BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* SÉRIE — TOME IV
N° 1 — J anvier 1 932
ANNÉE 1932
Président : R. Anthony.
Secrétaire : Ed. Lamy.
MASSON ET C le , ÉDITEURS
LIBRAIRES DE L’ACADÉMIE DE MÉDECINE
120, Boulevard Saint Germain, PARIS- VI*
Publication périodique mensuelle.
AVIS
Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Labo»
ratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’histoire naturelle.
Ce recueil étant mensuel et destiné essentiellement à de courtes notes permettant
des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc ins-
tamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation sui-
vante :
L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages,
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga-
geront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles.
Les Auteurs désirant faire des communications sont priés de se faire inscrire avant
la séance (*).
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si
son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit dans les
vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits très lisi-
blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées.
Us ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac-
tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple :
Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois
dans le manuscrit.
Mots en petites capitales : soulignés deux fois.
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trait tremblé.
Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différente
valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
Les frais de corrections supplémentaires entraînés parles remaniements ou par l’état
des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
Pour chaque rêjérence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique,
la tomaison, Vannée de publication, la pagination.
Il est désirable que, dans l°s titre des notes, le nom du groupe ou embranchement
auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren-
thèses.
Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés
d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour-
raient désirer (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être
remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publica-
tion sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne
seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou
d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
(') Pour tout ce qui concerne la rédaction, s’adresser à M. Ed. Lamy, 55, rue de Buf-
fon, Paris (V e ).
BULLETIN
D U
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2 e Série. — Tome IV
RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1932
Président : R. Anthony.
Secrétaire : Ed. Lamy.
MASSON ET C ie , ÉDITEURS
120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN
. PARIS- VI e '
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1932. — N" 1.
267 e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
28 janvier 1932.
PRÉSIDENCE DE M. R. ANTHONY,
PROFESSEUR AU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. le Professeur P. Lemoine a été nommé, à dater du 1 er jan-
vier 1932, Directeur du Muséum (Décret du 29 décembre 1931), en
remplacement de M. le Professeur L. Mangin, admis à faire valoir
ses droits à la retraite (Décret du 18 juin 1930).
M. le Professeur L. Joubin a été nommé Assesseur du Directeur
(Arrêté du 13 janvier 1932).
M. le Professeur D. Bois a été admis à faire valoir ses droits
à la retraite, à partir du 9 octobre 1931 (Décret du 20 dé-
cembre 1931).
M. J. Orgel a été nommé Sous-Directeur de Laboratoire à la
Chaire de Minéralogie (Arrêté du 11 janvier 1932).
M 1Ie Barret a été nommée Assistant titulaire à la Chaire d’An-
thropologie (Arrêté du 23 décembre 1931).
M. P. Rode a été nommé Assistant titulaire à la Chaire de Mam-
malogie (Arrêté du 20 janvier 1932).
M. G. Bénard, admis à la retraite, a été nommé Assistant pour
un an [1 er octobre 1931 au 30 septembre 1932] (Arrêté du 20 jan-
vier 1932).
M. R. Benoist, Assistant à la Chaire de Phanérogamie, a été
détaché pour trois mois au Ministère des Affaires Étrangères, pour
occuper une Chaire de Botanique à l’Université de Quito (Équa-
teur).
Un congé d’un mois jusqu’au 31 décembre 1931 a été accordé,
pour maladie, à M. O. Caille, Jardinier en chef.
M. Fleurance a été nommé Gardien titulaire au Musée d’ Ethno-
graphie (Arrêté du 9 décembre 1931).
M. Renault a été nommé Gardien titulaire à la Bibliothèque
(Arrêté du 9 décembre 1931).
M. Mode a été nommé Gardien titulaire de Galerie (Arrêté du
9 décembre 1931).
M. le Professeur honoraire R. Verneau a été promu Comman-
deur de la Légion d’honneur.
M. le Professeur D. Bois a été promu Officier de la Légion d’hon-
neur (Ministère de l’Agriculture).
M. le Président a le regret d’annoncer le décès, survenu le
23 janvier 1932, de M. Jean Thomas, Correspondant du Muséum,
qui, chargé de mission au Maroc, en Guinée Française et au Sou-
dan, avait rapporté d’importantes collections zoologiques pour les
divers Laboratoires et les Ménageries du Muséum.
M. le Président donne communication de la circulaire sui-
vante :
Comité permanent des Congrès internationaux
de Zoologie,
(Seckétakiat : 105, Boulevard Raspail, Paris vi e ).
Le Comité permanent des Congrès internationaux de Zoologie
a l’honneur de vous informer que, conformément à la résolution
votée par le XI e congrès, à Padoue, en septembre 1930, et après
assentiment des autorités portugaises, le XII e Congrès interna-
tional de Zoologie se tiendra à Lisbonne au cours de l'été 1935, sous
la présidence de M. le D r Arthur R. Jorge, Professeur à l’Univer-
sité de Lisbonne et Directeur du Musée Bocage.
Paris, 5 janvier 1932.
Pour le Comité permanent :
L. Joubin, Président. M. Caullery, Secrétaire.
M. R. Anthony présente le tome VII de la 6 e série des Archives
du Muséum national d'histoire naturelle (1931), qui contient :
Identification et étude des ossements des Rois de Navarre inhumés
dans la Cathédrale de Lescar, par R. Anthony;
Inventaire des manuscrits de Risso conservés à la Bibliothèque du
Muséum d'histoire naturelle, par Th. Monod, avec une préface de
M. le Professeur A. Gruvel;
De la molarisalion, par A. Herpin;
Le rapport entre le pneumogastrique et le grand sympathique, par
le Professeur François Kiss;
Auguste Chauveau, Professeur au Muséum (1886-1916), par
J. Tissot;
La mitose somatique des Cucurbitacées, Contribution à la connais-
sance des noyaux porteurs de prochromosomes, (par A. Eichhorn
et R. Franouet.
En présentant à la réunion des Naturalistes ce volume récem-
ment paru, M. R. Anthony, signale les quelques corrections et
additions qui restent à apporter à son mémoire sur Y Identification
des ossements des rois de Navarre :
Page 9. Cartouche de Jean d’Aragon.
A propos de la mort d’Alphonse V, au lieu de « le 27 juin 1458», lire le mardi ,
27 juin 1458 ( Dietario de la Diputacion de Barcélona, cité p. 306 dans l’Itinerario del
Rey den Alfonso de Aragon y de Napoles.
Page 9. Cartouche de Blanche de Navarre.
Son mariage avec Jean d’Aragon est du jeudi 18 juilllet 1420 (Voir A. G. de
Santa Maria, Cronica de Juan 11 de Castilla, p. 102. Col. de doc. in. para la hist. de
EspaTta, t. 99) et non le 18 juin 1420 qui n’était pas un jeudi, mais un mercredi.
Page 10. Cartouche de Jean, vicomte de Narbonne.
C’est à tort que Marie d’Orléans qui épousa Jean de Narbonne vers 1485 est qualifiée
ici de Comtesse d’Étampes. Le Comté d’Étampes avait été donné à Jean de Narbonne
par Louis XI en 1478 (Lettres patentes d’avril 1478. Archiv. nationales X a, 8.607,
fol. 127 recto à 128 recto). Marie d’Orléans ne devint donc comtesse d’Étampes que
par son mariage.
Page 10. Cartouche de François Phœbus.
A la dernière ligne le chiffre (4) doit être remplacé par le chiffre (3) comme à la
ligne précédente.
Page 11. Cartouche de Jean.
Lire : « né le 15 juillet 1496 ( Archives de Pamiers. Lettre de Jean d’Albret annonçant
cette naissance aux habitants de Pamiers, publiée par J. de Lahondés, Revue de Gas-
cogne, 1880, p. 321)... Mort vers décembre 1496 ». Il suit de ceci que les considérations
contenues dans la note 2 du paragraphe Jean (page 23) et la conclusion de cette note
sont à supprimer.
Page 24. Marguerite d'Angoulême, note 6.
Au lieu de 548 lire 458.
Page 72. Note 1, première ligne.
Au lieu de 1517, il faut nécessairement lire 1516, puisque Catherine de Foix mourut
le 12 février 1517 (n. s.).
Trois communications sont faites par :
M. le D r Alberto Sousa, Assistant d’Anatomie de la Faculté
de Médecine de Porto (Portugal) : Les progrès de l'anatomie com-
parée au Portugal.
M lle le D r M. Friant : L'influence de la taille somatique en mor-
phologie dentaire.
M. le Professeur R. Anthony : A propos d'une défense anormale
d' Éléphant : L'ivoire des Proboscidiens et celui de l'Hippopotame.
DONS D’OUVRAGES
M. P. Chabanaud dépose pour la Bibliothèque, deux mémoires
qu’il vient de publier :
Les Poissons Pleuronecles de la Méditerranée ( Pisces heleroso-
mala). Supplément au « Riviera scientifique » (Année 1931). Asso-
ciation des Naturalistes de Nice et des Alpes-Maritimes. Nice, 1931 ;
/
— 9 —
Sur un Poisson Téléosléen du Turonien d' Indre-et-Loire [Extrait
du Bulletin de la Société géologique de France, A* s., t. XXX, 1930].
M. Alberto Sousa offre une brochure intitulée :
L'Institut d' Anatomie de la Faculté de Médecine de Porto, par
Hernani Montero. XV e Congrès international d’ Anthropologie
et d’Archéologie préhistorique, Coïmbre-Porto, septembre 1930.
Porto, 1930.
TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES
ET
ACCROISSEMENT DES COLLECTIONS
DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
PENDANT L’ANNÉE 1931.
Anatomie comparée.
Accroissement des Collections. — Il est entré en 1931 au service d’Anatomie comparée
798 pièces de collection ou d’études (total arrêté à la date du 31 décembre 1931)
parmi lesquelles il convient surtout de citer : un Chiromys madagascariensis
E. G’offr. (Aye-Aye) don de M. le baron de Rothschild; une tête i’Ardonyx,
don de M. le D r P. Bodros, Saigon, Indo-Chine; un lot de crânes (Rhino-
céros, Carnassiers divers, Gorille, Phacochère, Crocodile) provenant des explo-
rations de M. Foa, don de M me Foa; un squelette d oNotoryctes typhlops Stirling
obtenu par échange du Musée d’Histoire naturelle de la Rochelle ; des pièces ana-
tomiques de Dugong et des squelettes d’Echinops, don de M. Petit provenant
de ses explorations à Madagascar; une défense anormale <Y Éléphant d’Afrique
(Abyssinie), don de M. le Baron de Rothschild; une lamelle dentaire d’une
molaire d’Éléphant africain présentant deux autres lamelles incluses à son inté-
rieur qui a été placée dans les collections publiques (A. 14 568) (Voir R. Anthony
Proceed. Zool. Soc. London. 1931).
Travailleurs admis au laboratoire ou en ayant utilisé les matériaux. — M rae Hanriot-
Giraud; P r Kiss, de l’Université de Szeged (Hongrie); M. Arambourg, Pro-
fesseur à l’Institut agronomique; D r J. de Grzybowski, Professeur agrégé à la
Faculté de Médecine de Varsovie; P r G.-L. Sera, de l’Université de Naples;
D r Bouet, Administrateur des Colonies; P r Fernando Frade, de l’Université
de Lisbonne; P r Corsy, de l’Université de Marseille; P r H.-V. Vallois, de
l’Université de Toulouse; D r G. Pontier, de Lumbres (Pas-de-Calais); M lle G.
Bocca; D r R. Dieulafé, de l’Université de Toulouse; P r C. Champy, de la
Faculté de Médecine de Paris; M. Philbert, Assistant à la Faculté des Sciences
de Poitiers; D r Herpin, Professeur à l’École de Stomatologie de Paris; M. R.
Vaufrey, Professeur à l’Institut de la Paléontologie humaine; M Ue Ai.imen,
Professeur adjoint à l’École normale de Fontenay-aux-Roses; M. C. Crouzat;
M. Marceau; M. Kaelin, de l’Institut zoologique de Zurich; M. E.-A. Seguy
chargé de Cours à l’École Estienne; D r E. Kalt, Médecin des Quinze-Vingts ;
D r Rochon-Duvigneaud, Ophtalmologiste des Hôpitaux; M. Delphy, Doc-
teur ès-sciences, Assistant au P. 0. N.; M. T.-S. Bolgulinski, Assistant à
l’École vétérinaire de Lwow (Pologne); P r Mauclaire, de la Faculté de Méde-
cine de Paris; D r Nilus, Assistant à la Faculté de Médecine de Nancy; M lle Edith
Ellemberger; D r H.-D. Lamb; D r J. Botar, Assistant à la Faculté de Méde-
cine de Szeged (Hongrie); D r A. de Silva e Sousa, Assistant à la Faculté de
11 —
Médecine de Porto; D 1 Gollmer, Chef de travaux à la Faculté de Médecine de
Szeged (Hongrie); D r Bennejeant, Professeur à l’École dentaire de Paris;
P r Donadio, de PUniversité de Naples; M lle Annoyer; P r Patte, de l’Uni-
versité de Poitiers; M. J.-T.-R. Rusell junior, de la Smithsonian Institution;
P r J.-P. Hill, University College, Londres; M. Berlioz, Sous-Directeur du
Laboratoire de Mammalogie et Ornithologie ; M. Petit, Assistant au Labora-
toire de Productions coloniales d’origine animale; P r Arnould, de l’Université
de Poitiers; P r B. Petronievics, de l’Université de Belgrade; D r Sir Franck
Colyer, Londres; P r Bressou, de l’École vétérinaire d’Alfort; M. Rodde,
Docteur ès sciences, Assistant au laboratoire de Mammalogie et d’Omithologie;
M. Moreau, Licencié ès sciences; P r G.-C. Brash, Londres; P r Bobin, de l’Uni-
versité do Médecine de Kouban à Krasnodar; D r Luiz de Pina, Assistant
d’Anatomie à la Faculté de Médecine de Porto; Mr. Harold Jefferson Coo-
lidge, junior, du Muséum of Comparative Zoology (Assistant eurator of
Mammals) à Cambridge (Mass.); M. Piveteau, Docteur ès sciences, Chef des
travaux à l’École des Mines; M me D r Nathalie Zand, de la Société des Sciences
de Varsovie; D r Alfred Bastin, Deville (Ardennes).
Publications.
(A l'exclusion des travaux en cours )
R. Anthony, Professeur.— P. Coupin ; Notice nécrologique. Bull, du Muséum, 1930.
Bull, de l’Association des Anatomistes, janvier, février, mars 1931 (accompagnée
de la liste de ses publications). Revue de l’École d’ Anthropologie, 1931.
— Compte rendu du secrétaire général sur le fonctionnement de la Société d’Anthro-
pologie de Paris pendant l’année 1930. Bull, et Mêm. de la Soc. d’Anthrop. de
Paris, 1930.
— Rapport sur le Prix Fauvelle à la Société d’Anthropologie. Bull, et Mêm. de la Soc.
V d'Anthrop. de Paris, 1930.
— Rapport sur le Prix Broca à la Société d’Anthropologie. Bull, et Mém. de la Soc.
d’Anthrop. de Paris, 1930.
— Un Éléphant d’Afrique ( Loxodonta africana Blum.) présentant une anomalie symé-
trique (enroulement en spire) des défenses. Bull, du Muséum, 2 e série, t. 3, N° 1,
1931.
— Conférence du Professeur Kiss de l’Université de Szeged, 5 mai 1931. Bull, du
Mus., 2 e série, t. 3, N° 5, 1931.
— La Mazarine menacée. Revue universelle, N° 11, 1931.
— Vestiges de deux remplacements successifs de la 3 e molaire de lait chez l’Éléphant
d’Asie ( Elephas indiens Linné). Proceed. Zool. Soc. London, Part. 3, 1931, 5 p.,
1 PL, 2 fig.
H. Neuville, Sous-Directeur de Laboratoire. — De certaines particularités dentaires
des Camélidés. Bull. Mus. Hist. nat., 1931, p. 77-81, 3 fig.
— De certaines particularités dentaires des Suidés. Ibid., p. 570-575, 5 fig.
— Cannibalisme et carences alimentaires. L’ Anthropologie, 1931, p. 552-556.
H. Neuville. — Remarques odontologiques sur quelques Mammifères. Arch. d’Ana-
tomie, d’Histdlogie et d’ Embryologie, 1931-1932, p. 125-164, 24 fig.
Bouet et Neuville. — Recherches sur le genre Hylochœrus. Arch. Mus. Hist. nat.,
1930-1931, p. 215-304, 74 fig. et 4 PL
- 12 —
Hasenfratz et Neuville. — Sur la composition de quelques dentines. Arch. d' Ana-
tomie, d’Histologie et d' Embryologie, 1931, p. 129-140.
M. L. Semichon, Assistant. — Observations sur les larves d’Odynère. Bull de la Soc .
entomologique de France, 1931, p. 239-240.
— Modifications précoces des réserves, avant la métamorphose, chez un Hymenoptère :
Dasypoda plumipes Panzer C. R. Soc. Biologie, 19 décembre 1931.
M Ue Friant, Stagiaire. — La croissance en taille et en poids des écoliers de sept à
dix ans. Bull. Soc. d’Anthrop. de Paris, 1930.
— Notes préliminaires sur les dents tubulées des Rongeurs. Archives d' Anatomie,
d’Histologie et d' Embryologie, 1931.
— Un cas de persistance de l’incisive moyenne des Proboscidiens primitifs chez l’Élé-
phant d’Afrique ( Loxodonta africana Blum). Comptes rendus de l’Association
des Anatomistes, Congrès de Varsovie, 1931.
— Étude d’une distomolaire chez l’homme. Bull, de la Soc. anatomique, 1931.
P r Kiss. — Le rapport entre le pneumogastrique et le grand sympathique. Arch.
d’ Anatomie, Histologie et Embryologie, 1931, p. 163 à 175.
P r J.-C. Brasit. — The aetiology of irregularity and maloclusion of the teeth.
Dental Board, London, 276, p. 195.
P r A. Forster. — Considérations sur l’appareil masticateur du Castor. Arch. d’ Anato-
mie, Histologie, Embryologie, 1931, p. 187-224.
Sir Franck Colyer. — Abnormal conditions of the teeth of Animais in their relation
ship to similar conditions in Man. The Dental Board, London, 170 p. 217 fig.
D r A. Herpin. — Les dents des Lémuriens. Revue de Stomatologie, déc. 1930, sept, et
octobre 1931.
V. Bobin. — Recherches sur les nerfs de la vessie. Arch. d’ Anatomie, Histologie,
Embryologie, 1930, p. 197-244.
D r Luiz de Pina (avec Alvaro Rodrigues et Sousa Pereira). — Relatories das
viagens de estudo. Junta de Educaçao nacional, Porto 1931.
D r Rochon-Duvigneaud. — Les yeux des Reptiles. Bull, du Muséum, N° 5, mai 1931,
p. 399 à 422, 5 figures.
F. Frade. — Sur l’existence en Afrique de deux espèces d’Éléphants. Bull. Société
portugaise des Sciences naturelles, t. XI, N° 9, octobre 1931.
Anthropologie.
1° LABORATOIRE.
Collections reçues. — a) Pièces de collection : Objets préhistoriques provenant de l’Eure,
de la Marne, de l’Hérault, de la Lozère, de Grèce (don de M. Léonce de Qua-
trefages); un crâne provenant de Papeete (don du Comte de Foras); un crâne
d’Indien Maya (don de M. Jules Vlaminck); un crâne mérovingien (don du
Général Potez); un disque phonographique : chants australiens (don du P r Ba-
sedow).
b) Photographies : Vues de l’Illinois (U. S. A.) (don de M. Harper Kelley);
types de femmes stéatopyges de l’Afrique australe (don du Baron Gourgaud);
vues de la Guadeloupe (don du D r Rivet); objets éthnographiques de la
République Argentine (don de M. Métraux); vues du Mexique, du Pérou et
- 13 -
du San Salvador (don du D r Rivet); types et vues du Lobi (Haute Volta)
(don de M. Labouret); squelette de Cap Blanc (don de M. Harper Kelley);
tambour péruvien (don du D r Rivet); types et scènes du Moyen Congo,
Loango, Gabon (don de M. Trezenem); types, scènes et vues de l’Amérique
centrale (don du D r Rivet); types et vues de la Côte d’ivoire, pays Toura
(don de M. Prouteaux).
c) Clichés : 80 diapositifs sur verre pour projections, vues et types d’Indo-
Chine (don du Musée d’ethnographie); 6 diapositifs, préhistoire africaine
(don de M. Lombard); 24 di positifs, ethnographie océanienne et africaine
(don du Musée d’ethnographie); 8 diapositifs pétroglyphes de Seine-et-Oise
et d’Afrique (don du D r Neveux); 7 diapositifs, préhistoire française et afri-
caine (don de M. Montpillard) ; le laboratoire a en outre acquis 217 di positifs.
5 négatifs 18 X 24, plans et cartes de villes américaines (don de M. du Vil-
liers du Terrage); 2 négatifs 18 X 24, forteresses péruviennes (don de
M. d’HARCOURT); 8 négatifs 9 X 12, types et scènes du Gabon (don de M. Tre-
zenem); le laboratoire a acquis en outre : 161 négatifs, 8 1/2 X 10, 8 négatifs
9 X 12, 34 négatifs 13 X 18, 22 négatifs 18 X 24.
Travailleurs admis au laboratoire : MM. Rafalovich ; Clément; Tauxier, Adminis-
trateur des colonies en retraite; Soustelle, Élève de l’École normale supé-
rieure; Vosy-Bourbon; Luquet, Professeur au Lycée Rollin; D T Dehaut;
Dobo, Élève à l’Institut d’Ethnologie ; abbé Fournier; J.-G. Lemoine;
Czarnowski; Sera, Professeur d’anthropologie à Naples; Pittard, Profes-
seur d’anthropologie à Genève; Sampaio, Professeur au Musée national de Rio
de Janeiro; Capitaine Rispaud; Royer; D r G. Montandon; Babet, Géologue
du Gouvernement général de l’A. E. F.; Laffitte, Pharmacien Commandant
des troupes coloniales; Harper Kelley; M ]les F. Dreyfus; M. Lodetti;
M. M. Trezenem, Adjoint des services civils à Divénié (Gabon); Feuilloley,
Chargé de cours à l’École d’anthropologie.
Publications.
D r P. Rivet, Professeur. — Les derniers Charruas, Montevideo, Imprenta « El Siglo
illustrado », 1930, 117 p., in-8° [tirage à part de la Revista de la Sociedad « Ami-
gos de la Arqueologia », t. IY, 1930].
— Version taquigréfica de la Session extraordinaria celebrada por la Sociedad de
geografîa e historia de Guatemala, con motivo de conferir el titulo de Socio
honorario al D'' .Anales de la Sociedad de geografia e historia de Guatemala.
Guatemala, t. VII, 1930, 1931, p. 263-272.
— Aldobrandiii ) Mochi. Journal de la Société des Américanistes. Paris, nouv. série,
t. XXIII, 1931, p. 461-463.
— Salvador Debenedetti. Ibid., t. XXII, 1930, p. 375-378.
— Herman Frederik Cari Ten Kate. Ibid., t. XXIII, 1931, p. 236-242.
— Alfred Percival Maudslay. Ibid., t. XXIII, 1931, p. 242-244.
— ■ José Toribio Médina. Ibid., t. XXIII, 1931, p. 244-247.
— et Tastevin. — Nouvelle contribution à l’étude du groupe Kahuapana. Interna-
tional Journal of american linguistic, New- York, t. VI, 1930-1931, p. 227-271.
— et Maurer (Marie-Ange). — Bibliographie américaniste. Journal de la Société des
Américanistes. Paris, nouv. série, t. XXII, 1930, p. 411-533.
— et Barret (Paule). — Bibliographie américaniste. Journal de la Société des Amé-
ricanistes. Paris, nouv. série, t. XXIII, 1931, p. 475-599.
— 14 —
P. Lester, Sous-Directeur du Laboratoire. — Bibliographie africaniste. Journ. Soc.,
des Africanistes, Paris, t. I, 1931, p. 315-428.
M Ue P. Barret, Assistant et P. Rivet. — Bibliographie américaniste. Journ. Soc.
des Américanistes. Paris, nouvelle série, t. XXIII, 1931, p. 475-599.
G.-H. Luquet. — Décor de ceintures boliviennes. Ipek. Berlin, 1930, p. 93-108.
D r G. Montandon. — Les statues simiesques du Yucâtan. Journ. Soc. des América-
nistes. Paris, nouvelle série, t. XXIII, 1931, p. 249-250.
L. Tauxier. — La religion des Touras. Journ. Soc. des Africanistes. Paris, t. I, 1931,.
p. 259-280.
2 ° MUSÉE D’ÉTIJNO GRAPHIE DU TROCADÉRO.
Enrichissement des collections. — Parmi les dons reçus au cours de l’année 1931, il faut
signaler particulièrement : collection ethnographique et archéologique du Chili
(don du Gouvernement chilien); collection ethnographique de la Guinée (mis-
sion Chabanaud); collections ethnographiques diverses de l’Indo-Chine (mis-
sion Colani, École française d’Extrême-Orient); collection archéologique du
Salvador (don Stirnemann); objets ethnographiques de provenances diverses
(don Ratton); collection d’archéologie mexicaine (don Génin); objets ethno-
graphiques du Maroc et du Sahara (Mission Cochain); objets d’art populaire
roumain (don du Gouvernement de Roumanie); très importante sculpture de
POaxaca (don Bellon, Consul de France au Mexique); légende peinte de la
Reine de Saba, Abyssinie (don Gaston Palewsky).
Dons divers de la Société des Amis du Musée d’ethnographie (cartes de
baguettes des lies Marshall; sculptures Kasaï du Congo Belge; collections de
dentelles péruviennes archéologiques; poteries américaines, etc ); objets
ethnographiques du Kalahari (don du baron Gourgaud); collections ethnogra-
phiques afghanes (don de J. Hackin, mission française en Afghanistan) ;collec-
tion ethnographique de la Nouvelle-Calédonie (don Baudoux et Lévy-Bruhl);
objets ethnographiques des Indiens du Canada (mission Paul Coze); bijoux et
vêtement du Maroc (Mission Jouin); objets archéologiques de l’Afrique du Sud
(don de l’Abbé Breuil); objets préhistoriques de l’Afrique du Nord (don mission
Burtiie d’Annelet); dons des conservateurs du Musée (grand vase peint
Maya; récade royale en ivoire du Dahomey; grand bronze du Bénin; série com-
plète de masques, costumes du « tam-tam » de Bandiagara; collection péru-
vienne d’orfèvrerie); grandes sculptures canaques (mission Rey-Lescure en
Nouvelle-Calédonie); collection ethnographique des Indiens Thomson (mission
Dijour, en Colombie britannique); très importante collection d’ethnographie
du Thibet (don Bacot, chargé de mission au Thibet); très importante collection
préhistorique de l’Indo-Chine (don de l’École lrançaise d’Extrême-Orient);
collections considérables remises par l’Exposition Coloniale (Commissariats
de l’Indo-Chine; de l’A. 0. F.; de l’A. E. F.; de la Côte française des Somalis;
de Madagascar; de la Nouvelle-Calédonie; de l’Algérie). — Soit environ 5.000 ob-
jets.
En outre, le Musée a reçu des avis d’expédition pour plus de 50 caisses adres-
sées par la Mission Dakar-Djibouti et renfermant près de 2.500 objets ethnogra-
phiques ou préhistoriques.
Expositions temporaires. — 1° Exposition Frobenius (décembre 1930). Le Musée ne
possédant pas alors sa salle d’expositions temporaires, les magnifiques relevés
de peintures rupestres de l’Afrique du Sud exécutés par Frobenius ont été pré-
sentés, grâce à une subvention importante des Amis du Musée, à la galerie
Pleyel.
— 15
2° Exposition du matériel de la mission Dakar-Djibouti (30 avril, 3 mai 1931):
Marcel Griaule et ses collaborateurs ont voulu avant leur départ, non seule-
ment exposer leur matériel de campement, de transport, etc , mais faire une
démonstration au grand public de leurs méthodes de travail.
3° Exposition « Peaux-Rouges d’hier et d’aujourd’hui » (15 mai-15 juin
1931) organisée par Paul Coze et ses collaborateurs, avec les collections rap-
portées de leur mission au Canada. Subventionnée par les Amis du Musée.
4° Exposition ethnographique des Colonies françaises (29 mai-15 octobre
1931) : organisée principalement par deux de nos collaborateurs M lle Bouteil-
ler et M. Soustelle, cette exposition a présenté quelques-unes des belles pièces
qu’il n’avait pas été jusque-là possible d’exposer.
5° Exposition des vélins coloniaux du Muséum (29 juin 1931 au 15 octobre
1931).
Visites et cérémonies diverses. — 1° Inauguration de la Bibliothèque du Musée d’ethno-
graphie (19 juin 1931) par M. Mario Roustan, ministre de l’Instruction Pu-
blique.
2° Visite des membres de la Semaine Américaine le 29 juin 1931.
3° Réception de divers Congrès de l’Exposition Coloniale : congrès de l’Ins-
■ titut des langues et civilisations africaines; congrès intercolonial de la Société
Indigène; congrès international d’Anthropologie et d’Archéologie préhisto-
rique; congrès international des Arts Décoratifs Coloniaux.
Conférences. — 1° Conférence du P r Frobenius (30 novembre 1930) sur les peintures
rupestres de l’Afrique du Sud. (Subvention des Amis du Musée.)
2° Conférence du D r J. Maes, conservateur du Musée du Congo Belge, sur
le Musée du Congo Belge (subvention des Amis du Musée).
Visites-Conférences. Visites Collectives. — Plus de 1.500 entrées gratuites ont été accor-
dées de juin 1930 à ce jour à des élèves des écoles primaires et supérieures et à
des associations diverses.
Toutes ces visites étaient accompagnées par le Directeur ou le Sous-Directeur,
notamment : Société des Amis de l’École Normale Supérieure; élèves de l’École
Coloniale; élèves du cours de Sociologie de M. Fauconnet; élèves missionnaires
évangéliques de M. Leenhardt ; soldats indo-chinois de l’Exposition Coloniale, etc.
Bulletin du Musée d'ethnographie. — Le Musée possède désormais son Bulletin qui lui
faisait cruellement défaut. Paraissant désormais 2 fois par an, avec des planches
en couleurs, il bénéficie de la collaboration des meilleurs spécialistes et rapporte
à la Bibliothèque de nombreux périodiques à titre d’échange. C’est à la généro-
sité de M. Georges Wildenstein que le Musée a dû de pouvoir publier les 2 pre-
miers numéros.
Société des Amis du Musée d’ethnographie du Trocadéro. — L’aide donnée par cette
Société, sous l’active présidence du Vicomte de Noailles et avec le concours de
généreux mécènes comme MM. David-Weill et Georges Wildenstein, a été
considérable en 1931 : plus de 250.000 francs ont été donnés, soit deux fois le
budget de matériel du Musée. Cette subvention a littéralement sauvé le Musée
d’un échec certain. On ne peut malheureusement espérer que cette aide sera
maintenue dans de telles proportions.
Personnalités scientifiques ayant rendu visite au Musée. — Il serait trop long d’en dres-
ser ici la liste. Disons seulement que des savants comme M. Erland Nordens-
kiold (de Goteborg); Preuss (de Berlin); Malinowski (de Londres); Selig-
mann (d’Oxford); Bogoras (de Leningrad); Boas (de New-York) ont été reçus
au Musée qui est enfin sorti de son isolement de 30 années.
- 16 -
Mammalogie et Ornithologie.
Travaux de collection au laboratoire et à la galerie. — Réorganisation générale de la
collection de Mammifères du grand Hall de la galerie de Zoologie. — Révision,
rangement et catalogue des collections de crânes de Simiens, Lémuriens, Insec-
tivores, Chiroptères, Marsupiaux, Édentés, Rongeurs, Carnivores du labora-
toire. — Révision, rangement et catalogue des collections de Mammifères en
alcool (Rongeurs). — Préparation et montages divers de Mammifères et d’Oi-
seaux.
Collections reçues. — Une collection de 1.000 Oiseaux divers (ancienne collection Bou-
vier, acquise par achat); une collection de 600 Oiseaux d’Indo-Chine, don de
M. Delacour; une collection d’Oiseaux de Guyane française, don de M. Lo-
mont; une collection d’Oiseaux et de Mammifères de Colombie, don des Frères
Apollinaire-Marie et Niceforo-Maria; une collection d’Oiseaux et Mam-
mifères de l’Équateur, don de M. Olalla; une collection d’Oiseaux de Corse)
don du Colonel Meiklejohn; une collection d’Oiseaux du Mexique, don de
M. Berlioz; une collection d’Oiseaux de l’A. O. F., don du British Muséum
de Londres; une collection d’œufs d’Oiseaux d’Algérie, don du Major Congreve;
une collection d’œufs d’Oiseaux de Corse et d’Algérie, don du Colonel Meikle-
john; Oiseaux divers donnés par MM. Carpentier, Delacour, Planiol; une
collection d’Oiseaux divers acquise par échange de M. Bon.
Collections prêtées pour l’étude. — AM. Benejeant, crânes de Simiens; à M. d’Argila,
photographies d’animaux; au Laboratoire des Pêches et productions coloniales,
pièces montées, clichés de projection et documents divers relatifs aux Mammi-
fères et aux Oiseaux; au Laboratoire d’Anthropologie et à l’Institut d’Ethnolo-
gie, crânes et documents divers; à M. Heim de Balsac, pièces de Rongeurs; à
M. Vogt, documents photographiques; à M. Grandïdier, Mammifères de Ma-
dagascar.
Travailleurs admis au laboratoire. — 1° M lle Dokine (Archéologie); MM. Arciibold
de New-York (Faune de Madagascar); D r Benejeant (Simiens); Blancou
(Faune Africaine); D r Boissier (anatomie des Oiseaux) ; Bon (Faune paléarc-
tique); D r Bouet (Oiseaux d’Afrique); Carpentier (Faune Nord- Africaine);
A. Darnis (Faune paléarctique); D r Dechambre (Mammifères); J. Delacour
(Faune Malgache et Indo-Chinoise); D r Didier (Rongeurs); P. Dumont, de
New-York (Faune de Madagascar); Cte G. de Germiny (Ornithologie géné-
rale); P r Ghigi, de Bologne (Phasianidés); G. Grandïdier (Faune de Mada-
gascar); Hachisuka (Oiseaux des Philippines); H. Heim de Balsac (Faune de
l’Afrique du Nord); Hellmayr (Oiseaux néotropicaux); D r H. Martin (Ostéo-
logie des Oiseaux); Mayaud (Oiseaux d’Europe); Moreau (Ornithologie géné-
rale) ; A. Moreau (dents des Mammifères) ; M. Planiol (Oiseaux paléarctiques) ;
Poirier (Oiseaux de France); G. Rousseau-Decelle (Trochilidés) ; Rand, de
New-York (Faune de Madagascar); P r Sebileau (Anatomie et Biologie des
Oiseaux); P r O. zur Strassen, de Francfort (Ornithologie générale); P r E. Stke-
semann, de Berlin (Ornithologie générale); Yen, de Canton (Oiseaux de Chine).
2° Travaux de taxidermie: MM. Reymond, Mauseau, Guignard, Buck,
Chiffe,. Sloverol, Frasson, Lazarus, Said, Cheybani, Leclerc, Rogeon.
3° Travaux de dessin : M llee Champetier de Ribes, Mackani, Dissart,
MM. Delapchier, Nagorski, Reboussin.
— 17 —
Publications.
E. Bourdelle, Professeur. — Note sur l’organisation d’un service central de re-
cherches sur la migration des Oiseaux à la Ménagerie du Muséum National
d’Histoire Naturelle. Bull. Muséum , 2 e série, t. III, N os 3, 4, mars-avril 1931,
p. 290.
— Quelques considérations sur les animaux à fourrures et la biogéographie. C. R. Soc.
Biogéographie. Séance du 20 févr. 1931, N° 62, p. 5.
— Les naissances de Mammifères à la Ménagerie du Jardin des Plantes de 1900 à
1930. Bull. Muséum , 2 e série, t. III, N° 6, juin 1931, p. 475.
— Sur la nécessité de Jardins zoologiques coloniaux. C. R. Gong. Inter, p. protect.
Nature , juil. 1931.
— Une forme particulière de Félidé de la région de Kivu (En collaboration avec
G. Babault). Bull. Muséum, 2 e série, t. III, N 03 3 et 4, p. 294.
— Les Mammifères et les Oiseaux des Colonies françaises représentés à la Ménagerie
du Jardin des Plantes. Bull. Soc. Nat. Acclimat., N° 12, déc. 1931.
— Deux cas de gingivo-stomatite gangréneuse (Noma) dus au Bacillus perfringens
chez le Chimpanzé. (En collaboration avec MM. A. M.-A. Urbain et J. Da-
vesne). Bull. Soc. Path. exotique, t. XXIV, 1931, p. 787.
J. Berlioz, Sous-Directeur de Laboratoire. — La vie des Oiseaux. Bibliothèque générale
illustrée. Éditions Rieder, 1931, 1 vol. avec 60 planches en héliogravures.
— Révision des Trochilidés du groupe « Campyloptère ». Bull. Muséum, 1931, p. 81.
— Note sur quelques Oiseaux de la Guinée française. Bull. Muséum, 1931, p. 298.
— Description d’Oiseaux nouveaux de Madagascar (En collaboration avec Jv Dela-
cour) . L’Oiseau et Revue française d’Ornith., p. 1.
— Note biologique sur un Coucal africain. Ibid., p. 64.
— Essai phylogénétique sur les Trochilidés du genre Thalurania. Ibid., p. 402.
— Note critique sur la nidification des Fauvettes couturières. Ibiâ-, p. 508.
— Le parc national de Yellowstone. La Terre et la Vie, p. 112.
— Rapport sur la protection des avifaunes insulaires. C. R. Congrès Protect. Nature,
juillet 1931.
— Conférence à la Séance annuelle de la Soc. Zoologique de France : Les aspects et
la protection de la nature en Amérique du Nord.
— Chargé de mission à La Havane et au Mexique.
P. Rode, Assistant délégué. — De l’utilisation de quelques caractères des poils dans
la systématique des Mammifères. Bull. Muséum, t. III, N° 6, 1931.
— Essais sur l’alimentation d’un Rat noir. Recherche d’un appat. l re Conf. Int. Rat.
Compte rendu, Paris, Vigot, 1931, p. 279-283.
— La pâte de farine de blé, appat et milieu de culture bactériologique pour la des-
truction des Rongeurs. Id., p. 284-285.
— Quelques indications sur les Rongeurs des Colonies françaises en rapport avec les
collections du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris. Conf. Intern. Rat et Peste,
Paris, oct. 1931.
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, 1932.
2
— 18 —
Ménagerie des Mammifères et des Oiseaux.
Mouvement pendant Vannée 1931.
ENTRÉES
DONS
NAISSANCES
ACHATS
ÉCHANGES
TOTAUX
Mammifères ..
1
24
72
8
275
Oiseaux
1
15
32
9
386
501
39
104
17
661
SORTIES
MORTS
DONS El RENDUS
VENTES
ÉCHANGES
TOTAUX
Mammifères . .
157
2
12
5
176
Oiseaux
255
1
1
29
286
412
3
13
34
462
Effectif
f au 1 er janvier 1931 ..
( au 31 décembre 1931
Augmentation de l'effectif en 1931
MAMMIFÈRES
352
451
OISEAUX
855
957
99
102
TOTAUX
1207
1408
201
Principaux animaux reçus. — 1° Mammifères: 82 Simiens dont 5 Gorilles; 9 Chim-
panzés; 2 Gibbons; 23 Cercopithèques divers; 25 Cercocèbes; 8 Macaques;
3 Cynocéphales; 2 Lagot riches; 1 Atèle; 2 Ouistitis; 8 Lémuriens; 11 Félidés
dont une Panthère noire; 7 Canidés; 2 Hyénidés; 17 Viveridés; 8 Must’lidés
et Procyonidés; 7 Porcins dont 5 Potamochères; 11 Cervidés; 24 Antilopes
dont 19 Céphalophes; 4 Gazelles; 3 Nilgaults; 3 Guibs; 10 Ovins ou Caprins;
32 Rongeurs parmi lesquels 12 Scicuridés, 7 Muridés, 6 Hystrieidés; 5 Insecti-
vores; 2 Édentés; 2 Marsupiaux.
2° Oiseaux: 3 Autruches; 13 Rapaces dont 2 Vautours pape, 3 Aigles,
2 Spizaetes, 3 Faucons, 2 Milans; 25 Échassiers; 3 Flamants; 21 Palmipèdes
dont 2 Oies d’Orénoque, 2 Oies de Gambie; 2 Canards de Hartlaub; 7 Grues;
2 Jabirus; 4 Ibis dont 1 Ibis olive; 2 Marabouts; 20 Calfats; 20 Rossign 1s du
Japon; 16 Cardinaux divers; 2 Touracos; 9 Calaos, Tokos ou Taucans; 9 Perro-
quets divers.
Le grand nombre d’entrées de Mammifères et d’Oiseaux est dû à l’activité
des voyageurs du Muséum MM. Aknault, Le Cerf et Berthollet et à de nom-
breux donateurs parmi lesquels il faut principalement signaler M. etM me BELLY,
M. Burger, M. et M me Chartier, M. François-Edmond Blanc, le Gouver-
nement de l’A. O. F.
— 19 —
Naissances. — Parmi les 39 naissances enregistrées : 24 de Mammifères, 15 d’Oiseaux,
il faut signaler celles de: 5 Makis divers, 2 Nilgaults, 2 Cerfs pseudaxis, 1 Cerf
Cariacou, 1 Guib, 1 Gazelle à Bézoard, 1 Lama, 1 Mara nain, 3 Ibis.
Travaux scientifiques 'poursuivis à la ménagerie. — Par le D r Sala : études coprologiques
de matières fécales de carnivores et d’herbivores; par le D r Bidault et
M 1Ie Piette : études bactériologiques; par M. Rigal, Pharmacien : recherches
sur l’action de divers anthelminthiques sur les douves.
Artistes admis à travailler dans la ménagerie. — M mes et M Jles de Bayser, Clech,
Hanriot-Giraud, deLajarrije, Plessis, Profilet, Tresse; MM. Boureille,
Cipra, Chopard, Ducos de la Haille, Hilbert, Jouve, Margat, Mar-
ceau, Mérite, et ses élèves du Muséum, Pompon, Reboussin, Saint-Marceau,
Trémont, Tricot.
Publications.
D r Ach. Urbain, Sous-Directeur de Laboratoire. — Le virus varieello-zonateux
(avec A. Netter). Ann. Institut Pasteur, janv. 1931, p. 17.
— Virus rabique et virulence du sang (avec A.-C. Marie). C. B. Soc. Biol., t. CVI,
1931, p. 166.
— Sur les pyréthrines. Leur emploi en médecine vétérinaire (avec Guillot). Rev.
Path. comparée et Hyg. générale, mai 1931, p. 505.
— Infection charbonneuse chez le rat blanc (avec Lanfranchi et Goret). C. R. Soc.
Biol., t. CVII, 1931, p. 208.
— Nouvelle technique de préparation d’un sérum anticharbonneux. C. R. Soc. Biol. ,
t. CVII, 1931, p. 477.
— La chimiothérapie du charbon bactéridien. Paris-Médical, 6 juin 1931, p. 537.
— Détermination du taux de substitution du tourteau de tournesol mélassé. Rev.
Vétér. Milit., t. XV, juin 1931, p. 253.
— Étude bactériologique de la septicémie des castors ( Castor fiber Linné) (avec Guil-
lot, Goût, Le Roux). G. R. Soc. Biol., t. CVII, 1931, p. 1257.
— Vaccination du rat blanc contre le charbon bactéridien (avec Lanfranchi, Goret
et Le Roux). C. R. Soc. Biol., t. CVII, 1931, p. 1259.
— Sur un germe chromogène et diphtermorphe isolé du Castor (avec Guillot, Goret
et Le Roux). Bull. Soc. Path. exot., t. XXIV, 1931, p. 430
— Deux cas de gingivo-stomatite gangréneuse (noma) dus au B. perjringens chez le
Chimpanzé (avec Bourdelle et J. Davesne). Bull. Soc. Path. exot., t. XXIV,
1931, p. 787.
— La valeur alimentaire de l’avoine germée (avec Guillot). Rev. Zootechnie, déc. 1931,
p. 373.
Zoologie : Reptiles, Batraciens, Poissons.
Collections reçues. — Poissons : du Kouilou et de la Louessé (Moyen Congo) : M. Alfred
Baudon; d’Algérie, de Tunisie et du Sahara central: P r Seurat; de la Somalie
italienne : musée de Milan; de la Martinique : D r Fabre-Domergue; de la
Côte d’ivoire : M. R. Soulat; de l’Éthiopie méridionale : M. de Rohan-Chabot;
de Rhodes : P r Ghigi; du Brésil : P r O. Fuhrmann; du Jura : M. Deyrolle;
— 20 -
des Canaries : M. Pierre Bailly; de l’Inde- et de la Chine : Indian Muséum Cal-
cutta; de Brazzaville : 6* de 1 ’ Afrique équatoriale française.
Reptiles et Batraciens : du Congo belge : M. Guy Babault; de la Rhodésie :
M lle Saucon; du Soudan français : M. Henri Lhote; de Madagascar : M. De-
cary; de Syrie : M. Pallary; du Brésil : D r J. Vellard; de diverses prove-
nances : Baron de Guerne; de la Côte d’ivoire : M. Robert Lazarus; du Came-
roun : M. Berthollet; de l’Amérique du sud : M. Pascal.
Travailleurs du Laboratoire en 1931. — MM. P r Gandolfi-Hornyold : travaux sur
les Anguilles; Tchang-Tchung-Lin : préparation d’une thèse de Doctorat;
Hsien-Wen Wu : préparation d’une thèse de Doctorat; P. Carié : études
sur la pisciculture; D r M. Phisalix : recherches sur les venins; Lantz : études
de Reptiles; P. Chabanaud : travaux sur les Poissons; D r Frade, Professeur
à l’Université de Lisbonne : recherches sur les Thons; M me Frade : recherches
bibliographiques; Bertin, Assistant de Zoologie au P. C. N. : études biblio-
graphiques et ichthyologiques; Officiers des Baux et Forêts : Pisciculture;
Vétérinaires coloniaux : Reptiles et Poissons des Colonies françaises; M lle Ver-
rier : études sur les Poissons; D r Hora, Conservateur du Musée de Calcutta :
Poissons; Chen : préparation d’une thèse de Doctorat.
Publications.
Louis Roule, Professeur. — Les Poissons et le monde vivant des eaux : t. IV,
Les Œufs et les Nids. Delagrave, Paris.
— Le repeuplement des petites rivières à Truites. Bull. Académie d’ Agriculture,
séance du 26 mai 1931.
— Les Lézards géants de l’époque actuelle. Revue générale des Sciences , t. XLII.
— Les Poissons des rivières provençales. Le Chêne, n 3 1, juin 1931.
— Observations et rectifications concernant divers Poissons recueillis par S. A. S. le
Prince de Monaco dans ses croisières de 1911 à 1914. [En collaboration avec-
M. Angel]. Bull. Institut Océanographique, N° 581.
D r Jacques Pellegrin, Sous-Directeur du Laboratoire. — Reptiles, Batraciens et
Poissons du Sahara central recueillis par le P r Seurat. Bull. Muséum, 2 e série,
III, 1931, p. 216.
— Description de deux Cyprinidés de Chine appartenant au genre Schizothorax Heckel.
Bull. Soc. Zool. Fr. LVI, 1931, p. 145 et 289.
— Poissons du Kouilou et de la Nyanga recueillis par M. A. Baudon. Description de
deux espèces et d’une variété nouvelles. Ibid., LVI, 1931, p. 205.
— Poissons de la Louessé (Kouilou) recueillis par M. A. Baudon. Description d’une
variété nouvelle. Ibid., LVI, 1931, p. 219.
— Le VII e Congrès international d’Aquiculture et de pêche de Paris. Bull. Soc. Aquic
XXXVIII, 1931, p. 65.
— Reproduction en aquarium de la Fundule d’Espagne. Bull. Soc. Acclimat., 78° an-
née, 1931, p. 32.
— Le Musée et le jardin zoologique de Split (Yougoslavie). Ibid., 1931, p. 105.
— Un curieux Poisson barbu du Brésil, l’Hémipsilichthys de Calmon.La Terre et la
Vie, mai 1931, p. 252.
— Le lac Balaton et sa faune ichtyologique. Ibid., juillet 1931, p. 329.
— 21 —
D r Jacques Pellegrin, Sous-Directeur du Laboratoire. — Le Silure d’Europe ,
Ibid., septembre 1931, p. 500.
— Description d’un Poisson de l’Équateur appartenant à la famille des Loricariidés.
Rev. suisse Zool., t. 38, 1931, p. 113.
— L’Albufera de Valence. La Nature, N° 2.850, 1 er février 1931, p. 126.
— Reptiles, Batraciens et Poissons de la région du Hoggar (Sahara central). Ass.
fr. Av. Sci. C. R. Congrès d’Alger, 1930, p. 583.
— Les Poissons d’ornement. Rapport au VII e Congrès international d’ Aquiculture
et de pêche, tenu à Paris en juillet 1931.
— Faune et Flore de la Méditerranée. Cyprinodon iberus C. V. 1931, 1 fiche.
— Mission en Belgique, Hollande, Allemagne, Danemark.
F. Angel, Assistant. — Observations et rectifications concernant divers Poissons
recueillis par S. A. S. le prince de Monaco au cours des campagnes de 1911 à
1914. [En collaboration avec M.le P r Roule]. Bull. Institut. Océan., N° 581, 1931.
— Un Lézard remarquable : le Caméléon. La Terre et la Vie, N° 8; sept. 1931.
— Sur un exemplaire de Testudo hyniphora Vaillant, de Madagascar. Bull, de la Soc.
Zool. de France, t. LVI, N° 5, 1931, p. 383.
— Contribution à l’étude de la Faune de Madagascar : Reptilia et Batrachia. Faune
des Colonies françaises, t. IV, 1931, fasc. 5.
— Étude de quelques Poissons des grandes profondeurs (Systématique). [En colla-
boration avec M lle L. Verrier]. Ami. Inst. Océan., N le S Ie , t. X, fasc. V,
juillet 1931.
— Le Lézard à collerette ( Chlamydosaurus Kingii). La Terre et la Vie, N° 10, no-
vembre 1931, p. 632.
— Note sur des exemplaires vivants de Bufo superciliaris Boulgr. de l’Afrique Équa-
toriale. Bull. Muséum, nov. 1931, p. 606.
— Tableau des espèces actuellement connues du genre Gephyromantis, Batraciens
de Madagascar. Bull. Muséum, déc. 1931, p. 737.
M me M. Phisalix. — Les animaux venimeux et le rôle biologique des venins. Progrès
médical, 14 novembre 1931.
— Les Hémogrégarines de Crotalus terrificus. Bull. Muséum, février 1931, p. 231.
— Hœmogregarina cenchridis nov. sp. parasite d’un Serpent Boïdé : Epicrates cen -
chris Lin. Bull. Muséum, mars 1931, p. 319.
— Coecidiose des voies biliaires d’un lézard du Nord de l’Afrique, Acanthodactylus
scutcllatus Audouin. Bull. Muséum, mars 1931, p. 317.
P. Carié. — L’acclimatation du Lebistes retieulatus à l’île Maurice. Bull. Soc. centrale
d’ Aquiculture et de Pêche, 1931, t. XXXVIII, N 08 4 à 6, p. 44.
Wu Hsien-Wen. — Description de deux Poissons nouveaux provenant de la Chine.
Bull. Mus., 1931, 2 e sér., t. III, p. 219-221.
— Liste des Poissons d’eau douce du Tchékiang. Description de deux espèces nou-
velles de la famille des Cyprinidés. Bull. Mus., 1931, 2 e sér., t. III, p. 433-439.
— Notes on the fishes from the coast of Fooehow région and Ming River. Contr. Biol .
Lab. China, 1931, vol. VIII, p. 1-64.
— Note sur les Poissons marins recueillis par M. Y. Chen sur la côte du Tchékiang.
« Sinensis », 1931, vol. N° 11, p. 165-174.
Entomologie.
Collections reçues. — Coléoptères : La plus importante et la plus intéressante par
l’abondance des types et des spécimens déterminés est celle de M. Albert
Akgod, Industriel à Crest (Drôme). Cette donation comprend les collections
Argod, Villard, de Saulcy et celle du R. P. Belon; le tout contenu dans 733 car-
tons et 48 cadres : ces derniers installés dans un meuble spécial.
Lépidoptères : Macro-Hétérocères de la collection L. et J. de Joannis (près
de 400 cartons 50 X 40) remis par M. J. de Joannis. Depuis la dispersion de
la coll. Ch. Oberthür la coll.de Joannis était la plus importante des collections
françaises, et une des rares collections mondiales comprenant toutes les familles
du globe. Parfaitement déterminée et classée, elle renferme des séries uniques
et un grand nombre de types.
M. J.-J. Joicey nous a fait transmettre par le Curateur de son propre Musée
(Hill Muséum), M. G. Talbot, deux lots magnifiques et d’une très grande
valeur d’espèces et de formes très rares — parmi lesquelles de nombreux co-
types — manquant toutes à nos collections. Ce don extrêmement important
s’ajoute à ceux déjà faits depuis 1922 par nos généreux confrères britanniques.
Une trentaine d’envois ont été en outre reçus par le service, notamment ceux
de MM. le Fr. Apollinaire-Marie (Colombie); E. Aubert de la Rue (Iles
Saint-Paul, N elle Amsterdam et archipel de Kerguélen); Guy Babault (Congo
Belge); M me Bal (Maroc); R. Benoist (Équateur); J. Berlioz (Mexique);
colonel de Burthe d’Annelet (Afrique orientale et centrale); A. Chevalier
(Côte d’ivoire); R. P. A. de Cooman (Tonkin); Dalloni (Tibesti); R. Decary
(Madagascar); Ch. Fagniez (Amérique du Nord); chanoine Foucher (Congo
Belge); Henri Gadeau de Kerville (Syrie); Marcel Griaule (Soudan Fran-
çais); D r Gromier (Bangui, Oubangui-Chari); chanoine Guttin (Coléoptères
aquatiques de provenances diverses, 5 boîtes); Lasère (Madagascar); Robert
Latzarus (Côte d’ivoire); Henri Lhote (Région de Tombouctou); M me Le
Maguet (Guyane Française); L. de Nussac (Brésil); P. Pallary (Syrie);
Risbec (Nouvelle-Calédonie); Paul Serre (Nouvelle-Zélande); André Seyrig
(Madagascar); Prochain (Sénégal); Vadon (Cameroun); D r J. Vellard
(Brésil); Waterlot (Soudan Français).
