) : £ ad., El Bur, 7 août 1959 ;
(J ad., Dinsor, 19 juillet 1962 ; un juv., près de Bugda Acable, 15 juil¬
let 1962.
Les deux adultes du moins ont la base du bec nettement teintée
de rouge, selon le caractère attribué à la sous-espèce somaliensis.
Tockus nas. nasutus (L.) : £ ad., Eggi, 25 août 1962.
Tockus Deckeni (Cab.) : Ç ad., entre Gelib et Modun, 7 septembre 1959.
Ces cinq espèces de Bucérotidés témoignent de la diversification de
cette famille dans la région considérée : la première y représente un
type caractéristique du biotope forestier ; les quatre suivantes au con¬
traire sont des habitants des régions plutôt arides.
Rhinopomastus min. minor (Rüpp.) : $ ad., Dinsor, 23 juillet ; Ç ad.,
El Bur, 9 septembre 1962.
Passeriformes.
C’est, bien entendu, parmi les représentants de cet ordre que se dis¬
cerne le plus fréquemment et le plus nettement cette tendance à l’ori¬
ginalité spécifique et aux localisations endémiques étroites que présente
l’avifaune somalienne : nombreuses en effet sont les espèces — et non
pas seulement les sous-espèces — qui ne se retrouvent dans aucune autre
portion de l’Afrique et dont certaines sont adaptées même à des biotopes
tout à fait arides. Par antithèse, la faune des Passeriformes de la vallée
du Juba (île Alessandra) reste moins spécialisée et, en général, nettement
affine de celle des régions forestières du reste du continent : à y signaler
pourtant un endémisme très remarquable parmi les Plocéidés (Ana-
plectes).
— 587 —
Muscicapidés.
Bradornis microrhynchus Rchw. : (J ad., El Bur, 7 septembre 1962.
Bradornis pumilus Sharpe : <§ ad., Afmadou, 5 août 1962.
Les Gobe-mouches du genre Bradornis constituent, parmi l’avifaune
africaine, l’un des groupes les plus délicats à étudier, malgré le petit
nombre des espèces reconnues : il est incontestable que leur systéma¬
tique comme leur nomenclature ont été inconsidérément embrouillées
par une littérature souvent contradictoire. Aussi, faute d’un abondant
matériel de comparaison approprié, les identifications de ces deux
spécimens restent-elles un peu douteuses : elles sont inspirées du moins
de l’ouvrage le plus récent qui ait traité de la question, à savoir celui
de Mackworth-Praed et Cl. Grant « Birds of Eastern and North
Eastern Africa ».
Les deux Oiseaux cités ici, tous deux de plumage très terne et de
pattern semblable, sont pourtant nettement différents l’un de l’autre :
le Br. microrhynchus nous paraît caractérisé par le bec, sinon plus
court, du moins plus grêle que chez les autres Bradornis, par les pattes
également grêles et la queue allongée (75 mm) ; le Br. pumilus, avec
une taille un peu plus faible et une teinte générale plus brunâtre, a
des pattes proportionnellement bien plus courtes et plus robustes et
la queue aussi notablement plus courte (62 mm.).
Bâtis orientalis perkeo Neum. : £ ad., Afmadou, 4 août 1962.
Cet oiseau se fait remarquer par sa taille extrêmement réduite.
Tchitrea viridis Ferreti Guér.-Mén. : 2 ad. (en livrée totalement blanche
et grise), île Alessandra, 15 et 16 août 1962.
Turdidks.
Oenanthe Phillipsi (Shell.) : £ ad., Iesomma, 2 septembre 1962.
Espèce tout à fait caractéristique des pays somalis.
Erythropygia leucoptera pallida Bens. : $ ad., Dinsor, 19 juillet 1962.
Timaliidés.
Argya rubiginosa Heuglini Sharpe : $ ad., entre Afgoi et Mogadiscio,
18 septembre 1959.
Sylviidés.
Prinia subflava tenella (Cab.) : ad., île Alessandra, 13 août 1962.
Apalis rufifrons Smithi (Sharpe) : (J ad., Iesomma, 3 septembre 1962.
Calamonastes s. simplex (Cab.) : $ ad., Dinsor, 19 juillet 1962.
— 588 —
Camaroptera brevicaudata abessinica Zedl. : 2 ad. et imm., île Ales-
sandra, 15 août 1962.
Eremomela icteropy gialis Archeri Sel. : ad., Iesomma, 2 septembre 1962.
Sylvietta brachyura leucopsis Rchw. : £ ad., Afmadou, 6 août 1962.
Pycnonotidés.
Pycnonotus Dodsoni Sharpe : un ad., Dinsor, 23 juillet ; £ ad., Afmadou,
3 août 1962.
Andropadus importunus insularis Hartl. : Ç ad., île Alessandra,
15 août 1962.
Autre type d’Oiseau caractéristique des végétations épaisses : l’espèce
atteint d’ailleurs en Somalie méridionale sa limite nord de dispersion.
Laniidés.
Eurocephalus R. Rüppelli Bp. : ad., Afmadou, 8 août ; Ç ad., El Bur,
6 septembre 1962.
Le nom subspécifique d ’ Erlangeri Zedl. proposé pour les populations
somaliennes de cette espèce ne nous paraît pas suffisamment justifié
pour être maintenu distinct.
Nilaus afer minor Sharpe : ad., Iesomma, 2 septembre 1962.
Lanius Cabanisi Hart. : ad., Kurtumuaro, 14 août 1959.
Laniarius ferrugineus Erlangeri Rchw. : ad., île Alessandra, 16 août 1962.
Cette sous-espèce de Gonolek paraît être très étroitement confinée
à la basse vallée du Juba. Elle mérite une attention particulière, car
elle semble bien être dimorphique, contrairement à toutes les autres
races de la même espèce, — c’est-à-dire qu’elle se présente soit en
plumage bicolore noir et blanc, comme les autres races, soit en plumage
entièrement noir. Notre spécimen appartient précisément à cette
seconde phase et correspond ainsi à la description originale du Lan.
Erlangeri de Reichenow (Vô g. Afrikas, III, 1905, p. 834), qui décri¬
vait en même temps la forme bicolore sous le nom de Lan. aethiopicus
somaliensis. Depuis cette époque, les deux Oiseaux ont été reconnus
comme n’étant que deux phases de couleur d’une même population,
les autres caractères étant en effet en tous points semblables, et réfé-
rables d’ailleurs à ce vaste ensemble de formes qui, sous le nom spécifique
de Lan. ferrugineus, se trouve représenté dans toutes les régions ver¬
doyantes du continent africain au Sud du tropique du Cancer.
Dryoscopus aff. affinis (Gray) : ad., île Alessandra, 17 août 1962.
Cet Oiseau, caractéristique de la région côtière du Kenya, ne paraît
pas avoir encore été signalé aussi loin vers le Nord que vers le fleuve
Juba.
— 589 —
Tchagra sen. senegala (L.) : $ ad., Villabruzzi, 29 août 1962.
Tchagra Jamesi (Shell.) : 2 ÇÇ ad., Afmadou, 8 août, et entre Villabruzzi
et Mahaddei, 10 septembre 1962.
Ces deux spécimens d’une espèce encore étroitement caractéristique
de cette région Sud Somalie-Nord Kenya présentent entre eux quelques
différences de teinte ; mais celles-ci sont dues très probablement plus
à l’usure notable du plumage chez le second qu’à des variations sub¬
spécifiques, dont la validité de celles qui ont été décrites nous paraît
encore insuffisamment prouvée.
Malaconotus poliocephalus approximans (Cab.) : ad., Afmadou, 5 août ;
Ç ad., Eggi, 25 août 1962.
Par leur taille relativement médiocre et leur jabot largement et
intensément teinté de brun châtain (surtout chez la Ç), ces Oiseaux
confirment si exactement les caractères distinctifs attribués à cette
population côtière de la Pie-grièche Blanchot sous le nom subspéci¬
fique approximans que, contrairement à l’opinion de certains auteurs,,
la validité de celui-ci ne nous paraît guère faire de doute.
Rhodophoneus cruentus Hilgerti (Neum.) : 2 ad., Iesomma et El Bur,
2 et 5 septembre 1962.
Dicruridés.
Dicrurus adsimilis juhaensis V. Som. : <§ ad., $ ? imm., Villabruzzi,.
27 juillet et 1er septembre 1962.
Paridés.
Parus afer Thruppi Shell. : Ç ad., El Bur, 6 septembre 1962.
Oriolidés.
Oriolus larvatus Rolleti Salv. : <$ ad., île Alessandra, 14 août 1962.
Sturnidés.
Creatophora cinerea (Mensch.) : £ ad. (en noces), entre Villabruzzi et
Mahaddei, 18 septembre ; $ ? ad., Eggi, 23 août ; un imm., 30 juil¬
let 1962.
Lamprotornis p. purpuropterus Rüpp. : Ç subad., Eggi, 24 août 1962.
Cosmopsarus regius Rchw. : £ ad., El Bur, 8 septembre ; Ç ad., Dinsor,
19 juillet 1962.
Spreo Fischeri (Rchw.) : <$ ad., 45 km au Sud de Bulo Burti, 10 août 1959.
Cette espèce, peu commune, offre un aspect grisâtre assez particulier
et une aire d’extension relativement restreinte.
— 590 —
Spreo superbus (Rüpp.) : Ç ad., entre Villabruzzi et Mahaddei, 22 sep¬
tembre 1962.
Nectariniidés.
Cinnyris chalcomelas Rchw. : $ ad., Afmadou, 5 août 1962.
Espèce très étroitement localisée en cette région côtière Sud Somalie-
Nord Kenya.
Cinnyris venustus albiventris (Strickl.) : 2 ad., Iesomma, 2 septembre,
et El Bur, 6 septembre ; juv., près de Bugda Acable, 15 juillet 1962.
Chalcomitra Hunteri (Shell.) : 3 ad., El Bur, 7 et 9 septembre 1962 ;
(en plumage de transition), entre Bugda Acable et Tigieglo, 16 juil¬
let 1962.
Ce très beau Soui-manga a été rencontré par la mission, mais en
quelque abondance seulement dans la région d’El Bur.
Chalcomitra amethystina Kalckreuthi (Cab.) : (en plumage de tran¬
sition), île Alessandra, 15 août 1962.
Cyanomitra olivacea changamwensis (Mearns) : £ ad., île Alessandra,
14 août 1962.
Anthreptes Longuemarei Neumanni Zedl. : 3 r>cî ad., entre Bugda Acable
et Tigieglo, 16 juillet ; Afmadou, 3 août ; Iesomma, 2 septembre 1962.
Cette sous-espèce de petite taille représente, assez étroitement loca¬
lisée, une espèce de vaste distribution en Afrique intertropicale.
Anthreptes collaris jubaensis Van Som. : Ç ad., île Alessandra, 15 août 1962.
Motacillidés.
T metothulacus tenellus (Cab.) : A ad., Afmadou, 3 août 1962 ; 2 ad., Bur
Eile, 18 août 1959.
Cet Oiseau, de vive couleur jaune chez le çj, se montrait assez com¬
mun dans toute la région visitée.
Alaudidés.
Mirafra Gilletti Sharpe : Ç ad., Iesomma, 2 septembre 1962.
Alaemon Ham. Hamertoni With. : ad., Uarsciek, 14 septembre 1962.
Espèce bien caractérisée, assez différente d’aspect de sa congénère
beaucoup plus répandue Al. alaudipes, et strictement propre au Soma-
liland.
•Certhilauda somalica With. : £ ad., Uarsciek, 16 septembre 1962.
Comme la précédente, cette espèce est strictement confinée au Soma-
liland.
— 591 —
Galerida malabarica Elliotti Hart. : $ ad., près de Dusa Mareb, 8 sep¬
tembre 1962.
Spizocorys obbiensis With. : ad., Uarsciek, 15 et 16 septembre 1962.
Ces spécimens ont été comparés à ceux, typiques, du British Muséum,
à Londres. C’est une espèce de petite taille, apparemment encore mal
connue et pauvrement représentée dans tous les musées. Elle se mon¬
trait pourtant abondante localement et reste encore probablement
confinée à la zone littorale subdésertique de la Somalie. Les deux
spécimens mentionnés sont très semblables l’un à l’autre, ce qui confirme
rhomœomorphisme présumé des sexes.
Eremoptenix sien, sienata (Oust.) : A ad., entre Villabruzzi et Mahaddei,
18 septembre 1962.
Fringillidés.
Serinus Donaldsoni Sharpe : Ç ad., El Bur, 6 septembre 1962.
Emberiza poliopleura (Salv.) : 2 ad., Iesomma, 2 septembre ; El Bur,
6 septembre 1962.
Ploceidés.
Bubalornis niger Smith : $ ad. (bec rouge), Bur Eile, 18 août 1959 ; Ç ad.,
Afmadou, 8 août 1962.
Dinemellia Din. Dinemelli (Büpp.) : 2 ad., Eggi, 30 juillet ; Iesomma,
3 septembre 1962.
Ces deux spécimens sont tout à fait semblables, entre autres par les
bordures blanches des plumes alaires, aux spécimens de la même espèce
provenant d’Ouganda et d’Abyssinie auxquels nous les avons com¬
parés : il ne nous paraît donc pas que la dénomination subspécifique
D. D. Ruspolii Salv. proposée pour les populations de Somalie de cette
espèce, d’ailleurs commune, puisse être maintenue.
Plocepasser Donaldsoni Sharpe : ad., Afmadou, 22 août 1959.
Cet Oiseau, rare et encore mal connu, est caractéristique, dit-on,
des déserts rocheux. Il n’avait été signalé jusqu’à maintenant que sur
un territoire assez restreint de l’intérieur du continent et cette nouvelle
localité de capture étend donc un peu vers l’Est son aire de dispersion
connue. C’est un Oiseau d’aspect très particulier, très homochrome
apparemment du milieu auquel il est adapté.
Pseudonigrita Arn. Arnaudi (Bp.) : 2 1 $ ad., Afmadou, 4 et 6 août 1962.
Cette espèce a une distribution assez sporadique, mais peut se mon¬
trer abondante localement, ce qui était le cas à Afmadou. Ces trois
spécimens doivent être rapportés, morphologiquement, à la race typique
de l’espèce.
Ploceus bicolor Kersteni (Finsch et Hartl.) : $ ad., île Alessandra,
16 août 1962.
— 592 —
Espèce typique du biotope forestier, largement répandue dans toute
la moitié Sud de l’Afrique. Chez elle, les deux sexes sont semblablement
et brillamment colorés.
Ploceus nigriceps (Lay.) : 2 ad. (en noces), Villabruzzi, 30 août et
1er septembre 1962.
Ploceus melanoxanthus (Cab.) : ad. (en noces), Afmadou, 6 août 1962.
Ploceus int. intermedius Riipp. : imm. ou en éclipse, Eggi, 25 août 1962.
Ce spécimen, qui a été comparé à la série de ses homologues existant
au British Muséum, paraît surtout caractérisé en ce stade de plumage
par les bordures jaunes très précises des plumes de l’aile et par la cou¬
leur gris foncé, et non chair, des pattes.
Ploceus Bojeri (Cab.) : ad. (en noces), Villabruzzi, 11 juillet 1962.
Ploceus sp. ? : Ç ad. (pattes chair), île Alessandra, 15 août 1962.
Anaplectes jubaensis Van Som. : ad. (en noces), entre Gelib et Marghe-
rita, 21 août 1959.
Très étroitement localisée dans la vallée inférieure du Juba, cette
forme d 'Anaplectes est si nettement différenciée vis-à-vis de ses congé¬
nères, entre autres par l’absence totale de masque noir et le dessous
du corps entièrement rouge, que nous préférons la considérer, à l’instar
de son descripteur, comme spécifiquement distincte plutôt que de l’asso¬
cier subspécifiquement à l’une d’elles.
Quelea quelea aethiopica (Sund.) : $ ad. (en éclipse), île Alessandra, 14 août ;
Ç ad., Villabruzzi, 1er septembre 1962.
Pytelia melba soudanensis (Sharpe) : ad., Afmadou, 9 août 1962.
Steganura paradisaea (L.) : g ad. (en noces) ; q imm. ou ad. en éclipse ;
Ç ad., entre Villabruzzi et Mahaddei, 18 septembre 1962.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N» 6, 1963, pp. 593-597.
UN PÉTREL NOUVEAU
DE LA RÉUNION BULWERIA BARAUI
Par Christian JOUANIN
Le 28 avril dernier, un Pétrel se laissait capturer à la main, sans aucune
difficulté, au Barachois, la plage de Saint-Denis, chef-lieu de l’île de la
Réunion. Apporté à notre correspondant M. Armand Barau, qui dépense
beaucoup d’activité et de dynamisme pour rassembler des informations
inédites sur l’avifaune de cette contrée, celui-ci le reconnut aussitôt pour
un oiseau du type générique désigné dans les ouvrages classiques sous le
nom de Pterodroma (que nous croyons préférable de réunir au genre
Bulweria ), mais d’une espèce qu’il n’avait encore jamais vue. Il nous
l’adressa par avion et quatre jours après sa capture, l’oiseau était rendu
au laboratoire d’ornithologie du Muséum de Paris.
Bien vivant, l’oiseau ne manifestait aucune agressivité. Son plumage
uniformément très frais, sans aucune trace d’usure aux plumes, nous
suggéra qu’il s’agissait d’un jeune individu ayant pris son premier vol
depuis peu de temps. L’hypothèse se trouva infirmée à l’autopsie, quand
nous l’eûmes sacrifié, par l’absence de bourse de Fabricius. Mais la dimen¬
sion des gonades (testicules : 2,8 X 1,5 mm), très petites pour un oiseau
de cette taille, donne à penser qu’il s’agissait d’un individu encore imma¬
ture : on sait qu’il faut aux Procellariidés plusieurs années pour parvenir
à la maturité sexuelle. L’autopsie montra en outre qu’il était dans un
excellent état physiologique et notamment très gras. Ses épais filets de
graisse sous-cutanée et péritonéale lui auraient certes permis de supporter
un jeûne de beaucoup plus longue durée que celui qui lui fut imposé entre
le moment de sa capture et son arrivée à Paris.
Cet oiseau répond à la description suivante :
Dessus de la tète et arrière du cou gris noirâtre, formant une calotte foncée
bien définie. Les plumes du front, bordées de blanc, forment transition avec
le plumage blanc pur des lores ; les plumes de la région anté-oculaire et sous-
oculaire, tachées de gris noirâtre, forment transition avec le plumage blanc
des joues et du menton. Plumes du dos et du manteau gris cendré, pourvues
d’une large frange pâle très apparente, mettant cette partie du corps en contraste
avec la calotte. Plumes du croupion progressivement moins claires avec une
frange indistincte. Supra-caudales les plus courtes gris noirâtre, les plus longues
pigmentées sur toute leur longueur, mais d’un gris plus clair. Parties inférieures
blanches avec les côtés du cou et de la poitrine finement et densément vermi-
culés de gris clair. Ces vermiculations se retrouvent indistinctement, plus ou
moins oblitérées, tout au long des flancs jusqu’aux touffes tibiales. Sous-cau-
— 594 —
dales entièrement blanches. Rectrices latérales grises sur le vexille externe,
blanches sur le vexille interne sauf pour le quart terminal gris noirâtre avec un
liséré blanc à l’extrémité. La proportion de blanc est déjà beaucoup plus réduite
sur les rectrices sublatérales et les autres sont entièrement grises, sauf à la
base. Rémiges primaires gris noirâtre, avec Ja partie interne du vexille interne
un peu plus claire et bqrdée d’un liséré blanc. En outre la partie basale du vexille
interne s’éclaircit sensiblement à partir de la deuxième rémige, sans présenter
cependant aucune zone blanc pur apparente. La pattern des secondaires est
à peu près semblable, mais d’un gris plus clair, avec également un liséré blanc.
Grandes et moyennes couvertures sus-alaires grises avec un liséré blanc, petites
couvertures gris noirâtre. Grandes couvertures sous-alaires blanches, petites
couvertures du bord de l’aile grises frangées de blanc. Axillaires blanches, les
plus longues très légèrement vermiculées de gris. Bec noir. Pattes bicolores
selon le mode le plus fréquent chez les Bulweria : tarse et tiers proximal des
pattes couleur chair ; partie distale des pattes noire. Mensurations : aile : 281 mm ;
rectrices médianes : 114 ; tarse : 36 ; doigt médian armé : 47 ; culmen : 30,5 ;
envergure : 96 cm.
Par sa pattern et par ses dimensions, le spécimen que nous venons
de décrire semble présenter des affinités avec le groupe de formes tropicales
réunies récemment dans l’espèce polytypique Bulweria hasitata, dont les
sept races jusqu’à présent connues sont réparties dans les océans Atlan¬
tique et Pacifique à l’exclusion de l’océan Indien. (Cf. Bourne, in Pal¬
mer 1962, pp. 203 et seq.).
Notre spécimen diffère cependant de toutes les formes du groupe hasitata
par sa queue proportionnellement un peu moins allongée et par la couleur
des supra-caudales qui sont grises sur toute leur longueur, alors que chez
toutes les races d’hasitata la moitié basale au moins des supra-caudales
est blanche.
A ces deux traits distinctifs généraux s’ajoutent d’autres caractères
qui permettent de le distinguer aisément et sans ambiguïté possible de
chacune des races d’hasitata en particulier, même des races du Pacifique
dont il est pourtant plus proche d’aspect. De taille sensiblement plus
faible que cervicalis et qu ’externa, il n’a pas le collier nuchal clair de cer-
vicalis, ni la plage blanche apparente des rémiges et le dessous de l’aile
entièrement blanc d ’externa. Comparé à phaeopygia et sandwichensis, il
en diffère par le manteau gris clair en contraste avec la calotte foncée,
par les côtés du cou et de la poitrine aux plumes finement vermiculées
de gris.
La brièveté relative de la queue, la pattern des supra-caudales qui
écartent notre oiseau du groupe hasitata , le rapprochent au contraire
de Bulweria mollis (cf. Bourne, 1957, p. 185). Il s’en distingue aisément
cependant par la couleur du dessous de l’aile qui est entièrement pig¬
menté chez cette dernière espèce. C’est d’ailleurs un oiseau de taille un
peu plus forte que la plus grande des races de mollis ( feae des îles du Cap
Vert), de même que c’est un oiseau beaucoup plus grand que B. inexpectata,
une espèce apparentée à mollis, originaire de la région néo-zélandaise,
qu’il rappelle par la pattern des parties supérieures.
