2' Série, Tome 37
Numéro 1
Année 1965
Paru le 23 Juillet 1965.
SOMMAIRE
Pages
Liste des Correspondants du Muséum nommés en 1964 . . . 5
Travaux faits dans les laboratoires pendant Vannée 1964 . 8
Communications :
A. G. Chabaud. Leçon inaugurale du cours de Zoologie (Vers) prononcée le 4 novem¬
bre 1964 . 87
J. Nouvel, G. Chauvier et L. Strazielle. Effectif et natalité enregistrés à la ména¬
gerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1963 . 104
M. Blanc, F. d’AuBENTON et P. Fourmanoir. A propos d’un Scombridae des eaux
douces cambodgiennes : Scomberomorus sinensis (Lacépède, 1802) . 121
E. Postel. Epinephelus cylindricusy Serranidé nouveau des environs de Nouméa
(Nouvelle Calédonie) . 124
F. d'AuBENTON. Compte-rendu sommaire d’une mission ichthyologique au Cambodge
(juin 1960-juillet 1964) . 128
E. Séguy. Morphologie du Listriomastax litorea End. (Insecte diptère Coelopide) . . . . 139
E. Fischer-Piette et J. Bedoucha. Mollusques terrestres de Madagascar. Famille
Vertiginidae . 145
A.-M. Testud. Mollusques terrestres de Madagascar. Sur quelques espèces introduites
dans l’île . 151
E. Leloup. Description d’une espèce nouvelle de Chiton recueillie par le Calypso dans
le Golfe de Guinée, Notoplax foresti sp. nov . 155
H. Chevallier. Catalogue des collections du Muséum correspondant à 1’ « Histoire
naturelle des Mollusques » de Ferussac. (lre partie) . 162
O. Bain et A. G. Chabaud. Spirurides parasites d’Oiseaux malgaches (troisième note). 173
J. Richard. Mesocoelium dolichenteron , nouveau trématode parasite d’un Scindidae de
l’île d’Europe . 186
P. Ellenberger et L. Ginsburg. Sur le lieu d’origine du type de Tritylodon longaevus
Owen . 190
F. Gautier et D. Mongin. Observations stratigraphiques et paléontologiques sur le
Wealdien de l’Est de la province de Teruel (Espagne) . 192
A. Guillaumin. Plantes nouvelles rares ou critiques des Serres du Muséum. (Notules
sur quelques Orchidées d’Indochine. XXXVIII) . 198
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 37, n° 1, 1965, pp. 1-201.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL
D HISTOIRE NATURELLE
2e Série. — Tome 37
RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1964
PARIS
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, Rue Cuvier, 5e
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1965. — N° 1
466" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
21 JANVIER 1965
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. GUIBÉ
LISTE DES CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
NOMMÉS EN 1964
Dispons (Paul), présenté par M. le Professeur A. S. Balachowsky.
M. l’Intendant Général Paul Dispons, en dépit de ses fonctions absorbantes
de Directeur Adjoint de l’Intendance au Ministère des Armées poursuit depuis
plus de quinze ans des recherches entomologiques, dont les intéressants résultats
lui ont valu une réputation internationale en tant que spécialiste de divers
groupes d’Hétéroptères.
Sa thèse de Doctorat d’Université, faite à Alger sous la direction du Professeur
A. Hollande, a été publiée en 1955 dans les Mémoires du Muséum (Ser. A., Zool.
T. X. (2)). Consacrée aux Réduviidés de l’Afrique Nord Occidentale, elle apporte
une quantité de données nouvelles sur la répartition, l’écologie et l’éthologie de
nombreuses espèces jusqu’alors très peu étudiées.
Après sa thèse, M. Dispons a publié plus de trente notes ou mémoires, dont la
plupart concernent les Réduviidés, quelques autres portant sur les Coréides et
les Pentatomides. Ses travaux, surtout orientés vers la systématique, l’ont amené
à fréquenter le Laboratoire d’Entomologie qui lui doit l’étude d’une partie de ses
collections et le don de nombreux spécimens ou échantillons entomologiques.
De plus, M. Dispons a rendu de grands services à notre Maison en facilitant les
missions outre-mer de certains de nos chercheurs qui ont pu, grâce à lui, bénéficier
du concours de l’Armée de l’Air pour leur voyage et pour le transport de leur
matériel scientifique.
La haute estime en laquelle ses collègues entomologiques tiennent M. Dispons
— 6 —
s’est unanimement manifestée par son élection à la présidence de la Société Ento-
mologique de France.
Le Muséum l’honorera en admettant parmi ses Correspondants une person¬
nalité telle que lui.
Remaudière (G.), présenté par M. le Professeur A. S. Balachowsky.
M. G. Remaudière, né le 15 octobre 1922 à Paris, Ingénieur agricole, Docteur
ès-sciences, Chef de Laboratoire à l’Institut Pasteur de Paris, s’est spécialisé
depuis 20 ans dans l’étude du problème acridien, et de la systématique et de la
biologie des Aphides (Pucerons).
Il a toujours apporté au Laboratoire d’ Entomologie Générale et Appliquée
du Muséum une constante collaboration en identifiant de nombreux matériaux
qui lui ont été soumis provenant de différentes parties du monde. M. Remau¬
dière doit faire don au Laboratoire d’Entomologie d’une collection complète des
Aphides de la région paléarctique occidentale et du Moyen-Orient.
Harcourt (Raoul d’), présenté par M. le Professeur J. Millot.
M. Raoul d’HARCouRT est un ethnologue de réputation mondiale, en même
temps qu’un bienfaiteur du Musée de l’Homme.
Son œuvre scientifique a été consacrée à l’étude des civilisations anciennes
et récentes de l’Amérique du Sud et, particulièrement, du Pérou. Elle a été
jalonnée par de nombreuses publications analytiques et par plusieurs ouvrages
synthétiques tels que Céramique ancienne du Pérou (1924), Textiles anciens
du Pérou (1934), Arts de l’Amérique (1948), qui connurent tous un très grand
succès.
Pendant toute sa vie, M. Raoul d’HARCouRT a fréquenté notre Musée et y a
poursuivi ses recherches, tant comme travailleur libre que comme Secrétaire
général de la Société des Américanistes. Il nous a témoigné sa sympathie à maintes
reprises, par des donations échelonnées de 1928 à 1964.
Frappé par un deuil cruel, et parvenu au déclin de son existence, il a voulu,
sans attendre davantage, remettre au Musée de l’Homme la totalité des col¬
lections américaines qui lui restaient, très intéressant ensemble de plus de
400 pièces. Grâce à cet acte généreux, notre Musée possède aujourd’hui un choix
de céramiques, de tissus anciens et d’instruments de musique, sans doute unique
au monde.
Ce sera, de la part du Muséum, un acte de justice que de reconnaître les bien¬
faits de M. Raoul d’HARCouRT, en le nommant membre correspondant.
Salvan (J.), présenté par M. le Professeur J. Dorst.
Le Capitaine J. Salvan a réuni, au cours des divers séjours qu'il a été appelé
à faire depuis 5 ans en Afrique tropicale, d’intéressantes collections d’oiseaux
qu’il adresse régulièrement au Muséum. Les recherches méthodiques qu’il mène
actuellement dans l’Ouadaï apportent d’utiles indications sur l’avifaune de
cette région jusqu’alors peu étudiée. Il a publié quelques-uns des résultats de
ses recherches dans diverses revues scientifiques, apportant une contribution
originale à l’ornithologie africaine. Grâce à lui, d’autre part, le Laboratoire d’Omi-
thologie et le C.R.M.M.O. sont entrés en relation avec divers correspondants
résidant en Afrique qu’il est parvenu à intéresser à nos activités. Nul doute
qu’au cours de ses affectations ultérieures le Capitaine Salvan va rendre encore
de précieux services à notre Etablissement auquel il manifeste un très grand
attachement.
— 7 —
Ellenberger (Paul), présenté par M. le Professeur J. -P. Lehman.
Paul Ellenberger est le fils du pasteur Victor Ellenberger, spécialiste
bien connu de l’ethnologie boschimane, et le frère de notre collègue, François
Ellenberger, Professeur de Géologie à la Sorbonne. Jusqu’à l’âge de quatorze
ans, Paul Ellenberger n’a pas eu une éducation scolaire normale mais suivait
son père à travers le Basutoland, s’instruisant grâce aux seules leçons paternelles
et à sa curiosité naturelle.
Revenu plus tard au Basutoland comme missionnaire, il est devenu incon¬
testablement le meilleur spécialiste de Géologie, d’ Ethnologie et de Préhistoire
de ce pays. En Géologie, il a repris l’étude de la série stratigraphique du Basu¬
toland, étudiant avec son frère, niveau par niveau, toute la série du Stormberg
(Molteno, Red Beds, Cave Sandstone) et même les niveaux inférieurs des laves du
Drakensberg. Plusieurs gisements de plantes ont été découverts par lui : ceux-ci
ont été ensuite exploités par J. Fabre. De plus, P. Ellenberger a mis à jour
de nombreux restes de Reptiles mammaliens. Grâce à sa connaissance du pays,
il put mettre son expérience au service des deux missions françaises au Basu¬
toland (1959, 1963) dont faisait partie M. L. Ginsburg, Sous-Directeur au
Muséum ; grâce à lui ces missions purent rapporter en France des Tritvlodontes
et des Dinosaures. Paul Ellenberger s’est réservé l’étude des pistes et traces
du Stromberg ; l’aspect de ces traces varie selon les niveaux et ces traces sont
d’autant plus intéressantes qu’elles précèdent dans le temps les Dinosaures
fossiles proprement dits. De nombreux moulages de ces traces ont été donnés par
Paul Ellenberger au Muséum.
En Préhistoire, nous lui devons des relevés des peintures boschimanes de deux
cents abris sous roche — malheureusement encore non publiés faute d’argent.
Il a de plus retrouvé dans le Sud Ouest du Basutoland toute la succession des
industries préhistoriques sud-africaines depuis la Pebble Culture et le Prestellen-
bosch jusqu’à la culture boschimane.
Auteur de plusieurs notes de Géologie et de Préhistoire, M, Paul Ellenberger
est plus qu’un amateur éclairé ; sa connaissance exceptionnelle du Basutoland le
désignerait déjà comme méritant d’être nommé Correspondant du Muséum ; il a
d’autant plus de droits moraux à ce titre qu’il a rendu à notre Maison des services
considérables, tant en aidant ses chercheurs qu’en augmentant nos collections.
TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES
ET
ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS
DU MUSÉUM NATIONAL d’hISTOIRE NATURELLE
PENDANT L’ANNÉE 1964.
SOMMAIRE
Laboratoires :
Anatomie comparée . 9
Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles (Musée de
l’Homme) . 10
Zoologie : Mammifères et Oiseaux . 18
Éthologie des Animaux Sauvages . 23
Laboratoire d’Acarologie (École Pratique des Hautes Études) . 24
Zoologie : Reptiles et Poissons . 25
Entomologie générale et appliquée . 26
Zoologie : Arthropodes . 32
Laboratoire d’étude et de recherches sur les Arthropodes irradiés . 36
Malacologie . 36
Zoologie : Vers . 38
Station de Parasitologie expérim. et comp. de Richelieu . 40
Laboratoire d’Helminthologie et de Parasitologie comparée (Éc. Prat.
des Hautes Études) . 40
Pêches Outre-Mer . 41
Physiologie générale et comparée . 42
Paléontologie . 43
Laboratoire de Paléontologie (Ec. Prat. des Hautes Études) . 47
Laboratoire de Micropaléontologie (Éc. Prat. des Hautes Études) . 47
Phanérogamie . 48
Centre national de Floristique du C.N.R.S . 54
Laboratoire du Muséum à Biarritz . 55
Cryptogamie . 56 "
Laboratoire maritime de Dinard . 60
Service des Cultures . 60
Biologie végétale appliquée . 61
Laboratoire de Palynologie (Éc. Prat. des Hautes Études) . 62
Ethnobotanique . 63
Écologie générale . 65
Biophysique . 69
Géologie . 71
Minéralogie . 72
Physique appliquée . 74
Océanographie physique . 75
Chimie appliquée aux corps organisés . 76
Bibliothèque Centrale. — Périodiques inscrits en 1963 . 77
— 9 —
Anatomie comparée.
J. Anthony, Professeur (en collaboration avec J. Millot et R. Nieuwenhuys).
— Le diencéphale de Latimeria chalumnae Smith (Poisson Coelacanthidé).
C. R. Acad. Sc., 258, 1964, pp. 5051-5055, 2 fig.
J. Lessertisseur, Sous-Directeur. — Modification du squelette des membres
en rapport avec l’acquisition de la disposition parasagittale chez les
Mammifères. C. R. Ass. Anal., (IIe réunion européenne d’Anatomie,
Bruxelles), 49, 1964, pp. 229-236, 4 fig.
— Compte-rendu de P. Wintrebert : « Le développement du vivant par lui-
même » (Paris, 1963). Mammalia, 28, n° 4, 1964, pp. 671-672.
— • id. : « The development of the living being by itself ». Nature, (London), 203,
n° 4944, 1964, p. 447.
— - et P. Dubois. — Note sur Bifungites Desio, trace problématique du Dévo¬
nien du Sahara. Résumé in Comptes-rendus sorti. Soc. Géol. Fr., 1964,
n° 9, pp. 368-369.
— • et J. P. Gasc. — - Voir J. P. Gasc.
R. Saban, Sous-Directeur. — Le crâne des géants acromégales. C. R. Ass. Anat.,
49e réurion, Bruxelles, 1-7 septembre 1963, n° 122, 1964, pp. 385-388.
— Aspects modernes de la théorie vertébrale du crâne. Ann. Paléontol., I er-
tébrés, 50, fasc. 1, 1964, pp. 1-21.
— Contribution à l’étude du crâne et en particulier de l’os temporal des géants
acromégales. Bull. Mem. Soe. Antliropol., 11e sér., 6, n° 2, 1964, pp. 279-
303.
— Sur la pneumatisation de l’os temporal des Primates adultes et son déve¬
loppement ontogénique chez le genre Alouatta (Platyrrhinien) . Morphol.
Jahr., 106, n° 4, 1964, pp. 534-558.
— Compte-rendu de E. Genet-Varcin : « Les Singes actuels et fossiles. Eléments
de Primatologie (Paris, Boubée, 1963). Bull. Crit. Livre français, 19, n° 1.
1964, 1 p.
P. Bourgin, Assistant. — Démoustication, équilibre biologique et protection
de la nature. L' Entomologiste, 1964, 20, f. 3-4, pp. 35-37.
— - Morphologie comparée des Potosia de France (Col. Scarabaeidae), lre note.
Ibid., 1964, 20, f. 5-6, pp. 106-108.
— Analyse de Recherches sur la génétique des Carabes ( Chrysocarabus et
Chaetocarabus) par Cl. Puisségur. Suppl. n° 18 à Vie et Milieu Masson
et Cie Paris. Ibid., p. 110.
— Analyse de « Chitine et Chitinolyse ». Un chapitre de la biologie moléculaire
par Ch. Jermiaux. Préf. du Dr Florkin, Masson et Cie. Ibid., p. 111.
— Analyse de « Les Insectes » par A. Villiers in l’Encyclopédie par l’image.
Hachette Paris. Ibid., pp. 111-112.
J. P. Gasc, Assistant et O. J. Benjamin. — Sur une technique d’injection
vasculaire permettant à la fois l’observation radiographique et la corrosion.
Bull. Mus. Hist. nat., 36, n° 6, 1964, pp. 100-103.
— et J. Lessertisseur. — La céplialisation et le problème de l’intégration
organique. Cahiers Etud. biol. (Lyon), n° 13 à 15, 1964, pp. 111-145, 12 fig.,
2 tableaux.
10 —
M. Gaspard, Assistant. — La région de l’angle mandibulaire chez les Canidae.
Mammalia, 28, n° 2, 1964, pp. 249-329.
D. Robineau, Assistant. — L’os temporal des Siréniens, 1964, 53 p., 18 pl.
(Diplôme d’ Études Supérieures) .
F. K. Jouffroy (Mme), Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Contribution
à la connaissance du genre Archaeolemur Filhol, 1895. Ann. Paléontol.,
Paris , 49, 1963, pp. 129-155, 6 fig., 6 Pl.
O. J. Benjamin. — (Voir J. P. Gasc).
J. J. Curgy. — Apparition des joints d’ossification des membres dans la série
des Mammifères, 1964, 122 p., 11 pl., 19 tableaux. (Diplôme d’ Études
supérieures)
R. Jullien. — Contribution à la mvologie du membre antérieur chez les Insecti¬
vores, 1964, 118 p., 16 pl. (Thèse de 3e cycle).
M. Lemire. — La musculature masticatrice d’un petit Muridé africain, Deomys
ferrugineus, 1964, 82 p., 25 pl., (Diplôme d’Études Supérieures).
Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles.
(Musée de l’Homme).
J. Millot, Professeur, Membre de l’Institut. — Exposition « La Faim des
autres ». Objets et Mondes, Renie du Musée de V Homme, Paris, 4, fasc. 1,
1964, pp. 43-46.
— Dépôt d’une collection malgache choisie. Ibid., pp. 47-72.
— Exposition « Impressions 64, Afrique-Madagascar». Ibid., fasc. 2, pp. 149-150.
— De quelques erreurs zoologiques. Ibid., fasc. 3, pp. 199-208.
— Hommage à l’ethnographie hongroise. Ibid., fasc. 4, pp. 277-3Ô4.
— Compte rendu d’ouvrage. Ibid., p. 305.
H.-V. Vallois, Professeur honoraire. — Préface à Anthropologie, 1, Rrno, 1962
(1964), p. 4.
— Neizdannaia roukopis P. Broca « poutechestviié po Rossii v. 1879 ». Sovietskaia
Etnografiia, 1964, pp. 70-80, 2 fig.
— The social Life of early Man, evidence of skeletons (2e éd.). Yearbook of
pliysical Anthropology, 9, 1964, pp. 213-235.
— Ou nas abchtchaia tséli. Pravda, 8 août 1964.
— Las razas humanas. 1 vol. de 104 p., 11 fig. Editorial Universidade, Buenos
Aires, 1964.
— Publication de L’Anthropologie, 67, 1963 (1964), 1 vol. de 676 p. (avec nom¬
breuses figures et planches).
— et M.-C. Chamla (Mme). — Recherches anthropologiques sur les Alaouites.
Ibid., 68, 1964, pp. 65-94 et 319-364, 15 fig.
— et P. Marquer (Mlle). — La distribution des groupes sanguins ABO en
France. C. R. Acad. Sci., 258, 17 févr. 1964, pp. 2179-2182, 1 fig.
— La répartition en France des groupes sanguins ABO. Bull, et Mêm. Soc.
Anthropol. Paris, 11e s., 6, n° 1, 1964, pp. 1-200, 39 fig.
11
P. Champion, Sous-Directeur. — Publication des Actes VIe Congrès Intern.
Sciences anthrop. et ethnol. (Paris 1960), 2, (deuxième volume), 1964,
666 p.
R. Gessain, Sous-Directeur. — Introduction à l’étude du Sénégal oriental,
(Cahier du Centre de Recherches Anthropologiques n° 1). In Bull. Mém.
Soc. Anthropol. Paris, 11e s., 5, fasc. 1 et 2, 1963 (1964), pp. 1-85.
— et M. Gessain (Mme). — « Obashyor Endaon : les enfants du caméléon »,
film 45’, kodachrome 2, 16 mm, sonore.
H. Lehmann, Sous-Directeur. — L’enfantement dans l’art précolombien. La
vie médicale. N° spécial de Noël 1963 (1964), pp. 90-92.
— Contribution à l’ethnographie kwaiker, Colombie. J. Soc. Améric., Paris,
n. s., 52, 1963 (1964), pp. 255-270.
— Maisons de céramiques. (Nayarit, Mexique). Objets et Mondes, Revue du
Musée de l’Homme, Paris, 4, fasc. 2, 1964, pp. 107-118.
— C. R. dans l’Homme : Nowotny, Karl, A.-Tlacuilolli, Die Mexikanischen
Bilderhandschriften. Stil und Inhalt. p. 132.
— et. P. Marquer. — Les Indiens kwaiker du Sud-Ouest de la Colombie. Etude
anthropologique. J. Soc. Améric., Paris, n. s., 52, 1963 (1964), pp. 271-300.
F. Girard (M1Ie), Sous-Directeur. — Plats en bois sculpté des Iles Salomon.
Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 3, fasc. 4, 1963 (1964),
pp. 261-266, 7 fig.
P. Reichlen (Mme), Assistante. — Dictionnaire archéologique des techniques,
2, H. -Z., Paris, Éditions de l’Accueil, 1964, Rubriques pp. 481-482,
517-519, 534, 540-543, 555-557, 573-574, 591-592, 597-599, 608-610,
623-632, 676, 702-706, 720-721, 725-728, 760-762, 795-796, 820-821,
830-831, 832-835, 845-846, 854-856, 875-876, 888-889, 899, 905-906,
920-922, 944, 946-948, 965-971, 983-985, 993-994, 1012-1013, 1045-1047.
R. Hartweg, Assistant. — Bibliographie de Biologie générale, Morphologie et
Embryologie des Protozoaires et des Invertébrés, Physiologie et Pathologie
des Protozoaires et des Invertébrés. Bull, signalétique du C.N.R.S.,
Paris, 24, n° 11-12, 1963 (1964), pp. 1839-1909 ; 25, n° 1, 1964, pp. 5-69 ;
n° 2, pp. 187-237 ; n» 3, pp. 357-401 ; n° 4, pp. 515-583 ; n» 5 ; pp. 717-
776 ; n° 6, pp. 905-970 ; n° 7-8, pp. 1109-1166 ; n° 9, pp. 1315-1366 ; n° 10,
pp. 1473-1535.
J. Delange (Mme), Assistante. — Une pièce de la collection Tristan Tsara.
Objets et Mondes, Revue du Musée de V Homme, Paris, 4, fasc. 1, 1964,
pp. 39-42, 2 illust.
— L’Art peul. Cahiers d’études africaines, Paris, 4, 1er cah., 1963 (1964), pp. 5-13,
2 photos.
S. Arnette (Mlle), Assistante. — La sépulture de Mareuil-lès-Meaux (Seine-et-
Marne). Bull. Soc. Préhist. Franc., Paris, xie s., 4, 1963 (1964), pp. 470-
493, 7 fig.
— Études des éléments de parure des fouilles d’Hijané (Syrie méridionale)
Annales archéol. Syrie, 1963 (1964), pp. 42-47 et 55-56, 1 fig., 3 pl.
S. Thierry (Mme), Assistante. — Les Khmers. Édit, du Seuil. Paris, Coll. « Le
temps qui court », 1964, 190 p. 89 photos, glossaire, chronologie, biblio¬
graphie.
— 12 —
— L’Art dans les Sociétés Primitives à travers le monde. Hachette, Paris,
chap. 3, 1964 « Asie du Sud », pp. 190-247, 1 carte, 26 photos.
— Die Literaturen der Welt. Kindler, Munich, Zürich, 1964 — 3 chapitres.
Die Literatur Kambodschas, pp. 1285-1292 (Bibliog.) — Die Laotische
Literatur, pp. 1293-1298 (Bibliog.) — Die Vietnamesische Literatur,
pp. 1299-1304. (Bibliog.).
E. Vernier, Assistant. — Bambous gravés malgaches. Objets et Mondes, Revue
du Musée de l’Homme, Paris, 3, fasc. 4, 1963 (1964), pp. 293-298.
J.-L. Heim, Assistant. — Les apophyses geni, étude anthropologique. Bull,
et Mém. Soc. Anthropol. Paris, 11e s., 4, 1963 (1964), pp. 585-658.
— Les sépultures mérovingiennes de La Quina (Charente). Étude anthropolo¬
gique de deux squelettes découverts dans le gisement de La Quina. Bull,
et Mém. Soc. Archéol. et Hist. de la Charente. Angoulême, 1962-1963 (1964),
pp. 131-153.
M. Gessain (de Lestrange Mme), Assistante détachée au C.N.R.S. — Derma-
toglyphes digitaux des Noirs d’Afrique. Proceedings Second Internat.
Congress Human Genetics. Rome, 3, 1961 (1964), pp. 1489-1490.
— La psychiâtrie peut-elle voyager ? Concours médical, Paris, 14-XI-1964,
pp. 6541-6543. (C. R. d’après l’ouvrage de Leighton « Psychiatrie disorder
among the Youruba ».)
— Étude socio-démographique du mariage chez les Coniagui et Bassari.
Réflexions sur l’endogamie. Cahiers du Centre de Recherches Anthro¬
pologiques n° 2. In Bull, et Mém. Soc. Anthropol. Paris, 11e s., 5, fasc. 3-4,
1963 (1964), pp. 123-222.
G. Rouget, Assistant détaché au C.N.R.S. — Le problème du « ton moyen »
en gu. J. african Languages, Londres, 2, n° 3, 1963 (1964), pp. 218-221.
O. Vivier (Mlle), Déléguée dans les fonctions d'Assistant. — Percussione.
Strumenti. Varèse. Xenakis. In Enciclopedia Musicale Ricordi. Ed. Ricordi,
Milano, 1964.
P. Marquer (Mlle), Aide-technique principal détachée au C.N.R.S. — Voir
H.-V. Vallois et H. Lehmann.
G. de Beauchêne, Aide-technique. — Une statuette de pierre ouest-africaine.
Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 3, fasc. 4, 1963
(1964), pp. 267-272, 5 fig.
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pays d’Europe occidentale. Bull, et Mém. Soc. d’ Anthropologie de Paris,
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— L’accroissement de la stature chez les Français. Science Progrès, la Nature,
n° 3352, août 1964, pp. 320-324, 4 fig.
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hist. Outre-Mer, Paris, 50, 1963 (1964), pp. 53-67.
— Qba sô, Qba ko sô (Le roi s’est pendu, le roi ne s’est pas pendu). VIe Congrès
intern. Sci. anthrop. et ethnol. (Paris, 1960), 2, (deuxième volume), 1964 ;
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14
— La représentation mythique du roi. Rev. Faculté Elhnoi., Port-au-Prinee, 8,
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pection de divers sites préhistoriques en Elide occidentale. Annales
géologiques des pays helléniques, Athènes, 1963 (1964), pp. 324-328, 2 pl.
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cernant l’Amérique (C. R. du Codex Vindobensis). J. Soc. Améric. Paris,
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15
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ou Mexicaine de Rémi Simeon. Ed. Graz, Autriche, 1963 (1964).
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pp. 1-8.
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humaines, 1964, 33 p. (texte multigraphié), illust.
— L’Abbé Parat grand savant. Bull, de l’Assoc. d’études, de recherches, et de
protection du Vieux Toucy, Toucy, n° 9, nov. 1964, pp. 33-39.
— Ici ont campé les chasseurs de renne. Sciences et Avenir, Paris, n° 209, juil.
1964, pp. 474-477, illust.
- — - Le geste et la parole. Technique et langage. Paris, Albin Michel, 1964, 323 p.,
illust.
— Avant propos, dans : Haleine. Trois aspects d’une commune de l’Orne,
par J. Gurtwirth, N. Eciiard et J. C. Müller, Etudes rurales, Paris,
n° 11, 1963 (1964), pp. 5-7.
—, et N. et J. Chavaillon. ■ — Voir N. Chavaillon.
E. Lot-Falck (Mme), Directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes-Etudes.
— L’art et les sociétés primitives à travers le monde. Paris, Hachette,
1964, pp. 248-275, 1 carte, 12 photos.
A. Laming-Emperaire (Mme), Chargée d’enseignement à la Faculté des Lettres
de Paris, H. Reichlen, et J. Emperaire. — Voir H. Reichlen.
A. Leroi-Gourhan (Mme). Grottes de Lascaux. Bull. Soc. bot. France, Paris,
109, 1962 (1964), pp. 91-95.
— Remarques au sujet des températures würmiennes. Bull. Soc. géol. France.
Paris, 7e sér., 5, 1963 (1964), pp. 414-418.
A. Massion (Mme). — Les bâtons africains décorés du Musée de l’Homme.
Objets et Mondes, Revue du Musée de l’Homme, Paris, 4, fasc. 3, 1964,
pp. 157-186, 27 photos.
J. Gergely. — Studier-Tillâgnade Carl-Allan Moberg. Rev. Musicologie, Paris,
49, déc. 1963 (1964), pp. 228-232.
Principales collections reçues.
a) Pièces de collection :
Département d' Anthropologie : Moulages des fragments de mandibules du Pithe-
canthropus modjokertsensis et du Meganthropus paleojavanicus de Java
(don von Koenigswald) ; deux crânes anciens provenant du Pérou (don
Reichlen) ; deux diaphyses de fémur de l’abri Cro-Magnon (don H.-V.
Vallois).
Département de Préhistoire : Cent cinquante pièces néolithiques du Tonkin (don
Fromols) ; une série d’environ trois cent cinquante pièces de paléo¬
lithique et de néolithique de Mauritanie (don Janot) ; une collection
néolithique de deux cent cinquante pièces du Sud-Oranais (mission
Lhote).
Département de l’Afrique Blanche et du Levant : Cinquante bijoux d’Afrique
du Nord et du Levant (don Mme Lestamandy) ; quatorze pièces d’ethno¬
graphie algérienne (mission J. Millot) ; cent objets de Tunisie (mission
Mme Champaült) ; sept pièces ethnographiques (don du Ministère de la
Coopération) ; un bijou tunisien (don Leiris) ; un brasero marocain en
cuivre (achat).
Département d’Afrique Noire : Vingt-huit instruments agraires d’Afrique occi¬
dentale et du Tchad (don Raulin) ; sept terres cuites Sao du Tchad
(don J.-P. Lebeuf) ; neuf pièces d’ethnographie mbochi du Congo (don
Emphoux) ; quatre-vingts objets ethnographiques du Congo (mission
Mme Vincent) ; une collection de quarante pièces mitsogo du Congo
(mission Sillans-Gollnhoffer) ; un masque et deux statuettes ivoire
et bois du Congo (achat) ; un masque de danse, un costume de chef et
un bonnet du Liberia (achat) ; un tissu teint à la terre de Côte d’ivoire
(achat) ; deux objets du Nigeria (achat) ; une statue bois peint au kaolin
de HauteVolta (achat).
Département d’Océanie : Un ornement de cheveux pour les danses de Nouvelle
Guinée (achat) ; un précieux symbole divin en vannerie recouvert de
plumes des Iles de la Société (achat) ; un crochet en bois de Nouvelle
Guinée (achat) ; un ensemble Wayang Golelc de Java et de Bali (mission
Berthe) ; une pierre sculptée et peinte des Nouvelles Hébrides (don de la
Compagnie Française des Phosphates de l’Océanie).
Département de Madagascar : Sept tessons de poterie (don Vérin) ; deux boucliers
en bois (don L. Marion).
Département d’Amérique : Modèle de maison Nayarit en céramique, Mexique
(don Wildenstein) ; cent cinquante six pièces d’ethnographie du Para¬
guay et de Bolivie (mission Clastres et Sebag) ; une statue anthropo¬
morphe de l’Equateur (don Mme A. de Rothschild) ; un propulseur
composite du Pérou (achat) ; trois cent cinquante sept objets d’archéo¬
logie, d’ethnographie et de folklore du Pérou, de Colombie et de l’Équa¬
teur (don R. d’Harcourt).
Département d’Asie : Une collection de bijoux et d’objets divers de l’Inde (mission
J. Millot) ; seize bijoux santals (Dépôt permanent de l’École Fran¬
çaise d’Extrême Orient) ; cent neuf pièces ethnographiques de Turquie
(don Mme Boratav et achat) ; vingt deux bijoux de l’Inde et du Vietnam
(don du Ministère de la Coopération) ; quatre-vingt-dix sept pièces
— 17 —
ethnographiques du Beloutcliislan (don Mlle G. Hervé) ; trente objets
du Japon, Chine et Vietnam (don M. et Mme Jitoleux) ; une tête de
dragon en bois sculpté et une plaque de char funéraire (don Condo-
minas) ; six cent soixante quatre objets divers d’ethnographie du Japon,
de Chine et du Vietnam (don Letamandi) ; vingt trois poupées turques
(don de l’Institut Pédagogique National, par l’intermédiaire de M. Bora-
tav) ; deux pièces archéologiques de Mongolie (don J. Lumir) ; neuf
objets domestiques du Tibet (achat).
Département d’Europe : Une collection d’environ 2.500 pièces ethnographiques de
Yougoslavie (don Mme Jankovic) ; dix-huit costumes hongrois (mission
J. Millot) ; un vêtement de femme roumaine (achat) ; soixante-dix sept
objets ethnographiques du Portugal (mission J. Millot).
b) Photographies :
Enregistrement de 7.000 photos parmi lesquelles : 395 du Vietnam, 60 du
Cambodge, 169 du Laos et 1.206 de Chine (don Bureau de Presse et d’in¬
formation d’Indochine) ; 107 d’Italie et 159 du Portugal (dépôt Mme de
Fontanès) ; 177 du Sénégal (dépôt Sauvageot) ; 45 du Congo ex-belge
(don Congo Press) ; 123 de l’Inde (dépôt Monge) ; 71 d’Afghanistan
(dépôt Dupaigne) ; 68 de l’Inde, 28 de Ceylan, 61 du Portugal,
26 d’Afrique noire et 80 de Hongrie (don J. Millot) ; 48 de l’Inde (don
Bey Portman) ; 215 d’Afrique noire et blanche (dépôt Gast) ; 77 de
Colombie (dépôt Lehmann) ; 34 de Tunisie (dépôt Mme Champault).
— Trois mille diapositives couleur.
c) Films :
« La Fantasia » de Mme J. Grigaut-Lefèvre et O. Gendebien — 35 m/m
couleur (dépôt) ; « Les Indiens Totonaques » de Mme J. Grigaut-Lefèvre
— 16 m/m. couleur (dépôt) ; « La Croisière jaune » (nouvelle copie inin¬
flammable) — 35 m/m. noir et blanc (dépôt de l’Association des Amis
du R. P. Teilhard de Chardin) ; « Fez » — 16 m/m. noir et blanc (dépôt
de l’Ambassade du Royaume du Maroc).
d) Enregistrements sonores :
Quatre disques microsillon 33 tours, 25 cm., chants du Cameroun, Guinée
portugaise et Sénégal (Ducretet-Thomson) ; trois disques microsillons
33 tours, 25 cm., Folklores chilien, argentin et breton (Barklay) ; deux
disques microsillon 33 tours, 30 cm., Gongs des Philippines (Ethnie
Folkways Library) ; un disque microsillon 33 tours, 30 cm., Musique
traditionnelle de l’Inde (His Master’s Voice), deux disques microsillon
33 tours, 25 cm. Aube et développement de la musique japonaise (Victor) ;
un disque microsillon 33 tours, 30 cm. Ruanda Urundi — extraits du
film « Le Royaume des mille collines » (Vogue) ; un disque microsillon
33 tours, 30 cm. « Jour de Fête au Pays Basque » (Véga) ; un disque
microsillon 33 tours, 30 cm. Madagascar « Valina » (Ocora).
Dix-huit bandes magnétiques dont : une de musique albanaise (Institut de
Folklore de Tirana), copié d’après documents de Mme Fayein, — une
de la République du Tchad (copie d’enregistrement d’A. Adler) ; —
une de Nouvelle Calédonie (copie d’enregistrement d’HAUDRicouRT) ;
— deux bandes sur la Turquie (copie d’enregistrement de B. Mauguin) ;
— une bande sur l’Afghanistan (copie d’enregistrement, de Mme Lan-
— 18 —
gevin) ; — - une sur l’Amérique du Sud (copie d’enregistrement de
M. Marti) ; — une bande sur le Népal (copie d’enregistrement de Mille-
ville) ; — cinq bandes sur l’Angola (don des Services Culturels de la
Companhia de Diamantes de Angola) ; — trois sur le Vietnam (envoi
du R. P. Dournes) ; — une bande sur l’Amérique latine (copie d’enre¬
gistrement d’Arthur Schmid) ; — une sur la Hongrie (achat).
— Disques Pyral — Copies de bandes enregistrées par L. Girault en
Bolivie (1964) réalisées à la Phonothèque Nationale, 30 cm., 45 tours,
35 disques (don R. d’HARCouRT).
Zoologie : Mammifères et Oiseaux.
J. Dorst, Professeur. — Les Animaux voyageurs. Paris, Hachette, 1964, 111 pp.,
photos.
— - Quelques adaptations écologiques des oiseaux des hautes Andes péruviennes.
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— L’introduction d’espèces animales et leur impact sur l’environnement tropical.
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— Vanishing Birds of the Old World. Proc. XVI Int. Congr. Zool. 1963 (1964),
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— - Inventaire et biotopes du gibier de France. Bull. Tech. Inf. Ing. Serv. Agri.,
n° 188, 1964, pp. 149-158, 20 fig.
— Hommage à Victor Van Straelen. La Fondation Charles Darwin. Le Flambeau,
Bruxelles, 47e année, n° 2, 1964, pp. 134-141.
— Discours présidentiel. Soc. Zool. France. Bull. Soc. Zool. Fr. 1964, 89,
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— - Préface R. Pinchon. Faune des Antilles françaises. Les Oiseaux. Fort de
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— Préface. R. T. Peterson. Les Oiseaux. Paris, Life, 1964.
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subantarctiques françaises. C. R. 1er Symposium SC'AR. Biologie Antar¬
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J. Berlioz, Professeur honoraire. — • La collection de Trochilidés A. L. Butler,
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522. (En collaboration avec J. Racadot et Y. Barberin).
— A propos des premières mesures de topographie thermique chez les Sphénis-
cidés de la Terre Adélie. Oiseau R. F. O., 34, pp. 52-90. (En collaboration
avec J. Sapin-Jaloustre).
— Observations écologiques à la colonie de Manchots empereurs en 1963. Ibid.,
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— Remarques écologiques sur quelques Procellariens antarctiques. Ibid., 34,
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— Ecologie des Procellariens de la Terre Adélie. Science et Nature, 62, pp. 2-11.
— Observations complémentaires sur les Pinnipèdes de l’Archipel de Pointe
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— Denture du Chevreuil. Capreolus capreolus : incisives et canines surnuméraires.
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— Un Pétrel nouveau de la Réunion Bulweria baraui. Bull. Mus. Hist. nat.,
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— Une découverte surprenante : un pétrel inconnu. La voix des Mascareignes,
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24 pl. couleur, 3 pl. hors-texte en noir, 2 cartes pleines, 166 fig. et 279 cartes
de distribution.
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— 21
— et J. Vielliard. — Observations de la Grande Aigrette et du Pygargue en
Moselle. Alauda, 32, 1964, pp. 74-75.
M. H. Julien, Assistant, détaché au C.R.M.M.O. — Activités de la Station
et des stages ornithologiques d’Ouessant en 1961-1962-1963. Penn-ar-Bed,
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— Nouvelles des Réserves et de la Protection de la Nature. Ibid., n° 36, pp. 156-
163 ; n° 37, pp. 211-212 ; n° 38, pp. 231-236.
— Rôle attractif des Phares côtiers sur les migrations nocturnes. Bull. A.I.S.M.,
n° 22, juillet 1964, pp. 19-22.
— Aménagement touristique et conservation de la Nature dans les Zones litto¬
rales, rapport présenté au Congrès International de la Mer, St-Cast (C. du
N.) juin 1964. 4 pages ronéotypées. Extraits publiés dans La Vie bretonne,
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et de destruction à l’égard des Rapaces diurnes et du Grand-Duc, rapport
n° 6 2/A, 6 pages, Caen, avril 1964.
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du Tchad. Oiseau et R.F.O., 34, 1964, pp. 77-78.
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(printemps 1963). Ibid., 1964, pp. 78-79.
— Quelques captures et observations intéressantes dans l’Est du Tchad. Ibid.,
1964, pp. 275-277.
F. Hue, Attaché au Muséum. — Quatrième note sur le Coucou-geai, Clamator
glandarius (L.) en France : Ibid., 1964, pp. 272-273.
G. Affre et M. Redon. — • Une semaine d’étude de la migration de printemps
sur le littoral du Roussillon. Ibid., 34, 1964, pp. 237-251.
M. Ralliot, Chef du Centre régional de baguage (Chiroptères) de la région
parisienne. — Bilan de vingt cinq années de baguage de Chauves-souris
en France, Bull. C.R.M.M.O., Chiroptères 1964, pp. 9-53. Rouen 1964.
L. Barriety, Chef du Centre Régional de baguage de Biarritz : Commentaires
sur dix ans de baguage de Columba palumbus L. dans le Sud-Ouest. Bul.
C.E.R.S., 4, 1963 (1964), pp. 363-366.
J. Baudouin-Bodin. — Nidification de l’Eider à duvet ( Somateria mollissima
Linné) sur les côtes bretonnes. Oiseau et R.F.O., 34, 1964, p. 264.
S. Boutinot. — Aigrette garzette et Mouette pygmée dans la région de Saint-
Quentin (Aisne). Ibid., 34, 1964, p. 74.
— Notes ornithologiques sur la région de Saint-Quentin (Aisne). Ibid., 1964,
p. 271.
— Capture d’un Bécasseau de Temminck. Ibid., 1964, p. 277.
— - Couvée tardive de l’Alouette calandrelle, Calandrella brachydactyla. Ibid.,
p. 68.
J. Brosse et S. Jacquemard-Brosse. — Le Pic à dos blanc, Dendrocopos leucotos
dans les Basses-Pyrénées. Ibid., 1964, pp. 267-268.
R. Canteneur. — Les oiseaux sauvages victimes de la circulation routière dans
l’Est de la France. Ibid., 34, 1964, pp. 252-257.
22 —
P. Charles-Dominique. — Parties héréditaires et parties imitées dans les
émissions vocales du Chardonneret Carduelis carduelis africana (Hartert).
Ibid., 34, 1964, pp. 79-82.
M. Crusafont-Pairo et F. Petter. — Un Muriné géant fossile des Iles Canaries,
Canariomys bravai, gen. nov. sp. nov. (Rongeurs, Muridés). Mammalia,
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A. Formon, Chef du Centre Régional de baguage de Dijon. Nouvelle localité
à Courlis cendrés dans la Vallée de la Saône. Le J ean-le-Blanc , 3, n° 1964,
p. 16.
— Chronique du baguage 1963, Ibid., pp. 25-31.
— Ph. Lebreton et M. Bournaud. — Compte rendu du Camp ornithologique
du Col de la Golèze en 1963. Oiseau et R.F.O., 34, 1964, pp. 136-150, 1 pl.
A. Heymer. — Répartition de la Pie-grièche à poitrine rose Lauius minor L.
1758 dans le Sud-ouest de l’Europe. Ibid., 34, pp. 25-29, 1964.
P. Isenmann et B. Schmitt. — Les oiseaux d’eau pendant l’hiver 1962-1963
à Strasbourg. Ibid., 34, 1964, pp. 220-232.
A. Labitte. — Mise au point du Statut de l’Emerillon Falco columbarius aesalon
Tunst. en France et plus particulièrement dans le département d’Eure-et-
Loir. Ibid., 34, 1964, pp. 106-111.
Ph. Lebreton, Chef du Centre Régional de baguage de Lyon, et Al. — Compte¬
rendu ornithologique semestriel. Données sur la migration post-nuptiale
dans la grande région lyonnaise. Bul. mens. Soc. linn. Lyon, 33e année,
juin et décembre 1964, pp. 138, 390-403.
— et M. Brosselin. Sur la dispersion estivale des Hérons bihoreaux. Oiseau
et R.F.O., 34, 1964, pp. 160-161.
— D. Dubois et J. M. Faure. — Sur l’hivernage des Cygnes en 1962-1963
dans la grande région lyonnaise, Ibid., pp. 43-50.
H. Legrand. — Le Perroquet noir de l’île de Praslin (Archipel des Seychelles).
Ibid., 34, 1964, pp. 154-158.
— Un curieux procédé de nidification du Cardinal d’Aldabra Foudia aldabrana
Ridgw. Ibid., 1964, pp. 162-163.
H. de Macedo. — Curieux cas de nidification du Buteo poecilochrous Gurney
sur Puya raimondii. Ibid., 34, 1964, pp. 200-203, 1 pl.
C. Monmignaut. — Cycle œstral de quelques Muridés africains et d’un Cricétidé
. malgache. Mammalia, 28, 1964, pp. 183-184.
R. Pricam. — Première nidification du Goéland argenté ( Larus argentatus)
sur les rives du lac Léman. Oiseau et R.F.O., 1964, 34, pp. 151-153.
A. Schierer, Chef du Centre Régional de baguage de Strasbourg. — Un camp
régional de baguage d’oiseaux en Lorraine. Le Troglodyte, 1964, n° 7,
pp. 22-23.
— Nidification de la Cigogne blanche en Moselle. Ibid., p. 25.
F. Spitz. — Notes sur l’avifaune de la région de Saint Michel en l’Herm (Vendée).
Oiseau et R.F.O., 34, 1964, pp. 51-67.
— Premiers résultats de l’enquête sur la nidification du Vanneau huppé (Vanellus
vanellus ) en France, Oiseaux de France, 14, n° 41, 1964, pp. 17-23.
— 23
— L’identification dans la nature et en main des Locustelles et des Hvpolaïs,
Ibid., pp. 38-42.
— Quelques aspects de la Migration automne 1962, hiver 1962-63. Ibid., n° 40,
pp. 3-11.
J. M. Thiollay. — Essai de dénombrement de quelques Rapaces du Nord-est
de la France en 1962. Oiseau et R.F.O., 34, pp. 30-42.
.1. Vielliard. — Note sur l’avifaune des Pyrénées orientales. Ibid., 34, 1964,
pp. 268-270.
L. Yeatman. — Calcul approximatif d’une population d’oiseaux sédentaires
d’après la proportion de reprises d’oiseaux bagués. Ibid., 34, 1964,
pp. 72-73.
— Densités de Sylviidés hivernant dans les Maures. Ibid., pp. 164-165.
— et Y. Berthelot. — Méthode mathématique d’estimation d’une population
d’oiseaux d’après le pourcentage de reprises. Ibid., 1964, pp. 258-263.
Collections reçues : Une importante collections d’oiseaux du Tchad, don du Cap.
J. Salvan, Correspondant du Muséum ; — une importante collection du
Congo, rapportée par MM. Descarpentries et Villiers ; — une col¬
lection d’oiseaux de l’archipel du Cap Vert et de l'île Sâo Thomé, don de
M. l’Abbé R. de Naurois ; — une série d’oiseaux de la Réunion et de
Maurice, provenant de la collection P. Carié ; — une collection d’oiseaux
d’Ecuador, acquise à M. Olalla ; — une collection d’oiseaux d’Argentine
méridionale, acquise à M. A. Kovacs ; — une collection d’oiseaux du
Brésil, échange du Musée de Goiania ; — • une collection d’oiseaux de
Somalie (Mission J. Roche) ; — une importante collection d’oiseaux
du Pérou, acquise de M. C. Kalisowsky ; — quatre série de Rongeurs,
don du Pr. Matthey, Lausanne ; — une collection de Mammifères de
Madagascar, don de M. R. Bauchot ; — deux importantes collections
de Micromammifères de Côte d’ivoire et de République Centrafricaine,
don de M. Pujol ; — - une collection de Primates du Gabon, don du
Pr P. P. Grasse ; — une collection de Mammifères du Congo (Brazzaville),
don de M. Taufflieb et de MM. Descarpentries et Villiers ; — une
collection de Primates du Rio Muni, don de M. Sabater Pi.
Éthologie des animaux sauvages.
J. Nouvel, Professeur. — Rapport sur l’Ornithose et la Psittacose dans les
collections zoologiques. Congrès des Vétérinaires de Parcs Zoologiques. —
Vienne, 8 mai 1964.
J. Nouvel, Professeur. — Comportement agressif des animaux sauvages (Singes-
Fauves). — in Psychiatrie Animale sous la direction de A. Brion et Henri
Ey ; pp. 527-532. Desclée de Brouwer, édit. 1964.
— et G. Chauvier, Sous-Directeur, L. Strazielle, Assistant. — Rapport
sur la mortalité en 1962, à la Ménagerie du Jardin des Plantes. Bull. Mus.
Hist. nat., 2e sér., 36, n° 6, 1964, pp. 740-755.
— et J. Rinjard, Sous-Directeur, P. Ciarpaglini, M. A. Pasquier et J. Prot,
Assistants. — Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc
Zoologique pendant l’année 1962. Ibid., 2e sér., 36, n° 6, 1964, 1965,
pp. 727-739.
— 24
H. Saez, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Action de la température sur le
développement in-vitro de quelques espèces de Geotrichum. Rev. Pathol.
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— Geotrichum vanriji n. sp., Bull. Soc. Linn. Lyon, 33, 1964, pp. 263-267.
— et M. André (voir laboratoire d’Acarologie).
P. C. Roth, Contractuel au C.N.R.S. — Dernières réflexions sur l’utilisation
des radiations ionisantes en Médecine. Rev. Path. comp., 757, 1964, pp. 189-
193.
— Sur la possibilité de limiter les applications médicales des radiations ioni¬
santes. Communication au Congrès de l’Association Française pour l’avan¬
cement des Sciences, Lille (1964).
— et J. Verne. — Action préventive du phénvlpropionate de nor-androsté-
nolone (P. P. N. A.) dans la tumorisation expérimentale (nouvelles séries).
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Laboratoire d’Acarologie de l’École pratique
des Hautes Études.
M. AnDRÉ, Directeur. — Contribution à l’étude des Thrombidions du Congo
(Deuxième partie). Rev. Zool. Bot. Afr., 68, pp. 359-385, 43 fig.
— Flavio da F'onseca. Notice nécrologique. Acarologia, 6, fasc. 1, pp. 1-4,
1 portrait.
— Tlirombella natalensis n. sp. (Thrombidiidae : Thrombellinae). Ibid., 6, fasc. 1,
pp. 93-97, 10 fig.
— 1 algothrombium brasiliensis, nouvelle espèce de Thrombidion du Brésil,
Ibid., 6, fasc. 2, pp. 300-301, 4 fig.
— Quelques mots sur la répartition du genre Ealoniana Cambridge, 1898 (Ery-
thraeidae). Ann. Natal Mus., 16, pp. 1-2.
— et P. Robaux. — Sur la présence en France d’une nouvelle variété d ’Allo-
thrombium méridionale Berl., var. occidentalis n. var. Vie et Milieu, 14,
pp. 445-447, 8 fig.
— et II. Saëz. — Sur la présence d’une levure Candida tropicalis (Cast.) Berkhout
chez Ixodes ricinus L. Ann. Méd. Vétér., 1964, pp. 139-145, 2 fig.
F. Grandjean, Membre de l’Institut. — Nouvelles observations sur les Oribates
(3e série). Acarologia, 6, fasc. 1, pp. 170-198, 1 fig.
— Pheroliodes wehnckei (Willmann). Ibid., 6, fasc. 2, pp. 353-386, 8 fig.
— La solenidiotaxie des Oribates. Ibid., 6, fasc. 3, pp. 529-556.
— Oribates mexicains (lre série). Dampfiella Sell et et Beckiella n. g., Ibid.,
6, fasc. 4, pp. 694-711, 3 fig.
F. Monniot. — Sur deux espèces du genre Scaptognathus présentes à Roscofî.
Ibid., 6, fasc. 3, pp. 491-498, 3 fig.
K. O. Viets et F. Cassagne-Méjean. — Description et biologie d’une espèce
nouvelle d ’Arrenurus (Hydrachnellae, Acari). Ibid., 6, fasc. 3, pp. 499-
503, 7 fig.
P. Robaux. — Présence d’un appareil copulateur chez les Sericothrombiinae
et Microthrombidiinae (Thrombidiidae). Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, pp. 117-
122, 8 fig.
— 25
R. Taufflieb. — Les Schongastiella (Trombiculidae) de la région subsaharienne.
Acarologia, 6, fasc. 3, pp. 455-475, 9 pl.
V. G. Marshall. — A new Parholaspid Mite frorn Eastern Canada with notes
on the genus Neparholaspis Evans (Mesostigmata). Ibid., 6, fasc. 3,
pp. 417-421, 4 fig.
Zoologie : Reptiles et Poissons.
J. Guibé, Professeur. — Les Batraciens. « Que sais-je », n° 1160, P.U.F., 125 p.,
figs.
M. Blanc, Sous-Directeur. — Travaux ichthyologiques et herpétologiques
publiés par Achille Valenciennes. Mém. I.F.A.N., n° 68, 1963, pp. 71-75.
— LTn siècle de collections ichthyologiques africaines au Muséum. Ibid., n° 68,
1963, pp. 77-79.
— Nombreux articles sur les Poissons, in « Histoire Naturelle », 8 vol., Coll.
Les Encyclopédies du Livre d’Or, Edit, des Deux Coqs d’Or (E.G.I.),
Paris, 1964, 1.400 p.
— et P. Fourmanoir. — Etude préliminaire des poissons de la côte cambod¬
gienne. Cahiers du Pacifique, n° 6, 1964, pp. 33-46.
— et A. Stauch. — Dagetichthys lakdoensis n. g., n. sp., Téléostéen Pleuro-
nectiforme du bassin de la Haute-Bénoué. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér.,
36, n» 2, 1964, pp. 172-177, 3 fig.
M. L. Bauchot, Sous-Directeur. — Catalogue critique des Types de Poissons
du Muséum National d’Histoire Naturelle. I. Famille des Labridae. IL
Famille des Chaetodontidae, Scatophagidae, Toxotidae, Monodactylidae,
Ephippidae, Scorpidae, Pempheridae, Kyphosidae et Girellidae. Publi¬
cations du Muséum, n° 20, 1963, pp. 1-195.
— Identification du type de Julis Lessonii Valenciennes. Mém. I.F.A.N., n° 68,
1963, pp. 65-69, 4 fig.
— Voir J. Arnoult.
J. Arnoult, Assistant. — Comportement et Reproduction en captivité de
Polypterus senegalus Cuvier. Acta zoologica, 46, 1964, pp. 191-199, 3 fig.
— et J. Daget, M. L. et R. Bauchot. — Développement du chondrocràne et
des arcs aortiques chez Polypterus senegalus Cuvier. Ibid., 46, 1964,
pp. 201-244, 34 fig.
C. J. Spillmann Attaché de recherches au C.N.R.S. — Sur deux Blageons :
Telestes soufia agassizi (C. V.) présentant des signes d’hybridation avec le
Vairon : Phoxinus phoxinus (L.). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, n° 5,
1963, pp. 464-467, fig.
J. C. Hureau, Attaché de recherches au C.N.R.S. — ■ Étude préliminaire mor¬
phologique et anatomique de la glande thyroïde de Tremalomus bernacchii
Boul., Téléostéen benthique des côtes du continent antarctique. Bull.
Soc. Zool. France, 88, n° 5-6, 1963, pp. 547-556, 5 fig.
— et P. Arnaud. — Complément à la faune de Poissons de Terre-Adélie (Antar¬
ctique). Bull. Inst. Océanogr. Monaco, 62, n° 1295, 1964, pp. 1-14, 8 fig.
J. P. Quiguer, Stagiaire de recherches au C.N.R.S. — Étude préliminaire de la
faune ichthyologique de Nouvelle-Calédonie. Conditions générales et
— 26
répartition. Thèse Doctorat 3e Cycle, Océanographie biologique. Paris,
6 juillet 1964.
Principales collections reçues :
Poissons : Iles Kerguélen et Nouvelle-Amsterdam (Hureau) — Congo
Decarpentries et Villiers) — Côte d’ivoire (Daget) — Nouvelle-
Calédonie (Postel) — Atlantique sud (Blache) — Sénégal (Cadenat) — -
Cambodge (d’AuBESTox).
Batraciens et Reptiles : Pointe-Noire (Stauch) — La Maboké (Pujol)
— Anno Bon (Taufflikb, Stauch) — Madagascar (D. Brygoo).
Entomologie générale et appliquée.
A. S. Balachowsky, Professeur. Note complémentaire sur Phloesinus armatus
Reitter (Col. Scolytidae) nuisible au Cyprès dans le bassin oriental de la
Méditerranée (en coll. avec C. Chararas). Rev. Path. vég. Ent. agr. Fr.,
43, n° 1, pp. 13-17.
— Références des travaux publiés sur les Punaises des Céréales (Eurygaster
et Aelia) de 1957 à 1962. Sunn Pest Circulaire , n° 10, Inst. Pasteur.
R. Jeannei,, Professeur honoraire. — Sur quelques Psélaphides du Chili. Rev.
fr. Ent., 31, n° 1, 1964, pp. 5-12, 5 fig.
— A propos des Trechini du Caucase. Ibid., 31, n° 3, p. 164.
— III. Les Catopides de l’Afrique Australe avec une révision des Oritocatopini
africains (Coleopterà). (Seientific results of N. Leleup Expédition 1960-
1961). Trans. Mus. Mem., n° 15, 1964, pp. 219-255.
P. Vayssière, Professeur honoraire. — Les équilibres biologiques et les animaux
dits nuisibles. Rev. Fed. fr. Soc. Sc. nat., 3e sér., 2, n° 8, 1963.
— L’Académie d’Agriculture et l’Enseignement supérieur agricole. C. R. Acad.
Agr. Fr., 1964.
— Nature, Ressources naturelles et Société. Ibid., 1964.
— Discours de réception Christian Beau. C. R. Acad. Sc. O. M., 1964.
— Le Parc de la Yanoise. C. R. Acad. Agr. Fr., 1964.
— Note d’information pour les conseillers-biologistes. Rev. Fed. fr. Soc. Sc. nat.,
3e sér., 3, n° 14, 1964.
J. Bourgogne, Sous-Directeur. — La préparation des Armures génitales des
Lépidoptères (suite). Alexanor, 3, 1963, pp. 153-164 ; Ibid., 3, 1964,
pp. 195-206.
— Oreopsyche tabanivicinella Bruand. Répartition française, éthologie et
relations avec O. pyrenaella H. S. ( Psychidae ) (suite). Ibid., 3, 1963,
pp. 177-182.
— Une espèce à rechercher (Zygaenidae). Ibid., 3, 1963, p. 176.
— Un élevage d’Agrotis ripae Hb. ( Noctuidae ). Ibid., 3, 1964, pp. 221-224.
— Captures intéressantes ( Tineoidea , Phaloniidae, Pyraloidea). Ibid., 3, 1964,
pp. 233-234.
— Sur deux Psychidae exotiques, dont un eespèce nuisible au Caféier (Lep.).
Bull. Soc. ent. Fr., 68, 1963, pp. 260-263.
27 —
— Un curieux mode de reproduction chez les Lépidoptères (Psychidae) . Alexanor,
3, 1964, pp. 269-272.
— Un Psychidae nouveau de Madagascar. Bull. Soc. eut. Fr., 69, 1964, pp. 86-89.
— Une espèce peu connue, « Chalia » emiliae Heyl. (Lep. Psychidae) . Bull.
I.F.A.N., 26, sér. A, n° 3, 1964, pp. 894-899.
— Captures intéressantes et observations sur des formes mélaniques (Noctuidae,
Lymantriidae, Geometridae ). Alexanor, 3, 1964, pp. 321-322.
J. Carayon, Sous-Directeur. — L’Hémiptère Perillus hioculatus, utile ennemi
du Doryphore. Science et Nature, n° 60, Nov. Déc. 1963, pp. 31-33.
— La spermathèque et les voies génitales femelles des Lygaeidés Oxycareninae
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- — - Les aberrations sexuelles « normalisées » de certains Hémiptères Cimicoidea,
in : Psychiatrie animale, un vol., Desclée de Brouwer édit. Paris, 1964,
pp. 283-294.
— Un cas d’offrande nuptiale chez les Hétéroptères. C. R. Acad. Sc., 259, pp. 4815
4818.
A. Villiers, Sous-Directeur. — Mission Zoologique de l’I.R.S.A.C. en Afrique
orientale (P. Basilewsky et N. Leleup, 1957). LXXXIV, Hemiptera
Reduviidae. Ann. Mus. Roy. Afr. Centr., Zool., 110, 1962, pp. 454-477,
26 fig.
— - Catalogue raisonné des Buprestidae d’Indochine. III, Agrilini, genre Agrilus
(3e partie) (avec A. Descarpentries). Bull. Inst. Roy. Sc. Nat. Belg., 39,
n° 11, 1963, pp. 1-23, 12 fig.
— Coléoptères, in Encyclopédie de la Pléiade, Zoologie, II, Arthropodes, pp. 696-
734, 45 fig.
— Diptères. Ibid., pp. 795-831, 44 fig.
— Aphaniptères. Ibid., pp. 832-836, 5 fig.
— Mallophages. Ibid., pp. 905-908, 4 fig.
— Anoploures. Ibid., pp. 909-912, 3 fig.
— Hémiptères. Ibid., pp. 916-949, 42 fig.
— Histoire Naturelle pour garçons et filles. Encyclopédie du livre d’or, 1964,
8 vol., 1.400 p. (Adaptation des rubriques Insectes, Arachnides et reptiles).
— Exploration du Parc National de la Garamba. Mission H. de Saeger... Fasc. 43,
Reduviidae, ( Hemiptera Heteroptera). Bruxelles, 1964, 134 p., 4 tabl.,
56 fig.
— Our Mother Nature. The conservation of Nature and Natural Resources in
the Sudan-Sahel Zone of Africa. Morges, U.I.C.N. pub., new ser., supp.
pap. n° 2, 1963, 75 p., film 36 phot. + comm.
— Contribution à la Faune du Congo (Brazzaville). I, Compte-rendu sommaire
de Mission (avec A. Descarpentries). Bull. I.F.A.N., 26, sér. A, n° 3,
pp. 1023-1032, 1 carte, 14 phot.
— Les Insectes in Encyclopédie par l’Image. Paris, Hachette, 1964, 64 p.,
128 phot.
— Un nouvel H enicocephalidae du Natal. Bull. I.F.A.N., 26, sér. A, n° 4, 1964,
pp. 1316-1319, 2 fig.
• — Contribution à la faune du Congo (Brazzaville) (Mission A. Villiers et
A. Descarpentries). II, Oiseaux (avec A. Descarpentries)). Ibid., 26,
sér. A, n° 4, 1964, pp. 1346-1392.
— 28
— Les Réduviidés de Madagascar. XXII, Piratinae. Rev. Fr. Ent., 31, n° 3,
1964, pp. 182-195, 14 fïg.
— Nouveaux Hémiptères Reduviidae de l’Ile Maurice. Ibid., 31, n° 4, 1964,
pp. 307-314, 8 fig.
— Catalogue raisonné des Buprestidae d’Indochine. VI, Trachydini (lre partie)
(avec A. Descarpentries). Ibid., 31, n° 4, 1964, pp. 250-262, 29 fig.
P. C. Rougeot, Sous-Directeur. — Sur quelques Lépidoptères Attacidae de la
Côte d’ivoire. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, n° 4, 1963, pp. 357-360.
— Remarques sur l’année entomologique 1963. Alexanor, 3, 1964, pp. 206-208.
— Apollons romantiques. Ibid., 3, 1964, pp. 225-229.
— Bibliographie. Elliot Pinhey ; Hawk-Moths of Central and Southern-Africa.
Ibid., 3, 1964, p. 280.
— Chasses hivernales en montange. Ibid., 3, 1964, pp. 279-280.
— Le Ver à Soie. Science et Nature, n° 64, juillet-août 1964, pp. 29-34.
M. Descamps, Sous-Directeur. — • Notes préliminaires sur un foyer de gréga¬
risation du Criquet migrateur africain, ( Locusta migratoria migratorioides
R et F) en Zone Soudanaise. Locusta (Mali), n° 10, 1964, 100 p.
J. R. Steffan, Sous-Directeur. • — - Deux nouveaux genres de Torymidae et de
Cleonymidae paléarctiques. Entomophaga, 9, 1964, pp. 101-106.
— Les Bruches nuisibles aux légumes secs. Faba, 3, 1964, pp. 6-7 ; 4, pp. 4-5 ;
5, pp. 5-6 ; 6, p. 5.
G. Colas, Chef de Travaux. — Note sur Lucanus cervus L. Science et Nature,
n° 61, pp. 41-43, 1 photo.
— Un nouveau Pterostichus Microphtalme des Pyrénées. Ann. Spéléo, 18, fasc. 4,
1963, pp. 491-493, 1 fig.
P. Viette, Maître-Assistant. — Descriptions de quelques nouveaux Microlépi¬
doptères de Madagascar et des Comores. Lambillionea, Bruxelles, 62,
pp. 23-30, 4 fig.
— Descriptions de nouvelles espèces malgaches de Lépidoptères Pliycitidae.
Bull. mens. Soc. Linn. Lyon, 33e année, pp. 131-134.
— A new injurious Metura (Lep. Psychidae) in New Caledonia and New Hébrides.
Proc. Ninth Pacific. Sci. Congr., Bangkok 1957, 9, pp. 142-144, 2 fig.
— Lépidoptères (Papillons) in Encyclopédie de la Pléiade, Zool., 2, Les Arthro¬
podes, pp. 751-794, 24 fig. Gallimard édit. Paris.
— Publication de la « Faune de Madagascar, 17 (P. Griveaüd, Ins. Lépid.
Amatidae, 147 p.) et 18 (A. Grosnier, Crust. Décap. Grapsidae et Ocypo-
didae, 143 p.).
A. Descarpentries, Assistant. — Sur Lampra gautieri Bruyant et quelques
autres Buprestidae fossiles des Schistes de Ménat (Puy-de-Dôme) (lre partie
Bull. Soc. ent. Fr., 69, n° 1-2, 1964, pp. 47-56, 4 fig. (en collaboration avec
J. Balazuc).
— Id. (2e partie). Ibid., 69, n° 3-4, 1964, pp. 101-108 (en collaboration avec
J. Balazuc).
— Family Buprestidae, in Nature and Life in Southeast Asia, Kyoto, 1964,
3, n° 14, pp. 197-198, 1 pi. phot. (en collaboration avec M. Chûjô).
— et A. Villiers. — Voir A. Villiers.
— 29 —
G. Bebnahdi, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Lépidoptères Lycaenidae
(sauf Agrodiaetus ) récoltés en Iran par H. de Lesse en 1955 et 1958. Ale-
xanor, 3, pp. 209-216, 273-278.
- — Lépidoptères Rhopalocères récoltés par M. J. Mateu dans l’Ennedi et au
Tchad. Bull. I.F.A.N., 26, pp. 648-658.
— Recherches sur les Lépidoptères effectuées à la Mission biologique au Gabon,
Biologia Gabonica, 1, 1964, pp. 59-63, 1 carte.
— Formules chromosomiques de quelques Lépidoptères Rhopalocères du Gabon.
Ibid., 1, 1964, pp. 65-71, 2 fig. (en collaboration avec H. de Lesse).
H. de Lesse, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Une nouvelle sous-espèce
à’ Agrodiaetus altivagans Forster (Lep. Lycaenidae). Alexarwr, 3, 1963,
pp. 167-168.
— Les nombres de chromosomes chez quelques Erebia femelles {Lep. Satyrinae).
Bev. fr. Ent., 31, 1964, pp. 112-115.
— et G. Bernardi. — Voir G. Bernardi.
F. Pierre, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Note sur quelques Blaps de
Syrie et de Palestine {Col. T enebrionidae) . Suppl. Vie et Milieu, n° 17,
1964, pp. 407-409.
— Storthocnemis nouveaux de la Zone sahélienne et du Sahara. Bull. I.F.A.N.,
26, n° 3, 1964, pp. 865-874, 2 fig.
L. Tsacas, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Révision des espèces du genre
Acanthopleura Engel (Dipt. Asilidae ). Mém. Mus. Nat. Hist. Nat., nouv.
sér. A, Zool., 28, n° 3, pp. 205-240.
— Deux Asilini paléarctiques nouveaux : Cerdistus melanomerus n. sp. et
N eomochtherus aquitanus n. sp. {Dipt. Asilidae). Bull. Soc. Ent. Fr., 69,
n° 7-8, pp. 000-000.
Ph. Bruneau de Miré, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Les Tachyini
africains de la collection du Muséum National d’Histoire Naturelle de
Paris (2e note). Bev. fr. Ent., 31, n° 2, 1964, pp. 69-100.
— Un cas d’hybridation spontanée entre Chrysocarabus {chrysolribax) rutilans
Dej. et Chrysocarabus (s. str.) splendens 01. {Col. Carabidae ). Bull. Soc. ent.
Fr., 69, n° 1-2, pp. 21-25.
L. Matile, Assistant. — - Diptères Fungivoridae récoltés à Richelieu (Indre-et-
Loire) et aux environs. Cahiers Nat. Bull. N. P., nouv. sér., 19, 1963,
pp. 75-79.
— - Diptères Fungivoridae récoltés dans l’île de Port-Cros (Yar). Ibid., 20, 1964,
pp. 5-10.
— Contribution à l’inventaire faunistique des cavités souterraines de l’Ouest
de la France. IL Cavités de la Sarthe, du Maine et Loire, de Loire Atlan¬
tique et du Morbihan. Ann. Spéléo., 18, n° 3, 1963, pp. 343-357, 1 carte
(en coll. avec J. C. Beaucournu).
— Contr. Inv. faunistique des cavités sout. de l’Ouest de la France. III. Liste
des espèces, bibliographie. Ibid., 18, n° 4, 1963, pp. 519-531 (en coll. avec
J. C. Beaucournu).
H. Stempffer, Correspondant du Muséum. — - Contribution à l’étude des
Lycaenidae d’Afrique tropicale et équatoriale. Bull. I.F. A. N., 26, sér. A,
pp. 1226-1287, 101 fig.
30 —
E. Rivalier, Conespondant du Muséum. — Le genre Prothyma Hope. Révision
et description de quatre espèces nouvelles. Rev. fr. Ent., 31, n° 3, pp. 127-
164.
J. Balazuc, Correspondant du Muséum. — Sous le signe du Scorpion. L’ Entomo¬
logiste, 20, n° 1-2, 1964, pp. 1-3.
— Sur Lampra gautieri Bruyant et quelques autres Buprestidae fossiles des
schistes de Menât (Puy-de-Dôme). Bull. Soc. ent. Fr., 69, n° 1-2, 1964,
pp. 47-56, 1 pl. , Ibid., n° 3-4, pp. 101-108.
G. Ruter, Correspondant du Muséum. — Description d’un Cetoniinae nouveau
du Katanga [Col. Scarab.) Gnathocera ( Gnathocerida ) allardi n. sp., Rev.
Zool. Bot. Afr., 69, n° 1-2, pp. 165-168.
— Description d’un Trichiinae nouveau de Fernando-Poo [Col. Scarab.) Myo-
dermides nov. gen. lepesmei n. sp., Bull. I.F.A.N., 26, Sér. A, n° 2,
pp. 614-616.
— Contribution à l’étude de la faune de la basse Casamance. X. Coléoptères
Scarabaeidae Cetoniinae. Ibid., 26, sér. A, n° 3, pp. 878-883.
— Description d’un Gnathocera nouveau (Col. Scarab., Cetoniinae) : Gnathocera
( Gnathocerida ) Bourgoini n. sp. Rev. fr. Ent., 31, n° 2, pp. 109-111.
II. Henrot, Attaché au Muséum. — Note sur les Catopidae de l’île de Chypre.
Ibid., 31, n° 2, pp. 104-108.
— Un Duvalius nouveau de l’île de Majorque, [Col. Carabidae) . Bull. Soc. ent. Fr.,
69, n» 1-2, 1964, pp. 15-17.
A. Hoffmann. — Un nouveau Curculionide de l’île de la Possession (Archipel
des Crozet). Rev. fr. Ent., 31, n° 1, pp. 36-39, 4 fig.
— Sur quelques espèces d’ Otiorrhynchus des Asturies, recueillis par Ph. Bruneau
de Miré. Ibid., 31, n° 1, pp. 40-44.
— Curculionides nouveaux des régions eurasiennes. Bull. Soc. ent. Fr., 69,
n° 1-2, pp. 39-46.
— Description de deux nouveaux genres et espèces de Curculionides des régions
mélanésiennes. Cahiers du Pacifique, n° 6, juin 1964, pp. 47-50, 3 clichés.
J. Jarrige, Attaché au Muséum. — Brachélytres (Col.) récoltés en Nouvelle-
Calédonie par Y. Plessis. Ibid., n° 6, juin 1964, pp. 177-180.
H. Bertrand, Directeur honoraire à l’Ecole Pratique des Hautes Études. —
L’endémisme des Insectes aquatiques en Espagne. C. R. som. Séances Soc.
Biogéogr., 1964, n° 358, pp. 75-83.
— Captures et élevages de larves de Coléoptères aquatiques (19e note), Bull. Soc.
ent. Fr., 68, 1964, pp. 223-225, 1 fig.
— Contribution à l’étude des premiers états des Coléoptères aquatiques de
la région éthiopienne (6e note), Helodidae. Bull. I.F.A.N., 26, sér. A, 1964,
pp. 513-579, 47 fig.
— Note sur les Potamophilinae (Col. Dryopidae ) de la région éthiopienne. Bull.
Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 3, 1964, (1965), pp. 315-325, 5 fig.
L. Levasseur, Attaché au Muséum. — Contribution à la connaissance des
Coléoptères Staphylinidés d3 l’Afrique noir (5e note). Trois espèces nou¬
velles de Gabronthus [ Philontini ) en provenance du Katanga. Rev. fr. Ent.,
31, n° 4, pp. 000-000.
— 31 —
S. Von Breuning, Travailleur libre. — Neue Lamiinae aus den Bestânden des
Staatlichen Muséums für Tierkunde in Dresden. Reichenbachia , 2, pp. 301-
310.
— Nouveaux Cerambycidae Lamiinae récoltés au Cameroun. Bull. I.F.A.N., 26,
sér. A, pp. 155-159.
— Nouveaux Lamiaires de Madagascar. Bull. Soc. ent. Mulh., pp. 23-27.
— Cerambycides nouveaux de la collection Heyrovsky (2e partie). Ibid,., pp. 27-
30.
— Contribution à la connaissance des Lamiens du Laos, 8e partie. Bull. Soc.
Roy. Sc. Nat. du Laos, 9, pp. 5-12.
— New Indonesian Lamiinae (en coll. avec Mr. Gii.mour). Treubia, 26, pp. 123-
130.
— Coléoptères Cerambycidae nouveaux des collections du Musée Royal de
l’Afrique Centrale à Tervuren. Rev. Zool. Bot. Afr., 79, pp. 369-376.
— Nouveaux Lamiaires du Japon (en coll. avec K. Ohbayashi). Bull, Jap. ent.
Acad., 1, pp. 15-18.
— Nouveaux Lamiinae de l’Ugai da. Ann. Mag. Nat. Ilist., ser. 13, 6, pp. 683-
688.
— Nouvelles formes de Lamiaires (16e partie). Bull. Inst. Roy. Sc. Nat. Belg., 40,
n° 10, pp. 1-8.
— Neue Lamiiden aus dem Muséum G. Frey. Ent. Arb. Mus. Frey, 15, pp. 91-97.
— Beschreibung einiger neuer Formen der Gattung Carabus. Ibid., 15, pp. 106-
107.
— Beitrag zur Kenntnis der Varabini Anatoliens. Atli Soc. It. Sc. Nat. e del
Mus. Civ. Stor. Nat. Milano, 103, pp. 213-217.
— Beitrag zur Kenntnis der Gattung Carabus. Reichenbachia, 4, pp. 59-60.
— - Eine neue Lamiide aus den Bestânden dés Rijksmuseums. Ent. Tidskr., 85,
p. 56.
— Col. of South East Asia. 31. Cerambycidae, Lamiinae, 2e partie (en coll. avec
M. Chujo). Nature and Life in Southeast Asia, 3, pp. 247-251.
— Die Apomecynini d. asiastisch-australischen région. Ent. Abhandl. d. Staatl.
Muséums für Tierkunde in Dresden, 30, pp. 1-448 (à suivre).
C. Legros, Correspondant du Muséum. — Les Coléoptères Hydrocanthares du
Tibesti (en coll. avec Ph. Bruneau de Mire). Bull. I.F.A.N., 25, sér. A,
n° 3, 1963, pp. 838-894, 13 fig., 2 tabl.
Principales collections reçues :
Don M. E. Lebis, l’importante collection E. Lebis et J. Vadon, Coléoptères
de Madagascar. — Don de la Station Agronomique de Seine-et-Marne
(M. Flon, Directeur), une collection d’Hyménoptères de France, de
M. Bru. — • Acquisition de la collection de Rhopalocères de France de
MM. Deslandes. — Don de Mme A. Zerkowitz de la çollection A. Zer-
kowitz (Lépidoptères américains). — Acquisition de la collection de
Coléoptères coprophages paléarctiques de M. G. Pecoud.
Autres acquisitions :
M. Stempffer, Lépidoptères Lycénides éthiopiens. — M. P. Griveaud,
Lépidoptères surtout Hétérocères de Côte d’ivoire. — M. P. Soga, Lépi-
— 32 —
doptères malgaches (région du Tsaratanara). — M. D. Wintrebert,
Acridiens du S. W. malgache. Très important matériel entomologique
récolté par diverses missions accomplies dans le cadre du laboratoire,
principalement : Mission A. Villiers et A. Descarpentries au Congo ;
M. Descamps au Mali (région de Sikasso), et en Iran (de l’Azerbaidjan
au Pakistan) ; P. Viette à Madagascar (région du Tsaratanana et baie
d’Qntogil) ; A. S. Balachowsky, J. Carayon et R. Pujol en République
Centrafricaine (Boukoko, la Maboké).
Zoologie (Arthropodes ) .
t L. Face, Membre de d’institut, Professeur honoraire. — Sur la répartition
de deux espèces d’Amphipodes pélagiques, du genre Streetsia, dans les
parages du Cap de Bonne Espérance. Ann. Natal Mus., 16, 1964, pp. 111-
112
M. Vachon, Professeur. — Chélicérates in Encyclopédie de La Pléiade (Galli¬
mard). Zoologie 2, Paris, 1963, pp. 89-256, 74 fig.
— Sur l’établissement de formules précisant l’ordre d’apparition des tricho-
bothries au cours du développement post-embryonnaire chez les Pseu¬
doscorpions (Arachnides). C. R. Acad. Sri., Paris, 258, 1964, pp. 4839-
4842, 4 fig.
— Roncus (R.) barbei, nouvelle espèce de Pseudoscorpion Neobisiidae des
cavernes du Lot-et-Garonne, France. Rull. Mus. Hist. nat., 36, n° 1, 1964,
pp. 72-79, 13 fig.
— Louis Fage (1883-1964). Notice biographique et bibliographique. Ibid., 2e sér.,
36, n° 4, 1964 (1965), pp. 423-440.
— et J. FIeurtault-Rossi. — • Une nouvelle espèce française de Pseudoscorpion
cavernicole : Spelyngochthonius provincialis (Chthoniidae) du département
de l’Hérault. Ibid., 36, n° 1, 1964, pp. 80-85, 5 fig.
— et P. D Gabbutt. - — Sur l’utilisation des soies flagellaires chélicériennes
dans la distinction des genres Neobisium J. C. Chamberlin et Roncus
L. Koch (Arachnides, Pseudoscorpions, Neobisiidae). Importance d’une
connaissance précise de la genèse d’un caractère pour en déceler la valeur
taxonomique. Bull. Soc. Zool. Fr., 89, 1964, pp. 174-188, 27 fig.
— Voir aussi : Laboratoire d’Étude et de Recherches sur les Arthropodes irradiés
(p. 36).
M. André, Sous-Directeur. — Voir Laboratoire d’Acarologie de l’Ficole Pratique
des Hautes Etudes (p. 24).
J. Forest, Sous-Directeur. — Sur un nouveau genre de Diogenidae (Crustacea
Paguridae) de l’Atlantique sud-américain, Loxopagurus gen. nov., établi
pour Pagurus loxochelis Moreira. Zool. Meded., F estbundel H. Boschma, 39,
1964, pp. 279-296, fig. 1-11.
— Campagne de la Calypso aux îles du Cap Vert (1959). 1. Introduction. Rés.
scient. Camp. « Calypso », Ann. Inst, océanogr., 41, 1964, pp. 31-41,
2 cartes.
— Sur une crevette recueillie au cours de la campagne de chalutage dans le
golfe de Guinée, Plesionika williamsi sp. nov.. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér.,
35, n° 6, 1963 (1964), pp. 620-629, fig. 1-4.
33 —
— Le genre Macropodia Leach en Méditerranée. II. Remarques sur la nomen¬
clature et les synonymies (Crustacea Brachyura Majidae). Ibid., 2e sér.,
36, n° 3, 1964 (1965), pp. 348-354.
— et E. Postel. — Sur une espèce nouvelle de langouste des îles du CapVert,
Palinurus charlestoni sp. nov. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 1, 1964,
pp. 100-121, fig. 1-7.
— et R. Zariquiey. — - Le genre Macropodia Leach en Méditerranée. I. Des¬
cription et étude comparative des espèces (Crustacea Brachyura Majidae).
Ibid., n° 2, p<p. 222-244, fig. 1-16.
— Voir A. Crosnier.
D. Guinot, Assistante. — Crustacés Décapodes Brachyoures (Xanthidae)
des Campagnes de la Calypso en Mer Rouge (1952), dans le Golfe Persique
— et à l’île Aldabra (1954). Mérn. Mus. Hist. nat., sér. A, Zoologie, 32, fasc. 1,
1964, pp. 1-108, I-III, fig. 1-57, pl. 1-12.
— Les trois espèces du genr e Domecia (Decapoda Brachyura) : D. hispida Eydoux
et Souleyet, D. glabra Alcock et D. acanthophora (Desbonne et Schramm).
Cruslaceana, 7, part 4, 1964, pp. 267-283, fig. 1-17.
— et A. Crosnier. — Remarques sur les genres Cleistostoma, Paracleistostoma
et Tylodiplax, et description de Tylodiplax derijardi sp. nov. (Crust.
Decap. Brachyura). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, 6, 1963 (1964),
pp. 606-619, fig. 1-15.
— Caractères et affinités de deux Sesarma, S. longipes Krauss et S. kraussi
de Man (Crust. Decap. Brachyura). Ibid., 36, 2, 1964, pp. 211-221, fig. 1-10.
J. F. Jézéquel, Assistant-agrégé. • — Araignées de la savane de Singrobo
(Côte d’ivoire), I. Sicariidae. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 2, 1964,
pp. 185-187, 3 fig.
— Araignées de la savane de Singrobo (Côte d’ivoire), IL Palpimanidae et
Zodariidae. Ibid., 2e sér., 36, n° 3, 1964 (1965), pp. 326-338, 19 fig.
— Araignées de la savane de Singrobo, Côte d’ivoire, III. Thomisidae. Bull.
I.F.A.N., sér. A, 26, n° 4, pp. 1103-1143, 48 fig.
F. Grandjean, Membre de l’Institut, Associé du Muséum. — Voir Laboratoire
d’Acarologie de l’Ecole Pratique des Hautes-Études (p. 00).
A. Vandel, Membre de l’Institut, Associé du Muséum. — La place du genre
Actasecia Dana dans le sous-ordre des Oniscoidea (Isopodes terrestres)
Cruslaceana, 6, 1964, pp. 161-174, 4 fig.
— • Animal in the dark. Animais, London, 3, n° 9, 1964, pp. 231-233, 5 fig.
— La Biologie des animaux cavernicoles, Biospêologie (Gauthier-Villars), Paris,
1964, 619 p., 11 pl., 80 fig.
— Louis Fage (1883-1964). Ann. Spéléo., 19, fasc. 2, 1964, pp. 245-254, 1 pl.
— L’Origine et l’Évolution des animaux cavernicoles. Dritler Internationaler
Kongress für Spelàologie. Wien, 3, 1964, pp. 139-142.
B. Condé, Professeur à la Faculté des Sciences de Nancy, Correspondant du
Muséum. — Lophoproctus comans Loomis, type d’un remarquable genre
inédit de Pénicillates (Diplopodes). Rev. fr. Ent., 31, fasc. 1, 1964, pp. 61-
66.
— et D. Terver. — Diplopodes Pénicillates du Surinam et du Guatemala
(Diplopoda, Lophoproctidae). Studies on the Fauna of Suriname and other
Cuyanas, 7, 22, 1964, pp. 1-21.
3
— 34 —
— et M. Jacquemin. — Un nouveau type de Pulyxénidé aveugle vivant au
Gabon. Biologia gabonica, 1, Fasc. 1, 1964, pp. 31-40.
•J. Denis, Correspondant du Muséum. ■ — Quelques Araignées des environs
d’Avignon. Bull. Soc. Etude Sc. nat. Vaucluse, 1957-1962 (1962), p. 3
(pagination du tiré-à-part).
— Quelques Araignées recueillies par MM. B. Lanza et S. Carfi en France méri¬
dionale et dans les Pyrénées espagnoles. Vie et Milieu, 13, 1962, pp. 599-
601.
— Notes d’aranéologie marocaine. IX. Les Araignées du Maroc, I. Orthognatha
et Haplogynae. Bull. Soc. Sc. nat. Maroc, 41, 1961 (1963), pp. 141-167.
— Notes sur les Erigonides. XXIII. A propos de Dicymbium nigrum (Bl.) . Bull.
Soc. Zool. Fr., 86, n° 5-6, 1962 (1963), pp. 468-471.
— Araignées des Dolomites. Atti Ist. Veneto Sc., Lett., Arti, 121, 1962-1963,
pp. 253 271.
— Un mâle d’Araignée à bulbes avortés. Bull. Soc. Ent. Fr., 68, 1963, pp. 158-
160.
— Lettre ouverte à un étudiant. L’Entomologiste, 19, 1963, pp. 56-60.
— Spiders from the Madeira and Salvage Islands. Bol. Mus. Funchal, 17, 1963,
pp. 29-48.
— Notes sur les Erigonides. XXV. A propos de deux espèces de Camargue.
Bull. Soc. Zool. Fr., 88, 1963, pp. 392-398.
— La distribution géographique d ’Ostearius melanopygius. C. R. Soc. Biogéogr.,
40, n° 352, 1963, pp. 71-77.
— Une querelle grammaticale : trichobothrie et épigyne. Bull. Soc. H ist. nat.
Toulouse, 98, 1963, pp. 207-209.
— A propos de la distribution géographique des Araignées. Bull. Soc. entom.
Nord France, n° 126, 1963, pp. 1-3 ; n» 127, 1963, pp. 1-3.
— Une Araignée nouvelle pour le Nord. Ibid., n° 128, 1963, p. 1.
— Quelques Araignées recueillies en forêt de Marchiennes. Ibid., n° 129, 1963,
pp. 2-3.
— Notes sur les Erigonides. XXII. On a collection of Erigonid Spiders from
North Africa. Proc. Zool. Soc. London, 149, pt. 3, 1964, pp. 379-390.
— L’Araignée rend la justice... L’ Entomologiste, 20, 1964, pp. 15-17.
— Eléments d’une faune arachnologique de Vendée. Bull. Soc. Sci. Bretagne,
37, fasc. 3-4, 1962 (1964), pp. 225-255.
— Notes sur les Erigonides. XXVI. Notes synonymiques. Bull. Soc. Hist. nat.
Toulouse, 99, 1964, pp. 61-67.
— A propos d’une capture de la Lycose de Narbonne. L’Entomologiste, 20, 1964,
pp. 75-76.
— Notes sur les Erigonides. XXIV. Les Pelecopsis nord-africaines. Bull. Soc.
Sc. nat. Maroc, 42, 1962 (1964), pp. 279-291.
• — Rectification synonymique. Dysdera flagellifera J. D. = D. littoralis nomen
novum. Ibid., 42, 1962 (1964), p. 292.
— Spiders from the Azores and Madeira. Bol. Mus. Funchal, 18, 1964, pp. 68-102.
M. Hubert, Attaché. — Localités nouvelles ou peu connues de quelques Arai¬
gnées cavernicoles françaises. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 1, 1964,
pp. 86-96.
35
E. Cauvin, Attaché. — « Art abstrait » ? . Science et Nature, n° 63, mai, juin 1964,
pp. 2 à 8, 9 fig.
J.-M. Démangé, Chargé de recherches au C.N.R.S.. — L’anneau gonopodial (7e)
de Callipus et ses homologies avec les 7e et 8e diplosomites des Colo-
gnathes (Myriapodes, Diplopodes, Chilognathes). C. R. Acad. Sc., 258,
1964, pp. 1051-1053.
— Myriapodes in Encyclopédie de la Pléiade. Zoologie 2 : Les Arthropodes,
1964, pp. 411-486.
— Les appendices postérieurs (9e paire) du diplosegment gonopodial (7e) des
Spirostreptoidea (Myriapodes Diplopodes). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér.,
36, n° 2, 1964, pp. 191-210.
L. Juberthie-Jupeau, Chargée de recherches au C.N.R.S.. — Insects of Camp¬
bell Island. Symphyla. Pacific Insects Monograph, 7, pp. 173-177.
C. Juberthie, Chargé de recherches au C.N.R.S.. — Destinée du produit de
neurosécrétion de la masse nerveuse sous-œsophagienne et innervation
des plaques paraganglionnaires chez un Opilion. C. R. Acad. Sci., 258,
1964, pp. 2183-2185.
— Recherches sur la biologie des Opilions. Ann. Spéléo., 19, n° 1, 1964, pp. 5-
238, fig. 1 à 75, pl. 1 à 4.
— et L. Juberthie-Jupeau. — Sur la neurosécrétion et la reproduction d’un
Palpigrade souterrain. Spelunca Mem., 3, 1963 (1964), pp. 185-189.
M. Dechancé (Mme), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Développement
direct chez un Paguride, Paguristes abbreviatus Dechancé, et remarques
sur le développement des Paguristes. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35,
n° 5, 1963 (1964), pp. 488-495, fig. 1-13.
— Sur une collection de Crustacés Pagurides de Madagascar et des Comores.
Cah. O.R.S.T.O.M., 2, ne 2, 1964, pp. 27-45, fig. 1-10.
— Développement et position systématique du genre Parapagurus Smith
(Crustacea Decapoda Paguridea) I. Description des stades larvaires.
Bull. Inst, océanogr. Monaco, 64, n° 1321, 1964, pp. 1-26, fig. 1-23.
A. Crosnier, Chargé de recherches à l’O.R.S.T.O.M. — Voir D. Guinot.
— et J. Forest. — - Remarques sur quelques espèces ouest-africaines d’Al-
pheidae (Decapoda Macrura). Description d ’Alpheus blachei sp. nov. Bull.
Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 3, 1964 (1965), pp. 355-367, fig. 1-5.
— Note préliminaire sur les Alpheidae recueillis par la Calypso dans l’Atlantique
oriental tropical. Ibid., 2e sér., 36, n° 5, 1964 (1965), pp. 602-610, fig. 1-3.
Collections reçues :
Arachnides : Acariens : Afrique (R. Taufflieb). — Araignées : U.R.S.S.
(H. Wiehle). — Argentine (R. D. Schiapelli). — Madagascar (R.
Legendre). — Algérie (H. Arroyo). — France, Camargue (J. Balazuc),
(J. Denis). — Congo (P. L. G. Benoit), (A. de B. Machado).
Opilions : Côte-d’Ivoire (J. -F. Jézéquel).
Pseudoscorpions : France (R. Schuster), Ariège (Otghidan), Hautes-
Pyrénées (Bavillon), Vendée (J. Denis). — République Centre Africaine
(R. Pujol), (F. Petter). — Côte-d’Ivoire, Lamto (J.-F. Jézéquel). —
Congo (A. Stauch).
— 36
Scorpions : Mexique (Mazzotti). — Madagascar (R. Legendre). — Prove¬
nances diverses (Crosnier, A. Stauch, Grandidier). — Malaisie (Koh
oi Yee). — France, Alpes-Maritimes (J. Brouardel), Ardèche (J. Bala-
zuc), Rhône (Dr. Roman), Gard (M. Klein). - — Prt. Monaco (J. Brou¬
ardel). — Italie (Dresco). — Afrique (R. Taufflieb). — Côte-d’Ivoire,
Lamto (J. -F. Jézéquel). — Australie (H. de St. Girons).
Myriapodes : Madagascar (R. Legendre). — Côte-d’Ivoire, Lamto (R.
Vuattoux et Planquette). — Congo (Descarpentries et Villiers).
Crustacés : de Nouvelle-Calédonie (supplément) (Y. Plessis). — Déca¬
podes de Madagascar et du Congo (A. Crosnier), de Roscofï (R. Bour¬
don). — Crabes de Mer Rouge et de Somalie (Musée de Venise).
— Alphéides des Hawaï (A. H. Banner). — Copépodes parasites de
poissons du Nigei (R. Ph. Dollfus).
Laboratoire d’Étude et de Recherches
sur les Arthropodes Irradiés (L.E.R.A.I.).
M. Bonnifay, P. Niaussat et R. Bourcart. — Contribution à l’étude de la
radiosensibilité de certains Arthropodes sahariens. Etude de la teneur de
leurs parties molles en acides nucléiques. Rapport éventuel avec une
radio-résistance élevée. C. R. Soc. Biol., 158, n° 3, 1964, pp. 486-490.
M. Vachon, P. Niaussat, J. H. Ebersole et Cl. Grenot. — Sur la radio¬
sensibilité comparée vis-à-vis du rayonnement y de quelques espèces de
Scorpions. C. R. Ac. Sc. Paris, 259, 1964, pp. 3389-3391.
P. Niaussat, H. B. Lowsma, M. Niaussat et S. Point. — Relations possibles
entre certains aspects de la toxicité d ' Ammanita phalloides Fr. et le méta¬
bolisme de la S-Hydroxy-tryptamine. Rôle éventuel des anti-enzymes.
Ibid., 260, 1965, pp. 1023-1026.
Cl. Grenot, P. Niaussat, et Fr. Pierre. — • Métabolisme respiratoire de certains
Arthropodes sabulicoles : Scorpions et Coléoptères Tenebrionides avant
et après irradiation y. C. R. 83e Cong. A.F.A.S., 1964.
Cl. Grenot, P. Niaussat et Fr. Pierre. — - Rapports éventuels entre la radio¬
sensibilité de certains Arthropodes des régions désertiques et leurs caracté
ristiques écologiques. Ibid., 1964.
Malacologie.
E. Fischer-Piette, Professeur. — Effets immédiats et conséquences tardives
des froids de 1963 sur quelques Mollusques intercotidaux. Bull. Inst.
Océanogr., Monaco, 64, n° 1324, 1964, 30 p.
— Mollusques terrestres de Madagascar, famille des Enidae. Journ. de Conchyl.,
104, 1964, pp. 67-76.
— - et J. Bedoucha. — Mollusques terrestres de Madagascar. Streptaxidae.
Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 3, 1964 (1965), pp. 368-376.
— et R. Duperier. — - Situation des Fucacées de la côte basque en 1961 et
1962. Bull. Centre Rech. Sci. Biarritz, 4, n° 4, 1963, pp. 407-413.
— 37 —
— J.-M. Gaillard et B. L. James. — Études sur les variations de Littorina
saxatilis. VI : Quelques cas qui posent de difficiles problèmes. Cah. Biol,
mar., 5, 1964, pp. 125-171.
— et J. Seoane-Camba. — Examen écologique de la ria de Camarinas. Bull.
Inst. Océanogr., Monaco, 61, n° 1277, 1963, 38 p., 4 fig.
— et A.-M. Testud. — Mollusques terrestres de Madagascar. Achatinacea.
Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 3, 1964, pp. 377-383.
G. Ranson, Sous-Directeur. — Biologie des Coraux. III : Rapport des Coraux
avec leur milieu. Cahiers du Pacifique, n° 6, 1964, pp. 51-69.
A. Tixier-Durivault, Sous-Directeur. — Stolinifera et Alcyonacea. Galathea
Report, 1964, pp. 43-58, 30 fig.
G. Cherbonnier, Chef de Travaux. — Deux nouvelles Holothuries des eaux
de Dakar. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, n° 6, 1963, pp. 515-520, fig. 1-2.
— Holothuries de Porto-Rico. Beaufortia, 10, n° 125, 1964, pp. 202-206, fig.
B. Salvat, Assistant. — Prospections faunistiques en Nouvelle-Calédonie dans
le cadre de la Mission d’Étude des récifs coralliens. Cahiers du Pacifique,
n° 6, 1964, pp. 77-119.
— - Les conditions hydrodynamiques interstitielles des sédiments meubles
intertidaux et la répartition verticale de la faune endogée. C.R.A.S., 259,
1964, pp. 1576-1579.
H. Chevallier, Aide-technique. — Catalogue des exemplaires de Crosse et
Fischer correspondant aux planches des Mollusques de Madagascar.
J. Conchyl., 104, 1964, pp. 29-34.
G. Lecointre, Attaché au Muséum. — Note sur le Néogène et le Quaternaire
marins du Sahara espagnol (Seguiet et Hamra et Rio de Oro). Notas y
Comuns. Inst. Geol. y Minero de Espana, 71, 1963, pp. 5-38.
— Recherches sur le Néogène et le Quaternaire marins de la côte atlantique du
Maroc. III. Acquisitions nouvelles durant la période de 1952 à 1962.
(Stratigraphie et Paléontologie). Notes et Mémoires du Service Géologique
[Royaux du Maroc), 174, 75 p., 1964.
— Les relations du Quaternaire marin de la Mauritanie avec celui des régions
avoisinantes. Bull. B.R.G.M., 2, 1964, pp. 91-109.
— Sur le terrain sédimentaire de l’île de Sol. Revue Garcia de Orta, 2, n° 2, 1963,
pp. 275-298.
L. Redier, Attaché au Muséum. — Hydrozoaires et Bryozoaires de Madagascar,
récoltes de G. Cherbonnier (1959-1960). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér.,
35, n° 6, 1963, pp. 640-643.
— Révision des Hydraires de la Collection Lamarek du Muséum National d’ His¬
toire Naturelle. Ibid., 2e sér., 36, n° 1, 1964, pp. 122-156.
J. Daget. — Note sur les Mutela (Mutelidae) de l’Ouest Africain. J. Conchyl.,
104, 1964, pp. 3-14.
J. G. J. Kuiper. — Contribution to the knowledge of the South Afiican Species
of the Genus Pisidium (Lamellibranchiata). Ann. South Afr. Mus., 48,
pt 3, 1964, pp. 77-95, 32 fig.
— Kritische Ubersicht der in Nord-Afrika lebenden Arten des Genus Pisidium.
Arch. f. Moll., 93, 1964, pp. 127-137, 4 fig.
— 38 —
- — Hauptzüge der verbreitung des Genus Pisidium in Europa. Ibid., 92, 1963,
pp. 247-252.
— Aperçu sur la distribution du genre Pisidium en Italie. Att. Soc. liai, e Mus.
Civ. Stor. Nat., Milano, 103, 1964, 3, pp. 229-234.
— Auguste Baudon, seine systematik der Pisidium nebst biographischen
Notizen. Arch. f. Moll., 92, 1963, pp. 49-54.
— Ist Galileja tenebrosa ein Pisidium. Ibid., 93, 1964, 5 p., 4 fig.
Collections reçues :
Mollusques marins de Polynésie, don de MM. Lapelerie et Revercé. —
Mollusques terrestres de Hongrie, échange avec le Dr. Kovacs Gyula. —
Paratypes ou Hypotypes de Prosobranches du Mexique, don du Santa
Barbara Muséum et de M. J. B. Burch. — Yeneridae d’Australie, achat
Kaspew. — Mollusques marins d’Argentine, échange avec M. Alberto
Pinto. — Mollusques des Iles Canaries, don de M. C. F. Tejero.
Zoologie : Vers.
Alain G. Chabaud, Professeur et E. R. Brygoo. — L’endémisme chez les
Helminthes de Madagascar. C. R. Soc. Biogéogr., n° 356, 1964, pp. 1-13.
— É. R. Brygoo et A. J. Petter. — Les Nématodes de Lémuriens malgaches.
V. Nématodes de Daubentonia madagascariensis . Vie et Milieu. Suppl.,
n° 17 (vol. Jubil. G. Petit), 1964, pp. 205-212.
— É. R. Brygoo et J. Richard. — Filaires d’Oiseaux malgaches (Deuxième
note). Ann. Parasitol. hum. et comp., 39, n° 1, 1964, pp. 69-94, fig. 1-13.
— É. R. Brygoo et R. Tcheprakoff. — Nématodes parasites d’insectivores
malgaches. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 2, 1964 : 245-261, fig. 1-6.
— R. L. Rausch et M. C. Desset. — Nématodes parasites de rongeurs et
insectivores japonais. Bull. Soc. zool. Fr., 88, n° 5-6, (1963) 1964, pp. 489-
512, fig. 1-9.
— Voir aussi Beaucournu et Chabaud ; Golvan, Rioux et Chabaud.
Claude Dupuis, Sous-Directeur. — Dépôt scientifique des publications des
Sociétés. Rev. Fédér. fr. Soc. Sc. nat., 3e sér., 3, i.° 14, 1964, pp. 157-158.
— La cimicophagie des Catharosiini et l’inclusion de cette tribu parmi les
Phasiinae (Diptera : Tachinidae). Xllth intern. Congr. Entom., London
1964, Programme, 1964, p. 83.
— Contributions à l’étude des Phasiinae cimicophages (Diptères Tachinaires).
29. Sur trois espèces européennes de Leucostoma. Cahiers des Naturalistes,
Bull. N. P., nouv. sér., 20 (1964), fasc. 3, pp. 73-86, fig. 1-3.
— • Id., 30. Notes biogéographiques et taxinomiques sur quatre espèces françaises
peu connues. Ibid., nouv. sér., 20, fasc. 4, 1964, pp. 89-97.
— Principaux Errata des tomes XI-XX des Cahiers des Naturalistes. Ibid.,
n. sér., 20, fasc. 4, 1964, p. 103.
— - Tables cumulatives décennales des tomes XI-XX des Cahiers des Naturalistes.
Ibid., n. sér., 20, fasc. 4, 1964, pp. 107-136.
— et D. Rapilly. Canards et Foulques à Paris en janvier et février 1963.
Cahiers des Naturalistes, Bull. N. P., n. sér., 19 (1963), fasc. 2, 1964,
pp. 51-52.
— 39 —
Josette Richard, Assistant. — Voir Chabaud, Brygoo et Richard.
Jean-Claude Quentin, Assistant. — Etude anatomique et histologique de trois
Raillietina s. str. (Cestodes) d’Oiseaux africains. Ann. Parasitol. hum. et
comp., 39, n° 2, 1964, pp. 179-200, fig. 1-23.
Édouard R. Brygoo, Correspondant. — Rapport sur le fonctionnement de
l’Institut Pasteur de Madagascar en 1963. Arch. Inst. Pasteur Madagascar ,
32, fasc. 2, 1964, pp. 121-234.
— L’Institut Pasteur dans le monde. — L’Institut Pasteur de Madagascar.
Bull. Liaison Assoc. Anciens Elèves Diplômés Inst. Pasteur Paris, n° 19,
1964, pp. 327-335, 2 photogr. h.t.
— Voir aussi Chabaud et Brygoo ; Chabaud, Brygoo et Petter ; Chabaud,
Brygoo et Richard ; Chabaud, Brygoo et Tcheprakoff.
Yves J. Golvan, Attaché. — Analyse de : Satvu Yamaguti : Systema Ilel-
minthum, tome V. Acanthocephala. Ann. Parasitol. hum. et comp., 39,
fasc. 1, 1964, pp. 103-106.
— et F. Deltour. — Spinulation des larves Acanthor, conséquences systé¬
matiques et phylogéniques dans la classe des Acanthocéphales. C. R.
Acad. Sci., 258, 1964, pp. 4355-4357, fig. A-D.
— A. Gracia-Rodrigo et C. Diaz-Ungria. — Megapriapus n. gen. Ungriai
(Gracia-Rodrigo 1960) ( Palaeacanthocephala ) parasite d’une Pastenague
d’eau douce du Vénézuela ( Potamotrygon hystrix). Ann. Parasitol. hum. et
comp., 39, fasc. 1, 1964, pp. 53-59, fig. 1-7.
— et R. Houin. — Révision des Palaeacanthocephala (Première note). Famille
des Diplosenlidae Tubangui et Masilungan 1937. Ibid., 38, fasc. 5, (1963)
1964, pp. 807-822, fig. 1-21.
— et R. Houin. — Euzetacanthus simplex nov. gen. (Rudolphi 1810) (Palae¬
acanthocephala, Echinorhynchidae) parasite du surmulet (Mullus surmuletus
L. 1758) à Banyuls-sur-Mer. Ibid., 39, fasc. 1, 1964, pp. 61-68, fig. 1-5.
— et J. A. Rioux. — Écologie des Mérions du Kurdistan. Note rectificative.
Bull. Soc. Pathol, exot., 56, fasc. 6, 1964, pp. 1245-1246.
— et .J. A. Rioux. — Les Leishmanioses humaines en France, maladies d’avenir.
Le Monde médical, n° 1032, 1964, pp. 916-926.
— .). A. Rioux et A. G. Chabaud. — Infestation spontanée de Phlébo tomes
par le Spiruride Mastophorus mûris (Gmelin). Ann. Parasitol. hum. et
comp., 38, fasc. 6, (1963) 1964, p. 934, 1 fig.
— Voir aussi Dollfus et Golvan ; Nicoli et Golvan ; Rioux, Golvan et
Houin.
Annie J. Petter, Attachée de Recherches. — • Équilibre des espèces et phéno¬
mènes de vicariance dans les populations de Nématodes parasites du côlon
des Tortues terrestres. — C. R. Acad. Sci., 257, (1963), 1964, pp. 4016-
4018.
— Voir aussi Chabaud, Brygoo et Petter.
Maiie-Claude Desset [= Durettf.], Stagiaire de Recherches. — Nématodes
parasites de Mammifères et de Reptiles. 4. Phasmidiens (2e note). Mission
G. F. de Witte. Parc National de l’Upemba, 63, fasc. 1, 1964, pp. 3-12.
— Les systèmes d’arêtes cuticulaires chez les Nématodes Héligmosomes. Étude
de cinq espèces parasites de Rongeurs de La Maboké. Cahiers de La Maboké
2, fasc. 1, 1964, pp. 40-78, fig. 1-20.
— 40 —
— Voir aussi Chabaud, Rausch et Desset.
Jean-Claude Beaucournu et A. G. Chabaud. — Infestation spontanée de puces
par le Spiruride Mastophorus mûris (Gmelin). Ann. Parasitol. hum. et comp.,
38, fasc. 6, (1963), 1964, pp. 931-933.
René M. Nicoli et Y. J. Golvan. — Pentastomides de l’Angola. Publ. Cuit, da
Companhia de Diamantes de Angola , n° 66 (1963) 1964, pp. 145-161.
Jean A. Rioux, Y. J. Golvan et R. Houin. — Une observation d’infestation
mixte à Hepatozoon canis (James 1905) et Leishmania « canis » chez un
chien de Sète (Hérault). Ann. Parasitol. hum. et comp., 39, n° 2, 1964,
pp. 131-135, flg. 1-2.
— Y. J. Golvan et R. Houin. — Données épidémiologiques sur les Leishma-
nioses dans le sud de la France. Vllth intern. Congr. tropic. Med. Malaria,
Proc., 2, 1964, pp. 324-331.
Station de Parasitologie expérimentale et comparée
de Richelieu (Indre & Loire).
(Etablissement de la Faculté de Médecine de Paris).
Claude Dupuis, Sous-Directeur. — Voir ci-dessus.
Loïc Matile. — Diptères Fungivoridae récoltés à Richelieu (Indre et Loire) et
aux environs. Cahiers des Naturalistes, Bull. N. P., n. sér., 19, (1963)
1964, pp. 75-80.
Marcel Piron. — Troisième supplément au relevé géobotanique de la flore du
Saumurois. Saumur (Impr. P. Richou), 8°, 1964, pp. 1-31 + 1 p. Addenda
et Corrigenda.
Marie-Charlotte Saint-Girons. — Notes sur les Mammifères de France. III :
Sur la répartition en France de Plecolus austriacus Fischer 1829, l’Oreillard
méridional. Mammalia, 28, n° 1, 1964, pp. 101-108, fig. 1-4.
Laboratoire d’Helminthologie et Parasitologie comparée
de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes.
Paul Chabanaud, Directeur Honoraire T. — Situation particulière des orifices
abdominaux et caractères sexuels secondaires des Pleuronectiformes
du genre Bothus. Bull. Mus. Flist. nat., 2e sér., 36, n° 2, 1964, pp. 178-179.
Robert Ph. Dollfus, Directeur Honoraire. — Miscellanea helminthologica
maroccana. XXXIII-XXXV. Arch. Inst. Pasteur Maroc, 6, cahier 4,
(1962) 1964, pp. 325-407, fig.
— Hôtes et lieux de récolte de quelques Trématodes digénétiques de Vertébrés
de la Collection du Musée Royal de l’Afrique Centrale. Rev. Zool. Bot. afr.,
68, fasc. 3-4, (1963) 1964, pp. 323-357, fig. 1-7.
— A propos de la récolte, à Banyuls, d’un Cystique de Cestode chez Tursiops
truncatus (Montagu 1821). Les Cystiques de Cestodes chez les Cétacés et
les Pinnipèdes. Vie et Milieu, suppl. n° 17 (Vol. Jubil. G. Petit), 1964,
pp. 177-204, fig. 1-10.
— 41 —
— Nématodes de Myriapodes du Congo Belge. lre Contribution. Mém. Mus.
nat. Hist. nat., Sér. A, Zool. n. sér., 32, fasc. 2, 1964, pp. 109-169,
fig. 1-39.
— Miscellanea helminthologica maroecana. XXXVI-XL. Bull. Inst. Hyg.
Maroc , n. sér., 3, (1962-63), 1964, pp. 26-58, fig. 1-31.
— - Sur le cycle évolutif d’un Cestode Diphyllide ; identification de la larve chez
Carcinus maenas (L. 1758), hôte intermédiaire. Ann. Parasitai, hum. et
comp., 39, n° 3, 1964, pp. 235-241, fig. 1-3.
— Cestodes des Invertébrés marins (6e Contribution). Ibid., 39, n° 3, 1964,
pp. 329-381, fig. 1-33.
— et Y. J. Golvan. — Sur un singulier Métacanthocéphale parasite d’insec¬
tivore (Tenrecinae) de Madagascar et des Comores. Ibid., 38, n° 5, (1963)
1964, pp. 793-806, fig. 1-23.
— - et S. S. Simha. — Spéciation d’un Distome du genre Asliotrema A. Looss
1900, d’un Chélonien de l’Inde. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 2,
1964, pp. 262-267, 1 fig.
Alain G. Chabaud, Directeur. — Voir ci-dessus.
Claude Dupuis, Chef de Travaux. — Voir ci-dessus.
Carlos Diaz-Unghia, Elève titulaire. — Nematodes parasitos colectados por la
mision Chauvancy en Guyana francesa. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35,
n° 4 (1963) 1964, pp. 441-453, fig. 1-5.
— Nématodes parasites, nouveaux ou intéressants du Vénézuéla. Ann. ParasitoL
hum. et comp., 38, n° 6, (1963) 1964, pp. 893-913, fig. 1-13.
— Voir aussi Golvan, Gracia-Rodrigo et Diaz-Ungria.
Pêches Outre-Mer.
Ch. Roux, Assistant, et J. Cadenat. — - Campagne de la « Calypso » aux Iles
du Cap Vert (1959). Ann. Inst. Océanogr. Monaco, nouv. sér., 41, fasc. 6,
1964, pp. 81-102, 3 fig., tabl., bibl.
— et Postel (E.). — Scorpaena folgori, poisson téléostéen nouveau des îles
du Cap Vert. Bull. Mus. Hist. nat., 36, 2e sér., n° 2, pp. 165-171, 2 fig.,
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6 fig.
— Campagne Internationale de chalutage dans le Golfe de Guinée. Ibid., n° 1033
(avril 1964), pp. 235-241, 8 fig.
— Le problème de la pêche dans le cadre de l’expédition océanographique
internationale de l’Océan Indien. Ibid., n° 1038 (septembre 1964), pp. 638-
645, 9 fig.
— 42 —
— Les Japonais dans l’Atlantique : quelques aspects techniques du problème
thonier. Ibid., n° 1040 (novembre 1964), pp. 786-792, 8 fig.
— Les Xiphiiformes ou poissons porte-épée de la région ibéro-marocaine.
Bull. Inst. Pêches Marit., Casablanca, n° 11, 1964, pp. 19-24, 4 pl. h.t.
— Aperçu schématique sur les méthodes et les engins de grande pêche. Science
et Nature, n° 62, 1964, pp. 29-36, 10 fig.
— Loche truite et loche morue (Deux Serranidés intéressants de Nouvelle
Calédonie). Cahiers du Pacifique, n° 6, 1964, pp. 29-32, 2 pl. h. t.
— Sur deux lots de Germon (Germo alalunga ) capturés dans le Golfe de Guinée
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— et J. Forest. — Sur une espèce nouvelle de langouste des Iles du Cap Vert,
Palinurus charlestoni sp. nov. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 1, 1964,
pp. 100-121, 7 fig.
— et Ch. Roux. — - Scorpaena folgori, poisson téléostéen nouveau des Iles du
Cap Vert. Ibid., n° 2, 1964, pp. 165-171, 2 fig.
— P. Fourmanoir et P. Guézé. — Serranidés de la Réunion. Mélanges Ichthyo-
logiques, Mém. I.F.A.N., n° 68, 1963, pp. 339-385, 16 fig., 1 tabl. h.t.
Physiologie générale et comparée.
M. Fontaine, Professeur. — Les mécanismes physiologiques du comportement
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de l’Anguille ( Anguilla anguilla L.). C. Fl. Acad. Sci., 259, 1964, p. 875.
— L’Océanographie. Revue politique et parlementaire, n° 750, 1964, pp. 1-12.
— E. Bertrand, E. Lopez et O. Callamand, Sous-Directeur. — Sur la matu¬
ration des organes génitaux de l’Anguille femelle (Anguilla anguilla L.)
et l’émission spontanée des œufs en aquarium. C. R. Acad. Sci., 259,
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— S. Pillafort et A. M. Sapse. ■ — Présence de ptérines dans la peau dorsale
d’ Anguilla anguilla L. et leur excrétion dans le milieu ambiant. Contrôle
du métabolisme des ptérines par l’hypophyse. C. R. Soc. Biol., 157, n° 10,
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— Caractères biochimiques d’un facteur purifié à partir d’hypophyses de mammi¬
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— Répartition zoologique de la protéine plasmatique de liaison chez les Poissons.
J. Physiol. , 56, 1964, p. 593.
— 43
— Caractéristiques de la liaison des iodures dans le plasma de certains Télé¬
ostéens. J. Physiol., 56, 1964, p. 594.
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consécutives à l’ablation des corpuscules de Stannius. C. R. Soc. Biol.,
158, n° 4, 1964, p. 711.
— Fonctionnement de l’interrénal antérieur de deux Téléostéens : le Saumon
atlantique et l’Anguille européenne. Ann. Inst, océan., 42, fasc. 2, 1964,
pp. 224-337.
— Influence d’un apport sodique et de l’aldostérone sur le déséquilibre minéral
consécutif à l’ablation des corpuscules de Stannius chez l’Anguille
(Anguilla anguilla L.). C. R. Soc. Biol., 158, n° 5, 1964, p. 991.
— Corpuscules de Stannius et équilibre minéral chez l’Anguille (Anguilla
anguilla L.). J. Physiol., 56, 1964, p. 595.
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R. Boulouard, Attaché de recherches, et Fontaine Y. A. — Sur l’état de la
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1963, n° 36, pp. 55-64, 1 fig.
— Le genre Eunolistriodon Arambourg 1933. Bull. Soc. Géol. Fr., Paris, 1964,
7e sér., 5, n° 6, 1963, pp. 903-911, 3 fig., 3 PI.
.1. P. Lehman, Professeur. — Etude d’un Saurichthyidé de la région d’Oden
(Espagne). .4nn. Paléont. (Vertébrés), 50, fasc. 1, 1964, pp. 1-8, 1 PI.
— A propos de quelques Arthrodires et Ichthyodorulites sahariens. Mélanges
ichthyologiques, Mém. IF AN, n° 68, 1964, pp. 193-200, 2 fig., 5 PI.
— 44 —
— Les techniques en Paléontologie des Vertébrés, 1964. Traité de Paléontologie
(Dir. J. Piveteau) ; 4, 1, pp. 46-77, 17 fîg., Masson Edit.
— L’origine des Vertébrés ; le milieu des premiers Vertébrés. Traité de Paléon¬
tologie (Dir. J. Piveteau) ; 4, 1, pp. 78-91, 8 fig. Masson Edit.
— Traduction de : E. Stensiô : Les Cyclostomes fossiles ou Ostracodermes.
Traité de Paléontologie (Dir. J. Piveteau) ; 4, 1, pp. 96-382, 123 fîg.,
Masson Edit.
J. Sornay, Sous-Directeur, S. Durand, J. Perrin et V. Porthault. — Sur
l’âge sénonien des « Sables des Vitrovillères » (Bassin de Dieulefit, Drôme).
C. R. Acad. Sc., 258, pp. 269-271.
— et S. Guillaume. — Sur le « Valanginien » jurassien. C. R. Acad. Sc., 259,
pp. 4303-4305.
L. Ginsburg, Sous-Directeur. — Les Mammifères fossiles récoltés à Sansan au
cours du xixe siècle. Bull. Soc. Géol. Fr., 7e sér., 5, n° 1 (1963), p. 3-15,
4 fig.
— Sur l’âge des faunules de Vertébrés découverts dans le Miocène d’Aups (Var),
feuille de Salerne au 50.000e, Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, n° 6, (1963),
pp. 644-647.
— L’âge des tufs cinéritiques de la région de Biot (Alpes-Maritimes), à propos
d’une note récente. C. R. Som. Soc. Géol. Fr., fasc. 4, 1964, pp. 157-158.
— Découverte d’un Scélidosaurien (Dinosaure omithischien) dans le Trias
supérieur du Basutoland. C. R. Acad. Sc., 258, n° 8, 1964, pp. 2366-2368,
1 fig.
■ — • Nouvelle découverte de Pliopithèque dans les faluns helvétiens de l’Anjou.
Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 1, pp. 157-160, 1 fig.
L. Ginsburg et P. Baissas. — La Géologie du Cap d’Antibes. Ibid., 2e sér., 36,
n° 2, pp. 298-301, 1 fig.
J. Signeux, Assistante. — - Gasteroclupea branisai, Clupéidé nouveau du Crétacé
supérieur de Bolivie (in : L. Branisa, R. Hoffstetter et J. Signeux
« Additions à la Faune ichthyologique du Crétacé supérieur de Bolivie »,
2e partie). Ibid., 2e sér., 36, n° 2, pp. 290-297, 1 PL
J. Fischer, Assistant. — • Contribution à l’étude de la faune bathonienne dans
la vallée de la Creuse (Indre). Brachiopodes et Mollusques. Ann. Paléont.
(Invertébrés), 50, fasc. 1, 1964, pp. 21-101, 36 fig., pl. IX, X.
— - Deux Pulmonés nouveaux du Paléocène de Cernay-les-Reims (Marne). Ann.
Soc. Géol. Nord, t. 84, 1964, pp. 74-76, pl. III. “
C. Ginies, Assistant. — Les Stegmatas : leur origine, leur développement, leur
répartition. — Bull. Soc. Linn. Lyon, n° 7 et 8, sept.-oct. 1964, pp. 282-290
et 304-307, 2 pl.
L. Dubertret. Directeur scientifique au C.N.R.S. — Lexique Stratigraphique
International, 3, Asie, fasc. 10 Cl, Liban, Syrie, Jordanie. A) Liban, Syrie :
Chaîne des grands massifs côtiers et confins à l’Est, 149 p., Paris, C.N.R.S.
— Ce fascicule est illustré par la même Carte géologique Liban, Syrie et
bordure des pays voisins, au 1/1. 000. 000e, 1962 mentionnée ci-après.
— - Carte géologique Liban, Syrie et bordure des pays voisins, au 1/1.000.000,
Paris 1962. Cette carte est destinée à être présentée dans le tome VIII
des Notes et Mémoires sur le Moyen-Orient, Muséum National d’Histoire
Naturelle, accompagnée d’une notice explicative.
— 45 —
— Carte géologique de la Turquie au 1/500. 000e, feuille d’Izmir. Dressée
à partir de levés faits par les soins du M.T.A., Ankara et de levés nou¬
veaux, cette feuille couvre une aire de 220 km x 300 km en Anatolie
occidentale.
— Bulletin d’information n° 7-8 (année 1963-1964) de l’Association Interna¬
tionale des Hydrogéologues (A. I. H.) ; 36 p., Paris. Rédigé en collabo¬
ration avec G. Castany.
— Cartes hydrogéologiques provisoires. Mémoires de l'A.I.H., 4, réunion de Rome
(1961, pp. 47-48).
— Grands travaux dans les calcaires karstiques du Liban. Ibid., pp. 65-67.
— Vue d’ensemble sur la géologie du Liban et de la Syrie. C. R. Som. Soc. Géol.
Fr., 1964, 13 avril, pp. 136-137.
R. Hoffstetter, Directeur scientifique au C.N.R.S. — Les Glyptodontes du
Pléistocène de Tarija (Bolivie). I. Genres Hoplophorus et Panochthus.
Bull. Soc. Géol. Fr. 7e sér., 5, fasc. 1, 1963, pp. 126-133, 3 fîg., 1 pl.
— et J. C. Goni. — Uruguay. Lexique Stratigr. Intern., 5, Amérique Latine
(dir. Hoffstetter), fasc. 9a, 1964, 202 p., 3 dépliants.
— Les Squamates du Paléogène. Mém. B.R.G.M., n° 28, Colloque Paléogène
(Bordeaux, 1962), II, 1964, pp. 967-976.
— (en collaboration avec L. Branisa et J. Signeux). Additions à la faune
ichthyologique du Crétacé supérieur de Bolivie. Bull. Mus. Hist. nat.,
2e sér., 36, n” 2, 1964, pp. 279-297, 3 fig., 1 pl.
- — Les Sauria du Jurassique supérieur et spécialement les Gekkota de Bavière
et de Mandchourie. Senckenber giana Biologica. Festschrift Prof. Mertens
1964, 45, n° 3-5, pp. 281-324, 4 fig., pl. 3-10.
— et Y. Gayrard. — Observations sur l’Ostéologie et la classification des
Acrochordidae (Serpentes). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36, n° 5 (1964),
pp. 677-696, fig. 1-6.
J. P. Chevalier, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Compte rendu des
missions effectuées dans le Pacifique en 1960 et 1962 (Mission d’Etudes
des Récifs coralliens de Nouvelle-Calédonie). Cahiers du Pacifique, n° 6,
pp. 171-175.
G. Petteh (Mme), Maître de Recherches au C.N.R.S. — Origine du genre Otocyon
(Canidae africain de la sous-famille des Otocyoninae). Mammalia, 28,
1964, n° 2, pp. 330-344.
- — Etude de quelques Viverridés (Mammifères, Carnivores) du Pléistocène
inférieur du Tanganyika (Afrique Orientale). Bull. Soc. Géol. de Fr.,
7e sér., 5, 1963, pp. 265-274, pl. NIL
— Deux Mustélidés nouveaux du Pontien d’Espagne orientale. Bull. Mus.
Hist. nat., 2e sér., 36, n° 2, 1964, pp. 270-278.
E. Buge, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Bryozoaires. In : Bull. Information
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— Les Bryozoaires du Paléogène du Bassin de Paris (région parisienne et Coten¬
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B.R.G.M., 2, n» 28, 1964, pp. 1049-1065, 1 fig., 1 dpi., 4 tabl.
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— 46 —
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espèces algériennes. Publ. Sera. Carie Géol. Algérie, nouv. sér. Bull. 30,
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D. E. Russell, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Les Mammifères paléo¬
cènes d’Europe. Mém. Mus. Hist. nat., sér. C, 13, 1964, pp. 1-324.
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3 fig., Pl. VII à IX.
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Y. Coppens, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — De l’Australopithèque du
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décembre 1962, p. 48, janvier 1963, pp. 5-7.
— Une hache en pierre polie. Ibid., P. V., avril 1963, pp. 14-15.
— Pour un fichier archéologique du Morbihan. Ibid., P. V., avril 1963, pp. 16-17-
- — La Cité gallo-romaine des Vénètes. Ibid., P. V., octobre 1963, p. 36.
— L 'Homo habilis et les nouvelles découvertes d’Oldoway. Bull. Soc. Préh. Fr.,
octobre 1964, pp. clxxi-clxxvi.
— Première datation absolue des fours à augets. Bull. Soc. Polym. Morbihan,
P. V., novembre 1964 (en collaboration avec R. Coppens), p. 44.
J. Drot (MUe), Attachée de Recherches au C.N.R.S. — Un nouveau genre de
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Géol. Maroc, 23 (Paléont), n° 172, 1963 (1964), pp. 111-115, 1 pl. dess.,
1 /2 pl. photo.
- — Rhynchoneiloidea et Spiriferoidea siluro-dévoniens du Maroc pré-saharien.
Ibid., n° 178, 238 p., 92 fig., 24 pl.
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— Crusafont Pairo M. et J. L. Hartenberger. — Un nouveau gisement
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(Province de Teruel, Espagne). C.R. Acad. Sc., Paris, 258, mars 1964,
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D. Heyler, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — A propos de quelques
Vertébrés fossiles de l’Autunien (?) de Decazeville. L’Eduen (Bull. Soc.
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— 47
— Les Vertébrés fossiles et les limites de l’étage autunien. Ve Congrès Int. de
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H. Lardeux, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Sur l’extension du Dévo¬
nien supérieur dans le synclinal de Saint-Julien-de-Vou vantes (Sud-est
du Massif armoricain). C. R. Acad. Sri., 258, 1964, pp. 2613-2615.
— Nouvelles données sur la morphologie des Tentaculitida. Ibid., 258, 1964,
pp. 5939-5942, fig. 1-5.
Collections reçues :
Végétaux : végétaux dévoniens, permocarbonifères et tertiaires du Spitzberg
(Don Lehman et Heintz).
Invertébrés : Invertébrés du Nummulitique de Biarritz (Don Dupérier) ;
Moulage de Céphalopode valanginien (Don Nicolov) ; Ammonites du
Crétacé supérieur du Texas (Don Stenzel) ; Bivalves du Crétacé supé¬
rieur d’Algérie et du Tertiaire de France et d’Italie (Don Chevalier) ;
Collection d’invertébrés jurassiques de France recueillis par E. Piette
vers 1850, avec de nombreux types et figurés (Don Fischer-Piette) ;
Collection d’invertébrés jurassiques du Nord-Est de la France recueillis
par M. Fischer vers 1900 (Don Fischer-Piette) ; Balanes du Tertiaire
et du Quaternaire méditerranéen (Don Crosnier-Davadie) ; Ammonites
du Trias inférieur du Spitzberg et du Trias d’Israël (Don Lehman).
Vertébrés : Agnathes et Arthrodires du Dévonien du Spitzberg ; Poissons et
Stégocéphales du Trias du Spitzberg (Don Lehman et Heintz) ; Poissons
du Dévonien rhénan (Don Heyler) ; Poissons du Crétacé d’Israël (Don
Lehman) ; un exemplaire de Paramblypterus (Poisson) de Commentry
(Don Faculté de Pharmacie) ; Cétacés du Tertiaire du Pérou (Don
Belinko) ; Poissons, Reptiles et Mammifères fossiles du Niger (Don Inst.
Petroleum Maatschappis, La Haye) ; Hippopotames villafranchiens
d’Agadès, Niger (Don Commissariat à l’Energie atomique) ; Tête
complète de Melriorhynchus (Don N. Naget, M. Hoffstetter) ; Mammi¬
fères et Reptiles fossiles du Miocène des Sables de l’Orléanais, et des
faluns du bassin de la Loire (Don L. Ginsburg) ; ossements de Mammifères
de l’Oligocène de Selles-sur-Cher (Don L. Ginsburg) ; squelette de Carni¬
vore de l’Oligocène de St Gérand-le-Puy (Allier) (Don Braillon) ; mandi¬
bule de Carnivore des Phosphorites du Quercy (Don Perruche) ; Mammi¬
fères fossiles du Nébraska (Don Lavocat).
Laboratoire de Paléontologie
de l’Ecole pratique des Hautes Etudes.
R. Lavocat, Directeur. — On the systematic affinities of the genus Delanymys
Hayman. Proc. Linn. Soc. London, 175, 2, 1964, pp. 183-185, fig. 1.
— Fossil Rodents from Fort Ternan, Kenya, Nature, 202, 1964, n° 4937, p. 1131.
Laboratoire de Micropaléontologie
de l’École Pratique des Hautes Études.
G. Deflandre, Directeur de Recherches au C.N.R.S., Directeur. — Sur la
conservation de pollens et de spores dans des silex oligocènes de Haute-
Provence. C. R. Acad. Sc., 258, 1964, pp. 2369-2372, 29 fig.
— 48 —
- — Quelques observations sur la Systématique et la Nomenclature des Dino¬
flagellés fossiles. Multicop. Lab. Micropaléont. E.P.H.E., 1964, pp. 1-8,
13 fig.
— Remarques sur la classification des Dinoflagellés fossiles, à propos d ’Evitto-
dinium, nouveau genre crétacé de la famille des Deflandreaceae. C. R.
Acad. Sc., 258, 1964, pp. 5027-5030, 9 fig.
— Etat actuel de nos connaissances sur l’ancienneté des Dinoflagellés. Protis-
tologica. Arch. zool. exp. g en. (sous presse). Résumé in J. Protozool., 11,
Suppl., 1964, p. 47.
— Sur le sens du développement, centrifuge ou centripète, des éléments de la
coque des Radiolaires Sphaerellaires. C. R. Acad. Sc., 259, 1964, pp. 2117-
2119, 15 fig.
— La famille des Popofskyellidae fam. nov. et le genre Popofskyellum Défi.,
Radiolaires viséens de la Montagne Noire. C. R. Acad. Sc., 259, 1964,
pp. 3055-3058, 19 fig.
- — et M. Deflandre-Rigaud (Mme), Directeur-Adjoint. — Notes sur les Acri-
tarches. Rev. Micropaléont., 7, 1964, pp. 111-114.
— Acritarches I. Polygomorphitae. Netromorphitae pro parte. Appendice :
Genres Deflandrastrum Combaz et Wilsonastrum Jansonius. Fichier Micro¬
paléont. Sér. 12. Arch. orig. Centre Docum. C.N.R.S. , n° 392, 1964, pp. i-x
et Fiches 1948-2172.
— et A. Combaz. — Compte-rendu d’une réunion sur le thème « Systématique
et Nomenclature : Homme et Machine ». Multicop. Lab. de Micropaléont.
E.P.H.E., 1964, pp. 1-5.
F. Calandra. - — • Sur un présumé Dinoflagellé, Arpylorus nov. gen. du Gothlan-
dien de Tunisie. C. R. Acad. Sc., 258, 1964, pp. 4112-4114, 3 fig.
J. L. Henry. — Sur la conservation d’un rassemblement d’Acritarches (micro¬
organismes incertae sedis) sous forme de colonie, dans l’Ordovicien du
Finistère. Ibid., 258, 1964, pp. 1001-1003, 5 fig.
— Sur la présence d’inclusions sphériques (Acritarches ?) chez un Chitinozoaire
ordovicien de Bretagne. C. R. Som. Soc. Géol. Fr., 4, 1964, p. 150, 3 fig.
Collections reçues :
Microfossiles : Coccolithophoridés de l’Eocène de Lodo Gulch, California,
U.S.A. (Don Bramlette) ; Chitinozoaires et Acritarches du Silurien
d’Allemagne (don Eisenack) ; Dinoflagellés mésozoïques et cénozoïques
de diverses localités (U. S. A., Pakistan) (don Evitt) ; Holotypes et topo¬
types d’Acritarches, Cambro-ordovicien du Sahara (don Deunff) ; nanno-
fossiles calcaires de Pologne, Crétacé (don Gorka) ; Chitinozoaires en
colonies, Silurien de Pologne (don Kozlowski).
Phanérogamie.
A. Aubréville, Professeur, Membre de l’Académie d’Agriculture et de l’Aca¬
démie des Sciences d’Outre-Mer. — - Flore du Cameroun : 2, Sapotacées,
Paris, 1964, 143 p., 29 pl. , 3, Ptéridophytes (par Mme Tardieu-Blot),
372 p., 55 pl.
— Flore du Gabon, 8. Ptéridophytes (par Mme Tardieu-Blot), Paris, 1964,
228 p., 33 pl., 1 carte. — 9, Scitaminales (Musacées, Strélitziacées, Zingi-
49 —
béracées, Cannacées, Marantacées) (par J. Koechlin), Paris, 1964, 173 p.,
30 pl. trait, 2 pl. phot.
— Etat actuel de la connaissance de la flore phanérogamique tropicale africaine
et malgache. Adansonia, nouv. sér., 4, 1, 1964, pp. 4-7.
— • Vues d’ensemble sur la géographie et l’écologie des Conifères et Taxacées,
à propos de l’ouvrage de Rudolf Florin. Ibid., pp. 8-18, 2 cartes.
— Problèmes de la mangrove d’hier et d’aujourd’hui. Ibid., pp. 19-23.
- — Les changements de climats depuis Père paléozoïque. Ibid., pp. 24-28.
— • Système de classification des Sapotacées. Ibid., pp. 38-41.
— Validation du genre Alberlisiella Pierre. Ibid., p. 42.
— Végétation et flore comparées dans l’Inde et l’Afrique tropicale. Ibid., 4>
2, 1964, pp. 208-215.
— La théorie astronomique d’E. Bernard sur le balancement de l’équateur
calorifique, et ses conséquences sur les déplacements de la forêt équatoriale
africaine. Ibid., pp. 216-227, 1 fig.
— Notes sur des Sapotacées. 2. Espèces américaines. Deux N eoxythece guyanais
nouveaux. Combinaisons nouvelles. Ibid., pp. 228-232.
— Notes sur des Sapotacées. 3. 1. Réhabilitation des genres américains Ragala
Pierre et Prieurella Pierre. 2. Un nouveau Manilkara centrafricain,
M. mabokeensis Aubr. 3. Les Labramia malgaches. 4. La part malgache
dans la distribution mondiale du genre Mimusops (Sapotacées). 5. Pachys
tela Koechlinii, espèce nouvelle du Congo Brazzaville. Ibid., 4, 3, 1964,
pp. 367-391, 2 fig., 3 phot.
H. Humbert, Professeur honoraire, Membre de l’Institut. — Flore de Mada¬
gascar et des Comores (Plantes vasculaires) : 56. Urticacées (par J. Leandri)
Paris, 1964, 107 p., 19 pl. ; 60. Loranthacées, (par Mlle S. Balle), d°,
124 p., 14 pl.
— Les Gentianacées de Madagascar (suite) Adansonia, nouv. sér., 4, 1, 1964,
pp. 29-37, 4 pl.
M. L. Tardieu-Blot (Mme), Maître de Conférences, sous-directeur. — Eugène
Poilane, 1888-1964. Ibid., nouv. sér., 4, 3, 1964, pp. 351-354, 1 portr ;
1 carte.
— Ptéridophytes, in Aubréville, Flore du Gabon, 8, 226 p., 33 pl., 1964.
— - Sur les Spores des Davalliaceae et Vittariaceae malgaches, Pollen et Spores,
2, pp. 537-544, 5 fig.
— Ptéridophytes, in Aubréville, Flore du Cameroun, 3, 1964, 372 p., 55 pl.
J. Leandri, Maître de Conférences, sous-directeur. — Le Professeur Charles
Baehni (1907-1964), Adansonia, nouv. sér., 4, 2, 1964, pp. 205-207,
1 portrait.
— Ernest Cosson, Aoriste français (1819-1889), et l’étude botanique de l’Afrique
du Nord. Ibid., 4, 3, 1964, pp. 355-365, 1 portrait.
— - Urticacées, in H. Humbert, Flore de Madagascar et des Comores (Plantes
vasculaires) Paris, 1964, 107 p., 19 pl.
R. Benoist, sous-directeur honoraire. — Contribution à la connaissance des
Acanthacées malgaches. Bull. Soc. Bot. Fr., 110, 1964, n° 9, pp. 397-
404.
4
50
M. Keeaudren (Mlle), Assistante. — Une étonnante Cucurbitacée du jardin de
Tsimbazaza (Madagascar) : Xerosicyos pubescens sp. nov. Ibid., 111,
n° 3-4, 1964, pp. 180-182, 1 fig.
— Révision du genre Zehneria (Melothria pro parte, Cucurbitaceae), à Mada¬
gascar : I. Position systématique et nomenclature des Melothria de Mada¬
gascar ; II. Espèces nouvelles de Zehneria à Madagascar. Adansonia,
nouv. sér., 4, f. 2, 1964, pp. 331-337.
— Le genre Moringa en Afrique et à Madagascar, (affinités systématiques,
intérêt biogéographique). Comm. Congr. A.E.T.F.A.T., Gênes-Florence
1963 ; Webbia, 19, 2, 1965, pp. 815-824, 2 cartes, 1 fig., 1 photo.
— et G. Aymonin. Le Xe Congrès International de Botanique. Bull. Soc. Bot.
Fr., 111, n° 7-8, 1964, pp. 315-316.
G. Aymonin, Assistant. — Observations et remarques sur le paysage végétal
du Cherchellois (Algérie). Ibid., 110, n° 7-8, 1963, pp. 380-392, 5 fig.
— Le Jardin alpin du Muséum de Paris (I. historique ; plantes alpines et polaires).
Le Monde des Plantes, 342, 1964, pp. 8-10.
— Notice botanique sur « l’ouest et le sud du Bassin parisien ». Rev, Féd. Fr. Soc.
Sc. Nat., 3e sér. 3, n° 12, 1964, pp. 95-101.
— Propos de Biologie et d’écologie végétales (I. les Ptéridophytes). Sc. et Nat.
63, 1964, pp. 9-20, 14 ph. orig.
— De Paris aux collines du Berry. Not. Exc. Biol. Vég et. E.N.S. Paris. Doc.
Polyc. Ecole Normale Supérieure Sciences, Paris, 1964, 50 p., 2 pl. fig.
— Le Jardin alpin du Muséum de Paris (IL Orophytes sud-européens et plantes
ligneuses). Le Monde des Plantes, 343, 1964, pp. 7-9.
— Haute-Savoie. Not. Stage Biol, vèg t. alp. E.N.S. Paris. Doc. polyc. Ecole
Normale Supérieure Sciences, Paris, 1964, 39, p., 1 carte.
— Le genre Dicranolepis (Thyméléacées) en Afrique équatoriale occidentale
(régions camérouno-gabonaises) . Comm. Congr. A.E.T.F.A.T. Firenze,
1963. Webbia, 19, n° 2, 1965, pp. 825-830, 1 carte.
— La connaissance des unités systématiques de l’Europe. Documents et pers¬
pectives. Bull. Soc. Bot. Fr., 111, n° 3-4, 1964, pp. 141-149.
— Herbiers de Pourret et problèmes de typification : notes complémentaires
et observations critiques. Ibid., pp. 150-151.
— L’emploi des termes taxonomie et taxinomie. Réponse à Mr. le Président
Paris. Ibid., pp. 139-140.
— La position systématique du Wikstroemia Souliei H. Lee., Thyméléacée de
Batang (Paan), Chine, Ibid., pp. 182-189, 2 fig.
— Remarques sur le « peuplement végétal des Grands Causses ». Complément à
l’analyse de l’ouvrage de C. Van den Bergiien. Ibid., pp. 203-204.
— L’inflorescence des Caryophyllées. Coll. Morphol Végét., Ecole Norm. Sup.
Paris., Bull. Soc. Bot. Fr., Mém. h. s., 1964, pp. 153-154.
— Présentation de l’ouvrage « Précis de Botanique », publié sous la direction du
Prof. Grasse. Bull. Soc. Bot. Fr. 111, n° 3-4, 1964, pp. 197-200.
— Présentation commentée de l’ouvrage « Flore et Végétation des Alpes » de Cl.
Favarger et P. A. Robert. Ibid., pp. 204-206.
— M. Van Campo (Mme), Ph. Guinet, et P. Rognon. — Contribution à l’étude
du peuplement végétal quaternaire des montagnes sahariennes : l’Atacor.
Pollen et Spores, 6, 1, 1964, pp. 169-194, 3 fig., 2 ph., 2 pl.
— 51
— C. Jacquiot, G. Massenot, J. Montégut, et J. M. Rouet. — Field meeting
of the Bot. Soc. of Brit. Isles. Itinéraires d’exc. Doc. polyc. Soc. Sc. Nat.
Seine-et-Oise, 1964, 10 p., 1 carte.
— et J. Leandri. Rapport pour l’attribution du Prix Gandoger (Phanéro-
gamie) 1963. Bull. Soc. Bot. Fr., 110, n° 9, 1964, pp. 408-409.
— ■ Voir M. Keraudren.
N. Halle, Assistant. — Bertiera Angusiana, Rubiacée nouvelle de la Rhodésie
du Nord. Adansonia, nouv. sér., 4, n° 1, 1964, pp. 196-198, 1 fig.
— - Notes sur les Urophyllées d’Afrique (Rubiaceae-Mussaendeae) . Ibid., 4, n° 2,
1964, pp. 233-238, 1 pl.
— Précisions sur une Rubiacée méconnue appartenant au genre Bertiera. Ibid.,
4, n° 3, 1964, pp. 457-459, 1 pl.
— Liste de Phanérogames et de Ptéridopliytes des environs de Makokou, Kem-
boma et Bélinga. Biologia Gabonica, 1, 1964, pp. 41-46.
— Carte des Localités du Gabon, avec index de 850 noms. Flore du Gabon,
addition aux Ptéridophytes, 8, pp. 217-228, 1964.
— Complément à l’étude du genre Pseudosabicea N. Hallé (Rubiaceae). Bull.
Jard. Bot. Etat, Bruxelles, 34, 3, 1964, pp. 397-402, 1 pl.
— et F. Halle, Maître-Assistant à la Sorbonne. — La théorie du Durian ou
l’origine de l’arbre moderne, par J. H. Corner. Adaptation française
(2e partie). Adansonia, nouv. sér., 4, 1, 1964, pp. 156-184, 7 fig.
— Voir Nozeran.
A. Raïnal (Mme), Assistante. — Les espèces africaines du genre Laurembergia
Berg (Halorrhagaceae) et leur répartition. Comm. Congr. A.E.T.F.A.T.,
Gênes-Florence 1963 ; Webbia, 19, 2, 1965, pp. 683-695, 2 cartes.
J. Raynal, Assistant. — Notes cypérologiques II. Deux nouveaux Scleria ouest-
africains. Adansonia, 4, n° 1, 1964, pp. 148-155, 2 fig.
— Étude botanique des Pâturages du Centre de Recherches zootechniques de
Dahra-Djoloff (Sénégal), Public O.R.S.T.O.M., Bot., 1964, 99 p., 1 carte
couleurs, 2 tx.
A. Guillaumin, Professeur honoraire de Culture. — Voir Laboratoire de Bio¬
logie Végétale appliquée. Une Orchidée nouvelle de Madagascar Bull.
Mus., Hist. nat., 2e s., 35, n° 5, 1964, p. 520.
— • Résultats scientifiques de la Mission franco-suisse de Botanique en Nouvelle-
Calédonie (1950-1952), III. Mém. Mus. Hist. nat., sér. B, 15, n° 1, 1964,
pp. 1-93.
— L’endémisme en Nouvelle-Calédonie. C. R. séanc. Soc. Biogéog., 358, pp. 67-
75, 2 tx.
A. Cavaco, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Contribution à l’étude des
Rubiacées de Madagascar. I. Cinchonées. Adansonia, nouv. sér., 4, n° 1,
1964, pp. 185-195, 3 pl.
— Quelques considérations à propos de la répartition géographique des Moni-
miacées (sensu lato). Comm. Congr. A.E.T.F.A.T., Gênes-Florence, 1963 ;
Webbia, 19, 1964, pp. 587-592, 1 carte.
— Contribution à l’étude des Rubiacées de Madagascar. 2. Hymenodictyon Wall.,
Bull. Soc. Bot. Fr., 111, 1964.
— 52
— Contribution à l’étude des Rubiacées de Madagascar. Id. (suite). Ibid., 111,
1964.
— Contribution à l’étude des Rubiacées de Madagascar (suite). 2. Hymerw-
dictyon Wall, (suite), Bull. Mus. Hist. nnt., 36, 1964 (1965), pp. 699-702.
A. Lourteig (Mlle), Maître de Recherches au C.N.R.S. Mayacaceae, in Flora del
Uruguay, Montevideo, 1963, p. 1, 1 pl.
— Zygophyllaceae. Ibid., Montevideo, 1963, pp. 4-5, pl. I-II.
— - Celastraceae. Ibid., Montevideo, 1963, pp. 6-10, pl. I-III.
— Lythraceae. Ibid., Montevideo, pp. 11-17, 1963, pl. I-VI.
— Primulaceae. Ibid., Montevideo, 1963, pp. 18-22 ; pl. I-II.
— Lythraceae Auslroamericanae Addenda et Corrigenda. Sellowia Sta. Catharina,
1964, 16, pp. 119-162, f. 1-8, pl. I-VIII.
— Étude sur Lirnosella L., Bull. Com. Nat. Franc. Bech. Antarct. Paris, 1964,
1 (10), pp. 165-171, f. 1, pl. I.
— - La « Flora Andino-Patagonica ». C. R. Séanc. Soc. Biogéog., 332, 1964, pp. 68-
70.
J. E. Vidal, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Systématique, Nomenclature
et Phytonymie botanique populaire au Laos. J. Agric. trop. Bot. appl.,
10, 1963 (1964), pp. 438-448, pl. 1-2.
— Les plantes utiles du Laos, lre Sér. (fasc. I-VI bis) Cryptogames, Gymnos¬
permes et Monocotylédones, 1 vol., 138 p., 24 pl. phot. et J. Agric. trop.
Bot. appl., 1964.
— Notes sur quelques Rosacées asiatiques. (1) ( Parinari , Prunus). Adansonia,
nouv. sér., 4, 1964, pp. 142-147.
— Les Plantes utiles du Laos (VIII). J. Agric. trop. Bot. appl., 11, 1964, pp. 18-
50, pl. 33-42.
H. Heine, Maître de Recherches au C.N.R.S. — Fernandoa Wehv ex Seem,
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Cameroun et du Gabon. Adansonia, nouv. sér., 4, n° 3, 1964, pp. 467-470.
R. Virot, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Compte-rendu des excursions
et commentaires. Bull. Soc. Bot. Fr., 109, 88e Session extraord. en Périgord
et Quercy, 1964, pp. 5-85, 6 fig.
Bui Ngoc-Sanh (Mme), attachée de recherche au C.N.R.S. — Matéiiaux pour la
Flore du Cambodge, du Laos et du Vietnam : le genre Aralia L. Adansonia,
nouv. sér., 4, f. 3, 1964, pp. 461-465, 1 pl.
R. Nozeran, Professeur à la Faculté des Sciences, et N. Halle. — Aristolochia
Embergeri, espèce nouvelle de la forêt dense ivoirienne. Ibid., nouv. sér.,
4, 1, 1964, pp. 101-104 ; 1 fig., 1 pl.
L. Croizat, ancien Professeur à l’Université de Caracas. — La distribution des
Bombacacées : mise au point biogéographique. Ibid., nouv. sér., 4, 3, Paris,
1964, pp. 427-455, 4 cartes et sch.
— La Biogéographie contemporaine. C. R. Séanc. Soc. Biogéog., 353, 1964,
pp. 81-86.
H. Stehlé, Associé du Muséum. — Notes taxinomiques et écologiques sur les
Dicotylédones apétales nouvelles ou rares des Antilles françaises (31e con¬
tribution) Bull. Soc. Bot. Fr., 110, 1964, pp. 311-349.
— 53 —
J. Bosser, Directeur de Recherches de l’O.R.S.T.O.M. : Voir Toilliez-Genoud
(Mme).
R. Capuron, Conservateur des E. et F. d’O. M. — Note sur deux Grewia africains.
Adansonia, nouv. sér., 4, 1, 1964, pp. 99-100.
— Révision des Tiliacées de Madagascar et des Comores (suite). Ibid., 4, 2, 1964,
pp. 269-300, 5 pl., 6 cartes.
S. Balle (MUe), chef de Travaux à l’Université libre de Bruxelles. — Les Loran-
thacées de Madagascar et des archipels voisins. Ibid., nouv. sér., 4, 1,
Paris, 1964, pp. 105-141, 10 pl. trait, 1 pl. phot, fig.
— Loranthacées, in H. Humbert. Flore de Madagascar et des Comores. Paris,
1964, 124 p., 14 pl.
L. Bernardi, conservateur aux Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.
— Revisio generis Weinmanniae. Pars III. sectiones III-YI veteris orbis
Botanisches Jahrb. 83, 2, Sfuttgart, 1964, pp. 126-184, 7 pl. h.t.
— Revisio generis Weinmanniae : pars II, sectio Simplicifoliae. Candollea,
Genève, 18, 1963, pp. 285-334, 14 fig.
M. Th. Cerceau-Larrival (Mme), chargée de Recherches du C.N.R.S. au Labo¬
ratoire d’ Écologie générale. — Mise au point taxinomique concernant
Cyclospermum leptophyllum (Persoon) Sprague. Bull. Soc. Bot. Fr., 111,
1964, pp. 93-96.
B. Kasapligil, de Mills College, Oakland, Californie. — A contribution to the
histotaxonomy of Corylus ( Betulaceae ). Adansonia, nouv. sér., 4, 1, 1964,
pp. 43-90, 9 fig. et pl.
K. Sengiias, conservateur à l’Université de Heidelberg. — Sur quelques Orchi¬
dées nouvelles ou critiques de Madagascar. Ibid., nouv. sér., 4, 2, 1964,
pp. 301-314, 5 pl.
B. Descoings, Ancien Botaniste de l’I.E.C., Brazzaville. — Notes descriptives
sur quelques Asclépiadacés malgaches. Natur. Malg. Tananarive, 13,
1963, pp. 31-45, 5 fig.
— Note complémentaire sur les Dichapetalum malgaches. Ibid., pp. 47-51.
— Cypliostemma (Vitacées) nouveaux de Madagascar. Bull. Soc. Bot. Fr., 110, 9,
1964, pp. 392-397.
L. Aké Assi, Ingénieur d’Agriculture de la Côte d’ivoire. — Une espèce nouvelle
de Melanthera (Composées). Adansonia, nouv. sér., 4, 2, 1964, pp. 338-342,
2 pl.
H. Vu Van Cuong, F.S.C. — Nouveautés pour la flore du Cambodge, du Laos
et du Vietnam. Rhizophoraceae, Sonneratiaceae, Myrtaceae. Ibid., nouv.
sér., 4, 2, 1964, pp. 343-347, 1 pl.
— Flore et végétation de la Mangrove de la région de Saigon — Cap Saint-
Jacques (Sud Vietnam). Thèse 3e Cycle, Paris, 1964, 202 p., 17 phot.
J. Toilliez-Genoud (Mme) et J. Bosser. — Contribution à l’étude des Orchi-
daceae de Madagascar. III. Sur un Neobathiea, et un Cynorchis nouveaux.
Nat. Malgache, Tananarive, 13, 1963, pp. 25-30, 2 fig.
N. Clayton. — Voir Adjanohoun.
E. Adjanohoun (Abidjan, Côte d’ivoire) et Clayton. Un nouvel Elionurus
de Côte d’ivoire (Craminées). Adansonia, nouv. sér., 4, 1, 1964, pp. 199-
200, 1 pl.
54 —
R. Fouilloy. — Lauracées nouvelles d’Afrique équatoriale. Ibid., nouv. sér., 4,
2, 1964, pp. 320-330, 4 pl.
A. Trotereau. — Gentianes de nos montagnes. Pl. Mont., Bull. S. A. J. A.,
4, n° 49, 1964, pp. 14-17, 7 flg.
Principales acquisitions nouvelles :
Afrique : Mr. Halle ; Kew ; Berlin ; Copenhague ; Mr. Le Testu ; Mr. Pitot ;
Mr. Guillaumin ; Mr. Raynal ; Mr. Jaeger ; Abidjan, Yaoundé ; Pre¬
toria ; Ibadan ; Bruxelles ; Angola ; Cape Town ; Mr. Letouzey ; Cotonou ;
Mr. Ake Assi ; Stockholm. Au total : 4.151 parts.
Madagascar : Florence ; Centre forestier tropical ; Mr. Humbert ; Collection
Perrier de la Bathie ; Mlle Camus. Au total : 903 parts.
Amérique : Mr. Mac Kee ; Rio de Janeiro ; Montevideo ; Nacogdoches ;
Altamonte Springs ; Caracas ; Tucuman ; Buenos Aires ; Parana ; Brasilia ;
Copenhague ; Itajai ; Washington. Au total : 1.871 parts.
Asie : Mr. Guillaumin ; Mr. Mac Kee ; Leiden. Au total : 587 parts.
Europe : Mr. Debray ; Prague ; Oslo ; Aarhus ; Roumanie. Au total :
898 parts
Océanie : Sydney ; Ithaca ; Adélaïde ; Mr. Mac Kee ; Collections Greene-
Kuching ; Melbourne. Au total : 1.603 parts.
En tout : 10.013 parts.
Total des Plantes prêtées : 4.641 ; envoyées en échange : 1.879 ; reçues en
échange ou en don : 10.318 ; empruntées pour les recherches faites au labo¬
ratoire : 2.567.
Botanistes ayant effectué des séjours réguliers au laboratoire : Français :
52 ; Étrangers : 112.
Visiteurs reçus pour expertises, consultations d’herbiers, d’ouvrages (non
compris les demandes courantes de déterminations ou petits renseigne¬
ments) ; 240.
Centre National de Floristique du C.N.R.S.
P. Jovet, Directeur scientifique au C.N.R.S., Directeur. — Direction du
4e Groupe de Sections (Biologie), Congrès de l’Assoc. Fr. pour l’Avancemt.
des Sc., Lille, 1964.
— L’Eau et la Production végétale. Présentation de 16 travaux effectués au
Centre de Bioclimatologie, sous la direction de H. Geslin, I.N.R.A.,
Versailles, Rev. gén. des Sc., 3, 9-10, 1964, pp. 312-320.
— La végétation des Savanes dans le Sud de la République du Congo-capitale
Brazzaville par J. Koechlin. Présentation critique. Ann. Biol., 4e sér.,
3, 7-8, 1964, pp. 387-389.
L. Brunerye. — Aperçu comparatif sur les stations maritimes du Senecio
spathuloefolius DC. Bull. C. E. R. S., Biarritz, 5, 1, 1964, pp. 67-72.
— - et J. Lang. — Excursion floristique et géologique aux environs de Nantua
(Ain). Cahiers des Naturalistes, Bull. N. P., nouv. sér., 19, 1963 (1964),
pp. 25-32.
55 —
H. Bouby. — Contribution à l’inventaire floristique « actuel » du Val de Loire.
Bull. Assoc. Naturalistes de V Orléanais , n. s., n° 25, 1964, pp. 8-20.
— Contribution à la connaissance de la Flore Seine-et-Oisienne. Rev. de la Fédé¬
ration française Soc. Sc. nat., 3e sér., 3, n° 12, 1964, pp. 102-106.
— Botrychium simplex Hiich., Fougère nouvelle pour la moitié Sud de la France.
Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 35, n° 6, 1963 (1964), pp. 654-661.
M. Debray. — Les espèces du genre Bidens introduites en France. Morphologie
et Géographie. Cahiers des Naturalistes, Bull. N. P., nouv. sér., 19, 1963
(1964), pp. 33-50, 2 fîg., 3 cartes.
J. -P. Lebrun. — Le genre Lycopodium Linné, Sp. PI. 1 : 1100 (1753). Les Ptéri-
dophytes dans la région parisienne (V-VIII). Ibid., nouv. sér., 20, 1964,
pp. 11-18, 2 cartes.
P. Cour. — Contribution à l’étude Hydrographique et Hydrologique de quelques
cours d’eau de la Péninsule Courbet (Archipel des Kerguelen). Com.
Nat. Fr. Rech. A ntarcti ques-li iologie, 1, 4, 1964, pp. 93-107, 5 cartes et
5 photos.
Laboratoire du Muséum à Biarritz.
P. Jovet, Directeur scientifique au C.N.R.S., Directeur. — Voir Brunerye L.,
1963 (paru en 1964) : Senecio brachychaetus DC.
— Localité non encore signalée à Biarritz de Selaginella Kraussiana (Kunze)
A. Br. Bull. C. E. R. S., Biarritz, 5, 1, 1964, pp. 73-76.
— et P. Bosserdet. — Une Composée adventice (Sud-Ouest de la France et
Côte Cantabrique) : Aster subulatus Michx. = A. squamatus (Spreng.)
Hieron. Taxinomie. Caractères botaniques. Figure. Bibliographie. Ibid., 5,
1, 1964, pp. 77-81, 1 fig.
— h' Aster subulatus Michx. s. lat. — De la Gironde aux Asturies. I. Distri¬
bution géographique. — II. Notes écologiques. Ibid., 5, 1, 1964, pp. 83-96,
1 fig.
P. Bosserdet. — Voir P. Jovet.
L. Brunerye et P. Jovet. — - Le Senecio brachychaetus DC. au Pays Basque
français. Notes écologiques. Bull. C. E. R. S., Biarritz, 4, 4, 1963 (1964),
pp. 379-388, 2 fig.
R. Dupérier. — Voir Fisciier-Piette.
F, . Fischer-Piette et R. Dupérier. — Situation des Fucacées de la Côte Basque
en 1961 et 1962. Ibid., 4, 4, 1963 (1964), pp. 407-416, 3 fig.
S. Jovet-Ast (Mme). — Régénération naturelle chez Frullania dilatata (L.) Dum.
Ibid., 4, 4, 1963 (1964), pp. 389-391, 2 fig.
G. Pueyo. — Présence du mannitol chez Usnea comosa Rôhl. Bull. Ec. Nat. Sup.
Agr. Nancy, 6, 2, 1964, pp. 153-156.
— Identification par chromatographie sur papier des glucides de Xanthoria
parietina Beltr. de diverses stations. Bull. C.E.R.S., Biarritz, 5, 1, 1964,
pp. 97-101.
— Polyalcools de Xanthoria parietina Beltr. par chromatographie de partage
sur colonne. Ibid., 5, 1 (1964), pp. 103-107.
— 56 —
M. Fontaine. — Les mécanismes physiologiques du comportement migratoire
amphibiotique catadrome des poissons Téléostéens. Internat. Verein.
fiir theorelical und angervandte Limnologie, 1964, pp. 959-967.
J. Leloup-Hatey. — Fonctionnement de l’intérrénal antérieur de deux téléos¬
téens : le Saumon Atlantique et l’Anguille Européenne. Ann. Inst. Océan.,
42, fasc. 2, 1964, pp. 224-337.
J. M. Fine et A. Drilhon. — Etude immunologique des protéines du sérum
de Salmo salar : étude par immunodiffusion. C. R. Soc. Biol., 157, n° 11,
1963, p. 1937.
A. Drilhon et J. M. Fine. — Dimorphisme sexuel dans les protéines sériques de
Salmo salar. Ibid., 157, n° 11, 1963, p. 1897.
A. Drilhon et J. M. Fine. — Étude électrophorétique et immunologique de
protéines sériques de quelques espèces de Salmonidés. Ibid., 158, n° 6,
1964, p. 1307.
Cryptogamie.
Roger Heim, Professeur, Membre de l’Institut. — Diagnoses latines de Cham¬
pignons, ou nonda, associés à la folie du komugltaï et du ndaadl. Rev. de
Mycol. , 28, 3-4, 1963, pp. 277-283.
— L’organisation architecturale des spores de Ganodermes. Ibid., 27, 1962,
pp. 199-212, pl. XI-XV.
— Note succincte sur les champignons alimentaires des Gadsup (Nouvelle-
Guinée). Cahiers du Pacifique, n° 6, 1964, pp. 121-132, 5 fig., 1 pl. color.
— Notice nécrologique sur Ernst Gâumann (1893-1963), Associé étranger.
C. R. Acad. Sc., 258, 1964, pp. 1654-1658.
— Allocution de M. Roger Heim, président sortant. Ibid., 258, 1964, pp. 19-20.
— Rapports de délégués à des assemblées ou cérémonies. Ibid., 259, 1964,
pp. 1366-1367.
— Hommage à Rachel Carson. Science et Nature, 64, 1964, 4 p., 2 phot., 1 por¬
trait.
— Cérémonie de remise d’une épée (à André Gougeniieim) : Allocution. Avril
1963, 2 p.
— Préface à Guy Langevin, S. O. S. à l’humanité. Ed. du Scorpion, Paris, 1964,
pp. 7-10.
— et Jacqueline Perreau-Bertrand. — Le genre Boletellus à Madagascar et
en Nouvelle-Calédonie. Rev. de Mycol., 28, 3-4, 1963, pp. 191-199, 6 fig.,
pl. VIL
- Les genres Porpliyrellus et Strobilomyces au Mexique. Bull. Soc. Myc. Fr.,
80, 1, 1964, pp. 88-101, 18 fig., 1 tabl., pl. I.
- Deux Boletellus nouveaux d’Afrique tropicale. Cahiers de La Maboké,
2, 1, 1964, pp. 13-19, 3 pl.
— et R. Gordon Wasson. — La folie des Kuma. Cahiers du Pacifique, n° 6, 1964,
pp. 3-27, 1 carte, 1 tabl.
- Note préliminaire sur la folie fongique des Kuma. C. R. Acad. Sc., 258,
1964, pp. 1593-1598.
Robert Lami, Sous-Directeur Honoraire. — Le Bryopsis Balbisiana dans la
région malouine en 1962. Bull. Labor. Marit. Dinard, 49-50, 1964, p. 131.
— 57 —
— et Roger Meslin. — Quelques remarques à propos de Calothrix Chapmanii.
Ibid., 1964, p. 129.
Pierre Bourrelly, Sous-Directeur. — Loricae and cysts in the Chrysophyceae.
Ann. New York Acad. Sc., 108, 2, 1963, pp. 421-429, 10 fig.
— Les Algues des eaux courantes de Madagascar. Verh. Inlern. Verein. Limnol.r
1964, 15, pp. 758-763, 2 pl.
— Initiation pratique à la systématique des Algues d’eau douce. VIII. Chloro-
coccales (suite). Bull. Microscop. Appl., 13, 1963, pp. 113-143, 8 pl.
— Remarques sur quelques Eugléniens. Rev. Algol., 7, 1, 1963, pp. 100-104,
11 fig.
— Une nouvelle coupure générique dans la famille des Desmidiacées : le genre
Teilingia. Ibid., 7, 2, 1964, pp. 187-191, 11 fig.
— Rapport sur l’attribution du prix du Conseil à M. E. Manguin. Bull. Soc. Bot.
Fr., 110, 9, 1963, pp. 405-406.
— La classification des Chrysophycées, ses problèmes. lOth Int. Bot. Congr.
Edinburgh, Abstracts, 1964, p. 109.
■ — Quelques remarques sur la systématique et la phylogénie des Algues. Act.
Biol. Acad. Sc. Hungar., suppl. 6, 1964, pp. 13-14.
Suzanne Jovet-Ast (Mme), Sous-Directeur. — Régénération naturelle chez
Frullania dilatata (L.) Dum. Bull. C. E. R. S. Biarritz, 4, 4, 1963, pp. 389-
391.
— LTn paradoxe biologique : Des plantes hydrophiles en milieu semi-aride.
Science Progrès, n° 3354, 1964, pp. 386-390, 7 phot.
Jacqueline Nicot (Mme), Sous-Directeur et J. P. Adolphe. — Végétation sapro¬
phytique du Verticillium Psalliotae Tresch., parasite du Champignon de
couche, à la surface des roches calcaires. C. R. Acad. Sc., 258, 1964,
pp. 1602-1605.
— et G. J. F. Pugh. — Studies on fungi in Coastal soils. V. Dendryphiella salina
(Sutherland) comb. nov. Trans. Brit. Mycol. Soc., 47, 1964, pp. 263-267.
Marie-Louise Priou, Sous-Directeur. — Sur la disparition en 1963 du Bornetia
secundiflora et du Bryopsis Balbisiana dans la baie de Saint Malo. Bull.
Labor. Marit. Dinard, 49-50, 1964, p. 132.
Pierre Fusey, Chef de travaux au Muséum. — Florule algologique de la Répu¬
blique Centrafricaine. Cahiers de La Maboké, 2, 1, 1964, pp. 20-36.
— La protection des appareils optiques en climat tropical. Ibid., 2, 1, 1964,
pp. 37-40.
— et Giselle Hyvert. — Les altérations physico-chimiques et biologiques
des grès des monuments Khmers. C. R. Acad. Sc., 258, 1964, pp. 6573-
6575.
Michel Denizot, Assistant. — Aperçu biogéographique de la flore marine de
Nouvelle-Calédonie. Cahiers du Pacifique, n° 5, 1963, pp. 25-28.
— et M. Massieux. — Rapprochement du genre Pseudolithothamnium Pfender
avec le genre actuel Ethelia Weber van Bosse (Algues Florideae, Squama-
riaceae). Rev. de Micropaléont., 7, 1, 1964, pp. 31-42.
Françoise Ginsburg-Ardré (Mme), Assistante et Marius Chadefaud. —
Remarques et précisions sur la structure des Floridées rhodoméloïdes.
C. R. Acad. Sc., 259, 1964, pp. 1429-1431, Fig. A-G.
— 58 —
— et F. P. Palminha. — Extension de l’aire de répartition de Coelothrix irregu-
laris (Harvey) Bôrgesen (Rhodophyceae, Champiaceae). Rev. Algol., 7,
4, 1964, pp. 325-331, 2 pl.
Marcelle Le Gal (Mme), Maître de recherches au C.N.R.S. — Valeur taxino¬
mique particulière de certains caractères chez les Discomycètes supérieurs.
Bull. Soc. Myc. Fr., 79, 4, 1963, pp. 456-470.
— Combinaisons nouvelles concernant le genre Scutellinia (Cooke) Lamb. emend.
Le Gal. Ibid., 80, 1, 1964, pp. 123-124.
Jo-Min Yen, Maître de recherches au C.N.R.S. — Etude sur les Champignons
parasites du Sud-Est asiatique. I : Première note sur quelques nouvelles
espèces de Cercospora de Singapour. Rev. de Mycol., 29, 3, 1964, pp. 209-
240, 12 fig., 6 tabl.
Valia Allohge (Mme), Chargée de recherches au C.N.R.S. — Rapport pour
l’attribution du Prix Gandoger (Cryptogamie). Bull. Soc. Bot. Fr., 110, 9,
1963, pp. 407-408.
Charalambos Zambettakis, Chargé de recherches au C.N.R.S. — Les charbons
du Chiendent. Rev. de Mycol., 28, 5, 1963, pp. 312-348, 3 fîg., 1 phot.
— Une extension dangereuse du Capnodium elaeophilum sur l’Olivier et ses
causes. Bull. Soc. Myc. Fr., 79, 4, 1963, pp. 489-493, 1 pl.
— Une grave perturbation de l’équilibre « Faune-Flore » dans les oliveraies
du Bassin méditerranéen due aux insecticides systémiques. C. R. Acad.
Agric. Fr., 50, 1964, pp. 103-110.
Emile Manguin, Chargé de recherches au C.N.R.S. — Contribution à la con¬
naissance des Diatomées des Andes du Pérou. Mém. Mus. Hist. nat.,
sér. B, 12, n° 2, 1964, pp. 41-98, 25 Pl.
Patrick Joly, Chargé de recherches au C.N.R.S. — Le genre Alternaria.
Recherches physiologiques, biologiques et systématiques. Lechevalier,
Paris, Encycl. Mycol., 33, 1964, 250 p., 40 fig.
— Données récentes sur la génétique des Champignons supérieurs (Ascomycètes
et Basidiomycètes). Rev. de Mycol., 29, 1-2, 1964, pp. 115-186.
— Recherches sur la nature et le mode de formation des spores chez le genre
Torula. Bull. Soc. Myc. Fr., 8®, 2, 1964, pp. 186-196.
Hélène Bischler (Mme), Chargée de recherches au C.N.R.S. — Le genre Drepa-
nolejeunea Steph. en Amérique centrale et méridionale. Rev. Bryol. et
Lichénol., 33, 1964, pp. 15-179, 34 fig., 9 cartes.
Jacqueline Perreau-Bertrand (Mme), Attachée de recherches au C.N.R.S. — •
Complément à l’étude des ornementations sporales dans le genre Boletellus.
Ann. Sc. Nat., Bot., 12e sér., 5, 1964, pp. 753-766.
— et Roger Heim. — Voir Roger Heim.
Marius Chadefaud, Associé du Muséum et F. Ginsburg-Ardré. — - Voir
F. Ginsburg-Ardré.
— et A. Parguey-Leduc. — Les asques du Cainia incarcerata (Desm.) v. Arx
et Müller, et la position systématique du g. Cainia. Rev. de Mycol., 28,
1964, pp. 200-234.
Henri Romagnesi, Attaché. — Petit Atlas des Champignons. Tome III, 286 p.,
51 fig., Bordas, Paris, 1963 (1964).
— 59 —
— Découverte en Europe d’une espèce nord-américaine : Conocybe intrusa (Peck)
Singer (= Cortinarius intrusus Peck). Bull. Soc. Myc. Fr., 80, 2, 1964,
pp. 259-265, 1 fig., 1 pl. couleurs de H. Essette.
— Une espèce nouvelle de Lactaire : Lactarius fraxineus. Ibid., 79, 4, 1963,
pp. 471-475, 1 fig.
— Sur deux réactions microchimiques associées chez certains Basidiomycètes
supérieurs. Rev. de Mycol., 29, 1-2, 1964, pp. 93-100.
— et J. Boidin. — Sur quelques espèces de champignons supérieurs faisant
l’objet de l’enquête du « Committee for mapping of Macromycetes in
Europe ». Bull. Soc. Myc. Fr., 79, 3, 1963, pp. 348-360, 6 fig.
— et F. Margaine. — Description et position taxinomique de Clitocybe Mar-
liorum J. Favre. Ibid., 80, 2, Atlas, pl. CXLIII.
Pierre Tixier. — A propos du genre Tuyamaella Hatt. dans le Sud-Est asia¬
tique : Tuyamaella Hattorii nov. sp. Rev. Bryol. et Lichénol., 31, 1962,
pp. 187-189.
— Bryophytes du Vietnam. Premières récoltes dans le Massif de Bach-Ma.
Ibid., pp. 190-203.
— Inventaire des Mousses indochinoises. Ibid., pp. 204-212.
— L’Ecole Supérieure Agronomique, Forestière et Vétérinaire. Notes et Docu¬
ments, 2, n° 4, 1963, pp. 55-57.
— Contribution à l’étude des Orchidées indochinoises. II. Récoltes d’Orchidées
au Laos. Bull. Soc. Roy. Sc. Nat. Laos, 9, 1964, pp. 25-33.
— La place du genre Neckeropsis Fleisch. dans la biogéographie indochinoise.
C. R. Soc. Biogéogr., n° 356, 1964, pp. 20-23.
— Le Laquier au Vietnam. Agron. Trop., 5, 1964, pp. 444-455.
— Fleurs exotiques : deux plantes parasites du Sud Indochinois : Sapria hima-
layana Grifî. et Balanophora Pierrei Gagnep. Science et Nature, 65, 1964,
pp. 37-43.
— Une Mousse curieuse des montagnes du Sud du Vietnam : Ectropothecium
alternarioides. Rev. Bryol. et Lichénol., 34, 1964, pp. 211-212.
Jean Blum. — Les Lactaires du groupe Aurantiacus. Rev. de Mycol., 29, 1-2,
1964, pp. 101-114, 8 fig.
Collections reçues :
Bryophytes : 20 spécimens, Hongrie, leg. A. Boros. Hépatiques, région
méditerranéenne et Afrique du S, leg. Dr Volk, 150 spécimens. Mousses
du Sud-Vietnam, leg. P. Tixier, 50 spécimens. Muscinées de France,
Herbier Didier, 150 spécimens. Espagne, leg. Koppe et leg. Mme Casas de
Puig, 2 spécimens. Muscinées de France, collecteurs divers, 30 spécimens.
Muscinées de France, leg. C. Guinet, don de P. Cour, 300 spécimens.
Muscinées, Maroc, leg. Stefanesco, 30 spécimens. Muscinées d’Israël,
leg. S. Jovet-Ast et H. Bischler, 300 spécimens.
Algues : Madagascar, leg. Thérézien. Pays de Galle et Écosse, leg. P. Bour-
BELLY.
Champignons : Nouvelle-Guinée, leg. Miss Reay et Miss Shaw, 21 sachets.
Exsiccatta de Champignons d’Europe, 50 spécimens. Nouvelle-Zélande,
leg. Hugues, 1 spécimen. Spécimens divers, leg M. Müi.ler, 33. Hyméno-
mycètes, leg. Gilbertson, 32 spécimens. Polyporacées, leg. II. Pomerleau
382 spécimens. Myriangiales Selecti Exsiccati, leg. Jenkins, 17 spécimens.
Ustilaginales et Urédinales, leg. Massenot, 9 spécimens. Urédinales de
Nouvelle-Calédonie, leg. Hugüenin, 38 spécimens.
Lichens : Herbier Schmidt, don de Madame Brickmann, 80 paquets.
Laboratoire Maritime de Dinard.
C. Herberts. — Contribution à l’étude du peuplement rocheux sessile dans la
zone à Fucus serratus L. Bull. Labor. marit. Dinard, 49-50, 1964, pp. 5-61,
17 fig., 4 pl. phot., 2 tabl., 3 graph.
C. Michel. — Histologie, histochimie et innervation de la trompe d’Eutalia
viridis Müller. Ibid., pp. 62-95, pl. 5, 11 fig., 3 tabl.
L. Amoureux. — Deux stations nouvelles du Polychète Ophelia bicornis Savigny
sur les côtes de Bretagne. Ibid., pp. 96-98, 2 cartes.
J. Citharel et S. Villeret. - — Recherches sur les constituants azotés des
Algues marines. 1. — Evolution de l’Azote total et de l’Azote soluble chez
Furcellaria fastigiata (L.) Lam. et Bifurcaria rotunda (Huds.) Papenf.
Ibid., pp. 99-109, 2 tabl., 8 graph.
R. Meslin. — Sur la naturalisation du Codiurn fragile (Suring) Hariot et son
extension aux côtes de Normandie. Ibid., pp. 110-117.
L. Walter Levy et R. Strauss. — • Sur quelques propriétés de l’incrustation
minérale de Lithothamnium calcareum (Pall.) Aresch. Ibid., pp. 118-121,
3 tabl.
J. J. Barloy. — Quelques oiseaux observés dans les Côtes-du-Nord en 1962.
Ibid., p. 122.
— Rapide visite ornithologique à Cézembre. Ibid., p. 122.
— Un esturgeon Acipenser slurio s’échoue près de Pléneuf. Ibid., p. 123.
J. M. Gehu. — Précisions sur les limites nord-orientales d’ Ulex Gallii Planch.
dans le Massif armoricain. Ibid., p. 123.
— A propos d’Hutchinsia petraea dans la région d’Erquy-Frehel. Ibid., p. 125.
— La réserve de l’ Ile des Landes (I. et Y.). Notes floristiques complétives. Ibid.,
pp. 126-129.
R. Meslin et R. Lami. — Quelques remarques à propos de Calothrix Chapmanii.
Ibid., pp. 129-131.
R. Lami. — Le Bruopsis Balbisiana dans la région malouine en 1962. Ibid.,
pp. 131-132.
M. L. Priou. — Sur la disparition en 1963 du Bornetia secundiflora et du
Bryopsis Balbisiana dans la Baie de Saint-Malo. Ibid., p. 132.
Service des Cultures.
J. Verdier, Sous-Directeur, Chef de Service. — - Le Bon Jardinier, 152e édition,
t. IL
H. Rose, Assistant. — Floraisons les plus intéressantes observées dans les
serres du Muséum pendant l’année 1963. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., 36,
n° 3, 1964 (1965), pp. 400-406.
— 61 —
— Orchidées rares, Orchidées communes. Cahiers de la Maboké, 2, fasc. 1.
— Le Bon Jardinier. 152e édition, t. I et II.
J. Weill, Assistant. — Le Bon Jardinier. 152e édition, t. I et IL
Graines reçues aux Serres : 1.875 espèces
Plantes vivantes : 900 espèces.
Introductions : 25.
Collecteurs
B. P. Berhaut
MM. Hock
Leroy
M. Lecoufle
Mac Kee
; Donateurs :
MM. J. Marnier Lapostole
Pujol
de Segaldi
Tixier
Legend
Graines reçues à la graineterie 2.765 espèces, dont :
600 espèces destinées à compléter la Collection d’arbres de l’Arboretum de
Chèvreloup ;
1265 espèces en provenance des Jardins Botaniques étrangers pour le renou¬
vellement et l’enrichissement des Collections de l’Ecole de Botanique et du
Jardin Alpin ;
900 espèces récoltées à l’état spotané destinées à nos Collections ou offertes
pour échange à nos correspondants.
Plantes vivantes : 425 espèces.
Collecteurs :
Origines :
Maurienne
Biologie végétale appliquée.
A. Guillaumin, Professeur honoraire de Culture. — Contributions à la flore
de la Nouvelle-Calédonie. CXXIY. Plantes recueillies par Mr. Mackee.
J. Agric. trop. Bot. app., 11, 1964, pp. 91-103, 188-201.
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2e partie, ch. 7, pp. 291-295 ; 11, passim.
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n° 2258, pp. 637-643 ; n° 2259, pp. 670-675 ; n° 2260, pp. 710-715, 5 graph.,
1 tabl.
E. Minfray, Attachée de recherches au C.N.R.S. — - Le noyau et les chromosomes
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Laboratoire de Palynologie
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pour le Hoggar. C. R. Acad. Sri., 258, n° 4, pp. 1297-1299.
— Représentation graphique de spectres polliniques des régions sahariennes.
Ibid., 258, n° 6, pp. 1873-1876.
— G. Aymonin, Ph. Guinet et P. Rognon. — - Introduction à l’étude du
peuplement végétal quaternaire des montagnes sahariennes : l’Atakor.
Pollen et Spores, 6, n° 1, pp. 169-194.
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de Haïfa, Israël. Israël J. of Earth-Sci., 12, n° 4.
— Hystrichosphères du Quaternaire en Méditerranée orientale dans les sédiments
pléistocènes et les boues marines actuelles. Rev. Micropaléont., 7, n° 2,
pp. 83-99.
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pollinique des sédiments. Thèse de Doctorat de 3e cycle. Sédimentologie,
101 p. dactylogr.
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Occidentale. Diplôme d'Etudes Supérieures de Sciences Naturelles, VI,
1964, 75 p. dactylogr.
Damisella, Coz Campos. — Morfologia del polen de la Familia Lythraceae dei
Peru. Diplôme Ecole Pratique des Hautes Etudes, 29-ix-1964, 98 p. dactylogr
J. Cohen. — • Distorsions spectrales en analyse pollinique. Diplôme Ecole Pratique
des Hautes Etudes, 15-X-64, 66 p. dactylogr.
Collections reçues :
Pollens d’Asie tropicale. — Institut Français de Pondichéry (Inde).
Pollens de Mimosaceae d’Amérique — U. S. Nat. Herbarium, Washington.
Pollens de Mimosaceae d’Amérique du Sud — Dom Prof. Rurkart, Inst.
Bot. « Darwinion ».
Pollen du Cameroun — Don M. Letouzey, Paris.
Pollens du Sahara Central — Don Prof. Leredde, Toulouse.
Pollens de Bombacaceae — Don Prof. Robyns, Herb. Bruxelles.
Pollens d’Europe — Herb. Inst. Bot. Montpellier.
Pollens des Lythraceae du Pérou — Field Mus. of Nat. Hist. Chicago et
Prof. Ferreyra, Herb. de Lima.
Pollens des Umbellifères du Moyen-Orient — Royal Bot. Gard. Kew.
Ethnobotanique .
Roland Portères, Directeur. — Histoire des Sciences ; l’origine des appellations
« Phanérogamie et Plantes Phanérogames ». J.A.T.B.A., 11, n° 10,11,
pp. 478-479.
— Le Palmier-Ronier (lre partie). Ibid., 11, n° 12, pp. 499-514.
— Derrière les mythes antiques à végétaux. Science et nature, n° 66, p. 00.
— - Encres et tablettes à écrire de fabrication et d’utilisation locales à Dalaba
(Fouta-Djallon) Guinée. Notes Africaines, (IFAN, Dakar), n° 101, janvier
1964, p. 28.
— 64
— et Jean F. Leroy. — Journal d’ Agriculture Tropicale et de Botanique Appli¬
quée, 11.
Jean F. Leroy, Sous-Directeur. — Le Journal d’Agriculture Tropicale et de
Botanique Appliquée, ou dix ans de vie nouvelle (1954-1964). J .A.T.B.A.,
11, n° 1-3, pp. 1-2.
— Deux mauvaises herbes de la Réunion : Phalaris arundinacea L. et Striga
lutea lour. Ibid., 11, n° 1-3, pp. 60-61.
— Un grand prospecteur de plantes en Indochine : Eugène Poilane (1888-1964).
Ibid., 11, n° 4, p. 104.
— Contributions à l’étude des forêts de Madagascar. Le Malleastrum J. F. Ler.
genre nouveau endémique de la Grande Ile et des Comores (lre partie).
Ibid., n° 5-7, pp. 127-149, 6 pl. h.t.
— Louis Barrabé (1895-1961). Bull. Ass. Anciens Elèves du Lycée de Fiers.
— Histoire Générale des Sciences. Tome III, vol. II, le xxe siècle. Presses Univ.
de France, Paris (chap. vu, Physiologie végétale, pp. 735-758 ; — - chap.
viii, Botanique, pp. 760-795).
— Adanson dans l’histoire de la Pensée scientifique. Les Lettres Françaises,
n° 105.
— Une grande figure de la Botanique américaine : John Clayton (1694-1773).
J.A.T.B.A., 11, n° 12, pp. 600-603.
— et H. Gillet. — Sur deux plantes de la pharmacopée tchadienne : Lepidium
sativum L. et Nigella saliva L. Ibid., 11, n° 5-7, pp. 202-205.
Hubert Gillet, Assistant. — Pâturages et Faune sauvage dans le Nord Tchad.
Ibid., 11, n° 5-7, pp. 155-177.
— Agrostologie et Zoocynégétique en République Centrafricaine. Ibid., 11,
n° 8-9, pp. 267-331.
— Le Parc National Saint-Floris. Science et Nature, n° 64, pp. 3-11.
— Rapports au Gouvernement du Tchad sur la faune et sa conservation. FAO,
n° 1875, 1 fasc. ronéotypé, 36 p.
■Charlotte Radt, Technicienne du C.N.R.S. — Prospection et Introduction des
plantes. J.A.T.B.A., 11, n° 5-7, pp. 209-214.
— Traduction de l’anglais de J. Barrau. — Notes sur la signification de quelques
noms vernaculaires de plantes alimentaires dans les Iles du Pacifique Sud.
Ibid., 11, n° 5-7, pp. 205-209.
— Un explorateur peu connu de l’Amérique latine : Th. Haenke (1761-1817).
Ibid., 11, n° 10-11, pp. 480-483.
— Comptes-rendus bibliographiques in J.A.T.B.A., 11, 60 pages.
— Tables par auteurs et par matières, in J.A.T.B.A., 11, n° 12, pp. 617-631.
■Collections reçues :
Entrées principales au Laboratoire en 1964 :
1° Plantes de l’Ennedi (Sahara) surtout des Graminées, 680 numéros (coll.
H. Gillet).
2° Caféiers de Madagascar, Comores et Mascareignes, 64 numéros (J. F.
Leroy).
— 65 —
3° Plantes de la Savane et de la Galerie forestière (Bandama) du Centre
d’Écologie générale de Lamto (Baoulé, Côte d’ivoire), 600 numéros.
(R. Portères).
4° Riz flottants (O. glaberrima) de Ibetenie (Mali) 120 numéros (R. Por¬
tères).
5° Riz flottants (O. glaberrima ) du W Nigéria, 200 numéros (A. Vaillant,
R. Portères).
Écologie générale.
Claude Delamare Deboutteville, Professeur. — Le Muséum National à
Brunoy. Bull. Municipal officiel, 1964, 22, pp. 7-8.
— Editorial. Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, 1, 1964, pp. i-iv.
— Crustacés. Zoologie 2. Encycl. Pléiade, 1963 (1964), pp. 259-410.
— La « démoustication » ne doit être ni massive ni aveugle. Le Monde, 6-7 déc.
1964, p. 16.
— Documents pour une histoire des Insectes Collemboles. Première note : le
genre Actaletes Giard. Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, 3, 1964, pp. 413-419.
— Documents inédits sur l’Œuvre parasitologique de Ch. E. Hesse. Proc. I.
Intern. Congress Parasitology, Rome.
— Documents inédits sur l’œuvre parasitologique de Charles-Eugène Hesse.
Bull. Mus. Hist. nat., 36, 3, 1964 (1965), pp. 626-630.
— Publications de « The Protura » par S. L. Tuxen, 1964. Problèmes d’Ecologie.
Cahier de Géobiologie et d’Ecologie, 2, pp. 1-360, 567 fig.
— La Biospéologie. Biologie des Animaux cavernicoles par A. Vandel, 1964 in :
Géobiologie, Ecologie, Aménagement, collection internationale sous la
direction de Claude Delamare Deboutteville, I, XVIII, 620 p., 80 fig.
— Revue d’Ecologie et de Biologie du Sol. Gauthier-Villars, 1964, fasc. I, pp. 1-
122 ; fasc. 2, pp. 123-408 ; fasc. 3, pp. 409-574 ; fasc. 4, pp. 575-716 (avec
Zaher Massoud et Jean-Marie Betscii).
— et Zaher Massoud. — Collemboles Symphypléones de Surinam. Studies on
the fauna of Suriname and other Guyanas, La Haye, 7, 1964, pp. 56-81,
Fig. 27-42.
— Collophora remanei n. sp., Collembole Symphypléone du Pérou et remarques
sur le genre Collophora Richards et sa position systématique. Zool. Anz.,
172, 1, 1964, pp. 30-36, 2 fig.
— Collemboles marins interstitiels des plages de Madagascar. Vol. Jubil. G. Petit,
Suppl. n° 17 à Vie et Milieu, 1964, pp. 38-392.
— Collemboles Symphypléones de l’Angola. Publ. cuit. Co. Diam. Angola,
Lisboa, 69, pp. 65-104, 1 pl en couleurs, 25 fig.
— Le genre Vesicephalus Richards de la sous-famille des Vesicephalinae Richards
nov. comb. avec une discussion de la position du genre Papirinus Yosii
(Ins. Collembola Sympliypleona). Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, 1, 1964, pp. 73-84.
— Analyses d’ouvrages — Vie et Milieu, 14, 4, 1963, pp. 891-894.
— Analyses d’ouvrages — Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, 4.
— voir Z. Massoud et Cl. Delamare Deboutteville.
— voir Roland et Cl. Delamare Deboutteville.
5
— 66 —
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la Chartreuse et du Vercors et les Monts du Forez, de part et d’autre du
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Jean-Jacques Petter, Sous-Directeur. — Le Aye Aye de Madagascar ( Dauben -
donia madagascariensis) . Service du Film de Recherches Scientifiques.
Hubert Saint-Girons, Directeur de Recherches et M. Martoja. — Données
histophysiologiques sur le cycle annuel de la glande surrénale chez Vipera
berus (L.) . C. R. Soc. Biol., 157, 1963, pp. 1928-1930.
— J. M. Rassot et P. Pfeffer. — Anatomie et Histologie de l’hypophyse
chez quelques Hydrophidae et Elapidae. Cahiers du Pacifique, n° 6, 1963,
pp. 133-141.
• — Notes sur l’Ecologie et la structure des populations des Laticaudinae (Serpents
Hydrophidae) en Nouvelle Calédonie. La Terre et la Vie, 111, 1964,
pp. 185-214.
J. Bons et H. Saint-Girons. — Ecologie et cycle sexuel des Amphisbéniens du
Maroc. Bull. Soc. Hist. Nat. Phys. Maroc, 43, 1963, pp. 117-158.
M. Gabe, R. Agid, M. Martoja, M. C. Saint-Girons et H. Saint-Girons. —
Données histophysiologiques et biochimiques sur l’hibernation et le cycle
annuel d ’Eliomys quercinus L. Arch. Biol., 75, 1964, pp. 1-87.
M. Gabe et H. Saint Girons. — Particularités histologiques de la glande surré¬
nale chez Sphenodon punctatus. C. R. Acad. Sci., 258, 1964, pp. 3559-3562.
— Le troisième type de contact hypothalamo-hypophysaire proximal : l’émi¬
nence médiane de Sphenodon punctatus. C. R. Acad. Sc., 259, 1964,
pp. 2136-2139.
— Contribution à l’histologie de Sphenodon punctatus Gray, 1831. Éditions du
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— Comment volent les Chauves-Souris. Science et Nature, 66, 1964, pp. 11-16.
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Gérard Dubost, Assistant. — Un Ruminant à régime alimentaire partiellement
camé : le Chevrotain aquatique (Hyemoschus aqaaticus Ogilbv). Biologia
Gabonica, 1, 1, pp. 21-24.
— Précisions ostéologiques et dentaires, et découverte d’os du mufle chez le
Chevrotain aquatique (Hyemoschus aquaticus Ogilly). Ibid., 1,1, pp. 25-30.
Françoise Monniot, Assistante. — Polycarpa arnbdckae, n. sp. Styelidae inters¬
titielle des sables coquilliers de la côte ouest de Suède. Cahiers de Biologie
Marine, 5, 1964, pp. 27-31.
— Sur deux espèces du genre Scaptognathus présentes à Roscofî. Acarologia,
6, f. 3, 1964, pp. 493-498.
Jean-Marc Thibaud, Assistant. — Description d’une espèce nouvelle de Col-
lembole de Lorraine, Xenylla lotharingiae. Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér.,
35, n° 4, pp. 361-369.
André Brosset, Chargé de Recherches. — Utilisation de l’écholocation par les
Chiroptères sur leur territoire nocturne. Mammalia, 28, n° 3, pp. 444-452.
— Les Oiseaux de Pacaritambo (Ouest de l’Ecuador). Oiseau et R. F. O., 34,
n° 1, pp. 1-24 et 112-135, photos.
— L’iguane marin des Galapagos. Science et Nature, n° 66, novembre-décembre,
pp. 4-10, 4 photos.
Zaher Massoud, Attaché de Recherches. — Description d’un nouveau genre de
Poduromorphe (Collembola Arthropleona). Rev. Ecol. Biol. Sol, 1, 3,
1964, pp. 511-518.
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— et Claude Delamare Deboutteville. — Contribution à l’étude du genre
S phaeridia (Linnaniemi 1912). Ibid., 1, 1, 1964, pp. 85-116.
— et Claude Delamare-Deboutteville. — - Révision du genre Booicornia
Delamare (Collembole Symphypléone). Ibid., 1, 3, pp. 519-532.
— voir Cl. Delamare Deboutteville.
— Analyses d’Ouvrage. Ibid., 1, 4, p. 707.
Guy Vannier, Attaché de Recherches. - — • Description d’un appareil à trier la
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— Extracteur automatique de microfaune du sol à programmation pour études
écologiques. Ibid., 1, 3, 1964, pp. 421-442.
— et P. Vidal, Chef d’Atelier. Construction d’un appareil automatique pour
couper les inclusions de sol dans la gélatine. Ibid., 1, 4, 1964, pp. 575-586.
— Dépôt d’un brevet d’invention concernant les « Perfectionnements apportés
aux extracteurs de microfaune pour études écologiques » C.N.R.S., 3 juin
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Ibid., 1964, 1, 1, 3, pp. 569-571.
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Franz 1954. Deuxième partie : la chétotaxie des pattes. Acarologia, 6,
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I. Int. Congr. Parasitology, Rome.
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parasite interne de Amphipholis Squamatcç Chiape. Ibid.
Collections reçues :
Caucase, Oural, Collemboles, 16 stations (S. J. Ljovuschkin, Moscou).
Tchécoslovaquie, Faune du sol (Saint-Girons).
Chypre, Faune du sol, plusieurs centaines de stations (Monniot).
Autriche, Slovénie, Yougoslavie, Espagne, Baléares, Portugal, Faune du
sol, plusieurs centaines de stations (Coiffait).
Espagne, Portugal, Italie, Thrombidiidae (Franz, Vienne).
France ; Ariège, Pyr. Or., Tarn, Aude, Hte. Garonne, Basses pyr., Faune du
sol (Coiffait) ; Yonne, Eure, Saône et Loire, Seine-et-Oise, Eure et Loir,
Loiret, Allier, Nièvre, Loire, Faune du sol, plusieurs centaines de stations
(A. Reymond) ; Finistère, Côtes du Nord, Orne, Mayenne, Ille-et-Vilaine,
Dordogne, Faune du sol, plusieurs, centaines de stations (C. Delamare,
Massoud, Betsch, Poivre, Vannier, Vidal.
Uruguay, Collemboles, 3 stations, (Pr. Carlos S. Carbonnel Montévidéo).
Antilles, Amérique du Sud, Collemboles, 140 stations, (Dr. D. Wagenaah
Hummerlinck, Hollande).
Chili, Faune du sol, Ptiliidae Coléoptères, (Di Castri, Santiago du Chili).
Amérique du Sud, Thrombidiidae (Franz, Vienne).
Afrique provenances diverses, Collemboles, 52 stations, Thrombidiidae,
plusieurs centaines de stations (Franz, Vienne).
Sénégal, Abidjan, Ste. Hélène, 3 stations (J. Y. Nerzic).
Zanzibar, 2 stations, Crustacés (Th. Monod).
Angola, Faune du sol, Collemboles, 131 stations (Machado).
Madagascar, Faune du sol, Lémuriens, Insectivores (J. J. Petter).
Congo, Faune du sol, plusieurs centaines de stations (Monniot, J. M.
Thibaud).
Gabon, Faune du sol, Chevrotains aquatiques (G. Dubost).
Asie centrale, Extrême-Orient, Collemboles, 16 stations (S. J. Ljovuschkin,
Moscou).
Java et Bornéo, Faune du sol, 2 stations (W. Ellis, Amsterdam).
Malaisie, Zoraptères, 33 stations (D. H. Murphy, Singapour).
Pollens et Fruits d’Ombellifères ; Nouvelle Zélande (Dawson) ; Australie,
(Eichler), Mexique, Colombie, Chili, Rép. Arg., Uruguay, Vénézuéla,
Equateur (Constance Berkeley) ; Madagascar, (Straka, Kiel).
Biophysique.
C. Sadron, Professeur. — La Biophysique moléculaire. Nucléus , Paris, 56, n° 4,
1964, pp. 246-261, 11 fig.
— Voir P. Douzou.
— Voir M. Ha NSS.
— 70 —
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60, n° 11-12, 1963, pp. 1409-1418, 3 fig.
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éventuel des doublets électroniques dans le comportement quantique des
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1445, 3 fig.
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1964, pp. 549-554, 2 fig.
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— Voir M. Hanss.
— Voir C. Hélène.
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M. Hanss, Attaché au Muséum, P. Douzou et C. Sadron. — Etude de la condu¬
ctibilité électrique de films d’acide désoxyribonucléique. J. Polymer Sci.
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— Formes tautomères de l’isocytosine, de la cytosine et de la cytidine. Etude
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C. Ropars. Attaché de Recherches au C.N.R.S. et R. Viovy. — Fixation de
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734, 4 fig.
J. C. Francq, G. Jérome et A. Picard. — Chaîne de mesure de thermolumi¬
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phys., Paris, 60, n° 11-12, 1963, pp. 1405-1406, 2 fig.
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G. Jérome (Elève E.N.S. St Cloud). — Construction d’un appareil de ther¬
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A. Richard (Elève E.N.S. St Cloud). — Contribution à l’étude des photo¬
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R. Laffitte, Professeur, et M. Casteras. — Charles Jacob — 19 février 1878-
13 août 1962. Bull. Soc. Géol. Fr., Paris, 7e sér., 5, 1963, pp. 663-695,
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50.000e). Bull. Serv. Carte Géol. Fr., Paris, 1963, n° 273, 59. C. R. Colla¬
borateurs pour la campagne 1962, pp. 21-33.
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Flatters (Sous presse).
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3067.
D. Noël, Attachée de Recherche au C.N.R.S. — Modalités d’utilisation du
microscope électronique poui l’étude des Coccolithes fossiles. C. R. Ac. Sc.,
1964, 259, pp. 3051-3054, 2 pl.
G. Beti r, Président du Centre de Géologie Marine et de Sédimentologie. — •
Réflexion sur une application possible de la Géologie sous-marine en
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— Lui point d’histoire : le pétrole américain sous Louis XIII. Rev. gén, Sc., Paris,
71, 1964, p. 134.
— L’homme contre l’IIomme (Homo homini Lupus). Ibid., Paris, 71, 1964,
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et mise à jour. 1 vol., 313 pages, 30 fig., Paris, 1964 (Payot, édit.).
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— Au royaume des savanes et des sables in Les merveilles des Tropiques, Paris,
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en avril-mai 1964. C. R. somm. Soc. Géol. Fr., 1964, pp. 309-311.
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Détroit de Sicile. C. R. Ac. Sc., 1964, 258, n° 20, pp. 5020-5022.
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Minéralogie.
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Congr. Soc. Sav. (section des sciences). Lyon 1964 (sous presse).
S. Caillère (Mlle), Sous-Directeur. — • Allocution à la remise de l’Epée d’Aca-
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— S. Henin et H. Besson. — Formation des phyllites par attaque directe de
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des minéraux de fer oolithiques de France. C. R. Congr. Géol. lntern.
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— Etude minéralogique de la silicification des calcaires liasiques du Morvan
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— Étude pétrographique du Lias silicifié de la région d’Avallon. — Bull. Sert-’.
Carte Géol. France 1964.
— - et H. Alimen (Mlle). — Quelques considérations sur les successions climatiques
au Quaternaire déduites de l’étude des argiles des sédiments des Pyrénées
de la Bigorre et du Béarn. — C. R. Acad. Sci., 258, pp. 5475-78.
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des Pyrénées, de la Bigorre et du Béarn. Rev. des Pyrénées et du Sud-ouest.
— et Mlle Th. Pobeguin. — Considérations sur la genèse des bauxites de la
France méridionale. C. R. Ac. Sci, 259, p. 3033.
— Contribution de la Minéralogie à la reconstitution de l’histoire des bauxites
de la France méridionale. Publ. Acad, des Sci. Yougoslave, Zagreb, 1964.
F. Conquéré, Assistant, J. C. Vilminot et J. Babkine. — Sur un nouveau
gisement de rhônite (Ronistrol d’Allier, Haute-Loire). C. R. Acad. Sci.,
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D. Fauquier, Assistant. — Données nouvelles sur la bétafite. Communication
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dans la liaison des masses atmosphériques et du sol. C. R. 88e Congr. Soc.
Sav. Clermont-Ferrand.
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— Construction de schéma calculable par André Marie Ampère. C. R. 89e Congr.
Soc. Sav. Lyon.
— Les spécialités orthogonales à la Recherche Scientifique. S.E.T., 1964.
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Scientifique.
— Ondes associées à la propagation des solides dans les fluides. C. R. Acad. Sci.,
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— Perfectionnements apportés à la propagation des solides dans les fluides. —
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— Perfectionnements additionnels à la propagation des solides dans les fluides. —
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— Les causes intellectuelles de la fondation du C.N.R.S. (sous presse).
A. Sandrea. — Maître de Recherches au C.N.R.S. et Mme E. Jérémine. — Sur
un basalte à brookite de l’île de Tanaa (Pacifique). — Congr. Soc. Sav.,
Clermont-Ferrand, 1963.
Christophe Michel Lévy (Mme). — Maître de Recherches au C.N.R.S. — Simili¬
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— Etude des traces de fission fossile dans le mica. Bul. Soc. Fr. Min. Crist.,
87, 1964, pp. 6-17.
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n° 1, p. 81.
— Étude des traces de particules induites par les interactions du rayonnement
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Genève, 15-18 sept. 1964, pp. 1-9 à 1-11.
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V. Frolov. — La phase de la composante annuelle de l’écoulement fluvial en
France. — C. R. Acad. Sci., 259, 1964, p. 3807.
Collections reçues .
Durant l’année 1964, il a été incorporé à la Collection Générale une série
de minéraux appartenant à la collection Vésignié. Il s’agit d’échantillons
d’une qualité exceptionnelle, destinés à garnir les armoires et les vitrines
de la salle d’exposition, dite « Salle Vésignié ».
Parmi ces minéraux figurent un magnifique jade de Chine pesant plus de
4 kg et plusieurs spécimens de rhodonite du gîte de Franklin.
Notons également une barytine d’Auvergne, un cristal de grenat de 12 cm
de diamètre et un gros quartz transparent, légèrement citrin.
Signalons aussi l’incorporation de la chondrite de Dosso recueillie dans les
territoires de la République du Niger.
Dans la collection des gîtes minéraux, il a été catalogué une série d’échantil¬
lons de bauxites recueillies sur place par Mlle S. Caillère, en France dans
la région des Baux, et au Monténégro dans les environs de Nikcis.
Enfin dans la collection pétrographique, il a été incorporé des éclogites de la
Loire Atlantique, des roches éruptives à feldspathoïdes des Pyrénées, des
basaltes et des péridotites du Fichtelgebirge, des basaltes et des roches
éruptives de l’Eifel.
Physique appliquée.
Y. Le Grand, Professeur. — Colorimétrie de l’abeille (Apis Mellifera). Vision
Research, Oxford, 4, n08 1-2, 1964, pp. 59-62, 1 fig.
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2 fig.
— Problèmes d’Optique physiologique, dans : R. Poirier, Entretiens en marge
de la Science nouvelle, Mouton et Co., Paris, 1963, pp. 75-91.
R. Bonnet, Sous-Directeur de Laboratoire. — Sur certaines particularités
de la vision de l’œil aphaque. Bull. Soc. Opht. Fr., Paris, 64, n° 2, février
1964, pp. 147-158.
— Sur certaines modifications de la topographie cornéenne. Ibid., n° 5-6, mai-
juin 1964, pp. 487-492.
— La Topographie Cornéenne, 1 Vol., de 273 p., 1964, Ed. Desroches, Paris.
R. Crouzy, Sous-Directeur de Laboratoire. — Aspects psychologiques de la
vision, tentatives d’interprétation, C. R. Soc. Fr. Photobiologie, Paris,
Séance du 21 mai 1964, pp. 11 à 13.
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Fourth Int. Photobiol. Congr., Bucks (Angleterre), Baker Ed, 1964.
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calcul de certaines fonctions psychométriques, C. R. Acad. Sri., 260,
1964, pp. 1773-1776.
J. Chanu, Maître de Recherches, et L. Mousselin, Attachée de Recherches au
C.N.R.S. — Remarque sur le choix des flux de diffusion dans les systèmes
électrochimiques. Ibid., 258, 1964, pp. 1177-1179.
T. Pobeguin, Maître de Recherches au C.N.R.S. et S. Caillère. — Contri¬
bution à la reconstitution de l’histoire des bauxites de la France méri¬
dionale, Publ. Acad, des Sri. Yougoslave, Zagreb, 1964.
— Considérations sur la genèse des bauxites de la France méridionale, C. R. Acad.
Sri., 259, 1964, pp. 3033-3035.
A. Ivanoff et A. Morel. — Au sujet de l’indicatrice de diffusion des eaux de
mer, C. R. Acad. Sri., 258, 1964, pp. 2873-2876.'
A. Morel. — Au sujet du dosage colorimétrique de l’oxygène dissous, Rapp. et
Proc. verb. Réun. C.I.E.S.M.M., 17, n° 3, 1964, pp. 909-912.
D. Bauer et A. Ivanoff. — - Au sujet de la mesure du coefficient de diffusion
de la lumière par les eaux de mer pour les angles compris entre 14° et 1°30’,
C. R. Acad. Sri., 260, 1964, pp. 631-634.
Océanographie physique.
H. Lacombe, Professeur. — L’Océanographie, ses applications. Les recherches
et la production du pétrole en mer offshore. Paris, Publ. Inst. Pétrole.
Collect. Colloques et Séminaires, 1, 1964, pp. 5-15.
— La dynamique des eaux océaniques. R. P. Review, Paris, n° 14, l’Océano¬
graphie, 1964, pp. 5-13.
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Nationale le 6 janvier 1964. Inst. H. E. Défense Nationale, Paris, n° 433/1,
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P. Tchernia, Sous-Directeur. — The Indian Océan « Bubble ». Oceanus, Woods
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— Recherche de l’arbutoside et de l’aspéruloside chez quelques Rubiacées.
Présence du monotropéoside chez les Liquidambar (Hamamélidacées).
Ibid., 258, 1964, pp. 735-737.
— Sur deux hétérosides nouveaux, l’érigéroside isolé des Erigeron (Composées)
et le dianthoside isolé des Dianthus (Caryophyllacées). Ibid., 258, 1964,
pp. 1099-1102.
— Sur la présence de loganoside dans les écorces de quelques Lonicera (Capri-
foliacées) et Hydrangea (Saxifragacées). Ibid., 258, 1964, pp. 3919-3922.
— - Sur la recherche des polyalcools et des hétérosides cyanogénétiques chez
quelques Protéacées. Ibid., 259, 1964, pp. 665-668.
— Présence de l’acide ursolique dans les fleurs de : Viburnum Opulus L. var.
stérile D. C. (Caprifoliacées). Ann. Pharm. Fr., n° 4, 22, pp. 313-314.
D. Billet (Mlle), Maître de Recherches au C.N.R.S. — Voir C. Mentzer.
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(Mme). — • Résonance magnétique nucléaire de produits naturels. VII.
Nouvelles données sur les dérivés flavoniques. Bull. Soc. Chim. Fr., 1963,
pp. 2712-2721.
S. Heitz (Mme). — • Chargée de Recherches au C.N.R.S. — Voir J. Massicot.
J. Aknin, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Voir D. Molho.
M. S. Adjangba, Chargé de Recherches au C.N.R.S. — Voir C. Mentzer.
O. Fatianoff (Mme), Ingénieur de Documentation au C.N.R.S. — Voir C. Ment¬
zer.
A. Lefeuvre, Attaché de Recherches au C.N.R.S. — Voir C. Mentzer.
B. Kirkiacharian, Attaché de Recherches au C.N.R.S., R. Borde et M. Zara.
— Les perspectives nouvelles ouvertes par l’utilisation des progestatifs de
synthèse, Rev. Fr. Endocr. clin., Paris, 4, 1963, pp. 511-523.
— M. Zara et E. Tyan, Contribution à la mise en évidence des relations entre
la structure moléculaire et l’activité progestative. Ann. Endocr., Paris,
n° 2, 25, 1964, pp. 215-219.
S. Alford, Chercheur libre. — Voir C. Mentzer.
Bibliothèque centrale.
— Communications en 1964 de 16.493 ouvrages, non compris les ouvrages de
références.
— Prêts de 17.025 ouvrages et périodiques aux laboratoires du Muséum, à l’uni¬
versité, au C.N.R.S. et à divers organismes.
— Inscriptions de 2.182 ouvrages (dans ce chiffre ne sont pas compris les tirés à
part et les dépouillements de périodiques).
78 —
- — Inscriptions de 612 documents iconographiques.
— Inscriptions de 84 périodiques nouvellement entrés dont la liste suit :
Abhandlungen und Berichte aus dem Staatlichen Muséum fiir Tierkunde
in Dresden. — Leipzig.
— Faunistische Abhandlungen, 1 (1963) -> . Pr 266A2
— Zoologische Abhandlungen, 26 (1961) — > . Pr 266 Al
Acta arctica. — Kobenhavn, 1 (1943) -> . Pr 2732
Acta biocliimica Polonica. Quarterly. — - Warszawa, 11 (1964) — >. Pr 476 AE
Advances in acarology. — Ithaca (New-York), 1 (1963) — > . Pr 2478
Advances in biological and medical physics. — - New York and London,
9 (1963) -> . Pr 2629
Advances in botanical research. — London, New York, 1 (1963) —>.... Pr 2756
Advances in photochemistry . — New York, London, Sydney, 1 (1963) — > Pr 2117
Annotationes zoologicae et botanicae. — Bratislava 1 (1964) ... Pr 2755 A
Annual (The) international congress. Union of international associa¬
tions. — Brussels, (1963) — s- . Pr 2896
Annual review of phytopathology. — Palo Alto, 1 (1963) — > . Pr 2737
Arnoldia. Sériés of miscellaneous publications. National muséums of
Southern Rhodesia. — Bulawayo, 1 (1964) . Pr 755 D
Audubon magazine. National association of Audubon societies. —
New-York, 66 (1964) . Pr 1287 C
Beihefte der Zeitschrift fiir angewandte Zoologie. — Berlin, 1 (1964) -> Pr 2421 A
Beihefte zur Nova Hedwigia. — Weinheim, 5 (1962) — > . Pr 63 A
Boletim da sociedade cearense de agronomia. — Fortaleza, 1 (1960) — Pr 2758
Bulletin de documentation horticole. Documentation analytique. — Paris,
2 (1962) — > . Pr 97 E
Bulletin mensuel de la normalisation française. Association française de
normalisation. — Paris, 107 (1961) -> . Pr 2294
Bulletins of american paleontology. Paleontological research institution.
— Ithaca,! (1895) -> . Pr 2740
Cahiers O.R.S.T.O.M. (Office de la recherche scientifique et technique
outre-mer). Océanographie. — Paris, 3 (1963) — » . Pr 5181 L2
Cahiers O.R.S.T.O.M. (Office de la recherche scientifique et technique
outre-mer). Physiologie des plantes tropicales cultivées. —
Paris, 1 (1964) -> . Pr 5181 L3
Canadian journal of earth sciences. — Ottawa, 1 (1964) — > . Pi 2246 G
Catalogue des normes françaises. Association française de normalisation.
— Paris, 18 (1955) -> . Pr 2294 B
Comunicaciones del Museo argentino de ciencias naturales « Bernardino
Rivadavia » e Instituto nacional de investigacion de las ciencias
naturales. Hidrobiologia. — Buenos Aires, 1 (1963)— > . Pr 517 A3
Contribucion cientifica. Centro de Investigacion de biologia marina.
Estacion Puerto Deseado. — -Buenos Aires, 1 (1962) —s» . Pr 2757
Courrier de la normalisation. Association française de normalisation. —
Paris, 17 (1950) -» .
Cowry (The). — Saint Austell (England), 1 (1960) — .
Pr 2294 A
Pr 2187
— 79
Dissertation abstracts, abstracts of dissertations and monographs in
microform. University microfilms. — Ann Arbor, 24 (1964) — > . Pr 2738
Ergebnisse der Limnologie. Archiv für Hydrobiologie. Beihefte. —
Stuttgart, 1 (1964) -> . Pr 277 D
Florida State board of conservation. Marine laboratory. — St Peters-
burg (Floride),
Professional papers sériés, 4 (1963) — > . Pr 2651 I
Contribution, 58 (1951) — > . Pr 2651 J
Educational bulletin, 14 (1963) — > . Pr 2651 K
Geologija i geofizika. Akademija Nauk SSSR. Sibirskoe otdelenie.
(Geology and geophysics. Academy of sciences of the U.S.S.R.
Siberian branch.) — Novosibirsk, 1 (1964) — > . Pr 2432 A
Geoscience abstracts. American geological inslitute. — Washington, 5
(1963) -» . Pr 2703 A
Gulf research reports. — Océan Springs (Miss.), 1 (1961) — >■ . Pr 2734
Hercynia. Zoologisches Institut. Martin-Luther Universitàt. N eue
Folge. — Halle, 1 (1963) -> . Pr 2133
Informacion tecnica. Departamento de agricultura. Division de investi-
gacion. — Bogota, 1 (1954) — ► . Pr 2482 C
Izvestija. Geologiceskie i geograficeskie nauki. Akademija nauk Arm-
janskoj SSR. (Bulletin. Sciences géologiques et géographiques.
Académie des sciences de la RSS d’Arménie). — Erevan, 16
(1963) . Pr 2893 A
Izvestija. Nauki o zemle. Akademija nauk Armjanskoj SSR. (Bulletin.
Sciences de la Terre. Académie des sciences de la RSS d’Ar¬
ménie). — Erevan, 17 (1964) — > . Pr 2893 B
Journal des roses. Rosa inter flores. — Paris et Melun, 1 (1877) — >
38 (1914) . Pr 370
Journal (The) of applied ecology. — Oxford, 1 (1964) — > . Pr 2120 C
Journal of geophysical research. American geophysical Union. — •
Washington, 64 (1959) — > . Pr 2188
Journal of the royal society of arts. — London, 84 (1936) -> . Pr 581
Marine geology. International journal of marine geology, geochemistry
and geophysics. — Amsterdam, 1 (1964) — s>- . Pr 2400
Masters abstracts, abstracts of selected masters theses on microfilm.
University microfilms. — Ann Arbor, 1 (1963) — > . Pr 2738 A
Mémoires de la société royale de botanique de Belgique. — Bruxelles, 1
(1963) -> . Pr 82 B
Mineralogical society of America. Spécial paper. — Menasha, 1
(1963) -> . Pr 2312 A
Mutation research. International journal on mutagenesis, chromosome
breakage and related subjects. — Amsterdam,! (1964) — > . Pr 2662
Nature and science. — New York, 1 (1963) — > . Pr 507 R
Nature magazine. — Paris, 1 (1964) — » . Pr 2053
80 —
News bulletin. Society of verlebrale paleontolo gy . — Cambridge (Mass.)
43 (1955) -s» . Pr 186
Noticias de Galapagos. Galapagos news. Nouvelles des Galapagos. —
Paris, 1 (1963) — > . Pr 2008
Nucleic (The) acids. An annotated bibliography of current literature. —
Loma Linda (Californie), 1 (1962) — > . Pr 2132
Oceanography and marine biology. An annual review. — London, 1
(1963) -> . Pr 2739
Pakistan journal of biological and agricultural sciences. — Dacca, 4
(1961) . Pr 2753
Pedobiologia. — Iena, 1 (1961) — > . Pr 2897
Polarhandbok. Norsk Polarinstitutt. — Oslo, 1 (1964) — > . Pr 2760 D
Progress in nucleic acid research. — New-York, London, 1 (1963) — >. . Pr 2076
Progress in oceanography. — London, New-York, Paris, 1 (1963) — . Pr 2408
Publicaçâo. Institulo de micologia. Universidade do Recife. — Recife,
n° 170, (1962) -> . Pr 285
Publications of the National academy of sciences. National research
council. — Washington, n° 658 (1959) — > . Pr 1025 E
Report of investigations. Iowa geological survey. — Iowa City, 1
(1964) -» . Pr 615 E
Report of investigations. Minnesota geological survey. — Minneapolis,
1 (1963) . Pr 947 L
Revisla del Museo argentino de ciencias naturales « Bernardino Riva-
davia » e Instituto nacional de investigacion de las ciencias natu¬
rales. — Buenos Aires,
Ecologia 1 (1963) -> . Pr 517 E3
Entomologia, 1 (1964) — >■ . Pr 517 E5
Hidrobiologia, 1 (1963) — ► . Pr 517 E4
Revue d’écologie et de biologie du sol. — - Paris, 1 (1964) — > . Pr 2752
Sbornik slovenského narodného muzea. Acta rerum naturaliummusei
nationalis slovenici Bratislava. — Bratislava, 8 (1962) — »• . Pr 2755
Schweizer garten. Magazin fiir Garten, Blumen, Pflanzen, Heim und
Tiere. — Bern (Müsingen), 1 (1964) — s«- . Pr 2189
Sciences de la terre. Annales de l’Ecole nationale supérieure de géologie
appliquée et de prospection minière de l' U niversité de Nancy et du
Centre de recherches pétro graphiques et géochimiques (C.N.R.S.).
Mémoires. — Nancy, 1 (1962) — > . Pr 2642 Al
Sonderschriflen. Bayerische Akademie der W issenschaften. — München,
1 (1963) -> . Pr 322 H
Soviet soil science, a translation of Pochvovedeniye. (American institute
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hington, 1 (1960) — > . Pr 362 XI
Spécial publication sériés. Minnesota geological survey. — Minneapolis,
1 (1964) -> . Pr 947 M
State water pollution control board. State of California publication. —
Sacramento, 2 (1952) — s- . Pr 2735
Survey of progress in chemistry. — New-York and London, 1 (1963) — >. Pr 2759
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Technology reports of the Kansai University. — Osaka, 1 (1959) — . . . Pr 1986
Transactions. American geophysical union. — Washington, 37
(1956) — > . Pr 2188 A
Trudove na naucnoizsledovatelskija institut po ribarstvo i ribna promis-
lenost. — Varna. Balgarska Akademija na naukite. Otdelenie za
celskostopanski nauki. [Travaux de l’Institut de recherches
scientifiques sur la pêche et les industries s’y rattachant.
Varna. Académie bulgare des sciences. Section des sciences
agricoles], — Sofia, 2 (1960) -> . Pr 3297
Trudy Instituta geologii. i geofiziki. Akademija nauk SSSR. Sibirskoe
otdelenie. [Travaux de l’Institut de géologie et de géophysique.
Académie des sciences d’URSS. Section de Sibérie]. — Novo-
sibirsk, 8 (1964) -> . Pr 2432
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Watsonia, journal of llie botanical society of the British isles. — London,
5 (1963) -> . Pr 1987
Wild life, official journal of the East African wild life society. — Nai-
roby, 1 (1959) . Pr 2736
\V issenschaftliche Zeitschrift der Martin-Lut.her-Universitât Halle-
Wittenberg. — Halle, 12 (1963) -> . Pr 2754
Zeitschrift fur zoologische Systematik und Evolutionsforschung. —
Frankfurt a/Main, 1 (1963) -> . Pr 2292
Travaux parus ex 1964 dans i.es éditions du Muséum
SANS PÉRIODICITÉ FIXE.
— Dans les Mémoires du Muséum, nouvelle série :
A. Zoologie :
Tome 28, fasc. 3. — Tsacas (L.). — Révision des espèces du genre Acanlho pleura
Engel (Diptera-Asilidae), pp. 205-240, lig.
Tome 29. — Saban (R.). — Contribution à l’étude de l’os temporal des Pri¬
mates. Description chez l’homme et les Prosimiens. Anatomie comparée
et phylogénie, pp. 1-378, fig., 30 pl.
Tome 30. — Descamps (M.) . — Révision préliminaire des Euschmidtiinae
(Orthoptera-Eumastacidae), pp. 1-324, fig.
Tome 31, fasc. 1. — Le Danois (Y^eult). — Etude anatomique et systématique
des Antennaires, de l’ordre des Pédiculates, pp. 1-164, fig.
Tome 32, fasc. 1. — Guinot ( D. ) . — Crustacés décapodes brachyoures (Xan-
thidae) des campagnes de la Calypso en Mer Rouge (1952), dans le Golfe
Persique et à l’île Aldabra (1954), pp. 1-108, fig., 12 pl.
Tome 32, fasc. 2. — • Dollfus (Robert Ph.). — Nématodes de Myriapodes du
Congo belge, pp. 109-170, fig.
B. Botanique :
Tome 15, fasc. 1. — Guillaumin (A.). — Résultats scientifiques de la mission
fianco-suisse de botanique en Nouvelle-Calédonie (1950-1952), pp. 1-96.
6
— 82
C. Sciences de la Terre :
Tome 13. — Russell (D. E.). — Les Mammifères paléocènes d’Europe, pp. 1-
324, fig., 16 pl.
Tome 14. — Secretan (Sylvie). — Les Crustacés décapodes du jurassique supé¬
rieur et du crétacé de Madagascar, pp. 1-224, fig., 20 pl.
Ouvrages offerts à la Bibliothèque centrale en 1964.
Acarologia. Tome VI. Fascicule hors-série : Comptes-rendus du 1er Congrès
international d’Acarologie, 2-27 septembre 1963, publ. par Marc André. —
Abbeville, 1964.
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Agriculture in India. Vol. I, II et III. — London, 1963.
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gique... — Rabat, s. d. (Royaume du Maroc. Ministère des Travaux
Publics).
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Roma, 1960. (Extrait).
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rédigé par... — Bruxelles, 1961.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 2, 1965, pp. 87-103.
COMMUNICATIONS
LEÇON INAUGURALE
DU COURS DE ZOOLOGIE (VERS)
PRONONCÉE LE 4 NOVEMBRE 1964
Par Alain G. CHABAUD
Monsieur le Directeur,
Mes chers Collègues,
Mesdames, Messieurs,
Ceux d’entre vous, mes chers Collègues, qui ont vécu toutes les étapes
de leur vie scientifique au Muséum et ont pris la parole du haut de cette
Chaire, n’ont pas toujours su cacher leur émotion. Comment pourrais-je
le faire, alors que ma nomination fut la réalisation brusque et inattendue
de rêves datant de l’enfance, rêves dont la trace restait bien visible dans
l’orientation de mon travail, mais non dans la voie qu’avait prise ma
carrière ?
C’est donc tout d’abord ma reconnaissance que je vous exprime pour
cette nomination. J’en ressens tout l’honneur, mais je mesure aussi, soyez-
en assurés, ce qu’une telle charge implique de responsabilités et de devoirs.
C’est ensuite vers mes Maîtres que ma pensée se tourne tout natu¬
rellement et c’est en évoquant certains d’entre eux que je voudrais com¬
mencer ce cours.
Le Docteur Georges Blanc et son beau-frère le Docteur Ludovic Blai¬
zot ont déterminé ma vocation pour la recherche biologique.
Mon père, officier de marine, était étranger à la biologie, mais son
meilleur ami, le Docteur Blaizot, était un ancien collaborateur de
Charles Nicolle. Georges Blanc se rendait fréquemment en Normandie
pour y rencontrer le Docteur Blaizot auquel il était très attaché, et les
réunions des trois amis n’étaient pas rares. La conversation était fasci¬
nante pour le très jeune naturaliste que j’étais à l’époque. Les ques¬
tions les plus variées étaient soulevées et les réponses, fournies par cha¬
cun de ces esprits érudits et brillants, étaient fort différentes, mais tou¬
jours riches en idées profondes et originales ; si les problèmes d’histoire,
de politique et de littérature échappaient souvent à ma compréhension,
ceux qui concernaient la biologie me semblaient accessibles. Grâce à
ces disciples de Charles Nicolle, je me suis intéressé à la place qu’occupe
— 88 —
l’Homme dans la nature, et c’est peut-être par ce détour, somme toute
assez logique, que j’ai eu si jeune une telle attirance pour le Muséum
d’ Histoire naturelle.
L’admiration que j’ai vouée lors de mon adolescence à M. Blanc n’a
fait que croître avec les années. Malgré l’éloignement des laboratoires
et l’espacement des missions, j’ai trouvé en lui jusqu’à sa mort en 1963,
le Maître le plus attentif et l’exemple le plus exaltant.
L’œuvre, la vie et la personnalité de ce très grand savant ont été déjà
retracées à plusieurs reprises 1.
Sa découverte d’un vaccin vivant contre le typhus épidémique a sauvé
des milliers de vies humaines et suffit évidemment pour que son nom
soit retenu au même titre que celui de son maître Charles Nicolle ;
il faut, pour avoir une idée de son œuvre, considérer toute la patho¬
logie méditerranéenne et comparer l’état des questions avant et après
qu’il s’y soit attaché.
Pour les fièvres récurrentes comme pour la dengue, pour les rickett-
sioses comme pour la peste, ce ne sont pas seulement des acquisitions
nouvelles qui sont apportées par l’œuvre de M. Blanc, c’est en réalité
une transformation profonde des conceptions de base. Dans des textes
classiques, admis sans discussion par tous les auteurs, M. Blanc détec¬
tait des points faibles et établissait aussitôt une expérimentation rigou¬
reuse et des études sur le terrain dont les résultats bouleversaient de
fond en comble des conceptions d’importance fondamentale, telles par
exemple que celles qui concernent la transmission de la Peste épidé¬
mique.
La puissance et la finesse de son esprit, son extraordinaire érudition
n’expliquent pas seules un tel pouvoir d’intuition. M. Blanc avait un
amour et une compréhension profonde de la vie et du monde vivant,
depuis les Virus jusqu’à l’Homme. Cette compréhension supérieure, ce
don de grand naturaliste lui permettaient de sentir la plus légère dis¬
cordance dans les données couramment admises de l’épidémiologie. Pas¬
torien, formé par la Faculté de Médecine et la Faculté des Sciences,
M. Blanc m’a donné un enseignement qui correspond exactement à l’es¬
prit du Muséum. Il aimait cette Maison et a éprouvé une grande joie
lorsque j’y ai été admis.
J’ai eu pour Maître Émile Brumpt depuis mon entrée à son laboratoire
en l’année 1946 jusqu’à sa mort en 1951, c’est-à-dire pendant 5 ans ;
sa maladie et sa retraite n’ont en effet jamais atténué l’intérêt passionné
qu’il portait à son laboratoire. Jusqu’à ses derniers moments ses élèves
traversaient presque quotidiennement les jardins du Luxembourg pour
atteindre son domicile avenue de l’Observatoire, et venaient à son chevet
rendre compte de l’état des expériences et y recevoir conseils et leçons.
Le dernier venu d’une longue série de parasitologistes formés à l’École
de ce Maître prestigieux, ne peut retracer son existence et son œuvre.
1. M. Baltazard. — Bull. Soc. Path. Exot ., 56, 1963, p. 1101. J. Chen.nebault. — Maroc
médical, 42, 1963, p. 352. L. Pasteur Vallf.ry-Rapot. — Bull. Acad. Méd., 147, 1962,
p. 576. Ann. Inst. Past., 1C6, 1964, p. 657. — P. C. C. Garnham. Nature, 1964, 202,
p. 541.
— 89 —
Les hautes personnalités réunies autour de lui le jour de son jubilé ont
su donner une image fidèle de cet homme courageux qui a été le chef
incontesté de la Parasitologie pendant cinquante ans. Parlant au nom
de ses élèves, M. Lavier lui a rappelé avec humour et gentillesse la sévé¬
rité du régime qu’il imposait à son laboratoire. Pour ceux qui, comme
moi, n’ont été associés qu’aux dernières années de son travail, Émile
Brumpt est apparu sous un jour différent. Il avait comme il le dit lui-
même « quitté un masque de sévérité qu’il arborait sans plaisir ». Peut-
être sont-ce ses derniers élèves qui ont le mieux connu la véritable per¬
sonnalité de ce Maître admiré et redouté. Nous gardons le souvenir d’un
abord facile, d’une bienveillance attentive et enjouée, d’une jeunesse de
caractère et d’un enthousiasme au travail qui résistaient à toutes ses
souffrances physiques. Nous vouons à sa mémoire une grande admira¬
tion et aussi une sincère affection.
Le laboratoire du Professeur Brumpt était un centre d’attraction pour
les parasitologistes du monde entier et le jeune assistant qui était admis
à l’Institut de Parasitologie entrait journellement en contact avec les
Maîtres dont il ne connaissait jusque-là que les noms.
M. Maurice Lange ron, qui avait été formé à la paléontologie végétale
au Muséum, dirigeait la section de mycologie médicale. Sa haute culture,
sa gaîté sarcastique, la valeur et la précision des conseils dont on béné¬
ficiait à ses côtés, ont constitué jusqu’à sa mort, en 1950, un des pôles
les plus attractifs du laboratoire.
Le Professeur Georges Lavier était encore à l’époque directement
attaché au service et son bureau était un autre foyer où, grâce à l’affa¬
bilité de son accueil et à l’immensité de son savoir, il était possible de
tout apprendre en parasitologie.
Le Professeur Frédéric Coutelen, de Lille, qui devait mourir quelques
années plus tard, le Professeur Jacques Callot, de Strasbourg, retrou¬
vaient bien souvent le chemin de leur ancien laboratoire. Ces parasito¬
logistes de grande classe s’intéressaient aux générations montantes et
nous témoignaient une intelligente et précieuse sollicitude.
C’est auprès de Camille Desportes que je prenais mes fonctions. Un
an plus tard, il perdait la vie au cours d’une dure mission en Afrique
Occidentale ; j’ai besoin de dates précises pour savoir que mon travail
avec lui n’a duré qu’un an, car ma mémoire reste profondément impré¬
gnée de sa présence.
Camille Desportes avait à sa naissance reçu tous les dons. Ses talents
artistiques s’alliaient à la rigueur de ses observations scientifiques. Sa
verve et sa fantaisie s’alliaient à un jugement et un sens critique très
sûrs. Son enthousiasme scientifique s’alliait à une délicatesse et une géné¬
rosité de cœur sans limite. Sa mort à l’âge de 38 ans a été une perte ter¬
rible pour ceux qui le connaissaient et l’aimaient ; elle a aussi laissé un
vide durement ressenti dans le développement de la Science parasitolo-
gique en France.
Le Professeur Henri Galliard succéda à Émile Brumpt. Il était pré¬
paré à cette lourde tâche par sa profonde connaissance des pays tropi¬
caux, par ses importants travaux portant sur les domaines les plus variés :
90 —
Filaires, Culicides, Anguillules, Trypanosomes... et enfin par les succès
qu’il avait obtenus à la direction de la Faculté de Médecine d’Hanoi.
Ses titres, sa renommée, son élégance naturelle ont permis de conserver
au laboratoire son prestige international.
Son successeur, le Professeur Lucien Brumpt, a ainsi une arme supplé¬
mentaire pour défendre la Parasitologie. Des réformes trop hâtives des
Facultés de Médecine menacent en effet cette discipline non seulement
dans ses recherches fondamentales mais encore dans son recrutement.
L’autorité que possède Lucien Brumpt parmi les parasitologistes et
parmi ses collègues cliniciens, la qualité exceptionnelle de son enseigne¬
ment, son intense activité sont autant d’éléments qui hâteront le retour
de la Parasitologie à sa juste place dans l’enseignement médical.
Il faut également, à ce sujet, rendre hommage à Mlle Alice Buttner
qui consacre sa vie avec un total dévouement au laboratoire de la Faculté
de Médecine.
Si je dois une grande reconnaissance à mes maîtres de la Faculté de
Médecine, j’en dois une, égale, à ceux de la Faculté des Sciences, à ceux
de l’Institut Pasteur et à ceux du Muséum.
Je désire l’exprimer ici au Professeur Grasse dont le bienveillant sou¬
tien ne m’a jamais fait défaut, au Docteur Baltazard de l’Institut Pas¬
teur de l’Iran, élève lui aussi d’Émile Brumpt et de Georges Blanc, et
qui a bien voulu m’associer pendant quelques années à ses belles recherches
sur les borrelioses et la peste.
Au Muséum, il me faudrait reconnaître ce que je dois à tous ceux qui,
par leurs travaux, leurs écrits, leurs salles de collections ont passionné
mon existence. Qu’il me soit permis, tout au moins, d’exprimer parti¬
culièrement ma très profonde reconnaissance au Professeur Orcel, au
Professeur Vachon, au Professeur Guibé, grâce auxquels je suis depuis
de nombreuses années un fidèle commensal de cet établissement.
Ce m’est aussi un bien agréable devoir de rendre hommage à mon
Maître, M. Bobert Dollfus. Le laboratoire de Parasitologie de l’École
Pratique des Hautes-Études, créé et dirigé par M. Dollfus jusqu’en
1958, date à laquelle j’ai assumé administrativement sa succession, a
constitué une base particulièrement précieuse pour la mise en route du
laboratoire de Zoologie des Vers, et continue encore à rendre de grands
services.
Notre laboratoire doit donc beaucoup à l’activité ancienne et actuelle
de M. Dollfus. Voici presque 17 ans que je travaille à ses côtés et il
m’est facile de comprendre et d’expliquer comment ce grand zoologiste
polyvalent a pu accomplir à lui seul une telle masse de travail.
M. Dollfus se veut serviteur de la Science, et il l’est effectivement,
avec un courage fanatique. Ce sont les zones les plus arides de la zoologie
qui constituent son domaine. Il existe en zoologie, et peut-être plus
particulièrement en parasitologie, des groupes malheureux qui attirent
électivement les mauvais auteurs. Les descriptions fantaisistes, d’espèces
soi-disant nouvelles, s’accumulent dans des publications presque introu¬
vables, les erreurs les plus grossières sont indéfiniment recopiées, les
spécimens types sont perdus, la nomenclature devient chaque année de
— 91
plus en plus inextricable. Un tel chaos constitue un mets de choix pour
M. Dollfus. Une vérification minutieuse de chaque détail, une appré¬
ciation objective et prudente des éléments disponibles lui permettent
de construire un travail complet, clair et irréprochable — un travail
de base — - duquel les recherches ultérieures devront nécessairement partir.
Les belles récoltes, en zoologie comme en agriculture, ne peuvent être
faites que sur des terrains correctement préparés et nul, plus que M. Doll¬
fus, ne mérite autant de reconnaissance à ce point de vue.
Tous ceux qui l’approchent, qui viennent lui demander un renseigne¬
ment savent que son obligeance et son dévouement sont inépuisables.
Interrompant instantanément son travail personnel, escaladant avec
agilité un escabeau appuyé sur des piles périlleusement instables de
documents, M. Dollfus n’arrêtera ses recherches que lorsque le pro¬
blème sera résolu. Le temps donné a pour lui peu d’importance ; il le
récupère sur ses heures de sommeil.
Son effacement personnel devant l’œuvre à intérêt collectif se mani¬
feste jusque dans les parties les plus constructives et les plus originales
de son œuvre.
Il faut lire bien attentivement quelques lignes d’une note infrapagi-
nale, prendre le soin de s’arrêter sur une remarque incidente, pour s’aper¬
cevoir que les grandes lignes directrices, les idées fondamentales, qui
dominent la classe si importante et difficile des Trématodes sont, en très
grande partie, son œuvre personnelle.
Dans le monde entier, les zoologistes ne s’y sont pas trompés. Tous
ceux, et ils deviennent de plus en plus nombreux, qui ont eu à travailler
à partir d’un sujet traité par M. Dollfus lui en gardent une très grande
estime et une véritable reconnaissance. Il est devenu une des figures les
plus célèbres et les plus populaires de la Zoologie mondiale et, depuis
bien longtemps, un Maître incontesté en Parasitologie.
C’est un avantage inestimable de l’avoir parmi nous.
Ce serait être bien incomplet si, en désirant témoigner ma reconnais¬
sance à ceux qui ont assumé ma formation, je ne parlais que de mes
maîtres proprement dits. Mes collègues y ont une large part. Ce n’est pas
un des moindres charmes de notre profession de biologiste de constater
avec quelle fréquence les liens qui se créent par la collaboration à un
même travail se transforment au cours des années en une authentique
et profonde amitié.
Yvonne Campana-Rouget, Jacques Lapierre, Yves Golvan, compa¬
gnons des premières années de travail à la Faculté de Médecine, Jean
Biguet à Lille, Jean-Marie Doby à Rennes, Jean Rioux à Montpellier
et beaucoup d’autres dont les noms se pressent à mon esprit créent dans
notre spécialité une longue et très solide chaîne forgée par l’estime, la
confiance et l’affection.
Comment également pourrais-je ne pas évoquer en un mot tout ce
que peut apporter l’amitié d’hommes tels qu’Édouard Brygoo, para-
sitologiste aussi brillant et polyvalent que son maître Hervé Harant
et très efficace directeur de l’Institut Pasteur de Madagascar, ou d’hommes
tels que Claude Delamare-Deboutteville à qui je suis lié par tant de
— 92
souvenirs, depuis l’époque où il m’aidait à rédiger ma thèse, et que j’ai
eu tant de joie à voir venir siéger parmi nous.
Je ne puis, conformément à l’usage, faire l’historique de la chaire des
Vers, puisqu’il s’agit d’une chaire nouvellement créée. Tout au moins
puis-je préciser les conditions de sa naissance souhaitée depuis fort long¬
temps par les titulaires successifs des Chaires d’invertébrés. Il suffira
de mettre à jour le tableau présenté par le Professeur Vachon lors de
sa leçon inaugurale pour suivre depuis son origine en 1793 l’évolution
de la Chaire des Animaux sans Vertèbres.
Il a fallu 168 ans pour que la Chaire de Lamarck donne naissance
aux quatre services actuels.
Dans leurs cours inauguraux, le regretté Professeur Fage en 1938, et
le Professeur Vachon en 1958 ont montré avec force la nécessité d’une
division des services d’invertébrés. Ce nouveau laboratoire créé grâce
à leur persévérance et grâce aussi à l’efficace labeur de notre Directeur,
le Professeur Heim, doit donc démontrer par son activité le bien-fondé
d’une telle décision.
Le premier problème qui se pose est de savoir quelle orientation donner
à nos recherches.
Après trois ans d’existence le laboratoire compte actuellement 12 cher¬
cheurs. Devons-nous tenter de couvrir aussi bien que possible l’ensemble
du domaine qui nous est confié, c’est-à-dire les Protozaires, les Plathel-
minthes, les Némertiens, les Rotifères, les Nématorhynques, les Néma-
thelminthes, les Annélides, les Chétognathes, les Mésozoaires et les Lopho-
phoriens, ou devons-nous nous contenter d’entretenir l’ensemble de la
bibliothèque et des collections et concentrer notre effort de recherche
sur les formes parasites qui se trouvent particulièrement nombreuses et
importantes dans les 10 embranchements précédemment cités ?
Les grands locaux prévus dans le futur Institut des Invertébrés per¬
mettront, à brève échéance espérons-nous, d’échapper à la nécessité de
ce choix, car ces locaux doivent permettre un recrutement suffisamment
abondant pour laisser au laboratoire la possibilité d’assumer toute la
tâche qui lui est confiée.
Nous n’avons donc aucune amputation définitive à infliger au service
mais seulement un choix à faire parmi les urgences. Une orientation
franche de tous les chercheurs du laboratoire vers la Parasitologie nous
a paru préférable au départ. Nous y voyons comme principaux avantages :
a) une meilleure utilisation du matériel disponible car l’autopsie d’un
animal révèle bien souvent la présence de parasites nombreux, de groupes
très différents, qui ne peuvent être étudiés par une seule personne ;
b) un équipement du laboratoire plus économique puisque la même
instrumentation et la même documentation sont utiles à plusieurs ;
c) enfin et surtout, la formation d’une équipe réellement homogène,
s’intéressant, par des voies différentes, à des problèmes communs.
Cette orientation générale du service vers la Parasitologie ne permet
pas cependant d’éluder la question posée par la spécialisation plus ou
Évolution de la chaire des Vers, Insectes et Animaux microscopiques.
— 94 —
moins marquée souhaitable pour chacun. Émile Brumpt possédait l’en¬
semble de la Parasitologie, non par connaissance livresque mais par ses
travaux personnels. Ses publications traitent aussi bien de Mycologie,
que de Protozoologie, d’Helminthologie ou d’Entomologie. Les parasi-
tologistes de la génération suivante étaient habituellement spécialisés
en l’une des quatre grandes disciplines et pour moi, déjà, l’Helmintho-
logie paraît trop vaste. Il m’est encore possible de poursuivre un travail
sur d’autres groupes que les Nématodes, mais je dois pour un résultat
comparable y consacrer environ dix fois plus de temps qu’en prenant
le matériel qui m’est familier. Les jeunes parasitologistes à leur tour,
et cela surtout à l’étranger, estiment que les Nématodes parasites cons¬
tituent un monde inexplorable pour un seul. Ils se spécialisent dans
l’étude d’une super-famille ou d’une famille.
Cette spécialisation outrancière, qui paraît cependant de plus en plus
nécessaire à l’efficacité du travail, pose le problème particulièrement
grave des efforts personnels que doivent fournir les jeunes chercheurs
pour entretenir et élargir leurs connaissances.
La création d’une équipe rendue cohérente par le but des recherches,
mais aussi variée que possible par les groupes zoologiques étudiés, me
paraît une des façons les plus efficaces de pallier les inconvénients de
l’hyperspécialisation car chacun s’intéresse nécessairement au travail de
ses coéquipiers.
Je pense d’ailleurs que ce type d’organisation du travail correspond
en fait à une évolution tout à fait générale des recherches parasitologiques.
En effet, si l’on suit l’évolution des laboratoires de recherche survenue
depuis quelques années en France, on constate qu’une nouvelle division
s’est effectuée de façon si naturelle et spontanée qu’elle n’a pas retenu
l’attention.
La nature du matériel sur lequel portent les études paraît avoir perdu
une partie de son importance. Ce sont les préoccupations générales de
chaque laboratoire qui permettent une nouvelle base de classification.
Bien que les cloisons soient heureusement fort perméables, il semble
possible de distinguer dès maintenant 4 catégories de Laboratoires de
Recherche en Parasitologie :
1. Biologie et Systématique.
2. Épidémiologie-Écologie.
3. Métabolisme et Immunologie.
4. Clinique et Thérapeutique.
La vocation d’un laboratoire du Muséum pour la lre et également la
2e de ces catégories semble toute naturelle.
Nous voyons ici apparaître une grave difficulté : les recherches fonda¬
mentales, auxquelles doit par destination se consacrer le laboratoire,
amènent habituellement à approfondir des points très particuliers. Com¬
ment, dans ces conditions, maintenir une cohérence d’équipe et une unité
dans les objectifs de recherche qui, nous le disions à l’instant, paraissent
si nécessaires à la bonne marche du service ?
— 95 —
La nature même de la Parasitologie résoud en grande partie cette diffi¬
culté. En effet, quel que soit l’organisme considéré, son adaptation à
la vie parasitaire pose une série de problèmes identiques. Il suffira donc
peut-être de préoccupations comparables et dans la pratique de méthodes
comparables pour éviter que chaque chercheur ne se cloisonne dans sa
spécialité.
J’ai donc pensé qu’il était logique de prendre pour sujet de ce pre¬
mier cours, non pas un exposé sur la « méthodologie parasitologique »,
qui me paraîtrait bien difficile à construire, mais simplement un recueil
de recettes dont l’emploi peut, me semble-t-il, donner une certaine unité
à nos recherches.
Nous parlerons successivement des méthodes concernant l’étude de la
morphologie, l’étude de la biologie et l’étude des répartitions.
I. Étude morphologique.
Comme l’indiquent Grasse, Poisson et Tuzet dans l’Introduction à
leur récent précis de Zoologie « La Nature vivante ne peut être comprise
qu’en suivant l’évolution des animaux au cours des âges. La chronologie
explique le Règne animal tout entier. Les transformations des Etres
vivants sont des phénomènes « historiques »... Se priver de la perspective
du temps, c’est se résigner à ne pas comprendre la vie à la surface de
notre globe ».
La description et la définition des espèces ne constituent donc qu’une
partie de notre travail. Il faut ensuite chercher à les comprendre. La
morphologie d’un parasite constitue un texte qu’il faut déchiffrer, un
hiéroglyphe à traduire. Voici quelques méthodes qui peuvent nous y
aider :
1° Hypothèse sur l’ancêtre libre.
La systématique d’un phylum parasite ne se développe de façon har¬
monieuse que du jour où l’on a une idée suffisamment précise de son
ancêtre libre.
Cet ancêtre hypothétique est parfois relativement facile à reconstituer.
Dans le cas des Nématodes Phasmidiens par exemple, tous les auteurs
s’accordent à admettre un ancêtre proche des Rhabditis actuels du sol
et de l’eau douce.
Ce n’est là qu’un exemple particulièrement favorable. L’adaptation
morphologique au parasitisme est souvent si forte que la reconstitution
hypothétique d’un ancêtre libre devient très aléatoire et cela d’autant
plus que ces formes libres ancestrales peuvent ne plus être représentées
dans la faune actuelle.
Même dans ces cas, nous pensons que les hypothèses concernant l’an¬
cêtre libre restent indispensables. Bien souvent une hypothèse erronée
fera mieux avancer l’état de la question qu’une prudente réserve et dans
les cas heureux, l’hypothèse apportera un développement décisif dans
l’étude du groupe.
— 96
Nous n’en prendrons pour exemple que les progrès réalisés dans la taxi¬
nomie des Acanthocéphales depuis 1958, date à laquelle Golvan a exploité
systématiquement l’hypothèse de Meyer sur les affinités entre les Pria-
pulides et l’ancêtre probable des Acanthocéphales.
2° Embryologie et morphologie larvaire.
Ce sujet est trop connu de tous les Zoologistes pour qu’il soit utile d’y
insister.
En Parasitologie, la description de la seule forme adulte n’est qu’un
pis-aller. Dans certains groupes même, l’attribution d’un nom spéci¬
fique à un adulte dont on ne connaît pas les stades larvaires n’apporte
que retard et confusion dans la nomenclature. Il est évident que les
stades larvaires, souvent moins modifiés par l’adaptation parasitaire,
permettent seuls d’interpréter correctement l’espèce, ou au moins de
reconnaître ses affinités. Ainsi, par exemple, la distinction utilisée par
R. Ph. Dollfus entre Trématodes issus de Sporocystes et Trématodes
issus de Rédies se révèle de plus en plus féconde.
Les exemples de récapitulations ontogéniques au cours du développe¬
ment larvaire ne sont pas, en Parasitologie, de rares et belles curiosités
naturelles. Elles sont si fréquentes chez les Nématodes par exemple,
que leur étude entre dans la routine du travail. Dans certains cas, au
3e stade larvaire, l’individu revêt la morphologie d’un adulte d’un genre
primitif, au 4e stade, la morphologie d’un adulte d’un genre moyenne¬
ment évolué, et ce n’est qu’au 5e stade (adulte) qu’il acquerra la struc¬
ture définitive du genre évolué auquel il appartient. La phylogénie peut
donc être tracée de façon particulièrement précise (cf. par exemple, les
récents travaux de Campana-Rouget sur les Camallanidés).
3° Le choix des caractères.
La distinction entre les caractères phylétiques qui permettent une
classification rationnelle, et les caractères purement adaptatifs est essen¬
tielle ; mais c’est là précisément un des domaines où il est le plus diffi¬
cile d’établir a priori des règles de travail.
Dans les groupes parasites, encore plus que dans les groupes libres, ce
sont les caractères adaptatifs qui sont habituellement les plus appa¬
rents. En règle générale, le système nerveux et ses terminaisons senso¬
rielles, et à un moindre degré l’appareil excréteur, seront des éléments
à évolution lente et progressive qui fourniront des caractères ayant une
meilleure valeur phylogénique que l’appareil génital ou l’ornementation
cuticulaire. Ceci est vrai surtout chez des endoparasites qui ont une ali¬
mentation liquide ou osmotique. La systématique des Spirurides et des
Filaires, par exemple, a fait des progrès considérables depuis qu’elle est
basée sur la lente atrophie de l’appareil sensoriel céphalique.
Dans d’autres groupes au contraire, un tel caractère sera d’un emploi
difficile car la structure céphalique sera bouleversée par des adaptations
liées à l’appareil de fixation ou au régime alimentaire.
Enfin, et cela semble encore plus fréquent, le groupe étudié ne se sera
97 —
diversifié que par une microévolution. Les caractères ayant habituelle¬
ment une valeur phylogénique sont si stables et si constants qu’ils ne
peuvent plus être utilisés. On pourra donc, dans ces cas, tirer un bon
parti de caractères qui, dans d’autres groupes, n’auraient aucune valeur
phylétique.
Comment savoir si l’on est sur la bonne voie ?
Un bon élément d’appréciation est de nature tellement subjective que
j’ose à peine en faire état dans un exposé qui se voudrait scientifique.
Je veux parler de l’état d’euphorie qui s’empare du systématicien dont
le travail piétine depuis un certain temps, et qui, dès qu’il emploie un
nouveau caractère a l’impression que les problèmes et les difficultés
devant lesquels il se trouvait se résolvent d’eux-mêmes.
Il est, bien entendu, prudent de chercher à confirmer cette simple
impression.
L’étude de parasites insulaires tels que les parasites malgaches peut
donner d’utiles indications, car, dans ces faunes reliques, il y a souvent
coexistence de caractères à valeur phylétique qui restent primitifs et de
caractères adaptatifs souvent hyperspécialisés.
L’étude des corrélations évolutives reste cependant le meilleur test
pour juger de la valeur d’une nouvelle classification : corrélations mor¬
phologiques d’abord, car il est rare qu’un bon caractère phylétique n’évo¬
lue pas de façon parallèle à d’autres caractères ; corrélations bio-mor¬
phologiques ensuite, encore plus importantes et sur lesquelles nous aurons
à revenir.
4° Les gradients évolutifs.
L’évolution morphologique des parasites procède, dans un grand
nombre de cas, d’une atrophie progressive de tous les organes à l’excep¬
tion de l’appareil génital qui s’hypertrophie et de l’appareil de fixation
qui peut développer une complexité croissante. Lorsque les parasites
sont immobiles dans les tissus, le corps tend fréquemment à prendre une
forme globulaire, ce qui entraîne une réduction ou une invagination des
deux extrémités. L’évolution morphologique des endo-parasites obéit
donc à des règles assez uniformes. Par contre, les axes selon lesquels
s’effectuent ces modifications paraissent très variés et caractéristiques
pour un phylum déterminé.
Chez les Nématodes phasmidiens, la zone dorsale de l’extrémité posté¬
rieure se raccourcit plus rapidement que la zone ventrale. L’atrophie
du lobe dorsal de la bourse caudale sera donc un bon caractère pour
évaluer le degré d’évolution d’un Strongle alors que chez les Ascarides,
ce même caractère sera apprécié par le déplacement relatif des papilles
cloacales, les dorsales migrant vers l’avant et les ventrales vers l’arrière.
Chez les Habronèmes, l’évolution céphalique est marquée par une inva¬
gination intrabuccale des tissus péribuccaux. Cette invagination prédo¬
mine sur les axes médians et ce sont donc les tissus externes provenant
des axes latéraux qui vont constituer l’extrémité céphalique des espèces
les plus évoluées. Les lèvres primitives, invaginées, se transforment en
dents intrabuccales. Celles-ci disparaissent progressivement en profon-
7
98 —
deur, mais sont remplacées en surface par des néoformations latérales
qui jouent à leur tour le rôle de dents, puis s’enfoncent en profondeur
ultérieurement. L’appareil de fixation céphalique suit donc une évolution
que l’on pourrait qualifier de « cycloïde » ; l’invagination et l’atrophie
des pièces primitives étant compensées par la formation de pièces ana¬
logues mais d’origine différente.
Le gradient évolutif antéro-postérieur est de constatation plus banale,
mais son analyse peut fournir des renseignements de grande importance.
Ainsi, certaines étapes de l’évolution phylogénique des noyaux sous-
cuticulaires peuvent être suivies chez les Acanthocéphales en examinant
l’animal depuis son extrémité postérieure jusqu’à son extrémité anté¬
rieure.
Ces gradients évolutifs, enfin, peuvent atteindre une grande complexité
et s’adapter étroitement à la fonction. Un bel exemple a été étudié au
laboratoire ces derniers mois chez les Héligmosomes, petits Strongles
enfoncés selon une spire senestre dans la muqueuse de l’hôte. Il y a
acquisition d’un appareil de fixation, formé à partir de la surface cuti-
culaire, dont l’évolution se fait suivant trois gradients concomitants :
antéro-postérieur, droit-gauche, et dorso-ventral. Etant donné le mode
d’enroulement du Yer, ce sont donc les zones cuticulaires en contact
avec la muqueuse, les zones fonctionnelles, qui subissent l’évolution la
plus précoce et la plus forte (cf. M. C. Desset, 1964).
IL Biologie.
Les méthodes d’étude qui nous paraissent utiles en Biologie diffèrent
fort peu de celles qui ont été évoquées précédemment. La biologie, au
même titre que la morphologie, s’explique en fonction de la chronologie
et la première préoccupation, ici encore, doit être la détermination du
type biologique ancestral.
1° Le type biologique ancestral.
Peu de chapitres de la Biologie sont aussi riches et variés que ceux
relatifs aux cycles biologiques des parasites. Pourtant, il existe habi¬
tuellement dans un phylum un certain nombre d’éléments immuables,
masqués par la multitude des adaptations. C’est cette armature rigide
qu’il importe de mettre en évidence car c’est elle qui représente l’héri¬
tage ancestral.
Le Rhabditis libre, qui, nous l’avons vu plus haut, est morphologi¬
quement proche du type ancestral des Phasmidiens parasites, a un cycle
avec 4 stades larvaires successifs, le début du 3e stade étant la forme
de résistance, le « kyste » qui lui permet de subsister lorsque les condi¬
tions externes deviennent défavorables.
Ces particularités biologiques se retrouvent avec une parfaite constance
dans l’ensemble du phylum ; les cycles de l’Ankylostome, de l’Oxyure,
de la Filaire de Bancroft conservent sous leur apparente diversité 4 stades
— 99 —
larvaires et la forme de résistance, le début du 3e stade larvaire, reste
le stade infestant.
Il y a donc là un fil conducteur qui permet de suivre les différentes
étapes entre le Nématode libre et les cycles les plus complexes. Le temps
nous manque ici pour chercher à retracer cette très longue aventure.
Un exemple nous permettra d’en saisir le mécanisme.
Les Spirurides appartiennent au même phylum évolutif que les Filaires.
Comment le cycle d’un Spiruride intestinal ovipare a-t-il pu être à l’ori¬
gine du cycle si complexe des Filaires à embryons sanguinicoles ?
Les recherches d’ Anderson permettent l’interprétation suivante :
La plupart des Spirurides quittent plus ou moins complètement l’in¬
testin et s’enfoncent dans les tissus. Beaucoup conservent une relation
entre l’orifice de ponte et la lumière intestinale mais d’autres migrent
dans l’organisme.
Chez les Reptiles et les Oiseaux, l’évacuation des œufs de Filaires dans
les matières fécales reste facile, car la ponte s’effectue dans les poumons
ou dans les sacs aériens et les œufs sont évacués par la trachée puis la
voie digestive.
Chez les Mammifères, le problème est plus complexe. Les Filaires qui
ont subsisté et que nous connaissons ont un tropisme pour un organe
creux : la cavité orbitaire par exemple. Elles peuvent donc éliminer
leurs œufs dans le milieu extérieur, mais les hôtes intermédiaires qui
étaient jusqu’alors des Arthropodes coprophages deviennent, dans le
cas des localisations oculaires, des Mouches suceuses se contaminant avec
les sécrétions lacrymales.
Une autre méthode d’évacuation des œufs est atteinte lorsque les
Nématodes arrivant sous la peau y déterminent un abcès. Les larves
répandues dans la plaie peuvent être ingérées par des Mouches suceuses,
mais aussi par des Insectes hématophages. La transmission à l’hôte
définitif qui avait lieu par ingestion de l’hôte intermédiaire va pouvoir
s’effectuer par dépôt des larves sur la peau au moment de la
piqûre.
Une nouvelle étape est franchie lorsque les embryons de la Filaire
ne sont plus expulsés passivement par la plaie cutanée mais qu’ils
s’adaptent à la vie dans le derme. Ils peuvent alors être recueillis par des
Cératopogonides ou des Simulies et la formation d’une lésion cutanée
n’est plus nécessaire à l’accomplissement du cycle. Le passage des
embryons du derme au sang permet enfin leur transmission par des
Insectes purement hématophages et conduit aux cycles hyper-spécialisés
bien connus chez la Filaire de Bancroft par exemple.
Bien d’autres filiations pourraient être imaginées entre les 2 types
évolutifs que nous venons d’envisager, mais celle qui a été citée paraît
assez proche de la réalité historique et se révèle utile pour plusieurs
raisons. La première est que chacune des différentes étapes suggérées
plus haut correspond à des cycles effectivement connus chez des espèces
appartenant au même phylum. La seconde est que la systématique du
groupe, établie sur des critères purement morphologiques est parallèle
— 100 —
à la classification biologique qui pourrait être fondée sur les considéra¬
tions précédentes.
2° Les anomalies biologiques et les souvenirs ancestraux.
Les cycles évolutifs de parasites recèlent bien souvent des anomalies
surprenantes et même parfois des infractions graves aux règles les mieux
établies.
La seule recette qui paraisse efficace pour chercher à résoudre les pro¬
blèmes correspondants consiste à reconstituer l’historique du cycle.
La biologie du banal Ascaride humain, Ascaris lumbricoides, va nous
en donner un bon exemple. L’œuf contenant une larve infestante est
ingéré par l’homme. La larve éclôt dans l’intestin, gagne le poumon,
passe par la trachée, puis l’œsophage et arrive dans l’intestin où elle
devient adulte. Deux éléments sont anormaux : Pourquoi l’œuf mûr
contient-il une larve au début du 2e stade, alors que, selon la règle des
Phasmidiens, le 3e stade seul est infestant pour l’hôte définitif ?
Pourquoi la larve éclose dans l’intestin entreprend-elle cette longue
migration pulmonaire, pour revenir finalement à son point de départ ?
L’étude générale des cycles chez les Ascarides permet de répondre à
ces questions en montrant que les cycles primitifs sont des cycles hété-
roxènes, c’est-à-dire à plusieurs hôtes. Le cycle d’un Ascaride aquatique
nécessite généralement toute une chaîne : par exemple, un Arthropode
premier hôte, mangé par un Poisson, 2e hôte, qui sera mangé à son tour
par un Phoque, hôte définitif, qui sera donc le 3e hôte. Le cycle se sim¬
plifie au cours de l’évolution.
Pour l’Ascaris devosi, par exemple, l’œuf contenant un 2e stade lar¬
vaire est ingéré par une Souris. La larve passe dans la cavité générale
et s’y développe jusqu’au 3e stade infestant. Le Furet, hôte définitif, se
contamine en ingérant la Souris.
Le cycle monoxène de l’Ascaride humain doit donc être interprété
comme une nouvelle simplification du cycle. L’homme est, en fait, à la
fois hôte intermédiaire et hôte définitif. Il est hôte intermédiaire lorsque
la larve migre dans le poumon et y grandit jusqu’à atteindre le 3e stade
infestant. Il devient hôte définitif lorsque la larve quitte le poumon pour
regagner l’intestin. La migration ancestrale continue à s’effectuer alors
même qu’elle est devenue inutile à l’accomplissement du cycle.
3° Classification des cycles et corrélations bio-morphologiques.
Il est bon de noter que, dans l’exemple précédent, l’évolution conduit
à une simplification et à une condensation des cycles primitifs.
Ceci est loin d’être exceptionnel en Parasitologie et ce pourrait être la
règle pour les Phylums d’évolution ancienne ; c’est un fait qui paraît
bien établi chez les Cestodes, par exemple.
Au contraire, l’évolution vers une complexité croissante du cycle
paraît avoir lieu dans des groupes à morphologie peu différenciée (Rhab-
ditides, Cosmocercides) ; la plasticité biologique y est remarquable et le
stade adulte peut être atteint par des voies très variées.
— 101 —
Le caractère plus ou moins primitif ou évolué d’un cycle biologique
peut donc dans certains cas être d’appréciation difficile, et la classifica¬
tion biologique n’est pas toujours aisée.
Un bon élément d’appréciation est fourni par la notion de séclusion.
A la suite de Racovitza et de Jeannel, nous entendons par là « les
auto-régulations, les caractères morphologiques ou physiologiques qui
isolent l’être vivant... » et « lui permettent de se soustraire aux influences
du milieu extérieur ».
A l’intérieur d’un phylum évolutif, la séclusion paraît croître régu¬
lièrement avec l’adaptation à la vie parasitaire et paraît un des tests
les plus sûrs pour juger du phénomène.
Ainsi, les larves de Spirurides évoluent chez les Arthropodes les plus
variés et dans les organes les plus divers ; mais le milieu dans lequel
se développe la larve paraît avoir un métabolisme d’autant plus actif
que la larve appartient à une espèce plus spécialisée.
Si l’on admet que le nombre de jours nécessaire au développement de
la larve est d’autant plus court que le métabolisme est plus actif, ce
nombre de jours permet d’obtenir une sériation biologique des espèces,
les plus primitives nécessitant environ 2 mois pour devenir infestantes,
les plus spécialisées environ 6 jours.
Cette sériation biologique coïncide remarquablement bien avec la clas¬
sification fondée sur la morphologie ; les deux méthodes étant tout à
fait indépendantes l’une de l’autre, nous avons donc ici une bonne cor¬
rélation bio-morphologique.
4° Études sur le terrain.
Ce sont parfois, nous venons de le voir, des éléments inattendus, des
recoupements très divers qui permettront de comprendre le parasite.
C’est dire la nécessité des études effectuées sur le terrain.
Cette étude est nécessaire pour connaître l’écplogie et la biologie des
hôtes, et pour élucider les cycles évolutifs. Mais, en outre, l’autopsie faite
sur place par l’auteur lui-même permet seule de noter un grand nombre
de remarques (régime alimentaire de l’hôte, localisation du parasite,
lésion déterminée, fréquence, abondance, associations parasitaires...) qui
peuvent se révéler essentielles pour comprendre le parasite étudié.
III. Répartition.
Si la confrontation entre les documents morphologiques et les docu¬
ments biologiques autorise dans beaucoup de cas la reconnaissance de
lignées évolutives qui paraissent bien établies, ce sont la répartition géo¬
graphique d’une part, la répartition chez un groupe d’hôtes déterminés
d’autre part, qui permettent une compréhension profonde du phylum
parasitaire étudié.
C’est pourquoi les révisions mondiales d’un groupe parasitaire doivent
être préférées, chaque fois que cela est possible, à des révisions régionales.
— 102
C’est pourquoi, également, des organismes scientifiques tels que le Muséum
peuvent être particulièrement utiles en parasitologie, car ils sont spécia¬
lement préparés à l’édification de grandes collections et de fiches indi¬
quant de façon critique les listes d’hôtes et leur répartition.
Schématiquement deux grands types de répartition peuvent être ren¬
contrés :
a) Une répartition ancienne. Le parasite inféodé à un hôte ancestral
se retrouve chez les représentants actuels issus de cet hôte. Ceux-ci sont
donc liés entre eux par leurs affinités zoologiques. La spécificité est dite
phylogénique.
Il est particulièrement intéressant dans ce cas de solliciter la collabo¬
ration de nos collègues vertébristes. Cette année par exemple, le Professeur
Berlioz a eu une preuve supplémentaire, grâce à un Acantho-
céphale étudié par Golvan, d’affinités qu’il soupçonnait depuis long¬
temps entre le Leptusomus malgache et les Cuculiformes. De la même
façon, les relations entre Lepilemur et Indridae mises en évidence tout
récemment par M. Jean-Jacques Petter se trouvent confirmées par
l’étude de leurs Nématodes.
b) Une répartition moderne. Le parasite s’est adapté et éventuelle¬
ment diversifié à une période géologique où les hôtes étaient eux-mêmes
déjà diversifiés. Le parasite est passé d’un animal à l’autre pour des rai¬
sons écologiques, éthologiques, physiologiques, etc... Les hôtes actuels
appartiennent donc à des groupes zoologiques très différents. La spéci¬
ficité est dite, selon les cas, écologique, physiologique, etc...
Dans ce cas, la répartition géographique devient plus significative que
la liste des hôtes, si ceux-ci ne sont pas migrateurs ou n’ont pas eu une
répartition bouleversée par l’homme.
Les formes les plus primitives du phylum sont habituellement loca¬
lisées en une région déterminée (l’Amérique du Sud par exemple) et
chaque grande région zoo-géographique peut posséder une branche bien
caractérisée du phylum.
Tous les intermédiaires entre ces deux types de répartition peuvent
être rencontrés et leur étude va permettre l’établissement d’hypothèses
sur les dates auxquelles le phylum a évolué. Les parasites des faunes
insulaires revêtent, bien entendu, un intérêt considérable à ce point de
vue, au même titre d’ailleurs que les parasites d’animaux reliques.
Il apparaît ainsi que certains parasites ont évolué beaucoup plus rapi¬
dement que leurs hôtes, alors que d’autres au contraire paraissent
immuables.
Certains milieux montrent d’ailleurs une stabilité tout à fait remar¬
quable. Envisageons un instant la biologie de parasites tels que les
Strongles des Chevaux ou les Oxyures de Tortues terrestres, qui vivent
dans le caecum d’Herbivores. Le passage de ces Vers dans le milieu
extérieur est réduit au minimum. Les phénomènes d’immunité sont absents
car les parasites n’ont pas de contact avec la muqueuse, mais se nour¬
rissent du surabondant contenu intestinal. Les prédateurs enfin font
— 103 —
totalement défaut. Mme Annie Petter qui étudie depuis plusieurs années
ce « meilleur des mondes » découvre chez les Tortues paléarctiques plus
de douze espèces congénères vivant en coexistence suivant un équilibre
très complexe. Cet équilibre, qui paraît tellement instable, se retrouve
à quelques nuances près (pour des Oxyures qui sont parfois nettement
vicariants des précédents) chez Pyxis arachnoïdes, Tortue étroitement
localisée à certaines régions de Madagascar.
Quel que soit le chapitre abordé, nous voyons donc en conclusion que
les recherches les plus diverses, faites sur les groupes les plus variés, se
recoupent et se consolident les unes les autres. C’est par cette voie que
nous pouvons obtenir une bonne compréhension du Parasite ; c’est pour¬
quoi, ainsi que je l’indiquais au début de cet exposé, la Parasitologie
se prête particulièrement aux travaux faits en collaboration.
Le programme de recherche de ce laboratoire ne peut pas être fixé
de façon impérative ; ce que trouvent les biologistes correspond rare¬
ment à ce qu’ils cherchent et les incidentes les plus inattendues méritent
bien souvent d’être développées. Notre science, en outre, a trop d’impor¬
tance en Pathologie humaine et dans les questions de productions animale
et végétale pour que nous désirions limiter strictement son activité à
des études purement théoriques.
C’est par le détour d’un exposé sur nos méthodes de travail, sur les
préoccupations communes qui constituent notre unité que j’ai cru pou¬
voir le mieux définir les débuts d’activité de ce nouveau laboratoire.
Grâce, Monsieur le Directeur, à votre inlassable dévouement, grâce,
mes chers collègues, à la haute idée que vous avez de votre rôle en cet
établissement, l’équipement de base a pu se constituer rapidement. Le
premier recrutement de personnel a été effectué et comme j’ai bénéficié
à ce sujet des conseils et de la générosité de plusieurs collègues, je vou¬
drais que l’on me pardonne mon outrecuidance et que l’on me permette
de dire qu’il a été bien effectué. Claude Dupuis, mon très précieux sous-
directeur, et Mme Annie Petter ont déjà fourni leurs preuves avec éclat.
Mme Josette Richard, M. Jean-Claude Quentin, après une rapide ini¬
tiation, publient dès maintenant des travaux qui témoignent de leur
valeur ; tous, chercheurs en activité, chercheurs en formation et tech¬
niciens se livrent à ce travail par goût et non par routine ou par accident.
Ils font, comme moi, tous leurs efforts pour tenter de créer un laboratoire
qui soit digne de votre confiance et des traditions de notre grande et
ancienne Maison.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 1, 1965, pp. 104-120.
EFFECTIF ET NATALITÉ ENREGISTRÉS
A LA MÉNAGERIE DU JARDIN DES PLANTES
PENDANT L'ANNÉE 1963
Par J. NOUVEL, G. CHAUVIER et L. STRAZIELLE
Cette année nous donnerons l’effectif des animaux de la Ménagerie du
Jardin des Plantes et nous signalerons au fur et à mesure les espèces
qui se sont reproduites tant chez les Mammifères que chez les Oiseaux.
Tableau I
Mammifères.
— 105 —
— 106 —
— 107 —
— 108 —
109 —
110 —
Le nombre total de jeunes mammifères mis au monde pendant l’année
1963 fut de 66 parmi lesquels 16 étaient mort-nés ou moururent avant
l’âge de 10 jours, 13 avant l’âge de 6 mois, ce qui laisse 35 sujets élevés
pour un effectif total de 485 têtes au 31 décembre 1963.
— 111 —
Tableau II.
Oiseaux.
112 —
— 113 —
8
114
— 115
116 —
117
118
Désignation
CUCULIFORMES
Musophagidés
T uracus persa (L.) .
PICIFORMES
Rhampastidés
Rliamphastos discolorus L .
Capitonidés
Megaloema marshallorum Swinhoe
CORACIADIFORMES
Bucérotidés
Rhytidoceros undulatus (Shaw) . . .
Cranorrhinus cassidix (Temminck)
PASSÉRIFORMES
Turdidés
T urdus musicus L .
Turdus viscivorus L .
Turdus merula L .
Timaliidés
Garrulax leucolophus (Hardw.) . . .
Garrulax chinensis (Scopoli) .
Gramnatoptila striata (Vigors) . . .
Liothrix lutea (Scopoli) .
Campéphagidés
Pericrocotus flammeus Forst .
— 119
Élevés
au
120 —
Chez les oiseaux, dont l’effectif est de 788, on enregistre 30 éclosions
seulement mais, parmi elles, celles de plusieurs sujets d’espèces intéres¬
santes (Goura, Hocco, Eperonnier, par exemple) ; la mortalité des jeunes
a été faible (4 sujets).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 1, 1965, pp. 121-123.
A PROPOS D'UN SCOMBRIDAE
DES EAUX DOUCES CAMBODGIENNES :
SCOMBEROMORUS SINENSIS ( LACÉPÈDE , 1802)
M. BLANC, F. D’AUBENTON et P. FOURMANOIR
En 1940, J. Durand décrit, sous le nom de Cybium cambodgiense,
un petit Scombridae d’eau douce, de 215 mm de long, capturé au filet
Day à Phnom-Penh le 28 janvier 1939. Dans cette description, l’auteur
établit un certain rapprochement avec un Scombridae marin, Cybium
chineuse (petit nombre de pinnules et brusque courbure de la ligne latérale
sous la première nageoire dorsale), mais signale certaines différences sur
lesquelles il base sa distinction (plus grand nombre de rayons à l’anale,
forme non arrondie de la pectorale, absence de concavité au profil cépha¬
lique dorsal).
Nous avons pu examiner une trentaine d’exemplaires de Cybium cam¬
bodgiense, de tailles très différentes, capturés dans le Mékong cambodgien
dans le Tonlé-Sap et dans le Grand Lac. Le plus petit mesurait 166 mm
(longueur à la fourche) pour un poids de 47 gr. Le plus grand mesurait
I. 170 mm (longueur à la fourche) pour un poids de 17 kg 750.
Les plus petits exemplaires correspondent bien à la description donnée
par J. Durand, avec une pectorale falciforme et un profil de la tête absolu¬
ment rectiligne. Mais nous avons pu constater chez les individus un peu
plus grands, groupés par taille semblable, des formes intermédiaires de la
pectorale qui, avec l’âge, s’arrondit peu à peu. Enfin, nous avons pu voir
que les grands individus présentent exactement les caractères descriptifs
du Cybium chineuse, notamment la pectorale arrondie et la forme concave
du profil de la tête. D’autre part, tous nos exemplaires ont une nageoire
anale constituée par 16 ou 17 rayons et 7 pinnules, ce qui correspond aux
chiffres connus pour Cybium chineuse. Il n’y a donc pas de différences
notables entre l’espèce d’eau douce et l’espèce marine. L’erreur faite par
J. Durand provient certainement de ce que cet auteur n’a pas eu l’occa¬
sion d’examiner d’individus de grande taille ; rappelons en effet que le
seul exemplaire (holotype) qu’il a déposé à l’Institut Océanographique de
Nha-Trang et sur lequel il a basé toute sa description mesure seulement
215 mm.
D’autre part, l’un de nous, au cours d’un séjour sur la côte du Sud-
Vietnam, a justement pu observer la présence, sur le marché de Nha-Trang,
en décembre et janvier 1963, d’une dizaine de Cybium chineuse, espèce qui
jusqu’ici avait été uniquement signalée dans les mers du Japon et de
— 122
Chine, et qui a donc un habitat plus étendu vers le sud qu’on ne le pensait
jusqu’ici.
Enfin, l’holotype de Cybium cambodgiense a pu être comparé sur place
à un exemplaire de Cybium chineuse de même tadle, sans que des diffé¬
rences de valeur spécifique puissent apparaître. Nous proposons donc de
considérer comme identiques Cybium cambodgiense et Cybium chineuse.
Nous rappelons à cette occasion que le genre Cybium créé par Cuvier
en 1829 est postérieur au genre Scomberomorus créé par Lacépède en 1802
(Espèce type : Scomberomorus plumieri Lacépède 1802) et que le second a,
par conséquent, priorité sur le premier. D’autre part le premier nom
spécifique donné par Lacépède au « Scombre chinois » est sinensis (Lacé¬
pède 1802) et non chineuse comme l’écrivent Cuvier et Valenciennes en
1831 ou Schlegel en 1850. Le nom scientifique valable doit donc être
Scomberomorus sinensis (Lacépède 1802). C’est d’ailleurs l’appellation
qui est utilisé par Tomiyama et Abe dans leur faune du Japon (1958).
Laboratoire de Zoologie
( Reptiles et Poissons).
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2° Série — Tome 37 — N» 1, 1965, pp. 124-127.
EPINEPHELUS CYLINDRICUS,
SERRAN IDÉ NOUVEAU
DES ENVIRONS DE NOUMÉA
( NOUVELLE CALÉDONIE )
Par E. POSTEL
Parmi les Serranidés qui possèdent 11 épines à la première dorsale,
et que les auteurs rapportent au genre Epinephelus, Weber et Beaufort
(1931) distinguent deux groupes fondamentaux : le premier à caudale
tronquée ou émarginée, le second à caudale arrondie. Ce second groupe
est lui-même divisé en deux sous-groupes, l’un chez lequel l’espace interor¬
bitaire est inférieur au diamètre de l’œil, l’autre chez lequel il est supérieur.
Le seul Epinephelus indo-pacifique connu jusqu’à maintenant comme
appartenant à ce dernier sous-groupe est Epinephelus dàmelii Günther
1876.
J’ai trouvé en juin 1962 sur le marché de Nouméa un autre Epinephelus
présentant le même caractère, mais par ailleurs différent d’E. dàmelii.