Collections communiquées. — Coléoptères : Notamment à MM. H. Bertrand, Bouco-
mont, D r Didier, E. Fleutiaux, Hustache, V. Laboissière, A. Méquignon,
Peschet, M. Pic, A. Théry; Ball (Belgique), Britten (Angleterre), Eggers,
Heinze (Allemagne), Spaeth (Autriche), Kock (Italie), von Hoscheck-Muh-
lhaimb (Yougo-Slavie), Neverman (Costa-Rica).
Rangement et classement des collections. — Coléoptères : Ch. Alluaud ( Scaritini ,
Eudromus et Mormolyce), G. Bénard ( Anthiini et Cassidini ), Chen ( Chrysome -
Uni et Halticini d’Asie), H. Desbordes (Histérides), Ed. Fleutiaux
(Élatérides), A. Hoffmann (Curculionides de la collection Fairmaire),
D r R. Jeannel ( Bembidiinæ endogés, Cupedidœ, Merizodinœ et Trechinœ ),
P. Lesne ( Lyctini ).
Lépidoptères : Le classement des Nymphalides africains s’est poursuivi. En
outre, près de 4.000 spécimens ont été intercalés dans les familles déjà classées.
La partie des collections (Rhopalocères et groupes divers) qui se trouvaient
dans la galerie de Zoologie a été transportée au Laboratoire (717 meubles,
5.736 tiroirs, plus de 2.000 boîtes et cadres divers).
Hyménoptères : Classement définitif de 100 grands cartons dans les familles :
Ichneumonidœ (Seyrig); Chalcididœ, Tenthrèdes, Sphegidœ, Formicidæ, Pom-
pilidœ (L. Berland).
Névroptères : Classement définitif des Psocoptères par M. Badonnel.
— 23 —
Travailleurs admis au laboratoire. — Coléoptères : Français : MM. Ch. Alluaud (Ca-
rabides), H. Bertrand (larves de Dytiscides), À. Bourgoin (Cétonides),
D r Cros (Méloïdes), H. Desbordes (Histérides), J. Dayrem (Cérambycides),
D r Didier (Lueanides), E. Fleutiaux (Élatérides et Mélasides), colonel
F. Gruardet (Coléoptères de France], A. Hoffmann (Curculionides), Hus-
tache (Curculionides), V. Laboissière (Chrysomélides), P. Marié (Coléop-
tères de France), A. Méquignon (Élatérides de France), Peschet (Hydrocan-
thares), P. de Peyerimhoff (Coléoptères du nord de l’Afrique), G. Portevin
(Coléoptères de France), M. Pic (Anthicides et Malacodermes), A. Théry
(Buprestides), P. Vignon (aile des Coléoptères). Allemand : H. Gœcke ( Donacia ).
Autrichien : S. Breuning ( Car abus et Calosoma). Tchéco-Slovaque : général
Petcirka (Élatérides d’Europe). Chinois : S. H. Chen (Haltieini et Chrysome-
lini de l’Asie orientale).
Lépidoptères : MM. C. Dumont, G. Rousseau-Decelle, L. Demaison,
A. Bayard, H. Stempffer, Lemée, Deslandes, Le Charles, Lavallée,
G. Talbot, Percy J. Lathy, etc.
Hyménoptères : Français : MM. Bernard, Bru, Picard, Pigeot, Roth,
abbé Poirier, Seyrig. Suisse : M 1,e G. Moutet. Allemand : M. Weyrauch.
Portugais : le P. J. da Silva Tavares. Polonais : M. Svatoslav. Mauricien :
M. Montia. Américains : Miss Norma Levèque; MM. Mickel; Lewis H. Weld;
T. D. COCKERELL.
Névroptères : Français : M. Badonnel. Anglais : M. Mosely.
Diptères : MM. Tseng Shen, D r Dinulesco, D r Suster.
Hémiptères : M. Béraud, M. Poisson, H. Goursat.
Dessin : M. L. M. Planet, Hachette, M me Barbey, M 11 ** Mesmer, M. Na-
GORSF.T.
Gravure : M. Bouquet.
Mission : M. F. Le Cerf a effectué, de mars fi juin, une mission au Maroc :
sous-méridional et hautes chaînes du Moyen Atlas central.
En outre des matériaux zoologiques et géologiques recueillis, M. Le Cerf a
rapporté pour le Vivarium et la Ménagerie : cinq Reptiles, quatre Mammifères,
et quatre Oiseaux dont une paire d’Autruches adultes.
Publications.
R. Jeannel, Professeur. — Biospeologica. LVI. Campagne spéologique de C. Bolivar
et R. Jeannel dans l’Amérique du Nord. Énumération des grottes visitées.
Coleoptera et Révision des Trechini de l’Amérique du Nord. Arch. Zool. exp. et
gén., Paris, t. 71, p. 293-499, 109 fig. texte, 1931.
— Origine et évolution de la faune cavernicole du Bihar et des Carpathes du Banat.
Archivio Zool. Ital., XVI. Atti delVXI Congresso Intern. di Zoologia , Pa-dova,
p. 47-60, 5 fig. texte, 1931.
— Coléoptères nouveaux de la troisième campagne organisée par l’Institut de Spéo-
logie dans les Carpathes méridionales. Bull. Soe. Sc. Cluj., V, p. 134-141, 24 fig.
texte 1931.
— Trechinœ et Bathysciinœ nouveaux de l’Italie. Bol. Soc. Eut. Ital., LXIII, p. 49-54,
8 fig. texte, 1931.
— Bathysciinœ nouveaux recueillis par P. Remy dans les grottes du Novi-Pazar.
Bull. Soc. Zool. France, LVI, p. 258-266, 13 fig. Texte, 1931.
P. Lesne, Sous-Directeur du Laboratoire. — Un Bostrychide africain nouveau. Bull.
Soc. eut. France, 1931, p. 24, fig.
P. Lesne. Sous-Directeur du Laboratoire. — L’adaptation organique chez les
Insectes xylophages de la famille des Bostrychides. Commensalisme des Lyc-
toderma. C. R. Acad. Sciences, 1. 192, p. 812 (30 mars 1931).
— Notessur les Coléoptères Térédiles. — 20. Diagnoses de Bostrychides nouveaux fai-
sant partie des collections du Muséum. Bull. Muséum , 2 e sér., III, p. 96-105, 4 fig.
— Notice sur les travaux scientifiques de M. Pierre Lesne. Villeneuve-Saint-Georges r
1931. 71 p., 10 fig.
— Quelques cas peu connus de dégâts causés par les larves de Dermestes. Congrès .
des Sociétés savantes, session de Clermont-Ferrand, 1931, Sciences, p. 552-554, fig.
— Sur les mœurs des Psèudophonus (Coléoptères, Carabidœ). Bull. Soc. ent. France T
1931, p. 282.
L. Berland, Sous-Directeur du Laboratoire. — Remarques sur deux Araignées de
France. Ann. Soc. entom. France, 1931, p. 21-22.
— Aranéides, dans : Campagne spéologiquc de C. Bolivar et R. Jeannel dans l’Amé-
rique du nord. Arch. Zool. exp. et gén., 71, 1931, p. 383-387.
— Araignées des îles Auckland et Campbell. Rec. Canterbury Mus., III, 1931, p. 357-
365, p. 1-30
— Sur quelques Araignées envoyées de Nouvelle-Calédonie par M. Risbec. Bull .
Muséum, 1931, p. 666-672, 19 fig.)
— 150 dessins faits pour l’ouvrage posthume d’Eugène Simon, Les Arachnides de
France, publié par L. Berland et L. Fage.
— Les nids de Guêpes aériens en France. Soixante-quatrième Congrès des Sociétés
savantes, 1931, p. 545-548).
E. Séguy, Assistant. — Contribution à l’étude de la faune du Mozambique : Diptères.
l re partie. Bull. Muséum, II, n° 6, p. 645-656 et III p. 113-121, 4 figs.
— Un nouvel Heterotropus de Tunisie. Ann. Soc. ent. France, C (1931), p. 106.
— Étude sur un nouveau type de Diptère parasite ( Pachyophtlmlmus aurijacies n. sp.) .
Zeit. /. Parasitenkunde, Bd. 3, p. 780-785, 18 figs (1931).
— Les Moustiques. Biologie et nouvelles méthodes de destruction. La Terre etla Vie r
I, p. 387-396, 8 figs. (1931).
— Sur les affinités des genres Stenoxenus et Macroptilum et description d’une espèce
nouvelle : Stenoxenus Coomani. Bull. Soc. ent. France, 1931, p. 208, 3 figs.
— Les Insectes nuisibles à l’homme et à l’économie domestique. Science Moderne T
VIII, n° 11, p. 562-568, 15 figs.
— Spedizione del Barone Raimondo Franchetti in Dancalia : Insectes Diptères. Annali
del Museo civico di Storia naturale di Genova, LV, p. 234-247, 5 figs.
— Les Insectes et leurs dégâts, par E. Dongé et P. Estiot, deuxième édition entiè-
rement refondue par E. Séguy, 434 pages, 210 figs, 96 PI. coloriées, 26 PI. noires.
S.-H. Chen. — Descriptions de trois espèces nouvelles de Chrysomelini de l’Asie orien-
• taie. Bull. Muséum, 2 e sér., t. III, p. 110-112.
— Descriptions de trois Chrysomelini nouveaux de l’Asie orientale. Bull. Soc. ent.
France, 1931, p. 127-131, fig.
P. Vignon. — Recherches sur les Sauterelles-feuilles de l’Amérique tropicale. Archives
du Muséum (6 e série), t. V, 1931, p. 59-214, 58 fig. dans le texte, une planche
en couleurs, douze planches en simili-gravure, douze planches en phototypie.
25 -
Zoologie : Vers et Crustacés.
Collections reçues. — MM. A. Chevalier : Myriapodes (Côte d’ivoire); Hickman :
Arachnides (Tasmanie); Th. Monod : Isopodes (Senekenberg Muséum); A. Ghigi :
Crustaeés (Lete); Ward : Arachnides (Sydney); R. Decary : Crustacés.
Myriapodes, Arachnides (Madagascar); Brôlemann : Myriapodes (Mouvelle-
Calédonie); Ch. Perez : Crustacés (Roscoff); Aubert de la Rue : Crustacés,
Vers, Arachnides (Kerguelen, St-Paul, Amsterdam); P. Pallary : Vers, Crus-
tacés (Beyrouth); Frade : Arachnides (Portugal); Ch. Alluaud : Crustacés,
Arachnides (Afrique).
Collections prêtées pour études. — A MM. W.-T. Tattersall, à Cardiff (Crustacés):
E. Sollaud, à Lyon (Crustacés); Th. Monod, à Paris (Crustacés); E.-L. Bou-
vier, à Paris (Crustacés); Ward, à Sydney (Crustacés); H. Wiehle, à Dessau
(Arachnides); Balss, à Munich (Crustacés); M. Beier, à Vienne (Arachnides);
C.-R. Shoemaker, à Washington (Crustacés); C.-Fr. Roewer, à Brême (Arach-
nides); T, Jaczewski, à Varsovie (Myriapodes); A.-F. de Seaba, à Coïmbre
(Péripate); de Lessert, en Suisse (Arachnides).
Travailleurs admis au Laboratoire. — MM. V. Jacotowski, de Varsovie (Myriapodes) ;
W.-S. Bristow, de Highgate (Arachnides); F. Grandjean, de Paris (Arach-
nides); L. Clerget, de Paris (Vers, Crustacés); W.-A. Macfadyen, de Folkes-
tone (Foraminifères); S.-C. Yu, de Nankin (Crustacés); J. Colas-Belcour, de
Tunis (Arachnides); A.-P. Jacot, de Monroe (Arachnides); M. et M me Frade,
de Lisbonne (Arachnides); M me L. Nouvel, de Paris (Crustacés); M lle J. Gor-
don, de Londres (Crustacés) ;M me II. Mazoué, de Paris (Crustacés) ;M üc M.Ee-
nevey, de Paris (Crustacés).
Entretien et accroissement des collections. — Classement des collections reçues, déter-
mination de Vers, Crustacés, Arachnides, Myriapodes.
Publications.
Ch. Gravier, Professeur. — Les récentes recherches océanographiques entreprises-
dans le Pacifique. Rev. génér. Sc., 1931, XLII, p. 37.
— Un appel aux Zoologistes Systématieiens. Arch. Zool. liai.. 1930, XIV, p. 461
(traduction italienne in Riv. di Fis., Matem. e Sc. Nat., 1930, v.).
— et J.-L. Dantan. — Sur la forme singulière des soies simples observées chez des
Néréidiens sexués des côtes d’Annam. Bull. Muséum, 1931, p. 634.
— et J.-L. Dantan. — Sur la détermination des formes sexuées des Néréidiens.
Bull. Muséum, 1931, p. 636.
L. Fage, Sous-Directeur du Laboratoire. — Biospeologica, LV. Cinquième série,
précédée d’un essai sur l’évolution souterraine et son déterminisme. Arch.
Zool. Exp. et Gén., 1931, LXXI, p. 99.
— Influence de la température sur la ponte de quelques animaux marins. Bull. Assoc .
fr. avanc. Sc., 1931, n° 91, p. 291.
— Remarques sur le parasitisme des Copépodes du genre Penella. Bull. Soc. Zool .
France, 1931, LVI, p. 190.
— Notice sur Édouard Chevreux. Ann. Soc. Entom. France, 1931, C, p. 107.
— Crustacés Amphipodes et Décapodes, in : Campagne spéologique de C. Bolivar
et R. Jeannel dans l’Amérique du Nord (1928). Arch. Zool. Exp. et Gén .
1931, LXXI, p. 361.
— 26 —
L. Fage, Sous-Directeur du Laboratoire. — Quelques remarques sur la distribution
géographique actuelle des Araignées du genre Porrhomma. C. R. Sommaire
de la Soc. de Biogéogr., 1931, N° 68, p. 54.
M. André, Assistant. — Contribution à l’étude des Acariens de la faune française
(3 e note). Thrombidiidœ recueillis par M. A. Vandel. Bull. Soc. Zool. France . ,
1931, LVI, p. 30.
— Nouvelle note sur VErythrœus plumipes L. Kock. Bull. Muséum, 1931, p. 351.
— Note sur les espèces du genre Halixodes (Halacariens). Bull. Muséum , 1931, p. 450.
— La répartition géographique de VErythrœus plumipes L. Koch. C. R. Assoc. Franç.
Avanc. Sc., Nancy, 1931.
— Sur le genre Ilyadesia Mégnin, 1889 (Sarcoptides Hydrophiles). Bull. Muséum,
1931, p. 496.
— Présence d’Acariens dans les vins sucrés. Bull. Soc. Zool. France , 1931, LVI, p. 335.
— Acariens nuisibles aux produits pharmaceutiques. C. R. Assoc. Franç. Avanc. Sc.,
Nancy, 1931.
— Crustacés Décapodes provenant de l’Institut Océanographique de Nhâ-Trang
(Annam) (l re partie : Brachyura). Bull. Muséum, 1931, p. 638.
— Les Acariens parasites des Mollusques (Notes complémentaires) [en collaboration
avec Ed. Lamy[. Journ. Conchyl., 1931, LNXV, p. 322.
— Nouvelles observations sur la larve du Thrombidium holosericeum Linné. Bull.
Soc. Entom. France, 1931, p. 259.
H.-W. Brolemann. — Myriapodes recueillis par M. Chevalier à Binger ville, Côte
d’ivoire (oct. 1930). Bull. Muséum, 1931, p. 122.
F. Grandjean. — Observations sur les Oribates (l re série). Bull. Muséum , 1931,
p. 131.
— Le genre Licneremœus Paoli (Acariens). Bull. Soc. Zool. France, 1931, LVI, p. 221.
— Observations sur les Oribates (2 e série). Bull. Muséum, 1931, p. 651.
F. Frade et A. Bacelar (M me Frade). — Remarques sur trois Araignées Théraphoses
de Sicile et du Nord de l’Afrique. Bull. Muséum, 1931, p. 125.
— Révision des Nemesia de la faune ibérique et description d’espèces nouvelles de ce
genre. Bull. Muséum, 1931, p. 222.
M me H. Mazoué. — Pêches nocturnes à la lumière dans la baie d’Alger. II. Mysidacés
et Euphausiacés. Bull. Muséum, 1931, p. 459.
S.-C. Yu. — Description de deux nouvelles Crevettes de Chine. Bull. Muséum, 1931,
p. 513.
— Note sur les Crevettes chinoises appartenant au genre Palœmon Fabr., avec des-
cription de nouvelles espèces. Bull. Soc. Zool. France, p. 269.
— On some species of Shrimp-shapes Anomura from North China. Bull. Fan Mem.
Inst. Biol., 1931, II, p. 85.
Malacologie.
Collections reçues. — MM. le D r Jules Richard, Directeur du Musée Océanographique
de Monaco : Coquilles de la collection de Prince de Monaco; Paul Serre, Consul
de France à Auckland (Nouvelle-Zélande) : Sables coquillicrs des îles du Paci-
fique (Hawaii, Archipel de Cook, Iles de la Société, Tahiti), Coquilles de Nou-
velle-Zélande ; A. Teisseike, Directeur du Lycée de Colonia (Uruguay) : Mol-
lusques marins, fluviatiles et terrestres de l’Uruguay; J. Risbec, Chef de la
Mission permanente d’Études biologiques à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) :
Eehinodermes, Lamellibranches, Pontes de Gastéropodes, Spongiaires, de la
Nouvelle-Calédonie; A. Gruvel, Professeur au Muséum : Coquilles terrestres
et fluviatiles de Syrie; A. Vayssière, Professeur honoraire à la Faculté des
Sciences de Marseille : Cypræidés de diverses provenances, Mollusques et Echi-
nides de l’Ile Maurice; E. Aubert de la Rüe : Spongiaires, Eehinodermes,
Mollusques, des Iles Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam; A.-T. Eckenstein :
Collection de Coquilles de diverses provenances; P. Pallary, Correspondant du
Muséum : Collection de Mollusques marins de Syrie.
Collections données. — Institut Notre-Dame de Sion, Galatz (Roumanie) : Mollusques,
Brachiopodes, Polypiers; Musée de Copenhague : Echinides et Astérides;
M. Engel, Amsterdam : Nudibranches.
Liste des personnes ayant séjourné au Laboratoire ou utilisé les matériaux d'études qui leur
ont été envoyés. — R. Kœhler, Correspondant de l’Institut, Professeur à l’Uni-
versité de Lyon : Échinodermes de la collection du Muséum et de diverses
croisières (M. Kœhler est décédé au mois de juin 1931); E. Topsent, Professeur
à l’Université de Strasbourg, Correspondant du Muséum : Spongiaires de la
collection Lamarck, des expéditions du « Travailleur », de la Mission Seurat
en Océanie et de diverses provenances; R. P. Teilhard de Chardin : Mol-
lusques de Chine; M m ® Pruvot-Fol: Mollusques Nudibranches; Ph. Daut-
zenberg : Mollusques de Madagascar; J. Risbec, de Nouméa, Chef de la Mis-
sion permanente d’Études biologiques à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) : Mol-
lusques Nudibranches et Coraux; Roussin, de Troyes: Mollusques; H. Harant,
de Montpellier : Ascidies de diverses provenances; Th. Mortensen, Professeur
à l’Université de Copenhague : Echinides; G.-C. Robson, du British Muséum :
Céphalopodes; A. Billard, Doyen de la Faculté des Sciences de Poitiers :
Hydraires; Châtelet, à Avignon : Mollusques; M. Denis, à Neuilly : Mol-
lusques; D r Ch. Bayer, Musée de Leyde : Mollusques; Bouxin, Faculté des
Sciences de Paris : Mollusques; P. Pallary, d’EckmühLOran : Mollusques et
Polypiers, classement de la collection Savigny; Engel, Zoologisch Mus um,
Amsterdam : Nudibranches; Lieberkind, de Copenhague : Astéries; Phil-
bert, de Poitiers : Recherches bibliographiques; Piaget, de Genève : Mol-
lusques d’eau douce; Schilder, de Naumburg-sur-Saale : Cyprées; Tcbing
Lin Tchang, de Nanking : Mollusques; Tcherniakovsky, de Montpellier :
Faune de la Méditerranée; Sayn, de Montvendre (Drôme) : Mollusques ter-
restres; Commandon, à Bellevue : Mollusques; R.-Ph. Dollfus : Mollusques et
Cœlentérés de la mer Rouge; P. Vignon : Mollusques.
Matériel. — Le crédit accordé sur la taxe d’apprentissage, augmenté d’une somme
prise sur le crédit normal du Laboratoire, a permis d’aménager une nouvelle
pièce de l’ancien grenier du 3 e étage; cette transformation, qui sera continuée,
a rendu possible un classement pratique des matériaux qui arrivent continuelle-
ment au laboratoire.
Publications.
L. Joubin, Professeur. — Notes préliminaires sur les Céphalopodes des Croisières du
« Dana ». 3 e partie. Annales de l’Institut Océanographique, t. X, fasc. VII.
— Publication de la Faune de la Méditerranée et des Poissons du Nord de l’Europe.
Conseil International pour l’exploration de la mer. Copenhague.
— 28 —
Ed. Lamy, Sous-Directeur du Laboratoire. — Un collectionneur naturaliste du
xviii® siècle : Le Chevalier Turg'ot. Bull. Muséum , 2 e s., II (1930), p. 657-659.
— Révision des Limidce vivants du Muséum national d’histoire naturelle de Paris
(3 e Partie). Journ. de Conchyl., LXXIV (1930), p. 245-269.
— Les Cabinets d’LIistoire naturelle en France au xvm e siècle et le Cabinet du Roi
(1635-1793). Paris, 1931.
— Rédaction de fiches de Mollusques pour les «Faune et Flore de la Méditerranée»
Comm. Intern. Médit.
— Sur trois espèces de Brocchi : Patella sinuosa , Nerita costata et Nerita sulcosa (Moll.
Gastéropodes). Bull. Muséum, 2 e s., III, p. 239-243.
— Voyage de M. P. Lesne dans l’Afrique du Sud, 1928-1929 : Mollusques marins.
Ibid., p. 304-307.
— Liste de coquilles recueillies par M. E. Aubert de la Rue aux Iles Kerguelen, Saint-
Paul et de la Nouvelle-Amesterdam (1931). Ibid., p. 517-520.
— Révision des Thraciidæ vivants du Muséum national d’histoire naturelle de Paris.
Journ. de Conchyl., LXXV, p. 213-241 et 285-302.
— Note sur le genre Pseudoliva. Ibid., p. 268-272.
— Note sur Leiwozonia cingulifera Lamarck et L. cingulata Lamarck. Ibid., p. 273-
275.
— Révision des Periplormtidœ vivants du Muséum national d’histoire naturelle de
Paris. Ibid., p. 303-321.
— Les Acariens parasites des Mollusques (Notes complémentaires) [En collaboration
avec M. André]. Ibid., p. 322-327.
L. Germain, Sous-Directeur du Laboratoire. — Mollusques du Hodlé (Sahara Souda-
nais) recueillis par M. le Lieutenant Boëry. Bull ■ Muséum, 2 e série, III, 1931,
p. 355-359, 1 fig.
— Mollusques de l’Abyssinie méridionale communiqués par le P. Teilhard de Chardin.
Ibid., p. 360-366, 1 fig.
— Faune de France : Mollusques terrestres et fluviatiles, 2 e partie, 1 vol. in-8°, Paris,
1931, 430 p ges, 390 fig. dans le texte, 13 PI.
— Mollusques du Sahara soudanais recueillis par M. le lieutenant Boëry. Bulletin tra-
vaux histor. etscientif. Afrique occidentale française, Dakar, 1931, 24 pages, 2 fig.
— Faune et flore de la Méditerranée : fiches de Chætognathes.
— La Faune des îles de la mer Méditerranée occidentale. V. Les îles Baléares. Rapport
,et Proces-Verbaux de la Commission internat, pour l'étude de la mer Méditerranée.
Vol. VI, Paris, 1931, p. 337-356, 2 Cartes.
P. Vignon. — Sur les dents du labre de certains Gastéropodes, et sur les rapports
qu’elles peuvent contracter avec les varices. C. R. Acad. Sciences, 1. 192, p. 696-
698.
— Les dents du labre et les rapports qu’elles nouent avec les sillons, les cordons et les
varices chez les Gastéropodes. Journ. de Conchyl., LXXV, p. 242-267, P. I-II.
— 29 —
Botanique : Organograpiiie et Paléophytologie.
Collections reçues. — De M. le P r P. Lemoine : bois pétrifié des Faluns miocènes de Tou-
raine; de M. le P r A. Lacroix : bois silicifiés d’âge triasique de Madagascar; de
M. A. Loubière : végétaux carbonifères prélevés au toit des couches Saint-Phi-
lippe et Sainte-Barbe du bassin de Messeix (Puy-de-Dôme).
Travaux de collection à la galerie. — Rangement et classement des Sigillariées. —
L’étiquetage explicatif des collections s’est poursuivi. Celui des plantes dans un
ordre purement systématique est presque achevé.
Travailleurs ayant fréquenté le Laboratoire. — MM. Paul Becquerel, Professeur à la
Faculté des Sciences de Poitiers; Paul Bertrand, Professeur à la Faculté des
Sciences de Lille; Yonosuke Okada, Professeur à l’Université impériale de
Tokio; le D r Max Hirmer, Professeur à l’Université de Munich; le D r F. Ne-
mejc, Professeur à l’Université de Prague; Wilfred Edwards, du British Mu-
séum; M rao Yvonne Marquès-Troc hain, Boursière de Doctorat; le D r Pilliet,
à Paris.
Publications.
J. Costantin, Professeur. — Les maladies du Cacaoyer. Agriculture pratique des pays
chauds, 1931. p. 327 à 340; p. 407-420; mai et juin 1931.
— Rôle pratique du Lamarckisme. C. R. Acad. Agric., t. XVII, N° 15, p. 577-580,
14 mai 1931.
— Action du radium et des rayons X. Ann. sc. nat. Bot., 10 e série, t. XII. Actualité
Biologique (publié en 1931).
— L’exploration de Pinfiniment petit. Jubilé de M. Mangin.
J. Costantin et Lebard. — Enquête préliminaire sur la question de la dégénérescence
de la Pomme de terre. Congrès Avanc. des sciences, Nancy, juillet 1931.
J. Costantin, P. Lebard et Magrou. — Influence du séjour en montagne sur la pro-
ductivité de la Pomme de terre. C. R. Acad, sciences, 1. 193, p. 902, 16 novembre
1931.
A. Loubière, Sous-Directeur du Laboratoire. — Sur un bois de conifère des Faluns
de Touraine. Rev. Gén. de Botanique, t. XLIII, p. 120, 1 PI. hors texte.
— ■ Notice sur les titres et travaux scientifiques, Paris, 1931.
— Anatomie comparée d’un nouveau genre de Radiospermées. Rev. Gén. de Botanique,
t. XLIII, p. 273-284, 1 PI. hors texte.
J. Souny, Assistant. — Résistance au froid des animaux et des insectes. Bull. Soc.
d’ Horticulture de Saint-Maur, 1931.
— Le Rosier aux temps anciens et modernes. Rev. scientifique du Limousin, n° 364,
1931.
Paul Dop et M me Yvonne Marquès-Trochain. — Une mycocecidie de Vaccinium.
Bull. Soc. d’Bist. Nat. de Toulouse , t. LXI, 2 e trimestre 1931.
— 30
Botanique : Phanérogamie.
M. H. Humbert a été nommé Professeur en remplacement de M. H. Lecomte admis
à la retraite.
M. R. Benoist, Assistant détaché, Professeur a l’Université de Quito, a effectué de
nombreux itinéraires dans les Andes de l’Équateur (Amérique méridionale).
M. J. Leandri a fait une excursion botanique au Maroc.
Le personnel a revu et intercalé les doubles reçus par échange, déterminé un
grand nombre de spécimens destinés à l’herbier, et fourni de nombreux rensei-
gnements au public.
Principales collections reçues en 1931. — National Herbarium of Victoria, Mel-
bourne : plantes d’Australie et Nouvelle-Calédonie, 58 échantillons; M. R. Be-
noist : plantes de l’Équateur, 1219; Jardin Botanique de Kew : Senecio et
plantes de Guyane, 126; M. Pételot: pi. d’Indo-Chine, 362 ; Flora Reipubli-
cæ Bohemicæ Slovenicæ: 113; MM. Eug. Poilane : plantes d’Indo-Chine,
4.722; Decary : pl. de Madagascar, 2.616; Martineau : plantes de la Côte
d’ivoire, 40; Gray Herbarium : plantes d’Amérique. 362; Smithsonian Ins-
titution : id., 1.725; D r Duke, de Rio de Janeiro : id., 670; Université de
Nankin : plantes de Chine, 55; R. P. Quentin : plantes de Guadeloupe, 403;
M. le P r Chevalier : Hybrides, 131; M me Hua : Rubiacées d’Afrique, 40;
MM. Kerr : plantes de Siam, 141; Mac Clure : plantes de Chine, 461; Ser-
vice forestier de la Cote d’Ivoire, 145; Herbier de l’Université de
Californie : plantes de Californie, 273; M. Paul Mahoux : plantes du Togo, 150;
Université hébra que de Jérusalem : plantes de Palestine, 100; M. Aubert
de la Rüe : plantes des îles australes de l’Océan Indien, 141 ; M. et M me Romain
Desfossés : plantes du Sahara, 153; Gouvernement du Sénégal, Service
forestier : plantes du Sénégal, 25; Arnold Arboretum : plantes de Chine,
du Tibet et du Queensland, 2.544; M. Tidestrom : plantes de l’Amérique du
Nord, 267; M. Serre : Fougères de Nouvelle-Zélande, 87; M. Sorène : plantes-
d’Islande, des Féroé et du Groenland, 31; Muséum de Cluj : plantes de Rou-
manie, 132; Association Française Roerich Muséum : plantes de l’Hima-
laya, 1.067; M. Ezanno : plantes du Sénégal, 72; Labor. Bot. Nat. Acad.
Peiping : plantes de Chine, 652; M. Urbain : Graminées du Canada, 26; Léga-
tion de Suède : plantes de Juan Fernandez et de l’Ile de Pâques, 135; M. HÉ-
din : plantes du Cameroun, 43; Fr. Sennen : plantes d’Espagne et du Maroc,
372; C l Weiller : plantes du Maroc, 31; M. Humbert : plantes de Madagascar
et d’Afrique Orientale et équatoriale, 10.000, plus plantes du Maroc, 2.500;.
Nat. Herbarium, Pretoria: plantes du Cap, 53. Total des entrées: 32.339
échantillons.
Botanistes étrangers ayant travaillé au Laboratoire. — MM. N. -Y. Sandwitii, de Kew;
Liou Ho, de Chine; Konoroff; C. Ingram, de Kent; Tchang Tchung Lin;
P r Woon Young Chun, de Canton; P r R. Fries, de Stockholm; A. Eig, de
Jérusalem; P r Samuelson, de Stockholm; G.-E. Hendrickx; P r Robyns, de
Bruxelles; Hien Chefaut; P r Th. Goodspeed, de Berkeley; D r Zlatnik, de-
Brno; -j- J. Briquet, de Genève; Tidestrom; P r de Sampaio, Directeur du
Jardin Botanique de Rio de Janeiro; Pio Font Quer, Directeur du Musée de
Barcelone; Eyma, d’Utrecht; Mao Tsung Liang; P r Chodat, de Genève;
P r G. Negri, de Florence; Yonosuke Okada, du Japon; P. Ledoux, de
Bruxelles; P r de Wildeman, de Bruxelles; P. Staner; D r Tad. Wisniewski, de
Varsovie; D r Tricot-Royer, de Louvain; M. Faustino Miranda; Philip
A. Munz, de Claremont, Californie; D r J. Braun-Blanquet, Directeur de la
Station Internat, géobotanique de Montpellier; P r Franklin P. Metcalf, de
Canton, Chine; Albert C. Smith, de New-York.
31 —
Botanistes français ayant travaillé au Laboratoire. — R.-P. Tisserant, MM. Aubré-
ville, Renaud; M lle Blot; MM. Gaume, R.-P. Sacleux, Commandant Saint-
Yves, Evrard, Dode; M me Allorge; MM. Clément-Marot, D r M. Royer,
COLLARDET, GUILLAUMIN, le P r A. CHEVALIER, PeRRIER DE LA BATIïIE, CaRDOT,
Russell, Hickel, Conservateur des Eaux et Forêts, le P r Choux, Allorge,
Chouard, le P r Hadamard, Deuerlein, Buchet, Normand, Prat, François,
Directeur de la Station d’Essais de Semences, abbé Fournier, Arènes, Jovet,
le P r Jumelle, Blaise, Monod, le P r Becquerel, R. de la Serre, Lemée,
D r Gidon, D r Bertenier, le P r Chermezon, Annet, abbé Depape, le P r Bois,
M mo Gougerot; MM. Cherfils, Trochain, D r Legoff, Béjaud; M Ue Camus;
MM. Maheu, Aubert de la Rüe, de Cugnac, D r Guétrot, Hélye, D r Ber*
ton, U. Bernard, J. Rogeon, Gossot, Guinet, Parveaud, R.-P. Quentin,
Hédin, abbé Hécart, Le Testu, Administrateur en chef des Colonies, le P r
R. Maire, d’Alger; P. Tamby, Le Brun, D r Lemesle, le P r Gaussen, J. de
Saint-Laurent, Pons, P. Serre, Goubault, d’ALLEiZETTE, Courtillot, de.
Nanteuil, Planiol, Flon, le P r de Litardière, Simonet, Jean Motte, de
Scey-Montbéliard, Waterlot, de l’A. 0. F., Soudée, Hibon, Commandant
Weiler.
Etablissements, Professeurs, Botanistes ou Elèves ayant reçu des échantillons du service. —
En prêt : Commandant Saint- Yves, 173; M lle Vesque, 77; MM. Merrill, 126;
Froderstrom, 1; Herzog, 1; Jardin Botanique de Kew, 267; Jardin Bo-
tanique de Cluj, 10; M. Liou Ho, 42; le P r Costantin, 3; M. Roy, 10; M. Per-
rier de laBathie, 75; M. Wimmer, de Vienne, 1; MM. Christensen, de Copen-
hague, 119; le P r A. Chevalier, 511; le P r D. Bois, 11; le P r Chermezon, 68;
le P r Fries, 21; MM. Kerr, 141; le P r R. Benoist, 116; L. Embergee, 1;
W. Wright Smitii, d’Edimbourg, 7; le P r P. Dop, 23; M lle A. Camus, 57;
M. le P r R. Maire, 11; MM. Killip, 30; Aspleend, de Stockholm, 14; Ohwi,
de Kyoto, 8; Florin, de Stockholm, 5; de Wildemann, 73; A. Guillaumin^
8 paquets.
En don : M Ue Mathou, 16; M. Shaw, 1; M. Sabla yrols, 65; M me Trochain,.
12; M. le P T Maire, 1255.
Publications.
Le fascicule 10 du tome V de la Flore générale de V Indo-Chine a été publié et
mis en distribution.
H. Humbert, Professeur. — La végétation des hautes montagnes de l’Afrique centrale
équatoriale. La Terre et la Vie, n° 4, mai 1931.
— Types de végétation primaire et secondaire en Afrique Équatoriale. Congrès Inter-
national de Géographie, Paris, octobre 1931.
H. Lecomte, Professeur honoraire. — Les recherches sur les Phanérogames dans les
Colonies françaises. Association Colonies- Sciences. Congrès des Recherches scient.,
coloniales, p. 1-7, 1931.
— Botanique et Colonies. Revue Scientifique ( Revue Rose), n° 21, p. 652-654, 1931.
F. Gagnepain, Sous-Directeur du Laboratoire. — Pholidota nouveaux d’Asie. Bull..
Mus., Paris, 1931, p. 145-147.
— Dix Orchidacées nouvelles d’Asie. Ibid., p. 322-328.
— Treize Orchidacées nouvelles. Ibid., p. 679-687.
— Cirrhopetalum nouveaux d’Asie. Bull. Soc. bot. Fr., 1931, p. 4-8.
— 32 —
IF. Gagnepain, Sous-Directeur du Laboratoire. — Pleione nouveaux de Chine.
Ibid., p. 25-26.
— Habenaria nouveaux d’Indo-Chine. Ibid., p. 67-74.
— A propos de mutations : une hypothèse. Ibid., p. 95-97.
— Un Alexis Jordan peu connu. Ibid., (sous-presse).
François Pellegrin, Sous-Directeur du Laboratoire. — Didissandra (Gesnéraeées)
nouveaux de l’Indo-Chine. Bull. Muséum, 1931, p. 255.
— Apartea Pellegr. synonyme de Mapania Aublet. Bull. Soc. bot., LXXVIII, 1931,
p. 180.
— « Dongo » nouvelle plante à ssl de l’Oubangui. Ibid., p. 181.
— De quelques plantes d’Afrique Occidentale, IL Ibid., 1931, p. 440.
— Idem. III. Ibid., décembre 1931.
— Cyrtandrées nouvelles d’Indo-Chine. Bull. Muséum, 1931, décembre.
— Nombreuses analyses bibliographiques in. Bull. Soc. bot. France, 1931.
L. Conrard, Assistant. — Détermination de plantes du Cambodge. Bull. Muséum,
2 e s., t. III, 1931, p. 539-545 ( à suivre).
J. Leandri, Préparateur de l’École des Hautes-Études. — Révision des Thyméléacées
de Madagascar {fin). Bull, du Muséum, 2 e série, III, 1931, p. 148-160.
— Note sur les Chénopodiacées de Madagascar. Ibid., p. 329-332.
— Croton nouveaux de Madagascar. Ibid., p. 367-370.
— Gnétacées in H. Lecomte, Flore gén. de V Indo-Chiné, t. V, p. 1054-1062.
— Cératophyllacées. Ibid., p. 1052-1053.
— Cycadacées. Ibid., p. 1085-1092.
— Observations sur les rhizomes à structure anormale de quelques espèces africaines
de Gnidia. Bull. Soc. Bot. Fr., t. 78, 1931, p. 307-312.
H. Perrier de la Bathie. — Le Raphia de Madagascar. Rev. de Bot. Appl., XI, 1931,
n° 113.
— Catalogue des Orchidacées de Madagascar. Tananarive, Académie Malgache; et
Paris, Société d’Éditions Géographiques, maritimes et coloniales.
— Remarques sur les Chlænacées. Bull. Soc. Bot. de France, t. 78, 1931, p. 46 et suiv.
— Les plantes introduites à Madagascar. Revue de Bot. Appl., XI, 1931, oct., nov., déc.
(à suivre).
M 1Ie A. Camus. — Sur quelques Chênes. Bull. Muséum, 2 e série, III, n° 3, p. 337.
— Les variétés françaises de V Hedysarum obscurum L. Ibid., p. 371.
— Cœlachyrum nouveau de l’Afrique centrale. Ibid., n° 6, p. 546.
— Fagacées nouvelles de l’Asie Orientales. Ibid., novembre 1931, p. 688-691.
— Sur quelques Graminé3S. Ibid., décembre 1931.
— Graminées nouvelles de Madagascar. Bull. Soc. Bot. Fr., LXXVIII, p. 8.
— 33 —
M lle A. Camus. — Espèces nouvelles du genre Agrostis provenant des (Comores et de
Madagascar. Ibid., p. 34.
— Sur quelques Orchidées d’Orient. Ibid., p. 66.
— Decaryella, genre nouveau de Graminées malgaches. Ibid., p. 177.
— Sur quelques espèces de Bromes et leurs hybrides. Ibid., p. 327.
-r- h’Orchiserapias pisanensis dans le Var. Bull, bi-mens. de la Soc. Linnéenm de Lyon,
X, p. 101.
— Le genre Bothriochloa Kuntze. Ann. de la Soc. Linnéenm de Lyon, LXXVI.
— Sur quelques Saules hybrides. Bull, de VAssoc. des naturalistes de Nice, XVIII. p. 34.
P. Ch. Tisserant. — Indigofera d’Afrique (Légumineuses-Papilionées). Bull. Muséum,
2 e s., t. III, 1931, p. 163-172.
— Révision des Indigofera Ouest-Africains de l’Herbier du Muséum. Ibid., p. 258-172.
— Légumineuses-Hédysarées d’Afrique. Ibid., p. 333-336.
P r R. Maire. — Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Plantes du Sahara
central. Bull. Muséum, 2 e sér., t. III, 1931, p. 521-538.
P r Chermezon. — Synopsis des Cypéracées de Madagascar. Mémoires de V Académie
Malgache, fasc. 10, 54 p., 1931.
Botanique : Cryptogamie.
• Collections reçues. — MM. Aug. Chevalier (Afrique occidentale et équatoriale; R. Be-
noist (Équateur); P. Lesne (Mozambique); Aubert de la Rüe (Iles australes);
Decary (Madagascar); Mayeul-Grisol (Vénézuela); Babet (Afrique équa-
toriale); J. Trochain (Afrique occidentale); Gendry (Bretagne) ; frère Arsène
(Nouveau-Mexique); Guibeet (Dordogne); Fr. Évrard (Indo-Chine); D r Font-
Quer (Catalogne); R. Gaume (France); frère Sennen (Espagne); Pallary (Syrie);
P. Jovet (env. de Paris); R. Lami (Portugal); R. Heim (Portugal); Durozoy
(Soissonnais); P. Allorge (Péninsule ibérique); Hummelinck (Ile Bonaire);
H. Schinz (Afrique du Sud-Ouest).
Le laboratoire s’est enrichi d’un grand nombre de cultures pures de champi-
gnons pathogènes et de champignons du sol (150 espèces environ), provenant :
1° d’isolements faits à partir du sol par MM. J. Duché et R. Heim; 2° de mala-
dies cutanées étudiées à l’Hôpital Saint-Louis par M. Duché; 3° d’échanges
avec le Centraalbureau voor Schimmelcultures de Baarn (Hollande) (25 espèces
d ’Actinomyces ont été ainsi reçues); 4° de cultures envoyées par le Professeur
Castellani, de Londres (30 espèces).
Échantillons communiqués : à MM. Bôrgesen (Copenhague); Magnusson (Gôte-
borg); Gyelnik (Budapest); M. Wilson (Edimbourg); R. Maire (Alger);
Lohwag (Vienne); Gard* (Bordeaux); J.-H. Miller (Athens, U. S. A.); Hum-
phrey (Nouvelle-Zélande), Eileen Fisher (Cambridge); Thériot (Fontaine-la-
Mallet); R. Potier de la Varde (Saint-Pair-sur-Mer, Manche); Fr. Verdoorn
(Utrecht); G. Malençon (Paris); abbé Frémy (Saint-Lô).
Travailleurs admis au Laboratoire et à l’Herbier. — M mes P. Lemoine, D r ès
Sciences; A. Hamel- Joukov; Czarnowska, Professeur au Lycée de Varsovie;
MM. d’AsTis, Hans Buch, Docent à l’Université d’Helsingfors; S. Buchet,
Assistant à la Sorbonne; E. Chemin, Professeur au Lycée Buffon; M. Chade-
Bulletin du Muséum, 2* s., t. IV, 1932.
3
— 34 —
FAUD, Professeur à l’École Turgot; G. Deflandre, Préparateur à l’École Pra-
tique des Hautes Études; J. Duché, G. Dismier, G. D. Darker, Professeur à
l’Université Harvard, Jamaica Plain; C. Fauvel, J. Feldmann, R. Franquet,
Assistant au Muséum National d’Histoire Naturelle; abbé P. Frémy; R. Gaume,
M. Gard, Maître de conférences à la Faculté des Sciences de Bordeaux; C. Gui-
net, Chef de l’École de Culture; Gyelnik, Assistant à l’Université de Budapest;
Gouin, P. Jovet, Rob. Lami, Préparateur à l’École des Hautes Études; M. Le-
fèvre, G. Malençon, Ch. Mauguin, Professeur à la Sorbonne ; A. Mallamaire,
A. Maublanc, Professeur à l’Institut d’Agronomie Coloniale; Mousnier-
Lompré, Manguin, R. Maire, Professeur à l’Université d’Alger; Miranda,
Assistant au Jardin Botanique de Madrid; H., Romagnesi, P. Stauer, Conser-
vateur au Musée du Congo, Tervueren.
Visiteurs étrangers : 20.
Expositions. — Une exposition, consacrée aux Champignons et aux Muscinées,
a été organisée en automne. Grâce à l’amabilité de M. le D r M. Langeron et
de M. J. Duché, une section de Champignons pathogènes, très complète, figu-
rait à cette exposition.
Excursions. — " M. le Professeur Mangin a dirigé une excursion algologique à
Saint-Servan durant les vacanees de Pâques, avec le concours de MM. Hamel
•et Rtb. Lami. Cinq excursions de printemps et d’automne ont été dirigées par
MM. P. Allorge et R. Heim dans la région parisienne.
Missions et voyages d'études. — M. Pierre Allorge a continué, durant les mois
de mai et juin, ses recherches dans la Péninsule ibérique (Nord du Portugal
et Espagne centrale). M. R. Heim a été chargé d’une mission botanique dans
le sud du Portugal durant les mois de février et mars. M. Rob. Lami a entre-
pris une étude monographique sur la végétation algale des côtes portugaises.
M. Gontran Hamel a effectué un voyage en Grèce.
Conférences. — M. Roger Heim a fait au Muséum une série de dix leçons au
cours desquelles il a passé en revue les éléments histologiques des Agaricacés et
montré l’importance d’une telle étude en ce qui concerne la classification géné-
rale des Agarics.
D’autre part, M. R. Heim a fait le 15 novembre 1981 au Muséum, devant la
Société des chimistes russes en France, une Conférence sur « les odeurs chez les
champignons et leurs rapports avec les substances odorantes synthétiques ».
Publications.
A l’occasion du jubilé scientifique du P r L. Mangin, le laboratoire de
Cryptogamie a publié un recueil de travaux cryptogamiques inédits formant
un volume de 500 pages avec 48 articles originaux et de très nombreuses-
illustrations.
P. Allorge, Sous-Directeur du Laboratoire. — A qui revient la découverte des sporo
gones du Fissidens polyphyllus Wils.? Rev. Bryol., N. S., t; III, p. 32-86, 1930
(1931).
— Notes sur la flore bryologique de la Péninsule ibérique. VIII. [Ibid., t. IV, p. 32-36,
1931.
— Sur quelques types de disjonctions dans la flore muscinale ibérique. Trav. Cryptog..
dédiés à L. Mangin , p. 465-475, 4 pl., Paris, 1931).
— René Viguier (1880-1931). Rev. Bryol., N. S., t. III, p. 216-217, 1930 (1931).
P. Allorge, Sous-Direct. ur du Laboratoire. — Die Gattung Riella Mont. Die
Pflanzenareale, 3te Reihe, H. 5, p. 45-48, 2 cartes, Iéna, 1931.
— Fissidens serrulatus Brid. und F. polyphyllus Wils. ibid., p. 49-50, 1 carte, Iéna,
1931.
— Hyocomium flagellare (Dicks.) Bryol. eur. ibid., p. 50-51, 1 carte, Iéna, 1931.
— L’Institut de Botanique Appliquée de Léningrad.. Rev. Bot. Appliquée (sous presse).
— L’Isoles lacustris L. dans la Chaîne Cantabrique. Cavanillesia (sous presse).
— Revue Bryologique. N. S., t. IY, fasc. 1, 2, 3, 1931.
— Revue Algologique (en codirection avec Rob. Lami), t. VI, fasc. 1, 2, 3. 1931.
P. Allorge et R. Gaume. — Nouvelles localités du Sphagnum medium Limpr. Rev.
Bryol., N. S., t. IV, p. 90-92, 1931.
P. Allorge et I. Tiiériot. — Orthodontium Gaumei sp. nov. Rev. Bryol., N. S., t. IV
(sous presse).
G. Hamel, Assistant. — Chlorophycées des côtes françaises. Siphonocladiales. Rev.
Algol, t. VI, p. 2-73, 16 fig., 1931.
— Phéophycées de France. Ectocarpacées. 64 p., 1931.
Roger Heim, Assistant. — Sur les liens phylétiques entre les Agarics ochrosporés et
certains Gastéromycètes. G. R. Acad, des Sc., t. 192, p. 291-293, 1931.
— La spore chez les Inocybes : spécificité et variations. C. R. Acad, des Sc., t. 192,
p. 435-437, 1931.
— Le genre Inocybe, précédé d’une Introduction générale à l’étude des Agarics Oehros-
porés. Encyclopédie Mycologique, t. I, 425 p., 220 fig., 35 pl. coloriées; P. Le-
ehevalier et fils édit., Paris.
— Les maladies physiologiques et bactériologiques des plantes coloniales. Congrès
des Sciences coloniales, 8 p., octobre 1931.
— Maladies dites à virus et maladies bactériennes des plantes coloniales : état actuel
de la question. Ann. de Gryptog. exot., t. IV, p. 104-110, 1931.
— La malattia degli olmi. Cerere, t. VI, N. 11, p. 31-34, av. fig. et phot., 1931, Milan.
— Un nouvel Inocybe de la stirpe dulcamara, Bull, de la Soc. Mycol. de France, t. 48,
7 p., 3 fig. une pl. coloriée, 1931, en collab. avec H. Romagnesi.
— Travaux de la Commission d’Études des Ennemis des Arbres, des Bois abattus et
des Bois mis en œuvre, 1931.
— Annales de Cryptogamie exotique, t. IV, 1931.
— Pathologie végétale. Jardinage, XVIII, 1931.
R. Lami, Préparateur à l’École des Haut» s Études. — Sur l’Hétérogénéité saline de
l_’eau des cuvettes littorales pendant les pluies. C. R. Ac. Sc. 1. 192, p. 1579-1580,
15 juin 1931.
— Sur la répartition géographique de quelques algues marines dans la région Nord des
côtes du Portugal. C. R. Ac. Sc., t. 193, p. 1442-1444, 28 déc. 1931.
— Le Fucus lutarius Ktz dans ses stations de la Manche occidentale. Travaux cryptog.
dédiés à L. Mangin, p. 361-372, 4 fig., 2 Fl., sept. 1931.
— 36 -
R. Lamï, Préparateur à l’École des Hautes Études. — Complément à la liste préli-
minaire des algues de la région de Saint-Servan. Bull. Labor. marit. de Saint-
Servan, fasc. VII, 1931.
— Le Brachiomoms Westiana Pascher dans la baie de Saint-Malo. Rev. Algologique,
t. VI, fasc. 1 p. 89-92, flg. 1, 1931.
— Griffithsia corallina Ag. en médecine populaire bretonne. Ibid., p. 92.
M me P. Lemoine. — Sur la présence du LithopJiyllum orbiculatum Fosl. dans la Manche,
et son attribution au genre Pseudolithophyllim. Revue algologique , IV, 1928,
p. 1-6, 1 pl. (novembre 1929).
— Mélobésiées, in D r Schmidt, Die marine végétation der Azoren. Bibl. Botan.
Stuttgart, 1931, p. 61-64, flg. 82-85.
— Sur l’existence dans la Manche d’une Mélobésiée méditerranéenne ( Lithophyl -
lum? Notarisii Duf.). Rev. alg. VI, fasc. 1, p. 81-85, 15 juillet 1931.
— Les Mélobésiées de la région de Saint-Servan. Trav. Cryptog. dédiés à Louis
Mangin, p. 205-218, sept. 1931.
G. Arnaud. — Les Astérinées. VI. Champignons astérinoïdes de l’Herbier du Muséum.
Trav. crypt. dédiés à Louis Mangin, p. 41-48, 3 flg., Fl. 4 et 5, 1931.
— Les Astérinées. VII. Ann. de crypt. exot., t. IV, p. 74-96, Pl. II à VII, 1931.
M. Bouly de Lesdain. — Lichens recueillis en 1930 dans les îles Kerguélen, Saint-Paul
et Amsterdam, par M. Aubert de la Rüe. Ann. de crypt. exot., t. IV, p. 98-103,
1931.
M. Chadefaud. — L’instabilité cytoplasmique chez les Algues. Trav. cryptog. dédiés
à L. Mangin, p. 167-176, 1 Fl., 1931.
— Sur la signification morphologique du stigma des zoospores et des zoogamètes chez
les Hétérokontes et les Phéophycées. G. R. Ac. Sc., CXCIII, p. 1030-1032, 1931.
G. Deflandre. — Remarques sur la Morphogénie comparée de plusieurs genres de
Flagellâtes. Trav. Cryptog. dédiés à L. Mangin , p. 143-150, 4 flg., 1931.
G. Dismier. — A propos du Sphenolobus politus (Xeesi Steph. Rev. Bryol., N. S.,
t. IV, p. 90, 1931.
— Sur la valeur spécifique de YOncophorus Wàhlenbergii Brid. Rev. Bryol., N. S.,
t. III, p. 198, 1930 (1931).
— Bryotheca gallica, N os 350-375, 376-400, 1931.
Jacques Duché. — Fréquence du Trichophyton radiolatum dans les dyshydroses tri-
chophytiques. G. R. Soc. franç. de Denmtol., déc. 1931.
J. Duché et Roger Heim. — Recherches sur la flore mycologique des sols sableux.
I. Mieromycètes des dunes littorales de Biville-Vauville (Cotentin). Trav. cryptog,
dédiés à Louis Mangin, p. 431-458, 5 fig., une Pl. phot. hors texte, 1931.
J. Feldmann. — Sur deux Volvocacées nouvelles pour la flore française. Rev. Algol.,
t. VI, p. 88-89, 1 flg., 1931.
— Contribution à la flore algologique marine de l’Algérie. Les Algues de Cherchell.
Bull. Soc. Bist. Nat. Alger, t. XXII, p. 179-254, 8 fig., 6 Pl. Alger, 1931.
— Remarques sur les genres Gelidium Lamour. Gelidiopsis Sehmitz et Echinocaulon
Kütz. emend. Trav. cryptog. dédiés à L. Mangin, p. 151-166, 1931.
— Note sur quelques algues marines de Tunisie. Station Océanogr. de Salammbô.
Notes (Sous presse).
R. Gaume. ~ Coup d’œil sur quelques groupements muscinaux de la Brie. Trav. cryptog.
dédiés à L. Mangin, p. 241-252, 1931.
— Contribution à la flore bryologique de Fontainebleau. Rev. Bryol., N. S., p. 105-117,
1931.