Ajoutons enfin qu’en dépit de la similitude des dimensions, on ne sau¬
rait confondre notre oiseau avec B. arminjoniana, espèce longtemps
— 595 —
connue des seuls océans Atlantique et Pacifique, mais dont une colonie
de nidification a été découverte à l’île Ronde, près de Maurice, en 1948
(Vinson, 1949 ; Murphy et Pennoyer, 1952) 1. Arminjoniana est une espèce
de coloration très variable qui peut se présenter tantôt en phase complè¬
tement brune, tantôt avec les parties inférieures blanches, tantôt en phase
intermédiaire comportant un envahissement plus ou moins accentué de
celles-ci par les pigments bruns. Mais dans tous les cas arminjoniana
a les parties supérieures entièrement brunes sans aucune frange pâle
sur le manteau qui est de la même couleur que la tête, le croupion et
la queue. En outre les phases claires d ’ arminjoniana, qui seules ont à
être prises en considération ici, présentent une plage blanche très appa¬
rente à la base du vexille interne des rémiges primaires alors qu’au con¬
traire la mélanisation des couvertures sous-alaires est beaucoup plus
étendue que chez notre spécimen et que les sous-caudales sont très lar¬
gement brunes.
L’oiseau que nous venons d’étudier n’étant, à notre connaissance, assi¬
milable à aucune forme déjà connue, nous l’avons décrit comme une
espèce nouvelle (Jouanin, 1964, p. 84) sous le nom de Bulweria baraui,
nous servant de la nomenclature binominale aussi longtemps que ses
affinités réelles avec d’autres membres du genre Bulweria ne seront pas
plus sûrement élucidées. Type : un la Réunion, 28 avril 1963. Muséum
de Paris C.G. 1963 n° 1148.
Quelle est l’origine géographique véritable de Bulweria baraui ? La
question peut paraître oiseuse puisque nous connaissons dans ses détails
les circonstances et le lieu de sa capture, mais on doit garder présentes à
l’esprit les prodigieuses facultés de déplacement des oiseaux en général
et des Procellariens en particulier. Rien ne prouve a priori qu’un Pétrel
capturé sur une plage de la Réunion soit issu d’un œuf pondu dans cette
île, dans le cas présent d’autant moins que le spécimen n’était sans doute
pas un adulte reproducteur et que l’impulsion migratoire des oiseaux
sexuellement immatures a souvent des tendances vagabondes.
Mais l’existence, restée ignorée jusqu’à ce jour, sous une détermination
erronée, dans les collections du musée de Saint-Denis, d’un second exem¬
plaire au moins de cette espèce nous incline à penser que la Réunion est
bien la patrie de B. baraui.
Lors d’un séjour qu’il fit à la Réunion en 1948, le colonel Milon eut
l’occasion d’examiner rapidement la collection d’oiseaux montés du musée
de Saint-Denis. Il y remarqua, sans parvenir à les déterminer, trois « Ptero-
droma » énigmatiques qu’il signala, avec les dimensions de l’un d’eux,
dans un travail publié en 1951 (p. 154).
Nous avions toujours pensé jusqu’à présent, avec Rourne (in litt.),
que ces mystérieux « Pterodroma » étaient référables à l’espèce armin¬
joniana dont une colonie nidificatrice venait d’être découverte à l’île
Ronde. L’envoi de M. Barau remit en cause notre hypothèse, car les
1. Voici les mensurations de trois arminjoniana de l’île Ronde, telles qu’elles nous ont été
aimablement communiquées parBouRNE [in litt.) : aile : 282, 284, 289 mm ; rectrices médianes :
110, 112, 115 ; tarse : 39, 38, 38 ; doigt médian : 51, 52, 50 ; culmen : 30, 31, 31.
- 596 —
deux espèces, arminjoniana et baraui, ont, comme nous l’avons dit, des
dimensions très voisines, avec cependant des pattes un peu plus faibles
pour baraui, or précisément la mesure du tarse donnée par Milon était
trop faible pour convenir à arminjoniana. De plus le colonel Milon auquel
nous avons soumis le type de baraui nous déclara formellement qu’il
reconnaissait en celui-ci un oiseau identique aux spécimens examinés
par lui autrefois au musée de Saint-Denis.
Malheureusement, depuis le passage de Milon, le Muséum d’Histoire
naturelle de Saint-Denis a subi de graves destructions : plusieurs cyclones
en ont gravement endommagé les bâtiments et partiellement ruiné les
collections. Le conservateur, M. Th. Cadf.t, nos correspondants,
MM. A. Barau et J. -G. Pointel ont bien voulu rechercher pour nous
les oiseaux signalés par Milon. Ils n’ont trouvé qu’un seul exemplaire
qui corresponde à ses indications, encore qu’imparfaitement, puisque ce
spécimen a les sous-caudales entièrement blanches, alors que Milon avait
noté « quelques sous-caudales extérieures brunes ». Mais sa description
hâtive fait probablement allusion à quelques supra-caudales latérales qui
ne sont pas placées dans leur position naturelle.
Le spécimen, qui nous a été communiqué pour examen, est un vieux
montage datant vraisemblablement du siècle dernier. Les dimensions
que nous en avons relevées (aile : 279 mm ; queue : 116 ; culmen : 28,5 ;
tarse : 32 ; doigt médian : 44) coïncident de façon satisfaisante avec celles
publiées par Milon (278, 114, 28, 32). La pattern est identique à celle
du type de baraui à l’exception des points secondaires suivants : les
plumes les plus fortement pigmentées sont brunes et non pas gris noirâtre ;
le liseré terminal blanc de la rectrice externe est plus marqué et il en existe
un aussi sur la rectrice subexterne. Le virage au brun est certainement
un effet du vieillissement des plumes : ce changement de teinte, déjà
sensible in natura entre plumes fraîches et plumes usées, a été encore
accentué ici par une longue exposition à la lumière dans la galerie d’un
musée. Il faut aussi remarquer que les pattes de ce sujet sont un peu plus
faibles que celles du type de baraui, mais outre que les mesures sont impos¬
sibles à prendre de manière identique sur un sujet monté et sur un sujet
en peau, la différence n’excède pas la variation connue chez d’autres
espèces.
Avec Bulweria baraui s’allonge la liste de ces Pétrels tropicaux qui
ne sont connus que par un tout petit nombre de spécimens : baraui deux
exemplaires, aterrima quatre, becki deux, macgillivrayi un, magentae un.
Cette liste démontre péremptoirement, nous semble-t-il, la carence de
l’exploration ornithologique dans les régions montagneuses des îles tro¬
picales ou subtropicales. Il paraît surprenant que Bourbon, terre habitée
depuis des siècles et densément peuplée, puisse présenter dans sa faune
deux Pétrels dont on ignore les lieux de nidification. Mais les populations
peu nombreuses d’oiseaux aux mœurs hypogées et nocturnes ont toutes
chances de passer inaperçues pour peu que leurs terriers soient situés
dans l’une de ces zones escarpées, presque impossibles d’accès, dont le
relief volcanique de la Réunion offre tant d’exemples.
— 597
La découverte inattendue de baraui nous donne en tous cas un regain
d’espoir relativement à la survivance d ’aterrima dont une population
relietuelle a pu échapper jusqu’à présent aux recherches de la même
manière que baraui était resté inconnu, donnant ainsi raison à Bournf.
qui n’a jamais voulu partager notre conviction qu ’aterrima fût éteint
(in litt.).
Nous avons dédié à M. Armand Barau, ingénieur agronome, ce nouveau
Pétrel de la Réunion : qu’il y trouve un témoignage de notre gratitude
pour la part active qu’il prend à l’inventaire de l’avifaune bourbonienne.
Tous nos remerciements vont également à MM. J. -G. Pointel, de l’Ins¬
titut de Recherches Agronomiques Tropicales, et Alain Macé pour le
concours bénévole et profitable qu’ils nous accordent, ainsi qu’à M. Thé-
résien Cadet, conservateur du Muséum d’Histoire naturelle de Saint-Denis,
qui a aimablement consenti à faire des recherches pour nous dans les
collections de son musée et à nous en confier l’un des exemplaires.
Nous sommes reconnaissant aussi aux autorités du Rritish Muséum
et de l’Ameriean Muséum of Natural History qui nous ont adressé des
spécimens en communication. Enfin nous ne saurions trop rendre hommage
au Dr W. R. P. Bourne pour le fructueux échange d’idées et de notes
auquel il se prête avec un constant bon vouloir.
TRAVAUX CITÉS
Bourne (W. R. P.), 1957. — Additional notes on the Birds of the Cape Verde
ïslands, with particular reference to Buhveria mollis and Fregata magni-
ficens. Ibis, 99 : 182-190.
Jouanin (C.) , 1964. — Notes sur l’avifaune de la Réunion. Ois. et Rev. fr. d'Orn.,
34 : 83-84.
Milon (P.), 1951. — Notes sur l’avifaune actuelle de l’île de la Réunion. Terre
et Vie, 1951 : 129-178.
Murphy, (R. C.) et Pennoyer (J. M.), 1952. — Larger Petrels of the genus
Pterodoma. Amer. Mus. Novit., n° 1580.
Palmer (R. S.), 1962. — Handbook of North American Birds, vol. I.
Vinson (J.), 1949. — L’île Ronde et l'île aux Serpents. Proc. Royal Soc. Arts
and Sciences Mauritius, 1, 32-52.
40
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 6, 1963, pp. 598-605.
SUR LA NOMENCLATURE
ET LA SYSTÉMATIQUE
DU GENRE HEMIODUS MÜLLER
( Pisces , Characoidei ).
Par J. GERY 1
I. Nomenclature.
a) Historique.
En même temps que quelques autres Poissons characoïdes 2, Bloch
(1794) avait reçu du Surinam une espèce qu’il décrivit et figura (fort mal)
sous le nom de Salmo unimaculatus. Plus tard Müller (1842) créait pour
cette espèce, à laquelle il donnait le nouveau nom spécifique crenidens,
le genre Hemiodus. Deux ans après, Müller & Troschel (1844), faisaient
une description plus détaillée de Hemiodus et plaçaient sans équivoque
H. crenidens dans la synonymie de Hemiodus unimaculatus Bloch, sans
préciser si Müller avait basé son espèce sur des spécimens différent
de ceux de Bloch.
Entre temps, Schomburgk (1841) avait décrit et figuré une espèce
du Rio Negro, d’aspect et de pattern très voisin, sous le nom de Anodus P
notatus, qui fut admis, conjointement avec H. unimaculatus, par la plupart
des ichthygologistes, au point qu’en 1903 Eigenmann & Kennedy (in
Eigenmann) créaient un nouveau genre, Anisitsia, pour cette forme
(« scales below the latéral line much larger than those above it ; scales
moderate or large. Type. Anodus notatus Schomburgk »). Depuis, Anisitsia
notata a été trouvé par de nombreux auteurs (voir plus loin), tant au
Surinam que dans les autres Guyanes et dans le cours inférieur de l’Ama¬
zone, tandis qu’aucun spécimen de Hemiodus unimaculatus n’était retrouvé
dans ces régions (avec une exception, la référence de Regan 1905, du
Rio Negro).
Dès 1849, Valenciennes, suivi de Kner en 1859, avaient émis des
doutes sur la différence spécifique entre les deux formes. Mais Valen¬
ciennes, ne pouvant admettre que Müller V Troschel n’aient pas vu
l’inégalité de hauteur entre les écailles du dos et celles de l’abdomen,
ainsi que les barres noires sur les lobes, caractères essentiels de II. notatus,
1. Contribution n° 32 à l’étude des Poissons Characoïdes.
2. Salmo friderici, S. fasciatus, S. edentulus, S. melanurus, S. bimaculatus, S. rhombeus (?),
et S. falcatus.
— 599 —
selon lui, rejetait la conspécificité et citait « avec beaucoup de doute »
H. unimaculatus d’après ces auteurs. Quant à Kner, qui disposait à la
fois d’une forme à écailles dissemblables et d’une autre à écailles de même
taille, mais de formules très voisines, il n’hésitait guère plus à décrire
la première espèce sous le nom de H. notata et la seconde sous celui de
H. unimaculatus.
b) L’espèce-type de Hemiodus.
Ces faits m’ont incité à revoir l’espèce-type du genre Hemiodus, dont
quatre exemplaires ayant été sous les yeux de Bloch et de Müller,
se trouvent toujours au Muséum de Berlin1 2, et à les comparer avec des
spécimens de la forme connus sous le nom de Anisitsia notata K
Il est hors de doute que les deux formes sont cospécifiques. Le plus
petit exemplaire de Hemiodus unimaculatus (leg. Bloch, « Amerika »)
a encore suffisamment d’écailles pour permettre un compte (en partie
d’après les empreintes), et autoriser la comparaison avec un exemplaire
de Guyane anglaise, de même taille, déterminé par Eigenmann lui-même
comme Anisitsia notata (chiffres entre parenthèses) : éc. 1.1. 60 ou 62 (59) ;
éc. trans. en arrière de la dorsale 10/4% (10/4%-5) ; éc. prédorsale en
série latérale 19 (18) ; éc. circum-pédonculaires 16 (16) ; rapport de la
hauteur apparente d’une écaille, en arrière de la dorsale, à celle d’une
écaille en arrière des ventrales 1,4 env. (1,4-1, 5) ; les comptes des rayons
des nageoires, le nombre des dents et les proportions sont très compa¬
rables. D’autre part, deux grands exemplaires de Hemiodus unimaculatus
(leg. Stegelich, Surinam) ont conservé les écailles caractéristiques, celles
du dos et de l’abdomen ; ils ont en série transversale 13-14/5%-6 écailles
(immédiatement en avant de la dorsale jusqu’à la ligne latérale, puis
jusqu’aux ventrales) avec un rapport de hauteur apparente d’environ 2.
Les caractères méristiques et les proportions sont également ceux de
la forme connue sous le nom de Anisitsia notata. La tache circulaire, laté¬
rale, se situe à la hauteur et au-dessus des 31-33e/34-37e écailles de la ligne
latérale, comme chez « A. notata ».
Les principaux caractères des quatre exemplaires du Muséum Zoolo¬
gique de Berlin (Université Humbolt) sont résumés dans le tableau I
qui constitue une description complémentaire de Hemiodus unimaculatus
(Bloch). Ils ne sont plus étiquetés comme types, leur inscription au registre
d’entrée, antérieure à 1850, ayant été perdue. Mais il s’agit bien du maté¬
riel typique, comme le démontre raisonnablement le libellé des étiquettes
les accompagnant : les deux petits spécimens N° 3535 marqués « Bloch »,
Amerika, ont évidemment été sous les yeux de Bloch au moment de sa
description de Salmo unimaculatus, tandis que les deux grands exemplaires
1. Il m’est très agréable de remercier ici le Professeur Deckert qui a bien voulu confier
ces exemplaires, pour quelque temps, au Muséum de Ilamburg, où j’ai pu les examiner grâce
à l’amicale obligeance du Dr. W. Ladiges.
2. Il n’existe pas de type de cette forme, mais seulement une figure dont la valeur artistique
l’emporte sur la précision ; toutefois les 4 exemplaires du Muséum National, qui ont servi
à Valenciennes pour sa description, sont une excellente référence car ils ont été comparés
par cet auteur avec les croquis originaux de Schomburgk.
— 600 —
N° 3536 (Stegelioh, Surinam) ont servi à Müller comme en témoigne
la phrase suivante des Horae Ichthyologicae, 1845 p. 4 : « Die neuen Fische,
welche wir hier bekannt machen, sind aile bis auf drei von Richard
Schomburgk gesammelt, von diesen stammt der Fine aus einer Sendung
aus Surinam von Stegelich »... S’il est ainsi aisé de démontrer qu’une
Tableau I : Mesures (mm), proportions et comptes des 4 spécimens typiques de Hemiodus
unimaculatus (Bloch). Les proportions (entre parenthèses) concernent respectivement :
la distance museau-dorsale dans la distance dorsale-caudale, la hauteur et la tète dans
la l.sd., l’œil, l’espace interorbitaire et le museau dans la longueur de la tête, et la hauteur
du pédoncule dans sa longueur.
collection Stegelich, avec, parmi elle, Hemiodus crenidens, était parvenue
au Muséum de Berlin du temps de Müller, il l’est moins d’affirmer qu’il
s’agit des spécimens dont Bloch disait (éd. française) « J’ai reçu mes
exemplaires de cette dernière province (Surinam) » (en attribuant d’ailleurs
à l’espèce la longueur exagérée d’un pied et demi !), ni qu’ils faisaient partie
du lot énuméré en note au début du présent article 1.
Il ressort de la comparaison précédente que le genre Anisitsia doit
être invalidé en tant que synonyme objectif récent de Hemiodus , d’où
la synonymie suivante :
1. La désignation d’un type doit attendre l’achèvement du Catalogue des Types du Muséum
de Berlin, que le Professeur Deckert est en voie de mener à bien.
1) genre Ilemiodus.
liemiodus Müller, 1842 ; espèce-type (haplotype) Hemiodus crenidens
Müller, 1842 = Salmo unimaculatus Bloch, 1794 (identité admise par
Müller & Troschel, 1844).
Anisitsia Eigenmann & Kennedy, 1903 1 ; espèce-type (orthotype) Anodus
notatus Schomburgk, 1841 = Salmo unimaculatus Bloch 1794 (identité
démontrée dans le présent travail).
(Hemiodopsis) Fowler, 1906 ; espèce-type (orthotype) Hemiodus microlepis
Kner, 1859.
2) espèce Hemiodus unimaculatuss (Bloch).
Salmo unimaculatus Bloch, Naturgesch. Ausl. Fische, vol. 8, p. 105,
pl. 381, fîg. 3, 1794 (Surinam) — Hist. Nat. Poiss. Tome 6, pp. 54-56,
pl. p. 45, fig. 3, Paris, an IX ( id .).
Anodus ? notatus Rob. Schomburgk, Fishes of Guiana part I, pp. 218-219,
pl. 15, 1841 (Rio Negro sec. Valenciennes).
Hemiodus crenidens Müller, Monatsberichte d. Akad. zu Berlin, juni
p. 315, 1842 (Surinam ?). — Müller’s Archiv. (Anat.-Phys.) p. 324,
1842 (Surinam ?).
Hemiodus unimaculatus Müller & Troschel, Archiv. f. Naturgesch. 10
p. 85, 1844 (Surinam ; Guiana) ; Horae Ichthyol. Fam. Characinen,
p. 9, pl. 1 fig. 6 (dents), 1845 (id.) ; in Schomburgk’s Reisen, Fische
p. 633, 1848 (Essequibo sec. Rieh. Schomburgk).
Hemiodus notatus Valenciennes in C. & V., Hist. Nat. Poiss. 22 pp. 119-123,
pl. 638, 1849 (Surinam ; Brésil) — Castelnau, Expéd. Amér. du Sud.
Poiss., p. 64, 1855 (Salinas, Rio Araguaia) — ? Kner, Denckschr. Kais.
Akad. Wiss. Wien, Math — Naturwiss. Cl., 17 p. 158, 1859 (Rio Guaporé)
— Günther, Catal. Fishes Brit. Mus. 5 p. 298, 1864 (Essequibo ; Suri¬
nam) — ? Steindachner, Denckschr. Kais. Wiss. Wien, Math — Natur¬
wiss. Cl. 43, p. 140, 1881 (Rio Trombetas) — Goeldi, Boll. Mus. Paraense,
2 p. 482, 1898 (Rio Capim).
Anisitsia notata Eigenmann, Mém. Carnegie Mus. 5 pp. 277-278, 1912
(Demerara, Essequibo, Côte de Guyane anglaise) — Starks, Stan¬
ford Publ. Univ. Ser., p. 15, 1913 (Para) — Fowler, Proc.
Acad. Nat. Sci. Philadelphia 46 p. 233, 1914 (Rupununi Riv.) ; ? id. 93
p. 175, 1941 (Rio Parnahyba) — Boeseman, Zool. Mededel 33 (3) p. 18,
1954 (env. de Paramaribo).
? Hemiodus microcephalus Günther, Catal. Fishes Brit. Mus. 5 pp. 298-299,
1864 (Rio Capim) — Ulrey, Ann. N. Y. Acad. Sci. 8 p. 260, 1895 (Brésil)
1. In Eigenmann, Smiths. Mise. Coll. 45 (1), p. 144.
— 602 —
— Boulenger, Ann. Mag. Nat. Hist. (6) 20 p. 97, 1897 (Ile de Marajo)
— Goeldi, Bol. Mus. Paraense, 2 p. 482, 1898 (Boa Vista).
PHemiodus kappleri Günther, Proc. Zool. Soc. London (5) p. 244, 1868
(Maroni).
( non Charax N° 379 Gronovius, Zoophyl. 1 p. 123, 1763, qui est le Salmo
(Curimata) marcgravii Walbaum, 1792).
c) Conséquences.
Les espèces à écailles toutes semblables, jusqu’à présent attribuées
au genre Ilemiodus, se trouvent être sans nom de genre : le sous-genre
Hemiodopsis est heureusement valide, son espèce-type possédant ce cri¬
tère.
Il est donc permis de définir ces deux genres, Ilemiodus et Hemiodopsis,
avec une base correcte du point de vue de la nomenclature. Ils diffèrent
des deux autres genres actuellement connus, Pterohemiodus Fowler, 1940
et Argonectes Bohlke & Myers, 1956, par le museau peu ou non protractile,
la dorsale basse, ses rayons non prolongés en filaments, les dents multi-
cuspides presque horizontales (dirigées vers l’arrière et le dedans) et rela¬
tivement parallèles au prémaxillaire (Gery, 1962).
1) Genre Ilemiodus Millier, 1842.
Ecailles de la ligne latérale ni très grandes ni très petites (55-82) ; écailles
de la région dorsale nettement plus petites que celles de la région abdo¬
minale, chez l’adulte (rapport de la hauteur apparente : 1,8 à 2,2, en avant
de la ligne dorsale-ventrale), et, en corrélation, beaucoup plus nombreuses
au-dessus de la ligne latérale qu’en-dessous (rapport du nombre d’écailles
transversales au-dessus et en-dessous de la ligne latérale : 2 à 2,8).
Espèce-type Hemiodus unimaculatus (Bloch, 1794) (= Anisitsia notata
auct.).
Espèces probables (non examinées) : Hemiodus amazonus (Humboldt,
1806) et Hemiodus orthonops Eigenmann & Kennedy, 1903.
2) Genre Hemiodopsis Fowler, 1906.
Ecailles de la ligne latérale en nombre variable (42-125), généralement
plus grandes au début et à la fin de la ligne latérale chez les espèces à
écailles nombreuses ; écailles de la région dorsale à peine plus petites
que celles de l’abdomen (rapport inférieur à 1,4) et, en corrélation, à peine
plus nombreuses (rapport 1,4-1, 8).