Au terme de recherches méthodiquement conduites, et après avis du
spécialiste confirmé qu’est P. Fourmanoir, je considère ce poisson comme
représentant d’une nouvelle espèce. Le nom scientifique proposé pour
celle-ci est la simple transposition de son nom vernaculaire. E. cylindricus
est appelé loche ronde par les pêcheurs de Nouméa.
Je suivrai dans la description de cette nouvelle espèce l’ordre adopté
par Weber et Beaufort de façon à faciliter les comparaisons, en insistant
sur les points faciles à mettre en évidence pour distinguer rapidement
E. cylindricus d ’E. dàmelii.
Description.
D. XI-14 A. III-8 P. 1-16 V. 1-5
11
L. 1. Environ 100 L. tr. 1
Environ 40
Dents de taille variée, disposées en plusieurs séries vers l’avant de la
bouche, en deux séries seulement vers l’arrière. Les dents latérales de la
mâchoire inférieure sont nettement plus fortes que les dents latérales
de la mâchoire supérieure. Canines marquées à la mâchoire supérieure.
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— 126
Le corps est rond, ce qui est rare chez les Epinephelus . Sa hauteur est
contenue 4,25 fois dans la longueur totale (rapport 3 à 3,5 chez E. damelii),
la longueur de la tête 3 fois. Le diamètre de l’œil est contenu 8 fois dans
la longueur de la tête, 1,5 fois dans l’espace interorbitaire (rapport voisin
de 1 chez E. damelii). Narines écartées l’une de l’autre, la postérieure étant
nettement plus grande que l’antérieure. Le maxillaire atteint la verticale
qui passe par le milieu de l’œil (verticale tangente à l’arrière de l’œil
chez E. damelii), la largeur de son extrémité distale étant seulement très
légèrement inférieure au diamètre de l’œil (rapport au maximum égal
à 3/4 chez E. damelii). Bordure postérieure du préopercule arrondie et
garnie de dents fines et serrées. Les quatre dents qui sont à l’angle inférieur
de ce préopercule sont nettement plus fortes. Trois épines operculaires,
l’épine supérieure difficilement discernable, les deux autres faibles mais
bien visibles et sensiblement égales. L’épine inférieure est décalée en avant
par rapport à l’épine médiane (sur la même verticale chez E. damelii).
Opercule pointu et bordé d’une membrane molle. La tête est entièrement
couverte de très petites écailles. Douze branchiospines (1-1-10) bien
marquées, plus quelques rudiments (premier arc, côté gauche).
La dorsale prend son origine légèrement en arrière de la base de la
pectorale. Les 4e et 5e rayons épineux sont les plus longs (1/4 de la longueur
de la tête). Us sont plus courts (4/7 que le plus long des rayons mous
(égalité chez E. damelii). La longueur des pectorales est environ la moitié
de celle de la tête. Ventrale courtes, leur extrémité n’atteignant pas les
2/3 de l’espace qui sépare leur origine de l’anus. Seconde épine anale
nettement moins longue que la troisième. La longueur de celle-ci repré¬
sente 1/5 de la longueur de la tête. Caudale arrondie. Le corps est couvert
d’écailles ciliées. Il est difficile de les compter en raison de leur taille qui,
petite dans l’ensemble, diminue encore sur les flancs. C’est ce qui justifie
les approximations employées pour exprimer leur nombre aussi bien en
ligne transversale qu’en ligne longitudinale.
Teinte générale beige (noire pourprée chez E. damelii), agrémentée de
barres transversales irrégulières et plus foncées. Nageoires sombres.
L’ensemble du poisson, y compris les nageoires, les mâchoires, la gorge
et même les membranes branchiostèges, est semée de points noirs stables
(points bleus évanescents chez E. damelii), dont 'e diamètre est a peu près
celui d’une écaille et dont l’équidistance vaut environ deux diamètres.
Cette régularité disparaît cependant sous le ventre pour faire place à un
système de ponctuation assez anarchique.
Epinephelus cylindricus n’est connu que par un seul spécimen qui
représente par conséquent l’holotype. Celui-ci, déposé au Muséum National
d’Histoire Naturelle de Paris (chaire des Reptiles et Poissons) possède
les caractères méristiques déjà signalés dans le courant du texte. Ses
caractères métriques sont les suivants :
Longueur totale : 530 mm.
Longueur standard : 435 mm.
Longueur de la tète : 175 mm.
Hauteur : 125 mm.
127 —
Diamètre de l’œil : 22 mm.
Espace interorbitaire : 34 mm.
Plus longs rayons épineux de la dorsale (4e et 5e) : 44 mm.
Plus long rayon mou de la dorsale : 71 mm.
Longueur de la pectorale (côté gauche) : 85 mm.
Longueur de la ventrale (côté gauche) : 71 mm.
Plus long rayon épineux de l’anale (3e) : 36 mm.
La loche ronde, sur l’abondance, la répartition et l’écologie de laquelle
je n’ai pu obtenir aucun renseignement sur (contradiction entre les diffé¬
rents pêcheurs interrogés), est considérée à Nouméa comme un poisson
de bonne qualité.
O.R.S.T.O.M. et Laboratoire
de Pêches Outre-Mer du Muséun.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 37 — N° 1, 1965, pp. 128-138.
COMPTE-RENDU SOMMAIRE
D'UNE MISSION ICHTHYOLOGIQUE
AU CAMBODGE
( juin 1960 — juillet 1964).
Par F. D’AUBENTON
La Commission Economique des Nations Unies pour l’Asie et l’Extrême-
Orient (C.E.A.E.O.) fut saisie en 1956 d’un projet sur la mise en valeur
des ressources hydrauliques du bassin inférieur du Mékong. Ce projet
prévoyait la recherche de données de base sur l’hydrologie, la cartographie,
etc... et préconisait les emplacements de Pa-Mong (Laos et Thaïland),
de Sambor et du Tonlé-Sap (Cambodge) pour la construction de barrages.
En 1957, les quatre pays riverains, Cambodge-Laos-Thaïland et Sud
Viêt-Nam, intéressés directement par ce projet, constituèrent un Comité
international qui, accepté par les Nations Unies, prit le nom de « Comité
pour la Coordination des Études sur le Bassin Inférieur du Mékong ».
Le rôle principal de ce Comité était de coordonner et de diriger les études
relatives à la mise en valeur du bassin. Une première mission des Nations
Unies établit un programme d’études de cinq ans portant principalement
sur l’hydrologie, la cartographie et la topographie. Mais, très vite, la néces¬
sité d’autres études se fit sentir et la F. A. O. fournit en février 1959 un
rapport sur les études nécessaires à la planification du développement
île l’Agriculture, des Forêts et des Pêches dans le Bassin Inférieur du
Mékong.
Pour réaliser les différentes études nécessaires, le Comité du Mékong
eut recours à l’aide étrangère de douze pays, à douze institutions de
l’O.N.U., à deux fondations et aux quatre pays riverains.
Ces études devaient en principe aboutir à l’aménagement de dix barrages
sur le cours principal du Mékong, et de seize sur les affluents. Ces barrages
étaient destinés à la production électrique, à l’irrigation, à la navigation.
Trois projets furent classés prioritaires sur le cours principal : celui
de Pa-Mong, intéressant la Thaïland et le Laos pour la production hydro¬
électrique, et ceux de Sambor et du Tonlé-Sap (Cambodge), l’un destiné
à l’hydro-électricité et l’autre à l’irrigation et à la lutte contre les remontées
d'eaux salées dans le delta, et intéressant par conséquent le Cambodge
et le Sud Viêt-Nam.
Le passage de Monsieur le Professeur Roger Heim, Membre de l’Institut
Directeur du Muséum National d’Histoire Naturelle, au Cambodge et en
Thaïland en 1958, permit à Monsieur M. Blanc, Sous-Directeur, d’effectuer
129 —
en février-mars 1959 une première Mission hydrobiologique au Cambodge
et de mettre en évidence les dangers que pouvait représenter la cons¬
truction d’un barrage sur le Mékong vis-à-vis de la production piscicole
cambodgienne. Une étude ichthyologique fut alors décidée ; elle fut
confiée à la France. Par une Convention signée entre le Muséum et le
Ministère des Affaires Etrangères, notre Etablissement fut chargé de la
direction scientifique et technique de cette étude, dans le cadre adminis¬
tratif de la Mission française d’Aide Économique et Technique (M.F.A.E.T.)
au Cambodge.
La Mission Ichthyologique commença fin juin 1960 et se termina en
jui'let 1964. Elle fut divisée en deux parties : l’une portant sur l’étude des
migrations et de la répercussion de la construction éventuelle des barrages
sur la faune piscicole du Grand Lac, l’autre portant sur la technologie
de la pèche au Cambodge.
A la suite des recommandations et avis de J. Bardach, de l’United
States Operations Mission (U.S.O.M.) du Cambodge, « Division of Agri¬
culture and Natural Resources », qui prévoyait sous brève échéance un
colmatage du Grand Lac et la nécessité d’envisager au plus tôt son aména¬
gement, le Comité du Mékong demanda alors que nous concentrions tous
nos efforts sur le projet du Tonlé-Sap.
En plus de la Mission ichthyologique, une mission hydrologique et
sédimentologique fut prévue ; elle se réalisa en deux phases : la première
avec B. Dussart d’octobre 1960 à janvier 1961 et la deuxième avec
J. Guiscafre et J. -P. Carbonnel de février 1962 à décembre 1963.
Nous avons eu recours également pour mener à bien notre Mission à
Monsieur Schmid (Directeur de Recherches à l’O.R.S.T.O.M.) pour l’étude
botanique de la forêt inondée du Grand Lac et à Monsieur Bredillet
(Chef du Laboratoire de Chimie de l’Institut Pasteur de Phnom-Penh)
pour les analyses physico-chimiques des eaux. Un adjoint technique,
Monsieur Fily, fut recruté sur place ; il nous fut extrêmement utile dans
l’étude de la Technologie des engins de pêche.
Les données de base utiles à notre Mission nous ont été principalement
fournies par les travaux ou rapports de : J. Bardach, M. Blanc, J. Blache
et J. Goossens, P. Chevey et F. Le Poulain, B. Dussart, H. M. Smith,
M. Weber et L. F. de Beaufort.
Principaux milieux :
Les principaux milieux du réseau hydrographique cambodgien peuvent
être classés en quatre catégories.
I. • — - Les cours d’eau dont le courant est continu ou discontinu (torren¬
tiel). C’est le cas du fleuve Mékong qui peut se diviser lui-même en deux
secteurs, le premier à fond rocheux coupé de rapides (de la frontière
laotienne en aval des chûtes de Kône à l’aval des rapides de Sambor), le
deuxième à fond sablonneux, au lit très large (des rapides de Sambor à la
frontière Sud-Vietnamienne). Les affluents ou stungs comme le Sé-San,
les stungs Sen, Chinits, etc... appartiennent aussi à cette catégorie.
9
— 130 —
II. - — Les cours d’eau qui au cours de l’année inversent le sens de leur
courant en raison de l’inondation ; ils se dénomment Preks ; ils relient en
général les zones de dépressions d’arrière-berges inondables et les étangs
permanents ou bengs. Le plus important est le Tonlé-Sap, d’une longueur
de 120 km environ, qui relie le Mékong (Quatre-Bras à Phnom-Penh)
au Grand Lac (Seuil de Snoc-Trou).
III. — Les zones inondées proprement dites : arrière-berges inondées.
Le colmatage des bords du fleuve et du Tonlé-Sap forme un bourrelet
pratiquement toujours exondé sur lequel se groupent les villages et quel¬
ques cultures de saison. Derrière ce bourrelet s’étendent de grandes dépres¬
sions formées de plaines et de bengs. Une partie de ces plaines sont cul¬
tivées en saison sèche, l’autre est couverte d’une végétation arbustive
buissonnante.
Ces zones d’arrière-berges fertiles pour les cultures sont également
recherchées par le poisson pendant les hautes eaux. Elles reçoivent les
eaux du fleuve pendant la crue ainsi que les eaux de leur bassin versant.
Un décalage de niveau est à noter à la montée des eaux, celui-ci est dû à
l’exiguité des orifices d’entrée fies preks). Le même phénomène se produit
à la décrue dans le sens inverse, le niveau des eaux d’arrière-berges étant
légèrement plus élevé que le niveau du fleuve. Ces plaines inondées contri¬
buent en partie à la régularisation de la crue.
IV. — Les dépressions inondées pendant toute l’année : Grand Lac,
bengs.
a) Le Grand Lac.
Le Grand Lac est une vaste dépression où l’on peut distinguer trois
parties : le Grand Lac proprement dit qui subit l’influence des pluies,
le petit Lac qui subit en plus l’influence des eaux du Mékong, et le
Veal Pok situé en aval de Snoc-Trou qui est le réservoir de décantation
principal des eaux du Mékong.
Les deux premières parties forment une vaste dépression resserrée dans
son centre, à fond plat et uniforme, et encerclée par la forêt.
Les eaux en saison d’étiage ont une profondeur moyenne de 0,70 m à
0,80 m pour atteindre en période maximum de crue une hauteur variable
suivant les années de 10,05 m (Kp. Luong des Lacs 1955) à 12,99 m (Kp.
Luong des Lacs 1952). Cette énorme quantité d’eau submerge progressive¬
ment la forêt, pénétrant très loin dans les terres à des distances de 5 kms
dans les régions de Snoc-Trou, Kompong-Luong des Lacs et de 30 kms
dans la région du stung San-Ké et du Tonlé-Chmar.
La pénétration des eaux en forêt inondée étend le domaine de la popu¬
lation piscicole qui trouve alors une zone propice à la reproduction et une
nourriture abondante sous forme d’insectes, de feuilles, d’invertébrés,
etc... et par la suite une microfaune et micro flore largement utilisées par les
alevins et certaines espèces.
L’utilisation par le poisson de la zone inondée n’est pas immédiate
car le processus écologique crée des zones qui en cours de cycle ne peuvent
être fréquentées par toutes les espèces.
eau d ' inondation!
mélange des eaux d'inondation
< -
et des eaux de pluie du bassin versant
eau noire transparente
eau putride
Zone fréquentée par
la majorité des
espèces de poissons
Zone fréquentée par
quelques espèces
résistantes
Zone en évolution,
les poissons n'y
séjournent pas
Zone à
poissons
de
rizières
limite de turbidité
Schéma écologique du phénomène d'inondation des bords du Grand lac
— 132 —
C’est ainsi que nous avons remarqué dans les régions de Snoc-Trou,
Kompong-Luong des Lacs et du stung San-Ker, quatre zones caracté¬
ristiques de la progression graduelle du cycle (voir schéma). Les mesures
et les pêches que nous avons effectuées font ressortir que toute une zone en
limite d’inondation n’est pratiquement pas utilisée, surtout lorsque le
maximum de crue est de courte durée.
C’est l’oxygène dissous qui conditionne principalement la répartition
des espèces. La quantité de ce gaz décroît au fur et à mesure que la putré¬
faction des végétaux est plus récente. Les zones que nous distinguons se
modifient et se confondent au fur et à mesure que la saison s’avance.
Finalement on ne distingue plus que deux zones en fin de crue.
Pendant la crue la majorité de la faune piscicole fréquente la première
zone. Dans les zones suivantes seules des espèces résistantes à l’asphyxie
peuvent y séjourner. Citons par exemple : Notopterus notoplerus, Ophio-
cephalus micropeltes, Ophiocephalus striatus, Pangasius sutchi (de petite
taille), Pangasius larnaudi, Trichogaster trichopterus, Trichogaster micro-
lepis, Anabas testudineus, Clarias batrachus, Rasbora argyrotaenia, Rasbora
aurotaenia, Ompok bimaculatus, Macrones nemurus, Macrones oittatus,
Ambassis microlepis, Ambassis ranga, Pristolépis fasciatus, Esomus danrica.
Un échange de faune existe entre zone périphérique de rizière et zone
à faune résistante, leur composition est à peu de chose près la même
moins les Pangasius sutchi, Pangasius larnaudi et Ophiocephalus micro¬
peltes.
En fin de cycle, soit au début de la décrue, seule resté différenciée la
zone périphérique en limite de rizière. Du point de vue habitat, nous
constatons que le milieu s’est stabilisé ; malheureusement les eaux décrois¬
santes ne seront plus utilisées intégralement car un très grand nombre de
poissons ont déjà entamé leur migration latérale les ramenant au Lac.
Au cours de la montée des eaux, il arrive que la crue subisse un ralen¬
tissement et que le débit du bassin versant devienne supérieur en quantité
d’eau arrivant au lac. Il se passe alors une véritable pollution. En effet,
les eaux putrides qui se trouvent en forêt regagnent, sous l’effet de la
poussée des eaux de pluie, le bord du lac, des preks ou des stungs. Les
poissons et les pontes se trouvent alors dans une eau impropre à leur con¬
dition de vie. C’est ainsi que nous avons été témoin dans la région du stung
San-Ké et de Snoc-Trou d’une telle pollution, un nombre énorme d’alevins
et de poissons avait succombé. Après enquête auprès des pêcheurs, ceux-
ci nous ont confirmé ce phénomène. Celui-ci peut certaines années être
beaucoup plus étendu et tuer ainsi plusieurs tonnes de poissons.
b) Les bengs.
Les bengs sont des dépressions de plus ou moindre importance situées
en arrière-berges formant des étangs en saison sèche et incorporées dans la
zone inondée pendant les hautes eaux. Ils sont en communication avec le
réseau hydrographique par l’intermédiaire des preks.
La faune piscicole qui subsiste en saison sèche se compose principalement
de Notopterus notopterus, Clarias batrachus, Bagarius bagarius, Macrones
nemurus, Macrones vittatus, Ophiocephalus micropeltes, Ophiocephalus
— 133
striatus, Anabas testudineus, Datnoides microlepis, Pristolepis fasciatus,
Trichogaster microlepis, Trichogaster trichopterus, Oxyeleotris marmoratà,
Mastacembelus maculatus, Cirrhinus julieni.
Certains bengs principalement situés près du Mékong et du Tonlé-Sap
gardent dans leurs eaux des Cirrhinus auratus, Cirrhinus julieni, Pan-
gasius sutchi.
Le phénomène écologique de montée des eaux est sensiblement le même
que celui du Grand Lac.
Faune piscicole :
La faune piscicole cambodgienne a fait l’objet de publications éparses
concernant principalement les poissons d’intérêt économique. Cette faune
est constituée surtout par deux grands groupes de poissons Téléostéens :
le sous-ordre des Cyprinoidei avec 78 espèces signalées et le sous-ordre des
Siluroidei avec 55 espèces, soit 133 pour ces deux sous-ordres sur 197 espèces
citées actuellement.
Nous avons profité de nos nombreux déplacements sur tout le réseau
hydrographique cambodgien pour constituer une collection intéressante
qui sera étudiée ultérieurement au Laboratoire de Zoologie (Reptiles et
Poissons) en collaboration avec M. Blanc.
Migrations.
Devant l’énorme quantité de poissons, la grande étendue du réseau
hydrographique et les difficultés administratives, nous avons été obligés
d’envisager un autre procédé que celui du marquage pour étudier les
migrations. Nous avons pêché régulièrement à chaque saison dans chacun
des biotopes, ce qui nous a permis de repérer l’emplacement préférentiel
des espèces suivant les saisons et de comprendre le mécanisme des migra¬
tions.
Des pêches de contrôle suivi ont été faites principalement :
— pour les migrations de crue dans le delta de Snoc-Trou, du début de
la crue jusqu’à fin juillet, à l’aide de barrages en claie « day » et yor,
engins spéciaux pour la capture de très grosses espèces comme le Panga-
sianodon gigcis. Ces observations ont porté sur 26 tonnes.
— - pour les migrations de décrue, nous avons pêché avec un « day » (chalut
fixe) sur le Tonlé-Sap à une distance de 9 km des Quatre-Bras, du mois
d’octobre à fin février, et contrôlé ainsi pour ce seul engin plus de 66 tonnes
de poissons.
Les autres pêches de contrôle ont été faites en forêt inondée au moyen
de nasses et de filets maillants.
— sur le Grand Lac, en inspectant les pêches à la senne et les pêcheries
travaillant avec des claies.
Migration - Rendement à l'heure
— 135
— sur le Mékong, en aval de Kratié, en suivant les pêches à la senne.
Les rapides du Mékong entre Stung-Streng et Sambor ont fait l’objet
de deux tournées spéciales accompagnées de pêcheurs habitués au pilo¬
tage et à la pêche dans ces régions accidentées.
Les observations effectuées sur le terrain nous ont montré entre autres
que :
— certaines espèces comme Pangasius sutchi, Pangasius larnaucLi,
Pangasianodon gigas, Catlacarpio siamensis, ne sont représentées dans
le lac pendant l’étiage que par des stades jeunes ne dépassant pas 2 kg.
Autrefois, alors que les pêcheurs étaient moins nombreux, il leur arrivait
de capturer des Pangasius sutchi de 4 à 5 kg. Ce poisson est adulte aux
environs de 5 kg.
— les adultes des Pangasius sutchi séjournent pendant l’ét.iage dans les
zones profondes du Mékong ou des stungs. Les adultes de Cirrhinus auratus
ont une préférence pour les eaux courantes.
— les migrations de crue sont commandées par l’effet mécanique de
l’eau. Le poisson se laisse porter par le courant d’inondation.
— les migrations de décrue sont réglées sur le rythme des phases lunaires
(voir graphique). Les passages de descentes des zones inondées aux fleuves
et stungs sont situés principalement du 7e au 15e jour lunaire des 10e-lle-
12e mois chinois. Les passages de remontées dans le fleuve et les stungs
varient suivant l’origine de la sortie des poissons de zones inondées. C’est
ainsi que les bancs de poissons sortant du Tonlé-Sap à Phnom-Penh,
entre le 8e et 15e jour lunaire, seront pêchés dans le Mékong à Kompong-
Chham du 18e au 20e jour et en aval de Kratié au 25e jour lunaire et jours
suivants.
D’après nos premières observations, les Cirrhinus auratus posaient
un problème d’ordre physiologique du fait que ce poisson effectuait une
migration importante jusqu’aux chutes de Kône où des individus pleins
avaient pu être pêchés, alors qu’aucun adulte mâture n’avait été signalé
dans le Grand Lac. Nous l’avions classé comme ayant une biologie similaire
à celle des Salmonidae. En fait, le Cirrhinus auratus pond également
dans la zone inondée du Grand Lac. Ce sont les pêches effectuées à Snoc-
Trou pendant la crue qui nous permirent de capturer des poissons mâtures
et nous avons pu également observer en forêt inondée de nombreux bancs
d’alevins de Cirrhinus. Ces observations ne prouvaient pas qu’il n’était
pas nécessaire que ces poissons effectuent leur voyage dans les rapides
pour des raisons physiologiques de mûrissement de leurs gonades. C’est
pourquoi nous avons entrepris d’élever en eaux closes une cinquantaine
d’adultes prélevés dans le Tonlé-Sap au moment de la migration de décrue.
Tous les trois mois environ, depuis le mois de janvier 1961 jusqu’au mois
de juillet 1963 (2 ans 1/2), nous avons prélevé plusieurs individus que nous
avons disséqués. Ce n’est seulement qu’en juillet 1963 que nous avons
constaté une forte évolution des gonades. Cette expérience tend à
prouver que la présence des Cirrhinus dans les rapides n’est pas indis-
— 136
pensable du point de vue génital et qu’une adaptation aux eaux closes
est possible.
En résumé, les poissons au moment de la crue cherchent à rejoindre
les zones inondées. Ils progressent avec la crue, c’est-à-dire au fil de l’eau.
A la décrue les poissons sortent des zones inondées et attendent dans les
zones dégagées (Grand Lac, Beng, Tonlé-Sap). Puis ils descendent avec
Veau en suivant les rythmes lunaires jusqu’à la rencontre de cours d’eau
continus (Fleuve, Affluents, Défluents, Stungs) dont ils remontent le
courant.
En novembre 1963 nous avons pu remettre au Comité du Mékong un
projet de fonctionnement relatif au barrage mobile éventuellement prévu
sur le Tonlé-Sap. Ce plan de fonctionnement assure avant tout le libre
passage des poissons migrateurs et respecte les phénomènes écologiques
dûs au régime saisonnier des eaux.
Le plan de fonctionnement que nous avons proposé est un plan de mise
en place progressive.
Nous préconisons un plan portant sur trois années, ce qui aurait égale¬
ment pour avantage de surveiller l’évolution d’adaptation du poisson
aux nouvelles conditions, ainsi que tout autre exploitation annexe du
barrage : agriculture - — navigation — électricité.
a) Crue :
L’arrivée des eaux du Mékong (eaux rouges) à Snoc-Trou 1962 : le 19 juin
(côte 4,69 m) correspond à plusieurs passages importants qui s’étalent
du 19 au 29 juin. Il serait indispensable que le barrage soit ouvert lorsque
ces eaux seront signalées à Prek-Dam et de maintenir l’ouverture pendant
dix jours. Puis, jusqu’à la fin du mois d’août, trois ou quatre panneaux
seront levés sur une hauteur minimum de 3 mètres à des emplacements
choisis aux endroits les plus profonds, afin de permettre aux très grosses
espèces comme les Pangasianodon gigas et les Catlacarpio de passer. Les
pêches effectuées à Snoc-Trou nous ont permis de capturer des Pangasia¬
nodon gigas du début juillet à fin août, les eaux étant par la suite trop
hautes pour le bon fonctionnement des engins.
Il est bien évident que l’on peut pendant toute la période de crue ouvrir
le barrage pour d’autres besoins. Toutefois il y aura lieu de contrôler la
montée des eaux en forêt inondée, de manière qu’elle soit progressive afin
d’éviter les risques de pollution.
Le maximum de crue sera en moyenne, d’après les renseignements qui
nous ont été fournis, de 1,50 mm environ inférieur à celui qui existe actuel¬
lement. Cette perte en hauteur sera nettement compensée par le maintien
du maximum prévu pendant une période de deux mois.
Pour une mise en place graduelle il serait bon de laisser fermer le barrage
la première année jusqu’à fin octobre environ, la deuxième année jusqu’au
10 ou 15 novembre et pour la troisième année jusqu’au 1er décembre.
137 —
b) Décrue :
Pendant la période de décrue, il sera tenu compte des périodes favo¬
rables de passage par rapport aux phases lunaires. Si nous prenons exemple
sur les années 1961-1962, les migrations ont eu lieu :
du 12 novembre : 5e jour du Xe mois lunaire
au 22 novembre : 15e jour du Xe mois lunaire
du 12 décembre : 5e jour du XIe mois lunaire
au 22 décembre : 15e jour du XIe mois lunaire
du 10 janvier : 5e jour du XIIe mois lunaire
au 20 janvier : 15e jour du XIIe mois lunaire
du 9 février : 5e jour du Ier mois lunaire
au 19 février : 15e jour du Ier mois lunaire
c) Etiage :
La période d’étiage qui se situe de fin mars à fin mai est celle de la
plus grande activité de la pêche sur le lac. Le délai de trois années d’adap¬
tation du pêcheur au nouveau milieu proposé nous semble un strict mini¬
mum pour le défrichement progressif des bords et l’adaptation des engins.
Nous proposons pour la :
lre année une côte d’étiage de 1,20 m.
2e année une côte d’étiage de 1,60 m.
3e année une côte d’étiage de 2 m.
Océanographie.
En annexe à notre Mission Ichthyologique concernant les eaux douces
du Cambodge, nous avons participé à une mission océanographique en
mars-avril 1964, avec MM. Roby et Lagoin du Groupement d’Etudes pour
le Développement de la Pêche (B.C.E.O.M. et S.C.E.T.-C.O.O.P.) et
Fourmanoir de l’O.R.S.T.O.M.
Le but de cette mission était de faire le point sur les activités de 'a
pêche, de donner un avis sur un programme à venir en vue du développe¬
ment de celle-ci.
Cette mission annexe montre que les produits de la pêche maritime
ne peuvent espérer trouver actuellement de nouveaux consommateurs
sur le marché intérieur cambodgien, mais qu’un effort doit être fourni
à propos des débouchés extérieurs déjà existants (Singapour, Thaïland,
Hong-Kong, etc...)
D’autre part, cette étude souligne, comme l’avait déjà signalé M. Blanc
(1960), le manque de connaissances de base sur les ressources marines des
eaux du Golfe du Siam et de la nécessité première de créer une station
d’océanographie et de technologie de la pêche. LTne première collection
— 138
de poissons de la côte cambodgienne a fait l’objet d’une note par M. Blanc
et P. Fourmanoir (1964). A l’occasion de cette tournée sur la côte cam¬
bodgienne, nous avons récolté une autre collection plus importante qui,
nous l’espérons, apportera d’autres renseignements intéressants sur la
systématique des poissons cambodgiens.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons).
BIBLIOGRAPHIE
Bardach (J.). — Etude de la pêche au Cambodge. U.S.O.M. , 1959, 80 p. ronéot.
Blache (J.). — Considérations sur le plancton de surface des eaux douces du
Cambodge. Réunion Conseil Indo-Pacifique des Pêches, 1951, 15 p., 8 pl.
Blache (J.). — Aperçu sur le plancton des eaux douces du Cambodge. Cybium,
1951, n° 6, pp. 62-94.
Blache (J.) et Goossens (J.). — Monographie piscicole d’une zone de pêche au
Cambodge. Cybium, 1954, n° 8, 49 p.
Blanc (M.). — Mission hydrobiologique et océanographique au Cambodge
(février-mars 1959). Cahiers du Pacifique, 1960, n° 2, pp. 33-62, 5 fig.
Blanc (M.) et Fourmanoir (P.). — Etude préliminaire des poissons de la côte
cambodgienne. Cahiers du Pacifique, 1964, n° 6, pp. 33-46.
Chevey (P.) et Le Poulain (F.). — Rapport préliminaire sur la pêche dans les
eaux douces cambodgiennes. (Etude scientifique, technique et économique)
Bull. Econom. Indochine, 1939, fasc. 1 et 2, 124 p., cartes et pl. hors texte.
Chevey (P.) et Le Poulain (F.). — La pêche dans les eaux douces du Cambodge.
Trav. Instit. Océanogr. Indochine, 1940, 5e Mém., 193 p., 48 pl., 7 cartes
hors texte.
Dussart (B.). — Problèmes sédimentologiques au Cambodge dans la région
des Grands Lacs. Cahiers du Pacifique, 1962, n° 4, pp. 3-36, 9 fig., 6 tabl.
Lagoin (Y.) et Roby (G.). — - Etude générale de la pêche maritime au Cambodge.
Groupement d' Etudes pour le développement de la pêche. Edit. Paris, mai
1964, 72 p. ronéot.
Smith (H. M.). — The freshwater lishes of Siam or Thailand. Bull. U. S. Nat. Mus.
1945, n° 188, 622 p.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 1, 1965 p. 139-144.
MORPHOLOGIE
DU LISTRIOMASTAX LITOREA END.
( Insecte Diptère Coelopide).
Par E. SÉGUY
Le Listriomastax litorea est un moucheron thalassophile découvert
en 1903 dans l’archipel des Crozet par E. Vanhoffen, naturaliste de la
« Deutsche Südpolar Expédition ». Il a été décrit en 1908 par G. Ender-
iein. Ce Diptère présente les caractéristiques suivantes.
Muscella delicata, grisea, mediocriter pilosa. Oculis reniformis ; distan-
tibus. Macrochaetae dorsocentrales 1 -)- 3. Pedibus fuscus, Ion gus ; pro-
tarsus III normalibus, cylindricus, non complanatus. Halteribus subal-
bidus. Alae fusco-hyalinae, basi infumatae, longae aut reductae, interdum
coarctatae. Long, corporis 2, 8-3, 5 mm.
Le Listriomastax litorea est commun dans les îles australes françaises
de l’Océan Indien, Crozet et Kerguelen. Il se rencontre dans les régions
littorales sur les pierres ou les algues, à marée basse. La larve qui vit
dans les amas de varechs est saproxylophage comme l'imago. Seule la
forme macroptère de cet insecte était connue jusqu’ici. Mais les recherches
originales de M. P. Dreux dans l’archipel des Crozet ont permis de décou¬
vrir, dans l’île aux Cochons, quelques Listriomastax munis d’ailes rac¬
courcies qui vivaient avec les formes à ailes normales. Cette découverte
permet de préciser les caractères de ce Diptère.
Il est probable que les macroptères hétérozygotes qui vivent sur l’île
aux Cochons ont subi des croisements avec les homozygotes. Ces croise¬
ments favorables ont fait apparaître des mutations brachyptères et micro-
ptères mieux adaptées aux conditions climatiques particulièrement sévères
qui affectent l’archipel des Crozet. On suppose que l’aptérisme est un
phénomène comparable à la néoténie. Il apparaîtrait lorsqu’une espèce
donnée est obligée de vivre dans un biotope défavorable à son développe¬
ment normal.
L’étude des Listriomastax polymorphes permet d’isoler provisoirement
trois formes : macroptères, brachyptères et microptères. La connaissance
de ces trois types morphologiques est importante pour établir le status de
l’espèce.
Caractères génériques. — Ils peuvent se résumer comme il suit :
espace interoculaire élargi ; face avec une carène médiane en suture fine ;
— 140 —
clypéus très saillant, en demi-cercle ; péristome à peu près aussi large que
l’œil, non poli, dénudé postérieurement mais avec 3-4 macrochètes anté¬
rieurs. Plaque prosternale nue. Pas de soies métastigmatiques. Tibias
couverts de soies courtes, plantées régulièrement ; protarses III avec une
brosse interne ; distitarses légèrement élargis et aplatis. Aile : fractures
costales apparentes ; la première située au niveau de l’apex de la première
nervure radiale ; la seconde au droit de la transverse humérale ; transverses
basales rapprochées de l’échancrure anale, rectilignes et perpendiculaires
aux nervures longitudinales ; nervure anale (chez les macroptères) pro¬
longée au bord de l’aile ; alule bien développée, marge longuement ciliée.
Abdomen : tergites II et III élargis, pilosité plutôt longue, éparse chez la
femelle, plus régulière et plus serrée chez le mâle. — $ : appareil génital
peu apparent ; $ : oviscapte allongé, chitinisé, luisant.
Générotype : Listriomastax litorca Enderlein.
Caractères spécifiques. — - Les caractères très généraux d’un type
morphologique intermédiaire entre les macroptères et les microptères
peuvent se résumer de la manière suivante :
Tête plus large que haute. Yeux petits (<J). Espace interoculaire deux
fois plus large que l’œil vu de face. Carène faciale peu saillante. Trois ou
quatre soies orbitales bien développées, l’antérieure ciliforme ; quelques
microchètes intercalaires. Triangle frontal prolongé jusqu’à la lunule ;
triangle ocellaire plus long que large. Soies ocellaires longues ; postocellaires
— 141 —
courtes, croisées ou non. Corps gris. Mésonotum à reflets brunis. Pattes
d’un gris brun. Ailes grises, nervures soulignées d’une ombre diffuse,
brune, plus marquée à la base dé l’aile. — Long. 3,3 — 3,5 mm, aile : 4 mm.
Chétotaxie. — Soie prostigmatique robuste. Une soie mésopleurale
longue, en fouet, et deux chètes plus courts ; disque mésopleural avec
quelques microchètes. Une soie sternopleurale (la 3e) accompagnée de
quelques cils dispersés sur le disque. Pas de soie humérale. Une posthu¬
mérale. Un ou deux chètes-épines notopleuraux, le deuxième plus faible
lorsqu’il existe. Deux intraalaires. Une ou deux postalaires. Quatre dorso-
centrales (1 -f- 3) bien développées ; acrosticàles piliformes. Quatre
scutellaires ; deux de chaque côté ; quelques cils discaux.
Ailes. — Leur plus ou moins grand développement permet de recon¬
naître trois types : macroptère, brachyptère et microptère. Je n’ai pas
trouvé de type aptère parmi les échantillons qui m’ont été soumis. , ,
Macroptères. Les ailes longues, dépassent généralement l’extrémité de
l’abdomen lorsqu’elles sont repliées en arrière. Leurs dimensions varient
entre 3,5 et 4 mm. La largeur est proportionnelle à la longueur. La lon¬
gueur moyenne de 3,7 mm est ordinairement indépendante de celle du corps
mais les individus de grande taille portent ordinairement de longues
ailes ; celles des femelles étant généralement plus développées. La ner¬
vation présente la même disposition que chez les autres Coelopides.
Les ailes des Listriomastax macroptères, sont des organes mous, peu
variables, peu fonctionnels, sans doute à cause de l’importance de la fra¬
cture costale, située à l’extrémité de la radiale, qui diminue la rigidité.
Le vol doit être de courte durée.
Les balanciers des macroptères sont normaux.
M. P. Dreux a trouvé 24 individus macroptères sur l'île aux Cochons
(7 mâles et 17 femelles) les 31-xii-63 et 2-1-64. Antérieurement d’autres
macroptères ont été trouvés dans l’archipel des Crozet, sur l’île de la
Possession, par E. Vanhoffen (type de Enderlein), par M. le Dr Jeannel,
le 28-1-39, par M. H. Womerley, le 3-XI-29, par M. Dreux, les 3 et 22 jan¬
vier 1962. Plusieurs individus, normalement ailés, conservés au Muséum
de Paris, proviennent de l’archipel des Kerguelen : île du Port et île du
Chat.
Brachyptères. Les ailes, infonctionnelles, réduites surtout en longueur,
ovalaires ou falciformes, peuvent être deux fois plus courtes que l’aile
normale : elles atteignent 1,5-2, 5 mm. La membrane est proportionnelle¬
ment plus épaisse, de couleur plus sombre, les nervures plus marquées,
avec la même direction, la costale d’autant plus forte que l’aile est plus
courte ; les fractures sont plus accusées. Les 4e et 5e longitudinales {MP,
Cu ), ordinairement écourtées, n’atteignent pas le bord de l’aile. Chez les
individus munis d’ailes ovalaires le raccourcissement affecte la partie
apicale de l’aile : d’où les nervures écourtées ; la sous-costale et la première
radiales (courtes génériquement) ainsi que les bases des autres nervures
sont moins modifiées.
— 142 —
Les balanciers sont normaux.
14 individus brachyptères (5 mâles et 9 femelles) ont été capturés
aux Crozet, sur l’île aux Cochons, par M. Dreux, les 3 et 22 janvier 1962.
Microptères. Les ailes réduites à des moignons inutilisables pour le vol,
sont transformées en organes sensoriels. Ces moignons mesurent ordi-
Fig. 2. — Listriomastax litorea
aile ovalaire d’un individu brachyptère ; aile falquée ; aile d’un microptère.
(Ces trois figures dessinées avec la même amplification X 40 environ).
nairement 0,3-0, 4 mm à 1,2-1, 5 mm. Repliés en arrière ils ne dépassent
pas le niveau de l’apex du scutellum. La membrane très épaissie, brunie ou
noircie, est presque entièrement occupée par les rudiments élargis des
nervures. L’épaississement costal, longuement cilié, entoure l’aile et les
nervures longitudinales présentent, sur ces moignons, la même direction
que sur les ailes des macroptères ou des brachyptères. La nervure médiane
143 —
antérieure (MA) est prédominante. Les organes sensoriels placés sur le
tronc radial sont condensés sur un petit espace qui offre 13 organes.
Les balanciers sont réduits à une verrue jaunâtre, peu saillante.
Les formes microptères sont plus rares que les formes macroptères ou
brachyptères. Elles proviennent de l’île aux Cochons où elles ont été
capturées par M. Dreux, le 31-xii-63, en même temps que des individus
macroptères et brachyptères.
Variations somatiques provoquées par les réductions alaires.
Le thorax des macroptères est élargi en arrière, légèrement bombé,
le scutellum est grand. Les différences de taille de l’insecte ne modifient
pas la forme. Chez les microptères le thorax, parfois déprimé au centre,
est moins renflé, les bords latéraux sont subparallèles, le scutellum est
médiocre ou petit. Ces variations sont provoquées par le plus ou moins
grand développement de la musculature alaire. Autant que j’ai pu m’en
rendre compte les muscles vibrateurs longitudinaux des individus bra¬
chyptères ou microptères ont subi une réduction. On sait que, même sur
un insecte desséché, il est possible d’observer la plus ou moins grande
importance des muscles moteurs des ailes.
Chétotaxie. La comparaison du système chétotaxique des macro¬
ptères et des microptères montre pour chacune des formes que les soies
sensorielles sont variables en nombre, en force et en position, mais que ces
variations sont inconstantes. Les soies orbitales peuvent varier en épaisseur
et en longueur ; elles peuvent se déplacer légèrement ; on peut observer
une soie supplémentaire d’un côté ou de l’autre — ou des deux côtés.
Les soies thoraciques notopleurales peuvent se réduire en longueur et en
épaisseur : l’une ou l’autre peuvent disparaître. Les dorsocentrales mon¬
trent parfois une présuturale supplémentaire. Les macrochètes scutellaires
subissent les mêmes variations. Les réductions numériques sont rares.
Ailes. Les ailes des individus macroptères, brachyptères ou microptères
sont d’une fixité relative dans leurs groupes particuliers. Leur forme varie
légèrement chez les brachyptères qui présentent deux types d’ailes :
ovalaires ou falciformes. La longueur des ailes est indépendante de celle du
corps et la disposition des nervures est constante dans les trois génotypes.
Organes sensoriels alaires. — Sur l’aile écourtée d’un individu bra-
chyptère les soies sensorielles plantées sur la nervure costale peuvent se
réduire en nombre mais s’allonger proportionnellement. Le nombre des
papilles sensorielles est modifié : 6 sur la face supérieure, 5 sur l’arête
antéro-latérale du tronc radial ; le sclérite basal de la nervure radiale
porte 13 papilles. Sur l’aile d’un microptère le tronc radial ne présente
que deux ou trois papilles, mais le sclérite radial basal montre 13 papilles
comme chez les brachyptères. Les soies sensorielles costales font très
longues.
Les copulatoria des deux sexes ne subissent aucune modification chez
les trois génotypes. On reconnaîtra facilement, sur l’appareil mâle les
organes déjà figurés dans les Mémoires du Muséum.
— 144 —
Conclusion. — Les variations somatiques observées chez le Listrio-
mastax litorea sont du même ordre que celles qui ont été étudiées par
M. J. Guibé sur un Cypsélide, Y Apterina pedestris. Si importantes que
soient ces variations elles ne permettent pas d’imposer une appellation
particulière aux différentes formes de l’espèce. La morphologie comparée
des trois génotypes connus : macroptère, brachyptère, microptère, montre
(sauf pour les ailes) la constance de leurs caractères externes. Ces géno¬
types correspondent à des variations intraspéciliques, encore hésitantes
actuellement, affectant un organe particulièrement sensible. D’ailleurs,
en ce qui concerne l’aile on observe toutes les formes de passage entre
l’aile normale d’un individu macroptère et l’aile réduite à un moignon de
l’individu microptère. Il n’est donc pas encore possible de préciser les
caractères des différentes formes spécifiques qui ne sont pas encore fixées.
Les observations qui font l’objet de cette note, permettent de préciser
comme il suit la partie comprenant les Listriomastax, dans le tableau des
genres de Coelopides qui habitent les îles australes l cf. Mémoires du Muséum
XIV, 1940).
10- (9). Tibia III dépourvu de soies externes. Soies péristomales réduites.
Épistome saillant. Pas de cils hypopleuraux. Carène faciale peu
marquée.
11- (12) Ailes normales ou écourtées. Balanciers normaux. . . . Listriomastax
1 2- (1 ) . Ailes rudimentaires, en moignons courts, ne dépassant pas le niveau
du bord postérieur du scutellum. Balanciers verruciformes ou très
réduits, à pétiole nul.
— Abdomen : soies discales peu nombreuses, courtes .
Listriomastax.
— Abdomen : soies discales longues, nombreuses et plus serrées
sur les côtés . Apetenus
RÉFÉRENCES
Enderlein (G.), 1908. — Die Inseckten des Antarktischen Gebietes. — Deutsche
Südpolar-Expedition (Gauss) 1901-1903, X, Zool. II. Berlin (Reimer).
Guibé (J.), 1939. — Contribution à l’étude d’une espèce Apterina pedestris
Meigen (Diptère). — Bull. biol. France et Belgique, Suppl. XXVI.
Jeannel (R.), 1940. — Croisière du Bougainville aux îles australes françaises. —
Mémoires du Muséum (N. S.) XIV.
Womersley (H.), 1937. — B.A.N.Z. Antartic Research Exped. — Report,
Série B, vol. IV, part. 3, pp. 57-86, figs.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 1, 1965, pp. 145-150.
MOLLUSQUES TERRESTRES DE MADAGASCAR
FAMILLE VERTIGINIDAE 1
Par E. FISCHER-PIETTE et J. BEDOUCHA
Les seuls Vertiginidae précédemment connus de Madagascar étaient
deux espèces de Gastrocopta, genre cosmopolite. Nous y ajoutons deux
espèces de Nesopupa, genre à large répartition, et une espèce de Fauxulus,
genre qui jusqu’ici n’était connu que d’Afrique du Sud.
Gastrocopta Seignaciana Crosse et Fischer.
1879. Pupa Seignaciana, Crosse et Fischer, J. de Conchyl., 27, p. 49.
1881. Pupa Seignaciana, Cr. et F., Crosse et Fischer, J. de Conchyl., 29,
p. 199, pl. VIII, fig. 4.
1889. Pupa Seignaciana, Crosse et Fischer in Grandidier, Hist. Nat.
Madagascar, pl. 19, fig. 7, la, 1b.
1918. Gastrocopta Seignaciana Cr. et F. Pilsbry, Manual, XXIV, p. 128,
pl. 23, fig. 1 à 4 et fig. 6.
Nous avons en main l’échantillon figuré par Crosse et Fischer en 1889,
et marqué de Nossi-Comba. La description de 1879 donne comme prove¬
nance Nossi-Bé (à Calempo), l’article de 1881 ajoute Nossi-Comba. Pilsbry
a eu d’autres échantillons provenant de la localité -type. Le Muséum aussi
en a reçu une série. Aucune autre région de Madagascar n’a jusqu’ici
procuré cette espèce.
Nesopupa Waterloti n. sp.
Description du •çy^e. — • Espèce fondée sur un échantillon unique,
qui se trouvait dans des poignées de brindilles ramassées par Mr. Water-
lot sur la rive de la Baie des Amis (Diego-Suarez).
1. Voir les travaux similaires antérieurs : E. Fischer-Piette, genre Tropidophora. J.
Conchyl ., 89, 1949, pp. 5, 41, 111 ; genre Helicophanta. Ibid., 90, 1950, p. 82 ; genre Ampelita,
Ibid., 92, 1952, p. 5 ; genre Leucotaenius , Ibid., 103, 1963, p. 15. E. Fischer-Piette et F. Sal-
vat, genre Clavator, Ibid., p. 53. E. Fischer-Piette, famille Enidae, Ibid., 104, 1964 (sous
presse). E. Fischer-Piettb et N. Garreau de Loubresse, famille Acavidae, Ibid. E. Fischer-
Piette et F. Salvat, genre Propebloyetia, Ibid. E. Fischer-Piette et J. Bedoucha, genre
Streptaxidae, Bull. Mus. Ilist. nat., 36, 1964, p. 368. E. Fischer-Piette et A.-M. Testud,
Achatinacea, Ibid., p. 377.
10
— 147 —
Coquille sub-cylindrique, brune, mince, translucide, longue de 1,9 mm,
large de 1 mm, et formée de 4 tours séparés par une profonde suture. Le
bombement des tours est irrégulier. La surface du test paraît lisse, mais
sous la loupe on constate qu’elle est très finement chagrinée et qu’elle
présente en outre, par endroits, des stries de croissance très fines, limitées
à la partie supérieure du tour en certains endroits, à la partie inférieure
en d’autres, et faisant toujours défaut dans la région équatoriale. Ombilic
très étroit. L’ouverture, subquadrangulaire, a un péristome étroit, non
retroussé. Elle présente 4 dents : au bord supérieur de l’ouverture et à
égale distance de ses deux extrémités, une dent importante, lamellaire,
oblique, s’enfonçant assez profondément dans l’ouverture ; une dent,
beaucoup moins saillante, angulaire, forme une lamelle partant oblique¬
ment du bord du labre et rejoint presque la base de la dent précédente ;
une dent columellaire, assez profondément située ; un denticule basal,
petit, situé assez profondément dans l’ouverture.
Rapports et différences. — - La plus proche des formes connues nous
paraît être celle qui est représentée sur la figure 15 de la planche 34 du
volume 25 du Manuel de Tryon et Pilsbry sous le nom Nesopupa corru-
gata Preston (p. 362), forme qui provient de Rhodésie. Mais notre espèce
est plus petite, elle a un tour de moins de sorte que sa forme est plus
ramassée, elle a un denticule basal qui fait défaut chez la forme que nous
venons de citer, et les deux dents situées aux angles droit et gauche du
bord supérieur de l’ouverture, bien qu’analogues à celles de la forme précé¬
dente, ne leur sont pas identiques.
Nesopupa Dtcaryi n. sp. (fig. 2).
Description du type. — - Espèce fondée sur un échantillon unique,
trouvé comme le précédent dans les brindilles ramenées par Mr. Waterlot
de la Raie des Amis (Diego-Suarez).
Coquille sub-cylindrique, brune, mince, translucide, longue de 2 mm,
large de 1,2 mm, et formée de 4 tours séparés par une profonde suture.
Le bombement des tours est irrégulier. La microsculpture du test est très
semblable à celle de l’espèce précédente : sculpture finement chagrinée et,
par place, stries très fines. Ombilic très étroit. Ouverture assez régulière¬
ment arrondie, assez évasée au côté columellaire. Péristome peu large,
non retroussé. Le labre et la columelle ont une teinte blanchâtre. Trois
dents : au bord supérieur de l’ouverture et à peu prés à égale distance des
deux bords, une dent importante, s’enfonçant assez profondément dans
l’ouverture ; une dent angulaire lamellaire, importante aussi, contiguë
à la base de la dent précédente et s’enfonçant obliquement sous le bord
du labre ; une dent columellaire située très en retrait du bord évasé de
l’ouverture.
Rapports et différences. — Cette espèce est très proche de la précé¬
dente. Elle est toutefois un peu plus grande, nettement moins « ramassée » ;
l’ouverture est sub-circulaire au lieu d’être subquadragulaire, et elle est
— 148 —
plus évasée ; le denticule basal fait défaut ; la dent columellaire est située
plus en retrait ; et la dent angulaire lamellaire est plus développée et
occupe une position différente.
Nous devons aussi comparer cette espèce à Nesopupa corrugata Preston,
mais cette fois, à la forme typique (fig. 12 de la pl. 34 du Manual of Concho-
logy). La taille est à peu de chose près la même, mais notre espèce est pro¬
portionnellement beaucoup plus large par rapport à la hauteur (la forme
dont nous venons de parler ayant 1 mm de large pour 2,25 mm de long),
beaucoup plus ramassée avec un tour de moins, l’ouverture est arrondie
au lieu d’être subquadrangulaire, il n’y a pas de denticule basal. Mais les
autres dents sont très comparables chez les deux formes.
Fauxulus (Anisoloma) Milloti n. sp. (Fig. 4).
Description du type. — Espèce fondée sur un échantillon unique,
récolté par Mr. J. Millot à Ambohitsitondrona, en forêt, à 700 m d’altitude
Fig. 4. — Fauxulus Milloti n. sp. Type, X 4,5 environ.
Coquille senestre, pyriforme, hauteur 9 mm, diam. max. 5,5 mm, 6 tours
1/4. Les deux premiers tours sont lisses et la couleur grisâtre uniforme ;
les tours suivants présentent des stries de croissance très serrées, très fines,
à peine saillantes, non visibles à l’œil nu ; ils présentent aussi une ornemen¬
tation colorée, semblant être portée par le test lui-même et non par une
cuticule. Il s’agit de macules d’un brun très foncé, sur teinte de fond de
couleur beige. Ces macules sont très irrégulièrement disposées, le plus
souvent ce sont des traînées allongées dans le sens des stries de croissance
ou en oblique ; sur les premiers tours elles sont éparses et relativement
pâles ; ensuite leur nombre augmente, des anastomoses apparaissent, la
teinte fonce en même temps, et sur le dernier tour il s’agit d’un véritable
réseau irrégulier. Cette ornementation colorée s’arrête brusquement un
demi-tour avant l’ouverture, arrêt marqué par une ligne franche dirigée
149
selon les stries et à partir de laquelle la coquille prend une teinte unifor¬
mément brun-gris. La base montre une carène entourant à distance une
petite perforation ombilicale. L’ouverture mesure (péristome compris)
4 mm de hauteur et 3,5 mm de large. Le péristome, au bord interne de
l’ouverture, est une lame largement épanouie, tandis qu’au bord externe,
irrégulièrement lamelleux, il ne s’étale à peu près pas. Ce péristome est
comme interrompu au bord supérieur de l’ouverture, l’ornementation
colorée s’avançant dans cet intervalle. L’ouverture présente 10 dents
grandes ou petites : au bord supérieur se trouve une dent lamellaire insérée
presqu’au milieu (un peu à droite), directement sur le test non calleux.
Plus à gauche est une deuxième dent lamellaire, plus forte. Pas de dent
d’angle. Le bord externe de l’ouverture porte, de haut en bas : une pre¬
mière dent assez peu saillante (mousse plutôt que lamellaire), une deu¬
xième plus saillante, une troisième très saillante et franchement lamellaire ;
le bord inférieur de l’ouverture porte une toute petite indentation presque
accolée à une dent assez saillante mais de forme sinueuse ; le bord interne
présente une indentation peu prononcée et deux dents lamellaires dont la
première est beaucoup plus saillante que la seconde.
Rapports et différences. — Nous ne voyons que deux formes avec
lesquelles il y ait une analogie marquée, F. ponsonbyanus Morelet et
F. glanvilleanus Ancey var. tomlini Burnup. Mais ces deux formes ont des
côtes de croissance très saillantes, ce qui n’est pas le cas de F. M illoti,
elles sont dépourvues du système de coloration que présente notre espèce,
leur péristome est continu, le nombre des tours est plus grand (8 pour
ponsonbyanus et 7 1/2 pour glanvilleanus tomlini), l’ouverture est propor¬
tionnellement plus petite. Les détails des dents de l’ouverture sont diffé¬
rents. Notons enfin que F. ponsonbyanus est imperforé.
Répartition du genre Fauxulus. La localité où a été récolté notre
échantillon, Ambohitsitondrona, est dans le Nord-Est de Madagascar.
Le genre Fauxulus passait jusqu’ici pour habiter uniquement l’Afrique du
Sud. Sa présence à Madagascar, sous la forme d’une espèce inconnue
en Afrique du Sud, est un argument s’ajoutant à ceux que l’on connaît
déjà, pour nous porter à croire qu’il y a eu, dans un passé déjà assez
lointain, des connexions entre Madagascar et le Sud de l’Afrique.
Gastrocopta Madagascariensis Bavay et Germain (Fig. 3).
1920. Gastrocopta ( Falsopupa ) madagascariensis, Bavay et Germain,
Bull. Mus., t. 26, p. 156, fig. 3 et 4.
Cette espèce a été décrite du Cap Diego.
Nous avons cherché dans les collections du Muséum le type de Gastro¬
copta madagascariensis, nous ne l’avons pas trouvé sous ce nom, mais nous
avons trouvé un lot de 6 individus étiquetés de la main de Bavay : « Ver-
tigo quadridens B. et G., Diego-Suarez, Madagascar, détritus, Type et cot. ».
Ces échantillons appartiennent à l’espèce Gastrocopta madagascariensis
— 150 —
et il nous paraît évident qu’il y a d’abord eu une première dénomination
projetée, et que les auteurs ont oublié de la barrer sur l’étiquette lorsqu’ils
ont en fin de compte choisi une autre dénomination. Le type était donc
un de ces 6 échantillons, il n’est pas possible de savoir lequel, et nous en
avons isolé un dont nous donnons un dessin et que nous proposons de
considérer comme type. Il permet de voir que les figures données par
Bavay et Germain n’étaient que très approximatives. Tous les échan¬
tillons de ces auteurs sont bien conformes à celui que nous avons repré¬
senté.
Nous avons aussi (ex coll. Letellier) un échantillon de cette espèce
provenant de sables récoltés par Mr. Decary à Imorona, localité située au
Nord de Fenerive.
On voit que les deux localités connues jusqu’ici, Cap Diego et Imorona,
sont dans la même région de l’île : région Nord.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 1, 1965, pp. 151-154.
MOLLUSQUES TERRESTRES DE MADAGASCAR.
Sur quelques espèces introduites dans Vile.
Par A.-M. TESTUD
On sait combien la faune de Madagascar est riche en Mollusques héli-
ciformes indigènes. Elle comprend aussi quelques espèces introduites.
Nous venons d’examiner, dans les collections du Muséum, des échantillons
donnant lieu aux remarques suivantes.
Zonitoides arboreus Say.
1817. Hélix arboreus Say, Nicholson’s Encyclopédia IV, pl. 4, fig. 4.
1841. Hélix arborea Say, Binney, Boston Journ. Nat. Hist. III, p. 422,
pl. 22, fig. 1.
1852. Hélix arborea Say, Pfeiffer, Conch. Cab., p. 114, pl. 85, fig. 33, 35.
1866. Hyalina breweri Neucomb, Tryon, Man. of conch. II, p. 250, pl. 19,
fig. 27.
1878. Zonites arboreus Say, Binney, Bull. Mus. Comp. Zoo. at Harvard
College, Cambridge, vol. IV, pp. 114, 115, pl. XXIX, fig. 3.
1886. Hyalina (Polita) arborea Say, Tryon, Man. of Conch. II, p. 161,
pl. 51, fig. 9, 17.
1890-1901. Hyalina arborea Say, Martens, Biol. Centr. Amer, tome 9,
pp. 116, 618, pl. 6, fig. 13, 13 a, 13c.
1926. Zonitoides arboreus Say, Bartsch et Quick. Proc. Un. St. Nat. Mus.
pp. 783-791, pl. 1, 2, 3, 4.
1957. Zonitoides arboreus Say, Parodiz. Nautilus 70, p. 130.
Mr. Paulian, en 1955, a fait connaître dans le « Naturaliste malgache »,
tome 7, page 226, la présence à Madagascar de cette espèce dont il dit :
« Zonitoides arboreus Say, espèce originaire d’Amérique du Nord et large¬
ment distribuée par l’homme... était connue d’Afrique du Sud, mais ne
semble pas avoir jamais été signalée à Madagascar ».
Cette note de Mr. Paulian était relative à une récolte faite en forêt de
Moramanga.
152
A cette première provenance malgache, nous en ajouterons d’autres
d’après les lots qui font partie des collections du Muséum.
Du Nord au Sud :
Mazoarivo : J. Millot, 1946 ; Analamazahotra : Perrier de la Bathie
Périnet : J. Millot, 1946 ; Tsimbazaza : J. Millot, 1946, 1947 ; Manja-
katompo : J. Millot, 1946 ; Moramanga ; Mananjary : Mr. Geay, Man-
doto : J. Millot, 1946.
Nous avons porté sur notre carte la provenance de Moramanga et celles
que nous venons d’y ajouter. On voit que toutes ces localités se trouvent
à l’est et au centre de l’île.
1867. Hyalina elegantula Pfeiffer, Pfeiffer, Malak. Blatt. XIV, p. 196.
1870-1902. Zonites ( Hyalinia ) elegantula Pfeiffer, Fischer et Crosse,
Mission Scient. Mex. Mollusca I, p. 177.
1875-1882. Chanomphalus elegantulus Pfeiffer, Strebel, Beitr. Mex.
Land and Sussw. Conch. IV, p. 20, t. 4, fig. 11.
— 153 —
1886. Hyalina elegantula Pfeiffer, Tryon, Man. of Conch. II, p. 204,
pl. 61, fig. 70, 71, 72.
1920. Zonitoïdes elegantula Pfeiffer Hinkley, Nautilus 34, pp. 39, 51.
Cette espèce est américaine (Mexique, Guatemala, Costa Rica) ; je lui
rapporte des échantillons récoltés à Ambohimanga (près de Tananarive)
par R. Decary en 1921, et à Bongolava (centre ouest de Madagascar)
par J. Millot en 1947.
Omphalina veracruzensis Pfeiffer.
1856. Hélix Veracruzensis Pfeiffer, Pfeiffer, Proceed. Zool. of London,
p. 318.
1870-1902. Zonites Veracruzensis Pfeiffer, Crosse et Fischer, Mission
Scient, au Mexique et dans l’Amérique Centrale, 7e part., p. 159,
pl. 7, fig. 8, 8a, 86.
1886. Zonyalina Veracruzensis Pfeiffer, Tryon II, p. 187, pl. 56, fig. 60, 61.
1890-1901. Omphalina veracruzensis Pfeiffer, Martens, Biologia Centrali
Americana, tome 9, pp. 105, 111, 112, 658, pl. 6, fig. 8, 8a, 86.
Dans les ravins d’Ianzamaly G. Petit a trouvé, en 1926, deux exem¬
plaires que je rapporte à Omphalina Veracruzensis qui est originaire du
Mexique.
Conulus dioscoricola Adams.
1846. Hélix dioscoricola Adams, Martini und Chemnitz, Syst. Conch.
Cab., ersten Bandes, zwôlfte Abt., p. 240, fig. 29, 30, vergr. 31, 32.
1886. Conulus dioscoricola Adams, Tryon, Man. of Conch. II, p. 174,
pl. 53, fig. 46, 47.
A Tsimbazaza (près de Tananarive) Mr. J. Millot a récolté, en 1947,
un lot de coquilles semblables à Conulus dioscoricola, espèce originaire de
la Jamaïque.
Trochonanina ohconica Pease.
1864. Hélix obconica, Pease, Proceed. Zool. of. London, p. 669.
1871. Trochomorpha obconica Pease, Pease, Proceed. Zool. of London,
p. 475.
1886. Trochonanina obconica Pease, Tryon, Man. of Conch. p. 49, pl. 23,
fig. 72, 74.
1894-95. Trochonanima obconica, Pease, Garrett, Journ. Acad. Nat. Sci.
Philad. 2e série, vol. 9, p. 22, pl. II, fig. 37, 37 a, 37b.
i
154 —
C’est sous toutes réserves que je propose de rapporter à Trochonanina
obconica une coquille trouvée par G. Petit, en 1926, dans les ravins d’Ian-
zamaly (province de Tuléar) ; en effet, n’ayant pas d’échantillons de
comparaison, je me suis basée uniquement sur des figures et des descrip¬
tions.
De plus, dans le Journal de l’Académie des Sciences Naturelles de
Philadelphie de 1894-95, Gàrrett signale que cette espèce est particulière
à l’île de Raiatea où elle est très locale et assez rare. Son transport à Mada¬
gascar n’aurait donc pu être l’effet que de circonstances très particulières.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 1, 1965, pp. 155-161.
DESCRIPTION
D’UNE ESPÈCE NOUVELLE DE CHITON
RECUEILLIE PAR LA CALYPSO
DANS LE GOLFE DE GUINÉE,
NOTOPLAX FORESTI SP. NOV.
Par Eugène LELOUP
Origine et matériel. — « Calypso », st. : 88. — - Golfe de Guinée ;
26 juin 1956 ; île Principe (îlot Caroço) ; plongée, 2-8 m ; roches, coraux,
1 spécimen (holotype).
Description. — Ce chiton (fîg. 1 ; pl. I, fig. A) présente un contour
ovalaire, allongé (27,5 X 16 X 5 mm). La ceinture large remonte entre
Fig. 1. — Notoplax foresti sp. nov., île Principe (îlot Caroço).
Contour de l’animal entier, X 3.
- 156 —
les valves. Les branchies sont abanales, mérobranchiales sans chambre
intermédiaire.
I (fig. 2 ; pl. I) a une forme générale demi-circulaire, avec un bord
postérieur en angle très ouvert. Elle présente, sur le tiers postérieur de sa
surface, une zone médiane, en demi cercle, de tubercules brunâtres, arrondis
irréguliers, petits. En forme de triangles allongés, 5 côtes radiaires partent
du centre du bord postérieur ; elles se dirigent vers le bord marginal
qu’elles prolongent par 5 lobes marginaux bien marqués. Composés de
quelques gros tubercules bombés, coalescents, de formes arrondies ou
polygonales, irréguliers, plans ou convexes, passant du brun-rosé au
blanc, ces bourrelets (fig. 2) limitent 6 espaces plans, couverts de tuber¬
cules peu nombreux, arrondis, confluents, plats, brunâtres, roses ou
blancs, de dimensions moindres que ceux des côtes radiaires. Situées dans
l’axe de ces côtes 5 fissures (fig. 2) caractérisent une lame d’insertion bien
marquée et qui déborde le tegmentum.
A l’intérieur, I est blanchâtre avec une légère teinte rosée dans la zone
postérieure.
1 1- VII (fig. 2 ; pl. I) présentent un tegmentum rectangulaire, trois
fois plus large que haut, à côtés arrondis et à bec peu marqué. Elles ont
dû subir un écrasement au moment de la récolte ; en effet, leurs régions
médianes sont fendues sur toute leur longueur.
La région jugale est lisse (fig. 2), formée par une bande convexe, bien
marquée et terminée par un bec arrondi, peu saillant.
Un léger creux la sépare de chaque aire pleurolatérale divisée en une
région pleurale et une latérale pourvue d’une crête médiane oblique
étroite. La région pleurale présente quelques côtes longitudinales paral¬
lèles, constituées de gros tubercules allongés, séparés ou réunis ; elles
diminuent progressivement de longueur vers les bords latéraux.
La zone intérieure de la région pleurale située en avant de la côte oblique
présente de gros granules plats ou convexes, ovalaires ou rectangulaires,
à angles arrondis, à grand axe antéro-postérieur, plus ou moins disposés
en séries obliques. La côte latérale est constituée d’éléments identiques
mais plus volumineux. Quant à la zone latérale postérieure, elle montre
les mêmes grands tubercules, parfois coalescents, parfois isolés et à grand
axe longitudinal.
L’aire jugale est blanchâtre, rosâtre et les creux, brunâtres, séparent
les côtes pleurales blanchâtres. Le reste de la valve intermédiaire est rosé
(II-VI) ou brunâtre plus ou moins foncé avec des taches rosées (VII).
L’intérieur blanchâtre de la valve présente une bande postérieure rosée.
Les lames suturâtes (fig. 2), plus larges que hautes, arrondies, demi-
circulaires, sont séparées des petites lames d’insertion par une fissure
profonde.
VIII (fig. 2 ; pl. II) a un tegmentum en forme de trapèze à petit côté
antérieur et à côtés latéraux convexes avec un rnucro central, peu proé¬
minent.
— 157 —
Son aire jugale (fig. 2 ; pi. II) rappelle celle de II-VII ; le reste de la région
antémucronale présente des tubercules irréguliers, petits. Sur la région
postmucronale légèrement convexe avec un creux directement sous le
mucro, les granules obliques, légèrement convexes, semblables à ceux de
I forment des séries radiaires.
Fig. 2. — Notoplax foresti sp. nov., île Principe (îlot Caroço).
Valves I, V, VIII, X 6.
Le triangle jugal est blanc-rosé et le reste de la partie supérieure de la
valve, tacheté de rose ou de brun clair ou foncé. L’intérieur de la valve
est blanchâtre.
Les lames suturales (fig. 2) sont assez larges. La lame d’insertion, con¬
vexe, rentre sous le bord du tegmentum ; elle montre 8 fissures qui
séparent 7 dents dont la médiane et les 3 latérales droites forment des
blocs plus ou moins cubiques et dont les 3 latérales gauches sont subdi¬
visées par des fissures supplémentaires incomplètes.
Ceinture. — • Chez ce spécimen conservé en alcool (fig. 1 ; pl. I, fig. A),
la ceinture très contractée à l’arrière, forme un bourrelet qui entoure la
partie visible des valves, comme chez N. umgaziana (H. S. Koch, 1951,
pl. 23) mais moins régulièrement. Le revêtement supérieur lisse du péri-
Fig. 3. — Notoplax foresti sp. nov., île Principe (îlot Caroço).
A-D = éléments de la ceinture, X 192,5 : A = face supérieure, épines ; A1 = grandes,
A2 = petites. — B = face inférieure. — C2 = bord marginal. — D = touffes, épines ;
D = grandes, D2 = petites.
notum offre des plages irrégulières de couleur brun clair ou rose fraise
écrasée. Il est bordé par une bande continue ou interrompue d’épines
roses.
La face supérieure (pl. I, fig. B1, B2) porte des épines longues, trans¬
lucides, cylindriques, lisses, légèrement courbées, à bout arrondi (fig. 3 A1) ;
elles se répartissent parmi un tapis de petites épines (fig. 3 A2) cylindriques,
brun clair ou rose, très courtes, à bouts arrondis et qui forment une réti¬
culation irrégulière.
26 touffes marginales sont réparties inégalement à gauche et à droite
(fig. 1). On en compte quatre bordant I et VIII et une, à gauche et à
— 159 —
droite, aux sutures de II à VIII. A gauche, sur le côté de VI et de VII on
remarque deux touffes supplémentaires, plus petites. Ces touffes com¬
prennent peu d’épines (pl. I, fig. B1) : quelques grandes cylindriques
(fig. 3 D1), généralement cassées, légèrement bleuâtres, très finement
striées longitudinalement, s’insèrent parmi quelques petites (fig. 3 D2),
rose violacé, brun rougeâtre ou jaunâtre, à extrémité distale plus effilées
et plus foncées ; les petites épines supérieures qui les bordent leur forment
une frange rose violacé.
Au bord marginal (pl. II, fig, B3) s’implantent de longues épines trans¬
lucides, blanches ou rosées, cylindriques ou claviformes, avec des stries
longitudinales (fig. 3 C).
Sur la face inférieure (pl. II, fig. B4) beige avec des plages rosées surtout
vers le bord extérieur s’imbriquent des épines-écailles (fig. 3 B) ovalaires,
plus effilées vers le bord marginal, petites, plus hautes que larges, à con¬
tours arrondis, avec des stries longitudinales brunes marquées sur toute
leur hauteur.
Rapport et différence. — Dans l’état actuel de mes connaissances,
je ne connais pas de chitons appartenant au genre Notoplax mentionnés
sur la côte atlantique africaine.
Les auteurs ont signalé des Notoplax sud-africains : N. productus (Pils-
bry, 1892) 1 et N. umgaziana Koch, 1951 2.
N. productus se caractérise par des valves intermédiaires proportion¬
nellement plus élevées, au sinus plus large, aux lames d’insertion plus
obliques et à bords latéraux du tegmentum plus obliques.
En 1931, E. Àshby considère comme synonymes de N. productus, Acan-
thochites ( Loboplax ) carpenteri Pilsbry, 1893, 1 ’Onithochiton ? isipingoensis
Sykes, 1901 et Acanthochiton variegatus Nierstrasz, 1906.
N’ayant pas eu l’occasion d’examiner des spécimens de ces trois der¬
nières espèces, je ne puis, d’après leurs seules descriptions, préjuger des
limites de leurs variations anatomiques ni rattacher le chiton de la
« Calypso » à l’une d’elles. En effet, N. carpenteri a les valves intermé¬
diaires plus hautes que larges ; N. isipingoensis a II-VIII plus larges que
hautes mais I avec 6 fissures et VIII sans fissures ; N. variegatus a II-VIII
plus larges que hautes mais VIII avec 2 fissures.
Le Notoplax de la « Calypso » ne se range pas parmi l’espèce umgaziana ;
en effet, chez celles-ci, VIII a un mucro saillant et la lame d’insertion sans
fissure.
Dénomination. — Le chiton de la « Calypso » se distingue des espèces
précédentes ; je le dédie à M. J. Forest, chef de mission, campagne 1956
de la « Calypso » dans le Golfe de Guinée.
1. Notoplax productus (Pilsbry, 1892) — Pilsbry, H. 1892, p. 26 — Ashby, E., 1924,
p. 330 ; 1926, p. 33 ; 1931, pp. 10-12 ; pl. I, fig. 9-12 ; 1931a, p. 211 — Hutton, F. W., 1904,
p. 86 — Iredale, T., 1910, pp. 100-101 — Suter, H., 1897, p. 192 ; 1913, p. 31 — Thiele,
J., 1909, p. 36, pl. V, fig. 4-7 — Turton, W. H., 1932, p. 209.
2. Notoplax umgaziana Kocii, 1951, pp. 211-212, pl. 23-25.
160 —
Remarque. — Un petit chiton (pl. II, fig. C) a été recueilli par la
« Calypso », st. : 69, Punta Diego Vaz, W Sao Tomé ; 19 juin 1956 ; au
mouillage ; plongée, 30 m ; roches, coraux.
Il mesure 6,5 mm de longueur, 4 mm de largeur antérieure et 3,5 mm
de largeur postérieure. La ceinture, rose avec quelques taches blanchâtres,
est plus large à l’avant qu’à l’arrière ; elle présente 16 touffes marginales,
4 antérieures et 6 paires de latérales. Sur l’animal entier, le tegmentum
visible mesure 5,5 mm de longueur et 2,5 mm de largeur (V.).
Ce chiton ne présente que 7 valves, dont les intermédiaires sont larges,
avec bord postérieur à bec arrondi bien marqué. Elles forment un ensemble
rosé avec I et les aires pleurolatérales de VI et antémucronale de VIII,
à granules blanchâtres. Les valves intermédiaires présentent des débuts
de côtes longitudinales dans la région pleurale antérieure et de côtes
pleurolatérales à gros granules arrondis, non coalescents.
Ce spécimen est en mauvais état ; les valves sont très friables et la
ceinture ne porte plus d’éléments de revêtement.
A mon avis, ce chiton de Sao Tomé peut être considéré comme un
individu jeune de N. foresti.
Institut royal des Sciences naturelles, Bruxelles,
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
Ashby (E.) , 1924. — The Chiton Fauna (Polyplacophora) of Port Stephens,
New South Wales. Trans. R. Soc. South Australia, 48, pp. 313-322, pl.
XXXI.
— 1926. — The Acanthoïd Chitons of New Zealand. Proc. Malac. Soc. London,
17, part I, pp. 5-35, pl. I-IV.
— - 1931. — Monograph of the South African Polyplacophora (Chitons). Ann.
South African Mus., 30, pp. 1-59, 2 fig.-text, pl. I-XII.
— 1931a. — Notes on Chitons from Port Alfred (South Africa) collected by Lt.
Col. W. H. Turton during 1930. Proc. Malac. Soc., London, 19, part 6,
pp. 291-292.
Hutton (F. W.), 1904. — Index Faunae Novae Zealandiae (London).
Iredale (T.), 1910. — Notes on Polyplacophora. Proc. Malac. Soc., London,
9, part I, pp. 90-105, part II, pp. 153-162.
Koch (H. J.), 1951. — A New Chiton from South Africa. Proc. Malac. Soc.,
London, 28, part 6, pp. 18-19, pl. 23-25.
LÉGENDE DE LA PLANCHE I
Notoplax foresti sp. nov., îlot Caroço.
A. — Animal entier ( X 1,85)
B. — Eléments de la ceinture : B1, touffe marginale et petites épines supérieures ; B2, face
supérieure avec grandes épines. (X 85,5).
I, V, VII. — Valves (X 15,5).
Bull. Mus. nul. llist. uat., 2e série, L. 37, il0 1, 19G5.
— 161 —
Pilsbry (H.), 1892-1893. — Polyplacophora, in Tryon C. W., Manual of Con-
chology, 14 (1892), 15 (1893).
Suter (H.), 1897. — Révision of the New Zealand Polyplacophora. Proc. Malac.
Soc. London , 2, pp. 183-200.
Thiele (J.), 1909. — Révision des Systems der Chitonen I und II. Zoologica, 22,
heft 56, pp. 1-70 et 71-124 ; pl. I-X.
Turton (W. H.), 1932. — The Marine Shells of Port Alfred, South Africa, London,
pp. 1-332, pl. I-LXX.
LÉGENDE DE LA PLANCHE II
Notoplax Joresti sp. nov.
B. , VIII. — Spécimen de l’îlot Caroço :
B. — Eléments de la ceinture : B3, bord marginal, vue inférieure ; B4, face inférieure
(X 85,5).
VIII. — Valve (X 15,5).
C. — Spécimen de Punta Diego Vaz, animal entier (X 5,4).
Il
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 37 — N» 1, 1965, pp. 162-172.
CATALOGUE DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
CORRESPONDANT A L'HISTOIRE NATURELLE
DES MOLLUSQUES DE FERU S S AC
(lre partie)
Par H. CHEVALLIER
1. — Introduction.
Jean Baptiste Louis d’Audebard baron de Férussac, ayant commencé
une collection de coquilles, se proposait d’entreprendre une « Histoire
Naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles ». Il mourut en 1815
n’ayant seulement publié qu’un « Essai d’une méthode conchyliolo-
gique ». Son fils André, Etienne, Just, Pashal, Joseph, François poursuivit
les recherches entreprises par son père et se mit en devoir de publier
de 1819 à 1832 cette « Histoire Naturelle », mais en 1836 la mort de l’au¬
teur interrompit la publication. L’ouvrage devait être repris et achevé
par Deshayes de 1848 à 1851 sous la forme de deux tomes de texte et deux
atlas de figures.
Dans son « Histoire » A. d’Audebard de Férussac n’avait publié que
ceci : une étude, parue en trois publications, sur la famille des Limaces,
des « Tableaux Systématiques » et un « Prodrome » pour la famille des
Limaçons (Cochleae) et celle des Auriculae et une série incomplète de
planches représentant en partie ces espèces ainsi qu’une planche de Mela-
nopsis fossiles. Par ailleurs il avait publié quelques monographies : une
réédition de F « Essai » de son père, une étude sur les fossiles des « Terrains
formés sous l’eau douce », une « Concordance » pour les Mollusques de la
Grande Bretagne, une monographie du genre Melanopsis, une note sur les
Ethéries du Nil, une « Synonymie » des coquilles bivalves de l’Amérique
septentrionale. Il avait également déterminé les espèces provenant du
voyage de Rang et du voyage du capitaine Freycinet et de Quoy et
Gaimard sur « l’Uranie ». Il avait enfin écrit des articles critiques dans le
« Bulletin Zoologique ».
Di shayes utilisant les matériaux de la collection Férussac, ainsi que
des exemplaires du Muséum et de sa collection personnelle, élabora une
œuvre renfermant ce qui suit. Au tome I sont décrites les espèces du genre
Hélix et du genre Anostoma. Le tome II comprend deux parties. La pre¬
mière partie est consacrée à la réédition de J’œuvre de Férussac sur les
Limaces ; Deshayes y a ajouté un supplément pour les Limaces et la
163 —
description des espèces du genre DaudebarcLia et du genre Vitrina. La
seconde partie du tome II comprend les genres Bulimus, Succinea, Achatina,
Pupa, Cylindrella et Clausilia. Les atlas groupent les planches publiées
du vivant de Férussac, les planches non publiées et les planches com¬
mandées par Deshayes.
Les espèces décrites par Deshayes comprennent la plupart des espèces
citées dans le Prodrome de Férussac, des espèces restées manuscrites dans
la collection Férussac, et celles qu’il introduisit lui-même. Par ailleurs,
certaines espèces citées par Férussac ne se retrouvent pas dans l’œuvre
de Deshayes.
Férussac ayant entretenu des relations scientifiques avec la plupart
des auteurs de son époque, ceux-ci avaient également eu connaissance
de la collection de Férussac et des espèces que celui-ci se proposait de
décrire. Ainsi on trouve des indications ou des descriptions d’espèces de
Férussac dans les travaux de Rang, d’Orbigny, Pfeiffer ou Beck.
Le Muséum de Paris ayant conservé la majeure partie des matériaux
de l’ancienne collection Férussac ainsi que des exemplaires de Rang,
il s’avérait utile de reconstituer ces collections et d’en dresser le cata¬
logue. Notons toutefois que certains exemplaires de la collection Férussac
ont été déjà étudiés ou contrôlés par des auteurs comme H. Fischer,
Mabille, Bourguignat, Germain, E. Fischer-Piette ou Denis. Pour les
espèces ayant ainsi fait l’objet d’un précécent travail, nous indiquerons les
références dans notre catalogue.
Nous rappelons que les dates des publications de 1’ « Histoire des Mol¬
lusques » ont donné lieu à des études dues à Sherborn et Woodyvard, à
Bourguignat et à Kennard.
Voici les sources utilisées par Férussac. pour l’établissement de ses
espèces. Férussac s’est servi principalement des matériaux de sa collection
personnelle. Il a cependant parfois figuré, ou uniquement cité, des spéci¬
mens qui appartenaient au Muséum ou bien il a recopié des figures d’autres
auteurs.
Après la mort de A. d’AuDF.BARD de Férussac, sa collection est entrée
au Muséum. Au cours des époques qui suivirent, elle fut intégrée dans la
collection générale du Muséum. L. Germain entrepris de la regrouper,
E. Fischer-Piette continua cette tâche ; mais il restait encore beaucoup
à faire dans ce sens lorsque nous entreprîmes la présente étude. Il nous
a été, par moments, difficile de différencier les exemplaires appartenant
jadis à Férussac de ceux que possédait le Muséum à la même époque.
Dans notre catalogue nous indiquerons par le terme « Muséum » les exem¬
plaires identifiés comme appartenant jadis au Muséum et par « coll. Fér. ? »
les échantillons dont nous ignorons s’ils appartenaient à Férussac ou bien
au Muséum. En effet si la plupart des lots ont conservé l’étiquette originale
de Férussac ou tout au moins l’indication « coll. Férussac », certains en
sont dépourvus, ce qui crée une lacune du point de vue historique.
Nous avons été cependant aidés dans l’identification des lots et des
espèces de la collection Férussac par un petit catalogue anonyme (cata¬
logue de vente ?) de cette collection, dressé en 1837, et conservé dans
— 164 —
les archives du Laboratoire de Malacologie. Le Laboratoire possède égale¬
ment une édition des « Tableaux Systématiques » annotée de la main même
de Férussac. On y trouve des mises en synonymie, des corrections et
l’inscription d’espèces inédites. Ces annotations ont été souvent utilisées
dans l’élaboration de la présente étude.
Quant aux matériaux de la collection personnelle de Deshayes, ils
doivent se trouver à l’École des Mines de Paris à laquelle Deshayes donna
sa collection. Leur étude n’entrera point dans notre travail. Notre cata¬
logue comprendra finalement les exemplaires de l’ex collection Férussac
et de l’ex collection Rang ainsi que les exemplaires du Muséum étudiés
par Férussac ou par Deshayes.
Il nous faut enfin indiquer la répartition des espèces présentes dans
l’ex collection Férussac. Ces espèces peuvent se scinder en cinq portions :
a) Espèces citées dans le Prodrome et décrites ou non par Deshayes.
b) Espèces décrites seulement par Deshayes.
c) Espèces non décrites dans l’Histoire des Mollusques mais citées dans
une monographie ou un article de Férussac.
d ) Espèces non publiées par Férussac et Deshayes mais citées ou
décrites par un autre auteur.
e) Espèces restées manuscrites.
Nous suivrons cet ordre là dans chacune de nos publications. Nous nous
appuierons en premier lieu sur ces écrits de Férussac (publications ou
inscriptions manuscrites) et ensuite sur l’édition de Deshayes ou par¬
fois sur les travaux d’un autre auteur. Pour chaque espèce nous citerons
d’abord le nom donné par Férussac puis la terminologie prise par Des¬
hayes. Nous ne mettrons le signe = que pour une synonymie reconnue
par Férussac dans une de ses publications ou par une note manuscrite.
Nous énumérons en détail les exemplaires entre nos mains pour les
espèces créées par Férussac mais plus rapidement pour les espèces déjà
très connues. Nous considérerons comme holotype l’exemplaire figuré et
non point l’exemplaire dont les dimensions sont données par Deshayes.
Nous noterons enfin la provenance fournie par l’étiquette d’origine et
également le nom du communicateur lorsqu’il s’agira d’une espèce nou¬
velle.
L’étude que nous nous sommes proposée étant très vaste, nous avons été
amenés à la scinder. La première publication porte sur les espèces de la
famille des Limaces et sur les espèces des genres suivants créés par Férus¬
sac : Helicarion et Helicolimax et des sous-genres : Helicophanta (pars)
et Cochlohydra ; ce qui correspond dans Deshayes aux genres Vitrina,
Succinea et Daudebardia. Il est probable que la suite comportera six autres
articles.
Nous tenons à remercier très vivement Monsieur le Professeur E. Fischer-
Piette pour les suggestions et les renseignements précieux qu’il a eu la
grande amabilité de nous communiquer et pour la confiance qu’il nous a
— 165
témoignée pour le remembrement de la collection Férussac et l’élaboration
de ce catalogue.
2. — Catalogue.
I. — Limaciens et genres Ilelicarion, Daudebardia, Vitrinci
et Succinea.
Famille des Limaces.
Pour les Limaces nous renvoyons aux pages de l’édition de Deshayes de l’« His¬
toire des Mollusques ». Par le terme « Hist. (Fér.) » nous indiquerons la partie
écrite par Férussac et par « Hist. (Desh.) » le supplément écrit par Des¬
hayes. Nous conservons, en le mettant entre parenthèses, le nom d’auteur donné
par Férussac. Nous préférons garder le terme « nob. » à la transcription « Fér. »
Pour les Limaces, uniquement, nous ne citerons que les espèces représentées au
Muséum par des échantillons (exemplaires en alcool ou rudiments testacés).
Genre Arion (nob.), Hist. (Fér.) II-l-p. 53 et 96z.
Arion hortensis (nob.), Hist. (Fér.) II-l-p. 65 et 96 a, pl. 2, fig. 4-6 et 8A
fig. 2-4. Deux types en alcool, Paris. Var. oc = Limax subfuscus Pf. :
2 ex. en alcool, sans localité (eoll. Fér. ?). « Var » : 2 ex. en alcool, environs
de Clermont.
Genre Limax (nob.), Hist. (Fér.) II-l-p. 66 et 96y.
Limax antiquorum (nob.), Hist. (Fér.) II-l-p. 68 et 96 8, pl. 4 fig. 1-4,
8A fig. 1 et 8D fig. 2 (non 5). Deux lots de rud. test., Paris, étiquetés :
« L. cinereus L. » Une mâchoire, Hongrie (Pfeiffer) « = L. cyaneus Val. ».
En alcool, 5 ex. pouvant se rapporter aux variétés suivantes :
Aff. var. p : un ex., Chypre.
Aff. var. y : un ex., Chypre et un ex., env. de Paris.
Aff. var. £ : un ex., Seyde, Syrie et un ex., env. de Paris.
Limax oariegatus (Drap.), Hist. (Fér.) II-l-p. 71 et 96 s, pl. 5, fig. 1-6.
En alcool : 2 ex. de Malte et un de Tripoli de Syrie.
Limax gagates (Drap.) Hist. (Fér.) II-l-p. 75 et 96 Ç, pl. 6, fig. 1, 2. En
alcool : 2 ex. de Valence.
Limax Valentianus (nob.) Hist. (Fér.) II-l-p. 96 s, pl. 8A fig. 5, 6. Deux
types en alcool, Valence et un rud. test., Valence.
Espèces manuscrites :
« Limax flaaidus » (Fér. ?), étiquette. Un rud. test., sans localité.
« Limax vittalus (Val.) », étiquette, 2 ex. en alcool, env. de Clermont.
166 —
Genre Parmacellus (Cuvier), Hist. (Fér.) II-l-p. 78 et 96 0.
Parm. Olivieri (Cuv.), Hist. (Fér.) II-l-p. 79 et 96 i, pl. 7, fig. 2-5. Un ex. en
alcool semblable à la fig. 2, Mésopotamie (Muséum, Olivier) : l’holotype ?
Parm. palliolum (nob.), Hist. (Fér.) II-l-p. 96 i, pl. 7A fig. 1-9. L’holotype
en alcool figuré fig. 4, Brésil (Taunay).
Espèce non décrite dans l’Histoire :
Parmacella Mauritius (nob.), Férussac Cata. de Rang, n° 3. Un rud. test,
(la détermination est suivie d’un point d’interrogation), Tamatave
(Goudot). Voir Germain Masc., p. 211 : Hyalimax mauritianensis Fér.
Espèce manuscrite :
« Scuticella taeniata Val. = Parmacella taeniata Hasselt », étiquette. Un ex.
en alcool, Java.
Genre Testacellus (Cuvier), Hist. (Fér.) II-l-p. 88 et 96 x.
Test. Maugei (nob.), Hist. (Fér.) II-l-p. 94, pl. 8 fig. 10 ? et 12. En alcool :
un type non figuré, Jardin de Bristol.
Test, haliotideus (Faure Big.), Hist. (Fér.) II-l-p. 96 et 96 x, pl. 8, fig. 5-9.
L’œuf figuré fig. 11, France. Var. scutulum Sow. (= Test, scutulum Sow.) :
un rud. test, semblable aux fig. 9, Londres (ex. d’auteur?).
Genre Vaginulus (nob.), Hist. (Fér.) II-l-p. 96 p.
Vag. Taunaisii (nob.), Hist. (Fér.) II-l-p. 96 q, pl. 8A, fig. 7, 8B fig. 1, 2 et
8C. Un type en alcool semblable à la fig. de la pl. 8A. Brésil. « Var. alba » :
3 ex. en alcool, Rio de Janeiro (Gaudichaud, coll. Fér. ?)
Vag. Langsdorfi (nob.), Hist. (Fér.) II-l-p. 96 v, pl. 8B fig. 3, 4 et a. Un type
en alcool non figuré, Rio de Janeiro (Gaudichaud ?).
Vag. allé (nob.), Hist. (Fér.) II-l-p. 96 x, pl. 8A, fig. 8 et 8B fig. 6. En
alcool : l’holotype figuré, Pondichéry (Muséum, Leschenault 1818).
Vag. laevigatus (Cuv.), Hist. (Fér.) II-l-p. 96 x, pl. 8B, fig. 5, 7. En alcool :
l’holotype figuré, « Java ? » (Muséum, Peron et Lesueur 1801).
Vag. Sloanii, Hist. (Fér.) II-l-p. 96 x, voir p. 82 ( Onchidium vel Veronicellus
Sloanii), pl. 7 fig. 8, 9. Trois ex. en alcool, Haïti (coll. Fér. ?).
Espèces décrites par Deshayes :
(Genre Vaginula Fér., Hist. II-l-p. 96.6).
Vaginula Limaiana Less., Hist. (Desh.) II-l-p. 96.6, pl. 8E fig. 11. En
alcool : un ex. de Lima (Muséum, d’Orbigny 1834) et 3 du Chili (Mus.,
Gay 1837).
— 167
Vaginula mollis Hass., Hist. (Desh.) II-l-p. 96.8, pl. 8E, fig. 8. En alcool :
2 ex. semblables à la fig., Java (coll. Fér.)
Vaginula maculosa Hass., Hist. (Desh.) II-l-p. 96.8, pl. 8E, fig. 9. Un ex.
en alcool non figuré, Java (Muséum).
Genre Meghimatium Hasselt, Hist. (Desh.) II-l-p. 96.3.
Meghimatium strigatum Hass., Hist. (Desh.) II-l-p. 96.5, pl. 8E, fig. 1.
Un ex. en alcool, Java (coll. Fér.).
Famille des Limaçons, Cochleae.
Pour les Limaçons nous nous appuierons en premier lieu sur le « Prodrome »
(P. = Prodrome). Le chiffre de ses pages sera celui de l’édition des « Tableaux
Systématiques » de 1822, car c’est dans cette région que se situe l’ouvrage du
Muséum annoté par Férussac.
Genre Helicarion (nob.), P. p. 20.
Helicar. Cuvieri (nob.), P. p. 20 n° 1, pl. 9, fig. 8 et 9A, fig. 1, 2 — V Urina
Cuoieri Fér., Hist. (Desh.) II-l-p. 96.21, ibid. Ex. non localisés.
Helicar. Freycineti (nob.), P. p. 20, n° 2, pl. 9A, fig. 3, 4 — - Vitrina Frey-
cineti Fér., Hist. (Desh.) II-l-p. 96.22, ibid. et pl. 9B, fig. 2 (et Voy. de
l’Uranie, p. 465, pl. 67, fig. 1). Trois coquilles dont une semblable à la
fig. de la pl. 9B, Botany-Bay (Mowe) : types. En alcool : 2 ex. sem¬
blables aux fig. de la pl. 9A, Port Jackson (Quoy et Gaimard) : types.
Genre Helicolimax (nob.), P. p. 21.
Helicol. elongata (nob.), P. p. 21, n° 1, pl. 9, fig. 1 = Vitrina elongata Drap.,
Hist. (Desh.) II-l-p. 96.19, ibid. Une étiquette sans ex., Heidelberg
(Brown).
Helicol. brevis (nob.), P. p. 21, n° 2, pl. 9, fig. 2 — Vitrina elongata Drap.,
Hist. (Desh.) II-l-p. 96. 19, ibid. Ex. non localisés.
Helicol. Lamarckii (nob.), P. p. 21, n° 3, pl. 9, fig. 3. — Vitrina Lamarckii
Fér., Hist. (Desh.) II-l-p. 96.20, ibid. et pl. 8F, fig. 23, 26 (et 18-22 ?).
Ex. non localisés. Syn. = Vitrina Teneriffae Q. et G. (Bull. Zool. II,
p. 108). Au Muséum : les types de Q. et G. (Astrolabe, expéd. d’Urville),
soit 3 coquilles dont une semblable aux fig. de la pl. 9 et 7 ex. en alcool
(tous de Ténériffe).
Helicol. Pyrenaica (nob.), P. p. 21, n° 4, pl. 9, fig. 3. — Vitrina Pyrenaica
Fér., Hist. (Desh.) II-l-p. 96.18, ibid., 3 types dont un semblable à la fig.,
Pyrénées.
Helicol. vitrea (Stud.), P. p. 21, n° 5, pl. 9, fig. 4 = Vitrina diaphana Drap.,
Hist. (Desh.) II-l-p. 96.17, ibid., 3 ex. non figurés, Alpes.
— 168
Helicol. Audebardi (nob.), P. p. 21, n° 6, pl. 9, fig. 5 — Vitrina Draparnaldi
Cuv., Hist. (Desh.) II-l-p. 96. 16, ibid., 3 types dont un semblable à la
fig., France mérid. et 2 paratypes non figurés, Auvergne (Bouillet).
Syn. = Helicolimax major (nob.), Férussac Essai, p. 43.
Helicol. pellucida (Mull.), P. p. 21, n° 7, pl. 9, fig. 6 — Vitrina pellucida
Mull., Hist. (Desh.) II-l-p. 96-14, ibid., 2 ex. non figurés, Scarborough.
Var. minor : une étiquette sans ex., Heidelberg.
Helicol. annularis (Venetz) P. p. 21, n° 8, pl. 9, fig. 7 — Vitrina annularis
Stud., Hist. (Desh.) II-l-p. 96.16, ibid. Ex. non localisés. Syn. = Vitrina
subglobosa Mich. (Bull. Zool. II, p. 87), 6 ex. non figurés, Lorraine.
Helicol. pellicula (nob.), P. p. 21, n° 9, pl. 9A, fig. 5-7 — - Vitrina pellicula
Fér., Hist. (Desh.) II-l-p. 96.20, ibid. Ex. non localisés.
Helicol. fasciolata (d’Orb.), P. p. 21, n° 10 — Vitrina fasciolata Fér., Hist.
(Desh.) II-l-p. 96-21, pl. 9B, fig. 1. Une étiquette sans ex., Ténérifïe.
Espèce manuscrite :
« Helicol. Ceylanica » (Beck), P. inscrip. manusc. p. 21 — voir : Vitrina
Ceylanica B., Beck Index, Vitrina n° 12. Un ex., Ceylan (ex. d’auteur ?).
Genre Hélix (Muller), P. p. 22.
Sous-genre Helicophanta (nob.), P. p. 25 — 1er groupe : les Vitrinoïdes.
Helicoph. brevipes (nob.), P. p. 25, n° 1, pl. 10, fig. 1 = Daudebardia bre-
vipes Drap., Hist. (Desh.) II-l p. 96.10, ibid. Un ex. semblable à la fig.,
Uberlingen.
Helicoph. rufa (nob.), P. p. 25, n° 2, pl. 10, fig. 2 — Daudebardia rufa
Drap., Hist. (Desh.) II-l-p. 96.11, ibid., 2 ex. dont un semblable à la fig.,
Billafingen : types ?
Sous-genre Cochlohydra (nob.), P. p. 26.
Cochl. tigrina (Lesueur), P. p. 26, n° 6, pl. 11A, fig. 4 — Succinea tigrina
Lesu., Hist. (Desh.) II-2-p. 140, ibid., 4 types non figurés, St Vincent
(Lesueur) et 5 types dont un semblable à la fig., St Vincent (Lesueur) et la
Dominique (Krauss).
Cochl. patula (Brug.), P. p. 26, n° 7, pl. 11, fig. 14-16 et 11A, fig. 12, 13 —
Succinea patula Brug., Hist. (Desh.) II-2-p. 140, ibid., 4 ex. dont un
semblable aux fig. 12, 13 de la pl. 11A, la Guadeloupe et 3 ex. en alcool,
la Guadeloupe.
Cochl. ovalis (Say), P. p. 26, n° 8, pl. 11A, fig. 1 — Succinea ovalis
Say, Hist. (Desh.) II-2-p. 138, ibid. Un ex. semblable aux fig., Juan
Fernandez ! (Cuming) et 5 ex. non figurés, Delaware, « = Succinea
putris Fér. var. y ».
Cochl. putris (L.), P. p. 26, n° 9, pl. 11, fig. 4-10, 13 et 11A, fig. 7-10 —
Succinea putris L., Hist. (Desh.) II-2-p. 136, ibid. sauf pl. 11A, fig. 10
et 11, fig. 13. Lots sans indication de variété : Eton — Env. de Paris (coll.
— 169
Fér. ?) — Nlle Hollande — Vera Cruz (coll. Fér. ?) — Réunion (Goudot)
— Jamaïque (Guilding) — Tahiti (Cuming). aff. var. e ? — - Martinique
(Piéé, coll. Fér. ?) : voir Férussac Cata. de Rang, n° 5. Lots marqués
« var. » : Marne, Chalons - — - Tranquebard (Chr. de Dan.) — Coquimbo
(Gaudichaud, coll. Fér. ?) — Sans localité : « = Succinea Taurica
Ziegl. » (Chr. de Dan.). « Fossilis » : 2 ex. sans localité (Schlotheim).
Cochl. putris, var. a, P- P- 26, n° 9, pl. 11, fig. 7. Onze ex. non figurés,
Monfalcon : types de la var.
Cochl. putris var. y, P- p. 26, n° 9, pl. 11A, fig. 7, 8. Douze types non
figurés, Etats Unis (Say ?), « = Succinea ovalis Say ».
Cochl. putris var. §, P. p. 26, n° 9, pl. 11A, fig. 9. Un type semblable à la
fig., St Pierre et Miquelon.
Cochl. putris var. s, P. p. 26, n° 9, pl. 11 A, fig. 10 — Succinea Tahitensis Pf.,
Hist. (Desh.) Il-2-p. 135, ibid. et Voy. de l’Uranie, p. 467. Huit types
dont 2 semblables à la fig. (12,5 et 14 mm), île de Guam.
Cochl. putris var. n, P. p. 26, n° 9, pl. 11, fig. 4, 9. Ex. non localisés. Syn.
= Tapada putris Stud. 4 ex. non figurés, Suisse.
Cochl. putris var x, P. p. 26, n° 9, pl. 11, fig. 13 — Succinea Pfeifferi Rossm.,
Hist., (Desh.) II-2-p. 133, ibid. 10 ex. non figurés marqués : «S. Pfeifferi »,
Villefranche. Syn. = Succinea calycina Mke. Un ex. non figuré, sans
localité ; = Hélix cmgusta(ta ) Stud., 3 ex. non figurés, sans localité ;
= Succinea levantina Desh. (selon Deshayes), 2 ex. non figurés, Grèce.
Cochl. elongata (nob.), P. p. 27, n° 10, pl. 11, fig. 1-3 et 11A, fig. 2, 3, 11.
= Succinea oblonga Drap., Hist. (Desh.) II-l-p. 132, ibid, sauf pl. 11A.4
ex. marqués « var. », île Maurice (Rang), « = Succinea reversa Val. »
voir Férussac Cata. de Rang, n° 7 et Germain Mascar., p. 215-et 3 ex.,
Ste Hélène (Q. et G., expéd. d’Urville), « = Succinea peregrinct Val. »
Cochl. australis (nob.), P. p. 27, n° 11, pl. 11, fig. 11 — Succinea australis
Fér., Hist. (Desh.) II-2-p. 137, ibid, 6 types dont un semblable à la fig.,
St Pierre et St François, Nlle Hollande (Peron et Lesueur, expéd.
Raudin : coll. Fér. ?) et 18 ex., Raie du Port du roi Georges, Terre Van-
diemen (Muséum : Q. et G., expéd. d’Urville) : paratypes cités par
Deshayes.
Cochl. campestris (Say), P. p. 27, n° 12, pl. 11, fig. 12 — Succinea campestris
Say, Hist. (Desh.) II-2-p. 139, ibid., 11 ex. dont un semblable à la fig.,
île d’Amelia, Floride et 2 ex., Nlle Angleterre.
Cochl. angularis (nob.), P. p. 27, n° 13, pl. 11A, fig. 15 — Vitrina angularis
Fér., Hist. (Desh.) Il-l-p. 96.24, ibid. Un type non figuré, « Ile de
France ? » : ex. décrit et figuré par Germain (Mascar. p. 132).
Cochl. sulculosa (nob.), P. p. 27, n° 14, pl. 11A, fig. 6 — Vitrina sulculosa
Fér., Hist. (Desh.) II-l-p. 96-23, ibid., 4 types dont un semblable à la
fig., Rio de Janeiro et 5 paratypes, Rio de J. (Gaudichaud, coll. Fér. ?)
Espèces décrites seulement par Deshayes :
« Cochl. Brasiliensis (Sow.) », P. inscrip. manusc. p. 27 — voir : Vitrina
obtusa Sow., Hist. (Desh.) II-l-p. 96.23, pl. 9R, fig. 5. Ex. non localisés.
— 170 —
« Cochl. bullina (nob.) », P. inserip. manusc., p. 27 — voir : Succinea
bullina Fér., Hist. (Desh.) II-2-p. 134, pl. 9B, fîg. 4 ? Deux ex. non
figurés, Mtgne Pelée, Martinique (Rang). Deshayes cite comme habitat
la Carniole (?).
« Cochl. carnicolor (nob.) », P. inserip. manusc. p. 26 = Succinea rubescens
Desh., Hist. (Desh.) II-2-p. 129, pl. 9B, fig. 3 (non 1). Six paratypes non
figurés, Guadeloupe.
Espèces non décrites dans l’Histoire :
Succinea depressa Rang, Férussac Bull. Zool., II p. 97 — Rang Mag. de
Zool., V, n° 55. Trois types de la eoll. Rang et 2 autres types de Rang
l'in coll. Fér. ?) ; 6 ex. de la coll. Fér. ; tous de la Guadeloupe.
« Cochl. unguis (nob.) », P. inserip. manusc. p. 26 ■ — voir : Succinea (Oma-
lonyx) unguis d’Orb., d’Orbigny Voy. p. 229, pl. 22, fig. 1-7. Quatre
types de Férussac, Rio de Janeiro (Gaudichaud) et 8 ex. marqués « var. »,
Guadeloupe. En alcool : 5 ex. de Rio de J. (Gaudichaud).
« Cochl. Gayana (nob.)», P. inserip. manusc. p. 26 — voir : Succinea gayana
d’Orb., d’Orbigny Voy. p. 230, pl. 12, fig. 8-11. Trois paratypes, Juan
Fernandez (Gay).
Succinea aequinoctialis d’Orb., voir d’Orbigny Voy. p. 231. Un ex., Maypa,
Chili. Au Muséum : 2 ex. d’auteur, San Lorenzo de Lima.
« Cochl. Cuvieri (Guild.) », étiquette-voir : Succinea Cuvieri Guild., Beck
Index, Succinea n° 16. Six ex. d’auteur, St Vincent.
« Cochl. Cumingii (nob.) », P. inserip. manusc. p. 26 — voir : Pelta Cumingii
B., Beck Index ? 5 ex., Juan Fernandez.
« Cocld. vitrinoides (nob.) », P. inserip. manusc. p. 26. Trois ex., île Mas a
fuera, (Cuming).
« Cochl. depressa (nob.) », P. inserip. manusc. p. 26. Deux ex., Juan Fer¬
nandez (Cuming).
« Cochl. limnaeformis (nob.) », étiquette, 4 ex., Juan Fernandez, « endroits
ombragés dans l’herbe » (Cuming).
« Cochl. aperta (nob.) », étiquette, 3 ex., rivière St Jean, Floride (Le Comte).
« Cochl. consocia (nob.) », étiquette. 3 ex., Mas a fuera, « lieux humides »
(Cuming).
(A suivre)
BIBLIOGRAPHIE
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logique Nouvelle édition, Paris (Delance) 1807.
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1814.
— Histoire Naturelle générale et particulière des Mollusques terrestres et fluvia-
tiles, Paris (Arthus-Bertrand) 1819 ; principales publications :
171 —
— Tableau Systématique de la famille des Limaces servant de supplément
provisoire, juin 1821.
— Tableau Systématique de la famille des Limaçons, avril-nov. 1821.
— Tableaux Systématiques des Animaux Mollusques... suivis d’un Prodrome
général, 1822.
— Supplément à l’Histoire Naturelle de la famille des Limaces, juillet 1823.
— Concordance Systématique pour les Mollusques terrestres et fluviatiles de la
Grande Bretagne, extrait du Journ. de Phys, mars, avril 1820.
— Monographie des espèces vivantes et fossiles du genre Melanopside, Mela-
nopsis, Paris (Tastu) 1823, extrait des Mém. Soc. Hist. nat. Paris, I,
p. 132.
— Notice sur les Ethéries trouvées dans le Nil, Paris 1823, extrait des Mém. Soc.
Hist. nat. Paris, I, p. 353.
— Catalogue des espèces de Mollusques terrestres et fluviatiles recueillies par
M. Rang..., extrait du Bull. univ. des Sci. et de V Indus., IIe section, févr.
mars 1827 [Bull. Sci Nat. Géol., tome X, pp. 298-307 et 408-413).
— Observations... sur la synonymie des coquilles vivalves de l’Amérique Sep¬
tentrionale..., Mag. Zool., 1835, cl. V, n° 59 et 60.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 37 — N» 1, 1965, pp. 173-185.
SPIRURIDES PARASITES
D'OISEAUX MALGACHES
( TROISIÈME NOTE )
Par Odile BAIN et Alain G. CHABAUD 1
Les deux notes précédentes (1960 et 1963) traitant du même sujet indi¬
quaient qu’à une exception près ( Spiralatus baeri chez Leptosomus discolor )
les Spirurides parasites d’Oiseaux particuliers à Madagascar avaient un
endémisme faible, ne dépassant pas le niveau spécifique. Les espèces que
nous avons à décrire ci-dessous n’infirment pas cette constatation ; une
forme cosmopolite Hadjelia truncata Creplin 1825 a même été identifiée
chez un Oiseau bien endémique Uratelornis chimaera Rothschild.
Les espèces traitées ci-dessous se classent de la façon suivante :
Thelaziidae
Thelaziinae
Thelazia dollfusi n. sp.
Tetrameridae
Geopetitiinae
Geopetitia pari Chabaud 1951.
Acuariidae
Seuratiinae
Aviculariella petterae n. sp.
Schistorophinae
Schistogendra caproni n. sp.
I. Thelazia dollfusi n. sp.
Hôte : Lophotibis cristata (Boddaert) (Ardéiformes — Plataléidés).
Localisation : Yeux.
Lieu d’origine et matériel : Ampijoroa, le 9-vi-1962. Un et deux Ç
immatures.
1. Travail effectué grâce à une subvention pour frais de voyage accordée par le Centre
National de la Recherche Scientifique.
175 —
Description : Nématodes ayant tous les caractères du genre Thelazia
Bosc.
Stries cuticulaires bien marquées, débutant à 23 p. de l’apex. Interstrie
de 11 p. au niveau de l’anneau nerveux. 23 stries complètes ; puis, un peu
en arrière de l’anneau nerveux, stries interrompues sur les lignes latérales,
leurs extrémités légèrement redressées vers l’avant.
Bouche arrondie avec lèvres peu visibles. Appareil sensoriel complet
(Fig. 1, A) avec 14 papilles et 2 amphides. Capsule buccale à parois épaisses
(8 p,), large et peu profonde (diamètre externe 45 p., hauteur 23 [X chez une
femelle de 8 mm.). Œsophage relativement long, avec séparation musculo-
glandulaire peu marquée.
Mâle : Corps long de 9.3 mm, large de 320 p,. Œsophage musculaire long
de 365 jx, glandulaire de 630 p. Anneau nerveux, diérides et pore excréteur
respectivement à 325, 430 et 450 p de l’apex.
Queue longue de 185 p, déportée dorsalement, à extrémité arrondie. Une
papille impaire précloacale, 7 précloacales à gauche, 9 précloacales et
1 paracloacale à droite, 3 paires postcloacales et une paire de phasmides
terminales.
Spiculé droit long de 225 p, gauche de 2,6 mm. Gubernaculum faible et
asymétrique, long de 85 p.
Femelle : Corps long de 8,0 mm, large de 300 p. L’extrémité antérieure
n’est pas fixée en parfaite extension et les mensurations pêchent par
défaut. Œsophage total long de 825 p. Anneau nerveux, pore excréteur,
diérides et vulve respectivement à 210, 230, 260 et 350 p de l’apex. Tube
génital impair long de 1,5 mm, sans œufs ni larves. Opistodelphie. Queue
arrondie longue de 215 p.
Discussion : La détermination des Thelazia d’Oiseaux est devenue plus
facile depuis la revue critique d’Anderson et Diaz-Ungria (1959). Il suffit
d’ajouter à leur liste T. ugandensis Wahid 1959 et T. cheni (G. N. IIsü
1957) n. comb. 1
L’espèce malgache a une capsule large et basse, un œsophage relative¬
ment long, une vulve assez antérieure, un spiculé gauche très long (2/7 de la
longueur du corps), une queue de longueur moyenne et portant seulement
3 paires de papilles postcloacales. L’association de ces caractères ne se
rencontre pas chez les formes déjà connues.
Parmi les espèces qui paraissent les plus proches, T. ugandensis a un
spiculé très long, mais c’est une espèce beaucoup plus grande, avec un
œsophage relativement court et une capsule buccale de forme différente.
T. tonkinensis H. F. Hsü 1935 (Corvidae, Viêt-Nam) et T. pittae Johnston
et Mawson 1941 (Pittidae, Australie) ont des papilles postcloacales plus
nombreuses, un spiculé gauche plus court, une capsule buccale plus pro¬
fonde. Nous pensons donc que l’espèce décrite plus haut est nouvelle et
1. Annulo filaria cheni G. N. Hsü 1957, parasite d'Astur en Chine, décrit comme nouveau
genre d’Onchocercinae est peut-être identique à Thelazia aquilina Baylis 1934. De toutes
laçons le genre Annulo filaria est synonyme du genre Thelazia.
— 176 —
proposons le nom de Thelazia dollfusi n. sp. en hommage à notre Maître
R. Ph. Dollfus.
II. Geopetitia pari Chabaud 1951.
Hôte : Vanga curvirostris (L.) (Passériformes-Vangidés).
Localisation : Gésier.
Lieu d’origine et matériel : Etrobeka, le 4-X-1962. (Un entier, une $
entière sauf le pédoncule postérieur ; plusieurs fragments des deux
sexes, comprenant des extrémités antérieures et postérieures.
Description : Aucune différence avec la description originale de Geope¬
titia pari n’a été relevée. Il semble donc suffisant de présenter les princi¬
pales mensurations et figures du matériel malgache.
Mâle : Longueur : 16,3 mm ; largeur : 570 p ; œsophage musculaire :
180 p, comportant une portion pharyngée de 70 p ; œsophage glandulaire :
750 p ; anneau nerveux et pore excréteur respectivement à 120 et 200 p de
l’apex ; queue : 180 p ; diamètre de la bulle cloacale : 65 p ; spiculé droit :
210 p ; spiculé gauche : 240 p.
Femelle : Longueur : 35 mm ; largeur : 700 p ; œsophage musculaire :
275 p, comportant une portion pharyngée de 105 p ; œsophage glandulaire :
920 p ; anneau nerveux, pore excréteur et diérides respectivement à 220,
320 et 360 p de l’apex ; vulve à 300 p de l’extrémité postérieure ; œuf :
45 X 28 p ; queue : 125 p.
Discussion : L’espèce type Geopetitia pari a été décrite par l’un de nous
en 1951 chez Parus ater L. à Banyuls-sur-Mer (France). Elle a été retrouvée
en Moldavie chez Garrulus glandarius (L.) par Shumilo et Borgarenko
(1963).
Ces mêmes auteurs ont décrit également des femelles de Geopetitia sp.
chez Merops persicus Pallas au Tadjikistan.
En Inde, Rasheed (1960) décrit Geopetitia chabaudi chez Turdoides
terricolor et Copsychus saularis saularis.
En Afrique, des fragments de Geopetitia ont été décrits à deux reprises
par Vuylsteke, en 1957, sous le nom de « Acuariinae sp. » chez Lampro-
colius chloropterus chloropterus (Sw.) et chez Merops nubiens (Gmelin),
puis en 1963 chez Oriolus nigripennis Verreau sous le nom de G. chabaudi
n. sp., car à l’époque Vuylsteke n’avait pas eu connaissance du travail
de Rasheed.
A Madagascar, en 1960, nous avons décrit G. madagascariensis chez
Nectarinia souimanga Hartert.
La découverte à Madagascar d’un matériel qui nous semble indistin¬
guable de celui d’Europe laisse penser que la distribution géographique de
l’espèce est très large et incite donc à remettre en question la valeur des
caractères sur lesquels étaient basée la distinction des espèces.
G. sp. Shumilo et Borgarenko 1963 et G. chabaudi sensu Vuylsteke 1963
177
ne sont connus que par des fragments de femelles et n’ont aucun élément
qui les oppose à l’espèce type.
G. chabaudi sensu Rasheed 1960 diffère de G. pari par le nombre de
papilles caudales et par l’inégalité assez marquée des deux spiculés.
Fig. 2. — Geopetitia pari Chabaud 1951.
A : Extrémité antérieure, $, vue latérale. — B : Tête, $, vue apicale. — C : Vulve et queue,
vue latérale. — D : Extrémité postérieure, $, vue latérale. — E : Extrémité postérieure,
vue latérale. — F : id., vue ventrale.
A, E, et F même échelle (100 p.).
Cependant le nombre de papilles cloacales du mâle risque d’avoir peu
de valeur spécifique chez des espèces dont la vie semi-tissulaire entraîne
une atrophie des organes. La paire de papilles signalée sur la queue de la
femelle correspond vraisemblablement à une paire de phasmides. Nous
indiquions dans notre texte de 1960 « spiculés égaux » mais la figure 4
12
178
indique une légère différence de forme et d’épaisseur qui se retrouve, mieux
marquée, sur les spécimens malgaches et sur ceux étudiés par Rasheed.
L’individualité de l’espèce indienne semble donc difficile à affirmer.
G. madagascariensis enfin, paraît à première vue très nettement différent
des autres formes par la disposition générale des papilles cloacales et sur¬
tout par la grande réduction des spiculés (70 et 85 p au lieu de 150-160 p
chez G. chabaudi sensu Rasheed et 280 chez G. pari).
Nous devons noter cependant que dans le cas de G. madagascariensis
l’hôte est un Souimanga, c’est-à-dire un Oiseau extrêmement petit.
En l’absence de toute expérimentation, il est impossible de savoir dans
quelle mesure la morphologie du parasite est influencée par l’hôte. Il nous
semble donc difficile actuellement de conclure sur la validité des différentes
espèces décrites.
III. Aviculariella petterae n. sp.
Hôte : Corpthornis vingtsioides (Eydoux et Gervais). Passériformes-
Turdidés (dét. : J. Dorst).
Localisation : Gésier.
Lieu d’origine et matériel : Périnet, le 29-IH-1961. Un ^ et deux $.
Description : Corps particulièrement long et grêle. Cuticule très fine¬
ment striée.
La région céphalique porte 4 cordons ; chacun prend naissance à l’angle
d’une dent apicale, subit une torsion d’un demi tour vers le plan médian,
descend sur une longueur de 45 p et s’anastomose avec le cordon corres¬
pondant sur la face latérale. Chaque cordon est constitué de deux parties :
une bande externe lisse et transparente et une bande interne finement
striée. En arrière des cordons la cuticule est marquée d’un bourrelet qui se
dilate sur chaque face médiane pour y constituer un triangle dont le sommet
antérieur s’insinue entre les deux systèmes de cordons sur une hauteur de
11 p. En arrière du bourrelet, cuticule faiblement dilatée en une vésicule
cervicale. 4 papilles céphaliques et deux amphides.
Pharynx très allongé ; œsophage très long, la partie musculaire plus fine
que la partie glandulaire. Anneau nerveux au début de l’œsophage muscu¬
laires. Diérides en arrière de l’anneau nerveux, en forme d’épines simples.
Mâle : Longueur : 10 mm ; largeur : 80 p ; pharynx, œsophage musculaire,
œsophage glandulaire longs respectivement de 160 p, 460 p et 2,40 mm.
Anneau nerveux, diérides et pore excréteur respectivement à 195 p, 220 p
et 280 p de l’apex. Spiculé droit long de 125 p ; spiculé gauche de 380 p,
terminé par plusieurs pointes dont une plus longue. 21 papilles et 2 phas-
mides, représentées sur les figures 3, F et 3, G. Queue longue de
160 p.
Femelle : Longueur : 19 mm ; largeur : 120 p ; pharynx, œsophage muscu¬
laire et œsophage glandulaire longs respectivement de 183 p, 555 p et
179
Fig. 3 : Aviculariella petterae n. sp.
A : Extréimté antérieure, ç£, vue latérale. — B : Extrémité céphalique, $, vue médiane. —
C : id., vue latérale. — D : Extrémité postérieure, $, vue latérale. — E : Ovéjecteur. — F :
Extrémité postérieure, <£, vue latérale. — G : id ., vue nlédiane. — H : Détail pointe caude le.
G, D, E, même échelle (150 [x) ; B et C, même échelle (50 )\i.
3.200 p ; anneau nerveux, diérides et pore excréteur respectivement à
218 p, 255 p et 305 p de l’apex ; queue de 140 p, terminée par un mucron.
La vulve est postérieure, distante de 445 p de l’extrémité caudale.
L’ovéjecteur est long de 320 p, large de 52 p près de la vulve, avec une
paroi musculaire épaisse. Sur le trajet de l’ovéjecteur, s’interpose un
sphincter à lumière spiralée, située à 70 p de la vulve. Il se dirige d’abord
— 180 —
vers l’arrière, puis décrit un S qui le fait passer sur la face dorsale. Mono-
delphie.
L’utérus est empli d’œufs embryonnés de 70 à 75 fi de long sur 32 à 35 [X
de large.
Discussion : Le statut des différents genres appartenant à ce groupe de
Seuratiinae a été mis au point par Annie Petter en 1959.
Notre espèce présente des affinités avec les deux genres Proyseria Petter
1959 et Aviculariella Wehr 1931 ; nous la rangeons dans le second à cause
des diérides simples et des cordons nettement constitués.
Aviculariella comprend actuellement deux espèces : A. alcyona Wehr
1931, parasite de Ceryle alcyon en Amérique et A. brevis (Maplestone 1931)
trouvé chez le même hôte en Inde. Wehr en 1934 propose la mise en syno¬
nymie des deux espèces, mais Baylis (1939) pense qu’elles sont distinctes
et Singh (1948) partage le même avis et donne sous le nom employé par
Maplestone une description détaillée d’un parasite de Halcyon smyrnensis.
La forme malgache se distingue immédiatement des 2 autres espèces par :
les diérides postérieures à l’anneau nerveux, le bourrelet cervical consti¬
tuant une plaque triangulaire s’insinuant entre les cordons, la gracilité du
corps, la vulve très postérieure, la monodelphie.
Nous pensons donc que l’espèce est nouvelle et la nommons Avicularella
petterae en hommage à notre collègue et amie Annie Petter.
A. Petter a montré que la spécialisation du phylum s’effectue surtout
par l’acquisition d’épines (sur les cordons, les diérides, les lignes latérales).
L’espèce malgache est intéressante car, en dehors d’un bourrelet cuti-
culaire cervical inhabituel, sa spécialisation se marque au contraire par un
allongement considérable du corps, entraînant le recul de la vulve et la
perte d’un utérus.
IV. Schistogendra caproni n. sp.
Hôtk : Ispidina madagascariensis (L.). Coraciiformes — Alcedinidae.
Localisation : Gésier.
Lieu d’origine et matériel : Ikopa, le l-xi-1958. Une Ç non fécondée.
Description : Corps long de 25 mm, large de 110 [X, avec extrémité anté¬
rieure finement atténuée.
Tête formée de deux pseudo-lèvres très profondément découpées. Le
bord libre de chaque pseudo-lèvre comporte un lobe latéral arrondi à
l’apex, saillant en avant et deux lobes submédians falciformes, dépourvus
de dents. En arrière des pseudo-lèvres, l’ouverture buccale est hexagonale.
Aux angles ventral et dorsal de la bouche naissent de chaque côté une paire
de cordons qui se dilatent très rapidement en arrière pour constituer chacun
une lame appliquée sur la face latéro-médiane correspondante de l’extré¬
mité céphalique. Cette lame laisse un espace libre entre son bord antérieur
et le bord externe du lobe submédian de la pseudo-lèvre, puis, sur la face
181
latérale du corps, la lame fusionne avec la base de la pseudo-lèvre. Les
quatre lames ainsi constituées sont hautes d’environs 10 [jt et constituent
4 formations saillantes très comparables à celles des Schistorophus lorsque la
tête est examinée en vue latérale. Les quatre papilles sensorielles sont
situées sur les pseudo-lèvres à proximité de l’endroit où celles-ci se rat¬
tachent aux lames. Les 2 amphides sont au même niveau que les papilles,
Fig. 4. — Schistogendra caproni n. sp., $.
A : Extrémité céphalique, vue latérale. — B : id., vue médiane. — C : id., vue apicale. — D :
Extrémité antérieure, vue ventrale. — E : Extrémité postérieure, vue ventrale.
A, B, C, échelle 25 p.. D, E, échelle 50 p..
un peu en arrière du point où fusionnent les 3 lobes de chaque pseudo¬
lèvre.
Pharynx très allongé (180 (i) ; œsophages musculaire et glandulaire
longs respectivement de 600 fi. et 1.200 fi. Anneau nerveux entourant le
début de l’œsophage musculaire à 210 fi de l’apex. Diérides un peu en avant
et pore excréteur un peu en arrière de l’anneau nerveux (respectivement à
195 fi et 230 fi de l’apex).
Vulve exactement équatoriale, à 12,5 mm de l’extrémité antérieure.
Ovéjeeteur dirigé vers l’arrière avec sphincter à 135 fi de la vulve et division
— 182 —
en 2 branches à 350 (X. Amphidelphie. Les utérus contiennent des massifs
cellulaires arrondis qui paraissent correspondre à des œufs non fécondés.
Queue courte (85 jx), à pointe assez obtuse.
Discussion : Cette espèce est très proche de Schistogendra incisa Cha-
baud et Rousselot 1956, parasite d’ Il alcyon au Congo. Elle s’en distingue
par son corps plus long et plus grêle et surtout par les lames céphaliques
plus étendues et plus saillantes sur les faces médianes. Nous proposons
donc de la considérer comme la seconde espèce du genre et de la nommer
Schistogendra caproni n. sp. pour la dédier à notre collègue le Professeur
André Capron qui l’a récoltée.
Le développement plus important des lames céphaliques semble pouvoir
aider à préciser la place systématique du genre.
Schistogendra a été décrit comme Acuariidae, Schistorophinae, mais
depuis cette époque nous avons été amené (1960) à scinder la sous-famille
en deux parties : les genres n’ayant pas de pointe apicale au sommet des
pseudo-lèvres [Parahronema, Hadjelia, Histiocephalus, Viquiera (— Serti-
cips), Torquatella et Schistogendra] ont été placés parmi les Habronematinae
(Hedruridae). La sous-famille des Schistorophinae (Acuariidae) se trouve
donc, dans son sens nouveau, réduit à Schistorophus, Sciadiocara, Vikto-
rocara et Ancyracanthopsis, c’est-à-dire aux genres ayant des pseudo-lèvres
pourvues de pointe apicale (cf. Dollfus et Chabaud, 1957).
Le travail de Gibson (1964) montre que dans la sous-famille des Seura-
tiinae les formes primitives, ou les larves des genres évolués, ont une
ornementation qui naît sous forme de cordons débutant aux angles labiaux.
L’observation d’iNGLis (1964) indique que les formations en casque
du genre Schistorophus naissent également aux angles buccaux sous forme
de cordons.
Il apparaît donc de mieux en mieux que les Acuariidae, quelle que soit
la sous-famille à laquelle ils appartiennent, ont un élément commun,
caractéristique, qui est l’existence de 4 cordons débutant aux angles de la
bouche.
La division de l’ancienne sous-famille Schistorophinae en deux groupes :
Acuariidae Schistorophinae sensu stricto, d’une part, et Hedruridae Habro¬
nematinae, d’autre part, devient donc de plus en plus précise.
Le pharynx court, les papilles cloacales du mâle réparties sur le type
Spiruride primitif (c’est-à-dire 9 papilles précloacales, 2 paires postcloacales
et un groupe terminal formé de 4 paires de papilles et d’une paire de phas-
mides), la viviparité fréquente sont des éléments qui se rencontrent chez les
Habronematinae et non chez les Acuariidae, mais certains Habronematinae
spécialisés peuvent tendre au type Acuaride.
En revanche, deux éléments paraissent caractéristiques : les Habrone-
matinae ont : a) des pseudo-lèvres dépourvues de pointe apicale, b) une
ornementation céphalique (lorsqu’elle est présente) dûe à une spécialisation
du bord postérieur des lèvres ou des pseudo-lèvres.
Les Acuariidae ont : a) des pseudo-lèvres pourvues d’une pointe apicale ;
b) une ornementation céphalique due au développement plus ou moins
complexe de quatre cordons naissant aux angles labiaux.
183
Le genre Schistogendra est le seul qui reste difficile à classer car les
lèvres divisées en 3 lobes paraissent du type Habronème et non Acuaride.
Pourtant le lobe latéral est nettement plus élevé que les lobes submédians.
Il peut donc être assimilé à une pointe apicale. L’ornementation céphalique
de Schistogendra caproni est extrêmement proche de celle de certains
Schistorophus. Enfin et surtout les lames cuticulaires naissent aux angles
labiaux par des formations en cordons. Nous pensons donc avoir commis
une erreur lorsque nous avons (1960, p. 119) placé le genre Schistogendra
dans les Habronematinae. L’étude de S. caproni nous incite à remettre
le genre à sa place primitive parmi les Acuariidae Schistorophinae.
En 1957, l’emploi de la sous-famille Histiocephalinae nous avait paru
inutile pour rassembler Ilistiocephalus et Parabronema, mais aujourd’hui
le groupe des Habronematinae à tête ornée comprend au moins cinq genres.
En outre le nom d’ Habronematinae est incorrect pour désigner la sous-
famille si l’on y place également le genre Histiocephalus. En effet le taxon
supragénérique le plus ancien est Histiocephalinae Gendre, 1922 et non
Habronematinae Chitwood et Wehr, 1932.
Nous proposons donc de modifier la nomenclature proposée en 1959,
et d’admettre 5 sous-familles dans la famille des Hedruridae Railliet, 1916 :
1) Salobrellinae (Freitas 1940), 2) Habronematinae Chitwood et Wehr
1932 (pour les Habronèmes dépourvus d’ornementation sur le bord posté¬
rieur des lèvres ou des pseudo-lèvres), 3) Histiocephalinae Gendre, 1922
(pour les Habronèmes pourvus d’une ornementation sur le bord postérieur
des lèvres ou des pseudo-lèvres), 4) Hedrurinae Railliet 1916 et 5) Cystidi-
colinae Skrjabin, 1946.
Cette nomenclature se rapproche beaucoup de celle qui est proposée
récemment par Skrjabin et Sobolev (1963) dans le volume XI de l’Osnovi
Nematodologii.
Résumé.
— Description de trois nouveaux Spirurides parasites d’Oiseaux endé¬
miques à Madagascar :
a) Thelazia dollfusi n. sp., parasite de Lophotibis cristata, a un spiculé
gauche très long et une capsule buccale large et basse.
b) Aviculariella petterae n. sp., parasite de Corythornis vingtsioides offre
plusieurs particularités : corps très grêle, monodelphie, bourrelet cuticu-
laire cervical.
c) Schistogendra caproni n. sp., parasite d 'Ispidina madagascariensis se
distingue de l’autre espèce du genre par des lames céphaliques plus étendues
et plus saillantes.
— Description d’un Geopetitia parasite de Vanga curvirostris, qui semble
indistinguable du générotype, décrit en Europe, et discussion sur la valeur
des caractères utilisés pour séparer les espèces actuellement connues.
— Le genre Annulofilaria G. N. Hsü 1957 est mis en synonymie avec le
genre Thelazia.
— 184 —
- — La sous-famille Schistorophinae est divisée en deux parties, car elle
contient à notre avis des Acuarides vrais (Acuariidae — Schistorophinae)
et des Habronèmes (Hedruridae — Histiocephalinae). Les éléments qui
paraissent caractéristiques sont :
a) les pseudo-lèvres sans pointe apicale chez les Habronèmes, avec pointe
apicale chez les Acuarides.
b) L’ornementation céphalique, due à une spécialisation du bord pos¬
térieur des lèvres ou des pseudo-lèvres chez les Habronèmes, due à un
développement plus ou moins complexe de 4 cordons naissant aux angles
labiaux chez les Acuarides.
Laboratoire de Zoologie (Vers).
Muséum National d’ Histoire Naturelle.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 2, 1965, pp. 186-189.
MESOCOELIUM DOLICHENTERON,
NOUVEAU TRÉMATODE PARASITE
D'UN SCINDIDAE DE VILE D'EUROPE
Par J. RICHARD
Nous décrivons trois individus, dont un apparemment juvénile, de
l’intestin de Ablepharus boutonii bitaeniatus Roettger, 1893 (Scincidae),
provenant de l’Ile d’Europe (Sud-Ouest de Madagascar).
Description
Corps ovale, trois fois plus long que large, couvert depuis la région anté¬
rieure jusqu’au niveau de l’ovaire, de petites épines, visibles chez le spéci¬
men jeune seulement.
Ventouse buccale plus grande que la ventrale, celle-ci située juste en
avant de la mi-longueur du corps. Prépharynx très court. Pharynx trois à
trois fois et demi plus court que la ventouse buccale. Œsophage court.
Coeca intestinaux se terminant aux 3/4 de la longueur du corps.
Ovaire et testicules intracoecaux, globuleux. Testicules très volumi¬
neux, situés au niveau de la ventouse ventrale, le droit légèrement plus en
avant que le gauche. Poche du cirre piriforme, grande. Orifice génital au
niveau de la bifurcation intestinale et à droite de l’œsophage. Ovaire situé
à droite, en arrière des testicules, et presque deux fois plus petit qu’eux.
Vitellogènes composés d’un grand nombre de follicules globuleux s’étendant
latéralement du postpharynx à l’extrémité des coeca, qu’ils recouvrent
dorsalement, et confluant en avant de la ventouse ventrale sauf chez le
spécimen jeune. Yitelloductes transverses, passant en arrière de l’ovaire.
Utérus à nombreuses sinuosités, remontant à gauche de la poche du
cirre pour aboutir au pore génital situé à droite de la bifurcation intes¬
tinale.
Dimensions des trois spécimens :
Longueur totale . 1,22mm 1,05mm 823p
Largeur maximum . 377p. 392p 249p
Ventouse buccale . 200/150p 206/180p 171/1 47p
Ventouse ventrale . 122/108p 113/93p 108/102p
Pharynx . 53/73p 50/69p 44/53p
Testicule droit . 180/150 137/113p 113/88p
187 —
Fig. 1. — Mesocoelium dolichenteron n. sp., corps entier, vue ventrale.
— 188 -
Discussion
Trente-cinq espèces ont été décrites dans le genre Mesocoelium Odhner
1910. Trente-deux sont citées par Skrjabin (1959) auxquelles nous devons
ajouter les trois espèces décrites plus récemment d’Afrique par Ver-
cammen-Grandjean (1960), M. brieni, M. buttnerae, M. caparti.
Freitas (1963), n’admettant pas la valeur de nombreux caractères
spécifiques (position et dimensions des ventouses et des glandes génitales,
étendue des vitellogènes et des coecas), réduit à sept le nombre d’espèces
initial.
Il est possible que la thèse de Freitas soit exacte, mais en l’absence
d’études expérimentales montrant le degré de variabilité d’une espèce, il
nous semble dangereux d’admettre a priori toutes ces synonymies, surtout
lorsqu’il s’agit d’espèces parasites de Reptiles ou de Batraciens ayant une
distribution géographique étroitement localisée.
Nous remarquons en outre que la position des organes et leurs rapports
demeurent bien constants chez nos trois spécimens bien que nous ayons
deux formes âgées et une forme apparemment juvénile.
Nous admettons donc provisoirement l’existence des trente-cinq espèces
de Mesocoelium.
Une espèce rapportée à M. monodi Dollfus, 1929 a déjà été décrite de
Madagascar par A. Capron, S. Deblock et E. R. Brygoo (1961) chez
Chameleo pardalis et Chameleo oustaleti. Nous remercions les auteurs qui
ont bien voulu nous prêter leurs spécimens pour les comparer aux nôtres.
Chez tous les spécimens malgaches de M. monodi, l’ovaire est grand par rap¬
port aux testicules, les vitellogènes ne confluent pas en avant de la ventouse
ventrale, la forme des follicules vitellogènes et le rapport des ventouses sont
différents.
Les trois individus dont nous disposons sont remarquables par des
coeca longs atteignant les 3/4 de la longueur du corps et un ovaire petit
par rapport aux testicules. Nous les rapprocherons donc de trois espèces
qui ont les mêmes caractères : M. sociale (Lfthe, 1901) parasite de Bufo
melanostictus (Inde), M. meggitti Bhalerao, 1927 de Mabuya dissimilis
(Inde), et M. cameroonensis Saoud, 1964 de Rana ( Ptychadena ) oxyrhynchus
(Cameroun).
Chez M. sociale la ventouse ventrale est plus grande et située plus
en avant, la ventouse buccale est plus petite, les dimensions du corps,
de l’ovaire et des œufs sont supérieures à celles relevées chez nos échantil-
— 189 —
Ions. L’hôte, (un Batracien), et le lieu géographique (Indes), sont enfin
très différents.
Chez M. cameroonensis, également décrit chez un Batracien, les vitello-
gènes atteignent le niveau moyen de la ventouse buccale, l’œsophage est
absent, et le pore génital est situé juste en arrière de la ventouse buccale ;
il est donc très différent de nos échantillons.
M. meggitti décrit chez un Scincidé par Bhalerao (1927) est l’espèce qui
se rapproche le plus de nos spécimens. Elle s’en distingue cependant par la
position de la ventouse ventrale qui est située dans le premier tiers de la
longueur du corps, par la position de l’orifice génital, par les dimensions
de l’ovaire et par sa distribution géographique.
Nous admettrons donc que l’espèce est nouvelle et nous la nommerons
Mesocoelium doliclienteron n. sp.
Laboratoire de Zoologie (Vers).
BIBLIOGRAPHIE
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Séri# — Tome 37 — N» 1, 1965, pp. 190-191.
SUR LE LIEU D'ORIGINE
DU TYPE DE TRITYLODON LONGAEYUS OWEN
Par Paul ELLENBERGER et Léonard GINSBURG
Tritylodon longaevus Owen, Thériodonte évolué, représente un des
derniers pas des Reptiles mammaliens vers le stade Mammifère et revêt
de ce fait une importance particulière dans la chaîne de l’évolution.
L’unique échantillon connu jusqu’à ces temps derniers de cet animal est
une partie antérieure de crâne portant la denture au complet. Il fut décrit
par Owen en 1884 et est déposé au British Muséum. La pièce fut récoltée
— ou peut-être seulement acquise, mais cela est moins probable — par le
Dr Exton qui fut plusieurs fois Curateur du Muséum de Bloemfontein,
dont une première fois de 1877 à 1883, date à laquelle il partit pour
l’Angleterre en emportant avec lui un certain nombre de fossiles.
Au Muséum de Bloemfontein est conservé le rapport signé du bureau
de direction (« Board of Trustées »), daté du 29 janvier 1883, relatif à ce
voyage. On y trouve la mention suivante : « The Curator was empowered
to make a sélection of the fossils to be taken by him to London to be sub-
mitted to Prof. Owen for scientifîc définition and returned to the Muséum
at Bloemfontein ». Parmi ces fossiles se trouvait le Tritylodon. Owen,
dans sa publication sur cet animal, est bien avare en détails et dit seule¬
ment que la pièce provient du « Trias de Thaba Chou, au Basutoland ».
Mais il n’existe au Basutoland aucun lieu se nommant Thaba Chou et on a
fini par admettre, sans en être absolument certain, que le Tritylodon pro¬
venait de Thaba Nchu, localité située à peu près à mi-distance de Wepener
et de Bloemfontein et où les Red Beds du Stormberg affleurent particu¬
lièrement bien. Brink et Haughton, dans leur catalogue des Reptiles du
Karroo (1954), écrivent notamment à propos de Tritylodon longaevus :
« Type : Anterior half of skull in the British Muséum of Natural History
(Cat. N° M 1951), from Thaba’Nchu ? Horizon : Red Beds, Stormberg
Sériés ? » Précisons tout de suite que la pièce provient bien des Red Beds,
la gangue qui l’enrobe ne laissant aucun doute à ce sujet.
Mais le choix de Thaba Nchu de Bloemfontein comme localité d’origine
du Tritylodon nous apparaît bien peu satisfaisante. Tout d’abord, Thaba
Nchu ne se trouve pas au Basutoland, mais dans l’état d’Orange. Les
frontières ont, certes, fluctué entre le Lesotho et l’Orange Free State.
Thaba Nchu fut annexé à ce dernier Etat en 1856, alors que la publication
d’OwEN date de 1884. On imagine difficilement le Dr Exton, qui montra
à Owen le célèbre museau au cours de l’année 1883, lui dire, 27 ans après le
— 191 —
déplacement de frontière, que la pièce venait du Basutoland, si elle pro¬
venait du Thaba N’Chu de Bloemfontein.
Mais il y a plus. Visitant un jour le Musée de Johannesburg, l’un d’entre
nous (P. E.) aperçut dans un coin, égaré sur un tas de poussière, une vieille
étiquette de papier jaune et portant, écrite à la plume, en grosses lettres
calligraphiées à la manière ancienne, la mention : « Tritylodon longaevus
Owen. Thaba Cheou, Basutoland ». On peut d’aute part voir encore aujour¬
d’hui au Muséum Albany à Grahamstown un moulage du Tritylodon
accompagné de l’étiquette suivante : « Tritylodon longaevus Owen, Plaster
Cast of type in Br. Muséum. Thaba Chu, Nr Mafeteng, Basutoland. Dr.
Exton ».
Les documents les plus anciens que nous ayons portent donc comme lieu
d’origine Thaba Chou, Thaba Cheou, et Thaba Chu, toponyme sesotho.
Or, le Sesotho est une langue non fixée mais encore en évolution et que l’on
voit se modifier à l’échelle des générations. Cheu (manière française) ou
Cheou (manière anglaise) est l’orthographe ancienne de l’actuel Tsoeu,
qui signifie « blanc » alors que Nchu signifie « noire ». Il faut donc éliminer
de nos recherches la « Thaba Nchu » ou « Montagne Noire » de Bloem¬
fontein, et rechercher au Lesotho une « montagne blanche », ou Thaba-
Tsoeu.
Or nous en trouvons sept actuellement dans tout le Lesotho ; l’étiquette
de l’Albany Muséum guide alors notre choix dans la région du Mafeteng.
Il existe justement, à environ vingt kilomètres au N-NE de cette bourgade,
une montagne nommée Thaba-Tsoeu. Les Red Beds y affleurent magni¬
fiquement et ne sont pas à cet endroit masqués par le manteau des loess
quaternaires qui cachent presque partout, au Basutoland, les deux pre¬
miers termes de la série du Stormberg. De plus, la grande route qui reliait
alors Morija à Mohales Hoek passait juste au pied de ce Thaba-Tsoeu.
Délaissée depuis la création de la nouvelle route, plus longue d’ailleurs,
de Morija à Mohales Hoek par Mafeteng, l’ancienne route était une des
plus grandes voies de passage du Basutoland et tout voyageur venant de
Bloemfontein et allant dans la direction de Morija devait l’emprunter.
La proximité de Mafeteng, l’importance de l’affleurement, la facilité
d’accès nous incline à désigner ce Thaba-Tsoeu de Mafeteng comme le lieu
d’origine du célèbre fossile.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 1, 1965, pp. 192-197.
OBSERVATIONS STRATI GRAPHIQUES
ET PALÉONTOLOGIQUES
SUR LE WEALDIEN DE U EST
DE LA PROVINCE DE T ERU EL (ESPAGNE)
Par F. GAUTIER et D. MONGIN
I. Description stratigraphique.
Par F. GAUTIER
Comme celui de la Chaîne cantabrique (10, 11) ou de la région de Soria
(8, 9, 14). le Wealdien de l’Est de la province de Teruel, et en particulier
de la région de Mora de Rubielos, repose sur le Jurassique marin par l’in¬
termédiaire d’un ensemble de couches détritiques vivement colorées et de
bancs calcaires plus sombres qui représentent des niveaux saumâtres ou
lacustres du Jurassique supérieur. Il est essentiellement constitué par
une série d’épaisseur variable, mais toujours importante, où alternent des
grès grossiers feldspathiques, peu consolidés, de couleur blanche ou
secondairement rougie, et des argiles sableuses fortement micacées, plus
ou moins indurées, qui, par le contraste de leurs teintes vives (rouge
lie-de-vin surtout) avec celles de la végétation, donnent à la région son
originalité. Ce sont ces faciès rougeâtres qui expliquent une confusion
LÉGENDE DE LA PLANCHE
Teruella gautieri nov. gen., nov. sp. — Wealdien de Mora de Rubielos (prov. de Teruel),
Espagne.
Fig. 1. — Holotype, valve gauche, n. 1120 H. X 1.
Fig. 2. — Charnière d’une valve gauche. X 1,4.
Fig. 3. — Charnière de l’holotype, n. 1120 H, valve gauche. X 0,9.
Fig. 4. — Charnière d’une valve droite. X 1.
Fig. 5. — Echantillon montrant la pseudo-lunule et ses indentations X 0,9.
Fig. 6. — Echantillon montrant un autre aspect de la pseudo-lunule. X 1,5.
Fig. 7. — Même échantillon montrant l’ornementation du crochet, en V et en zigzags. X 2.
Fig. 8. — Charnière d’une valve gauche brisée. X 1.
Fig. 9. — Ornementation du crochet. X 2.
Ces fossiles de la collection Gautier n° 1120 sont déposés au Laboratoire de Géologie du
Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris.
Bull. Mus. nul. Jlist. nul., L. 37, n° 1, 1965.
193
ancienne entre Wealdien et Trias, confusion commise en particulier par
Cortazar (3) et sur certaines cartes géologiques, et déjà signalée par
Fallût et Bataller (4), Hahne (6) et Sâenz (14).
L’étude de cette série est rendue délicate par la présence de nombreux
accidents difficiles à repérer à cause de l’uniformité des affleurements et de
leur nature lithologique ; les coupes complètes y sont fort rares. Néan¬
moins l’observation attentive des environs de Mora de Rubielos et Rubielos
de Mora nous permet d’apporter quelques précisions sur les faciès et sur
la faune, peu abondante, de cet ensemble argilo-gréseux wealdien.
Deux coupes, situées respectivement au voisinage de la Rambla de
Fuente de Mora (2 km. W. du Hameau de Las Barrachinas) et non loin du
sentier conduisant de ce hameau à la Masia de la Carrascosa (1,8 km. NW.
de Las Barrachinas), nous permettent de distinguer dans la série wealdienne
trois ensembles lithologiques :
1. — A la base, un ensemble détritique de 100 à 150 m de puissance,
formé par une alternance de gros bancs de grès blancs, grossiers, parfois
conglomératiques, et d’argiles sableuses, micacées, de couleur lie-de-vin.
2. — Au-dessus, un ensemble d’origine lacustre, de couleur sombre,
d’une cinquantaine de mètres d’épaisseur, formé par une alternance de
petits bancs de grès, souvent fins, de calcaires, marno-calcaires et marnes
foncés.
Les grès, prédominants à la base, parfois à ciment siliceux, de couleur
brune ou kaki, se montrent localement parcourus de tubulures irrégulières,
perpendiculaires au plan de stratification (racines ? (8)). La série s’enrichit
progressivement en marnes et calcaires, gris ou noirâtres.
Les calcaires sont généralement fétides, à grain fin et à cassure con-
choïdale ; ils renferment de très nombreux restes de Charophytes —
oogones et fragments de tiges — - et quelques carapaces d’Ostracodes.
C’est un horizon de marnes indurées sombres, vers le sommet de la
série, qui nous a livré — outre quelques débris ligneux plus ou moins
carbonisés, un petit Gastropode indéterminable et des Ostracodes du
genre Cypridea — une faune abondante, conservée en calcite noire gros¬
sièrement cristalline, de Lamellibranches lacustres. Ces coquilles n’appar¬
tiennent à aucun des genres de Naïades connus à ce jour et seront décrites
dans les pages suivantes.
Cet ensemble lacustre a été retrouvé, mais incomplet car en situation
tectonique compliquée, en de nombreux points des environs de Mora,
en particulier en bordure de la route de Mora à Cabra de Mora, à environ
3,5 km. du premier village, affleurement où A. F. de Lapparf.nt a pu
récolter quelques coquilles de la même espèce ; au N. de l’Inebral, non
loin du Camino de Los Alabrosos (3 km. NE. de Mora) ; et au N. de
l’Arroyo del Hocino (4 km. S-SE. de Mora). Les marnes de ces deux
derniers affleurements contiennent d’innombrables articles de tiges de
Characées, qui leur donnent une apparence sableuse.
De tels niveaux n’ont pas été retrouvés dans la série wealdienne qui
affleure largement au S. et au SE. de Rubielos de Mora.
13
— 194 —
3. — Un dernier ensemble détritique, de couleur dominante rouge,
d’épaisseur difficile à évaluer (300 m environ). Par son faciès, cette série
est identique au terme inférieur ; seules sont à noter une diminution de
l’élément gréseux vers le sommet, et la présence de quelques restes orga¬
niques : débris charbonneux, débris ligneux silicifiés, rares ossements de
Reptiles (un fragment de grosse côte et un fragment de petite côte proba¬
blement d’iguanodon au S. de Mora, une vertèbre de Sauropode indé-
gageable à l’E-SE. de Rubielos x. De tels restes de Dinosauriens ont déjà
été signalés dans le Wealdien de cette région, notamment par Royo y
Gômez (12, 13).
Telles sont les premières observations que nous avons pu faire dans le
Crétacé inférieur à faciès wealdien de l’Est de la province de Teruel. D’une
épaisseur approximative de 500 m., il est essentiellement constitué par une
puissante série lagunaire ou deltaïque rougeâtre, dans le tiers inférieur de
laquelle s’intercale un épisode de sédiments déposés au fonc d’un lac pro¬
bablement centré sur le territoire de Mora de Rubielos. Un tel épisode
lacustre, signalé pour la première fois dans cette région, n’est pas un fait
nouveau dans le Wealdien espagnol : en effet, il est intéressant de noter
que Palacios et Sanchez (9) ont trouvé une série sensiblement analogue
dans les provinces de Soria et Logrono, série qui leur a également livré des
formes alors inconnues de Naïades, décrites sous les noms de Unio idubedae
et U. numantinus. La description de ce dernier ensemble wealdien a été
récemment confirmée par I. Q. Amador et E. T. Molina (1) à l’occasion
d’un symposium sur le Crétacé de l’Hémisphère occidental.
II. Description paléontologique des Naïades de la région
de Mora de Rubielos.
Par D. MONGIN
Famille des Unionidae.
Genre Teruella nov. gen. *
Espèce-type : T. gautieri nov. sp.
18 échantillons, dont 6 charnières dégagées, de la collection F. Gautier
et 35 échantillons de la collection Lapparent.
1. Déterminations due à l’obligeance de Monsieur l’Abbé A. F. de Lapparent.
* : du nom de la province de Teruel.
195 —
Description du genre et de l’espèce : dimensions (en mm) :
Diagnose. — Coquilles de taille moyenne, au galbe arrondi, vénériforme,
le d.a.p. étant peu supérieur au d.u.p. ; crochets bien détachés et dirigés
vers l’avant comme chez les Veneridae, plus ou moins gonflés selon les
échantillons, le maximum de convexité de la coquille se situant en face
du crochet.
Côté antérieur creusé par une pseudo-lunule (voir plus loin), côté pos¬
térieur rectiligne, long, relié au bord palléal bien arrondi par une courbe
régulière ; pas de carène à l’arrière ; ligament long et mince ; pseudo-lunule
très grande, creusée, bien délimitée par une courbe abrupte, se prolongeant
jusque sous le crochet, ce qui prouve qu’elle ne représente pas une lunule,
mais une empreinte de ligament ou matière cornée observée sur certains
Unionidae vivants et fossiles ; suture des valves au niveau de cette
empreinte très irrégulière, avec de fortes indentations plissées dans l’autre
valve (PL I, fig. 5, 6) ; ce caractère est tout-à-fait nouveau dans les Naïades.
Ornementation du crochet formée de chevrons et de zigzags couvrant
toute la coquille sur un jeune spécimen, mais variable sur les adultes et
s’effaçant généralement à 1 cm du crochet (PI. I, fig. 7, 9). Ces costules
finement perlées sont, en gros, parallèles au bord dorsal, surtout à l’avant,
avant la formation des chevrons. Sur le reste du test, stries d’accroissement
seulement, fines et régulières.
Charnière assez forte (PI. I, fig. 2, 3, 4, 8), comprenant : à la valve droite,
1 pseudocardinale parallèle au bord dorsal, fortement striée et irrégulière,
196 —
un interdentum large et bosselé sous le crochet, et 1 longue lamelle posté¬
rieure, non séparée du ligament par un rebord comme dans les autres
genres. A la valve gauche, 2 pseudocardinales divergentes, dont la
médiane, sous le crochet, est triangulaire et fortement striée ; fossette
très large, également costulée à l’intérieur, interdentum large et court,
non bosselé ; à l’arrière, 2 lamelles postérieures moyennes et bien
dessinées.
Rapports et différences. — Les genres qui se rapprochent le plus du nôtre
sont :
Psilunio Stefanescu (15) (1896, PL IV, fig. 3 à 9) (= Potomida Swainson),
par le même galbe (fig. 5) et quelques éléments de la charnière, mais il
faut remarquer, à ce sujet, que la diagnose et les figures de Stefanescu
accusent des contradictions, ce qui infirme la valeur de ce genre. L’orne¬
mentation du test est aussi très différente de celle de Teruella.
Fusconaia Simpson (fig. in Baker (2), 1928, PL 39-40 et 41) qui est
aussi quadruliforme, mais il a une carène à l’arrière et pas de costulation
sur le crochet. Notons que la charnière est semblable à celle du nouveau
genre créé.
Nyassunio Haas (5) (1936, PL 7) qui a la même forme et la même costu¬
lation, qui est d’ailleurs celle des Caelaturinae, bien figurée par F. Haas
(1936, PL 6). Mais la charnière des Caelaturinae est mince, avec des dents
lisses et aiguës. Il faut remarquer en outre que les costules qui ornent le
crochet restent parallèles au bord dorsal sur Teruella, alors qu’elles lui
sont perpendiculaires, à cause de leurs chevrons, sur les Caelaturinae.
En résumé, les Teruella ont le galbe des Psilunio, la charnière des
Fusconaia et l’ornementation des Caelatura, mais les indentations de la
pseudo-lunule constituent un caractère tout à fait nouveau.
Notons encore, parmi les genres fossiles qui ressemblent au genre espa¬
gnol, le genre Saharella Mongin (7) (1963, p. 15, PL IV) du Wealdien du
Sahara ; mais ces coquilles africaines ont une charnière très forte avec des
dents non striées, l’une d’elles fortement recourbée, et un galbe beaucoup
plus trigone que les Teruella.
Gisements. — 1) Rambla de Fuente de Mora (Coll. Gautier, n° 1120,
Laboratoire de Géologie du Muséum d’ Histoire Naturelle de Paris).
2) Route de Mora de Rubielos à Cabra de Mora, à environ 3,5 km du
premier village (Coll. Lapparent, Laboratoire de Géologie de l’Institut
Catholique de Paris).
Conclusions. — Les Lamellibranches limniques recueillis dans le Weal¬
dien de la région de Mora de Ruhielos appartiennent à un genre nouveau
d’Unionidae, le genre Teruella, dédié à la province de Teruel. Cette coquille
qui possède à la fois les caractères de genres répartis sur trois continents
différents montre bien qu’elle est une des souches des Naïades tertiaires
et actuelles. En outre, il n’est pas possible pour le moment de la classer
dans une sous-famille.
Laboratoires de Géologie du Muséum National d'Histoire
Naturelle et de l'Institut Catholique de Paris.
BIBLIOGRAPHIE
(1) Amador (I. Q.) et Molina (E. T.), 1959. — El Cretaceo en Espana, IV :
La Cordillera Iberica. XX0 Cong. Geol. Intern. Mexico, El Sistemo creta-
cico, T. I, pp. 483-493.
(2) Baker (F. C.), 1928. — The fresh water Mollusca of Wisconsin, part II :
Pelecypoda. Bull. Wisc. Geol. Nat. Hist. Suro., n. 70, 507 p., 105 pl.
(3) Cortazar (D. de), 1885. — - Bosquejo fisico-geolôgico y minero de la pro-
vincia de Teruel. Bol. Com. Mapa Geol. Espana, T. XII, pp. 263-607,
43 fig., 2 pl. dont 1 carte géol. au 400.000°.
(4) Fallût (P.) et Bataller (J. R.), 1927. — Itinerario geolôgico a través del
Bajo Aragon y el Maestrazgo. Mem. Beal. Acad. Cienc. Art. Barcelona,
3a Epoca, Vol. XX, n° 8, pp. 227-367, 46 fig., 7 pl., 1 croq. géol. au 160.000°
(5) Haas (F.), 1936. — Binnen-Mollusken aus Inner-Africa. Abh. Senckenber-
gisch. Naturf. Gesellsch., 231, 156 p.
(6) Hahne (C.) , 1930. — Das Keltiberische Gebirgsland ôstlich der lime Cuenca-
Teruel-Alfambra. Abh. Ges. Wiss. zu Gôttingen, Math -Phys. Kl. N. F.,
Bd. XVI, 3. (Trad. esp. in Public alem. sobre Geol. de Espana, Vol. II,
pp. 7-50, 12 fig., Madrid, 1943).
(7) Mongin (D.), 1963. — Les Lamellibranches du Continental Intercalaire
du Sahara (Crétacé inférieur). Mém. Soc. Géol. Fr. n. s., n. 96, 40 p., 6 pl..
(8) Palacios (P.) et Sanchez (R.), 1885. — La formaciôn wealdense en las
provincias de Soria y Logrono. Bol. Com. Mapa Geol. Espana, T. XII,
pp. 109-140.
(9) Palacios (P.), 1890. — Descripciôn fisica, geolôgica y agrolôgica de la pro-
vincia de Soria. Mem. Com. Mapa Geol. Espana, 558 p., 25 fig., 6 pl..
(10) Rat (P.), 1959. — Les Pays crétacés basco-cantabriques (Espagne). Thèse
Fac. Sc. Dijon el Publ. Univ. Dijon, T. XVIII, 525 p, 68 fig., 9 pl. dont
1 carte géol. au 200.000°.
(11) — 1962. — Contribution à l’étude stratigraphique du Purbeckien-Wealdien
de la région de Santander (Espagne). B.S.G.F., (7), IV, pp. 3-12, 7 fig.,
1 pl..
(12) Royo y Gômez (J.), 1926 (publié 1928). — - Les Vertébrés du faciès wealdien
espagnol. C. B. XIVe Sess. Cong. Géol. Intern. Espagne, fasc. 4, pp. 2039-
2042^
(13) — 1927. — Sur le faciès wealdien d’Espagne. C.R.S.G.F., pp. 125-128.
(14) Sâenz (Cl.), 1932. — Nota para el estudio de la Faciès Weâldica Espanola.
Asoc. Esp. Prog. Cienc., Cong. Lisboa, Sec. IV, pp. 59-76, 3 fig.
(15) Stf.fanescu (S.), 1896. — Etudes sur les terrains tertiaires de la Roumanie.
Contribution à l’étude des faunes sarmatique, pontique et levantine
Mém. Soc. Géol. Fr., Paléont., lre sér., t. VI, n° 15.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 1, 1965, pp. 198-201.
PLANTES NOUVELLES RARES OU CRITIQUES
DES SERRES DU MUSÉUM
(Notules sur quelques Orchidées d’Indochine, xxxvhi)
Par A. GUILLAUMIN
189. — Oberonia dalatensis Gagnep. ? — Viet Nam : Blao, forêt dense
(Tixier n° 23/60, f. 239, 1960.
Feuilles nombreuses en touffe dense, ne dépassant pas 2 cm X 0,3 cm,
très aplaties ; inflorescence longue de 2 cm, florifère sur la 1/2 longueur,
bractées filiformes, longues de 2 mm, fleurs brun chocolat, larges de
1,5 mm, sépales entiers, pétales aussi longs, dentés serretés sur les bords,
labelle à angles arrondis, érodé sur les bords, papilleux en dessus.
Sur le type, (Evrard 1.160), le collecteur a noté que les fleurs étaient
brun olivâtre avec marge des pétales plus jaune.
401. — - Dendrobium Macraei Lindl. — Laos : Vientiane (Tixier XVI
f. 178, 1956).
296. — Bulbophyllum macranthum Lindl. — Annam (de Sigaldi 377/Sig.,
f. 130, 1964).
Espèce originaire de la Péninsule malaise jusqu’à Bornéo et Célébès,
signalée au Siam par Seidenfaden et Smitinand.
450. — • Saccolabium dasypogon Lindl. — Viet Nam : route Saigon —
Dalat : Km 127 (Tixier, n° 4/63, f. 7, 1963).
517. — S. (§ Acampe ) papillosum Lindl. — Laos : Vientiane (Tixier
n° 58/63, f. 261, 1963).
Sépales et pétales jaunes, barrés de brun en dedans, labelle blanc pur
un peu marqué de rose sur les côtés de l’orifice de l’éperon.
Espèce de l’Inde et du Ténassérim non signalée en Indochine mais de
Sigaldi l’avait récoltée (n° 306/Sig., f. 12, 1957) au Laos : région de Ban
Keum : Km 60 au N. de Vientiane et Tixier (mss.) la signale en Annam :
à Gougah, dans la forêt claire.
461. — Phalaenopsis Parïshii Reichb. f. — Viet Nam : route Saïgon-
Dalat : Km 127 (Tixier n° 16-63, f. 51, 1963).
199
493. — - Malleola vietnamensis Guillaum, — Viet Nam (Tixier sans
f. 51, 1963).
518. — Pteroceros suaveolens Holtt. = Sarcanthus (§ Pteroceros)
suaveolens Hook. f. — Viet Nam : vallée de la Da Houai : Km 140, for¬
mation de Cereya sphaerica et de Lagerstroemia Flos-reginae (Tixier
n° 52/60, f. 239, 1960).
Fleurs jaunes piquetées de petites taches marron, extrémité du labelle
pourpre.
Espèce de l’Inde, la Birmanie, abondamment signalée au Siam, mais pas
encore au Viet Nam.
334. — Sarcanthus vietnamensis Guillaum. — Viet Nam : Dinh Quan
(Tixier n° 11/62, f. 139, 1962.
Inflorescence longue de 12 cm, bifurquée, florifère dans la moitié supé¬
rieure. Fleur jaunâtre marbrée de brun rose pâle, labelle rose pâle à lobe
médian rose violacé.
Dendrobium nouveaux des îles Salomon.
519. — Dendrobium (§ Aporum) floridanum Guillaum. sp. nov.
Rhizoma brevis , caulibus ad 6 cm altis, pluriarliculatis , cylindraceis, a basi.
tenui ( 1mm diam.) incrassatis (2 mm diam.) ; foliis equitantibus , scalpelliformibus,
usque ad 6 cm X 0,5 cm, transverse valde compressis, 3 mm crassis, apice acutis,
late viridibus. Inflorescentia 2 cm longa, vaginibus 4, triangularibus, bracteis
lanceolatis, flore 1 (vel succedancis ?), pedicello ovarioque 7 mm longis, sepalis
superiore triangulari, 6 mm longo, apice aculo, 5-nervio, lateralibus longe falcatis,
12 mm longis, apice aculis, 5-nerviis, mentum brevissimum [2 mm) formantibus,
petalis anguste lanceolatis, 5 mm longis, apice acutis, 1-nerviis, labello spalhulato,
12 mm longo, 4-lobo, lobis rotundatis, ungue medio longitudinaliter incrassato.
Florida. — Fleurs roses (jaune pâle dans les serres du Muséum) (Legand,
n° 30, f, 132, 1964).
Paraît faire partie de la sous-section Holophylla : bien distinct par son
labelle lobé.
520. — • D. (§ Mekynosepalum) guadalcanalense Guillaum. sp. nov.
Epiphytica, pseudobulbis approximatis 1-articulatis, 9-10 cm longis, teretibus,
e basi (1 mm diam.) paulum ampliatis ( 2 mm diam.), 1-foliatis ; folio lineari (8 cm X
1 cm), apice obtuse minute 2-lobulato, coriaceo, supra canaliculalo, subtus carinato,
laete viridi. Plos ad pseudobulbi apicem I, pedicello filiformi, 5 mm longo, apicem
versus densius quasi setulose piloso, sepalis ovatis, 5 mm longo, apice obtusis,
3-nerviis, albis, lateralibus mentum obtusum apice brevissime sulcalum forman¬
tibus, petalis spathulatis, 4 mm longis, obtusis, 1-nerviis, albis, labello pallide
luleo, subquadrangulari, 3 mm longo, lobis lateralibus apiculo parvo reductis
terminali crasso, truncato, leviter undulato emarginalo, columna violaceo punciala,
violaceo marginata, dense breviter pilose, antherae operculo quadralo.
— 200 —
Guadalcanar : Hararia, tapissant le tronc des arbres du bord de mer
(Legand 1962, n° 29, f. 132, 1964).
Dans cette § dont Krânzlin (P flanzenreich IV, 50, II, B, 21, p. 331)
fait le genre Diplocaulobium, se distingue parmi les espèces à feuilles
linéaires par les poils raides, semblables à des sétules qui se trouvent sur
la partie supérieure du pédicelle.
Orchidées de Nouvelle Calédonie.
Microstylis procera Krânzl. — Terrestre, fleurs jaunes (Legand, n° 39 B,
f. 132, 1964).
521. — Dendrobium closterium Reichb. f. — Plaine (Legand, n° 26 A,
f. 132, 1964).
431. — - D. gracilicaule F. Muell. non Krânzl. — Pseudobulbes jusqu’à
6 articles, longs jusqu’à 17 cm, épais jusqu’à 1 cm, cannelés ; feuilles 2-4,
au sommet, charnues, ovales-triangulaires, (5-6 cm X 1,5-2, 5 cm), légère¬
ment et inégalement 2-lobulées au sommet ; sépales jaune verdâtre avec,
extérieurement, une ligne médiane longitudinale de points rouge vineux,
pétales jaune verdâtre, labelle jaune verdâtre à lobes latéraux blancs.
Dumbéa (Legand n° 25, f. 132, 1964).
434. — D. muricatum Finet — Mt Dzumac (Legand, n° 22, f. 132,
1964).
522. — D. verruciferum Reichb. f. — Col d’Amieu, en masse pendante,
petites fleurs par paires, odorantes, de très courte durée (1/2 jour) (Legand
n° 35 C, f. 132, 1964).
523. — - Bulbophyllum Finetianum Schltr. — Forêt des Electriques,
200 m, en groupes très touffus, boutons et fleurs pourpre foncé, (Legand
n» 7, f. 132, 1964).
524. — B. hexarhopalos Schltr. — -Forêt des Electriques, 200 m, au bord
d’un ruisseau, pendant le long des troncs (Legand, n° 6, f. 132, 1964).
525. — Bulbophyllum ngoyense Schltr. — sur tronc d’arbre, Hte Ouinné,
6-xii-1964 (MacKee 11.831).
526. — B. polypodioides Schltr. - — Epiphyte sur une tige de Freycinetia
le long d’un tronc d’arbre, forêt humide, Hte Ouinné, 900 m, 6-xn-1964
(MacKee 11.815).
428. — Pelma neocaledonica Finet — sur tronc d’arbre, Hte Ouinné,
6-XH-1964). (MacKee 11.832).
201
Eria Vieiilardii Reiehb. f. — - commun en plaine sur arbres clairs,
(1/4-1 /2 ombre), (Legand, n° 14 B, f. 132, 1964).
527. — Phrealia macropkylla Schltr. — Col d’Àmieu, 200 m, le long de la
route, 1/4 ombre, petites grappes blanches, (Legand, n° 15, f. 132, 1964).
528. — P. oubatchensis Schltr. — Mt Dzumac (Legand, n° 23, f. 132,
1964).
Le Gérant : Jacques Fohest.
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des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
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Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5e ; sans pério¬
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mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5® ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬
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nationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬
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Adansonia (suite aux Notulae Systematicae). Directeurs : MM. A. Aubré ville
et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5* ;
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Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue
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Revue Bryologique et Lichènologique. Directeur : Mme V. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ;
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Cahiers de La Mabokê. Directeur : M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie,
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Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie,
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2‘ Série, Tome 37
Numéro 2
Aimée 1965
Paru le 24 Septembre 1965,
SOMMAIRK
Pages
Communications :
Cl. Delamare-Deboutteville. Le Professeur René Jeannel, Entomologiste, Éco¬
logiste et Biogéographe . 203
L. Balout. La Préhistoire. Leçon inaugurale de la Chaire de Préhistoire prononcée le
14 avril 1964 . 208
F. d’Aubenton et M. Blanc. Étude systématique et biologique de Scomberomorus
sinensis (Lacépède, 1802), poisson des eaux douces du Cambodge . 233
E. Postel. Deux Lutjanidés nouveaux des environs de Nouméa (Nouvelle-Calédonie). 244
A. Stauch. Sur la répartition géographique d ’Arnoglossus imperialis (Raf. 1810) et
description d’une espèce nouvelle, Arnoglossus blachei (Pisces, Teleostei, Hetero-
somata, Bothidae) . 252
F. d’Aubenton. Notopterus blanci n. sp., nouvelle espèce de poisson Notopteridae du
haut Mékong cambodgien . 261
J. Dupouy. Urocyclinae de Madagascar. 1. Urocyclina subcarinata n. sg., n. sp. 2. Kir-
kia ivolohinensis n. sp. 3. Une forme juvénile inconnue d 'Urocyclus comorensis Fr. 265
L. Renault. Observations sur la spermatogénèse d 'Ocinebrina aciculata Lmk. (Mol¬
lusque Prosobranche) . 277
— Observations sur l’ovogénèse et sur les cellules nourricières chez LameUaria per-
spicua (L.) (Mollusque Prosobranche) . 282
E. Séguy. Deux nouveaux Tendipédides des îles Crozet (Insectes Diptères Némato-
cères) . 285
J. P. Cancela da Fonseca. Sur le dimorphisme sexuel chez les charançons du blé du
genre Sitophilus Schônh (Coléoptère Curculionidae) . 290
J. F. Jézéquel. Araignées de la savane de Singrobo (Côte d’ivoire). IV. Drassidae. . 294
M. Vachon. Remarques sur quelques Scorpions appartenant aux genres Nebo Simon,
1878 (Diplocentridac) et Hemiscorpion Peters, 1861 (Scorpionidae) . 308
J. M. Démangé. Sur quelques Spirostreptoidea (Myriapodes Diplopodes) de Côte d’ivoire
et de Guinée-Nimba . 318
L. Juberthie-Jupeau. Orifice génital surnuméraire chez un Symphile et essai d’étude
génétique de l’anomalie . 329
R. Bott. Die Süsswasserkrabben von Madagaskar (Crustacea, Decapoda) . 335
B. Bozic. Copépodes de quelques petits estuaires méditerranéens . 351
J. C. Quentin. Skrjabinotaenia pauciproglottis n. sp., Cestode nouveau parasite de
Rongeurs de République Centre Africaine . 357
S. Deblock et R. L. Rauscii. Position systématique nouvelle de Microphallus aspalacis
Rausch, 1962 (Trematoda Microphallidae) . 363
L. Redier. Hydraires et Bryozoaires du Golfe de Guinée (Récoltes de G. Cherbonnier). 367
Actes administratifs . 395
Distinctions honorifiques . 396
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 37, n° 2, 1965, pp. 203-396.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1965. — N» 2.
464e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
1 1 mars 1965
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J.-L. HAMEL
COMMUNICATIONS
LE PROFESSEUR RENÉ JEANNEL,
ENTOMOLOGISTE , ÉCOLOGISTE
ET B 10 GÉOGRAPHE
Par Claude DELAMARE DEBOUTTEVILLE
Le Docteur René Jeannel s’est éteint le samedi 20 février au matin,
dans sa quatre-vingt sixième année. C’est un pionnier qui disparaît.
Il laisse des amis, des disciples et un message. Nous donnerons ici un
bref aperçu des grandes directions de recherches de M. Jeannel.
Ayant reçu une formation classique au plein sens du terme, il suffit
de lire ses écrits pour saisir combien cette formation avait marqué l’équi¬
libre de ses écrits, et l’aisance de ses raisonnements.
Il s’orienta tout d’abord vers les études médicales et chirurgicales qui
étaient dans la tradition de sa famille.
Toutefois il ne devait pas hésiter à abandonner cette voie pour cher¬
cher la satisfaction de sa vocation la plus profonde. Naturaliste né, il
renonçait à une carrière médicale qui s’annonçait brillante pour se
« dévouer » à l’Histoire Naturelle.
De 1908 à 1912 il est au Laboratoire Arago, aux côtés de Racovitza.
Il entrait ensuite au Muséum de 1912 à 1914 par le biais d’une bourse
de l’Institut Pasteur, au Laboratoire d’Entomologie à la demande du
Professeur Bouvier. Puis ce fut la guerre. En 1919-1920 il est Maître
de Conférences de Zoologie à la Faculté des Sciences de Toulouse. De
1920 à 1927, nommé Professeur à l’Université de Cluj et Sous-Directeur
14
— 204
de l’Institut international de Spéléologie fondé en Roumanie par Raco-
vitza, il va vivre quelques années qui auront une importance toute par¬
ticulière dans sa carrière scientifique. En 1927 il revient en France comme
Directeur du Vivarium et sera désigné comme Professeur au Muséum
en 1931. Sa carrière, depuis cette date, se développe dans le cadre de
notre établissement dont il devait devenir le Directeur.
Le Docteur René Jeannel aurait certainement pu trouver dans les
Sciences humaines, dont la médecine n’est, en un certain sens, qu’une
branche, un apaisement suffisant à sa joie de connaître. Mais à l’époque
où il commençait à travailler, les courants de synthèse ne s’amorçaient
pas encore dans les Sciences humaines et, par contre, les Sciences bio¬
logiques au sens large, bénéficiant d’un passé prestigieux, se présen¬
taient, en France particulièrement, comme offrant un large domaine de
synthèse.
Connaître de vastes territoires par le sol, la Géologie, saisir les moda¬
lités complexes des peuplements animaux ou végétaux, saisir la géné¬
ralité des aventures, par les détails d’espèces bien connues, cela repré¬
sentait une magnifique entreprise dont Jeannf.l fut l’un des premiers
à bien saisir les multiples implications intellectuelles.
Il arrivait dans la carrière à une époque où l’Histoire Naturelle ten¬
dait à renoncer aux enseignements concrets du terrain pour entrer dans
une phase d’analyses expérimentales qui se faisaient, avant tout, dans
les Laboratoires.
Son réflexe de jeune savant fut de lutter avec passion contze ce divorce
qui aurait pu éloigner les Sciences Naturelles de la nature ouverte. En
tant qu’intellectuel parfaitement formé aux disciplines de l’École il se
devait, comme par un réflexe d’honnêteté scrupuleuse, de ne pas se laisser
aller aux courants démagogiques de la mode.
Toute sa vie fut marquée par cette réaction contre les courants domi¬
nants d’une pensée qu’il jugeait intellectuellement peu propice à une
compréhension plus profonde de la nature.
Il essaiera désormais, dès l’origine de sa carrière, de garder en lui,
bien vivant, le sens de la terre. Il se plaisait à dire, en privé, qu’un bon
Spécialiste doit connaître la nature comme un paysan. Il y avait certai¬
nement dans cette position une grande part de vérité. Il fut toujours
étonné par la somme de connaissances objectives ou intuitives que pos¬
sèdent les hommes simples ancrés sur un terroir déterminé.
C’est par une démarche d’esprit qui est profondément du même ordre
que Jeannel devait être conduit à orienter ses premiers essais scienti¬
fiques.
Ses premiers travaux sont d’Entomologie pure mais on y retrouve
sans cesse une préoccupation lancinante. Il veut, à chaque instant, déce¬
ler au travers de la multiplicité des espèces, les tendances profondes qui
constituent des liens entre ces diverses formes. C’est ainsi qu’il sera con¬
duit à démontrer avec une clarté toute particulière que la description
des espèces, opération statique, ne prend son véritable sens que lorsque
l’on retrace l’évolution et les aventures des lignées auxquelles elles appar¬
tiennent.
— 205
La distinction fondamentale, qu’il tenait de son Maître Racovitza,
entre caractères paléogénétiques et caractères néogénétiques devait se
révéler fertile en applications. Il en arrivait ainsi, rapidement, à démon¬
trer qu’une bonne connaissance systématique devait être tissée au fil
des connaissances phylétiques. Il devait démontrer la suprématie des
caractères morphologiques anciens sur les caractères plus récents de la
forme.
Quelque 50 ans plus tard, il nous est possible d’affirmer, sans avoir
à le démontrer ici par le détail, que cette démarche de pensée a été sui¬
vie, voire imitée, dans le monde entier. Si certains de nos Collègues
étrangers n’éprouvent pas le besoin de citer Jeannel dans leurs travaux
c’est parce que le style de pensée dont Racovitza et Jeannel furent
les initiateurs est désormais passé dans le patrimoine de la Science moderne
d’une façon si générale, que beaucoup de Chercheurs de bonne foi en
ignorent l’origine.
Les travaux de Jeannel, très nombreux, comportent, entre autres,
quelques révisions classiques et qui le resteront pour de nombreuses
années encore. Ces travaux n’auraient pas été possibles si Jeannel
n’avait pas cherché à tout instant à garder le contact primordial avec
le terrain.
C’est en tant que Naturaliste de terrain, en tant qu’ Ecologiste, que
Jeannel travailla de la façon la plus originale. Il estimait profondément
qu’il y a, sur le plan humain, une différence fondamentale entre la Col¬
lection et l’espèce que l’on a su prendre soi-même. Il était extrêmement
sensible à cette sorte de communion qui résulte de la vision d’une espèce
dans son ambiance de vie. Il pensait que notre raisonnement de Natu¬
raliste peut être profondément impressionné par ces rencontres voulues
ou fortuites. Pour lui l’Histoire Naturelle était un don de perpétuelle
rencontre au même titre que la poésie.
Ses travaux sur le terrain devaient s’orienter dans un certain nombre
de directions.
Tout d’abord les recherches de Biospéléologie. C’est à Banyuls qu’il
prit, auprès de Racovitza, un goût bien enraciné pour l’exploration du
domaine souterrain. Jeannel et Racovitza sont les fondateurs incon¬
testables de cette Science si diversifiée à l’époque actuelle. Racovitza
sut en définir avec génie le catéchisme intellectuel. Il le fit avec brio,
alors même que la base analytique de travail n’était pas dégagée. Il
fut le logicien de la Biospéléologie.
Jeannel fut le promoteur de cette Science de synthèse. Il en fut l’âme
ouvrière. Il fut l’explorateur indéfectible et inlassable de centaines de
cavités. Il en fit le relevé exact. Enrichi par ses propres expériences, il
devint ensuite le théoricien de cette vaste science interdisciplinaire ;
cette grande activité qui se déployait au Laboratoire de Banyuls trouva
ensuite son couronnement à l’Institut de Spéléologie de Cluj, en Rou¬
manie, dont Jeannel fut longtemps le Sous-Directeur. Cette curiosité
resta la sienne, lorsqu’il fut Professeur au Muséum, et jusque dans les
derniers moments de sa vie.
Etre l’un des fondateurs d’une Science est incontestablement un titre
— 206
de noblesse. Lutter pendant plusieurs décades pour son développement
et son épanouissement sur le plan international est plus qu’un titre de
noblesse. Cela représente des qualités de constance humaine qui se ren¬
contrent rarement.
L’étude des Montagnes africaines, Kenya, Elgon, Kilimandjaro, Méru,
etc., représente aussi une grande part de son activité. Il arrivait dans
ces régions peu connues dès 1911 en compagnie de M. et Mme Alluaud
pour explorer le Kenya. Le voyage d’ALLUALD et Jeannel fut l’un des
plus fertiles en résultats scientifiques et est encore cité en exemple. Il
s’agissait au sens strict du terme d’un travail de pionnier... Ces contrées
du monde avaient été peu parcourues et seulement par des voyageurs
sans spécialité.
Si cela explique aisément la large moisson de faits nouveaux, cela ne
saurait en aucun cas faire oublier l’endurance humaine sur laquelle
M. Jeannel, doté d’une forte santé, restait toujours très discret. Il
devait retourner dans ces régions en compagnie de Arambourg et de
Chappuis dans le cadre de la Mission de l’Omo.
Les Terres Australes correspondaient aussi à une grande curiosité chez
ce Chercheur infatigable. Il participa lui-même à la croisière du Bougain¬
ville, mais publia également de très nombreuses contributions aux peu¬
plements des Terres Australes, Kerguélen, Patagonie, Terre de Feu,
Chili, Crozet, etc... C’est encore sur ces problèmes qu’il travaillait dans
les jours qui précédèrent sa mort.
Enfin, on ne saurait retracer un tableau exact de cette carrière pres¬
tigieuse si l’on oubliait l’œuvre biogéographique de Jeannel. Il voyait
en la Biogéographie la science naturelle de synthèse par définition.
Homme fortement formé aux disciplines historiques, il pensait que l’His¬
toire Naturelle doit être couronnée par une Biogéographie historique
compréhensive. Cette biogéographie historique implique la synthèse des
données géophysiques, géologiques, biologiques, écologiques qui nous
sont accessibles. En ce qui concerne la biologie, elle doit être basée sur
une connaissance précise à l’échelle de la lignée, donc sur une généalogie
bien établie. Ses travaux systématiques ne constituaient à ses yeux
qu’un acheminement progressif vers la synthèse grandiose qu’il entre¬
voyait vers la fin de sa vie.
Le Docteur René Jeannel fut un adepte de la théorie de Wegener.
Il voyait dans la théorie de la dérive des continents, une théorie simple
correspondant bien au principe d’économie qui est enseigné en logique
formelle. Il accumulait les preuves à l’appui de cette théorie avec l’en¬
thousiasme du dialecticien croyant. Se tenant toujours au courant, il
ne cachait pas sa joie de voir se développer les travaux de nos collègues
anglais sur le paléomagnétisme terrestre. Ceux qui l’ont connu savent
à quel point son unité de vues arrivait à une explication des réparti¬
tions actuelles. Certains de nos Collègues, probablement, estiment ne pas
pouvoir suivre Jeannel dans ces reconstitutions où la part de l’hypo¬
thèse est servie par une considérable accumulation de faits précis. La
théorie de Wegener fut pour Jeannel une théorie fertile puisqu’elle
lui permit d’accumuler les monuments d’analyses qui resteront acquis
— 207
à tous les Savants passionnés de Biogéographie causale. La contribution
de ce Maître au développement de la Biogéographie est considérable.
Notre propos n’était pas ici de retracer l’atmosphère intellectuelle
d’un homme qui fut un travailleur acharné et qui, de ce point de vue,
a su s’acquérir l’admiration et l’aiTection de tous. M. Jeannel estimait
tellement que les Scientifiques de son Laboratoire faisaient partie du
même clan que lui qu’il n’éprouvait guère le besoin de le leur rappeler.
Il faisait partie de cette famille des Chercheurs à laquelle il sut appar¬
tenir, avec passion, jusqu’à ses derniers jours. En ce sens on peut dire
que le Docteur Jeannel est mort en pleine jeunesse, à un âge avancé.
Principaux ouvrages.
Une liste détaillée des très nombreux travaux (plus de cinq cents Mémoires)
du Docteur René Jeannel sera publiée dans les Annales de la Société Entorno-
logique de France. Nous signalons ici ses ouvrages principaux :
■ — - Révision des Bathysciinae. Morphologie, distribution géographique,
systématique, Biospeologica, XIX, 1911, 641 p., 70 figs et 24 pis.
— Monographie des Bathysciinae, Biospeologica, L., 1924, 436 p.,
498 figs.
— - Faune cavernicole de la France. Paris, Lechevalier, 1926, 334 p.,
15 pis., 74 figs.
— Monographie des Trechinae. Morphologie comparée et distribution
géographique d’un groupe de Coléoptères. L’Abeille, Paris, lre livraison,
1926, 327 p., et 336 figs. — 2e livraison, 1927, 592 p., et 952 figs. — 3e livrai¬
son, 1926, 808 p., et 982 figs. — 4e livraison, 1930, 64 p., et 41 figs.
— Monographie des Catopides. Mem. Mus., Nlle Série, I, 1936, 433 p.,
1027 figs.
■ — Coléoptères Carabiques, Faune de France, Première partie, 1941,
n° 39, pp. 1-571, 213 figs. — 2e partie, 1942, pp. 573-1173, figs. 214-368.
- — La genèse des Faunes terrestres. Éléments de Biogéographie. Presses
Universitaires de France, 1942, 514 p., 212 figs, 8 pis.
- — • Les fossiles vivants des Cavernes, Gallimard, 1943, 321 p., 120 figs,
12 pis.
— Hautes montagnes d’Afrique. Ed. Mus., Paris, 1950, 253 p., pis. I-
XLIV.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 208-232.
LA PRÉHISTOIRE
Leçon inaugurale de la Chaire de Préhistoire
prononcée le 14 avril 1964
par Lionel BALOUT
Monsieur le Directeur,
Messieurs les Professeurs,
Mesdames,
Messieurs,
Afin de mesurer à son exceptionnelle valeur l’honneur qui m’est fait
aujourd’hui d’inaugurer la Chaire de Préhistoire du Muséum National
d’Histoire Naturelle, permettez-moi un large retour en arrière, d’un siècle
exactement.
Les années 1963 et 1964 marquent en effet le premier centenaire de
faits historiques dont les conséquences furent décisives sur le développe¬
ment de l’Archéologie préhistorique. Ce fut comme un acte officiel de
naissance, une légitimation, mettant fin à un demi-siècle de gestation
difficile, entourée de médiocres soins, sinon de funestes auspices ; et, il y a
un siècle comme aujourd’hui encore, notre Maison joua, en faveur de la
jeune science, le beau rôle de divinité tutélaire.
Lorsqu’en 1863, Napoléon III convoque Boucher de Perthes à
Compiègne et lui offre de « mettre ses pierres à Saint-Germain » (1), dans ce
musée dont la création a été décidée l’année précédente comme « Musée
Gallo-romain », et qui va devenir celui des Antiquités Nationales ; c’est
bien d’une légitimation qu’il s’agit, car c’est la reconnaissance que les
humbles et grossiers silex taillés « antédiluviens », si longtemps et encore
décriés, ont leur place parmi les témoignages du passé de la France. Quel¬
ques années auparavant, nul n’aurait pu prévoir un tel couronnement.
Cinq hommes avaient retourné la situation : deux étaient des professeurs
du Muséum, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire et Armand de Quatre-
fages, deux autres, Edouard Lartet et Albert Gaudry allaient le devenir ;
le dernier était Littré. Une fois de plus, « l’opinion du Muséum était en
avance sur celle des autres milieux scientifiques » (2). Il est vraisemblable
que cette caution, délivrée dès 1858 devant l’Académie des Sciences par
Isidore Geoffroy Saint-Hilaire (3), influença favorablement les savants
britanniques Falconer, Prestwich, John Evans, Lyell qui se succé¬
dèrent à Abbeville en 1859.
— 209
Geoffroy Saint-Hilaire, après avoir lu une communication d’Alfred
Fontan sur ses fouilles dans les grottes de Massat (Ariège), avait tenu à
rendre un hommage public aux travaux de Boucher diî Perthes, de qui
il avait reçu en 1857 les « Antiquités celtiques et antédiluviennes », accom¬
pagnées d’une caisse de silex. C’est encore Geoffroy Saint-Hilaire qui,
en 1859, envoyait Albert Gaudry, futur professeur au Muséum, faire à
Saint-Acheul une fouille de contrôle. Creusant profondément, surveillant
sans relâche les ouvriers, il découvrait lui-même neuf silex taillés, au
milieu d’ossements d’animaux disparus, documents qui furent présentés
à l’Académie des Sciences le 26 septembre et le 3 octobre (4).
C’est cette victoire de 1859 qui rendit possible le triomphe de 1863.
La même année 1863, Edouard Lartet entreprenait des fouilles aux
Eyzies (5), dans la grotte Richard, puis à gorge d’Enfer, Laugerie, La
Madeleine, au Moustier. Comme le Marquis de Vibraye, en même temps
et parfois dans les mêmes gisements, il cherchait l’argument qui mettrait
fin à l’incrédulité des disciples obstinés de Cuvier, en apportant la preuve
que l’homme avait été contemporain d’espèces animales disparues, fossiles,
« antédiluviennes ». C’est Milne Edwards, professeur au Muséum, qui,
le 8 février 1864, présente à l’Académie le Renne gravé de Bruniquel (6)
et, le 29, donne lecture de la lettre où Lartet rend compte de ses premières
découvertes aux Eyzies, qui décuplaient cette preuve (7), à laquelle le
Mammouth de la Madeleine, gravé sur ivoire, apportera en 1865 l’élément
décisif (8).
De ce rôle joué par notre Maison dans l’adhésion à l’antiquité géolo¬
gique de l’Homme, notre galerie de Minéralogie conserve un précieux
document : la dalle de brèche ossifère prélevée par Lartet dans la grotte
des Eyzies, et offerte par lui-même et Christy dès 1864, avec ses traces
de foyer, ses ossements de Renne et ses silex taillés magdaléniens (9).
★
* *
Depuis un siècle, la Science préhistorique s’est imposée en France et
dans le Monde. Débordant les cénacles d’érudits, leurs sociétés savantes,
leurs revues, leurs congrès, elle a atteint et parfois passionné le grand
public. Elle figure, dès 1867, dans les Expositions Universelles. Point de
collection de vulgarisation qui ne lui fasse une place, point de guide qui
néglige de signaler les gisements que l’on peut visiter. La grotte de Las-
caux a reçu en 1962, 120.000 touristes ; plus que nombre de monuments
historiques célèbres et de riches musées. Et pourtant, il est une porte qui
ne s’était encore qu’entr’ouverte, un domaine où la Préhistoire fut difficile¬
ment considérée comme ayant atteint l’âge de raison, où la place faite
à cette jeune science laisse parfois l’impression qu’on ne la considère pas
encore tout à fait comme une grande personne : je veux parler de l’Univer¬
sité française.
Pendant longtemps (10), la Préhistoire ne fut enseignée que dans des
cours libres organisés par un petit nombre de facultés, et dont le premier
et longtemps le seul fut celui de Cartailhac, à Toulouse. Cette situation
— 210 —
a évolué fort lentement et les chaires, de création récente, ne sont qu’infime
minorité, tantôt dans les Facultés des Lettres, tantôt aux Sciences. Cette
curieuse imprécision reflète la place faite à la Préhistoire dans les pro¬
grammes de licence et d’agrégation, ainsi que dans les enseignements des
premier et second degrés. Le naturaliste, l’historien, le géographe, le
philosophe ne sont tenus qu’à des allusions sommaires. Les grands manuels
conseillés aux étudiants lui consacrent quelques pages écartelées entre
diverses disciplines. Ceux utilisés par les élèves sont trop souvent encore
émaillés de grossières erreurs.
A la différence des Universités métropolitaines, qui se consacraient
avant tout à la formation des Maîtres, l’Université d’Alger avait été
créée, en 1909, avec un visage nouveau (11). Par ses chaires, qui s’inti¬
tulaient « Antiquités de l’Afrique », « Géographie de l’Afrique », par ses
nombreux instituts, la Faculté des Lettres rendait manifeste cette orien¬
tation souhaitée et imposée vers la recherche scientifique appliquée à
l’Afrique du Nord. Il était logique et aisé qu’elle créât, dès 1926, une
Charge de Cours et un Certificat d’Etudes Supérieures d’ Ethnographie
et Archéologie préhistorique de l’Afrique du Nord. C’est cet enseignement
officiel, le plus ancien à ce titre de l’Université française, que je pus faire
transformer en Maîtrise de Conférences, puis en Chaire. Celle-ci a survécu
aux bouleversements de 1962 et prend place à côté de celles créées peu
avant à Bordeaux et Toulouse, tandis que subsistent çà et là des cours
complémentaires de Préhistoire.
A Paris même, la nomination de l’Abbé Brf.uil au Collège de France,
en 1929, ne devait aboutir qu’à une présence éphémère de la Préhistoire
dans ce Grand Etablissement : la Chaire ne survécut pas à la retraite de
l’illustre Maître, et seule l’orientation donnée aux Chaires de Paléontologie
et d’Ethnologie générale de la Sorbonne assura depuis une présence de
fait à notre science dans l’Université de Paris.
Votre décision unanime, Messieurs, ratifiée par l’Académie des Sciences,
de créer la Chaire que j’inaugure aujourd’hui, est donc un geste qui pour¬
rait paraître exceptionnel s’il n’était parfaitement logique, en continuité
et comme un aboutissement du rôle que notre Maison a joué il y a un
siècle, et qui n’a cessé d’être le sien depuis.
Si je ne puis respecter la belle tradition qui veut qu’une leçon inaugurale
évoque l’histoire de la chaire et rende hommage aux savants qui l’ont,
depuis sa création, illustrée, je n’en dois pas moins saluer la mémoire et
glorifier l’œuvre de tous ceux qui, au Muséum, ont travaillé pour la pré¬
histoire, préparé, rendu évident, nécessaire qu’une place lui fût officielle¬
ment faite, lui ont donné dans notre Maison cet enracinement profond dont
la nouvelle chaire est le rejet.
Pendant un siècle, les préhistoriens se sont groupés dans des cadres extra-
universitaires : l’École d’ Anthropologie, fondée par Broca en i874 et,
depuis 1920, l’Institut de Paléontologie humaine, créé par le Prince Albert
211 —
de Monaco, qui demandait à la Paléontologie l’origine de l’Homme et à
l’Océanographie celle de la Vie. Leurs moyens d’expression ont été des
Sociétés comme l’Association française pour l’Avancement des Sciences
et la Société préhistorique française, les Congrès qu’elles organisaient, les
revues qu’elles publiaient ; mais, à y regarder de plus près, la place tenue
dans ces activités par les Professeurs du Muséum est constamment impor¬
tante. Le nom de Raoul Anthony est inséparable de l’École d’ Anthro¬
pologie, ceux de Marcellin Boule et de René Verneau de l’Institut
de Paléontologie humaine, comme de la revue de l’Anthropologie, née en
1890 de la fusion de trois publications, parmi lesquelles la revue d’Ethno-
graphie, créée par Ernest Hamy, en 1882.
Ces noms indiquent suffisamment les Chaires du Muséum qui se sont le
plus orientées vers les problèmes préhistoriques et ont ainsi préparé la
création d’un laboratoire de Préhistoire.
C’est d’abord la Chaire d’ Anatomie comparée, parce que Cuvier, fon¬
dateur de cette Science, est conduit par les corrélations anatomiques à la
Paléontologie et par la succession des fossiles à la Stratigraphie, créant
ainsi le double support indispensable aux futures recherches préhistoriques.
Sans doute l’affirmation énoncée dans les « Ossements fossiles », que
l’Homme n’apparaissait qu’au sommet des dépôts qualifiés par Cuvier
de diluviens, sans doute la théorie des Révolutions du Globe et des Créa¬
tions indépendantes, devaient-elles influencer longtemps les disciples et
faire nier que l’Homme pût être antédiluvien et contemporain du Mam¬
mouth ; mais déjà Henri de Blainville, successeur immédiat de Cuvier,
cherchera des causes naturelles, y compris l’action de l’homme, à la dispa¬
rition des espèces. Après Louis Duvebnoy et Antoine Serres, mais bien
avant de succéder à celui-ci, Paul Gervais participe au courant d’intérêt
qui, avant et après 1863, entoure le problème de l’ancienneté de l’homme.
Il avait professé, dès 1848, que 1’ « Archéologie et la Paléontologie se con¬
fondent lorsque, remontant la série des âges, nous cherchons à connaître
quelles sont les premières races d’hommes qui ont habité notre sol » (12).
Il publiait, à la veille de son entrée au Muséum, un volumineux mémoire
sur l’Ancienneté de l’homme et la période quaternaire (13). Son succes¬
seur, Georges Pouchet, avait raconté en 1860 une excursion aux carrières
de Saint- Acheul, et passe pour y avoir ramassé la première hache paléo¬
lithique (14). Après lui, Henri Filhol, alors qu’il était âgé de vingt ans à
peine, avait inauguré la série de ses publications par une communication
sur l’Age de la pierre dans l’Ariège, en collaboration avec le Dr. Garri-
gou (15). Raoul Anthony, enfin, par l’étude de la morphologie cérébrale
des Hommes de la Chapelle-aux-Saints (16) et de la Quina (17), la pre¬
mière en collaboration avec Marcellin Boule, appliquait pour la première
fois aux hommes fossiles ses recherches sur le cerveau, en les comparant
aux singes anthropoïdes et aux Hommes actuels.
C’est aussi la Chaire de Paléontologie. Certes, lors de sa fondation
en 1853, les idées d’Alcide d’Orbigny, qui supposait 28 créations succès-
— 212 —
sives, ne le prédisposaient pas du tout à admettre la contemporanéité
de l’Homme et d’espèces animales disparues. C’est le Vicomte d’ARCHiAc,
son successeur, qui tout en rejetant l’évolutionnisme, en vient à accepter
l’antiquité géologique de l’Homme non, comme on l’a écrit, en se fondant
sur la mâchoire de Moulin-Quignon, mais en raison de la présence de silex
taillés au contact de la faune fossile (18). Ses leçons de juin 1863, où il se
ralliait aux idées de Boucher de Perthes, recevaient même la diffusion
supplémentaire d’une publication immédiate (19).
C’est avec Edouard Lartet, dont le court passage comme professeur
ne doit pas faire oublier la longue fréquentation de notre Maison, que la
Chaire de Paléontologie s’oriente à fond vers la Préhistoire. L’ébranlement
des dogmes cuviéristes que détermine sa découverte d’un singe fossile,
l’appui de tous les instants qu’il voue à Boucher de Perthes, ses fouilles
d’Aurignac et des Eyzies, son rôle à l’origine des recherches en Charente,
la caution qu’il apporte dès 1860 à l’Art mobilier préhistorique, les preuves
qu’il multiplie de la contemporanéité de l’Homme avec le Renne et le
Mammouth, son rôle au sein de la Commission d’organisation du Musée
de Saint-Germain, la place que ses collections y reçoivent dès avant l’inau¬
guration, sa classification paléontologique des Temps préhistoriques,
tout cela fait de Lartet l’un des fondateurs de notre science, l’un de ceux
que vous me permettrez de considérer comme ayant le mieux ouvert la
voie à la Préhistoire dans notre Maison (20).
Entre lui et Marcellin Boule, son successeur immédiat, Albert Gau-
dry (21), fondateur de la Paléontologie historique et philosophique, ne
démentira pas l’orientation nouvelle de la Chaire. Il s’intéresse aux décou¬
vertes effectuées dans les sablières des environs de Paris, en particulier à
Grenelle et Levallois, gisement éponyme de la remarquable technique
« levalloisienne » (22). En publiant les « Matériaux pour l’Histoire des
Temps quaternaires », il précise les cadres paléontologiques de la chrono¬
logie préhistorique (23). En déterminant inlassablement les innombrables
débris osseux que lui soumettent les fouilleurs, il leur est d’un constant
secours (24). Préhistorien charentais, je ne saurais oublier qu’ Albert
Gaudry a fait connaître, en 1886, le beau « bâton de commandement »
découvert dans la grotte de Montgaudier et essayé de préciser sa position
stratigraphique (25).
Marcellin Boule n’est encore qu’assistant dans la chaire lorsqu’il
publie la faune fossile et l’industrie du lac Karâr, et révise la classification
de Pomel (26). Avec lui, c’est par le canal de la Paléontologie humaine
que l’Archéologie préhistorique acquiert dans notre Maison un définitif
droit de cité, en même temps que dans la revue l’Anthropologie et bientôt
à l’Institut de Paléontologie humaine. Publiés en 1921, trois fois réédités,
les « Hommes fossiles » sont le grand manuel du préhistorien. On a écrit
de Marcellin Boule qu’il avait été le fondateur de la Préhistoire scien¬
tifique (27). Entendons par là qu’il a voulu imposer à une discipline encore
hésitante la rigueur de ses aînées. Souvent sévères, parfois très dures, ses
analyses dans l’Anthropologie faisaient de lui comme un nautonier tenant
la barre ferme et droite entre les écueils de la facilité et de l’imagination.
A cette rude école, la Préhistoire, constamment menacée de sombrer dans
— 213 —
le mauvais amateurisme, s’est affermie. Le Muséum continuait de jouer
auprès d’elle le rôle de génie tutélaire.
Les travaux de son successeur, notre collègue Camille Arambourg (28),
sont si connus que je serai discret sur une œuvre préhistorique de tout
premier plan, à laquelle la confiance de son auteur m’a depuis 15 ans
associé. Elle est rythmée de découvertes exceptionnelles : l’ossuaire
d’Afalou-bou-Rhummel, qui permet d’étudier le type cromagnoïde de
l’Afrique du Nord et la civilisation ibéromaurusienne (29) les gisements
paléolithiques de l’Erg Tihodaïne, au Sahara central (30), les énigmatiques
sphéroïdes à facettes de l’Ain Hanech, associés à une faune villafran-
chienne (31) ; enfin, l’Atlanthrope de Ternifine et son industrie acheu-
léenne (32).
*
* *
Edouard Lartet, Marcellin Boule, Camille Arambourg, n’y aurait-il
qu’eux trois à avoir illustré dans notre Maison la recherche préhistorique
que celle-ci y serait à sa place plus qu’ailleurs. Mais, en 1838, la Chaire
d’Anatomie humaine (33) avait emprunté à un cours professé en 1800-
1801 par Lacépède le beau titre d’ « Histoire naturelle de l’Homme » (34).
On doit à Etienne Serres, successeur de Flourens dans cette chaire,
le terme de « Paléontologie humaine » (35). Elle devient, de 1856 à 1936.
Chaire d’ Anthropologie (36) ; et son premier titulaire, Armand de Quatre-
fages, bientôt assisté d’Ernest Hamy et de René Verneau (37), lui
imprime, au moins en partie, une orientation analogue à celle de la Chaire
de Paléontologie, vers les Hommes fossiles, la Préhistoire, bien que l’intérêt
principal soit porté aux Hommes actuels. L’ouvrage monumental des
Crania ethnica (38) reflète cette double préoccupation. Quatrefages
avait été l’un des défenseurs de Boucher de Perthes ; il mène de pair
l’enrichissement très considérable des collections anthropologiques et la
constitution d’importantes séries préhistoriques (39). Ernest Hamy qui
lui succédera après avoir été pendant vingt ans son collaborateur, avait
publié dès 1869, alors qu’il n’était encore que préparateur au laboratoire
de Broca, un « Précis de Paléontologie humaine » (40). L’intérêt qu’il
portait à la Préhistoire et à l’Ethnographie complétait heureusement les
préoccupations anthropologiques de Quatrefages (41). Membre de
l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, il fonde et dirige le Musée
d’ Ethnographie du Trocadéro (42), cellule initiale du Musée de l’Homme.
Un cours libre a été créé pour lui en Sorbonne : il y enseigne l’Anthropologie
préhistorique.
Après lui, René Verneau (43) réunit sous son autorité la chaire d’ An¬
thropologie du Muséum, celle de l’Institut de Paléontologie humaine et la
Conservation du Musée du Trocadéro. Soucieux de bonne vulgarisation
scientifique, il publie en 1925, peu avant sa retraite, un utile manuel sur
les « Origines de l’Humanité » (44), où l’anthropologiste se montre aussi
ethnologue et préhistorien. Par son enseignement multiple, qui s’adresse
également au grand public, il joue un rôle considérable dans la diffusion
— 214 —
des connaissances acquises sur le passé de l’Humanité. Le préhistorien
n’oublie pas qu’il doit à René Verneau l’hypothèse que les Guanches
seraient issus des Hommes épipaléolithiques de Mechta el-Arbi, premiers
colons de l’archipel canarien (45) ; il lui doit aussi la description d’une
« Race de Grimaldi », à caractéristiques négritiques, type humain qui aurait
survécu au Néolithique et contribué au peuplement de l’Europe occi¬
dentale (46). On sait avec quelle confiance les préhistoriens accueillirent
ces théories et comment, par exemple, les « négroïdes de Grimaldi » furent
l’argument anthropologique des influences supposées de l’Afrique sur
l’Europe aux temps préhistoriques.
Avec Paul Rivet, le Musée du Trocadéro est rattaché à la Chaire d’Àn-
thropologie. On sait combien la création d’Ernest Hamy sombrait dans
l’abandon et comment, s’appuyant sur le Muséum, le Dr. Rivet la sauva,
la réorganisa et bientôt la transporta dans le nouveau Musée de l’Homme.
Celui-ci accueillait non seulement les documents du Musée d’Ethnographie,
mais encore le laboratoire et les collections d’Anthropologie et de Pré¬
histoire du Muséum (47).
Succédant à Paul Rivet, le Dr. Vallois réunit entre ses mains toutes
les traditions qui préparaient dans notre Maison la reconnaissance officielle
de la Préhistoire, puisque en qualité de Directeur de l’Institut de Paléon¬
tologie humaine, il est également le successeur de Marcellin Roule. L’An¬
thropologie préhistorique le tient au contact constant des préhistoriens.
Ils sont les premiers bénéficiaires de ses rééditions sans cesse enrichies des
« Hommes fossiles » (48), de la place qu’il accorde aux Temps préhistoriques
dans les Archives de l’Institut de Paléontologie humaine (49) et dans
l’Anthropologie (50). Son action est directe et profonde sur la recherche,
qu’elle oriente lorsqu’il s’agit du Présapiens de Fontéchevade, de l’inter¬
prétation des Hommes de Chancelade, de Grimaldi et du Maroc, de l’oppo¬
sition entre les ethnies ibéromaurusienne et capsienne, du peuplement
du Sahara (51). On comprendra que le Dr. Vallois, qui depuis quinze ans
ne m’a jamais ménagé sa confiance et son appui, ait été le premier à
demander la création d’une chaire de Préhistoire ; et que son successeur
dans la chaire d’Ethnologie des hommes fossiles et des hommes actuels,
notre collègue le Professeur Jacques Millot, ait bien voulu être le rap¬
porteur favorable de ma candidature.
Permettez-moi de rappeler qu’entre cette initiative et le vote unanime
de notre Assemblée, ce projet put prendre corps et aboutir grâce à la
compréhension du Recteur Capdecomme, alors Directeur Général de
l’Enseignement Supérieur, toujours attentif et bienveillant aux intérêts de
notre Maison, dont vous avez été auprès de lui, Monsieur le Directeur,
l’avocat écouté.
Ce n’est point que d’autres chaires que celles que j’ai citées : Anatomie
comparée — Paléontologie — Anthropologie, n’aient pas contribué plus
ou moins au développement de la science préhistorique. Après que son
215 —
père eût été le porte-parole de Lartet et Christy devant l’Académie,
Alphonse Milne Edwards, alors titulaire d’une chaire de zoologie, étudie
les restes d’oiseaux recueillis dans les grottes du sud-ouest (52). Le nom
d’Alexandre Brongniart, professeur dans la Chaire de Minéralogie de
1822 à 1847, est inséparable de celui de Cuvier lorsqu’il s’agit de dégager
les principes de la stratigraphie paléontologique, fondement des fouilles
préhistoriques (53). C’est à lui qu’est dédié, en 1838, par son disciple Marcel
de Serres, le célèbre « Essai sur les cavernes à ossements » (54). Notre
galerie de Minéralogie accueille des échantillons de brèche ossifère, des
pierres taillées dont la matière est analysée, précieux renseignement pour
le préhistorien qui suppute les déplacements, les migrations, les relations
entre elles, les voies d’échanges des tribus primitives.
La Chaire de Géologie ne pouvait se tenir à l’écart de ce courant d’intérêt
qui entraînait notre Maison vers les temps préhistoriques. C’est évidemment
dans le cadre de son orientation générale vers l’étude du Bassin parisien
que cet intérêt se manifeste, qu’il s’agisse de la région de Paris, des niveaux
d’alluvions quaternaires, et même de monuments mégalithiques (55).
Sous- Directeur dans cette chaire, Raymond Furon écrit des ouvrages
de vulgarisation préhistorique, dont un manuel qui reçoit une large
audience.
Je serais surpris que d’autres laboratoires du Muséum n’aient pas
participé, au moins dans leur domaine propre, aux recherches de Préhis¬
toire ; et je m’excuse de ne pas les avoir cités. Je pense en particulier à la
Chaire de Malacologie et à mon collègue le Professeur Fischer, si proche
de nous, à la fois par ses attaches familiales avec Edouard Piette et par le
rôle que les coquilles jouent si souvent dans nos gisements comme fossiles
d’étage, déchets de cuisine, objets de parure, monnaie peut-être. Je n’oublie
pas non plus mon collègue Théodore Monod, qui, à ses multiples activités
de Directeur de l’Institut français d’Afrique Noire, a encore ajouté d’être
un préhistorien du Sahara. Je pense enfin à celles des Chaires de notre
Maison que le progrès de la Science a récemment rapprochées de la
recherche préhistorique et dont je souhaite obtenir le concours, en matière
de Paléobotanique et de Géochronologie, par exemple.
C’est cette vision juste, qu’avant tous autres, tant de Maîtres du Muséum
National d’IJistoire Naturelle eurent du passé le plus lointain de l’Huma¬
nité, c’est le soutien qu’ils apportèrent, malgré l’incrédulité opiniâtre de
quelques-uns, à l’exploration scientifique libre de tout jugement pré¬
conçu, dégagée de toute entrave spirituelle, de l’Histoire naturelle et
primitive de l’Homme, qui permirent et rendirent inévitable et logique
la création d’une Chaire de Préhistoire dans notre Maison.
Quoi d’étonnant dès lors à ce que la Préhistoire soit souvent encore
considérée de l’extérieur, avec l’œil du géologue, du paléontologiste, de
l’anthropologiste, alors que les documents pour elle essentiels ne relèvent
pas directement de ces sciences ? Le devoir le plus redoutable est mainte¬
nant pour moi de les définir et, à travers eux, ce qu’est la Préhistoire, ce que
souhaite devenir l’orientation de cette Chaire.
Le terme « Préhistoire » apparaît en 1877, comme étant un néologisme,
dans le supplément au Dictionnaire de la langue Française de Littré.
Elle y est définie : « Histoire de l’homme avant le temps où l’on a des
documents ou traditionnels ou écrits » (56). Cette phrase mérite exégèse.
Elle fait du mot « Préhistoire « une manière de contresens : l’Histoire étant
fondée sur l’existence de textes pour nous intelligibles, une Préhistoire,
privée par définition de ees textes, est en tant que science historique,
inconcevable. Seule la forme adjective est correcte : il y a bien une période,
des temps, des hommes, des civilisations, une archéologie préhistoriques.
C’est d’ailleurs cette forme qui fut la première et d’abord la seule employée,
ayant été préférée à « antéhistorique », assez peu euphonique et susceptible
de deux acceptions (57). Prise substantivement, cette forme adjective a
connu quelque faveur : <■ Le Préhistorique » fut le titre d’un Manuel de
Gabriel de Mortillet, maintes fois réédité (58). De bons esprits sou¬
haitaient enfin confiner la Préhistoire dans l’étude de la période immé¬
diatement antérieure à l’Histoire, ce que nous appelons aujourd’hui
Protohistoire (59). C’est une exagération en sens contraire qui l’a trop
souvent emporté.
Du jour où le Préhistorique, franchissant la barrière du Déluge, envahit la
période antédiluvienne, il arriva qu’il ne connut plus de limite raisonnable
à cette remontée dans le temps, et qu’une confusion tenace s’établit, au
moins dans le public non averti, c’est-à-dire l’immense majorité de nos
contemporains, entre Temps préhistoriques et Epoques géologiques. Point
d’année, pas de radio, de télévision, de journaux, de magazines et de
romans dans lesquels on ne nous montre, un jour ou l’autre, l’homme
préhistorique aux prises avec une faune disparue qui n’est pas du tout
celle qu’il put voir vivante. Le goût du contraste sensationnel, une tra¬
dition qui remonte aux travaux d’Héraklès, concourent à nous présenter
l’Homme primitif, nu et presque sans armes, face aux Sauriens gigantesques
de l’Ere secondaire. La notion de l’Antiquité géologique de l’Homme
trouve ainsi, de nos jours, dans l’imagination populaire, un milieu abusive¬
ment favorable.
Quand bien même la minorité des humains instruits limite les temps
préhistoriques à la période géologique où l’existence de l’homme est
attestée, c’est-à-dire à l’Ere quaternaire, une confusion non moins regret¬
table, car elle trouble une partie du monde savant, et même certains
« préhistoriens », est manifeste entre « Préhistoire » et « Etudes du Quater¬
naire », ce qui est très exactement prendre la partie pour le tout. Les études
préhistoriques ne sont qu’une manière d’aborder les problèmes du Quater¬
naire, et la Préhistoire ne représente qu’un secteur de ceux-ci (60). Ce n’est
point l’affaire du préhistorien, et il n’y est généralement pas préparé,
d’étudier en eux-mêmes les phénomènes géologiques et le milieu biolo¬
gique dont l’homme a été le témoin pour nous muet. L’étude des glaciations,
des variations du niveau marin, la sédimentologie, la paléontologie végétale,
animale et humaine, requièrent autant de spécialistes. Bien plus que l’his-
— 217 —
torien, le préhistorien a besoin de connaître le milieu qui entoura les pre¬
miers hommes ; pas plus que l’historien, il ne saurait être également géo¬
graphe, climatologiste, pédologue, botaniste, zoologiste, anthropologue.
Qu’il soit ouvert à ces sciences est nécessaire pour qu’il puisse utiliser
judicieusement ceux de leurs résultats qui intéressent ses propres
recherches. Qu’il leur offre les siens et en contrôle l’emploi est l’évidence
même (61) ; l’interdépendance des sciences n’exclut pas l’étroite spécia¬
lisation des chercheurs.
En énonçant que la Préhistoire est l’Histoire de l’homme avant l’his¬
toire des textes, Litthé (62) distinguait au fond, mais implicitement,
deux sortes de science historique, la première étant l’Histoire naturelle,
l’autre l’Histoire événementielle. Nous avons vu que l’heureuse expression
« Histoire naturelle de l’Homme » avait précédé celle d’ « Anthropologie »
pour désigner notre actuelle chaire d’Ethnologie (63). La série justement
célèbre des « Matériaux pour l’histoire primitive et naturelle de l’Homme »
porte un titre qui aurait d’autant moins dû être abandonné, que son
complément : « et l’étude du sol, de la faune et de la flore qui s’y rat¬
tachent » (64), en faisait une définition parfaite, dans le choix des termes
et dans leur subordination, de ce que doit être la recherche que nous
appelons préhistorique, d’autres « palethnologique ».
Si l’usage consacra vite la forme adjective « préhistorique » aux dépens
d’ « antéhistorique », Paléoethnologie ou plutôt, d’après la graphie
italienne : « Palethnolcgie » (65), fut d’abord préféré à Préhistoire pour
désigner la science étudiant l’homme préhistorique. Après Littré, le
Dictionnaire des Sciences anthropologiques parle d’Archéologie préhis¬
torique et de Palethnologie, mais non de Préhistoire (66). La chaire de
l’Université de Paris qui s’est récemment orientée vers les études préhis¬
toriques est une chaire d’Ethnologie (67). Au Muséum même, « Ethnologie
des Hommes fossiles » entre dans l’intitulé de l’ancienne chaire d’ Anthro¬
pologie (68). On doit faire quelques réserves sur cette dénomination, qui
est en grande partie un faux-sens. La méthode fondamentale de l’Ethno¬
logie est l’enquête. Elle est inapplicable aux humanités éteintes. Même
dans le domaine le plus commun aux hommes fossiles et aux primitifs
actuels : l’ergologie, c’est-à-dire l’étude des produits de l’industrie humaine,
la conception ethnologique représente pour le Préhistorien un idéal le plus
souvent inaccessible. La qualification des objets y est fonctionnelle (69),
alors que la terminologie préhistorique, même si elle peut faire illusion
par l’emploi de noms empruntés, souvent à la légère, à des objets dont
ils définissent l’usage (70), est trop souvent celle de formes dont l’utili¬
sation nous est inconnue. Pour ces raisons, la Palethnologie ne se confond
pas avec la Préhistoire. Elle n’en représente qu’une partie, un moyen
d’aborder et d’éclairer certains problèmes préhistoriques et, bien rarement,
de les résoudre.
Si ambigu que soit son nom, la Préhistoire n’est ni un prolongement de
l’Histoire, ni un prolongement de l’Ethnologie. Elle est en réalité une
forme d’Archéologie, tout simplement parce qu’elle se fonde sur des
fouilles, non sur des textes ni sur des enquêtes. L’Archéologie préhis¬
torique (71) est même plus minutieuse, plus exigeante que celle des civili-
— 218
sations historiques, car la fouille d’objets y est la règle et celle de monu¬
ments l’exception, car les structures humaines y sont plus sommaires,
plus estompées, moins déchiffrables. Elle est privée, par définition, du
secours des documents épigraphiques, indispensables à la chronologie,
en Archéologie classique ; les impératifs de la stratigraphie deviennent
d’autant plus souverains que sur elle repose la chronologie relative des
documents préhistoriques, en presque totalité.
Ce lien de la Préhistoire avec l’Archéologie se marque encore par l’im¬
précision et la variabilité de leurs limites respectives. Nous appelons Proto¬
histoire l’étude des civilisations primitives qui ont pu être contempo¬
raines de civilisations historiques, que celles-ci ont pu connaître, qui
entraient en quelque sorte dans leur documentation ethnologique, sur les¬
quelles nous avons donc des textes étrangers lorsqu’ils ne sont pas indé¬
chiffrables : la Libye d’Hérodote, la Gaule de César, la Germanie de Tacite.
Ce fut le cas de l’Égypte pharaonique avant Champollion et, longtemps
après, des Etrusques et des Crétois (72). On garde espoir de sortir un jour
de cet antichambre de l’Histoire, de cette sorte de Purgatoire, vers le
Paradis des Études historiques. Nous réservons le terme de Préhistoire à
l’étude de ce qui est pour toujours en deçà d’une porte infranchissable
comme celle de l’Enfer : même si les Magdaléniens ont utilisé un rudiment
d’écriture, il n’y aura jamais de pierre de Rosette.
♦ *
La fouille archéologique est donc le moyen de récolter les documents
préhistoriques. Complétée par les travaux de laboratoire, elle fournit au
Préhistorien ce qu’il lui appartient en propre d’étudier, car cela est la
Préhistoire : tout ce que la main humaine a ouvré , du galet aménagé aux
fresques de Lascaux — tout ce qui nous informe sur la vie de l'Homme
préhistorique, sa civilisation matérielle, son comportement religieux et
social, la psychologie de son intelligence.
Certes, il en est encore pour estimer que cette définition de la Préhistoire
ne saurait s’appliquer qu’aux périodes les plus récentes des Temps pré¬
historiques, c’est-à-dire aux civilisations de notre ancêtre direct, Homo
sapiens fossilis, et, à la rigueur, aux structures archéologiques laissées par
l’Homme de Néandertal. La découverte fortuite et la recherche conduite
en géologue stratigraphe conviendraient seules aux époques plus recu¬
lées (73). C’est bien à ce stade qu’en est encore fréquemment la recherche
dans les formations quaternaires, au hasard de l’exploitation des carrières
et sablières, et plus ou moins par l’intermédiaire des ouvriers de celles-
ci (74). Le Préhistorien estime que dans ce domaine aussi, les règles de la
fouille archéologique doivent être appliquées. Il appuie son jugement
sur les incontestables réussites que furent, en Afrique, les fouilles con¬
duites dans le Quaternaire de Casablanca (75), dans les dépôts lacustres
de l’Ain Hanech (76) et de Ternifine (77), à Oldowaÿ (78) et Olorges-
saillie (79). Même lorsque sont en cause les plus anciennes industries
Ethiques, si le transport n’en a pas bouleversé la disposition primitive, les
— 219 —
structures humaines doivent être recherchées : ce peut être l’atelier de
taille, le campement, l’affût. Les pierres taillées ne sont pas des fossiles ;
elles n’appartiennent au milieu biologique quaternaire que par l’inter¬
médiaire de l’Homme.
On a dit de la fouille archéologique qu’elle est la lecture d’une liasse
d’archives dont il faudrait détruire, pour les déchiffrer, les feuillets un à un.
Les coupes stratigraphiques ne sont jamais que la tranche du livre (80).
De même que le massicot sert à rogner, et non à lire, la fouille verticale
des coupes, si elle permet de recueillir un à un tous les silex taillés, dans
l’ordre chronologique de leur dépôt, interdit de comprendre leur présence,
leur disposition, leurs relations au moment de leur abandon. Elle est la
négation même de l’Archéologie. La fouille par décapages horizontaux, la
recherche des sols d’occupation humaine, le repérage et le relevé des objets
en place par notation de leurs coordonnées, sont la règle de toute fouille
préhistorique. L’examen des coupes permet le contrôle de la position
stratigraphique, c’est-à-dire de la place dans la chronologie relative. Ainsi
la fouille préhistorique, par sa minutie, par son souci de tout recueillir,
par la pratique systématique du tamisage, par le rôle très secondaire
qu’y jouent les ouvriers, l’essentiel étant fait par les préhistoriens eux-
mêmes, s’est-elle révélée plus rigoureuse que la fouille archéologique.
Il est aujourd’hui reconnu qu’elle a eu une influence bénéfique sur celle-ci.
Par des fouilles ainsi conduites, le Préhistorien s’efforce de saisir tous
les indices devant lui permettre d’éclairer, en premier lieu, la vie maté¬
rielle des hommes : leur mode d’habitat, l’usage du feu, les ateliers de
fabrication d’armes et d’outils, les activités de tous les jours, la chasse,
la pêche et la guerre. Voici le fond de cahute, que l’on croyait si tardif,
retrouvé jusqu’au temps de l’Homme de Néandertal ; les sols dallés amé¬
nagés par l’Homme du Paléolithique supérieur découverts déjà par
l’Homme acheuléen, les foyers du Sinanthrope, les ateliers où l’on dénote
parfois jusqu’à une spécialisation des fabrications.
La vie spirituelle est révélée par les rites funéraires et par l’Art. Ce
n’est point la juxtaposition d’une industrie moustérienne qui a fait la
preuve de l’hominisation du Néandertalien de la Chapelle-aux-Saints,
car on pouvait toujours prétendre qu’il avait été gibier et que l’artisan
était le chasseur, qu’on découvrirait bien un jour ; mais le fait que la
fouille conduite par les Abbés Bardon et Bouyssonie avait révélé que cet
homme avait été inhumé avec soin, et que l’on semblait avoir déposé près
de lui une offrande funéraire d’aliments pour l’au-delà (81).
Si l’Art mobilier est révélé par les fouilles, l’Art pariétal, de découverte
le plus souvent fortuite, n’exclut pas la fouille. On ne saurait trop blâmer
la légèreté avec laquelle le souci d’aménagement touristique des grottes
ornées a parfois conduit à détruire les sols archéologiques sans les avoir
explorés préalablement avec minutie (82). Ceci est d’autant plus grave que
l’Art préhistorique, quand il ne peut être raccordé valablement à telle ou
15
— 220 —
telle civilisation, est livré à tout l’incertain des classifications fondées sur
les techniques, les styles, les sujets figurés, leur superposition en un point
donné (83).
L’Art figuratif qui, en l’état actuel de nos connaissances, n’apparaît
qu’avec notre ancêtre direct : Homo sapiens fossilis, constitue cependant
le monument le plus précieux des Temps préhistoriques. Sa valeur docu¬
mentaire, sa signification magique ou religieuse, les sanctuaires, les « grottes-
temples », comme on les a parfois appelées, en font l’ensemble infiniment
évocateur d’un passé beaucoup plus reculé que les civilisations méditer¬
ranéennes importées que l’on a trop longtemps considérées comme étant
les premières à s’être développées sur notre sol.
Les travaux de laboratoire complètent les fouilles du préhistorien.
Ils précisent notre connaissance du milieu dans lequel vécurent les hommes
d’autrefois. A la paléobotanique, le préhistorien pose des questions précises,
mais essentielles. Il souhaite connaître la nature du tapis végétal et sa
signification climatique ; il voudrait être en mesure d’apprécier l’intro¬
duction des plantes cultivées. Aux restes végétaux carbonisés qu’il a
parfois la chance de recueillir, il demande encore et surtout les repères
trop peu nombreux d’une chronologie absolue (84).
L’apport du Préhistorien à la Paléontologie animale est généralement
réduit à des déchets de cuisine ; et c’est en fonction de l’Homme qu’il les
étudie. Il lui importe, certes, que soient déterminées les espèces con¬
sommées ; il prend note de leur écologie ; il recherche certains détails,
dans la croissance du gibier, qui puissent lui permettre de situer les
périodes de chasse, en particulier pour ce qui est du Renne (85), il relève
les quartiers de venaison qui ont été rapportés au campement et s’interroge
ainsi sur les procédés de chasse. Il observe les traces de dépeçage, le bris
systématique des os longs, le prélèvement des tendons, qui conduit à désar¬
ticuler les extrémités des membres, l’utilisation de certains os pour la
taille ou la retouche de l’industrie lithique, les procédés de fabrication
de pointes de sagaies et d’aiguilles d’os, l’utilisation des bois de Cervidés.
Il voulait enfin déceler l’apparition de la domestication et de l’élevage.
Aux restes humains, dont l’étude anthropologique relève uniquement
du spécialiste, il demande, outre les indications spécifiques ou raciales
que celui-ci lui fournit, des informations sur certaines coutumes, comme
les mutilations dentaires ou le remploi d’ossements humains, sur les rites
funéraires, la pathologie et la thérapeutique. Le Paléontologiste étudie
l’homme dans l’évolution ; le Préhistorien, dans le cadre où il a vécu.
L’étude scientifique des produits de l’industrie humaine est le domaine
propre au Préhistorien. Les objets d’art mobilier et de parure ; ceux décorés
— 221
ou non en ivoire, en os ou en bois de Cervidé ; a fortiori la pierre polie,
la céramique et le métal, ne sont nanufacturés et utilisés qu’au cours du
dernier vingtième des Temps préhistoriques. Jusqu’à la fin de ceux-ci,
l’étude de l’outillage lithique n’est pas négligeable ; elle est l’essentiel
pendant leur plus grande partie. Même si elles ne représentent que le
squelette minéral de civilisations qui utilisèrent évidemment des matières
périssables, végétales et animales, les pierres taillées doivent faire l’objet
d’une étude d’autant plus exhaustive qu’elles sont toute notre documen¬
tation.
Le problème était de définir une méthode d’investigation et d’analyse
qui permît de comprendre et de classer ces innombrables mais énigmatiques
objets. L’aboutissement serait un dictionnaire des Antiquités préhisto¬
riques. Que celui-ci n’existe pas, qu’on en soit encore à des tentatives plus
ou moins heureuses de classification démontre à l’envi que la nomenclature,
la taxonomie, la systématique de la Préhistoire ne sont pas stabilisées,
que notre jeune science sort à peine d’un stade prélinnéen.
La silhouette des pierres taillées fut parfois considérée comme un
moyen de classification : nous disons encore une « amande » acheuléenne,
une « feuille de laurier » solutréenne, un trapèze. Neuf végétaux ont été
utilisés, encore en 1949, pour classer les variétés de pointes foliacées solu¬
tréennes (86) ; et notre nomenclature des bifaces se fait toujours par réfé¬
rence à des silhouettes de lance (bifaces lancéolés), de cœur (bifaces cordi-
formes), ou à des figures géométriques, pour un grand nombre d’entre
eux (87). Le caractère artificiel, extérieur à l’objet, d’une telle systématique,
n’est pas à démontrer.
D’autres, allant à l’excès contraire, voulurent tenter l’impossible, et,
se fondant sur des comparaisons ethnologiques, s’efforcèrent de classer
les pierres taillées selon leur usage. On parla de « coups de poing », de
« pointes à main » ou emmanchées pour armer sagaies et flèches, de
« racloirs » et de « raclettes », de « grattoirs », « burins », « perçoirs », « forets »,
« tarauds », « couteaux » et « coupoirs », « haches » et « hachereaux ». Cette
terminologie pseudo-fonctionnelle ne devrait plus faire illusion. Elle pré¬
sentait au moins l’avantage d’attirer l’attention sur des formes stables,
aux caractéristiques bien définies. Sous l’influence magistrale de l’Abbé
Breuil, elle orienta vers une classification morphologique. Les « Subdi¬
visions du Paléolithique supérieur », qu’il présenta en f912 au Congrès de
Genève et réédita en 1937, presque sans corrections, représentent par¬
faitement cette tendance, qui va jusqu’à l’enchaînement des formes, que
révèle leur évolution stratigraphique. On passe même de l’une à l’autre,
du grattoir caréné au burin busqué par exemple (88).
Néanmoins, dès avant la Grande Guerre, il était des Préhistoriens
pour pousser plus loin l’analyse, pour expliquer la forme non plus en
fonction d’un usage hypothétique, mais en conséquence d’une technique
de fabrication (89). La théorie des « gestes techniques » était implicitement
née ; mais elle ne devait s’imposer que grâce aux expériences de laboratoire
qui permirent de redécouvrir les gestes techniques, le tour de main de
l’artisan préhistorique. En France, en Angleterre, en Afrique et, tout
spécialement, à l’Institut de Paléontologie humaine, ces expérimentations
— 222 —
ont donné des résultats tels qu’elles ont permis de fonder dorénavant
notre classification sur les techniques de débitage, de taille et de retouche.
L’application systématique de techniques définies à un objet l’aménage
en une « forme », qui a parfois son prototype et ses variétés. Ainsi est née
la discipline fondamentale de la Science préhistorique : la Typologie (90).
Elle en est la partie la plus difficile, la plus rigoureuse aussi. Désormais,
une pierre taillée s’analyse comme un fossile, se déchiffre comme un texte
épigraphique. La systématique repose sur des caractères internes, structu¬
raux, et non plus externes. C’est là un domaine propre au Préhistorien.
Car la méthode est d’application délicate. A une époque donnée, à des
époques différentes, les mêmes techniques sont ou peuvent être utilisées
dans tout le monde habité. Telle technique est observée en Afrique du
Nord et peut se retrouver en Scandinavie et au Japon. Il en est de même
de bien des formes. Une fois inventées, les unes et les autres peuvent sub¬
sister pendant des centaines de millénaires, et être redécouvertes ailleurs,
beaucoup plus tard. C’est que techniques et formes paraissent liées à
quelque chose de bien plus vaste que les migrations et les contacts des
tribus primitives, au développement même de l’esprit humain.
C’est l’association constante de techniques et de formes qui nous permet
de définir des civilisations préhistoriques. Les types minutieusement
analysés ayant été inventoriés dans une « série-type », il est aisé de com¬
parer entre elles les séries recueillies dans divers gisements. De commodes
procédés graphiques permettent de superposer les diagrammes de chacun
d’eux et d’apprécier ainsi les rapports et différences (91). Il ne s’agit pas
encore, néanmoins, d’une application réelle des méthodes statistiques
à la Préhistoire (92). L’appartenance à une même civilisation, l’identité
des genres de vie, sont attestées par l’identité des techniques et des formes,
la proportion analogue de chacune de celles-ci.
De là ce service de la « série-type » (93) que j’ai aussitôt créé dans le
nouvelle chaire, et qui sera une de ses activités principales, le jour où elle
disposera de locaux suffisants, de cette indispensable Galerie des Col¬
lections ; lorsqu’auront pu être enfin rassemblés tous les documents actuel¬
lement écartelés entre les organismes qui, depuis un siècle et jusqu’à la
création de cette Chaire, ont accueilli, défendu, fait progresser la Pré¬
histoire (94).
Ainsi, la systématique des techniques nous révèle les formes ; l’assem¬
blage de celles-ci nous conduit aux civilisations. Notre guide est donc bien,
maintenant, la main même de l’artisan préhistorique. Nous devons alors
penser que cette main obéissait à une intelligence qui avait conçu l’objet
qu’elle devait exécuter. S’il y avait bien, en deçà des formes, la technique,
il y avait aussi, avant, la technique, la conception de l’outil (95). La main
qui nous guidait nous conduisait à l’esprit.
Nous devions admettre qu’en possession des mêmes techniques, des
groupes humains de genre de vie différent pouvaient concevoir la manu¬
facture de formes différentes. Utilisant la technique de la retouche abrupte
223
et celle de la fracture des lamelles, les hommes ibéromaurusiens du type
cromagnoïde de Mechta el-Arbi fabriquaient systématiquement des
lamelles à dos et piquant trièdre ; les Méditerranéens Capsiens ouvraient
des trapèzes et des triangles, armatures foncièrement différentes (96).
Les hommes moustériens auraient pu munir aisément d’un pédoncule
d’emmanchement leurs pointes de sagaies, ce que seuls les Atériens du
Maghreb découvrirent et réalisèrent (97). Le singe anthropoïde pourrait
aménager un galet pour le rendre tranchant : il suffit de le briser oblique¬
ment, en biseau. Encore faut-il le concevoir.
Nous touchons ici au but des recherches du Préhistorien, et qui est
l’Homme. Permettez-moi, pour conclure, de montrer ce que nous pouvons
apporter à la solution de ces deux grands problèmes que sont, d’une part,
la psychologie de l’intelligence des hommes fossiles (98), d’autre part les
stades, s’il en existe, de l’hominisation intellectuelle.
Que le peintre de Lascaux ne diffère de nous que par la masse de tech¬
niques et de savoir que nous avons acquise depuis l’arrivée dans nos régions
à’ Homo sapiens n’est discuté par personne. Que le Néandertalien soit un
homme qui enterre ses morts, croie à une vie d’outre-tombe, voue un culte
aux restes humains, répande dans une grande partie de l’Ancien Monde
la civilisation moustérienne, est généralement admis. Le problème com¬
mence en deçà.
Il est double : celui de l’existence de l’Homme et celui de l’hominisation
de formes aussi archaïques, si différentes de nous que sont les Pithé¬
canthropes et les Australopithèques. La solution, le paléontologiste et le
préhistorien la recherchent par des voies différentes, qui d’abord semblèrent
ne pas vouloir se croiser. C’est chose faite aujourd’hui.
L’existence d’industries bien avant l’Homme de Néandertal et jusqu’à
l’aube du Quaternaire est démontrée. Archiac n’enseignait-il pas, il y a
un siècle, dans notre Maison, que l’authenticité de l’Homme de Moulin-
Quignon importait peu, puisque les silex taillés suffisaient à faire la preuve
de l’existence d’un homme ? (99) Ce qui était vrai alors du Chelléen et de
l’Acheuléen ne l’est pas moins aujourd’hui des galets aménagés du Villa-
franchien. « L’Homme est entré sans bruit », écrivit un jour le Père Teil-
hard de Chardin. Permettez au préhistorien de vouloir entendre le bruit
lointain du choc aménageant le premier galet, et qui marque la limite
extrême d’hominisation qui nous soit perceptible. Déjà, par une intuition
remarquable, le Dr. Garrigou et Henri Filhol, longtemps avant que
celui-ci devînt professeur au Muséum, avaient écrit : « Avant de tailler
un caillou siliceux en forme de hache, il faut que l’homme ait su d’abord
qu’un caillou tranchant était préférable à un simple caillou roulé, uni et
égal sur toute sa surface... » (100) Tel est le geste que les Anthropoïdes les
plus évolués n’ont pas conçu, et qui est, pour le préhistorien, la trace la
plus ancienne d 'Homo faber, faute de pouvoir jamais savoir ce que put être
auparavant l’utilisation du bois périssable, si elle précéda celle de la
pierre brute, puis taillée.
— 224 —
De son côté, le paléontologiste, ayant franchi le pas qui sépare l’homme
dans sa forme fossile et actuelle des êtres plus primitifs dans lesquels il
découvre des traits humains, voudrait pour faire la preuve de leur homi¬
nisation, être sûr qu’ils ont su créer des armes et des outils.
Le préhistorien, qui possède la preuve de l’existence de ces industries,
se pose le problème d’identifier leurs auteurs.
Devant la succession des formes : Australopithèque — Pithécanthrope
— Néandertalien ■ — - Homo sapiens, le paléontologiste peut être tenté
d’envisager des stades progressifs d’intelligence se traduisant par des
techniques de plus en plus complexes : à chaque état cérébral correspon¬
drait un ensemble de possibilités dont les techniques seraient le reflet (101).
A l’Homme de Néandertal, les industries sur éclats du Moustérien ; aux
Pithécanthropiens, les bifaces abbevilliens et acheuléens ; aux Australo¬
pithèques, les galets aménagés de la Pebble Culture. En ajoutant Homo
sapiens, on compte ainsi quatre étapes physiques et psychiques. La
liaison de chaque ensemble industriel avec un groupe d’hominiens expli¬
querait commodément l’extension et la similitude des industries préhis¬
toriques dans le monde. Partout où ils vivaient, les Australopithèques,
les Pithécanthropes, les Néandertaliens, Homo sapiens, découvraient les
mêmes solutions aux problèmes de la vie, parce que leur esprit n’en
pouvait concevoir d’autres. C’était néandertalien que de débiter des éclats
levalloiso-moustériens, pithécanthropien que de tailler des bifaces, austra-
lopithécien que d’aménager des galets.
Le Préhistorien ne peut approuver cette utilisation de ses propres
documents, car il a conscience de l’étonnante continuité des techniques
et des formes dans l’industrie humaine (102). Il croit apporter ainsi une
donnée nouvelle, riche de conséquences, au problème de l’Homme fossile.
Il y a continuité et filiation, découvertes et survivances. Les techniques
et une partie des formes de l’industrie néandertalienne sont indiscutable¬
ment un héritage du passé : nul ne le niera pour ce qui est des bifaces
justement dits « de tradition acheuléenne » et des éclats innombrables de
technique « levallois ». La taille des bifaces, cette obtention progressive
de la régularité, de la finesse, de la symétrie surtout, par la découverte de
techniques de taille plus perfectionnées, au percuteur manuel de pierre,
puis de bois ou d’os, sont le fait de l’homme acheuléen. Tirer un éclat
d’un biface acheuléen, après préparation d’un plan de frappe, est sans
doute ce qui a conduit à la fabrication systématique de ces éclats que nous
appelons levallois, dont la forme a été prédéterminée par la préparation
du bloc de matière première. Le dernier geste de l’ouvrier détache l’objet
achevé, qui était jusque là virtuel, en puissance. Ceci trahit un concept
raisonné guidant les gestes nécessaires, dont aucun ne laisse prévoir le
but final, si l’on n’a pas d’abord celui-ci dans l’esprit. Mécanisme com¬
plexe d’association d’idées, sens de l’abstrait : nous sommes au temps des
Pithécanthropes (103).
Et le biface n’est que l’extension progressive de la taille des galets,
elle-même partie d’une simple fracture pour aboutir à l’aménagement
d’un tranchant de plus en plus étendu et complexe (104).
Aucune de ces découvertes ne sera ensuite définitivement abandonnée.
— 225 —
On continuera la taille des galets, des bifaces, des éclats, souvent sous les
formes les plus archaïsantes, quelquefois jusqu’à la fin des temps préhis¬
toriques. A la continuité, à la fi'iation, s’ajoute l’unité : il n’y a pas de
Missing link.
C’est aujourd’hui au préhistorien de défendre 1’ « enchaînement », non
du monde animal, comme le fit, malgré mille obstacles, Albert Gaudry,
en 1878, mais celui des industries préhistoriques, reflet de l’intelligence,
contre tout morcellement, fût-il ramené à l’hypothèse d’une simple discon¬
tinuité de l’histoire paléontologique de l’homme (105), coupée de paliers
stabilisés, de stades évolutifs.
En faisant ainsi, le préhistorien ne défend-il pas à son tour, et par un
argument nouveau, l’hominisation des prédécesseurs de l’Homme de
Néandertal ? Ce que la juxtaposition de bifaces et d’un pithécanthropien,
de galets aménagés et d’un Australopithèque, rend simplement soute¬
nable, le préhistorien l’affermit en montrant que l’industrie de l’homme
moustérien, déjà si différent de nous, était largement héritée d’un prédé¬
cesseur plus primitif, qui en tenait lui-même une partie d’un plus archaïque
encore.
Permettre par l’outil, d’atteindre l’IIomme, tel est l’objet exaltant de
l’Archéologie préhistorique.
NOTES EXPLICATIVES
(1) Mortillet (G. de). — Matériaux pour l’histoire positive et philosophique
de l’Homme, lre année,' juillet 1865, p. 495. Cf. Balout (L.), Autour
d’un Centenaire : Vézère-Somme-Charente, 1863-1963, in Centenaire
de la Préhistoire ( sous presse).
(2) Aufrère (L.). — Figures de Préhistoriens. I. Boucher de Perthes. Préhis¬
toire, t. VII, 1940, p. 113 et passim.
(3) Ibid., et C. R. Acad. Sc., séance du 15 mars 1858.
(4) Ibid., p. 115. Séances des 26 septembre et 3 octobre 1859, et Gaudry (A.),
Contemporanéité de l’espèce humaine et de diverses espèces animales
aujourd’hui éteintes. Note lue à l’Ac. des Sc. dans la séance du 3 octobre
1859. Paris, 1861, 8 p.
(5) Cf. Balout (L.). — Autour d’un Centenaire (sous presse).
(6) Cf. Matériaux... Première année, 1864-1865, pp. 64-65.
(7) Ibid., pp. 65-74, et Milne Edwards. — Sur de nouvelles observations de
MM. Lartet et Christv, relatives à l’existence de l’Homme dans le centre
de la France à une époque où cette contrée était habitée par le Renne et
d’autres animaux qui n’y vivent pas de nos jours. C. R. Acad. Sc., t. LVIII,
1864, 8 p.
(8) Cf. Lartet (Ed.) et Christy (H.). — Reliquiae aquitanicae, pp. 206-208
et pl. B XXVIII, ainsi que C. II. Acad. Sc., séance du 21 août 1865.
(9) Reprod. phot. in Balout (L.), Centenaire... (sous presse).
(10) Cf. Alimen (H.). — Rapport sur l’enseignement de la Préhistoire en France
(enseignement supérieur). Bull. Soc. préh. franç., t. XLIII, 1946, pp. 317-
322.
— 226 —
(11) Université d’Alger. Volume du Cinquantenaire (1909-1959), pp. 39-44
(X. Yacono) et 136-137 (L. Balout).
(12) Gervais (P.). — Zoologie et Paléontologie françaises. lre édition, 1848,
t. I, p. 2. Id. in Recherches sur l’ancienneté de l’Homme et la période
quaternaire, 1867, p. 9.
(13) Gervais (P.). — Recherches sur l’ancienneté de l’ Homme et la période
quaternaire, 1867.
(14) Acad. Sc., séance du 10 octobre 1859.
Cf. Aufrère (L.). — Figures de Préhistoriens... p. 115.
Cf. Millot (J.). — Leçon inaugurale du Cours d’ Anatomie Comparée. Bull.
Mus. nat. Hist. Nal , 1944, n° 5, p. 276. Que G. Pouchet, ait « découvert
à Saint-Acheul la première hache préhistorique », entendons par là le
premier biface paléolithique, est fort discutable. Pouchet et Gaudry
« s’étaient disputés l’honneur d’être le premier vérificateur » (Aufrère,
L., 1. 1., pp. 115-116), donc de la découverte scientifique, Boucher de
Perthes n’étant plus qu’un précurseur. Geoffroy Saint-Hilaire s’éleva
fortement contre cette interprétation, facilitée par la censure exercée
sur les Comptes rendus de l’Académie. Cf. les détails rapportés par Ch.
Lyell in L’Ancienneté de l’Homme prouvée par la Géologie... 2e édition,
1870, pp. 113-114.
(15) Garrigou (Dr. F.) et Filhol (H.). — Age de la pierre polie dans les cavernes
des Pyrénées ariégeoises. Paris et Toulouse, 80 p., IX pl.
(16) Boule (M.) et Anthony (R.). — L’encéphale de l'Homme fossile de la
Chapelle-aux-Saints. L’ Anthropologie, t. XXII, 1911, pp. 129-196.
(17) Anthony (R.), — L’encéphale de l’Homme de la Quina. Bull, et Mèm.
Soc. Antlir. Paris, 6e s., t. 4, 1913, pp. 117-195 et 208-209.
(18) Lehman (J. P.). — L’évolution de la Paléontologie. Leçon d’ouverture
du Cours de Paléontologie prononcée au Muséum le 14 décembre 1956.
Bull. Mus. nal. Hist. nat., 1957, n° 5, p. 370.
(19) Archiac (M. d’). — Du terrain quaternaire et de l’ancienneté de l’Homme
dans le Nord de la France d’après les leçons professées au Muséum par
— , recueillies et publiées par Eug. Trutat, Paris, 1863, pp. 44 sq.
Id. in Leçons sur la faune quaternai e professées au Muséum d’Histoire
Naturelle, 1865, pp. 20 sq. : « l’ancienneté de l’Homme et sa contem¬
poranéité avec les espèces éteintes des grands mammifères ne sauraient
en être affectées et la démonstration ne perdrait rien de sa valeur pour
être seulement appuyée sur des produits de son industrie au lieu de l’être
sur les restes de son squelette ».
(20) Cf. Méroc (L.). — • Edouard Lartet et so i rôle dans Vél boration de la
Pré istoire. In Aurignac et l’Aurignacien. Centenaire des fouilles
d’Edouard Lartet. Bull. Soc. mérid. Spéléol. et Préhist., t. VI-IX, (1956-
1959), pp. 6-18. Balout (L.), Autour d’un centenaire... (sous presse).
(21) Cf. Lehman (J. P.). — L. 1. supra, pp. 371-372 et surtout Boule (M.) ;
La Paléontologie au Muséum et l’œuvre de M. Gaudry, Extr. de la Revue
Scientifique du 28 mai 1904. Paris, 1904, 32 p. Il s’agit de la leçon d’ou¬
verture du Cours de Paléontologie du Muséum (13 avril 1904).
(22) Gaudry (A.). — Sur les instruments humains et les ossements d’animaux
trouvés par Martin et Reboux dans le terrain quaternaire de Paris. Extr.
du Bull, de la Soc. Géologique de France, 2e série, t. XXIV, séance du
17 décembre 1866, pp. 147-154.
227
(23) Gaudry (A.). — Matériaux pour l’histoire des temps quaternaires, 1876-
1880.
(24) Boule (M.), — L. 1, supra, p. 23.
(25) Gaudry (A.). — Sur un bois de Renne orné de gravures, que M. Eugène
Paignon a découvert à Montgaudier. C. R. Acad. Sc., t. CIII, séance du
19 juillet 1886, 3 p. — Id., la grotte de Montgaudier. Ibid., séance du
22 novembre 1886, 4 p., Son mémoire : De l’existence des Saïgas en France
à l’époque quaternaire (Mat. pour l’hist. des temps quaternaires, 2e fas¬
cicule, 1880, pp. 63 82, 4 pl. h.t.) est également fondé sur les gisements
préhistoriques de la Tardoire.
(26) Boule (M.). — Les Mammifères quaternaires de l’Algérie d’après les tra¬
vaux de Pomel. L’Anthrop., t. X, 1899, pp. 663-671, Id. Étude paléon-
tologique et archéologique sur la station paléolithique du Lac Karâr
(Algérie!, Ibid., t. XI, 1900, pp. 1-21.
(27) Cf. Vallois (H. V.), Marcellin Boule. — L’ Anthrop., t. 50, 1941-1946,
pp. 203-210, v. en particulier, p. 206.
(28) Cf. Lehman (J. P.), pp. 365-366, et Notice sur les travaux scientifiques
de M. Camille Arambourg, 1936, 1er supplément en 1954, 2e supplément
1956, 3e supplément, Titres et Travaux de 1956 à 1961.
(29) Arambourg (C.) , Boule (M.), Vallois (H.), Verneatj (R.). — Les grottes
paléolithiques des Béni Segoual (Algérie). Arch. I.P. H., mém., n° 13, 1934.
(30) Arambourg (C.) et Balout (L.). — L’ancien lac de Tihodaïne et ses gise¬
ments préhistoriques. Actes du IIe Congr. Panaf. de Préhist., Alger, 1952
(1955), Communie. n° 9, pp. 281-292.
(31) Cf. Balout (L.). — Préhistoire de l’Afrique du Nord. Paris, 1955, pp. 159-
173 et Bibliogr., pp. 496-497. Id. Algérie préhistorique. Paris, 1958,
pp. 9-26.
(32) Arambourg (C.) et Hoffstetter (R.). — Le gisement de Ternifine, I.
Arch. I.P.H., mém. n° 32, 1963. Le tome II sera consacré par moi à
l’Industrie, en collaboration avec P. Biberson et J. Tixier. Cf. la note
préliminaire de Balout (L.) et Tixier (J.), l’Acheuléen de Ternifine.
Congr. préhist. de Fr., C. R. de la XVe session, 1956 (1957), pp. 214-218 ;
ainsi que Balout (L.), Préhistoire de l’Afrique du Nord, Paris, 1955,
pp. 257-262, et Id., Algérie préhistorique, Paris, 1958, pp. 27-54.
(33) Cf. Vallois (H.), — L’évolution de la Chaire d’Ethnologie du Muséum
national d’Histoire Naturelle (leçon inaugurale faite au Muséum le 27 mai
1943). Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e série, t. XVI, 1944, pp. 38-55.
(34) Ibid., p. 41.
(35) Ibid.
(36) Ibid., p. 42.
(37) Ibid., p. 43.
(38) Quatrefages (A. de) et Hamy (Et.). — Crania Ethnica. Les crânes des
Races humaines, 1882.
(39) Vallois (H.). — • L. 1, supra, p. 44.
(40) Hamy (E.) . — • Précis de Paléontologie humaine, 1870.
(41) Vallois (H.). — L. 1, supra, p. 45.
(42) Ibid., pp. 45-46.
(43) Ibid., pp. 46-50.
— 228 —
(44) Verneau (R.) - — Les origines de l’Humanité, Paris, 1925, 80 p., LIX pl.
h.t.
(45) Arambcurg (C.) , Boule (M.), Vallois (H.), Verneau (R.). — Les Grottes
paléolithiques des Béni Segoual (Algérie), Mém. Inst. Paléont. hum., 13,
1934, pp. 234 sq. : « Le type de Mechta dans l’Archipel canarien ».
(46) Les Grottes de Grimaldi, t. II, l'asc. 1, Anthropologie, par R. Verneau.
Monaco
(47) Vallois (H.). — L. 1, supra, p. 49 sq.
(48) IVe Édition, 1952. — Ve Éd., (en préparation).
(49) 32 mémoires parus.
(50) 67 tomes parus depuis 1890.
(51) Cf. Jubilé scientifique de M. Henri V. Vallois (14 janvier 1961). L’Anthro¬
pologie, t. 65, 1961, pp. 117-178.
(52) Observations on the birds whose bones hâve been found in the caves of the
South-West of France. Reliquiae Aquitanicae, pp. 226-247.
(53) Cf. Orcel (J.). — Histoire de la Chaire de Minéralogie du Muséum Nat.
d’Hist. Nat. (Leçon d’ouverture du Cours de Minéralogie, faite au Muséum
le 17 mai 1938). Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., t. X, n° 4, 1938, p. 343.
(54) Serres (M. de). — Essai sur les cavernes à ossements et sur les causes qui
les y ont accumulés., 3e éd., 1838.
(55) Meunier (St.). — - Les monuments mégalithiques de Nemours (S.-et-O.).
La Nature, 1887, p. 177. — Combes (P.), Paris préhistorique. La Science
illustrée, t. XXVI, 1900, pp. 51-52. — Combes (fils) (P.), Un vestige pré¬
historique, Bull. Soc. hist. Auleuil Passy, t. VI, 1907, p. 32. — Id. Paris
et la Seine préhistoriques, Cosmos, t. LXII, 1910, pp. 214-216. — Lemoine
(P.), Sur les différents niveaux d’alluvions au confluent de l’Yonne et de la
Cure. C. R. Acad. Sc., séance du 25 mai 1908, pp. 1112-1125. — Id.
L’Époque quaternaire, Rev. scient., 21 septembre 1912, pp. 353-359. — -
Id., le Quaternaire marin des côtes de la Méditerranée. Ibid., 4 avril 1914,
pp. 430-434. — Id. (en collaboration avec M. Teilhard de Chardin).
Les gros blocs quaternaires du fort de Bonneuil. La Nature, 28 avril 1923,
p. 272.
(56) Littré (E.). — Dictionnaire de la Langue française. Supplément, 1877,
s. v. Préhistoire, p. 276.
(57) Cf. l’Art, de Ph. Salmon, s. v. ; « Préhistorique (Paléoethnologie) », du
dictionnaire des sciences anthropologiques : « Il y a environ vingt-cinq
ans le mot antéhistorique, puis le mot préhistorique ont commencé à être
employés... le premier, moins heureusement formé, a presque disparu,
tandis que l’usage consacre de plus en plus l’emploi du second ; on ne
trouve que celui-ci dans le dictionnaire français de Littré et Beaujean ;
on ne trouve ni l’un ni l’autre dans les dictionnaires antérieurs » (p. 924).
s. v. Antéhistorique : G. de Mortillet avait souligné l’inconvénient qu’en¬
traînait l’emploi du préfixe ante, pouvant signifier antérieur ou contraire
( ibid ., p. 96).
(58) Mortillet (G. de). — Le Préhistorique. Antiquité de l’Homme. Biblio¬
thèque des sciences contemporaines, VIII, 1883. La 3e édition (1900)
est réimprimée par A. de Mortillet en 1910, sous le nouveau titre :
« La Préhistoire, Origine et antiquité de l’Homme ».
229
(59) Infra, le terme n’est pas au Littré, sinon sous la forme adjective l.c. p. 279 :
Protohistorique, adj. qui appartient aux débuts de l’histoire. Les peu¬
plades préhistoriques et protohistoriques, Journ. offic., 5 avril 1877... »
(60) Un louable souci de précision a conduit le Congrès Panafricain de Pré¬
histoire à prendre, au cours de sa IVe session (Léopoldville, 1959) le titre
de « Congrès Panafricain de Préhistoire et d’Étude du Quaternaire ». Cf.
Actes du IVe Congrès Panafricain de Préhistoire et de l’étude (sic) du
quaternaire, 1962, t. I, p. 40.
(61) Si l’on peut reprocher fréquemment aux Préhistoriens d’utiliser d’une
manière assez simpliste et sans précautions les résultats des autres sciences,
il faut avouer aussi que l’usage des documents préhistoriques par certains
quaternaristes soulève les mêmes critiques.
(62) Loc. cit. supra, note 56.
(63) Supra, p. 217.
(64) Le premier titre avait été : « Matériaux pour l’histoire positive et philoso¬
phique de l’Homme » (1865). A partir de la 2e série (1869), il devient
« Matériaux pour l’histoire primitive et naturelle de l’Homme et l’étude
du sol, de la faune et de la flore qui s’y rattachent ». La direction est
passée de G. Mortillet à Eug. Trutat et E. Cartailhac. Mais dès 1873
le titre se réduit à « Matériaux pour l’histoire primitive et naturelle de
l’Homme ».
(65) C’est sous le fallacieux prétexte qu’ « Archéologie préhistorique » était
« beaucoup trop long » (G. de Mortillet, Le Préhistorique, Antiquité
de l’Homme, 1883, p. 2), — mais que dire alors d’ « archéologie mésopota-
mienne, ou « extrême-orientale »? — que la Société italienne des Sciences
naturelles, réunie à La Spezzia en session extraordinaire (17/20 septembre
1865), où fut fondé le Congrès international d’anthropologie et d’archéo¬
logie préhistoriques, se vit proposer le mot Paléoethnologie. La forme
italienne, évitant l’hiatus, fut généralement préférée (Paletnologia — -
Palethnologie).
(66) « Archéologie préhistorique » figure dans la liste des Sciences anthropo¬
logiques dès la page de titre, alors que Paléoethnologie n’y figure pas.
C’est pourtant à ce dernier terme que renvoient les articles du dictionnaire
se rapportant à la Préhistoire.
(67) Chaire d’Ethnologie générale, orientée vers l’Africanisme par Marcel
Griaule, vers l’Ethnologie préhistorique par son successeur, A. Leroi-
Gourhan.
(68) « Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles ». Cf. supra,
p. 217.
(69) Cf. par exemple, le Traité d’Ethnologie culturelle de G. Montandon (1934)
et les ouvrages d’A. Leroi-Gourhan. L’Homme et la matière (1943),
Milieu et Techniques (1945).
(70) La liste en serait très longue : « Hache » pour les bifaces, qui ne sont certaine¬
ment pas des haches ; « burins », forme si abondante dans le Capsien
typique remarquablement pauvre en gravures ; racloir, grattoir, etc.
(71) L’expression a donc été une des premières utilisées. Les Facultés des Lettres
qui dispensent un enseignement et délivrent un certificat d’études supé¬
rieures d’Archéologie préhistorique l’ont conservée (p. ex. Alger, Tou¬
louse). Sur ce point aussi, la traditionnelle répartition des disciplines
entre Facultés des Lettres et Facultés des Sciences est dépassée. « Pré-
230 —
histoire », terme « Littéraire », a été adopté par certaines Facultés des
Sciences (p. ex. Bordeaux, Poitiers).
(72) Le terme « Protohistoire » n’est malheureusement pas toujours employé
dans ce sens, qui est le seul à justifier son existence même. Contrairement
à Néolithique, qui traduit un état de civilisation, Protohistoire représente
un état de nos connaissances (Cf. L. Balout, Préhistoire de l’Afrique du
Nord, 1955, p. 450).
(73) N’a-t-on pas entendu avec stupeur un spécialiste du Quaternaire proposer
que le rôle du Préhistorien commence avec la découverte de l’écriture,
quelques millénaiies avant notre ère ! C’est prendre la fin pour le début.
(74) Les gisements de la Somme, en particulier, en sont encore à attendre la
première fouille conduite selon les règles et les méthodes de l’archéologie
préhistorique.
(75) Balout (L.) . — Préhistoire de l’Afrique du Nord, 1955, pp. 173 sq. et passirn.
Cette question a été entièrement renouvelée par les thèses de P. Biberson ;
Le Paléolithique inférieur du Maroc atlantique, et, Le Cadre paléogéogra¬
phique de la Préhistoire du Maroc atlantique (1961).
(76) Balout (L.). — L. cit., pp. 159 sq. utilise tous les travaux antérieurs à
1955. Ajouter id., Algérie préhistorique, 1958, pp. 10-25.
(77) Ibid., pp. 257 sq. (1955), et 27-54 (1958). Ajouter Arambourg (C.) et Hoffs-
tetter (R.), Le gisement de Ternifine, I. Arch. I.P.H., mém. 32, 1963.
(78) Fouilles et nombreuses publications de L.S.B. Leakey, mais point de syn¬
thèse depuis le volume déjà ancien du Dr. Leakey : Olduvai Gorge (1951),
malgré l’abondance et l’importance exceptionnelle des découvertes ulté¬
rieures.
(79) Exposé le plus récent avec références bibliographiques in Clark Howeli.
(F.) and Desmond Clark (J.), Acheulian Hunter-Gatherers of Sub-
Saharian Africa. African Ecology and human évolution, Viking Fund
Publications in Anthropology, n° 36, 1963, pp. 481 sq.
(80) Vayson de Pradenne (A.). — La Préhistoire. Paris, 1938, p. 29.
(81) Boule (M.). — L’Homme fossile de la Chapelle-aux-Saints. Ann. Paléont.
1911-1913, pp. 12-14 du mémoire de 1913. M. Boule avait pu, en avril
1909, « reconnaître la fosse » (p. 14). L’absence d’une disposition analogue
à la Ferrassie le conduisait à mettre en doute le « caractère artificiel »
de la fosse de la Chapelle. Il s’en rapportait néanmoins à l’interprétation
des fouilleurs, qu’il tenait « pour de bons observateurs » ( ibid .). Tout
récemment (1964), A. Leroi-Gourhan, tout en admettant que « le corps
reposait apparemment dans une fosse » met en doute, d’une manière
générale, les « offrandes supposées de nourriture ou d’objets » (Les Religions
de la Préhistoire, pp. 57 et 56). Le texte des inventeurs est assurément
imprécis : « au-dessus de la tête », « plus au dessus », et leur interprétation
générale d’une grotte sépulcrale « où l’on serait venu faire de nombreux
repas funéraires » audacieuse. Mais le caractère intentionnel de l’inhu¬
mation peut d’autanl moins être suspecté qu’on en connaît d’autres
exemples et que la conservation des crânes « est liée à la protection par
enfouissement » (ibid., p. 59), a fortiori celle de tout un squelette, en con¬
nexion anatomique.
(82) A Lascaux, recherches trop hâtives de l’Abbé Glory au cours des travaux
de climatisation (1957-1958). Il ne put laisser aucun témoin in situ, alors
qu’il avait exhumé le sol foulé par les peintres paléolithiques, jonché
— 231 —
de leur matériel. A Roufïignac, installation d’un chemin de fer électrique
pour visiteurs ; partout égalisation par creusement ou remblaiement du
sol. Ailleurs, comme à Bara-Bahau, des sondages incohérents sont effectués.
Pour qui a connu la grotte de Yillars lors de la découverte, l’aspect actuel
est artificiel.
(83) Ce qui peut certes donner une séquence artistique valable, mais ne permet
pas de la situer dans le temps, en durée et par rapport aux stades indus¬
triels du Paléolithique supérieur.
(84) Datages par le C 14.
(85) En particulier les travaux de Y. Guillien, qui ont démontré, contre toute
hypothèse, la présence du Benne l’été, dans le Bassin aquitain (Cf. Guil-
lien, Y., Bois et dents de Benne, historique d’une recherche. Bull. S. P. F.,
1959, pp. 293-296).
(86) Charme, orme, aulne, laurier commun, laurier réversible, laurier-cerise,
châtaignier, saule, gui, in Cheynier (A.), Badegoule, station solutréenne
et proto-magdalénienne. Arch. I.P.H., mém. 23, 1949, p. 137.
(87) Encore, en 1961, Fr. Bordes. Cf. Bordes (Fr.). Typologie du Paléolithique
ancien et moyen, pp. 49 sq. Encore l’Auteur a-t-il tenté, avec bonheur, de
« trouver des critères objectifs, fondés sur des mensurations ».
(88) Breuil (H.). — - Les subdivisions du Paléolithique supérieur et leur signi¬
fication. Congr. intern. d’Anthrop. et d’Archéol. préhist., C. B. de la
XIVe session, Genève, 1912, pp. 165-238. V, la fig. 7, p. 175.
(89) En particulier le Capitaine Boürlon, tué à l’ennemi au début de la Grande
Guerre.
(90) Parfaitement définie d’après Fr. Bordes par J. Tixier dans sa thèse
« Typologie de l’Epipaléolithique du Maghreb » (1963), pp. 17 sq. et
163 sq.
(91) Méthode de Fr. Bordes pour le Paléolithique moyen, étendue au Paléo¬
lithique supérieur par Madame de Sonneville-Bordes.
(92) Cf. Alimen (H.). — Etude statistique des bifaces acheuléens. Essai
d’archéométrie. Bull. S. P. F., t. XLIX, 1952, pp. 56-72.
(93) Confié à J. Tixier, Chargé de Recherches au C.N.R.S.
(94) La France n’a pas le Musée de Préhistoire que son rôle dans la création
et le développement de cette science, la richesse de ses gisements, auraient
dû lui assurer. Le Musée des Antiquités Nationales (Saint-Germain-en-
Laye) n’a pas rempli ce rôle. Le Département de Préhistoire du Musée de
l’Homme, qui a recueilli la plupart des collections du Muséum, est à
l’étroit ; l’Institut de Paléontologie humaine n’a pas été conçu pour
abriter et exposer les séries qui s’accumulent dans ses réserves. De riches
collections privées se sont constituées. Elles ne viendront à l’Etat que
lorsque leur donateur pourra en tirer plus de fierté qu’en ressentir de
regret.
(95) Cf. Bordes (Fr.). — - Etude comparative des différentes techniques de taille
du silex et des roches dures. L’Anthrop., t. 51, 1947, p. 28.
(96) Tixier (J.). — Typologie de l’Epipaléolithique du Maghreb, 1963, p. 18.
(97) Id., Les pièces pédonculées de l’Atérien. Libyca, t. VI-VII, 1958-1959,
pp. 127-158. L’auteur souligne : « des expériences personnelles de taille
m’ont convaincu du peu de difficultés qu’il y a à tailler un pédoncule.
Les risques d’accident de taille rendant inutile le travail antérieur du
limbe sont minimes » (n. 28, p. 142).
(98) Cf. Balout (L.). — L’intelligence des hommes préhistoriques. Libyca,
t. I, 1953, pp. 241-270, résumé sous le titre Recherches sur la Psychologie
de l’Intelligence chez l’homme préhistorique, in Et. philos. 1954, pp. 218
221, id. Chasseur ou Gibier ? Essai sur les preuves de l’Hominisation,
Revue de la Méditerranée, n° 85-86, 1959, pp. 251-260.
(99) Archiac (M. d’). — Du terrain quaternaire et de l’ancienneté de l’Homme
dans le nord de la France... 1863, pp. 44-45.
(100) Garrigou (F.) et Filhol (H.). — Age de la pierre polie dans les cavernes
des Pyrénées ariégeoises, p. 42.
(101) Cf. Abambouhg (C.). — Le gisement de Ternifine. Arch. I.P.H., mém. 32,
1963, p. 160. L’auteur dit « industries » et non « techniques » et insiste sur
cette distinction (p. 148, n. 2). En fait, c’est l’application systématique
de» techniques qui permet d’obtenir des formes dont l’association cons¬
titue l’industrie. S’il est bien exact que les industries sont « additives »
(p. 160, n. 2), le préhistorien ne peut souscrire à l’affirmation » qu’il n’y a
point, entre l’industrie moustérienne et les industries à bifaces acheu-
léennes de passage gradué et continu » (ibid.), ni « qu’entre les industries
à bifaces et celles à lames (levalloiso-moustériennes) il n’y a pas d’inter¬
médiaires graduels et que ces derniers, à leur tour, constituent un ensemble
bien distinct des suivantes » (p. 160). Le Levalloisien naît et se développe
dans l’Acheuléen ; il est à la fois sur éclats et sur lames, celles-ci parfois
indiscernables de celles du Paléolithique Supérieur, dont les formes les
plus communes : grattoir burin, existent dès l’Acheuléen.
(102) Balout (L.). — Chasseur ou Gibier ? Essai sur les preuves de l’Homini¬
sation. Rev. de la Méditerranée, n° 85-86, 1959, pp. 251-260.
(103) Balout (L.). — L’intelligence des hommes préhistoriques. Libyca, t. I,
1953, pp. 256-257. Id. L’Algérie préhistorique, 1958, p. 65.
(104) Ibid., (1958), pp. 24-25 et pl., et surtout Biberson (P.). — Le Paléolithique
inférieur du Maroc atlantique, 1961, pp. 425 et 428-433.
(105) Arambourg (C.) . — Le gisement de Ternifine. Arch. I.P.H., mém. 32,
1963, p. 159 : « quoi qu’il en soit, on retrouve, dans l’histoire paléonto-
logique de l’Homme au cours du quaternaire, le même aspect discontinu
que celui de tous les autres groupes... ».
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 233-243.
ÉTUDE SYSTÉMATIQUE ET BIOLOGIQUE
DE SCOMBEROMORUS SINENSIS
( LACÉPÈDE , 1802),
POISSON DES EAUX DOUCES DU CAMBODGE
Par F. D’AUBENTON et M. BLANC
Scomberomorus sinensis (Lacépède 1802).
Scomber sinensis Lacépède 1802. Hist. Nat. Poissons, t. 3, p. 23.
Cybium chinense Cuvier et Valenciennes, 1831. Hist. Nat. Poissons, t. 8,
p. 180.
Schlegel, 1850. Fauna Japonica, Poissons, p. 100, pl. 53, fig. 1.
Cybium cambodgiense Durand, 1940. 36e Note Instit. Océan. Indochine,
pp. 37-38, pl. 6.
Le corps est fuselé, un peu comprimé latéralement. Il existe deux
nageoires dorsales. La première, formée par 15 ou 16 rayons épineux,
est relativement basse. La seconde, constituée par 14 ou 15 rayons mous,
est faiblement lobée chez les jeunes et fortement lobée chez les individus
âgés. Elle est suivie de 7 à 8 pinnules dorsales bien séparées. L’anale
est constituée par 16 ou 17 rayons mous ; sa forme est comparable à
celle de la deuxième dorsale et varie aussi avec l’âge. On compte géné¬
ralement 7 pinnules ventrales, mais la première d’entre elles reste plus
ou moins reliée à la membrane de la nageoire anale. La caudale est très
fourchue surtout chez les grands exemplaires et le pédoncule caudal
porte latéralement trois petites carènes, celle du milieu étant la plus
développée, surtout chez les individus âgés. Les pectorales, surélevées,
sont constituées par un rayon simple et 20 rayons ramifiés. Elles sont
falciformes chez les jeunes, tandis que chez les individus âgés leur con¬
tour est nettement arrondi. Les pelviennes, en position thoracique, sont
constituées par un rayon simple et 5 rayons ramifiés.
D. XV/XVI-14/15-7/8 A. 16/17-7 P. 1-20 V. 1-5
Chez les grands exemplaires, de taille supérieure à un mètre, le profil
supérieur de la tête est nettement concave un peu en avant de l’œil,
alors que chez les jeunes exemplaires dont la taille est inférieure à trente
centimètres, le profil supérieur de la tête est rectiligne. Chez les individus
— 234 —
de taille intermédiaire, il est possible d’observer la transition entre les
deux formes extrêmes.
La bouche est grande et non protractile ; le maxillaire arrive sous le
bord postérieur de l’œil. Les dents portées par les mâchoires supérieure
et inférieure sont au nombre de 12 ou 13 de chaque côté. Elles sont très
pointues et toutes semblables entre elles ; ce sont des dents typiques de
poisson carnivore.
La ligne latérale a un trajet très caractéristique. A peu près rectiligne
au début de son parcours, elle descend brusquement en arrivant au-des¬
sous du niveau du 12e rayon épineux de la première dorsale. Elle suit
ensuite un trajet plus ou moins sinueux en direction de la caudale,
remonte légèrement en arrivant au-dessous de la 6e pinnule dorsale et
se termine dans l’axe de la carène médiane.
Au point de vue coloration, le corps est grisâtre sur le dos, argenté
latéralement et ventralement ; des taches grises irrégulières ont tendance
à former deux bandes longitudinales sur les flancs argentés.
Nous avons cru bon de représenter deux stades très différents de cette
espèce. La figure 1 représente un jeune exemplaire de Scomberomorus
sinensis (Lacépède), de 191 mm de longueur à la fourche (220 mm de
longueur totale), montrant le profil supérieur de la tête rectiligne, la
pectorale nettement falciforme, la deuxième dorsale et l’anale faiblement
lobées. La figure 2 représente un exemplaire de Scomberomorus sinensis
(Lacépède), de 1 m 17 de longueur à la fourche (1 m 23 de longueur totale),
montrant le profil supérieur de la tête nettement concave, le bord de la
nageoire pectorale nettement arrondi, la deuxième dorsale et l’anale forte¬
ment lobées.
C’est en raison de ces différences dues à l’âge que J. Durand (1940)
qui n’avait à sa disposition qu’un exemplaire de 215 mm (c’est-à-dire
très comparable à celui représenté sur notre figure n° 1) avait cru avoir
affaire à une espèce nouvelle, spéciale aux eaux douces cambodgiennes,
et qu’il avait décrite sous le nom de Cybium cambodgiense (voir à ce
sujet Blanc, d’Aubenton et Fourmanoir, 1965).
Liste des exemplaires examinés :
1 ex. 183 mm. Mékong, aux Quatre-Bras, 24-1-61.
3 ex. 252, 218 et 191 mm. Mékong, à Rôka-A, 15-2-62.
1 ex. 166 mm. Tonlé-Sap, au km 9, 9-2-62.
1 ex. 211 mm. Tonlé-Sap, au km 10, 23-2-62.
1 ex. 1 070 mm. Tonlé-Sap, au km 9, 20-11-61.
1 ex. 1 170 mm. Tonlé-Sap, au km 9, 9-12-61.
1 ex. 1 135 mm. Tonlé-Sap, au km 9, 12-12-61.
1 ex. 1 015 mm. Tonlé-Sap, au km 9, 24-12-61.
1 ex. 1 120 mm. Tonlé-Sap, au km 9, 19-1-62.
2 ex. 705 et 735 mm. Grand Lac à Snoc-Trou (Prek Tasom), 11-6-61.
100mm
Fig. 2. — Scomberornorus sinensis (Lacépède).
Exemplaire de 1 m 23 de longueur totale (1 m 17 de longueur à la fourche).
236
— 237 —
2 ex. 680 et 705 mm. Grand Lac à Snoc-Trou (Prek Tasom), 12-6-61.
2 ex. 580 et 740 mm. Grand Lac à Snoc-Trou (Prek Tasom), 17-6-62.
5 ex. 565, 668, 675, 680 et 690 mm. Grand Lac à Snoc-Trou (Prek
Tasom), 18-6-62.
2 ex. 695 et 805 mm. Grand Lac à Snoc-Trou (Prek Tasom), 19-6-62.
3 ex. 715, 720 et 730 mm. Grand Lac à Snoc-Trou (Prek Tasom),
20-6-62.
3 ex. 675, 680 et 730 mm. Grand Lac à Snoc-Trou (Prek Tasom),
21-6-62.
Relation entre le poids et la longueur. - — • La longueur à la
fourche L (exprimée en millimètres) et le poids P (exprimé en grammes)
des trente spécimens étudiés sont indiqués dans le tableau I.
Tableau I
Nous avons transformé ces données en coordonnées logarithmiques,
en vue d’étudier et de tracer la droite de régression représentant les
variations de log P (= logarithme décimal du poids exprimé en grammes)
en fonction de log L (= logarithme décimal de la longueur à la fourche
exprimée en millimètres).
La covariance obtenue est : p = 0,1754.
Le coefficient de corrélation obtenu est : r = 0,994 ; la corrélation
est très satisfaisante puisque le coefficient de corrélation est très proche
de l’unité.
Le coefficient de régression a, qui représente la pente de la droite de
régression, est : a = 2,938.
L’équation de la droite de régression est donc la suivante :
log P = 2,938 log L — 4,788
239
Cette droite de régression ainsi calculée est tracée sur la figure 3. Les
points représentatifs de log P en fonction de log L pour nos trente spé¬
cimens se groupent assez bien de part et d’autre de cette droite.
De l’équation de régression, on peut déduire l’équation de la varia¬
tion de P en fonction de L ; on obtient ainsi entre les poids P et les lon¬
gueurs L la relation suivante :
P = 16,3.10-6 L2>938
Cette équation est représentée graphiquement par les fig. 4 et 5 qui
permettent de trouver facilement le poids des poissons connaissant leur
longueur.
Répartition géographique. — Au Cambodge, Scomberomorus sinensis
(Lacépède) peut se rencontrer dans le Grand Lac, dans le Tonlé-Sap et
dans le Mékong où nous l’avons observé jusque dans les rapides de Stung
Treng près de la frontière laotienne. Pendant la décrue, le poisson est
pêché surtout dans le Tonlé-Sap et dans le Mékong ; les grands individus
sont capturés vers les mois de novembre, décembre et janvier et les
jeunes individus un peu plus tard, c’est-à-dire vers janvier et février.
Aux basses eaux, l’espèce se rencontre surtout dans le Mékong ; les
adultes sont réfugiés dans le 1er secteur (chutes de Kône-Kratié) et
les jeunes dans le 2e secteur (Kratié-Phnom-Penh). Pendant la crue, on
peut voir passer des Scomberomorus sinensis (Lacépède) au seuil de
Snoc-Trou (Prek Tasom) à l’entrée du Grand Lac, notamment au mois
de juin. Aux hautes eaux, l’espèce se rencontre à la fois dans le Mékong,
le Grand Lac et le Tonlé-Sap. De toute façon, il s’agit d’une espèce peu
abondante que l’on peut même qualifier de rare en comparaison des
espèces ayant un intérêt économique.