— Les récoltes bryologiques du D r F. Camus dans la forêt de Fontainebleau d’après
son herbier des environs de Paris. Bull. Assoc. Natur. Vallée du Loing, 1931,
(sous presse).
P. Jovet. — Peuplement bryologique des blocs siliceux des rûs intermittents du Va-
lois. Trav. Cryptog. dédiés à L. Mangin, p. 405-418, 2 fig., 1931.
— Révision de quelques Muscinées du Valois. Rev. Bryol. N. S., t. IV, p. 78-85, 1931.
M. Lefèvre. — De la valeur des caractères spécifiques chez quelques Eugléniens.
Trav. Cryptog. dédiés à L. Mangin, p. 343-354. 3 PL, 1931.
— Monographie des espèces d’eau douce du genre Peridinium Bhrenb. Thèse. Arch. de
Botanique (sous presse).
G. Mai.ençon. — Considérations sur les spores des Russules et des Lactaires. Bull, de
la Soc. Mijcol. de France, XLVII, p. 72-86, 3 fig., PL IV, 1931.
— La série des Astérosporés. Trav. crypt. dédiés à Louis Mangin, p. 377-396. une fig.,.
PL 29, 1931.
J.-H. Miller. — Notes on Hypoxylon species. I. Ann. de Crypt. exot., t. IV, p. 72-73,.
PL I, 1931.
R. Potier de la Varde. — Notes sur quelques Fissidens rares ou critiques. Rev.
Bryol. N. S., p. 171-180, 1930 (1931).
— Variations tératologiques observées chez le Fissidens Curnowii Mitt. Bull. Soc..
Bot. Fr., t. LXXVII, p. 48-52, 1930.
Culture.
Remise en état de serres tropicales. — Un groupe de serres tropicales a pu être remis en
état grâce à une subvention des « Amis du Muséum ». Il comprend deux serres .
à collections (Aracées, Broméliacées, Ptéridophytes, jeunes Palmiers) œt une
serre d’exposition pour plantes utiles ou ornementales de haute serre chaude
avec un bassin pour plantes aquatiques tropicales ( Victoria regia, etc...).
Accessibles au public les jours ouvrables, ces serres, ouvertes du 5 mai au
12 décembre, ont reçu la visite de 2.295 personnes; en outre des conférences-
promenades dirigées par le Professeur, le Sous-Directeur du laboratoire ou le
Chef des serres, y ont réuni plus de 800 personnes appartenant à des sociétés e
Alliance démocratique, Pour l’Art, Art et Science, l’Art et la Vie, les Chimistes
russes en France, les membres du Congres de la production fruitière et maraîchère
de la Métropole et des pays d’Outre-mer, organisé par la Société nationale d’Hor-
ticulture de France, les membres du Congrès d’ Agriculture tropicale et subtro-
picale organisé par la Société Colonies- Sciences, les élèves de l’École nationale
d’Herboristerie, du Lycée Molière, les membres de la Société Le Génie Français,.
de la Société d’Horticulture de Seine-et-Oise, de l’Université populaire de
Saint-Denis.
Construction d’une serre à Orchidées. — Sur les revenus du legs fait au service
de la culture par feu M. Lionet, une serre spéciale à haute température a été
édifiée pour recevoir la collection de 860 Orchidées, dont 685 Phalænopsis:
— 38
offerte par feu M. Liouville et M lle Fagris et renfermant la totalité des hybrides
scientifiques réalisés par M. Liouville entre les espèces du genre Phalœnopsis.
Collections reçues et collections données. — Le service est en relations d’échange avec
514 jardins botaniques de France, des Colonies et de l’Étranger, ainsi qu’avec
395 personnes s’occupant de botanique ou de ses applications culturales.
Il fournit en outre gratuitement des échantillons d’étude aux autres services
du Muséum, aux Universités, Instituts et autres établissements d’enseignement
primaire, technique, secondaire ou supérieur ainsi qu’aux chercheurs ou artistes
et des plantes d’ornement aux autres services du Muséum et aux établissements
de bienfaisance (Crèches, etc.).
Pour l’année 1931 le mouvement se répartit ainsi :
Entrées
ÉCHANTILLONS
D 'ÉTUDES
(individus)
GRAINES
(sachets)
PLANTES
VIVANTES
(individus)
BOUTURES
(espèces)
École de
Botanique
4.500
953
Serres
232
1.474
Fleuriste et
Multiplication
124
1.790
Jardin de
Jussieu
1.796
340
Totaux
4.557
Échanges et
Dons
École de
Botanique
1.553
15.283
401
Serres
120
668
72
Fleuriste et
Multiplication
2.100
5.686
Jardin de
Jussieu
600
300
Totaux
3.773
15.283
7.355
372
Effectif au 31 décembre 1931.
École de botanique : 30.000 plantes en
13.000 espèces
Serres : 10.000 plantes en 4.000 espèces.
Fleuriste et multiplication : 68.000 plantes
en 1814 espèces et variétés
Jardin de Jussieu 35.000 plantes en 4.200 espèces et imriétés
Au total 143.500 plantes en 23.014 espèces et variétés
Botanistes ou horticulteurs ayant visité le jardin et les serres. — M. Barbiéri (Pavie),
M Ue Brzezinska (Pologne), MM. Cumps (Vilvorde), Guezala (Ténériffe),
Melon (Liège), R. P. Quentin (Guadeloupe), Raffil (Kew), Simonon (Bruxelles),
Sven von Thunmark (Upsala), Tamby (Pondichéry), P. Becquerel (Poi-
tiers), Béraud, Clément-Marot, Chouard, Cuisance (Orléans), M rae De-
lassus, M. de Wildeman (Bruxelles), Famain, Fouqueux (Beauvais),
Feng-Yen-an, Abbé Fournier, Cavaudan, Guétrot, IIélye, Hickel, Hubie,
Hueker, Jovet, Laquillon, Le Brun (Aix-en-Provence), Lenoir (Nancy),
Mangenot (Rennes), Marcel F., Marcel M., Meunissier, M lle Pezard,
MM. Prat, Privault, de Scey-Montbéliard, Simonet, abbé Souillet,
Yacherot, Vayssière, Yial (Font-Romeu), R. de Vilmorin.
Botanistes, horticulteurs ou amateurs ayant travaillé au Laboratoire ou à la Graineterie. —
Travail régulier : M lle Chipot, MM. Barthelet, Gagnot, Morelon.
Demandes de renseignements, Identification de plantes. — MM. Bræmer (D r )
(Strasbourg), Cézard (Léonce) (Cabbé-Roquebrune), Charrier (La Châtai-
gneraie), Clément (Gaston) (Vanves), Costantin, Professeur au Muséum,
M me Daigremont (Soisy-sous-Montmorency), MM. Debreuil (Melun), Dé-
chet (Brétigny-sur-Orge), Delamarre de Monchaux (Cour-Cheverny), Duri-
vault (Nantes), Faideau (La Rochelle), MM. Gattefossé (Maroc), Genty
(Dijon), Gérard (La Fosse), de Gérardin (Lieut-ColonelS. A.), Hibon (Hyères),
Jarry-Desloges (Menton), Lequerré (Amiral) (Brest], Le Goffic, Maurice
(D r ) (Sèvres), Pardé (Arboretum des Barres), Petit (Professeur Paul) (Etivay),
Prud’homme (Institut national d’agronomie coloniale), Reynier (Alfred)
(Marseille), Robin (Fr.) (Vernon-en-Sologne), Salgues (Brignoles), Sablier
(Joanni) (Neuilly-sur-Seine), Simon-Louis et Cie (Bruyères-le-Châtel), etc.,
American Tree Association (Washington, U. S. A.), MM. Babault (Guy)
(Kadjudju, Congo belge), Claès (Bruxelles), Le Progrès Meunier (farine de
Soja): MM. Fédérowsky ( Amorphophallus) ; A. Killiani (truffes), Langlade
(culture des champignons); Nicot-Royer, Professeur à l’Université de Lou-
vain (bois coloniaux); François- Juignet (plantes d’aquarium); Blot, Béraud,
François, Vayssière (détermination de graines) ; Chouard (plantes bul-
bulbeuses, tourbières), Marcel (M.); Vilmorin- Andrieux et Cie (plantes cul-
tivées); Sibille (Plantes officinales).
( dont 8.000 espèces à l’École de botanique,
< et 4.000 au carré d’essai et 500 au carré
( des plantes utiles.
( dont 900 espèces de Cactées et plantes
\ grasses, 550 de plantes utiles, 430 d’Or-
< chidées, 148 d’Aracées, 140 de Bromé-
I liacées, 112 de Ptéridophytes, 95 de Pal-
V miers, etc.
Î dont 45.700 plantes employées à l’orne-
mentation, soit 510 espèces et variétés
de plantes bulbeuses, 475 de rosiers,
360 de plantes vivaces et 240 d’iris et
5.000 pieds-mères pour le prélèvement
des boutures.
— 40
Visites au laboratoire. — MM. Fred Diaz de la Quintana (Colombie); Griessen
(Londres); Guillociion (Tunis); Giovanni Borgatti (Bologne); Ginglaris
(Nice); Hayet (Paris); Heim de Balsac (Paris); Imbert (voyageur natura-
liste); P r Jariot (Dijon); Mathieu (Le Chesnay); Moreiro da Silva (Porto).
Excursions publiques. — Des excursions agricoles et horticoles ont eu lieu, comme les-
années précédentes, dirigées par le Professeur ou en son absence par le Sous-
Directeur du laboratoire.
Guillaumin (A.), Sous-Directeur du Laboratoire : détermination et vérification des-
plantes ayant fleuri dans les serres.
Franquet (R.), Assistant, et Guinet (C.), Chef de l’École de botanique : détermina-
tion et vérification des plantes cultivées à l’École de Botanique.
Caudal (J.), Garçon de Laboratoire : continuation de l’Herbier des plantes cultivées,
empoisonnage, collage et intercalation des échantillons d’arbres et d’arbustes
ornementaux.
Publications.
D. Bois, Professeur. — A propos du Cèdre de Saint-Mandé. Revue û' Histoire locale
(Société d’histoire et d’Archéologie de la banlieue Sud-Fjst), mai, 1931, p. 7.
— Rapport sur l’ouvrage « Culture des fruits du Midi et de l’Afrique du Nord », de
L. et R. Guilloehon, Bull. Soc. nat. Horticulture de France, 1931, p. 333.
— Index Seminum Musei parisiensis anno 1931 coïlectorum, 7 décembre 1931.
— Un arbre fruitier de l’Amérique tropicale (Le Pourouma cecropiæfolia). La Terre et
la Vie (à l’impression).
— Accroissement des collections de plantes vivantes au Muséum. Bull. Soc. d'Acdimat.
(à l’impression).
— Floraisons observées dans les serres et dans l’École de Botanique du Muséum
pendant l’année 1931. Bull. Mus., 1931 (à l’impression).
A. Guillaumin, Sous-Directeur du Laboratoire. — Plants collected in New Hébrides
by Kajewski. Journ. Arnold. Arboret. XII, p. 221-264, 1 carte, 2 figures.
— Plantes nouvelles ou critiques des serres du Muséum, n° 60-63. Bull. Muséum
2 e s., III, p. 171-172, 339-342.
— Les Cactées. Rev. hort. 1931, p. 339-341, 362-363, 383.
— Alloplectus Lynchii. Ibid., p. 428, pl. col. (en collaboration avec J. Poupion).
— Les plantes grasses du Mexique. La Terre et la Vie, I, p. 90-98, 7 fîg.
— Les Cactées cultivées, 1 vol. in 16, 196, p. 76, fig.
— Transformation de la partie inférieure de l’axe d’inflorescence en crochet chez les
Uncaria. C. R. Acad. Sc., CXCII, 1931, p. 1264-5.
— Le Muséum et l’introduction et la diffusion des plantes utiles ou d’un intérêt scien-
tifique dans les colonies tropicales. Congres des recherches scientifiques coloniales.
— Les Jardins botaniques d’outre-mer. II e Congrès international pour la protection
' de la nature.
— Compterendu des travaux de la Société nationale d’Horticulture de France pen-
dant l’année 1930. Bull. Soc. nat. Hort. France, 5 e série, IV, p. 5.
A. Guillaumin, Sous-Directeur du Laboratoire. — Rapport sur la visite des cul-
tures de plantes grasses de la maison Thiébault. Ibid., p. 390.
R. Fkanquet, Assistant. — Sur la caryocinèse somatique du Bolbostemma panicula-
tum. G. R. Acad. Sc., CXCII, 1931, p. 761 (en collaboration avec A. Eichhorn).
— Sur la caryocinèse de Bolbostemma paniculatum et de Thladiantha dubia, Cucur-
bitacées cultivées au Muséum. Bull. Mus., 2 e sér., III, p. 342, 1931 (en colla-
boration avec A. Eichhorn).
— La mitose somatique des Curcurbitacées. Contribution à la connaissance des
noyaux porteurs de prochromosomes. Arch. Mus., nouv. sér., VIII f p. 205,
27 flg., 1931.
J. Poupion, Chef des serres. — Alloplectus Lynchii. Rev. liort. 1931, p. 428, pl. col. (en
collaboration avec A. Guillaumin).
M. Rouyer, Chef de la Multiplication. — Rapport sur la visite des Cultures de Calcéo-
laires hybrides de M. Forain, jardinier-chef au château de Montjoye, à Claire-
fontaine. Bull. Soc. nat. Hort. de France, 5 e série, IV, p. 332.
— Rapport sur la visite des cultures de M. Gouzien, jardinier-chef au château de
Chigny à Lagny. Ibid, p. 496.
— Chronique horticole. Echo du XX e , février, mars, juillet, septembre, octobre, no-
vembre, décembre 1931.
C. Guinet, Chef de l’École de botanique. — L’Art et les Jardins : Le jardin des « Roches
fleuries » à Genval (Belgique). La Terre et la Vie, I, p. 220, 1931.
— Procès-verbaux des séances de la Section de botanique de la Société nationale d’Ac-
elimatation. Bull. Soc. nat. Acclim., 1931, p. 71, 114, 144, 213, 287, 330.
Analyses bibliographiques. Bull. Soc. nat. Hort. France, 1931 et Bull. Soc. Bot.
France, 1931.
V. Chaudun, Jardinier permanent. — A propos de la transfusion de la sève. Rev. hort.,
1931, p. 500.
Paléontologie.
Collections reçues. — Environ 2.000 échantillons correspondant à 11 entrées.
A signaler particulièrement : Invertébrés du Dévonien de Belgique et du
Pliocène d’Anvers, don de M. P. Bernays; Invertébrés du Secondaire de Mada-
gascar, envois de M lle Basse; nombreux nodules à Poissons du Permien de
Madagascar, envoi de M. Besairie; collection d’ossements de Mammifères et
de grands Oiseaux subfossiles de Madagascar, envoi de la mission Delacour
par l’intermédiaire de M. Errol I. Wiiite ; Vertébrés du Djebel Kouif et du
Djebel Ouk (Tunisie), don de M. L. Giraud; Vertébrés du Pliocène de Saint-Ar-
naud (Constantine) et du Quaternaire de Palikao recueillis par M. C. Aram-
bourg au moyen d’une subvention de M. Ch. Frick.
Travaux de Laboratoire et dans la galerie. — En dehors des travaux courants nécessités
par l’entretien de la galerie, le personnel du Laboratoire a procédé à la mise en
état des collections reçues et l’atelier de moulages a exécuté divers travaux
de réparation et de moulage des grandes pièces de la galerie de Paléontologie.
Travailleurs admis au Laboratoire. — Parmi les Français : MM. Arambourg, Profes-
seur à l’Institut agronomique; D r Bennejeant; M. l’Abbé Bergougnoux;
M 1Ie Boisse de Black; MM. le D r Calo; F. Canu; P. Chabanaud, Assistant à
42
l’École pratique des Hautes Études; M. Collignon, Capitaine d’État-Majcr;
M. Dreyfuss; A. Dutertre, Conservateur du Musée géologique du Boulonnais;
M lle Friant; MM. le Général Jourdy; A. Keller, Licencié ès Sciences; J. Pi-
veteait, Docteur ès Sciences, Attaché au Muséum; D.Schneegans, Licencié ès
Sciences; P. Teilhard de Chardin, Docteur ès Sciences; M me Vaillant- Cou-
turier, Docteur ès Lettres; MM. le D r Vallois, Professeur à la Faculté de
Médecine de Toulouse; R. Vauerey, Professeur à l’Institut de Paléontologie
humaine; P. Vignon, Professeur à l’Institut catholique de Paris.
Parmi les Étrangers : D r J. -A. Bernsen, de Leyde; D r E.-J. Colbert, de
New-York; MM. A.-K. Dey, du Service géologique de l’Inde; Héron Allen et
M Ue Bargmann; MM. Macfadyen, de Folkestone; Morsysavitch, de Varso-
vie; P r S. Sergi, de Rome; D r Schilder, de Naumburg (Allemagne); A. Sousa
Torres, de Lisbonne; Yang Kien; Yin Tsan Hsun, D r ès Sciences.
Publications.
Marcellin Boule, Professeur. — Annales de Paléontologie, t. XX, 1931.
— - Géologie, 10 e édition, Paris, Masson, 1931.
Jean Cottreau, Sous-Directeur du Laboratoire. — Types du Prodrome de Paléonto-
logie stratigraphique universelle de d’Orbigny (collaboration aux). Annales de
Paléontologie, t. XX, 1931, 40 p., 4 planches hors texte.
Jean Piveteau. — Note préliminaire sur deux Xiphosures du Sud Oranais. C. R.
somm. Soc. géologique de France, 1931, p. 27-28.
— • Observations sur un Mammifère Artiodactyle, le Dacrytherium ovinum. C. R.
somm. Soc. géologique de France, 1931, p. 277-279.
Camille Arambourg. — Sur la longévité, en Afrique du Nord, du genre Rhinocéros
pendant la période quaternaire. C. R. Acad. Sciences, 1. 192, n° 17, p. 1044-1045.
Éliane Basse. — Monographie paléontologique du Crétacé de la Province de Mainti-
rano (Madagascar), 86 p., 13 planches hors texte. (Publication du Gouvernement
général de Madagascar et dépendances. Service des Mines.)
Maurice Collignon. — La Faune du Cénomanien à fossiles pyriteux du Nord de Mada-
gascar. Annales de Paléontologie, t. XX, 64 p., 6 planches hors texte.
— Faunes sénoniennes du Nord et de l’Est de Madagascar. Annales géologiques du
Service des Mines. Fasc. 1. (Publication du Gouvernement général de Madagas-
car et dépendances, 64 p., 9 planches hors texte.)
Général Jourdy. — La faunule du Champ-de-Mars. Bull. Soc. géologique de France.
4 e série, t. XXX, p. 449-453.
— Les épaves du pays du diamant. Bull. Soc. Sciences Nat. de l’Ouest de la France,
4 e série, t. X, 206 p.
Raymond Vaufrey. — (En collaboration avec le D r II. Vallois). L’Anthropologie,
t. XLI, 1931.
— Les progrès de la Paléontologie humaine en Allemagne. L’ Anthropologie, t. XLI,
p. 517-551, 22 fîg. dans le texte.
Paul Chabanaud. — Sur un Poisson téléostéen du Turonien d’Indre-et-Loire. Bull.
Soc. géologique de France, 4 e série, t. XXX, p. 645-652, 2 flg. dans le texte et
1 planche hors texte.
— 43
Géologie.
Collections reçues. — Roches du Gabon, don de M. R. Furon. — Java et Sumatra, don
du Laboratoire de Minéralogie. — Roches diverses d’Écosse, d’Islande et de Jan
Mayen provenant de l’expédition Charcot de 1929. — Roches de Groendland
provenant de l’expédition Charcot de 1930. — Roches de l’Afrique française,
mission de M. le Lieutenant-Colonel de Burthe d’Annelet en 1928-1981. —
Collections diverses de roches des Alpes-Maritimes, du Maroc, du Soudan, de
l’Afrique du Sud.
Rangement des Collections. — Installation à la Galerie de collections de fossiles Nummu-
litiques de l’Alabama et d’Australie, provenant de la collection A. Bonnet. —
Exposition d’une collection de fossiles du Néogène du Maryland. — Montage de
nouvelles pièces de l’Éocène du bassin de Paris et du Tertiaire inférieur du
Nord de la France. — Installation en tiroirs de collections de l’Éocène inférieur
du bassin de Paris.
Travailleurs admis au Laboratoire. — MM. G. Ramond, Sous-Directeur honoraire du
Laboratoire; J. Lacoste, Chef du Bureau minier du Gouvernement chérifien;
G. Le Villain, Assistant à l’Institut Agronomique; R. Laffitte, Licencié
ès Sciences; R. Le Coarer, Ingénieur; P. Lamare, Licencié ès Sciences;
R. Soyer; G. Lecointre, Docteur ès Sciences; R. Furon, Géologue de l’A. O. F. ;
M lle O’Neill; Yang-Kieh; L. et J. Morellet; D r M. Royer, Correspondant
du Muséum; Pérébaskine, Géologue de l’A. O. F.; V. Babet, Géologue de
l’A. E. F.; Agalède.
Publications.
Paul Lemoine, Professeur. — Sur l’importance du lambeau pliocène de Culan (Cher).
B. S. G. F., (4), XXX, p. 433-435, 1 fig. (1930), 1921.
— Résultats géologiques et hydrogéologiques d’un forage au Muséum (Géologie).
Bull. Muséum, p. 273-280, 1931.
— L’Évolution du Globe. Conférence faite à la Station radiotélégraphique de l’École
Supérieure des Postes et Télégraphes et à la Tour Eiffel le s 18 mars et 8 avril 1930,
René Abrard, Sous-Directeur du Laboratoire. — Feuille de Vassy au 80.000 e , 2 e édi-
tion (Carte en collaboration avec M. Georges Corroy).
— Sur la présence d’Orbitolites dans les couches supérieures de Bracklesham. C. R.
som. S. G. F., p. 52, 1931.
— Présence possible de l’Homme dans les alluvions de Billancourt. Ibid., p. 52-53,
1931.
— Le rôle du détroit du Poitou dans les échanges de faunes. C. R. som. Soc. de Biogéo-
graphie, p. 21-22, 1931.
— Sur Nummulites Lucasi Defr. et sur la filiation de Nummulites Fabiani Prever.
Bull. Muséum, p. 281-282, 1931.
— Étude stratigraphique et paléontologique des Calcaires de Saint-Palais et de Blaye.
B. S. G. F., (5), I, p. 3-20, 1931.
— Observations sur le Nummulitique des Landes. C. R. som. S. G. F., p. 281-282, 1931.
G. Ramond, Sous-Directeur honoraire du Laboratoire. — Observations relatives à une
Communication du D r Félix Régnault sur les « Pierres figures ». — André
Thiellen, ses Collections, etc. Société Préhistorique française, t. XXVII, p. 559;
décembre 1930 (publié en 1931).
- 44 -
G. Ramond, Sous-Directeur honoraire du Laboratoire. — Présentation d’un nouvel
ouvrage de M lle Àugusta Hure, intitulé : « Le Sénonais aux âges du Bronze et
du Fer ». Idem, t. XXVIII, p. 254-255, mai 1931.
— Observations au sujet d’une Communication de M. Brizard, Ingénieur-Conseil,
sur «les Revêtements modernes des Chaussées » (Hygiène, Imperméabilité, etc.).
Technique Sanitaire, t. XXVI, p. 164, mai 1931.
— Articles analytiques (sujets divers) publiés dans la Revue de Géologie et Sciences
connexes , t. XI et XII, Années 1930 et 1931. Liège (Belgique).
J. Lacoste. — Sur la présence de Rosalina Linnei dans le Rarb (Maroc). G. R. soin.
S. G. H., p. 37-38, 1931.
— Sur quelques situations tectoniques du Trias dans le Rif méridional. Ibid., p. 113-
114, 1931.
— Sur le rôle paléogéographique et tectonique des massifs jurassiques du Rif méridio-
nal. Ibid., p. 185-186, 1931.
— Sur une ride prérifaine de la vallée de l’Oued Innaouen (Maroc occidental) [En col-
laboration avec M. F. Daguin], Ibid., p. 186-187, 1931.
Guy Le Villain. — Sur un nouveau gisement acadien dans la vallée de l’Oued Oum
er Rbêa, près de Bou Laouane (Maroc). G. R. som. S. G. F., p. 179, 1931.
— Faune des Calcaires Cambriens de Sidi Mouça d’Aglou (Anti-Atlas marocain) [En
collaboration avec M. J. Bourcart]. Mém. Serv. des Mines et de la Carte Géol. du
Maroc, 44 p., 10 PL, 1931.
R. Furon. — Les ressources minérales du Soudan français. Bull. Comité Afr. française.
Renseign. colon, et documents, p. 256-262, 1931.
— Sur la géologie du Gabon. G. R. Acad. Sciences, t. 192, p. 168-169, 1931.
— Carte géologique de reconnaissance du Gabon occidental [En collaboration avec
MM. PÉRÉB ASKIN E et BrAJNIKOv].
L. et J. Morellet. — Coupe dans le Bartonien de la Ramée près de Douy (Seine-et
Marne). Bull. Muséum, p. 198-199, 1931.
— Les sables moyens de Nanteuil-le-Haudoin (Oise). B. S. G. F. (4), XXX, p. 165-171,
(1930) 1931.
— A propos des cailloutis de La Ville-tertre (Oise). G. R. som. S. G. F., p. 163-164.
P. Lamare. — Les Éléments structuraux des Pyrénées basques d’Espagne, essai de
synthèse tectonique. B. S. G. F., (5), I, p. 95-130, 1 fig., 2 PL, 1931.
— ■ Observations relatives à la note de M. P. Viennot intitulée « Les conditions de gise-
ment des roches éruptives secondaires et le problème du métamorphisme général
pyrénéen ». C. R. som. S. G. F., p. 57-59, 1931.
— Sur l’âge des couches à faciès flysch de la zone sud-pyrénéenne en Navarre. Ibid.,
p. 107-109. 1931.
— Études géologiques en Éthiopie, Somalie et Arabie méridionale [En collaboration
avec P. Teilhard de Chardin], Mém. Soc. Géol. France. Nouvelle série, t. VI,
fasc. 3-4. Mém. N° 14, p. 1-83, 3 PL, 1930.
— Sur l’existence du Permien dans les Pyrénées basques, entre la vallée de Baztan
(Navarre espagnole) et la vallée de Baïgorry (Basse-Navarre française). C. R.
som. S. G. F., p. 242-245, 1931.
— 45
P. Lamare. — Résultats géographiques d’une mission au Yémen. Géogr., nov.-
déc. 1930, janv.-févr. et mars-avril 1931, 77 p., 4 cartes.
V. Pérébaskine. — Sur la présence de Lybicoceras Isniaeli Zittel, au Soudan Français.
B. S. G. F,, (4), XXX, p. 129-132, 1 PL, (1930), 1931.
V. Babet. — Sur la géologie de la région nord-ouest du bassin du Mari et de la partie
contiguë du bassin de la Nyanga (Afrique Équatoriale Française). G. R. soin.
8. G. F., p. 282-284, 1931.
R. Soyer. — Les grès stampiens du fort de' Romainville. Bull. Muséum, p. 200-203,
1931.
Yang-Kieh. — Quelques caractères tectoniques et lithologiques de la chaîne de la
Marche et du plateau d’Aigurande. B. S. G. F., (4), XXX, p. 461-464 (1930),
1931.
G. Lecointre. — Les terrains paléozoïques de Sehoul et des Zemmour (Maroc occi-
dental). C. R. sont. S. G. F., p. 35-37, 1931.
Minéralogie.
Collections reçues. — Les acquisitions de la Collection de Minéralogie consistent prin-
cipalement en dons. 300 échantillons ont été placés dans la Galerie. Au nombre
des donateurs nous citerons : Aubert de la Rüf. (Minéraux et roches des Ker-
guelen), Besairie (minéraux et roches de Madagascar), Bruet (Minerais de
Tunisie), Colonel de Burthe d’Annelet, Dalloni (Minéraux et roches du
Tibesti), Decary, J. Drugman, P. Gautier, A.-E. Horn (minéraux des gise-
ments d’étain de la Mgeria), Koudriazeff (minéraux de Finlande). A. La-
croix (Fluorines du Plateau central), Lebrun (minéraux de Bolivie), L. Long-
chambon, Amilcar Mario de Jésus (minéraux du Portugal), P. Marie,
Mugnier Sérand (minéraux des Iles de Los), J. Orcel, Colonel A. Pelloux
(minéraux de Sardaigne), Seyrig (dissogénites de Madagascar), Staehlïng,
Tixier, Colonel Vésignié (minéraux nouveaux).
Compagnie générale de Madagascar, Compagnie des Phosphates de
l’Océanie, Compagnie équatoriale des Mines, Société des Mines du
Charrier, Société des Mines et Graphites du Maroc, Société le Molyb-
dène, Service géologique de Calcutta.
Le Commissariat des États-Unis a l’Exposition Coloniale a donné au Mu-
séum les collections de minerais exposées dans le Pavillon des Philippines.
Les espèces nouvelles suivantes ont été incorporées à la Collection par voie
de dons ou d’échange : Curtisite, oshikawaïte,probertite, calciotantalite , tahizolite,
kernite, riversidéite, crestmoréite, norbergite, aquacreptite, hôgbomite , ftuoborite,
higginsite.
Quelques beaux échantillons : Descloizite de Tsumeb, cristal de béryl de
Tsumeb (S. O. Africain), adulaire du Yal Cristallina (Grisons), maucherite,
colinsite ont été achetés à M. N. Boubée.
Le classement des roches a été poursuivi au Laboratoire avec l’aide de
M me E. Jérémine et de M. A. Richard.
Travailleurs admis au Laboratoire. — Parmi les Français : MM. Arsandaux, Professeur
à l’École de Physique et Chimie; Berthois; Babet, Géologue du Gouvernement
général de l’A. E. F.; M lle S. Caillère, Boursière de Doctorat; M. Dalloni,
Professeur de Géologie à la Faculté des Sciences d’Alger; Drath, Ingénieur
des Mines (Cracovie); U. Dropsy, Lamare, Malavoy, Chef du Service des
Mines de P A. O. F.; N. Kouriatchy, Ingénieur-Géologue du Service géologique
du Togo; J. Mallet, Ingénieur-chimiste I. C. P.; M Ile O’Neill; R. Pbudhomme.
46 —
Parmi les Étrangers: MM. V. Agafonoff, ancien Professeur à l’Université de
Tauride; G. Borgniez, Ingénieur des Mines au Crédit général du Congo belge;
I. Brisgaline, Ingénieur-Géologue; Goloubinoff, D r ès Sciences; Kotjdria-
zeff; Li-Shi-Lin; Amilcar Mario de Jésus, Professeur de Minéralogie à l’Ins-
titut supérieur technique de Lisbonne; J. Melon, Chef des travaux à l’Univer-
sité de Liège; F. Papp, Adjoint à l’Université des Sciences techniques de
Budapest; St.-Pavlovitch; Safianikoff, Ingénieur-Géologue ; Schoubersky,
Ingénieur-Géologue; Yang Kieh.
Étude microscopique des Minerais métalliques. — Parmi les travailleurs ci-dessus plu-
sieurs se sont initiés aux méthodes d’examen microscopique des minerais métal-
liques en lumière réfléchie. M. J. Orcel a presque complètement achevé l’ins-
tallation nécessaire à la mesure des pouvoirs réflecteurs des minéraux opaques
en lumière blanche et en lumière monochromatique.
Études effectuées en vue d’applications industrielles. — Quelques études spéciales ont
été demandées au Laboratoire par diverses Compagnies industrielles. Elles ont
été effectuées par M. J. Orcel avec l’aide de MM. U. Dropsy, St.-Pavlovitch
„ et E. Dureotl, M me E. Jéremine et M Ue S. Caillère Ces études sont les sui-
vantes :
1. Étude minéralogique d’argiles provenant du Bois-du-Roi.
2. Étude de roches et de minerais provenant du gisement de Belogradchik
(Bulgarie).
3. Étude microscopique des roches et minerais du gisement stannifère de Pak
Hin Boun (Laos).
4. Étude de roches glucinifères.
5. Examen microscopique de la galène argentifère du Djebel Mekkam (Maroc) .
6. Étude du minerai de manganèse de l’Imini (Maroc).
7. Étude du minerai de fer de Khénifra et des produits de grillage (sinter) de
ce minerai.
8. Examen microscopique de la galène de l’Oued Oudina (Algérie).
M. R. Brison, Aide-technique, a exécuté de nombreuses photographies microscopiques
et macroscopiques relatives aux études effectuées dans le Laboratoire.
Comité d’études minières pour la France d’Outre-mer. — Le Laboratoire de Minéralogie
du Muséum prête son concours à cet organisme et est en mesure de recevoir
deux ou trois ingénieurs stagiaires pour les préparer aux études de Minéralogie
coloniale.
Publications.
A . Lacroix, Professeur. — Les pegmatites de la syénite sodalitique de l’île Rouma
(archipel de Los, Guinée française). Description d’un nouveau minéral, la séran-
dite, qu’elles renferment. C. R. Acad. Sciences, t. 192, 1931, p. 189.
— Les phonolites néphéliniques et leucitiques de l’île Ua-Pou (archipel des Marquises) ,
Ibid., t. 192, 1931, p. 1161.
— Les minéraux de la syénite néphélinique à ægyrine du nord de l’île de Kassa. Les
diverses phases pneumatolytiques des syénites néphéliniques de l’Archipel
de Los. Ibid. , 1. 192, 1931, p. 1322.
— Nouvelles observations sur les tectites de l’Indo-Chine. Discussion de leur origine.
Ibid., t. 192, 1931, p. 1685.
— Les tectites des Philippines. Ibid., 1. 193, 1931, p. 265.
— Sur la chute récente (27 juin 1931) d’une météorite asidérite dans l’extrême Sud
tunisien. Ibid., 1. 193, 1931, p. 305.
— 47 —
A. Lacroix, Professeur. — Notice nécrologique sur Friedrich Becke. Ibid., t. 193,.
1931, p. 554.
— Les membres et correspondants de l’Académie royale des Sciences (1666-1793)..
Ibid., t. 193, 1931, p. 1397.
— Nouvelles observations sur les fulgurites exclusivement siliceuses du Sahara. Bull-
Soc. franç. Min., t. 54, 1931, p. 75.
— Les roches hyperalcalines du Massif du Fantalé et du col de Balla (Abyssinie)..
Mémoires Soc. Géol. de France, nouvelle série, t. VI, fasc. 3-4. Mém. n° 14, p. 89-
102 .
— Allocution présidentielle. C. B. Sommaire Soc. géol. France, N° 12, juin 1931, p. 141.
— Discours prononcé à la séance de clôture du Congrès des Sociétés savantes à Cler-
mont-Ferrand, avril 1931.
— Collection de Minéralogie du Muséum. Guide du Visiteur. 4 e édition, Masson et C le ..
Paris 1930.
— Minéralogie de la France d’Outre-mer. Bull. Mus. Hist. nat., 2 e série, t. III, 1931.
Supplément, p. 1-136.
— Figures de Savants. 2 vol., in-8°, Paris 1931. Gauthier- Villars.
P. Gaubert, Sous-Directeur du Laboratoire. — Sur la coloration artificielle des cris-
taux d’oxalate et de nitrate d’urée. G. R. Acad. Sciences, t. 192, 1931,* p. 965.
— Anneaux de diffraction produits par les sphérolites à enroulement hélicoïdal. Ibid.,.
t. 192, 1931, p. 1575.
J. Orcel, Assistant. — Importance de l’examen microscopique des minerais métal-
liques (préparation mécanique des minerais, connaissance précise des espèces-
minérales opaques). La Technique moderne, t. XXIII, 1931, p. 549-554.
— (En collaboration avec C. Thieion). Notes de Géologie sur une région métallifère
de Bretagne (Minerais et roches de Trémuson, Côtes-du-Nord). Bull. Soc. Géol.
de France, (4), t. XXX, p. 465-480, 1930.
— Étude de quelques minerais métalliques du Massif Central. C. R. Congrès des Soc.
savantes, Section des Sciences, Clermont-Ferrand, 1931, p. 177-185.
— (En collaboration avec St.-Pavlovitch). Sur les caractères microscopiques des-
oxydes de manganèse et des manganites naturels (Détermination de leurs pou-
voirs réflecteurs). Bull. Soc. Franç. Min., t. 54, 1931, p. 108-179, 13 PL
— Revue des espèces minérales nouvelles (kernite, kramerite, arandisite, cooperite).
Ibid., t. 54, 1931, p. 200.
V. Agafonoff. — Sur quelques sols latéritiques rouges et jaunes du Brésil. Revue de
Bot. appliquée à Vagric. tropicale, vol. XI, 1931, p. 409-415.
— L’influence des impuretés sur quelques propriétés physiques et cristallographique s^
de l’acide hémimellitique. G. R. Acad. Sciences, 1. 192, 1931, p. 99.
II. Arsandaux. — Sur l’évolution morphologique du dôme de la Montagne Pelée
G. R. Acad. Sciences, 1. 192, 1931, p. 1253.
E. Aubert de la Rue. — Sur l’extension des roches éruptives grenues dans l’archipel
des Kerguelen. C. R. Acad. Sciences, 1. 193, 1931, p. 863.
V. Babet. — Sur la géologie des bassins du Haut-Niari de la Bonenza et du Ilaut-
Ogoué (A. E. F.). G. R. Acad. Sciences, 1. 193, 1931, p. 668.
V. Babet. — Les restes organiques et les roches oolitiques des f ormations sédimentaires
anciennes de l’A. E. F. (Bassin du Niari et de la Nyanga). G. R. Acad.
Sciences, t. 193. 1931, p. 1201.
M. Dalloni. — Une Mission scientifique au Tibesti. G. R. Acad. Sciences, 1. 193, 1931,
p. 720.
— Constitution géologique du Tibesti. Le Substratum antécambrien. G. R. Acad,
Sciences, t. 193, 1931, p. 1025.
E. Jérémine. — Quelques données chimiques et minéralogiques sur le granité et les
roches métamorphiques de Flamanville. Bull. So'c. Franç. Min., t. 54, 1931,
p. 25-46, 2 planches.
— Sur quelques roches de l’Oubangui-Chari. G. R. Congrès des Sociétés savantes, Sec-
tions des Sciences, Clermont-Ferrand, 1931, p. 166-176.
27. Kouriatchy. — Les gisements de serpentine et de chromite au Togo. G. R. Acad.
Sciences, t. 192, 1931, p. 1669.
J. Malavoy. — Géologie de la Mauritanie du Nord. C. R. Acad. Sciences, t. 193, 1931,
p. 184.
■S. Pavlovitch. — Transformation de la braunite sous l’action de la chaleur. G. R. Acad.
Sciences, t. 192, 1931, p. 1400.
— Les gisements de giobertite de la région de Zlatibore (Serbie occidentale). Bull.
Soe. Franç. Min., t. 54, 1931, p. 95-103, 3 PL
V. Perebaskine. — Observations sur la Géologie du Gabon. C. R. Acad. Sciences,
t. 192, 1931, p. 433.
Yang-Kieh. — Sur la zone disloquée située au nord de la Chaîne de la Marche. G. R-
Acad. Sciences, 1. 192, 1931, p. 970.
— Sur le prolongement vers l’ouest, de la zone disloquée située au nord de la chaîne de
la Marche. G. R. Acad. Sciences , t. 193, 1931, p. 866.
Physique végétale.
Travailleurs admis au Laboratoire. — M lle Cramer, M Ue M. Olive, M me Rabaté;
MM. Hshieh-Yu, Lavieille, Cortesi, Langlois, Molliex, Mennier, Gollan,
Péchon, C. Charaux, Paris, M lle Besnard.
Publications.
M. Bridel, Professeur. — Les récents travaux sur la constitution des pectines. Journ.
Pharrn. et Ghim., t. 13, 1931, 99-131.
— La structure des oses et des diholosides. Bull. Soc. Ghim, Biol., t. 13, 1931, 1015-
1158.
— et R. Lavieille. — Le principe à saveur sucrée du Kaâ-hê-é. ( Stevia Rebaudiana
Bertoni). Bull. Soc. Ghim. Biol., t. 13, 1931, 636-655.
— et R. Lavieille. — La rébaudine de Dieterieh est du stévioside' impur. Bull. Soc ■
Chim. Biol., t. 13, 1931, 656-657.
— et R. Lavieille. — Le principe à saveur sucrée du Kaâ-hê-é. — I. Hydrolyse dias-
tasique du stévioside. — II. Le stéviol de l’hydrolyse diastasique et l’isostéviol
de l’hydrolyse acide. Bull. Soc. Chim. Biol., t. 13, 1931, 781-796.
— 49
M. Bridel, Professeur etC. Boukdouil. — Sur révolution des glucides au cours delà
, formation de la graine de deux variétés de pois. G. R. Acad. Sciences , t. 193,
1931, p. 949.
— L. Blaringhem et C. Boukdouil. — Sur la dominance du caractère amylacé dans
les hybrides de première génération de deux variétés de pois. C. R. Acad.
Sciences, t. 193, 1931, p. 1135.
J. Babaté, Sous-Directeur du Laboratoire. — Contribution à l’étude chimique et phy-
siologique de l’Amélanchier. Thèse Pharmacie, Paris, 1931.
— et C. Charaux. — Contribution à l’étude biochimique du genre Salix : III. Un
nouveau glucoside hydrolysable par l’émulsine retirée du Salix purpurea L. : le
salipurposide. Bull. Soc. Chim. Biol., t. 13, 1931, p. 588-597.
— et C. Charaux. — Contribution à l’étude biochimique du genre Salix : IV. La cons-
titution du salipurposide. Bull. Soc. Chim. Biol., t. 13, 1931, 814-820.
— et M me S. Babaté. — Sur le Gauthérioside, nouvel hétéroside extrait de la Gaul-
thérie fraîche. Bull. Soc. Chim. Biol., t. 13, 1931, 604-615.
M lle C. Bourdouil, Assistante. — Sur une méthode biochimique de dosage de l’amidon
dans les plantes. Bull. Soc. Chim. Biol., 1. 13, 1931.
— Sur l’élaboration et la transformation de l’amidon dans la banane. Revue de Botan.
appl. et d’Agricult. coloniale, t. XI, 1931, N° 120.
— M. Bridel et L. Blaringhem. — Sur la dominance du caractère amylacé
dans les hybrides de première génération de deux variétés de pois. C. R. Acad.
Sciences, t. 193, 1931, p. 1135.
— et M. Bridel. — Sur l’évolution des glucides au cours de la formation de la graine
de deux variétés de pois. C. R. Acad. Sciences, t. 193, 1931, p. 949.
M Ue M. Olive. — Contribution à l’étude de l’action synthétisante de l’émulsine. Thèse
Pharmacie, Paris, 1931.
L. Péçhon. — Contribution à l’étude de l’absorption des rayons ultra-violets par les
glucosides. Thèse Pharmacie, Paris, 1931.
M mé S. Babaté. — Contribution à l’étude chimique de la Gaulthérie ( Gaultheria pro-
çumbens L.). Thèse Pharmacie, Paris, 1931.
J. Gcllan. — Action synthétisante de l’émulsine sur le glucose en solution dans l’al-
cool propylique. Bull. Soc. Chim. Biol., t. 13, 1931.
Physique appliquée aux Sciences naturelles.
Collaborateur. — M. Paul Becquerel, Professeur à la Faculté des Sciences de Poitiers.
Publications.
Jean Becquerel et Louis Matout. — Sur un nouvel effet magnéto- optique. Pouvoir
rotatoire suivant l’axe optique de certains cristaux uniaxes dans le voisinage des
bandes d’absorption sous l’action d’un champ magnétique normal à cet axe.
C. R. Acad. Sciences, t. 192, p. 937 (20 avril 1931).
Jean Becquerel et Louis Matout. — Sous les effets combinés du champ électrique
interne d’un cristal uniaxe et d’un champ magnétique normal à l’axe optique.
, Ibid., p. 1091 (4 mai 1931).
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, 1932. % 4
— 50
J êan Becquerel et Louis Matout. — Sur la décomposition par un champ magnétique
transversal, des bandes d’absorption du xénotime. Conditions de symétrie en
relation avec la symétrie cristalline. Nouvelle interprétation de l’effet magnéto-
électrique. Ibid., t. 193, p. 158 (20 juillet 1931).
Paul Becquerel. — Influence des bases températures sur la vie latente des spores des
bactéries et des moisissures. Reçue il des travaux de Cryptogamie dédiés à M. Man-
gin, sept. 1931.
Paul Becquerel. — Développement de la fougère mâle en culture pure aseptique à
partir de la spore. C. R. Acad. Sciences, t. 192. p. 1265 (18 mai 1931).
Chimie appliquée aux Corps organiques.
Travailleurs admis au Laboratoire. — MM. Brunel, Thomas, P. de Graeve, Rut-
gers, Winckler; M Ue Odier.
Publications.
R. Fosse, Professeur. — Action de l’acide cyanacétique sur le tripbénycarbinol. Syn-
thèses des acides Triphenylméthyl-cyanacétique
C«h 8 — \ C . CH-COOH et Triphenylméthyl. N. malonamique
C 6 H 5 x
C 6 H r>
C 6 H 3 -
C 6 H 5
C.NH . CO. CH 2 . COOII.
Bull. Soc. chimique de France, 1931, 4°S, p. 159-173.
— (En collaboration avec MM. A. Brunel et P.-E. Thomas, Assistants bénévoles)
Analyse quantitative de très petites quantités d’allantoïne à de très grandes
dilutions. Application à l’urine humaine. C. R. Acad. Sciences, t. 192, p. 1615.
— (En collaboration avec MM. A. Brunel et P.-E. Thomas) Application de l’analyse
quantitative spectrophotométrique de l’allantoïne au sang de quelques mammi-
fères et à la graine de nombreux végétaux. C. R. Acad. Sciences, t. 193, p. 7.
V. Hasenfratz, Sous-Directeur du Laboratoire. Digitaline de Nativelle et digitoxine..
C. R. Acad. Sciences, t. CXCII, p. 366.
— et H. Neuville. — Sur la composition chimique de quelques dentines. Arch. d' Ana-
tomie, histologie et embryologie, t. XIII, 1931, p. 129-140.
M. Frèrejacque, Assistant. — Sur l’autoxydation de l’acide urique en présence
d’amines. C. R. Acad. Sciences, t. CXCIII, p. 860.
J.- J. Rutgers. — Modification de la méthode de dosage de l’azote de Pregl. C. R. Acad.
Sciences, t. CXCIII, p. 51.
A. Brunel, Assistant bénévole. — Présence de l’allantoïnase dans de nombreux cham-
pignons. C. R. Acad. Sciences, 1. 192, p. 442.
Pêches et Productions coloniales d’origine animale.
Personnel. — Le personnel titulaire est resté sans changement. Le personnel adjoint
l’année précédente en vue de l’Exposition coloniale internationale et qui a tou-
— 51 —
jours été rétribué sur les fonds mêmes de l’Exposition est demeuré en majeure
partie; il est rattaché au service de l’Aquarium du Musée permanent des Colo-
nies, qui a son budget propre et n’appartient donc pas au Laboratoire.
Collections reçues. — A l’oceasion de l’Exposition, le Laboratoire a reçu d’importantes
collections, venues de diverses colonies : A. O. F. : Guinée : Poissons, Mollusques;
Sénégal : Poissons, Crustacés; A. E. F. : Poissons du bassin du Congo; Océanie :
Poissons de récifs et Crustacés; Martinique : Poissons marins; Nouvelle-Calédo-
nie : Poissons marins et Crustacés; Saint-Pierre et Miquelon : Poissons, Mol-
lusques.
Collections distribuées dans les différents services. — Malacologie : Mollusques et Éehino-
dermes de Nouvelle-Calédonie (J. Rtsbec), Mollusques marins et d’eau douce
de Syrie (mission A. Gruvel). — Entomologie : Collection de Nouvelle-Calédo-
nie (J. Risbec). — Vers et Crustacés : sept exemplaires de Limulus polyphemus
(aquarium du Musée des Colonies); trois types de Crustacés (Th. Monod). —
Ichthyologie : Poissons de la région de Brazzaville, Congo français. — Cryptoga-
mie: Champignons, Algues, Muscinées (récoltés par MM. Gkuvel et W. Besnard
en Syrie).
Une collection de poissons, en double, des colonies françaises, a été adressée
en don, au Musée de Bâle.
Travailleurs ayant fréquenté le Laboratoire. — M rae Pruvot; M. Budker (Sélaciens);
M Ue Hubrecht; Tseng-Scijen, Professeur à l’Université de Tsingtao (Chine),
(parasites des poissons comestibles); C. A. Nilson-Cantell, Professeur à
Vànersborg, Suède (Cirripèdes); Armand Billard, Professeur à l’Université
de Poitiers (Hydroïdes); Armand Krempf, Directeur du Service Océanogra-
phique des Pêches de l’Indo-Chine; Lemaître, artiste peintre.
En outre, de nombreuses personnes sont venues consulter la documentation
du Laboratoire sur l’industrie des pêches et les produits coloniaux d’origine
animale.
Missions diverses dans les colonies ou pays de protectorat. — Le personnel du Laboratoire
a dû participer, cette année, à la préparation des collections devant figurer à
l’Exposition coloniale internationale, tant à l’Exposition de Synthèse des pro-
duits des eaux coloniales que dans différents pavillons (Saint-Pierre et Miquelon,
Martinique, Établissements français d’Océanie, Madagascar, Indo-Chine : pavil-
lon de la pêche; A. O. F., A. E. F., Maroc, Syrie). Il a donc été retenu au Labo-
ratoire. Cependant, M. Gruvel et M. W. Besnard, préparateur suppléant ont
pu se rendre au Maroc pour, continuer la préparation de la carte de pêche de la
côte occidentale du Maroc, dont plusieurs feuilles ont déjà été publiées.
M. Besnard s’est spécialement consacré à cette préparation; il a dû, au
préalable, étant donné l’absence de carte marine de la région qu’il devait étudier
(région Mazagan-SafL) effectuer d’importants travaux hydrographiques. M. Gru-
vel, tout en dirigeant ces études, s’est occupé également, ainsi qu’il le fait
chaque année, des questions de pêche fluviale et de pisciculture. Il s’est rendu
à Azrou où vient d’être aménagée une nouvelle station de salmoniculture, sur
l’emplacement de la précédente, devenue notoirement insuffisante. Il a donc pu
donner des directives quant au fonctionnement de cette nouvelle station et,
aussi, en ce qui concerne l’astaciculture, question dont il s’occupe également
au Maroc, depuis quelques années.
Faune des colonies françaises.. — Le tome V (1931 ) de cette publication, dirigée par
M. Gruvel, n’est pas encore paru. Ont été publiés en 1931 les derniers fasci-
cules du tome IV. Ce dernier comprend donc, en définitive, les travaux
suivants :
A. Hustache. — Curculionides de la Guadeloupe (2 e partie), 148 p. avec figures.
J, Risbec. — Étude d’un Mollusque nacrier, le Troque ( Trochus niloticush.), 44 pages,
avec figures.
P. Vayssière. — Les Parasites du Cotonnier danslescolonies françaises, 248 pages, avec
figures, et planches en couleurs et en noir hors texte.
G. Grandidier et G. Petit.— Étude d’un mammifère insectivore malgache, le Geogale
aurita (54 pages, avec figures dans le texte et planches hors texte).
G. Petit. — Contribution à la Faune de Madagascar (3 e partie) (64 pages avec figures
dans le texte et planches hors texte).
A. Gruvel. — Étude sur les lagunes de la côte occidentale du Maroc (avec figures
dans le texte, planches et 1 carte en couleurs hors texte).
Th. Monod, Vétérinaire-Colonel. — L’Élevage au Maroc (31 pages, avec figures dans le
texte et planches hors texte).
Enseignement. — M. Gruvel a fait, comme les années précédentes, en outre de son
enseignement normal, une série de leçons à des officiers et agents forestiers se
destinant aux colonies. Ces leçons ont trait à la protection de la faune de nos
colonies.
M. G. Petit, Assistant, a été chargé, comme l’année précédente, du cours sur les
« Produits coloniaux d’origine animale » à l’École coloniale.
Congrès international pour la protection de la nature. — Ce Congrès, présidé par M. Albert
Lebrun, Président du Sénat et dont M. Gruvel était Secrétaire général, s’est
tenu à Paris du 1 er au 4 juillet 1931. Partagé en cinq sections : faune, flore, sol et
sous-sol, sites et paysages, protection générale de la nature, dont les séances ont eu
lieu dans différents amphithéâtres du Muséum, il a abouti, au cours de séances
plénières, à l’adoption de vœux présentant une grande importance au point de
vue de la réglementation internationale en matière de protection de la Nature,
dans son sens le plus large. Une dizaine de nations s’étaient fait représenter offi-
ciellement à ce Congrès auquel assistaient également des délégués de nombreuses
associations étrangères et des personnalités scientifiques de divers pays.
Publications.
À. Gruvel, Professeur. — La pêche sur la côte occidentale du Maroc. Je sais tout, jan-
vier 1931.
— L’industrie du Froid dans les pêches coloniales. Rapport au Congrès national du
Froid. Paris, juin 1931.
— La protection des Poissons dans les Colonies françaises. Rapport présenté au Con-
grès international pour la Protection de la Nature, juillet 1931.
— Sur l’emploi du pisciculteur Carajat au Maroc et en Syrie. Rapport présenté au
Congrès international d’ Aquiculture et de pêche, juil. 1931.
— (En collaboration avec G. Petit). Développement de la pêche indigène pour com-
battre la sous-alimentation et ses conséquences. Congrès international d’ Aqui-
culture et de pêche; juillet 1931.
— État actuel des Recherches d’océanographie biologique dans nos Colonies et Pays
de Protectorat. Rapport présenté au Congrès des Recherches' scientifiques coloniales,
octobre 1931,
— Comment les études scientifiques permettent la connaissance et l’utilisation des
produits de la mer et des eaux douces aux colonies. Revue scientifique, n° 21;
14 novembre 1931.
A. Gruvel, Professeur. — Étude des Lagunes de la côte occidentale du Maroc. 1 fasc.
37 pages avec 4 pl. et une carte en couleurs hors texte; in : Faune des Colo-
nies françaises, tome IV, 1930.
— Les États de Syrie. Richesses marines et fluviales. Exploitation actuelle. Avenir.
454 p. 56 fig. dans le texte, 28 Pl. hors texte; 1 carte en couleurs.
— Recherches scientifiques sur la faune marine des côtes de Syrie. Rapport présenté
à la Commission internationale pour l’Exploration scientifique de la Méditerranée ,
juillet 1931.