Espèce-type Hemiodopsis mierolepis (Kner, 1859).
Les espèces probables (examinées, part.) peuvent être rangées en
3 groupes :
a) Groupe gracilis (écailles peu nombreuses, moins de 50 ligne latérale).
Hemiodopsis gracilis (Günther, 1864) ; H. quadrimaculatus (Pelle-
— 603 —
grin, 1908) ; H. goeldii (Steindachner, 1908) ; H. thayeria (Bôhlke, 1955).
b) Groupe semitaenistus (écailles relativement nombreuses, 50-83 en
ligne latérale).
Hemiodopsis fowleri (Steindachner, 1908) ; H. semitaeniatus (Kner,
1859) ; H. ternetzi (Myers, 1927) ; II. rodolphoi (Fowler, 1941) ; H. imma-
culatus (Kner, 1859) ; H. parnaguay (Eigenmann & Henn, 1916).
c) Groupe microlepis (écailles très nombreuses, plus de 96 en ligne
latérale : sous-genre nominal).
Hemiodopsis microlepsis (Kner, 1859) ; H. argenteus (Pellegrin, 1908).
C’est probablement le nom de Hemiodopsis rodolphoi (Fowler, 1941)
qui convient à la forme décrite par Kner (1859) (et par Regan, 1905 ?)
sous le nom de Hemiodus unimaculatus . Kner avait nettement indiqué
que des individus de Cuiaba (bassin du Paraguay) avaient des écailles
semblables au-dessus et au-dessous de la ligne latérale et sous-entendait,
par le reste de sa description, que l’habitus et les caractères méristiques
de cette forme étaient très voisins de celle qu’il appelait alors H. notatus.
Bôhlke (1955) avait déjà fait le rapprochement, mais pensait alors que
H. notatus était différent de II. unimaculatus : « H. rodolphoi is probably
synonymous with the generotype of Hemiodus, H. unimaculatus Bloch ».
Hemiodus étant à présent restreint aux espèces à écailles dissemblables,
H. rodolphoi (Rio Parnaiba, affluent du Parana) est parfaitement valable.
L’espèce de Fowler (Sq. 17-18/65-71/11, préd. 23-25) comparée sur
la même planche (1941, fig. 85-86) par son auteur avec II. unimaculatus
(ssp. ? = Anisitsia notata, Fowler), permet de noter un caractère de colo¬
ration que possèdent également les types de Berlin : chez Hemiodus uni¬
maculatus (Bloch), la tache latérale se situe immédiatement au-dessus de
la ligne latérale, peu après la base du dernier rayon de la dorsale ; chez
Hemiodopsis rodolphoi (Fowler), la tache est à cheval sur les écailles de
la ligne latérale, et sensiblement au-dessous de l’extrémité du dernier
rayon de la dorsale. Ce caractère (outre la formule des écailles transversales)
permettrait de distinguer du premier coup d’œil les deux formes sympa-
triques du Rio Parnaiba.
II. Variabilité.
Il s’en faut d’ailleurs que l’espèce de Bloch ait tous les caractères cons¬
tants : certains varient non seulement suivant la localité, mais encore
suivant l’âge.
a) Formes géographiques : Les écailles en ligne longitudinale semblent
augmenter en nombre du nord au sud, d’après les données suivantes qui
permettent d’entrevoir un cline :
Guyane anglaise : 55 1-64 (Eigenmann).
Guyane anglaise : 59-62 (4 exemplaires).
1. Juvéniles ?
— 604 -
Lucie River : 61 (1 exemplaire).
Surinam : 62-64 (types).
Surinam : 70 (Valenciennes).
Maroni : 64 (H. kappleri).
Maroni : 63-69 (2 exemplaires).
Mana (Guyane française) : 65 (1 exemplaire).
Rio Trombetas : 66-69 (Steindachner).
Rio Capim : 67-72 ( )H . microcephalus ) .
Rio Parnaiba : 70 ? (Fowler).
Rio Guaporé : 69-72 (Steindachner).
Si H. kappleri n’est probablement qu’une forme allongée (phéno¬
typique ?) de Hemiodus unimaculatus , il est possible que H. microcephalus-
puisse être distingué, sur des échantillons importants, par sa tête plus
courte (4,66 dans 1. sd.) et ses écailles plus nombreuses. Il est tentant
d’attribuer à cette forme (à un niveau subspécifique ?) les exemplaires
signalés au sud de l’Amazonie.
b) Variations suivant l’âge.
La comparaison de spécimens jeunes (moins de 60 mm 1. sd.) avec des
spécimens de 100 mm et plus, montre une variabilité assez inhabituelle,
qui ne porte pas seulement sur les proportions (allométrie minorante
pour la tête, probablement majorante pour la hauteur), mais aussi sur
les caractères méristiques.
Les écailles longitudinales passent de 55-60 à 62-64 ; les écailles trans¬
versales de 12/4-4//» à 13-14/5-6, les écailles circumpédonculaires de 16
à 18 ; le rapport de hauteur entre les écailles du dos et de l’abdomen passe
de environ 1,4 à 1,8-2, 2, ce qui rend la détermination des exemplaires
juvéniles assez délicate ; le nombre des dents, sur les deux prémaxillaires,
passe de 24 à 30.
Enfin l’examen d’un très petit alevin (attribué hypothétiquement à
H. unimaculatus) montre que, jusqu’à la taille de 17,3 mm au moins,
les différences avec l’adulte peuvent être considérables chez les Hemiodidi :
la ligne latérale n’est pas encore formée, ne perforant que les 4 pre¬
mières écailles ; le maxillaire est plus long et plus dégagé ; les dents pré¬
maxillaires sont peu nombreuses (6-8) avec peu de cuspes ; et surtout
le dentaire porte 4 ou 6 très petites dents coniques, visibles seulement au
fort grossissement. La présence de dents inférieures au cours de l’ontogénie
de Hemiodus, intéressante du point de vue phylogénétique, confirme
ainsi sa proche parenté avec Parodon et justifie sa réunion au sein des
Hemiodinae (Gery 1959 et 1962 1).
1. Lrs Drs Holthuis et Boeseman, de Leiden, m’ont justement fait remarquer que l’em¬
ploi du nom de Hemiodontinae par Boulenger, Regan, Eigenmann, Fonvi.er etc., que j’avais
suivis dans les notes citées, n’était pas conforme à l’Art. 29 (c) du Code International de
Nomenclature Zoolgoique et devait être remplacé par Hemiodinae (premier emploi de ce
nom in Eigenmann, 1910).
— 605 —
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 6, 1963, pp. 606-619.
REMARQUES SUR LES GENRES CLEISTOSTOMA,
PARACLEISTOSTOMA ET TYLODIPLAX,
ET DESCRIPTION
DE TYLODIPLAX DERIJARDI SP. NOV.
( CRUST . DECAP. BRACHYURA)
Par Danièle GUINOT et Alain CROSNIER
La petite espèce de crabe Ocypodidae décrite ici a été recueillie par
M. R. Derijard sur la côte sud-ouest de Madagascar, à Tuléar, dans la
zone intertidale. D’abord confiés à l’un d’entre nous (A.C.) qui les examina
et parvint à la conclusion qu’ils appartenaient certainement à une espèce
nouvelle, les dix-sept spécimens malgaches furent ensuite étudiés au
Muséum de Paris.
Pour déterminer la position générique de cette espèce, nous avons
été amenés à passer en revue toutes les espèces attribuées aux genres
Cleistostoma de Haan, Paracleistostoma de Man et Tylodiplax de Man.
Cela nous a permis, sinon de préciser, du moins de discuter les caractères
génériques de ceux-ci et de donner quelques nouveaux éléments de dis¬
crimination entre certaines espèces peu connues et insuffisamment décrites.
L’attribution de notre espèce nouvelle à Tylodiplax n’est guère satis¬
faisante et doit être considérée comme provisoire, mais c’est le genre,
du reste extrêmement hétérogène, qui seul paraît pouvoir l’admettre
pour l’instant. Les collections du Muséum de Paris ne contiennent que très
peu de Cleistostoma et de Paracleistostoma et aucun Tylodiplax. Grâce
à l’amabilité du Dr I. Gordon du British Muséum, du Dr T. Wolff,
directeur de l’Universitetets Zoologiske Muséum à Copenhague et du
Dr J. R. Griniiley du South African Muséum à Cape Town, que nous
remercions très vivement, nous avons comparé Tylodiplax derijardi sp. nov.
aux espèces les plus proches, telles que Cleistostoma edwardsi McLeay,
Cl. algoense Barnard, Tylodiplax indica Alcock et T. blephariskios (Steb-
bing). En particulier, la confirmation que l’espèce capturée à Madagascar
était bien nouvelle ne pouvait être apportée que par sa confrontation
avec des exemplaires des espèces sud-africaines citées ci-dessus. Nous
n’avons malheureusement pas pu examiner l’espèce-type du genre Tylo¬
diplax, T. tetratylophora de Man.
Le genre Tylodiplax de Man, 1895 appartient au groupe des Ocypodidae
Macrophthalminae, qui inclut en outre les genres suivants : Macrophthalmus
— 607 —
Desmarest, Euplax H. Milne Edwards, Hemiplax Heller, Leipocten Kemp,
Camptandrium Stimpson, Cleistostoma de Haan et Paracleistostoma de
Man. Les deux derniers genres sont les plus proches de Tylodiplax : ils
comportent chacun plusieurs espèces, parmi lesquelles certaines ne sont
connues que par la description originale ou ne correspondent pas com¬
plètement à la diagnose du genre.
Genre Cleistostoma de Haan, 1835.
Le genre Cleistostoma a été établi par de Haan en 1835 (p. 26). Après
rattachement au genre Ilyoplax Stimpson 1858 (= Dioxippe de Man,
1888 = Tympanomerus Rathbun, 1897) de deux espèces primitivement
incluses dans le genre de de Haan ( Cleistostoma pusillum de Haan et
Cl. lingulatum Rathbun), le genre Cleistostoma se définit par les carac¬
tères suivants (cf. Alcock, 1900, p. 372 ; Tesch, 1918, p. 61 ; Barnard,
1950, p. 104) : carapace convexe, plus large que longue ; front régulière¬
ment défléchi et arrondi aux angles externes ; pédoncules oculaires allon¬
gés, assez forts ; maxillipèdes externes contigus et operculiformes, avec
le mérus aussi long, ou plus long, que l’ischion ; chélipèdes grêles chez
la Ç, bien développés chez le çj adulte ; abdomen avec 7 segments dans
les deux sexes ; premier pléopode mâle fortement replié sur lui-même.
Six espèces sont rattachées au genre Cleistostoma ; aucune d’entre elles
n’est représentée dans les collections du Muséum de Paris, mais grâce
au Dr J. R. Grindley qui nous a envoyé des échantillons du South Afri-
can Muséum, nous avons pu examiner Cl. edwardsi et Cl. algoense.
L’espèce-type du genre est Cleistostoma dilatatum de Haan, 1835 (p. 55,
pl. 7, fig. 3), seulement connu du Japon, de la Corée et de la Chine du
nord (Siien, 1932, p. 236, fig. texte 145-148, pl. 10, fig. 4 ; Sakai, 1939,
p. 631, fig. texte 101, pl. 73, fig. 4). Le pl 1 mâle de cette espèce a été figuré
par Shen ( loc . cit., fig. 148).
Cl. wardi Rathbun, 1926 (p. 178, pl. 14) est une espèce australienne
(Queensland, embouchure de Brisbane River) et se rapproche, par le
contour de la carapace, de Cl. dilatatum.
Cl. dotilliforme Alcock, 1900 (p. 373 ; lllustr. Investig., 1902, pl. 64,
fig. 1) est seulement connu de Karachi et du Golfe Persique (Stephensen,
1945, p. 194).
Cl. macneilli Ward, 1933 (p. 390, pl. 21, fig. 1), qui se caractérise par
trois dents antéro-latérales et par une forte crête traversant la région
cardiaque, habite la mangrove et les régions marécageuses de l’est de
l’Australie (Queensland). Cette espèce nous semble proche des espèces
du genre Camptandrium Stimpson, 1858.
Cleistostoma edwardsi McLeay, 1838 (p. 64) a été figuré par Buitf.ndijk
(1939, p. 76, fig. 1-5) et par Barnard (1950, p. 105, fig. 21 a-f ; 1954,
p. 21, fig. 2 e-h), qui ont représenté aussi le premier pléopode mâle (Bui-
tendijk, loc. cit., fig. 5 ; Barnard, 1954, fig. 2 e-h). Cette petite espèce
semble confinée aux côtes sud-africaines. Nous en avons examiné deux
— 608 —
spécimens (1 $ de 11,3 X 7,8 mm, 1 $) du lagon de Langebaan, déter¬
minés par Barnard et conservés au South African Muséum. Cl. edwardsi
se caractérise ainsi : carapace quadrangulaire ; bord antéro-latéral fine¬
ment serrulé avec trois dents, la première (exorbitaire) saillante et relevée
vers l’avant, la deuxième assez forte, la troisième faiblement marquée ;
bord supra-orbitaire droit, c’est-à-dire parallèle au bord postérieur de
la carapace ; pédoncules oculaires forts, non effilés à leur extrémité ; cornée
normalement développée ; exopodite de mxp3 recouvert dans sa partie
distale par le mérus de l’endopodite (cf. Buitendijk, loc. cit., fig. 4) ;
chélipèdes du mâle robustes (cf. Barnard, 1950, fig. 21, f ; 1954, p. 121).
Cl. algoense Barnard avait été primitivement désigné par Barnard
sous le nom de Cl. edwardsii var. (1950, p. 107, fig. 21 g, h, i). Après obser¬
vation d’un matériel plus important et un examen plus précis du pli mâle,
cet auteur (1954, p. 122, fig. 1,2 a-d) a élevé cette forme au rang d’espèce
en la distinguant de Cl. edwardsi en particulier par le bord antéro-latéral
de la carapace seulement sinueux, les bords postéro-latéraux divergents,
la pilosité plus développée et. par l’apex du pl 1 mâle. Cl. algoense est,
comme Cl. edwardsi, une espèce sud-africaine ; les deux espèces cohabitent
dans certaines localités. Cl. algoense, dont nous avons examiné quatre
spécimens (3 <$, 1 $) du South African Muséum récoltés dans l’estuaire
de la rivière Zwartkops, est en effet très proche de Cl. edwardsi par la
forme du mxp3, de l’épistome (fig. 15), de l’abdomen mâle et du pli <^, mais
elle s’en sépare par le bord antéro-latéral seulement muni de trois lobes
granuleux, par le bord supra-orbitaire qui est fortement oblique (fig. 14)
et par la cornée partiellement recouverte par le pédoncule oculaire et
peu visible en vue dorsale. L’inclinaison marquée du bord supra-orbitaire,
prolongation régulière du bord latéral de la carapace, et la forme des
pédoncules oculaires à cornée réduite apparentent au contraire Cl. algoense
à Tylodiplax blephariskios (cf. p. 00).
Genre Paracleistostoma de Man, 1895.
Le genre Paracleistostoma de Man, 1895 (p. 581) est très proche du genre
Cleistostoma, et d’après les auteurs la séparation repose principalement
sur les caractères suivants : chez Paracleistostoma, la carapace est plus
plate et le front présente des angles plus marqués ou même nettement
saillants (cf. Tesch, 1918, pp. 58, 62 ; Barnard, 1950, p. 105).
Au genre Paracleistostoma ont été rattachées un assez grand nombre
d’espèces, 10 au total.
Paracleistostoma depressum de Man, 1895 (p. 581, fig. 13), espèce-type
du genre, habite l’archipel malais (cf. Tweedie, 1937, p. 157, fig. 4).
Le pli mâle a été figuré par Gordon (1931, p. 551, fig. 26).
P. leachi (Audouin, 1826), espèce de Mer Rouge (cf. de Man, 1896,
p. 90 ; Tesch, 1918, pp. 61, 63), a également son premier appendice mâle
figuré chez Gordon (loc. cit., fig. 27).
P. cristatum de Man, 1895 (p. 590) est connu du nord de la Chine et
609 —
du Japon (Sakai, 1939, p. 633, fîg. 103). Le pl 1 £ a été figuré par Gordon
( loc . cit., fig. 28) et par Shen (1932, p. 231, fig. 144).
P. eriophorum Nobili, 1903 (p. 23), dont on ne connaît aucune figure,
n’a pas été retrouvé depuis sa description, de Bornéo (cf. Tesch, 1918,
p. 62). Les caractères distinctifs proposés par Nobili sont l’abondante
pilosité recouvrant les pattes ambulatoires et les deux carènes granu¬
leuses de la main des chélipèdes.
De même, P. dentatum Tesch, 1918 (p. 63, pl. 3, fig. 2) n’est connu
que par sa description originale, des Célèbes.
L’espèce P. longimanum décrite par Tweedie en 1937 (p. 157, fig. 5 a-e)
de la région de Singapour, présente bien les caractéristiques du genre
Paracleistostoma. Le pl 1 £ figuré ( ibid ., fig. 5 c) rappelle celui de
P. depressum.
Le Paracleistostoma sp. signalé de Labuan par Tweedie (1950, p. 360)
et « having as its most noticeable character a very distinct short transverse
ridge on the cardiac région » rappelle, comme Cleistostoma macneilli Ward,
le genre Camptandrium Stimpson.
Paracleistostoma fossulum Barnard, 1955 (p. 24, fig. 7 a-e) est connu
seulement par le spécimen type, une petite femelle ovigère, récoltée en
Afrique du Sud, dans la Baie Delagoa. Cette espèce, dont la carapace
ressemble à celle de P. cristatum, est caractérisée par des mxp3 séparés
par un large espace et à exopodite visible, non recouvert par le mérus
de l’endopodite comme dans les autres espèces.
P. microcheirum Tweedie, 1937 (p. 159, fig. 6 ; 1950, p. 360) est originaire
d’une rivière près de Singapour et de la mangrove dans l’île Labuan,
au nord-ouest de Bornéo. Tweedie caractérise cette espèce par sa petite
taille, par le bord latéral de la carapace fortement convexe et bilobé en
arrière de l’angle orbitaire externe, et par les chélipèdes du mâle qui
chez les spécimens adultes conservent la forme grêle des chélipèdes
des femelles. L’abdomen mâle, avec l’avant-dernier article nettement plus
large et plus long que chez d’autres espèces de Paracleistostoma, est ana¬
logue à celui de Tylodiplax tetratylophora figuré par de Man (1895, fig. 15 d).
Le front ne paraît pas, à l’examen du dessin de Tweedie, présenter les
angles externes saillants caractéristiques de Paracleistostoma. Le pl 1 ^
figuré par Tweedie (1937, fig. 6 d) est replié sur lui-même comme chez
Paracleistostoma, Cleistostoma et Tylodiplax, mais l’apex offre une forme
particulière.
Une autre espèce, Paracleistostoma japonicum Sakai, 1934 (p. 321,
fig. texte 26, pl. 18, fig. 1 ; 1939, p. 634, fig. texte 104, pl. 73, fig. 3),
offre comme P. microcheirum des chélipèdes grêles dans les deux sexes.
L’abdomen mâle est très proche de celui de P. cristatum ; le pl 1 £ est
complètement replié à partir de sa région médiane. Sakai (1934, p. 322)
remarque : « the three antero-lateral protubérances suggest its alliance to
Camptandrium ». Par ce dernier caractère et aussi par la forme des maxilli-
pèdes externes, Paracleistostoma japonicum rappelle Cleistostoma macneilli
Ward.
610 —
Cette brève révision des diverses espèces placées dans les genres Cleis-
tostoma et Paracleistostoma permet quelques remarques. Les caractères
distinctifs entre ces deux genres ne sont guère tranchés et la séparation
paraît parfois injustifiée : par exemple, les angles fronto-orbitaires ne
nous semblent pas plus marqués chez P. cristatum que chez certains Cleis-
tostoma. Par ailleurs, des divergences se retrouvent à l’intérieur d’un
même genre : dans le genre Cleistostoma, Cl. dilatatum, Cl. wardi, Cl. dotilli-
forme et Cl. edwardsi forment un ensemble homogène ; par contre, Cl. mac-
neilli se distingue par plusieurs caractères, et Cl. algoense présente d’im¬
portantes affinités avec Tylodiplax blephariskios et T. derijardi sp. nov.
De même, dans le genre Paracleistostoma un premier groupe d’espèces
« typiques » comprend P. depressum, P. leachi, P. cristatum, P. dentatum,
P. longimanum et sans doute aussi P. eriophorum. P. fossulum se sépare
de ce groupe, et P. microcheirum également. Quant à P. japonicum,
comme Cleistostoma macneilli, il rappelle le genre Camptandrium.
Les pattes ambulatoires sont relativement courtes et trapues chez la
plupart des espèces des deux genres. Chez Paracleistostoma longimanum
et chez P. leachi les pattes sont plus grêles, et chez ce dernier c’est p3,
et non p4, qui est l’appendice le plus allongé.
Chez tous les Cleistostoma (sauf Cl. wardi insuffisamment décrit) et les
Paracleistostoma, sauf P. fossulum (cf. Barnard, 1955, fig. 7 b) et pro¬
bablement P. japonicum (cf. Sakai, 1934, fig. 26 a), l’exopodite des maxil-
lipèdes externes, qui sont contigus, est visible seulement dans sa partie
proximale et est plus ou moins recouvert par le mérus de l’endopodite.
Genre Tylodiplax de Man, 1895.
Le genre Tylodiplax a été établi par de Man en 1895 (p. 598) pour
un petit crabe mâle provenant de Penang, que l’auteur décrit sous le
nom de T. tetratylophora (pp. 599-609, fig. 15 a-e). Dans sa diagnose,
de Man compare Tylodiplax au genre Cleistostoma et le distingue par
la carapace épaisse, à bords latéraux non dentés et divergents postérieu¬
rement, par la cornée des yeux petite et non terminale, par le mérus
de mxp3 « gefurcht wie bei Dotilla », plus long et plus large que l’ischion
et avec un bord externe fortement convexe (l’exopodite est recouvert
par la moitié proximale du mérus de l’endopodite), et enfin par les
chélipèdes grêles du mâle adulte.
Tylodiplax tetratylophora, bien figurée par de Man, n’a pas été retrouvée
depuis sa description originale, et nous n’avons pu examiner cette espèce.
La deuxième espèce rattachée à Tylodiplax est T. indica Alcock, 1900.