En mer, Scomberomorus sinensis (Lacépède) est commun sur les côtes
de Chine et du Japon (Jordan, Tanaka et Snyder, 1913 — Jordan et
IIubbs, 1925 — Tomiyama et Abu, 1958) ainsi que sur la côte de Corée
(Jordan et Starks, 1905) et dans la région de Vladivostock (Soldatov
et Lindberg, 1930). Sa présence vient d’être signalée plus au sud, sur
la côte du Sud- Vietnam (Blanc, d’AuBENTON et Fourmanoir, 1965) où
il est possible de le capturer en décembre et janvier, pendant les rares
journées d’accalmie de l’alizé de secteur Nord. Il n’a, par contre, jamais
été trouvé sur la côte cambodgienne, c’est-à-dire dans le Golfe de Thaï-
land.
Reproduction. — Nous n’avons pu déceler la moindre trace d’acti¬
vité sexuelle sur les exemplaires capturés dans les eaux douces cam¬
bodgiennes, quelles que soient leur taille et l’époque de leur capture.
Nous sommes donc amenés à supposer que Scomberomorus sinensis (Lacé¬
pède) se reproduit uniquement en mer, bien qu’il soit capable de faire
de longues incursions en eau douce où il est peut-être attiré par l’abon¬
dance de la nourriture, ce passage en eaux douces n’étant toutefois pas
indispensable à l’accomplissement de son cycle vital.
— 240 —
Fig. 4. — Variations du poids exprimé en kilogrammes
en fonction de la longueur à la fourche exprimée en centimètres.
242 —
Pêche. — Au Cambodge, Scomberomorus sinensis (Lacépède) est
pêché à l’aide de « days » dans le courant de crue ou de décrue du Tonlé-
Sap, de « sennes » dans le Grand Lac ainsi que dans le Tonlé-Sap et le
Mékong lorsque le courant est faible, et de « carrelets » le long des bords
du Tonlé-Sap et du Mékong en période de décrue. Il est parfois capturé
accidentellement dans des filets maillants aux Quatre-Bras.
C’est un poisson peu consommé par les Cambodgiens en raison de son
prix élevé (40 Riels le kg à l’état frais, sur le marché de Phnom-Penh
en 1964).
Laboratoire de Zoologie
( Reptiles et Poissons) du Muséum .
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — ■ Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 244-251.
DEUX LUTJANIDÉS NOUVEAUX
DES ENVIRONS DE NOUMÉA
(NO U VELUE- CALÉDONIE )
Par E. POSTEL
La famille des Lutjanidae est prise ici dans le sens que lui ont attri¬
bué Weber et Beaufort en 1936, c’est-à-dire qu’elle comprend les
quatre sous-familles des Lutjaninae, des Nemipterinae, des Pomadasynae
et des Lethrininae.
L’une des espèces décrites, Lutjanus paravitta, appartient à la pre¬
mière de ces sous-familles, l’autre, Lethrinus anarhynchus, à la dernière.
I. — Lutjanus paravitta sp. nov.
La description, au cours de laquelle j’ai suivi dans la mesure du pos¬
sible le plan adopté par Weber et Beaufort ( loc . cit.), est basée sur
l’examen de deux spécimens, considérés comme syntypes, récoltés : le
premier par M. Y. Plessis à l’ Ile des Pins (Pointe Sud de la Nouvelle-
Calédonie) le 21 août 1961, le second par moi-même sur le marché de
Nouméa le 7 juin 1962.
Le tableau I donne un premier aperçu de leurs caractères.
On voit que la hauteur du corps est comprise 3 à 3,3 fois dans la lon¬
gueur totale, la tête de 3,3 à 3,4 fois dans cette même longueur. C’est
l’exemplaire le plus long qui est le plus élevé, ce qui fait penser à l’exis¬
tence d’une allométrie majorante dont on retrouve d’ailleurs plusieurs
autres exemples chez les Lutjaninae.
Le diamètre de l’orbite est approximativement égal à la moitié de la
distance préorbitale.
Les dents sont rares, alignées en une seule rangée. Deux canines (une
de chaque côté) tranchent nettement par leur taille sur les autres dents
de la mâchoire supérieure. Quatre dents latérales (deux de chaque côté)
implantées sur la mâchoire inférieure présentent un caractère identique.
Tableau I
Spécimen n° 1 Spécimen n° 2
Longueur totale . 470 mm 376 ram
Longueur à la pointe du V de la caudale . 442 350
— 245
Spécimen n° 1 Spécimen n° 2
Longueur standard .
Hauteur .
Longueur de la tête .
Diamètre de l’orbite .
Distance préorbitale .
Longueur de la pectorale .
Nombre de rayons de la dorsale .
Nombre de rayons de l’anale .
Nombre de rayons de la pectorale (côté gauche).
Nombre de rayons de la ventrale (côté gauche).
Nombre de branchiospines (l’arc, côté gauche).
Nombre de tubules sur la ligne latérale .
Nombre d’écailles en ligne longitudinale (immé¬
diatement en dessous de la ligne lat.) .
Nombre d’écailles en ligne transversale (à la
verticale du point d’insertion de la septième
épine dorsale) .
1—5
6 — 1—12
plus quelques rudiments
environ 55
environ 65
6/7 — 1 — 18/20
Le chanfrein est nu. On compte six rangées d’écailles sur le préopercule.
La première épine de la nageoire dorsale est bien développée, égale
à plus de la moitié de la seconde. La quatrième et la cinquième sont les
plus longues. Les épines anales sont fortes, les nageoires pectorales allon¬
gées. L’extrémité postérieure de ces dernières dépasse nettement l’anus.
Vivant, Lutjanus paravitta présente une teinte générale rose, pâlis¬
sant sur les flancs et le ventre. Le museau, le chanfrein, la dorsale, la cau¬
dale et la partie antérieure de l’anale sont rouge groseille. La dorsale
molle est frangée de blanc. Les pectorales sont orangées. Une barre noire,
large d’environ deux écailles, court en ligne droite, au milieu du corps,
de la partie postérieure de l’opercule à la naissance de la queue. La ligne
latérale vient mourir à l’extrémité de cette barre, à l’intérieur de laquelle
elle pénètre mais qu’elle ne traverse pas.
Conservé au formol, Lutjanus paravitta est d’une couleur jaunâtre
légèrement violacée. Bien qu’estompée, la barre noire reste encore visible
et peut conduire, lors d’un examen sommaire, à une confusion avec
Lutjanus vitta (Quoy et Gaimard. 1824). C’est cette raison qui a motivé
le choix du nom spécifique paravitta.
Les caractères suivants, groupés en tableau (tableau II), permettent
de distinguer les deux poissons. Les figures 1 et 2 facilitent la compa¬
raison.
Tableau II
Lutjanus vitta Lutjanus paravitta
Forme générale . allongée élevée
Pectorale . relativement courte allongée
Epines de l’anale . relativement faibles fortes
247
Luijanus vitta
Lutjanus paravitta
Première épine de la dorsale . . . inférieure à la moi¬
tié de la seconde
Narines . deux trous bien
marqués
Ligne latérale . coupe la barre
sombre
Ornementation constituée de
lignes étroites et sombres paral¬
lèles entre elles . présente
Couleur des nageoires sur exem¬
plaires frais . jaune
supérieure à la moi¬
tié de la seconde
trou postérieur bien
marqué, trou an¬
térieur beaucoup
plus petit
pénètre dans la
barre sombre mais
ne la coupe pas
absente
rouge groseille
Luijanus paravitta est connu à Nouméa sous le nom de Rouget de nuit.
Rare, au dire des pêcheurs, pendant l’été austral il deviendrait abon¬
dant en hiver et représenterait alors environ 30 % des apports sur le
marché de Nouméa. Il est en tous les cas strictement inféodé au faciès
corallien.
Le Rouget de nuit atteindrait une taille de 50 à 00 cm.
II. — Lethrinus anarhynchus sp. nov. (fig. 3).
La description est basée sur l’examen d’un seul spécimen que j’ai
trouvé le 8 juin 1962 sur le marché de Nouméa. Il s’agit donc d’un holotype.
Ses caractéristiques morphométriques et méristiques sont les suivantes :
Longueur totale . 300 mm
Longueur à la pointe du V de la caudale . 270
Longueur standard . 242
Hauteur . 96
Longueur de la tète . 85
Diamètre de l’orbite . 21
Distance préorbitale . 42
Longueur de la pectorale . 78
Nombre de rayons de la dorsale . X — 9
Nombre de rayons de l’anale . III — 8
Nombre de rayons de la pectorale (côté gauche) . 13
Nombre de rayons de la ventrale (côté gauche) . I — -5
Nombre de branchiospines (1° arc, côté gauche) . 3 — 1 1
Nombre de tabules sur la ligne latérale . environ 45
Nombre d’écailles en ligne longitudinale (immédiatement
en dessous de la ligne latérale) . environ 46
Nombre d’écailles en ligne transversale (à la verticale
du point d’insertion de la septième épine dorsale) . . 5/6 — • 1 — 14/15
1 . Plus quelques rudiments (les branchiospines sont courtes et ressemblent à des moi¬
gnons plutôt qu’à des épines).
Fig. 3. — Lethrinus anarhynchus nov. sp.
250
Ce qui frappe à première vue chez Lethrinus anarhynchus c’est d’abord
sa hauteur, ensuite la forme pointue de son museau auquel une conca¬
vité accusée du front et du chanfrein donne en outre un aspect singu¬
lier évoqué dans son nom vernaculaire (Bec de cane) aussi bien que dans
son nom scientifique, créé par simple transposition.
La hauteur du corps est comprise 3,1 fois dans la longueur totale, la
tête 3,5 fois dans cette même longueur.
Le diamètre de l’orbite est exactement la moitié de la distance pré-
orbitale.
Les dents sont implantées sur une seule rangée. Deux faibles canines
(une de chaque côté) s’insèrent sur la mâchoire inférieure, tandis que
les dents de la mâchoire supérieure prennent la forme de meules vers le
fond de la bouche.
La quatrième épine de la nageoire dorsale est la plus longue. Les épines
anales sont fortes. Les nageoires pectorales sont allongées. Leur extré¬
mité postérieure atteint une verticale passant par le milieu de l’anale.
Une écaille en forme de triangle très étiré est insérée à l’aisselle des ven¬
trales sous lesquelles elle peut rester cachée.
J’ai eu le tort de ne pas prendre de notes de couleurs sur le poisson
frais, confiant dans les photos réalisées sur place. Celles-ci ont été perdues
en cours d’expédition. Conservé au formol L. anarhynchus présente une
couleur générale brune — plus accusée sur la tête et surtout sur le front.
Des lignes sombres suivant exactement l’axe des écailles s’étirent de
l’opercule à la queue. Elles sont nettement visibles sur le dos, s’estompent
sur les flancs, disparaissent sur le ventre.
On peut trouver des Lethrinus présentant séparément l’un des deux
caractères (forte hauteur du corps, profil concave du front) que j’ai mis
en évidence au début de la description, mais leur coexistence suffit à
isoler anarhynchus des autres espèces appartenant à ce genre.
L. anarhynchus pourrait atteindre une taille de 45 à 50 centimètres.
Au même titre que le Rouget de nuit, le Bec de cane est considéré en
Nouvelle-Calédonie comme un poisson de premier choix. Rare, au dire
des pêcheurs, pendant l’été austral il deviendrait abondant en hiver et
représenterait alors près de 50 % des apports sur le marché de Nouméa.
Tl est en tous les cas strictement inféodé au faciès corallien.
O.R.S.T.O.M. et Laboratoire
des: Pêches Outre-Mer du Muséum.
Dessins de R. Stefan.
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17
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 2, 1965, pp. 252-260.
SUR LA RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE
D’ARNOGLOSSUS IMPERIALIS (Raf. 1810)
ET DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE,
ARNOGLOSSUS BLACHEI
( Pisces , Teleostei, Heterosomata, Bothidae .)
Par A. STAUCH
Kyle, dans sa révision du genre Arnoglossus, attire déjà en 1913 l’at¬
tention sur l’importance de la variabilité du nombre de vertèbres pour
différencier les espèces entre elles. Lors de notre séjour au Centre d’Océa-
nographie de Pointe Noire nous avons eu l’occasion de disséquer 80 exem¬
plaires d 'Arnoglossus que nous avons provisoirement rattachés à l’espèce
A. imperialis (Raf., 1810), vu que celle-ci avait été signalée par différents
auteurs comme existante dans l’Atlantique Sud jusqu’au large de l’An¬
gola ; nous avons toutefois été frappé de trouver une très nette diffé¬
rence avec les chiffres indiqués par Bertin, Kyle et Norman.
La comparaison des autres données numériques des exemplaires récoltés
dans le Golfe de Guinée avec les indications relevées par les auteurs déjà
cités, confirme nos observations et nous a incité à revoir la validité de
cette espèce atlantique.
L’ « Ombango », bateau de recherche du Centre O.R.S.T.O.M. de Pointe
Noire, lors de ses différentes missions, a pu récolter l’échantillonnage sui¬
vant :
Ces exemplaires ont été comparés avec les poissons en provenance
des expéditions suivantes :
253
Position Fonds N. Long. tôt.
« Mbizi »
M. Poll en étudiant les récoltes de l’expédition belge « Mbizi » a noté :
« Les spécimens du Sud de l’Equateur ont des rayons dorsaux en moyenne
moins nombreux (92-95), les rayons antérieurs de la Dorsale du mâle
sont prolongés d’une manière plus prononcée (2e à 4e ou 2e à 5e). Les
branchiospines sont en moyenne moins nombreux (6-8). L’écaillure compte
54-58 écailles, non comprises les écailles de la caudale. De plus aucun
des exemplaires examinés par nous dépasse 129 mm de longueur. Tous
— 254
ces caractères semblent montrer l’existence d’une race tropicale dis¬
tincte. »
J. Nielsen, en décrivant les poissons de 1’ « Atlantide », est également
frappé par les divergences numériques qui existent entre les exemplaires
de l’Atlantique tropical et ceux en provenance de la Méditerranée ou
du « Channel ».
Ci-après nous reprenons graphiquement toutes les données numé¬
riques. Les comptages ont été faits pour Pointe Noire sur 80 exemplaires ;
Bertin a travaillé sur 58 exemplaires ; Nielsen a eu 181 Arnoglossus
en main en provenance de l’Atlantique Sud et 25 exemplaires (dont
21 aimablement prêtés par le British Muséum) de l’Atlantique Nord ;
Ivyle a travaillé sur 74 adultes et 13 postlarves dont on ignore la pro¬
venance exacte (Méditerranée ou côtes de l’Angleterre).
Pour les branchiospines des poissons de l’expédition « Atlantide » nous
avons examiné 53 exemplaires qui sont déposés au British Muséum. La
répartition en est la suivante : 6 (27), 7 (25), 8 (1), soit une moyenne
arithmétique de 6,50. Pour les poissons de Pointe Noire, sur 74 exem¬
plaires disséqués, la répartition était : 5 (6), 6 (34), 7 (38), 8 (3), soit une
moyenne arithmétique de 6,46.
Poli
Atlantide
Pointe Noire
Norman
Nielsen
Kyle
Bertin
67 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 * 98 99 100 101 102 103 104 105 106
Fig. 1. — Nombre de rayons à la Dorsale.
Norman - ■ ■ ■ ■
Nielsen — -
Kyle -
Bertin ■ ■ -
Poil -
Atlantide -
Pointe Noire - -
* i i - - i - 1 - 1 - - - « - « - * - ' - « - 1 - 1 - 1 - 1 - ji
66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82
Fig. 2. — Nombre de rayons à l’Anale.
Norman -
Nielsen - - - - - - -
Kyle -
Bertin - - — - ■■■—
Poil -
Atlantide - -
Pointe Noire - -
« - . i. i i - 1 - 1 - 1 - « - 1 - 1 - 1 - 1 - « - 1 - i - 1 - • - *
49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66
Fig. 3. — Nombre d’écailles en ligne latérale.
255 —
Norman — - - —
Kyle _
Bertin _
Pointe Noire -
» < i t— . j i
40 41 42 43 44 45
Norman -
Poil -
Pointe Noire - •
Atlantide - -
i _ i _ i - 1 - 1 - 1
5 6 7 8 9 10
Fig. 4. — Nombre de Vertèbres. Fig. 5. — Nombre de branchiospines
sur le bas du premier arc.
Kyle pour la distribution de A. imperialis écrit : « A. imperialis cer-
tainly occurs from south of the Azores (l’Hirondelle : Collett, 1896) to
the north of Scotland, in the western basin of the Mediterranean but,
apparently, not very far into the eastern. »
Fig. 6. - — Distribution de A. imperialis (Raf. 1810) d’après Kyle
X = lieu de capture d’adultes,
o = stades postlarvaires capturés par le « Thor ».
P. Chabanaud (1931) écrit à ce sujet : « Les poissons Hétérosomates...
sont, à de très rares exceptions près, néritiques ou bathyaux ; leurs
espèces se montrent d’autant plus nombreuses que la région du globe
est plus chaude. En ce qui les concerne, une zone tempérée peut, dans
l’Atlantique Oriental, être, tant bien que mal, définie au nord du point
— 256
de la côte du Maroc rencontré par le 30° de lattitude Nord. Ce paral¬
lèle passe, en effet, à quelques degrés au Sud d’Agadir, dont la faune
ichthyologique, assez bien connue, ne renferme pas d’éléments bentho-
niques tropicaux et possède, entre autres, Bothus maximus L. et Solea
vulgaris Quens., qui ne paraissent pas s’aventurer plus au Sud. Par ail¬
leurs, ce 30° parallèle longe, à quelques minutes dans le Sud, les côtes
de la Grande Syrte, les plus méridionales de la Méditerranée... Si d’autre
part, nous excluons de la faune Atlantique tempérée, les espèces franche¬
ment arctiques, confinées dans les mers froides, nous pouvons établir
un parallèle significatif entre la faune hétérosomatienne du bassin médi¬
terranéen et celle d’une aire atlantique, qui lui serait géographiquement
et biologiquement opposable et qui serait comprise entre 30° et 40° de
latitude Nord. » D’ailleurs cette zone se situerait approximativement
entre les isothermes de surface de 12° au Nord et 20° au Sud, qui sont
également des frontières zoogéographiques pour d’autres espèces (Sar-
dinia pilchardus p. ex.).
Durant un court séjour au British Muséum (N. H.) nous avons pu
examiner les collections qui avaient servies à Norman à la rédaction
de son travail. Nous avons ainsi pu constater que les exemplaires rap¬
portés par le « Discovery » et pêchés à Saint-Paul de Loanda, Cap Lopez,
Eléphant Bay, avaient les caractéristiques de la nouvelle espèce. Par
contre l’exemplaire n° MNHN 86-26, 90.6.16.45, pêché par le « Talis¬
man » au large des côtes marocaines par 120 m de fond (St. XXIII) ainsi
que l’exemplaire portant le n° 82.7.16.7 en provenance de Madeira
(J. Y. Jonson, coll.) étaient des A. imperialis ayant les mêmes carac¬
tères morphologiques que le type (n° 56.12.10.154/5) qui a servi à la des¬
cription de l’espèce et qui provenait de « British Coast ».
Description D’Arnoglossus blachei.
Dorsale : 87-100 ; Anale : 66-78 ; Pectorale zénithale : 10-11 ; Pecto¬
rale nadirale : 7-10 ; Ventrales : 6 ; Écailles en Ligne latérale : 49-58 ;
Nb de Vertèbres : 40-42 (mode 41) ; Nb. de branchiospines au bas du
premier arc : 5-8 (mode 6-7).
La description que M. Poll donne pour Arnoglossus imperialis cor¬
respond approximativement à celle de A. blachei. Le corps est forte¬
ment comprimé, 2,2 à 2,7 fois aussi long que haut ; tête comprise 3,6
à 4,2 fois dans la longueur standard. Le museau est conique. La région
postorbitaire étroite et formant une crête interoculaire. Largeur préor¬
bitaire très faible. Bouche oblique, à menton faiblement proéminent.
Maxillaire très étroit compris 2,4 à 3,5 fois dans la longueur de la tête.
Dents coniques et petites, une seule rangée sur le bord des mâchoires,
vomer nu. Narines séparées, placées en avant de l’espace interorbitaire.
Écaillure cténoïde. La nageoire dorsale ne comprend que des rayons
mous, les 2e au 7e prolongés, surtout les 2e au 48 chez les mâles. Ligne
latérale arquée au-dessus de la Pectorale. Caudale arrondie. Les deux
Pectorales sont développées. Ventrale du côté oculé à base large et débu-
— 257 —
tant bien en avant de celle du côté aveugle, dont la base est relative¬
ment courte. La Pelvienne droite, insérée toute entière sur la face aveugle,
est parallèle à la Pelvienne gauche qui est placée sur le eanthus ventral.
Coloration. — A ce sujet M. Poll donne la description suivante :
« Face oculaire jaunâtre à brunâtre, plus ou moins mouchetée. Nageoires
grises avec quelques petites taches plus foncées. »
Nielsen par contre relate le fait suivant : « During the cruice of the
« Atlantide », Mr. Viggo Jarl made a colour sketch of an Arnoglossus
imperialis seen from the blind side. The specimen, a male is from St.
n° 49, but, unfortunately, it has not been possible to identify this par-
ticular specimen, since the St. 1. was not recorded. (ail the 6 males
from St. n° 49) now hâve the same pale yellow colour on the blind side).
According to the sketch the colour on the head was olive, the rest of the
body was reddish, and the fin rays were dark olive, except for the pro-
longed D-rays which had a distinct yellowish colour. I hâve never
seen any record of such eolours of the blind side in the littérature. »
J. Cadenat en 1953 fait la même remarque : « Détail assez particu¬
lier, les représentants de cette espèce prennent régulièrement une teinte
rouge vif sur la face aveugle. »
Cette coloration a été observée par nous sur toutes nos prises et les
auteurs qui ont travaillé sur les collections en provenance de la Médi¬
terranée ou de l’Atlantique Nord n’ont jamais signalé ce fait, bien au
contraire, Kylf., par exemple, écrit : « Colour dark gray to brown with
darker potehes. »
En réalité, après un certain temps de conservation dans l’alcool, cette
coloration rouge s’atténue et disparaît. Ceci explique pourquoi M. Poll
n’a pas pu tenir compte de ce fait dans sa description ! Nous avons pu
étudier 4 exemplaires d’Amoglossus imperialis que M. Quignard, de la
Station Biologique de Sète, a bien voulu nous envoyer à Paris et qui
258
Fig. 8. — Lieux de capture de Arnoglossus blachei sur les côtes africaines.
259
avaient été pêchés sur des fonds de 150 m au SW de la station. Effecti¬
vement leur aspect est bien différent des A. blachei du Golfe de Guinée.
Ainsi cette pigmentation purpurine est vraiment caractéristique de la
nouvelle espèce.
Nous sommes heureux de dédier cette espèce nouvelle à notre ami
J. Blache, Directeur de Recherche de l’O.R.S.T.O.M., iehthyologiste au
Centre d’Océanographie de Pointe Noire.
Reproduction. — Kylf. signale que la première maturité sexuelle
des échantillons examinés par lui en provenance de la Méditerranée ou
des côtes anglaises, se faisait probablement à la taille d’environ 130-
140 mm. Par contre nous avons pu observer à Pointe Noire que des
femelles ayant une longueur totale de 72-75 mm (soit 59-65 mm de long,
stand.) étaient gravides.
Il ressort donc de ces indications que A. blachei serait de beaucoup
plus petit que A. imperialis (Raf.) ; pour ce dernier on a signalé une
longueur maxima de 245 mm (Type : décrit initialement comme A. lophotes )
alors que pour A. blachei la taille maxima observée était de 129 mm
(M. Poll).
Alimentation. — Nous n’avons pas pu faire d’observations spéciales
à ce sujet. Toutefois, J. Cadenat a trouvé dans le contenu stomacal de
A. blachei des restes d’annélides polychètes et M. Poll signale qu’on a
trouvé lors de la campagne du « Mbizi » dans certains estomacs de petits
mollusques gastéropodes et des appendices de crustacés. Nous-mêmes
avons pu récolter des restes d’annélides polychètes que certains A. bla¬
chei avaient regorgés lors de leur capture et qui sont restés accrochés
entre les branchiospines. En outre, nous avons pu observer une fois
(« Atlantide » Station n° 123) comme contenu buccal de petits crustacés
de la famille des Cumacea.
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Rafinesque-Schmaltz (C. S.), 1810. — Indice d’Ichtiologia Siciliana. Messina,
p. 15.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 261-264.
NOTOPTERUS BLANCI n. sp.,
NOUVELLE ESPÈCE DE POISSON
NOTOPTERIDAE
DU HAUT MÉKONG CAMBODGIEN
Par F. D’AUBENTON
C’est à l’occasion d’une tournée au nord du Cambodge, dans les rapides
du Mékong situés entre la frontière du Laos et la ville de Kratié, que nous
avons eu la possibilité de pêcher cette nouvelle espèce de Notopterus.
Cette zone est rocheuse et coupée de rapides. Pendant la saison sèche le
fleuve est extrêmement réduit en largeur. Dans les parties les moins
profondes et les plus larges se forment des bancs de sable. A d’autres
endroits le fleuve coule entre des tables rocheuses, sur des fosses pou¬
vant atteindre 40 à 60 mètres de profondeur. D’énormes tourbillons se
produisent alors et la navigation est excessivement difficile. La capture
de ces Notopterus a été effectuée au filet maillant tendu dans les che¬
naux, à proximité du lit mineur, pendant la saison sèche au mois d’avril.
Nous dédions cette espèce à notre collègue et ami M. Blanc, en sou¬
venir d’une tournée particulièrement périlleuse qu’il fit en 1959 sur les
lieux mêmes de capture de ce poisson.
Exemplaires examinés :
Hofotype : N° 1965-280 — L.T. 351 mm
Paratypes : N° 1965-281 — L.T. 346 mm
— N° 1965-282 — L.T. 312 mm
N° 1965-283 — L.T. 310 mm
— N° 1965-284 — L.T. 276 mm
L.st. 325 mm
L.st. 317 mm
L.st. 295 mm
L.st. 290 mm
L.st. 256 mm
Beng-Cha 5-4-62
»
»
»
»
Le corps est allongé et comprimé sur les côtés. Il s’amincit progressi¬
vement vers l’arrière. Entre la tête et la dorsale son profil dorsal est
convexe, puis il devient rectiligne jusqu’à l’extrémité du pédoncule cau¬
dal. La hauteur, prise perpendiculairement à l’anus, est comprise 3 3/4
à 4 1/4 fois dans la longueur totale du poisson.
La tète est pointue. Le haut du crâne est marqué de chaque côté par
une dépression. La longueur de la tête, sans la membrane operculaire,
est comprise de 41/4 à 4 3/4 fois dans la longueur totale. La bouche
est garnie de dents coniques ; la commissure est très en arrière de l’œil.
Le diamètre horizontal orbitaire est contenu de 5 à 6 fois dans la lon¬
gueur de la tête. On compte 8 rayons branchiostèges.
— 262
Les nageoires sont composées de rayons mous. Une seule nageoire
dorsale, petite et arrondie, est située au milieu du dos ; elle est com¬
posée de deux rayons simples et de 7 ou 8 rayons branchus.
La nageoire anale commence immédiatement après l’anus et s’étend
jusqu’à la caudale à laquelle elle est soudée ; le nombre des rayons obser¬
vés est de 119 à 122 pour l’anale et de 13 à 15 rayons branchus pour la
caudale.
La pectorale, plus courte que la tête, est arrondie et possède un rayon
simple et 13 à 15 rayons branchus.
Les ventrales sont petites, très réduites ; elles enserrent l’anus dans
sa partie antérieure. Trois rayons composent cette nageoire dont la posi¬
tion et la forme laissent penser à une utilisation dans le processus de la
ponte.
La formule radiaire s’établit ainsi :
D : 2 + 9/10 P : 1 + 14/15 V : 3 A : 119/122 C : 13/15
Le corps est couvert de petites écailles cycloïdes. Sur la tête les écailles
sont présentes sur le préopercule et l’opercule. Nous avons compté
23 rangées d’écailles sur le préopercule. La ligne latérale, unique, com¬
prend de 177 à 181 écailles percées. Les écailles de la tête ont une taille
légèrement infférieure à celle du corps (pour un poisson de 360 mm de
longueur totale, les écailles de la tête mesurent de 2,2 à 2,7 mm et celles
du corps 3 mm).
En avant des pelviennes, une double rangée d’épines au nombre de
41 forme une double serrature ventrale.
Ce Notoptère est de couleur argentée. La partie postérieure des flancs,
ainsi que les nageoires anale et caudale, sont ornées de bandes noires
irrégulières inclinées vers l’arrière. Ces bandes se transforment en points
au milieu du corps et en avant de l’anale. Le dos et le haut de la tête
sont légèrement plus sombres (voir fig. 1).
Le plus grand spécimen que nous avons pêché était une femelle mûre
qui mesurait 760 mm de longueur totale et 725 mm de longueur stan¬
dard, pour un poids de 3 kg 450.
Cette espèce se trouve en abondance dans le Mékong, de la frontière
laotienne aux rapides de Sambor, en amont de la ville de Kratié. Nous
ne l’avons jamais rencontrée en aval des derniers rapides du Mékong.
Son biotope est bien défini par les zones rocheuses à fort courant.
Les caractères qui nous permettent de penser que nous sommes en
présence d’une espèce nouvelle sont :
1 — La présence de 3 rayons aux pelviennes ( Notopterus notopterus en
possède 5 à 6. Notopterus chitala 4 à 6, Notopterus borneensis
4 à 5).
2 ■ — Le diamètre orbitaire est compris de 5 à 6 fois dans la longueur de
la tête (chez Notopterus notopterus il est compris 4 à 4 1/2 fois,
-, ; ■
9EP$
264
chez Notopterus chitala 6 à 8 fois, chez Notopterus borneensis
4 3/4 à 5 fois).
3 — - Les rayures noires obliques sont particulières à l’espèce et ne res¬
semblent en rien aux colorations des autres espèces.
4 — L’habitat dans la zone rocheuse du haut-Mékong cambodgien, alors
que le Notopterus chitala n’est pas représenté dans cette zone de
rapides.
Laboratoire de Zoologie
(Reptiles et Poissons) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2' Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 265-276.
UROCYCLINAE DE MADAGASCAR
1. Urocyclina subcarinata n. sg., n. sp.
2. Kirkia ivolohinensis n. sp.
3. Une forme juvénile inconnue cPUrocyclus comorensis FR.
Par Jacques DUPOUY
C’est aux environs d’Ivolohina, à une dizaine de kilomètres de Tama-
tave, que MM. Cuillf. et Vilardebo ont recueilli sur des bananiers un
certain nombre de Limaciformes, qui font l’objet de ces recherches. La
plupart de ces spécimens étaient jaune d’or à l’état vivant ; leur fixa¬
tion dans un mélange alcool-formol, légèrement acétifié, a inévitable¬
ment altéré cette teinte initiale, devenue seulement un peu plus pâle.
Tous ces échantillons appartiennent indiscutablement à la sous-famille
des Urocyclinae de Thiele (1931, p. 643) : leur morphologie externe,
ainsi que leur test, mettent en évidence les caractéristiques propres au
type de cette sous-famille, le genre Urocyclus s. s. de Gray (1864, p. 250),
type Urocyclus kirki, à savoir :
Stylommatophore à pore muqueux caudal nettement délimité, pré¬
sentant un bouclier palléal antérieur à pneumostome submédian latéral
et un pore palléal postérieur, une limacelle incluse, unguiforme, à nucléus
marginal non spiral ; sole pédieuse tripartite ; orifice génital situé au-des¬
sous et légèrement en arrière du tentacule inférieur droit.
Les échantillons disséqués ont mis en valeur le caractère générique
fondamental des Urocyclus s. s. : la glande muqueuse de Poirier (1887),
confondue par Simroth à l’origine avec le pénis (1883) ; néanmoins cet
auteur devait étendre la notion de Poirier et de Keferstf.in (1866)
(Anhangsdrüse) et en faire une glande du dard (Pfeildrüse) ou même
un « sac du dard » (Pfeilsack). Polionera (1906) lui préférera le nom
de « prostate ».
L’epiphallus présente un flagellum bien développé, alors qu’il n’y en
a pas chez Phaneroporus Simroth ; glande calcaire fréquente ; l’oviducte
ne pénètre pas par le bord distal de l’ensemble glande du dard-atrium
génital comme chez Atrichotoxon Simroth ; enfin, tous nos spécimens pré¬
sentent une musculature apicale puissante, qui n’existe pas chez le sous-
genre Mesocyclus Polionera.
— 266 —
Voici la liste complète des Urocyclus s. s. connus actuellement :
1) 1862. Urocyclus kraussianus Heynemann, Malakozool. Bl., 9, p. 217 ; 10,
p. 211 ; pl. 3, fig. 2.
2) 1864. Urocyclus kirki Gray, Proc. Zool. Soc., p. 250, 1 fig.
3) 1866. Urocyclus flaoescens Keferstein, Malakozool. Bl., 13, p. 70, pl. 2,
fig. 1 à 8.
4) 1876. Urocyclus buchholtzi V. Martens, Monatsber. Akad., Berlin, p. 269,
pl. 5, fig. 1.
5) 1879. Urocyclus fasciatus V. Martens, Monatsber. Akad., Berlin, p. 136.
6) 1882. Urocyclus coinorensis Fischer, Journ. de Conchyl., 3e s., 30, p. 262,
Pl. 11, fig. 1 à 7.
7) 1882. Urocyclus longicauda Fischer, id., p. 263, pl. 12, fig. 3 à 9.
8) 1882. Urocyclus vittatus Fischer, id., p. 262, pl. 12, fig. 1 et 2.
9) 1887. Urocyclus madagascariensis Poirier, Bull. Soc. Mal. Fr., 4, p. 201,
pl. 7, fig. 1, 6, pl. 8, fig. 6.
10) 1887. Urocyclus acuminatus Poirier, id., p. 200, pl. 7, fig. 2, 7, pl. 8, fig. 5.
11) 1891. Urocyclus pallescens Cockerell, Ann. Mag. Nat. Hist., 7, p. 101.
12) 1894. Urocyclus rufescens Simroth, Abh. senckenb. naturf. Ges., 18, p. 298,
pl. 1, fig. 2 à 4 ; pl. 2, fig. 7.
13) 1905. Urocyclus ehlersi Simroth, Zeits. f. wissens. Zool., 82, p. 496, pl. 29,
fig. 1 à 7.
14) 1910. Urocyclus riparius Simroth, Reise in Ostafrika. Voeltzkow, 2, (5) ;
p. 601, fig. 8 et 11 a.
15) 1910. Urocyclus grillensis Simroth, id., p. 601, fig. 9 et 11 b.
16) 1910. Urocyclus inorotzensis Simroth, id., p. 602, fig. 10 et 11c.
17) 1910. Urocyclus roebucki Simroth, id., p. 595, fig. 5, pl. 26, fig. 12 a, b, e.
18) 1910. Urocyclus bussei Simroth, id., p. 606, fig. 14, pl. 26, fig. 13 a, b, c.
19) 1914. Urocyclus pinguis Robson, Linn. Soc. Journ., Zool., 32, p. 380, fig. 6,
pl. 35, fig. 6 et 7.
20) 1941. Urocyclus elbanoensis Piersanti, Miss. biol. Sagau-Omo, Roma ;
Zool., 6, p. 263, fig. 1, 1 a.
21) 1960. Urocyclus variabilis Verdcourt, Journ. East. Afr. Nat. Hist. Soc.,
23 (6), p. 238, fig. 8.
Sur ces 21 espèces, 4 vivent à Madagascar (U. madagascariensis, U. acu¬
minatus, U. longicauda, U. pinguis), 4 autres se rencontrent dans les
Comores ( U . vittatus, U. grillensis, U. riparius, U. inorotzensis), la der¬
nière d’entre elles étant susceptible de fréquenter les deux régions
(U. comorensis).
— 267 —
1. Nov. S/G. : Urocyclina.
Urocyclus (Urocyclina) subcarinatus nov. sp.
Ilolotype. Madagascar (Ivolohina).
I. Caractères externes (fig. 1 : 1).
Corps limaciforme fortement dilaté dans sa moitié antérieure sous le
bouclier palléal.
Tête courte, de hauteur médiocre, séparée par un rétrécissement du
reste du corps (cou).
Queue subcarénée dans sa moitié postérieure s’amincissant brusque¬
ment à partir du bouclier palléal pour se terminer en une pointe allongée
et grêle, papilleuse au niveau de la glande muqueuse caudale.
Pied étroit, tripartite, très mince, ne formant pas d’épaississement
antérieur sublabial. Le sillon médian est plissé.
Bouclier mince, lisse, relativement court, à bords fortement convexes
au niveau des flancs, et à pointe postérieure obtuse perforée, non proé¬
minente. Pore palléal ovalaire net.
Pore muqueux trigone surmonté par une saillie conique pointue pro¬
longeant la carène. Ouverture en forme de fente, bordée par 2 papilles
de part et d’autre, la dernière impaire formant la pointe caudale propre¬
ment dite.
Téguments lisses ; sillons divergents à peine distincts, légèrement plus
accusés près de l’extrémité caudale.
La coloration du type subcarinata est d’un jaune brunâtre clair, uni.
Dimensions : Longueur totale : 72 mm ; longueur du bouclier : 18 mm ;
distance du bord postérieur du bouclier à l’extrémité caudale : 40 mm ;
hauteur totale : 18 mm ; plus petite hauteur, queue : 3 mm ; tête : 6 mm ;
largeur du pied : 7 mm ; distance du pore respiratoire au mufïle : 13 mm.
II. Caractères internes.
a) Limacelle (fig. 1 : 2) : Limacelle fragile, ancyliforme, faiblement
convexe, ovalaire, relativement étroite, à nucléus proéminent, submé¬
dian ; stries d’accroissement déprimées du côté gauche ; consistance
cornée ; jaunâtre.
b) Mâchoire (fig. 1 : 3) : Mâchoire étroite, assez arquée, à projection
centrale obtuse, avec à son opposé une légère échancrure. Bords de la
projection nettement divergents du côté de la pointe.
c) Radula (fig. 1 : 4) : Caractéristique du sous-genre Urocyclina, la
radula présente des dents qui sont beaucoup plus nettement carrées et
massives que chez les Urocyclus s. s.
18
268 —
Fig. 1. — Urocyclina subcarinata nov. sg., nov. sp.
1, animal entier, flanc droit ; 2, limacelle : 3, mâchoire ; 4, radula ; 5, appareil génital ;
6, glande muqueuse ouverte montrant ses replis valvuvaires longitudinaux.
La dent de la rangée médiane est subquadrangulaire, symétrique,
sans cuspide central. La lame est réduite à une mince projection arrondie
portée par une apophyse très médiocre, à peine proéminente. Les cuspides
latéraux sont réduits à de minces lames sinueuses, à pointe arrondie.
Les premières latérales sont bicuspidées , asymétriques encore mas¬
sives. La lame du cuspide médian est triangulaire, plus longue que large,
à base arrondie, sa pointe dépassant assez nettement le bord inférieur
269 —
du talon, nettement convexe. 11 existe près du point d’insertion du cus-
pide médian une pointe lamellaire secondaire, latéro-externe. Le cus-
pide externe forme une lamelle moins allongée que dans la dent centrale,
plus nettement trianguliforme et pointue.
Les dernières latérales sont plus rectangulaires ; le euspide médian a
des bords plus convexes, et il est dépourvu de pointe accessoire latéro¬
basale. Le euspide externe reste pointu et trianguliforme.
Les marginales ont un talon à base élargie ; le euspide médian est plus
long et plus large que dans les types précédents ; ses bords sont sinueux,
sans échancrures. Le euspide externe est réduit à une lamelle étroite et
sinueuse, mais il existe encore.
d) Appareil génital (lig. 1:5): Glande hermaphrodite tétraédrique à
canal brunâtre formant une dilatation épididymaire au point d’insertion
de la glande de l’albumine. Un diverticule énigmatique, récurrent, se
détache de ce caecum.
Glande de l’albumine volumineuse fortement sillonnée sur sa face
interne.
Ovispermiducte très dilaté dans sa région distale. Au point de diver¬
gence du canal déférent et de l’oviducte, ce dernier forme une dilatation
arrondie asymétrique très nette. Puis l’oviducte se rétrécit en un col
court qui s’ouvre dans la glande nidamentaire.
Bourse copulatriee piriforme de taille moyenne.
Canal de la bourse copulatriee étroit, légèrement sinueux, allongé
contre F ovispermiducte sur toute sa longueur, sans être enroulé autour
de lui. Il débouche dans un vagin étroit, aplati, dont l’orifice, contigu
de celui du pénis, est situé dans la glande muqueuse proprement dite.
Il n’y a pas d’atrium génital différencié. Les 3 spermatophores sont cons¬
titués par un étui cornéomembraneux lisse, spiralé sur 4 tours et 1/2,
effilé aux deux bouts.
Le canal déférent est également caractéristique de ce sous-genre : Il
ne porte, pas de caecum calcaire , annexe anatomique de tous les lirocy-
clus s. s.
L’épiphallus ne forme pas non plus de dilatation sacciforme au point
d’insertion du canal déférent, et il s’enroule étroitement autour de la
gaine du pénis.
Un caecum flagellaire assez dilaté, aussi large que le pénis mais assez
court, se termine en crochet fermé.
Conduit pénial, dilaté à la base près de son embouchure. Un muscle
rétracteur du pénis situé au 1/3 antérieur. A l’intérieur une gaine mus¬
culaire enroulée en spirale.
Glande muqueuse claviforme aussi longue que le canal de la poche
copulatriee. L’apex est recourbé en crochet vers l’extérieur, sans former
d’éperon proprement dit. Muscles rétracteurs de l’apex puissants : 3 fais¬
ceaux principaux. Muscles rétracteurs latéraux échelonnés du pore géni-
270
tal à la moitié de la longueur de l’organe, de part et d’autre de sa carène
interne gauche.
Ouverte (fig. 1 : 6), la glande muqueuse montre deux replis valvulaires
longitudinaux, symétriques, qui se soudent dans la courbe de l’apex,
isolant un compartiment glandulaire finement plissé. Les replis de la
paroi convergent sans former de crêtes distinctes vers le pore génital.
e) Glande caudale : La glande caudale est libre ; elle est constituée
par un sac allongé à paroi membraneuse délicate ; son canal est court.
C’est là un caractère distinctif de ce genre.
2. Urocyclus (kirkia) ivolohinensis nov. sp.
Holotype. Madagascar (Ivolohina).
Le genre Kirkia Pollonera, 1909 (Il Ruwenzori, p. 192) avec son
momotype Kirkia flavescens (Gibbons), 1879, est resté douteux pour
Zilch (1960, p. 335), et il est classé sans certitude par Thiele (1931,
p. 645) dans le groupe genre Dendrolimax. En fait, il semble bien que
Connoly (1925, p. 139) ait résolu le problème des synonymies posé par
Pollonera, en rectifiant l’identification erronée de Gibbons (J. of
Conchol., 2 , p. 138) :
Kirkia Gibbonsi Connolly, 1925.
1879. Urocyclus flavescens Keferstein (Gibbons). Journ. of Conch., 2, p. 138.
1879. Urocyclus kirki (?) Gray (Binney). Bull. Mus. Comp. Zool., 5, p. 333,
pl. 2, fig. C et D.
1884. Urocyclus fasciatus (?) Von Martens (Heynemann). Jahrb. deuls. Malakol.
Ges., 11, p. 9, pl. 1, fig. 5.
1909. Kirkia flavescens Gibbons (Pollonera) Il Ruwenzori, p. 192.
En dépit de cette confusion taxonomique, qui provient du fait qu’un
certain nombre d’auteurs ont entériné des identifications erronées, le
genre Kirkia de Pollonera repose sur une caractéristique générique
essentielle, à savoir l’existence d’une mâchoire lisse sans projection
médiane plus ou moins rostriforme, telle qu’elle se rencontre chez tous
les Urocyclus s. s. 'Son « caractère légèrement arqué » (p. 192) ne peut
pas être considéré comme exclusif, étant donné que chez tous les Uro¬
cyclus s. s., le degré de convexité de la mâchoire admet seulement des
variations spécifiques. Les dents marginales du monotype seraient plus
larges que hautes avec deux pointes bifides.
La nouvelle espèce que je propose se rattache indiscutablement au
genre Kirkia par sa mâchoire dépourvue de saillie interne.
— 271 —
I. Caractères externes (fig. 2 : 1).
Corps limaciforme allongé, assez étroit, à queue épaisse, fortement
carénée sur la plus grande partie de sa longueur, comprimée latérale¬
ment. Pas d’arêtes latérales.
La carène est brusquement interrompue à proximité du bouclier pal-
léal. Elle se prolonge postérieurement par une saillie obtuse, assez nette¬
ment proéminente, au dessus du pore caudal.
Bouclier palléal épais, oblong, à pneumostome situé en arrière de la
moitié de sa longueur. Sa pointe postérieure est obtuse et non proémi¬
nente. Pore palléal réduit à une fente à peine perceptible.
Pied proportionnellement étroit, tripartite, nettement séparé du corps
par un sillon péripédieux profond. Son rebord antérieur est épaissi, ses
bords sont lisses ; le sillon médian est fortement plissé.
Pore de la glande muqueuse étroit, à bords lisses.
Sillons divergents accusés ; téguments du bouclier finement grenus.
L’espèce K. wolohinensis est jaunâtre.
Dimensions : Longueur totale 75 mm ; longueur bouclier : 22 mm ;
distance bord postérieur bouclier à extrémité caudale : 44 mm ; hauteur
totale : 12 mm ; plus petite hauteur : 3,5 mm ; largeur du pied : 4,5 mm ;
distance pore respiratoire à mufïle : 19 mm.
IL Caractères internes.
a) Limacelle (fig. 2 : 2) : Limacelle pellucide, unguiforme, subarrondie,
légèrement asymétrique par rapport à l’axe. Apex peu convexe, moins
rapproché du bord postérieur que dans l’espèce Urocyclina subcarinata ;
celui-ci est assez nettement épaissi. Les stries d’accroissement sont régu¬
lières.
b) Mâchoire (fig. 2 : 3) : Mâchoire forte lisse, sans projection médiane
faisant saillie sur le bord inférieur, assez fortement arquée.
c) Radula (fig. 2 : 4) : La radula rappelle celle A’Urocyclus longicauda
par ses dents médianes et ses primo-latérales ; par contre elle se rapproche
de celle A’Urocyclus kirki par ses dents marginales (Poirier, op. cit.,
pl. 8, fig. 1 et 3).
La dent médiane est nettement plus haute que large, tricuspidée,
mais à cuspide médian dépassant largement la base de la dent ; la lame
est allongée à bords légèrement convexes, et sa base est droite. Les cus-
pides latéraux sont réduits à une lame trianguliforme pointue et sont
symétriques de part et d’autre du cuspide médian.
Les premières latérales sont bicuspidées, mais l’endocone subsiste sous
forme d’une lame obtusément convexe.
272
Les marginales sont solides, plus hautes que larges monocuspidées ;
la lame simple a un bord interne assez fortement convexe. Le manche
est solide et court.
d) Appareil génital (fig. 2 : 5) : La glande hermaphrodite ne présente
aucun caractère particulier. La glande de l’albumine est volumineuse
1
Fig. 2. — Kirkia ivolohinensis nov. sp.
1, animal entier, flanc droit ; 2, limacelle ; 3, mâchoire ; 4, radula ; 5, appareil génital.
et allongée, l’ovispermiducte court, contourné, logeant dans son deuxième
tour de spire une volumineuse poche copulatrice semi-lunaire, dont le
canal plus long que lui se montre enroulé autour. L’oviducte court et
épais débouche dans une glande nidamentaire. Le vagin est étroit et il
s’ouvre en eontiguité avec le pénis dans un atrium génital nettement
séparé de la glande muqueuse proprement dite.
Le canal déférent porte une petite saillie globiforme ou glande cal¬
caire, avant de passer progressivement à l’épiphallus. L’épiphallus et le
— 273 —
pénis sont étroitement intriqués ; le flagellum est long ; il est égal aux
4 /5e de la longueur du pénis, et son extrémité est droite. La base du
pénis est épaissie.
Spermatophore constitué par un étui membraneux et corné, enroulé
sur 3 tours et demi de spire, aminci aux deux extrémités. Entre les tours
de spire est inséré un axe conchyliolinique de soutien.
Glande muqueuse claviforme, fortement coudée près de son sommet,
terminé lui-même par un éperon où s’insère un muscle rétracteur apical
puissant. Nombreux muscles latéraux externes insérés sur la moitié
inférieure de la vésicule muqueuse, au-dessus de l’atrium génital.
Ouverte, la glande muqueuse montre un repli valvulaire longitudinal,
qui fait presque olïice de cloison ; son homologue est réduit à une crête.
e) Glande caudale : La glande caudale est adhérente comme chez cer¬
tains Urocyclus s. s. décrits par Poirier {op. cit., pl. 6, fig. 1) et Simroth
(1883, pl. 9, fig. 1).
3. Urocyclus comorensis Fischer, 1882.
Forme juvénile. ( Op . cit., pl. 11, fig. 1 à 6).
Les petits spécimens que nous allons étudier présentent de grandes
allinités avec le monotype immature Urocyclus bussei Simroth, 1910,
mais plus encore par leur anatomie avec V Urocyclus comorensis. Nous
avons, en effet, retrouvé chez ces jeunes les caractéristiques externes de
l’espèce type de Simroth (1910, p. 606, pl. 26, lig. 13 a, b, c). Néan¬
moins son identification n’a été rendue possible que par l’anatomie de
l’appareil génital dont Fischer donne une représentation, qui n’est pas
du tout concordante avec celle que Simroth proposera par la suite {Op.
cit., p. 606, fig. 7 a, b, d) ; et il n’est pas du tout certain que cet auteur-ci
ait identifié VU. comorensis.
1. Caractères externes (fig. 3 : 1).
Corps limaciforme, assez étroit, à queue épaisse carénée sur toute sa
longueur. La carène forme un éperon antérieur, qui fait saillie au-dessus
du pore palléal. Le bouclier lisse, aux bords assez convexes sur les flancs,
présente deux fascioles brun-bleuté, moins régulièrement arquées que
chez U. bussei, celle de droite étant même brisée au-dessus du pneu-
mostome. Le bord postérieur du bouclier, encastré sous l’éperon, est
bordé de part et d’autre de la pointe de deux fossettes étroites. Le pneu-
mostome est légèrement en arrière de la moitié de sa longueur.
Orifice de la glande muqueuse caudale en fente, surmonté par une
saillie conique très courte dans le prolongement de la carène.
Sillons divergents peu accusés, plus nets dans la région caudale.
Pied étroit tripartite.
— 274 —
Couleur après fixation : Coloration d’ensemble roussâtre, plus foncée
près de la tête et de part et d’autre de la carène, soulignée par une fine
bande ocracée clair. Bord du bouclier blanchâtre ; les fascioles sont
bleutées. La bande médiane du pied est plus foncée.
Dimensions : L. T. : 32 mm ; L. B. : 9 mm ; d. : 16 mm ; H. : 8,5 mm ;
h. : 2,5 mm ; L. P. : 3 mm ; d.p.r. : 7,5 mm.
1
Fig. 3. — Urocyclus comorensis Fischer : Forme juvénile
4, animal entier, flanc droit ; 2, limacelle ; 3, mâchoire ; 4, radula ; 5, appareil génital.
Longueur du canal hermaphrodite = 2 mm.
IL Caractères internes.
a) Limacelle (fig. 3 : 2) : Limacelle cornéomembraneuse, très fragile,
subcirculaire, à nucléus médian. Bord postérieur formant un épaississe¬
ment rostriforme.
b) Mâchoire (fig. 3 : 3) : Faiblement arquée, la mâchoire est forte,
typiquement oxygnathe, avec une saillie interne en forme de rostre aigu.
Les manches sont amincis vers la base, et leur bord interne est nette¬
ment convexe. Sa forme générale est assez analogue, au demeurant, à
- 275 —
celle de Dendrolimax heynemanni Dohrn (Heynemann, 1884, op. cit.,.
pl. I, fig. 6 c).
c) Radula (fig. 3 : 4) : La radula est assez analogue à celle d ’U. como-
rensis, représentée par Poirier (Op. cit., pl. 8, fig. 4). La dent médiane
est subrectangulaire, assez forte, avec un cuspide médian aminci à la
base, à bords très convexes, et à pointe dépassant nettement le bord
inférieur de celle-ci. Les cuspides latéraux sont également convexes.
Les latérales sont biscupidées, les premières conservant un endocone
réduit à une lamelle convexe.
Les marginales, monocuspidées, sont plus étroites, à manche rétréci
à la base, moins large que la lame très nettement échancrée sur son bord
externe ; les bords de cette dernière sont fortement convexes.
d) Appareil génital (fig. 3 : 5) : L’appareil génital ne semble pas avoir
achevé son développement ; en effet le pénis et le canal déférent forment
un caecum commun, court, étroit et spiralé ; le flagellum, à peine diffé¬
rencié, prolonge ce dispositif .Le canal de la poche copulatrice, qui adhère
sur toute sa longueur à l’ovispermiducte, se termine par une dilatation
médiocre. L’ovispermiducte est rectiligne et il s’abouche directement à
la glande de l’albumine. Le canal hermaphrodite, excessivement long se
jette directement dans l’ovispermiducte en aval de la glande de l’albu¬
mine ; la glande hermaphrodite est bien différenciée, mais de petite
taille.
La glande muqueuse est développée en forme de cor, avec un rétrac¬
teur apical, mais sans muscles latéraux ; elle débouche dans un atrium
génital peu distinct, cylindrique et allongé. C’est cette position particu¬
lière de la glande qui est la plus importante ; on ne la retrouve guère
en effet que chez U. comorensis (Op. cit., pl. 11, fig. 6). — Simroth pro¬
pose une anatomie d ’U. comorensis, qui n’a absolument rien de com¬
mun avec l’espèce type de Fischer : L’anatomie génitale du type de
Simroth dérive certainement de celle de F U. grillensis (fig. 9 et 11 b),.
alors que celle du type de Fischer s’apparente à celle de F U. morot-
zensis (fig. 10 et 11 c).
En conclusion, l’appartenance de cette forme juvénile au groupe espèce
U. comorensis est indiscutable par l’identité des caractères de leur mâchoire,
de leur radula et de leur appareil génital, respectifs. Cette identification
a l’avantage de souligner la permanence de ces caractères internes au
cours de la croissance individuelle, et l’insuffisance d’une simple dia¬
gnose basée sur la morphologie externe.
Par cette brève étude sur ces deux nouveaux types malgaches, il res¬
sort que l’identification spécifique des Urocyclinae n’est pas réalisable
sous le seul point de vue de la morphologie externe ; l’utilisation de la
clef de Poirier (Op. cit., sup., p. 226) ne peut conduire qu’à l’erreur :
la plupart des Urocyclinae ont une queue dépourvue de crêtes latérales,,
le caractère plus ou moins accusé de leur carène dorsale, lorsqu’elle existe,,
dépendant lui-même des circonstances entourant la conservation de
— 276 —
l’échantillon de collection. A fortiori, est-il hasardeux de s’en remettre
à la coloration du spécimen !
Par contre, certaines structures affirment la permanence de leurs
caractéristiques : Mâchoire, radula, glande muqueuse (Sa musculature ;
ses valvules ; sa constitution générale avec ou sans atrium). U rocyclina
subcarinata n. sg., n. sp. et Kirkia involohinensis n. sp., entrent bien
dans le cadre de cette définition.
Laboratoire de Malacologie
du Muséum National d' Histoire Naturelle, Paris.
BIBLIOGRAPHIE
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11. — 1910. — Lissopode Nacktschnecken von Madagaskar, den Komoren,
und Mauritius, unter Berücksichtigung verwandter Arten. In Reise in
Ostafrika. Voeltzkow, 2 (5), 577-622, pl. 25, 26).
12. Thiele (J.), 1931. — Handbuch der Systematischen Weichtierkunde.
13. Wenz (W.) et Zilch (A.), 1959-60. — - Gastropoda, 2 : Euthyneura.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 277-281.
OBSERVATIONS SUR LA SPERMATOGENÈSE
D’OCINEBRINA ACICULATA LMK.
( Mollusque Prosobranche).
Par Liliane RENAULT
Au cours d’un séjour au Laboratoire de Dinard fin janvier 1964, nous
avons eu l’occasion d’étudier la spermatogenèse d’ Ocinebrina aciculata
Lmk. qui est très active à cette saison. Tous les stades successifs qui
conduisent des gonies primordiales aux spermatozoïdes mûrs sont repré¬
sentés dans une même gonade et souvent un même tubule. Les vésicules
séminales renferment des spermatozoïdes très nombreux. A l’époque où
ont été faits les prélèvements, on ne trouve aucune spermatogenèse aty¬
pique mais seule une étude échelonnée sur toute l’année nous permettra
de préciser le cas d 'Ocinebrina aciculata. Toutefois nous devons remar¬
quer que chez la plupart des Muricidae étudiés, et particulièrement chez
ücenebra erinacea, les spermatogenèses typiques et atypiques sont syn¬
chrones (J. Dupouy, 1964). D’autre part A. Franc a constaté l’absence
d’cpufs nourriciers chez la femelle. Ces particularités histologiques semblent
éloigner sensiblement Ocinebrina des autres Muricidae et justifient une
étude plus approfondie.
La gonade mâle s’étend en une masse jaunâtre sur la glande digestive ;
elle est formée de tubules étroitement accolés et qui peuvent devenir
très nombreux. Les vésicules séminales se groupent à la face columellaire
de la masse viscérale. La paroi des tubules séminifères prend l’aspect
d’une membrane très mince renfermant de rares noyaux aplatis (fig. 1).
a) Initiales germinales. — Quelques tubules très peu évolués montrent
un syncytium germinatif abondant renfermant des noyaux dispersés en
plusieurs assises. Ces noyaux allongés, à contour plus ou moins irrégulier,
peuvent atteindre près de 8 |i dans leur plus grande dimension. Leur
coloration au Feulgen est violacée, très différente de celle de tous les
autres noyaux tant somatiques que germinaux.
Dans le plus grand nombre des tubules, arrivés à un stade de plus
grande maturité, le syncytium germinatif se réduit à une mince couche
cytoplasmique tapissant la paroi (fig. 1) ; de place en place, d’assez rares
noyaux font saillie dans cette couche syncytiale. Ils ont des caractères
très semblables à ceux signalés précédemment : ils se colorent en violet
pâle par le Feulgen, la chromatine apparaît en fines granulations dans
un nucléoplasme hyalin, le nucléole est très net. Dans un stade ultérieur
— 278 —
chaque noyau s’entoure d’une mince couche de cytoplasme très colorable,.
fait de plus en plus saillie hors de la couche syncytiale ; on distingue
alors deux ou trois nucléoles à centre clair et périphérie colorable. Le
cytoplasme s’individualise et les cellules finissent par se détacher du
syncytium pour former les gonies primordiales. A ce moment leur plus
grand diamètre est de 13 jx et le noyau atteint 8 à 9 [x. Le cytoplasme
dense ne révèle pas de mitochondries nettes.
b) Spermatogonies. ■ — • Les initiales germinales se divisent et les sper¬
matogonies (fig. 2) qui en dérivent, montrent un noyau où l’on compte
jusqu’à 4 nucléoles. La chromatine est très fortement colorable par le
Feulgen, le vert de méthyle ou l’hématoxyline ferrique. Elle forme des
granulations denses. Le cytoplasme entoure le noyau en couche mince
peu colorable. Après les divisions de multiplication qui amènent une
diminution notable de taille des spermatogonies, le diamètre du noyau
atteint à peine 4 fx.
c) Spermatocytes de premier ordre. — Une coupe transversale de tubule
testiculaire montre, en certaines régions de la paroi, de petits groupe¬
ments de spermatogonies disposées en deux ou trois assises en général,
et, vers la lumière, environ six à huit assises de spermatocytes I dont
l’évolution nucléaire et cytoplasmique est bien caractérisée (fig. 3). Le
contour en est arrondi ou un peu ovale, le diamètre atteint 9 [X. Le cyto¬
plasme est encore réduit mais plus important à l’extrémité postérieure
de la cellule et l’on y discerne quelques granulations mitochondriales.
Le noyau ne montre plus de nucléole ; bien arrondi, il atteint un dia¬
mètre de 6 à 7 [X. La chromatine apparaît d’abord sous forme de granu¬
lations ou de très courts filaments, puis de grains plus compacts qui ont
parfois tendance à se répartir à la périphérie du noyau. Le nucléoplasme
est hyalin ; l’évolution nucléaire ne montre pas toutes les images carac¬
téristiques de la prophase de méiose. On note surtout l’absence du stade
en « bouquet ». Il n’a pas été possible de mettre un centrosome en évi¬
dence à ce stade.
d) Spermatocytes de deuxième ordre. — Certaines régions des tubules
montrent un assez grand nombre de figures de mitoses de maturation
souvent au stade métaphase. Les spermatocytes II qui en résultent, ont
un diamètre cellulaire légèrement plus faible que les spermatocytes I
soit 7 à 8 jx (fig. 5), le cytoplasme est nettement plus important, bien
colorable, et entoure un noyau très réduit ne dépassant pas 4 p. Ce
noyau est granuleux, à chromatine compacte, nucléoplasme dense et
colorable. Le cytoplasme renferme quelques mitochondries.
e) Spermatides. — Les cellules qui résultent de la division des sperma¬
tocytes II n’ont plus que 3 ou 4 [x de diamètre avec un noyau réduit à
2 p. Les noyaux des jeunes spermatides se colorent intensément à leur
périphérie, leur centre reste clair (fig. 6). La chromatine paraît homo¬
gène. On voit apparaître un centrosome souvent au centre d’un archo-
plasme net. Le cytoplasme est plus abondant dans la région postérieure
où tendent à se rassembler les mitochondries.
279 —
Fig. 1. — Coupe transversale semi-schématique
passant vers l’extrémité d’un tubule testiculaire (Feulgen).
ig : initiale germinale; np : noyau pariétal; sel : spermatocyte de premier ordre;
sg : syncytium germinatif ; spg : spermatogonie.
Fig. 2. — Spermatogonie (Altmann-vert de méthyle).
Fig. 3. — Spermatocyte I début de prophase (Feulgen).
Fig. 4. — Spermatocyte I fin de prophase (Altmann-vert de méthyle).
Fig. 5. — Spermatocyte II (Feulgen).
Fig. 6. — Jeune spermatide (Altmann-vert de méthyle).
Fig. 7 à 9. — Stades successifs de spermiogenèse (Altmann-vert de méthyle).
L’évolution de ces jeunes spermatides porte sur le cytoplasme qui
s’étend vers le pôle postérieur et sur le noyau qui tend à s’épaissir vers
l’arrière (fig. 7), de sorte que la zone claire interne est repoussée vers
le pôle antérieur. Le noyau devient homogène sauf selon son axe antéro¬
postérieur qui reste clair. Le centrosome n’est plus visible, mais l’acro-
some apparaît au pôle antérieur comme un gros grain très colorable par
l’hématoxyline. Au pôle postérieur, les mitochondries confluent pour
former de deux à quatre sphères mitochondriales accolées à la base élar-
280 —
gie du noyau. Dès ce stade on perçoit le fin flagelle postérieur (fig. 8).
Enfin la spermatide subit un allongement considérable. Le noyau devient
fusiforme tout en conservant son canal intra-nucléaire clair ; l’acrosome
forme une pointe nette coiffant l’extrémité de la tête nucléaire ; le cyto¬
plasme s’est écoulé en grande partie et il contribue avec les sphères mito¬
chondriales confluentes à former une pièce intermédiaire effilée.
f) Spermatozoïde. — Ses dimensions atteignent 40 [J. pour la tête,
plus de 30 p. pour la pièce intermédiaire et environ 80 p. pour le flagelle.
La tête fine est homogène, au moins chez les jeunes spermatozoïdes. La
coloration de Mann-Dominici montre parfois un morcellement de la chro¬
matine en tronçons séparés par des intervalles moins colorables. Il peut
s’agir d’un processus d’altération ou peut-être simplement d’une modi¬
fication de structure. La réaction de Feulgen ne révèle pas de destruc¬
tion de la chromatine à ce stade. Plus tard, la tête perd sa colorabilité
et se réduit à un fin filament spiral rattaché au filament axial par une
formation rappelant une membrane ondulante. Cet aspect paraît franche¬
ment dégénératif.
Les tubules testiculaires d’un individu étudié montrent la fin de l’ac¬
tivité spermatogénétique. Les tubules paraissent vides. Ils ne contiennent
plus que de rares spermatozoïdes cependant que persistent quelques
initiales. Contre la paroi, s’accumulent des globules jaunâtres qui peuvent
résulter soit d’une spermatolyse soit d’une déviation de fonctionnement
du syncytium germinatif. Ces globules atteignent des dimensions impor¬
tantes. On trouve des globules semblables dans la paroi des vésicules
séminales.
Anomalies. — Sur les coupes de tubules, on observe de rares lignées
de cellules anormales. Certaines gonies engendrent des cellules pauvres
en cytoplasme, à noyau plus ou moins fragmenté en boules pycnotiques.
Il ne semble pas que ces rares lignées aberrantes puissent engendrer des
spermatozoïdes.
Conclusion. — L’étude de la spermatogenèse d ’Ocinebrina aciculata
nous a permis de mettre en évidence, outre l’absence de spermatogenèse
atypique à la saison considérée, divers caractères cytologiques qui
s’écartent quelque peu des données fournies par Schitz et surtout Tuzet
pour d’autres Muricidae. Nous n’avons pas constaté l’existence de cellules
nourricières ; il nous a été, par contre, possible de suivre la filiation, à
partir des noyaux du syncytium germinatif, des initiales germinales ou
gonies primordiales et des spermatogonies. Pour ce qui concerne les for¬
mations centrosomiennes nous n’avons pu observer qu’un centrosome
qui devient très colorable au début de la spermiogenèse et participe
ultérieurement à la formation de l’acrosome.
Laboratoire de Malacologie du Muséum
et Laboratoire C.P.E.M. IV de la Faculté des Sciences de Paris.
281
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
Dupouy (J.), 1964. — La teratogenèse germinale mâle des Gastéropodes et ses
rapports avec l’oogenèse atypique et la formation des œufs nourriciers.
Arch. de Zool. Exp. et Gén., 103, fasc. 2.
Franc (A.), 1940. — Recherches sur le développement d’Ocinebra aciculata
Lmk. Bull. Biol. France Bel g.. 24, fasc. 3.
Schitz (V.), 1920. — Sur la spermatogenèse chez Murex trunculus L., Apor-
rhais pes pelicani L., Fusus sp. et Nassa reticulata L. Arch. Zool. Exp., 59.
Tuzet (O.), 1930. — Recherches sur la spermatogenèse des Prosobranches.
Arch. Zool. Exp. Gén., 70, fasc. 2.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 2, 1965, pp. 282-284.
OBSERVATIONS SUR U OVO GENÈSE
ET SUR LES CELLULES NOURRICIÈRES
CHEZ LAMELLARIA PERSPICUA (L.)
( Mollusque Prosobranche).
Par Liliane RENAULT
Lamellaria perspicua (L.) est relativement rare sur nos côtes. Il vit
sur les roches garnies d’Ascidies et qui découvrent plus ou moins aux
très basses mers.
Quelques exemplaires récoltés aux environs de Dinard (Lancieux) fin
janvier, nous ont révélé quelques particularités de l’ovogenèse.
L’ovaire parvenu à maturité, forme une masse importante d’acini
étroitement accolés et qui, sur coupes, semblent même confluer. La
lumière de chaque acinus est occupée par un ovocyte mûr bourré de
grosses plaquettes vitellines et dont le noyau paraît en général très
altéré.
La paroi même de l’acinus, où se discernent de rares noyaux très allon¬
gés, supporte vers la lumière, outre des ovocytes à divers stades de déve¬
loppement, des cellules folliculeuses dont beaucoup deviennent des cel¬
lules nourricières, qui seront totalement absorbées par les ovocytes.
Les cellules folliculeuses, de 15 p. de haut, de 6 à 8 p de large, s’ac¬
colent à la manière des éléments d’un épithélium palissadique. Leur
■cytoplasme fortement colorable présente une basophilie importante. Le
test de Brachet permet d’y mettre en évidence un ergastoplasme nette¬
ment pyroninophile. Le noyau très allongé, à chromatine granuleuse
montre un petit nucléole.
De place en place, parmi ces cellules folliculeuses se différencient les
■ovocytes, éléments plus globuleux à gros noyau subsphérique, dont la
hauteur n’excède pas celle des cellules folliculeuses adjacentes. Ces der¬
nières tendent à s’appliquer sur la paroi des jeunes ovocytes et à les
recouvrir complètement (fig. A).
Le sens de l’évolution ultérieure nous paraît être le suivant : L’ovo¬
cyte en s’accroissant repousse sur les côtés les cellules adjacentes, et fait
■de plus en plus saillie dans la lumière de l’acinus. Puis on assiste à une
véritable absorption des cellules folliculeuses accolées à la base de l’ovo¬
cyte par ce dernier qui tend à s’allonger. Au fur et à mesure de son
accroissement, l’ovocyte englobe un nombre de plus en plus grand de
cellules basales (fig. B) de sorte que son pédoncule s’élargit de façon
— 283
Les organites cellulaires figurés sont mis en évidence par les colorations au Glychémalun-
picro-indigocarmin, de Mann-Dominici, et par le réactif de Unna-Brachet.
Fig. A. — Jeune ovocyte entouré par les cellules folliculeuses.
Fig. B. — Absorption de l’ergastoplasme des cellules nourricières par l’ovocyte.
Fig. C. — Résorption des noyaux de cellules nourricières.
Remarquer la structure du nucléole de l’ovocyte.
notable. Ce n’est qu’après l’absorption d’un assez grand nombre de cel¬
lules nourricières par l’ovocyte que débutera la vitellogenèse.
Dans l’accroissement de l’ovocyte, nous distinguerons les phases sui¬
vantes :
1. — Les très jeunes ovocytes contiennent un noyau très clair d’en¬
viron 12 p de diamètre, à nucléole pyroninophile ; leur cytoplasme homo-
19
gène montre aussi une basophilie prononcée qui régresse dès le début
de l’accroissement.
2. — Lorsque le noyau atteint 30 p, de diamètre, le cytoplasme est
devenu franchement acidophile, le nucléole contient une inclusion lenti-
forme pariétale. A la base de chaque ovocyte, les filaments ergastoplas¬
miques des cellules nourricières, dont la majeure partie de la membrane
a disparu, pénètrent plus ou moins loin dans le cytoplasme de l’ovocyte
et sont absorbés (fig. B). Simultanément les noyaux des cellules nour¬
ricières perdent leur colorabilité. Ils sont à leur tour entraînés vers les
parties distales de l’ovocyte où ils disparaissent progressivement.
3. — Lorsque débute la vitellogenèse, la disparition des cellules basales
est à peu près complète. Le cytoplasme de l’ovocyte devient granuleux ;
le noyau, repoussé à l’extrémité distale de la cellule tend à prendre un
aspect pycnotique et fripé. Le nucléole est devenu très volumineux
puisque son diamètre atteint 16 p, et outre l’inclusion lenticulaire men¬
tionnée ci-dessus, la coloration de Mann-Dominici permet d’y distinguer
de nombreux granules réfringents colorables par l’Orange G. (fig. C).
4. — L’ovocyte poursuit son accroissement et accentue sa vitelloge¬
nèse qui aboutit à la formation de plaquettes atteignant 35 p,. Toute¬
fois cette évolution ne nous a pas semblé présenter de particularité
notable.
Laboratoire de Malacologie du Muséum
et Laboratoire C.P.E.M. IV de la Faculté des Sciences de Paris.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 285-289.
DEUX NOUVEAUX TENDIPÉDIDES
DES ILES CROZET
(Insectes Diptères Nématocères ).
Par E. SÉGUY
Les Tendipédides ou Chironomides renferment des Diptères culici-
formes de formes et de mœurs variées. Les imagos sont erratiques et
lucicoles, leurs larves sont terrestres ou aquatiques. Elles peuvent se
développer dans les eaux douces immobiles de toute nature ; quelques
espèces sont fluicoles ou torrenticoles, d’autres recherchent les eaux
saumâtres ou salées.
Lors de sa mission aux Iles australes M. P. Dreux a capturé, entre
autres, deux curieux microchironomides thalassophiles qui appartiennent
aux Podonomines et aux Clunionines. En voici le signalement.
Microzetia n. g. subfamilia Podonominarum.
$ Ç. Diptera gibbosa, breoiuscula (circa 2 mm), opaca, pilosa ; tha-
lassophila. Capite minuto, infra thoracem posito. Oculis nudis. Antennis
brevibus, undecimarticulatis, setulosis ; articulo ultimo penultimo longiore.
Palpis longis, quadriarticulatis. Pronoto minuto, parte medio nullo, lobo
declinato, solum a latere exposito. Mesonoto convexo, setis acrosticalibus
in sériés unica ordinis ; setis dorsocentralibus robustis, erectis, in linea
continua ad usque scutello prolongato, cum aliquis macrochaetis. Postnoto
inflalo, cenlro, non depresso. Pedibus longissimis ; coxis anlerioribus dila-
tatis ; tibiis femoribus paulo longiore, apice bispinosus pectinibusque arma-
tus ; tarso elongato, articulo quarto subcylindrico, articulo quinto subae-
quale ; tarso intermedio articulo duo tertio longiore. Unguiculis gracilis,
basi setuli armati ; empodio penniformi, rami simplicis. Alis longis, angus -
lis; venu costali apicem alae haud attingente et cum venu R 1 conveniente,
leviter dilatatis ; venis mediam radialisque setis erectis ; membrana paululo
ciliata ; tegula alarum pilis longis vestitis. Abdomine lato; disco tergito
nudo, lateribus setis longis erecto.
Generotypus : M. mirabilis n. sp.
— 286 —
Micro zetia mirabilis n. sp.
(J $. Antennes et palpes jaunes ; verticille antennaire formé de cils
médiocres, jaunes ou blanchâtres, subégaux sur tous les articles, le der¬
nier article antennaire hérissé de cils plus courts. Yeux bruns. Palpes
aussi longs que la moitié de la longueur des antennes, formés de quatre
Fig. 1. — Microzetia mirabilis Séguy.
Profil de l’insecte mâle X 35, très schématique ; extrémité du tibia III X 70 ; extrémité
des tarses X 150 ; appareil copulateur vu par la face sternale X 70 ; tête vue de face.
articles inégaux, comme 14.12.10.12, l’article apical un peu gonflé. Tégu¬
ment somatique d’un brun orange mat. Mésonotum avec deux taches
antéro-latérales d’un brun noir, plus visibles sous une lumière rasante.
Macrochètes thoraciques jaunes. Scutellum et postnotum brun clair.
Pattes d’un jaune d’ocre à soies jaunes. Balanciers ivoire. Ailes grandes,
légères et transparentes, un peu laiteuses. Abdomen d’un brun gris foncé,
les tergites avec une étroite bordure marginale rousse. — Mâle : appareil
copulateur épais, saillant, aussi long que les trois derniers segments
abdominaux réunis ; forcipules dilatées. — Femelle : abdomen épais,
subcylindrique, émoussé à l’extrémité.
— 287 —
Long, du corps : 2,5 mm environ ; aile : long. 2 mm, larg. 0,5 mm.
Crozet : île de la Possession, littoral, 29.xu.1961 (P. Dreux).
Le M icrozetia mirabilis se distingue de tous les Podonomines connus
par les caractères qui viennent d’être énumérés, mais surtout par les
antennes de onze articles dans les deux sexes, par les yeux nus, légère¬
ment réniformes, par les palpes de quatre articles, par le thorax muni
de soies acrosticales et dorsocentrales disposées en lignes prolongées
jusqu’au scutellum. Les ailes, dont la membrane est médiocrement ciliée
dans la région apicale, portent la fourche MCu non pétiolée.
Protobelgica n. g. subfamilia Orthocladiinarum.
Animalcula opaca, nuda, microptera ; muscicola. Capite médiocre, infra
thoracem instructo ; fronte medio obsolète carinata. Oculis ovalibus, nudis,
distantibus. Antennis modicis, septemarticulatis ; articulo primo crasso,
subspliaerico, RI. 2 ; articulis 2-6 interse aequalibus, setulosis ; septem ova-
libus, praecedentibus longiore. Palpis breoibus, quadriarticulatis, aequilon-
gis ; articulo quarto subacuminato, Pronoto minutissimo, parte medio nullo,
solum lobo minuto a latere viso percipere. Mesonoto subnudo, ante prolon-
gato, disco subpiano. Scutello nullo. Pedibus omnibus intus pilis praeditis ;
Fig. 2. — Protobelgica albipes Séguy.
Profil de l’insecte femelle X 35, très schématique ; extrémité de l’abdomen vue par la face
sternale X 75 ; extrémité du tarse postérieur X 125.
— 288
coxis anterioribus dilatatus ; tibiis femoribus subaequale, apice bispinis
pectinibusque armatis ; articulo tarsorum primo tibiale breviore , articula
quarto cordiforme ; articulo quinto praecedenti duplo longiore. Unguiculis
simplicis, pulvilli nulle; chaeta empodiali ramulosa, aristae simphces.
Haltères nullae. Alis minutissimis, loriformis, perlucidis. Abdomme lato,
subcylindrico, octosegmentis, mesonoto triplo longiore, apice obtuso (Q)
cercis oaalis, subprominentis.
Generotypus : P. albipes n. sp.
Protobelgica albipes n. sp.
2. Tête d’un jaune orange, quadrangulaire, un peu plus longue que
large, mais moins large que le thorax vu de face. Face légèrement gon¬
flée. Epistome subcirculaire, peu saillant. Antennes plantées contre les
yeux, à peu près au niveau de l’axe transversal. Thorax et hanches d’un
brun jaune. Pattes blanches, légèrement translucides, à pilosité blanche.
Griffes épaisses, noires. Empodium cilié. Ailes rudimentaires, transpa¬
rentes. Abdomen brun, marqué de taches irrégulières plus pâles ; apex
et cerques jaunâtres.
Long. 2,2 mm.
(J. Inconnu.
Crozet, île de la Possession, baie du Navire, bord de la mer, rochers
à Grimmia, un exemplaire, 23-1-1962 (P. Dreux).
Le genre Protobelgica s’oppose au genre Belgica par les caractères sui¬
vants :
Belgica. — Yeux deux fois plus grands que l’article basal des antennes.
Antennes formées de quatre articles Tarses : quatrième article
subégal au cinquième. Tibia III avec un éperon apical, pas de peigne.
Griffes avec une apophyse prébasale.
Protobelgica. — Yeux quatre fois plus grands que l’article basal des
antennes. Antennes formées de sept articles (Ç). Tarses : quatrième
article plus court que le cinquième. Tibia III avec deux éperons et un
peigne interposé. Griffes simples, sans apophyse prébasale.
BIBLIOGRAPHIE
Edwards (F. W.), 1931. — Diptera of Patagonia and South Chile, II, 5. Chi-
ronomidae. London (B. M.), pp. 233-331, fig.
Keilin (D.), 1913. — Deuxième Expédition Antarctique française. Doc. scient.,
Sc. nat. VI, Diptères. Paris (Masson), pp. 217-230, fig.
Rübsaamen (E. H.), 1906. — Expédition Antarctique belge. Zool., Insectes.
VIL Diptera Chironomidae. Bruxelles (I. R.), pp. 73-83, pl. I et IL
Wirth (W. W.), 1949. — A Révision of the Clunionine Midges with descrip¬
tions of a new genus and four new species. — Univ. Cal. Publications
in Entomology, VIII, 4, pp. 151-182, fig.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 2, 1965, p. 290-293.
SUR LE DIMORPHISME SEXUEL
CHEZ LES CHARANÇONS DU BLÉ DU GENRE
SITOPHILUS SCHÔNH.
( Coléoptère Curculionidae) .
Par J. P. CANCELA DA FONSECA
L’étude que nous nous proposions de faire sur la dynamique des popu¬
lations de charançons du blé du groupe Sitophilus oryzae (L.) (S. oryzae
et S. zeamais Mots.) impliquait, au premier abord, la détermination,
pratique et rapide, du sexe des adultes vivants, par des caractères
externes. La seule distinction admise entre les mâles et les femelles con¬
cernait la longueur, l’épaisseur et la ponctuation du rostre qui est plus
long, plus mince et plus finement ponctué chez les femelles que chez
les mâles (Birch, 1944 ; Richards, 1944, 1947 ; Reddy, 1951 ; Hoff¬
mann, 1954 ; Halstead, 1963). Tout ceci paraît être un caractère sexuel
secondaire commun à la plupart des Curculionidae (Hoffmann, 1950).
Ces différences avaient été signalées auparavant chez S. granarius (L.)
par Back et Cotton (1926), Richards (1949), Reddy (1951), Hoff¬
mann (1954) et Halstead (1963).
Nous avons constaté, en outre, que le rostre est, d’une façon géné¬
rale, moins courbé chez les mâles que chez les femelles dans les trois
espèces ; ce qui vient à l’appui des observations de Reddy (1951). Cepen¬
dant ce caractère a un intérêt pratique restreint.
Chez S. granarius, Richards (1947) arrivait à différencier les sexes
à la loupe binoculaire en exerçant une légère pression sur la face abdo¬
minale des insectes vivants ; le dernier tergite abdominal protégé par le
pygidium étant différent dans les deux sexes. Le même auteur indiquait
que les derniers sternites abdominaux du mâle étaient plus courbés ven-
tralement que ceux de la femelle. Cette distinction est également signalée
par Reddy (1951), et reprise plus tard par Halstead (1963), puis avec
plus de détails par Qureshi (1963).
Indépendamment du travail de ce dernier auteur, nous avions fait
des observations comparatives des caractères externes des trois espèces,
et nous avions trouvé que, bien que les caractères du rostre soient valables,
les caractères différentiels des derniers segments abdominaux étaient plus
facilement maniables.
— 291 —
?
?
1 mm
t - - .j
Fig. 1. — Dimorphisme sexuel chez Sitophilus Schônh.
A — S. zeamais Mots. ; B — S. oryzae (L.) ; C — S. granarius (L.).
Dans une première observation portant sur une trentaine d’exemplaires
de chaque espèce, collés directement sur lames de verre (face dorsale,
face ventrale et profil), nous observâmes que le dimorphisme sexuel était
particulièrement apparent de profil (fig. 1). Chez les mâles des trois
espèces, les trois derniers sternites abdominaux (correspondant aux seg¬
ments IV, V et VI) sont plus courbés ventralement, et présentent des
caractéristiques différentielles non mentionnées par les auteurs. C’est
— 292 —
ainsi que la partie médiane, saillante, des sternites IV et V est moins
large, et le pygidium est plus courbé chez les mâles que chez les femelles.
Le sternite pygidial (le VIe) se présente également comme relativement
plus développé chez les mâles de S. oryzae et de S. zeamais, que chez
ceux de S. granurius.
D’autre part, en face ventrale, on observe aisément la portion anale
du pygidium chez les mâles des trois espèces, ce qui ne peut se faire
chez les femelles. En troisième lieu, la pointe anale du pygidium est plus
arrondie chez les mâles et plus anguleuse chez les femelles de S. grana -
rius ainsi que l’avait observé Qureshi (1963), alors qu’elle est à peu près
droite dans les deux sexes, chez S. oryzae et S. zeamais. Cette caracté¬
ristique observée chez S. granarius devient un caractère sexuel secon¬
daire dans des genres proches du genre Sitophilus (Vaurie, 1951).
Ces différences sexuelles une fois mises en évidence ont été testées sur
les individus pris au hasard dans une population abondante : une cin¬
quantaine d’exemplaires (individus morts) des espèces S. oryzae et S. zea-
mais , ainsi qu’une cinquantaine d’individus vivants de l’espèce S. oryzae.
Après qu’ils aient été reconnus comme mâles ou comme femelles, par
les caractères abdominaux ainsi que par les caractères du rostre, les
exemplaires étaient disséqués pour confirmation par l’observation de
l’armature génitale. Tous les individus de S. zeamais étaient bien classés
(49 exemplaires : 28 $Ç ; 21 $ <$). Dans le cas de S. oryzae, quelques
doutes ont surgi, soit en ce qui concerne les exemplaires vivants, soit
en ce qui concerne les exemplaires morts ; mais dans ce dernier cas l’ob¬
servation des caractéristiques rostrales permettait une confirmation ou
une correction des exemplaires douteux. Ainsi, sur 51 exemplaires d’in¬
dividus morts, 1 $ sur 22 Ç'Ç, et 2 ^ sur 29, et sur 49 individus vivants,
3 Ç sur 37 ÇÇ, et 1 $ sur 12 çÇçÇ. ont été classés comme douteux.
Quoique les observations concernant les derniers segments abdomi¬
naux soient à peu près inédites pour les espèces S. oryzae et S. zeamais
puisque seul Reddy y fait une légère allusion en 1951, elles correspondent
à des caractères déjà décrits pour l’essentiel dans l’espèce S. granarius
(Qureshi, 1963). En tout cas, ces caractères ont passé inaperçus jusqu’à
maintenant pour les premières espèces citées. Du point de vue pratique
ils nous semblent très importants puisqu’ils nous permettent de diffé¬
rencier sexuellement les individus vivants, même en mouvement, con¬
trairement à ce qu’affirme Qureshi (1963).
Signalons enfin que Sevintuna et Musgrave (1960) ont essayé de
différencier sexuellement certaines lignées de S. granarius par la dépres¬
sion du métasternum et de la base de l’abdomen (sternite du IIIe seg¬
ment!, qu’on observe au niveau de la dernière paire de pattes ; cette
dépression étant plus marquée chez les mâles. Cependant cette caracté¬
ristique sexuelle secondaire avait déjà été décrite pour les trois espèces
par Hoffmann, en 1954 ; ainsi que pour d’autres espèces de la famille des
Curculionides par Vaurie, en 1951. Nous avons voulu voir si cette dis¬
tinction présentait une valeur pratique réelle chez S. oryzae et S. zeamais.
On peut effectivement la déceler facilement avec un peu de pratique,
— 293
mais elle nous paraît plus aléatoire quand elle est considérée indépen¬
damment des autres caractères.
On a constaté, en tout cas, que la suture longitudinale de la dépres¬
sion métasternale était plus nettement marquée chez S. zeamais que chez
.S', oryzae. De toute façon, cette dernière observation doit être confirmée
par des études morphologiques plus détaillées.
Laboratoire d’ Ecologie Générale du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
Back (E. A.) and Cotton (R. T.), 1926. — The granary weevil. U. S. Dept.
Agric ., 1393, 36 p.
Birch (L. C.) , 1944. — Two strains of Calandra oryzae L. (Coleoptera). Aust.
J. exp. Biol., 22, pp. 271-275.
Halstead (D. G. H.), 1963. — - External sex différences in stored products
Coleoptera. Bull. ent. Bes., 54, pp. 119-134.
Hoffmann (A.), 1950. — Coléoptères Curculionides (Première partie). Faune de
France, 52, 486 p. Paris : Lechevalier.
— 1954. — Coléoptères Curculionides (Deuxième partie). Faune de France,
59, 721 p. Paris : Lechevalier.
Qureshi (A. H.), 1963. — Some sexual différences in the granary weevil, Sito-
philus granarius (L.). Canad. Ent., 95, pp. 1117-1119.
Reddy (D. B.), 1951. — Détermination of sex in adult rice and granary wee-
vils (Coleoptera : Curculionidae). Pan-Pacif. Ent., 27, pp. 13-16.
Richards (O. W.), 1944. — The two strains of the rice weevil, Calandra oryzae
(L.) (Coleopt., Curculionidae). Trans. R. ent. Soc. Lond., 94, pp. 187-200.
— 1947. — Observations on grain-weevils, Calandra (Col., Curculionidae).
I. General biology and oviposition. Proc. zool. Soc. Lond., 117, pp. 1-43.
— 1948. — The interaction of environmental and genetic factors in deter-
mining the weight of grain weevils, Calandra granaria (L.) (Col., Cur¬
culionidae). Ibid., 118, pp. 49-81.
Sevintuna (C.) and Musgrave (A. J.), 1960. — A note on sexual dimorphism
in Sitophilus weevils. Canad. Ent., 92, pp. 467-469.
Vaurie (P.), 1951. — Révision of the genus Calendra (formerly Sphenophorus)
in the United Stated and Mexico (Coleoptera, Curculionidae). Bull,
amer. Mus. nat. Hist., 98, pp. 32-186.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 2, 1965, pp. 294-307.
ARAIGNÉES DE LA SAVANE DE SINGROBO
( CÔTE D’IVOIRE)
IV. Drassidae.
Par Jean-François JÉZÉQUEL
Onze espèces de Drassidae ont été récoltées en assez grand nombre
dans la Savane de Lamto pour que leur identification soit possible.
Quatre espèces, représentées par un ou deux individus d’un seul sexe,
n’ont pu être déterminées. Comme pour les familles précédemment étu¬
diées (cf. Jézéquel, 1964), les récoltes ont été faites exclusivement en
savane, y compris arbres et arbrisseaux. Les galeries forestières n’ont
pas été explorées. Sur ces onze espèces, nous avons été obligé d’en décrire
huit comme nouvelles pour la Science. Ce fort pourcentage ne laisse pas
d’être inquiétant. On peut l’expliquer cependant par le fait que les Dras¬
sidae sont très agiles et se dissimulent beaucoup. Leur capture est donc
malaisée et peu fréquente si on ne les recherche pas systématiquement,
aussi beaucoup ont pu passer inaperçus jusqu’à présent. Mais il faut
reconnaître aussi que la séparation des espèces, et peut-être plus encore
des genres, est très ardue dans cette famille. Il est certain qu’une révi¬
sion complète des Drassidae diminuerait grandement le nombre des
espèces valides et surtout modifierait considérablement les coupures
supraspécifiques admises actuellement, lesquelles sont basées sur des
caractères souvent très variables. La création de nouveaux genres et de
nouvelles espèces, à laquelle nous n’échappons pas, doit donc être consi¬
dérée, ici plus que jamais, comme provisoire. C’est une commodité pra¬
tique qui ne doit pas faire oublier sa précarité.
Drassodeae.
Genre Drassodes Westring 1851.
Drassodes falciger n. sp. (figs. 1 et 2).
Matériel. — Nombreux mâles, femelles et immatures ; adultes en
février-mars.
Mâles. — Longueur totale : 7,0 mm. Céphalothorax : L : 3,0 mm ;
1 : 2,0 mm.
296
Corps et pattes en entier jaune-orangé avec la partie céphalique, les
pièces buccales et les chélicères rembrunies.
Les deux lignes oculaires sont procurvées, la deuxième beaucoup plus
que la première. Les yeux médians antérieurs un peu plus gros que les
yeux latéraux antérieurs et un peu plus éloignés entre eux que de ces
derniers. Trapèze des yeux médians plus long que large et plus étroit
à l’arrière qu’à l’avant. La marge supérieure des chélicères est armée
de trois dents assez fortes ; la marge inférieure de deux très petites et
espacées.
Le bulbe (fîg. 1) possède une apophyse caractéristique en forme de
lame de faux.
Femelles. — Longueur totale : 7,5 à 8 mm.
Caractères identiques à ceux du mâle.
Epigyne simple : fig. 2.
Cette espèce est probablement assez voisine de U. imbecillus L. K.,
mais en diffère notamment par la forme du bulbe.
Genre Odontodrassus nov.
Les deux espèces pour lesquelles nous créons ce genre ont le faciès
de petits Drassodes, mais certains caractères les rapprocheraient des
Echemeae, d’autres des Anagraphideae et même des Lygrommateae.
Si leurs chélicères sont armées de nombreuses dents (caractère des
Drassodeae mais qui se retrouve chez beaucoup d’Echemeae), les pièces
buccales sont différentes de celles des Drassodes vrais : les lames maxil¬
laires sont fortement arquées et l’insertion du trochanter est sub-médiane.
La pièce labiale n’est guère plus longue que large ; ce dernier caractère,
joint à la présence de nombreuses dents aux chélicères, fait penser aux
Anagrina Berland, 1920. Enfin, les pédipalpes du mâle rappellent ceux
des Lygromma. En effet leur tibia porte au moins deux apophyses et la
disposition du style est comparable dans les deux genres.
Les Odontodrassus se caractérisent donc par les chélicères armées d’au
moins trois dents à la marge supérieure et deux dents à la marge infé¬
rieure, la pièce labiale à peine un peu plus longue que large, les lames
maxillaires cintrées, l’insertion du trochanter sub-médiane. Le tibia du
pédipalpe mâle possède au moins deux apophyses.
Odontodrassus nigritibialis n. sp. (figs. 3 et 4).
Matériel. — Nombreux mâles, femelles, immatures ; adultes en octobre-
novembre.
Femelles. — Longueur totale : 3,4 à 3,6 mm. Céphalothorax : L :
1,5 à 1,7 mm ; 1 : 1,2 à 1,3 mm.
297 —
Pièce labiale à peine un peu plus longue que large (L. : 1,2 mm; 1 :
l-l mm), mais dépassant assez nettement le milieu des lames maxillaires
Celles-ci sont cintrées et le trochanter s'insère presque au milieu.
Les chélicères sont fortement armées : 3 dents, égales, à la marge
inférieure, b à la marge supérieure. Ces dernières sont petites sauf l’avant-
dernière basale. Le nombre de ces dents est susceptible de varier, lin
individu n’en possède que deux et quatre ; chez un autre, il y a quatre
dents à la marge inférieure, presque soudées en carène.
Les deux lignes oculaires sont procurvées, la deuxième nettement plus
que la première ; les yeux médians antérieurs, arrondis, sont plus petits
que les latéraux antérieurs dont ils sont plus rapprochés, qu’il le sont
entre eux. L’aire des yeux médians est à peine plus longue que large à
l’arrière. Les yeux médians postérieurs sont plus rapprochés entre eux
que des latéraux postérieurs. Les filières médianes sont en partie soudées
et possèdent dorsalement un renflement avec quatre fusules, comme on
en observe chez certains Gnaphoseae.
Le céphalothorax est jaune-orangé, indistinctement bordé de noir.
La région des yeux médians antérieurs est noire. Sternum, pièces buc¬
cales jaune testacé. Abdomen gris en-dessus, éclairci en-dessous. Pattes
en entier jaune-orangé avec seulement les tibias \ et la moitié apicale
des patellas I noirs.
Il n’y a pas de peigne métatarsal. Les pattes sont pourvues de nom¬
breuses épines et de scopulas aux tarses seulement. Les fascicules
unguéaux sont présents mais très réduits.
L’épigyne (fig. 3), très transparent, laisse voir la vulva.
Mâle. — A peine plus petit que la femelle dont il a tous les carac¬
tères. Le pédipalpe (fig. 4) est remarquable par ses deux apophyses
tibiales, l’une proximale, petite, épaisse ; l’autre apicale, longue et ter¬
minée en ergot.
Odontodrassus bicolor n. sp. (figs. 5 et 6).
Matériel. — Nombreux mâles et femelles ; adultes en février-mars.
Cette espèce se rapproche plus des vrais Drassodes mais a aussi des
pièces buccales rappelant celles des Echemeae.
Femelles. — Longueur totale : 4,5 mm à 5,0 mm. Céphalothorax :
L : 2,1 à 2,2 mm ; 1 : 1,5 à 1,6 mm.
Le céphalothorax, le sternum, les pièces buccales, les chélicères et
les pattes sont jaune- orangé sali de gris, à l’exception des tibias J,
franchement rembrunis.
Pièce labiale seulement un peu plus longue que large (L : 15 mm ;
1 : 1,3 mm) mais dépassant nettement le milieu des lames maxillaires.
Insertion du trochanter sub-médiane.
Les deux lignes oculaires sont presque droites, à peine récurvées.
•Odontodrassus bicolor n. sp. — Fig. 5 : $, épigyne. Fig. 6 : bulbe $ ; a : profil ; b : face ; c
extrémité grossie du style.
Echemus incinctus Simon. — Fig. 7 : Ç, épigyne. Fig. 8 : bulbe <$ ; a : profil ; b : face.
299 —
Les yeux médians antérieurs sont plus petits que les latéraux anté¬
rieurs. L’intervalle compris entre les médians antérieurs est supérieur à
celui qui les sépare des latéraux antérieurs. Ces derniers éloignés des
latéraux postérieurs. Le quadrilatère des yeux médians est à peine plus
long que large et à côtés parallèles.
Les chélicères sont armées de quatre dents à la marge supérieure et
de deux à la marge inférieure.
Comme chez O. nigritibialis, les filières médianes présentent une
excroissance dorsale à 4 fusules (ce caractère se retrouve également chez
certains Drassodes vrais tels que D. lyrifer Simon d’Éthiopie). Les sco-
pulas sont bien développées sur les tarses et métatarses I et II, réduites
sur les autres.
Épigyne simple (fig. 5).
Mâles. — Un peu plus petits que les femelles. Longueur totale : 3,5
à 4,0 mm. Céphalothorax : L : 2,1 ; 1 : 1,5 mm.
Ils présentent les mêmes caractères que les femelles. Bulbe complexe :
fig. 6. Le tibia possède également les deux apophyses terminales : une
latéro-externe et une dorsale, plus simple, plus un rudiment d’apophyse
médiane.
Echemeae.
Genre Echemus Simon, 1878.
Echemus incinctus Simon, 1907 (figs. 7 et 8).
Matériel. — Nombreux mâles et femelles. Adultes en février-mars.
Cette espèce, décrite de Guinée portugaise par Simon en 1907, est
assez abondante à Lamto. Les femelles satisfont entièrement à la des¬
cription de Simon et sont identiques au type.
L’épigyne (fig. 7) n’avait pas été figuré.
Les mâles n’étaient pas connus.
Mâles. — Longueur totale : 5,5 à 6,0 mm. Céphalothorax : L : 2,5 mm ;
1 : 1,7 mm.
Céphalothorax ovale, fauve-roux. Abdomen jaune-grisâtre.
Les deux lignes oculaires fortement procurvées. Les yeux postérieurs
contigus, les médians anguleux.
Les filières sont très longues.
Les chélicères possèdent trois dents à la marge supérieure et une
minuscule à la marge inférieure.
Le bulbe (fig. 8) est très allongé et tout à fait caractéristique.
Cette espèce ne possède pas de peigne métatarsal et doit donc rester
dans le genre Echemus comme le note Berland (1919).
20
— 300 —
Genre Zelotes Gistel, 1848.
Zelotes singroboensis n. sp. (figs. 9 et 10).
Matériel. — Nombreux mâles, femelles, immatures ; adultes en juin-
juillet.
Femelles. — - Longueur totale : 7 à 9 mm. Céphalothorax : L : 3,1
à 3,7 mm ; 1 : 1,8 à 2,0 mm.
Céphalothorax et pattes brun-noir très foncé. Sternum et pièces buc¬
cales brun-rouge. Abdomen grisâtre avec la région épigastrique éclaircie
en jaune-rouge. Les fémurs I présentent une tache jaune externe et une
interne. Les tarses, et parfois les métatarses, sont éclaircis. Seuls les
tarses I et II sont scopulés.
Les pattes possèdent de nombreuses épines et des crins forts et denses.
La face antérieure des chélicères porte également de longs crins isolés ;
les marges sont dentées : trois dents, assez fortes, irrégulièrement plantées,
à la marge inférieure ; quatre à la marge supérieure, l’avant-dernière
proximale étant plus forte que les autres. Mais ce nombre de dents peut
varier d’un individu à l’autre.
Les deux lignes oculaires sont très légèrement procurvées ; les yeux
postérieurs à peu près équidistants, les médians un peu plus petits que
les latéraux. Les yeux médians antérieurs, nettement plus petits, sont
plus rapprochés des latéraux qu’ils le sont entre eux.
L’épigyne est du type habituel chez les Zelotes du groupe subterraneus
(fïg. 9). Il peut être plus ou moins sclérifié, donc plus ou moins visible.
Mâles. ■ — Taille à peu près égale à celle de la femelle. Autres carac¬
tères également identiques à ceux de la femelle ; cependant, il existe
un scutum dorsal abdominal, tranchant en marron sur le gris de l’ab¬
domen.
Bulbe assez volumineux, avec un très long style (fig. 10L
Genre Aphantaulax Simon, 1878.
Aphantaulax cincta (L. Koch, 1866) (figs. 11 et 12).
Matériel. — Quelques mâles, quelques femelles.
Bien qu’ils ne soient pas absolument conformes à la description donnée
par Lessert (1936, p. 219) de cette espèce, je rapporte les Aphantaulax
de Lamto à l’espèce de Koch. Les organes sexuels (figs. 11, 12) sont bien
ceux des A. cincta et les différences résident surtout dans l’ornementa¬
tion et la spinulation. Sur l’abdomen il n’y a qu’une ceinture blanche
médiane et non cinq taches blanches. Les tibias I sont beaucoup plus
armés que ne l’indique Lessert. De plus, les yeux médians antérieurs
301
Zelotes singroboensis n. sp. — Fig* 9 : épigyne. Fig. 10 : bulbe mâle ; a : vue externe ; b :
vue interne.
Aphantaulax cincta L. IC. — Fig. 11 : épigyne. Fig. 12 : bulbe <J ; a : profil ; b : face.
— 302 —
sont séparés l’un de l’autre par une distance un peu supérieure à leur
diamètre. Mais ce sont là des différences très faibles, n’ayant même pas
une valeur sub-spécifique. En effet, deux mâles de Lamto montrent des
rudiments de taches blanches antérieures.
Cette espèce était déjà connue d’Afrique orientale portugaise, de
Tunisie, d’Égypte et d’Europe.
Genre Xerophaeus Purcell, 1907
Xerophaeus coruscus (L. Koch, 1875).
Matériel. — Trois femelles, août 1963.
Décrite d’Abyssinie, cette espèce n’avait jamais été signalée, à notre
connaissance, d’Afrique occidentale.
Genre Scotophaeus Simon, 1893.
Scotophaeus crinitus n. sp. (fig. 13).
Matériel. — Nombreux mâles adultes en novembre ; femelles sub¬
adultes.
Mâles. — Longueur totale : 4,5 à 5,0 mm. Céphalothorax : L : 2,1
à 2,3 mm ; 1 : 1,5 à 1,6 mm.
Coloration uniforme jaunâtre, masquée par un abondant revêtement
de poils soyeux grisâtres, surtout sur l’abdomen sauf au niveau du scu*
tum dorsal.
La première ligne oculaire est récurvée, la deuxième très légèrement
procurvée. Les yeux médians antérieurs, beaucoup plus gros que les
autres, sont nettement plus rapprochés des latéraux qu’entre eux. Ils
sont, chez certains individus, absolument collés aux latéraux. Les yeux
postérieurs sont équidistants ; les médians sont ovales.
La marge supérieure des chélicères possède trois dents ; la dent proxi¬
male, très petite, est souvent confondue avec la carène qui la précède.
La dent de la marge inférieure est minuscule, parfois absente.
Les pattes sont abondamment pourvues d’épines : une paire ventrale
aux métatarses I ; 3 paires ventrales aux tibias I. Les patellas 3 et 4
possèdent une épine latérale interne. Le sternum, longuement atténué,
dépasse largement les hanches antérieures.
Bulbe : voir fig. 13.
— 303
Scotophaeus arboricola n. sp. (fig. 14).
Matériel. — Nombreuses femelles adultes en avril-mai.
Femelles. — Longueur totale : 6 à 6,5 mm. Céphalothorax : L : 2,5 à
2,7 mm ; 1 : 1,8 à 1,9 mm.
Céphalothorax jaune-orangé avec la région oculaire fauve foncé.
14
0,25 mm.
Scotophaeus crinitus n. sp. — Fig. 13 : bulbe S \ u : profil ; b : face.
Scotophaeus arboricola n. sp. — Fig. 14 : $, épigyne.
Sternum jaune ; chélicères et pièces buccales fauve très foncé.
Abdomen jaune sale, recouvert d’une pilosité grise, dense et longue.
La première ligne oculaire est droite, la deuxième légèrement pro-
curvée. Les yeux médians antérieurs, plus gros que les autres, sont plus
rapprochés des latéraux qu’entre eux.
— 304 —
Les chélicères sont fortes, leur marge supérieure armée de trois dents,
l’inférieure d’une toute petite dent.
Métatarses et tibias I inermes ; métatarses II armés d’une épine interne
sub-basale, tibias II d’une épine sub-médiane. Les patellas 3 et 4 pos¬
sèdent une épine interne assez faible.
L’épigyne (fig. 14) rappelle celui de S. validus ou celui de S. scutu-
lalus. Le céphalothorax est peu atténué vers l’avant ce qui, avec la dis¬
position oculaire et la spinulation, donne un faciès bien particulier à
cette espèce et empêche de considérer ces spécimens comme les femelles
de 5. crinitus.
Gnaphoseae.
Genre Nomisia Dalmas, 1921.
Nomisia uncinata n. sp. (figs. 15 et 16).
Matériel. — Nombreux mâles, femelles, immatures. Adultes surtout
en octobre-novembre.
Femelles. — Longueur totale : 5 à 8 mm. Céphalothorax : L : 3,5 mm ;
1 : 2,5 mm.
Le céphalothorax est fauve avec des bandes noirâtres rayonnant à
partir de la strie médiane ; une ligne marginale noire. La région ocu¬
laire et le bandeau sont franchement noirâtres. Chélicères brun-noi¬
râtre ; sternum et pièces buccales fauve clair.
Abdomen gris moucheté de blanc. La zone précédant les filières est
presque entièrement blanche avec deux taches noires.
Ligne oculaire antérieure un peu plus étroite que la ligne postérieure ;
yeux médians un peu plus gros que les latéraux, nettement plus écartés
l’un de l’autre que de ces derniers ; yeux médians postérieurs plus rap¬
prochés l’un de l’autre que des latéraux postérieurs. Bandeau deux fois
plus large que le diamètre des yeux médians antérieurs.
Les filières inférieures portent 4 fusules mais, chez certains spécimens,
elles en possèdent trois ou cinq.
Epigyne (fig. 15) assez semblable à celui de N. satulla (Simon), en
fossette plus large que longue, divisée par un septum en forme de sablier.
Mâles. — Ils sont presque de même taille que les femelles. Les prin¬
cipaux caractères sont également semblables à ceux de la femelle. Les
filières inférieures sont encore plus noires. Pédipalpe (fig. 16) : le tibia
est aussi large que long et muni de deux apophyses : l’inférieure, petite
et peu colorée ; la supérieure, accolée au bulbe, très sclérifiée et bifide,
sa branche interne ayant la forme d’une griffe.
Par ses yeux, cette espèce est apparentée à N. satulla (Simon) et à
N. scioana Pavesi. Elle s’en sépare nettement par la structure du pédi¬
palpe mâle.
n
mm.
Nomisia uncinata n. sp. — Fig. 15 : $, épigyne. Fig. 16 : bulbe $ : a : face ; b et c : apophyse
tibiale vue sous différentes incidences.
Minosia eburneensis n. sp. — Fig. 17 : $, épigyne. Fig. 18 : bulbe <$ ; a : profd ; b : face.
— 306
Genre Minosia Dalmas, 1921.
Minosia eburneensis n. sp. (fîgs. 17 et 18).
Matériel. — Mâles et femelles ; adultes en février.
Cette espèce se range dans le genre Minosia ( Prominosia ) surtout par
les caractères du pédipalpe mâle. Celui-ci est en effet très semblable au
pédipalpe de M. senegalensis. Par contre, les épigynes des femelles sont
bien différents.
Femelles. — Longueur totale : 4,2 à 4,5 mm. Céphalothorax : L :
1,9 mm ; 1 : 1,4 mm.
Couleur générale grisâtre. Le céphalothorax est jaune-orangé, forte¬
ment réticulé de gris ; l’abdomen est gris ; les chélicères et les pièces
buccales sont jaune-orangé et les pattes concolores jaune-grisâtre.
Les épines sont peu nombreuses sur les pattes et les patellas III inermes
(caractères du sous-genre Prominosia).
Les filières inférieures possèdent trois ou quatre fusules ; quelquefois,
un individu en a trois à droite et quatre à gauche !
Les deux lignes oculaires sont presque droites et de même largeur ;
les yeux médians antérieurs sont un peu plus gros que les autres. Bandeau
assez large.
Epigyne (fig. 17) en fossette plus longue que large, divisée par un sep¬
tum en forme d’ancre.
Males. — Longueur totale : 4,0 mm. Céphalothorax : L : 2,0 mm ;
1 : 1,5 mm.
Les principaux caractères sont identiques à ceux de la femelle ; ébauche
de scutum dorsal.
Pédipalpe : fig. 18. Les deux apophyses tibiales sont très fortes et très
chitinisées. L’apophyse supérieure dépasse très nettement l’inférieure, ce
qui n’est pas le cas chez M. senegalensis (Sim.).
Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Muséum
61, rue de Buffon, Paris, 5e.
— 307 —
OUVRAGES CITÉS
Berland (L.), 1919. — Note sur le peigne métatarsal que possèdent certaines
araignées de la famille des Drassidae. Bull. Mus. Hist. nat., 25,
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tale (1911-1912). Résultats scientifiques : Arachnida, IV, pp. 95-180,
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Jézéquel ( J.-F.) , 1964. — Araignées de la savane de Singrobo I et II. Bull .
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par MM. P. Lesne et H. B. Cott. Rev. Suisse Zool., 43, 9, pp. 207-306,
95 fig.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2° Série — Tome 37 — N» 2, 1965, pp. 308-317.
REMARQUES SUR QUELQUES SCORPIONS
APPARTENANT AUX GENRES
NEBO SIMON , 1878 (DIPLOCENTRIDAE)
ET HEMISCORPION
PETERS, 1861 ( SCORPIONIDAE )
Par Max VACHON
En 1963, R. Rosin et A. Shulov ont publié de nombreuses observa¬
tions, dont la plupart sont originales, se rapportant à la biologie, à l’éle¬
vage, au comportement sexuel, à la parturition, au développement post¬
embryonnaire, à la régénération des appendices d’un scorpion commun
■en Israël : Nebo hierochonticus (Simon). Nous avons pensé qu’il était
ntile de compléter ces données par quelques remarques intéressant sa
morphologie (notamment sa trichobothriotaxie), sa position systématique
et de comparer le genre Nebo au genre Hemiscorpion dans lequel, à sa
•création, fut placée l’espèce hierochonticus.
Historique.
C’est en 1872 qu’E. Simon décrit l’espèce hierichonticus en la plaçant
dans le genre Hemiscorpio Peters, 1861 (Famille des Scorpionidae), utili¬
sant deux exemplaires trouvés en Syrie dans la vallée du Jourdain (Col¬
lecteur : M. Ch. de Rrulerie). E. Simon nomme cette nouvelle espèce :
hierichonticus et conserve cette dénomination dans toutes ses publica¬
tions ultérieures. (Faune d’Égypte 1910, par exemple, où il précise que
cette espèce syrienne vit aussi près de Suez et dans le Djebel Mokat-
tam). C’est en 1878, qu’E. Simon crée, pour cette espèce, le genre Nebo.
dans lequel vient prendre place, en 1882, une seconde espèce : N. fla-
vipes Simon, trouvée à Tès, Yemen méridional (35 kms. d’Aden) mais
vivant aussi en Syrie, à Marsaba.
En 1893, R. I. Pocock distingue trois sous-familles dans la famille
•des Scorpionidae : Scorpionini (selon sa nomenclature), lschnurini et
Diplocentrini, cette dernière réunissant les trois genres Diplocentrus
Peters, 1861, Oeclus Simon, 1880 et Nebo Simon, 1878.
— 309 —
En 1899, K. Kraepelin inscrit le genre Nebo dans la sous-famille
des Diplocentrinae mais utilise le nom de hierochonticm et non celui de
hierichonticus. Nous sommes d’accord avec Kraepelin et les auteurs
actuels sur ce point : E. Simon avait, au départ, commis une faute : les
noms composés, d’origine latine, s’unissent par la voyelle i alors que
ceux, d’origine grecque, le sont par la voyelle o.
Composition du genre Nebo Simon.
Si l’espèce hierochonticus est admise par tous les auteurs, les avis sont
partagés en ce qui concerne flaoipes Simon. Dès 1899, K. Kraepelin
la considère comme incertaine, correspondant au de l’espèce hiero¬
chonticus.
Le type de N. flaoipes, trouvé à Tès (Collection Simon, n° 3359), est
effectivement un mâle (catalogué actuellement sous le numéro : RS 0735) ;
c’est un spécimen immature, accompagné d’ailleurs d’un autre encore
plus jeune. E. Simon, dans sa diagnose de 1882, précise que N. flaoipes
habite aussi la Syrie à Marsaba. Nous avons retrouvé (collection Simon,
n° 5087) ces deux exemplaires de N. flavipes, 1 et 1 Ç adultes, cata¬
logués actuellement sous le numéro RS 3229.
Dans la collection Simon, n° 1654, existent trois spécimens capturés
en Syrie par Ch. de la Brûlerie (et non deux comme l’indique la dia¬
gnose de N. hierichonticus). Nous pensons évidemment que ces spécimens
sont ceux que E. Simon a étudiés ; l’un d’eux, d’ailleurs, possède les
dimensions portées dans la diagnose et nous le considérons comme type
de l’espèce : c’est un mâle (RS 1181) immature. Le second exemplaire
(RS 3490) est un immature, plus jeune que le précédent ; le troisième
enfin (RS 3493) est une $, elle aussi immature.
Les caractères qui séparent flaoipes de hierochonticus (selon Simon,
1882) intéressent la granulation du céphalothorax et de la queue. Il est
certain que l’ornementation des téguments change avec l’âge ; les obser¬
vations de Rosin et Shulov indiquent de grandes variations, soit dans
les granulations, soit dans la taille pour un même stade. Ces deux auteurs
admettent que flaoipes est synonyme de hierochonticus ; nous sommes
de leur avis pour considérer le genre Nebo comme monospécifique et
que, seule, l’espèce hierochonticus est à retenir. Néanmoins, il sera très
utile de reprendre le problème et de rechercher, dans le cadre de cette
espèce — où certainement des variations sont présentes — l’amplitude
des dites variations afin de savoir s’il n’existerait pas des sous-espèces
ou des formes locales différenciées. Il suffit d’examiner les figures 1 et 2,
représentant deux $, l’une provenant d’Israël (fig. 1), l’autre provenant
de Syrie ffig. 2) pour se rendre compte de différences appréciables dans
la forme des anneaux de la queue, des articles des pattes-mâchoires,
dans l’ornementation de la chitine, etc... Nous possédons d’Arabie une
femelle adulte de 11 cm dont les pattes-mâchoires sont jaune paille, les
doigts restant noirs ; les articles de la queue sont particulièrement minces,
— 310 —
le 5e anneau, par exemple, est 4,25 fois aussi long que haut alors que la
femelle (fig. 2) de Syrie, de 9 cm de long, a une queue relativement tra¬
pue, le 5e anneau n’étant que 2,5 fois aussi long que haut ; les pattes-
mâchoires sont brunes et les doigts plus foncés. Le spécimen $ (fig. 1)
Fig. 1 : Nebo hierochonticus (Simon) : Ç provenant de Wadi Nafkh, Israël
longueur du corps, vésicule et chélicères comprises : 9 cm.
d’Israël est de teinte brun-noir, les pattes-mâchoires sont très foncées
et les doigts de même couleur que la main. Chez cet exemplaire, mesu¬
rant 8,5 cm, le 5e anneau de la queue, relativement allongé, est 3,7 fois
aussi long que haut.
Il est donc probable, dans le cadre de l’espèce hierochonticus, que
d’importantes variations relatives à la taille, à la coloration, aux indices
Fig. 2 : Nebo hierochonticus (Simon) : $ provenant de Marsaba, Syrie (RS 3229) et nommée
Nebo flavipes Simon par l’auteur ; longueur du corps, vésicule et chélicères comprises :
9,8 cm.
morphométriques peuvent être mises en évidence ; seule l’étude de popu¬
lations (et surtout la comparaison de spécimens de même âge) habitant
diverses stations allant de la Syrie à l’Arabie orientale, apportera la solu¬
tion d’un problème de taxonomie qui, dès maintenant, nous paraît être
complexe.
En attendant que de telles recherches de statistique et de biométrie
soient entreprises, nous avons jugé utile de préciser quelques caractères
et notamment la trichobothriotaxie de cette espèce.
— 312
Répartition et nombre des trichobothries (trichobothriotaxie)
chez Nebo hierochonticus Simon.
Nous avons, dès 1940, attiré l’attention des classificateurs sur la dis¬
position des soies sensorielles (ou trichobothries) des pattes-mâchoires
chez les Scorpions. A cet effet, pour la famille des Buthidae, nous avons
défini une nomenclature trichobothriale dans notre premier article sur
les Scorpions d’Afrique du nord (1948, pp. 79 à 82). En 1950 (pp. 161-162),
nous avons indiqué une nomenclature convenant au genre Scorpio (famille
des Scorpionidae) et souligné, en 1953, qu’il est possible de concevoir pour
l’ensemble des Scorpions un plan général dans la distribution des tricho¬
bothries.
A l’heure actuelle, nous pensons, au contraire, que si la nomenclature,
par nous établie pour la famille des Buthidae, convient parfaitement à
toutes les espèces, il est difficile de l’employer dans les autres familles.
Aussi, en l’occasion d’un travail sur les espèces d’Euscorpius (famille
des Chactidae), nous avons — selon les mêmes principes que ceux uti¬
lisés pour les Buthidae — mis au point une nomenclature convenant
aux autres familles de Scorpions à savoir les Bothriuridae, les Chactidae,
les Chaerilidae, les Diplocentridae, les Scorpionidae et les Vejovidae. Le
travail ci-dessus cité, relatif à Euscorpius (1962) précise la trichobothrio¬
taxie chez un Chactidae ; aujourd’hui, nous établissons celle convenant
à la famille des Diplocentridae et à une espèce de la famille des Scor¬
pionidae : Hemiscorpion maindroni Kraepelin. La nomenclature tricho¬
bothriale utilisée jusqu’à présent pour les Scorpionidae (Vachon, 1950
et 1952) est à remplacer par celle que nous fournissons dans ce travail.
D’autres notes suivront pour indiquer la répartition et le nom des tri¬
chobothries chez les Bothriuridae, les Chaerilidae et les Vejovidae.
Trichobothries du bras (fémur) des pattes-mâchoires (fig. 4). — -
Chez Nebo hierochonticus (et tous les Diplocentridae que nous avons
examinés appartenant aux genres Oeclus et Diplocentrus) trois tricho¬
bothries sont présentes à la base du bras ; une interne : i ; une dorsale : d ;
une externe : e (nous n’avons pu examiner de représentant du genre
Heteronebo Pocock).
Tricobothries de l’avant-bras (tibia) des patte-mâchoires
(figs. 4, 6). — Les trichobothries sont désignées par une lettre situant leur
emplacement sur l’une des quatre faces de l’article : interne, dorsale, externe
et ventrale. On trouve toujours une trichobothrie interne : i (fig. 4),
deux dorsales : d1 et d2 (fig. 4), trois ventrales (fig. 6) et treize externes
(latérales) que l’on peut répartir (fig. 5) en trois territoires basaux : Bly
B 2, B 3 et trois territoires distaux : Ds, D2, Dv Cette disposition se retrouve
chez Diplocentrus, Oeclus où le nombre des trichobothries est identique,
au total 19.
Trichobothries des pinces (figs. 9, 10 et 11). — Les trichobothries
existent sur le doigt fixe et sur la main. Ainsi que nous l’avons indiqué en
— 313 —
1962 (p. 351), les trichobothries du doigt fixe sont désignées par de petites
lettres alors que celles de la main commencent par une majuscule. La
figure 9 précise la répartition des trichobothries des faces dorsale et
externe de la pince, la figure 10 celle des trichobothries des faces externe
et ventrale, la figure 11 celle des faces ventrale et interne. Il existe en
tout 25 trichobothries : 13 externes, 6 dorsales, 4 ventrales et 2 internes.
Ce nombre est celui que nous avons toujours trouvé chez Diplocentrus
et Oeclus ; la disposition de ces trichobothries varie selon les genres, peut-
être selon les espèces. Disons simplement que la position des trichobo¬
thries ib, it, permet de séparer facilement les genres Diplocentrus, Oeclus,.
où elles sont basales et rapprochées, du genre Nebo où elles sont éloi¬
gnées, l’une étant basale et l’autre nettement distale et située au milieu^
du doigt (fig. 11).
Fémur et tibia de la patte-mâchoire droite.
Fig. 3 : Hemiscorpion maindroni Kraepelin : cotype <$ de Mascate (RS 0310).
Fig. 4 : Nebo hierochonticus (Simon), <$ de Marsaba (Syrie) (RS 3229). Abréviations, voir
texte.
Remarques sur la trichobothriotaxie de Nebo hierochonticus
et celle de Hemiscorpion maindroni.
A sa création, E. Simon plaça l’espèce hierichonticus dans le genre-
Hemiscorpio(n) Peters (Famille des Scorpionidae). Tous les Arachnolo-
gistes sont d’accord pour admettre que E. Simon avait un sens précis
de la classification et qu’il avait de bonnes raisons de faire ce choix.
A titre expérimental, pourrions-nous dire, nous avons comparé la dispo¬
sition des trichobothries chez Nebo hierochonticus et Hemiscorpion main¬
droni Kraepelin, 1900, de Mascate. Si l’on compare les figures 9 à 14,.
on constate tout d’abord que le nombre total des trichobothries (fémur
+ tibia -(- pince) soit 47, est exactement le même chez N. hierochonticus
— 314 —
{Diplocentridae) et chez H. maindroni (Scorpionidae), nombre retrouvé
-chez de nombreuses espèces de Scorpionidae appartenant aux genres :
Chiromachetes, Hormurus, Heterometrus, Scorpio, Opisthacanlhus, Ioma-
■chus, Cheloctonus, Hormurus, Hormiops, Lisposoma. Ceci prouve l’affi¬
nité de ces deux familles. D’ailleurs, le seul caractère important qui les
distingue avec facilité est, chez les Diplocentridae, l’existence d’un tuber¬
cule sous l’aiguillon, toujours absent chez les Scorpionidae. Précisons
cependant que, chez les Scorpionidae, un certain nombre de genres :
Heteroscorpion, Pandinus, Opisthophthalmus, Hadogenes, Urodacus ont
une trichobothriotaxie différente de celle que nous venons de signaler
chez Nebo et Hemiscorpion. Nous en reparlerons dans un travail ulté¬
rieur.
7 8
Tibia de la patte-mâchoire droite.
jFig. 5 : Face externe et Fig. 6 : Face ventrale chez Hemiscorpion maindroni Kraepelin,
S cotype et Mascate. Fig. 7 : Face externe et Fig. 8 : Face ventrale chez Nebo hierochon-
ticus (Simon) : <$ de Marsaba, Syrie. Abréviations, voir texte.
Si le nombre des trichobothries est identique chez de nombreux genres,
la disposition peut changer et fournit d’intéressants caractères permet¬
tant de séparer les genres en question et même les espèces. C’est ainsi
que, chez Hemiscorpion maindroni, la position particulière des tricho¬
bothries internes du doigt : ib, it (fig. 14) situées au milieu de cet article 1,
permet de reconnaître ce genre parmi tous les autres genres de Scorpio¬
nidae, ayant 25 trichobothries sur les pinces. Or, chez Nebo hierochon-
■ticus (fig. 11), les deux trichobothries en question sont espacées (fig. 11)
mais la trichobothrie it est située, de même que chez Hemiscorpion, dans
la moitié distale du doigt. Cette position distale de it est particulière au
genre Nebo et permet de le distinguer facilement des genres Diplocen-
1. Caractère existant aussi chez Hemiscorpion socotranus Pocock et Hemiscorpion leptu-
irus Peters.
— 315 —
Pince de la patte-mâchoire droite.
Chez Nebo hierochonticus (Simon) : de Marsaba, Syrie; Fig. 9 : face externe; Fig. 10 :
face ventrale ; Fig. 11 : face interne.
Chez Hemiscorpion maindroni Kraepelin, <$ cotype de Mascate ; Fig. 12 : face externe ;
Fig. 13 : face ventrale; Fig. 14 : face interne. Les abréviations précisent la position des
trichobothries ; explications, voir texte.
21
— 316 —
trus et Oeclus où la trichobothrie it est réfugiée dans la moitié basale
du doigt. Ainsi, ce caractère (it dans la moitié distale du doigt) commun
aux deux genres Nebo et Hemiscorpion, les rapprocherait s’ils apparte¬
naient à la même famille. Cette remarque permet de mieux comprendre
le choix qu’avait fait E. Simon en classant, à l’époque, sa nouvelle espèce
hierochonticus dans le genre Hemiscorpion.
Résumé.
Au cours du présent travail, la répartition et le nombre des soies sen¬
sorielles ou trichobothries (trichobothriotaxie) sont précisés chez l’es¬
pèce Nebo hierochonticus (Simon, 1878), c’est-à-dire pour la première
fois chez un représentant de la famille des Diplocentridae. Cette tricho¬
bothriotaxie, comparée à celle d’une espèce de la famille des Scorpionidae :
Hemiscorpion maindroni Kraepelin, 1900, souligne les affinités certaines
existant entre les familles en question et, dans une certaine mesure, fait
mieux comprendre pourquoi, à sa création, l’espèce hierochonticus fut
placée par E. Simon dans le genre Hemiscorpion.
Laboratoire de Zoologie (Arthropodes)
61, rue de Bufjon, Paris Ve.
BIBLIOGRAPHIE
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ticus. Proc. Zool. Soc. London , 140, 4.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 2, 1965, pp. 318-328.
SUR QUELQUES SPIROSTREPTOIDEA
( MYRIAPODES DIPLOPODES)
DE COTE D'IVOIRE ET DE G UINÉE-NIMBA
Note préliminaire.
Par J.-M. DEMANGE
Depuis quelques années le laboratoire de zoologie (Arthropodes) du
Muséum de Paris s’enrichit de vastes collections de Myriapodes provenant
de Guinée (Nimba) et de Côte d’ivoire récoltés par MM. M. Lamotte,
R. Roy et leurs collaborateurs. L’étude en cours de ces matériaux, com¬
posés de plusieurs milliers de spécimens, est lente par suite des problèmes
de systématique posés par la plupart des genres et des groupes. Elle fera
l’objet d’une publication d’ensemble comme celle des Chilopodes du
Nimba publiée en 1963 dans les Mémoires de l’I.F.A.N. Une étude com¬
plète des collections demandera certainement plusieurs années, aussi
nous a-t-il paru utile de publier, dès maintenant, quelques notes préli¬
minaires, certains documents rassemblés permettant déjà de faire une
sorte de mise au point de certains genres ou espèces. La présente note
a été suscitée par la découverte de deux espèces nouvelles de Peridon-
topyges dont la position permet de donner un aperçu de la systématique
du genre. En outre, l’examen de plusieurs spécimens de Scaphios-
treptus obesus Att., décrits par C. Attems en 1952 du Mont Nimba, com¬
plète nos connaissances de l’espèce qui sera redécrite. Les gonopodes,
dont les figures originales manquent de précision, seront de nouveau
figurés.
Genre Peridontopyge Silvestri, 1907.
Deux nouvelles espèces viennent s’ajouter à celles déjà connues et les
recherches effectuées pour les placer systématiquement par rapport aux
autres ont attiré notre attention sur quelques points particuliers.
1° Les formations, notées fd (femoraldorn) par C. Attems ne peuvent,
en aucun cas, être considérées comme des épines fémorales. Ce sont de
simples bourrelets longitudinaux de la courbure du télopodite des gono¬
podes et jamais leur extrémité n’est individualisée en une pointe libre.
2° Il existe un groupe d’espèces ( aberrans , colombi, vachoni, conda-
mini n. sp., royi n. sp.) dont le télopodite des gonopodes est dépourvu
— 319
d’épine tibiale. D’autres caractères viennent s’ajouter au premier et
paraissent liés : à) l’extrémité subapicale du coxoïde composée d’une
première apophyse épineuse de direction distale et d’une seconde apo¬
physe recourbée en crochet de direction proximale (chez oachoni cette
formation est un feuillet pointu) ; b) l’existence d’une épaisse carène
longitudinale sur le pygidium.
Ces caractères importants semblent tous être liés et rassemblent quelques
espèces (citées plus haut) dont les affinités sont très étroites. Ils pour¬
raient être les critères d’un nouveau sous-genre de Peridontopyge si cer¬
taines espèces ne présentant aucune différenciation crochue au feuillet
coxal postérieur des gonopodes, ni de carène au pygidium, n’étaient
dépourvues, elles aussi, d’épine tibiale ( conani , rubescens, guineae, leopol-
dina, /lavisolea). Cette épine n’a peut-être pas l’importance systéma¬
tique que l’on a bien voulu lui donner.
Nos connaissances du genre et de la faune africaine sont encore trop
fragmentaires pour que la création d’un sous-genre nouveau soit envi¬
sagée ici.
Afin de faciliter la reconnaissance des espèces du genre un essai de
tableau dichotomique est publié à la suite des descriptions des nouvelles
espèces. Les espèces décrites sur des exemplaires Ç sont laissées de côté
car il n’existe aucun document sur les caractères $ des autres formes.
3° En 1957 nous décrivions de Côte d’ivoire, un Peridontopyge aber-
ram ? dont certains caractères rappellent P. colombi Brôl. En compa¬
rant le spécimen avec ceux récemment en notre possession nous avons
pu nous convaincre qu’il s’agissait plutôt d’une forme proche de colombi.
Par certaines caractéristiques, dont le dessin et le volume de la forma¬
tion denticulaire du rameau séminal, la présence d’une large denticula-
tion à la base du processus tibial, inexistante chez colombi, et l’aspect
flagelliforme de l’épine du complexe, notre aberrans ? est une sous-espèce
de colombi, P. colombi abidjanensis nov. subsp.
Ajoutons une précision, le pygidium présente une carène peu élevée
mais aiguë, mieux individualisée près du bord postérieur de l’anneau.
4° Bien qu’il n’ait encore été retrouvé aucun exemplaire des espèces
flaoisolea Att. et Odontopyge emifera Att., l’examen des figures et des
diagnoses publiées prouve la parfaite identité des deux formes. Il semble
qu’ensifera ait été oublié dans un genre auquel il n’appartient pas car
aucune mention de cette espèce n’a encore été faite dans le genre Peri¬
dontopyge.
Peridontopyge condamini nov. sp.
Taipleu près Danané (Côte d’ivoire), 1959, forêt primaire (sol),
M. Condamin et R. Roy coll.
65 anneaux £ holotype.
Petite forme : diamètre 2 mm à 2,5 mm, longueur indéterminable par
suite de la contraction du corps.
— 320
Couleur, dans l’alcool, café au lait à flancs plus clairs.
Tête avec de très fines ponctuations. Portion occipitale finement ridée.
Sillon interoculaire net. Champs ocellaires triangulaires (10, 7, 6, 5,
2 — 10, 8, 6, 5, 3 ocelles). Antennes épaisses, en massue, atteignant le
bord du 4e anneau. Labre avec une seule dent, 5 soies prélabiales. Stipes
mandibulaires avec une très forte saillie, largement rebordée (comme
r-oyi).
Collum à surface plus ou moins réticulée. Lobes à bords subparallèles
sans saillie bien nette. 2 sillons sur la surface.
Fig. 1, 2. — Peridontopyge condamini nov. sp.
1. Télopodite. — 2. Sommet du coxoïde, face postérieure.
Anneaux brillants à surface striolée. Suture profonde non déviée au
niveau du pore. Pore gros situé dans le milieu du métazonite. Stries
longitudinales localisées uniquement à la face ventrale des anneaux.
Pattes avec soles sur les deux avant-derniers articles de la 4e paire
de pattes aux 10 ou 15 avant-dernières environ.
Dernier anneau triangulaire, à surface rugueuse, à fortes ponctuations.
Dorsalement l’anneau est muni d’une carène longitudinale médiane.
Valves bombées et régulièrement ponctuées comme le segment anal.
Une pointe à chaque valve.
Gonopodes à coxoïdes élevés et étroits, légèrement courbes, fortement
écartés l’un de l’autre. Paracoxite étroit et élevé. Feuillet antérieur à
sommet arrondi, allongé en pointe vers l’arrière (p., fig. 2). Feuillet
postérieur armé, distalement, d’une épine recourbée en crochet vers le
— 321 —
bas (c). Une seconde formation en crochet plus robuste est située à côté
de la première (s). A la base des deux pointes une saillie arrondie oblique (o).
Télopodite (fig. 1) de forme générale commune aux Peridontopyges
courbé en angle droit. Pas d’épine tibiale. Rameau séminal replié, à sa
naissance, sur l’épanouissement du membre, armé d’une très large for¬
mation triangulaire dirigée vers l’extrémité (y) et dont le talon, arrondi,
se prolonge vers l’arrière. Une denticulation annexe sur le bord supé¬
rieur. Une denticulation nette, courte, sur le bord opposé du rameau
séminal. Reste du membre complexe avec une formation compliquée
enveloppant l’apophyse du rameau séminal. Cette formation est découpée,
à la base, en une large denticulation mince à pointe composée (cl), sur¬
montée d’une lamelle subcarrée (x) dont le bord distal est muni de 5 den-
ticules. Cette lamelle est dans un plan transversal par rapport au feuillet
denticulaire proximal. Extrémité du télopodite recourbée vers le bas et
concave ; surface convexe parcourue de hautes cannelures en lamelles
érigées ( l ). Face concave avec un lobe ovale rapporté, près de l’extrémité
Dans l’angle distal inférieur une série de 5 à 6 lamelles parallèles érigées
disposées transversalement.
P. 9 voir royi.
La nouvelle espèce appartient incontestablement au groupe d ’aber-
rans, colombi, vachoni et royi n. sp. caractérisé par la présence de l’apo¬
physe crochue (c), l’absence d’épine tibiale et la carène du pygidium.
Peridontopyge royi nov. sp.
Yéalé, Mont Nimba (Guinée), 3- 1 1-59, forêt secondaire (sol),
M. Condamin et R. Roy coll.
73 anneaux. $ holotype.
Grande forme pour le genre : diamètre 3,5 mm.
Couleur, dans l’alcool, grisâtre annelé de café au lait. Pattes fauves.
Pygidium et derniers anneaux d’un gris plus soutenu que le reste du
corps.
Tête comme condamini. Sillon interoculaire sinueux. Champs ocellaires
triangulaires (12, 10, 8, 6, 3 — 12, 10, 7, 6, 4, 1 ocelles). Antennes comme
condamini. Stipes mandibulaires comme condamini. Labre avec une grosse
dent, 5 soies prélabiales.
Collum (fig. 3) à sculpture semblable à celle de condamini. Lobes col-
laires subrectangulaires à angle antérieur accusé et pointu. 2 sillons sur
la surface. Le sillon antérieur est oblique, à peine incurvé.
Anneaux à surface striolée. Suture profonde et très nette un peu déviée
au niveau du pore. Pore répugnatoire proche de la suture. Pattes ambula¬
toires avec soles sur les deux avant-derniers articles de la 4e paire de
pattes à la dernière ou avant-dernière.
— 322
Dernier anneau à surface très rugueuse avec ponctuations profondes
très régulières. Une carène longitudinale comme condamini. Valves glo¬
buleuses à surface rugueuse. Une pointe à chaque valve.
Gonopodes d’aspect général comme condamini. Feuillet antérieur
(fîg. 4) avec une pointe postérieure ( p ). Feuillet postérieur (fig. 5) avec
Fig. 3-7. — Peridontopyge royi nov. sp.
3. Tête et premiers anneaux du corps. — 4. Sommet du coxoïde de profil externe avec son
apophyse crochue c, et la saillie proximale o. — 5. Sommet du coxoïde, face postérieure. —
6. et 7. Télopodite.
un appendice crochu (c) subdistal recourbé vers la base. Une saillie bos¬
sue (s) à la naissance du crochet. Un petit lobe (o) à la base de ce même
crochet comme condamini.
Télopodite (fig. 6 et 7) sans épine tibiale, à rameau séminal rabattu
sur le membre et pourvu d’une large saillie denticulaire (y) à pointe
allongée et robuste. Sous cette pointe le bord est découpé. Une petite
— 323
denticulation au bord opposé du rameau. Reste du membre avec une
formation en feuillet, située au niveau de la base du rameau séminal,,
composée d’une large découpure dentiforme ( d ) surmontée d’un large
appendice ( x ) pointu recourbé vers l’extrémité du télopodite. Extrémité
distale du télopodite recourbée vers le bas. La partie bombée porte une
gorge longitudinale latérale dont le bord supérieur, en feuillet, se trans¬
forme en crochet à l’extrémité. Le bord inférieur, en feuillet également,,
se termine en saillie pointue (c). Extrémité bombée du membre avec
une zone concave délimitée par des feuillets hyalins ( a , b, l ) plus élevés
que chez condamini.
P. 9 en une plaque arquée transversalement. Les bords antérieur et
postérieur sont échancrés, ce qui donne à l’ensemble vaguement la forme
d’un H.
La nouvelle espèce est proche de condamini et, comme elle, entre dans-
le petit groupe d ’aberrans.
Essai d’un tableau dichotomique des espèces du genre Peridontopyge
(Ç exclues).
1. Coxoïde des gonopodes avec une épine latérale externe subapicale.... 2.
— Coxoïde des gonopodes sans épine préapicale ou avec une simple denticu¬
lation . 7
2. Télopodite avec un complexe au bord opposé de l’épine tibiale générale¬
ment formé d’un lobe et d’apophyses aiguës à la partie supérieure. . 3
— Pas de complexe semblable. Epine coxale bifide . P. gracilis Cari
3. Une seconde épine coxale subdistale, de direction basale, à la face posté¬
rieure . P. schoutedeni Att.
— Pas d’épine de direction basale . 4
4. Complexe du télopodite composé d’un feuillet ou d’une apophyse pointue
et d’un appendice épineux indépendant . 5
— Complexe d’une seule pièce en forme de hâchoire avec deux longues pointes
aiguës . P. peroittata Silv.
5. Appendice épineux indépendant bifide . P. spinosissima Silv.
— Appendice simple . 6
6. Épine coxale subdistale externe volumineuse . 7
- — Épine coxale médiocre . P. volzi Cari:
7. Complexe du télopodite composé d’un processus épineux vertical et d’une
petite lamelle proximale dirigée vers l’extrémité du membre .
P. galicheti Dem.
— Complexe composé d’un feuillet vertical et d’une apophyse épineuse
proximale indépendante . P. trauni Silv.
8. Pas d’épine tibiale. Une épine coxale subdistale de direction proximale,.
un crochet coxal (c fig. 4) et une carène au pygidium . 8
— Pas d’épine tibiale. Pas d’épine coxale de direction proximale, pas de
carène . 13
— 324 —
9. Épine coxale en appendice crochu . 9
- — Formation coxale en feuillet pointu . P. vachoni Dem.
10. Base du rameau séminal avec trois denticulations. Complexe du télopodite
à deux pointes longues. 65 anneaux . P. aberrans Att.
— Base du rameau séminal avec une seule denticulation ou deux . 10
11. Complexe télopodial en feuillet avec un processus distal en palette plus ou
moins dentelée. Extrémité du membre cannelée. 65 anneaux .
P. condamini nov. sp.
— Complexe télopodial en feuillet avec un processus distal pointu. Pas de
cannelures sur le membre. Plus de 65 anneaux (au moins 70) .... 11
12. Processus distal du complexe télopodial flagelliforme. Une denticulation
ou non à la base . 12
— Processus distal large. Une denticulation à la base. Processus denticulaire
du rameau séminal à pointe composée . P. royi nov. sp.
13. Processus du complexe télopodial avec une denticulation à sa base. Den¬
ticulation du rameau séminal longue et aiguë .
P. colombi abidjanensis nov. subsp. (syn. : P. aberrans ? Dem., 1957).
— Processus du complexe télopodial sans denticulation proximale. Denticu¬
lation du rameau séminal large et courte . P. colombi Brôl.
14. Portion externe du complexe télopodial en épine, flagelle ou crochet. . 14
— Partie externe du complexe en un feuillet arrondi .
P. conani (Brôl.) (syn. : perplicata Silv. ?)
15. Complexe en deux épines flagelliformes . P. rubescens Att.
— Complexe en épine ou apophyse robuste . 15
16. Une denticulation plus ou moins robuste à la base du rameau séminal. . 16
— Une différenciation en feuillet plus ou moins dentelé ou découpé. Appen¬
dice interne du complexe télopodial robuste et pointu, coudé en angle
droit et armé d’une ou de deux petites pointes .
P. guineae Silv. (syn. de falemica (Brôl.) ?)
17. Une longue épine à la base du rameau séminal. Différenciation externe du
complexe télopodial en crochet . P. leopoldina Att.
— Une denticulation large . P. flavisolea Att. (syn. : O. ensifera Att.).
Scaphiostreptus obesus Attems, 1952.
Plusieurs spécimens du Mont Nimba ont été examinés et les gonopodes,
notamment, présentaient de si nombreux détails de structures non signalés
par l’auteur qu’il nous a semblé utile de publier une nouvelle description
-et des figures des organes génitaux.
Couleur, dans l’alcool, noir foncé. Partie antérieure de la tête jaune
rouge. Pattes et antennes rougeâtres.
Tête lisse et brillante, surtout en avant, avec de très fines ponctua¬
tions. Partie occipitale ridée. Sillon occipital net. Pas de sillon interocu-
— 326 —
laire. 4 fossettes prélabiales, à peine distinctes. Trois fortes dents bien
séparées dans l’échancrure du labre. Champs ocellaires en croissant,
rangées très irrégulières : 11, 12, 12, 11, 10, 5, 5, 4 — 12, 11, 10, 9, 5,
5, 3. Antennes longues et minces atteignant le 6e segment.
Collum (fig. 8) chagriné ponctué profondément, à bords latéraux larges,
à angle antérieur droit (pointe arrondie), le postérieur légèrement arrondi.
Bourrelet marginal très fin et étroit. 2 sillons en gradins sur la surface,,
l’inférieur en angle obtus, le supérieur transversal à peine anguleux.
Prozonites lisses dans les 2/3 antérieurs, striolés-ponctués dans le
1/3 restant. Sillons circulaires fins, au nombre d’une dizaine occupant
environ les 2/3 de la surface, de petites perles le long de leur parcours ;
en arrière de ces sillons et nettement détaché, un sillon circulaire beau¬
coup plus marqué que les autres, sans perles, et situé dans le 1/3 posté¬
rieur du segment, à mi-chemin entre le dernier sillon et la suture. Ventra-
lement les 2 à 3 sillons circulaires postérieurs sont éloignés les uns des
autres et séparés par une profonde excavation au niveau des pattes
antérieures.
Suture profonde, droite, non déviée au niveau du pore sauf dans les
6e et 7e segments environ.
Pores débutant au 6e segment, gros, éloigné de la suture et situé à
peu près dans le milieu des métazonites.
Métazonites à surface très irrégulière, profondément striolés, ponctués
longitudinalement, même sur le dos. Les stries sont longues et se con¬
fondent, dans les flancs, avec les sillons longitudinaux. Bord postérieur
épais et arrondi. Sillons longitudinaux profonds, parallèles, au nombre
de 15 à 20, n’atteignant pas le pore. Les 2 ou 3 supérieures sont incom¬
plets et fins.
Segment terminal profondément chagriné, ponctué ainsi que les valves,,
dorsalement triangulaire et bossu. Une profonde dépression transver¬
sale limite un angle postérieur à bords ridés et marque la dénivellation
bossue. Valves en amande, peu bombées, fortement amincies au bord
postérieur qui n’est pas relevé en bourrelet. Dorsalement les valves
dépassent l’angle postérieur du segment. Sternite à surface ridée profon¬
dément et à bord en demi-lune. Des soies aux pattes ambulatoires.
2e paire de pattes avec sole sur l’avant-dernier article. 3e paire de pattes
avec soles sur les deux avant-derniers articles. Les soles sont interrom¬
pues sur les pattes à partir du 12e anneau environ.
Gonopodes (fig. 9). Sternite en triangle, à sommet tronqué, en partie
dissimulé sous les feuillets antérieurs. Surface striée verticalement.
Feuillet coxal antérieur large et épais, un peu globuleux à la base.
Bord interne nettement concave. Sommet élargi et taillé obliquement
vers l’extérieur. Angle interne légèrement saillant en carré ou arrondi.
Surface couverte d’une pilosité extrêmement courte, presque invisible,
seulement indiquée par les aréoles qui sont grandes. Champ pileux loca¬
lisé seulement face antérieure, étendu jusque dans le milieu du feuillet
environ.
— 327 —
Feuillet coxal postérieur large et élevé, aplati à l’extrémité qui est
armée d’une longue protubérance conique latérale légèrement oblique
vers le bas et à pointe un peu relevée vers le haut. Sommet arrondi.
Face antérieure, la protubérance conique est globuleuse transversalement
ce qui produit une gouttière transversale entre la gibbosité et le sommet
du feuillet précédent. C’est dans cette gouttière que se loge le genou du
télopodite.
Paracoxite peu élevé mais développé horizontalement. Surface supé¬
rieure creusée d’une dépression centrale profonde subcirculaire.
Télopodite long et robuste (fig. 10 et 11). Portion inférieure de la grande
courbure avec un profond sillon transversal. Immédiatement après cette
grande courbure, le membre subit une légère torsion indiquée par le des¬
sin de la rainure séminale et accusée par une profonde rigole se termi¬
nant par un large lobe arrondi. Sous ce lobe le membre se recourbe tout
en s’épanouissant en cuillère.
Cuillère large à bords latéraux enroulés vers l’intérieur et terminée
obliquement (fig. 12). Au centre de cette cuillère, longitudinalement, le
membre continue et se creuse latéralement d’une large gouttière abou¬
tissant à la base de la branche séminale. Bord externe de cette gouttière
souligné par une crête hyaline de plus en plus développée vers l’extré¬
mité. Rameau séminal allongé et grêle, entièrement couché dans la gout¬
tière. Extrémité de la cuillère, au-delà de la base du rameau séminal,
à surface rugueuse, épineuse, soulevée d’un côté par une haute crête hya¬
line en feuillet enroulé sur lui-même à laquelle correspond, face externe,
une profonde dépression longitudinale. Surface rugueuse brusquement
terminée distalement par une petite saillie transversale dentelée.
Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) .
BIBLIOGRAPHIE
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— • 1957. — Un nouveau Myriapode Diplopode de Côte d’ivoire Peridontopyge
vachoni nov. sp. Ibid. 2e sér., 29, 2, pp. 156-158.
— 1957. — Sur quelques Spirostreptides de Côte d’ivoire et description d’une
sous-espèce nouvelle (Myriapodes Diplopodes). Ibid., 2e sér., 29, 3,
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Muséums in Hamburg (I Teil). Jahrb. Hamburger wiss. Anst., 24,
pp. 229-257.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 329-334.
ORIFICE GÉNITAL SURNUMÉRAIRE
CHEZ UN SYMPHYLE
ET ESSAI D'ÉTUDE GÉNÉTIQUE
DE L'ANOMALIE
Par L. JUBERTHIE-JUPEAU
Une excellente revue des monstruosités signalées chez les Myriapodes-
a fait l’objet d’un travail récent de Balazuc et Schubart (1962) ; elle
montre que l’observation de cas tératologiques est relativement peu
fréquente chez les Diplopodes et les Chilopodes, et qu’elle est extrême*
ment rare chez les Symphyles. Chez ces derniers, en effet, le seul cas
ayant été décrit est celui d’un monstre double, apparu dans un élevage
de Scutigerella pagesi Jupeau (Juberthie-Jupeau, 1961). Il faut noter-
cependant que certains appendices, les pattes ou les antennes, de même
que les styles, présentent chez quelques individus une morphologie
quelque peu aberrante. Ces malformations ne sont pas à rapporter à des
monstruosités à proprement parler mais à des anomalies de la régénéra¬
tion consécutives à des amputations ; j’ai déjà décrit (1963 a) quelques
cas de régénérations hypotypiques de pattes chez S. pagesi.
Après avoir récolté et observé plusieurs milliers de Symphyles, force
nous est de reconnaître que les malformations apparues spontanément
dans la nature sont rarissimes ; je n’ai constaté, en effet, qu’un cas d’ano¬
malie vraie consistant en une duplication de l’orifice génital chez un
animal adulte. Cette malformation a été observée chez un mâle de Scu¬
tigerella balaguensis récolté dans la station type de l’espèce, à Balagué,.
Ariège (Juberthie-Jupeau, 1963 b), le 16 février 1958, la température
du sol étant à ce moment de 7,5° C.
1. Description de l’anomalie.
Nous savons que, chez les Symphyles, il y a normalement un seul
orifice génital situé face ventrale, entre les plaques sternales du 4e seg¬
ment (fig. 1). Chez le mâle, cet orifice est une simple fente longitudinale
bordée par les plaques génitales qui sont constituées par deux sclérites,
en forme de grains de haricot, dont la concavité est tournée vers le plan
médian du corps ; cet orifice met en communication l’atrium génital
avec l’extérieur. Sur les autres segments, il n’existe aucune différencia¬
tion à l’endroit qui correspond à l’ouverture génitale sur le 4e segment.
330 —
Fig. 1. — Quatrième et cinquème segments d’un mâle normal de S. balaguensis, face ven¬
trale ; l’orifice génital (o.g.) est porté par le 4e segment ; P. IV = pattes de la 4e paire ;
P. V = pattes de la 5e paire.
L’animal monstrueux observé possède deux orifices génitaux, l’un
situé normalement sur le 4e segment, l’autre sur le 5e (fig. 2) ; l’orifice
génital surnuméraire s’ouvre entre les plaques sternales de ce segment ;
il occupe donc une position homologue de celle de l’orifice génital sur le
4e segment. Il est parfaitement constitué, et la taille, la forme et la ché-
totaxie des plaques génitales sont identiques à celles d’un orifice géni¬
tal normal.
2. Mues du mâle tératologique et émission des spermatophores.
L’animal, conservé en captivité, a mué une dizaine de fois ; l’examen
•des exuvies n’a montré aucune modification de l’orifice génital surnu¬
méraire et en particulier aucune régression de cette anomalie.
- 331 —
Fig. 2. — Quatrième et cinquième segments du mâle tératologique de S. balaguensis, face
ventrale; l’orifice génital normal (o.g.) est porté par le 4e segment, l’orifice génital sur¬
numéraire (o.g.s.) par le 5e segment ; P. IV = pattes de la 4e paire ; P. V = pattes de la
5e paire.
Le mâle a émis des spermatophores identiques à ceux de mâles nor¬
maux de la même espèce ; son comportement au cours de l’émission est
comparable à celui des autres mâles. Le contenu des spermatophores,
après fixation et coloration sur lame, s’est révélé identique à celui de
spermatophores en provenance de sujets normaux ; l’appareil génital de
cet animal était donc fonctionnel.
3. Essai d’étude génétique de l’anomalie.
Afin de constater si l’anomalie présentée par le mâle était ou non
héréditaire, j’ai accouplé ce mâle avec des femelles de la même espèce ;
six femelles ont ainsi été fécondées. J’ai obtenu 10 pontes ayant fourni
22
— 332 —
84 œufs. Dans chaque ponte, seulement 45 % environ des œufs sont
éclos et j’ai ainsi obtenu 38 larves. Il semble donc que la moitié environ
des œufs n’aient pas donné des embryons viables ; chez des animaux
normaux il y a, en effet, de 80 à 90 % d’éclosions. Sur les 38 larves obte¬
nues, 22 seulement sont arrivées à l’état adulte et toutes étaient des
femelles normales.
Le croisement de femelles fdles de cette génération a été effectué d’une
part avec le mâle porteur de l’anomalie, d’autre part avec des mâles
normaux.
Les croisements du mâle anormal avec les femelles qui en sont issues
ont fourni 43 œufs qui ont donné naissance à 16 larves ; il y a donc eu
37 % d’éclosions ; 5 larves sont arrivées à l’état adulte et toutes les 5
étaient des femelles.
Les croisements de femelles issues du mâle anormal avec des mâles
normaux ont également fourni 43 œufs qui ont donné naissance à 28 larves,
il y a donc eu 65 % d’éclosions ; 7 larves sont arrivées à l’état adulte et
toutes les 7 étaient des femelles.
Les résultats obtenus ici sont beaucoup trop fragmentaires pour que
l’on puisse en déduire une interprétation génétique certaine. Il semble
toutefois que le mâle anormal soit porteur d’une anomalie chromoso¬
mique qui entraîne la mort de la moitié des embryons. Il n’y a, en effet,
que la moitié des embryons qui éclosent dans le cas d’accouplement de
ce mâle avec des femelles normales. Toutes les larves parvenues à l’âge
adulte sont de plus des femelles ; les sexes étant à égalité chez cette
espèce, ceci laisse à penser que les embryons non viables sont des mâles ;
de ce fait, l’anomalie portée par le mâle n’a pu se manifester de nouveau.
4. Comparaisons.
Ce cas de tératologie représente un cas très rare de duplication de
l’orifice génital dans le sens antéro-postérieur. Il est peut-être à rap¬
procher du cas signalé chez un Ixode, Hyalomma steineri enigkianum,
par Schulze (1950) ; une femelle de cette espèce présente des duplica¬
tions d’organes et en particulier deux vagins situés l’un en avant de
l’autre sur l’axe médian du corps.
Plusieurs cas de duplication de l’orifice génital, dans le sens trans¬
versal et accompagnant d’autres malformations ont déjà été signalés,
tant chez des mâles que chez des femelles ; il en est ainsi chez les Ixodes
Haemaphysalis punctata (Aboim-Inglez, 1942) et Ornilhodorus moubata
(Robinson, 1944), d’après Campana-Rouget (1959). Keilin et Nut-
tall (1919) ont obtenu des anomalies sexuelles nombreuses, en particu¬
lier la distorsion des genitalia, l’apparition d’un gonopode supplémen¬
taire, la duplication de la vesica pénis par hybridation de races de Pediculus
humanus. Ozeki (1957) a décrit des malformations des organes génitaux
chez des adultes d ’ Anisolabis maritima provenant de nymphes en hiber¬
nation maintenues à 28°. Aucune de ces malformations ne semble cepen¬
dant se rapprocher de celle portée par S. balaguensis.
333 —
5. Formation de la monstruosité.
L’origine de la malformation observée chez S. balaguensis est difficile
à déterminer. Nous savons que chez S. pagesi (Juberthie-Jupeau,
1963 a) les plaques génitales commencent à être visibles au stade à
11 paires de pattes ; l’apparition des plaques génitales surnuméraires se
fait donc au cours du développement post-embryonnaire. Par ailleurs,
Tiegs (1945) a montré qu’au stade à 9 ou 10 paires de pattes chez Han-
seniella agilis, des cellules épithéliales, situées dans la région médio-
ventrale du 4e segment et jusque-là indifîérenciables des cellules voisines,
se divisent et forment une invagination qui constitue l’atrium génital à
l’orifice duquel apparaissent les plaques génitales.
Nous devons donc penser qu’un phénomène identique s’est produit à
la fois sur le 4e et sur le 5e segment chez l’animal monstrueux mais nous
ne connaissons pas le déterminisme de cette anomalie ; les cellules qui
sont entrées en division sur le 4e et le 5e segment possédaient vraisem¬
blablement les mêmes potentialités et peut-être provenaient-elles de la
duplication dans le sens antéro-postérieur, d’un massif de cellules embryon¬
naires.
6. Conclusions.
La duplication de l’orifice génital observée chez un mâle de Scutige-
rella balaguensis ne semble avoir entraîné aucune anomalie dans le fonc¬
tionnement de l’appareil génital. Cette monstruosité n’a pas régressé au
cours des mues successives de l’animal. Cette malformation semble d’ori¬
gine génétique ; il s’agit vraisemblablement d’une mutation léthale pour
les mâles de la génération suivante.
Laboratoire souterrain du C.N.R.S. , Moulis, Ariège
et Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
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biol., 4, n° 1, pp. 145-174.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 335-350.
DIE SÜSSWASSERKRABBEN
VON MADAGASKAR
(Crustacea, Decapoda ).
Von Richard BOTT
Im Zusammenhang mit meiner Bearbeitung der Süsswasserkrabben von
Afrika (Bott, 1955) wàre es angebracht gewesen, auch die Potamoniden
von Madagaskar heranzuziehen. Der damalige Mangel an geeignetem
Material hat mich aber dazu veranlasst, diese Bearbeitung zu verschie-
ben. Die Überlassung der Ausbeute der Schwedischen Süd-Afrika-Expedi-
tion und das Entgegenkommen verschiedener Museen hat mich aber
inzwischen in die Lage versetzt, das Versâumte nachzuholen. Mein
besonderer Dank gilt den Herren Prof. Bkinck (Lund) für die Überlassung
seines Expeditionsmaterials, Dr. Forest (Paris), Dr. Forcart (Basel),
Dr. Holthuis (Leiden), Dr. Engelhardt (München), Dr. Gruner (Ber¬
lin) und Dr. Panning (Hamburg).
Folgende Abkürzungen werden im Text verwendet :
MB : Zoologisches Muséum der Humboldt-Universitat Berlin ;
MH : Muséum Hamburg ;
MM : Zoologisches Muséum des Bayerisohen Staates in München ;
MP : Muséum Paris ;
MBA : Muséum Basel ;
SMF : Senckenbergmuseum Frankfurt ;
USNM : United States National Muséum Washington ;
Car : Carapax ;
Go/1 : Erster Gonopod des 3 ;
Go/2 : Zweiter Gonopod des <3 ;
HL : Hinterleib (Abdomen) ;
Mxp/3 : Dritter Kieferfuss ;
P/2-5 : Zweiter bis fünfter Pereiopod (Laufbein) ;
VSR : Vorderseitenrand des Carapax ;
Die Zahlen der angeführten Masse bedeuten der Reihe nach : Carapaxbreite,
Carapaxlânge, Carapaxdicke, Stirnbreite.
— 336
PoTAMONIDAE.
Übersicht über die Unterfamilien :
1. Endglied des Mandibularpalpus tief gespalten. Der kürzere, obéré Gabelast
liegt dorsal als dünne und an der Kante lang beborstete Lamelle auf dem
Inzisorabsohnitt der Mandibel und verdeckt diese fast vollstândig (fig. 3).
Gecarcinucinae.
2. Endglied des Mandibularpalpus basal verdickt. Der verdickte Teil ist unter-
seits schwach ausgehôhlt und liegt der Mandibel dorsal auf ; seine Kante
ist lang behaart (fig. 10) . Hydrothelphusinae.
3. Endglied des Mandibularpalpus weder gespalten noch verdickt ; es liegt
als dünne Lamelle hinter dem Inzisorabsohnitt der Mandibel und wird
von dieser vôllig verdeckt (fig. 18) . Potamoninae.
Gecarcinucinae Alcock, 1910.
In Madagaskar kommt nur eine Gattung vor :
Gecarcinautes Bott, 1960.
1960 Gecarcinautes Bott, S. Afr. Anim. Life, 7 : 15.
1961 Bottia Pretzmann, Mém. Inst. sci. Madagascar (F) 4 : 162 (part.).
Generotypus : Gecarcinautes brincki Bott, 1960.
Diagnose : Endglied des Mandibularpalpus gabelformig gespalten.
Exopodit von Mxp/3 mit Geissel. Postfrontalcrista undeutlich, zuweilen
als stumpfe Kante angedeutet und seitlich nach vorn gebogen. Epiga-
stralloben schwach erkennbar, stets vorgerückt, durch eine breite Mittel-
furche getrennt. Hinterleib des $ breit dreieckig mit geraden oder kaum
geschweiften Seitenrandern.
Vorkommen : S-Afrika und Madagaskar.
Übersicht über die Arten.
1. Am VS R etwa 5, nach vorn gebogene Dornen, die nach hinten an Grosse
abnehmen. Stirn breit und geneigt. Car flach und skulpturiert, die Proto-
gastralloben und Epigastralleisten undeutlich, P/2-5 sehr schlank und
lang . G. antongilensis.
— VSR nur mit einem kleinen Epibranchialdorn, sonst unbedornt. Car stark
gewôlbt, glatt, Postfrontalcrista und Epibranchialloben undeutlich. P/2-5
krâftig und von normaler Lange . G. goudoti.
337 —
Gecarcinautes antongilensis antongilensis (Rathbun, 1905).
Taf. 1, fig. 1-3 ; Abb. 1-3.
1905 Potamon (Parathelphusa) antongilensis Rathbun, Nouv. Arch. Mus.
Hist. nat. (4) 7 : 265-266, Abb. 21 ; T. 12, F. 5.
1921 Hydrothelphusa (Acanthothelphusa) antongilensis, — - Bouvier, Res. soi.
Yoy. Alluaud et Jeannel Afr. orient, 3 : 32.
1929 Potamon ( Geotelphusa) antongilensis, — Balss, Zool. Jb. (Syst.), 58 :
355, Abb. 2.
Abb. 1-2. — Gecarcinautes antongilensis antongilensis (Rathbun).
c£ Typus, nach Zeichnungen des MP.
1) Oberseite des Carapax ; 2) Umriss des HL.
Abb. 3. — Gecarcinautes antongilensis antongilensis (Rathbun).
a) Endglied von Go/1 ; b) Englied von Go/2; c) Spitze von Go/2; d) Go/1.
Diagnose : VSR stark nach aussen gebogen und mit 5 grossen und
etwa 3 kleinen Zahnen besetzt. Car stark skulpturiert, Postfrontalcrista
schwach, Epigastralloben vorgerückt. HL des q mit schwach eingezo-
genen Seitenràndern. Go/1 Potamonautes-àhnlich, schwach gebogen, beide
Hâlften gleich. Go/2 mit hakenfôrmig umgebogenem Ende. P/2-5 lang
und schlank.
Beschreibung : Car stark skulpturiert, Postfrontalcrista nur als
schwache und stumpfe Kante erkennbar, seitlich nach vorn gebogen.
Epigastralloben als stumpfe, vorgeschobene Hôcker ausgebildet, die
durch eine breite Mittelrinne getrennt sind. VSR stark bogenformig
nach aussen gerichtet und mit meist 5 grôsseren und 3 kleineren, sehr
spitzen Zahnen besetzt. Ihre Zahl ist wechselnd, oft auch auf beiden
Seiten unterschiedlich. Die Stirn ist stark nach vorn unten abgebogen,
zweilappig. Der obéré Augenrand ist doppelt gebuchtet mit deutlicher
mittlerer Vorragung. Der untere Augenrand ist gleichmâssig bezahnt.
— 338 —
Exopodit von Mxp/3 mit Geissel, Mittelfurche auf dem Ischium tief,
dem Innenrand genâhert. Der HL des ist schlank dreieckig mit schwach
eingezogenen Seitenrândern. Endglied von Go/1 schwach nach aussen
gerichtet, kaum s-fôrmig gebogen, beide Hâlften gleichgestaltet. Vor-
letztes Glied etwa 2-3 mal so lang wie das Endglied. Go/2 lang faden-
fôrmig, distal hakenfôrmig eingerollt mit horniger Spitze. Die P/l der
beiden Seiten kaum verschieden. Carpus mit drei verschieden grossen
Innendornen, der vorderste sehr spitz und lang, die beiden anderen
kleiner und nach vorn gerichtet. Die Scherenfinger bei den mir vorlie-
genden Exemplaren nicht klafïend, niedrig und ungleich bezahnt, dis¬
tales Drittel beider Finger dunkler gefàrbt. P/2-5 lang und schlank.
Masse : 22. 2 : 17. 4 : ? : 6 mm ( $ Typus, nach Rathbun). — 30 : 23 : 13 :
8 mm (abgebildetes <?).
Vorkommen : Madagaskar.
Locus typicus : Bai von Antongil (1 <J MP).
Material : Ambilobé (1 Ç Millot leg. MP 810). — - Tamatave (zahlreiche
<J + ¥ Millot leg. MP 675 ; 2 2 ? SMF 2615). — - Manambato (1 ? juv.
MP 831).
Gecarcinautes antongilensis vondrozi n. subsp.
Taf. 1, fig. 4-5.
Die Unterart unterscheidet sich von der Nominatform durch folgende
Merkmale : kleiner, Hacher, Stirn breiter, Epigastralleisten nicht erkenn-
bar. Car aber deutlich skulpturiert. Die Seitendornen sind kleiner und
weniger spitz, zahlreicher, etwa 10 auf jeder Seite, nach hinten gehen
sie allmâhlich in Knôtchen über. P/2-5 sehr schlank. Die übrigen Merk¬
male stimmen mit der Nominatform überein.
Masse : 18 : 15 : 8 : 5 mm.
Locus typicus und Material : Madagaskar, Vondrozo, 700-800 m (1 S Holo-
typus MP).
Gecarcinautes goudoti (A. Milne-Edwards, 1853).
Taf. 2, fig. 6-7.
1853 Thelphusa Goudoti A. Milne-Edwards. Ann. Sci. nat., Zool. (3) 20 : 212.
1869 Thelphusa Goudoti, A. Milne-Edwards, Nouv. Arch. Mus. Hist. nat.,
5 : 172, T. 8, F. 4, 4 a-b.
1904 Potamon (Polamon) goudoti, Rathbun, Nouv. Arch. Mus. Hist. nat. (4)
6 : 305-306, T. 13, F. 10 ; Abb. 34 [Lit.].
1929 Potamon ( Potamon ) goudoti, Balss, Zool. Jb. (Syst.), 58 : 355 [Lit.].
1961 Bottia goudoti, — Pretzmann, Mém. Inst. sci. Madagascar, (F) 4 : 164,
Abb. 3.
Diagnose : Car stark gewôlbt, VSR unbezahnt, ein kleiner spitzer
Epibranchialzahn.
— 339 —
Beschreibung : Car bcsonders seitlich stark gewolbt, glatt, in der
Nàhe des VSR durch Schràgleisten schwach rauh, Cervikalfurche kaum
erkennbar, H-Furche deutlich, Postfrontalcrista stumpf, seitlich nach
vorn geschwungen, undeutlich, nahe dem VSR in kurze Stücke aufge-
lôst. Epigastralloben nicht vorgeschoben. VSR unbezahnt ; schwacher,
aber spitzer Epibranchialdorn. Stirn stark geneigt, schwach zweilappig.
Obérer Augenrand in der Mitte kaum vorgezogen. Mandibularpalpus
deutlich gespalten, Expoodit von Mxp/3 mit Geissel, Mittelfurche nahe
dem Innenrand. HL des ^ schlank dreieckig, das h.Glied deutlich kürzer
als die distale Breite (Rathbun). Go/1 mit schwach nach aussen gerich-
tetem Endglied, Go/2 mit vogelschnabelàhnlicher, nach aussen abgebo-
gener Spitze (Pretzmann). P/l auf beiden Kôrperseiten wenig unter-
schiedlich, Carpus mit spitzem und grossem Innendorn, dem noch 1-2
kleinere Dornen folgen. Palma dick und hoch, Finger schwach klafïend,
I )a c I vlus mit einem starkeren Zahn kurz vor der Mitte, der in eine Lücke
am unbeweglichen Finger hineinpasst. Die übrige Bezahnung schwach.
P/2-5 von normaler Gestalt und Grosse, verhàltnismassig breit.
Masse : 46 : 33. 5 : ? : 13. 2 mm (Rathbun, S Typus). — 41 : 31 : 23 : 11 mm
(untersuchtes $).
Vorkommen : Madagaskar.
Locus typicus : Tananarive.
Material : Tananarive (Typus MP). — Ivoloina-Fluss (MH 3551 1 $). —
Chambendiana-Fluss (MH 3543 1 $ juv.).
Bemerkungen : Die Art hat grosse Ahnlichkeit mit G. brincki Bott,
1960, unterscheidet sich aber durch das Vorhandensein der Epibranchial-
dorne und der an den Seiten unterbrochenen Postfrontalcrista.
Hydrothelphdsinae Bott, 1955.
1955 Hydrothelphusinae Boit, Ann. Mus. Congo Belge (C, Zool.) 1 (3) : 320.
Hydrothelphusa A. Milne-Edwards, 1872.
1872 Hydrothelphusa A. Milne-Edwards, Ann. Sci. Nat., Zool., (5) 15 (21) : 2.
1905 Hydrothelphusa , — Rathbun, Nouv. Arch. Hist. nat., (4) 7 : 266.
1929 Hydrothelphusa, — -, Balss, Zool. Jb. (Syst.), 58 : 357.
1961 Hi/drothelphusa, — Pretzmann, Mém. Inst. sci. Madagascar, (F) 4 : 165
[Lit.].
1961 Bottia Pretzmann, Mém. Inst. sci. Madagascar, (F) 4 : 162.
Generotypus : Iiydrothelphus agilis A. Milne-Edwards, 1872.
Diagnose : Mandibularpalpus zweigliedrig mit basal verdicktem, aber
nicht gespaltenem Endglied. Stirn ± horizontal.
A orkommen : Madagaskar.
Übersicht über die Arten und Unterarten :
1. Epibranchialzahn gross . 2
— Epibranchialzahn klein . humbloti.
2. Stirn in der Mitte tief eingebuchtet, gezàhnt . agilis agilis.
— Stirn kaum gebuchtet, ungezâhnt . agilis madagascariensis .
Hydrothelphusa agilis agilis A. Milne-Edwards, 1872.
Taf. 2, fig. 8, 9 ; Taf. 4, fig. 18 ; Abb. 4.
1872 Hydrothelphusa agilis A. Milne Edwards, Ann. Sci. nat., Zool. (5) 15
(21) : 2.
1905 Hydrothelphusa agilis, — Rathbdn, Nouv. Arch. Hist. nat., (4) 7 : 266-
268, T. 15, F. 7 ; Abb. 72 [Lit.].
1929 Hydrothelphusa agilis, — - Balss, Zool. Jb. (Syst.) , 58 : 357 [Lit.].
1961 Hydrothelphusa agilis, — Pretzmann, Mém. Inst. sci. Madagascar, (F)
4 : 165 [Lit.].
Diagnose : Stirn waagrecht vorstehend, Stirnrand tief eingebuchtet
und gezâhnt, Epibranchialzahn sehr gross.
Beschreibung : Car flach, uneben ; H-Furche deutlich ; Stirn fast
waagrecht abstehend, in der Mitte tief eingebuchtet, Rand gezâhnt.
Epigastralloben stark vorgerückt, Postfrontalcrista deutlich, schwach
seitlich nach hinten geschwungen, vor dem VSR undeutlicher werdend.
Grosser nach vorn gerichteter Epibranchialzahn. Obérer Augenrand in
der Mitte schwach vorgezogen. Seiten des Car durch Schrâgleisten rauh.
Mandibularpalpus zweigliedrig, Endglied basal verdickt, ungeteilt. Exo-
podit von Mxp/3 mit Geissel, Lângsfurche der Mitte genâhert. HL des
$ schlank dreieckig, Seitenrânder schwach eingezogen. Go/1 mit schwach
S-fôrmig gebogenem, symmetrischem, basal klafïendem Endglied, etwa
1/4 so lang wie das vorletzte Glied. Go/2 mit abgerundeter Spitze. Car-
pus von P/l mit einem grossen (zuweilen noch einem kleinen) Innendorn,
Palma breit. Index basal breit, Ober- und Unterkante etwa parallel.
Beide Schneiden niedrig bezahnt. Dactylus und Index mit Làngsfurchen.
P/2-5 von normaler Gestalt.
Masse : 50. 2 : 39. 6 : ? : 15. 5 mm (nach Rathbun, <? Typus). — 57 : 46 :
27 : 18 mm (grôsstes untersuchtes Stück). — • 41 : 34 : 19 : 14 (abgebildetes d).
Vorkommen : Madagaskar.
Material : Sakaleone-Fluss (3 d 2 $ Syntypen MP ; 1 d USNM). — Zwi-
schen Tananarive und Tamatavé (1 $ MP). — Zwischen Bombetok und Tana-
narive, sowie Sakaleone und Tanatarive (nach A. Milne-Edwards ; zitiert
nach Rathbun 1905 : 268). — - Ambodrina-Bach bei Périnet (1 <J Pretzmann
1961 : 165). — Ambetolamy-Bach, Ranomafano (1 d Pretzmann 1961 : 165). —
Beforona (1 $ MP District Moramanga IV. 61). — Tamatavé (1 <J 3 $ MP ;
1 d SMF 2616 Millot leg. X. 1922). — Schambendrama (2 juv. Magastri
leg. III. 1895, MH K 3590, 3596).
— 341 —
Bemerkungen : Schon Balss (1929) hat erkannt, dass die vorliegende-
Art mit Potamon sehr nahe verwandt ist. Tatsâchlich ist auch ein, wenn
auch undeutlicher, dreigliedriger Mandibularpalpus vorhanden. Sein End-
glied unterseheidet sich aber insofern von dem der Gattung Potamon,.
dass der basale Teil verdickt ist und sich dem Inzisorabschnitt der Man-
dibel auflegt, wâhrend der blattartige distale Teil entsprechend den Ver-
hàltnissen bei Potamon hinter der Mandibel zu liegen kommt. Aus diesem
Grunde ist es nicht nur berechtigt, die Gattung von Potamon abzutrennen,
sondern auch im Sinne von Alkock (1905) einer eigenen Untergattung
zuzuweisen. In den Merkmalen des Car sind ausserdem Besonderheiten
vorhanden, wie die fast waagrecht stehende Stirn, der bezahnte Stirn-
rand, die auf gewisse Arten des afrikanischen Kontinente hinweisen,.
etwa Potamonautes brazzae und besonders die Subspezies frontospinulosa.
Besonders in der Form des Car sind ausserdem noch Àhnlichkeiten mit
Potamonautes (Longipotaminautes) candenbrandeni vorhanden. Wenn
auch unmittelbare verwandtschaftliche Beziehungen nicht klar zu Tage
liegen, so kônnte man aber daran denken, dass moglicherweise gleiehe
oder àhnliche Lebensweise, vielleicht im Schlamm der Gewâsser, mit der
Kôrperform in Zusammenhang stehen.
Hydrothelphusa agilis madagascariensis (A. Milne-Edwards, 1872).
Taf. 3, fig. 10-11.
1872 Tlielphusa madagascariensis A. Milne-Edwards, Ann. Sci. nat., (5) Zool-
15 (21) : 1.
1904 Potamon (Potamon) madagascariensis, — Rathbun, Nouv. Arch. Mus.
Hist. nat., (4) 6 : 264, T. 9, F. 7 ; Abb. 7 [Lit.].
1929 Potamon (Potamon) madagascariensis, — Balss, Zool. Jb. (Syst.), 58 :
254 [Lit.].
1961 Bottia madagascariensis, — Pretzmann, Mém. Inst. sci. Madagascar,.
(F) 4 : 163, Abb. 2.
1961 Bottia madagascariensis reticulata Pretzmann, Mém. Inst. sci. Madagas¬
car, (F) 4 : 163, Abb. 2.
Diagnose : Stirnrand flach gebuchtet, unbezahnt, schwach geneigt.
Beschreibung : Die Unterschiede gegenüber agilis besteht im Wesent-
lichen in einer geringeren Ausbildung der für diese Art kennzeichnenden
Merkmale. Stirn schwach geneigt, ihr Rand von oben sichtbar, unge-
sâgt, flach eingebuchtet. Obérer Augenrand in der Mitte vorgezogen,
Exorbitalzahn stumpfwinklig. Epibranchialzahn spitz, VSR niedrig
gesâgt. Die Seiten des Car durch Schrâgleisten rauh. Die Postfrontal-
crista gerade, den VSR nicht erreichend. Die Epigastralloben vorge-
rückt, durch eine kurze Mittelfurche getrennt. H-Furche tief. Das End-
glied des Mandibularpalpus ungespalten, basal verdickt, blattformiger
Distaltcil hinter der Mandibel gelegen, verdickter Teil der Oberkante
der Mandibel aufliegend. Da die Yorderkante des verdickten Basalab-
schnitts lang behaart ist, entsteht der Eindruck einer Zweispaltigkeit.
— 342 —
So ist es zu erklâren, dass Calman (1913) und Balss (1929) eine Gabe-
lung des Endglieds zu erkennen glaubten. Die Seitenrânder des HL des
(J schwach eingezogen, das Endglied von Go/1 schwach S-fôrmig gebo-
gen, symmetrisch, etwa 1/4 so lang wie das vorletzte Glied. Endfaden
von Go/2 distal gerundet. P/l auf beiden Seiten etwa gleich ausgebildet,
Carpus mit grossem Innendorn und zwei kleinen, sàgezahnâhnlichen
Innendornen. Scherenfinger nicht klaffend, unregelmâssig und niedrig
bezahnt. P/2-5 von normaler Gestalt.
Masse : 53. 7 : 42. 6 : ? : 16. 5 mm (nach Rathbun). — 42 : 36 : 20 : 17 mm
(abgebildetes Stück).
Locus typicus : Sakaleone-Fluss bei Bombetok (1 <J 1 ? Syntypen MP).
Material : Diégo Suarez, Mont d’ Ambre (3 3 3 ? MP). — Bombetoke (1 ?
1 3 MP ; 2 3 USNM). — Sakaleony-Fluss (4 3 MP). — Tananarive (1 3 juv.
MP). — Tal von Isaka (1 d 1 $ MP). — Wald von Madagaskar (5 d 2 $ MP). —
Sakavalana (1 d 2 $ MP). — Nahe der Küste von Madagaskar (1 d USNM). —
Naturpark von Betam, Pona-Ost (1 d juv. 3 $ MP ; 1 $ SMF 2617). — Wei-
tere Fundorte : siehe Balss (1929 : 254) und Pretzmann (1961 : 162, 164).
Bemerkungen : Bereits Rathbun (1905 : 268) hat darauf aufmerksam
gemacht, dass Ilydrothelphusa agilis und Potamon madagascariensis sehr
grosse Ahnlichkeiten haben, ohne dass hieraus die Folgerungen gezogen
worden sind, sie nicht mehr generisch zu trennen. Auch die Ahnlichkeiten
von bombetokensis mit diesen beiden Arten werden von Rathbun her-
vorgehoben. Balss (1929 : 354) weist auf die starke Variabilitat der
Arten hin und stellt pitarelli Nobili in die Synonymie. Bottia madagas¬
cariensis reticulata Pretzmann gehôrt in den Formenkreis der Art. Die
vom Autor herangezogenen unterscheidenden Merkmale (Netzzeichnung,
ungleiche Scherengrôsse u.a.) sind nicht von taxionomischer Bedeutung,
da sie in den Rahmen der Variabilitat der gehüren.
Hydrothelphusa humbloti (Rathbun, 1904).
Taf. 3, fig. 12-13 ; Abb. 5-6.
1904 Potamon (Potamon) humbloti Rathbun, Nouv. Arch. Mus. Hist. nat.,
(4) 6 : 297-298, T. 12, F. 10.
1904 Potamon (Potamon) grandidieri Rathbun, Nouv. Arch. Mus. Hist. nat.,
(4) 6 : 298, T. 12, F. 11 ; Abb. 29.
1904 Potamon (Potamon) bombetokensis Rathbun, Nouv. Arch. Mus. Hist.
nat., (4) 6 : 298, T. 12, F. 6.
1929 Potamon (Potamon) bombetokensis, — Balss, Zool. Jb. (Syst.), 58 : 354.
1961 Bottia bombetokensis, — Pretzmann, Mém. Inst. soi. Madagascar, (F)
4 : 164, Abb. 4.
Diagnose : Car glatt gewôlbt, Stirn schwach geneigt, unbezahnt,
kaum eingebuchtet. Epibranchialzahn klein oder fehlend.
Beschreibung : Car kaum gefurcht, aber uneben ; Cervikalfurche nur
angedeutet ; H-Furche deutlich. Stirn gerundet vorstehend, Stirnrand
— 343 —
glatt, kaum eingebuchtet. Postfrontalcrista kurz, stumpf, nach hinten
gerichtet, den VSR nicht oder nur undeutlich erreichend. Epibranchial-
zahn klein, zuweilen fehlend und an seiner Stelle nur eine stumpfe Ecke.
Epigastralloben schwach vorgerückt, niedrig, stumpfkantig. Obérer
Augenrand in der Mitte nur schwach vorgezogen, Exorbitalzahn stumpf.
Mandibularpalpus zweigliedrig, Endglied ungeteilt, basal verdickt und
hier der Mandibel aufiiegend, Kante lang behaart, blattfôrrniger Distal-
teil hinter der Mandibel verborgen. IIL des <§ mit schwach eingezogenen
Seitenrândern. Go/1 mit relativ langem, schwach S-fôrmig gebogenem
Endglied (etwa halb so lang wie das vorletzte Glied), dorsaler Abschnitt
Abb. 4. — Hydrothelphusa agilis agilis A. Milne-Edwards.
a) Endglied von Go/1 ; b) Go/1.
Abb. 5. — Hydrothelphusa humbloti (Rathbun), Mandibularpalpus.
a) ventral ; b) Querschnitt.
Abb. 6. — Hydrothelphusa humbloti (Rathbun), a) Go/1 ; b) Spitze von Go/2.
mit schwach lappenfôrmiger Verbreiterung. Go/1 mit knopfïôrmig gerun-
detem Ende. P/l mit sehr langem und spitzem Carpaldorn, der von ein
bis zwei kleinen, sâgezahnartigen Zusatzdornen gefolgt wird. Scheren den
beiden Seiten wenig verschieden. Scherenfînger bei ausgewachsenen
^ klaffend. Auf dem Index kurz vor der Mitte ein etwas stârkerer Zahn,
der in eine Liicke des Dactylus hineinpasst. Übrige Bezahnung niedrig.
P/2-5 von normaler Ausbildung.
Masse : 28 : 20. 3 : ? : 8. 5 mm (nach Rathbun). — 34 : 27 : 16 : 12 mm
(abgebildetes <î).
Locus typicus : Wald in Madagaskar.
Fundorte und Material : Wald in Madagaskar (2 ? Syntypen MP). —
Tamatave (2 S MH 3595). — Fort Dauphin (1 J 1 { MP). — Madagaskar
— 344
(1 3 MP). — Andrafialava, Sakalava (2 J 2 ? MP ; 1 3 SMF 2618). — Wald
von Ambohitantely, 1700 m (2 3 3 $ MP). — Madagaskar (1 3 SMF 1791).
Bemerkungen : Da die Merkmale des Car bei Potamoniden sehr varia-
bel sind, kann man den mehr oder weniger grosse Ausbildung des Epi-
branchialzahnes oder der Carapaxwôlbung keine taxionomische Bedeu-
tung beimessen. Das zur Aufstellung der Arten von Rathbun (1904)
benutzte Material stammt von dem selben Sammler und aus den glei-
chen Fundorten. Die Beschreibung stützt sich zudem nur auf einzelne
Stücke, meist Weibchen. Schon aus diesem Grunde ist die Annahme
berechtigt, dass es sich in den erwâhnten Fâllen um die gleiche Art han-
delt.
PoTAMONINAE Bott, 1955.
Mxp/3 zweigliedrig und mit ungeteiltem Endglied.
Madagapotamon n. gen.
Diagnose : Mandibularpalpus zweigliedrig und mit vôllig ungeteiltem
und basal unverdicktem Endglied. Stirn rechtwinklig nach unten abge-
bogen. Postfrontalcrista und Epigastralloben in einer Hôhe.
Generotypus : Madagapotamon humberti n. sp.
Übersicht über die Arten :
1. YSR gezâhnt . humberti.
■ — VSR ungezahnt . 2
2. P/2-5 sehr lang und schlank . gollhardi.
— P/2-5 von normaler Ausbildung . ankaraharae.
Madagapotamon humberti n. sp.
Taf. 4, fig. 14-17 ; Abb. 7.
Diagnose : VSR unregelmâssig bezahnt. HL des $ eifôrmig.
Beschreibung : Car kaum gefurcht, nur die H-Furche erkennbar.
Stirn sehr schmal und nach unten fast senkrecht abgebogen, Oberflache
granuliert. Epigastralloben niedrig und stark nach vorn gerückt, Post¬
frontalcrista nur schwach als stumpfe Kante erkennbar, die, seitlich nach
vorn geschwungen, den Augenhôhlenrand in kurzem Abstand begleitet.
Der obéré Augenhôhlenrand ist flach, kaum schrâg nach vorn aussen
gerichtet, in der Mitte schwach vorgezogen. Der Postorbitalzahn ist
gross, spitz und dornartig nach vorn gerichtet. Hinter ihm folgt in sehr
kurzem Abstand der Epibranchialzahn und am VSR eine Reihe von
Zahnen unterschiedlicher Grosse und Anzahl. Im vorderen Teil ist sie
etwas nach oben auf den Car verschoben und besteht aus etwa 10, nach
— 345 —
hinten sich verlierenden dornartigen Zâhnen. Der Mandibularpalpus ist
zweigliedrig, das Endglied vôllig ungespalten und ohne basale Verdickung.
Er liegt hinter der Mandibel und wird von dieser verdeckt. Exopodit
von Mxp/3 mit Geissel, Ischium mit schwacher Lângsfurche, breiter als
der Merus. Merus etwa quadratisch mit gerundeten Ecken. HL des (J
von eifôrmiger Gestalt, also an den eines Ç erinnernd, in der Mitte am
breitesten mit gerundeten Seitenrândern. An Go/1 geht das vorletzte
Glied ohne Absatz in den letzten über. Der Endabschnitt ist schwach
S-formig gebogen, klaffend, beide Hàlften fast gleich, der dorsale Ab-
schnitt in der Mitte der Kante schwach lappenformig verbreitert. Go/2 dis¬
tal in flacher Kurve gebogen, Ende gerundet. P/l der beiden Seiten etwa
gleich ausgebildet, Dactylus kürzer als die Lange der Palma. Die Schnei-
dekante des Dactylus mit einem grôsseren Zahn etwa in der Mitte, der
Abr. 7. — Madagapotamon humberti n. sp.
û) Mandibel mit Palpus ; b) linke Hâlfte des Carapax ;
c) Hinterleib des ; d ) Endglied von Go/1 ; e) Go/1 .
Index mit einem solchen vor und hinter der Mitte. Carpus mit grossem
und spitzen Innendorn, dem ein kurzer Sagezahn folgt. P/2-5 schlank
und lang.
Masse (des Holotypus) : 35 : 29 : 14 : 6 mm.
Locus typicus : N-Madagaskar zwischen Ankara und Analamera.
Material : Wald zwischen Ankara und Analamera (1 S Holotypus MP ;
Paratypoide : 1 9 MP, 1 <? SMF 2614 ; Humbert leg. 1937/38).
Bemerkungen : Àusserlich ist diese Art Gecarcinautes antongilensis
sehr âhnlich, unterscheidet sich aber von dieser durch die unterschied-
liche Ausbildung des Endglieds von Go/1 und der eigenartigen Ausbil-
dung des HL des <$.
Nach Angabe des Sammlers lebt die Art in der Regenzeit im Walde
unter Blattern auf Kalk (« Lapias ») ausserhalb des Wassers. In der Trocken-
zeit soll sie sich vermutlich in tiefe Spalten, die Grundwasser führen,
zurückziehen.
— 346
Madagapotamon gollhardi n. sp.
Taf. 5, fig. 19-22 ; Abb. 8.
Diagnose : Car flach, Beine lang und schlank, VSR ungezàhnt, kleiner
Epibranchialzahn.
Beschreibung : Car sehr flach, Oberflache glatt, kaum uneben, die
H-Furche schwach erkennbar. Epigastralloben mit der Postfrontalcrista
in einer Linie, niedrig und nur als schwache Kante erkennbar. Epibran¬
chialzahn klein, VSB nur unter der Lupe schwach gezâhnelt. Obérer
Augenhohlenrand nach aussen oben gerichtet, fast gerade, kaum in der
Mitte etwas vorgezogen. Stirn stark nach unten abgebogen, flach gebuch-
tet. Mandibularpalpus zweigliedrig, Endglied einfach, basal nicht ver-
Abb. 8.
Madagapotamon gollhardi n. sp.
a) Endglied von Go/1 ; b) Go/i ;
c ) Endglied von Go/2.
dickt. Exopodit von Mxp/3 mit Geissel, Ischium mit schrâger Langs-
furche, breiter als der Merus. Merus vierkantig mit schrâg nach innen
verlaufender Aussenkante. HL des $ dreieckig mit kaum eingezogenen
Seitenrândern. Go/1 schlank, Endglied schrag nach aussen gerichtet,
spitz zulaufend, symmetrisch, etwa halb so lang wie das vorletzte Glied,
vom vorletzten Glied abgesetzt. Go/2 mit knopfformig gerundeter Spitze,
die schwach nach innen gebogen ist. P/l auf beiden Seiten kaum ver-
schieden. Carpus mit kleinem, spitzem Innendorn, der von einer undeut-
lichen Sageleiste gefolgt wird. Palma lang und schlank, Scherenfinger
nach unten abgebogen, schlank, Bezahnung schwach. Auf jedem Finger
etwa in der Mitte ein etwas stârkerer Zahn. P/2-5 lang und schlank.
Masse : 24 : 16 : 9 : 6 mm.
Locus typicus : Grotte bei Ankara, Madagaskar.
Matériau : 1 <? Holotypus MP.
Bemerkungen : Die Art steht ankaraharae Nobili sehr nahe, unter-
scheidet sich aber besonders durch die schlanken Beine, den ungezahnten
VSR und die deutlicheren Epigastralloben. Nach Angabe des Sammlers
— 347
(Decary) lebt die Art in vôlliger Dunkelheit, und die Farbe des Tieres
ist im Leben rosa-orange.
Madagapotamon ankaraharae (Nobili, 1906).
Taf. 5, fig. 23-25 ; Abb. 9.
1906 Potamon ( Geothelphusa ) ankaraharae Nobili, Boll. Mus. Zool. Anat.
comp. Torino, 21 (532) : 1-4, Abb. A.
1913 Potamon (Geothelphusa) menthueni Calmas, Proc. Zool. Soc. London,
1913 : 920, T. 91.
1920 Paratelphasa (Barytelphusa) ankaraharae, — Colosi, Boll. Mus. Zool.
Anat. comp. Torino, 35 (734) : 22.
1929 Potamon (Geothelphusa) ankaraharae, — Balss, Zool. Jb. (Syst.), 58 :
356.
Abb. 9. — Madagapotamon ankaraharae (Nobili).
a) Oberseite des Carapax ; b) 3. Maxillarfuss, Mxp/3 ;
c) Hinterleib ; d ) Endglied von Go/1 ; e) Spilze von Go/3.
a, b, c : nach Nobili.
Diagnose : Car flach, Beine von normaler Lange, Postfrontalcrista
fehlt, Epibranchialzahn nur als winzige Ecke ausgebildet.
Beschreibung : Car flach, kaum uneben ; H-Furche deutlich. Epi-
gastralloben niedrig, stark vorgerückt ; Postfrontalcrista nicht erkenn-
bar. Stirn geneigt. Obérer Augenhôhlenrand flach gebogen. Epibran¬
chialzahn nur als stumpfe Ecke erkennbar, VSR sehr schwach gesagt.
Mandibularpalpus zweigliedrig, Endglied einfach und ohne Verdickung
im basalen Abschnitt. Exopodit von Mxp/r mit Geissel, Ischium mit
kaum angedeuteter Làngsfurche, Merus viereckig, kaum schmaler als das
— 348 —
Ischium. HL des $ dreieckig mit geraden Seitenràndern. Go/1 mit
schwach seitlich abgebogenem Endglied, symmetrisch, klaffend. Go/2 mit
an der Spitze abgerundetem Endfaden. P/l beiderseits kaum verschieden.
Carpus von P/l mit kleinem Innendorn, der von einem winzigen zweiten
gefolgt wird. Scherenfinger leicht gebogen, niedrig bezahnt. P/2-5 von
normaler Gestall.
Masse : 27 : 20 : ? : 8. 5 mm (Typus nach Nobili). — 26 : 18 : 11 : 8 mm
fabgebildetes Stück).
Locus typicus : Ankaraha.
Material : Diego Suarez ( <J MP). — • Weitere Fundorte siehe Balss (1929).
Bemerkungen : Die bisher nur aus wenigen Fundorten erwahnte Art
zeigt aber deutliche Charakteristika, die sie berechtigt erscheinen lasst.
Ergebnisse.
Die vorliegenden Untersuchungen haben ergeben, dass in Madagaskar
drei Unterfamilien von Potamoniden vorkommen : Gecarcinucinae,
Hydrothelphusinae und Potamoninae. Die Hydrothelphusinae sind für
Madagaskar endemisch, wenn auch gewisse Ahnlichkeiten mit Arten
Afrikas unverkennbar sind. Das Hauptverbreitungsgebiet der Gecarcinu¬
cinae liegt in Ostasien. Die auf Madagaskar vertretene Gattung Gecar-
cinautes ist in einer Art auch in S-Afrika vertreten, wàhrend die eben-
falls der Unterfamilie zuzurechnende Gattung Globonautes im Westen
Afrikas bisher gefunden worden ist. Die Potamoninae sind für Europa,
Vorderasien und Afrika kennzeichnend. In Madagaskar lebt die ende-
mische Gattung Madagapotamon. Wie schon in früheren Untersuchungen
hat sich auch diesmal gezeigt, dass die Merkmale des Carapax bei den
Potamoniden sehr variabel sind und infolgedessen nicht allein zur Kenn-
zeichnung von Arten ausreichen. Es mussten daher einige Arten frü-
herer Autoren vereinigt oder in den Status von Unterarten eingereiht
werden. Andrerseits konnten aber zwei Arten und eine Unterart neu-
beschrieben werden : Gecarcinautes antongilensis vondrozi, Madagapo¬
tamon humberti und M. gollhardi. Iliervon ist M. humberti von beson-
derem Interesse, weil diese Art im mannlichen Geschlecht eine
Hinterleibsform besitzt, die in ihrem ovalen Umriss der des Ç so
weitgehend ahnelt, wie dies bei Potamoniden nicht üblich ist.
Naturmuseum und Forschungsinstitut Senckenberg ,
Frankfurt am Main.
— 349
SCHRIFTEN
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159-322, T. 13-22, Abb. 38-105 (1905). Paris.
350 —
Tafel I.
Fig. 1-3. — Gecarcinaules antongilensis antongilensis (RathbunJ1,.
c? SMF 2615, nat. Grosse 30:23:13:8 mm.
î) Oberseite; 2) Unterseite ; 3) Mandibularpalpus, a = ventral, b = dorsal.
Fig. 4-5. — Gecarcinaules antongilensis vondrozi n. subsp.r
(J Hokytypus MP, nat. Grosse 18:15:8:5 mm,
4) Oberseite ; 5) Unterseite.
Tafel II.
Fig. 6-7. — Gecarcinaules goudoti (A. Milne-Edwards^
S MH K. 3551, nat. Grosse 41:31:23:11 mm.
6) Oberseite ; 7) Unterseite.
Fig. 8-9. — Hydrothelphusa agilis agilis A. Milne-Edwards,.
<£ SMF 2616, nat. Grosse 41:34:19:14 mm.
8) Oberseite ; 9) Unterseite.
Tafel III.
Fig. 10-11. — Hydrothelphusa agilis madagascariensis (A. Mi/ne-Edwards),
$ MP, nat. Grosse 42:36:20:17 mm.
10) Oberseite; 11) Unterseite.
Fig. 12-13. — Hydrothelphusa humbloti (Rathbnn), SMF 2618, nat. Grosse 35:27:16:11 mm.
12) Oberseite ; 13) Unterseite.
Tafel IV.
Fig. 14-17. — Madagapolamon humberti n. sp.r S Holotypus MPr nat. Grosse 35:29:14:6 mm.
14) Oberseite ; 15) Unterseite ; 16) Stirnansicht ; 17) rechte Mandibel mit Palpus.
Fig. 18. — Hydrothelphusa agilis agilis A. Milne-Edwardsr cJ SMF 2616.
Rechte Mandibel mit Palpus.
Tafel V.
Fig. 19-22. — Madagapolamon gollhardi n. sp.r S Holotypus MP, nat. Grosse 24:16:9:6 mm.
19) Oberseite; 20) Unterseite; 21) Stirnansicht;
22) Mundpartie mit ausgeklappten Mandibularpalpen.
Fig. 23-25. — Madagapotamon ankaraharae (Nobili), cJ MP, nat. Grosse 26:18:11:8 mm.
23) Oberseite ; 24) Unterseite ; 25) Stirnansicht.
Rien AH I) ROTI'
PI. ANCIIE !
Ilull. Mus. nat. Ilisl. nat., ‘Je série, t. 37. n° 3. 1303.
RICHARD BOIT PLANCHE II
Bull. Mus. nal. Ilist. nat., 2e série, t. 37, n° 2, 1965.
RICHARD ROTT
P LA yCH E III
Bull. Mus. nat. Ilist. nat., 2e série, t. 37, n° 2, 1965.
RICHARD BOTT
PLANCHE !Y
liull. Mus. nul. llisl. nat.. 3‘ séiic, I. 37, n° 3, 1%7>.
RICHAUD BOTT
i->LAy<;iiE v
bull. Mus. nul. Ilisl. nul... 2e st'-rii’, t. 37, n° 3, I%,j.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2' Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 351-356.
COPÉPODES DE QUELQUES PETITS ESTUAIRES
MÉDITERRANÉENS
Par B. BOZIC
Au cours d’un séjour sur le littoral méditerranéen, j’ai eu la possibilité
d’effectuer des prises de sable aux embouchures d’une série de petits
cours d’eau, depuis les bords de l’Étang de Berre à l’ouest de Marseille,
jusqu’à la plage d’Hyères, à l’est de Toulon. Cette prospection ne peut
être considérée que comme une étude préliminaire, limitée par le temps
et les moyens dont j'ai pu disposer. Son but était essentiellement d’ap¬
porter une contribution aux données intéressantes du point de vue du
mécanisme de la conquête des eaux douces par des organismes marins,
et, éventuellement, de dépister des espèces qui pourraient y être spé¬
cialement localisées, hors des biotopes plus peuplés et plus fréquemment
fouillés.
J’ai été incité à effectuer ces sondages par les résultats obtenus dans
l’étude de la microfaune du sable à eau résurgente, actuellement encore
en cours, en considérant que les conditions écologiques qui régnent dans
ce milieu ne devraient pas être très différentes de celles qui caractérisent
les points de rencontre de la mer et des eaux qui s’y déversent. L’analyse
faunistique confirme ce qu’on pouvait a priori attendre : un nombre
limité d’espèces et, le plus souvent, d’individus. Certaines de ces espèces
sont considérées comme euryhalines (avec possibilité d’une différencia¬
tion en races physiologiques), à d’autres on attribue une préférence pour
l’eau saumâtre. Enfin, une forme nouvelle, très proche parente d’une
espèce dont l’écologie est entièrement inconnue, sera décrite.
Des cas d’irrégularités morphologiques, notées dans notre travail sur
la Réunion, se retrouvent également ; leur fréquence, relativement élevée,
pose des problèmes qui, du point de vue de la génétique des populations,
ne sont peut-être pas dépourvus de portée.
Les prises provenant de l’embouchure de l’Uvonne (Plage du Prado)
n’ont rien donné — vraisemblablement en raison de l’imprégnation du
sol par le goudron et les déchets industriels, celles du ruisseau de la
Pointe Rouge non plus ; quant au Brusc, point important par les infil¬
trations d’eau douce, sa prospection exigerait un travail à part.
Je tiens à remercier Monsieur le Professeur J. M. Pérès, Directeur de
la Station maritime d’Endoume, M. Picard, Chef des Travaux de la
même Station, Monsieur le Professeur G. Pérès, Directeur de l’Institut
23
— 352
Michel Pacha de Tamaris, ainsi que M. Tiffon, Assistant, pour l’hospi¬
talité et l’aide que j’ai rencontrées dans ces deux établissements.
Ans k nu Ver non.
Petit cours d’eau se perdant dans le sable de la Plage de Carro, sans
jonction visible, à cette époque de l’année, avec la mer. Prises faites sur
le bord du ruisseau, à proximité du tuyau collecteur (n° 4) et un peu
plus en amont (n° 5).
Nitocra lacustris (Schmankevitch) (fam. Ameiridae).
Une femelle non ovigère, d’env. 0,(i mm (n° 4) ; 21 femelles, dont
5 ovigères et 12 mâles (n° 5). Sacs contenant une dizaine d’œufs. Carac¬
tères à tout point conformes à la diagnose de l’espèce, formule sétale
comprise. Basiendopodite de la P 5 quelque peu anormal (fem. n° 4 .
avec seulement 4 soies d’un côté et avec une trop courte soie médiane
de l’autre (fig. 1 et 2).
La plupart des auteurs signalent sa présence dans les eaux saumâtres,
même d’une salinité relativement élevée, d’autres l’ont trouvée dans des
eaux douces. Il est possible qu’il puisse s’agir d’une microdifîérenciation
au sein de l’espèce, répartissant les populations suivant leurs préférences.
Estuaire df. la Touloubre.
Les prises effectuées à l’embouchure même du cours d’eau ne conte¬
naient aucun Copépode, l’eau étant peut-être trop polluée. La prise n° 7
provient du bord de la petite lagune que l’on rencontre en traversant le
pont et qu’un banc de sable sépare des eaux de l’étang ; l’endroit est
recouvert d’une croûte d ’Ulva pourrissantes, d’y ai trouvé les espèces
suivantes :
Canuella perplexa T. & A. Scott (fam. Canuellidae).
24 femelles dont 7 ovigères et 24 mâles.
Le nombre élevé d’individus de cette espèce est une preuve de plus
de sa préférence pour le fond peu profond, sableux et recouvert d’algues.
Forme euryhaline, sa présence dans les lagunes à eau douce et dans
l’eau saumâtre a déjà été signalée par Gurney et par Kt.if..
Mesochra lilljeborgi Boek (fam. Canthoeamptidae).
8 femelles de 0,6-0, 7 mm de long, dont 3 ovigères, 1 mâle.
Espèce considérée comme ubiquiste, caractéristique des eaux sau¬
mâtres, des lagunes, mais trouvée parfois dans des eaux douces. Notée
353 —
Ectinosoma paradentatum n. sp.
Fig. 3, aspect de la femelle ; Fig. 4, Al ; Fig. 5 P5.
— 354 —
pour la première fois sur le littoral méditerranéen français par Aguesse
et Dussart en Camargue.
Ectinosoma paradentatum n. sp. (fam. Ectinosomidae).
2 femelles, dont 1 ovigère, portant 11 œufs. Coloration jaunâtre, taille
env. 0,58 mm (contractée) (fig. 3, 4 et 5).
Cette nouvelle forme est étroitement liée à E. dentatum Steuer, la
frange de denticules qui borde le céphalothorax dans les deux espèces
étant un caractère particulièrement saillant. On retrouve également l’or¬
nementation constituée de fines brosses d’épinules sur les articles abdo¬
minaux et la formule sétale est la même. Les caractères qui différencient
la présente forme de dentatum sont les suivants :
— P 5 : soie extérieure du basiendopodite non formée en lancette ; soie
intérieure plus de 3 fois plus longue que la soie extérieure.
— furca plus longue que large ;
— forme du corps moins trapue.
E. dentatum a été décrit par Steuer en 1940 du port d’Alexandrie
et a été retrouvé par Noodt en 1953 dans du matériel de la Mer de Mar¬
mara. La taille était dans les deux cas inférieure à 0,5 mm. Tout récem¬
ment (1960), Jacobi et Nogueira ont décrit une espèce d’eau saumâtre
de l’ Ile Santa Catarina (Brésil), E. couceroi, qui est très proche de den¬
tatum, mais s’en distingue par l’absence de denticulation céphalothora¬
cique (non observée ?) ainsi que par une Al à 8 articles ; d’après Ver-
voort, il pourrait s’agir de la même espèce.
Estuaire de l’arc.
Sable et gravier avec des Ulva au ras de la surface, à l’embouchure
du cours d’eau (n° 10).
Nitocra typica Boeck (fam. Ameiridae).
1 femelle ovigère de 0,78 mm, 1 mâle.
Espèce considérée par la plupart des auteurs comme habitant les eaux
saumâtres. Non encore enregistrée sur la côte méditerranéenne française.
Embouchure du Vallat.
Plage de Bandol. Eau semi-stagnante, se mélangeant peu ou pas avec
l’eau de mer (prise n° 14).
— 355
Eucyclops serrulatus (Fischer) (fam. Cyclopidae).
1 femelle ovigère mesurant 1,12 mm de long, plusieurs copépodites et
quelques mâles.
Embouchure de la Reppe.
Plage de Sanary.
Nitocra typica Boeck.
2 femelles non ovigères, 1 mâle.
Embouchure du Gapeau.
Ce cours d’eau qui se termine sur la plage d’Hyères, a une embouchure
assez large et la mer s’engouffre sous la poussée du vent assez loin en
amont. Il est malaisé d’atteindre, sans un équipement convenable, le
point où s’arrête le domaine de la faune marine proprement dite ; une
dense végétation sur les bords n’est pas pour faciliter l’accès des points
intéressants (prises n° 16 et 17).
Harpacticus flexus Brady & Robertson (fam. Harpacticidae).
6 femelles dont 3 ovigères, 4 mâles ; taille des femelles env. 0,65 m.
Canuella perplexa T. & A. Scott.
2 femelles et 1 mâle.
Tisbe sp. (fam. Tisbidae).
1 femelle de 0,84 de long. Le tableau dichotomique de Lang nous
ramène vers T. wïlsoni ou T. graciloides , mais si la forme générale et la
P 5 rappellent cette dernière, la P 1 est plus proche de wilsoni. Le rap¬
port longueur : largeur de la furca qui est de 3 : 1, ne permet pas de
trancher.
Paraleptastacus spinicauda T. & A. Scott (fam. Cylindropsyllidae).
1 femelle d’env. 0,56 mm. Caractères conformes à la diagnose, formule
sétale du dernier article de la P 2 022. Soies internes du dernier article
de l’exopod. P 3 et P 4 se terminant en lancette comme dans la « var.
356
kliei ». A l’un des exopodites de P 3 l’épine de l’article 2 est double et
absente à l’article 1.
Le fait que ce premier échantillon méditerranéen provient d’une eau
incontestablement saumâtre, vient renforcer l’opinion de ceux qui pensent
que cette espèce pourrait avoir une préférence pour ce biotope.
Centre de Recherches Hydrobiologiques, Gif-sur-Y vette
et Laboratoire d' Écologie générale du Muséum.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 357-362.
SKRJABINOTAENIA PAUCIPROGLOTTIS N. SP.
CESTODE NOUVEAU PARASITE DE RONGEURS
DE RÉPUBLIQUE CENTRE AFRICAINE
Par Jean-Claude QUENTIN
Matériel étudié. — 30 Cestodes Anoplocephalidae de très petite
taille ont été récoltés dans le duodénum de Rongeurs capturés par
F. Petter en République Centre Africaine :
— 8 spécimens représentant le matériel-type, parasites d’un Stoclio-
mys longicaudatus (Tullberg) originaire de Boukoko, 12-1-65.
— 20 Cestodes provenant d’un S. longicaudatus, originaire de Bou¬
koko, l-n-65.
— 1 individu parasite d’un S. longicaudatus, originaire de Boukoko,
2-H-65.
— 1 Cestode parasite d’un Prionomys batesi Dollman, originaire de
Bébé, 2-xii-63.
Toutes les ligures se rapportent à des individus parasites de Stocho-
mys longicaudatus (Tullberg), sauf la figure 2 B qui concerne un Cestode
parasite de Prionomys batesi Dollman.
Description. — Ce curieux Cestode se caractérise principalement par
ses petites dimensions. La longueur totale du strobile ne dépasse pas
3 mm sur le matériel vivant en bonne extension. La largeur maximum
du proglottis gravide est de 700 à 900 p. L’extrême réduction du nombre
des proglottis déjà rencontrée chez quelques Cestodes du genre Skrja-
binotaenia aboutit sur nos échantillons à un strobile possédant au total
3 proglottis. Le premier ne présente pas encore les ébauches des organes
génitaux mâles et femelles, le 2e porte les testicules ainsi que le complexe
génital femelle, le 3e est gravide.
Le scolex triangulaire est généralement encastré, lorsque le Cestode se
contracte dans le premier proglottis (lig. 1 A). Il mesure sur le matériel
fixé 200 à 250 p de long sur 300 p de large. Il porte 4 ventouses rappro¬
chées et groupées 2 par 2 sur chaque face du Cestode. Leur diamètre
externe est de 75 à 110 p. L’épaisseur de leur paroi est de 15 p environ.
L’orifice de chaque ventouse mesure 10 à 50 p. Observé in vivo, le sys¬
tème osmorégulateur montre un important réseau de canalicules prenant
naissance entre les ventouses, se ramifiant et divergeant ensuite à l’in¬
térieur du proglottis (fig. 1 C).
La cuticule est tapissée de nombreux cils (fig. 3 B).
Le premier proglottis entoure partiellement le scolex. Le second pré¬
sente 2 champs testiculaires latéraux groupant au total 30 à 40 testicules
Fig. 1. A. — Individu à 3 proglottis. B. — Individu à 2 proglottis. C. — Scolex et début
du strobile — Observation in vivo — Système osmorégulateur en réseau, corpuscules cal¬
caires.
(fig. 1 A). Le champ antiporal est plus important. Les organes génitaux
femelles sont légèrement déplacés du côté poral. L’ovaire est très diffus.
La glande vitellogène plus compacte mesure 120-150 X 100 p. Elle dis¬
paraît dans le 3e proglottis. Le réceptacle séminal mesure 70-100 X 30-
60 p. Les pores génitaux sont très antérieurs et alternent. L’atrium
génital est profond de 20 p. La poche du cirre dont la paroi est très mince
mesure 140 X 35 p (fig. 3 A). La longueur du vagin est de 140-200 p.
— 359 —
La morphologie de l’utérus est variable selon l’état de contraction du
proglottis (fig. 2 A). Elle rappelle cependant par le nombre de branches
utérines 9-12 X 2, et leur orientation vers le pôle postérieur sur certains
proglottis détachés, la morphologie de l’utérus de Skrjabinotaenia ora-
nensis (Joyeux et Foley, 1930).
Fig. 2. A. — 3e proglottis gravide détaché du strobile.
B. — Individu à 3 proglottis à un stade plus précoce que celui de la fig. 1 A.
Les œufs très allongés mesurent in vivo : 40 X 18 p, fixés : 32 X 7-
10 p. Les dimensions de l’embryon hexacanthe sont 13 X 7 p. Celui-ci
est prolongé par des cellules vitellines formant un petit appendice long
de 5 à 6 p. L’extrême petitesse des crochets ne permet pas de donner
une mesure précise (fig. 3 C).
Fig. 3. A. — Atrium génital, poche du cirre et vagin, glande vitellogène.
B. — Cuticule. C. — Œufs in vivo et fixés. B et C échelle 40 \i.
— 361 —
Discussion. — En raison de la position des testicules en 2 groupes
latéraux bien distincts de part et d’autre des organes génitaux femelles
et de la présence d’un système osmo-régulateur en réseau, nous classons
nos spécimens dans le genre Skrjabinotaenia Akhumian, 1946 sensu
Tenora, 1964. Le très faible nombre de proglottis des Cestodes de notre
matériel impose leur comparaison avec 6 Cestodes congénères présentant
ce caractère :
Skrjabinotaenia gerbilli (Wertheim, 1954) parasite de Gerbillus pyra-
midum Geoffrey, Israël, S. aegyptica (Wolfang, 1956) parasite de Meriones
sp., Acomys cahirinus Desmarest, Gerbillus gerbillus Olivier, Egypte,
S. baeri (Lynsdale, 1953) parasite de Rongeurs de Rhodésie du Sud,
S. cricetomydis parasite de Cricetomys gambianus Waterh., Nigeria, pos¬
sèdent tous quatre des proglottis gravides plus larges que longs dont
les branches utérines sont en très faible nombre. Ils diffèrent par consé¬
quent morphologiquement de notre matériel où l’unique proglottis gra¬
vide est très allongé. Ce dernier caractère apparente nos spécimens à
S. compacta Ortlepp, 1962 parasite de Rattus ( Aethomys ) chrysophylus
(De Winton), Afrique du Sud, et à S. oranensis (Joyeux et Foley, 1930)
parasite de Meriones shawi Rozet, Algérie, Psammomys obesus Cretzmar,
Egypte. Cependant S. compacta Ortlepp, 1962 diffère de notre matériel
par de nombreux caractères tels que la taille : longueur 21 mm, largeur
1,8 mm (notre espèce mesure 1,5 à 3 mm de long, 700 à 900 p de large),
le nombre de proglottis : 6 au minimum chez S. compacta, la disposition
des testicules entourant les organes génitaux femelles antérieurement et
postérieurement, le nombre de branches utérines : 12 à 20 X 2 contre
9-12 X 2 sur nos échantillons. Ce nombre ainsi que la forme très étirée
des dernières branches utérines sont par contre caractéristiques de l’es¬
pèce S. oranensis. Les plus petits exemplaires de cette dernière espèce
mesurent néanmoins 16 mm de long, 4 mm de large, ce qui représente
une taille 5 à 10 fois plus grande que celle mesurée sur notre matériel.
Outre cette différence de taille, le nombre de testicules est très supérieur
chez S. oranensis : 180 dans la description initiale, 400 d’après Lynsdale,
1953, ce nombre est de 40 sur nos échantillons. Le système excréteur
n’est pas en réseau chez S. oranensis.
Le matériel étudié est donc distinct des espèces énumérées ci-dessus et
dont il se rapprochait le plus. Nous considérons qu’il constitue une espèce
nouvelle que nous nommons S. pauciproglottis en raison du très faible
nombre de proglottis qui constitue le strobile. Comme les autres espèces
appartenant au genre Skrjabinotaenia cette nouvelle espèce est inféodée
au continent africain.
Laboratoire de Zoologie (Vers) du Muséum.
— 362 —
BIBLIOGRAPHIE
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pp. 6-20, fig. 1-16.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 363-366.
POSITION SYSTÉMATIQUE NOUVELLE
DE MICROPHALLUS ASPALACIS
RAUSCH, 1962
( T rematoda Microphallidae ) .
Par S. DEBLOCK et R. L. RAUSCH
En 1962, Rausch décrivait un trématode parasite de l’intestin grêle
du mammifère insectivore Neurotrichus gibbsii (Baird) de l’Orégon
(U. S. A.). Il le plaçait, non sans réserve, dans le genre Microphallus Ward,
1901. Un réexamen attentif des préparations originales nous a amenés à
reconsidérer la position systématique de ce parasite. Il tire son origina¬
lité de plusieurs caractères anatomiques :
1° La membrane qui enveloppe la prostate, la vésicule séminale et le
canal séminal est nettement figurée, épaisse de 1 p, formant une poche
du cirre vraie. Dans le genre Microphallus, cette membrane n’est presque
jamais visible, sauf dans le cas de M. primas (Jaegersk.) [syn. de M. can-
chei], et surtout, elle n’enveloppe jamais la papille mâle.
2° L’organe copulateur mâle, invaginé, est constitué par un canal
tubulaire plus ou moins large (de 8 à 20 p), déformable, sinueux, long
de 60-70 p, à l’extrémité duquel se trouve une pars prostatica globuleuse
très bien figurée et granuleuse. (Ce tube est évaginable, sous une forme
qui n’a pu être précisée sur les exemplaires dont nous disposons, mais
qui semble différer de la forme rigide des cirres des Plagiorchis par
exemple).
Le vaste « atrium génital », aux parois largement festonnées, épaissies,
tapissées de nombreuses petites villosités est toujours vide lorsque le
cirre est complètement invaginé ; mais ce que Rausch a décrit et figuré
en tant qu’atrium génital est capable chez certains exemplaires de s’in¬
vaginer totalement à l’intérieur même de la poche du cirre ; la forma¬
tion constituerait donc en réalité un organe copulateur évaginé aux parois
déformables, demeuré inclus — - chez tous les exemplaires observés du
moins — dans un atrium génital classique, aux parois minces et non repé¬
rables.
Or, dans le genre Microphallus, l’organe copulateur est représenté par
une masse charnue musculeuse, parfois très réduite mais souvent très
- 364 —
volumineuse ; il s’insère à même la paroi de l’atrium génital ; non éva-
ginable, ni rétractable au sein de la masse prostatique, il n’est capable
que de turgescence et de protusion en masse par l’orifice du pore géni¬
tal ; l’atrium génital n’est jamais vide lorsque la papille n’est pas pro-
truse.
3° Le métraterme s’ouvre dans la paroi atriale du côté de l’acétabu-
lum ; chez Microphallus , il s’ouvre constamment du côté opposé à l’acé-
tabulum.
4° La glande vitellogène est disposée en une masse médiane unique
intertesticulaire et subventrale, en gros follicules arrondis et peu nom¬
breux. Chez Microphallus, cet organe est toujours double et assez pos¬
térieur, placé au niveau de chacun des deux testicules et formé de plu¬
sieurs follicules de petite taille, souvent assez diffus.
A ces différences fondamentales s’en ajoutent d’autres, peut-être plus
secondaires :
5° Le pore génital est situé indifféremment à droite ou à gauche de
la ventouse ventrale. Il est toujours disposé à gauche chez Microphallus.
6° La vésicule séminale est bipartite ; elle est toujours globuleuse
chez Microphallus.
7° La pars prostatica est située au milieu de la poche du cirre, entre
la vésicule séminale et le canal séminal ; elle est toujours accolée à la
base de la papille mâle chez Microphallus.
8° La cuticule est très finement épineuse ; elle est « écailleuse », chez
Microphallus (où les épines sont relativement volumineuses, aplaties et
à bout arrondi).
Discussion.
La présence d’une poche du cirre contenant un cirre évaginable doit
faire placer le distome dans la sous-famille des Maritreminae Nicoll,
1909, à l’exclusion de celle des Gynoecotylinae Gusehanskaia, 1952, et
des Sphairiominae Deblock et coll., 1965 ( sous presse) qui ne possèdent
qu’une poche vésiculo-prostatique, incapable d’abriter l’organe copula-
teur mâle.
Aucune définition des onze genres composant actuellement la sous-
famille des Maritreminae ne peut s’appliquer au distome de Neurotn-
chus, ne serait-ce que par la disposition de la glande vitellogène, l’ana¬
tomie de la poche du cirre et l’aspect du cirre évaginé (voir la définition
des genres Anacetahulitrema Deblock et Rosé, 1965, Macrostomtrema
Chiu, 1961, Maritrema Nicoll, 1907, Maritremimoides Rankin, 1939,
Mecynophallus Cable et coll., 1960, Microphalloides Yoshida, 1938, Nume-
niotrema Relopolskaïa, 1952, Odhneria Travassos, 1921 (syn. de Pseudos-
pelotrema Yamaguti, 1939), Plenosoma Ching, 1960, Pseudolevinseniella
Tsai, 1955 et Pseudomaritrema llelopolskaïa, 1952).
— 365 —
Atriotrema Belop., 1959 présente certes un grand atrium génital aux
parois épaissies ; mais, dépourvu de poche de cirre, ce genre est classé
parmi les Microphallinae ; de plus, les glandes vitellogènes y sont dis¬
posées linéairement, ventralement et postérieurement par rapport aux
testicules.
Génériquement inclassable, l’existence de l’espèce aspalacis nécessite
la création d’un nouveau genre défini ci-après. Néanmoins sa position
au sein de la famille des Microphallidés, bien que fort vraisemblable, ne
pourra être pleinement confirmée que lorsque la formule excrétrice aura
été établie.
Aspalacitrema n. gen.
Microphallidae, Maritreminae. Corps petit, aplati, ovoïde ; cuticule
entièrement épineuse. Ventouse orale subtermino-ventrale. Pré-pharynx
présent, court. Pharynx présent. Œsophage court. Caeca courts ne dépas¬
sant pas le niveau de l’acétabulum. Pore génital situé indifféremment à
droite ou à gauche, contre l’acétabulum. Poche du cirre présente, con¬
tenant vésicule séminale, pars prostatica et cirre évaginable. Atrium
génital très développé aux parois épaissies 1. Ovaire en avant des testi¬
cules, situé symétriquement par rapport au pore génital. Testicules symé¬
triques l’un de l’autre situés en arrière de l’acétabulum. Glande vitello-
gène formée de follicules peu nombreux compacts et contigus, et situés
dorsalement en une masse unique juste en arrière de la ventouse ven¬
trale, entre les testicules. Réceptacle séminal présent. Anses utérines
nombreuses dans la moitié postérieure du corps, ne dépassant pas le
niveau des testicules. Œufs relativement volumineux et peu nombreux.
Métraterme musculeux abordant latéralement l’atrium génital du côté
acétabulaire. Système excréteur inconnu. Conduits glandulaires présents
contournant antérieurement la ventouse orale, pour s’ouvrir à sa péri¬
phérie.
Parasites de l’intestin des Mammifères.
Générotype : Aspalacitrema aspalacis (Rausch, 1962), syn. Microphal¬
lus aspalacis Rausch.
Hôte : Neurotrichus gibbsii (Baird), Mammifère Insectivore. Etats-Unis
d’Amérique (Orégon).
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504 (en russe).
1. A noter cependant qu’il ne s’agit peut-être que des parois Festonnées de l’organe copu-
lateur, s’évaginant au sein d’un atrium génital classique de parois minces.
— 366 —
Deblock (S.) et Tran van Ky (P.), 1965. — Contribution à la connaissance
des Microphallidae Travassos, 1920 (Trematoda). X. Espèces d’Europe
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 2, 1965, pp. 367-394.
HYDRAIRES ET BRYOZOAIRES
DU GOLFE DE GUINÉE
(Récoltes de G. Cherbonnier) i.
Par Louis REDIER
Au cours de sa participation à la Campagne Internationale de Chalu¬
tage dans le Golfe de Guinée (Guinean Trawling Survey) en mars-avril
1964, notre collègue Cherbonnier a récolté de nombreuses espèces d’hy-
draires et de bryozoaires. Ce matériel était intéressant à examiner à plu¬
sieurs titres. La faune marine de cet endroit est moins connue que celle
d’autres régions ; son affinité avec celle du Golfe du Mexique mérite
que l’on se penche sur ce problème ; la découverte d’espèces, nouvelles
pour cette région, devait être signalée ; enfin et surtout, la proche parenté
de certaines espèces était troublante et l’on pouvait se demander s’il ne
fallait pas les réunir.
Au cours de ces études, il a fallu, une fois sur deux, faire des prépa¬
rations microscopiques. Afin de ne pas alourdir le texte, il semble inutile
de rappeler les techniques employées. Le lecteur voudra bien se reporter
pour cela aux publications suivantes dans lesquelles elles ont été décrites :
Redier, 1962 a-1962 6-1964, à ceci près que le milieu employé était le
« Gurr’s Water Mounting Medium » au lieu du Baume du Canada tradi¬
tionnel. Ceci avait l’avantage de supprimer les déshydratants et les
hydrocarbures.
Au début de chaque description d’hydraire ou de bryozoaire, au para¬
graphe « Synonymie », nous n’avons fait figurer que trois auteurs :
1° celui qui en a fait la première description ;
2° Bedot, 1925 (Hydraires) ou Jelly, 1889 (Bryozoaires) qui donnent
la totalité des auteurs, synonymes, citations, etc. concernant l’espèce
étudiée, à leur époque ;
3° celui qui en parle le dernier.
Quelques auteurs ayant fait des descriptions particulières intéressantes
sont cités à titre exceptionnel.
1. Contribution G. T. S.
24
— 368 —
Classement des récoltes par station.
H : Hydraires. ■ — B : Bryozoaires.
Dragages.
N° 1, 19-3-1964, 4°58'30" N, 2°41'30" 0, 20 m, fonds très durs recouverts
d’une pellicule de vase : H : Sertularella formosa ; B : Schizoporella
ansata.
N° 2, 19-3-1964, 4°57' N, 2°42' O, 40 m, fonds très vaseux : B : Tur-
bicellepora coronopus.
N° 3, 20-3-1964, 4°57' N, 2°42' O, 103 m, fonds de sable, vase grise,
coquilles mortes : B : Cleidochasma oranense.
N° 4, 21-3-1964, 5°07' N, 3°22' O, 20 m, fonds rocheux avec une très
légère couche de vase grise : H : Aglaophenia pluma var. parvula,
N emertesia antennina. — B : Porella remotorostrata, Sertella beaniana,
S. couchii.
N° 6, 22-3-1964, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, vase, sable, coquilles
mortes, nombreuses gorgones : H : Cladocarpus ventricosus, Euden-
drium rameum, Laornedea gracilis, Sertularella formosa. • — B : Cellaria
johnsoni, Cleidochasma oranense, Iiippopodria picardi, Metrarabdotos
unguiculatum, Scrupocellaria bertholetti, S. reptans, Sertella couchii.
N° 7, 22-3-1964, en face d’Abidjan, 100-250 m, fonds très vaseux, avec
gros blocs, graviers, un peu de sable, nombreuses coquilles mortes. —
B : Acanthodesia arborescens, Bugula calathus, Hornera lichenoides.
N° 10, 1-4-1964, 5°04' N, 5°18' O, 30 m, fonds très vaseux avec sable
grossier et débris de coquilles : H : Halecium halecinum. — B : Acantho¬
desia arborescens, Cellaria johnsoni, Cupuladria canariensis, Hippopo-
ridra senegambiensis, Porella remotorostrata, Schizomavella auriculata.
N° 14, 4-4-1964, 4°52'30" N, 5°57'30" O, 40 m, fonds durs à algues
calcaires : H : Lafoea dumosa. — B : Celleporaria aperta, Ilippoporidra
senegambiensis.
N° 15, 4-4-1964, 4°50' N, 5°57' O, 70 m, fonds durs à algues calcaires :
B : Schizomavella auriculata.
N° 18, 6-4-1964, 4°35' N, 6°29' O, 200 m, fonds très durs : Il : Antennella
siliquosa, Diphasia digitalis, Laornedea gracilis, Sertularella formosa. —
B : Turbicellepora coronopus.
N° 20, 7-4-1964, 4°30" N, 7°09' O, 35 m, fonds durs recouverts d’une
légère couche de vase grise. — B : Acanthodesia arborescens.
N° 22, 8-4-1964, 4°16'5" N, 7°30' O, 40 m, fonds à corail rouge, gorgones,
coquilles brisées et gros blocs pourris : H : Dynamena mayeri, Idiellana
pristis, Nemertesia ramosa var. plumularioides , Sertularella formosa,
S. gayi. — B : Chaperia hispida, un Cyclostome indéterminable.
— 369 —
N° 23, 9-4-1964, le « trou sans fond » en face d’Abidjan, 100 à 450 m,
fonds de vase gris-noir, gluante, avec gros blocs : H : Diphasia atte-
nuata. — B : Cupuladria owenii, C. multispinata, Crisia eburnea.
Dragage devant Abidjan : H : Antennella siliquosa. — B : Cigclisula
turrita.
Chalutages.
St. 18/8 1, 400/500 m : H : Sertularella formosa. — B : Cellepora hastigera.
St. 20/5, 7-4-1964, 4°22' N, 7°05'30" O, 70 m. — H : Sertularella formosa ;
B : Turbicellepora coronopus.
St. 21/3, 5-4-1964, 4°42'30" N, 6°34'30" O, 40 m : H : Halecium sessile.
— B : Lichenopora sp.
St. 23/1, 1-4-1964, 5°06' N, 5°18'30" O, 20 m : B : Porella remotorostrata,
Scrupocellaria reptans.
St. 26/5, 22-3-1964, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m : H : Antennella sili¬
quosa, Lafoea gracilis, Sertularella formosa. — B : Farella sp.
St. 26/6, 22-3-1964, 5°00' N, 3°23'30" O, 100 m : H : Aglaophenia myrio-
phyllum, Antennella siliquosa, Sertularia ligulata, Sertularella formosa.
— B : Turbicellepora coronopus.
St. 27/5, 19-3-1964, 4°49' N, 4°45' O, 70 m : B : Cupuladria doma, Dis-
coporella umbellata, Steganoporella magnilabris.
St. 28/5, 18-3-1964, 4°36' N, 2°07'30" O, 70 m : H : Sertularella formosa,
— B : Triporula stellata.
St. 28/6, 18-3-1964, 4°28' N, 2°07'30" O, 100 m : II : Sertularella formosa.
Récolte à marée basse.
Rochers devant Abidjan : H : Antennella siliquosa, Diphasia digitcdis,
Sertularia ligulata. — B : Vittaticella uberrima.
Répartition bathymétrique.
20 m. — H : Aglaophenia pluma var. parvula, Sertularella formosa,
B : Porella remotorostrata, Schizoporella ansata, Scrupocellaria reptans
Sertella beaniana, Sertella couchii , Steganoporella magnilabris, T urbicelle-
para coronopus.
30 m. — H : Halecium halecinum.
B : Acanthodesia arborescens, Cellaria johnsoni, Cupuladria canarien-
sis, Hippoporidra senegambiensis, Porella remotorostrata.
1. Ces numéros de stations sont ceux du Guineau Trawling Survey II.
— 370
40 m. — H : Dynamena mayeri, Ilalecium sessile, Idiellana prisds,
Lafoea dumosa, Nemertesia ramosa var. plumularioides, Sertularella for-
mosa, Sertularella gayi.
B : Acanthodesia arborescens, Cellepora aperta, Chaperia hispida, Hip-
poporidra senegambiensis, Lichenopora sp., un cyclostome indéterminable.
50 m. — H : Cladocarpus ventricosus, Diphasia digitalis, Halecium
halecinum, Sertularia ligulata.
B : Vittaticella uberrima.
70 m. — H : Antennalla siliquosa, Cladocarpus ventricosus, Euden-
drium rameum, Laomedea gracilis, Sertularella formosa.
B : Cellaria johnsoni, Cleidochasma oranense, Iiippoporidra picardi,
Metrarabdotos unguiculatum, Schizomavella auriculata, Scrupocellaria ber-
toletti, S. reptans, Serlella couchii, Triporula stellata.
80 m. — H : Antennelle siliquosa, Laomedea gracilis.
100 m. — H : Aglaophenia myriophyllum, Diphasia attenuata, Nemer¬
tesia antennina, Sertularella formosa, Sertularia ligulata.
B : Acanthodesia arborescens, Cleidochasma oranense, Crisia eburnea,
Cupuladria doma, C. multispinata, C. owenii, Discoporella umbellata.
150 m. — H : Antennella siliquosa.
200 m. — H : Antennella siliquosa, Diphasia digitalis, Laomedea gra¬
cilis.
B : Bugula calathus, Hornera lichenoides.
400 m. — H : Sertularella formosa.
HYDRAIRES
Il a été récolté 18 hydraires dont 4 sont signalés pour la première fois
à cette latitude et un pour la deuxième fois.
Voici la description de ces hydraires, classés par ordre zoologique.
GYMNOBLASTIQUES
Eudendriidae Hincks, 1868.
Eudendrium Ehrenberg, 1834.
Eudendrium rameum (Pallas, 1766).
Synonymie. — Tubularia ramea. Pallas, 1766, p. 83. Eudendrium
rameum Bedot, 1925, p. 187. Id., Leloup, 1952, p. 126, fig. 62, p. 125.
Origine. ■ — Dragage n° 6, le 23-3-64, 5°01' N, 38°23'33" O, 70 m,
vase, sable, coquilles mortes, gorgones : trois colonies de 12 à 15 cm,
jeunes mais contractées, difficilement reconnaissables.
371
Description. ■ — - Ce vieil hydraire a été plusieurs fois décrit. On peut
consulter la description de Hincks, 1868, p. 80 où il en donne une repro¬
duction grandeur naturelle en page de garde ; celle d’ALLMAN, 1871,
p. 334 (pas de dessin) ; enfin celle de Leloup, 1925, p. 125 avec un des¬
sin p. 125, fig. 62 A-C.
Distribution géographique. — Tromsô (Sars). Côtes anglaises
(Hincks, 1868). Méditerranée (Pallas, 1766). Il n’avait pas encore été
trouvé à une latitude aussi basse.
CALYPTOBLASTIQUES
Haleciidae Hincks, 1868.
Halecium Oken, 1815.
Halecium halecinum (Linné, 1758).
Synonymie. — Sertularia halecina Linné, 1758, p. 809. Halecium
halecinum, Bedot, 1925, p. 206. Id., Leloup, 1952, p. 140, fig. 74 A-C3.
Id., Vervoort, 1959, p. 225.
Origine. — Dragage n° 10, 1-4-64, 5°04' N, 5° 11' O, 30 m, vase, sables
grossiers : un seul exemplaire de 3 cm, comportant deux hydroclades de
2 cm. La plupart des hydranthes sont plus ou moins en extension. Id.,
50 m : trois colonies de 10 mm sans gonothèques.
Description. — Connu depuis 1696 (Plucknet), il a souvent été décrit
mais jamais très bien dessiné. La meilleure reproduction serait encore
celle de Hincks, 1868, p. 221, pl. 42, fig. a-d.
Distribution géographique. — Groenland, cap Nord (Sars). Labra¬
dor (Packard jun.). Méditerranée (Parlas, Broch). Côtes du Portugal
(Steckow). Côte occidentale d’Afrique (Steckow).
Halecium sessile Norman, 1867.
Synonymie. • — Halecium sessile Norman, 1867, pp. 196, 199, 205,
206. Id., Hincks, 1868, p. 229, pl. 44, fig. 2 et 2 a. Id., Billard, 1906 b,
p. 330. Id., Bedot, 1925, p. 214. Id. Rémy Perrier, 1936, p. 21.
Origine. — St. 21/3, 5-4-64, 4°42'30" N, 6°34'30" O, 40 m, deux
colonies, l’une de 45 mm aux hydroclades plus réguliers que d’habitude,
l’autre de 35 mm.
Description. — Celle de Hincks, 1868, p. 229, pl. 44, fig. 2 et 2 a
est classique. Le dessin de Rémy Perrier, 1936, p. 21, est la reproduc¬
tion d’une partie de celui de Hincks.
Distribution géographique. — Golfe de Gascogne, Ile Madère (Bil¬
lard). Il n’avait pas encore été signalé à une latitude aussi basse.
372 —
Lafoeidae Nutting, 1901.
Lafoea Lamouroux, 1821.
Lafoea dumosa (Fleming, 1820).
Synonymie. — Sertularia dumosa. Fleming, 1820, p. 83. Lafoea dumosa.
Bedot, 1925, p. 259. Id., Hincks, 1868, p. 200, pl. 41, fig. 1. Id., Rémy
Perrier, 1936, p. 22, fig. L D.
Origine. — Dragage n° 14, 4-4-64, 4° 52'30" N, 5°57'30" O, 40 m,
sur fonds durs à algues calcaires : un petit échantillon de 9 mm de long
dont les pédoncules sont à peine visibles.
Description. — Celle de Hincks, 1868, p. 200, pl. 41, fig. 1 est encore
la meilleure. Hydraire classique.
Distribution géographique. — Mers froides telles que : Côtes de
Norvège (Sars). Cap Nord (Sars). Labrador (Packard jun.). Nouvelle-
Ecosse (Agassiz). Côtes françaises de l’Atlantique et de la Méditerranée
(Rémy Perrier, 1936). C’est la première fois que l’on rencontre cet
hydraire à une latitude aussi basse.
Campanulariidae Lamarck, 1816.
Laomedea Lamouroux, 1812.
Laomedea gracilis (Sars, 1857).
Synonymie. — Laomedea gracilis Sars, 1857, p. 160, pl. 2, fig. 5. Id.,
Leloup, 1952, p. 155, fig. 88 A-C2, p. 156. Gonothyrea gracilis. Bedot,
1925, p. 195.
Origine. — St. 26/5, 22-3-64, 5»01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, un petit
morceau d’un cm environ. Dragage 6, 22-3-64, mêmes coordonnées,
70 m : un échantillon petit et abîmé. Dragage 18, le 6-4-64, par 4°35' N
et 6°25' O, 200 m, sur fonds très durs : une colonie saine de 2 cm. Rochers
devant Abidjan, 80 m : deux beaux exemplaires de 3 cm, jeunes, vigou¬
reux, en plein développement, fixés sur une gorgone blanche. Prépara¬
tion au Zielh.
Description. — La plus récente, celle de LëlUüp, 1952, p. 155, est
encore la meilleure. Son dessin, p. 156, fig. 88 A-C2, est fidèle. Hincks,
1868, p. 183, pl. 36, fig. 1 a-b, et Nutting, 1815, p. 70, pl. 17, fig. 3, sont
intéressants à consulter. Les échantillons récoltés dans le golfe de Guinée
ont les bords de leurs hydrothèques un peu plus pointus et plus inégaux
que dans les divers dessins ci-dessus. Ces légères différences ne sont pas
suffisantes pour créer une nouvelle variété.
Distribution géograpSiQüe. — - Mer du Nord (Sars). Baltique
(Segerstedt). Côtes d’ Angleterre et de France (Billard). Méditerranée
(Sars). Iles du Cap Vert (Ritchie). Cette espèce n’avait pas encore été
signalée dans le Golfe de Guinée.
— 373 —
Sertulariidae Hincks, 1868.
Sertularella Gray, 1848.
Sertularella formosa Fewkes, 1881.
Synonymie. — Sertularella formosa. Fewkes, 1881, pp. 129-130. —
Id., Bedot, 1925, p. 360. Id., Yervoort, 1959, pp. 264-265, fig. a-c.
Origine. — St. 18/8, 400/500 m : trois exemplaires normaux. St.
20/5, 20-10-63, 4°22' N, 7°05'30" O, 70 m : quelques petits échantillons.
St. 26/5, 21-2-64, 5°01'30" N, 3°25'30" O, 70 m : deux échantillons en bon
état. Même station, le 22-3-64, 70 m : un échantillon vieux et abîmé.
Même station, même jour, 100 m : un échantillon jeune. St. 26/6, 22-3-64,
5° N, 3°23'30" O, 100 m : quatre colonies de 12 cm très caractéristiques
et vigoureuses. St. 28/5, 18-3-64, 4°36' N, 2°07'30" O, 100 m : un bel
échantillon en développement maximum. St. 28/6, 18-3-64, 4°28' N,
2°07'30" O, 100 m : quelques débris de cet hydraire.
Dragage 1, 27-2-64, 4°58'30" N, 2°41'30" O, 20 m, sur fonds très durs,
recouverts d’une pellicule de vase : une superbe colonie de 15 cm de
haut, avec son substrat rocailleux, pas de parasites, échantillon de col¬
lection. Dragage 6, 23-3-64, 5°0'30" N, 3°23'30" O, 70 m, sur fond vaseux
coquilles mortes, nombreuses gorgones : une très jeune colonie. Dra¬
gage 18, 20-10-63, 4°35' N, 6°29' O, 70 m, fonds très dur : deux échantil¬
lons normaux. Dragage 22, 8-4-64, 4°16'5" O, 7°30' O, 40 m, sur fonds
à coraux rouges, gorgones, coquilles brisées et gros blocs pourris : un
petit morceau d’un cm.
Description. — Sans conteste, la meilleure est celle de Vervoort,
1959, pp. 264-265, fig. a-c. Les échantillons récoltés ressemblent traits
pour traits aux dessins de Vervoort. Faire attention à diverses espèces,
signalées par Vervoort, qui se rapprochent de S. formosa. A été péché
aussi bien à 20 m qu’à 400 m.
Distribution géographique. — Hydraire des mers chaudes déjà
rencontré dans l’Atlantique Ouest (Nutting). C’est la deuxième fois
qu’on le trouve sur la côte orientale de l’Atlantique. Auparavant, il avait
été signalé une première fois dans cette région au large de la Gold Coast
(Vervoort).
Sertularella gayi (Lamouroux, 1821).
Synonymie. — Sertularia gayi. Lamouroux, 1821, p. 12, pl. 66, fig. 8-9.
Sertularella gayi. Bedot, 1925, p. 368. Id., Leloup, 1952, p. 166. fig. 96 A-C.
Id., Vervoort, 1959, p. 273, fig. 33 b-c et 34 b.
Origine. — Dragage 22, 8-4-64, 4°16'5" N, 7°30' O, 40 m, sur fond
à corail rouge, gorgones, coquilles brisées et gros blocs pourris. L’échan¬
tillon mesure 4/5 cm de long, nombreuses gonothèques annelées et dentées
à leur extrémité apicale. Hydrothèques très légèrement annelées. Hydro-
thèques axillaires bien visibles.
— 374 —
Description. — Hydraire commun souvent décrit et dessiné. Le meil¬
leur dessin est celui de Hincks, 1868, p. 237, pl. 46, à ceci près qu’il n’a
pas représenté l’hydrothèque axillaire. Celle-ci est visible sur le dessin
de Vervoort, p. 274, fig. 34 b. et sur celui de Leloup 1952, p. 167.
Distribution géographique. — S. gayi est distribué dans tout l’océan
Atlantique du Nord au Sud ainsi que tout le long de la côte occidentale
d’Afrique (Vervoort).
Sertularia Linné, 1748.
Sertularia ligulata Thornély, 1904.
Synonymie. — - Sertularia ligulata Thornély, 1904, pp. 108, 116, pl. 2,
fig. 1 et U. Id. Billard, 1925, p. 180, fig. XXXV. Id., Vervoort, 1959,
p. 277, fig. 37 a-c, p. 278.
Origine. — St. 26/6, 22-3-64, 5° N, 3°23'30" O, 100 m ; une petite
touffe de colonies, mesurant 8/9 mm à plusieurs états, jeunes, vieux,
etc. - — • Dragage au large d’Abidjan, 9-10-63, 50/55 m : un échantillon
de 5 mm de long avec six paires d’hydrothèques.
Description. — - Voir la plus récente, celle de Vervoort, 1959, p. 277,
fig. 37 a-c, p. 278. La petite colonie récoltée lors de ce dragage corres¬
pond parfaitement au dessin et à la description de cet auteur.
Distribution géographique. — Ceylan, golfe de Manaar (Thor-
nely). Zones tropicales et subtropicales des Océans Indien et Pacifique
(Billard, 1925, Leloup, 1937, Millard, 1958). Plusieurs stations ont
été signalées dans le golfe de Guinée (Versoort, 1959).
Idiellana Cotton et Godfrey, 1942.
Idiellana pristis (Lamouroux, 1816) (fig. 1 A-C ; fig. 2).
Synonymie. — Idia pristis Bedot, 1925, p. 251. Idiella pristis Vervoort,
1959, p. 252. Idiellana pristis Cotton et Godfrey, 1942, p. 234.
Origine. — Dragage 22, 8-4-64, 4° 16'5" N, 7°30" O, 40 m, sur fond
à corail rouge, gorgones, coquilles brisées et gros blocs pourris : 6 colo¬
nies de 3 à 6 cm en bon état mais sans gonothèque.
Description. - — Hydraire connu depuis longtemps mais, comme le
fait remarquer Vervoort, pas souvent dessiné. Nous croyons bien faire
en reproduisant une partie des échantillons recueillis dans le golfe de
Guinée. Dans la fig. 1, on voit en A-B deux vieux hydroclades fracturés
suivant la ligne a-b, sur lesquels repoussent de jeunes hydroclades en
régénération. Les vieilles hydrothèques sont longues, cylindriques, plus
ou moins pendantes ; les jeunes sont courtes, horizontales, terminées en
pointe et largement ouvertes. Leur détail est représenté fig. 2.
Fig. 1. — Idiellana pristis A & B : deux vieux hydroclades
en régénération suivant la ligne a b — C : hydrocaule.
376
— 377
Distribution géographique. — On le trouve partout dans les Océans
Indien et Pacifique (Billard, 1925, Leloup, 1935). Guinée françaises
et portugaises (Leloup, 1937). Côtes africaines de l’Ouest, nombreuses
localités (Vervoort, 1959).
Observation. — • Détermination de W. Vervoort de Leiden.
Diphasia Agassiz, 1862.
Diphasia attenuata (Hincks, 1866).
Synonymie. — Sertularia attenuata. Hincks, 1866, p. 298. Diphasia
attenuata. Hincks, 1868, p. 247, pl. 49, fig. 1 a-d. Id., Bedot, 1925, p. 168.
Id., Leloup, 1952, p. 179, fig. A-C3, p. 180. Id., Vervoort, 1959, pp. 258-
260, fig. 26 a-b.
Origine. — Dragage 23, 9-4-64, dans le « Trou sans fond » en face d’Abid¬
jan, 100 à 450 m, sur vase grise, noire, gluante, avec gros blocs : deux
colonies (ne comportant pas de gonothèques) de 5 cm de long environ.
Description. — Souvent décrit et dessiné. Bedot, 1925, p. 168, donne
la liste des auteurs qui se sont occupés de cet hydraire. Les dessins qui
ont été faits par ceux-ci varient assez sensiblement. Le plus fidèle est
celui de Leloup, 1952, p. 179, fig. A-C3, p. 180.
Distribution géographique. — Océan Atlantique Nord, mer du
Nord, côtes de France et d’Angleterre (Vervoort). Côtes de l’Ouest
Africain (Broch). Golfe de Guinée (Vervoort).
Diphasia digitalis (Busk, 1852).
Synonymie. — Sertularia digitalis. Busk, 1852, p. 287, 292, 293. Id.,
Bedot, 1925, p. 169. Diphasia digitalis. Vervoort, 1959, p. 284.
Origine. — Dragage au large d’Abidjan, 9-10-63, 50/55 m : un tout
petit échantillon. Dragage 18, 6-4-64, 4°35' N, 6029' O, 200 m, sur fonds
très durs : un très bel échantillon de 8 cm de long avec de nombreuses
gonothèques ; plusieurs petits morceaux de cette même espèce détachés
vraisemblablement par la drague de la colonie ci-dessus.
Description. — Vervoort, 1946, p. 307, en a fait une excellente
description, complétée par celle qu’il a écrite en 1959, p. 254, fig. 22 a-c.
Les échantillons ramenés par la drague possédaient leurs gonothèques
en forme de « pommes de pin ». Ces gonothèques suffisent à identifier
cet hydraire pour qui les a vues une fois.
Distribution géographique. — - Hydraire commun dans les eaux
tropicales du Pacifique et de l’Océan Indien (Leloup, 1932, Vervoort,
1946). Se trouve également sur la côte ouest de l’Atlantique : Floride,
Bahamas (Nutting, 1904). La première fois qu’il a été rencontré dans
le golfe de Guinée, c’est par Billard en 1931.
— 378 —
Dynamena Lamouroux, 1812.
Dynamena mayeri (Nutting, 1904).
Synonymie. — Sertularia mayeri. Nutting, 1904, pp. 16, 25, 46, 51r
58, pl. 5, fig. 1-4. Id., Bedot, 1925, p. 401. Dynamena mayeri. Vervoort,.
1959, pp. 261-263, fig. 28 a-b, p. 262.
Origine. — Dragage 22, 8-4-64, 4°16'5" N, 7°30' O, 40 m, fond à corail
rouge, gorgones, coquilles brisées et gros blocs pourris : quatre échantil¬
lons ayant respectivement : deux, trois, quatre et six cm de long. Pas
de gonothèques.
Description. — Nutting, 1904, p. 58, pl. 5, fig. 1-4, l’a décrit pour
la première fois mais il y a intérêt à se reporter à la description récente
de Vervoort, 1959, pp. 261-263, qui est plus complète en ce sens qu’elle
établit la diagnose différentielle avec une espèce qui s’en rapproche :
Sertularia rathbuni. Ses dessins sont ceux qui représentent le plus fidèle¬
ment les échantillons ci-dessus.
Distribution géographique. — Atlantique Ouest (Nutting, 1904).
Tortugas (Leloup, 1935). Atlantique Est (Vanhôffen, 1910) Açores et
îles du Cap Vert (Ritchie, 1907). Afrique équatoriale ex-française (Ver¬
voort, 1959).
Antennella Allman, 1877.
Antennella siliquosa (Hincks, 1877).
Synonymie. — Plumularia siliquosa. Hincks, 1877, p. 148, pl. 12,.
fig. 2-6. Antennella siliquosa. Bedot, 1925, p. 95. Antennella diaphasia
forma siliquosa. Vervoort, 1959, pp. 286-289, fig. 43 a-c.
Origine. — St. 26/5, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m : une
petite touffe de 8 mm avec son hydrorhize, pas de gonothèques. St. 26/6,
22-3-64, 5° N, 3°23'30" O, 150 m : deux colonies de 12 mm fixées sur
des débris de bryozoaires indéterminables. Dragage 18, 6-4-64, 4°35' N,.
6°25' O, 200 m, fonds très durs : quelques morceaux brisés d’hydro-
clades. Dragage (drague triangulaire), 11-5-64 : une colonie de 35 mm
avec gonothèques $ et Ç. Rochers devant Abidjan, 80 m : une colonie
de 20 mm sans gonothèques. Préparation au Zielh.
Description. — La seule description récente est celle de Vervoort,
1959, pp. 288-289, fig. 43 a-c. Elle est d’autant plus intéressante que les
échantillons rapportés du Golfe de Guinée correspondent exactement
aux dessins de l’auteur. A noter, en particulier, la forme caractéristique
des articles de l’hydroclade et la disposition des dactylothèques.
Distribution géographique. — Atlantique tempéré et sub-tropical.
Madère (Billard, 1906). En très grande quantité sur la côte occidentale
d’Afrique (Vervoort, 1959).
— 379 —
Nemertesia Lamouroux, 1812.
JV emertesia antennina (Linné, 1758).
Synonymie. — Sertularia antennina. Linné, 1758, p. 811. Nemertesia
■antennina. Bedot, 1925, p. 287. Id., Tessier, 1950, p. 23.
Origine. — Dragage 4, 21-3-64, 5° 07' N, 3°22' O, 100 à 250 m, sur
fonds rocheux avec une très légère couche de vase grise : exemplaire
de 22 cm de long ayant perdu la plupart de ses hydroclades.
Description. — Cet hydraire a été décrit maintes fois. Bedot, 1924,
p. 287, donne la liste des quelques 200 auteurs qui en ont parlé. Depuis
cette date, il a été cité fréquemment. Très commun.
Distribution géographique. — Cosmopolite (Hincks, 1868).
N emertesia ramosa Lalouroux, 1816 var. Plumularioides (Billard, 1906).
Synonymie. ■ — Antennularia ramosa var. plumularioides. Billard,
1906a, p. 215 et 1906b, p. 333. — N emertesia ramosa vai plumularioides.
Bedot, 1917, p. 46. — Id., 1925, p. 294. — Id., Yervoort, 1959, pp. 293-297,
fig. 47 a-c.
Origine. — Dragage 22, 8-4-64, 4°16'55" N, 70°30' O, 40 m, sur fond
à corail rouge, gorgones, coquilles brisées et gros blocs pourris : un bel
exemplaire de 10 cm environ avec son hydrorhize plongeant dans un
agglomérat de coquilles brisées. Pas de gonothèques.
Description. — H y a lieu de consulter la description de Yervoort,
pp. 293 — 297, fig. 47 a-c. Billard, auteur de cette variété, ne l’a décrite
que succinctement et ne l’a pas dessinée. En particulier, il a omis de
signaler la disposition particulière des dactylothèques (deux et une par
article), omission réparée par Yervoort.
Préparations colorées au vert de Thomas et au Zielh.
Distribution géographique. — Cette variété a été trouvée par
Billard, en 1906, dans le golfe de Cadix par 60 m de fond ; puis Ver-
voort, en 1959, la signale au large de la côte d’ivoire, de la Gold Coast
et de la Gambie.
Cladocarpus Allman, 1874.
Cladocarpus ventricosus Allman, 1877.
Synonymie. — Cladocarpus ventricosus. Allman, 1877, p. 52, pl. 31.
Id. Bedot, 1925, p. 139. Id., Vervoort, 1959, p. 300; fig. 49a-&, p. 301.
Origine. — Dragage 6, 23-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 50 m, sur vase,
sable, coquilles mortes, nombreuses gorgones : un spécimen de 25 mm
en possession de toutes les caractéristiques de l’espèce. Id., même jour,
même lieu mais par 70 m de fond, un spécimen de 12 mm de longueur.
— 380 —
Description. — Les deux descriptions d’ALLMAN et de Vervoort
sont bonnes. Quant aux dessins, il vaut mieux se reporter à ceux d’ALL¬
MAN, 1877, p. 52, pl. 31. Cette espèce se caractérise surtout par : 1° bords
de l’hydrothèque lisses ; 2° cinq replis intrathécaux ; 3° présence de dac-
tylothèques atrophiées le long de l’hydrocaule.
Distribution géographique. — Jusqu’ici il n’en a été trouvé que
quelques exemplaires à Sand Key par 180 m de fond (Allman), au Sierra
Leone et au Sénégal (Vervoort).
Aglaophenia Lamouroux, 1816.
Aglaophenia myriophyllum (Linné, 1758).
Synonymie. — • Sertularia myriophyllum. Linné, 1758, p. 810. Aglao¬
phenia myriophyllum. Pictet et Bedot, 1900, p. 34, pl. 8-9, fig. 1-10. Id.,
Rémy Perrier, 1936, p. 29, fig. AM. Thecocarpus myriophyllum. Bedot,
1925, p. 433.
Origine. - — St. 26/6, 22-3-64, 5° N, 3°23'30" O, 100 m : deux exem¬
plaires : l’un de 60 cm en excellent état, possède plusieurs corbules
ouvertes, une des caractéristiques de l’espèce. L’autre mesure 5 cm et
montre deux corbules.
Description. — • La meilleure est celle de Pictet et Bedot, 1900,
pp. 34-41, illustrée par les planches 8 et 9, fig. 1-10. Bedot, dans cet
article, explique longuement, avec preuves à l’appui, pourquoi il faut
laisser cet hydraire dans le genre Aglaophenia et ne pas le classer dans
les genres Lytocarpus ou Thecocarpus comme l’ont fait certains auteurs.
Distribution géographique. — Cosmopolite. Se plaît surtout dans
les eaux chaudes.
Aglaophenia pluma (Linné, 1758) var. parvula Bâle, 1881.
Synonymie. — Aglaophenia pluma. Baie, 1882, pp. 27, 29, 31, 35,
46, pl. 14, fig. 3. Id., Bedot, 1925, p. 82. Aglaophenia pluma, var. par-
vula. Vervoort, 1959, p. 307, fig. 52 a et 53 h, p. 309.
Origine. — Dragage 4, 21-3-64, 5°07' N, 30°22' O, 20 m, sur fonds
rocheux avec une très légère couche de vase grise : un échantillon de
55 mm en plus ou moins bon état.
Description. — Cet hydraire a été décrit et dessiné plusieurs fois
mais le dessin qui se rapproche le plus de la réalité ou, tout au moins,
du matériel que nous avons sous les yeux, est celui de Vervoort, 1959,
p. 309, fig. 53 b. A remarquer, en particulier, l’énorme développement
des dactylothèques supérieures, caractérisant cette variété.
Distribution géographique. — • On le rencontre tout le long de la
côte ouest de l’Afrique, jusqu’au Cap de Bonne Espérance (Vervoort,
1946, Millard, 1957). Natal (Millard, 1958).
— 381 —
BRYOZOAIRES
Trente-deux espèces de Bryozoaires ont été récoltées au cours de cette-
campagne. Sur ce nombre, 22 font l’objet des descriptions ci-dessous.
Quant aux* 10 autres nous les avons mises provisoirement de côté, leur
étude s’avérant longue et difficile. Elles feront l’objet d’un article com¬
plémentaire. Il s’agit de :
Cellepora hastigera Busk et Chaperia hispida (Fabricius, 1780), à l’étude
au British Muséum (Laboratoire du Dr. A. Hastings).
Cigclisula turrita (Smitt) dont le genre est douteux.
Crisia eburnea (Linné, 1767) : l’espèce est impossible à déterminer avec
certitude par manque d’ovicelles et de certains caractères secondaires^
Cupuladria multispinala (Canu et Bassler) et C. owenii (Gray) : en réserve
pour une étude ultérieure.
Farella sp. et Lichenopora sp. : indéterminable par manque de matériel-
Triporula stellata (Smitt), en cours de révision.
Un Cyclostome non identifiable parce que trop abîmé.
L’ensemble de cette récolte se décompose en : 30 ehilostomes, 1 cyclos¬
tome et 1 cténostome.
CHILOSTOMES Busk, 1852
Biflustridae Smitt, 1873.
Acanthodesia Canu et Bassler, 1928.
Acanthodesia arborescens Canu et Bassler, 1928.
Synonymie. — Acanthodesia arborescens Canu et Bassler, 1928 a, p. 15r
pl. 1, fig. 2-5.
Origine. — Dragage 7, 23-3-64, en face d’Abidjan, au début du « Trou
sans fond », 100/250 m sur fonds très vaseux avec gros blocs, graviers,
un peu de sable et nombreux débris de coquilles mortes : deux morceaux
de zoarium en forme d’Y de 7 et 13 mm de long, jeunes et vieilles zoécies,
pas d’ovicelles. — Dragage 10, 1-4-64, 5°04' N, 5°11' O, 30 m, fonds
très vaseux avec sables grossiers et débris de coquilles : neuf petits mor¬
ceaux provenant vraisemblablement d’un spécimen cassé par la drague,,
leur longueur varie de quelques mm à 15 mm. Dragage 20, 7-4-64, 4°30' N,
7°09' O, 35 m, sur fonds durs recouverts d’une légère couche de vase
grise : un bel échantillon de 20 mm de long comportant des zoécies à
différents âges.
— 382 —
Description. — Se reporter à l’auteur ci-dessus, excellentes photo¬
graphies. A. arborescens se reconnaît assez facilement aux spiculés qui
ornent la moitié inférieure de l’opésie.
Distribution géographique. — Cap Blanc, Mauritanie (Canu et
Bassler, 1928). C’est la deuxième fois que ce bryozoaire est rencontré.
Cupuladria Canu et Bassler, 1920.
Cupuladria canariensis Busk, 1859.
Synonymie. — Cupuladria canariensis. Busk, 1859, p. 66, pl. 23,
f. 6-9. Id., Jelly, 1889, p. 79. Id., Canu et Bassler, 1919, p. 78, pl. 1, fig. 8-
10. Id., Canu et Bassler, 1928 b, p. 15, pl. 1, fig. 7-9, texte, fig. 2. Id.,
Gautier, 1962, p. 53.
Origine. — Dragage 10, 1-4-64, 5°04' N, 4°38'30" O, 30 m, sur fonds
très vaseux, avec sable grossier et débris de coquilles : zoarium de 2 mm2
environ. Zoécies en assez mauvais état.
Description. — Espèce souvent décrite et dessinée dans tous ses détails.
Se reporter plus haut au paragraphe « Synonymie ». Busk, 1859, Canu
et Bassler, 1919 et 1928 b, ainsi que Gautier, 1962, sont intéressants
à consulter.
Observation. — Espèce déterminée par Miss Patricia Cook.
Distribution géographique. — Golfe du Mexique (Canu et Bass¬
ler, 1928). Atlantique, Méditerranée (Hastings, 1930). Espèce des mers
tropicales et subtropicales de l’hémisphère boréal, paraissant manquer
dans le Pacifique occidental (Buge, 1902).
Cupuladria doma (d’Orbigny, 1851).
Synonymie. — Discoflustrellaria doma, D’Orbigny, 1851, p. 561. Cupu¬
ladria doma. Gautier, 1962, p. 54.
Origine. — St. 27/5, 19-3-64, 4°49' N, 2°45' O, 100 m : deux échan¬
tillons de 1 et 2 mm de diamètre.
Description. — Se reporter à celle de J. Gautier, 1962, p. 54.
Observation. — - Détermination faite par Miss P. Cook, du British
Muséum.
Distribution géographique. — Côtes d’Algérie, Méditerranée, Oran
i(Canu et Bassler), Mauritanie, Madère, Floride (Gautier, 1952).
Calpensiidae Canu et Bassler, 1923.
Discoporella d’Orbigny, 1821.
Discoporella umbellata (Defrance, 1823).
Synonymie. — Lumulites umbellata. Defrance, 1823, p. 361, pl. 17,
fig. 1. Cupularia umbellata. Jelly, 1889, p. 79. Discoporella umbellata.
Cook, 1963, p. 407, pl. I, fig. A-D.
383
Origine. — St. 27/5, 19-3-64, 4°49' N, 2°45' O, 100 m : cinq échantil¬
lons de 1-5-12-18-22 mm de diamètre, ce dernier ayant la moitié du zoa-
rium garni de ses vibraculaires.
Description. — La description et la biologie particulière de ce bryo-
zoaire sont à rechercher dans l’article de Miss Patricia Cook, 1963. Cette
espèce est reconnaissable à la forme de cône évasé du zoarium, à ses longs
vibraculaires (chez les colonies âgées) et à son bord dentelé. La forme des
zoécies varie avec l’âge.
Distribution géographique. — Commun à la latitude où il a été
pêché. Baie de Funchal (Cook. 1963).
Steganoporellidae Hincks, 1884.
Steganoporella Smitt, 1873.
Steganoporella magnilabris (Busk, 1852).
Synonymie. — Membranipora magnilabris. Busk, 1852, p. vi, pl. 65,
fig. L. Steganoporella magnilabris. Jelly, 1889, p. 254. Id., Cook, 1964 b,
p. 53, pl. 1, fig. 4, texte fig. 2.
Origine. — St. 27/5, 19-3-64, 20 m : un morceau de zoarium en assez
bon état mesurant 60 X 40 mm.
Description. — D’assez nombreuses descriptions ont été faites. Voir
à ce sujet, Jelly, 1889, p. 254, qui en donne l’énumération. La dernière
et la plus intéressante, est celle de Miss P. Cook, 1964 b, p. 53, pl. 1,
fig. 4, texte, fig. 2 ; ses dessins sont bons, en particulier ceux du texte,
fig. 2, qui correspondent exactement à l’échantillon récolté.
Distribution géographique. — Miss Cook, 1964 b, citée plus haut,
analyse les variations de S. magnilabris en fonction de la localité et donne
la liste de ses stations. Le lecteur aura intérêt à s’y reporter.
Cellariidae Hincks, 1880.
Cellaria Lamouroux, 1812.
Cellaria johnsoni (Busk, 1858).
Synonymie. — • Nellia johnsoni. Busk, 1858, p. 125, pl. XIX, fig. 2.
Cellaria johnsoni. Hincks, 1880, p. 112, pl. XIII, fig. 9-12.
Origine. — Dragage 6, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, sur
vase, sable, coquilles mortes et nombreuses gorgones : un fragment de
colonie non ovicellée de 22 mm de long. Dragage n° 10, 1-6-64, 5°04' N,
5°18' O, 30 m, sol très vaseux, sable grossier et débris de coquilles : deux
petits fragments d’une jeune colonie, non ovicellée.
Description. — Le texte et les dessins de Hincks, 1880, p. 112, pl. XIII,
fig. 9-12, sont les meilleurs.
Observation. — • Déterminé par Miss P. Cook.
25
— 384
Distribution géographique. — Méditerranée (Hincks, 1880). Madère
(J. Y. J.). Relativement commun.
Bugulidae Gray, 1848.
Bugula Oken, 1815.
Bugula calathus Norman, 1868.
Synonymie. — • Bugula calathus. Norman, 1868, p. 218, pl. 6, lig. 3-8.
Id., Jelly, 1889, p. 24. Id., Hastings, 1943, p. 426. Id., Gautier, 1962,
p. 76.
Description. — Celle de Hastings, 1943, p. 426, est intéressante en
ce sens qu’elle établit une diagnose différentielle avec plusieurs espèces
s’en rapprochant. La plus récente est celle de Gautier, 1962, p. 76. Enfin,
pour les dessins, se reporter à Hincks, 1880, p. 82, pl. 11, fig. 4-6. Les
aviculaires pédonculés de cette espèce sont typiques et la forme du zoa-
rium en éventail la fait reconnaître.
Distribution géographique. — - Méditerranée (Waters, Calvet,
Hincks, 1880). Côtes espagnoles de l’Atlantique, Afrique du Sud (Gau¬
tier, 1962, Hastings, 1943, Kluge).
Scrupocellariidae Lévinsen, 1909.
Scrupocellaria Van Beneden, 1845.
Scrupocellaria bertholetti (Audouin, 1826).
Synonymie. — Scrupcellaria bertholetti.. Jelly, 1889, p. 239. Id., Cal¬
vet, 1907, p. 376. Id. Waters, 1916, p. 5.
Origine. — Dragage 6, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°25'30" O, 70 m, sur
vase, sable, coquilles mortes, nombreuses gorgones : quelques débris de
colonie de 2/4 mm de long.
Description. — Voir celle de Calvet, 1907, p. 376, qui est encore
la meilleure.
Observation. — Détermination faite par Miss P. Cook.
Distribution géographique. — Méditerranée, mer Rouge (Calvet,
1907). Madère, îles du cap Vert (Calvet, Waters, 1916).
Scrupocellaria reptans (Linné, 1758).
Synonymie. — Sertularia reptans. Linné, 1758, p. 815. Scrupocellaria
reptans. Jelly, 1889, p. 240. Id., Gautier, 1962, p. 88.
Origine. — St. 23/1, 16-4-64, 15 m : deux échantillons de 8 mm.
Dragage 6, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°25'30" O, 70 m, sur vase, sable, coquilles
mortes, nombreuses gorgones : une colonie bien étalée avec quelques
débris d’autres colonies enchevêtrés dans les vibraculaires, diamètre de
cette colonie : 15 mm.
— 385
Description. — Gautier en donne une fort complète dans sa thèse
de 1962, p. 88. Pour l’iconographie se reporter à Hincks, 1880, p. 52,
pl. 7, fîg. 1-7. Il est à remarquer que les zoécies des échantillons récoltés
ont leur scutum (= fornix) très régulièrement ramifié, la partie supé¬
rieure comporte 3 lobes et la partie inférieure 4 lobes. Les épines orales
et les vibraculaires dorsaux sont particulièrement développés et robustes.
Distribution géographique. — Méditerranée (nombreux auteurs).
Açores, Madère, Atlantique tempéré (Gautier, 1962). Maroc (Canu et
Bassler, 1924).
Escharellidae Levinsen, 1909.
Cleidochasma Harmer, 1957.
Cleidochasma oranense (Waters, 1918).
Synonymie. — Lepralia oranensis. Waters, 1918, p. 101, pl. 12, fîg. 11-
13. Cleidochasma oranense. Cook, 1964 a, p. 17, pl. 2, fîg. 3, pl. 3, fîg. 2,
fig. texte 6 A-B.
Origine. — Dragage 3, 20-3-64, 4°43'30" N, 2°46'30" O, 103 m, sur
sable, vase grise, coquilles mortes : cinq échantillons en plein dévelop¬
pement, pas d’ovicelles, aviculaires bien marqués, apertures nettes. Dra¬
gage 6, 5-10-63, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, sur vases, sable, coquilles
mortes, nombreuses gorgones : quatre morceaux de zoarium en bon état,
pas d’ovicelles.
Description. ■ — - La dernière en date, celle de Miss P. Cook, 1964,
p. 17, pl. 2, fig. 3 et pl. 3, fig. 2, est excellente. Les photographies de ces
planches illustrent bien ce bryozoaire des eaux chaudes.
Distribution géographique. — Conakry, Guinée (Marche-Marchad,
1953-1954), Ghana, Afrique Occidentale (P. Cook, 1964). Côtes maro¬
caines, Oran, Libéria (Canu et Bassler, 1928). N’a pas été trouvé à
Madère, ni aux îles du Cap Vert (P. Cook, 1964).
Schizomavella Canu et Bassler, 1917.
Schizomavella auriculata (Hassall, 1852).
Synonymie. — - Lepralia auriculata. Hassall, 1842, p. 412. Schizopo-
rella auriculata. Jelly, 1889, p. 222. Schizomavella auriculata. Gautier,
1962, p. 132.
Origine. — Dragage 10, 7-10-63, 5°0' N, 5°18' O, 70 m, sol très vaseux
avec sable grossier et débris de coquilles : une colonie jeune commen¬
çant à encroûter le grand foramimifère Jullienella foetida. Dragage 15,
4-4-64, 4°50' N, 5°57' O, 70 m, sol dur à algues calcaires : une belle colonie
encroûtant J. foetida.
Description. — Cette espèce, qui a été choisie par Canu et Bassler,
1917, comme espèce-type du genre Schizomavella, est fort bien décrite
— 386 —
dans Gautier, 1962, p. 122, malheureusement sans iconographie. Pour
cette dernière, voir Busk, 1854, p. 67, pl. 89, fig. 4-6.
Observation. — La détermination en a été faite par P. Cook.
Distribution géographique. — Méditerranée (Nombreux auteurs).
Atlantique tempéré et boréal, Pacifique Nord (Gautier, 1962).
Schizoporella Hincks, 1877.
Schizoporella sp. aff. Ansata Canu et Bassler not Johnston.
Synonymie. — Voir ci-dessous.
Origine. — Dragage 1, 19-3-64, 4°58'30" N, 2°41'30" O, 20 ni, fonds
très durs recouverts d’une pellicule de vase : un morceau de rocher de
25 mm recouvert en partie de ce bryozoaire en assez mauvais état.
Description. — Cette forme est très voisine de celle décrite par Canu
et Bassler et se rapproche aussi de S. longirostris Hincks, mais elle en
diffère par le type d’aviculaire. Son orifice ressemble beaucoup à celui
du genre Stylopoma mais les ovicelles sont différentes. Pour se faire une
opinion exacte, il sera nécessaire d’avoir des échantillons en meilleur
état et en plus grande quantité.
Observations. — Détermination et commentaires de Miss Patricia
Cook.
Smittinidae Levinsen, 1909.
Porella Gray, 1848.
Porella remotorostrata Canu et Bassler, 1928.
Synonymie. — Porella remotorostrata. Canu et Bassler, 1928 a, p. 44,
pl. 4, fig. 7-8 et pl. 5, fig. 1-10.
Origine. — Dragage 4, 21-3-64, 5°07' N, 3°22' O, 20 m, fonds rocheux
avec une très légère couche de vase grise : un zoarium complet avec sa
base et trois branches. St. 23/1, 1-4-64, 5°06' N, 5°18'30" O, 20 m : un
débris de zoarium de 12 mm de long. Dragage 10, 1-4-64, 5°04' N, 5°18' O,
30 m, sur sol très vaseux, avec sable grossier et débris de coquilles : un
débris de zoarium de 5 mm de long.
Description. — Voir celle de l’auteur et les douze photographies
qu’il a faites. Aviculaire médian caractéristique placé à la base de la péris-
tomie tubulaire et très éloignés de celle-ci, signe différentiel avec P. cer-
vicornis, Pallas — bryozoaire commun — où l’aviculaire est enclavé
dans le péristome.
Observation. — Cette espèce a été déterminée par miss P. Cook.
Distribution géographique. — Côtes du Maroc et de Mauritanie
(Canu et Bassler, 1928).
— 387 —
Reteporidae Smitt, 1867.
Sertella Jullien, 1903.
Sertella beaniana (King, 1846).
Synonymie. — Retepora beaniana. King, 1846, p. 237. Id., Hincks,
1880, p. 391, pl. 53, fîg. 1-5. Id., Jelly, 1889, p. 213. Sertella beaniana.
Jullien, 1903, p. 58 et 132.
Origine. — Dragage 4, 21-3-64, 5°07' N, 30°22' O, 20 m, sur sol rocheux
avec une très légère couche de vase grise : deux débris de zoarium de
5 mm et un de 10 mm.
Description. — Hincks, 1880, p. 391, pl. 53, fig. 1-5, donne une des¬
cription complète et de bons dessins de cette espèce. Voir ci-dessous
S. couchii pour l’origine du genre Sertella.
Observation. — Détermination P. Cook.
Distribution géographique. — Régions boréales (Relcher). Médi¬
terranée. Afrique de l’Ouest.
Sertella couchii (Hincks, 1878).
Synonymie. — Retepora couchii. Hincks, 1880, p. 395, pl. 53, fîg. 6-11.
Id., Jelly, 1889, p. 213. Id., Canu et Rassler, 1930, p. 57, pl. 7, fig. 13-15.
Sertella couchii. Gautier, 1962, p. 227.
Origine. — Dragage 4, 21-3-64, 5°07' N, 30°22' O, 20 m, sur sol rocheux
avec une très légère couche de vase grise : un morceau de « coupelle » de
zoarium de 30 mm avec longs rostres labiaux et nombreuses ovicelles.
Dragage 6, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, sur fonds de vase, sable,
coquilles mortes, nombreuses gorgones : plusieurs petits débris de zoa¬
rium de 4 à 15 mm.
Description. — ■ Celle de Gautier, 1962, p. 227, est nette et précise
mais elle n’est pas illustrée. On peut consulter avec fruit celle de Hincks,
1880, pl. 53, fig. 6-11. Canu et Rassler, 1930, p. 57, estiment que le
plus beau dessin de cette espèce est celui de Manzoni, 1870. Ce rété-
pore est facile à déterminer à cause de son aspect épineux, de son rostre
et de ses nombreuses ovicelles, ornées, en avant, d’une longue fissure
longitudinale. A noter que le genre Sertella Juillien, 1903, n’est qu’un sous-
ordre du genre Retepora Imperator, 1599. Cette espèce est beaucoup
plus connue sous ce dernier nom de genre.
Distribution géographique. — ■ Atlantique oriental tempéré des côtes
sud de l’Angleterre iusqu’à Madère et au Maroc, Méditerranée (Gau¬
tier, 1962).
— 388 —
Adeonidae Hincks, 1887.
Metrarabdotos Canu, 1914.
Metrarabdotos unguiculatum Canu et Bassler, 1928.
Synonymie. — Metrarabdotos unguiculatum Canu et Bassler, 1928 b,
p. 25, pl. 8, fig. 9.
Origine. — Dragage 6, 23-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, sur
vase, sable, coquilles mortes, nombreuses gorgones : un petit échantillon
de 5 X 5 mm en excellent état et un zoarium de 20 mm de long très
caractéristique.
Description. — La plus récente et la meilleure est celle de Buge,
1963, p. 181, fig. 23-24.