G. Petit, Docteur ès sciences, Assistant au Muséum. — Un type nouveau de Centétidé
malgache, Paramicrogale occidentalis (En collaboration avec G. Grandidier).
Bull. Soc. Zool. France, t. LVI, n° 2, p. 126-129, 2 fig.
— Une espèce nouvelle du genre Foa présentant un cas d’incubation bucco-branchiale .
Bull. Muséum, N° 1, 1931, p. 91-95.
— A propos des Arthropodes commensaux de la Marmotte des Alpes. La Terre et la
Vie, N° 4, p. 249-252, 1 fig.
— Le chimpanzé de la rive gauche du Congo. La Terre et la Vie, n° 10, p. 629, 3 figs.
— Développement de la pêche coloniale au point de vue de l’alimentation. (En colla-
boration avec le Professeur Gruvel). Rapport au VII e Congrès international
d’aquiculture et de pèche, 1931, question N° 26, groupe III, Section IB, 7 pages.
— Contribution à l’étude de la faune de Madagascar. 3 e partie. Mammalia . Faune des
Colonies françaises, t. IV, fasc. 5, p. 559-589.
— Zoologie de Madagascar. (En collaboration avec G. Grandidier), 1 volume,
258 pages, 48 planches hors texte. Soc. d’ÉAitions géographiques, maritimes et
coloniales.
— Analyse des ouvrages de Aubert de la Rue, M Ue Charageat, In Tanoust, Lavauden,
F. Millet, L. Roule, P. Vignon, in : La Terre et la Vie.
Th. Monod, Docteur ès sciences, Assistant. — Tanaidacés et Isopodes sub-antarctiques
de la collection Kohl-Larsen du Senckenberg Muséum (Zool. Ergebn. Reisen.
D r L. Kohl-Larsen, subantarkt. Inseln. Neusecland. Siidgeorgien. 6) Sencken-
bergiana, 13, 1931, N° 1, p. 10-30, 24 figs.
— Faune de l’appontement de l’Administration à Port-Étienne (Afrique occidentale
française). Bull. Soc. Zool. Fr., LV, 1930 (1931), p. 489-501, 8 figs.
— Une lettre inédite d’Antoine Risso à Polydore Roux. Rissoana II. Bull. Mus. (2),
III, 1931, n° 3, p. 287-289.
— Les animaux et les plantes, in : D’Algérie au Sénégal. Mission Augiéras-Draper,
1927-1928, Paris 1931, p. 201-252, 27 figs. Pl. 36.
— Découverte d’un homme fossile. Quelques observations sur les habitants actuels
et la préhistoire; in : D’Algérie au Sénégal; mission Augiéras-Draper, 1927-
1928, Paris, 1931, p. 253-284, fig. 28-32, Pis A-D et 32-35.
— Sur un Braga du Paraguay. Ann. de Parasitologie, IX, n° 4, 1 er juil. 1931, p. 363-
365, 3 figs.
— Sur quelques crustacés aquatiques d’Afrique (Cameroun et Congo). Rev. Zool. Bot.
Africaines, XXI, fasc. 1, 1931, 1 er oct., p. 1-36, 24 figs.
— Notes sahariennes. La Terre et la Vie, n° 7, août 1931, p. 443-446, 8 figs et n° 10,
nov. 1931, p. 627-629, 3 figs.
- 54 —
Th. Monod, Docteur ès sciences, Assistant. — La plus grosse grenouille connue :
Ram. goliath Boulanger. La Terre et la Vie , N° 8, sept. 1931. p. 501-502. 1 fig.
— Crustacés de Syrie, in: A. Gruvel, Les États de Syrie, p. 497-535, 25 fig.
— Remarques biologiques sur le Sahara. Rev. Générale des Sciences, XLII, N° 21,
15 nov. 1931, p. 609-616, 1 tableau.
— Une association biologique multiple. La Terre et la Vie, N° 11, déc. 1931. p. 691-
693, 4 ligs.
— Inventaire des Manuscrits de Risso conservés à la Bibliothèque du Muséum
d’Histcire Naturelle. Arch. du Mus., (6), VII, 1931, p. 101-133, 10 figs.
— (En collaboration avec V. Vladykov). Sur quelques Copépodes parasites prove-
nant de la Russie sous-carpathique (Tchécoslovaquie). Ann. de Parasitologie,
IX, n° 3, mai 1931, p. 202-224, 11 figs.
P. Chabanaud, Préparateurs l’École des Hautes Études. — Révision du genre Ase-
raggodes Kaup (Zoologische Mededeelingen, s’Rijks Muséum van Natuurlijke
Historié te Leiden, 13, 1930, p. 180-192.
— Les Poissons pleuronectes de la Méditerranée. Reniera scientifique, Nice, année 1931,
mémoire 2, p. 1-40).
— 'Sur un Poisson téléostéen du Turonien d’Indre-et-Loire. Bull. Soc. Géologique de
France, s. 4, 30, 1930, p. 645-652, pl. 68.
— Beschreibung eines Achirus Lac. von Nordaustralien. Zoohgischer Anzeiger, Bd 93,
1931, p. 96-102.
— Sur la nomenclature des poissons de l’ordre des Heterosomata Cope, d’après les
espèces du genre linnéen Pleuronectes. Bull. Muséum, s. 2, t. 3, 1931, p. 625-629.
— A propos de la nomenclature des Poissons de l’ordre des Heterosomata Cope. Bull.
Muséum, s. 2j t. 3, 1931, p. 202-203.
— Notes iehthyologiques. Bull. Soc. Zool. de France, 56, 1931, pp. 112-118.
— Sur divers Poissons soléiformes de la région indo-pacifique. Bull. Soc. Zool. France,
56, 1931, p. 291-305, 1 carte.
— Solea senegalensis Kaup. Dicologoglossa cuneata Moreau. Fiches de la Commission
internationale pour l’exploration de l’Atlantique Nord et de la Méditerranée.
R. Ph. Dollfus, Préparateur à l’École des Hautes Études. (En collaboration avec
Ch. Joyeux). — Un nouveau cas de Bertiella studrie (R. Bl.) chez l’Homme.
C. R. hebdom. Soc. Biologie, Paris, t. CVII, n° 14. p. 35-36; séance du 24 mars;
paru le 8 mai 1931.
— Acanthocéphale d’un poisson capturé par 4.785 mètres de profondeur. Ann. Para-
sitologie, IX, N° 2, l or mars 1931, p. 185-187, fig. 1-2.
— Rapport préliminaire sur les travaux d’histoire naturelle effectués au cours de la
croisière du « Pourquoi-Pas? » en 1930. Annales hydrographiques , 1931, extrait
du tirage à part n° 14-1303, p. 1-21.
— Compte rendu sommaire d’une mission en Égypte (1928-1929). Bull. Muséum.
2 e série, t. III, n° 5 (Mai), p. 389-392.
— (En collaboration avec Ch. Joyeux). Sur quelques Cestodes de la collection du
Musée de Munich. ( Zoolog . Jahrbücher System. Band LXII, ileft 1 / 2. 10. 12.
1931, p. 109-118, fig. 1.
- 55 —
R. Ph. Dollfus, Préparateur à l’École des Hautes Études. — Amoenitates helmintho-
logicæ I. A propos de la création de Lecithodendrium laguncula Ch. W. Stileset
M. O. Nolan 1931. Annales de Parasitologie, t. IX, n° 5, 1 er sept. 1931, p. 483-484.
— Amoenitates helminthologicæ II. Qu’est-ce que le genre Corynesoma Leuckart?
Bull. Soc. Zool. France, séance du 27 octobre 1931, t. LVI, n° 5, p. 410-419.
Agronomie tropicale et Productions coloniales
d’origine végétale.
Collections reçues. — Une importante collection de Caféiers comprenant les échantil-
lons botaniques avec fleurs ou fruits et l’échantillonnage de café en grains pré-
paré qui nous a été adressée par MM. les Gouverneurs de la Côte d’ivoire, de la
Guinée Française, du Dahomey, de Madagascar 1 d’Indo-Chine, les Chefs des
Services agricoles de ces régions, ainsi que par MM. de Bussy, de l’Institut
colonial d’Amsterdam (variétés de Java), Staner, du Jardin botanique
d’Eala (Congo belge), Kopp, pour l’Ile de la Réunion, François pour Mada-
gascar, Cayla, pour la Nouvelle-Calédonie, Fourneau, Sudres, la Compagnie
de Kong, pour la Côte d’ivoire. De nombreux échantillons de maladies ou
d’insectes du Caféier remis pour étude au Laboratoire d’Entomologie du
Muséum.
Un herbier du Sénégal renfermant 1.600 numéros récoltés par M. J. Tro-
chain. Un herbier de la Côte d’ivoire de 300 numéros récoltés par M. L. Hedin
et 200 numéros de plantes du Soudan français récoltées par M. Rogeon.
Quatre albums renfermant 245 numéros d’Herbier des Iles Saint-Pierre et
Miquelon collectés par M. Le Hors et adressés par M. le Gouverneur de la
Colonie. Une collection de 9 grands échantillons de bois de la Côte d’ivoire
envoyés par M. le Gouverneur de cette Colonie pour exposition. Une collection
de petits échantillons de bois de la Guinée française avec herbier donnés par
M. Cochet. 16 échantillons de bois des Iles de Los (Guinée Française) envoyés
par M. Serand. Deux envois de M. le D r A. Ducke, du Jardin botanique de
Rio de Janeiro, comprenant l’un 440 parts, l’autre 236 parts d’herbiers de
diverses régions de l’Amazone, versés à l’Herbier général du Muséum. 54 parts
d’herbiers divers d’Afrique Occidentale (don du Jardin botanique de Kew).
Quelques échantillons de Gossypium (M. Vuillet), plantes et variétés de dattes
du Borkou (M. Tarrieux), herbiers d’Arachides (M. Koch, de Java) et de la
Station de M’Bambey (Sénégal), graines de Raphia et Sauterelles de Guinée
(M. Leroy), graines de Sclerosperma et échantillons botaniques du Gabon
(Abbé Walker), 20 échantillons de plantes à parfums et Sauterelles de l’Ou-
bangui (M. Jolly). Divers tubercules et graines donnés à semer au Service
des Cultures.
Nombreux périodiques provenant d’échanges avec la Revue dé Botanique
appliquée et d’agriculture tropicale. Importants ouvrages et brochures adressés
pour être analysés ou résumés dans ladite Revue donnés par M. Chevalier
au Laboratoire.
Missions. — M. Chevalier s’est embarqué le 8 décembre à Marseille accompagné de
M. Leclercq, Ingénieur horticole, se rendant en mission dans les Territoires
du Sud de l’Algérie, le Territoire du Niger et le Soudan.
M. Trociiain, Assistant, est rentré en février de la mission que lui avait
confiée en 1930 le Gouvernement général de l’A. O. F. pour étudier la végétation
et les possibilités agricoles du Sénégal, rapportant une collection de 1.600 numé-
ros d’herbier qu’il étudie actuellement, ainsi que différents autres échantillons :
graines, maladies ou insectes remis aux Laboratoires de Culture, de Crypto-
gamie et d’Entomologie.
— 56
M. A. Kopp, Assistant (Hautes Études) poursuit sa mission sur la Canne à .
sucre à la Réunion.
M. Chevalier a fait des conférences à l’Institut colonial de Nice et aux
Sociétés de Géographie de Marseille et Paris.
Travailleurs ayant fréquenté le Laboratoire. — M. le Professeur A. J. de Sampaio, du
Musée national de Rio de Janeiro, a fait sous les auspices du Laboratoire
quatre conférences sur la Géographie botanique du Brésil et sur la culture du
Caféier. M. le Professeur N. I. Vavilov, Directeur de l’Institut de Botanique
appliquée de Léningrad, M. Ledoux, de l’Université de Bruxelles, M. Staner,
du Musée de Tervueren. M. W. Russell, appointé par le Comité de Patronage,
dirige les travaux des stagiaires. M. Rogeon, des Services agricoles du Soudan
français, chargé de mission au laboratoire par le Gouvernement général de
l’A. O. F. pour l’étude et la détermination des plantes utiles qu’il a recueillies.
M. L. Hedin, Ingénieur agronome, prépare une thèse d’Université en étudiant
les collections qu’il a recueillies au Cameroun et à la Côte d’ivoire. M.Dufrenoy,
pour l’étude de maladies du Caféier et de l’Arachide. M. Normand, attaché au
Laboratoire prépare un travail sur les bois de l’Ouest africain en collaboration
avec M. Chevalier.
Chaque jour le laboratoire reçoit en outre des demandes de renseignements
sur l’agriculture tropicale et subtropicale et y répond verbalement ou par écrit,
Publications.
La Revue de Botanique appliquée et d’agriculture Tropicale a été publiée en 1931 (Vol. XI.
1.075 pages).
Àug. Chevalier, Professeur, Directeur du Laboratoire. — Nouveau Voyage d’études
en Afrique Occidentale française. Bull. Mus. Hist. Nat., 2 e série, t. III, N° 1.
1931, p. 181-191.
— Sur un Hirtella nouveau de l’Ouest-africain, Id., p. 192-195.
— A propos d’un Carex nouveau de la Guinée française, Id. p. 466-468.
— Guillaume Capus (1757-1931), Id., p. 387-388.
— Sur l’extension et la propagation de la Maladie de la Rosette de l’Arachide au
Sénégal, C. R. Acad. Sc., 1931, t. 192, p.
— Les Jardins Botaniques et les réserves biologiques tropicales comme moyen de
conservation et d’étude des flores coloniales, Congrès international Protection
nature, Muséum de Paris, juillet 1931, 14 p. 1115.
— Les Recherches scientifiques appliquées à l’agriculture coloniale, Congrès des Re-
cherches scientifiques coloniales, Muséum de Paris, octobre 1931, 10 p.
— Les forêts des régions à longue saison sèche en Afrique Occidentale française, Con-
grès de la Production forestière coloniale et Nord-africaine. Vol. IX, 1931,
p. 59-66.
— Les Acclimatations du Jardin de Dalaba. La Terre et la Vie. Nouvelle série, n° 8.
1931, p. 451-463, 9 fig.
— Contribution à la Flore du Borkou et du Tibesti, Bull. Soc. Bot. Fr., t. LXXVIII,
1931, p. 319-324, PI. II.
— Préface au « Diccionario das Plantas uteis do Brasil », t. II, 1931 de M. Pio-Correa.
— Nécessité de perfectionner l’agriculture indigène dans ncs Colonies, C. R. Acad.
Agric. Fr., N° 10, 1931, p. 315-317.
— 57
Aug. Chevalier. — Vingt-cinq ans après. — L’Afrique Occidentale française dans la
période 1898-1905et en 1930, La Géographie , t. LV, n° 5-6, 1931, p. 313-319.
Articles publiés par M. Aug. Chevalier dans la Revue de Botanique appliquée et d'agri-
culture tropicale, vol. XI, 1931.
— Une plante à fibres peu connue : l'Hibiscus sterculiifolius, p. 36-37.
— La greffe des Caféiers sur des Rubiacées n’appartenant pas au genre Coffea, p. 39-40.
— Une maladie du Pénicillaire au Sénégal, p. 40-50.
— Sur une mauvaise herbe de Tahiti, p. 119-120.
— Essai sur la production agricole et la mise en valeur des Colonies françaises, p. 137-
145.
— Les déprédations des Sauterelles en Afrique Occidentale et la lutte anti-acridienne,
p. 145-149, 252-261.
— La culture du Caféier en Nouvelle-Calédonie, p. 174-177.
— Une Labiée de Syrie à graines oléifères : le Lallemantia iberica Fisch. et Meyer,
p. 186.
— Le Palmier à huile de la Côte d’ivoire, p. 213-230.
— Sur un nouveau Sclerosperma du Gabon, p. 236-240.
— Sur une Ustilaginée parasite du Sisal en Afrique Occidentale, p. 275.
— Essais d’acclimatation de Conifères en Afrique tropicale, p. 310-316.
— Progrès de la culture du Bananier en Guinée française, p. 335-342 et 435-448.
— L’amélioration des Caféiers et la protection des types sauvages, p. 355-359.
— Une Araignée séricigène de l’Oubangui, p. 371-372.
— Les Amis des arbres dans les Colonies, p. 361-363.
Aug. Chevalier et D. Normand. — Quelques Légumineuses de la Côte d’ivoire à bois
utilisable, p. 397-409 et 569-578.
Aug. Chevalier. — L’avenir de la Colonisation et les Sociétés coopératives, p. 453-454.
— La crise de la Production en agriculture coloniale : Ses causes, ses remèdes, p. 492-
535.
— Le bois de Citronnier de Ceylan, p. 582.
— Le rôle de l’homme dans la dispersion des plantes tropicales. Échanges d’espèces
entre l’Afrique tropicale et l’Amérique du Sud, p. 633-650.
P. Lesne et Aug. Chevalier. — Sur un dangereux ennemi du Caféier en Guinée fran-
çaise : le Borer des rameaux ( Xyleborus Morstatti Haged), p. 661-665.
Aug. Chevalier et J. Dufrénoy. — Destruction du Borer du Caféier ( Apate monacha)
par un champignon parasite, p. 738-740.
Aug. Chevalier. — Les Amorpho phallus et leurs usages, p. 809-816.
— Plantes à parfums de Guinée Française, p. 831-833.
— La valeur alimentaire des bananes, p. 924-928.
— Myriapodes ennemis des jeunes Caféiers à la Côte d’ivoire, p. 942.
— Les graines d 'Avicennia comme aliment de famine, p. 1.000.
W. Russell, Attaché au Laboratoire. — Étude organogénique du fruit de l’Arachide,
R. B. A., vol. XI, 1931, p. 885-890.
— Très nombreuses analyses bibliographiques dans la R. B. A.
— Note sur la structure du péricarpe d ’Algaroba, A. F. A. S. Congrès de Nancy, 1931,
3 p., 1 fig.
J. Trochain, Assistant au Laboratoire. — La Lèpre de l’Arachide. R. R. A., Vol. XI..
1931, p. 330-334.
— Les déprédations des Sauterelles au Sénégal. R. B. A., Vol. XI, 1931, p. 553-557.
— La Protection des plantes et des réserves naturelles en Grande-Bretagne et dans les
Dominions anglais. R. B. A,, Vol. XI, 1931, p. 770-775.
— Analyses bibliographiques parues dans la R. B. A.
— Rapport de mission au Sénégal, manuscrit de 60 p., mai 1931.
— Rapport au Congrès international pour la Protection de la Nature. La Protection
des Palmiers au Sénégal, 3 p.
— Rapport au Congrès international d’Aéronautique coloniale : L’Aviation au service
de l’Agronome et du Botaniste, 7 p.
D. Normand, Attaché au Laboratoire. — Note sur le Gmelima arborea Roxb., essence
de repeuplement pour la forêt tropicale asiatique. R. B. A., Vol. XI, 1931,
p. 168-174.
— et Aug. Chevalier. — Quelques Légumineuses de la Côte d’ivoire à bois utilisable,
p. 397-509 et 569-578.
— Traductions, notes et analyses bibliographiques parues dans la R. B. A.
L. Hedin, Attaché au Laboratoire. — Culture du Manioc en Côte d’ivoire. Observa-
tions complémentaires sur la Mosaïque. R. B. A., Vol. XI, 1931, p. 558-563.
— Le XV e Congrès international d’ agriculture, là. p. 783-784.
— Analyses bibliographiques parues dans la R. B. A.
M me J. Galy-Cables. — Traductions, notes, analyses bibliographiques parues dans
la R. B. A.
Rogeon, chargé de mission au Laboratoire. — Notes sur la culture du Tabac au Sou-
dan. R. B. A., Vol. XI, 1931, p. 917-919.
— Traitement des graines de Parkinsonia aculeata en vue de hâter leur germination.
là., p. 970-971.
A. Kopp, Assistant aux Hautes Études. — Un cas de longue incubation de la Mosaïque
de la Canne à sucre. R. B. A., Vol. XI, 1931, p. 37-39.
Laboratoire maritime du Muséum a Saint-Servan.
(ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES).
Trente-sept personnes ont travaillé au Laboratoire de Saint-Servan pendant le cours
de l’année 1931 en y comprenant celles y venant de par leurs fonctions mêmes :
M. L. Mangin, Directeur, M. et M me Chauchard, M. E. Fischer-Piette et
M. H. Hatton.
Travailleurs ayant, fréquenté le Laboratoire en 1931. — P. Chauchard : Étude des varia-
tions journalières du pouvoir réducteur de l’eau littorale; 23 mars-8 avril,
— 59 —
août-septembre. M. Chadefaud : Recherches de cytologie; 1-3 avril. E. Che-
min, Professeur au Lycée Buffon : Recherches sur le développement de Floridées,
31 mars-8 avril. R. Chéron, Etudiant au P. C. N. : Algues et Phanérogames
littoraux; 1-6 avril. M me P. Czarnowska, Professeur à Varsovie : Flore algale
de la région; 12-24 septembre. A. Davy de Virville, Assistant à la Sorbonne :
Flore de l’île Cézembre; 28 mars-6 avril, juillet, septembre. J. Feldmann :
Algues; 30 mars-5 avril, 11-13 septembre. R. Février, Etudiant au P. 0. N. :
Algues et Phanérogames littoraux; 1-5 avril. M Ue Gidon : Phanérogames litto-
raux; 1-11 avril. F. Grivaz : Algues; 1-6 avril. M me Gruzewska, Chargée de
conférences à l’École des Hautes Études : Recherches sur le sang des Crustacés;
10 août-14 septembre. G. Hamel, Assistant au Muséum : Flore des Algues de
la région; 1-5 avril. M mo G. Hamel : Recherches sur le genre Lola; 6-30 sep-
tembre. R. Heim, Assistant au Muséum : Mycologie; 25 août-10 septembre.
M. Idrac, Répétiteur à l’École Polytechnique : Étude sur la mesure des courants
marins; mars, septembre. Abbé Jungers, Assistant à l’Université de Louvain :
Étude des plasmodesmes chez certaines algues; 11-23 septembre. H. Kufferath,
Directeur du Laboratoire intercommunal de Bruxelles : Algues; 1-7 avril.
J. Kufferath, Etudiant à l’Université de Bruxelles : Algues; 1-6 avril. M. Lad-
koy, Etudiant au P. C. N. : Bionomie maritime; 1-3 avril. R. Lami, Préparateur
à l’École des Hautes Études : Étude sur la salinité des cuvettes, flore algale de
la région; 24 mars-15 avril, 5 août-8 septembre. M lle LocKERT : Faune de la région;
16 aout-28 septembre. R. Meslin, Chef de travaux à l’Université de Caen :
Mousses et algues; 31 mars-6 avril. F. Miranda, Attaché au Jardin botanique
de Madrid : Flore algale de la région; 20 juillet-6 octobre. R. Nardi, Attaché au
Laboratoire de Botanique du P. C. N. : Faune et flore régionale; 17-21 juillet.
M lle S. Nouel de Kerangué, Préparateur à l’École des Hautes Études : Re-
cherches sur l’excitabilité neuro-musculaire de la Roussette. M me E. Palmer,
de Vienne : Faune de la région; 5-12 juillet. M u « J. Payen, Professeur E. P. S.
Paul Bert : Physiologie des Cyanophycées; 2-17 septembre. M. Poisson, Maître
de conférences à la Faculté des Sciences de Rennes : Faune de la région; 6-
10 avril. M ile T. Rayss, Sous-Directeur à la Station de Pbytopathologie de Bu-
carest : flore des algues de la région; 12-22 septembre. M. Sollaud, Professeur
de zoologie à la Faculté des Sciences de Lyon : Faune carcinologique; 5-11 avril.
E. Topsent, Professeur de zoologie à la Faculté des Sciences de Strasbourg :
Recherches sur les Spongiaires de la Rance; 25 juin-22 juillet. M. Tabara, Etu-
diant au P; 0. N. : Faune et flore littorale; 1-6 avril.
Excursions du Laboratoire. — Une excursion organisée à Pâques comportait l’étude
des localités classiques de la région. Douze personnes dont plusieurs étrangers,
ont pris part à eette excursion. Pendant l’été, ces localités furent de nouveau
visitées; en outre, deux excursions, l’une en autocar, l’autre par bateau furent
effectuées au Fort de la Latte, près du cap Fréhel, et révélèrent la grande richesse
zoologique et algologique de cette station qui mérite de devenir un des prin-
cipaux buts d’excursion du laboratoire.
Publications.
A. et B. Ghauchard. — Recherches sur les nerfs inhibiteurs cardiaques chez les
Sélaciens (En cours de publication).
— Étude physiologique sur les accélérateurs et les inhibiteurs cardiaques, et sur
le cœur des Crustacés décapodes (Sous presse).
P. Chauchard et R. Lami. — L’EupJwrbia PepUs dans l’anse Duguesclin. Bull. Labor.
marit. de Saint-Servan, fasc. 7, 1931.
E. Chemin. — Les cristaux protéiques chez quelques espèces d’algues du genre Clado-
phora. C. 7?. Ac. 8c., t. 193, N° 17, p. 742-745, 1931.
60 -
E. Fischer-Piette, P. Chauchard et H. Hatton. — Le pouvoir réducteur des eaux
de la Manche occidentale sur le littoral et au large. Annales hydrographiques,
6 p. 1 carte, 1931.
E. Fischer-Piette et A. Davy de Virville. — La zone du Caloplaca marina. Rev.
Génér. de Botanique, t. 34, p. 1-24, 1 fig., 1 PL, 1931.
E. Fischer-Piette et G. Th. Dornesco. — Données cytologique sur les racines de la
Sacculine, Crustacé parasite. Bull. Histologie appliquée, VIII, p. 213-221, 8 flg.,
1931.
E. Fischer-Piette. — Culture de tissus de Crustacés. La glande lymphatique du
Homard. Vol. jubilaire des Arch. zool. experimentales et générales, 20 p. 11 flg.,
1931.
— Sur la pénétration de diverses espèces marines sessiles dans les estuaires, et sa limi-
tation par l’eau douce. Ann. Inst. Oceanogr., t. 10, fasc. 8, p. 213-243, 7 flg.
— Remarques à l’occasion de la note de M. Topsent. Bull. Ldbor. marit. de Saint-
Servan, fasc. 8, 4 p. (sous presse).
— Sur l’habitat des Cirripèdes Balanus crenatus et Verruca stromia. Bull. Labor.
marit. de Saint-Servan, fasc. 8, 4 p. (sous presse).
— Faune et flore de Saint-Servan en 1931. Bull. Labor. marit. Saint-Servan, fasc. 8,
7 p. (sous presse).
E. Fischer-Piette et H. Hatton. — Observations et expériences sur le peuplement
des côtes rocheuses par les Cirripèdes. Bull. Inst. Oceanogr. Monaco, 16 p. 1 flg.
(sous presse).
H. Hatton. — Sur les petits Cirripèdes du littoral de la Loire-Inférieure, et sur leurs
dates de reproduction. Bull. Labor. marit. de Saint-Servan, fasc. 8, 4 p. (sous
presse).
H. Hatton et R. Lami. — Capture du Batistes capriscus L. à Saint-Malo. Bull. Labor.
Marit. de Saint-Servan, fasc. 7, 2 p. 1931.
M me P. Lemoine. — Sur les Algues Mélobésiées de Saint-Servan. Bull. Labor. Marit. de
Saint-Servan, fasc. 7, 1931.
— Les Mélobésiées de la région de Saint-Servan. Travaux cryptogamiques dédiés à
L. Mangin, Paris, sept. 1931.
Laboratoires de Recherches maritimes.
[Navire « Pourquoi-Pas? »]
(ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES.)
Directeur du Laboratoire : J. -B. Charcot, Membre de J’Imtitut.
1° En 1931 le « Pourquoi-Pas? » a effectué une campagne dans la mer d’Irlande, sur
la Côte Ouest d’Écosse, aux îles Feroë, en Islande, dans l’Océan Arctique, sur la côte
Est du Groenland et sa banquise, dans l’Océan Atlantique Nord et dans le Golfe de
Gascogne et la Manche occidentale.
Pendant le cours de cette longue campagne, M. le D r J. -B. Charcot a lui-même pro-
cédé à des recherches océanographiques (salinité de l’eau de mer sur tout le parcours,
essai de résistance d’appareils à différentes profondeurs, etc.) et à des travaux d’hydro-
graphie (sondages, détermination de mouillages) et à des observations glaciologiques
communiquées au Danske Meteorologiske Institut.
61 —
Les locaux d’habitation et les observatoires destinés à la Mission de l’année polaire
1932-1933 ont été construits ou leur emplacement choisi au Scoresby-Sund (Cote est
du Groenland. 70°30 de latitude Nord).
Sous la direction du D r Charcot :
M. L. Gain, Docteur ès Sciences, Inspecteur Principal de l’O. N. M., a procédé en cours
de campagne à des observations météorologiques continues, effectué des explo-
rations sur la Terre de Liverpool avec des relevés topographiques pour la pré-
paration de l’année polaire (1932-1933).
M. B.. Serêne, Licencié ès Sciences, tant en mer qu’aux escales, a recueilli de nom-
breuses collections d’Histoire Naturelle qui ont été remises au Muséum National
d’Histoire Naturelle et répartis pour étude ou conservation dans différents
laboratoires. Il a effectué des prélèvements continus et réguliers de planktou
et des mesures de pH.
M. le Professeur Mercanton (Université de Lausanne) a effectué une série d’obser-
vations de physique du globe (magnétisme des basaltes, mensuration de l’incli-
naison et de la déclinaison magnétique, mirage) des recherches avec le pyéno-
sondeur de M. La Cour, des mesures d’insolation au Scoresby Sund et a contribué
aux travaux topographiques.
M. L. Montagne, Artiste peintre, a rapporté une belle collection d’aquarelles et de
dessins exécutés dans les régions parcourues et notamment dans la colonie
d’Esquimaux.
M. P. Chauchard, Élève du Laboratoire de Biologie Maritime de Saint-Servan-sur-Mer,
a effectué, en continuation de ses travaux antérieurs, une série de mensurations
du pouvoir réducteur de l’eau de mer.
M. P. Idrac, Préparateur à l’École Polytechnique, a effectué à différentes profondeurs
l’essai et la mise au point d’appareils nouveaux pour la mesure des courants,
de la salinité et de la température de la mer.
Un rapport préliminaire concernant tous ces travaux de la Campagne de 1931 est actuel-
lement à la dactylographie et sera publié en 1932 dans les Annales Hydrogra-
phiques.
2° Le Bapport Préliminaire sur la Campagne du « Pourquoi-Pas ? » en 1930 par
J.-B. Charcot a paru en juillet 1931 dans les Annales Hydrographiques. Il
contient :
Considérations générales, par J.-B. Charcot.
Au sujet de la participation de la France au projet international d’année polaire,
par J.-B. Charcot.
Becherches exécutées dans la dépression de Landsord.
Prises d’eau en surface et analyses.
Bapport sur la préparation magnétique de l’année polaire, par B. Chevallier.
Le pouvoir réducteur des eaux de la Manche occidentale, par P. Chauchard, H. Hat-
ton et E. Fischer-Piette.
Bapport sur les travaux d’Histoire naturelle, par B. Ph. Dollfus.
Dragages et stations à terre, Idem.
Plancton, Idem.
Mesures de pli, Idem.
Notes d’œcologie botanique, par F. Emmanuel.
— 62 —
Bibliothèque.
Ouvrages et brochures inscrits en 1931 : 805.
Périodiques et Collections en cours de publication : 1225.
Prêts aux Laboratoires ; 2907.
Communications dans la Salle de lecture : 5 200 imprimés et 125 manuscrits (non com -
pris ouvrages de référence).
Dons à la Bibliothèque.— Outre les dons signalés à la Réunion mensuelle des naturalistes,
la Bibliothèque a reçu près de 200 notices biographiques provenant des doubles
de l’Académie des sciences et de nombreuses brochures publiées à l’occasion de
l’Exposition coloniale. M. L. de Quatrefages a complété, d’autre part, le don
qu’il avait fait précédemment d’ouvrages et d’aquarelles originales provenant
de son père, le Professeur Armand de Quatrefages.
Expositions. — La Bibliothèque a participé à l’Exposition du 4 e Centenaire du Collège de
France, à l’Exposition rétrospective des Colonies françaises de la Bibliothèque
Nationale, à l’Exposition des Colonies françaises du Musée ethnograpliique du
Trocadéro et enfin à l’Exposition coloniale de Vincennes. Cette participation
a consisté dans le prêt, pour des périodes plus ou moins longues, de livres, de
manuscrits, d’aquarelles sur vélin, de dessins, de gravures et de bustes.
Travaux extraordinaires. — 1° Inscription au registre d’entrée-inventaire d’un millier
d’ouvrages du fonds ancien;
2° Classement de 300 cartes géographiques;
3° Continuation du relevé des ouvrages possédés par les Laboratoires. Le
Laboratoire de Phanérogamie a été complètement inventorié et, à cette occa
sion, plus de 400 ouvrages de voyages provenant du don Finet ont été versés à la
Bibliothèque centrale.
4° Révision du Catalogue alphabétique.
Publications.
L. Bultingaire, Bibliothécaire. — Les vélins de Colbert à la Bibliothèque Nationale
de Vienne (Suite). Bull. Muséum , n° 1, 1931, p. 70-73.
— La Flore et la Faune des Colonies françaises dans la Collection des vélins du Muséum.
La Terre et la Vie, n° 5, juin 1931, p. 295-304.
— L’inventaire des périodiques scientifiques des bibliothèques de Paris. Attidel primo
Congresso mondiale delle Biblioleche, Roma, Venezia, 1929. Roma, 1931.
L. de Nussac, Sous-Bibliothécaire. — Le Professeur Cassius et le Jardin botanique
d’Aubusson, 1798-1805 (En collaboration avec M. André Guillaumin). Méni.
Soc. sc. natur. et archéol. de la Creuse, t. XXIV, 1930, p. 560-590.
COMMUNICATIONS
Le Sexe de la Petite Anguille de Repeuplement du Marais
de la Grande Brière après un séjour
DE TROIS ET QUATRE ANS DANS UN AQUARIUM DU MUSÉUM,
par M. le D r A. Ganoolfi-Hornyold.
Ces recherches ont été faites au Laboratoire d’Ichthyologie du
Muséum National d’LIistoire Naturelle, dirigé par M. le Profes-
seur L. Roule que je remercie encore bien sincèrement pour l’hos-
pitalité qu’il m’a offerte tant de fois dans son Laboratoire et pour
tout ce qu’il a fait pour faciliter mes recherches.
Ce petit travail forme la suite et la conclusion de celui publié
dans le Bulletin du Muséum, 2 e série, tome III, n° 5, 1931, inti-
tulé : « Le Sexe de la petite Anguille de repeuplement du marais de
la Grande Brière après un séjour de trois ans dans un Aquarium
du Muséum ».
Je résumerai très brièvement l’expérience en renvoyant le
lecteur qui pourrait désirer encore plus de détails à mon travail
précédent.
Le 15 janvier 1928 j’ai reçu de M. J. Le Clerc, Inspecteur prin-
cipal des Eaux et Forêts des Anguilles de repeuplement, prove-
nant du marais de la Grande Brière pour en étudier Je sexe. Je
le remercie encore une fois.
J’ai étudié 100 de ces petites Anguilles jaunes de repeuple-
ment qui mesuraient de 21-33 centimètres avec un poids de 13-
18 grammes.
Sur les 100 individus, il y avait des individus avec les organes
sexuels sous forme de bandes très fines et sans trace de lobes, avec
les lobes en formation et plus ou moins nettement développés et
enfin la majorité avaient l’organe de Syrski bien développé. Le
tableau suivant indiquera la longueur et le poids de ces 100 petites
Anguilles et formera en même temps un graphique.
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 1, 1932.
•Centimètres
Grammes
64 —
33
48
39
38
32
47
41
36
31
44
40
39
34
30
37
32
31
29
27
25
29
38
35
34
29
26
24
22
28
30
29
27
25
24
23
27
28
27
25
24
' —
23
22
21
- - 20
26
23
22
21
20
19
— — —
25
24
23
22
21
19
18 17
24
19
17
23
19
18
17
14
22 15 -
21 13
J’ai étudié aussi un envoi de plus grands individus jaunes qui
se composait de 22 mâles de 27-38 centimètres et d’une femelle
de 41 centimètres.
Il n’y avait pas de femelles chez les 100 Anguilles de repeuple-
ment étudiées et dans l’envoi d’Anguilles jaunes de plus grande
taille la femelle mesurait 41 centimètres, ce qui démontre que les
femelles sont rares chez l’Anguille jaune de la Grande Brière même
d’une taille de plus de 30 centimètres.
En plus des 100 individus étudiés il en restait environ 90 autres
que M. le Professeur Roule a fait mettre dans un des bassins de
la ménagerie des Reptiles et elles ont été nourries avec de la viande
crue pendant trois et quatre ans. Le bassin avait la capacité
d’un mètre cube.
Le 11 mars 1931 j’ai tiré 26 individus qui mesuraient de 23-
36 centimètres avec un poids de 18-65 grammes et le 27 avril
28 autres de 24-36 centimètres avec 10-66 grammes. Sur les 54 in-
dividus il y en avait 35 ayant l’organe de Syrski plus ou moins
bien développé, 10 mâles en train de devenir argentés avec les
yeux et les organes de Syrski très agrandis et enfin 9 femelles,
ayant les ovaires de la forme plissée caractéristique pour l’An-
guille. Les œufs étaient très nettement visibles sous le microscope
à faible grossissement. Après que j’eus étudié les 26 premières
Anguilles, le D r Jacques Pellegrin, Sous-Directeur au Muséum a
eu l’amabilité de compter celles qui restaient dans l’aquarium en
y rencontrant encore 56 individus, ce qui donne un total de
82 Anguilles.
Pendant les 3 années la mortalité n’a pas dépassé une demi-
douzaine d’individus grâce au grand dévouement de M. Macary,
Gardien de l’Aquarium.
Le 21 janvier 1932 j’ai voulu tirer les survivantes mais la mor-
talité avait été grande au cours de l’hiver et je n’ai pu rencontrer
que 8 Anguilles qui mesuraient de 25-33 centimètres avec un poids
de 19-41 grammes.
— 65 —
Sur ces 8 Anguilles, 2 avaient l’organe de Syrski peu développé,
'5 bien développé et une femelle ayant les ovaires petits mais de la
forme plissée caractéristique.
Je donnerai un tableau des 62 Anguilles qui ont été gardées pen-
dant trois et quatre ans dans l’aquarium avec leur longueur en
centimètres et leur poids en grammes qui formera aussi un gra-
phique.
Les mâles en train de devenir argentés sont indiqués par la
lettre M, les femelles par la lettre F et un trait sépare les Anguilles
tirées après avoir été 3 ans dans l’aquarium de celles qui y avaient
été pendant 4 ans.
Centimètre
Grammes
36
F 66
35
M 57
M 37
34
M 65
M 62
M 47
33
M 57
F 52
F 48
45 i
F 41
32
F 54
F 47
F 40
M 38
30
34
31
F 52
M 48
M 43
30
42
M 34
F 30
28
27
22
29
35
31
28
1 34
F 28
27
28
39
29
28
21 1
23
22
27
37
30
F 27
26
28
24
23
22
20
17
25
20
19
18
13
12 |
19
24
21
12
10
23
20
Le maximum pour la longueur est de 27 centimètres avec 8 indi-
vidus et au commencement de l’expérience il y avait le même
maximum mais avec le nombre de 14 individus. La coloration des
dernièrs 8 individus était la même que celle décrite pour les
54 individus, après un séjour de 3 ans dans l’aquarium.
La région dorsale et les pectorales étaient noirâtres et la région
ventrale blanche, sale ou légèrement grisâtre.
Sur les 62 Anguilles étudiées au cours des 4 ans il y avait 10 mâles
argentés et 10 femelles et le tableau suivant donnera la longueur,
le poids et le nombre de zones des écailles des mâles argentés ou
presque et des femelles qui étaient toutes jaunes.
Comme dans tous mes travaux les chiffres romains I, II, III
placés derrière le nombre de zones des écailles indique, si l’Anguille
-en question avait peu, assez ou beaucoup d’écailles avec le nombre
maximum de zones.
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, 1932.
5
— 66 —
Centimètres
Grammes
Nombre de zones
des écailles
Centimètres
$
Grammes
Nombre de zone&
des écailles
35
57
3 III
36
66
2 II
37
33
52
3 I
34
65
1111
48
62
3 II
32
54
42
47
2 II
33
57
4 II
40
2 III
32
38
4 1
31
52
2 11
31
48
30
30
3 II
43
3 I
29
28
2 I
30
34
3 III
27
27
2 II
Les mâles presque argentés mesuraient de 30-35 centimètres
avec un poids de 34-57 grammes et le nombre de zones des écailles
était de 3 I- 4 III.
Les femelles mesuraient de 27-36 centimètres avec un
poids de 27-66 grammes et le nombre de zones des écailles était
de 2 I- 3 IL
La femelle de 29 centimètres avec 28 avait été gardée pendant
4 ans dans l’aquarium. Les 9 autres femelles ainsi que les 10 mâles
avaient été gardées 3 ans seulement. Au commencement de l’expé-
rience les 100 Anguilles étudiées avaient des écailles sans zones,
avec 2 zones et avec 3 zones. On peut constater que la formation
des zones n’est pas annuelle chez l’Anguille en captivité car ces
Anguilles n’ont que de 2-4 zones sur leurs écailles.
Un tableau des 8 Anguilles tirées le 21 janvier 1932 mettra ce
fait encore plus nettement en évidence.
Centimètres
Grammes
Nombre de zones
des écailles
33
41
31
29
34
28
2 I
27
28
23
3 II
22
2 I
26
26
25
19
Après 4 ans de captivité ces Anguilles n’avaient que de 2-3 zones
sur les écailles. En admettant la formation annuelle de zones les
écailles avaient de 4-7 zones.
A Toulouse, une Anguille gardée en captivité pendant 24 ans
n’avait que bien peu d’écailles avec 11 zones. Personnellement
je crois que le nombre de zones des écailles chez l’Anguille a plus
de relation avec la taille qu’avec l’âge dans bien des cas.
La comparaison des longueurs et des poids des Anguilles, au
— 67 —
commencement de l’expérience, après 3 ans dans l’aquarium et
enfin après 4 ans présente un intérêt.
Au commencement de l’expérience les Anguilles mesuraient de
21-33 centimètres avec un poids de 13-48 grammes, après 3 ans
dans l’aquarium elles mesuraient de 23-36 centimètres avec un
poids de 10-66 grammes et après 4 ans elles mesuraient de 25-
33 centimètres avec 19-41 grammes. Je suis sûr, qu’au commence-
ment de l’expérience les Anguilles n’étaient pas de taille supérieure
à 33 centimètres ou de taille inférieure à 21 centimètres. En choi-
sissant les 100 individus pour l’étude du sexe, j’ai certainement
pris les plus grandes et les plus petites Anguilles de l’envoi.
On peut constater que la croissance a été très faible pendant
les trois années d’aquarium et on peut attribuer ce fait au facteur
spatial, qui joue un très grand rôle chez les Poissons. Malheureu-
sement la grande mortalité qui a eu lieu au cours de la quatrième
année ne permit pas de constater la croissance au cours de la qua-
trième année de vie dans l’aquarium. Le poids des Anguilles après
trois ans de captivité est très variable et le tableau graphique dé-
montre qu’il y avait des individus de très bon poids par rapport à
la taille à côté d’individus de poids moyen ou plus ou moins
faibles.
Pour ne citer que peu d’exemples je dirai que 62 et 65 grammes
sont des bons poids pour des mâles de 34 centimètres, même pour
des individus argentés et que 42 grammes est un poids moyen pour
cette taille.
Le poids de 66 grammes est même un très bon poids pour une
femelle jaune de 36 centimètres. Les poids de 52, 48 et 40 grammes
représentent des poids assez normaux ou plus ou moins faibles
pour des femelles jaunes de 32 centimètres.
Les poids de 10, 12, 13, 17, 21 et 22 grammes par contre sont des
poids excessivement faibles pour des Anguilles de 24-28 centi-
mètres. Ces individus avaient un aspect presque vermiforme ce
qui faisait paraître la tête énorme et leur poids étaient encore plus
faible que chez les individus de la même taille en 1928 qui avaient
comme poids minimum de 17-23 grammes. Ces individus semblaient
être en train de dépérir malgré la nourriture abondante et cela
explique probablement en partie la grande mortalité en 1932.
Sur les 8 survivants de 1932 je n’ai pas rencontré d’individus
d’aspect vermiforme et leurs poids étaient assez normaux par rap-
port à leur taille.
Au commencement de l’expérience il n’y avait pas de femelles
sur les 100 petites Anguilles de repeuplement étudiées et je crois
certain qu’il en était de même pour les 90 autres mises dans l’aqua-
rium de même taille ou probablement un peu plus petites.
Après trois ans d’aquarium j’ai rencontré sur 54 individus étu-
— 68 -
-diés 10 mâles en train de devenir argentés avec les yeux et l'or-
gane de Syrski fortement agrandis, 9 femelles jaunes et enfin
-35 individus jaunes ayant l’organe de Syrski plus ou moins déve-
loppé.
Le mâle devient argenté au moins 1-2 ans avant la femelle mais
*ces mâles argentés avaient encore la chair molle et prenaient de la
nourriture.
Après quatre ans sur 8 survivants, tous jaunes il y avait une
femelle de 29 centimètres, 2 individus de 25-26 centimètres ayant
l’organe de Syrski peu développé et enfin 5 individus avec l’or-
gane de Syrski très bien développé.
En 1931, il y avait 9 femelles sur 54 individus et en 1932 il y en
avait 1 femelle sur 8 autres, ce qui donne 10 mâles presque argentés
et 52 individus jaunes, dont 10 femelles et 42 individus ayant l’or-
gane de Syrski plus ou moins développé sur les 62 Anguilles étu-
diées.
Je crois que cette expérience démontre nettement que la petite
Anguille de repeuplement pêchée dans les marais, embouchures
de fleuves, etc. peut donner un pourcentage plus ou moins grand
de femelles, transportée dans les eaux intérieures, malgré le fait
qu’au moment de leur capture elles avaient toute l’organe de
Syrski plus ou moins développé. C’est, du reste, l’expérience de
ceux qui ont transporté des Anguilles de repeuplement pêchées
-près de la mer et apparemment des mâles, dans les eaux intérieures
de la Hollande et de l’Allemagne d’après Tesch et Ehrenbaum.
Tesch a fait une expérience semblable à la mienne et a gardé
environ 80 Anguilles jaunes du Zuyderzee, de taille maximum de
25 centimètres dans un réservoir en ciment, alimenté par l’eau
douce dans le Jardin Zoologique d’Amsterdam pendant 3 ans,
nourries avec des Crevettes. Après une année il a étudié 21 indi-
vidus qui avaient tous des organes de Syrski typiques. Après
2 ans, il a étudié les 14 survivants qui mesuraient de 30-45 centi-
mètres et tous avaient des ovaires.
Tesch m’a dit lors du Congrès International de Pêche que le
réservoir avait 4 mètres carrés, ce qui donne 16 mètres cubes d’eau
comme contenance et explique aussi la croissance bien plus rapide
■de ses Anguilles, due au facteur spatial.
Je crois que l’explication de la différence de nos résultats doit
^être que Tesch a obtenu une grande majorité de femelles au cours
■de l’expérience, mais que comme la mortalité a été très grande
tous les mâles sont morts et que les survivants étaient des femelles.
On croit actuellement que l’organe de Syrski chez la petite An-
guille jaune ne représente pas le testicule mais un organe pouvant
encore se différencier en faveur de l’un ou de l’autre sexe selon des
conditions biologiques encore inconnues.
- 69
D’Ancona dans la conclusion de son travail : Sulla détermina-
zione del sesso nell’ Anguilla R. Comitato Falassografico Italiano,
Memoria GXI, 1924, dit : Chez les Anguilles comme chez d’autres
Vertébrés inférieurs le sexe est indéterminé de formes nettement
masculines ou passe par des stades intermédiaires jusqu’à des
formes distinctement féminines. — Et plus loin — Chez les formes
intermédiaires des facteurs du milieu (étroitesse du milieu, tem-
pérature et peut-être la nourriture) peuvent déplacer le sexe dans
un sens plutôt que dans l’autre. L’organe de Syrski doit être con-
sidéré typiquement comme un testicule, mais chez les formes inter-
médiaires il peut devenir un ovaire.
Chez le mâle argenté ainsi que chez les grands mâles jaunes l’or-
gane de Syrski représente un testicule.
On admet actuellement que la petite Anguille jaune qui remonte
les fleuves est encore de sexe indéfini et que la différenciation
sexuelle peut avoir lieu en faveur de l’un ou de l’autre sexe selon
les conditions biologiques, ce qui expliquerait la prédominance de
l’un ou de l’autre sexe dans différentes localités.
Il doit se produire un fait semblable dans les lagunes, car je n’ai
rencontré que 2 femelles sur 900 individus en étudiant 300 indi-
vidus de 18-33 centimètres de chacun des étangs de Thau
d’ingril et de Vie qui se communiquent; tandis que sur 127 An-
guilles de l’étang de Vaccarès de 19-33 centimètres il y avait
58 femelles.
Il me paraît impossible d’admettre que les Civelles qui arrivent
sur la côte choisissent l’un ou l’autre de ces étangs selon leur futur
sexe. Il me semble probable que l’étang de Vaccarès offre des con-
ditions biologiques qui détermineraient une différenciation précoce
chez une grande proportion des petites Anguilles en faveur du
sexe féminin.
Chez la petite Anguille des lagunes on ne rencontre presque pas
de femelles jusqu’à une taille de 30 centimètres environ mais après
il y a une proportion croissante de femelles. Les mâles ne dépassent
pas 51 centimètres de longueur. Il faut croire que la différencia-
tion sexuelle ne se manifeste qu’à une taille plus ou moins
grande selon les localités.
Si nous examinons la taille des plus petites femelles obtenues au
cours de cette expérience on constatera qu’elles mesuraient 27 ,.
29 et 30 centimètres respectivement et la femelle de l’étang d’ In-
gril mesurait 28 et celle de l’étang de Vie 29 centimètres, respec-
tivement; tandis que les plus petites femelles de l’étang de Vac-
carès mesurait 25 centimètres.
J’ai étudié beaucoup d’Anguilles provenant de lagunes et c’est
bien rare de rencontrer des femelles ayant les ovaires de la forme
plissée caractéristique de taille inférieure à 27-28 centimètres. Les
femelles de 25 centimètres de l’étang de Vaccarès représentent un
fait tout à fait exceptionnel.
Cette expérience qui a duré quatre ans confirme les résultats de
Tesch et démontre encore une fois, que les petites Anguilles de
repeuplement, pêchées près de la mer apparemment des mâles
peuvent donner une proportion plus ou moins grande de femelles,
transportées dans un autre milieu.
L’Allemagne utilise chaque année quelques millions de ces petites
Anguilles pour le repeuplement de ses eaux intérieures.
La proportion des femelles obtenue est faible et je voudrais
pouvoir refaire l’expérience dans des bassins de taille différente,
sous différentes conditions. En gardant des petites Anguilles de
repeuplement apparemment des mâles au moment de la capture
pendant 4-5 ans on pourrait constater quelles sont les conditions
biologiques qui produisent la plus grande proportion de femelles
et élucider ainsi le problème encore obscur de la différenciation
sexuelle chez l’Anguille.
Les résultats de Tesch me font croire que le facteur de l’espace
joue un grand rôle dans la proportion des deux sexes.
— 71 —
Description de trois Elateridae nouveaux [Col.]
de la Collection du Muséum National d Histoire naturelle
de Paris,
par M. E. Fleutiaux,
Correspondant du Muséum.
Anchastus Alluaudi nov. sp.
5 mm ,l/2. — Oblong, peu convexe; brun plus clair sur les élytres;
pubescence jaune longue. Tête à ponctuation large, superficielle,
ombiliquée; bord antérieur arqué, peu éloigné en labre. Antennes
brunes, longues, comprimées à partir du 4 e article; 2 e et 3 e articles
petits, égaux, globuleux; 4 e plus long que les deux précédents réu-
nis; suivants graduellement allongés. Pronotum à peine aussi long
que large à la base, arqué sur les côtés, graduellement rétréci en
avant, peu convexe; ponctuation très large, très superficielle, net-
tement ombiliquée, écartée; angles postérieurs aigus, légèrement
incurvés, très finement carénés près du bord externe. Élytres insen-
siblement rétrécis, arrondis et entiers au sommet; ponctués-striés;
interstices pointillés. Dessous brun clair. Hanches postérieures
fortement et très brusquement élargies en dedans. Pattes brun
clair testacé.
Diégo-Suarez (Ch. Alluaud). Un exemplaire.
Voisin de d. Humbloii Fleutiaux; brun; ponctuation du prono-
tum très superficielle, angles postérieurs très finement carénés.
Plus grand et plus foncé que A. minimus Fleutiaux.
Anchastus unicarinatus nov. sp.
6 mm , 1/2. — Oblong, peu convexe; brun; pubescence grise. Tête
à ponctuation dense, rugueuse, ombiliquée; bord antérieur arrondi,
peu éloigné en labre. Antennes longues, testacées, filiformes;
2 e et 3 e articles petits, égaux, globuleux; 4 e deux fois plus long que
les deux précédents ensemble; suivants graduellement allongés.
Pronotum un peu plus long que large, trapézoïdal, peu con-
vexe; ponctuation inégale, bien marquée, assez serrée; angles pos-
Buïïetin du Muséum , T' s., t. IV, n° 1, 1932.
térieurs, longs, aigus, dirigés en arrière, longuement carénés près
du bord externe. Élytres subparallèles, arrondis et entiers au
sommet, fortement ponctués-striés; interstries rugueux. Dessous
de même couleur. Pattes testacées.
Diégo-Suarez (Ch. Alluaud). Un exemplaire.
Très différent de A. Alluaudi par le pronotum plus long, nulle-
ment arrondi, sa ponctuation plus profonde et plus serrée, ses
angles postérieurs plus longs, aigus, et longuement carénés pris en
bord externe.
Anchastus propinquus nov. sp.
5 mm , 3/4 à 6 mm. — Oblong, peu convexe; noir; pubescence
jaune. Tête à ponctuation ombiliquée, irrégulièrement espacée;
bord antérieur arrondi, peu éloigné du labre. Antennes testacées,
longues; filiformes; 2 e article court globuleux; 3 e plus large et deux
fois plus long; 4 e deux fois plus long que le précédent; suivants
graduellement allongés. Pronotum aussi long que large à la base,
peu rétréci en avant, faiblement arrondi sur les côtés, peu con-
vexe; ponctuation bien marquée, peu profonde, peu serrée; angles
postérieurs longs, non divergents, carénés le long du bord externe.