Alcock (1900, p. 375 ; lllustr. Invest., p. 64, fig. 2) décrit deux « jeunes
mâles » de Karachi et donne une nouvelle diagnose du genre Tylodiplax.
Il conclut (1900, pp. 373-374) : « It seems to me of very doubtfull utility
to separate this form from Paraclistostoma, de Man, or either of them
from Clistostoma, De Haan (as restricted by de Man). » En établissant
la clef de détermination de Tylodiplax tetratylophora et T. indica, Tesch
(1918, p. 69) caractérise le genre Tylodiplax par les chélipèdes grêles
— 611 —
chez le mâle adulte et par la forme du mxp3 : il écrit que l’exopodite
de mxp3 est « wholly exposed », ce qui ne nous paraît le cas d’aucune
des deux espèces.
En 1945 (pp. 192-194, fig. 58 B-G), Stephensen a complété la des¬
cription de T. indica et l’a figurée à nouveau grâce à de nombreux exem¬
plaires récoltés dans le Golfe Persique et le Golfe d’Oman. Nous avons
examiné une dizaine de ces exemplaires, obligeamment communiqués
par le Dr T. Wolff de l’Universitetets Zoologiste Muséum à Copenhague.
Conformément à la diagnose du genre de de Man, la carapace de T. indica
est large et épaisse, les bords latéro-postérieurs sont divergents, les ché-
lipèdes des mâles les plus grands présentent la même conformation que
les chélipèdes des femelles, et le mérus de mxp3 est plus grand que l’ischion.
Toutefois, chez T. indica, les yeux sont normalement développés, la cornée
est globuleuse et terminale ; le mérus de mxp3 ne porte pas de sillons
et il est largement auriculé dans sa partie antéro-externe ; l’ischion est
très rétréci à sa base.
Tous les spécimens mâles connus de T. indica (le plus grand que nous
ayons observé mesure 5,5 X 8,8 mm) ont des chélipèdes grêles, inermes,
de morphologie femelle. Cependant il n’est pas exclu que chez T. indica
et également chez T. tetratylophora certains mâles aient des chélipèdes
à propode dilaté, comme c’est le cas chez T. blephariskios. En effet, chez,
les Ocypodidae, comme chez certains Oxyrhyncha, le chélipède mâle
peut ne prendre sa forme définitive qu’à un stade très tardif : dans ce
cas il s’agirait d’un caractère non de maturité mais de sénilité1.
L’attribution à Tylodiplax d’une troisième espèce, T. blephariskios
(Stebbing, 1924) pose le problème de l’homogénéité de ce genre.
D’abord placée dans le genre Cleistostoma par Stebbing (1924, p. 3,.
pl. 1), T. blephariskios est redécrite et figurée par Barnard en 1950’
(pp. 108-109, fig. 21 j-1) d’après des spécimens de la Baie Delagoa. En
rattachant cette espèce à Tylodiplax, Barnard caractérise bien ce genre
comme de Man et Alcock, mais il lui ajoute un élément diagnostique qui,
en fait, paraît n’avoir qu’une valeur spécifique. En effet, si chez cette
espèce les maxillipèdes sont largement échancrés à leur base sur le bord
interne de l’ischion, par contre chez T. tetratylophora et chez T. indica
ceux-ci sont contigus sur toute la longueur de leur bord interne. « The
bevelling-ofî of the basal interior corner of the 3rd joint of mxp3 so that
the two appendages do not meet in the middle line except distally »,
qui selon Barnard (1954, p. 121) sépare Tylodiplax de Cleistostoma,
ne concerne que T. blephariskios et ne constitue pas un critère de déter¬
mination de Tylodiplax.
D’autre part, dans l’addendum de son important travail de 1950,
Barnard qui, comme de Man, Alcock et Tesch, distinguait auparavant
Tylodiplax par la forme grêle des chélipèdes (p. 108), signale de St. Lucia
1. On peut noter aussi par exemple que, dans le genre Ilyoplax Stimpson, caractérisé ainsi
par Tesch (1918, p. 48 : sous le nom de Tympanomerus ) : « The o sex especially is remarkable
by the bulky size of the chelipeds, that are much stouter than the ambulatory legs », l’espèce
ilyoplax stecensi (Kemp, 1919, p. 339, fig. texte 13-15, pl. 13, fig. 2) comporterait des indi¬
vidus mâles adultes à chélipèdes de type femelle.
612
Bay plusieurs T. blephariskios mâles à chélipèdes robustes. De ce fait,
on ne trouve plus dans la morphologie des chélipèdes un élément d’iden¬
tification du genre Tylodiplax.
De nouveaux exemplaires de T. blephariskios ayant été récoltés (cf.
BxVrnard, 1954, p. 123 : St. Lucia Bay, Durban Bay ; 1955, p. 3, fig. 7 f :
Inhambane), nous avons pu examiner cette petite espèce. Nous en avons
sous les yeux deux échantillons différents : 1) quatre exemplaires, du South
African Muséum, provenant de St. Lucia Bay (2 2 $) ; 2) une femelle
ovigère, du British Muséum, récoltée dans la mangrove de l’estuaire de
Morrumbene, sur la côte sud-est africaine.
T. blephariskios se distingue des deux autres espèces de Tylodiplax
par le contour de l’ischion de mxp3, et aussi par la forme des pédoncules
oculaires et du bord supra-orbitaire. Chez T. blephariskios, les pédoncules
oculaires sont plus grêles et s’amincissent sensiblement à leur extrémité ;
la cornée est petite, ovalaire et se trouve à la partie ventrale du pédoncule
(fig. 12). Un autre caractère important est l’orientation des orbites, qui,
au lieu d’être transverses comme chez T. indica, T. tetratylophora et Cleis¬
tostoma edwardsi, sont inclinées : le bord supra-orbitaire est oblique,
comme chez Cl. algoense (fig. 14), et se prolonge en une courbe régulière
par le bord antéro-latéral de la carapace.
Nous figurons le chélipède d’un T. blephariskios mâle de 8 X 11 mm
(fig. 4) : la main est large et courte et le doigt mobile porte une forte
dent carrée.
En conclusion, T. blephariskios semble offrir plus d’affinités avec
Cleistostoma algoense qu’avec les autres Tylodiplax. Le premier pléopode
mâle (cf. Barnard, 1955, fig. 7 f) est plus proche de celui de Cl. algoense
t(cf. Barnard, 1954, fig. 2 a-d) et de Cl. edwardsi ( ibid ., fig. 2 e-h) que
de celui de T. indica (cf. Stephensen, 1945, fig. 58 E), voisin au contraire
de l’appendice mâle de Cl. dilatatum. Un bon caractère distinctif entre
Cl. algoense et T. blephariskios est le bord antérieur du cadre buccal,
qui forme deux concavités régulières chez Cl. algoense (fig. 15) et qui chez
T. blephariskios (fig. 13) dessine deux fortes saillies triangulaires.
La découverte sur la côte sud-ouest de Madagascar, à Tuléar, d’une
petite espèce apparentée à la fois à Cleistostoma- P aracleistostoma et à
Tylodiplax présente un réel intérêt. Nous l’avons provisoirement ratta¬
chée au genre Tylodiplax, et nous la dédions à son collecteur, M. R. Deri-
jard de la Station Marine d’Endoume, qui l’a recueillie lors d’un séjour
au Laboratoire de Biologie Marine de Tuléar.
Tylodiplax derijardi sp. nov.
(Fig. 1-3, 5-11).
Matériel examiné. — Côte ouest de Madagascar, Tuléar, zone inter-
tidale sur les aires vaso-sableuses, R. Derijard coll. : 4 (J et 13 $ d’une
largeur variant de 2,9 à 5,4 mm.
Un spécimen mâle de 3,3 X 4,8 mm est l’holotype.
— 613 —
Les 3 ^ (le plus grand mesure 3,6 X 5,4 mm), les 5 $ et les 8 Ç ovigères
(la plus petite $ ovigère mesure 2,9 mm de largeur) sont les paratypes.
Tous les spécimens sont déposés au Muséum d’Histoire Naturelle
à Paris.
Description. — Espèce probablement de petite taille. Carapace plus
large que longue (rapport largeur/longueur variant de 1,40 à 1,50 environ),
un peu bombée et recouverte d’une pilosité courte devenant longue près
des bords latéraux.
Lobes épigastriques marqués. Régions gastrique et cardiaque légère¬
ment esquissées. Face dorsale lisse à l’exception d’une ligne longitudinale
de granules, analogues aux denticules du bord antéro-latéral, sur la
partie externe des régions branchiales : cette ligne part du bord latéral
au niveau des 2es pattes thoraciques et s’arrête au-dessus de l’emplacement
des 5es pattes thoraciques.
Bord antéro-latéral de la carapace (fig. 1) partiellement dissimulé par
des soies plumeuses, arrondi dans la région exorbitaire, entièrement den-
ticulé (l’extrémité des denticules est arrondie), à contour irrégulier mais
sans dents marquées, et plus ou moins lobé suivant les exemplaires
(fig. 10) ; il y a toujours une petite échancrure au niveau du premier tiers
du bord antéro-latéral.
Bords latéraux de la carapace fortement divergents à partir de la région
exorbitaire jusqu’au niveau des 3es pattes thoraciques, puis convexes
et arrondis dans la partie postérieure. Faces latérales bombées et visibles
en vue dorsale. Bord postérieur de la carapace très large et légèrement
sinueux.
Front assez incliné, étroit, à bord antérieur sinueux (fig. 5).
41
— 614 —
Orbites larges et transverses : le bord supra-orbitaire, denticulé dans
le tiers externe, est sinueux mais dans l’ensemble il est parallèle au bord
postérieur de la carapace (fig. 1). Pédoncules oculaires, garnis de quelques
longues soies plumeuses, s’amincissant dans le tiers distal mais portant
une cornée terminale et bien développée (fig. 10).
Fig. 2.-3. — Tylodiplax derijardi sp. nov., Tuléar, Derijard coll. (pilosité non représentée}.
2, holotype çj 3,3 X 4,8 mm : chélipède (X 28) ; 3. pamtype $ ovigère de 4 mm de large :
chélipède ( X 31 ) .
Fig. 4. — Tylodiplax blephariskios (Stebbing), 8 X 11 mm, St. Lucia Bay, Barnard det.
(cf. 1950, p. 816) : chélipède (X 7).
Epistome relativement épais, et bord antérieur du cadre buccal formant
deux larges lobes saillants à contour un peu irrégulier (fig. 11).
Troisièmes maxillipèdes : mérus et ischion soudés, la ligne de suture
restant toutefois parfaitement visible. Ischion non rétréci à sa partie
proximale ; mérus auriculé dans la région antéro-externe qui est arrondie.
Exopodite large, découvert sur toute sa surface sauf au niveau de l’angle
antéro-externe du mérus de l’endopodite (fig. 6).
Chélipèdes <£ (fig. 2) subégaux, complètement lisses sauf sur les bords
interne et externe de la face inférieure du mérus et sur le bord antéro-
externe du carpe qui sont denticulés. Propode renflé ; doigt mobile orné
— 616 —
Fig. 10-11. — Tylodiplax derijardi sp. nov., paratype £ 3,6 X 5,4 mm, Tuléar, Derijard
coll. : 10, bord de la caparace (X 32) ; 11, région épistomienne (X 32).
Fig. 12-13. — Tylodiplax blephariskios (Stebbing), $ ovigère de 4,8 X 6,8 mm environ,
Morrumbene estuary, Barnard det. : 12, bord de la carapace (X 15) ; 13, région épisto¬
mienne (X 15).
Fig. 14-15. — Cleistostoma algoense Barnard, $ ovigère 7x9 mm, Zwartkops estuary,
Barnard det. : 14, bord de la carapace (X 13) ; 15, région épistomienne (X 10).
La pilosité n’a pas été représentée.
617 —
Carpe et propode de longueur sensiblement égale ; dactyle droit et styli-
forme (fig. 7). Bord antérieur du mérus, du carpe et du propode couverte
par une abondante pilosité débordant sur les faces supérieure et inférieure.
Abdomen <$ (fig. 8) à segments 3-5 fusionnés et présentant au niveau
du cinquième segment une large encoche laissant visible l’appendice mâle
sous-jacent.
PI 1 C? : «g- 9.
Coloration : jaune clair.
Remarques. — Tylodiplax derijardi sp. nov. est apparenté surtout
à deux espèces : T, blephariskios et Cleistostoma algoense.
De Tylodiplax blephariskios, T. derijardi se rapproche par la forme
générale, par la morphologie de l’épistome, par le chélipède mâle, par
le pl 1 (J ; elle en diffère par l’orientation transverse (et non oblique)
des orbites, par la cornée des yeux bien développée, par l’ischion de mxp3
non échancré à la base.
T. derijardi ressemble à Cleistostoma algoense par la conformation des
pédoncules oculaires et de la cornée et par le bord antéro-latéral ; elle
s’en sépare par la direction du bord supra-orbitaire (en cela T. derijardi
est plus proche de T. tetratylophora et Cleistostoma edwardsi que de Cl.
algoense et Tylodiplax blephariskios) et par le contour de l’épistome.
La comparaison des trois Tylodiplax jusqu’à présent connues nous avait
amenés à la conclusion que le genre ainsi défini n’était pas homogène et
recevait des espèces très différentes. Nous avons cependant rattaché au
genre Tylodiplax la petite espèce recueillie à Tuléar en raison de ses res¬
semblances avec T. blephariskios. La découverte de T. derijardi ne permet
pas de préciser les éléments diagnostiques de Tylodiplax ni d’en indiquer
les caractères distinctifs par rapport à Cleistostoma. La question de la
validité de Tylodiplax est donc posée. On peut se demander aussi, dans
le cas où le genre Tylodiplax serait conservé, s’il est possible de conserver
T. tetratylophora et T. indica dans la même unité générique que T. ble¬
phariskios et T. derijardi, et également s’il est possible de séparer de
ces dernières Cleistostoma algoense.
Muséum National d' Histoire Naturelle, Paris.
Centre d' Océanographie et des Pêches, Pointe-Noire.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N» 6, 1963, pp. 620-629.
SUR UNE CREVETTE RECUEILLIE
AU COURS DE LA CAMPAGNE DE CHALUTAGE
DANS LE GOLFE DE GUINÉE
PLESIONIKA WILLIAMSI SP. NOVA
Par Jacques FOREST
La Campagne de Chalutage dans le Golfe de Guinée (Guinean Trawling
Survey), organisée sous l’égide du Conseil Scientifique Africain, et dirigée
par le F. Williams, a pour but essentiel l’exploration méthodique du
plateau continental ouest-africain en vue d’organiser et de développer
la pêche. Ce sont donc les animaux comestibles, et en premier lieu les
poissons, qui sont l’objet principal de cette exploration, mais il a égale¬
ment été prévu de récolter des échantillons de la faune benthique associée.
Il est évident que, par des chalutages, doublés de dragages, opérés depuis
le Sénégal jusqu’au Congo, sur des radiales distantes de 30 milles, à des
profondeurs de 20, 30, 40, 50, 75, 100, 200 et 400 mètres, on doit recueillir
un matériel considérable dont l’étude apportera une contribution impor¬
tante à la connaissance de la faune benthique de cette région et permettra
de préciser la distribution géographique et bathymétrique de nombreuses
espèces.
La campagne est menée avec deux chalutiers de la Rochelle (arme¬
ment Sanquer), le « Thierry » pour l’est du Golfe de Guinée, « La Rafale »
pour l’ouest. La première partie a commencé en août 1963 et s’est achevée
en décembre 1963. La seconde partie qui comporte les mêmes opérations
et les mêmes stations que la première, à six mois d’intervalle, commence
en mars 1964 pour s’achever en juin.
C’est durant le mois de septembre 1963, le deuxième de la campagne,
que nous avons participé à cette dernière, en qualité de chef de mission
à bord de « la Rafale ». Pendant cette période, nous avons exploré la por¬
tion du plateau continental qui s’étend du Cap des Trois Pointes, à l’est,
au Cap des Palmes, à l’ouest. Tout en suivant le programme de pêche
et d’observations prévu, nous avons évidemment porté une attention
particulière aux Crustacés. Les récoltes pour ce groupe ont été tout à
fait satisfaisantes, malgré la grande dimension des mailles du chalut
(40 mm), laissant échapper toutes les petites formes, et malgré le nombre
de dragages, peu élevé en raison du temps limité disponible pour ces
opérations.
A notre retour au Muséum nous avons examiné les Crustacés Décapodes
rassemblés au cours des deux premiers mois de la campagne. C’est une
1. Guinean Trawling Survey (G. T. S.). Contribution n° 1.
— 621 —
centaine d’espèces que nous avons dénombrées dont certaines n’ont jamais,
été signalées de Côte d’ivoire ni même de l’Atlantique oriental, comme
Systellaspis afpnis Faxon, connue jusqu’à présent de l’ Indo-Pacifique et
de l’ouest de l’Atlantique. En outre quatre espèces sont nouvelles pour la
science : deux Crabes (Inachidae), un Pagure et une Crevette.
Les Crustacés Décapodes recueillis par les deux chalutiers pendant
la campagne feront l’objet d’une étude d’ensemble. La présente note est
limitée à la description de l’espèce nouvelle de Crevette, une Plesionika,
qui, par son abondance et sa taille, peut être considérée comme une forme
économiquement intéressante. Cette Plesionika que je suis heureux de
dédier au directeur du Guinean Trawling Survey, F. Williams, connue
maintenant de Guinée, où nous en avons pêché deux exemplaires
avec le « Gérard Tréca » en 1953, et de Côte d’ivoire, et qui a sans doute
une distribution beaucoup plus vaste, a été capturée à des profondeurs
toujours supérieures à 300 mètres, en général à 400 mètres environ.
Plesionika williamsi sp. nov.
(Fig. 1-4).
Matériel examiné.
« Gérard Tréca », St. 44, Guinée, 9°05'N, 15°10' W, 310-380 m, vase
à Comatules, chalut, J. Forest colh, 11.3.1953 : 1 $ non ovigère 159 mm,
I $ ovigère 156 mm.
G. T. S. 1, St. 28-8, 4°16'N, 2°09'30"W, 380-400 m, vase, chalut, 4.10.1963 :
II (J de 78 à 132 mm, 15 $ de 91 à 155 mm, dont 1 ovigère de 140 mm.
G.T.S., St. 27-8, 4°39'N, 2°46'W, 300-400 m, vase 6.10.1963 : 4 ^ de
105 à 137 mm, 23 Ç de 105 à 156 mm, dont 2 ovigères de 150 et 160 mm.
G.T.S., St. 26-8, 4°54'N, 3°23' W, 380-400 m, vase, 8.10.1963 : 1
136 mm, 7 Ç de 125 à 165 mm, dont 1 ovigère de 154 mm.
G.T.S., St. 21-8, 4°32'30"N, 6°31'W, 300-455 m, 19.10.1963 : 15
de 117 à 146 mm, 15 $ de 88 à 150 mm.
Types.
L’holotype a été choisi parmi les spécimens de la station 27-8 : c’est
une femelle mesurant 126 mm, l’un des seuls exemplaires ayant con¬
servé tous leurs appendices entiers. 8 femelles et 2 mâles en assez bon
état, avec le rostre intact, sont les paratypes.
Description.
Rostre assez fort, modérément allongé, plus court chez les grands spéci¬
mens. Au moins égal à la carapace et au plus d’un tiers plus long, il dépasse
1. Guinean Trawling Survey. Chaque station est définie par deux numéros : le premier est
celui de la radiale, le second correspond à la profondeur, le 8 désignant ainsi les chalutages
par 400 mètres environ. « La Rafale » a travaillé d’est en ouest, c’est-à-dire en sens inverse
de la numérotation des radiales. Les numéros des stations sont donc rangés ici dans un ordre
décroissant.
— 622 —
le scaphocérite du tiers au moins, des deux tiers au plus de la longueur
de ce dernier. Il est fortement déclive au-dessus de la région oculaire
et ensuite dirigé droit vers l’avant ou, chez les spécimens de grande
taille, plus ou moins redressé vers le haut. Il porte dans sa région proximale
9 à 11 dents, rarement 12. Les trois ou quatre premières sont en arrière
de l’orbite, la dernière au niveau du deuxième article des pédoncules anten-
nulaires. La première, petite et spiniforme, et la seconde, légèrement
comprimée, sont fixes mais présentent une trace de suture à la base.
Les cinquièmes, sixièmes et septièmes sont les plus fortes, les suivantes
Fig. 1-3. — Plesionika williamsi sp. nov.
1, Région antérieure du corps, $ paratype 136 mm, G. T. S., St. 27-8 ; 2, id., <$ 88 mm,
G. T. S., St. 28-8 ; 3, région postérieure de l’abdomen, $ paratype, 132 mm, G. T. S., St. 27-8
(X 1,5).
sont de taille décroissante. La forme des dents est assez variable : parfois
elles sont sub-triangulaires avec un bord supérieur régulièrement arqué ;
plus souvent, sauf pour les deux ou trois proximales et les trois distales, ce
bord présente une forte courbure vers son milieu ; sa partie distale est alors
droite, peu inclinée par rapport à la courbure du rostre ou même parfois
parallèle à cette ligne et, dans ce cas, dans le prolongement du bord
supérieur de la dent qui précède et de celle qui suit. Le bord inférieur est
armé de 9 à 11 dents, rarement de 8 ou 12, dont la proximale est située
au niveau du milieu du scaphocérite. De part et d’autre du rostre une
carène latérale prolonge le bord supérieur de l’orbite, s’atténue en avant
de la région proximale dentée du bord supérieur, et disparaît. La carène
dorsale du rostre se prolonge jusqu’au milieu de la carapace. La carène
oblique sur la région postérieure de la carapace est très atténuée, moins
— 623 —
saillante encore que chez P. martia. L’épine antennaire est forte, l’épine
ptérygostomienne assez forte.
Des soies peu nombreuses sont implantées entre les dents rostrales
supérieures et inférieures. Des écailles microscopiques, allongées, persistent
en général sur la région proximale du rostre et de part et d’autre de la
carène dorsale ; ailleurs, ces écailles ont disparu, mais la carapace est
ponctuée de minuscules dépressions correspondant à leurs insertions.
Les pleures des trois premiers segments abdominaux sont largement
arrondis. Le bord postérieur du troisième forme une dent dorsale aiguë.
Les pleures du quatrième segment ont un bord inférieur droit ou très
légèrement concave et un sommet arrondi ; sur le cinquième segment les
pleures sont triangulaires et se terminent par une petite pointe aiguë.