Observation. — Détermination de P. Cook.
Distribution géographique. — Golfe du Mexique (Buge, 1963).
Celleporidae Busk, 1852.
Celleporaria Lamouroux, 1821.
Celleporaria aperta (Hincks, 1882).
Synonymie. — Schizoporelle aperta. Hincks, 1882, t. IX, p. 126, pl. 5,
fig. 3. Id., Jelly, 1889, p. 221. Celleporaria aperta. Harmer, 1957, p. 673,
pl. 42, fig. 11-13, texte, fig. 56.
Origine. — - Dragage 4, 4-4-64, 4°52'30" N, 5o37'30" O, 40 m, sur sol
dur à algues calcaires : un spécimen de 35 mm de long dont la plupart
des épines orales ont été détruites par abrasion.
Description. — - Description et dessin : voir ci-dessus. Le zoarium
récolté dans ce dragage est vieux et ses caractéristiques ne sont pas nettes,
néanmoins on peut l’identifier.
Observation. — Déterminé par Miss P. Cook.
Distribution géographique. ■ — Macassar, Suez (Hasting, 1927).
Philippines (Canu et Bassler, 1929). Iles du Cap Vert (Waters, 1918).
Hippoporidra Canu et Bassler, 1927.
Hippoporidra picardi Gautier, 1962.
Synonymie. — Hippoporidra picardi. Gautier, 1962, p. 254, texte,
fig. 2. Id., Cook, 1964, p. 31, texte, fig. 7 D et 8 E-F.
Origine. — Dragage 6, 22-3-64, 5°01'30" N, 3°23'30" O, 70 m, fonds
de vase, sable, coquilles mortes, nombreuses gorgones : un bras cassé
de 22 mm d’une colonie.
— 389 —
Description. — Voir celle de Gautier, 1962, p. 254, et celle de Cook,
1964, p. 31, fig.-texte 7 D et 8 E-F. A noter le petit sinus de l’orifice,
le grand ariculaire de remplacement et la vaste et retombante zoécie.
Observation. — La détermination de cette espèce et les commen¬
taires ci-dessus sont de Miss P. Cook.
Distribution géographique. — Iles du Cap Vert, Mauritanie, Gorée
(Marche-Marchad) Cap de Bonne-Espérance (Br. Mus.) Mer Égée
(Gautier, 1962).
llippoporidra senegambiensis (Carter, 1882).
Synonymie. • — ■ Cellepora senegambiensis. Carter, 1882, p. 416, pl. 16,
fig. 1 A-V. Lepralia senegambiensis. Jellv, 1889, p. 126. llippoporidra
senegambiensis. Cook, 1964 a, p. 29, pl. 3, fig. 3-4 et fig.-texte 7 B-C, 8 A-D.
Origine. - — Dragage 10, 1-4-64, 5°04' N, 5°18' O, 30 m, fonds très
vaseux, avec sable grossier et débris de coquilles : un zoarium complet
encroûtant une coquille habitée par un pagure. Dragage 14, 4-4-64,
4°52'30" N, 5°57'30" O, 40 m, fonds durs à algues calcaires : une belle
colonie encroûtant une coquille de gastéropode.
Description. — Excellente description et belles photographies dans
Cook, 1964, p. 29, pl. 3, fig. 3-4 et fig.-texte 7 B-C et 8 A-D. Les exem¬
plaires examinés ici sont caractéristiques. Comme le dit Miss Cook, ce
bryozoaire encroûte généralement la coquille de Turritella annulata
Kiener, habitée par le pagure Diogenes ovatus. Il semble bien que ce soit
le cas ici.
Distribution géographique. — Côte occidentale d’Afrique, Sénégal,
Angola (Cook, 1964). Conakry, Gorée (Marche-Marchad, 1954). N’a pas
été trouvé à Madère, ni aux Canaries, ni aux îles du Cap Vert (Cook,
1964).
Turbicellepora Ryland, 1963.
Turbicellepora coronopus (Wood, 1844).
Synonymie. • — Cellepora coronopus. Wood, 1844, p. 18. Id., Jelly,
1889, p. 48. Schismopora coronopus. Gautier, 1962, p. 260. Turbicellepora
coronopus. Ryland, 1963, p. 34.
Origine. — Dragage 18, 6-4-64, 4°35' N, 6°29' O, 20 m, fonds très
durs : cinq morceaux de zoarium de 5, 7, 12, 16, 19 mm de long. St. 20/5,
7-4-64, 4°22' N, 5°05'30" O, 70 m : un zoarium encroûtant la moitié d’un
débris de rocher de 25 X 35 mm. St. 26/6, 22-3-64, 5°00' N, 3°23'30" O,
100 m : une colonie encroûtant un petit pagure. Dragage 2, 19-3-64,
4°57' N, 2°42' O, 40 m, sur sol très vaseux : six échantillons d’environ
un cm chacun.
Description. — Voir celle de Ryland, 1963, p. 34, pour le genre, et
celle de Gautier, 1962, p. 260 pour l’espèce.
390
Observation. — La détermination de cet échantillon a été faite au
British Muséum par Miss P. Cook.
Distribution géographique. — Méditerranée, Atlantique tempéré
boréal oriental (Gautier, 1962).
Catenicellidae Busk, 1852.
Vittaticella Maplestone, 1900.
Vittaticella uberrima Harmer, 1957.
Synonymie. — Vittaticella elegans. Hastings, 1932, p. 448. Vittati¬
cella uberrima. Harmer, 1957, p. 772, pl. L, fig. 4-5-15.
Origine. - — Dragage au large d’Abidjan, 9-10-63, 50/55 mm : quelques
rares échantillons de quelques mm, en bon état.
Description. — Il y a lieu de voir la description de Hastings, 1932,
p. 448, qui donne les origines de cette espèce, et celle de Harmer, 1957,
p. 772, pl. 50, fig. 4-5-15, qui est excellente et qui complète la précé¬
dente. Préparations faites et colorées au Zielh.
Observation. — Détermination effectuée par Miss P. Cook, du
B. Muséum.
Distribution géographique. — • Java, Célèbes, Nouvelles-Guinée, Cey-
lan, Madère (Harmer, 1957).
CYCLOSTOMES Busk, 1952.
Horneridae Gregory, 1899.
H ornera Lamouroux, 1821.
Hornera lichenoides (Linné, 1758).
Synonymie. — Millepora lichenoides, Linné, 1758, p. 791. Hornera
lichenoides. Hincks, 1880, p. 468, pl. 67, fig. 1-5. Id., Jelly, 1889, p. 114.
Origine. — Dragage 7, 22-3-64, 200 m, en face d’Abidjan, début du
« Trou sans fond », sur sol très vaseux, avec gros blocs, graviers, un peu
de sable et nombreux débris de coquilles mortes : deux débris de zoa-
rium, l’un de 30 mm l’autre de 10 mm.
Description. — • Bryozoaire commun bien décrit et dessiné par Hincks,
1880, p. 468, pl. 67, fig. 1-5.
Distribution géographique. — Région arctique, golfe du Saint-Lau¬
rent, République Argentine, Port-Philippe en Australie (Calvet). Océan
Atlantique en général (Hincks).
Laboratoire de Malacologie
du Muséum National d' Histoire Naturelle.
391
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ACTES ADMINISTRATIFS
M. le Professeur Lionel Balout est nommé Assesseur au Directeur pour
l’année 1965 (Arrêté ministériel du 14-1-1965).
M. le Professeur Jean-Pierre Lehman est délégué dans les fonctions d’ As¬
sesseur au Directeur pour l’année 1965 (A. m. du 4-II-1965).
Mlle Marie-Louise Priou est nommée sous-Directeur de laboratoire au Labo¬
ratoire Maritime du Muséum à Dinard, à compter du 1er avril 1964 (A. m. du
25-1-1965).
M. Jean-Marie Démangé est nommé sous-Directeur de laboratoire à la chaire
de Zoologie des Arthropodes, à compter du 1er décembre 1964 (A. m. du 25-i-
1965).
M. Charles Roux est nommé sous-Directeur de laboratoire à la chaire de3
Pèches Outre-Mer, à compter du 1er décembre 1964 (A. m. du 4-II-1965).
M. Jean Prévost est nommé sous-Directeur de laboratoire à la chaire de
Zoologie des Mammifères et des Oiseaux, à compter du 1er janvier 1965 (A. m.
du 4-II-1965).
MM. G. Aymonin, Y. Fontaine, B. Salvat et P. Viette sont nommés
Maîtres-assistants, à compter du 1er décembre 1964 (A. m. du 4-H-1965).
M. Christian Erard est nommé Assistant stagiaire au Centre de Recherches
sur les Migrations des Mammifères et des Oiseaux, à compter du 1er novembre
1964 (A. m. du 4-II-1965).
Mme Huguette Genest est nommée Assistante stagiaire à la chaire de Zoo¬
logie des Mammifères et des Oiseaux, à compter du 1er novembre 1964 (A. m.
du 7-1-1965).
Mile Marie Le Grand est nommée Assistante stagiaire à la chaire de Pré¬
histoire, à compter du 1er décembre 1964 (A. m. du 4-H-1965).
Mlle Elisabeth Bertrand est nommée Assistante stagiaire à la chaire de
Physiologie générale, à compter du 1er janvier 1965 (A. m. du 4-H-1965).
M. Claude Monniot est nommé Maître-assistant à la chaire d’Ecologie géné¬
rale, à compter du 1er janvier 1965 (A. m. du 26-II-1965).
M. Marc André, sous-Directeur de laboratoire, est admis, pour ancienneté
d’âge et de services, à faire valoir ses droits à une pension de retraite, à compter
du 10 février 1965, et maintenu en fonctions jusqu’au 30 septembre 1965 (A. m.
du 4-xn-1965).
— 396
DISTINCTIONS HONORIFIQUES
Légion d’ Honneur.
M. le Professeur Roger Heim est promu Commandeur par décret du 11 juil¬
let 1964.
Palmes Académiques.
Par décret du 2 juillet 1964,
sont promus Officiers :
M. Ambroise Pauzat, Secrétaire Général; M. Jacques Forest, sous-Direc-
teur de laboratoire, chaire de Zoologie (Arthropodes) ; M. Robert Gessain,
sous-Directeur de laboratoire au Musée de l’Homme.
sont nommés Chevaliers :
M. Jean Bldm, Chercheur, (Chaire de Cryptogamie) ; Mme Gabrielle Carayon,
Biologiste adjointe au C.N.R.S., Laboratoire d’Entomologie générale et appli¬
quée ; M. Charles Massoulle, Aide technique principal, Laboratoire de Chimie ;
M. Francis Petter, sous-Directeur de laboratoire, Chaire de Zoologie (Mam¬
mifères et Oiseaux) ; M. Bernard Saint-Guily, sous-Directeur de laboratoire,
Chaire d’Océanographie Physique ; Mrae Rosalie Suarez, Secrétaire comptable
au Musée de l’Homme.
Mérite Agricole.
Sont nommés Chevaliers,
par arrêté ministériel du 13 août 1964 :
M. Yves Plessis-Fraissart, Assistant au Laboratoire des Pêches Outre-
Mer ; M. Georges Remaudière, Chercheur au Laboratoire d’Entomologie ;
M. Louis Kratz, Aide technique, Service des Cultures ; M. Robert Molle,
Aide technique, Service des Cultures ;
par arrêté ministériel du 10 février 1965 :
M. Jean Gaborit, Aide technique principal, Service des Cultures.
Le Gérant : Jacques Forest.
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Le Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle paraît depuis 1895.
Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules.
Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions
des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections
reçues dans les laboratoires du Muséum.
Le Bulletin peut être obtenu par achat ou échange en s’adressant à la Bibliothèque cen¬
trale du Muséum national d’Histoire naturelle, 36, rue Geotïroy- Saint- Hilaire, Paris, 5*
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Les années anciennes peuvent également être achetées ou échangées :
1'° série i T. là 34, 1895-1928.
2e série (en cours) : T. 1 à 36, 1929-1964.
Instructions pour les auteurs.
Les auteurs qui désirent présenter des communications sont priés d’en
adresser directement la liste au Directeur du Muséum huit jours pleins avant
la date de la séance.
Les textes doivent être dactylographiés avec doubles interlignes, d’un seul
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Cybium. Bulletin de l’Association des amis du Laboratoire des Pêches Outre-
Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; sans pério¬
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mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬
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nationale de Botanique appliquée et d' Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬
ratoire d’Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; abonnement, France,
33 F ; Étranger, 38 F.
Adansonia (suite aux Notulae Systematicae). Directeurs : MM. A. Aubréville
et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5e ;
sans périodicité ; abonnement, France, 30 F ; Étranger, 40 F.
Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue
Buffon, Paris-5e ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F.
Revue Bryologique et Lichénolo gique. Directeur : Mm® V. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ;
depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F.
Cahiers de La Maboké. Directeur : M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie,
12, rue de Buffon, Paris 5e ; depuis 1963 ; abonnement, France, 20 F, Étran¬
ger, 24 F.
Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie,
61, rue Buffon, Paris, 5e ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F.
Etranger, 40 F.
ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 9582). - 24-9-1965.
2* Série, Tome 37
Numéro 3
Année 1965
Paru le 24 Décembre 1965.
SOMMAIRE
Faces
Communications :
M. Blanc et F. cTAubenton. Sur la présence de Scleropages formosus (Müller et
Schlegel 1844), Poisson de la famille des Osteoglossidae, dans les eaux douces du
Cambodge . 397
P. Fourmanoir et E. Postel. Sur une petite collection de poissons rapportés de Mada¬
gascar par M. G. Cherbonnier . 403
E. Seguy. Le Sarcophaga nigrwentris, parasite de l'Abeille domestique en Europe
occidentale (Insecte Diptère Calliphoride) . 407
H. Bertrand et C. Watts. Les premiers états des Sclerocyphon Blackb. (Col. Eubriidae). 412
P. Robaux. Thrombiidae de Lorraine (lre note) . 436
J. C. Beaucournu et Y. Robert. Description du mâle d 'Ixodes acuminatus Neu¬
mann, 1901 . 444
J. Heurtault-Rossi et J. F. Jezequel. Observations sur Feaella mirabilis Eli. (Arach¬
nide, Pseudoscorpion). Les chélicères et les pattes-mâchoires des nymphes. Descrip¬
tion de l’appareil reproducteur . 450
Sueo M. Shiino. Phylogeny of the généra within the family Bopyridae . 462
E. Fischer-Piette. Suite de l’expansion sur la côte atlantique française du Cirripède
austral Elminius modestus Darwin . 466
J. Bocquet-Védrine. Cycle du Rhizocéphale hermaphrodite Chthamalophilus delagei
J. Bocquet-Védrine, parasite externe du Cirripède Operculé Chthamalus stellatus
(Poli) . 469
H. Chevallier. Catalogue des collections du Muséum correspondant à 1’ « Histoire
naturelle des Mollusques » de Férussac ( 2e partie) . 476
J. Christiaens. Une nouvelle variété ex colore de Patella intermedia (Jeffreys) = P. de-
pressa Bean : la variété miniata . 490
G. Cherbonnier. Note sur Fusus caparti Adam et Knudsen, Mollusque Gastéropode
marin . 492
C. Thiriot-Quiévreux. Description de Spirorbis (Laeospira) pseudo-militaris n. sp.,
Polychète Spirorbinae, et de sa larve . 495
S. Deblock, A. Capron et E. R. Brygoo. Trématodes de Reptiles (Crocodiliens et Sau¬
riens) de Madagascar et de Nossi-Bé. Au sujet de sept espèces, dont trois nouvelles
des genres Plagiorchis (Mültiglandülaris) , Ommatobrephus et Cryptotropa . 503
J. Richard. Une nouvelle espèce du genre Neodiplostum Railliet, 1919 (Trematoda
Diplostomatidae), parasite d’un Cuculidé malgache . 523
A. Guttowa. Copepoda as intermediate hosts of Diphyllobothrium latum L. in euro-
pean foci of infection . 528
W. Michajlow. Les Copépodes en tant que premiers hôtes intermédiaire du genre
Triaenophorus (Cestoda, Pseudophyllidae) . 533
J. C. Quentin. Sur la présence de Nématodes Trichostrongylidae du genre Molineus
chez des Rongeurs et chez un Lémurien de la station expérimentale de La Maboké
(R.C.A.) . 539
C. Devos. Le bourgeonnement externe de l’Éponge Mycale contarenii (Martens)
(Démosponges) . 548
A. Guillaumin. Contributions à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. CXXV-CXXVII. 556
Bull. Mus. Hlst. nat., Paris, 37, n° 3, 1965, pp. 397-562.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1965. — N° 3.
468e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
6 mai 1965
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. GUIBÉ
COMMUNICATIONS
SUR LA PRÉSENCE DE SCLEROPAGES FORMOSUS
(MÜLLER ET SCHLEGEL 1844),
POISSON DE LA FAMILLE DES OSTEOGLOSSIDAE
DANS LES EAUX DOUCES DU CAMBODGE
Par M. BLANC et F. d’AUBENTON
Le but principal de cette note est de signaler la capture de plusieurs
spécimens d’une espèce appartenant à la famille des Osteoglossidae dans
les eaux douces du Cambodge. C’est la première fois en effet que des
représentants de cette famille sont signalés en territoire cambodgien.
La famille des Osteoglossidae est une famille de Poissons Téléostéens
d’eau douce tropicale qui appartient à l’ordre des Clupéiformes et au
sous-ordre des Osteoglossoidei. Le corps, de forme allongée, plus ou
moins comprimé ventralement, est revêtu d’écailles épaisses, à structure
en mosaïque. La tête dépourvue d’écailles est recouverte d’os dermiques
très apparents. Les nageoires sont formées uniquement de rayons mous.
Les pelviennes sont en position abdominale. La dorsale et l’anale sont
très reculées vers l’arrière du corps. La caudale est arrondie. La ligne
latérale est complète. La famille doit son nom à l’existence de dents sur
la langue.
C’est une famille très ancienne, connue depuis l’Albien, mais qui
n’est plus représentée actuellement que par quatre genres dont la répar¬
tition est étroitement localisée et un peu comparable à celle des Dipneustes,
à savoir :
26
— 398 —
Arapaïma Millier 1843 et Osteoglossum Vandelli 1797, en Amérique
du Sud,
lleterotis Ehrenberg 1827, en Afrique tropicale, au nord de l’Équateur,
Scleropages Günther 1864, en Australie, Nouvelle-Guinée et Indo-
Malaisie.
Parmi les Osteoglossidae, le genre Scleropages Günther 1864 est carac¬
térisé par un corps très comprimé latéralement et possédant un bord
abdominal tranchant, par une bouche très grande (maxillaire très long)
et en position oblique, par la présence d’une paire de barbillons à la
mâchoire inférieure, et par le fait que la dorsale, nettement plus courte
que l’anale, est opposée seulement à la partie postérieure de celle-ci.
Les pectorales sont généralement bien développées et les pelviennes
assez petites.
Le genre Scleropages est représenté actuellement dans le monde par
deux espèces : Scleropages leichardti Günther 1864 et Scleropages formosus
(Müller et Schlegel 1844). Ces deux espèces se distinguent facilement l’une
de l’autre par le nombre d’écailles de la ligne latérale (35/36 pour S. lei¬
chardti et 22/23 pour S. formosus) et par le nombre d’écailles en rangées
transversales (3-3 1/2 pour S. leichardti et 2-2 1/2 pour S. formosus).
De plus, l’extrémité distale de la nageoire pelvienne atteint l’origine de
la nageoire anale chez S. formosus, tandis que chez S. leichardti l’origine
de la nageoire anale est séparée de l’extrémité distale de la nageoire
pelvienne par un espace approximativement égal à quatre écailles. Enfin
la coloration est assez différente, puisque S. formosus est un poisson
très sombre, alors que pour S. leichardti Castelnau en 1876 écrit : « Le
Poisson est très beau, d’un éclat argenté très vif, avec une ou deux petites
taches, d’un rouge-orange sur chaque écaille ; l’œil est d’un rouge très
vif. »
Scleropages leichardti a été signalé uniquement dans plusieurs rivières
côtières du Queensland (province nord-est de l’Australie) par A. Günther
(1864) et dans la Digul River (rivière située dans la partie sud de l’ Ile
de Nouvelle-Guinée) par M. Weber (1910). Les collections du Muséum
en possèdent un exemplaire (n° A. 9210) envoyé du Queensland par
F. de Castelnau en 1876 1.
Scleropages formosus a été longtemps connu seulement de Sumatra,
de Banka et de Bornéo (A. Günther, 1868 — C.M.L. Popta, 1906 —
M. Weber et L.F. de Beaufort, 1913). Puis il fut signalé en Malaisie,
à Bukit Merah dans le district de Perak et à Tasek Bera (N. Smedley,
1931 — G. S. Myers, 1932). A la même époque, il fut découvert par un
boy-scout dans la région de Krat, sud-est de la Thaïlande (H. M. Smith,
1931). Enfin, J. Pellegrin en découvrit un spécimen, sec, dans le matériel
rapporté par la Mission Citroën (Croisière Jaune) ; cet exemplaire avait
été capturé dans le Song-Lagna, affluent de la rivière de Saigon, à 150 km
au nord-est de cette ville, au pied du Nui-Ong, dans le district de Phan-
1. F. de Castelnau croyant qu’il s’agissait d’une espèce nouvelle l’avait baptisé Osteo¬
glossum güntheri en l’honneur de Günther. L’exemplaire A. 9210 en est l’holotype (voir
F. de Castelnau, 1876).
401 —
Thiet, près de l’ancienne frontière séparant à l’époque le sud de l’Annam
et la Cochinchine (J. Pellegrin, 1933) ; il figure actuellement dans les
collections du Muséum sous le n° 35-253.
Cinq exemplaires de Scleropages ont été récoltés récemment au Cam¬
bodge par l’un de nous. Ils appartiennent tous les quatre à l’espèce
S. formosus (Müller et Schlegel 1844). Tous ont été récoltés dans les
fleuves côtiers appartenant au versant ouest du Massif des Cardamomes.
63-30 — 1 exemplaire — Rivière de Sré-Umbel, au km 131 (route
de Sihanoukville), le 15-7-62.
L. T. : 538 mm — L. st. : 465 mm.
65-285 — 1 exemplaire — - Rivière de Kampôt, au km 25 (chutes de
Kamtay), le 10-1-62.
L. T. : 387 mm — L. st. : 320 mm (exemplaire représenté sur
la fig. 1).
65-290 et 65-291 — - 2 exemplaires — - Rivière de Kampôt, au km 25
(chutes de Kamtay), le 29-4-62.
L. T. : 380 mm et 365 mm — L. st. : 305 mm et 295 mm.
65-322 — • 1 exemplaire — Rivière de Kampôt, au km 25 (chutes de
Kamtay), le 5-7-64.
L. T. : 666 mm — L. st. : 565 mm.
Aucun exemplaire n’a jamais été rencontré dans le bassin du Mékong.
La distribution géographique des deux espèces du genre Scleropages
(fig. 2) est bien différente ; les aires de répartition ne se recoupent pas.
Mais il est intéressant de remarquer que, quelle que soit l’espèce, il s’agit
toujours de points situés à faible distance des côtes. De plus, les points
de capture du S. leichardti sont tous situés au sud de l’équateur, alors que
ceux de S. formosus sont situés dans les deux hémisphères, de part et
d’autre de l’équateur. Enfin, il semble que S. leichardti puisse s’écarter
davantage de l’équateur, puisqu’il a été rencontré jusqu’aux environs
du 25e degré de latitude sud, alors que S. formosus ne semble pas dépasser
le 12e degré de latitude nord.
Laboratoire de Zoologie
(Reptiles et Poissons) du Muséum .
BIBLIOGRAPHIE
Bleeker, P., 1866-1872. - — Atl. Ichthyol. Indes Orient. Neerl., 6, p. 145.
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par les aborigènes du Nord-Est de l’Australie. J. Zool., 5, pp. 129-136.
Fowler, H. W., 1934. - — Zoological results of the third de schauense siamese
expédition, part V. Additional Fishes. Proc. Acad. Nat. Sci. Philadelphia,
86, p. 335.
— 402 —
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n° 1, p. 22.
Günther, A., 1864. — On a new generic type of fishes discovered by the late
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pl. 7.
— 1868. — Cat. Fish. Brit. Mus., 7, p. 378.
Muller, S. et Schlegel, H., 1844. — Beschrijving van een’nieuwen zoetwater-
visch van Bornéo, Osteoglossum formosum. Verh. Nat. Gesch. Ned. overz.
Bez. Zool. Visschen, pp. 1-28, pl. I.
Myers, (1. S., 1932. — The Osteoglossid fish Scleropages in the Malay Peninsula.
Copeia, n° 1, p. 30.
Pellegrin, J., 1933. — La présence d’un Ostéoglossidé dans le sud de l’Annam.
Bull. Mus. Nat. Hist. nat., 2e s., 5, n° 3, pp. 187-188.
Porta, C. M. L., 1906. — Résultats ichthyologiques des voyages scientifiques
de Monsieur le Professeur A. W. Nieuwenhein dans le centre de Bornéo
(1898 et 1900). Notes from the Leyden Muséum, 27, pp. 223, 234 et 248.
Smedley, N., 1931. — An Osteoglossid fish (Scleropages formosus) in the Malay
Peninsula. Bull. Baffles Mus. Singapore, 5, pp. 67-68.
Smith, H. M., 1931. ■ — The Osteoglossid fish Scleropages in Siam. Copeia, n° 2,
p. 64.
— 1931. • — Notes on Siamese fishes. J. Siam. Soc. Nat. Hist. Suppl., 8,
pp. 177-190.
— - 1945. — The freshwater fishes of Siam or Thailand. Smithson. Instit.
U. S. Nat. Mus., Bull. 188, p. 55.
Weber, M., 1910. — Neue fische aus Niederlândisch Süd-Neu-Guinea. Notes
from the Leyden Muséum, 32, pp. 226-228, pl. 3.
— et Beaufort, F. de, 1913. — The fishes of the Indo-Australian Archipelago, 2,
pp. 12-14, fig. 7.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 403-406.
SUR UNE PETITE COLLECTION DE POISSONS
RAPPORTÉE DE MADAGASCAR
PAR M. G. CHERBONNIER
Par P. Fourmanoir et E. Poster.
M. G. Cherbonnieh a rapporté d’un séjour fait à Madagascar en i960
une petite collection de poissons qu’il a remise au professeur Guibé,
lequel nous a demandé de vouloir bien l’examiner. C’est donc à l’un et
à l’autre de ces naturalistes que s’adressent conjointement nos remer¬
ciements.
La collection de M. Cherbonnier est précieuse à plus d’un titre. D’abord
parce qu’elle est originaire de deux points précis situés dans une région
bien limitée : l’îlot de Tany Ively et la plage d’ Ambatoloaka en Baie de
Nosy Ré 1 : ensuite parce que le matériel eolleeté provient de récoltes réa¬
lisées suivant des méthodes rarement employées (faubertage) ou de milieux
rarement prospectés (cuvettes, grottes) par les ichthyologues ; enfin parce
que les spécimens conservés ont été soigneusement classés et référenciés.
f.,a collection de M. Cherbonnier, qui compte plus de soixante pois¬
sons, tient entièrement dans un bocal de deux litres. C’est assez dire qu’elle
comporte uniquement des individus de faible encombrement, formes
adultes d’espèces de petite taille, formes jeunes d’espèces de taille moyenne.
Son inventaire s’établit comme suit 2 :
Ordre des Tf.traodontiformf.s.
Famille des Canthigasterid ae.
1) Canthigaster margaritatus (Rüpp.), 1 ex. de 2,5 cm, AK, zone détri¬
tique.
Ordre des Gypriniformes.
Famille des Pi.otosidae.
2) Plotosus anguillaris (Lac.), une cinquantaine d’exemplaires de 2 à
3 cm. (très jeunes), AK, herbier littoral.
1. Dans l’énumération des espèces Tany Kely sera noté TK et Ambatoloaka AK. Les
tailles seront exprimées en longueur standard (Standard length).
2. Classification adoptée : Bertin et Arambourg in Grasse 1958.
404
Ordre des Anguilliformes.
Famille des Mdkaenidae.
3) Anarchias fuscus Smith, 1 ex. de 12,9 cm., AK, zone détritique.
Ordre des Perciformes.
Famille des Serranidae.
4) Dules taeniurus (Cuvier), 6 ex. de 5,5 à 8 cm. (jeunes), TIv, profondeur
8 m.
Famille des Lutjanidae.
5) Lutjanus fulviflamma (Forsk.), AK, herbier littoral.
Famille des Pomacentridae.
6) Abudefduf cingulum Klunz., 2 ex. de 3,2 et 5 cm., TK, cuvette lit¬
torale.
7) Abudefduf saxatilis (Linné), 2 ex. de 5,4 cm., TK, cuvette littorale.
8) Abudefduf zonatus (Cuvier), 2 ex. de 7,2 cm., TK, cuvette littorale.
Famille des Labridae.
9) Thalassorna purpureum (Forsk.), 1 ex. de 6,4 cm .(jeune), TK, cuvette
littorale.
Famille des Blenniidae.
10) Ilalmablennius flaviumbrinus (Rüpp.), 2 ex. de 5 et 5,5 cm., TK,
cuvette littorale.
11) Croaltus bi.filum (Gnthr), 1 ex. de 3,6 cm., AK, grotte.
12) Lophaltiais kirki. (Gnthr), 2 ex. de 3,7 et 4,5 cm. (jeunes), TK, grotte.
Famille des Eleotridae.
13) Coryogalops anomalus Smith, 1 ex. de 2 cm., TK, blocs coralliens
en décomposition.
14) Eviota nebulosa Smith, 1 ex. de 1,1 cm., AK, zone détritique.
15) Eviota distigma Jord. et Seale, 2 ex. de 1,3 cm., TK, profondeur
8 m.
Famille des Gobiidae.
16) Gobiodon rivulatus (Rüpp.), 1 ex. de 2,3 cm. (jeune), AK, zone détri¬
tique.
— 405 —
17) Paragobiodon echinocephalus (Riipp.), 1 ex. de 1,5 cm., TK, zone
détritique.
Famille des Synancejidae.
18) Caracanthus unipinnus (Gray), 1 ex. de 1,8 cm., AK, zone détritique.
Sur les 18 espèces précédentes, 5 sont nouvelles pour Madagascar :
Croaltus bifilum, Lophalticus kirki, Coryogalops anomalus , E viola nebulosa
et Eviota distigma.
Croaltus bifilum n’était connu jusqu’à maintenant que de la côte orien¬
tale africaine, au Sud d’Inhaca (Mozambique) et au Nord de Malindi
(Kenya) avec coupure inexpliquée entre ces deux stations (Smith 1959).
Sa présence à Nosy Bé sur l’autre rive du Canal de Mozambique introduit
une localisation intermédiaire sans pour autant résoudre le problème de
sa répartition.
Lophalticus kirki avait été signalé sur toute la côte orientale africaine
au Nord de 17° S. et dans la plupart des îles qui en dépendent. Sa décou¬
verte à Madagascar n’est donc pas étonnante.
Coryogalops anomalus n’avait encore été rencontré qu’en trois points :
Ibo (Mozambique), Zanzibar et Shimoni (Kenya). On le voit ici, comme
Croaltus bifilum, franchir le Canal de Mozambique et étendre vers l’Est
sa zone de dispersion.
Eviota nebulosa aussi rarement notée que Coryogalops anomalus trouve
à Nosy Bé une position centrale par rapport à celles, Mozambique et
Seychelles, où on l’avait antérieurement observée (Smith, 1958).
Le cas d’ Eviota distigma est plus complexe. E. distigma apparaît assez
différent d’£. stigmapteron décrit par Smith en 1958 pour qu’aucune
confusion ne soit à craindre entre les deux espèces. Cette remarque prend
un relief considérable quand on constate que la seconde est connue du
Mozambique, d’Aldabra et des Seychelles alors que Faire de répartition
de la première est centrée sur la région nippo-malaise. Bien plus, les pois¬
sons rapportés par M. Cherbonnier se rapprochent par la netteté de
leur tache nucale de la forme japonaise E. abax telle qu’elle est figurée
chez Jordan, Tanaka et Snyder (1913, p. 338), forme considérée par
la grosse majorité des auteurs comme une variété géographique d’£. dis¬
tigma. Sans vouloir et sans pouvoir sur d’aussi faibles indices remettre
en cause les données du problème évoqué, il est curieux de souligner la
ressemblance des spécimens malgaches et japonais.
Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-JMer
et laboratoire des Pêches Outre-Mer du Muséum.
406 —
BIBLIOGRAPHIE
Bertin, L. et C. Aramboukg, 1958. - — • Systématique des poissons. In
P. P. Grasse : Traité de Zoologie, t. XIII, fasc. 3, Masson, Paris.
Fourmanoir, P., 1957. — Poissons du Canal de Mozambique. Mem. IRSM,
Tananarive, Sér. A.
— et A. Crosnier, 1964. — Deuxième liste complémentaire des poissons du
Canal de Mozambique. Cahiers ORSTOM, Paris, Océanographie, n° 6,
1963 (1964).
Jordan, D. S. et A. Seale, 1906. — The lishes of Samoa. Bull. Bureau Fisheries,
Washington, vol. 25, 1905 (1906).
• — S. Tanaka et J. O. Snyder, 1913. — A catalogue of the lishes of Japan.
Journ. Coll. Sc. Imp. Univ., Tokyo, vol. 33, art. 1.
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Indian Océan. Ichthyological Bull., Rhodes Univ., Grahamstown, n° 11
(July).
— 1958. - — Fishes of the families Tetrarogidae, Caracanthidae and Synan-
ciidae from the Western Indian Océan. Ibid., n° 12 (October).
- — 1959. — Gobioid Fishes of the Western Indian Océan. Ibid., n° 13 (February).
— 1959. — Fishes of the families Blenniidae and Salariidae of the Western
Indian Océan. Ibid., n° 14 (May).
Weber, M. et L. F. De Beaufort, 1953. — The Fishes of the Indo-Australian
Archipelago. Vol. X, Gobioidea. Brill, Leiden.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 407-411.
LE SARCOPHAGA NIGRIYENTRIS
PARASITE DE L'ABEILLE DOMESTIQUE
EN EUROPE OCCIDENTALE
( Insecte Diptère Calliphoride )
Par E. Sf.guy.
Introduction. — L’Abeille domestique ( Apis mellifica L.) peut être
attaquée par de nombreux organismes plus ou moins pathogènes. Leur
liste en a été donnée plusieurs fois. Parmi les Articulés parasites on
trouve quelques Insectes, particulièrement des Diptères dont l’évolution
larvaire peut être exogène ou endogène. Les premiers comprennent les
Milichiides et les Braulides dont les imagos, commensaux cleptoxènes,
sont plus ou moins étroitement accrochés à l’hôte. Les actions dolosives
de ces moucherons, sans être négligeables, ne sont jamais très graves.
Les seconds comprennent des Diptères dont l’évolution larvaire peut
s’effectuer normalement ou occasionnellement à l’intérieur du corps de
l’Abeille. Parmi ceux-ci on peut citer les Phorides ubiquistes dont les
larves, habituellement saprophages, sont occasionnellement parasites et
les Calliphorides larvipares, normalement parasites. Les actions larvaires
de ces deux groupes d’insectes Diptères, ordinairement sévères, sont
toujours funestes à l’hôte.
Les Calliphorides appartiennent aux genres Myiapis, Senotainia et
Sarcophaga. Le parasitisme des Myiapis et des Senotainia est connu
depuis quelques années ; il a fait l’objet de plusieurs travaux. Celui des
Sarcophaga a été décelé récemment par M. le Prof. J. Guilhon. Il ne
concerne actuellement qu’une espèce : le S. mgrivenlris.
Le Sarcophaga nigriventris Meigen paraît avoir la même répartition
géographique que le Senotainia tricuspis jusqu’à présent seul responsable
connu de l’apimyiase qui affecte plus ou moins gravement les abeilles
des régions paléarctiques. Il est très probable que les larves des deux
espèces, Sarcophaga et Senotainia ont été confondues. Elles ont le même
comportement et, en gros, la même forme. Cependant le S. nigriventris
paraît moins répandu et moins actif. M. Guilhon a cependant trouvé
plusieurs fois sa larve dans le thorax d’abeilles provenant des environs
de Laon (Aisne). Ses recherches assidues ont permis de reconnaître la
larve à ses différents âges et d’identifier l’imago avec certitude. Une larve
semblable à celles trouvées par M. Guilhon a été signalée dans le Lyon¬
nais par M. Angelloz-Nicoud en 1930 mais, faute de documents, n’a
408 —
pu être identifiée au moment de sa trouvaille. M. le Dr M. Mathis a éga¬
lement observé le S. nigriventris dans divers ruchers de Tunisie.
Récemment un apiculteur m’a apporté des Abeilles malades prove¬
nant de la région du Gâtinais. Un sujet a fourni une larve au deuxième
âge exactement semblable à celles déjà connues par les recherches de
M. le Prof. J. Guilhon.
Caractères du Sarcophaga nigriventris. — Cette espèce a été
décrite par J. W. Meigen en 1818. C’est une Mouche grise, à corps ovalaire,
longue de 5 à 8 mm, qui peut se reconnaître aux caractères suivants.
Fig. 1. — Organisation du Sarcophaga nigriventris Meigen. — a-d, larve au 2e âge. — a, arma¬
ture buccale ; b, dents du masque facial ; c, épines de la face ventrale des segments abdo¬
minaux ; d, stigmate postérieur gauche. — e-f , larve au 3e âge. — e , armature buccale ;
/, épines de la face ventrale des bourrelets locomoteurs abdominaux. — g-h, imago mâle.
— g, profil de l’appareil copulateur sec (extrait d’un individu desséché) ; h, sternite
prégénital.
Espace interoculaire légèrement moins large que l'œil vu de face. Bande
médiane frontale subégale à l’orbite. Soies verticales externes aussi déve¬
loppées que les ocellaires. Quatre ou cinq soies génales aussi robustes que
les orbitales. Cils postoculaires chétiformes disposés en trois rangées
régulières. Antennes : troisième article une fois ou une fois et demie aussi
long que le deuxième ; chète antennaire à cils courts ou très courts. Une
ou deux paires d’acrosticales présuturales, préscutellaires nulles. Trois
soies dorsocentrales rétrosuturales. Scutellaires apicales fortes, dressées
et croisées. Fémur I avec de fortes soies internes. Aile : 3e et 5e sections
costales subégales ; épine costale très développée ; première nervure Ion-
— 409 —
gitudinale dénudée. Sternite prégénital avec 3-4 longues soies apicales ;
pas de brosse. Deuxième segment génital noir. Forceps peu courbé.
Le Sarcophaga nigriventris appartient au même groupe que le S. ros-
trala. Il en diffère surtout par la conformation de l’appareil copulateur.
La femelle du S. nigriventris est difficile à distinguer de celles des espèces
voisines qui présentent également un chète antennaire muni de cils courts
et des soies génales très développées. Comme d’autres cette femelle porte
une paire de macrochètes marginaux dressés sur le troisième tergite abdo¬
minal. Les cerques sont petits et mous. Les spermathèques subsphériques
ont leur partie libre cerclée par un étroit épaississement circulaire. Si les
caractères de morphologie externes sont défaillants, la femelle gravide
pourra toujours être identifiée au moyen des larves extraites de l’abdomen
par les méthodes courantes.
Répartition et périodes d’apparition des imagos. ■ — Le Sarco¬
phaga nigriventris est un Diptère errant, terricole et larvipare. La femelle
■se rencontre dès les premiers jours du printemps, sur les petites herbes,
dans les endroits abrités ; le mâle, plus tardif, recherche les fleurs en
■ombelles des lieux ensoleillés. Les mouches des deux sexes volent avec
vivacité, pendant les journées chaudes, durant la période qui s’étend
-depuis juin jusqu’à septembre.
Sans être très commun, le Sarcophaga nigriventris est répandu dans
toute l’Europe, du Danemark à l’Espagne et à l’Italie. Dans les régions
alpines il monte au delà de 2000 m. 11 paraît plus commun en Afrique
mineure. Il est chassé activement par V Oxyhelus minor Lep. (Grandi).
La ponte et les premiers états. - — On sait que les Sarcophagines
sont larvipares. Ordinairement les femelles pondent entre une dizaine
•et plusieurs centaines de petites larves au premier âge, émises en une ou
plusieurs fois. Ces larves néonates sont agiles et errantes. Par exception
la femelle du Sarcophaga nigriventris ne porte au maximum que deux
à quatre larves prêtes à la ponte. Ce sont de « grandes » larves (2,8 mm)
ayant atteint le deuxième âge. Ces larves ont effectué leur développement
à l’intérieur, de l’utérus où au premier âge, elles se nourrissent de la
sécrétion particulière fournie par les glandes annexes tubuleuses ramifiées.
Cette particularité a été observée chez certains Muscides et Tachinides.
Au moment de la ponte la femelle du S. nigriventris recherche un hôte
■convenable (Mollusque, Insecte, peut-être un Oligochète) sur lequel elle
■dépose une ou deux larves agiles. Celles-ci pénètrent à l’intérieur du corps
■de l’hôte en choisissant sur le tégument un orifice naturel ou un endroit
de moindre résistance. Sur les Coléoptères elles s’insinuent sous les élytres
et perforent le tégument dorsal de l’abdomen ou se glissent dans un
stigmate.
Les larves. — Le larve au deuxième âge du Sarcophaga nigriventris
est munie d’une armature buccale grêle ; le masque facial est formé par
des rides spinuleuses épaisses ; les organes sensoriels pseudocéphaliques
sont du type muscidien ; la région ventrale des segments thoraciques et
410 —
abdominaux porte des bandes épineuses saillantes ; les stigmates posté¬
rieurs biforés sont pédonculés.
Installée dans le corps de l’hôte cette larve poursuit son développement
avec un régime plasmophage. Elle ménage les organes vitaux de son hôte
et passe plus ou moins rapidement au troisième âge. A ce stade la peau
s’épaissit, l’armature buccale s’élargit et se renforce comme les rides
faciales ; les bandes spinuleuses somatiques sont plus marquées et les
stigmates postérieurs triforés réduisent leur pédoncule qui devient une
chambre stigmatique.
C’est au troisième âge que la larve du Sarcophage nigriventris montre
le plus d’activité. Elle devient brusquement créophage puis sarcophage.
Elle détruit les organes de relation de son hôte et provoque ainsi des
symptômes comparables à ceux de l’apimyiase produite par les Seno-
tainia. Les gros insectes ( Procrustes ou Schistocerca ) ne paraissent pas
trop souffrir de la présence du parasite. Ils peuvent même survivre aux
attaques d’une larve qui achève son évolution à l’intérieur du corps nour¬
ricier où elle abandonne ses exuvies. Dans ce cas il est probable que le
parasite a vécu aux dépens du corps graisseux sans attaquer aucun organe
important. Il n’en est pas de même pour les petits insectes dont le parasite
provoque rapidement la paralysie et la mort. Les Mollusques attaqués
sont ordinairement des individus blessés ou malades ; la larve du Sarco-
phagide se comporte ici comme celle des Phorides ubiquistes ; elle tue
son hôte et achève son développement dans le cadavre dont elle pro¬
voque la liquéfaction.
Les Hôtes. — Le Sarcophaga nigriventris a été signalé :
chez des Mollusques :
Theba cantiana Montagu (Giard).
Eohania vermiculata Mont. (Harant).
Hélix aspersa L. (Séguy).
chez des Insectes :
Orthoptères : Schistocerca gregaria Forskâl (Le Cerf ap. Séguy).
Coléoptères : Procrustes coriaceus L. (Lundbeck).
Carahus violaceus L. (Maneval).
Necrophorus humator F. (Audcent ap. v. Emden).
Blaps mucronata Latr. (Audcent, id.).
Hyménoptères : Apis mellifica L. (Guilhon).
Chez l’Abeille l’infestation se produit comme chez les autres Insectes.
La mouche poursuit une abeille moins agile que les autres et dépose sur
le corps de celle-ci une larvule active. La mouche opère à l’air libre, mais
peut également s’introduire dans la ruche où elle trouvera des hôtes en
abondance. La jeune larve pénètre immédiatement dans le corps de sa
victime en choisissant, comme porte d’entrée, un stigmate ou une membrane
— 411 —
intersegmentaire qu’elle perfore. Suivant la place de l’effraction, la lar-
vule s’installe dans le thorax ou l’abdomen, où elle détruit rapidement
les muscles, les nerfs ou les trachées. Ces destructions amènent les désordres
graves qui provoquent le vertige ou la paralysie, symptômes de l’api-
myiase. La mort survient rapidement. La larve du Sarcophaga achève
son évolution dans la dépouille de l’hôte. Elle en sortira au dernier moment,
juste pour se transformer en pupe dans le milieu sous-jacent.
La pupe f.t l’éclosion de l’imago. — La pupe du Sarcophaga nigri¬
ventris présente extérieurement les mêmes caractères que celles des Mus-
cides. C’est un petit barillet de 5-ü mm de long et de 2.4-3 mm de large.
Le tégument, assez mince et fragile, de couleur brun-orange, présente
des cercles formés de spinules microscopiques, vestiges de l’armature des
bourrelets locomoteurs de la larve. L’état pupal persiste pendant une
période variable suivant la saison et qui peut s’étendre de huit jours à
deux mois. La pupe craint l’humidité.
Dans la région paléarctique le Sarcophaga nigriventris passe l’hiver
à l’état de pupe, en diapause crymophile. Dans ce cas l’éclosion de l’imago
a lieu en avril-mai, pendant une journée chaude. En été l’éclosion demande
8-15 jours. Suivant les conditions climatiques, le S. nigriventris présente
deux ou trois générations annuelles.
RÉFÉRENCES
Emden (F. I. van), 1950. — Dipterous parasites of Coleoptera. Eut. ni. Mag.,
86, p. 182.
Guilhon (J.), 1945. — Un nouveau cas d’apimyose. Bull. Acad. Vétér. Fr., 18,
pp. 1-3.
Lundbeck (W.), 1927. - — Diptera Danica VII. Tachinidae, p. 183.
Séguy (E.) , 1932. — • Étude sur les Diptères parasites ou prédateurs des Sau¬
terelles. E. E. Diptera, VI, pp. 11-40. — Id., 1941. Études sur les Mouches
parasites, II, Paris, Enc. Ent.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 412-435.
LES PREMIERS ÉTATS DES SCLEROCYPHON
BLACKB.
( Col. Eubriidae )
Par H. Bertrand et C. Watts.
Dans le fascicule 58 du Catalogue Junk, dû à Pic (1914) sont considérés
comme constituant des familles distinctes ; d’une part les Helodidae
(Cyphonidae), divisés en Helodinae et Ptilodactylinae, et d’autre part
Dascillidae, répartis en quatre sous-familles : Artematopinae, Dascilli-
nae, Eubriinae et Platydascillinae.
Depuis cette époque, la classification de ces groupes d’insectes a subi
pas mal de bouleversements, particulièrement en ce qui concerne les
Eubriinae.
En effet, Bôving et Craighead (1931) placent le genre Eubrianax
Kiesenweter — rangé dans les Eubriinae — dans une sous-famille des
Eubrianacinae, partie elle-même des Psephenidae, aux côtés des Psephe-
ninae, sous-famille des Dryopidae d’après le Catalogue Junk (Zaitzev,
1910), et aujourd’hui les Helodidae sont réduits aux seuls Helodinae.
Plus tard, Hinton (1939) ajoute aux Psephenidae une troisième sous-
famille, les Psephenoidinae en rangeant dans cette dernière les Psephe-
noides, insectes considérés par Bôving et Craighead ( loc . cit.) comme
des Dryopidae.
Et, plus récemment encore, en 1955, le même auteur incorpore les
Eubriinae de Pic — amputés, bien entendu, des Eubrianax - — aux Pse¬
phenidae.
Il convient d’ajouter que d’autres entomologistes n’adoptent pas cette
manière de voir, et c’est ainsi que Bradley (1947), Paulian (1951),
Brues, Melander et Carpenter (1954) considèrent les Eubriinae comme
méritant de constituer une famille propre.
On attache aujourd’hui à juste titre une importance particulière à la
morphologie des premiers états pour l’établissement d’une systématique
naturelle et à ce propos il convient de reconnaître que, tenant compte
de ces derniers, Hinton, tout au moins au niveau des sous-familles, a
parfaitement reconnu l’originalité des divers groupements que nous avons
énumérés, comme nous venons de le dire.
En ce qui concerne la famille des Eubriides, ce n’est qu’assez récemment
que les caractères des larves et des nymphes ont été bien mis en lumière.
En effet, la découverte de la larve et de la nymphe d’un Eubriide
d’Europe : Eubria palustris L., signalée par Lauterborn dès 1921, était
— 413
passée inaperçue ; ce n’est que dix-sept ans plus tard que l’un de nous,
ayant reçu une larve d’Eubria de Lunz (Autriche) et réussi l’élevage des
mêmes larves trouvées dans les Pyrénées (Bertrand, 1939), signalait
l’erreur commise par tous les entomologistes sur l’identité véritable des
larves « pséphenoides » capturées dans diverses régions du globe : région
néarctique, région néotropicale et région orientale, et attribuées à des
Dryopides.
Puis, onze ans après était mentionnée la récolte d’une larve d’Eubriide
en Afrique, en Angola en 1949 (Bertrand, 1951), une larve semblable
recueillie d’ailleurs antérieurement en Guinée dès 1934 (Bertrand, 1955).
Gette découverte fut suivie de celle de la nymphe différant beaucoup
des autres nymphes connues (Bertrand, 1954) et l’on put donner un
premier aperçu des larves et nymphes des Eubriides des diverses parties
du monde (Bertrand, 1956). Enfin, les récoltes personnelles de l’un de
nous en Afrique continentale en 1957-1959, aboutirent à l’identification
du genre inédit : Afroeubria et des larves et des nymphes de plusieurs
de ses représentants (Vili.iers, 1961 ; Bertrand, 1961).
Pic ( loc . cit.) dans le Catalogue Junk, ne cite aucun Eubriide comme
représenté en Australie, mais, dix ans plus tard, ce même auteur (Pic,
1924) décrit un Eubriide d’Australie : Ectopria multinotata et sa variété
robuste i.
Ce genre Ectopria a pour génotype : Ectopria nervosa Melsh. qui est un
insecte des Etats-Unis, mais Pic, plus tard, y rapporte une autre espèce,
cette fois de la région orientale, de Malaisie : E. multimaculata (Pic,
1934).
L’Eubriide australien est représenté dans la collection Pic, conservée
au Laboratoire d’Entomologie du Muséum, par trois exemplaires : les
types de E. multinotata et E. multinotata var. robustci et un spécimen
étiqueté par Pic : E. multinotata, var., une seconde étiquette indiquant
qu'il s’agit de Sclerocyphon maculatus Blackb., à la suite de l’examen
fait par un spécialiste australien : J. Armstrong.
Le genre Sclerocyphon (fig. 1) a été créé par Blackburn en 1891 (1892)
et dans la description originale, cet auteur classe le génotype qui est pré¬
cisément S. maculatus, dans les Malacodermidae. Il s’agit, dit-il, d’un
insecte de petite taille (5 mm), ayant l’aspect d’un Cyphon, mais s’en
distinguant par d’autres caractères, si bien que l’on ne peut douter qu’il
s’agisse d’un coléoptère ne pouvant être rapporté à aucun des genres
décrits ».
Trois ans plus tard, Lea en 1894 (1895) indique qu’il a pu examiner
une série d’exemplaires du même insecte provenant de Sydney et Gals-
tone ; le type de Blackburn venait du district montagneux de Victoria.
En même temps, Léa décrit quatre espèces nouvelles : striatus, serratus
et basicollis, toutes capturées à Tamworth, en Nouvelle Galles du Sud,
et aquaticus ,de Tasmanie. Tous ces insectes sont classés dans les Das-
cillidae.
Beaucoup plus tard, Carter (1935) décrit encore deux espèces nouvelles :
S. irregularis, de Victoria et de Nouvelle Galles du Sud et S. bicolor du
Queensland. Cet auteur range toujours le genre dans les Daseillidae mais
27
414 —
remarque son intérêt biologique et les ressemblances de ses larves aqua¬
tiques avec celles des Dryopides.
Dans le Catalogue Junck (Pic, 1914) Sclerocyphon figure dans les Helo-
dinae (Helodidae) mais il convient de ne pas attacher beaucoup d’im¬
portance à ce fait puisque Pic lui-même, comme nous l’avons vu, avait
déterminé comme Eubriinae, sous la désignation de Ectopria, le génotype
lui-même.
Et l’on ne trouve rien dans les diagnoses de Blackburx, Léa et Carter
qui puisse démontrer qu’il s’agisse d’Hélodides ; par contre, des carac¬
tères élémentaires — — même sans tenir compte de l’opinion de Pic et
surtout de Armstrong — démontrent aisément que les Sclerocyphon
sont bien des Eubriides.
D’après Houlbert (1921), les Eubriini se distinguent des Cyphonini
par un quatrième article des tarses non bilobé et d’après Leech et
Chandleiï (in Usinger, 1956) Acneus et Ectopria (Eubriides rangés
comme Psephenides) s’opposent tant aux Hélodides qu’à Psephenus et
Eubrianax, par l’aspect du bord postérieur du pronotum : « posterior
margin of pronotum finely beaded or crenulated ». On peut très faci¬
lement reconnaître ces deux caractères chez les Sclerocyphon et l’on doit
noter en passant que Carter ( loc . cit.) avait expressément mentionné
le second.
C’est Carter (loc. cit.) qui le premier, comme indiqué ci-dessus, a signalé
les ressemblances entre les larves des Sclerocyphon et celles des Dryopides,
ressemblance qui, comme il a été dit, avait amené une confusion. Carter
ne donne aucun détail mais par contre il figure les exuvies larvaire et
nymphale d’une des deux espèces nouvelles décrites : S. irregularis (fig. 1).
On remarquera que sur ces exuvies fait défaut la région antérieure (pro-
— 415
notum) ; c’est la première représentation que nous possédions des larves
et nymphes des Sclerocyphon (fig. 2 : a, b).
Vingt ans plus tard, Hinton (1955) dans un travail d’ailleurs non stric¬
tement systématique, parle à nouveau des larves et des nymphes des
Eubriides d’Australie, sans d’ailleurs donner de désignation générique,
mais cette étude nous avait été signalée par M. J. Armstrong, dans une
lettre de 1959, où il est mentionné qu’il s’agit des Sclerocyphon. Tandis
que les figures de Carter se bornaient, comme nous l’avons vu, à des
exuvies larvaire et nymphale incomplètes, celles de Hinton représentent
dans leur ensemble une larve (fig. 3) et une nymphe, provenant toutes
deux de Tasmanie. IIinton nous fournit des détails sur l’appareil respi¬
ratoire des larves et des nymphes et le premier fait état de la présence
Fig. 2. — Exuvies larvaires (a) et nymphale (b) de S. irregularis Carter
(d’après Carter).
de « gin traps », structures jusqu’ici inconnues dans le groupe des Eubriides.
Ces renseignements confirment les différences entre les larves des Sclero¬
cyphon et celles des Ectopria, genre dont on connaît maintenant les larves
figurées et décrites par ailleurs [Leech et Chandler ( loc . cit.), Bertrand,
1956], Remarquons encore que Hinton qui dresse des synopsis des larves
et nymphes de la famille des Eubriides où entrent celles des Sclerocyphon,
ne parle ni des appendices céphaliques, et de l’appareil oculaire, ni des
phanères.
Grâce aux récoltes et élevages faits par l’un de nous en Australie,
de 1953 à 1963, nous pouvons donner ci-dessous un premier aperçu d’en¬
semble sur les premiers états des Eubriides d’Australie ( Sclerocyphon )
du point de vue morphologie, systématique et biologie.
Morphologie.
Les caractères d’ordre générique sont presque toujours très nets chez
les larves et les nymphes des Coléoptères aquatiques et la détermination
— 416 —
à ce niveau est donc en général facile. Dans quelques cas seulement il
existe au cœur d’un même genre des types particuliers, ce qui est le cas
dans une faible mesure chez les Eubriides, dans le genre Afroeubria
(cf. Bertrand, 1961).
Quant à la définition des espèces, elle peut s’avérer délicate et il est
des groupes où à ce point de vue nos connaissances sont encore fort res¬
treintes.
Nous procéderons d’abord à la diagnose générique des larves et nymphes
de genre Sclerocyphon et ensuite à celles des types spécifiques d’après
notre matériel provenant de diverses parties de l’Australie et également
de la Tasmanie.
— 417 —
Larves (fig. 4, 5, 6, 7).
Les larves des Sclerocyphon se rapprochent du type 4 (Bertrand, 1956)
correspondant à la larve désignée comme Pelonomus par Bôving et Crai-
ghead ( loc . cit.) et trouvée en Amérique centrale, caractérisée par des
lames latérales, larges, non atténuées apicalement, avec neuvième seg¬
ment abdominal dépourvu de prolongements postérieurs, mais se dis¬
tinguant toutefois de cette dernière par des stigmates s’ouvrant presque
directement près du bord postérieur du huitième segment — cas fré¬
quent — différant à ce point de vue de la larve du type 3 ( Ectopria ) chez
laquelle les stigmates sont placés à l’apex même des lames latérales du
huitième segment abdominal. Les stigmates n’apparaissent d’ailleurs
chez Sclerocyphon qu’au dernier stade ; par contre, à tous les stades il y a
chez les larves des Sclerocyphon des sclérifications en « gin traps » (Hinton)
sur un certain nombre de segments abdominaux, « gin traps « au nombre
de trois paires chez les larves jeunes et les larves au dernier stade et de
quatre paires chez les larves au dernier stade de S. sp. 5 et de S. sp. de
Tasmanie, cette dernière figurée par Hinton (cf. fig. 3).
La capsule céphalique et ses appendices sont analogues à celles des
autres larves de la famille et Ton pourra se reporter pour ceci , comme
d’ailleurs pour l’ensemble de la morphologie et de l’anatomie des larves
de la famille, à la bonne monographie consacrée par Beier (1950) à la
larve de Eubria palustris. La constitution des pièces buccales est la même
que chez Eubria, avec mandibule pourvue d’une prostheca et d’une touffe
de poils, maxille à palpe triarticulé, lèvre inférieure à palpes Inarticulés.
Toutefois quelques particularités sont à signaler pour l’appareil visuel
et les antennes.
Tous les auteurs ont mentionné la présence d’assez grosses masses
ocellaires chez les Eubriides mais aucun n’a précisé l’existence, le nombre
et la disposition des lentilles ; or, chez Sclerocyphon, surtout sur Texuvie,
on distingue aisément de chaque côté de la capsule céphalique un groupe
de six lentilles ocellaires un peu inégales et assez rapprochées. Ajoutons
d’ailleurs que nous avons retrouvé les lentilles chez les larves des Afro-
eubria et qu’il ne s’agit pas ainsi d’un caractère propre.
Chez toutes les larves d’Eubriides les antennes sont formées de trois
segments et de type « biramé », mais très généralement le premier article
est court et le deuxième article de beaucoup le plus long, la seule excep¬
tion connue étant celle de l’antenne du type 3 ( Ectopria ) ; or, chez Sclero¬
cyphon les deux premiers articles sont à peu près également développés,
le premier article toutefois un peu plus robuste et légèrement incurvé ;
le troisième article et l’article latéral sont très réduits.
Les segments thoraciques sont les plus grands, le prothorax avec bou¬
clier pronotal semicirculaire en avant, le mesonotum et le metanotum
moins longs, leurs larges lames latérales coupées assez brusquement au
bord latéral et se recouvrant plus ou moins les unes les autres d’avant
en arrière. Capsule céphalique et pattes sont normalement entièrement
cachées par le bouclier thoracique.
418
ss
E
Fig. 4. — Larve de Sclerocyphon sp. I (Apollo Bay).
Les huit premiers segments abdominaux, assez courts, larges, ont des
lames latérales analogues à celles du mesothorax et du metathorax ; le
neuvième segment abdominal est dépourvu de prolongements postérieurs;
son contour comporte des bords latéraux qui viennent affronter le bord
postérieur des lames latérales du huitième segment, et un bord postérieur,
en courbe plus ou moins régulièrement semicirculaire, fermant en arrière
l’ensemble du bouclier tergal formé par les segments thoraciques et abdo¬
minaux.
Comme indiqué plus haut, une particularité des larves des Sclerocyphon
réside dans la présence sur un certain nombre de segments abdominaux
— 419
de bandes sclérifiées constituées par la région postscutellaire d’un segment
et la région praescutale du suivant, bandes qui par leur affrontement
forment une sorte de piège ou « gin trap » (Hinton) ; ces formations à
rôle défensif d’après cet auteur, existant on le sait, chez quelques nymphes
de Coléoptères aquatiques : Ptilodactylidae et Oryopidae (Dryopinae).
A la différence des « gin traps » de ces nymphes, les « gin traps » des larves
Fig. 5. — Larves de Sclerocyphon, détails. 1, ocelles ; 2, 3, antenne et son extrémité ; 4, poils
courts des tergites ; 5, poils des sternites et pleures, poils des sternites plus grossis ; 6, poils
marginaux longs ; 7, poils marginaux courts ; 8, tégument au niveau d’une fossette.
de Sclerocyphon ne s’étendent pas sur toute la longueur du segment et
sont de ce fait du type pair. Chez la larve de Tasmanie figurée par Hinton
on en trouve quatre paires correspondant aux intervalles des segments :
3-4, 4-5, 5-6, 6-7, nombre que nous n’avons pu trouver que chez la larve
au dernier stade : S. sp. 5 qui paraît la plus répandue en Tasmanie mais
non chez la larve : S. sp. 3 de Deloraine, également en Tasmanie, et chez
toutes les larves jeunes, ainsi que les larves au dernier stade des diverses
espèces recueillies dans l’Australie continentale.
L’appareil respiratoire des larves des Eubriides a été décrit en détail
par Beier ( loc . cit.) chez Eubria et également par Htnton ( loc . cit.) chez
420
Sclerocyphon. Il existe chez Eubria trois troncs de branchies anales, tra¬
chéennes, avec tubes cylindriques se ramifiant au même point en pinceau,
type de ramification retrouvé par l’un de nous chez une larve d’Hélodide
de Guinée, et d’Angola (Bertrand, 1964). De plus il existe une paire
de branchies sanguines (anal papillae, Hinton) de part et d'autre de la
ligne médiane. Une disposition identique existe chez Afroeubria (Ber¬
trand, 1951, 1961) et d’après Hinton chez la larve de l’Inde étudiée
par Pruthi.
Chez Sclerocyphon , comme l’a montré Hinton, il n’existe que des groupes
latéraux de branchies trachéennes ramifiées mais dont les tubes subissent
une double division, si bien que le nombre des tubes branchiaux terminaux
Fig. 6. — Larves de Sclerocyphon , stigmates et branchies sanguines (anal papillae, Hinton).
1, derniers segments chez une larve au dernier stade de S. sp. 1 ; 2, les mêmes chez une larve
plus jeune ; 3, une branchie (d’après Hinton) ; 4, les deux branchies superposées du tronc
médian ; 5, les mêmes écartées, vues de face.
est beaucoup plus élevé que chez les autres larves (par exemple plus de
trois cents) ; ajoutons que nous avons constaté que chaque groupe latéral
comporte en réalité deux feuillets superposés. Par ailleurs Hinton, men¬
tionne que « the médian branch consists of a single unbranched gill tube »,
cet auteur indiquant aussi la présence d’une paire de branchies sanguines
dont une, la gauche est figurée. Or, à l’examen de notre matériel nous
avons constaté qu’au tronc médian correspondent deux branchies san¬
guines, un peu inégales et superposées et c’est pourquoi Hinton peut
écrire que les branchies sanguines sont quelquefois entre les touffes de
branchies trachéennes (fig. 6 : 3, 4, 5).
Comme nous l’avons dit, les stigmates n’apparaissent qu’au dernier
stade en même temps que sur le bord contigu du huitième segment une
touffe de poils « spiracular brush » portée sur une petite saillie, touffe
existant chez toutes les larves des Eubriides à une seule paire de stigmates
fonctionnels (fig. 6 : 1, 2).
421
Comme chez les autres larves de la famille, on observe à la face dorsale
sur le thorax et l’abdomen des dépressions en fossettes dont le contour
est souvent souligné par les tubercules basilaires de poils rapprochés ;
les fossettes les plus grandes souvent circulaires ou ovalaires et le tégu¬
ment à leur niveau montre des cellules polyèdriques.
Fig. 7. — Larves de Sclerocyphon , branchies trachéennes.
Branchie latérale gauche chez S. sp., de Tasmanie (d’après Hinton).
Les fossettes les plus grandes et les plus nettes sont placées sur le
thorax ; on en compte quatre paires sur le mesothorax et le metathorax
et au moins six sur le pronotum.
Les nombreux poils de la surface des tergites ont de gros tubercules
basilaires arrondis donnant une granulation assez dense, les poils eux-
mêmes n’apparaissant bien que sur les spécimens à sec. Ces poils sont
d’ailleurs pour la plupart très réduits ; font exception toutefois des poils
de la région sagittale des tergites, d’autres groupés en lignes droites ou
transversales ou encore revêtant de petites saillies ovalaires de part et
— 422 —
d’autre de la ligne sagittale, correspondant aux « chevrons » que l’on
observe chez les nymphes. A la face ventrale, dominent des poils assez
courts, ovalaires, allongés, et plus ou moins frangés.
Enfin des poils, toujours bien visibles et généralement longs ou très
longs, constituent des franges bordant le bouclier pronotal, les lames
latérales des segments mesothoraciques et métathoracique et abdomi¬
naux, la bordure tant du neuvième tergite que du neuvième sternite de
l’abdomen qui en opercule protège le cloaque anobranchial. Des poils
courts doublent les grandes franges des lames et du bouclier. Au bord
antérieur des lames les poils sont de longueur médiocre et assez espacés
et tout au contraire plus longs et serrés au bord postérieur. Enfin il existe
parfois de très longs poils sur les côtés du tergite du neuvième segment
de l’abdomen (chez S. sp. 5). Il est intéressant de noter que ces derniers
poils à la différence des longs poils marginaux ne sont pas renflés dans
leur région proximale, élargissement qui existe aussi chez la larve fran¬
chement aquatique de Afroeubria monodi — à la différence de larves
hygropétriques comme celle de A. bertrandi (Bertrand, 1961).
Des poils assez longs et pressés forment la « spiracular brush » figurée
par Hinton.
La coloration des larves varie beaucoup avec mélange de parties brunes
et de parties plus claires, jaunes ou jaune brunâtre. Les parties claires
correspondent aux lames latérales et à des taches plus ou moins étendues
en avant et plus rarement en arrière du bouclier pronotal, soit au milieu,
soit sur les côtés des tergites mesothoracique, métathoracique et abdo¬
minaux. Souvent il existe une alternance entre les parties claires et les
parties foncées avec, par exemple, un éclaircissement à la base de l’abdo¬
men, puis à nouveau sur les derniers segments ; parfois au contraire
c’est un système de petites taches pouvant former des bandes longitudinales
et dans les larves très assombries les fossettes se détachent en clair ;
rarement la région sagittale est claire.
Étant donné l’existence de variations individuelles il ne paraît pas
prudent d’utiliser ici les caractères de coloration.
Nymphes (fig. 8, 9).
Les nymphes des Sclerocyphon appartiennent au type général de
nymphes de la famille, sans développement excessif en vaste bouclier,
ni élargissement et aplatissement des lames latérales s’affrontant les
unes les autres et touchant également le neuvième segment abdominal,
comme c’est le cas chez les Afroeubria (cf. Bertrand, 1954, 1961).
Le thorax offre des dimensions relativement médiocres et a le même
aspect que chez Eubria. Le pronotum est bien plus large que long, bombé
au milieu, et un peu explané sur les côtés (comme chez les imagos), avec
un repli sur la face ventrale constituant une surface d’adhésion ; mesa-
thorax et metathorax ont les ptérothèques plus ou moins visibles en
dessus. Comme chez toutes les nymphes d’Eubriides, la tête et les podo-
423
thèques sont invisibles en dessus, le pronotum et une partie des ptéro-
thèques antérieures formant un bouclier.
Abdomen assez allongé, les lames latérales largement séparées les unes
des autres, celles du premier segment, comme de règle, un peu moins déve¬
loppées que les suivantes, toutes ces lames, assez épaisses, à région apicale
plus ou moins obtuse — à la différence des lames des nymphes des Eubria —
Fig. 8. — Nymphe de Sclerocyphon (S. fuscus Armstrong).
avec celles des septième et huitième segments munies d’une minuscule
pointe sclériliée — pointe visible notamment sur la figure de Hinton.
Le neuvième segment est subquadrangulaire, avec des prolongements
postérieurs encore moins saillants que chez Eubria, réduits à deux saillies
très larges munies à l’apex de deux denticules analogues à ceux des
lames latérales des septième et huitième segments. Le bord postérieur
entre ces prolongements est presque droit ou avec une avancée médiane
plus ou moins accusée.
Les stigmates sont au nombre de six paires comme chez les nymphes
424 —
Fig. 9. — Nymphes de Sclerocyphon, détails. 1, gin trap, poils et fossette d’un tergite abdo¬
minal; 2, extrémité d’une lame latérale et ses poils ; 3, tégument au niveau d’une fos¬
sette ; 4, poils des tergites grossis ; 5, lèvres de gin trap, grossies ; 6, poil marginal grossi.
des Eubria et également des Afroeubria, présents du deuxième au septième
segment, et non de sept comme indiqué par Hinton.
Systématique.
Larves (fig. 10, 11, 12).
A la différence des autres larves des Eubriides, les larves au dernier stade
des Sclerocyphon sont immédiatement reconnaissables à la présence des
stigmates. C’est d’après ces dernières que nous avons établi les carac¬
téristiques spécifiques.
En tenant compte essentiellement à la fois de la longueur et de la plus
ou moins grande obliquité des bords latéraux du neuvième segment abdo¬
minal, et du contour du bord postérieur séparé le plus souvent de celui-ci
par des angles bien marqués, nous avons pu reconnaître sept types
correspondant à des espèces vraisemblablement différentes qui dans
certains cas ont pu être identifiées par élevage.
A la suite de la liste des types recueillis et à une brève diagnose de
— 425
chacun d’eux, nous donnons un synopsis provisoire permettant le classe'
ment.
— Sclerocvphon maculatus Blackburn, 1892 (= Ectopria multinotata, Pic,
1924) (fig. 10, 1).
La larve de cette espèce est très facile à reconnaître au contour aub-
triangulaire du bord postérieur du neuvième segment abdominal, dont
Fig. 10. — Larves de Sclerocyphon , systématique. Contour du neuvième segment abdominal
au dernier stade (saillie piligère stigmatique, présente mais non figurée (de 1 à 7). 1, S. macu¬
latus ; 2, S. fuscus ; 3, S. sp. 1 (Apollo Bay) ; 4, S. sp. 2 (Cunningham’s Gap) ; 5, 5. sp. 3
(Deloraine) ; 6, S. sp. 4 (Mts Grampians) ; 7, S. sp. 5 (S. aquaticus ) ; 8, S. sp. jeune larve
(Cooma).
les bords latéraux sont bien obliques. Souvent de teinte sombre, avec
peu de taches claires. Larves au dernier stade de 7 mm 30 X 4 mm 50
et 8 mm 50 X 5 mm.
Stations :
Prov. Victoria : Melbourne, Fern Tree Gully, août 1953 (C. Watts
coll.).
— 426 —
— Sclerocyphon sp. (S. fuscus Armstrong) (in litteris) (fig. 10, 2).
Larve caractérisée par un neuvième segment abdominal à bords laté¬
raux assez fortement obliques, séparés par des angles très mousses du bord
postérieur largement arrondi. Coloration sombre mais avec taches claires
bien marquées, avec alternance, pas d’éclaircissement sagittal. Larves au
dernier stade de 7 mm 50 X 4 mm et 11 mm X 5 mm.
Stations :
Prov. Australie méridionale : Adélaïde, août 1963 (C. Watts coll.).
■ — Sclerocyphon sp. 1 (fig. 4 ; fig. 10, 3).
Larve correspondant à une espèce à caractères intermédiaires à l’état
imaginai entre l’espèce précédente et S. aquaticus Lea.
Bien définie par le bord postérieur du neuvième segment abdominal
légèrement sinué entre les angles et la région apicale. Coloration souvent
contrastée avec taches jaunes, parfois avec des bandes longitudinales,
Fig. 11.
Larves de Sclerocyphon ,
systématique. Con¬
tour du neuvième
segment abdominal
chez S. sp. (Paddy’s
river).
la région sagittale pouvant être claire. Les plus petits individus de
7 mm 50 X 3 mm, les grands de 7 mm X 3 mm 50 et même 10 mm X
4 mm.
Stations :
Prov. Victoria : Apollo Bay, Mt Emu, Dean’s marsh, janvier 1959
(C. Watts coll.).
— Sclerocyphon sp. 4 (fig. 10 : 6).
Larve qui d’après la forme du neuvième segment abdominal ne peut
être, semble-t-il, rapportée à 5. maculatus. Coloration sombre ; d’assez
faible taille. Larves de 6 mm 25 X 3 mm 50 et 6 mm 50 X 3 mm 50.
Stations :
Prov. Victoria : Mts Grampians, février 1955 (C. Watts coll.).
— Sclerocyphon sp. 2 (fig. 10 : 4).
Larve avec neuvième segment abdominal à bords latéraux assez
obliques, trouvée dans les provinces orientales. Généralement sombre et
les fossettes thoraciques, claires alors très visibles. Larves de taille
moyenne pouvant atteindre 8 mm 50 X 3 mm 50.
— 427 —
Stations :
Prov. Queensland : Cunningham’s Gap, mars 1963 (C. Watts coll.).
Prov. Nouvelle Galles du Sud : Armadael, mars 1963 (C. Watts coll.).
— - Sclerocyphon sp. 3 (fig. 10 : 5 ; fig. 11 : 1).
Larves provenant d’une seule station de Tasmanie et différant des
spécimens de toutes les autres stations par un neuvième segment abdo¬
minal moins allongé et surtout par l’absence chez les larves au dernier
stade de la quatrième paire de « gin traps ». Coloration contrastée avec
parfois trois taches claires sur le bouclier pronotal, taches claires à la
base et vers l’extrémité de l’abdomen. Pas de très longs poils sur les
Fig. 12. — Larves de Sclerocyphon, systématique.
Poils marginaux du neuvième segment abdominal. 1, S. sp. 3 ; 2, S. sp. 5 (5. aquaticus) .
côtés du neuvième segment abdominal. De taille plus faible que l’espèce
suivante. Larves de 6 mm 50 X 5 mm et 8 mm X 4 mm.
Stations :
Prov. Tasmanie : Deloraine, août 1960 (C. Watts coll.).
— Sclerocyphon sp. 5 (S. aquaticus Lea) (fig. 10, 7 ; fig. 11, 2) 1.
Cette espèce, représentée par de nombreux spécimens, est bien carac¬
térisée par un neuvième segment abdominal à bords latéraux longs et
peu obliques, aussi par la présence de très longs poils sur les côtés du bord
postérieur du neuvième segment abdominal ; de plus, au moins au dernier
stade et même à l’avant-dernier, l’abdomen possède quatre paires de
« gin traps » à la différence des autres espèces, comme chez la larve figurée
par Hinton (cf. fig. 3). Quelquefois la coloration est assez uniforme et
peu contrastée. Ce paraît être la larve de Sclerocyphon atteignant la
1. Il s’agit très vraisemblablement de S. aquaticus Lea, et des exemplaires de celte espèce,
provenant de la plupart des stations citées : Eagle-Hawk neck, Mt. Cradle, Hobart, existent
au British Muséum.
— 428
plus grande taille. Larves variant de 7 mm 50 X 4 mm, à 9 mm 50 X 4 mm
et 11 mm 50 X 5 mm.
Stations :
Prov. Tasmanie : Eagle-Hawk neck, ruisseau calme sous les pierres,
janvier 1958 (C. Watts coll.) ; flaque à l’extrémité nord du Great Lake,
janvier 1958 (C. Watts coll.) ; Mt Craddle, Parc National, janvier 1958
(C. Watts coll.) : Welbourne, ruisseau peu profond, sous les pierres,
janvier 1959 (C. Watts coll.) ; Hobart, janvier 1960 (G. Barrer coll.).
Nous n’avons pas fait figurer dans notre synopsis quelques petites larves
non parvenues au dernier stade, de Cooma, pas plus que d’autres larves
qui nous ont été aimablement remises par M. H. E. Hinton.
— Sclerocyphon sp.
Prov. Nouvelle Galles du Sud : Cooma (C. Watts coll.) (fig. 10, 8).
- — • Sclerocyphon sp.
Territoire fédéral (A.C.T.) : Paddy’s river, janvier 1964 (H. E. Hinton
coll.) (fig. 15).
Tableau provisoire des larves.
1(2). Bord postérieur du neuvième segment abdominal nettement sub¬
triangulaire, les bords latéraux bien obliques... S. maculatus
Blackburn.
2(1) Bord postérieur du neuvième segment abdominal plus ou moins
régulièrement semicirculaire.
3(12). Bords latéraux assez courts et fortement obliques.
4(5). Angles entre les bords latéraux et le bord postérieur peu accusés,
ce dernier régulièrement semicirculaire... S. fuscus Armstrong.
5(4). Angles plus accusés.
6(7). Bord postérieur du neuvième segment abdominal légèrement
sinué... S. sp., I (Apollo Bay, Mt Emu, Dean).
7(6). Bord postérieur non ou peu sinué.
8(9). Bords latéraux assez obliques... S. sp. 2 (Cunningham. Armadale).
9(8). Bords latéraux un peu moins obliques... S. sp. 3 (Deloraine).
10(3). Bords latéraux longs et peu obliques.
11(12). Bords latéraux relativement courts ; taille faible... S. sp. 4 (Mts
Grampians).
12(11). Bords latéraux plus longs, souvent de grande taille (11 mm),
quatre paires de « gin traps » chez les larves au dernier stade...
S. sp. 5 (= S. aquaticus Lea) (Tasmanie, autres localités).
N.B. — Chez les larves de S. sp. 5, il existe des groupes de très longs
poils sur les côtés du bord postérieur du neuvième segment abdominal,
poils plus ou moins caduques chez les spécimens conservés.
— 429 —
Nymphes.
Trois espèces seulement sont représentées à l’état de nymphes ou d’exu-
vies nymphales, lorsque l’élevage a été réalisé. Bien distinctes les unes
des autres par le contour du bord postérieur entre les prolongements
postérieurs et parfois la forme des lames latérales abdominales {S. macu-
latus).
1
E
6
2
Fig. 13. — Nymphes de Sclerocyphon, systématique. Contour du neuvième segment abdominal.
1, S. maculaius ; 2, S. fuscus ; 3, S. sp. 1 (Apollo Bay).
— Sclerocyphon maculatus Blackburn f892 (= Ectopria muldnotata,
Pic 1924) (fig. 13 : 1 ; fig. 14 : 1, 5).
Représentée par un seul exemplaire ; caractérisée par le bord posté¬
rieur presque droit entre les prolongements postérieurs et également cou¬
pées carrément au sommet. Nymphe de grande taille : 8 mm X 4 mm 25.
Station :
Prov. Victoria : Melbourne, Fern Tree Gully (C. Watts
coll.).
28
430
— Sclerocyphon sp. ( fuscus Armstrong, in litt .) (fig. 8 ; fig. 13 : 2 ; fig. 14 :
2, 4, 7) i.
Cette nymphe, à la différence de celle de l’espèce précédente, a les
lames latérales abdominales un peu atténuées et arrondies dans la région
apicale ; le milieu du bord postérieur est bien saillant entre les prolon¬
gements supérieurs.
Fig. 14. — Nymphes de Sclerocyphon , systématique. Contour des lames latérales abdominales :
1, S. maculatus ; 2, S. fuscus ; 3, S. sp. 1 (Apollo Bay) ; 4, S. fuscus, lame latérale abdomi¬
nale anormale ; 5, S. maculatus, lame latérale du septième segment abdominal 1 ; 6, S. sp. 1
(Apollo Bay), id. ; 7, S. fuscus, id.
Ce type est représenté par trois nymphes fixées de : 7 mm X 4 mm,
8 mm X 4 mm et 5 mm 50 X 3 mm, également par une exuvie nymphale
de petite taille.
Stations :
Prov. Australie méridionale : Adélaïde, Dry Creek, décembre 1958 et
(exuvie), août 1963 (C. Watts coll.).
— Sclerocyphon sp. 1 (fig. 13 : 1 ; fig. 14 : 3, 6).
Nymphe bien reconnaissable à la saillie bien accusée du bord postérieur
entre les prolongements ; lames latérales abdominales à peu près comme
1. Une des nymphes de S. fuscus est anormale : dédoublement de la lame latérale gauche
du deuxième segment abdominal ((Ig. 14 : 4).
431
chez l’espèce précédente. Type représenté par des exuvies de petite taille :
6 mm X 4 mm.
Stations :
Prov. Victoria : Mt Emu, Apollo Bay, janvier 1959 (C. Watts coll.).
Tableau provisoire des nymphes.
1(2). Lames latérales des segments abdominaux coupées carrément dans
la région apicale ; bord postérieur du neuvième segment abdomina
presque droit entre les prolongements postérieurs... S. maculatus
Blackburn.
2(1). Lames latérales des segments abdominaux non coupées carrément
dans la région apicale ; bord postérieur du neuvième segment
abdominal saillant entre les prolongements postérieurs.
3(4). Saillie du bord postérieur peu accusée... S. sp. ( fuscus Armstrong,
in litt.).
4(3). Saillie du bord postérieur bien plus forte... S. sp. 1 (Mt Emu, Apollo
Bay).
N. B. — Ne figure pas dans ce tableau la nymphe représentée par Hinton
qui a le bord postérieur saillant entre les prolongements, à peu près comme
celle de S. fuscus, mais qui se distingue de toutes les autres nymphes
connues par la présence de plus de trois paires de « gin traps » et corres¬
pondant peut-être à S. sp. 5 de Tasmanie.
Biologie.
Larves.
Les larves des Sclerocyphon sont franchement aquatiques ; on ne les
rencontre hors de l’eau, en compagnie des nymphes, qu’aux approches
de la nymphose. En captivité les larves manifestent une plus grande acti¬
vité durant la nuit, lorsqu’elles sont parvenues au dernier stade elles
peuvent quitter l’eau durant de courtes périodes. Parfois aussi le séjour
hors de l’eau peut se prolonger plus longtemps et il est probable que la
sortie de l’eau, même artificielle en élevage, entraîne la nymphose, d’après
les observations faites sur deux larves de S. maculatus — on sait à ce pro¬
pos, que c’est en retirant de l’eau des larves de Dytiscides que l’on a
obtenu de très nombreuses nymphoses (cf. Bertrand, 1928).
Tout au moins les larves de S. aquaticus, S. sp. 1 et également de S. fus¬
cus, paraissent très eurytopes, se rencontrant aussi bien dans les eaux
courantes rapides que dans les eaux calmes et même dans de simples
flaques durant l’été. Elles sont capables de supporter dans ces conditions,
non seulement des écarts de température, mais encore des variations de
la teneur en sels dissous. A ce dernier point de vue, ces larves peuvent
432
vivre à la fois dans des ruisseaux alimentés par la fonte des neiges, des
flaques à concentration saline élevée, ou dans des sources de falaises
balayées par les embruns de la mer.
Les larves des autres espèces semblent plutôt sténotopes ; tout au
moins elles ont été recueillies seulement dans des rivières et torrents
pierreux à cours rapide.
On sait (Hinton, 1955) que les branchies sanguines (anal papillae)
sont considérées comme des organes d’osmorégulation et elles sont tou¬
jours présentes dès le jeune âge chez les larves des Sclerocyphon, comme
d'ailleurs chez toutes les larves de la famille.
De plus, le très grand développement de l’appareil branchial avec
l’accroissement de la surface respiratoire résultant de la double rami¬
fication de ce dernier et du très grand nombre des tubes branchiaux,
constitue certainement un caractère adaptatif en rapport avec la biologie
des larves.
Les brosses stigmatiques (spiracular brushes) qui, d’après Hinton,
n’auraient aucun rôle respiratoire, dans les cas au moins des Sclerocyphon
pourraient comme le veut cet auteur jouer un rôle protecteur vis-à-vis
des particules de sédiment ; mais il est à remarquer que beaucoup d’autres
larves d’Eubriides vivent dans des eaux claires ou sur des surfaces hygro¬
métriques souvent stabilisées par des dépôts calcaires ( Euhria , Bertrand,
1940).
En ce qui concerne les larves immergées, L. West (1929) prétend que
les larves des Ectopria (sb. nom. IJelichus) d’Amérique, au contraire de
celles des Psephenus, ne peuvent supporter le dépôt de vase se produisant
dans les auges des piscicultures, les larves de ces derniers insectes pouvant
par contre être impunément recouvertes par une épaisseur d’un quart
de pouce de sédiment. Mais chez les Sclerocyphon il semble bien que les
larves, au moins celles de S. aquaticus, puissent vivre sous une couche
de vase ainsi qu’il a été constaté dans une flaque près du Grand Lac, en
Tasmanie.
Les larves des Eubriides, même moins eurytopes que celles des Sclero¬
cyphon, sont loin d’être dépourvues de protection contre le dépôt de par¬
ticules sur la surface respiratoire de l’appareil branchial.
Indépendamment du fait que l’appareil branchial est rétractile, il
reçoit une protection certaine résultant de la forme du corps avec bouclier
prothoracique et lames latérales, caractères du type psephenoide (Ber¬
trand, 1949), les lames s’affrontant ou se recouvrant, l’ensemble d’ailleurs
muni d’une frange de poils complétant l’efficacité du dispositif en « ven¬
touse », disposition qui, comme L. West l’a très justement fait remarquer,
servait aussi à filtrer l’eau. Ce rôle de filtre joué par la frange de poils
marginaux semble d’ailleurs attesté par les nombreuses particules dépo¬
sées au niveau des poils dans bon nombre d’exemplaires et il convient
aussi peut-être de remarquer que la partie basilaire des poils marginaux
est fortement élargie chez les larves des Sclerocyphon, élargissement que
l’on retrouve chez les larves franchement aquatiques de Afroeubria
monodi (Bertrand, 1961) comme d’ailleurs chez les larves des Psephenus,
les larves des Eubrianax ayant de leur côté des poils marginaux insérés
433 —
sur des pédicules épineux étroitement juxtaposés. Remarquons encore
en passant que le grand développement des poils au bord postérieur du
sternite du neuvième segment abdominal peut jouer encore un rôle pro¬
tecteur et peut-être même ces très longs poils particuliers aux côtés
du tergite du neuvième segment de l’abdomen chez les larves de S. aqua-
ticus.
Les larves des Sclerocyphon, lorsqu’on les touche, particulièrement
celles de S. maculatus, se recourbent sur la face ventrale, formant boule
comme des cloportes, ce qui peut aider les larves à tomber sur le fond
plus promptement et aussi les protéger lorsqu’elles sont entraînées par
le courant. Ce comportement n’a rien de spécial car on l’observe aussi
chez des larves d’ Afroeubria, d’ Eubrianax, d’Hélodides et de Dryopides
Helmiinae et Potamophilinae (particulièrement Potamodytes ) (Bertrand,
1961, 1962, 1964).
Nymphes.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser d’après les remarques
de Carter (1935), citées ci-dessus, la nymphose s’effectue complètement
hors de l’eau ; il est possible toutefois que des nymphes aient été recou¬
vertes à la suite d’une crue subite. Il paraît d’autant plus probable que les
nymphes ne puissent pas résister à une submersion prolongée que, dans
les élevages, on a pu constater qu’elles meurent lorsqu’elles sont sim¬
plement recouvertes par une simple pellicule liquide.
Les conditions de la nymphose sont en fait assez différentes de celles
des autres nymphes, spécialement de celles des Eubria ou Afroeubria.
Dans la nature, on rencontre les nymphes au-dessus de l’eau, soit dans
des fissures de pierres émergeantes, soit entre des pierres et des amas
d’ Algues filamenteuses en voie de dessication, ou bien encore entre des
petites pierres ou des mousses au pied des cascades.
Les nymphes ont seulement la partie antérieure du corps généralement
dégagée, tout au moins le prothorax, l’exuvie larvaire, telle qu’elle a été
figurée par Carter, continuant à recouvrir mesothorax, metathorax et
segments abdominaux. Et ceci nous paraît expliquer la morphologie par¬
ticulière de l’abdomen avec ses lames latérales obtuses, non aplaties et
non pourvues d’une frange continue de longs poils comme chez Eubria.
Soutenue dans sa région moyenne et postérieure par l’exuvie larvaire
protectrice, appliquée au support, la nymphe n’adhère directement à ce
dernier vraisemblablement que par la frange marginale de poils du pro¬
thorax et le bourrelet ventral de ce dernier.
Il n’est pas rare de rencontrer des exuvies larvaires groupées sur des
rochers à la suite des éclosions des nymphes et jusqu’ici on n’a pas pu
observer un séjour quelque peu prolongé des imagos éclos à l’abri de
l’exuvie nymphale comme chez Eubria et Afroeubria. Les nymphes de
S. fuscus ont été trouvées en été, en décembre et en janvier ; l’état nym-
phal durant de huit à neuf jours.
On sait que les nymphes des Eubriides sont susceptibles de se déplacer,
du moins l’un de nous (Bertrand, 1939) l’avait pour la première fois
434 —
constaté dans un élevage au Laboratoire Maritime de Dinard, en 1938.
Il en est de même chez Sclerocyphon, et, dans les mêmes conditions, une
nymphe de S. maculatus, placée sur une pierre émergée, s’est éloignée
de deux pouces de son exuvie larvaire.
Ajoutons que, d’après Hinton, les « gin traps » des nymphes qui, comme
nous l’avons vu, existent également chez les larves, auraient un rôle
défensif vis-à-vis de l’attaque possible de divers organismes.
La nymphose en élevage des larves des Eubriides a été assez rarement
obtenue. C’est ainsi que Pruthi (1929) le premier est parvenu à faire
nymphoser une larve d’Eubriide de l’Inde. Beaucoup plus tard (Ber¬
trand, 1939-1940) a de même réalisé la nymphose de Eubria paluslris
avec en plus obtention de l’imago.
La nymphose de S, maculatus a été obtenue assez facilement par
la même méthode que celle employée pour Eubria palustris en plaçant
des larves sur des pierres en partie émergées pour laisser les larves grim¬
per d’elles-mêmes hors de l’eau. Antérieurement, E. Wilson avait réalisé
la nymphose de S. irregularis en plaçant une larve dans un tube sim¬
plement garni de mousse humide.
Enfin des éclosions ont été obtenues aisément en maintenant en milieu
humide des nymphes récoltées dans la nature. Cette méthode pourrait
peut-être être employée pour les nymphes des Afroeubria, aussi bien
aquatiques que terrestres. Elle a réussi pour des nymphes d’ Eubrianax
(cf. Bertrand, 1961) et aussi pour la nymphe du Dryopide : Omotonus
hertrandi, trouvée au fond d’un torrent en Angola (Bertrand, 1962b
Laboratoire d' Entomologie du Muséum
et Bureau of Animal Population, Oxford University.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 436-443.
THROMBIDIIDAE DE LORRAINE
(lre Note)
Par Pierre ROBAUX
En dehors des espèces cosmopolites telles que Georgia pulcherrima
(Haller, 1882), Trombidium holosericeum (L.) et Allothrombium fuligi-
nosum (Herm., 1746), la faune Lorraine des Thrombidions n’était prati¬
quement pas connue. Or, au cours de ces deux dernières années, nous avons
eu l’occasion de récolter un assez grand nombre de Thrombidions. Si cer¬
taines formes sont déjà bien connues, la plupart d’entre elles se sont révé¬
lées nouvelles pour la faune de Lorraine et parfois même pour la faune
de France. Nous nous proposons dans cette note, d’une part de faire
une récapitulation de toutes les espèces rencontrées par nous dans l’Est
de la France, d’autre part d’ajouter à la faune française 3 nouvelles
formes ( Podothrombium spinosum Feider 1955, Campylothrombium lan-
ghofferi (Krausse, 1916), Parathrombium megalochirum (Berl., 1910), enfin
de redécrire ou préciser les diagnoses de deux espèces ( Microthrombidium
fasciatum (Koch, 1836), Trombidium holosericeum ).
Sous-famille des Podothbombiinae Thor 1935
Genre Podothrombium Berlese 1910
1. Podothrombium strandi (Berlese, 1910), récolté le 22 août 1961 près
de Gérardmer entre le Rougimont et les Xettes (2 ex.).
2. Podothrombium strandi var. vogesianum (Robaux, 1963) décrits
d’après des exemplaires des récoltes des 21 et 23 août près de Gérardmer
(8 ex.).
3. Podothrombium filipes (Koch, 1837) recueillis le 4 septembre 1961
au col du Hantz (1 ex.) ; le 6 septembre 1961 entre Raon-l’Étape et le
Col de la Chipotte (1 ex.) ; 1er mai 1962 à Pierre-la-Treiche (3 ex.).
4. Podothrombium spinosum (Feider, 1955). — Cette espèce, nouvelle
pour la Faune de France, décrite par Feideb, n’était connue jusqu’à
présent que de Roumanie. Elle est représentée dans notre collection par
15 individus, tous adultes.
La longueur de l’idiosoma est comprise entre 1100 p et 1410 p, sa
largeur entre 600 p et 800 p. Les poils recouvrant la face dorsale de l’idio-
437
1 : crête métopique ; 2 : palpe maxillaire face interne ; 3 : papille génitale $ ; 4 : « appareil
copulateur » ; 5 : tarse et tibia IV ; 6 : tarse et tibia I ; 7 : soies dorsales ; 8 : « appareil
copulateur (an = anellus, fu = furca, ap. apodème, hy = hypoapodème, op = oper-
culum).
— 438
Fig. 9-19. — Microthrombidium fasciatum.
9 : crête métopique ; 10 : palpe maxillaire face interne ; 11 : soies dorsales ; 12 : papille géni¬
tale $ ; 13 : papille génitale de la nymphe ; 14 : papille génitale mâle ; 15 : uropore de la
nymphe ; 16 : uropore $ ; 17 : squelette du pénis (ap. apodème, fu = furca, op : operculum,
an : anellus) ; 18 : uropore $ ; 19 : tarse et tibia I.
439 —
soma ont une longueur variant entre 45 p. et 75 p. ; ils sont fins et pos¬
sèdent une, deux ou trois barbules latérales ; dirigés vers l’arrière, ils
s’insèrent sur un petit scutum ovale (fig. 7).
La baguette postérieure de la crête métopique (fig. 1) courte mais
large, s’élargit vers l’avant pour former l’aréa sensilligère ; de cette zone
partent 2 longues soies sensorielles lisses ; l’aréa se prolonge quelque
peu vers l'avant par une baguette antérieure beaucoup plus courte que
la postérieure. La face externe du vertex, concave, est légèrement chiti-
nisée. Les yeux, pédonculés, sont insérés de part et d’autre de la ban¬
delette postérieure de la crête très près de celle-ci ; la cornée antérieure
est beaucoup plus large que la postérieure.
Les dimensions des tarses et tibias des pattes 1 et IV sont caractéris¬
tiques de cette espèce (fig. 5 et 6). Le tarse I a une longueur comprise
entre 350 p et 470 p, une largeur minimum de 125 p ne dépassant cepen¬
dant 150 p ; le tibia I varie entre 290 p et 365 p. Le tarse IV est plus court
que son homologue I (entre 255 p et 350 p) ; le tibia IV est, par contre,
plus grand que le tibia I (300 p-400 p).
Face interne du tibia palpaire (fig. 2) nous avons :
1) un peigne dorsal antérieur composé le plus souvent de 3 épines,
dont la première, quelque peu plus puissante que les suivantes, constitue
l’ongle accessoire ;
2) le long du bord ventral, un peigne formé de 3 à 5 soies assez fortes
avec chacune 2-3-4 barbules ; ce peigne est difficilement discernable
3) du peigne latéral interne ou radula, car les soies s’imbriquent l’une
l’autre ; cette radula est formée d’un nombre variable de soies suivant
que l’on considère l’ensemble des soies situées entre le peigne ventral
et le bord dorsal, ou uniquement les soies latérales ; dans le premier cas
nous comptons 8 à 16 soies, dans le second cas 7-12 soies ; les 4 ou 5 soies
du bord dorsal formeraient un peigne dorsal postérieur bien que l’orien¬
tation générale de celles-ci ne soit pas celle d’un peigne. A l’extrémité
du tarse nous avons une touffe de soies courtes et lisses, dont le nombre
n’est pas constant.
Il est difficile de différencier le sexe à partir de la papille génitale. Feider
donnait comme critère de différence sexuelle la présence, pour le mâle,
de deux rangées de soies sur la centrovalve alors que la femelle n’en avait
qu’une. Or sur nos exemplaires, aussi bien chez les mâles que chez les
femelles, nous avons une double rangée de soies lisses (fig. 3). Néanmoins
chez le mâle, la seconde rangée, la plus externe, ne comporte souvent que
quelques soies.
En 1963, nous avons mis en évidence chez Podothrornbium strandi,
la présence d’un « appareil copulateur ». Nous avons mis de nouveau en
évidence cet appareil très différencié sur quatre de nos exemplaires. Il se
compose (fig. 4 et 8) : d’un anellus libre à sa partie postérieure, soudé
dans sa partie antérieure, de deux longues baguettes s’élargissant à la
base (les apodèmes), de deux baguettes plus courtes (les hypoapodèmes),
de deux pièces ovales avec 1-2 ou 3 longues soies (les operculum), d’une
Tableau I — Variations chez Podothrombium spinosum
440
Variations ciiiîz Microthrombidium fascudum
Tableau 11. —
— 442 —
pièce impaire en forme de U renversé (la furca). Toutes ces pièces doivent
s’articuler dans leur partie postérieure.
Habitat : Cette espèce a été récoltée au filet fauchoir dans les Vosges
à Raon-sur-Plaine, à une altitude de 430 m. dans une prairie le 7 oc¬
tobre 1962 (collecteur C. Poivre) 1.
Sous-famille des Microthrombidiinae Thor 1935
Genre Microthrombidium Haller 1882
5. Microthrombidium fasciatum (Koch, 1836). — Cette espèce est très
caractéristique lorsqu’elle court sur le sol : petite, d’un rouge assez foncé,
l’idiosoma présente transversalement deux grandes bandes dans sa partie
antérieure, deux ou trois taches blanches dans sa partie antérieure, deux
ou trois taches blanches dans sa partie postérieure. L’examen microsco¬
pique ne révèle pas une dépigmentation partielle ou totale des soies dor¬
sales ; nous pensons que ces zones brillantes seraient dues à une orientation
très spéciale des soies.
L’adulte : La longueur de l’idiosoma est comprise entre 1100 p. et
1540 p, la largeur entre 810 p et 1220 p.
Les soies recouvrant la face dorsale de l’hysterosoma ont entre 18 p
et 25 p )fig. 11). D’aspect conique mais quelque peu allongé, elles sont
finement ciliées sur toute leur surface.
Les pattes sont toutes plus courtes que le corps. Le tarse I a une lon¬
gueur comprise entre 295 p et 370 p sur une largeur de 110 p-135 p. Le
tibia varie entre 225 p et 275 p (fig. 10).
La crête métopique (fig. 9) est formée d’une bandelette antérieure qui
s’élargit légèrement dans sa partie postérieure au niveau de l’aréa sensilli-
gère ; de celle-ci partent deux soies sensorielles relativement courtes et
lisses ; la bandelette antérieure se prolonge en avant par une zone de
plus en plus chitinisée bordant le vertex ; en arrière nous trouvons la ban¬
delette postérieure : celle-ci est à peine chitinisée.
Les palpes maxillaires sont très caractéristiques (fig. 10). Face interne
du tibia on distingue 3 peignes :
1) un peigne antérieur dorso-interne formé de 5 épines (parfois 6) ;
la plus antérieure, qui est la plus forte, constitue l’ongle accessoire ; la
taille et la forme des épines décroissent graduellement d’avant en arrière :
la dernière épine devenant une soie spiniforme.
2) Un peine postérieur composé de 4 — -5 — 6 épines toutes de même
taille, à peine plus petites que l’épine proximale du peigne antérieur.
3) Un peigne latéral formé de 9 longues et fortes soies spiniformes.
1. Remercions ici M. C. Poivre, qui, par des récoltes abondantes tant à Pierre-La-Treiche
que dans les Vosges, nous a permis très souvent d’élargir les zones de répartition de nom¬
breuses espèces.
— 443 —
Face externe du tibia palpaire, entre la griffe du tibia et l’insertion
du tarse, nous avons 3 longues soies spiniformes. Sur le tarse à son extré¬
mité distale, outre de nombreuses soies peetinées, nous comptons 5 ou
6 soies lisses et courtes ; face externe du tarse, il existe une soie courte
et lisse.
Face ventrale, l’épivalve de la papille génitale Ç (fig. 12) n’a qu’une
seule rangée de soies barbulées ; sur la centrovalve, 2 ou 3 rangées de soies
lisses ou avec 1 ou 2 barbules. Chez le mâle, l’épivalve est recouverte
de 2 ou 3 rangées de soies barbulées ou pseudopectinées. La centrovalve
de 2 ou 3 rangs de soies : le rang le plus interne ne comporte que des soies
lisses, les rangs les plus externes portent uniquement des soies barbulées
(fig. 14).
Nous avons mis en évidence chez cette espèce « l’appareil copulateur »
(fig. 17), il se compose de 2 longues baguettes latérales (les apodèmes),
de 2 baguettes plus courtes (probablement l’anellus), 1 pièce impaire
(la furca), deux pièces triangulaires avec chacune 2 soies lisses (les oper-
culum).
C’est au niveau de l’uropore que l’on fait le plus facilement la distinction
entre les mâles et les femelles. Tandis que chez la femelle les valves ont
85 p de long, 17 p de large et sont recouvertes de 4 ou 5 soies peetinées
(fig. 16), chez le mâle les valves ont 145 p de long, 50 p de large, elles
sont recouvertes au minimum par 17 soies peetinées et elles se pro¬
longent vers l’extérieur par une mince membrane ciliée (fig. 18). Dans
le tableau II nous comparons nos données avec celles de Berlesf. et
de Feider.
La Nymphe : Le tableau II indique les principales différences qui existent
entre les adultes et les nymphes que nous avons récoltés. Remarquons
simplement que le peigne postérieur dorso-interne du palpe maxillaire
est absent. D’autre part la radula n’est composée que de 3 épines.
La centrovalve de la papille génitale est recouverte par 2 rangs de
soies lisses (fig. 13), l’épivalve ne comporte qu’une ou deux rangées de
soies barbulées. Les valves de l’uropore ont 50 p de long, 10 p de large :
elles sont glabres.
Habitat : M icrothrombidium fasciatum a été trouvée à Nancy le
31 mai 1961 au jardin Botanique (1 ex.). — Le 5 juin 1961 au jardin Bota¬
nique (1 ex.). — - Le 23 juillet 1961 dans un jardin privé également de
Nancy (1 ex.).
Muséum National cTHistoire Naturelle.
Laboratoire cTÉcologie Générale, Bruno y.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 444-449.
DESCRIPTION DU MÂLE
D’IXODES ACUMINATUS NEUMANN, 1901
Par J.-C. BEAUCOURNU et Y. ROBERT
Ixodes acuminatus Neumann 1901 fut décrit d’après deux femelles
récoltées à Gênes (Italie). Le second auteur qui, à notre connaissance,
fasse mention de cette espèce est Warbuton (1926) qui rapporte la pré¬
sence de cette espèce en France : « Prof. E. Brumpt... has taken near
Rennes specimens of what he believes to be Neumann’s I. acuminatus... ».
Cette référence a été complétée par Morel (1959) qui précise la date et
l’hôte (9 avril 1920, sur hérisson). Par la suite, cette tique est de nouveau
signalée d’Italie par Tonelli-Rondelli (1931) et Starkoff (1958).
Morel (1959) la signale de Corse, puis plus récemment (1965) 1 des Pyrénées-
Orientales, d’Ariège, des Bouches-du-Rhône, de Loire-Atlantique, d’Indre-
et-Loire, de Seine-et-Oise et de l’Aisne.
Toutes ces captures concernent des femelles à l’exception du matériel
signalé par Morel, qui comporte également des nymphes et des larves.
Nous avons retrouvé à notre tour cette espèce et par trois fois nous
avons pu examiner des copulae, ce qui nous permet d’identifier et de
décrire le mâle d ’/. acuminatus jusqu’alors inconnu 1 2.
Matériel examiné : 1 $ in copula sur Mustela nivalis L., Saffré (Loire-
Atlantique), 7-IX-62 ; 1 in copula sur Mustela nivalis L., Le Guedeniau
(Maine-et-Loire), 26-iii-63 ; 1 £ libre sur Apodemus sylv. sylvaticus L.,
Saffré (L.-A.), ll-iv-63 1 £ in copula sur Mustela nivalis, Rennes (Ile-
et-Vilaine), 10-ix-65.
Les deux exemplaires de Saffré sont montés en préparations microsco¬
piques. Les deux autres sont conservés en alcool.
En dehors des femelles et des nymphes qui accompagnaient les mâles
in copula, nous avons rencontré cette espèce (Ç$ et nn.) dans les dépar¬
tements suivants : Seine-et-Marne, Vendée, Loire- Atlantique, Morbihan,
Ille-et-Vilaine, Mayenne, Charente et Lot 3.
1. Cf. également : Morel (P. C.) (s. d.), document ronéotypé de l’Institut d’élevage et
médecine vétérinaire des pays tropicaux. Alfort.
2. Nous remercions vivement le Dr P. C. Morel d’avoir bien voulu confirmer l’identité
de l’une des femelles trouvées in copula.
3. Nous avions (Beaucornu, 1961), sur la foi de matériel que nous avions fait déter¬
miner, signalé cette espèce dans des cavités souterraines. Il s’agissait, en fai (iBeaucornu
et Matile, 1963 (d 'Ixodes f estai Rondelli.
Fig. 1 à 6 : Ixodes acuminofus
Neumann 1901 , mâle.
Fig. 1 à 6. — Ixodes acurninatus Neumann, 1901, mâle.
Hypostome ; 2 : Capitulum, vue ventrale ; 3 : Capitulurn, vue dorsale ; 4 : Coxae I-IV ;
5 : Trochanter I ; 6 : Plaques ventrales. Les lettres (a, b, c) placées à côté du numéro des
figures renvoient à l’échelle correspondante. Planche composée à partir des divers
exemplaires.
446 —
Description : Mâle de petite taille mesurant, sans le capitulum,
1,5 mm X 1,08 mm 4. Corps oval, brun très clair (pratiquement jaune sur
un spécimen en alcool ; plus foncé sur les deux spécimens montés).
Capitulum : Longueur avec l’hypostome 0,38 mm ; largeur maximale
0,26 mm. Bords latéraux convergents vers l’arrière à partir du bord
postérieur des palpes, particulièrement en vue dorsale. Cornua marquées,
courtes, émoussées à l’apex. Palpes courts et larges (0,28 X 0,14 mm) ;
article II sinueux latéralement. Pas d’auriculae.
Hypostome : Assez faiblement armé, conique, de 0,19 mm de longueur.
Apex largement échancré. Huit dents latérales, y compris la dent basale.
Denticulation médiane très réduite évoquant au total une formule 4/4.
Scutum : allongé de 1,40 mm X 0,80 mm. Scapulae marquées. L’écusson
s’élargit en suivant les bords du corps jusqu’au niveau approximatif de
l’intervalle séparant les coxae II des coxae III. Puis il se rétrécit légèrement
et ses marges deviennent parallèles entre elles jusqu’à la courbure posté¬
rieure qui est largement et régulièrement arrondie. Cette courbure débute
à hauteur du bord postérieur de la plaque ventrale.
Sillons cervicaux peu marqués, pratiquement rectilignes, très diver¬
gents. Pilosité réduite, clairsemée, faite de poils courts, fins et incolores.
Plaque médiane ventrale : large, mesurant 0,65 X 0,59 mm.
Pattes : de longueur et de force moyennes.
Coxa I : 2 épines au bord postérieur ; l’interne un peu plus longue
et moins large que l’externe, l’apex des deux étant plus ou moins émoussé.
Coxae II et III : 2 épines arrondies au bord postérieur, l’externe étant
un peu plus développée que l’interne.
Coxa IV : une épine externe seulement.
Trochanters : Sur les spécimens montés, on ne voit sur le trochanter I
qu’un renflement arrondi, distal, sur le bord postérieur.
Cette protubérance est nettement plus accusée sur les spécimens en
alcool. En outre le trochanter II de ces exemplaires montre une saillie
homologue plus développée et plus acuminée. Les trochanters II des
spécimens montés, sans doute déformés par la compression, ne montrent
pas ce caractère.
Tarse I : Bords parallèles jusqu’au-delà de l’organe de Haller qui est
bordé distalement par une touffe de deux longues soies dressées perpen¬
diculairement à l’axe de l’article. Ces soies font de 0,13 à 0,17 mm suivant
les exemplaires. Extrémité du tarse se rétrécissant brusquement après
cette touffe. Ambulacre presque aussi long que les griffes.
Plaques spiraculaires : En ovale allongé : 0,24 X 0,15 mm. Macula
décentré ventralement et vers l’avant.
4. Toutes les mensurations données dans le texte concernent le spécimen du Maine et Loire.
Nous avons regroupé dans un tableau les données concernant nos trois premiers exemplaires.
447 —
Mensurations des mâles v’Ixodes acuminatus Nm.
N. B. : Toutes les mensurations sont données en millimètres. Les deux spécimens
de Safïré sont en préparations microscopiques. Le spécimen du Guédéniau
est conservé (et a été mesuré) en alcool.
Diagnose : En France, si l’on excepte les deux espèces inféodées aux
chiroptères, sept Ixodes peuvent se rencontrer sur les mammifères.
Parmi les espèces de taille voisine, le mâle d’/. acuminatus se différencie
facilement de trianguliceps Birula, 1895, notamment par la structure
des coxae qui sont inermes chez ce dernier. Il se sépare de festai Rondelli
1926 (= thornpsoni Arthur, 1955 : Arthur, 1961), par la grande dif¬
férence dans le développement des épines des coxae I : l’éperon interne
de festai est très notablement plus long que l’externe. L’armature de
l’hypostome est en outre plus faible chez acuminatus. Enfin les soies
bordant distalement l’organe de Haller sont plus développées chez ce
dernier.
Si les femelles à' acuminatus et d’ arvicolae Warburton 1926, sont assez
aisément distinguables, on sait par contre que le mâle de cette dernière
espèce n’est pas connu avec certitude, la synonymie de cette tique avec
F 7. apronophorus Schulze n’étant pas admise par tous. Si l’on considère
— 448 —
les dessins donnés par Schulze (1924) 5, on constate que le dessin de
la plaque médiane ventrale, plus étroite chez apronophorus, peut séparer
cette espèce d ’acuminatus. Par contre l’armature de l’hypostome et la
conformation du trochanter I en font certainement des formes voisines.
Rappelons enfin que pour Starkoff (1958) I. redikorzevi Olenev 1927,
est peut-être identique à I. acuminatus. Morel (1965), de son côté, met
1. guerneseyensis Arthur 1955, en synonymie avec acuminatus. Si le mâle
de guerneseyensis est inconnu, celui de redikorzevi est figuré, entre autres,
par Pomerantzev (1950). Sa morphologie est très comparable à celle
de nos spécimens : le tarse I notamment présente les longues soies distales
que nous signalons chez le mâle d ’acuminatus.
Biologie : Ixodes acuminatus est un parasite des micromammifères
(Apodemus sylvaticus et Clethrionomys glareolus). Il est également très
fréquemment capturé sur Mustela nivalis. Il semble s’agir d’une tique qui,
comme I. ricinus L. et I . festai s’accouple normalement sur son hôte. Cette
particularité biologique l’opposerait en particulier, d’après les résultats
obtenus par Rood et Burtt (1965), de I. arricolae. Morel (1965) l’oppose
comme espèce de plaine ou de basse altitude à I. ( Exopalpiger) trianguliceps
qui serait, sous nos climats, une espèce d’altitude. Ce caractère ne ressort
pas de nos propres observations. Si nous n’avons pas d ’/. acuminatus
capturé en haute altitude, par contre, nous possédons de nombreux exem¬
plaires d ’/. trianguliceps provenant de stations de plaine. C’est ainsi que
nous pouvons le citer de l’Eure, de la Sarthe, de la Mayenne, de l’Ille-et-
Vilaine, de l’Orne, du Nord, de la Somme, du Maine-et-Loire, de la
Haute- Vienne, de l’Ardèche et du Lot. Nous avons d’ailleurs à plusieurs
reprises capturé ces deux tiques cohabitant sur le même hôte. Il ne semble
donc pas que ce caractère écologique soit à retenir formellement.
Laboratoire de Parasitologie et Zoologie appliquée
de la Faculté, de Médecine et de Pharmacie de Rennes
BIBLIOGRAPHIE
Arthur, Don R., 1961. — The synonymy of Ixodes /estai Rondelli 1926. Para-
sitology, 51, 497.
Beaucoürnu, J. C., 1961. — Ectoparasites des Chiroptères de l’Ouest de la
France. 1 : Ixodidès, Cimicidès et Nycteribiidès. Bull. Soc. Scient. Bre¬
tagne, 36, 315.
Beaucourso, J. C. et Matile, L., 1963. — Contribution à l’inventaire faunis¬
tique des Cavités souterraines de l’Ouest de la France. 3 : Liste des
Espèces, Bibliographie. Ann. Speleo., 18, 519.
5. Ceux que donne Pomerantzev (1950) de l 'Ixodes mâle qu’il désigne comme I. aprono~
phorus Schulze sont notablement différents.
Morel, P. C., 1959. — Sur quelques espèces peu communes du genre Ixodes
(Acariens, Ixodidae). Ann. Parasit. hum. et comp., 34, 546.
— (1965). — Présence en France d ’Exopalpiger trianguliceps (Birula, 1895)
(Acariens, Ixodoidea). Ann. Parasit. hum. et comp., 40, 240.
Neumann, L., 1901. — - Révision de la famille des Ixodidés. 4e mémoire. Mem.
Soc. Zool. France, 14, 283.
Pomerantzev, B. I., 1950. — Faune d’U.R.S.S. Arachnida : Ixodidae, vol. 4,
n° 2, édité par l’Académie des Sciences d’U.R.S.S., Moscou (en Russe).
Rood, J. P. et Burtt, E. T., 1965. — Host relationships of Ixodes arvicolae
Warburton on the Scilly Isles. Parasitology, 55, 595.
Schulze, P., 1924. — Ixodes apronophoras n. sp. : eine neue deutsche Zecke
von Arvicola amphibius. Zool. Anzeig., 59, 281.
Starkoff, O., 1958. — Ixodoidea d’Italia. Il pensiero soientifico, Roma.
Tonelli-Rondelli, M., 1931. — Ixodoidea del Museo di Torino. Boll. Mus.
Zool. Anat. Comp. R. Univ. Torino, 41, 1.
Warburton, C., 1926. — On three new species of ticks ( Arachnida , Ixodoidea ) :
Ornithodorus gurneyi, Ixodes arvicolae and Haemapliysalis mjôbergi.
Parasitology, 28, 55.
lîULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 3, 1965, pp. 450-461.
OBSERVATIONS SUR FEAELLA MIRABILIS ELL.
( ARACHNIDE , PSEUDOSCORPION )
Les chélicères et les pattes-mâchoires
des nymphes et des adultes.
Description de l'appareil reproducteur.
Par J. HEURTAULT-ROSSI ET J.-F. JÉZÉQUEL.
Le genre Feaella, découvert par Ellingsen en 1906, est suffisamment
curieux pour que son inventeur ait été obligé de créer pour lui une famille
spéciale. Huit espèces seulement sont connues et jamais les jeunes n’avaient
été étudiés. La description d’ELLiNGSEN est assez succincte. With
(1908, Remarks on the Chelonethi, pp. 8-9) précise de nombreux détails
mais son étude est basée sur un seul spécimen adulte. Aussi, nous a-t-il
paru intéressant de donner quelques détails sur la morphologie des nymphes
en la comparant à celle des adultes. Un grand nombre de caractères taxi¬
nomiques étant fourni par les chélicères et les pattes-mâchoires, seuls
ces appendices ont été étudiés. Nous donnons aussi une description de
l’appareil reproducteur des adultes qui était inconnu.
Le matériel, recueilli en Côte-d’Ivoire au lieu-dit Lamto par l’un d’entre
nous (J.-F. J.) est assez abondant pour qu’on puisse se faire une idée des
variations possibles de quelques caractères. Cinq deutonymphes, douze
tritonymphes et une vingtaine d’adultes des deux sexes ont été observés.
Feaella mirabilis est exclusivement corticicole. Nous l’avons trouvé
sous les rhytidomes incomplètement desséchés d’un arbre (indéterminé)
très fréquent dans les galeries forestières du fleuve Bandama et de ses
affluents. Des adultes ont été recueillis en février 1963 (saison sèche)
et en juillet-août 1964 (saison humide). Les nymphes ont été récoltées
seulement en saison des pluies (juillet, août, septembre 1964).
I. Chélicères (fig. 1 à 5).
Adultes : Les chélicères adultes (fig. 1) ont été figurées par Ellingsen.
Nous confirmons les observations de cet auteur. La main est épaisse et
large ; la face supérieure est très chitinisée dans sa moitié apicale, mem¬
braneuse dans sa partie basale ; la face inférieure est presque entièrement
membraneuse. La chitine épaisse est, comme sur les autres appendices
et le corps, alvéolée et très brune ; la face supérieure est très renflée de
Fig. 1. Cliélicère d’une $ adulte : vue externe ou supérieure. Soies : gl. : galéale ; v. : ven¬
trale; d. t. : dorsale terminale; d. b. : dorsale basale ; it. : interne terminale (Nomen¬
clature selon Gabbutt et Vachon, 1963) ; is. : interne ; es. : externe ; sb. : sub-basale ;
ls. : « laminai seta » (Nomenclature selon Chamberlin).
Fig. 2. Ghélicère d’une tritonymphe. Vue externe ou supérieure.
Fig. 3. Chélicère d’une deutonymphe. Vue externe ou supérieure.
Fig. 4. Serrule du doigt fixe grossie.
Fig. 5. Serrule du doigt mobile grossie.
— 452
telle sorte que, vue de profil, la chélicère est presque pyramidale. Le doigt
fixe est court et mince ; le doigt mobile, court lui aussi et plus large, se
termine par une dent obtuse, interne et sub-apicale. Il n’y a qu’une dent
accessoire granuliforme, située à côté de la précédente. Les fentes lyri-
formes sont présentes : deux sur la face supérieure, dont une condylaire,
une sur la face inférieure. Les grandes soies sont au nombre de 5 ; elles
sont toutes barbulées. On compte 6 microchètes. La galéa est très simple,
cylindrique et transparente. On y distingue un seul canal de la glande
filière qui débouche sur le côté, juste avant l’extrémité. Il n’y a pas de
lame interne. Chaque doigt porte une serrule. Eli.ingsen n’avait vu et
figuré que la serrule externe. Cette dernière, de forme classique, possède
de 17 à 19 lamelles très régulières et égales entre elles (contrairement à
ce qu’écrit With, p. 9). Si la serrule n’est pas bien orientée sur la prépa¬
ration, sa partie distale peut être repliée et les dents terminales appa¬
raissent plus courtes que les autres (fig. 5).
La serrule interne a une forme plus particulière (fig. 4). Insérée sur toute
la concavité du doigt fixe et sur la main jusqu’à l’articulation du doigt
mobile, elle a l’aspect d’une lame foliacée plusieurs fois repliée sur elle-
même. Ce vélum n’est pas accompagné de dents distales comme chez les
Cheliferidae, les Atemnidae et les Chernetidae. With n’avait pas vu
cette serrule qui est difficile à observer si l’on ne détache pas le doigt
mobile. On y distingue particulièrement bien un faisceau de formations
qui ont, à première vue, l’aspect de « fibres ». Ces « fibres » ont été figurées
par de nombreux auteurs sur les serrules de presque tous les Pseudo¬
scorpions. Mais leur nature n’avait jamais été précisée. Dans une note
publiée à la même occasion que celle-ci, M. Vachon étudie ces formations
de manière plus détaillée. Il établit que ce sont des canaux sécréteurs de
glandes serruléennes.
Un flagellum a été décrit par With. Cet auteur écrit : « ... The flagel-
lum seems to consist of a single hair only... ». Nous n’avons pas observé
une telle soie qui pourrait être assimilée à un flagellum. La face interne
de la chélicère est glabre et le flagellum n’est pas présent chez les Feaella.
Tritonymphes et deutonymphes (fig. 2 et 3) : Leurs chélicères sont, à
la taille près, absolument semblables à celles de l’adulte ; les 5 grandes
soies, les fentes lyriformes sont présentes dès le stade deutonymphe.
Les caractères taxinomiques fournis par les chélicères sont donc stables
et d’une valeur certaine.
IL Pattes-Mâchoires (fig. 6 à 8).
Elles ont un aspect tout à fait remarquable dû à la faiblesse de la pince
dont la main est très réduite, les doigts longs et minces alors que le fémur
est fortement dilaté. Sur tous les articles, la chitine est épaisse et alvéolée
et l’on observe des soies très courtes.
Fémur : Quel que soit le stade : deutonymphe, tritonymphe ou adulte,
il est puissant, presque toujours moins de deux fois plus long que large,
— 453
fortement excavé sur sa face interne (ce qui avait été vu par Ellingsen)
et porte un éperon fémoral basal. Il est en général plus long et plus large
chez la femelle que chez le mâle.
Tibia : Ses dimensions croissent du stade deutonymphal au stade adulte.
C’est chez la femelle qu’elles sont le plus importantes. Le rapport longueur/
largeur varie légèrement au cours des stades successifs ; égal à 2,28-2,30
chez la deutonymphe, il devient 2,33-2,50 chez la tritonymphe et selon
qu’il s’agit d’un mâle ou d’une femelle : 2,50-2,66 et 2,50-3,00.
Fig. 6. Pince du pédipalpe de la deutonymphe. Vue interne. — Fig. 7. Pince du pédi-
palpe de la tritonymphe. Vue interne. — Fig. 8. Pince du pédipalpe d’un adulte.
Vue interne.
Pince : Les dimensions de la pince, avec ou sans pédicule, augmentent
du stade deutonymphal au stade adulte. Elles sont légèrement supérieures
chez la femelle à celles du mâle. Le rapport longueur/largeur varie non
seulement au cours d’un même stade mais aussi au cours des stades suc¬
cessifs ; c’est chez le mâle que la variation semble la plus importante
puisque le rapport est égal à 2,57/3,76 pour la pince non pédiculée et à
2,71-4,00 pour la pince pédiculée.
Main : Elle est très réduite et reste toujours, à chaque stade, plus
large que longue.
Doigts : Le doigt mobile est toujours nettement plus court que le doigt
lixe. Il augmente de taille d’un stade à l’autre. Dorsalement, au deuxième
— 454
tiers antérieur du doigt mobile, se trouve un groupe de 4 à 5 petites
soies très serrées, qui existe sur tous les exemplaires observés quel que soit
leur âge ; le doigt fixe présente, dorsalement, dès la deutonymphe, à peu
près en son milieu, une protubérance formée par un épaississement de
la chitine à cet endroit ; cette protubérance n’est pas traversée de canaux
et son rôle est énigmatique. Distalement, le doigt fixe porte deux « soies
tactiles » épaisses et isodiamétriques, à aréoles contiguës analogues à
celles des Chthoniidae.
Nous n’avons pas observé d’appareil venimeux. Sur certains doigts,
on voit, à l’extrémité ,un faisceau de « canaux » ; mais ceux-ci n’abou¬
tissent pas à l’extrémité de la dent et sont sans doute les canalicules
intracuticulaires qui se trouvent au niveau de toute dent.
Rapports morphométriques des différents articles.
Dimensions (en mm) et rapports
morphométriques des articles des pattes-mâchoires.
i
— 455 —
Denture (fig. 6 à 8) : les doigts sont caractérisés par la présence de
plusieurs séries longitudinales de dents et l’existence de plusieurs dents
terminales. Les dents sont inégales dans un stade donné et varient légè¬
rement en nombre d’un stade à l’autre. Cette augmentation en quantité
s’accompagne d’une augmentation de taille. Il est difficile de compter
les dents des séries car celles-ci sont indistinctement séparées les unes
des autres. Chez la deutonymphe, ces dents sont à peine ébauchées et peu
visibles. Le tableau suivant donne les nombres moyens de dents terminales
et des dents de la série la mieux individualisée (la plus à gauche sur les
dessins). Ces moyennes ont été calculées sur quatre deutonymphes, sept
tritonymphes et dix adultes. Les deux doigts possèdent toujours une
grosse dent basale et interne qui, sur le doigt fixe, a presque l’aspect d’une
protubérance. Cette dernière est accompagnée d’une petite soie proxi¬
male.
On voit que, si le nombre de dents terminales est à peu près constant
dès la deutonymphe, le nombre de dents des séries augmente régulière¬
ment d’un stade à l’autre. D’autre part, le doigt mobile a toujours plus
de dents terminales que le doigt fixe ; par contre, la série des dents « fémo¬
rales » est toujours plus importante sur ce dernier.
T richobothries : En l’absence de protonymphes, il serait difficile d’éta¬
blir une formule trichobothriale du même type que celles définies par
M. Vachon, 1964 et établies pour les Cheliferidae, Neobisiidae et Chtho-
niidae. Nous avons pu cependant examiner une protonymphe de Feaella
sp. originaire de Madagascar. Rien ne permet d’affirmer que cette pro¬
tonymphe appartient à l’espèce mirabilis ; mais l’ordre d’apparition des
trichobothries semble caractériser plutôt des unités systématiques élevées
(famille, genre) et il est probable que les protonymphes de F. mirabilis
ont la même trichobothriotaxie que celles de l’espèce malgache. Malheu¬
reusement, sur cet unique exemplaire, déjà cité par M. Vachon en 1960,
il manque une trichobothrie au doigt fixe. Il est fort probable que cette
trichobothrie manquante (anomalie ? néoténie ?) est et qui existe chez les
protonymphes des trois grands groupes de Pseudoscorpions et qui, chez
les deutonymphes et tritonymphes de F. mirabilis, a une aréole moins
développée que les autres. C’est ce que nous admettons et cela nous per¬
met de dresser le tableau résumant l’ordre d’apparition des trichobo¬
thries chez les Feaellidae (voir fig. 9).
— 456
On voit que cette formule est originale et très différente de celles
déjà connues.
Fig. 9. — Répartition des trichobothries sur les doigts de la pince gauche,
a : deutonymphe ; b : tritonymphe ; c : adulte. Afin de rendre les dessins plus clairs, les tricho¬
bothries externes du doigt fixe ne sont représentées que par leur aréole d’insertion.
Appareil génital : Il nous a paru intéressant de donner également une
description de cet appareil génital qui est très différent, aussi bien chez
le mâle que chez la femelle, de ce qui est connu chez les Pseudoscorpions.
Il est cependant possible de retrouver les diverses parties constituant
habituellement l’armature génitale.
La première chose à noter est la position de l’orifice génital. Chez le
mâle, et plus encore chez la femelle, il est très antérieur, presque caché
par les hanches des pattes IV. Antérieurement à cet orifice, il n’y a pas
de plaque sternale sclérifiée. Le sternite qui suit immédiatement cet orifice
n’a pas la même forme dans les deux sexes. Chez le mâle, ce sternite (s. s.)
est bien développé, non divisé en son milieu et se prolonge latéralement
presque jusqu’aux plaques pleurales (fig. 10). Chez la femelle, il est au
— 457 —
contraire très réduit, formé d’une petite plaque médiane losangique, non
divisée médialement et de deux petites plaques latérales. Ces trois zones
sclérifiées sont réunies par de la chitine membraneuse (fig. 11). La dis¬
tinction des sexes est ainsi facile sans qu’une dissection soit nécessaire.
La position de l’orifice génital pose un petit problème. En effet, si on
numérote les sternites visibles de 1 à 10, on voit que cet orifice se trouve
entre le premier et le deuxième sternite, ce qui est en contradiction avec
la théorie classique. Nous avons disséqué plusieurs spécimens pour voir
si la musculature n’apportait pas quelques éclaircissements. M. Vachon
(1938) a montré en effet que les muscles dorso-ventraux manquaient dans
les segments abdominaux 1 et 3. La dissection ne nous a pas permis de
Fig. 10. Abdomen mâle : vue ventrale; op.g. : opercule génital; f.g. : fente génitale ; st. :
stigmates; s.s. : sternite sexuel. — Fig. 11. Abdomen femelle : vue ventrale; mêmes
abréviations que sur la figure 10.
voir le premier muscle dorso-ventral, mais nous avons constaté qu’il
n’y en avait pas de fixé sur la plaque sclérifiée immédiatement postérieure
à l’orifice génital et qui correspond donc au troisième sternite. Au ster¬
nite suivant, le quatrième, s’attache par contre un muscle dorso-ventral
bien visible. On peut donc considérer que les sternites 1 et 2 sont fusionnés.
Le troisième, dont la partie antérieure membraneuse forme la lèvre pos¬
térieure de l’orifice génital, est celui qui présente un dimorphisme sexuel.
Mais alors il faut admettre un déplacement des stigmates qui s’ouvrent
sur les quatrième et cinquième sternites.
Le onzième sternite est fusionné avec le onzième tergite formant une
plaque périanale.
Dorsalement, les dix plaques tergales sont distinctes. La première seule
n’est pas divisée médialement.
Appareil mâle (fig. 12 à 15) : L’opercule, légèrement chitinisé, est
bien visible. Il recouvre une chambre génitale dont l’armature est très
— 458 —
remarquable. On observe un apodème dorsal très épais à branches dorsales
très développées formant une espèce de « nœud papillon ». Les baguettes
latérales sont constituées d’un ensemble de plis chitineux dont la dispo¬
sition rappelle celle des baleines de parapluie reliées par leurs extrémités.
Les branches ventrales de l’apodème sont bien développées, épaissies
F ig. 12. — Appareil génital mâle : vue d’ensemble ; s. g.l : sacs génitaux latéraux ;
s.g.m. : sac génital médian.
à leurs extrémités où s’attachent les deux sacs génitaux latéraux. Le sac
génital ventral débouche sur une plaque postérieure triangulaire, bien
sclérifiée, garnie de soies régulièrement plantées à la périphérie. Il est
difficile de rattacher cette structure à l’une de celles décrites par M. Vachon
en 1938. On peut noter toutefois que les baguettes latérales sont soudées
ventralement chez les Dactylochelifer comme chez Feaella.
Appareil femelle : Il est, au contraire de celui du mâle, beaucoup plus
simple. La dissection montre que l’ovaire est prolongé par deux oviductes
— 459 —
Fig. 13. Chambre génitale mâle vue postérieurement : agd : apodème dorsal ; agi : apodème
latéral ; bl : baguettes latérales ; ace : atrium du canal éjaculateur ; pgpi : plaque posté¬
rieure génitale interne. — Fig. 14. Chambre génitale mâle : vue dorsalement. Mêmes
abréviations que sur la figure 13.
qui aboutissent dans une chambre génitale très petite à paroi à peine chi-
tinisée. Aucune plaque criblée n’est visible. On distingue seulement, sur
la paroi antéro-ventrale, une petite pièce lenticulaire, très sclérifiée,
percée de trois fentes. Sur la paroi postérieure, on voit déboucher quelques
fins canaux issus probablement de glandes accessoires. L’armature est
très faible, réduite à des plis chitineux latéraux et médians, peu visibles.
Plus remarquables sont les spermathèques, partiellement soudées. Elles
sont au nombre de deux, volumineuses et pirif ormes ; leur paroi peut
— 460
être extraordinairement plissée et elles ont alors un véritable aspect
buissonneux. Chez des femelles venant de pondre, les spermathèques
sont renflées ; leur paroi n’est plus que lobée comme si elles s’étaient
remplies d’un liquide. Leur paroi, faiblement chitinisée, est percée de
très nombreux pores qui sont probablement des débouchés de glandes.
Fig. 15.
Schématisation de
l’armature géni¬
tale mâle. Abré¬
viations comme
sur la figure 13.
15
Ces quelques observations sur Feaella mirabilis ont permis de préciser
un certain nombre de points intéressants. Les chélicères sont remar¬
quables par l’absence de flagelle et de lame externe, leur serrule externe
réduite à un vélum, l’absence de dents au doigt fixe et l’existence d’une
seule dent au doigt mobile.
Si l’absence de lame externe rappelle les Chthoniidae et les Neobisiidae,
la forme de la serrule interne rappelle plutôt les Cheliferidae.
Les caractères tirés de l’observation des pattes-mâchoires sont tout
à fait originaux et ne permettent de déceler aucune affinité avec une autre
famille. La protubérance dorsale du doigt fixe, le nombre élevé de dents
terminales, l’absence d’appareil venimeux, l’existence de plusieurs séries
longitudinales de dents sont des caractères qui isolent bien les Feaellidae
de même que la trichobothriotaxie.
Par contre, la structure de l’appareil génital mâle indique une cer¬
taine affinité avec les Cheliferidae.
Si maintenant on considère l’ordre d’apparition des caractères mor-
— 461 —
phologiques, on constate que ces derniers apparaissent dès le stade deu-
tonymphal sur les chélicères et progressivement sur les pattes-mâchoires.
Le nombre de dents des doigts et les rapports morphométriques des
différents articles des pédipalpes sont très variables à l’intérieur de chaque
stade. Par conséquent, ces derniers caractères ont une valeur spécifique
beaucoup moins grande que ceux fournis par les chélicères.
On sait que la Chaetotaxie des chélicères est très stable chez les Che-
liferidae, le nombre de soies étant à peu près constant dès les jeunes
stades ; par contre, chez les Chthoniidae et encore plus chez les Neobi-
siidae, il y a augmentation du nombre des soies des chélicères au cours
du développement post-embryonnaire et, chez les adultes, ce nombre
est variable d’un spécimen à l’autre, parfois même, sur un même indi¬
vidu, d’une chélicère à l’autre.
Il y a donc là un point supplémentaire marquant une affinité entre
les Feaellidae et les Cheliferidae.
En conclusion, on peut dire que, si les Feaellidae ont bien leur place
dans les Monosphyronida, au voisinage des Cheliferidae, leurs caractères
morphologiques très originaux, presque aberrants, à savoir : la réduction
des pinces des pattes-mâchoires, la position ventrale de l’anus, l’existence
de plaques pleurales, le déplacement des hanches vers l’arrière etc. en
font une famille très isolée dont il est difficile de dire si elle est primitive
ou très évoluée. L’étude de leur biologie serait certainement d’un grand
intérêt et confirmerait sans doute le caractère exceptionnel des Feaella.
Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Muséum.
OUVRAGES CITÉS
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Publ., VII, 1, 287 pp.
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Vachon, M., 1938. — Recherches anatomiques et biologiques sur la reproduction
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Forening, Kjôbenhavn, pp. 1-26, 2 pl.
30
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2‘ Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 462-465.
PHYLOGENY O F THE GENERA WITHIN
THE FAMILY BOPYRIDAE
By Sueo M. SH UNO
The Bopyridae is a parasitic family of isopod crustaceans, either living
in the branchial cavity of the decapod crustaceans, or clinging to their
abdomen. The family includes more than 50 généra which fall into
six groups according to the external features of male and female. Pro-
visionally, these groups may be called Pseudione- group, Bopyrus- group,
Cepon- group, Orbione- group, Athelges- group, and Hemiarthrus — - or
Phryxus- group.
The phylogeny of bopyrid généra has been discussed on the basis of
the female characters, but with only partial success. The external
features of the females may be under the influence of the structure and
respiratory physiology of the host branchial cavity. But, there is no
reason to believe that the males, which are dwarf, may be affected by
such factors. It is presumed that the évolution of the males follows
an orthogenetic course. Moreover, the changes of the two sexes do not
necessarily keep pace with each other. In discussing the phylogeny of
Bopyridae, therefore, it is necessary to take the male characters also
into account.
In the évolution of the bopyrid females three different processes are
involved. The first is the graduai degeneration of organs which are far
better developed in the free-living isopods. The pleopods provide the
best example. The second is the fusion of somites. The head is occa-
sionally fused with the first thoracic somite, and the abdominal somites
become step by step fused together as the évolution proceeds. The
third is the excessive development of organs peculiar to the Bopyridae.
For example, expansion of the frontal lamina and coxal plates in Orbione-
group, élongation and ramification of latéral plates and pleopods in Cepon-
group etc. belong to this process.
Thus, the directions of évolution of the six groups are determined,
for the first ground, by the varied development of the coxal plates, latéral
plates, pleopods and oostegites in the female. Parallel with these, the
fusion of somites occurs in every group, though not similar in extent.
The évolution of the males directs to the degeneration of pleopods
and the fusion of somites, similar to that of the females. The stage
in which this fusion takes place, however, is different between the sexes.
Within the entire Bopyridae, the genus Pseudione is considered nearest
to the idéal ancestral form, from which almost ail the généra descended.
- 463
The females of this genus hâve distinct somites, narrow coxal plates,
moderately developed latéral plates and five pairs of biramous foliaceous
pleopods. The males hâve distinct somites and five pairs of uniramous
pleopods. This genus shows the most generalized structure.
Fig. 1
Of ail the généra, Pseudione is the nearest to the other suborders of
Isopoda and, as a matter of fact, it does not show any substantial différ¬
ence from the Cymothoidea except for the structure of the mouth parts.
It is the largest genus comprising about 50 species. Though uniform
in the plan of structure, those species show varieties of shapes, from which
various features of other genus groups can reasonably be derived by slight
modification. These facts suggest that Pseudione is in the earliest stage
of the evolutionary history of the Bopyridae, and not yet fixed in the
direction of évolution.
In ail the généra other than Pseudione, the host species of one bopyrid
genus are restricted to a rather small systematic unit, such as family,
subfamily, or even genus. Pseudione, however, comprises the parasites
of at least eight families of Anomura and Caridea. It is not so specialized
as to be restricted to a narrow limit of host animais. In short, Pseudione
is in the earliest stage of parasitic adaptation and has the largest poten-
tialities of undergoing changes in various ways.
This does not necessarily mean that Pseudione is most primitive, but
indicates that the évolution to various directions was made possible in
464
Fig. 2
— 465 —
the stage of this genus. The most primitive is Pleurocryptella which
has the rudiments of additional oostegites on the last two pereonites of
the female, and retains the uropods in the male. This genus living
on the Galatheidea gave rise to a few parasites of Anomura besides Pseu-
dione.
Six groups aforementioned were directly or indireetly derived from
Pseudione (fig. 2).
Evolution of Pseudione- group derived from the genus Pseudione trends
to the suppression of coxal plates and latéral plates, and the graduai
fusion of male pleonites. In Orbione- group, the excessive development
of latéral plates and coxal plates and the complété fusion of the male
pleonites constitute the typical feature of its évolution. In Cepon-
group, the latéral plates and pleopoda gradually become elongated and
ramified in the females, and the male pleonites remain separated. Both
the groups were derived from Pseudione, passing through Procepon,
the most primitive member of Cepon-group. Procepon has the latéral
plates and pleopoda, which are well suggestive of the same structures
of 6’epon-group, on one hand, it possesses well-developed coxal plates,
to which the origin of the similar structure of Orbione- group may be
assigned, on the other hand. Bopyrus- group has the oostegites much
reduced, the pleonites of both the sexes showing graduai union, and the
pleopods undergoing graduai degeneration. This group is believed to
be derived directly from Pseudione. Athelges- and Hemiarthrus- groups
are rather closely allied to each other, and characterized by the distinctness
of latéral plates and pleopods from the pleonites in the female, and by
the complété union of pleonites in the male. Having their origin in
common, both the groups descended from Phyllodurus which has a striking
morphological resemblance to Cepon- group in spite of the abdominal
habitat.
Considering from the host-parasite specificity, the ancestral form of
Bopyridae probably commenced its parasitic life on Galatheidea, as this
may be seen from the most primitive Pleurocryptella. Pseudione derived
from this extended its hosts to other decapods. The form which conti-
nued to live on Anomura gave rise to Pseudione- group, and the form that
transferred to Caridea developed into Bopyrus-group. Another member
of Pseudione, which lived on Thalassinidea, derived Procepon, and through
this genus one line changed their host to Penaeidae, on which the deve¬
lopment of Orbione- group was attained, and the other line transferring
to Brachyura underwent the development of Cepon- group. One of the
primitive members of Cepon- group changed its location on the host
from the branchial cavity to the abdomen, and became Phyllodurus
living on Thalassinidea. One of the descendants of Phyllodurus returned
to the Caridea, but to the different site, the abdomen, and gave the origin
of Hemiarthrus-group, and the other that preffered the pagurid hosts
became Athelges -group. The Bopyridae is thus monophyletic in origin.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 466-468.
SUITE DE L'EXPANSION
SUR LA CÔTE ATLANTIQUE FRANÇAISE
DU CIRRIPÈDE AUSTRAL
ELMINIUS MODESTUS DARWIN
Par E. FISCHER-PIETTE
Elminius modestus, on le sait, gagne peu à peu vers le Sud le long de
la côte atlantique de la France, à partir de la Manche qui fut son pre¬
mier secteur d’implantation en Europe, implantation qui eut lieu vers 1944.
Ses progrès se font de port à port (ou d’estuaire à estuaire), la côte ouverte
ne lui étant pas favorable.
Rappelons que sa frontière méridionale, sur cette côte, se trouvait à
Lorient en 1955, à la rivière d’Etel en 1957, à Saint-Brévin en 1960,
à Pornic en 1963, et que le dernier progrès constaté porta cette frontière,
en 1964, aux Sables d’Olonne. Sa présence en cette dernière localité
(où en février 1963 l’espèce avait été vainement recherchée) était chose
faite en avril 1964. Dans la note qui mentionnait ce fait1 II, j’ajoutais :
« Le port de La Rochelle est la localité suivante qui serait favorable à
l’établissement de cette espèce. J’y ai procédé à sa recherche le 8 mai 1964,
mais n’ai pu en trouver aucun exemplaire. »
Or j’ai visité à nouveau le port de La Rochelle à la date du 2 avril 1965,
et cette fois Elminius modestus s’y trouvait : sous la Tour de la Chaîne,
qui marque la sortie du port sur la rive droite, les quelques marches
qui se trouvent là, et la paroi verticale qui les flanque, portaient des
individus disséminés. Il y en avait en moyenne 25 par mètre carré, parmi
les Chthamalus stellatus infiniment plus nombreux. Les plus grands de
ces Elminius avaient 7 mm de diamètre.
Des Sables d’Olonne à La Rochelle, le déplacement de la frontière
est de 60 kilomètres.
Lorsque, il y a un an, la frontière passa de Pornic aux Sables d’Olonne
(85 km), j’avais noté un fait assez inattendu : l’estuaire de la Vie, avec
les ports de Saint-Gilles et de Croix-de-Vie, situé entre Pornic et les
Sables d’Olonne, restait dépourvu A’ Elminius, ils avaient « sauté » cette
station très favorable, la seule qui aurait pu servir de relais s’il avait
fallu un relais. J’y suis retourné le 4 avril 1965 et ai dû constater que
cette localité ne s’est toujours pas peuplée.
1. Bull, du Muséum, 2e sér., t. 35, 1963, pp. 176-178. Pour la bibliographie, voir Crustaceana ,
II, 1961, p. 299.
— 467 —
L’espèce continuera-t-elle vers le Sud, et en ce cas, quelle sera la loca¬
lité suivante offrant de bonnes conditions ?
Je ne pense pas qu’elle puisse facilement s’établir à la sortie de la
Charente, faute de substratum approprié. La Seudre s’y prêterait sans
doute mieux, et surtout la Gironde.
Justement, me trouvant sur les rives de la Gironde les 29 et 30 mars 1965,
je venais d’y rechercher cette espèce dans quelques localités, mais en vain.
Ces localités étaient Royan, station a priori beaucoup trop marine ;
Talmont, qui me semblerait très favorable ; et Les Monards, Saint-Seurin
d’Uzet et le Port de Mortagne, localités qui ne semblent pas pouvoir
convenir faute de substratum cohérent au niveau voulu (les maçonneries
qui s’y trouvent ne descendent pas assez).
D’ailleurs nous ne savons pas si les localités situées plus au Sud que
La Rochelle ne sont pas trop méridionales pour cette espèce originaire
d’une contrée tempérée. Certes, elle a peuplé l’angle N. -O. de la pénin¬
sule ibérique, mais c’est une région dont le climat est beaucoup plus
égal que celui du fond du golfe de Gascogne. Certes, sa présence a été
constatée dans le fond même du golfe de Gascogne, au Boucau et à Saint-
Jean-de-Luz (Crisp, 1959). Mais en chacune de ces localités fut trouvé
un seul individu, et, bien que celui de Saint-Jean-de-Luz fût de très
grande taille (17 mm), ces deux présences isolées ne suffisent pas à donner
l’assurance que les Elminius pourront véritablement coloniser cette
région.
La carte ci-jointe marque les étapes des dernières années.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 469-475.
CYCLE DU RHIZOCÉPHALE HERMAPHRODITE
CHTHAMALOPHILUS DELAGEI
J. BOCQ U ET- VÉDRINE,
PARASITE EXTERNE DU CIRRIPÈDE OPERCULÉ
CHTHAMALUS STELLATUS (POLI)
Par .J. HOCQUET-VÉDRINE
A la suite du mémoire magistral d’Yves Delage (1884) sur 1’ « Évolu¬
tion de la Sacculine », étude dont les conclusions essentielles furent éten¬
dues par Smith (1906) aux Peltogasteridae, les zoologistes, dans leur très
grande majorité, ont admis que les Rhizocéphales suivaient tous un cycle
de développement identique à celui des Sacculinidae, c’est-à-dire com¬
portant une phase d’endoparasitisme complet (Rhizocéphale interne), la
fixation de la cypris et la pénétration de la larve kentrogone se faisant
à la base d’une soie, n’importe où, à l’exception de la surface ventrale
de l’abdomen, sur le crabe hôte, c’est-à-dire en un point totalement
indépendant du lieu de sortie du Rhizocéphale externe.
Seuls quelques auteurs comme Hafele (1911), puis Guérin-Ganivet
(1911) critiquèrent cette généralisation, estimant que certains Rhizo¬
céphales, dépourvus de larves kentrogones, ne passaient pas par un stade
endoparasite et que, corrélativement, leur développement se déroulait
au point même de fixation larvaire. Mais la biologie des genres auxquels
ils se référaient (notamment Thompsonia Kossmann, mais on pouvait
aussi penser à Mycetomorpha Potts et à Duplorbis Smith, ce dernier
genre n’étant en fait généralement classé qu’en incertae sedis au voisinage
des Rhizocéphales) était (et demeure) si imparfaitement connue que leurs
réserves tombèrent dans l’oubli, jusqu’à la découverte récente de Chtha-
malophilus delagei Bocquet- Védrine, Rhizocéphale ectoparasite vivant sur
le Cirripède Operculé Chthamalus stellatus (Poli).
Ce parasite, que j’ai eu la chance de découvrir en 1955, à proximité
immédiate de la Station Biologique de Roscoff, et qui n’est d’ailleurs
connu jusqu’ici que du district de Roscoff, est sans doute le Rhizocéphale
le plus abondant dans cette région bretonne, étant donné le taux rela¬
tivement élevé du parasitisme (jusqu’à 2 %) et la densité des populations
de l’hôte.
La partie apparente d’un parasite adulte est un sac arrondi ou légère¬
ment oblong (ne dépassant pas 1,5 mm dans sa plus grande dimension),
— 470 —
dépigmenté, fixé, en général latéralement, sur la masse viscérale du
Chthamale. Le corps du Chthamalophilus adulte comprend, en fait,
comme celui de tous les Rhizocéphales, trois régions :
1° une région trophique, homologue des racines des autres Rhizocé¬
phales, mais se présentant sous l’aspect d’une masse globuleuse, incom¬
plètement subdivisée en lobes ; cette région, bien que topographiquement
infère par rapport à la surface de l’hôte, demeure constamment externe,
l’épithélium du Chthamale étant simplement refoulé au niveau où le
parasite est ancré ;
2° un pédicule, entouré d’un manchon cuticulaire épais, soudé à sa
base au tégument du Chthamale ; le squelette pédiculaire est permanent,
mais le pédicule subit une croissance en longueur corrélative des mues
du sac extérieur, un nouvel anneau cuticulaire se formant à son extrémité
distale lors de chaque cycle de sécrétion de la cuticule du sac extérieur ;
3° un sac extérieur, limité par une cuticule ou, plus souvent, par deux
couches cuticulaires distinctes. La croissance de ce sac extérieur est
assurée par des mues successives, l’exuviation très retardée expliquant
la présence d’un double revêtement cuticulaire pendant presque toute
la durée du cycle d’intermue.
Ce sac supère renferme :
— un ovaire, appendu par un mésentère à la paroi du sac, presque
à l’opposé du pédicule ;
— une cavité incubatrice non revêtue de chitine, communiquant avec
l’extérieur par un canal mésentérique ;
— un ganglion nerveux extrêmement rudimentaire, situé à proximité
de l’orifice cloacal ;
— un testicule constitué par des îlots spermatogènes libres dans la
cavité incubatrice.
La dégradation parasitaire de Chthamalophilus est donc poussée parti¬
culièrement loin, en comparaison de celle des Rhizocéphales classiques,
puisqu’il n’existe ni canaux déférents, ni oviductes, ni glandes collété-
riques.
Il est malheureusement impossible de suivre in vivo le développement
de Chthamalophilus ; cependant, l’étude de très nombreux individus, à
tous les stades, permet une reconstitution très complète du cycle de ce
parasite ; elle prouve, d’une part, que ce cycle ne comporte aucune phase
endoparasitaire et établit, d’autre part, que Chthamalophilus est un
authentique hermaphrodite.
Malgré la petitesse des œufs de Chthamalophilus (35 à 45 p de diamètre)
et leur pauvreté relative en vitellus, le développement embryonnaire de
Chthamalophilus est tout à fait comparable, à ses débuts, à celui de Sac-
culina carcini Thompson (Bocquet-Védrine, 1964) ou à celui des Pelto-
gasteridae, dont la gastrulation, en dépit des assertions de Smith, repro¬
duites sans modification, malgré les réserves de Krüger (1940), par des
471 —
auteurs très récents, est typiquement épibolique. L’identité rigoureuse
des processus de segmentation chez Chthamalophilus et Sacculina apporte
en tout cas, s’il en était besoin, une preuve complémentaire de l’appar¬
tenance aux Ilhizocéphales du genre Chthamalophilus.
Cependant, le développement embryologique de Chthamalophilus n’abou¬
tit pas à un stade nauplien : il conduit directement à une larve cypris
très petite, ne dépassant pas 70 p. de longueur, mais fort régressée, puis¬
qu’elle ne possède qu’une paire d’appendices, les antennules, toute trace
de pattes thoraciques ayant disparu.
La biologie des cypris de Chthamalophilus, très passives et dotées d’une
vie libre très courte, explique que le parasite ne puisse se maintenir que
dans des populations très denses de Chthamales, ces hôtes sessiles assu¬
rant vraisemblablement, par les battements de leurs cirres, leur propre
infestation.
La fixation de la cypris sur le Chthamale s’opère sans qu’il y ait passage
par un stade kentrogone : je n’ai jamais décelé, sur aucune des cypris
les plus âgées que j’ai pu observer, le moindre indice de différenciation
d’un dard ; la cypris de Chthamalophilus reste toujours akentrogone.
Le plus jeune stade parasitaire rencontré offre l’aspect d’un nodule
ellipsoïdal mesurant 34 p. dans sa plus grande dimension et ne compor¬
tant qu’un tout petit nombre de cellules en tous points identiques à un
groupe de cellules-souches aisément repérables dans la cypris ; ces amas
cellulaires que représentent les parasites très jeunes sont comme déposés
à la surface tégumentaire du Chthamale et englués dans une substance
très probablement sécrétée par les glandes cémentaires lors de la fixation
cypridienne : ils restent donc bien externes par rapport à l’hôte.
Ces stades parasitaires primordiaux ne possèdent pas de nucléus. Le
nucléus apparaît, tout d’abord, sous la forme d’un nodule dont les cel¬
lules se disposent ensuite sur un seul rang, entourant un espace qui repré¬
sente un début de formation de la cavité incubatrice. Une invagination,
dans cet espace, de certaines cellules du nucléus est à l’origine de l’ovaire.
Il semble que, dès ce moment, les cellules germinales mâles viennent,
à la suite d’une migration, tapisser la paroi interne de la future cavité
incubatrice.
Pendant toute la durée de la différenciation du nucléus, le parasite
reste entièrement infère et logé dans une crypte épithéliale de l’hôte,
obturée par un opercule chitineux. A aucun moment n’apparaît de cavité
périsomatique.
Lors de l’extrusion du nucléus, l’ovaire occupe une position juxta-
pédiculaire dans un sac externe, encore complètement clos, le canal mésen¬
térique n’étant pas formé. Les cellules souches qui sont à l’origine du tes¬
ticule n’ont elles-mêmes pas commencé à évoluer.
Lè passage de l’état juvénile à l’état adulte est marqué essentiellement :
1° — par une rotation de près de 180° de l’ovaire ; 2° — par la percée
tardive du canal mésentérique ; 3° — par le développement et l’évo¬
lution du testicule ; 4° — par la formation du ganglion nerveux.
C’est à l’orifice interne du canal mésentérique, sur la paroi du sac,
que commence à se développer le testicule juvénile bien avant que le
— 472
cloaque soit ouvert. D’abord d’aspect massif, le testicule se pédiculise
peu à peu et se sépare finalement de la paroi. Des cellules nourricières
y apparaissent qui entourent bientôt les éléments de la lignée germinale
mâle. Finalement, le testicule se disloque en amas spermatogènes séparés
les uns des autres, la structure testiculaire de l’adulte étant dès lors
acquise.
Chez le Chthamalophilus adulte, l’ovaire et le testicule subissent une
évolution cyclique qui s’accomplit simultanément et qui a pu être analysée
grâce à une sériation des stades du développement embryonnaire qui
se poursuit parallèlement dans la cavité incubatrice.
Aussitôt après la ponte, alors que les œufs subissent leurs divisions de
maturation, les spermatozoïdes sont encore enfermés dans les îlots tes¬
ticulaires. Dans l’ovaire, à la place des ovocytes mûrs, se constitue un
tissu interstitiel important.
Peu après la fécondation, les îlots testiculaires sont vidés des sperma¬
tozoïdes qu’ils contenaient. Cependant, sous les cellules nourricières
intactes, des spermatogonies assurent la pérennité des amas spermato¬
gènes.
Pendant que s’effectue la gastrulation des embryons, les spermatogonies
se multiplient dans les amas testiculaires, puis se transforment en sper¬
matocytes qui subissent la première division de maturation. Dans le même
temps, les cellules interstitielles de l’ovaire se sont histolysées et on
observe, à leur place, une plage importante de substance hyaline qui
envahit la plus grande partie de l’ovaire.
Chez les individus dont les embryons en incubation présentent déjà
des ébauches antennulaires, le vide central des îlots spermatogènes est
complètement comblé par des spermatocytes II. Dans l’ovaire, l’enri¬
chissement en vitellus de la ponte en préparation est très avancé ; il s’est
fait aux dépens de la substance hyaline qui est alors presque complètement
résorbée.
Enfin, pendant que s’achève l’organogenèse embryonnaire, on peut
observer la seconde division de maturation dans les îlots spermatogènes.
Les ovocytes ont atteint leur taille définitive.
La spermiogenèse n’a lieu que lorsque les cypris sont sur le point d’être
expulsées de la cavité incubatrice.
Grâce à l’observation d’individus adultes pendant le temps très court
qui s’écoule entre la sortie des cypris rejetées hors de la cavité incubatrice
et l’envahissement de cette cavité par la ponte suivante, j’ai pu vérifier
que les îlots testiculaires restent enfermés dans la cavité incubatrice.
Cette constatation, jointe à l’étude des cycles ovogénétique et sperma-
togénétique, apporte la preuve irréfutable de l’autofécondation chez
Chthamalophilus . L’étude de l’ovaire, à ce stade d’ailleurs très rare, permet
également de comprendre le mécanisme des pontes successives de Chtha¬
malophilus malgré l’absence d’oviducte : avant même que les ovocytes
mûrs soient libérés par dégénérescence de l’épithélium ovarique, un
épithélium de néoformation se reconstitue entre la région profonde de
l’ovaire et la génération des ovocytes sur le point d’être pondus.
473 —
Ichikawa et Yanagimachi (1958, 1960), puis Yanagimachi (1961)
se sont efforcés de prouver que, chez Peltogasterella gracilis (Boschma)
(syn. : Peltogasterella socialis Krüger), le testicule de l’espèce est en fait
constamment stérile et joue exclusivement le rôle d’un réceptacle séminal
dans lequel les cellules injectées par les mâles larvaires trouvent les condi¬
tions favorables à leur évolution spermatogériétique ; les femelles pondent,
les unes exclusivement de gros œufs produisant de grandes cypris fonc¬
tionnant toutes comme mâles larvaires, les autres exclusivement de petits
•œufs se développant en petites cypris qui donneraient des femelles adultes,
l’hermaphrodisme de l’espèce n’étant qu’apparent. Une interprétation
parallèle d'un pseudo-hermaphrodisme a été récemment étendue par
Bresciani et Lützen (1961) au cas d’un Copépode parasite : Gono-
pliysema gullmarensis Bresciani et Lützen (1960). Il ne m’appartient pas,
temporairement, de juger de l’exactitude des opinions des auteurs japonais
en ce qui concerne les Rhizocéphales classiques. Je remarquerai cependant
que, dans le cas de Chthamalophilus, les îlots spermatogènes, qui sont
tout à fait comparables aux amas testiculaires interprétés comme pro¬
venant de mâles nains chez Peltogasterella, prennent indiscutablement
naissance sur la paroi propre du parasite et que la spermatogenèse de
ce dernier est en cours avant même que s’ouvre le canal mésentérique.
Il semble donc n’y avoir aucun doute que Chthamalophilus représente
un hermaphrodite véritable, ainsi d’ailleurs que Thompsonia (Reinhard
et Stewart, 1956) dont l’autofécondation est non moins indiscutable,
l’orifice de ponte ne s’ouvrant que très tardivement, juste pour permettre
la sortie des larves cypris.
En apportant pour la première fois une justification incontestable
aux conceptions systématiques de Hafele et de Guérin-Ganivet et
une preuve formelle du diphylétisme des Rhizocéphales, la découverte
du genre Chthamalophilus oblige à scinder les Rhizocéphales en deux
groupes, sans doute très inégalement représentés, mais présentant pour¬
tant la même importance théorique.
Dans mon travail de 1961, j’avais, conformément à la classification
adoptée par Krüger (1940), considéré les Rhizocéphales comme un
sous-ordre et, par voie de conséquence, leurs deux subdivisions comme
deux super-familles des Kentrogonoidea et des Akentrogonoidea. Il semble
que la majorité des Carcinologues modernes (voir Dahl, 1963) considère
les Cirripèdes comme une sous-classe et que le rang de sous-ordre doive
donc être attribué aux deux subdivisions de l’ordre des Rhizocéphales.
Ces modifications dans la hiérarchie taxonomique ne changent d’ailleurs
pas pour autant les caractéristiques des deux groupes que l’on doit recon¬
naître aujourd’hui dans les Rhizocéphales :
I. Sous-ORDHE DES KeNTROGONIDES.
La définition de ce sous-ordre est identique à celle qui figure dans les
traités classiques pour les Rhizocéphales.
— 474
Ce sous-ordre groupe, en effet, les cinq familles suivantes : Pelto-
gasteridae Lilljeborg, Sacculinidae Lilljeborg, Lernaeodiscidae Boschma,
Clistosaccidae Boschma, Sylonidae Boschma, dont les caractères essentiels
sont l’existence d’une larve kentrogone et d’une phase endoparasitaire.
Aucun parasite actuellement connu ne paraît correspondre au cas impro¬
bable imaginé par Guérin-Ganivet où une larve kentrogone, perforant
les couches cuticulaires de son hôte, respecterait l’épithélium sous-jacent
de ce dernier et assurerait ainsi le développement in situ de ce Rhizo-
céphale.
II. Sous-ordre DES AKENTROGONIDES.
Les Akentrogonides sont caractérisés par leurs cypris dépourvues de
dard perforant, par leur ectoparasitisme obligatoire et par leur dévelop¬
pement in situ sur leur hôte.
Dans l’état actuel de nos connaissances, le genre Chthamalophilus,
pour lequel il est nécessaire de créer la famille nouvelle des Chthamalo-
philidae, est le seul représentant indiscutable de ce deuxième sous-ordre,
auquel il sera peut-être possible, lorsque de nouveaux travaux auront
comblé les lacunes présentes, d’intégrer Thompsonia, type probable d’une
autre famille nouvelle. Il serait en tout cas vain de chercher, pour l’instant,
à préciser la diagnose des Akentrogonides ; cette tâche reste soumise au
succès de recherches futures, dont on peut espérer d’une part, qu’elles
aideront à classer réellement Mycetomorpha et Duplorbis, parasites remar¬
quables, qui temporairement restent en position d ’incertae sedis, et d’autre
part, qu’elles conduiront à la découverte de genres totalement insoup¬
çonnés jusqu’ici.
Diagnose des Chthamalophilidae.
En dehors des caractères généraux des Akentrogonides, les Chthamalo¬
philidae se définissent comme suit :
Parasites de Cirripèdes Operculés. La larve éclôt à l’état de cypris dont
la vie libre est très brève. Au début de la vie parasitaire, les individus,
totalement infères, sont protégés du milieu extérieur par un opercule
chitineux.
Lors de son extrusion, le sac extérieur est loin de présenter son orga¬
nisation définitive, l’ovaire devant subir une rotation de près de 180°
et le canal mésentérique n’étant pas individualisé. Le développement
d’un testicule pariétal survient également peu après l’extrusion du sac
extérieur : il n’existe pas de canaux déférents. Chez l’adulte, le testicule,
détaché de la paroi, se présente sous forme d’îlots spermatogènes qui
assurent, pendant toute la durée de la vie de l’animal, l’autofécondation
des pontes successives. Il n’y a ni oviducte, ni glandes collétériques.
Le ganglion nerveux est pariétal ; le pédicule s’accroît en longueur au
cours de la vie du parasite.
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186.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 476-489.
CATALOGUE DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
CORRESPONDANT A U « HISTOIRE NATURELLE
DES MOLLUSQUES » DE FÉRU S S AC
( 2e Partie )
Par H. CHEVALLIER
1. - — Avertissement.
La seconde partie de notre catalogue 1 va comprendre les espèces
mentionnées dans le « Prodrome » de Fèrussac, au genre Hélix, dans les
sous-genres Helicophanta (pars), Helicogena, Helicodonta et Helicigona.
Dans l’édition de Deshayes de 1’ « Histoire des Mollusques » ces espèces
se trouvent décrites au tome I, dans les genres Hélix et Anostoma.
Nous rappelons que le chiUre des pages du « Prodrome » (P.) sera celui
de l’édition des « Tableaux systématiques » de 1822. De plus nous indi¬
querons par le signe (*) les lots d’échantillons ayant conservé l’étiquette
de détermination de Fèrussac.
Nous avons utilisé pour la première partie de notre catalogue l’édition
en noir et blanc des planches gravées ; à partir de maintenant nous nous
basons sur l’édition en couleurs des atlas.
2. — Note supplémentaire.
Nous avons constaté que l’ex-collection Fèrussac ainsi que les autres
collections anciennes de Mollusques avaient été en premier lieu contrôlées
par Valenciennes qui occupe la chaire de Malacologie de 1833 à 1865.
Valenciennes fut aussi, sans doute, le responsable de l’entrée de la col¬
lection Fèrussac au Muséum2.
11 semble que Valenciennes ait procédé, selon sa propre initiative,
à l’étiquetage des collections malacologiques, établissant des synonymies
et créant parfois des espèces personnelles dont une grande partie est
demeurée manuscrite3. Par exemple il appelle Y Hélix melanotragus et
1. Pour la Ire partie, voir le Bull, du Muséum, t. 37, 1965, pp. 162-172.
2. La collection Rang, elle, fut achetée à Rang en 1839 ; son catalogue manuscrit est con¬
servé dans les archives du Laboratoire de Malacologie.
3. Valenciennes n’a décrit que quelques espèces de Mollusques terrestres et fluviatiles
dans le Recueil d' observations de Zoologie d’HuMBOi.DT et Bonpland (t. II, Paris, 1833).
— 477
Y Ilelix haemastoma « Hélix acava fait confirmé par Pfeiffer (Symb. II,
p. 64).
Valenciennes d’ailleurs s’est également occupé des collections de
Lamarck, ainsi que l’a constaté G. Mf.rmod (Rev. suis, de Zool., tome 54,
1647, pp. 158-16:1). A ce sujet notons que la collection Lamarck du Muséum
de Paris ne renferme aucun lot de Pulmonés et de Prosobranches terrestres
et iluviatiles.
3. — Addendum bibliographique.
J. Mabille. — Matériaux pour une faune malacologique des îles Canaries,
Nlles arch. du Muséum, 2e série, 1884, tome VII, pp. 201-284 et
tome VIII, pp. 17-182.
G. Me rmod . — Les types de la collection Lamarck au Muséum de Genève,
Rev. suis, de Zool., tome 57, 1950, pp. 730-756 ; tome 58, 1951, pp. 693-
753 et tome 59, 1952, pp. 23-97.
4. — Catalogue (suite).
II. — Genre Ilelix, sous-genres Helicophanta fsuite),
Ilelicogena, Helieodonta et Helicigona.
Genre Hélix (Müller), P. p. 22 (suite).
(Helicoïdes).
Sous-genre Helicophanta (nob.), P. p. 25 — 2e groupe : les Vessies.
Helicoph. Cafra (nob.), P. p. 25, n° 3, pl. 9A, fig. 8. — II. Cafra Fér.,
Hist. I, p. 198, ibid. Les 2 types figurés, Cap de Bonne Esp. (Delalande ;
coll. Fér. ?).
II. cornu- giganteum (Chemn.), P. p. 25, n° 4, pl. 10,, fig. 3. — H. cornu-
giganteum Chemn., Hist. I, p. 284, ibid. Un ex. semblable à la fig. c,
Madagascar* et 1 ex. conforme à la fig. a-b, id. (Muséum, coll. Roussel) ;
ex. contrôlés par E. Fischer ( Journ . de Conchyl., 1950, p. 86).
II. magnifica (nob.), P. p. 26, n° 5, pl. 10, fig. 4 ; Lata. de Rang, n° 4. — -
II. magnifica Fér., Hist. I, p. 278, ibid. Un paratype non figuré, Mada¬
gascar* (Rang) et 2 ex. dont un semblable à la fig., id. (Goudot ; coll.
Fér. ?) : types ? ; ex. contrôlés par E. Fischer ( supr . cit., p. 95).
Sous-genre Helicogena (nob.), P. p. 27.
Helicog. naticoides (Drap.), P. p. 27, n° 15, pl. 11, fig. 17-21 = H. aperta
Boni, Hist. I, p. 279, ibid. et pl. 37A, fig. 3. Six lots : Rome*, Palerme,
31
— 478 —
Florence, Naples*, Zante* et Toulon (« var. ») ; var. scalaroides (pl. 37A,
fig. 3) : 1 ex. semblable aux fig., sans épiphragme, Sicile.
H. pida (Gmel.), P. p. 27, n° 16, pl. 12, 13, 14, fig. 1-5, 25 fig. 9, 10 et 11A,
fig. 4 — H. picta Born, Hist. I, p. 280, ibid. et pl. 9B, fig. 6, 7 et 25A,
fig. 1-6. Var. y — II. venusta Gmel. : 3 ex., Santiago de Cuba (coll.
Rang) ; var. S : le type figuré, sans localité* ; var. z : le type figuré,
id.* ; var. 0 : le type figuré et 1 ex. aff. var. Ç, sans loc. ? ; var. p : 1 type
non figuré, sans loc.* ; var. ^ : le type figuré, id. ; var. O) et w-2 : les
2 types figurés et un 3e ex., id.* ; var... : 4 ex. sans loc.* et 3 ex. de San¬
tiago de C. (coll. Rang).
H. globulosa (nob.), P. p. 28, n° 17, pl. 25, fig. 3, 4 — H. muscarum Lea,
Hist. I, p. 224, ibid. et pl. 25A, fig. 7, 8. L’holotype figuré pl. 25, sans
localité * (Castelin).
H. versicolor (Born), P. p. 28, n° 18, pl. 17, fig. 1-3. — - H. versicolor Born,
Hist. I, p. 266, ibid., 3 ex. dont le type de la var. S figuré fig. 3, sans
localité (coll. Rang et Fér.) et 1 ex. non figuré, sans loc.*.
H. follis (nob.), P. p. 28, n° 19, pl. 17, fig. 4 — II. follis Fér., Hist. I, p. 268,
ibid. Type non localisé.
H. Jamaicensis (Chemn.), P. p. 28, n° 20, pl. 14, fig. 6-9 — H. jamaicensis
Chemn., Hist. I, p. 277, ibid. et pl. 9B, fig. 10. Le type de la var. a
figuré pl. 14, fig. 9 et 1 ex. semblable à la fig. de la pl. 9B, Jamaïque*
et 2 ex. non figurés, id. (coll. Rang).
H. cornu militare (L.), P. p. 28, n° 21, pl. 15, fig. 5-7 et 32 fig. 1 — II. cornu
militare, L. Hist. I, p. 231, ibid., 2 ex. non figurés, sans localité ? :
types de Férussac.
H. Listeri = zonulata (nob.), P. p. 28, n° 22 et correct, p. 67, pl. 15, fig. 1, 2
— II. zonulata Fér., Hist. I, p. 138, ibid., 2 types dont un semblable
à la fig., « Iles de la Mer du Sud »*. Syn. = II. Lemniscata Less., au
Muséum : 2 types de Lesson et Garnot, Nlle Guinée.
H. confortais (nob.), P. p. 28, n° 23, pl. 25A, fig. 10 ; Voy. de l’Uranie,
p. 468 — II. conformis Fér., Hist. I, p. 193, ibid. Un paratype non
figuré, Moluques (Freycinet).
II. extensa (Müll.) ? = litigiosa (nob.), P. p. 28, n° 24, pl. 16, fig. 1, 2 et
inscrip. manusc. — II. dissita Desh., Hist. I, p. 248, ibid., 2 types
dont Tex. figuré ?, Amérique*.
H. undulata (nob.), P. p. 28, n° 25, pl. 16, fig. 3-6 — H. undulata Fér.,
Hist. I, p. 252, ibid., 2 types dont un se rapprochant de la fig. 5-6,
St-Domingue et 2 ex. dont le type de la var. oc figuré fig. 3-4, Amé¬
rique*.
H. crispata (nob.), P. p. 29, n° 26, pl. 16, fig. 7, 8 et 25, fig. 7, 8 — H. cris-
pata Fér., Hist. I, p. 217, ibid., 4 types dont l’ex. figuré pl. 25 ?, St-Do¬
mingue* (Maugé ?).
H. melanostoma (Drap.), P. p. 29, n° 27, pl. 20, fig. 5, 6, 9 et 39B (non
26A), fig. 1 — H. melanostoma Drap., Hist. I, p. 263, ibid., 4 lots : Malte,
479 —
Asie Mineure, Algérie ; var. oc (pl. 20, fig. 9) : 5 types dont l’ex. figuré ?,
Alexandrie (Olivier) et 2 autres types, id.*.
H. cincta (Müll.), P. p. 29, n° 28, pl. 20, fig. 7, 8 et 24, fig. 1 — H. grisea L.,
Hist. I, p. 264, ibid. et pl. 21B, fig. 3-5. Huit lots : Monfalcon*, Urbin*,
Pompéi, Zante*, Morée, Larnaca, Tripoli de Syrie. Syn. = II. obtusalis
Parr., 3 ex., Caucase* ; = II. Dalmatien Meg. ?, 1 ex., Autriche ?*
(Ziegler).
II. ligata (Müll.), P. p. 29, n° 29, pl. 20, fig. 1-4, 21B, fig. 2, 4, 5 et 24,
fig. 4 — //. ligata Müll., Hist. I, p. 261, ibid. sauf pl. 21B, fig. 4, 5. Var. ac :
1 ex., Tripoli de S. ; var. p : 3 ex. dont l’ex. figuré pl. 20, fig. 4, Baruth ;
var. y : 2 ex., Lataquié* ; var. S : 3 lots, Mossul* et les Dardanelles* ;
var... : 3 lots, Seyde*, Naples et Illyrie. Syn. « II. ligata var. ? = H. va-
rians Ziegl. », 1 ex., Abruzzes ; « var. = H. lutescens Parr. » — voir
H. lutescens Ziegl., Hist. I, p. 247, pl. 10B, fig. 8, 9 • — , six ex. dont l’ex.
figuré ?, Galicie et Podolie*.
H. lucorum (Müll.), P. p. 29, n° 30, pl. 21A et 21B, fig. 3 — - II. lucorum L.,
Hist. I, p. 260, non pl. 21B (atlas). 3 lots : Italie*, Dardanelles*, Russie ;
var. a : 2 ex. non figurés, Tripoli de S.* ; var. : 1 ex., Géorgie *et 3 ex.,
Crimée*. Syn. = H. eastanea Oliv., 3 ex., Constantinople* ; = II. Tau-
ri.ca Kryn. (Bull. Zool., II, p. 21), 1 ex. d’auteur, vallée de Badjar-
Crimée*.
H. pomatia (Gesner, L.), P. p. 29, n° 31, pl. 21, 22, 23 et 24, fig. 2 —
II. pomatia L., Hist. I, p. 256, ibid., 8 lots : Arbois*, Paris, Clermont-
Ferrand*, Lauzanne*, Naples*, Monfalcon, Moravie* ; var. a = forme
senestre : 4 ex. non figurés, Bex et La Rochelle ; var. p = forme sca¬
laire : 1 ex. non figuré, Avallon.
II. lucana (Müll.), P. p. 29, n° 32, pl. 28, fig. 11, 12 ; Cata. de Rang, n° 9
— - II. lucana Müll., Hist. I, p. 166, pl. 10B, fig. 3-5 (non pl. 28). Trois ex.
conformes aux fig. de la pl. 10B, Pays des Hottentots* (Delalande)
et 1 ex., Afrique (Rang ; coll. Fér. ?). Note manuscrite de Férussac :
« Selon M. Beck mon lucana est le globulus et mon globulus est le lucana
de Muller ».
H. globulus (Müll.), P. p. 29, n° 33, pl. 26, fig. 10, 12 — II. globulus Müll.,
Hist. I, p. 250, atlas : pl. 28, fig. 11-12 (non pl. 26). Huit ex. conformes
aux fig. de la pl. 28, soit 2 lots du Cap de B. Esp. et 1 lot sans localité*
(« var. minor »). Selon Deshayes (Hist. I, p. 246), Férussac a confondu
VH. globulus Müll. avec l’if, semirugata Beck (pl. 26, fig. 10-12).
H. prunum (nob.), P. p. 29, n° 34, pl. 26, fig. 7-9 — H. prunum Fér., Hist. I,
p. 255, ibid. 2 lots étudiés par H. Fischer ( Journ . de Conchyl., 1902,
p. 385) : le type semblable aux fig. 7-8, sans localité (coll. Rang) et
2 types non figurés, Canal d’Entrecasteaux (Péron et Lesueur : coll.
Fér. ?) ; autres lots : 2 types, Terres Australes* (ex coll. Valenciennes)
et une étiquette (var. a).
H. vittata (Müll.), P. p. 29, n° 35, pl. 26, fig. 4-6 - — H. vittata Müll., Hist. I,
p. 233, ibid. et pl. 25A, fig. 9. Trois ex. dont l’ex. de la pl. 25A, Cote
des Pêcheries, Ceylan*.
480
II. gilous (nob.), P. p. 29, n° 36, pl. 21B, fig. 1 — H. gilva Fér., Hist. I,
p. 171, ibid. L’holotype figuré, sans localité* ; « var. = H. pallida
Rang », 4 types, Santiago de Cuba* (Rang).
H. gyrostoma (nob.), P. p. 30, n° 37, pl. 32, fig. 5, 6 ; Cata. de Rang, n° 10
— H. gyrostoma Fér., Hist. I, p. 208, ibid. L’hologype figuré ?, Tri¬
poli de R.* (Leach) ; 3 paratypes, Praya-île de S. Thiago* (Rang) et
2 autres ex. des îles du Cap Vert (coll. Rang ; Morelet).
H. argilacea (nob.), P. p. 30, n° 38, pl. 26, fig. 1-3 ; Voy. de l’Uranie,
p. 468 — H. argilacea Fér., Hist., p. 204, ibid., 2 types dont l’ex. de la
fig. 3 ?, Timor (Péron) et les Moluques (Gaudichaud).
H. addita (nob.), P. correct., p. 67, n° 38 bis — H. similaris Fér. (var.),
Hist. I, p. 171, atlas : pl. 25B, fig. 2, 3. Un ex. se rapprochant de la fig. 4
(?), sans localité* : type ?.
H. tondus (nob.), P. p. 30, n° 39, pl. 27, fig. 3, 4 — //. torulus Fér., Hist. I,
p. 114, ibid. Un type non figuré, Nlle Hollande* ; 5 ex. dont l’ex.
figuré ?, id. (coll. Fér. ?) : types ? et 4 ex. incertains (« conf. H. torulus »),
Bahia*.
H. arbustorum (L.), P. p. 30, n° 40, pl. 27, fig. 5-8 et 29, fig. 1-3 — H. arbus-
torum U., Ilist. 1, p. 206, ibid. et pl. 27A, fig. 8-10 et 39B, fig. 3, 4.
Quatre lots : France, Paris, Touraine, Yorkshire ; var. a flaoescens :
3 types dont l’ex. figuré ?, Suisse* ; var. fi alpicola : 3 types dont l’ex.
figuré ?, glacier de Getroz* [H. alpestris Ziegl. ?) ; « var. notab. » :
4 ex., Prats de Mollo* (H. canigonensis Boub. ?) ; « forme major » :
1 ex., sans localité*.
H. contundata = contusa (nob.), P. p. 30, n° 41 et correct., p. 67, pl. 31,
fig. 1 et 39B, fig. 5, 6 (non pl. 36A) — II. contusa Fér., Hist. I, p. 390,
ibid. Un ex. semblable aux fig. de la pl. 31, Brésil (coll. Fér. ?) : type ? ;
voir Rang, Voy. n° 1.
II. deformis (nob.), P. p. 30, n° 42, pl. 32A, fig. 1 — - II. deformis Fér.,
Hist. I, p. 392, ibid. Type non localisé.
II. papilla (Müll.), P. p. 30, n° 43 et correct., p. 67, pl. 25B, fig. 5 (non
pl. 25) — II. papilla Müll., Hist. I, p. 324, ibid. Néant.
H. mamilla (nob.), P. correct., p. 67, n° 43 bis, pl. 25, fig. 1,2 — H. mamilla
Fér., Hist. I, p. 323, ibid. Type de Férussac non localisé ; au Muséum :
2 types de Quoy et Gaimard, Célèbes (expéd. d’Urville).
H. irregularis (nob.), P. p. 30, n° 44, pl. 28, fig. 5-8 = H. maculosa (Born),
P. p. 30, n° 45, pl. 28, fig. 9, 10 et 32A, fig. 9, 10 = H. desertorum
Forsk., Hist. I, p. 234, ibid. et pl. 28B, fig. 8, 9. Trois types de l’irre-
gidaris (pl. 28, fig. 5, 6), Alexandrie ; 3 types de Y irregularis var. (3
notab. dont l’ex. des fig. 7, 8, pl. 28, Smyrne* (pars) et 1 ex. d’ irregularis
var., Ana-Arabie* ; enfin 5 lots non déterminés par Fér. : Oasis d’Egypte,
Sennaar et Alexandrie.
H. Niceensis — Nicaeensis (nob.), P. p. 30, n° 46 et correct., p. 67, pl. 28,
fig. 1, 2 — H. desertorum Forsk., Hist. supr. cit. Un type non figuré,
— 481 —
Nicée* (Olivier) et 5 types dont l’ex. figuré ?, Mt Olympe (Olivier ;
eoll. Fér. ?).
H. ligulata (nob.), P. p. 30, n° 47, pl. 31, fig. 2, 3 — II. ligulata Fér.,
Hist. I, p. 180, ibid. 3 types dont l’ex. de la fig. 2 et le type de la var. a
(fig. 3), sans localité* (Leach).
II. caelatura (nob.), P. p. 30, n° 48, pl. 28, fig. 3, 4 ; Cata. de Rang, n° 14
— H. caelatura Fér., Hist. I, p. 162, ibid., 4 types non figurés, la Réu¬
nion* (Fredouille, Rang, H. de Faujas) et l'île Maurice* (Daetang ?).
II. Otahietana = Otaheitana (nob.), P. p. 30, n° 49 et correct., p. 67, pl. 29,
fig. 4, 5 ; Bull. Zool. II, p. 32 = H. ovum Val., Hist. I, p. 155, ibid.
Type de Fér. non localisé ; au Muséum : l’holotype de Valenciennes
figuré in Humboldt, Philippines et un œuf, Manille (Eydoux et Sou-
leyet).
II. candidissima (Drap.), P. p. 30, n° 50, pl. 27, fig. 9-13 et 39A, fig. 2 ;
Voy. de l’Uranie, p. 468 — H. candidissima Drap., Hist. I, p. 226,
ibid. et pl. 27A, fig. 7. Six lots : Sicile*, Majorque*, Alicante, Valence,
Palerme. Syn. = H. cariosula Mich. (selon Deshayes), 2 lots : Baléares
et Alger.
H. aspersa (Müll.), P. p. 30, n° 51, pl. 18, 19, 24, fig. 3 et 21B, fig. 6, 7 — -
H. aspersa Müll., Hist. I, p. 269, ibid. et pl. 24A. Douze lots : Pont
du Gard, Paris (individus anormaux), Angleterre*, 4 alenee, Tanger*,
Illyrie*, Smyrne, Alep*, Cayenne*, Rio de J.*., Madagascar et Sénégal
(eoll. Fér. ?) ; var. oc grisea : 4 ex. non figurés, Alger* : var. sinistra :
l’ex. figuré pl. 19 fig. 1-2, Nice et 2 lots de La Rochelle* ; var. scalaris —
pl. 19, fig. 6, 7 : l’ex. figuré, La Rochelle — fig. 3 : 2 lots de La Rochelle
et 1 lot sans localité — fig. 4, 5 : un ex., Paris — - fig. 8, 9 : un ex., Paris.
II. liaemastoma (Müll.), P. p. 31, n° 52, pl. 32B, fig. 1, 2, 5 — II. haemas-
toma L., Hist. I, p. 274, ibid. et fig. 3, 4, 6. Trois ex. dont l’ex. de la
fig. 2, Ceylan.
H. melanotragus (Born), P. p. 31, n° 53, pl. 32B, fig. 3, 4, 6. — H. haernas-
torna L. (var. melanotragus Born), Hist. supr .cit., 5 ex. non figurés :
2 « var. alba », Ceylan ?*, 2 de Ceylan et 1 ex. incertain de Nicobar*.
II. sylvatica (Drap.), P. p. 31, n° 54, pl. 30, fig. 4-9, 32, fig. 7 et 32A, fig. 5-8
(non 3-8) — H. sylvatica Drap., Hist. I, p. 222, ibid. Var. a pallescens :
2 lots, Jura ; var. p alpicola : 7 types, Jura* ; var. = II. montana Stud.
(pl. 30, fig. 9) : 4 ex., Jura* et Bex ?* ; var. y vindobonensis : 3 lots
de Vienne* ; var... : 3 lots, Jura, les Alpes et Bex. Syn. = II. austriaca
(selon Deshayes), 1 ex., Autriche ?* ; = II. arvensis ?, 2 ex., Charkow*
(Krynicki).
II. signala (noh.), P. p. 31, n° 55, pl. 30, fig. 3 et 32A, fig. 3, 4 — Il . signala
Fér., Hist. I, p. 343, ibid., 2 types non figurés, route de Fondi à Ittri*
(Ménard) et 2 types (« var. »), Etats du Pape* (Partseh). Syn. var. oc
= II. sylvatica Drap, (selon Deshayes, Hist. I, p. 223).
II. nemoralis (L., Müll.), P. p. 31, n° 56, pl. 32 A, fig. 2, pl. 33, 34 et 39A,
fig. 3, 4 — II. nemoralis, Hist. I, p. 236, ibid., 13 lots : Pleure, Bourg,
La Rochelle, Mont Dore, Nice, Antibes, Cette (1 ex. fossile i, Wurtem-
482
berg, Yorkshire, Italie, Carrare, Russie. Syn. = H. libellula Risso ?,
3 ex., Nice* ; = H. lucifuga Ziegl. ?, 2 ex. d’auteur, Carrare.
II. hortensis (Müll.), P. p. 31, n° 57, pl. 35 et 36 - — H. hortensis Müll.,
Hist. I, p. 241, ibid. et pl. 28B, fig. 10 et 39B, fig. 2. Quinze lots : Mont
Dore*, les Alpes*, Valais*, Bourg (5 lots), Allemagne, Sierra de Segura,
Terre-Neuve, île Miquelon*.
H. melitensis (nob.), P. p. 31, n° 58, pl. 25, fig. 11, 12 — H. melitensis
Fér., Hist. I, p. 250, ibid. Un ex. non figuré, Malte (coll. Fér. ?) : type ??
H. vermiculata (Müll.), P. p. 31, n° 59, pl. 37 et 30A, lig. 5, 6 — H. ver-
miculata Müll., Hist. I, p. 288, ibid. et pl. 27A, fig. 11 et 37A, fig. 2.
Dix lots : Avignon* (« var. »), Toulon*, Corse*, Palerme, Valence,
Smyrne*, Larnaca*, Alep*, St Jean d’Acre*, Tripoli de S.* ; forme
scalaire : 5 lots de Palerme.
H. guttata (Oliv.), P. p. 31, n° 60, pl. 38, fig. 2 — H. guttata Oliv., Hist. I,
p. 118, ibid. Trois types dont l’ex. figuré, Orfa (Olivier ; coll. Fér. ?)
et 1 ex. d’auteur, Mésopotamie*.
H. spiriplana (Oliv.), P. p. 31, n° 61, pl. 38, fig. 3-6. Un ex. semblable
à la fig. 3, Rhodes* (Olivier ?) ; 7 types dont 4 ex. jeunes, Rhodes (Oli¬
vier ; coll. Fér. ?) et 1 ex., Seyde*. Syn. = H. Rhodia Chemn., 1 ex.,
Rhodes* (Olivier ) ; var. = H. Codringtoni Gray (selon Deshayes, Hist. I,
p. 119).
II. Alonensis (nob.), P. p. 31, n° 62, pl. 39 et pl. 39B, fig. 8 (non pl. 36A)
— H. Alonensis Fér., Hist. I, p. 120, ibid. Var. « : l’holotype figuré,
Alicante* et 6 paratypoïdes ( aff .) ; var. y ? : le type figuré ?, Valence* ;
var. £ : 3 types dont 2 ex. semblables aux fig., Alméria* ; var... : 3 lots,
Alicante et Alméria.
H. splendida (Drap.), P. p. 31, n° 63, pl. 40, fig. 1-6 — II. splendida Drap.,
Hist. I, p. 132, ibid. et pl. 39B, fig. 7. Var. « unicolor, minor » (pl. 40,
fig. 2) : l’ex. figuré, Valence* et 3 ex., Barcelone {aff.) ; var. fig. 3 :
3 ex., Prats de Mollo ; var. fig. 4, 5 : 5 lots, Alicante*, Barcelone, Valence*,
Prats de Mollo* et localité incertaine ; var. fig. 6 : 3 ex., Valence* ;
var... : 4 lots, Toulon, Provence*, Valence* et Provence*, Tanger*.
H. serpentina (nob.), P. p. 31, n° 64, pl. 40, fig. 7 ■ — H. serpentina Fér.,
Hist. I, p. 131, ibid., 3 types dont un semblable à la fig., Pise et 4 autres
lots : Pise, Livourne (localités-types) et Rome.
H. marmorata (nob.), P. p. 31, n° 65, pl. 40, fig. 8 — H. marmorata Fér.,
Hist. I, p. 126, ibid. 3 types dont un semblable à la fig., env. de Gibral¬
tar et 3 types non figurés, Gaucin-Gibraltar* ; 1 ex. des Baléares (coll.
Rang) et 2 autres ex. des Baléares* (non déterminés avec certitude
par Férussac).
H. Niciensis (nob.), P. p. 32, n° 66, pl. 39A, fig. 1 et 40, fig. 9 — H. Niciensis
Fér., Hist. I, p. 130, ibid. 10 types sans doute non figurés, Nice (Ménard,
Risso).
H. Carsoliana = Carseolana (nob.), P. p. 32, n° 67 et correct, p. 67, pl. 41,
fig. 1 ■ — H. Carsoliana Fér., Hist. I, p. 125, ibid. 3 types semblables
483 —
à la fig., Carsoli ; un type non figuré, id .* (Ménard) et un ex. de Naples
(Savigny).
H. circumornata (nob.), P. p. 32, n° 68, pl. 41, fig. 2 — II. circumornata
Fér., Hist. I, p. 122, ibid. L’holotype figuré, sans localité*.
H. squamosa (nob.), P. p. 32, n° 69, pl. 41, fig. 3 — II. squamosa Fér.,
Hist. I, p. 116, ibid. 4 types dont l’ex. figuré ?, Porto Rico (Maugé ;
coll. Fér. ?) et 2 paratypoïdes (coll. Rang).
II. muralis (Müll.), P. p. 32, n° 70, pl. 41, fig. 4, 5 — II. muralis Müll.,
Hist. I, p. 127, ibid. 4 lots : Florence*, Naples*, Rome* et Dalmatie ;
var. a carinata (fig. 5) : 4 ex. non figurés, Sicile*.
H. modesta (nob.), P. p. 32, n° 71, p. 42, fig. 1 — H. modesta Fér., Hist. I,
p. 114, ibid. 6 types dont l’ex. figuré ?, Ténériffe (Maugé).
II. consobrina (nob.), P. p. 32, n° 72, pl. 42, fig. 2 — H. consobrina Fér.
Hist. I, p. 115, ibid. 6 types dont Fex. figuré ?, Ténériffe (Richard et
Maugé) et 4 paratypoïdes (Webb) ; enfin 2 ex. ayant servi de types
à Mabille pour son H. evergasta (Mabille, Can., VII, p. 278, pl. 25, fig. 1),
soit l’holotype figuré et un paratype, Ténériffe (Maugé).
H. Pouchet (Adans.), P. p. 32, n° 73, pl. 42, fig. 3 — H. Pouchet Adans.,
Hist. I, p. 115, ibid. 4 types de Férussac dont le grand ex. figuré ?,
Ténériffe (Maugé) et 3 ex. décolorés, Canaries* (Rudolphi, de Buch).
II. plicaria (Lmk.), P. p. 32, n° 74, pl. 42, fig. 4 — II. plicaria Lmk., Hist. I,
p. 112, ibid., 3 ex. non figurés (var. a ?), Ténériffe (Maugé).
II. albolabris (Say), P. p. 32, n° 75, pl. 43, fig. 1-5 — H. albolabris Say,
Hist. I, p. 137, ibid. et pl. 46A, fig. 7. Quatre ex., Amérique sept. ;
« var. unidentata » (voir pl. 46A, fig. 6), 4 ex. non figurés = II. zaleta
Say (selon Deshayes, Hist. I, p. 139).
Il . cognata (nob.), P. p. 32, n° 76, pl. 44, fig. 4 — II. cognata Fér., Hist. I,
p. 194, ibid. L’holotype figuré, « les Antilles* ? » (Leach).
II. aspera (nob.), P. p. 32, n° 77, pl. 44, fig. 1-3 — II. aspera Fér., Hist. I,
p. 195, ibid. et pl. 46A, fig. 10. Le type figuré pl. 44, fig. 1, « l’Amé¬
rique* ? » (Leach).
II. lactea (Müll.), P. p. 32, n° 78, pl. 45 — II. lactea Müll., Hist. I, p. 291,
ibid. et pl. 39A, fig. 7, 8. Six lots : Roussillon*, Aragon*, Turis-Valence*,
Valence, Alicante*, Alger* ; « var. alba » : 2 ex. sans localité*.
H. discolor (nob.), P. p. 32, n° 79, pl. 46, fig. 3-6 ; Cata. de Rang, n° 15 —
H. discolor Fér., Hist. I, p. 134, ibid. Un ex. semblable à la fig. 6, la
Trinité (Richard ; coll. Fér. ?) : type ? ; voir Mermod, Rev. suis., t. 57,
p. 743.
H. auricoma (nob.), P. p. 32, n° 80, pl. 46, fig. 7-9 — II. auricoma Fér.,
Hist. I, p. 218, ibid. et pl. 46A, fig. 8, 9. Quatre types, Santiago de
Cuba* (Rang) et la Havane* (Lamouroux) ; 3 ex., sans localité* («var. ») ;
5 ex. dont un semblable à la fig. 9, pl. 46A, sans localité ? (coll. Fér. ?)
et 3 ex., Santiago de Cuba (Rang ; coll. Fér. ?) ; var. a (pl. 46, fig. 9) :
le type figuré ?, Cuba* (Humboldt) ; var. = H. noscibilis Fér. (selon
Deshayes), pl. 46A, fit. 8 ?, 2 types, sans localité* (duc de Rivoli).
— 484 —
Syn. = H. Bonplandii Val. (voir Férussac, Bull. Zool., II, p. 32), 3 ex.
non figurés par Valenciennes, Cuba (Humboldt ; Muséum).
IL lima (nob.), P. p. 32, n° 81, pl. 46, fig. 1, 2 — JL Lima Fér., Hist. I,
p. 210, ibid. et pl. 46A, fig. 4, 5. Quatre types non figurés, Porto Rico
(Maugé ; coll. Fér. ?) et un paratypoïde (coll. Rang).
II. indistincta (nob.), P. p. 32, n° 82, pl. 38, fig. 1 — H. indistincta Fér.,
Hist. I, p. 140, ibid. 3 types marqués « a/finis ? » mais conformes aux
fig., sans localité* ; des types de Richard ne subsiste que l’étiquette.
H. lenocinia = formosa (nob.), P. p. 32, n° 83 et correct, p. 67, pl. 47,
fig. 1 — • IL formosa Fér., Hist. I, p. 147, ibid. 3 ex. dont le type figuré ?,
sans localité ? (coll. Rang).
H. sobrina (nob.), P. p. 32, n° 84, pl. 43, fig. 6 (non 7, 8) — II. sobrina
Fér., Hist. I, p. 121, ibid. 2 types semblables aux fig., sans localité*
(ex coll. de la Touche).
H. Carmelita (nob.), P. p. 32, n° 85, pl. 32, fig. 4 — IL Carmelita, Hist. I,
p. 193, ibid. L’holotype figuré et un paratype, sans localité '!
H. orbiculata (nob.), P. p. 32, n° 86, pl. 47, fig. 3, 4 — H. orbiculata Fér.,
Hist. I, p. 117, ibid. 4 types dont l’ex. figuré fig. 3, la Trinité.
H. isabella (nob.), P. p. 32, n° 87, pl. 47, fig. 2 — H. dentiens Fér. (var.),
Hist. I, p. 147, ibid. 2 types non figurés, Antilles* (Leach) et 5 autres
types, id.
Sous-genre Helicodonta (nob.), P. p. 33.
Helicod. dentiens (nob.), P. p. 33, n° 88 ; Cata. de Rang, n° 16 — - H. den-
tirns Fér., Hist. I, p. 147, pl. 48, fig. 2, 49A, fig. 2 et 47, fig. 2. Onze types
dont le grand ex. de la pl. 48 .’, Cayenne* (Howe) et la Martinique*
(Thounens) et 11 autres types dont le petit ex. de la pl. 48 ?, Antilles
(Rang ; coll. Fér. ?), plus 3 ex. non nommés par Férussac, Guade¬
loupe* ; « fossilis » : 1 ex., Soissons*.
H. punctata (Born), P. p. 33, n° 89 ; Cata. de Rang, n° 17 — II. obesa Beck
(non H. punctata Born), Hist. I, p. 148, pl. 48, fig. 3. Quatre ex. dont
l’ex. figuré, Martinique (coll. Rang) et un ex. de Férussac (« = H. vario-
lica nob. »), Martinique*.
II. auréola (nob.), P. p. 33, n° 90. Ex. non localisés ; Férussac, de sa
main, a barré cette espèce en ajoutant « Helicina ».
H. malleata (nob.), P. p. 33, n° 91 — H. malleata Fér., Hist. I, p. 152,
pl. 48, fig. 4. Sept ex., Ténérifïe (Muséum, Maugé 1796) : types ? (voir
Mabille, Can., VII, p. 257 : H. bidentalis Lmk.) ; une étiquette sans ex. :
« Ténérifïe ? ; ex. coll. Olivier ».
H. parilis (nob.), P. p. 33, n° 92 — H. parilis Fér., Hist. I, p. 149, pl. 49,
fig. 2. Quatre types dont l’ex. figuré ?, Guadeloupe* et Martinique*
(Rang) et 8 ex., Mtgne Pelée (coll. Rang).
IL nux denticula = nux denticulata (Chemn.), P. p. 33, n° 93 et correct,
p. 67 — IL punctata Born, Hist. I, p. 329, pl. 49, fig. 3, 4. Trois lots
485 -
de la Martinique (coll. Rang ; Thounens*) ; var. (3 minor = II. nucleola
Rang, Hist. I, p. 327, pl. 49, fig. 1 ; Férussac, Bull. Zool., II, p. 97 ;
Rang, Mag. de Zool., cl. Y, n° 57 : 5 types semblables aux fig. de Rang,
Mtgne Pelée (coll. Rang).
II. Knoxvillina (nob.), P. p. 33, n° 94 — II. elevata Say, Hist. I, p. 329,
pl. 49, fig. 5, 6. Un ex. sans étiquette : le type figuré ?, Knoxville.
II. linguifera (nob.), P. p. 33, n° 95 = H. appressa Say, Hist. I, p. 141,
pl. 49A, fig. 3 et 50A, fig. 7. Trois types dont l’ex. figuré pl. 49A ?,
Tennessee.
H. thyroidus (Say), P. p. 33, n° 96 — II. thyroidus Say, Hist. I, p. 209,
pl. 49A, fig. 4 et 50A, fig. 6. Cinq ex. d’auteur conformes aux fig.,
États-Unis*.
II. avara (Say), P. p. 33, n° 97 — II. avara Say, Hist. I, p. 78, pl. 50, fig. 2.
Troix ex. conformes aux fig., lac Cayuga* (Milbert) et la Floride*
(Say) ; « a/finis » : 1 ex., Amérique sept.*.
H. auriculata (Say), P. p. 33, n° 98 — H. auriculata Say, Hist. I, p. 76,
pl. 50, fig. 3, 4. Quatre ex. conformes aux fig. 3 (var. oc minor ?), Caro¬
line et 2 ex. semblables aux fig. 4, Floride (ex. d’auteur ?).
II. labyrinthus (Chemn.), P. p. 33, n° 99 — II. labyrinthus Chemn., Hist. I,
p. 388, pl. 54B, fig. 5. Un ex. conforme aux fig., Porto Bello (coll. Rang) ;
voir Deshayes, Mag. de Zool., cl. V, pl. 111, fig. 1.
II. plicata (Born), P. p. 34, n° 100 — H. plicata Born, Hist. I, p. 387,
pl. 54B, fig. 4. L’ex. figuré ?, sans localité ?
II. hirsuta (Say), P. p. 34, n° 101 — Il . hirsuta Say, Hist. 1, p. 140, pl. 50A,
fig. 1, 3 et H. convexa Raf., p. 144, pl. 50A, fig. 2 (non 3). Un ex. de
Rafinesque semblable à la fig. 2 : « II. hirsuta var. a = Stenotrema con-
vexa Raf. », Kentucky* ; une étiquette d ’//. hirsuta [connu. Say, Hyde) ;
un ex. à' II. hirsuta marqué « Stenotrema » (nom de genre), Kentucky*
et enfin 2 ex. semblables à la fig. 3, marqués également « Stenotrema »
mais pouvant être considérés comme des types de Y II. stenotrema Fér. :
voir Pfeiffer, Symb. II, p. 39 et Binney, Terr. air. br. Moll., p. 295.
H. denotata (nob.), P. p. 34, n. 102 ; Bull. Zool., p. 100 = H. palliata
Say, Hist. I, p. 144, pl. 49A, fig. 5. Un ex., Kentucky* (= Triodopsis
scabra Raf.) ; 4 ex. non figurés, Amérique sept. (Milbert ; coll. Fér. ?) ;
« var. oc carinata » : 2 ex. carénés, Nashville* (Say). Syn. = H. Caroli-
niensis Lea, 2 ex. d’auteur, Caroline du N.* et 1 ex. du Tennessee
(coll. Rang) : ces ex. sont en réalité des II. elevata Say (!).
II. personata (Lmk.), P. p. 34, n° 103 — H. personata Lmk., Hist. I,
p. 142, pl. 51, fig. 1. Deux lots : Franche-Comté* et Bex*.
Il . clausa (Raf.), P. p. 34, n° 104 — II. clausa Raf., Hist. I, p. 143, pl. 51,
fig. 2. Deux ex. d’auteur, Missouri. Syn. = H. inflecta Say, un ex.,
Missouri inférieur*.
H. tridentata (Say), P. p. 34, n° 105 — II. tridentata Say, Hist. I, p. 72,
pl. 51, fig. 3. Trois lots : Canada et États-Unis* (Milbert, Say, Bosc,
— 486 —
Ilyde), Caroline du S. et Amérique sept. Syn. = II. lunula Raf., 2 ex.
d’auteur dont un semblable au grand ex. figuré, Kentucky*.
II. holocericea (Gmel.), P. p. 34, n° 106 — - H. holosericea Gmel., Hist. I,
p. 17, pl. 51, fig. 5. Troix ex., « terrains granitiques des Hautes-Alpes* »
(Studer : pars).
II. obvoluta (Müll.), P. p. 34, n° 107 — H. obooluta Müll. , Hist. I, p. 16,
pl. 51, fig. 4. Deux ex., Pise* ; var. b Desh. = H. Stentzii Partsch (selon
Deshayes), un ex., Milan (Michaud ; coll. Fér. ?).
H. septemvolva (Say), P. p. 34, n° 108 — H. septemvola Fér., Hist. I, p. 5,
pl. 51, fig. 6. Quatre ex. de Say, Floride*. Syn. = H. cereolus Mey.
H. carabinata (nob.), P. p. 34, n° 109 et correct, p. 68, pl. 51B (non 101),
fig. 3 — H. Rivolii Desh., Hist. I, p. 7, ibid. Néant.
H. lamellosa (nob.), P. p. 34, n° 110 ; Voy. de l’Uranie, p. 467 — H. lamel-
losa Fér., Hist. I, p. 369, pl. 51A, fig. 3. Deux types, Port Jackson*
(Gaudichaud).
H. labyrinthica (Say), P. p. 34, n° 111 et correct, p. 68, pl. 51B (non 101),
fig. 1 — H. labyrinthica Say, Hist. I, p. 210, ibid. Un ex., États-Unis*
(ex. d’auteur ?).
H. Duclosiana (nob.), P. correct, p. 68, n° 111 bis ■ — H. Duclosiana Fér.,
Hist. I, p. 207, pl. 51A, fig. 6. L’holotype figuré ?, Nlle Hollande*
(Duclos).
H. imperator (Montf.), P.p. 34, n° 112, pl. 52 — H. imperator Fér., Hist. I,
p. 383, ibid. Un ex. non figuré de mêmes dimensions que la fig. 4, Bara-
coa-Cuba* ; var. <x : le type figuré fig. 1-2, id.* .
H. ringens (Müll.), P. p. 34, n° 113 — Anostoma ringens L., Hist. I, p. 398,
pl. 53, fig. 3-5. Trois ex. dont l’ex. figuré, « Gdes Indes ».
H. ringicula (nob.), P. p. 35, n° 114 — Anostoma globulosum Lmk., Hist. I,
p. 399, pl. 53, fig. 1, 2. Un type conforme aux fig., « Gdes Indes* ».
Syn. = H. ringens L.
H. cepa (Müll.), P. p. 35, n° 115 — II. cepa Müll., Hist. I, p. 154, pl. 53A.
L’ex. figuré fig. 3 (var. a major), St-Domingue* et 3 ex. dont 2 sem¬
blables aux fig. 1-2, id. (coll. Rang et Roussel).
H. sinuata (Müll.), P. p. 35, n° 116, pl. 54, fig. 1, 2 - — H. sinuata Müll.,
Hist. I, p. 195, ibid. 2 ex. de la var. a, conformes aux fig. 1, Antilles
(II. strangulata Ad. ?).
H. sinuosa (Gmel. ?), P. p. 35, n° 117, pl. 54, fig. 3 • — H. sinuosa Fér.,
Hist. I, p. 196, ibid. 5 ex. non figurés, sans ombilic, Jamaïque (coll.
Fér. et Rang) : types ? ?
H. sorora = soror (nob.), P. p. 35, n° 118 et correct, p. 68, pl. 54, fig. 4
— H. soror Fér., Hist. I, p. 379, ibid. et pl. 54A, fig. 1-3. Un type de
27 mm semblable aux fig. de la pl. 54, Jamaïque et un autre type non
ombiliqué de 31 mm, sans localité ; « var. ?» : 2 ex. dont le type figuré
pl. 54A, « Antilles ? »*.
487 —
H. dolata (nob.), P. p. 35, n° 119 — H. dolata Fér., Ilist. I, p. 145, pl. 98,
fig. 21 (non 14-16). Deux types non figurés, Guadeloupe* (Krauss)
et 3 types (?) dont le grand ex. figuré ?, id. (Rang ; coll. Fér. ?).
H. fuliginea (nob.), P. p. 35, n° 120 — II. nigrescens Wood, Hist. I, p. 146,
pl. 98, fig. 20 (non 17-19). Trois paratypoïdes non figurés, Guadeloupe
(Rang; coll. Fér.?).
II. bidentata (Gmel. et Alt.), P. p. 35, n° 121. Trois lots : Allemagne*,
Suisse ?* et Galicie. Syn. = II. bidens Chemn.
H. monodon (nob.), P. p. 35, n° 122. Deux lots : Arbois* et Suisse. Syn.
= H. unidentata Drap, et H. cobresiana Alten, 1 ex., Vienne.
H. edentula (Drap.), P. p. 35, n° 123. Un lot, Suisse et 1 lot, sans loca¬
lité*.
H. badia (nob.), P. p. 35, n° 124 ; Cata. de Rang, n° 18 — H. badia Fér.,
Hist. I, p. 150, pl. 56, fig. 1-4. Un lot de 16 types, Guadeloupe* (Krauss)
et Martinique* (Rang) et un lot de 9 types, Martinique (Rang; coll.
Fér. ?) ; var. a major : 3 types dont les ex. figurés fig. 3 et 4, Cayenne*
(Howe).
H. J osephinae (nob.), P. p. 35, n° 125 — • H. J osephinae Fér., Hist. I,
p. 151, pl. 56, fig. 5-10. Deux lots (coll. Fér. ?), Guadeloupe et sans
localité : types ? ? et 1 ex. douteux (« var. »), « Ténériffe ? »*.
H. lychnuchus (Mfill.), P. p. 35, n° 126 — H. lychnuchus, Hist. I, p. 377,
pl. 56A, fig. 2-8. Ex. non localisés.
II. julia (nob.), P. p. 35, n° 127 et correct, p. 68 — H. lucerna Mfill.,
Hist. I, p. 379, pl. 56B. Trois types dont les ex. figurés fig. 2-4, Antilles*
(Leach).
II. lucerna (Mfill.), P. p. 35, n° 128 — II. lucerna Mfill., Hist. supr. cit.
3 ex. dont l’ex. figuré fig. 5, Antilles ; var. a. af/inis juliae : 1 ex. non
figuré, Antilles (Jamaïque ?)*.
H. Lamarckii (nob.), forme bidentata, P. p. 35, n° 129 et correct, p. 68,
pl. 57, fig. 1-3 = II. acuta Lmk., Hist. I, p. 381, ibid. 3 ex. se rappro¬
chant de la fig. 2, Jamaïque : types ? et 2 ex. non figyrés, id. (coll.
Rang).
H. Lamarckii (nob.), forme unidentata, P. supr. cit., pl. 58, fig. 1,2? Trois
ex. sans doute non figurés : un marqué « unidentata var. a », Jamaïque*
(type) ; un autre déterminé (non par Fér.) H. patina Ad. et un troisième
déterminé (non par Fér.) II. bainbridgei Pf. (voir H. Bainbridgei Pf.,
Hist. I, p. 382).
Sous-genre Helicigona (nob.), P. p. 36.
Helicig. angistoma (nob.), P. p. 36, n° 130 ■ — - H. angystoma Fér., Hist. I,
p. 352, pl. 60, fig. 1. Types non localisés.
H. carocolla (L.), P. p. 36, n° 131 — H. carocolla L., Hist. I, p. 351, pl. 59,
fig. 1-4. Deux ex. semblables à la fig. 4, Porto Rico (coll. Roussel ; et
coll. Fér. ?) et 3 ex. non figurés, sans étiquette.
— 488 —
II. inversicolor (nob.), P. p. 36, n° 132 ; Cata. de Rang n° 19 — II. inver-
sicolor Fér., Hist. I, p. 353, pl. 58A. Trois types dont l’ex. figuré fig. 9,
île Maurice* (Rang) ; var. a = II. bicolor Lmk., 6 ex. semblables aux
fig. 4-6, id.* (Péron) ; var. [3 = II. Mauritiana Lmk., le type figuré
fig. 3, id .* ; « var. » : 2 ex. semblables aux fig. 1-2, sans localité*.
II. angustata (nob.), P. p. 36, n° 133 — H. angustata Fér., Hist. I, p. 344,
pl. 61, fig. 1. L’holotype figuré et un paratype, l’Amérique*.
II. angulata (nob.), P. p. 36, n° 134 — H. angulata Fér., Hist. I, p. 343,
pl. 61, fig. 2. Le type figuré ?, Porto Rico (Maugé ; coll. Fér. ?) et
joint à lui 1 ex. de Morelet.
II. acutangula (Burow), P. p. 36, n° 135. Néant.
H. obliterata (nob.), P. p. 36, n° 136 — H. obliterata Fér., Hist. I, p. 342,
pl. 61, fig. 3, 4. Deux types dont l’ex. figuré fig. 4, Porto Rico (coll.
Fér. et Rang) et le type figuré fig. 3 ?, id. (Maugé ; coll. Fér. ?).
H. Gualteriana (L.), P. p. 36, n° 137, pl. 62, fig. 1 — H. Gualtierana L.,
Hist. I, p. 345, ibid. et fig. 2-5. Cinq ex., Alméria (coll. Rang) ; voir
Rang, Yoy. n° 3.
II. lampas (Müll.) , P. p. 36, n° 138 — H. lampas Müll. , Hist. I, p. 341.
pl. 60, fig. 2. L’ex. figuré, « les Gdes Indes ? »*.
H. pyrostoma (nob.), P. p. 36, n° 139, pl. 15, fig. 3-4 — II. pyrostoma Fér.,
Hist. I, p. 340, ibid. L’holotype figuré, « les Gdes Indes ? »*.
H. marginata (Müll.), P. p. 36, n° 140 — non H. marginata Müll. (selon
Deshayes), mais pl. 63, fig. 3-6 = H. sagemon Beck (Hist. I, p. 337) :
2 ex. dont l’ex. figuré fig. 3-4, Porto Rico* ; ibid. fig. 7, 8 = H. Bornii
Chemn. (ibid., p. 374) : 4 ex. dont l’ex. figuré, Porto Rico et 1 ex..
Guadeloupe ; ibid., fig. 9, 10 = H. rostrata Pf. (ibid., p. 338) : néant :
pl. 68, fig. 11, 12 = H. bizonalis Desh. (ibid., p. 68) : un ex. semblable
à la figure (type ?), sans localité (coll. Rang) et un ex. incertain (coll.
Fér.).
H. scabrosa (nob.), P. correct, p. 68, n° 140 bis — H. marginata Müll.,
Hist. I, p. 375, pl. 63, fig. 1, 2. Néant.
H. pileus (Müll.), P. p. 37, n° 141, pl. 63A, fig. 3-8 — H. pileus Müll.,
Hist. I, p. 331, ibid. 2 ex. dont l’ex. figuré fig. 4, Indes (coll. Rang).
II. pileolus (nob.), P. p. 37, n° 142, pl. 63A, fig. 1, 2 — - II. pileolus Fér..
Hist. I, p. 333, ibid. L’n ex. semblable à la fig. 1, sans localité (coll.
Fér. ?) : type ?
H. bifasciata (nob.), P. p. 37, n° 143 ; Bull. Zool., II, p. 86 = H. pyra-
midella Wag., Hist. I, p. 335, pl. 64, fig. 1. Deux ex. non figurés, sans
localité.
H. Bosciana (nob.), P. p. 37, n° 144 — H. pyramidella Wag., Hist. supr.
cit. L’holotype figuré, Brésil*.
H. vitrea (nob.), P. p. 37, n° 145 — II. vitrea Fér., Hist. I, p. 358, pl. 64,
fig. 4. L’holotype figuré, sans localité*.
H. vitracea (nob.), P. p. 37, n° 146 — H. vitracea Fér., Hist. I, p. 340,
pl. 64, fig. 5. Néant.
— 489
H. Leachi (nob.), P. p. 37, n° 147 — II. Leachi Fér., Hist. I, p. 339, pl. 64,
fig. 2. L’holotype figuré, Tripoli de B. (Leach).
II. Turcica (Dillw.), P. p. 37, n° 148 — II. Turcica Dillw., Hist. I, p. 368,
pl. 65, fig. 2, 3. Un ex. non figuré, Mogador*. Syn. « junior » — II. incisa
Klett, 3 ex., Barbarie* (Mencke).
II. cariosa (Oliv.), P. p. 37, n° 149 — II. candidissima Drap., Hist. I,
p. 226. Huit ex. d’auteur, Baruth (coll. Fér. ?) et 4 ex., Syrie.
II. lapicida (L.), P. p. 37, n° 150 — II. lapicida L., Hist. 1, p. 370, pl. 66,
fig. 6. Quatre lots : Fontainebleau, Provence, Catalogne* et Bex*.
II. a/ficta (nob.), P. p. 37, n° 151 — H. afficta Fér., Hist. I, p. 372, pl. 66,
fig. 5. Quatre types semblables à la fig., Ténériffe*.
IL barbata (nob.), P. p. 37, n° 152 (pl. 66, fig. 2 ?). Trois lots de types :
Sestos (Olivier) et Zante (Mercaty) et 2 autres lots de Zante (coll. Fér.
et coll. Rang) ; var. (3 brunnea : 4 types, Zante* (Mercaty) ; « var. » :
2 ex., Tanger* (Goudot). Syn. var. oc = H. scorcyrensis Partsch — voir
H. corcyrensis Fér., Hist. I, p. 21, pl. 69 E, fig. 1-5 et 66, fig. 3 — ,
2 types, Sude-Candie* (Olivier). Critique : H. barbata Fér. = H. barbata
Desh. ? = H. lens auct. ? ; H. scorcyrensis Partsch = H. barbata Fér.,
var. oc.
H. lens (nob.), P. p. 37, n° 153 (pl. 66, fig. 4 ?). Deux types, Ténériffe
(Maugé), déterminés ensuite (non par Fér.), IL fortunata Shuttl. ; voir
Mabille, Can., VIII, p. 81 et Deshayes, Hist. I, p. 110 et p. 372. Cri¬
tique : H. lens Fér. (espèce des Canaries) = H. fortunata Shuttl. ?
= H. hispidula Lmk. ? (-)- var. bertheloti Fér.).
H. lenticula (nob.), P. p. 37, n° 154 — II. lenticula Fér., Hist. I, p. 361,
pl. 66, fig. 1. Quatre types d’Andalousie* ; 2 types de la var. oc : Alexan¬
drie* (Olivier) ; 2 autres types, id. (Olivier ; coll. Fér. ?) : var. oc ? et
4 autres lots : Roussillon*, Sardaigne, Carthagène (Gaudichaud ; coll.
Fér. ?) et Tanger (coll. Fér. ?). Syn. = II. Regisii Bon. ?, 3 ex., Sar¬
daigne*.
H. M adagascariensis (Lmk.), P. p. 37, n° 155, pl. 25, fig. 5, 6 — voir
H. madecassina ?, P. correct, p. 68, n° 180 bis, Hist. I, p. 55. — Trois
ex. dont un se rapprochant des fig., Madagascar* ; ex. contrôlés et déter¬
minés par E. Fischer Ampelita omphalodes Pf. ( Journ . de Conchyl.,
1952, p. 29).
II. lanx (nob.), P. p. 37, n° 156 ; Cata. de Rang, n° 22 — II. lanx Fér.,
Hist. I, p. 357, pl. 65, fig. 7. Deux types dont un se rapprochant des
fig., Madagascar* (du Foulois) et Ste-Marie de M.* (Rang) et 3 autres
ex. de Madagascar ; ex. contrôlés par E. Fischer ( supr . cit., pp. 26-28).
H. lancula (nob.), P. p. 37, n° 157 — H. lancula Fér., Hist. I, p. 373,
pl. 65, fig. 4-6. L’holotype figuré et 7 paratypes, Madagascar ; ex.
contrôlés par E. Fischer (supr. cit., pp. 37, 38).
( A suivre )
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 490-491.
UNE NOUVELLE VARIÉTÉ EX COLORE
DE PATELLA INTERMEDIA (JEFFREYS)
= P. DEPRESSA PENNANT : LA VARIÉTÉ MINIATA
Par J. CHRIST IAENS
Dans la baie de Cadiz en Espagne, à 2 km de la plage de Puerto de
Santa Maria, se trouve une pointe rocheuse, assez avancée, formant un
angle d’environ 90° avec les plages environnantes. Cette pointe, consti¬
tuée de calcaire grossier, se compose principalement d’un plateau de
quelques centaines de mètres de long, inondé par marée haute et limité
par des blocs rocheux qui prennent racine dans le sable.
Il s’y trouve une population de Patelles, habitant principalement les
blocs isolés entourant le plateau. Cette population (presque exclusive¬
ment des Patella intermedia) est assez abondante et peut atteindre sur
le revers, dans la partie la moins battue et sur les parois verticales les
moins exposées au soleil, une densité de 20 par m2.
La longueur des coquilles est 25 à 30 mm en moyenne ; le maximum
rencontré est 36 mm. Les coquilles des intermedia sont basses ; peu sont
régulièrement arrondies à cause de la forme granuleuse de la roche. Les
côtes sont subégales et nombreuses. La face interne est très variée, jamais
caerulescente. Elle présente souvent des rayons noirs qui peuvent être
très larges et uniformes : dans un échantillon de 32 mm de long, un rayon
noir atteignait les 9 mm au bord antérieur. D’autres coquilles sont jaune
orangé à l’intérieur, avec quelques rayons très étroits de noir à brun.
Ces linéoles sont souvent très réduites. La callosité est blanche à rouge
en passant par le jaune. Les coquilles fortement colorées se trouvent géné¬
ralement sur les blocs isolés à mi-marée et qui sont le plus chauffés par
le reflet du sable.
Parmi cette colonie à mi-marée il a été trouvé au mois de juillet 1964
une nouvelle variété couleur vermillon. L’intérieur est très luisant et
est plus doux au toucher que les autres coquilles. La coquille est assez
mince, spécialement aux bords où elle est très effilée. Transparente, le
rouge se voit de l’extérieur, sauf sous les grosses côtes. Légèrement ovale,
de forme arrondie, elle a une taille de 28 X 23 mm. Le sommet se trouve
à 1/3 de l’arrière. Les rayons qui sont étroits, sont régulièrement espacés
et forment 16 bandes à plus ou moins 3 rayons par bande. La couleur des
bandes s’approche de la couleur n° 181 du code des couleurs de Séguy.
— 491 —
La callosité est assez uniformément orangée (numéro du code, 196) avec
une tache plus foncée en-dessous du sommet. L’impression musculaire
a un reflet blanchâtre.
Cette coquille, aux couleurs chaudes vermillon et orange, est d’une
beauté remarquable. Elle est la seule rencontrée sur environ 200 patelles
examinées.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 37 — N» 3, 1965, pp. 492-494.
NOTE SUR FUSUS CAPARTI ADAM ET KNUDSEN,
MOLLUSQUE GASTÉROPODE MARIN
Par Gustave CHERBONNIER
W. Adam et J. Knudsen étudiant, en 1955 *, des mollusques recueillis
dans les eaux côtières africaines de l’Atlantique Sud par les expéditions
océanographiques belges, décrivaient une nouvelle espèce de gastéropode :
Fusus caparti ; elle était établie d’après 44 exemplaires, dont 26 vivants,
récoltés sur des fonds vaseux ou vaso-sableux situés entre 73 et 263 mètres
de profondeur, et dans une zone comprise entre loO'-KKJfi' S et 8°31'-
E, c’est-à-dire près des côtes du Congo et du nord de l’Angola.
La longueur des coquilles variait de 42 à 182 mm et les auteurs ont publié
les photographies de trois exemplaires qui montrent bien les variations
de la coquille au cours de la croissance.
Lors de la campagne de chalutage dans le golfe de Guinée, j’ai remonté
au chalut un splendide exemplaire vivant de cette espèce, dont la taille
est près du double du plus grand spécimen d’ADAM et Knudsen, holotype
de Fusus caparti. La coquille est en parfait état de conservation et permet
de préciser certains détails qui n’apparaissent pas nettement sur les doc-
ments présentés par les créateurs de l’espèce.
L’unique spécimen a été récolté dans le golfe de Guinée, le 4 avril 1964,
à l’ouest d’Abidjan, par 4°46' N-5°56' W, sur des fonds vaseux situés
à 100 mètres de profondeur. La coquille vivante était brun rouge, un peu
plus sombre à l’extrémité du canal siphonal ; elle mesure 333 mm de
longueur totale sur 73 mm de plus grand diamètre, avec un dernier tour
de 230 mm de long ; l’ouverture, ovalaire et allongée, de 186 mm de long
sur 32 mm de large, possède un siphon qui atteint près du tiers de la
longueur de la coquille. La spire, très légèrement cassée au sommet, se
compose d’au moins douze tours très convexes augmentant régulièrement,
séparés par de profondes sutures. Les huit premiers tours portent chacun
six à sept très grosses côtes variqueuses transversales, allant en s’estom¬
pant très progressivement pour disparaître presque complètement à partir
du neuvième tour ; ces côtes variqueuses sont coupées par de fortes côtes
longitudinales, entre lesquelles s’intercalent des cordons plus fins ; ces
côtes longitudinales et ces cordons ornent également le siphon à l’extré¬
mité duquel ils deviennent presque transversaux alors que les stries
d’accroissement deviennent longitudinales.
1, W. Adam et .T. Knudsen, 1955. Note sur quelques espèces de mollusques marins nou¬
veaux ou peu connus de l’Afrique occidentale. Bull. Inst. roy. Sri. natur. Belg., 31, n° 6,
pp. 1-25, fig. 1-4, pl. I-II.
— 493
Fig. 1. — Fusus caparti Adam et Knudsen X 0,49.
32
La comparaison entre mon échantillon et ceux iigurés par Adam et
Knudsen (pl. II, lig. 8, 9, 10) appelle les observations suivantes. La
sculpture des huit premiers tours de mon spécimen est identique à celle
de la totalité des tours du petit exemplaire de la fîg. 10, d’une taille de
42 mm ; celle des neuvième, dixième et onzième tours est aussi prononcée
que la sculpture des tours du spécimen de la fig. 9, de 71 mm de long ;
le dernier tour, l’ouverture et le siphon semblent pareils aux mêmes
éléments de l’échantillon de 182 mm de la lig. 8, bien que la sculpture
du siphon de celui-ci n’apparaisse pas nettement. On retrouve donc sur
mon spécimen les différents stades de croissance signalés par Adam et
Knudsen et je pense que l’exemplaire de la fig. 10, rapporté avec doute
à Fusus caparti, n’est autre qu’un jeune individu de cette espèce.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 37 — N» 3, 1965, pp. 495-502.
DESCRIPTION DE SPIRORBIS (LAEOSPIRA)
PSEUDOMILITARIS N. SP.,
POLYCHÈTE SPIRORBINAE, ET DE SA LARVE
Par Catherine THIRIOT-QUIÉVREUX
I. - — Description.
L’adulte : Le tube de Spirorbis ( Laeospira) pseudomilitaris est sénestre,
de calcaire blanc opaque, assez fragile et mesure environ 1,5 mm de dia¬
mètre. Il présente des stries de croissance transversales très visibles et
des carènes longitudinales. On peut compter plusieurs tours de spires,
le dernier tour étant légèrement surélevé par rapport aux autres et dans
certains cas dressé ou même écarté.
Les filaments branchiaux sont au nombre de 7 à 8 et en général pigmentés
en orange à la base de chaque barbule. L’extrémité branchiale est très
fine et égale à la moitié de la longueur totale du rayon branchial.
L 'opercule (fig. 2, R et C) est légèrement calcifié dans sa partie supé¬
rieure : le côté concave étant calcifié sur la moitié de la longueur de la
chambre operculaire, alors que le côté convexe l’est à peine. La plaque
calcaire terminale présente quelques petites dents sur sa surface et est
entourée d’une membrane légèrement calcifiée.
La collerette est très développée, surtout du côté convexe de l’animal,
et soudée à la membrane thoracique.
On peut observer trois segments sétigères thoraciques. Le premier seg¬
ment sétigère porte dorsalement, des soies géniculées à aileron crénelé
et à limbe denté (fig. 1, A) et des fines soies capillaires, et ventralement,
des uncini. Les deuxième et troisième segments sétigères ont chacun,
dorsalement, des soies limbées finement dentées (fig. 1, B et C) et des
soies capillaires, et ventralement, des uncini.
Dans la région achète, le pigment hépatique de couleur rosâtre est
réparti, d’une manière très caractéristique chez cette espèce, dans deux
zones dorsales, de part et d’autre de la région antérieure de l’estomac
brun jusque sous la membrane thoracique ; la zone du côté concave est
deux fois plus large que celle du côté convexe (côté concave : 3/10 mm
de longueur sur 2/10 mm de largeur, côté convexe 3/10 sur 1/10 mm).
L 'abdomen est de couleur jaune orange ; il se compose environ d’une
dizaine de segments, portant des uncini dorsaux et des soies ventrales
géniculées à lame triangulaire dentelée (fig. 2, A).
— 496 —
A B C D
Fig. 1 A-C. — Spirorbis (Laeospira) pseudomilitaris : A : soie du premier segment thoracique ;
B : soie du deuxième segment thoracique ; C : soie du troisième segment thoracique.
Fig. 1 D. — Soie du premier segment thoracique de S. (L.) militaris.
Les ovocytes mûrs sont vert-foncé alors que les œufs incubés dans
l’opercule sont brun-vert.
L’espèce est en reproduction toute l’année.
La larve : La larve libre (fig. 3) mesure environ 200 à 250 p.. Elle est
semblable à celle de Spirorbis ( Laeospira ) borealis Daudin (Hoglund,
1952). Ses principaux caractères sont :
— Spirorbis (Laeospira) pseudomilitaris : A : soie abdominale; B
vue ventrale ; C : opercule, vue dorsale.
Fig. 2 D-E. — S. (L.) militaris : D, opercule, vue ventrale ;
E : opercule, vue dorsale.
498
— une touffe de cils sur le sommet de la tête ;
— 2 paires d’yeux rouge vif ; les yeux antérieurs sont punctiformes
et les yeux postérieurs sont cupuliformes ;
— - première soie thoracique finement dentée ;
— sécrétion tubipare abdominale dorsale, de couleur blanc opaque ;
— ■ 2 paires de zones ectodermiques, pigmentées en orange clair, de
part et d’autre du tube digestif thoracique postérieur ;
— 2 paires d’uncini abdominaux.
— 499
[I. - — - Écologie.
J’ai trouvé cette espèce en Méditerranée, devant la Station Zoologique
de Villefranche-sur-mer, en populations abondantes fixées sur des cailloux
à 2 à 3 mètres de profondeur, ainsi que dans le port de Toulon, fixées
sur des Moules « sauvages » et devant la Station de Biologie de Tamaris-
sur-mer, fixées sur des cailloux ou même des substrats en fer, à des pro¬
fondeurs inférieures à 2 mètres et en nombre peu important.
III. — Discussion.
Spirorbis (Laeospira) pseudomilitaris n. sp. est une « Laeospira » à soie
thoracique à aileron crénelé et à incubation dans l’opercule.
Tableau I
S. langerhansi (d’après Caullery et Mesnil)
S. môrchi (d’après Pixell)
5. berkeleyana (d’après Rioja)
S. papillatus (d’après Pixell)
S. hellenpixelli (d’après Rioja)
D’après la classification de Pixell (1912) et celle d’HARTMANN (1959),
les espèces de ce type sont :
Spirorbis ( Laeospira ) langerhansi (Caullery et Mesnil, 1897), Panama.
Spirorbis (Laeospira) mbrchi (Levinsen, 1884), Danemark.
Spirorbis ( Laeospira ) militaris (Claparède, 1870), Manche, Atlantique,
Méditerranée.
— 500
Spirorbis (Laeospira) berkeleyana (Rioja, 1942), Acapulco.
Spirorbis (Laeospira) papillatus (Pixell, 1912), Océan Indien.
Spirorbis (Laeospira) hellenpixelli (Rioja, 1942), Acapulco.
En dehors de toute distribution géographique et en ne prenant comme
critère systématique que la forme de l’opercule (cf. tableau I), Spirorbis
(Laeospira) pseudomilitaris diffère de toutes les espèces nommées.
Spirorbis (Laeospira) militaris (Claparède) est l’espèce dont la dis¬
tribution géographique est la plus proche. Elle vit aussi en Méditerranée
Tableau II
— 501 —
et nous en indiquerons avec précision les différences avec Spirorbis ( Laeos -
pira) pseudomilitaris n. Sp., car nous avons trouvé ces deux espèces fixées
sur les mêmes cailloux dans la rade de Villefranche comme dans celle
de Toulon.
Dans le tableau II, nous avons noté leurs principaux caractères dis¬
tinctifs.
Remarque : Il est intéressant de noter que le développement de la larve
de « Pileolaria sp. » décrit par Salensky en 1883 est bien celui de Spirorbis
militaris C.laparède (cf. Quiévreux, 1963, « Sécrétion tubipare des larves
de Spirorbinae ») ; la description de la larve libre le montre clairement.
Salensky, qui cite « des glandes tubipares rouge foncé, deux triangles
dont les sommets se réunissent sur le dos dans la partie antérieure du
thorax », a confondu les « glandes tubipares » avec les zones de pigment
rouge que nous avons observées. Quant à la sécrétion tubipare abdominale,
Salensky en note la formation en décrivant l’apparition précoce au cours
du développement d’une cavité dans le tube digestif abdominal. Sans doute
n’a-t-il pu observer des larves assez âgées pour ne pas avoir noté la couleur
blanche caractéristique de la sécrétion chez cette espèce.
Résumé. - — Spirorbis ( Laeospira) pseudomilitaris n. sp. est une espèce sénestre
à soie thoracique fortement crénelé et à incubation dans l’opercule. Elle
est caractérisée par :
— son tube (1-1,5 mm diamètre) à carènes longitudinales.
— son opercule à partie apicale peu calcifiée.
— son pigment hépatique roseâtre, de part et d’autre du tube digestif antérieur.
— sa larve (200-250 p.) de couleur jaune et à sécrétion tubipare abdominale.
Summary. — - Characteristics from Spirorbis (Laeospira) pseudomilitaris n. sp. :
- — collar setae with fin-like expansion at base of coarseley serrated blade.
— embryos incubated in operculum.
— • operculum with small calcareous cap.
— longitudinaly ridged senestral tube.
— pinkish hepatic pigment each side of tbe anterior digestive tract.
- — - yellow larvae (200-250 p) producing an abdominal calcareous sécrétion.
Facultés des Sciences de Strasbourg
Sfation de Biologie, Tamaris s/mer.
— 502 —
BIBLIOGRAPHIE
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la phylogénie des espèces chez les Spirorbes. Bull. Sci. Fr. Belg., t. 30,
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Kiseleva, M. H., 1957. — Pelagiske lisuiki Mnogoetinkovi. Trudi Sébastopol
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militaris (Claparède). Reu. Zool. Russe, vol. 4.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLF
2e Série — Tome 37 — N» 3, 1965, pp. 503-522.
TRÉMATODES DE REPTILES
(CROCODILIENS ET SAURIENS )
DE MADAGASCAR ET DE NOSSI-BÉ
Au sujet de sept espèces, dont trois nouvelles des genres
Plagiorchis (Multiglandularis), Ommatobrephus
et Cryptotropa.
Par S. DEBLOCK, A. CAPRON et E. R. BRYGOO.
La collection de trématodes de Crocodiliens proviennent d’autopsies
menées par l’un d’entre nous (A. C.) en 1958-1959 ; celle de Sauriens nous
parvint ultérieurement par l’intermédiaire de la Chaire des vers du Muséum
d’Histoire Naturelle de Paris (Professeur A. G. Chabaud), les récoltes
résultant d’autopsies conduites sous la direction de M. E. R. Brygoo.
Les espèces appartiennent aux six familles suivantes : Mesocoeliidae
' Mesocœlium monodi Dollfus, 1929) ; Plagiorchidae ( Plagiorchis ( Plagior¬
chis ) ramlianus Looss, 1896 ; Plagiorchis ( Multiglandularis ) isoaden n. sp.);
Ommatobrephidae ( Ommatobrephus prosechorchis n. sp.) ; Lecithoden-
driidae ( Exotidendrium gharialii Mehra, 1936 ; Cryptotropa electrinos n. sp. ;
Plianeropsolus alternons Capron et coll., 1961) ; Dicrocoeliidae ( Para -
distomoides couteleni Deblock et coll., 1962) ; Proterodiplostomidae ( Pseu -
doneodiplostomum hifurcatum (Wedl, 1862) et P. thomasi (Dollfus, 1935).
A l’exception du genre Plagiorchis, cosmopolite, les espèces antérieu¬
rement décrites appartenant aux genres sus-mentionnés se situent plus
spécialement en Afrique équatoriale (Mesocoelium, Pseudoneodiplosto-
mum) ; dans la région indienne (Ommatobrephus, Exotidendrium, Para-
distomoides) ; au Japon ( Cryptotropa ). Pour plusieurs genres (Ommato¬
brephus, Exotidendrium, Cryptotropa, Pseudoneodiplostomum) , l’archipel
malgache constitue par conséquent une extension originale de peuple¬
ment qui vient s’ajouter à celle du genre Pneumatophilus déjà signalée
en 1962.
— 504 —
A) Parasites de Crocodiliens.
1) Exotidendrium ghurialii Mehra, 1936.
Hôte et localisation géographique : Crocodilus niloticus Laurenti. Mangoko,
Madagascar.
Date de récolte : 6 décembre 1958.
Localisation du parasite : Intestin postérieur.
Matériel d’étude : une quarantaine d’exemplaires colorés à l’hémalun et
montés au baume (fig. 1).
Les exemplaires malgaches sont en tout point conformes à la descrip¬
tion de la seule espèce du genre, décrite aux Indes dans l’état de Allaha-
bad, chez Gavialis gangeticus.
2) Pseudoneodiplostomum bifurcatum (Wedl, 1862).
Hôte et localisation géographique : Crocodilus niloticus Laurenti. Manan-
jara, Madagascar.
Date de récolte : 14 novembre 1958.
Localisation du parasite : Intestin moyen.
Matériel d’étude : une vingtaine de distomes. Coupes histologiques (fig. 2).
Les mensurations principales moyennes du strigéide sont les suivantes :
longueur 5.720 p. Segment antérieur 2.260 X 1.230 p ; segment posté¬
rieur 3.460 X 480. Rapport du segment antérieur à la longueur totale
du corps = 0,40. Ventouse orale : 65 X 68 p. Pré-pharynx : 0 à 10 p.
Pharynx : 70 X 50 p. Œsophage post-pharyngien 65 X 15-20 p. Ventouse
ventrale 108 X 137 p. Organe tribocytique 845 X 475 (extrêmes 550 X 450
et 1125 X 480 p) ; il compte 28 à 32 lobes. Ovaire : 230 p. Testicule anté¬
rieur 315 X 375 X 360 p d’épaisseur. Testicule postérieur 360 X 390 p.
Cône génital : 420 X 180 p (de 375 à 1000 p X 350 p). Paraprostate :
215 p de long. Œufs 97 X 62,5. Nombre d’œufs 14 en moyenne (de 0 à 60).
La ventouse ventrale se situe à 850 p de l’extrémité antérieure, l’organe
tribocytique à 1180 p, les vitellogènes à 810 p. Le testicule postérieur est
à 1000 p de l’extrémité postérieure. Vitellogènes répartis dans les deux
segments depuis le niveau de la ventouse ventrale jusqu’à celui de l’espace
intertesticulaire. Le canal prostatique s’ouvre au sommet du cône génital,
sans qu’il y ait de canal efférent distinct.
Par son anatomie et ses mensurations, l’espèce ne se distingue pas du
parasite des crocodiles égyptiens (in Dubois, 1938 et 1953). En complé¬
ment de description, il faut mentionner la présence, au niveau du bord
antérieur de la bourse copulatrice, d’une petite formation ombiliquée et
T
Fig. 1. — Exotidendrium gharialii Mehra, 1936.
Crocodilus niloticus Laur. Mangoko, Madagascar. 6-12-1958.
Intestin postérieur. Vue ventrale.
Corps : 970/310 p. V. Orale : 58/48 p. Prépharynx : 65 p. Pharynx : 30/46 X 26/32 p. Œso¬
phage : 120 [i. Coeca : 80-100 p. V. Ventrale : 55/65 p. Poche du cirre : 340 X 55 p. Cirre
épineux : 180 p. Testicules : 90 X 50. Ovaire : 80 p ; Réc. sém. : 100-65 p. Œufs mûrs :
23-30 X 11-15 p. Filament polaire : 40 p (A). Épines cuticulaires antérieures : 14 p ; pos¬
térieures : 4 p. Épines métratermiques : 8 X 6,5 p (B), épines du cirre : 11 X 5 p (C).
507
Fig. 3. — Pseudoneodiplostomum thomasi (Dollfus, 1935).
Crocodilus niloticus Laur. Miandrivasa, Madagascar. 28-10-1958.
Intestin moyen. Reconstitution schématique d’après les mensurations moyennes de 10 exem¬
plaires.
ventousiforme ; d’autre part, l’abouchement du canal éjaculateur dans
le canal paraprostatique n’est pas terminal, comme semblerait le montrer
la fig. n° 270 p. 381 de Dubois, 1938, mais sub-terminal, à la limite du
premier cinquième de sa longueur.
3) Pseudoneodiplostomum thomasi (Dollfus, 1935).
Hôte et localisation géographique : Crocodilus niloticus Laur. ; Miandrivasa,
Madagascar.
— 508 —
Date de récolte : 28 octobre 1958.
Localisation du parasite : Intestin moyen.
Matériel d'étude : 10 exemplaires colorés à l’hémalun et montés au baume
(fig. 3).
Les mensurations principales moyennes du strigéide sont les suivantes :
longueur totale 2.250 p, ; segment antérieur 1.245 X 590 p. ; segment pos¬
térieur 1 .050 X 375 p. Ventouse orale 40 X 40 p ; prépharynx nul ;
pharynx 46 X 28 p ; œsophage post-pharyngien 48 p de long ; ventouse
ventrale 89 X 97 p. Organe tribocytique 340 X 276 p. Distance de l’organe
à l’extrémité antérieure 754 p. Ovaire 113 X 123 p. Testicule antérieur
218 X 260 p. Testicule postérieur 229 X 236 p. Distance du testicule pos¬
térieur à l’extrémité postérieure 263 p. Cône génital 112 X 102 p à
la base et 18 p à la pointe. Œuf 105 X 73 p. Rapport de la longueur du
spathe à celle du corps = 1,24. Distance de l’extrémité antérieure à la
ventouse ventrale 46/100e, à l’organe tribocytique 60/100e. Nombre d’œufs :
de 0 à 16.
Yitellogènes répartis dans les deux segments depuis le niveau de la
ventouse ventrale jusqu’à celui de l’espace intertesticulaire.
L’espèce, par sa morphologie générale, son anatomie, ses mensurations
et les rapports utilisés par Dubois, 1948 et 1960, se situe entre P. thomasi
(Dollfus, 1935) et sa variété gabonicum Dubois, 1948 récoltées en Afrique
équatoriale. On ne peut la rapporter à P. siamense (Poirier, 1886), le
nombre de papilles de l’organe tribocytrique de cette espèce étant égal
à 30-40, au lieu de 18 chez l’espèce malgache. La position intermédiaire
du strigéide de Madagascar par rapport aux deux variétés proposées
par Dubois (1948) doit faire douter de leur existence effective. Nous
proposons en conséquence leur mise en synonymie.
B) Parasites de Sauriens.
1) Mesocoelium monodi Dollfus, 1929.
2 Zonosaurus sp. Madagascar (Mahabo et Ambavaniasy). 1961 et 1964.
Intestin grêle.
Le premier de ces sauriens héberge 11 distomes qui ne se différencient
pas de ceux parasites des caméléons (voir Capron et coll., 1961, p. 53).
Le second en héberge cinq de plus petite taille, dont les mensurations et
les rapports les rapprocheraient davantage du groupe fort homogène de
Mesocœlium afro-asiatiques décrits sous les noms de M. meggitti Bhalerao,
1927, M. burti Fernando, 1933, M. buttnerae et brieni Vercammen-Grand-
jean, 1960. Seules des connaissances nouvelles concernant les formes
larvaires et la biologie de ces helminthes résoudront peut-être le bien-
fondé de leur distinction que leur morphologie seule rend problématique.
— 509 —
Fig. 4. — Mesocoelium de Zonosaurus sp. Intestin grêle.
A) Mahabo, 1964 : jeune forrrle de Mesocoelium monodi choisie pour faciliter la comparaison
avec l’exemplaire B, figuré à la même échelle.
B) Ambavaniasy, 1961 : forme adulte de Mesocoelium sp. probablement différent de M. monodi.
L’exemplaire A est mince et transparent ; l’exemplaire B est épais et opaque.
A titre indicatif nous donnons les schémas comparés des deux lots
de trématodes (fig. 4, A et B) ainsi que les tailles extrêmes du second qui
constitue peut-être une espèce différente : corps 1.600 X 490 p, ventouse
orale 200 p ; ventouse ventrale 120 p ; pharynx 54 X 30 p ; œsophage
100 p ; poche du cirre 95 X 40 p. Testicules 120-140 X 95-130 p ; ovaire
120 p ; Cœca se terminant à 1.100 p de l’extrémité antérieure, œufs
35 X 26 p. VO/VV = 1,66. Rapport de la longueur des cœca à celle du
corps = 1/2,45.
33
— 510 —
2) Plagiorchis (Plagiorchis) ramlianus (Looss, 1896).
Chamœleo pardalis Cuvier 1829. Nossi-Bé (Fénérive). Intestin grêle.
Un exemplaire.
3) Plagiorchis (Multiglandularis) isoaden, n. sp.
Hôte et localisation géographique : Chamaeleo oustaleti Mocquard. Andapa
(Madagascar).
Date de récolte : juin 1958.
Localisation du parasite : intestin grêle.
Intensité du parasitisme : un exemplaire adulte.
Matériel étudié : exemplaire coloré à l’hémalun et monté au baume.
Description de l’espèce : cf. fig. 5.
Corps : Régulièrement ovalaire ; longueur 2.500 p X 1.320 p de lar¬
geur au niveau de l’ovaire. Epais et opaque.
Téguments : Relativement épais (13 p). Presque entièrement épineux.
Les épines diminuent en taille et en nombre dans la région testiculaire
pour disparaître totalement au niveau du fond des cœea, et au-delà.
Les épines dorsales sont différentes en forme et en taille de leurs homologues
ventrales (soit 10 X 3 p et 13 X 4 p respectivement). Voir fig. 5.
Ventouses : circulaires, glabres et inégales. Rapport VO/VV = 1/0,63.
Ventouse orale subtermino-ventrale, de 420 p de diamètre. Son bord
antérieur ne présente pas l’amincissement habituel, et l’ouverture est
occluse d’un voile mince fendu longitudinalement. Ventouse ventrale
située dans le quart antérieur du corps et de 250 X 290 p de diamètre.
Tube digestif : Prépharynx nul, pharynx volumineux, globuleux, par¬
tiellement situé sous la ventouse orale, de 180 p de hauteur X 250 p
de diamètre transverse. Œsophage très court. Cœca longs, subterminaux,
parallèles aux bords corporels, cachés par les vitellogènes sur la totalité
de leur parcours, et non recouverts par les anses utérines. Ils mesurent
1.170 X 100 p de diamètre.
Appareil reproducteur : Pore génital préacétabulaire, légèrement sénestre,
situé au niveau de la bifurcation cœcale. Atrium génital pratiquement
inexistant.
1° Testicules au nombre de deux situés en arrière de l’ovaire, un peu
arrière de la ligne équatoriale ; placés obliquement ils se recouvrent
partiellement, n’étant séparés par aucune anse utérine ; le plus antérieur
Fig. 5. — Plagiorchis ( Multiplandularis ) isoaden n. sp.
Chamoeloe oustaleti Mocquard. Andapa, Madagascar. Juin 1958.
Intestin grêle. E.R. Brygoo leg. Épines cuticulaires dorsales et ventrales, au même niveau,
en bas à droite.
— 512
est le testicule gauche. Ce dernier mesure 260 X 310 p, et l’autre
260 X 290 [X. Ventouse ventrale, ovaire, glande de Mehlis et testicules
forment cinq volumes sensiblement de même valeur. Poche du cirre
longue de 495 X 104 p, contournant le bord droit de l’acétabulum ; son
fond atteint le niveau du diamètre transverse de l’ovaire. Son contenu
n’est pas observable.
2° Ovaire sphérique, dextre situé en arrière de l’acétabulum, et en avant
de la ligne équatoriale du corps. 11 mesure 290 X 310 fx. Le détail de
l’ootype n’est pas observable ; il n’y a pas de réceptacle séminal diffé¬
rencié. La glande de Mehlis, de grande taille (210 X 390 p) est située
juste entre l’ovaire et le testicule gauche antérieur. Les glandes vitello-
gènes sont formées d’un très grand nombre de petits follicules ovoïdes
de 50-80 X 30-35 jx, situés latéralement en fer à cheval autour des cœca
qu'ils débordent largement, depuis le niveau du pharynx jusqu’à celui
du fond des cœca. Les vitelloductes en Y se situent le long de la ligne
équatoriale corporelle, en arrière de l’ovaire. L’utérus est formé de très
nombreuses anses descendantes puis ascendantes principalement dis¬
posées à la partie postérieure du corps en arrière du testicule postérieur
dans l’espace libre de vitellogènes mais sans proéminer en bourse comme
chez P. ramlianus ; la dernière anse utérine issue de cette région chemine
à gauche de la partie médiane du corps, et atteint directement le métra-
terme, en franchissant ventralement le testicule antérieur, et les vitello¬
ductes. Le métraterme est symétrique de la poche du cirre par rapport
à la ventouse ventrale. Bien différencié et bien développé, ses parois sont
musculeuses et épaisses ; il mesure 440 X 50-60 p de diamètre.
Les œufs très nombreux sont ovoïdes, operculés, brun-clair, et mesurent
37-43 X 20-28 p, les dimensions moyennes étant de 40 X 25 p.
Système excréteur : Le pore excréteur est médian et terminal. La vessie
excrétrice n’a été observée dans sa portion initiale tubuleuse que jusqu’au
niveau du fond des cœca.
Discussion
L’anatomie apparente le distome décrit au genre Plagiorchis Lühe, 1899.
La profusion de ses glandes vitellogènes, très étendues et très denses, le
fait inclure dans le sous-genre Multiglandularis Schulz et coll., 1931.
Les espèces de ce sous-genre parasites de vertébrés à sang froid sont rares ;
on ne peut guère citer à notre connaissance que Plagiorchis (Multiglan¬
dularis) mentulatus (Rudolphi, 1819). C’est un parasite de Reptiles :
Ophidiens Colubridés Natrix natrix (L.) et Sauriens Lacertidés Lacerta
gilis L. et L. vivipara, d’Europe centrale et orientale (d’après Muhling,
1898 ; Schevchenko et coll., 1958 ; Bf.la, 1962). L’habitus de ce tréma-
tode, les dimensions de ses ventouses (200 et 120 p pour un corps de 1.500
à 2.500 p), les dimensions relatives de ses autres organes (ovaire < testi¬
cules), leur position, la taille des œufs, le rendent très différent de l’espèce
décrite. Celle-ci se différencie d’autre part du Plagiorchis parasite rela¬
tivement fréquent des caméléons malgaches — rapporté à Plagiorchis
513
(Plagiorchis) ramlianus (Looss) par Capron et coll., 1961 1 — pour des
raisons de même nature ; la parenté morphologique est en effet plus
grande entre P. ramlianus et P. mentulatus, qu’entre ces deux derniers
et le Plagiorchis décrit ci-dessus. Bien que sa dimension corporelle soit
très comparable à la taille moyenne de la souche malgache de P. ramlianus
figurant à la p. 21 du travail de Capron et coll., 1961, les ventouses sont
de tailles bien différentes, de même que le pharynx et les œufs (soit pour
P. ramlianus : 2.656 p. de long X 800 p de large ; v. orale 230 p ; v. ven¬
trale 174 p ; pharynx 100 X 130 p ; œufs 32-35 p ; ovaire < testicules : et
pour l’espèce décrite, dans le même ordre : 2.500 X 1.320 p, 417 p, 270,
180 X 250 p ; 40 X 24,5 p : ovaire = testicule). Pour toutes ces raisons,
nous nous croyons autorisés à considérer l’espèce comme nouvelle et la
nommons Plagiorchis ( Multiglandularis ) isoaden.
4) Ommatobrephus prosechorchis n. sp.
Hôte et localisation géographique : Zonosaurus sp., Reptile Gerrhosauridae.
Mahabo, Madagascar.
Date de récolte : 20-1-1964.
Localisation du parasite : vésicule biliaire.
Intensité du parasitisme : un exemplaire.
Matériel de description : exemplaire fixé à l’alcool, coloré à l’hémalun et
monté au baume (fig. 6).
Description de l’espèce.
Corps de taille petite, assez étroit et allongé, mesurant 3.200 p de long
sur 1.000 p de largeur maximale un peu en avant du niveau de l’ovaire.
L’extrémité antérieure s’affine vers la ventouse ventrale à partir du milieu
du corps, tandis que l’extrémité postérieure est régulièrement arrondie.
Téguments. Uniformément minces (6 à 7 p), et pourvus d’épines de
12 p X 2,5 X 2,5 p d’épaisseur à la base, particulièrement visibles sur
les bords, à la partie antérieure du corps ; bien que moins denses, elles
sont encore visibles au niveau de l’ovaire. La spinulation s’interrompt
sur la face ventrale, dans l’espace inter-cœcal.
Ventouses. Toutes deux inermes et circulaires. Ventouse orale sub-
termino-ventrale, de 235 p X 245 p de largeur. Ventouse ventrale de
465 p de diamètre, située à la limite du premier et du second tiers du corps ;
rapport « longueur antérieure du corps/longueur postérieure » = 1/1,5 ;
rapport VO/VV = 1/1,93.
1. Timofeeva (1962) a déplacé cette espèce, en compagnie de quatre autres dans un genre
nouveau, Metaplagiorchis.
— 514 —
Fig. 6. — Ommatobrephus prosechorchis n. sp.
Zonosaurus sp. Mahabo, Madagascar. 20-1-1964.
Vue ventrale ; seuls quelques œufs ont été figurés dans l’utérus.
Tube digestif. Prépharynx présent, court, de 95 p de long, dont 35 p
libres, X 85 p de large, s’insérant au niveau du quart interne de la ven¬
touse orale.
Pharynx musculeux sub-circulaire de 130 X 156 p. Œsophage court
et large de 235 X 80-100 p. La bifurcation intestinale se situe à mi-lon¬
gueur de la distance pharyngo-acétabulaire. Les cœca, très longs, cheminent
latéralement au sein de l’arc vitellin dorso-latéro-ventral sur les 3/4 de
leur parcours ; leur fond se situe au delà du bord antérieur des testicules,
du côté externe. La paroi œsophagienne est formée de cellules prisma-
tiques de 15 p, tandis que celle des cœca est tapissée de cellules aplaties
de 5 p d’épaisseur.
Appareil reproducteur : Le pore génital, situé entre la bifurcation
cœcale et l’acétabulum est sub-médian senestre. L’atrium est pratiquement
inexistant. Les testicules au nombre de deux sont tout postérieurs, conti-
güs, multilobés, sensiblement situés au même niveau et de même taille ;
Fig. 7. — O. prosechorchis n. sp.
A) Épines cuticulaires.
B) Poche du cirre et portion terminale du métraterme. Seules les parois de la vésicule sémi¬
nale et la paroi antérieure de la poche du cirre sont bien différenciées ; la paroi de la partie
postérieure de la poche du cirre se distingue mal de la condensation parenchymateuse qui
a lieu à son contact.
testicule gauche 500 X 390 p ; testicule droit : 520 X 320 p. Leur conti¬
guïté ne permet pas à l’utérus, ni au réceptacle séminal, de s’introduire
entre leurs bords internes, comme il est de règle dans toutes les autres
espèces du genre. Les spermiductes ne sont pas visibles. La poche du cirre,
entièrement située en avant de la ventouse ventrale occupe une surface
de 385 X 220 p, à l’intérieur de la bifurcation cœcale ; elle est longue
de 460 X 180 p. Sa paroi est uniformément mince (2,5 p) à la partie
antérieure ; elle paraît feuilletée à la partie postérieure (fïg. 7 B).
— 516
La vésicule séminale en bissac occupe le plus grand volume de la poche
en ne laissant libre, pour la glande prostatique, que la portion antérieure
située autour du canal éjaculateur, mal différencié du canal déférent
et de la pars prostatica ; ce canal tubulaire mesure 140 p de long X 15 p.
de diamètre dans une portion initiale et 40 p dans une portion terminale
plus courte.
Ovaire. De petite taille, 130 X 156 p, légèrement lobé, submédian
dextre, situé en avant des vitelloductes transverses, au début du troisième
tiers de la longueur corporelle.
Le détail de l’ootype ne peut être décrit ; le réceptacle séminal semble
s’étendre immédiatement en arrière de l’ovaire et le long de son bord
gauche ; il ne nous a pas été possible de préciser s’il est aussi longuement
tubulaire que dans les autres espèces du genre, la portion mesurable
étant de 300 X 50 p. Laurer et glande de Mehlis non observables.
Glandes vitellogènes formées d’un grand nombre de petits follicules
arrondis de 75 X 100 p environ, disposés linéairement entre les cœca
et le bord externe du corps, depuis le niveau de la marge postérieure de
l’acétabulum, jusqu’à celui du bord antérieur des testicules ; ils débordent
partiellement tant du côté ventral que du côté dorsal vers l’axe du corps.
Les fins canaux formant les vitelloductes transverses se situent horizon¬
talement en arrière de l’ovaire, convergeant vers l’axe du corps.
L’utérus étend ses anses depuis le bord antérieur des testicules jus¬
qu’au bord acétabulaire postérieur ; seul le métraterme contourne la ven¬
touse par la droite en se dirigeant directement vers le pore génital. Le
métraterme est long de 650 p X 36 p de diamètre ; sa paroi musculeuse
est assez nettement différenciée.
Les œufs sont jaune-clair, operculés, ovoïdes, et dépourvus de mucron ;
leur coque est mince de 1,2 p à maturité ; ils mesurent 86-92 X 48-55 p
(moyenne de dix : 87,5 X 52,1 p).
Les œufs les plus mûrs contenus dans le dixième terminal de la hauteur
utérine contiennent un miracidium muni d’une tache oculaire bien visible
de 6 à 7 p de diamètre.
Système excréteur : Le pore excréteur est médian et terminal ; la vessie
excrétrice fournit deux longues et larges branches qui franchissent ven-
tralement les cœca en avant de l’acétabulum et paraissent se terminer
au niveau du pharynx.
Discussion
L’espèce décrite répond assez exactement à la définition du genre
Ommatobrephus Nicoll, 1914 par la plupart de ses caractères anatomiques
les plus significatifs. Elle s’en distingue par son habitat inédit (la vésicule
biliaire), sa spinulation cuticulaire, la non-extension des anses utérines
et du réceptacle séminal dans l’espace inter-testiculaire, les deux glandes
génitales mâles contiguës s’opposant à cette immixion. Nous ne pensons
pas néanmoins que ces détails anatomiques d’ordre secondaire doivent
517 —
justifier la création d’un sous-genre nouveau, dans l’état actuel de nos
connaissances du moins.
Le genre Ommatobrephus Nicoll, 1914 est constitué actuellement de
quatre espèces et une variété, puisque à la liste de Yamaguti, 1958 p. 454
vient s’ajouter O. megacetabulus Simha 1958, parasite de Tropidonotus
piscator aux Indes.
En dehors des caractères discriminatifs généraux mentionnés ci-dessus,
l’espèce décrite s’individualise des autres espèces du genre par son rap¬
port ventousaire proche de 1/2 (1/1,93), par le grand développement
de la partie du corps postérieure à la ventouse ventrale, le rapport « lon¬
gueur antérieure du corps / longueur postérieure » (mesurées à partir du
centre de la ventouse ventrale) étant voisin de 1/2, au lieu de 1 à 1/1,6
pour les autres espèces.
On peut encore noter l’étroitesse du corps ; un développement en lar¬
geur relativement important des glandes vitellogènes qui débordent assez
largement la limite cœcale ; la longueur des cœca digestifs qui dépassent
le bord testiculaire antérieur, excluant les espèces à cœca courts (O. sin-
gularis et O. megacetabulum) ; la taille assez élevée de la poche du cirre
(460 p. de long X 180 p de diamètre maximal) ; la taille des œufs mûrs
(85-93 p) plus importante que celle des autres espèces (sauf O. singularis
déjà exclue pour une autre raison) ; enfin la nature de l’hôte et la répar¬
tition géographique constituent encore des arguments discriminants sup¬
plémentaires ; aussi considèrerons-nous l’espèce comme nouvelle et la
nommerons Ommatobrephus prosechorchis (« testicules contigus ») pour
attirer l’attention sur son caractère morphologique le plus notable.
5) Cryptotropa electrinos n. sp.
Hôte et localisation géographique : Chameleo bœttgeri Boulenger, 1888.
Montagne d’ Ambre, Madagascar.
Date de récolte : 20-2-1963.
Localisation du parasite : intestin antérieur.
Intensité du parasitisme : un exemplaire.
Matériel de description : exemplaire fixé à l’alcool, coloré à l’hémalun
et monté au baume en état de compression modérée (fig. 8).
Description de l’espèce.
Corps : De forme orbiculaire aplatie. Taille 1.600 p. de long X 1.200 p.
de large.
Téguments : La cuticule épaisse de 4 p. est entièrement couverte d’épines
sur les deux faces. De la forme figurée, elles mesurent 7-8 p au niveau
du pharynx, face ventrale, sur 3 p de largeur à la base, et 9-10 p au même
— 518 —
niveau de la face dorsale. Elles sont plus clairsemées et plus petites (6 p)
à la partie postérieure du corps.
Ventouses : Toutes deux circulaires et armées. La ventouse orale, sub-
termino-ventrale, mesure 185 p de diamètre ; le bord ventousaire est armé
Fig. 8. — Cryptotropa electrinos n. sp. Chamoeleo boettgeri Boulenger.
Montagne d’ Ambre, Madagascar. 20-2-1963.
Intestin antérieur. E.R. Brygoo leg. Vue ventrale. En A) épines cuticulaires au niveau de
l’oesophage.
d’épines courtes plus nombreuses et plus fines que celles de la cuticule
voisine.
La ventouse ventrale mesure 185 p de diamètre ; son bord est armé
de courtes verrucosités coniques nombreuses, de 3,5 X 3 p à la base dis¬
posées en plusieurs rangs serrés. Elle est située à la limite du 1er et du
2e tiers antérieurs du corps ; le rapport ventousaire VO/VV = 1.
519
Tube digestif : Le prépharynx est nul sur l’exemplaire observé ; il ne
doit pas dépasser la longueur d’un demi-pharynx lors de son extension.
Pharynx musculeux ovoïde, de 93 p X 80 p situé au contact de la ven¬
touse orale. Œsophage droit, s’étendant jusqu’à mi-distance de la ven¬
touse ventrale, sur une longueur de 120 p sur 23 p de diamètre. La bifur¬
cation intestinale se situe en avant de la ventouse ventrale.
Les cœca larges et courts divergent en un angle obtus et s’étendent
en arc de cercle jusqu’au niveau du bord postérieur de l’acétabulum ;
ils mesurent 255 et 270 p sur 75-80 p de diamètre. Ils sont masqués par¬
tiellement par les vitellogènes antérieurs.
Appareil reproducteur : Pore génital latéro-dorsal antérieur, situé à 210 p
environ du centre géométrique de la ventouse orale.
1° Les testicules ovoïdes et entiers mesurent 200 X 160 et 240 X 210 p.
Ils se situent symétriquement très postérieurement et latéralement, à demi-
cachés par les follicules vitellins et l’utérus, dans le troisième tiers corporel.
Un spermiducte est visible depuis le bord latéro-interne antérieur du
testicule droit jusqu’au niveau de la ventouse ventrale, en direction de
la poche du cirre qu’il semble atteindre directement. La poche du cirre
est longue, étroite et peu musculeuse ; sa paroi est mince (1-2 p) et peu
visible. Parallèle à l’œsophage, elle se situe très antérieurement au-delà
du cæcum gauche que son fond ne franchit pas ; elle comporte une vésicule
séminale petite, ovoïde de 50 X 30 p qui se poursuit en un canal déférent
ne se différenciant pas du cirre invaginé inerme, sinueux et pelotonné
sur lui-même.
2° Ovaire dextre situé au niveau du bord postérieur de l’acétabulum
et de l’extrémité eœcale dextre ; orbiculaire, il mesure 200 p de diamètre.
De son bord inférieur gauche naît l’oviducte. La glande de Mehlis est
médiane et post-acétabulaire, de même que le réceptacle séminal, volu¬
mineux et piriforme, de 130 X 100 p. Les vitellogènes formés d’un grand
nombre de petits follicules arrondis sont extrêmement étendus : ils se
situent depuis le niveau pharyngien jusqu’à celui du pore excréteur, enva¬
hissant la presque totalité du distome pour ne laisser libre que trois zones
étroites : une antérieure autour du disque oral et du pore génital, une
médiane centrée par la région ootypique et une postérieure autour du
pore génital. Principalement dorsaux, ils débordent largement sur la face
ventrale dans la région pré-ovarienne et dans la région inter- et post¬
testiculaire. Ils confluent dorsalement sur la ligne médiane dans les mêmes
régions. Les vitelloductes transverses sont de fins canaux situés symétri¬
quement dans le plan de l’équateur, en arrière de l’ovaire ; à leur con¬
fluence s’est formé un petit réservoir vitellin. L’utérus s’étend depuis
la région intertesticulaire sans sensiblement dépasser antérieurement
le niveau de l’acétabulum.
Sa portion terminale franchit ventralement le cæcum gauche ; le métra-
terme, long de 300 X 25-30 p, se situe parallèlement à la poche du cirre ;
ses parois sont minces et peu musculeuses. Les œufs mûrs, brun-foncé
à maturité sont ovoïdes, operculés et mesurent 28-30 X 19-21 p.
— 520 —
La vessie excrétrice est en Y, à branche unique longue et large et branches
paires courtes, situées juste en arrière de la région ootypique.
Discussion
La morphologie du distome décrit répond exactement à la définition
du genre Cryptotropa Strand, 1928 (syn. de Crytotrema Ozaki, 1926) dont
on ne connaît qu’une seule espèce parasite de grenouilles, au Japon. Bien
que l’unique exemplaire fixé dont nous ayons disposé ne nous ait pas
permis une description aussi minutieuse que celle d’Ozaki, il ne semble
pas que les deux espèces puissent se confondre :
le rapport ventousaire n’est pas le même (VO/VV = 1/1) ; les épines
cuticulaires sont plus fortes ; la poche du cirre ne dépasse pas le cæcum
gauche ; les œufs sont plus petits ; à ces caractères morphologiques
s’ajoutent des différences portant encore sur la nature de l’hôte et sur la
répartition géographique.
L’espèce décrite n’interfère pas avec les genres récents : Pseudocrypto-
tropa Yamaguti, 1958 parasite d’oiseau, ni Odeningotrema et Novetrema
Rohde, 1962 parasites de Mammifères de Malaisie, Lecithodendriidae de
la sous-famille Odeningotrematinae Rohde, 1962 dont la position de la
poche du cirre est différente.
Nous nous croyons donc autorisés à créer une espèce nouvelle que nous
nommerons Cryptotropa electrinos n. sp. pour rappeler le lieu de sa pre¬
mière découverte.
6) Phaneropsolus alternons Capron et coll., 1961.
Chamaeleo pardalis Cuvier. Nossi-Bé (Amporoha), 1964. Intestin grêle.
13 exemplaires.
7) Paradistomoides couteleni Deblock et coll., 1962.
Chamaeleo pardalis Cuvier, 1829. Nossi-Bé, 18-2-1963 ; vésicule biliaire.
4 exemplaires.
Résumé.
La faune des trématodes des Reptiles malgaches s’enrichit : 1° d’espèces
déjà décrites en ce qui concerne les Crocodiliens, à savoir : Exolidendrium gha-
rialii Mehra, Pseudoneodiplostomum bifurcatum (Wedl) et P. thomasi (Dollfus) ;
2° d’espèces inédites, en ce qui concerne les Sauriens à savoir : Plagiorchis
( Multiglandularis ) isoaden n. sp., Ommatobrephus prosechorchis n. sp. et Crypto-
521 —
tropa electrinos n. sp. ; elles viennent s’ajouter aux espèces originales déjà décrites
en 1961 et 1962 dont il est signalé plusieurs nouvelles récoltes. Il paraît se con¬
firmer que, par ses espèces ou par ses genres, cette faune évoque aussi bien les
trématodes de la région éthiopienne que ceux de la région orientale.
Laboratoire de Parasitologie
de la Faculté Mixte de Médecine-Pharmacie de Lille
et Institut Pasteur de Madagascar.
BIBLIOGRAPHIE
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522 —
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1575 p„ 106 pl.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 37 — N» 3, 1965, pp. 523-527.
UNE NOUVELLE ESPÈCE
DU GENRE NEODIPLOSTOMUM RAILLIET, 1919
(TREMATODA DIPLOSTOMATIDAE),
PARASITE D’UN CUCULIDÉ MALGACHE
Par Josette RICHARD
Neodiplostomum (Neodiplostomum) duboisi n. sp.
Les nombreux échantillons de l’espèce décrite ici ont été recueillis
par A. G. Chabaud à Périnet (Madagascar), chez deux Oiseaux endémiques
de l’espèce Coua reynaudii Pucheran (Cuculidé). Ils se présentent en deux
lots : lot 70 Z (mars 1961), une trentaine d’échantillons ; lot 59 Z (avril 1964),
trois échantillons. Nous choisirons comme holotype le spécimen repré¬
senté fig. IA, du lot 70 Z L
Description (cf. fig. 1)
Dimensions.
Longueur totale (en mm) . 1,74-2,17
» du segment antérieur (en mm) . 0,72-1,04
» » postérieur (en mm) . 1,02-1,29
Largeur du segment antérieur (en p) . 452-580
» » postérieur » . 423-688
Ventouse buccale » 80-87/63-77,4
Ventouse ventrale » . 58-82/80-92
Pharynx » . 73-85/51-65
Ovaire » . 106-120/167-242
Testicule antérieur » . 133-216/245-393
Testicule postérieur » . 177-226/300-472
Organe tribocytique » . 245-390/200-294
Œufs » . 85/53
Rapport des longueurs : segment postérieur/segment anté¬
rieur . 1, 4-1,5
Distance occupée par les glandes génitales dans le segment
postérieur . 1/2, 2-2, 4
1. Nous remercions très vivement M. G. Dubois qui a bien voulu examiner nos spécimens
et nous communiquer, in litt. à leur sujet, divers renseignements et remarques que nous
utilisons ci-après.
— 524 —
Fig. 1. — JV eodiploslomum (N.) duboisi. Corps entier, vue ventrale.
A) Lot 70 Z, très bon état de conservation.
B) Lot 59 Z, matériel en mauvais état.
Ce Ver est nettement bisegmenté. Le segment antérieur profondément
eochléariforme, est finement spinescent sur les 3/4 de sa longueur. Le seg¬
ment postérieur, légèrement plus long, est renflé au niveau des glandes
génitales. La ventouse ventrale à peine plus grande que la ventouse buc¬
cale est située à mi-longueur du segment antérieur. Le prépharynx est
525 —
court, le pharynx est globuleux plus ou moins allongé. L’œsophage est
absent ou très court. L’organe tribocytique, circulaire à elliptique, est situé
immédiatement en arrière de l’acetabulum et s’ouvre par une longue
fente longitudinale.
Appareil génital femelle : l’ovaire médian est réniforme à concavité
dirigée vers l’arrière, et situé dans le second quart de la longueur du seg-
Fig. 2. — N eodiplostomum (N.) duboisi. Coupe sagittale de la région postérieure.
ment postérieur. La distance constriction intersegmentaire — • bord anté¬
rieur de l’ovaire est toujours d’environ 300 p. La glande de Mehlis et le
réservoir vitellin sont intertesticulaires. Les vitellogènes, également répar¬
tis dans les deux segments, ne dépassent que de très peu vers l’avant le
bord antérieur de l’acetabulum ; dans le segment postérieur ils s’étalent
ventralement et forment, en arrière des testicules, deux amas latéraux
correspondant au trajet des cæcums. Vers l’avant, l’utérus remonte jus¬
qu’à la constriction intersegmentaire ; vers l’arrière il se prolonge par
le canal hermaphrodite procurvé qui débouche dans la paroi postérieure
34
— 526
de l’atrium. L’atrium génital est spacieux et s’ouvre par un large pore
dorsal. Les œufs sont au nombre de 15 à 20. Nous n’avons pas observé
de cône génital ; une coupe sagittale (cf. fig. 2) montre, dans l’atrium
génital, une volumineuse saillie cylindrique entourant la partie terminale
du canal hermaphrodite. A notre avis, cette saillie ne représente pas un
véritable cône génital, car nous n’avons pas observé la structure muscu¬
laire caractéristique de cet organe telle qu’on la trouve chez les espèces
appartenant au sous-genre Conodiplostomum Dubois, 1937.
Appareil génital mâle : le testicule antérieur est transverse, non lobé,
asymétrique, plus développé à droite qu’à gauche et situé juste en avant
de la mi-longueur du segment postérieur. Le testicule postérieur, plus
grand, est bilobé ; son bord postérieur est situé environ à 350 fi. de l’extré¬
mité postérieure. La vésicule séminale est située en arrière du second
testicule, le canal éjaculateur débouche dorsalement dans la partie ter¬
minale de l’utérus (cf. fig. 2).
Discussion
La forme du testicule antérieur, l’absence de cône génital, permettent
d’attribuer ce Ver au sous-genre N eodiplostomum s.str., tel qu’il est déli¬
mité par Dubois, 1937. La petitesse relative des glandes génitales qui
occupent moins de la demi-longueur du segment postérieur est un carac¬
tère essentiel permettant de le distinguer des espèces décrites. En outre
il diffère des deux Néodiplostomes connus de Cuculidés, N. [N.) ellipticum
et N. [N.) eudynamis par quelques caractères morphologiques très nets :
— Chez N. [N.) ellipticum (Brandes, 1888) de Piaya cayana L. (Brésil) et
de Crotophaga ani L. (Vénézuela) les ventouses orales et ventrales sont
presque égales, les vitellogènes s’étendent vers l’avant jusqu’au niveau
de l’œsophage et du pharynx, l’ovaire ellipsoïdal est situé à la jonction
des deux segments (cf. Dubois, 1938).
— Chez N. (N.) eudynamis décrit par P. N. Chatterji, 1942 chez Eudy-
natniss colopacea (L.) (Inde), la ventouse buccale (75-118 / 70-113 y.) est plus
grande que la ventrale (38-68 / 113-113 [i.), les glandes génitales occupent
les deux premiers tiers du segment postérieur, les vitellogènes atteignent
la bifurcation intestinale, les œufs plus grands mesurent 107-110 / 37-53 fi.,
enfin, l’auteur note la présence d’un cône génital.
Ce Néodiplostome nous semble donc nouveau et nous le nommerons
N eodiplostomum (N eodiplostomum) duboisi en témoignage de reconnais¬
sance envers le Docteur G. Dubois.
527
Résumé
Nous décrivons une nouvelle espèce de Néodiplostome caractérisée par la
petitesse relative des glandes génitales ; elles sont situées au milieu du seg¬
ment postérieur et n’occupent que la moitié de sa longueur. Ce ver est très
différent de ceux décrits de Cuculidés N. ellipticum (Brandes, 1888) du Brésil
et du Vénézuéla et de N. eudynamis Chatterji, 1942 de l'Inde.
Laboratoire de Zoologie (Vers) du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
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- — 1938. — Monographie des Strigéidés (Trematoda). Mém. Soc. neuchâtel.,
Sci. nat., 6, pp. 1-535, 354 fig.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 37 — N» 3, 1965, pp. 528-532.