Élytres faiblement arrondis et rétrécis en arrière, fortement
ponctués-striés; interstries rugueux. Dessous brun, plus clair
sur l’abdomen. Pattes testacé clair.
Madagascar (A. Sicard). Cinq exemplaires.
Ressemble à A. unicarinatus ; niais appartient à la même divi-
sion que A. vicinus Fleutiaux, par le 3 e article des antennes plus
long que le 2 e , mais moins que le 4 e .
Zygopini nouveaux de la COLLECTION A. S I CA RD.
[COLEOPTERA ClJRGULTONIDAE],
par M. A. Hustache.
On sait que A. Sicard a profité d’un assez long séjour à Mada-
gascar pour y rechercher des insectes de tous ordres; toutes ses
collections étant actuellement au Muséum j’ai pu commencer
l’étude des Curculionides laissés innommés.
Cette note a trait seulement aux Zygopini; tous les spécimens
récoltés par A. Sicard proviennent de ses chasses dans une seule
localité, la montagne d’Ambre. Il y a rencontré un nombre assez
restreint d’espèces connues et un grand nombre, 27, d’espèces nou-
velles. Étaient antérieurement décrites :
Slrabus acceniifer Frm., nombreux spécimens; Anthobaphus
rufouittatus Frm.; nombreux spécimens, un seul, le type, dans la
collection Fairmaire ; Anthobaphus rufolinclus Frm; Metialma Pas -
coei Fst, Metialma bidenliculata Frm, longue série de spécimens;
Metialma semisuiurala Frm., même observation; Phylaitis sangui-
nosus Frm. Lobolrachelus atomus Frm. en nombre; Lobotrachelus
niger IJust; Lobotrachelus griseovarius Frm.
Parmi les espèces nouvelles cinq ont été rattachées au genre indo-
malais Olhippia ; captures des plus remarquables, ce genre n’ayant
pas encore été observé à Madagascar; une espèce cependant a été
décrite du Cameroun par J. Faust. Les espèces malgaches sont
pour la plupart de taille remarquablement petite.
Une espèce, Tetragopsella ouata est la deuxième d’un genre nou-
veau (dont la description est à l’impression) créé pour une espèce
africaine.
Les autres se répartissent ainsi : 7 Slrabus, 2 Metialma, 1 Osphi-
liades, 1 Osphilia, 9 Lobotrachelus, 1 Rhadinocerus.
On remarquera l’abondance des Lobotrachelus, groupe composé
de très petites espèces, excessivement nombreuses tant en Afrique
qu’à Madagascar; mais il n’est point caractéristique de ces faunes,
car il se retrouve et aussi bien représenté dans toute la région indo-
malaise. Les genres Strabus et Anthobaphus sont les seuls particu-
liers à l’Afrique et à la Grande-Ile.
Tous les types sont au Muséum de Paris, à l’exception de ceux
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 1, 1932.
74 —
de huit espèces (coll. A. Clerc et la mienne) d’une autre prove-
nance.
Metialmini.
Metialma Alluaudi n. sp.
Noir, le revêtement dorsal d’un jaune ferrugineux formant des
bandes et des lignes longitudinales ainsi disposées : sur le prothorax,
trois lignes, les latérales très rapprochées d’une bande latérale, cette
dernière séparée du revêtement des flancs par une bande noire
visible de dessus et occupant exactement les bords latéraux;
écusson tomenteux, blanc; sur les élytres, la' suture jaune sur sa
moitié antérieure, ensuite noire, terminée par une courte linéole
blanche, les 2 e , 3 e , 4 e interstries jaunes sur leur moitié postérieure
et avec un trait court sur leur base, le 5 e noir excepté à ses extré-
mités, les suivants jaunes, le 8 e plus clair, le 7 e noir en avant, pro-
longement de la bande latérale noire du prothorax; dessous et
pattes densément squamulés, de même coloration que le dessus,
mais avec une bande noire, contournant la base des hanches anté-
rieures, ovalaire sur la base des épimères et se terminant en pointe
sur les épisternes métathoraciques.
Rostre aussi long que la tête et le prothorax, courbé, en arrière
avec une forte carène médiane lisse, les côtés finement et densé-
ment ponctués, subsillonnés, faiblement pubescent, en avant lisse
et plus ou moins ferrugineux. Antennes testacées, la massue noire
et aussi longue que les quatre articles précédents ensemble, le
2 e article du funicule aussi long que le 1 er .
Prothorax transversal, assez fortement rétréci en avant, les
-côtés modérément arqués; relevé des côtés vers le milieu, subtu-
berculé et squamulé au milieu de la ligne médiane, la ponctuation
très serrée.
Élytres de moitié plus longs que larges, un tiers environ plus
larges que le prothorax, profondément impressionnés le long de la
base jusqu’aux calus huméraux, les stries profondes et ponctuées,
-subglabres, les interstries plans, le 6 e un peu élargi à sa base.
Fémurs antérieurs renflés et tridentés, leurs tibias larges, forte-
ment arqués et ciliés en dedans, les autres fémurs unidentés, leurs
tibias robustes et sinués, les tarses roux, allongés, particulièrement
les postérieurs.
Long. 4, 5 mm.
Madagascar : Diégo-Suarez (Ch. Alluaud, 1893), deux spéci-
mens;
M e d’ Ambre (A. Sicard), un spécimen.
— 75 —
Metialma subcylindrica n. sp.
Subcylindrique, étroit, roux, luisant, le prothorax et les fémurs
rembrunis, la massue antennaire noire, orné d’un dessin de fines
squamules blanches comprenant : sur le prothorax une petite tache
antéscutellaire prolongée en avant jusqu’au milieu par un trait,
l’écusson et une linéole sur le tiers basal de la suture, une bordure
assez large contre la partie inférieure des yeux, une tache sur le
bord antérieur du prosternum et quelques squamules sur les
hanches antérieures; le reste du dessous avec des squamules
blanches éparses, un peu plus serrées sur les épisternes et les
bords latéraux des 3 e et 4 e segments ventraux; élytres avec une
pubescence jaune très fine, éparse, plus visible le long de la suture
et vers le sommet.
Rostre plus long que le prothorax, arqué, en avant lisse, en ar-
rière pourvu de cinq carènes fines, sillonné et pubescent entre les
carènes. Yeux arrondis inférieurement, séparés, par une ligne de
pubescence blanche. Tête pointillée. Antennes médianes, testacées,
les articles du funicule pubescents.
Prothorax transversal peu moins large en avant qu’à la base, les
côtés divergents de la base au milieu, vers le milieu assez fortement
arqués, la base bisinuée, son lobe médian court; très convexe, vu
de côté, sa base et celle des élytres formant un angle faiblement
obtus, presque droit, couvert de points très serrés et confluents en
fines rides longitudinales, l’étroit resserrement antérieur lisse,
luisant, imponctué; pas de lobes oculaires. Écusson arrondi,
blanc.
Élytres peu plus larges et plus du double aussi longs que le pro-
thorax, les épaules subrectangulaires, leur calus élevé, lisse, lui-
sant, les côtés parallèles jusqu’au quart postérieur; convexes,
légèrement déprimés le long de la suture en avant; finement sillon-
nés, les sillons indistinctement ponctués, les interstries plus larges
que les sillons, plans et lisses. Pvgidium ponctué et à pubescence
jaune.
Fémurs intermédiaires et postérieurs claviformes, armés d’une
petite dent, les postérieurs dépassant à peine l’apex, les anté-
rieurs, fortement renflés et tridentés, leurs tibias très fortement
courbés.
Antennes très courtes, le 1 er article du funicule gros, à 'peine du
double aussi long que large, le 2 e beaucoup moins épais et plus
court que le 1 er , les suivants transversaux, la massue grosse, ovale,
courte.
Long. 2,2-2,3 mm .
Madagascar : M e d’Ambre (A. Sicard), trois spécimens.
76 —
Metialma hovana n. sp.
Ovale rhomboïdal, noir, les pattes d’un noir vineux, revêtu en
dessus de fines squamules linéaires blanches, très espacées, ména-
geant sur le prothorax une grande tache ovale entièrement glabre,
sur les élytres disposées en trois faciès irrégulières et peu nettes;
une tache suturale apicale, dense, blanche, l’écusson et une tache
sur le lobe basal du prothorax, squameux, jaunes. Fémurs à pubes-
cence blanche, éparse, la moitié apicale, dénudée mais avec une
macule légère blanche; extrémités des tibias à pubescence blanche.
Dessous à revêtement dense, cendré, les 3 e et 4 e segments ven-
traux squamulés sur les bords, avec une petite tache médiane cen-
drée, et le reste dénudé noir. Moitié antérieure des épisternes
noire.
Rostre aussi long que le prothorax, modérément courbé, épais,
en avant rugueux ($), ou lisse, pointillé ( $) en arrière rugueux,
sillonné, caréné au milieu. Antennes ferrugineuses, fortes, courtes,
le 2 e article du funicule un peu plus court que le 1 er , les suivants
transversaux. Tête mate, avec quelques poils blancs latéralement
contre les yeux et une courte linéole blanche médiane, prolon-
geant la ligne interoculaire.
Prothorax transversal, un peu plus étroit en avant qu’à la base,
les côtés faiblement arqués, sensiblement resserrés en avant; for-
tement convexe, sa courbe dorsale formant avec celle des élytres
à leur rencontre un angle obtus et accusé; ponctuation médiocre
et très serrée.
Élytres en demi-ellipse, un tiers plus larges que le prothorax,
plus longs que larges; convexes, le calus huméral petit et lisse, der-
rière la base profondément impressionnés; stries profondes, au
fond ponctuées et glabres; interstries de 2 à 3 fois aussi larges que
les stries, plans, très densément ponctués râpeux, subgranulés, le 6 e
distinctement élargi à sa base.
Fémurs antérieurs armés d’une large dent triangulaire sinuée
sur son bord externe, les autres fémurs avec une dent petite mais
aiguë; tibias antérieurs arqués en quart de cercle, finement ciliés
en dedans, leur extrémité un peu élargie et en dedans arquée.
Tarses bruns, l’onychium et ses ongles roux.
$ Une profonde impression longitudinale sur le 1 er segment
ventral.
Long. 3,5-4 mm.
Madagascar : Bejola (coll. A. Clerc et la mienne), trois spéci-
mens.
— 11 —
Metialma gibbicollis n. sp.
Rhomboïdal, brun noir, mat, le revêtement dorsal d’un brun
ïauve, varié de gris et de noir, le lobe basal du prothorax jaune,
l’écusson et une très courte linéole sur le sommet de la suture d’un
blanc jaune. Dessous et pygidium à revêtement dense, d’un blanc
jaune. Fémurs postérieurs avec la moitié basale et un point dorsal
près du genou cendrés.
Rostre aussi long que la tête et le prothorax, fortement arqué,
à sa base pourvu de cinq carènes, les latérales très fines, sillonné-
ponctué entre les carènes. Ligne interoculaire et tête squamulées,
fauves. Antennes ferrugineuses, le scape et la massue (sommet
roux excepté) rembrunis, le 2 e article du funicule aussi long que
le 1 er .
Prothorax presque du double aussi large que long, en avant
rétréci et assez largement resserré; convexe, en son milieu gibbeux,
la gibbosité très élevée, brusquement déclive en arrière et en avant,
squamulée, transversalement impressionné en avant et légèrement
de chaque côté entre la gibbosité et les côtés, ces derniers pourvus
d’une saillie tuberculeuse à égale distance de l’impression et du
bord latéral; lobe médian basal échancré. Écusson grand, subrec-
tangulaire.
Élytres peu plus longs que larges, le calus huméral gros, élevé et
rugueux, les 3 e et 5 e interstries vers leur tiers basal et le 5 e à son
sommet relevés, subtuberculeux, et à pubescence noire; impres-
sionnés le long de la base entre les calus huméraux; stries ponctuées
et pubescentes, les 4 e , 5 e , 6 e distinctement plus fortes vers leur
base; interstries plans, rétrécis à leur base, le 6 e à sa base pas
plus large qu’au milieu.
Tibias antérieurs courbés en quart de cercle, ciliés en dedans, ne
s’élargissant pas vers le sommet, leurs deux bords sensiblement
parallèles. Tarses roux.
Long. 3,5 mm.
Madagascar : Fianarantsoa (J. Descarpentries), ma collection.
Petite espèce caractérisée par la forme et les tubercules de son
prothorax.
Metialma nuda n. sp.
Oblong, noir peu brillant, paraissant glabre en dessus, les points
du dessous et des pattes avec des poils très fins et très courts,
blancs, les fémurs postérieurs avec deux anneaux cendrés, peu tran-
chés, l’un apical, l’autre vers le milieu.
Rostre seulement aussi long que le prothorax, faiblement arqué,
78 —
à sa base peu dilaté, latéralement à ponctuation forte, serrée, sub-
sillonné, en dessus avec une vive carène, en avant luisant et épar-
sément ponctué. Tête à ponctuation assez forte, moindre que celle
du prothorax, très serrée. Antennes médianes, noires, robustes,
le 2 e article du funicule aussi long et à son sommet aussi épais que
le 1 er , les articles 3-7 transversaux, luisants les derniers fortement,
très serrés, graduellement et fortement élargis, la massue tomen-
teuse, grisâtre et aussi longue que les quatre articles précédents
ensemble.
Prothorax un peu plus large que long, en avant médiocrement
rétréci, derrière le bord antérieur largement mais faiblement res-
serré, les côtés régulièrement et faiblement arqués, fortement con-
vexe, criblé de points assez grands, mais peu profonds et reliés
entre eux par de fines rides; pourvu d’une légère médiane lisse,
peu élevée, s’effaçant au commencement de la déclivité posté-
rieure, cette dernière brusque, inclinée à 45° devant l’écusson.
Écusson arrondi, plan, rugueux.
Élytres semi-elliptiques, plus larges que le prothorax, de moitié
plus longs que larges, le calus huméral peu élevé et rugueux, le
calus antéapical grand et élevé; disque plan entre les sixièmes
stries, la base relevée; stries fortes, leurs points allongés assez ser-
rés; interstries plans, leur sculpture analogue à celle du prothorax
mais plus fine; de largeur irrégulière, la suture rétrécie dans son
tiers antérieur, réduite à une ligne à sa base de chaque côté de
l’écusson, les interstries 2-5 fortement rétrécis à leur base et les
2 e , 3 e , 4 e , à leur sommet, le 6 e fortement élargi à sa base; points
pourvus au fond d’une pubescence microscopique et noire. Pygi-
dium en triangle curviligne et rugueux, oblique.
Pattes élancées; fémurs antérieurs à forte dent triangulaire,
leur tibias courbés en quart de cercle, larges, fortement comprimés,
ciliés en dedans, au sommet pourvus d’une dent interne, d’un denti-
cule médian et de l’onglet brun; fémurs intermédiaires et posté-
rieurs fortement pédonculés, dentés; tibias postérieurs brusque-
ment arqués à la base, comprimés, larges, s’élargissant jusqu’au
quart apical, leurs corbeilles tarsales à soies noires. Tarses foncés,
les ongles ferrugineux.
Long. 6 mm.
Madagascar, sans localité précise (Benezech), ma collection.
Par sa forme cette espèce rappelle plutôt un Osphilia qu’un
Metialma, les élytres étant peu plus larges que le prothorax et
leurs épaules effacées, l’abdomen est nettement ascendant, quoique
moins brusquement que chez les Metialma, mais beaucoup plus
fortement que chez les Osphiliades.
— 79 -
Osphiliad.es lateralis nov. sp.
Oblong, noir brun, orné d’un dessin squamuleux jaune, compre-
nant une bande latérale, commençant sur les lobes oculaires, se
prolongeant sur les côtés du prothorax, la moitié supérieure des
épimères mésothoraciques, sur les 9 e et 10 e interstries, s’effaçant
vers le cinquième apical du 10 e mais s’élargissant alors sur le 8 e ,
une bande médiane couvrant la suture, traversant le milieu du
prothorax, prolongée par une tache sur le vertex et la ligne intero-
culaire jaunes; le prothorax en outre, de chaque côté avec une
bande légèrement dilatée et arquée à sa base, laquelle est en face
du 5 e interstrie; pygidium, une tache sur les bords des derniers
segments ventraux, une ligne sur la suture interne des épisternes
métathoraciques jaunes. Sur le prothorax, de petites squamules
cendrées, espacées, dessinent, entre les bandes jaunes, quatre
légères bandes cendrées; sur les élytres, des petites squamules
d’un cendré-flave, placées sur les bords des interstries impairs
dessinent des lignes, ces squamules deviennent plus jaunes et plus
denses sur la moitié postérieure du 5 e interstrie, où elles forment
une bande moins tranchée que la latérale, le reste des élytres
revêtu d’une courte pubescence squamuleuse d’un brun foncé. .
Pattes et dessous revêtus de fines squamules cendrées, serrées, les
fémures postérieurs avec une tache dorsale blanchâtre tranchant
sur une tache apicale dénudée.
Rostre fortement arqué, d’un rouge ferrugineux, en avant lisse
et luisant, en arrière plus foncé, rugueux, caréné au milieu. An-
tennes submédianes, testacées, le 2 e article du funicule plus long
que le 1 er , les quatre derniers courts.
Prothorax transversal, les côtés assez fortement et régulière-
ment arqués; assez fortement rétréci en avant, convexe, la ponc-
tuation médiocre et serrée. Écusson cendré.
Élytres de un tiers plus longs que larges, le calus huméral ponc-
tué-rugueux, les stries profondes, au fond ponctuées et glabres, les
interstries larges, plans, les pairs nettement plus larges que les im-
pairs, le 7 e remarquablement étroit, à peine moitié aussi large que
les instertries 6 e ou 8 e . Pygidium de chaque côté profondément
impressionné et en son milieu caréné.
Pattes d’un brun rouge, les tibias et les tarses plus clairs.
Long. 4, 5-5, 5 mm.
Madagascar : M e d’Ambre (A. Sicard), 5 spécimens.
Osphilia ambrosica n. sp.
Oblong, noir, le revêtement dorsal d’un jaune grisâtre, compre-
nant : sur le prothorax trois larges bandes peu tranchées, compo-
— 80 -
sées des squaraules linéaires, courtes, peu serrées; sur les élytres
une grande tache subtriangulaire, couvrant la base, s’étendant sur
le premier tiers des interstries, prolongée jusqu’au tiers postérieur
sur la suture et les interstries 2 e , 3 e , une courte linéole apicale
suturale, cette tache plus ou moins échancrée latéralement, le
reste des élytres avec des squamules linéaires, courtes, grisâtres,
dispersées çà et là le long des interstries. Dessous à revêtement
dense et cendré. Pattes à revêtement grisâtre, dense, les fémurs
postérieurs avec une tache dorsale noire, au-dessus de la dent, les
tibias postérieurs avec un large anneau basal, noir.
Rostre plus long que la tête et le prothorax, fortement arqué,
brun ou ferrugineux en avant, la base caréné au milieu, les côtés
densément ponctués subsillonnés. Tête, contre les yeux, couverte
de squamules hâves, serrées. Antennes ferrugineuses, la massue
noire, le sommet du scape et le 1 er article rembrunis, le 2 e article
aussi long que les trois suivants réunis, le 3 e deux fois aussi long
que large, les 6 e et 7 e encore aussi longs que larges et modérément
épaissis, la massue de la longueur des quatre articles précédents
ensemble.
Prothorax presque aussi long que large, modérément rétréci en
avant, convexe, à ponctuation fine, très serrée, granuleuse. Écus-
son rond, squamulé.
Élytres peu plus larges que le prothorax, un tiers plus longs que
larges, profondément déprimés sous la tache jaunâtre, stries ponc-
tuées; interstries plans, rugueux, le 6 e fortement élargi à sa base.
Fémurs antérieurs fortement renflés, leur dent forte, tibias anté-
rieurs modérément bisinués. Tarses roux, allongés, le 1 er article
plus long que le reste du tarse.
c? Rostre plus long; 1 er segment ventral avec une grande et pro-
fonde cavité ovale, noire, bordée en arrière d’une dense pubescence
dressée, le 5 e segment avec une petite fovéole.
Les élytres sont parfois d’un rouge ferrugineux sous la tache
dorsale et cette dernière est alors d’un jaune plus net.
Long. 5 mm.
Madagascar : M e d’ Ambre (A. Sicard), dix spécimens.
Osphilia tessellata n. sp- ($)•
Noir brun, en dessus avec un dessin squamuleux blanc compre-
nant : sur le prothorax une bande médiane nette et de chaque côté
des traces d’une deuxième bande latérale; sur les élytres une tache
médiane couvrant la suture et le 2 e interstrie, précédée d’une tache
noire; une linéole apicale sur la suture, de nombreux points blancs
(composés de 6 à 10 poils squamuleux), dispersés le long des stries;
écusson tomenteux blanc. Dessous à revêtement compact, teinté
— 81 -
d’ocre. Pattes cendrées, les fémurs postérieurs avec les genoux et
un large anneau d’un noir brun, leurs tibias avec leur moitié basale
semblablement colorée.
Rostre plus long que la tête et le prothorax, fortement arqué, à
sa base éparsément squamulé, finement mais rugueusement ponc-
tué, caréné au milieu, en avant lisse et brun. Tête densément ponc-
tuée, la ligne interoculaire pubescente, élargie et formant une
petite tache dans l’angle supérieur des yeux. Antennes ferrugi-
neuses, le 2 e article du funicule aussi long que les deux suivants en-
semble.
Prothorax presque aussi long que large, en avant modérément
rétréci, mais assez largement quoique faiblement resserré derrière
le bord antérieur, les côtés peu arqués, le lobe médian basal tron-
qué; peu convexe, la ponctuation fine, très serrée, subgranuleuse.
Élvtres de moitié plus larges que le prothorax, un peu plus longs
que larges, faiblement rétrécis en arrière, subplans, le calus humé-
ral grand et ponctué, largement et profondément impressionnés
dans leur moitié antérieure de la suture jusqu’à la 4 e strie; stries
fines, peu visiblement ponctuées; interstries larges, plans, densé-
ment rugueux granulés, le 6 e élargi à sa base.
Fémurs antérieurs fortement renflés, leur dent triangulaire et
forte, leurs tibias fortement arqués à leur base et dilatés dans leur
tiers apical; tarses roux.
Long. 5 mm.
Madagascar, sans localité précise (ex Bovie), ma collection.
Osphilia grisea n. sp.
Noir, sur les élytres avec de nombreuses squamules linéaires,
courtes, cendrées, un peu plus serrées par places, le sommet de la
suture avec une très courte linéole plus claire, l’écusson tomenteux,
cendré, le prothorax avec des squamules piliformes, cendrées, très
éparses, à peine plus serrées sur les côtés. Dessous à revêtement com-
pact et cendré. Fémurs postérieurs avec leur moitié basale et une
petite tache dorsale avant le sommet cendrées, leurs tibias avec un
point dorsal près de leur base et leur tiers apical cendrés, les tarses
cendrés.
Rostre, en arrière, éparsément pubescent, distinctement trica-
réné, en avant ferrugineux et lisse. Antennes noirâtres, les trois pre-
miers articles du funicule revêtus d’une dense pubescence couchée
et cendrée, le 2 e plus long que les 3 e et 4 e réunis.
Prothorax transversal, graduellement rétréci en avant, indistinc-
tement resserré derrière le bord antérieur, les côtés très faiblement
arqués, convexe, la ponctuation très fine et serrée. Écusson grand,
subrectangulaire.
Bulletin du Muséum , 2" s., t. IV, 1932.
6
Élytres un peu plus du tiers plus larges que le prothorax et urt
tiers plus longs que larges, profondément impressionnés entre les^
sixièmes stries, ealus huméral médiocre, pointillé et luisant; stries
très fines, ponctuées et en partie squamulées, les interstries densé-
ment rugueux granulés.
Tibias antérieurs d’un ferrugineux foncé, régulièrement mais peu
fortement arqués, vers leur quart apical brièvement dilatés en dent
très obtuse. Tarses foncés, d’un brun de poix.
Long. 4,5 mm.
Madagascar : Mont Tsaratamona (ex J. Descarpentries), ma 1
collection.
Espèce voisine de O. lessellala ; en diffère par la taille moindre, le
dessin dorsal différent, le prothorax plus court, les élytres moins
larges, leur impression plus profonde, la forme différente des tibias
antérieurs, la coloration des tarses, des antennes, etc.
Tetragonopsella Hust. ( 1 ).
Épimères mésothoraciques faiblement ascendants, les épis-
ternes métathoraciques larges, à bords parallèles, en arrière inter-
posés entre les hanches postérieures et le bord de l’élytre. Yeux
modérément grands, séparés par une ligne de pubescence. Funi-
cule de 7 articles. Fémurs linéaires, dentés en dessous, carénés
extérieurement, les postérieurs ne dépassant pas ou très peu l’apex.
Ongles simples. Hanches antérieures séparées par le canal pectoral,
lequel atteint seulement la base du mésosternum. Prothorax avec
des lobes oculaires arrondis mais distincts. Élytres séparément ar-
rondis au sommet laissant apercevoir entre eux le pygidium.
Forme oblongue.
Genre intermédiaire entre les Peleropini et les Mecopini mais par
l’ensemble de ses caractères se rapprochant plus des premiers aux-
quels il est rattaché.
Le génotype est T. occidenlalis, de l’Ogoué, décrit ailleurs.
Tetragonopsella ovata n. sp.
En ovale allongé, d’un brun noir, mat, en dessus revêtu de fins
poils, courts, squamuleux blancs et jaunâtres, les premiers très
épars, les seconds formant sur le prothorax quelques macules peu
tranchées sur ses bords antérieurs et postérieurs, sur les élytres
trois fascies composées de macules, peu nettes, l’une étroite et
basale plus large sur les deux premiers interstries, la 2 e médiane, la
P) La description complète de ce genre étant publiée ailleurs, ne sont donnés ici
que les caractères essentiels.
83
3 e subapicale. Patte avec de fines squamules linéaires peu serrées,,
blanches et jaunâtres. Dessous densément revêtu de poils plus gros-
siers, jaunâtres sur les côtés, blanchâtres dans le milieu.
Rostre à peine plus long que le prothorax, arqué, brun ferrugi-
neux et lisse en avant, en arrière sillonné ponctué latéralement,
caréné au milieu. Tête ponctuée, avec quelques squamules jaunes
autour des yeux. Antennes apicales ( <£) ou submédianes ( $), d’un
rouge ferrugineux, les deux premiers articles du funicule presque
de même longueur, allongés, les 6 e et 7 e subtransversaux.
Prothorax transversal, la base faiblement sinuée, son lobe mé-
dian court, le bord antérieur à peine moitié aussi large que la base,,
mais distinctement sinué dans le milieu, les côtés obliquement con-
vergents en avant, derrière le bord antérieur largement et assez,
fortement resserrés; convexe, transversalement impressionné en
avant, à ponctuation médiocre et très serrée. Écusson ovale, pu-
bescent.
Ëlytres en demi-ovale, un peu plus larges que le prothorax, leur
plus grande largeur vers le quart antérieur, plus fortement rétrécis
en arrière qu’en avant; convexes, le calus huméral petit et lisse, les-
stries étroites, profondes, les interstries larges, plans, rugueux.
Pattes d’un brun rouge, les tibias et les tarses plus clairs. Fémurs
armés d’une dent aiguë, les postérieurs dépassant très peu l’apex.
Prosternum non denté derrière les hanches.
Long. 2,8-4, 3 mm.
Madagascar : M e d’ Ambre (A. Sicard), 2Ç et 1 <$.
Coryssopini
Faustiella quatuordecimmaculata n. sp.
Ovale, épais, d’un brun roux, revêtu en dessus d’une pubescence
squamuleuse, couchée, d’un beau brun un peu soyeux, orné en des-
sus de taches squamuleuses d’un jaune d’or, ovales ou oblongues,
ces taches ainsi disposées : 7 sur le prothorax, dont 4 derrière le
bord antérieur, rondes, 3 sur la base, la médiane ronde, les latérales,,
sur les angles postérieurs, transversales; 7 sur chaque élytre, dont
une ovale sur la base des 3 e et 5 e interstries, une moins grande sur
le tiers antérieur du 4 e , une en arrière du milieu des 2 e et 7 e inters-
tries (cette dernière couvrant aussi le 8 e ), une sur le 10 e un peu
avant son milieu, une plus grande apicale. Dessous à revêtement
jaune d’or et, dense sur les côtés du canal prosternai, du méso et
du métasternum, le bord postérieur du 1 er segment ventral,
moins dense et mélangé de blanc sur les 3 e , 4 e , 5 e segments, cen-
dré sur le milieu des méso et métasternum. Pattes d’un ferrugi-
neux clair.
84
Rostre rouge, lisse en avant, à sa base squamulé de jaune, ca-
réné sur sa ligne médiane. Ligne interoculaire étroite et glabre. Tête
à ponctuation fine et serrée, ornée d’une tache jaune. Antennes
d’un rouge testacé, le 2 e article du funicule indistinctement plus
long que le 1 er ou le 3 e .
Prothorax transversal subconique, en avant très légèrement res-
serré, les côtés presque rectilignes; convexe, avec une légère mé-
diane élevée et lisse, la ponctuation fine, superficielle et très serrée.
Écusson jaune.
Élytres en demi-ovale, courts, à peine plus longs que larges, à la
base de la largeur du prothorax; fortement convexes, impression-
nés derrière la base, les calus huméraux et apicaux effacés; stries
étroites, profondes, peu distinctement ponctuées, les interstries
larges, plans, élargis vers les taches jaunes, la suture concolore, sans
tache.
Fémurs linéaires, obtusément dentés, les postérieurs unicarénés
dépassant l’apex du quart de leur longueur, tous assez longuement
canaliculés en dessous et plus ou moins longuement dénudés vers la
base. Ongles dentés.
Long : 4,5-5 mm.
Madagascar : Nord-Ouest : forêt de Béjola (coll. A. Clerc et la
mienne).
Strabus Sicardi n. sp.
Brièvement ovale noir, le revêtement varié : d’un rouge sanguin
et formant une tache sur la tête, recouvrant la majeure partie du
prothorax, ce dernier avec six points blancs transversalement dis-
posés vers le milieu, une tache centrale et une sur les angles posté-
rieurs jaunes; écusson blanc; élytres avec la moitié postérieure
jaune, cette partie pourvue en avant d’un point blanc sur les in-
terstries 2, 4, d’un trait blanc sur le tiers postérieur du 2 e interstrie,
d’un liséré apical blanc, cette partie jaune devenant cendré latéra-
lement en avant, la partie antérieure d’un brun rouge avec une pu-
bescence cendrée, fine, éparse, mais plus dense dans la région scu-
tellaire. Dessous du prothorax blanc sur les flancs, jaune contre
le canal; épimères et épisternes jaunes, le reste du dessous et les
pattes à revêtement cendré jaunâtre et serré.
Rostre à la base grossièrement ponctué, unicaréné, éparsément
pubescent de cendré. Yeux séparés par une simple ligne de poils
cendrés. Tête rugueusement ponctuée, la tache rouge, grande,
triangulaire, recouvrant l’intervalle supérieur des yeux. Antennes
noires, le scape et le 1 er article du funicule rouges, le 2 e article à
peine plus court que le 1 er et roux à sa base.
Prothorax fortement transversal, en avant fortement rétréci et
— .85 —
les côtés dans leur tiers antérieur légèrement sinués en dedans, la
base légèrement sinuée, son lobe médian accusé, tronqué et cendré;
fortement convexe, le plus haut point de la courbe dorsale près de
la base; avec une carène médiane lisse, assez forte, la ponctuation
médiocre et serrée. Lobes oculaires distincts.
Élytres subtriangulaires, pas plus longs que larges, fortement ré-
trécis en arrière, au sommet séparément arrondis; fortement con-
vexes, légèrement déprimés autour de l’écusson, le calus huméral
faible et lisse; stries étroites et profondes; interstries larges, plans,
fortement rugueux.
Fémurs linéaires, unidentés, les postérieurs unicarénés exté-
rieurement et dépassant l’apex du tiers de leur longueur. Tibias
et tarses bruns. Ongles dentés.
Long. 4 mm ,5.
Madagascar : Montagne d’Ambre (A. Sicard), 22 spécimens.
Strabus sexmaculatus n. sp.
Brièvement ovale, noir, très convexe, orné de taches squamu-
leuses jaunes, ainsi disposées, sur le prothorax, de chaque côté une
grande sur les angles antérieurs, en dessus arrondie et atteignant
le tiers, en dessous prolongée jusqu’au canal pectoral; sur les élytres
6, grandes, une basale commune sur la suture et les interstries 2, 3,
4, une médiane, ovale, mais subtronquée en arrière, sur la suture et
le 2 e interstrie, deux apicales séparées par la suture, une demi-
ovale, latérale, tangente au calus huméral et atteignant en dedans
le 6 e interstrie, un peu en avant de son milieu. Dessous et pattes à
revêtement fin, grisâtre, sur l’abdomen plus grossier et blanchâtre.
Rostre noir, en avant lisse et luisant, en arrière densément ponc-
tué sur les côtés et avec une carène médiane lisse. Ligne interocu-
laire très étroite et glabre. Yeux plats. Tête à ponctuation serrée,
ruguleuse, particulièrement en ayant. Antennes d’un brun de poix,
le 2 e article du funicule à peine moins long que le 1 er mais de un
tiers plus long que le 3 e .
Prothorax plus du double aussi large que long, le bord antérieur
à peine le tiers aussi large que la base, cette dernière à lobe médian
accusé et tronqué, les côtés régulièrement mais faiblement arqués
convergents en avant, et à peine resserrés derrière le bord antérieur,
ce dernier sans lobes oculaires; fortement convexe, faiblement im-
pressionné transversalement en avant; la ponctuation serrée, fine,
les points ronds et ponctués à leur centre, la carène médiane lisse,
assez forte mais fortement abrégée à ses extrémités. Écusson ru-
gueux, élevé, à squamules d’un cendré jaunâtre.
Élytres à peine plus longs que larges, se rétrécissant fortement
en arrière et les côtés arqués, au sommet arrondis séparément; for-
— 86 —
tement convexes, impressionnés sous la tache basale jaune et sous
les taches apicales, le calus huméral allongé, lisse, mais très faible;
sillons étroits, profonds, peu distinctement ponctués, les interstries
larges et plans, la pubescence fine, d’un brun foncé (en dehors des
taches).
Pattes courtes et robustes. Fémurs linéaires, unicarénés, obtusé-
ment dentés, les postérieurs plus fortement, non creusés, les posté-
rieurs dépassant à peine l’apex. Tarses bruns, les ongles simples.
Une profonde fovéole sur le sommet du segment anal chez le
Long. 4,5 mm.
Madagascar : Montagne d’ Ambre (Coll. Sicard), 6 spécimens.
Strabus pygmaeus n. sp.
Brièvement ovale, noir, assez luisant, orné en dessus de taches
squamuleuses d’un jaune safran ainsi disposées : sur le prothorax,
de chaque côté, une grande tache latérale, recouvrant le bord anté-
rieur, pourvue sur ses côtés de quelques squamules blanches; sur
les élytres 7 taches entourées de fins poils cendrés, dont 2 basales
sur les interstries 2-3-4, reliées par des poils gris â une tache mé-
diocre commune sur la suture et le 2 e interstrie, deux taches courtes
vers le bord apical, une tache de chaque côté, submédiane, grande,
sur les interstries 6-9. Dessous et pattes à squamules linéaires,
blanches, assez serrées.
Rostre en arrière fortement strié-ponctué, caréné au milieu,
éparsément pubescent, en avant ferrugineux et à ponctuation al-
longée. Yeux séparés par une très étroite ligne de pubescence. Tête
densément ponctuée, glabre. Antennes ferrugineuses, courtes, les
deux premiers articles du funicule un peu allongés, le 2 e un peu
moins long que le 1 er , les quatre derniers courts, pas plus longs ou
.moins longs que larges.
Prothorax amplement du double aussi large que long, en avant
beaucoup plus étroit qu’à la base et brièvement resserré, les côtés
faiblement arqués, la base bisinuée de chaque côté, son lobe médian
assez court et tronqué; fortement convexe, sa plus forte convexité
devant la base; à ponctuation assez forte, les intervalles des points
luisants, avec une carène médiane forte, effacée en avant. Écusson
plan, à pubescence cendrée, entouré d’un sillon.
Élytres très convexes, pas plus longs que larges, les côtés arqués,
fortement rétrécis en arrière, séparément arrondis au sommet;
légèrement déprimés autour de l’écusson, le calus huméral faible
•et lisse, les stries étroites et profondes, les interstries plans, fine-
ment pointillés.
Pattes courtes, robustes, ferrugineuses, les tarses plus clairs;
fémurs armés d’un denticule aigu, assez longuement creusés en des-
87 -
•sous, les postérieurs carénés extérieurement, atteignant l’apex des
•élytres; tarses robustes, les ongles petits et simples. Canal pectoral
fermé latéralement entre les hanches antérieures et intermédiaires,
•échancrant le bord antérieur du métasternum.
Une profonde fossette sur le segment anal.
Long. 2 mm.
Madagascar : Montagne d’Ambre (coll. H. Sicard), quatre spéci-
mens.
Strabus polychromus n. sp.
Brièvement ovale, très convexe, le revêtement varié. Prothorax
jaune en dessus, cendré en dessous contre le canal, pourvu de 14
points blancs, dont 4 disposés transversalement derrière le bord an-
térieur, 6 vers le milieu en ligne transversale (les latéraux en des-
sous), 4 sur la base dont deux vers le milieu et un sur chaque angle
postérieur. Écusson blanc. Élytres sur le disque rouges jusqu’au
quart apical, cette partie rouge formée de deux grandes taches
séparément arrondies à leur sommet, reliées en arrière sur la suture
par une ligne blanche circulaire qui les borde au sommet et revient
en avant jusque sur le 6 e interstrie (un peu en avant du milieu), les
deux taches rouges en avant séparées par la suture blanche der-
rière l’écusson, puis jaune jusque dans l’angle des deux arcs blancs;
base avec une bordure blanche, irrégulière, interrompue au moins
devant le cal us huméral; bords latéraux cendrés; sommet jaune
avec un point apical blanc de chaque côté. Dessous et pattes à revê-
tement dense et cendré.
Rostre noir, à sa base densément pubescent de cendré, rugueux,
la carène médiane plus visible chez le <J. Tête rugueuse, couverte
d’une dense pubescence jaune. Ligne interoculaire blanche, étroite,
au sommet bifurquée. Antennes noires.
Prothorax à la base du double aussi large que long au milieu,
trapézoïdal, en avant fortement rétréci mais très faiblement res-
serré derrière le bord antérieur, les côtés peu arqués; à convexité
forte, pourvu d’une forte carène médiane abrégée à ses extrémités,
la ponctuation médiocre, serrée.
Élytres indistinctement plus longs que larges, subtriangulaires,
fortement rétrécis en arrière, brièvement arrondis séparément au
sommet, les côtés un peu arqués; fortement convexes, brièvement
déprimés autour de l’écusson, le calus huméral réduit à une ligne
lisse à peine élevée; stries très fines, ponctuées; interstries très
larges, plans, leur sculpture entièrement cachée par le revête-
ment.
Pattes robustes, courtes. Fémurs linéaires, unidentés, les posté-
rieurs carénés extérieurement et dépassant un peu l’apex, tarses
— 88 —
bruns; ongles petits et simples. Canal pectoral atteignant le milieu
des hanches intermédiaires.
<$. Une profonde fovéole glabre sur le segment anal.
Long. 2, 8, -3,7 mm..
Madagascar : M e d’Ambre (A. Sicard), quatre spécimens.
Variété : élytres ornés de deux grandes taches rouges, médianes,
irrégulièrement arrondies, lisérées de blanc, étroitement séparées
par la suture, couvrant seulement le tiers médian; pattes et dessous
jaunes.
Deux spécimens, l’un gros (4,5 mm.), l’autre petit (2,6 mm.) pro-
venant de la même localité que le type.
Strabus viduatus n. sp.
Ovale, noir, mat, parsemé en dessus, en dessous et sur les pattes
de très courts poils cendrés, ne voilant pas les téguments, les élytres
ornés d’une tache squamuleuse blanche, basale, très étroite autour
de l’écusson mais plus longue sur le 3 e interstrie où elle se termine.
Rostre à ponctuation allongée et confluente en avant, rugueuse
en arrière, sa carène médiane plus visible en arrière. Ligne interocu-
laire étroite, cendrée, se prolongeant autour de la partie supérieure
des yeux. Tête à ponctuation très serrée, rugueuse mais fine. An-
tennes brunes, le 2 e article du funicule moins long que le 1 er .
Prothorax aussi long que large, se rétrécissant faiblement et les
côtés très peu arqués jusqu’au milieu, plus fortement en avant, le
bord antérieur un peu plus du tiers de la largeur basale, sans lobes
oculaires, la base, de chaque oblique et faiblement sinuée, son lobe
médian accusé et tronqué; fortement convexe, très légèrement
impressionné transversalement en avant, avec des points petits,
arrondis, peu profonds, très serrés, et pourvus eux-mêmes en leur
centre d’un très petit point. Écusson élevé, rugueux, entouré d’un
sillon profond.
Élytres subtriangulaires, peu plus longs que larges, en arrière
fortement rétrécis, au sommet séparément et fortement arrondis;
fortement convexes, le calus huméral peu élevé, allongé et lisse;
derrière la base transversalement déprimés; sillons étroits, profonds
au fond lisses et peu visiblement ponctués; interstries larges, plans,
densément ponctués-rugueux, le 3 e élargi à sa base.
Pattes élancées rugueuses. Fémurs linéaires, en dessous plus ou
moins longuement creusés et armés d’une petite dent aiguë, les
postérieurs unicarénés, dépassant longuement l’apex. Tarses bruns,
allongés, le 2 e article des postérieurs cylindrique et à peine moins
long que le 1 er . Ongles petits et fortement dentés. Canal pectoral
fermé latéralement entre les hanches antérieures et intermé-
— 89 —
diaires, atteignant le bord'postérieur des hanches intermédiaires.
Long. 4,5 mm.
Madagascar, Sud : Midongy£(ma collection).
Strabus niger n. sp.
Ovale, rhomboïdal, noir, les fines rugosités dorsales un peu lui-
santes, la pubescence sur le disque du prothorax nulle, sur lesélytres
noire, extrêmement courte, légèrement soulevée, sur le dessous cen-
drée, plus longue mais éparse.
Rostre en arrière rugueux, avec une vive carène médiane, la pu-
bescence grise, éparse, en avant ponctué sur les côtés. Ligne intero-
culaire très étroite et grise.. Tête densément ponctuée et mate. An-
tennes courtes, noires, le 2 e article du funicule plus court que le 1 er ,
la massue ovale.
Prothorax trapézoïdal,' presque du double aussi large que long,,
fortement rétréci en avant, les côtés faiblement arqués et légère-
ment sinués derrière le bord antérieur, la base subtronquée, son
lobe médian large, éehancré; fortement convexe, à ponctuation
assez forte, très serrée, les points ocellés; pourvu d’une carène mé-
diane courte, la pubescence visible seulement sur les côtés. Écusson
arrondi, élevé, rugueux, entouré d’un profond sillon.
Élytres triangulaires, pas plus longs que larges, s’élargissant un
peu de la base aux épaules, fortement rétrécis en arrière, séparé-
ment arrondis au sommet, fortement convexes, brièvement dé-
clives vers la base, le calus huméral faible, allongé, noir et lisse;
profondément sillonnés, les sillons au fond ponctués et luisants, les
interstries larges, plans, très fortement rugueux subgranulés, la
base avec quelques poils cendrés épars.
Pattes courtes, rugueuses, pourvues de courts poils cendrés; fé-
murs sublinéaires, unidentés et longuement creusés en dessous, les
postérieurs unicarénés extérieurement et dépassant peu l’apex;
tarses noirs, les ongles petits et simples. Canal pectoral atteignant
le bord postérieur des hanches intermédiaires.
cJ. Une profonde fovéole glabre sur le segment anal.
Long. 3-3,5 mm.
Madagascar : M e d’Ambre (A. Sicard), 11 spécimens.
Strabus fallaciosus n. sp.
Ovale, noir brun, mat, orné en dessus de bandes longitudinales
squamuleuses jaunes et cendrées. Tête avec une tache jaune, étroite
dans l’angle supérieur des yeux, se prolongeant entre ces derniers
par une ligne interoculaire très étroite. Prothorax avec quatre
bandes étroites. Élytres avec la suture et l’écusson jaunes, la base
— 90 —
-du 3 e interstrie, le 4 e interstrie (cendré en avant), les 6 e et 9 e in-
terstries jaunes, les 2 e et 8 e cendrés, le reste d’un brun-noir. Pattes
d’un brun rouge, à squamules cendrées, très fines et très éparses.
Prothorax en dessous avec quelques squamules jaunes sur les
lobes oculaires et devant les hanches, le reste avec des poils cendrés,
■courts, dans les points, la poitrine et le ventre à squamules jaunes
■éparses, plus serrées sur les côtés.
Rostre d’un rouge ferrugineux à ponctuation fine, allongée mais
assez serrée, sa carène basale obtuse. Tête à ponctuation fine et ser-
rée. Antennes ferrugineuses, le 2 e article du funicule un peu moins
long que le 1 er .
Prothorax transversal, trapézoïdal, distinctement quoique peu
fortement resserré dans son cinquième antérieur, la base du double
du bord antérieur, subtronquée, son lobe médiane petit et échancré;
modérément convexe, à ponctuation médiocre et serrée, avec une
ligne médiane lisse, peu élevée, effacée à ses extrémités, les bandes
dorsales atteignant la base en face du 3 e interstrie, les latérales (à
peine visibles de haut) en face du 9 e ; lobes oculaires distincts. Écus-
son ovalaire, grand, plan, squamulé, jaune.
Élytres en demi-ovale, à la base de la largeur du prothorax, un
peu plus longs que larges, séparément arrondis au sommet; con-
vexes, le calus huméral assez grand, oblong, peu élevé, lisse à son
sommet; sillons profonds, au fond ponctués et glabres; interstries
beaucoup plus larges que les sillons, plans, les impairs plus larges
que les pairs, tous fortement ponctués, rugueux, subgranulés.
Pattes assez élancées; fémurs linéaires, unidentés, les postérieurs
unicarénés extérieurement, dépassant l’apex du tiers de leur lon-
gueur; ongles grands et simples. Canal pectoral entamant le bord
antérieur du métasternum.
Long. 4,8 mm.
Madagascar sans localité précise (coll. A. Sicard), deux spécimens.
Cette espèce ressemble à A. rufovillalus Fairm.; elle en diffère
par les bandes jaunes dorsales moins larges, la latérale des élytres
étroite et non arquée sous l’épaule, le prothorax moins conique,
plus brusquement resserré en avant, les élytres en ovale plus régu-
lier, leur sculpture plus forte, la forme et la longueur du canal pec-
toral qui la rattachent à un autre genre.
Strabus luteipes n. sp.
Ovale d’un brun foncé, orné de bandes squamuleuses jaunes :
sur la tête, de chaque côté une bande contre les yeux, prolongées
en avant par la ligne interoculaire ces deux bandes dessinant
un V, sur le prothorax, six bandes longitudinales, les latérales pro-
longées en avant en dessous mais plus étroites jusqu’à la base du
— 91
rostre; sur les élytres, une bande entière sur la suture, une deuxième
sur le 3 e interstrie s’effaçant graduellement dans son tiers posté-
rieur, une sur le 5 e , plus pâle, s’affaiblissant en arrière, une sur les
interstries 7 e et 8 e , commençant derrière le calus huméral et pro-
longées jusqu’au sommet. Fémurs avec au moins leur moitié api-
cale revêtue d’une dense pubescence jaune d’ocre, leur base dénu-
dée plus ou moins longuement. Dessous, prosternum excepté, à
revêtement dense et jaune.
Rostre d’un rouge ferrugineux, sa base de chaque côté noire et
densément ponctuée, sa carène médiane forte. Ligne interoculaire
étroite et jaune. Tête à ponctuation fine et serrée. Antennes
rousses, le 1 er article du funicule gros, à peine deux fois aussi long
qu’épais, le 2 e beaucoup moins épais et un peu plus court que le 1 er ,
le 3 e encore notablement plus long que large, les trois derniers glo-
buleux.
Prothorax conique, de un tiers plus large que long, fortement
rétréôi en .avant, les côtés à peine arqués et légèrement sinués der-
rière le bord antérieur; convexe, la ponctuation superficielle et
serrée, la ligne médiane lisse, abrégée à ses extrémités, les bandes
internes un peu plus larges que les autres et droites. Écusson ru-
gueux, faiblement squamulé.
Élytres en demi-ovale, à la base de la largeur du prothorax, un
quart environ plus longs que larges, au sommet obtusément ar-
rondis séparément; convexes, brièvement déprimés autour de
l’écusson, le calus huméral allongé, un peu élevé et lisse; sillons
profonds et paraissant glabres; interstries larges, plans, fortement
rugueux, le 3 e s’élargissant distinctement à sa base.
Pattes élancées, finement ponctuées; fémurs linéaires, avec un
denticule aigu, les postérieurs carénés extérieurement, dépassant
l’apex de la moitié de leur longueur; tibias et tarses roux, ces der-
niers longs, les ongles grands et simples. Canal pectoral dépassant
le bord postérieur des hanches intermédiaires.
Long. 5-5,2 mm.
Madagascar : M e d’Ambre (A. Sicard), trois spécimens.
Barystrabus oculatus n. sp.
Forme et coloration de B. centroguttatus Fairm.; en diffère
par les yeux nettement séparés, leur intervalle moitié de la largeur
des tibias antérieurs en leur milieu; le prothorax est un peu plus
long, sa tubulure apicale plus large, sa convexité médiane beau-
coup plus élevée les côtés étant obliquement relevés des bords au
centre, sa carène médiane recouverte en arrière par une bande
squamuleuse d’un fauve clair et s’élargissant fortement à la base;
sur les élytres la 4 e interstrie est vers sa base peu plus large que la
92
moitié du 5 e ou du 3 e (sensiblement égaux chez l’autre espèce),
les interstries 2, 3, 4, 5 sont nettement relevés au niveau des taches
noires, la base est par suite brièvement déprimée, le dessin est plus
tranché formé d’une tache basale prolongée jusqu’aux taches
noires, et composée d’un mélange de squamules où domine le blanc
teinté légèrement de jaune; vu de profil, l’angle du prothorax et
des élytres est obtus mais accusé.
Long. 7,5 mm.
Madagascar, sans localité précise, ma collection.
Othippia arcufer n. sp.
Noir mat, les antennes testacées, les élytres ornés d’une tache
basale squamuleuse crétacée, en arc, entourant l’écusson glabre et
s’étendant sur la suture et les interstries 2 et 3, le reste du dessus
avec une pubescence extrêmement courte et noire. Dessous et
pattes, dans les points, avec de petits poils squamuleux cendrés,
épars, un peu plus grossiers et plus serrés sur les côtés du ventre.
Rostre aussi long que le prothorax, courbé mais non infléchi à
la base, en avant lisse, en arrière ponctué, finement caréné, pubes-
cent. Tête densément ponctuée, les yeux séparés par une simple
ligne de pubescence. Antennes fines, courtes, le 1 er article du funi-
cule plus long que les deux suivants réunis, le 2 e court mais plus
long que le 3 e , le 7 e trapézoïdal et aussi long que large, la massue
étroite et testacée.
Prothorax trapézoïdal, un tiers plus large que long, la base du
double environ aussi large que le bord antérieur, subtronquée et
son lobe médian triangulaire et petit; côtés convergents en avant
mais très peu arqués, derrière le bord antérieur obsolètement res-
serrés; très convexe, à ponctuation peu profonde et très serrée.
Pas de lobes oculaires. Écusson glabre, ovale, rétréci à la base,
entouré d’un sillon.
Élytres triangulaires, pas plus longs que larges, fortement rétré-
cis en arrière, le calus huméral peu élevé; très convexes, les stries
très fines, les interstries larges, plans, leur ponctuation fine, très
serrée, rugueuse.
Pattes courtes. Fémurs armés en dessous d’une petite dent aiguë,
profondément canaliculés en dessous, les postérieurs atteignant
juste l’apex. Tarses bruns de poix ou ferrugineux. Ongles simples.
Canal pectoral profond atteignant le bord postérieur des hanches
intermédiaires.
Long. 1 ,5-2,2 mm.
Madagascar : M e d’Ambre (A. Sicard), 15 spécimens.
L’arc basal des élytres est parfois teinté de jaune.
Othippia gxbbicollis n. sp.
Ovale, noir, orné d’un dessin squamuleux composé : sur le pro-
thorax, d’une tache allongée basale, remontant sur la carène mé-
diane, blanche, teintée de roux en arrière, une tache jaunâtre sur
les angles postérieurs parfois prolongée en avant par quelques squa-
mules; sur les élvtres un arc autour de l’écusson composé seulement
de quelques squamules blanches, parfois effacé, une fascie arquée
commençant sur la base du 6 e interstrie, traversant la suture en
son milieu, prolongée en arrière sur la suture, cette fascie jaune
d’ocre, entremêlée sur ses bords de poils blancs, particulièrement
sur le 2 e interstrie où elle se réduit parfois à une petite tache
blanche, une tache apicale jaune remontant sur le quart apical de la
suture. Dessous à revêtement blanchâtre, peu dense. Fémurs anne-
lés de cendré.
Rostre caréné au milieu; noir à sommet ferrugineux, lisse (?) ou
rouge plus court ( g). Yeux contigus. Antennes testacées, le 1 er ar-
ticle du funicule peu plus long que le 2 e .
Prothorax trapézoïdal, transversal, son lobe médian court; gib-
beux dans le milieu, sa base formant avec celle des élvtres un angle
de 135°; ponctuation superficielle, serrée, devenant plus fine et très
serrée sur le sommet de la gibbosité. Écusson arrondi, entièrement
découvert, avec quelques squamules blanches.
Élytres pas plus longs que larges, en demi-ovale; fortement con-
vexes, les stries ponctuées, les interstries densément ponctués,
rugueux.
Pattes robustes, courtes; fémurs claviformes, assez fortement
dentés, les postérieurs n’attéignant pas l’apex; tibias et tarses
ferrugineux, les tarses courts, leurs ongles très petits et simples.
Long. 1,9, -2 mm.
Madagascar : M e d’Ambre (A. Sicard), quatre spécimens.
Élégante petite espèce.
Othippia micros n. sp.