Le sixième segment est de 1,8 à 2,0 fois plus long que le précédent ; ses
pleures se terminent en une pointe aiguë, et la région postéro-latérale
est armée d’une forte dent. Le telson est un peu plus long que le sixième
segment. Dorsalement il porte quatre paires d’épines, la première est aux
2/5 de sa longueur, la dernière aux 5/6 ; l’écart entre les paires successives
décroît de l’avant vers l’arrière. La région postérieure se termine en une
pointe médiane et porte trois paires d’épines ; deux médianes, deux laté¬
rales deux fois plus longues, et juste en avant de ces dernières, deux anté¬
rieures deux fois plus courtes que les médianes.
Les yeux sont gros, à pédoncule très étroit. L’ocelle est bien développé.
Le stylocérite atteint le bord antérieur du premier article du pédoncule
antennulaire ; et se termine en une pointe aiguë ; son bord externe est
droit, son bord interne légèrement concave près de la pointe. Vu par¬
dessus le deuxième article est sensiblement aussi long que le troisième.
Le scaphoeérite est modérément allongé ; il dépasse des 3/5 de sa lon¬
gueur le pédoncule antennulaire. Il est environ 4,5 fois plus long que large ;
l’épine distale dépasse nettement le bord antérieur de la lamelle. Le
pédoncule antennaire atteint le niveau du deuxième article du pédoncule
antennulaire.
La mandibule a un processus incisif armé de deux fortes dents séparées
par cinq dents plus petites. Le processus molaire présente trois ou quatre
larges et courtes dents émoussées.
La maxillule a un large endite supérieur, un endite inférieur petit, effilé,
un palpe bilobé.
La maxille a un endite supérieur bien développé, divisé par une profonde
fissure en deux lobes, dont l’inférieur est plus étroit que l’autre. L’endite
inférieur est réduit.
L’endite supérieur du premier maxillipède est large, bien séparé du petit
endite inférieur.
Le deuxième maxillipède est du type habituel chez les Plesionika.
Le troisième maxillipède dépasse le scaphocerite d’une longueur légè¬
rement supérieure à celle du dernier article. Celui-ci est un peu plus court
que l’avant-dernier, lequel est d’un tiers plus court que le précédent.
>
Fig. 4. — Plesionika williamsi sp. nov.
a, pédoncule antennulaire ; b, scaphocérite ; c , mandibule ; d, maxillule ; e, maxille ;
/, premier maxillipède ; g, troisième maxillipède ; h, premier péréiopode ; i, deuxième
péréiopode ; /, troisième péréiopode ; k, cinquième péréiopode ; l, endopodite du premier
pléopode d’un mâle.
a, c-f, l : X 3,6 ; b : X 1,8 ; g-k : x 1.
625 —
Le premier péréiopode dépasse le scaphocerite de la moitié environ
du carpe ; il est plus long encore chez les jeunes spécimens. Le dactyle
est microscopique. Le propode est égal aux 3/4 du carpe et aux 3/5 du
mérus.
Les deuxièmes péréiopodes sont égaux et dépassent le scaphocerite
de la moitié au moins de la longueur du carpe. La pince est cinq fois plus
courte que le carpe, celui-ci est formé de 23 à 29 articles. La pince et le
carpe ensemble sont deux fois plus longs que le mérus, celui-ci est égal
aux 5/6 de l’ischion.
Les trois derniers péréiopodes sont très longs. Le bord antérieur du sca-
phocérite se trouve en moyenne au niveau de l’extrémité du mérus du
troisième, du tiers distal du carpe du quatrième et du milieu du carpe du
cinquième.
Le dactyle des p3 est de 10 à 11 fois plus court que le propode ; celui-ci
un peu plus court que le carpe, lequel est égal aux 4/5 du mérus. Les
proportions sont légèrement différentes pour les p4 : le dactyle est encore
10 fois plus court que le propode mais celui-ci est un peu plus long que le
carpe lequel est égal aux 5/6 du mérus. Le propode des p5 est très long,
18 fois plus que le dactyle ; le carpe est égal aux 3/4 du propode, et un
peu plus court que le mérus.
La région inférieure du mérus des p3 porte 15 à 20 épines réparties sur
toute la longueur ; sur le mérus des p4, les épines sont un peu moins nom¬
breuses ; sur le mérus des p5 il n’y a que 4 à 5 épines localisées dans le
tiers distal.
Chez le mâle, l’endopodite du premier pléopode a une région distale
très régulièrement arrondie. Au-dessous de cette région, le bord interne
forme un lobe dont la partie distale, tronquée, porte une rangée de minus¬
cules crochets ; plus bas ce bord est frangé de soie. Sur le second pléopode,
l’appendix interna est nettement plus court que l’appendix masculina.
L’endopodite des uropodes atteint l’extrémité du telson ; l’exopodite,
un peu plus long, présente sur son bord externe, au niveau de la diérèse,
une petite dent à la base de laquelle s’insère, du côté interne, une épine
mobile plus longue.
Les œufs sont nombreux et mesurent de 0,6 à 0,7 mm de diamètre.
Sur le vivant, la coloration d’ensemble est rouge. La région antérieure
de chaque segment abdominal est d’une teinte plus claire qui contraste
avec la coloration intense de la région postérieure et donne à l’animal
un aspect caractéristique.
En alcool la pigmentation s’atténue rapidement, et, après quelques mois,
subsiste seulement une teinte rose générale avec des régions plus colorées :
la région postérieure des segments abdominaux, la pointe du rostre, les
extrémités distales et proximales des appendices thoraciques, les soies
des pléopodes, les soies distales des uropodes.
62G
Remarques.
La description ci-dessus s’applique à la majorité des spécimens exami¬
nés. Nous avons noté dans cette description les variations qui peuvent
affecter le rostre et les dents de son bord dorsal. Dans l’ensemble les jeunes
spécimens et les mâles ont un rostre relativement plus long et plus grêle
que les grandes femelles ; chez ces dernières, il est aussi assez souvent
dirigé non pas droit vers l’avant, mais notablement redressé vers le haut,
et les dents dorsales sont plus hautes.
Alors que le bord ventral est habituellement armé de 9 à 11 dents,
rarement de 8 ou 12, un nombre assez important d’individus, 10 % envi¬
ron, en possèdent 7 ou moins, mais il s’agit dans ce cas d’anomalies consé¬
cutives à une amputation partielle, dont les traces sont en général encore
visibles.
Les mâles sont dans l’ensemble deux fois moins nombreux que les
femelles, encore qu’à la station 28-8 celles-ci ne prédominent que fai¬
blement et qu’à la station 21-8 les deux sexes soient également représentés.
La proportion des ovigères recueillies en octobre 1963 est faible : 3 sur 60
femelles examinées.
Les spécimens que nous avons examinés sont, dans l’ensemble, de
grande taille. A l’exception de quelques femelles qui mesurent moins
de 100 mm de longueur totale, la majorité d’entre elles dépassent 140 mm,
plusieurs 160 mm, la plus grande atteignant 166 mm. Les mâles sont plus
petits : le plus grand d’entre eux mesure 146 mm. Mais la moyenne des
tailles est vraisemblablement inférieure à celle que nous avons observée,
en raison de la sélection qui résulte de l’emploi d’un chalut à grandes
mailles.
Plesionika williamsi sp. nov. appartient au groupe des Plesionika qui
présentent les caractères communs suivants :
— deuxièmes péréiopodes égaux ;
— rostre dépassant le bord antérieur du scaphocérite ;
— bord supérieur du rostre armé de dents dans sa région proximale
seulement et bord inférieur denté jusqu’à la région distale.
Dans l’Atlantique tropicale africain ce groupe comprend Plesionika
martia (A. Milne Edwards, 1883), P. ensis (A. Milne Edwards, 1 88 1 ) 1 ,
et une troisième espèce, P. carinata, décrite par L. B. Holthuis (1951,
p. 59) qui a également redécrit et figuré les deux premières. Les dessins
donnés ici pourront être comparés aux excellentes illustrations publiées
dans ce travail.
P. williamsi ne peut être confondue avec aucune de ces Plesionika.
Sa formule rostrale la plus fréquente : 9 à 11 dents dorsales, 9 à 11 dents
ventrales, est caractéristique et suffit à la distinguer de P. martia et de
P. ensis, à dents rostrales ventrales bien plus nombreuses, et de P. carinata
qui possède 6 ou 7 dents dorsales, mais 13 à 15 ventrales.
1. Ces deux espèces ont aussi été recueillies au cours du deuxième mois du G. S. T., associées,
à P. williamsi. En outre, pendant la même période, ont été capturés P. edwarsi (Brandt),
(St. 19-7, par 190-220 m) et P. heterocarpus (Costa) (St. 27-7, par 200 m).
— 627 —
Les ressemblances avec chacune de ces espèces ne portent que sur
un nombre limité de caractères.
Ainsi, par la forme et l’armature du rostre, P. williamsi se rapproche¬
rait de P. carinata, mais celle-ci a un troisième segment abdominal arrondi,
comme P. martia, une forte carène latérale sur la carapace et ne possède
pas d’épipodite sur la quatrième patte thoracique. Le bord postérieur
arrondi du troisième segment abdominal en pointe aiguë est un caractère
commun avec P. ensis, mais celle-ci a un rostre beaucoup plus effilé,
à dents ventrales nombreuses, et un sixième segment abdominal plus
allongé.
Par les caractères mentionnés ci-dessus, par les proportions des articles
des appendices thoraciques, par la présence de quatre paires d’épines
sur la face dorsale du telson au lieu de trois, P. williamsi apparaît comme
une espèce bien distincte.
En ce qui concerne la taille, si P. martia ■ est comparable à la nouvelle
espèce, il faut tenir compte de la longueur du rostre. Kemp (1910, p. 195)
signale une P. martia de 169 mm, la distance du bord postérieur de l’orbite
à l’apex du telson étant de 108 mm. Or, chez notre plus grande P. williamsi,
qui mesure 166 mm de longueur totale, cette distance est de 125 mm.
P. williamsi dont le corps est plus trapu, avec une carapace et des seg¬
ments abdominaux plus hauts, apparaît comme une espèce nettement
plus grosse que les autres Plesionika et même que la majeure partie des
Carides de l’Atlantique oriental.
Aucune Plesionika vivant dans une autre mer ne présente d’affinités
particulières avec l’espèce décrite ici. On observe un rostre d’une forme
voisine mais plus long et armé d’un plus petit nombre de dents dorsales,
chez P. alcocki de la mer d’Arabie et des Andamans, qui par ailleurs est
bien différente.
Plesionika williamsi sp. nov. a été capturée une première fois, au cours
d’un chalutage du « Gérard Tréca », au large de la Guinée, par 9°05' N
et 15°10'W, par 310 à 380 mètres de profondeur, sur un fond de vase à
comatules.
Elle était associée aux espèces suivantes de Décapodes Macroures :
Polycheles typhlops Heller, Aristeus varidens Holthuis, Systellaspis affinis
Faxon, N ematocarcinus cursor A. Milne Edwards, Heterocarpus ensifer
A. Milne Edw. et Plesionika martia (A. Milne Edw.).
Au cours du Guincan Trawling Survey, pendant le second mois de la
campagne, elle était présente au large de la Côte d’ivoire en quatre sta¬
tions, les seules que nous ayons pu effectuer à une profondeur moyenne
de 400 mètres (entre 300 et 450 mètres). Aucun exemplaire n’a été pris
à des profondeurs moindres.
Les espèces de Décapodes auxquelles P. williamsi était associée dans
ces stations sont les suivantes :
St. 28-8 : Polycheles perarmatus Holthuis, Stereomastis sculpta (Smith),
Aristeus varidens Holthuis, N ematocarcinus cursor A. Milne Edw. et Car-
cinoplax barnardi Capart.
St. 27-8 : Polycheles perarmatus Holthuis, Stereomastis sculpta (Smith),,
— 628 —
A risteus varidens Holthuis, Parapenaeus longirostris (Lucas), Systellaspis
affinis Faxon, Nematocarcinus cursor A. Milne Edw., Plesionika martia
(A. Milne Edw.), Pagurus pubescentulus (A. Milne Edw. et Bouvier),
Paromola cuvieri (Risso), Acanthocarpus brevispinis Monod, Bathynectes
superbus (Costa) et Geryon quinquedens Smith.
St. 26-8 : Polycheles perarmatus Holthuis, Stereomastis sculpta (Smith),
Nematocarcinus cursor A. Milne Edw., Plesionika martia (A. Milne Edw.),
Munida iris A. Milne Edw., Pagurus pubescentulus (A. Milne Edw. et
Bouvier), Paromola cuvieri (Risso), Bathynectes superbus (Costa), Geryon
quinquedens Smith et Carcinoplax barnardi Capart.
St. 21-8 : Polycheles perarmatus Holthuis, Stereomastis sculpta (Smith)
Aristeus varidens Holthuis, Plesiopenaeus edwrsianus (Johnson), Nema¬
tocarcinus cursor A. Milne Edw., Plesionika ensis (A. Milne Edw.), P. martia
(A. Milne Edw.), Munida iris A. Milne Edw., Paramola cuvieri (Risso),
Acanthocarpus brevispinis Monod, Bathynectes superbus (Costa) et Geryon
quinquedens Smith.
Le fait qu’on ait capturé cette espèce chaque fois que des chalutages
profonds ont été effectués, qu’elle était assez abondante — plusieurs
centaines d’exemplaires — malgré la grande dimension des mailles du
chalut, 40 mm, laisse supposer qu’elle est commune au-delà de 300 mètres.
L’étude du matériel recueilli au cours des mois suivants du Guinean Traw-
ling Survey confirmera sans doute cette hypothèse et permettra sans doute
de préciser sa distribution géographique.
On peut d’ores et déjà considérer qu’il s’agit d’une espèce présentant
un intérêt commercial, par son abondance, par son poids (en moyenne
75 exemplaires pour un kilogramme) et aussi par la qualité de sa chair :
elle nous paraît meilleure que Parapenaeus longisrostris auquel nous avons
eu l’occasion de la comparer à ce point de vue. On peut présumer que
le choix d’une technique de pêche appropriée permettra d’en développer
l’exploitation.
Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
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— Recueil de Figures de Crustacés nouveaux ou peu connus, pp. 1-3, pl. 1-44.
42
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 6, 1963, pp. 630-639.
ÉTUDES SUR LES CRUSTACÉS
BRAN CHIOU RES D'EUROPE
V. Redescription d 'Argulus pellucidus Wagler
et d’A. foliaceus Linné,
et comparaisons entre diverses espèces d'Europe.
Par Chantal ROLAND
Cette note continue la série de publications destinées à mettre de l’ordre
dans le groupe des Branchioures d’Europe1. Nous nous attacherons plus
particulièrement ici à la redescription et à la comparaison de différentes
espèces d' Argulus.
Toute notre reconnaissance va à M. le Docteur E. Popp du Musée de
Zoologie de Munich qui a bien voulu nous envoyer une partie de la col¬
lection de Wagler (1935). Ainsi, grâce à quelques exemplaires d ’ Argulus
pellucidus Wagler, Argulus foliaceus Linné, Argulus coregoni Thorell,
nous pourrons établir une comparaison avec Argulus giordanii Brian et
Argulus arcassonensis Cuénot. Nous nous limiterons à l’étude des carac¬
tères sexuels qui existent sur les appendices thoraciques des mâles. Ainsi
que nous l’avons démontré précédemment, ces différenciations sexuelles
complexes sont spécifiques mais n’ont jamais été décrites avec précision.
Argulus pellucidus Wagler.
Station. — Argulus pellucidus Wagler parasitait Cyprinus carpio L.
Les exemplaires ont été récoltés à Wielenbach/Obban.
Trois mâles ont été étudiés.
Description.
Le basipodite de Px du mâle (Fig. 1, B) est dépourvu de soies natatoires ;
seule au coxa on observe une soie unique qui a visiblement un rôle tactile
(Fig. 1, B) s-pl). Le coxa de l’appendice de P2 (Fig. 2, A) présente, face
ventrale, deux protubérances peu proéminentes réunies par un réseau
de chitine (Fig. 2, A, 2p). De nombreuses écailles pétaloïdes sont dissé¬
minées parmi elles et sur ces protubérances. Aucune soie n’apparaît sur
le bord inférieur du basipodite.
1. 1) Voir I, Bull. Mus. Nat. Hist., 2e sér., 34, n° 4, 1962, pp. 308-320.
2) Voir II, Ibid., 2e sér., 34, n° 5, 1962 (1963), pp. 387-396.
3) Voir Ibid., 2e sér., 35, n° 1, pp. 90-99.
4) Voir III, Ibid., 2e sér., 35, n° 5, 1963 (1964), pp. 496-506.
— 631 —
La troisième paire d’appendices (Fig. 1, C) présente un précoxa assez
large. Sur celui-ci nous observons une protubérance allongée (Fig. 1, C,
p-pr) transversalement, dont le sommet est épineux et recouvert d’écailles.
Un réseau de chitine (Fig. 1, C, rs-cx) à la limite de l’articulation précoxa-
coxa. Le processus proximal (Fig. 1, C, pr-cx) est, ici aussi, épineux. Pos¬
térieurement une zone chitimsée protège la vésicule séminale (Fig. 1, C,
vsm) qui fait saillie, face ventrale, au centre de l’article.
De nombreuses écailles pétaloïdes apparaissent également sur cette
vésicule et dans le réseau de chitine. Sur le basis nous observons une
proéminence à la base de l’exopodite (Fig. 1, C, p-bs). Cette proéminence
forme une poche chitinisée épineuse, creusée de papilles. Toute la base
du basipodite est bordée d’un réseau de chitine. Aucune soie ne ligure
sur le bord de ce sympodite.
L’appendice P4 (Fig. 2, B) ressemble beaucoup à celui décrit précé¬
demment. Le basis seul est intéressant. A la base de l’exopodite, le bord
supérieur porte une proéminence (Fig. 2, B, p-bs) formée de deux plaques
de chitine (Fig. 2, B, pl4 et pl2) qui délimitent une poche. Le sommet de
cette poche forme trois expansions chitinisées, les plus externes étant
les plus pointues. A l’intérieur de cette gouttière figure sans doute la
vésicule séminale II (Fig. 2, B, v-smll). Un réseau de chitine important
part de la base de cette poche (Fig. 2, B, -ch), un autre traverse le basis
en diagonale (Fig. 2, B, r-bs). Basipodite et coxa sont ornés à leur bord
inférieur d’écailles nombreuses et de six soies plumeuses. De nombreuses
soies plumeuses sont insérées sur le bord du lobe basal du coxa.
Argulus foliaceus Linné.
Station. — Argulus foliaceus Linné parasitait Cyprinus carpio L.
Les exemplaires ont été récoltés par le Docteur Engel Hardt à Speichenzee
près de Munich.
Deux mâles ont été étudiés.
Description.
La première paire d’appendices (Fig. 3, B) de cette espèce ne présente
rien de caractéristique si ce n’est la présence d’une soie à la base du coxa
(Fig. 3, B, s-pl) comme chez Argulus pellucidus Wagler. Cette soie doit
avoir un rôle tactile.
Le deuxième appendice (Fig. 3, C) porte à la partie postérieure du coxa
une expansion conique et épineuse (Fig. 3, C, e-c). Aucune soie au bord
inférieur du basis et du coxa.
La troisième paire d’appendices (Fig. 4, A) est ici plus simple que chez
les autres espèces. Aucune différenciation au précoxa. Le coxa présente
un processus proximal (Fig. 4, A, pr-cx) épineux sur une partie de son
bord supérieur seulement. Aucune proéminence n’apparaît. Un réseau
de chitine (Fig. 4, A, rs-cx) borde la base de cet article puis remonte au
niveau de l’articulation coxa-basis. La vésicule séminale est beaucoup
— 632 —
moins apparente ici que chez les autres espèces. Il est très difficile de
distinguer les caractères sexuels sur cette patte. Le basis présente une
légère protubérance (Fig. 4, A, p-bs) à la base de l’exopodite. Un réseau
de chitine longe entièrement l’articulation basis-coxa (Fig. 4, A, r-bs).
Aucune soie sur le bord de ce sympodite.
La quatrième paire d’appendices (Fig. 4, B) présente à son basipodite
la même gouttière (Fig. 4, B, p-bs) que chez les autres espèces. Cette
gouttière renferme la vésicule séminale secondaire (Fig. 4, B, v-sm).
Elle est beaucoup moins nette et moins bien différenciée que par ailleurs.
Un réseau de chitine (Fig. 4, B, r-ch) traverse le basis en diagonale. Cinq
soies ornent le bord supérieur du basipodite, tandis qu’à la base du coxa
sont insérées d’autres soies.
Argulus coregoni Thorell.
Station. — Un exemplaire a été étudié ; il parasitait Salmo fario L.
Provient d’Allemagne, d’une station non précisée.
Description.
Dans une note précédente, nous avons décrit Argulus coregoni Thorell,
il ne semble donc pas nécessaire de refaire une description ici. Il suffit
de nous reporter à la description détaillée faite sur Argulus coregoni
Thorell provenant de l’Aquarium du Trocadéro et d’observer les figures
des pattes thoraciques 3 et 4 du mâle d 'Argulus coregoni Thorell (Fig. 4,
C et D).
Un tableau récapitulatif nous permettra de mieux comparer ces dif¬
férentes espèces et d’établir les rapprochements possibles entre les carac¬
tères sexuels des différents appendices du mâle.
633 —
— • 4 soies plu¬
meuses à la
base du basis.
au bord du ba¬
sis.
minale.
— pas de soie
au bord du ba-
chitine sur le
basis.
— pas de soie
au basis.
— large goût - - large goût- — gouttière
tière au basis tière comme peu difîéren
là la base de chez A. core- ciée.
l’exopodite : g oni.
3 sommets.
— vésicule sé- — vésicule sé-
— 3 proémi¬
nences chitini-
sées au basis.
minale II.
minale II.
— nombreuses' — soies plu- — soies au ba-
soies au bord'meuses au coxa sis et au coxa.
du basis et dujet au basis.
coxa.
■yti vésicule sé- .
minale II à l’in¬
térieur d’une
poche.
— lobe, interne
à la base de
l’exopodite.