COPEPODA AS INTERMEDIATE HOSTS
OF DIPHYLLOBOTHRIUM LATUM L.
IN EUROPE AN FOCI O F INFECTION
Par Alicja GUTTOWA
1. Remarks on the classification of first intehmediate hosts.
Assuming the criteria of an estimate of plankton crustaceans as the
intermediate hosts of tapeworms worked out by Michajlow (1932, 1938),
I hâve established on the basis of the results of experimental investigation,
three groups of potential hosts of proeercoids D. latum among Copepoda.
1) Species liable to a high percent of infection. Several minutes after
their contact with coracidia the larvae appear in their body cavity.
A mass digestion of larvae has not been observed. The development
of a procercoid takes about a fortnight. These species are the potential
hosts of proeercoids D. latum. They are able, under natural circum-
stances, to play the main rôle in the development cycle of D. latum, to
an extent allowed by ecological conditions.
2) A second type of hosts is characterized by a lower percent of infection
incidence, and the strong effect of the first sélective barrier (the activity
of the intestinal juice) reduces the intensity of infection. The develop¬
ment of larvae within the body cavity is effected without disturbances.
These species are potential auxiliary hosts.
3) A third group of hostes are species only aecidentally infected. The
larvae die swiftly in their body cavity, or else they develop only up to
a certain moment, at which their growth and maturing is checked.
That type of host is called accidentai by Michajlow (1932^ and does
not play an important rôle in the parasite’s life cycle.
Finally there remains a large number of species totally résistant to the
infection of D. latum. They comprise the majority of species such as
Macrocyclops, Acanthocyclops, Ectocyclops, Eucyclops, Mesocyclops, Tropo-
cyclops, Paracyclops. The above mentioned types of hosts, form with
their parasites analogical Systems : " parasite — host ” (Michajlow, 1959,
Kisielewska, 1959) — proper System (Systema obligatorium), auxiliary
System (Systema auxiliare), accidentai System (Systema accidentale).
529 —
2. First intermediate hosts D. latum
in European foci of infection.
Experimental research has established that in the Copepoda group
species of the Diaptomidae family and Cyclopinae subfamily may be
distinguished as hosts of procercoids D. latum. The majority of species
of the Diaptomus kind is easily liable to experimental infection as well
in European as in North American foci. Potential hosts in the Baltic
zone are : Eudiaptomus gracilis (Sars), Eudiaptomus graciloides ( Lill.) T
Edudiaptomus coeruleus vulgaris (Schmeil) and Acanthodiaptomus denti -
cornis (Wierzejski). Ail these species are characteristic for their features
of proper hosts.
The subfamily Cyclopinae — nearly ail kinds of which are in their youth
or maturity, in a greater or lesser degree infested by D. latum — deserves
spécial attention. It must, however, be mentioned that, with the exception
of Copepodite Cyclops strenuus strenuus, the remaining species may fulfil
the rôle of auxiliary or accidentai hosts. Such phenomena as a lower
percent of incidence or intensity of experimental infection, the infestation
of only young specimens (Cyclops strenuus strenuus) and the dying out
or checked growth of larvae in the body cavity, confirm the lack of mutual
adaptation of components of a System. The appearance of such pheno¬
mena by the majority of species of the Cyclops kind supports the hypo-
thesis that the broad tapeworm of man masters the Cyclops kind during
the process of adaptation.
The following species of Cyclops kind are subject to experimental
infection in the Baltic Sea zone :
Cyclops strenuus strenuus (Fischer) Kozminski — Copepoda IV, V obli-
gatory host
Cyclops strenuus strenuus (Fischer) Kozminski — adult, auxiliary host
Cyclops lacustris Sars — auxiliary host
Cyclops scutifer Sars — auxiliary host
Cyclops vicinus Ulj. — auxiliary host
Cyclops furcifer Claus — auxiliary host
Cyclops insignis Claus — accidentai host
Out of the remaining kinds only some species get infected, assuming
mostly the attitude of accidentai or at the most auxiliary hosts. It has
tlius been stated by Michajlow (1963) for the Lake Hausersee in Swit-
zerland, where the following species with the exception of Eudiaptomus
gracilis are liable to infection :
Thermocyclops prasinus (Fischer) at the copepodite stage
Thermocyclops hyalinus (Rehberg) at the copepodite stage
Paracyclops sp. — at the copepodite stage
— 530
Mesocyclops leuckarti (Claus) — adult
Acanthocyclops vernalis (Fischer) — adult
Ail these show exclusive characteristics of accidentai hosts.
The few investigations concerning infestation in natural conditions
provide valuable data to be confronted with the results of experiment.
The stating of natural infection is generally a difïicult matter on account
of the great dissémination of the parasite in its environment, resulting
in a very low percent of incidence. My research conducted in the Gulf
of Bothnia proved the infection of two Cyclopoida species by procercoids
U. latum. These were Cyclops strenuus strenuus in the IV and V cope-
podite stage and adult forms of Thermocyclops oithonoides. Both species
manifest a very high percent of infection at the time of a first spring inva¬
sion. I haven’t stated infection by Diaptomus gracilis in the examined
lake, which can presumably be explained only by the pelagical character
of the existence of this species. The hatching of larvae and their strongest
invasion occurs, according to my preliminary investigations, in the litoral
of lakes (Guttowa, 1963).
The results obtained indicate that the broad tapeworm of man is able
to infect many Copepoda species in European foci of infection. Should
the species of North America and Australia be added here, the list of
first potential hosts of tapeworm will be even longer. The specifity of
the broad tapeworm in its first development stage is therefore large.
This phenomenon allows to conclude that the capabilities of D. latum
in relation to its first intermediate host — are extensive.
3. The variability of Systems D. latum-Copepoda
in the Baltic Zone.
Investigations concerning the first intermediate hosts of D. latum
conducted in Poland, on the coasts of the Finnish Gulf in U. S. S. H., on
the coasts of the Gulf of Bothnia in Finland and in North and South
Norway, hâve indicated différences in the composition of species of hosts
as well as in the degree of infection of particular species in the mentioned
geographical régions. And so e.g. in Poland the proper potential host
of D. latum procercoid is Eudiaptomus coeruleus vulgaris, in the région
of the Finnish Gulf it is Eudiaptomus gracilis, in Norway the most import¬
ant one is the largely spread Acanthocyclops denticornis (Guttowa, 1961
a, b).
Eudiaptomus gracilis is the obligatory host in the région of the Finnish
Gulf (100 % incidence of infection). In Poland and Norway its expe¬
rimental infection is lower (about 60 % incidence of infection) therefore
it may here be ranged in the group of auxiliary hosts.
Cyclops strenuus strenuus is infected in Poland and in the Finnish Gulf
only at the copepodite stage, whereas in Norway it is fiable to infection
also at the adult stage.
— 531 —
4. The influence of external environment
on the occurrence of Systems D. latum-Copepoda.
Experimental investigation carried out on intermediate hosts of the
broad tapeworm of man allow to establish a certain sphere of species
liable to infection. In natural conditions, however, the rôle of host is
not necessarily performed by the species most liable to infection in the
experiment. Ecological factors bring about natural sélection causing
that among potential hosts (physically suitable to the parasite), the
species best connected under given circumstances to the parasite, performs
the rôle of natural host. An example of this are the results of my investig¬
ation carried out in Finland. I hâve namely stated that the hosts of
D. latum procercoids were the species Cyclops strenuus strenuus at the
stage IV and V of copepodite and the Thermocyclops oithonoides. I havent’
noted any cases of infection by Eudiaptomus gracilis showing character-
istics of a proper host in the experiment. Eudiaptomus gracilis is a
pelagical species, therefore in spite of physiological properties enabling
infection, it should be in positive conditions excluded from the
sphere of the procercoid’s natural hosts. It may here be added
that the infection of larvae D. latum occurs chiefly in the litoral, where
human and animal excrements are frequently found, and in condi¬
tions suitable to the hatching and development of coracids (light,
waving).
How far do ecological factors interfère into the relations " host-para-
site ” is well illustrated by an example of the System " Eudiaptomus
gracilis -J), latum ”. This copepode is the potential host of the broad
tapeworm’s procercoid along ail of the Baltic Sea Zone, but our research
shows that the type of System undergoes a considérable variety in different
places of the same zone.
The results of a cross geographical eontacting of copepodes with the
broad tapeworm’s larvae hâve revealed the existence of a local tie between
the host and the parasite. For example D. latum from the neighbourhood
of the Finnish Gulf forms a proper System with the Eudiaptomus gracilis
coming from the same area, whereas with the Eudiaptomus gracilis
coming from Poland or Norway it will form a System of auxiliary
type.
The variability among types of Systems depending on geographical
and ecological factors leads to a replacing of species of hosts in different
areas of the hosts’ occurrence This is illustrated by the extremely
differentiated list of lirst potential hosts of the broad tapeworm in Europe
and North America. More and more examples of phenomena of that
kind may be found in literature and the phenomenon itself of species
substituting one another in the rôle of hosts in different areas, is an
expression of parasitological vicariate.
It seems that the external environment influences most strongly the
Copepoda, whereas the parasite adapts itself to certain variations met
in the host’s organism. The variability of the whole System is the résultant
of both the above phenomena. The System " host — parasite ” is a bio-
logical, very dynamie unit, therefore its examination may be conducted
only on the background of well known circumstances of the external
environment.
Department of Parasitology ,
Polish Academy of Sciences
W arszawa, Pasteura 3.
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Michajlow, Wl., 1932. — Les adaptations graduelles de Copepodes comme
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■ — 1963. — Results of experimental Infecting of Copepoda from Ilausersee
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Bull. Acad. Pol. Sciences, Cl II, 11, nr. 7.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 533-538.
LES COPÉPODES EN TANT
QUE PREMIERS HÔTES INTERMÉDIAIRES
DU GENRE TRIAENOPHORUS
( Cestoda, Pseudophyllidae )
Par W. MICHAJLOW
Parmi les trois espèces du genre Triaenophorus, deux d’entre elles :
T. nodulosus (Pall) et T. crassus Forel, sont généralement connues sur
les territoires de l’Eurasie et de l’Amérique du Nord ; la troisième, T. stizos-
tedionis Miller, ne se trouve qu’en Amérique du Nord. La liste des pre¬
miers hôtes intermédiaires de ces trois espèces de Cestodes comprend
18 espèces de Copépodes, dont 17 appartenant aux Cyclopidae, 6 à la
sous-famille des Eucyclopinae, 11 aux Cyclopinae et une à la famille des
Diaptomidae (Michajlow, 1962).
Sachant que le premier hôte intermédiaire de T. stizostedionls est
Cyclops bicuspidatus Claus, seule espèce notée jusqu’à ce jour, nous
retiendrons exclusivement, pour nos buts comparatifs, les premiers hôtes
intermédiaires des espèces T. nodulosus et T. crassus. Les hôtes des onco-
sphères de ces deux espèces de Cestodes peuvent être, sur les territoires
de l’Eurasie, deux espèces de la sous-famille des Eucyclopinae, deux
espèces de la sous-famille des Cyclopinae et une espèce de la famille des
Diaptomidae.
Les premiers hôtes intermédiaires communs à ces deux espèces de
Cestodes sont, en Amérique du Nord, exclusivement les espèces appar¬
tenant aux Cyclopinae (au nombre de cinq). Une seule espèce, parmi les
Eucyclopinae, est l’hôte du T. nodulosus exclusivement, tandis que les
trois autres le sont du T. crassus. En ce qui concerne les premiers hôtes
intermédiaires en Eurasie, ces deux espèces peuvent être, à un certain
degré, traitées comme synhostales ; par contre, la situation en Amérique
du Nord est différente. En établissant les listes des premiers hôtes inter¬
médiaires pour chacune des deux espèces du genre T riaenophorus dans
différentes régions géographiques, nous obtenons des données fort inté¬
ressantes. En Europe, on note deux espèces d’hôtes du T. crassus appar¬
tenant aux Eucyclopinae ( Cyclops strenuus Fischer et C. vicinus Ulj.)
et une appartenant aux Diaptomidae Eudiaptomus gracilis (Sars) ; parmi
ces espèces aucune n’abrite les cestodes de l’Amérique du Nord. Les
espèces de Copépodes connues en Europe comme premiers hôtes inter-
— 534
médiaires de T. crassus, n’ont jamais été signalées en tant que telles en
Amérique du Nord. Nous avons ici affaire à une suppléance des espèces
de Copépodes dans le rôle d’hôtes intermédiaires, dans différentes régions
géographiques ; il s’agit donc d’une vicariance parasitologique.
Le même phénomène apparaît encore plus distinctement chez les hôtes
intermédiaires de T. nodulosus. On note 14 espèces de premiers hôtes
intermédiaires de cette espèce. Trois d’entre elles jouent ce rôle en Europe,
Cyclops strenuus strenuus Fischer, Cyclops vicinus Ulj. et Eudiaptomus
gracilis Sars, mais elles n’apparaissent pas en Amérique du Nord. Inver¬
sement deux d’entre elles Acanthocyclops vernalis v. robustus = C. bre-
vispinosus Herriek, Acanthocyclops bi.cuspidatus v. thomasi = C. navus
Herrick — n’apparaissent pas en Europe.
Nous avons ainsi à faire à une vicariance parasitologique du même
type que celle citée ci-dessus, en rapport avec les hôtes de T. crassus.
Toutefois, nous observons encore d’autres possibilités. Une des espèces
examinées : Acanthocyclops vernalis Fischer subit l’infestation par les
larves de T. nodulosus, en Europe comme en Amérique du Nord, tandis
que trois espèces Mesocyclops fuscus Jurine, Mesocyclops albidus Jurine
et Eucyclops serrulatus Fischer subissent cette infestation en Europe et
non en Amérique du Nord, dans des conditions expérimentales.
Nous avons donc à faire non seulement à une virariance parasitaire
dans le sens précédemment mentionné, mais à un remplacement des hôtes,
présents à la fois sur les deux terrains examinés et comparés. On peut
donc supposer qu’il s’agit ici d’une vicariance parasitologique physiolo¬
gique spécifique, sous l’influence de la situation géographique.
Nous savons que le fait de la soumission à l’infestation caractérise
les Copepoda comme premiers hôtes intermédiaires de T. nodulosus, mais
aussi le degré d’infestation, son extension et son intensité moyenne, ainsi
que le cours de développement dans la cavité du corps de l’hôte. Si nous
désignons les Copépodes ne subissant généralement pas d’infestation
comme premier groupe I, nous caractériserons comme second groupe II
celui dont l’extension et l’intensité d’infestation sont faibles avec un
freinage complet de développement des larves dans la cavité du corps
de l’hôte ; le troisième groupe III marquerait un degré d’infestation remar¬
quable et un freinage semblable ; le quatrième groupe IV, aurait les
mêmes propriétés plus la maturation d’une certaine partie des larves
(hôtes auxiliaires) ; le cinquième groupe V caractériserait un haut degré
d’extension et d’intensité d’infestation et le développement normal des
larves (Michajlow, 1932).
En comparant, sous ce rapport, les données d’Europe et d’Amérique
du Nord, nous constatons que les espèces particulières de Copépodes,
dans différentes régions géographiques, diffèrent entre elles non seulement
par leur soumission, ou non, à l’infestation, mais aussi par le degré de
cette infestation et, par conséquent l’appartenance à différents groupes
d’hôtes intermédiaires. Par exemple : le premier hôte principal intermé¬
diaire de T. nodulosus est Microcyclops varicans v. rubellus Lill. au Canada,
et en Europe C. strenuus strenuus et C. vicinus ; Acanthocyclops vernalis
(Fischer) peut être compté dans le même groupe IV comme hôte auxi-
535
liaire, mais Watson et Price en 1959 ont différencié jusqu’à six formes
différentes A, B, D, E, F, G, de cette espèce dont l’extension d’infestation
oscille entre 4 % et 70 %. Macrocyclops fuscus qui subit en Europe une
infestation à 66 %, groupe IV, n’en connaît pas au Canada (groupe I).
Du point de vue des oscillations et de la variabilité des propriétés phy¬
siologiques conditionnant le cours de l’infestation on peut obtenir des
résultats intéressants en mettant en contact les hôtes et les parasites de
différentes régions géographiques (infestations géographiquement croi-
.sées).
En effectuant les expériences sur les Copépodes apportés de la région
de Tbilisi (Caucase) et les coracidies de T. nodulosus, provenant des ces-
todes des poissons pêchés dans les lacs de Mazurie en Pologne, Gutt et
Michejlow (in litt.) ont démontré que deux espèces de Copépodes, notées
comme hôtes en Pologne ( Cyclops strenuus strenuus Fischer et Eucyclops
. serrulalus ) se soumettent à l’infestation. On doit toutefois remarquer
que, si le cours de l’infestation chez C. strenuus strenuus ressemble à celui
que nous avons noté en Pologne (groupe V) chez le E. serrulatus caucasien,
qui, rappelons-le ne se soumettait pas en général à l’invasion expérimen¬
tale au Canada, l’extension de l’infestation apparaît moins grande qu’en
Pologne. Par contre, un plus grand pourcentage de larves atteint, malgré
un certain retard, la forme de développement d’un procercoïde. Nous
voyons donc qu’au contact de l’hôte potentiel et du parasite venant d’une
région éloignée, certaines particularités physiologiques apparaissent dis¬
tinctement.
Nous avons obtenu, en même temps, sur le même matériel expérimen¬
tal, une infestation importante avec 86 % d’extension et 3,2 % d’intensité
chez un hôte potentiel, non encore signalé : üiaplomus acutilobatus Sars.
De plus, chez cette espèce de Copépode, beaucoup de larves ont atteint
les formes de procercoïdes, ce qui la place dans le IVe groupe des hôtes
(hôtes auxiliaires).
La variabilité géographique du système « parasite-hôte » est liée aussi
aux problèmes de la résistance des parasites et leurs hôtes. Il s’agit d’adap¬
tation évolutive, résultat d’une sélection naturelle et d’une résistance
accidentelle (ou son absence), consistant en une comptabilité fortuite
ou incompatibilité physiologique des deux partenaires du système « para¬
site-hôte » (Michajlovv, 1959). Des expériences de contacts entre des
parasites et des hôtes qui n’apparaissent pas ensemble dans les conditions
naturelles normales, seraient ici d’une grande utilité.
Continuant les infestations croisées de formes de régions géographi¬
quement éloignées, on a examiné le cours d’infestation des Copépodes
des bassins aquatiques : étang et fossé remplis d’eau de Hanoï (Vietnam)
par les larves de T. nodulosus, provenant de Pologne (lacs de Mazurie).
Les espèces du genre Esox comme hôtes définitifs de T. nodulosus, ainsi
que ce cestode, n’étaient pas notés en Indochine, on pouvait donc exami¬
ner l’évolution du contact des deux partenaires du système « parasite-
hôte » qui ne se rencontreraient jamais dans les conditions naturelles
(Gutt, Michajlow, in litt.). Les résultats furent les suivants : l’infestation
•expérimentale fut subie par trois espèces de Copépodes, entre autres
— 536 —
Thermocyclops hyalinus Rehberg, non signalé jusqu’ici sur la liste des
hôtes de T. nodulosus. Chez 43 individus examinés, provenant d’un grand
étang, on a défini 57 % d’extension d’infestation, tandis que son intensité
atteignait 2,3 en moyenne. Chez 20 hôtes le freinage du développement
des larves apparut, chez trois d’entre eux leur dégénérescence. Dans
cinq cas seulement, on a trouvé des procercoïdes développés d’une manière
normale, au 10e-lle jour de leur développement.
Sur 52 individus examinés, appartenant à la même espèce, provenant
d’un fossé rempli d’eau, on a constaté 42,3 % d’extension d’infestation
avec une intensité de 1,2 en moyenne. Le freinage du développement
fut noté chez 20 hôtes, une dégénérescence des larves chez 5. Chez un
hôte, on a trouvé un procercoïde. En tout, on a noté, chez T. hyalinus ,
la présence de cinq procercoïdes formés, ce qui constitue 6 % des larves
examinées.
Mesocyclops leuckarti (Claus), dans une première série d’expériences,
montrait 75,4 % d’extension d’infestation et 5,3 de moyenne d’intensité ;
dans une seconde série d’expériences effectuées — 50 % d’extension et
5,5 de moyenne d’intensité. Le développement des larves dans les deux
séries d’expériences était freiné et une grande partie d’entre elles succom¬
bait après dégénérescence ; un petit nombre seulement atteignait la forme
de procercoïdes.
M. leuckarti, appartenant à la sous-famille des Cyclopinae, est connu
comme hôte intermédiaire de T. nodulosus en Pologne, où il appartient
au second groupe d’hôtes II, c’est-à-dire à celui où un petit nombre seu¬
lement de larves pénètre dans la cavité du corps où leur développement
est freiné (Michajlow, 1932, 1953, 1962). Dans quelques séries d’expé¬
riences, l’extension de l’infestation de cet individu en Pologne atteignait
50 % environ, tandis que l’intensité moyenne était de 4 à 5 ; le déve¬
loppement des procercoïdes était freiné à tel point qu’ après 25 à 30 jours
de développement, on pouvait observer des individus tout petits. A peine
1 % se développait d’une manière normale.
A la lumière des faits rapportés ci-dessus, concernant l’espèce dont
les individus venaient de Hanoï, il faut souligner leur extension assez
grande et leur intensité d’infestation semblable. Le parasite domine plus
facilement son hôte, mais il manque de conditions convenables dans la
cavité du corps de l’hôte, non seulement de conditions de développement,
mais aussi de survie, à tel point que beaucoup d’individus subissent une
dégénérescence dans un espace de temps relativement court. On peut en
conclure que, chez l’hôte potentiel géographiquement éloigné, la première
barrière sélective est faible (activité destructrice des sucs digestifs de
l’intestin ; la seconde est plus forte (conditions dans la cavité du corps).
Le développement normal des larves observées est de 0,8 %. En prenant
en considération l’existence de procercoïdes développés dans le corps de
l’hôte seulement sous cette forme, il faudrait l’attribuer à la variabilité
individuelle des propriétés physiologiques de l’hôte.
Pour quatre spécimens d ’Eucyclops serrulatus (Fischer) on a trouvé
chez trois seulement des procercoïdes développés d’une manière normale ;
chez le quatrième on en a trouvé un seul, freiné dans son développement.
537
Eucyclops serrulalus (Fischer) représentant de la sous-famille des Eucy-
clopinae, ne subit pas l’infestation de T. nodulosus en Amérique du Nord
(Watson, Price, 1959). En Pologne, il fait partie du troisième groupe
d’hôtes III (Michajlow, 1952), montrant une grande intensité d’infes¬
tation et un freinage du développement des larves. Dans la cavité du
corps de l’hôte, à peine 2,5 % des larves atteignaient la forme de pro-
eercoïdes. Le petit nombre de données, concernant les quelques spécimens
de Hanoï, démontre des propriétés qui les classent plutôt dans le qua¬
trième groupe d’hôtes IV. Chez ceux-ci l’infestation est peu étendue,
mais le développement des larves, dans la cavité du corps de l’hôte, se
passe d’une manière presque normale. A partir de ces données, on peut
conclure aussi que pour certaines espèces de Copépodes, il existe des pro¬
priétés spécifiques qui, dans certaines régions, assurent le contact avec
les larves du cestode, et dans d’autres l’excluent. Ces propriétés spéci¬
fiques conditionnent les rapports avec les larves du parasite qu’elles ne
rencontreraient pas dans leurs conditions normales. En conséquence, il
peut même se former des systèmes accidentels (systema accidentale)
« parasite-hôte ». En prenant en considération les Copépodes, provenant
du Vietnam, les invasions ont un cours un peu différent des infestations
de cette espèce en Pologne. Nous ne pouvons pas affirmer que les spéci¬
mens de la même espèce, n’ayant jamais de contacts avec le parasite,
à cause de leur situation géographique, diffèrent, par leur degré d’immu¬
nité à l’infestation, de ceux qui peuvent avoir un contact plus proche avec
le parasite. Comme nous l’avons constaté, les différences ne sont pas
grandes. Tout ce qui a été dit affermit la thèse d’une apparition possible
d’une immunité accidentelle chez les Copépodes, pouvant être un trait
caractéristique variable. Cela n’exclut pas la possibilité d’existence de
systèmes naturels chez ce groupe d’hôtes ou de relations réciproques,
donc l’immunité du parasite, et de l’hôte aussi, naissent de l’évolution,
résultat d’un choix naturel.
Les recherches ultérieures sur les Copépodes, comme premiers hôtes
intermédiaires des cestodes, devraient comprendre des recherches sur le
terrain et des recherches expérimentales avec l’application de méthodes
rigoureuses, ainsi qu’une notation stricte des résultats (Michajlow, 1938).
Les expériences sur les infestations croisées géographiquement, en consi¬
dérant des terrains où apparaissent les hôtes et les parasites, ou un des
partenaires du système « parasite-hôte », ont aussi une grande importance.
La méthode d’élevage d’hôtes individuels infestés et leur inspection à
plusieurs reprises (Michajlow, 1953) peut aussi aider à définir le cycle
de développement des larves dans la cavité du corps de l’hôte. Dans ces
recherches, il faut, évidemment, prendre en considération l’influence de
la densité de la population sur le développement des larves particulières
et, en tirant les conclusions (Michajlow, 1953), tenir compte de ce fac¬
teur, en déterminant l’appartenance des espèces des Copépodes aux groupes
parasitologiques et la classification des systèmes « parasite-hôte ».
Institut de Parasitologie
de V Académie Polonaise des Sciences.
Varsovie , rue Pasteur, 3.
538 —
RÉFÉRENCES
Gutt, A., Michajlow, W. — Ekstenzywnoéc inwazji Copepoda z okolic Tbilisï
(ZSRR) larwami Triaenophorus nodulosus (Pall.) (Cestoda) z jezior Mazur-
skich (Polska). — [L’extension d’invasion des Copépodes de la région
de Tbilisi (URSS) par les larves de T. nodulosus (Pall.) (Cestodes) des
lacs de Mazuri (Pologne).] Acta Parasitol. Pol. (in litt.) .
Gutt, A., Michajlow, W. — ■ Eksperymentalne inwazje Copepoda ze zbiornikôw
wodnych w Hanoi (Wietnam) larwami Triaenophorus nodulosus (Pall.)
(Cestoda) z jezior Mazurskich (Polska). [Les invasions expérimentales
des Copépodes dans les bassins aquatiques de Hanoï (Vietnam) par les
larves de T. nodulosus (Pall.) (Cestodes) des lacs de Mazurie de Pologne] -
Acta Parasitol. Pol. (in litt.).
Michajlow, W. Les adaptations graduelles des Copépodes comme premiers
hôtes intermédiaires de Triaenophorus nodulosus Pall. Ann. Parasit., 10,
1932.
Michajlow, W. — Über das Bedürfnis einer Vereinheitlichung der Forschungs-
methoden, die sich auf die Copepoden als Zwischenwirte der Cestoden
beziehen. Zool. Polon., 3, 1938.
Michajlow, W. — - O stosunkacli wewnatrzgatunkowych w populacjach pro-
cerkoidôw Triaenophorus lucii (Müll.) . [Des rapports intérieurs des popu-
lations de procercoïdes du Triaenophorus lucii (Müll.)], Acta Parasitol.
Pol., 1, 1953.
Michajlow, W. — Résistance of Hosts and Endoparasites ; Parasitological
Groups of Hosts and types of Systems « Host-parasite ». Acta Parasitol.
Pol., 7, 1959.
Michajlow, W. - — Species of the Genus Triaenophorus (Cestoda) and their
Hosts in Various Geographical Régions. Acta Parasitol Pol., 10, 1962.
Watson, N. H., Price, J. L. — Experimental Infections of Cyclopid Copepods
with Triaenophorus Crassus Forel and T. Nodulosus (Pallas). Can. J. Zool.r
38, 1959.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 539-547.
SUR LA PRÉSENCE
DE NÉMATODES TRICHOSTRON GYLIDAE
DU GENRE MOLINEUS CHEZ DES RONGEURS
ET CHEZ UN LÉMURIEN
DE LA STATION EXPÉRIMENTALE
DE LA MABOKÉ (R.C.A.)
Par Jean-Claude QUENTIN
Le genre Molineus est signalé chez des Rongeurs : Pelomys fallax con-
color Hell et Dasymys bentleyae Thomas, pour la première fois en 1954
avec l’espèce M. congolensis Adam & Wanson, au Congo Léopoldville.
Nous retrouvons cette espèce avec la même localisation intra-hépatique
chez un hôte nouveau, Thamnomys rutilans (Peters) rapporté de Boukoko
par F. Petter. En outre l’examen du contenu duodénal de divers Muridae :
Thamnomys rutilans (Peters), Praomys jacksoni (De Winton) et Hybomys
univittatus (Peters), originaires de la même région, nous a permis de récolter
et de réétudier l’espèce Molineus vogelianus De Muro dont l’hôte normal
est Perodicticus potto Müller. Une comparaison des spécimens parasites
des Rongeurs et de ceux parasites du Primate a pu être établie grâce à
M. G. Chauvier du laboratoire d’éthologie des animaux sauvages
(Professeur J. Nouvel), qui nous a communiqué un P. potto parasité
par M. vogelianus, et rapporté par F. Petter de la Maboké.
Molineus congolensis Adam & Wanson 1954.
13 Ç et 3 (J recueillis le 16-xii-63 dans une tumeur graisseuse intra¬
hépatique d’un Thamnomys rutilans (Peters) piégé à Boukoko.
Notre matériel correspond en tous points : longueurs des çj et des $,
proportions des différents organes entre eux, morphologie de la bursa
copulatrix dont la côte dorsale est relativement réduite et peu bifurquée,
dimensions et forme caractéristique des spiculés munis d’un crochet,
dimensions du gubernaculum, dimensions des œufs embryonnés, pointe
caudale de la femelle, à la description très précise de Adam et Wanson.
La coupe transversale du corps montre en outre chez le mâle et la femelle
la même disposition des arêtes longitudinales : 2 groupes de 3 arêtes dans
les champs latéraux et dix lignes simples espacées.
— 540 —
Molineus congolensis rappelle par sa localisation intra-hépatique celle
de l’espèce M. malayae (Yeh 1955) parasite des canaux biliaires de Rattus
ratlus jarak (Bonhote), Malaisie. Cette espèce est placée par l’auteur dans
le genre Hepatojarakus que nous pensons en accord avec A. G. Cha-
baud (1959) être synonyme du genre Molineus.
Molineus vogelianus De Muro 1933.
Le matériel récolté dans l’intestin des Rongeurs est constitué par 1
et 2 Ç parasites d’un Hybomys univittatus (Peters) originaire de Bou-
koko 8-1-64, 1 (J parasite d’un Praomys jacksoni (De Winton) piégé et
autopsié à Toukoulou le 23-X-63, 1 £ parasite d’un P. jacksoni (De Winton)
originaire de Boukoko 5-xii-63, 1 Ç parasite d’un Thamnomys rutilans
(Peters) piégé et autopsié à Boukoko le 28-X-63, 22 $ et 9 £ parasites
d’un T. rutilans (Peters) originaire de Boukoko 21-xii-63, 26 Ç et 17 (J
récoltés chez un T. rutilans (Peters) originaire de Boukoko 23-xii-63,
1 parasite d’un T. rutilans (Peters) originaire de Boukoko le 7-1-64.
Le matériel de Lémurien comprend 8 Ç et 4 parasites de l’intestin
d’un Perodicticus potto Müller originaire de La Maboké mort à la ména¬
gerie le 12-ii-65, en captivité au Muséum depuis le 16-XI-63.
Description.
Nématodes dont le corps est parcouru longitudinalement par 14 arêtes
cuticulaires chez le mâle et chez la femelle. En coupe transversale, ces
arêtes sont perpendiculaires et espacées régulièrement les unes les autres
au milieu du corps. Dans la région antérieure, les arêtes latérales sont
légèrement rapprochées en 2 groupes de 2 (fig. 1 C et 2 K). En vue apicale,
la bouche est triangulaire, entourée de 4 papilles submédianes et 2 amphides
(fig. 1 A et 2 A). La tête n’est pas chitinoïde. Elle est entourée d’une
dilatation cuticulaire cylindrique. L’ornementation en stries transversales
sur la face ventrale, granuleuse sur la face dorsale, est visible sur certains
spécimens femelles parasites de Thamnomys rutilans (fig. 1 B).
Mâle : Les mâles récoltés chez T. rutilans mesurent 4,5 à 5 cm de long.
Leur largeur ne dépasse pas 150 p. La longueur de la dilatation céphalique
est de 70 p, sa largeur est de 40 p. L’anneau nerveux, le pore excréteur et
les diérides sont situés respectivement à 200, 260 et 270 p de l’apex.
L’œsophage est long de 355 p. Sa largeur dans sa région postérieure la
plus dilatée est de 40 p. Étalée, la face interne de la bursa copulatrix est
couverte de nombreuses ponctuations bien marquées, constituant sur
chacun des deux lobes un dessin symétrique visible sur tous les individus
mâles (fig. 1- 1). La disposition des côtes est celle des espèces du genre
Molineus. Le tronc central de la dorsale se divise postérieurement en
2 lobes divisés chacun en 3 rameaux bien distincts (fig. 1-1). Les spiculés
sont égaux, leur longueur totale est de 154 à 165 p (fig. 1-H). Ils sont cons-
Fig. 1. — Molineus vogdianus De Muro 1933, hôte : Thamnomys rutilans (Peters).
A : vue apicale ; B : dilatation céphalique ; C : coupe transversale du corps ; D : extrémité
antérieure ? ; E : extrémité postérieure $ ; F : vulve et ovéjecteurs ; G i queue, pointe
caudale ; H : spiculés et gubernaculum disséqués ; I : bursa copulatrix face ventrale ;
J : bursa copulatrix vue latérale.
A-H : éch. 100 ? ; B-C : éch. 50 Ç ; D-E-F : éch. 400 $ ; G-I-J i éch. 150 Ç.
— 542 —
titués de 2 parties : une première bien chitinisée longue de 87 à 90 p.
large de 18 p, et une seconde plus fragile, ailée, longue de 67 à 75 p et.
soutenue par 2 branches chitinisées. La branche interne porte 4 à 5 rami¬
fications lui donnant l’aspect d’un peigne. Le gubemaculum est légère¬
ment concave ventralement (fig. 1-J). En vue ventrale il est long de 85 p,
large de 11 p. En vue latérale sa longueur totale est de 100 p. La queue
est longue de 90’ p.
Les spécimens mâles récoltés chez. Perodicticus potto sont de taille légè¬
rement supérieure à ceux recueillis dans le duodénum de Thamnomys
rutilans. Ils mesurent 5,15 à 6,15 mm de long sur 130' p de large. Dimen¬
sions de la dilatation céphalique : 70 X 40 p. Anneau nerveux, pore excré¬
teur et diérides respectivement situés à 190, 290 et 290-300 p de l’apex.
L’œsophage mesure 360 à 380’ p. Ces spécimens mâles diffèrent sensi¬
blement de ceux étudiés précédemment par une taille plus réduite des
spiculés et du gubemaculum : longueur des spiculés : 110-125 p, largeur
maximum : 15 p. Dimensions de la partie chitinisée : 47-55 p, de la partie
ailée r 65-72,5 p. Gubemaculum long de 73 p, large de 10 p (fig. 2-H).
Leur morphologie est cependant identique. La bursa copulatrix présente
la même ornementation sur sa face interne, la pigmentation est cependant
moins accentuée (fig. 2-1).
Femelle : La longueur des femelles parasitant le Thamnomys rutilans
atteint 8,4 à 9 mm. Leur largeur maximum est de 200 p. Les dimensions
de la dilatation céphalique sont 90 X 60 p. L’anneau nerveux, le pore
excréteur et les diérides sont respectivement situés à 190, 300 et 310 p
de l’apex. L’œsophage est long de 390 p, large dans la région postérieure
de 50 p. La vulve est située à 2,57 mm de l’extrémité caudale. Y débouchent
2 ovéjecteurs dont le vestibule mesure pour chacun d’eux 160 p. Les
2 utérus sont emplis d’œufs embryonnés dont les dimensions sont 35-45
X 50-55 p. L’utérus postérieur est relié à l’ovaire par un très court oviducte
long de 150 p dont la courbure est située à 450 p de l’extrémité caudale.
La courbure de l’ovaire antérieur est à 1950 p de l’apex. La queue prolongée
d’une pointe unique est longue de 140 p. La pointe caudale mesure 24 p
(fig. 1-G).
Les femelles récoltées chez Perodicticus potto, de taille plus réduite,
mesurent 5,8 à 6,12 cm de long sur 150 p de large. Les dimensions de la
dilatation céphalique restent égales à celles du mâle. L’anneau nerveux,
le pore excréteur et les diérides sont situés respectivement à 180, 270
et 280 p de l’apex. L’œsophage est long de 420 p. Les deux ovéjecteurs
ne sont pas divergents mais orientés vers l’extrémité antérieure (fig. 2-F).
L’utérus postérieur subit une courbure juste après le sphincter et occupe
la partie du corps post-vulvaire. Les œufs ovales, en plus faible nombre que
chez les femelles parasitant le Thamnomys rutilans présentent cependant les
mêmes dimensions : 40-54 p. La queue mesure 100 p. La pointe caudale
est longue de 11 p (fig. 2-G).
— 543 —
Fig. 2. — M. vogelianus De Muro 1933, hôte : Perodicticus potto Müller.
A : vue apicale ; B : dilatation céphalique ; C : diéride très saillante ; D : extrémité anté¬
rieure ; E : extrémité postérieure $ ; F : vulve et ovéjecteurs ; G : extrémité caudale,
pointe caudale ; H : spiculés et gubernaculu, ; I : bursa copulatrix vue ventrale ; J : bursa
copulatrix vue latérale.
A-C-H : éch. 100 $ ; B-K : éch. 50 ? ; D-E-F : éch. 400 ? ; G-I-J : éch. 150 $.
35
— 544 —
Discussion.
Nous identifions nos spécimens par la morphologie de la large bursa
copulatrix, la disposition de ses côtes, ainsi que la forme très caractéristique
des spiculés à l’espèce Molineus vogelianus De Muro 1933, parasite de
Perodicticus potto. Les dimensions de notre matériel récolté chez les mêmes
hôtes sont sensiblement les mêmes comme le montre le tableau ci-après.
Les principales différences avec la description originale résident dans
les dimensions des œufs et la disposition des ovéjecteurs chez la femelle.
Les spécimens récoltés chez Thamnomys rutilans se caractérisent par
des femelles de plus grande taille et chez le mâle par des spiculés et un
gubernaculum proportionnellement plus importants. Ces seules différences
ne justifient pas à notre avis la création d’une espèce nouvelle et nous
pensons que la présence du même parasite chez des hôtes très différents
résulte d’un phénomène de capture facilité par une même écologie. En
effet, T. rutilans où M. vogelianus est particulièrement abondant et
P. potto sont tous deux arboricoles et proviennent de la même localité.
Il semble a priori que le Rongeur chez lequel le parasite est mieux déve¬
loppé soit l’hôte primitif. En fait une connaissance du genre incite plutôt
à penser que le Lémurien est l’hôte primitif et le Rongeur l’hôte de capture.
Le genre Molineus 1 est en effet intéressant par bien des caractères :
■ — Une étude sur la répartition des espèces du genre Molineus a été don¬
née récemment par Balasingam (1962). Dans leur majorité, elles para¬
sitent des Carnivores néarctiques ou insulaires. Seul Molineus patens
parasite de Mustelidae présente une très large répartition géographique.
3 espèces seulement : M. torulosus et M. elegans (Amérique du Sud),
M. vogelianus (Afrique), sont parasites de Primates primitifs. 5 espèces
décrites récemment par Chabaud, Brygoo et Tchéprakoff : M. lerouxi,
M. malzii, M. odgeni, M. œsophagostomoides et M. pilosus sont toutes
parasites d’insectivores Tenrecidae Malgaches, l’espèce M. shattuki (Sand-
ground 1938) est parasite de Solenodon Insectivore Tenrecidae des Antilles.
3 espèces sont parasites de Rongeurs : M. congolensis, M. malayae et
M. vogelianus. Certains éléments morphologiques tels que le sillon cuti-
culaire cervical et la coronule de 6 éléments en arrière de la bouche de
M. œsophagostomoides parasite de Tenrecidae, et la coronule externe rudi¬
mentaire de M. malayae parasite de Rongeur, évoquent le groupe des
Œsophagostomes, plus archaïque.
- — La présence de M . malzii à la fois dans l’intestin et dans les pou¬
mons de Limnogale mergulus F. Major, la localisation intra-hépatique
chez les Rongeurs de M. congolensis, et celle dans les canaux biliaires
de M. malayae sont des localisations aberrantes très exceptionnelles dans
la superfamille des Trichostrongyloidea.
1. Nous référons au genre Molineus Cameron 1923 les genres M icrostrongylus Cameron 1927,
Nematostrongylus Cameron 1928, Tenuostrongylus Le Roux 1933, Hepatojarakus Yeh 1954
en accord avec A. G. Chabaud 1959, ainsi que le genre Shattuhius Sandground 1938 placé
en synonymie avec Molineus par Chabaud, Brygoo & Petter 1965.
— 546 —
Il apparaît donc que le genre Molineus a beaucoup d’éléments primitifs
par sa répartition géographique essentiellement néarctique et insulaire,
par les hôtes qui appartiennent souvent à des groupes archaïques (Ten-
recidae, Lémurien), par ses caractères morphologiques, enfin par certains
éléments biologiques. Nous pensons donc que les Rongeurs chez lesquels
la biologie de ce genre est particulièrement atypique seraient des hôtes
de capture et le Lémurien l’hôte normal.
Résumé.
2 espèces de Nématodes Trichostrongyloïdea appartenant au genre
Molineus ont été récoltées chez des Rongeurs Muridae originaires de
Roukoko (R. C. A.). Ce sont : M. congolensis Adam & Wanson 1954 qui
présente la même localisation intra-hépatique, mais chez un hôte nouveau :
Thamnamys rutila ns (Peters), et M. vogelianus De Muro 1933. Cette der¬
nière espèce a été successivement recueillie dans l’intestin de Rongeurs
Hybomys univittatus (Peters), Praomys jacksoni (De Winton), T. rutilons
(Peters), et celui d’un Lémurien Perodicticus potto Müller originaire de
même localité.
La présence du même parasite chez des hôtes très différents : Lémuriens
et Rongeurs ne peut s’expliquer que par un phénomène de capture. Les
caractères primitifs du genre Molineus inciteraient à penser que le Lému¬
rien est l’hôte normal de M. vogelianus et les Rongeurs les hôtes de capture
de ce parasite.
Laboratoire de Zoologie ( Vers J du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
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strongles chez des Rongeurs sauvages du Congo. Description de Molineus
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 3, 1965, pp. 548-555.
LE BOURGEONNEMENT EXTERNE
DE U ÉPONGE MYCALE CONTARENII (MARTENS)
( Démosponges )
Par C. DEVOS
L’examen d’un échantillon de la Démosponge Mycale contarenii (Mar-
tens) récolté en mai 1964 à Roscoff, révélait l’existence de six bourgeons
globulaires externes, dont le diamètre variait entre 2,5 et 4 mm.
L’existence de bourgeons externes chez cette espèce a été signalée par
Topsent (1924) dans sa révision des Mycale de l’Europe occidentale.
Il en donne une ligure et les définit comme une forme de reproduction
asexuée, sans en préciser l’organisation interne. Les bourgeons et gem¬
mules externes sont relativement rares chez les Éponges marines (Prell,
1915). Les mieux connus sont ceux de Tethya aurantium (Pallas), [Selenka,
1879 ; Deszô, 1879 ; M.aas, 1901 ; Cherfils, 1953] et Suberites domuncula
(Herlant Meewis, 1948) qui diffèrent considérablement. Il nous a donc
paru intéressant d’étudier la structure et, si possible, l’origine des bour¬
geons de Mycale.
Mycale contarenii (Martens) est très abondante au pied des algues dans
les flaques à Cystoseires intercotidales, et nous avons pu réaliser une
abondante récolte de bourgeons au cours de deux séjours à Roscoff, en
août et en décembre 1964. Ils sont généralement nombreux sur une même
éponge et localisés à sa surface par groupes de 5 ou 6, répartis aussi bien
sur la face exposée à la lumière que sur la face irrégulièrement fixée à
l’algue.
Extérieurement, les bourgeons, sphéroïdes, sont souvent aplatis et plus
larges que hauts ; leur plus grand diamètre varie entre 1,5 et 4,5 mm ;
les plus petits ont un contour assez régulier et les plus grands présentent
souvent une dépression de la surface. Les bourgeons sont toujours sessiles
et nichés dans une sorte de berceau creusé dans la partie superficielle de
l’éponge mère ; les bords de cette dépression sont hérissés de petits conules
saillants comportant un faisceau de spiculés. Ils diffèrent ainsi des bour¬
geons de Tethya portés par un pédoncule spiculaire. La fixation du bour¬
geon sur l’éponge est assurée par des groupes de tylostyles en faisceaux
anastomosés et réunis entre eux par une masse fibreuse. Avec une pince,
on peut détacher d’un seul bloc l’ensemble des spiculés rattachant le
bourgeon au support.
Fig. i. — Différents types cellulaires présents dans le bourgeon.
: archaeocyte ; C : canal ; ch : choanocyte ; ci : cellule fuchsinophile ; co : collencyte
cof : collencyte fibrillaire ; csph : cellule sphéruleuse ; cV : cellule V ; ep : endopinacocyte
sc : scléroblaste ; sp : emplacement du spiculé.
Histologie.
Avant de décrire les caractères anatomiques des bourgeons et la répar¬
tition et le groupement des cellules, nous décrirons les diverses catégories
cellulaires qu’on y observe.
Archaeocytes et Amoebocytes. Les Archaeocytes existent dans toutes les
préparations de bourgeons ; ce sont de grandes cellules de 20 p environ,
à très gros noyau (diamètre 6-8 p) dont le nucléole peut atteindre 3 p.
Les plus caractéristiques de ces cellules contiennent des inclusions sphé¬
roïdes et de nombreuses inclusions granulaires donnant au cytoplasme
un aspect très dense. Les inclusions sphéroïdes se colorent indifféremment
par la fuchsine acide, l’hématoxyline, etc. ; leur forme est variable : dans
les travées cellulaires denses, elles sont très allongées, mais prennent
ailleurs une forme amoeboide.
Cellules V. Ces grandes cellules de 12-20 p de diamètre sont présentes
dans le bourgeon comme chez l’adulte. Le diamètre des noyaux sans
nucléole n’est jamais supérieur à 2,5 fi. Ces cellules ont un cytoplasme
peu colorable et contiennent de petites vésicules incolores qui remplissent
la cellule.
Collencytes, pinacocytes. Dans les nombreuses travées qui sillonnent les
bourgeons, de grandes cellules allongées occupent une part importante.
Avec leurs prolongements cytoplasmiques, elles peuvent atteindre 40 p
de long. Le noyau, également allongé, a un très petit nucléole. Les inclu¬
sions cytoplasmiques, qui sont granuleuses et groupées en travées, donnent
à la cellule un aspect fibreux. Dans de nombreuses préparations, le colla¬
gène se présente en pinceaux plus ou moins flexueux tranchant sur le fond
plus clair de la mésoglée ; certains collencytes sont associés à de tels
pinceaux fibrillaires qui sont encore reliés à une des extrémités du corps
cellulaire. Ce sont de tels collencytes que Tuzet et Paris (1957) ont décrit
chez Tethya sous le nom de lophocytes. Au carrefour de travées cellulaires
ou dans les zones où la substance fondamentale fibreuse est moins dense,
les collencytes prennent une forme étoilée et envoient de fins prolonge¬
ments cellulaires entre les amoebocytes qui les entourent. Ils mesurent
10-12 p et leur noyau 4-6 p. Suivant l’état d’évolution du bourgeon,
les pinacocytes externes ressemblent aux Collencytes fibreux ou aux
cellules endothéliales beaucoup plus petites qui tapissent les canaux.
LÉGENDE DE LA PLANCHE I
Photo n° I : Coupe d’un bourgeon au stade II. Vue d’ensemble des trois zones : espace sous-
dermique, zone des choanocytes, zone centrale constituée d’archaeocytes.
Photo n° II : coupe d’un bourgeon au stade III. Organisation des travées. La zone lacuneuse
et choanocytaire s’étend, le centre demeure plus compact.
Les photos I et II sont à la môme échelle.
C. DEVOS
PLANCHE 11
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Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e série, t. 37, n° 3, 1965.
— 551
Scleroblastes. Malgré l’élimination des spiculés dans les préparations
désilicifiées, j’ai pu observer quelques scleroblastes dont les prolongements
cellulaires entourent encore parfaitement l’emplacement du spiculé dissous.
Cellules fuchsinophiles. Elles sont un peu plus petites que les autres
amoebocytes. De forme irrégulière, elles mesurent 7-8 p dans leur plus
grande dimension et ont un noyau généralement sphérique de 4-6 p de
diamètre qui peut être nucléolé. L’affinité de ces cellules pour la fuchsine
acide révèle de nombreux granules, irrégulièrement répartis dans le cyto¬
plasme, qui permettent d’assimiler cette catégorie cellulaire aux groupes
des cellules fuchsinophiles signalées chez plusieurs éponges (Faure-
Fremiet, 1931 ; Herlant Meewis, 1936 ; Brien, 1938). On les trouve
réparties dans la majorité des bourgeons, sans localisation préférentielle.
Cellules sphéruleuses. De 12 à 18 p de diamètre, ces cellules de forme
irrégulière ont un noyau sans nucléole, le plus souvent masqué par de
grosses inclusions en bâtonnets épais. Ces inclusions se teintent indiffé¬
remment par les colorants acides ou basiques ; on peut les rattacher au
groupe des cellules sphéruleuses.
Choanocytes. Ils sont présents dans toutes les préparations étudiées.
Ce sont leur répartition et l’état de leur organisation en corbeilles qui
varient suivant les bourgeons. Les choanocytes ont une forme allongée ;
leur plus grande longueur est de 5 p et le noyau occupe la plus grande
partie de la cellule. Ils sont groupés en corbeilles de 12 à 30 cellules. Une
corbeille de 20 cellules mesure environ 40 p de diamètre.
Anatomie des bourgeons.
On retrouve dans les bourgeons de Mycale contarenii (Martens) toutes
les catégories de cellules de l’adulte. Nous n’avons pu découvrir de stade
gemmulaire parfait, composé uniquement d’archaeocytes sphéruleux, ana¬
logue à celui que décrit Herlant Meewis (1948) dans les gemmules de
Suherites domuncula. Dans les cas les plus fréquents, les bourgeons étudiés
ressemblaient à de petites éponges déjà organisées comme l’adulte. Néan¬
moins, on peut distinguer dans les bourgeons plusieurs étapes évolutives
avec tous les intermédiaires possibles en relation avec le développement
du système aquifère.
1er stade. Dans certains bourgeons recueillis en décembre 1964, les cel¬
lules sont réparties en masses assez compactes et s’il est possible d’y dis¬
tinguer déjà une zone externe creusée de lacunes et une zone centrale
LÉGENDE DE LA PLANCHE II
Photo n° III : Aspect plus détaillé d’une coupe de bourgeon au stade II. Les trois zones
apparaissent plus distinctement.
Photo n° IV : Archaeocytes, cellules V, choaocytes, auteur d’une lacune en formation.
— 552 —
dense, la répartition des différentes catégories cellulaires est hétéro¬
gène.
Tous les types cellulaires sont présents, mais à part quelques rares
corbeilles de choanocytes observées sur une coupe, il n’y a pas trace
d’organisation aquifère au centre du bourgeon. Les choanocytes qu’on
peut reconnaître sont dispersés, la surface externe est bordée de collencytes
indifférenciés et les archaeocytes sont particulièrement riches en inclusions.
Ce stade représente probablement l’état le plus primitif du bourgeon.
2e stade. Dans deux bourgeons de 1,5 et 2 mm de diamètre, récoltés
en décembre 1964, on peut distinguer trois zones nettement définies.
1) une zone externe, déjà organisée, qui correspond à ce que Wilson
(1894) appelle « espace sous-dermique » chez Mycale (Esperella) fibrexilis.
Les lacunes sous-dermiques y sont creusées (pinacocytes), analogues à
celles de l’éponge mère. Entre les lacunes sous-dermiques, des travées
cellulaires minces, formées de cellules V d’amoebocytes et de collencytes
fibreux, composent la trame de l’éponge. La surface du bourgeon n’est
pas encore bordée par une assise unique de pinacocytes bien caractéris¬
tiques. Les cellules superficielles ressemblent encore aux collencytes
fibreux des travées cellulaires internes.
2) la zone intermédiaire contient les corbeilles vibratiles réparties
autour de canaux limités par des pinacocytes.
3) la zone centrale est la plus remarquable : elle n’est constituée que
d’archaeocytes, de collencytes allongés ou non. Le centre est totalement
dépourvu de choanocytes et les cellules Y si nombreuses dans les zones
externe et intermédiaire, sont ici moins abondantes. La prédominance
d’archaeocytes à inclusions très colorables prête à cette partie du bour¬
geon un aspect dense et sombre qui tranche totalement sur les zones sous-
dermiques et choanocytaires. Les cellules commencent à s’organiser en
travées mais moins nettement que dans les stades ultérieurs.
3e stade. Beaucoup de bourgeons sont à ce stade. La densité des cel¬
lules, très supérieure à celle de l’éponge, est encore remarquable et il
existe toujours une différence entre le centre et la périphérie. La couche
externe est limitée par une assise de pinacocytes analogue à celle de
l’éponge : les pinacocytes externes ont l’aspect et la taille des cellules
bordant les canaux. Les corbeilles vibratiles plus nombreuses s’organisent
vers le centre et la zone lacunaire s’étend. Cependant, tout à fait au centre,
les choanocytes sont encore dispersés entre les amoebocytes et les col¬
lencytes.
Rayonnant du centre vers l’extérieur, les cellules s’organisent de plus
en plus en travées allongées, très denses, analogues à celles décrites par
Herlant Meewis (1948). Ces travées cellulaires accompagnent les fais¬
ceaux de tylostyles qui font saillie à l’extérieur en entraînant la couche
superficielle. A ce niveau, les travées divergent et s’orientent parallèle¬
ment à la surface. Lorsqu’un bourgeon est extérieurement divisé en plu¬
sieurs lobes, on y retrouve un nombre correspondant de centres d’orga¬
nisation. Dans les bourgeons récoltés en mai et correspondant à ce second
554 —
stade j’ai pu observer des cystes de pinacocytes contenant des cellules
à cytoplasme très dense et dont les noyaux étaient pour la plupart en
mitose. Il s’agit sans doute de cystes à spermatocytes.
4e stade. Les travées radiaires contenant les spiculés sont beaucoup
moins denses ; elles sont composées de collencytes fibreux et de substance
fondamentale abondante ; les archaeocytes y sont rares. Les corbeilles
vibratiles sont organisées dans tout le bourgeon dont l’histologie est com¬
parable à celle de l’éponge ; l’aspect du bourgeon correspond à la des¬
cription de Wilson (1894) pour Mycale (Esperella) fibrexilis. « The body
of the sponges consists of a network of narrow trabeculae separated by
a System of canals ».
Il est intéressant de comparer les bourgeons de Mycale à ceux de
Suberites (ou Ficulina) et de Tethya.
Chez Suberites domuncula (Olivi), Herlant Meewis (1948) décrit deux
modalités de la gemmulation aboutissant également à la formation d’amas
d’archaeocytes-thésocytes. Le processus s’accompagne d’une phagocytose
ou d’une cytolyse des autres catégories cellulaires et de la désorganisation
localisée du système aquifère. On ne connaît pas les modalités de la ger¬
mination et de l’histogenèse, mais les gemmules de Suberites sont assez
distinctes des bourgeons de Mycale.
Le bourgeonnement externe de Tethya aurantium (Pallas) est apparem¬
ment très proche de celui de Mycale, mais l’évolution histologique et ana¬
tomique des bourgeons de Tethya après leur sortie de l’éponge est assez
différente ; d’après Maas (1901), le tissu du bourgeon est d’abord homo¬
gène, puis les archaeocytes se groupent en amas isolés qui eux-mêmes
se regroupent et forment la partie centrale du bourgeon qui correspond
au futur choanosome de l’éponge. En même temps se différencie la zone
corticale où apparaissent les lacunes ectosomiques. Les corbeilles vibratiles
ne se différencient que très tardivement dans la moëlle centrale. Elles
restent même absentes d’après Cherfils (1953). Dans les bourgeons de
Mycale, la mise en place d’un ectosome et d’un choanosome se produit
également, mais l’ectosome reste très fin et correspond à la zone des lacunes
sous-dermiques, et le choanosome s’organise à partir d’une masse cellu¬
laire compacte en direction centripète. Les processus histogénétiques des
bourgeons de Tethya et de Mycale ne sont donc pas absolument semblables
et les divergences sont liées à l’organisation anatomique de l’éponge et,
plus spécialement, à celle du système aquifère.
Conclusion.
1) L’examen des bourgeons externes de Mycale contarenii (Martens)
indique qu’ils subissent une évolution organisatrice. L’organisation du
bourgeon se fait de la périphérie vers le centre ; elle débute par le déve¬
loppement des lacunes sous-dermiques et se poursuit par l’organisation
de la zone périphérique et la formation de corbeilles de choanocytes dans
— 555 —
une région sous-jacente aux lacunes. Ce processus est semblable à celui
qu’on observe au cours de la métamorphose larvaire ou de la réorganisa¬
tion après dissociation cellulaire.
2) Tous les types cellulaires de l’adulte sont présents dans les stades
les plus primitifs des bourgeons devenus externes ; le bourgeon se forme,
semble-t-il, à partir d’une fraction de tissu maternel. La présence simul¬
tanée de cystes spermatiques dans le bourgeon et dans l’éponge renforce
ce point de vue. Il se produit ultérieurement une réorganisation des
cellules en fonction du développement d’un nouveau système aquifère.
Laboratoire de Malacologie du Muséum
et Station biologique de Hoscoff.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 37 — N° 3, 1965, pp. 556-562.
CONTRIBUTIONS A LA FLORE
DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
CXXV-CXXVII
Par A. GUILLAUMIN
cxxv. Plantes récoltées par H. S. MacKee (6e liste) 1
A l’occasion du colloque de Phytochimie qui s’est tenu à Nouméa en
lin avril-début de mai 1964, M. MacKee a encore récolté quelques plantes
dont voici la liste :
Hybanthus caledonicus Cretz. — Arbuste, Im, feuilles vert foncé en des¬
sus, vert clair en dessous, fruits verts, Nouméa : pentes du Ouen Toro,
vers 50 m, 2-V-1964 (11.483).
Pittosporum lifuense Guillaum. — Arbuste, 2,50 m, feuilles vert clair
en dessus, vert pâle en dessous, les jeunes brunes, fruits bruns, vallée
de la Thy, versant du Mt Koghi, vers 400 m, 27-iv-1964 (11.474).
Triumfetta rhomboidea Jacq. — + herbacée dressée, 80 cm, feuilles vert
foncé en dessus, vert clair en dessous, fleurs jaunes, La Crouen près
de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée à Niaoulis et Goya¬
viers 25-V-1964 (11.449).
Gouania Le Ratii Schltr. - — - Liane grêle grimpant sur les arbres, feuilles
vert très foncé brillant en dessus, vert clair en dessous, fleurs blanc
verdâtre, Nouméa : pente du Ouen Toro, vers 50 m, 2-V-1964 (11.485).
Aglaia elaeagnoides Benth. — Arbre, 8 m, cime dense, écorce brunâtre
se détachant en petites écailles, feuilles généralement 3-foliolées, rare¬
ment 5-foliolées, vert foncé brillant en dessus, vert clair brillant en
dessous, fruits mûrs rouges, Nouméa : Anse Vata, 5 m, 30-iv-1964
(11.475).
Lasianthera austro-caledonica Baill. — Arbre, 10 m, écroce grise, un peu
rude, sillonnée en long, Vallée de la Thy : versant du Mt Koghi, vers
400 m, 27-iv-1964 (11.470).
Storthocalyx Pancheri Radlk. - — Arbuste, 2,50 m, feuilles vert clair brillant
en dessus, vert grisâtre en dessous, fleurs blanches, Route de Yaté :
près de la Rivière des Lacs, 150 m, 3-V-1964 (11.491).
1. Cf. Bull. Mus., 2« sér., XXVII, pp. 469-476 (1955) ; XXIIIV, pp. 129-131, 307-314
(1956) ; Mèm. Mus., sér. B, Botanique VIII, pp. 121-192 (1959) ; Bull. Mus., XXXI, pp. 173-
180, 266-269 (1959) ; Jour. Agric. trop, et Bot. app., XI, pp. 91-103, 188-201 (1964).
— 557 —
Alysicarpus vaginalis DC. — - Rampante, feuilles vert clair, fleurs roses,
Nouméa : base du Ouen Toro, terrain vague, assez rare, lO-v-1964
(11.480).
Tephrosia villosa Pers. — Herbe ligneuse, 1,50 m, feuilles vert grisâtre,
fleurs blanches à dessins pourpres, Nouméa : Anse Yata, assez commun,
30-iV-1964 (11.477).
Cunonia pulchella Brong. et Gris. — Arbuste, 3 m, feuilles vert foncé
brillant en dessus, vert clair brillant en dessous, fruits rouges, Vallée
de la Thy : versant du Mt Koghl, vers 400 m, 27-iv-1964 (11.473).
Tristania Callobuxus Ndzu. — Hte Kuébuni, près du Lac en long, 150 m,
6-V-1964 (11.509).
Syzygium nitidum Montr. ex Guillaum. et Beauvis. — Arbuste, 3 m,
feuilles vert foncé brillant en dessus, vert clair en dessous, boutons rose
pâle, fleurs blanches, Plateau de Goro, vers 150 m, 6-V-1964 (11.500).
Psychotria collina Labill. — - Arbre, 6 m, écorce presque lisse, branches
très cassantes, feuilles vert très foncé brillant en dessus, vert clair
brillant en dessous, fleurs vertes, odorantes, Nouméa : pente du Ouen
Toro, vers 50 m, 2-v-1964 (11.487).
Hedyotis auricularia var. melanesiaca Fosb. = Oldenlandia Crataeogonum
Guillaum. — Tiges rouges, feuilles vert foncé brillant en dessus, vert
clair en dessous, Cascade de Ciu, près de Canala, vers 200 m, dans les
fissures des rochers, 26-iv-1964 (11.461).
Spilanthes Acmella L. — Feuilles vert clair, fleurs jaunes, La Crouen,
près de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée à Niaoulis et
Goyaviers, 25-iv-1964 (11.455).
Synedrella nodiflora Gaertn. - — Dressée, 50 cm, feuilles vert clair, fleurs
jaunes, Nouméa : pied du Ouen Toro, terrain vague, localement com¬
mune, 4-V-1964 (11.495).
Sonchus oleraceus L. — Dressée, 50 cm, latex blanc, feuilles vert clair,
fleurs jaunes, Nouméa : pied du Ouen Toro, terrain vague, 4-V-1964
(11.494).
Parsonsia canescens Baill. ex Guillaum. — Liane grêle grimpant sur les
arbres, latex blanc, feuilles vert très foncé brillant en dessus, vert clair
en dessous, fleurs blanches, 2-V-1964, Nouméa : pentes du Ouen Toro,
vers 50 m, 2-V-1964 (11.484).
Gymnema sylvestre R. Br. — Liane grêle grimpant sur les arbres, latex
blanc, feuilles vert foncé brillant en dessus, ver t clair en dessous
fleurs blanches, Nouméa : base du Ouen Toro, 10 m, l-v-1964 (11.479),
Leucas lavandulae folia Sm. — Dressée, feuilles vert clair, fleurs blanches,
Route de l’Hermitage, vers 100 m, terrain vague, 2-V-1964 (11.490).
Peperomia caledonica C. DC. — Terrestre, tiges rouges, feuillles vert foncé
en dessus, vert clair en dessous, inflorescences vertes, Nouméa : pentes
du Ouen Toro, vers 50 m, sous forêt basse, claire, à Acacia spirorbis,
2-V-1964 (11.486).
558
Amylotheca pyramidata Danser. — Feuilles vert clair en dessus, vert pâle
en dessous, fleurs rouge clair, Hte Kuébuni, près du Lac en long, 150 m,
sur Tristania Callobuxus, 6-V-1964 (11.508).
Exocarpus spathulatus Schltr. et Plitzer. — Arbuste, 1 m, feuilles vert
clair, fruits verts, Hte Kuébuni, près du Lac en long, 150 m, très com¬
mun, 6-V-1964 (11.505).
Kermadecia austro-caledonica Guillaum. 1. - — - Arbre, 8 m, écorce grise,
± lisse, feuilles vert très foncé brillant en dessus, vert clair brillant en
dessous, fruits noir brillant, Vallée de la Thy : versant du Mt Koghi,
vers 400 m, 27-iv-1964 (11.471).
Phyllanthus Comptonii S. Moore ? — • Arbuste, 0,50-2 m, feuilles vert
foncé en dessus, vert grisâtre en dessous, jeunes feuilles rougeâtres,
Vallée de la Thy, vers 50 m, sur rocher sec près du Creek, 27-iv-1964
(11.466).
Longetia buxoides Baill. — Rampante, feuilles vert foncé en dessus, vert
clair en dessous, fleurs blanches, Plateau de Goro, vers 150 m, 6-V-1964
(11.503) ; arbuste, 1 m, feuilles vert clair brillant en dessus, vert pâle
en dessous, fleurs blanches, fruits verts, Hte Kuébuni, près du Lac
en long, 150 m, 6-v-1964 (11.506).
Baloghia sp. ■ — Arbuste, 1 m, feuilles vert très foncé brillant en dessus,
vert pâle en dessous, fruits verts, Hte Kuébuni, près du Lac en long,
150 m, 6-V-1964 (11.507).
Bureavia carunculata Baill. — Arbuste, 2 m, feuilles vert brillant en dessus,
vert clair en dessous, fruits verts, Hte Kuébuni, vers le Lac en long,
150 m, 6-V-1964 (11.510).
Dendrobium steatoglossum Reichb. f. — Tige grêle, 3 m, feuilles vert clair,
fleurs jaune verdâtre, Hte Kuébuni, vers le Lac en long, 150 m, 6-V-1964
(11.514).
Lyperanthus rarus Schltr. - — Terrestre, fleurs vertes, Plateau de Goro,
vers 150 m, 6-V-1964 (11.502). — Une seule plante vue.
Corysanthes neo-caledonica Schltr. — Terrestre, feuilles vert clair, fleurs
rouge très foncé, Vallée de la Thy : versant du Mt Koghi, vers 400 m,
ombre épaisse de la forêt humide, plantes presque cachées dans les feuilles
mortes qui couvrent le sol, 27-iv-1964 (11.472).
Goodyera Finetiana Krânzl. — Terrestre, feuilles vert foncé en dessus,
vert clair en dessous, fleurs blanches, pente du Mt Koghi, près de l’ Her¬
mitage, vers 400 m, 2-v-1964 (11.488).
Eriocaulon neo-caledonicum Schltr. — Feuilles vert foncé, inflorescences
blanchâtres, Hte Kuébuni, vers le Lac en long, 150 m, sous 50 cm
d’eau en rivière à courant rapide, 6-V-1964 (11.513).
Lophoschoenus fragilis Dànik. — - Feuilles vert clair, Hte Kuébuni, vers
le Lac en long, 150 m, en terrain très humide, 6-V-1964 (11.511).
1. Le binôme est attribué à Bentham et Ilooker fils qui ne l’ont jamais créé tout en pensant
quel’ Adenostephanus austrocaledonicus Brong. et Gris devait être rapporté au genre Kerma-
dêcia (Gen., PL III, p. 178).
— 559 —
Coslularia Guïllauminii Kükent. — Hte Kuébuni, vers le Lac en long,
150 m, en terrain très humide, 6-V-1965 (11.512).
Dicanthium caricosum A. Cam. — Tiges rouges, inflorescence brune,
Nouméa : base du Ouen Toro, 10 m, l-v-1964 (11.481) ; tige rougeâtre,
inflorescence brune, Cascade de Ciu, près de Canala, vers 200 m, terrain
sec, 26-IV-1964 (11.546).
Anthistiria imberbis Retz. — - Jusqu’à 1,50 m, tige rougeâtre, feuilles vert
clair, La Crouen, près de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée
à Niaoulis et Goyaviers, 25-iv-1964 (11.453).
Paspalum orbiculare Forst. • — Jusqu’à 80 cm, inflorescence vert pâle,
La Crouen près de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée à
Niaoulis et Goyaviers, 25-iv-1964 (11.454).
P. paniculatum L. — 1 m, inflorescence rouge sombre, La Crouen près
de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée, à Niaoulis et Goya¬
viers, 25-iv-1964 (11.448).
P. scrobitulalum L. — - Dressée, tige rouge sombre, Nouméa : pied du Ouen
Toro, 10 m, terrain vague, 4-V-1964 (11.493).
Panicum decompositum R. Br. — Dressée, Nouméa : pied du Ouen Toro,
10 m, terrain vague, très commune, 4-V-1964 (11.496).
P. molle Sw. — 1 m, Cascade du Ciu, près de Canala, vers 200 m, terrain
humide, 26-iv-1964 (11.457).
Pennisetum purpureum Benth. — 2,50 m, grégaire, inflorescence brun clair,
La Crouen près de Canala, 100 m, brousse très dégradée, à Niaoulis
et Goyaviers, 25-iv-1964 (11.452).
Digitaria pruriens Büse. — Feuilles vert foncé, inflorescence vert clair,
La Crouen près de Canala, 100 m, brousse humide très dégradée, à
Niaoulis et à Goyaviers, 25-V-1964 (11.451).
Chloris cynodontoides Bal. — Dressée, Nouméa : pied du Ouen Toro,
10 m, terrain vague, 4-V-1964 (11.499). Paraît assez rare.
Ixophorus verticillatus Nash. — Inflorescence brune, Cascade de Ciu,
près de Canala, vers 200 m, terrain humide, 26-IV-1964 (11.464).
Dactylo ctenium aegyptiacum Willd. — - Tiges rampantes, inflorescences
dressées, rouge foncé, Nouméa : base du Ouen Toro, 10 m, terrain
vague l-v-1964 (11.476) ; paraît être assez localisée.
Eragrostis amabilis W. et Arn. var. plumosa E. et A. Cam. — Nouméa :
dans les fissures du trottoir, 24-iv-1964 (11.447).
E. atrovirens Trin. form. Brownii Hack. — Nouméa, mauvaise herbe
des jardins, 27-iv-1964 (11.465) ; inflorescence rose pâle, vallée de la
Thy, vers 50 m, terrain humide, 27-V-1964 (11.468).
E. elongata Jacq. — Cascade de Ciu près de Canala, vers 200 m, dans les
fissures des rochers, 26-iv-1964 (11.459).
E. pilosa Beauv. — Dressée, Nouméa : base du Ouen Toro, 10 m, terrain
vague, l-v-1964 (11.478).
— 560 —
Araucaria Muelleri Brong. et Gris. — • Arbre, 12 m, Plateau de Gorov
vers 150 m, en petit peuplement, semis assez nombreux, 6-V-1964
(11.504).
Equisetum ramosissïmum De*v. — Vallée de la Thy, vers 50 m, 27-r v-1964
(11.467),
Depuis, le Muséum a reçu de MacKee, en plantes vivantes pour les serres,
le 14-XH-1964 (f 163 1964) :
Dendrobium muricatum Finet. — Epiphyte, Hte Ouinné, 400 m, 22-xn-1962
(9.801).
C irrhonetalum capillipes Guillaum. — Epiphyte, Mt Ouin, vers 1200 m,
22-xn-1962 (9.842).
Bulbophyüum ngoyense Sehltr. — Hte Ouinné, 900 m, sur tronc d’arbre,
6-xn-1964 (11.831).
B. polypodioides Sehltr. — Hte Ouinné, 900 m., épiphyte sur une tige
de Freycinetia le long d’un tronc d’arbre de la forêt humide, 6-xn-1964
(11.815).
Pelma neo-caledonica Finet — Hte Ouinné, 900 m, sur tronc d’arbre,
6-xii-1964 (11.832).
En plantes sèches le 25-1-1965 :
Vanguieria edulis Vahl. — Arbuste, 2 m, fleurs vertes, fruit mangeable,
Bourail, cultivé, 24-xii-1964 (11.853).
Appelé localement à tort Kaki.
Glossogyne tenuifolia Cass. — - Feuilles vert clair. Contrefort de la Roche
Ouaième, crête rocheuse très raide, 400 m, peu commun, 27-xii-1964
(11.866).
Lagenophora gracilis Steetz. — Feuilles vert foncé en dessus, vert clair
en dessous, fleurs blanches, Contrefort de la Roche Ouaième, crête
rocheuse très raide, 400 m, peu commune, 27-xn-1964( 11.865).
Mitrasacme pygmea R. Br. — Feuilles vert clair, fleurs blanches, Contre-
fort de la Roche Ouaième, crête rocheuse très raide, 400 m, 27-xii-1964
(11.864).
Clerodendron Thomsonae Balf. — Feuilles vert foncé en dessus, vert clair
en dessous, bractées blanches, fleurs rouges, Tontouta, cultivé dans
un jardin, 23-xn-1964 (11.852).
Crescentia Cujete L. — Arbre, 5 m, feuilles vert foncé brillant en dessus,
vert clair en dessous, fleurs blanc verdâtre, à dessins bruns, fruit très
gros, vert, Galarino, 10 m, 31-xii-1964 (11.898).
L’introduction du Calebassier avait été signalée chez quelques tribus
de la Côte Est, notamment celle de Pombéï, par Barrau (in litt. 8-vn-1953
et par Rageau ( Plantes médicinales de la Nouvelle-Calédonie, p. 60, 1957).
Epipogum nutans Reichb. f. — Terrestre, probablement saprophyte, tige
brune, aphylle, fleurs blanches à dessins pourpre, Hte-vallée de Houai-
— 561 —
lou, forêt humide, dense, endroits très ombragés, 24-xii-1964 (11.854).
Le genre Epipogum n’avait pas encore été signalé en Nouvelle-Calé¬
donie, mais Garay (Mss. in Herb. Mus. Paris.) pense que le Gastrodia
Schinziana Kranzl. devrait être rattaché au genre Epipogum.
Le 16-iii-1965 :
Dendrobium Chalandei Kranzl. — Pendant des branches d’un arbre,
feuilles vert clair peu charnues, fleurs vertes à labelle blanc, Nouméa :
Montravel, Parc forestier, 50 m, 9-m-1965 (12.216).
cxxyi. Plantes récoltées par le Dr. J. W. Dawson 1
ET CONSERVÉES AU RlJKSHERBARUM DE LeYDE.
Menepetalum Balansae Loes. — Hills N of Poindimié, frequently burnt
and in early stage of régénération (6).
Polyosma brachystachis Schltr. — Mt Ignambi, about 1300-1500 m, mount¬
ain forest (24).
Baeckea pinifolia DC. — Road from Bourail to Houaïlou, roadside in
open place, about 300 m (1).
B. virgata Andr. — Hills N. of Poindimié, burnt areas in early stage of
régénération, streambed, about 500 m (2).
Metrosideros operculata Labill. — Même localité (3).
M. oreomyrtus Dànik. — Mt Ignambi, about 1300-1500 m, mountain
forest (24).
Mearnsia porphyrea Diels ? — Même localité (27).
Myrtus artensis Guillaum. et Beauvis. ? — Just N. of Houaïlou near
Cap Bocage, serpentine rock with shrubby végétation, about 200 m (9).
Syzygium Pancheri Brong. et Gris. — Mt Ignambi, about 1300-1500 m,
moutain forest (21).
S. sp. aff. Pancheri Brong. et Gris. — Même localité (23).
Piliocalyx eugenioides Guillaum. ? — Même localité (31).
Morinda Forsteri Seem. — Hills N. o£ Poindimié, frequentely burnt an
in early stage of régénération (5).
Psychotria collina Labill. — Même localité (4).
Helichrysum neo-caledonicum Schltr. — Just N. of Houaïlou near Cap
Bocage, serpentine rock with shrubby végétation, below 100 m (14).
Seaevola montana Labill. — Même localité (17).
1. Botany Departement, Victoria University, Wellington (N. -Z.) ; a publié New Cale-
donia and New Zeeland : A botanical comparaison in Tuatara, II, pp. 178, 193, 1963.
Une espèce nouvelle à'Uncinia : U. Dawsonii provenant du Mt Ignambi a été décrite
et figurée par R. G. Hamelin, in Transact. of Roy. Soc. of New Zeeland, Botany , II, pp. 128,
129, 1963.
— 562 —
Rapanea novo-caledonica Mez. — Mt Ignambi, about 1300-1500 m, mount¬
ain forest (30).
Tapeinosperma ? — Hills N. of Poindimié, frequentily burnt and early
stage of régénération (28).
Maba yahouensis Schltr. — Même localité (7).
Rauwolfia semperflorens Schltr. — N. of Houaïlou near Cap Bocage,
serpentine rock with shrubby végétation, about 200 m (10).
Geniostoma rupestre Forst. — Hills north of Poindimié, frequently burnt
and in early stage of régénération (8).
Litsea uniflora Guillaum. — Même localité (29).
Cleidion Vieillardii Baill. var. acutifolia Müll.-Arg. — Mt Ignambi,
about 1300-1500 m, mountain forest (19).
Austrotaxus spicata Compton. — Même localité (20).
Dacrydium taxoides Brong. et Gris. — Même localité (25).
Selaginella neo-caledonica Bak. — Just nort of Poindimié, near Cap Bocage,
serpentine rock with shrubby végétation, about 200 m (11).
cxxvn. Plantes vivantes apportées aux serres
du Muséum (f. 132, 1964) par Mr. Legand.
Nepenthes Vieillardii Hook. — (39 pro parte).
Microstylis procera Krànzl. — (39 B).
Dendrobium closterium Reichb. f. — (26 A).
D. Finetianum Schltr. — (14 B).
D. gracilicaule F. Muell. non Krânzl. — Dumbéa (25).
D. muricatum Finet. — - Forêt des Electriques (38) ; Mt Dzumac (22).
D. odontochilum Reichb. f. — Plaine des Lacs (4) ; route du Mt Dzumac
vers 800 m (5).
D. verruciferum Reichb. f. — Col d’Amieu (35 C).
Cirrhopetalum Thouarsii Lindl. — (32).
Bulbophyllum Finetianum Schltr. — Forêt des Électriques (7).
B. hexarhopalos Schltr. — Forêt des Électriques, 200 m (6).
Eria Vieillardii Reichb. f. (14 B).
Phreatia macrophylla Schltr. — Col d’Amieu (1).
P. oubatchensis Schltr. — Mt Dzumac (23).
Appendicula Vieillardii Reishb. f. — Rivière Baraoua (20).
Astelia neo-caledonica Schltr. — Mt Dzumac (13).
Le Gérant : Jacques Forest.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Le Bulletin du Muséum national d'Histuire naturelle paraît depuis 1895.
Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules.
Les articles sont constitués par les communications présentées aux réunions
des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections
reçues dans les laboratoires du Muséum.
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logie, 61, rue de Buffon. Passé ce délai, l’article sera ajourné au numéro sui¬
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Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5e ; sans pério¬
dicité ; échange.
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mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬
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nationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬
ratoire d’Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; abonnement, France,
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Adansonia (suite aux Notulae Systematicae ). Directeurs : MM. A. Aubréville
et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5® ;
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Revue Bryologique et Lichènologique. Directeur : Mm® V. Allorge, Laboratoire
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Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ;
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Cahiers de La Maboké. Directeur : M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie,
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Pollen et spores. Directeur : Mm® Van Campo, Laboratoire de Palynologie,
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ABBEVILLE. - IMPRIMERIE F. PAILLART (d. 9713). - 24-12-1965.
2’ Série, Tome 37
Numéro 4
Année 1965
Paru l* 18 Mars 1966.
SOMMAIRE
Pages
Communications :
J. Nouvel, G. Chàuvier et L. Strazielle. Rapport sur la mortalité enregistrée à la
Ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1963 . 563
J. Nouvel, J. Rinjard, P. Ciarpaglini et M. A. Pasquier. Rapport sur la mortalité et
la natalité enregistrées au Parc Zoologique de Paris pendant l’année 1963 . 580
Ch. Roux. Une nouvelle espèce de Poisson apode de la famille des Ophichthidae :
Caccula (Sphagebranchus) monodi sp. nov . 593
J. Arnoult et J. Spillmann. Reproduction expérimentale et hybridations nouvelles
de Téléostéens d’eau douce en laboratoire . 599
E. Séguy. Un nouveau Scopeuma de l’Afrique équatoriale. (Insectes Diptères Cordy-
lurides) . 610
J.-F. Jézéquel. Araignées de la Savane de Singrobo (Côte d'ivoire) V. — Note com¬
plémentaire sur les Thomisidae . 613
R. Capocasale. Opiliones del Uruguay. Discocyrtus prospicuus Holmberg, el alotipo
hembra de Pygophalangodus gemignanii uruguayensis Ringuelet (Gonyleptidae) y
Metalibitia rosascostai sp. nov. (Cosmetidae) . 631
M. Vachon. Quelques remarques sur le genre Neobisium J. C. Chamberlin (Arachnides,
Pseudoscorpions, Neobisiidae) à propos d’une espèce nouvelle, Neobisium (N.) ginetif
habitant les cavernes de l’est de la France . 645
J. Heurtault-Rossi. Roncus (R.) lucifugus Simon, 1879, Pseudoscorpion caver¬
nicole de la faune française, n’appartient pas au genre Roncus L. Koch, mais au genre
Microcreagris Balzan . 659
J. Dupouy. Les Veronicellidae de Madagascar, des Comores, des Seychelles, de La
Réunion et de l’île Maurice . 667
H. Chevallier. Catalogue des collections du Muséum correspondant à 1’ « Histoire
Naturelle des Mollusques » de Férussac. (3e partie) . 678
J.-C. Quentin. Spirurides de Rongeurs de la Station expérimentale de la Maboké . 690
G. Cherbonnier. Note sur une Ophiure peu connue : Cryptopelta brevispina (Ludwig). 701
A. Tixier-Durivault. Quelques Octocoralliaires australiens . 705
A. Cavaco. Les Danois (Rubiaceae) de Madagascar et des Comores . 717
L. Ginsburg. L’ « Amphycion » ambiguus des Phosphorites du Quercy . 724
Bull. Mus. Hlst. nat., Paris, 37, n<> 4, 1965 (1966), pp. 563-730.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1965. — N° 4.
469e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
1er juillet 1965
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. GUIBÉ
COMMUNICATIONS
RAPPORT SUR LA MORTALITÉ ENREGISTRÉE
A LA MÉNAGERIE DU JARDIN DES PLANTES
PENDANT VANNÉE 1963
Par J. NOUVEL, G. CHAUVIER et L. STRAZIELLE
I. — Mammifères.
Au cours de l’année 1963, sur 601 Mammifères figurant dans les col¬
lections vivantes de la Ménagerie, les pertes ont été de 81 adultes accli¬
matés, 13 Sujets récemment incorporés aux collections, 9 jeunes nés à la
Ménagerie et âgés de 10 jours à 6 mois et 13 mort-nés ou nouveau-nés
âgés de moins de 10 jours (sur 62 naissances), soit un total de 116 morts.
Le tableau I donne la répartition mensuelle de la mortalité.
Ces pertes, dans les différents ordres, et leurs causes ont été les sui¬
vantes :
Ordre des Primates.
Sous-ordre DES LÉMURIENS.
Famille des Lémuridés.
1 Microcèbe, Microcebus murinus E. Geoff., succombant à un parasitisme
intestinal massif par des cestodes.
36
— 564 —
1 Maki mococo, Lemur catta L., porteur de nombreux kystes hydatiques
(8 dans la cavité abdominale, 1 dans le thorax) comprimant les
viscères abdominaux et thoraciques.
Tableau I.
2 Makis mongoz, Lemur mongoz L., atteints de péritonite.
1 Maki à front roux, Lemur rufifrons Benett, victime du parasitisme par
acanthocéphales.
Famille des Lorisidés.
1 Potto, Perodicticus potto Müller, succombant à une septicémie à Pseu-
domonas aeruginosa.
Famille des Galagidés.
1 Galago du Sénégal, Galago senegalensis E. Geofï., atteint de pleuro¬
pneumonie.
Sous-ordre des Simiens.
Famille des Pongidés.
3 Chimpanzés, Pan troglodytes Blum., l’un atteint de bronchopneumonie,
le deuxième victime d’une strongyloïdose compliquée de péritonite,
tandis que le troisième, né avant terme, ne survécut pas plus de
48 heures.
Famille des Cercopithécidés.
i Drill, Mandrillus leucophaeus (F. Cuv.) succombant à une broncho¬
pneumonie a frigore, au cours du rude hiver 1962-63.
— 565
1 Gelada, Theropithecus gelada Rüppel, victime des mêmes circonstances
météorologiques défavorables.
1 Babouin, Papio papio Desm., succombant lui aussi à un brusque abais¬
sement de la température extérieure.
1 Chacma, Papio porcarius Brünn., mort-né.
3 Magots, Macaca sylvana (L.) dont deux atteints de leptospirose à L.
icterohaemorragiae et le troisième de toxémie puerpérale.
4 Patas, Erythrocebus patas Schreber, parmi lesquels deux adultes atteints
respectivement de septicémie à streptocoques et de tuberculose
intestinale et deux jeunes présentant l’un des lésions de congestion
des surrénales, l’autre une hémorragie abdominale.
1 Cercopithèque vervet, Cercopilhecus aethiops pygerythrus Cuv., victime
de la tuberculose.
1 Cercopithèque callitriche, Cercopithecus aethiops sabaeus (Scopoli),
atteint d’hépato-néphrite albuminurique.
3 Cercopithèques tantales, C. aethiops tantalus (Ogilby), dont deux adultes
victimes respectivement d’une congestion pulmonaire et d’une hépa-
tonéphrite, et un jeune de 6 jours succombant à la dénutrition.
1 Singe-hibou, Cercopithecus hamlyni Pocock succombant à une con¬
gestion pulmonaire bilatérale.
2 Cercopithèques à gorge blanche, Cercopithecus mitis albogularis (Sykes),
atteints respectivement de septicémie et de tuberculose.
1 Cercopithèque de l’Hoest, Cercopithecus l’Hoesti Sclater, mort-né.
1 Cercopithèque blanc-nez, Cercopithecus nictitans petaurista Schreber,
succombant à la pseudo-tuberculose.
1 Cercopithèque mone, C. mona mona Schreber atteint de tuberculose.
4 Colobes bais, Colobus badius Kerr, d’importation récente, dont le pre¬
mier présenta une septicémie à staphylocoques, le second seulement
de la cachexie, tandis que le 3e et 4e succombèrent, respectivement,
à une péricardite et à une infection phlegmonneuse du bras abou¬
tissant — • malgré tous les traitements — à une septicémie par Pseu-
domonas, Proteus et Streptocoques.
2 Colobes vrais, Colobus verus Van Beneden, dont l’un mourut 24 h après
son arrivée, de cachexie parasitaire (strongyloïdose et trichocéphalose
graves), tandis que le second ne présenta que des lésions d’entérite
et de péricardite.
1 Entelle, Presbutis entellus (Dufr.) atteint de pseudotuberculose.
1 Mangabey enfumé, Cercocebus aethiops Schreber, atteint d’hépatite et
d’entérite.
2 Mangabeys couronnés, Cercocebus t. lunulatus (Temm.), présentant l’un
des lésions de broncho-pneumonie tuberculeuse, l’autre une con¬
gestion pulmonaire bilatérale.
— 566 —
Famille des Cebidés.
1 Singe hurleur, Alouatta seniculus L., specimen jeune, d’importation
récente, succombant à une entérite à salmonellas, accompagnée de
myocardite.
Famille des Hapalidés.
2 Singes lions dorés, Leontocebus rosalia (L.), dont l’un, cachectique
présentait de nombreux kystes au rein gauche, tandis que le second
était atteint de dégénérescence hépatique et de congestion pulmo¬
naire.
Ordre des Rongeurs.
Famille des Sciuridés.
2 Ecureuils volants, Glaucomys volans L., atteints de toxoplasmose.
Famille des Myocastoridés.
2 Ragondins, Myocastor coypus Molina, succombant respectivement à
une pleuro-pneumonie et à une infection tuberculeuse rénale.
Famille des Dasyproctidés.
2 Agoutis, Dasyprocta aguti (L.), dont l’un présentait des lésions con¬
gestives des poumons et de l’intestin tandis que le second succombait
à une tuberculose pulmonaire.
Ordre des Artiodactyles.
Famille des Suidés.
1 Pécari à collier, Dicotyles tajacu (L.), atteint de congestion pulmonaire
double.
1 Sanglier d’Europe, Sus scrofa L., mort-né.
Famille des Moschidés.
2 Porte-Musc, Moschus moschiferus L., succombant respectivement à une
gastro-entérite hémorragique, et à une Pleuro-pneumonie purulente.
Famille des Cervidés.
1 Cerf de France, Cervus elaphus L., orphelin soumis à l’allaitement
artificiel, succombant à une entérite rebelle à tout traitement.
1 Cerf Axis, Axis axis Erxleben, victime de traumatismes infligés par un
congénère et entraînant de multiples perforations abdominales.
567 —
1 Biche pseudaxis, Sika hortulorum Swinhoe, atteinte de septicémie puer¬
pérale.
6 Cerfs Sikas, Sika nippon (Temm.), victimes de la tuberculose (à loca¬
lisation pulmonaire dans un seul cas, les cinq autres étant caractérisés
par une infection des ganglions du tube digestif).
1 Daim moucheté, Dama dama (L.), atteint d’endocardite aiguë et d’abcès
des ganglions mésentériques.
Famille des Bovidés.
2 Gnous, Connochoetes taurinus (Burcbell), dont un adulte victime d’une
fracture du sacrum avec hémorragie pelvienne et un jeune, âgé de
4 jours, succombant à une septicémie colibacillaire.
1 Antilope chevaline, Hippotragus equinus (Desmarests), atteinte d’hépa-
tonéphrite ictérique, de péricardite hémorragique et d’endocardite,
paraissant liées à une septicémie mixte, à Escherichia coli et Proteus
mirabilis.
2 Cobs de Thomas, Adenota kob thomasii Sclater, l’un présentant une
néphrite et une vive congestion intestinale, l’autre succombant à des
complications septiques d’une fracture ouverte du maxillaire inférieur.
1 Damalisque à front blanc, Damaliscus p. albifrons (Burchell) succombant
à une septicémie colibacillaire, quelques jours après sa naissance (par
hystérotomie).
1 Goral, Naemorhaedus goral (Hardwick), victime de traumatismes
infligés par ses congénères et entraînant une déchirure du diaphragme
et un éclatement du foie.
1 Bouquetin de Sibérie, Capra i. sibirica Pallas, atteint de coccidiose.
2 Bouquetins des Alpes, Capra ibex Linné, mort-nés.
1 Bouquetin markhor, Capra falconeri (Wagner), mort-né.
1 Yack, Poëphagus grunniens (L.), mort-né.
Ordre des Carnivores.
Famille des Félidés.
6 Lions, Panthera leo (L.), sujets âgés chez lesquels on observa : dans
trois cas des lésions de néphrite chronique, dans deux cas de la pleuro¬
pneumonie tuberculeuse, et dans le dernier un pyomètre colibacillaire
accompagné de péritonite.
1 Serval, Leptailurus serval (Schreber), succombant lui aussi à une
néphrite.
Famille des Viverridés.
De lourdes pertes ont été enregistrées parmi les spécimens de cette
famille où a sévi une épizootie de maladie de Carré. Celle-ci entraîna la
disparition de 8 Paradoxures, Paradoxurus hermaphroditus Schreber,
— 568 —
en dépit des traitements institués contre la maladie elle-même (sérum
spécifique) ou les infections secondaires (antibiotiques divers, toniques
généraux, etc.). De même, le virus se révéla mortel pour : 2 Genettes
d’Europe, Genetta genetta (Linné), 3 Genettes tigrines, Genetta tigrina
fieldiana Du Chaillu, 1 Genetta maculata Gray, 1 Genetta servalina Pucheran.
Les pertes ayant une autre cause que cette maladie sont très limitées ;
ce sont celle d’une Nandinie, Nandinia binotata (Gray) atteinte d’endo¬
cardite et de myocardite, et d’une « Mangouste de Madagascar », Mungo-
dictis sp, présentant une dégénérescence graisseuse du foie.
Famille des Mustélidés.
1 Blaireau, Meles meles (Linné), mourut de toxi-infection gangréneuse à
la suite d’une morsure par un congénère, à la base de la queue.
1 Martre, Martes martes (Linné), succomba à une endocardite végétante
chronique.
1 Fouine, Martes foina (Erxleben), fut victime d’une septicémie, après
morsure par un congénère.
1 Vison, Mustela lutreola L., présenta des signes de septicémie et des
lésions de pancréatite et de dégénérescence hépatique.
Famille des Procyonidés.
2 Coatis ordinaires, Nasua narica L., furent indéniablement victimes de la
maladie de Carré ; dans trois autres cas, il est seulement possible que
le virus ait été à l’origine des lésions observées (pleuro-pneumonie,
œdème pulmonaire aigu, entérite hémorragique).
1 Raton laveur, Procyon lotor (Linné), mourut d’une cirrhose hépatique
avec ascite et hydrothorax.
Famille des Canidés.
1 Chien viverrin, Nyctereides procyonoïdes (Gray), très âgé, succomba à
l’habituelle néphrite chronique des vieux carnivores, qui était
accompagnée d’une myocardite chronique.
2 Chacals, Canis aureus (Linné), présentèrent aussi des lésions rénales et
cardiaques chroniques.
1 Dhole, Cuon alpinus (Pallas), victime d’une septicémie à streptocoques,
présentait des lésions de péricardite, endocardite et myocardite et la
mort survint par œdème aigu du poumon.
Ordre des Perissodactyles.
Famille des Equidés.
1 Kiang, Hemionus kiang Morkroft, ayant vécu 22 ans en captivité,
présenta des foyers de sclérose hépatique, une ulcération de la
— 569 —
muqueuse stomacale et des plages ischémiées dans le parenchyme
pulmonaire.
Ordre des Marsupiaux.
Famille des Macropodidés.
1 Wallaby de Bennett, Macropus ruficollis Benetti Gould, succomba à
une congestion pulmonaire double.
Observations sur les causes de la mortalité.
Le tableau II donne la répartition des principales causes de mortalité
et la fréquence des lésions des divers appareils.
Tableau II.
De cet exposé, il ressort d’abord que la seule maladie à virus (maladie de
Carré) ayant sévi à la Ménagerie est responsable d’une forte proportion
des pertes enregistrées. Il n’est pas inutile de souligner que, si cette
infection a pu s’introduire et se développer sous une forme épizootique
parmi les carnivores hébergés à la Petite Singerie, c’est en grande partie
parce que ce bâtiment vétuste ne comporte aucune installation permettant
d’exposer artistiquement les animaux à la vue du public tout en les met¬
tant à l’abri d’une contagion, toujours possible par contact direct, et que
- — d’autre part — les cages très anciennes abritant les animaux se prêtent
— 570 —
fort mal (pour ne pas dire « pas du tout ») à l’application des mesures élé¬
mentaires d’hygiène, en cas d’infection.
On peut noter ensuite le caractère stationnaire de la mortalité par tuber¬
culose, la diminution des pertes dues à la pseudo-tuberculose, celle aussi
des maladies parasitaires et des accidents.
II. — Oiseaux.
Au cours de l’année 1963, sur 951 oiseaux enregistrés dans les collections
de la Ménagerie, les pertes ont été de 163 sujets dont 54 sur 196 récemment
incorporés.
La répartition mensuelle de la mortalité, par catégorie, est présentée
dans le tableau III.
Tableau III.
La liste des pertes, établie par ordre zoologique, avec indications de leurs
causes, est la suivante :
Ordre des Ciconiipormes
Famille des Ardéidés.
4 Aigrettes, Egretta garzetta (L.), atteintes respectivement de rouget,
de tuberculose, de parasitisme par acanthocéphales (avec perfo¬
rations intestinales et péritonite) et enfin de cachexie.
1 Héron crabier, Ardeola ralloïdes fScopoli), atteint de péricardite.
4 Bihoreaux, Nycticorax nycticorax (L.), dont deux sont cachectiques,
sans autre lésion, le troisième est victime d’une hémorragie interne
et le quatrième de la tuberculose.
1 Héron pourpré, Ardea purpurea L., succombe à une myocardite à son
retour d’une exposition d’oiseaux organisée par le Service de Pro¬
tection de la nature !
— 571 —
1 Héron goliath, Ardea goliath Cretzch., meurt brutalement et ne présente
aucune lésion macroscopique autre qu’une légère hémorragie du rein
gauche.
2 Savacous, Cochlearius cochlearius (L.), sont victimes d’une septicémie
foudroyante.
Famille des Ciconiidés.
4 Cigognes blanches, Ciconia ciconia (L.), présentent respectivement des
lésions d’aspergillose, d’arthrite fémorotibiale (accompagnée de péri¬
cardite), d’entérite hémorragique et de traumatismes infligés par une
oie armée de Gambie.
1 Cigogne d’Abdim, Sphenorhynchus abdimii (Licht.), est victime des
rigueurs de l’hiver provoquant une gelure grave des pieds.
Famille des Plataleidés.
2 Spatules roses, Ajaja ajaja (L.), présentent, l’une des lésions d’endo¬
cardite végétante chronique, l’autre de la cachexie.
3 Ibis rouges, Guara rubra (L.), succombent respectivement à la tuber¬
culose, à une endocardite chronique et à une péricardite compliquée
d’œdème pulmonaire.
1 Ibis blanc, Guara alba (L.), meurt d’entérite hémorragique.
Ordre des Ansériformes.
Famille des Phoenicoptéridés .
1 Flamant rose, Phoenicopterus antiquorum Temminck, présente d’impor¬
tantes hémorragies internes au niveau des articulations coxofémorales
et fémorotibiales.
Famille des Anatidés.
1 Oie armée de Gambie, Plectropterus gambensis (L.), présente des lésions
de sénilité, myocardite et endocardite chronique.
1 Oie des Andes, Chloëphaga melanoptera (Eyton), succombe à une périto¬
nite consécutive à une ponte abdominale.
1 Brante rousse, Netta rufina (Pallas), meurt quelques heures après
l’éclosion.
\ Bernache nonnette, Branla leucopsis (Bechstein), est atteinte de péri¬
cardite et de dégénérescence hépatique.
4 Canards à faucilles, Anas falcata Georgi, dont deux sont tués par un
canard casarca, un autre est atteint de myocardite et d’endocardite
chronique, le dernier est retrouvé en état de putréfaction.
1 Casarca roux, Casarca ferruginea (Pallas), atteint de blessures mul¬
tiples, succombe à une hémorragie hépatique.
— 572 —
1 Canard souchet, Spatula clypeata (L.) ; atteint d’hépatite, meurt trois
jours après l’éjointage.
2 Sarcelles de Formose, Anas formosa Georgi, l’une est atteinte d’hépa¬
tite, l’autre succombe à l’amputation d’une aile.
2 Sarcelles de Coromandel, Nettapus coromandelianus (Gmelin), dont
l’une meurt cachectique et l’autre présente une entérite hémorragique
1 Sarcelle de Madagascar, Nettapus auritus Boddaert, est atteinte d’as¬
pergillose.
1 Sarcelle d’été, Anas querquedula L., est atteinte de salmonellose.
1 Grèbe, Poliocephalus r. ruficollis (Pallas) est retrouvé noyé quelques
jours après son arrivée.
1 Dendrocygne veuf, Dendrocygna viduata (L.), est atteint de tuberculose.
Ordre des Lariformes.
Famille des Laridés.
1 Sterne, Sterna albifrons Pallas, succombe à la suite d’une fracture
du tarse.
2 Goélands argentés, Larus argentatus Pont, meurent l’un atteint d’hé¬
patite, l’autre de tuberculose.
Ordre des Charadriiformes.
Famille des Charadriidés.
1 Huitrier-pie, Haematopus ostralegus L., recueilli blessé, succombe à
une fracture de l’aile.
"2 Avocettes, Recurvirostra avosetta L., meurent de dénutrition.
1 Chevalier combattant, Philomachus pugnax L., est tué par un Hocco.
4 Bécasseaux variables, Calidris alpina (L.), sont tués par des Touracos.
Famille des Glaréolidés.
3 Pluvians, Pluvianus aegyptius L., sont tués par des prédateurs, pro¬
bablement des rats.
Ordre des Gruiformes.
Famille des Gruidés.
1 Grue cendrée, Grus grus (L.), est atteinte de tuberculose.
1 Grue de Numidie, Anthropoïdes virgo (L.), est également atteinte de
tuberculose.
— 573
Famille des Rallidés.
3 Poules sultanes, Porphyrio porphyrio (L.), sont atteintes de tubercu¬
lose avec des localisations aux membres inférieurs.
3 Poules d’eau d’Europe, Gallinula chloropus (L.), présentent les lésions
d’une cachexie de dénutrition.
Ordre des Galliformes.
Famille des Phasianidés.
1 Faisan d’Edwards, Lophura edwardsi (Oustalet), est atteint de tuber¬
culose.
2 Faisans de Vieillot, Lophura ignita rufa (Raffles), présentent respecti¬
vement une hétérakidiose et une tuberculose généralisée.
1 Faisan de Swinhoe, Lophura swinhoei (Gould), est atteint de tuberculose.
2 Faisans de Raynaud, Lophura leucomelana lineata (Vigors), sont
victimes l’un de la tuberculose, l’autre d’une septicémie à colibacilles.
1 Faisan prélat, Lophura diardi (Ronaparte), est également atteint de
tuberculose.
1 Faisan à collier, Phasianus colchicus torquatus Gmelin, est atteint d’hé¬
patite.
2 Faisans de Lady Amherst, Chrysolophus amherstiae (Leadb.) et
2 Faisans dorés, Chrysolophus pictus (L.), sont tous quatre atteints de
tuberculose.
2 Faisans d’Elliot, Syrmaticus ellioti (Swinhoe), l’un, mâle, est tué par
d’autres faisans, l’autre, femelle, succombe à une ponte abdominale
compliquée de péritonite.
1 Faisan vénéré, Syrmaticus reevesi (Gray), est atteint de tuberculose.
1 Eperonnier chinquis, Polyplectron h. hicalcaratum (L.), succombe à une
pneumonie.
1 Eperonnier de Napoléon, Polyplectron b. emphanum Temminck, succombe
à la tuberculose.
1 Hoki bleu, Crossoptilon auritum (Pallas), présente une tuberculose
généralisée.
1 Poule de Sonnerat, Gallus sonnerati (Temminck), est également atteinte
de tuberculose.
1 Perdrix grise, Perdix perdix (L.), meurt cachectique le lendemain de
son arrivée.
1 Perdrix des bambous, Bambusicola fytchi Anderson, meurt des suites
de traumatismes crâniens.
3 Cailles de Chine, Excalfacloria chinensis (L.), sont tués par des Toura-
cos et des Chevaliers combattants.
— 574 —
2 Paons, Pavo cristatus L., dont l’un est atteint de tuberculose, l’autre
ne présente que des lésions de sénilité.
3 Paons spicifères, Pavo muticus L., sont tous atteints de tuberculose.
Famille des Numididés.
1 Pintade vulturine, Acryllium vulturinum (Hardw.), est atteinte d’hété-
rakidiose.
Famille des Cracidés.
1 FIocco mitu, Mitu mitu (L.), succombe à la pasteurellose.
Ordre des Columbiformes.
Famille des Columbidés.
1 Colombe turvert indienne, Chalcophaps indica L., présente un parasi¬
tisme intestinal massif par Nématodes.
1 Colombe lophote, Ocyphaps lophotes (Temminck), est tuée par ses congé¬
nères.
3 Colombes poignardées, Gallicolumba luzonica (Scopoli), dont deux suc¬
combent à des traumatismes et la dernière à une occlusion intestinale
provoquée par une pelote de Nématodes.
1 Colombe péruvienne, Columbigallina cruziana Prévost, est atteinte
d’entérite hémorragique et de congestion pulmonaire.
5 Pigeons verts, Vinago australis (L.), cachectiques, sont tous atteints
d’entérite avec hépatite et présentent en outre un parasitisme
instestinal par Railletina.
1 Goura couronné, Goura coronata (L.), âgé de deux mois, tombe du nid et
se noie dans un petit bassin.
3 Tourterelles, Streptopelia risoria (L.), dont l’une succombe à des trau¬
matismes crâniens, les deux autres présentent une dégénérescence
hépatique.
1 Tourterelle diamant, Geopelia cuneata (Latham), est tuée par ses con¬
génères.
1 Tourterelle des Galapagos, Nesopelia galapagensis (Gould), est atteinte
d’hépatite et présente en outre un foyer hémorragique au niveau du
poumon droit.
Ordre des Accipitriformes.
Famille des Accipitridés.
6 Buses variables, Buteo buteo (L.), toutes d’arrivée récente, succombent,
pour trois d’entre elles à des traumatismes, les trois autres meurent
cachectiques.
— 575
Ordre des Strigiformes.
Famille des Strigidés.
1 Chouette hulotte, Strix aluco L., de capture récente, meurt cachectique.
2 Moyens-ducs, Asio otus (L.), meurent de dénutrition peu après leur
arrivée.
Famille des Tytonidés.
2 Effraies, Tyto alba (Scopoli), jeunes capturés récemment, sont atteints
d’entérite hémorragique.
Ordre des Psittaciformes.
Famille des Psittacidés.
1 Ara macao, Ara macao L., est tué par un paradoxure échappé de sa cage.
3 Cacatoès à huppe jaune, Cacatua sulfurea (Gmelin), dont l’un succombe
à une fracture de l’aile, les deux autres sont atteints de salmonellose
8 Cacatoès des Moluques, Cacatua moluccensis (Gmelin), dont six sont
atteints de salmonellose et deux de pseudotuberculose.
1 Perroquet « You You », Puïcephalus senegalus (L.), succombe à entérite
hémorragique.
3 Perroquets Jaco, Psittacus erithacus L., dont l’un succombe à une indi¬
gestion ingluviale, les deux autres sont atteints de salmonellose.
5 Loris des Moluques, Lorius flavopalliatus Salv., dont quatre présentent
une hépatite, le dernier est tué par ses congénères.
1 Perruche de Stanley, Platycercus icterotis (Temminck), meurt cachectique
Ordre des Cuculiformes.
Famille des Musophagidés.
1 Touraco, Turacus persa (L.), meurt d’une hémorragie méningée à la
suite d’une capture.
Ordre des Piciformes.
Famille des Rhamphastidés.
1 Toucan à bec vert, Rhamphastos discolorus L., est atteint de Salmonel¬
lose.
1 Toucan Toco, Rhamphastos toco P. L. S. Muller, succombe à une septi¬
cémie à streptocoques.
1 Toucan à carène, Rhamphastos piscivorus L., est atteint de Salmonellose.
— 576 —
Ordre des Coraciadiformes.
Famille des Bucérotidés.
1 Calao cassidix, Cranorrhinus cassidix (Temminck), dont l’autopsie
révèle des lésions d’hépatite et d’entérite hémorragique.
Ordre des Passeriformes.
Famille des Sturnidés.
1 Merle métallique, Lamprocolius purpureus (Muller), succombe à des
traumatismes crâniens.
1 Mainate religieux, Gracula religiosa L., présente des lésions d’entérite
hémorragique.
Famille des Plocéidés.
1 Veuve dominicaine, Vidua serena (L.), présente à l’autopsie des rup¬
tures des vaisseaux coronaires.
Famille des Tanagriidés.
2 Tangaras évêques, Tanagra episcopus L., dont l’un présente une hépa¬
tite, le second est retrouvé en putréfaction.
Famille des Fringillidés.
2 Cardinaux, Cardinalis cardinalis (L.), l’un est atteint d’hépatite et
l’autre succombe à des traumatismes crâniens.
Famille des Turdidés.
1 Merle, Turdus merula L., est atteint d’hépatite.
Famille des Irénidés.
1 Faux Drongo, Irena puella (L.), meurt cachectique.
Famille des Corvidés.
1 Corneille noire, Corvus corone L., jeune sujet, succombe après quelques
jours de captivité.
1 Pie d’Argentine, Cyanocorax chrysops (Vieillot), révèle à l’autopsie
une entéro-hépatite.
Le tableau IV donne la répartition des principales causes de mortalité.
— 577
Tableau IV.
Nombre de cas-
Tuberculose .
Pseudotuberculose .
Maladies microbiennes /' Pasteurellose .
Salmonellose .
Rouget .
,, , . . ( Aspergillose .
Maladies parasitaires „ , • ■
r ( Helminthiases .
i Lésions du Péricarde . .
Affections de l’appareil circulatoire 5 Lésions du Myocarde . .
[ Lésions de l’Endocarde
Affection de l’appareil respiratoire .
.... ( Lésions intestinales....
Affections de 1 appareil digestif j L6sions hépatiques .
Affections des séreuses péritonéales.
Traumatismes et accidents divers . .
Maladies de la nutrition et cachexie
27
2
1
13
1
2
9
4
4
4
4
10
18
3
36
18
Observations sur les causes de la mortalité.
Les constatations précédentes nous amènent à faire les remarques
suivantes :
1° Quoique en régression, le nombre de cas de tuberculose est encore
élevé, notamment dans l’effectif des faisans.
2° Diminution très sensible des cas de pseudotuberculose dans les
locaux soumis à une désinfection périodique par aérosoliseurs.
3° Par contre, la dénutrition et les traumatismes divers représentent
les principales causes de mortalité surtout chez les oiseaux capturés ou
recueillis qui nous sont confiés souvent en très mauvais état.
III. — Reptiles.
Ordre des Crocodiliens
Famille des Crocodilidés.
2 Crocodiles du Nil, Crocodilus niloticus Laurenti, tués par leurs congé¬
nères.
2 Alligators, Alligator mississipiensis (Daudin), présentent une péritonite
consécutive à des morsures de crocodiles.
578 —
Ordre des Squamata.
A. — Sous-ordre des Sauriens.
Famille des Agamidés.
5 Fouette-queue, JJromastix acanthinurus Bell, meurent de dénutrition
avec épanchement séreux péritonéal et présence de foyers de nécrose
hépatique.
Famille des Varanidés.
2 Varans du Nil, Varanus niloticus (L.), présentent l’un de l’hydroca-
chexie, l’autre un parasitisme intestinal à cestodes et nématodes.
Famille des Lacertidés.
1 Lézard vert, Lacerta viridis (Laurenti), est atteint de dégénérescence
hépatique.
1 Lézard ocellé, Lacerta lepida Daudin, est retrouvé en état de putré¬
faction.
B. — Sous-ordre des Ophidiens.
Famille des Boïdés.
3 Pythons de Seba, Python sehae (Gmelin), présentent de nombreux
ulcères intestinaux avec parasitisme massif à cestodes, l’un d’eux
présentant en outre un parasitisme erratique par Porocéphales au
niveau des poumons.
1 Python molure, Python molurus (L.), présente une infestation intestinale
massive par des Cestodes.
Famille des Colubridés.
10 Couleuvres d’Amérique :
3 Thamnophis sauritus proximus (Linné),
1 Coluber constrictor Linné,
2 Natrix grahami Baird et Girard,
4 Masticophis flagellum (Shaw),
meurent de dénutrition et sont toutes plus ou moins infestées de Néma¬
todes et de Cestodes intestinaux.
Famille des Vipéridés.
3 Crotales, Crotalus atrox Baird et Girard, atteints de pneumonie, pré¬
sentent en outre un parasitisme intestinal massif par Nématodes.
579 —
3 Moccasins d’eau, Agkistrodon piscivorus Beauvois, meurent cachec¬
tiques.
Observations sur les causes de la mortalité.
Les traumatismes consécutifs à des batailles résultant d’un manque
d’espace vital et le parasitisme sont les principales causes des pertes
enregistrées cette années dans les collections de reptiles.
37
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 37 — N® 4, 1965 (1966), pp. 580-592.
RAPPORT SUR LA MORTALITÉ
ET LA NATALITÉ ENREGISTRÉES
AU PARC ZOOLOGIQUE DE PARIS
PENDANT VANNÉE 1963
Par J. NOUVEL, J. RINJARD, P. CIARPAGLINI,
M. A. PASQUIER
A. — MORTALITÉ
I. — Mammifères.
L’effectif de 553 têtes le 1er janvier 1963 est ramené à 537 tètes le
31 décembre ; au cours de l’année 1963 nous avons perdu 154 mammifères
se décomposant en 81 adultes acclimatés, 12 sujets récemment incorporés
(sur un total de 52), 18 sujets nés au Parc Zoologique et âgés de 10 jours
à 6 mois et 43 mort-nés ou nouveau-nés âgés de moins de 10 jours.
La répartition de cette mortalité par catégorie et par mois est donnée
dans le tableau I.
Tableau I.
— 581 —
Dans le tableau II nous indiquerons, par espèce et selon l’ordre zoolo¬
gique, le nombre des naissances et le nombre des morts en tenant compte
de chacune des catégories ci-dessus définies.
Nous donnerons ensuite une brève étude des principales causes de
mortalité.
Tableau II.
— 582 —
— 583 —
Principales causes de la mortalité.
1° Maladies à virus. — Le coryza gangréneux des Bovidés, qui avait
sévi en 1962 chez les bisons d’Amérique, cause la mort d’une femelle qui a
présenté des signes cliniques et des lésions tout à fait identiques à ceux
que nous avions observés chez les trois sujets morts l’an dernier, et décrits
dans notre rapport de 1962.
2° Tuberculose. — A causé la mort de 12 Mammifères : tuberculose
étendue à plusieurs organes (miliaire chez un tapir terrestre, caséeuse
chez un ours à longues lèvres et un éland du cap), tuberculose pulmonaire
(miliaire chez un guépard, une panthère d’Afrique et un nylgaut, caséeuse
chez une biche wapiti), pleuro-pneumonie chez une panthère des neiges,
une biche de Virginie et un ragondin, pleuro-pneumonie associée à des
lésions miliaires du foie chez une loutre d’Europe, tuberculose des ganglions
lymphatiques du mésentère chez une gazelle de Soemmering.
3° Maladies parasitaires. — Nous avons observé 3 cas de strongyloïdose
( Strongyloïdes slercoralis ) , dont un a provoqué une pneumonie mortelle
chez un chimpanzé, deux autres ont évolué sur des gibbons à mains
blanches, un cas d’ancylostomose intestinale chez un atèle métis, un cas
d’ascaridiose massive chez un ours du Japon, deux cas de coccidiose
intestinale, due à Eimeria arloingi chez une chèvre naine d’Afrique et un
mouflon de Corse ; nous avons enfin constaté, à l’autopsie d’une gazelle
d’Heuglin, une péricardite et une pneumonie causées par des kystes para¬
sitaires en voie de dégénérescence.
— 584 —
4° Traumatismes et Accidents divers. — Ils sont beaucoup moins nom¬
breux (12 cas) que les années précédentes.
Un hippopotame amphibie est tué par la femelle deux jours après la
mise-bas ; une gazelle de Thomson et un cerf cochon sont victimes d’un
accident de capture. Les luttes entre sujets de même espèce entraînent
la mort de deux macaques et d’un atèle métis.
Le comportement agressif de certains mâles adultes est responsable
de la mort d’un jeune mouflon à manchettes et d’un jeune nylgaut mâles,
et de quatre femelles (mouflon à manchettes, gazelle de l’Inde, biche axis,
biche wapiti).
5° La répartition des causes de la mortalité est indiquée dans le
tableau III.
Tableau III.
Causes de la Mortalité 1
Nombre de cas
Maladies à virus .
Maladies microbiennes spécifiques (sauf tuberculose)
Tuberculose .
Maladies parasitaires .
1
0
12
8
Affections non spécifique :
1) Appareil digestif et glandes annexes :
— Cavité buccale — Muscles masséter — Pharynx .
Abcès .
Stomatite-gengivite .
— Estomac .
Météorisation spumeuse .
Surcharge gastrique .
Gastro-entérite hémorragique .
Gastrite suppurée (abcès) .
Tumeur avec perforation de l’organe et périto¬
nite .
— Intestin .
Entéro-toxémie .
Congestion intestinale — entérite.
Entérite hémorragique .
Entérite ulcéreuse .
Entérite pseudo-membraneuse....
Entérite suppurée (abcès) .
■ — Foie .
Hépatite aiguë .
Hépatite accompagnée d’ictère. . .
5
1
1
3
1
3
1
1
8
1
1
1
1
1
2
1. Certains animaux, porteurs de lésions multiples, figurent sous plusieurs rubriques.
— 585 —
Causes de la mortalité
Nombre de cas
Hépatite chronique :
— Dégénérescence hépatique .
— Hépato-néphrite .
— Cirrhose .
2) Appareil respiratoire :
— Sinus :
Sinusite .
— • Poumons :
Congestion pulmonaire .
Pneumonie — Broncho-pneumonie .
Plcuro-pneumonie .
3) Appareil circulatoire :
— Myocarde.
Myocardite chronique .
4) Appareil urinaire :
— Reins :
Néphrite aiguë .
Néphrite chronique .
— ■ Vessie :
Rétention urinaire .
5) Appareil génital :
Dégénérescence polykystique de l’ovaire .
Prolapsus du vagin .
Pyomètre .
Gémellité dystocique ayant nécessité une hysté¬
rotomie .
Rétention foetale avec macération et septi¬
cémie puerpérale .
6) Grandes séreuses :
— Péritoine :
Péritonite .
4
9
2
1
6
3
3
5
1
2
1
1
1
1
1
1
5
7) Système réticulo-endothélial :
— Rate :
Splénite suppurée .
8) Appareil locomoteur (origine non traumatique) :
— - Articulations :
Arthrite suppurée .
— 586
Causes de la mortalité
Nombre de cas
9) Système nerveux :
Méningo-encéphalite consécutive à une pano¬
phtalmie .
Crises rabiformes .
Hémiplégie .
Paraplégie (sénilité) .
1
1
1
1
Maladies de la nutrition .
Cachexie — hydrocachexie
Rachitisme .
Accidents de l’acclimatement .
Traumatismes et accidents divers .
8
6
2
2
12
If. — Oiseaux.
L’effectif passe de 700 têtes le 1er janvier 1963 à 724 le 31 décembre.
Au cours de l’année 1963 nous avons perdu 120 oiseaux, dont 61 adultes
acclimatés, 26 sujets récemment incorporés aux collections (sur un
total de 107), 6 sujets âgés de 1 à 6 mois, et 27 nouvellement éclos.
La répartition mensuelle de la mortalité est donnée par catégorie et
par mois dans le tableau IV.
Tableau IV.
— 587 —
Le tableau V indique, pour chaque espèce, énumérce dans l’ordre zoolo¬
gique, le nombre des naissances et le nombre des sujets morts dans chacune
des catégories qui ont été définies ci-dessus.
Nous analyserons ensuite les principales causes de la mortalité.
Tableau V.
— 588 —
— 589 —
Charadrüfobmes
Chionis alba (Gmelin) .
Haematopus ostralegus L .
Ralliformes
Porphyrio madagascariensis (La
tham) . ’
Anthropoïdes virgo (L.) . "
Balearica pavonina regulorum
(Bennett) .
K
O
O
«
MORTALITÉ
Jeunes
Morts
en
coquilles
A DULTES
Principales causes de la mortalité.
1° Maladies microbiennes spécifiques. — Une septicémie à bacille du
rouget (Erysipelothrix insidiosa) qui a causé la mort de deux manchots
papou, d’un gorfou sauteur, et d’un canard carolin 1.
2° Tuberculose. ■ — ■ Un cas de tuberculose miliaire du foie et de la rate a
été constaté à l’autopsie d’une sarcelle du Brésil.
3° Maladies parasitaires. — Nous avons relevé sept cas d’aspergillose :
généralisée chez un manchot papou, localisée aux sacs aériens chez un
autre sujet de cette espèce, aux poumons chez un manchot royal, un
manchot papou, un canard vapeur, une sarcelle du Cap et un ara ararauna.
Nous avons aussi observé trois cas d’échinuriose (Echinuria uncinata)
du ventricule succenturié chez deux cygnes muets et une sarcelle à collier,
quatre cas de parasitisme intestinal, dont deux entérites ( Ilymenolepis
sp.) chez un flamant du Chili et un fuligule morillon, et deux typhlites
(Heterahis sp.) chez un petit pingouin, et chez un paon bleu qui était
aussi atteint d’une candidose hucco-pharyngée.
4° Traumatismes et Accidents divers : atteignent presque le même
nombre (27 cas) que l’année dernière.
Une autruche n’a pu survivre à une fracture de l’extrémité inférieure du
tibio-tarse. Un flamant nain succombe deux jours après avoir été éjointé ;
une poule sultane de Madagascar et un ibis blanc sont victimes d’accidents
de contention.
1. Septicémie à bacille du rouget chez des Manchots en captivité par J. Prot-Lassalle
et J. Nouvel — Rec. Méd. Vét., 1964, 140, 33-36.
590
tri jeune casarca de Paradis s’étrangle entre un grillage et un rocher
Six jeunes cygnes muets souillent leur duvet et succombent pendant
la nuit.
Un goéland argenté est atteint d’une gangrène des pattes, provoquée
par un fil de nylon fortuitement enroulé autour de celles-ci.
Plusieurs oiseaux meurent pendant les jours les plus froids de l’hiver :
deux hérons bihoreaux, trois ibis rouges, un dendrocygne de Java, un
huîtrier pie et un paon bleu récemment incorporé dans nos collections.
La mort de trois oiseaux est imputable à des Mammifères : deux canards
vapeur sont capturés et blessés par les phoques avec lesquels ils vivaient,
et une sarcelle formose, échappée de son bassin, se pose sur le plateau des
macaques qui la tuent.
Les rivalités entre mâles d’une même espèce entraînent la mort d’un
marabout de l’Inde, d’un flamant du Chili, d’un canard mandarin et d’un
faisan à collier.
5° La répartition des causes de la mortalité est indiquée dans le
tableau VI.
Tableau VI.
Causes de la mortalité
Nombre de cas
Maladies à virus .
Maladies microbiennes spécifiques (sauf tuberculose) .
Tuberculose .
Maladies parasitaires .
Affections non spécifiques :
1) Appareil digestif et glandes annexes :
— Intestin :
Entérite hémorragique .
— Foie :
Hépatite aiguë .
Hépatite suppurée (abcès) .
Hépatite chronique : dégénérescence hépatique
2) Appareil respiratoire :
— Poumons :
Congestion pulmonaire .
Abcès du poumon .
3) Appareil circulatoire :
— Myocarde :
Hypertrophie et dilatation du cœur .
Myocardite chronique .
0
4
1
15
7
1
2
8
3
1
2
3
1. Certains oiseaux, porteurs de lésions multiples, figurent sous plusieurs rubriques.
591 —
B. — NATALITÉ
L’année 1963 a été une année peu favorable aux naissances.
Nous n’avons obtenu chez les Mammifères que 132 jeunes, dont il ne
restait que 71 sujets vivants dans nos collections au 31 décembre 1963.
En effet, 13 étaient mort-nés, 30 sont morts avant 10 jours et 14 avant
l’âge de 6 mois.
Chez les oiseaux 69 éclosions ont été observées, mais 3 oiseaux sont
morts à la sortie de la coquille, 24 avant la fin du 1er mois et 6 entre 1 et
6 mois, 36 oiseaux étaient présents dans nos collections à la fin de l’année.
Le tableau VII donne la répartition mensuelle des naissances chez les
Mammifères et les Oiseaux et il faut se reporter aux tableaux II et V pour
retrouver leur nombre par familles et espèces.
— 592 —
Tableau VII.
Parmi les naissances de Mammifères nous signalons particulièrement
celles d’un chimpanzé mâle, et d’un okapi femelle. Cette dernière, est la
troisième issue du couple importé du Congo qui nous a déjà donné deux
femelles et un mâle
Nous avons obtenu pour la première fois la naissance d’un petit panda
mâle ; il pesait 93 g, mais il n’a malheureusement vécu que quelques
heures.
Nous avons eu aussi un assez grand nombre de naissances d’Antilopinés
et de Cervidés
En plus des mort-nés signalés dans nos tableaux nous avons eu à déplorer
les avortements de deux zèbres de Hartmann, d’un yack, d’un renne et
d’un hippopotame nain.
L’hiver et le printemps, particulièrement froids, n’ont pas aidé l’éclo¬
sion des espèces qui se reproduisent normalement en hiver (oie céréopse,
cygne à cou noir) ; elles ont pondu à plusieurs reprises, mais n’ont pas
couvé.
Parmi les éclosions d’Anatidés citons celles d’oie à tête barrée, de
tadorne, de casarca de Paradis, de nette rousse, de canard à bec tacheté
et de sarcelle du Brésil.
Les flamants que nous avons placés dans les conditions les plus proches
de leur biotope naturel ont retrouvé, en 19G3, le même lieu de ponte,
nous avons dénombré 25 nids et 15 œufs ; un flamant rose et un flamant
du Chili sont nés respectivement le 22 juin et le 15 juillet.
Nous signalons des pontes, assez rares en captivité, chez les Ciconiidés
(tantale d’Afrique) et chez des Threskiornithidés (ibis sacré et ibis chauve).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 4, 1965 (1966), pp. 593-598.
UNE NOUVELLE ESPÈCE DE POISSON APODE
DE LA FAMILLE DES OPHICHTHIDAE :
CAECULA (SPHAGEBRANCHUS) MONODI SP. NOV.
Par Ch. ROUX
Le Professeur Monod a bien voulu me confier, pour leur détermination,
4 exemplaires d’une même espèce de poissons apodes provenant des
récoltes du chalutier Gérard Tréca effectuées au large du Cap Vert (Sénégal)
par 150 m de profondeur. (Fond composé de sable vasard — Station
56-2-20 A. Marche-Marchad coll.)
Ces spécimens n’appartiennent à aucune espèce actuellement connue.
Nous les décrivons ici, en les dédiant au Pr. Monod, sous le nom de :
Caecula ( Sphagebranchus) monodi sp. nov.
Le nom de genre Caecula a été donné par Vahl en 1793 pour la des¬
cription de 2 espèces : Caecula apterygia et Caecula pterygera. Il définit
ainsi le genre :
« Corpus teretiusculum, alepidotum. Branchiarum apertura collaris, linearia.
Pinnae ventrales, pectorales et caudales nullae. Oculi minutissimi. »
Il donne ensuite une description assez complète de Caecula pterygera
Suivie pour Caecula apterygia de l’indication seule : « pinnis nullis », consi¬
dérant que ce caractère suffisait à la différencier de l’espèce C. pterygera.
En 1795, Blocii décrivit le genre Sphagebranchus pour l’espèce S. ros-
tratus dont une figure marque l’existence de nageoires dorsale et anale,
alors que le texte précise bien l’absence totale de nageoires au cours de la
description du genre et dans celle de l’espèce.
Les deux noms de genre ont été utilisés indifféremment par de nom¬
breux auteurs, et Sphagebranchus a eu la faveur presque générale.
C’est cependant le genre Caecula qui doit être utilisé par priorité.
Gosline (1951) évoque les difficultés de nomenclature que présente
la famille des Ophichthidae. Finalement, il la divise en 2 sous-familles :
— Myrophynae : quelques rayons de nageoire visibles autour de l’ex¬
trémité caudale.
— Ophichthinae : extrémité caudale du corps sans aucun rayon, même
si les nageoires dorsale et anale existent.
C’est à cette sous-famille des Ophichthinae qu’appartiennent nos
spécimens.
— 594 —
Je retiens pour le nom de genre Caecula la définition de Gosline :
Absence de nageoires verticales, ou bien, faiblement développées quand
elles existent. Si la dorsale est présente, elle débute en arrière du niveau
des ouvertures branchiales. Enfin, pour les espèces du Pacifique, il ajoute :
pas de pectorales. Ce caractère négatif peut, à mon sens, être étendu aux
espèces atlantiques. Gosline distingue également 2 sous-genres :
— Caecula : avec des nageoires verticales présentes même rudimentaires
— Sphagebranchus : totalement dépourvu de nageoires
Cette distinction est utile. Quant à moi, pourtant, j’aurais préféré
inverser les définitions et donner au sous-genre Caecula le caractère totale¬
ment aptère, par le fait que l’un des poissons ayant servi à Vahl pour
établir le genre Caecula était justement C. apterygia — dépourvu de
nageoires — alors que le poisson utilisé par Bloch pour créer le genre
Sphagebranchus (S. rostratus) possédait, peut-être, des nageoires verti¬
cales, si l’on se rapporte à la figure qui le représente. Néanmoins pour ne
pas compliquer encore la nomenclature, j’admets la proposition de Gos¬
line en supposant que Sphagebranchus rostratus, que l’on n’a jamais
retrouvé depuis, je crois bien, n’avait vraiment pas la moindre nageoire,
conformément au texte de Blocii.
Description de Caecula (Sphagebranchus) monodi sp. nov.
— Le corps de ce poisson apode est vermiforme, très allongé et totale¬
ment dépourvu de nageoires. Les fentes branchiales sont placées ventrale-
ment. L’extrémité caudale est quelque peu quadrangulaire.
— L’anus est situé dans la moitié antérieure du corps et la longueur
préanale pour les 3 spécimens complets est de 40,23 %, 41, 43 % et 42,13 %
de la longueur totale.
Fig. 1. — Caecula (Sphagebranchus) monodi.
Position des pores céphaliques.
— La tête est contenue environ 18,5 fois dans la longueur totale et
7,6 fois dans la longueur préanale.
— - L’œil est contenu environ 10,5 fois dans la tête. La distance préo¬
culaire est de 19,04, 20,58 et 23,52 % de la longueur de la tête pour chacun
•des 3 spécimens.
— 595 —
L’œil est situé à peu près à mi-chemin entre le bout du museau et la
commissure des mâchoires. La mandibule Se termine à peu près au niveau
du bord antérieur de l’œil.
- — Les pores céphaliques — - Le museau, relativement allongé, aplati sur
sa face inférieure, ovalaire à son extrémité, porte sur sa face supérieure
4 paires de pores préoculaires suivis d’une rangée de 5 à 6 pores épousant
le pourtour de la moitié supérieure de l’œil. Un pore intermédiaire existe
entre cette rangée oculaire et le dernier pore maxillaire.
Sur la face inférieure du museau 3 paires de pores sont prolongées
par 5 pores de chaque côté au long de la lèvre supérieure.
Dans la partie postérieure de l’espace interorbitaire s’ouvre un pore
médian.
Le long de chaque branche de la mandibule s’alignent 9 pores.
— - Les narines antérieures sont situées à demi-distance entre l’œil et le
bout du museau et en position latéro-ventrale. Elles sont tubulaires et
implantées dans une dépression circulaire en forme de cuvette bordée d’une
mince collerette très légèrement saillante.
— • Les narines postérieures consistent chacune en une fente circulaire
située au-dessus de la lèvre supérieure et séparée d’elle, juste devant l’angle
antéro-inférieur de l’œil.
Leur diamètre est environ la moitié du diamètre de la cuvette des
narines antérieures.
— - La mâchoire supérieure déborde légèrement l’inférieure en avant où
elle se prolonge par une fente médiane où pointent 1 ou 2 dents coniques
assez fortes. Faisant suite à ces dents, sur chaque côté en avant de la
Fig. 2.
Caecula ( Sphagebranchus ) monodi.
Schéma de la dentition
de la mâchoire supérieure.
mâchoire supérieure, existent 2 autres dents coniques assez fortes. Ces
dents ainsi que celles du sillon intermaxillaire ne paraissent pas devoir
être couvertes par la mandibule quand la bouche est fermée.
Dans la zone vomérienne on voit encore 1 à 2 dents un peu plus faibles.
Les maxillaires présentent 16 dents de chaque côté, unisériées, pointues
et petites.
La mandibule comporte des dents semblables à celles des maxillaires
et en même nombre.
Toutes les dents sont incurvées vers l’arrière. Les lèvres sont finement
frangées aux deux mâchoires. La langue est libre à son extrémité.
— - Les lignes latérales des côtés droit et gauche se réunissent en un canal
commun sur la nuque. Les pores sont bien visibles ; on compte de chaque
côté à partir du milieu du canal nucal 150 à 153 pores dont une dizaine
38
— 596 —
sont antérieurs au niveau des fentes branchiales. Il y a environ 70 pores
préanaux.
• — Les ouvertures branchiales sont en position ventrale, séparées par une
cloison médiane et en partie recouvertes sur le bord externe par une fine
membrane. Elles convergent vers l’avant. Un bourrelet de la paroi ventrale
dirigé d’arrière en avant et relié par une bride à la cloison médiane vient
protéger les ouvertures branchiales, jouant le rôle d’un opercule.
La région pharyngienne compte plusieurs plis longitudinaux.
Coloration rosée après conservation au formol.
J’ai dressé ci-dessous un tableau des mensurations des 3 spécimens
complets (le 4e étant très abîmé) qui ont servi à la description de cette
nouvelle espèce, ainsi que celles du type Caecula ( Sphagebranchus ) angui-
formis (Peters) décrit par Peters sous le nom Ophichthys ( Sphagebranchus )
anguiformis.
Les longueurs sont en millimètres.
Caecula (Sphagebranchus)
monodi
Ophichthys
( S phagebranchus )
anguiformis Peters
Le type de Ophichthys ( Sphagebranchus ) anguiformis Peters m’a été
très obligeamment communiqué par le Professeur Docteur Deckert de
Berlin, que je remercie bien vivement. Les références de l’étiquette sont :
« Ophichthys anguiformis Peters — 9777 — Atl. Ozean — SMS Gazelle ».
Les dimensions de ce spécimen monotypique ne correspondent pas à celles
de la description originale, qui indique une longueur totale de 260 mm
- — - en effet le poisson que j’ai reçu mesure seulement 216 mm. Pour tout le
reste, les caractères correspondent convenablement avec la description
— 597 —
spécifique : une erreur typographique a du sans doute se glisser dans le
texte de Peters 1.
Affinités de Caecula Sphagebranchus monodi :
Cet apode entre dans le groupe des Ophichthidés sans nageoires, et se
rapproche de Caecula (Sphagebranchus) anguiformis Peters, par sa forme
générale, mais en diffère par la position de l’anus situé plus en avant, la
taille des pores de la ligne latérale beaucoup plus visibles et son museau
proportionnellement plus long. Il existe dans l’atlantique oriental d’autres
Ophichthidés proches de notre espèce. M. Cadenat, en particulier, a bien
voulu me montrer quelques notes en cours de rédaction sur deux espèces
nouvelles du genre Caecula de la côte d’Afrique occidentale. Elles diffèrent
de la nôtre, principalement par les caractères de la dentition. C’est pro¬
bablement le mode de vie de ces poissons qui leur a permis d’échapper
aux engins de capture courants. Ils doivent avoir en effet des habitudes
fouisseuses comme beaucoup d’espèces de cette famille, et la forme de leur
corps leur permet de passer à travers les mailles des filets ordinaires.
Heureusement, la voracité d’autres poissons a permis de remédier à la
carence des prises et bien des apodes nous sont parvenus dans l’estomac
de leurs prédateurs.
Le type sera déposé dans les collections du Muséum National d’Histoire
Naturelle ainsi qu’un paratype.
Les collections de l’I.F.A.N. à Dakar recevront l’autre paratype.
Laboratoire des Pêches Outre-Mer.
BIBLIOGRAPHIE
Bloch, M. E., 1795. — Naturgeschichte der auslândischen Fische, 9 pts. et
atlas 1785-1795 [IX, 1795, p. 88, Sphagebranchus rostratus],
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1. Le Professeur Deckert pense qu’il s’agit d’une erreur de transcription provenant de la
grande similitude de prononciation en langue allemande entre 216 (zweihundertsechzehn)
et 260 (zweihundertsechzig). Cette hypothèse paraît très vraisemblable.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 4, 1965 (1966), pp. 599-609.
REPRODUCTION EXPÉRIMENTALE
ET HYBRIDATIONS NOUVELLES
DE TÉLÉOSTÉENS D'EAU DOUCE
EN LABORATOIRE
Par J. ARNOULT et J. SPILLMANN
La plupart des études sur le développement des Téléostéens d’eau
douce a porté surtout sur de petites espèces exotiques d’aquarium relative¬
ment faciles à conserver et à faire reproduire en captivité.
Pour les espèces européennes de poissons dulcaquicoles d’eau froide
les études ont été surtout réalisées à partir de pontes naturelles recueillies
sur les frayères, ou d’œufs de Salmonidés d’élevage.
En effet, pour beaucoup de ces espèces, on se heurte à la difficulté
d’obtenir chez les géniteurs maintenus en aquarium une maturation nor¬
male des gonades.
Devant les difficultés de se procurer, au moment précis, certains géni¬
teurs aptes à la reproduction, nous avons été amenés à envisager la cons¬
titution de lots de Poissons susceptibles de nous fournir, chaque année,
les reproducteurs indispensables aux fécondations projetées et aux essais
d’hybridation.
Les poissons qui ont servi à nos essais, proviennent de souches nées,
et élevées en acjuarium. Ce séjour en aquarium n’a duré que quelques
mois et ces poissons ont été placés, jusqu’à la maturité de leur gonades,
dans un grand bassin isolé et en plein air, où des conditions similaires
à celles de la nature ont été recréées : fond sableux, plantes aquatiques
submergées et flottantes.
Ce déplacement en bassin à air libre était indispensable pour obtenir
des sujets aptes à se reproduire. L’évolution et la maturation des glandes
sexuelles se fait en effet mal en aquarium où il est toujours difficile de
recréer des conditions d’insolation, de température et de nourriture con¬
venables.
Pour les Blageons, Telestes soufia (Risso), la maturité sexuelle est
tardive et n’est atteinte qu’à la troisième année ; cette considération est
une raison supplémentaire qui nous a fait pencher pour la solution du
plein air.
— 600 -
Techniques de fécondation artificielle.
Nous utilisons pour les Cyprinidae la méthode classique de fécondation
à sec, c’est-à-dire que nous provoquons, par une légère pression de l’ab¬
domen, l’émission du sperme et des œufs dans une cuvette de verre
ou de plastique.
Le sperme peut être étendu sur les œufs et le tout mélangé intime¬
ment à l’aide d’une plume d’oiseau par exemple, mais nous préférons faire
tomber les œufs sur le sperme, ce qui réduit au minimum le délai de
contact et de pénétration des spermatozoïdes, et évite du même coup
le gonflement inopportun des œufs mis accidentellement et prématuré¬
ment en contact avec des gouttes d’eau.
Dès que le mélange intime des œufs et du sperme est effectué, on
ajoute une faible quantité d’eau quelques instants après, pour répartir
les œufs régulièrement dans tout le fond de la cuvette et leur permettre
d’y adhérer. Cette adhérence est de plus indispensable car elle prouve que
l’œuf a été fécondé.
Quelques minutes après, cette première eau est rejetée et remplacée
par de l’eau propre et limpide, car le sperme non utilisé risquerait de
provoquer un bouillon de culture bactérien fatal pour les œufs. Quelques
centimètres d’eau suffisent pour recouvrir les œufs et il y a lieu de la rem¬
placer plusieurs fois par jour, même si elle est aérée artificiellement par
un diffuseur d’air comprimé.
Les cuvettes, si la température ambiante de la pièce s’élève par trop,
peuvent être rafraîchies par flottaison sur de l’eau courante ou être immer¬
gées dans les futurs bacs d’élevage où aération et filtration de fond sont
assurées.
Dans ce dernier cas, il est préférable de les placer verticalement, l’aéra¬
tion et le renouvellement de l’eau étant mieux assurée dans cette position.
Il est prudent, au cours de l’incubation, d’enlever à la pipette les œufs
morts, faciles à discerner par leur aspect blanc et laiteux.
La naissance des alevins est surveillée avec soin et quelques individus
témoins sont prélevés pour suivre la vitesse de résorption vitelline et il ne
faut pas pas manquer d’alimenter les bacs en nourriture vivante (larves
d’ Artemia) dès la fin de la résorption de la vésicule vitelline.
En plus des aquariums classiques, à eau courante, destinés à garder
dans les meilleures conditions les géniteurs pendant la période qui précède
la ponte, nous avons imaginé et fait construire un bassin rond où il est
possible de créer un courant d’eau circulaire.
Ce bassin s’est révélé pratique pour observer et étudier au Laboratoire
les Vertébrés et Invertébrés rhéophiles ; Pour les Poissons les résultats ont
été concluants, et nous avons obtenu, grâce à ce bac, la ponte naturelle et
réussie de Vairon, Phoxinus phoxinus.
Ce bac, construit en polyester stratifié, mesure 2 m 50 de tour et 80 cm
de diamètre, sa hauteur réelle est de 38 cm, 5, mais le niveau de l’eau est
maintenu automatiquement à 20 cm par un trop plein situé au centre.
— 601 —
Le courant d’eau, qui est assuré par une arrivée d’eau tangentielle, a été
maintenu pour nos expériences à une vitesse de rotation de 2 tours minute
Les poissons mis dans ce bac font tête au courant et se tiennent le plus
souvent à une vingtaine de centimètres de l’arrivée de l’eau. Lorsqu’ils
le désirent ils peuvent à volonté, en se rapprochant du centre, trouver
des zones de calme où ils peuvent se maintenir sans effort.
Le fond du bac est recouvert d’une grille en matière plastique qui per¬
met à la majorité des œufs d’échapper à la voracité des géniteurs.
Mise ex condition des Reproducteurs.
Cette mise en condition peut être obtenue par l’emploi de deux méthodes.
1° une méthode écologique, consistant à placer les géniteurs dans des
conditions se rapprochant le plus des conditions naturelles.
2° une méthode endocrinienne, consistant en l’utilisation d’hormones
sous forme d’injections intramusculaires.
On sait que les injections d’extraits d’hypophyse sont couramment
utilisées, en Acipensiculture notamment, pour déclencher dans des délais
déterminés, chez les Esturgeons venant frayer en eau douce, une libé¬
ration des ovules, permettant de réaliser une fécondation artificielle dans
les meilleures conditions. Pour cela, il faut prélever les hypophyses sur des
sujets dont les gonades sont matures et il est nécessaire que la femelle à
traiter soit elle-même à un stade avancé.
Pour les petites espèces dulcaquicoles françaises qui nous intéressent
plus particulièrement ici, l’opération présente certaines difficultés. Il faut
notamment pour une seule femelle à traiter préparer un extrait d’un
minimum de deux hypophyses ; la nécessité d’avoir des Sujets proches de
la maturité rend obligatoire un déplacement sur une frayère repérée à
l’avance. Passe encore si l’on envisage simplement la reproduction d’une
espèce, mais si l’on veut pratiquer une hybridation la réalisation de l’opé¬
ration pose un problème assez complexe.
Ayant eu connaissance d’un travail sur la fécondation artificielle de
Misgurnus fossilis (Cobitidae) préalablement traitée par injection d’hor¬
mone gonadotrope chorionique de mammifère, nous avons été conduits
à expérimenter avec un produit analogue de fabrication française, alors
que le produit utilisé pour la Loche d’étang était russe.
A la suite d’échange de correspondance avec le Dr. Neyfakh de l’Ins¬
titut de Morphologie animale de L’Académie des Sciences d’U.R.S.S., auteur
de cet article, il s’est avéré que l’utilisation d’hormone gonadotrope chorio¬
nique n’était possible que pour de petites espèces ; cet auteur reconnaît la
nécessité d’un minimum de 200 U rat pour un Poisson de 50 grs, ce qui rend
l’opération pratiquement sans intérêt pour des Poissons du poids d’une
Carpe mature.
Dans les pages suivantes, nous résumons les principales observations
que nous avons pu faire en cherchant à réaliser des fécondations artifi¬
cielles avec ou sans injection hormonale préalable.
— 602 —
Poissons traités aux hormones.
a) Libération spontanée des œufs.
Observation n° 1
Le 25-5-61 quatre Carassius auratus L., femelles reçoivent chacune
500 UI d’hormone gonadotrope chorionique. A ces quatre femelles, tenues
dans un aquarium à eau légèrement courante et à 16°, il est adjoint un
mâle ne donnant pas de speime et qui ne reçoit pas d’hormone. Le cou¬
rant d’eau est alors arrêté, seul l’aérateur fonctionne (air comprimé).
Le 26-5, la température de l’eau est montée à 25° mais il n’y a pas eu
de ponte. Le mâle donne un peu de sperme et jusqu’au 30 mai il ne se
passe rien.
Le 2-6, deux femelles reçoivent une nouvelle injection d’hormone, les
deux autres sont enlevées et placées dans un autre aquarium où ultérieure¬
ment elles ne pondront pas.
Le 5-6, des œufs fécondés sont récoltés dans l’aquarium des femelles
traitées. D’après l’état de développement de ces œufs, la ponte a du se
faire le 4-6 au matin, soit environ 25 à 30 heures après la seconde injection
d’hormone. Les premières éclosions ont lieu le 7-6.
Observation n° 2
Le 8-6-61, une grosse femelle de Barbus barbus (L.), qui se trouve dans
un grand aquarium avec d’autres individus de son espèce, mâles et femelles,
reçoit une injection de 2000 UI.
Le 12-6-61, elle pond dans l’aquarium, mais les œufs sont morts et il
n’y a aucune fécondation.
b) Libération provoquée des œufs.
Observation n° 1
Le 8-5-61, un mâle de Carassius auratus qui ne donnait pas de sperme,
reçoit une injection de 500 UI. Trois jours plus tard il fournit du sperme
à la pression et permet de féconder avec succès une femelle de même
espèce, et de race Shubunkin, qui libère des œufs après avoir reçu,
24 heures auparavant, une injection de 500 UI.
Observation n° 2
Le 7-6-61, une femelle de Phoxinus phoxinus (L.) reçoit une injection
de 100 UI. 24 heures plus tard elle donne des œufs morts.
Observation n° 3
Le 8-6-61, une grosse femelle de Carassius auratus de race Shubunkin
reçoit une injection de 500 UI. 24 heures plus tard elle donne des œufs
morts.
Observation n° 4
Le 13-6-61, une femelle de Macropodus opercularis (L.) reçoit une
injection de 100 UI.
— 603 —
24 heures plus tard elle donne des œufs morts. La femelle témoin
n’en donne pas.
Observation n° 5
Le 13-6-61, une femelle de Pararhodeus stymphalicus (C. V.) reçoit
une injection de 100 U I. 24 heures plus tard elle donne des œufs morts,
mais la femelle témoin en donne aussi.
Observation n° 6
Le 16-5-62, une fécondation artificielle est réalisée avec un couple de
Blageons, Telestes sou fia agassizi dont la femelle avait reçu 24 heures
auparavant une injection de 500 UI. Le mâle n’avait pas été traité, car il
donnait déjà du sperme. La presque totalité des œufs est fécondée.
Deux lots d’œufs sont formés qui sont mis à incuber dans des boites
en plexiglas, la première mise à flotter dans un aquarium à eau légère¬
ment courante, à 16°, la seconde conservée à la température ambiante,
soit 21°.
Les éclosions se font, dans le premier cas au bout de sept jours, dans le
second après quatre jours et demi seulement. Dans les deux cas les alevins
se sont ultérieurement bien comportés.
Observations n° 7 à 12
Six tentatives infructueuses sont effectuées, entre le 9 et le 29 mai
pour obtenir des œufs de Telestes fécondables, en pratiquant des
injections d’hormone gonadotrope chorionique précédées, dans deux
cas, d’une injection d’hormone gonadotrope sérique. Les injections de
l’hormone sérique, faites quarante huit heures avant celles d’hormone
chorionique, avaient pour but de hâter la maturation des œufs.
Etant donné le nombre restreint d’individus dont nous disposons pour
expérimenter, ces essais sont stoppés au moment où une femelle non
traitée, ramenée récemment de l’extérieur, nous donne de bons œufs par
simple pression de l’abdomen.
On observera que l’action de l’hormone gonadotrope sérique s’est révélée
négative dans les deux cas où nous l’avons employée. Deux échecs ne
permettent pas de porter un jugement et des essais plus nombreux doivent
être faits avant de conclure à l’inefficacité de cette hormone sur les poissons.
Poissons non traités.
a) Libération spontanée des œufs.
Observation n° 1
Le 9-6-65, une ponte se produit dans le bassin circulaire à eau courante,
cité plus haut, où ont été placés deux mâles de Phoxinus et une femelle.
Les mâles étaient en parure nuptiale depuis quelques jours. Les œufs
sont fécondés et se développent ultérieurement de façon normale. La
température de l’eau est de 17° et sa vitesse de rotation, à la circonférence,
de 2 tours minute. Les œufs sont mis à incuber dans un aquarium à filtre
— 604 —
de fond dont l’eau montera progressivement de 18 à 22°. Les premières
éclosions ont lieu à la fin du quatrième jour et le pourcentage des éclosions
est élevé. Il y avait 150 œufs fécondés qui ont donné naissance à 123 alevins.
Huit jours plus tard les alevins sont bien vivaces et font activement la
chasse aux larves d’Artemia.
b) Libération provoquée des œufs.
Les cinq observations qui suivent concernent un lot de Telestes âgés
de trois ans, ramenés ensemble le 23-5 du bassin de plein air où ils avaient
hivernés et placés en aquarium, au Laboratoire, dans de l’eau légèrement
courante depuis le 24-5. Ces géniteurs étaient nés eux-mêmes au Labo¬
ratoire à la suite d’une fécondation artificielle.
Observation n° 1
Le 31-5-65, une femelle libère des œufs par pression exercée sur l’ab¬
domen. L’aspect de ces œufs est d’un blanc laiteux. La fécondation
par un mâle de l’espèce ne donne rien et les œufs se décomposent rapide¬
ment.
Observation n° 2
Le 1-6-65 une femelle donne aussi des œufs qui ne se fécondent pas, ne
collent pas et finissent par se désagréger.
Observation n° 3
Le 1-6-65, une autre femelle donne des œufs de bon aspect et qui
collent bien après la fécondation. Les œufs se développent normalement.
Au bout de 48 heures on aperçoit les embryons formés et enroulés autour
du vitellus, certains sont déjà mobiles. Les premières éclosions sont cons¬
tatées le 6-6, soit à la fin du 5e jour. Le 7-6 on constate la présence de
nombreux alevins nouvellement éclos. Malheureusement, à la suite d’uns
aération insuffisante et d’une élévation de température, on trouve morts,
le 8 au matin, la plus grande partie des alevins éclos. Il n’en reste que
17 qui, par la suite, s’élèveront bien.
Observation n° 4
Le 8-6-65, une femelle donne des œufs qui sont fécondés avec succès
et les œufs, mis à incuber à 18-19° éclosent le 6e jour.
Observation n° 5
Le 9-6-65, une femelle donne des œufs de bon aspect qui sont fécondés.
Les œufs sont recueillis dans une cuvette en matière plastique, flottant
sur l’eau d’un bac à eau légèrement courante dont la température a varié
de 16 à 18,5°. Les alevins éclosent dans des délais de 6 à 9 jours. Il y avait
500 œufs fécondés au départ, il naît 287 alevins.
— 605 -
Prélèvement d’œufs par laparatomie.
Observation n° 1
Le 12-6-62, les œufs d’une femelle de Telestes sont fécondés par un
mâle de Phoxinus. Les œufs ont été prélevés sur la femelle sacrifiée car,
bien qu’ayant un abdomen gonflé, elle ne libérait pas d’œufs à la pression.
La fécondation échoue, les œufs blanchissent rapidement et se désa¬
grègent. Leur stade de maturation était donc probablement dépassé.
Observation n° 2 à 5
Les 13-5, 28-5 et 2-6-65, quatre femelles sont successivement sacrifiées
(deux individus sacrifiés le 1-6), dans l’espoir de tomber sur un stade de
maturation favorable. Les quatre essais échouent, le premier parce que les
œufs n’étaient pas encore matures, les trois autres car le stade favorable
était vraisemblablement dépassé et les œufs déjà laiteux.
Essais d’hybridation.
La littérature comporte d’assez nombreuses publications concernant
des tentatives d’hybridation entre des espèces souvent très éloignées les
unes des autres dans la Systématique.
Nous tenons à signaler deux observations inédites qui nous ont été
communiquées dont l’une est particulièrement intéressante puisqu’il
s’agit d’une forme marine croisée avec une dulcaquicole L
Le croisement Telestes X Phoxinus a été volontairement recherché
par nous pour démontrer l'exactitude d’un diagnostique posé 1 2 pour des
poissons supposés hybrides et capturés dans la nature. Les hybridations
décrites ont toutes été réalisées par libération provoquée des ovules et de la
laitance sur des poissons non traités.
Observation n° 1
Le 6-5-62, fécondation d’une partie des œufs d’une femelle de Carassius
auratus par du sperme de Leuciscus cephalus (L.). On obtient 35 œufs
fécondés qui se segmentent mais n’éclosent pas ; ils s’arrêtent à des degrés
divers de développement.
1. En 1953, Monsieur Thomopoulos (Labor. d’Anat. et d’Histol. Comparées, Fac. Sci.,
Paris) nous avait communiqué les résultats non publiés qu’il avait obtenus par fécondation
artificielle d’œufs mûrs de Perça fluviatilis par du sperme de Salmo irideus. Il avait constaté
que pour un grand pourcentage d’œufs le développement embryonnaire était normal et que
les embryons qui atteignaient l’éclosion donnaient de jeunes alevins présentant les caractères
de ceux de Perça fluviatilis. De même, en 1956, à la suite des fécondations artificielles d’œufs
mûrs de Cottus bubalis par du sperme de Perça fluoiatilis et de Salmo irideus , il avait observé
une activation de l’œuf et une formation d’embryons qui n’atteignaient pas l’éclosion.
2. Spillmann J. Sur deux Blageons, Telestes soufis agassizi (C. V.), présentant des signes
d’hybridation avec le Vairon, Phoxinus phoxinus (L.) Bull. Mus. Hist. nat., 2e sér., t. 35, n° 5,
1963, pp. 464-467.
606 —
Observation n° 2
Le 6-5-62, fécondation de la seconde partie des œufs du Carassius de
l’observation précédente par du sperme de Telestes. On obtient 31 œufs
fécondés, dont 30 s’arrêtent à divers états de développement, un seul
d’entre eux donne naissance à un alevin qui ne vit que quatre heures.
Observation n° 3
Le 9-6-62, les œufs d’une femelle de Carassius auratus de race Shu-
bunkin sont fécondés par du sperme de Phoxinus. On obtient 310 œufs
fécondés qui donnent naissance dans un délai de 5 jours et à la température
de 17e, à des alevins pour la plupart mal formés. Le plus grand nombre
meurent dans les 13 premiers jours, 3 vivent encore 10 jours en se nouris-
sant difficilement, seul un d’entre eux vivra 18 mois. Il restera de petite
taille et présentera des caractères maternels dominants 1.
Observation n° 4
Le 11-6-62, les œufs d’une femelle de Cobitis taenia L. sont fécondé
par du sperme de Carassius auratus. Il y a un début de segmentation,
mais les œufs meurent les uns après les autres.
Observation n° 5
Le 8-6-65 des œufs de Telestes sont fécondés par du sperme de
Phoxinus. La fécondation réussit et les œufs, au nombre de 325, sont mis à
incuber dans une boîte en plexiglas, placée debout dans un aquarium à
filtre de fond, dans une eau à 18-20°. Les éclosions se produisent le 6e jour.
Il y a beaucoup de pertes. Le 21-6, seuls trois alevins ont survécu. Dans la
suite, un ne tarde pas à mourir, le deuxième, qui ne prenait pas de nourri¬
ture, a été fixé, seul a pu être conservé vivant le troisième qui est très actif
et s’alimente bien.
Observation n° 6
Le 8-6-65 des œufs de Phoxinus sont fécondés par du sperme de
Telestes. La fécondation réussit et les œufs, au nombre de 300, sont mis à
incuber dans les mêmes conditions que pour l’observation précédente. Les
éclosions se produisent dans le même temps également et sont terminées
à la fin du 6e jour.
Bien que les pertes soient élevées, elles sont cependant moindres que dans
l’observation précédente. C’est ainsi que le 21-6, il y a environ une cin¬
quantaine d’alevins bien vivants qui s’alimentent et circulent avec vivacité
en pleine eau. Leur comportement laisse espérer qu’il sera possible de les
élever et d’apporter ainsi la preuve que certains poissons, pris en rivière,
et présentant des caractères intermédiaires entre les deux espèces, sont
bien des hybrides naturels.
1. Spillmann J. Sur un alevin obtenu par fécondation artificielle des œufs d’un Poisson
rouge, Carassius auratus (L.), de race Shubunkin, avec de la laitance de Vairon, Phoxinus
phoxinus (L.) Bull. Mus. Hist. nat. Paris , 2e sér., t. 36, n° 5, 1964 (1965), pp. 599-601.
— 607
Développement des œufs de Blageon et des hybrides
Blageon X Vairon.
Pour des températures situées entre 16 et 22°, l’éclosion des Blageons
s’est faite entre 4 jours et demi et 9 jours.
On notera que pour des œufs provenant d’une même ponte et incubés
dans une eau dont la température était initialement de 18°, 5 puis était
montée à 21° pour redescendre à 18° par suite d’un refroidissement dû au
temps, dans la nuit du 6e au 7e jour, les éclosions se sont échelonnées sur
plus de 48 heures, du 6e au 9e jour.
Il faut rappeler que l’eau des boîtes et cuves d’incubation, n’était pas
courante, mais renouvelée plusieurs fois par jour. Quant à la température,
elle était maintenue régulière et assez basse, en laissant immerger les boîtes
à moitié dans un bac à eau courante.
Après avoir réalisé la fécondation à sec, l’adjonction d’eau et le lavage
répété des œufs adhérents avec une eau à la température de 16°, quelques
œufs ont été prélevés pour suivre leur développement au binoculaire.
Pendant toute la durée du développement, ces œufs furent soumis
à la température ambiante, à 21° environ.
Le premier sillon de division apparaît au bout de deux heures. A la
troisième heure 8 blastomères sont visibles. A la seizième heure le stade
équatorial de l’enveloppement du vitellus par le disque embryonnaire est
atteint. La fermeture du blastopore s’observe à 22 heures. A la quarante
huitième heure, l’embryon bien visible est mobile dans l’œuf.
Les premières éclosions ont lieu à la cent huitième heure (quatre jours et
demi) et à la deux cent vingt huitième heure (neuf jours et demi) la vésicule
vitelline est résorbée.
Nous avons observé que certains alevins, surtout parmi les derniers
éclos, se fixaient par la tête, en position verticale, aux parois latérales
de la cuvette, comme cela a été signalé pour d’autre Cyprinidae.
Hybrides entre Blageon et Vairon.
L’hybridation entre ces deux Cyprinidae s’est révélée possible. On
peut la pratiquer en utilisant un mâle de Vairon avec une femelle de
Blageon ou inversement, en opérant avec le sperme d’un Blageon mâle
pour féconder des œufs de Vairon.
Dans les deux cas nous avons obtenu des fécondations et la naissance
d’alevins, mais le croisement Blageon mâle et Vairon femelle semble plus
fécond et les œufs de Vairon ayant une coque transparente, l’observation
du développement est beaucoup plus aisée.
Ces hybridations n’avaient jamais, à notre connaissance, été réalisées
auparavant.
Des œufs provenant de ce type de croisement ont pû être Suivis à la
loupe binoculaire, mais à une température supérieure à celle des œufs
de Blageon en raison d’une période chaude et orageuse.
La fécondation artificielle et le lavage des œufs ont eu lieu à 18° environ
mais le développement s’est effectué entre 22 et 24 degrés.
— 608 —
Le premier sillon de division apparaît en 1 heure 10 minutes. Le second
sillon au bout de 1 heure 25 minutes. On remarque 4 blastomères bien
individualisés au bout d’une heure trente. Les 8 blastomères sont visibles
1 heure cinquante après la fécondation.
Les 16 blastomères apparaissent après deux heures quinze. A la 24e heure
l’embryon est formé et seize myomères sont visibles, ainsi que l’œil.
Ce développement relativement plus rapide que celui précité est la seule
conséquence d’une température supérieure de deux ou trois degrés. La
majorité des œufs de ces mêmes hybirdes, qui ont pu continuer à être incubé
à une température plus basse, dans des conditions identiques que les œufs
de Blageon, ont eu des temps de développement sensiblement comparables
à ceux de ces derniers.
A cette occasion il est bon de noter qu’il est préférable de ne pas s’écarter,
en élévation surtout, des températures moyennes, rencontrées à la même
époque dans la nature, principalement dans la période qui précède la
fermeture du blastopore. A 23 ou 24 degrés, il se produit un gros déchet
au moment de l’éclosion : alevins malformés notamment ; ceci étant
aussi vrai pour les hybrides que pour les Vairons et Blageons de souche
pure.
Pour nous résumer, nous avons pu en 1962 avec un couple de Blageons,
réussir d’amblée une fécondation artificielle 24 heures après une injection
à la femelle de 500 U.I. d’hormone gonadotrope chorionique.
Nous n’avons pu, cette année, avoir des résultats positifs, les fécon¬
dations de Blageons et croisement entre Blageons et Vairons que nous
avons réussis, l’ont été à la suite d’une mise en condition des géniteurs sans
intervention d’hormones.
Cependant nous avons pu obtenir précédemment à deux reprises avec
l’hormone gonadotrope chorionique une reproduction de Carassius auratus.
La première fois il y eut une ponte spontannée dans l’Aquarium ; la
seconde fois une fécondation artificielle fut pratiquée avec succès. Par
ailleurs quelques libérations d’œufs morts, succédant à des injections
d’hormones, indique également une action certaine du produit.
Dans la pratique, il reste indispensable de préparer les géniteurs en
s’efforçant de rapprocher le plus possible, et cela longtemps à l’avance,
le milieu artificiel ambiant des conditions nécessaires à la reproduction
d’une espèce déterminée. En résumé, si une reproduction peut être obtenue
sans intervention hormonale avec des géniteurs bien préparé écologique¬
ment, la réciproque n’est pas vraie et l’action de l’hormone sur des poissons
dont les gonades sont déjà très proches de la maturité est négative.
Dans certains essais de croisement n’ayant pas donné naissance à des
produits viables, il peut ne s’agir que d’une simple activation de l’œuf
par le spermatozoïde, sans qu’il y ait union des deux pronucleus.
Dans le cas du croisement Telestes X Phoxinus, qui a donné naissance
à une descendance dont la croissance semble se poursuivre normalement,
un décompte ultérieur des chromosomes, confirmant l’observation des
caractères intermédiaires, permettra d’affirmer s’il s’agit d’une véritable
hybridation.
Laboratoire des Reptiles et Poissons du Muséum.
SUMMARY
Authors study how to put Generators in condition, in order to assure to fresh-
water’s Cyprinidae, the suecess of artificial fertilizations. They give results
obtained by Crossing two different species, Telestes soufia and Phoxinus phoxinus,
particularly, this last cross being requested to prove the existence of natural
hybrids in certain rivers.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 4, 1965 (1966), pp. 610-612.
UN NOUVEAU SCOPEUMA
DE U AFRIQUE ÉQUATORIALE
( Insectes Diptères Cordylurides) .
Par E. SÉGUY
Scopeuma foetulectum n. sp.
Androtypus. — Scatophago alcito B. proxime ajjinis et similimis. A quo
differt praecipue structura apophysi scutulum sternali pregenitali et alis
nonnihil coloratis. — Corpus nigrum, longe subflavo piloso vestito. Caput,
orbitis occipiteque griseo flavescente ; fascia mediana frontali superna nigro-
fusca, inferna ante apicem rubra aurantiaca ; fanes peristomateque flavum.
Proboscis nigrum. Palpis fulvo pallidis. Antennis nigris : articula tertio
duplo et dimidio major latitudo. — Mesonoto disco griseo , linea media fusca
ad usque scutello prolongato. Coxis femoribusque griseo, fulvo pruinoso ;
geniculis, tibiis tarsisque totis flavis ; femoribus posticis tibiisque nigro setosis
extrorsum armatis. Haltères flavi. Alae et calyptrae fuscae. Alae longae,
nervis transversis nulla cinctis. — Abdomen griseo fusco, dense subflavo
piloso vestito. Mas : copulatoria mediocris, pcirum insignis. Sternito V cum
apophyso mediano spinuloso, lobo externo lateralis longe ciliato.
Gynetypus mari similis. — Interocularis brunneo-nigris, fascia frontali
inferna supra ptilino auguste rubra aurantiaca. — Setis acrosticalibus
microscopicus. Macrochaetis robustior quae in mari. Alae sordidae flavidae
tinctae, nervis nulla fuscedine obumbratis. — Abdomen : segmenti ultimum
laterali compressi. Ex ano subacuto, cercis rotundatis, concoloris, nigro
pilosis ; lamellae apicalis falciferae.
Longitudo corporis circa 6,5 mm, long, alarurn 6,75 mm, latitudo
3 mm.
Camerunum : Bamboutonis montes, februarius MCMXLV 1 1 , in turmis
congregatam super faecis Uri. Dom Dri lacobus Carayon invenit et obser¬
vai’ i,.
Examinavi et descripsi novem specimina originalia in Museo parisiensi
asservata.
La chétotaxie du Scopeuma foetulectum, qui complète la description
précédente, peut se résumer comme il suit :
Tête : 4-6 orbitales internes grêles (4 en antéversion, 2 en rétroversion ;
une orbitale externe et quelques cils en antéversion. — 2 ocellaires épaisses,
— 611 —
2 postocellaires fines. Verticales internes robustes, externes médiocres.
Cils occipitaux lacunaires. Une vibrisse épaisse, deux soies accessoires :
une ou deux ciliformes et une plus longue. Barbe jaune, pendante, peu
fournie. Palpes à pilosité externe longue, jaune ; apex avec une longue soie
noire et 4-5 petites. Chète antennaire brusquement épaissi sur le quart
basal ; cils peu nombreux, aussi longs que la largeur du troisième article.
Thorax .* 2 — j— 3 dorsocentrales grêles, allongées ; deux rangées d’acros-
ticales piliformes ; 2 soies humérales inégales ; une présuturale longue et
robuste ; une intraalaire faible ; une ou deux supraalaires ; deux post-
alaires inégales : une très longue, en fouet. Quatre scutellaires, les basales
très longues. Deux notopleurales ; l’antérieure deux fois plus longue que la
postérieure ; deux mésopleurales subégales accompagnées d’un chétule
supérieur. Une très longue sternopleurale. Prosternum dénudé.
Le Scopeuma foetulectum peut se distinguer des autres espèces de Sco-
peuma communes en diverses régions d’Afrique si l’on utilise les caractères
exposés dans le tableau suivant :
Tableau des Scopeuma d’Afrique.
1- (8) . Aile : petite nervure transverse (rm) ombrée ; transverse apicale (MA2c)
plus ou moins distinctement bordée de brun.
2- (3) . Fémurs de couleur pâle ; fémurs III brunis à l’apex. — Afrique australe :
Cap . merdivora R.-D.
3- (2). Fémurs noirâtres au moins à la base, l’apex plus ou moins pâle.
4- (5). Mésonotum avec une bande médiane longitudinale blanche, bien mar¬
quée, prolongée jusqu’à l’extrémité du scutellun. — <J : sternite
prégénital avec les lobes épineux médians pédicellés, dressés. Scu-
tellum avec trois macrochètes subégaux plantés de chaque côté. —
Afrique australe : Cap . hotlentota Macq.
5- (4). Mésonotum avec la bande médiane pâle peu marquée. — $ : sternite
prégénital avec les lobes épineux médians courts, non pédicellés
ou dressés. Scutellum avec deux macrochètes inégaux de chaque côté,
parfois une petite soie intermédiaire.
6- (7). Sternite prégénital : lobes latéraux quadrangulaires aussi longs que
larges, longuement ciliés. Forceps externes épaissis. — Paléocos¬
mopolite . stercorarium L.
7- (6) . Sternite prégénital : lobes latéraux rectangulaires, plus longs que larges,
médiocrement ciliés. Forceps externes grêles. — Paléocosmopolite.
merdarium F.
8- (1 ) - Ailes non tachées, nervures transverses sans ombre.
9- (10). Ailes décolorées, vitreuses. — • S : appareil copulateur très saillant, d’un
noir luisant, subégal à la longueur du tergite IV. — Afrique orientale
Kilimandjaro . socium Becker
10- (9). Ailes jaunes ou brunes, subopaques. — S ■ appareil copulateur court,
non saillant, couvert d’une pruinosité épaisse, d’un gris jaune.
39
— 612 —
11- (12). Ailes brunes, légèrement plus longues que l’abdomen. — S '■ sternite
prégénital à lobes médians allongés, grêles, dressés, hérissés de
spinules et de chètes-épines ; lobes latéraux (externes) couverts de
longs cils. — Afrique occidentale : Cameroun . foetulectum S.
12- (11). Ailes jaunes, plus de deux fois plus longues que larges. — <J : sternites
prégénital à lobes médians courts, élargis, armés de spinules ; lobes
latéraux à cils plus courts. — Afrique orientale : Kenya .
alatum Becker
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 4, 1965 (1966), pp. 613-630.
ARAIGNÉES DE LA SAVANE DE SINGROBO
( CÔTE D'IVOIRE)
V. — Note complémentaire sur les Thomisidae.
Par J.-F. JÉZÉQUEL
Les Thomisidae récoltés dans la savane de Lamto, près de Singrobo,
ont déjà fait l’objet d’une note (cf. Jézéquel, 1964), dans laquelle j’ai
décrit essentiellement les espèces de la couche herbacée. La note présente
traite des Thomisides arboricoles recueillis pour la plupart sur un petit
arbre de la savane : Bauhinia thonningii. Ces araignées ont été collectées
au cours de l’année 1963-1964 par M. Paul Planquette. Je le remercie
sincèrement de m’avoir confié ce très beau matériel. La technique de
récolte, insecticide sous bâche, est, en effet, particulièrement efficace
pour les araignées qui sont toutes capturées en excellent état. Deux ou
trois prélèvements ont été effectués chaque semaine dans les divers types
de savane et on peut être certain d’avoir obtenu la totalité des espèces
présentes dans le biotope.
Une quinzaine de Thomisidae sont presque toujours présents, adultes
ou immatures suivant les saisons ; les autres sont plus rares.
Je donne également la liste des Thomisides que j’ai pu recueillir person¬
nellement par battage d’arbres en forêt galerie à Lamto et à Yealé, village
situé au pied du Mont Nimba. Enfin, deux espèces de la couche herbacée
sont étudiées. Pour Thomisops cretaceus, il s’agit seulement du mâle dont
j’avais décrit la femelle en 1964. La deuxième espèce m’a paru nécessiter
la création d’un nouveau genre.
Stiphropodinae.
Genre Stiphropus Gerstaecker, 1873.
Stiphropus mêlas n. sp. (Fig. 1, 2).
Matériel. — 3 Ç$, 1 5 immatures. Les adultes en mai, juin, octobre.
$ : Longueur totale : 6,0 à 6,5 mm. Céphalothorax : L. : 3,0 mm, 1 :
2,5 mm.
Coloration : céphalothorax, pièces buccales, chélicères, sternum, pattes
entièrement brun-noir très foncé. Seuls les tubercules oculaires latéraux-
0,5 mm
0,5 mm
Stiphropus mêlas n. sp. : 1, $, épigyne ; 2, bulbe : a, face ; b, profil.
Fig. 3. — Dieta ribes Jézéquel : $, vulva.
— 615 —
antérieurs sont légèrement éclaircis de rouge. Abdomen gris-acier, plus
ou moins foncé, avec sept sigillés brunes. Céphalothorax très rugueux,
à bords parallèles, non atténué en avant. Les sigillés sont inégales : trois
petites, ovalaires, disposées en triangle, deux grosses suivies de deux petites
à peine visibles.
L’aire oculaire n’occupe pas toute la largeur du front. Les yeux latéraux
sont nettement plus gros que les yeux médians. Par ordre de taille décrois¬
sante on a : LA, LP, MA, MP. L’intervalle des latéraux aux médians est
supérieur à l’intervalle des médians entre eux.
L’épigyne (fîg. 1) est, comme chez tous les Stiphropus, peu différencié.
(J : Longueur totale : 4,8 à 5,0 mm. Céphalothorax : L : 2,4 mm, 1 :
2,0 mm.
Coloration et yeux comme chez la femelle. Le scutum dorsal est très
développé et recouvre tout l’abdomen.
Le bulbe (Fig. 2) est assez semblable à celui de S. monardi Lessert, 1943,
mais en diffère par quelques détails.
Cette espèce porte à neuf le nombre de Stiphropus africains à dents
frontales. La structure du bulbe et la couleur différencient aisément cette
nouvelle espèce de S. dentifrons, S. lippulus, S. affinis et S. scutatus. S.
intermedius Millot et S. lugubris Gerstaecker sont des immatures. S. mêlas
est très proche de S. monardi Lessert dont il se distingue par les yeux et
des détails dans la structure du bulbe mâle ; il est également voisin de
S. bisigillatus Lawrence, 1952, mais ce dernier a des sigillés tout à fait
particulières.
Notons que Millot avait fondé la distinction de son espèce intermedius
d’avec dentifrons sur la présence de sept sigillés abdominales chez inter¬
medius. Le type de S. dentifrons en possède également sept que Simon
avait omis de signaler. S. intermedius ne serait donc qu’une sous-espèce
de S. dentifrons au même titre que 5. lippulus, ce que Millot avait
d’ailleurs envisagé (1941, p. 5).
Dietinae.
Genre Dieta Somon, 1880.
Dieta ribes Jézéquel, 1964. (Fig. 3).
Matériel. — - Nombreux mâles, femelles, immatures ; adultes en mai-
juin, juillet.
Le mâle a été décrit précédemment. Voici la description des femelles
que nous avons trouvées en grand nombre.
Longueur totale : 7,0 à 7,5 mm. Céphalothorax : L : 2,5 mm ; 1 :
2,6 mm.
— 616 —
Coloration : Les Dieta vivants sont d’un beau vert tendre avec des taches
rouge-groseille inégalement réparties. Dans l’alcool, la coloration devient
jaune testacé sur tout le corps. Quelques taches rouges persistent. L’ex¬
trémité des pattes est vaguement rembrunie.
Yeux comme chez le mâle : quadrilatère des médians un peu plus large
en avant qu’en arrière.
Spinulation analogue à celle du mâle : tibias I munis de 4-4 longues
épines inférieures et de deux épines de chaque côté ; métatarses armés de
3-4 épines inférieures et de deux latérales.
Marge inférieure des chélicères mutique.
L’épigyne est très simple. La vulva (Fig. 3) se différencie aisément de
celle de D. leruthi Lessert et de celle de D. argenteoculata Simon.
Misumeninae.
Genre Tmarus Simon, 1875.
Tmarus planquettei n. sp. (Fig. 4 et 5).
Matériel. — 4 ÇÇ, 5 10 immatures. Adultes de juin à décembre.
Ç : Longueur totale : 4,5 à 5,8 mm. Céphalothorax : L : 2,0 mm, 1 :
1,9 mm.
Coloration générale blanc-jaunâtre avec de nombreuses macules bru¬
nâtres, claires et foncées. Abdomen parfois marbré d’olivâtre. Tubercule
caudal bien développé.
Crins spiniformes nombreux sur le céphalothorax, l’abdomen et les
chélicères.
Pattes armées de nombreuses épines et de crins sub-spiniformes courts
et assez denses, particulièrement sur le dessus des fémurs.
Epigyne (Fig. 4) : il peut être plus ou moins sclérifié.
(J : Longueur totale : 3,5 à 4,2 mm. Céphalothorax : L : 1,6 à 1,8 mm. ;
1 : 1,6 à 1,8 mm.
Coloration générale souvent plus claire que chez la femelle.
Bulbe (Fig. 5) de structure assez voisine de celle du bulbe de T. can-
■cellatus Thorell avec qui on pourrait le confondre, si ce n’était les diffé¬
rences d’épigyne.
— 617 —
0,25 mm.
4
Fig. 4, 5. — Tmarus planquettei n. sp. : 4 : $, épigyne ; 5 : (J, bulbe : a : face ; b : profil.
Genre Pherecydes Pick.-Cambr. O., 1883.
Pherecydes zébra Lawrence, 1928.
Matériel. - — • 4 femelles, 24-iv-1964.
Ces quatre spécimens appartiennent sans doute à la forme typique de
Lawrence. La fossette de l’épigyne présente bien une forte cloison
médiane. L’absence de ce dernier caractère, joint à une spinulation diffé¬
rente de celle du type, a conduit Millot (1941) à décrire une variété tropi-
calis. La spinulation est pourtant très variable. Sur les spécimens de Lamto,
on observe que les tibias I sont armés de 2 à 3 épines antéro-inférieures,
plus, quelquefois, une épine médio-inférieure. Les métatarses I ont de
5 à 6 épines antéro-inférieures, plus 1 à 2 médio-inférieures. Les méta¬
tarses II ont de 3 à 6 épines antéro-inférieures. Il semble donc difficile
de créer une variété basée seulement sur la spinulation et nous admettons
que les spécimens de Lamto appartiennent à la forme typica, bien que cette
dernière soit du Zululand.
— 618 —
Genre Xysticus Koch C. L., 1835.
Xysticus argenteus n. sp. (Fig. 6 et 7).
Matériel. — 1 3 $Ç, 14 immatures, adultes en juin.
(J : Longueur totale : 3,6 mm. Céphalothorax : L : 1,6 mm ; 1 : 1,7 mm.
Ç : Longueur totale : 4,0 mm. Céphalothorax : L : 1,6 mm ; 1 : 1,7 mm.
Les individus des deux sexes ont le céphalothorax de cculeur brun-
chocolat avec une large bande médiane claire. Le bandeau est blanc
Fig. 6, 7. — Xysticus argenteus n. sp. : 6 : $, épigyne ; 7 : (J, bulbe : a : face ; b : profil.
argenté. Les tubercules oculaires sont grisâtres. L’abdomen est orné dor-
salement d’un dessin brun noirâtre avec de nombreuses taches blanc
argenté périphériques et, chez quelques spécimens, une ou deux lignes
transversales blanches. Pattes fauve-roux ; les antérieures souvent annelées
— 619 —
ou marbrées de marron. Chélicères marron. Pièces buccales, sternum, face-
ventrale de l’abdomen jaune pâle.
Les yeux latéraux sont gros et sub-égaux. Les médians antérieurs sont
un peu plus gros que les médians postérieurs. L’intervalle entre les médians
antérieurs est plus grand que l’intervalle entre les médians et les latéraux
antérieurs. Par contre, l’intervalle séparant les médians postérieurs est
inférieur à celui séparant les médians des latéraux postérieurs. Le quadri¬
latère des médians est un peu plus large à l’avant qu’à l’arrière et moins
long que large à l’avant.
Le bandeau possède 7 crins marginaux. Les pattes sont armées d’épines
nombreuses.
L’épigyne (Fig. 6) est simple ; le bulbe (fîg. 7) possède les deux apophyses
caractéristiques des Xysticus qui sont ici faiblement développées.
Synaema viridisternis n. sp. (Fig. 8 et 9).
Il est difficile de déterminer avec certitude les Synaema africains.
Beaucoup d’espèces ont, en effet, été décrites en particulier par Dahl
en 1907, mais les caractères différentiels sont le plus souvent limités à la
coloration. Si on suit le tableau de détermination de Dahl, notre espèce
pourrait être rapportée à S. curvatum d’Afrique Orientale.
$ : Longueur totale : 4,0 à 4,3 mm. Céphalothorax : L : 2,0 mm ; 1 :
1,8 mm.
$ : Longueur totale : 3,8 à 4,0 mm. Céphalothorax : L : 1,9 mm ; 1 :
1,7 mm.
Mâles et femelles :
Coloration : Céphalothorax brun-fauve uniforme, à peine un peu plus
foncé sur les côtés ; chélicères brunes ; pièces buccales fauves ; sternum
vert tendre. Les pattes I et II sont brunes jusqu’au tibia ; les métatarses
et tarses sont jaunes ; les tibias présentent un large anneau clair sub¬
basal. L’abdomen est marron-rouge en-dessus avec trois bandes blanches
transversales ; la première de celles-ci est fortement récurvée.
Les yeux médians postérieurs sont un peu plus rapprochés entre eux
que des latéraux. Les yeux antérieurs sont équidistants. Pattes armées de
nombreuses épines : tibia avec 2-2-2 épines ventrales, 3 latérales anté¬
rieures, 3 latérales-postérieures ; le métatarse a la même spinulation mais
l’épine latérale-antérieure apicale est toujours accompagnée d’une deu¬
xième plus dorsale.
Epigyne du type habituel (Fig. 8).
Le tibia de la patte-mâchoire est très court, l’apophyse latéro-externe,
courte, dirigée vers l’avant. Le tarse est très aplati (Fig. 9).
— 620 —
Fig. 8, 9. — Synaema viridisternis n. sp. : 8 : $, épigyne ; 9 : cî, bulbe : a : face ; b : profil.
Genre Firmicus Simon, 1895.
Firmicus aurantipes n. sp. (Fig. 10, 11).
Matériel. — Nombreux mâles, femelles et immatures. Adultes de
février à mai.
^ : Longueur totale : 6,0 mm. Céphalothorax : L : 2,5 mm ; 1 :
2,6 mm.
Coloration : Céphalothorax entièrement jaune-orangé avec une fine
bande marginale noire ; tubercules oculaires blanchâtres ; chélicères
oranges ; sternum et pièces buccales jaunes. Abdomen jaune grisâtre en-
dessus avec des taches brun-rouge. Le dessin rappelle celui de l’abdomen
de Synaema diana Aud.. Pattes antérieures orange-rouge, les métatarses
et la moitié apicale des tibias rembrunis. Pattes postérieures jaunes.
Le céphalothorax est très plat, atténué à l’avant et déclive à
l’arrière.
— 621
Pattes fortement armées ; pattes I : tibia, 4-4 ou 4-5 épines ventrales,
2-3 latérales postérieures. Métatarse, 3-3 épines ventrales, 0 à 2 latérales
postérieures.
Le tibia de la patte-mâchoire (Fig. 10) est remarquable par l’exca¬
vation entre les deux apophyses.
Ç : Longueur totale : 7,0 à 7,5 mm. Céphalothorax : L : 2,9 mm ; 1 :
3,0 mm.
Coloration identique à celle du mâle.
Epigyne simple : Fig. 11.
Cette espèce se situe bien dans le genre Firmicus par son bandeau
très étroit et le quadrilatère des yeux médians beaucoup plus large que
long. Elle s’éloigne des formes typiques par son céphalothorax très dilaté
(le bord frontal est nettement plus étroit que le milieu). Elle est assez
voisine de F. campestratus Simon.
Philodrominae.
Genre Gephyra Koch L., 1874.
Gephyra glauca, n. sp. (Fig. 12 et 13).
Matériel. - — 2 ÇÇ, 1 <J, nombreux immatures, mai à août 1964.
C’est, à notre connaissance, la première fois qu’un Gephyra typique est
signalé en Afrique. G. Schmidt, en 1955, a cité un Gephyrota viridipallida,
importé en Allemagne dans des régimes de bananes. Mais aucune des¬
cription n’est donnée. Nous avons pu examiner, grâce à l’obligeance du
Dr. Kraus, ce spécimen. C’est un jeune en très mauvais état. De toute
façon, aucune description n’étant donnée, G. viridipallida reste un nomen
nudum.
Les spécimens de Lamto ont tous les caractères des Gephyra, en parti¬
culier le céphalothorax très aplati, plus large que long.
Les deux sexes ont sensiblement la même taille.
Longueur totale : 3,4 à 3,7 mm. Céphalothorax : L : 1,1 mm. 1 : 1,3 mm.
Coloration : céphalothorax jaune verdâtre avec une bande marginale
blanc pur. Abdomen jaune orangé. Pattes, sternum, pièces buccales con-
colores, jaune pâle.
Les yeux médians antérieurs sont plus gros que les latéraux-antérieurs ;
les latéraux-postérieurs plus gros que les médians-postérieurs. L’intervalle
des médians-antérieurs est supérieur à l’intervalle séparant les médians des
latéraux-antérieurs, de même que l’intervalle des médians-postérieurs
est plus grand que l’intervalle entre les médians et les latéraux-postérieurs.
Le bandeau, très étroit, porte 6 crins dressés. Le céphalothorax est
garni, à la périphérie, d’une série de crins forts dirigés vers l’avant.
— 622
0,5 mm.
Fig. 10, 11. — Firmicus aurantipes n. sp. : 10, <$, bulbe : a, face ; b, profil ; 11 : Ç, épigyne.
Fig. 12, 13. — Gephyra glauca n. sp. : 12, $, vulva ; 13, <^, bulbe : a, face ; b, profil.
— 623 —
Armature des pattes : les tibias I et II et les métatarses I, II possèdent
2-2 épines ventrales, plus 1-1 épines latérales postérieures.
Vulva (Fig. 12) et Bulbe (Fig. 13) sont assez simples et du type habituel
chez les Philodrominae.
Voici maintenant la liste complète des Thomisidae qui ont été récoltés
sur les Bauhinia de la savane de Lamto. Certains sont très fréquents et
présents dans presque tous les relevés ; d’autres sont plus accidentels.
Pour ces derniers seulement, nous donnons le nombre de spécimens.
Stiphropus mêlas n. sp. : adultes de mai à novembre.
Dieta ribes Jézéquel, 1964 : adultes de mai à novembre.
Dieta leruthi Lessert, 1943 : adultes en octobre-novembre.
Ostanes pristis Simon, 1895 : 3 2 ÇÇ, 4 immatures ; adultes en mai-
juin.
Mystaria rufclimbata Simon, 1895 : 2 ÇÇ ; mai 1964.
Tmarus cancellatus Thorell, 1899 : 1 24-iv-1964.
Tmarus bonneti Lessert, 1943 : adultes de mai à novembre.
Tmarus planquettei. n. sp. : adultes de mai à novembre.
Pherecydes zébra Lawrence, 1928 : 4 ÇÇ, 24-iv-1964.
Thomisops lesserti Millot, 1941 : adultes de mai à novembre.
Thomisops pupa Karsch, 1879 : 1 $, 9-V-1964.
Pactates obesus Simon, 1895 : 1 immature (Lamto) ; 3 1 Ç, 2 imma¬
tures, Yealé, 18-vm, 1964. Nous donnons (Fig. 14) le dessin du bulbe
mâle de cette espèce. Il avait été figuré par Lessert (1943, p. 320, Fig. 20)
mais seulement en vue dorsale. Les mâles ont un céphalothorax entière¬
ment noir comme celui de l’exemplaire de Kanungu.
Cynathea bicolor Simon, 1895 : mâles adultes en mai-juin. Bien que cette
espèce soit assez fréquente sur les Bauhinia, jamais aucune femelle
adulte n’a été récoltée. Nous avons trouvé seulement quelques mâles
et de très nombreux jeunes. Les Cynathea sont sans doute très voisins
des Platythomisus. Ils en diffèrent cependant par le céphalothorax
nettement plus aplati, la deuxième ligne oculaire plus fortement récurvée
et les tarses postérieurs presque aussi longs que les métatarses. Par
contre, il y a chez les Cynathea une bande pileuse très clairsemée sur la
face inférieure des chélicères. L’absence de femelles adultes est difficile¬
ment explicable.
Platythomisus insignis Pocock, 1899 (?) : 6 immatures. Détermination
incertaine. Pour cette espèce aussi, nous ne comprenons pas pourquoi
nous n’avons pas récolté d’adultes. II est possible que les femelles matures
gagnent les forêts galeries.
Thomisus scrupeus (Simon, 1885) : espèce très fréquente. Un ou plusieurs
spécimens dans presque tous les relevés. Adultes en avril, mai, juin,
juillet.
— 624
0,5 mm.
0,5 mm
Fig. 14. — Pactates obesus Simon <$ : bulbe.
Fig. 15, 16. — Smodicinus coroniger Simon <$ : 15, céphalothorax.
16, bulbe : a, face ; b, profil.
— 625 —
Thomisus albertianus Strand, 1913, s. sp. guineensis Millot 1941 : 2 rÇrf,
le 3-vi-1964 ; femelles en mai-juin. Comellini a établi la synonymie :
guineensis Millot = albertianus Strand. Les mâles de Lamto ont des
pédipalpes en tous points semblables à ceux dessinés par Millot en 1941
d’après des mâles de Guinée.
Xysticus argenteus n. sp. : adultes en juin-juillet.
Synaema viridisternis n. sp. : adultes en avril-juin.
Synaema vachoni Jézéquel, 1964 : adultes en février, mars, avril.
Synaema bourgini Millot, 1941 : 2 30. v-1964, immatures.
Firmicus aurantipes n. sp. ; adultes en février-mai.
Firmicus bragantinus (Brit.-Capello, 1866) : adultes en avril-juin. Le
bulbe mâle a été figuré par Lessert (« Araignées de l’Afrique Orientale
Portugaise ». — Rev. Suisse Zool., T. 43, 9, p. 261). Les mâles de
Lamto, comme ceux étudiés par l’auteur suisse, présentent tous deux
tachettes noires postérieures. Par contre, leurs fémurs I et II sont entiè¬
rement noirs.
Epidius binotatus Simon, 1897 : espèce particulièrement fréquente et
abondante. Adultes en mai-septembre. Sur le vivant, cette espèce est
d’un très beau vert tendre.
Gephyra glauca n. sp. : 2 8-V-1964 ; 1 31-vm-1964 ; nombreux
immatures.
Nous avons également récolté dans diverses forêts de Côte d’ivoire
un certain nombre de Thomisides :
Amyciaea hesperia Simon, 1895 : 1 Ç, 2 1 immature le 16-ix-1964.
Galerie forestière d’un marigot afïluent du Bandama à Lamto. Espèce
facilement identifiable grâce aux dessins donnés par de Lessert 1943.
Smodicinus coroniger Simon, 1895 : 1 <J, 1 Ç sub-adulte le 10-ix-1964.
Galerie forestière du Bandama, à Lamto. Nous donnons des dessins du
céphalothorax et des organes sexuels mâles qui n’étaient pas encore
figurés. (Fig. 15 et 16).
Tmarus vachoni Millot, 1941 : 2 le 29-vn-1964. Galerie forestière à
Lamto. 2 $$ le 19-viii-1964, Yealé.
Tmarus planetarius Simon, 1903 : 1 Ç le 19-vm-1964, Yealé.
Tmarus malleti Lessert, 1919 : 1 Ç le 19-vm-1964, Yealé.
Diaea implicata n. sp. (Fig. 17) : 2 galerie forestière du Bandama à
Lamto le 8-ix-1964.
Je range cette espèce, avec quelques doutes, dans le genre Diaea. En
effet, elle présente certains caractères qui l’en éloignent. Mais cela paraît
préférable à la création d’un genre nouveau.
Dimensions : Céphalothorax : L : 2,1 à 2,2 mm. ; 1 : 1,9 à 2,1 mm.. Abdo¬
men : L. : 2,0 à 2,6 mm.
Coloration : Céphalothorax jaune orangé avec la partie médiane en
arrière des yeux brun-olivâtre ; les côtés sont vaguement réticulés d’oli-
626 —
Fig. 17. — Diaea implicata n. sp. <$ : bulbe : a, face ; b, profil ;
c, apophyse tibiale vue sous une incidence différente.
Fig. 18. — Thomisops cretaceus Jézéquel : <$, bulbe : a, face ; b, profil.
vâtre et ponctués de rouge ; chaque grosse ponctuation correspond à
l’insertion d’un crin. Les fémurs sont olivâtres, marbrés de rouge. Le
reste des pattes est presque entièrement rouge. Sternum et pièces buccales
jaune concolore ; chélicères ponctuées de rouge en avant. L’abdomen
est rouge avec, en-dessus, un vague dessin noirâtre occupant la moitié
antérieure
— 627
Tout le corps est hérissé de crins raides et courts, parfois assez épais.
Les tubercules oculaires latéraux sont bien séparés. Les antérieurs
sont plus gros que les postérieurs. L’intervalle séparant les yeux médians-
antérieurs est supérieur à l’intervalle séparant les latéraux des médians.
Par contre, les yeux médians-postérieurs sont plus rapprochés entre eux
qu’ils le sont des latéraux. Le quadrilatère des médians, à côtés parallèles,
est à peine un peu plus long que large. Les deux lignes oculaires sont
fortement récurvées.
Tibias et métatarses I et II pourvus de nombreuses épines ventrales et
latérales.
Pédipalpe (Fig. 17) très complexe mais comparable à celui de D. puncta
dont il ne représente qu’un stade un peu plus compliqué.
Nous avons recueilli dans la savane, au cours de l’été 1964, un certain
nombre de Thomisides appartenant pour la plupart aux espèces dont
nous avons déjà donné la liste (Jezequel, 1964, 3). De plus, les mâles de
Thomisops cretaceus Jézéquel ont été récoltés ainsi que quelques spécimens
d’une Thomiside qui nous semble appartenir à un genre nouveau.
Thomisops cretaceus Jézéquel, 1964 (Fig. 18).
Matériel. — 2 Lamto, le 15-IX-1964.
Dimensions : Céphalothorax : L : 1,4 mm ; 1 : 1,4 mm ; Abdomen :
L : 1,7 mm.
Céphalothorax fauve foncé avec deux lignes blanches bien nettes,
étroites, partant des yeux postérieurs, se prolongeant en arrière jusqu’à la
pente du céphalothorax, en avant de part et d’autre du bandeau.
Abdomen jaune blanchâtre dans sa moitié antérieure, rembruni à
l’arrière. Pattes fauves avec les fémurs presque entièrement noirs. Sternum
et pièces buccales jaunes.
Patte-mâchoire (Fig. 18) très semblable à celle de Th. pupa Karsch
mais l’apophyse tibiale sétiforme n’atteint pas la moitié de la longueur
du bulbe et le tibia est presque aussi long que large.
Parasmodix n. gen. (Fig. 19).
Ce genre est assez voisin de Smodicinus dont il a le faciès, le même
type de coloration, les yeux latéraux-antérieurs non tuberculés, les chéli-
cères, les fémurs antérieurs légèrement noueux. Il en diffère par l’absence
de protubérance céphalothoracique, réduite ici à six tubercules épineux
portant chacun un crin spatulé analogue à ceux des Trichopagis. De plus,
les yeux latéraux-postérieurs ne sont pas tuberculés. Type : Parasmodix
quadrituberculatus n. sp.
^0
— 628 —
Fig. 19, 20. — Parasmodix quadrituberculatus n. gen., n. sp. $ : 19, vue dorsale ; 20, épigyne.
Parasmodix quadrituberculatus n. sp. (Fig. 19, 20, 21, 22).
Matériel. — 3 2 $Ç, 2 immatures ; juillet-août 1964.
$ : Longueur totale : 2,8 mm. Céphalothorax : L : 1,2 mm ; 1 : 0,9 mm.
Moitié antérieure du céphalothorax très haute, presque cubique, avec,
en arrière des yeux, un rudiment de protubérance dorsale. Coloration
générale brun foncé éclaircie en-dessus, les côtés tachés de blanc ; une
bande marginale d’un blanc très pur. Abdomen arrondi, brun-chocolat
avec des macules blanches plus ou moins étendues, Surtout dans la moitié
antérieure. Chélicères, pièces buccales, sternum et face ventrale de l’ab¬
domen brun clair.
— 629 —
Pattes I et II : moitié proximale des fémurs blanche ; moitié apicale
marron ; tibias marron très clair avec un anneau blanc à chaque extré¬
mité. Métatarses et tarses jaune clair. Pattes III et IV jaune clair, rayées
longitudinalement de marron.
Fig. 21, 22. — Parasmodix quadrituberculatus n. gen., n. sp. : 21, vulva ;
22, (?, bulbe : a, face ; b, profil.
Le crochet des chélicères est faible ; leur marge supérieure armée d’une
dent. Les pattes ne possèdent que quelques épines. Les fascicules unguéaux
sont absents.
Les griffes des pattes I et II possèdent une dizaine de dents augmentant
régulièrement de taille. Les griffes des pattes III et IV ne sont armées
que d’une grosse dent.
Les lames maxillaires, longues, étroites, convergent légèrement. L’in¬
sertion du trochanter est sub-basale. La pièce labiale est trois fois plus
longue que large.
— 630 —
Les deux lignes oculaires sont récurvées. Les yeux antérieurs sont sensi¬
blement équidistants. Les yeux médians postérieurs sont plus éloignés
entre eux que des latéraux. Le quadrilatère des médians est beaucoup
plus étroit à l’avant, un peu plus long que large à l’arrière.
Epigyne simple (fig. 20). Vulva avec de curieuses spermathèques cloi¬
sonnées (Fig. 21).
çj : Longueur totale : 2,2 mm. Céphalothorax : L : 1,0 mm. 1 : 0,8 mm.
Caractères identiques à ceux de la femelle.
Patte-mâchoire (fig. 22) : tibia beaucoup plus court que large. Une seule
apophyse tibiale, antérieure, droite, recourbée à l’extrémité, s’enfonçant
dans le bulbe.
Notons, avant de terminer, que deux espèces de Thomisides citées de
Lamto doivent changer de nom :
Monaeses fasciculigera Jézéquel, 1964 doit s’écrire M. fasciculiger.
Oxyptila lutulenta Jézéquel, 1964 devient O. caenosa. En effet, O. lutu-
lenta est un nom préoccupé par une espèce de Schenkel, décrite de Chine
en 1963.
Laboratoire de Zoologie ( Arthropodes du Muséum)
OUVRAGES CITÉS
Dahl, F., 1907. — Synaema marlothi, eine neue Latenigraden-Art und ihre
Stellung in System. Mitt. Zool. Mus. Berlin, 3, pp. 369-395.
Jezequel, J. F., 1964. — Araignées de la Savane de Singrobo, Côte d’ivoire.
III. Thomisidae. Bull. I.F.A.N., 27, sér. A., n° 4, pp. 1103-1143.
Millot, J., 1941. — Araignées de l’Afrique Occidentale Française. Thomisidae.
Mém. Acad. Sci. Inst. Fr., 65.
Schmidt, G., 1955. — Genus-und Speziesdiagnosen neuer mit Bananen einges-
chleppter Spinnen nebst Mitteilung über das Auffinden der Mânnchen.
Zool. Anz., 157.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 37 — N° 4, 1965 (1966), pp. 631-644.
OPILIONES DEL URUGUAY.
Discocyrtus prospicuus Holmberg , el alotipo hembra
de Pygophalangodus gemignanii uruguayensis
Ringuelet ( Gonyleptidae)
y Metalibitia rosascostai sp. nov. (Cosmetidae) 1.
Por Roberto CAPOCASALE
La fauna opiliologica de Uruguay es actualmente bastante conocidad.
El primer trabajo referente a ella es el de Roewer (1913), quien hace
sucesivas adiciones posteriormente (1923 ; 1929 ; 1943). Por su parte
Mello-Leitao (1931 ; 1939 ; 1946) se ocupa también de la opiliofauna
uruguaya, agregando una ûnica entidad nueva. Finalmente Ringuelet
(1955 ; 1959 ; 1963) résumé y amplîa lo anterior hasta concretarlo definiti-
vamente.
El total de especies y subespecies indicadas para nuestro pais es de 19,
a saber :
Holmbergiana orientalis Ringuelet, 1963
Holmbergiana weyenberghi (Holmberg, 1876)
Parageaya uruguayensis Ringuelet, 1963
Psammogeaya arenata Mello-Leitao, 1946
Simplicibunus delicatus Ringuelet, 1955
Ceratomontia argentina Canals, 1939
Acanthopachylus aculeatus (Kirby, 1819)
Cearinus corniger bimaculatus (Mello-Leitao, 1932)
Discocyrtus dilatatus Sôrensen, 1884
Discocyrtus testudineus Holmberg, 1876
Hernandaria scabricula Sôrensen, 1884
Neopucroliella ochracea Ringuelet, 1963
Pachyloides bellicosus Roewer, 1913
Pachyloides iheringi Roewer, 1913
Pachyloides orientalis Roewer, 1913
Pachyloides thorelli thorelli (Holmberg, 1878)
1. Gran parte de este trabajo se realizô en el Departamento de Zoologîa del Museo Nacional
de Historia Natural de Montevideo, en usufructo de una beca concedida por la Comisiôn
Nacional de la UNESCO.
— 632 —
Pachylus chilensis (Gray, 1833)
Pygophalangodus gemignanii uruguayensis Ringuelet, 1955
Metalibitia paraguayensis (Sôrensen, 1884)
En este trabajo se dan a conocer dos especies mâs para nuestra fauna :
Discocyrtus prospicuus Holmberg, y otra nueva : Metalibitia rosascostai ;
describiéndose ademâs, el alotipo hembra de Pygophalangodus gemignanii
uruguayensis Ringuelet.
El material mencionado en este trabajo, proviene de las siguientes
colecciones :
M.N.H.N. : Museo Nacional de Historia Natural de Montevideo ;
D.E.F.H.C. : Departamento de Entomologia de la Facultad de Huma-
nidades y Ciencias ;
R.M.C. : Colecciôn particular del autor.
Se agradece a las siguientes personas, cuya autorizacién en la révision
de material y consejos hicieron posible este trabajo : Dr. Fernando Mané
y Sr. Miguel Klappenbach (M.N.H.N.) e Ing. Agr. Carlos S. Carbonell
(D.E.F.H.C.) y muy especialmente al Pr. Max Vachon, cuya bondad
y ayuda desinteresada permitieron la publicaciôn de este trabajo.
Suborden LANIATORES Thorell
Familia Conyleptidae Simon
Subfamilia Pachylinae Roewer
Discocyrtus Holmberg, 1878.
Diagnosis. — Oculario con 2 espinas o tubérculos. Area III con arma-
dura par. Areas I- 1 1- IV y Y por lo comün inermes, pero en algunas especies
las areas I o la V pueden tener un par de tubérculos. Tergitos libres inermes,
a veces los tergitos I y II pueden llevar un par de tubérculos. Opérculo
anal inerme. Fémur de los palpos con una espina apical interna. Tarsos
6-n-n-n.
El género Discocyrtus Holmberg fue indicado, para Uruguay, por Mello-
Leitao en 1939, especificando a : Discocyrtus dilatatus Sôrensen, 1884 y
Discocyrtus testudineus Holmberg, 1876. Ringuelet en 1959, a su vez, lo
reindica para nuestro territorio pero sin mencionar especies. El mismo
autor en 1963 hace omisiôn del género. En las colecciones estudiadas no
se hallaron las especies indicadas por Mello-Leitao, pero si a Discocyrtus
prospicuus Holmberg, 1876. Esta especie nueva para el pais, confirma la
existencia del género.
— 633 —
Discocyrtus prospicuus Holmberg, 1876 *.
(Fig. 1).
1876 — Gonyleptes prospicuus, Holmberg, An. Agr. Argentina 4 : 28.
1923 — D. p., Roewer, Die Webercknechte der Erde, 431, 433.
1955 — D. p., Soares y Soares, Arq. Zool. Est. S. Paulo, 8 (9) : 254.
1959 — D. p., Ringuelet, Rev. M.A.C.N. Zool. 5 (2) : 303-307
Paratipos : macho, MNHN ; P : 8/A. Colonia. Pta. Gorda. 30-1-945.
Carbonell
hembra, MNHN ; P : 8/B. Idem
Descripciôn 1 2.
Dimensiones (expresadas en milimetros) :
Macho Hembra
Fêmures . 3.0 — 5.4 — 4.4 — 6.0 2.4 — 4.4 — 3.2 — 4.1
Longitud escudo . 5.5 5.3
Ancho escudo . 6.1 5.0
Longitud prosoma . 2.0 2.0
Tarsos . 6 — 10 — 7 — 7 6 — 9 — 7 — 7
Coloraciôn 3. — ■ (Macho) Dorsal : Castano rojizo muy oscuro. Ventral :
Castano anaranjado oscuro. Pcitas : I a III, castano rojizo mediano ; IV,
castano rojizo muy oscuro. Palpos : Anaranjado claro. (Hembra) Dorsal :
Castano anaranjado muy oscuro. Ventral : Castano anaranjado mediano.
Patas : Castano anaranjado oscuro. Palpos : Anaranjado mediano.
(Macho) Margen anterior del cefalotôrax : Liso.
Prosoma : Un promontorio mediano delante del oculario ; algunos granos
desparramados, destacândose dos mayores detrâs del oculario.
Oculario : Alto, levemente ovalado, dos espinas apicales mâs o menos
paralelas, granos pequenos desparramados. Ojos transparentes con peri-
metro sombreado.
Areas : I, Inerme, dividida, granos desordenados, aunque los mayores
parecen orientarse en fila posterior, II, granos desparramados orientados
1. Comunicado a la Sociedad Zoolôgica del Uruguay ; sesion 17-iv-963.
2. La descripciôu se realiza siempre en base a ejemplares conservados por mâs de un mes,
en la siguiente soluciôn, cuyos resultados en opiliologîa fueron satisfactorios para todo tra-
bajo : Alcohol 96° 704, 93 cc., Agua destilada 204, 07 cc., Glicerina 45.50 ce., Formol 45.50 cc.
3. Referente a coloraciôn se tomé como base el método de Villalobos y Villalobos (1947),
considerândose ünicamente, los doce tintes tîpicos y en especial, los cinco valores de lumino-
sidad complementarios. (Se creyô que, el castano, adicionado debidamente de los valores de
luminosidad complementarios, daba resultados de interpretaciôn, mâs positivamente prâcticos
que los « naranja », « rubi escarlata » o « escarlata naranja » ; de allî la sustitucîon de términos).
— 634 —
transversalmente, los medianos de mayor tamano, dando idea de agru-
paciôn alternada. III, con un surco mediano levemente marcado, dos
espinas mâs o menos divergentes ; granos cuya ordenaciôn siguen el sis-
tema de las areas anteriores. IV, inerme, dividida, una fila irregular de
granos circulares, grandes, de orientaciôn transversal, alternan, sin orden
granos pequenos. V, inermes, una fila nitida de 16 granos de dimensiones
semejantes. Latérales, dos filas de granos, la interna desde la segunda
mitad del prosoma hasta el area IV, la externa de 5/6 granos, mayores
que los internos, desde el area II a la III.
Tergitos : Una fila de granos como el ârea V.
Fig. 1. — Discocyrtus prospicuus Holmb., 1876. a) Escudo del macho, dorsal, b) Trocanter
y fémur de la pata IV del macho, dorsal, c) Oculario del macho, frontal, d) Oculario de la
hembra, frontal, e) Trocanter y fémur de la pata IV de la hembra, dorsal.
Opérculo anal : Granoso.
Esternitos : Una fila de granos cônicos, pequenos, con un pelito apical,
los cuales por sus dimensiones tienden a pasar desapercibidos.
Coxas : — Ventral — I, una fila de granos cônicos con un pelo apical.
II, una fila de granos muy pequenos, casi imperceptibles. III, granos de la
misma clase de la II pero muy desparramados.
Fémures : I y II, rectos. III, levemente curvo.
Patas IV : Coxa, granos cônicos peliferos, desparramados, mayores los
dorsales, disminuyendo, ventralmente, en tamano y numéro ; una apô-
fisis apical, externa, bîfida, la rama dorsal orientada longitudinalmente,
aguda y curvada hacia abajo, mayor que la ventral, la rama ventral, roma,
oblicua ; ;una apôfisis posterior en bisel. Trocanter, très dientes, dos
internos, uno externo basal ; granos desparramados dorsal y ventral¬
mente. Fémur, recto ; — dorsal — una apôfisis basal, aguda ; cuatro filas
de espinas, en las filas internas sobresale una gran espina aguda, hacia
— 635 —
adentro en la Segunda mitad ; — ventral — una fila de granos pequenos
y una fila de ocho espinas. Patela y tibia, poblada de granos cônicos
separados.
Palpos : — Dorsal — trocanter, 1/2 granitos cônicos pequenos. —
Ventral — trocanter, un grano cônico. Fémur, una espina subapical
interna, très granos cônicos pequenos con una espina cada uno. Patela,
inerme. Tibia, cuatro espinas externas e internas. Tarso, 3/5 espinas
externas e internas. (Hembra) Diferencias con el macho :
a) Dimensiones generales, menores ;
b) Area III, sin division ;
c) Patas IV, de estructura mâs simple : Coxa, con apôfisis dorsal, apical,
pequena, simple, aguda y oblîcua hacia atrâs ; sin apôfisis posterior interna.
Trocanter, très dientes internos pequenisimos, sin dientes posteriores.
Fémur, con seis filas de granos pequenos o espinas, cuando ordenados de
13-15 cada una ; dos espinas subdorsales, mayores que los anteriores y dos
ventrales a la altura de las otras ; con dos espinas apicales divergentes.
Notas. I) Las dimensiones dadas en la descripciôn, lôgicamente, no
concuerdan para todos los casos. Los limites hallados en los dos lotes de
Isla Rica, Artigas, en un total de 42 ejemplares, unicamente en lo referente
a ancho escudo, son :
Machos — 5. 3-7.0 (N = 25 ; M = 6.2)
Hembras — 5.0-5.8 (N = 17 ; M = 5.3)
De este estudio, fueron separados los ejemplares juvéniles, conside-
rândose como taies aquellos que tenian un ancho escutelar inferior a
mm. 4.0, cuyos caractères sexuales secundarios, confusos en algunos casos,
influirian en los resultados finales.
II) La Tabla I, muestra la gran variabilidad de los surcos longitudinales
en las areas del escudo. Se observaron ejemplares de ambos sexos, (N =
87), indicândose la frecuencia con que se dan los casos.
En los ejemplares jôvenes, se tuvo présente la morfologia de la coxa IV,
por su posible semejanza o identidad con D. excepcionalis M. L. (Rin-
guelet, 1959, pp. 302). La observaciôn del escudo se hizo manteniendo
el tegumento humedo, nunca seco ni sumergido en liquido. La prâctica
indicô que, al igual de otras especies, los surcos longitudinales aparecen
cuando hümedos y desaparecen cuando secos.
III) Del anterior estudio, surgen directamente, dos conclusiones :
a) Nulidad de las divisiones longitudinales escutelares como caràcter
especifico y sexual ;
b) Diferenciaciôn neta, entre D. prospicuus Holmberg juvéniles y D.
exceptionalis Mello-Leitao.
Material examinado : MNHN : P : 8 — Colonia. Punta Gorda. 30 ENE.
1945. C. S. Carbonell. 14 machos ; 16 hembras. P : 16 — San José, Arazati.
25 ENE. 1958. Larrosa-Munoa. 1 macho. P : 34 — Artigas. Isla Rica.
— 636 —
29 NOV. 1959. San Martin. 13 machos ; 7 hembras. P : 39 — Colonia.
Punta Gorda. 28 MAR. 1963. Olazarri. 1 hembra. DEFHC : Artigas.
Isla Rica. 29 NOV. 1959. CS. Carbonell, San Martin, Mesa. 15 machos ;
14 hembras. San José. Arazati. 24 FEB. 1960. CS. Carbonell. L. Zolessi.
1 macho ; 1 hembra. Colonia. A0 Limetas. 10 ENE. 1962. CS. Carbonell,
M. Monné, C. Morey. 2 machos, 2 hembras.
Tabla I.
FrECUENCIA DE LOS SURGOS ESCUTELARES LONGITUDINALES
en 87 ej em pl are s de Discocyrtus prospicuus Holmb.
FukC. Ei EX Cil JWEü. ety tivtstttt CH KVifilûN
O* Ÿ
1
15
1
il
15
1 L
2
5
1
1
6
2
AREAS
SIM CH»
IV III II I II m IV
OBSEQVACIONES
A, ta II con do loi e division.
* H» jirfsenlan caracfer coial scuinJario como in t*etj dormit .
Pygophalangodus gemignanii uruguayensis
(Fig. 2). '
Ringuelet, 1955 ■
1955 — P.g.u. Ringuelet, 1955, Notas Mus. La Plata. 18 Zool. (163) :
291-294.
Alotipo hembra. DEFHC. Artigas. Sepulturas. 19-12-957. Carbonell.
Descripciôn.
1. Comunicado a la Sociedad Zoolôgica del Uruguay; sesiôn 14-vi-1963.
— 637
Coloraciôn : Dorsal : Castano anaranjado muy oscuro. Ventral : Castano
anaranjado oscuro. Patas : I a IV, castano anaranjado muy oscuro. Palpos :
Castano anaranjado mediano.
Margen anterior del cefalotôrax : Très dientes hacia adelante, dos latérales
uno mediano.
Fig. 2. — • Pygophalangodus gemignanii uruguayensis Ring., 1955, alotipo hembra. a) Escudo
dorsal, b) Oculario, frontal, c) Fémur de la pata IV, latéral, d) Fémur de la pata IV,
dorsal.
Prosoma : Una fila de granos pequenos delante del oculario, divergente
hacia atrâs. Un promontorio mediano, dividiendo la fila de granos. Granos
sin orden en torno al oculario, muy desparramados.
Oculario : Grueso, ovalado, dos granitos apicales y varios desparramados.
OjoS transparentes con auréola negra.
Areas : Inermes. I, algunos granos mâs o menos alineados posteriormente
II y III, igual a la I y algunos granos sin orden. IV, sin division, granos
desparramados sin orden. V, una fila de 17 granos. Latérales, dos filas
— 638 —
paralelas de granos gruesos, la exterior hasta el area II, la interna desde
la segunda mitad del prosoma hasta el area IV.
Tergitos : Una fila de granos.
Opérculo anal : Granoso.
Esternitos : Una fila de granos.
Coxas : I, II y III, granos peliferos sin orden.
Fémures : I y II, rectos, III, curvo.
Patas IV : Coxa, granos cônicos sin orden en profusion ; una saliente
apical, simple pequena, oblicua. Trocânter, granitos pequenos desparra-
mados. Fémur, curvo en sus dos tercios, très filas de granos pequenos
dorsal y ventralmente, dos tubérculos puntiagudos o espinas pequenas en
el extremo apical.
Palpos : — Dorsal — trocânter, très granos pequenos. Fémur, cuatro
tubérculos cônicos medianos. — Ventral — trocânter, dos tubérculos
conicos con una espina. Fémur, très tubérculos cônicos con una espina
subapical interna. Patela, inerme. Tibia, 4/4 espinas externas e internas.
Tarsos, 3/3 espinas externas e internas.
Material examinado : DEFHC : Rivera. Rivera. 15 JUL. 1951. 2 machos.
( Holotipo y Paratipo). Artigas. Sepulturas. 19 DIC. 1957. CS. Carbonell.
2 membras ; 1 macho. ( Alotipo ). Artigas. A0 Cuarô. — FEB. 1960. BL de
Ximénez. 1 macho.
Familia Cosmetidae Simon.
Metalibitia rosascostai sp. nov. 1
(Fig. 3).
Holotipo macho : RMC. Z : 0.21/A. Durazno, Florida, Treinta y Très.
Cerro Chato. 26 MAR. 1964. Capocasale, Bruno.
Alotipo hembra : RMC. Z : 0.21/B. Idem
Paratipos : MNHN y DEFHC.
Descripciôn.
Dimensiones (expresadas en milimetros) :
Macho Hembra
Fémures . 1.7 — 3.4 — 3.0 — 3.3 1.5 — 2.6 — 2.3 — 2.6
Longitud escudo . 4.4 3.9
Ancho escudo . 4.1 3.6
Longitudprosoma . 1.6 1.2
Tarsos . 5 — -6 — -5 — 5 5 — 6 — 5 — 5
1. Especie dedicada al Sr. Julio A. Rosas Costa, en cumplimiento de una deuda de gratitud.
— 639
Fig. 3. — Metalibitia rosascostai sp. nv. Holotipo macho : a) Escudo, dorsal, b, c, d) Oculario,
superior, latéral y frontal respectivamente. e, f) Trocanter IV, dorsal y ventral respectiva-
mente. g) Fémur IV, dorsal, h) Plaça anal, i) Oculario de juvenil — longitud total 3 mm. — ,
superior. Alotipo hembra : j, k) Oculario, latéral y frontal respectivamente. 1) Trocanter IV,
ventral, m) Trocanter y fémur IV, dorsal, n) Tibia IV, latéral, ft) Areas IV, V y tergitos I, II,
dorsal.
— 640 —
Coloraciôn : (Macho) Dorsal : Anaranjado mediano. A ambos lados del
prosoma zonas castano muy oscuro. Areas latérales, desde el surco escutelar
que sépara el area III de la IV hasta el borde anterior del area V, castano
muy oscuro. Borde anterior del area V, tergitos I y II castano muy oscuro.
Ventral ; Anaranjado elaro. Patas : I a IV, reticuladas de castano muy
oscuro sobre fondo anaranjado mediano. (Hembra) Igual a la del macho.
Patas : I a IV, castano muy oscuro pero de reticulado mas nitido.
(Macho) Teguniento : Profusamente punteado de granos finos.
Margen anterior del cefalotôrax : Una elevaciôn mediana baja, a ambos
lados dos saliencias o dientes hacia adelante de forma muy irregular.
Prosoma : Algunos granos, muy desparramados que se confunden con
el granulado tegumentario.
Oculario : Bajo, desarrollado transversalmente, dos granos apicales y
varios desparramados frontal y posteriormente que pasan desapercibidos
por la caracteristica del tegumento. Ojos transparentes de orbita som-
breada.
Areas : I, II, III y IV, dos granos medianos bajos. V, una fila de granos
separados en dos sériés (3/5), del centro hacia los lados, quedando en medio
un espacio vacio el doble del que existe entre los otros. Latérales, dos
filas de granos bajos, iguales a los de las areas I a III, mâs o menos alter-
nados, desde la segunda mitad del area I hasta el area V.
Tergitos : I a III igual al ârea V.
Opérculo anal : Granos sin orden, con tendencia a agruparse en el centro,
intercalan algunas cerdas en el borde anterior de la plaça opercular.
Esternitos : Una fila de granos regulares.
Coxas : I, granos en profusion ordenados mâs o menos en très filas
longitudinales. II, lisa. III, una fila posterior de granos.
Fémures : Granosos. I, recto y grueso. Il y III, levemente curvos.
Patas IV : Coxa, granosa latéral y ventralmente, una apôfisis apical,
corta, aguda y hacia atrâs, un diente agudo pequeno, interno, hacia atrâs
junto a los esternitos. Trocanter, un grano dorsal subapical externo ; un
grupo de gruesos granos internos : dos grandes, uno separado hacia atrâs
la mitad del tamano de los otros y uno muy pequeno y bajo sobre los
mayores. El conjunto visto dorsalmente semeja un solo grano grueso con
apariencia bifida. Varios granos ventrales pequenos, bajos, sin orden y uno
mediano posterior interno. Fémur, curvo, granoso dorsal y ventralmente,
dos saliencias apicales internas o una espina aguda pequena y otra roma.
Patela, granosa. Tibia, granosa, una fila de dientes pequenos internos mâs
destacados. (Hembra) Diferencias con el macho :
a) Dimensiones del escudo, menores ;
b) Granos medianos escutelares del ârea V y tergitos I y II, transfor-
mados en espinas ;
c) Patas IV, de estructura mâs simple : Coxa, granosa dorsal y ventral¬
mente. Trocanter, — - ventral — con algunos granos posteriores muy bajos.
641
sin orden, con très granos bajos pequenos, internos y uno igual a los ante-
rioriores hacia atrâs. Fémur y patela, granosos, sin dientes ni espinas
apicales. Tibia, granosa, sin dientes ni espinas ;
d ) Coloracion de las patas, mâs clara.
En 30 ejemplares adultos de ambos sexos, se observé siempre : a) variaciôn
tarsal, nula (5-6-5-5) ; b) unas I a IV, lisas, c) surcos escutelares, nitidos
delimitando mâs o menos claramente las areas ; d) granulaciôn mediana
en areas y tergitos, clara y notable ; e) dimorfismo sexual secundario, cons¬
tante (machos, con espina apical interna en el fémur IV y granos en el
area V y tergitos I y II ; hembras, con espinas en el area V y tergitos I y
II) ; f) variaciôn cromatica, acentuada (oscurecimiento tegumentario hasta
llegar al castano oscuro).
Tabla II.
Exthemos, media, desviacion tipica, error tipico
Y COEFICIENTE DE VARIABILIDAD EN 30 MACHOS Y 30 HEMBRAS
de Metalibitia rosascostai sp. nov.
longitud escudo
* N : numéro de ejemplares. Ext. : extremos. M : media. D.T. : desviacion tipica. E.T. :
error tipico. C.V. : coeficiente de variabilidad.
Discusiôn. M. rosascostai sp. nov. se ubica fâcilmente como un inté¬
grante entre los Cosmetidae. Su posiciôn genérica parece por demâs clara
dada las caracteristicas de nitidez y variabilidad nula en los tarsos y ele-
mentos morfolôgicos escutelares.
Esta segunda especie del género Metalibitia en Uruguay, pareceria
acercarse mucho a Metalibitia brasiliensis Soares y Soares, de quien se
1. En los câlculos estadisticos se utilizaron las formulas mencionadas por M. A. Cazier
y B. L. Bacon (1949). Se tomaron ejemplares de todas las procedencias indicadas en el material
examinado, separândose sexos y excluyendo juvéniles. Luego de hacer las mediciones con
ocular micrométrico, se sacaron ratios. En los registros estân incluidos los tipos.
— 642 —
diferencia sin embargo, por presentar en la pata IV del macho, exageraciôn
en el desarrollo de los tubérculos internos del trocanter, espinaciôn apical
del fémur y preseneia de dientes en las tibias ; en las areas IV, V y ter-
gitos, I, II de la hembra, espinas medianas pares ; y por su coloraciôn
general
La carencia de los anteriores elementos morfolôgicos diferenciales,
sépara también, sin dificultad, a Metalibitia paraguayensis Soerensen de
M . rosascostai sp. nov.
Notas biolôgicas. I) Los ejemplares juvéniles de mm. 3 contrastan con
los adultos en : a) coloraciôn , que es gris amarillenta ; b) tegumento, casi-
liso ; c) granulaciôn mediana del escudo y tergitos I y II, notablemente
nitida ; y fundamentalmente ; d) oculario, desarrollado longitudinalmente
y con dos fdas de 3/3 granos apicales-frontales. (Ejemplares de dimen-
siones inferiores, poseen oculario en extremo bajo, dando sensaciôn que los
ojos se apoyan en el prosoma y no en un cümulo). II) Los ejemplares vivos
mantenidos en el laboratorio, en cuanto la temperatura baja a los 16° C
entran en letargo y muestran ocurecimiento tegumentario parcial sin
llegar a uniformarse totalmente de castano oscuro.
Ecologia y habitat. La distribuciôn geogrâfica de Metalibitia rosascostai
sp. nov. ocuparia el territorio national hacia el SE. La llnea de distri¬
buciôn, no obstante, cruza hasta el litoral (Rio Negro) debido posible-
mente a la biologia de la especie ; por el momento détermina netamente,
la « sub-regiôn guayano-brasilena » de zonas serranas caracteristicas.
En la localidad tipica, abundante en cerros que descienden suavemente,
escasean los montes indigenas y los cursos de agua caudaloSos.
El lote Z : 0.21 se hallô en el interior de un monte de eucaliptus ( Euca -
liptus globulus). Las condiciones atmosféricas del mencionado estrato
arbustivo a las 16,30 horas, en la fecha de la colecta, fueron las siguientes :
Temperatura : 25° C ; Humedad Relativa : 54 %.
La especie, sin embargo, aunque influida secundariamente por estos
elementos, habita en el microclima formado por la vegetaciôn decayente.
Un râpido muestreo de ese biôtopo, dio los siguientes registros :
Datos atmosféricos : Temperatura : 24.4° C ; Humedad Relativa : 65 % ;
Especies végétales : Dichondra argentea ;
Especies animales : Odontophrynus americanus ; Isôpodos indeterminados ;
Acanthopachylus aculeatus ; Pachyloides iheringi ; Achromirmex lundi
En este brevisimo registro se puede notar que se mezclan elementos de
la fauna criptozoica, quizâ por las mismas preferencias foto e higrotâxicas
y por la estrecha vecindad de ambas.
En una oportunidad, se hallô a Metalibitia rosascostai cohabitando un
termitero (cuya especie no se pudo determinar) lo cual lo acreditaria como
un termitôfilo « ocasional », pasando de geobionto inveterado a inquilino
trogloxeno. No déjà de llamar la atenciôn este comportamiento, que apare-
jariâ una permuta indiferente de comunidad biôtica, aunque la explicaciôn
se halla en la lôgica del microclima.
643 —
Sin duda, la homocromia de M. rosascostai es un medio defensivo positivo
que lo hace dificil para su localizaciôn en los biôtopos de la naturaleza
descripta ; maxime, cuando el animal permanece inmôvil aun en posiciôn
invertida.
Material examinado : MNHN : P : 42 — Cerro Largo. Aceguâ. 20 NOV.
1959. San Martin. 7 machos ; 10 hembras. P : 43 — Cerro Largo. Sarandl
del quebracho. 17 NOV. 1959. 3 machos ; 4 hembras. P : 57 — Maldonado.
Cerro de las Animas. 24 NOV. 1959. San Martin. 1 macho. DEFLIC :
Canelones. Las Piedras. 20 NOV. 1955. L. C. de Zolessi. 1 macho ;
8 hembras ; 6 pull. Rio Negro. — ENE. 1959. San Martin. 1 macho. Cerro
Largo. Sarandl del Quebracho. 4 MAR. 1959. C. S. Carbonell. 1 macho.
Treinta y Très. Sta. Clara de Olimar. 10 NOV. 1960. L. C. de Zolessi.
2 machos ; 7 hembras. Treinta y Très. Alto Alegre. 19 DIC. 1960. 3 machos ;
28 hembras. Rocha. Parq. Nac. San Miguel. 18 DIC. 1963. San Martin.
2 machos. RMC : Z : 0.19 — Durazno, Florida, Treinta y Très. Cerro Chato.
26 FEB. 1963. Capocasale, Bruno. 1 macho ; 4 hembras ; 1 pull. Z : 0.21
■ — Durazno, Florida, Treinta y Très. 26 MAR. 1964. Capocasale, Bruno.
12 machos ; 9 hembras ; 7 pull. ( Holotipo y Alotipo).
Resumen.
1. — ■ Se estudian y describen 3 especies de Opiliones de Uruguay.
2. — Se indica a Discocyrtus prospicuus Holmberg como especie nueva para
el pals. El estudio de los surcos escutelares en un total de 87 ejemplares machos,
hembras y juvéniles, permite conluir que no hay identidad entre D. prospicuus
Holmberg y D. excepcionalis Mello-Leitao. El grado grande de variabilidad de
este elemento morfolôgico lo anula como caràcter de valor es peciflco y sexual
secundario.
3. — - Se describe el alotipo hembra de Pygophalangodus gemignanii urugua-
yensis Ringuelet.
4. — Se describe una especie nueva de Cosmetidae en base a 118 ejemplares
estudiados : Metalibitia rosascostai. Se hace un estudio estadistico sobre 30
machos y 30 hembras.
Résumé.
Trois espèces d’Opilions ont été particulièrement étudiées dans ce travail
parmi les 19 connues maintenant en Uruguay et dont la liste est donnée
p. 631.
Discocyrtus prospicuus Holmberg (Gonyleptidae) est une espèce nouvelle
pour l’Uruguay et une description détaillée en est fournie. 87 spécimens ($, S et
jeunes) ont permis de constater la grande variabilité des sillons du bouclier dorsal
et d’afïirmer que ce caractère n’a pas de valeur tant au point de vue spécifique
que sexuel secondaire.
41
— 644 —
L’allotype $ de Pygophalangodus gemignanii uruguayensis Ringuelet (Gony-
leptidae) est décrit ainsi qu’une espèce nouvelle : Metalibitia rosascostai (Cosme-
tidae) dont la diagnose est établie après étude de 118 spécimens et une statis¬
tique faite sur 30 <J et 30 $.
Durazno 1907 bis , Montevideo, Uruguay
et Laboratoire de Zoologie ( Arthropodes )
du Muséum national d’Histoire naturelle,
61, rue de Buffon, Paris, ôe.
BIBLIOGRAFÎA
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Zool., 4 (18) : 143-156.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 37 — N» 4, 1965 (1966), pp. 645-658.
QUELQUES REMARQUES SUR LE GENRE
NEOBISIUM J. C. CHAMBERLIN
( Arachnides , Pseudoscorpions, Neobisiidae )
A PROPOS D'UNE ESPÈCE NOUVELLE
NEOBISIUM (N.) GINETI,
HABITANT LES CAVERNES
DE L'EST DE LA FRANCE
Par Max VACHON
Depuis de nombreuses années, notre collègue R. Ginet, Professeur à la
Faculté des Sciences de Lyon nous fait parvenir les Pseudoscorpions qu’il
capture au cours de ses recherches dans les cavernes du Jura et du sud-
est de la France. Ses conclusions à propos de l’origine de cette faune
cavernicole ont été publiées en 1961. Dans ce travail, une espèce nouvelle :
Neobisium gineti est signalée pour la première fois. Nous en donnons
aujourd’hui la diagnose et formulons quelques remarques intéressant la
classification actuelle des espèces d’un genre très répandu et dont bien des
représentants habitent les cavernes b
Les divers spécimens de cette nouvelle espèce ont été trouvés dans
plusieurs grottes dont les caractéristiques et la position géographique
ont été précisées par R. Ginet dans son travail ci-dessus rappelé (1961) :
Faune cavernicole du Jura méridional et des chaînes subalpines dauphi¬
noises. Trois « domaines » ont fourni Neobisium gineti : le Jura méridional,
l’Ain avec les grottes de St. Julien, de la Tière, de l’Ane ou d’Evosges, le
massif de la Grande-Chartreuse avec la grotte du Guiers-Vif, le Vercors
méridional avec celle des Gaulois ou Trou du Diable.
Nous décrirons les spécimens grotte par grotte.
Neobisium (N.) gineti n. sp.
Grotte de St. Julien.
Grotte N° 109 dite de St. Julien à Labalme-sur-Cerdon (Ain) = grotte
N° 1151 de Riospeologica ; R. Ginet, l-x-1953.
1. Le genre Neobisium possède actuellement, pour l’Europe seulement, 123 espèces (dont
certaines ont plusieurs sous-espèces). Dans le travail ci-dessus mentionné, R. Ginet note la
présence, dans certaines grottes du Vercors d’une autre espèce nouvelle, Neobisium strausaki
Vachon dont nous donnerons ultérieurement la diagnose.
— 646 —
Description du type.
Céphalothorax (fig. 1) plus long que large, avec un épistome triangulaire
tien net ; 4 yeux nettement distincts, les antérieurs éloignés du front ;
23 soies réparties en séries longitudinales différenciées, 4 antérieures,
€ oculaires, 6 médianes, 7 postérieures ; pas de petites soies latérales en
avant des yeux.
Soies tergales : 6-6-7-8-8-9-10-9-9-10 ; soies simples dont certaines plus
longues sur les derniers tergites ; tubercule anal orné de 4 soies ; région
génitale (fig. 2) : 12 soies sur l’opercule génital, 20 soies groupées sur la
plaque génitale postérieure et 3 soies le long de chaque stigmate antérieur ;
8 soies sur le sternite suivant (sternite 4) en une seule rangée, 3 soies laté¬
rales le long de chaque stigmate postérieur ; 8 soies à l’intérieur de la
chambre génitale, 4 de chaque côté (fig. 3) ; sacs génitaux latéraux bien
développés mais relativement courts et non dilatés à leur extrémité distale ;
sac génital médian cylindrique et long ; sternites 5 à 11 avec de 9 à 12 soies.
Chélicères (fig. 7) : tubercule fileur peu développé ; doigt mobile orné
de 11 dents dont les médianes un peu plus développées que les autres, mais
il y a entre les doigts des différences appréciables dans la forme de ces dents
médianes (fig. 7 et 8) ; dents du doigt fixe (fig. 7) plus nombreuses qu’au
doigt mobile, environ une vingtaine, peu développées et de formes assez
variées ; 1 soie au doigt mobile, gl ; 6 soies sur la main nommées selon une
nomenclature que nous avons établie en 1963 : 2 ventrales, 3 intermédiaires,
1 dorsale h
Flagelle (fig. 9) composé de 8 soies rigides dont les 2 antérieures seules,
sont dentelées d’un seul côté, les autres étant simples ; la soie antérieure est
renflée à sa base ; les 2 soies basales, courtes, sont séparées du groupe des
autres soies.
Hanches des pattes : 3 soies distales à chaque lobe maxillaire ; 7 ou
8 soies sur les hanches des pattes-mâchoires ; 6 à 7 soies sur celles des
pattes 1 à IV ; angle interne des pattes I (fig. 4) sans processus mais avec
quelques petites protubérances le long de l’axe du corps ; angle latéral
externe avec un processus peu développé.
Pattes-mâchoires (fig. 10) : trochanter allongé sans tubercules distincts ;
fémur lisse avec quelques petits granules espacés face interne et face
externe dans la moitié basale, sans pédicule appréciable, 4,8 fois aussi long
que large ; tibia non renflé, 2,75 fois aussi long que large, articulation
s’étendant au moins au tiers de la longueur entière de l’article ; pince
élancée 4,5 fois (sans pédicule) aussi longue que large ; doigts égaux, droits,
1,3 fois aussi longs que la main (pédicule compris) et légèrement plus long
que le fémur ; main à contours réguliers, 2,1 fois aussi longue que large ;
dents égales et contiguës tout au long des deux doigts et revenant dista-
1. Nous reviendrons, dans nos remarques finales, sur ces soies dont les noms sont précisés
(fig. 7 et 8) en tenant compte des nomenclatures utilisées par J. C. Chamberlin et M. Beier.
647
Fig. 1-5. — Neobisium (N.) gineti n. sp.
1. Céphalothorax holotype) ; a, o, m, p : soies antérieures, oculaires, médianes, postérieures p
t1 : tergite 1.-2 : région génitale ($ holotype) ; op : opercule génital ; pgp : plaque génitale
postérieure ; st4 : sternite 4. — 3 : chambre génitale (<$ holotype) ; atr : atrium ; sgi : sac
génital latéral ; sgm : sac génital médian. — 4 : hanche de la patte 1 de gauche. (<3 holotype)'
— 5 : hanche de la patte 1 de gauche. ($ de la grotte de la Tière)
— 648 —
lement sur la face latérale du doigt mobile seulement (fig. 11), 85 dents
au doigt fixe, 75 au doigt mobile ;
Trichobothries (fig. 10) : et, it, est formant un groupe situé distalement
par rapport à t (les doigts étant vus par leur face latérale externe c’est-à-
dire ce que nous appelons la disposition A (fig. 14) ; it distal de et ;
ist basal par rapport à st et situé environ au milieu du doigt mais
légèrement plus près de est que de isb ; ist plus près de it que de ib ;
eb et esb distantes l’une de l’autre de la largeur d’une aréole seule¬
ment ; ib nettement distale de esb ; st plus près de t que de sb.
Pattes ambulatoires IV : fémur allongé 4,3 fois aussi long que large ;
articulation entre fémur et préfémur dans la moitié basale de l’article ;
tibia mince 6,6 fois aussi long que large ; télofémur 1,6 fois aussi long
que le basifémur ; poil subterminal en forme d’Y à branches inégales et
denticulées.
Dimensions en mm, corps : 3,2 ; c. thorax : 0,72 ; pattes-mâchoires,
fémur : 1,15-0,24 ; tibia : 0,83-0,30 ; main : 0,93-0,43 ; pince : 1,93-0,43 ;
doigts : 1,18.
Grotte de la Tière.
Grotte N° 112 à Cerdon (Ain) = N° 1152 de Biospeologica, R. Ginet,
16-X-1953.
Description de la Ç.
Le céphalothorax possède les caractères relevés chez le $ (fig. 1) sauf
en ce qui concerne la série médiane de soies comprenant 8 soies au lieu
de 6. La formule tergale diffère aussi légèrement : 6-7-10-9-9-9-10-10.
L 'opercule génital n’a que 6 soies et 19 soies en bordure de la plaque
génitale postérieure, le sternite suivant (IV) est orné d’une rangée trans¬
versale de 9 soies ; les 2 paires de stigmates n’ont que 2 soies (3 chez le
type). Sur les sternites V à IX, nous avons trouvé 13 soies et 10 sur le
sternite X. La figure 6 précise la disposition des plaques criblées et spéciale¬
ment celle de la glande médiane.
Les chélicères de la Ç diffèrent légèrement (fig. 8) de celles du (fig. 7) ;
le tubercule fileur est, là encore, peu saillant ; la dent médiane, au doigt
fixe, est assez nette et se différencie aisément des autres dents ; les soies,
sur la main, sont au nombre de 7 (et non de 6 comme chez le (?) ; la soie
Supplémentaire, selon notre nomenclature, est ib (fig. 8) ; le flagelle de la Ç
est semblable à celui du <? (fig. 9).
Les hanches des pattes-mâchoires (fig. 5) ressemblent à celles du <? (fig. 4) ;
le processus latéral externe est un peu moins accusé cependant et l’angle
médian est orné de quelques spiculés.
Les articles des pattes-mâchoires offrent des différences avec ceux du
type (? ; le fémur n’est que 4,4 fois (contre 4,8), le tibia 2,3 fois (contre 2,75)
Fig. 6-11. — Neobisium (N.) gineti n. sp.
6 : plaques criblées de la chambre génitale (Ç de la grotte de la Tière) ; pcm : plaques criblées
de la glande médiane. — 7 : chélicère gauche ($ holotype). — 8 : chélicère gauche (Ç de la
grotte de la Tière). Les tableaux situés en haut des figures 7 et 8 indiquent l’homologie
entre la nomenclature que nous utilisons et celles admises par les auteurs et notamment
par J. C. Chamberlin (1931, fig. 13 F) et M. Beier (1932, fig. 4 et 1947, fig. 1 a, 4 o). —
9 : flagelle de la chélicère gauche (^ holotype). — 10 : patte-mâchoire gauche (^ holotype).
11: extrémité du doigt mobile de la patte gauche ($ de la grotte de Thoirette).
— 650
aussi long que large ; l’articulation du tibia est plus développée et s’étend
presque jusqu’au milieu de l’article ; la pince est plus trapue et n’est que
4 fois aussi longue que large (au lieu de 4,5 fois) ; les doigts, légèrement
plus longs que le fémur sont 1,15 aussi long que la main, pédicule compris
(au lieu de 1,3 fois). La main, à contours réguliers, est 1,8 fois aussi longue
que large (au lieu de 2,1 fois chez le type) ; les dents sont égales le long
des doigts et aussi nombreuses que chez le (J ; la série de dents, au doigt
mobile, revient distalement sur la face latérale du doigt comme chez le $
(fig. 11) ; la disposition des trichobothries est identique à celle relevée
chez le et spécialement la position distale du groupe it, et, est par rapport
à t (fig. 10) ; la position de ist par rapport à st cependant semble varier
légèrement, ist étant à l’une des pinces à peine basale de st.
Le fémur des pattes IV de la $ est plus trapu que chez le $ : 3,2 fois
(au lieu de 4,3 fois) aussi long que large ; les autres caractères sont iden¬
tiques dans les deux sexes.
Dimensions en mm : corps : 4 ; c. thorax : 0,70 ; patte-mâchoire, fémur :
1,02-0,23 ; tibia : 0,80-0,33 ; main : 0,90-0,50 ; doigts : 1,14.
Description des
Le mauvais état dans lequel se trouvent les deux spécimens a cependant
permis de vérifier la présence de 6 soies sur la main des chélicères, de
7 soies au bord postérieur du céphalothorax. Le tableau (p. 000) montre
que certains indices morphométriques rappellent ceux notés chez le
type ou sont très proches (tibia, main, pince, rapport doigt/main) alors que
le fémur ressemble à celui de la Ç. Nous reviendrons sur ces variations dans
nos remarques finales.
Grotte de Thoirette.
Grotte N° 111 appelée aussi : grotte de Courtouphle à Matafelon (Ain).
Deux spécimens ont été capturés par R. Ginet le 26-II-1952, une Ç adulte
et une tritonymphe.
Description de la $
Le tableau (p. 654) précise les caractères les plus importants de ce
spécimen, presque tous identiques ou très proches de ceux relevés chez
la Ç de la grotte de la Tière. Deux caractères cependant sont à mentionner
car ils sont particuliers : la présence de 11 soies dans la série médiane des
soies céphalothoraciques (au lieu de 8), et l’existence de 4 ou 5 soies le
long des stigmates alors qu’il n’y en a que 2 ou 3 chez la Ç de la grotte de
la Tière. Les dimensions de cette $ sont, aussi, quelque peu inférieures à
celles relevées chez la Ç de la grotte de la Tière ; rappelons que la grotte
de Thoirette est la plus septentrionale des grottes prospectées dans le
Jura méridional mais ne se trouve qu’à 20 kms environ, au nord de celle
de la Tière.
— 651 —
Description de la tritonymphe.
Céphalothorax aussi long que large, avec un épistome triangulaire y
4 yeux distincts ; 22 soies réparties en 4 séries, une antérieure de 4 soies,
une oculaire de 6 soies, une médiane de 6 soies et une postérieure de 6 soies.
Il n’y a donc que très peu de différences avec la formule chaetotaxique de
Fig. 12-15. — Neobisium (N.) gineti nm sp.
12 : fémur et tibia de la patte-mâchoire de droite de la tritonymphe — 13 : pince droite
de la tritonymphe, vue latéralement. — 14 : schéma de la disposition appelée A des tricho-
bothries distales : et, est, it, t de la pince droite, vue latéralement. — 15 : schéma de la
disposition appelée B.
l’adulte, sauf en ce qui concerne la série médiane ; cette formule rappelle
beaucoup celle donnée pour la Ç ou le çj de la grotte de la Tière (voir
tableau p. 000). Il n’y a aucune petite soie latérale en avant des yeux.
Formule tergale : 6-8-7-8-9-9-9-8-9-9 ; opercule génital : 3 soies ; plaque
génitale postérieure : 9 soies + 2 soies le long de chaque stigmate ; sternite
— 652 -
suivant (V) : 6 soies + 2 ou 3 soies le long des stigmates ; pour les autres
sternites : de 9 à 12 soies.
Chélicères différant à peine de celles de la Ç adulte ; tubercule fileur assez
développé ; doigt mobile avec 10 dents, les médianes légèrement plus
développées que les autres mais non spécialement plus apparentes ; une
vingtaine de dents au doigt fixe ; 6 soies sur la main de la chélicère, comme
chez les de la grotte de la Tière alors qu’il y en a 7 chez la Ç de la même
grotte ; 7 soies au flagelle dont les 2 distales dentelées ; soie antérieure
renflée à sa base, les 2 soies basales plus petites et isolées des autres.
Hanches des pattes : 3 ou 4 soies au lobe maxillaire ; 7 ou 8 soies aux pattes
mâchoires ; 6 ou 7 soies aux pattes 1, 2, 3 et 4 ; angle médian des pattes 1
proéminent, chitine mince ornée de quelques spiculés ; angle latéral
externe de cette même hanche avec un processus triangulaire assez déve¬
loppé.
Pattes-mâchoires : trochanter sans tubercules, fémur lisse avec un pédi¬
cule à peine distinct, 3,85 fois aussi long que large ; tibia lisse 2,2 fois aussi
long que large, l’échancrure distale d’articulation s’étendant à moins de la
moitié de l’ensemble de l’article ; pince (sans pédicule) 3,6 fois aussi longue
que large ; doigts droits environ 1,3 fois aussi longs que la main, celle-ci
1,7 fois aussi longue que large ; 63 dents régulières et contiguës au doigt
mobile, série de dents revenant comme chez l’adulte, distalement (fig. 11) ;
70 dents environ au doigt fixe, réguliers et contiguës, s’aplatissant à la base
du doigt. Trois trichobothries au doigt mobile (absence de sh), 7 tricho-
bothries au doigt fixe (absence de isb).
Chez l’adulte comme chez la tritonymphe, les 3 trichobothries it, et,
est forment un triangle distal par rapport à la trichobothrie t du doigt
mobile, disposition A (fig. 14) différente de la disposition B que l’on peut
observer chez N eobisium simile par exemple (fig. 15) où, seules, les tricho¬
bothries it, et Sont distales de et ; la trichobothrie est étant basale de et.
Pattes ambulatoires, fémur IV, allongé 3,4 fois aussi long que large ;
tibia plus long que le fémur ; basitarse 2 fois plus court que le télotarse ;
poil subterminal en forme d’Y à branches inégales et denticulées.
Dimensions en mm. ; corps : 2,8 ; c. thorax : 0,55 ; p. mâchoire, fémur :
0,67-0,1 7 ; tibia : 0,50-0,23 ; main : 0,58-0,33 ; doigt : 0,75.
Grotte de l’Ane.
Grotte N° 110 appelée grotte d’Evosges ou grotte d’Oncieu à Oncieu
(Ain) — 1 Ç et 1 çj capturés par R. Ginet le 10-vii-1956.
Les caractères importants de ces deux spécimens sont portés dans le
tableau p. 654 ; il convient de noter que, chez le il y a 6 soies sur la
main de la chélicère et 7 chez la Ç ; les indices morphométriques sont plus
élevés chez le que chez la Ç et sont les plus grands : fémur 5 fois, tibia
— 653 —
2,9 fois, aussi longs que larges chez le ; fémur 4,7 fois, tibia 2,7 fois aussi
longs que larges chez la Ç. Les dimensions, elles-mêmes, sont élevées :
1,15 mm pour le fémur des pattes-mâchoires et 1,28 pour les doigts chez
le (J. Le tableau p. 000 permet la comparaison des indices, des caractères,
des dimensions, avec les spécimens provenant des autres stations.
Grotte du Guiers-Vif.
Grotte N° 403 à St. Mesme près de St. Pierre d’Entremont (Savoie)
Massif de la Grande-Chartreuse — 1 spécimen fragmenté vraisemblable¬
ment 1 (J, incomplet, d’après les caractères relevés et qu’indique le tableau
p. 000.
La disposition des trichobothries des pinces est particulière en ce sens
que ist au lieu d’être basal de st comme dans la figure 10, est distal de st.
Mais ce caractère spécial relevé sur un seul spécimen en mauvais état ne
saurait, à notre avis, motiver la création d’une espèce (ou même d’une
sous-espèce) nouvelle.
Grotte des Gaulois.
Grotte N° 612 nommée aussi Trou du diable à St. Julien-en-Vercors
(Drôme), R. Ginet, 5-vii-1954.
Un spécimen en mauvais état, a permis cependant de retrouver les
principaux caractères autorisant à le classer dans l’espèce gineti, (voir
tableau p. 000).
Le céphalothorax porte 23 soies, comme chez le type mais il n’y a
que 6 soies à la série postérieure (fig. 1) au lieu de 7 alors que la série
médiane en possède 7 au lieu de 6.
L’opercule génital n’a que 8 soies au lieu de 12 chez le £ type. Les
stigmates sont ornés de 1 ou 2 soies (3 chez le type).
Le fémur des pattes-mâchoires est relativement trapu, 4,4 fois aussi
long que large (et non 4,8 fois comme chez le type (J) ; il ressemble, à ce
point de vue, au fémur d’une Ç ; il en est de même du tibia 2,3 fois seule¬
ment aussi long que large. La main 2,2 fois, la pince 4,5 fois aussi longues
que larges rappellent, par contre, celles du type <$, de même que le rapport
doigt/main, égal à 1,4.
Le fémur des pattes-mâchoires est plus court que chez le £ type : 1,04
contre 1,15 mm bien que les doigts des pinces soient de même taille :
1,16 contre 1,18 mm.
N eobisium (N.) gineti n. sp.
— 655
Remarques.
Soies chélicériennes.
La détermination et le classement des espèces appartenant au genre
Neobisium sont hérissés de difficultés et le dernier travail de mise au
point de Max Beier (1963) ne résoud pas la question.
Il serait nécessaire, à notre avis, de procéder à une révision des espèces
les plus communes et d’en donner une description complète, illustrée de
dessins ou de schémas, car elles sont souvent le moins bien décrites. La
valeur d’un caractère, quel qu’il soit, repose sur sa stabilité ou sur une
connaissance précise des limites de ses variations. Pour certifier cela,
il faut, il est nécessaire, d’examiner le plus de spécimens possibles appar¬
tenant aux deux sexes et, si l’on en possède, de décrire les nymphes afin
de découvrir la genèse des caractères visibles chez les adultes.
Nous ne sommes pas le premier à insister sur cette nécessité que tout
systématicien lucide et prudent doit admettre. Un exemple propre aux
Neobisium permet une fois encore, de concrétiser les difficultés devant
lesquelles se trouve le classificateur n’ayant à sa disposition que des
documents incertains. Le nombre des soies portées par la main des chéli-
cères (fig. 7 et 8) est utilisé par Max Beier (1947) pour classer les Neo¬
bisium proches de l’espèce praecipuum Simon. Dix huit espèces sont alors
réparties en 3 groupes, le premier ayant 6 soies avec : carsicum, gentile,
gracilipalpe, speluncarium, lombardicum, coecum, staudacheri ; le second
groupe ayant 7 soies avec : macrodactylum, montenegrense, corcyraeum,
distinctum, carnicum, elegans, polonicum ; le troisième groupe ayant 8 soies
avec : praecipuum, trentinum, biharicum, blothroides. Le tableau de déter¬
mination de ces 18 espèces ( loc . cit. p. 182) commence par l’emploi de ces
deux caractères : 6 soies sur la main des chélicères ou 7 ou 8 soies.
Or ainsi que le montre le tableau (p. 000), le nombre de ces soies varie
selon le sexe : 6 soies chez le <§, 7 chez la Ç dans le cadre de la même espèce
(il s’agit en effet de spécimens provenant de la même grotte). De plus nous
avons constaté, en collaboration avec notre collègue P. D. Gabbutt chez
Neobisium muscorum (travail publié en août 1965), que le nombre des
Soies de la main des chélicères chez l’adulte peut être 6, 7 ou 8 et varie
déjà chez la tritonymphe (6 ou 7) chez la deutonymphe (5 ou 6) ; chez
la protonymphe, il y a toujours 4 soies. Ainsi, l’étude d’une population
de Neobisium muscorum prouve que le nombre des soies chélicériennes ne
saurait être utilisé comme caractère spécifique ; les variations de ce
nombre, au cours du développement post-embryonnaire, et à un même
stade, renseignent sur les modalités mêmes de la morphogenèse et font
intervenir les notions d’arrêt de croissance, de néoténie localisée (Vachon,
1965). C’est là leur intérêt et la raison pour laquelle nous avons, depuis
1963, imaginé une nomenclature dont les termes (fig. 7 et 8) sont précisés
ainsi que leur homologie avec ceux jusqu’à présent utilisés par les deux
656 —
grands maîtres de la morphologie pseudoscorpionidéenne : J. Chamberlin
et Max Beier. Maintenant, tout au moins chez Neobisium, nous refusons
toute valeur taxonomique au nombre des soies chélicériennes et soulignons
les risques d’erreurs possibles dans les tableaux de Max Beier (1963,
p. 117, p. 121) où sont utilisés le nombre des soies chélicériennes.
Position systématique de Neobisium (N.) gineti.
Il est très difficile de préciser la position systématique de cette nouvelle
espèce parmi celles déjà connues et appartenant au genre Neobisium (sous-
genre Neobisium). Les diagnoses fournies dans l’importante mise au point
de M. Beier (1963) sont parfois incomplètes. Il n’est pas toujours facile
de retrouver la position exacte des trichobothries dans les figures illustrant
le texte, parfois même aucun dessin n’est donné... Néanmoins, en utilisant
le tableau de détermination de Max Beier, et après avoir tenu compte
des dimensions relatives des doigts par rapport au fémur des pattes-
mâchoires (doigts toujours plus grands que le fémur), la disposition des
trichobothries (lorsque les dessins le permettaient), les indices morphomé¬
triques, N. gineti se situerait près de : N. (N.) kobachidzei Beier de Géorgie,
de N. (N.) doderoi (Simon) de la région méditerranéenne et de N. (N.)
sublaeve (Simon) de Corse.
Les exemplaires que nous possédons de N. (N.) doderoi, déterminés par
Simon, possèdent des caractères distincts : indices morphométriques diffé¬
rents, forme de la soie subterminale des tarses, du sac génital médian, des
sacs génitaux latéraux etc... La diagnose de N. doderoi est très incomplète
et les spécimens nous manquent pour redécrire cette espèce de Simon
afin de préciser ses affinités avec N. gineti. Nous espérons pouvoir le faire
ultérieurement. Les spécimens non déterminés de Corse, en notre possession
ne correspondent pas à première vue à l’espèce sublaeve. Il nous a semblé
que N. gineti était distinct de N. kobachidzei : cette espèce de Géorgie a,
en effet, une main beaucoup plus épaisse et fortement convexe intérieure¬
ment (1,5 fois seulement aussi longue que large, alors que chez N. gineti,
la main est de 1,75 à 2,2 fois aussi longue que large et à peine convexe).
De plus chez N. kobachidzei, les doigts sont très longs, 1,6 fois aussi longs
que la main avec pédicule alors que chez N. gineti, ils ne sont que 1,15 à
1,4 fois aussi longs. Enfin, le fémur chez N. kobadchidzei n’est que 4,1 fois
aussi long que large alors que chez N. gineti, il est plus mince et même
chez la Ç, est, au minimum, 4,4 fois aussi long que large (de 4,4 à 5 fois).
Neobisium gineti ne possède aucun caractère de vrai troglobie : ses
téguments sont colorés, ses appendices ne sont pas allongés et ses yeux
bien développés. C’est vraisemblablement une espèce cavernicole d’origine
récente, un trogloxène qui s’est réfugié dans les cavernes lors des glacia¬
tions quaternaires, glaciations qui ont remanié toute la faune antérieure
(Ginet, 1952). La présence de Neobisium gineti dans le Jura méridional,
le massif de la Grande-Chartreuse et le Vercors prouve une liaison entre
657
les massifs jurassien et alpin. Mais avant d’émettre une hypothèse sur
l’origine de ce peuplement et sa continuité spatiale il sera nécessaire de
connaître avec précision la répartition des espèces épigées de Neobisium
dans l’est de la France. Malheureusement, le matériel d’étude manque
pour faire cette comparaison et, surtout, pour savoir si Neobisium gineti
ne vit que dans les grottes. Aussi sommes-nous d’accord avec R. Ginet
(1961, pp. 322-323) pour admettre qu’il faut attendre une étude appro¬
fondie des faunes de cette région et dont les Coléoptères, les Isopodes
ont déjà été examinés. C’est de l’ensemble de nos connaissances des faunes
cavernicoles que nous pourrons tirer les éléments permettant de retracer
« l’Histoire générale de la colonisation du sous-sol des régions subalpines
et jurassiennes ».
Résumé.
La description d’une espèce nouvelle de Pseudoscorpions : Neobisium (N.)
gineti, habitant en France les cavernes du Jura méridional (département de
l’Ain), du Massif de la Grande-Chartreuse (département de la Savoie) et du Ver-
cors (département de la Drôme) suggère quelques remarques sur la valeur de
certains caractères utilisés couramment dans la détermination des espèces. Il
apparaît, par exemple, que le nombre des soies chélicériennes n’a aucune valeur
en systématique mais que la disposition des tricho othries distales des doigts des
pattes-mâchoires, par contre, aurait intérêt à être employée par les spécialistes.
Summary.
The description of a new species of Pseudoscorpions : Neobisium (N.) gineti
living in France in the caverns of Southern Jura (departement de l’Ain), of the
Grande-Chartreuse mountains (département de la Savoie), and of Vercors (dépar¬
tement de la Drôme), suggest a few remarks about the value of certain characters
usually employed in order to déterminé species. For instance, the number of
chelicerian chaetae does not appear to hâve any value whatever in systematieg,
but on the other hand the disposition of distal trichobothria of the fingerg of
pedi alp had better be used by specialists.
ZUSAMMENFASSUNG.
Die Beschreibung einer neuen Pseudoscorpioniden-Art : Neobisium (N.)
gineti, die, in Frankreich, die Hôhlen der südlichen Jurakette (département de
l’Ain) des Grande-Chartreuse-Gebirges (département de la Savoie) und des
Vercors (département de la Drôme) bevôlkert, lâsst Bemerkungen über den Wert
einiger Merkmale entstehen, die, gewôhnlich, für die Bestimmung der Arten
gültig sind. Zum Beispiel, scheint es, dass die Anzahl der Cheliceren-Borsten
keine systematische Bedeutung hat ; es wâre aber vorzüglich, die Anordnung
der distalen Tasthaare der Palpenfinger zu benützen.
Laboratoire de Zoologie (Arthopode»)
du Muséum national d' Histoire naturelle,
61, rue de Buffon, Paris, ôe.
— 658 —
BIBLIOGRAPHIE
Beier, M., 1932. — Pseudoscorpionidea I. Das Tierreich, 57.
— - 1947. — Die mit praecipuum Simon verwandten Arten der Gattung
Neobisium (Pseudoscorp.). Eos, Rev. esp. Ent., 23, 3.
— 1963. — Ordnung Pseudoscorpionidea (Afterskorpione). Bestimmungs-
bücher zur Bodenfauna Europas, 1.
Chamberlin, J. C., 1932. — The Arachnid Order Chelonethida. Stanford Univ.
Publ., Biol, sc., 7, 1.
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history of the Pseudoscorpion Neobisium muscorum (Leach). Proc. Zool.
Soc. London, 141, 3.
Ginet, R., 1952. — La grotte de la Balme (Isère) ; Topographie et faune. Bull,
mens. Soc. Lin. Lyon, 21, 1/2.
— 1961. — Faune cavernicole du Jura méridional et des chaînes subalpines
dauphinoises. IL Contribution à la connaissance des Invertébrés. Ann.
spéléol., 16, 3.
Vachon, M., 1965. — L’élément unitaire vu par un systématicien. Cahiers Et.
Biol, 13-14-15 : 103-14.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 4, 1965 (1966), pp. 659-666.
RONCUS (R.) LUCIFUGUS SIMON, 1879,
PSEUDOSCORPION CAVERNICOLE
DE LA FAUNE FRANÇAISE
N’ APPARTIENT PAS
AU GENRE RONCUS L. KOCH,
MAIS AU GENRE MICROCREAGRIS BALZAN
Par J. HEURT AULT-ROSSI.
A propos de la description d’une espèce nouvelle de Roncus, Max
Vachon (1964) suggère que la disposition et la forme des soies du flagelle
chélicérien, la position de certaines trichobothries des pinces soient utilisées
dans la distinction des genres Roncus et Neobisium (Neobisiidae). Dans
un travail récent, Max Vachon et P. D. Gabbutt (1964) invitent de nou¬
veau les spécialistes à contrôler la valeur des caractères précités. Nous
avons donc jugé utile d’examiner le type d’une espèce conservé dans les
collections du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris que E. Simon,
en 1879, décrivit sous le nom d’Obisium lucifugum et que Max Beier
(1932) plaça dans le genre Roncus L. Koch, 1873. Il garda cette apparte¬
nance en 1964, dans sa récente mise au point de la faune européenne des
Pseudoscorpions.
La présente note précise la position de l’espèce lucifugum Simon, 1879,
dans le genre Microcreagris Balzan, 1881 ; l’holotype possède 4 yeux, il ne
peut donc appartenir au genre Roncus (toujours 2 yeux) ; il pourrait
dépendre du genre Neobisium mais il possède une galea, or le caractère
essentiel de distinction entre un Roncus et un Microcreagris est, chez le
premier l’absence et, chez le second, la présence d’une galea au doigt
mobile des chélicères. A ce sujet, l’examen du type est décisif ; le spécimen
décrit par Simon en 1879 possède une galea ; il appartient au genre Micro¬
creagris Balzan et non aux genres Roncus L. Koch ou Neobisium J. C.
Chamberlin (Max Beier fait une exception pour l’espèce Neobisium ( N .)
galeatum Beier, 1953 qui possède une galea bien développée). Nous devons
donc accepter les synonymes suivants :
Microcreagris lucifugus (Simon, 1879)
= Obisium lucifugum Simon, 1879.
= Roncus (R.) lucifugus (Simon, 1879).
42
— 660
Description du £ holotype, seul spécimen connu,
PROVENANT DE LA GROTTE d’EsPARRON, PRÈS d’HyÈRES (Yar).
Céphalothorax (fig. 1) : Bord antérieur obtusangle, côtés parallèles,
léger renflement dorsal sont notés dans la description originale mais non
considérés par Max Beier ; deux paires d’yeux sous forme de taches, à
contours sinueux, distants du bord antérieur d’environ deux fois leur
diamètre ; ce dernier caractère, présent dans la description originale,
est repris par Max Beier. Nous avons compté 21 soies dont 4 antérieures
et 5 postérieures, et deux petites lyrifissures près du bord antérieur interne
des taches oculaires.
Soies tergales : 6.9.10.10.10.10.10.9.5.. N’ont été notées ni par E. Simon
ni par Max Beier.
Soies sternales (fig. 5) : 13 soies sur l’opercule génital ; 15 soies sur la
plaque génitale postérieure (p.g.p.) dont une au-dessus de chaque stig¬
mate ; 9 le long du bord postérieur de la plaque et 4 médianes antérieures ;
formule des sternites suivants : 6.11.12.12.12.14.9. Ni E. Simon, ni
Max Beier ne signalent ces caractères.
Région génitale (fig. 6) : Sacs génitaux latéraux (sgi) en massue, assez
courts ; sac génital médian ( sgm ) présent bien que peu développé ; deux
groupes de 4 soies à l’intérieur de la chambre génitale. Dans son étude
systématique des pseudoscorpions japonais, M. Morikawa (1960) décrit
chez quatre espèces de Microcreagris des sacs génitaux latéraux en massue ;
il n’a pas observé de sac génital médian.
Chélicères (fig. 7) : galea bien développée (42 fx), simple, arrondie dis-
talement ; doigt fixe muni de petites dents ; doigt mobile dentelé fine¬
ment avec deux dents médianes plus grandes que les autres ; une soie au
doigt mobile (gl), 6 soies au doigt fixe ; flagelle de 6 ou 7 soies toutes
dentelées d’un seul côté sauf la soie basale qui est la plus courte (fig. 8) ;
chez M. camhridgei (L. Koch) (fig. 9) et M. pyrenaica (Ellingsen) (fig. 10),
le flagelle est bien composé de 7 soies mais toutes sont également dentelées
même la soie basale nettement plus courte que les autres ; le flagelle de
l’holotype $ de M. cavernicola Vachon possède, lui, 8 soies toutes den¬
telées. Aucun flagelle des Microcreagris précités ne possède de soie distale
insérée sur un mamelon comme cela se présente chez M. gigas Balzan,
par exemple.
Hanches des pattes (fig. 2) : 3 soies distales au lobe maxillaire ; 6 soies
sur la hanche des pattes-mâchoires ; 2 soies sur la hanche des pattes 1 ;
3 soies sur la hanche des pattes 2 ; 5 soies sur la hanche des pattes 3 et 8
sur celle des pattes 4. La hanche 1 se prolonge antérieurement et exté¬
rieurement par un processus à angle aigu, fortement chitinisé ; antérieure¬
ment et intérieurement, elle est arrondie et porte quelques petites protu¬
bérances triangulaires, très peu chitinisées.
Fig. 1-4. — Microcreagris lucifugus (Simon) 1879. 1 : céphalothorax ; 2 : hanches des pattes-
mâchoires et des pattes ambulatoires I, II, III, IV ; 3 : patte ambulatoire 4 ; 4 : extrémité
du télotarse 4.
— 662
Pattes ambulatoires : préfémur des pattes 1 et 2 pourvu, sur la face laté¬
rale externe, d’une protubérance distale arrondie portant une lyrifissure ;
2e article du tarse de la patte 4, 1,6 fois plus long que le premier : prétarse
et télotarse de la patte 4 portent une longue soie ou soie « tactile » insérée
très près du milieu de l’article (fig. 3) ; soie subterminale du télotarse des
Fig. 5-6. — Microcreagris lucijugus (Simon) 1879. 5 : région génitale ; IV : hanches des pattes
postérieures ; op : opercule génital ; pgp : plaque génitale postérieure ; : 4e sternite abdo¬
minal ; st5 : 5e sternite abdominal. 6 : organes génitaux ; atr : atrium génital.
4 paires de pattes bifide (fig. 4) ; la forme de la soie subterminale semble
être un bon caractère spécifique utilisé par J. C. Chamberlin (1962). Max
Beier ne la signale dans aucune de ses diagnoses.
Pattes-mâchoires (fig. 12) : trochanter pédonculé granuleux sur ses faces
dorsale et latérale-interne, 3,2 fois aussi long que large ; tibia en « massue »
à pédoncule bien distinct, 2,3 fois aussi long que large (pédoncule compris) ;
pince (sans pédoncule) 3,1 fois aussi longue que large, dents régulières,
663 —
contiguës, revenant distalement sur la face externe du doigt mobile. Tri-
chobothries (Fig. 11) : ist près du milieu du doigt, très proche de est dont
elle est séparée par deux diamètres aréolaires environ. Main dorsalement
et latéralement granuleuse, à face interne très bombée ; mais sans pédon-
Fig. 7-10. — Microcreagris lucifugus (Simon) 1879. 7 : chélicère droite, vue latéralement;
8 : flagelle de M. lucifugus (Simon). 9 : flagelle de M. cambrigdei (L. Koch). 10 : flagelle de
M. pyrenaica (Ellingsen).
cule 1,4 fois aussi longue que large (avec pédoncule : 1,6 fois aussi longue
que large). Doigts légèrement plus longs que la main avec pédoncule ;
doigt mobile un peu plus long que le doigt fixe.
Dimensions en mm., $ holotype : corps, 2,17 ; et. : 0,675-0,625 ; fémur :
0,650-0,200 ; tibia sans pédoncule : 0,400-0,250 ; tibia avec pédoncule :
— 664 —
Fig. 11-12. — Microcreagris lucifugus (Simon) 1879. 11 î patte-mâchoire gauche ; 12 : pince
gauche, vue latéralement ; les trichobothries sont désignées par leurs abréviations
usuelles.
0,575-0,250 ; main sans pédoncule : 0,512-0,350 ; main avec pédoncule :
0,600-0,350 ; doigt : 0,685 ; pince avec pédoncule : 1,175-0,350 ; pince sans
pédoncule : 1,085-0,350.
Remarques.
La présence d’une galea place l’espèce étudiée dans le genre Micro¬
creagris Balzan et non dans le genre Roncus L. Koch. Cette conclusion
étant admise, il importe donc de situer l’espèce lucifigus Simon, 1879 par
rapport aux autres espèces de Microcreagris actuellement connues. Ce
genre est à très large distribution géographique : une vingtaine d’espèces
sont connues en Europe, particulièrement en Espagne et au Portugal,
une trentaine en Asie, vingt-cinq en Amérique du Nord. Dans l’état actuel
de nos connaissances, il apparaît que le genre Microcreagris assemble des
espèces dont les caractères sont assez variables et dont il est difficile
de préciser la position relative. Une révision du genre est à entreprendre.
Dans ce travail, nous nous sommes limitée à comparer l’espèce lucifugus
— 665 —
aux espèces européennes réunies par Max Beier dans sa récente mise au
point de la faune européenne des Pseudo-scorpions (1963).
La présence de deux paires d’yeux distants du bord antérieur du cépha¬
lothorax d’environ leur diamètre, la position de ist par rapport à est, la
forme de la galea : courte, simple, situent l’espèce lucifugus près de
M. italica Beier, 1958.
Il est cependant très difficile, à notre avis, de distinguer ces deux espèces
séparées par de très faibles caractères : 21 soies céphalothoraciques chez
lucifugus au lieu de 22 chez italica, 11 soies sur les tergites 3 à 8 chez luci¬
fugus, 10 chez italica. Les rapports morphométriques des articles des pattes-
mâchoires, comme l’indique le tableau suivant sont, eux aussi, très voisins :
fémur tibia main pince
M. lucifugus 3 . 3,2 2,3 1,6 3,1
M. italica sexe ? . 3,4 2,5 1,6 3,4
La seule différence à retenir est la longueur de la galea : 42 chez luci¬
fugus (çj) contre 17 p. chez italica 1. Il faut également noter que lucifugus
est cavernicole (grotte d’Esparron près de Toulon, alors qu’ italica fut
trouvée dans l’humus d’une forêt de hêtres à plusieurs centaines de kilo¬
mètres, dans l’Apennin méridional (ancienne province d’Apulie).
Il est donc très possible que M. italica soit synonyme de M. lucifugus
ou, au plus, une sous-espèce de cette dernière. Jusqu’à plus ample informé,
et tant que de nouveaux spécimens n’auront pas été étudiés, nous admet¬
trons l’existence de ces deux espèces, très voisines, dont la séparation peut
être faite à l’aide du tableau suivant n’intéressant que les espèces fran¬
çaises de Microcreagris.
1. 1 paire d’yeux, galea avec ramifications distales . 2
— 2 paires d’yeux, galea simple . 3
2. Galea assez longue ; ist plus proche de isb que de est ; doigt environ aussi long
que la main avec pédoncule ; formes trapues.
L mg. fém. p. m. = larg. X 2,7 à 3.
*j»ng. tibia p. m. = larg. X 2,1 à 2,2.. M. cambridgei (L. Koch) 1873
— Galea plus courte ; ist proche de est ; doigt des p. m. 1/4 plus long que la main
avec pédoncule ; formes élancées.
Long. fém. p. m. = larg. X 3,6.
Long, tibia p. m. = larg. X 3,2 . M. pyrenaica (Ellingsen) 1909
3. Galea longue (42 p.) Longueur du prétarse de la patte 4 inférieure d’un tiers
au télotarse 4.
Long. fém. p. m. = larg. X 3,2.
Long, tibia p. m. = larg. X 2,3 . M. lucifugus (Simon) 1879
— Galea courte (17 p.) Longueur du prétarse de la patte 4 inférieure d’un quart
au télotarse 4.
Long. fém. p. m. = larg. X 3,4.
Long tibia p. m. = larg. X 2,5 . M. italica Beier, 1958
1. longueur calculée d’après la figure 219 de M. Beier (1963), sexe non précisé.
— 666 —
SUMMARY.
The présent note points to the position of one species of the genus Microcreagris
Balzan, 1881 : M. lucifugus (Simon), 1879. The holotype of this species is provided
with four eyes and one galea. In 1879, E. Simon described this specimen under
the name of Obisium luciiugum while in 1932, Max Beier placed it in the genus
Roncus L. Koch, 1873.
Laboratoire de Zoologie ( Arthropodes )
du Muséum national d'Histoire naturelle ,
61, rue de Bufjon, Paris, 5e.
BIBLIOGBAPHIE
Beier, M., 1932. — Pseudoscorpionidea I. Das Tierreich, 57.
— 1963. — Ordnung Pseudoscorpionidea (Afterskorpione). Bestimmungs-
bücher zur Bodenfauna Europas, 1.
Chamberlin, J. C., 1962. — New and little-known False Scorpions, principally
from caves, belonging to the families Chthoniidae and Neobisiidae
(Arachnida, Chelonethida). Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., 123, 6.
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Ehime Univ., sect. II, (S. C. I.), sér. B (Biol.), Vol. IV, n° 1.
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Vachon, M., 1964. — Roncus (R.) barbei, nouvelle espèce de Pseudoscorpion
Neobisiidae des cavernes du Lot-et-Garonne. Bull. Mus. Hist. Nat., 2e sér.,
36, n° 1, pp. 72-79.
— et Gabbutt, P. D., 1964. — Sur l’utilisation des soies flagellaires chéli-
cériennes dans la distinction des genres Neobisium J. C. Chamberlin et
Roncus L. Koch (Arachnides, Pseudoscorpions, Neobisiidae). Bull. Soc.
Zool. Fr., 89, n° 2-3, pp. 174-188.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 4, 1965 (1966), pp. 667-677.
LES VERONICELLIDAE
DE MADAGASCAR , DES COMORES,
DES SEYCHELLES, DE LA RÉUNION
ET DE U ÎLE MAURICE
Par Jacques DUPOUY
La présente note est une introduction à la connaissance de la faune
des Veronicellidae (= Yaginulidae) de la région malagasienne (Mada¬
gascar, Comores, Seychelles, Réunion, île Maurice) ; aucune révision faunis¬
tique n’avait été faite jusqu’alors dans un cadre systématique précis et
récent. En fait, la famille des Veronicellidae (Pulmonata, Systellomma-
tophora Pilsbry), comprend d’innombrables espèces répandues dans de
nombreuses régions du globe, équatoriales et tropicales, et dont l’extension
dans la zone qui nous préoccupe est remarquable. 34 espèces sont actuelle¬
ment connues, mais leur identification pose encore quelques problèmes
taxonomiques.
La première Véronicelle, identifiée dans cette région du globe, est due
à Férussac : il s’agit de Vaginula punctulata (1827, p. 299), récoltée dans
l’île Maurice ; cependant, il faut souligner que Fischer (1871, p. 165)
la considère comme une espèce purement nominale, et qu’HoFFMANN,
contrairement à toute règle de nomenclature zoologique, propose plus
simplement encore de la supprimer (1925, p. 214). Successivement Fischer
(1871-1883), Heynemann (1885), Semper (1885), Boettger (1890), Ger¬
main (1918), et surtout Simroth (1913) contribuent à la connaissance des
Veronicellidae de Madagascar et des îlots satellites de cette grande île.
Leur identification générique repose essentiellement sur les caractères
anatomiques de l’appareil génital (Simroth, 1913 : 201-03) et plus parti¬
culièrement sur ceux du pénis et de ses annexes ; certes, la multiplication
des « espèces anatomiques » dues à Simroth n’a pas toujours été acceptée
sans réticences (Hoffmann, p. 197), et leur validité n’a pas toujours été
à l’abri de la critique : l’on sait avec Degner (1934, p. 301) que, contraire¬
ment à ce que pensait Simroth, la glande péniale n’a pas une valeur taxo¬
nomique stable, puisqu’elle peut faire défaut chez des types où elle est
normalement présente. Néanmoins, après la révision taxonomique de
Baker (1925), c’est la classification proposée par Thiele (19-31, p. 489-
92) qui paraît la plus satisfaisante ; les remaniements proposés par For-
cart (1953) dans sa révision des Veronicellidae africaines me paraissent
y prendre naturellement place :
- 668 —
1er G. : Pseudoi’eronicella Germain, 1908.