D’un roux testacé, luisant, la pubescence dorsale très fine, jaune,
espacée, unisériée sur les interstries des élytres, plus courte sur le
prothorax; dessous avec quelques poils cendrés, courts sur les côtés
et les segments ventraux.
Rostre luisant, sa base faiblement carénée au milieu, les côtés
assez densément pointillés. Ligne interoculaire très étroite.
Prothorax subconique, plus large que long, convexe, luisant, ses
points petits, leurs intervalles plus grands que les points. Écusson
découvert, avec quelques très courts poils blanchâtres.
Élytres triangulaires, plus longs que larges, fortement rétrécis
94 —
en arrière, les côtés rectilignes et un peu comprimés, le calus humé-
ral étroit, élevé et lisse; fortement convexes, légèrement déclives-
à la base, les stries obsolètement ponctuées, les interstries plans,,
lisses, leurs points piligères très petits.
Pattes courtes; fémurs finement dentés; tibias antérieurs arqués,-:
ongles très petits. Canal pectoral dépassant un peu le bord posté-
rieur des hanches intermédiaires.
Long. 1,2 mm.
Madagascar : M e d’Ambre (A. Sicard), trois spécimens.
Othippia minuscula n. sp.
Ovale, rouge ferrugineux, les pattes et les antennes plus claires,,
la pubescence dorsale d’un jaune doré, serrée sur le prothorax, sou-
levée, alignée sur les élytres; orné d’un dessin squamuleux blanc
comprenant : sur le prothorax trois bandes, les latérales larges mais
seulement étroitement visibles de haut, une courte linéole de cha-
que côté de la bande médiane vers le tiers antérieur; sur les élytres
cinq petites taches, une commune médiane sur la suture, une un
peu plus antérieure sur le 5 e interstrie, une en arrière du milieu sur
le 3 e , quelques squamules blanches éparses le long de la base et du
sommet; dessous à revêtement blanc, plus serré autour des hanches
et contre le canal en avant, peu serré et lin sur les pattes.
Rostre avec une carène médiane, forte chez le élargi à ses
extrémités, déprimé en avant. Antennes courtes, le 1 er article du
funicule plus long que le 2 e .
Prothorax trapézoïdal, presque du double aussi large que long, la
base subtronquée de chaque côté de son lobe médian court et tron-
qué, les côtés subrectilignes et fortement convergents en avant;
convexe, avec des points peu serrés, leurs intervalles luisants.
Écusson petit et enfoncé.
Élytres en demi-ovale, à la base de la largeur du prothorax, un
peu plus longs que larges, le calus huméral petit et luisant; forte-
ment convexes, les sillons pubescents, les interstries plans, leurs
points piligères petits mais assez régulièrement bisériés.
Pattes courtes, les fémurs antérieurs assez fortement dentés, les
autres à dent obsolète, les postérieurs dépassant à peine l’apex.
Tarses courts. Canal pectoral profond atteignant le bord postérieur
des hanches intermédiaires.
Long. 1,5-1, 6 mm.
Madagascar : M e d’Ambre (A. Sicard), deux spécimens.
Othippia pygmea n. sp.
Ovale, d’un rouge ferrugineux, luisant, la pubescence dorsale-
jaune, peu serrée, espacée sur le prothorax, soulevée sur les inters-
— 95 —
tries dés élytres, orné en dessus d’un dessin d’un blanc de neige,,
comprenant : sur le prothorax huit taches petites, dont 4 dans lea
angles, une à chaque extrémité de la ligne médiane, et une poncti-
forme de chaque côté vers le milieu; sur les élytres neuf petites-
taches, une suturale commune et médiane, une basale sur le 3 e in-
terstrie et un point vers son sommet, une médiane sur le 5 e et une
postmédiane sur le 9 e interstrie, toutes ces taches formées d’un
groupe de quelques squamules (5-10) lancéolées; dessous du protho-
rax avec quatre taches sur les angles, les supérieures visibles de
haut, le reste du dessous et les pattes à pubescence blanche éparse,,
plus fine sur les pattes.
Rostre glabre et luisant en avant, en arrière à pubescence fine,
peu serrée, avec une carène médiane. Yeux séparés par une ligne de
pubescence extrêmement étroite. Tête alutacée, mate, ponctuée en
avant. Antennes courtes.
Prothorax trapézoïdal, du double aussi large que long, rétréci
mais indistinctement resserré en avant, les côtés subrectilignes, le
lobe médian basal court et tronqué; convexe, à points médiocres,
graduellement plus serrés du milieu au bord, avec une étroite
carène médiane lisse, abrégée à ses extrémités. Écusson entière-
ment découvert, ovale, ponctué.
Élytres en demi-ovales, indistinctement plus longs que larges,
s’élargissant légèrement de la base aux épaules, le calus huméral
très lisse; convexes, les sillons ponctués et glabres, les interstries
plans, leurs points piligères espacés mais alignés et bisériés.
Pattes courtes, fémurs rugueux, très finement dentés, les posté-
rieurs finement carénés extérieurement, dépassant légèrement
l’apex; tibias et tarses courts, les ongles très petits et simples..
Canal pectoral atteignant le milieu des hanches intermédiaires.
Long. 1,5-1, 6 mm.
Madagascar : M e d’Ambre (A. Sicard), deux spécimens.
Espèce voisine de O. minuscula dont elle diffère par la forme plu&
convexe, le dessin blanc différent, la présence d’une courte carène
médiane sur le prothorax, sa pubescence dorsale plus longue, plus
raide, mais plus espacée et mieux alignée sur les interstries.
Lobotrachelini
Lobotrachelus strigicollis n. sp.
Noir, brillant, orné de courtes linéoles blanches, ainsi disposées r
sur le prothorax une sur le lobe basal, sur les élytres 7, dont une
commune sur le milieu de la suture, deux courtes sur la base et
deux punctiformes sur le milieu des 5 e interstries, deux transver-
sales subapicales séparées par la suture. Dessous à pubescence gros-
— 96 —
sière, blanchâtre et très serrée, particulièrement sur les épisternes;
prosternum, contre le bord extérieur des hanches, pourvu d’une
saillie élevée, lisse à son sommet, tranchant sur le reste densément
ponctué. Prothorax couvert de fines rides, serrées, obliquement
dirigés vers la ligne médiane.
Rostreépais, $ en arrière mat, éparsément ponctué, à peu près
glabre, à l’extrême sommet luisant; $ pubescent sur toute sa lon-
gueur, plus fortement caréné au milieu. Ligne pubescente (cendrée)
interoculaire plus étroite que le sommet du scape. Antennes ferru-
gineuses, le 1 er article du funicule aussi long que les deux suivants
réunis.
Prothorax conique, fortement rétréci en avant, la base trois fois
aussi large que le bord antérieur, derrière ce dernier assez fortement
étranglé, modérément convexe, les fins plis dorsaux pourvus au
fond de très petits points, le lobe scutellaire grand. Écusson petit
et allongé, enfoncé et glabre.
Élytres subtriangulaires, un peu plus longs que larges, en arrière
modérément rétrécis, au sommet largement arrondis séparément et
le bord apical ferrugineux; fortement convexes, déclives en avant
dans leur tiers antérieur; sillons étroits et profonds, interstries
larges, plans, luisants, lisses, leur ponctuation extrêmement fine,
leur pubescence d’un noir brun courte et peu serrée.
Pattes élancées, à fine pubescence squamuleuse cendrée, fémurs
en dessous obsolètement sillonnés, avec un denticule très petit;
tarses bruns, les ongles simples. Segment anal avec une fovéole,
plus profonde chez le çj.
Long. 2,5-2, 7 mm.
Madagascar : M e d’Ambre (A. Sicard), 5 spécimens.
Lobotrachelus rugosicollis n. sp.
Noir, assez luisant, la pubescence foncière en dessus d’un biun
noir, très courte, peu serrée, le dessin dorsal blanchâtre, peu tran-
ché, composé d’une tache scutellaire et d’une fascie médiane sur les
élytres sur les interstries 2-6. Dessous densément squamulé, blanc,
le sommet des épimères jaunâtre. Prothorax à ponctuation forte,
sur les côtés et vers la base, les points nettement confluents en
rides, dans le milieu séparés, vers le sommet plus petit.
Rostre noir, avec une forte carène, médiane ( (?). Antennes ferru-
gineuses, le 2 e article du funicule de un tiers moins long que le 1 er
mais plus long que le 3 e , le 4 e et les suivants globuleux.
Prothorax trapézoïdal, nettement resserré derrière le bord anté-
rieur, plus large que long; fortement convexe, la ligne médiane
imponctuée, lisse, le lobe médian basal tronqué, ne recouvrant pas
l’écusson. Écusson arrondi, squamulé, cendré, un peu enfoncé.
- 9 1 —
Êlylres triangulaires, un peu plus longs que larges, fortement
convexes, la suture déprimée vers l’écusson, le calus huméral obtus,
lisse, les stries ponctuées, les interstries larges et plans, leurs points
piligères assez serrés, peu régulièrement bisériés.
Fémurs rugueux, avec une tache dorsale cendrée, armés d’un
denticule assez fort, particulièrement les postérieurs; tarses ro-
bustes, ferrugineux ou bruns, le 3 e article moins long que les sui-
vants ensemble.
Segment anal avec une courte dépression apicale et pubes-
cente.
Long. 2, 8-2, 9 mut.
Madagascar : M c d’Ambre (A. Sicard), trois spécimens.
Cette espèce diffère de L. strigicollis m. par les sillons du protho-
rax à la fois plus gros et beaucoup plus courts, moins réguliers.
Lobotrachelus puncticollis n. sp.
Noir, la pubescence dorsale d’un brun foncé, orné d’un dessin
blanc, comprenant : sur le prothorax une tache dense sur le lobe
basal, sur les côtés deux groupes de poils blancs (une dizaine’,
le 1 er en avant, le 2 e près de la base, les flancs densément squamu-
lés, blancs, à l’exception d’une grande tache postérieure et contre
les hanches; sur les élytres une bande suturale dépassant peu le
milieu, composée de poils soulevés et peu serrés, une courte linéole
basale sur le 3 e interstrie, et parfois quelques poils blancs sur la
base des interstries suivants. Dessous densément squamulé.
blanc. Pattes couvertes de fines squamules linéaires, cendrées,
assez serrées.
Rostre roux au moins au sommet, densément squamulé chez le
<$. Ligne interoculaire blanche et à peine plus étroite que le som-
met du scape. Antennes testacées, le 1 er article du funicule de un
tiers plus long que le 2 e , ce dernier à peu près le double de la lon-
gueur du 3 e , les 6 e et 7 e plus longs que larges.
Prothorax trapézoïdal, de un tiers plus large que long, la base
plus du double aussi large que le bord antérieur, les côtés très peu
arqués et très légèrement resserrés derrière le bord antérieur:
fortement convexe, marqué de points assez forts mais peu serrés
sur le disque où les intervalles des points sont presque aussi grand"
que les points, lisses et luisants, les points plus serrés sur les côtés,
tous beaucoup plus gros que ceux de la tête. Écusson en partie
recouvert, entouré d’un profond sillon.
Élytres triangulaires, un peu plus longs que larges, fortemenl
rétrécis en arrière, le calus huméral lisse; fortement convexes, les
sillons profonds et ponctués, les interstries larges, plans, luisants,
leurs points piligères peu serrés; bord apical marginé de roux.
Bulletin du Muséum, 2° s., t. IV, 1932.
7
- 98
Fémurs d’un ferrugineux foncé, les tibias plus clairs, les tarses
roux; fémurs très finement dentés, en dessous légèrement canali-
eulés; ongles simples. Saillie mésosternale légèrement impression-
née, l’impression rebordée. Segment anal impressionné, plus pro-
fondément chez le
Long. 2, 1-2,3 mm.
Madagascar : M e d’ Ambre (A. Sicard), 6 spécimens.
Lobotrachelus subalutaceus n. sp.
Ovale, noir, assez luisant, le lobe scutellaire squamulé, blanc, les
élytres parfois avec quelques poils blancs vers le milieu des inters-
tries 2-4. Dessous à revêtement blanc, dense. Prothorax en arrière
et sur les côtés, couverts de points tout à fait superficiels, mais très
serrés et pondues en leur centre, les points moins serrés en avant
et la ligne médiane très lisse.
Rostre ferrugineux au moins en avant, chez le $ rugueux et peu
densément squamulé. Antennes testacées, le 1 er article du funicule
aussi long que les deux suivants réunis.
Prothorax conique, distinctement resserré en avant, la base
plus de trois fois aussi large que le bord antérieur, son lobe médian
triangulaire et tronqué, les côtés subrectilignes; fortement convexe,
transversalement déprimé derrière le bord antérieur. Écusson dé-
couvert, plan, avec des poils cendrés.
Élytres plus longs que larges, le calus huméral gros et lisse, les
interstries larges, leurs points très petits et espacés, leurs inter-
valles luisants.
Pattes d’un rouge ferrugineux, les tibias et les tarses plus clairs;,
fémurs assez fortement denticulés; tarses assez élancées, le 1 er ar-
ticle des postérieurs moins long que le reste du tarse.
cJ. Segment anal avec une fovéole apicale légère.
Long. 2,8 mm.
Madagascar : M e d' Ambre (A. Sicard), trois spécimens.
Lobotrachelus lucidus n. sp.
Entièrement roux, luisant, les antennes et les tarses tes Lacés,
revêtu en dessus d’une fine et courte pubescence jaune, le lobe scu-
lellaire étroit et couvert de poils blancs; flancs du prosternum
ornés d’une bande squamuleuse blanche, parfois largement inter-
rompue ou réduite à une tache antérieure; dessous à pubescence
blanche plus serrée sur les côtés du métasternum. très line sur les
pattes.
Antennes avec le 1 er article du funicule plus long que les 2 e et 3 e
ensemble, les 2 e et les suivants très courts. Yeux plans.
- 99 —
Prothorax conique, plus large que long, en avant fortement ré-
tréci et légèrement resserré, son lobe basal long, recouvrant l’écus-
son presque entièrement; convexe, ses points très petits, sur le
disque espacés, leurs intervalles de 3 à 4 fois aussi grands que les
points, luisants, vers la base et les côtés devenant serrés.
Élytres triangulaires, plus longs que larges; convexes, le calus
huméral luisant, les stries fines, les interstries larges, plans, leurs
points piligères, très petits, irrégulièrement bisériés, le bord apical
largement explané.
Pattes peu allongées, les fémurs très finement dentés, les posté-
rieurs dépassant à peine l’apex des élytres.
Long. 1,9-2, 1 mm.
Madagascar : M e d’ Ambre (A. Sicard), une douzaine de spéci-
mens.
Cette espèce est caractérisée par la coloration et la fine ponctua-
tion du prothorax. Les élytres peuvent n’avoir aucun dessin, ou
un petit trait blanc sur le milieu du 3 e interstrie, plus rarement un
trait blanc sur le milieu de la suture.
Lobotrachelus longitarsis n. sp.
Marron, luisant, la pubescence dorsale très fine, brune, sur le
prothorax très courte mais dressée, sur les élytres un peu plus
longue et couchée; orné d’un dessin squamuleux blanc compre-
nant : sur le prothorax, une tache sur le lobe basal, une petite
tache sur les angles, les taches antérieures prolongées en dessous
jusqu’au rostre, sur les élytres une bande suturale, au sommet
prolongée de chaque côté sur le bord apical, mais souvent inter-
rompue vers le tiers postérieur. Dessous à revêtement dense el
blanc, plus épais, compact sur les côtés du métasternum, les côtés
du prosternum (sauf en avant) à pubescence fine, blanche, espacée.
Pattes rouges, à pubescence cendrée, peu s<. crée et fine.
Rostre ferrugineux, chez la $ subglabre, chez le J à pubescence
cendrée, très serrée sur la base. Ligne interoculaire blanche. An-
tennes testacées, le 1 er article du funicule aussi long que les 2 e et 3 e
ensemble, ces deux derniers peu différents de longueur.
Prothorax faiblement transversal, en avant fortement rétréci el
nettement quoique peu fortement resserré derrière le bord anté-
rieur; convexe, ses points profonds, sur le disque séparés par des
intervalles plus grands que les points, lisses et luisants, sur les
angles postérieurs et les flancs plus serrés. Écusson arrondi, foncé
et glabre, en partie recouvert par le lobe basal squamulé du pro-
thorax.
Élytres triangulaires, un peu plus longs que larges, le calus humé-
ral lisse; convexes, les bord apical roux, les stries fines, les inters-
100
tries plans, leurs points piligères fins, peu serrés, irrégulièrement
bisériés.
Pattes courtes; fémurs finement dentés, canoliculés en dessous,
les postérieurs dépassant à peine l’apex des élytres; tarses testacôs,
le 1 er article un peu plus long que le resté du tarse, ongles compris,
ces derniers simples.
Segment anal avec une impression beaucoup plus grande chez
le (J que chez la $.
Long. 1,8-2, 1 mm.
Madagascar : M e d’Ambre (A. Sicard), une trentaine de spéci-
mens.
Rarement le prothorax sur le disque et les élytres sur leur base
sont pourvus de quelques poils blancs.
Lobotrachelus nemorosus n. sp.
Brun ferrugineux, le rostre et les antennes plus clairs, testacés;
la pubescence dorsale d’un (lave jaunâtre, sur le prothorax com-
posé de petites squamules en majeure partie ovales ou lancéolées
formant trois bandes la médiane étroite (dense sur le lobe basal),
les latérales larges, irrégulières plus ou moins interrompues, les
squamules devenant sur les flancs blanchâtres, plus serrées, parti-
culièrement sur les hanches et contre les yeux, sur les élytres les
poils grossiers, squamuleux, forment une bande suturale et trois
fascies transversales, la première couvrant le quart basal, la
deuxième large, son bord antérieur vers le milieu, remontant laté-
ralement vers l’épaule, la troisième étroite et apicale. Dessous à
revêtement grossier cendré, sur les pattes fin et peu serré.
Rostre : lisse, luisant, squamulé seulement à l’extrême base;
g densément squamulé sur toute sa longueur. Ligne interoculaire
étroite.
Prothorax conique, à peine moitié aussi large en avant qu’à la
base, très légèrement resserré en avant; convexe, à ponctuation
fine et serrée.
Élytres triangulaires, un tiers plus longs que larges, fortement
rétrécis en arrière, le calus huméral assez gros et lisse; sillons fins,
ponctués et pubescents, les interstries plans, leurs points fins et
assez serrés.
Pattes élancées, fémurs rouges, très finement dentés, fortement
canaliculés en dessous; tibias et tarses testacés, le 1 er article tarsal
aussi long que les trois suivants ensemble.
Long. 2 mm.
Madagascar : M e d’Ambre (A. Sicard), huit spécimens.
— 101 —
Lobotrachelus difficilis n. sp.
Brun de poix, revêtu en dessus d’une fine pubescence fauve,
assez dense, couchée, plus claire cendrée sur le lobe scutellaire, les
élytres avec une courte linéole cendrée, peu tranchée, un peu en
arrière du milieu des 2 e et 3 e interstries. Dessous revêtu d’une pu-
bescence plus grossière, dense, cendrée.
Rostre d’un ferrugineux plus ou moins clair, indistinctement
caréné, même chez le J, densément squamulé ( ou glabre et
luisant ($). Ligne interoculaire pubescente. Antennes testacées, le
I er article du funicule plus long que le 2 e , les derniers subconiques
et aussi longs que larges, la massue rembrunie. Tête alutacée, en
avant avec quelques points et quelques poils.
Prothorax trapézoïdal, sa base deux fois aussi large que le bord
antérieur, son lobe médian avancé vers l’écusson mais tronqué,
les côtés subrectilignes, derrière le bord antérieur légèrement si-
nués; modérément convexe, à ponctuation fine et très serrée
Écusson arrondi, entièrement découvert, pubeseent.
Élytres un peu plus longs que larges, modérément rétrécis en
arrière et assez largement arrondis au sommet; convexes, le calus
huméral luisant; stries fines, ponctuées et pubescentes; interstries
plans, leurs points piligères, petits, mais assez serrés, la pubescence,
sur la suture, plus serrée et un peu plus foncée.
Pattes élancées, leur pubescence cendrée et courte, les fémurs
ferrugineux ou bruns, les tibias et les tarses plus clairs; fémurs
pourvus d’une petite épine; tarses élancés, le 1 er article des pos-
térieurs plus long que le reste du tarse.
cJ. Une grande fovéole anale subglabre.
Long. 2, 3-2, 5 mm.
Madagascar : M e d’Ambre (A. Sicard), une longue série de spéci-
mens.
Espèce n’avant aucun caractère particulier, par suite difficile à
définir; la pubescence dorsale, vue de biais, a souvent des reflets
soyeux, légèrement dorés, les élytres sont d’un brun de poix ou
roussâtres.
Lobotrachelus Sicardi n. sp.
Brun, le prothorax plus foncé, la pubescence dorsale assez dense
et d’un brun chocolat, fine, bisériée sur les élytres, orné en dessus
d’un dessin blanc comprenant : sur le prothorax 5 points blancs,
dont deux petits sur le bord antérieur, deux médianes plus gros,
ïe 5 e plus gros sur le lobe basal, ses flancs avec une bande en avant
dilatée et prolongée contre le canal, en arrière d’abord rétrécie puis
remontant dans les angles postérieurs, mais sur ces derniers à peine
— 102
visible de haut comme un simple trait; sur les élytres 13 linéoles
courtes, dont deux en dedans contre les épaules, une commune
suturale, postscutellaire, atteignant le milieu et la plus longue,
deux sur les interstries 7 e , un peu avant leur milieu, quatre en
ligne transversale vers le tiers postérieur des interstries 2 et 5, deux
transversales et subapicales, deux basales sur le 3 e interstrie. Des-
sous à revêtement dense et blanc, formé de squamules allongées.
Pattes rousses, les tibias et les tarses plus clairs, revêtues de fins
poils cendrés et peu serrés.
Rostre plus long ( $) ou aussi long ( <J) que la tête et le prothorax,
entièrement couvert de squamules blanches ( g) ou rouge ferrugi-
neux, lisse en avant, squamulé à la base (Ç). Yeux séparés par une
ligne de pubescence blanche plus large que le sommet du scape, la
tête à pubescence brune. Antennes testacées, le I er article du funi-
cule épais et deux fois aussi long que le 2 e , les 2 e et 3 e subégaux, les
trois derniers plus épais, le 6 e aussi long, le 7 e moins long que large,
la massue oblongue et à peu près de la longueur des quatre articles
précédents ensemble.
Prothorax subconique, fortement rétréci en avant, un quart
environ plus large que long, son lobe basal aigu, ne recouvrant
qu’une petite partie de l’écusson; convexe, à ponctuation fine, très
serrée, avec des traces d’une ligne médiane imponctuée, plus dis-
tincte vers le lobe basal. Écusson rond, plan et glabre.
Élytres indistinctement plus longs que larges, s’élargissant obli-
quement de la base aux épaules, fortement rétrécis en arrière, au
sommet séparément arrondis et le bord apical roux, convexes, les
sillons fins, ponctués et pubescents, les ; interstri.es plans, leurs
points petits, piligères et bisériés, la suture, derrière l’écusson,
aussi large que les 2 e et 3 e interstries ensemble, fortement rétrécie
en arrière.
Pattes élancées, fémurs très finement dentés et canaliculés;
ongles simples. Canal pectoral terminé sur la saillie mésosternale
par une impression en demi-ovale et nettement rebordée.
d 1 . Segment anal avec une grande fovéole apicale, et glabre.
Long. 2-2,5 mm.
Madagascar : M e d’Ambre (A. Sicard), 36 exemplaires.
Cette espèce se reconnaît aisément à son dessin; par la forme de
son canal pectoral elle est intermédiaire entre les Lobofrnrhelus et
les Rhadinocerus.
Rhadinocerus bilineatus n. sp.
Oblong, noir, luisant, orné sur les élytres de deux lignes blanches,
transversales, composées de petites taches squamuleuses, la pre-
mière basale, la deuxième médiane, interrompue sur la suture et.
le 6 e interslrie, n’atteignant pas les bords latéraux. Dessous noir,
la pubescence cendrée très courte et très éparse, mais avec une
tache sur le bord des épi mères et un trait blancs contre les hanches
postérieures. Un trait blanc sur les fémurs postérieurs, formé de
squa mules peu serrées.
Rostre cylindrique à ses extrémités légèrement dilaté, un peu
plus long que le prothorax, presque droit, sa base formant avec le
front une légère inflexion, en avant lisse, luisant, à la base mal,
avec trois carènes obtuses, faibles, leurs intervalles faiblement
ponctués, subsillonnés. Ligne interoeulaire étroite et subglabre.
Antennes d'un brun de poix, insérées vers le tiers basal du rostre,
le scape atteignant juste l’œil, le 1 er article du funicule beaucoup
plus long que le 2 e , les trois derniers globuleux, la masse ovale.
Protliorax conique, aussi long que large, les côtés légèrement
sinués derrière le bord antérieur, la base plus de trois fois aussi
large que le bord antérieur, son lobe médian peu avancé contre
l'écusson, tronqué et surmonté d’une courte carène obtuse; con-
vexe, luisant, à ponctuation très fine et très éparse en arrière, plus
forte en avant, la pubescence noire, très courte, le lobe scutellaire
avec quelques poils blancs. Écusson ovale, un peu enfoncé, entière-
ment découvert.
Élytres triangulaires, à peine plus longs que larges, les épaules
en arc large, en arrière fortement rétrécis, le calus huméral allongé
et lisse, fortement convexes, les sillons profonds, les interstries
larges, plans et lisses, leurs points piligères petits et espacés, leur
pubescence très courte et noire.
Pattes robustes; fémurs rugueux, finement dentés, les posté-
rieurs carénés extérieurement; tibias et tarses robustes, ces derniers
d’un brun de poix, les ongles petits et simples. Canal pectoral très
profond, fermé latéralement, atteignant le bord postérieur des
hanches intermédiaires.
Long. 3,l> mm.
Madagascar : M e d’ Ambre (A. Sieard), trois femelles.
— 104 —
Mission Saharienne Au giéras-D râper, 1927-1928.
H Y DR A CAR IENS.
par M. C. Walter,
I.AIOKATCIKE DE ZOOLOGIE DE l’UnIVEESITÉ DE BAl.K
(Avec 4 figures).
La Mission Saharienne Augiéras-Draper a rapporté, collec-
tionnes par M. Th. Monod, quelques Acariens aquatiques, dont
l’étude nous a été confiée. Cette collection se compose d'un Ori-
batide, Hydrozeles confervæ (Sciir.), et de trois Hydracariens pro-
venant des localités suivantes :
Oued Tadjmout. Mouydir occidental, dans une llaque laissée
clans l’oued par la dernière pluie; eau temporaire, 21 oc-
tobre 1927:
Eylais deyenerola Kœnike 3
Limnesia aspera var. macropom Viets 1 Ç ovigère.
Tahount Arak, à une trentaine de kilomètres au sud de Tadj
moût, oued Arak, mares temporaires, 22 octobre 1927 :
Eylais degenerala Kœnike 1 Ç ovigère.
Oasis de Silet, sud-ouest du Hoggar, à la limite du Tane/roui l ,
dans les foggaras, petits canaux pleins d’eau permanente à ciel
ouvert-, 12-13 novembre 1927 :
Limnesia aspera var. macropora Viets I 3 juv.
Bourem, sur le Niger, dans la végétation aquatique, 1-3 jan-
vier 1928 :
Eylais degenerala Kœnike, 1^;
Hydrachna spinosa var. subtilis Walter, 1 $ ovigère.
Niger entre Tombouctou et le Lac Débo, parmi les racines de
Pislia slralioles, 3 février 1928 :
Limnesia aspera var. macropora Viets, 1 o ■
Hydrozeles confervæ (Schr.).
Bulhlin lit ( Muséum. 2° !. IA’. ij ( ' 1, !0.'!2.
105 -
Eylais degenerala Kœnike.
(Fig. 1 à 3).
De celte espèce, très répandue eu Afrique et en Asie. K. V jets
distingue deux variétés africaines, E. degenerala galeata ci micros -
loma. Par le fait que l’organe maxillaire et les palpes de la première
n’ont pas pu être étudiés, celle-ci ne diffère de la forme t ypique que
Fig. 1 . Eylais deg • nerata Kokn., 2 de Tahount Arak, Plaque oculaire.
par le seul caractère du pont oculaire. Au premier abord la variété
microsloma semble être bien mieux fondée. Par sa taille plus petite,
la conformation de la plaque oculaire, la restriction de la partie
buccale et le gonflement, de la face ventrale du quatrième article
Fie. -J. — Eylais degenerala Koen.. q de Bourem, Plaque oculaire.
des palpes, elle semble s’éloigner sensiblement du type de l’espèce.
L’examen approfondi d’autres espèces du genre Eylais a démontré
à quel point est grande la variabilité de certains organes, de la
plaque oculaire en particulier. Leur aspect différent est le plus sou-
vent en rapport direct avec la croissance et le degré de maturité
de l’individu.
Nous avons eu l’occasion d’étudier un assez grand nombre d’in-
dividus d 'Eylais degenerala, provenant de régions très différentes
de l’Afrique, et avons essayé de séparer du type les variétés. Nous
106
y renonçons aujourd'hui, ayant reconnu Timpossibilité et l'imi-
lilité d'une telle entreprise.
Un des caractères typiques à l’espèce est la soudure du pharynx
avec la plaque ventrale de l'organe maxillaire; il est commun à
t ous les individus que nous avons étudiés: Quant aux autres çara'm
tores : la plaque oculaire, la partie buccale de l’organe maxillaire.
Fig. 3. — Eylais degenerata Koen. ; Plaques oculaires de trois mâles.
en partie aussi les palpes, ils varient sensiblement d’un individu
à l’autre. Les représentants de cette espèce, rapportés par la Mis-
sion Saharienne Augiéras-Draper le confirment une fois de plus.
Ainsi la femelle ovigère des mares de Tahount Arak (flg. 1) pré-
sente un pont oculaire rappelant celui de la variété galeata; par-
la conformation des palpes et de l’organe maxillaire elle appartient
cependant au type E. degenerata. Par contre le mâle de Bourem
; lig. 2) a le pont oculaire du type, les palpes et l'organe maxillaire
de microsloma. Les trois mâles encore jeunes de l’oued Tadjmout
(lig. 3) ont la plaque oculaire de galeata. l’organe maxillaire, par
— 107
la longueur de la partie postérieure à la région buccale, et les palpes
non gonflés sur le bord fléchisseur du quatrième article ressemblent
à ceux de la forme-type.
Il est donc tout à fait superflu de vouloir maintenir plus long-'
temps une subdivision de l’espèce en variétés à caractères si peu
stables. La « variété » galeata, par le fait qu’elle est uniquement
basée sur le caractère très variable de la plaque oculaire, n’a au-
cune raison d’être. Pour ce qui en est de la « variété » microstoma.
nous constatons les faits suivants : tous les individus considérés
jusqu’à maintenant comme appartenant à cette « variété » sont,
des mâles. A plusieurs reprises ces .mâles ont été pris en com-i
pagine de femelles qui, suivant la forme de la plaque oculaire;
étaient attribuées au type ou à la « variété » galeata <1 ’ Eglais-
degenerata. ' 1 .
Nous sommes donc persuadés que la « variété » microstoma n’est
autre que le mâle, inconnu jusqu’à maintenant, d'E. degenerata.
Ses caractères spéciaux, comme la réduction de la partie buccale ,
la longueur restreinte de l’organe maxillaire et le gonflement du
quatrième article palpaire, sont à considérer comme caractères
sexuels secondaires à même titre que les rangées de courtes soies.
Unes aux pattes, signalées pour la première fois par Daday comme
caractères se trouvant exclusivement chez les mâles. Il est cepen-
dant à remarquer que si parmi les mâles il y en a qui correspondent
entièrement à la description donnée par K. Viets pour microstoma,
il y en a d’autres chez lesquels on constate des variations dans la
forme de la plaque oculaire, de la longueur de la partie postérieure
de l’organe maxillaire, mesurant chez certains individus deux fois,
chez d’autres trois fois le diamètre de la région buccale. Enfin le
gonflement du quatrième article palpaire ne se trouve pas toujours.
Ces variations-là ont une autre cause que nous traiterons dans un
travail spécial.
Chez les femelles c’est avant tout le diamètre de la partie buc-
cale, la longueur de la partie postérieure de l’organe maxillaire et
la forme de la plaque oculaire qui ne sont pas stables. -
Il est très vraisemblable que d’autres variétés d’E. degenerata
(hispanica, sumalrensis, asiatica, etc.) n’ont aucune raison d’être,
et qu’il a été décrit des formes, même africaines, qui sont iden-.
tiques à E. degenerata. ?
Habitat : oued Tadjmout, dans une flaque laissée par la der-
nière eau temporaire, 21 octobre 1927, 3 — Tahount, Arakj,
mares temporaires dans l’oued, 22 octobre 1927, 1 $ ovigère.,
— Bpurem, sur le Niger, dans la végétation aquatique, 4-5 jan-,
vier 1928, 1 >. .[
— 108
Hydrachna spinosa var. sublilis Walter.
Nous venons de décrire (C. Walter, Mr. Omer-Cooper’s Inves-
tigations of the Abyssinian fresh waters, Report of the Ilydra-
carina, Proc. Zool. Soc. London, 1930, p. 915) comme variété de
Hydrachna spinosa KoEN.de Zansibar, quelques individus d’Abys-
sinie. Une femelle ovigère, rapportée de Bourem par la Mission
Saharienne Augiéras-Drapf.r appartient sans doute à cette variété.
L’épiderme est recouvert de papilles coniques à pointe légère-
ment recourbée en arrière. La distance interoculaire est plus grande
que chez le mâle, elle mesure 555 g. A une distance d’environ 700 g
derrière chaque œil, se trouve, comme chez le mâle, la petite
plaque de chitine servant à la fixation de muscles.
Sur leur bord extenseur les cinq articles des palpes mesurent :
250, 270, 360, 145 et 65 p.; ils sont donc légèrement plus longs que
chez les femelles abyssiniennes, tandis que les épimères et les pattes
ne présentent guère de différences.
L’organe génital extérieur, long de 315 g et large de 360 g, est
un peu plus petit que chez la femelle-type. La fente médiane de
sa partie antérieure est moins profonde (105 g); elle n’atteint donc
qu’un tiers au lieu de la moitié de la longueur des plaques génitales
qui, par leurs autres caractères, sont conformes à celles du type.
La distance qui sépare le pore excréteur de l’organe génital est
sensiblement plus grande; elle mesure 645 g au lieu de 450 g.
Les œufs sont elliptiques, longs de 225 g, larges de 135 g.
Habitat : Bourem, sur le Niger, dans la végétation aquatique,
4-5 janvier 1928, 1 Ç ovigère.
Limnesia aspcra var. macropora Viets.
(Fig. 4).
Femelle :
Longueur du corps environ l mm ,2 (à peu près le double du type),
largeur 0 mm ,9.
L’épiderme présente une striation excessivement fine. Ces stries
courtes, de temps en temps fourchées, portent par place de petites
papilles qui rendent rugueuse la surface de l'épiderme. Les papilles
restent sûrement plus petites que chez le type de L. aspera décrit
par Kœnike(V. Kcenike F., H ydrachniden-Fauna von Madagascar
und Nossi-Bé, 1898, Abh. Senckenl). Naturf. Ges., Vol. 21, p. 407,
pl. 25, fig. 114-1 17). Une réticulation de la peau, comme Viets la
décrit pour la variété macropora (V. Viets K., Hydracarina,
Deutsche Zentral-Afrika Exp. 1907-1908, Vol. 5, p. 422-424)
n’existe pas chez nos individus.
L’organe maxillaire porte près de l’insertion des palpes le petit
I
-- 109 —
cône signalé par Kcenike pour le type aspera. Ce cône ne mesure
cependant que 15 g en hauteur et porte une soie terminale. Lon-
gueur de la mandibule 365 g, un peu moins longue que chez la
variété macropora. Longueur de la fosse mandibulaire 155 g, de
l’onglet 115 g; ces deux derniers correspondent aux indications de
Viets. Les mesures pour les articles palpaires (30, 145, 105, 195,
50 g) se trouvent être entre celles données par Viets pour une fe-
melle de la variété macropora et une femelle d 'aspera de Nossi-Bé.
Hauteur du deuxième article 90 g (chez macropora 95 g, chez une
femelle d 'aspera 70 g), du quatrième article 45 g (52 et 35 g). Le
nombre et la position des soies ne diffèrent pas. Le cône chitineux
du deuxième article ne mesure en longueur que 12 à 15 g, il se ter-
mine en pointe et se trouve fixé sur une saillie peu marquée.
Les épimères correspondent dans la plupart des caractères à
ceux de la variété macropora. La distance qui sépare les bouts
médians (un peu plus arrondis que chez la variété) est cependant
plus grande, 150 g au lieu de 100 g.
L’organe génital a la même longueur (235 g) que chez la variété.
Chaque plaque mesure 205 g en longueur, 80 g en largeur. La forme
de l’organe est cependant moins elliptique qu’ovalaire, comme
chez aspera. Quant aux cupules, elles sont grandes et présentent
la même distribution et les mêmes intervalles comme chez macro-
pora. La distance entre la deuxième et la troisième cupule du même
côté est moindre que le diamètre d’une cupule.
Œufs assez nombreux au diamètre de 150 g.
Mâle (fig. 4) :
Longueur du corps 660 g, largeur 555 g, donc un peu plus grand
que chez le mâle d 'aspera. Les caractères de l’épiderme corres-
pondent entièrement à ceux de la femelle décrite ci-dessus.
L’organe maxillaire est plus petit que celui de la femelle. Le
cône près de l’insertion des palpes reste très petit (7 g), ne mesure
donc qu’un tiers de celui du mâle d 'aspera. Quant à la mandibule,
elle est bien plus longue (270 g) que chez celui-ci. Les palpes me-
surent sur leur bord extenseur 20, 110, 60, 130, 40 g et sont, pour
le reste, conformes à ceux de la femelle que nous venons de décrire.
Les deux groupes antérieurs des épimères sont entièrement sou-
dés derrière le sinus maxillaire. La partie médiane du troisième épi-
mère est entourée de processus sous-cutanés qui lui donnent un
aspect anguleux; leurs bords médians sont parallèles et plus rap-
prochés l’un de l’autre que chez aspera- type. Bord postérieur de la
quatrième plaque à angle obtus assez prononcé.
Longueur des pattes : 2 e 640, 3 e 640, 4 e 850 g. Quoique plus
longues que chez le mâle d'aspera, les autres caractères sont les
mêmes chez les deux formes, autant que la description de Kcenike
permet de le constater.
110
L’organe génital diffère de celui du mâle d'aspera par la présence
d'un élargissement sous-cutané du bord postérieur, processus dont
le développement -varie sans doute suivant le degré de maturité
de l’individu. La plaque génitale, processus y compris, mesure en
longueur 210 g, sans celui-ci 165 a, en largeur 175 g. La fissure
génitale est longue de 80 g. Les cupules, au nombre de quatre de
chaque côté, sont plus grandes, la distance entre la deuxième et la
troisième donc moindre que chez aspera. Les plaques portent en
plus quelques rares soies fines et courtes.
Fig-. 4. — Limnesia aspera var. macropom Viets, Épimères et organe génital du m âle
Chez un autre mâle plus petit (longueur 555 g) et sans doute
encore jeune, les élargissements sous-cutanés des bouts médians
des troisièmes épimères sont encore peu développés; l’élargissement
postérieur de la plaque génitale n’est reconnaissable que par la
présence de quelques centres de ehitinisation. Les cupules sont
relativement plus grandes; elles se touchent presque.
Habitat : Oued Tadjmout, dans une flaque laissée dans Foued.
eau temporaire, 21 octobre 1927, 1 $ ovigère. — Oasis de Silet,
séguias, 13 novembre 1927, 1 $ juv. — Niger, entre Tombouctou
et le lac Débo. 3 février 1928, 1
H EM ARQUES SUR LES ÉPONGES DE GUETTA ttü .
PAR M. E. Topsent.
En 1785 parut un fort volume in-4° (le J. Etienne Guettant.,
qui, sous le titre de Nouvelle Collection de Mémoires sur différentes
parties intéressantes des Sciences et des Arts, faisait suite à trois
autres volumes du même auteur et constituait ainsi un tome IV.
formé de sept mémoires. Le second et le troisième de ces mémoires,
consacrés aux Éponges, ne semblaient pas devoir passer inaperçus
puisqu’ils se composaient de 85 pages (p. 76-161) accompagnées
de 26 planches.
L’abbé Poiret s'y reporta, en effet, pour l’établissement de sa
Spongia ficiformis, en 1789, dans son Voyage en Barbarie, p. 61.
Seulement, il se méprit en s’imaginant la reconnaître dans la
planche III, où Guettard avait pourtant déclaré représenter cinq
Éponges fines, « de la nature de celles dont on se sert à la toilette
des hommes et des femmes».
Mais, à part cela, l’ouvrage de Guettard tomba, de façon inex-
plicable, dans un oubli presque complet.
Xi dans ses généralités sur les Spongia , ni au cours des descrip-
tions qu’il a tracées de plus de 60 espèces du genre dans les Pflan-
zenthiere, en 1794 et en 1797, Esper n’a montré qu’il en ait eu con-
naissance.
Lamarck n'y lit non plus nulle allusion, quoiqu'il ait fait remon-
ter sa bibliographie jusqu’en 1696 pour le Catalogus de Hans
Sloane, et que, ne donnant pas de dessins à ses Mémoires sur les
Pohjpiers empâtés, il ait renvoyé le plus possible aux illustrations
éparses dans des œuvres, même sans dénominations d’espèces,
comme celles de Marsilli, Rumpf, Séba, Turgot, Plancus, etc. Ce
silence est d’autant plus surprenant de sa part que Guettard était
un savant connu, membre de l’Académie Royale des Sciences, el
dont les travaux, embrassant les différents domaines de l’Histoire
naturelle, avaient été édités à Paris. On constate seulement que
Lamarck l’étendit au Voyage en Barbarie de l’abbé Poiret et qu'il
ne paraîl pas davantage avoir vu les belles planches de Lelorgne de
Savigny sur les Éponges (« Zoophytess) de l’Égypte et de la Syrie.
Dans son article de Y Encyclopédie méthodique sur le genre Alcyon,
en 1824, Lamouroux établit quelques comparaisons avec des Al-
Bulletin du Muséum, 2 e s,, t. IV. n° 1, 1932.
cyons de Guettard, notamment à propos de Alcijoniam phalloïdes .
mais il n’évoqua nulle part les caractères d’une de ses Éponges.
Très documenté en matière de bibliographie, delle Chia je a aussi
laisse complètement de côté, en 1828 et en 1829, les Éponges de
Guettard.
De Blainville a inscrit en bloc tous les mémoires de notre auteur,
en 1834, dans la table alphabétique de son Manuel d'Adinologit .
p. 610.
11 ne fut question de Guettard comme spongologiste qu’en 1861.
dans les Spongiaires de la mer Caraïbe, où Duchassaing et Miche-
lotti lui rendirent un juste hommage. L’ayant cité (p. 6) comme his-
torien des travaux anciens concernant les Éponges, ils firent, remar-
quer (p. 19) qu’il avait été le premier à concevoir « l’idée de parta-
ger les Spongiaires d’après la position régulière ou irrégulière des
libres et de la présence ou non des cavités ou trous à l’extérieur ».
Cependant ils n’adoptèrent aucun de ses genres et ne renvoyèrent
à aucune de ses planches, même contenant des Éponges pareilles
à celles qu’ils avaient recueillies.
Par la suite, les publications de Guettard ont été simplement
indiquées dans les index généraux de Spongologie, de Vosmaer,
de Lendenfeld, etc. Norman les a omises en 1882. O. Schmidt n’au-
rait pas dû en ignorer l’existence après avoir si souvent compulsé
pour les dernières parties de son œuvre la monographie de Duchas-
saing et Michelotti.
Texte et planches ne manquent pas de mérite. Certains auteurs qui
les ont méconnus auraient pu y puiser des documents intéressants.
Devant l’incertitude régnant à son époque sur la nature des
Éponges, Guettard s’est imposé la tâche de montrer l’état de la
question pour mieux en dégager une façon scientifique de la traiter.
C’est pourquoi son premier mémoire consiste surtout en un long
exposé des idées émises par divers naturalistes. Plein d’érudition,
il y analyse avec un sens critique très sûr les travaux de nombreux
savants, dont plusieurs ne sont pas cités dans les index les plus
complets de spongologie.
Au cours d’une première époque, où le goût du merveilleux,
l’habitude de la compilation et le respect des anciens ont fait
admettre « de jolis contes rapportés par des hommes tels que Aris-
tote, Elian et Plutarque », il ne trouve à relever, comme en accord
avec sa doctrine « perdez vos idées vagues et devenez observa-
teurs», que l’observation par Pierre Belon, de Caen, en 1553,
d’Éponges sortant de la mer. La matière muqueuse que Belon
avait dit emplir les trous qu’on y remarque après les avoir lavées
et séchées, retient son attention et lui fait se demander si ce n’esl
pas au milieu d’elle que vivraient les animalcules produisant les
Éponges, si elles sont réellement formées par des animaux.
113 —
Puis il salue avec satisfaction l’arrivée « de ce temps qu’on
regarde comme celui du renouvellement des Sciences, celui où l’on
soumit les opinions des Anciens à l’examen, où l’on entreprit de
tout discuter, de se conduire à la lumière de l’expérience et de l’ob-
servation» et fait siennes les critiques formulées par Ray en 1680.
Convaincu, contrairement à l’opinion que Lamarck en conçut plus
tard, que les éponges de rivière sont de même nature que les éponges
marines, il a cherché à les étudier par lui-même, à Étampes. Les
semences en forme de lentilles que Linné avait dites visibles en
automne dans tous les pores d’une éponge fluviatile, excitaient
surtout sa curiosité. Mais, n’ayant pu les suivre le temps nécessaire
pour s’assurer de ce que ces corps deviennent, il se trouva réduit
à cette conjecture : « Si ces corps les gemmules — sont des œufs
et qu’ils soient propres à l’éponge, on en pourrait, à ce qu’il me
semble, conclure que les éponges seraient une espèce de frai, dont
il éclorait une infinité de petits animaux».
Cette conception nouvelle est le point vulnérable de son mémoire.
Il en reconnaît la hardiesse et essaie de l’étayer par des arguments
malheureusement spécieux. D’ailleurs,- se rendant compte qu’il
s’agit d’une simple hypothèse, il décide de rester « dans un doute
sage et méthodique a. Cela lui permet de faire bon marché de ce qui
se lit dans les dictionnaires et notamment de la découverte de
Peyssonel, relatée dans Y Encyclopédie, que l’éponge est formée par
des insectes et que l’analyse chimique confirme cette découverte.
La « nomenclature », suivant son terme, ou histoire raisonnée
qu’il a donnée des Éponges a conduit Guettard jusqu’à la décou-
verte des polypes. Mais il lui faut, dans son second mémoire, cons-
tater que cette connaissance n’a pas apporté de lumière sur la vraie
nature des Éponges. Aussi, sentant qu’il importe par-dessus tout
d’en étudier la chair, surtout après les notions vagues - — et erro-
nées - fournies par le Père Nicolson au sujet de celle d ' Aplysina
lacunosa, il en arrive à tracer pour les naturalistes un programme de
tout ce qu’ils devraient avoir soin de noter s’ils venaient à rencon-
trer cette Éponge dans des conditions convenables. Il ne pouvait
se douter que, seul, le microscope résoudrait la question.
Ce qui est surtout à retenir du second mémoire de Guettard,
sinon de l’ensemble de son travail, c’est l’effort tenté pour faire
ressortir entre les Éponges les caractères qui « doivent empêcher
de réunir sous un seul genre des corps qui diffèrent entre eux.
même par leur contexture ». Suivant la remarque de Duchassaing
et Michelotti, il a abouti à la première division en genres basée sur
la structure du corps. Pas plus avancé que Pallas, Esper ne connaî-
tra par la suite que le genre Spongia. Lamarck procédera à une
répartition grossière de très nombreuses Spongia en sept groupes,
simplement d’après leur forme générale, massive, pédonculée,
Bulletin du Muséum , 2" s., t. IV 1932.
8
--- 114 —
aplatie, cratériforme, tubuleuse, foliacée ou rameuse, et les rares
genres qu’il y ajoutera proviendront d’erreurs de sa part et seront
à remanier. Il prendra seulement la peine d’attribuer à toutes ses
Spongia des noms spécifiques.
Guettard a distingué sept genres, et, pour bien indiquer sa façon
de les concevoir, il en a fourni des exemples par la gravure et ainsi
richement illustré son ouvrage. S’il avait eu l’idée de leur appliquer
des noms latins, ces genres auraient été recevables au même titre
que beaucoup d’autres, les Tethya, Halichondria, Isodictya, par
exemple, dont il a tant fallu restreindre la compréhension primitive
et modifier souvent la diagnose. Mais il s’est borné à leur donner des
appellations françaises, généralement dérivées de noms dont Aris-
tote et Pline ont fait usage ou empruntées à Rumph, SchwenkfelJ
et Imperati : Éponge, Mané, Trage, Pinceau, Agare, Tongue et Linze.
Le genre Éponge comprenait à son sens les formes où, comme
dans les éponges de toilette, l’œil ne perçoit que des filets fins, entre-
croisés sans ordre et dont l’ensemble rappelle une masse de laine
ou de coton. Les Éponges de ses premières planches, rapportées
actuellement aux genres Hippospongia et Euspongia, lui appar-
tiennent, mais, en général, aussi toutes les Éponges à squelette
serré et homogène, comme celle de la fig. 1 de sa planche IX, les
filets fins pouvant aussi bien être des spiculés que des fibres.
Le genre Mané réunissait les formes différenciant des fibres lon-
gitudinales à même un remplissage pareil à ce qui fait la masse de
l’Éponge stricto sensu. De la sorte étaient des Mané Chalina ocnlata
(pl. VII, fig. 3), les Spiriosella (pl. XII, XIII, XVI, XVII), qui sont
des Chalinines, et aussi la majorité des Phyllospongia (pl. XIV
et XV).
Le genre Trage. où le squelette est fait de grosses fibres en réseau
apparent, englobait les Aplgsina (pl. VIII, IX, XIX-XXI1I) et
Hircinia (pl. XVIII).
Le genre Pinceau comprenait les formes ramifiées, à filets courts,
perpendiculaires à l’axe longitudinal. Le type figuré f pl. XXIV,
fig. 1) semble être quelque Raspailia et il est évident, d’après le
texte de la page 137, que « l’éponge qui est également ramifiée et
qui naît dans l’eau douce » lui appartenait aussi.
Le genre Agare semble avoir pour représentant une Cribrocha-
lina (pl. XXV, fig. 1).
Le genre Tongue (de Tungus, emprunté à Scwenckfeld) a été
retenu pour une Oceanapia ou un Phlœodidgon (pl. XXV, fig. 2).
Le genre Linze, enfin, a été proposé pour une Éponge membra-
neuse à aspect de Fucus, à pores Irès fins mais laissant voir des
fibres longitudinales se ramifier dans sa partie supérieure, qui donne
l’impression d’être en voie de destruction (pl. XXVI), ou, en deux
mots, de quelque Phyllospongia partiellement fissurée.
Guettard aurait fait œuvre plus durable aussi, si. imitant Linné
et Pallas, il avait pris la peine de dénommer comme espèces, en
les latinisant, les Éponges de toutes ses planches. Elles apparte-
naient pour la plupart à des amateurs qui voulurent bien les lui
prêter pour les faire graver. Le cabinet de Turgot et celui de l’abbé
Nollin lui en ont fourni chacun sept; celui de Mme de Bandeville
trois; ceux, enfin, de Mme de Boisjourdain, du duc d'Orléans et des
Jacobins de Saint-Honoré, chacun une. Le commerce lui en a
procuré d’autres, dont il a indiqué l’habitat marin.
Il est juste de souligner la beauté et l’exactitude relative de
ces vingt-six planches. Elles m’ont permis l’identification ou la
détermination approximative d’une partie de ces échantillons,
beaucoup mieux que les explications qui les accompagnent, géné-
ralement insuffisantes, quoique contenant parfois d'intéressantes
indications.
Naturellement, j’ai dû renoncer à mettre sur tous un nom, même
seulement générique. Trop d’Éponges, on le sait, sont polymorphes,
trop de formes semblables se retrouvent dans des groupes différents
pour qu’un dessin suffise à les reconnaître. Je me bornerai donc à
exposer l’opinion que je me suis faite de la plupart d’entre eux.
Quelques-uns sont intéressants. Plusieurs ont une histoire.
Planche I. — Hippospongia communis (Lamarck). Guettard a
appelé « Éponge commune» l’Éponge du commerce pour usages
grossiers, la distinguant bien avant Lamarck et Bertoloni de
l’Éponge fine ou Éponge de toilette.
Planche III à V. — Euspongia officinalis (Linné pars), var.
usitatissima Lamarck. C’est « l’Éponge fine» sous divers aspects.
Mieux informé que Lamarck, qui l’a dite habiter « les mers d’Amé-
rique», Guettard la savait pêchée en Méditerranée et importée par
Marseille.
Planche VI. - — Petrosia lestudinaria (Lamarck) Dendy. Texte
et figure guident cette détermination. Lamarck n’a connu qu’un
fragment d’Éponge de la même espèce et l’a pris pour un Alcyo-
nium.
Planche VII. Figure 1. — Peut-être Phakellia venlilabrum (Linné)
Bovverbank, à en juger par sa forme, sa couleur, sa consistance et
ses perforations.
Figure 3. — Chalina oculata (Pallas) Grant. Le texte en donne
une description macroscopique d’après deux spécimens de teintes
différentes.
Planche VIII. Figure 2. — Siphonochalina sp.
Planche IX. Figure 2. — Aplysina fistularis (Pallas), var. aggre -
gala Topsent. Spécimen incomplet et macéré, de Saint-Domingue
116 —
Ayant en vue les Aplysina de ses planches XIX (fîg.2), XXI,
XXII et XXIII, Guettard l’a dit « Trage ou plutôt portion de
Trage semblable à ceux de plusieurs planches suivantes ».
Planche X. — Siphonochalina sp.
Planche XI. — Cladochalina armigera (Duchassaing et Miche-
lotti), à ce qu’il semble.
Planche XII. — Spinosella villosa (Pallas). Syn. : S. aculeala
(Esper, non Linné), S. folincca (Esper), .S. bursaria (Lamarck),
S. megastoma (Duchassaing et Michelotti), S. infundibulum Lenden-
feld.
. Planche XI II. — Spinosella plicifera (Lamarck).