— pas de soie — pas de soie
au basis et au au basis et au
— 638 —
Les descriptions que nous venons de faire permettent de constater
qu’à l’intérieur d’un seul genre et pour cinq espèces bien déterminées,
nous pouvons rencontrer des structures totalement irréductibles les unes
aux autres. Il ne faut pas oublier cpi Argulus arcassonensis et giordanii
sont des espèces marines ou saumâtres tandis que les autres sont nette¬
ment continentales. Parmi ces espèces continentales nous pouvons par
contre, observer une ressemblance assez nette entre Argulus coregoni
Thorell, Argulus pellucidus Wagler, Argulus foliaceus L. Nous reviendrons
ultérieurement sur d’autres espèces et nous serons amenés à critiquer
ou reprendre certaines déterminations classiques de la littérature. Le
matériel étant difficile à réunir nous ne pouvons envisager de conduire
ce travail de révision que par paliers successifs. Il faudra en particulier,
comparer des Argules de nombreuses stations françaises sans négliger
les « ordinaires » foliaceus qui ne sont pas obligatoirement tous de la même
espèce. Pour nous aider à y parvenir nous serions heureux que de nom¬
breux naturalistes français puissent nous envoyer le matériel qu’ils ont
en collection ou qu’ils rencontrent occasionnellement sur les poissons
marins et d’eau douce.
Laboratoire d' Écologie du Muséum, Brunoy.
Institut de Zoologie, Nancy,
LÉGENDES DES FIGURES
Fig. 1. — Argulus pellucidus Wagler. — A, Maxillipède. — B, Sympodite de la première
paire de péréiopodes du mâle ; spl : soie. — C, Sympodite de la troisième paire de péréio-
podes du mâle : end. endopodite ; exo : exopodite ; p-bs : processus chitinisé sur le basis ;
p-pr : proéminence sur le précoxa ; pr-cx : processus proximal du coxa ; r-cx : réseau de
chitine sur le coxa ; v-sm : vésicule séminale.
Fig. 2. — Argulus pellucidus Wagler. — A, sympodite de la deuxième paire de péréiopodes
du mâle ; 2p : 2 protubérances. — B, Sympodite de la quatrième paire de péréiopodes
du mâle ; end. : endopodite ; exo : exopodite ; plx : baguette de chitine ; pl2 : baguette
de chitine ; r-bs : réseau de chitine sur le basis ; r-ch : réseau de chitine transversal.
Fig. 3. — Argulus foliaceus L. — A, Maxillipède. — B, Sympodite de la première paire de
péréiopodes du mâle ; s-pl : soie plumeuse. — C, Sympodite de la deuxième paire de péréio¬
podes du mâle : e-c : expansion conique.
Fig. 4. — Argulus foliaceus L. — A, Sympodite de la troisième paire de péréiopodes du mâle ;
p-pr : processus proximal du coxa ; r-bs : réseau de chitine sur le basis ; v-sm : vésicule
séminale. — B, Sympodite de la quatrième paire de péréiopodes du mâle ; plx : baguette
de chitine ; pl2 : baguette de chitine ; r-ch : réseau de chitine transversal ; v-sm : vésicule
séminale. — C, Argulus coregoni Thorell, p-bs : processus chitinisé sur le basis ; p-pr :
proéminence sur le précoxa ; pr-cx : processus proximal du coxa ; v-sm : vésicule séminale.
— D, Argulus coregoni Thorell, Sympodite de la quatrième paire de péréiopodes du mâle ;
p-bs : processus chitinisé sur le basis ; r-ch : réseau de chitine transversal.
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HYDRAIRES ET BRYOZOAIRES DE MADAGASCAR
Récolte de M. G. Cherbonnier ( 1959-1960 ).
Par Louis REDIER
Au retour de sa mission dans l’Océan Indien (région de Madagascar)
en 1960, M. G. Cherbonnier a rapporté quelques Hydraires et Bryzoaires
dont certains sont assez curieux.
Les divers échantillons de cette petite collection ont été détachés à
la main dans des stations indiquées pour chacun d’eux.
En ce qui concerne les références bibliographiques il a été mentionné
pour chaque échantillon :
1° le premier auteur qui en a fait la description ;
2° la référence de Bedot parce qu’elle signale tous les changements
de noms, de genre ou d’espèce qui ont pu intervenir pour les hydraires.
3° le dernier auteur qui en a parlé.
Exceptionnellement, quelques références caractéristiques ont été inter¬
calées entre celles indiquées ci-dessus.
Trois des Hydraires qui vont être étudiés appartiennent à la famille
des Sertulariidés, ce sont :
Abietinaria abietina,
Dynamena quadridentata,
Sertularia gracilis.
Le quatrième représente les Plumulariidés ,il s’agit de : Thecocarpus
contortus.
Deux Bryozoaires, l’un, un Chilostome : Caberea brevigaleata ; l'autre,,
un Cyclostome : Idmonea atlantica, seront également étudiés.
ABIETINARIA ABIETINA (Linné, 1758).
Synonymie :
Sertularia abietina Linné, 1758, p. 808.
Abietinaria abietina Bedot, 1925, p. 65 ; Tessier, 1950, p. 21.
Espèce des plus commune. Très cosmopolite on la trouve partout.
— 641 —
Elle se plaît aussi bien dans les mers froides que dans les mers chaudes.
Tous les supports lui sont bons.
C’est un des plus vieux Hydraires connus. La première mention qui
en est faite date de 1581.
Distribution géographique : Alaska (Nutting). Océan Pacifique oriental
(Fraser). Cap Nord (Sars). Groënland (Fabricius). Méditerranée (Pal-
las). Casablanca (Redier). « Generally distributed » (Hincks).
Stations : Nossi-Bé, îlot de Tanikely, le 28 mars 1960. Revêtement de
la paroi d’une grotte de l’îlot basaltique, jusqu’à 1 mètre à partir du sol;
sur une éponge fixée à la face inférieure d’un bloc d’une cuvette creusée
à 3 m. du niveau des plus basses mers.
DYNAMENA QUADRIDENTATA (Ellis et Solanders, 1786).
Synonymie :
Sertularia quadridentata Ellis et Solanders, 1786, p. 57.
Pasythea quadridentata Bedot, 1925, p. 315.
Dynamena quadridentata Billard, 1925, p. 195.
Nombreux échantillons provenant de stations diverses et présentant
tous les stades de développement. Beaucoup de gonothèques. Hydraire
peu courant.
Billard 1925 fait des commentaires exacts sur le détachement de cette
espèce du genre Pasythea et son rattachement au genre Dynamena. Très
bonne description.
Distribution géographique : Ile Ascension (Ellis et Solander). Océan
Atlantique (Markianner). Ile Bahama (Nutting). Iles Loyauté (Tiior-
nely). Iles Hawaï (Nutting). Côtes du Natal (Warren). Cap Ilatteras
(Steckow). Il ne semble pas qu’il ait été déjà signalé dans l’Océan Indien.
Stations : Nossi-Bé ; îlot de Tanikely. Du 17 mars au 16 avril 1960 ;
dans un bloc de beach-rock couvert d’huîtres et découvrant largement
à marée basse ; sur la face nord d’une grotte, sur les parois et la voûte,
fixé sur les balanes, les éponges et les patelles ; sous les grosses pierres
d’une plage située sur la face N. -O. de l’îlot.
Nossi-Bé, plage d’Ambatoloulan, le 10-V-1960, fixé sur les balanes du
sol, les parois et la voûte d’une grotte découvrant à marée basse.
SERTULARIA GRACILIS (Hassall, 1848).
Synonymie :
Dynamena distans Lamouroux, 1816, p. 180.
Sertularia lamourouxi Bedot, 1925, p. 399.
Sertularia gracilis Hassall, 1848, p. 2223 ; Hincks, 1868, p. 262 ; Tessier,
1950, p. 21 ; Redier, 1962, p. 24.
— 642 —
Échantillons dont les noms de genre et d’espèce ont donné lieu à beau¬
coup de discussions. Les meilleures descriptions qui en ont été faites sont
celles de Hassall 1848 et de Hincks 1868.
Distribution géographique : Côtes d’Angleterre (Hincks). Côtes des
Etats-Unis, Est et Ouest (Nutting). Océan Atlantique, Méditerranée
(Redier). Océan Indien Ouest, Australie (Billard).
Stations : Nossi-Bé, îlot de Tanikely, le 6 avril 1960 sur des rameaux
d ’acropora, par 15 mètres de profondeur ; Nossi-Bé, Ambatoloaku, sur
Cymodocea ciliata (Forsk) récoltée dans un herbier toujours recouvert
d’au moins 40 cm. d’eau.
THECOCARPUS CONTORTUS (Nutting, 1900).
Synonymie :
Aglaophenia contorta Nutting, 1900, p. 96 ; Bedot, 1925, p. 75.
Theococarpus contortus Billard, 1931, p. 248.
Bonnes descriptions dans Nutting, 1900, et dans Billard, 1931.
Cette espèce, assez rare, figure dans les collections du Muséum d’ Histoire
Naturelle.
Distribution géographique : Billard, 1931, fait remarquer qu’avant
l’expédition du « Sylvana », cette espèce n’avait été trouvée qu’en très
petit nombre sur la Côte occidentale de l’Atlantique. Le « Sylvana » l’a
rencontrée, pour la première fois dans l’Atlantique oriental, plus exac¬
tement en Guinée Portugaise et en Guinée ex-Française. Ce qui est inté¬
ressant, c’est que Cherbonnier, dans sa mission de 1960, l’a trouvée
dans l’Océan Indien et en a rapporté un échantillon. Le fait mérite d’être
enregistré. Nutting, 1900, la signale en Floride à Key West.
Stations : Nossi-Bé, îlot de Tanikely, le 30 avril 1960, sur des rameaux
d ’Acropora morts, par 8 mètres de profondeur.
CABEREA BREVIGALEATA (Canu et Bassler, 1929).
Nouvelle espèce de Bryozoaire décrite par Canu et Bassler en 1929
dans : « Bryozoa of Philippine Région », p. 214, pl. 10, fig. 1-9.
Le genre Caberea a été décrit par Lamouroux en 1816, il est représenté
sur nos côtes. Ex. : Caberea boryi à Port-Cros (Redier).
L’échantillon de C. brevigaleata en notre possession est tout petit mais
son identification est aisée.
Distribution géographique : Jusqu’ici on ne connaissait cette espèce
qu’aux Philippines. Il est intéressant de constater qu’on la retrouve dans
l’Océan Indien occidental.
Stations : Sur le test de l’oursin Salmacis bicolor typica dragué sur le
banc de Pracel, par 55 mètres.
— 643 —
IDMONEA ATLANTICA (Johnston, 1847).
La meilleure description qui ait été faite de ce Bryozoaire est celle
de Canu et Bassler, 1920, p. 778, pl. 140, fig. 1-13. De nombreux auteurs-
ont repris son étude mais c’est encore la première, celle de Canu et Bassler,
qui est à conseiller.
Distribution géographique : Côtes Est et Ouest des États-Unis (Canu
et Bassler), Méditerranée (Watehs), Norvège (Uygla), Nouvelle-Zémble,.
Atlantique Nord (Rusk), Floride (Pourtalès), Madère (J. Y. J.).
Stations : Sur le test de l’oursin Salmacis bicolor typica dragué sur le
banc de Pravel, par 55 mètres.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
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Tessier (Georges), 1950. — Inventaire de la Faune Marine de Roscofï. 1950-
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35 — N° 6, 1963, pp. 644-647.
SUR U AGE DES FAUNULES DE VERTÉBRÉS
DÉCOUVERTES
DANS LE MIOCÈNE D'AU PS (VAR)
( FEUILLE DE SALERNES AU 50.000 *)
Par Léonard GINSBURG
En basse Provence orientale, des dépôts lacustres s’étendent, en pla-
■cages discontinus, de la région de Flassans et du Luc aux environs de
Barjols et de la Verdière. Il a été signalé dans ces couches continentales,
à côté d’une faune d’invertébrés étudiée par A. F. de Lapparent (1938),
quelques découvertes de Mammifères. Dans la notice de la feuille d’Aix-
en-Provence au 80.000e, parue en 1889, Collot signale à la tuilerie Notre-
Dame, près de La Verdière, une tête de Mastodon angustidens et il rapporte
au Vindobonien lacustre l’ensemble d’argiles jaunes ou brun jaune, de
sables, grès et calcaires en plaquettes qui représentent cette formation
continentale à l’angle N.-E. de la feuille. A Mousque, près du château
de Bresc, au S. d’Aups, Zürcher a d’autre part récolté, dans des niveaux
-d’argiles jaunes quelques plaques de Crocodiles et des os plus ou moins
brisés qu’il attribua à Dremotherium feignouxi. Cette détermination l’en¬
traîne à rapporter à l’Aquitanien tous les dépôts comparables de la feuille
de Draguignan (1891). A. F. de Lapparent, reprenant la discussion
dans sa thèse (1938), s’appuie sur le Mastodon angustidens de la Verdière
et les Mollusques lacustres trouvés en différents points de ces affleure¬
ments continentaux pour donner à ces terrains un âge vindobonien
(= Miocène moyen). Quant aux ossements attribués par Zürcher à
Dremotherium feignouxi, il estime qu’ils sont trop fragmentaires et incom¬
plets pour qu’on puisse en faire état. Depuis, G. Mennessier a revu et
levé avec une très grande précision tous ces affleurements ; un peu au N.
de Mousque, dans les bois qui entourent le château de Fabrègues, il a
découvert dans des argiles jaunes bien semblables à celles de Mousque,
quelques restes de Mammifères qu’il m’a confiés. Sur ses indications,
j’ai fouillé dans les bois de Fabrègues et ai surtout ramené des restes
de Tortues géantes. Peut-on à l’aide de tous ces mauvais matériaux se
faire une idée précise de leur âge ?
Les récoltes de G. Mennessier consistent en un certain nombre d’osse¬
ments très usés parmi lesquels j’ai pu déterminer un fragment de bassin
(exactement la partie postérieure de la cavité cotyloïde avec le départ
de l’ischion et du pubis) correspondant parfaitement par sa forme et sa
taille à celui de Mastodon angustidens, une septième vertèbre lombaire
— 645 —
d’ Amphicyon cf. major et une extrémité proximale de tibia d’un autre
grand Carnassier.
Les restes de tortue (un humérus complet, des fragments de fémur et
de bassin appartenant à des sujets différents) appartiennent à une tortue de
la taille de la Testudo perpiniana du Muséum de Paris, qui mesure 110 cm
de long. On n’a encore jamais signalé de Tortue de cette taille dans notre
Vindobonien. Les seules Tortues géantes connues dans le Néogène français
sont la Testudo perpiniana var. leberonensis du Miocène terminal du
Mont Luberon, qui mesurait 150 cm de long, et la Testudo perpiniana
du Pliocène connue par deux exemplaires, l’un provenant du Roussillon
et mesurant 110 cm, l’autre originaire des sables de Montpellier et dépas¬
sant 150 cm. Cependant, en cherchant des éléments de comparaison dans
les collections de Paléontologie du Muséum National d’ Histoire Naturelle,
j’ai trouvé une portion importante de fémur et un humérus complet
provenant du gisement burdigalien supérieur de Suèvres, près de Blois,
dans le Loir-et-Cher. La morphologie des deux humérus est la même et
diffère de celle de l’humérus de la T. perpiniana du Roussillon par la
profonde gouttière existant entre les deux trochanters qui est un peu
plus étroite dans sa partie distale et descend aussi un peu plus bas, par
l’importante du petit trochanter qui est bien détaché à sa racine de la
tête articulaire proximale et aussi par la surface articulaire distale qui,
sur nos deux humérus nouveaux, est plus importante et située légèrement
plus en avant que sur la Tortue du Roussillon. Je doute que ces diffé¬
rences anatomiques aient chez les Chéloniens une grande valeur car un
humérus de T. phosphoritarum du Quercy s’est montré identique à nos
humérus sodobrien et aupsois sur les caractères ci-dessus énumérés mais
présente par contre d’autres particularités anatomiques qu’on ne retrouve
pas sur les humérus tant de Suèvres et d’Aups que du Roussillon. Les
fémurs sont bien semblables à ceux de la Tortue de Perpignan. J’attribue
donc tous ces restes à une Testudo de la taille de T. perpiniana (petite
forme).
Les fossiles récoltés à Mousque par Zürcher, aujourd’hui déposés à
la Faculté des Sciences de Grenoble, m’ont été très aimablement prêtés
par M. le Professeur Moret. Il s’agit d’une part d’une extrémité distale
de fémur, d’un tibia presque complet, d’un os malléolaire, d’un astragale,
d’un calcanéum, d’un cubo-naviculaire, d’un canon postérieur et d’une
phalange ayant appartenu à un même sujet, d’autre part d’une portion
distale d’un tibia de la même espèce et d’un petit fémur ayant appartenu
à un animal bien différent.
Le métatarsien, dont il ne manque que les poulies articulaires, appar¬
tient à un Ruminant plus fort que les deux grandes formes de l’Aquitanien,
Amphitragulus elegans et Dremotherium feignouxi. Les canons postérieurs
de Dremotherium et Amphitragulus peuvent être plus longs mais ils sont
toujours plus étroits et plus grêles, leur surface articulaire proximale est
plus petite et les deux petits métapodes latéraux Mt II et Mt V, quoique
soudés à l’os canon, sont encore bien visibles et individualisés, tandis
que sur l’os canon de Mousque ces deux petits éléments latéraux sont
complètement incorporés à l’os et absolument indiscernables. La dis-
43
— 646 —
parition des métapodes latéraux Mt II et Mt V est d’ailleurs générale
chez les Ruminants à partir du Miocène. C’est donc avec les formes de
cet âge qu’il faut comparer la pièce de Mousque. Elle a bien les propor¬
tions des os canons des Cervidés et des Antilopes du Miocène inférieur
et moyen. A Sansan, où le Cervidé Dicroceros elegans et l’Antilope Eotragus
sansaniensis sont représentés par de très nombreux éléments, dentures,
massacres et os des membres, E. Heintz a tout récemment étudié les
métapodes et mis en évidence des caractères discriminatifs entre les
deux formes. De l’examen de ces caractères, il ressort que la pièce de
Mousque, avec le très faible décalage existant entre les deux métapodes
intéressés par la formation de l’os canon, sa face postérieure peu concave,
le contour plus ovale de sa facette articulaire postérieure pour le cubo-
naviculaire et la forte différence de niveau au centre de la face proximale
entre la facette articulaire antérieure pour le cubo-naviculaire et celle
pour le grand cunéiforme, appartient à une Antilope et non à un Cervidé.
La taille est celle de l’Antilope de Sansan, à laquelle nous arrêterons
notre détermination. Eotragus sansaniensis est connu dans tout l’IIel-
vétien français. Il a été aussi signalé dans le Tortonien inférieur de Neudorf-
an-der-March mais semble ne plus exister dès le niveau de La Grive Saint-
Alban.
Le fémur isolé appartient par contre au Tragulidé Dorcatherium crassum,
dont la répartition stratigraphique est un peu plus large que celle à’ Eotragus
sensaniensis, puisqu’il apparaît dès le Burdigalien supérieur (où Stehlin
l’a signalé à Baigneaux-en-Beauce) et peut d’après Roman et Viret (1934),
et Thenius (1951) monter peut-être un peu plus haut dans la série jusqu’à
la fin du Tortonien. Cette dernière opinion m’apparaît personnellement
comme très peu probable.
Je cite, pour être exhaustif, avoir récolté à Mousque une troisième
vertèbre cervicale d’un Rhinocéros de la taille de Brachypotherium bra-
chypus.
Ces quelques déterminations nous amènent aux conclusions suivantes :
1) Des Tortues géantes, identiques ou voisines à Testudo perpiniana,
ont existé en France du Burdigalien supérieur au Pliocène.
2) La liste des Vertébrés récoltés dans le Néogène continental d’Aups
s’établit ainsi :
Mastodon angustidens Cuvier,
Amphicyon cf. major Blainville,
Eotragus sansaniensis Lartet,
Dorcatherium crassum Lartet,
? Brachypotherium brachypus Lartet,
Testudo cf. perpiniana Depéret.
Cette faunule indique un âge helvétien ou tortonien inférieur.
— 647 —
BIBLIOGRAPHIE
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43
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tomo 35 — N° 6, 1963, pp. 648-653.
PLANTES NOUVELLES , RARES OU CRITIQUES
DES SERRES DU MUSÉUM
Par A. GUILLAUMIN
(Notules sur quelques Orchidées d’Indochine, xxxii)
465. — Liparis Dendrochilum Reichb. f. — Viêt-Nam : piste de Fyan,
terrestre (Tixier n° 12, f. 206, 1957).
278. — L. pusilla Ridley. — - Viêt-Nam : Bao Lôc ; forêt galerie de la
Daruga (Tixier n° 24/63, f. 51, 1963).
466. — Oberonia crassirachis Guillaum. sp. nov.
Acaulis, foliis circa 10, densis, erectis, sessilibus, ensiformibus (1-3 cm X 0,3-
1 cm), valde acutis, aliquando leviter falciformibus, crassis, pallide viridibus.
Inflorescentia spicata, 3 cm longa, leviter curvata, bracteis spiraliter imbricatis,
ovato-elongis, integris, 1,5 mm longis, floribus lateritiis, in scrobiculis sessi¬
libus, sepalis ovatis, 1 mm longis, obtusis, integris, petalis linearibus, margine
erosis, sepalis aequilongis, labello triangulari, 1 mm longo, lobis lateralibus parum
distinctis, ovatis, rotundatis, margine erosis, medio triangulare rotundato, obtuso,
margine haud eroso.
Annam : Dalat (Tixier n° 10/61, f. 55, 1961).
Remarquable par ses fleurs sessiles dans une dépression du rachis épais ;
se rapproche d’O. trochopetala Gagnep. mais les pétales ne sont pas orbi-
culaires et de O. dissitiflora Ridl. mais ce dernier a les pétales non frangés ;
rappelle aussi O. apiculata Kerr mais l’inflorescence est bien plus courte
et les pétales sont nettement érodés sur les bords.
457. — O. pulchrebracteata Guillaum. — Viêt-Nam : route Saïgon-
Dalat : Nm. 127 (Tixier, 1962).
Fleurs rouge brique à labelle rouge grenat.
Ressemble à O. rufilabris Lindl. notamment par ses longues bractées
à acumen filiforme et par son labelle à lobe médian en queue d’aronde,
mais les lobes latéraux très petits ne sont pas filiformes comme le montre
la fïg. 131 de Seidenfaden et Smitinand ( Orch . Thail., p. 163) ; de plus
l’inflorescence est florifère jusqu’à la base.
272. — Dendrobium aggregatum Roxb., var. majus Williams. — Annam :
Dalat (Grillet, Orchidée n° 331, f. 223, 1957).
— 649 —
293. D. crystallinum Reichb. f. — Laos : Vientiane (Tixier XXII,
f. 178, 1956).
Tixier (mss.) le signale aussi en Annam comme « épiphyte au sommet
des arbres de la forêt dense de Bao Lôc ».