Il comprend actuellement 5 sous-genres :
1) V aginina Simroth, 1897
2) Pseudoveronicella s. s. : ( = Pleuroprocta — Cycloprocta = Drepano-
procta Simroth, 1913)
3) N ovovaginula Thiele, 1931
4) Iloffmannia Forcart, 1953
5) Congoveronicella Forcart, 1953
2e G. : V aginula Férussac, 1821
Il comprend actuellement 4 sous-genres :
1) Filicaulis Simroth, 1913
Celui-ci comprend 4 sections :
a) Laevicaulis Simroth, 1913 : (= Leonardia Tapparone Canefri
1889 = Annulicaulis = Eleutherocaulis Simroth 1913 =
Meisenheimeria Grimpe et Hoffmann, 1924)
b) Filicaulis Simroth, 1913 : (= Vanigula Grimpe et Hoffmann,
1924)
c) Leidyula Baker, 1925 : (= Cylindrocaulus Hoffmann, 1925
= Cylindrocaulides Strand, 1928)
d) Tenacipes Baker, 1931
2) Vaginula s. s.
Celui-ci comprend 4 sections :
a) Vaginula s. s.
b) Phyllocaulis Colosi, 1922 : (= Phyllocaulus Hoffmann. 1925)
c) Angustipes Colosi, 1922 : (= Latipes -f- Monocaulis Colosi,
1922, Belocaulus Hoffmann, 1925)
d) Sarasinula Grimpe et Hoffmann, 1924
3) Imerinia Cockerell, 1891
Celui-ci comprend 4 sections :
a) Imerinia s. s. : ( = Rhopalocaulis Simroth, 1913)
b) Flagellicaulis Simroth 1913 : (= Spirocaulis Simroth, 1913)
c) Desmocaulis (= Curticaulis Simroth, 1913)
d) Drepanocaulis (= Prismatocaulis Simroth, 1913)
4) Semperula Grimpe et Hoffmann, 1924.
— 669 —
La première constatation qui s’impose, c’est qu’il n’y a pas, pour l’ins¬
tant, de Pseudoveronicella connues à Madagascar et dans les îles voisines ;
cette particidarité zoogéographique rejoint le fait que ce genre est actuelle¬
ment considéré comme une forme endémique des forêts tropicales humides
de l’Afrique. (Forcart, op. c. : Carte II, p. 93)
En revanche, les genres Imerinia (10 espèces), Drepanocaulis (7 espèces),
et Laevicaulis (6 espèces) manifestent une richesse spécifique caractéris¬
tique.
Voici la liste des espèces connues avec leur synonymie et leur habitat
caractéristique :
1) Vaginula ( Laevicaulis ) brevis Fischer, 1871
1871 Vaginula brevis Fischer. Nouv. Arch. Mus. Hist. Nat. 7 : 153
1913 Eleutherocaulis brevis Simroth . Reise in Ostafrika Voeltzkow : 3
(3) ; 174, 181-3 ; pl. 15, fig. 81-83
1925 Meisenheimeria brevis Hoffmann. Jena. Zeits. f. Wiss. 61 :
124
(= Vaginula alte Ferussac = V. comorensis Fischer ? d’après
Hoffmann : 226)
Habitat : Madagascar. Ile Pemba. Zanzibar. Afrique orientale :
Mafia, Choie, Mombassa, Daressalam.
2) Vaginula ( Laevicaulis ) rnaillardi Fischer, 1871
1871 Vaginula rnaillardi Fischer. Op. c. : 154-55
1925 Meisenheimeria rnaillardi Hoffmann. Op. c. : 128 (= Vaginula
trilineata Semper, d’après Semper ; = V. alte Férussac,
d’après Hoffmann : 226)
Habitat : Ile de la Réunion
3) Vaginula ( Laevicaulis ) comorensis Fischer, 1883
1883 Vaginula comorensis Fischer. Journ. Conch., 31 ; 55 ; pl. 2,
fig. 3.
1885 Vaginula comorensis Heynemann. Jahrb. deuts. malakozoo.
Ges., 12 : 115-6
1913 Eleutherocaulis comorensis Simroth. Op. c. ; 147-50, 202 ; pl. 15
1925 Meisenheimeria comorensis Hoffmann. Op. c. : 123.
(= Vaginula alte Férussac d’après Hoffmann : 226)
Habitat : Comores : Mayotte, Anjouan, Grande Comore.
4) Vaginula ( Laevicaulis ) elegans Semper, 1885
1885 Vaginula elegans sensu Semper (nec Heynemann). Reisen
in Arch. der Philippinen, II, 3, (7) ; 319-20 ; pl. 25, fig. 22 ;
pl. 27, fig. 21.
1885 Vaginula elegans ? Heynemann. Op. c., : 119. (= V. sey-
chellensis, d’après Simroth)
— 670 —
1913 Vaginula elegans ? Simroth. Op. c. : 138.
1919 Vaginula elegans ? Odhner. Ark. f. Zool., 12, (6) : 45. fig. 3.
PI. 4, fig. 56-58.
1925 Meisenheimeria elegans Hoffmann. Op. c. : 127. (= Vaginula
alte, d’après Hoffmann : 126)
Habitat : Madagascar (Tamatave) ; Ile Maurice.
5) Vaginula ( Laevicaulis ) trilineata Semper, 1885
1885 Vaginula trilineata Semper. Op. c. : 320-1 ; pl. 25, fig. 8 ; pl. 28,
fig. 29.
1925 Meisenheimeria trilineata Hoffmann. Op. c. : 128. (= Vaginula
alte Férussac, d’après Hoffmann : 226)
Habitat : Ile Maurice.
Vaginula ( Laevicaulis ) ocellata Odhner, 1919
1919 Vaginula ocellata Odhner. Op. c. : 46 ; fig. 4 ; pl. 4, fig. 59, 60.
1925 Meisenheimeria ocellata Hoffmann. Op. c. : 128 (= Vaginula alte
Férussac, d’après Hoffmann : 226)
Habitat : Madagascar (Tamatave)
7) Vaginula ( Filicaulis ) seychellensis Fischer, 1871
1871 Vaginula seychellensis Fischer. Op. c. : 155-6 ; pl. II, fig. 7-8.
1885 Vaginula seychellensis Semper. Op. c. : 318-9 ; pl. 25, fig. 15 ;
pl. 28, fig. 31.
1885 Vaginula seychellensis Heynemann. Op. c. : 119.
1913 Desmocaulis ( Filicaulis ) seychellensis Simroth. Op. c. : 131-9,
202 ; pl. 13, fig. 1-15 ; pl. 15, fig. 44-45.
1923 Vanigula seychellensis Hoffmann. Op. c. : 136. (= Vaginula
hicolor Heynemann = V. elegans sensu Heynemann = V.
tristis Heynemann, d’après Hoffmann : 228)
Habitat : Seychelles (Mahé, Silhouette).
8) Vaginula ( Filicaulis ) bicolor Heynemann, 1885
1885 Vaginula bicolor Heynemann. Jahrb. deuts. malakozool. Ges.,
12 : 9-10 ; pl. 2, fig. 2.
1913 Vaginula bicolor Simroth, Op. cit. : 131.
1925 Vanigula bicolor Hoffmann. Op. c. : 138.
(= Vaginula seychellensis Fischer, d’après Hoffmann : 228.
Habitat : Seychelles.
9) Vaginula ( Filicaulis ) tristis Heynemann, 1885
1885 Vaginula tristis Heynemann. Op. c. : 121-2.
1913 Vaginula tristis Simroth. Op. c. : 133.
— 671 —
1925 Vanigula tristis Hoffmann. Op. c. : 138.
(= Vaginula seychellensis Fischer, d’après Simroth et Hoffmann :
228)
Habitat : Seychelles.
10) Vaginula ( Vaginula ?) punctulata Férussac 1827
1827 Vaginula punctulata Férussac nom. nud.
V aginulus punctulatus Férussac. Bull. Sc. Nat. et Géol., 10, :
299.
1829 Vaginula punctulata Rang Man. Hist. nat. Mollusques et de leurs
coquilles, Paris : 152.
1871 Vaginula punctulata Fischer. Op. c. : 165.
1925 Vaginula punctulata Hoffmann. Op. c. : 214.
Habitat : Ile Maurice.
11) Vaginula ( Sarasinula ) andreana Semper, 1885.
1885 Vaginula andreana Semper. Op. c. : 321 ; pl. 25, fîg. 10. pl. 27,
fig. 22.
1913 Vaginula andreana Simroth. Op. c. : 176-8.
1925 Sarasinula andreana Hoffmann. Op. c. : 191.
(= Vaginula plebeja Fischer, d’après Hoffmann : 251)
Habitat : Ile Maurice.
12) Vaginula ( Sarasinula ) densinerva Simroth, 1913
1913 Vaginula densinerva Simroth. Op. c. : 176.
1925 Sarasinula densinerva Hoffmann. Op. c. : 192.
(= Vaginula plebeja Fischer), d’après Hoffmann : 251).
Habitat : Madagascar (Fénérive).
13) Vaginula [lmerinia) grandidieri Crosse et Fischer, 1871.
1871 Vaginula grandidieri Crosse et Fischer. Journ. Conchyl. 19 :
331-2.
1885 Vaginula grandidieri Heynemann. Op. c. : 108-9.
1913 Rhopalocaulis grandidieri Simroth. Op. c. : 164-6 ; pl. 14,
fig. 20 ; pl. 17, fig. 121-424.
1925 Sarasinula grandidieri Hoffmann. Op. c. : 194
(= Vaginula subaspera Fischer = V. margaritifera Heynemann
= V. verrucosa Heynemann = V. sulfurea Heynemann = V.
madagascariensis Simroth = V. laevimarginata Simroth = V.
ochracea Simroth = V. excisa = V eronicella hovarum Robson
= V eronicella geayi Germain, d’après Hoffmann : 253)
Var. : V. ( lmerinia ) grandidieri goudoti Simroth. Op. c. : 165
Habitat : Madagascar (Morondova, Nosy Bé, Antokofotsy, vallée
du Saint Aug.).
— 672
14) Vaginula ( Imerinia ) verrucosa Heynemann, 1885
1885 Vaginula verrucosa Heynemann. Op. c. : 110-12.
1913 Rhopalocaulis verrucosa Simroth. Op. c. : 169-71 ; pl. 14, fig. 21 ;
pl. 17, fig. 114-20.
1925 Sarasinula verrucosa Hoffmann. Op. c. : 196. (= Vaginula
grandidieri, d’après Hoffmann : 253)
Habitat : Madagascar (Nosy Bé) ; Comores (lie Mayotte).
15) Vaginula ( Imerinia ?) margaritifera Heynemann, 1913.
1885 Vaginula margaritifera Heynemann. Op. c. : 112-3.
1913 Vaginula margaritifera Simroth. Op. c. : 164-6.
1925 Sarasinula margaritifera Hoffmann. Op. c. : 195. (= Vaginula
grandidieri CR et FR, d’après Hoffmann : 253)
Habitat : Madagascar (Région du centre).
16) Vaginula ( Imerinia ) sulfurea Heynemann, 1885.
1885 Vaginula sulfurea Heynemann. Op. c. : 113-4.
1913 Rhopalocaulis sulfurea Simroth. Op. c. : 172-3 ; pl. 17, fig. 129.
1925 Sarasinula sulfurea Hoffmann. Op. c. : 196. (= Vaginula gran¬
didieri CR et FR, d’après Hoffmann : 253)
Habitat : Madagascar (Centre ; Nosy Bé).
17) Vaginula ( Imerinia ) madagascariensis Simroth, 1913
1913 Rhopalocaulis (= Vaginula) madagascariensis Simroth.
1925 Sarasinula madagascariensis Hoffmann. Op. c. : 196. (= Vagi¬
nula grandidieri CR et FR, d’après Hoffmann : 253)
Habitat : Madagascar (Région orientale ; Alaotra).
18) Vaginula ( Imerinia ) laevimarginata Simroth, 1913
1913 Rhopalocaulis (= Vaginula) laevimarginata Simroth. Op. c. :
171-2 ; pl. 17, fig. 128.
1925 Sarasinula laevimarginata Hoffmann. Op. c. : 196. (= Vaginula
grandidieri CR et FR, d’après Hoffmann : 253)
Habitat : Madagascar (Nord et Oue„t ; Majunga).
19) Vaginula ( Imerinia ) ochracea Simroth, 1913
1913 Rhopalocaulis (= Vaginula) ochracea Simroth. Op. C. : 172 ;
pl. 14, fig. 22 ; pl. 17, fig. 125-127.
1925 Sarasinula ochracea Hoffmann. Op. c. : 196. (= Vaginula gran¬
didieri CR et FR, d’après Hoffmann : 253)
Habitat : Madagascar (Sud ouest : Fiananarantsoa).
— 673
20) Vaginula ( Imerinia ) excisa Simroth, 1913
1913 Rhopalocaulis (= Vaginula) excisa Simroth. Op. c. : 173-4
pl. 14; fig. 23; pi. 17, fig. 130-131.
1925 Sarasinula excisa Hoffmann. Op. c. : 197. (= Vaginula gran-
didieri CR et FR, d’après Hoffmann : 253)
Habitat : Madagascar (Est : Sakana).
21) Vaginula ( Imerinia ) hovarum Robson, 1914
1914 V eronicella nooarum Robson. Journ. Linn. Soc. London, 32 :
383-4; pl. 35, fig. 4-5.
1925 Sarasinula novarum Hoffmann. Op. c. : 197. (= Vaginula
grandidieri CR et FR, d’après Hoffmann : 253)
Habitat : Madagascar (Tamatave, Marodotatia).
22) Vaginula ( Imerinia ) geayi Germain, 1918.
1918 V eronicella geayi Germain. Bull. mus. Hist. nat. Paris, 24 ;
184-6 ; fig. 4-7.
1925 Sarasinula geayi Hoffmann. Op. c. : 197.
Habitat : Madagascar (Fiherenana).
23) Vaginula ( Flagellicaulis ) grossa Heynemann, 1885
1885 Vaginula grossa Heynemann. Op. c. : 9 ; pl. 2, fig. 1.
1913 Flagellicaulis (= Vaginula) grossa. Simroth. Op. c. : 155-7 ;
pl. 16, fig. 90-96.
1925 Vanigula grossa Hoffmann. Op. C. : 141. (= Vaginula ( Flagel¬
licaulis ) lamuensis Simroth = V. lactea Simroth, d’après
Hoffmann : 230)
Habitat : Comores (Anjouan).
24) Vaginula ( Flagellicaulis ) lactea Simroth, 1913.
1913 Spirocaulis (= Vaginula) lactea Simroth. Op. c. : 153-5 ; pl. 16,
fig. 97-105.
1925 Vanigula lactea Hoffmann. Op. c. : 141. (= Vaginula ( Flagel¬
licaulis ) lamuensis Simroth, d’après Hoffmann : 230)
Habitat : Comores (Ile Moheli).
25) Vaginula (Desmocaulis) subaspera Fischer, 1883
1883 Vaginula subaspera Fischer. Journ. Conchyl., 31 : 54-56.
1885 Vaginula subaspera Heynemann. Op. c. : 109-10.
1913 Desmocaulis ( Curticaulis ) subaspera Simroth. Op. c. : 159-61 ;
202 ; pl. 14, fig. 19 ; pl. 16, fig. 106-110.
1925 Sarasinula subaspera Hoffmann. Op. C. : 212. (= Vaginula
grandidieri CR et FR, d’après Hoffmann : 253).
Habitat : Madagascar (Nosy Bé, Nosy Comba).
— 674 —
26) Vaginula ( Drepanocaulis ) picta Heynemann, 1885
1885 Vaginula picta Heynemann. Op. c. : 8 ; pl. I, fig. 8-9.
1913 Drepanocaulis picta Simroth. Op. c. : 157-158.
1925 Meisenheimeria picta Hoffmann. Op. c. : 127. (= Vaginula
allé = V. comorensis : 226)
Habitat : Comores (Anjouan).
27) Vaginula ( Drepanocaulis ) braueri Simroth, 1913
1913 Drepanocaulis (= Vaginula) braueri Simroth. Op. c. : 140-3 ;
pl. 14, fig. 16 ; pl. 15, fig. 56-63.
1925 Vanigula braueri Hoffmann. Op. c. : 140. (= Vaginula voeltz-
kowi Simroth, d’après Hoffmann : 229)
Habitat : Seychelles (Silhouette).
28) Vaginula ( Drepanocaulis ) parva Simroth 1913
1913 Drepanocaulis (= Vaginula) parva Simroth. Op. c. : 143-4 ;
pl. 14, fig. 17 ; pl. 15, fig. 64-69.
1925 Vanigula parva Hoffmann. Op. c. : 140. (= Vaginula voeltzkowi
Simroth, d’après Hoffmann : 229)
Habitat : Seychelles (Silhouette).
29) Vaginula ( Drepanocaulis ) plana Simroth, 1913
1913 Drepanocaulis (— Vaginula) plana Simroth. Op. c. : 145-6 ;
pl. 15, fig. 70-74.
1925 Semperula plana Hoffmann. Op. c. : 210. (= Vaginula maculala
Templeton, d’après Hoffmann : 258)
Habitat : Seychelles (Silhouette).
30) Vaginula ( Drepanocaulis ) voeltzkowi Simroth, 1913
1913 Prismatocaulis (—■ Vaginula) voeltzkowi Simroth. Op. c. : 150-3 ;
pl. 14, fig. 18 ; pl. 16, fig. 84-89.
1925 Vanigula voeltzkowi Hoffmann. Op. c. : 139. (= Vaginula tetra-
gonalis Simroth = V. plateia Simroth = V. braueri Simroth =
V. parva Simroth (nec Heynemann), d’après Hoffmann : 229)
Habitat : Comores (Grande Comore).
Var. : V. ( Drepanocaulis ) voeltzkowi montana Simroth : 151
» » obtusiglans Simroth : 153
» » acutiglans Simroth : 153
Habitat : Grande Comore ; Var. : montana, La Grille (1.000 m.)
31) Vaginula ( Drepanocaulis ) tetragonalis Simroth, 1913
1913 Prismatocaulis (= Vaginula) tetragonalis Simroth. Op. c. :
161-2; pl. 14, fig. 31-35.
— 675 —
1925 Vanigula tetragonalis Hoffmann. Op. c. : 139. (= Vaginula
voeltzkowi Simroth, d’après Hoffmann : 229)
Habitat : Madagascar (Nosy Bé).
32) Vaginula ( Drepanocaulis ) plateia Simroth, 1913
1913 Prismatocaulis (= Vaginula) plateia Simroth Op. c. : 163-4 ;
pl. 14, fig. 28-30).
1925 Vanigula plateia Hoffmann. Op. c. : 140. (= Vaginula voeltzkowi
Simroth, d’après Hoffmann : 229)
Habitat : Madagascar (Nosy Bé).
33) Vaginula ( Semperula ) parva Heynemann, 1885
1885 Vaginula parva Heynemann (nec Simroth 1913). Op. c. : 122-3.
1925 Semperula parva Hoffmann. Op. c. : 210. (= Vaginula maculata
Templeton, d’après Hoffmann : 258)
Habitat : Seychelles.
34) Vaginula ( Semperula ) lilacina Simroth, 1913
1913 Vaginula lilacina Simroth. Op. c. : 174-5 ; pl. 14, fig. 26 ; pl. 17,
fig. 142-143.
1925 Semperula lilacina Hoffmann. Op. c. : 210. (= Vaginula maculata
Templeton, d’après Hoffmann : 258)
Habitat : Madagascar (Ouest : Sakana, Ste Marie).
La répartition géographique est la suivante :
18 Vaginula vivent à Madagascar ; ce sont :
Laevicaulis brevis, Laevicaulis elegans, Laevicaulis ocellata, Sarasinula
densinerva, Imerinia grandidieri, Imerinia verrucosa, Imerinia margari-
tifera, Imerinia sulfurea, Imerinia madagascariensis, Imerinia laevimar-
ginata, Imerinia ochracea, Imerinia excisa, Imerinia hoc arum, Imerinia
geayi, Desmocaulis subaspera, Drepanocaulis tetragonalis, Drepanocaulis
plateia, et Semperula lilacina.
6 Vaginula ont été identifiées dans les Comores :
Laevicaulis comorensis, Imerinia verrucosa, Flagellicaulis grossa, Flagel-
licaulis lactea, Drepanocaulis picta, et Drepanocaulis voeltzkowi.
7 Vaginula ont été déterminées dans les Seychelles ; ce sont :
Filicaulis seychellensis, Filicaulis bicolor, Filicaulis tristis, Drepanocaulis
braueri, Drepanocaulis parva (s. Simroth), Drepanocaulis plana, et Sempe¬
rula parva (s. Heynemann).
43
— 676
4 Vaginula sont connues dans l’île Maurice :
Laevicaulis elegans, Laevicaulis trilmeata, Vaginula punctulata, et
Sarasinula andreana.
Enfin 1 seule Vaginula est actuellement identifiée à la Réunion :
Laevicaulis maillardi.
Laboratoire de Malacologie .
Muséum National d' Histoire Naturelle.
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erbeuteten Vaginuliden, nebst verwandtem Material von ganz Afrika.
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Vaginulidae, pp. 489-492 ; 1-778.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 4, 1965 (1966), pp. 678-689.
CATALOGUE DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
CORRESPONDANT A U « HISTOIRE NATURELLE
DES MOLLUSQUES » DE FÉRU S S AC
( 3e partie )
Par H. CHEVALLIER
1. — Avertissement.
La troisième partie de notre catalogue 1 va comprendre le restant des
espèces héliciformes (Helicoïdes) mentionnées dans le « Prodrome » de
Fèrussac : sous-genres Helicella et Helicostyla. Ces sous-genres sont
compris dans le genre Hélix dans l’édition de Deshayes de F « Histoire
Naturelle des Mollusques » (tome I).
Nous rappelons que l’astérisque indique les lots d’échantillons ayant
conservé l’étiquette originale de Fèrussac.
2. — Catalogue (suite).
III. — Genre Hélix, sous-genres Helicella et Helicostyla.
Genre Hélix (Müller), P. p. 22 (suite).
(Helicoïdes).
Sous-genre Helicella (nob.), P. p. 37.
Helicel. Carascalensis (nob.), P. p. 38, n° 158 — - H. Carascalensis Fér.,
Hist. I, p. 105, pl. 67, fig. 1. Six types dont l’ex. figuré ?, forêt de Caras-
cal, Aragon* et 3 ex. de Cauterets*.
H. glacialis (Thomas), P. p. 38, n° 159 — H. glacialis Fér., Hist. I, p. 40,
pl. 67, fig. 2. Huit types dont l’ex. figuré ?, Lanzo, Piémont* (Thomas
et Charpentier ?).
H. Alpina (Faure Big.), P. p. 38, n° 160 — H. alpina Fér., Hist. I, p. 36,
pl. 67, fig. 3. Deux types dont l’ex. figuré ?, Die, Dauphiné* et 12 ex.,
1. Pour la lre partie, voir le Bull. Mus., 37, n° 1, 1965, pp. 162-172 et pour la 2e partie, ibid.t
37, n° 3, 1965, p. 476-489.
— 679 —
Gde Chartreuse*. Syn. = II. Fontenellii Mich. (selon Desh.), 4 ex.,
Gde Chartreuse* ; H. tigrina Jan = H. Fontenellii Mich. (selon Fér.,.
Bull. Zool. II, p. 87), 4 ex. d’Italie dont 1 ex. d’auteur ; voir H. tigrina
Jan, Hist. I, p. 37, pl. 69 J, fig. 14-17.
H. cornea (Drap.), P. p. 38, n° 161 — H. cornea Drap., Hist. I, p. 39,.
pl. 67, fig. 4, 5 et 69 J, fig. 9. Trois lots de France. Syn. var. a = H.
squammatina Serres, 5 ex., Montpellier et Saintonge* ; var. = II. Des-
moulinsii Far. (selon Desh., voir pl. 69 J ; in Fér., Bull. Zool. II, p. 41),.
3 ex., Pyrénées Orient.*
H. strigata (Müll.), P. p. 38, n° 162 — II. strigata Müll., Hist. I, p. 44,
pl. 67, fig. 6, 7 et 75 B, fig. 5. Deux lots d’Italie*. Syn. var. a = H.
signata Charp., 4 ex. conformes aux fig., Paestum ; var. (3 = H. planor-
bella Lmk. (selon Desh., Hist. I, p. 45, pl. 67, fig. 8), 3 ex., Canaries
(Maugé).
H. intermedia (nob.), P. p. 38, n° 163 — H. intermedia Fér., Hist. I, p. 43,.
pl. 68, fig. 1, 2. Quatre types non figurés, Frioul vénitien* (= H. striata
Fér. père) et 9 ex. d’Illyrie* (Stentz).
H. cingulata (Stud.), P. p. 38, n° 164 = H. cingulata Stud., Hist. I, p. 31,.
pl. 68 fig. 5, 6. Six ex. dont le type figuré, Frioul vénitien, Lugano*
(= H. subflava Fér. père). Syn. var. a = H. insubrica Jan (selon Desh.,
Hist. I, p. 30, pl. 68, fig. 3), 2 ex., lac de Côme* ; var. = H. cingulina
Desh. (id., p. 26, pl. 68, fig. 4), 3 types dont l’ex. figuré ?, Scheneberg,.
Vienne* (Partsch) ; var. = H. cyclolabris Desh. (id., p. 32, pl. 68, fig. 7) :
voir H. zonata var. p Fér. ? (P. n° 165).
H. zonata (Stud.), P. p. 38, n° 165. Syn. var. a = 11. foetens Stud., Hist. I,.
p. 25, pl. 68, fig. 8, 9 ; 69 A, fig. 3 (et 4 ?) et 75 B, fig. 4, un ex. du Mont
Rose* (variété citée par Desh.) et 6 autres lots : Suisse ?*, Illyrie*,.
Monfalcon*, Alpes*, Valais* et Italie* (= H. aspera Jan : ex. d’auteur) ;
« var. [3 = H. cyclostoma Desh. » : voir 11. cyclolabris Desh. ? (Hist.,.
supr. cit.), 4 ex., Naxie* (Olivier) et 2 ex., Morée* (Virlet) ; var. = H.
trizona Ziegl. (selon Desh., Hist. I, p. 23, pl. 68, fig. 10 centrale et 69 A
fig. 6), 3 lots : Allemagne et Banat. Lots à déterminer : 2 ex. de Jan,
« H. vittata Jan — H. zonata Pfr. », Italie bor. ? ; 2 ex., « II. fulvo rufa »
(Fér. père), Hte Autriche, Frioul vénitien* ; 1 ex., « H. Ionica Meg. an.
H. zonata var. », îles Ioniennes ?*. Voir également dans l’Hist. : H.
planospira Lmk., p. 23, pl. 68, fig. 10 latérales (= H. hispana L., sur
l’atlas) et H. zonata Fér., p. 27, pl. 69 A, fig. 4 (sur l’atlas).
H. Naxientia = Naxiana (nob.), P. p. 38, n° 166 et correct, p. 68 —
Naxiana Fér., Hist. I, p. 172, pl. 69, fig. 1. Deux types dont un semblable
à la fig., Naxie et Mt Palaïo Castro, Candie* (Olivier) et 3 paratypoïdes,.
Naxie (Oliv. ; coll. Fér. ?)
H. lecta (nob.), P. p. 38, n° 167 — H. lecta Fér., Hist. I, p. 173, pl. 69,.
fig. 2. Deux types dont l’ex. figuré ?, Mt Palaïo Castro, Candie* (Oliv.)
H. pellita (nob.), P. p. 38, n° 168 — - H. pellita Fér., Hist. I, p. 173, pl. 69,
fig. 3. Trois types dont un sembl. à la fig., Rhodes* (Oliv.)
— 680 —
H. Martigena (nob.), P. p. 38, n° 169 — H. Martigena Fér., Hist. I, p. 69,
pl. 69, fig. 4. Types non localisés.
H. Pyrenaica (Drap.), P. p. 38, n° 170 — H. pyrenaica Drap., Hist. I,
p. 41, pl. 69, fig. 5. Deux ex., Pyrénées Orient.
H. Lefeburiana (nob.), P. p. 38, n° 171 — H. feburiana Fér., Hist. I,
p. 28, pl. 69, fig. 6. Trois types conformes à la fig., Monfalcon et 1 ex.
non figuré, Illyrie*.
H. Quimperiana (nob.), P. p. 39, n° 172, pl. 76, fig. 2 — H. Corisopitensis
Fér., Hist. I, p. 15, ibid. et pl. 75B, fig. 1-3. Deux types, bords de l’Odet ;
1 type, Quimper (Desmarets ; coll. Fér. ?) ; 4 types de la var. a, sans
localité* et 2 autres lots : Brest (coll. Fér.) et Quimper (coll. Rang).
Tous ces ex. ne sont sans doute pas les ex. figurés.
H. pulchella (Müll.), P. p. 39, n° 173 — H. pulchella Müll., Hist. I, p. 21,
pl. 69 E, fig. 12-17. Deux ex. fossiles, sans loc.* Syn. = H. paludosa
(aut. angl.), 1 lot, Yorkshire ; var. oc = H. costata Müll. (voir fig. 15, 16),
4 ex., Suisse.
H. Richardii = Richardi (nob.), P. p. 39, n° 174 et correct, p. 68 — H.
profunda Say, Hist. I, p. 69, pl. 70, fig. 4. Deux types non figurés,
Amérique sept. (Richard ; coll. Fér. ?) et 6 types probables, sans éti¬
quette : Caroline ?
H. zonalis (nob.), P. p. 39, n° 175 — H. zonalis, Hist. I, p. 50, pl. 70,
fig. 3. L’holotype figuré ?, sans loc.*
H. exeptiuncula (nob.), P. p. 39, n° 176 — H. exeptiuncula Fér., Hist. I,
p. 155, pl. 70, fig. 1 et 73 A fig. 1. Le type de la pl. 73 A, sans loc.*
H. zonaria (Müll.), P. p. 38, n° 177 (pl. 73) ; Voy. de l’Uranie, p. 469 —
H. zonaria L., Hist. I, p. 52, pl. 71, fig. 6-10 et 73 fig. 3-10. Quatre lots :
« Gdes Indes » et îles Bourou* (pl. 71, fig. 9-10), Timor (pl. 73, fig. 3 ;
et fig. 2 ?), Seringapatan* (id. fig. 5) et sans loc.* (« var. »). Syn. var. (3
= H. tortilabia Less., au Muséum : 1 ex. de Lesson et Garnot, Bourou ;
var. = H. Coluber Beck (selon Desh., Hist. I, p. 54, pl. 73, fig. 1, 2),
l’ex. de la fig. 2 ? : voir le lot de Timor.
H. proxima (nob.), P. p. 39, n° 178 — H. proxima Fér., Hist. I, p. 29,
pl. 71, fig. 5. Deux types dont un sembl. à la fig., Pondichéry (coll.
Fér.)
H. fallaciosa (nob.), P. p. 39, n° 179 — H. fallaciosa Fér., Hist. I, p. 54,
pl. 71, fig. 1-3. Quatre types dont ceux des fig. 1 et 3, Coïmbetore*
(Leschenault) ; 5 ex. dont un sembl. à la fig. 2, Pondichéry (id. ; coll.
Fér. ?) et 1 ex., Bundelkhund (Jacquemont 1833 ; coll. Fér. ?)
H. ruginosa (nob.), P. p. 39, n° 180 — H. ruginosa, Hist. I, p. 38, pl. 71,
fig. 4. L’holotype figuré et le paratype jeune, Bengale (Leschenault ;
Muséum)
H. madecassina (nob.), P. correct, p. 68, n° 180 bis ■ — H. madecassina
Fér., Hist. I, p. 55, pl. 73 A, fig. 2. L’holotype figuré et un paratype,
Madagascar* ; ex. contrôlés par E. Fischer (J. Conchyl., 1952, p. 7).
— 681 —
H. laxata (nob.), P. p. 39, n° 181 — ■ H. laxata Fér., Hist. I, p. 62, pl. 74,
fig. 3. Quatre ex. dont un sembl. à la fig. centrale, Chili (Dombey ;
coll. Fér. ?) ; 1 paratype de 18 mm non figuré, Pérou* (Dombey) et
1 ex. de 74 mm, Maule, Chili* (Cuming, Parreys).
H. pernobilis (nob.), P. p. 39 ; n° 182 — H. pernobilis Fér., Hist. I, p. 61,
pl. 74, fig. 2. Néant : la fig. a été copiée sur Martyn.
H. sepulcralis (nob.), P. p. 39, n° 183, pl. 75, fig. 1 ; Cata. de Rang n° 23
H. sepulcralis Fér., Hist. I, p. 51, ibid. et pl. 75 C, fig. 1-12. Selon E. Fis¬
cher (J. Conchyl., 1952, pp. 41 et suivantes), les fig. de l’Hist. corres¬
pondent aux espèces suivantes. Ampelita sepulcralis Fér. : pl. 75, fig. 1
(forme typique) et pl. 75 C, fig. 4, 5, 11 et 12, l’holotype de la pl. 75
et 1 paratype et 3 ex. non figurés (var. olwacea Pilsb.) ; Ampelita ho va
Ang : pl. 75 C, fig. 2, 3, 8 et 10 et sa var. sakalava Ang. : id. fig. 6, 7,
deux ex. se rapprochant des fig. 2, 3 et 3 ex. des fig. 6, 7. Les autres
ex. de la coll. Fér. (ex. non figurés) se rapportent à Y Ampelita subsepul-
cralis Crosse (1 ex.) et ses var. obscura Cr. et F. (1 ex.) et nigro-purpurea
Cr. et F., soit l’ex. de Ste Marie de M.* (Rang) et l’ex. étiqueté « H.
porcaria Mab. » et figuré par E. Fischer.
H. zodiaca (nob.), P. p. 39, n° 184, pl. 75, fig. 2 — II. zodiaca Fér., Hist. I,
p. 45, ibid. L’holotype figuré, sans loc. (Muséum).
H. pellis serpentis (Chemn.), P. p., 39, n° 185 et correct, p. 69 ; Rang,
Voy. n° 4 — II. pellis serpentis Chemn., Hist. I, p. 62, pl. 75 A, fig. 2, 3.
Un ex., Mtgne aux tigres, Cayenne* (cet ex. doit être en réalité un H.
heliaca d’Orb.)
H. dilata (Perry), P. p. 39, n° 186. Néant.
H. collapsa (Perry), P. p. 39, n° 187. Néant.
H. planulata (Lmk.), P. correct, p. 69, n° 187 bis — H. planulata Lmk.,
Hist. I, p. 48, pl. 73 A, fig. 3. Deux ex. non figuré, Philippines.
H. divaricata (Perry), P. p. 39, n° 188. Néant.
H. Senegalensis (Chemn.), P. p. 39, n° 189 — 11. cicatricosa Müll., Hist.
p. 168, pl. 78, fig. 1, 2. Néant.
II. trifasciata (Chemn.), P. p. 39, n° 190 — H. laevipes Müll., Hist. I,
p. 177, pl. 92, fig. 3, 4. Néant.
II. unguicula (nob.), P. p. 39, n° 191, pl. 76, fig. 3, 4 — II. unguicula Fér.,
Hist. I, p. 12, ibid., 2 ex. sans doute non figurés, sans loc. (coll. Roussel)
et 1 ex. de 27 mm, « Chine » (Eydoux, 1832 ; coll. Fér. ?)
H. ungulina (L.), P. p. 40, n° 192 — H. ungulina L., Hist. I, p. 11, pl. 77,
fig. 2, 3. L’ex. figuré, fig. 2 ?, saris loc.* et 1 ex. de même taille que la
fig. 3, Java (Leschenault ; coll. Fér. ?)
H. circumdata (nob.), P. p. 40, n° 193, pl. 76, fig. 1 ; Voy. de l’Uranie,
p. 470 — H. circumdata Fér., Hist. I, p. 13, ibid. et pl. 77 fig. 1. Le type
de la pl. 76 ? (« aff. »), Moluques*.
H. polygyrata (Born), P. p. 40, n° 194 — - H. polygyrata Born, Hist. I,
p. 4, pl. 96 A, fig. 7-9 et 69 B, fig. 5. Ex. non localisés.
682 —
H. lineata (Say), P. p. 40, n° 195 — H. lineata Say, Hist. I, p. 80, pl. 79,
fig. 1 et 86, fig. 5. Six ex., Etats Unis* (Say, Hyde).
H. rotundata (Müll.), P. p. 40, n° 196 — - H. rotundata Müll., Hist. I, p. 79,
pl. 79, fig. 2-5. Un lot, loc. incertaine (= H. perspectiva Meg. ?)
H. ruderata (Stud.), P. p. 40, n° 197 — H. ruderata Stud., Hist. I, p. 81,
pl. 79, fig. 6. Ex. non localisés.
H. perspectiva (Say), P. p. 40, n° 198 — II. perspectiva Say, Hist. I, p. 81,
pl. 79, fig. 7. Un lot, Etats Unis* (Say, Hyde).
H. alternata (Say), P. p. 40, n° 199 • — H. alternata Say, Hist. I, p. 89,
pl. 79, fig. 8-10. Un lot, Amérique du N., New-York, Ohio* ; var. a
carinata : 2 ex. dont l’ex. de la fig. 10 ?, Kentucky* (Rafinesque).
H. pygmea = pygmaea (Drap.), P. p. 40, n° 200 et correct, p. 69 — II.
pygmaea, Hist. I, p. 98, pl. 80, fig. 1. Quatre ex., Midi de la France.
H. rupestris (Drap.), P. p. 40, n° 201 — H. rupestris Drap., Hist. I, p. 253,
pl. 80, fig. 2, 3. Un lot, Bex*.
H. verticillus (nob.), P. p. 40, n° 202 — ■ H. verticillus Fér., Hist. I, p. 92,
pl. 80 fig. 8, 9. Six types dont 3 ex. jeunes (voir fig. 9), Autriche et
7 types dont 2 sembl. aux fig. 8, Vienne ?* (Partsch) ; ex. nommés par
Fér. « II. algiroides ».
II. algira (L.), P. p. 40, n° 203, pl. 81 - — - H. algira L., Hist. I, p. 91, ibid.,
1 ex. (fig. 7 ?), Toulon et 3 ex. (fig. 4), Marseille.
H. Gemonense (nob.), P. p. 40, n° 204 — H. Gemonensis Fér., Hist. I,
p. 365, pl. 80, fig. 6. L’holotype figuré et 2 paratypes, Gemona, Frioul
vénitien*.
H. olivetorum (Gmel.) (= H. incerta Drap.), P. p. 40, n° 205 — H. olive-
torum Gmel., Hist. I, p. 92, pl. 82, fig. 7-18. Quatre ex fossiles étiquetés
« H. semirufa vel incerta-olivetorum », Villefranche d’Aveyron* (Serres).
H. capillacea (nob.), P. p. 40, n° 206 — II. capillacea Fér., Hist. I, p. 95,
pl. 82, fig. 5. Trois types dont 2 sembl. à la fig., Port Jackson* ; var. a ? :
2 types, île Maurice (Mathieu ; coll. Fér. ?)
II. protensa (nob.), P. p. 40, n° 207 - — H. protensa Fér., Hist. I, p. 93,
pl. 82, fig. 3. L’holotype figuré ?, Standie (Oliv.) et 3 ex. désignés par
L. Forcart (en 1959) comme lectotype et paratypoïdes, sans loc. (coll.
Fér. ?)
H. concolor (nob.), P. p. 40, n° 208 — H. concolor Fér., Hist. I, p. 98,
pl. 82, fig. 2. Quatre ex. dont Tholotype figuré ?, Guadeloupe* (Lardenoi)
et 7 types, Ténériffe* (Maugé).
H. convexa (nob.), P. p. 40, n° 209 — H. Frivaldskyana Rossm., Hist. I,
p. 97, pl. 82, fig. 1. Type absent. Syn. = II. diaphana Kryn. ? (Bull.
Zool. II, p. 21), 4 ex. d’auteur, Crimée*.
II. glaphyra (Say), P. p. 41, n° 210 — H. cellaria Müll., Hist. I, p. 96.
Néant.
II. planorboides (Raf.), P. p. 41, n° 211 — H. planorboides Raf., Hist. I,
p. 87, pl. 82, fig. 4. Trois types non figurés, Kentucky* (Raf.)
— 683
II. cellaria (Müll.), P. p. 41, n° 212 — II. cellaria Müll., Hist. I, p. 96,
pl. 84, fig. 9, 10. Six lots : Pyrénées, Heidelberg*, Pise*, Naples, Malte*,
Ténérifîe* (Webb). Syn. = H. nitida Drap., 3 ex., Constantinople*.
H. nitidula (Drap.), P. p. 41, n° 213. Trois lots : Heidelberg*, Scarborough,
Valais*. Syn. var. = H. nitidula Aid., 2 ex., Scarborough ; = H. Helmii
« Bean » ?, 5 ex., id.* ; = H. cellaria Stud., 4 ex. d’auteur, Suisse*
= //. hiulca Jan, 2 ex. d’auteur, Italie boréale* enfin 1 ex. étiqueté
« H. nitidula Pfr. », id. (Jan).
H. nitidosa (nob.), P. p. 41, n° 214. Deux types, Suisse ?* (Charpentier) :
« = H. nitidula var. a Drap. » et 2 ex., Angleterre. Syn. var. = H. purai.
Aid. et H. Alderi Bean, 4 ex., sans loc.* (Bean et Kenyon).
H. glabra (Stud.), P. p. 41, n° 215. Deux ex., Suisse.*
H. nitens (Mat. et Rack.), P. p. 41, n° 216 — - H. cellaria Müll., Hist., suprr
cit. Quatre ex., Eton*. Syn. = H. lucida Montg., 4 ex., sans loc.* (Bean
et Leach) ; = H. cellaria Aid., 5 ex. d’auteur, Newcastle* et 3 ex.,
Scarborough* (Bean) ; = H. cellaria Müll. (étiquette), 3 ex., Angle*
terre*.
H. vitrina (nob.), P. p. 41, n° 217. Types non localisés.
H. nitida (Müll. et Stud.), P. p. 41, n° 218. Trois lots : Suisse*, Suède*,
sans loc.* Syn. — H. lucida Drap., 3 lots : Scarborough* et Heidel¬
berg *.
H. arborea (Say), P. p. 41, n° 219. Deux lots, Etats Unis* (Say, Hyde) et
1 lot, « H. arborea var. ? », Guadeloupe*.
H. inaspecta (nob.), P. p. 41, n° 220. Types non localisés.
H. laevigata (Raf.), P. P. 41, n° 221 — H. laevigala Raf., Hist. I, p. 94,.
pl. 82, fig. 6. Dix types dont 3 sembl. à la fig., Kentucky* (Raf.)
II. splendens (Faure Big.), P. p. 41, n° 222. Ex. non localisés.
H. cristallina (Müll.), P. p. 41, n° 223. Deux lots : Scarborough* et
Autriche*.
H. hyalina (nob.), P. p. 41, n° 224. Types non localisés.
H. cristula (nob.), P. p. 41, n° 225 ; Voy. de l’Uranie, p. 471. Types non
localisés.
H. comatula (nob.), P. p. 41, n° 226. Quatre types, Afrique (Delalande et
Michaud ; coll. Fér. ?)
H. tortula (nob.), P. p. 41, n° 227. Trois types, sans loc. (Baudin ; colL
Fér. ?) ; voir Pfeiffer, Symb. II, p. 105.
H. candida (Gmel.) ? (= H. hyalina Gmel.), P. p. 41, n° 228. Quatre ex.
étiquetés « H. candidum Spix », Bahia* ; voir H. Spixiana Pfr., Hist. I,
p. 177, pl. 102, fig. 10-12.
H. laevipes (Müll.), P. p. 41, n° 229, pl. 92, fig. 3-6 — H. laevipes Mull.f
Hist., ibid. (atlas). 2 ex., non figurés, « Gdes Indes »*.
H. leucas (L.), P. p. 42, n° 230. Un ex., Barbarie* (Fr. Christ, de Dan.)
H. cicatricosa (Müll.), P. p. 42, n° 231 — H. cicatricosa Mull., Hist. Q
p. 168, pl. 78, fig. 1, 2. Trois ex., Chine (Gaudichaud ; coll. Fér. ?)
684 —
H. nemorensis (Müll.), P. p. 42, n° 232. Six ex., Java.
H. Janus bifrons (Chemn.), P. p. 42, n° 233. Ex. non localisés.
H. J avacensis (nob.), P. p. 42, n° 234, pl. 92, fig. 2 ■ — H. Javanica Lmk.,
Hist. I, p. 187, ibid. Deux ex. sembl. aux fig., Java (coll. Fér. ?) : types ?
H. commendabilis (nob.), P. p. 42, n° 235. Types non localisés. Syn. =
H. Dufourii Grat. (selon Pfeiffer) = Nanina Juliana Gray (selon Tryon),
1 ex. d’H. Juliana, Ceylan* fReeve).
II. exilis (non Müll., selon Desh.), P. p. 42, n° 236, pl. 92, fig. 1 — H.
bistrialis Beck, Hist. I, p. 186, ibid. 6 ex. dont l’ex. figuré ?, Pondichéry*
(pars).
IL korékouké (nob.), P. p. 42, n° 237 — II. Korekouke Fér., Hist. I, p. 180,
pl. 102, fig. 7-9. Deux types non figurés, Pondichéry (Leschenault ;
coll. Fér. ?)
H. buphthalmus (nob.), P. p. 42, n° 238 ; Bull. Zool. II, p. 33 = H. stole-
phora Val., Hist. I, p. 159, pl. 100, fig. 3-5. Deux ex. non figurés, loc.
incertaine (Richard ; Humboldt) ; ces ex. ne sont pas des H. stolephora :
l’un a été ensuite nommé « II. rapa Müll », l’autre, marqué « var. », est
peut-être un H. monozonalis Lmk. Au Muséum : l’holotype figuré
(in Humboldt et Bonpland) et 1 paratype de VH. stolephora Val.
H. unizonalis (Lmk.), P. p. 42, n° 239, pl. 91, fig. 4 — H. monozonalis
Lmk., Hist. I, p. 182, ibid. Voir l’ex. nommé « H. buphthalmus var. » ?
H. citrina (L.), P. p. 42, n° 240 ; Voy. de l’Uranie, p. 471 — - H. citrina L.,
Hist. I, p. 189, pl. 88, fig. 1-3. Huit lots (22 ex. non figurés) : Java*,
Bourou, Amboine et Waigiou (Lesson) et « Gdes Indes ».
H. rapa (Müll.), P. p. 42, n° 241 ; voir Hist. I, p. 188. Voir l’ex. nommé en
premier lieu « H. buphthalmus » ? (P. n° 238).
H. vermiculosa (nob.), P. p. 42, n° 242 ; voir Pfeiffer, Symb. II, p. 108.
Deux ex., Célèbes ? (coll. Rang).
H. Clairvillia (nob.), P. p. 42, n° 243, pl. 91, fig. 1-3 — II. Clairvillia Fér.,
Hist. I, p. 182, ibid. Néant ; le type est peut-être dans la coll. Lamarck
de Genève (voir Mermod, Rev. suis., t. 57, 1950, pp. 734, 735).
H. sectilis (nob.), P. p. 42, n° 244 ; voir Pfeiffer, Symb. II, p. 100. Types
non localisés.
H. Biguetiana (nob.), P. p. 42, n° 245. Un type, sans loc.*
H. Brongnardi (nob.), P. p. 42, n° 246. Un type, sans loc.*
H. fulva (Müll.), P. p. 42, n° 247. Un ex. (var. a major), env. de Paris.*
H. cinctella (Drap.), P. p. 42, n° 248. Trois ex., Nice.
H. acutula (nob.), P. p. 42, n° 249. Trois ex., sans loc. (Baudin ; coll.
Fér. ?)
II. aculeata (Müll.), P. p. 42, n° 250. Un lot, Suisse et France*. Syn. =
II. spinulosa Montg., 5 ex., Yorkshire* (Bean).
H. ciliata (Venetz), P. p. 43, n° 251. Quatre ex., Suisse.
H. fasciola (Drap.), P. p. 43, n° 252 — - H. fasciola Drap., Hist. I, p. 109,
pl. 69, fig. 1. Néant. Syn. = H. striatula Müll. (Fér., Essai, pp. 120-121).
— 685
il. limbata (Drap.), P. p. 43, n° 253 — H. limbata Drap., Hist. I, p. 200,
pl. 55, fig. 14-18. Dix ex. dont la var. « carina alba » (voir fig. 18), Caen*,
Quercy* et Guadeloupe.
H. incarnata (Müll.), P. p. 43, n° 254 — H. incarnata Müll., Hist. I, p. 199,
pl. 55, fig. 20-22. Deux lots du Valais. Syn. = H. lurida Ziegl. ?, 3 ex.,
Illyrie* ; = H. orrata Jan ?, 6 ex. d’auteur, Dalmatie *.
H. Olivieri (nob.), P. p. 43, n° 255 ; voir Germain, Moll, de Syrie, p. 191,
pl. VIII, fig. 14-16. Le type figuré par Germain, Syrie ; var. a : 3 lots-
types de Zante* et 1 ex. de Naples* ; var. p : 2 types, Constantinople*
(Oliv.) et 2 lots de Baruth (id.) ; var. y : 2 types, Seyde* et 6 ex. (var. y ?),
Zante. Syn. var. y = H. carthusiana Müll. (selon Desh., Hist. I, p. 202).
H. obstrusa = obstructa (nob.), P. p. 43, n° 256 et correct, p. 69 — H.
obstructa Fér., Hist. I, p. 110, pl. 90, fig. 10. Trois types, Kermancha,
Perse* (Oliv.) et 3 lots-types, Alep et Tripoli de S. (id.)
H. carlhusianella (Drap.), P. p. 43, n° 257 = H. carthusiana Müll., Hist. I,
p. 201, pl. 90, fig. 11. Quatre lots : France*, Crimée*, Dardanelles*.
Syn. = H. claustralis Ziegl. (selon Desh.), 4 ex., Corfou* (Parreys).
H. carthusiana (Drap.), P. p. 43, n° 258 et correct, p. 69. Trois lots : Pro¬
vence*, Montpellier*, Illyrie*. Syn. var. a = H. cantiana Montg. =
H. pallida Donov., 4 lots : Angleterre et Yorkshire*, Florence*, sans loc.
H. fructicum (Müll.), P. p. 43, n° 259. Cinq lots : Dax, Arbois, Monfalcon*,
Charkow*.
H. Berytensis (nob.), P. p. 43, n° 260 ; voir Germain, Moll, de Syrie,
p. 213, pl. IX, fig. 12-14. Le type figuré par Germain, Syrie et 4 types,
Baruth* (Oliv.)
H. ambiguosa (nob.), P. p. 43, n° 261. Espèce barrée : les étiquettes
renvoient à Y H. lucana Müll. (P. n° 32) ; 2 ex. conformes aux fig. 3-5 de
la pl. 10 B, sans loc*. (Lamarre-Picot).
H. similaris (nob.), P. p. 43, n° 262 ; Cata. de Rang n° 11 ; Rang, Voy.
n° 6 — H. similaris Fér., Hist. I, p. 171, pl. 25 B, fig. 1-4 et 27 A, fig. 1-3.
Cinq lots-types : Timor* (Baudin), « Nlle Hollande, Timor ? »*, Réunion*
(Rang), Buitenzorg* (« H. rubella » par van Ilaan) et 2 autres lots : Rio
de J. (Gaudichaud ; coll. Fér. ?) etsansloc.* (Sowerby) ; mélange probable
entre les var. et avec VH. addita (voir P. n° 38 bis).
H. sutilosa (nob.), P. p. 43, n° 263 — H. sutilosa Fér., Hist. I, p. 203,
pl. 17 A, fig. 18, 19. Sept types dont l’ex. figuré ?, îles St Pierre et
St François (Péron et Lesueur ; Muséum) et 4 ex. sans détermination
certaine, id. (coll. Fér.). Syn. = H. J erviciensis Q. et G., 1 type de Quoy
et G., baie de Jervis (Mus.)
H. cantiana (Montg.), P. p. 43, n° 264 et correct, p. 69. Voir H. carthusiana
Drap. var. a (P. n° 258).
H. strigella (Drap.), P. p. 43, n° 265. Ex. non localisés.
H. villosa (Drap.), P. p. 43, n° 266. Trois lots : Suisse ?* (var. (3), Gde
Chartreuse, Genève.
H. glabella (Drap.), P. p. 43, n° 267. Un lot, sans loc.
— 686 —
H. circinata (Stud.), P. p. 43, n° 268. Ex. non localisés. Syn. = H. montana
Stud. (non H. sylvatica Drap. var. montana Stud.), 2 ex. (fossiles ?),
sans loc.*
H. plebeium (Drap.), P. p. 44, n° 269. Ex. non localisés.
H. rufescens (Montg.), P. p. 44, n° 270. Deux lots : Angleterre* et sans loc.*
H. hispida (Müll.), P. p. 44, n° 271. Ex. non localisés.
H. sericea (« Müll., Drap. »), P. p. 44, n° 272 ; voir H. incarnata Müll.,
Hist. I, p. 199. Trois lots : Bex* (H. sericea Müll. ?) et Charkow* [H.
sericea Drap. ?)
H. revelata (nob.), P. p. 44, n° 273. Types non localisés.
H. caelata (Stud.), P. p. 44, n° 274. Un ex., Suisse ?*
H. albula (Stud.), P. p. 44, n° 275. Ex. non localisés.
H. Groyana (nob.), P. p. 44, n° 276. Trois types, Sinigalia-Ancône* et 4 ex.,
Italie. Cette espèce ne se rapporte pas à VH. undata Lowe comme
l’affirme Deshayes (Hist. I, p. 165).
H. conspurcata (Drap.), P. p. 44, n° 277 — • H. conspurcata Drap., Hist. I,
p. 106, pl. 69 K, fig. 13-17. Deux lots, Florence.
H. striata (Drap.), P. p. 44, n° 278 — H. striata Drap., Hist. I, p. 103,
pl. 85, fig. 9-13. Six lots : Naples*, Zante*, Malte*, Maroc*, Alep*. Syn.
= H. cisalpina Jan ?, 7 ex. dont 4 ex. d’auteur, Italie ; = H. derelicta
Jan ?, 2 lots, Sicile* (Jan ; Cristophori) ; = H. nivea Ziegl. ?, 2 ex.,
Istrie* (Stentz) ; = H. intersecta Poir., 7 ex., sans loc.* ; = H. lunulata
Kryn. ? (Bull. Zool. II, p. 21), 2 ex. d’auteur, Odessa* ; = H. ericetorum
Nilsson, 4 ex., Suède* (Pfeiffer).
H. candidula (Stud.), P. p. 44, n° 279. Deux lots : Sion, Suisse ?* (Venetz).
Syn. = H. thymorum Alt., 2 lots : Allemagne ?* et Odessa*.
H. gratiosa (Stud.), P. p. 44, n° 280. Ex. non localisés.
H. ericetorum (Müll.), P. p. 44, n° 281 — H. ericetorum Müll., Hist. I,
p. 101, pl. 85 fig. 1-4. Deux lots : Oran et Egypte*, Dublin et un individu
monstr., sans loc.
H. neglecta (Drap.), P. p. 44, n° 282. Ex. non localisés.
H. cespitum (Drap.), P. p. 44, n° 283 — H. cespitum Drap., Hist. I, p. 100,
pl. 85, fig. 5-8. Douze lots : Valence*, Alicante*, Urbin*, Alger, Oran,
Skyros ?*, Géorgie, Tiflis*, Asie Mineure ?*
H. oariabilis (Drap.), P. p. 44, n° 284. Seize lots : Angleterre, Nice*,
Rome et Naples*, Ravenne, Valence*, Estrémadure,* Oran, Morée et
Scio*, Ulyrie*, Dardanelles*, Constantinople*, Etats-Unis *. Syn,
= H. virgata Montg., 4 lots : Angleterre*, Yorkshire*, Dublin* ;
= H. lstriensis Ziegl. ?, 3 ex., Istrie* (Stentz).
H. scabra (Chemn.), P. p. 44, n° 285. Un ex., Antilles* (Fr. Christ, de
Dan.). Syn. = H. corrugata Gmel.
H. oariegata (Chemn.), P. p. 45, n° 286. Néant.
H. subrostrata (nob.), P. p. 45, n° 287. Quatorze types dont la var. a
Alméria*.
— 687 —
H. Cretica (nob.), P. p. 45, n° 288 ; voir Germain, Moll. d’Asie Min., p. 244,
pl. VI, fig. 88-97. Les 5 types figurés par Germain, Rhodes* (les fig. de
Germain sont des agrandissements au double) et 3 autres lots-types :
Rhodes, Naxie, Standie* (Oliv.), Philoti et 1 lot de Morée* (Virlet).
H. simulata (nob.), P. p. 45, n° 289 ; voir Germain, Moll, de Syrie, pp. 222,
223, pl. V, fig. 17 et XII, fig. 7-9. Sept lots-types d’Alexandrie (Oliv.)
dont les types de Y H. speudosimulata Germ. (l’holotype figuré et 1 para-
type) et 5 lots-types de Naples* (Savigny). Syn. = H. obsoleta Mke.,
2 ex., sans loc*.
H. Pisana (Müll.), P. p. 45, n° 290. Dix sept lots : Cornouailles, Grasse,
Montpellier et la Calle, Valence, Lisbonne*, Alméria*, Monfalcon*, la
Canée* (var. minor ), Seyde* (var. alba), Zante, Malte*, Alexandrie*,
Egypte, Beyrouth, Etats Unis. Syn. = //. rhodostoma Drap., 3 lots :
Alméria, Lisbonne, Zante ; = H. melanogramma Jan, 2 ex., Sicile ; =
H. cingenda Montg., 7 ex., Dublin ; II. Sardoa Ziegl. ?, 2 ex., Sardaigne ?; *
= H. Alboranensis W. et B. ?, 7 ex., île Alboran (Webb) : ex. nommés
par Fér. « H. Pisana var. » [= types de Mabille ?]
H. strigilata (nob.), P. p. 45, n° 291. Six types, sans loc.* (Sowerby).
H. lineolata (nob.), P. p. 45, n° 292. Quatre types, Amérique* (Lacroix).
H. carnicolor (nob.), P. p. 45, n° 293 — H. carnicolor Fér., Hist. I, p. 205,
pl. 29 A, fig. 14-17 (agrandissements). Les types des fig. 15, 16, sans
loc.* (= H. varians Mke.) et 9 autres types dont l’ex. de la fig. 14, loc.
incertaine*.
H. trochus (Müll.), P. correct, p. 69, n° 293 bis. Néant.
H. subdentata (nob.), P. p. 45, n° 294, pl. 27, fig. 1, 2 — II. subdentata
Fér., Hist. I, p. 245, ibid. L’holotype figuré et 1 paratype, Mogador
et une étiquette sans ex., « Canaries, Perse ? ». Selon Mabille (Can. VII,
p. 206), c’est une espèce de Mogador.
H. planata (Chemn.), P. p. 45, n° 295, pl. 30, fig. 2 — H. planata Chemn.,
Hist., I, p. 346, ibid. Six ex. non figurés, Maroc.
II. albella (Drap.), P. p. 45, n° 296. Deux lots : Oran, Valence*.
II. exclusa (nob.), P. p. 45, n° 297 ; Voy. de l’Uranie, p. 472. Types non
localisés ; au Muséum : 1 ex. de Quoy et G., Vanikoro (expéd. d’Urville).
Syn. = H. planorbis Less., au Mus. : 4 ex. (types ?) de Lesson et Garnot,
Nlle Guinée.
H. pyramidata (Drap.), P. p. 45, n° 298. Deux lots : Alger* et Dalmatie*
(= H. fabulosa Ziegl.)
H. maritima (Drap.), P. p. 45, n° 299. Deux lots douteux : Zante*, Sicile*
et 2 lots nommés (non par Fér.) H. lineata Olivi : Angleterre, Cor¬
nouailles.
H. crenulata (Oliv.), P. p. 45, n° 300. Neuf types, Alexandrie (Oliv. ; coll.
Fér. ?) et 3 ex. (types ?), id., colonne de Pompée*.
H. trochiformis (nob.), P. p. 45, n° 301. Un type, Tahiti* (Cuming, Par-
reys).
H. FAfordia (nob.), P. p. 45, n° 302. Un type, sans loc.* (Leach).
— 688
H. elegans (Gmel.), P. p. 45, n° 303. Sept ex. de la var. a depressa, Civitta
Vecchia*.
H. elata (Faure Big.), P. p. 46, n° 304. Six types, Capri* (F. B.) et Sicile*
(Leach). Syn. (non de Fér.) « H. elata Fér. = H. Caronis Desh. » — voir
H. Caroni Desh., Hist. I, p. 336, pl. 69 B, fig. 8, 9 — un type de 12 mm,
Palerme (Caron 1836 ; Mus.) et 2 lots de Sicile (Mus. et coll. Fér.)
H. conica (Drap.), P. p. 46, n° 305. Trois lots : Archipel*, Malte*, Dal-
matie*, Syn. var. minor = H. turritella Ziegl., 1 lot, Dalmatie ou Galicie ;
= II. pyramidella Jan ?, 2 ex., Vicenza (Cristophori et Jan ?)
Sous-genre Helicostyla (nob.), P. p. 46 et correct, p. 69.
Férussac par des notes manuscrites a réparti les espèces de ce sous-genre
dans les sous-genres suivants : Helicella (pour les espèces n° 306, 307, 308),
Helicodonta (n° 309 à 315), Helicogena (n° 316 à 320) et Helicigona ? (n° 321).
Helicost. misella (nob.), P. p. 46, n° 306 ; Voy. de l’Uranie, p. 473. Huit
types, Guam (Quoy et G. ; coll. Fér. ?)
H. dolosa (nob.), P. p. 46, n° 307. Huit types, le Cap* (Delalande).
H. ochroleuca (nob.), P. p. 46, n° 308, pl. 30, fig. 1 — H. ochroleuca Fér.,
Hist. I, p. 183, ibid. L’holotype figuré et 3 paratypes, sans loc.*
II. epistylium (Müll.), P. p. 46, n° 309 et correct, p. 68, pl. 51 B (« 101 »)
fig. 4 — H. epistylium Müll., Hist. I, p. 326, pl. 50 A, fig. 4, 5. Quatre
ex. dont un sembl. aux fig. de la pl. 51 B, Jamaïque ; selon Desh. (Hist. I,
p. 326), ces fig. se rapportent à VII. Cookiana Gmel.
II. epistylioides (nob.), P. p. 46, n° 310 et correct, p. 68, pl. 51 B (« 101 »),
fig. 2 — H. epistylioides Fér., Hist. I, p. 325, ibid. Types non localisés ;
au Muséum : 2 ex. conformes aux fig. de Fér., Jamaïque (Cuming, 1846).
H. Rafinesquia = Rafinesquea (nob.), P. p. 46, n° 311 et correct, p. 68 — -
H. ligera Say, Hist. I, p. 184, pl. 51 A, fig. 5. Deux types probables,
Kentucky ; 5 ex. d’H. ligera, Missouri et 4 ex. étiquetés « II. ligera Say
an gularis Say ? » : voir H. gularis Say, Hist. I, p. 208, pl. 51 A, fig. 4.
H. delicatula (nob.), P. p. 46, n° 312. Un type, « Gdes Indes »*.
H. connexiva (nob.), P. p. 46, n° 313. Deux types, Afrique (Delalande ;
coll. Fér. ?)
H. depressa (nob.), P. p. 46, n° 314. Types non localisés ; au Muséum :
2 ex. de l’île Maurice (Rousseau, 1841).
H. unidentata (Chemn.), P. p. 47, n° 315 et correct, p. 69 — H. unidentata
Chemn., Hist. I, p. 214, pl. 104, fig. 8, 9 et 105, fig. 4. Trois lots des
Seychelles (Dufo ; Mus.) : ex. non figurés.
H. Studeriana (nob.), P. p. 47, n° 316, pl. 103, fig. 6 — H. Studeriana Fér.,
Hist. I, p. 215, ibid. Types non localisés ; au Muséum : 5 ex. des Sey¬
chelles (Dufo) dont 2 « très jeunes individus retirés de l’oviducte du
mollusque qui est ovovivipare ».
II. strobilus (nob.), P. p. 47, n° 317, pl. 103, fig. 1 — II. strobilus Fér.,
Hist. I, p. 213, ibid. 3 types non figurés, Antilles.
— 689 —
H. avellanea (nob.), P. p. 47, n° 318, pl. 103, fig. 4, 5 — H. avellanea Fér.,
Hist. I, p. 212, ibid. L’holotype figuré ?, sans loc*.
H. alauda (nob.), P. p. 47, n° 319, pl. 103, fig. 2, 3 — H. alauda Fér., Hist. I,
p. 212, ibid. et pl. 104, fig. 4, 5. Huit ex. non figurés : 2 types, sans loc.* ;
2 types (« var. »), Santiago de Cuba* (Rang) et 4 ex., id. (coll. Rang).
II. diaphana (Lmk.), P. correct, p. 69, n° 319 bis — II. diaphana LmL,
Hist. I, p. 222, pl. 104, fig. 1. Néant.
H. Roissiana (nob.), P. correct, p. 69, n° 319 ter ■ — II. Roissyana Fér.,
Hist. I, p. 297, pl. 104, fig. 2, 3 et 107, fig. 11-13. Le type de la pl. 104,
Manille.*
H. mirabilis (nob.), P. p. 47, n° 320 et correct, p. 69, pl. 31, fig. 4-6 — II.
mirabilis Fér., Hist. I, p. 319, ibid. et pl. 105, fig. 3 ? ; 107 A, fig. 1, 2;
108 A, fig. 17, 18 ; 108 B, fig. 9, 10 ; 108 C, fig. 3-6 et 110 B, fig. 2. Deux
types dont l’holotype de la pl. 31 ?, Manille ; l’ex. de la pl. 105, étiqueté
« Helic. fuscofasciata nob. [Lmk. ?] — mirabilis monstr. Fér. » et 3 ex.
de la coll. Rang, soit 1 ex. nommé « var. bifasciata » (= H. ignobilis
Sow. ?, Hist. I, p. 312, pl. 107 A, fig. 5, 6) et 2 ex. « var. unifasciata »
(= H. metaformis Fér. ?, P. n° 322), Manille et Philippines.
H. coniformis (nob.), P. p. 47, n° 321, pl. 108, fig. 1 • — H. coniformis Fér.,
Hist. I, p. 322, ibid. Types non localisés. Syn. = II. Tuffetii Less., au
Muséum : 3 types de Lesson et Garnot, Nlle Irlande (expéd. Duperrey).
(à suivre)
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 37 — N» 4, 1965 (1966), pp. 690-700.
SPIRURIDES DE RONGEURS DE LA STATION
EXPÉRIMENTALE DE LA MABOKÉ
Par Jean-Claude QUENTIN
L’autopsie de 145 Rongeurs rapportés de République Centrafricaine
par F. Petter nous a livré 4 espèces de Spirurides. Tois sont localisées
dans l’estomac de Rongeurs : ce sont Protospirura muricola Gedoelst 1916,
Physocephalus sp. et Gongylonema dupuisi n. sp. La 4e espèce : Rictularia
desportesi Chabaud et Rousselot 1956 dont le mâle était inconnu, est
récoltée dans l’intestin.
Protospirura muricola Gedoelst 1916.
Hôtes, localités, dates de récolte : 1 Hybomys univittatus (Peters), Boukoko,
28-X-63, 5 Praomys jacksoni (De Winton), Boukoko, 30-X-63, 1 Praomys
jacksoni (De Winton), Toukoulou, 23-X-63, 2 Cricetomys gambianus
Waterh., M’baiki, 20-X-63 et 22-X-63, 1 Praomys morio (Trouessart),
Boukoko, 28-xi-63, 1 Mastomys à 32 chromosomes, Bébé, 29-X-63,
1 Mus minutoïdes Smith, Lwiro, 21-1-64.
Matériel étudié : Nombreux mâles et femelles récoltés au niveau de l’es¬
tomac. Ce Nématode est très répandu chez les Rongeurs africains.
Physocephalus sp.
Matériel étudié : 1 mâle récolté le 15-xi-63 dans l’estomac d’un Hybomys
univittatus (Peters) en provenance de La Maboké.
Description. — Nématode long de 11,2 mm. La largeur maximum sans
les ailes latérales est de 300 p. Cuticule épaisse striée transversalement,
stries espacées de 2,6 p. Deux grandes ailes latérales larges de 50 p, naissent
•à une distance de l’apex de 170 p pour l’aile latérale droite, et 210 p pour
l’aile latérale gauche (fig. 1 A). Elles sont flanquées chacune d’une aile
latéro-ventrale et d’une aile latéro-dorsale moins larges (25 p) et plus
épaisses. Ces dernières s’arrêtent à 4,4 mm de l’apex. Les ailes latéro-
médianes se prolongent jusqu’à 5,5 mm de l’apex. A cette distance elles
ne sont plus représentées que par une simple arête de la cuticule.
En vue apicale (fig. 1 B), la bouche est entourée de deux lèvres trilobées.
Le plateau facial porte 4 papilles latéro-médianes, 4 papilles médio-
Fig. 1. — Physocephalus sp.
A. — Extrémité antérieure mâle, vue ventrale ; B. — Plateau facial ; C. — Apex, vue ven¬
trale ; D. — Aile latérale gauche ; E. — Aile latérale droite ; F. — Extrémité postérieure ;
G. — Bourse caudale ; H. — Gubernaculum.
A-D-E, échelle 150 ix ; B-C, échelle 200 [i.
— 692
médianes et 2 amphides. Un cycle interne de 6 terminaisons nerveuses est
porté par les 6 lobes péribuccaux. La tête ne présente pas 4 crêtes longitu¬
dinales formées par des replis de la cuticule et disposées crucialement
correspondant à 4 arêtes cuticulaires de la cavité buccale, comme l’a
décrit Seurat en 1912 pour P. cristatus.
La cavité buccale profonde de 18 p, est, sur notre individu, de section
ovalaire. Le pharynx est droit, long de 200 p, large de 25 p à son extrémité
antérieure, 38 p à son extrémité postérieure. 11 est constitué de 24 anneaux
chitineux. Les diérides sont asymétriques. La gauche est située à 160 p
de l’apex, la droite traverse l’aile latérale médiane (fig. 1 E) à 325 p de
l’apex. L’anneau nerveux et le pore excréteur sont situés respectivement
à 300 p et 355 p de l’apex. La longueur totale de l’œsophage est de 2510 p
L’œsophage musculaire mesure 330 p, l’oesophage glandulaire 2180 p.
Dans la région postérieure la face ventrale présente une torsion de 180°
vers la droite. La bourse caudale est élargie par 2 ailes épaisses longues
de 1350 p, larges de 60 p. Les côtelures discontinues qui ornent la face
ventrale en arrière du cloaque (fig. 1 F) disparaissent à 3,5 mm de la
pointe caudale. Les papilles préanales sont au nombre de 4 paires pédon-
culées et une papille impaire et sessile juste en avant du cloaque. De part
et d’autre de l’orifice cloacal triangulaire 2 paires de papilles sont groupées
sur deux bourrelets latéraux. L’extrémité caudale porte 5 paires de papilles
très petite* et une paire de phasmides. Les spiculés sont très inégaux. Le
gauche mesure 1,2 mm de long, 11 p de large, le droit, plus trapu, mesure
445 p de long et 15 p de large. Le gubernaculum grossièrement triangulaire
en vue ventrale mesure 110 p sur son plus grand côté et 50 p de large.
Longueur de la queue : 170 p.
Discussion. — A l’exception de Physocephalus sexalatus (Molin, 1860)
présentant une large répartition géographique et de P. cristatus Seurat,
1912 parasite de dromadaire et de l’âne en Algérie, les espèces actuelle¬
ment décrites dans le genre sont par leur localisation géographique très
éloignées de la nôtre. Ce sont :
— Espèces néotropicales, P. mediospiralis (Molin, 1860) parasite de
Dasyprocta agouti (L.) et Tapirus americanus Briss ; P. gracilis Rud.,
1819 et P. leptocephalus Rud., 1819 toutes deux parasites de Bradypus
tridactylus L.
- — Espèces paléartiques, P. ellobii Schulz, 1927 parasite d ’Ellobius
talpinus Pallas ; P. quadrialatus Kirshenblat, 1949 parasite de Mesocricetus
auratus brandti Nehring ; P. theoderidesi Chabaud, 1954 dont la larve est
parasite de Coléoptère Trox perlatus (Geoffr.), et dont l’adulte n’a pu être
obtenu malgré les infestations réalisées sur des hôtes très variés par Ivash-
kin (1961) ; P. ( Physocephaloïdes ) primus (MapleStone, 1932) parasite
d ’Hylobates hoolock Harlan.
— Parmi les espèces éthiopiennes notre spécimen diffère de P. cristatus
par la morphologie de la tête et de la capsule buccale. Cette espèce est
caractérisée par une tête présentant 4 crêtes longitudinales correspondant
— 693 —
à 4 arêtes cuticulaires de la cavité buccale. En outre ses spiculés mesurent
2,5 mm et 300 p contre 1,2 mm et 445 p sur notre individu.
Cette différence dans la taille du plus grand spiculé est aussi le principal
caractère qui sépare notre spécimen de P. sexalatus où le spiculé gauche
mesure 2,5 mm d’après Sec- rat. L’insertion des ailes est asymétrique sur
notre individu mais ce caractère peut n’être dû qu’à une anomalie indivi¬
duelle.
P. sexalatus est mentionné chez deux Rongeurs. Une première fois par
Pearse (1930) au Nigeria chez Cricetomys emini Wroughton. La déter¬
mination spécifique est faite par Baylis (1928) sur 2 spécimens femelles
Une seconde fois chez un Rongeur de Floride : Sigmodon hispidus Say &
Ord par Melvin et Chandler (1950). Ces auteurs constatent que la lon¬
gueur du pharynx, les ailes cervicales et la position de la vulve sont des
caractères très variables et sans valeur spécifique.
Ne possédant qu’un seul spécimen mâle nous ne pouvons vérifitr si les
caractères tels que la longueur du spiculé le plus long et l’insertion asymé¬
trique des ailes latérales sont constants et distinguent de ce fait nettement
notre matériel de P. sexalatus. En conséquence nous nommons notre
matériel Physocephalus sp.
Gongylonema dupuisi n. sp.
Hôte, localité, date de récolte : Mastomys sp. à 32 chromosomes, Bébé,
29-X-63.
Matériel étudié : 5 femelles et 2 mâles dans l’estomac.
Description. — Corps très grêle chez le mâle et chez la femelle. Le
plateau céphalique porte 2 amphides, 4 papilles submédianes du cycle
externe et 4 papilles très petites aux 4 coins du cadre buccal chitineux.
Celui-ci, de forme carrée, est légèrement échancré au niveau des amphides
(fig. 2 A). Pourtour buccal orné de 6 lobes disposés en 2 rangs de 3 laté¬
ralement et de 2 dents médianes plus en profondeur. La capsule buccale
triangulaire donne naissance à un pharynx long de 40 p chez le mâle, de
44 p chez la femelle, large de 7 p dans les deux sexes ; la paroi de ce pharynx
est lisse et épaisse de 1,5 p. Sa section arrondie devient triangulaire à la
jonction avec l’œsophage. Celui-ci comprend une portion musculaire
étroite et courte et une portion glandulaire plus large et plus longue.
L’anneau nerveux entoure l’œsophage en Son milieu.
Les écussons cuticulaires habituellement nombreux et disposés en
plusieurs rangées longitudinales chez les espèces du genre Gongylonema
sont ici faiblement développés chez le mâle et la femelle sur chacune des
faces ventrales et dorsales. Ils sont visibles entre la naissance des ailes
latérales et le début de l’œsophage glandulaire. Les ailes latérales con¬
tinues naissent à un niveau compris entre les diérides et l’anneau nerveux.
Elles se prolongent jusqu’à l’extrémité caudale. Chez la femelle les ailes
latérales sont larges de 15 p jusqu’au niveau de la moitié de l’œsophage
glandulaire où elles deviennent plus étroites et légèrement dissymétriques.
— 694 —
L’aile droite de 9 p. disparaît au niveau de la vulve, l’aile gauche large
de 4 p. s’arrête en avant de la vulve.
Mâle : Spécimen holotype long de 11,6 mm, large de 170 (x. Diérides,
insertion des ailes latérales, anneau nerveux, pore excréteur respective¬
ment situés à 115, 150, 195 et 350 p. de l’apex. Œsophage musculaire long
de 350 p, œsophage glandulaire long de 2,8 mm. Spiculés très dissy¬
métriques, le droit court et ailé mesure 170 p (180 p $ paratype) sur 40 p
dans sa plus grande largeur, spiculé gauche long de 2,75 mm (2,65 mm £
paratype) large de 10 p. Ce dernier glisse à l’intérieur du gubernaculum
plus faiblement chitinisé. Cette pièce, tordue en spirale, longue de 160 p
(155 p (J paratype), est aplatie à son extrémité en une spatule large de
30 p sur laquelle glisse le spiculé gauche, (fig. 2H). La bourse caudale
présente une torsion sur la gauche de la face ventrale. Elle porte 4 paires
de papilles précloacales, 6 paires de papilles postcloacales et 2 phasmides
saillantes entre les 2 dernières paires de papilles. Les papilles sont sessiles,
très peu distinctes et les 2 premières paires de papilles postcloacales sont
à peine ébauchées. La bourse caudale est asymétrique, la partie droite
est plus développée. Malgré cette torsion les ailes sont sensiblement d’égale
longueur : 620 [X. Queue longue de 220 jx.
Femelle : Femelle allotype longue de 25,8 mm, large de 170 [X. Diérides,
anneau nerveux, insertion des ailes latérales, pore excréteur respective¬
ment situés à 150, 190, 230, 440 fx de l’apex. Œsophage musculaire long
de 400 [x, œsophage glandulaire long de 4,4 mm. Queue courte : 220 [x.
Vulve non saillante située à 21,3 mm de l’apex soit à moins de 1/5 de la
longueur totale de l’extrémité caudale. Ovéjecteur dirigé vers l’avant,
long de 3,3 mm, prolongé par une trompe utérine impaire longue de
3,6 mm. L’oviducte postérieur est replié à 550 fx de la pointe de la queue.
L’oviducte antérieur effectue une boucle à 160 (X en arrière de l’œsophage.
Œufs embryonnés mesurant 53-54 (x X 37-38 [X.
Discussion. — - Nombre d’auteurs : Seurat 1916, Bayi.is 1925, Schultz
1927, Desportes, Chabaud et Campana 1949, s’accordent à penser que
l’extrême polymorphisme embryonnaire des espèces appartenant au genre
Gongylonema rend la dignose difficile, que les caractères les plus constants
chez ces Nématodes sont la taille et la structure des éléments chitineux des
mâles : spiculé et gubernaculum ainsi que les dimensions des œufs chez les
femelles.
La longueur du spiculé gauche 2,65 et 2,75 mm chez les 2 mâles récoltés,
celle du spiculé droit 170 |x, du gubernaculum 160 jx, leur morphologie
les dimensions des œufs 53-54 p. X 37-38 fx et le très faible nombre d’écus¬
sons cuticulaires, permettent de différencier notre matériel des Gongy-
lonèmes de Mammifères actuellement connus.
— Les Gongylonèmes parasites d’ Ongulés ont tous un spiculé gauche
plus grand ou égal à 9,5 mm. Les écussons cuticulaires sont toujours bien
développés.
— Chez les Primates, 2 espèces de Gongylonèmes possèdent un spiculé
gauche de dimensions voisines de celui de nos spécimens. Ce sont : G.
— 695 —
Fig. 2 : Gongylonema dupuisi n. sp.
A. — Tête vue apicale, niveau des papilles et des amphides ; B. — Tête vue apicale, niveau
du cadre buccal et du pharynx ; C. — Tête vue apicale, limite pharynx oesophage musculaire;
D. — Tête vue latérale ; E. — Extrémité antérieure femelle vue ventrale ; F. — Bourse
caudale ; G. — Extrémité postérieure du mâle holotype, spiculé gauche entier ; H. — Détail
du spiculé droit, gubernaculum et pointe du spiculé gauche du mâle paratype ; I. — Extré¬
mité postérieure femelle ; J. — Œuf.
A-B-C-D-J, échelle 50 [x ; E-F, échelle 150 [i .
— 696
micro gubernaculum Gebauer 1933 et G. saimirisi Artigas 1933 dont les
spiculés gauches mesurent respectivement 2,08 mm et 3,052 mm. Mais
les dimensions du spiculé droit et du gubernaculum sont chez les deux
espèces très réduites. En outre, la présence de nombreux écussons cuti-
culaires chez chacune d’elles les distinguent aisément de notre matériel.
— Parmi les Gongylonèmes parasites d’insectivores seul G. micro-
ronatum Seurat 1916 parasite d ’ Erniaceus algirus Algérie possède un
spiculé gauche long de 2,6 mm, donc très proche de nos mesures. Il en
diffère cependant par les dimensions du spiculé droit et du gubernaculum
longs respectivement de 120 p. et 70 p, contre 170 p. et 160 p. sur nos spéci¬
mens. En outre, le mucron caudal du mâle caractéristique de cette espèce,
n’est pas visible sur les deux mâles que nous possédons.
— Chez les Rongeurs, seul G. dipodomysis Kruidenier et Peebles 1958
possède très peu d’écussons cuticulaires chez le mâle et chez la femelle.
Cependant la faible longueur du spiculé gauche 629-732 p., la morphologie
très différente du complexe spicule-gubernaculum, et sa localisation
géographique (Californie) en font une espèce aisément différenciable de la
nôtre.
G. sciurei Lubimov 1935 possède un spiculé gauche long de 2,72 mm.
Les dimensions du spiculé droit et du gubernaculum sont cependant plus
réduites que chez notre espèce : 80 et 53 p.. En outre ce parasite porte
des écussons cuticulaires bien développés dans la région antérieure du
corps.
Notre matériel est donc distinct des espèces précédentes dont il se
rapprochait le plus. Nous pensons qu’il constitue une espèce nouvelle que
nous dédions à Monsieur C. Dupuis Sous-Directeur au Laboratoire de
Zoologie (Vers). Nous la nommons Gongylonema dupuisi n. sp.
Rictularia desportesi Chabaud et Rousselot 1956.
Hôtes, localité, dates de récolte : Lophuromys sikapusi Temm., Roukoko,
23-X-63, 21-xi-64.
— 22 femelles plus 1 mâle, et 1 femelle plus un mâle ont été récoltés
successivement.
Description. Les femelles récoltées correspondent au spécimen femelle
holotype décrit par A. G. Chabaud et R. Rousselot en 1956. Ce Nématode
provenait de l’autopsie d’un Lophuromys sikapusi Temm. mort au Jardin
Zoologique de Brazzaville. La structure céphalique, la disposition des
diérides, du pore excréteur et de l’anneau nerveux, ainsi que le nombre
(76), la disposition et la forme des épines le long du corps, sont identiques.
Il faut cependant signaler une plus grande taille de nos spécimens qui
atteignent 35 mm de long (13 mm chez la femelle holotype) et une diffé¬
renciation chitinoïde des papilles du cycle interne chez certaines femelles
(% 3E).
Fig. 3. — Rictularia desporlesi Chabaud et Rousselot 1956.
A. — Mâle, vue latérale ; B. — Tête du mâle, vue apicale ; C. — Tête du mâle, niveau de la
capsule buccale ; D. — Tête du mâle vue latérale. E. — Tête d’une femelle, vue apicale,
différenciations chitinoïdes des papilles du cycle interne ; F. — Extrémité antérieure du
mâle, vue ventrale ; G. — Extrémité postérieure du mâle, vue latérale ; H. — Extrémité
postérieure mâle et bourse caudale, vue ventrale ; J. — Complexe spicule-gubernaculum ;
K. — Epine cuticulaire.
A, échelle 500 p ; B-C-D-J-K, échelle 50 p ; E-G-I, échelle 100 p ; F-H, échelle 150 p.
— 698
Mâle nov. (fig. A). Longueur 3,2 mm, largeur 220 [A vers la moitié du
corps. Extrémité dorsale arrondie avec une bouche très peu déportée
dorsalement. L’ouverture buccale est comme chez la femelle triangulaire
et arrondie (fig. 3 B). Les 2 spécimens mâles récoltés ne présentent pas de
dents sur les bords buccaux. Seules quelques ébauches sont visibles sur le
bord dorsal. Capsule buccale chitinoïde, plus profonde du côté ventral que
du côté dorsal ; ses dimensions sont les suivantes : hauteur ventrale 36 p,
hauteur dorsale 13 p, diamètre ventro-dorsal 35 p, diamètre latéral 35 p.
Le fond de la capsule est occupé par 3 grandes dents œsophagiennes trian¬
gulaires (fig. 3 C-D). La même disposition asymétrique des papilles se
retrouve chez les mâles (fig. 3 B-E) et les femelles. Les amphides ne sont
pas visibles.
44 paires d’épines cuticulaires sont disposées ventralement plus une
épine ventrale gauche donnant une légère asymétrie, et 4 épines impaires
(fig. 3 H). Les épines gardent la même forme en lame au long de chaque
file (fig. 3 K) et ne se différencient pas en griffes comme chez la femelle.
La crête médiane de 4 épines impaires, dont l’insertion de chacune est
beaucoup plus large et la situation plus serrée que celle des autres épines
cuticulaires, naît au niveau de l’avant-dernière paire d’épines cuticulaires
et se termine à 160 p de l’extrémité caudale. Diérides proéminentes et au
niveau de la 7e épine comme chez la femelle à 470 p de l’apex. Pore excré¬
teur au niveau de la 6e épine. Anneau nerveux situé entre la 3e et la 4e épine
(fig. 3 F). L’œsophage musculaire est long de 480 p. L’œsophage glandu¬
laire atteint la 23e paire d’épines. La bourse caudale porte 3 paires de
papilles précloacales, une papille impaire en avant du cloaque et 6 paires
de papilles postcloacales. (fig. 31). Spiculés inégaux ; le gauche mesure
1400 p de long, son extrémité antérieure est large de 11 p, à la moitié sa
largeur est de 4 p ; le droit mesure 37 p de long sur 5 p de large et glisse
dans un gubernacrulum ecourbé en gouttière long de 50 p, large de 7 à 8 p.
La queue mesure 95 à 100 p.
Résumé.
L’autopsie de nombreux Rongeurs capturés en République Centre Africaine
a permis l’étude de 4 espèces de Spirurides :
— Protospirura muricola Gedoelst 1916, espèce très commune chez les Ron¬
geurs.
— Physocephalus sp. dont le seul échantillon mâle diffère de P. sexalatus
(Molin 1860) par un spiculé gauche deux fois plus court et l’insertion asymétrique
des ailes.
— Gongylonema dupuisi n. sp., parasite de Mastomys sp. à 32 chromosomes,
se différencie des autres espèces congénères par le faible nombre de ses écussons
cuticulaires, la morphologie et la longueur des spiculés.
— Rictularia desportesi Chabaud et Rousselot 1956. L’étude du mâle, jus¬
qu’alors inconnu, complète la description de cette espèce.
Muséum National d’ Histoire Naturelle.
Laboratoire de Zoooogie (Vers).
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2' Série — Tome 37 — N» 4, 1965 (1966), pp. 701-704.
NOTE SUR UNE OPHIURE PEU CONNUE :
CRYPTOPELTA BREVISPINA ( LUDWIG )
Par Gustave CHERBONNIER
On ne connaissait jusqu’ici, avec certitude, que deux exemplaires de
Cryptopelta brevispina (Ludwig) : l’holotype, originaire de Naples, décrit
par Ludwig, en 1879, sans aucune indication de milieu ni de profondeur ;
un second spécimen, dragué par le « Vanneau » en juin 1924, au large de
Casablanca, par 145 mètres de profondeur, et étudié par Mortensen,
en 1925. D’après Tortonese, qui se fonde sur une déclaration du Prof.
U. Monchakmont, un troisième exemplaire aurait été trouvé par R. Gast,
voici une cinquantaine d’années, dans les herbiers à Posidonies du cap
Posillipo (golfe de Naples).
En étudiant les Echinodermes du Musée de Lisbonne, j’ai eu la surprise
de découvrir un exemplaire en bon état de Cr. brevispina, pris au chalut
sur les côtes de l’Angola. Cette nouvelle station étend considérablement
l’aire de répartition de cette espèce rare, incomplètement décrite et qui
mérite, par conséquent, une étude détaillée.
Cryptopelta brevispina (Ludwig)
(Fig. a-e)
Synonymie — - Ophioconis brevispina Ludwig, 1879, p. 546 ; Ludwig, 1881,
p. 61, pl. IV, fig. 3 ; Carus, 1885, p. 92 ; Clark, 1915, n° 421.
Cryptopelta brevispina Kœhler, 1924, p. 335, pl. VIII, fig. 7 ; Mortensen,
1925, p. 182, pl. XXXIV, fig. 4 ; Tortonese, 1963, p. 292, fig. 2 ; Tor¬
tonese, 1965, p. 263, fig. 121-122.
Origine — Angola, Baie des Tigres, le 21-m-1957, chalutage, 150-206 m.
L’unique exemplaire est entièrement jaunâtre, sans la moindre trace
d’annulations brachiales. Le disque, fortemente excavé dans les interradius,
mesure environ 12 mm de diamètre. Les bras sont cassés, mais leur recons¬
titution permet d’évaluer leur longueur aux environs de 40 mm.. Ces
dimensions correspondent à celles de l’holotype, l’exemplaire du Maroe
devant être un peu plus petit si l’on en juge par la taille des articles bra¬
chiaux figurés par Mortensen. Quant au spécimen juvénile de R. Gast,
le diamètre du disque était de 5,5 mm et la longueur des bras de 17 mm.
Les faces ventrale et dorsale du disque sont entièrement couvertes par
une fine granulation qui cache les plaques orales et adorables, les boucliers
— 702
buccaux et radiaires, et qui occupe, parfois, une partie des premières
plaques brachiales latérales. Les granules sont cylindriques, aussi hauts
que larges, et mesurent de 60 à 80 p, (c) ; ils sont très épineux et leur som¬
met, arrondi, est percé de trous inégaux, en nombre variable (d).
Les papilles buccales sont au nombre de neuf ou de dix ; les deux plus
externes sont larges, subtriangulaires ; les deux suivantes sont plus étroites
Fig. a-e. — Cryptopelta brevispina (Ludwig).
a : face ventrale du disque et des bras ; b : face dorsale des bras ; e : vue latérale des bras mon¬
trant la disposition des piquants ; c, d : granules du disque.
a, b, e = éch. 1 ; c, d = éch. 2.
et rectangulaires ; les quatrième et cinquième, parfois la sixième, ont le
sommet pointu ; les autres deviennent plus longues, coniques, pointues ; la
papille infradentaire impaire est la plus longue et se situe sur un plan
légèrement supérieur à celui des autres papilles (a). Le deuxième pore
tentaculaire s’ouvre à l’intérieur de la bouche, sous la papille buccale la
plus externe. Le pore madréporique, assez gros, est nettement visible à peu
près à mi-distance de l’extrémité proximale des fentes génitales ; celles-
ci sont assez larges et s’étendent de la première à la cinquième plaque
brachiale ventrale.
— 703 —
La première plaque brachiale ventrale est petite, avec un prolongement
antérieur étroit et pointu qui s’enfonce à l’intérieur de la bouche (a) ; la
seconde plaque est bien plus grande, hexagonale, plus large que longue,
alors que les suivantes sont à peu près aussi larges que longues ; toutes ces
plaques sont contiguës, à bords latéraux convexes (a). Il n’y a qu’une
écaille tentaculaire allongée, arrondie.
Les plaques brachiales dorsales sont plus larges que longues, hexago¬
nales, jointives, à bord postérieur droit ou légèrement concave (b).
Les plaques brachiales latérales portent six piquants coniques et pointus,
de taille égale, sauf le dorsal qui est plus petit que les autres (e).
Observations. — Mon exemplaire est conforme en tous points à la
description de Ludwig, alors que celui de Mortensen diffère de l’holotype
par Ses cinq piquants (six au début des bras) et le bord distal non parfaite¬
ment arrondi des plaques brachiales dorsales, deux critères dont on sait
qu’ils peuvent varier selon la taille de l’animal. Le spéciment du golfe de
Naples a la face dorsale du disque ornée d’une large tache rose, lobée, et
les bras sont armelés de bandes rougeâtres et blanchâtres ; celui des côtes
du Maroc a les bras pareillement annelés, mais le disque est entièrement
blanchâtre. Quant à mon exemplaire de l’Angola, toute trace de colo¬
ration a disparu dans l’alcool.
La découverte de Cr. brevispina sur les côtes de l’Angola étend considé¬
rablement son aire de répartition et souligne à nouveau les rapports étroits
existant entre la faune éehinodermique du golfe de Guinée et une partie
de celle de la Méditerranée. Cr. aster (Lyman), des côtes sud-africaines,
diffère de Cr. brevispina par sa couleur blanche et l’extrémité des bras
jaunâtre, le nombre et la forme des papilles buccales ; de plus, elle est
vivipare et hermaphrodite, comme Cr. granulifera de l’île Maurice, alors
que nous ne savons rien du mode de reproduction de Cr. brevispina. Deux
autres ophiures de l’Archipel malais présentent aussi d’étroites affinités
avec Cr. brevispina. La variété Cr. aster longobrachialis Koehler, élevée,
par la suite, au rang d’espèce par Mortensen, a des bras plus longs, sept
piquants (parfois six ou huit), la première plaque brachiale ventrale cou¬
verte ou non de granules, le disque brun jaune, les bras faiblement annelés
de vert olive ; elle ne serait pas vivipare. Cr. keiensis Mortensen, fondée
sur deux des syntypes de longobrachialis , provenant de Jolo, étudiés par
Kœhler et revus par Mortensen, possède huit piquants, n’a pas la pre¬
mière plaque brachiale latérale recouverte de granules, a une partie du
disque ornée de très petits points roses et les bras très faiblement annelés
de rose ; son mode de reproduction est inconnu.
Les différences constatées entre Cr. brevispina, Cr. aster, Cr. longo¬
brachialis et Cr. keiensis sont vraiment minimes. On ne saurait, en effet,
tenir pour valable la plus ou moins grande longueur des bras et la colo¬
ration de l’animal ; il en est de même pour le nombre de piquants qui peut
varier de six à huit selon les échantillons d’une même espèce. La présence
de granules sur la première plaque brachiale ventrale me semble de peu
de valeur puisque Mortensen considère comme des Cr. longobrachialis
des individus dont la première plaque est dénudée. Le mode de repro-
704
duction de deux espèces étant inconnu, il est difficile de tenir compte de la
viviparité des deux autres. Il ne reste plus, pour séparer ces quatre espèces,
que la forme et le nombre des papilles buccales ; je n’ai pas assez de matériel
de comparaison pour me prononcer à ce sujet.
Pour conclure, je pense qu’il est préférable, pour l’instant, de mainte¬
nir séparées ces quatre espèces. Mais des récoltes nouvelles pourraient
amener à les réunir ou à considérer trois d’entre elles comme des races de
Cr. brevispina.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
BIBLIOGRAPHIE
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2» Série — Tome 37 — N° 4, 1965 (1966), pp. 705-716.
QUELQUES OCTOCORALLI AIRES AUSTRALIENS
Par A. TIXIER-DURIVAULT
L’étude du matériel communiqué par M. le Professeur Stephenson et
récolté sur la côte sud-est du Queensland (Australie) m’a permis de
détecter vingt-et-une espèces d’Octocoralliaires appartenant à deux
Ordres, sept Familles et quinze Genres, dont un genre nouveau et quatre
espèces nouvelles.
O. ALCYONACEA
F. Alcyoniidae
Alcyonium aspiculatum n. sp.
Sarcophyton ehrenbergi Marenzeller
F. Nephtheidae
Morchellana australis (Kükenthal)
Morchellana dromidicola (Utinomi)
Morchellana pectinata (Holm)
Roxasia cen’icornis (Wright et Studer)
Roxasia ehrenbergi (Kükenthal)
Spongodes gigantea Verrill
F. Xeniidae
Anthelia densa n. sp.
Heteroxenia multipinnata n. sp.
O. PENNATULACEA
F. Veretillidae
Cavernularia obesa Milne-Edwards et Haime
Lituaria australasiae (Gray)
Veretillum australe (Gray)
F. Kophobelemnidae
Malacobelemnon stephensoni n. gen. n. sp.
Sclerobelemnon schmeltzi Kôlliker
— 706 —
F. VlRGULARIIDAE
Virgularia gracillima Kôlliker
Virgularia gustaviana (Herklots)
Virgularia rumphi Kôlliker
F. Pteroeididae
Pteroeides bankanense Bleeke
Pteroeides oblungum Gray
Sarcoptilus grandis Gray
Ordre ALCYONACEA Lamouroux, 1816
1. — - Famille Alcyoniidae Lamouroux, 1812
a) Genre Alcyonium Linné, 1758
Alcyonium aspiculatum sp. n.
Colonie massive, charnue, dépourvue de spiculés.
La colonie, volumineuse, mesure 120 mm de long, 35 mm de large et
"90 mm de haut (fig. 1). Son pied (p), assez rigide, large de 50 mm à la base,
se divise rapidement en deux troncs principaux (tr) subdivisés en branches
(br) elles-mêmes plus ou moins ramifiées et supportant des lobes arrondis
(lo).
La colonie est de consistance charnue, assez souple.
De très nombreux polypes (po) naissent à la surface entière de la colonie,
tant sur le tronc et les branches que sur les lobes digités où ils sont parti¬
culièrement abondants. Epanouis, les zoïdes mesurent 0,5 à 0,8 mm de
hauteur anthocodiale et 0,4 mm de diamètre. Courts, leurs tentacules
présentent sur leur face interne deux doubles rangées de sept pinnules
digitées serrées.
Aucun spiculé n’est présent dans la colonie et les polypes.
L’exemplaire est de teinte blanc grisâtre.
Cette espèce se rapproche sans aucun doute par son aspect extérieur des
autres espèces du genre Alcyonium ( A . dendroides, A. molle, A. rotundum...)
et se distingue de toutes ces espèces par son absence totale de spiculés.
— 707 —
Fig. 1. — Colonie d’Alcyonium aspiculatum n. sp.
p : pied ; tr : tronc ; br : branche principale ; po : polype ; lo : lobe.
b) Genre Sarcophyton Lesson, 1834
Sarcophyton ehrenbergi Marenzeller, 1886
1886, S. ehrenbergi, Marenzeller. Ueber die Sarcophytum benannten
Alcyoniiden. Zool. Jahrb., syst., v. I, p. 356, pl. IX, fig. 3, 4.
Un bel exemplaire charnu, gris verdâtre, large de 60 mm, à bords capi¬
tulaires festonnés, récolté à Myora le 17 juin 1962. Cette espèce a été
signalée en Nouvelle Irlande, en Mer Rouge, au Golfe de Manaar, à Ceylan,
en Australie (Port Denison), aux Iles Fidji, en Nouvelle Guinée, aux Iles
Maldives, Tonga, Cebu, Diego Garcia, Andaman, Salomon, à Zanzibar,
aux Philippines, à la Réunion, dans l’Archipel Malais, dans les Mers de
l’Inde, en Nouvelle Calédonie, au Viet Nam et à l’ Ile Aldabra.
45
— 708 —
2. — Famille Nephtheidae Gray, 1862
a) Genre Morchellana Gray, 1862
Morchellana australis (Kükenthal, 1905)
1905 Dendronephthya australis, Kükenthal. Versuch einer Révision der
Alcyonarien II, die Familie der Nephthyiden. II Teil. Zool. Jahrb.,
syst., v. XXI, p. 631, pl. XXIX, fig. 32.
Un exemplaire à pied court, blanc grisâtre, arborescent, à ombelles
réunies en petites masses arrondies rougeâtres, récolté à la côte ouest de
l’Ile Fraser, à 1 ou 2 miles au sud de Mackenzies Jetty par 6 à 12 m de
profondeur en mai 1959 par M. Whitehouse. Cette espèce n’a été signalée
qu’en Australie (Port Hacking, Port Jackson).
Morchellana dromidicola (Utinomi, 1952)
1952 Dendronephthya dromidicola, Utinomi. Dendronephthya of Japan,
I, Dendronephthya collected chiefly along the coast of Kii Peninsula.
Publi. Seto Mar. Biol. Lab., II (2), p. 188, pl. X, fig. 15, text-fig. 17.
Un exemplaire arborescent, à pied tronqué, à ombelles réunies en grosses
masses arrondies serrées, rouges, récolté à Myora (Moreton Bay) à 7 m de
profondeur en 1940.
Cette espèce a été signalée au Japon.
Morchellana pectinata (Holm, 1895)
1895 Spongodes pectinata, Holm. Beitrage zur Kenntnis der Alcyoniden
gattung Spongodes. Zool. Jahrb., syst., v. VIII, p. 47, pl. III, fig. 7, 8, 9.
Quatre exemplaires complets, à pied blanc, large et court, arborescent,
à petites ombelles de teinte orange et rouge, récoltés à 75 m de profondeur
à l’est de Jumpin Pin en 1961.
Cette espèce a été antérieurement signalée au Japon.
b) Genre Roxasia Tixier-Durivault et Prevorsek, 1957
Roxasia ceroicornis (Wright et Studer, 1889)
1889 Spongodes cervicornis Wright et Studer. Report on the Alcyonaria
collected by H. M. S. Challenger during the Years 1873-76. Rep. Sc. Res.
Challenger, v. XXXI, p. 220, pl. XXXVI D, fig. 2 a, b.
Un exemplaire brun orangé, très plat, dépourvu de pied, ramifié, récolté
à Beaver Reef en septembre 1923.
— 709 —
Cette espèce cosmopolite a été signalée en Océan Pacifique : I. Tahiti,
I. Funafuti, I. Life, en mer de Banda, aux Philippines, au Japon, en
Nouvelle Bretagne, aux Moluques et en Océan Indien.
Roxasia ehrenbergi (Kükenthal, 1904)
1904 Spongodes ehrenbergi Kükenthal. Ueber einige Korallentiere des
Roten Meeres. Denk. Ges. Jena., Haeckel Festchr., v. XI, p. 56, pl. IV,
fig. 12 ; pl. V, fig. 22.
Trois exemplaires vivement colorés en orangé, arborescents, irréguliers,
à pied court et large, blanc grisâtre, récoltés à Lupton Reef le 26 mai 1949.
Cette espèce a été signalée antérieurement en Mer Rouge et dans
l’Archipel Malais.
c) Genre Spungodes Lesson, 1831
Spongodes gigantea Verrill, 1864.
1864 Spongodes gigantea Verrill. Bull. Mus. Comp. Zoo]. Cambridge,
p. 40.
Un échantillon blanc crème à polypes serrés, récolté à la côte ouest de
l’I. Fraser à 1 ou 2 miles au sud de Mackensies Jetty entre 9 et 12 m de
profondeur en mai 1959 par M. Whitehouse.
Cette espèce a déjà été signalée au Japon, à Hong Kong, dans l’Archipel
Malais, aux Philippines et à l’I. Amirauté.
3. — Famille Xeniidae Ehrenberg, 1828
a) Genre Anthelia Lamarck, 1816
Anthelia densa sp. n.
Colonie basse, à très abondants petits polypes à petits tentacules pour¬
vus de très nombreuses pinnules courtes disposées en cinq doubles rangées
sur la face interne. Pas de sclérites.
Les nombreuses colonies (fig. 2, A) comportent une membrane basale
(m b) plus ou moins épaisse, étalée ou rubanée, hérissée d’abondants petits
polypes (po) serrés les uns contre les autres. Ces zoïdes ont un corps cylin¬
drique long de 3 mm environ et large de 2 mm surmonté de tentacules
courts ne dépassant pas 2 mm. Plus larges à la base qu’au sommet ces
tentacules sont pourvus sur leur face interne de cinq doubles rangées
de courtes pinnules arrondies ou digitées. Chaque rangée comporte vingt-*
huit à trente pinnules généralement plus petites à la base du tentacule
qu’à son sommet. Aucun spiculé n’est visible dans la colonie ou les polypes.
— . 710 —
Fig. 2. — A : Anthelia densa n. sp. ; B : Heteroxenia multipinnata n. sp.
mb : membrane basale ; po : polype ; p : pied ; tr : tronc ; si : siphonozoïde ;
au : autozoïde ; t : tentacule.
Les échantillons, de teinte blanc jaunâtre, ont été récoltés à Myora le
17 juin 1962 où ils étaient fort abondants et présentaient sur le vivant
une coloration bleue.
Cette espèce se distingue facilement des autres espèces A’ Anthelia
dépourvues de spiculés par les cinq rangées de ses nombreuses pinnules.
b) Genre Heteroxenia Kôlliker, 1874
Heteroxenia multipinnata sp. n.
Colonie de taille moyenne, à pied cylindrique ; assez gros polypes à
longs tentacules ornés de trois à quatre doubles rangées de quarante à
cinquante pinnules très serrées.
Sept colonies parfois fixées sur des cailloux. Elles mesurent de 20 à
50 mm de diamètre maximum de base et 40 mm de haut. Elles se com¬
posent de plusieurs troncs (tr) cylindriques, minces, disposés sur une
même base (p), parfois divisés..
Il y a deux sortes de zoïdes, les siphonozoïdes étant placés en bordure
du disque (si). Les autozoïdes (au) forment une colonne haute de 7 mm
•en état de plein épanouissement. Les tentacules (t) atteignent 15 mm de
longueur totale ; ils sont minces et pourvus sur leur face interne de trois ou
quatre doubles rangées de quarante à cinquante pinnules très serrées et
très difficiles à compter, ne laissant aucun espace médian libre. Totalement
— 711 —
épanouis ces tentacules sont filiformes. Les siphonozoïdes sont petits,
hauts de 4 à 5 mm seulement. Ils présentent de petits tentacules courts
dépourvus de pinnules.
Les spiculés n’existent ni dans la colonie ni dans les polypes.
Les colonies, blanc brunâtre dans l’alcool, sont brunes à l’état vivant.
Elles ont été récoltées à Myora le 17 juin 1962.
Cette espèce, très commune dans cette région de l’Australie, se distingue
facilement de toutes les autres espèces d’ Heteroxenia par son nombre
considérable de pinnules tentaculaires d’autozoïdes. Elle se rapproche un
peu en celà de H. pinnata Roxas qui possède quatre à cinq doubles rangées
de trente-quatre pinnules.
Ordre PENNATULACEA Verrill, 1865
A. — Sous-Ordre SESSILIFLORAE Kükenthal, 1915
1. — Famille Verf.tillidae Herklots, 1858
a) — Genre Cavernularia Milne-Edwards et Haime, 1850
Cavernularia obesa Valenciennes M S, Milne-Edwards et Haime, 1850
1850 C. obesa, Milne-Edwards et Haime ; A monograph of the British
fossil corals. Pt 1. Introduction : corals from the Tertiary and Creta-
ceous formations. Palaeontographical Soc. London, v. LXXXV, p. 74.
Deux exemplaires longs de 100 et 130 mm, à axe rigide presque aussi
long que la colonie, à pédoncule blanc jaunâtre et à rachis blanc grisâtre.
Le premier échantillon, rose à l’état vivant, a été récolté à Dunwich
(Moreton Bay) en décembre 1959 par M. J. Bryan. Le second spécimen a
été récolté à 1 1/2 mile au nord de Myoral Light (Moreton Bay) en 1962
par W. Stephenson et M. Rees.
Cette espèce a été signalée en Australie (Port Jackson), en Océan Indien,
aux Iles de la Sonde, en Chine et au Japon.
b) Genre Lituaia Milne-Edwards et Haime, 1850
TÀtuaria australasiae ( Gray, 1870)
1870 Clavella australasiae, Gray. Catalogue of Sea-Pens or Pennatulariidae
in the Collection of the British Muséum. Londres, p. 33.
Deux exemplaires minces, longs de 55 à 65 mm, à axe dur atteignent
presque la totalité des colonies, à pédoncule et rachis blanc crème et à
— 712 —
polypes gris noirâtre. L’un des échantillons a été récolté à Myora (Moreton
Bay) en 1962, le second a été récolté à Dunwich (Moreton Bay) en 1950.
Cette espèce n’a été précédemment signalée qu’en Australie (Port
Jackson).
c) Genre Veretillum Cuvier, 1798
Veretillum australe (Gray, 1870)
1870 Policella australis, Gray. Catalogue of Sea-Pens or Pennatulariidae
in the Collection of the British Muséum. Londres, p. 33.
Un exemplaire long de 140 mm, blanc grisâtre, enroulé, large de 15 mm,
récolté par 9 à 11 mm de profondeur à la côte ouest de l’ Ile Fraser en mai
1959 par M. Whitehouse. Cette espèce a été antérieurement signalée en
Australie (Sharks Bay) et aux lies Andamans.
2. — Famille Kophobelemnidae Gray, 1860
a) Genre Malacobelemnon gen. n.
Colonie cylindrique à pédoncule présentant une vésicule terminale et
un bulbe. Rachis légèrement renflé. Gros autozoïdes rétractiles dans un
pseudocalice et petits siphonozoïdes épars. Axe court, mince et aplati.
Pas de spiculés.
Par la forme cylindrique de sa colonie, par la symétrie bilatérale à ten¬
dance radiaire de la disposition de ses polypes, par la taille de ses auto¬
zoïdes et leur rétractabilité dans un pseudocalice le genre Malacobelemnon
appartient à la famille des Kophobelemnidae. Par son absence de spiculés
ce genre se distingue des trois genres décrits dans cette famille : Kophobe-
lemnon, Mesobelemnon et Sclerobelemnon.
Malacobelemnon stephensoni sp. n.
Colonie cylindrique à pédoncule présentant une vésicule terminale et
un bulbe. Rachis légèrement renflé. Gros autozoïdes rétractiles dans un
pseudocalice et petits siphonozoïdes épars. Axe court, mince, aplati. Pas
de spiculés.
Un exemplaire conservé dans l’alcool.
L’échantillon mince, allongé, mesure 44 mm de hauteur totale. Le
pédoncule (ped) long de 23 mm et large de 5 mm se termine par une vésicule
terminale (vest) molle, renflée, surmontée d’une portion fusiforme, le bulbe
(bu) large de 3 mm portant latéralement quelques siphonozoïdes (si)
alignés. Le rachis (rac) long de 21 mm et large de 6 mm, cylindrique,
présente des polypes sur toutes ses faces. Les autozoïdes (au) atteignent
714 —
5 mm de long à l’état épanoui et sont assez espacés mais à peu près régu¬
lièrement répartis sur le rachis si bien qu’il est à peu près impossible de
distinguer une face dorsale d’une face ventrale. Ces autozoïdes, souples,
sont rétractiles dans un pseudocalice conique peu rigide (ca). Les antho-
codies, cylindriques, sont pourvues de huit minces tentacules ornés de
douze pinnules latérales bnes. Les siphonozoïdes, peu nombreux, par¬
sèment les faces rachidiennes, entre les autozoïdes.
La colonie entière est dépourvue de spiculés.
Dans la portion supérieure du pédoncule correspondant au bulbe est un
axe aplati, court et mirce.
La coloration de la colonie est brun noirâtre.
L’échantillon a été récolté à Dunwich le 4 octobre 1952.
b) Genre Sclerobelemnon Kôlliker, 1872
Sclerobelemnon schmeltzi Kôlliker, 1872
1872 S. schmeltzii, Kôlliker. Anatomisch-systematische Beschreibung
der Alcyonarien. I. Abt. Die Pennatuliden. Abh. Senckenb. ges., v. VIII,
p. 134, pl. XXI, fig. 184, 185.
Deux exemplaires à pédoncule mince blanc brunâtre, longs de 85 et
115 mm, à axe rigide et à rachis légèrement renflé blanc jaunâtre. L’un des
échantillons a été récolté à 1/2 mile à l’ouest de l’ Ile Mud entre 7 et 10 m
de profondeur en février 1962. Le second spécimen a été récolté à 8 miles
à l’est de Scarborough (Moreton Bay) en novembre 1961, à une profondeur
de 14 à 18 m.
Cette espèce a été précédemment signalée à Formose et en Australie
(New Castle).
B. — Sous-Ordre SUBSELLIFLORAE Kükenthal, 1915
1. — Famille Virgulariidae Verrill, 1868
a) Genre Virgularia Lamarck, 1816
Virgularia gracillima Kôlliker, 1880.
1880 V. gracillima, Kôlliker. Report on the Pennatulidae. Rep. Scientif.
Res. of the Voyage of H.M.S. Challenger, Zoology, v. I, part II, p. 10,
pl. III, fig. 11.
Deux exemplaires grêles, brisés en plusieurs endroits, de teinte blanc
jaunâtre, récoltés l’un à 1/2 mile à l’ouest de l’Ile Mud entre 7 et 10 m de
— 715 —
profondeur en février 1962, l’autre à l’Ile Mud entre 14 et 18 m de pro¬
fondeur en février 1962. Cette espèce a été précédemment signalée en
Nouvelle Zélande.
Virgularia gustaviana (Herklots, 1863)
1863 Halisceptrum gustavianum , Herklots. Description de deux espèces
nouvelles de Pennatulidés des Mers de Chine ( Pteroeides chinense,
Halisceptrum Gustavianum). Neder. Tijdskr. Dierk., v. I, p. 31.
Un très bel exemplaire épanoui, blanc crème dans l’alcool et rose à l’état
vivant, long de 140 mm récolté à Dunwich (Moreton Bay) en décembre
1959 par M. J. Bryan.
Cette espèce très répandue a été signalée au Japon, en Chine, dans
l’Archipel Malais, en Océan Indien, à l’Ile Inhaca et en Afrique du Sud
(Natal).
Virgularia rumphi Kôlliker, 1872.
1872 V. rumphii, Kôlliker. Anatomisch-systematische Beschreibung
der Alcyonarien. I Abt. Die Pennatuliden. Abh. Senckenb. Ges., v. VIII,
p. 202, pl. XIII, fig. 123, 124.
Un exemplaire brisé, long de 100 mm, blanc grisâtre, récolté à 1/2 mile
de la côte de Tangalooma gutter à 18 m de profondeur le 1er juin 1962.
Cette espèce a été préalablement signalée en Océan Indien, aux Philip¬
pines, au Japon et à Amboine.
2. — Famille Pteroeididae Kôlliker, 1880
a) Genre Pteroeides Herklots, 1858
Pteroeides bankanense Bleeker, 1859.
1859 P. bankanense, Bleeker. Over eenige nieuwe soorten van Zeefzders
of Pennatulina van den lndische Archipel. Natuurk. Tijdschr. Nederl.
Ind., v. XX, p. 401.
1872 P. lugubre, Kôlliker. Anatomisch-systematische Beschreibung der
Alcyonarien. I Abt. Die Pennatuliden. Abh. Senckenb. Ges., v. VIII,
p. 94, pl. VI, fig. 47 A, B.
Dix exemplaires courts et larges, blanc jaunâtre à blanc violacé, attei¬
gnant 70 à 150 mm de long. Ce sont des formes trapues à pédoncule et
rachis épais, à trente-cinq paires de feuilles en éventail, de concours
arrondis, présentant vingt-quatre fins rayons spiculés dépassant peu le bord
des feuilles. Sept échantillons ont été récoltés à Moreton Bay, mais l’un à
4 miles au nord nord-est de Woody Point Light, le second à une profondeur
— 716
de 10 m à 6 miles de Scarborough Pier le 24 août 1950 et le troisième à
Cleveland le 9 avril 1960.
Cette espèce a été signalée en Australie (Port Mackay), à Hong Kongi
au Japon, aux Iles Andamans, en Océan Indien.
Pteroeides oblongum Gray, 1860.
1860 P. oblongum, Gray. Révision of the family Pennatulidae. Ann. Nat.
Hist., s. 3, v. V, p. 22.
1872 P. lacazii Kôlliker. Anatomisch-systematisehe Beschreibung der
Alcyonarien. I Abt. Die Pennatuliden. Abh. Senckenb. Ges., v. VIII,
p. 62, pl. I, fig. 2, 3, 6, 7 ; pl. II, fig. 8, 11, 12, 15 ; pl. III, fig. 16, 17.
Un échantillon très épineux, long de 140 mm à rayons foliaires très
marqués, de teinte jaune grisâtre, tacheté de brun violacé récolté aux Iles
Capricorn le 8 novembre 1951.
Cette espèce a été signalée en Australie, à Amboine, aux Philippines, aux
Iles Mergui et au Japon.
b) Genre Sarcoptilus Gray, 1848.
Sarcoptilus grandis (Gray, 1860).
1860 S. grandis, Gray. Révision of the family Pennatulidae. Ann. Nat.
Hist., s. 3, v. V, p. 23.
Trois beaux exemplaires de grande taille, à pédoncule épais plus ou moins
long, et à feuilles épaisses, de teinte générale blanc brunâtre, récoltés l’un
à Tweed Heads en août 1961, les deux autres à Tweed Heads à 55 m de
profondeur le 13 juin 1962.
Cette espèce a été décrite en Australie.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 4, 1965 (1966), pp. 717-723.
LES DANAIS ( RUBIACEAE )
DE MADAGASCAR ET DES COMORES
Par A. CAVACO
Ce genre appartient à la tribu Cinchoneae (subfam. Cinclionoideae).
Il renferme 44 espèces dont une seule, le D. xanthorrhoea (K. Sch.) Brem.,
en Afrique (Tanganyika) ; les autres sont dispersées sur les îles de Mada¬
gascar, Comores et Mascareignes.
Le g. Danais Comm. ex Vent. 1 fut établi en 1799 (Danais Comm. nomen
nudum in sched. herb.). Ventenat l’a séparé de Paederia Lamk.. En 1805,
Gaertnee 2 décrivit le D. fragrans, espèce-type, et Persoon 3 le D. sulcata.
Poiret 4, en 1811, ajouta le D. rotundifolia. En 1830, de Candolle 5
décrivit le D. laxiflora. A la suite d’une révision effectuée par Drake del
Castillo 6 ces trois espèces tombèrent en synonymie de D. fragrans.
Nous sommes d’accord avec cet auteur sauf en ce qui concerne le D. laxi¬
flora que l’on peut, sans inconvénient, garder comme variété de l’espèce-
type. Persoon 3 avait donné la diagnose latine d’une var. coronata de
D. fragrans Gaertn.. Steudel 7 l’éleva, en 1821, au rang d’espèce puis
19 ans plus tard il changea d’avis et la considéra comme synonyme de
D. fragrans. Ayant examiné le type de Commerson, je suis persuadé que le
D. coronata Steud. est une espèce distincte mais l’absence de fleurs ne nous
permet pas d’être catégorique. En 1879, Balfour f. 8 découvre son D.
eorymbosa habitant de l’île Rodrigues. Baker décrivit 15 espèces : une
en 1882 9, onze en 1883 10, une en 1885 11 et deux en 1887 12. Dans la révision
de Drake del Castillo, mentionnée plus haut, le D. Gerrardii Bak.
tombe en synonymie de D. cernua Bak. ; par ailleurs, ce botaniste décrivit
sept nouveaux Danais, dont l’un, le D. nodulosa, nous semble identique
au D. fragrans, espèce polymorphe. Mlle A. Homolle 13, en 1935, établit
la synonymie suivante : D. rhamnifolia Bak. (syn. : D. chapelieri Drake),
D. cernua Bak. (syn. : D. ternata Bak.), D. fragrans Gaertn. (syn. : D. Lyallii
1. Tabl. II, p. 584.
2. Fruct. III, p. 83.
3. Syn. I, p. 198.
4. Encycl. Suppl. II, p. 450.
5. Prodr. IV, p. 361.
6. Bull. Soc. Bot. Fr. XLV, 1898, p. 347.
. 7. Nom. Bot. ed. 1 (1821) ; ed. 2 (1840).
8. Phil. Trans. CLXVIII, 1879, p. 345.
9. Journ. Bot. XI, p. 137.
10. Journ. Linn. Soc. Bot. XX, pp. 160-165.
11. Ibid., XXI, p. 408.
12. Ibid., XXII, p. 481.
13. Not. Syst. V, pp. 278-288.
— 718 —
Bak. et D. obovata Drake). En outre, elle décrivit 18 espèces nouvelles.
Bremekamp 1, en 1948, introduit le D. xanthorrhoea (K. Sch.) Brem.
( Urophyllum xanthorrheum K. Sch.), espèce africaine. Nous avons ajouté
3 espèces nouvelles ( D . Humbertii, D. dauphinensis et D. madagascariensis),
en cours d’impression (in Adansonia, p. 439-442, 1965), et nous validons ici
2 espèces de Mlle Homolle restées inédites jusqu’à ce jour : D. coerulea et
D. mandrarensis.
Danais coerulea Hom. ex Cavaco. — Frutex ( 2-3 m.) ramis pubescentibus
hispidis. Folia persistentia, herbacea, glauca, pubescentia, opposita, breviter
petiolata, limbo lanceolato, acuminato, ad basim subrotundato, 8-13 X 3,5 cm.
nervis lateralibus 8-12 utroque latere infra conspicuis, reticulo tertiario
crebo ; petiolo 0,3-0, 7 cm. crasso, hispido ; stipulis late ovatis, acuminatis,
membranaceis, extus hispidis, 0,5-1, 5 X 0,5-1 cm. Inflorescentiae in cymas
paucifloras cap itulif ormes, axillares et terminales, pedunculatas dispositae ;
pedunculis 1,5-2 cm. longis, hispidis. Flores sessiles, calyce 0,6 cm., hispido
tubo brevi, ovoideo, lobis 5 lanceolatis-linearibus longitudinem tubi superan¬
tibus ; corolla coeruleo-nigra, 2-2,5 cm. longa, tubo ellongato, lobis 5 oblongis.
Capsula alba, carnosa, deinde sicca et déhiscente, lobis calycis coronata.
Semina multa, minuta, alata.
Madagascar. Domaine du Centre. Massif de Manongarivo, cimes boisés,
Perrier 3823 (Type, P).
Affine de D. capituliformis Hom. dont il se distingue par ses stipules
largement ovales-acuminées, par la grandeur de ses fleurs et de ses sépales.
Danais mandrarensis Hom. ex. Cavaco. — Frutex, ramis glabris, cortice
griseo, ramulis puberulis. Folia persistentia, coriacea, glabra, opposita,
petiolata, limbo oblanceolato , acuminato, basi attenuato, 2-3 X 1-1,5 cm.,
nervis lateralibus 5-7 utroque latere reticulo tertiario laxo ; petiolo puberulo
2-3 mm. Ion go ; stipulis parvis, ovatis, acuminatis. Inflorescentiae in cymas
paucifloras axillares et terminales pedunculo brevi dispositae ; bracteis ovatis,
parvis ; pedicellis glabris gracilibus, ad 1 cm. longis. Flores 2-5 vel solitarii,
calyce glabro, tubo brevi, ovoideo, lobis 5 lanceolatis, linearibus, longitudinem
tubi superantibus ; corolla violaceo-nigra (?) ad 1,5 cm. longa, lobis 5 oblongis.
Capsula parva, ad 0,5 cm., membranacea, lobis calycis coronata. Semina...
Madagascar. Domaine du Centre. Bassin du Mananara ; pentes occi¬
dentales des montagnes entre l’Andohahela et l’Elakelaka, vers 800 m.
ait., Humbert 14039 (Type, P).
Affine du D. baccata Hom. dont il se distingue aisément par ses inflores¬
cences, son calice à lobes plus longs que le tube, par son fruit de 0,5 cm. au
plus et non lignifié.
Nous avons établi la clé suivante pour les espèces de Danais de Mada¬
gascar et des Comores.
1. Kew Bull. n° 2, p. 190.
— 719 —
1. Feuilles arrondies très petites (i 1,3 cm.) . D. nummularifolia
1'. Feuilles non arrondies ou beaucoup plus longues et larges.
2. Feuilles tronquées à la base et cuspidées au sommet. D. Humbertii
2'. Feuilles de forme différente.
3. Cymes non groupées en inflorescences paniculiformes terminales
ou terminales et axillaires.
4. Pédoncule commun de l’inflorescence allongé (2-10 cm.).
5. Feuilles ovales à orbiculaires atteignant 6 cm. X 4,5 cm. à
bord révoluté . D. paludosa
5'. Feuilles de forme différente et de plus grandes dimensions à
bord non révoluté.
6. Inflorescences formées de faux-capitules (cymes très con¬
tractées) au sommet des pédoncules.
7. Inflorescences involucrées par des bractées connées.
D. madagascariensis
7'. Inflorescences non involucrées par des bractées connées.
8. Feuilles lancéolées à stipules largement ovales,
acuminées . D. coerulea
8'. Feuilles non lancéolées à stipules triangulaires, effilées.
D. capituliformis
6'. Inflorescences non formées de faux capitules.
9. Feuilles oblancéolées ; pédoncule commun de l’inflo¬
rescence atteignant 10,5 cm. de long. D. longipedunculata
9'. Feuilles largement elliptiques ; pédoncule commun de
l’inflorescence de 3 cm. de long . D. comorensis
4'. Pédoncule commun de l’inflorescence non allongé.
10. Inflorescences cauliflores et axillaires, fasciculées (cymes
sessiles) à pédicelles floraux allongés (1,5-2 cm. de long)
D. aptera
10'. Inflorescences différentes des précédentes.
11. Feuilles sessiles.
12. Feuilles opposées, ovales-acuminées, cordiformes à la
base ; inflorescences terminales . D. andribensis
12'. Feuilles verticillées, oblongues-acuminées, subarrondies
à la base ; inflorescences axillaires. ... D. Wernhami
11'. Feuilles à pétiole bien distinct.
13. Feuilles subarrondies à la base, oblongues-aigues ou
lancéolées.
14. Feuilles lancéolées, acuminées, glabres ; rameaux
glabres . D. Perrieri
14'. Feuilles oblongues-aiguës, pubescentes au moins en
dessous ; rameaux densément pubescents à poils bruns
— 720 —
15. Stipules profondément laciniées. Feuilles adultes
densément pubescentes sur les deux faces, veloutées
en dessous. Calice à lobes allongés, lancéolés poilus.
Fruits bruns foncés, poilus, de 8 mm. de diamètre,
à pédicelles de 1 à 2,5 cm. de long, poilus....
D. vestita
15:. Stipules non laciniées, lancéolées-acuminées.
Feuilles adultes pubescentes en dessous, glabres
au-dessus. Calice à lobes non allongés, petits, deltés,
à bord cilié. Fruits noirs, glabres, de 4 mm. de
diamètre, à pédicelles courts, de 5 mm. de long,
glabres . D. hispida
13'. Feuilles morphologiquement différentes.
16. Inflorescences terminales.
17. Feuilles opposées, pubescentes, longuement atté¬
nuées et acuminées au sommet. Fleurs de 1 cm. à
corolle densément pubescente .... D. Bakeriana
17'. Feuilles opposées et verticillées par 3-4, glabres,
non atténuées au sommet. Fleurs de 2 cm. à corolle
glabre . D. longiflora
16'. Inflorescences axillaires ou axillaires et terminales
à la fois.
18. Feuilles petites (2, 7-3, 5 cm. X 1,5-2 cm.) plus ou
moins largement elliptiques non atténuées vers la
base, celle-ci est triangulaire-deltée. D. pauciflora
18'. Feuilles différentes des précédentes.
19. Inflorescences serrées.
20. Feuilles elliptiques-lancéolées.
21. Feuilles non coriaces à 15 paire» de nervures
secondaires ; fleurs de 1 cm. nettement
pédicellées ; calice globuleux à lobes deltés.
D. distinctinervia
21'. Feuilles coriaces à f 8 paires de nervures
secondaires ; fleurs de 6 mm. brièvement
pédicellées à calice non globuleux à lobes
ovales . D. aurantiaca
20'. Feuilles non elliptiques-lancéolées.
22. Inflorescences axillaires très ramifiées,
allongées ; calice sinueux au sommet à lobes
à peine distincts, dentiformes. Graines à aile
bien découpée . D. fragrans
22'. Inflorescences axillaires peu ramifiées, non
allongées ; calice à lobes très distincts plus
longs que le tube. Graines à aile à peine
sinueuse . D. cernua
— 721 —
19'. Inflorescences espacées.
23. Feuilles elliptiques (6, 5-9, 5 cm. x 2-3,5 cm.),
brièvement atténuées à la base, à pétiole de
1,5 cm. de long ; inflorescence à pédoncule de
1,8 cm. de long . D. dauphinensis
23'. Feuilles différentes des précédentes ; inflo¬
rescence à pédoncule moins long.
24. Calice à lobes plus courts ou aussi longs que
le tube.
25. Feuilles longuement atténuées à la base.
26. Liane ou buisson à feuilles coriaces de
5-7 cm. X 2-3 cm. à pétiole de 6-20 mm ;
inflorescences à pédoncule net de
7-11 mm. de long, à fleurs de 2,5 cm. ;
calice à lobes deltés plus courts que le
tube . D. littoralis
26'. Arbuste à feuilles non coriaces, petites
(3-4,5 cm. X 1,5-2 cm.) à pétiole de
5 mm. de long ; inflorescences à pédon¬
cule subnui atteignant 4 mm. de long,
à fleurs petites (1,5-1, 7 cm.) ; calice à
lobes non deltés aussi longs que le tube.
D. baccata
25'. Feuilles cunéiformes à la base (5-6,5 cm.
X 3-5 cm.) . D. purpurea
24'. Calice à lobes 2-5 fois plus longs que le tube.
26. Feuilles pubeseentes au moins en dessous.
Fleurs de 3 cm. de long ; lobes du calice
un peu allongés et élargis, 5 fois plus longs
que le tube . D. latisepala
26'. Feuilles toujours entièrement glabres.
Fleurs beaucoup plus petites ; lobes du
calice non allongés et élargis, 2-3 fois plus
longs que le tube.
27. Lianes. Inflorescences axillaires ; calice
à lobes lancéolés.
28. Feuilles oblongues, obtuses. Fleurs
de 1,2 cm. à tube de la corolle grêle. .
D. clematidea
28'. Feuilles obovales-oblongues, briève¬
ment acuminées ou arrondies au
sommet. Fleurs de 1,6 cm. à tube de
la corolle plus gros. ... D. volubilis
27'. Arbustes. Inflorescences terminales et
aussi axillaires ; calice à lobes linéaires-
effilés . D. mandrarensis
— 722 —
3'. Cymes groupées en inflorescences paniculiformes terminales et sou¬
vent en même temps axillaires, à rameaux souvent corymbiformes.
29. Rameaux tetragones à angles tranchants ; feuilles sessiles,
verticillées par 4 . D. verticillata
29'. Rameaux et feuilles différentes.
30. Feuilles à limbe longuement oblancéolé-acuminé (14-32 cm.
X 3,5-5 cm.) et à stipules énormes (3,5 à 4 cm. de long).
D. Decaryi
30'. Feuilles de forme différente, plus petites aussi, à stipules
de moins de 3,5 cm. de long.
31. Feuilles lancéolées.
32. Limbe atténué-acuminé au sommet, épais, de 9-10 cm.
X 4-5 cm. ; pétiole de 2,5 cm. de long. . D. Baronii
32'. Limbe longuement acuminé au sommet, mince, de
6-7 cm. X 1-2 cm. ; pétiole de 1 cm. de long.
D. tsaratananensis
31'. Feuilles non lancéolées.
33. Feuilles ovales. Fleurs de 1-3 cm. de long.
34. Limbe longuement acuminé, de 9-10 cm. de long,
glabre. Fleurs de 3 cm. de long . D. nigra
34'. Limbe brièvement acuminé ou non acuminé, de
3, 5-5, 5 cm. de long, pubescent au moins en dessous.
Fleurs de 1-1,2 cm. de long . D. pubescens
33'. Feuilles non ovales, brièvement acuminées ou non
acuminées. Fleurs de 4-10 mm. de long.
35. Cymes à fleurs espacées, pauciflores, groupées en
inflorescences lâches, peu ramifiées ; pédicelles grêles
et allongés . D. terminalis .
35'. Cymes à fleurs serrées, multiflores, groupées en inflo¬
rescences denses, très ramifiées ; pédicelles non
grêles et allongés.
36. Fleurs de 5-6 mm. de long à corolle très fine, tubu¬
leuse et style de moins de 10 mm. de long. . . .
D. rhamnifolia
36'. Fleurs de 4-6 mm. de long à corolle plus grosse,
cylindrique ou infundibuliforme et style ne dépas¬
sant pas 6 mm. de long, ou fleurs de 1 cm. de long
à corolle fine et à style de 10 mm. de long.
37. Fleurs de 4-6 mm. de long à corolle cylindrique
ou infundibuliforme et à style ne dépassant pas
6 mm. de long.
38. Lobes du calice ciliés, corolle infundibuliforme ;
inflorescence terminale ample atteignant
25 cm. de long et 22 cm. de large (à la base).
D. breviflora
723
38'. Lobes du calice non ciliés, corolle cylindrique ;
inflorescence toujours moins large et générale¬
ment moins longue :
39. Feuilles petites de 2 à 4 cm. de long
(atteignant très rarement 4,5-5 cm. de long),
brièvement atténuées à la base ; tube de la
corolle de 4 mm. de long. . D. microcarpa
39'. Feuilles de 4,5 à 11 cm. de long (très rare¬
ment 4 cm.), longuement atténuées à la
base ; tube de la corolle moins long et plus
gros . D. ligustrifolia
37'. Fleurs de 1 cm. de long à corolle line, à lobes du
calice ciliés, à style de 10 mm. de long et stig¬
mates de 3 mm . D. Humblotii
Laboratoire de Phanérogamie du Muséum.
4 fi
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2» Série — Tome 37 — N» 4, 1965 (1966), pp. 724-730.
V « AMPHICYON » AMBIGUUS
DES PHOSPHORITES DU QUERCY
Par Léonard GINSBURG
Parmi les Carnivores du Tertiaire européen, les Amphicyoninés occupent
une place de choix durant l’Oligocène et le Miocène. Apparus pour la pre¬
mière fois dans l’Oligocène inférieur d’Europe, ils se développent rapide¬
ment et donnent dès le Stampien supérieur, au plus tard, des formes
dominant par leur taille tous les autres Carnivores fissipèdes. Au Miocène
inférieur, ils pénètrent en Amérique du Nord où ils deviennent un des
éléments les plus caractéristiques de la faune prédatrice. Ils disparaissent
brusquement au Pontien, tant dans l’ancien que dans le nouveau monde,
éliminés par de grands Félins digitigrades — machairodontoïdes et féli-
noïdes — venus d’Afrique (Ginsburg 1960).
Avant l’Aquitanien, les Amphicyoninés sont assez mal connus. Dans les
Phosphorites du Quercy, dont les poches ont fonctionné comme des pièges
naturels du Bartonien au Stampien, quelques Amphicyons ont été jadis
décrits : Amphicyon ambiguus Filhol, A. palaeolycos Gervais, Brachycyon
gaudryi Filhol, Pseudamphicyon lupinus Schlosser et une espèce dont le
statut générique n’a pas encore été clairement établi, Cynodictis crassidens
Filhol. Nous reprendrons ici, en note préliminaire, VA. ambiguus, qui est,
des quatre formes citées, la moins spécialisée et la plus voisine des Amphi¬
cyons aquitaniens et miocènes.
Les seuls documents conservés au Muséum de Paris sous l’étiquette
d’A. ambiguus peuvent déjà se séparer en trois lots bien distincts.
Pseudocyonopsis ambiguus Filhol.
L’espèce repose sur un maxillaire et deux mandibules figurés par Filhol
(1876, fig. 22, 25-26, et 42). De ces matériaux, la mandibule de la figure 42,
ainsi que la carnassière et la première tuberculeuse du maxillaire, ont
disparu, victimes des multiples vicissitudes subies depuis près d’un siècle
par les collections de Paléontologie du Muséum. Il ne reste d’utilisable
que la mandibule des figures 22, 24 et 25 de Filhol et, à la suite de S.
Kuss (1965) nous prendrons ce document comme type de l’espèce.
Helbing (1928) a rapproché cet « Amphicyon » ambiguus du grand
Amphicyoniné stampien de la Milloque : Pseudocyonopsis landesquei et
S. Kuss le considère comme son ancêtre. Non seulement la filiation nous
apparaît comme évidente, mais les deux espèces appartiennent au même
genre. Sur la mandibule, les carnassières ont les mêmes caractéristiques,
les deux prémolaires moyennes ont le même allongement et le même
— 725 —
écrasement, la P4 est, de même, beaucoup plus haute que les autres prémo¬
laires et atteint la hauteur du paraconide de M 1 . La comparaison avec la
pièce-type du Pseudocyonopsis landesquei de la Milloque (Helbing 1928,
pl. 1, fig. 1-2-3) est déjà fort instructive. Mais Ch. Guth, qui a exécuté
durant toutes ces dernières années des fouilles à la Milloque, m’a prêté,
provenant de ce gisement, une magnifique mandibule de Pseudocyonopsis
landesquei dont la série des prémolaires reproduit exactement, presque de
manière caricaturale, les particularités de Y A. ambiguus figuré par Filhol.
Les trois premières prémolaires ont le même allongement, P2 et surtout
P3 ont la même implantation avec un léger basculement en arrière, et P4
est aussi haute, forte, élargie en arrière et plus mince en avant. Un seul
détail diffère : la P4 de l’échantillon des Phosphorites est dotée à l’avant
d’un petit tubercule supplémentaire qui n’existe pas à la Milloque. Ce
pointement accessoire semble d’ailleurs une anomalie individuelle.
Seule la deuxième molaire inférieure semble différer entre les deux
espèces. Mais la lecture attentive du texte de Filhoi, et l’examen de ses
figures font ressortir que la tuberculeuse qu’il a figurée est plus que dou¬
teuse. Filhol commence en effet, par annoncer (1876, p. 55-56) qu’il va
décrire sous le nom d ’ Amphicyon ambiguus une mandibule portant seule¬
ment les quatre avant-molaires et la carnassière. 11 ne peut s’agir de la
mandibule perdue qui n’a jamais eu toutes ses prémolaires. Il est donc
bien question de la pièce des figures 22, 25 et 26. Puis quelques pages plus
loin, Filhol, après la description des prémolaires et de la première molaire,
décrit une M2 et en donne même les mensurations. Mais, nouvelle difficulté,
les chiffres avancés ne correspondent absolument pas à ce qu’on pouvait
prévoir en examinant la figure. Devant cette suite de petites incohérences,
nous pensons que Filhol a du rajouter après-coup une M2 isolée qu’il a
attribuée à Ps. ambiguus mais qui, en fait, ne lui appartient pas.
La carnassière supérieure est étroite, allongée et son talon interne est
petit. Les tuberculeuses supérieures sont considérablement étirées dans
le sens transversal. M1 a une section en triangle isocèle et admet presque
un plan de symétrie. Le cingulum interne, bien marqué, est cantonné
au bord postérieur de la dent.
Pseudocyonopsis quercensis sp. nov.
Diagnose : Amphicyoniné de la taille du Loup, à mandibule grêle et
allongée ; prémolaires inférieures espacées, M4 à protoconide élancé et
talonide court, M2 étroite à reliefs bien formés.
Quelques pièces des Phosphorites du Quercy, jadis figurées par Gkrvais
(1873, pl. XVI, fig. 7 et 8) et attribuées avec doute à « Canis palaeolycos »,
n’appartiennent en fait ni à cette espèce, ni au Pseudocyonopsis ambiguus.
Ces documents consistent en un maxillaire portant encore P4 M1 M2 (1873,
fig. 7) et un fragment de mandibule avec la moitié de la P4 M4 M2 (1873,
fig. 8). Seule la mandibule sera examinée ici.
Nous ajoutons à ce document une très belle mandibule inédite, por¬
tant toutes les dents de 13, brisée malheureusement, à M2. La mandibule
Grandeur naturelle.
727
est plus effilée et moins haute que celle de Pseudocyonopsis ambiguus, les
prémolaires sont plus primitives, avec une pointe aiguë, un allongement
modéré. Elles sont assez espacées les unes des autres. La P4 est plus haute
que les autres prémolaires mais non exagérément comme chez les Pseudo-
cyonopsis. La carnassière est très élancée et son talonide est nettement
plus court. Par la hauteur de son protoconide et la brièveté de son talo¬
nide, elle n’est pas sans rappeler la carnassière des Cynodictis ou celle
des Miacidés. La première tuberculeuse est une dent étroite, allongée,
à reliefs encore vifs, à l’encontre de celle de Ps. landesquei qui est une
dent élargie et aux reliefs très régressés. Le paraeonide est légèrement
soulevé en avant, le protoconide et le métaconide sont forts et l’hypoconide
allongé.
La denture Pseudocyonopsis quercensis montre, par rapport à celle de
Pseudocyonopsis ambiguus, des caractères plus primitifs qui évoquent
les Cynodictis. Les prémolaires postérieures sont plus hautes et moins
empâtées, le trigonide de la carnassière est plus élancé et son talonide
est plus court, la M2 est aussi plus courte par rapport à Mx. Cette der¬
nière dent est aussi plus étroite et ses cuspides sont moins massifs.
Ysengrinia gen. nov.
On ne connaît pas les dents supérieures de Ps. landesquei, type du
genre Pseudocyonopsis. Le très faible écart que l’on constate entre les dents
inférieures de cette espèce et celles de Ps. ambiguus laisse entrevoir que
les dents supérieures de l’espèce de la Milloque ne doivent guère différer
beaucoup de celles de Ps. ambiguus. Dans cette lignée d’Amphicyons, on ne
peut guère supposer pour un éventuel descendant de Pseudocyonopsis
ambiguus une denture supérieure d’un type tout à fait différent. C’est
pourquoi nous tenons pour inexact le rapprochement fait par S. Ivuss
(1965) entre le Pseudocyonopsis landesquei et le « Pseudocyon » geran-
dianus de l’Aquitanien de Saint-Gérand-le-Puy.
La denture supérieure de ce dernier, avec en particulier sa M1 en forme
de poire, est trop différente de celle du Ps. ambiguus pour qu’on puisse,
non seulement admettre les deux espèces dans le même genre, mais même
dans la même lignée. L’examen des dents inférieures confirme cette opinion.
La P4 de l’espèce de Saint-Gérand-le-Puy est une dent moins évoluée, plus
courte, plus haute, plus étroite et plus piquante que celle de Ps. landesquei
et Ps. ambiguus. La M2 de Ps. gerandianus n’est pas non plus conforme à
celle de Ps. landesquei. C’est une dent elliptique et à fort hypoconide,
alors que celle du Ps. landesquei est bien rectangulaire et à hypoconide
très effacé.
L’espèce gerandianus n’est donc pas un Pseudocyonopsis. Ce n’est pas
non plus un vrai Pseudocyon ainsi que J. Yiret (1929) et nous-même
(1960) l’avions pressenti, avant que S. Krss (1965) ne le démontre en
figurant pour la première fois les dents supérieures de Pseudocyon sansa-
niensis (1965). Il faut donc nommer génériquement l’espèce gerandianus,
728
et je propose pour elle le nom d 'Ysengrinia, dont i’espèce-type sera donc
Ysengrinia gerandiana.
Cynelos piveteaui sp. nov.
Diagnose : Amphicyonimé un peu plus petit que le Loup ; prémolaires
inférieures petites, étroites, pointues, bien espacées ; à trigonide bas,
talonide élargi et allongé, à entoconide différencié et sillon talonidien plus
médian que chez Pseudocyonopsis. M2 à reliefs très accusés, M3 allongée, P4
courte, trapue, à fort talon interne ; molaires supérieures très étirées
transversalement, à fort cingulum interne et plus longues que chez Pseudo¬
cyonopsis. M1 à bord postérieur concave, M2 presque aussi large que M1.
Nous séparons des espèces précédentes trois magnifiques pièces ayant
appartenu à un même individu et provenant toujours des Phosphorites
du Quercy. Il s’agit d’une mandibule droite presque complète, avec toutes
les prémolaires et les molaires, un fragment de mandibule gauche avec
I3, C1( P1( P2, et un morceau de maxillaire portant encore la carnassière
et les deux premières tuberculeuses.
Fig. 2.
Cynelos piveteaui sp. nov.
Maxillaire droit, holotype vue occlusale,
grandeur naturelle.
La canine inférieure est plus courte que chez les Amphicyons miocènes
et assez large à la base. Elle diffère principalement de celle de Pseudo¬
cyonopsis landesquei par sa carène interne qui est située beaucoup plus en
avant. Les prémolaires sont pointues, petites et très espacées. La carnas¬
sière, à l’encontre de ce que l’on observe chez Pseudocyonopsis arnbiguus,
a un trigonide bas. Le talonide est aussi plus allongé que chez ce
dernier genre, le sillon talonidien est plus central, entre un hypo-
conide haut et un entoconide bien développé. La première tuberculeuse
est une dent très bien développée, avec des tubercules en pyramides aux
arêtes vives. La dernière tuberculeuse est allongée et on y reconnaît encore
quelques éléments en relief. La carnassière supérieure est courte, épaisse,
et son talon interne est fortement saillant. Les tuberculeuses supérieures
sont toujours étirées transversalement mais M1 n’admet plus de plan de
symétrie. Son bord postérieur est concave, par suite, semble-t-il, d’un
allongement différentiel plus grand de la partie externe de la dent. Sur les
deux tuberculeuses, la partie interne est devenue forte par épaississement
du cingulum interne.
729
Toutes les dents, tant supérieures qu’inférieures, sont trop différentes
de celles de Pseudocyonopsis pour penser à une filiation possible. Les
prémolaires, petites, de Cynelos s’opposent nettement à celles des diffé¬
rents espèces de Pseudocyonopsis dont le caractère principal est l’allon¬
gement. La carnassière inférieure de Cynelos piveteaui est trop sur¬
baissée pour pouvoir s’intégrer à un point quelconque de la lignée qui
mène à Pseudocyonopsis. Le raccourcissement de P4 et le profil de M1
plaident dans le même sens.
Les caractères communs (allongement transversal des molaires supé¬
rieures, importance des tubercules de M2) sont des caractères primitifs
indiquant seulement une communauté d’origine. Cynelos pioeteaui
ressemble, par contre, de très près au Cynelos lemanensis de Saint-Gérand-
Fig. 3. — Carnassières inférieures comparées des types de : Pseudocyonopcis quercensis (à
gauche), Pseudocyonopsis ambiguus (au milieu), et Cynelos piveteaui (à droite). Grandeur
naturelle.
le-Puy. La brièveté de P4, l’allongement de la partie interne de M1 et de M2,
la réduction des prémolaires inférieures, la faible hauteur du protoconide
de M2 et l’importance de son entoconide, l’élargissement et la bonne con¬
servation des reliefs de M1 sont autant de caractères communs. Mais ils
sont moins accusés que sur l’espèce de la Limagne qui apparaît comme
plus évoluée. C’est pourquoi nous considérons Cynelos piveteaui comme
l’ancêtre direct de Cynelos lemanensis.
Conclusion
Les Phosphorites du Quercy renferment une faune qui est à l’origine
de bien des formes oligocènes et miocènes d’Europe. Sur quelques échan¬
tillons d’un Amphicyon délaissé, nous avons pu caractériser deux lignées
qui convergent vers le bas et se rapprochent d’un ancêtre commun qu’il ne
serait pas étonnant — au vu de la répartition stratigraphique et géogra¬
phique des Amphicyoninés — de découvrir dans les niveaux les plus
anciens des Phosphorites du Quercy.
Institut de Paléontologie du Muséum.
730
BIBLIOGRAPHIE
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fossiles qu’on y rencontre et spécialement des Mammifères. (lre partie).
Biblio. Ecole Hautes Études, 15, n° 4, 561 p., 54 pl.
Gervais, P., 1873. — Sur les Mammifères dont les ossements accompagnent les
dépôts de chaux phosphatés des départements de Tarn-et-Garonne et du
Lot (2e mémoire). J. Zool., 2, pp. 356-380, 3 pl.
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— 1942. — Observations sur les Canidés du genre P seudamphicyon. Ibid.
3e série, (Sc), Section C, III, pp. 85-98, 6 fig.
Le Gérant : Jacques Forest.
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mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬
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et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5e ;
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Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue
Buffon, Paris-5e ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F.
Revue Bryologique et Lichénologique. DiPbleur : Mme V. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Rogef? Heim, Laboratoire de Cryptogamie ;
depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F Étranger, 23 F.
Cahiers de La Maboké. Directeur : M. RogSr Heim. Laboratoire de Cryptogamie,
12, rue de Buffon, Paris 5e ; depuis 196^ ; abonnement, France, 20 F, Étran¬
ger, 24 F.
Pollen et spores. Directeur : Mme Van Qlampo, Laboratoire de Palynologie,
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Etranger, 40 F.
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2' Série, Tome 37
Numéro 5
Année 1965
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL
D’HISTOIRE NATURELLE
PARIS
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, Rue Cuvier, 5e
Publication bimestrielle
Paru le 29 avril 1966.
SOMMAIRE
Pages
Communications :
Cl. Delamare Deboutteville et A. Reymond. Le Professeur Kuhnholtz-Lordat.
8 janvier 1888-6 mars 1965 . 731
J. Nouvel, J. Rinjard, P. Ciarpaglini et M. A. Pasquier. Rapport sur la mortalité
et la natalité enregistrées au Parc zoologique de Paris pendant l’année 1964 . 747
J. Spillman. Sur la systématique de Telestes sou fia (Risso). Variation d’un caractère
métrique chez une souche transplantée (4e note) . 760
Y. Plessis et P. Fourmanoir. Pleurosycia taisnei , nouvelle espèce de Gobiidae de
Nouvelle-Calédonie . 764
M. Vachon. A propos d’un scorpion d’Israël : Nebo hierichonticus (Simon 1872). (Fam.
des Diplocentridae) . 766
P. Robaux. Thrombidiidae de Lorraine (2e note) . 768
A. Lemercier. Étude du complexe buccal de Nicothoe astaci Audouin et Milne-Edwards
et preuves de la position systémat ique de ce Copépode parmi les Choniostomatidae. 775
J. Bresciani et J. Lützen. The anatomy of Aphanodomus terebellae (Levinsen) with
remarks on the sexuality of the family Xenocoelomidae nov. fam. (Parasitic Cope-
poda) . « . . 787
Y. Carton. Étude du comportement et de la spécificité parasitaire de Sabelliphilus
sarsi Claparède, Copépode parasite de Spirographis spallanzani Viviani . 807
E. Fischer-Piette. Mise au point de nomenclature . 818
J. Dupouy. Urocyclinae de Madagascar (suite). Une espèce nouvelle : Urocyclus auratus.
Taxonomie du genre Urocyclus s. s. et révision . 819
J. M. Doby, A. Chabaud, G. Mandhal-Barth, B. Rault et H. Chevallier. Exten¬
sion en Corse du Mollusque gastropode Potamopyrgus jenkinsi (Smith, 1889) (Hydro-
biidae) . . 833
G. Cherbonnier. Note sur deux supposées nouvelles espèces d’Ophiures des mers
d’Europe : Amphipholis tissieri Reys et Ophiomyces peresi Reys . 844
A. G. Chabaud et O. Bain. Description de Hartwichia rousseloti n. gen., n. sp., Ascaride
parasite de Crocodile, et remarques sur la famille des Heterocheilidae Railliet et
Henry, 1912 . 848
J. C. Quentin. Schneidernema chabaudi n. sp. et Subulura williaminglisi n. sp. : deux
nouvelles espèces de Nématodes parasites de Muridae africains . 854
R. Tcheprakoff. Description de Thelandros rousseti n. sp., parasite d’Agame au Sahara. 861
R. Ph. Dollfus. Connait-on plusieurs espèces de Crassicauda (Nematoda Spirurata)
chez les cétacés Ziphiinae ? . 865
G. Kersaint. Origines et évolution de l’industrie chimique en France . 879
Bull. Mus. Hlst. nat., Paris, 37, n° 5, 1965 (1966), pp. 731-890.
Le Professeur Gi-.oiu;r.s KULNIIOLTZ-LORDAT
8 janvier 1888 - G mars 19G5
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1965. — N° 5
470e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
7 octobre 1965
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. GUIBÉ
COMMUNICATIONS
Le Professeur Georges KUHNHOLTZ-LORDAT
8 janvier 1888-6 mars 1965
Par Cl. DELAMARE DEBOUTTEVILLE et A. REYMOND
Le 6 mars 1965 s’éteignait dans sa maison de famille de Montpellier
où il s’était retiré, le Professeur Georges Kuhnholtz-Lordat qui fut
Professeur à l’école d’agriculture de Montpellier avant d’être le premier
titulaire de la chaire d’Écologie et de Protection de la Nature du Muséum.
La majeure partie de l’existence et de la carrière du Professeur Kuh¬
nholtz-Lordat s’est déroulée à Montpellier et c’est dans le cadre des
ambiances méditerranéennes que l’on peut le mieux comprendre la for¬
mation et l’évolution de la pensée scientifique de celui qui s’est affirmé
comme un maître de l’écologie botanique. Son attention d’abord essen¬
tiellement axée Sur la pratique agricole régionale, s’est progressivement
élargie jusqu’à une étude générale de l’ensemble des ressources végétales
de la planète. Ces deux directions d’études marquèrent son enseignement
et son activité à la chaire d’écologie du Muséum de 1955 à 1959. Il publia
alors les conclusions de son expérience théorique et pratique de chercheur
de laboratoire et de parfait naturaliste de terrain.
Après une rapide carrière universitaire, interrompue par sa présence
sous les drapeaux au cours du conflit 1914-1918, il reprit place dès sa
démobilisation comme préparateur, en 1919, puis Chef de travaux, en 1925,
à la faculté des Sciences de Montpellier.
C’est à cette époque qu’il entreprit son premier ouvrage d’ensemble
47
732
amorcé par une Note à l’Académie des Sciences sur la Phytogéographie
dynamique des dunes du Golfe du Lion.
Ce travail aboutit à une thèse de doctorat d’état soutenue devant la
Faculté des Sciences de Paris : « les Dunes du Golfe du Lion. Essai de
géographie botanique », où il étudiait le peuplement des sables du littoral
et l’action mécanique des diverses formes de l’enracinement et du système
végétatif dans la fixation des sables mobiles.
Ces observations furent étendues par la suite à diverses régions du
littoral de l’Atlantique (Charentes, Baie d’Audierne et Baie de Douar-
nenez). Il avait été nommé en 1925, Professeur de Botanique à l’école
Nationale d’agriculture de Montpellier.
Ce qui frappe à l’examen de l’ensemble de ses travaux c’est Sans doute
la diversité des disciplines abordées.
Élève de Charles Flahault, dont il garde le culte, il est particulière¬
ment Sensible au contact avec le terrain et avec l’habitant naturel de ce
terrain, à savoir le paysan. « Écrivons pour le paysan. Cela voulait dire
Soyons clairs » (Y Ecran vert, page 47). Il dit ailleurs également : « l’obser¬
vation est innée chez le paysan ; elle s’aiguise au cours de sa vie, mais
elle paraît commandée plus par la discrétion que par le désir de s’ins¬
truire chez ceux qui, paysans ou non, ont été insuffisamment initiés à
l’art de bien observer » (De V amont vers l’aval, page 23).
Tous les travaux de Kuhnholtz-Lordat devaient être impressionnés
par ce désir de ne pas perdre contact avec le terroir ; en ce sens, quoique
imprégné de culture universitaire, il restera toute sa vie un agronome au
sens le plus pur du terme. On trouvera dans cette orientation de son esprit
le fil directeur qui permettra de comprendre mieux l’ensemble de sa car¬
rière sur le plan scientifique.
Ses premiers travaux sur les sables mobiles des dunes du golfe du Lion
sont des travaux de Naturaliste de terrain. Ce sont des travaux d’écolo¬
gie au sens le plus exact du terme, exécutés à une époque ou l’écologie
n’avait pas encore défini ses concepts et précisé l’orientation qu’elle a
prise actuellement.
Bien des Écologistes sont encore persuadés que les bonnes analyses
régionales et les monographies de milieu constituent la base la plus solide
de l’Écologie qui se construit. En ce sens, dès le début de sa carrière,
Kuhnholtz-Lordat fut un novateur. Toute cette période de sa vie,
pendant plus de 10 années, correspond à cette direction de pensée.
Dans le milieu des Naturalistes montpelliérains, il sera l’un des hommes
qui ont su créer, puis maintenir, ce goût de la nature qui est l’un des
charmes de l’école montpelliéraine. De proche en proche, s’élevant du
particulier au général, le botaniste devait devenir un écologiste de plus
en plus passionné par les problèmes posés par le terrain. Agronome
travaillant dans une région méditerranéenne de très ancienne tradition,
où chaque parcelle de terrain peut être suivie avec exactitude au
travers de toutes les vicissitudes de l’histoire, Kuhnholtz-Lordat
s’orientait tout naturellement vers une « écologie parcellaire », basée
sur des masses d’observations précises et des idées très séduisantes. Tous
ses Collègues ne pourront que regretter que tant d’enthousiasme, dans
— 733 —
des voies aussi neuves, n’ait pas eu le temps d’aboutir à l’édifice que
l’on pouvait prévoir.
Continuant cette évolution, Kuhnholtz-Lordat devait déboucher
sur les problèmes de l’Écologie générale. Il arrivait d’ailleurs à l’époque
voulue, en un temps où un vaste mouvement de curiosité apparaissait
dans tous les pays et Se cristallisait sur les problèmes complexes de la
protection et de la conservation de la nature. Quelques dizaines d’hommes
ont réussi à promouvoir un mouvement que nous voyons s’épanouir dans
l’intelligentzia internationale actuelle.
Un nouveau type de Naturaliste est né ; Kuhnholtz-Lordat fut
parmi les premiers. La terre incendiée et L’écran vert sont des œuvres
importantes. Elles Seront consultées avec le plus grand intérêt par les
Naturalistes présents et à venir.
Dans le beau domaine de Brunoy tout était à faire. Le travail scienti¬
fique de Monsieur Kuhnholtz-Lordat s’orientait vers la constitution
d’une documentation aussi large que possible en Écologie Botanique.
Les documents qu’il a laissé à Brunoy sont nombreux et fort intéressants
en ce qui concerne l’écologie méditerranéenne. Espérons qu’ils ne tarderont
pas à être exploités comme ils le méritent.
Bien entendu, Kuhnholtz-Lordat fut également un Professeur
passionné d’enseignement. On retrouvera dans la liste de ses publications
un reflet fidèle de ces multiples activités, jusqu’à un manuel de Phyto-
génétique.
Tous ceux qui ont connu le Professeur Kuhnholtz-Lordat ont été
sensibles aux qualités humaines d’un homme qui fut un passionné et
sut se faire de fidèles amis. Il avait ce culte de l’amitié et le revendiquait
orgueilleusement comme un lien de dépendance, de filiation, avec la
Grèce antique, qui représentait à ses yeux le modèle de toute civilisation.
En la personne du Professeur Kuhnholtz-Lordat, le Muséum perd
un Écologiste de renom, qui fut également un grand Naturaliste méditer¬
ranéen.
— 734 —
Liste chronologique des publications.
1921
1. — Le Sonchus arvensis L. aux environs de Montpellier. Bull. Soc. bot.
France, 1921, LXVIII, pp. 301-303.
2. — Phytogéographie dynamique des dunes du Golfe du Lion. C. B. Ac. Sc.,
1921, 172, p. 865.
3. — Phytogéographie génétique des dunes du Golfe du Lion. Ibid., 1921,
173, p. 728.
1922
4. — Quelques considérations économiques sur l’exploitation des dunes du
Golfe du Lion. Ass. Fr. Av. Sci., Montpellier, 1922, pp. 342-346.
5. — Emploi de l’acide lactique dans les recherches anatomiques. Bull.
Soc. bot. France, 1922, LXIX, pp. 9-10.
6. — Contribution à l’étude des Associations végétales par le relevé floris
tique .Ibid., 1922, LXIX, pp. 518-523, 2 fig., 1 tabl.
1923
7. — Les dunes du golfe du Lion, essai de géographie botanique. Presses
Universitaires, Paris, 1923, 307 p., 26 fig., 39 phot. (Thèse).
8. — A propos de Polystichum oreopteris DC., espèce nouvelle pour le dépar¬
tement de l’Hérault. Bull. Soc. bol. France, 1923, LXX, pp. 64-68.
9. — Trois plantes intéressantes pour l’Hérault. Ass. Sc. Let. Montp.,
4 déc. 1923.
1924
10. — Application à la viticulture des méthodes nouvelles pour la destruc¬
tion des mauvaises herbes. Bull. Soc. centrale Agric. Hérault, 1924,
pp. 50-54.
11. — Topographie du littoral du Golfe du Lion. Ann. Géogr., 1924, XXXIII,
n° 184, pp. 329-335.
1925
12. — Préfloraison accrochante des Roquettes ( Diplotaxis ). Feuille des Natu¬
ralistes, 1925, pp. 62-63.
1926
13. — Études phytosociologiques en Auvergne : modes de résistance de
quelques végétaux à la dénudation éolienne. Excursion universi¬
taire, lmp. Mont-Louis, Clermont-Ferrand, 1926, pp. 49-52, 3 fig.
14. — Une succession sur les vases salées de l’embouchure de la Seudre (Cha¬
rente-Maritime). Feuille des Naturalistes, sept. 1926, 2 p., 1 fig.
— 735 —
15. — Un cas de zonation dans les sables maritimes. Ibid., sept. 1926, pp. 3-6,
1 fig.
16. — L’association à Statice ovalifolia Poir. et Armeria maritima Willd.
(Ile Madame). Bull. Soc. bot. France, 1926, LXXIII, pp. 722-728,
2 fig.
17. — Le problème de la destruction des mauvaises herbes. Progrès agricole
et viticole, 1926, pp. 3-7.
18. - — Observation pratique des grains d’aleurone. Bull. Soc. bot. France,
1926, 73, p. 36.
19. — Maladie des châtaignes de Babeau, près St-Chinian (Hérault). Ann.
sc. agron., 1926, 43e, 3, mai-juin, p. 268.
20. — La galle verruqueuse de la pomme de terre Sté. Hortic. Hist. nat.
Hérault, 1926, LVII, pp. 70-76.
1927
20. — L’ association à Corynephorus canescens P. B. et Helichrysum stoechas L.
Corynephoretum atlanticum. Montpellier, Causse, Graille et Castelnau,
1927, 36 p., 6 fig., 3 tabl.
21. — La végétation côtière des Charentes entre la Gironde et la Seudre
Ann. Ecole nat. Agric., Montpellier, 1927, 23 p., 9 fig., 3 tabl.
22. — Les méthodes actuelles de la géographie botanique ont-elles une portée
pratique ? Bull. Soc. Sc. nat. Nimes, 1927, 11 p., 10 phot.
23. — Présence de périthèces de Microsphaera sur Chêne pubescent dans la
vallée de Nant, Causse du Larzac. Rev. Path. Ent. Agric., 1927,
p. 254.
1928
24. — Trois causeries sur la mise en valeur de certains marais autour du
Golfe du Lion par la Cyprès Chauve, Taxodium dislichum. Bull.
Soc. centrale Agric. Hérault, pp. 29-34, Ann. Soc. hort. hist. nat .
Hérault, mai-juin 1928, pp. 199-202, Bull. Soc. Encourag. Agric.
25. — La Baie d’Audierne et la baie de Douarnenez (géographie botanique du
littoral). Ann. Ecole Agric. Montpellier, XIX, 3, 35 p., 7 fig. 10 phot.,
8 tabl.
26. — Les méthodes actuelles de la géographie botanique ont-elles une por¬
tée pratique ? Bull. Soc. Etudes Sc. nat. Nîmes, 1928, 11 p., 10 photos.
— Réception du Prof, de Zoologie Soulier, à l’académie de Montpellier,
1928, Les Chloroses.
— Les Chloroses. Progr. Agric. Vitic., 25 mars 1928, 45, 13, pp. 310-312.
1929
27. — Oidium { Microsphaera ) sur Quercus coccifera. Rev. Pathol, vég. Entomol.
agric., 1929, XYI, 8, p. 222.
28. — La phytosociologie vue par les praticiens. Ann. Ec. nat. Agric. Mont¬
pellier, 1929, XIX, 4, 32 p.
29. — - Sociologie végétale et agronomie — Problèmes agricoles traités par
les ingénieurs agronomes. 1929, pp. 167-172. Publié à l’occasion du
cinquantenaire de l’Institut national Agronomique par l’Association
amicale des Anciens Elèves.
— 736 —
1930
30. — A propos de taches localisées sur les feuilles de Céréales. Ibid., 1930,
XX, 2 p., 3 pl. couleur.
1931
31. — L’association à Rosa pimpinelli folia L. et Ephedra distachya L. de la
presqu’île de Quiberon. Ibid., 1931, XX, 4, 20 p., 1 pl. coul.
32. — Un aspect méconnu de la question du Mildiou. SCR. Cent. Agric. Hérault,
1931, 118, pp. 1-7.
— Réception de M. Henri Sicard, entomologiste à l’Académie de Mont¬
pellier. Acad. Sc. Let. Montpellier, 1 p.
1932
33. — Destruction des mauvaises herbes par la nécrose du collet, Prog. Agric.
Vilic., 1932, pp. 624-629 et Acad. Sc. Let. Montpellier, 1933, n° 62,
p. 29.
34. — - Le Peronoplasmospora humuli. Acad. Sc. Let. Montpellier, 1932, n° 62,
p. 30.
35. — L’enseignement de la forêt de Walbonne (Gard) : science forestière et
phytosociologie. En collaboration avec MM. Flaugère et Joubert
conservateurs des Eaux et Forêts, et M. P. Marcelin conservateur
du Muséum d’histoire naturelle de Nîmes. Ann. Ecole nat. Agric.
Montpellier, 1932, XXII, 2-3-4, pp. 55-233, 1 pl., 29 ph.
— Souvenir de J. B. Gèze, Directeur des Services agricoles, Prof, d’ Agri¬
culture. Acad. Sc. Let. Montpellier, 1932, n° 62, pp. 15-17.
1933
36. — Les foyers permanents. Rev. Path. Ent. Agric., 1933, pp. 118-127,
1 pl.
37. — Hypothèses et réalité : Science forestière et phytosociologie, en collab.
avec l’ingénieur Principal Flaugère et le conservateur R. Ducamp.
Ann. Ec. nat. Agr. Montpellier, 1933, XXII, pp. 217-235.
1934
38. — L’association à Ammophila arundinacea et Medicago marina de Braun-
Blanquet n’existe pas. Ibid., 1934, XXIII, pp. 57-60.
39. — Un cas de fanaison d’allure apoplectique sur une jeune plantation de
Pêchers. En collab. avec J. Bonniol, Prof. d’Agriculture. Ann.
Ecole nat. Agric. Montpellier, 1934, XXII, 4, pp. 325-330, 2 fig.
1935
40. — Ambiance perdue et reboisement. Bull. Acad. Sc. Let. Montpellier, 1935,
n° 65, pp. 26-27 (résumé).
41. — Les facteurs uniformisateurs de la végétation. Ac. Sc. Let. Montpellier,
1935, n° 65, p. 50 et n° 66, p. 21.
— 737 —
— Lettre à un ami, Henri Stehle, en matière d’avant-propos à son ouvrage
Essai d'écologie et de géographie botanique, à l’occasion du tricente¬
naire des Antilles, 1935, pp. 1-4.
1936
42. — ■ Reconstitution de l’ambiance perdue de la forêt méditerranéenne. Con¬
grès des Soc. savantes Montpellier, 10 p., et Ann. Ec. Agr. Mont¬
pellier, 1936, XXIV, pp. 103-112.
43. — Analyse critique du Mémoire de G. de Bannes, Puygiron. « Le Valen-
tinois méridional, esquisse phytosociologique ». Ann. Ec. Agr.
Montpellier, 1935, n° 23, 3 et 4, pp. 201-225.
— L’Aviation au service des sciences naturelles. Sté llortic. Hist. nat.
Hérault, 1936, n° 4, pp. 52-59.
— Les Chloroses, Sté. d’ Horticulture et d’ Histoire naturelle de l’Hérault.
1937
44. — Acclimatations ?... Ac. Sc. Let. Montpellier, 1937, n° 67, pp. 164-180.
45. — Rapport au Maire de Perpignan sur l’état sanitaire des platanes de
la promenade de cette ville (dactylographié), 1937.
46. — L’ état des sections et la cartographie parcellaire des aires d’appella¬
tion — Avant-propos de l’Insp. gén. Gatheron, 1937, Bull. Tech.
Imp. Minist. Agric., 70, 3 p., 1 carte.
— Présentation d’ouvrages commentés, dans la Revue de l'Automobile
club de l’Hérault et de V Aveyron, 1937, les vallée d’Andorre D Por¬
chères) — Les Dames grises (Cévennes) M. Dentan, pp. 22-23.
Le cirque de Mourèze (Combarnous) p. 5. Au pays du grand silence
noir (Abbé Glory) pp. 12-14, Histoire des salins du Languedoc
(A. Leenhardt).
— Le platane. Sté. Hortic. Histoire nat. Hérault, 1937, 77e année, pp. 82-83.
— Glanes phytopathologiques. Ann. Ec. Agr. Montpellier, 1937, XXIV,
3, pp. 215-236.
47. — A propos de la rouille noire du Muflier à grandes fleurs. Le Monde des
Platanes, 1938, n° 234, p. 43.
48. — - La terre incendiée, essai d’agronomie comparée. Nîmes, édit, de la Maison
Carrée, atelier Brugier, 1938, 361 p., 10 fig., 28 phot., 24 tabl.
49. — Le déplacement d’azote. -4c. Sc. Let. Montpellier, 13 mars 1939.
1939
50. — Châteauneuf-du-Pape. Annales agronomiques. Janv. -février, 1939, 45 p.,
6 fig., 3 labl., en collab. avec G. Mathieu, préface du Baron Le Roy.
51. — Influence du jardinage sur la vaccinaie. Congrès Ass. Fr. Av. Sc., 1939,
sect. biogéographie, pp. 954-958.
52. — Puccinia mirabilissima Peck. Le Monde des Plantes, 1939, n° 237,
p. 19.
53. — A propos de fascination. Ann. Ecole nat. Agric. Montpellier, 1939,
t. XXV, 3-4, pp. 257-261, 3 fig.
— In meinoriam : Roger Ducamp, Conservateur des Eaux et Forêts (Nîmes)
Imp. Causse Graille Castelnau, 1939, 46 p., 1 photo.
738 —
1940
54. — Esquisse dynamique de la végétation du Thier de Nivelle à la Montagne
Saint-Pierre (Belgique). En collab. avec Freddy Darimont. Leieu-
nia, Bull. Bot. liégeois, juillet 1940, IV, pp. 45-51.
55. — Réflexions sur le « Salicot ». Le Progrès agric. vitic., 1940, 1 p.
56. — Les Forêts du carburant. Progr. agric. vitic., 1940, p. 65.
— Eloge de M. Mahoux, Directeur des Services agricoles de l’Aude, puis
de l’Hérault. Soc. H ortie. Hist. nat. Hérault, 1940.
— Adieu à Géo. Coste, Président de la Sté d’ Horticulture et d’Histoire
naturelle de l’Hérault, 23 avril 1940.
— Quelques aspects de l’absentéisme. Progrès agric. vitic., 1940, pp. 217-
57. • — - Un cas de syntrophie à trois parasites sur Orge (Helminthosporium
teres, Saccardo, Puccinia simplex (Hern) M. et H. et Heterosporium
hordei Bubak. Bull. Ac. sc. et Lett. Montpellier, article in Ann. Epi-
phyties, 1942, VIII, 1, pp. 75-76, 1 fîg.
58. — Vent marin et végétation. Acad. Sc. Let. Montp., 1941, 30 juin.
59. — La Graisse du haricot. Prog. agric. vitic., 1941, 13 Jt, 1 p.
60. — Le dessèchement des bourgeons de poirier. Prog. agric. vitic., 1941.
61. — Les Urédinées corbiculées. Bull. Acad. Sc. Let. Montpellier, 13 oct. 1941.
— Les fruits sauvages : Préface analytique pour la distinction des chênes
d’après leurs feuilles. Secrétariat du ravitaillement, Service central
des ramassages. Et. Chiron édit., 1941.
1942
62. — Sur une production mycélienne externe de Peronospora parasitica
Pers. Tulasne sur Matthiola incana R. Br. prise de date : Acad. sc.
et lett. Montpellier, 9 fév. 1942, n° 72, p. 49. Note et fig. Ann. Epi-
phyties, 1943 ; IX, pp. 211-213.
63. — Puccinia Xanthii, Sohw. Prise de date : Acad. sc. et lett. Montpellier ,
n° 72, 9 fév. 1942, p. 48 sous le titre : « Une Urédinée américaine à
Montpellier » Article in Bull. soc. Mycol. France, 1942, LVIII, 3, 4,
pp. 192-199, 5 fig.
64. — A propos de Liège primaire : Rhizome d’Imperata arundinacea Cure
et pétiole de Phaseolus hort. Bull. Acad. Sc. Lett. Montpellier.
65. — Communication au sujet de l’exploitation de la Canne de Provence
Arundo donax L. et de la Massette Typha divers. Importance de
la notion phytodynamique de « pionniers ». Ibid., 1942, 72, p. 58.
66. — Parallèle entre l’évolution de la génétique et l’évolution de la chimie.
Ibid., 27 avril 1942, pp. 158-169.
67. — Géographie de la génération P. Ibid., 1942, 72, pp. 68-71, 4 fig.
68. — Légumineuses et Graminées. Ibid., 1942, 72, p. 62.
69. — Notes de pathologie végétale : Ann. Epiph., 1942, VIII, 1.
1° La tavelure du néflier du Japon ou Bibacier (Eriobotrya japo-
nica), 1942, pp. 61-66, 9 fig.
— 739
2° Syntrophie à deux parasites de la garance, 1942, pp. 66-72, 8 fig.
3° La « maladie du rouge » du mûrier, 1942, pp. 72-74, 4 fig.
4° Un cas de syntrophie à trois parasites, 1942, pp. 75-76, 1 fig.
5° Un cas de folletage sur tabac, 1942, p. 77, 1 fig.
6° Les hôtes de relais, 1942, pp. 78-79.
7° Syntrophie à deux parasites sur le chiendent Pied-de-Poule,
1942, pp. 79-80, 2 fig.
70. — La garrigue, son rôle et sa protection. Journée de synthèse règionaliste
Languedoc-Roussillon, 7 nov. 1942, pp. 64-70, Causse, Graille, Cas¬
telnau.
71. — Un cas typique de zonation ripicole d’un ruisseau à régime torrentiel.
En collab. avec G. Blanchet. Bull. Acad. Sc. Let. Montpellier,
1942, 72, p. 63.
72. — Le cadre géographique du Languedoc méditerranéen. Commission
d'études des délimitations de provinces du Conseil National : Journées
de Synthèse règionaliste, 1942, 6-7 nov., pp. 20-27.
73. — La fonte bactérienne des semis de tomates Bacterium Briosii. En collab.
avec M. Gravagne. Progrès agric. vitic., 29 mars 1942.
74. — Le dépérissement des Châtaigneraies cévenoles. Ann. Ec. Agr. Montp.,
juin 1942, pp. 23-34 et Ann. Epiph., 1944, X, pp. 25-33, 9 fig.
— Adieu à Frédéric Farret d’Asties, ingénieur agronome et artiste peintre.
Ac. Sc. Let. Montp., 1942, non publié.
1943
Une forme nouvelle de la morphologie dunaire du littoral français
(les barkhanes). Bull. Ac. Sc. et Lett. Montpellier, 1943, 1 p.
Contribution à l’étude des Erysiphacées : le genre Sphaerotheca. En
collab. avec J. Gastaud. Bull. Acad. sc. et lett. Montpellier, 15 mars
et 7 juin 1943, Ann. des Epiphyties, 1943, IX, p. 213, 5 fig.
Cuscutes et leur inféodation phytosociologique. C. R. Soc. Biogéogra¬
phie, pp. 50-53.
Notes de Pathologie végétale : Ann. Epiph., 1943, IX.
8° Cas de fasciations tangentielles, Ann. Epiph., 1943, IX, p. 207.
9° Spéropsidée sur Lierre ( Hedera hélix L.), 1943, p. 208.
10° Recrudescence des pourridiés pendant l’automne, 1941, 1943,
p. 209.
11° Les Phyllosticoses du Néflier ( Mespilus germanica L.), 1943,
p. 210.
12° Sur une production externe de Peronospora parasitica Tul.
sur Matthiola incana R. Br., 1943, pp. 211-213, 6 fig.
Continuité biologique. Ac. Sc. Let. Montpellier, 22 fév. 1943, pp. 118-135.
Le clone chromosomique. Ass. Fr. Av. Sc. 1943, pp. 297-303.
Essai de biologie des sores du diplonte chez les Urédinées. Bull. Soc.
Myc. Fr., 1943, LIX, pp. 78-145, 41 fig.
Sur une production externe du mycélium de Peronospora parasitica sur
Matthiola incana, Ann. Epiphyties, 1963, IX, pp. 212-213, 6 fig.
75. —
76. —
77. —
78. —
79. —
80.
81 —
82. —
— 740
83. — Sur la portée pratique de la pédologie en matière de délimitation.
Assoc. franc, pour V étude du sol., 29 mai 1943, pp. 26-31, Ann. Ec. nat.
Agric. Montpellier, 1944, pp. 26-31.
1944
84. — La silva, le saltus et l’ager de garrigue. Etude pour la mise en valeur
de la garrigue présentée et remise au comité de la garrigue, Xe Région
économique, Montpellier, 6 mars 1944, publié in Ann. Ec. nat.
Agric. Montpellier, nov. 1945, XXVI, 4, p. 82.
85. — Essai sur la biologie du Diplonte chez les Urédinées. Bull. Soc. mycol.
France, 1943, LIX, pp. 25-53, 9 fig.
86. — Notes de Pathologie végétale :
14° Les Septorioses du Marronnier d’Inde, p. 55.
15° La cladosporiose des capitules du Tournesol, p. 56.
16° Un éclaircissement instantané à froid pour les Urédinées, p. 57.
17° Les téléospores du Puccinia morthieri Koern., pp. 57-62, 9 fig.
18° Les téléospores fasciculées du Puccinia valantiae, p. 62 in :
Ann. Epyphyties , 1944, X, pp. 55-62.
87. — L’Evolution des foyers de contamination et son intérêt biogéographique.
C. R. Somm. Soc. Biogéographie, 21 avril 1944, pp. 35-38.
88. — Sur un mode de formation des « Conidies » d’ Urédinées (Rouille du
Mahonia) Bull. Soc. Mycol. Fr., 1944, LX, pp. 47-51, 8 fig.
89. — Les appellations d’origine et le court-noué, masque physiologique.
Ann. Ec. Agr. Montpellier, juin 1944, pp. 35-38.
1945
90. — Une Ustilaginée ( Entyloma magoczyanum Rub.) sur une Ombellifère
(Tordylium maximum L.) nouvelle pour la France. Soc. mycol.
France, 9 avril 1945, LXI, p. 9.
91. — Additif et conclusions à la comparaison entre l’évolution de la chimie
et l’évolution de la biologie. Bull. Acad. Sc. Lett. Montpellier, 30 avril
1945, pp. 3-12.
92. — Euphorbia taurinensis Ail. à Montpellier (en collab. avec G. Blanchet).
Bull. Acad. Sc. Lett. Montpellier, 30 avril 1945.
— Les Heurs du Languedoc : miel, parfum, textiles, etc..., Soc. scient.
d'Alès, 18 nov. 1945, C. R. Républicain d’Alès, 24 nov. 1945.
— Réception de M. J. Branas, Professeur de Viticulture à l’Ecole nationale
d’Agriculture de Montpellier, à l’Académie de Montpellier, 1945.
1946
93. — A propos des Urédosores fimbries de Puccinia allii (D. C.) Rud. Rev.
Myc., 1er déc. 1946, XI, 2-3, pp. 1-4, 3 fig.
84. — La rouille du Jaborandus (Pilocarpus pinnatifolius Lem.). Uredineana ,
1946, 11, pp. 69-74.
95. — Notes de Pathologie végétale :
19° Phyllostictoses du Photinia serrulata L.
20° Phyllostictose du Chanvre d’eau Lycopus europaeus.
— 741
21° Phyllostictose du Linaria spuria Mill.
Ann. Epiphyties, 1946, XII, fasc. 1, pp. 41 43, 1 fig.
96. — • La garrigue n’est-elle qu’une ruine ? Rev. intern. Bot. appl. agric.
tropicale, 1946, n° 279-280, pp. 59-62.
— Substances dites « Hormones herbicides ». Progrès agricole, 1947, 23-2,
pp. 1-5.
1947
97. — La menthe sylvestre et sa rouille. Feuille des Naturalistes , fév.-Mars
1947, 1 p.
98. — Recherche de l’équilibre économique des Cévennes méridionales (ronéo¬
typé), Montpellier, 1947, 8 pl.
99. — Une station à parasites. Feuille des Naturalistes, juillet-août 1947,
7-8, pp. 69-70.
100. — La biologie des mauvaises herbes de la vigne dans ses rapports avec
les façons culturales en Languedoc méditerranéen. Rev. Vitic.,
1947, 93, 9, pp. 262-265, 5 fig.
101. — Les idées de E. Ciiateau sur les associations végétales. Bull. Soc.
Bot. de France, 1947, 94, 3-4, pp. 98-100.
102. — De la différenciation sous l’action du M.C.P.A. (en collab. avec J. P.
Barry). Bull. Acad. Sc. Lett. Montpellier, 15 déc. 1947.
103. — Ambiance forestière et végétation : les ravins à Scolopendres de la
Montagne Noire héraul taise. Rev. Eaux et Forêts, 1947, 11, pp. 676-
682, carte.
104. — Notes de Pathologie végétale : Ann. des Epiphy., 1947, XIII.
22° Septoriose du Cornouiller sanguin, Cornus sanguinea L., pp. 43-45.
23° Puccinia onici-oleracei pers. sur Cirsium palustre Scop, pp. 45-49.
24° La Cercosporiose de la Salsepareille Smilax aspera L., pp. 49-50,
aux environs de Montpellier.
25° Cercosporiose du Tamus communis L. dans le Tarn, p. 51.
26° Cercosporiose du Sumac des corroyeurs Rhus coriaria. Ann.
des Epiphyties, XIII (N. S.), série pathologie végétale, n° 1,
pp. 43-55.
1948
105. — Une station importante de Pistacia Saportae Burnat. Bull. Soc. Bot.
France, 1948, 3-4, pp. 148-491.
106. — L’humus du silvoclimax méditerranéen. Congrès pour l'humus organisé
par l'Association « L'homme et le sol », Paris, 11-12 mai 1948.
107. — L’ économie dégradée. Cahiers des ingénieurs agronomes, juillet-août
1948, n° 37-38, pp. 8-9.
108. — - De la diderenciation sous l’action de l’acide 2 méthyl-4 chlorophé-
noxyacatique (en collab. avec J. P. Barry) Ann. agronomiques,
juillet-août 1948, 4, pp. 471-483.
109. — — Le champ, le troupeau et la forêt en Costière Nîmoise. C. R. Sc. Acad.
Agric. France, 1948, pp. 561-565.
110. — La végétation de la Costière et sa cartographie. Mémoire présenté au
Président de la Commission d’étude de la Région-pilote du Bas-
Rhône mai 1948, 70 p., 16 phot., fig. et tabl.
742 —
111. — Glanes phytopathologiques. Hyphales. Bull. Soc. myc. France, 1948,
LXIY, 1-2, 12 p., 8 fîg.
112. — Flore des environs immédiats de Montpellier 1947 : la prospection phy-
topathologique, les végétaux vasculaires et leurs parasites cryp¬
togames, 1948, 1, 117 p. (en collab. avec G. Blanchet) Paris, Leche-
vallier.
113. — Contribution à la biologie de Valeriana Iripteris L. Feuilles des Natura¬
listes, 1948, N. S., 111, p. 101.
114. — ■ L’homologie et son application à la cartographie. C. R. Somm. Soc.
bio géographie, 1948, XXY, 221, pp. 115-118.
115. — Étude de la végétation de la Costière nîmoise dans ses relations avec
l’agronomie. Conférence à la Soc. Et. Sc. nat. Nîmes, 28 mai 1948,
dactylographié.
116. — Recherches de l’équilibre économique des Cévennes méridionales.
Bull, techn. Inf. Min. Agric., 1948, pp. 99-103, 4 fîg.
117. — Rapport sur l’état sanitaire des platanes de la route de Palavas, demandé
par l’Adm. des Ponts et Chaussées.
118. — La vigne, le cuivre et le court-noué. Progrès Agric. Vitic. 1949, p. 209.
119. — Voir note terminale.
1949
120. — L’évolution des pacages en Costière nîmoise et sa cartographie. Ann.
agronomiques, 1949, 5, pp. 750-754, 5 fig.
121. — L’Ager, le saltus, la silva... et le Cadastre. Bull. Techn. Information
Ministère Agric., 1949, 5, pp. 750-754, 5 fîg.
122. — A propos de Puccinia Paguri chamaemoly R. Maire. Bull. Soc. Mycol.
France, 1949, 162, pp. 66-70.
123. — Quelques micromycètes parasites intéressants pour le Midi de la France.
(en collab. avec J. P. Barry). Ibid., 1949, LXV, 3-4, pp. 121-131,
8 fig.
124. — - La cartographie parcellaire de la végétation (ses principes, ses applica¬
tions agronomiques), format 24 X 32 cm. Laboratoire de Botanique,
Ecole nationale d’ Agriculture, Montpellier, 1949.
125. — La Chaîne du vin. Progr. Agr. Vitic., 1949, 1 p.
126. — Lettre à Lordat à propos de singes. Section Montpelliéraine de la Soc.
Fr. d'Hist. de la Médecine, avec lettre inédites de Chaptal 1807,
Prunelle 1813, Flourens 1828, Moquin-Tandon 1858, François
Évêque, 1860, 1949 — 26 p.
127. — - Utilisation des terres de parcours en milieu méditerranéen. Cahiers
Ing. agron., 1949, pp. 33-34, phot.
— Les bactéries utiles à l’agriculture. Sté. Horlic. Hist. nat. Hérault, 1949.
1950
128. — Les pâtures et la cartographie parcellaire. Le progrès agricole et viti¬
cole, 7-14 mai 1950, pp. 292-295.
129. — Affinités des géniteurs. Bull, techn. Inf. Min. Agric., 1950, n° 54.
130. — A propos du Conyza ambigua Fouc. et Neyr. Le Monde des Plantes,
1950, n° 269, p. 44.
— 743 —
131. — Commentaires sur l’accueil critique réservé à la cartographie parcel¬
laire. Acad. Sc. Lett. Montp., 8 mai 1950.
132. — Présentation commentée de la Communication de J. P. Barry et
Aliger « Un sapin (Abies sp.) dans une charpente en région de
garrigue, dans l’oppidum de Nages-enVaunage (Gard). Ibid,., 1950,
1 p.
— L’étiolement, Sté. Hortic. Hist. nat. Hérault, 1950.
1951
133. — Réflexions sur la Xénie. Rev. générale des Sciences, 1951, LVIII, 1-2,
pp. 29-34.
134. — Généticiens et chimistes (3e partie) Acad. Sc. Lett. Montpellier, 21 mai
1951.
135. — Contribution à l’étude des Puccinies à sores profonds. Uredineana,
1951, III, pp. 54-60, 10 fîg.
136. — Glane phytopathologiques (Urédinées). Ibid., 1951, III, pp. 21-53,
10 fig.
137. — La statistique au service des régions naturelles. Acad. Agric. Fr.,
1951, 4 p.
138. — Une attaque hypophylle du blanc du Chêne. Feuille des Naturalistes,
1951, VI, 9-10, p. 96.
139. — Histoire et géographie : les Côtes du Dropt. Bull, techn. Inf. Min.
Agric., 1951, 3 p., 2 fig.
— Le vallon du Bitoulet (La Malou-les-Bains). Club cévenol, Causses et
Cévennes, 1951, VIII, 1-2 p.
1952
140. — Action élective du bleu d’aniline acétique sur le bois. Acad. Sc. Lett.
Montpellier, 1952.
141. — La rouille du Peucedanum cercaria L. La Peyrouse. Travail dédié au
Dr E. Mayor. Bull. Soc. Bot. Suisse, 1952, 62, pp. 258-264.
142. — Schéma de l’évolution régressive des pâturages des Monts de l’Espinouse,
Hérault. Bull, techn. Information, 1952, 67, pp. 151-154, 1 carte,
1 photo.
143. — Cartographie parcellaire et Economie rurale. Bull. Soc. Franc. Econo¬
mie rurale, 3 juillet 1952, pp. 117-119.
144. — L’état des sections et la cartographie parcellaire des aires d’appella¬
tion. Bull, techn. Information, 1952, 70, 3 p., 1 carte.
145. — Les abus de la systématique morphologique : Medicago orbicularis.
Feuille des Naturalistes, 1952, p. 53.
146. — Précis de phytogénétique. Masson édit., Paris, 1952, Préface de P. P.
Grasse, 390 p.
147. — Le tapis végétal dans ses rapports avec les phénomènes actuels de
surface en Basse Provence. Paris Lechevallier, 1952, 200 p.
148. — Évolution de la végétation dans les Landes gasconnes d’après les ampli¬
tudes biologiques de quelques espèces à pouvoir dynamique élevé.
Ann. Inst. nat. Rech. agron., série A, 1952, 5 p., 713-754.
— 744 —
149. — Contribution à l’étude de la végétation dans ses rapports avec les
phénomènes de l’eau, au cirque de Mourèse (Hérault). Feuille des
Naturalistes, 1952, pp. 60-62, 1 photo.
150. — La lutte collective. Progrès agric. vitic., 2-9 mars 1952, 8 p.
151. — Un précurseur de la théorie mycorhizienne : A. Condamy, (1879).
Supplément à la Revue de Mycologie, 1er avril 1952, XVII, I, 6 p.
152. — Etude sur la recherche des équilibres économiques à l’aide de la carto¬
graphie parcellaire. Causerie faite aux journées d’information des
ingénieurs des Services agricoles, 1952.
153. — L’évolution de la végétation en Costière et sa cartographie. In Contri¬
bution à la mise en valeur de la Costière du Gard, avec la collab.
de MM. J. Bordas, G. KL, Long, Marcelin, Marres, Préface de
J. M. Gatheron. Collection de la région pilote du Bas-Rhône, n° 2,
Mém. Soc. Etude Sc. nat. Nîmes, pp. 99-220, 15 fig., 9 tabl.
154. — Les échelles de la cartographie parcellaire. Acad. Sc. Let. Montp.,
8 déc. 1952.
1953
Les deux rouilles du Compagnon blanc ( Melandrium album). Uredi-
neana, 1953, IV, pp. 249-291.
Une équation de l’érosion. Rev. gén. Sciences pures et appliquées, 1953,
LX, 9-10, pp. 288-291.
Sur deux Myosotis colonisateurs de graviers sur la terrasse du Châ¬
teau de Montaigne (Bergeracois). Feuille des Naturalistes, août-
oct. 1953.
Climax et gélivure dans la Chênaie gasconne. Bull. Soc. bot. Fr., 1953,
7-9, pp. 202-203.
Présentation de cartes parcellaires à l’Académie d’Agriculture de France.
Acad. Agric. Fr., 1953, pp. 822-828.
La Chaîne de la qualité en matière de délimitation des vignobles.
Prog. Agric. Vitic., 3 oct. 1953.
In memoriam : Lucien Semichon, Directeur de la station œnologique
de Narbonne, Ingénieur agronome, à l’occasion de mon discours
de réception à l’Acad. d’Agric. de France, 6 mai 1953.
Semis et phytosociologie. Bul. techn. Inf. Min. Agric., 1953, n° 84,
pp. 799-800.
Évolution de la végétation des Landes de Gascogne. Ibid., 1953, n° 79,
pp. 343-345.
Une équation de l’érosion. Rev. gén. Sc., 1953, LX, n° 9-10.
Le vocabulaire de l’Economie rurale et la Cartographie parcellaire
La forêt, Revue forestière française, 1953, pp. 822-828.
1954
164. — Présence du tapis végétal. Bull. Soc. Zool. Botan. Congolaise, 1954,
n° 27.
165. — Le fourré galerie à Paliurus Spina-chrisli et Pirus amy gdaliformis (Jubilé
Alchinger). Angewandte Pflanzensociologie, 1954, pp. 486-493, 7 ph.
155. —
156. —
157. —
158. -
159. —
160. —
161. -
162. —
163. —
— 745 —
166. — L’équilibre agro-sylvo-pastoral (Terres de France) 1954 (avec Renaud
et J. P. Barry). L’équilibre agro-sylvo-pastoral est-il irrémédia¬
blement compromis dans la garrigue méditerranéenne ? Revue
forestière française, 1954, 12 p.
167. — Préface à l’ouvrage de Roger Sargos sur les Landes de Gascogne et
la culture du pin maritime. Imp. Jean Lacoste, Mont-de-Marsan,
1954.
168. — La phytopathologie dans le cadre de la parasitologie générale. Con¬
férence faite à la Faculté de Médecine de Montpellier. Bull. Soc.
Myc., 1957, XXII, 25 p.
169. — Le cycle de Festuca Spadicea et la Hêtraie. Bull. Soc. Bot. France,
1954, 7-9, pp. 345-347.
170. — Réflexions sur la Côte roannaise et le cadastre viticole. Progrès agric.
et vit. — Géographie d’abord. Bull, techn. Inst. nat. Agric. Œnol.,
oct. 1954, pp. 42, 43.
171. — Les bois en matière de délimitation des vignobles. C. R. Acad. Agric.,
7 déc. 1954.
172. — - Périmètre de protection du Vidourle : la commune de Cézas. Rev.
forest. Fr., déc. 1954, pp. 755-764, 4 phot., 2 cartes en couleurs.
173. — - La végétation de la garrigue et son évolution, fasc. spécial sur la gar¬
rigue, édité par la Soc. Hort. Hist. nat. Hérault, 1er trimestre 1957.
174. — Particularité histochimique de la tige de Fumaria officinalis. Acad.
Sc. Lett. Mont., 1954, 8 février.
— La symbiose. Sté. Hortic. Hist. nat. Hérault, 1954.
1956
175. — L’écologie, travail d’équipe. Bull, du Muséum, 2e série, 1957, n° 1,
XXIX, pp. 70-80, 2 fîg., 1 pl. , 4 phot.
1957
176. — La végétation de la garrigue. Ann. Soc. Hortic. Hist. nat. Hérault,
1er trim., 1957, pp. 5-14.
177. — Problèmes généraux de phytopathologie dans le cadre de la parasito¬
logie générale. Rev. de Mycol., 1957, XXII, 25 p.
1958
178. — L’ écran vert. Mémoires Muséum, 1958, IX, fasc. unique, 276 p., 11 fig.,
XII tabl., 3 phot., en XVI pl.
179. — L’observation clinique en pathologie végétale. Rev. de Mycol., 1958,
pp. 257-265.
180. — De nombreuses récoltes de parasites ont été publiées dans les pério¬
diques suivants : Ann. des Epiphyties 1942, VIII, pp. 61-80 ; 1943,
IX, 207, pp. 213-219 ; 1944, pp'. 55-62 ; 1946, XII, pp. 31-43 ;
1947, XIII, pp. 43-54.
Bull. Soc. Mycol. France, 1948, LXIV, 12 p., 8 fig.
Uredineana, 1951, III, pp. 21-53, 10 fig., 1949, XIV, 121, 131, 8 fig.
181. — De 1’ amont à l’aval. P. Bavoillot édit., Montpellier, 1958, 165 p.
— 746
1959
182. - — Influence néfaste des feux pastoraux dans la région méditerranéenne.
Science et Nature, 1959, n° 31, pp. 15-23, 6 phot., 3 croquis.
183. — Réflexions sur les modifications apportées par l’homme aux biotopes
naturels. C. R. de la réunion techn. d'Athènes de l’U.I.C.N., 1959,
vol. II, pp. 378-382, reproduit dans les Cahiers Ing. agron., n° 150.
184. — La cartographie de la végétation et les services qu’elle peut rendre
à l’agronomie. Ibid., 1959, 132, 6 ph.
— • In memoriam : Marcel Hubert, Ingénieur agronome, 32e promotion.
Ibid., 1959, 139.
1961
185. — Un biologiste devant la bible. Acad. Sc. Let. Montp., 9 janv. 1961,
lu par le Prof. G. Granel.
186. — Pagnol et la garrigue. Acad. Sc. Let. Montp., 27 nov. 1961, lu par
le Prof. Harant, inséré dans les Cahiers des Ing. Agron., n° 165.
— Petite histoire de quelques décorations. Monspeliensis Hippocrates
février, pp. 24-28, 3 phot. (en collab. avec Henri F. Peuchot).
1962
— Napoléon III et la paysannerie française. Monte-Carlo, éd. Regain.
1962, 92 p.
1963
187. — La genèse des appellations d’origine des vins. Institut des Appellations,
1963, 148 p., 6 cartes, 19 fig., 18 photo.
188. — Curriculum vitae 1963. Imprimerie de la Charité, Montpellier, 45 p.
Note. Le n° 119 n’a pas été publié.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 747-759.
RAPPORT SUR LA MORTALITÉ
ET LA NATALITÉ ENREGISTRÉES
AU PARC ZOOLOGIQUE DE PARIS
PENDANT VANNÉE 1964
Par J. NOUVEL, J. RINJARD, P. CIARPAGLINI
et M. A. PASQUIER
A. — MORTALITÉ
I. — Mammifères.
L’effectif qui était de 537 têtes le 1er janvier 1964 s’élève à 572 le
31 décembre ; au cours de l’année 1964 nous avons perdu 124 mammi¬
fères se décomposant en 62 adultes acclimatés, 7 sujets récemment impor¬
tés (sur un total de 61), 13 sujets nés au Parc et âgés de 10 jours à 6 mois
et 42 mort-nés ou nouveau-nés âgés de moins de 10 jours.
La répartition de cette mortalité par catégorie et par mois est donnée
dans le tableau I.
Tableau I.
48
— 748 —
Dans le tableau II nous indiquerons, par espèce et selon l’ordre zoolo¬
gique, le nombre des naissances et le nombre des morts en tenant compte
de chacune des catégories ci-dessus définies.
Nous donnerons ensuite une brève étude des principales causes de
mortalité.
Tableau II.
— 749 —
750 —
Marsupiaux
Thilogale eugenii (Desm.) .
Macropus giganteus Zimm .
Macropus rufus Desm .
Macropus ruficollis bennetti Wat.
Macropus robustus Gould .
MORTALITÉ
Principales causes de la mortalité.
1° Maladies microbiennes spécifiques. — Un cas de pseudotuberculose
à prédominance hépatique, due au bacille de Malassez et Vignal, a été
observé chez un atèle noir.
2° Tuberculose. — Nous avons constaté les formes suivantes :
a) Tuberculose miliaire localisée au poumon chez un jeune renne,
atteignant aussi le foie et les reins chez un raton crabier.
b) Tuberculose caséeuse et miliaire du péritoine et du système lympha¬
tique abdominal chez une otarie à fourrure, de la plèvre et du poumon
chez un oryx algazelle.
c) Tuberculose caséeuse : qui se présente soit sous forme d’une pleuro¬
pneumonie massive chez un cerf wapiti âgé de 18 ans, soit sous forme
d’une pneumonie avec présence de cavernes chez un cerf de Virginie
et chez une panthère des neiges également atteinte d’une lymphadénite
caséeuse du médiastin et du mésentère ; enfin, chez un cerf des marais,
cette tuberculose caséeuse est étendue aux organes des cavités thora¬
ciques et abdominales.
d) Tuberculose caséo-calcaire des ganglions thoraciques et abdominaux
accompagnée de lésions identiques du poumon chez un dromadaire et
d’une pleurésie chez un daim noir.
3° Maladies parasitaires. — Nous constatons, à l’autopsie d’un babouin
femelle, l’existence d’une infestation massive de l’intestin par des Tri-
churis.
Un macaque mâle présente une gastrite due à de nombreux nématodes
du genre Physaloptera.
Un jeune éléphant d’Asie femelle succombe à une entéro-toxémie
consécutive à une entérite parasitaire (strongles appartenant aux genres
Murshidia et Quilonia).
— 751 —
Trois antilocapres américaines meurent d’une trichostrongylose massive
de la caillette ( Hæmonchus contortus ) ; une jeune antilocapre née au Parc
est victime d’une myase cutanée des cuisses et de la région dorso-lombaire
due à des larves de mouches qui se sont développées dans un fragment
d’enveloppes fœtales demeurées adhérentes aux poils.
Enfin, deux mouflons de Corse et un mouflon à manchettes jeunes sont
atteints d’une coccidiose intestinale ( Eimeria arloingï).
4° Traumatismes et accidents. — Un grand koudou est tué le jour de
sa naissance par un coup de pied de la femelle génitrice (hémorragie
cérébrale).
Le comportement des mâles au moment du rut entraîne la mort d’un
saïga femelle (coup de corne perforant les cavités thoraciques et abdo¬
minales avec hémorragie interne).
Les rivalités entre sujets de même espèce se terminent par la dispari¬
tion d’un renard récemment incorporé à notre groupe, d’un jeune mouflon
à manchettes (traumatisme crânien avec fracture du cornillon), d’un
mouflon de Corse (éclatement du foie avec hémopéritoine).
Nous avons observé que des mammifères d’espèce différente peuvent
aussi lutter entre eux : une gazelle d’Arabie tue un cerf des marais (hernie
inguinale avec passage d’une anse de l’intestin grêle) ; un cob onctueux
blesse mortellement un kangourou robuste (luxation de vertèbres dor¬
sales, fractures de côtes, hémothorax).
D’autre part, deux macaques et un céphalophe à bande dorsale sont
victimes des premiers froids de l’hiver ; un cerf pseudaxis qui avait reçu
un tranquillisant, a un réveil agité qui provoque de multiples trauma¬
tismes.
Nous avons dû supprimer une gazelle dama atteinte de multiples frac¬
tures des membres qui s’étaient mal consolidées et un guib d’eau qui
présentait des troubles de la respiration et de la préhension des aliments
causés par de graves traumatismes des maxillaires.
Un cerf d’Eld qui avait dû être séparé du troupeau, se heurte contre
la clôture de son parc et succombe à une septicémie consécutive à un héma¬
tome abcédé de l’angle de la hanche droite et à une déchirure du dia¬
phragme.
Un ourébi, effrayé par la capture d’un tragule meminna, est victime
d’une fracture ouverte du tibia gauche.
Nous devons enfin signaler une gazelle de l’Inde qui est atteinte d’une
hernie diaphragmatique avec passage d’une partie du réseau et du feuil¬
let dans la cavité thoracique, et un wallabie de Bennett qui présente de
multiples traumatismes de la cage thoracique avec hémothorax.
5° La répartition des lésions organiques est signalée dans le tableau III.
— 752 —
Tableau III.
Causes de la mortalité 1
Nombre de cas
Maladies à virus .
Maladies microbiennes spécifiques (sauf tuberculose) .
Tuberculose .
Maladies parasitaires .
Affections non spécifiques :
1) Appareil digestif et glandes annexes :
— Cavité buccale — Glandes salivaires — Muscles mas¬
ticateurs.
Abcès nécro tiques .
— Estomac.
Gastro-entérite hémorragie .
Réticulite traumatique par corps étranger ....
Ulcères nécrotiques .
Ulcère perforant avec hémopéritoine .
— Intestin.
Invagination de l’intestion grêle .
Entérite hémorragique .
Entéro-toxémie .
Foie.
Hépatite chronique .
2) Appareil respiratoire :
— Cavités nasales.
Rhinite nécrotique .
— Poumons.
Congestion pulmonaire .
Œdème aigu .
Pleuro-pneumonie .
Pleurésie . . .
3) Appareil circulatoire :
— Myocarde.
Myocardite chronique avec stase sanguine . .
4) Appareil urinaire :
— Vessie.
Cystite hémorragique avec rupture de l’organe
0
1
10
10
5
1
1
1
1
2
4
1
2
2
4
1
2
1
1
1
1. Certains animaux, porteurs de lésions multiples, figurent sous plusieurs rubriques.
753
IL — Oiseaux.
L’effectif qui était de 724 têtes le 1er janvier 1964 est ramené à 696 le
31 décembre.
Tableau IV.
— 754 —
Au cours de l’année 1964 nous avons perdu 90 oiseaux, dont 46 adultes
acclimatés, 9 sujets récemment incorporés aux collections (sur un total
de 28), 16 sujets âgés de 1 à 6 mois et 19 nouvellement éclos et morts en
coquille.
La répartition mensuelle de la mortalité est donnée, par catégorie
et par mois, dans le tableau IV.
Le tableau V indique, pour chaque espèce énumérée dans l’ordre zoo¬
logique, le nombre des naissances et le nombre des sujets morts dans
chacune des catégories définies ci-dessus.
Nous analyserons ensuite les principales causes de la mortalité.
Tableau V.
— 755
Galliformes
Pavo cristatus L .
Phasianus colchicus L. . .
PsiTTACIFORMES
Ara ararauna (L.) .
Psittacus erithacus L. . . .
MORTALITÉ
Adultes
Non | Accli-
acclimatés i matés
Ansériformes
Cygnus cygnus (L.) .
Cygnus olor (Gmelin) .
Cygnus melanocorhyphus Molina . .
Eulabeia indica (Latham) .
Chloephaga leucoptera (Gmelin) . .
Branta leucopsis (Bechstein) .
Branta bernicla (L.) .
Branta ruficollis (Pallas) .
Alopochen aegyptiacus (L.) .
Chenonetta jubata (Latham) .
Cereopsis novae hollandiae Latham.
Dendrocygna autumnalis discolor
Sclater .
Dendrocygna arborea (L.) .
Tadorna tadorna (L.) .
Casarca variegata (Gmelin) .
Netta rufina (Pallas) .
Anas poecilorhyncha Forster .
Anas querquedula (L.) .
Mareca penelope (L.) .
Chaulelasmus strepera (L.) .
Dendronessa galericulata (L.) .
Bucephala clangula (L.) .
Tachyeres patagonicus (King) . . . .
Phoenicopterus antiquorum Tem-
minck .
Phoenicopterus ruber L .
Phoenicopterus chilensis Molina . . .
Phoenicopterus antiq X Phoeni.
chilen .
Phoenicoparrus jamesi (Sclater) . .
13
6
1
1
6
3
3
1
4
1
1
1
1
1
3 1
1
6
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
1
1
1
1
1
1
1
2
— 756 —
MORTALITÉ
Principales causes de la mortalité.
1° Maladies microbiennes spécifiques. — Nous avons encore relevé
cette année 5 cas de septicémie à bacille du rouget chez 3 manchots
papous, 1 gorfou doré et 1 manchot du Cap.
2° Tuberculose. — Un cas de tuberculose du foie a été constaté chez
une autruche qui présentait aussi une arthrite tibio-tarso-métatar-
sienne.
3° Maladies parasitaires. — Les maladies parasitaires, très nombreuses
cette année, ont causé la mort de 27 oiseaux ; 8 d’entre-eux succombent
à l’aspergillose : généralisée chez un skua, étendue aux poumons et aux
reins chez un jeune manchot de Humboldt, localisée aux poumons chez
un manchot royal, un manchot de Humboldt et une oie céréopse âgés
de 3 semaines, une oie à tête barrée, née en incubatrice, âgée de 4 jours,
enfin chez un cygne muet atteint aussi d’échinuriose du ventricule succen-
turié et chez un flamant rose qui avait en plus une candidose buccale.
Cette dernière affection a été également constatée à l’autopsie d’un paon
bleu.
L’échinuriose du ventricule succenturié est responsable de la mort,
d’une part, de 13 cygnes muets nés cette année, d’autre part de 5 ber-
naches cravant et d’une bernache nonnette adultes.
4° Traumatismes et accidents. — Les traumatismes et accidents
qui atteignent cette année le nombre de 26, relèvent de plusieurs
causes :
— 757 —
a) Le froid est responsable de la mort de 3 ibis (à tête noire de l’Inde,
rouge, sacré).
b) Les mammifères causent la mort de quatre oiseaux, une gazelle
tue un jabiru d’Asie (hémorragie interne), un nylgaut blesse un paon
bleu (fracture du fémur droit), un céphalophe décapite et ampute de la
patte gauche une bernache à crinière, un cerf d’Eld perfore avec ses bois
le foie d’une grue couronnée à cou gris.
c) Les luttes entre oiseaux d’espèce différente provoquent la mort
de 5 d’entre-eux : un cygne blanc à cou noir, en poursuivant une sarcelle
d’été, lui fracture le fémur gauche qui pénètre dans la cavité abdominale,
une oie d’Egypte tue un dendrocygnc arboricole (écrasement du foie),
une oie céréopse attaque une bernache de Magellan qui meurt 15 jours
plus tard (après avoir présenté des crises tétaniformes) ; un kamichi
blesse mortellement une bernache à cou roux (multiples traumatismes des
parois costales) ; une aigrette garzette livre un combat acharné à un héron
garde-bœuf (traumatisme crânien).
d) Les rivalités sexuelles entraînent la mort d’un cygne sauvage mâle
(hémorragie interne).
e) Des luxations ou des fractures dont la cause n’a pu être précisée,
ont été constatées chez une autruche (luxation de l’articulation tibio-
tarso-métatarsienne droite), une oie à tête barrée (luxation coxo-fémorale),
un flamant rouge (fracture du radius et du cubitus gauches, luxation d’une
vertèbre cervicale), un ibis blanc (fracture du tibio-tarse gauche), un
canard chipeau (fracture ouverte de l’humérus gauche) et une jeune
bernache nonnette (fracture ouverte de l’humérus gauche).
f) De multiples traumatismes, accompagnés d’hémorragie interne,
causent la mort d’un flamant du Chili, d’un dendrocygnc à bec rouge
et d’un paon bleu.
g) Enfin, un nandou se noie deux heures après son éclosion ; une
cigogne ne peut survivre à une amputation du tarso-metatarse gauche,
un flamant rouge se prend une aile dans le fil d’une clôture électrique,
un ara ararauna éjointé tombe de son perchoir (foie éclaté).
5° La répartition des causes de la mortalité est indiquée dans le tableau VI.
Tableau VI.
Causes de la mortalité 1
Nombre de cas
Maladies à virus .
Maladies microbiennes spécifiques (sauf tuberculose)
'Tuberculose .
Maladies parasitaires .
0
5
1
27
1. Certains oiseaux, porteurs de lésions multiples, figurent sous plusieurs rubriques.
— 758
B. - — • Natalité.
Les naissances de Mammifères sont en légère augmentation en 1964,
tandis que celles des oiseaux restent à peu près identiques.
Sur 143 Mammifères nés pendant l’année, il y a eu 8 mort-nés. La mor¬
talité a été de 34 sujets avant 10 jours et de 12 avant six mois, 87 ani¬
maux restaient vivant en fin d’année. Nous n’avons pu conserver que
27 oiseaux sur les 62 éclos, 16 n’ont pas atteint l’âge de 6 mois, 18 celui
de 10 jours, 1 n’a pu sortir complètement de sa coquille.
La répartition mensuelle des naissances est donnée dans le tableau VII,
tandis que leur nombre par familles et par espèces se trouve dans les
tableaux II et V.
Tableau VII.
Nous pouvons à nouveau signaler, cette année, la naissance d’un okapi
femelle, mais de deuxième génération. Sa mère, née au Zoo le 6 août 1957,
était le premier okapi élevé en captivité. Si elle n’a pas nourri le mâle
premier né en 1961, un deuxième mâle, né le 18 septembre 1962, et la
femelle se portent bien actuellement.
— 759 —
Chez les Primates nous avons eu un chimpanzé mâle. Une femelle de
gibbon à favoris blancs, arrivée en 1949, était gestante pour la septième
fois, elle a expulsé un mort-né mâle et n’a survécu que quelques jours.
Un atèle cayou a mis bas en décembre un jeune qui vit bien malgré la
saison et la vie à l’extérieur.
Presque toutes les espèces d’Ongulés se sont reproduites.
Chez les Oiseaux les trois espèces de flamants (rose, rouge, et Chili)
ont nidifié et nous avons obtenu 4 flamants roses, 1 rouge, 1 du Chili
et 1 hybride rose X chili.
Les cygnes à cou noir et les oises céréopses ont couvé normalement
cette année. Des pontes de Threskiornithidés ont été observées et 3 ibis
chauves ont éclos mais n’ont vécu que quelques jours.
Sur les 7 espèces de pélicans présentées dans nos collections les péli¬
cans blancs, les pélicans frisés et les pélicans roses d’Afrique ont refait
des nids, ont pondu mais sans succès.
Les manchots de Humboldt se sont reproduits et un manchot royal
femelle a pondu ; un mâle a commencé à couver l’œuf, qui a été cassé
en cours d’incubation.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 760-763.
SUR LA SYSTÉMATIQUE
DE TELESTES SOUFIA ( RISSO ).
VARIATION D'UN CARACTÈRE MÉTRIQUE
CHEZ UNE SOUCHE TRANSPLANTÉE
(4e note).
Par J. SPILLMANN
Dans une note précédente x, il a été rendu compte d’une fécondation
artificielle réalisée avec un couple de Blageons, le 16 mai 1962. Une par¬
tie des alevins issus de cette fécondation a été élevée dans une pièce d’eau
close à eau stragnante pendant trois années. Ce sont ces Blageons, arri¬
vés à maturité sexuelle, qui font l’objet de la présente note, après que
trois fécondations artificielles réalisées les 1, 8 et 9 juin 1965, nous aient
assuré une descendance 1 2.
Ces poissons, qui appartiennent à une espèce typiquement rhéophile,
ont donc dans des conditions différentes de leur biotope naturel, princi¬
palement du fait qu’ils étaient confinés dans un bassin de dimmensions
relativement modestes (12 m3) et dont l’eau était stagnante. Il était
intéressant de voir quelles pourraient être les répercussions de ce change¬
ment de biotope sur les caractères de l’espèce. Nous allons donc étudier
trois lots différents de poissons :
1° Un lot qualifié de « Filière A », c’est-à-dire composé d’individus
adultes péchés dans leur rivière d’origine, la Filière (Savoie) ;
2° Un lot qualifié de « Filière B », c’est-à-dire de poissons péchés à l’âge
de un an dans leur rivière d’origine et ayant vécu deux ans en pièce
d’eau close ;
3° Un lot qualifié de « Filière C », c’est-à-dire de poissons nés par fécon¬
dation artificielle de géniteurs « Filière B » et ayant vécu leurs trois années
de croissance en pièce d’eau close.
Dans le tableau ci-dessous, nous donnons les chiffres relatifs à cinq
rapports dont l’étude comparative met en évidence le changement de
forme de la tête des individus du lot « Filière C », nés et développés dans
des conditions artificielles.
1. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e sér., 34, n° 6, 1962, p. 449.
2. J. Arnoult et J. Spillmann. Ibid., 37, n° 4, 1965 (1966), pp. 599-609.
— 761
Esp. préorb./
Long, tête
Esp. préorb./
Larg. tête
bord ant. œil
Esp. préorb./
diam. œil
Diam. œil/
Long, tête
Long, tête/
Long. std.
\
I
Filière A
n = 21
m = 29,45
extr. : 27,5-31,8
car. 1824670
Sm i 0,27
T =
m = 71,39
extr. : 65-83,3
car. : 10753970
Sm ± 1,09
T =
m = 120,94
extr. : 110-133,3
car. : 30814952
Sm ± 1,58
T =
m = 24,41
extr. : 22,2-26,3
car. : 1255101
Sm ± 0,30
T =
m = 22,74
extr. : 21,5-24,4
car. : 1087899
Sm ± 0,21
T =
Filière B
n = 26
m = 29,32
extr. : 25-31,8
car. : 2242024
Sm ± 0,32
0 T =
m = 71,38
extr. : 58,8-82,3
car. : 13320836
Sm ± 0,33
0 T =
m = 108,93
extr. : 100-125
car. : 30981777
Sm ± 1,41
5.7 T =
m = 27
extr. : 24,4-30
car. : 1897812
Sm ± 0,18
7.8 T =
m = 22,85
extr. : 21-24,7
car. : 1360063
Sm ± 0,19
0,4 T =
Filière C
n = 17
m = 24,35
extr. : 21,05-27,72
car. : 1015939
Sm ± 0,54
8,5
m = 59,70
extr. : 51,13-69,62
car. : 6110649
Sm ± 1,37
6,7
m = 85,32
extr. : 72,72-100
car. : 12527160
Sm ± 2,36
9.1
m = 28,46
extr. : 26-32,43
car. : 1380161
Sm ± 0,34
1.2
m = 20,81
extr. : 19,8-22,33
car. : 737435
Sm ± 0,21
Discussion.
Il résulte de l’examen de ce tableau, qui confirme l’observation directe
des sujets, que ce sont des variations dans la forme de la tête qui distin¬
guent les poissons du lot C de ceux du lot B. Les premiers marquent
en effet une tendance très nette à avoir un museau moins pointu, moins
proéminent, donc plus court. Ce caractère est principalement mis en
évidence par le rapport espace préorbitaire en % de la longueur de la
tête, dont la moyenne a Sensiblement baissé. D’autre part, on remarquera
que le rapport diamètre œil en % de longueur tête a augmenté dans le
même temps que le rapport longueur tête en % de la longueur Standard
baissait, ce qui traduit le fait que ce n’est pas le diamètre de l’œil qui
— 762 —
a changé, mais la tête qui est devenue plus petite. L’agrandissement de
l’œil était un fait déjà acquis chez le lot Filière B.
Pour les caractères numériques et métriques autres que ceux de la
tète, les poissons du lot « Filière C » ne sortent pas des normes de la sous-
espèce agassizi.
En ce qui concerne le poids et la taille, les individus des trois lots donnent
des chiffres remarquablement voisins, ainsi qu’en témoigne le tableau
ci-dessous :
Filière A Filière B Filière C
Poids moyens en grammes . 18,35 18,90 18,99
Long, stand, moyenne en centimètres. 9,74 9,72 9,90
NB. Le chiffre des poids, pour le lot Filière C, ne concerne que 10 individus,
les 7 autres, conservés vivants, n’ayant pas été pesés.
Nous avons publié dans une note précédente 1 un graphique de distri¬
bution des trois formes de Telestes, le type et les deux sous-espèces agas¬
sizi et muticellus. Si l’on situe dans ce graphique les 10 individus du
lot Filière C pour lesquels nous avons les mensurations nécessaires, on
remarque qu’ils se placent dans le sud du cercle I (s. espèce agassizi),
au voisinage immédiat de son axe perpendiculaire ; cinq d’entre eux
sont situés à l’intérieur du cercle, les cinq autres légèrement en dehors.
Cette distribution s’explique ainsi : la diminution du rapport esp. préorb ./
diam. œil les rapproche des chiffres fournis par la s. espèce muticellus,
mais le maintien du rapport Ht. anale/long. std. au voisinage du mode
de la s. espèce agassizi (mode à 15) les met en dehors et à l’ouest du cercle
III, cercle de la s. espèce muticellus.
Ces poissons élevés dans des conditions artificielles ne rentrent donc
pas exactement dans les cadres établis avec des individus recueillis dans
la nature. Ceci est la conséquence de la variation d’un seul caractère,
les individus appartenant au lot Filière C ne différant des géniteurs dont
ils sont issus que par une diminution de la longueur du museau, alors
que cette diminution, chez la S. espèce muticellus, s’accompagne d’une
augmentation du rapport Ht. anale/Long. standard.
Quel est le facteur responsable de ce raccourcissement du museau
chez les poissons du lot « Filière C » ?. Si l’on considère les conditions
dans lesquelles se sont développés les individus de cette population, on
remarquera que les principaux facteurs écologiques ayant varié sont
d’une part le fait que ces poissons typiquement rhéophiles ont vécu
dans une eau stagnante et, d’autre part, que dans leur nouveau milieu,
ils ont subi des températures estivales plus élevées. Il semble cependant
que l’on puisse éliminer le premier facteur, puisque les deux sous-espèces
agassizi et muticellus vivent dans des conditions d’eau courante sensi¬
blement identiques permettant de penser que ce n’est pas le courant plus
ou moins rapide qui conditionne la forme du museau plus long et plus
1. Bull. Mus. nat. Hist. nat., 2e sér., 32, n° 5, 1960 (1961), pp. 411-414.
- 763 —
pointu chez la première que chez la seconde. La sous-espèce muticellus
connait, par contre, dans la nature, des températures plus élevées que
la s. espèce agassizi. Par ailleurs il faut noter, qu’aussi Lien durant le
temps d’incubation que durant leurs années de croissance, les poissons
Filière C ont incontestablement subis des températures plus élevées que
celles des rivières savoyardes. Si d’autre part on constate que les pois¬
sons « Filière B », nés et ayant vécu un an seulement dans leur rivière
d’origine, ne présentaient pas de différence avec des poissons nés et ayant
vécu tout leur temps de croissance en rivière, on est en droit de supposer
que c’est dans les conditions de l’incubation et dans les tout premiers
temps de la vie larvaire que se conditionnent les changements que l’on
observe ensuite chez les adultes. En effet, les alevins du lot « Filière C »
qui ont été nourris avec un soin particulier dans leur jeune âge, ont eu,
très certainement, au début de leur existence, une croissance plus rapide
que dans la nature. Or, on connaît bien en pisciculture, en carpiculture
notamment, le fait que les alevins bien nourris ont tendance à avoir
un corps plus épais et une tête relativement plus petite que ceux qui
ont eu, au départ, une alimentation insuffisante.
En résumé, il nous semble voir (1°) dans le fait d’une incubation à une
température supérieure à celle de la nature, (2°) dans le fait d’une abon¬
dante nourriture assurée aux jeunes alevins dans leur premier âge, les
raisons pour lesquelles les poissons du lot « Filière C » s’éloignent par la
forme de leur tête des caractères des géniteurs dont ils Sont issus.
De toute manière, la variation observée est d’ordre mineur, elle ne
sort pas du cadre de l’espèce comprise au sens large ; son originalité réside
dans le fait qu’elle n’intéresse qu’un caractère alors que, dans la nature,
la variation de ce caractère est liée à d’autres variations. Cette particu¬
larité fait que les poissons, ayant ainsi vécu dans des conditions anormales
pour l’espèce, sortent des cadres dans lesquels rentrent les diverses
populations naturelles des trois formes de Teleste. s rencontrées sur le
territoire français.
Laboratoire de Zoologie (Reptiles et Poissons ) du Muséum.
49
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pj>. 764-765.
PLEUROSYCIA TAISNEI,
NOUVELLE ESPÈCE DE GOBIIDAE
DE NOUVELLE-CALÉDONIE
Par Y. PLESSIS et P. FOURMANOIR
Pleurosycia taisnei n. sp.
D : VI + I 8 ; A : I 8 ; P : 18 ; L. 1. (rangées d’écaillesj : 26 ; écailles
pré-dorsales ± 5 ; ^ = 6,5 ; B2. 8.
Les écailles sont toutes ctenoïdes. La région thoracique est sans écaille
(région antérieure à l’origine du disque pelvien), la longueur des pecto¬
rales est égale à celle des pelviennes. Cette longueur est comprise 6 fois
dans la longueur du corps.
Les pelviennes forment un disque non adhérent à l'abdomen ; ce disque
a l’aspect d’une petite coupe laciniée sur les bords, sa base est fermée
par un processus médian trilobé. Les deux lobes externes sont plus longs,
moins larges que le lobe interne, vers lequel ils sont légèrement incurvés.
La nageoire caudale est comprise 1,4 fois dans la longueur de la tête.
Le maxillaire, plus long que la mâchoire inférieure, s’étend jusqu’au
niveau du milieu de l’œil.
Les dents sont très fines à l’exception d’une paire de canines antérieures
incurvées à la mâchoire inférieure et de quelques dents caniniformes
incurvées en avant du maxillaire.
La langue en spatule présente, au bord antérieur médian, une pointe
discrète.
Le premier arc branchial porte 8 branchiospines identiques, très basses,
en forme de bouton rugueux.
— 765 —
La deuxième et troisième épine dorsales sont sensiblement égales à la
hauteur du corps. La base du dernier rayon de l’anale est placée légère¬
ment en arrière de l’aplomb de la base du dernier rayon de la dorsale.
La caudale est faiblement arrondie.
Coloration. — En alcool, la coloration est brun-jaune ; de petits points
noirs espacés sont répartis sur tout le corps depuis la tête jusqu’à l’extré¬
mité postérieure de l’animal, mais plus particulièrement sur la partie
médiane. Une tache noire caractéristique s’observe sur le dernier rayon
de la dorsale : elle est précédée d’un trait noir appliqué au bord posté¬
rieur de l’avant-dernier rayon.
Un seul exemplaire de 18 mm (longueur standard) pris à l’ Ile des Pins
en août 1961 par le Commandant Taisne, auquel nous sommes heureux
de dédier cette espèce.
Ce poisson est probablement de couleur rouge vif sur le vivant. Il a été
ramené sur le pédoncule d’une ascidie, Polycarpa aurata, vivant par
30 mètres de fond. Le tout a été fixé au formol et ce n’est que beaucoup
plus tard que nous l’avons retrouvé décollé de son hôte.
Laboratoire des Pêches Outre-Mer,
Muséum national d’ Histoire naturelle.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 766-767.
A PROPOS D'UN SCORPION D'ISRAËL
NEBO HIERICHONTICUS ( SIMON 1872)
(Fam. des Diplocentridae ) .
Par Max VACHON
Dans un travail récent relatif aux Scorpions appartenant aux genres
Nebo Simon 1878 et Hemiscorpion Peters 1861 {Bull. Mus. Hist. nat.,
37, n° 2, 1965, pp. 308-17), nous avons souligné que le nom créé par
E. Simon en 1872 [Ann. Soc. Eut. Fr., 2, 1872, pp. 255-57) pour une
nouvelle espèce trouvée dans la vallée du Jourdain, était Hemiscorpio
hierichonticus . Cette espèce, en 1878 {Ann. Soc. Ent. Fr., 2, 1878, pp. 399-
400) devint le type d’un genre nouveau, Nebo, créé par E. Simon. En 1899,
K. Kraepelin ( das Tierreich, 1899, p. 98) admettant, sans en donner
les raisons, que le terme : hierichonticus était mal orthographié, le modifia
en hierochonticus ; ce nom fut, ultérieurement utilisé par tous les auteurs
sauf bien entendu par E. Simon qui conserva hierichonticus sans donner
d’argument lui non plus. Après avoir consulté plusieurs spécialistes en
nomenclature, nous avons admis le nom proposé par K. Kraepelin
et, dans notre travail cité ci-dessus, nous avons écrit : « Nous sommes
d’accord avec Kraepelin et les auteurs actuels sur ce point : E. Simon
avait, au départ, commis une faute, les noms composés, d’origine latine,
s’unissent par la voyelle i alors que ceux, d’origine grecque, le sont par
la voyelle o » ( loc . cit., 1965, p. 309).
Au cours de la rédaction de ce travail, nous avions écrit à Mademoi¬
selle Ruth Rosin, de Jérusalem qui, en collaboration avec le Professeur
A. Shulov, avait publié une excellente monographie de Nebo hierochon¬
ticus {Proc. Zool. Soc. London, 140, 4, 1963, pp. 547-75). Nous lui signalions
que le nom créé pour cette espèce était hierichonticus et non hierochon¬
ticus comme cela était indiqué, en note infrapaginale, p. 548. Nous lui
demandions, par la même occasion ce qu’elle pensait de la modification
apportée par K. Kraepelin transformant hierichonticus en hierochon¬
ticus.
Sa réponse nous parvint alors que notre note Sur Nebo venait de paraître ;
en même temps, Mademoiselle Rosin nous communiquait un travail
sur la régénération chez les Scorpions {Israël J. Zool., 13, 1964, pp. 177-
183) dans lequel p. 183, il est noté que le nom de cette espèce est hieri¬
chonticus c’est-à-dire le nom créé par E. Simon et non celui proposé
ultérieurement par K. Kraepelin.
L’explication fournie est, à notre avis, excellente. Monsieur le Profes-
— 767 —
seur A. Fuks, expert en Histoire ancienne et classique à l’Université
hébraïque de Jérusalem considère que hierichonticus est un terme tiré
du nom de la ville de Jéricho, que Nebo est le nom d’un mont situé dans
la même région. Le vocable initial : hierichonticus, proposé par E. Simon
et dans lequel Jéricho devient hiericho est donc très valable
Ainsi que le suggère le Professeur Fuks, Kraepelin considérait, à
tort, le terme hierichonticus comme étant construit de 2 racines dont la
première était hieros. On doit se rappeler ■ — et cela était dû à l’influence
chrétienne — qu’une tendance incitait, aux premiers siècles de notre
ère, à changer les noms de localités de la Terre Sainte en les reliant ad
posteriori au terme grec hieros qui signifie saint. Il est vraisemblable que
K. Kraepelin a, inconsciemment, subi cette influence et n’a pas pensé,
pour l’origine de ce mot, à la ville de Jéricho. Toutes ces discussions à
propos d’un nom spécifique composé n’auraient pas été nécessaires si
le créateur, en l’occurrence E. Simon, avait donné une explication per¬
mettant de comprendre l’étymologie de ce nom nouveau imaginé par
lui, et cela est regrettable.
Quoi qu’il en soit et nous rapportant à l’article 32 des règles interna¬
tionales de Nomenclature affirmant que « l’orthographe originale d’un
nom doit être conservée à moins qu’il ne soit évident qu’elle comporte
une erreur contraire aux règles de Nomenclature, un lapsus calami, une
faute d’impression, une transcription ou latinisation impropre », nous
proposons le maintien de hierichonticus pour désigner l’espèce couram¬
ment appelée depuis 1899 : hierochonticus.
Nebo hierichonticus (Simon 1872) = Hemiscorpio hierichonticus Simon
1872 = Nebo hierochonticus (Simon 1878), selon Kraepelin 1899.
Laboratoire de Zoologie (Arthropodes)
61, Rue de Buffon , Paris (Ve).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 5, 1965 (1966), pp. 768-774.
THROMBIDIIDAE DE LORRAINE
(2e note).
Par Pierke ROBAUX
Sous famille des Microthrombidiinae Thor 1935.
Genre Georgia Hull, 1918.
6. Georgia pulcherrima (Haller, 1882). — Cette espèce très cosmopolite
a été capturée en de très nombreuses stations de Lorraine. Le 12 juin 1961
au Col de la Schlucht, au lieu-dit Ferme des 3 fours (9 ex.) ; le 14 juin 1961
au Col du Bonhomme (4 ex.) ; le 21 août 1961 près de Gerardmer, au
Haut du Pheny (3 ex.) ; le 21 août 1961 entre le Col du Sapois et le Col
de Grosse Pierre près de Gérardmer (6 ex.) ; le 22 août 1961 entre le Rou-
gimont et les Xettes près de Gérardmer (12 ex.) ; le 23 août près de la
Cascade de Merelle (environs de Gérardmer) (4 ex.) ; le 25 août 1961
près du Lac de Retournemer ; le 4 septembre 1961 au Col du Hantz
(11 ex.) ; le 5 septembre 1961 au Col des Braques (4 ex.) ; le 6 septembre
1961 au Col de la Chipotte (1 ex.) ; le 7 septembre 1961 à Moyenmoutier
(3 ex.) et à MouSSey (1 ex.) ; le 8 Septembre 1961 à Raon-lès-l’Eau (5 ex.).
Cette espèce avait été signalée : au Ballon d’Alsace, près de Nancy, au
lieu dit les Fonds-de-Toul, ainsi qu’à Strasbourg.
Genre Valgothrombium Willmann, 1940.
7. Valgothrombium confusum (Berlese, 1910). — Récolté le 8 septembre
1961 au Col de la Chapelotte (1 ex.).
8. Valgothrombium dubium (André, 1950). — Récoltes du 21 août 1961
à Gérardmer au lieu dit le Haut-du-Pheny (1 ex.) et du 6 septembre 1961
entre Raon-l’Étape et le Col de la Chipotte (1 ex.).
Genre Echinothrombium Womersley, 1937.
9. Echinothrombium spinosum (Canestrini, 1885). — Récolté le 8 sep¬
tembre 1961 au Col de la Chapelotte (2 ex.).
Genre Campylothrombium Krausse, 1912.
10. Campylothrombium langhofferi (Krausse, 1916) (fig. 1). — Bien
que Feider (1955) signale sa présence en France, cette espèce ne semble
— 769 —
pas connue officiellement de notre pays. Elle est représentée dans nos
récoltes par 5 adultes (3 Ç, 2 et 2 nymphes.
Adulte : La longueur de l’idiosoma varie entre 2300 p, et 1920 p.,
sa largeur entre 1820 p et 1340 p.
Les soies recouvrant la face dorsale de l’idiosoma ont entre 30 p et 56 p
(fig. 1 a). Vues de profil elles sont arquées vers l’arrière dans leur partie
distale presque à angle droit ; elles sont un peu plus larges dans leur partie
distale. A l’intérieur on distingue deux cavités : une petite au tiers proxi¬
mal, une plus grande qui débute au niveau de la courbure. Quelques
barbules s’insèrent à la base de la papille sur de petites tubérosités :
ces barbules sont de plus en plus courtes et plus fines vers le sommet,
au niveau de la cavité postérieure il n’y a plus que les petites tubéro¬
sités.
Les pattes sont plus courtes que le corps. Les tarses I ont entre 420 p
et 610 p de long sur 140 p-245 p de large. Le tibia I est long de 290 p-385 p
(fig. 1, J).
Face interne du tibia palpaire (fig. 1, B) nous distinguons 3 sortes de
peignes. Sur le bord dorso-interne un peigne antérieur composé de 7 à 11
soies. La soie la plus antérieure, beaucoup plus forte, constitue l’ongle
accessoire ; un peigne postérieur formé de 11 à 15 soies ; face latérale,
6 à 9 soies spiniformes, beaucoup plus longues que les soies des deux
peignes précédents, forment la radula. Face externe du tibia il n’y a
qu’une soie spiniforme à la base du tarse palpaire et une longue soie lisse
à la base de l’ongle terminal. A l’extrémité du tarse palpaire nous comp¬
tons 5 soies, probablement sensorielles, légèrement en retrait mais nette¬
ment face externe 1 soie semblable aux précédentes. Chez nos 5 exem¬
plaires adultes ce nombre est invariablement de 5 + 1.
La papille génitale ne présente pas de grande différences entre les mâles
et les femelles. Tant chez l’un que chez l’autre, la centrovalve comporte
plusieurs rangées de soies lisses, par contre l’épivalve de la femelle est
recouverte de soies barbulées ou pectinées, chez le mâle uniquement de
soies barbulées (fig. 1 C, et 1, E).
Nous avons mis en évidence quelques-unes des pièces de V « appareil
copulateur » sans trop de précision malgré tout, en raison de sa petite
taille (fig. 1, D). Il se compose de deux baguettes plus larges dans la partie
postérieure : les apodèmes ; de deux baguettes fines et longues, dont l’une
porte à son extrémité postérieure 2 soies courtes ; il s’agit probablement
de l’anellus (ou du complexe anellus-operculum) ; enfin d’une pièce médiane
impaire en forme de V, la furca.
C’est au niveau de l’uropore que l’on fait la plus grande différence entre
les mâles et les femelles. Tandis que chez la femelle (fig. 1, H) la longueur
des valves ne dépasse pas 175 p., la largeur 70 p,-75 p., et que chaque valve
est recouverte par 15-20 soies barbulées, chez le mâle les valves sont plus
longues (entre 175 p. et 205 p.) beaucoup plus larges (entre 105 p. et 140 p.)
et surtout recouvertes par un plus grand nombre de soies barbulées (40).
Chaque valve Se prolonge par une membrane finement ciliée (fig. 1, I).
— 770 —
Fig. 1 : Campylothrombium langhofferi. — a : soies dorsales ; b : palpe maxillaire face interne ;
c : papille génitale ? ; d : squelette du pénis (an = anellus, ap = apodème, fu = furca) ;
e : papille génitale ; f : uropore $ ; g : uropore ; h : uropore de la nymphe ; i : papille
génitale de la nymphe ; j : tarse et tibia 1.
Dans le tableau I nous donnons les variations existant entre nos
5 exemplaires en comparaison avec les valeurs données par différents
auteurs et également en comparaison avec Campylothrombium kervillei
et C. dobrogiacum.
Nymphe : Le tableau I donne en comparaison, les principales varia¬
tions existant entre la nymphe et l’adulte. Notons toutefois que le peigne
antérieur du tibia palpaire semble fusionner avec le peigne postérieur.
Il est difficile de faire une nette séparation. D’autre part la papille génitale
est beaucoup plus courte, entre 120 p et 150 p (225-350 chez l’adulte).
Sur la centrovalve il n’y a que deux rangées de soies lisses (fig. 1, G).
Tableau I.
— 772 —
Enfin sur chacune des valves de l’uropore ne s’insèrent que 4 soies bar-
bulées (fig. 1, F).
Habitat : Cette espèce a été trouvé le 4 mai 1951 au Plateau de
Malzèville près de Nancy (2 ex.) ; le 29 avril 1962 aux Fonds-de-Toul
près de Nancy (2 ex.) ; le 7 mars 1963 à Pierre-la-Treiche (2 ex.).
Sous famille des Thrombidiinae Michael, 1884.
Genre Parathrombium Bruyant, 1910.
11. Parathrombium megalochirum (Berlese, 1910). — Cette espèce
est représentée dans nos récoltes par 5 adultes.
L’idiosoma a 1050 p-1785 p de long, 790 p-1340 p de large.
Les soies recouvrant la face dorsale de l’idiosoma, toutes semblables,
ont 30 p de long environ. Elles sont d’un rouge sombre malgré un séjour
prolongé dans l’alcool (fig. 2, C) ; en forme d’ogive elles sont finement
ciliées sur toute leur surface.
La crête métopique (fig. 2, B) se compose de 3 parties : une bandelette
antérieure qui s’évase dans sa partie distale, s’élargit dans sa partie
proximale pour former l’aréa sensilligère ; de celle-ci partent deux longues
soies lisses, l’aréa Se prolonge vers l’arrière par une bandelette postérieure
à peine plus longue que l’antérieure. La crête est entourée de part et d’autre
de son axe médian de nombreuses soies, plus fines et plus longues que les
soies dorsales ; elles se dirigent toutes vers une même zone, située un
peu en dessous de l’aréa, pour former une touffe.
Les yeux portés par un pédoncule oculaire allongé, ont une cornée
antérieure plus large que la cornée postérieure.
Le tarse des pattes I a une longueur comprise entre 390 p. et 545 p sur
150 p-180 p de large. Le tibia est long de 225 p-335 p (fig. 2, A).
Les soies recouvrant les palpes maxillaires sont toutes barbulées à
l’exception d’une ou deux soies situées face externe, à la base de l’ongle
terminal, et de 11-13 soies courtes et lisses à l’extrémité distale du tarse
palpaire (fig. 2, D).
Il n’y a pas de différence très sensible entre mâle et femelle d’après
la structure de la papille génitale. Tout au plus peut-on signaler chez le
mâle, Sur la centrovalve, la présence, à son extrémité postérieure, de
quelques soies lisses (fig. 2 F). Les autres soies, tant chez le mâle que
chez la femelle (fig. 2, G), aussi bien sur la centrovalve que Sur l’épivalve
sont barbulées.
« L’appareil copulateur » (fig. 2, E) se compose d’un anellus soudé
à son extrémité antérieure, libre dans sa partie proximale ; à ce niveau,
s’insérant sur les deux branches de l’anellus, existe une mice membrane
Sur laquelle nous comptons 6 soies courtes et lisses : l’ensemble forme
Fig. 2 : Parathrombium megalochirum. — a : tarse et tibia 1 ; b : crête métopique ; c : soies
dorsales ; d : palpe maxillaire ; e : squelette du pénis : an-op = complexe anellus-o-per-
culum, ap = apodème, hy = hypoapodème ; fu = furca ; £ : papille génitale (J ; g : papille
génitale
774 —
le complexe anellus-operculum (l’operculum n’est pas distinct de l’anel-
lus mais soudé à lui). Entre les branches de ce complexe deux longues
baguettes : les apodèmes, celles-ci se prolongent vers l’arrière par les
diverticules apodémiques. Permettant sans doute une meilleure articu¬
lation entre toutes ces pièces nous observons également 2 courtes baguettes :
les hypoapodèmes ; au centre de tout cet ensemble une pièce impaire,
en forme de U renversé, la furca.
Tableau II.
L’uropore possède deux valves courtes et glabres.
Dans le tableau II nous résumons les principales caractéristiques de
cette espèce.
Habitat : Les 5 exemplaires ont tous été récoltés dans un jardin par¬
ticulier à Nancy le 22 avril 1961 (1 ex.), le 15 mai 1961 (3 ex.), le 23 juil¬
let 1961 (1 ex.).
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 37 — N» 5, 1965 (1966), pp. 775-786.
ÉTUDE DU COMPLEXE BUCCAL
DE NICOTHOE ASTACI
AUDOUIN ET MILNE-EDWARDS
ET PREUVES DE LA POSITION SYSTÉMATIQUE
DE CE COPEPODE
PARMI LES CHONIOSTOMATIDAE
Par Annie LEMERCIER
Le complexe buccal des Choniostomatidae constitue sans aucun doute,
comme l’a remarqué Hansen dès 1897, la structure la plus caractéristique
de cette famille de Copépodes parasites.
Dans une note récente (Lemercier, 1963), j’ai entrepris de dévelop¬
per une étude détaillée de ce complexe buccal chez deux Choniosto¬
matidae indiscutés : Choniospharea maenadis (Bloch et Gallien) (déjà
étudié de façon exemplaire par Fischer, 1956) et Sphaeronella sp., ainsi
que chez Nicothoe astaci Audouin et Milne-Edwards, parasite remar¬
quable des branchies de Homarus vulgaris Milne-Edwards, afin de sou¬
mettre à une analyse d’anatomie comparée précise l’hypothèse de Gur-
ney (1929) selon laquelle Nicothoe trouve place au sein des Choniosto¬
matidae. En effet, cette hypothèse, approuvée par Bloch et Gallien
(1936) et généralement admise depuis (Mason, 1959), n’avait jamais
fait l’objet d’un examen rigoureux. Je reprendrai ci-dessous les argu¬
ments morphologiques qui parlent péremptoirement en sa faveur, en
y ajoutant les résultats convergents d’une comparaison embryologique
de Nicothoe et de Sphaeronella.
Qu’il me soit permis ici d’exprimer ma très vive gratitude à M. le Pro¬
fesseur Bocquet qui a bien voulu me confier ce travail.
A. — Historique.
Les premières descriptions de Nicothoe astaci que nous devons à Audouin
et Milne-Edwards (1826), à Rathke (1843), à Van Beneden (1848-
1850), renferment peu de données relatives au complexe buccal, ce qui
n’est guère étonnant en raison de la faible taille de ce complexe et des
moyens d’investigations dont disposaient les chercheurs de l’époque,
qui cependant avaient signalé son caractère suceur et parasitaire, ainsi
que son importance systématique.
— 776 —
C’est dans le cadre d’ouvrages généraux axés sur la classification des
Copépodes que l’on peut trouver les prémices d’une étude du complexe
buccal de Nicothoe astaci (Claus, 1875 ; Canu, 1892). Les observations
de ces deux auteurs se complètent, celles de Claus concernant la ventouse,
celles de Canu se rapportant presque exclusivement au tube chitineux
étrangement développé qui relie la bouche à l’estomac glandulaire. Leur
interprétation du « disque-suçoir », rendue difficile par la cohésion des
éléments constitutifs est différente : Claus y voit la participation des
lèvres supérieure et inférieure, Canu pensant au contraire que la véritable
lèvre inférieure est totalement étrangère à la formation du suçoir et que,
ce que Claus interprète comme lèvre inférieure avec deux lobes réni-
formes, correspond en fait à des paragnathes.
La description suivante de Quidor (1906) comporte de nombreuses
erreurs, malgré un assez bon dessin de la ventouse. Comme Canu l’avait
tenté avant lui, Quidor tente d’expliquer le fonctionnement du tube
chitineux interne et de la ventouse, mais l’intérêt de ses hypothèses est
très diminué par les erreurs anatomiques qu’il a commises.
Dans sa révision des appendices de Nicothoe astaci, Leigh-Sharpe
(1926) donne une figure de la région ventrale de ce copépode sur laquelle
la ventouse est très mal représentée. Reprenant les conclusions de Claus,
il considère cette « Suctorial mouth » comme une modification des lèvres
supérieure et inférieure, conclusion qu’adoptera Gurney (1929).
Guhney eut le premier le mérite de chercher à établir des relations
entre Nicothoe astaci et les Choniostomatidae. Le genre Nicothoe,
depuis sa découverte avait été placé successivement auprès des Poecilopes,
et des LophiropeS (Audouin et Milne-Edwards, 1826), parmi les
Lernaeidae (Rathke, 1843), les Hersiliidae (Canu, 1892), et enfin
parmi les Ascomyzontidae (Leigh-Sharpe, 1926), dernière position
qui sera encore longtemps admise malgré la note de Gurney (Oorde-
de-Lint et Schuurmans Stekhoven, 1936).
La démonstration de Gurney repose sur un rapprochement entre les
copépodites de Nicothoe astaci et de Stenothocheres, genre peu dégradé
de Choniostomatidae ; le complexe buccal est évidemment l’un des élé¬
ments essentiels de cette comparaison ; mais il faut reconnaître que
Gurney n’a guère cherché à en préciser la structure fine, et qu’il s’est
contenté d’aligner ses observations relatives à Nicothoe Sur celles de Han¬
sen (1897) relatives à Stenothocheres.
La séduisante hypothèse de Gurney devait être confirmée par Bloch
et Gallien (1936) dans leur étude de Choniosphaera maenadis (Bloch
et Gallien) genre récemment découvert de Choniostomatidae encore
moins dégradé que Stenothocheres.
B. — Étude morphologique
ET HISTOLOGIQUE DU COMPLEXE BUCCAL DF. Nicothoe astaci.
L’appareil buccal de Nicothoe astaci est soutenu par le cadre ventral,
formé par des bourrelets chitineux qui supportent les différents appen-
— 777 —
diceS céphaliques et thoraciques. Il est constitué d’une Sorte de cône
tronqué Sur lequel s’appuient, dans sa partie distale et de chaque côté,
les maxillules, et dont la partie proximale s’enfonce perpendiculairement
dans la région interne céphalo-thoracique du copépode. Une ventouse
que l’on voit osciller d’avant en arrière sur un parasite vivant détaché
de son hôte, couronne ce cône ventral.
50m-
Fig. 1. — Nicothoe astaci, ventouse vue de face.
- — - La ventouse (fig. 1, 2 et 3).
Légèrement conique, échancrée à l’avant par une profonde entaille,
la ventouse de Nicothoe astaci est garnie de deux rangées de soies (con¬
fondues en une seule par Leigh-Shàrpe qui « la » compare à celle de
Lernaeopoda). La rangée la plus externe s’insère très près du bord distal
de la ventouse, c’est la « frange délicate » observée par Quidor et par
Gurney. La rangée la plus interne, interrompue au niveau de la coupure
antérieure, est proche du fond de la ventouse ; Quidor l’interprète comme
« un rebord musculaire à fibres radiées », et Gurney comme des « radical
thickenings », sortes de soutiens de la ventouse. Le fond de cette ventouse
est hérissé, sur toute sa surface, de tubercules minuscules, les « minute
prickles » de Gurney. En son centre, s’ouvre la bouche, enserrée par deux
coussinets réniformes (c. ch.), disposés symétriquement, et eux-mêmes
couverts de tubercules.
Une étude histologique permet de préciser cet aperçu morphologique.
Bien que transparente, la paroi oblique de la ventouse est relativement
épaisse, et semble constituer une dépendance du cadre chitineux ventral
(c. v.). La membrane externe présente trois bourrelets concentriques
{fig. 2 et 3). La membrane interne ou supérieure est plus mince que
Fig. 2. — Nicothoe astaci, coupe transversale du complexe buccal.
Les régions indiquées en noir sont celles qui se colorent en bleu au Mallory ; les régions indi¬
quées en pointillé correspondent à celles qui se colorent en orangé au Mallory, la densité
du pointillé traduisant l’intensité de coloration orangée.
b. : bouche ; c. b. : cavité buccale ; c. ch. : coussinet chitineux ; md : mandibule ; pl. d. :
plaque dorsale.
l’externe. Toutes deux se colorent en orangé très vif au Mallory. Une
zone intermédiaire entre ces deux couches reste d’un jaune plus clair
ou même plus ou moins bleuté. Les soies distales naissent tout près du
bord, Sur la face externe de la ventouse, tandis que celles de la deuxième
rangée dépendent de la face interne (fig. 3).
Le fond de la ventouse, large, parfaitement plan, très épais, formé
de plusieurs couches repérables par leurs réactions tinctoriales différentes
au Mallory, mais d’interprétation difficile, est formé : à l’avant, par la
— 779 —
continuation, jusqu’à l’ouverture buccale, de la membrane interne de
la paroi de la ventouse, soudée à l’extrémité supérieure de la plaque
dorsale du cône et, à l’arrière et sur les côtés, par les coussinets dépendant
de la plaque ventrale de ce même cône (fig. 3). Au niveau des coussinets,
la membrane interne de la proi s’avance légèrement, recouvrant quelque
peu ces derniers (fig. 2).
- — Le cône buccal (fig. 2 et 3).
Le cône buccal, qui paraît peu saillant à une observation externe, n’a
pas été étudié par les auteurs antérieurs. Il se révèle au contraire assez
élevé sur coupes Sagittales ; dans ces conditions, on aperçoit ce cône
buccal, recouvert par un capuchon céphalique antérieur (fig. 3), s’enfon¬
cer dorsalement assez profondément.
Deux des trois éléments constitutifs du cône buccal de Choniostoma-
tidae incontestables ( Sphaeronella et Choniosphaera ) se retrouvent sans
discussion possible chez Nicothoe, à savoir les plaques dorsale et ventrale.
J’indiquerai ci-dessous ce que l’on peut penser de la présence ou de l’absence
des tiges latérales.
La plaque dorsale (pl. d.) ressemble tout à fait à celle de Sphaeronella ;
de forme quadrangulaire, elle est doublement voûtée, épaisse, légèrement
plus étroite à son sommet qui forme le point de départ des tiges chiti-
neuses soutenant, d’une part, la paroi de la ventouse au niveau de l’échan¬
crure antérieure et formant, d’autre part, le Squelette triangulaire qui
sert de paroi dorsale à la cavité buccale. Cette plaque dorsale montre,
en outre, deux saillies latérales servant de support aux mandibules ;
comme chez Sphaeronella, elle est reliée à la proi dorsale du capuchon
céphalique par deux muscles latéro-dorsaux, nettement visibles sur les
figures de Canu (pl. XXX, fig. 1 et 2). La base de la plaque dorsale s’accole
à la tige transversale antérieure du cadre ventral qui, à cet endroit, est
soudé en deux points au tégument dorsal du capuchon céphalique.
La plaque ventrale (pl. v.) a sensiblement même longueur que la plaque
dorsale ; elle sert probablement de support aux coussinets chitineux
péri-buccaux ; elle est très épaisse dans sa partie supérieure, où elle se
soude, d’une part, au cadre chitineux ventral, lui-même très épais, d’autre
part, latéralement, à la plaque dorsale, de façon à former la cavité buccale.
Dans sa partie inférieure, au-dessous du niveau basilaire des mandibules,
elle est libre et ne constitue plus qu’une mince plaque, à demi-repliée,
continuant la gouttière profonde et circulaire que l’on peut déjà observer
dans la partie supérieure de la cavité buccale.
Les tiges latérales (t. lat.) semblent manquer chez Nicothoe. Il faut
cependant remarquer que cette observation se rapporte exclusivement
à l’existence de tiges latérales libres, nettement individualisées : il est
en effet possible que des pièces homologues des tiges latérales puissent,
au niveau du cône, être pratiquement indiscernables, en raison de leur
soudure avec les autres pièces du cône. En tout cas, elles sont fonction¬
nellement remplacées par deux apophyses styliformes (non indiquées
50
g.sous-œ.
nerv.
Fig. 3. — Nicothoe astaci, coupe sagittale de la région céphalo-thoracique.
Même schématisation que pour la figure 2. Les muscles latéro-dorsaux de l’hypopharynx
ont été représentés en pointillé bien qu’ils ne soient pas visibles sur la coupe.
c. cé. : capuchon céphalique ; ch. nerv. : chaîne nerveuse ; c. v. : cadre chitineux ventral ;
est. : estomac ; g. sous-œ. : ganglion sous-œsophagien ; g. sus-œ. : ganglion sus-œsopha¬
gien ; hvp. : hypopharynx ; ph. : pharynx ; pl. v. plaque ventrale.
— 781 —
sur mes figures, mais visibles sur celles de Canu) dépendant du cadre
chitineux ventral.
Les mandibules, bi-articulées, sont situées Symétriquement juste à
l’extérieur du cône. Leur premier article, disposé dans le plan ventral
du corps, s’appuie sur une saillie de la plaque dorsale. Leur article distal,
Styliforme, que Leigh-Sharpe et Gurney croyaient lisse, est muni
de quelques épines vers son extrémité terminale. Légèrement courbe,
il pénètre dans la cavité buccale où il se loge dans une gouttière latérale
constituée par la zone de soudure des plaques dorsale et ventrale. Les
extrémités des mandibules, simplement adossées à la paroi de la cavité
buccale, restent libres. Deux muscles, fixés sur les apophyses Styliformes
internes du cadre chitineux ventral et situées à la base des maxilles,
assurent les mouvements de va-et-vient de ces mandibules.
A la cavité buccale (c. b.) conique, rigide, fait suite un pharynx tubu¬
laire, limité ventralement par la plaque ventrale et, dorsalement, par une
membrane Souple, qui s’épaissit aux points d’insertion de quatre muscles
dorsaux. Ces muscles, qui s’attachent d’autre part sur la plaque dorsale,
sont inégaux, la paire inférieure étant plus épaisse que la supérieure.
De cette dernière, s’échappent deux rameaux musculaires qui se pro¬
longent dans le triangle dorsal terminal et assurent la mobilité de ses
tiges et sans doute aussi l’adhésion de l’ouverture buccale.
Le pharynx (ph.) débouche dans une deuxième cavité, beaucoup plus
vaste que la précédente. Cet abouchement se fait au niveau inférieur et
recourbé de la plaque ventrale. L’ouverture qui assure la communica¬
tion entre les deux cavités est étroite et contrôlée par deux petits muscles
latéro-dorsaux, qui se fixent également à la plaque dorsale, au niveau
des apophyses inférieures. Cette cavité, allongée et de forme ovoïde,
est appelée par Canu, hypopharynx (hyp.), terme que je conserverai
malgré Son ambiguité ; elle est limitée par de minces plaques, réunies
par des membranes flexibles, qui se colorent les unes en jaune, les autres
en bleu au Mallory. De section globalement subcirculaire (comme l’in¬
diquent les figures publiées antérieurement, Lemercier, 1963, pl. XI),
cet hypopharynx se complique par la formation de digitations dorsales,
puis, plus postérieurement, latérales. L’extension de cette seconde cavité
est assurée par deux masses musculaires symétriques « latéro-dorsales »,
qui s’insèrent sur les faces latérales de l’hypopharynx et sur le tégument
dorsal de l’animal, et par deux muscles ventraux qui se fixent sur la face
ventrale de l’hypopharynx, là où ce dernier présente deux bombements.
L’hypopharynx s’ouvre dans l’estomac glandulaire par un orifice de
Section triangulaire plus ou moins aplatie, dont la pointe est orientée
dorsalement.
L’hypopharynx est entouré de muscles annulaires qui complètent
l’action des muscles ventraux et latéro-dorsaux. Deux petits muscles
longitudinaux réunissent la base de la plaque ventrale à la partie glo¬
buleuse de l’hypopharynx ; ils jouent probablement un rôle dans l’allonge¬
ment ou le raccourcissement de la partie supérieure, légèrement plus étroite,
de l’hypopharynx, au niveau de l’anneau périœsophagien.
— 782 —
Les maxillules, biramées, complètent extérieurement l’appareil buccal \
leurs bases, courtes, sont situées juste au-dessus du premier article man-
dibulaire. La rame antérieure, uni-articulée, lamelleuse, aplatie contre
le cône buccal, est à peine distincte de l’article basilaire ; elle se termine
par trois longues soies barbelées orientées dans trois directions (une vers
l’avant, une vers l’arrière, une latéralement), accolées à la paroi externe
de la ventouse. La rame postérieure, bi-articulée, beaucoup plus petite
que la rame antérieure, se détache latéralement du cône ; son article
distal, bilobé, porte quatre épines réparties en deux groupes de
deux.
C. — Origine embryologique du complexe buccal
de Nicothoe astaci.
Comparaison avec celle de Sphaeronella sp.
Les informations dont nous disposons sur l’origine et la différentiation
du complexe buccal de Nicothoe astaci sont pratiquement nulles, les seules
observations embryologiques relatives à ce copépode étant fort anciennes
(Yan Beneden, 1848-1850). Il en va malheureusement presque de même
en ce qui concerne les Choniostomatidae classiques, les données de Salen-
sky (1868) sur le genre Sphaeronella étant trop insuffisantes pour auto¬
riser leur utilisation comme référence valable.
L’examen in vivo de jeunes embryons de Nicothoe astaci, au moment
où s’esquisse cependant leur silhouette cyclopoïde, permet d’observer sur
la face ventrale, dans la région céphalique, deux massifs cellulaires impairs
médians entourant un orifice buccal (b.) arrondi, très réfringent. En vue
de profil, ces deux massifs sont séparés par un canal œsophagien (œ.),
qui est le siège de contractions extrêmement rapides et débouche dans
une poche remplie de gros globules vitellins représentant le futur estomac
(est.). Ces deux massifs constituent évidemment les ébauches des lèvres
supérieure et inférieure (L. s. et L. i. ; fig. 4, A).
Sur des embryons plus âgés, fixés et colorés au carmin chlorhydrique,
(fig. 4, E), on retrouve ventralement, au milieu des appendices (a^ a2,
md, mxj), ces deux lèvres. La lèvre inférieure porte, à sa surface externe,
une ventouse mince et transparente, où se devinent de très fines striations
rayonnantes (non figurées sur le dessin) correspondant vraisemblable¬
ment aux futures soies de la ventouse, mais qui ne sont encore à ce stade
que bien difficilement reconnaissables. La ressemblance est frappante
entre le fond de cette ventouse et celui de la ventouse d’une Sphaeronella
adulte (fig. 4, F) : on reconnaît, autour de la bouche, les coussinets chi-
tineux réniformes (c. ch.), enserrés dans une couronne interrompue à
l’avant, qui représente la pièce intermédiaire (p. i.). Cette pièce, qui,
chez Sphaeronella, Soutient la ventouse au niveau des coussinets chiti-
neux et apparaît en coupes frontale et sagitale comme prolongeant la
plaque ventrale, est très difficile à repérer dans le complexe Suceur d’une
Nicothoe adulte, son existence pouvant cependant être admise puisque
783 —
Fig. 4. — Différenciation embryologique du complexe buccal : A et E, chez N icothoe astaci ;
B, C et D, chez Sphaeronella sp.. Complexe buccal de SphaeroneUa sp. adulte : F.
Les deux traits d’échelle représentent 50 \i (le trait 1 correspondant au dessin A, le trait 2
aux dessins B, C, D, E et F).
ax : antennule ; a2 : antenne ; b. : bouche ; b. v. : bord de la ventouse ; c. ch. : coussi¬
net chitineux ; ch. : chorion ; est. : estomac ; L. i. : lèvre inférieure ; L. s. : lèvre supérieure ;
md : mandibule ; mxj : maxillule ; œ. : œsophage ; p. i. : pièce intermédiaire ; v. : ventouse ;
vit. : vitellus.
Choniosphaera maenadis révèle une structure intermédiaire entre celles
de Sphaeronella et de Nicothoe.
Bien qu’elles ne soient encore que préliminaires, ces observations rela¬
tives à Nicothoe, que je me propose de compléter dès que je disposerai
d’un matériel suffisant, peuvent être utilement confrontées à celles que
j’ai réunies sur Sphaeronella.
De jeunes embryons de Sphaeronella montrent (fig. 4, B) une Structure
parfaitement cohérente avec celle que j’ai observée sur les plus jeunes
784 —
embryons de Nicothoe, toutefois un peu moins différenciés, qu’il m’a
été donné d’étudier jusqu’ici (comparer les figures 4 A et 4 B).
Le parallélisme des deux développements est tel que les images embryo¬
logiques de Nicothoe et de Spliaeronella peuvent, en ce qui concerne le
complexe buccal, vraisemblablement s’ordonner en une série unique.
En attendant d’avoir pu trouver chez Nicothoe des stades intermédiaires
entre ceux que représentent les figures 4 A et 4 E, je décrirai ci-dessous
la formation de la ventouse chez Sphaeronella (fig. 4, B, C et D), sûrement
très comparable à la différentiation de celle de Nicothoe.
Les lèvres inférieure et supérieure forment d’abord deux massifs com¬
pacts et arrondis, situés respectivement antérieurement et postérieure¬
ment par rapport à un très petit orifice circulaire : la bouche, limite externe
de l’œsophage que l’on aperçoit en profondeur et dont la section est
faiblement étirée latéralement.
En même temps que s’amorce un léger élargissement de la lèvre supé¬
rieure, la lèvre inférieure se creuse d’une gouttière profonde et étroite,
qui gagne obliquement le centre du massif cellulaire, le divisant en deux
dans Sa partie antérieure. La bouche, par allongement de l’œsophage,
se trouve amenée ainsi au centre de la lèvre inférieure. C’est alors que se
dessine autour de la bouche une dépression interrompue antérieurement,
sorte de cavité circulaire dont la paroi (p. i.) formera, d’une part, l’enton¬
noir buccal interne (au sommet duquel se situera la véritable ouverture
buccale) et, d’autre part, le support central de la ventouse, limitant un
deuxième orifice, situé juste au-dessus du précédent, et parfois appelé
improprement bouche.
Pendant que la ventouse Se soulève, grâce à la pièce intermédiaire,
sur la lèvre inférieure, apparaissent en profondeur dans la lèvre supé¬
rieure, dont le bord antérieur donnera naissance à la plaque dorsale,
les quatre muscles pharyngiens disposés en éventail (fig. 4, D). Ces quatre
muscles bien que visibles chez Nicothoe astaci ne sont pas représentés
sur la fig. 4, E.
L’interprétation des appareils suceurs de Nicothoe astaci et des Cho-
niostomatidae classiques a tenté quelques chercheurs qui, en l’absence
de données embryologiques, Se sont heurtés à leur complexité. Leurs
hypothèses divergent quant à la nature des parties constituantes : parti¬
cipation des lèvres supérieure et inférieure ou, à la place de cette dernière,
des paragnathes. Je ne puis, à l’aide des observations très préliminaires
rapportées ici, trancher actuellement cette délicate question. Il m’est
toutefois possible d’affirmer la nature bipartite du complexe buccal
aussi bien chez Nicothoe que chez les Choniostomatidae classiques et de
confirmer ainsi la conception de Gurney qui, sur des copépodites de
Nicothoe expulsés prématurément du sac ovigère, avait repéré une suture
latérale (qui reste d’ailleurs visible sur le cône saillant des Sphaeronella
adulte), suture qu’il a interprété comme la ligne de contact entre les
lèvres supérieure et inférieure du copépode.
La brillante hypothèse de Gurney (1929), insuffisamment étayée à
l’époque pour être réellement probante, de l’appartenance de Nicothoe
— 785 —
à la famille des Choniostomatidae, a été vérifiée (Lemercier, 1963)
par l’analyse structurale des complexes buccaux de ces copépodes : les
ressemblances de ces appareils suceurs ne paraissaient pas pouvoir s’inter¬
préter par une simple convergence et parlaient nettement en faveur
d’homologie véritable. Les résultats préliminaires d’une comparaison
embryologique apportent une preuve complémentaire nécessaire et déci¬
sive, à cette hypothèse. Le genre Nicothoe, le moins déformé de tous les
Choniostomatidae, au point qu’il fut longtemps rangé dans les Ascomy-
zontidae, famille dont les représentants typiques sont des semi-parasites
assez peu affectés par leur vie parasitaire, jouera sûrement un rôle impor¬
tant dans l’établissement des liens qui unissent les Choniostomatidae
aux autres familles de Copépodes parasites.
(Laboratoire de Zoologie , Faculté des Sciences de Caen.)
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 787-806.
THE ANATOMY
O F APHANODOMUS TEREBELLAE ( LEVIN SEN )
WITH REMARKS ON THE SEXUALITY
O F THE FAMILY XENOCOELOMIDAE NOV. F AM.
(Parasitic Copepoda)
By José BRESCIANI & Jorgen LÜTZEN
Introduction
Aphanodomus terebellae (Levinsen) is an extremely transformée! and
entirely internai copepod from arctic polychaetes. In spite of the
great interest connected with this particular mode of life, no attempts
hâve been made to examine the Species more closely and it has until
now remained very little known. The présent paper contributes to the
knowledge of its anatomy and systematic position ; in addition adiscus-
sion is given of some biological aspects, in particular of the nature of
the sexuality of the species.
Since its first description, Aphanodomus terebellae has been recorded
on several occasions (see table 1). The majority of the known specimens
is deposited in the Zoological Muséum of Copenhagen (nos. 1-6, 9, 11 and
12, table 1) and the account to follow is partly based on this relatively
old material ; in addition, two rather newly formalin-preServed host-
worms hâve been placed at our diposal through the courtesy of M. Pierre
Brunel, Station biologique Marine, Grande Rivière, Gaspé, Québec
(nos. 7 and 8, table 1). Dissections hâve been performed on a number
of parasitized worms and in addition sectioning was carried out of para¬
sites in situ. Of the Copenhagen collection we selected two parasitized
worms for a microanatomical examination ; sectioning of the first (no. 5,
table 1) failed completely, whereas that of the second (no. 6, table 1)
succeeded surprisingly well and gave rise to a sériés of Sections, in the
following referred to as no. I. Section sériés were also made of one of the
east Canadian specimens (no. 7, table 1) and are referred to as no. II.
Paraffin-Sections were eut 7-10 p thick, and stained with iron haema-
toxylin and eosin, Masson’s trichrome Stain, and Azan.
Distribution
Aphanodomus terebellae has been recorded on 8 occasions from West
Greenland (from Upernivik in the north to Bredefjord in the south) ;
— 788 —
there is a single record from South East Greeland, one from Iceland,
one from the Kara Sea, and 2 from the Estuary and Gulf of St. Lawrence.
An earlier record from Eastport, Maine (Stephensen, 1913) was shown
by Lützen (1964 a) to be a mistake. Thus the occurrence of Aphcmo-
domus, as so far known, is exclusively arctic (Fig. 1). A sample of
almost 200 specimens of one of its hosts, Thelepus cincinnatus, from South
Scandinavian waters (collected in the Gullmarfjord, northern Kattegat,
and Oresund) has been examined, but no parasites were found.
Fig. 1. — Distribution of Aphanodomus terebellae (Levinsen).
HoST AND LOCALIZATION ON THE HOST
As the accompanying table shows, 5 Species of polychaetes belonging
to 4 different généra hâve been recorded as hosts of Aphanodomus.
This might be an indication that more than one species of Aphano¬
domus exists. To settle this question would certainly demand studies
on the larval development and anatomy of parasites from ail five hosts,
since the number of external landmarks are very few. According to the
view of P. Heegaard (quoted by Wesenberg-Lund, 1951) the parasite
found on Nicolea venustula from Iceland is not identical with A. tere¬
bellae, although closely allied to it. On the other hand, dissection of
the only other parasite of this host (from East Greenland) revealed many
of the anatomical features peculiar to the parasite studied here, namely
that of Thelepus cincinnatus. And as will appear later, the anatomy of
no. locality
1 Egedesminde, W. Groenland. . . .
2 Kara Sea .
3 Sukkertoppen, W. Groenland...
4 Upernivik, W. Groenland .
5 Holsteinsborg, W. Groenland. . . .
6 Egedesminde, W. Groenland ....
7 Saguenay Fjord, Québec .
8 Grande Rivière, Gaspé, Québec
9 Bredefjord, W. Groenland .
10 Pr0ven, W. Groenland .
11 Kangerdlugssuak, E. Groenland.
12 Isafjord, Iceland .
13 Ritenbenk, W. Groenland .
Table 1.
Host
Amphitrite cirrata . . . .
Artacama proboscidea.
Thelepus cincinnatus .
Nicoloea zostericola.
Nicolea venus tula
unknown
number first published
on host by
? Levinsen (1878)
1 Hansen (1886)
1 Stephensen (1913)
5 Stephensen (1913)
2 Hansen (1923) CO
2 Hansen (1923)
2 Lützen (1964 a)
2 Lützen (1964 a)
1 Stephensen (1917)
? Hansen (1923)
1 Jespersen (1939)
1 Wesenberg-Lund (1951)
? Hansen (1923)
— 790 —
the latter corresponds fairly well with the description given by Levinsen
of the parasite from Amphitrite cirrata.
Only a few indications exist in the literature of the localization on the
host. In the majority of instances, the parasite(s) were placed in the
thoracal région, with the singular opening for the ovisacs piercing either
the dorsal or ventral aspect. In one case (no. 11, table 1) it was placed
in the lst and 2nd abdominal segment, and in a second (no. 2, table 1)
the position was obviously also abdominal. More than one parasite per
host occur quite often, as appears from table 1, and Levinsen mentions
that several parasites per host are found more frequently than single
individuals, and reports on a host worm containing 19 parasites, of
which 4 carried eggs.
As mentioned earlier, Aphanodomus is entirely internai. In live hosts,
Still quoting Levinsen, the parasite is recognizable from the outside as
a light and somewhat transparent bulge of the skin. Otherwise it is
recognizable on the host’s surface only as a minute pore surrounded by
a slight thickening of the polychaete’s skin, through which the ovisacs
are evacuated. If no ovisacs are présent, the parasite is likely to be
overlooked, and this might help to explain the fact that almost ail collec-
ted specimenS carried eggs.
The parasite adhères to the walls of the small pore but otherwise lies
freely in the body cavity of its host. It does not adhéré to the host’s
intestine as claimed by Levinsen ; this emerges clearly from dissections
of the host and from a study of the section sériés. We never observed
any parasites in a position like that fîgured by Levinsen (1878, pl. VI,
fig. 19), that is with the longitudinal axis perpendicular to the antero-
posterior axis of the host. Ail specimens dissected or sectioned by us
showed an angle of 30-45° with this axis, or were lying parallel with it.
In the case of 5 parasites in a single host (no. 4, table 1) 3 of these sat
close together, side by side and the 4th a short distance from them.
External Morphology
The body is without traces of segmentation. It is always oblong,
and usually banana- or crescent-shaped with the concave side turned
against the host’s intestine. It may vary considerably, however, due to
pressure from the surrounding host-organs and may exibit irregular
constrictions or protrusions. The size is very considérable compared
with other known copepod parasites from invertebrates ; the length is
usually 6-8 mm compared with a maximum width of 2-3 mm ; in two
cases length and maximal width were 11-12 and 4 mm reSpectively.
Levinsen reports on a specimen which was 16 mm in length and
3-4 mm in diameter. The surface is fînely wrinkled and there are
no rudimentary appendages. In the central portion are found two
oppoSed openings ; one of them, which in the following will be referred
to as the atrioporus, is in continuity with the external pore and serves
CO
Fig. 2. — • Stereogram of Aphanodomus terebellae (Levinsen) based on serial section I. Parts of the surface are removed to show
the internai morphology. The female génital duct of one side is eut to show its communication with the receptaculum seminis.
a, axocoel ; ap, atrioporus ; at, atrium ; cg, cernent gland ; fg, female génital duct ; o, ovary ; oc, communication between right and left ovary ;
rs, receptaculum seminis; ‘ t central vesicle containing spermatogonia ; x, os uteri with muscular attachment.
Fig. 3. — Aphanodomus terebellae (Levinsen).
Slightly oblique horizontal section (from serial section II).
a, axocoel ; cg, cernent gland ; m, maturation-channel ; me, mesenchymatous tissue ; o, ovary ;
oc, communication between right and left ovary ; rs, receptaculum seminis ; ‘ t ’, central
vesicle containing spermatogonia.
Scale represents 300 p.
— 793 —
in the émission of the ovisacs. The other • — or axoporus — leads into
an interior cavity, the axocoel.
InTEHNAL MOIiPHOLOGY
The médian plane of Aphanodomus is easily established as a plane at a
right angle to the longitudinal body axis through a line connecting the
two body openings. The terms dorsal and ventral unfortunately cannot
be used in the following description because of the impossibility of esta-
blishing the horizontal plane. The anatomy of Aphanodomus is rather
simple. A true digestive System is absent, a nervous System is no
longer demonstrable and a segmentai muscular System does not exist.
The interior is occupied by the voluminouS reproductive organs and the
above mentioned axocoel contained in a loose mesenchymatous tissue.
The axocoel communicates with the exterior, that is with the body
cavity of the polychaete, through a narrow pore, the axoporus ; the axo¬
coel is divided into symmetrical halves, right and left. It occupies almost
the whole length of the parasite and reaches near to its tips. Its walls,
as seen in sections, are collapsed, only leaving a very narrow Space bet-
ween them (Fig. 4) ; its central portion is a simple cleft, whereas the
walls of the right and left halves show several, irregular ridge-shaped
projections into the surrounding mesenchymatous tissue ; in sections
perpendicular to the long axis of the parasite theSe projections are seen
to radiate from a central tube of the axocoel. The walls of the axococlic
cavity are everywhere lined with a cuticle which at the mouth of the
axoporus continues directly into the cuticle of the parasite’s surface.