Planche XIV. — Phyllospongia ( Carterispongia ) foliascens (Pal-
las). Syn. : Spongia penicillala Esper, Spongia Otahiliea Esper.
Planche XV. — Phyllospongia sp. Elle faisait partie du cabinet
de Turgot. Lamarck n’a nommé aucune espèce de ce genre ayant
cette provenance.
Planche XVI. Figure I. Spinosella sororia (Duchassaing et
Michelotti).
Planches XVII. Figure 1. Spinosella scrobiculaia (Lamarck).
C’est le spécimen du cabinet de Turgot dont Turgot lui-même
avait, en 1758, publié un dessin auquel seul Lamarck a renvoyé.
Figure 2. — Spinosella sororia (Duchassaing et Michelotti).
Planche XVIII. — - H ire inia ( Sarcolragus ) campana (Lamarck).
Provenant du cabinet de Turgot, ce spécimen semble bien avoir
servi de type de l’espèce à Lamarck.
Planche XIX. Figure I. — Le corps appelé par Guettard « Ho-
lothurie en forme de bouteille» est-il bien une Éponge? Il ressemble
assez à une Phallusia mammillala.
Figure 2. — Aplysina fisiularis (Pallas), var. aggreyata Topsent,
comme l’Éponge de la planche IX, Fig. 2, d’après Guettard lui-
même.
Planche XX. — Ap'ysina lacunosa (Lamarck). Peau spécimen
dans lequel Lamarck aurait pu, aussi bien que dans le dessin rap-
pelé de Séba, reconnaître sa Spongia lacunosa, comme Duchassaing
et Michelotti auraient dû trouver leur Lu (J aria Sebæ et Lendenfeid
son Aplysina Sprngeli. C’est une des Éponges de Saint-Domingue
dont la description par le Père Nicolson avait, à cause de ce qui y
était dit de la chair, frappé si vivement l’attention de Guettard.
Planche XXI et XXII. — Les deux planches représentent deux
Aplysina fisiularis (Pallas) appartenant à la variété aggregala que
j’ai distinguée ailleurs de cette espèce. L’un des tubes du spécimen
de la planche XXI porte quelques excroissances d’Aplysina fistu-
laris typique.
Planche XXIII. — Aplysina, vraisemblablement de même
espèce que les Éponges précédentes, mais desséchée, avec sa chair
noire tombant par plaques.
Planche XXIV. Figure 1. --- Raspailia (?) sp. L’Éponge appar-
tenait à Turgot. Parmi ses Éponges rameuses, La marc k n’en a
cité que six provenant du cabinet de Turgot : 98, S. arborescent
= Eclyon cervicornis (O. Schmidt); 107, S. carlinoid.es = Echino-
diclyum glomeralum Ridley; 108, S. amaranthina — ?; 109, S. stri -
tjilala = Higginsia coralloides Higgin; 110, S. nervosa — ? Echu
nodiclyum nervosum Ridley; 111, S. rubispina — ? Gelliodes (ibulata
Ridley. La description de S. amaranlhina, qui n’a pas été retrouvée
dans la collection Lamarck, et la comparaison dont elle a fait l’ob-
jet avec S. frondosa Esper portent à croire que le dessin donné par
Guettard ne se rapporte pas à elle. En sorte que Lamarck n 'aurait
pas eu connaissance de l’Éponge de Turgot ici figurée. s
Planche XXV. Figure 1. — Cribrochalina sp.
Figure 2. — Magnifique spécimen d ' Oceanapict Norman 1869, ou
de Phlœodiclyon Carter 1882, dont Guettard a bien décrit la cons-
titution, écorce et fibres ( 1 ). Mais ces deux genres souvent confon-
dus ne différant que par la présence ou l’absence de sigmates, le
dessin ne permet pas de détermination plus précise.
Figure 3. - — Peut-être quelque forme de la Spongia mesenterina
Lamarck = Echinodiclyum bilamellalum (Lamarck) Ridley.
Planche XXVI. — Phyllospongia (Carterispongia) radiata
Hyatt. (?). L’espèce est douteuse, mais il s’agit sans doute d’une
Phyllospongia à partie supérieure seule Assurée. Celle de sa collec-
tion que Lamarck a comparée à Spongia lamellosa Esper offre
aussi cette particularité. Je la crois cependant plus voisine de
P. elegans Lendenfeld. Les tubercules de la surface déclarés acci-
dentels par Guettard et « occasionnés par quelque petit corps qui
s’y est attaché et qui a été enseveli» sont effectivement produits
par des Balanides, peut-être des Acasla.
Il conviendrait d’ajouter aux Éponges que Guettard a fait ainsi
figurer celles qui composent la planche III de son mémoire sui-
vant sur les « Alcyonions», deux Suberites et vraisemblablement
une Pelrosia. Elles prouvent, avec sa réserve au sujet du spécimen
de la planche XXV, Ag. 2, son embarras pour distinguer les Spongia
des Alcyonium tel que réprouvèrent à sa suite Esper et Lamarck. (*)
(*) Dans son second mémoire sur les Alcyonions, Guettard a émis l’idée (p. 237) rpm
ce corps pourrait très bien aussi être placé avec les Alcyonions.
1 A VÉltITABLE POSITION SYSTÉMATIQUE
VE z/Ilex madagascariensis Lam.,
II* a r MM. II. Humbert et J. Leandri.
Lamarck décrivait en 1789 parmi Je? Houx, sous ie nom d' Ilex
madagascariensis , un arbrisseau trouvé en fruits à Madagascar par
Commerson, et qu’il caractérisait de la façon suivante : « Ilex foliis
ovatis aculis spinosis, pedunculis unifloris, baccis ovatis dispermis ».
Il ajoutait : « Le bois et les feuilles sont en tout les mêmes que dans
le Houx commun ; mais les fruits sont tellement différents que cette
plante, mieux connue, pourra peut-être constituer un nouveau
genre ». Les caractères qui séparent cette plante des Ilex, même en
ne considérant que le fruit, n’avaient donc pas échappé au grand
naturaliste.
Néanmoins, V Ilex madagascariensis a été admis par llooker et
Jackson dans l’Index de Kew, et par Tulasne dans ses Florae,
Madagascariensis fragmenta. Dans la l re édition des Nalurlichen
Pflanzenfamilien, Kronfeld s'abstient prudemment de citer V Ilex
madagascariensis. dans sa monographie des Aqiiifoli'iceœ : Bâillon
fait de même dans le tome XI de V Histoire des Plantes. Seul
Lœsener, cité par Palacky (Cal. f. V. p. 46) émet des doutes sur
l’attribution de cette plante au genre Ilex. Il estime qu elle pour-
rait appartenir soit aux Salacia (Hippocratéacées, Célastracées)
soit aux Euphorbiacées.
Cependant au cours de son voyage à Madagascar, Scott Elliot
avait retrouvé la plante de Commerson et, profitant des connais-
sances acquises depuis Lamarck, il pouvait lui donner un nom
beaucoup plus correct, bien qu’il n’eut vu lui aussi, la plante qu’en
fruits. En effet, frappé par la forme de ses feuilles, il la décrivait,
dans ses « New and little-known Madagascar plants» sous le nom
de Cyclostemon aquifolium sp. nov. La description de Scott Elliot
est tout à fait conforme à Ja plante de Commerson, mais l’IIerbier
du Muséum n’en possède pas de double, ce qui explique qu'on ne
les ait jamais rapprochées.
Enfin, dans le Pflanzenreich, Pax et K. Hoffmann réunissant, à
la suite de Bâillon et d’autres botanistes, le genre Cyclostemon
aux Drypetes — réunion qui nous paraît justifiée : ont changé le
Bulletin du Muséum , 2° s,, t. IV, n° 1, 19: 2.
— 119 —
nom de la plante, qui est devenu Drypeles aquifoliam (Scott Elliot)
Pax et K. Hoffm.
Or, cette plante a été récoltée en 1928 par l’un de nous dans les
bois littoraux sableux des environs de Fort-Dauphin, c’est-à-dire
à peu près dans les lieux mêmes déjà visités par Commerson et
Scott Elliot, et dans le même état, c’est-à-dire en fruits. Cette
plante avait d’abord été nommée, par comparaison et sous toutes
réserves, Ilex madagascariensis Lam.
Mais, de son côté, M. Perrier de la Bâthie a récolté, en général un
peu plus profondément dans l’intérieur, une variété de la même
espèce caractérisée par des fruits et des feuilles plus petits. Plus
heureux, il a recueilli à la fois des fruits et des fleurs $ et $, et la
plante a pu être déterminée facilement comme un Drypeles à trois
étamines.
Il convient de rapprocher de toutes ces plantes une troisième
forme dont des rameaux mâles ont été récoltés par Humblot
(n° 551), sans indication de localités, et nommés par Pierre, dans
l’Herbier du Muséum, Cycloslemon madagascariensis. Pierre se pro-
posait de publier cette nouveauté au Bulletin du Muséum, quand il
mourut en octobre 1905. La plante de Pierre rappelle tout à fait
celle de Lamarck, sauf en ceci, que les feuilles sont entières et non
dentées-épineuses. L’observation de nombreux rameaux où la
spinescence des feuilles est très atténuée ne nous permet pas de
séparer spécifiquement les deux formes, et nous considérons sim-
plement la plante de Pierre comme une sous-variété à rattacher à
celle de Lamarck. Peut-être même cette distinction est-elle trop
forte, mais il serait difficile de l’affirmer d’après le matériel que
nous avons entre les mains.
Cette espèce doit donc, suivant les règles de la nomenclature,
porter le nom suivant :
Drypetes madagascariensis (Lam.) H. Iïumb. et J. Leand.
Synonymes : Ilex madagascariensis Lam. Enc. III, 148, 1789;
Tul. Ann. Sc. N. 1857, p. 112.
Cycloslemon aauifolium Scott EU. Journ. Linn. Soc. y. 29 (1891,
p. '49).
Drypeles aquifolium Pax et Hoffm. in Pflanzenreich (IV, 147,
XV, 1922, p. 277).
Cycloslemon madagascariensis Pierre mscr. 1905.
11 n’est pas inutile de rappeler en les complétant les descriptions
de Lamarck, de Tulasne, de Scott Elliot et de Pax et K. Hoffmann,
qui se rapportent seulement à des rameaux fructifères et à des
fleurs (J.
Fleur : Calice à 5 lobes imbriqués, les 2 externes généralement
[dus étroits, les autres concaves, orbieulaires, longs de lmm,5 envi-
120 —
von. Corolle O. Étamines 3 insérées dans les intervalles des pièces
du disque. Filets courts recourbés en dedans ; anthères dorsiflxes,
connectif très élargi, sacs polliniques courbes, latéraux. Disque de
3 pièces triangulaires séparées ou soudées; pistillode conique très-
petit ou nul.
Fleur $ (*) : Calice à 5 (en général) lobes imbriqués, orbiculaires.
concavés, ciliés sur les bords, longs de 2 mm. Corolle O. Disque
lobé entourant le 1 /3 inférieur de l’ovaire, à lobes opposés aux divb
sions du calice; ovaire ovale, subsphérique, soyeux, blanchâtre;
styles nuis; stigmates 2 attachés un peu latéralement, plats, spar
l.ulés, rabattus côte à côte sur un côté de l’ovaire, se redressant à
l’anthèse; paroi ovarienne très épaisse; 2 loges renfermant cha-
cune 2 ovules pendants attachés côte à côte et en haut sur la cloi-
son de séparation.
Fruit drupacé ( 2 ) à péricarpe épais de 1 mm. environ, dont 1 /3
pour l’endocarpe lignifié, à loges marquées extérieurement par un
sillon, renfermant chacune 1 graine, l’ovule avorté représenté peut-
être par une petite lame adhérente à un côté de la graine. Graine
faiblement ou non caronculée, albumen huileux abondant ; em-
bryon presque aussi long que la graine à radicule supère, coty-
lédons larges verdâtres subcordés présentant déjà l’ébauche de
la nervation typique ; gemmule peu développée; coiffe paraissant
déjà différenciée.
Nous distinguerons deux variétés, avec une sous- variété :
Var. typica : pedicellis fruclibusque majoribus ad 1,3 cm. longis
foliis spinosis saepe ad. 10 cm. longi s. 3,5 cm. U dis abiquolis mina -
ri bus probabiliier dioica.
Subvar. inermis : foliis inermibu< . probabiliier dioica ( 3 ).
Var. Perrieri : pedicellis fruclibusque minoribus, ad 8-10 mm.
longis, fol is spinosis minus prominenter reticulatis , circiler 7-8 cm.
longis 2,5 cm. lalis; monoica, floribus $ et Ç vulgo in ramis variis
separatis, nonnunquam di oica.
Exsiccata — var. typica : Gommerson, sans n° (type de Y lien:
madagascariensis Lam.) ; Du Petit Tliouars, sans n°; Boivin
2168? et sans n°; Humbert n° 5920.
Subvar. inermis : Humblot n° 551.
Var. Perrieri : Perrier de la Bâthie n 03 14151, 14218, 18260.
Distribution géographique : var. lypica : Madagascar Ile
Sainte-Marie (Tanambo); environs de Fort-Dauphin, sables bois
littoraux, ait. 1-25 m. ; Nossi-Bé (douteux).
Subvar. inermis. Sans indication de localité.
( 1 ) Le sommet du pédicello, sous le calice, porte parfois deux ou trois rendements.
( 2 ) Plutôt que bacciforme comme le décrivent Lamarck et Tulasne.
(*) Nous n’avons pas observé, dans cette variété, de graines en bon état.
— 121 —
V ur. Pe n-ier i. Forêt orientale vers 1UU in. ait., S. VS', de \ ato-
mandry; bois littoraux. S. du Mangoro; bords de FAnosivola en
amont de son confluent avec le Mangoro. forêt orientale (vestiges.).
En somme l’espèce est orientale, la variété plus faible se trou-
vant le plus loin du littoral. Un fait analogue se présente pour
d’autres espèces de la région orientale (ex. Lasiosiphon coriaceus).
En terminant cette note, nous devons ajouter que, si Y lier
madagascariensis n’est pas un véritable Houx, il en existe un à
Madagascar. Vllex monlicola Tul., qui s’éloigne d’ailleurs notable-
ment par le port de notre Houx commun.
I NDKX BIBIJOGKAPH1QL K.
Lvmakck. Dictionnaire encyclopédique . t. lit, p. 148, 1789.
Tulasne. Floræ Mad. fragm. alter. An». Se. S al.. -I- VIII. p. 112, 1857.
Palacky. Codai. Plant. Maday, faso. Y., p. 46. 1907.
Scott Bli.iot. New and littlr-kuown Mad. plants. Jount. Un». .SW., t. 29, p. 49. 189;>.
Pax et K. Hoffmann. ShiphorMa.ee œ, Phijlhmthoideœ. Phylbmtlme. Th'ypetinœ. in
Pfoimnreich. IV. 147. XV. p. 277. 1922.
Quelques espèces nouvelles de Chênes ,
pau M lle Aimée Camus.
1. Quercus taliensis A. Camus. — Q. Ilex var. phyllireoides
Franchet in Journ. de Bot. (1899), p. 152, p. p.
Arbor 7-8 rn. alla. Rami j timorés tomentosi. Folia oblonga vel
lanceolata, apiee acula, basi rolundala vel allenuala, 3,5-6 cm. longa,
1,5-3 cm. lata , glabra, margine denticulata ; nervi secundarii circi-
ler 8-10; petiolus 5-7 mm. lotigus, tomcntosus. Slgli 3, crassi. C'a pu la
subhemisphærica, 7-8 mm. alta, 10-12 mm. diam.. s quanti. s aide
i mbricatis ovalo-lanceolalis , dorso lometilosis. Glatis subelliptica,
8 mm. diam., 12 mm. alla, apiee truncala , mucronala, serieea, basi
glabra; cicatrix 6 mm. diam.
Chine : Yun-nan, bois de Ta-pin-tze, près de Ta-Ji (Delavay.
n° 1057, lierb. Muséum Paris); bois de Mo-che-tchin Delavay,
n° 3260; herb. Muséum Paris).
Les feuilles du O. taliensis sont absolument glabres sur les deux
faces, la nervure médiane est saillante en dessus et très proémi-
nente en dessous; les 8-10 paires de nervures secondaires sont un
peu proéminentes sur les deux faces; les nervilles réticulées un peu
visibles à la face inférieure; les bords sont entiers dans le quart
inférieur, dans les trois quarts supérieurs munis de 3 à 6 paires
de dents aiguës, peu profondes. Les trois stigmates sont courts,
très épais, eapités. La cupule, couvre le tiers ou la moitié du fruit
bien développé et est munie d'écailtes très petites, très J i lies, oppri-
mées, nombreuses, triangulaires, subobtuses, brièvement pulvé-
rulentes. Le gland, qui avorte souvent, est, lorsqu'il est bien dé-
veloppé, brièvement subelliptique, un peu tronqué au sommet ,
parfois déprimé et înucroné, glabre à la base, soyeux à la partie
supérieure. La cicatrice est presque plane.
Par ses stigmates très épais, courts, eapités, ses glands, la nerva-
tion de ses feuilles, il se distingue du Q. phglliræoides Gray.
Il diffère du Q. aerodonla Scenien, par ses stigmates courts, ses
feuilles très glabres, à nervures et nervilles visibles
Se distingue du Q. setulosa Hiekel et A. Camus par les dents des
feuilles plus courtes, la nervation, le pétiole plus allongé.
V beaucoup d'affinités avec le O. larakoensis 1 lava ta, mais les
Bulletin du Muséum, 2 e s., 1. IV, n° 1, 1 9Ü 2.
dents de ses feuilles ne sont pas aristées et sa cupule est plus déve-
loppée.
2. — Quercus Hendersoniana (secl. Cyclobalanopsis ) A. Ca-
mus, nov. sp,
Ramuli fjlabri, lenlicellosi . Folia subelliplica, ulrinque sensim
anguslala, apice breviter acuminata, 10-13 cm. longa, 4-4,5 cm. lata,
supra glabra, subtus tomentosa, coriacea, integra ; venæ latérales
ulrinque 15-17, sublus elevatæ ; petiolus 1,5-2 cm. longus. Styli
\elongali. Fruclus juniores 6. Inuolucrum cupuli forme 8-9 mm. longum
dense ferrugineo-lomentosum, bracteis in laminas 6-7 annulares con-
centricas inferiores crenalas superiores subintegras connalis. Clans
subovoidea , apiculata.
Péninsule de Malacca : Etat de Pahang, ait. 1.500 m. (Hender-
son, Herb. du Forest research Institute de Kepong, Selangor,
n° 18053).
Par ses jeunes épis fructifères à cupule brièvement subcylin-
drique rappelle le O. nivea Kurz, de Bornéo, mais ses styles sont
bien plus longs et ses feuilles très différentes, assez pubescentes et
roussâtres en dessous, à nervures secondaires assez saillantes.
La texture des feuilles rappelle un peu celle du O. Thomsoniana
DC., mais ses feuilles sont très entières et non dentées au sommet,
les jeunes cupules sont très densément tomenteuses, veloutées.
3. — Lithocarpus subnucifera A. Camus, nov. sp.
Ramuli lomentosi. Folia subelliptico-oblonga. longe peiiolala,
apice oblusissima, basi attenuata, coriacea, 18-20 cm. longa, 6-9 cm.
lata, supra glabra, sublus cinerea, lepidola, margine integra, venis
primariis ulrinque 19-20 subparallelis ; petiolus 2,5-3 cm. longus.
pilosus. Cupulæ solilariæ per spicam densam dispositæ, crassæ,
lignosæ, globosæ, apice truncatæ, 4 cm. diam., tomentosa J , velu-
linæ. Clans maiura lignosa, spliæroidea, sulcala rugosa, pro tnajori
parte cupula immersa.
Péninsule de Malacca : Ulu Gombak Selangor (Symington.
Herb. du Forest research Institute, n° 24388).
Cette espèce se classe dans la sect. Eulilhocarpus. Elle se dis-
tingue du L. javensis Blume par ses cupules sessiles, non atténuées
à la base, tronquées au sommet, non tout à fait soudées au gland
à la partie supérieure, ses feuilles plus longuement pétiolées, à
nervures plus nombreuses.
Elle diffère du L. sculigera Oudemans par ses cupules sessiles,
à zones très peu nombreuses, non ou à peine visibles à l’œil nu, ses
feuilles longuement pétiolées, non subsessiles, arrondies ou très
obtuses, non acuminées au .sommet., à nervures presque deux fois
plus nombreuses.
— 124 -
4. — Quercus hypoleucoides A. Camus. — - (J. hypoleuca Em,
gelm. in Trans. Acad. Saint-Louis, III, p. 384 (1876); non Q. hijh
poleuca Miquel, Fl. Ind. Bat., !. p. 869 (1855). — Q. conferlifolia
Torrey, Bot. U. S. and Mex. Bound., p. 207 (1840) non Humb. el
Bonpl., (1809). <
Etats-Unis.
5. Quercus Treleaseana A. Camus. — y. major Trelease;
The American Oaks, p. 166 (1924); non Nakai (1916). - — Q. niiens
major DC., Prodr., XVI, part. Il, p. 69 (1864). — O. lamina major,
Wenzig in Jahrb. Bot. Gart. Berlin, II I . p. 205.
Sierra Madré, région de Mexico. ,
Sur la présence de cellulose gélifiée dans une feuille
DE VACCINIUM, .
PAR M me V. TrOCIIATN-M ARQUÉS.
La présence île cellulose gélifiée a été souvent, observée dans les
cellules de l'épiderme supérieur d’un grand nombre d’Ericacées
xérophytes ( 1 ), mais elle n’avait pas encore été, à ma connaissance,
signalée dans la famille voisine des Vacciniacées. Pour Solereder,
cette particularité constituait même un caractère anatomique dis-
tinctif entre les deux familles.
L’étude de la structure de la feuille de V. loquihense P. Dop et
Y. Trochain-M arqués m’a permis d’observer le fait suivant :
L’épiderme de la face inférieure de la feuille de ce Vaccinium
est formé de cellules petites, aplaties et recouvertes à leur face
externe par une cuticule très épaisse. Les stomates sont formés de
cellules stomatiques très petites, entaillées dans les cellules épider-
miques. L’assise sous-épidermique est formée de cellules régulières,
plus grandes que les cellules épidermiques et dont la membrane
est en grande partie épaissie et gélifiée. Cette transformation porte
en général sur la paroi profonde et plus ou moins sur les parois
radiales, mais elle peut aussi intéresser la membrane externe et
dans ce cas toute la cavité cellulaire est oblitérée par la cellulose
gélifiée. Au niveau des stomates les cellules à parois gélifiées s’écar-
tent généralement pour laisser libre une chambre sous-stomatique.
Par place, mais rarement, la gélification peut atteindre une cellule
du parenchyme lacuneux au contact de l’assise sous-épidermique.
J’ai cherché à déterminer la nature chimique de ces membranes
gélifiées. L’oxychlorure de ruthénium les colore mal, alors qu’il
se fixe parfaitement sur la lamelle moyenne. Par contre les tétra-
zoïques en bain alcalin les colorent bien. Les membranes gélifiées
du Vaccinium loquihense sont donc de nature cellulosique plutôt
que pectique.
On sait que la cellulose gélifiée est généralement considérée
( A ) Solereder. Systematic anatomy of the dicotyledons. Vol. 1 et If.
Y. Marquès. Contribution à l’étude anatomique de la feuille des Rhododendrons
de l’Indo-Chine. Bull. Mus. Hist. Nat. Paris, 2 e série, t. II, n° 4, p. 427-432, 1930.
Bulletin du Muséum , 2° s., t. IV, n° 1, 1932.
- 126 -
comme un réservoir d’eau et que les plantes adaptées au climat
polaire ou montagnard présentent souvent ce caractère physio-
logique. Il n’est donc pas anormal de rencontrer cette disposition
anatomique dans un Vaccinium qui croît à 1.800 mètres d’altitude
sur des rochers calcaires et dans une région appartenant à l’Asie
des moussons caractérisée par une période très pluvieuse alternant
avec une période de grande sécheresse ( 1 ).
(■) Ddp (P.). La végétation do l’Indo-Cliiiie, Travaux du Lab. Forest. de Toulouse.
t. I, article IX, 1931, 16 p.
Gaussen (H.). Notes sur la pluviosité de l’Indo-Chine, Travaux du Lab. forest. de
Toulouse, t. I. article X, 1931, 5 p., une cartv
Le Gérant,
J. Caroujat.
TOURS.
IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESI.IS, 6, RUE GAMBETTA. — 20 2-1932.
SOMMAIRE
Actes administratifs : Pages
Admission à la retraite de M. L. Mangin, Directeur du Muséum 6
— de M. D. Bois, Professeur 5
Nomination de M. P. Lemoine comme Directeur du Muséum 5
— de M. L. Joubin comme Assesseur du Directeur 5
— de M. J. Okcel comme Sous-Directeur de Laboratoire 6
— de M lle Barret comme Assistant titulaire 6
— de M. P. Rode comme Assistant titulaire 8
— de M. G. Bénard comme Assistant 6
Mise de M. R. Benoist à la disposition du Ministère des Affaires Étrangères. 6
Congé accordé à M. O. Caille 6
Nomination de M. Fleurance comme Gardien titulaire au Musée d’Ethno-
graphie 6
— de M. Renault comme Gardien titulaire à la Bibliothèque 6
— de M. Mode comme Gardien titulaire de Galerie 6
— de M. R. Verneau comme Commandeur de la Légion d’honneur 6
— de M. D. Bois comme Officier de la Légion d’honneur 6
Décès de M. J. Thomas, Correspondant du Muséum 6
Circulaire relative au XII e Congrès international de Zoologie 7
Présentation par M. R. Anthony du tome VII de la 6 e série des Nouvelles
Archives du Muséum 7
Communications faites par M. le D r A. Sousa, M lle M. Friant, M. R. Anthony. 8
Présentation d’ouvrages par MM. P. Chabanaud et A. Sousa 8
Travaux faits dans les Laboratoires et Accroissement des Collections du Muséum
national d’histoire naturelle pendant l’année 1931 10
Communications :
D r A. Gandolfi Hornyold. Le Sexe de la Petite Anguille de Repeuplement du
Marais de la Grande Brière après un séjour de trois et quatre ans dans un
aquarium du Muséum 63
E. Fleutiaux . Description de trois Elateridœ nouveaux [Col.] de la collection
du Muséum national d’histoire naturelle 71
A. Hustache. Zygopini nouveaux de la collection A. Sicard [Coleoplera Curcu-
lionidœ] 73
C. Walter. Mission Saharienne Augiéras-Draper, 1927-1928 : Hydracariens
[Figs.] 104
E. Topsent. Remarques sur les Éponges de Guettard 111
H. Humbert et J. Leandri. La véritable position systématique de Y liez mada-
gascariensis Lam 118
M Ue A. Camus. Quelques espèces nouvelles de Chênes 122
M me Y. Trochain-Marquès. Sur la présence de cellulose gélifiée dans une feuille
de Vaccinium 126
TIRAGES A PART.
Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils
peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre,
aux conditions suivantes :
25 ex.
50 ex.
100 ex.
4 pages . . . ,
20 fr.
22 fr.
8 pages . . . ,
20 fr.
22 fr.
26 fr.
16 pages . . . .
22 fr.
26 fr.
34 fr.
demandes
doivent toujours être
faites avant
le tirage
numéro correspondant.
PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL :
France et Étranger : 50 fr.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2 e SÉRIE — TOME IV
N« 2 — Février 1932
ANNÉE 1932
Président : R. Anthony.
Secrétaire : Ed. Lamy.
MASSON ET C ie , ÉDITEURS
LIBRAIRES DE 1 / ACADÉMIE DE MÉDECINE
120, Boulevard Saint-Germain, PARIS- VI»
Publication périodique mensuelle.
AVIS.
Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Labo»
ratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’histoire naturelle.
Ce recueil étant mensuel et destiné essentiellement à de courtes notes permettant
des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc ins-
tamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation sui-
vante :
L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages,
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga-
geront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles.
Les Auteurs désirant faire des communications sont priés de se faire inscrire avant
la séance (*).
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si
son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit dans les
vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits tri» lisi-
blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto dq feuilles isolées.
Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac-
tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple :
Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une 'fois
dans le manuscrit.
Mots en petites capitales : soulignés deux fois.
Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un
trait tremblé.
D est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différente
valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état
des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique,
la tomaison, Vannée de publication, la pagination.
Il est désirable que, dans les titre deB notes, le nom du groupe ou embranchement
auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren-
thèses.
Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés
d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour-
raient désirer (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être
remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publica-
tion sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne
seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau.
Il ne sera envoyé qu’wne seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses o*
d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
(*) Pour tout ce qui concerne la rédaction, s’adresser à M. Ed. Lamy. 55, rue de Buf-
fon, Paris (V e ).
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1932. — N° 2.
268 e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
25 février 1932.
PRÉSIDENCE DE M. R. ANTHONY,
PROFESSEUR AU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. le Professeur A. Lacroix a été renommé Vice-Président du
Conseil supérieur de l’Instruction publique.
MM. F. Gagnepain et Ed. Lamy, Sous-Directeurs de Labora-
toire, ont été admis à faire valoir leurs droits à une pension de
retraite (Arrêté du 10 février 1932).
M. Metman a été délégué, pour trois mois, dans les fonctions
d’Assistant à la Chaire de Phanérogamie, en remplacement de
M. Benoist (Arrêté du 22 janvier 1932).
M. le D r Ciianseaulme, 6 bis, rue des Ecoles, a été nommé
Médecin du Muséum, en remplacement de M.le D r Genty, démis-
sionnaire (Assemblée des Professeurs du 18 février 1932.
Bulletin clu Muséum , 2” s., t. IV, 1932.
9
Ont été nommés Correspondants du Muséum, sur la proposition
de M. le Professeur H. Humbert (Assemblée des Professeurs du
18 février 1932) :
M. Henri Perrier- de la Bathie : a exploré Madagascar pen-
dant plus de trente ans. 11 a, le premier, établi les caractères phyto-
géographiques de la grande. île en montrant l’importance de la
discrimination entre la végétation autochtone primaire et la végé-
tation secondaire qui l’a remplacée à la suite des méthodes cultu-
rales et pastorales des indigènes et de l’établissement du régime
des feux. Ses observations se sont révélées valables pour la géné-
ralité des pays intertropicaux à climats et régime analogues. 11 a
recueilli une collection unique, riche près de 20.000 nufnéros qui
ont fourni par centaines des espèces nouvelles; il a récemment fait
don de cette magnifique collection au Muséum. Il a publié plus
de cent mémoires ou notes sur la végétation, la flore et la géo-
logie de file;
Et M. Louvel, Chef du service forestier à Tananarive (Mada-
gascar) : a rendu de grands services à la mission Petit (1925-1927)
et lors de l'organisation des parcs de réserve de Madagascar.
DONS D'OUVRAGES
M. P. Vignon dépose pour la Bibliothèque un tiré à part de son
mémoire intitulé :
Recherches sur les Sauterelles-Feuilles de V Amérique [tropicale
[Extrait des Archives du Muséum F histoire naturelle, 6 e s., t. V,
1931].
La Bibliothèque a reçu également les ouvrages suivants : 1
Giiaze (Jean) : Contribution à V étude biologique des alcaloïdes
du tabac. Paris, Masson, 1932. In-8°, 116 p., fig. et pl. (Paris,
Th. sc. nat., 1931).
Eichhorn (André) : Recherches caryologiques comparées chez les
Angiospermes et les Gymnospermes. Caen, édition des Archives de.
botanique, 1931. In-8°, 100 p., fig. et pl. (Paris, Th. sc. nat., 1931 ) -
Heim (Roger) : Le Genre « Inocybe », précédé d'une introduction
générale à l'étude des Agarics Ochrosporés. Paris, P. Lechevalier
et fils, 1931. In-8°. 429 p., fîg. et pl. (Paris, Th. sc. nat., 1931).
— 129
Magalqn (Marius) : Contribution à V étude des Palmiers de V Indo-
chine française. Paris, les Presses modernes, 1930. In-8°, 247 p.
et pl. (Montpellier, Th. sc. nat., 1930).
Moreau (A-mand) : Les dents et le régime alimentaire chez les
Mammifères .. [Montligeon, Impr. de Montligeon], 1931. In-8°,
152 p. et pl. (Paris, Th. Sc. (Univ.), 1931).
Morquer (René) : Recherches morphogéniques sur le « Dacty-
lium macrosporum » ( Link .) Sacc. Toulouse, impr. de II. Basuyau,
1931. In-8°, 391 p., fig. et pl. (Paris, Th. Sc. nat., 1931).
Ouang (Te Yio) : La glande de l'éclosion chez les Plagiostomes
Paris, E. Blondel La Rougery, 1931. In-4°, 92 p., pl. en coul. et fig.
(Paris, Th. Sc. nat., 1931).
Prat (Henri) : L'épiderme des Graminées, étude anatomique et
systématique. Paris, Masson, 1931. In-8°, paginé 116-324, fig. et pl.
(Paris, Th. Sc. nat., 1931).
Arnaud (G.) : Les Aslérinées : V. Étude sur les Champignons
parasites : Caliciacées, Hémisphéricaées, etc. [Sceaux, impr. de
M. Bry, 1931]. Gr. in-8°, paginé 235-302, fig. et pl. (Extrait des
Annales des Épiphylies, 16 e année, n° 5, septembre-octobre, 1930).
Arnaud (G.) et Barthelet (J.) : La maladie de l'Orme. Gap,
impr. de Jean, 1931. In-8°, paginé 28-32 et planche. (Extrait de
la Revue de pathologie végétale et d'entomologie agricole, XVIII, 2;
février 1931).
Arnaud (G.) et Barthelet (J.) : Recherches sur les dépérisse-
ments des arbres d'alignement. [Sceaux, impr. de M. Bry], 1931.
Gr. in-8°, paginé 249-323, fig. et pl. (Extrait des Annales des Epi-
phylies, 17 e année, n° 4, juillet-août, 1931).
Derville (Le P. Henry), S. J. : Les marbres du calcaire carboni-
fère en Bas-Boulonnais. [Strasbourg, impr. de O. Bœhm], 1931.
In-4°, xii- 322 p., fig. pl. et carte.
Gauthier-Lièvre (M me Lucienne) : Recherches sur la Flore des
eaux continentales de l'Afrique du Nord. [Alger, s. n.], 1931. In-4°,
299 p., carte en coul. et pl. (Société d’histoire naturelle de l’Afrique
du Nord, Mémoire hors série).
Mercier (Gustave) : Gouvernement général de l'Algérie, com-
missariat général du Centenaire : Le Centenaire de l'Algérie, exposé
d'ensemble. Alger, P. et G. Soubiron, 1931. 2 vol. in-4°, portr.
et pl.
— 130
Schnack (Frédéric) : Au royaume merveilleux des Papillons, tra-
duit de l’allemand par E. Kuentz. Paris, Société parisienne d’édi-
tion. [1931]. In-12, 192 p. illus. [Collection Scientifique moderne].
Vellard (J.) et Jarbas Penteado : Emploi des rayons X pour
Vélude du squelette et la classification des petits Vertébrés. Applica-
tion de la radiographie à V élude de l'anatomie des Vertébrés inférieurs.
Rio, estabel. graphico Canton et Beyer, 1930. In-8°, 9 p. et fig.
(Reimpressâo do Jornal de Radiologia e Eleclrologia, n os 1 et 2 de
1930).
Herter (D r Guillermo) : Esludios botânicos en la région Uru-
guay a. IV. Florula Uruguayensis : Planlæ vasculares. Montevido,
[l’auteur], 1930. In-12, 191 p., pl. en noir et en coul., carte en
coul.
Kozancikov (I.) : Anmerkungen zur systematischen Slellung
manchen Agratiden und neue Arien derselben aus dem Kaukasus
und Turkestan. Tiflis, 1929. In-8°, paginé 87-96, planche. ( Bulletin
du Musée de Géorgie, Extrait).
Kozancikov (I.) : Uebersicht der Gattung « Dichagyris » Ld.
[Lepidoptera, Noduidæ). [s. 1. n. d.]. In-8°, 30 p. dont 5 pl. (Extrait
de la Revue russe d'entomologie, XXIV, 1930, n os 1-2).
Kozancikov (I.) : Zur Kenntniss der Agroliden ( Lepidoptera ,
Nocluidæ ). I. Ubersichl der Gattung « Euxoa »Hb. [S. 1. n. d.]. In-8°,
paginé 141-216, pl. (Extrait de l 'Annuaire du Musée zoologique de
l'Académie des Sciences de l'U. R. S. S.).
Lin Shu-Yen : Carps and Carp-like Fishes of Kwangtung and
adjacent inlands. [Canton, Presse Sino-Anglaise, 1931]. In-12,
167 p., fig. (Texte en chinois).
La Barrera (Emilio de) : Los Equinos, Auquenidos y Estadistica
Ganadera de la Provincia de Chumbivilcas. Lima-Perü [S. n.], 1930,
In-8°, xviii- 220 p., texte illus.
Manchester (James G.) : The Minerais of New-York city and
its environs. New-York, the New-York Mineralogical Club, 1931.
In-8°, 168-xviii p., pl. et index (Bull, of the New-York Minera-
logical Club, vol. 3, n° 1).
Patino Camargo (Luis) : Saneamiento de la région palüdica de
San Cayetano. Cücuta, edit. de la Escuela de Artes y Oficios, 1931.
In-8°, 28 p. illus. (Publicado en el Repertorio de Medicine y Cirurgia,
vol. XXI, n° 1. Bogota, Repüblica de Colombia, 1930, n° 241).
— 131 —
Silvestri (Filippo) : « Campodeidæ » ( Insecla Thysanura) di
Cuba. Portici, Stab. tip. E. délia Torre, 1931. Gr. in-8°, paginé
299-319, fig. (Estratto dal Bolletlino del Laboralorio di Zoologia
generale ed agraria del R. Istitulo Superiore Agrario, Portici,
vol. XXIV, 17 settembre 1931. A. IX).
Silvestri (Filippo) : « Campodeidæ » ( Insecla Thysanura) dell'
Eslremo Oriente. Portici, R. laboratorio d’entomologia agraria
1 1931]. Gr. in-8°, paginé 286-320 et flg. (Estratto dal Boll. Labor.
Zool. gen. ed agrar. LL Istit. Sup. Agrar. di Porlici, vol. XXV,
12 déc. 1931, Anno X).
Silvestri (Filippo) : Descrizione di nuovi « Campodeidæ » ( In -
secta Thysanura ) délia regione neolropica. Portici, Stab. tip. E. délia
Torre, 1931. Gr. ia-8°, paginé 319-340, fig. (Estratto dal Boll.
Labor. Zool. gen. ed]agrar. B. Istit. Sup. Agrar. di Porlici, vol. XXIV,
15 ottobre 1931. A. IX).
Silvestri (Filippo) : Nuovi « Campodeidæ » ( Insecla Thysanura )
délia regione Australiana. Portici [1931], gr. in-8°, paginé 275-285
et fig. (Estratto dal Boll. Labor. Zool. ed agrar. B. Istit. Sup. Agrar.
di Portici, vol. XXV, 2 dec. 1931, Anno X).
Vasiliu (George D.) : Beschreibung der Ceylon-Fische aus der
Sammlung Plate. [lena, G. Fischer, 1931]. In-8°, paginé 319-360, pl.
De Biologie van de Zuiderzee l'ydens haar drooglegging mededee-
lingen van de Zuiderzee-Commissie. Uitgegeven door de Neder-
landsche Dierkundige Vereeniging, Afl. 3, 1931. Helder, C. de
Boer, jr, 1931. In-8°, paginé 1 à 67 et 613 à 678, fig. et carte.
La Exploracion al Bevenlador, informe de la Comision del Comité
nacional de geodesia y geofisica, compuesta por Gral. Paz y Mino,
Jonas Guerrero y Gristobal Bonifaz. Ouito, Imprenta Nacional,
1931. In-8°, 60 p., fig., tableau et carte. (Publicaciones del Minis-
terio de Educaciôn Publica).
Handbook of lhe Insecls and olher Inverlebrales of Havaiian sugar
cane fields. Compiled by Francis X. Williams. With an Introduc-
tion by F. Muir, a Chapter each on thesoil fauna of sugar cane fields
and on lhe Nematodes allacking sugar cane roots, by R. H. Nan
Zwaluwenburg, and Records of introduction of bénéficiai Insecls
inio lhe Hawaiian Islands, by O. H. Swezey. Honolulu, Hawaii,
[s. n.], 1931. In-8°, 400 p., pl. en noir et en coul. fig. (Experiment
Station of the Hawaiian sugar planters’ Association).
Plymouth Marine Fauna. 2 e édition 1931. Being notes of the local
distribution of species occurring in the neighbourhood. Compiled
from the records of the Laboralorij of the Marine Biological Associa-
tion. Plymouth, publislied by the Marine Biological Association
of the United Kingdorn, 1931. In-8°, 371 p. et carte.
Delfino (Victor) : El D r Rafael Dubois, <le Lyon. [S. I. n. d.l.
In-8°, paginé 290-293, portrait (Extr. de la Revista Chilena de
Historia N (durai. Ano XXXIV (1930).
Fontecilla (Arturo) : El Abate Molina y Parmentier. [S. 1. n. d.].
I n-8°, paginé 223-225, portrait (Extr. de la Revista Chilena de His-
toria N attirai, Ano XXXI U (1929).
A. M. : William Carmirhael M'Intosli (1838-1931), [Luno A-S.,
inipr. de Bianco, 1931]. In-8°, 5 p., portrait, (Extrait du .Journal du
Conseil international pour /' exploration de la mer. vol. VI, il 0 2,
1931 ).
133 —
LEÇON D OUVERTURE DU COURS D’ENTOMOLOGIE
faite au Muséum National d’ Histoire Naturelle
le 29 janvier 1932, .
par M. le D r R. .Jean n el,
Professeur au Muséum nattonal d’Hïstoire naturelle.
Mes chers Collègues, Mesdames. Messieurs,
Permet toz-moi tout d’abord de vous dire que mon émotion est
grande de voir se réaliser aujourd’hui le rêve de ma jeunesse.
Me voici ce soir pour la première fois dans ma fonction de « profes-
seur » au Muséum. Mais avant d’entrer dans le sujet de ce cours
d’ Entomologie, c’est une grande joie pour moi d’avoir tout
d’abord à vous remercier tous, mes amis, qui êtes rassemblés ici
pour célébrer cet évènement.
11 est d’usage, en pareille circonstance, d’évoquer son passé. Je
ne sais s’il est vraiment intéressant que je vous conte comment
s’est développée ma vocation d’entomologiste. Mais j’aurai plaisir
à vous parler de mes parents et de mes maîtres, que beaucoup
d’entre vous ont connus. Parler d’eux et même de moi, ce sera une
manière de les rendre un peu présents dans cette salle, au milieu
de nous.
Entomologiste, je l’ai toujours été. Mes plus anciens souvenirs
témoignent de l’attrait exercé sur moi dès mon jeune âge par les
Insectes. Mon premier jouet, peut-être, fut un filet à papillons et
une cloche garde-manger, sous laquelle je conservais des Piérides
ou nourrissais des Mantes.
Mon grand-père, Julien Jeannel, avait été pharmacien inspec-
teur général et professeur à la Faculté libre de Médecine de Lille.
C’était un vrai naturaliste. Retiré à Villefranche-sur-Mer, il ne
cessait d’exercer son activité soit dans la direction de la « Société
des Amis des Arbres », la première des entreprises de reboisement,
dont il avait été l’instigateur, soit dans des expériences d’hybrida-
tion qu’il surveillait dans son jardin. Mon grand-père était très lié
avec Charles Naudin, chez qui j’ai maintes fois été conduit en vi-
site. J’avais onze ans. Les beaux jardins de la villa Thuret m’en-
chantaient. et surtout ce merveilleux cap d’Antibes derrière lequel
il y avait, le long du golfe .Jouan, la belle plage de Juan-les-Pins,
Bulletin du Muséum . 2 e s., I. IV, n° 2. 1932.
134 —
déserte et mystérieuse, où on ne rencontrait alors que des Papil-
lons, des Cigales et des coquillages.
A la fin de mes études, au Lycée de Toulouse, mon père qui était
professeur de Clinique chirurgicale et doyen de la Faculté de Méde-
cine, me vit avec satisfaction devenir étudiant en médecine, puis
Interne des Hôpitaux de Paris. Quelle gratitude je lui dois aujour-
d’hui pour le grand sacrifice qu’il a dû faire, lorsqu’il a approuvé
ma décision d’abandonner la carrière médicale pour celle de Zoo-
logiste. Que mes maîtres des Hôpitaux me pardonnent de les avoir
abandonnés; aussi mes collègues d’internat qui voyaient parfois
avec commisération mon penchant pour « les Mouches ». Au fond
ce n’est que l’Entomologie qui m’attirait. Il faut bien l’avouer, dès
mon Internat je tournais mes regards vers le Muséum et je formais
le ferme propos d’y succéder un jour à Bouvier !
A la Sorbonne, où je fis mes études de licence, je fus accueilli
par G. Pruvôt, dans son laboratoire de Paris et au Laboratoire
Arago, à Banyuls. Ses conseils, toujours sûrs et précis, ne m’ont
jamais manqué. Près de lui, j’ai pris goût aux charmes de l’océano-
graphie, à bord du « Roland », et j’ai failli être tenté parla Zoologie
marine, en particulier par les Schizopodes de grands fonds. Mais
je suis cependant resté fidèle à l’Entomologie terrestre, et mes
maîtres véritables, ceux qui ont certainement eu sur moi le plus
d’influence, ce sont Bedel et Racovitza.
L. Bedel est mort en 1922. C’était un Entomologiste amateur,
mais son influence a été considérable sur tous les Entomologistes
contemporains, car ses œuvres resteront longtemps comme des
modèles d’esprit critique et de méthode scientifique. C’était
un vieux garçon, un original, de relations difficiles, mais ceux qui
l’ont connu goûteront vivement les « Souvenirs » que son neveu le
D r Maurice Bedel va faire paraître à son sujet dans le « Livre
du Centenaire » de la Société entomologique de France.
C’est L. Bedel qui me fit entrer dans la Société entomologique,
11 voulut bien me guider par ses conseils dans la rédaction de mes
premiers travaux, et je pense maintenant avec reconnaissance à la
sévérité excessive de ses critiques. Je crois bien aujourd’hui que ce
sceptique, qui affectait tant d’indifférence, était au fond d'une grande
bonté. De plus, il devait subir le prestige des médecins et en parti-
culier de l’Internat des hôpitaux. Je suppose que c’est à cela que
je dois qu’il m’ait conservé son amitié jusqu’à son dernier jour.
Mes relations avec Racovitza remontent à 1905. J’étudiais alors,
dans le laboratoire de Pruvôt, à la Sorbonne, une série d’Animaux
cavernicoles que je venais de recueillir au cours d’une visite de la
grotte d’Oxibar, dans les Basses-Pyrénées. Racovitza, lui, reve-
nait d une campagne océanographique sur les côtes de Majorque,
et était particulièrement intéressé par un nouveau genre d’Isopode
— 135
aquatique, Typhlocirolana, qu’il avait pêché dans les grottes du
Drach. Il a raconté d’ailleurs en détail, dans son « Essai sur les
problèmes biospéologiques » tout ce que ses tentatives pour étu-
dier cet intéressant Crustacé lui avaient causé d’étonnement, en
présence des incohérences de la Zoologie souterraine. Il rêvait
d’une vaste enquête sur le domaine souterrain et voulut bien me
choisir pour y collaborer avec lui. C’est ainsi que furent fondés nos
« Biospeologica », œuvre collective, où furent mis en œuvre, pen-
dant près de trente ans, les matériaux recueillis au cours de nos fré-
quentes campagnes spéologiques.
C’est, ainsi que, dès mes débuts en Zoologie, je gagnais non seu-
lement un ami dévoué, mais surtout un maître pour qui je n’aurai
jamais trop de reconnaissance. Que ne lui dois-je pas? C’est lui
qui m’a guidé dans les voies de la véritable Histoire naturelle :
observation des Animaux vivants dans leur milieu, combinée avec
la recherche zoologique basée « sur une notion juste de l’espèce ;
entité non seulement morphologique, mais aussi historique et-
géographique ».
Pour lui, l’étude de tous les caractères, portant sur le plus grand
nombre possible d'individus, est la seule méthode qui doive con-
duire à une juste appréciation de la valeur taxonomique des carac-
tères, à la distinction des caractères de filiation, paléogénétiques,
de ceux d’adaptation récente, néogénétiques. A la notion arbitraire
d’espèce se substitue ainsi celle plus réelle des « lignées homogènes »,
et cette méthode de travail, sur laquelle Racovitza insiste dans
la plupart de ses ouvrages, est la seule qui permette d’aboutir à des
généralisations fructueuses sur la phylogénie, l’évolution, la biogéo-
graphie.
Nos observations et nos recherches, si longtemps poursuivies
côte à côte sur les Animaux des cavernes, n’ont cessé de nous faire
apercevoir, tous les jours avec plus de force, la réalité du vieux
principe lamarckien. Comment douter que l’évolution des lignées
soit le fait de l’accumulation héréditaire de variations développées
lentement sous l’action du milieu? Il est étrange qu’à notre époque
ce schéma des variations lamarckiennes soit tenu par beaucoup
pour une « conception enfantine » et, comme le dit Guyénot (La
Variation, II, p. 113) ne soit défendu de nos jours que par un grand
nombre de naturalistes systématiciens et la plupart des paléonto-
logistes. Ce sont pourtant ceux-ci qui doivent avoir raison.
Certes, quelques divergences ont pu apparaître, entre Racovitza
et moi, dans l’interprétation de certains faits relatifs au peuple-
ment des cavernes. Mais ces divergences sont bien plus apparentes
que réelles. Nous restons convaincus tous deux qu’il n’y a pas de
distinction à faire entre des variations héréditaires et d’autres non
héréditaires. Toutes les variations sont de même nature; elles sont
— 136
toutes sous l’étroite dépendance des facteurs de milieu. Mais ce
n’est pas le moment d’insister ici sur ces principes généraux qui
seront abondamment développés dans mes leçons prochaines.
Comme il est d’usage, j’en viens maintenant, Messieurs, à vous
parler de la chaire d’Entomologie du Muséum, dont j’ai l’insigne
honneur d’être aujourd’hui le titulaire.
Lamarck en fut le fondateur, chargé par la Convention, en 1793,
d’organiser les collections d’invertébrés du Muséum.
A la mort de Lamarck, en 1829, sa chaire fut dédoublée; Latreillo
reçut les Animaux Articulés, Blainville hérita du reste.
Latreille était au Muséum depuis 1800; depuis trente ans, il
était aide-naturaliste et il s’en faut de peu qu’il y ait terminé sa vie,
car il mourut en 1833, trois ans après avoir été nommé professeur.
Mais combien d’aides-naturalistes, comme lui, ont fait honneur à
l'Institut ! La quantité d’hommes considérables, ayant modeste-
ment occupé pendant de longues années les situations inférieures
de notre Muséum, contribue pour une grande part à le rendre véné-
rable aux yeux des savants du monde entier.
A Latreille, mort en 1833, succéda Audouin, qui mourut jeune,
à 43 ans, après huit années de professorat. La chaire, après lui, fut
occupée par IL Milne-Edwards; celui-ci, après vingt années, passa à
la chaire des Mammifères et Oiseaux et eut pour successeur, dans
celle d' Entomologie, E. Blanchard, qui resta professeur pendant
33 ans. C’est en 1895 en effet, qu’après la mise à la retraite de
Blanchard, M. E.-L. Bouvier fut choisi pour lui succéder.
En somme, depuis la mort de Lamarck, cinq professeurs se sont
succédé dans la chaire d’Entomologie du Muséum. Je n’ose entre-
prendre ici l’éloge qu’il conviendrait de faire du dernier, de
M. E.-L. Bouvier, dont j’aurais peur de froisser la modestie. Je
ne veux pas non plus m’étendre outre mesure au sujet de Latreille
et d’H. Milne-Edwards, dont on a écrit de copieuses biographies.
Je préfère vous parler surtout d’Audouin qui fut appelé à la chaire
d’Entomologie il y a cent ans. Il est beaucoup moins connu que
les autres, parce que sa carrière fut trop courte et je serai satisfait
si je puis vous montrer combien son œuvre doit faire regretter sa
mort prématurée. S’il avait vécu, il aurait pu rester professeur
d’Entomologie au Muséum jusqu’en 1875. Ce qu’il nous a laissé
permet d’entrevoir ce qu’aurait pu être son œuvre; peut-être
aurait-il éclipsé Latreille, le Prince de l’Entomologie!
Jean-Victor Audouin naquit à Paris, le 27 avril 1797, de parents
de condition médiocre, qui eurent cependant le mérite d’élever une
nombreuse famille. Celle-ci fut d'ailleurs une charge pour Jean-
Victor pendant toute sa vie et ses contemporains citent de lui
maints traits de générosité à l’égard de ses frères ou sœurs.
137
Le jeune Audouin commença ses études au collège de Reims,
puis à Louis-le-Grand, à Paris. Je ne sais quelle circonstance fit
qu'il fut envoyé en Toscane, au collège de Lucques, où il resta jus-
qu’en 1813, époque où les troubles dans toute l’Europe détermi-
nèrent ses parents à le rappeler d’urgence à Paris.
Son père, qui était avocat, lui lit faire ses études de droit et le
plaça chez un avoué. Sans doute voulait-il donner à son fils un
métier lucratif. Mais le jeune Audouin, déjà passionné pour l’His-
toire naturelle, ne trouvait aucune joie dans son état. Son père en
eut pitié et lui permit « d’abandonner Justinien pour Hippocrate ».
il l’envoya à l’École de Médecine.
Notre jeune Naturaliste se trouva ainsi plus à l’aise, dans une
discipline biologique; il fit de bonnes études médicales. On le voit
d’abord élève externe chez un des premiers pharmaciens de Paris,
(mis préparateur du cours de pharmacie. En 1826, il est reçu doc-
teur en médecine.
Pendant cette période de sa vie, où il poursuivait ses études
médicales, Audouin était, déjà et surtout, un Entomologiste et sut
trouver le temps de publier quelques-uns de ses travaux les plus
importants. Un incident infime avait d’ailleurs fixé l’orientation
définitive de sa carrière, dès 1816.
Alors, Al. Brongniart était professeur de Minéralogie au Muséum.
Mais il n’avait pas encore renoncé à collectionner les Insectes en
guise de passe-temps. On sait d’ailleurs que Brongniart était bien
plus qu’un amateur en Entomologie, puisqu’il avait rédigé une
Histoire générale des Insectes en dix volumes, qui fut publiée
en 1802 sous le nom de M. de Tigny.