158. — Eria tomentosa Hook. f. — • Annam : Dalat (de Sigaldi f. 121,
1955).
Tixier (mss.) la signale comme « espèce commune sur la piste de
Teurnoum, en forêt claire. Epiphyte et rupicole. Fleur en avril-mai sur
les pseudobulbes de l’année précédente ».
467. — - Pholidota annamensis Gagnep. — Annam : Dalat (Tixier
n° 45, f. 223, 1958).
Bractées roses, fleurs blanches sauf les lobes latéraux du labelle sépia
et l’opercule de l’anthère jaune. Floraison mars-avril. (Tixier mss.).
418. — Ascochilus annamensis Guillaum. — Viêt-Nam : marais de
Gougah (Tixier n° 27, f. 51, 1963).
Signalé aussi par Tixier (mss.) dans la forêt dégradée à Bao Lôc.
Floraison janvier-février.
468. — A. vietnamensis Guillaum. sp. nov.
4 cm alla, radicibus sat gracilibus (2 mm diam.), caule viridi, foliis 7, distichis,
anguste lancelolatis (2,5-6 cm X 0,8-0, 6 cm), subius carinatis, supra canaliculatis ,
apice levissime asymmetrice acutis, crassis, supra atro viridibus, subtus purpureo
viridibus et abunde punctatis. I nflorescentia scapo erecto, 4 cm longo, gracili,
dimidio superiore racemosa, vaginibus parvis, crassis, triangularibus, bracteis
subulatis, 1 mm longis, pedicello gracili, 5 mm longo, (loribus cetaneis 2, luteis,
4 mm latis, sepalis superiore ovato, cucullato, lateralibus late ovalis, 3 mm longis,
3-nerviis, petalis obovatis, aequilongis, l -nervi is, labello 3-lobo, lateralibus truncatis
emarginatisque, terminali breviter linguiformi, recurvo, calcare pendulo, cylindrico,
leviter undulato, apice truncato, 5 mm longo, callo 0, columna brevissima, polliniis 2,
globosis, in retinaculo late triangulari apice quasi caudato fere sessilibus.
Viêt-Nam : forêt inondable de basse région (Tixier n° 19/63, f. 51,
1963).
469. — Saccolabium chrysoplectrum Guillaum. — ■ Viêt-Nam : Pot Gol
(Tixier n» 18/62, f. 139, 1962).
N’était connu que par des inflorescences récoltées par Régnier en Cochin-
chine à Cai Cong.
5 cm alta, radicibus gracilibus (2 mm diam.), caule valde complanato, foliis
circa 7, dense distichis, linearibus (10-15 cm X circa 1 cm), apice inaequaliter
2-lobis, subtus costatis, supra tenuiter canaliculatis, pallide viridibus.
470. — S. curvifolium Lindl. —— Viêt-Nam : Dinh quan, forêt dense
inondable (Tixier n° 35/63, f. 183, 1963).
— 650
471. S. tridentatum Guillaum. sp. nov.
Radicibus sat crassis (2-3 mm diam.), caule gracili (2 mm diam.), valde elongato
quasi sarmentoso (usque ad 40 cm longo), foliis sparsis, anguste lanceolatis (circa
7 cm X 0,5-0, 8 cm), valde acutis, parum crassis, subtus Costa leviter carinata, supra
impressa, Flores roseo albi, tam brevissime racemosi ut adspectu subfasciculati,
foliis oppositis, 3 mm latis, sepalis ovatis, 4 mm longis, petalis aequilongis, ovato
spathulatis, labello sat crasso, 3-lobo, lobis lateralibus acutis, erectis, medio obtrian-
gulari, 3-lobulato, lobulis lateralibus rotundatis, medio acuto, lobi medii lamina
supra breviter papillosa, basi utraque latere 1-verrucoso, verrucis longius papillosis
fere villosis, calcare pendulo, cylindrice saccato, apice rotundato, 3 mm longo,
intus sparse piloso, columna sessili, polliniis 2, globosis, caudiculo lineari, retinaculo
minimo.
Annam : Dalat (Tixier sans n°, f. 239, 1960).
Remarquable par le lobe médian du labelle à 3 lobules, les latéraux
arrondis, le médian aigu.
Avait déjà fleuri en 1962.
243. — Sarcanthus Crochetii Guillaum. — Viêt-Nam (Tixier n° 28/63,
f. 51, 1963).
Tixier (mss.) signale comme localités, outre les chutes de Da Queyon,
celles de Pongor où la plante est épiphyte en forêt galerie et fleurit en
octobre.
322. — S. Demangei Guillaum. — Annam : Dalat (Tixier n° 18,
f. 149, 1958).
472. S. laosensis Guillaum. sp. nov.
Epiphytica, 13 cm alla, radicibus crassis (3 mm diam.), caule violaceo, foliis 5,
magnis, loratis (16-20 cm X 2 cm), coriaceis, apice induratis et fere pungentibus,
supra pallide viridibus malvaceo marmoratis, subtus intense atro malvaceis. Inflo-
rescentia stricta, simplex vel aliquando furcata, racemosa, dimidio superiore flori-
fero, vaginibus 2, breviter triangularibus , crassis, pedicellis gracilibus, 3 mm longis,
sepalis ovatis, 2,5 mm longis, apice rotundatis, petalis similibus sed leviter bre-
vioribus obliquisque, labello 3-lobo, lobis lateralibus quadratis, truncatis, antice
apiculatis, terminali triangulari, apice apiculato, calcare pendulo, conico, 1,5 mm
longo , intus incomplète longitudinaliter 2-partito, ore postice callo quadrato
laevi et utroque latere callo dense papilloso munito ; ovorio pedicello indistincto.
Lacs : Vientiane (Tixier Sarcanthus n° 2, f. 203, 1955), épiphyte sur
des feuillus, à mi-ombre ; Annam: Nhatrang (de Sigaldi n°305/Sig. f. 12,
1957).
Très remarquable par ses feuilles indurées à l’extrémité, nullement
2-lobées, aiguës, presque piquantes.
473. — S. {§ Stereochilus) Tixieri Guillaum. sp. nov.
Caule brevi, foliis crassis, lineari-ovatis (14 cm X basi 1 cm, apice 3 cm),
apice late emarginatis, lobis rotundatis vel obtusis, medio aliquando apiculatis,
pallide viridibus, nervis 7 viridioribus . I nflorescentia usque ad 25 cm longa,
— 651 —
3° superiore florifera, scapo rubro, vaginibus 3, apice rotundatis, bracteis minimis,
triangularibus, pedicellis cirac 8 mm longis, floribus 8 mm latis, sepalis petalisque
luteis nervis leviter brunneis, sepalis superiore ovato , 5 mm longo, 3-nervio, latera-
libus late ovatis , brevioribus, 3-nerviis, petalis lanceolalis, sepalo superiore aequi-
longis, 1-nerviis, labello 3-lobo, luteo medio purpureo lincto, lobis lateralibus
ovatis , acutis, erectis , medio patulo, auguste linguiformi , apice mucrone incurvo
munito, calcare luteo, bene incurvo, conico, apice obluso, 3 mm longo, intus incom¬
plète longitudinaliter 2-partito, ore postice callo globoso papilloso et antice lamello
parva, erecta, laevi munito, columna brevissima, polliniis 2, purpureis, caudiculo
fdiformi valde elongato, retinaculo parvo, ovario pedicello indistincto.
Annam : Dalat (Tixier n° 11/61, f. 55, 1961, n° 23/63, f. 51, 1963).
474. — - Trias vitrina Rolfe. — Viêt-Nam : Km 140 de la route Saïgon-
Dalat, vallée de la Da Huai (Tixier n° 34/60, f. 239, 1960).
Tixier (mss.) le signale aussi « dans la forêt dégradée à Careya,
Lagerstrœmia et Bambous vers Kon-IIin (piedmond du Col de Blao).
Floraison janvier-février.
Fleurs blanches ou jaune très pâle à labelle légèrement jaunâtre vers
l’extrémité (cfr. Seidenfaden et Smitinand Orch. Thail., pl. XIX).
Bien que Rolfe (Kew Bull. 1895, p. 282) ait dit qu’il avait été décou¬
vert au Ténasserim, Seidenfaden et Smitinand ( l . c. p. 443) le déclarant
endémique au Siam.
475. Luisia brachystachys Bl. — Annam : Dalat : vieille route de
Premm. (Tixier n° 12/63, f. 7, 1963).
Fleurs isolées, sépales et pétales jaune verdâtre, labelle verdâtre, abon¬
damment marbré et ponctué de pourpre noir.
Les sépales et les pétales sont rabattus comme le montre la fig. 214
de Holttum (Fl. Malay, I, p. 697) pour le L. Zollingeri Reichb. f. qu’il
identifie à L. brachystachis de Ridley qui serait peut-être distinct du
L. brachystachis de Lindley.
Espèce d’Indonésie qui avait été signalé en Indochine au Siam : île
de Koh ohang et Rivière Ghwbee et dans la Péninsule malaise : Perlis
et îles Langkawi.
476. L. laosensis Guillaum. sp. nov.
Caudex 10 cm longo, 0,4 cm crassa. Folia cylindrica 10-13 cm longo, 0,4 crassa,
apice obtusa. Inflorescentiae tam densae ut adspectu fasciculatae, sepalis lanceolatis,
1 cm longis, 7-nerviis, superiore cucultato et extra crasse apiculato, petalis luteis,
spathulatis, 1,6 cm longis, basi longe in unguem attenuatis, labello alro purpureo,
1,3 cm longo, lobis lateralibus rotundatis, erectis, 0,3 cm longis, terminali ovato,
obtuso, 1 cm longo, carnoso, marginibus recurvis, undulatis, lamina ad apicem
longitudinaliter cristata, basi parce saccata, antherae operculo discoideo, polliniis 2,
globosis, caudiculo lato, retinaculo lato, columna brevi (3 mm), pedicello ovarioque
1,5 cm longo.
Laos : route Vientiane-Paksane : Km 20, forêt claire (Tixier 59/63,
f. 261, 1963).
652 —
Le port et les feuilles ressemblent à L. teretifolia Gaud. mais les fleurs
sont très grandes pour le genre et le labelle est tout à fait différent.
130. — Thrixspermum Centipeda Lour. — Viêt-Nam : Bao Lôc, forêt
galerie de la Daruga (Tixier n° 26/63, f. 51, 1963).
477. — - T. Simondii Gagnep. — Annam : Dalat (Tixier n° 18/62 A,
f. 139, 1962).
N’était encore connu que par des aquarelles et la diagnose de Gagnepain
et la patrie était douteuse. Je n’ai pas vu les analyses dont parle Gagne-
pain [Bull. Mus. 2e série XXII, p. 627, 1950), mais la plante correspond
bien à l’aquarelle n° 117 de Simond.
Plantes df. familles et de provenances diverses.
478. — Hyptage Madablota Gaertn. — Annam : Nhatrang : planta¬
tions de Suoi Dhau (de Sigaldi n° 364/Sig., f. 216, 1963).
479. — Congea tomentosa Roxb. — Annam : Nhatrang : plantations
de Suoi Dhau (de Sigaldi n° 363/Sig., f. 000, 1963).
394. — - Houa parasitica Wall. — Annam : Dalat (Tixier n° 50/60,
f. 247, 1960).
Forme à feuilles lancéolées (10 cm X 3 cm) très aiguëes au sommet
ressemblant a celles de H. pseudolanceloata Cost. mais l’inflorescence n’est
pas terminale.
480. — • Ceropegia kroboensis N. E. Br. — Mali (Laferrère f. 287,
1963).
Découverte au Ghana (ex-Gold Coast) par Johnson, cette espèce avait
été retrouvée à la Côte d’ivoire : route Dnéhoré-Man [Mangenot et Aké
Assi 3250) et sur la frontière de la Guinée ( Mangenot et Aké Assi 3274)
mais pas encore au Mali.
481. — Oceanopaver neo-caledonicum Guillaum. — - Nouvelle-Calédonie :
Ondjo (MacKee 10.049, f. 84, 1963).
Germinations à cotylédons entiers, ovales (6 mm X 3 mm), vert pâle,
premières feuilles spatulées (8-12 mm X 3-4 mm), dentées sur les bords,
vert pâle, feuilles suivantes linéaires (15 mm X 2 mm), vert foncé pro¬
fondément dentées sur les bords.
482. Ficus cataractarum Vieill. — Nouvelle-Calédonie : Haute Vallée
de la Tchamba (MacKee 10.004, f. 251, 1961).
483. — Geissois pruinosa Brong. et Gris. — Nouvelle-Calédonie :
Monéo (région de Ponérihouen (MacKee 7959, f. 251, 1961).
Le Vesselowskya serratifolia Guillaum. n’en est que la forme jeune.
— 653 —
484. — Dendrobium muricatum Finet. — Nouvelle-Calédonie : Mt Ouin
(MacKee 9842, f. 3, 1963).
485. — Cirrhopetalum capillipes Guillaum. — Nouvelle-Calédonie :
Haute Ouinné, (MacKee 9801, f. 3, 1963).
Fleurs jaune verdâtre pâle.
486. Canacorchis Guillaum. Gen. nov.
Epiphytica, pseudobulbis superpositis, ovoideis, 1-foliis. I nflorescentia pseudo-
bulbi basi nascens, capillaris, 1-flora, sepalis angustissime lanceolatis, medio basi
parve saccato, petalis lateralibus parois , labello sepalis aequilongo, filiformi, apicem
versus dense lanuginose pennato, haud articulato, columna brevissima, antherae
operculo discoideo, polliniis 2, semi ovoideis, sine caudiculo nec retinaculo, ovario
pedicello indistincto.
Très remarquable par son labelle en plumet et par le petit sac formé
à la base du sépale médian.
A ranger dans les Bulbophyllinés mais il existe un petit sac à la base
du sépale médian, la colonne est dépourvue de pied, le labelle, non arti¬
culé, est d’une forme très spéciale et les pollinies sont au nombre de 2
seulement, ce qui distingue de Bulbophyllum.
C. Lophoglottis Guillaum. sp. nov.
Epiphytica, pseudobulbis superpositis, ovoideis (5 mm X 5 mm), luteis, folium 1,
auguste lanceolatum (3-4 cm X 0,7 cm), apice acutum, haud lobulatum, supra
canaliculatam, subtus leviter carinatum, pallide viride. I nflorescentia basi pseudo-
bulbi nascens, capillaris, 3,50 cm longa, flore 1, atro purpureo, 1 cm longo, sepalis
angustissime lanceolatis (10 mm X 1 mm), 3-nerviis basi margine breviter pube-
rulis, medio basi breviter globose saccato, petalis ovato triangularibus, 1 mm longis,
intus margine breviter puberulis, labello sepalis aequilongo, filiformi, basi glabro,
apicem versus dense lanuginose pennato, basi haud articulato, columna brevissima
(vix 1 mm), antherae operculo discoideo, polliniis 2, semi ovoideis, caudiculo et
retinaculo 0, ovario pedicello indistincto.
Nouvelle-Calédonie : Crête sommitale du Mt Ouin, 1.000-1.200 m
(MacKee 9787, f. 3, 1963).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 35- — N° 6, 1963, pp. 654-661.
BOTRYCHIUM SIMPLEX HITCHC.,
FOUGÈRE NOUVELLE
POUR LA MOITIÉ SUD DE LA FRANCE
Par Henri BOUBY
Circonstances de la découverte — Milieu — Identification.
J’ai eu la bonne fortune de rencontrer cette rarissime espèce le 21 juil¬
let 1962, au cours d’une herborisation dans la région de Mont-Louis
(Pyrénées-Orientales). Plusieurs dizaines de pieds bien fructifiés et en
peuplement pur croissaient d’une manière assez dense sur une surface
relativement réduite (quelques mètres carrés), en bordure d’un marécage
acide, sur pelouse sablonneuse, plane et très humide, vers 2 000 m d’al¬
titude.
Pour donner un aperçu du milieu, sans pour autant l’individualiser
trop nettement1, je me bornerai à citer quelques composantes d’un
groupement végétal — plus ou moins caractérisé d’ailleurs et banal pour
la région — que j’ai observé à proximité, mais dans une partie plus éloignée
du marécage que B. simplex , donc moins humide :
Gentiana verna L.
Gentiana nivalis L.
Silene ciliata Tourr.
Viscaria alpina (L.) Don
Pedicularis Pyrenaica Gay
Pedicularis mixta Grenier (avec des
formes intermédiaires).
Ilieracium Hoppeanum Schultes
Pinguicula (sp.).
Dans les trous d’eau : Ranunculus aquatilis L. (var.).
Quant à B. simplex, il émergeait d’un fond de végétation composé
exclusivement de Juncus (sp.) à tiges courtes et non encore fleuris à cette
époque de l’année. Bemarquons à ce sujet que B. simplex croît dans des
conditions stationnelles assez différentes de B. Lunaria ; ce dernier affec¬
tionne en effet, généralement, dans ses stations montagnardes, les pelouses
sur pente plus ou moins accentuée, assez sèches et souvent rocailleuses ;
en plaine, il croît volontiers sur les sols ressemblant aux « sables de Fon¬
tainebleau ». D’ailleurs, lors du premier contact avec la plante que j’ai
1. Les botanistes soucieux de la sauvegarde des localités exceptionnelles comprendront
aisément les raisons de mon imprécision quant à la localité d’une part et quant aux rensei¬
gnements phytosociologiques d’autre part. Ceux-ci pourraient en effet mettre dangereuse¬
ment sur la voie les amateurs de centuries.
— 655 —
prise tout d’abord pour une forme curieuse de B. Lunaria, j’ai été frappé-
beaucoup plus par sa station insolite que par sa morphologie pourtant
inhabituelle.
La détermination n’a été effectuée qu’au début de mai 1963 au Muséum
National d’Histoire Naturelle en compagnie de It. Virot et J. Weill.
L’examen de plusieurs ouvrages et en particulier de la « Flore de France^
de Rouy, dont la diagnose est d’ailleurs remarquable, puis la vérification
à l’aide des échantillons des herbiers du Laboratoire de Phanérogamie,.
ne pouvaient pourtant laisser aucun doute sur l’identité de cette fougère*
Considérations morphologiques.
Voici la description des échantillons pyrénéens :
Plante de 8-12 cm, entièrement glabre. Feuille stérile assez épaisse
d’un vert franc, basilaire ou sub-basilaire, à limbe dressé et même appli¬
qué le long de la fronde fertile, pétiolé, parfois assez longuement et muni
de stomates sur les 2 faces (caractère observé à la loupe binoculaire),
arrondi dans son pourtour et lobé-tripartit ou souvent triséqué, à lobes
eux-mêmes suborbiculaires et munis d’une nervure principale, plus ou
moins rapprochés ou même se recouvrant en partie par les bords, cunéi¬
formes à la base et le plus souvent longuement pétiolés, entiers-ondulés
aux bords ou obtusément lobulés-crénelés ; pétiole cylindrique. Sporanges
disposés sur la feuille fertite, en grappe racémiforme ou spiciforme mais
étroite, longuement pédonculée et dépassant de beaucoup la feuille
stérile.
Parmi les nombreuses formes décrites de Botrychium simplex, Rouy
en cite 4, créées par Milde : incisum, simplicissimum, subcompositum,
compositum. Ces formes, qui ne tiennent compte que des caractères mor¬
phologiques d’importance secondaire de la lame stérile n’ont qu’une très
faible valeur discriminative, car on les trouve souvent en mélange ; mais
leur existence a, du moins, le mérite de mettre en évidence l’étendue des
variations de l’espèce. Il se trouve d’ailleurs que le peuplement observé
à Mont-Louis renferme des individus assez analogues, même dans les
caractères de moindre importance et qui représentent le type avec une
grande homogénéité, cela par opposition à certains peuplements de
Botrychium, renfermant des formes dites « appauvries » qu’il est généra¬
lement malaisé d’identifier formellement.
Les opérations d’identification de B. simplex m’ont été facilitées par
l’examen d’un certain nombre de figures dont je citerai les plus représen¬
tatives : in : Bulletin de la Soc. bot. de Fr., une planche de 6 dessins faisant
suite à une note de Franchet, — une figure de la Flore de Belgique de
Layvalrée, — ainsi qu’une figure en couleurs de la Flore d’HEGi 1.
J’ai constaté que les floristes français ou étrangers se sont presque
toujours borné à donner de B. simplex des descriptions, complètes certes,
et parfois même très étudiées, mais aussi trop confuses en ce sens que
1. Pour ne pas alourdir le texte, les précisions bibliographiques sont données à la fin.
— 656
les auteurs noient les véritables caractères discriminatifs parmi d’autres
qui le sont beaucoup moins. Je mettrai donc ici l’accent sur quelques
caractères seulement permettant d’individualiser nettement B. simplex
et, en particulier, de le séparer facilement de certaines formes aberrantes
de B. Lunaria, cela, compte tenu des variations des caractères d’impor¬
tance secondaire.
B. simplex.
Feuille stérile basilaire ou insérée
légèrement au-dessus de la base, mais
dans le cas seulement où la plante
•est profondément enterrée.
Feuille stérile assez longuement
p étiolée.
Feuille stérile arrondie, courte, plu¬
tôt « palmatifide », à lobes peu nom¬
breux.
B. Lunaria.
Feuille stérile insérée au milieu de
la fronde fertile et même au-dessus
du milieu.
Feuille stérile sessile ou subsessile.
Feuille stérile longuement et obscu¬
rément quadrangulaire, nettement pen¬
née, à lobes nombreux.
Ces caractères suffisent à donner aux deux plantes un port différent.
B. simplex, quoique de taille généralement plus réduite que B. Lunaria,
a un aspect plus élancé du fait que sa fronde fertile dépasse longuement
la fronde stérile, cela contrairement à B. Lunaria où le sommet de la
fronde stérile atteint très souvent l’extrémité supérieure de la plante
qui se présente de ce fait avec un port plus trapu.
Répartition — A) Générale :
En 1893, Rouy indiquait : Péninsule Scandinave, Russie septentrionale
et centrale, Allemagne, Suisse, Tyrol, Amérique boréale.
Il semble que, depuis cette époque, de nouvelles découvertes et aussi
sans doute une meilleure centralisation des renseignements aient permis
à Lawalrée (1950) de donner une répartition générale à la fois plus pré¬
cise et plus complète qui apparaît actuellement sans concurrence.