The histological structure of the walls of the axocoel is very peculiar.
The cuticle, which appears Structurally homogenous, has a rather fiat
surface ; its thickness, however, varies very much due to the wavy course
of the squamous epithelium which sécrétés it. Thus, membraneous
areas alternate with others that show bugels into the surrounding mesen-
chyme (pl. I, Fig. 1). The fact that the axocoel communicates with the
coelomic cavity of the host makes it very probable that it contains coelo-
mic fluid of the polychaete. Its function, therefore, is possibly mainly
an absorptive one. Levinsen presumed it to be the parasite’s intestine,
but even if its function is that of an intestine it is at présent impossible
to say whether it is a homologue with part of the intestinal System or
not. It might just as well hâve arisen as an invagination of the body
surface and if so, a digestive System has become entirely lost in Apha¬
nodomus.
The reproductive System consists of paired ovaries, a pair of cernent
glands, a bipartite receptaculum seminis and an unpaired, médian vesicle
containing spermatogonia and Spermatocytes.
The ovaries lie on each side of the médian vesicle one on the right,
the other on the left. One of them was figured by Levinsen in this
position (Pl. VI, Fig. 20, d) ; he deScribed them as pear-shaped sacs
containing a great number of spherical bodies of a yellowish colour, and
— 794
i - 1
Fig. 4. — Aphanodomus terebellae (Levinsen).
Transversal section through médian part of parasite in situ (from serial section I).
a, axocoel ; b, body wall of host ; c, coelomic cavity of host ; fg, female génital duct ;
i, intestine of host ; m, maturation-channels ; mu, sheet of striated muscular fibers ; oc,
communication between right and left ovary ; rs, receptaculum seminis ; ‘ t central
vesicle containing spermatogonia.
Scale represents 300 p..
— 795 —
observed a number of milky-white winding tubules issuing from their
latéral région ; he regarded these tubules as ovaries and was not able
to interprète the nature of the two sacs. These are the true ovaries
whereas the tubules are channel-shaped prolongations from the latéral
portion of each ovary in which the maturation of the oocytes takes place.
However, Levinsen’s description of the relation of the tubules to the
ovary was correct : laterally the ovaries diminish in size and break up
into a small number of tubules which give ofï side-branches that might
divide further. In the ovary proper, and in the tubules nearest to the
ovary, oocytes are found with a diameter of leSs than 15 fx. In the remai-
ning — and major — part of the maturation-channels the oocytes grow
in size and become studded with yolk granules, until they reach a dia¬
meter of 90-100 p.. The largest oocytes occupy the center of the channels
whereas the smaller one are displaced to the walls. The oocytes of the
latéral parts of the ovaries are arranged in long, tightly packed rows
that continue into the primary branches of the maturation-channels.
After having issued from the ovaries some of the maturation-channels
cross over to the opposite side of the axocoel. They spread ail over
in the meSenchymatouS tissue in the latéral two-thirds or more of the
parasite’s left and right halves and are only absent from the mid-region.
Th ; right and left ovary are mutually connected through a slender
commissure containing oogonia and oocytes throughout its lenght.
It usually shows a U-shaped course as appears from Fig. 2. Whereas
the two ovaries are located on one side of the axocoel the communica¬
tion between them is mainly lying on the other side.
The cernent glands were also observed by Levinsen, although they
were not recognized as such by him ; they appear on his PL VI, Fig. 20,
as dark tubes issuing — as he claimed them to do — from the latéral part
of the ovaries and Crossing each other where they meet in the médian
line ; although these details are wrong the general course of the cernent
glands as it appears from his illustration is correct. They originate
on the ovarial side of the axocoel and latéral, though very close, to the
ovaries ; each of them proceeds almost to the tips of the body, where
they turn around and cross over to the other side of the axocoel, now
running in the opposite direction. On their course they cross the U-sha-
ped ovarial commissure on their “ interior ” aspect (Fig. 2). They
continue into very short and non-glandular génital ducts which open
into each side of the so-called atrium that communicates with the exterior
through the atrioporus. The cernent glands hâve a winding course
and hence are eut several times in horizontal sections (Figs. 2 and 3).
Mature eggS migrate from the maturation channels into the cernent
glands, but this was never observed in the sections, possibly because this
process is restricted to a short time just prior to oviposition. The ovi-
SacS, while they form, pass the atrium to emerge from the atrioporus.
Proximally they are attached by means of conventional os uteri in the
walls of the génital ducts ; there is little doubt that these represent the
“ two peculiar, fiat, chitinous bodies ” described and figured by Levin¬
sen (PL VI, Fig. 20, f) although not recognized as os uteri by him.
51
— 796
The atrium is lined with a cuticle continuous with that of the surface,
from which it is probably derived as a simple invagination of the area
encircling the génital openings. Thus, the apparent réduction to one
of the two génital openings characteristic of other copepods is obviously
sécondary and certainly an adaptation to the internai nature of the para-
sitism in Aphanodomus. The dorsal and ventral walls of the atrial
cavity show slit-like outpushings (not to be seen in Fig. 2), the function
of which is obscure.
The unpaired, médian vesicle was described by Levinsen (PL VI,
Fig. 20, c) as an oval body containing a great number of small spherical
corpuscles and “ besides some long, whitish, vermiform, fiat bodies ”.
The shape of the vesicle varies in the section sériés according to the sec¬
tion-direction and Levinsen’s characterization is certainly fairly correct.
On one side it communicates through a wide opening with the recepta-
culum seminis, which is a rather small bipartite body obviously not
observed by Levinsen. The walls consist of a low epithelium with
indistinct cell bodies but are otherwise sharply demarcated from the
interior ; lining the whole cavity, except where it communicates with
the receptaculum seminis, is a very thin, acellular membrane probably
secreted by the epithelium. It does not everywhere stick to the epithe¬
lium but is here and there detached, possibly as a resuit of the sectioning
procedure. It does not stain as a basement membrane, but on the other
hand shows the same staining properties as does the exterior cuticle of
the parasite. As a matter of fact it is almost indistinguishable from
this cuticle although it is somewhat thinner. The vesicle encloses a very
small number of irregularly shaped bodies, two of which are seen on the
section in Fig. 3. It is reasonable to assume that these are the bodies
which Levinsen found in the vesicle of freshly dissected parasites and
which he Stated to be long, whitish and vermiform ; on the old and rather
badly preserved specimens at our disposai we hâve been unable to con-
firm his observations. The walls of the bodies are very thin and made
up of an irregular layer of serpmatogonia ; the interior contains Sperma¬
tocytes in ail stages of spermiogenesis and comparatively few mature
sperm cells. The walls show a few ruptures, especially in the région
adjacent to the opening into the receptaculum seminis, and through
these the sperm cells are seen to migrate into the right and left halves
of the receptaculum to accumulate there. The mature sperm cells are
whip-shaped, but since we hâve not observed them alive, we cannot
State their exact lengths. However, judging from the sections, their
lengths are considérable.
The two cernent glands approach the receptaculum seminis from each
side and eventually touch its latéral walls ; this is seen in Fig. 3, which
shows a horizontal, but slightly oblique, section in which the cernent
gland of one side has corne into contact with the receptaculum, though
that of the other side has not done so yet. The receptaculum seminis
is a double structure, being completely divided into a left and a right
half by a médian incision ; hence, it has two openings into the vesicle
in which the sperm is produced , a right one, and a left one (Fig. 3).
— 797 —
Towards the other end each half of the receptaculum tapers into funnel-
shaped duct that opens into the short female génital duct of the respective
side just where the latter proceeds into the cernent glands (Fig. 2).
Thus the function of the reproductive System of Aphanodomus is
obvious : oocytes migrate into the maturation-channels and after having
matured there enter the cernent glands ; here they are embedded in a
matrix secreted by the glandular walls and the ovisacs so formed are
pushed through the cernent glands. As they pass into the génital ducts
the eggs become fertilized by sperm cells which hâve been stored in the
receptaculum seminis.
Ail organ interspaces are fdled by a loose meshwork of stellate mesen-
chyme cells (Fig. 3) in which neclei are hardly distinguishable. Stria-
ted muscle fibers form a continuous, but very thin sheet just beneath
the body Surface (Fig. 4) ; its fibers are mainly parallel with the Surface
and it is quite possible that one of its functions is to renew, by contrac¬
tion, the content of body fluid présent in the axocoel.
The body surface is somewhat wrinkled, which seems only partly to
be due to sectioning. It is covered by a continuous cuticle, ca. 3 p,
thick.
The systematic position of Aphanodomus.
The most distinctive characters of Aphanodomus are : the entire loss
of segmentation and appendages ; withdrawal of the two génital openings
into an invagination (atrium) obviously derived from the Surface ; the
presence of a central vesicular organ in which Sperm cells are produced ;
and the presence of a cuticularised cavity (axocoel) in continuity with
the body surface. As far as we know, this combination of characters
are found only in one other genus, namely Xenocoeloma Caullery & Mesnil.
Xenocoeloma contains two very close species, which according to the
view of Bocquet, Bocquet-Védrine & L’Hardy (1965) are identical.
It parasitizes the polychaete Polycirrus and appears as sausage-shaped
projections from the host’s body completely covered by the skin except
for a single apical opening through which the ovisacs — if présent —
protrude. Its anatomy has been elaborately Studied by Caullery &
Mesnil (1919). Hansen (1923) shortly pointed to the possibility that
Aphanodomus might be related to Xenocoeloma whereas Jespersen (1939)
placed it in the family Herpyllobiidae. Unaware of Hansen’s opinion,
the présent authors in 1960 suggested a relation to exist between Apha¬
nodomus and Xenocoeloma, but not until now hâve we been able to discuss
this matter further.
Although Aphanodomus and Xenocoeloma are quite dissimilar in exter-
nal appearance, a comparison between them shows that they agréé in
anatomical respects point by point. Segmentation and appendages
are lost in both. The ovisacs leave the body through an unpaired ope¬
ning, the atrioporus, an almost unparalleled situation in parasitic cope-
pods. In both there exists another opening, the axoporus, opposed
— 798 —
to the atrioporus and leading into a cavity which is unbranched and
tubular in Xenocoeloma, and bipartite in Aphanodomus. This cavity,
or axocoel, is lined with a thick cuticle in Aphanodomus, and is also
cuticularised in Xenocoeloma according to the observation of Bocquet
et al. (1. c.), although cuticularisation was not observed by Caullery
& Mesnil. The axoporus in both généra connects the body cavity of
the host with the parasite’s axocoel. In Xenocoeloma the latter is filled
with coelomic fluid and this is supposed to be so in Aphanodomus also.
The reproductive Systems of the two généra are very similar : In Xeno¬
coeloma a left and a right ovary exist, connected through a short commu¬
nication, and the oocytes mature in maturation-channels. The French
writers demonstrated spermatogonia and spermiogenesis in a large ovi-
form vesicle comparable to the central, unpaired vesicle in Aphanodomus
and on account of this claimed hermaphroditism to occur in Xenocoeloma.
A minor disagreement between the two généra concerns the structure of
the receptaculum seminis (‘ vésicule séminale ’ of Caullery & Mesnil)
which is entirely bipartite in Aphanodomus and undivided in Xenocoe¬
loma. In both généra, however, sperm are evacuated from the récep¬
tacle through paired ducts that open into the female génital ducts.
Another différence is that Aphanodomus obviously lacks équivalents
to the ‘ organe méandriforme ’ and ‘ organe en rosette ’ présent in Xeno¬
coeloma. The arrangement of the striated musculature, in a single layer
just beneath the skin, is similar in both ; and contrary to the statements
of Caullery & Mesnil a cuticular covering of the body Surface exists
in Xerlocoeloma as in Aphanodomus ; this has emerged from a recent Study
of the anatomy of the former by Bocquet et al. (1. c.). Finally it should
be mentioned that both généra are entirely internai parasites of poly-
chaetes that ail belong to the family Terebellidae.
We therefore suggest the establishment of a new family, the Xeno-
coelomidae, to include Xenocoeloma Caullery & Mesnil and Aphanodomus
Wilson. This family comprises internai parasitic copepods of poly-
chaetes devoid of segmentation and appendages, with the génital openings
withdrawn into an invaginated part of the surface that has a single ope-
ning to the exterior ; with a centrally placed vesicle in which sperm cells
are produced ; and with a tubular or bipartite cavity with cuticular
walls and a single opening to the exterior, i. e. to the body cavity of the
host.
It is at présent impossible to say which of the two généra represents
the most primitive condition. But it is fairly easy to couvert one of
them into the other by a shortening or lengthening of the axis between
the axoporus and the atrioporus. This axis is very long in Xenocoeloma,
and it is therefore natural that axocoel and cernent glands are roughly
parallel with it in this genus. In Aphanodomus it is very short and
accordingly the cernent glands hâve been turned to each side and the
axocoel has spread in latéral directions.
799 —
The sexuality of the Family Xenocoelomidae.
Since its first description, Xenocoeloma has been considered to be a
hermaphrodite, and this interprétation has been introduced into a number
of handbooks without comment. We hâve earlier expressed doubts
about the correctness of Caullery & Mesnil’s conclusions (Bresciani
& Lützen, 1961, referred to also by Bocquet & Stock, 1963), and we
Fig. 5. — Xenocoeloma brumpti Caullery & Mesnil and Aphanodomus terebellae (Levinsen).
Redrawn from Bresciani & Lützen, 1960.
think this is a suitable opportunity to put forward in more detail an
alternative explanation of the French writer’s conclusions, even if we
are not able to prove it conclusively. A short review of the following
thoughts hâve been given elsewhere (Lützen, 1964 b).
In our opinion neither Xenocoeloma nor Aphanodomus are true her¬
maphrodites. Our first argument concerns the relation between the
female and ‘ male ’ organs in the Xenocoelomidae and the development
of the latter. As early as 1919 Caullery & Mesnil pointed to the fact
that, among hermaphrodite crustaceans, Xenocoeloma was an excep¬
tion because of the complété Separatation of the male and female organs
throughout life. Quoting Caullery & Mesnil (1919, p. 229) “ Xeno¬
coeloma se distingue, de la plupart des autres exemples d’hermaphro-
fiG. 6. — Anatomy of Xenocoeloma brumpti Caullery & Mesnil. From Baer, 1951.
a, axocoel ; ap, axoporus ; cg, cernent gland ; o, ovary ; s, skin of the host ; ‘ t ’. vesicle
mterpreted as testes by Caullery & Mesnil.
— 801 —
disme exceptionnel, par la façon dont cet hermaphrodisme est réalisé.
En général, en effet, • — et c’est le cas pour les Crustacés, tels que les
Décapodes (Gebia major, Lysmata seticaudata, etc., etc.) ou les Isopodes
(Cymothoadiens, Epicarides, Cryptonisciens, etc.), — c’est la glande
génitale qui, d’unisexuée devient hermaphrodite, une partie de la glande
évoluant en testicule, l’autre en ovaire et le plus souvent avec protandrie
marquée As a matter of fact this Seems to be a rule without excep¬
tions in hermaphrodite crustaceans and has been supported by recent
works on their Sexual development (see for instance Runnstrôm, 1925 ;
Reverberi & Pitotti, 1942 ; and Reverberi, 1947). In Xenocoeloma,
however, again quoting Caullery & Mesnil, « le testicule se développe
tout à fait en dehors de l’ovaire qui est la glande germinal typique, homo¬
logue de celle des autres Copépodes ».
We are still ignorant of the organogenesis in Aphanodomus. In
Xenocoeloma the ovary and cernent glands are already formed at a body
length of 1 mm according to Caullery & Mesnil (1919), who studied
a few young stages. At approximately this size the atrium cornes into
communication with the exterior by rupture of the polychaete skin that
has hitherto covered its opening. The development of the so-called
male organs (! testicule ’ and ‘ vésicule séminale ’ = receptaculum semi-
nis of Aphanodomus) was observed to vary considerably in young parasites
at a body length of 1 mm according to whether they were collected in
the spring or in the autumn. Caullery & Mesnil deScribed two of
these stages. The first one, collected during the spring, shows a hori¬
zontal fissure (‘ fente testiculaire ’) with a cylindrical epithelium (Caul¬
lery & Mesnil, 1919, Fig. XVIII). At one end this fissure communi-
cates with the atrium through a wide opening ; at the opposite end it
is blind, and from each of its latéral walls emerges a narrow duct to end
in the female génital duct of the respective side (see Fig. 7A). In the
second stage, présent in summer and autumn, is found a voluminous
vesicle obviously derived from the above-mentioned fissure by cons-
triction of its original communication with the exterior through the
atrium (see Fig. 7B). The vesicle, which later develops into the ‘ testi¬
cule ’ of Caullery & Mesnil, opens into an adjoining cavity (the later
' vésicule séminale ’) which communicates with the génital ducts through
the two above-mentioned ducts. At this Stage spermatogonia form the
walls of two vesicular bodies (Caullery & Mesnil, 1919, PI. II, Fig. 15)
that fill up entirely the lumen of the central vesicle. The two French
writers State that these spermatogonia originate from a thickening of
the wall of the central vesicle adjacent to the opening into the future
‘ vésicule séminale ’ ; in our opinion this has not been proved since inter-
mediate stages showing this transformation do not exist ; one rather
gets the impression that two distinct bodies dwell side by side in the
common vesicle exactly as in the adult Aphanodomus, in which the médian,
unpaired vesicle seems to contain a small number of indépendant bodies
with the walls compoSed of spermatogonia.
What is the nature of this central, unpaired vesicle containing the
■sexual productS in both Xenocoeloma and Aphanodomus ? As shown
— 802 —
by Caullery & Mesnil, it communicates with the atrium, that is the
exterior, during its rudimentary stage, but later this connexion breaks
and it becomes entirely closed except for its opening into the future
‘ vésicule séminale Originally its rudiment may hâve arisen either
as a fissure in the mesenchyme in stages prior to that figured in Fig. 7A,
which for a short time obtains an open contact with the atrium ; or as
an invagination from the atrium, that is from the body surface. There
is reason to prefer the latter of these alternatives ; reference has been
made earlier to the presence of an acellular membrane covering the walls
of the médian vesicle in the adult Aphanodomus, and it was found to
hâve the same Staining propertieS as the parasite’s cuticle ; the membrane
covered the entire vesicle, but Stopped abruptly at the margin of the
two openings into the receptaculum seminis ; it appears in PI. I, Fig. 2 as a
thin sheet detached here and there from the epithelium which has secreted
it. If it is true that this membrane represents the ordinary cuticle of the
parasite, there is no doubt that the médian vesicle in the xenocoelomids is
an invaginated cavity derived from the body surface having lost entirely its
connexion with the exterior ; this necessarily implies that the bodies made
up of spermatogonia lying within it hâve been introduced from the exte-
tior and that their origin are not to be sought in the parasite itself. But
even if an ectodermal origin of the future sperm-producing vesicle is
not accepted, the most reasonable explanation of the fact that it opens
to the exterior at an early, prefunctional stage, is that in order to become
functional it must receive something from outside.
We are inclined to believe that what is received are one or two very
reduced dwarf-maleS in Xenocoeloma, possibly more in Aphanodomus.
If so, each of the two bodies shown by Caullery & Mesnil (1919, PI. II,
Fig. 15) represents a male ; with âge the male(s) increase their volume
in time with the growth of the vesicle which contains them and eventually
their true nature is hardly discernable. Levinsen, who seems to the only
one who has dissected alive xenocoelomids, observed that the central
vesicle in Aphanodomus contained “ some long, whitish, vermiform,
fiat bodies ”. These might hâve been the males, but unfortunately
he did not report either on their number or size.
If the above explanation is true, the migration of males into the young
parasites, which are then naturally females, happens at a body length
of 1 mm ; according to Caullery & Mesnil’s observations in the English
Channel it must take place in the late Spring or early summer, since young
parasites collected in March had empty vesicles, whereas spermatogonia
PLATE i. — Aphanodomus terebellae (Levinsen). Scale represents 100 jx.
Fig. 1. — Detail of horizontal section to show the spécial structure of wall of the axocoel
(serial section II).
a, axocoel ; m, maturation-channel ; o, ovary.
Fig. 2. — ■ Detail of horizontal section to show the wall of the central vesicle (serial section II).
me, mesenchymatous tissue ; sp, spermatogonia ; the arrow points at the membrane
which stains as the parasite’s cuticle.
803 —
were présent in those sampled during the summer and autumn. We
may suppose that during this rather short period 1 or 2 dwarf-males,
may be occasionally more, are attracted to the young female parasites
and enter the atrium through the atrioporus, from there to find their
way into the rudiment of the central vesicle. The connexion with the
atrium is then sealed off and the males, now caught in the central vesicle,
soon start spermiogenesis. On attaining maturity their walls rupture
and sperm cells are evacuated through the opening into the receptaculum
seminis (‘ vésicule séminale ’)■
The above interprétation of the sexuality in the xenocoelomids has
a number of advantages above that hitherto accepted : It obviâtes the
necessity for a concept of hermaphroditism among the copepods, Xeno-
9
s
f 9
A
Fig. 7. — Organization of two young stages of Xenocoeloma brumpti Caullery & Mesnil ;
A slightly younger than B & C (C viewed from the side). Redrawn from Caullery &
Mesnil, 1919.
a, atrium ; cg, cernent gland ; f, fissure probably arisen by invagination from the
atrium (‘ fente testiculaire ’ of C. & M.) ; om, meandriform organ ; s, région of prolifération
of spermatogonia according to C. & M. ; ‘ t central vesicle ; x, duct combining the recep¬
taculum seminis (rs) and the female génital duct (fg).
coeloma having provided the only example of this, and it brings the
sexuality of this genus on a par with that of ail other copepods. It
gives a satisfactory explanation of the independent origin of female and
‘ male ’ eonstituents in the xenocoelomids ; and according to this inter¬
prétation Xenocoeloma and A phanodomus are cross-fertilizers, whereas,
if the theory of hermaphroditism is accepted, they would necessarily
hâve to reproduce by compulsory self-fertilization, an exceedingly rare
situation in the animal kingdom.
That the explanation put forward here is not only a theoretically
possible alternative to that of Caullery & Mesnil, is évident from
the présent authors’ studies on the sexuality of another parasitic copepod
which in many ways présents a parallel to the xenocoelomids. Gono-
physema gullmarensis Bresciani & Liitzen, endoparasitic in the mantle
of the ascidian Ascidiella, was first considered by us to be, a hermaphrodite ;
later, on studying its whole life-cycle, we were forced to revise this opi-
— 804 —
nion sirice the organ originally described as the testes by us turned out
to be nothing but a cavity - — derived from the exterior — containing
a small number of reduced dwarf-males. The similarities with Xeno-
coeloma (and Aphanodomus) • — for a discussion of these the reader is
referred to our previous papers (1960, 1961) — are striking, but not neces-
sarily indicative of a doser relationship. They might as well be unders-
tood as convergences acquired in connexion with the internai parasitic
way of life.
It is a well-known fact that an extraordinary disproportion in size
prevails between the sexes in a large number of parasitic copepods ;
the males are pygmys that usually dwell near the génital openings of
the female. The evolutionary lines leading to Xenocoeloma and Aphano¬
domus, and Gonophysema, has been characterized by a steady decrease
of the free body surface, and finally also the area of attachment for the
males has been reduced in size. A possible way of compensating for
this is to invaginate the female génital area to form a cavity for the récep¬
tion of the males. Such an arrangement also has the advantage that
it ofîers a better protection to the males. By deepening of the invagi¬
nation the female génital openings eventually corne to open into this
cavity, and a typical atrium is formed whose opening is the only commu¬
nication with the exterior. In Gonophysema this invagination has
been divided, by constriction of its middle part, into an inner portion
for incubating the males, and an outer one, the atrium, with a connexion
between the two. However, the original continuity is interrupted in
Aphanodomus and Xenocoeloma, and this may indicate a separate origin
of Gonophysema and the Xenocoelomidae : In the former the male pro-
ducts are discharged into the female génital ducts via the atrium and
from there reach the receptaculum seminis ; this mode of introducing
the male productS directly into the female génital opening is likely to
hâve been the usual condition in the anceStors of Gonophysema. The
xenocoelomids seem to hâve departed from a type exemplifîed among
recent copepods by the Lernaeopodidae, in which the sperm is discharged
into the female génital ducts by way of two ducts from the surface.
It may be argued, namely, that a receptaculum seminis comparable with
that of Gonophysema does not exist in the Xenocoelomidae ; the recepta¬
culum of the latter might very well hâve arisen as dilation of the two
ducts which are présent in the young Xenocoeloma (Fig. 7A-C,x) ; the
unpaired condition of the receptaculum seminis in this genus may hâve
arisen Secondarily as a union of these ducts for part of their length.
Hermaphroditism has been claimed also in Flabellicola neapolitana,
since males were never found in a very large material of this copepod
(Gravier, 1918). Absence of males has likewise been noted in a number
of other parasitic copepods from polychaetes, viz. in Phyllodicola Dela-
mare Debouteville & Laubier, Cyclorhiza Heegaard, Bradophila Levinsen,
Trophoniphila Mclntosh, and Oestrella Mclntosh. It would be interes-
ting to know whether this is accidentai or whether a situation occurs
in some of these species similar to that supposed by us to prevail in Xeno¬
coeloma and Aphanodomus.
Résumé.
L’étude d’ Aphanodomus terebellae , faite à partir de coupes sériées, a montré
que le parasite est libre dans le coelome de son hôte. Une nouvelle famille,
les Xenocoelomidae, est établie pour grouper les genres Aphanodomus et Xeno¬
coeloma.
Institute of Comparative Anatomy ,
University of Copenhagen,
U niversitetsparken 15, Copenhagen.
Paper presented to the lst
Intern. Congr. Parasitology,
Rome, Sept. 1964.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 807-817.
ÉTUDE DU COMPORTEMENT
ET DE LA SPÉCIFICITÉ PARASITAIRE
DE SABELLIPHILUS SARSI CLAPARÈDE,
COPÉPODE PARASITE
DE SPIROGRAPHIS SPALLANZANI VIVIANI
Par Y. CARTON
Si l’étude morphologique des Copépodes parasites a parfois rendu
plus compréhensibles certains aspects des mécanismes d’adaptation d’un
parasite à son hôte, une étude expérimentale quantitative, menée de façon
aussi rigoureuse que possible, permet seule d’analyser ces processus
d’adaptation et d’en proposer une explication satisfaisante.
J’ai choisi pour une telle expérimentation, Sabelliphilus sarsi Cla¬
parède Copépode de la famille des Lichomolgidae, strictement inféodé à
un Sabellidae (Polychètes sédentaires) : Spirographis spallanzani Viviani.
Dans un premier temps, j’ai réuni le maximum d’informations expé¬
rimentales susceptibles d’éclaircir les modalités du comportement de
S. sarsi et du mode d’infestation de son hôte naturel. Les femelles ovi-
gères de S. sarsi se fixent exclusivement sur la face dorsale des Spiro¬
graphes ; cette préférence biologique ne Se manifeste d’ailleurs que tar¬
divement dans le cycle de l’espèce : en effet, les stades naupliens et les
tout premiers stades copépodites de S. sarsi sont planctoniques (le déve¬
loppement des autres stades copépodites se fait sur le panache pseudo¬
branchial de l’hôte), la migration sur le corps du Spirographe ne surve¬
nant qu’après la fécondation des copépodites femelles V.
Dans un deuxième temps, j’ai analysé le comportement de Sabelli¬
philus sarsi, lorsque le Copépode (là encore, le matériel expérimental
a consisté en femelles adultes) est mis en présence à la fois de son hôte
naturel et d’un autre Sabellien : Sabella pavonina Savigny, qui est, mor¬
phologiquement et biologiquement un très proche parent de S. spallanzani,
qui vit sympathiquement avec cette espèce dans une vaste portion de son
aire d’extension (en particulier à Roscoff où les deux formes se rencontrent
aux mêmes niveaux), mais qui reste toujours, dans les conditions naturelles,
exempt de S. sarsi. Une comparaison du comportement du parasite envers
ces deux hôtes, l’un naturel, l’autre seulement expérimental, devrait
en effet permettre de faire ressortir au mieux les critères impératifs qui
dirigent la stricte spécificité naturelle de S. sarsi.
— 808 —
Réalisation pratique de V expérimentation.
Il semble inutile d’insister ici sur la réalisation pratique de ces expé¬
riences, au cours desquelles des précautions continuelles ont été prises
pour éliminer l’influence éventuelle de toute une série de facteurs exté¬
rieurs (élévation de température, gradient de luminosité, inégalité des
courants d’eau...).
L’expérimentation a été facilitée par le fait que les Sabelliens, retirés
de leur tube protecteur et placés dans des tubes de verre, vivent par¬
faitement ; il a donc été possible de faire à tout moment un décompte
précis des parasites attachés à leur face dorsale.
Pour les expériences de « réussite de fixation », l’appareillage consiste
en un cristallisoir dont la paroi latéral est percée d’un orifice. Par l’inter¬
médiaire d’un bouchon venant s’ajuster à ce dernier, le tube contenant
le Sabellien est fixé au cristallisoir dans lequel seul le panache vient
s’épanouir. On dépose les parasites en un point précis- du cristallisoir
(diamétralement opposé au panache) ; leur décompte est fait 24 heures
après. Dans les expériences de « choix », le système expérimental utilisé
est basé sur le principe du tube en Y de Davenport ; deux courants d’eau
ayant des vitesses d’écoulement identiques (chacun d’eux ayant baigné
la partie du corps du Sabellien à tester) se rencontrent au point de jonc¬
tion avec la troisième branche par laquelle migrent les Copépodes testés
(rhéotropisme positif). Ces derniers choisissent donc entre les deux
branches, attirés ou non par l’eau ayant baigné soit le Sabellien entier,,
soit le panache ou le corps de ce Sabellien.
Exploitation statistique des résultats.
Chaque expérience a été répétée un certain nombre de fois, les résultats
globaux donnés ci-dessous représentant la somme de ces résultats par¬
tiels. Par la forme alternative du caractère (fixation ou non fixation,
corps avec ou sans panache, choix d’une branche ou de l’autre du tube
en Y), par l’invariance de la population (non-exhaustivité de la popula¬
tion) on peut dire que la variable x (variable discontinue représentant le
nombre de Copépodes ayant opté pour l’une des deux alternatives) suit
la loi binomiale. On va donc rechercher entre quelles valeurs la variable x
se place, dans l’hypothèse suivante : répartition égale de x, c’est-à-dire
p = 0,50 et q = 1 — p = 0,50. Dans le cas d’un choix significatif, x pren¬
dra des valeurs extérieures à cet intervalle de confiance.
Pour les expériences portant Sur un choix, il est également possible
de connaître les bornes exactes entre lesquelles varierait la proportion P
d’individus choissant l’une des deux alternatives proposées dans le cas
d’une population infinie de Copépodes testés (ce qui ne peut être réalisé
en pratique). Ces bornes sont les racines de l’équation :
— 809 —
P2 (x2 + n) - P (x* + 2x) + ^ = 0
f (F _
I développement de : jf = — ? — —
()n choisit comme valeur du yf la valeur seuil 3,841 pour la probabi¬
lité 0,05 et un degré de liberté (. n représentant le nombre de Copépodes
testés).
Ces deux valeurs limites sont le meilleur reflet quantitatif du pouvoir
d’attraction A des hôtes testés. Il devient ainsi possible de comparer
les résultats expérimentaux et d’en tirer, avec le maximum de sécurité,
les enseignements.
I. Mécanisme d’infestation et comportement
de Sabelliphilus sarsi sur son hôte naturel.
1° Rôle du panache pseudo-branchial.
L’infestation du Spirographe Se fait toujours par l’intermédiaire du
panache. Il est donc intéressant de savoir quel rôle exact (mécanique,
biochimique) joue ce dernier qui constitue un véritable piège pour les
Copépodes.
a) Définition du « pouvoir de réussite de fixation ». — J’entends par
« pouvoir de réussite de fixation », le pourcentage de Copépodes qui se
fixent sur le Spirographe par rapport aux Copépodes déposés, dans les
conditions expérimentales ; ce résultat sert évidemment de référence
pour la suite de l’expérimentation.
Pour 100 Copépodes déposés, 62 Copépodes se sont fixés ; le pouvoir
de réussite de fixation est donc de 0,62.
b) Rôle du panache pseudo-branchial. — L’expérimentation a été faite
en sectionnant au préalable le panache des Spirographes, 100 Copépodes
ayant été mis en expérience.
— nombre de Copépodes fixés sur corps avec panache : 62 (résultat pré¬
cédent)
— nombre de Copépodes fixés sur corps sans panache : 18
(intervalle de confiance : 31 à 49 pour une Prob. = 0,9443) ; la différence
est significative.
Cette attraction du panache peut être imputée à deux facteurs : l’un
mécanique, l’autre biochimique. Ce rôle mécanique Se conçoit aisément,
le panache couvrant une grande surface et jouant ainsi le rôle de piège.
Le pouvoir d’attraction biochimique proviendrait, s’il existe, de l’émis¬
sion par le panache de substances chimiques, attractives pour les para¬
sites.
— 810 —
Dans cette expérience, ces deux facteurs sont étroitement liés. Le
pouvoir global d’attraction s’élève à : 0,66 < Ag < 0,88.
c) Rôle biochimique du panache (panache isolé J. — L’expérimentation
a été réalisée avec le tube en Y, en plaçant d’un côté les panaches pseudo¬
branchiaux, qui résistent très bien à cet isolement et, de l’autre côté,
de l’eau de mer pure. Cette expérience a été réalisée un certain nombre
de fois en intervertissant les positions. A aucun moment les parasites
n’entrent en contact direct avec les panaches.
- — nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau ayant baigné le
panache : 60
- — nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau pure : 27
(intervalle de confiance : 33 à 54 pour une Prob. = 0,9500) ; la différence
entre les résultats est significative. Le panache libère donc bien dans
l’eau ambiante des substances attractives pour le Copépode. Ceci met
clairement en évidence la présence d’une attraction chimique exercée
par le panache, cette dernière précédant le rôle mécanique de « pié¬
geage ».
Le pouvoir d’attraction biochimique A p s’élève à : 0,58 < Ap < 0,77.
En comparant ce résultat au précédent Ag (où les deux facteurs méca¬
nique et biochimique étaient liés), on voit donc que le rôle mécanique
du panache entre en fait pour une très faible part dans ce mode d’infesta¬
tion ; le hasard ne peut donc être raisonablement invoqué.
2° Rôle du corps (dépourvu de panache).
Le corps du Spirographe représente le Support définitif où s’établissent
les parasites. Ces derniers, du moins les femelles, restent toujours à l’en¬
droit précis de leur fixation première, s’ancrant jusqu’à creuser une légère
dépression tégumentaire. Or, on remarque dans les expériences, de même
que dans la nature, que seule la face dorsale du ver est infestée.
a) La face dorsale , zone préférentielle de fixation. — Les résultats expé¬
rimentaux suivant sont été obtenus :
— Nombre de Copépodes fixés sur la face dorsale : 54
— Nombre de Copépodes fixés sur la face ventrale : 8
(intervalle de confiance : 24 à 38 pour une Prob. = 0,9441) ; la différence
est très nettement significative. Les plaques tégumentaires de la face
ventrale ne représentent pas, pour Sabelliphilus sarsi, un terrain favorable
à leur fixation et à leur nutrition. D’ailleurs, les quelques individus dénom¬
brés du côté ventral séjournent guère et migrent au bout de très peu
de temps sur l’autre face, ou sont entraînés à l’extérieur par le courant
d’eau, faute d’une fixation efficace.
b) Rôle biochimique du corps. — (Expériences basées sur le principe du
tube en Y).
S1 1
— nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau ayant baigné le
corps : 91
— nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau pure : 55
(intervalle de confiance : 61 à 85 pour une Prob. = 0,9500) ; la différence
est significative. Le corps libère donc, lui aussi, des substances diffusées
à l’extérieur (rôle du sillon copragogue) et actives sur le parasite. Ces
substances viennent s’ajouter à celles du panache.
Le pouvoir d’attraction du corps sans panache Ac s’élève à :
0,54 < Ac < 0,70.
3° Etude de la migration dans le sens panache— > corps.
Il était intéressant de rechercher la cause de la migration qui fait que,
dès leur fécondation, les femelles de S. sarsi quittent le panache, pour
venir Se fixer sur la face dorsale. Quel est le mécanisme de cette migration ?
a) Est-ce le résultat d'un phototropisme négatif ? — Le corps du Spiro¬
graphe est perpétuellement enfermé dans un tube protecteur où règne
une obscurité totale. Aussi pour ce type d’expérimentation, les tubes
de verre contenant les Sabelliens ont-ils été recouverts d’un manchon
de papier noir.
— nombre de Copépodes fixés sur corps à la lumière : 26
- — nombre de Copépodes fixés sur corps à l’obscurité : 36
(intervalle de confiance : 24 à 39 pour une Prob. = 0,9441) ; la diffé¬
rence n’est pas significative.
* Remarque : les résultats, inverses d’ailleurs, des mêmes expériences
faites sur Sabella pavonina conduisent à la même conclusion :
— corps à la lumière : 24
— corps à l’obscurité : 15
(intervalle de confiance : 14 à 25 pour une Prob. = 0,9467).
Un phototropisme négatif ne peut donc pas être invoqué comme cause
de la migration.
b) Est-elle le résultat d’une attraction biochimique ? — L’expérimenta¬
tion consiste à proposer à un lot de Copépodes le choix entre un courant
d’eau ayant baigné le panache et un courant d’eau ayant baigné le corps
(système d’expérimentation basé sur le principe du tube en Y).
- — - nombre de Copépodes allant vers le courant ayant baigné le corps : 44
— nombre de Copépodes allant vers le courant ayant baigné le panache : 43
(intervalle de confiance : 33 à 54 pour une Prob. = 0,9500). Il n’existe
donc pas de gradient d’attraction ni biochimique, ni phototropique, dans
le sens panache-)- corps. Cette conclusion était d’ailleurs prévisible,
en fonction des pouvoirs d’attraction respectifs du corps et du panache
(voir précédemment). Il faut plutôt rechercher la cause de cette migra¬
tion dans la structure même du Ver. Sabelliphilus sarsi, lorsqu’il est
52
— 812 —
fixé Sur un filament du panache, est toujours orienté avec le céphalo¬
thorax dirigé vers la base de ce filament (comme cela a été signalé par
Dotto, 1960, pour Sabelliphilus elongatus M. Sars). Cette orientation
permet ainsi au parasite de se maintenir en place lorsque le panache
pseudo-branchial rentre brutalement dans le tube. De plus, tout déplace¬
ment sur ce filament ne peut être qu’unidirectionnel ; il amène donc
le parasite dans la région thoracique de l’hôte, le Copépode trouvant alors
le terrain idéal pour sa fixation définitive.
II. Étude de la spécificité parasitaire stricte
de Sabelliphilus sarsi.
1° Reconnaissance et choix de l’hôte naturel.
On a vu précédemment que le panache seul, ainsi que le corps seul,
libéraient dans l’eau ambiante une ou plusieurs substances attractives
pour le parasite. L’expérimentation suivante (principe du tube en Y)
porte sur l’attraction exercée par le Spirographe entier (corps -j- panache).
— nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau ayant baigné
S. spallanzani : 137
■ — - nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau pure : 30
(intervalle de confiance 70 à 97 pour une Prob. = 0,9500) ; la différence
est significative. Il était aisé de prévoir ce résultat, à la lumière des précé¬
dents. L’hôte, dans son entier, est donc responsable, par des secrétions
externes, de cette attraction. Il faut maintenant comparer les pouvoirs
d’attraction respectifs qui s’élèvent à :
pour le Spirographe complet. . 0,73 < Ae < 0,88
pour le panache . 0,58 < Ap < 0,77
pour le corps . 0,54 < Ac < 0,70
Si l’on suppose que les substances émises par le panache et par le corps
sont les mêmes, n’y a-t-il qu’un effet de dose, le pouvoir d’attraction étant
simplement fonction des quantités de substances produites ? Au contraire,
dans l’hypothèse de deux groupes différents de substances, l’existence
d’un tel couple ne crée-t-il pas une attraction biologiquement plus active
vis-à-vis des Copépodes ? Une comparaison des pouvoirs d’attraction
semble conférer plus de vraisemblance à la première hypothèse. On
conçoit d’ailleurs que le parasite atteigne rapidement un état de sensi¬
bilisation maximum. Cependant, seule une expérimentation plus poussée
ainsi qu’une étude statistique approfondie permettra de savoir si les
rôles respectifs du panache et du corps sont complémentaires ou simple¬
ment additifs.
— 813 —
2° Mise en évidence d’un choix préférentiel.
J’ai proposé aux Copépodes un choix compétitif entre Spirographis
spallanzani et l’autre Sabellien : Sabella pavonina. Il Serait en effet inté¬
ressant de savoir pourquoi, dans la nature, Sabella n’est jamais parasité
par S. sarsi. Ce parasite n’y trouve-t-il pas un terrain favorable pour
sa fixation ? Dans cette hypothèse, il devrait Se produire dans la nature
des essais d’infestation (qui avorteraient par la suite), ce qui n’a jamais
été observé. Sabelliphilus sarsi est-il déjà trop évolué, c’est-à-dire trop
« conditionné » à son hôt : naturel, ce qui expliquerait son choix instinctif
et spécifique ? Dans cette Seconde interprétation d’une spécificité stricte,
le terrain représenté par l’hôte est-il seul en cause ou, au contraire, doit-on
faire prévaloir un choix à distance dirigé par ce conditionnement très
poussé et très spécifique du parasite à certaines substances ?
a) Etude du choix à « distance » dû à V attraction biochimique. — L’expé¬
rimentation a été faite avec l’appareillage du tube en Y, les parasites
testés n’entrant à aucun moment en contact avec l’hôte.
— nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau ayant baigné
S. spallanzani : 113
— nombre de Copépodes allant vers le courant d’eau ayant baigné
S. pavonina : 40
(intervalle de confiance : 63 à 90 pour une Prob. = 0,9500) ; la différence
significative entre les deux résultats prouve donc que la reconnaissance
de l’hôte se fait bien à distance, grâce à la présence des substances émises.
Le pouvoir d’attraction, purement biochimique s’élève à : 0,66 <
< 0,80 ; cette valeur est bien sûr relative puisqu’elle résulte d’une compa¬
raison avec Sabella pavonina.
b) Étude du choix par « contact » dû à la structure même du support. — Le
dispositif expérimental consiste en un cristallisoir dans lequel les panaches
des deux Sabelliens viennent s’épanouir ; les Copépodes testés sont soumis
à plusieurs influences : présence dans l’eau des substances secrétées (attrac¬
tion biochimique) et structure propre des filaments branchiaux (attrac¬
tion de contact).
— nombre de Copépodes se fixant sur S. spallanzani : 52
— nombre de Copépodes se fixant sur S. pavonina : 13
(intervalle de confiance : 22 à 43 pour une Prob. = 0,9408). Il y a donc
bien là encore une attraction préférentielle. Le pouvoir d’attraction Am
s’élève à : 0,68 < Am < 0,88. Il ne diffère pas sensiblement du pouvoir
d’attraction biochimique calculé précédemment. L’influence de la Struc¬
ture même du panache branchial est donc négligeable ; le choix, haute¬
ment préférentiel de S. sarsi pour Spirographis spallanzani est essentiel¬
lement dirigé par une sensibilisation très spécifique du Copépode aux
substances émises par son hôte naturel.
814
3° L’infestation expérimentale de Sabella pavonma par S. sarsi est-
elle viable ?
J’ai montré précédemment comment Sabelliphilus sarsi adulte « recon¬
naissait » son hôte naturel ; cette attraction biochimique hautement
préférentielle n’est cependant pas absolue dans les conditions expéri¬
mentales. D’ailleurs, il se peut que les stades copépodites aient un seuil
de Sensibilité beaucoup plus faible que les femelles adultes. Mais on peut
aussi se demander si la structure même du terrain d’élection définitif
(face dorsale des Sabelliens) n’est pas la cause essentielle de cette « indif¬
férence » quasi-totale envers Sabella pavonina.
C’est pourquoi j’ai suivi la durée de vie d’un certain nombre de Sabel¬
liphilus sarsi en place, d’une part sur leur hôte naturel, d’autre part sur
l’hôte expérimental (signalons en effet que tout parasite fixé sur le panache
de S. pavonina migre rapidement sur la face dorsale du corps, exactement
comme cela se passe sur S. spallanzani).
Tableau I.
Longévité (+) et taux de survie (°) de Sabelliphilus sarsi
AU COURS DE 50 JOURS d’eXPÉRIMENTATION.
J NOMBRE DE SA ■ El U R H I LU S SARSI ^ E*UX OE SURVIE EN %
Moyenne de longévité.
Il faut préciser que ces moyennes n’ont qu’une signification toute rela¬
tive, étant donné que ni l’âge des Copépodes suivis dans les expériences,
ni même la durée de vie moyenne de S. sarsi ne sont connus. Quant à la
survie de chaque individu, elle a toujours été ramenée à la valeur écoulée
entre la dernière observation du Copépode vivant et l’observation de sa
815
disparition : à un Copépode, vivant le 10e jour, disparu le 15e jour, était
attribuée une durée de survie de 12,5 jours.
Les résultats Suivant, dont le détail est donné dans le tableau I, ont
été obtenus :
Sabella pavonina . 23,18 jours
Spirographis spallanzani . 39,48 jours
Le test de Student (calcul de la variable normale réduite t = 3,92 pour
nl — 29, n2 = 49) montre que la différence entre ces moyennes est haute-
Taux de survie en y
' 1
Fig. 1. — Variation du taux de survie de Sabelliphilus sarsi sur Sabella pavonina (courbe B)
et sur Spirographis spallanzani (courbe A).
ment significative. Il semble donc bien établi que Sabelliphilus sarsi
est nettement mieux adapté à vivre sur son hôte naturel que sur Sabella
pavonina.
Courbes de longévité relative.
De plus, l’examen des courbes de survie (figure 1), construites en por¬
tant en abscisse le temps écoulé depuis le début de l’expérience et, en
ordonnée, le nombre de Copépodes encore vivants lors des décomptes
successifs, montre que la mortalité de Sabelliphilus sarsi sur Sabella
pavonina est réellement différente de celle observée sur Spirographis
spallanzani tout au long des 50 jours d’expérience. Le taux de mortalité,
— 816 —
fort dans les 15 premiers jours (55 %), reste toujours élevé. A aucun
moment Sabelliphilus sarsi ne réussit donc à s’adapter à ce nouveau
« terrain ».
Conclusions.
Dans cette étude qui reste préliminaire, plusieurs points du mécanisme
d’infestation des Sabelliens par Sabelliphilus sarsi ont pu être éclaircis.
Les modalités de la spécificité stricte de ce Copépode sont complexes :
comme dans tout problème biologique, plusieurs facteurs entrent en jeu
simultanément et l’on ne peut déterminer exactement la part qui revient
à chacun d’eux.
Mais l’existence d’une sensibilisation très poussée du parasite à certaines
substances émises par l’hôte est maintenant établie de façon incontes¬
table pour le groupe des Copépodes parasites et explique de façon satis¬
faisante une spécificité parasitaire rigoureuse : le parasitisme ne doit
plus être considéré comme un phénomène « hésitant », c’est-à-dire se
réalisant par des essais d’infestation sans orientation particulière et
souvent infructueux, mais bien au contraire comme une phénomène
réglé par des processus immuables et cohérents.
Il est bien évident que pour de nombreux Copépodes semi-parasites,
la spécificité parasitaire est moins rigoureuse et que des représentants
plus ou moins nombreux d’un même groupe zoologique peuvent consti¬
tuer des hôtes favorables ; une telle spécificité de groupe n’en Semble
pas moins obéir à un déterminisme biochimique précis, les substances
actives devant alors être communes au groupe d’hôtes considéré. L’adop¬
tion par un parasite d’un hôte exclusif, corrélative d’une spécialisation
chimique poussée à l’extrême, apparaît ainsi comme un phénomène
évolutif revêtant une importance particulière.
A cet égard, le genre Sabelliphilus est particulièrement remarquable
en ce sens que l’espèce elongatus que, pour des raison morphologiques
et biologiques, Bocquet et Stock (1964) considèrent comme plus proche
d’un ancêtre commun que sarsi, vit toute Sa vie en ecto-parasite aussi
bien sur le panache pseudo-branchial de Sabella pavonina que sur celui
de Spirugraphis spallanzani. Une analyse expérimentale plus poussée
du comportement des deux espèces connues de Sabelliphilus permettra
sans aucun doute de comprendre le passage de la spécificité de groupe à
une inféodation rigoureusement spécifique et de soumettre à une vérifi¬
cation aussi objective que possible la reconstitution phylogénétique
du genre Sabelliphilus proposé par Bocquet et Stock.
Station Biologique, Roscoff ( Nord- Finistère)
et Laboratoire de Génétique Évolutive,
Gif sur Yvette (S. et O).
— 817 —
BIBLIOGRAPHIE
Bocquet, C., 1953. — Modalités et mécanismes de la spécialisation chez deux
Crustacés marins. Bull. Soc. Zool. France, 78, pp. 276-286.
Bocquet, C. et Stock, J. H., 1963. — Some recent trends in work on parasitic
copepods. Oceanogr. Mar. Biol. Ann. Rev., 1, pp. 289-300.
— — 1964. — Copépodes parasites d’invertébrés des côtes de France.
XVII, le genre Sabelliphilus M. Sars 1863 (Copépodes Cyclopoïdes famille
des Lichomolgidae). Proc. Kon. Ned. akad. Wet. Amsterdam, (C) 67 (3),
pp. 157-181.
Carton, Y., 1964. — Spécificité relative à l’intérieur de l’espèces Stellicola
clausi (Rosoll), Copépode Cyclopoïde parasite de deux Stellerides Marthas-
terias glacialis (Linné) et Asterina gibbosa (Penn.). Arch. Zool. Exp. Gen.,
103 n° 1, pp. 13-19.
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D. V. (Copépode Cyclopoïde). C. R. Acad. Sc., Paris, 256, pp. 1148-1150.
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graphis spallanzani ; intérêt de son étude dans la taxonomie de divers
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Polynoid genus Arctonoë. Biological Bulletin, 98, n° 2, pp. 81-93.
Gotto, R. Y., 1960. — Observations on the orientation and feeding of the Cope-
pod Sabelliphilus elongatus M. Sars on its fan worm host. Proc. Zool.
Soc. London., 133, Part. 4, pp. 619-628.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), p. 818.
MISE AU POINT DE NOMENCLATURE
Par E. FISCHER-PIETTE
Dans une note récente de E. Fischer-Piette et J. Bedoucha, parue
au Bulletin du Muséum de 1964 (pp. 502-505) et intitulée « Mollusques
terrestres de l’île Europa », a été décrit un Mollusque nouveau du groupe
des Ereptinae, qui avait été récolté par M. G. Petit et qui fut dédié à
ce naturaliste. Son attribution générique était (et reste) incertaine, toute¬
fois les auteurs proposaient de le placer dans un genre répandu aux Mas¬
careignes et ayant pour type l 'Hélix détecta (Fer.) Pfr. Le nom du genre
en question a toute une histoire, car VH. détecta fut d’abord considéré
par Stoliczka, à tort, comme type du genre Rotula Albers 1850 ; L. Ger¬
main (1921, Faune mal. Iles Mascareignes) rectifia cette erreur et créa
le nom générique Harmogenanina avec H. détecta pour type ; mais Thiele
(1931, Handbuch, I, p. 615) considère ce nom comme Synonyme de Cyclis-
cus Gude 1911. Enfin Zilch (1960, Gastropoda Euthyneura, p. 307)
fait remarquer que le nom Cycliscus était préoccupé par Schônherr 1843
et rétablit par conséquent la validité du nom Harmogenanina Germain.
En attendant d’avoir pris un parti dans le choix du nom générique,
nous avions porté sur nos étiquettes et sur notre manuscrit les deux noms,
Harmogenanina et Cycliscus, pour notre espèce nouvelle petiti. Ayant
finalement choisi Harmogenanina, nous avions effacé Cycliscus de la légende
de notre figure mais avions omis de l’effacer du titre de la description.
De Sorte que dans le texte imprimé l’espèce est intitulée Harmogenanina
cycliscus petiti.
Cela pourrait faire croire que le nom spécifique est cycliscus et que
petiti est un nom de variété.
Le but de la présente note est de faire Savoir que notre espèce doit
s’appeler Harmogenanina petiti. Nous devons souhaiter que les auteurs
qui auront à la citer veuillent bien s’abstenir, par un usage trop étroit
des règles de la nomenclature, de l’appeler Harmogenanina cycliscus ;
et, quel que soit l’usage qui prévaudra, le mot petiti ne désigne en aucun
cas un nom de variété.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATUREL! E
2» Série — Tome 37 — N» 5, 1965 (1966), pp. 819-832.
UROCYCLINAE DE MADAGASCAR (suite)
Une espèce nouvelle : Urocyclus auratus.
Taxonomie du genre Urocyclus s.s. et révision.
Par Jacques DUPOUY
Dans une note précédente, j’ai décrit deux nouvelles Urocyclinae de
Madagascar : Urocyclina subcarinata n. s/g., et Kirkia ivolohinensis „
Le reliquat de ce lot d’Urocyclinae du à l’amabilité de MM. Cuille
et \ illard ebo fait l’objet de la présente étude ; il nous permet de con¬
naître une nouvelle espèce, de loin la plus abondante parmi tous les
spécimens récoltés sur les bananiers d'une plantation, située à Ivolohina,
à proximité de Tamatave.
Ces acquisitions nouvelles autorisent une révision taxonomique des
espèces appartenant au genre Urocyclus s. s. de Gray (1864, Proc. Zool.
Soc., p. 250, 1 fig.), vivant à Madagascar et dans les Comores ; car sur
28 espèces limitées exclusivement à la région éthiopienne (Carte n° 1),
7 se rencontrent à Madagascar, 4 fréquentent l’archipel des Comores,,
et l’une d’entre elles seulement appartient à ces deux secteurs géogra¬
phiques. (Carte n° 2).
C’est Paul Fischer qui décrivit les premiers Urocyclus s. s. (1882),
en provenance de l’île Mayotte (Comores) et de la pointe nord-ouest de
Madagascar (Nosy Bé et Nosy comba) et qui définît avec précision les
caractères distinctifs du genre Urocyclus s. s., confondu par certains
auteurs avec le genre Parmarion et par d’autres avec le genre Dendro-
limax. Poirier (1887) ne retrouve pas parmi ses spécimens les types insu¬
laires de Fischer ; néanmoins ce sont les premières espèces connues près
de la côte orientale au niveau de Tamatave. Robson (1914) complète
cet inventaire provisoire avec une nouvelle espèce U. pinguis, incom¬
plètement identifiée. D’un autre côté, c’est U. Simroth qui entreprend
d’inventorier la faune des Urocyclinae des Comores (1910), enrichie de
3 espèces nouvelles.
1. Urocyclus comorensis Fischer, 1882.
1882 Urocyclus comorensis Fischer, Journ. Conchyl., 3e s., 30, p. 262 ;
pl. 11, fig. 1 à 7.
1884 Urocyclus comorensis Heynemann, Jahrb. deuts. Maïak . Ges., 11 ;
pl. I, fig. 7b.
1887 Urocyclus comorensis Poirier, Bull. Soc. Malac. Fr., 4, p. 198,; pl. 5,
fig. 7 ; pl. 8, fig. 4.
— 820
OlfRocycms bussei (jlfRacycius ehlersi © URoeyelus KIrKI
OlfRocyeLus buctilioLtzi
© flesocyclus zonatus
® HesocycLus subfaseiatus
©URoeyelus roebucKi
Ç URoeyelus rufescens
® Uitoeycius fasciatus
@ URoeyelus pallescens
© Jlesocyclus tenuizonatus
© URoeyelus variabilis
© URoeyelus raripunctatus
9 URoeyelus Xraussianus
O URocycLus FLavescens
Carte N° 1. — Distribution des Urocyclus s.s. en Afrique ; c.b. : Congo belge ; k. : Kenya ;
i. : Nigeria ; 1. : Province du Cap ; m. : Madagascar ; n. : Natal ; o. : Comores ; p. : Mozam¬
bique ; r. : Côte de l’Or ; t. : Transvaal ; u. : Uganda ; y. : Tanganika.
1893 Urocyclus comorensis Cockerell, Collinge, The Conchologist, 2 (8),
p. 187 ; n° 270 de la liste.
1910 Urocyclus comorensis (?) Simroth, Reise in Ostafrika. Yoeltzkow,
p. 600 ; fig. 7a, b, c, d.
Habitat (Carte n° 2). — Madagascar : Nosy Bé. — Comores : Combani,
île Mayotte.
— 821 —
2. Urocyclus vittatus Fischer, 1882.
1882 Urocyclus vittatus Fischer, Op. cit. sup. p. 262 ; pl. 12, fig. 1 et 2.
1887 Urocyclus vittatus Poirier, Op. cit. sup. p. 199 ; pl. 5, fig. 9 ; pl. 7,
fig. 3 à 5 ; pl. 8, fig. 2.
1893 Urocyclus vittatus Cockerell, Collinge, Op. cit. sup. p. 187 ;
n° 271 de la liste.
1910 Urocyclus madagascariensis ? Simroth, Op. cit. sup., p. 596 ; pl. 26,
fig. 8a, b 9 ; p. 597, fig. 6.
Habitat (Carte n° 2). — Comores : île Mayotte.
3. Urocyclus longicauda Fischer, 1882.
1882 Urocyclus longicauda Fischer, Op. cit. sup. p. 263 ; pl. 12, fig. 3 à 9.
1883 Elisa bella syn. Heynemann, Jahrb. deut. Malak. Ges., 10, p. 47 ;
pl. 2, fig. 1 à 7.
1883 Elisa bella syn. Simroth, Jahrb. deuts. Malak. Ges., 10, p. 289 ;
pl. 9, fig. 1 à 5.
1884 Urocyclus longicauda Heynemann, Jahrb. deuts. Malak. Ges., 11 ;
pl. 1, fig. 7b.
1887 Urocyclus longicauda Poirier, Op. cit. sup. p. 200 ; pl. 5, fig. 8 ;
pl. 8, fig. 3.
1893 Elisolimax longicauda syn. Cockerell, Collinge, Op. cit. sup.,
p. 187 ; n° 266.
1910 Urocyclus madagascariensis ? Simroth, Op. cit. sup., p. 596 ; pl. 26,
fig. 8a, b, 9 ; p. 597, fig. 6.
Habitat (Carte n° 2). — - Nosy Bé, Nosy Comba.
4. Urocyclus acuminatus Poirier, 1887.
1887 Urocyclus acuminatus Poirier, Op. cit. sup. p. 200 ; pl. 7, fig. 2 et 7 ;
pl. 8, fig. 5.
1893 Urocyclus acuminatus Cockerell, Collinge, Op. cit. sup., p. 187 ;
n° 274 de la liste.
Habitat (Carte n° 2). — Madagascar : Tamatave.
5. Urocyclus madagascariensis Poirier, 1887.
1887 Urocyclus madagascariensis Poirier, Op. cit. sup., p. 201 ; pl. 7,
fig. 1 et 6 ; pl. 8, fig. 6.
1893 Urocyclus madagascariensis Cockerell, Collinge, Op. cit. sup.,
p. 187 ; n° 276 de la liste.
822 —
1910 Urocyclus madagascariensis (?) Simroth, Op. cit. sup., p. 596
pl. 26, fig. 8a, b, 9 ; p. 597, fig. 6.
Habitat (Carte n° 2). - — Madagascar : Tamatave, Fénérive ; Fendra-
razana, forêt de Sakana.
©UROCyCLUS acuninetus ® UR0C(yCLU5 auratus
CllR0CyCLU5 conorensb ® IfROCyCLUÔ griUensis
®KiRKifl ivolohinerms @ LfROCyCLUS Lonçjicfludfl
©UR0CyCLU5 madagascariensis® UR0CyCLU5 moROtzensi.5
O llRO C.y CLU5 pinguis ® UROcyCLUS riparius
• UROCyCliMR subcflrinata o UROCyCLUS vittatus
Caste N° 2. — Distribution des espèces malgaches appartenant au genre Urocyclus s.Sv
Les Urocyclus des Comores.
6. Urocyclus riparius Simroth, 1910.
1910 Urocyclus riparius Simroth, Op. cit. sup., p. 601, fig. 8.
Habitat (Carte n° 2). — Grande Comore.
7. Urocyclus grillensis Simroth, 1910.
1910 Urocyclus grillensis Simroth, Op. cit. surp., p. 601, fig. 9.
Habitat (Carte n° 2). — Grande Comore : la Grille (1.000 m).
823 —
8. Urocyclus morotzensis Simroth, 1910.
1910 Urocyclus morotzensis Simroth, Op. cit. sup., p. 602, fîg. 10.
Habitat (Carte n° 2). — Grande Comore : Morotzo (300 m).
9. Urocyclus pinguis Robson, 1914.
1914 Urocyclus pinguis Robson, Linn. Soc. Journ., Zool., 32, p. 380
(n° 18) ; p. 388, fîg. 6 ; pl. 35, fîg. 6 et 7.
Habitat. — Madagascar : Tamatave, Marodasatia (Antongil).
Parmi les espèces connues à Madagascar, l’espèce Urocyclus pinguis,
de l’aveu même de l’auteur, est très mal définie, la donnée morphologique
la moins imprécise étant celle fournie par la radula. Il y a certes d’autres
lacunes dans l’identification spécifique des Urocyclinae de Madagascar :
ainsi Poirier omet de décrire l’appareil génital d’U. acuminatus pour
la simple raison qu’il le considère comme un caractère taxonomique sans
valeur spécifique ; ses diagnoses du reste s’appuient constamment sur
la morphologie externe d’une part, d'autre part sur les particularités de
la mâchoire et de la radule. Simroth optera pour une attitude contraire,
et négligeant les données classiques sur l’appareil buccal, il introduira
dans la nomenclature une série d'espèces « anatomiques », définies par
les particularités de leur appareil génital ; néanmoins la validité des espèces
de Simroth reste parfois très douteuse : il est pour le moins curieux,
par exemple, qu’en l’absence de données morphologiques spécifiques telles
que les arêtes latérales chez U. madagascariensis, il identifie son specimen
à celui de Poirier (Sth, 1910 ; pl. 26, fig. 8a, b, 9. Pr., 1887 ; pl. 7, fig. 1).
Il est possible que Simroth ait considéré ces arêtes comme des ornements
transitoires, puisqu’il avait montré que chez U. rufescens (1895, p. 298 ;
pl. 1, fig. 2a, b, 3, 4) elles pouvaient disparaître chez l’adulte ; cette rec¬
tification implicite n’autorisait pas pour autant son auteur à attribuer
à l’espèce de Poirier une anatomie, qui comme nous le soulignerons
par la suite, semble appartenir à un autre groupe d’espèces.
D’autre part, je suis partisan de rétablir la priorité de l’espèce de
Fischer, Urocyclus longicauda, 1882. En effet, le groupe genre Elisolimax
doit prendre le nom valide le plus ancien de ses composants ; autrement dit
Elisomax longicauda Cockerell, Collinge, 1893, synonyme objectif récent,
doit céder la priorité à Urocyclus longicauda Fischer, 1882 (Art. 23, e,
du Code Int. Zool. 1961).
10. Urocyclus auratus n. sp.
C’est la nouvelle espèce Urocyclus auratus qui est la plus abondante
dans le lot d’individus remis par MM. Cuiliæ et Vilardebo.
— 824 —
1) Caractères externes (fig. 1 : 1).
Corps limaciforme assez arrondi sur toute sa longueur, à queue s’amin¬
cissant progressivement.
Carène dorsale fortement saillante et détachée, disposée sur toute la
longueur de la queue, et se terminant en pointe aiguë sur une papille large,
aplatie, faisant saillie au dessus du pore caudal.
Bouclier palléal oblong, à bords inférieurs, sensiblement parallèles au
bord du pied. Pneumostome submédian. Le pore palléal, réduit à une
fente très étroite, est situé sur une proéminence allongée, à proximité
du bord postérieur tronqué du bouclier.
Pied triparti, à bords lisses, et à sillon médian, plissé seulement sur
les 2/3 postérieurs du corps ; il est plus épais sous le muffle ; sillon péri-
pédieux profond.
Pore caudal trigone, élargi sous la papille, à rebord lisse, saillant.
Téguments finement réticulés sur le bouclier ; sillons divergents assez
nets, plus accusés sous le bouclier.
Couleur jaune doré uni.
Dimensions : L. T. : 58 mm ; L. B. : 19 mm ; d. : 35 mm ; H. : 10 mm ;
h. : 3 mm ; L. P. : 4 mm (Région antérieure), 2,5 mm (Région postérieure) ;
d. p. r. : 17 mm.
2) Caractères internes :
a) Limacelle (fig. 1 : 2) : Limacelle polygonale curviligne, très mince,
cornéomembraneuse, subaplatie. Apex médian, peu accusé. Stries d’ac¬
croissement très fines. Bord postérieur mince.
b) Mâchoire (fig. 1 : 3) : Mâchoire large peu arquée, mince, présentant
une saillie médiane peu convexe et obtuse.
c) Radula (fig. 1 : 4) : La radula a certaines affinités avec celle à.' U. acu-
minatus, plus particulièrement par la forme globale des dents marginales
(Poirier, op. cit. ; pl. 8, fig. 5).
La dent médiane est assez massive ; ses apophyses sont saillantes ;
le cuspide médian est solide, à peine échancré à la base. La lame du cus-
pide médian est aussi large que haute, à bord d’insertion rectiligne ; ses
bords latéraux sont assez convexes ; mais elle dépasse fort peu le bord
inférieur de la dent. Les cuspides latéraux sont médiocrement développés,
ils se réduisent à deux petites lames étroites.
La dent marginale est solide, avec un manche simple et une lame nota¬
blement plus longue que celle du cuspide médian de la dent centrale ;
ses bords sont assez réguliers, et ne présentent pas l’échancrure externe
très accusée à’ U. acuminatus.
d) Appareil génital (fig. 1 : 5) : Il présente un certain nombre de traits
en commun avec celui de VU. madagascariensis de Simroth (Op. cit.,
p. 596, fig. 6 a), mais il s’en éloigne par l’absence de glande calcaire,
— 825 —
1
Fig. 1. — Urocyclus auratus n. sp.
1) Animal vu par le flanc droit. 2) Limacelles. 3) Mâchoire. 4) Radula.
5) Appareil génital.
l’emplacement des insertions musculaires de la glande muqueuse, et la
longueur inusitée du flagellum.
La glande muqueuse, qui reçoit en contiguïté près du pore génital
le pénis et un vagin étroit, est bien développée. Dans sa position naturelle,
cet organe, claviforme, est fermement entortillé sur lui-même, maintenu
dans cette position par une bande musculaire courte qui s’insère à la fois
sur la moitié supérieure de la glande et sur la base du pénis. La glande
forme un coude apical étroit, isolant une sorte de caecum allongé, qui
826 —
sert de point d’insertion à un muscle apical très puissant. Dans la moitié
inférieure de celle-ci, un certain nombre de muscles rétracteurs latéraux
externes, insérés de part et d’autre de la crête.
Ouverte, la glande (fig. 2 : 3) présente 2 valvules longitudinales, symé¬
triques, se recouvrant partiellement vers la base rétrécie de l’organe,
pour y former une sorte d’étui. Deux crêtes plus importantes que leurs
voisines se prolongent jusqu’au niveau de l’orifice pénial.
Le canal de la poche copulatrice fait le tour du vagin, passe au-dessus
de la glande nidamentaire, puis, rectiligne, longe l’ovispermiducte sur
une grande partie, forme un coude caractéristique à 90°, pour se terminer
dans une poche copulatrice ellipsoïdale, assez dilatée.
Au vagin court et aplati, font suite la glande nidamentaire, puis un
oviducte large, assez long, et enfin l’ovispermiducte. La glande de l’albu¬
mine abrite dans un sillon interne profond un volumineux caecum épi-
didymaire en connection avec un fort canal hermaphrodite.
Le canal déférent assez court, soudé à l’oviducte sur la moitié de sa
longueur, est parfaitement lisse ; aucune trace de glande calcaire.
L’épiphallus, par contre, forme dès l’origine un caecum caractéristique,
bien dégagé, que Pollonera (1909, op. cit., p. 186 ; pl. 1, fig. 15) a pu
signaler chez M icrocyclus incertus. L’épiphallus, aussi large que le pénis,
est étroitement entortillé autour de lui.
Le flagellum est presqu’aussi long que le pénis et l’épiphallus (= 4/5),
mince et sinueux.
e) Glande caudale : La glande caudale est adhérente, sans particularité.
Nouveaux aspects taxonomiques du groupe genre Urocyclus s. s.
La présente étude sur les Urocyclinae de Madagascar nous a permis
de décrire un certain nombre de types nouveaux, dont il est nécessaire
pour les besoins de la nomenclature zoologique de fixer la définition.
1° n. s/g. Urocyclina.
Holotype : Urocyclina subcarinata.
Collecteurs : MM. Cuillé et Vilardebo.
Collection : Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris.
Localisation : Madagascar, Ivolohina (près de Tamatave).
Caractères extérieurs des Urocyclinae. Queue grêle.
Radula à dents médianes symétriques, massives, assez nettement car¬
rées, dépourvues de cuspides médian et latéraux. Primolatérales bicuspi-
dées. Marginales monocuspidées à lamelle externe étroite et sinueuse.
Appareil génital sans atrium et sans glande calcaire. Glande muqueuse
à muscles rétracteurs apicaux, répartis en trois faisceaux. Rétracteurs
— 827 —
latéro-basaux internes. Deux replis valvulaires contigüs, symétriques
(fig. 2 : 1).
Glande caudale libre.
2° s/g. Kirkia Pollonera, 1909.
Holotype : Kirkia ioolohinensis, n. sp.
Collecteurs : MM. Cuillé et Yilardebo.
Collection : Muséum National d’Ilistoire Naturelle, Paris.
Localisation : Madagascar, Ivolohina (près de Tamatave).
Caractères extérieurs des Uroeyclinae. Carène dorso-caudale très accu¬
sée. Pas d’arêtes latérales.
Mâchoire forte, lisse, sans projection médiane, assez arquée.
Radula à dents médianes symétriques, tricuspidées, à long cuspide
médian. Marginales monocuspidées, à lame simple au bord interne assez
fortement convexe.
Atrium génital nettement séparé par un étranglement de la glande
muqueuse. Glande muqueuse avec un muscle rétracteur apical puissant,
et des rétracteurs latéro-basaux externes. Une valvule longitudinale
faisant cloison mobile, sa symétrique étant réduite à une crête peu saillante
(fig. 2 : 2).
Glande caudale adhérente.
3° s/g. Urocyclus s. s. Gray, 1S64.
Holotype : Urocyclus auratus, n. sp.
Collecteurs : MM. Cuillié et Vilardebo.
Collection : Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris.
Localisation : Madagascar, Ivolohina (près de Tamatave).
Corps allongé, assez arrondi, à queue fortement carénée sans inter¬
ruption ; carène nettement détachée, se terminant en pointe aiguë sur
une papille caudale large, aplatie. Pore caudal trigone, à rebord lisse et
saillant.
Bouclier palléal oblong, finement réticulé, à bords inférieurs rectilignes,
parallèles au pied. Pore palléal en fente étroite, situé sur une proémi¬
nence ; pointe postérieure du bouclier tronquée.
Couleur jaune d’or uni.
Mâchoire large, peu arquée, à saillie medio-interne obtuse.
Dent médiane symétrique à cuspide médian aussi large que haut.
Dent marginale solide à cuspide simple sans échancrure.
Glande muqueuse volumineuse, à rétracteur apical puissant et rétrac¬
teurs baso-latéraux externes. Lin rétracteur (?) commun de l’apex et du
pénis, très court. Deux valvules symétriques formant étui à la base
53
— 828
(fig. 2 : 3). Un caecum épiphallique distal. Un flagellum presqu’aussi
long que le pénis et l’épiphallus.
Glande caudale adhérente.
Dans la mesure où l’on admet en matière d’identification générique
des Urocyclinae la prééminence des particularités de l’appareil génital,
l’on est amené à ranger Kirkia et Urocyclina dans le groupe-genre Uro-
cyclus s. s. En effet, chez Kirkia flavescens, espèce type du genre Kirkia,
Pollonera (1909, p. 193) ne décrit pas l’appareil génital, se contentant,
comme je l’ai déjà précisé dans mon précédent article de décrire la mâchoire,
qui est l’élément fondamental et spécifique. Or, il apparaît à l’évidence
que les particularités du génital de Kirkia ivolohinensis appartiennent
au genre U rocyclus s. s. ; le changement de rang de Kirkia , devenu ou
rétrogradé sous-genre, s’explique donc par son anatomie génitale. Il con¬
vient d’ailleurs de remarquer à son sujet que la présence d’un atrium
génital, certes plus réduit que chez U. comorensis (Fischer sensu) et
U. morotzensis, mais au demeurant assez analogue à celui d ’U. roebucki
(fig. 2 : 4, 5, 6) atteste une certaine parenté entre des espèces qui se
trouvent échelonnées de Madagascar à l’île Pemba, en passant par les
Comores. Kirkia flavescens elle-même se trouve localisée en Mozambique.
Quant à Urocyclina subcarinata, l’absence de glande calcaire ne revêt
aucune valeur taxonomique actuelle, et l’on ne saurait guère en tirer un
argument fondé, sur le plan de l’identification générique.
Par contre, sur le plan de l’identification spécifique, il est assez malaisé
de confronter fructueusement les données des auteurs sur les espèees
connues ; il est apparu que Simroth a parfois mal interprété les données
de ses devanciers : il n’y a, en effet, aucun point commun entre l’appareil
génital de l’espèce type U. comorensis de Fischer, 1882 (fig. 2 : 6) et celui
décrit par Simroth (1910, p. 600, fig. 7 a) ; il y a chez la première un
atrium très développé que l’on ne retrouve pas chez la seconde (fig. 2 :
4 et 8) ; par contre, ce dernier paraît étrangement coïncider avec celui
décrit par Poirier chez U. kirki (1887, pl. 6, fig. 1), où pénis et vagin
communiquent, en contiguïté, avec la glande muqueuse, leur embouchure
se trouvant à une distance notable du pore génital. Simroth ayant de
surcroît omis de figurer la mâchoire et la radula, il est évident que son
espèce reste plus énigmatique encore. Chez l’espèce U. madagascariensis
de Poirier, les données sont contradictoires dès la morphologie externe ;
les arêtes latérales décrites par Poirier ne se retrouvent pas sur le spéci¬
men de Simroth ; or ces ornements tégumentaires se retrouvent chez
d’autres espèces : U. fasciatus V. Martens, 1879 (Heynemann, 1884,
pl. 1, fig. 4 a, b) et même selon Gibbons chez U. flavescens Keferstein,
1866 (1879, p. 139). Il faut bien admettre qu’il y a eu une erreur d’identi¬
fication de Simroth ; l’examen des particularités de l’appareil génital
de son espèce tendrait en fait à prouver que son spécimen serait étroite¬
ment apparenté aux espèces U. longicauda et U. vittatus, où l’appareil
génital présente un rétracteur apical fort (Fischer, op. cit. : pl. 12, fig. 9).
inséré sur la glande muqueuse, un vagin, qui reçoit le conduit de la bourse
copulatrice, débouchant en contiguïté avec le pénis, à proximité de l’ori-
— 829 —
Fig. 2. — Les valvules de la glande muqueuse chez les Urocyclinae de Madagascar : 1. Uro-
cyclina subcarinata. 2) Kirkia Ivolohinensis. 3) Urocyclus auratus.
L’appareil génital des Urocyclinae de Madagascar ; rappports anatomiques entre la
glande muqueuse et l’atrium génital (en noir, le pénis ; en hachuré l’atrium génital ; en
pointillé la glande nidamentaire). 4) Urocyclus comorensis. 5) Urocyclus morotzensis.
6) Kirkia ioolohinensis. 7) Urocyclus riparius. 8) Urocyclus comorensis (Simroth sensu).
9) Urocyclina subcarinata.
fice génital (Poirier, op. cit. : pl. 7, fig. 3, 4, 5). Dans ce cas aussi, l’absence
de mâchoire et de radule ne nous permet guère de classer l’espèce de Sim¬
roth avec certitude.
L’anatomie comparée de l’appareil génital des Urocyclinae, apparte¬
nant au genre Urocyclus s. s., quelle que soit leur origine géographique,
nous permet d’envisager 3 structures fondamentales :
— 830 —
1° La glande muqueuse (Prostate, ou Pfeildrüse) n’est qu’une glande
annexe, visiblement réduite de l’atrium génital; c’est le cas d’Urocyclus
comorensis Fischer (fig. 2 : 4).
2° L’atrium génital, toujours nettement individualisé, se réduit ; la
glande muqueuse, à l’inverse, croît en volume et en importance relative :
Ex. Urocyclus morotzensis, U. roebucki, Kirkia ivolohinensis (fig. 2 : 5
et 6).
3° Il n’existe plus d’atrium génital ; la glande muqueuse en fait direc¬
tement office. C’est le cas le plus fréquemment réalisé chez les Urocyclus s. s.
Néanmoins, l’on peut distinguer des espèces où pénis et vagin débouchent
loin du pore génital, ex. Urocyclus kirki (= comorensis Simroth) et U. ripa-
rius (fig. 2 : 7 et 8) — , et des espèces où l’un comme l’autre débouchent
près du pore génital, ex. : Urocyclus longicauda, U. oittatus, U. grillensis,
U. auratus, U. variabilis, U. madagascariensis (?). (Simroth sensu) et
Urocyclina subcarinata (fig. 2 : 9).
Le genre Urocyclus s. s. doit donc être subdivisé actuellement en 4 sous-
genres :
1. Glande muqueuse à muscles latéro-basaux et apicaux . 2
— Glande muqueuse à muscles latéro-basaux, sans muscle rétracteur
de l’apex . Mesocyclus
2. Baso-latéraux externes; dent médiane tricuspidée . 3
— Baso-latéraux internes ; dent médiane sans cuspides. . . . Urocyclina
3. Mâchoire lisse . Kirkia.
— Mâchoire oxygnathe à rostre interne . Urocyclus s. s.
L’identification, par contre, des Urocyclinae (s/g.. Urocyclus) malgaches
pourrait être plus malaisée, s’il ne me paraissait opportun d’écarter dans
un reliquat incertae sedis les espèces litigieuses de Simroth [U. como¬
rensis et madagascariensis), comme d’ailleurs l’espèce décrite par Robson :
U. pinguis.
1 . 2 arêtes latérales partant de la queue
— Pas d’arêtes latérales .
2 . Bouclier granuleux ; mâchoire arquée à manches assez longs
U. acuminatus
■ — Bouclier lisse ; mâchoire arquée à manches courts. U. madagasca¬
riensis
3 . Atrium génital . 4
— Pas d’atrium . 5
4. Atrium en cul-de-sac, au moins 2 fois plus court que la glande
muqueuse . U. morotzensis
— Atrium dans le prolongement d’un vagin élargi, aussi long que la
glande muqueuse . U. comorensis
2
3
— 831
5. Pénis et vagin s’ouvrant au niveau de la moitié de la longueur de
la glande muqueuse . U. riparius
■ — - Pénis et vagin s’ouvrant près du pore génital . 6
6. Canal de la bourse copulatrice débouchant directement dans la glande
muqueuse . U. grillensis
— Canal de la bourse copulatrice n’ayant pas ce caractère . 7
7 . Mâchoire légèrement arquée . 8
— - Mâchoire fortement arquée. Cuspide médian de la dent centrale très
long . U. vittatus
8 . Flagellum court ; cuspide médian plus long que large ; marginale à
lame courte . U. longicauda
— Flagellum presqu’aussi long que le pénis ; cuspide médian aussi long
que large ; marginales à lame allongée . U. auratus
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
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Mauritius unter Berücksichtigung verwandter Arten. Reise in Ostafrika ;
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 833-843.
EXTENSION EN CORSE
DU MOLLUSQUE GASTROPODE
POTAMOP YRGU S JENKINSI (SMITH, 1889)
(HYDROBIIDAE)
Par J. M. DOBY, A. CHABAUD, G. MANDAHL-BABTH,
B. RAULT et H. CHEVALLIER
Potamopyrgus jenkinsi a été décrit d’Angleterre en 1889 sous le nom
de Paludestrina jenkinsi E. A. Smith L II semble n’avoir été identifié
sous ce nom d’espèce en Europe continentale qu’en 1900 (in Lucas,
1965) 1 2. En 1912, il a fait son apparition en France sur la côte des Flandres
(Schodduyn, in Boettger, 1931 et 1954). Depuis cette date, il semble
avoir gagné soit de proche en proche, soit par bonds successifs, l’Europe
occidentale, puis centrale, poussant d’abord son invasion vers le Nord
et vers l’Est, jusqu’en Suède, Finlande, Pologne, Norvège (Okland, 1957),
et même en Roumanie (Grossu, 1951), puis, plus lentement semble-t-il,
vers le Sud. En effet, ce n’est qu’en 1950 que, pour la première fois, il
est signalé sur les bords de la Mer Méditerranée, dans les Pyrénées-Orien¬
tales, par Petit, puis, en 1951, près de Barcelone par Boettger.
Depuis, de nouvelles stations ont été signalées tout au long de la côte
du littoral français de la Méditerranée, au Portugal (Heuss, 1961) et en
Italie (Berner, 1963).
En ce qui concerne plus particulièrement la Corse, c’est relativement
récemment qu’il a été signalé de la côte occidentale, près d’Ajaccio,
par Mars (1961).
Ce mollusque si envahissant n’était à cette date trouvé que dans une
Station isolée, dans la Gravone, à 2 km de la mer. Pourtant Mars avait
effectué des recherches systématiques sur tout le pourtour de la Corse,
prospectant tout particulièrement : « ... tous les cours inférieurs de rivières
où nous pensions pouvoir trouver cette espèce... » 3.
1. La première trouvaille de Potamopyrgus en Angleterre connue à ce jour date de 1859,
le mollusque trouvé dans l’estuaire de la Tamise ayant été alors décrit par Sowerby sous le
nom de Rissoa castanea (non Rissoa castanea Moller 1842). Des trouvailles plus anciennes n’ont
pas été confirmées.
2. Il est possible que la plus ancienne trouvaille en Europe, en dehors de l’Angleterre,
concerne un exemplaire de Potamopyrgus en provenance de 1 ’ Ile de Poel, dans la Baltique
occidentale, récolté en 1887 et conservé dans le Musée zoologique de Berlin (Boettger 1951).
3. Mars admet cependant la possibilité que les déterminations de Amnicola lanceolata
et Amnicola vindilica Paladilhe, en provenance du Golfe de Saint-Florent, dans le Nord,
et du Golfe de Santa Manza (Le Canalli) dans le Sud (Caziot 1902), concernent Potamopyrgus
— 834 —
Au cours d’une prospection effectuée du 15 juillet au 15 août 1965,
dans le but de préciser la répartition de Bulinus truncatus en Corse, nous
avons pu observer une augmentation importante de l’aire de distribution
de Potamopyrgus jenkinsi dans cette île.
Toutes les zones côtières de la Corse, à l’exception de l’extrême nord,
ont été systématiquement prospectées. Les parties basses des torrents
et rivières, les mares résiduelles subsistant dans les lits, au moment des
basses eaux, les canaux d’irrigation, les roubines de drainage, enfin,
les mares permanentes dans les pâtures (en tout, plus de 250 collections
d’eau) ont été examinées. Seules ont été volontairement laissées de côté
les collections d’eau manifestement trop saumâtres pour pouvoir héber¬
ger Bulinus truncatus.
N’ont pas permis la découverte de Potamopyrgus jenkinsi :
— Une vingtaine de fossés d’irrigation, de roubines de drainage et de mares
depuis Bastia jusqu’à l’embouchure du Golo, entre la route nationale N. 193
et le bord de l’étang de Biguglia.
— Le Golo et sa dérivation latérale d’irrigation, depuis le pont sous la N. 193
jusqu’à l’embouchure.
— Le Fiumi Alto.
— Le Petrignani.
— - L’Alezani.
■ — - Le Sbiri.
— 6 petits torrents en partie à sec (mares résiduelles sous les ponts de la
N. 198) depuis le Golo jusqu’à l’étang de Diane.
— Le Bravone à son embouchure et à 15 km de celle-ci.
— L’Arena, depuis son embouchure jusqu’à 10 km de celle-ci.
— Le Tavignano. )
— Le Fium’ Orbo. I
— L’Abatesco.
— La Solenzara.
— Le Favone.
— Le Cavo. \
— — L’Ozo.
- — - Plusieurs mares dans des pâtures tout le long de la route N. 198.
- — Le Stabiaccio sous la N. 198 et sous la départementale D. 159.
— Le Canalli et deux autres ruisseaux sous le N. 198.
— Le Ventilegne. \
— Le San Giovanni. I (Ces rivières étant examinées au niveau de leurs
— Le Spartano. ( ponts sous la N. 196).
— L’Ortolo. ]
— Plusieurs mares dans des pâtures le long de cette route.
(Tous ces fleuves et rivières examinés au niveau de
leurs ponts sous la N. 198).
jenkinsi. Mars toutefois n’a pas retrouvé ces deux espèces aux endroits précités lors de ses pros¬
pections. En ce qui nous concerne, si nous pensons que les deux mollusques précités appar¬
tiennent sans doute possible à une seule et même espèce, par contre, nous estimons difficile
d’admettre qu’il puisse s’agir d’un Potamopyrgus , compte tenu de la taille et de l’ouverture.
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SAGONE
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• Présence de Pofamopyrqus lenkinsi . i~S***0 r \ y)
© Prélèvement efFecfués ou absence de /
ce mollusque . >— J
Entourée dun cercle épais, I "unique station signalée par MARS (1961) et, entourées de brefs
les zones estimées actuellement envahies
— 836 —
— Le Baracci, depuis son embouchure jusqu’à 5 km environ de celle-ci.
— La Sagone, depuis son embouchure jusqu’à 6 km. de celle-ci.
— La Bubia.
— Le Torrent des Calanche.
— Le Marsolino.
— Le Fango.
— Le Colombo (affluent du Fango).
— Le Figarella, depuis son embouchure jusqu’au pont sous la D. 5, et son
affluent, le Piani.
— Le Secco. )
, . ...... [ (à leur embouchure).
— Le ruisseau d Alcajola. >
Par contre, les collections d’eau suivantes se sont révélées héberger
Potamopyrgus jenkinsi :
— Le Rizzanèze, depuis son embouchure (altitude de environ 10 m) jusqu’à
2 km environ au-dessus du pont d’Acoravo (N. 94 — Route forestière RF. 4)
(altitude d’environ 200 m.). Potamopyrgus jenkinsi y était en extrême abondance,
aussi bien dans le courant que dans des mares résiduelles latérales (cf. photo).
Par contre, cette même rivière était négative à Zoza, sur la D. 20 (altitude
d’environ 500 m.).
— Son affluent, le Fiumicicoli, depuis son point de jonction avec le Rizzanèze
jusqu’à 5 km environ de là (altitude de 200 à 250 m.).
— Le Taravo, depuis son embouchure jusqu’au pont d’Abra, sous la N. 196
(altitude 170 m.).
— Le Prunelli, depuis son embouchure jusqu’au pont de la route d’Eccica
(altitude 150 m.).
— La Gravone, depuis le pont sous la N. 196 jusqu’au pont sous la D. 1
(altitude 45 m.).
— La Liscia, au niveau du pont sous la N. 199 et sous la D. 201 (altitude
de 50 m.). Toutefois, Potamopyrgus jenkinsi ne se trouvait pas dans les dernières
centaines de mètres à l’embouchure, où pourtant l’eau était absolument douce.
Par contre, le fond et les supports possibles (cailloux et plantes) étaient recou¬
verts d’une couche d’algues brunes.
— Le Liamone, depuis son embouchure jusqu’à 2 à 3 km de celle-ci. Cependant,
ce fleuve était négatif près de Vico (environ 300 m.), de même que son affluent,
le Fiume Grosso, à Guagno-les-Bains (625 m.).
— Le Porto : la présence de Potamopyrgus jenkinsi n’a pu être relevée qu’au
niveau de l’élargissement terminal de l’embouchure, juste au niveau de la mer.
Par contre, nous n’avons pas trouvé ce mollusque plus haut, c’est-à-dire respec¬
tivement à 4 km avant Evisa (650 m.), au niveau de la Spelunca (350 m.), ni
même à Porto, au niveau du pont sous la N. 199 (40 m.).
— Le Regino, à son embouchure.
(à leur embouchure).
Commentaires :
En 1960, le 12 juin (Mars, 1961), ce mollusque n’avait été observé,
comme il a été dit plus haut, qu’en un seul point, dans la Gravone, et
encore ne figurait-il qu’en faible abondance, puisque l’auteur signale
Abondance de Potamopyrgus jenkinsi dans le Rizzanèze.
— 838
n’avoir récolté que 13 exemplaires, alors que, dans la quasi-totalité des
autres stations de ce même mollusque prospectées en France, il en avait
récolté régulièrement par centaines. De plus, Mars signale l’avoir trouvé
associé à Bulinus truncatus, fait qui semble correspondre, nous en verrons
plus loin les raisons, à une introduction toute récente.
Or, en juillet-août 1965, nos prospections révèlent une importante
zone principale d’extension, ayant sans doute son origine dans la station
initiale de Mars ; l’extension s’est faite vers le Nord, avec comme limite
le Liamone, puisque, dans cette rivière, Potamopyrgus ne figure qu’en
faible abondance et encore associé à d’autres mollusques, et, vers le Sud,
jusqu’au Rizzanèze, semble-t-il. Il nous est difficile de dire jusqu’où ce
mollusque a pénétré à l’intérieur des terres, puisque nos prospections
se sont surtout étendues aux zones côtières. Cependant, nous l’avons
retrouvé parfois jusqu’à environ 200 m d’altitude (cf. la carte ci-jointe).
L’envahissement des rivières peut être particulièrement massif. Ainsi,
par exemple, sur les 15 premiers kilomètres du Rizzanèze, nous avons
pu observer une extraordinaire pullulation de ce mollusque, aussi bien
dans les mares résiduelles en bordure du lit, où il constituait une véritable
croûte recouvrant les divers débris végétaux, que dans le courant lui-
même. Là, sur le fond sableux, sur toute la largeur (10 à 15 m), sous
quelques centimètres d’eau, Potamopyrgus jenkinsi figurait à raison de
1,5 individu en moyenne par cm2, ce qui permet d’estimer à plusieurs
milliards le nombre d’individus vivants dans les premiers kilomètres du
seul Rizzanèze (cf. photo.) Et encore notre numération ne concernait que
les individus adultes. Ce chiffre ne constitue d’ailleurs pas un record,
puisque des densités nettement supérieures ont été antérieurement signa¬
lées : 300 pour 100 cm2 (Adam, 1942) et 800.000 au m2, y compris les
jeunes il est vrai (Lucas, 1959).
Par contre, il semble que la zone précédemment délimitée ne soit pas
envahie dans sa totalité. Par exemple, nous n’avons pas retrouvé ce mol¬
lusque dans le Baracci, ni dans le courant, ni dans les mares résiduelles
du lit.
En plus de cette zone principale existent deux points d’introduction
vraisemblablement plus récents :
1° Le Porto, où, comme nous l’avons dit plus haut, nous ne l’avons
trouvé qu’en petit nombre, encore associé à d’autres mollusques, et uni¬
quement dans les dernières centaines de mètres au niveau de l’embou¬
chure 1.
2° Le Regino. Il est probable que l’extension ne se limite pas au seul
point prospecté de cette rivière puisque, dans une série de mares rési¬
duelles, nous l’avons trouvé en très grande abondance, formant parfois
un véritable tapis sur le fond sablonneux et boueux de flaques en cours
de dessication. Nous n’avons pu malheureusement nous livrer à des
prospections plus haut dans le lit du Regino. Par ailleurs, nos prospec-
1. L’apparition en de nouveau points de Potamopyrgus jenkinsi d’abord dans des eaux
saumâtres littorales, puis son extension aux eaux douces avec pénétration à l’intérieur des
terre*, «ont habituelles.
— 839 -
tions n’ont pas dépassé, sur la côte occidentale vers le Nord, l’embou-
uhure du Regino. Il est donc possible que cette zone de prélèvement ne
constitue en fait qu’une petite partie de la zone d’extension réelle actuelle
dans le Nord de la Corse.
Nous observons donc en Corse, à une plus faible échelle, ce qui a été
antérieurement remarqué pour l’Europe dans son ensemble, à savoir
une extension se faisant, soit de proche en proche, (zone principale centrée
sur la première station trouvée, dans la Gravone), soit par bonds (les
nouveaux points, isolés de la zone principale, consitués par l’embouchure
du Porto et par le Regino). Dans ce second cas, on peut admettre, avec
Boettger (1951 et 1954) et avec Berner (1959), que l’apparition brusque
du mollusque en certains points « ... est certainement en rapport avec
la dispersion passive par les oiseaux migrateurs... ».
Il faut cependant envisager également la possibilité d’un important
rôle de transport joué par certains poissons. Comme cela a été expéri¬
mentalement démontré, Potamopyrgus jenkinsi est capable de subir
sans dommage un transit intestinal quand il est ingéré par certains pois¬
sons (Bondesen et Kaiser 1949) 1. Les oiseaux non seulement mollus-
civores, mais Surtout piscivores, sont Sans doute ainsi aussi d’actifs
disséminateurs de ce gastropode.
Observations écologiques :
Ce mollusque doit sans doute son aire de répartition géographique sans
cesse grandissante à une très grande tolérance à différents facteurs éco¬
logiques et à une très grande facilité d’adaptation aux biotopes les plus
variés. Il convient d’ailleurs de rappeler que Potamopyrgus jenkinsi a été
pendant longtemps considéré comme un mollusque surtout d’eaux sau¬
mâtres. Il est capable en effet de tolérer des teneurs relativement élevées
en chlorure. L’étude plus particulière de Sa biologie et de sa morphologie
en liaison avec la salinité des biotopes a été effectuée, entre autres, par
Amanieu (1962) et par Lucas (1960), qui a pu expérimentalement sou¬
mettre certaines souches à des salinités atteignant 32 °/°0, c’est-à-dire
observer la survie dans de l’eau de mer.
Cependant, on estime actuellement qu’il s’agit avant tout d’un mollusque
d’eau douce dont l’habitat optimum est, selon Berner (1963), ... « l’eau
douce, à courant lent, même fortement calcaire, recevant temporaire¬
ment de l’eau salée, ... le calcaire semblant être d’importance... » 2.
Il ne nous est pas possible ici d’apporter quelques renseignements con-
1. L’un de nous (M. B.) a pu, de même, vérifier que si certains poissons, les Cyprinidés
notamment, et, à un certain degré, les Pleuronectes , sont capables de broyer les coquilles,
par contre les Potamopyrgus sont ingérés sans dommage, par exemple, par les Salmo, Perça,
Acerina et Ambloplites.
2. Potamopyrgus ne semble pas cependant exiger une teneur importante en calcium dans
l’eau. En Norvège, Okland (1962) a trouvé qu’une teneur de 10 mgr. de CaO/litre (ce qui
correspond à une eau très « douce ») était le seuil inférieur de distribution. De même, Boy¬
cott (1936) avait considéré Potamopyrgus comme résistant à l’absence de carbonate de chaux,
ce que nos propres dosages confirment (pullulation par exemple dans le Rizzanèze, où nous
avons relevé une teneur de 8 mgr. de Calcium par litre).
Note : p II : mesuré au pH-mètre électrique ; matières organiques : dosées par oxydation permanganique en milieu alcalin, exprimées en milligrammes par
litre ; chlorures : dosés par la méthode de Yotocek, exprimés en milligrammes de Cl Na par litre ; ammoniaque : recherche au réactif de Nessler et
appréciation de l’intensité de la réaction de 0 (absence) à 5 + (réaction maximale) ; nitrites : recherche aux réactifs de Griess ; calcium : dosé au Com-
plexon III en présence de murexide et exprimé en milligrammes de Calcium par litre.
I* est évident que des chilîres ou nettement plus élevés, ou nettement inférieurs, auraient été relevés, notamment en ce qui concerne les chlorures, si
nous ne nous étions pas limités aux eaux stagnantes douces, laissant de côté les dosages sur les eaux courantes ou manifestement saumâtres.
— 841 —
cernant la tolérance aux chlorures puisque, recherchant surtout les bul-
lins, nous nous sommes volontairement cantonnés à la prospection des
gîtes d’eaux douces. Nous donnons cependant ci-joint les résultats des
dosages effectuées sur l’eau de quelques-unes des collections d’eau où
figurait Potamopyrgus jenkinsi.
De nombreux auteurs ont d’ailleurs vu une variation morphologique
de la coquille, résidant on l’apparition d’une carène ou même d’une
rangée d’épines, en liaison avec la teneur en eau de mer.
En ce qui nous concerne, nous avons trouvé une proportion non négli¬
geable d’individus à coquilles carénées ou épineuses dans des eaux pour¬
tant douces, par exemple dans le courant du Prunelli (9 épineux et 15
nettement carénés sur 480 examinés, alors que dans une mare résiduelle,
relativement riche en chlorure pour une raison non déterminée
— 230 mg./l., nous en avons observés 4 sur 18), dans le Régino (3 sur 90
— 80 mg./l.) et dans le Porto (15 Sur 23 — 50 mg./l.) 1.
De même, cette espèce semble s’adapter aussi bien aux eaux stagnantes
qu’aux eaux courantes, puisque, comme nous l’avons déjà dit plus haut,
nous l’avons retrouvée aussi bien dans les mares résiduelles que dans les
zones de courant, celui-ci pouvant atteindre une vitesse, assez grande
(jusqu’à 0,50 m. par seconde), le mollusque s’observant alors à l’abri
des pierres sur le fond.
Le peu de dosages effectués ne nous permet malheureusement pas de
conclure concernant sa tolérance aux matières organiques dissoutes et
à celle de leurs produits de dégradation (ammoniac et nitrites).
11 ne semble pas par ailleurs que des facteurs tels que la richesse en
végétation (flottante, dressée ou immergée), en débris végétaux divers,
ou en algues (mise à part les algues brunes qui, lorsqu’elles sont en abon¬
dance lui semblent défavorables), l’ensoleillement, la nature du fond
(boue, vase, cailloux, sable), la profondeur de l’eau, etc... soient d’impor¬
tance pour ce mollusque, du moins à la lumière de nos quelques relevés.
Élimination fréquente des autres mollusques et utilisation
ÉVENTUELLE DE CETTE ESPÈCE POUR I.E CONTROLE BIOLOGIQUE DES
BULLINS :
Sauf lorsqu'il ne figurait qu’en petit nombre, nous avons été frappés
par le fait que Potamopyrgus jenkinsi était le plus souvent observé seul
dans les collections d’eau, à l’exception cependant de quelques rares
Ancylidés, et, dans certains cas, dans les zones avec courant, de Néritines.
Nous ne l’avons que très exceptionnellement trouvé associé à des
Planorbes, des Limnées ou des Bullins. Confirmant l’hypothèse de l’exclu¬
sion des autres mollusques, nous n’avons pas retrouvé Bulinus truncatus 2
1. A notre grand étonnement, la teneur en chlorures de cette partie de la rivière, pourtant
élargie en véritable lagune à proximité immédiate de la mer, (mais sans communication
avec en cette période de l’année) s’est révélée n’être que de 50 mgr. au litre, en dépit de dosages
de contrôles répétés en 3 points différents.
2. Les Bulinus de Corse appartiennent à la même sous-espèce que les Bulinus de Sardaigno
(Bulinus truncatus rivularis (Philippi) ) et sont différents delà forme portugaise. Malheureuse-
— 842
dans de nombreuses collections d’eau où il avait été pourtant signalé
en relative abondance au cours de prospections antérieures, par exemple
dans le Regino, le Taravo, le Rizzanèze, le Prunelli, la Gravone, etc.
(Buttner et Bourcart, 1956 et 1957 — Mars, 1961 — Gretillat,
1963).
Si 1’ « incompatibilité » de Potamopyrgus jenkinsi avec d’autres mol¬
lusques, Bulinus truncatus par exemple, venait à être confirmée, on pour¬
rait espérer pouvoir l’utiliser en tant qu’agent biologique pour l’élimina¬
tion des hôtes intermédiaires de certaines affections parasitaires humaines
ou vétérinaires (Bilharzioses, distomatose, etc.).
Laboratoire de Parasitologie et Zoologie appliquée
de la Faculté de Médecine et Pharmacie de Rennes.
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Brésil et en Corse. Bull. Soc. Path. exot., 50, 473.
ment, aucun matériel de la localité-type de l’espèce contortus n’a pu être examiné, de telle
sorte qu’il est possible que le nom des Bullins de Corse soit en fait B. truncatus contortus, mais,
jusqu’à plus ample informé, nous préférons nous en tenir au nom de rioularis pour la forme
de Corse (et de Sardaigne).
— 843
Doby, J. M., Mandahi-Barth, G., Chabaud, A. et Deblock, S., 1965. —
Elimination de Bulinus truncatus de collections d’eau connues pour
l’héberger par Potamopyrgus jenkinsi (Smith 1889) (Hydrobiidés)
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 844-847.
NOTE
SUR DEUX SUPPOSÉES NOUVELLES ESPÈCES
D'OPHIURES DES MERS D'EUROPE :
AMPHIPHOLIS TISSIERI REYS
ET OPHIOMYCES PERESI REYS
Par Gustave CHERBONNIER
Dans une note parue en 1961, J. P. Reys décrit deux espèces qu’il
considère comme nouvelles : Amphipholis tissieri, de Méditerranée,
Ophiomyces peresi, de l’Atlantique.
L’holotype et le syntype de A. tissieri furent trouvés dans la vase
sableuse d’un estomac de Trigla lyra, pêchée dans le golfe de Marseille,
au SW de l’ilôt du Planier, par 250 mètres de profondeur ; par la suite,
un exemplaire de cette espèce fut dragué à l’accore SW du banc Gor-
ringe (Nord des îles Madères), sur des fonds de fins graviers organogènes
situés à 200 mètres de profondeur.
Les trois spécimens Sont très petits, l’holotype ayant un disque de
2 mm de diamètre, les deux autres de 1,5 mm ; la longueur des bras est
d’environ quatre fois le diamètre du disque. J. P. Reys compare sa nou¬
velle espèce à Amphipholis tenuispina Ljungman, qui n’est sans doute
qu’un jeune exemplaire ou un spécimen d’eau profonde de A. squamata ;
mais, curieusement, il ne cite pas cette dernière espèce, la seule du genre
à habiter les côtes de France. J. P. Reys figure la face dorsale et la face
ventrale de l’holotype de A. tissieri ; il s’agit, en réalité, d’un jeune spé¬
cimen de A. squamata, comme le supposait Tortonese. J’ai pu, en effet,
examiner un grand nombre d’exemplaires de cette espèce, d’une taille
comparable à celle des spécimens de Reys, et provenant de la mer de
Banyuls ; tous ont la face ventrale du disque Semblable à celle de A. tis¬
sieri (fig. D), sauf les boucliers buccaux dont la forme est très variable
(fig. F) ; en revanche, la face dorsale du disque, pour des individus de
même taille, est soit couverte de grandes plaques imbriquées comme l’est
celle du disque de l’holotype de Reys (fig. E), soit revêtue de plaques
plus petites, plus nombreuses, comme cela se présente chez les animaux
adultes.
Cependant, pour plus de sûreté, je demandai à J. P. Reys de me faire
parvenir un spécimen de A. tissieri, ce qu’il fit fort aimablement. Mais
au lieu de m’envoyer un syntype, il m’adressa un spécimen récolté en 1964,
dans le S. E. du cap Caveau, par 55-60 mètres de profondeur, étiqueté
? Amphilepis norvegica (Ljungman). A : face ventrale ; B : face dorsale ; C : piquants brachiaux.
Amphipholis squamata (Delle Chiaje). D : face ventrale ; E : face dorsale ; F : boucliers buccaux.
Ophiomyces grandis Lyman. G : face ventrale des bras ; H : piquants brachiaux vus du côté
dorsal ; I, K : mâchoires ; J : piquants brachiaux vus de profil.
A-F = éch. 1 ; G-J = éch. 2.
— 846 —
par lui A. tissieri. Or, cet exemplaire est bien différent de celui qu’il
figure. Certes, l’ornementation dorsale du disque et le nombre de piquants
peut prêter à confusion (fig. B) ; mais la face ventrale du disque présente
un caractère que l’on ne rencontre nettement que dans le genre Amphi-
lepis : le second pore tentaculaire ne s’ouvre pas dans les fentes buccales
mais est situé entre la plaque orale, la plaque adorale, la première plaque
brachiale ventrale et la papille buccale externe (fig. A) ; ce pore est pro¬
tégé par une écaille épaisse triangulaire, très visible et qui frappe l’œil
immédiatement. De petites Ophiures, identiques à celle de Reys, ont
été draguées à Banyuls, en 1965, dans le Rech du Cap, par 220 m, et
par 33 m, au large du Troc.
On ne connaît du genre Amphilepis qu’une espèce européenne : A. nor¬
végien (Ljungman), des mers boréales, mais que l’on a également trouvée
dans la baie de Biscaye, aux Canaries et en divers points de Méditerranée,
entre 100 et 2900 mètres. Le spécimen du cap Caveau est-il un jeune de
A. norvégien ? La position du deuxième pore tentaculaire, la dispari¬
tion de l’écaille tentaculaire à partir de la première, de la deuxième ou
de la troisième plaque brachiale ventrale, l’absence de fentes génitales,
la forme des papilles buccales, militent en faveur de cette hypothèse.
Cependant, l’absence de papille infradentaire impaire et de fentes génitales
rapproche aussi cet exemplaire de Ophiopus arcticus Ljungman, qui
n’est connu que des mers boréales. C’est donc avec beaucoup de réserves
que je considère cette petite Ophiure comme un jeune de Amphilepis
norvegica.
En ce qui concerne Ophiomyces peresi, aucun doute n’est possible ;
les exemplaires du banc Gorringe sont des Ophiomyces grandis Lyman,
dont le type provient de Tristan da Cunha. Le spécimen que J. P. Reys
m’a communiqué est identique à ceux récoltés par le « Travailleur » et
le « Talisman » et que, très justement, Koehler identifia comme des
O. grandis, bien qu’ils n’aient que neuf piquants au lieu de onze chez le
type. L’espèce est facilement reconnaissable par ses trois écailles ten¬
taculaires si caractéristiques (fig. G), ses papilles buccales, le côté dorsal
du disque couvert, sauf sur les zones radiaires, de longs piquants Serrés.
Les trois premiers piquants dorsaux (fig. H) sont pointus et de taille
égale, le quatrième est un peu plus grand, les deux ou trois suivants sont
bien plus grands, incurvés et à pointe triangulaire, les trois derniers (fig. G)
sont sensiblement de même taille ; près du disque, le premier ventral
est à sommet arrondi (fig. J) mais devient pointu vers le sixième article.
Les papilles buccales, au nombre de 4 à 6, sont diversement réparties
et de forme un peu différente suivant les interradius ; les deux premières
sont coniques et pointues, la troisième cylindrique, les suivantes spatu-
liformes (fig. I, K).
Le « Challenger » avait dragué O. grandis par 1800 m de fond ; les spéci¬
mens étudiés par Koehler avaient été récoltés entre 392 et 608 mètres.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
— 847
BIBLIOGRAPHIE
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 37 — N» 5, 1965 (1966), pp. 848-853.
DESCRIPTION DE
HARTWICHIA ROUSSELOTI N. GEN., N. SP.,
ASCARIDE PARASITE DE CROCODILE
ET REMARQUES SUR LA FAMILLE
DES HETEROCHEILIDAE RAILLIET
ET HENRY 1912.
Par Alain G. CHABAUD et Odile BAIN
La famille des Heterocheilidae Railliet et Henry a une individualité
contestable car elle groupe trois espèces anciennement décrites et très
mal connues qui ont pour points communs une appartenance vraisem¬
blable à la superfamille des Ascaridoidea et une ornementation cervicale
constituée de cordons cuticulaires longitudinaux.
Les Nématodes étudiés ci-dessous appartiennent indiscutablement à
ce groupe et permettent d’éclaircir en partie le statut des Heterocheilidae.
Le matériel étudié (2 Ç et 4 a été récolté par le Docteur René Rous-
selot dans l’estomac de Crocodilus niloticus Laurenti, au parc zoologique
de Brazzaville.
Description.
Tête : La tête, identique dans les deux sexes, est constituée par trois
lèvres de largeur comparable mais de hauteur inégale. La lèvre dorsale
est plus courte et a une Structure différente des deux lèvres latéro-ventrales.
La lèvre dorsale comprend d’une part un eulabium dilaté en avant en
deux cornes arrondies qui supportent chacune la double paire de papilles
dorsales et d’autre part un prelabium triangulaire, aigu, portant une
paire de lobuli très allongés, bifurqués chacun à mi-distance en deux
fortes digitations atteignant le bord antérieur de la lèvre.
Chaque lèvre ventrale a un eulabium plus rectangulaire portant le long
du bord ventral la double paire de grosses papilles. Le prelabium, grand
et arrondi en avant, porte du côté ventral un lobulus faible comparable
à ceux de la lèvre dorsale et du côté latéral un lobulus plus grand en
forme de rectangle irrégulier à contour mal défini, sur lequel se trouvent
la papille labiale externe et l’amphide.
La face interne des lèvres est assez fortement chitinisée et l’emboîte¬
ment des trois lèvres limite une cavité buccale, d’abord étroite, puis
dilatée en boule en avant de l’œsophage. Il n’y a pas A' interlabia. Les
ailes labiales, très développées au niveau du labium, deviennent étroites en
. 1. — A : tête, $, vue apicale ; B : section transversale de la région cervicale ; C : tête,
$, vue latérale droite schématique indiquant la forme de la cavité buccale et la naissance
des cordons ; D : <3, lèvre dorsale mise à plat ; E : $. lèvre ventrale gauche mise à plat ;
F : $, région œsophagienne ; G : $, ornementation cervicale, vue latérale droite ; H : œuf ;
I : queue, $.
— 850 —
avant au niveau du prelabium et en arrière Sur le prolongement des lèvres.
En dehors de l’hypertrophie assez particulière des deux lèvres ventrales,
la structure céphalique est donc celle d’un Ascaride typique ; elle est
proche surtout de celle du genre Dujardinascaris Baylis 1947. La région
cervicale, au contraire, est celle d’un Heterocheilidé.
Région cervicale : Les trois lèvres Se prolongent longuement en arrière
par deux cordons qui naissent Sur la face interne de chaque lèvre, au
niveau de V eulabium, articulés semble-t-il à la chitine de la cavité buccale ;
ils convergent l’un vers l’autre en arrière et fusionnent à environ 150 p
de l’apex. L’aile labiale les recouvre sur toute leur longueur.
Ces formations constituent donc trois écussons larges et pourvus de
grandes ailes mobiles en avant, étroits et Soudés à la cuticule en arrière.
Entre deux écussons adjacents existent encore 5 cordons cuticulaires
longitudinaux. Ils naissent cette fois directement sur la cuticule somatique,
au niveau de l’extrémité postérieure rétrécie de chaque lèvre. Leurs
extrémités antérieures sont donc plus ou moins complètement recou¬
vertes. par la partie postérieure des ailes labiales. Les 2 cordons proches
des lèvres et le cordon central naissent un peu plus haut que les 2 cordons
intermédiaires. Plus en arrière, les 5 cordons ont un volume, une longueur
et un aspect comparables aux cordons qui prolongent les lèvres. L’ensemble
de la région cervicale a donc l’aspect d’une jupe plissée, formée de 18 plis
adhérents à la cuticule somatique. Sur coupe transversale il reste possible
cependant de distinguer les 3 cordons labiaux des 15 cordons cervicaux,
car les premiers ont une section triangulaire, et les seconds une section
arrondie. Il n’y a pas d’ailes latérales.
Œsophage : L’œsophage est identique à celui du genre Dujardinascaris.
Relativement long et grêle, il se termine par un très petit ventricule
subsphérique. L’intestin, très large, possède un caecum antérieur qui
monte jusqu’au niveau du tiers antérieur de l’œsophage et se termine un
peu en arrière du pore excréteur et de l’anneau nerveux.
Corps du mâle : Corps long de 9,0 mm et large de 240 p. Extrémité
postérieure de la collerette cervicale à 140 p de l’extrémité antérieure.
Œsophage long de 1,1 mm, avec ventricule de 65 p de diamètre. Caecum
intestinal long de 730 p. Anneau nerveux et pore excréteur reSpective-
vement à 360 p et 380 p de l’apex. Extrémité postérieure sans ailes cau¬
dales. Queue très courte (65 p). 6 paires de papilles préanales. 3 paires
postanales subventrales (la lre paire étant double d’un côté seulement
Sur le spécimen holotype) et 2 paires postanales subdorsales. Phasmides
entre les 2 paires les plus postérieures. Spiculés simples et fins, à pointe
aigiie, longs de 550 p. Gubernaculum bien chitinoïde, long de 105 p.
Corps de la femelle : Corps long de 13,2 mm, large de 350 p. Extrémité
postérieure de la collerette cervicale à 180 p de l’extrémité antérieure.
Œsophage long de 1,4 mm, avec ventricule de 70 p de diamètre. Caecum
intestinal long de 950 p. Anneau nerveux et pore excréteur respectivement
à 450 p et 470 p de l’apex. Vulve au milieu du corps, à 6,7 mm de l’extré¬
mité antérieure. Œufs de 80 p X 70 p. Queue conique aiguë, longue de 135 p.
— 852
Discussion.
Cette espèce a beaucoup d’affinités avec Typhlophorus Lamellaris
v. Linstow 1900, découvert chez Gavialii s gangeticus Geoffr. au jardin
zoologique de Calcutta. La description originale est imprécise mais a
été un peu amplifiée et corrigée par l'étude de spécimens femelles publiée
par Maplestone (1930). La figure de l’extrémité antérieure en vue ven¬
trale donnée par cet auteur montre que l’ornementation cervicale est
presque identique à celle de notre espèce.
La collerette de l’espèce indienne est un peu plus courte (125 p.) et serait
formée de 16 éléments, mais ce chiffre paraît douteux car ce n’est pas un
multiple de 3. D’autres différences sont plus importantes : le corps est
orné d’ailes latérales et surtout le ventricule œsophagien, pourvu de deux
appendices antérieurs et 3 appendices postérieurs, est du type Multi-
caecum alors que celui de l’espèce africaine, est du type Duj ardinciscaris .
A cause de ce dernier caractère, il semble nécessaire de placer la forme
africaine dans un genre particulier, mais il n’en reste pas moins que les
affinités avec Typhlophorus sont très étroites.
Cependant, si l’on fait abstraction de l’ornementation cervicale, notre
espèce a tous les caractères du genre Duj ardinascaris , non seulement par
la structure œsophagienne, mais encore par la structure de la lèvre dor¬
sale.
Le genre Duj ardinascaris a été placé par Hartwich (1957) puis par
Osche (1958) parmi les Toxocarinae, mais Campana-Rouget (1960)
après avoir étudié la structure labiale de quelques espèces a démontré
qu’il fallait transférer ce genre dans une tribu particulière Dujardinas¬
caridinea, à l’intérieur de la sous-famille Multicaecinae. Cette décision,
parfaitement justifiée d’un point de vue morphologique, a l’avantage
de regrouper la plupart des Ascarides de Crocodiles dans une seule sous-
famille.
Le genre décrit plus haut doit, à notre avis, être placé dans la même
tribu que le genre Duj ardinascaris, et Typhlophorus être rapproché du
même groupe et plus précisément du genre Multicaec.um dont il a la
structure œsophagienne.
Nous proposons donc d’élargir la définition de la sous-famille Multi¬
caecinae pour pouvoir y inclure les formes ayant une ornementation
cuticulaire cervicale et placerons Typhlophorus dans la tribu des Mul-
ticaecidinea et Hartwichia n. gen. dans la tribu des Dujardinascaridinea.
Définition : Hartwichia n. gen.
Ascarididae (Baird 1853) Multicaecinae (Hartwich 1954)
Dujardinascaridinea (Campana-Rouget 1960).
Avec lèvres ventrales légèrement hypertrophiées par rapport à la lèvre dorsale
et collerette cuticulaire constituée de cordons longitudinaux naissant d’une part
sur la face interne des lèvres et d’autre part sur la cuticule de la région cervicale.
Espèce type unique : Hartwichia rousseloti n. sp., parasite de Crocodilus
niloticus au Congo.
— 853 —
La famille des Heterocheilidae, privée du genre Typhlophorus, ne com¬
prend plus que 2 espèces, toutes deux de Siréniens Trichechidae. Elles
sont trop mal connues pour qu’il soit possible de les classer, mais il appa¬
raît que, pour les Ascarides comme pour tous les Nématodes parasites,
l’ornementation cuticulaire céphalique ou cervicale a une faible valeur
taxonomique à une échelle supra-générique. Les familles définies par de
tels caractères ne sont que des groupes de pure convergence et elles tendent
à se morceler et à disparaître lorsque les affinités des espèces qui les
composent sont établies.
Résumé.
Hartwichia rousseloti n. gen., n. sp., parasite dans l’estomac de Crocodilus
niloticus au Congo, est proche de Typhlophorus par son ornementation cervicale,
mais a en réalité tous les caractères fondamentaux du genre Dujardinascaris.
Campana-Rouget a établi récemment que Dujardinascaris doit entrer dans
la sous-famille des Mullicaecinae. Le rattachement de Typhlophorus (dont
l’œsophage est du type Multicaecum ) et de Hartwichia (dont l’œsophage est
du type Dujardinascaris) à cette même sous-famille ne présente donc pas de
difficulté.
La famille des Heterocheilidae, privée du genre Typhlophorus ne comprend
plus que deux espèces mal connues et pourra vraisemblablement disparaître
lorsque les affinités de ces deux espèces auront été établies.
Laboratoire de Zoologie (Vers),
Muséum National d1 Histoire Naturelle.
BIBLIOGRAPHIE
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 854-860.
SCHNEIDERNEMA CHABAUDI N. SP.
ET SUBULURA WILLIAMINGLISI N. SP.
DEUX NOUVELLES ESPÈCES
DE NÉMATODES PARASITES
DE MURIDAE AFRICAINS
Par Jean-Claude QUENTIN
Ces deux espèces ont été récoltés au niveau du caecum de Muridae
piégés à la Station expérimentale de la Maboké (République Centrafri¬
caine).
— Schneidernema chabaudi n. sp. est exclusivement parasite du Lophu-
romys sikapusi Temm.
— Subulura williaminglisi n. sp. présente une spécificité beaucoup
moins Stricte et a jusqu’à présent été recueilli chez trois espèces diffé¬
rentes de Rongeurs.
Schneidernema chabaudi n. sp.
Hôtes, localité, dates de récolte du matériel étudié : 3 Lophuromys sikapuzi
Temm., Boukoko ; 23-X-63, 1 $ et 2 $ (types) ; 28-x-63, 1 g ; 20-X-64, 1 $•
Description. — Corps grêle chez le $ et chez la Ç. Chaque individu
présente 2 ailes latérales, naissant juste en arrière de la capsule pharyn¬
gienne, se terminant en avant de la ventouse précloacale chez le se
prolongeant jusqu’à l’extrémité caudale chez la Ç. La Structure cépha¬
lique est constituée d’une bouche triradiée, aux lèvres petites ourlées
dans leur partie antérieure (fig. 1 A) de deux amphides non saillantes
et de 4 papilles submédianes. Il ne nous est pas possible sur notre maté¬
riel de préciser si les papilles sont simples ou doubles. Les lèvres cachent
3 dents très petites. Une ébauche de capsule buccale présente une section
triangulaire dont les 3 sommets sont décalés de 60° par rapport aux 3
commissures des lèvres (fig. 1 B). La section de l’œsophage est circulaire.
La lumière œsophagienne est triradiée de même orientation que celle de
la bouche (fig. 1 C). L’œsophage est relativement court, enflé postérieure¬
ment, sans bulbe, mais présente un vestige d’appareil valvulaire (fig. 1 D).
Mâle (fig. 1 E) : De petite taille le mâle holotype mesure 1,5 mm de long
et 80 [a dans sa plus grande largeur. L’œsophage est long de 350 [A. L’anneau
nerveux et le pore excréteur sont respectivement situés à 60 et 120 p.
— 855 —
de l’apex. La bourse caudale (fig. 1 F) ne présente pas d’ailes latérales.
La ventouse précloacale d’un diamètre de 37 p est située à 130 p de l’extré¬
mité caudale. La bourse caudale (fig. 1 F) porte 7 papilles précloacales
et 12 postcloacales. Les 4 premières papilles précloacales forment une
Fig 1. — Schneidernema chabaudi n. sp.
A. Tête, vue apicale. — B. Capsule buccale à section triangulaire. — C. Section de l’œsophage.
— D. Extrémité antérieure de la femelle. — E. Mâle, vue latérale. — F. Extrémité caudale
du mâle, vue ventrale. — G. Femelle. — H. Œuf. — I. Extrémité postérieure femelle,
vue latérale. — J. Pointe caudale du mâle.
A, B, C, F, H, J : échelle 50 jx. D, I : échelle 200 jx. E, G : échelle 500 ix.
ligne transversale, les 3 suivantes sont situées sur le pourtour de la ven¬
touse : 2 latérales et une impaire postérieure et médiane. Les 12 papilles
postcloacales et les 2 phasmides sont disposées selon l’ordre suivant : 4, 2,
4 et 4. La pointe caudale est très courte : 19 p. Les deux spiculés sont
égaux, ils mesurent 170 p de long Sur 12 p de large. Le gubernaculum
mesure 21 X 21 p.
— 856 —
Femelle (fîg. 1 G) : la femelle allotype mesure 3,96 mm de long. Elle
est large de 150 ji. La longueur de l’œsophage est de 500 p., soit 1/3 de
la longueur totale du corps. L’anneau nerveux, le pore excréteur et la
vulve sont respectivement situés à 190 p, 250 p et 2 mm de l’apex. Les
œufs non embryonnés, légèrement ovalaires mesurent 60 X 50 p. Leur
coque est recouverte de nombreuses saillies. La queue est longue de 200 p
(«g- 1 I).
Discussion. — La disposition des papilles sur la bourse caudale du $
est très primitive et rappelle celle des Cosmocercidae. Cependant les carac¬
tères suivants : bouche triradiée, petite, aux lèvres peu développées,
capsule buccale très faible, armée de trois petites dents, 4 papilles cépha¬
liques, œsophage simple enflé postérieurement, queue courte, mâle avec
ventouse précloaeale, gubernaculum petit, 2 spiculés égaux, femelle avec
vulve équatoriale, œufs non embryonnés, classent notre matériel à l’inté¬
rieur de la famille des Seuratidae, dans la sous-famille des Schneiderne-
matinae Freitas 1956. Celle-ci comprend deux genres : Morgascaridia
Inglis 1958 et Schneidernema Travassos 1927. Les amphides sont très
saillantes chez Morgascaridia x, non saillantes dans le genre Schneider¬
nema auquel nous rattachons nos spécimens. Le genre Schneidernema
ne comprend jusqu’à présent qu’une Seule espèce : S. retusa (Rud., 1819)
fort différente de notre espèce tant par la disposition des papilles sur la
bourse caudale chez le £ , la morphologie de l’appareil génital $ (les
ovaires descendent plus postérieurement chez notre spécimen), que par
les proportions et la disposition des différents organes, telle la position
du pore excréteur, très antérieure chez nos échantillons, postérieure
à l’œsophage chez S. retusa.
Il est donc nécessaire de considérer notre espèce comme nouvelle ;
nous proposons le nom de Schneidernema chabaudi n. sp.
Subulura williaminglisi n. sp.
Hôtes, localités, dates de récolte : Hybomys univittatus (Peters), Boukoko,
28-x-63,l (J et 4 Ç ; Cricetomys gambianus Waterh., M’baiki, 20-X-63,
2 rj et 2 9 ; Thcimnomys rutïlans (Peters), Boukoko, 8-1-64, 10 et
11 $ (matériel type).
Description. — Les mâles mesurent de 14 à 17 mm de long, la longueur
des Ç varie de 22 à 27 mm. Mâles et femelles ne présentent pas d’ailes
latérales. La bouche est ornée de 6 lobes (fig. 2 A, B) dont la morpho¬
logie est identique à celle d ’Allodapa baylisi (Lopez-Neyra, 1946) Inglis
1958. La tête porte 4 doubles papilles sur un cycle externe, 2 amphides
et un cycle interne de 6 papilles simples. Ces dernières sont situées aux
extrémités des 6 lobes buccaux. La cavité buccale est hexagonale (fig. 2 C
mais ceci est dû, comme chez Subulura ortleppi Inglis 1960, à la flexure
provoquée par les 6 lobes buccaux. En profondeur la section de la cavité
1. Dans la note de W. G. Inglis et A. G. Chabaud (1960), la fig. A correspond à la vue api¬
cale de Morgascaridia settsi , la fig. B à celle de Schneidernema retusa.
Fig. 2. — Subulura williaminglisi n. sp.
A. Tête, vue apicale. — B. Détail des 6 lobes péribuccaux. — C. Coupe de la capsule buccale
et portion pharyngienne hélicoïdale. — D. Extrémité céphalique, vue dorsale.
A : échelle 100 p. B. : échelle 40 p.. C, D : échelle 50 p.
— 858
buccale est plus arrondie. La Structure cépahlique au niveau de la bouche
correspond donc à celle décrite par Inglis en 1958 chez Allodapa baylisi
et à celle de Subulura ortleppi Inglis 1960. Cependant la portion pha¬
ryngienne est différente de celle décrite chez les espèces appartenant
Fig. 3. — Subulura inglisi n. sp.
A. Extrémité caudale du mâle, vue ventrale: — B. id., vue latérale. — C. Ovéjecteur. —
D. Spiculés. — E. Gubernaculum, vues ventrale et latérale.
A, B : échelle 500 p. C : échelle 250 p. D, E : échelle 100 p.
au genre Allodapa Inglis 1958 ; elle s’apparente par contre à celle du
genre Subulura (fig. 2 D).
Mâle : Spécimen holotype long de 15,8 mm ; largeur maximum 450 p.
Anneau nerveux, pore excréteur situés respectivement à 350 et 600 p
de l’apex. Longueur de la capsule buccale et du pharynx 60 p. Longueur
de l’œsophage et du bulbe œsophagien 1730 p. Spiculés subégaux bien
chitinisés longs de 1450 p et 1500 p (fig. 3 A, B). Gubernaculum long de
200 p, large de 55 p (fig. 3 E). Ventouse précloacale peu marquée et sans
— 859 —
rebords. La bourse caudale porte 10 paire de papilles. La queue mesure
285 p., la pointe caudale 65 p.
Femelle : La femelle allotype mesure 28 mm de long, 500 p de large.
La région comprenant capsule buccale et pharynx mesure 70 p de haut.
L’anneau nerveux, le pore excréteur et la vulve sont respectivement situés
à 300 p, 650 p et 11 mm de l’apex. L’œsophage et le bulbe œsophagien
mesurent 1,9 mm. Dimensions des œufs embryonnés 70 X 60 p. Queue
longue de 2 mm.
Discussion. — Nous classons notre matériel dans le genre Subulura
malgré la morphologie de la bouche bordée de 6 lobes caractéristiques
du genre Allodapa ; mais la section de la capsule buccale et la configura¬
tion lobée et hélicoïdale du pharynx sont du type Subulura. Par sa struc¬
ture céphalique notre espèce n’est proche que de Subulura ortleppi Inglis
1960 parasite de Muridae d’Afrique du Sud : Rhabdomys pumilio (Sparr-
man 1784), Rattus ( Praomys ) namaquensis (A. Smith 1834). Elle en diffère
cependant par l’absence d’ailes latérales chez le mâle et la femelle. L’extré¬
mité de chaque spiculé du mâle est effilée et ne présente pas la forme
carrée de l’espèce S. ortleppi. La disposition des papilles chez le mâle
est aussi différente. Cette espèce est donc distincte de la précédente. Nous
pensons qu’elle est nouvelle et la dédions au Dr. William G. Inglis qui,
par son étude comparée des structures céphaliques des Nématodes de la
famille des Subuluridae, a rendu plus compréhensible la taxinomie à
l’intérieur de cette famille.
Résumé.
Deux espèces nouvelles de Nématodes ont été récoltées au niveau du
caecum de Muridae piégés à la station expérimentale de La Maboké
{R. C. A.).
La première espèce : Schneidernema chabaudi n. sp. est un Nématode
Seuratidae caractérisé par Sa structure céphalique avec amphides non
saillantes, celle de son œsophage enflé postérieurement et présentant un
vestige d’appareil valvulaire, et par la morphologie de la bourse caudale
chez le mâle. Il n’est pas sans intérêt de constater que ce parasite a jus¬
qu’à présent été recueilli chez le Lophuromys sikapusi Temm., Rongeur
vivant dans la végétation herbacée des lieux inondés. Cette écologie
concorde avec l’hypothèse de W. G. Inglis selon laquelle les Seuratoïdea,
parasites d’hôtes aux affinités aquatiques, seraient à l’origine des Hetera-
koidea et des Subuluroidea de milieu terrestre.
Subulura williaminglisi n. sp. présente une anatomie céphalique ana¬
logue à celle de S. ortleppi Inglis 1960, également parasite de Muridae
africains. Elle en diffère cependant par l’absence d’ailes latérales et par
la morphologie des spiculés dont la pointe n’est pas émoussée.
Laboratoire de Zoologie (Vers),
Muséum National d’ Histoire Naturelle.
55
BIBLIOGRAPHIE
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head in the Nematode family Subuluridae : with the description of
a new species. Ibid., 135 (1), pp. 125-136, fig. 1-8.
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pp. 87-93, fig. 1-9.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1966), pp. 861-864.
DESCRIPTION
DE THELANDROS ROUSSETI N. SP.,
PARASITE D'A GAME AU SAHARA
Par Roselyne TCHEPRAKOFF
Le Dr J. J. Roussel a eu l’amabilité de nous confier l’étude de nombreux
Oxyures mâles et femelles récoltés dans le caecum d’un Agama bibroni
buueti Chabanaud (dét. J. Guibé) capturé près de In’Ekker, région
d’In’Anguel, Hoggar.
Description. — Corps trapu et relativement court (cette forme glo¬
buleuse étant peut-être due à la fixation médiocre du matériel). Cuti¬
cule striée transversalement. Ailes latérales présentes uniquement chez
le mâle. Tête nettement différente chez les deux sexes, bouche triangu¬
laire limitée par trois lèvres chez le mâle, bouche presque circulaire limi¬
tée par six lèvres chez la femelle. L’œsophage total, relativement plus
long chez le mâle, représente environ le tiers de la longueur du corps.
Anneau nerveux plus postérieur chez le mâle que chez la femelle. Pore
excréteur petit, nettement eu arrière du bulbe surtout chez la femelle.
Femelle : Corps long de 3,75 mm, large de 700 p. Œsophage total long
de 1,15 mm comprenant un bulbe de 250 X 180 p. Anneau nerveux à
200 p et pore excréteur à 1,55 mm de l’apex. Rouche limitée par six lèvres,
les 2 latérales portant chacune une amphide, les 2 dorsales et les 2 ventrales
chacune une grosse papille. Chaque lobe œsophagien se termine à sa partie
antérieure par une lame dentiforme saillante mais n’atteignant pas le
niveau de la bouche ( fig. 1 C et 1 D). Vulve à 2,2 mm de l’extrémité anté¬
rieure, donc en arrière de la moitié du corps. Ovéjecteur long de 700 p
(fig. 1 G), dirigé vers l’avant, comprenant une portion musculaire tapissée
de cuticule, que nous supposons constituer le va gin a ver a, longue de 170 p
limitée par un petit sphincter de 35 p, suivi du vagina uterina long de 120 p
qui se prolonge par la trompe (360 p). L'appareil génital se poursuit
par l’utérus, impair jusqu’à l’extrémité postérieure du corps, puis se divi¬
sant en 2 branches bourrées d'œufs. Les ovaires, très sinueux, sont situés
au voisinage du bulbe et le long de l’œsophage. Extrémité postérieure
large et arrondie se terminant brusquement par une pointe caudale aiguë
longue de 150 p. Anus situé à la base de cette pointe terminale.
Mâle : Corps long de 1,75 mm, large de 325 p. Œsophage total long
de 675 p comprenant un bulbe de 160 X 125 p. Anneau nerveux à 220 p
et pore excréteur à 610 p de l’apex. Rouche triangulaire limitée par trois
862 —
lèvres. Les 4 papilles larges et plates sont situées en position très péri¬
phérique en vue apicale. Amphides latérales. Ailes longues de 1,15 mm
(2/3 postérieurs du corps), débutant à peu près au niveau du bulbe et
se terminant au niveau du cloaque. Queue, dorsale, effilée, longue de 140 p,
présentant un relief ventral à 70 p de l’extrémité postérieure qui porte
Fig. 1. — Thelandros rousseti, femelle.
A. Corps entier, vue latérale. — B. Tête, vue ventrale superficielle. — C. Tête, vue ventrale
profonde. — D. Tête, vue apicale superficielle. — E. Tête, vue apicale, au niveau des
dents œsophagiennes. — F. Tête, vue apicale, au niveau de la partie pharyngée. — G. Ové-
jecteur.
une paire de papilles. Au niveau du cloaque il existe trois paires de papilles,
la 2e paire postcloacale étant rejetée sur les bords latéraux du corps.
La lèvre supérieure du cloaque est très découpée, elle forme une frange
composée d’une languette médiane et de huit latérales (quatre de chaque
côté). Spiculé long de 110 p à extrémité arrondie. Gubernaculum non
chitinoïde. Cône génital en forme de U, légèrement évasé à la base, long
de 35 p.
— 863 —
Discussion. — Cette espèce entre dans le groupe des Thelandros ayant
les ovaires formant des boucles autour de l’œsophage et ayant des mâles
pourvus d’ailes latérales bien développées. (On sait que ce dernier carac¬
tère est considéré par certains auteurs comme suffisant pour caractériser
le genre ou le sous-genre Parapharyngodon Chatterji 1933).
Aucun Thelandros connu d’hôte comparable en Afrique ne semble
pouvoir être assimilé à l’espèce décrite plus haut :
Fig. 2. — Thelandros rousseti} mâle.
A. Corps entier, vue ventrale. — B. Région postérieure, vue ventrale. — C. Région postérieure,
vue ventrale chez un spéciment contracté. — D. Région postérieure, vue latérale. —
E. Tête, vue apicale.
— T. cinctus (Linstow 1897) d ’Agama stellio (L.) en Égypte, redécrit
par Baylis 1923, a un aspect général très comparable, mais pour des
spécimens nettement plus grands le spiculé du mâle est plus court et
l’œsophage relativement moins allongé. Baylis n’a pas vu de franges
d’épines précloacales, mais il n’avait qu’un seul mâle disponible pour
son étude.
— T. rotundus Malan 1939, parasite d ’Agama atra Daudin en Afrique
du Sud paraît également assez proche, mais il a une pilosité cuticulaire
particulière, une vulve plus antérieure, un spiculé plus petit.
— 864 —
— - T. kuntzi Belle 1957, parasite d’Agama sp. en Égypte n’est connu
que par une description très rudimentaire, mais le spiculé est plus court
— • T. ciwokoyai (Babero et Okpala 1962), parasite d’Agama colono-
rum Daudin en Nigeria a un œsophage et un spiculé nettement plus
courts.
En fait, l’espèce la plus proche semble n’être pas africaine mais indienne.
Il s’agit de T. almoriensis Karve 1949, parasite d’Agama tuberculata
Gray, remarquable comme notre espèce par un cône génital très saillant.
Nous ne pensons pas que la disposition de la 4e paire de papilles, indiquée
sur l’extrémité du cône génital, puisse être considérée comme un carac¬
tère différentiel car l’interprétation de ces structures prête à contesta¬
tion, mais, la structure céphalique semble différente, le spiculé est plus
court alors que les spécimens sont beaucoup plus grands, la frange pré-
cloacale enfin est faite d’épines plus courtes et plus régulières.
Nous pensons donc que l’espèce de In’Ekker est nouvelle et proposons
de la désigner sous le nom de Thelandros rousseti n. sp.
Laboratoire de Zoologie (Vers),
Muséum National d’ Histoire Naturelle.
BIBLIOGRAPHIE
Babero, B. B. et Okpala, I., 1962. — Parasites of the Lizard Agama colona-
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in Egypt. IV. Four new species of Oxyurid parasites from Reptiles.
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tuberculata » Gray. Journ. Univ. Bombay , 18 (3), pp. 1-16.
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J. Vet. Sc. Anim. Ind., 12, pp. 21-74.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’UISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 5, 1965 (1.966), pp. 865-878.
CONNAIT-ON PLUSIEURS ESPÈCES
DE CRASSICAUDA (NEMATODA SPIRUTATA)
CHEZ LES CÉTACÉS ZIPIIIINAE?
Par R. Ph. DOLLFUS
Chez les Odontocètes de la sous-famille Ziphiinae, des genres Ziphius,
Hyperoodon et Mesoplodon , des Crassicauda ont été décrits ou mentionnés
sous divers nom spécifiques : crassicauda (Creplin 1829), boopis H. A. Bay-
lis 1920, bennetti E. A. Spaul 1926, giliakiana K. J. Skrjabin &
N. K. Andreeva 1934, anthonyi A. G. Chabaud 1962. Quelques-unes de
ces attributions spécifiques sont certainement erronées, d’autres sont
discutables. C’est ce que nous nous proposons d’exposer.
Pour Ziphius cavirostris G. Cuvier 1823, une seule espèce est citée
par Ludwig Freund (1932, p. K 43) : Crassicauda crassicauda (Creplin,
1829) Leiper & Atkinson, 1914.
J. H. Schuurmans Stekhoven jr. (1935, p. C 30) cite aussi cette espèce
comme ayant été trouvée chez Ziphius.
Ainsi que nous le verrons plus loin, le Crassicauda signalé chez Ziphius
comme appartenant à l’espèce crassicauda, appartenait à une autre espèce.
Le renseignement donné par Freund & S. Stekhoven n’est donc pas
à retenir.
Deux fois seulement, à ma connaissance, avant Paul Arné, on a trouvé
des Crassicauda chez Ziphius.
1° A. W. Malm (1871, pp. 95-96) dit que, chez un Ziphius cavirostris
G. Cuvier, Ç, trouvé à Holma, près Gullmarsfjôrd (Suède), le 22-iv-1867,
Fr. Bundsen a observé, dans l’estomac, une masse enchevêtrée d’un ver
transparent, long de trois pieds, qui fut considéré comme appartenant
apparemment au genre Echinorhynchus.
William Turner (1872, p. 779) a rappelé, sans le moindre commentaire
personnel, le passage de l’ouvrage de Malm où il est question de ce parasite.
P. J. Van Beneden (1888, p. 93) a aussi rappelé la rencontre de ce
très long ver dans l’estomac, ajoutant : « Le professeur Sir Turner sup¬
pose que c’est un Echinorhynque, un nouvel examen est indispensable.
Nous ne savons si cet animal a été conservé ». Ainsi, Van Beneden a
attribué à Turner une opinion personnelle sur ce ver, alors que Turner
s’était prudemment borné à citer le texte de Malm.
H. A. Baylis (1916, p. 147) a estimé que le long ver transparent dont
avait parlé Malm était vraisemblablement un Crassicauda.
Liste des Crassicauda et de leurs hôtes.
— 870
2° H. A. Baylis (1916, p. 145) rapporte qu’un Ziphius cavirostris
G. Cuvier, échoué sur la côte d’Irlande (18-vii-1915), près de l’entrée
de Bannovv Bay, Co. Wexford, fut disséqué par des envoyés du British
Muséum et que, lors de la dissection, un fragment de nématode fut trouvé
au voisinage des reins, provenant évidemment des tubules rénaux. Ce
fragment fut alors considéré par Baylis comme presque certainement
Crassicauda crassicauda (Creplin, 1829), « redescribed in part by Leiper
and Atkinson », d’après des fragments trouvés dans les tubules rénaux
et l’estomac (paroi ?) de Megaptera nodosa (Bonnat., 1789) = boops
auctt. ( nec L. 1766) = longimana (Rudolphi, 1829), de la British Antarc-
tic (« Terra Nova ») Expédition, 1910.
L’unique fragment trouvé en 1915, décrit par Baylis (1916, pp. 147-
148, fig.) comme étant presque certainement crassicauda (Creplin), était
long d’environ 30 cm et comprenait l’extrémité antérieure, qui a été
figurée en vue apicale.
Ayant réexaminé les fragments rapportés par la « Terra Nova » et qui
étaient seulement des fragments postérieurs, et les ayant comparés avec
des crassicauda (Creplin) trouvés dans les voies urinaires d’un Balaenop-
tera musculus Linné, de l’île Déception (Shetland du Sud), Baylis recon¬
nut qu’il ne s’agissait pas de la même espèce, mais d’une espèce nouvelle,
qu’il nomma C. boopis H. A. Baylis (1920, pp. 411-419, fig. 2 B, 3 A, 6 A),
dont le (J n’a pas de spiculés. En outre, Baylis (1920, p. 417) estima que
le fragment antérieur trouvé chez le Ziphius du Co. Wexford était, d’après
son diamètre, « more probable » boopis Baylis que crassicauda (Creplin).
Il était difficile d’en juger définitivement, car les seuls exemplaires cer¬
tains de boopis (ceux de la « Terra Nova ») ne comprenaient, ainsi que le
rappela encore Baylis (1922, p. 10), que des extrémités postérieures.
Néanmoins, H. A. Baylis (1928, p. 339) a encore mentionné crassicauda
pour le Ziphius de Co. Wexford. Cependant, dans sa liste des parasites
de Cétacés, Baylis (1932, pp. 404, 405, 413) n’a plus mentionné l’espèce
crassicauda comme ayant été trouvée chez Ziphius et il a dit, à propos
de boopis : « doubtfully from the rénal tubules (?) of Ziphius cavirostris ».
De cet historique, il résulte que, bien que l’existence d’une espèce
de Crassicauda, chez Ziphius, ait anciennement été connue par l’interpré¬
tation d’un texte de Malm et un fragment antérieur étudié par Baylis,
il n’est pas possible, même dubitativement, de dire qu’il s’agissait de C. boo¬
pis Baylis. A mon avis, cette espèce est à supprimer de la liste des para¬
sites de Ziphius.
Après élimination de crassicauda et de boopis, il reste à considérer pour
les Crassicauda de Xiphiinae une espèce sans spiculés : bennetti et deux
espèces avec spiculés : giliakiana et anthomji.
C. bennetti E. A. Spaul (1926, pp. 582-585, fig. 1-2) d’un rein (?) d’IIype-
roodon planifrons Flower 1882 ( fide H. A. Baylis, 1932, p. 410) des Orkneys
du Sud, a d’abord été partiellement décrit par H. A. Baylis (1920, pp. 417-
418, fig. 6 B, 6 C). C’est une espèce bien caractérisée, dont Spaul a
étudié les extrémités postérieures (3 $ et 1 <J) ; les œufs varient de
60 X 30 à 70 X 35 p,.
— 871 —
T. H. Johnston & P. M. Mawson (1939, p. 268) ont considéré le Cras-
sicauda de Ziphius de Baylis (1916, p. 145 ; 1920, p. 417) comme plutôt
bennetti que boopis, peut être parce que boopis est un parasite de Mys-
ticète, alors que bennetti est un parasite d’Odontocète.
Jusqu’à présent, bennetti n’a pas été retrouvé ou, s’il a été retrouvé,
n’a pas été signalé dans une publication.
C. giliakiana K. I. Skrjabin & N. K. Andreeva (1934, pp. 16-23, 25,
fig. 1-9, 10 C) a été initialement décrit (exemplaires complets $ et Ç)
■des reins de Delphinapterus leucas (Pallas, 1776) (Delphinapteridae) de
l’île do Langre (mer d’Okhotsk, près de l’embouchure du fleuve Amour).
L’espèce est aussi citée d ’Hyperoodon ampullatus (Forster, 1770) par
C. L. Delamour (1955, p. 132, 484) et (1961, p. 228) de Bairdius bairdi
Steineger 1883, en mer d’Okhotsk. C’est donc en Extrême-Orient, aussi
un parasite de Physeteridae.
En Méditerranée, sur la côte d’Espagne, près d’Almeria, s’est échoué
(16-i 1 1-1957) un Ziphius cavirostris G. Cuvier 1823, dont un rein para¬
sité par Crassicauda fut envoyé à C. R. Lopez-Neyra. Des individus
complets çj et Ç furent étudiés par C. R. Lopez-Neyra (1958, pp. 13-18,
fig. 1-4) qui les détermina comme giliakiana. Si l’on accepte cette identi¬
fication, on devra compter Ziphius cavirostris Cuvier parmi les hôtes
de giliakiana. Nous verrons plus loin que cette identification a été dis¬
cutée par A. G. Chabavd à propos de C. anthonyi A. G. Chabaud.
Deux mentions erronées de boopis, l’une chez Ziphius cavirostris
G. Cuvier par Paul Arné, l’autre chez Mesoplodon mirus True par Mousset
& Duperier, doivent être corrigées.
Lors de la dissection d’un Ziphius cavirostris G. Cuvier, 1823 (J, échoué
à Hossegor (Landes) (5-xn-1935), Paul Arné, alors directeur du Musée
de la mer, à Biarritz, observa, dans les feuillets du dernier estomac, des
Nématodes fort longs, « plusieurs mètres » dit-il, groupés en pelotons
inextricables. Aucun des spécimens prélevés n’était pourvu de son extré¬
mité antérieure. Les extrémités antérieures, dit Paul Arné (1937, p. 128)
avaient dû « rester profondément fixées dans la muqueuse ».
J’ai reçu une partie de ce matériel, (récolté comme celui de Malm dans
l’estomac) sous forme d’une masse grosse comme le poing, constituée
par un enchevêtrement d’individus, formant par endroits de véritables
nœuds gordiens. Il était facile de reconnaître qu’il s’agissait d’une espèce
de Crassicauda. Il y avait des des Ç, des individus in copula.
Lors d’un premier examen, j’ai cru que cette espèce était C. boopis
H. A. Baylis, 1920, j’en ai informé Paul Arné, qui l’a mentionnée sous
ce nom. Ayant réexaminé ce matériel, j’ai reconnu qu’il ne s’agissait
pas de boopis.
Description. — Ç. Le plus long fragment isolé est long de 92 cm,
son diamètre varie de 2,5 à 3 mm, sauf au niveau du renflement postérieur
où il atteint 6 mm. Par transparence, on voit, sur presque toute la longueur,
2 uteri ou cordons ovariens et l’intestin. L’extrémité des cordons se con¬
tinue antérieurement sur environ 70 cm à partir de l’extrémité postérieure.
Chez un fragment plus court, atteignant seulement 75 cm, les 2 cordons
ovariens s’étendent jusqu’à une distance de 70 cm à partir de l’extrémité
postérieure ; la vulve, saillante, est à 13 mm de cette extrémité, tout prè
de la limite supérieure de la constriction. Chez une jeune Ç immature,
la vulve est à 4,3 mm de l’extrémité postérieure.
Fig. 1. — Extrémité postérieure d’un Crassicauda anthonyi A. G. Chabaud 1962,
d’un Ziphius cavirostris G. Cuvier 1823, échoué à Hossegor (Landes). Paul Arné leg ., 5-xn-1935-
Les œufs utérins deviennent embryonnés et mesurent 44,0 X 29,2 p,.
avec une coque épaisse de 4,4 p (fig. 3).
L’extrémité postérieure des $ est régulièrement arrondie, souvent avec
une dépression axiale cratériforme et une très légère protubérance sur
le bord de celle-ci.
q . Le plus long fragment que j’ai pu isoler est long seulement de 60 cm,,
son diamètre est de 1,5 mm.
Fig. 2.
Fragment de l’extrémité
postérieure d’un autre
spéciment de même
provenance.
Le cloaque est situé sur une papille conique arrondie. 11 y a deux spi¬
culés subégaux dont la longueur varie beaucoup selon les individus.
Chez le spécimen de la fig. 1, le spiculé droit mesure 80 X 27 fx, le gauche
73 X 33 p. (en tenant compte seulement de la longueur de la paroi selé-
rifiée) et le nombre de grosses papilles manifestement observables est
seulement, en tout, de 12. Deux papilles, beaucoup plus petites, sont plus
postérieures.
Chez un autre individu (lig. 2) le spiculé droit mesure 110,4 X 27,6 p,,
le gauche 90 X 27,6 fx, mais, si l’on comprend dans la longueur du spiculé
la masse granuleuse sans paroi sclérifiée qui occupe son extrémité proxi-
— 874 —
male, on obtient à peu près la même longueur (124,2 et 124,5) pour les
deux spiculés. Chez ce dernier individu, les papilles caudales' sont dispo¬
sées sans ordre (fig. 2). Chez un autre individu, il semble exister 10 papilles
de chaque côté : 2 précloacales, 3 sur la protubérance cloacale ou à son
niveau, 3 en arrière de la protubérance cloacale, 2 beaucoup plus petites,
plus postérieures.
L’extrémité du corps, arrondie, a un diamètre de 1 à 3 mm, selon les
individus.
En raison de la présence de spiculés, il est certain qu’il ne s’agit pas
de boopis, en outre, comme les spiculés sont subégaux et très petits, il
y a incompatibilité avec crassicauda.
Fie. 3.
Œufs d’un spécimen de même
provenance. Même échelle
que pour la fig. 4.
Lors de la dissection d’un Mesoplondon mirus True 1913 (détermina¬
tion par Paul Arné) échoué à Anglet (Basses Pyrénées) en février 1951,
G. Mousset & R. Duperier (1956, p. 33) ont trouvé des Crassicauda
dans les reins et les ont signalés comme étant C. boopis Baylis, espèce
à laquelle j’avais, à tort, rapporté les spécimens de Paul Arné.
J’avais hésité sur l’identification spécifique et, ayant examiné ce maté¬
riel, je l’avais provisoirement étiqueté comme Crassicauda sp. Lors d’un
examen ultérieur, j’ai reconnu qu’il ne s’agissait certainement par de
boopis.
Parmi les nombreux fragments, dont plusieurs dépassant une longueur
de 60 cm, avec un diamètre de 0,5 à 3 mm, il n’y en avait aucun pourvu
de son extrémité antérieure, mais plusieurs Ç et 2 $ avaient leur extrémité
postérieure. Pour un de ces <£, les spiculés mesurent respectivement
117,3 x 30 (x et 138 X 26,4 (x.
Des œufs, pas encore embryonnés (fig. 4) mesurent, par exemple (en jx)
45,1 X 27,5 (coque 6,6), 45,1 X 31,9 (coque 5,5 à 11), 47,3 X 27,5 (coque
5,5), 48,4 x 25,3 (coque 6,6), mais il y en a de plus petits et de plus grands ;
j’en ai même trouvé un atteignant 60,5 X 38,5 fx.
D’après la taille des spiculés, il ne s’agit évidemment pas de crassicauda ,
mais on pourrait penser à giliakianci, dont les spiculés ont 124 et 135 [X.
Les dimensions des œufs sont un peu différentes chez l’espèce de Joyeux
& Baer (42 X 27 fx), chez crassicauda (50 X 30, 50 x 35), boopis (50 X 35,
— 875
50 X 40), giliakiana (54 X 30), anthonyi (50 X 34) et surtout bennetti
(60 X 30, 60 X 35, 66 X 33, 70 X 35), mais les dimensions des œufs
ne sont pas rigoureusement constantes chez un même individu, c’est
pourquoi je doute qu’elles soient utilisables pour une discrimination
spécifique.
En mai 1962. un Odontocète échoué près de Biarritz (Basses Pyrénées),
attribué à tort à Mesoplodon mirus True 1, fut envoyé au Muséum de Paris.
Un rein parasité par Crassicauda fut remis par le Laboratoire d’ Anato¬
mie Comparée du Muséum à A. G. Chabaud qui en a donné une excel-
Fig. 4.
Œufs d’un spécimen de même
espèce, récolté chez Mesoplodon
mirus True 1913, échoué à Anglet
(Basses Pyrénées). G. Mousset et
R. Duperier leg., février 1951.
lente description, très détaillée et complète, d’après des spécimens $
et Ç pourvus de leurs deux extrémités, sous le nom C. anthonyi A. G. Cha¬
baud (1962, pp. 397-402, fig. 1 A-5 B). C’est une espèce à 2 spiculés très
petits et subégaux (135 p), avec 9 ou 10 paires de papilles caudales, asymé¬
triques et variant d’un spécimen à l’autre. Les œufs, à coque épaisse,
embryonnés, mesurent 50 X 34 p,.
Chbaud a estimé que la seule espèce déjà décrite dans le genre, qui
était proche d 'anthonyi était C. giliakiana K. I. Skrjabin & N. K. Andreeva,
1934, mais il précisa les différences permettant de ne pas confondre les
deux espèces : chez anthonyi, il y a une collerette cutieulaire péricéphalique,
un renflement pharyngien fusiforme n’existe pas, les dernières papilles
caudales ne sont pas en position terminale, mais sur le tiers postérieur
de la queue, la région périeloacale est soulevée en une forte saillie circu¬
laire, les œufs mesurent 50 X 30 p chez giliakiana).
Ayant comparé à anthonyi les descriptions et figures données par Lopez-
Neyra pour le Crassicauda de Xiphius que cet auteur avait rapporté
à giliakiana, Chabaud estima que, d’après la position des dernières
papilles caudales, les dimensions des œufs et l’ensemble de la description,
l’espèce de Lopf.z-Neyra de Xiphius n’était pas référable à giliakiana
de Delphinapterus, mais à anthonyi. En outre, ayant examiné les Spéci¬
mens récoltés par Paul Arné chez Xiphius et ceux récoltés par Mous-
set & Duperier chez Mesoplodon, A. G. Chabaud les a considérés comme
référables aussi à anthonyi.
1. Le squelette a été envoyé à Paris, au Muséum, et reconnu par le cétologiste Dr Joseph
Gurtis Moore être celui d’un Ziphius cavirostris (G. Cuvier).
56
— 876 —
Conclusion. — Dans l’état actuel de nos connaissances, les Crassicauda
trouvés chez Ziphius cavirostris G. Cuvier et sur lesquels des renseignements
suffisants pour leur identification spécifique ont été publiés, sont tous référables
à l’espèces anthonyi A. G. Chabaud 1962.
Note ajoutée lors de la correction des épreuves. — On peut se demander si
le Nématode trouvé sous la peau, entre le lard et les muscles d’un Delphinus
delphis L., à Roscofï (Finistère), en juin 1874, par A. Villot (1875, pp. 467-
469, 481-482, pl. XI, fig. 13 a-13 b, pl. XIII, fig. 1-8), qui ne lui donna pas
de nom, n’était pas un Crassicauda ?
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 37 — N» 5, 1965 (1966), pp. 879-890.
ORIGINES ET ÉVOLUTION
DE U INDUSTRIE CHIMIQUE
EN FRANCE
Par G. KERSAINT 1
M. R. P. Duchemin, Ancien Président, fondateur de l’Union des Indus¬
tries chimiques, écrivait en 1925 que la Chimie touche à tout, travaille
tout, transforme tout.
Il est donc évident qu’il est de plus en plus difficile de définir l’Indus¬
trie chimique et d’en situer les limites. C’est pour cette raison que, dans
mon exposé, l’industrie chimique s’identifiera bien souvent avec l’Indus¬
trie en général.
Mon propos ne sera pas de faire un historique complet, mais de brosser
à grands traits son évolution chronologique avec référence géographiques
et économiques.
Il est avéré que les fabrications les plus anciennes ont dû intéresser
l’alimentation, le vêtement et les arts du feu.
Si l’on se reporte aux écrits de Pline et aux différentes fouilles effec¬
tuées en France, il est certain que les habitants de l’ancienne Gaule,
avant l’invasion romaine, possédaient une forme particulière d’industrie
et que des règles de la métallurgie des oxydes et des sulfures ne leur étaient
pas inconnues.
L’invasion romaine amena une nuée de colons de toutes sortes dans
la vallée du Rhône pour l’exploiter avec l’âpreté particulière au génie
romain. Parmi ces nouveaux venus, il y eut certainement des artisans à
demi-marchands qui apportèrent dans leurs bagages des recueils de
recettes comme on peut en trouver dans les derniers ouvrages de Pline,
eux-mêmes inspirés des manuels et des procédés d’ateliers apportés par
les Grecs.
Ce sont ces informations qui ont guidé jusqu’au xvn® siècle nos tein¬
turiers, tanneurs, ciriers, etc...
Deux cent cinquante ans d’une paix relative développèrent sur notre
sol des activités chimiques telles que : métallurgie, cultures industrielles,
savonnerie, teinturerie.
Mais le pouvoir central s’affaiblissant, la Gaule se détache de l’Empire,
les premières invasions des Barbares arrêtent tout commerce et toute
industrie. Malgré quelques périodes de calme sous Dioclétien, Cons¬
tantin et Jltlien, la Gaule se trouve dans un état désespéré.
1. Conférence faite à Athènes et Jérusalem en avril 1965.
— 880 —
Les régnes de Pépin le Bref et de Charlemagne ne sont que des
éclaircies entre deux orages. Le pays connaît, de nouveau, au ixe et au
xe siècle, les horreurs de la guerre civile et les ravages des bandes nor¬
mandes et sarrazines. Tout se rétrécit et il faut attendre le début des
temps féodaux du xie siècle avec la renaissance des villes et le grand
courant d’échanges contemporain des Croisades pour parler de nouveau
de production industrielle.
A ce moment la condition des bourgeois s’améliorant lentement le
négociant tend à se distinguer du producteur et l’on voit s’affirmer la
dynastie des grands marchands. En même temps, les artisans de toutes
choses Se dressent contre l’arbitraire du seigneur ou de l’abbé, contre
la concurrence de l’étranger et, de cet instrument de défense qu’est pour
eux l’association ou guilde ou corporation, naissent des réglements minu¬
tieux qui nous permettent aujourd’hui, pour les arts chimiques comme
pour les autres, sinon de fixer les détails de la technique qui va en se
perfectionnant, du moins de définir exactement la nature du produit
fabriqué.
Le commerce intérieur est en grand progrès et les voies de transport
s’améliorent. Des caravanes nombreuses traversent les Alpes pour atteindre
Rome, d’autres se dirigent sur Jérusalem par la vallée du Danube, ouverte
depuis la conversion des Hongrois. Elles partent chargées de drap et
de toiles teints dans les ateliers de Montpellier, de Narbonne ou de Reims ;
elles reviennent ave de l’alun, du sucre, des drogues, des bois..., peut-
être même de l’acide borique ou du borax.
Le baron féodal sort, à son tour, de son domaine ; en même temps que
son horizon, ses idées s’élargissent et ses besoins augmentent. Un certain
luxe lui devient nécessaire. A ces nouveaux besoins doit répondre une
technique plus avancée dans l’art du pelletier, du teinturier. Il encourage
la sortie de divers produits que son fief fournit parfois en abondance,
en attirant les marchands de cire, de suif et de plantes tinctoriales. On
assiste aussi à la création des maisons de droguerie qui vendent des ingré¬
dients propres à la pharmacie ; ce sont en sorte les premières manifes¬
tations du petit commerce de produits chimiques.
Les xne et xme siècle marquent également l’accroissement de la popu¬
lation des villes et la création de corps municipaux qui se recrutent parmi
les artisans. Nous voyons se faire jour les statuts des grandes corporations
et certaines ordonnances royales qui marquent l’importance des métiers
chimiques dans la cité. C’est aussi le temps des grands marchés, tels la
foire du Lendit.
Des recueils de recettes, tels ceux du moine Théophile, permettent
de suivre les progrès de la technique opératoire, depuis la fin des Caro¬
lingiens. On y voit, par exemple, celles traitant du verre plat, de la colle
à la caséine, du vernis gras à la gomme arabique, de la purification du
cuivre, des propriétés absorbantes de la poudre d’os pour les oxydes de
plomb dans la purification des métaux précieux, de la préparation de
l’encre et du minium pour l’écriture ou l’ornementation des manuscrits,
de la fabrication et de la cuisson des verres peints, des procédés de niel-
lure pour les vases sacrés.
— 881
De la mort de Philippe le Bel (1314) aux premières batailles de la
guerre de Cent Ans, la France jouit d’une période de paix relative et s’il
n’est pas possible de dresser une carte de la « France chimique », du moins
peut-on indiquer de nombreux points du territoire où certaines techniques
chimiques sont à l’honneur.
Après cette période d’épanouissement, l’année 1346 marque le début
de cette période de décadence, de cette longue série de désastres qui
livre à l’anarchie le pays déchiré par la guerre civile et la guerre étran¬
gère. A ces maux s’ajoutent les épidémies, telle celle de la peste noire
qui, dès 1348, décime la classe laborieuse, les principaux centres industriels
sont pillés, Narbonne et Marseille sont en pleine décadence. A Paris,
la population ouvrière est la proie des factions. Dans les villes comme
dans les campagnes les artisans sont dispersés, la Guerre de Cent Ans
a dépeuplé et ruiné la France reconquise par la forêt, la brousse et le
désert.
Il faut attendre 1444, dix ans avant la libération complète du terri¬
toire, sous le règne de Charles VII, pour voir apparaître une renaissance
économique ; la population artisane se rassemble et les foires se réta¬
blissent.
Moins attaché à son foyer, l’ouvrier accepte de faire son tour de France
et son instruction professionnelle bénéficie de ses rencontres avec les
étrangers.
Sous Louis xi, le souverain s’attache à l’organisation du travail ;
c’est déjà l’ère de l’industrie d’Etat, au moins pour le vêtement et les
industries de luxe.
C’est enfin l’époque des premiers voyages au loin, des découvertes
de nouvelles terres qui amènent d’une façon régulière des produits jus¬
qu’alors inconnus ou fort rares : huiles de poisson, cochenille, indigo,
sucre...
La découverte de l’imprimerie permet une plus grande diffusion des
manuels.
Jusqu’aux dernières années de la Renaissance, aucune politique d’en¬
semble n’est venue aider au développement régulier de l’industrie qui
ne comprend qu’une série de métiers, rassemblant une main-d’œuvre
plus ou moins nombreuse suivant les époques et ne trouvant d’encoura¬
gements qu’auprès de quelques grands personnages, soucieux d’étonner
par leur luxe ou de tirer profits de leurs biens.
Le commerce attire davantage que la production et, quand « la France
reprend haleine », après les guerres de Religion, Sully ne montre qu’un
mince intérêt pour la « Manufacture ».
Pour que les fabrications de nature chimique se développent avec
la mise en valeur de la « puissance naturelle » du pays, pour qu’elles béné¬
ficient d’une concentration de capitaux et de main-d’œuvre, permettant
la fondation d’établissements importants, il faut attendre la venue de
Colbert aux affaires.
L’inventaire à peu près complet de la richesse nationale, dressé par ses
soins en 1666, abouti à la création des Manufactures par la transforma¬
tion de l’atelier familial en grande entreprise collective.
— 882 —
Cette politique de Colbert sera la première expérience d’économie
dirigée dans un cadre national et non plus local.
La prospérité, qui avait été le résultat de l’intervention du Colbertisme,
sera détruite par les guerres de la fin du règne de Louis XIV, par
les dépenses de luxe de la Cour de Versailles et surtout par la Révoca¬
tion de l'Édit de Nantes, qui poussera 600.000 artisans à partir à l’étran¬
ger, où ils deviendront un des éléments essentiels de la transformation
de ces pays.
Néanmoins, malgré les misères de la fin du règne de Louis XIV, on
peut constater un progrès notable des manufactures. Le capitalisme existe
à peine, l’industrie rurale et domestique, loin de l’atténuer ,se développe.
C’est encore le système colonial qui donne naissance à des industries
nouvelles (raffineries de sucre,...) et crée des centres industriels dans les
grands ports, comme Rouen, Nantes et Marseille. Malgré leurs défauts,
les manufactures ont été un facteur important dans l’évolution industrielle
de la France.
De 1715 à 1750, on constate des progrès dans l’industrie mais ceux-ci
sont lents jusqu’en 1730. A partir de cette date ils sont considérables.
Le gouvernement accorde des autorisations pour la création de verreries ;
l’industrie métallurgique est en expansion, on fonde de nouvelles faïen¬
ceries et papeteries, les mines, notamment celles de charbon, sont mises
en valeur avec plus de méthode, dans les régions de Saint-Étienne, de
Carmaux, du Nord de la France.
Les besoins de la production demandaient une organisation nouvelle
du travail. Les réglements de Colbert, malgré certaines qualités, étaient
une entrave sérieuse pour l’industrie dont elles freinaient les inventions
techniques. On demandait une libéralisation du commerce et de l’industrie,
dont le promoteur était Vincent de Gournay, qui exerça une grande
influence sur des administrateurs aux idées libérales tel Turgot. Les régle¬
mentations déjà tombées en désuétude dans les derniers jours de la Monar¬
chie furent abolies en 1791.
Parmi les autres facteurs qui intervinrent, on doit citer : l’introduction
de la machine à vapeur comme source d’énergie, qui permit une augmen¬
tation considérable de puissance par rapport aux machines traditionnelles
(moteurs humains et animaux, moulins à eau et à vent).
C’est la naissance du machinisme qui tendra de plus en plus à remplacer
le travail manuel.
C’est aussi l’ère de la concentration et du capitalisme industriels.
Dans l’ordre des métiers chimiques, la technique opératoire a bénéficié
pour une large mesure des « souffleurs d’alchimie » comme Rasile Valen¬
tin. La réforme expérimentale a trouvé ses premiers maîtres dans le
Relge Van Helmont et l’Irlandais Robert Boyle, tandis que l’analyse
s’est enrichie des méthodes quantitatives par précipitations et que les
« essayeurs » de monnaies, délaissant toute métaphysique, se sont atta¬
chés à ne reconnaître d’autre logique que celle des faits.
Jouant un rôle comparable à celui des manuels d’ateliers, le Cours
de Chymie de Nicolas Lemery, paru en 1675, a trouvé une clientèle plus
nombreuse que celle des milieux scientifiques. Peu à peu, une petite
— 883
industrie s’est développée non loin des fabriques, pour leur fournir des
ingrédients.
Parallèlement, nous voyons naître l’industrie pharmaceutique avec
les apothicaires chimistes tels Geoffroy, les Rouelle, Baume, Cadet,
Fourcy, les Fourcroy... Grâce à la découverte des gaz et de nombreux
éléments, aux travaux de Lavoisier et de l’école française (Berthollet,
Fourcroy, Guyton de Morveau, etc...) à Cavendish et à Priestley
en Angleterre, à Bergman et à Scheele en Suède, à Klaproth,
Wenzel et Richter en Allemagne, la chimie sortit des brumes de
l’alchimie pour devenir une science moderne.
Après 1760, l’engouement, pour les questions économiques, gagne
les hautes classes, grâce aux Encyclopédies, aux Cours des principaux
chimistes de l’époque, aux encouragements de l’Académie des Sciences
et aux polémiques entre les phlogisticiens et les antiphlogisticiens,
l’industrie chimique se développera considérablement. Cela sera concré¬
tisé par la création en 1793 d’une deuxième chaire de Chimie au Muséum
d’ Histoire Naturelle : la chaire de Chimie appliquée aux Arts, dont le
premier titulaire sera Antoine, Louis Brongniart, ex-apothicaire du Roi.
Un autre fait important fut la guerre que soutint la France contre
l’Europe presqu’entière. Il était nécessaire de produire à l’intérieur de
ses frontières des composés jusqu’alors importés, tels le salpêtre, la cuivre,
etc... Le deuxième Comité de Salut Public, sous l’impulsion de Prieur
de la Cote d’Ou, et avec l’aide de savants tels que Fourcroy, Guyton
de Morveau, Monge, Berthollet, etc... réussirent à mettre sur pied
des productions de grande envergure.
Si l’on se reporte aux tomes NIX et XX îles Annales, on peut se rendre
compte des problèmes que les savants français eurent à résoudre : fabri¬
cation de l’acier, fabrication du carbonate de sodium à partir du chlorure
de sodium, sur les moyens de multiplier la fabrication de la potasse,
purification du salpêtre, sur la fabrication de différents savons, sur l’obten¬
tion du cuivre du métal des cloches, sur de nouveaux moyens de tannage...
Tous les faits mentionnés ci-dessus montrent que la chimie est sortie
des limites étroites des siècles précédents et qu’elle a contribué à doter
la France d’une industrie chimique prospère sous toutes ses formes.
Sous la Révolution presque toute la Chimie était dominée par l’effort
de guerre, l’industrie privée s’en était ressentie, mais les problèmes sou¬
levés durant la période révolutionnaire permirent aux métiers chimiques
de. se relever dès le Consulat grâce à l’appui de Napoléon et des écrits
de Chaptal.
La grande industrie était née avec les vitrioleries d’HoLKER, 1776
à Rouen et les souderies de Leblanc, 1790. La fabrication des produits
chimiques figure parmi les ressources de la Nation.
Au compte de la chimie alimentaire, il convient de porter non seule¬
ment le raffinage du sucre exotique, mais l’extraction du sucre de diffé¬
rentes plantes. Les effets du Blocus continental privant le pays de sucre
étranger, l’Institut charge une Commission de vérifier les recherches
d’AcHARD, inspirées par les travaux de Margraff sur la betterave. Les
efforts conjugués de Deyeux, Drapier, Crespel, Det.essert et Chap-
— 884
tal aboutiront en 1811 à la mise en culture de 12.000 hectares et la créa¬
tion de l’usine de Passy, première manifestation de la plus importante
industrie chimique alimentaire que la France compte aujourd’hui parmi
ses richesses naturelles.
On peut dire qu’aux premiers jours du Consulat, l’industrie chimique,
sous toutes ses formes, a conquis droit de cité et cette œuvre est celle
des Berthollet, Chaptal, Payen, Goyton de Morveau, Leblanc...
Déjà l’économie de cette nouvelle source de profits a trouvé son théori¬
cien dans Chaptal, dont l’ouvrage « Essai sur le perfectionnement des
arts chimiques en France » contient les règles essentielles qui ont guidé
depuis l’An VIII tous les chefs d’entreprise et déterminé ainsi, dès la
fondation des premières souderies, la distribution des usines à travers
le territoire.
On peut suivre dans l’Almanach du Commerce, ancêtre de notre Bottin,
la progression des établissements qui s’occupent de chimie.
En 1809, l’industrie française avait atteint le plus haut degré de pros¬
périté, mais grisée par les gains considérables, elle eut à subir une crise
très grave pendant deux ans et qui fut jugulée grâce à l’action énergique
de l’Empereur.
L’industrie du textile avait, en 1812, pris le pas sur les autres. Tous
se préoccupaient de trouver des couleurs qui ajoutâssent l’éclat des teintes
au fini des tissus. C’est dans cette industrie qu’intervenait la chimie.
Le grand nom est encore ici Chaptal. Il affirmait qu’il fallait qu’une liai¬
son s’établit entre le laboratoire et l’usine. Une société s’était fondée,
la Société Chaptal-Coustou et Cie, qui deviendra sous la Restauration
Chaptal Fils, Darcet et Holker.
Dans leur usine des Ternes, près de Paris, on fabriquait tous les pro¬
duits chimiques. Cette usine employait 150 ouvriers et avait un budget
de 1.000.000 de francs. Puis, ils avaient ouvert une vaste usine à la Folie,
près de Nanterre, où se traitaient industriellement en grosses quantités
l’acide chlorhydrique, l’acide sulfurique, l’acide nitrique et autres pro¬
duits.
L’exemple de Chaptal était suivi : Ed. Adam distillait l’acool, Darcet
extrayait la gélatine des os, Cadet de Vaux préparait des engrais. Four-
croy et Vauquelin fondaient une petite usine de produits chimiques,
rue Jacob à Paris. Mais c’était à la teinturerie que la chimie apportait
principalement son concours. Elle prend une telle importance que lors-
qu’en 1814 * t 1815, les voies sont rouvertes aux produits d’Orient, ceux-ci
trouveront la place prise et les fabriques en pleine activité.
Mais la métallurgie française est en retard sur celles des Anglais et des
Allemands, chez qui le charbon est employé à la fonte depuis 15 ans,
alors que nous en sommes encore à la fonte au bois.
La période de la Restauration, c’est-à-dire de la Monarchie censitaire,
n’est marquée par aucune transformation ; elle a sensiblement le même
caractère que la période napoléonienne. Quelques grandes usines naissent,
comme celle de Fourchambault, fondée en 1818. Le Creusot, fondé en 1724,
perfectionne son outillage. Dans l’arrondissement de Thionville, à Hayange,
Ch. de Wendel, utilisant la minette de Lorraine, fabrique 5.800 tonnes
— 885
de fer. En 1825, on compte des aciéries dans vingt et un départements.
La fabrication du sucre de betterave fut ruinée par la paix mais, dès 1817,
Crespel à Lille, Chaptal à Chanteloup, installèrent de nouvelles sucre¬
ries. Le régime protecteur fit renaître l’industrie betteravière et, en 1828,
il existait 50 sucreries produisant 6.500 tonnes de sucre. Une concurrence
intense se manifeste entre le sucre de betterave et le sucre colonial défendu
par les grands ports de l’Ouest.
Sous la Monarchie de Juillet, la transformation de l’industrie est beau¬
coup plus rapide. On se tourne résolument vers l’avenir : accroissement
de la production, progrès du machinisme et de la concentration, dévelop¬
pement de la grande industrie, tels sont les phénomènes économiques
qui marquent cette période. A cette époque apparaissent des figures
nouvelles : les capitaines d’industrie.
La concentration industrielle entraîne bientôt une concentration de
capitaux, les petites industries disparaissent devant les concurrents
puissants et l’histoire de la grande industrie se confondra avec l’histoire
de quelques grandes firmes : Kühlmann, Saint-Gobain, Péchiney... Le
passage du capitalisme commercial au capitalisme industriel, de l’arti¬
sanat à la fabrique commencent à Se dessiner.
Si la Restauration s’était surtout appliquée à parfaire la navigabilité
des cours d’eau, le gouvernement de Louis Philippe fera au contraire
un grand effort pour améliorer le régime routier et c’est sous la Monar¬
chie de Juillet que les chemin de fer commencèrent à se développer.
Sous le deuxième Empire s’amorce le triomphe du capitalisme, qui domi¬
nera de plus en plus l’évolution industrielle. A cet égard, les conquêtes
du machinisme jouent un très grand rôle, ses progrès deviennent très
rapides, les moteurs mûs à la vapeur deviennent de plus en plus puissants.
Ces gains du machinisme sont eux-mêmes conditionnés par un phénomène
d’une portée plus générale : les applications des sciences à l’industrie.
Pendant cette période, on voit se poursuivre le développement des
industries chimiques et je ne peux faire mieux que de citer un large extrait
de ce qu’écrivait Albin Haller dans son introduction aux rapports de
l’Exposition Universelle de 1900 :
« Presque toutes les industries où la chimie intervient ont été créées,
sinon fécondées, par les recherches et les travaux de nos savants. Comme
la science elle-même, la plupart de ces industries doivent leur origine
à ce mouvement intellectuel, Suscité d’abord par les travaux de Lavoi¬
sier, et qui, après la mort de l’illustre chimiste, prit son essor sous la
Convention, où les Berthollet, les Guyton de Morveau, les Four-
croy, secondés par Monge et Laplace, ont su mettre en commun leur
savoir et s’ingénier à trouver, dans les uniques ressources du pays, les
moyens de parer au danger qui le menaçait.
« N’est-ce pas encore à Berthollet que nous devons la fabrication des
chlorures décolorants et leur application au blanchiment des tissus ?
N’est-ce pas à Leblanc que notre pays doit le procédé de préparation
de la soude — procédé qui est en train de disparaître devant celui à l’ammo¬
niaque, grâce aux efforts persévérants de Solvay.
886 -
« La liste de nos hommes de science et de nos praticiens, qui ont fécondé
l’industrie par leur savoir et leurs recherches, est longue. Nous citerons
encore l’infortuné Lebon, le créateur de l’industrie du gaz d’éclairage,
Chevreul dont les belles découvertes sur les corps gras ont donné nais¬
sance à l’industrie stéarique ; Gay-Lussac qui, à côté de ses magni¬
fiques travaux de chimie pure, a trouvé le moyen de perfectionner la
fabrication de l’acide sulfurique. Puis c’est Dumas, Pelouze, Balard,
Persoz, Sainte Claire, Deville, Fremy, Schutzenberger, etc...
qui tour à tour, appliquèrent à l’industrie les fruits de leurs patientes
recherches de laboratoire.
« De quelque côté que nous tournions nos regards, dans ce domaine
si vaste de la chimie et de ses applications, nous trouvons toujours un
nom français attaché, sinon à l’origine, du moins au développement des
multiples branches de l’industrie chimique.
« Ce sont les Robiquet, les Pelletier, les Caventou, les Nativelle,
qui, dans l’art pharmaceutique, s’ingénièrent à extraire des plantes les
alcaloïdes ou glucosides, principes auxquels elles doivent leur activité
et leur vertu.
« L’industrie des matières colorantes elle-même est d’origine française
et anglaise. Les noms des savants comme Verguin, Ch. Girard, de Laire,
Schutzenberger, Charles Lauth, Roussin, Rosenstiehl, etc... ceux
d’industriels comme Renard Frères, Poirrier ont marqué l’histoire
de cette industrie.
« Ce sont les Niepce et Daguerre qui seront à l’origine de l’industrie
photographique. »
A ces tableaux nous devons ajouter, pour les dernières décades du
xixe siècle :
1° La progression formidable de l’industrie de l’aluminium, grâce
au four FIeroult.
2° La naissance de l’industrie automobile et aéronautique illustrée
par tant de noms français.
3° La découverte de la radioactivité par Becquerel et l’isolement
du radium par Pierre et Marie Curie, qui annoncent l’ère atomique.
Jusqu’en 1860, l’industrie chimique française était sans conteste la
plus riche dans sa variété, comme aussi la plus prospère. Elle était fécondée
et renouvelée par nos savants et nos ingénieurs.
A partir de cette date, l’industrie française déclinera, alors que l’indus¬
trie allemande progressera à pas de géant, servie qu’elle est par les richesses
de son sous-sol, une meilleure organisation et un enseignement de la chi¬
mie approprié.
Cependant la chimie minérale et la grande industrie chimique n’avaient
pas périclité, seule l’industrie des produits organiques était frappée
d’une maladie de langueur. Mais un redressement s’amorçait, concrétisé
par la création de nombreux Instituts et de laboratoires de recherches.
Il trouvera son aboutissement durant la première guerre mondiale qui;
— 887 —
fut malheureusement, non seulement une guerre de matériels, mais aussi
une guerre chimique.
L’occupation des riches territoires du Nord et de l’Est, l’emploi par les
Allemands des gaz asphyxiants, posèrent à l’industrie chimique fran¬
çaise de graves problèmes. Elle sut les résoudre grâce aux savants qui
firent partie de la Commission des produits chimiques dépendant des
Ministères de la Guerre et de l’Armement. Les pharmaciens furent à
l’honneur et c’est pour les remercier que le Gouvernement transforma
certaines écoles de Pharmacie en Facultés de Pharmacie.
On vit s’accroître la production de chlore d’une façon considérable ; pour
remplacer le brome, qui venait des gisements de Stassfurt, on monte des
installations près des Chotts de l’Afrique du Nord. De nombreuses syn¬
thèses de produits organiques furent faites et quand vint la paix, l’indus¬
trie chimique français était à même de se reconvertir avec des moyens
accrus en industrie du temps de paix.
Durant les années 1920 à 1939, elle était en pleine expansion ; l’indus¬
trie des matières plastiques s’était grandement améliorée. La recherche
s’était organisée par la création en 1936 du Centre National de la Recherche
Scientifique sous l’impulsion de Jean Perrin.
La deuxième Guerre mondiale, par ses destructions et la paralysie
souvent voulue des activités, avait créé en 1945, pour l’industrie chimique
en France, un handicap que l’on pouvait croire insurmontable. Mais en
fait, dès 1947, l’industrie chimique française avait retrouvé son niveau
d’avant-guerre et l’avait déjà doublé en 1955. Par la suite, grâce aux
différents Plans mis en œuvre par le Gouvernement, la progression a
continué à un rythme sensiblement régulier.
Notre industrie chimique progresse plus rapidement que l’ensemble
de notre production industrielle ; cette avance est plus marquée pour
la branche organique et plus encore pour les matières plastiques. Dans
le contexte international, nous figurons au 4e rang des pays exportateurs,
ce qui souligne que nos prix sont compétitifs.
Le Ve Plan 1964-1970 mettra l’accent sur l’industrie nucléaire.
D’importants moyens ont aidé notre industrie chimique dans son expan¬
sion :
1° Nombreuses ressources en matières premières et en énergie : pétrole,
gaz naturel, soufre...
2° Une recherche industrielle accrue. C’est ainsi que les grosses sociétés,
dans de vastes laboratoires pourvus des plus modernes équipements,
consacrent à la recherche 3 à 5 % de leur chiffre d’affaires (pourcentage
de même ordre que les États-Unis) ; tandis que les entreprises de moindre
envergure bénéficient d’une activité parallèle, la recherche sous contrat,
qui suppléent à l’insuffisance de leurs propres possibilités. Enfin, une
liaison étroite est assurée entre l’industrie et les laboratoires de recherches
scientifiques de l’Université ou d’autres organismes centraux, tels que
le C.N.R.S.
Il en est résulté de remarquables progrès techniques.
— 888
Examinons maintenant rapidement nos principales fabrications.
Dans le groupe de l’industrie minérale, on note que pour la fabrication
de l’acide sulfurique, le soufre, abondant sous-produit du gaz de Lacq,
tend à remplacer la pyrite. La fabrication d’acide de contact à partir
du soufre est passée de 7 % en 1952 à 28 % en 1958. Cependant dans le
domaine des engrais phosphatés, il y a une tendance à remplacer l’acide
sulfurique par les acides phosphorique, chlorhydrique, nitrique. La
fabrication des engrais potassiques reste en progression normale et est
toujours exportatrice.
La fabrication de l’hydrogène à partir du gaz naturel gagne sur celle
partant du gaz de fours à coke.
L’oxydation de l’ammoniac en acide nitrique a été perfectionnée par
les Etablissements Kuhlmann, qui arrivent directement à un acide à
67 %.
Le chlore, dont on dit qu’il est à côté de l’acide sulfurique, le pain
de l’industrie chimique, illustre lui-aussi l’extraordinaire développement
de son industrie : 47.000 tonnes en 1938, 380.000 tonnes en 1961, grâce
à l’extension de ses emplois en chimie organique.
On a fortement mécanisé les marais salants.
Méritent aussi d’être citées les fabrications de l’eau oxygénée et des
perborates de l’oxyde de titane.
Notre industrie de l’aluminium est l’une des plus importantes du
monde.
Notons la préparation du deutérium par distillation fractionnée ou
du gaz de synthèse à des températures voisines du zéro absolu. L’enri¬
chissement des minerais d’uranium par un procédé original de précipita¬
tion et d’extraction par solvants, bien adapté aux minerais pauvres.
La fabrication de l’hexafluorure d’uranium, de glucine et de briques
de glucine de grande pureté, de graphite exempt de bore, etc...
Si les progrès en chimie minérale sont notables, ils se trouvent dépas¬
sés par le prodigieux développement de la branche organique.
Dans ce domaine, la France a eu la chance de disposer de l’aide précieuse
et inopinée que lui ont apporté le pétrole et le gaz nature.l des gisements
découverts depuis la guerre.
D’une manière parallèle, grâce aux Houillères nationales, s’est déve¬
loppée la carbo-chimie, c’est-à-dire la fabrication des produits chimiques
à partir de la houille : production du styrène, du cyclohexane, de l’anhy¬
dride maléique.
Les raffineries progressent dans la production des aromatiques, des
alkylates pour améliorer l’essence ; des matériaux à longues chaînes
pour les détergents ; production de phénol et d’acétone.
Par ailleurs, l’acétylène s’obtient maintenant par craquage oxydant
du méthane et est à la base de nouvelles synthèses : acétaldéhyde, butanol,
chlorure et acétate de vinyle. Partant du méthane d’origine houillière
on fabrique l’acide cyanhydrique, d’où dérivent le méthacrylate de
méthyle monomère et le nitrile acrylique, matières premières des caout¬
choucs synthétiques, des acrylates pour peintures et vernis.
— 889
Notons aussi le développement en France de la fabrication de l’urée,
tant à partir du charbon que du pétrole, dans les complexes Aquitaine-
Chimie et les Houillères nationales.
La fabrication des plastiques donne lieu à un développement impres¬
sionnant : de 19.000 tonnes en 1918, la production passes à 474.000 tonnes
en 1961.
Dans la fabrication des textiles artificiels, les progrès sont extrêmement
importants. Nous devons noter aussi la fabrication des pesticides.
La chimie pharmaceutique avec un chiffre d’affaires do 12 % de l’en¬
semble de la branche chimique, est exportatrice.
Voyons comment se sont réparties les grandes branches de l’industrie
chimique. Nous remarquons, comme aux époques précédentes, qu’elles
se sont développées près des sources d’énergie et d’approvisionnement
en matières premières.
1) Régions houillières du Nord, du Pas-de-Calais et de Lorraine : Car¬
bochimie.
2) Régions Rhône, Alpes, Pyrénées : Fabrications électrochimiques
en raison des ressources hydro-électriques.
3) Régions portuaires d' importation du prétrole : Seine-Maritime, Loire-
Atlantique, Gironde, Berre, Marseille, devenues des centres de raffinage
et de pétroléochimie.
4) Région de Lacq : productrice des gaz naturels et centre local de ses
transformations chimiques.
5) Région Parisienne : pour la raison particulière que c’est une zone
de grosse consommation des produits évolués, notamment de ceux qui
sont du domaine de la chimie organique (produits pharmaceutiques et
photographiques, matières colorantes, etc...).
Cette répartition se modifie d’année en année, surtout en ce qui con¬
cerne la nature des activités. En effet, un réseau d’oléoducs et de gazo¬
ducs amène le pétrole et les gaz naturels dans les régions les plus diverses
du pays. Pour cette raison des raffineries naissent dans des départements
de l’intérieur et y créent des activités chimiques nouvelles, ainsi les gaz
arrivent jusqu’aux centres charbonniers du Nord et de l’Est et la pétro¬
léochimie y coexiste avec la carbochimie. Des branches de ce réseau
fournissent à la région lyonnaise matière à développer davantage sa tra¬
ditionnelle spécialité de fabrications chimiques, en vue de quoi, elle dis¬
pose maintenant de la récente installation de Freyzin.
La politique de décentralisation du gouvernement doit aussi faire
naître des activités nouvelles dans certaines régions moins avancées en
y créant, sinon une expansion d’ensemble, tout au moins des centres de
production, dont l’Office national industriel de. l’azote à Toulouse donne
déjà un exemple. Les départements de l’Ouest bénéficieront dans un
proche avenir de ces avantages.
Le bel effort que fournit notre industrie chimique, les multiples res¬
sources dont elle dispose en matières premières, en moyens humains et
— 890
matériels, les caractéristiques de la structure font augurer favorablement
de son avenir.
La chimie française évolue, depuis quelques années, dans le cadre
économique nouveau du Marché commun. Dans cette communauté,
elle trouve le vaste marché que représente 170 millions d’habitants.
Progressivement affranchie des barrières douanières, la libre concurrence
s’y manifeste comme un persistant stimulant. Notre industrie chimique
fait donc bonne figure dans cet ensemble à condition d’aller toujours
de l’avant.
Ainsi, par delà cette communauté encore trop réduite, apparaît-elle
comme un sérieux atout pour la prospérité chimique de l’Europe unie
de demain et, peut-être du Monde dans un avenir malheureusement trop
lointain.
Le Gérant : Jacques Forest.
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
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tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
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Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mme V. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ;
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Cahiers de La Maboké. Directeur : M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie,
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Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie,
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ABBBVILLH. - IMPRIMERIE T. PAILLA RT (d. 9850). - 29-4-1966.
2° Série, Tome 37
Numéro 6
Année 1965
Paru U 31 mai 1966.
SOMMAIRE
Pages
Communications :
J. Nouvel, G. Chauvier & L. Strazielle. Rapport sur la mortalité et la natalité
enregistrées à la ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1964 . 891
J. Berlioz et P. Pfeffer. Étude d’une collection d’Oiseaux d’Amboine (Iles Moluques). 907
J. P. Gasc. Les rapports anatomiques du membre pelvien vestigial chez les Squamates
serpentif ormes . 916
R. Gauthier. Présence au Sahara nord-occidental du lézard Eremias pasteuri Bons.
Éléments d’éco-éthologie et reproduction . 926
J. Arnoult. Contribution à l’étude des Batraciens de Madagascar. Écologie et déve¬
loppement de Mantella aurantiaca Mocquard . 931
J. C. Hureau, P. Arnaud & C. Dousset. A propos de deux nouvelles collections de
Poissons récoltées en Terre Adélie (Antarctique) en 1964 et 1965 . 941
L. A. Maugé. Le rare Penetopteryx taeniocephalus Lunel, 1881 (Pisces, Syngnathidae) . . 951
P. Fourmanoir. Trois nouvelles espèces de Poissons du Viêt-Nam : Sicyodon albus
nov. gen., nov. sp. et Lubricogobius ornatus nov. sp. (Gobiidae), et Parupeneus
aurantius nov. sp. (Mullidae) . 956
J. Spillmann. Sur la systématique de Telestes soufia Risso. Étude d’un lot de poissons
du Paillon (Alpes-Maritimes) (5e note) . 962
J. F. Jézéquel & C. Junqua. Les Araignées du Grand Erg occidental (Sahara algérien). 966
J. Denis. Note sur les Erigonides. XXXIII. A propos du genre Scotargus Simon
(Araneae, Erigonidae) . 975
R. F. Lawrence. Two new Solifugae (Arachnida) from Algerian North Africa . 983
R. Serene. Note sur les genres Catoptrus et Lybistes et les Catoptrinae (Decapoda,
Brachyura) . 989
H. Chevallier. Catalogue des collections du Muséum correspondant à 1’ « Histoire
Naturelle des Mollusques » de Férussac. (4e partie) . 1001
J. Dupouy. Les Veronicellidae de Madagascar. Une espèce nouvelle : Vaginula (Ime-
rinia ) fischeri . 1013
G. Cherbonnier. Note sur une nouvelle Holothurie dendrochirote du Golfe de Guinée :
Psolus tropicus nov. sp . 1024
J. Richard. Deux Trématodes nouveaux parasites du Limnogale ( Limnogale mergulus
Major, 1896) . 1030
R. Tcheprakoff. Contracaecum prevosti n. sp., Nématode parasite de capture chez
le Manchot Empereur . 1037
A. G. Chabaud et R. Ph. Dollfus. Hatterianema hollandei n. g., n. sp., Nématode
Hétérakide parasite de Rhynchocéphale . 1041
A. Sournia. Premier inventaire du phytoplancton littoral de l’île Maurice . 1046
J. Huard. Mise au point d’une méthode permettant l’étude de feuilles fossiles du
Néogène . 1051
Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 37, n° 6, 1965 (1966), pp. 891-1062.
/
l
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1965. — N» 6.
471e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
2 décembre 1965
PRÉSIDENCE DE M. LE PROFESSEUR J. GUIBÉ
COMMUNICATIONS
RAPPORT SUR LA MORTALITÉ
ET LA NATALITÉ ENREGISTRÉES
A LA MÉNAGERIE DU JARDIN DES PLANTES
PENDANT VANNÉE 1964
Par J. NOUVEL, G. CHAUVIER et L. STRAZIELLE
A. — MORTALITÉ
I. — ■ Mammifères.
Au cours de l’année 1964, sur un effectif de 645 têtes, les pertes en Mam¬
mifères se sont élevées à 63 adultes acclimatés, 10 sujets récemment
incorporés sur 83, 11 jeunes âgés de 10 jours à 6 mois et 22 nouveau-nés
et mort-nés sur 76 naissances, soit un total de 106.
La répartition mensuelle de cette mortalité, dans les diverses caté¬
gories envisagées, est donnée dans le tableau I.
Les diverses causes auxquelles il a été possible d’attribuer ces morts
sont les suivantes :
Obdhe des Primates.
Famille des Pongidés.
1 Orang-outan, Pongo pygmaeus Hoppius, mort-né.
Famille des Cercopithécidés.
1 Mandrill, Mandrillus sphinx L., est atteint de dégénérescence hépatique,
et de néphrite aiguë.
57
892
4 Patas, Erythrocebus pcitas Schreber, dont l’un meurt de tuberculose
quelques jours après son arrivée ; deux autres sont atteints de pseudo¬
tuberculose ; le dernier, gravement blessé par ses congénères, suc¬
combe à une septicémie gangréneuse.
5 Callitriches, Cercopithecus aethiops sabaeus (Scopoli), dont l’un est
atteint de pseudotuberculose 1, le second, cachectique, est fortement
parasité par des Nématodes ; les trois derniers sont morts-nés.
Tableau I.
2 Cercopithèques tantales, Cercopithecus aethiops tantalus (Ogilby), âgés
respectivement de 8 et 30 jours, succombent à une congestion pul¬
monaire.
1 Cercopithèque grivet, Cercopithecus aethiops aethiops L., présente une
entérite hémorragique.
2 Moustacs, Cercopithecus cephus (L.), dont l’un est atteint de pseudo-
tuberculose, le second meurt cachectique à l’âge d’un mois.
1 Cercopithèque mone, Cercopithecus rnona mona Schreber,
1 Mone à pieds noirs, Cercopithecus mona nigripes Du Chaillu,
2 Cercopithèques à gorge blanche, Cercopithecus mitis albogulctris (Sykes),
1 Cercopithèque « blanc-nez », Cercopithecus nictitans petaurista Schreber,
succombent à la pseudotuberculose, malgré les traitements par
antibiotiques.
1 Cercopithèque de l’Hoest, Cercopithecus VHoesti Sclater, présente à
l’autopsie une déchirure de la paroi stomacale, conséquence possible
d’un traumatisme externe.
1. Souche du type I, déterminée par l’I.P. de Paris, auquel vont nos remerciements.
— 893
1 Jeune Cercopithèque Diane, Cercopithecus diana (L.), succombe à la
pneumonie provoquée par une fausse déglution de lait, à la suite
d’une immersion accidentelle de sa face dans le récipient contenant
ce liquide.
1 Cercopithèque d’Hamlyn, Cercopithecus liamlyni Pocock, jeune, ne
parvient pas à surmonter la période critique du sevrage.
1 Mangabey à gorge blanche, Cercocehus albigena Gray, mort-né.
3 Colobes bais, Colobus badius Kerr, deux d’importation récente, le
troisième ayant 22 mois de captivité, présentent des abcès mul¬
tiples et volumineux du foie ; les examens microbiologiques révèlent
la présence de staphylocoques.
Famille des Hapalidés.
1 Ouistiti, Hapale jacchus (L.), atteint de pseudotuberculose.
Famille des Galagidés.
1 Galago, Galago crassicaudatus E. Geoff., est également victime de la
pseudotuberculose.
2 Galagos du Sénégal, Galago senegalensis E. Geoff., dont l’un est tué
par une genette évadée de sa cage, tandis que l’autre présente une
cachexie d’étiologie indéterminée.
Famille des Lémuridés.
1 Maki mococo, Lemur catta (L.), sujet très âgé, ne présente à l’autopsie
aucune lésion organique macroscopique.
Ordre des Rongeurs.
Famille des Sciuridés.
6 Écureuils vulgaires, Sciurus vulgaris L., tous de capture récente, pré¬
sentent hépatite et cachexie.
2 Écureuils à quatre bandes, Funisciurus lemniscatus (Leconte), sont
trouvés en état de putréfaction déjà trop avancée pour que la cause
de la mort puisse être décelée.
1 Écureuil polatouche, Glaucomys volans L., (même observation).
1 Chien de prairie, Cynomys ludovicianus Ord., montre une cirrhose
du foie.
Famille des Myocastoridés.
1 Ragondin, Myocastor coypus Molina, présente une volumineuse tumeur
de l’utérus.
Famille des Cuniculidés.
1 Paca, Cuniculus paca (L.), succombe à une entérite hémorragique.
894 —
Famille des Dasyproctidés.
5 Agoutis, Dasyprocta aguti (L.), sont atteints de pseudotuberculose F
Ordre des Ongulés.
Famille des Cervidés.
6 Cerfs axis, Axis axis Erxleben, dont deux jeunes qui meurent de con¬
gestion pulmonaire, deux adultes victimes d’accidents de capture
et deux mort-nés.
3 Cerfs Sika, Sika nippon (Temminck) : l’un succombe à une indigestion
par surcharge des réservoirs gastriques, un autre est sacrifié à cause
de multiples fractures accidentelles, le dernier est un jeune aban¬
donné par la mère.
2 Cerfs pseudaxis, Sika hortulorum Swinhoe, une femelle succombant à
un accident de parturition et son petit, mort-né.
Famille des Moschidés.
2 Porte-musc, Moschus moschiferus L., sont atteints de pasteurellose et
présentent en outre des lésions ulcéro-nécrotiques de la région
amygdalienne.
Famille des Bovidés.
1 Buffle de l'Inde, Bubalus bubalis (L.), succombe à une congestion pul¬
monaire a frigore.
1 Zébu, espèce domestique, est atteint de paracolibacillose.
2 Mouflons de Vigne, Ovis vignei Blyth., mort-nés.
1 Mouflon à manchettes, Ammotragus lervia (Pallas), est atteint de tuber¬
culose à localisation digestive.
3 Bouquetins des Alpes, Capra ibex L., mort-nés.
2 Bouquetins de Sibérie, Capra siberica Meyer, dont l’un est atteint de
paracolibacillose et l’autre, âgé de 3 mois, de coccidiose.
1 Thur, Capra caucasica Güldenstàdt, évadé de son parc, est victime
d’une défaillance cardiaque après sa capture.
1 Goral, Naemorhaedus goral (Hardwick), est atteint de tuberculose
intestinale.
1 Oryx beïsa, Oryx beisa (Rüppell), meurt de syncope au cours d’une
intervention chirurgicale (hystérotomie).
1 Redunca, Bedunca redunca (Pallas), succombe à une entérite à para-
colibacilles.
1. Souche du type I du bacille de Malassez et Vignal. Détermination effectuée par les Ser¬
vices du Dr Mollaret, à l’Institut Pasteur de Paris, que nous remercions très vivement.
— 895
1 Cob des roseaux, Redunca arundinum Boddaert, mort-né.
1 Céphalophe à flancs roux, Cephalophus rufilatus (Gray), sujet très âgé,
présente de l’entérite et des lésions de sénilité.
1 Céphalophe de Grimm, Sylvicapra grimmia (L.), très âgé également,
ne présente que les stigmates de la vieillesse.
1 « Springbock », Antidorcas marsupialis (Zimm.), succombe après avoir
présenté des signes fortement évocateurs d’une intoxication botu-
linique.
1 Nylgau, Boselaphus tragocamelus (Pallas), nouveau-né, est écrasé acci¬
dentellement par sa mère.
1 Gnou bleu, Connochoetes taurinus (Bürchell), sujet très âgé, succombe
à une tuberculose généralisée.
Ordre des Fissipèdes.
Famille des Félidés.
1 Lion, Panthera leo (L.), ne présente que les stigmates de la vieillesse.
1 Tigre, Panthera tigris (L.), succombe à une congestion pulmonaire.
4 Panthères, Panthera pardus (L.), mort-nés.
1 Serval, Leptailurus serval (Schreber), succombe à une gastro-entérite
hémorragique.
Famille des Viverridés.
1 Mangouste, Crossarchus obscilrus F. Cuvier, très âgée, ne présente
aucune lésion particulière.
1 Paradoxure, Paradoxurus hermaphroditus Schreber, est victime de la
maladie de Carré.
4 Genettes tigrines, Genetta tigrina fieldiana Du Chaillu, sont également
atteintes de la maladie de Carré.
Famille dse Mustélidés.
2 Putois, Mustela putorius L., présentent l’un et l’autre néphrite et hépa¬
tite.
1 Fouine, Martes foina (Erxleben), meurt d’un étranglement de hernie
inguinale.
Famille des Procyonidés.
3 Coatis bruns, Nasua nasica L., dont deux sont victimes de la maladie
de Carré, tandis que le troisième, nouveau-né, est insuffisamment
allaité par sa mère.
Famille des Ursidés.
1 Ours brun, Ursus arctos L., présente une péritonite consécutive à une
infection microbienne des ovaires.
896 —
Famille des Canidés.
1 Fennec, Fennecus zerda (Zimmerman), clôt la liste des huit victimes
du virus de Carré.
Ordre des Pinnipèdes.
Famille des Phocidés.
1 Phoque moine, Monachus monachus Hermann, animal âgé d’une
vingtaine d’années, atteint d’endocardite, de myocardite et d’un
ulcère de l’estomac, succombe à une bronchopneumonie.
Ordre des Marsupiaux.
Famille des Macropodidés.
1 Wallabie de Bennett, Macropus ruficollis bennetti Gould, se tue lors
d’une évasion.
Le tableau II met en évidence l’importance relative des principaux
facteurs de mortalité.
Tableau II.
Lésions anatomo-pathologiques
Nombre de cas
Maladies à virus .
( Tuberculose .
Maladies microbiennes 1 Pseudotuberculose .
! Infections diverses . .
„ , . . ( Coccidiose .
Maladies parasitaires IT , • ,,
r ( llelmmthose .
I Estomac. . .
Affections de l’appareil digestif < Foie .
f Intestin . . .
Affections de l’appareil respiratoire : Poumons
Affections de l’appareil génito-urinaire .
Traumatismes divers .
Maladies de la nutrition et cachexie .
Sénilité .
Mortinatalité .
8
4
16
5
1
1
3
9
3
7
4
12
9
4
17
Observations sur les causes de la mortalité.
Par rapport aux relevés des années précédentes, le tableau IV fait
apparaître une diminution assez sensible des cas de tuberculose, d’infections
— 897 —
diverses et de maladies parasitaires. Par contre, la maladie provoquée
par le virus de Carré, tout en diminuant de fréquence, a encore été res¬
ponsable de la perte de 8 petits carnivores, hébergés à la Petite Singerie
dans des conditions dont nous avons déjà suffisamment fait la critique
dans un précédent rapport. La pseudotuberculose a eu tendance à gagner
du terrain ; observée jusqu’alors seulement chez des Primates, elle a fait,
parmi les Rongeurs entretenus à la Rotonde, une apparition spectaculaire
et n’a pu être jugulée que par de sévères mesures de désinfection et de
traitement.
II. — Oiseaux.
Pendant l’année 1964, sur un effectif de 910 oiseaux enregistrés, le
nombre des morts s’est élevé à 110, dont 34 oiseaux sur 122 récemment
incorporés aux collections.
La répartition mensuelle de la mortalité est donnée, par catégorie,
dans le tableau III.
Tableau III.
La liste des pertes, par ordre zoologique, avec indication de leurs
causes respectives, s’établit comme suit :
Ordre des Ciconiiformes.
Famille des Plataléidés.
4 Ibis sacrés, Threskiornis aethiopica (Lat.h.) : trois adultes sont atteints
respectivement de salmonellose, de péricardite et d’occlusion intes¬
tinale ; un jeune tombe du nid et se noie.
1 Spatule blanche, Platalea leucorodia Linné, est victime du rouget.
Famille des Ciconiidés.
1 Cigogne noire, Ciconia migra (L.) est atteinte de tuberculose.
1 Tantale américain, Mycteria americ-ana L., succombe à la même maladie.
— 898
1 Tantale ibis, Ibis ibis (L.), présente une perforation de l’intestin par
un fragment de bois et une péritonite aiguë.
Famille des Ardéidés.
1 Héron crabier, Ardeola ralloïdes (Scopoli), est victime du froid.
1 Héron tigrisome, Tigrisoma lineatum (Bodd.), succombe à une septi¬
cémie.
1 Héron garde-bœufs, Bubulcus ibis (L.), est atteint de tuberculose.
1 Blongios nain, Ixobrychus minutus (L.), est trouvé noyé.
1 Bihoreau, Nycticorax nycticorax (L.), succombe à l’association d’une
myocardite et d’une hépatite.
2 Aigrettes garzettes, Egretta garzetta (L.), sont victimes de traumatismes
infligés par leurs congénères.
2 Savacous, Cochlearius cochlearius (L.), sont atteints de septicémie pas-
teurellique.
Ordre des Ansériformes.
Famille des Anatidés.
1 Cygne à col noir, Cygnus melanocoryphus (Molina), succombe à une
péritonite par ponte intra-abdominale, consécutive à une ovario-
salpingite.
1 Bernache nonette, Branta leucopsis (Bechstein), est victime du même
fâcheux enchaînement de circonstances.
1 Bernache du Canada, Branta canadensis (L.), ne présente que des
stigmates de sénilité.
1 Bernache à tête grise, Chloephaga poliocephala Sclater, meurt de tuber¬
culose.
1 Brante roussâtre, Netta rufina (Pallas), présente des lésions d’asper¬
gillose.
1 Casarca, Casarca ferruginea (Pallas), est atteint de dégénérescence
hépatique.
1 Oie d’Égypte, Alopochen aegyptiaca (L.), présente des lésions d’endo¬
cardite et de myocardite chroniques.
1 Sarcelle d’hiver, Anas crecca L. est victime de la tuberculose.
1 Canard mandarin, Aix galericulata (L.), succombe à une association
d’endocardite aiguë et de péricardite.
Famille des Phoenicoptéridés.
1 Flamant rose, Phoenicopterus antiquorum Temm., est atteint de sep¬
ticémie à Erysipelothrix rhusiopathiae.
— 899
Ordre des Lariformes.
Famille des Laridés.
1 Goéland argenté, Larus argentatus Pont, succombe à l’aspergillose.
Ordre des Pelecaniformes.
Famille des Plialacrocoracidés.
1 Cormoran, Phalacrocorax ccirbo L., présente un épanchement péri¬
cardique et des foyers de nécrose hépatique.
Famille des Sulidés.
1 Fou de Bassan, Sula bassana (L.), montre lui aussi une association
de lésions d’hépatite et de péricardite.
Ordre des Gruiformes.
Famille des Rcdlidés.
2 Poules Sultanes, Porphyrio porphyrio (L.), sont victimes de la tuber¬
culose.
1 Poule d’eau, Gallinula chloropus (L.), présente une dégénérescence du
foie.
1 Petit râle bicolore, Laterallus melanophaius (Vieillot) est semblablement
atteint.
Famille des Gruidés.
1 Grue Demoiselle de Numidie, Anthropoïdes virgo (L.), succombe à la
tuberculose.
Famille des Burhinidés.
1 Œdicnème criard, Burhinus œdicnemus (L.), est atteint de péricardite.
Famille des Rhinochétidés .
1 Kagou, Rhinochetus jubatus, Verr. et Des Murs, est pour ainsi dire
« foudroyé » par une septicémie streptococcique.
Ordre des Galliformes.
Famille des Phasianidés.
2 Faisans Argus, Argusianus argus (L.), récemment importés, succombent
respectivement à l’aspergillose et à une fracture du bassin.
— 900 —
2 Épcronniers Napoléon, Polyplectron emphanum Temminck, sont eux
aussi victimes de l’aspergillose.
1 Faisan argenté, Lophura nycthemera (L.), femelle atteinte de salpingite
chronique, meurt de péritonite à la suite d'une ponte intra-abdo¬
minale.
i Faisan prélat, Lophura diardi (Temminck), succombe à la tuberculose.
Cette même maladie provoque la mort des oiseaux suivants :
1 Faisan de Swinhoe, Lophura swinhoei (Gould) ;
1 Faison d’Edwards, Lophura edwardsi (Oustalet) ;
1 Faisan de Raynaud, Lophura leucomelana lineata (Yigors) ;
1 Faisan de Népal, Lophura leucomelana (Latham) ;
2 Faisans de Lady Amherst, Chrysolophus amherstiae (Leadb.), dont l’un
est aussi atteint d’hétérakidiose 1 ;
2 Faisans dorés, Chrysolophus pictus (L.), dont l’un est en outre infesté
de syngames ;
2 Faisans à collier, Phasianus colcliicus torquatus Gmelin ;
1 Faisan de Formose, Phasianus c. formosanus Elliot ;
2 Hokis bleus, Crossoptilon auritum Pallas ;
1 Lophophore, Lophophorus irnpejanus (Latham) ;
1 Francolin à cou roux, Francolinus leucoscepus (Gray) ;
1 Paon spicifère, Pavo muticus Linné ;
Les autres cas de mortalité enregistrés ont été les suivants :
1 Hoki bleu, Crossoptilon auritum Pallas, atteint d’aspergillose ;
1 Faisan hybride d’Horsfield, succombant à un traumatisme crânien ;
1 Paon bleu, Pavo cristatus L., présentant des lésions de péricardite et
d’endocardite ;
1 Hocco, hybride du croisement Crax alberti X Crax alector, victime du
rouget ;
1 H occo, Crax fasciolata Spix, succombant à l’entéro-hépatite ;
1 Pénélope, Penelope superciliaris Temm., atteinte de salmonellose.
Ordre des Columbifobmes.
Famille des Columbulés.
2 Tourterelles de Chine, Streptopeha c. chmensis (Scopoli), sont respec¬
tivement atteintes d’hépatite et d’entérite.
1. L’existence de lésions miliaires, extrêmement riches en bacilles tuberculeux, au point
de fixation des Ileterakis, permet d’attribuer à ces parasites un rôle de premier plan dans
la propagation de la tuberculose aviaire.
— 901 —
2 Tourterelles tigrines, Spilopelia tigrina (Sund.), succombent l’une au
parasitisme par Ascaridia, l’autre aux attaques de ses congénères.
1 Tourterelle maillée, Stigmatopelia senegalensis (L.), de l’année, ne
présente que des signes de dénutrition.
1 Colombe péruvienne, Columbigallina cruziana (Prévôt), âgée de trois
mois, meurt cachectique.
1 Colombe des Galapagos, Nesopelia galapagensis (Gould) est victime
d’un rat.
1 Colombe lophote, Ocyphaps lophotes (Temminck), succombe à la tuber¬
culose.
Ordre des Falconiformes.
Famille des Falconidés.
2 Buses, Biiteo buteo (L.) : l’une est victime d’un traumatisme crânien,
l’autre succombe trois jours après son arrivée, en état de cachexie.
3 Crécerelles, Falco tinnunculus Linné, sont tuées par un congénère,
tandis qu’une troisième présente une endocardite végétante.
Ordre des Strigiformes.
Famille des Strigidés.
2 Effrayes, Tijlo alba (Scopoli) : l’une présente des parasites intestinaux
(nématodes), l’autre succombe à un traumatisme crânien.
5 Hulottes, Strix aluco Linné, sont respectivement atteintes de péri¬
cardite, d’entérite, de blessures par des congénères et de dénutrition.
Ordre des Psittaciformes.
Famille des Psittacidés.
i Ara militaire, Ara militaris (L.), succombe à la pseudo-tuberculose.
5 Loris des Moluques, Lorius flavopalliatus Salvadori, sont victimes de
la salmonellose (un cas) et de la pseudo-tuberculose (quatre cas).
1 Grand Eclectus, Eclectus roratus (Muller), présente des lésions septi¬
cémiques.
1 Lori à front bleu, Trichoglossus hoematodus (L.), est atteint d’hépatite
dégénérative.
1 Perruche à miroir jaune, Brotogerys virescens (Gmelin), est tuée par
une Nandinie.
1 Perruche à collier, Psittcicula krameri (Scopoli), est victime des attaques
de ses congénères.
902 —
Ordre des Piciformes.
Famille des Capitonidés.
1 Barbu tricolore de Sumatra, Cyanops asiatica (Lath.), est atteint de
tuberculose.
Ordre des Coraciadiformes.
Famille des Bucérotidés.
1 Calao à bec plissé, Rhytidoceros undulatus (Shaw), présente une péri¬
cardite et de la dégénérescence hépatique.
Ordre des Passeriformes.
Famille des Corvidés.
1 Choucas, Coleus monedula spermologus (Vieillot), est atteint de syn-
gamose.
2 Corneilles, Corvus corone L., succombent respectivement à une entérite
infectieuse et aux coups d’un grand corbeau.
1 Corbin chocard, Pyrrhocorax graculus (Linné), est lui aussi victime
du grand corbeau.
1 Geai, Garrulus glandarius L., succombe à une hémorragie hépatique.
Famille des Timaliidés.
1 Geai à tête blanche, Garrulax leucolophus (Hardw.), est tué par des
congénères.
Famille des Turdidés.
1 Grive draine, Turdus viscivorus L., succombe aux attaques d’autres
oiseaux.
Famille des Sturnidés.
1 Étourneau sansonnet, Sturnus vulgaris L., est victime d’un geai.
Famille des Fringillidés.
1 Paroare huppé, Paroaria coronata (Miller), présente des signes de sénilité
et des lésions de pneumonie.
Famille des Plocéidés.
1 Tisserin, Hyphantornis cucullatus Muller, succombe à la salmonellose.
1 Calfat, Munia oryzivora L., est atteint d’hépatite.
— 903
1 Astrild à joues oranges, Estrilda melpoda Vieillot, est tué par d’autres
oiseaux.
1 Worabee, Pyromelana afra (Gmelin), présente à la fois de la dégénéres¬
cence hépatique et une congestion pulmonaire aiguë.
L’importance relative des principaux facteurs de mortalité est mise
en évidence dans le tableau IV.
Tableau IV.
Nombre de cas
( Tuberculose .
Maladies microbiennes < Pseudotuberculose .
f I nfections diverses .
( Mycoses .
Maladies parasitaires ' Protozooses .
[ Helminthoses .
i Lésions du Péricarde. .
Affections de l’appareil circulatoire ? Lésions du Myocarde . .
f Lésions de l’Endocarde
Affection de l’appareil respiratoire .
Affections de l’appareil digestif
Lésions intestinales
Lésions hépatiques.
Affections de l’appareil génital....
Affections des séreuses péritonéales.
Traumatismes divers .
Maladies de la nutrition et cachexie
Sénilité .
29
4
14
6
1
4
8
2
4
2
4
12
3
4
21
4
2
III. — Reptiles.
Ordre des Crocodiliens.
Famille des Crocodilidés.
2 Crocodiles du Mil, Crocodilus niloticus Laurenti, succombent respec¬
tivement à une péritonite et à des morsures infligées par un congénère.
Ordre des Chéloniens.
Famille des Emydidés.
1 Tortue de Floride, Terrapene carolina bauri Taylor, est atteinte d’in¬
fection par des germes anaérobies.
— 904 —
1 Tortue terrestre, Testudo graeca L., présente une dégénérescence hépa¬
tique très accentuée.
Ordre des Squamata.
Sous-Ordre des Sauriens.
Famille des Lacertidès.
1 Lézard vert, Lacerta viridis Laurent, est atteint d’hépatite.
Sous-Ordre des Ophidiens.
Famille des Vipéridés.
1 Bothrops, Bothrops atrox (L.), succombe à une infection par des germes
anaérobies.
1 Serpent à sonnette, Crotalus horridus L., présente de la cachexie, sans
lésions spécifiques.
Famille des Boïdés.
1 Python de Seba, Python sehae (Gmelin), meurt d’occlusion intestinale,
consécutive à un abcès ulcéré de la paroi de l’organe.
Observations sur les causes de la mortalité.
Il est assez satisfaisant de constater, par rapport aux relevés des quatre
années précédentes, une diminution sensible des cas de troubles nutri¬
tionnels cachectisants et des pertes dues au parasitisme par des helminthes.
Il n’en est malheureusement pas de même pour celles qu’entraîne la
tuberculose, dont la fréquence reste encore sensiblement égale à celle
de l’année précédente. Ceci peut s’expliquer par le fait que les efforts
entrepris pour améliorer les conditions d’entretien de nos oiseaux (nourri¬
ture, hygiène des locaux), ne peuvent que renforcer quelque peu la résis¬
tance à l’infection de sujets neufs, mais ne permettent pas de rétablir
la santé de ceux qui sont déjà trop sévèrement atteints. D'autre part, le
retard dans la réalisation des projets de distribution d’eau pure (au lieu
d’eau de Seine riche en souillures de toutes sortes), l’absence de possi¬
bilités de vaccination efficace ou de thérapeutique salvatrice, constituent
de lourds obstacles au complet déploiement d’un programme d’assai¬
nissement de la collection.
905
B. — NATALITÉ
Le nombre de parturitions pendant l’année 1964 a été de 86, parmi
lesquels 15 sujets morts-nés, 7 morts avant l’âge de 10 jours et 4 avant
l’âge de 6 mois, ce qui laisse 60 sujets vivants au 31 Décembre. Chez
les Oiseaux, nous avons constaté 42 éclosions ; 5 sujets n’ont pas survécu.
Nous exprimons ces faits, sans commentaire, dans les tableaux VI
et VII, tandis que la répartition mensuelle des parturitions et des éclosions
est présentée dans le tableau V.
Tableau V.
Tableau VI.
Mammifères.
906
Tableau VII.
Oiseaux.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 907-915.
ÉTUDE D'UNE COLLECTION D'OISEAUX
D'AMBOINE (ILES MOLUQUES)
Par J. BERLIOZ et P. PFEFFER
On sait combien l’industrie de la plumasserie a pu contribuer, au siècle
dernier, au progrès dans la connaissance systématique du monde des
Oiseaux tropicaux. Un des principaux centres de récolte de spécimens
se trouvait précisément situé en Austro-Malaisie, partie de l’Ancien
domaine des Indes néerlandaises devenu aujourd’hui l’Indonésie, et les
comptoirs commerciaux de Macassar et de Menado (Ile Célèbes) ainsi
que celui d’Amboine (Iles Moluques du Sud) ont alimenté abondamment
cette industrie.
Or on peut se montrer surpris que, tandis que les avifaunes respectives
de Célèbes, des Moluques du Nord (Halmahera, Batchian, etc.) et même
de Nouvelle-Guinée occidentale étaient déjà en grande partie connues
dès le début de ce siècle, grâce à cette industrie, celle des Moluques du Sud
(Ceram, Amboine, Bourou) était restée beaucoup moins exploitée, — sauf
pour le commerce des Oiseaux de ménagerie (Casoars, Perroquets, etc.)
et il a fallu attendre jusqu’en 1911 pour que des prospections scientifiques
sérieuses en rapportassent une bonne documentation générale, dont
E. Stresemann, qui y participa, a publié deux excellents mises au point
(. Novit . Zoolog., XXI, 1914, pp. 25-153 : « Die Yôgel von Seran (Ceram )» ;
et pp. 358-400 : « Beitràge zur Kenntniss der Avifauna von Buru »).
Ces prospections ont d’ailleurs révélé que chacune de ces îles possède
en propre quelques endémismes et c’est donc encore un fait assez remar¬
quable que comparativement à Ceram, la plus vaste et la plus diversifiée
des Moluques du Sud, la petite île d’Amboine, sa voisine au Sud, dotée
d’un port depuis longtemps prospère, possède, elle aussi, sa faune parti¬
culière, encore incomplètement connue. L’un de nous (P. Pfeffer),
qui eut la possibilité d’y faire une mission scientifique en fin 1961, en a
rapporté une collection d’Oiseaux, qui, sans avoir la prétention de repré¬
senter toute l’avifaune de l’île, en donne néanmoins un aperçu intéres¬
sant.
On remarquera que cette collection, réunie presque entièrement entre
le 15 octobre et le 30 novembre, renferme, à côté d’une dominance d’espèces
endémiques et sédentaires, d’assez nombreux spécimens d’espèces migra¬
trices, — dont plusieurs sont sans doute signalées ici pour la première
fois avec certitude ( Rallina , Acrocephalus, etc.). Car c’est un privilège
assez remarquable pour les îles de toute cette vaste région indonésienne
d’être des lieux de passage ou d’hivernage pour de très nombreux migra-
58
— 908 —
teurs provenant, selon la saison, les-uns de l’hémisphère boréal, les autres
de l’hémisphère austral, et dont l’occurence parfois très temporaire peut
donner lieu encore dans l’avenir à bien des observations inédites.
C’est cette collection qui, déposée au Muséum de Paris, fait ici l’objet
de cette étude. Elle a été réunie d’une part dans la région côtière, s’éten¬
dant entre Passo et Waai, d’autre part dans le centre de l’île, entre 900
et 1.000 m. d’altitude, sur les flancs du Mont Salahutu (1.050 m).
Aperçu écologique.
I. — La région côtière s’étage entre le littoral proprement dit et la
lisière de la forêt d’altitude, vers 300 m environ. Elle comporte elle-même
trois zones écologiques distinctes :
a) les plantations basses, à proximité immédiate du littoral, avec
d’une part des peuplements très denses de Palmiers à sagou ( Metroxylon )
et d’autre part toutes Sortes de cultures vivrières : Bananiers, Papayers,
Maïs, Manioc, Tarot, etc., et d’arbres fruitiers : Artocarpus divers, « Lang-
sat » ( Langsium domesticum) , « Rambutan » ( Nephelium mutabile), « Jam-
bu » (Syzygium), divers Manguiers ( Mangifera ), « Mores » ( Anona ), etc.
Cette zone possède une avifaune très variée : Nectariniidés, Dicaeum
Zosterops, Muscicapidés, H alcyon, etc., avec, plus spécialement dans
les plantations de bananiers, les Perroquets Geoffroyius, très communs,
et dans les plantations de Sagoutiers, les Rallina et les Hypsipetes, ces
derniers fréquents à la cime des palmes. En outre, au voisinage des maisons,
de nombreuses plantes d’ornement : Hibiscus, Plumieria, Bougainvillea,
J asminum, Bauhinia, etc. attirent aussi quantité d’Oiseaux antho-
philes ;
b) les plantations de demi-altitude, essentiellement d’arbres à épices :
Muscadiers et Girofliers, mêlés à quelques grands arbres, restes de la
forêt primitive. Nombreux Oiseaux également : Mégapodes, Ptilinopus
divers, Lorius, Aplonis, très abondants, Pachycephala, etc.
c) les Savanes à Imperata, qui s’étendent entre ces plantations de demi-
altitude et la forêt hygrophile d’altitude et sont parsemées de buissons
florifères et A' Eucalyptus deglupta. C’est là que nous avons trouvé les,
Rapaces, le Centropus, les T anygnathus en abondance, les Cisticola, Munia
etc., et de nombreux Myzomela sur les buissons de Melastoma.
II. — Le Mont Salahutu est, lui, couvert d’une forêt primaire toujours
humide, malgré la sécheresse qui régnait dans les régions basses au cours
de notre séjour. Cette forêt comporte des essences ligneuses très variées :
Araucaria et Agathis (Gymnospermes), Canarium, Ficus divers, nombreux
Diospyros, des Dipterocarpacées : Shorea, Vatica, etc., des Cupulifères :
Quercus, Castanopsis, etc., avec aussi de nombreux Palmier rotins ( Cala -
mus), des Fougères épiphytes ( Asplénium , Platycerium, etc.) des Orchi-
— 909
dées épiphytes ( Dendrobium , Phalaenopsis , etc.), des lianes : Mucuna,
Bauhinia, etc., et une abondance de Saprophytes : Polygalacées, etc.,
sur les troncs d’arbres morts.
A côté de nombreux Oiseaux plus ubiquisteS : Mégapodes, Ptilinopus,
Pachycephala, Cinnyris, etc., cette forêt d’altitude reste essentiellement
caractérisée par la présence des grands Pigeons carpophages ( Ducula )
et celle des Loris rouges ( Eos borneà) que l’on peut y voir communément
volant par petits groupes de deux ou trois individus.
Etude systématique.
Ardeiformes.
Bubulcus ibis coromctndus (Bodd.) : Ç ad (en plumage d’éclipse), Amboine,
22 novembre.
Anseriformes.
Dendrocygna ? sp. : pull., Amboine, 18 novembre.
Deux espèces de Dendrocygnes : D. guttata et D. arcuata vivent souvent
mélangées l’une à l’autre dans les portions de leurs habitats respectifs
qui leur son communes et cette coexistence a précisément été signalée
à Amboine. Nous n’oserions donc affirmer a laquelle des deux doit être
rapporté ce poussin en duvet.
Ch AR AD R IFOR MF. S.
Les trois espèces signalées ici sont des migratrices en provenance de
l’Asie nord-orientale :
Charadrius dominicus fulvus Gm : Ç ad., Amboine, 22 novembre.
Tringa glareola L. : ad., Amboine, 29 octobre.
Tringa hypoleucos L. : g $ ad., Amboine, 18 et 20 novembre.
Ralliformes.
Rallina fasciata (Raffles) : ^ ad., Amboine, 18 novembre.
Rallina tricolor vida Hart : $ ad., Amboine, 14 juin (capturé aux lumières).
Poids : 115 gr. ; yeux rouges ; bec vert foncé ; pattes gris-vert.
Aucune de ces deux espèces de Rallidés ne parait avoir été signalée
antérieurement à Amboine. Sans doute n’y sont-elles l’une et l’autre que
910 —
de passage ou hivernantes, — comme sont migratrices d’autres espèces
de Rallina, — et rarement observables, la première venant du Nord-
Ouest, la seconde du Sud-Est : les dates de capture respectives de ces
deux spécimens tendraient précisément à corroborer ce caractère tempo¬
raire et migratoire de leur occurrence à Amboine.
R. fasciata, mieux connu que son congénère, a été signalé en effet dans
un très vaste habitat en Asie orientale tropicale, mais en migration seule¬
ment en Indochine, aux Philippines et en Indonésie.
R. tricolor est une espèces de la région papoue, signalée depuis les îles
Damar et Tenimber, à l’Ouest, jusqu’au Queensland et à la Nouvelle-
Irlande, vers l’Est. Cette extension occidentale d’habitat jusqu’à Amboine
est curieuse : mais s’agit-il d’un cas de migration réelle, d’un erratisme
accidentel ou même d’un individu sédentaire ? Nous ne saurions le pré¬
ciser. Notre spécimen en tout cas, que nous n’avons pu comparer qu’à
un seul spécimen, originaire de Nouvelle-Guinée (par conséquent de la
sous-espèce nominale), confirme si exactement les différences attribuées
par Hartert à la forme occidentale de l’espèce, décrite par lui sous le nom
de Vida (Nov. Zool., 1901, p. 175) en provenance des îles Tenimber,
taille plus faible, dos plus gris, zébrures ventrales plus effacées, que nous
n’hésitons pas à le rapporter à cette dernière et non à la forme type.
Galliformes.
Megapodius Duperreyi Forsteni Gray : pull., Amboine, 13 novembre.
Poussin entièrement emplumé, âgé peut-être de trois à quatre semaines.
CoLUMBIFORMES.
Ptilinopus sup. superbus (Temm.) : <§ ad., Mont Salahutu, 19 octobre ;
2 ad., un ad., Amboine, 14 et 17 novembre.
Ptilinopus vir. viridis (L.) : 2 ÇÇ ad., Amboine, 10 et 13 novembre.
Ptilinopus Rioolii prasinorrhous Gray : $ ad., Mont Salahutu, 24 octobre ;
$ ad., Amboine, 11 novembre.
Ces trois belles espèces de Pigeons frugivores sont largement répandues
dans les îles austro-malaises, la deuxième pourtant n’y fréquentant que
les régions basses côtières.
Ducula perspicillata neglegta (Schl.) : £ 2 ÇÇ ad., Mont Salahutu, 18-
25 octobre.
Reinwardtaena R. Reinwardti (Temm.) : $ ad. et un ad., Amboine 11
novembre.
Macropygia amb. amboinensis (L.) : $ ad., Mont Salahutu, 19 octobre.
911 —
Accipitriforjvies.
Aviceda subcristata Reinwardti (Müll. et Sehl.) : un imm. ; Amboine,
22 novembre.
Accipiter h. hiogaster (Müll.) : ad., Amboine, 21 novembre.
PsiTT ACIFORMES.
Eos bornea bornea (L.) : (Jad., Mont Salahutu, 28 octobre ; $ ad., acquis
à Amboine, 27 novembre.
Cette sous-espèce du Lori rouge, typique d’ Amboine et surtout carac¬
téristique de la région montagneuse, est remplacée à Céram par une sous-
espèce un peu différente et eette différenciation endémique en deux îles
aussi voisines l’une de l’autre mérite d’être soulignée.
Lorius ror. rorcitus (Müll.) : $ Ç ad., Amboine, 28 et 21 novembre.
Geoffroyius Geoffroyi rliodops (Schl.) : 2 2 $$ ad., $ imm., Amboine,
28 octobre au 26 novembre.
C’est la plus commune, de beaucoup, de toutes les espèces de Psitta-
cidés d’Amboine. Elle est fréquemment tenue en captivité localement.
Tanygnathus megalorhynchus affinis Wall : Ç ad., Amboine, 26 novembre.
CüCULIFORMES.
Cuculus optatus Gould : Ç imm., Amboine, 28 octobre.
Ce Coucou est un migrateur en provenance de l’Asie orientale.
Centropus bengalensis médius Bp. : Ç ad. (en plumage de noces), Amboine,
19 novembre.
Contrairement à la précédente, cette espèces de Cuculidé est sédentaire
et non-parasite.
CoRACIADIFORMES.
Ceyx lep. lepida Temm. : 2 ad., Mont Salahutu, 21 octobre, et Passo,
21 novembre.
Hcdcyon scinda sancta Vig. et Horsf. : imm., $ ad., Passo, 16 et 21
novembre.
Cet oiseau, très largement dispersé en Océanie, est réputé comme nichant
seulement en Australie et en Nouvelle-Calédonie, et comme régulière¬
ment migrateur partout ailleurs, ne Se trouvant ainsi que pendant l’hiver
- 912
austral dans la zone équatoriale au Nord de cet habitat. Toutefois les
dates de capture très tardives (novembre) des deux spécimens cités ici
pourraient remettre en question la possibilité d’une population sédentaire
dans cette zone si, des discussions clairement exposées par Stresemann
( l . c., pp. 95-97), il ne semblait ressortir que, à tout bien considérer, l’espèce
ne disparaît totalement de la zone équatoriale que durant les mois de
décembre et janvier.
Halcyon chl. chloris (Bodd.) : (en plumage très usé) et Ç ad., Passo,
19 novembre.
Espèces assez semblable d’aspect à la précédente, mais sensiblement
plus forte, et sédentaire.
Tanysiptera hydrocharis Nais Gray : $ ad. (en plumage très usé, proche
de la mue) ; Waai, 22 novembre.
Passeriformes ■ — - Muscicapidés.
Hemichelidon griseisticta Swinh. : 2 ÇÇ ad., Amboine, 11 et 14 novembre.
Ce migrateur, originaire de Chine, est connu pour hiverner régulière¬
ment en Austro-Malaisie et en Nouvelle-Guinée.
Les trois espèces suivantes sont par contre sédentaires :
Myiagra galeata seranensis Stres. : 2 ad., Amboine, 15 novembre.
Par leur aspect et leurs proportions, ces spécimens d’Amboine ne
paraissent pas différer de ceux de Ceram, décrits par Stresemann
Monarcha trivirgata nigrimentum Gray : <§, 4 ÇÇ ? da.ou subad., Amboine,
13 au 22 novembre.
Cette petite série de spécimens exhibe des caractères de coloration un
peu variables individuellement, entre autres en ce qui concerne la couleur
du menton, plus ou moins noirâtre. Peut-être est-ce une question d’âge ?
Un seul en tout cas, étiqueté Ç, a le menton franchement noir.
Rhipidura leucophrys amboynensis Matth. : 4 ad., un imm., Amboine,
19 au 21 novembre.
Sylviidés.
Cette famille est représentée ici par trois espèces migratrices et deux
autres sédentaires :
Acrocephalus or. orientalis (Temm. et Schl.) : çj Ç ad., Amboine, 19 et
21 novembre.
Migrateur en provenance du Nord-Est de l’Asie. Ces deux spécimens,
en parfait plumage, sont tout à fait typiques de l’espèce, homologue
de notre Rousserolle turdoïde bien connue.
913 —
Locustella fasciolatci (Gray) : $ ad. (en mue), Amboine, 13 novembre,
2 ÇÇ ? juv., Amboine, 26 octobre et 15 novembre.
Cette espèce est, comme la précédente, nidificatrice en Asie Nord-Est
et migratrice, bien connue d’ailleurs dans toute l’Indonésie durant ses
quartiers d’hiver.
Phylloscopus borealis Blas. ? subsp. : $ ad., Amboine, 14 novembre.
Autre espèce largement répandue dans les régions boréales et hiver¬
nant régulièrement en Indonésie.
Cryptigata Giulianettii ceramensis (Grant) : 2 ad., Amboine, 10 et 17
novembre.
Contrairement à la précédente, cette espèce de Pouillot est sédentaire
et appartient à un groupe de formes particulières à l’Indonésie, dont la
systématique est encore assez controversée. Connue préalablement à
Ceram et à Bourou, elle semble, d’ailleurs n’avoir pas encore été signalée
à Amboine : mais ees spécimens offrent ostensiblement les caractères
distinctifs essentiels mentionnés dans la description orginale de la sous-
espèce de Ceram, à laquelle nous les rapportons donc, au moins provi¬
soirement. Il faut noter toutefois que, d’après les étiquettes originales,
ils auraient été récoltés en région côtière, alors que l’espèce est réputée
comme essentiellement montagnarde.
Cisticola exilis rustica Wall. : 2 <3$ ad., Amboine, 18 et 19 novembre.
Pycnonotidés.
Hypsipetes afjïnis flavicauda (Bp) : 3 une $ ad., Amboine 16 au
21 novembre.
Cette sous-espèce, propre à Amboine, du Bulbul austro-malais, est
considérée par Stresemann et les auteurs ultérieurs comme un peu
différente de la sous-espèce nominale, de Ceram. Faute de matériel de
comparaison en provenance de celle-ci, il ne nous a pas été possible de
contrôler la constance des caractères différentiels invoqués ; mais il faut
bien convenir que les proportions des spécimens cités ici s’accordent
davantage avec celles indiquées pour les Oiseaux de Ceram que pour
les Oiseaux d’Amboine (voir Stresemann, l. c., p. 125).
Falcunculidés.
Pachycephala pectoralis macrorhyncha Strickl. : 2 une Ç ad., Mont
Salahutu, 17 et 23 octobre, — $ imm., Ç ad., Amboine, 17 et
13 novembre.
Cet oiseau paraît être, à Amboine, certainement plus abondant en alti¬
tude que dans la zone côtière basse, comme l'a noté précisément aussi
Stresemann pour la sous-espèce de Ceram. Le spécimen imm. cité
— 914
ici offre un plumage d’aspect tout à fait intermédiaire à ceux, bien différents
l’un de l’autre, du (J et de la Ç adultes.
Nectariniidés.
Cinnyris sericeus aspasioides (Gray) : £ ad., Mont Salahutu, 23 octobre ;
4 3$$ ad., un $ juv., Amboine, 10 au 18 novembre.
Cinnyris Clem. Clementiae Lesson (= C. Zenobia auct.) : 8 <$$, 4 ad.,
Amboine, 10 au 21 novembre.
De ces deux espèces de Soui-mangas, la première est commune tant en
altitude que vers la côte. La seconde ne se trouve au contraire que dans
les régions côtières, où elle se montre alors fort abondante.
Meliphagidés.
Myzomela Blasii (Salv.) : Ç ad. (détériorée), un juv., Mont Salahutu,
22 octobre ; 2 $Ç ad., Amboine, 17 novembre.
Cette espèce, au plumage très terne, est particulière aux îles Ceram
et Amboine. Elle se montrait surtout fréquente, à Amboine, parmi les
buissons fleuris de la zone des savanes.
Zosteropidés.
Zosterops Kuhni Hart. : $ ad., Mont Salahutu, 23 octobre ; Ç ad., Amboine,
13 novembre.
Espèce Strictement cantonnée dans l’île d’Amboine, dont elle consti¬
tue ainsi l’un des endémismes les plus remarquables. C’est d’ailleurs
le seul représentant de ce très vaste genre que l’on y trouve.
Dicaeidés.
Dicaeum vulneratum Wall. : ad., Mont Salahutu, 25 octobre ; 3 <$$,
3 ÇÇ ad., Amboine, 10 au 19 novembre.
Petit oiseau commun parmi les frondaisons à toutes les altitudes.
Motacillidés.
Cette famille est représentée dans cette collection par deux espèces
eurasiatiques migratrices, très largement répandues, durant l’hiver boréal,
jusqu’en Nouvelle-Guinée, mais dont les différenciations subspécifiques
sont, en dehors de la saison de reproduction, difficilement appréciables
— 915 —
Motacilla cinerea Tunst. ? subsp. : <$ ad. ; Amboine, 2 novembre.
Motacilla flava ? simillima Hart. : Ç ? imm., Amboine, 15 novembre.
Ce spécimen, d’apparence générale très sombre, nous paraît devoir
être rapporté, en raison tout particulièrement de ses sourcils blancs dis¬
tincts et des larges nébulosités sombres au niveau de la poitrine, à la
sous-espèce simillima, nidificatrice au Kamtchatka et dans les régions
voisines. Rappelons qu’au moins trois autres sous-espèces asiatiques de
la même espèce ont été signalées aussi en migration dans les archipels
malais.
Dicruridés.
Chibia hottentota amboinensis (Gray) : (J, 2 ad., Amboine, 19 au 22
novembre.
Ploceidés.
Lonchura mol. molucca (L.) : Ç juv., Amboine, 17 novembre.
Espèce commune dans les savanes graminéennes, parmi lesquelles elle
se déplace par petites bandes.
Eulabetidés.
Aplonis metallicus (Temm.) : 2 ££ , une Ç ad., une Ç juv. (en plumage
strié), Amboine, 15 au 22 novembre.
Cet Oiseau, très abondant aux Moluques et dans toute la région papoue
et sans doute volontiers frugivore comme tant d’autres Étourneaux,
affectionnait tout particulièrement, à Amboine, les plantations de Mus¬
cadiers.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 37 — N» 6, 1965 (1966), pp. 916-925.
LES RAPPORTS ANATOMIQUES
DU MEMBRE PELVIEN VESTIGIAL
CHEZ LES SQUAMATES SERPENTIFORMES
I. Anguis fragilis (Anguidae, Lacertilia)
et Python sebae (Boidae, Ophidia)
Par J. P. GASC
Introduction.
Parmi les Lépidosauriens, ou Squamates, un grand nombre de formes
montrent une tendance à la réduction des membres pairs qui se poursuit
parfois jusqu’à la disparition totale. La fréquence de ce processus de
régression, touchant des appendices caractéristiques des Vertébrés Tétra¬
podes et dans des lignées distinctes, prouve que la forme apode ne conduit
pas à une impasse évolutive, mais représente au contraire un type d’orga¬
nisation particulièrement favorable dans un certain contexte biologique L
Fürbringer (1870) appliqua le premier sa recherche à une grande série
de Lacertiliens serpentiformes et envisagea quelques points de compa¬
raison avec les Ophidiens. Mais son propos était avant tout centré sur
le membre antérieur, complètement absent chez ces derniers. Quelques
monographies ont suivi cet ouvrage de base ; citons les travaux de
Humphry (1872) et Sauvage (1878) sur Ophisaurus apodus , de Smalian
(1885) sur les Amphisbenidés, de Cope (1892) complétant la série étudiée
par Fürbringer. Duerden (1922), Essex (1927) ont réuni des documents
concernant les Reptiles « dégénérés » d’Afrique du Sud. Seul Severtsov
(1931), suivi de Stokely (1947) ont tenté de dégager, à partir de cette
masse de documents, quelques lois évolutives. Rappelons que pour
Severtsov la réduction des pattes est corrélative d’un allongement du
tronc. La fonction locomotrice des membres laisse progressivement la
place à une fonction locomotrice des ondulations du tronc, processus
coordonné génétiquement et confirmé par la sélection. Stokely pousse
plus loin son interprétation dans le sens lamarckien : la réduction est
une réponse active de l’organisme à une rupture de 1’ « équilibre bio¬
morphologique ».
Les membres vestigiaux de certains Ophidiens ont été étudiés d’autre
part dès 1825 par Mayer. Mais à vrai dire, même les travaux de simple
1. Dans un travail intitulé « Modalités anatomiques de la Reptation », nous tentons l’ana¬
lyse des conditions de cette adaptation.
— 917 —
description sont plutôt rares. Depuis d’ALTON (1834), qui décrit un Python
et Peters (1863), Duerden et Essex (1923), Leptotyphlops et Typhlops,
le travail de Bellairs (1950) est le seul qui soit vraiment détaillé. Citons
encore une description ostéologique des membres pelviens de quelques
Aniliidés faite en 1961 par Mlynarski et Madej.
Au cours d’une série d’études descriptives des vestiges pelviens chez
les Lacertiliens et les Ophidiens, nous tenterons de dégager les caractères
propres aux uns et aux autres ainsi que les modalités propres à l’ensemble
des Squamates. Cette première note concerne deux formes tout à fait
communes : l’Orvet ( An guis fragilis), lacertilien apode, et le Python de
Seba ( Python sebae) serpent conservant des restes de membres postérieurs.
Ce choix n’est pas dicté par un goût du paradoxe, le Lézard paraissant
ici, à première vue, plus régressé que le Serpent, mais au fait que nous
ayons pu disposer d’animaux frais, permettant une étude détaillée grâce
à une injection vasculaire. Pour cette dernière nous avons utilisé la méthode
décrite par Benjamin et Gasc (1964) : le Rhodophas, coloré et rendu
radio-opaque par l’addition de Lipiodol, ces corps admettant tous deux
l’acétone comme solvant, est injecté en direction caudale dans l’aorte
dorsale.
L’injection a été pratiquée sur deux exemplaires mâles, car la région
étudiée est susceptible de présenter un dimorphisme sexuel. Simultané¬
ment nous avons procédé à la dissection d’exemplaires fixés dans le formol
(trois Orvets, deux Pythons), et à l’examen de pièces ostéologiques.
Plusieurs radiographies ont été prises, avant et au cours de la dissec¬
tion. Nous avons utilisé, selon notre technique habituelle, une émulsion
très lente à grain fin, le film Kodak métallographique (Type M). La dis¬
tance du foyer au film est de 130 cm, la tension de 80 KV ou 85 KV
selon que l’animal est dépouillé ou non, l’intensité de 20 ma, la durée
de l’exposition de 25 s. pour un Python, 20 s. pour un Orvet. Ces radio¬
graphies permettent le repérage des trajets vasculaires et des rapports
entre l’axe vertébral (vertèbres et côtes), la ceinture et les membres ves¬
tigiaux, le tégument (la projection par leur tranche des écailles des faces
dorsale et ventrale constituant une coupe sagittale) et l’ouverture cloacale.
En raison de la grande distance séparant le foyer du film et la faible
épaisseur des pièces, les déformations sont minimes et des mesures de
proportions peuvent être prises sur le cliché pour établir progressivement
un dessin général à partir des croquis de détail pris au cours de la dis¬
section à la loupe binoculaire.
A. — Anguis fragilis (Linné).
Chez l’Orvet la réduction de l'appendice pelvien atteint un maximum.
Aucune trace n’apparaît à la surface externe du tégument, lisse et souple.
Les écailles sont simplement imbriquées et ne forment pas d’anneaux
transversaux ; on en compte cependant deux rangées par segment verté¬
bral. Le tronc est allongé, étroit ; la queue autotomique (« serpent de
918 —
verre ») représente un peu plus de 50 % de la longueur totale du corps ;
elle est tronquée chez la plupart des individus adultes.
Nous examinerons successivement l’ostéologie vertébrale de la région
pelvienne, la position et la morphologie de la ceinture vestigiale, la mus¬
culature et enfin l’innervation de la région pelvienne.
1) L’axe vertébral (fig. 1).
Le nombre des vertèbres présacrées varie entre 62 et 68, avec une
nette dominance du chiffre 64. Ces vertèbres portent des côtes depuis
la 4e jusqu’à la dernière ; sur celle-ci les côtes sont courtes et recourbées
vers l’arrière ; l’une d’elles ou les deux sont parfois soudées à la vertèbre
(constituant alors une vertèbre lombaire).
S
Fig. 1. — An guis fragilis. Ostéologie de l’axe vertébral dans la région pelvienne,
vue ventrale. Cet exemple montre une forte asymétrie,
ch., premier os chevron ; orifice ventral du canal transversal ; 1., deuxième lympha-
pophyse ; S, vertèbre sacrée ; T, dernière vertèbre du tronc portant ici, d’un côté une
côte soudée, de l’autre une côte libre (celle-ci a été retirée).
La seule vertèbre indiscutablement sacrée par ses rapports avec la
ceinture vestigiale, porte de chaque côté une côte soudée élargie antéro-
postérieurement, courte, ayant la forme d’une aile de rapace ; chacune
de ces côtes montre :
— - veritralement et suivant son axe un sillon aboutissant vers la base
à un foramen ouvert médialement et qui transperce la côte ;
- — - dorsalement, près de l’extrémité distale du bord caudal, une pro¬
fonde échancrure au fond de laquelle s’ouvre un foramen uni à celui de
la face ventrale par un canal à peu près horizontal (sur un des exemplaires
étudiés, ce canal n’apparaissait pas). Cette échancrure divise donc la
région distale de la côte sacrée en une branche antérieure, la plus longue,
sur l’extrémité de laquelle repose la ceinture et une branche postérieure,
légèrement plus ventrale. Ces branches constituent le support cranial
du cœur lymphatique. Un conduit empruntant le canal transverse met
la partie antérieure de cet organe en communication avec le sinus lym-
919 —
phatique médian, sous-vertébral. La côte sacrée constitue donc une lym-
phapophyse fonctionnelle.
La vertèbre suivante porte des côtes soudées plus courtes, bifurquées
distalement en une branche dorso-antérieure et une ventro-postérieure.
Il s’agit aussi de lymphapophyses. Comme dans la côte sacrée, un canal
transversal perfore l’os ; il permet la réunion de la partie postérieure
du cœur lymphatique, calée entre les deux branches, au sinus médian.
Cette vertèbre porte en outre, sous le col du condyle, les premières héma-
pophyses dont les bras, très inclinés vers l’arrière, se rejoignent à peine
ventralement. Un fort tendon unit distalement ce premier os chevron
au suivant, et un ruban musculaire médian, prenant naissance à son extré¬
mité, gagne vers l’avant la paroi dorsale du tube digestif au niveau du
proctodaeum.
Corrélativement à l’effacement de la région zonale, la différenciation
morphologique des vertèbres sacrées n’est pas tranchée, seule la première
vertèbre conserve des rapports directs avec la ceinture ; la limite entre
région sacrée et région caudale tend ainsi à devenir floue, tandis que se
crée une région cloacale où les côtes bifurquées et soudées chez Anguis,
logent les chambres contractiles postérieures de l’appareil lymphatique.
Ici, le « Nebenthorax », pour reprendre un terme créé par Weber (1835),
désignant l’ensemble des lymphapophyses, s’étend sur deux vertèbres,
et se substitue exactement à la région sacrée telle qu’elle apparaît chez
les formes tétrapodes.
Remarquons, d’autre part, la présence d’hémapophyse, caractère caudal,
sur la seconde vertèbre sacrée présumée qui pourrait donc être aussi
bien considérée comme une caudale partiellement sacralisée.
2) La ceinture pelvienne.
Lorsque l’animal est dépouillé, l’emplacement de la ceinture est signalé
par une inscription tendineuse transversale, s’étendant de la commissure
cloacale jusqu’au bord dorsal du système de V iliocostalis . Il n’y a pas,
comme chez Ophisaurus apodus, de fémur vestigial s’engageant dans un
minuscule fourreau tégumentaire. La ceinture est réduite à une baguette
osseuse, légèrement sinueuse, faiblement oblique en bas et vers l’avant.
Nous y distinguons :
a) une partie proximale ou iliaque, s’articulant sur l’extrémité de la
branche antérieure de la première lymphapophyse ;
b) une partie moyenne ou ischiatique, formant un éperon postérieur ;
c) une partie distale ou pubienne, plus oblique vers l’avant et ne dépas¬
sant pas ventralement le niveau de la commissure cloacale.
Cranialement, la ceinture reçoit les derniers faisceaux de muscles axiaux
du tronc, iliocostalis, intercostales.
Dans sa moitié dorsale, ou portion iliaque, s’insèrent les derniers fais¬
ceaux de l’intercostal externe provenant de l’extrémité des trois dernières
côtes libres.
Fif. 2. — Anguis fragilis <$. Région cloacale dépouillée. Vue latérale droite,
côte ; d.a., muscle droit abdominal [rectus abdominis ) ; ic. , muscle ilio-caudal ( iliocaudalis ) ; ic.c., muscle iliocostal de la queue ( iliocostalis caudac),
il,’., muscle iliocostal du tronc (iliocostalis trunci ) ; l.d., muscle long dorsal (longissimus dorsi) ; o.c., muscle oblique du cloaque ( obliquus cloacae) ; o.e.
muscle oblique externe (obliquus externus) ; T, colonne du transversaire épineux (spino transversalis) ; t.c.a., muscle transversc antérieur du cloaque
(transver salis cloacae anterior) ; t.c.p., muscle transverse postérieur du cloaque (transversalis cloacae posterior).
921
— Sur le bord cranial de sa portion pubienne s’insèrent, proximalement,
les trois derniers faisceaux de l’oblique externe (m. obliquus externus)
et distalement, en grande partie sur un tendon prolongeant ventralement
la baguette osseuse, le droit abdominal superficiel (reclus abdominis super-
ficialis).
— Sur le bord caudal de la ceinture s’attache le fort tendon de 1 ’ischio-
caudalis au niveau d’un processus qu’il est ainsi possible de nommer
ischiatique ; ce tendon dirigé d’abord médialement vers l’arrière, contourne
ensuite la base de l’hémipénis par sa face médiale, passe au-dessous, et,
devenant charnu, forme une loge en gouttière pour cet organe.
3) La musculature de la région cloacale.
La région de l’ouverture cloacale transversale comporte les muscles
sous-cutanés ordinairement présents chez les Lacertiliens.
Le transverse caudal du cloaque (m. transversus cloacae caudalis),
recouvert par une rangée d’écailles, constitue la partie charnue de la
lèvre caudale à partir de son contact avec son antimère ; il se dirige dor-
salement et vers l’avant, dépasse la commissure cloacale et, décrivant
un arc de cercle, vient s’insérer tout le long du ligament pubo-iliaque.
Le transverse cranial du cloaque ( transversus cloacae caudalis = trans¬
versus anï) est beaucoup plus large et massif. Les deux parties antimères,
en continuité, unissent les commissures, ou plus exactement, la face
médiale de la base des deux hémipénis.
Le transverse du périnée ( transversus perinei ), épais vers l’arrière,
s’amincit vers l’avant. Ses fibres constituent, à partir d'un raphé médian
séparant les deux antimères, une nappe sanglant la paroi ventrale du
proctodaeum, et viennent dorsalement s’attacher sur une bande tendineuse
unissant le tendon pubien d’insertion du droit abdominal à un tendon
qui gagne la région iliaque, se fondant alors avec le ligament pubo-
iliaque.
L’oblique du cloaque ( obliquus cloacae) s’insère sur le bord interne
de la base de l’hémipénis et gagne vers l’avant le tendon d’insertion du
droit abdominal (prolongement ventral de la portion pubienne).
Parmi les muscles plus profonds, sous-jacents à la musculature épi-
et hyposomatique, le protracteur du pénis ( protractor pénis) naît ventra¬
lement par un tendon à partir de la paroi ventrale du rebord cloacal
postérieur, sous le transverse cloacal ; ses fibres s’épanouissent en éventail,
formant une nappe qui recouvre l’ischio-caudal et l’hémipénis et s’at¬
tachent sur un ligament tendu entre les bases et les hémapophyses des 2e
et 3e vertèbres caudales vraies.
Rétracteur du pénis ( retractor pénis) :
Deux muscles s’insèrent sur le bord latéral de la base du pénis. Le
plus superficiel naît directement par des fibres charnues sur le bord caudal
de la commissure cloacale, il recouvre la base du pénis, se dirigeant dor-
l«k
Fig. 3. — An guis fragilis <$. Région cloacale. Plan moyen, sous-jacent à la musculature axiale épisomatique et hyposomatique.
artère iliaque commune ; c.f., muscle caudo-fémoral (caudo-femoralis) ; c.l., cœur lymphatique ; c.t., canal lymphatique transverse ; d.a., muscle droit
abdominal ; i., ilion ; i.c., muscle iliocaudal ; i.c.c., muscle iliocostal de la queue ; i.e., muscle intercostal externe (m. intercostalis externus) ; is.c.,
muscle ischiocaudal (m. ischio-caudalis) ; l.p.i., ligament pubo-iliaque ; my., myosepte ; o.e., muscle oblique externe ; p., bémipénis ; p.p., muscle
protracteur du pénis ; (m. protraclor pénis) ; r.c., muscle rétracteur du cloaque (ni. retractor cloacae) ; r.p., muscle rétracteur du pénis (m. retractor
pénis) ; t.e.a., muscle transverse antérieur du cloaque ; t.c.p., muscle transverse postérieur du cloaque ; t.i., tendon du muscle ischio-caudal ;
t.p., muscle transverse du périnée (m. transversus perinei).
922
— 923 —
salement vers l’arrière et, passant en partie sous le protracteur, s’insère
sur une bande tendineuse unissant la base des 3e et 4e os chevrons. Le
second naît par un court tendon à la face ventrale de la base du pénis ;
ses fibres s’étalent vers l’arrière et vers le haut sur cet organe et s’insère
au même niveau que le précédent.
Rétracteur du cloaque ( retractor cloacae = relevator cloacae medialis
Nishi) :
Il naît par un tendon sur la paroi ventrale du cloaque au-dessous du
transversus perinei puis, se dirigeant vers l’arrière et vers le haut, il croise
le tendon de Y ischio-caudalis, contourne la base du pénis par la face
médiale et, passant sous le bord antérieur du retractor pénis, s’insère sur
les 2e et 3e os chevrons.
Dilatateur du cloaque ( dilatator cloacae) :
Deux muscles peuvent recevoir ce nom si on ne lui conserve qu’un sens
fonctionnel. D’une part, un muscle divisé en trois chefs, naît sur la face
médiale de la ceinture, dans la région ischiatique et gagne vers l’arrière
la paroi dorso-latérale du cloaque, au niveau de la papille urogénitale.
D’autre part un long muscle médian unit l’extrémité distale du premier
os chevron à la paroi dorsale du cloaque, en avant du niveau des papilles
urogénitales.
Sur le bord caudal du tendon latéral d’insertion pour le transversus
perinei naît un muscle qui longe le retractor cloacae et vient s’insérer sur
la face latérale du premier os chevron. Ce muscle ne semble pas avoir
d’équivalent dans la musculature cloacale. Nous pensons pouvoir l’iden¬
tifier au muscle caudo-fémoral (m. caudofemoralis).
4) L’Innervation.
Trois nerfs rachidiens concourent à l’innervation des muscles de la
région pelvienne et cloacale, la racine principale sortant en avant de
la vertèbre sacrée s. s. constitue avec le nerf précédent (dernier dorsal)
et le nerf suivant (premier caudal ou deuxième sacré s.l.) un plexus « lombo-
sacré » relativement complexe.
La simplification morphologique de la ceinture ne permet pas de dis¬
tinguer clairement les gros troncs classiques : obturateur, fémoral, scia¬
tique et pudendique. En attendant d’avoir réuni suffisamment d’obser¬
vations sur l’ensemble des Lacertiliens à membres plus ou moins régressés,
nous nous contenterons ici d’un minimum d’interprétation.
1. — La première racine se dirige vers l’arrière et en bas, se divise en :
a) une petite branche externe qui gagne la région ischiatique, passe sous
une bride ligamentaire sur laquelle s’insère le dernier faisceau de l’oblique
externe et suit le bord caudal de la région pubienne jusqu’à l’origine du
droit abdominal ; b) une branche importante qui passe sous l’ilion en
donnant un rameau dorsal et un rameau ventral. Le premier s’unit à
59
Fig. 4. — Anguis fragilis <$. Région cloacale ; plan profond.
a., branche ventrale du nerf lombaire (1) ; a.d., aorte dorsale ; a.i., artère iliaque interne ; a.e., artère iliaque externe ; a.p., artère pudendique ; b., branche dor¬
sale du nerf lombaire (1) c., anastomose entre le nerf sacré (2) et le nerf cloacal (3) ; c.d., canal déférent ; ch., premier os chevron ; d., branche cutanée
du nerf sacré (2) ; d.c., muscle dilatateur du cloaque ; d.c.m., muscle dilatateur médian du cloaque ; e, branche profonde du nerf sacré (2) ;
f., branche principale du nerf sacré (2) ; fa., branche du nerf sacré (2) innervant les muscles rétracteurs de l’hémipénis ; fb., branche du nerf sacré (2)
innervant les muscles caudofemoral et ischiocaudal ; 1., ilion ; isc., muscle ischiocaudal ; p., hémipénis ; pr., paroi du proctodaeum ; r., lobes pos¬
térieurs du rein ; r.c., muscle rétracteur du cloaque ; S., vertèbre sacrée ; t.cp., muscle transverse postérieur du cloaque ; t.p., muscle transverse du
périnée ; u., uretère ; 1, nerf lombaire ; 2, nerf sacré ; 3, nerf cloacal.
924
925
la branche principale de la racine sacrée 1, le second se divise en trois
parties. L’une tourne vers l’extérieur et vers l’avant, suit la ceinture
par son bord caudal, accompagnée par une petite artère, et s’unit avec
la branche a (n. obturateur ?) ; la seconde se dirige ventralement, passe
sous le ligament pubo-iliaque (fusion des ligaments pubo-ischiatique et
ilio-ischiatique ?) et gagne, en se bifurquant, la face médiale du transverse
caudal du cloaque. La dernière branche, dirigée caudalement, après avoir
donné une branche ventrale qui suit le même trajet que la seconde, envoie
un rameau au tronc sacré et vient innerver le muscle (= caudofemoralis)
unissant la base du premier chevron caudal au ligament latéral d’insertion
du transverse du périnée.
2. — La branche ventrale du nerf sacré est un tronc volumineux qui
suit la face ventrale du processus transverse ; au niveau de la branche
postérieure de ce dernier, il donne un petit filet (c) qui s’unit à un filet
émanant de la racine suivante et va innerver le muscle dilatateur médian
du cloaque ; un second filet (d), plus important, gagne la face médiale de
l’ilio-caudal qu’il croise, émergeant par le bord ventral de ce muscle,
au niveau de la commissure cloacale ; il se divise en deux branches cuta¬
nées ; une anastomose unit la postérieure à une branche cutanée du 3.
Le tronc principal se bifurque ensuite, la branche médiale (e) gagne
les trois chefs du dilatateur du cloaque, la branche latérale (f), d’abord
dirigée ventralement, décrit un coude assez brusque vers l’arrière et vers
le haut. Elle reçoit deux anastomosés du rameau 1 ; après cette courbe,
un filet central se détache, croise médialement la branche artérielle pour
les muscles dilatateur latéral du cloaque et rétracteur de l’hémipénis,
donne un petit rameau pour le muscle transverse cranial du cloaque,
puis gagne la naissance de l’artère cloacale superficielle qu’elle suit dans
son passage entre le m. caudo-fémoral et le m. rétracteur du cloaque ;
parvenu en surface, il se dirige en une branche antérieure innervant le
m. oblique du cloaque et une branche postérieure innervant la commissure
cloacale. La branche principale (f) se divise d’autre part en deux rameaux
innervant l’un (fa) le rétracteur du cloaque, l’autre (fb) le rétracteur
de l’hémipénis et la partie antérieure de l’ischio-caudal.
3. — La branche ventrale du nerf cloacal (sortant en avant de la 2e ver¬
tèbre cloacale = 2e sacrée) innerve principalement les premiers faisceaux
de la musculature hyposomatique caudale, et, en surface, la lèvre caudale
du cloaque. Une petite branche se détache toutefois non loin de sa base
et s’unissant au filet 2 c, vient innerver le muscle dilatateur médian du
cloaque.
( à suivre)
1. Gadovv (1882) appelle au contraire sacré le nerf sortant entre les deux vertèbres sacrées
des Lacertiliens.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2» Série — Tome 37 — N» 6, 1965 (1966), pp. 926-930.
PRÉSENCE AU SAHARA NORD-OCCIDENTAL
DU LÉZARD EREMIAS PASTEURI BONS.
ÉLÉMENTS HÉCO-ÉTHOLOGIE
ET REPRODUCTION
Par René GAUTHIER
En 1960, J. Rons décrivait une nouvelle espèce d ’Eremias, apparte¬
nant au sous-genre Mesalina, d’après des individus en collection au Muséum
National d’Histoire Naturelle de Paris, et un exemplaire capturé à Tagou-
nite (Maroc), sur les bords de l’Oued Dra.
Les premiers avaient été recueillis, au nombre de 4, à Amguid, Agadez,
Rilma et Hoggar par H. Lhote (3 ?) et le Dr. Noël (1) (fig. 1).
La localisation de ces premières captures pouvait faire croire à la pré¬
sence de cette espèce au Sahara central et méridional uniquement, mais
l’individu marocain, dernier en date, infirmait cette théorie et il devenait
alors possible de la rencontrer au Sahara nord-occidental.
Effectivement, des indigènes m’apportaient au laboratoire de Béni-
Abbès, en 1963, deux exemplaires de cette nouvelle espèce, qu’ils avaient
capturés non loin de là, dans les premières dunes du Grand Erg Occi¬
dental.
En février 1964, j’avais la possibilité d’accompagner une mission géo¬
logique du Centre de Recherches sur les Zones Arides, et je capturais
un troisième individu sur la bordure Ouest de l’Erg Chèch, en un endroit
dénommé Dra el Guerb, à 80 km. au nord de Tilemsi ould Aida et environ
à mi-distance entre Bordj Fly Sainte-Marie (Bou Bernous) et Grizim.
A l’époque, cette région saharienne avait beaucoup souffert de plusieurs
années consécutives de sécheresse : la flore et la faune étaient pratiquement
inexistantes. Nous avons capturé l’animal sur terrain très sableux, dans
un oued à peine indiqué par quelques plantes presque desséchées ( Aristida ,
Randonia, quelques Salsolacées). Il s’agissait d’une femelle.
Un mois après, un quatrième individu (mâle) était pris de nouveau dans
l’Erg Occidental près de Béni-Abbès.
Ces deux points de capture sont intéressants et démontrent que l’espèce
est présente dans une très vaste zone saharienne, si ce n’est dans la tota¬
lité de celle-ci. En effet, Béni-Abbès devient la station la plus septentrio¬
nale de la zone de répartition et le point de l’Erg Chèch se trouve à peu
près à mi-distance entre le coude du Dra et le massif du Hoggar d’où
provient l’un des premiers exemplaires.
Fig. 1. — Eremias (Messalina) pasteuri Bons.
Points de capture signalés : par Bons, • par l’auteur.
J’ignore le terrain sur lequel ont été pris les individus signalés par
J. Bons. Toujours est-il que les miens, sans exception, se trouvaient soit
en plein sable (Béni-Abbès), soit en milieu très sableux (Erg Chèch).
Rythme nycthéméral et cycle annuel.
L’animal est diurne comme les autres Eremias et entre en activité
dès que le soleil est suffisamment chaud au printemps et en automne
(9 h. -10 h.), dès le lever de celui-ci en été.
Il se nourrit dans le courant de la matinée, puis revient au terrier
vers 12 h. Cependant, tôt au printemps ou tard en automne, cet arrêt
n’est pas respecté. Ainsi, l’individu pris dans l’Erg Chèch en février
était actif à 13 h.
Une seconde sortie a lieu souvent dans l’après-midi.
Comme la presque totalité des Reptiles de l’Erg, il subit une latence
hivernale complète, à l’encontre d ’ Eremias (Mesalina) rubropunctata
928 —
(Licht.) et surtout d’E. (Mesalina) guttulata guttulata (Licht.), hôtes
habituels des milieux pierreux et rocheux.
Il cesse son activité dans le courant de novembre et ne la reprend qu’en
mars dans la région de Béni-Abbès. Sa capture en février dans l’Erg
Chèch s’explique par la précocité des remontées de température dans
ces régions.
Alimentation.
Sa nourriture est exclusivement composée d’insectes, mais il ne montre
pas la voracité d 'E. rubropunctata. Il consomme aussi des proies beaucoup
plus petites et, en captivité, refusait toujours les grillons d’une certaine
taille qui lui étaient présentés [E. rubropunctata consomme les adultes !).
Ses proies habituelles sont recherchées parmi les termites et les petites
larves de Ténébrionides.
Reproduction.
La femelle de l’Erg Chèch avait été ramenée vivante à Béni-Abbès
et il fut possible de constituer un couple grâce à l’individu capturé un
mois plus tard. Ce couple fut mis en bassin d’élevage dans l’espoir d’en
obtenir la reproduction.
Les accouplements n’ont pu être observés.
Voici quelques résultats.
Le 23 avril, la femelle procédait à une première ponte de 3 œufs, placés
dans une logette à 30 cm de profondeur dans le sable. L’ouverture du
terrier menant à la logette était située sous l’auvent formé par une pierre
plate. Celle-ci doit être remplacée dans l’erg par la base d’une touffe
de plante.
Dimensions et poids des œufs :
Longueur . 10,5 m/m, 10 m/m, 10 m/m.
Gros diamètre. ... 6 m/m, 5 m/m, 5 m/m.
Poids . 0,200 g, 0,195 g, 0,195 g.
Ils sont de teinte blanc pur, plus allongés que chez E. rubropunctata,
et n’agglomèrent pas le sable en séchant.
Ils étaient, sitôt la ponte effectuée, immédiatement mis en incubation.
Le 27 mai, une seconde ponte de 3 œufs était retrouvée, datant vrai¬
semblablement de quelques jours déjà (20/5 ?). Mais le sable du bassin
était alors trop peu humide : les œufs avaient séché et n’étaient plus
mesurables.
La méthode d’incubation para-naturelle que j’avais appliquée donnait
des résultats et, le 7 juin, j’obtenais l’éclosion de 2 jeunes sur les 3 œufs
pondus le 23 avril. Durée d’incubation : 45 jours à température naturelle
du sol en plein air.
— 930 —
Dimensions et poids des jeunes :
N° 1 = Longueur totale : 62 m/m.
Distance museau-cloaque : 24 m/m.
Distança cloaque-extrémité caudale : 38m/m
Poids : 0,225 g.
N° 2 = Longueur totale : 67 m/m.
Distance museau-cloaque : 21 m/m.
Distance cloaque-extrémité caudale : 46 m/m.
Poids : 0,245 g.
La teinte générale du corps est semblable à celle de l’adulte, sans toutefois
être aussi prononcée.
J’étais alors dans l’obligation de m’absenter et, à mon retour, la femelle
était morte, tandis que l’un des jeunes (N° 2) avait subi la perte de sa
partie caudale. Ainsi mis en état d’infériorité, il avait été victime de
la part du second d’un phénomène de rivalité territoriale et en avait
souffert au point que ses mesures et son poids n’avaient plus aucune
valeur. Je continuais pourtant sa courbe de croissance.
Cependant, le second se développait normalement, nourri de termites
et de très jeunes grillons. A l’approche de la latence hivernale, ses dimen¬
sions et son poids avaient fortement augmenté. Il devenait évident que,
dans l’espèce, l’âge adulte et la première reproduction devaient avoir
lieu au printemps suivant la naissance, c’est-à-dire à l’âge d’un an (fig.
n° 2 et 3).
Cela ne pouvait malheureusement pas être vérifié expérimentalement
car l’animal périssait noyé par une pluie dans le sable où il hibernait.
En conclusion, cette espèce est nouvelle pour le Sahara nord-occidental
algérien et s’ajoute à la liste des deux autres Eremias déjà signalés, por¬
tant à 20 le nombre des Sauriens recensés à ce jour dans la région de
Béni-Abbès. Il est cependant peu fréquent et ses captures sont rares.
Centre National de la Recherche Scientifique ,
Centre de Recherches sur les zones arides.
BIBLIOGRAPHIE
Bons (J.), 1960. — Description d’un nouveau lézard du Sahara : Eremias pasteuri
sp. nov. (Lacertidés). C. R. Soc. Sc. Nat. Phys. Maroc, 26, 4, pp. 69-71,
tabl.
— et Girot (B.), 1962. — Clé illustrée des Reptiles du Maroc. Trav. Inst.
Scient. Chérif., Zool., 26, 62 p., fig.
Pasteur (G.) et Bons (J.), 1960. — Catalogue des Reptiles actuels du Maroc.
Révision des formes d’Afrique, d’Europe et d’Asie. Ibid., 21, 132 p.,
clés, graph., tabl., 4 fig., 5 pl.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 931-940.
CONTRIBUTION A U ÉTUDE DES BATRACIENS
DE MADAGASCAR.
Ecologie et développement
de Mantella aurantiaca Mocquard, 1900
par J. ARNOULT
Les Mantella sont des Ranidés malgaches actuellement classés dans
la sous-famille des Mantellinae (Laurent, 1946) ; le genre groupe 3 espèces :
Mantella betsileo (Grandidier), Mantella cowani Roulenger et Mantella
aurantiaca Mocquard (Guibé, 1964).
Mantella aurantiaca est une espèce de petite taille : environ 20 mm
pour les mâles et 22 mm pour les femelles, dont le nom spécifique rappelle
la coloration ; en effet les adultes des deux sexes sont sur le vivant d’un
rouge orangé uniforme, plus pâle dans la région ventrale ; la robe des
mâles est de teinte plus soutenue que celle des femelles. C’est la raison
pour laquelle les Malgaches nomment ce batracien « Sahomanana malika »,
c’est-à-dire grenouille rouge.
Les jeunes présentent une livrée très différente ; ils ont l’aspect de
Ranci temporaria juvéniles et sont comme ces derniers brun olive avec
des barres transversales sépia sur les membres postérieurs.
Écologie.
On ne connaît avec certitude qu’une station de Mantella aurantiaca :
Antand’itra dans la Grande Forêt de l’Est, à douze kilomètres au nord-est
de Périnet. Cette petite localité bien connue de tous les Naturalistes ayant
séjourné à Madagascar, est située à cent cinquante kilomètres de Tana-
narive sur la voie ferrée de Tamatave. Par son altitude 926 mètres et sa
situation en pleine forêt de l’Est toute cette région jouit d’un climat
doux et très pluvieux (1795 mm d’eau répartis sur 300 jours environ).
La température moyenne annuelle oscille aux alentours de -j- 20° C et
dépasse rarement 25° pendant la saison chaude (novembre à avril), mais
il n’est pas rare d’observer au lever du jour en juillet des minima proches
de zéro.
La région d’Antand’ itra jouit d’un climat identique à celui de Périnet
mais la nature du boisement y est un peu différente ; la forêt primaire
n’a pas été complètement détruite et la régénération des essences, stric¬
tement autochtones, y est vigoureuse. Une voie ferrée secondaire, cons-
932 —
truite il y a une trentaine d’années pour l’évacuation des coupes de bois
sur Périnet subsiste de nos jours et permet de gagner facilement le biotope
de ces grenouilles, dont l’accès par les chemins normaux est rendu difficile
en raison de vastes marais à Pandanus qui ceinturent cette région inha¬
bitée.
Les Mantella sont des espèces terrestres et diurnes mais qui passent
cependant la plus grande partie de leur existence cachées sous l’épais
tapis d’humus. Elles ne quittent leurs cachettes, souvent profondes, que
lorsque la température extérieure avoisine 15° C. et chassent à vue les
minuscules proies vivantes qui forment leur nourriture : Diptères, larves
diverses, petits coléoptères, etc.
Ces sorties ont lieu le matin avant 10 heures. Elles ne se prolongent
guère, surtout si le temps est ensoleillé ; le soir vers 16 heures, les Man¬
tella font une nouvelle et courte apparition avant de disparaître au cré¬
puscule pour la durée de la nuit.
Il semble, comme nous avons pu l’observer à maintes reprises sur le
terrain que la notion de « Territoire » existe chez ces petites grenouilles.
Sans être grégaire, Mantella aurantiaca vit en petites colonies dans les
thalwegs humides d’Antand’itra qui constituent ses biotopes d’élection ;
elle ne s’en éloigne guère et ce n’est qu’accidentellement que Ton peut
en capturer en forêt sèche et en terrain découvert. Il semble également,
que chaque individu regagne lorsqu’il le peut sa cachette de la veille,
ce qui paraît indiquer une certaine mémoire des lieux.
En dehors de la période de reproduction, la vie souterraine de ces
grenouilles est calme et inactive ; après leurs chasses aux alentours elles
regagnent les profondeurs du sol en se glissant dans ce dédale formé par
l’enchevêtrement des racines, des mousses et des feuilles mortes, blotties
isolément ou par couple, elles s’y terrent jusqu’au lendemain matin.
A l’époque de la reproduction, de novembre à fin janvier, les colonies
de grenouilles rouges deviennent plus actives. Au cours des sorties mati¬
nales et vespérales, les mâles font entendre à intervalles réguliers de petits
cris comparables à un appel d’oiseau. Ce chant dont l’onomatopée « quick »
donne une idée assez fidèle, s’entend de loin dans le silence des sous-bois ;
il semble être un chant de parade destiné à appeler les femelles. Si une
femelle s’approche d’un mâle ce dernier redouble ses appels en sautillant
sur place et s’accouple dès qu’elle est à sa portée. Il l’étreint avec une
certaine fantaisie tantôt au niveau des aisselles, tantôt au niveau des
lombes. Puis le couple disparaît sous l’humus forestier.
Il est difficile de suivre les modalités de l’accouplement et de la ponte
sur le terrain. En creusant le sol on peut parfois trouver par 30 ou 40 cm.
de profondeur tapis au fond d’une sorte de terrier un couple de Mantella
et découvrir quelques œufs, mais ces recherches sont malaisées et ne per¬
mettent pas de bonnes observations.
Il est heureusement possible d’obtenir la reproduction de cette gre¬
nouille en captivité et nous avons pu à différentes reprises, depuis 1952,
obtenir des pontes et suivre le développement larvaire jusqu’à la méta¬
morphose.
En terrarium le couple apparié se blottit à l’abri de la lumière pour
933 —
déposer ses œufs à sec, sous un fragment d’écorce humide ou des feuilles
mortes. Le mâle se maintient sur la femelle dans un amplexus lâche et
l’incite à pondre par son chant et la pression de ses pattes. Les œufs
ne tardent pas à être pondus et fécondés, l’ensemble forme une masse
du volume d’une petite prune et se compose d’une soixantaine d’œufs
de couleur blanc ivoire de 1 mm. 5 de diamètre.
Développement embryonnaire
et larvaire de Mantellci aurantiaca.
Nous avons pu à plusieurs reprises, depuis 1952, récolter des pontes
de ce Batracien en captivité, prélever des embryons à différents stades
et poursuivre l’élevage d’un certain nombre de larves au delà de la méta¬
morphose.
« L’Incubation » et l’élevage des larves de Mantella est délicat, les
œufs très fragiles ne peuvent se développer qu’hors de l’eau, mais
demandent cependant une hygrométrie très élevée ; la pulvérisation
continue de fines gouttelettes d’eau à l’aide d'un diffuseur du type utilisé
pour les aquariums, nous a cependant donné des résultats assez satisfai¬
sants. Les œufs et même les larves après l’éclosion demandent une obscu¬
rité totale et une exposition au jour de plus de quelques minutes est une
cause certaine d’échec.
Le développement embryonnaire demande une température minimale
de 20° C. Il s’écoule une douzaine de jours de la ponte à l’éclosion. La jeune
larve très lucifuge gagne l’eau qui doit être placée sous la masse des
œufs et se cache sous les débris végétaux ; elle mène alors la vie aquatique
d’un têtard du type classique.
Nous supposons que dans la nature, la larve, qui éclôt à l’époque des
grandes pluies d’orage, est naturellement entraînée par les eaux qui
suintent à travers l’épais humus de la forêt, et gagne ainsi les flaques
d’eau qui subsistent pendant toute la saison des pluies dans les moindres
thalwegs.
Les principaux stades du développement et des métamorphoses.
Les embryons et larves dont nous donnons la description ont été observés
et dessinés sur le vivant ou après fixation.
En l’absence des tous premiers stades, il ne nous est pas possible de
fournir pour le moment une table chronologique.
Au cours des élevages, nous avons procédé à 13 prélèvements successifs
à des dates plus ou moins rapprochées selon l’état du développement,
afin de donner une image complète des transformations de la morphologie
larvaire jusqu’à la lin de la métamorphose.
L’œuf (fig. 1 a) : Ponte de Mantella aurantiaca) : les œufs, au nombre d’une
soixantaine, mesurent 1,5 mm de diamètre ; ils sont blanc ivoire sans
aucune pigmentation. Deux membranes peu épaisses l’entourent : la
934 —
h
Fig. 1. — Développement de Mantella aurantiaca Mocquard.
a, ponte à terre, sous une feuille ; b et c, évolution de l’embryon à l’intérieur de la
coque (4e et 5e jour) ; d, l’embryon à l’éclosion ; e, début de résorbtion du vitellus ; f, larve
de 10 jours ; g, id., face ventrale ; g, larve de 12 jours ; h, larve de 14 jours.
— 935 —
gangue externe, visqueuse et peu transparente, et le chorion incolore
et très transparent qui enveloppe intimement l’œuf.
L’ embryon : au 4e jour (fig. 1 b) il est toujours dans sa coque transparente ;
il est au stade du bourgeon caudal et mesure 2,1 mm. Début de formation
de la queue et dégagement de la tête au-dessus du vitellus. Aucune
pigmentation n’est visible.
— au 5e jour (fig. 1 c) l’évolution se poursuit à l’intérieur de la
coque ; la queue est mieux différenciée, mais le corps reste confondu
au vitellus.
La larve : au 8e jour (fig. 1 d), elle est encore très embryonnaire d’aspect,
mais il y a eu éclosion ; elle repose dans le mucus formé par la liqué¬
faction de l’enveloppe des œufs et la dénomination de larve lui convient
désormais. Le corps est encore mal différencié de la région vitelline ;
la queue se détache nettement du tronc. La larve est capable de faibles
mouvements ; elle est de couleur blanche et ne présente aucun chro-
matophore.
— au 9e jour (fig. 1 e) elle mesure 4 mm de longueur totale, la résorb-
tion du vitellus se poursuit, mais il n’y a aucune trace de pigmentation.
• — - au 10e jour (fig. 1 f) une petite tache de pigments est apparue
sur la face ventrale ; elle préfigure l’ébauche de l’organe adhésif.
— - au 12e jour (fig. 1 g) la tête et le corps se détachent du vitellus
dont la résorbtion s’accentue. Les placodes optiques se signalent par
une fine pigmentation de chaque côté de la tête.
— au 14e jour (fig. 1 h) la longueur totale est de 4,6 mm, la pigmen¬
tation est encore peu marquée, mais on distingue les vésicules optiques
ainsi que les ébauches de la bouche et de l’organe adhésif ; le vitellus
continue à se résorber, l’anus est visible mais il n’y a aucune trace
de branchies externes. La queue s’est musclée, elle présente une nageoire
dorsale et anale ; on peut observer les myomères par transparence.
Cette larve est sur le point de gagner l’eau, mais elle s’agite encore
dans le liquide spumeux qui a remplacé la masse des œufs par liqué¬
faction des enveloppes.
— - au 25e jour (fig. 2 a) elle présente l’aspect classique d’un têtard
et mesure 13 mm de longueur totale ; sa peau est bien pigmentée :
d’un brun doré, elle est plus foncée sur les flancs. La bouche terminale
assez pointue précède un corps ovoïde et moyennement allongé ; il
existe sur le côté gauche du corps vers le milieu un spiraculum dirigé
vers l’arrière mais peu développé. La queue longue et musculeuse est
bordée de nageoires développées, l’anus s’ouvre à droite de la nageoire
ventrale. Les yeux, moyens et noirs, sont situés au quart antérieur du
corps et à égale distance du bord latéral et de la ligne médiane supé¬
rieure du corps ; l’intestin apparaît directement par transparence et
se compose de 3 spires visibles.
La formule dentaire (fig. 2) ne présente ni variation individuelle,
ni variation d’âge, sa formule est :
937
1
1 + 1
3 + 1
3
L’ensemble des dents labiales et du bec corné est bordé dans sa partie
inférieure d’une double rangée de papilles plus ou moins cylindriques.
— au 36e jour (fig. 3), le stade figuré montre un sujet de 25,5 mm
de longueur totale, muni de pattes postérieures bien développées, stade
qui fait assez rapidement suite à celui non dessiné des « bourgeons
de pattes ».
Les yeux globuleux sont devenus latéraux et sous la peau de la face
Fig. 3. — Mantella aurantiaca Mocquard.
Têtard en cours de métamorphose, à pattes postérieures bien développées, âgé de 36 jours.
Vues latérale, ventrale et dorsale.
— 938
ventrale l’intestin spiralé est moins visible. La bouche possède encore
ses dents labiales et son bec corné. Les pattes bien pigmentées possèdent
des orteils où toute palmure est absente.
— au 50e jour (fig. 4 a) l’animal mesure 18,4 mm de longueur totale ;
il y a une nette transformation du corps vers l’arrière tandis que se
devinent cachés sous la peau les membres antérieurs ; les yeux cessent
d’être proéminents et la coloration dorsale se modifie ; une pigmenta-
Fig. 4. — Mantélla aurantiaca Mocquard.
têtard avant la sortie des membres antérieurs ; b, têtard presque métamorphosé,
les membres antérieurs ne sont pas encore sortis ; c, juvénile, juste après la fin de la méta¬
morphose.
939
tion noirâtre se manifeste sous forme de croisillons des yeux à la nais¬
sance de la queue et tranche nettement sur le brun doré du dos.
— au 60e jour (fig. 4 b) la métamorphose devient encore plus nette ;
le rétrécissement et la réduction de la queue se poursuivent, mais les
membres antérieurs n’ont pas encore fait saillie hors de la peau ; la
bouche se fend et tend au type adulte. La respiration devient aérienne.
Le Juvénile (fig. 4 c) : il a fait suite à la larve presque entièrement méta¬
morphosée. Il est âgé de 70 jours environ et mesure 10,9 mm du bout
du museau à l’anus. La sortie des bras a coïncidé avec la réduction
totale de la queue, la bouche est complètement formée et le jeune
amphibien quitte désormais le milieu aquatique pour mener la vie ter¬
restre des adultes. La coloration de sa robe est olivâtre et les curieux
dessins dorsaux, signalés chez la larve en cours de métamorphose per¬
sistent longtemps ainsi que les barres transversales des pattes. La colo¬
ration rouge de l’adulte ne se développe que lentement et demande
plusieurs mois.
Nous indiquons dans le tableau qui suit quelques-unes des dimen¬
sions principales (en mm) de têtards de Mantella aurantiaca ; ces men¬
surations ont été faites sur des sujets d’élevage à différents stades de
leur développement.
Données biométriques sur le développement des têtards
de Mantella aurantiaca Mocquard.
Laboratoire de Zoologie
(Reptiles et Poissons ) du Muséum.
60
BIBLIOGRAPHIE
Mocquard, F., 1900. — Nouvelle contribution à la faune herpétologique
de Madagascar. Bull. Soc. philomat. Paris (9) 2, pp. 93-111.
— 1909. - — Synopsis des familles, genres et espèces des Reptiles écailleux
et des Batraciens de Madagascar. Noua. Arch. Mus. Paris (5), pp. 1-106.
Laurent, R., 1946. — Mise au point dans la taxonomie des Ranidés. Rev. Zool.
Botan. afric., 39 (4), pp. 336-338.
Guibé, J., 1964. — Révision des espèces du genre Manlella (Amphibia, Ranidae).
Senck. Biol., 45, 3/5, pp. 259-264, Frankfurt am Main.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 941-950.
A PROPOS DE DEUX NOUVELLES COLLECTIONS
DE POISSONS RÉCOLTÉES EN TERRE ADÉLIE
( ANTARCTIQUE ) EN 1964 ET 1965
Par J. C. HUREAU, P. ARNAUD et C. DOUSSET
Depuis quelques années, plusieurs collections ichthyologiques en pro¬
venance des bases françaises de l’Antarctique et des lies subantarctiques
sont venues enrichir nos connaissances sur la faune de ces régions.
En ce qui concerne la Terre Adélie, la dernière liste à jour des Poissons
a récemment été publiée par deux d’entre nous (J. C. Hureau et
P. Arnaud, 1964) sous forme d’un complément à la faune des Terres
Australes et Antarctiques Françaises (M. Blanc, 1961). Le but de cette
note est d’étudier deux nouvelles collections réalisées d’une part au cours
de l’hivernage 1964 par C. Dousset et d’autre part pendant l’été 1964-65
par P. Arnaud. L’ensemble du matériel récolté totalise 217 individus
se répartissant en six genres et onze espèces appartenant à trois familles.
Les poissons nouveaux ou les plus intéressants (45 exemplaires) sont
conservés au Muséum national d’ Histoire naturelle (n° 1965-490 à 1965-503).
Parmi les six genres récoltés, deux sont nouveaux pour la Terre Adélie :
Artedidraco et Dissostichus.
Le genre Artedidraco appartient à la famille des Harpagiferidae dont
aucun représentant n’était jusqu’à présent connu en Terre Adélie. Ce genre
se distingue des autres genres connus de Terre Adélie par l’absence com¬
plète d’écailles et la présence d’un barbillon mentonnier sous la mâchoire
inférieure. Le genre Gymnodraco (Bathydraconidae) est lui aussi dépourvu
d’écailles, mais il ne possède pas de barbillon et de plus n’a qu’une seule
nageoire dorsale alors qu 'Artedidraco en a deux.
Le genre Dissostichus est très voisin du genre Trematomus de la famille
des Nototheniidae (foramen entièrement percé dans la scapula de la cein¬
ture pectorale) mais s’en distingue aisément par la longueur du museau :
celui-ci est beaucoup plus long que l’œil chez Dissostichus alors qu’il est
aussi long ou à peine plus long que l’œil chez Trematomus.
Trois espèces sont nouvelles pour la Terre Adélie : Dissostichus mawsoni
Norman, Artedidraco skottshergi Loennberg et Artedidraco loennhergi
Roule. Ces deux dernières espèces ont pu être récoltées grâce aux pêches
relativement profondes (supérieures à 100 mètres) réalisées en janvier 1965
par P. Arnaud. Jusqu’à présent les pêches faites en Terre Adélie n’avaient
que très rarement pu dépasser 60 mètres.
Une quatrième espèce, Trematomus centronotus Regan, n’est pas nou-
942
velle pour la Terre Adélie mais n’y avait pas été signalée depuis l'étude
par E. R. Waite (1916) des collections de l’Australasian Antarctic Expé¬
dition 1911-14. De plus, cette espèce, très commune en mer de Ross,
y vit à une profondeur toujours supérieure à 200 mètres, atteignant fré¬
quemment 800 à 1000 mètres. Or l’individu pêché en janvier 1965 a été
capturé par dragage entre 10 et 30 mètres de profondeur, tout près du
littoral, au nord-ouest de l’île des Pétrels. Cette capture est donc à double
titre exceptionnelle et méritait d’être signalée.
Liste et description des espèces.
Les 217 poissons de ces deux nouvelles collections se répartissent ainsi
(entre parenthèses nombre d’exemplaires et longueur standard) :
Nototheniidae : Notothenia neglecta Nybelin (22 ex. L = 222 à 370 mm)
Trematomus bernacchii Boul. (70 ex. L = 65 à 270 mm)
Trematomus hansoni Boul. (100 ex. L = 90 à 325 mm)
Trematomus newnesi Boul. (18 ex. L = 55 à 173 mm)
Trematomus centronotus Regan (1 ex. L = 95 mm)
Dissostichus mawsoni Norman (1 ex. L = 188 mm)
Pleuragramma antarcticum Boul. (2 ex. L = 115 et 135 mm)
Harpagiferidae : Arledidraco loennbergi Roule (1 ex. L = 95 mm)
Artedidraco skottsbergi Loennberg (1 ex. L = 85 mm)
Bathydraconidae : Gymnodraeo acuticeps Boul. (1 ex. L = 223 mm)
Gymnodraco victori Hureau (2 ex. L = 203 et 228 mm)
Nous décrirons les trois espèces nouvelles pour la Terre Adélie ainsi
que Trematomus centronotus. Pour les sept autres espèces, nous renvoyons
le lecteur au travail de M. Blanc (1961) et à celui de J. C. Hureau et
P. Arnaud (1964).
Trematomus centronotus Regan (fig. 1).
Espace interorbitaire écailleux, compris 9 fois dans la longueur de la
tète. Joues et opercules entièrement écailleux. Tout le corps est recouvert
d’écailles cténoïdes. 35 écailles tubulaires sur la ligne latérale supérieure.
Ligne latérale inférieure peu visible, totalement dépourvue d’écailles tubu¬
laires. 16 écailles en une rangée verticale.
Une dépression, très nettement marquée sur le dessus du crâne en
arrière des yeux, donne au profil de la tête un aspect très caractéristique
(voir la figure).
La tête est comprise 3,0 fois dans la longueur standard et le diamètre
de l’œil est compris 3,3 fois dans la longueur de la tête.
15 branchiospines sur la partie inférieure de l’arc branchial antérieur.
»?
— 944 —
Formule radiaire : Dorsale : VI-35
Anale : 29
Pectorale : 25
Les épines de la première dorsale sont piquantes.
La coloration du corps est très voisine de celle de Trematomus bernacchii :
brun-ocre avec de grandes taches sombres plus ou moins verdâtres, par¬
fois réunies en barres transversales. Une tache noire colore l’extrémité
postérieure de la première dorsale. Le ventre est blanc à reflets mauves.
Répartition géographique : Terre de la Princesse Ragnhild, Terre Mac
Robertson, Terre de la Reine Marie, Terre Adélie, Terre Victoria et Mer
de Ross.
L’exemplaire décrit ici est un immature dont l’intérêt principal est
d’avoir été capturé à moins de 30 mètres de fond par dragage. En effet
cette espèce est généralement décrite comme bathybenthique et vit nor¬
malement en-dessous de 200 mètres.
Dissostichus mawsoni Norman (fig. 2).
Joues et opercules entièrement écailleux. Le dessus de la tête est écailleux
jusqu’en arrière des yeux. L’espace interorbitaire porte une zone écailleuse
ovale s’étendant depuis l’avant des yeux jusqu’au milieu des yeux ;
la partie supérieure des orbites est nue. Les écailles sont toutes cycloïdes.
La ligne latérale supérieure porte 95 écailles tubulaires et la ligne laté¬
rale inférieure 43. Les flancs portent 45 écailles en une rangée verticale.
L’espace interorbitaire est compris 4,4 fois dans la longueur de la tête
et celle-ci 3 fois dans la longueur standard. Le diamètre de l’œil est com¬
pris 4,5 fois dans la longueur de la tête.
Le museau est très allongé et la mâchoire inférieure dépasse vers l’avant
la mâchoire supérieure.
12 branchiospines sur la partie inférieure de l’arc branchial antérieur.
Formule radiaire : Dorsale : VI 11-27
Anale : 26
Pectorale : 28
Les nageoires pelviennes sont très courtes et leur longueur est à peu
près moitié de la distance entre la base des pelviennes et l’anus.
La pigmentation est très régulière : 4 bandes noires strient verticalement
les flancs dont la teinte générale est très claire. Entre les bandes, des
taches noires ponctuent la moitié supérieure des flancs. Le ventre est
blanc. La nageoire dorsale épineuse est noire. La deuxième dorsale et
l’anale portent des stries obliques noires tandis que la caudale et les
pectorales sont uniformément grises.
Répartition géographique : d’abord signalée seulement en Terre de
Graham et au large de la Terre Mac-Robertson, cette espèce a été trouvée
946
sur tout le pourtour du Continent antarctique depuis quelques années.
L’individu décrit a été pêché à la ligne sur un fond de 20 mètres environ
au sud de l’île des Pétrels tout, près du littoral. Cette espèce semble avoir
une répartition bathymétrique assez grande puisque le type provient
d’une profondeur de 219 mètres (J. R. Norman, 1937).
Artedidraco loennbergi Roule (fig. 3).
Comme chez tous les Harpagiferidae, le corps est entièrement nu et
dépourvu d’écailles. Le menton porte un barbillon filiforme dont la
longueur est comprise 4,6 fois dans la longueur de la tête.
Espace interorbitaire compris 11 fois dans la longueur de la tète, elle-
même 2,9 fois plus courte que la longueur standard. La hauteur du corps
est 4,3 fois plus petite que la longueur standard et le diamètre oculaire
est compris 3,6 fois dans la longueur de la tête.
6 branchiospines sur la partie inférieure de l’arc branchial antérieur.
Formule radiaire : Dorsale : IV-28
Anale : 19
Pectorale : 17
La nageoire caudale est. tronquée et son bord postérieur est rectiligne.
La ligne latérale supérieure porte 16 pores bien visibles.
La pigmentation est assez réduite : l’ensemble du corps est de couleur
claire. Seule, la partie antérieure, au niveau des nageoires pectorales,
porte quatre bandes noires verticales. Les nageoires dorsales et anale
portent une série de taches noires. Les pectorales sont rayées de bandes
noires.
Répartition géographique : Terre de Graham, Terre \ ictoria et Terre
Adélie. Il semble que l’aire de répartition de cette espèce soit circum-
antarctique.
L’exemplaire décrit ci-dessus provient d’un dragage effectué entre 70 et
100 mètres de fond dans la fosse de Cap Géodésie, le 19 décembre 1964.
Artedidraco skottsbergi Loennberg (fig. 4).
Le barbillon mentonnier est plus court que chez l’espèce précédente
et ne dépasse pas la moitié du diamètre orbitaire (0,43 chez l’exemplaire
étudié). Espace interorbitaire compris 10 fois dans la longueur de la tête,
elle-même comprise 3,2 fois dans la longueur standard. Hauteur du corps
comprise 4,5 fois dans la longueur standard et diamètre oculaire compris
3,7 fois dans la longueur de la tête.
7 branchiospines sur la partie inférieure de l’arc branchial antérieur.
Formule radiaire : Dorsale : II 1-25
Anale : 19
Pectorale : 15 du côté droit
16 du côté gauche
Fig. 4. — Artedidraco skottsbergi Loennberg.
— 949 —
La nageoire caudale est arrondie et son bord postérieur est courbe.
La ligne latérale supérieure porte 6 pores bien visibles.
La pigmentation est beaucoup plus importante que chez A. loennbergi :
tout le corps est recouvert de très nombreuses taches noires de tailles
variées. Les nageoires dorsales, anale et caudale sont ponctuées de fines
taches noires et les pectorales sont rayées verticalement.
Répartition géographique : l’aire de répartition est la même que celle
d’-A. loennbergi, c’est-à-dire circumantarctique.
L’individu décrit provient d’un dragage réalisé par 90 mètres de fond
à l’est de l’île Claude Bernard le 15 décembre 1964.
Conclusion.
Ces deux collections augmentent la liste des espèces connues en Terre
Adélie, au nombre de 15 actuellement :
Nototheniidae : Notothenia neglecta Nybelin ) cf. Hureau et Arnaud,
Pleuragramma antarcticum Boul. j 1964)
Dissostichus mawsoni Norman
Trematomus bernacchii Boul. (cf. M. Blanc, 1961)
Trematomus borchgrevinki Boul. (cf. Hureau et Arnaud, 1964)
Trematomus centronotus Regan
Trematomus hansoni Boul. (cf. Hureau et Arnaud, 1964)
Trematomus loennbergii Regan J
Trematomus newnesi Boulenger) > (cf. M. Blanc, 1961)
Trematomus nicolai Boulenger '
Bathydraconidae : Gumnodraco aeuticeps Boul. ) . . TT . . ....
J ' , cf. Hureau et Arnaud, 1964
G ymnoaraco victori Hureau )
Harpagiferidae : Artedidraco loennbergi Roule
Artedidraco skottsbergi Loennberg
Chaenichthyidae : Pagetopsis macropterus (Boulenger) (cf. M. Blanc, 1961)
Au fur et à mesure que les moyens de récolte utilisés dans les Terres
Australes et Antarctiques Françaises se développeront, il est certain que
la liste des espèces s’allongera. Les deux Artedidraco décrits dans cette
note ont été capturés aux environs de 100 mètres de profondeur en jan¬
vier 1965, alors que les récoltes des années précédentes n’avaient jamais
pu dépasser 60 mètres. Il serait particulièrement intéressant de pouvoir
capturer la faune bathybenthique vivant entre 200 et 500 mètres, car
c’est en effet à ce niveau que vivent les Chaenichthyidae antarctiques
(« Poissons à sang blanc »), en particulier Pagetopsis macropterus, signalé
une seule fois en Terre Adélie par E. R. Waite (1916) et pêché par
280 mètres de fond.
Laboratoire de Zoologie
(Reptiles et Poissons) du Muséum.
950 —
BIBLIOGRAPHIE
Andriashev (A. P.), 1965. — A general review of the Antarctic Fish Fauna,
in : Biogeography and Ecology in Antarctica (P. Van Mieghem et P. Van
Oye édit.), Junk, The Hague, pp. 491-550, 18 fig.
Blanc (M.) , 1961. — Les poissons des Terres Australes et Antarctiques Fran¬
çaises. Mém. Inst. Scient. Madagascar, série F, 4, pp. 109-159, 51 fig.
Hureau (J. C.) , 1962. — Poissons antarctiques récoltés au cours de la 11e expé¬
dition française en Terre Adélie (1960-62). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., 34,
(3), pp. 228-238, 6 fig.
Hureau (J. C.) et Arnaud (P.), 1964. — Complément à la faune de poissons
de Terre Adélie (Antarctique). Bull. Inst. Océan. Monaco, 62 (1295),
14 p., 8 fig.
Marshall (N. B.), 1964. — Fish, in : Antarctic Research, a review of British
Scientific achievement in Antarctica. Butterworths, London (12), pp. 206-
218, 4 fig.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 951-955.
LE RARE
PENETOPTERYX TAENIOCEPHALUS LUNEL , 1881
( Pisces, Syngnathidae )
Par L. A. MAUGÉ
Le genre Penetopteryx Lunel, 1881, groupe deux formes de Syngnathes
plus ou moins dégénérées, caractérisées essentiellement par l’absence de
toutes nageoires autres qu’une nageoire caudale rudimentaire. L’une de
ces formes, Penetopteryx epinnulatus (Max Weber), 1913, n’est connue
que par un exemplaire, provenant de l’île Gisser, dans l’archipel des
Moluques ; l’autre forme, Penetopteryx taeniocephalus Lunel, est connue
par trois exemplaires et provient de l’île Maurice. Il ne semble pas que
l’une ou l’autre de ces formes ait été retrouvée depuis.
Pour l’espèce de l’Océan Indien, la rareté apparente semble liée à un
habitat très particulier. La levée de blocs d’un récif comporte un système
de chenaux de vidange entourant des dépôts détritiques, composés de
fragments de madrépores arrachés à la pente externe. La partie la plus
interne de ces dépôts détritiques est superficiellement constituée par des
fragments de petite taille (2-3 cm) de madrépores branchus (Acropora).
Sous cette couche superficielle dont l’épaisseur est de l’ordre de 20 à 40 cm
se trouvent des fragments plus importants de madrépores. Ces derniers
fragments sont en contact avec un sédi- ment à consistance glaiseuse.
C’est au contact de ce sédiment que se trouve, lors de l’étale de basse
mer, P. taeniocephalus. Sur la levée détritique étudiée, la bande trans¬
verse occupée par le Syngnathe s’étend environ entre 10 et 20 mètres
de l’extrémité interne de la levée de blocs. Dans la partie supérieure
de cette bande P. taeniocephalus cohabite avec une Ophiure du genre
Ophiocoma.
A Tuléar cette bande émerge aux basses mers de petites marées de
vive-eau, l’émersion en grande marée de vive-eau doit être de l’ordre
de 3 heures. La densité du Syngnathe au mètre carré est de l’ordre de 20.
Les populations mâles et femelles nous ont semblé d’importance com¬
parable.
L’important matériel récolté nous permet, croyons-nous, d’apporter
quelques précisions sur cette espèce peu connue.
Genre Penetopteryx Lunel, 1881.
Godefroy Lunel, Liste de quelques espèces de poissons, nouvelles pour la
faune de l’île Maurice, Mém. Soc. Phys. hist. nat. Genève, tome XXVII, p- 275,
— 952
1881. Espèce-type : Penetopleryx taeniocephalus Lunel, 1881. = Apterygocampus
Max Weber, Siboga-Expeditie, Die Fische der Siboga-Expedition, p. 116, Leiden,
1913. Espèce-type : Penetopteryx epinnulatus Weber, 1913.
Syngnathes marins urophores de petite taille, n’ayant pour seule
nageoire qu’une caudale rudimentaire. Anneaux peu distincts, 12-19
-f- 32-43. Corps de section plus ou moins arrondie, à tronc faiblement
heptagonal, à queue quadrangulaire. Crêtes peu visibles, non épineuses.
Crêtes supérieures du tronc et de la queue continues. Crêtes inférieures
du tronc et de la queue continues. Crête latérale du tronc, parfois réduite
à une amorce sur la portion antérieure de chaque anneau, se terminant
sur le dernier ou l’avant-dernier anneau du tronc et quelque peu infléchie
ventralement sur les derniers anneaux. Crête médiane inférieure du tronc
présente. Boucliers, tant du tronc que de la queue, ovales, striés. Museau
très court, sa longueur inférieure à celle de la portion postoculaire de
la tête, son extrémité antérieure redressée, fente buccale très oblique,
parfois subverticale, pas de crête médiane. Opercule à crête longitudinale,
rudimentaire, visible seulement sous fort grossissement et limitée à la
partie antérieure de l’opercule. Poche incubatrice située juste en arrière
de l’anus et s’étendant sur 12 à 13 anneaux. Replis protecteurs se recou¬
vrant sur toute la longueur.
Les deux espèces du genre semblent pouvoir être séparées par les
caractères suivants :
Anneaux du tronc 12 ; longueur du tronc comprise quatre fois environ dans
celle de la queue . epinnulatus1 (M. Weber).
Anneaux du tronc 18-19 ; longueur du tronc comprise un peu plus de 2 fois
dans celle de la queue . taeniocephalus Lunel...
Penetopteryx taeniocephalus Lunel, 1881.
(fig. 1).
Godefroy Lunel, Mélanges ichthyologiques, Mémoires de la Société d’Histoire
Naturelle de Genève, vol. XXVII, p. 11, fig. 1 à le, 1881 ; Sauvage, in Gran-
didier, Histoire Physique, Naturelle et Politique de Madagascar, vol. XVI,
Histoire Naturelle des Poissons, p. 508, pl. XLIV B, fig. 7 et la, 1891 ; Baissac,
Annual report Fisheries Mauritius for 1953, p. 1, 1953 ; J. L. B. Smith, Ichthyo-
logical Bulletin, n° 27, Fishes of the family Syngnathidae from the Red Sea
and the Western Indian Océan, p. 524, pl. 77, fig. E, 1963.
Mensurations. — Effectuées sur trois spécimens de chaque sexe,
exprimées en millimètres.
1. Penetopteryx epinnulatus (Max Weber), 1913.
Apterygocampus epinnulatus Weber, Sibcga-Expedition, Fische, p. 116, 1913.
Penetopteryx epinnulatus, Duncker, Mitt. a. d. naturh. Mus. Hamburg, vol. XXXII, p. 102,
1915.
Penetopteryx epinnulatus (M. Weber), Weber et Beaufort, The Fishes of the Indo-Australian
Archipelago, vol. IV, p. 96, fig. 40, Leiden, 1922.
— 953 —
Description. — • Corps plus ou moins arrondi, à anneaux peu distincts.
Section du tronc heptagonale, section de la queue quadrangulaire. Anneaux
19 + 42-43. Longueur de la tête comprise entre 10,8 et 11,5 dans la
longueur standard. Longueur du tronc comprise entre 3,6 et 4 et longueur
de la queue 1,5 également dans la longueur standard. Diamètre horizontal
de l’orbite compris entre 4,9 et 6,1 dans la longueur de la tête. Portion
antorbitaire de la tête comprise entre 2,5 et 3,3 dans la longueur de la
tête. Caudale à 10 rayons. Crête médiane du tronc se terminant sur le
dernier anneau du tronc, continue ou presque sur chaque anneau. Crête
operculaire très peu distincte, limitée à la portion antéro-supérieure de
l’opercule, plus développée chez les femelles que chez les mâles. Opercule
avec une série de cupules microscopiques disposées en lignes radiantes
convergeant vers l’angle antéro-supérieur. Ecussons du tronc et de la
queue ovales, striés.
Poche incubatrice des mâles s’étendant sur 12-13 anneaux, son origine
située sur le premier anneau caudal. Plis protecteurs se recouvrant sur
la ligne médiane. Œufs accolés les uns aux autres sans matière spongieuse
interstitielle. Œufs disposés en une seule couche, chaque rangée transverse
comportant deux œufs.
Coloration en formol.
Femelles : corps brun très clair, chaque anneau étant souligné par une
barre brune, parfois des points bruns sur la queue. Opercule avec une
rangée plus ou moins régulière de 3 à 4 points noirs ocellés de blanc et
disposés subverticalement. Tête blanchâtre, cinq larges bandelettes cépha¬
liques brunes. La première à mi-distance entre l’extrémité postérieure
du rictus et l’orbite, cette bandelette ne se poursuit pas sur la partie
supérieure de la tête et s’arrête en-dessous des narines qui sont précédées
d’une petite tache brune arrondie. La deuxième bandelette sous la moitié
antérieure de l’orbite est interrompue au même niveau que la première
avec laquelle elle s’anastomose et se poursuit sur l’espace interorbitaire.
La troisième située sous la partie postérieure de l’orbite est également
interrompue au niveau de l’œil et reprend au-dessus pour recouvrir
1. Mesuré entre te bord antérieur de l’orbite et la verticale passant par l’extrémité anté¬
rieure de la tête.
954
Penetopteryx taeniocephalus Lunel.
presque intégralement l’espace interorbitaire et le front. Une bandelette
horizontale souligne le bord supérieur du préopercule joignant troisième
et quatrième bandelettes. Quatrième et cinquième bandelettes rejoignent
ou non leurs symétriques sous la gorge. Il existe sur les spécimens que
nous avons examinés, une atténuation très sensible de la pigmentation
sur la ligne médiane de la gorge. Les deux dernières bandelettes rejoignent
leurs symétriques sous la gorge. Les interespaces blancs sont générale¬
ment plus étroits que les bandelettes brunes. Menton faiblement pig¬
menté de brun.
Mâles : coloration générale identique. Bandelettes céphaliques brunes
plus étroites que les interespaces blancs, la troisième bandelette se divise
— 955 —
en deux sur le front. Une petite bandelette située sur la partie antérieure
du museau est prolongée par une tache arrondie au niveau de l’angle
de la bouche. Une tache oblongue existe sur la nuque entre les ban¬
delettes quatre et cinq. La tache arrondie, située en avant des narines
chez la femelle, est plus importante chez le mâle et arrive au contact
des narines. Pas de ligne subverticale de points ocellés sur l’opercule.
Sur les anneaux 2 à 6, sous la crête inférieure du tronc, une rangée de points
noirs parfois doubles ou triples, ocellés de blanc. A partir du 7e ou 8e anneau,
des lignes longitudinales de points brun foncé ocellés de clair sur le tronc.
Chaque ligne comporte le plus souvent un point par anneau. Sur le tronc,
il existe une ligne de points au-dessus de la crête médiane et deux lignes
entre la crête médiane et la crête inférieure. Sur la queue, ces lignes sont
beaucoup plus irrégulières et il existe suivant les anneaux 1, 2 ou 3 points
bruns superposés.
Coloration sur le vivant.
Corps et bandelettes céphaliques jaune-verdâtre. Tête blanchâtre.
Points noirs ocellés de jaune vif. Coloration de la partie inférieure du
tronc chez le mâle rouge foncé. Cette coloration du tronc apparaît parfois
très atténuée chez la femelle.
Université de Madagascar,
Station Marine de Tuléar.
BIBLIOGRAPHIE
Herald (E. S.), 1953. — Bull. U. S. Nat, Mus., n° 202, vol. I, pp. 231-278.
Sauvage (M. H.) in Grandidieh (A.), 1891. — Histoire Physique, Naturelle et
Politique de Madagascar, vol. XVI, Histoire Naturelle des Poissons,
p. 508.
Smith (J. L. B.), 1963. — Fishes of the family Syngnathidae from the Red Sea
and the Western Indian Océan. Ichth. Bull., Rhodes Univ., n° 27,
pp. 515-543.
Weber (M.) , et Beaufort (L. de), 1922. — Fishes of the Indo-Australian
Archipelago, vol. IV, Leiden.
ül
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 956-961.
TROIS NOUVELLES ESPÈCES DE POISSONS
DU VIETNAM :
SICYODON ALBUS NOV. GEN., NOV. SP.
ET LUBRICOGOBIUS ORNATUS, NOV. SP.
( GOBIIDAE),
ET PARUPENEUS AURANTIUS NOV. SP.
(MULLIDAE)
Par P. FOURMANOIR
Au cours d’une mission effectuée à l’Institut Océanographique de
Nhatrang en 1962-1963 nous avons trouvé quinze espèces nouvelles appar¬
tenant à différentes familles de poissons. Les deux premières espèces
que nous décrivons en détail dans ce Rulletin concernent les Gobiidae
cités sous les nos 278 et 279 dans « Liste complémentaire des Poissons de
Nhatrang publiée par l’O.R.S.T.O.M. (Cahier spécial océanographie,
juillet 1965) ; au lieu de Pleurosycia nous proposons ici le genre nouveau
Sicyodon. La troisième espèce est le Mullidae du genre Parupeneus cité
dans la liste sous le n° 146.
Genre Sicyodon nov. gen.
(Sous-famille des Sicydiaphinae).
Corps de forme allongée, large antérieurement, comprimé en arrière.
Tête déprimée, museau allongé. Espace interorbitaire large limité par
une arcade orbitaire au relief accusé. Œil petit. Bouche allongée, l’arti¬
culation maxillaire atteignant le niveau antérieur ou le centre de l’œil.
Mâchoires armées de longues canines incurvées, plus fortes et plus nom¬
breuses à la supérieure.
En avant de la dorsale les écailles ne progressent pas au delà de l’origine
supérieure du préopercule ; ventralement les écailles s’arrêtent près de
la base de la nageoire ventrale.
Sicyodon diffère des cinq autres genres de la sous-famille des Sicydia¬
phinae par l’importance de l’espace interororbitaire et par la forte den¬
tition de la mâchoire supérieure.
Sicyodon albus nov. sp. (fig. 1).
D VI, I 8. A I 9. Pect. 22. £ 5,5
H
Le museau présente une bosse antérieure caractéristique. L’espace
interorbitaire est égal à une fois et demie le diamètre de l’œil. Les canines
les plus fortes sont à la mâchoire supérieure, elles sont arquées et dis¬
posées en six paires de chaque côté. Nombreuses dents villiformes sur
Fig. 1. — Sicyodon albus nov. gen., nov. sp. (détail de la tête;
— 958 —
les côtés de la mâchoire inférieure. L’extrémité postérieure du maxillaire
atteint la verticale du centre de l’œil. La langue est large, nettement
bilobée.
L’ouverture branchiale est développée sans restriction jusqu’à la région
ventrale. Nageoire dorsale avec les rayons épineux II-III-IV subégaux,
un peu plus élevés que le premier rayon, bord de la membrane presque
rectiligne à peine incurvée près des extrémités des rayons. Deuxième
dorsale un peu plus élevée que la première. Anale semblable à la deuxième
dorsale, mais légèrement moins élevée. Caudale lancéolée. Ventrale pourvue
d’une papille basale trilobée, le lobe latéral étant large, rayons avec un
court prolongement débordant le disque.
Quatre ou trois rayons inférieurs de la pectorale ont tendance à se
répartir dans un plan horizontal.
On compte 27 à 29 rangées d’écailles à partir de l’origine de l’opercule
et 17 en avant de l’origine de la deuxième dorsale.
Tête nue devant l’origine du préopercule ; ventralement les écailles
s’arrêtent à une courte distance en arrière de la base de la nageoire ven¬
trale.
Coloration : Blanche à peine teintée de gris-vert.
Provenance : Marché de Nhatrang, trois exemplaires observés le 24 oc¬
tobre 1962 et en janvier 1963 dont deux en collection.
Dimensions en cm. du type déposé au Muséum d’ Histoire Naturelle
de Paris (n° 65-708) :
L.t. 5,3 L.s. 4,4 Tête 1,1 H. 0,80 0.0,19 I. 0 0,49
DI (II à IV) 0,62 D2 (là 4) 0,7 A (2 à 6) 0,6 V. 0,85 X 0,72
(papille latérale 0,2).
Épaisseur du corps au niveau de la base des Pectorales : 0,90.
Lubricogobius ornatus nov. sp. (fig. 2).
D VI, I 8-9. A I 7. Pect. 20. ~ 3,4
ii
Corps comprimé, forme élevée antérieurement, hauteur maximum au
niveau du 2e rayon de la première dorsale, le profil dorsal est. ensuite
presque rectiligne jusqu’à la caudale. Peau entièrement nue.
Tête élevée, museau court, le maxillaire atteint en arrière le niveau
antérieur de l’œil. Dentition assez robuste, une vingtaine de canines
recourbées externes le long de chaque mâchoire suivies intérieurement
de 4-5 séries de très fines dents. Présence d’une large membrane opercu-
laire (non figurée sur le dessin) couvrant un tiers de la base de la nageoire
pectorale.
Première dorsale avec VI rayons, très large intervalle entre les rayons V
et VI. Les rayons croissent très légèrement jusqu’au VIe. Les rayons de
959
la deuxième dorsale augmentent jusqu’au 5e. Dernier rayon de la deuxième
dorsale et de l’anale divisé.
Coloration : Orange aussi bien sur la tête que sur tout le corps. Tête
parcourue par des arcs rayonnant à partir de l’œil et par deux traits
operculaires réunis dans la région nucale de couleur bleu-clair. La dis¬
position des arcs et traits sur la tête rappelle Quisquilius anthioides Smith
et Zonogobius semidoliatus (C. et V.).
Provenance : Deux exemplaires récoltés au marché de Nhatrang le
25 novembre et le 10 janvier (1962-1963).
Dimensions en cm du type déposé au Muséum d’Histoire Naturelle
de Paris (n° 65-707) :
L.t. 4,1 L.s. 3,4 Tête 0,95 H. 1 0.0,25 1.0 0,20
DI 0,5 (intervalle V- VI 0,21) D2 (rayons 5 et 6) 0,70
A ( 4 et 5) 0,7 Pect. 1 V. 0,9
L’espèce ressemble à Lubricogobius exiguus Tanaka 1915, décrite à
nouveau sous le nom de Gobiodonella macrops par Lindberg en 1934,
provenant du Japon. La coloration jaune vif signalée par les auteurs
est voisine de celle de notre espèce : toutes les deux sont de petite taille
(Type d 'exiguus L.s. 291 mm) et de semblables proportions.
Elles diffèrent par les formules de nageoires, la dentition et la disposition
des pores céphaliques.
L. exiguus D. VI, I 10 A.I 6-7 Pect. 17
L. ornatus D. VI, I 8-9 A.I 7 Pect. 20
La dentition d 'exiguus est plus faible avec seulement quelques canines
antérieures (3-4 paires). Les pores muqueux sont nombreux et très visibles
sur la tête d 'exiguus ce qui n’est pas le cas chez notre espèce où l’on
distingue surtout deux larges pores préoperculaires.
961
Parupeneus aurantius nov. sp. (fig. 3).
D VIII, I 8. A I G. Pect. 15. L. I. 31. Br. 19 + 2 rud.
S 3’4'3’5
Œil très petit, compris cinq fois dans la longueur de la tête. Espace
interorbitaire convexe. Les barbillons dépassent de très peu le bord du
préopercule.
Coloration : Teinte rouge-orangé dominante. Bout du museau rouge
ainsi que le bord vertical du préopercule. Deux bandes claires supra- et
infra-oculaires très nettes sur l’exemplaire frais. La bande supra-oeulaire
jaune se prolonge sur le corps en suivant d’abord la ligne latérale puis
s’en écarte en devenant imprécise à partir du troisième rayon de la
deuxième dorsale. L’inférieure d’abord violet-rosé, part au-dessus de la
lèvre supérieure, devient blanc-nacré sous l’œil, atteint sa plus grande
largeur au bord préoperculaire, continue sa course droite jusqu’aux pre¬
mières écailles de la ligne latérale qu’elle traverse puis se poursuit paral¬
lèlement au profd dorsal jusqu’à l’origine du pédoncule caudal. Elle s’op¬
pose à ce niveau à une large tache ou selle dorée, limitée inférieurement
par la ligne latérale. Cette tache n’est pas constante, elle est souvent rem¬
placée par une selle claire suivie d’une selle un peu foncée, cette dernière
placée sur les 3-4 dernières écailles dorsales. Membrane de la première
nageoire dorsale rose et jaune, la partie jaune au contact antérieur des
rayons. Moitié basale de la deuxième dorsale jaune, extrémité des rayons
rose.
Au bout de quelques mois de conservation au formol la coloration
du corps est orange uniforme sans aucune trace de bande sur la tête ni
de selle sur le pédoncule caudal.
Parupeneus aurantius se rapproche de P. porphyreus Jenkins, Mullidé
qui lui est associé. Ce dernier en diffère par l'œil plus grand, les selles
du pédoncule caudal en général plus étendues et contrastées, le bord
des écailles foncé. Du même groupe, ischyrus Snyder et dispilurus Day
sont également des espèces voisines.
Provenance : Marché de Nhatrang, un exemplaire en collection, trois
exemplaires observés.
Dimensions en cm. du type déposé au Muséum. Paris (n° 65-255) :
L.s. 19,5 — L.t. 23,2 — T. 5,5 — 0.1 — H. 5,73.
Épaisseur. 3 — Péd. caud. 2,2 — Barb. 4 — 2e rayon DI 4,4.
O.R.S.T.O.M.
Laboratoire des Pêches Outre-Mer du Aluséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
29 Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 962-965.
SUR LA SYSTÉMATIQUE
DE TELESTES SOUFIA RISSO.
Etude d’un lot de poissons du PailloJi ( Alpes-Maritimes )
(5e note )
Par J. SPILLMANN
Nous avons pu obtenir, cet été, un lot de poissons capturés au début
du mois de septembre à hauteur de Drap, dans le Paillon, petit fleuve
côtier méditerranéen qui se jette à la mer à Nice.
L’intérêt de ces poissons réside en leur situation géographique, le Paillon
se trouvant entre le Var et la Bevera affluent de la Roya qui coule en
territoire italien. Or, on a vu précédemment qu’il existe une coupure
subspécifique entre l’ensemble des Telestes du territoire français situés
à l’ouest du Yar et ceux qui peuplent la Bevera à l’est.
Nous allons donner successivement les différents décomptes et men¬
surations caractérisant les poissons du Paillon et les situant par rapport
aux populations voisines.
Nous commençons par donner ci-dessous, les chiffres correspondant
aux deux rapports qui nous ont déjà permis la séparation des Telestes
en trois formes principales 1.
Les 12 individus en provenance du Paillon se situent à l’intérieur du
cercle II (type de l’espèce) dans l’aire qui lui est commune avec le cercle I
(T. sou fia agassizï).
On constate, à l’examen du tableau I, que les poissons du Var et
du Paillon, ainsi que ceux de la Nartuby et du ruisseau des Desguiers
(bassin de l’Argens), ont une nette majorité d’anales à 9 rayons, contrai¬
rement aux poissons de la Bevera chez lesquels les anales à 8 rayons
sont en grande majorité.
1. Sur la systématique de Telestes sou fia Risso (2e note), Bull. Mus. Paris, 2e sér., t. 32,
n° 5, 1960, p. 412.
963
Tableau I. — Fréquence des rayons rameux de l'anale.
Nombre de rayons
Tableau II. — Fréquence du nombre des écailles de la ligne latérale.
« j Nombre des écailles
Le tableau II met en évidence le fait que les poissons du Var et du
Paillon, ainsi du reste que ceux du bassin de l’Argens (Nartuby et
Desguiers), se distinguent nettement des poissons de la Bevera.
Rapport : longueur anale en % de longueur standard.
Var
Paillon
Bevera
n = 8
m = 16,90
carrés : 229102
extr. 15,7-18,6
Sm 0,32
n = 12
m = 16,50
carrés : 327592
extr. 15,3-18,2
Sm 0,25
n = 23
m = 19,78
carrés : 901750
extr. 18,4-21,4
Sm 0,18
On voit que, pour ce rapport, il n’y a pas de différence entre les pois¬
sons du Paillon et du Var, mais qu’il existe par contre une différence
significative évidente entre les poissons du Paillon et ceux de la Bevera,
du fait de l’absence de chevauchement des extrêmes. Entre le Var et la
Bevera, où existe un léger chevauchement, on obtient pour T, une valeur
de 8 qui est nettement significative.
964
D’autre part, si on compare les Telestes du Paillon à ceux de la Nartuby
et du ruisseau des Desguiers, on obtient respectivement T = 3,4 et T = 5,7.
Si on regarde les chiffres obtenus avec les différentes populations étudiées
jusqu’à ce jour, on constate que les moyennes pour les populations des
bassins du Rhône, de l’Hérault et de l’Argens oscillent entre 14,36 et 16,04
contre 19,78 pour la Révéra. Les poissons du Paillon et du Yar, avec des
moyennes respectives de 16,50 et 16,90, occupent donc une position
intermédiaire.
Coloration et profil.
Sous le double rapport de la coloration et du profil, les poissons du
Paillon se distinguent à l’œil de ceux du Yar. En effet, contrairement
aux poissons du Yar qui ont un aspect clair et brillant avec une bande
noire latérale peu marquée, les poissons du Paillon ont une coloration
plus sombre et une bande noire bien apparente. Il y a là vraisemblable¬
ment une question d’homochromie qui ne doit pas surprendre du fait
que le Yar, dans son cours inférieur, d’où proviennent les poissons étudiés,
est un fleuve très ouvert dont les eaux, qui coulent sur un lit de graviers,
sont très ensoleillées. Quant à la silhouette, les poissons du Paillon ont
un profil fusiforme à dos moins rectiligne que celui que présentent les
poissons du Yar. En cela ils se rapprochent des poissons du bassin de
l’Argens. Cette différence d’aspect nous a conduits à comparer les trois
formes de l’Argens du Yar et du Paillon relativement aux mensurations
susceptibles d’être affectées par un profil différent. Ces mensurations sont
étudiées dans les tableaux suivants.
Rapport I. — Distance de la pointe du museau à la naissance de la dorsale
en % de la distance de la pointe du museau à la naissance de la pelvienne
(mesures prises au compas).
965
On observera à la lecture des tableaux ci-dessus :
1° que la moyenne du rapport I est, pour les poissons du Var, sensi¬
blement inférieure à celle des poissons des autres cours d’eau ;
2° que la moyenne du rapport II est plus faible chez les poissons du
Var que chez les poissons du Paillon ;
3° que le rapport III est plus élevé chez les poissons du Var que chez
ceux du Paillon.
Ces chiffres sont la conséquence de la silhouette particulière des pois¬
sons du Var, dont le profil dorsal rectiligne entraîne un raccourcissement
de la distance de la pointe du museau à la naissance de la dorsale.
Rappelons à cette occasion que Risso, dans la description du type,
avait déjà expressément noté le profil rectiligne du dos et la courbure
prononcée du profil ventral.
Dentition pharyngienne.
Les dents pharyngiennes de 6 individus seulement ont été étudiées.
On obtient les résultats suivants : 5 -f- 2/4 -+- 1 ; 5 -f- 0/4 -j- 1 ;
5 + 1/5 + 1 ; 5 + 2/5 ; 5 + 2/5 + 1 ; 5 + 2/5 + 1 ; 5 + 2/5 + 1.
La dentition pharyngienne est, on le voit, irrégulière, nettement plus
irrégulière que nous n’avons jamais eu l’occasion de le constater précé¬
demment chez les individus des bassins du Rhône, de l’Hérault et de
l’Argens.
Conclusion.
Les poissons du Paillon, par la majorité de leurs caractères, appar¬
tiennent à la forme Telestes soufia agassizi. Ils se distinguent du type
peuplant le Var, car ils n’ont ni sa livrée claire et argentée, ni son profil
particulier, ni, tout au moins à un degré aussi marqué, la forme de ses
nageoires, notamment les lobes aigus de la caudale. Par l’irrégularité de
leur dentition pharyngienne, les poissons du Paillon annoncent la forme
italienne géographiquement proche, Telestes soufia muticellus, que l’on
rencontre pour la première fois, plus à l’est, dans la Bevera, affluent de
la Roya.
Laboratoire de Zoologie
( Reptiles et Poissons) du Muséum.
Errata.
Dans la 3e note sur la systématique de Telestes soufia (Risso). Bull. Mus.,
2e sér., t. 34, n° 6, 1962 :
Page 436, 1er tableau (colonne des carrés), lre ligne : au lieu de 258510,
lire 128900.
2e tableau (colonne des Sm), 2e ligne : au lieu de 0,18, lire 0,28 ; 3e ligne :
au lieu de 1,43, lire 0,45 ; 10e ligne : au lieu de 1,15, lire 0,36.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 966-974.
LES ARAIGNÉES DU GRAND ERG OCCIDENTAL
( SAHARA ALGÉRIEN )
Par J. F. JÉZÉQUEL et C. JUNQUA
Au cours de ses observations sur l’écologie d’un Solifuge saharien :
Othoes saharae Panouse, l’un d’entre nous a été amené à rechercher les
araignées vivant dans le Grand Erg Occidental et susceptibles d’entrer
en compétition avec ce Solifuge. Au cours de nombreuses prospections,
trois espèces seulement ont été récoltées, qui constituent probablement
toute la faune aranéologique de l’Erg : deux représentants de la famille
des Sparassidae et une Lycosidae h
La lyeoside, qui appartient au groupe des Evippeae avait été, seule,
signalée par F. Pierre (1958). Nous n’étudierons pas cette espèce : d’une
part, les mâle n’ont jamais été trouvés, d’autre part, la détermination des
Lycosides africaines est très problématique dans l’état actuel de nos con¬
naissances. Nous décrirons donc seulement les deux espèces de Sparassidae
et donnerons quelques précisions sur leur biologie et leur écologie.
A. — Description des deux Sparassidae.
Les auteurs ont déjà remarqué la présence fréquente de grandes Spa-
rassides dans les sables désertiques. D’Afrique du Nord et du Sahara,
on connaissait les deux genres Cerbalus et Cebrennus de Simon. En 1962,
Lawrence décrivit trois genres du désert du Namib : Leucorchestris,
Carparachne et Microcrhestris. Ces deux groupes de genres se séparent,
d’après Lawrence, par l’armature du pédipalpe : cinq épines chez les
Cerbalus et les Cebrennus, dix-sept à dix-neuf épines chez les genres du
Namib, avec, en plus, une rangée de longues soies très fines, légèrement
aplaties et finement barbulées.
Une des espèces du Grand Erg Occidental appartient au genre Cerbalus,
mais la deuxième présente des caractères très particuliers et nous a paru
nécessiter la création d’un genre nouveau. Ce genre, que nous nommons
Cerbalopsis, est intermédiaire entre les Cerbalus, dont il a la spinulation,
et les Leucorchestris ; comme ces derniers, il est de couleur très claire,
1 . Il s’agit de recherches faites exclusivement dans l’Erg. Les Araignées des Oasis n’ont
pas été récoltées.
— 967 —
de grande taille et, surtout, il possède sur les pédipalpes et les chélicères
une rangée de ces soies modifiées si caractéristiques (fig. 8) (comparer
avec Lawrence, 1962, fig. 3, p. 204).
Cerbalus sahariensis n. sp. (fig. 1, 2, 3).
Matériel : un mâle, huit femelles, sept jeunes.
A première vue, cette espèce ressemble beaucoup à C. pulcherrimus
Simon. Elle en diffère cependant assez pour qu’on puisse l’en séparer,
par l’aspect de l’épigyne.
Femelle : Longueur totale : 27 mm.
Céphalothorax : L : 12,0 mm ; 1 : 9,5 mm.
Le céphalothorax est de couleur fauve uniforme, recouvert d’une pilosité
blanche aplatie sauf sur les bords où elle est plus dense et redressée.
L’abdomen est jaune testaeé en-dessus avec quatre taches noires anté¬
rieures, plus quelques tachettes imprécises ; en-dessous, il est orné d’une
grande tache très noire qui va des filières jusqu’à l’épigyne qu’elle encadre
en se prolongeant sur les poumons. Cette tache est un peu étranglée en
son milieu.
Le sternum, les pièces buccales, les chélicères sont entièrement brun
foncé, presque noirs ; sur la face antérieure des chélicères, on remarque
une zone de poils blancs formant une tache. Le sternum et les hanches
sont recouverts d’une pilosité noire très dense. Les hanches et les tro¬
chanters sont brun-noir foncé, les fémurs jaunes, les patellas noires, les
tibias jaunes avec un petit anneau basal noir ; métatarses et tarses sont
jaunes obscurcis à leurs extrémités par des seopula denses et foncées.
Les pattes-mâchoires sont jaunes jusqu’au tarse presqu’entièrement noir.
Chétotaxie : Les fémurs f à III sont armés de 3.3.3. épines groupées
dans la moitié apicale ; le fémur IV n’a que 3.3.2. épines. Le fémur de la
patte-mâchoire est armé de 2 épines dorsales terminales, une dorsale sub¬
terminale et une latérale terminale de chaque côté.
Yeux (fig. 1) : ligne postérieure peu réeurvée. Les yeux médians anté¬
rieurs et latéraux-antérieurs sont sensiblement égaux ; les latéraux-posté-
rieurs nettement plus gros que les médians-postérieurs. Ces derniers sont
plus rapprochés l’un de l’autre qu’ils ne le sont des latéraux. L’intervalle
entre les latéraux-antérieurs et les médians-antérieurs est un peu inférieur
à celui des médians-antérieurs entre eux.
Le quadrangulus est plus large à l’avant qu’à l’arrière et plus large à
l'avant que long.
Le bandeau est sensiblement égal au diamètre des yeux médians-
antérieurs au niveau de ceux-ci, un peu plus large au niveau des yeux
latéraux-antérieurs.
Les chélicères ont bien la denture classique des Cerbalus : deux dents
à la marge supérieure, trois à la marge inférieure.
— 968 —
Fig. 1-3. — Cerbalus sahariensis n. sp.
1 : groupe oculaire de la femelle ; 2 : épigyne ; 3 a, b : pédipalpe mâle.
Fig. 4-5. — Cerbalopsis villosa nov. gen., n. sp.
4 : groupe oculaire de la femelle ; 5 : épigyne.
969 —
L’épigyne (fxg. 2) est formé d’une grande plaque brun-rouge, creusée
d’une fossette en ogive, présentant elle-même une dépression rectangulaire
postérieure, limitée de chaque côté par un fort bourrelet chitineux et garnie
d’un bouquet de crins noirs.
Mâle : Longueur totale : 18,5 mm.
Céphalothorax : L : 10 mm ; 1 : 8 mm.
Coloration analogue à celle de la femelle, mais les couleurs sont moins
tranchées. Le céphalothorax est bicolore : partie antérieure et oculaire
fauve clair, prolongée marginalement ; partie postérieure fauve foncé.
Yeux et armature des pattes comme chez la femelle.
Le pédipalpe et le bulbe sont du type habituel chez les Cerbalus (lig. 3, a,
b) mais l’apophyse tibiale est très sclérifiée ; elle est nettement différente
de celle de C. pulcherrimus ; cette dernière est en effet presque bifurquée
(cf. Kritscheh 1960, p. 5, fig. 3). Kritscher a figuré la patte-mâchoire
d’un exemplaire de C. pulcherrimus récolté en Égypte, à Assouan. Le type
de Simon, qui vient du Sahara, a une apophyse tibiale beaucoup moins
nettement bifurquée, mais plus grêle et allongée que celle de C. sahariensis.
De plus, le tibia de la patte-mâchoire de C. sahariensis possède une seule
épine latérale-interne ; le type de C. pulcherrimus en possède deux.
Le genre Cerbalus comprenait six espèces :
— C. angustifrons Denis, 1960 ; 150 km. N.E. de L’Adrar Bous (1 Ç)
— C. concolor Denis, 1947 ; Oasis Siwa, Lybie (1 (J)
— C. nigriventris Simon, 1909 ; Mogador, Maroc (1 pullus)
— C. pellitus Kritscher, 1960 ; Fayed, Égypte (2 $£)
— C. pulcherrimus (Simon, 1880) ; Algérie, Sahara (1 <$, 1 $ type) ;
Égypte, Assouan (1 <$)
— C. verneaui (Simon, 1889) ; Canaries (1 Ç).
A l’exception de cette dernière, elles sont toutes localisées dans des
régions sub-désertiques.
Cerbalopsis nov. gen.
Ce genre se différencie par les caractères suivants : la ligne oculaire
postérieure, vue de dessus, est nettement récurvée ; mais la deuxième
ligne oculaire est moins récurvée que chez les Cebrennus ; les yeux anté¬
rieurs sont très inégaux, les médians étant deux fois plus gros que les
latéraux. Les dents de la marge inférieure des chélicères sont comparables
à celles des Cebrennus : trois dents inégales, les deux premières étant
géminées. Ici, on observe même que ces deux dents sont en réalité une
dent à extrémité dédoublée.
Les chélicères et les pédipalpes possèdent une rangée de très longues
soies modifiées, finement barbulées ; enfin, les organes sexuels ont une
structure très particulière.
970
Cerbalopsis villosa n. sp. (fig. 4 à 8).
Matériel : 3 mâles, 10 femelles, jeunes.
Femelle : Céphalothorax : L. : 10,5 mm ; 1 : 8,5 mm.
Abdomen : L : 15,0 mm.
Coloration : céphalothorax, sternum, pièces buccales et chélicères jaune
testacé. Abdomen en entier jaune blanchâtre. Pattes jaunes avec les
métatarses et les tarses légèrement rembrunis à leur extrémité. Filières
rembrunies.
Le céphalothorax est convexe, régulièrement déclive vers l’arrière.
La pièce labiale est plus large que longue, arrondie à son extrémité.
Yeux (fig. 4) : les médians-antérieurs sont beaucoup plus gros que
tous les autres, deux fois plus gros que les latéraux-antérieurs. La pre¬
mière ligne oculaire est légèrement procurvée. La deuxième ligne oculaire
est nettement récurvée. Le quadrangulus est un peu plus large à l’avant
que long. Les yeux latéraux-postérieurs sont un peu plus gros que les
médians-postérieurs. Intervalle compris entre les latéraux-postérieurs et
les médians-postérieurs très nettement supérieur à celui qui sépare les
médians-postérieurs entre eux. Mais intervalle entre les latéraux-antérieurs
et les médians-antérieurs inférieur à celui compris entre les médians-
antérieurs. Bandeau plus étroit que le diamètre des yeux médians-anté¬
rieurs.
Chélicères : on observe, sur les deux marges, deux dents inégales, l’api¬
cale étant la plus grosse ; sur quelques individus, la dent apicale est
dédoublée à la marge inférieure et il y a 1 -|- 1 + 1 = 3 dents.
Spinulation : fémurs : 3.2.3., à l’exception du fémur IV : 3.2.2. ; tibias
sans épines dorsales. Pattes-mâchoires : 3 épines fémorales et 1 épine
tarsale.
Sur tout le corps et les pattes, on observe une pubescence fine et blanche ;
sur les chélicères et les pédipalpes, de longues soies arrangées en lignes
longitudinales forment des espèces de brosses, dont le rôle est certaine¬
ment protecteur (fig. 8). Les scopulas sont denses, à poils très fins et assez
courts.
Les griffes, très courbées, ont une quinzaine de dents diminuant de taille
de l’extrémité vers la base, où elles sont très petites.
L’épigyne est très simple avec une fossette très allongée (fig. 5) beau¬
coup plus longue que large.
Mâle : céphalothorax : L : 9,0 mm ; 1 : 7,5 mm.
Abdomen : L : 11,0 mm.
Coloration comme chez la femelle.
Yeux identiques à ceux de la femelle. Intervalle entre les médians-
antérieurs très nettement supérieur à celui qui sépare les latéraux-anté¬
rieurs des médians-antérieurs.
972
Chélicères : chez les trois mâles examinés, la dent supérieure de la
marge inférieure est toujours dédoublée en 1 -}- 1.
Patte-mâchoire (fig. 6, a, b) : les fémurs sont armés de trois épines
terminales (deux dorsales, une latérale-interne). La patella présente une
ébauche d’apophyse externe. Le tibia ne possède ni apophyse, ni épine.
Le fémur est pourvu d’une curieuse protubérance terminale externe
(fig. 7), aplatie, courte, perpendiculaire à l’article, non sclérifiée et portant
une demi couronne de poils très particuliers, insérés droits sur l’apophyse
puis coudés à angle droit et dont la partie basale est plus épaisse. Tarse
allongé avec une épine interne, très pileux, surtout à l’extrémité. Le bulbe
n’occupe que la partie basale de l’alvéole. Le style part terminalement,
puis se recourbe en une boucle, logée dans une rainure semi circulaire.
Un des mâles, plus petit, possède au tibia un rudiment d’apophyse
externe, sous forme de protubérance conique poilue à son extrémité.
Ce genre Cerbalopsis est donc, par ses caractères, intermédiaire entre
les genres nord-africains Cerbalus et Cebrennus et les genres sud-africains
Leucorchestris, Carparachne, Microrchestris décrits par Lawrence. Il se
rattache aux deux premiers par son pédipalpe pourvu seulement de
quelques épines contre 17 à 19 chez les genres du désert du Namib. Comme
ces derniers, Cerbalopsis est remarquable par sa grande taille, sa colo¬
ration très claire et surtout la présence sur les chélicères et les pédipalpes
de brosses constituées par de longues soies ; ces dernières sont finement
barbulées sur toute leur longueur, les barbules de l’extrémité étant net¬
tement plus grosses. Il est intéressant de constater une telle convergence
de caractères morphologiques, conséquence probable de l’habitat, entre
des genres très éloignés géographiquement.
B. — Observations écologiques et éthologiques.
1° Le terrier. — Les deux Sparassides qui viennent d’être décrites sont
terricoles (comme d’ailleurs la Lycoside qui partage leur biotope). Leur
refuge consiste en un simple puits cylindrique parfaitement vertical,
qui ne comporte jamais aucune déviation ou annexe. Ce puits, d’un dia¬
mètre de 5 à 35 mm selon la taille de l’animal, peut atteindre une profon¬
deur de 40 cm. Il est entièrement tapissé de soie (précaution rendue néces¬
saire par la nature très fine et meuble du sédiment sableux), et fermée
au niveau du sol par un léger diaphragme de soie formé de fils très serrés
rayonnant à partir du centre.
Les terriers de Cerbalus et de Cerbalopsis sont identiques. Ils se dis¬
tinguent toutefois extérieurement par les traces très caractéristiques que
chaque espèce imprime sur le sable aux alentours de l’orifice. L’une comme
l’autre procède, pour creuser son terrier, de la façon suivante.
L’Araignée choisit en général une surface horizontale : par exemple
un fond de cuvette dunaire. Elle mord le sable de ses chélicères et en
ramasse ainsi de petites mottes qu’elle transporte à quelque distance
— 973 —
en les maintenant avec ses pédipalpes ; les déblais sont répandus dans
un rayon de 5 à 25 cm selon la taille de l’animal. Lorsqu’une première
excavation est ainsi réalisée, l’Araignée s’y installe, l’extrémité des pattes
s’appuyant sur les bords du trou ; puis elle pivote lentement sur elle-même
tandis que ses fdières suivent le pourtour circulaire de l’excavation, de
manière à plaquer contre le sable un anneau de soie haut de 3 ou 4 mm.
Puis l’Araignée interrompt ce travail pour approfondir l’excavation pri¬
mitive en y prélevant à nouveau du sable qu’elle va répandre aux alen¬
tours. Quand cet approfondissement atteint une valeur d’environ 5 mm,
elle reprend son manège de tapissière. De proche en proche, elle édifie
ainsi le puits qui sera son repaire. Lorsque ce dernier atteint une profon¬
deur suffisante (qui n’est certainement pas la profondeur définitive),
l’Araignée le clôt par un diaphragme soyeux. Pour ce faire, elle s’agrippe,
la tête en bas, à la paroi du puits dans sa partie tout à fait supérieure,
de telle sorte que ses filières se trouvent au niveau du sol ; elle imprime
alors à son abdomen un mouvement de va-et-vient limité par les bords
du puits diamétralement opposés, cependant qu’elle se déplace dans un
plan horizontal en décrivant toute la circonférence du puits. Il en résulte
un léger diaphragme de soie constitué de fds se croisant au centre de
l’ouverture du puits. Ce diaphragme, que l’araignée détruit chaque fois
qu’elle sort, est vite recouvert de grains de sable qui adhèrent à la soie
encore gluante, si bien que le terrier ne peut être repéré que par les traces
que l’Araignée a imprimées sur le sable environnant en y répandant ses
déblais. Ces traces sont très vite effacées par le vent.
La profondeur très variable des terriers qui ont été explorés (15 à
40 cm) donne à penser que l’Araignée réalise sa demeure en plusieurs
étapes et il est même vraisemblable qu’elle l’approfondit sans cesse tant
que sa largeur lui convient.
La largeur du puits lors de son creusement, relativement aux dimen¬
sions de l’Araignée, est suffisante pour que cette dernière ne soit pas
contrainte de le quitter à chaque mue. Une exuvie, et même quelquefois
deux, ont fréquemment été trouvées dans un terrier habité.
Quand le terrier devient malgré tout trop exigu, l’Araignée doit en
creuser un autre car il lui est impossible d’élargir l’ancien du fait de son
revêtement soyeux. L’un de nous a plusieurs fois surpris ainsi un Cerbalus
ou un Cerbalopsis d’assez grande taille occupé à creuser un terrier.
Quant à la Lycoside citée plus haut, son terrier est identique à celui
des Cerbalus et Cerbalopsis à ceci près qu’il n’est pas fermé. De plus, ses
abords sont recouverts d’une nappe de soie mélangée de sable qui constitue
peut-être un piège pour de petites proies, comme le suppose F. Pierre.
2° Capture des proies. — - Les Cerbalus et les Cerbalopsis du Grand Erg
Occidental chassent à l’affût, la nuit, à l’orée de leur terrier, comme cela
ressort manifestement de l’examen de traces relevées à l’aube sur le sable.
La piste de l’Araignée ne s’écarte pas de plus de deux mètres de l’orifice
du terrier (encore de tels écarts sont-ils exceptionnels). Les proies sont
consommées à l’intérieur du repaire, dans lequel on retrouve fréquemment
leurs restes. Ce sont toujours ceux de trois Ténébrionides Erodiini, à l’exclu-
— 974 —
sion de tout autre Arthropode. Celui dont on retrouve le plus de carapaces
au fond des terriers est Erodius exilipes Luc. ; les deux autres sont Lepto-
nychus curvicornis Peyer. et Foleya brevicornis Peyer. Il est intéressant
de noter que ce sont également ces trois Ténébrionides qui fournissent
l’essentiel de son alimentation au Solifuge de l’Erg : Othoes saharae Panouse
(Junqua, sous presse).
3° Les ennemis. — Outre les Oiseaux qui essaient, le jour, de les déterrer
au gîte (généralement sans succès), les Cerbalus et Cerbalopsis peuvent
être la proie de petits Mammifères nocturnes : le Hérisson de l’Erg (Eri-
naceus deserti Loche), le Zorille ( Poecilictis lybica vaillanti Loche) et
surtout le Fennec ( Fennecus zerda zerda Zimm.). Mais étant donné qu’elles
s’écartent très peu de leur repaire, il est vraisemblable qu’elles peuvent
le plus souvent leur échapper en s’y réfugiant.
Par contre, il est certain que ces deux Araignées ont à affronter les
deux autres grands Arachnides de l’Erg : le Scorpion Buthacus leptochelys H.
et E. et le Solifuge Othoes saharae Panouse. L’un de nous a surpris une
fois un Buthacus dévorant un Cerbalus et a plusieurs fois trouvé à l’aube
un Cerbalus ou un Cerbalopsis désemparé près de son terrier, ayant perdu
par autotomie presque toutes ses pattes au cours d’un combat nocturne
avec une Galéode, ainsi que l’attestaient les traces sur le sable.
OUVRAGES CITÉS
Kritscher (E.), 1960. — Zur Kenntnis des Genus Cerbalus Simon, 1897 (Aran.,
Eusparassidae). Anz. ôst. Akad. Wiss., 97, pp. 271-279, 7 figs.
Lawrence (R. F.), 1962. — Spiders of the Namib desert. Ann. Trans. Mus., 24
(2-3), pp. 197-211.
Pierre (F.), 1958. — Écologie et peuplement entomologique des sables vifs
du Sahara nord-occidental. Publ. Centre Rech. Saha., sér. Biol., 1, pp. 1-322.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 975-982.
NOTES SUR LES ERIGONIDES. XXXIII
A propos du genre Scotargus Simon
( Araneae, Erigonidae )
Par Jacques DENIS
Bien que Locket & Millidge (1953) aient maintenu la synonymie
de Scotargus pilosus Simon avec Neriene inerrans O. P. Cambridge pro¬
posée par Simon (1926), les deux espèces sont réellement distinctes comme
l’ont établi Miller & Kratochvil (1939) dans une note dont Bonnet
n’a pas eu connaissance lors de la préparation de sa « Bibliographia Ara-
neorum » et dont par conséquent il n’a pu tenir compte. Il n’y a guère
à ajouter aux conclusions des auteurs tchèques en ce qui concerne la
répartition des citations entre les deux espèces ; cependant elles ont été
publiées dans une revue dont l’accès est parfois difficile ; aussi peut-il
être intéressant de les résumer, mais surtout il est utile d’apporter quelques
précisions à la systématique de ces Araignées.
I
Scotargus pilosus Simon 1913, p. 367, fig. 2 (Ç). Gongylidiellum biha-
matum Simon 1915, p. 478 (<J). Scotargus inerrans Simon 1926, p. 470,
fig. 805-806 (<JÇ) [non Neriene inerrans O. P. Cambridge, nec Scotargus
inerrans Locket & Millidge]. Oreonetides strandi Schenkel 1934, p. 97,
fig. 4 (Ç). Scotargus inerrans Miller 1936, p. 187, fig. 1-4 (<JÇ).
L’espèce est le type d’un genre dont jusqu’à présent elle est l’unique
représentant connu. Les raisons qui ont amené Simon (1926) à rapprocher
les sexes n’apparaissent pas, car il semble bien n’avoir possédé que l’un
d’eux de chacune des localités citées ; quoi qu’il en soit, l’hypothèse s’est
trouvée justifiée par la capture simultanée des deux sexes en Tchéco¬
slovaquie.
Il ne m’a pas été possible d’examiner le mâle dont le type ( Gongyli¬
diellum bihamatum ) n’a pu être retrouvé dans la collection Simon, dis¬
parition assez inexplicable puisque Berland et Fage l’ont encore eu
à leur disposition lorsqu’ils ont préparé l’illustration du tome VI des
« Arachnides de France ». La figure qu’ils en ont donnée est plutôt médiocre,
mais certains de ses éléments se reconnaissent dans la figure de Miller
(1936) qui est sûrement bien meilleure et la seule convenable existant
976
jusqu’à présent ; malheureusement la revue dans laquelle elle a été publiée
n’est pas très répandue ; aussi, à défaut de dessin original, m’a-t-il paru
nécessaire d’en schématiser (fig. 1-2) les détails essentiels, ne serait-ce
que pour permettre la comparaison avec le bulbe mâle, très différent, de
Neriene inerrans.
Il n’existe que trois femelles en assez mauvais état dans la collection
Simon. Ce sont des Araignées de forte taille pour des Erigonides — céphal.
1,07 à 1,40 mm ; long. tôt. 2,50 à 3,40 mm — dont la coloration est pâle
avec les parties chitinisées fauve orangé très clair et l’abdomen gris blan¬
châtre. Les yeux sont relativement gros, les postérieurs équidistants et
séparés par un intervalle inférieur au diamètre des médians (environ
0,850 D) sauf sur un individu (de Mézillac) dont les yeux postérieurs
non bordés de noir sont distants du diamètre des médians ; à ce propos
il est curieux de constater que cet individu de Mézillac montre une dis¬
position oculaire ressemblant davantage à celle d’un cavernicole que
celle de l’individu de la grotte topotype. Le trapèze oculaire est beaucoup
plus étroit en avant qu’en arrière, B : b étant de l’ordre de 1,420.
Simon (1926) indique les tarses antérieurs comme aussi longs ou
presque que les métatarses ; le caractère semble en réalité très variable
avec des extrêmes de Mx : t4 de 1,295 (Mont Pommier) et 1,750 (Forau
de la Drolica) ; cette dernière valeur est peut-être exceptionnelle tandis
que même la première peut être considérée comme assez élevée, comparée
à certaines espèces dont les tarses sont effectivement presque aussi longs
que les métatarses. A la paire IV, M4 : t4 est compris entre 1,714 et 1,640.
La formule chétotaxique est 2. 2. 2.1 avec les épines tibiales fines ; les
poils garnissant les articles sont longs et robustes et il existe sur les méta¬
tarses antérieurs un long crin incliné dont l’allure est presque celle d’une
des épines tibiales ; c’est sans doute un crin analogue qui a amené Schenkel
(1934) à indiquer deux épines tibiales (avec la distale plus courte et plus
faible) à la paire IV. Les pattes des exemplaires de la collection Simon
sont fortement épilées ou partiellement tronquées ; les seuls rapports
qu’il m’a été possible d’établir sont les suivants :
(1 : D)Tj = 1,850 ; (1 : D)Tj = 1,390 ;
cT4 = 0,266 et 0,275 ; (1 : D)T4 = 2,333 ;
<6M4 = 0,385 et 0,400.
Le métatarse IV ne porte pas de trichobothrium.
L’épigyne (fig. 3-5) est élevée en tubercule assez semblable à celui de
Macrargus rufus (Wider) et très caractéristique quand il est examiné
de profil.
ScotargUs pilosus a été décrit sur la femelle en provenance d’une grotte
de la province espagnole de Huesca, la Forau de la Drolica (1 Ç, coll.
Simon n° 24.976) ; il est encore connu d’une grotte du Djurdjura, l’Anou
Tahalouant. Mais il n’est pas exclusivement cavernicole et a aussi été
trouvé dans les mousses épaisses des bois de conifères en France : Alpes-
Maritimes, Mont Pommier (1 Ç, coll. Simon n° 25.714) ; Ardèche : Mézillac
(1 $, coll. Simon n° 25.488) ; Haute-Savoie, les Contamines (mâle type
Fig. 1-6. — Scotargus pilosus Simon.
patte-mâchoire du mâle de profil par la face externe (d’après Miller; ; 2 : tibia de
la patte-mâchoire du mâle vu en dessus (d’après Miller) ; 3 : épigyne vu * en dessus ;
4 : épigyne vue en arrière ; 5 : tubercule génital vu de profil ; 6 : pointe postérieure du
sternum.
Fig. 7-12. — Milleriana inerrans (O. P. Cambridge),
patte-mâchoire du mâle de profil par la face externe ; 8 : tibia de la patte-mâchoire
du mâle vu en dessus ; 9 : épigyne vue en dessus ; 10 : épigyne vue en arrière ;
11 : tubercule génital vu de profil ; 12 : pointe postérieure du sternum.
— 978
de Gongylidiellum bihamatum) ; il est probable que la citation de Saint-
Gervais par O. Pickard-Cambridge ( TmeticUs fortunatus, 1898 ; Oreoneta
fortünata, 1912) est à rapporter à cette espèce, le matériel correspondant
n’a pu être retouvé dans les collections du Musée de l’Université d’Oxford.
L’espèce existe également en Suisse : Bedretto (Tessin) et Vent dans
l’Oetzal (Grisons) ; comme Schenkel a distingué dès 1929 Scotagus iner¬
rans (= pilosus) de Trichoncus strandi (= inerrans), sa citation (1933)
de la vallée de Saas et des environs de Trins concerne aussi sans aucun
doute Scotargus pilosus.
Enfin elle a été capturée sous des pierres dans les endroits humides
en Tchéco-Slovaquie (Miller 1936) : environs de Teplice, Kremnica et
Zilina.
II
« Trichoncus » inerrans (O. P. Cambridge, 1885) (sub Neriene), p. il,
pl. I, fig. 3 ; non Ç = Pocadicnemis pumila Bl.). Tmeticus fortunatus
O. P. Cambridge 1895, p. 123, pl. A, fig. 6 (<J). Tmeticus fortunatus O. P.
Cambridge 1907, p. 142, pl. B, fig. 42-44 (Ç). Trichoncus strandi Schenkel
1929, p. 17, fig. 2 (Ç). Scotargus inerrans Vogelsanger 1948, p. 58, fig. 10 ($).
Scotargus inerrans Locket & Millidge 1953, p. 307, fig. 186 A-C (<JÇ).
Comme l’a noté Simon (1926) on aurait peine à croire à la synonymie
de Neriene inerrans et de Tmeticus fortunatus si l’auteur ne l’avait indiquée
lui-même. Bien qu’à l’occasion celui-ci ait fait des confusions entre espèces,
il n’y a aucune raison valable de revenir sur cette synonymie acceptée
sans discussion par tous les auteurs britanniques. Cependant Locket
(1964) n’a pu désigner de type dans sa révision du matériel de la collec¬
tion O. Pickard-Cambridge (Université d’Oxford), car, à l’exception
d’un tube contenant une femelle de Pocadicnemis pumila étiquetée
« Porrhomma inerrans », aucun spécimen de l’espèce n’y existe plus
(G. H. Locket, in litt.) ; mais une note indique qu’une femelle a été envoyée
en septembre 1912 au Dr. Jackson ; il est probable que celle-ci n’a pas
été retournée à Oxford et qu’elle se trouve actuellement au British Muséum
(Natural History). Peut-être en est-il de même des mâles dont on ne
retrouve pas trace. Nous savons en tout cas qu’à la suite de vérifications
qui rendent inutile tout nouvel examen de matériel britannique, si ses
conclusions sont demeurées inédites, le Dr. Jackson les a communiquées
en particulier à Miller et Ivratochvil.
C’est aussi à la suite d’une suggestion de sa part que Schenkel a reconnu
l’identité de son Trichoncus strandi avec Neriene inerrans; il en a tenu
compte dans sa collection (Naturhist. Mus. Basel, n° 1.612 a) comme il
m’a été possible de le vérifier, mais il n’a publié aucune rectification ;
cependant il avait porté le fait à la connaissance de Miller et Kra-
tochvil qui, faute de mieux, ont provisoirement placé (1939) l’espèce
dans le genre Trichoncus dans lequel elle a été recensée (7V. inerrans )
dans le catalogue de Roewer (1942).
979
Or ce n’est pas un Trichoncus dont elle ne possède ni la structure des
organes génitaux, ni les caractères secondaires mâles, ni la chétotaxie
(Denis 1965).
Ce n’est pas davantage un Scotargus. La structure du bulbe mâle, tout
à fait particulière avec l’embolus unciforme aigu et surtout la lamelle
densément garnie de petites granulations très brièvement piligères (fig. 7),
est en effet très différente de celle de Scotargus pilosus. Il en est de même
de l’épigyne (fig. 9-11) qui, vue de profil, se présente non pas en véritable
tubercule, mais plutôt en bourgeon bas sans caractéristique bien marquée.
Merrett (1963) a classé le genre, qu’il continue à tort d’appeler Scotargus
dans son groupe C des Erigonides vrais.
Ses caractères sexuels isolent l’espèce à laquelle aucun des genres actuel¬
lement décrits ne semble convenir ; c’était bien l’avis de Miller & Kra-
tochvil qui n’ont cependant pas donné de nom au nouveau genre jugé
nécessaire. Il n’est pas possible de conserver une espèce bien définie
dans un genre que les auteurs récents qui se sont préoccupés de la question
s’accordent à considérer comme erroné ; aussi, et bien que je ne sois
pas à l’origine de cette mise au point, remédierai-je à cette situation para¬
doxale en proposant le genre Milleriana avec M. inerrans (O. P. Cambridge)
pour type.
L’espèce est relativement peu commune et je n’ai aussi disposé pour
l’étudier que de trois exemplaires qui m’ont été obligeamment donnés
par le Dr. A. F. Millidge (1 ?) et par Mr. G. H. Locket (1 <$, 1 Ç) à qui
j’ai plaisir à exprimer toute ma gratitude. D’après ce matériel et les ren¬
seignements fournis par les « British Spiders », ses caractères peuvent s’éta¬
blir comme suit :
Il s’agit encore d’une espèce de taille parfois assez forte pour un Erigo-
nide, — céphal. env. 0,90 mm ; long. tôt. 1,70 à 2 mm ; $. céphal. 0,80
à 0,90 mm ; long. tôt. 1,90 à 2,50 mm — , moindre toutefois que celle de
Scotargus pilosus. Sa coloration est beaucoup plus foncée, céphalothorax
et sternum brun rouge, le second fortement sali de noirâtre, pattes fauve
rougeâtre plus claires, abdomen noirâtre. Les yeux sont gros, les pos¬
térieurs équidistants ou les médians un peu plus séparés, l’intervalle de
ceux-ci au plus égal à leur diamètre ; B : b est voisin de 1,225.
Les tarses sont relativement longs :
Mj : tj = 1,166 et 1,250 ($), 1,080 (<?) ; 1,250 (sec. L. & M.) ;
M4 : t4 = 1,285 et 1,430 (Ç), 1,410 (<J) ; 1,450 (sec. L. & M.).
La formule chétotaxique est 2. 2. 2.1 avec les épines tibiales fines :
(1 : D) T4 = 1,333 et 1,454 (?) ; 1,635 (<?)
(1 : D) T4 = 1,333 et 1,454 (?), 1,454 (<J) ;
eTi = 0,266 et 0,277 (?), 0,343 (<J), 0,250 (sec. L. & M.) ;
(1 : D)T4 = 2,200 et 2,400 (?), 2 (<J) ;
t&M4 = 0,405 à 0,464 ; 0,400 (sec. L. & M.).
Le métatarse IV est dépourvu de trichobothrium.
Les chélicères du mâle sont armées d’une dent sur leur face antérieure ;
— 980 —
chez la femelle, on observe également au-dessus de la marge deux gra¬
nulations piligères.
Milleriana inerrans est assez rare dans les Iles Britanniques ; en 1939
Bristowe n’avait pu mentionner que cinq comtés dans lesquels l’espèce
avait été trouvée ; depuis, cette liste s’est sérieusement allongée (voir
Merrett 1965), mais il est curieux que l’espèce soit presque localisée
dans les comtés méridionaux de l’Angleterre avec seulement une capture
dans le Cumberland et trois autres en Ecosse.
Elle n’est en outre connue que de Suisse — sous la réserve que YOreoneta
fortunata de Savoie soit bien Scotargus pilosus — où elle est également
rare. Les deux seules localités sûres sont situées dans le Tessin (Bedretto,
Schenkel 1929) et dans les Grisons (Frauenkirch, Vogelsanger 1948) ;
il est en effet probable que la mention de Trins par le dernier auteur
reproduise seulement la citation antérieure (Schenkel 1933) de Scotargus
inerrans = Sc. pilosus.
III
Scotargus pilosus et Milleriana inerrans font partie du petit groupe
artificiel réunissant quelque douze genres ou fractions de genres dont
la formule chétotaxique est 2. 2. 2.1. Dans ce groupe le métatarse IV est
toujours dépourvu de trichobothrium et à de rares exceptions près le
trichobothrium des métatarses antérieurs est implanté dans la moitié
basale, avec d’ordinaire tbMj^ compris entre 0,340 et 0,500. Au moins
en ce qui concerne les femelles, les valeurs très voisines des rapports tra¬
duisant les caractères accessoires et les chevauchements interdisent leur
emploi dans un tableau.
Les deux genres considérés ici sont très différents par leurs organes
sexuels, mais il est toujours regrettable qu’un genre soit défini exclusi¬
vement sur un tel caractère et il convient de mettre en évidence d’autres
moyens accessoires de discrimination.
Dans le cas présent, si les deux espèces sont seules en cause, la colo¬
ration — et, à un degré moindre, la taille — suffirait à les faire reconnaître
à première vue, sans que les biotopes semblent avoir une influence sur
cette coloration. Mais ce qui pourrait être à la rigueur un caractère spéci¬
fique cesse d’être valable au niveau des genres.
La dent que présente la face antérieure des chélicères fournit pour
le mâle de Milleriana inerrans un bon caractère qui a le défaut de ne
s’appliquer qu’à un sexe.
L’amplitude des variations des différents rapports s’oppose à l’uti¬
lisation de la chétotaxie proprement dite. Mais, sous réserve de confir¬
mation par l’examen d’un plus grand nombre d’individus, il semble pos¬
sible de proposer quatre autres caractères :
Scotargus pilosus.
Tarse IV très court par rapport au métatarse, M4 : t4 au moins égal
à 1,600 ;
— 981 —
trapèze oculaire étroit en avant, B : b au moins égal à 1,400 ;
marge inférieure des chélicères armée de 3 ou 4 petites dents bien
développées et aiguës ;
pointe postérieure du sternum arrondie et obtuse (fig. 6).
Milleriana inerrans.
Tarse IV relativement plus long, M4 : t4 au plus égal à 1,450 ;
trapèze oculaire plus large en avant, B : b au plus égal à 1,200 ;
marge inférieure des chélicères garnie de petites granulations ;
pointe postérieure du sternum se prolongeant entre les hanches IV et
étroitement tronquée (fig. 12).
Deux remarques pour terminer :
Malgré un type de répartition tout à fait différent, les deux espèces
coexistent en Suisse (Bedretto) ; il est vraisemblable que leur aire de
distribution commune est plus étendue et atteint en particulier les Alpes
françaises.
Un hasard malheureux a voulu que Schenkel donne le même nom
de strandi précisément à deux espèces litigieuses ; il convient donc de
prendre garde aux confusions que risquerait d’entraîner ce fait regret¬
table.
Laboratoire de Zoologie ( Arthropodes ) du Muséum ,
61, rue de Bufïon, Paris, 5e.
BIBLIOGRAPHIE
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982 —
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Graubünden. Mitt. Naturf. Ges. Schaffhausen, 22, pp. 33-72.
Addendum
Depuis la rédaction de cette note j’ai eu connaissance de la description d’un
Scotargus japonicus (R. Oi, A supplementary note on Linyphiid Spiders of
Japan, Journ. Biol. Osaka, XV, 1964, pp. 23-30, pl. I-III) qui appartient sans
aucun doute au genre Milleriana tel qu’il est défini ci-dessus.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2« Série — Tome 37 — N« 6, 1965 (1966), pp. 983-988.
TWO NEW SOLIFUGAE (ARACHNIDA)
FROM ALGERIAN NORTH AFRICA
By R. F. LAWRENCE
I hâve recently been sent three interesting specimens of what appear
to be typical sanddune inhabiting Solifuges. Two of these specimens
from the Algerian Sahara are new to science and I hâve great pleasure
in naming them in honour of Professor Dr. Max \ achon, Director of
the Zoological Laboratory of the Muséum National and Mr. Claude Jun-
qua, researeh worker on the histology and physiology of these arachnids
at the same institute.
Family Solpugidae.
Genus Oparbella Roewer.
Oparbella junquana n. sp.
Holotype, 1 (J, Hamada du Guir, 20 Km. from Béni- Abbés, Algeria, C. Jun-
qda leg. June 1964.
Colour. — Chelicerae, head-plate and appendages light yellow with
the exception of the following parts, which are light to dark purple :
a narrow anterior border and a subtriangular marking at each antéro¬
latéral angle of the head-plate ; tibia (except at extreme base and apex),
whole of metatarsus and base of tarsus of pedipalp (metatarsus much
darker than tibia) ; tibia of leg IV with faint violet darkening. Abdomen
above light chocolaté brown, a light circular patch at posterior apex in
the middle, thoracic tergites difîused with brown, especially at the sides ;
pleurites lighter brown than tergites or sternites ; ventral surface coloured
as in tergites ; malleoli uniformly pale.
Flagellum as in fig. 1 a seen from the outer side, describing almost
a complété circle as in O. werneri (Birula), suddenly expanded into a fairly
wide lamella just before the apex which is a finely drawn out point directed
at little less than 90° to the main axis of the shaft ; in general resembling
Roewer’s figure (1934, p. 153, fig. 154 B) but the shaft wider.
Setation. — Chelicerae above sparsely clothed with long weak setae,
head-plate almost entirely without these, but a few forwardly directed
setae between the eyes and 2 or 3 along the anterior margin on each
side of ocular tubercule ; tergites fairly thickly covered with long setiform
984
hairs directed upwards or slightly forwards, ventral surface with more
numerous, much shorter prone hairs.
Metatarsus of pedipalp with a few scattered cylinder bristles in its
apical half, tarsus and tibia without these ; inferior surface of meta¬
tarsus with a dense regular scopula of short incrassate hairs except at
the extreme apices of the segment ; fémur with an irregular row of 4-6 long
setae on the inner side inferiorly ; a number of large and strong setae
appear to hâve been lost from the dorsal surface of metatarsus and tibia.
Tarsi of legs II- IV with the spinal formula of Oparbella. Inner surface
of dorsal jaw with 4 incrassate hairs below the point of origin of the
flagellum (fig. 1 b), these distinctly thicker than other similar hairs of
the inner surface, the superior (distal) one bluntly pointed, spiniform,
the three others decreasing progressively in thickness, tapering to a point
and feathered in their apical third or half ; 6 short and weak stridulatory
ridges.
Dentition. — Dorsal jaw with the main outer row of teeths as in fig. 1 a ;
4 cheek teeth folio wing the third main tooth (fourth from the apex),
the second and fourth, small the two others moderate, subequal ; 3 inner
cheek teeth, the two anterior large and widely separated, the third much
smaller and situated close to the second. Ventral jaw much more massive,
deeper and shorter than that of O. werneri, the two main teeth very large ;
the fang anterior to the first tooth with a well defined keel on its outer
surface which is represented posteriorly by an irregular double row of
minute granules ; dorsal jaw with a similar but shorter keel on the tooth-
less portion of the fang tip.
Dimensions. — - Total length 37 ; width of head-plate 8.5, length of
chelicerae 10, fémur -j- tibia -j- metatarsus — tarsus of pedipalp, 15 + 14
-(- 13 mm.
Remarks. — The species resembles Oparbella werneri (Birula) fairly
closely in the general shape of the flagellum. It difîers in the detailed
structure of this organ, especially the apical lamelliform expansion of
the shaft ; in the jaws, especially the ventral one, being shorter and deeper,
with more powerful teeth. In the general shape of the flagellum it also
resembles Oparbica togona Roewer, differing from this species in the spinal
formula of the tarsi and in the number and disposition of the inner cheek
teeth.
The apical transverse section of the malleoli appears to be very wide
in this genus and the basal stalk very long, making the whole organ
conspicuous ; this is especially noticeable in the distal malleolus.
Note on the genus Oparba Roewer.
The genus was based on female specimens only, which, according to
the author’s description (1934, p. 484) difîer from Oparbica Roewer only
in lacking a pair of spines on the penultimate segment of tarsus IV, these
being présent in Oparbica.
— 986
It is extremely difficult or even impossible to separate speeies of a given
genus of the family Solpugidae when females only are involved and it
is thus even more unrealistic to separate off généra on the basis of females,
which only differ in the absence or presence of a singlepair of tarsal
spines. It would be better to synonymize Oparba with Oparbica, to which
in any case it is very closely related. It would also be préférable to retain
Oparbica rather than Oparba, seeing that it is based on a holotype.
Family Daesiidae.
Genus Biton Karsch.
Biton vachoni n. sp.
Holotype, 1 <$, Grand Erg occidental, 20 Km. from Béni-Abbès, Algeria,
leg. C. Junqua, June 1964.
Colour entirely pale yellow without darker pattern markings, head-
plate and basal segments of leg IV with a pale pink infusion.
Flagellum as in fig. 2 a seen from outer side, oval and of normal shape
for this genus, the apex when rotated forwards falling considerably short
of the apex of the dorsal jaw ; seen from the inner side, slightly enlarged,
as in fig. 2 b, the margins of the two transparent folds of the inner surface
where they meet at the distal apex with denticulations as in fig. 2 c
(still further enlarged).
Setation. — • Chelicerae above sparsely covered with long fairly strong
setae, headplate with similar but fewer setae, these situated at the peri-
phery (anterior and posterior margins and at the sides) ; both these seg¬
ments covered with a very line thick fur-like coating of short white hairs ;
abdomen with a few weak setae, much shorter and weaker than those
of the chelicerae ; legs with sparse hairs and a few long, fine setae. Pedi-
palp : metatarsus with 3 pairs of strong true spines on distal three-fifths
inferiorly and a few long dorsal setae, tarsus and tibia without true spines,
tibia inferiorly with two irregular rows of 5-6 long setae, fémur with a
similar row on inner but not outer side. Chelicerae with 6-7 weak stri-
dulatory ridges. Stigma-bearing sternites without modified hairs (cte-
nidia).
Dentition as in fig. 2 seen from the outer side ; dorsal jaw with a distinct
semi-transparent lamella on its inferior edge anterior to the first tooth,
ventral jaw with a similar but less developed lamella on its dorsal cutting
edge ; ventral jaw apparently with only 2 teeth, these large, no inter-
mediate tooth or, if présent, too small to be distinctly visible.
Legs. — Spination formula of tarsi II and III 1.1/0, of tarsus IV 2.2/0/2/0;
ail the tarsal segments of these legs with a coating of long regularly
inserted setae on their ventral surfaces, forming a brush-like organ resemb-
ling that described by me in Biton and various other Daesiid généra
988 —
from South West Africa (1963, figs 5 and 6) ; the ventral surfaces of
the metatarsi of these legs form a contrast by the absence of such brushes.
Dimensions. — - Total length 17.5, width of headplate 3.7, length of
chelicerae 4.5, pedipalp 16 mm.
The species is most closely related to B. tarabulus Roewer from Tripoli.
It difîers in the shape of the dorsal jaw and in having the two anterior
teeth of this jaw situated much further forward, so that the toothless
portion of the fang is relatively much shorter. It is also considerably
larger in size.
Genus Blossiola Roewer.
Blossiola sp.
1 $ from Béni-Abbès, Algeria, leg. C. Junqua, June 1964.
This will no doubt prove to be a new species of Blossiola when males
hâve been found, but until then I prefer not to describe it as such.
The characters of the specimen are briefly as follows :
Pedipalp. — - Fémur with 1-4 inner spines anterior to the middle of
the segment ; tibia inferiorly with 6 latéral, 4 médial true spines, meta-
tarsus with 9 latéral, 6 médial true spines ; tarsus with 1 médial true
spine ; ail these rather short.
Dentition. — Both jaws with 1 intermediate tooth, the teeth of both
jaws large, normal, the two anterior teeth of dorsal jaw subequal. Outer
(latéral) sériés of cheek teeth 4, very unequal, inner sériés with 3 teeth,
the posterior much smaller than the other two which are widely separated.
Dimensions. — Total length 19, pedipalp 12 mm.
In Roewer’s key this female appears to be nearest to B. laticosta Hewitt
from the Transvaal and it more or less resembles this species in colouring.
Résumé
L’auteur décrit trois espèces de Solifuges capturées aux environs de l’oasis
de Béni-Abbès (Sahara Nord-Occidental) et non signalées à ce jour. Deux de
ces espèces, dont les mâles sont connus, ont pu être décrites comme nouvelles.
Il s’agit d’une part d ’Oparbella junquana n. sp. dont plusieurs exemplaires ont
été trouvés sur la Hamada du Guir ; cette espèce est voisine de Oparbella werneri
(Birula) et de Oparbica togona Roewer. D’autre part, de Biton vachoni , n. sp.
dont plusieurs exemplaires ont été trouvés dans le Grand Erg Occidental ;
cette espèce est voisine de Biton tarabulus Roewer. La troisième espèce, repré¬
sentée par une seule femelle, appartient au genre Blossiola et s’apparente à
Blossiola laticosta Hewitt.
Natal Muséum, Pietermaritzburg (Natal).
Laboratoire de Zoologie (Arthropodes) du Muséum,
61, rue de Buffon, Paris, 5e.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 989-1000.
NOTE SUR LES GENRES CATOPTRUS
ET LIBYSTES ET LES CATOPTRINAE
( Decapoda , Brachyura).
Par R. SERÉNE
Borradaile (1900) établit les Goniocaphyrinae pour le genre Gonio-
caphyra De Man 1887, comme une sous-famille des Portunidae. Borra¬
daile (1903), indiquant la mise en synonymie par De Man (1890) de son
Goniocaphyra De Man 1887 avec Catoptrus A. Milne Edwards 1870, rectifie
le nom par Catoptrinae.
A. Milne Edwards (1867) note la parenté de Libystes avec Carcinoplax
et A. M iLNE-EdwARDS (1870) celle de Catoptrus avec les Boscies (= Macro-
phthalmus), en particulier par la disposition des canaux déférents.
De Man (1890), lorsqu’il établit l’identité de son Goniocaphyra trunca-
tifrons avec Catoptrus nitidus, écrit : « At the time when I described the
Goniocaphyra, I supposed Catoptrus nitidus to be a quite different form,
especially because I was led to the opinion that the Goniocaphyra ought
to be referred to the Portunidae on account of to presumptive afïinities
with the genus Caphyra Guérin ». Cette position « présomptive » de De Man
(1888) a-t-elle orienté Borradaile (1900) pour classer les Gonioca¬
phyrinae (= Catoptrinae) dans les Portunidae ? De toute manière Borra¬
daile (1903, p. 425, text-fig. 110 B) souligne la présence sur Catoptrus
d’un premier maxillipède avec des lobes particuliers de type portunien.
Tesch (1918), qui le rappelle, figure aussi ces lobes (PI. 9, fig. 4 c). Crosnier
(1962, fig. 8) les figure aussi, cette fois non sur un Catoptrus, mais sur
Libystes nitidus. Ces lobes du premier maxillipède sont-ils « portuniens » ?
C’est une autre question.
Alcock (1900) classe Libystes et Catoptrus dans les Goneplacidae et
considère le premier comme une forme de passage entre Carcinoplax et
Catoptrus. Tesch (1918) adopte une position semblable, au moins provi¬
soirement, car il insiste sur les caractères « portuniens » de Catoptrus.
Borradaile (1903) écrit : « The genus Catoptrus A. M.-Edw., 1870
(= Goniocaphyra de Man) 1887), which I hâve already proposed to make
the type of a subfamily of the Portunidae, I shall for the présent continue
to keep in that position, in spite of the fact that, if Catoptrus seems clearly
related to Carupa and perhaps also to Caphyra among the swimming crabs,
it has hardly less clear resemblances to Libystes and Carcinoplax among
the Gonoplacidae ». Pour Borradaile :
— 990 —
1) Catoptrus est le seul genre des Catoptrinae, dans les Portunidae.
2) Carupa est le seul genre des Carupinae, sous-famille distincte des
Catoptrinae. Il sépare les deux sous-familles dans sa clé par :
a) Dactyle de la patte 5 lancéolé = Catroptrinae.
b) Dactyle de la patte 5 arrondi = Carupinae.
3) Libystes est un genre des Goneplacidae.
Sakai (1939) inclut dans les Catoptrinae les 3 genres : Catoptrus, Libystes,
Carupa. Il modifie ainsi non seulement le contenu mais le concept de la
sous-famille, qui, dans ce nouveau sens, ne saurait être référée à Borra-
d aile, 1907 1, comme il le fait. Edmonson (1954) adopte la même position,
tout en signalant la position controversée de Libystes dans les Portunidae.
Balss (1957) maintient aussi la sous-famille dans les Portunidae mais avec
seulement Catoptrus et Libystes ; il laisse Carupa dans les Carupinae.
Stephenson et Campbell (1960) suivent Sakai (1939) et Edmonson
(1954), mais font de Catoptrus un synonyme de Libystes. A noter que la
sous-famille devrait alors prendre le nouveau nom de Libystinae. Elle ne
correspond plus en tout cas aux Catoptrinae de Borradaile (1903). Les
deux genres Catoptrus et Libystes n’étant pas identiques, à mon avis, la
révision de ces auteurs doit être reconsidérée.
Les deux genres Libystes A. Milne Edwards 1867 et Catoptrus A. Milne
Edwards 1870 ont été créés avec chacun pour espèce-type Libystes nitidus
A. Milne Edwards 1867 et Catoptrus nitidus A. Milne Edwards 1870. Cet
auteur ne signale pas de parenté entre les deux genres.
Alcock (1900) les rapproche en les classant à côté dans les Goneplacidae.
Il pense (p. 305) que Libystes se sépare de Catoptrus : « (1) in having the
carapace more subquadrilateral than elliptical and (2) in the curious
Amphitrite like form of the external maxillipede ».
Tesch (1918, p. 177), se référant aux différences entre Catoptrus et
Libystes énumérées par Alcock (1900) et aux observations qu’il fait sur
ses spécimens de Catoptrus nitidus et Catoptrus inaequalis, suggère la
fusion des deux genres. Cependant il les maintient séparés : « because
I had no opportunity of examining a specimen of Libystes », écrit-il. Soup¬
çonne-t-il qu’il se fait une idée inexacte, au moins incertaine, des deux
genres ? A mon avis, on doit identifier le Catoptrus inaequalis de Tesch,
(1918, p. 180, pl. 9, fig. 5) avec Libystes edwarsi. Cette erreur d’identifi¬
cation de Tesch lui faisant attribuer au genre Catoptrus des caractères
du genre Libystes, la distinction entre les genres s’efface pour lui. Le maxil-
lipède externe, par exemple, de Catoptrus inaequalis de Tesch (1918,
pl. 9, fig. 5 b) est celui d’un Libystes ( edwarsi ) et non d’un Catoptrus (inae¬
qualis). Au contraire, à la lumière de cette rectification d’identification,
les figures de Tesch fournissent une bonne illustration des différences
génériques entre Catoptrus (Tesch, 1918, pl. 9, fig. 4 a-d) et Libystes
(Tesch, 1918, pl. 9, fig. 5 a-c). Elles montrent Libystes se séparant de
1. La date exacte est Borradaile, 1903 et non 1907, comme indiquée par de nombreux
auteurs.
991
Catoptrus par la carapace plus large, le mérus du maxillipède externe avec
un prolongement antéro-latéral, la main et les doigts des chélipèdes de
forme différente. Tesch (1918) malheureusement ne figure pas les derniers
articles ni le dactyle de la patte 5.
Cette erreur d’identification de Tf.sch (1918) explique que Barnard
(1954) puisse noter l’étonnante ressemblance entre Libystes edwarsi Alcoek
1900 et Catoptrus inaequalis Rathbun 1906. Mais très judicieusement,
Barnard remarque que, sur Catoptrus inaequalis, d’après la figure de
Rathbun (1906, pl. 12, fig. 9), le dactyle de la patte 5 n’est pas dilaté en
pagaie comme sur Libystes edwarsi (Alcock, 1903, pl. 61, fig. 1). Tesch
(1918), comme déjà noté plus haut, ne figure pas la patte 5.
Stephenson et Campbell (1960) écrivent : « As Tesch (1918), p. 178,
under Libystes) has shown, there are no reasons to justify the continued
maintenance of the genus Catoptrus ». Négligeant la réserve de Tesch
(1918), c’est probablement sans examiner de spécimen de Catoptrus qu’ils
font de ce genre un synonyme de Libystes. Deux espèces devant alors se
nommer nitidus, ils proposent Libystes truncatifrons (De Man 1887),
comme nouveau nom pour Catoptrus nitidus.
Crosnier (1962), se référant à la révision de Stephenson et Campbell
(1960) identifie un Catoptrus ( nitidus ) comme un Libystes, sous son nou¬
veau nom Libystes truncatifrons. A nouveau, à la lumière de ma rectifi¬
cation, les figures de Crosnier (1962) illustrent les différences génériques
(en particulier de la carapace et du maxillipède externe) entre Libystes,
avec celles de Libystes nitidus (Crosnier, 1962, fig. 5 et 7), et Catoptrus,
avec celles de Libystes truncatifrons (= Catoptrus nitidus) (Crosnier, 1962,
fig. 11 et 12). On regrette que l’auteur n’ait pas figuré les derniers articles
et le dactyle de la patte 5 de Libystes truncatifrons (= Catoptrus nitidus),
comme il l’a fait pour Libystes nitidus (Crosnier, 1962, fig. 10).
Les Catroptinae Borradaile, 1903 doivent être révisés par référence à des
spécimens appartenant aux deux genres Catroptus et Libystes à défaut d’un
nouvel examen des types de Catoptrus nitidus et Libystes nitidus qui sont
conservés au Muséum de Paris. L’historique ci-dessus, l’examen de nom¬
breux spécimens de Libystes et Catoptrus, qui seront étudiés ultérieurement
et appartenant à Libystes nitidus, Libystes edwarsi et Catoptrus nitidus ?,
comme celui des types de Libystes nitidus (Muséum national, Paris),
Libystes edwarsi et Libystes alphonsi (Zoological Survey of India, Calcutta),
me permet d’établir que les deux genres : Libystes A. Milne Edwards, 1867
et Catoptrus A. Milne Edwards, 1870 se séparent par les caractères sui¬
vants :
1) La carapace est plus ou moins nettement quadrilatère transverse. Les
bords antéro-latéraux sont entiers ou marqués de dents. Le mérus
du maxillipède externe est plus large que long et son angle antéro-
externe est fortement prolongé en oreille. Les pédoncules oculaires
sont cylindriques et sans tubercule sur le bord antéro-distal avant la
cornée. Le mérus des chelipèdes est à bord antérieur granulaire mais
sans dent ni épine. Les trois derniers articles de la patte 5 sont
courts assez élargis et aplatis ; le dactyle est en lame courbe, en forme
992
de « yatagan », sur nitidus et vïllosus, mais plus élargie sur edwarsi
et paucidentatus . Libystes.
2) La carapace est ovalaire transverse. Les bords antéro-latéraux sont
dentés, la dent postérieure en fine épine courbée vers l’avant. Le
mérus du maxillipède externe est plus long que large et son angle
antéro-externe est sans prolongement marqué en oreille. Les pédon¬
cules oculaires sont épais et courts avec un petit tubercule sur le
bords antero-distal avant la cornée. Le mérus des chelipèdes porte
sur son bord antérieur deux dents en épine aigue, l’une au tiers
proximal, l’autre au tiers distal ; la distale seule existant sur inae-
qualis. Les trois derniers articles de la patte 5 sont longs et étroits ;
le dactyle est étroit, droit, faiblement aplati . Catoptrus.
Les références des auteurs doivent être rectifiées comme suit :
A) Pour les Catoptrinae Borradaile, 1903
1900 — Borradaile, ( Goniocaphyrinae ), p. 577
1903 — Borradaile, p. 427 & 428
1907 — Borradaile, p. 483
1939 — Sakai (part), p. 371
1954 — Edmonson (part), p. 222
1957 — Balss, p. 1639
1960 — Stephenson & Campbell (part), p. 75, 76, 84
1962 — Crosnier (part), p. 13
B) Pour Libystes A. Milne Edwards, 1867
1867 — A. Milne Edwards, p. 285
1868 — A. Milne Edwards, p. 83.
1900 — Alcock, p. 304
1918 — Tescii (part), p. 177
1954 — Barnard p. 99
1960 — Stephenson & Campbell (part), p. 13
1962 — Crosnier (part), p. 13
C) Pour Libystes nitidus A. Milne Edwards, 1867
1867 — A. Milne Edwards, p. 285
1868 - — A. Milne Edwards, p. 83, pl. 20, figs. 5 & 7
1889 — Cano, p. 000
1906 — Nobili, p. 297
1906 — Rathbun, p. 830 & 834
1914 — Laurie, p. 463
1918 — Tesch, p. 178 (note 2)
1922 — Balss, p. 113
P1945 — Stephensen, p. 168, figs. c-f
non 1954 — Edmonson, p. 25, fig. 4 a-b
1954 — Barnard, p. 99, figs. 2 a-e
1962 — Crosnier, p. 14, figs. 5-10 ; p. 148, fig. 252
993 —
D) Pour Libystes alphonsi Alcock, 1900
1900 — Alcock, p. 306
1903 — Alcock & Macardle, pl. 61, fig. 2
E) Pour Libystes villosus Rathbrun 1924
1924 — Rathbun, p. 127
1951 — Edmonson, p. 223, fig. 25 a-f
1954 — Edmonson, p. 226, fig. 4 c, d
F) Pour Libystes edwarsi Alcock, 1900
1900 — Alcock, p. 306
1903 — Alcock & Macardle, pl. 61, fig. 1
1945 — Stephensen, p. 168
1918 — Tesch ( Catoptrus inaequalis), p. 180, pl. 9, fig. 5
G) Pour Libystes paucidentatus Stephenson & Campbell, 1960
1960 — Stephenson & Campbell, p. 86, fig. 1 b, 2 d ; pl. 1,
fig. 4 & pl. 1, fig. 5 d
H) Pour Catoptrus A. Milne Edwards 1870
1870 — A. Milne Edwards, p. 82
1887 — 1)e Man ( Goniocaphyra ), p. 339
1890 — De Man, p. 67
1900 — Alcock, p. 307
1900 — Borradaile ( Goniocaphyra ), p. 577
1906 — Rathbun ( Goniocaphyra ), p. 870
1911 — Rathbun, p. 239
1918 — Tesch (part), p. 178
1939 — Sakai, p. 371
I) Pour Catoptrus nitidus A. Milne Edwards 1870
1870 — A. Milne Edwards, p. 82
1887 — De Man ( Goniocaphyra truncatifrons ), p. 339, pl. 14,
fig. 1-1 a-b
1890 — De Man ( Goniocaphyra truncatifrons), p. 67
1894 — - Ortmann, p. 687
1894 — ■ Zenthner ( Goniocaphyra sp.), p. 163, pl. 8, fig. 12
1900 — - Borradaile ( Goniocaphyra truncatifrons), p. 577
1900 — Alcock, p. 307
1906 — - Laurie (part), p. 422
non 1911 — Rathbun, p. 239 = rathbunae nov. sp.
1915 — Bouvier, p. 295
1918 — Tesch, p. 179, pl. 9, fig. 4
1934 — Balss, p. 505
1936 — - Sakai. p. 135, fig. 2
1938 — Balss, p. 29
1939 — Sakai, p. 372, pl. 44, fig. 2
?1954 — Edmonson, p. 224, fig. 2 e-g
— 994 —
1961 — Stephenson & Campbell ( Libystes truncatifrons), p. 85
1962 — Crosnier ( Libystes truncatifrons), p. 6, fig. 11-15
J) Pour Catoptrus inaequalis Rathbun, 1906
1906 — Rathbun, p. 870, tect-fig. 29, pl. 12, fig. 9 ( Goniocaphyra )
P1906 — Laurie (C. nitidus part), p. 239
non 1918 — Tesch, p. 180, pl. 9, fig. 5 = Libystes edwarsi
?1954 — Edmonson, p. 222, fig. 2 a-d, 3 a
Libystes contient les cinq espèces suivantes, dont les trois premières
sont sans et les deux dernières avec dents sur les bords antéro-latéraux
de la carapace :
Libystes nitidus A. Milne Edwards 1867
Libystes alphonsi Alcock 1900
Libystes villosus Rathbun 1924
Libystes edwarsi Alcock 1900
Libystes paucidentatus Stephenson & Campbell 1960
Libystes nitidus est mieux illustré par Barnard (1954, fig. 2 a-e) et
Crosnier (1962, fig. 5-10, 252) que par A. Milne Edwards (1868, pl. 20,
figs. 5-7). Crosnier (1962, fig. 252) publie le premier pléopode mâle
(spécimen de 19 mm) et note que celui publié par Stephensen (1945,
fig. F) pour un mâle de 7 mm est aberrant. Le pléopode des spécimens que
j’ai examinés est identique à celui figuré par Crosnier (1962, fig. 252),
sur les spécimens de 9 mm de large et au delà. Par contre le pléopode
des spécimens de 7 mm de large et moins est très différent (fig. 1-6) ; je
pense que c’est seulement la forme des pléopodes des jeunes immatures.
Libystes alphonsi est considéré comme synonyme probable de nitidus
par Tesch (1918) et Edmonson (1954). Le trop bref examen du type
(spécimen de 7 mm), que j’ai pu faire sur place à Calcutta au Zoological
Survey of India, ne me permet que de confirmer la valeur des différences
avec nitidus indiquées par Alcock (1900).
Libystes villosus est sans doute identique avec nitidus. Crosnier (1962)
écrit : « il serait utile de comparer Libystes nitidus et Libystes villosus et
de bien marquer leurs caractères différentiels ». Les deux seuls auteurs,
Rathbun (1924) et Edmonson (1954), à signaler villosus, n’ont (sans
doute) jamais examiné de spécimens de nitidus. Edmonson (1954) écrit :
« It is accredited to Hawaii by Rathbun (1906) on the authority of Cano
(1889). However, no specimen were taken by the Albatross, and apparently
the species has not been observed in Hawaiian waters in recent years. »
Edmonson (1954) se fait par ailleurs de nitidus une idée inexacte, comme le
note Crosnier (1962) : la figure qu’il donne de nitidus (Edmonson 1954,
fig. 4 a-b) est inexacte. Par contre ses figures de villosus (Edmonson
1954, fig. 4 c-f et Edmonson 1951, fig. 25 a-d) concordent avec celles de
Barnard (1954) et Crosnier (1962) pour nitidus. La similitude du premier
pléopode mâle de villosus (Edmonson, 1951, fig. 25 f) avec celui de nitidus
(Crosnier, 1962, fig. 252) est à souligner.
996
L’examen de nombreux specimens, fait à la lumière des observations
de Nobili, Laurie, Barnard, Crosnier, me permet de penser que Lihystes
nitidus présente de notables variations. Le dimorphisme sexuel marque la
taille des chélipèdes et les dents de leurs doigts. Les bords antéro- latéraux
de la carapace sont entièrement lisses ou bordés d’une ligne de granu¬
lations plus ou moins marquée ; cette crête finement granulaire présente
parfois des ébauches de deux ou trois faibles lobes. La ligne postéro¬
latérale de granules sur la région branchiale est plus ou moins marquée,
plus ou moins longue, avec des granules plus ou moins gros. Enfin la pilo¬
sité des pattes ambulatoires, surtout de la patte 5, est plus ou moins
Fig. 5, 6. — Libistes nitidus juv. Pléopode 1 d’un mâle de 11,5 X 7 mm.
Fig. 7-8. — Catoptrus rathbunae nov. sp. Pléopode 1 du mâle type de 7 X 5 mm.
développée. Plusieurs de mes spécimens correspondent exactement à
villosus sur ce point.
De ce groupe Libystes nitidus, alphonsi, villosus, est à rapprocher Carci-
noplax eburnea Stimpson 1858, espèce jamais figurée, dont la description
correspond exactement à un Libystes à bords antéro-latéraux de la cara¬
pace sans dent.
Libystes edwarsi est connu par le type d’AixocK (1900) de 8 X 11, le
spécimen femelle de 4,8 X 8,8 rapporté a Catoptrus inaequalis par Tesch
(1918), et le spécimen sec de 6 X 11 de Stephensen (1945). J’ai examiné
le type au Zoological Survey of India à Calcutta et deux spécimens, un
mâle de 8 X 5 provenant de la mer de Chine et une femelle de 12 X 8
de la mer de Java. Le pléopode du mâle est semblable à celui publié par
Stephenson et Campbell (1960) pour paucidentatus. Si on pense aux
variations existant sur nitidus, en particulier à celles de la denticulation
R. SE1ŒNK
PL 1 NC II H /
Calo/ilrux rullibunar nov. sp. : A, Type, mâle 7 X 5. — l>. Région orhilo-lalérale du même
s pce iim*- n ; I», lubercule du pédoncule oculaire. — (.«type, femelle de S. 5 X (>, I), (’.ara-
pace d’une femelle ovigère «le 8.5 X 5. — K, dhélipede gauche, du même spécimen. - F,
l«‘s doigts (face inhume) du chélipède gauche du même spécimen. — (1, dactyle de la pâlie 5
du cotype. femelle de 8.5 X (’>. Les chiffres sur l<‘s ligures indiquent l’échelle en millimétrés.
liitll. Mus. nul. Ilist. nul., ‘J° série, l. 37, u° (», 1965.
— 997 —
des bords antéro-latéraux, et note que paucidentatus est décrit pour des
spécimens de 14,5 à 16 de large, l’identité de ce dernier avec edwarsi paraît
probable.
Catoptrus renferme deux espèces très voisines :
Catoptrus nitidus A. Milne Edwards 1870
Catoptrus inaequalis Rathbun 1906.
Laurie (1906) pense que les deux espèces n’en font qu’une ; mais
Rathbun (1911) précise de nombreux caractères différentiels. Parmi ces
caractères, Rathbun (1911), cite le premier pléopode du mâle, qui est à
apex bidenté sur nitidus, et mince, et accuminé sur inaequalis. Edmonson
(1954) publie le dessin d’un pléopode différent pour nitidus (fig. 2 e-g)
et pour inaequalis, (fig. 2 c-d). Crosnier (1962, fig. 15) sous le nom de
Libystes truncatifrons donne pour nitidus le dessin d’un pléopode plus
voisin de celui d’ inaequalis que de celui de nitidus publiés par Edmonson
(1954). « Il est possible, écrit Crosnier (1962), qu’il y ait eu une inversion
des figures dans le travail d’EDMONSON. Il se pourrait peut-être aussi que
deux espèces distinctes existent ; l’une se caractérisant par une dent
antéro-latérale 5 plus petite que les dents 1-4 et un pléopode ayant la
forme de celui figuré par Edmonson, l’autre aurait une dent antéro-latérale
5 plus grande que les précédentes et un pléopode comme celui que nous
figurons ». Rathbun (1911) pensait déjà que nitidus et inaequalis étaient
confondus sous un même nom ( nitidus ) par des auteurs, comme Alcock
(1900).
Le type de pléopode à apex bifurqué signalé par Rathbun (1911),
et auquel aucun des pléopodes figurés par Edmonson (1954), et Crosnier
(1962) ne peut être assimilé, correspond-t-il à une troisième espèce ? Les
spécimens de nitidus, récoltés à Nhatrang (Vietnam), que j’examine (mâles
de 6 X 4, 7 X 5), ont précisément un pléopode à apex bifurqué (fig. 7-8).
Ce pléopode caractérise une nouvelle espèce, que j’appelle C. rathbunaé.
Ce n’est pas la forme de pléopode des jeunes immatures de nitidus, car
Crosnier (1962) donne une taille de 8,5 X 5,2 pour le spécimen dont il
figure le pléopode. C. rathbunaé possède les onze caractères définis par
Rathbun (1911) sur ses spécimens de nitidus, que je rapporte à rath-
bunae. Cependant, sauf pour le caractère du pléopode mâle, Crosnier
(1962) signale ces mêmes caractères dans sa description de nitidus. Je
fonde rathbunaé sur un mâle de 7 X 5, type et une femelle de 8.5 X 6,
cotype, que je dépose au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris.
Le genre Catoptrus contient donc trois espèces, qui toutes se séparent
sans équivoque de Libystes par la forme de leur carapace, de leur maxilli-
pède externe et de leurs pattes ambulatoires.
Malgré le nombre relativement petit de spécimens signalés par les
auteurs, les deux genres Libystes et Catoptrus Sont, à mon avis, très com¬
muns et largement distribués dans l’ Indo-Pacifique, en particulier chacun
par son espèce-type. Ils se trouvent sans doute ensemble, comme je l’ai
observé à Nhatrang (Vietnam), dans les mêmes localités ; mais, vivant sur
des biotopes tout à fait différents, on s’explique qu’il se rencontrent assez
rarement dans une même collection.
998 —
Libystes nitidus (comme les autres Libystes : edwarsi, alphonsi, (’illosus,
paucidentatus ) habite les fonds de sable vaseux de la zone littorale. La
récolte à marée basse dans la zone intertidale de Libystes nitidus est
accidentelle ; l’espèce vit sur des fonds au-delà de 8 à 10 mètres et jusqu’à
200 mètres. On peut la récolter au chalut, à la drague, à la benne Petersen.
Ce sont des formes fouisseuses, qui s’enfoncent dans la vase. La forme (en
yatagan, à lame plus ou moins large) du dactyle de la patte 5 est une
adaptation à la nage dans de la vase molle (liquide), comme celle que l’on
trouve sur de nombreuses formes de Goneplacidae. La disposition des
autres (2, 3, 4) pattes ambulatoires est également très voisine de celle de
Goneplacidae et Macrophthalminae vivant dans la vase molle. De même,
les Libystes ont généralement un aspect brunâtre, semblable à celui de
nombreux Goneplacidae. Leur carapace est souvent couverte d’une légère
pellicule brune, qui disparaît à la brosse. Elle apparaît alors d’un blanc
franc ou jaunâtre, ayant un aspect de porcelaine, qui est souvent plus
net sur les mains des chélipèdes des grands mâles.
Catoptrus nitidus (comme les autres Catoptrus : inaequalis, rathbunae)
habite les cavités des parties mortes des blocs d’hexacoralliaires plus ou
moins envasées ; c’est un genre du récif de corail. C’est une forme très
légère et très fragile, dont la délicate couleur rose pâle brillante ou orange
pâle est semblable à celle de diverses autres formes vivant dans les blocs
de coraux, comme par exemple les Trapezia. Son aspect et sa couleur sont
assez proches de ceux de Campa tenuipes, qui vit aussi dans les blocs d’hexa
coralliaires, mais dans les parties plus superficielles, généralement, entre
les branches des colonies, comme certaines espèces de Thalamita.
Le carcinologiste qui récolte lui-même, d’une part les Libystes sur les
fonds de vase, d’autre part les Catoptrus dans les blocs de coraux, et observe
les spécimens à l’état vivant, ne peut pas confondre les deux genres.
Appartiennent-ils à la même sous-famille ( Catoptrinae ) et, dans l’affirma¬
tive, celle-ci appartient-elle aux Portunidae ou aux Goneplacidae ? La
question reste posée.
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pp. 135-214, pl. 7-9.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 6, 1965 (1966), pp. 1001-1012.
CATALOGUE DES COLLECTIONS DU MUSÉUM
CORRESPONDANT A L’ « HISTOIRE NATURELLE
DES MOLLUSQUES » DE FÉRU S S AC
(4e partie )
Par H. CHEVALLIER
:l . — Avertissement.
La quatrième partie de notre catalogue 1 va comprendre les espèces
hélicif ormes de Pulmonés terrestres non mentionnées dans le « Prodrome »
de Férussac. Une grande partie de ces espèces est décrite par Deshayes
dans le tome I de P « Histoire Naturelle des Mollusques » (genre Hélix).
D’autres espèces sont mentionnées dans un article ou dans une mono¬
graphie de Férussac. Les espèces restantes sont, soit des espèces créées
par des auteurs contemporains de Férussac, soit des espèces créées par
Férussac mais demeurées le plus souvent à l’état de nomen nudum.
Notre prochaine publication comprendra un Index groupant toutes
les espèces héliciformes de Pulmonés terrestres mentionnées dans les
quatre premières parties de notre catalogue.
2. — Catalogue (suite).
IV. — Pulmonés terrestres heliciformes
NON MENTIONNÉS DANS LE « PRODROME » DE FÉRUSSAC.
A. — • Espèces décrites par Deshayes.
(Genre Hélix, Hist. des Moll., tome I).
Pour l’édition de 1851 de 1’ « Histoire Naturelle des Mollusques », nous citerons
les espèces représentées dans les collections du Muséum par des exemplaires
ayant été étudiés par Deshayes. Nous mentionnerons cependant les espèces
de Férussac, de Deshayes et de Valenciennes dont les types n’ont pas été
1. Pour les trois premières parties, voir le Bull. Mus., t. 37, 1965, pp. 162-172 ; t. 37, 1965,
pp. 476-489 et t. 37, 1965, pp. 678-689.
1002
retrouvés. Nous rappelons que les exemplaires étudiés par Deshayes proviennent,
soit de l’ ex-collection Férussac, soit de l’ex-collection Rang, soit de diverses
autres collections du Muséum (récoltes de d’ORBiGNY, de Quoy et Gaimard, etc.),
soit, enfin, de la collection personnelle de Deshayes. Nous indiquerons par
les termes « Muséum » ou « au Muséum » les exemplaires provenant de collections
du Muséum autres que les collections Férussac et Rang. Les lots n’ayant pas
les mentions « Muséum » ou « coll. Rang » se rapporteront à la collection Férussac.
Nous continuerons aussi à indiquer par le signe (*) les lots ayant conservé la
détermination manuscrite de Férussac.
Hélix monile Sow., Hist. I, p. 4, pl. 69B, fig. 4. L’ex. figuré, sans localité*
(Cuming, Sowerby).
H. heligmoida d’Orb., Hist. I, p. 5, pl. 72, fig. 12. Sept ex., Guayaquil
(Gaudichaud : Muséum ? et coll. Rang). Guayaquil est la localité-type.
H. microdonta Desh., Hist. I, p. 6, pl. 72, fig. 13. L’holotype figuré, sans
localité* (d’Orbigny).
H. lingulata Fér., Hist. I, p. 6, pl. 69D, fig. 1. Six types, Antilles* (Guérin)
et Cuba* (de la Sagra).
H. cheilostropha d’Orb., Hist. I, p. 7, pl. 69D, fig. 5. Au Muséum : un type
de d’Orbigny, Monte Grande, Chiquitos.
H. pollodonta d’Orb., Hist. I, p. 8, pl. 69C, fig. 2-6. Muséum : 2 types,
Pamparuis, Laguna.
H. paupercula Lowe, Hist. I, p. 8, pl. 69D, fig. 6. Sept ex., Madère (coll.
Rang).
H. ammoniformis d’Orb., Hist. I, p. 9, pl. 69B (non 69F), fig. 1. Muséum :
4 types, Yungas.
H. complanata Desh., Hist. I, p. 9, pl. 69B, fig. 2. Types non localisés.
H. helicycloides d’Orb., Hist. I, p. 10, pl. 69B, fig. 3. Un ex. de la coll.
Rang, pays des Yuracarés (localité-type) ; au Muséum : 4 types, même
localité.
H. contorta Fér., Hist. I, p. 10, pl. 51A, fig. 2. — Férussac, Voy. de l’Uranie,
p. 467. Types non localisés.
H. discordialis Fér., Hist. I, p. 13, pl. 74, fig. 1. L’holotype figuré, sans
localité* (Sowerby).
H. Gaimardi Desh., Hist. I, p. 14, pl. 72, fig. 6-10. Deux ex. (14 mm et
12 mm), « Ile de France » (Lesson et Garnot in coll. Rang). Syn. « = H. dis¬
coides Less. ».
H. nautiliformis Desh., Hist. I, p. 14, pl. 72, fig. 11. Quatre types, Italie
(Porro, 1839 ; Muséum).
H. coactiliata Fér., Hist. I, p. 18, pl. 72, fig. 1-5. Var. a Desh. (variété
figurée) : 5 types, Mexique ; var. b Desh. : 4 types, Mexique* (Duclos).
H. circumplexa Fér., Hist. I, p. 19, pl. 84, fig. 5, 6. L’holotype figuré
et 2 paratypes, Brésil (Descourtils ; Muséum) et un ex., sans localité
(coll. Rang).
H. costellata d’Orb., Hist. I, p. 19, pl. 83, fig. 1, 2. Cinq types de Férussac,
« Opara, Sud See »* (Cuming, Parreys) : il s’agit probablement de l’île
— 1003
Oparo dans le Pacifique. Deshayes s’est servi, pour décrire sa var. a,
de 2 autres ex. déterminés par Férussac : « Hélix costellata var. ? » et
provenant de Montevideo* (d’Orbigny in coll. Fér.).
H. quadrata Fér., Hist. I, p. 20, pl. 69C, fîg. 11, 12. Quatre types, Juan
Fernandez* (Cuming).
H. frigida Jan et Crist., Hist. I, p. 30, pl. 69F, fig. 11-14. Trois ex. dont
l’ex. figuré ?, Italie du Nord.
H. setipila Ziegl., Hist. I, p. 31, pl. 69F (non 68), fig. 1-5. Quatre ex. dont
l’ex. figuré ?, Sicile. Syn. = H. spinosula Jan (selon Deshayes), 2 ex.
de Jan, Italie méridionale.
//. colubrina Jan et Crist., Hist. I, p. 33, pl. 69F, fig. 15-18 (et 19, 20 ?).
Var. a Desh. : 3 types dont l’ex. figuré fig. 15-18, Italie* (Jan) ; var. b
Desh. (= H. Schmidtii Ziegl., selon Desh.) : 2 ex. dont l’ex. des fig. 19,
20 ?, Carniole (Michaud : coll. Fér. ?).
II. cingulella Ziegl., Hist. I, p. 34, pl. 69J, fig. 1-4. Trois ex. semblables
aux fig., hautes montagnes du lac de Côme*. La détermination de
Férussac est celle-ci : « Hélix frigida Jan var. a insubrica Jan -Hélix inter¬
media var. nob. »
H. phalerata Ziegl., Hist. I, p. 34, pl. 69E, fig. 11 et 18-22. Deux ex.
(fig. 19, 20) et un ex. (fig. 22), Carniole.
H. faustina Ziegl., Hist. I, p. 35, pl. 69J, fig. 5-8. Deux ex. d’auteur
dont l’ex. figuré ?, Galicie ? Syn. = H. Volhyniensis Andr. (selon
Deshayes), un ex., Volhynie* (Krynicki).
H. tetrazona Jan, Hist. I, p. 38, pl. 69J, fig. 20-23. Deux ex. semblables
aux fig., Alpes du Vicentin* (Jan).
H. Porto Sanctana Sow., Hist. I, p. 42, pl. 67, fig. 9, 10. Dix ex., Madère*.
Var. gigantea Sow. = H. Lowii Fér. (H. Loweana, étiquette de Férus¬
sac), 3 types, « fossile de Porto Santo ou de Ténérifïe »* (Sowerby) :
voir Férussac, Bull. Zool. II, p. 89.
II. concisa Fér., Hist. I, p. 46, pl. 78, fig. 3, 4. ■ — Férussac, Voy. de l’Uranie,
p. 470. L’holotype figuré, Rawack* (Freycinet).
H. Quoyi Desh., Hist. I, p. 47, pl. 73B, fig. 4. Muséum : l’holotype figuré,
Célèbes (Quoy et G., expéd. d’Urville).
H. trigrammefora (sic) d’Orb., Hist. I, p. 47, pl. 69H, fig. 11, 12. Trois ex.,
sans localité (coll. Fér. ?) ; au Muséum : 5 types, Valle Grande.
H. bigonia Fér., Hist. I, p. 49, pl. 70, fig. 2. L’holotype figuré et un para-
type, sans localité*.
H. Atropos Fér., Hist. I, p. 56, pl. 69H, fig. 13, 14. L’holotype figuré et
un paratype, baie de Diego-Suarez* (Goudot) ; ex. contrôlés par E. Fis¬
cher (J. Conchyl., 1952, pp. 15, 16).
H. Lachesis Fér., Hist. I, p. 57, pl. 69H, fig. 3, 4. L’holotype figuré et
un paratype, baie de Diego-Suarez* (Goudot) et 2 autres ex., Mada¬
gascar. Ces derniers ex. sont les types de la var. monacha Mab. ; E. Fischer
en a figuré un (supr. cit., pp. 19, 20 ; pl. I, fig. 16, 17).
r>4
1004
II. Clotho Fér., Hist. I, p. 57, pl. 691, fig. 3. Deux paratypes non figurés,
sans localité. Ces ex. ont été figurés par Crosse et Fischer in Grandidier
(pl. 8, fig. 1, la) ; voir E. Fischer, supr. cit., p. 20.
H. Japonica Fér., Hist. I, p. 58, pl. 69H, fig. 5, 6. L’holotype figuré et
le paratype cité, Japon* (Cuming).
H. consanguinea Fér., Hist. I, p. 59, pl. 69H, fig. 1, 2. L’holotype figuré
et un paratype, Madagascar ; voir E. Fischer, supr. cit., pp. 11, 12.
H. Puzolzi (non Pouzolzi ) Desh., Hist. I, p. 59, pl. 69G, fig. 1-8 ; atlas I,
errata. Le type des fig. 5-8, Dalmatie ?* et 5 types de VH. Ragusana
Fér. dont l’ex. des fig. 1, 2 ?, Dalmatie, Raguse et île Meleda et Raguse*
(Partsch) ; var. = H. Montenegrina Ziegl. (selon Deshayes), un ex.
de Ziegler, Dalmatie.
H. granulosa Fér., Hist. I, p. 61, pl. 69H, fig. 7-10. L’holotype figuré et
un paratype, baie de Diego-Suarez* (Goudot) ; voir E. Fischer, supr.
cit., p. 25.
II. heliaca d’Orb., Hist. I, p. 64, pl. 69K, fig. 17-20. Muséum : 4 ex. dont 2
conformes aux fig., Chiquitos (d’Orbigny ; Cuming).
H. brasiliana Desh. (= II. serpens d’Orb.), Hist. I, p. 65, pl. 75B, fig. 6, 9.
Néant.
H. nubeculata Desh., Hist. I, p. 66, pl. 691, fig. 1-4. Néant.
II. desidens Rang, Hist. I, p. 67, pl. 69K, fig. 5-7. - — - Rang, Mag. de Zool.,
1834, cl. V, pl. 48. — Férussac, Bull. Zool. II, p. 12. Sept types, Mtgne
Pelée (coll. Rang).
H. Audouini d’Orb., Hist. I, p. 67, pl. 73B, fig. 3. Muséum : 3 types,
Yungas.
H. Sayi Binn., Hist. I, p. 70, pl. 691, fig. 2. L’ex. figuré, sans localité.
H. coronata Desh., Hist. I, p. 71, pl. 69K, fig. 1-4. Néant.
H. auridens Rang, Hist. I, p. 72, pl. 69K, fig. 8-11 — Rang, Mag. de Zool.,
1834, cl. V, pl. 49 — Férussac, Bull. Zool. II, p. 12. Cinq types (10 à
15 mm), Mtgne Pelée (coll. Rang).
H. texasiana Moric., Hist. I, p. 74, pl. 69D, fig. 2 — Férussac, Bull. Zool. II>
p. 85. Néant ; syn. = II. triodonta Crist. et Jan, 4 ex., sans localité
(Cristofori).
H. diodonta Megl., Hist. I, p. 75, pl. 51A, fig. 1. Trois ex., Banat* (Partsch).
H. pustula Fér., Hist. I, p. 78, pl. 50, fig. 1. Types non localisés.
II. Filiola Fér., Hist. I, p. 82, pl. 86, fig. 1. Un paratype de 5,6 mm,
île Tonga* (Quoy).
H. spirorbis Fér., Hist. I, p. 83 ; espèce non figurée. Un type de 3,6 mm,
Rio de Janeiro* (Gaudichaud).
H. minutalis Fér., Hist. I, p. 83 ; espèce non figurée (atlas I, errata).
Types non localisés.
H. bracteola Fér., Hist. I, p. 84, pl. 86, fig. 2. Deux types (5,3 et 5,5 mm),
Martinique* (Rang) et 6 ex., même loc. (coll. Rang).
1005 —
H. oinalomorpha d’Orb., Hist. I, p. 84, pl. 69C, fig. 1. Muséum : 2 types
(26 mm et 16 mm), Capitana et Enquisivi.
H. chalicophila d’Orb., Hist. I, p. 85, p. 83, fig. 7, 8. Trois ex. nommés
par Férussac « H. copulata d’Orb. », Chiquitos* (d’Orbigny) ; au Muséum :
4 types, Chiquitos.
II. trochilioneides d’Orb., Hist. I, p. 85, pl. 69C, fig. 7, 8. Quatre ex. nom¬
més par Férussac « H. Limacensis d’Orb. », Lima (d’Orbigny) et Laguna*
(d’Orb.) ; 3 ex., mêmes localités (coll. Rang) ; Muséum : 6 types,
mêmes loc.
H. orbicula d’Orb., Hist. I, p. 86, pl. 83, fig. 5, 6. Deux ex. non figurés,
Rio Grande (Rang ; coll. Fér. ?) ; Muséum : 3 ex. d’auteur, Rio Grande.
H. skiaphila d’Orb., Hist. I, p. 86, pl. 83H, fig. 8, 10. Muséum : 3 ex.
d’auteur, Yuracarés.
H. bounoboena d’Orb., Hist. I, p. 87, pl. 84, fig. 7, 8. Muséum : 2 types,
Chiquitos.
H. Georgiana Quoy, Hist. I, p. 88, pl. 84, fig. 3, 4. Muséum : l’holotype,
Port du Roi Georges (Quoy et G., expéd. d’Urville).
H. pardalina Desh., Hist. I, p. 88, pl. 83, fig. 3, 4 — Helicella undulata,
Férussac, inscrip. manusc. Sept types, Ochetaroa* (Cuming, Parreys).
II. contortula Fér., Hist. I, p. 89, pl. 86, fig. 4. Types non localisés.
II. modicella Fér., Hist. I, p. 90, pl. 86, fig. 3. Types non localisés.
II. disculus Desh., Hist. I, p. 95, pl. 89, fig. 6. Néant.
H. dissidens Desh., Hist. I, p. 97, pl. 84, fig. 1, 2. Néant.
II. hylephila d’Orb., Hist. I, p. 99, pl. 87, fig. 3. Muséum : 3 types, Monte
Grande, Chiquitos.
II. Belangeri Desh., Hist. I, p. 100, pl. 691, fig. 4. Le type figuré ?, Pondi¬
chéry (Bélanger ; Muséum) et un autre ex. de Bélanger, même loc.,
nommé II. Malabcirica Val. (voir Pfeiffer, Symb. I, p. 65 et II, p. 87).
H. apicina Lmk., Hist. I, p. 104, pl. 85, fig. 19-22. Quatre ex., Brives et
Narbonne* (« = H. Narbonnensis Req. »).
II. Chastellii Fér., Hist. I, p. 106, pl. 80, fig. 4. Trois types non figurés.
H. lacticina Ziegl., Hist. I, p. 107, pl. 69A, fig. 2. Cinq ex., localité incer¬
taine* (= H. livescens Jan).
H. bulbina Desb., Hist. I, p. 108, pl. 85, fig. 14-18. Néant.
H. Estella d’Orb., Hist. I, p. 109, pl. 73B, fig. 1, 2 — d’Orbigny, Voy.,
pl. 25, fig. 5-8. Muséum : var. A d’Orb. (Hist., fig. 2 ; Voy., fig. 5-7),
3 types, Enquisivi ; var. B d’Orb. (Hist., fig. 1 ; Voy., fig. 8), 2 types,
Chuquisaca ; var. C d’Orb., un type, Tasajos.
H. lens Fér., Hist. I, p. 110, pl. 66, fig. 2. Deux ex. conformes à la fig.,
Grèce (coll. Fér.). Cette figure ne se rapporte pas à l’espèce H. lens
Fér. de Ténériffe (Prodr. n° 153) ; il s’agit ici de H. lens auct., espèce
vivant principalement en Grèce.
II. stephanophora Desh., Hist. I, p. 111, pl. 90, fig. 8. Néant.
— 1006 —
H. Raspaillii Payr., Hist. I, p. 118, pl. 96, fig. 13. L’ex. cité par Deshayes
p. 61, environs de Bonifacio* (Pouzolz). Férussac l’avait nommé « H. Puz-
zolzii Payr. » ; cet ex. a ensuite servi de type à Mabille pour son H. acro-
pachia.
H. Codringtoni Gray, Hist. I, p. 119, pl. 97, fig. 14-19 (non 7-12). Quatre
ex. de Morée* nommés par Férussac « H. Navarensis », soit les 2 ex. figu¬
rés fig. 14-17 (= H. Poloponensis Beck) et les 2 ex. figurés fig. 18, 19
(var. a = H. Ferussaci Jan). Fossile : un ex. de H. Ferussaci Jan,
brèches ferrugineuses de Naples.
H. Lucasii Desh., Hist. I, p. 122, pl. 96, fig. 8-12. Deux ex. se rapportant
à la var. figurée fig. 10, Algérie.
Fl. simia Fér., Hist. I, p. 127, pl. 28B, fig. 2. Un paratype non figuré,
Madère* (Bowdich).
H. multistriata Desh., Hist. I, p. 135, pl. 27A, fig. 4-6 — H. circumtexta,
Férussac, inscrip. manusc. Sept types dont l’ex. des fig. 4, 5, Cuba
(Guérin) ; 3 types dont l’ex. des fig. 6 ?, Cuba* et 3 autres ex. de Cuba*
(Guérin).
H. tridentina Fér., Hist. I, p. 152, pl. 54A, fig. 4-6. L’holotype figuré,
« Antilles ? »*.
H. magica Fér., Hist. I, p. 153, pl. 54A, fig. 7-9. Néant.
H. Dupetit-Thouarsii Desh., Hist. I, p. 169, pl. 97, fig. 8-10. Six types
dont l’ex. figuré, Monterey, Californie (Dupetit-Thouars ; Muséum).
H. Poeyi Petit, Hist. I, p. 170, pl. 97, fig. 1-3. Muséum : l’holotype figuré
par Petit ? (ex. de 26 mm), Cuba.
H. multizona Less., Hist. I, p. 174, pl. 106, fig. 1-5. L’ex. sans doute figuré
fig. 1, 2, Waigiou* (Sowerby) ; l’étiquette de Férussac porte ceci :
« H. tenuiradiata Quoy var. not. an sp. dist. ? ». Au Muséum : le type
de H. tenuiradiata Q. et G. (= H. multizona Less. var. a Desh. ?),
Port Dorey (expéd. d’Urville).
H. labium Fér., Hist. I, p. 175, pl. 64, fig. 6. Types non localisés.
H. bipartita Fér., Hist. I, p. 176, pl. 75A, fig. 1 et 107A, fig. 12, 13. L’holo¬
type figuré pl. 75A et un paratype, sans localité* (Richard).
H. quaesita Desh., Hist. I, p. 179, pl. 10B, fig. 10-12. L’holotype figuré,
sans localité* (Sowerby).
H. semipartita Desh., Hist. I, p. 187, pl. 89, fig. 5. Néant.
H. tumens Desh., Hist. I, p. 188, pl. 89, fig. 4. Le type figuré ? ; ex. de
41 mm trouvé sans étiquette dans la coll. Férussac.
H. exquisita Desh., Hist. I, p. 190, pl. 96, fig. 1-4. Néant.
H. expolita Desh., Hist. I, p. 190, pl. 87, fig. 1. Néant.
H. nautiloides Val., Hist. I, p. 191, pl. 37A, fig. 4. Holotype non localisé ;
au Muséum : 3 ex. anciens, le Cap (donateur ?, sans date).
H. ammonia Val., Hist. I, p. 197, pl. 37A, fig. 1. Muséum : 3 ex. conformes
aux fig., Bombay (Cloué, 1850).
1007 —
H. nitidiuscula Sow., Hist. I, p. 200, pl. 28B, ûg. 1. Quatre ex., Madère
(Bowdich).
H. pellicula Fér., Hist. I, p. 204, pl. 105, fig. 1. L’holotype figuré et 2 para-
types, St-Domingue* (Richard).
H. gularis Say, Hist. I, p. 208, pl. 51A, fig. 4. Quatre ex., Pensylvanie.
H. Hebe Desh., Hist. I, p. 211, pl. 37A, fig. 5. L’holotype figuré, Jamaïque
(coll. Rang) ; Rang avait écrit ceci : « H. fragilis Lam. — Jamaïque —
hébé ».
H. coarctata Fér., Hist. I, p. 216, pl. 10B, fig. 6, 7. L’holotype figuré,
sans localité* (Sowerby).
H. obliquata Desh., Hist. I, p. 219, pl. 28A, fig. 3, 4. Type non localisé.
H. filosa Desh., Hist. I, p. 220, pl. 29A, fig. 22, 23 — H. multizonata,
Férussac, inscrip. manusc. L’holotype figuré, sans localité* (Sowerby).
H. exornata Desh., Hist. I, p. 220, pl. 17A, fig. 9-11 — H. ornata Desh.,
atlas I, expi. des pl. Un type (ex. brisé), sans localité ; il existait un
2e spécimen dans la coll. Férussac.
H. incerta Fér., Hist. I, p. 221, pl. 105, fig. 2. Trois paratypes non figurés,
St-Domingue et 2 ex., Trinité (Cuming ; coll. Fér. ?).
H. gibbosula Desh., Hist. I, p. 224, pl. 107, fig. 1-3. Néant.
H. punctulata Sow., Hist. I, p. 225, pl. 28B, fig. 3, 4. Trois ex. dont l'ex.
figuré fig. 3, Porto Santo, Madère* (Bowdich) et 5 autres ex. non figurés,
mêmes loc.
H. BowcLichiana Fér., Hist. I, p. 226, pl. 28B, fig. 5, 6 (= H. punctulata
Sow. forme fossile, selon Deshayes). L’holotype figuré et 4 paratypes,
Porto Santo.
II. tessellata Fér., Hist. I, p. 232, pl. 17A, fig. 12, 13. L’holotype figuré,
« Sardaigne ?-îles Baléares »*.
H. sicana Fér., Hist. I, p. 244, pl. 28B, fig. 7 — H. sicana et H. sicula,
Férussac, inscrip. manusc. Variété figurée : 2 types (« H. sicana — var. :
H. praetexta Jan »), Palerme* et 2 lots, Sicile (coll. Fér. ?) ; « var. fas-
ciata » (H. sicula) : 4 ex., Palerme* et un lot, Sicile (coll. Fér. ?) ; forme
scalaire : 3 ex., Sicile (coll. Fér. ?).
H. granulata Quoy, Hist. I, p. 249, pl. 28A, fig. 9, 10. Deux ex. d’auteur
semblables aux fig., Nlle-Guinée (Quoy et G. in coll. Rang et Férussac).
H. Cailliaudi Desh., Hist. I, p. 253, pl. 93, fig. 5, 6. Muséum : 2 ex. sem¬
blables au type figuré dans le Mag. de Zool., Manille (Cailliaud et
Eydoux et Souleyet).
II. nwosa Sow., Hist. I, p. 255, pl. 17A, fig. 1-8. Trois ex., Porto Santo*
(Roussel). Syn. = II. phlebophora Lw., 2 lots, Madère, Porto Santo
(coll. Fér. et Rang).
II. subplicata Sow., Hist. I, p. 272, pl. 9B, fig. 8, 9 et 17A, fig. 14, 15.
Deux ex. dont l’ex. figuré, Porto Santo* (Bowdich) et 3 ex. fossiles,
même loc.
1008
H. Ilumboldtiana Val., Hist. I, p. 273, pl. 17A, fig. 16, 17. Muséum :
3 ex. dont le type figuré ??, Mexico (achat Sallé, 1834).
H. dionaea Desh., Hist. I, p. 276, pl. 28A, fig. 11, 12. Type non localisé.
H. oviformis Grat., Hist. I, p. 286, pl. 10A, fig. 6 et 10 B, fig. 1, 2. Les
2 ex. figurés ?, Madagascar* ; Férussac les avait nommés « H. Gou-
dotiana var. » : voir E. Fischer, J. Conchyl., 1950, pp. 99, 100.
H. Goudotiana Fér., Hist. I, p. 286, pl. 10A, fig. 4, 5 — H. amphibulima
Fér., atlas I, expi. des pl. L’holotype figuré (48,5 mm) et un paratype
(53 mm), Madagascar* (Goudot) ; voir E. Fischer, supr. cit., pp. 101, 102.
H. echinophora Fér., Hist. I, p. 287, pl. 10A, fig. 7-9. Quatre ex., Mada¬
gascar ; les ex. n° 1 et 2 sont les types figurés par Deshayes ; les ex.
n° 2 et 3 ont été figurés par Crosse et Fischer (in Grandidier, pl. 4,
fig. 1, la, lb) : voir E. Fischer, supr. cit., pp. 102, 103 ; le 4e ex., très
jeune, n’est pas un H. echinophora (détermination de E. Fischer).
II. Villae Desh., Hist. I, p. 295, pl. 90, fig. 9. Néant.
H. melanocheila Val., Hist. I, p. 296, pl. 107, fig. 14-16. Muséum : types
non localisés.
H. egregia Desh., Hist. I, p. 302, pl. 102, fig. 17, 18. Néant.
H. oenostoma Desh., Hist. I, p. 304, pl. 95, fig. 5. Néant.
H. turgens Desh., Hist. I, p. 316, pl. 108C, fig. 11, 13. Néant.
H. fulgens Sow., Hist. I, p. 318, pl. 108C, fig. 1, 2, 9, 10. L’ex. figuré
fig. 9, 10 ?, Manille.
H. translucida Quoy, Hist. I, p. 322, pl. 63B, fig. 5. Muséum : un type,
Nlle-Guinée.
H. gyrina Desh., Hist. I, p. 334, pl. 63B, fig. 4. Muséum : type non localisé.
H. grata Michel., Hist. I, p. 335, pl. 63B, fig. 1-3. Muséum : un type de
Michelin, Océanie et 2 types de H. acuta Q. et G., Nlle-Guinée.
H. Listeri Gray, Hist. I, p. 359, pl. 62A, fig. 1-3. L’ex. figuré, Manille
(Godefroy, 1834 ; Muséum).
II. discus Desh., Hist. I, p. 360, pl. 62A, fig. 4. Néant.
H. securiformis Desh., Hist. I, p. 362, pl. 64A, fig. 5, 6. Un type probable :
ex. conforme aux fig. et nommé « H. securiformis Val. », la Réunion
(Goudot, 1829 ; Muséum).
H. scalprum Val., Hist. I, p. 362, pl. 62A, fig. 2-4. Muséum : type non
localisé.
H. Eucharis Desh., Hist. I, p. 363, pl. 64A, fig. 7, 8. Néant.
H. acies Partsch., Hist. I, p. 366, pl. 80, fig. 7 — H. acumen, Férussac,
inscrip manusc. 2 ex. de Partsch, île Meleda, Dalmatie* (= H. acumen
et H. acutimargo Ziegl., Mke.) et un autre ex., Dalmatie.
H. perplexa Fér., Hist. I, p. 378, pl. 56A, fig. 1. Muséum : 3 ex., Antilles
(coll. Roussel).
H. Rangiana Fér., Hist. I, p. 384, pl. 65, fig. 1. Cinq types (« H. Rangi
Desh. »), Collioure et 3 paratypoïdes, Pyrénées-Orientales (coll. Rang).
— 1009
H. bifurcata Desh., Hist. I, p. 386, pl. 54B, fig. 1. Muséum : un ex. ancien,
Cayenne (Kéraudren, sans date).
H. cicercula Desh. ( Hélice pisiforme), Hist. I, p. 390, pl. 107, fig. 4-10.
Muséum : 2 lots nommés « H. pisiformis », Vera Cruz (achat Vimont,
1878 ; donateur ?, sans date).
H. Reboulii Leufroy (espèce fossile), Hist. I, p. 394, pl. foss. 1, fig. 1.
Quatre ex. non figurés : 2, sans localité* (de Serres) et 2 de Pézenas,
France*.
H. Turonensis Desh. — - H. eversa Desh. — - H. phaseolina Desh. (espèces
fossiles), Hist. I, pp. 394, 395, 396, pl. foss. 1, fig. 2-7. Néant.
H. convoluta Desh., Hist. I, p. 401, pl. 87, fig. 2. Néant.
H. xystera Val., Hist. I, p. 401, pl. 62A, fig. 5-7. L’ex. figuré par Deshayes
et un autre ex., Madagascar (coll. Fér.) ; voir E. Fischer, J. Conchyl.,
1952, pp. 31, 32.
B. — Espèces non mentionnées dans V « Histoire des Mollusques »
mais citées dans une publication de Ferussac.
Les espèces suivantes se trouvent mentionnées par Ferussac dans les Mémoires
géologiques (1814), la Concordance des Mollusques de la Grande Bregtane (1820),
le Catalogue des espèces recueillies par M. Rang (1827) et dans le Bulletin Zoolo¬
gique, 2e sect. (1835).
Hélix Ramondi Brong. = H. striata Defr. (espèce fossile), Mém. géol.,
p. 57. Trois ex., « château St-Romain »* : St-Romain en Côte-d’Or ? ;
3 ex., environs de Landau* (Hammer) et 4 ex. non déterminés par
Férussac : Béziers (de Serres) et envir. d’Angers (Morin).
H. de Ronca Brard (espèce fossile), Mém. géol., p. 58. Un ex., « dans le
tuffa calcarifère »* : val de Ronca ? (abbé Maraschini). Syn. = II. dam-
nata Brong. ?, un ex., Ronca (Maraschini).
H. aquensis de Serres (espèce fossile, non mentionnée par Férussac),
2 ex., « terrains tertiaires supérieurs », environs d’Aix *(de Serres).
H. maguntina « Brong., Defr. » (espèce fossile, non mentionnée par Férus¬
sac), 3 ex., Strasbourg ?* (Hammer).
H. fusca Montg., Concord., pp. 24, 25, 26. Un lot, Scarborough* (Bean)
et 2 autres lots de Scarborough ; cette espèce était d’abord inconnue
à Férussac (voir Prodr., p. 86).
II. (Ilelicogena) contusula Fér., Cata. de Rang, n° 13 — Rang, Voy.,
n° 2. Trois types, Rio de Janeiro (coll. Rang) et 2 autres ex. de Rio
(Gaudichaud, 1833 ; coll. Fér. ?).
II. (Helicodonta) détecta Fér., Cata. de Rang, n° 20 — Germain, Masc.,
pp. 99-102. Trois types dont les 2 ex. figurés par Germain (pl. IV,
fig. 25-30), la Réunion (coll. Fér.) et 3 syntypes de II. subdetecta Germ.
(H. détecta Fér. var. a), ex. figurés par Germain, pl. IV, fig. 31-37,
la Réunion (Goudot, 1829).
1010
H. (Helicodonta) delibata Fér., Cata. de Rang, n° 21 — voir Germain,
Masc., p. 93. Cinq ex., la Réunion (Goudot, 1829 ; coll. Fér. ?) et 3 ex.,
île Maurice (Mathieu ; coll. Fér. ?).
H. (Helicellci) nulla Fér., Cata. de Rang, n° 24 — • voir Germain, Masc.,
p. 147. Quatre types, la Réunion* (Goudot et Rang).
H. (Helicella) turbida Fér., Cata. de Rang, n° 25 — voir Germain, Masc.,
p. 160. Huit types, la Réunion (coll. Rang).
H. (Helicella) praetumida Fér., Cata. de Rang, n° 26. Cinq types, la Réu¬
nion, « bois humides » ‘(Rang, Goudot).
H. (Helicella) familiaris Fér., Cata. de Rang, n° 27. Sept types, Cap de
Bonne Espérance.
H. atrolabiata Kryn., Bull. Zool. II, p. 21. Trois ex., Caucase ?*.
II. Krynickii Andr., Bull. Zool. II, p. 21. Quatre ex., Crimée* (Krynicki).
H. Ravergiensis Fér., Bull. Zool. II, p. 21. Quatre types, Tiflis* (Ravergie).
H. pallida Gray, Bull. Zool. II, p. 32. Trois ex., Indes orient.* et 2 ex.,
Cochinchine (Eydoux et Souleyet, 1837 ; Muséum). Syn. = II. Cache-
myriana Val., 2 ex., Cachemire (Jacquemont, 1833 ; Muséum).
II. alpina Ménétries, Bull. Zool. II, p. 58. Cinq ex., Caucase*.
H. (Helicogena) Berlandieriana Moric., Bull. Zool., II, p. 85. Trois ex.,
Texas*.
H. plicata Say, Bull. Zool. II, p. 85. Un ex., sans localité* (« var. ») et
3 ex. nommés « H. operculata Val. », Amérique sept.
H. Rosetti W. et B., Bull. Zool. II, p. 90. Huit ex., Canaries, Ténériffe*
(Webb, Richard).
H. Berthelotii Fér., Bull. Zool. II, p. 90 — voir Hist. I, pp. 372, 373.
Trois types, Ténériffe* (Webb). Syn. = II. liispidula Webb.
Carocolla spinosa Lea, Bull. Zool. II, p. 100. Deux ex., Alabama.
C. — - Espèces de Férussac non publiées
par Férussac et par Deshayes.
Ces espèces, créées par Férussac, sont demeurées presque toutes nomen
nudum. Elles sont en général mentionnées dans le Catalogue de la collection
Férussac (Anonyme, 1837). Quelques-unes sont également mentionnées par
L. Pfeiffer ( Symbolae I, 1841 et II, 1842).
Hélix fimbriata (Fér.) Bourg., voir Germain, Syrie, p. 115. Le type de
Férussac figuré par Germain (pl. VI, fig. 17, 18), Perse* (Richard).
H. insignis (Fér.) d’Orb., voir d’Orbigny, Voy., pp. 247, 248. Treize types,
Coquimbo* (Gaudichaud) et 4 autres types de Férussac, Coquimbo.
H. serrula Fér., 5 ex., Alger (Sowerby) ; cette espèce est probablement
Y Hélix serrula Morelet.
H. ursula Fér., Pfeiffer, Symb. II, p. 107. Six ex., Tanger.
1011 —
H. (Ilelicigona) finitima Fér., Pfeiffer, Symb. II, p. 78. Un ex., Tanger*
(Goudot).
H. involuta Fér., 3 ex., Nlle Galles du Sud. Syn. (non de Férussac) = Nanina
insculpta Pfr.
H. (Helicostyla) flavida Fér., Pfeiffer, Symb. II, p. 79. Sept ex., île Pit¬
cairn* (Cuming, Parreys ; Morelet). Syn. (non de Férussac) = H. Adamsi
Pfr.
H. (Helicellci) fulgida Fér., 8 ex., île Pitcairn* (Cuming, Parreys).
H. lenticularis Fér., un ex., Borabora* (Lesson).
H. (Ilelicigona) lenticulata Fér., 4 ex., Oparo* (Cuming, Parreys).
H. (Helicogena) viridecincta Fér., 2 ex., Luçon*.
H. (Helicella) perexigua Fér., 5 ex., Juan Fernandez* (Cuming, Parreys).
H. (Helicostyla) trochulus Fér., 3 ex., Demerara* (Mowe, Sowerby).
II. exiguua (sic) Fér., un ex., Demerara* (Pfeiffer). Syn. (non de Férus¬
sac) = H. parvula Guild.
H. (Helicella) fulguralis Fér., 3 ex., Concepcion, Chili* (Cuming, Parreys).
H. (Helicella) narini Fér., un ex., province de Bahia*.
H. Castor Fér., Pfeiffer, Symb. II, p. 70 — voir H. Castor Val., Beck,
Index, Helicella n° 20. Trois ex., la Réunion* (Goudot) et 3 autres ex.
de la Réunion (coll. Fér. ?).
H. Pollux Fér., Pfeiffer, Symb. I, p. 70 et II, p. 96. Six ex., la Réunion
(Goudot, 1834 ; coll. Fér. ?).
H. carinifera Fér., 2 ex., Ste-Marie de la Réunion* (Goudot) et 7 ex.,
la Réunion (Goudot ; coll. Fér. ?) ; « var. = II. tenais Fér. ? », 3 ex.,
île Maurice* (Rang).
H. Immiretiana (sic) Fér., un ex., Koutaïs* (Ravergie).
H. sulculosa Fér., un ex., Palerme (coll. Fér. ?) ; une étiquette de Férus¬
sac, sans ex., indique aussi : « Scio ou Sestos ».
H. bituberculata Fér., un ex., « Portugal ? »* (Christ, de Dan.).
H. semiusta Fér., un ex., sans localité* (Sowerby).
H. (Helicigona) Menkeana Fér., un ex., sans localité* (Sowerby) ; ce
n’est pas un Bulimus (voir Pfeiffer, Symb. I, p. 65 et II, p. 88).
D. — Autres espèces non publiées par Férussac et non décrites par Deshayes
dans V « Histoire des Mollusques ».
Ces espèces, représentées dans la collection Férussac, sont des espèces créées
par des auteurs contemporains de Férussac. Nous allons les énumérer par
faunes géographiques. L 'Hélix Monrovia et l 'Hélix Ekloniana retiendront par¬
ticulièrement notre attention.
H. Monrovia Rang, voir Rang, Voy., n° 7, pl. III, fig. 3. Un type, Cap
Mésurade (coll. Rang) et un ex. d’auteur, côte d’Afrique* (Rang in
coll. Fér.).
— 1012
H. Eklonii Beck, voir Theba Ekloniana, Beck, Index, Theba n° 11. Quatre
ex., « Santags riveer », Afrique du Sud*.
Espèces de Madère et Porto Santo :
H. bifrons Lw. — II. duplicata Lw. = II. bicarinata Sow. — - H. turri-
cula Lw. - — H. thiarella W. et B. — H. obtecta Lw. (dont 5 ex. fossiles)
— • H. depauperata Lw. — H. Maderensis Wood = H. cyclostoma
Mke. — H. leptosticta Lw. — H. dealbata Lw. (un ex., « var. a ») —
H. arcta Lw. — H. consors Lw. — H. compacta Lw. — H. abjecta Lw.
— - H. arridens Lw. — H. calva Lw. — H. Bulveriana Lw. — ■ H. tec-
tiformis Sow. — H. rotula Lw. - — ■ II. cheiranthicola Lw. — H. oenos-
toma Lw.
Espèces des Canaries :
H. tumulorum W. et B. (10 ex. de Webb) — • Ii. monilifera W. et B.
(un ex. de Webb) — II. lemniscata W. et B. (5 ex. de Webb) — - H. sar-
costoma W. et B. (6 ex. de Webb, Lanzarote).
Espèces européennes et méditerranéennes :
H. compressa Ziegl. — II. excavata Bean (Scarborough) — II. alliaria
Miller = H. foetida Stark (Scarborough : Bean et Kenyon) • — H. Scar-
burgensis Aider et Turton (Scarborough : Bean) — II. umbrosa Partsch
(Vienne) — II. egregia Ziegl. — H. monilifera Mke. = H. maculosa
Ziegl. - — - H. Virletii Fér. = H. turbinata Jan (Morée : Virlet) —
H. obvia Ziegl. (Potsdam) — II. Ammonis Schm. (Vienne : Partsch)
— II. instabilis Ziegl., Mke. (Galicie : Parreys) — H. filimargo « Parr. »
(Crimée, Tauride : Krynicki, Parreys) — II. pustulata Mgl. Mühlf.
(Alexandrie : Olivier ; Corfou : Parreys) • — H. verticillata « Mühlf. »
(4 ex. de Parreys, Dalmatie) — II. setigera Ziegl. (Dalmatie : Jan) —
H. Mauritaniensis Fér. = II. alabastrites Mich. (var. a alba et b fasciata :
îles Zafîarines et Algérie) — H. rugosa « Mke » (2 ex. de Ziegler, Sicile)
— - H. globularis Ziegl. (Sicile : Parreys) — II. hospitans Bonelli
(« afjînis sicula ? » : voir H. sicula = H. sicana Fér. var., Hist. I,
p. 244) — II. vulgaris Parr. (2 ex. de Parreys, Tauride) — H. pumilio
Chemn. (Maroc).
Espèces américaines :
H. suppressa Say (Caroline du Sud) — II. solitaria Say (Ohio : Say ?)
• — H. jejuna Say (2 ex. de Say, Floride de l’Est) — II. nana Beck
= H. erubescens Guild. (St Thomas : Beck; Tortola : Guilding?)1
— Carocolla globosa Brod. (Colombie ?).
( A suivre )
1. Cette espèce a été identifiée anonymement avec //. nemoralina Petit.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2® Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 1013-1023.
LES VERON ICELLIDAE DE MADAGASCAR.
Une espèce nouvelle : Vaginula (Imerinia) fischeri
Par Jacques DUPOUY
Parmi les nombreux matériaux malacologiques en provenance de Mada¬
gascar, adressés en 1949 par le professeur J. Millot au Laboratoire de
Malacologie du Muséum, se trouve une série de Véronicelles (= Vaginula)
appartenant sans ambiguïté à une espèce nouvelle, que j’ai le plaisir
de dédier à mon Maître, le professeur E. Fischer 1.
Les spécimens de cette nouvelle espèce sont originaires d’Andrinjitra ;
leur intérêt est incontestable, car ils se trouvent présenter des caractères
anatomiques qui les relient à une série d’espèces malgaches, dont Hoff¬
mann (1925) avait purement et simplement proposé la mise en synonymie,
soit par ordre décroissant d’afïinité :
Vaginula (Imerinia) verrucosa Heynemann 1885 (Simroth, 1913 ;
pl. 14, fig. 21 ; pl. 17, fig. 114 à 120), V. (Imerinia) sulfurea Heynemann
1885 (Simroth, 1913; pl. 17, fig. 129, V. (Imerinia excisa Simroth 1913
(p. 14, fig. 23; pl. 17, fig. 130-131), V. (Imerinia) grandidieri Crosse et
Fischer 1871 (Simroth, 1913 ; pl. 14, fig. 20 ; pl. 17, fig. 121 à 124), et
enfin V. (Imerinia) ochracea Simroth 1913 (pl. 14, fig. 22 ; pl. 17, fig. 125
à 127).
Vaginula (Imerinia) fischeri nov. sp.
Par leur forme générale, ces 4 spécimens s’apparentent au type ovale
et prismatique, mais nullement, par contre, faut-il le préciser, au type
« sangsue enroulée » assez fréquent, du reste, dans la faune des Veroni-
cellidae de la région malagasienne.
Le notum, en effet, est peu arqué dans le sens de son plus grand axe,
alors que d’un bord à l’autre il est fortement convexe, sans toutefois
former de carène. Les extrémités antérieure et postérieure sont arrondies,
avec un caractère plus nettement oblique ; il l’est beaucoup plus, par
exemple, que chez Vaginula plateïa Simroth 1913 (pl. 14, fig. 28) et
1. Une révision taxonomique des Véronicellidae de Madagascar et des îles voisines a été
publiée en 1965 au Bulletin du Muséum de Paris.
— 1014
V. subaspera Fischer 1883, mais en revanche notablement moins que chez
V. madagascariensis Simroth 1913 (pl. 17, fig. 111). Une coupe transver¬
sale du corps souligne assez nettement ses affinités de forme avec V. ver-
rucosa (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 114) ; chez l’une comme chez l’autre,
en outre, le perinotum est fortement caréné et tranchant.
L’autre élément de détermination repose sur l’ornementation verru-
queuse du notum, assez peu épais. Les verrucosités affectent la forme
de « têtes de clou » assez régulièrement alignées d’une extrémité à l’autre
du notum. La densité de leur répartition varie avec l’âge ; les verrucosités
sont proportionnellement plus nombreuses chez les formes juvéniles
(18 à 35 par cm2) que chez l’adulte (7 à 30 par cm2). Chez l’adulte les plus
grosses verrues (égales ou supérieures à 1 mm) sont régulièrement dis¬
persées dans la région médio-dorsale du notum, les plus fines densément
distribuées à la périphérie. Il faut remarquer néanmoins que la surface
du tégument est lisse entre les grosses verrucosités, alors que chez V. ver-
rucosa elle est finement verruqueuse (Heynemann, 1885 ; p. 111). Chez
les jeunes, les verrucosités plus fines sont distribuées d’une façon plus
homogène, mais selon un gradient identique. L’hyponotum est uniformé¬
ment lisse.
En mm
L = Longueur totale du notum ; 1 = largeur du notum ; H = Largeur de l’hy¬
ponotum, côté droit ; P = Longueur du pied ; p = largeur du pied ; X = Distance
du pore génital femelle au pied ; Y = Distance du pore génital femelle à l’extré¬
mité antérieure du notum ; Z = Distance du pore génital femelle à l’extrémité
postérieure du notum.
Le pied très étroit, subtriangulaire, légèrement plus large dans sa
région antérieure, est fort peu saillant ; il représente le l/5e de la largeur
totale de l’hyponotum. Contrairement à la règle, il n’est pas uniformé¬
ment plissé sur toute sa longueur, comme chez toutes les espèces repré¬
sentées par Simroth (1913) ou par Semper (1885), par exemple. Chaque
extrémité forme une sorte de lobe turgescent et lisse : sous le mufle le
lobe sub-labial, vers l’arrière le lobe caudal libre sur les 2/3 de sa lon¬
gueur à partir de la pointe. Il ne semble pas que cette particularité ait
— 1015 —
pu être relevée par les auteurs ; nous verrons d’ailleurs qu’elle correspond,
en ce qui concerne le lobe sublabial à une structure interne très singulière.
Les tentacules ommatophores et labiaux sont aplatis.
L’orifice cloacal se situe un peu à droite du pied sous la pointe de
celui-ci. Il affecte la forme d’une fente étroite semi-circulaire, du moins
en apparence, car en réalité un clapet tégumentaire en obture la lumière.
A la différence de V. verrucosci, il n’est donc ni médian, ni situé bien au delà
de la pointe du pied (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 116).
L’orifice génital femelle est ou bien rigoureusement latéro-médian, ou
bien légèrement en arrière de la moitié de la longueur du corps. La distance
qui le sépare du pied reste comprise entre le 1/3 et le 1/4 de la largeur
totale de l’hyponotum droit.
L’index L/l a une valeur assez relative ; les variations enregistrées
n’ont pas une grande signification, compte tenu du fait que la taille de
l’animal peut varier du simple au double suivant son état fonctionnel
(repos, contraction, locomotion, etc.) ; P. Fischer l’avait déjà parfai¬
tement souligné dans sa révision des Vaginulidae (= Veronicellidae)
(1871 a, p. 150).
Autre critère possible de détermination, la coloration tégumentaire.
Chez nos spécimens, elle correspond assez à la coloration de V. verrucosa,
détaillée par Heynemann (1885, pp. 111-112) ; sa dominante est le vert-
gris, que l’on peut rencontrer aussi sous forme de macules fasciés chez
V. seychellensis, et dans une gamme plus bleutée chez V. voeltzkowi.
Chez le jeune, cependant, le notum est ocre tacheté de vert gris, et « écla¬
boussé » de vert noir, les verrucosités étant plus claires que le fond. Le péri-
notum est souligné par un fin liseré jaunâtre ; il n’y a pas de bande médiane
distincte. L’hyponotum est ocraeé près du pied et vert gris près de la
carène. Le pied est roussâtre clair, les lobes sublabial et caudal étant
eux-mêmes plus nettement jaunes. Chez les individus plus âgés, les ver
rues dorsales restent claires tant qu’elles sont turgescentes, mais virent
au marron clair lorsqu’elles sont « dégonflées ». Chez l’adulte, enfin, le
notum est tantôt vert gris près des arêtes palléales, verrues comprises,
— tantôt ocre plus ou moins foncé, les verrues faisant contraste. L’hypo¬
notum est tantôt uniformément vert gris, tantôt tacheté de vert gris ;
le périnotum est souligné par une bande claire, plus large sur la face
inférieure ; le pied conserve la même teinte.
La fragilité d’une diagnose basée sur la seule morphologie externe
n’est plus à démontrer chez les Véronicelles, encore que les espèces d’ Hey¬
nemann et de Fischer, qui ne sont précisément que des espèces
purement « morphologiques », aient été pour la plupart validées par
Simroth, dont l’attachement à la notion d’ « espèce anatomique » a tou¬
jours prévalu. Il n’est pas douteux, comme nous allons le voir, que le
pénis de V. fischeri est absolument caractéristique et unique chez les
Rhopalocaulis Simroth décrits à Madagascar et dans les archipels ou îlots
voisins.
Caractères anatomiques.
1) La glande pédieuse (PL I, fig. 4 et 5). • — J’ai déjà signalé l’existence
d’un lobe pédieux sublabial ; or ses particularités de structure interne
sont telles qu’il convient d’y insister un instant. Chez V. verrucosa, Simroth
a décrit une glande pédieuse composée d’un caecum rectiligne, évasé
et déprimé en gouttière à son extrémité antérieure (1913 ; pl. 17, fig. 117) ;
ce dispositif est donc fort simple. Chez V . fischeri, celui-ci se complique
d’un organe glandulaire cupuliforme, logé dans un lobe sublabial cryptique
(cr, fig. 4) auquel il adhère par son côté antérieur ; la crypte est hérissée
de villosités lamellaires coriaces (fig. 5). La paroi interne de la coupe est
assez coriace ; par sa face supérieure, l’on distingue aisément une série
de chambres étroites convergeant vers une gouttière anguleuse évasée
près de la fente glandulaire (p. 00, fig. 4) ; le caecum glandulaire (gp, fig. 4)
rectiligne s’insère sur elle du côté gauche. Cette esquisse anatomique
n’élucide pas, certes, le rôle fonctionnel de cet organe original ; une inves¬
tigation histologique est nécessaire.
2) Appareil digestif (Pl. I, fig. 1). — Il convient d’abord de remarquer
que le lobe hépatique antérieur (h. 1) forme la limite antérieure de la masse
viscérale ; ce critère bénéficie chez les Veronicellidae d’une certaine valeur
taxonomique, puisqu’en particulier Forcart (1953, pp. 16-17) en sou¬
ligne l’intérêt chez un certain nombre de genres ; mais son importance
interspécifique, négligeable, reste évidemment subordonnée aux carac¬
téristiques de l’appareil génital. Le pharynx est oblong, l’œsophage court,
le jabot (j.) sans tubérosités ni coude au niveau de sa région moyenne
par contre dans sa portion distale rétrécie, il forme un coude, que l’on
ne retrouve pas chez V. geayi Germain 1918 (fig. 6, p. 184) ; ce dernier,
cependant, n’est pas aussi court et aussi large que chez V. laevimarginata
Simroth 1913 (pl. 17, fig. 128) et V. ochracea (Simroth, 1913, pl. 17,
fig. 125). L’estomac est vaste, et sa partie musculeuse n’en est pas nette¬
ment distincte. L’intestin décrit 3 coudes successifs avant d’aboutir au
rectum, situé à proximité du vagin.
La mâchoire n’a pas de particularités. La radula présente la formule
suivante : 47-1-47. et elle fait partie des types à dent centrale rhom-
boïdale, forte et allongée. Les dents latérales monocuspidées comme la
dent centrale sont allongées et à pointe mousse.
3) Appareil génital (Pl. I, fig. 2 et 3 ; fig. 2 et 3). — L’appareil génital
est caractéristique : il s’agit là d’une espèce à pénis armé de papilles et
d’épines, qui n’est ni prismatique, ni flagelliforme, ni cannelé, mais sim¬
plement claviforme aplati ; ce type appartient incontestablement à la
section des Armatae et au genre Rhopalocaulis de Simroth (1913, p. 203) ;
en outre la présence d’une bourse copulatrice bifide est spécifique du
genre Imerinia Cockerell 1891, synonyme prioritaire.
L’appareil génital hermaphordite débute à l’ovotestis (Ot., fig. 2),
encastré dans une légère dépression ventrale de l’estomac. Le canal her-
1017
Fig. 1. — Vaginula ( Imerinia) fischeri nov. sp.
1 : Appareil digestif : en pointillé le lobe hépatopancréatique antérieur (h.I) ; es. : Esto¬
mac ; i : Intestin ; j. : Jabot ; ph. : Pharynx ; r. : Rectum. — 2 : Extrémité mâle de l’ap¬
pareil génital : gm. : Glandes multifides (ou péniales digitiformes) ; gv. : Gaine de la verge.
— 3 : Gaines de la verge et de la papille excitatrice ouvertes ; ce. : Papille excitatrice ; cd 3 :
Canal déférent : portion proximale libre ; g. : Gaine du pénis ou de la verge ; gm. : idem ;
v. : Verge ou pénis. — 4 : Glande pédieuse : cd. 3 : idem ; cr. : Crypte sublabiale ; gp. :
Caecum glandulaire ; p. : Pore de la glande pédieuse. — 5 : Coupe médiosagittale théorique
de la glande pédieuse et du lobe sublabial : En noir la crypte ; en hachuré, l’organe cupu-
liforme surmonté par le caecum glandulaire tronqué postérieurement.
1018
Fig. 2. — Appareil génital hermaphrodite de Vaginula fischeri nov. sp. ; l’extrémité femelle,
al. : Glande de l’albumine ; b.I : Bourse copulatrice primaire ; b. 2 : Bourse copulatrice
secondaire ; cd.l : Canal déférent ; portion distale libre ; cd.2 : Canal déférent, portion
moyenne incluse ; cj. : Canalis junctor ; e. : Epididyme ; od. : Oviducte ; ot. : Ovotestis ;
pg. : Pore génital femelle ; pr. : Prostate ; ut. : Utérus.
maphrodite, d’abord étroit, s’élargit en un conduit mamelonné et vésicu¬
laire, que j’ai désigné sous le nom de portion épididymaire (e., fig. 2),
qui recouvre sur la gauche du jabot les annexes glandulaires de l’appareil
mâle (prostate) et de l’appareil femme (bourses copulatrices primaire et
secondaire). L’oviducte (od., fig. 2) étroit et festonné s’engage au départ
dans un sillon de la glande de l’albumine et y décrit une anse ; il s’élargit
et se transforme en un organe spiral, glandulaire et volumineux, l’utérus
(ut., fig. 2) ; à son extrémité proximale, l’utérus présente une portion
droite et amincie qui débouche dans un vagin bien développé. Le canal
déférent (cd.l, fig. 2) émet dès l’origine un canalis junctor (cj., fig. 2)
très court qui pénètre dans le fond de la bourse copulatrice primaire à
paroi fortement épaissie (b.I, fig. 2) ; le canal de cette bourse, piriforme
et aplatie, reçoit le canal court de la bourse secondaire, membraneuse
et délicate (b. 2, fig. 2), et va déboucher dans le vagin. Le canal déférent
longe la bourse primaire, passe à proximité du pore génital femelle (pg.),
puis pénètre dans l’épaisseur du pied (cd.2, fig. 2), dont il suit le bord
droit sur toute sa longueur jusqu’au lobe sublabial où il émerge (PI. I,
cd.3). Chez V. verrucosa, il n’y a pas de vagin proprement dit ; le dispositif
serait plus condensé, le canal très bref de la bourse primaire, le canal
de la bourse secondaire et l’oviducte débouchant en contiguïté dans une
sorte d’atrium génital (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 118) ; d’autre part
la bourse copulatrice primaire est semi-lunaire.
Le canal déférent, dans sa portion proximale, libre à nouveau, décrit
un certain nombre d’anses de part et d’autre du pénis avant d’y péné¬
trer (pl. I, fig. 2, 3) ; sa longueur équivaut à 4 ou 5 fois celle du pénis s. s.,
son diamètre restant uniforme d’une extrémité à l’autre.
La gaine du pénis (gv., pl. I, fig. 2) est presque 2 fois plus longue que
la gaine de la papille excitatrice. Les deux gaines ouvertes, l’on peut
constater que la papille excitatrice (ce, pl. I, fig. 3) débouche toujours
en avant du pénis. Cette papille est conique, mucronée, et elle est 2 fois
et 1/2 plus courte que le pénis (V., pl. I, fig. 3). Les glandes digitiformes
de la glande péniale, dénommées encore « glandes multifîdes » par Ger¬
main (gm., pl. I, fig. 2, 3), au nombre de 18 à 20, forment un faisceau
compact sans étranglement proximal, atteignant le 1/3 de la longueur
totale du corps. Une comparaison avec les types les plus apparentés à
cette espèce nouvelle montre, par exemple, que les caecums sont notoi¬
rement plus longs que chez V. verrucosa, où Simroth, il convient de
le souligner, avait opéré sur des spécimens parvenus à une maturité
complète ; il est visible aussi que la papille excitatrice de V. verrucosa
est plus ogivale que conique, et que le faisceau de caecums est légèrement
étranglé à son point de pénétration dans la papille (Simroth, 1913 ; pl. 17,
fig. 119 et 120) ; enfin chez cette espèce le nombre de caecums est plus
élevé, étant égal à 28. Chez V. excisa et V. ochracea, la gaine du pénis
atteint 4 fois la dimension de la gaine de la papille. Chez V. ochracea,
en outre, les glandes digitiformes sont nettement plus courtes que la gaine
du pénis (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 126).
Le pénis de belle taille (= 5 mm), claviforme, comprend un socle ou
manche subcylindrique et un gland armé de bandes épineuses faisant
le tour de cet organe sans solution de continuité (fig. 2). Il n’y a ni spathe,
ni gaine adhérente ; par contre, 2 ailerons armés d’épines longent le pénis ;
celui de droite est plus court avec 29 bandes de papilles et d’épines ;
celui de gauche en comprend 37 ; ils sont repliés de telle façon qu’ils déli¬
mitent de part et d’autre une gouttière profonde (fig. 3) ; le pore pénial
en forme de fente semi-lunaire étroite est submédian.
Chez les types ayant le plus d’affinités morphologiques avec V. fischeri,
c’est la présence de bandes lisses sur le gland qui les distingue radica¬
lement ; chez V. verrucosa, d’autre ptrt, Simroth ne signale pas l’exis¬
tence de gouttières (pl. 17, fig. 120) ; chez V. sulfurea, le manche est
arqué, et le gland courbé (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 129) ; il n’y a pas
— 1020
Fig. 3. — Pénis de Vaginula (Imerinia) fischeri nov. sp.
A gauche, vue dorsale. A droite, coupe transversale près de l’apex ; pore pénial projeté.
de gouttières latérales. Chez V . excisa, le gland est conique et pointu
(Simboth, 1913 ; pl. 17, fig. 131) et chez V. ochracea, où le gland est sen¬
siblement identique, la fente péniale est subterminale, mais nettement
latérale (Simroth, 1913 ; pl. 17, fig. 127) ; chez V. grandidieri, enfin,
le gland est surmonté d’une papille caractéristique (Simroth, 1913 ;
pl. 17, fig. 124).
1021 —
La diagnose de cette nouvelle espèce se présente ainsi :
Vaginula ( Imerinia) fischeri nov. sp.
Collecteur : professeur J. Millot (1949).
Collection : Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris.
Habitat : Madagascar (Andrinjitra, Forêt de Vakaona).
Corps peu arqué, à perinotum tranchant. Notum fortement convexe sans
carène ni bande médiodorsale distincte, couvert de verrues aplaties en tête
de clou, disposées en rangées régulières espacées et peu nombreuses. Hyponotum
lisse. Pied étroit plissé dans sa partie médiane présentant 2 lobes lisses, l’un
antérieur sublabial, l’autre postérieur ou caudal. Orifice cloacal en fente semi-
lunaire, muni d’un clapet, et situé à droite sous la pointe du pied. Pore génital
femelle submédian ou rigoureusement médian éloigné du pied d’une distance
égale au 1/4 ou au 1/3 de la largeur de l’hyponotum droit. Couleur vert gris
assez uniforme, ou ochracée tachetée de vert gris. Glande pédieuse complexe
comprenant un caecum et un organe cupuliforme logé dans une crypte du lobe
sublabial. Bourse copulatrice bifide. Pénis claviforme, à gland comprenant
2 ailerons et 2 gouttières et armé de bandes épineuses ininterrompues super¬
posées, surmontant un manche lisse sans adhérence avec la gaine.
Du point de vue géographique, il est aisé de constater que les aires
de rayonnement des 6 espèces sont fortement disjointes : celle de V. fischeri
est limitée à une région montagneuse au nord de Tananarive, alors que
l’espèce qui présente le plus d’affinités avec elle, V. verrucosa, n’a été
signalée qu’aux Comores (Ile Mayotte) et à Nosy Bé (N. -O. de Madagascar).
V. sulfurea, par contre, paraît étendre son point de rayonnement au delà
de Nosy Bé, puisqu’HnYNEMANN (1885) la signale dans le « centre » de
Madagascar, donnée nécessairement imprécise sans utilité immédiate.
V. grandidieri a pu être repérée sur la côte malgache du nord-ouest (Nosy
Bé) et du centre ouest (Morondova) et au niveau du tropique du Capri¬
corne, dans la vallée du Saint-Augustin (S.-O.). V. excisa et V. ochracea
seraient plutôt localisées à la région sud orientale de l’île.
Zusammenfassung. — Beschrcibung einer neuen Art von Vaginula : V.
fischeri (Andrinjitra, Madagaskar). Eigentmülichkeiten des Genitalapparates
und der Fussdrüse. Verwandschaftsbeziehungen mit anderen Vaginula-Arten
von Madagaskar.
Summary. — ■ Description of a new species of Vaginula : Y. fischeri (Andrin-
jitra, Madagascar). Peculiarities of the reproductive organs and pedal gland.
Affinities of this species with other Vaginulidae (Rhopalocaulis) from Mada¬
gascar.
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
1022 —
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2» Série — Tome 37 — N» 6, 1965 (1966), pp. 1024-1029.
NOTE SUR UNE NOUVELLE HOLOTHURIE
DENDROCHIROTE DU GOLFE DE GUINÉE :
PSOLUS TROPICUS NOV. SP.
Par Gustave CHERBONNIER
Au cours de sa croisière dans le golfe de Guinée, le « Thierry », chalutant
sur des fonds d’environ 200 mètres de profondeur, situés à l’ouest de
Cotonou, ramena un débris de roche sur lequel étaient solidement fixés
deux petits exemplaires d’une Holothurie dendrochirote du genre Psolus,
qui devaient se révéler appartenir à une espèce nouvelle : Psolus tropicus
nov. sp.
C’est la première fois qu’un Psolus est signalé, en Atlantique, sous une
latitude aussi proche de l’équateur, à si faible profondeur. En effet, les
espèces de ce genre se trouvent principalement dans les eaux froides des
mers boréales et australes, ou dans les abysses. Cependant, quelques-unes
vivent, par 100 à 400 mètres de profondeur, dans des eaux atlantiques
dont la température oscille entre 12 et 14° C. Dans l’Atlantique ouest,
Psolus operculatus (Pourtalès) et Psolus tuberculosus Théel ont été trouvés
au large des côtes de Floride, Psolus tuberculosus habitant également
les côtes du Mexique, de l’île de Tortugas, de la République Dominicaine,
ainsi que de La Barbade où il est associé au Psolus complicatus Deichmann.
Dans l’Atlantique tempéré ouest, deux espèces ont été draguées entre 1000
et 1700 mètres de profondeur : Psolus tessallatus Koehler, dans la baie
de Biscaye, Psolus nummularis R. Perrier, au large des côtes marocaines.
Il faut descendre jusqu’en Afrique du Sud pour trouver trois espèces
pseudo-atlantiques vivant au large du cap Agulhas dans des conditions
analogues à celles des espèces d’Amérique centrale, c’est-à-dire par moins
de 400 mètres de profondeur et des températures d’environ 14° C, qui
sont aussi celles des eaux où vit l’espèce guinéenne : Psolus imperfectus
H. L. Clark, Psolus agulhasicus et Psolus capensis Ludwig et Heding,
celui-ci également récolté au cap de Bonne-Espérance. Nous verrons plus
loin que Psolus tropicus, s’il présente des affinités avec des espèces atlan¬
tiques signalées ci-dessus, notamment avec Psolus complicatus, est éga¬
lement proche de Psolus depressus Ludwig et Heding, des eaux côtières
des îles de la Sonde.
1025
Psolus tropicus nov. sp.
(Fig. 1, a-m ; fig. 2, a-1 ; fig. 3, a-b).
Origine. • — Golfe de Guinée, le 4-X-1963, 6°05' N — 2°15' E, ouest de
Cotonou, prof. 180-300 m, 2 ex.
Les deux spécimens sont très aplatis, vaguement ovoïdes, à bords
irrégulièrement échancrés ; l’extrémité antérieure est arrondie, l’extrémité
postérieure légèrement effilée. L’holotype mesure 19 mm de long sur
15 mm de large (fig. 3, a, b), le syntype 21 mm sur 15 mm. Le corps est
légèrement bombé, avec la bouche et l’anus peu proéminents, le sommet
des valves orales se dressant à 8 mm au-dessus du plan de la sole chez le
grand exemplaire, à 5 mm chez le plus petit, le sommet des valves anales
étant respectivement à 3 mm et à 4 mm au-dessus de ce même plan.
La bouche est fermée par cinq très petites valves radiaires, entou¬
rées de cinq grandes valves interradiaires, elles-mêmes séparées à leur
base par cinq plaques triangulaires deux à trois fois plus petites ; l’anus
est bordé d’une quinzaine de petites plaques irrégulières (fig. 1, a). Les
plaques de la face dorsale sont de tailles inégales, les plus grandes ne dépas¬
sant pas 3 mm ; elles sont pentagonales à octogonales, certaines avec un
ou deux de leurs côtés arrondis ; beaucoup portent de petits granules
généralement disposés près des bords ; ces plaques deviennent plus nom¬
breuses et plus petites vers le bord de la sole, lequel est bordé de très petites
plaques lui donnant un aspect festonné (fig. 1, a).
Les pieds de la sole ventrale sont de deux sortes : un rang externe de
très petits pieds difficilement discernables, dont le disque calcaire terminal
mesure de 220 à 250 p ; un rang interne de très gros pieds dont le disque
calcaire mesure de 380 à 430 p (fig. 1, h) ; ces derniers pieds se groupent
en deux ou trois rangs sur la partie antérieure de la sole ; le radius médian
est esquissé, chez le syntype, par la présence de deux ou trois pieds anté¬
rieurs, alors que l’on n’en trouve aucune ébauche chez l’holotype. La mem¬
brane de la sole est parcheminée, rugueuse par suite de l’abondance des
spiculés nodule ux.
Dix tentacules, huit grands très ramifiés et deux ventraux réduits à
l’état de moignon. Couronne calcaire faite de dix pièces légèrement évidées
en leur centre : cinq radiales à sommet échancré, cincj interradiales plus
petites, triangulaires ; il n’a pas coalescence entre la radiale et les deux
interradiales ventro-médianes (fig. 1, m). Une très grosse vésicule de Poli.
Court canal hydrophore terminé par un gros madréporite (fig. 1, f).
Gonades faites d’une trentaine de tubes courts, simples, bourrés de gros
œufs. Intestin rempli de vase brune. Longs poumons portant des grappes
de courtes digitations.
— 1027
Spiculés.
Sur la face dorsale, en dehors des grandes plaques écailleuses, on trouve
uniquement des sortes de grosses sphérules à plusieurs réseaux très per¬
forés (fig. 2, j, k), et dont la base est souvent aplatie (fig. 2, 1).
Les spiculés de la face ventrale se composent uniquement de plaques
noduleuses irrégulières, percées de trois à vingt trous (fig. 1, b, c, d, g, j) ;
vues de profil, elles sont assez peu épaisses (fig. 1, 1). On trouve aussi
de rares plaques lisses, très légèrement creusées (fig. 1, e, k), mais que
l’on ne saurait assimiler à de vraies corbeilles.
Fig. 2. — Psolus tropicus nov. sp.
Toutes les figures à l’échelle.
1028 —
Les parois des gros pieds ventraux sont soutenues par des bâtonnets
très incurvés, perforés aux extrémités, parfois légèrement noduleux
(fig. 2, h), ainsi que par de petites plaques allongées, lisses (fig. 1, i) ou
noduleuses (fig. 2, i). Les petits pieds latéraux possèdent uniquement
de rares spiculés à gros nodules (fig. 2, c).
Le tronc des tentacules est soutenu par de très longs bâtonnets graciles,
tordus à angle droit à l’une des extrémités (fig. 2, a), et par de rares
bâtonnets incurvés, à centre élargi (fig. 2, c). Les ramifications possèdent
des bâtonnets bien plus petits et peu perforés aux extrémités (fig. 2, b),
ainsi que de petites plaques très concaves (fig. 2, d, f, g).
Fig. 3. — Psolus tvopicus nov. sp. X 2,25. a = face dorsale ; b = face ventrale.
Rapports et différences.
Cette nouvelle espèce appartient au groupe des Psolus atlantiques
possédant cinq valves orales bien développées. Par ce caractère, elle diffère
des espèces boréales Psolus phantapus (Strussenfeldt), Psolus fabricii
(Düben et Koren) et Psolus pourtalesi Théel, mais se rapproche de Psolus
valvatus Ostergren, au corps très aplati, de Psolus operculatus (Pourtalès)
et, surtout, de Psolus complicatus Deichmann. En effet, cette dernière
espèce, trouvée à La Barbade par 250 mètres de profondeur, a les écailles
dorsales recouvertes, comme celles de Psolus tropicus, de gros granules,
et les pieds de la sole ventrale sont disposés d’une façon analogue ; mais
si les spiculés de la sole rappellent les plaques noduleuses trouvées dans
la sole de Ps. tropicus, le tégument dorsal est parsemé de corbeilles qui
n’existent pas chez l’espèce guinéenne. Celle-ci ne saurait non plus être
confondue avec Psolus tessellatus Koehler, dont la bouche est entourée
de dix grandes plaques triangulaires de même longueur mais de largeur
différente, cinq larges plaques alternant avec cinq plaques bien plus
étroites, ni avec Psolus nummularis R. Perrier, aux spiculés bien différents.
1029 —
Il serait logique de penser que Psolus tropicus, récolté très au sud de
l’équateur thermique, donc appartenant à l’Atlantique sud, présente des
affinités plus nettes avec les espèces sud-africaines. Il n’en est rien, et
il s’écarte nettement de Psolus capensis, aux valves orales bien différentes
et dont les écailles dorsales sont dépourvues de granules, de Psolus imper-
fectus, qui possède des spiculés en forme de corbeille, et de Psolus agulha-
sicus dont le radius médian ventral est parcouru par une douzaine de
pieds répartis sur toute sa longueur. En revanche, il est assez voisin de
Psolus depressus Ludwig et Heding, dragué par 132 mètres à l’est des
côtes de l’île de Sumatra ; c’est un animal de petite taille, au corps très
aplati, dont les spiculés de la sole sont des plaques noduleuses analogues
à celles de Psolus tropicus ; mais les valves orales et les plaques anales
sont très différentes, les écailles dorsales sont dépourvues de granules et
il semble n’y avoir aucun spiculé dans le tégument de la face dorsale.
Laboratoire de Macologie du Muséum .
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BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N» 6, 1965 (1966), pp. 1030-1036.
DEUX TRÉMATODES NOUVEAUX PARASITES
DU LIMNOGALE
fLIMNOGALE MERGULUS MAJOR , 1896)
Par Josette RICHARD
Les Trématodes qui font l’objet de cette étude nous ont été confiés
par E. R. Brygoo qui les a récoltés dans le rectum d’un insectivore mal¬
gache Limnogale mergulus Major, envoyé par P. Malzy à l’Institut Pas¬
teur de Tananarive. Le Limnogale a été capturé à Antsampandrano
(Antsirabe) en décembre 1963.
Nous avons identifié les espèces suivantes :
Plagiorchis (Plagiorchis) limnogale n. sp. (4 spécimens).
Opisthioglyphe polylecithos n. sp. (1 spécimen).
Plagiorchis (P.) limnogale n. sp.
Description (cf. fig. 1).
Corps aplati, fusiforme, long de 1,3-1, 6 mm, large de 445-670 y., sa
plus grande largeur étant située à peu près au niveau du testicule antérieur.
A l’avant la cuticule est couverte de petites écailles qui disparaissent au
niveau de la ventouse ventrale.
La ventouse buccale mesure de 190-230/150-225 p. Il n’y a pas de pré¬
pharynx. Le pharynx globuleux mesure 70-75/100-110 p. On n’observe
pas d’œsophage ; la bifurcation intestinale se situe juste en arrière du
pharynx. Les coecums grêles suivent les bords latéraux du corps et se
terminent environ au 6e de sa longueur. La ventouse ventrale est proche
de la buccale ; elle mesure 155/170 p chez le plus petit spécimen et 155/190 p
chez le plus grand. Le rapport, ventouse ventrale / ventouse buccale,
varie donc de 1,04-1,3.
Appareil génital femelle : l’ovaire, situé juste en arrière et à droite
de la ventouse ventrale, mesure 115-130/145-180 p. Il n’y a pas de récep¬
tacle séminal. Les vitellogènes sont formés d’un grand nombre de petits
follicules s’étendant latéralement depuis la zone située en arrière du
pharynx jusqu’à l’extrémité des cæcums. Dorsalement et en arrière du
testicule postérieur, ils forment un pont assez étroit, réunissant les deux
1031 —
Fig. 1. — Plagiorchis (P.) limnogale. Corps entier, vue ventrale.
bandes latérales. L’utérus se dirige postérieurement ; il occupe l’espace
compris entre l’extrémité des cæcums et l’extrémité du corps, puis se
dirige antérieurement en passant ventralement à l’acetabulum. L’orifice
génital est situé juste en avant et à gauche de la ventouse ventrale. Les
œufs mesurent 34/21 jx.
Appareil génital mâle : les deux testicules globuleux sont placés en dia¬
gonale à mi-longueur du corps, le plus antérieur étant à gauche du plan
1032
sagittal ; ils sont séparés l’un de l’autre par l’utérus. Leurs dimensions
sont 120-150/85-130 ;x pour le testicule antérieur et 150/125-180 [x pour
le testicule postérieur. La poche du cirre, longue, en forme de C, atteint
vers l’arrière le niveau du bord postérieur de l’ovaire ; à l’avant elle
s’ouvre entre la bifurcation des cæcums et la ventouse ventrale.
Discussion.
Les caractères morphologiques précédents permettent de rapporter le
parasite au genre Plagiorchis Lühe, 1899, sensu stricto. Parmi les très
nombreuses espèces décrites dans ce genre, quatre seulement, parasites
de Batraciens et de Reptiles sont comparables à celles du Limnogale :
P. (P.) ramlianus Looss, 1896 de Bufo vulgaris, Egypte ; P. (P.) himalayai
(Jordan, 1930) de Rana oiridis, Inde ; P. (P.) momplei (Dollfus, 1932)
de Ptychadaena mascareniensis, Ile Maurice ; et P. (P.) molini Lent et
Freitas, 1946 de Lacerta aivipara, Allemagne.
Chez P. (P.) molini les vitellogènes confluent en arrière des testicules,
l’ovaire est éloigné de la ventouse ventrale et séparé de celle-ci par la poche
du cirre. Le rapport ventouse buccale/ventouse ventrale est de 1,5.
Chez P. (P.) ramlianus la ventouse ventrale petite est située très en
arrière de la ventouse buccale qui est beaucoup plus grande. Le rapport
des dimensions données par Looss (1896, p. 36) est de 2,3.
Les deux autres espèces, P. (P.) momplei et P. (P.) himalayai sont
très proches des parasites du Limnogale. R. Ph. Dollfus a eu l’amabilité
de nous prêter les préparations de P. (P.) momplei, que nous avons com¬
parées aux nôtres : nous l’en remercions bien vivement. La forme du
corps, l’étendue des vitellogènes et des cæcums, la position de l’orifice
génital sont les mêmes ; chez nos spécimens le pharynx est plus petit,
les glandes génitales sont situées à mi-longueur du corps, alors qu’elles
sont plus en arrière chez P. (P.) momplei , la ventouse ventrale, propor¬
tionnellement à la ventouse buccale, est plus grande chez les parasites
du Limnogale (rapport ventouse buccale/ventouse ventrale = 1,04-1,3)
que chez P. (P.) momplei (rapport ventouse buccale/ventouse ventrale
= 1,6). Enfin les œufs sont plus grands chez P. (P.) momplei.
En ce qui concerne P. (P.) himalayai nous la différencions très diffi¬
cilement de l’espèce parasite du Limnogale : en effet, le rapport ventouse
buccale/ventouse ventrale est de 1,3, le pharynx mesure 60/80 n, et les
glandes génitales occupent la même position. En ce qui concerne les
œufs, leurs dimensions varient dans de telles proportions (29-45/14-27 jx)
que celles de nos spécimens entrent dans les limites données, mais une
telle variation laisse penser que des œufs immatures ou collapsés ont été
mesurés.
Bien que les différences soient assez peu importantes et que P. (P.) mom¬
plei ait été trouvée dans une île relativement proche de Madagascar
(Ile Maurice), chez un hôte extrêmement abondant à Madagascar ( Ptycha -
1033
daena mascareniensis ), nous hésitons à y rapporter l’espèce décrite ci-dessus.
En effet, les autopsies faites jusqu’alors à Madagascar de P. mascareniensis
montrent qu’elles sont parasitées par plusieurs espèces de Plagiorchis
dont aucune ne peut être rapportée à P. (P.) momplei. Il est vrai que
la localisation géographique a une importance primordiale à Madagascar
et que les Ptychadaena d’ Antsampandrano n’ont pas été particulièrement
examinées. Il faut cependant considérer que P. (P.) momplei, d’après
les données actuelles, est absent des grenouilles de Madagascar et l’on
ne peut attribuer le parasitisme des Limnogales à l’espèce parasite de
grenouilles de l’île Maurice.
De même pour P. (P.) himalayai les caractères différentiels sont faibles
mais la localisation géographique et l’hôte sont trop différents pour que
nous puissions affirmer l’identité des espèces.
Nous sommes donc obligés de considérer cette espèce comme nouvelle
et nous la nommons Plagiorchis (P.) limnogale.
Opisthioglyphe polylecithos n. sp.
Description (cf. fig. 2).
Le corps, de forme elliptique à circulaire aplati dorso-ventralement,
mesure 1,39/1,05 mm ; il est couvert de petites épines (20/5 p) dont la
densité ne varie pas d’une extrémité à l’autre.
La ventouse buccale est plus grande que la ventrale ; subterminale,
elle mesure 225/245 p. Il n’y a pas de prépbarynx. Le pharynx est sphé¬
rique et mesure 105/130 p. La bifurcation de l’intestin se fait immédia¬
tement en arrière du pharynx. Les cæcums larges et sinueux atteignent
presque l’extrémité postérieure. La ventouse ventrale est située entre
le premier et le second tiers de la longueur du corps et mtsure 200/205 p.
La distance du bord antérieur de l’acetabulum à l’extrémité antérieure
est d’environ 400 p.
Appareil génital femelle : l’ovaire elliptique est situé en arrière et à
droite de l’acetabulum ; il mesure 130/205 p. La glande de Mehlis est située
dorsalement au même niveau que l’ovaire. L’utérus peu développé est
compris dans la zone intercœcale qui s’étend depuis la ventouse ventrale
jusqu’au testicule et ne dépasse que de très peu vers l’arrière le bord anté¬
rieur du testicule gauche. Il remonte à gauche de la ventouse ventrale
jusqu’au pore génital. Les vitellogènes sont composés d’un grand nombre
de très petits follicules s’étendant depuis la ventouse ventrale jusqu’à
l’extrémité postérieure et confluant en arrière des testicules. A l’avant
les follicules droit et gauche confluent dorsalement entre le pharynx et
la ventouse ventrale ; ils ne confluent pas ventralement. Les vitelloductes
forment un réseau dorsal dont les branches confluent en arrière de la
ventouse ventrale. Les œufs mesurent environ 42/24 p.
— 1034
Fig. 2. — Opisthioglyphe polylecithos. Corps entier, vue ventrale.
Appareil génital mâle : les deux testicules, volumineux, sont situés
dans la zone intercœcale à l’extrémité postérieure du corps. Ils sont
disposés en tandem et obliquement. Leur contour est lisse. Le gauche
(le plus antérieur) est triangulaire et mesure 175/300 p.. Le droit est gros¬
sièrement quadrangulaire et mesure 300/150 [x. La poche du cirre est
située dorsalement par rapport à la ventouse ventrale qu’elle dépasse
à l’avant et à l’arrière. Elle est coudée et mesure 500/50 (x. La vésicule
séminale est interne. L’orifice génital est situé juste en avant de Faces
tabulum et légèrement à gauche du plan sagittal.
— 1035 -
Discussion.
Ce trématode appartient à la famille des Lepodermatidae Odhner, 1910,
et au genre Opisthioglyphe Looss, 1899. Dollfus (1960), a rassemblé
dans un tableau les différentes espèces du genre Opisthioglyphe. Il faut y
ajouter O. anomali Prokopic J., 1957 de Neomys anomalus et O. orientalis
Rim H. J. et Wallace F. G., 1961 de Megalobatrachus japonicus, Chine.
Le parasite du Limnogale peut être classé avec O. megastomus et O. hinoï,
dans les parasites d’insectivores dont la poche du cirre dépasse le bord
postérieur de la ventouse ventrale et chez lesquels les testicules, plus
ou moins globuleux, sont disposés obliquement ou en tandem. Il est
caractérisé par le grand développement des follicules vitellogènes qui
envahissent les parois latérales du corps, recouvrent les cæcums, con¬
fluent entre le pharynx et la ventouse ventrale, et en arrière des testicules,
ne laissant libre qu’une petite zone centrale où se situent les glandes
génitales. Une seule espèce O. hinoï Ozaki, 1931, de Crocidura ccerulea
(Kerr), Japon, présente le même caractère. La forme et la disposition
des glandes génitales (ovaire et testicules) sont également les mêmes
chez O. hinoï. Cependant la ventouse ventrale est plus grande que la buc¬
cale, alors que nous observons l’inverse chez nos spécimens, et les œufs
sont plus petits (33-36/20-21 p., alors qu’ils mesurent 42/44 p chez le
parasite du Limnogale). Enfin la distribution géographique est très
différente.
En conséquence, nous considérons cette espèce comme nouvelle et la
nommons polylecithos.
Résumé.
Deux nouveaux trématodes recueillis dans le rectum d’un Insectivore malgache
Limnogale mergulus sont décrits et discutés :
a) Plagiorchis limnogale qui diffère de P. (P.) momplei par les dimensions
de la ventouse buccale par rapport à la ventouse ventrale, du pharynx et des
œufs. La morphologie de cette espèce est très proche de P. ( P.) himalayai,
mais l’hôte et la distribution géographique très différents font que nous ne pou¬
vons rapporter le parasite du Limnogale à cette espèce.
b) Opisthioglyphe polylecithos qui diffère de O. hinoï par les dimensions des
ventouses l’une par rapport à l’autre et par les dimensions des œufs.
BIBLIOGRAPHIE
Dollfus (R. Ph.), 1932. — Sur un Lepoderma de Batraciens anoures de l’ Ile
Maurice. Ann. Parasitol. hum. comp., 10, pp. 509-513, 2 fig.
• — - 1960. — Groupement des espèces dans la sous-famille Opisthioglyphinae
R. Ph. Dollfus, 1949. Sobretiro del libro homenaje al Dr. Eduardo Caballero
y Caballero. Mexico, 1960, pp. 113-117.
66
Jordan (E. L.), 1930. — On a new species of Lepoderma (Looss), Lepoderma
himalayai, n. sp. Indian Science Congress. Seventeenth Animal Meeting ,
Allahabad, 1930. Abstracts of Papers, Section of Zoology, p. 2.
Looss (A.), 1896. — Recherches sur la faune parasitaire de l’Egypte. Première
partie. Mëm. Inst, égypt., 3, pp. 1-252, pis 1-16.
Ozaki (Y.), 1931. — On a trematode Opisthioglyphe hinoï parasite in the utérus
and vagina of Crocidura coerulea (Kerr). Dobuts. Zasshi, Tokyo , 43 (508-
510), pp. 112-115, english summary, pp. 115-116, 1 fîg.
Laboratoire de Zoologie (Vers) du Muséum.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
2» Série — Tome 37 — N» 6, 1965 (1966), pp. 1037-1040.
CONTRACAECUM PREYOSTI N. SP.,
NÉMATODE PARASITE DE CAPTURE
CHEZ LE MANCHOT EMPEREUR
Par Roselyne TCHÉPRAKOFF
Matériel. — Nous disposons de six femelles et de six mâles récoltés
dans l’estomac de deux Manchots Empereurs Aptenodytes forsteri Gray,
de Terre Adélie, par M. J. Prévost, à qui nous adressons nos plus vifs
remerciements pour nous avoir communiqué ce matériel.
Description. — Les six mâles mesurent respectivement 3,5 cm, 3,7 cm,
3,5 cm, 3,5 cm, 2,8 cm et 2,6 cm de long. Les femelles ont des dimensions
assez voisines de celles des mâles puisqu’elles ont pour longueur respec¬
tive 4,7 cm, 3 cm, 4,7 cm, 5,2 cm, 3,7 cm, 3,5 cm. Chez tous les spécimens
la tête est séparée de la partie antérieure du corps par un léger étrangle¬
ment au voisinage duquel la cuticule est boursouflée. La bouche est déli¬
mitée par trois grandes lèvres hautes d’environ 110 p chez le mâle et de
150 p chez la femelle entre lesquelles s’intercalent les trois interlabia
triangulaires, à sommet arrondi dépassant la mi-hauteur des lèvres
(environ 75 p de haut chez le mâle et 85 p chez la femelle). La tête porte
quatre grosses papilles, une paire de papilles ventro-latérales et une
paire d’amphides. Le cycle interne n’a pas été vu. Sur chaque lèvre le
prélabium, profondément échancré en avant, porte des ailes débordant
un peu de chaque côté et formant deux cornes transparentes. Le paren¬
chyme forme une paire de lobes en croissant, à concavité antérieure, et
chaque corne du croissant donne naissance à quelques fibres divergeant
vers le bord antérieur du prélabium. Crête denticulée absente. L’œso¬
phage se termine par un petit bulbe sphérique et présente un cæcum dont
la taille varie de 550 p à 1250 p chez les femelles et de 400 p à 800 p
chez les mâles. L’intestin se prolonge lui aussi par un cæcum dirigé vers
l’extrémité antérieure des spécimens. Chez les femelles il mesure de 700 p
à 4150 p, chez les mâles sa longueur minimale est de 450 p et atteint le
maximum de 3150 p. Les variations selon les individus sont donc très
marquées.
Mâle : Le spécimen holotype est long de 3,5 cm, large de 900 p. L’œso¬
phage long de 4,4 mm (y compris le bulbe) présente un cæcum de 400 p.
Le cæcum intestinal a 1,9 mm de long. L’anneau nerveux est situé à 750 p
et le pore excréteur s’ouvre à 1000 p de l’apex. L’extrémité postérieure
est arrondie et possède un petit mucron terminal. Le cloaque s’ouvre
Contracaecum prevosti n. sp. : A. Région antérieure de la femelle, vue ventrale. — B. Tête du
mâle, vue latérale. — C. Lèvre dorsale du mâle. — D. Queue de la femelle, vue latérale.
— E. Région postérieure du mâle, vue ventrale. — F. Caecum intestinal et caecum œso¬
phagien du mâle. — G. Œuf. — H. Extrémité des spiculés, vue latérale. — I. Tête du
mâle, vue dorsale.
G, H, I : même échelle que B.
à 210 p. de l’extrême pointe de la queue. Les spiculés égaux ou subégaux
sont relativement longs puisqu’ils mesurent 5 mm. Leur extrémité distale
(fig. H) est simple et ailée presque jusqu’à la pointe. Les spiculés atteignent
au maximum une longueur de 8 mm chez les autres spécimens mâles.
Le gubernaculum est absent. La vue ventrale de l’extrémité postérieure
(fig. E) permet d’observer la présence de très nombreuses papilles dis¬
posées d’abord sur une seule file puis sur deux et même sur trois au voi-
1039 —
sinage du cloaque. L’on peut compter environ 17 papilles précloacales
sur chaque ligne principale, la plus antérieure étant située à 1,8 mm du
cloaque. La quantité de papilles précloacales doit être très variable sui¬
vant les individus, chez un autre spécimen nous en avons dénombré 28
au lieu de 17.
Femelle : Le spécimen allotype est long de 4,7 cm, large de 1,3 mm.
L’œsophage long de 5,2 mm (y compris le bulbe) présente un cæcum de
1,25 mm. Le cæcum intestinal a 4,15 mm de long. L’anneau nerveux et
le pore excréteur sont situés respectivement à 650 p. et 940 p de l’apex.
La vulve s’ouvre à 11 mm de l’extrémité antérieure, donc est située à
peu près au quart antérieur du corps. Les œufs à coque lisse sont presque
circulaires et ont un diamètre moyen de 70 p. L’ovéjecteur présente un
léger sphincter à 2 mm de la vulve et reste tubulaire jusqu’au sac à œufs
débutant à 8,75 mm de la vulve. La queue (fig. D) est longue de 340 p,.
légèrement effilée, elle se termine par un petit mucron.
Discussion. — D’après Chabaud (A. G.) in Grasse (P. P.) 1965, notre
espèce appartient à la sous-famille des Anisakinae Railliet et Henry 1912:
(absence de spinulations, œsophage pourvu d’un ventricule, prélabium
réduit).
Le pore excréteur étant situé au voisinage de l’anneau nerveux cette
espèce pourrait être incluse dans la tribu des Raphidascaridinea et plus
précisément appartenir au genre Thynnascaris Dollfus 1933 (appendices
œsophagien et intestinal présents, existence d’interlabia).
Le genre Thynnascaris (parasite de Poissons) a toujours été considéré
par les auteurs comme très voisin du genre Contracæcum (pore excréteur
situé à la base des lèvres, parasite d’Oiseaux aquatiques). En effet nos
spécimens, parasites du Manchot Empereur, sont très proches de l’espèce
Contracæcum osculatum (Rud., 1802) parasite de Pinnipèdes, redécrite
par Baylis en 1937. Chez cette espèce comme chez nos spécimens, le
pore excréteur est situé près de l’anneau nerveux, et cependant, Hartwich
en 1957 l’a maintenue dans le genre Contracæcum alors qu’en toute rigueur
elle devrait être placée dans le genre Thynnascaris. Par analogie avec
C. osculatum nous plaçons donc également notre espèce dans le genre
Contracæcum.
Nos spécimens diffèrent de C. osculatum par les caractères suivants ::
— emplacement de la vulve : au 1/4 antérieur du corps chez notre
espèce, au 1/3 chez C. osculatum.
— hauteur des interlabia : un peu moins hautes chez notre espèce..
— - nombre des papilles précloacales : ne dépassant pas 28 chez nos
spécimens mâles, atteignant le plus souvent la cinquantaine chez C. oscu¬
latum.
Nous considérons donc cette espèce comme nouvelle, et nous la nom¬
mons Contracæcum prevosti n. sp.
Osche (1958) a montré que l’interprétation de ce groupe d’Ascarides-
n’est possible qu’en se fondant sur l’existence de phénomènes de capture.
— 1040 —
Pour lui, le groupe des « Stomachines », c’est-à-dire les Anisakidae, est
fondamentalement parasite de Poissons, mais de nombreuses espèces se
sont adaptées secondairement aux Pinnipèdes et aux. Oiseaux et y ont
subi une légère spéciation. On conçoit ainsi que C. osculatum parasite
de Pinnipèdes reste aussi proche des Thynnascaris parasites de Poissons.
De la même façon, nous supposons que les analogies étroites entre C. oscu¬
latum et C. prevosti proviennent d’un phénomène de capture entre ces
deux espèces dont les hôtes ont des rapports écologiques étroits.
Laboratoire de Zoologie (Vers),
Muséum National d'Histoire Naturelle.
BIBLIOGRAPHIE
Baylis (H. A.), 1937. — On the Ascarids parasitic in seals, with spécial reference
to the genus Contracaecum. Parasitology, 29 (1), 121-129.
Chabaud (A. G.), in Grasse (P. P.), 1965. • — Traité de Zoologie, 4 (3). Systé¬
matique des Ascaridida, 988-1016.
Hartwich (G.), 1957. • — Zur Systematik der Nematoden-Superfamilie Ascari-
doidea. Zool. Jb. Syst., 85 (3), 211-252.
Osche (G.), 1958. — Beitrâge zur Morphologie, Okologie und Phylogénie der
Ascaridoidea (Nematoda). Parallelen in der Evolution von Parasit und
Wirt. Z. f. P arasitenkunde , 18, 479-572.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 1041-1045.
HATTERIANEMA HOLLANDEI N. G., N. SP.,
NÉMATODE HÊTÉRAKIDE PARASITE
DE RHYNCHOCÉPHALE
Par Alain G. CHABAUD et Robert Ph. DOLLFUS
Nous devons à l’obligeance de notre excellent collègue André Hollande
de nombreux spécimens d’un Nématode particulièrement précieux car
il a été prélevé dans l’intestin d ’Hatteria punctatci Gray de la Nouvelle-
Zélande, et l’on sait que cet animal passe pour le plus primitif des Reptiles
vivants.
Description.
Cuticule ornée de nombreuses papilles somatiques sur toute la surface
du corps. Ailes latérales naissant au niveau de la partie moyenne de l’œso¬
phage et s’élargissant au niveau de l’intestin ; chez les femelles, elles
se rétrécissent brusquement, en arrière de la vulve, puis s’estompent et
disparaissent ; chez les mâles au contraire, les ailes ne se terminent qu’à
environ 250 [x en avant du cloaque.
Tête petite, non séparée du corps, formée par trois lèvres arrondies.
Les papilles labiales internes sont perceptibles ; les 4 papilles céphaliques
plates et peu visibles paraissent n’avoir qu’une seule terminaison ner¬
veuse. Les amphides sont petites et non saillantes.
En adoptant la nomenclature qu’lNGLis (1957 a) emploie pour les
Hétérakides, les ailes labiales latérales sont à peine perceptibles et l’aile
labiale antérieure très faible dépasse à peine en avant la masse labiale.
Les portions pharyngées sont très saillantes et leur dent antérieure,
forte, atteint presque le niveau buccal. Les dents normalement situées
à l’extrémité postérieure interne des portions pharyngées sont absentes.
La face interne des masses labiales n’est pas, comme chez les autres
Hétérakides, étroitement appliquée contre les faces externes des por¬
tions pharyngées. Dans le sillon postérieur où se rejoignent les 2 forma¬
tions se trouve ainsi ménagée une sorte de gouttière dilatée et chitinoïde
au niveau de l’intervalle interlabial et s’estompant à la partie axiale de
chaque lèvre.
Œsophage divisé en pharynx bien différencié, corpus, isthme, et bulbe.
Pore excréteur s’ouvrant au centre d’un disque cuticulaire différencié
de 30 ! x de diamètrt.
Fig. 1. Hatterianema hollandei n.g., n. sp.
A : Tête, vue apicale. — B : id., vue dorsale, coupe optique passant par la lumière
œsophagienne. — C : id., vue dorsale, semi-schématique. — D : id., vue dorsale plus super¬
ficielle qu’en B. — E : femelle, région œsophagienne, vue latérale. — F : femelle, région
caudale, vue ventrale. — G : mâle, spiculés, vue latérale.
A, C : 50 u.. B, D : 100 il. E, F, G : 300 il.
A : 50 [X. B : 300 [X. C, D : 200 (x.
1044
Mâle : Corps long de 7,7 mm, large de 250 p. Œsophage long de 1,0 mm
:Pharynx 80 p, Corpus 700 p, Isthme 55 p, Bulbe 165 p). Anneau ner¬
veux, début des ailes latérales et pore excréteur respectivement à 430 p,
620 p et 950 p de l’apex. Extrémité postérieure sans ailes caudales, avec
ventouse entourée d’un anneau chitinoïde de 125 p de diamètre externe.
Le centre de la ventouse est située à 65 p en avant du centre du cloaque.
Il y a 4 paires de grosses papilles précloacales assez constantes. La lre
en avant de la ventouse, la 2e contre la ventouse, la 3e à mi-distance entre
ventouse et cloaque, la 4e en position latérale, au niveau du cloaque. Les
papilles postcloacales sont toujours nombreuses mais elles sont en nombre
inconstant et en position souvent asymétrique. Elles sont réparties en
un groupe ventral et un groupe dorsal, chaque groupe comportant envi¬
ron 6 à 7 paires. Le nombre total de papilles, en comptant la formation
impaire située à la base de la ventouse est donc d’environ 35.
Le gubernaculum long de 220 p est très effilé dans sa moitié distale
et celle-ci peut faire saillie hors du cloaque. Les spiculés fortement arqués
sont robustes, égaux, longs de 710 p. La queue est longue de 380 p.
Femelle : Corps long de 7,0 mm, large de 230 p. Œsophage long de 1080 p
(Pharynx 80 p, Corpus 780 p, Isthme 55 p, Bulbe 165 p). Anneau ner¬
veux, début des ailes latérales et pore excréteur respectivement à 440 p,
440 p et 780 p de l’apex. Vulve s’ouvrant à 3,35 mm de l’extrémité anté¬
rieure. L’ovéjeeteur et les 2 utérus se dirigent vers l’arrière. L’ovéjecteur
comprend d’avant en arrière un vestibule cuticulaire étroit long de 50 p,
une portion sphinctérienne à musculature épaisse longue de 220 p, un
segment intermédiaire apparemment recouvert de cuticule, long de 80 p
et une portion impaire à parois minces longue de 260 p.
Les œufs ont une coque épaisse, légèrement mamelonnée ; ils mesuren
75 p X 47 p et contiennent un massif cellulaire à nombreux blastomères.
L’anus s’ouvre en avant d’une grande lame chitinoïde à peu près ovalaire
(50 p X 30 p), très inhabituelle dans ce groupe de Nématodes. La queue,
conique, aiguë, est longue de 280 p.
Discussion.
Cette espèce entre facilement dans la famille des Heterakidae et ne
présente au premier examen aucun élément très particulier. On constate
cependant qu’elle est difficile à situer.
Ainsi que l’a bien montré Ingi.is (1957a et 1958), c’est la structure
céphalique qui constitue le meilleur caractère pour classer les Hétéra-
kides. Les lèvres non séparées du corps, les interlabia absentes, le faible
développement des lèvres et des ailes labiales rapprochent nettement
l’espèce du genre Meteterakis Karve 1930. On notera cependant que le
renforcement chitinoïde situé au niveau des espaces interlabiaux dans la
gouttière où s’articulent les pièces pharyngées et les masses labiales,
est un élément original de l’espèce parasite d ’Hatteria.
Par contre, l’anatomie caudale du mâle n’a aucune analogie avec celle
— 1045 —
des espèces du genre Meteterakis. Le grand nombre de papilles post-
cloacales, l’absence d’ailes caudales, l’existence d’un grand gubernaculum
évoquent certains Cosmocercoidea, mais dans la famille des Heterakidae
ce sont seulement les Aspidoderinae Skrjabin et Sehikhobalova 1947
( sensu Inglis 1957b, fam.) qui ont une structure caudale assez comparable,
alors que la structure céphalique complexe de cette sous-famille est très
différente de celle du Nématode étudié ci-dessus.
En conclusion, la structure céphalique peu spécialisée est proche de
celle du genre Meteterakis, genre parasite d’Amphibiens et de Reptiles
en Asie, Malaisie et Mélanésie ; la structure caudale également peu spécia¬
lisée, ne peut être comparée qu’à celle des Aspidoderinae, sous-famille
bien particulière inféodée à certains Mammifères primitifs sud-américains,
qui « semble s’être isolée précocement des autres Hétérakides car certains
éléments restent d’un style primitif, et c’est surtout la structure cépha¬
lique qui est spécialisée » (Chabaud in Grasse 1965).
Il apparaît donc, à l’analyse morphologique que, sous un aspect assez
banal, le Nématode d ’Hatteria est vraisemblablement très archaïque, car
il possède des éléments primitifs et synthétiques qui ne se trouvent
réunis chez aucun autre Hétérakide.
Nous proposons pour lui le nom de Hatterianema hollandei n. gen.,
n. sp., avec comme définition du genre :
Heterakidae (Railliet et Henry) ; Meteterakinae Inglis, 1957 b, sans ailes cau¬
dales ; gubernaculum présent ; spiculés égaux et identiques ; nombreuses papilles
sessiles sur la queue du mâle. Vulve avec lèvre antérieure non saillante.
Espèce type unique : Hatterianema hollandei parasite d ’Hatteria punctata
Gray de la Nouvelle-Zélande.
Résumé.
Description de Hatterianema hollandei n. g., n. sp., Heterakidae, Meteterakinae,
parasite d ’Hatteria punctata.
L’espèce présente des caractères synthétiques qui nous incitent à l’interpréter
comme une forme très archaïque.
RÉFÉRENCES
Chabaud (A. G.), in Grasse (P. P.), 1965. — • Traité de Zoologie, IV, Némathel-
minthes. Masson, Paris, 1947 pp.
Inglis (W. G.), 1957 a. — The comparative anatomy and systematic significance
of the head in the Nematode family Heterakidae. Proc. Zool. Soc. London,
128, 133-143.
— 1957 b. — A review of the Nematode superfamily Heterakoidea. Ann.
Mag. Nat. Hist., ser. 12, 10, 905-912.
— 1958. — A révision of the Nematode genus Meteterakis Karve, 1930.
Parasit., 48, 9-31.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2e Série — Tome 37 — N° 6, 1965 (1966), pp. 1046-1050.
PREMIER INVENTAIRE DU PHYTOPLANCTON
LITTORAL DE U ILE MAURICE
Par A. SOURNIA
Introduction.
Au cours d’un bref séjour à l’ Ile Maurice en septembre 1964, nous
avons eu l’occasion d’effectuer quelques pêches phytoplanctoniques de
surface en deux points de la côte occidentale de l’ Ile. Etant donné le
peu de temps et de matériel dont nous disposions, ces récoltes n’ont pu
être accompagnées de mesures quantitatives, ni d’observations hydrolo¬
giques ; elles permettent cependant de dresser un inventaire préliminaire
des Diatomées et des Péridiniens littoraux de cette région. La description
des espèces rares, ainsi que la comparaison des populations rencontrées
aux deux stations, seront publiées ultérieurement dans un travail plus
étendu (Sournia, en prép.).
Lieux de récolte et méthodes.
Les deux stations sont situées sur le littoral de la « Pointe aux sables »,
l’une à l’extérieur du récif, à 1/2 mille de la côte environ, l’autre entre
le récif et la côte, à 200 m de celle-ci environ. Le filet était traîné en
surface, à l’aide d’une embarcation à moteur, à vitesse très réduite et
pendant 15 minutes. Le vide de maille du filet étant de l’ordre de 40 (L,
les espèces récoltées appartiennent au microplancton. Les échantillons,
fixés au lugol et au formol, ont été conservés un an avant d’être étudiés.
Pour les déterminations, nous avons eu plusieurs fois recours au contraste
de phase ainsi qu’à la technique classique d’incinération à la flamme
et montage dans un milieu très réfringent (bromonaphtaline).
Des comptages « semi-quantitatifs » (nombre d’individus de chaque
espèce parmi n individus comptés) nous ont permis d’évaluer l’abondance
relative des groupes et des espèces.
— 1047 —
Inventaire.
Diatomées Centriques.
Actinoptychus undulatus (Bail.) Ralfs
A. sp.
Asterolampra g revillei (Wall.) Greville
A. marylandica Ehrenberg
A. van heurckii Brun
Bacteriastrum comosum Pavillard
B. elongatum Cleve
B. varians Lauder
Biddulphia pelagica Schroder
B. pulchella Gray
B. schrôderiana Schussnig
B. titiana Grunow
B. sp.
Cerataulina bergoni Peragallo
Chaetoceros a/finis Lauder
C. atlanticus Cleve
C. atlanticus var. neapolitana (Schroder)
Hustedt
C. brevis Schütt
C. coarctatus Lauder
C. compressas Lauder
C. curvisetus Cleve
C. dadayi Pavillard
C. decipiens Cleve
C. laciniosus Schütt
C. lorenzianus Grunow
C. messanensis Castracane
C. peruvianus f. robusta (Cleve) Hustedt
C. tetrastichon Cleve
C. sp.
Climacodium frauenfeldianum Grunow
Corethron hystrix Hensen
Coscinodiscus excentricus Ehrenberg
C. lineatus Ehrenberg
C. sp.
Dactyliosolen antarcticus Castracane,
« laevis phase » Hendey
D. mediterraneus Peragallo
Ditylum sol Grunow
Gossleriella tropica Schütt
Hemiaulus hauckii Grunow
H. sinensis Greville
Hemidiscus cuneiformis Wallich
Islhmia enervis Ehrenberg
Leptocylindrus danicus Cleve
Lithodesmium undulatum Ehrenberg
Melosira sp.
Planktoniella sol (Wall.) Schütt
Rhizosolenia acuminata (Perag.) Gran
R. alata Brightwell
R. alata f. gracillima (Cleve) Grunow
R. bergonii Peragallo
R. calcar avis M. Schultze
R. castracanei Peragallo
R. cylindrus Cleve
R. firma Karsten
R. hebatataf. semispina (Hensen) Gran
R. imbricata var. shrubsolei (Cleve)
Schroder
R. setigera Brightwell
R. stolterfothii Peragallo
R. styliformis Brightwell
R. styliformis var. latissima Brightwell
R. styliformis var. longispina Hustedt
Schrôderella delicatula (Perag.) Pavil¬
lard
Streptotheca indica Karsten
Triceratium formosum Brightwell
T. formosum f. quadrangularis Hustedt
T. formosum f. quinquelobata Hustedt
T. shabdoltianum Greville
T. shadboltianum var. elongata Hustedt
T. sp.
Diatomées Pennées
Amphora sp.
Asterionella bleakeleyi W. Smith
A. notata Grunow
Campylodiscus decorus Brebisson
C. sp.
Campyloneis grevillei (W. Smith) Gru¬
now
Climacosphenia elongata Bailey
C. moniligera Ehrenberg
Fragilaria spp.
1048
Grammatophora sp.
Licmophora abbreviata Agardh
L. remulus Grunow
L. spp.
Licmosphenia sp.
Navicula wawrikae Hustedt
N. sp.
Nitzschia closterium (E.) Smith
N. longissima (Brebisson) Ralfs
N. seriata Cleve
N. paradoxa (Gmelin) Grunow
Pleurosigma sp.
Rhabdonema adriaticum Kutzing
R. mirificum W. Smith
Striatella interrupta (Ehren.) Hoiberg
S. unipunclata (Lyng.) Agardh
Surirella sp.
Synedra hennedyana Gregory
S. undulata Bailey
S. sp.
Thalassionema nitzschioides Grunow
Thalassiothrix frauenfeldii Grunow
T. elongata Grunow
Péridiniens
Amphisolenia bidentata Schrôder
A. palmata Stein
A. schauinslandi Lemmermann
Ceratiurn arietinum f. detortum (Stüwe)
Jôrgensen
C. belone Cleve
C. buceros f. tenuissimum (Kofoid)
Schiller
C. candelabrum (Ehr.) Stein
C. cariense Gourret
C. concilians Jôrgensen
C. contortum f. subcontortum (Schr.)
Steemann Nielsen
C. declinatum Karsten
C. euarcuatum Jôrgensen
C. extensum (Gourret) Cleve
C. fusus (Ehr.) Dujardin
C. gibberum Gourret
C. hexacanthum Gourret
C. karsteni Pavillard
C. longirostrum Gourret
C. macroceros (Ehr.) Cleve
C. macroceros f. gallicum (Kof.) Jôr¬
gensen
C. massiliense (Gourret) Jôrgensen
C. pentagonum Gourret
C. pulchellum var. eupulchellum Jôr¬
gensen
C. pulchellum var. semipulchellum Jôr¬
gensen
C. reflexum Cleve
C. strictum (Ok. et Nishi.) Kofoid
C. symetricum Pavillard
C. teres Kofoid
C. trichoceros (Ehr.) Kofoid
C. trichoceros var. contrarium (Gour¬
ret) Schiller
C. tripos (Müller) Nitzsch
C. vultur Cleve
Ceratocorys armata (Schütt) Kofoid
C. horrida Stein
C. horrida var. extensa Pavillard
Dinophysis hastata Stein
D. uracantha Stein
Goniaulax birostris Stein
G. kofoidi Pavillard
G. pacifica Kofoid
G. sp.
Ornithocercus magnificus Stein
O. quadratus var. schutti Kofoid et
Skogsberg
O. quadratus Schütt
O. quadratus var. ?
O. steini Schütt
Peridinium tenuissimum Kofoid
P. spp.
Phalacroma circumsutum Karsten
P. doryphorum Stein
P. rapa Stein
Podolampas elegans Schütt
P. palmipes Stein
P. spinifer Okamura
Pyrocystis fusiformis Murray
Spiraulax jollifei (Murray et Whit.)
Kofoid
1049
Divers
Xanthophycées : Halosphaera
Cyanophycées : Trichodesmium, Richelia
Remarques et conclusions.
I. — Caractéristiques temporelles de la population phytoplanctonique.
L’étude de la composition de la population révèle que :
— les péridiniens sont quantitativement rares (2 à 12 %).
— parmi les diatomées, le genre Chaetoceros domine (jusqu’à 81 %).
— de façon générale, les diatomées de petite taille dominent, et ceci
de deux manières :
a) dominance des espèces et des genres de petite taille,
b) dominance, parmi une espèce donnée, d’individus de faible diamètre
Ces trois données permettent de définir, selon Margalef (1958), le
stade de la population : il s’agit manifestement ici du stade initial d’une
succession, caractérisée par la prédominance de diatomées et de petites
cellules à taux de croissance élevé. Rappelons, aux fins de comparaison,
la date de ces observations : 11 septembre 1964.
II. — Caractéristiques biogéographiques.
Les 140 espèces ou formes identifiées et reportées plus haut sont, pour
la grande majorité, connues comme tropicales, tempérées ou cosmopolites
(Margalef 1961, Smayda 1958). Ce caractère s’explique par la situation
intertropicale de l’ Ile Maurice (lat. 20° Sud) dont les eaux côtières ont à
cette époque de l’année une température de l’ordre de 24° C et une salinité
voisine de 34 %° (Michel, communication personnelle).
Remerciements. — Ce matériel a été recueilli au cours d’un voyage
pris en charge par la Woods Ilole océanographie Institution et la National
Science Foundation, au titre de l’Expédition internationale dans l’océan
indien. Nous remercions également M. C. Michel, du Mauritius Institute,
et le Fisheries Office pour les moyens locaux mis aimablement à notre
disposition.
Summary. — A preliminary list of littoral planktonic Diatoms and Dino-
flagellates collected in two stations of Mauritius Island is given here. Composition
of population is discussed.
Zusammenfassung. — Es wird eine vorlâufîge Liste von littoralen plankto-
nischen Diatomeen und Dinoflagellaten, die auf zwei Stationen bei der Insel
Mauritius gesammelt werden sind, hier vorgelegt. Die Zusammensetzung der
Population wird dislcutiert.
- 1050 —
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
La présente bibliographie se limite aux principaux ouvrages de systématique intéressant
le phytoplancton de l’océan indien, ainsi qu’aux 3 références citées dans le texte.
Allen, W. E., Cupp, E. E., 1935. — Plankton diatoms of the Java sea. Ann.
Jard. Bot. Buitenzorg, 44 (2), pp. 101-174, fig. 1-127.
Ballantine, D., 1961. — Gymnodinium chukwanii n. sp. and other marine
dino flagellâtes collected in the vicinity of Zanzibar. J. Protozoology, 8,
2, pp. 217-228.
Hendey, N. I., 1937. — - The plankton diatoms of the Southern seas. Discovery
Bep., 16, pp. 151-364, pl. VI-XIII.
Karsten, G., 1907. — Das indisches Phytoplankton. Wissen. Ergebnisse der
Deutschen Tiefsee Exped., Bd. 2, Teil 2, Lief. 3, pp. 1-328, pl. I-XX.
Margalef, R., 1958. — Temporal succession and spatial heterogeneity in
phytoplankton. Perspectives in Marine Biology (ed. by Buzzati-Traverso,
A. A.), U.I.S.B. Publ. 323-349.
— 1961. — Distribucïon ecologia y geografica de las especies del fitoplancton
marino. Inv. Pesq., 19, pp. 81-101.
Matzenauer, L., 1933. — Die Dinoflagellaten des Indischen Ozeans (Mit
Ausnahme der Gattung Ceratium). Botanisches Archiv, 35, pp. 437-510.
Misra, J. N., 1956. — A systematic account of some littoral marine diatoms
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Schroder, B., 1906. — Beitrage zur Kentnis des Phytoplanktons warmer Meere.
Viertel. der Natur. Ges. in Zürich, 51, pp. 319-377.
Silva, E. S., 1956. — Contribuiçao para o estudo do microplancton marinho
de Moçambique. Junta de Invest. do Ultramar, Missao de Biol. Mar.,
Colectanea, I, pp. 3-97. Junta Inv. Ult., Est. Ens. Doc. XXVIII.
Smayda, T. J., 1958. — Biogeographical studies of marine phytoplankton.
Oikos, 9, 2, pp. 158-191. Woods Hole Oceanogr. Inst., Contr. n° 965.
Subrahmanyan, R., 1946. — A systematic account of the marine plankton
Diatoms of the Madras coast. Proc. Indian Acad. Sci., 24, n° 4, sec. B,
pp. 85-197.
Travers, A. et M., 1965. — Introduction à l’étude du phytoplancton et des
Tintinnides de la région de Tuléar (Madagascar). Bec. Tr. St. Mar. Endoume,
fasc. h., ser. suppl. n° 4, pp. 125-162.
Venkataraman, G., 1939. — A systematic account of some south indian diatoms.
Proc. Indian Acad. Sc., 10, 6, sec. B, pp. 293-368.
Wood, E. J. F., 1954. — Dinoflagellates in the Australian région. Austr. J. Mar.
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— 1963. — Check-list of Dinoflagellates recorded from the Indian océan.
C.S.I.R.O. Aust. Div. Fish. Oceanogr. Rep., n° 28, pp. 1-55 et 1-3.
— 1963. — Check-list of Diatoms recorded from the Indian océan. Ibid.,
Rep., n° 36, pp. 1-304 + ref.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2» Séria — Tome 37 — N» 6, 1965 (1966), pp. 1051-1057.
MISE AU POINT D'UNE MÉTHODE
PERMETTANT L'ÉTUDE
DE FEUILLES FOSSILES DU NÉOGÈNE
Par Jean HUARD
Résumé. — Exposé détaillé de techniques permettant le dégagement, le net¬
toyage, l’éclaircissement et le montage sur lame de verre de végétaux fossiles
« momifiés » (feuilles, fruits ailés, fleurs, mousses) quels que soient leur taille
et l’état de leur conservation.
A. — Introduction.
Au cours de l’étude paléobotanique des couches à lignite des Landes
nous avons été amené à découvrir dans les morts-terrains de la mine
d’Arjuzanx (près de Morcenx, à une centaine de kilomètres au sud de
Bordeaux) les restes d’une flore fossile très bien conservée : bois, feuilles,
fruits, fleurs, mousses, etc. Ces fossiles, d’âge très vraisemblablement
miocène (J. Huard et R. Lavocat, 1963) se rencontrent dans certains
niveaux sablo-argileux peu épais situés à 2 m environ au-dessus de la
couche de lignite et intercalés dans les argiles très homogènes qui cons¬
tituent l’essentiel des formations encaissantes (J. Huard et A. Klin-
GEBIEL, 1965).
Les feuilles accompagnées parfois de fruits ailés, de fleurs et de mousses
se présentent à l’état momifié (voy. W. S. Lacey, 1963, p. 208), étroite¬
ment appliquées les unes sur les autres, séparées par une couche d’argile
très mince, plus ou moins sableuse. Leur fragilité est telle qu’elles ne
peuvent être isolées sans traitement préalable. Leur état de conservation
correspond à la catégorie B de la classification des feuilles d’âge tertiaire
établie par K. Madler en 1952. (Etat de conservation A : feuilles momi¬
fiées dont les tissus sont parfaitement conservés ; B : feuilles momifiées
dont le mésophylle est détruit ; C : feuilles imprimées dans un support
et dont le mésophylle est détruit ; D : empreintes de feuilles avec quelques
restes de substance foliaire ; E : empreintes totalement dépourvues de
substance végétale).
Si des feuilles de la catégorie A ont déjà été isolées à plusieurs reprises
(voy. par exemple K. Madler, 1939 et D. L. Dilcher, 1965), celles dont
la conservation correspond au type B n’ont été obtenues au contraire
que très rarement et toujours à l’état de petits fragments ou de feuilles
67
1052 —
de très petite taille (K. Màdler, 1939 et H. Czeczott, 1961 : feuilles de
Viscum lusaticum à cuticule très résistante).
L’intérêt de la méthode exposée ci-dessous est de permettre l’obtention
de feuilles de toutes tailles en préservant leur intégrité : les dimensions
maximales des feuilles trouvées jusqu’à maintenant dans nos sédiments
atteignent 10 X 4 cm mais des feuilles beaucoup plus grandes pourraient
être traitées avec autant de succès.
Le montage des feuilles fossiles entre lame et lamelle assure leur conser¬
vation indéfinie et surtout permet de les examiner par transparence et
d’en observer les structures les plus fines, notamment la forme des nervures
de dernier ordre ainsi que la cuticule in situ toutes les fois où elle est con¬
servée.
Ces feuilles sont facilement photographiables par contact ou agrandis¬
sement sur film négatif ou plus simplement directement sur papier pho¬
tographique.
B. — ■ Extraction et montage.
1) Dégagement. — Le bloc à étudier (qui doit toujours être maintenu
humide et à l’abri de l’air en attendant d’être traité) est mis à tremper
pendant douze heures environ dans l’eau d’une cuvette à fond plat. Lors¬
qu’il est bien imbibé et ramolli deux méthodes sont à envisager suivant
sa nature (niveau argileux ou plus ou moins sableux) :
— Si le bloc est très sableux il est efficace de le congeler, ce qui a pour
effet de séparer mécaniquement les différents niveaux de feuilles. Après
un dégel lent il devient possible de prélever les feuilles fossiles une à une
à l’aide d’une spatule appropriée (lame de zinc arrondie à une extrémité)
et d’un pinceau souple.
— Si les feuilles sont étroitement appliquées les unes contre les autres
ou séparées par une mince couche d’argile fine et cohérente le gel n’est
pas efficace. Il faut lui préférer une autre opération : à l’aide de grandes
spatules des lits de feuilles de 2 cm d’épaisseur environ sont prélevés sur
le bloc détrempé et immergés dans de l’eau additionnée de quelques ml
d’eau oxygénée à 120 volumes (10 à 20 ml par litre d’eau) et de quelques
gouttes de soude. Il se produit un dégagement abondant d’oxygène sous
forme de petites bulles au contact des feuilles qui finissent par se trouver
ainsi progressivement séparées et soulevées fie dégagement gazeux doit
être efficace mais rester modéré pour ne pa- détruire les feuilles). Il est
alors aisé d’isoler chaque feuille en glissant une spatule par dessous.
LÉGENDES DE LA PLANCHE I
1-5 : Photographies de feuilles et fruit fossiles effectuées par contact (1-3, 5) et par agran¬
dissement (4 : X 12) sur film négatif, puis tirées sur papier photographique.
6-10 : Photographies des mêmes éléments effectuées directement sur papier photographique
et apparaissant ainsi « en négatif ».
(1 et 6 : Viscum sp. ; 2 et 7 : Populus sp. ; 3 et 8 : Cinnamomum sp. ; 4 et 9 : Cinnamo-
mum sp., détail X 12 ; 5 et 10 : fruit de Carpinus sp. (Déterminations en cours).
i&ssg
1053 —
2) Nettoyage. — La feuille adhérant à la spatule par capillarité peut
alors supporter un nettoyage progressif et minutieux ; à l’aide d’un pin¬
ceau très souple et non effilé on tapote légèrement sur la feuille, bien per¬
pendiculairement à sa surface (en effet tout mouvement de frottement
latéral impose de grandes tractions au tissu foliaire et le brise).
Le dépôt d’argile et les débris végétaux de petite taille sont progressi¬
vement usés et éliminés grâce à l’eau dont on imbibe continuellement le
pinceau et qui coule sur la feuille.
Lorsque la première face est complètement débarrassée de ses impu¬
retés la meilleure façon de procéder pour retourner la feuille sans danger
consiste à immerger la spatule dans l’eau avec la feuille à sa face inférieure.
La feuille se décolle doucement de la spatule et il ne reste plus qu’à la
saisir délicatement par dessous avec la même spatule (fig. 2).
Ce nettoyage assez rapide dans le cas, rare, où le niveau est de nature
sableuse devient plus long et plus délicat lorsque la feuille est enrobée
d’argile. Dans ce cas l’opération est rendue plus efficace par l’emploi
d’un « pinceau vibrant ». Il suffit de relier le pinceau à un système sus¬
ceptible de lui transmettre des vibrations de faible amplitude (fig. 1) ;
nous avons réalisé ce montage d’une manière fort simple en fixant notre
pinceau, à l’aide de bracelets de caoutchouc à une « spatule vibrante »
utilisée par les chimistes pour les pesées de précision L Cet appareil léger
et de faible encombrement s’est révélé très maniable et a permis de dimi¬
nuer d’environ cinq fois le temps de nettoyage d’une feuille.
3) Éclaircissement et préparation au montage (fig. 3). — Parmi les éclair¬
cissants habituellement utilisés le seul respectant l’intégrité de notre
matériel est l’eau oxygénée très diluée (1 à 3 ml d’H202 à 120 volumes
par grande boîte de Pétri, mais ces proportions doivent être adaptées
à l’état de conservation des feuilles et également à leur résistance propre
différant selon les espèces). Les feuilles à éclaircir sont placées en nombre
limité (1 à 5 suivant leur taille) dans de grandes boîtes de Pétri contenant
l’eau oxygénée en solution, pendant une dizaine d’heures.
Après éclaircissement les feuilles sont extrêmement fragiles et il n’est
plus possible de les manipuler ni même de déplacer les boîtes de Pétri
qui les contiennent. La suite du traitement doit donc se faire sans leur
imposer la moindre traction ni la plus petite vibration. Les liquides suc¬
cessifs nécessaires à leur rinçage, leur déshydratation et leur montage
sont introduits par siphonage lent et éliminés par aspiration (également
avec un siphon ou d’une manière plus pratique à l’aide d’une trompe
à eau : fig. 3).
Les opérations sont les suivantes :
— Rinçage à l’eau ;
— Deux bains d’alcool absolu (il n’est pas utile de procéder à une
déshydratation progressive qui n’apporte — dans le cas de ces végétaux
i. « Spatule vibrante » Mettler, Zurich.
Fig. 1-8. — 1 : Nettoyage à l’aide du « pinceau vibrant » d’une feuille recueillie sur une spatule
en zinc ; 2 : Reprise de la feuille à l’aide de la spatule, après avoir nettoyé une de ses
faces et l’avoir retournée ; 3 : Dispositif permettant le changement des différents liquides
de traitement par siphonage et aspiration ; 4 : Reprise de la feuille éclaircie à l’aide d’un
morceau de papier crépon ; 5 : La feuille est déposée sur une lame porte-objet recouverte
de Baume du Canada ; 6 : La feuille est appliquée sur la lame et les bulles d’air sont chassées
à l’aide du pinceau ; 7 : Le papier support de la feuille est retiré délicatement ; 8 : Aspect
de la préparation terminée, recouverte d’une lamelle couvre-objet.
1055 —
fossiles — que des risques supplémentaires et inutiles de détériora¬
tion ;
— Un bain (rapide) de xylène ou de toluène.
4. Montage (fig. 4 à 8). — Il se fait dans le Baume du Canada : cette
dernière opération est extrêmement délicate. Il faut en effet transporter
la feuille, sans la détruire, du bain de xylène sur une lame de verre porte-
objet recouverte de Baume du Canada. Les spatules rigides en zinc n’étant
plus adéquates nous avons été amené à utiliser des morceaux de papier
crépon souple et résistant (les meilleurs résultats ont été obtenus avec
des papiers « torchons de ménage » dont la surface rugueuse maintient
particulièrement bien la feuille qui s’en décolle parfaitement lors de la
dernière manipulation ; nous avons employé d’une manière habituelle du
papier « Sopalin » de couleur jaune paille qui devient translucide quand
il est imbibé de xylène).
La technique est la suivante :
— Un fragment de papier de taille légèrement supérieure à celle de la
feuille à monter est glissé sous celle-ci, flottant dans le xylène, puis il
est retiré doucement du liquide, emportant la feuille qui se trouve appli¬
quée progressivement à sa surface (fig. 4).
— La feuille maintenue par le papier est ensuite égouttée puis posée
sur une lame porte-objet préalablement recouverte d’une couche régulière
de Baume du Canada (fig. 5). La feuille est alors étroitement appliquée
sur cette lame à l’aide d’un pinceau qui chasse toutes les bulles d’air
et l’excès de baume (fig. 6). Il faut ensuite retirer le papier-support comme
on procède en décalcomanie (fig. 7) à l’aide de pinces fines.
— Il ne reste plus qu’à ajouter du Baume du Canada en quantité suf¬
fisante et couvrir d’une lamelle couvre-objet de taille convenable qu’on
a soin de rapprocher tout doucement et progressivement de la lame (sinon
les courants créés dans le baume qui s’étale disloqueraient la feuille qui
serait réduite en débris inutilisables).
C. — Photographie.
Les feuilles éclaircies et montées entre lame et lamelle peuvent être
photographiées à l’aide d’un appareil photographique ou d’une manière
beaucoup plus simple directement par contact :
— soit avec un film négatif (on obtient alors après le tirage de l’épreuve
sur papier l’image exacte de la feuille : PI. 1, fig. 1-3, 5),
— soit directement avec un papier photographique (le résultat corres¬
pond dans ce cas à l’image en négatif de la feuille : PI. 1, fig. 6-8, 10).
Ce deuxième procédé présente l’avantage de donner des photographies
souvent plus nettes et plus contrastées que le précédent ; de plus il est
beaucoup plus rapide, plus facile à réaliser et moins onéreux.
— 1056 —
Dans l’un et l’autre cas il est également possible d’obtenir des agran¬
dissements importants de secteurs (PI. 1, fig. 4 et 9) ou de l’ensemble
des feuilles en plaçant celles-ci dans un agrandisseur pour photographie.
Les images en négatif des feuilles, obtenues directement sur papier
photographique, sont tout à fait semblables à celles qui illustrent l’im¬
portant ouvrage de C. R. Ettingshausen publié en 1861. Cependant
dans ce dernier il s’agit de la reproduction d’empreintes dans le plomb
de feuilles actuelles séchées (« Naturselbstdruck ») ; il est intéressant de
noter que les photographies de nos feuilles sont directement comparables
aux reproductions de feuilles actuelles décrites par cet auteur.
D. ■ — Conclusion.
La méthode d’extraction et de conservation de feuilles fossiles exposée
ci-dessus présente de multiples avantages :
— Elle ne nécessite pas d’appareillage ni de produits difficiles à se
procurer ou encombrants et, si elle exige patience et adresse, elle apparaît
tout de même facile et relativement rapide puisqu’elle nous a permis
de monter en moyenne une cinquantaine de feuilles en deux jours (un
jour pour le nettoyage, une nuit pour l’éclaircissement et un jour pour
la déshydratation et le montage).
— Elle rend possible la conservation définitive et la manipulation
d’un matériel qui, sans elle, aurait été inutilisable.
— Elle permet non seulement l’étude macroscopique des échantillons
(nervation, morphologie...) mais encore leur observation au microscope
grâce à leur translucidité. Lorsqu’elle est conservée la cuticule des feuilles
est parfaitement étudiable soit en lumière normale, soit en contraste
de phase.
Bien que certains détails techniques aient été déjà employés isolément
par des auteurs, la méthode dans son ensemble est assez nouvelle. Son
originalité réside principalement dans l’emploi d’un pinceau « vibrant »,
de spatules de zinc et d’un procédé de montage de type décalcomanie.
Il nous a donc paru intéressant de livrer aux autres chercheurs cette
méthode d’isolement d’un matériel extrêmement fragile, étant donnés
les excellents résultats que nous avons déjà obtenus grâce à elle sur la
Flore d’Arjuzanx dont nous ne possédons pas moins de 2500 échantillons
(feuilles entières, larges fragments de feuilles, fleurs, fruits ailés, mousses,
etc.).
Laboratoires de Palynologie et de Paléobotanique
au Muséum d'histoire naturelle, Paris,
et Laboratoire de Botanique
de la Faculté des Sciences de Paris.
1057 —
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
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— 1952. — Die Erhaltungszustande der tertiâren Laubblâtter und die
Moglichkeiten ihrer Auswertung. Geol. Jahrb., 66, pp. 577-583.
TABLE DES MATIERES
du Tome 37. — 2e Série.
Liste des Correspondants du Muséum nommés en 1964 . 3
Travaux faits dans les laboratoires du Muséum en 1964 . 5
Actes administratifs . 395
Distinctions honorifiques . 396
Communications :
Arnaud (P.). Voir Hureau (J. C.).
Arnoult (J.). Contribution à l’étude des Batraciens de Madagascar. Écologie et
développement de Mantella aurantiaca Mocquard . 931
— et Spillmann (J.). Reproduction expérimentale et hybridations nouvelles de
Téléostéens d’eau douce en laboratoire . 599
Aubenton (F. d’). Compte rendu sommaire d’une mission ichthyologique au Cam¬
bodge (juin 1960-juillet 1964) . 128
— & Blanc (M.). Étude systématique et biologique de Scomberomorus sinensis
(Lacépède, 1802), poisson des eaux douces du Cambodge . 233
— Notopterus blanci n. sp., nouvelle espèce de poisson Notopteridae du Haut
Mékong cambodgien . 261
Bain (O.) & Chabaud (A. G.). Spirurides parasites d’Oiseaux malgaches (Troisième
note) . 173
— Voir Chabaud (A. G.).
Balout (L.). La Préhistoire. Leçon inaugurale de la chaire de Préhistoire prononcée
le 14 avril 1964 . 208
Beaucournu (J.-C.) & Robert (Y.). Description du mâle d ’Ixodes acuminatus Neu¬
mann, 1901 . 444
Bedoucha (J.). Voir Fischer-Piette (E.).
Berlioz (J.) & Pfeffer (P.). Étude d’une collection d’oiseaux d’Amboine (îles
Moluques) . 907
Bertrand (H.) & Watts (C.). Les premiers états des Sclerocuphon Blackb. (Col.
Eubriidae) . 412
Blanc (M.). Voir Aubenton (F. d’).
— & Aubenton (F. d’). Sur la présence de Scleropages formosus Müller et Schle-
gel 1844), Poisson de la famille des Osteoglossidae, dans les eaux douces du
Cambodge . 397
— — & Fourmanoir (P.). A propos d’un Scombridae des eaux douces cam¬
bodgiennes : Scomberomorus sinensis (Lacépède, 1802) . 121
Bocquet-Vedrine (J.). Cycle du Rhizocéphale hermaphrodite Chthamalophilus
delagei J. Bocquet-Védrine, parasite externe du Cirripède Operculé Chtha-
malus stellatus (Poli) . 469
Bott (R.). Die Süsswasser Krabben von Madagascar (Crustacea, Decapoda) . 335
Bozic (B.). Copépodes de quelques petits estuaires méditerranéens . 351
— 1060
Bresciani (J.) & Lützen (J.). The anatomy of Aphanodomus terebellae (Levinsen)
with remarks on the sexuality of the family Xenocoelomidae nov. fam. (Para-
sitic Copepoda) . 787
Brygoo (E. R.). Voir Deblock (S.).
Cancela da Fonseca (J. P.). Sur le dimorphisme sexuel chez les charançons du blé
du genre Sitophilus Schonh. (Coléoptère Curculionidae) . 290
Capocasale (R.). Opiliones del Uruguay. Discocyrtus prospicuus Holmberg, el alotipo
hembra de Pygophalangodus gemignanii uruguyaensis Ringuelet (Gonyleptidae)
y Metalibitia rosascostai sp. nov. (Cosmetidae) . 631
Capron (S.). Voir Deblock (S.).
Carton (Y.). Étude du comportement et de la spécificité parasitaire de Sabelliphilus
sarsi Claparède, Copépode parasite de Spirographis spallanzanii Viviani . 807
Cavaco (A.). Les Danais (Rubiaceae) de Madagascar et des Comores . 717
Chabaud (A. G.). Leçon inaugurale du cours de Zoologie (Vers) prononcée le 4 no¬
vembre 1964 . 87
— Voir Bain (O.).
— Voir Doby (J. M.).
— & Bain (O.). Description de Hartwichia rousseloti n. gen., n. sp., Ascaride para¬
site de Crocodile et remarques sur la famille des Heterocheilidae Railliet et
Henry, 1912 . 848
— & Dollfus (R. Ph.). Hatterianema hollandei n. g., n. sp., Nématode Hétéra-
kide parasite de Rhynchocéphale . 1041
Chauvier (G.). Voir Nouvel (J.).
Cherbonnier (G.). Note sur Fusus caparti Adam et Knudsen, Mollusque Gastéro-
pode marin . 492
— Note sur une Ophiure peu connue Cryptopelta brevispina (Ludwig) . 781
— Note sur deux supposées nouvelles espèces d’Ophiures des mers d’Europe :
Amphipholis tissieri Reys et Ophiomyces peresi Reys . 844
— Note sur une nouvelle Holothurie dentrochirote du Golfe de Guinée : Psolus
tropicus nov. sp . 1024
Chevallier (H.). Catalogue des collections du Muséum correspondant à F « Histoire
Naturelle des Mollusques » de Férussac (lre-4e partie) . 162, 476, 678, 1001
— Voir Doby (J. M.).
Christiaens (J.). Une nouvelle variété ex-colore de Patélla intermedia (Jeffreys)
= P. depressa Bean : la variété miniata . 490
Ciarpaglini (P.). Voir Nouvel (J.).
Deblock (S.) & Rausch (R. L.). Position systématique nouvelle de Microphallus
aspalacis Rausch, 1962 (Trématoda Microphallidae) . 363
— Capron (A.) & Brygoo (E. R.). Trématodes de Reptiles (Crocodiliens et Sau¬
riens) de Madagascar et de Nossi-Bé. Au sujet de sept espèces, dont trois nou¬
velles des genres Plagiorchis (Multiglandularis) , Ommatobrephus et Cryptolropa. 503
Delamare-Deboutteville (Cl.). Le Professeur René Jeannel, Entomologiste, Éco¬
logiste et Biogéographe . 203
— & Raymond (A.). Le Professeur Georges Kuhnholtz-Lordat. 8 janvier 1888-
6 mars 1965 . 000
Démangé (J. M.). Sur quelques Spirostreptoidea (Myriapodes Diplopodes) de Côte
d’ivoire et de Guinée-Nimba . 318
Denis (J.). Note sur les Erigonides. XXXIII. A propos du genre Scotargus Simon
(Araneae, Erigonidae) . 975
Devos (C.). Le bourgeonnement externe de l’éponge Mycale contarenii (Martens)
(Démosponges) . 548
Doby (J. M.), Chabaud (A.), Mandahl-Barth (G.), Rault (B.) & Chevallier (H.).
Extension en Corse du Mollusque Gastropode Potamopyrgus jenkinsi (Smith,
1889) (Hydrobiidae) . 833
Dollfus (R. Ph.). Connaît-on plusieurs espèces de Crassicauda (Nematoda Spirurata)
chez les cétacés Ziphiinae ? . 865
— Voir Chabaud (A. G.).
Dousset (C.). Voir Hureau (J. C.).
1061 —
Dupouy (J.). Urocyclinae de Madagascar. 1. Urocyclina subcarinata n. sg., n. sp. 2.
Kirkia ivolohinensis n. sp. 3. Une forme juvénile inconnue d’Urocyclus como-
rensis Fr . 265
— Les Yeronicellidae de Madagascar, des Comores, des Seychelles, de la Réunion
et de l’île Maurice . 667
— Urocyclinae de Madagascar (suite). Une espèce nouvelle : Urocyclus auratus.
Tanonomie du genre Urocyclus ss. et révision . 819
— Les Veronicellidae de Madagascar. Une espèce nouvelle Vaginula (Imerinia)
fischeri . 1013
Ellenberger (P.) & Ginsburg (L.). Sur le lieu d’origine du type de Trytylodon
longaevus Owen . 190
Fischer-Piette (E.). Suite de l’expansion sur la côte atlantique française du Cirripède
austral Elminius modestus Darwin . 466
— Mise au point de nomenclature . 818
— & Bedoucha (J.). Mollusques terrestres de Madagascar. Famille Vertiginidae. . 145
Fourmanoir (P.). Trois nouvelles espèces de Poissons du Viêt-Nam : Sicyodon albus
nov. gen., nov. sp. et Lubricogobius ornatus nov. sp. (Gobiidae), et Parupeneus
aurantius nov. sp. (Mullidae) . 956
— & Postel (E.). Sur une petite collection de Poissons rapportée de Madagascar
par M. G. Cherbonnier . 403
— Voir Blanc (M.).
— Voir Plessis (Y.).
Gasc (J. P.). Les rapports anatomiques du membre pelvien vestigial chez les Squamates
serpentiformes . 916
Gauthier (R.). Présence au Sahara nord-occidental du Lézard Eremias pasteuri
Bons. Éléments d’éco-éthologie et reproduction . 926
Gautier (F.) & Mongin (D.). Observations stratigraphiques et paléontologiques sur
le Wealdien de l’Est de la province de Teruel (Espagne) . 192
Ginsburg (L.). L’ « Amphycion » ambiguus des Phosphorites du Quercy . 724
— Voir Ellenberger (P.).
Guillaumin (A.). Plantes nouvelles rares ou critiques des Serres du Muséum. (Notules
sur quelques Orchidées d’Indochine. XXXVIII) . 198
— Contributions à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. CXXV-CXXVII . 556
Guttowa (A.). Copepoda as intermediate hosts of Diphyllobothrium latum L. in european
foci of infection . 528
Heurtault-Rossi (J.). Roncus (R.) lucifugus Simon, 1879, Pseudoscorpion caver¬
nicole de la faune française, n’appartient pas au genre Roncus L. Koch,
mais au genre Microcreagris Balzan . 659
— & Jézéquel (J. F.). Observations sur Feaella mirabilis Eli. (Arachnide, Pseudo¬
scorpion). Les chélicères et les pattes-mâchoires des nymphes. Description de
l’appareil reproducteur . 450
Huard (J.). Mise au point d’une méthode permettant l’étude de feuilles fossiles du
néogène . 1051
Hureau (J. C.), Arnaud (P.) & Dousset (C.). A propos de deux nouvelles collections
de Poissons récoltées en Terre Adélie (Antarctique) en 1964 et 1965 . 941
Jézéquel (J. F.). Araignées de la savane de Singrobo (Côte d’ivoire). IV. Drassidae. . 294
— Araignées de la savane de Singrobo (Côte d’ivoire). V. — Note complémentaire
sur les Thomisidae . 613
— Voir Heurtault-Rossi (J.).
— & Junqua (C.). Les Araignées du Grand Erg occidental (Sahara algérien).. 966
J uberthie-J upeau (L.). Orifice génital surnuméraire chez un Symphile et essai
d’étude génétique de l’anomalie . 329
Kersaint (G.). Origines et évolution de l’industrie chimique en France . 879
Lawrence (R. F.). Two new Solifugae (Arachnida) from Algerian North Africa.... 983
Leloup (E.). Description d’une espèce nouvelle de Chiton recueillie par la Calypso
dans le Golfe de Guinée, Notoplax foresti sp. nov . 155
Lemercier (A.). Étude du complexe buccal de Nicothoe astaci Audouin et Milne
Edwards et preuve de la position systématique de ce Copépode parmi les Cho-
niostomatidae . 775
1062
Lützen (J.). Voir Bresciani (J.).
Mandahl (G.). Voir Doby (J. M.).
Maugé (L. A.). Le rare Penetopteryx taeniocephalus Lunel, 1881 (Pisces, Syngnathidae). 951
Michajlow (W.). Les Copépodes en tant que premiers hôtes intermédiaires du genre
Triaenophorus (Cestoda, Pseudophyllidae) . 533
Mongin (D.). Voir Gautier (F.).
Nouvel (J.), Chauvier (G.) & Strazielle (L.). Effectif et natalité enregistrés à
la ménagerie du Jardin des Plantes pendant l’année 1963 . 104
— — — Rapport sur la mortalité enregistrée à la Ménagerie du Jardin
des Plantes pendant l’année 1963 . 563
— — — Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées à la Ménagerie
du Jardin des Plantes pendant l’année 1964 . 891
— Rinjard (J.), Ciarpaglini (P.) & Pasquier (M. A.). Rapport sur la mortalité
et la natalité enregistrées au Parc Zoologique de Paris pendant l’année 1963. . 580
— — — — Rapport sur la mortalité et la natalité enregistrées au Parc
Zoologique de Paris pendant l’année 1964 . 747
Pfeffer (P.). Voir Berlioz (J.).
Plessis (Y.) & Fourmanoir (P.). Pleurosycia taisnei , nouvelle espèce de Gobiidae
de Nouvelle-Calédonie . 764
Postel (E.). Epinephelus cylindricus, Serranidé nouveau des environs de Nouméa
(Nouvelle-Calédonie) . 124
— Deux Lutjanidés nouveaux des environs de Nouméa (Nouvelle-Calédonie).... 244
— Voir Fourmanoir (P.).
Quentin (J. C.). Skrjabinotaenia pauciproglottis n. sp., Cestode nouveau parasite
de Rongeurs de République Centre Africaine . 357
— Sur la présence de Nématodes Trichostrongylidae du genre Molineus chez des
Rongeurs et chez un Lémurien de la Station expérimentale de la Maboké (R.C.A.). 539
— Spirurides de Rongeurs de la Station expérimentale de la Maboké . 690
— Schneidernema chabaudi n. sp. et Subulura williaminglisi n. sp. : deux nou¬
velles espèces de Nématodes parasites de Muridae africains . 854
Rault (B.). Voir Doby (J. M.).
Rausch (R. L.). Voir Deblock (S.).
Redier (L.). Hydraires et Bryozoaires du Golfe de Guinée (Récoltes de G. Cher-
bonnier) . 367
Renault (L.). Observations sur la spermatogénèse d 'Ocinebrina aciculata Lmk.
(Mollusque Prosobranche) . 277
— Observations sur l’ovogénèse et sur les cellules nourricières chez Lamellaria
perspicua (L.) (Mollusque Prosobranche) . 282
Reymond (A.). Voir Delamare-Deboutteville (Cl.).
Richard (J.). Mesocoelium dolichenteron, nouveau Trématode parasite d’un Scindidae
de l’île d’Europe . 186
— Une nouvelle espèce du genre Neodiplostomum Railliet, 1919 (Trematoda Diplos-
tomatidae), parasite d’un Cuculidé Malgache . 523
— Deux Trématodes nouveaux parasites du Limnogale ( Limnogale mergulus
Major, 1896) . 1030
Rinjard (J.). Voir Nouvel (J.).
Robaux (P.). Thrombidiidae do Lorraine (lre-2e note) . 436, 768
Roux (Ch.). Une nouvelle espèce de Poisson apode de la famille des Ophichthidae :
Caecula (Sphagebranchus) monodi sp. nov . 593
Séguy (E.). Morphologie du Listriomastax litorea End. (Insecte Diptère Coelopide) . . 139
— Deux nouveaux Tendipédides des îles Crozet (Insectes Diptères Nématocères) . 285
— Le Sarcophaga nigriventris, parasite de l’Abeille domestique en Europe occi¬
dentale (Insecte Diptère Calliphoride) . 407
— Un nouveau Scopeuma de l’Afrique équatoriale. (Insectes Diptères Cordylurides) . 610
Serène (R.). Note sur les genres Catoptrus et Lybistes et les Catoptrinae (Decapoda,
Brachyura) . 989
Shiino (M. Sueo). Phylogeny of the généra within the family Bopyridae . 462
1063
Sournia (A.). Premier inventaire du phytoplancton littoral de l’île Maurice . 1046
Spillmann (J.). Sur la systématique de Telestes soufia (Risso). Variation d’un caractère
métrique chez une souche transplantée (4e note) . 760
— Sur la Systématique de Telestes soufia Risso. Étude d’un lot de poissons du
Paillon (Alpes-Maritimes). (5e note) . 962
— Voir Arnoult (J.).
Stauch (A.). Sur la répartition géographique d 'Arnoglossus imperialis (Raf. 1810)
et description d’une espèce nouvelle, Arnoglossus blachei (Pisces, Teleostei,
Heterosomata, Bothidae) . 252
Strazielle (L.). Voir Nouvel (J.).
Tcheprakoff (R.). Description de Thelandros rousseti n. sp., parasite d’Agame au
Sahara . 861
— Contracaecum prevosti n. sp., Nématode parasite de capture chez le Manchot
Empereur . 1037
Testud (A.-M.). Mollusques terrestres de Madagascar. Sur quelques espèces intro¬
duites dans l’île . 151
Thiriot-Quiévreux (C.). Description de Spirorbis (Laeospira) pseudomilitar is n. sp.,
Polychète Spirorbinae, et de sa larve . 495
Tixier-Durivault (A.) Quelques Octocoralliaires australiens . 705
Vachon (M.). Remarques sur quelques Scorpions appartenant aux genres Nebo
Simon 1878 (Diplocentridae) et Hemiscorpion Peters, 1861 (Scorpionidae) . . 308
— Quelques remarques sur le genre Neobisium J. C. Chamberlin (Arachnides,
Pseudoscorpions, Neobisiidae) à propos d’une espèce nouvelle : Neobisium (N.)
gineti, habitant les cavernes de l’est de la France . 645
— A propos d’un Scorpion d’Israël : Nebo hierichonticus (Simon 1872). (Fam. des
Diplocentridae) . 766
Watts (C.). Voir Bertrand (H.).
Le Gérant : Jacques Fohest.
IMPRIMERIE F. PAILLART
ABBEVILLE
(d. 9897) — 31-5-66.
BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Le Bulletin du Muséum national d' Histoire naturelle parait depuis 1895.
Chaque tome, grand in-8°, est annuel et comprend actuellement 6 fascicules.
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des naturalistes du Muséum ; ce sont uniquement des travaux originaux rela¬
tifs aux diverses branches des sciences naturelles. Le premier fascicule de
chaque année contient en outre la liste des travaux publiés et des collections
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nion après présentation de la communication. Les clichés des figures dans
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Palais de Chaillot, Paris-16e ; depuis 1961 ; trimestriel ; abonnement, France,
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Cybium. Bulletin de l’Association des amis du Laboratoire des Pêches Outre-
Mer. Laboratoire des Pêches Outre-Mer, 57, rue Cuvier, Paris-5® ; sans pério¬
dicité ; échange.
Revue française d’ Entomologie. Directeur : M. R. Jeannel, Laboratoire d’Ento-
mologie, 45 bis, rue Buffon, Paris-5e ; depuis 1934 ; trimestriel ; abonne¬
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Index Seminum Horti parisiensis. Service des Cultures, 61, rue Buffon, Paris-5e ;
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Journal d’ Agriculture tropicale et de Botanique appliquée, suite de Revue inter¬
nationale de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale depuis 1954. Labo¬
ratoire d’Agronomie tropicale, 57, rue Cuvier, Paris-5e ; abonnement, France,
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et H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie, 16, rue Buffon, Paris-5e ;
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Revue Algologique. Directeur : M. R. Lami, Laboratoire de Cryptogamie, 12, rue
Buffon, Paris-5e ; depuis 1924 ; abonnement, France, 20 F, Étranger, 25 F.
Revue Bryologique et Lichénologique. Directeur : Mme V. Allorge, Laboratoire
de Cryptogamie ; depuis 1874 ; abonnement, France, 22 F, Étranger, 28 F.
Revue de Mycologie. Directeur : M. Roger Heim, Laboratoire de Cryptogamie ;
depuis 1928 ; abonnement, France, 18 F, Étranger, 23 F.
Cahiers de La Maboké. Directeur : M. Roger Heim. Laboratoire de Cryptogamie,
12, rue de Buffon, Paris 5e ; depuis 1963 ; abonnement, France, 20 F, Étran¬
ger, 24 F.
Pollen et spores. Directeur : Mme Van Campo, Laboratoire de Palynologie,
61, rue Buffon, Paris, 5e ; depuis 1959 ; semestriel ; abonnement, France, 35 F.
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