« Asie : Japon. — Amérique : Nord des Etats-Unis et Sud du Canada,
surtout versant atlantique, atteignant 60°5' L. N. au Groenland. —
Europe : aire double :
1) montagnarde : relique glaciaire dans les Alpes, les montagnes de
l’Europe centrale vers le Sud jusqu’en Bosnie ;
2) nordique : surtout littorale, de la Scandinavie, des États Baltes et
de la Russie septentrionale et baltique, atteignant vers le Sud Magdebourg,
la Thuringe, le Danemark et comme pointe extrême méridionale, la localité
belge de Knokke ».
En outre, et en considérant plus spécialement les localités européennes,
il ressort des indications écologiques données par Lawalrée que Botry-
chium simplex affectionne, sur le littoral, les sables maritimes où on le
trouve par petites colonies et, dans l’intérieur des terres, les lieux humides.
657 —
Toujours d’après le même auteur, la limite altitudinale supérieure de
cette fougère serait atteinte dans le Tyrol avec 2 300 m.
Notons que Lawalrée, pour des raisons qui nous échappent, ne cite
pas de localités en plaine française.
B) Localités françaises :
C’est cependant sur celles-ci que nous insisterons d’abord parce qu’elles
intéressent les travaux du « Centre National de Floristique » dirigé par
P. Jovet ; ensuite parce qu’elles appellent un certain nombre d’obser¬
vations particulières. P. Fournier (1946, p. 7) donne, pour la France,
la répartition suivante : « Loiret, Haute-Savoie, Corse ». Aucun ouvrage
ne signale d’ailleurs d’autres régions. Nous examinerons donc successi¬
vement chacune de ces trois indications.
1) Loiret : Dans sa flore régionale, Jeanpert (1911, p. 199) précise :
« Malesherbes. J’ai examiné à ce sujet deux catégories de documents :
publications et herbiers. »
a) Publications : Franchet a publié en 1897 (Bull, de la Soc. bot. de Fr.,
p. 64, puis 319) deux notes ; dans la première, l’auteur signale qu’il a
déterminé « quelques années auparavant » en étudiant les Botrychium
de l’Herbier du Muséum National à Paris, une plante considérée à tort
comme B. Lunaria et qui, en réalité correspond à B. simplex. Franchet
précise que la plante provient de Malesherbes où elle avait été récoltée
le 22 juin 1845 par Thuret et de Schoenefeld.
Entre autres précisions historiques d’ordre général que je crois inté¬
ressant de résumer ici, Franchet note que B. simplex fut récolté pour
la première fois par Cooper à Dessuton (Massachussets) et que les échan¬
tillons furent décrits et nommés ensuite par Hitchock en 1823. Kannen-
berg et de Lasch ont été les premiers (sans précision de date ni de localité)
à observer cette fougère en Europe.
Dans la seconde note très brève qui vient compléter la précédente,
Franchet signale que Cintract a retrouvé dans l’herbier de M. de
Chambine d’autres échantillons provenant aussi de Malesherbes et récoltés
à la même date, en précisant que M. de Chambine était en relations suivies
avec de Schoenefeld.
b) Herbiers du Muséum National : A l’herbier de Paris, 3 planches
portant 8 échantillons et à l’herbier de France, 2 planches comprenant
3 échantillons, au total 11 spécimens de Botrychium provenant de
Malesherbes et tous récoltés le 22 juin 1845, date citée par Franchet.
Sur les étiquettes, assez nombreuses pour chaque feuille et portant des
dates différentes, figurent les noms de plusieurs botanistes ou collecteurs
attestant que ces échantillons sont passés par plusieurs mains avant
de parvenir au Muséum ; il serait sans objet d’en donner ici un relevé
complet. En outre, quelques commentaires joints aux étiquettes résument
à peu près les deux notes de Franchet citées plus haut ; une précision
chiffrée cependant est incluse dans l’alinéa suivant : « les échantillons
du Muséum proviennent tous d’une feuille sur laquelle M. de Chambine
— 658 —
avait collé une vingtaine de pieds de B. simplex... » Ces quelques détails
que j’ai condensés au maximum et qui semblent à première vue assez
fastidieux, nous amènent cependant à faire quelques remarques qui ne
manquent pas d’intérêt : d’une part, les noms des trois collecteurs qui
avaient coutume d’herboriser ensemble se retrouvent sur plusieurs docu¬
ments ; d’autre part, le nombre important, pour une plante rarissime,
des échantillons récoltés ; enfin la date unique de récolte figurant sur
toutes les feuilles d’herbiers nous amènent à conclure qu’au cours de
cette journée du 22 juin 1845, la localité de Malesherbes de B. simplex
fut à la fois découverte et entièrement détruite par un petit groupe de
botanistes ; cette manière de procéder non encore hélas, complètement
disparue aujourd’hui, était alors monnaie courante. Remarquons en
outre, à l’appui de cette thèse, que s’il n’existe, dans la littérature pas
plus que sur les feuilles d’herbier, de précision quant à l’emplacement
exact de la localité, il n’en reste pas moins que B. simplex n’a jamais
été revu à Malesherbes depuis 118 ans et cela malgré les prospections
nombreuses et méticuleuses aussi bien de botanistes isolés que de groupes
appartenant à des Sociétés de Naturalistes. En raison des exigences éco¬
logiques de la plante, il est d’ailleurs permis d’imaginer qu’elle fut récoltée
soit dans le marais de Buthiers ou de Roncevaux (Schoenetum) soit
autour d’une résurgence de pente du type « Chemin aux vaches » où
l’on retrouve précisément, comme à Mont-Louis, des « Pinguicula ».
Notons enfin qu’aucun doute ne paraît subsister quant à la déterminaton
des spécimens provenant de Malesherbes et figurant dans les Herbiers
du Muséum : ils représentent incontestablement le B. simplex Hitchc.,
sous plusieurs de ses formes certes, mais avec les caractères essentiels
de l’espèce.
2) Haute-Savoie : Aux fichiers du « Centre National de Floristique »
que m’ont aidé à consulter P. Cour et J. P. Lebrun, ne figure aucune
référence bibliographique sur des notes éventuelles concernant la présence,
les circonstances et la date de découverte ou l’étude des stations de
Botrychium simplex en Haute-Savoie. Rouy cite simplement dans sa
Flore de France les localités suivantes, visiblement recopiées de Payot :
« environs de Chamonix : les Couverets ; alluvions glacières de l’Arveyron».
Des renseignements intéressants nous sont cependant donnés par l’herbier
des Ptéridophytes de De Vergnes, vers lequel m’a dirigé P. Jovet :
2 feuilles y existent sur lesquelles figurent de curieux échantillons de
Botrychium récoltés à des dates différentes (1912, 1920, 1921), mais pro¬
venant de la même localité : « Moraines du Glacier d’Argentière vers
1 300/1 500 m d’altitude » avec une précision écologique : « surtout dans
les endroits où les sables morainiques sont presque purs, sans humus ».
Sur l’une des planches, 14 échantillons de petite taille ressemblent plus
ou moins, par leur port et la morphologie de la lame stérile, à la forme
grêle représentée sur la Flore de Coste et reprise par Jeanpert, mais
il leur manque le caractère essentiel du point d’insertion de cette lame
stérile qui débute ici au milieu et même au-dessus du milieu de la fronde
fertile. Sur la seconde planche 9 échantillons qui possèdent une fronde
659 —
stérile analogue à celle de B. Lunaria mais dont le point d’insertion est
situé près de la base ; parmi ces derniers spécimens, sept ont les feuilles
très brièvement pétiolées et les lobes non pétiolulés ; chez les deux autres,
les lobes inférieurs latéraux sont munis d’un court pétiole. Ainsi, cet
ensemble disparate ne présente aucun échantillon que l’on puisse rapporter
d’une manière formelle à B. simplex.
On notera d’autre part, que la station figurant sur les étiquettes d’her¬
bier semble assez différente de la station habituelle de B. simplex (voir
ci-dessus). De plus, le collecteur lui-même, De Vergnes, a ajouté de sa
main quelques notes dont voici les extraits les plus significatifs de son
indécision :
a) Sur l’une des feuilles : « à Chamonix, elles (plantes) se présentent
comme des formes appauvries de B. Lunaria et matricariaefolia auprès
desquelles elles croissent — • voir formes de passage à B. Lunaria : var.
Beuteri Payot = var. ambiguum Reut. in litt. ».
b) Sur la seconde feuille : « à cette localité, B. Lunaria présente de nom¬
breuses variations et passe insensiblement à des formes qu’on ne peut
guère séparer des grandes formes de B. simplex Hitchc. ; si ces formes
extrêmes doivent être rapportées à B. simplex, il faut en conclure que
cette dernière espèce dérive de B. Lunaria, dont elle ne constitue peut-être
qu’une remarquable variété ».
Comme nous pouvons le constater tout cela n’est pas très net. De
Vergnes ajoute ensuite : « C’est certainement cette plante que le Dr Christ
mentionne comme B. simplex provenant de Chamonix. » Si cette dernière
remarque correspond à la réalité, on peut en déduire, après avoir vu
les spécimens de l’herbier de De Vergnes, que Christ, pourtant spécia¬
liste des Ptéridophytes, a fait une erreur de détermination ou, qu’au
mieux, il s’est montré un peu trop affirmatif pour l’identification de
plantes, d’une part très variables morphologiquement, et provenant, qui
plus est, d’un peuplement mixte.
J’ai noté, en outre, qu’il n’existe dans l’herbier général — pas plus que
dans l’herbier de France du Muséum National — aucun échantillon
savoyard, litigieux ou typique de cette fougère.
L’énoncé des faits et des considérations qui précèdent semblent jeter
de sérieux doutes 1 sur l’existence réelle, dans la vallée de Chamonix,
de B. simplex mais ne saurait bien entendu constituer une preuve formelle
de non-existence. 11 serait nécessaire pour infirmer ou confirmer cette
allégation, d’examiner les exemplaires de ce genre récoltés dans les Alpes
Françaises du Nord et figurant éventuellement sous le nom de B. simplex
dans les herbiers des Facultés de province (Lyon, Grenoble, Strasbourg...)
ou dans les collections étrangères, suisses en particulier. Ces recherches
posent des problèmes matériels considérables et hors de mes possibilités.
1. Plus récemment (1954), ce doute a été réexprimé par P. Le Brun dans le Bulletin de
la Société botanique de France où cet auteur écrit à propos de la Savoie : « Botrychium lan-
ceolatum Angstr. a été trouvé par L. De Vergnes en 1910, en compagnie des B. rutaefolium A. Br.
et peut-être B. simplex Hitchc. ».
660 —
Puisse cette modeste communication les inspirer à d’autres botanistes
car la question mérite d’être approfondie 1.
3) Corse : Une note publiée en 1927 [Bull. Soc. bot. Fr., p. 729) par
R. de Litardière nous apprend que l’auteur, en compagnie de G. Malcuit
a rencontré le 19 juillet 1927, Botrychium simplex en Corse. (Punta d’Er-
nella, dans la chaîne occidentale du Massif de San Pedrone, vers 1 300 m,
sur de petits fragments de pozzine) ; il s’agissait d’une colonie fort maigre
et dont de Litardière envisage la pérennité avec scepticisme. La plante
croissait sur de petites pelouses à sol plus ou moins tourbeux, au voisinage
d’une fontaine et le long d’un ruisselet : nous retrouvons donc encore
ici le type de station recherché par B. simplex. Suivent : tout d’abord un
relevé des espèces accompagnantes (Phanérogames, Muscinées, et même
Lichens) puis une répartition générale de l’espèce.
De Litardière termine sa note par d’intéressantes considérations
géobotaniques qui l’amènent à imaginer la venue de B. simplex en Corse,
depuis les régions boréales par les Apennins. Line planche hors-texte
présente la photographie des échantillons récoltés par l’auteur et fixés
sur une feuille d’herbier que l’on peut voir d’ailleurs dans l’Herbier de
France du Muséum National. En tout 5 individus dont deux bien déve¬
loppés et absolument typiques, les trois autres très jeunes ou mutilés
mais néanmoins identifiables.
Conclusion :
Sans prétendre à expliquer rationnellement la présence de B. simplex
dans les Pyrénées, il est impossible de ne pas les rapprocher de celles
d’autres espèces boréo-arctiques découvertes dans le même secteur. Citons
Galiurn trifidum L., Juncus balticus Willd ssp. pyrenaeus Timb.-Jeanb.,
Subularia aquatica L., etc.
On peut imaginer que ces relietes font partie du même lot et ont été
amenées par les mêmes voies jusqu’à une région qui, postérieurement à
la période glaciaire est devenue « méridionale » au sens bien entendu
des phytogéographes français. A propos de ce dernier point, il semble
d’ailleurs assez curieux de ne retrouver ces espèces que beaucoup plus
au Nord, parfois même hors de France, alors que des régions montagneuses
intermédiaires paraîtraient toutes disposées par leur climat et leur sol
à les abriter. Mais la découverte de B. simplex dans la région de Mont-
Louis, pour inattendue et intéressante qu’elle soit, est loin de bouleverser
les données phytogéographiquesg acquises ; elle vient, bien au contraire,
les renforcer en leur apportant une unité nouvelle.
Notons, pour conclure, qu’en fait, la localité pyrénéenne de cette rare
fougère est très probablement la seule, actuellement connue, existant
en territoire français continental 2.
1. D’après les indications verbales de plusieurs botanistes contemporains, on n’aurait
d’ailleurs pas retrouvé depuis bien longtemps de Botrychium autre que B. Lunaria dans la
région de Chamonix.
2. Rapprochons de cette découverte celle récente de B. matricariaefolium en Belgique
et dans l’est de la France ainsi que la réapparition, il y a seulement quelques années et presque
simultanément, de B. Lunaria à Fontainebleau et à Compiègne.
— 661 —
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de la France et de la Suisse, nouvelle édition, s. date. — Cf. la rubrique
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environs du Mont-Blanc, Paris-Genève, p. 15.
Rouy (G.) et Foucaud (J.), 1893. — - Flore de la France, Paris, t. XIV, p. 101
Centre National de Floristique et Labor. Phanérogamie
du Muséum national d’Histoire naturelle.
TABLE DES MATIERES
du Tome 35. — 2e Série.
Liste des Correspondants du Muséum nommés en 1962 . 5
Travaux faits dans les laboratoires du Muséum pendant Vannée 1962 . 8
Actes administratifs . . . 320, 456, 532
Distinctions honorifiques . 320, 532
Communications :
Amanieu (M.) et Salvat (B.). Orchestia microphtalma Amanieu et Salvat, 1963. Des¬
cription et affinités (Crustacea Amphipoda Talitridae) . 302
Arnoult (J.). Un Oryziinae (Pisces, Cyprinodontidae) nouveau de l’est de Madagascar. 235
— et Bauchot (R.). Compte rendu de Mission à Madagascar (octobre 1962-
janvier 1963) . 219
Badonnel (A.). Sur quelques particularités anatomiques des organes infracérébraux
de Péripates caraïbes (Onychophores) . 275
Banarescu (P.). Note sur le genre Pseudobrama Blecker (Pisces, Cyprinidae) . 321
— Révision du genre Toxabramis Günther (Pisces, Cyprinidae) . 457
Bareth (C.). Étude morphologique et histologique de quelques formations tégumen-
taires des Diploures Campodeidae . 370
Bauchot (R.). Voir Arnoult (J.) et Bauchot (R.).
Beaufort (F. de). Catalogue des types d’Ongulés du Muséum national d’Histoire
Naturelle et recherches sur ces types . 551
Benoit (P.L.G.). Béthylides nord-africains récoltés par M. L. Berland . 82
Berlioz (J.). G. R. Babault, Associé du Muséum . 121
— et Roche (J.). Étude d’une collection d’Oiseaux de la Somalie . 580
Blache (J.). Ichthycoccus polli nov. sp. (Gonostomidae), Poisson Téléostéen bathy-
pélagique nouveau de l’Atlantique tropical africain . 468
Blanc (M.). Catalogue des types d’Anabantidae et d’Ophicephalidae (Poissons Télé-
ostéens Perciformes) en collection au Muséum national d’Histoire naturelle. ... 70
— et Blache (J.). Rhadinesthes lucberti n. sp. (Teleostei, Clupeiformi, Stomiatoidei,
Astronesthidae), Poisson bathypélagique nouveau de l’Atlantique Oriental-Sud. 136
Bouby (H.). Botrychium simplex Hitchc., fougère nouvelle pour la moitié sud de la
France . 654
Brunerye (L.). Mise au point sur les rapports entre Senecio integrifolius Clairv. de
Grande-Bretagne et Senecio spathulaefolius D. C. de Normandie . 315
Cherbonnier (G.). Echinodermes des côtes du Cameroun récoltés par A. Crosnier
en décembre 1962-janvier 1963 . 179
— Note sur Leptosynapta bergensis (Ostergren), espèce critique d’Holothurie
apode . 429
— Deux nouvelles Holothuries apodes des eaux de Dakar . 515
Crosnier (A.). Voir Guinot (D.) et Crosnier (A.).
- 663
Dechancé (M.). Sur des Paguristes littoraux de l’ouest de l’Océan Indien : P. jous-
seaumei Bouvier, P. perspicax Nobili, et P. abbreviatus sp. nov. (Crustacea
Deeapoda Paguridae) . 291
— Développement direct chez un Paguride, Paguristes abbreviatus Dechancé, et
remarques sur le développement des Paguristes . 488
Delépine (R.) et Hureau (J. C.). La végétation marine dans l’archipel de Pointe
Géologie (Terre Adélie) (Aperçu préliminaire) . 108
Démangé (J.-M.). Myriapodes récoltés en Nouvelle-Calédonie par M. Y. Plessis et
description d’un cas tératologique . 85
Diaz-Ungria (C.). Nematodes parasitos colectados por la mision Chauvancy en
Guayana francesa . 441
Fischer-Piette (E.). Elminius modestus à Pornic et à Vigo . 176
Forest (J.). Sur une Crevette recueillie au cours de la Campagne de Chalutage dans
le Golfe de Guinée, Plesionika williamsi sp. nov . 620
Fourmanoir (P.). Epinephelus fuscus, nouvelle espèce de Serranidé trouvée dans les
eaux malgaches . 140
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Characoidei) . 598
— et Vu-Tân-Tuê. Définitions de Cynopotamus Val. et genres voisins (Pisces,
Characoidei) . 143, 238
Ginsburg (L.). Sur l’àge des faunules de Vertébrés découvertes dans le Miocène conti¬
nental d’Aups (Var) . 644
Guillaumin (A.). Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum (Notules
sur quelques Orchidées d’Indochine XXXI, XXXII) . 204, 648
— Une Orchidée nouvelle de Madagascar . 521
Guinot (D.) et Crosnier (A.). Remarques sur le genre Cleistostoma, Paracleistostoma
et Tylodiplax, et description de Tylodiplax derijardi sp. nov. (Crust. Decap. Bra-
chyura) . 606
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d ' Artemia satina . 507
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Cicindelidae) . . 158
Roche (J.). Voir Berlioz (J.) et Roche (J.).
Roland (Ch.). Étude des Argulus arcassonensis Cuénot, parasite de Trachinus vipera L.
dans le bassin d’Arcachon . 90
— Notodelphys canui nov. sp., nouvelle espèce de Copépodes parasites d’Ascidies
de la région de Wimereux . 100
— Études sur les Crustacés Branchioures d’Europe III. Redescription d 'Argulus
coregoni Thorell. . . 496
— ld. IV. Redescription à' Argulus pellucidus Wagler et d 'A. foliaceus L., et com¬
paraisons entre diverses espèces d’Europe . 630
Rose (II.). Floraisons les plus intéressantes observées dans les serres du Muséum
pendant l’année 1962 (Orchidées) . 454
Rossignol (M.). Aperçus sur le développement des Hystrichosphères . 207
Rougeot (P. C.). Sur quelques Lépidoptères Attacidae de Côte d’ivoire . 357
San Martin (P. R.). Una nueva especie de Bothriurus (Scorpiones, Bothriuridae)
del Uruguay . 400
Saëz (H.). Utilisation de l’alcool par les levues selon une technique en milieu solide. . 116
— Voir Nouvel (J.) et Saëz (H.).
Salvat (B.). Voir Amanieu (M.) et Salvat (B.).
Séguy (E.). Cephenius nouveaux de la Chine centrale (Ins. Dipt. Bombyliidés) . . . . 78
— Note sur les Diptères Bombyliidés d’Asie orientale . 151
— Microbombyliidés de la Chine paléarctique (Insectes Diptères) . 253
— Un Diptère Thérévide nouveau de l’Afrique . 343
Spillmann (J.). Sur deux Blageons, Télestes sou fia agassizi (C. V.), présentant des
signes d’hybridation avec le vairon, Phoxinus phoxinus (L.) . 464
Strazielle (L.). Voir Nouvel (J.), Chauvier (G.) et Strazielle (L.).
Thibaud (J. M.). Description d’une espèce nouvelle de Collembole de Lorraine, Xenylla
lotharingiae n. sp . 361
Tsacas (L.). Révision des Ncomochlherus Osten-Sacken (Diptera : Asilidae) décrits
par Macquart . 257
— Description d’espèces nouvelles paléarctiques du genre Neomochtherus Osten-
Sacken (Diptera : Asilidae) . 345
Uhmann (E.). Ilispinae aus dem Muséum national Histoire naturelle in Paris. 215. Bei-
trag zur Kenntnis der Ilispinae (Coleopt. Chrysomelidae) . 473
Vachon (M.). De l’utilité, en systématique, d’une nomenclature des dents des chélicères
chez les Scorpions . 161
— Chthonius (C.) balazuci, nouvelle espèce de Pseudoscorpion cavernicole du dépar¬
tement français de l’Ardèche (Heterosphvronida, Chthoniidae) . 394
Vandei. (A.). Évolution morphologique et répartition géographique de T richonis coides
arcangelii Vandei 1952 (Crustacé; Isopode ; Oniscoidea) . 311
Vu-Tân-Tué. Voir Gery (J.) et Vu-Tân-Tuê.
Le Gérant : Jacques Forest.
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Palais de Chaillot, Paris-16® ; depuis 1961 ; trimestriel; abonnement, France,
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M. J. Dorst, Laboratoire de Zoologie des Mammifères, 55, rue Buffon,
Paris-5® ; depuis 1936; trimestriel; abonnement, France, 25 F; Étranger,
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Cybium. Bulletin de l’Association des amis du Laboratoire des Pêches Outre-
Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; sans pério¬
dicité ; échange.
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mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5® ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬
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et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5® ;
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Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue
Buffon, Paris-5® ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F.
Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mm® V. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ;
depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F.
Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie,
61, rue Buffon, Paris, 5® ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F.
Etranger, 40 F.
ABBEVILLE. IM PRIAI ERIK P. PAILLART (d. 9215). 19-6-1964.