En 1816, donc, Al. Brongniart, suivi de sa famille, se livrait par
une belle journée à la chasse aux Insectes dans le bois de Meudon,
lorsqu’il rencontra le jeune Audouin, alors âgé de 19 ans, qui faisait
comme lui. Ils firent connaissance et se communiquèrent récipro-
quement leurs chasses. Puis ils se retrouvèrent dans la suite à
Paris et quelque temps après Audouin fut engagé, à 600 francs par
mois, pour s’occuper de la collection d’Al. Brongniart, « qui
devenait la proie des Dermestes ». Ce modeste emploi aida grande-
ment le jeune Audouin à terminer ses études; ce fut même cela qui
lui permit d’obtenir de son père de quitter le droit pour la méde-
cine. Mais surtout Audouin s’est trouvé du coup sous la protection
d’un homme bien placé pour lui faciliter l’accès au Muséum.
Al. Brongniart n’eut d’ailleurs qu’à se louer du conservateur de ses
collections. Il s’en loua même si bien, qu’en 1826 il en fît. son gendre.
La carrière d’Audouin fut brillante. En 1820, un de ses premiers
travaux attira l'attention du monde savant. Dans un mémoire
intitulé « Recherches anatomiques sur le thorax des Animaux arti-
culés et celui des Insectes en particulier », il décrit la complexité
— 138
des segments thoraciques, qu’il montre formés de 34 pièces, dont il
établit la nomenclature. Ce mémoire fut lu à l’Académie des
Sciences et attira à son auteur de chaleureux éloges de Cuvier. Il
lui valut en plus d’être reçu membre de la Société philomatique,
qui était, à l’époque, comme l’antichambre de l’Institut.
En 1822, Audouin reconstitue la Société d’ Histoire naturelle
de Paris. En 1824, avec quelques amis, il fonde les Annales des
Sciences Naturelles, aujourd’hui la doyenne des Revues d’Histoire
naturelle françaises. Sa réputation est déjà telle que l’Institut de
France le choisit pour occuper la place de sous-bibliothécaire.
D’ailleurs, dès cette époque, Audouin va de succès en succès.
Lamarck, déjà vieux et aveugle, laissait à l’aide-naturaliste
Latreille le soin de faire à sa place le cours du Muséum. En 1825,
Latreille étant malade, ce fut Audouin que l’Assemblée des Pro-
fesseurs appela pour le suppléer. Il y montra de grandes qualités
professorales. Ses auditeurs ne se lassèrent pas de louer son élocu-
tion facile, la clarté de ses exposés et un véritable don de rendre
attrayants les sujets les plus arides. Sans doute, l’ardeur juvénile
d’Audouin fit-elle d’autant plus sensation que les auditeurs étaient
accoutumés au style lourd et ampoulé, aux longues digressions
philosophiques de Lamarck, ou à la parole embarrassée de Latreille,
qui était affligé d’une malformation du maxillaire supérieur.
En 1826, Audouin fut chargé par le Ministre de l’Instruction
Publique, de l’achèvement du grand ouvrage sur l’Expédition
d’Égypte, abandonné par Savigny, devenu aveugle. Ce fut pour
lui une occasion de soucis et de travaux disproportionnés avec le
résultat à obtenir, car tous les éléments nécessaires lui man-
quaient pour terminer l’œuvre. Il reçut du gouvernement une
indemnité et l’on rapporte qu’il l’abandonna généreusement à
Savigny, tombé dans le dénûment.
Audouin devint aide-naturaliste d’Entomologie en 1830 et suc-
céda à Latreille comme professeur au Muséum, en 1833. En 1832,-
il avait été l’un des fondateurs de la Société Entomologique de
France, née sous les auspices de Cuvier, de Latreille, d’Et. Geof-
froy-Saint-Hilaire, d’Al. Brongniart, de Duméril, de Blainville,
d’H. Milne-Edwards, c'est-à-dire sous le patronage des plus grands
noms du Muséum. Audouin en fut le premier vice-président, puis
le deuxième de ses présidents (1833). Il se fit remarquer maintes
fois par la maîtrise avec laquelle il en dirigea les séances.
En 1834, c’est la Société Royale et Centrale d’ Agriculture qui
accueille Audouin comme « associé », en raison de ses belles re-
cherches sur la Pyrale de la Vigne. Puis, en 1838, l’Académie des
Sciences le reçoit dans la section d’ Économie Rurale, pour laquelle
le désignait l’ensemble de ses travaux d’Entomologie appliquée.
Alors au faîte des honneurs, il semblait bien qu’ Audouin allait
139
pouvoir consacrer sa grande activité à d’importants travaux de
longue haleine. Attiré par ses recherches sur les Insectes nuisibles
à la vigne, il entreprit quelques voyages dans le Midi de la France
et en Italie; mais il fut tout à coup terrassé par une attaque d’apo-
plexie en 1841, c’est-à-dire à l’âge de 43 ans et quelques mois.
L’œuvre d’Audouin est vaste et embrasse des disciplines ento-
mologiques diverses.
Les premières en date des publications d’Audouin, traitent de
sujets anatomiques. J’ai déjà fait allusion à ses « Recherches ana-
tomiques sur le thorax des Animaux articulés et celui des Insectes
en particulier », où Audouin montre beaucoup de perspicacité dans
l’analyse.
Dans une série d’autres mémoires publiés entre 1820 et 1830,
dont beaucoup ont été écrits avec la collaboration de H. Milne-
Edwards, Audouin traite des homologies des pièces masticatrices
chez les Crustacés et les Insectes, de la circulation du sang chez
les Crustacés, de la respiration chez les Crabes terrestres, et de
bien d’autres points encore obscurs à cette époque, ayant trait à
l’organisation des Animaux articulés.
En 1821, un travail présenté à l’Académie des Sciences et qui
fut l’objet d’un rapport de Latreille, faisait connaître l’organisa-
tion des organes copulateurs des Bourdons. Il n’est pas sans intérêt
de noter que l’auteur y faisait déjà la preuve que les organes copu-
lateurs présentent des différences très caractéristiques pour la
distinction des espèces et permettent de séparer certaines, « qu’on
avait confondues jusqu’alors, tant elles se ressemblent par le reste
de leur organisation ». Il a fallu près d’un siècle pour que ce prin-
cipe si clairement exprimé par Audouin soit mis en application
dans la systématique.
Bien entendu, les observations d’Audouin ne se limitent pas aux
faits anatomiques. Ses diverses notes et mémoires montrent tout
l’intérêt qu’il porte aux faits éthologiques.
Le parasitisme attire son attention : premières larves des Sita-
ris, mœurs des Acariens et Ixodes, larves de Diptères (Conopides)
endoparasites chez le Bombus. Ailleurs, il nous décrit le terrier
compliqué, tapissé de soie et fermé par un admirable opercule,
œuvre d’une Araignée (sans doute une Nemesia) de la Corse. Il
observe l’accouplement des Cebrio, dont les mâles volent après les
pluies dans les bois d’oliviers et viennent se presser sur l’extrémité
du long oviducte que la femelle aptère, enfouie sous terre, laisse
pointer à la surface du sol.
En observant « les phénomènes qui précèdent souvent la régé-
nération des pattes chez certains Crustacés », Audouin découvre
que l’autotomie des membres se fait à un lieu d’élection. Ailleurs
— 140
ce sont les mœurs des Insectes subrnarins qu’il observe, cèlles clu
« Blemus fulvescens » (aujourd’hui connu sous le nom d 'Aepus
marinus), qui se laisse submerger par les marées, accumulant
autour de lui une provision d’air respiratoire.
Je passe sur ses observations diverses sur la phosphorescence
de certains Myriapodes, sur les coques nymphales des Lucanes
et des Copris. Je signale seulement qu’il a eu l’occasion d’observer
le curieux animal aquatique, déjà décrit par Geoffroy, sous le nom
de « Binocle à queue en plumet » et par Latreille sous le nom géné-
rique de Prosopisloma. On a beaucoup discuté sur cet étrange
petit animal, dont quelques individus seulement ont été trouvés çà
et là, dans le fond des rivières de France. Latreille le tenait pour
un Crustacé, Audouin trouva qu’il faisait passage des Crustacés
aux Insectes, mais ressemblait bien plus, en apparence, à ceux-ci
qu’aux premiers. On sait bien aujourd’hui qu’il s’agit d’une larve
d’un Névroptère, d’un type étrange. L’imago est certainement
une espece connue, mais personne encore n’a réussi à l’identilier.
Dès que la situation d’Audouin fut bien assise, il fut naturelle-
ment appelé à appliquer ses vastes connaissances entomologiques
à des recherches utilitaires. Auparavant, au xvm e siècle, on avait
bien admiré la belle enquête faite par Duhamel du Monceau, en
1761, sur les dégâts causés par un papillon dans les grains, en An-
goumois. On connaissait encore les recherches de Réuumur sur les
Teignes. Mais on peut dire qu’Audouin fut en France le véritable
fondateur de L'Entomologie économique. Il lit d’ailleurs école, et
nombreux sont les membres de la Société entomologique de France
qui suivirent la même voie; les principaux furent Guérin-Méneville,
Goureau, Lucas, M. Girard.
La thèse de doctorat en médecine d’Audouin s’intitule : « Re-
cherches pour servir à l’histoire naturelle des Cantharides »; elle
traite de l’analyse chimique des Cantharides, de leur action phy-
siologique, de leur emploi.
La sériciculture, très florissante en France au débat du
xix e siècle, subissait des pertes considérables du fait des mala-
dies parasitaires des vers à soie. Audouin publia plusieurs notes
sur la Muscardine, dont il reconnut la nature cryptogamique. Mais
il resta embarassé pour proposer des moyens pratiques d’enrayer
le fléau.
C’est la Pyrale de la Vigne qui fut le principal objet de ses
recherches en Entomologie agricole. 13 lui a consacré plusieurs gros
traités et recommandait déjà la destruction de ce Papillon par le
piégeage à la lumière et surtout par la recherche des œufs, toujours
apparents sur les feuilles.
Les recherches d’Audouin sur la Pyrale sont celles qui établirent
sa réputation en Entomologie économique. Elles ne furent cepen-
— 141 —
dant pas les seules, car on compte encore un bon nombre de ses
travaux qui traitent du Puceron lanigère, des Pissodes et Seolytes
nuisibles aux forêts, et aussi de tentatives d’acclimatation de la
Cochenille du Nopal et encore du Bombyx cecropia, grand Satur-
nide séricigène de la Louisiane qu’il réussit à élever à Paris sur le
prunier.
Il me reste enfin à parler des travaux d’Audouin en Entomologie
systématique. Quoiqu’il se soit surtout montré un naturaliste de
l’école de Réaumur ou de Swammerdam, Audouin était aussi un.
systématicien. Mais il ne commença à publier des travaux de systé-
matique que lorsqu’il fut devenu professeur au Muséum et son
Histoire naturelle des Insectes, entreprise en collaboration avec
lîrullé, fut brusquement interrompue par sa mort.
On peut facilement constater que si Audouin n’était pas mort
prématurément, s'il avait pu augmenter davantage et mettre en
œuvre les collections du Muséum, c’est lui sans doute, et non pas.
Lacordaire et Jacquelin Duval, qui aurait écrit les Généra dont le
besoin se faisait sentir depuis que Latreille avait définitivement
établi les familles naturelles.
Les soins qu’il a apportés aux collections pendant ses huit an-
nées de professorat en sont la meilleure garantie. A sa mort, ces
collections comprenaient 120^000 espèces réparties dans 10.000
genres. Le nombre des exemplaires était estimé à près de 500.000,
tous déterminés et étiquetés. C’est Duponchel, dans sa notice né-
crologique, qui nous donne ces chiffres indiquant bien ce que fui
l’activité d’Audouin. Et il ajoute ;
« Que l’on considère que pour suffire à tant de besogne, le pro-
« fesseur n’a que deux ou trois aides qui ne sont tenus d’y donner
« que quatre à cinq heures par jour, on sera forcé de convenir alors
« qu’il n’y a pas de proportion entre cette immense opération et les
« moyens d’Oxécution, et qu’il est physiquement impossible, par
« conséquent, au professeur, malgré toute sa bonne volonté et
« tout le zèle personnel qu’il pourrait y mettre, de la terminer aussi
« promptement que le voudraient ceux qui n'en connaissent pas
« les difficultés ».
« Espérons néanmoins, conclut Duponchel, que le successeur de
« M. Audouin parviendra à les surmonter et obtiendra de I’admi-
« nistration les moyens de mettre fin à un état de choses dont
« s’étonnent avec raison les Entomologistes étrangers. »
Hélas! que peu de choses ont changé aujourd’hui L Duponchel
estimait surchargé, le premier successeur d’Audouin, il y a cent ans,
ayant devant lui une collection de 500.000 exemplaires, détermi-
nés et étiquetés ! Qu’aurait-il dit des successeurs suivants et parti-
culièrement de Rouvier? Que penser du quatrième successeur, au-
142
jourd’hui, qui se trouve, en présence non plus de 500.000, mais de
50 millions d’exemplaires ( x ), dont la détermination et l’étiquetage
sont à reprendre et le rangement à faire ?
Pour cette « immense opération » le professeur n’a guère plus
d’aides aujourd’hui que n’en avait Audouin.
Quand on constate l’œuvre accomplie par Audouin, dans l’or-
ganisation de son laboratoire, pendant ses huit années de professo-
rat, n’est-on pas en droit de se dire que, s’il n’était pas mort subite-
ment en 1841, mais s’il avait continué de gérer sa chaire jusqu’en
1875, date où il aurait pris sa retraite, certainement l’organisa-
tion, en matériel comme en personnel, de notre Entomologie
serait aujourd’hui à l’instar des autres grands Musées du monde.
A la mort d’Audouin, il se passa une chose inouïe, absolument
inconcevable de nos jours. La Société Entomol'ogique de France
tint une réunion extraordinaire et délibéra sur le choix d’un succes-
seur dans la chaire du Muséum. Une lettre officielle fut adressée
à l’Assemblée des Professeurs du Muséum, aux Membres de l’Ins-
titut, au Ministre de l’Instruction Publique; elle proposait en
Ire ligne Lacordaire, en 2 e ligne Léon Dufour.
Il semble que le choix du Muséum se soit porté sur Léon Dufour,
mais que celui-ci, pressenti, se soit récusé et ait désigné le plus
digne à son avis : H. Milne-Edwarcte. C’est IL Milne-Edwards qui
fut élu; il était alors aide naturaliste d’Entomologie. Cette élection
décida du sort de Lacordaire, qui fut définitivement perdu pour la
France et devint professeur à Liège.
H. Milne-Edwards fut titulaire de la chaire d’Entomologie du
Muséum pendant vingt ans et s’occupa surtout des Crustacés.
Lorsqu’il permuta dans la chaire des Mammifères et des Oiseaux,
en 1862, E. Blanchard, lui succéda dans celle d’Entomologie et
l’occupa pendant trente-trois ans.
On est en droit de regretter qu’E. Blanchard, qui était un bon
Entomologiste et un dessinateur hors ligne, n’ait pas suivi l’exemple
de ses prédécesseurs dans l’administration de son laboratoire. De-
puis les débuts, le laboratoire d’Entomologie du Muséum n’avait
cessé de faire appel à toutes les bonnes volontés, seul moyen de
surmonter les difficultés toujours croissantes, tenant à la perpé-
tuelle augmentation des collections. Blanchard ferma le labora-
toire aux Entomologistes amateurs; il fit cesser toute collaboration
avec la Société entomologique. Il est pénible de devoir constater
qu’en 1895, sa succession apporta à Bouvier des collections terrible-
ment amoindries, non seulement par la perte de tous les Insectes
détruits, faute des soins indispensables, mais aussi en raison du
(P Les collections entomologiques du Muséum occupent 250.000 boîtes, dont
plus d’un tiers environ sont de grand format ou doubles, et près de 10.000 tiroirs.
143
retard dans la préparation et la détermination des matériaux.
Certes, on peut affirmer sans crainte que Bouvier s’est trouvé eu
présence de difficultés autrement grandes que jadis Milne-Edwards,
à la mort d’Audouin. S’il les a surmontées, c’est qu’il s’est empressé
d’appeler à lui la collaboration de tous les spécialistes susceptibles
de mettre en œuvre les collections. Le laboratoire fut de nouveau
largement ouvert à tous les travailleurs.
Et rien, je crois, ne saurait mieux exprimer la reconnaissance du
monde Entomologique à l’égard de Bouvier, que cette grande
plaque de marbre, qui se trouve devant l’entrée du Laboratoire, et
où s’affiche, en lettres d’or la liste des bienfaiteurs. Leur nombre a
été trois fois plus grand dans les trente dernières années que pen-
dant tout le xix e siècle.
Grâce à Bouvier, nos collections nationales, sont donc redeve-
nues dignes d’un grand pays colonial. Déjà considérables, elles
s’accroîtront encore, car la nécessité d’étendre à l’infini nos collec-
tions d’insectes s’impose à mesure que l’on comprend mieux le
rôle que l’Entomologie doit jouer dans les sciences.
Il n’est plus nécessaire d’insister sur son intérêt pratique; tout
le monde connaît l’importance de l’Entomologie agricole ou fores-
tière, de l’Entomologie médicale ou vétérinaire. Mais ce que l’on
sait moins, c’est que toutes ces branches d’application ont besoin
d’une systématique extrêmement poussée, et que celle-ci ne peut se
faire qu’au moyen de collections immenses. A cet égard, la France
est en retard sur de grands pays étrangers, comme l’Angleterre ou
l’Amérique, dans lesquels les départements de l’Agriculture ou delà
Santé mettent un très nombreux personnel rétribué à la disposition
des Musées Entomologiques.
D’autre part on commence à comprendre tous les services que
les Insectes peuvent rendre dans la recherche des solutions de
beaucoup de grands problèmes biologiques. Matériel facile à con-
server et à manipuler, facile à réunir en immenses séries, en raison
du grand nombre des collectionneurs, l’Insecte est particulièrement
précieux pour les études de phylogénie ou de biogéographie. Sans
compter que les Insectes sont un des groupes les plus anciens, peu-
plant la surface de la Terre depuis l’ère primaire. L’étude taxono-
mique et phylogénique des espèces actuelles, lorsqu’elle est faite
avec méthode, peut permettre de définir des lignées homogènes,
entités historiques souvent très anciennes, et qui ont la même
importance que des fossiles pour reconstituer l’histoire de notre
globe terrestre.
Ce sont là d’ailleurs des problèmes que je me suis toujours ef-
forcé d’aborder dans mes travaux. Je compte bien en faire l’objet
d’une série de cours, dans un avenir prochain.
Bulletin du Muséum , 2° s., t. IV, 1932.
10
COMMUNICATIONS
Le Rôle National du Muséum,
par M. P. Lemoine.
On considère souvent que le Muséum National d’Histoire Natu-
relle et le Jardin des Plantes ne sont qu’une seule et même chose.
C’est une confusion analogue à celle qui fait confondre, P Uni-
versité de Paris avec la Sorbonne.
En réalité, le Muséum National est un tout, dont le Jardin des
Plantes est une partie, très importante d’ailleurs.
Je ne vous parlerai pas aujourd’hui du Jardin des Plantes,
dont vous connaissez toutes les organisations.
Jardin Public;
École de Botanique;
Ménagerie;
Vivarium;
Serre tropicale;
Galerie d’Orléans;
Galerie de Zoologie;
Galerie de Géologie et Minéralogie;
Galerie de Paléontologie et d’ Anatomie comparée;
Galerie de Botanique (en voie de construction);
Jardin d’Hiver (en voie de réfection);
Et enfin, les vingt laboratoires et leurs annexes appartenant à
vingt chaires différentes qui constituent les organismes vitaux du
Muséum.
Je voudrais, aujourd’hui, vous parler des organisations appar-
tenant au Muséum, qui se trouvent en dehors du Jardin des
Plantes et que vous connaissez peut-être moins.
■* Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 2, 1932.
— 145
A. — Le Musée d’Ethnographie du Trocadéro.
Ce musée rattaché récemment à la Chaire (l'Anthropologie exis-
tait depuis longtemps. MM, Hamy et Verneau en avaient eu la
direction. Il vivait mal, sans crédits, avec un personnel restreint,
qui ne pouvait avoir d’avancement, et qui était choisi, sans aucune
règle.
Depuis qu'il est rattaché au Muséum, il peut disposer des res-
sources provenant des entrées; il peut recevoir des dons, des legs,
des subventions, faire des emprunts. Nous avons obtenu pour lui,
une dotation honorable de l’État, une subvention importante
(150.000 francs en 1931) des colonies, un emprunt (300.000 fr.) sur
ses ressources propres, et enfin tout récemment une attribution
spécial sur les fonds de l’Équipement National.
En réalité, ce n’est pas tant au Muséum qu’il le doit, qu’à l’acti-
vité du Professeur Rivet. Mais celui-ci, n’aurait peut-être pas
obtenu tout ce qu’il a demandé si l’on avait pas eu en haut lieu, la
certitude que le Musée d’Ethnographie, partie intégrante du Mu-
séum National, était désormais un organisme impérissable comme
lui.
Le Musée d’Ethnographie a pu augmenter le nombre de ses salles,
par l’établissement de planchers divisant en deux des pièces trop
hautes.
Il a pu faire vitrer la galerie semi-circulaire qui possède une vue
admirable sur la Seine et les Jardins du Champ-de-Mars et qui va
permettre de constituer une exposition d’Ethnographie améri-
caine, digne de ce grand continent.
L’électricité, le téléphone, le chauffage centraly ont été installés
et font de ce Musée un organisme très moderne il fait le plus grand
honneur à son sous-directeur M. Rivière qui en est l’âme.
Les millions de l’Équipement national vont permettre le rempla-
cement immédiat des vieilles armoires, où les collections anciennes
se sont abîmées, par des vitrines imperméables à l’air et aux pous-
sières qui rendront impérissables ces collections si précieuses.
Le Musée d’Ethnographie du Trocadéro, est actuellement l’an-
nexe la plus importante du Muséum.
B. — Jardin de Jussieu.
C’est également une annexe très considérable. Le Jardin de Jus-
sieu se trouve à Chèvreloup, près de Versailles : il est contigu au
Petit Trianon où les « de Jussieu » avaient planté au temps de
Louis XVI, un certain nombre d’arbres rares, qui sont actuellement
devenus très beaux.
Le Jardin de Jussieu sera également un « Arboretum » qui fera
suite à celui du Petit Trianon.
Le domaine qui nous a été concédé comporte 205 hectares, il est
affecté à la Chaire de culture. M. le Professeur Bois y a fait mettre,
en pépinière la presque totalité des arbres qui peuvent vivre sous
notre climat. Dès cette année 5.000 de ces arbres seront mis à leur
place définitive, conformément à un plan admirable établi par notre
Architecte en chef, M. Chaussemiche, qui est l'Homme qui
connaît le mieux le domaine de Versailles, et qui a voulu que le
Jardin de Jussieu soit la digne continuation des Parcs créés par
Louis XIV.
Alors, que l’on peut actuellement entrevoir, la réalisation com-
plète et rapide du Musée d’ Ethnographie, au contraire, la mise en
état du Jardin de Jussieu est une grosse préoccupation. Il faut des
millions pour établir les allées, effectuer les plantations, amener
l’eau nécessaire.
Il est regrettable que l’on n’ait pas songé à demander à cet effet,
quelques millions sur l’Équipement National; car, il s’agit là, de
travaux, qui en cette période de chômage, auraient pu occuper la
main-d’œuvre non spécialisée.
G. — Le Laboratoire et l’Aquarium de Saint-Servan.
Ils ont été récemment rattachés à la Chaire des Pêches.
Il existait jadis dans l’ Ile de Tatihou (Manche), un petit Labora-
toire Maritime, très pittoresque, auquel M. Edmond Perrier, et
surtout M. Anthony avaient donné une vie très intense.
M. Mangin l’a transféré à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine) et l’a
doté, d’un petit aquarium, que visitent pendant la belle saison,
quelques baigneurs de Dinard et de Saint-Malo.
On a fait, quelques bons travaux à ce Laboratoire qui possède
même un petit périodique spécial.
-Cet organisme a vécu jusqu’à présent en parasite sur le Muséum
et l’École des Hautes Études.
Il n’y a pas de doute que l’activité de M. le Professeur Gruvel
ne donne un renouveau de vitalité à ce Laboratoire et que notre
collègue ne fasse de son aquarium un établissement digne du Mu-
séum et de la belle région touristique où il se trouve.
— 147 —
D. — L’Harmas de Fabre a Sérignan (Vaucluse).
Il est rattaché à la Chaire d’ Entomologie, c’est la maison où le
célèbre entomologiste, Fabre, a fait toutes ses recherches, d’où il
est né, où il a vécu, et où il est mort.
Le Parlement l’a acheté, et nous l’a confié.
Un grand nombre d’admirateurs de Fabre le visitent chaque
année et il est certain, que c’est un endroit particulièrement privi-
légié où l’on pourrait continuer, en s’inspirant des méthodes mo-
dernes, les observations du célébré Entomologiste.
E. — Le Terrain de Sansan.et le Terrain de Cernât.
A la Chaire de Paléontologie ont été affectés deux petits terrains
qui contiennent d’admirables gisements de vertébrés fossiles qui
ont été fouillés, l’un par Gervais, l’autre par Victor Lemoine.
Il sera peut-être utile, de rouvrir ces gisements et d’y faire de
nouvelles fouilles.
Malheureusement, le terrain de Cernay a été complètement bou-
leversé par les obus, au moment de la Guerre.
F. — Le Domaine de Bruno y.
Ce Domaine provient du legs de M. Lionet. Il est plus spéciale-
ment affecté à la Chaire de Culture. Situé dans une région humide,
il serait le complément naturel du Jardin de Jussieu qui est en
terrain très sec. Aucune décision n’a encore été prise à son égard.
G. — Le « Pourouoi-Pas ? ».
Le Muséum est propriétaire du célèbre navire du Commandant
Charcot qui a effectué tant de belles recherches océanographiques
dans les régions antarctiques et arctiques. On sait que c’est grâce
aux draguages du « Pourquoi-Pas? » que l’on connaît la consti-
tution géologique de la Manche.
Grâce au commandant Charcot, Associé du Muséum, la France
n’a pas interrompu la grande tradition inaugurée par Milne-
Edwards par le « Talisman » et le « Travailleur ». Le Muséum devra
continuer dans l’avenir cette tradition, si, comme nous l’espérons,
il est appelé à jouer un rôle dans l’organisation scientifique du beau
148 -
navire océanographique dont la France va être dotée, grâce aux
fonds votés (9 millions) à l’Office des Pêches, sur l’Équipement
National.
H. — Les réserves naturelles de Madagascar.
Enfin, il a été institué par décret du 31 décembre 1927 des Ré-
serves naturelles, destinées à conserver la flore et la faune, si spé-
ciales, de l’Ile de Madagascar.
Ces réserves constituent 10 grandes régions dont la superficie
totale est de 343.259 hectares et où il est interdit toute exploitation
de quelque nature que ce soit.
Le Muséum a le contrôle scientifique de ces réserves; et cette an-
née, il va envoyer successivement un zoologiste et un botaniste,
pour effectuer ce contrôle, et d’accord avec le Gouverneur général
Cayla, le rendre effectif.
L’importance mondiale de ces immenses réserves que l’on doit à
l’heureuse initiative de M. le Gouverneur Général Olivier, est telle
que le Prince Léopold de Belgique, Président du Comité Interna-
tional de Protection de la Nature, doit aller passer six semaines à
Madagascar, pour les visiter et les comparer aux réserves, ana-
logues, constituées dans le Congo belge.
I. — Le Zoo de Vincennes.
Fort de ces précédents, le Muséum n’a pas hésité à créer une nou-
velle annexe dans le Bois de Vincennes.
Le Zoo de Vincennes, paraît à quelques-uns une conception
nouvelle qui fait sortir le Muséum de son cadre historique. En réali-
té nous reprenons la tradition de la plus ancienne ménagerie
royale, celle de Bel-Air; et nous avons l’indication de son existence
en 1270, année de la mort de Saint-Louis, elle fut transportée à
Versailles sous le règne de Louis XIV. La conception actuelle est
déjà vieille; elle date de 1860, et est due à Isidore Geoffroy-
Saint-Hilaire. A cette époque l’Empereur Napoléon III a cédé à
la ville de Paris les bois de Boulogne et de Vincennes, qui consti-
tuaient un bien de la Couronne. Grâce à l’inlluence du Professeur
Georges Ville il a été stipulé, dans une convention, annexe de la loi
de cession (24 juillet 1860) que vingt hectares du Bois de Vincennes,
situés Avenue de la Belle-Gabrielle; seraient réservés au Muséum
pour y installer une annexe de la Ménagerie. Par suite de circons-
tance diverses, le Muséum n’a pas utilisé ces terrains; il les a même
rétrocédés au Jardin colonial (12 hectares) et au Collège de France
— 149 -
(2 hectares), dans des conditions désastreuses c’est-à-dire contre
des compensations qui, sont actuellement inexistantes. Il restait
cependant 8 hectares sur lesquels la Ville de Paris a installé J’ori-
gine des ruisseaux du Bois de Vincennes. Aussi, lorsque j’ai fait
valoir, auprès de M. le Préfet de la Seine, le droit du Muséum à se
servir de ces terrains, et que je lui ai proposé de les échanger contre
d’autres, l’ai-je trouvé très disposé à affecter au Muséum, non pas
8 hectares, mais 12 ou 13, situés non plus dans une partie inacces-
sible du Bois de Vincennes, mais dans le voisinage immédiat du
Métro, aux abords du Lac Daumesnil, et à nous aider à y constituer
un Parc zoologique digne de Paris et de la France, comme il en
existe dans toutes les grandes capitales.
Le Conseil Municipal a accepté, le 31 décembre 1931, le principe
de cette opération et l’Assemblée des Professeurs, y a donné son
assentiment le 14 janvier 1932.
Le Muséum a alors acheté, sur ses réserves, péniblement accu-
mulées, les animaux appartenant, soit à l’Exposition Coloniale,
soit à M. Hagenbeck, et a obtenu l’autorisation de les entreposer,
dans le Zoo colonial, dont la démolition a été retardée jusqu’au
1 er décembre 1932, et dont l’exploitation vient d’être cédée à la
Société des Amis du Muséum.
Entre temps le Muséum a fait établir le plan d’ensemble du futur
grand Parc Zoologique, étudier le modèle des grilles de clôture. On
compte y installer des organisations modernes permettant de voir
les animaux en liberté; les herbivores dans de grands parcs, les
ours sur un rocher, avec des grottes souterraines et des bassins
pleins d’eau, où ils prendront leurs ébats, les fauves sur des terre-
pleins, d’où ils suivront avec intérêt tous les mouvements du
Public, comme ils le font actuellement dans le Zoo provisoire.
Les dépenses d’installation s’élèveront, pour une première
tranche, à 16 millions, dont 6 seront fournis par le Muséum sur ses
ressources propres (Équipement national, legs) et 10 seront de-
mandés à un emprunt, gagé sur les recettes, avec garantie de la
Ville de Paris, qui allouerait une subvention de 500.000 francs.
Ces sommes seront suffisantes pour établir les premières organi-
sations indispensables. On les perfectionnera plus tard, au fur et à
mesure des possibilités budgétaires; il a fallu 300 ans pour faire, du
Jardin du Roy, le Jardin des Plantes actuel, il ne faut pas demander
au Parc Zoologique d’être complètement achevé en quelques mois ! ! !
— 150 —
J. — Le Rôle du Muséum dans l’Avenir.
L’obligation d’alimenter à la fois le Parc Zoologique, et la Ména-
gerie du Jardin des Plantes va nécessiter le développement des
méthodes de ravitaillement direct aux Colonies inaugurées tout
récemment. Nous avons actuellement des agents qui vont chercher
sur place les animaux dont nous avons besoin.
Il faudra organiser dans les ports d’embarquement et de débar-
quement, de concert avec les autorités locales des parcs de pas-
sage, où les animaux se reposeraient avant et après leur voyage.
On verrait très bien, cette solution s’appliquer par exemple à
Cordeaux et à Marseille, où il existe déjà de beaux parcs zoolo-
giques entretenus par les Départements et les Municipalités.
Rien n’empêcherait le Muséum National d’y mettre en dépôt,
pendant quelque temps, les bêtes destinées au ravitaillement des
Parcs zoologiques de Paris, et à faire profiter les populations de
ces grands ports des ressources nationales en animaux exotiques.
Je pense même, que cette collaboration avec les organisations
de province devrait être étendue, tout en leur conservant jalouse-
ment leur autonomie. Cela sera, dans chaque cas particulier, une
question d’entente avec la Ville ou le Département intéressé; l’in-
termédiaire des Conservateurs de Musées de province sera précieuse
à cet égard. Aussi, serait-il souhaitable, que les relations entre ceux-
ci et les Professeurs du Muséum deviennent nombreuses et intimes.
Un mouvement s’est dessiné en ce sens, depuis quelques années.
D’une part, la création d'un poste d’inspecteur des Musées
régionaux, confié à un Professeur du Muséum, en l’espèce
M. Roule, rétribué par le Parlement. Les rapports d’ensemble de
M. Roule sont extrêmement intéressants.
D’autre part, nous pourrions voir aussi un symptôme de cette
organisation dans l’existence d’une Association des Conservateurs
de Collections publiques de France, divisée en deux sections :
Beaux-Arts, Sciences Naturelles.
Enfin, le Muséum de la Ville du Havre, s’est mis sous l’Égide du
Muséum National et il avait même été question, un moment, que
les fonctionnaires municipaux de ce Muséum soient présentés de
la même façon que les fonctionnaires d’État du Muséum de Paris,
et nommés par le Maire du Havre au lieu d’être nommés par le
Ministre de l’Instruction Publique.
11 y a peut-être là, une formule intéressante, qui, tout en conser-
vant aux pouvoirs locaux, toute leur autorité, leur permettraient
de recruter des spécialistes avec toutes les garanties nécessaires.
Le jour où les animaux de toutes les organisations zoologiques
de France seraient interchangeables, le Muséum deviendrait véri-
tablement National.
151
Note sur e anatomie comparée du nerf vertébral
ET DES RAMEAUX COMMUNICANTS CERVICAUX ,
PAU J. Botar D. M.,
Df. l’Université de Szeged (Hongrie).
Si nous consultons la littérature si abondante relative au sys-
tème sympathique, nous y trouvons des données ayant trait à
l'anatomie du nerf vertébral. Dans ces descriptions les contra-
dictions abondent quant aux caractères essentiels de ce nerf.
Fr. Franck, van den Broek et d’autres, se basant sur des études
d’anatomie comparée, émettent l’avis selon lequel le nerf verté-
bral (tronc sympathique cervico-apophysaire) des Oiseaux serait
analogue à celui des Mammifères. Les recherches histologiques
récentes de Terni nous montrent que les cellules des ganglions du
cordon latérovertébral correspondent à celles des ganglions du
tronc sympathique thoracique.
Selon la théorie classique, les ganglions des nerfs cervicaux infé-
rieurs ont fusionné avec le ganglion stellaire, et le nerf vertébral
est simplement formé par la réunion des rameaux communicants
qui se rendent du ganglion stellaire aux nerfs cervicaux.
D’après les recherches embryologiques de Ganfini et Tello, le
développement du cordon cervico-apophysaire des Oiseaux serait
différent de celui du nerf vertébral des Mammifères; ce qui auto-
rise ces auteurs à nier l’identité de ces deux formations anato-
miques.
Ayant eu l'occasion de faire des recherches plus approfondies
d’anatomie comparée sur la topographie de ces troncs nerveux,
ainsi que sur leurs connexions avec les nerfs cervicaux, j’ai cons-
taté des faits qui me paraissent susceptibles de mieux faire com-
prendre les principaux caractères de ces nerfs.
Chez les Reptiles (fîg. 1) le tronc sympathique thoracique, très
mince, s’appuie contre le bord antérieur des nerfs intercostaux ;
nous voyons un ganglion dans chaque segment; ces ganglions sont
petits, de forme ovale et en contact direct avec les nerfs intercos-
taux; il ne peut donc pas être question de présence de rameaux
communicants dans le sens macroscopique. Par en haut le tronc
sympathique se continue en ligne droite dans le nerf vertébral.
Bulletin du Muséum , 2 e s., 1. IV, n° 2, 1932.
152
Dans le large canal transversaire nous voyons que le nerf verté-
bral monte en compagnie de l’artère du même nom, jusqu’à la base
Fig. 1. — Crocodile ( Crocodilus crococlilus L. N° 1921-264).
Partie cervico-thcracique, côté gauche. II., IV., VI., VIII., X., deuxième, quatrième,
sixième, huitième et dixième nerfs cervicaux. I., III., V., premier, troisième et
cinquième nerfs thoraciques. G., cœur. O., œsophage. P., poumon gauche. T., tra-
chée. a., tronc sympathique thoracique, v., nerf vertébral. 9., nerf glosso-pharyngé.
10., nerf pneumogastrique. II., nerf spinal. 17., nerf hypoglosse.
du crâne; il se trouve appuyé directement contre le bord interne
des nerfs cervicaux. Par rapports aux nerfs spinaux, il se comporte
153
comme dans la région thoracique; cependant les nerfs spinaux dans
la région cervicale se dirigent en avant, alors que dans la région
Fig, 2. — Ilis à tête noir (Ibis melanocephala H. N° 1931-483).
Partie cervico-thoracique, côté droit. II., IV., VI., VIII., X., XII., deuxième, qua-
trième, sixième, huitième, dixième et douzième nerfs cervicaux. /., III., F., VII.,
premier, troisième, cinquième et septième nerfs thoraciques. A., aorte. G'., cœur.
O., œsophage. T., trachée, a., tronc sympathique thoracique, v., nerf vertébral,
9., nerf glossopharvngé. 10., nerf pneumogastrique.. 12., nerf hypoglosse.
thoracique, ils se portent en dehors; de là l’apparente différence
de leurs rapports dans ces deux régions. Par ailleurs, l’analogie est
154
complète en ce qui concerne l'anatomie du nerf vertébral et celle
du tronc sympathique thoracique. Le nerf vertébral contient,
comme ce dernier un ganglion dans chaque segment; ceux-ci
sont ovalaires, fixés contre les nerfs cervicaux; par conséquent il
n’ a pas de rameaux communicants. Les dimensions des ganglions
suivent la règle que j’ai établie pour les ganglions du tronc sympa-
thique dans un de mes travaux et qui s’énonce dans ces termes
Fig. 3. — Kangourou roux ( Macropus rufus Desm. N° 1923-2355).
Partie cervico-thoracique, côté droit. II., IV., VI., VIII., deuxième, quatrième,
sixième et huitième nerfs cervicaux. III., premier et troisième nerfs thoraciques.
O., œsophage. P., poumon droit. T., trachée, a., tronc sympathique thoracique.
e., ganglion stellaire, i., ganglion cervical inférieur, s., ganglion cervical supérieur.
v., nerf vertébral. 9., nerf glossopharyngé. 10., nerf pneumogastrique. 11., nerf
spinal. 12., nerf hypoglosse.
les dimensions du ganglion sont en rapport direct avec l’épaisseur
du nerf spinal correspondant. Ainsi nous trouvons dans les derniers
segments cervicaux, — région d’où partent les forts faisceaux ner-
veux pour les membres antérieurs, — des ganglions deux et trois
fois plus gros que dans les autres segments cervicaux et les seg-
— 155 —
ments thoraciques. Le nerf vertébral est également plus fort dans
cette région.
Fig. 4. — Chat Temminck (F élis sp. Temminek, N° 1931-587).
Partie cervico-thoracique, côté droit. II., IV., VI., VIII., deuxième, quatrième,
sixième et huitième nerfs cervicaux. I., III., premier et troisième nerfs thora-
ciques. a., tronc sympathique thoracique, e., ganglion stellaire, i., ganglion cer-
vical inférieur, s., ganglion cervical supérieur, v., nerf vertébral. 9., nerf glosso-
pharyngé. 10.. nerf pneumogastrique. IL, nerf spinal. 12., nerf hypoglosse.
Nous pouvons faire des constatations en tout point identiques
chez les Oiseaux (fîg. 2).
Chez les Mammifères (fig. 3 à 5) les choses ne se passent pas exac-
terrien l de la même façon. Tronc sympathique et nerf ^ vertébral
s’éloignant des nerfs spinaux, les rameaux communicants font
leur apparition dans tous les segments. Au niveau du dernier nerf
cervical le tronc sympathique contient un volumineux ganglion :
le ganglion stellaire. Le canal transversaire est très étroit. Les
ganglions du nerf vertébral disparaissent; l’examen histologique
seul peut déceler des groupes de cellules nerveuses aux points de
départ des rameaux communicants; comme ces dernières ne
Fig. 5. Gorilb ( Gorilla gorilla Wym . N° 1931-601).
Partie cervico-thoracique, côté gauche. II., IV., VI., VIII., deuxième, quatrième,
sixième et huitième nerfs cervicaux. I., premier nerf thoracique, e., ganglion stel-
laire. i., ganglion cervical inférieur, m., ganglion cervical moyen. 9., nerf glosso-
pharyngé. 10., nerf pneumogastrique. 11., nerf spinal. 12., nerf hypoglosse.
peuvent guère avoir un rôle important, il paraît probable que les
ganglions sympathiques des nerfs cervicaux se trouvent tous con-
tenus dans le ganglion stellaire.
L’origine et l’expansion du nerf vertébral, ainsi que les lieux
d’origine des rameaux communicants des nerfs cervicaux permet-
tent de classer les Mammifères en trois groupes :
1. — Chez les Ornithodelphes et les Didelphes, ainsi que chez
quelques Monodelphes (flg. 3) le nerf vertébral simple donne un
court rameau communicant à chacun des nerfs cervicaux; les ra-
meaux pour les forts nerfs cervicaux inférieurs sont épais. Le
ganglion cervical supérieur n’envoie pas de rameau communicant
aux nerfs cervicaux.
2. — Chez la plupart des Monodelphes (Euthériens) (flg. 4) le
nerf vertébral naît avec deux ou trois faisceaux. Il donne des ra-
meaux communicants seulement à un certain nombre des nerfs cer-
vicaux inférieurs variant entre quatre et sept. Les rameaux des
derniers sont doubles ou triples. Le premier, fréquemment le
deuxième et le troisième nerfs reçoivent leurs rameaux du gan-
glion cervical supérieur; en conséquence les deuxième et troisième
en prennent non seulement de ce ganglion, mais encore du nerf
vertébral. Les ganglions cervicaux inférieur et moyen ne donnent
pas de rameaux.
3. — Chez les Anthropoïdes (flg. 5) le nerf vertébral donne ses
rameaux communicants aux derniers quatre à six nerfs cervicaux.
On voit partir des rameaux du ganglion cervical supérieur pour les
premiers, d’autres du ganglion cervical inférieur pour les derniers
nerfs cervicaux. En conséquence presque tous les nerfs cervicaux
reçoivent un rameau profond du nerf vertébral et un rameau super-
ficiel des ganglions cervicaux.
Chez l’Homme non seulement les ganglions cervicaux supérieur
et inférieur, mais encore le ganglion moyen, ainsi que le faisceau
qui les relie, sont des lieux d’origine de rameaux communicants.
Conclusions :
1. — Du point de vue de V anatomie comparée le nerf vertébral
correspond à la partie cervicale du tronc sympathique.
2. — - Il forme un ganglion dans chaque segment chez les Reptiles
et les Oiseaux. Chez les Mammifères il ne contient pas de ganglions
macroscopiques ; ceux-ci se sont fondus probablement dans le ganglion
stellaire.
3. — Chez les Reptiles, les Oiseaux et parmi les Mammifères, chez
les Oxnithodelphes et les Didelphes. ainsi que chez quelques Mono-
delphes, le nerf vertébral seul envoie des fibres sympathiques aux
nerfs cervicaux. Chez la plupart des Monodelphes ( Euthéniens )
le ganglion cervical supérieur, chez les Anthropoïdes celui-ci el le
ganglion cervical inférieur, chez V Homme ces deux-là et le moyen
sont également des fournisseurs de fibres sympathiques pour les nerfs
cervicaux. Chez les Anthropoïdes et chez V Homme tous les segments
cervicaux, à V exception des premiers, contiennent des rameaux corn-
municants profonds venant du nerf vertébral et des rameaux super-
ficiels nés des ganglions cervicaux.
4. — En passant vers des animaux supérieurs le nerf vertébral
montre une tendance ci la régression et les fibres sympathiques pour
les nerfs cervicaux sont fournis de plus en plus par les ganglions cer-
vicaux qui se développent progressivement.
( Recherches faites au Laboratoire d' Anatomie comparée
du Muséum national d' Histoire naturelle, Paris).
— 159
Comparaison entre le pelage du F élidé trouvé
par M. G, Babault dans la région de Kivu (Congo belge),
AVEC LES PELAGES DES CHATS DORÉS D' AFRIQUE ET D'ASIE,
Étude des poils,
par M. P. Rode.
La peau du Félidé recueillie par M. Guy Babault dans la région
de Kivu (Congo belge) et qui a fait l’objet d’une note récente au
Bulletin du Muséum était une peau plate, sans documents ostéolo-
giques.
D’après les caractères généraux du pelage et notamment la colo-
ration acajou foncé que présente la région dorsale, elle a été rap-
portée à un spécimen de Felis chrysothrix aurala Temm. ou à une
forme très voisine. Ce serait donc un chat doré africain rappelant
les chats dorés d’Asie (Felis Temmincki Vig et Horsf).
En l’absence d’autres documents nous avons cherché si les carac-
tères du pelage et tout particulièrement des poils ne pouvaient
nous donner une indication complémentaire.
Nous avons montré précédemment que les poils (jarres) des
divers Félidés, assez semblables entre eux par leur coloration géné-
rale, présentent cependant des caractéristiques très nettes au point
de vue de leur pigmentation. Nous avons ainsi différencié par
l’étude du poil deux Félidés d’Afrique : Felis chrysothrix aurata
Temm. et Felis caffra Desm. un Félidé d’Asie : Felis Temmincki
Vig et Horsf, deux Félidés d’Amérique Felis pajeros Dem. et Felis
eyra Fish., et enfin d’un Félidé à la fois africain et asiatique : Felis
caracal ou Lynchus caracal Guld. Les poils de ces animaux prélevés
toujours dans la même région (région dorsale) présentent sur leur
longueur une série de zones pigmentées et de zones claires dont le
nombre, la disposition et la coloration sont constants pour une
espèce donnée.
En comparant la peau du Félidé de G. Babault aux différents
Félidés africains c’est au Felis chrysothrix qu’elle ressemble le plus;
il existe toutefois un certain nombre de différences dans le pelage
qui ne permettent pas d’assimiler complètement les deux peaux
l’une à l’autre. Si on étudie les poils de la région dorsale des deux
Félidés les différences sont encore plus nettes.
B dletin du Muséum, 2“ s., t. IV, 1932.
11
- 160 —
Par contre la comparaison avec le chat doré d'Asie : Felis Tan-
in incki est beaucoup plus intéressante : il y a similitude à peu près
complète au point de vue du pelage et identité absolue dans la struc-
ture et la pigmentation des poils des deux Félidés.
Nous avons fait l’étude comparative de la peau envoyée par
G. Babault avec plusieurs exemplaires de peaux de Felis chryso-
thrix et de Felis Temmincki (étude de peaux en collection et de
poils prélevés sur les animaux vivants de la Ménagerie du Muséum).
Voici le résumé détaillé de nos observations :
1° Chat doré d’Afrique. Felis chrysolhrix aurata Temmink.
a) Coloration du pelage :
Dessus de la tête, région dorsale, face externe des pattes :
Fond brun avec taches brunes plus foncées particulièrement sur
la région dorsale.
Cou, ventre, face interne des pattes :
Fond blanc ou légèrement gris avec taches brun clair.
Oueus : fond brun clair avec taches brunes plus foncées.
b) Étude du poil (jarre).
Sur la longueur, à partir du bulbe 3 régions :
1° Claire, non pigmentée 9 à 14 millimètres
2° Brun roux 3 à 8 —
3° Pointe noire là 4 —
Largeur moyenne du poil 100 à 120 g
Indice médullaire 0,60 à 0,78
II. — Chat doré d’Asie ( Felis Temmincki Vig et Ilorsf).
a) Coloration du pelage :
Dessus de la tête, région dorsale, face externe des pattes : roux
vif sans taches, coloration acajou sur la région médiane.
Cou, ventre, face interne des pattes : blanc avec taches rousses
ou brunes.
Bandes noires sur la région frontale et les joues.
Oueue : coloration acajou foncé sur la face externe, jaunâtre sur
la face interne.
b) Étude du poil (jarres).
A partir du bulbe 4 régions :
1° Claire non pigmentée 5 à 13 millimètres
2° Noire 2 à 6 —
3° Roux 2 à 11
4° Pointe noire là 6 —
Largeur moyenne du poil.... 110 à 136 g
Indice médullaire 0,63 à 0,71
161
III. — Félidé do G. Babault (Africain-Congo belge).
a) Coloration du pelage :
Dessus de la tête, région dorsale, face externe des pattes : roux
vif allant jusqu’à la coloration acajou foncé sur la région médiane.
Cou, ventre face interne des membres : blanc avec taches brunes.
Bandes plus ou moins régulières noires sur le museau, la région
frontale et les joues.
Oueue : coloration acajou très foncé, presque noire sur la face
externe et jaune sur la face interne.
b) Étude du poil (jarres).
Sur la longueur, à partir du bulbe 4 zones :
1° Claire non pigmentée •:.... 5 à 14 millimètres
2° Noire 2 à 6 —
3° Roux . 2 à 9 —,
4° Pointe noire là 5 —
Largeur moyenne du poil 100 à 130 g
Indice médullaire 0,63 à 0,75
La comparaison entre les pelages et les poils aboutit à la consta-
tation d’une très grande ressemblance entre cette forme nouvelle de
Félidé trouvée en Afrique par G. Babault et la forme asiatique r
Felis Temmincki.
Cette similitude vient à l’appui de la théorie de Pocock suivie
rapprochement des Chats dorés d’Afrique et des Chats dorés d’Asie
groupés par lui sous le même nom de genre : Profelis.
On ne peut évidemment considérer ces observations comme
définitives tant que nous n’aurons pas d’autres documents : peaux
nombreuses et surtout crânes et squelettes.
Mais il est intéressant de voir que l’étude détaillée du pelage et
du poil peut fournir, en l’absence d’autres moyens d’investigation,
des caractères de systématique précis dans certains groupes.
L’exemple particulier que nous venons de donner confirme nos
premières observations d’ordre général sur l’utilisation des carac-
tères des poils dans la systématique des Mammifères (Félidés).
( Laboratoire de Mcimmalogie du Muséum ).
BIBLIOGRAPHIE
Boukdelle E. et Guy Babault. — Note sur une forme particulière de Félidé de la
région de Kivu ( Felis aurata Temm). Bull. Mus., 2 e s., tome III, n° 3, 1931 r
p. 294-297.
Pocock R. I. — The classification of existing Felidæ. Annals and Magazine of Nat .
History, 8 e série, n° 20, 1917, p. 329-350.
Rode P. — De l’utilisation de quelques caractères des poils dans la systématique des
Mammifères. Bull. Mus., 2 e s., tome III, n° 6, 1931, p. 479-486.
— 162
Un Chéiroptère nouveau pour la FAUNE FRANÇAISE :
Nyctalus maximus (Fatio), rlprésenté
dans les Collections du Muséum,
par M. H. Heim de Balsac.
Nyctalus maximus (Fatio), le plus grand des Chéiroptères euro-
péens, est une espèce encore fort peu connue au double point de
vue de sa distribution -géographique et de sa biologie. Jusqu’à ce
jour on ne connaissait l’existence que d’une demi-douzaine de spé-
cimens authentiques répartis dans divers Musées.
Cette forme a été décrite, voilà déjà longtemps, par Fatio (’)
sous le nom de Vesperugo noclula var. maxima. Le célèbre natura-
liste suisse croyait avoir à faire à une « variété » de grande taille
d’une espèce banale : la Noctule. Par la suite il fut reconnu qu’il
s’agissait en réalité d’une espèce particulière qui doit prendre
aujourd’hui le nom de : Nyctalus maximus (Fatio).
Nyctalus maximus se distingue de Nyctalus noclula Schreber,
par une taille beaucoup plus grande. Celle-ci varie de 64 à 68 mm.
pour l’avant-bras chez maximus contre 47 à 55 mm. chez noctula.
Les autres parties du corps sont dans les mêmes proportions, ce
qui constitue une différence de volume considérable pour des ani-
maux en somme de petite taille.
La surface d’insertion des poils à la face inférieure de la mem-
brane alaire est plus nettement limitée chez maximus que chez
noctula. Exception faite de ce léger caractère, N. maximus repro-
duit à peu près exactement, mais sous une forme géante, N. noc-
tula. Les caractères de celle-ci, notamment les saillies glandulaires
labiales très prononcées, l’oreille externe large et courte, le tragus
très court, très incurvé, arrondi en forme de hache, caractères qui
donnent à N. noctula un faciès bien particulier, sont encore plus
apparents chez N. maximus du fait de leur amplification.
La teinte du pelage est très sensiblement la même chez les
deux espèces : Brun-jaunâtre voisin du « wood-brown » ou « cinna-
mon » du code des couleurs de Ridgway.
Le crâne de N. maximus a essentiellement le même galbe que
celui de N. noctula, mais en plus grand (long, condylo-basale
( J ) Faune Vert. Suisse I, p. 57, 1869.
Bulletin du Muséum , 2 e s., t. IV, n° 2, 1932.
163 —
22-23 mm. contre 17,4-19,4 chez N. noctula ). On peut remarquer
cependant une légère différence de forme de la région occipitale et
des palatins chez N. maximus.
La différence de taille considérable, les particularités du crâne
de ces Chéiroptères, le fait enfin que N. maximus a été rencontré
dans des régions où vit normalement N. noclula, nous obligent à
considérer N. maximus non pas comme le terme extrême d’une va-
riation normale de N. noctula, non pas comme une sous-espèce géo-
graphiquement définie, mais comme une véritable espèce particu-
lière. A l’heure actuelle tout au moins N. maximus, représente une
espèce ou une lignée devenue indépendante de N. noctula.
Les spécimens connus de N. maximus se répartissaient géogra-
phiquement de la façon suivante : trois individus provenant d’Ams-
teg, vallée de la Reuss, canton d’Uri, Suisse. L’un de ceux-ci ( Ç) est
le type décrit par Fatio. Nous avons pu examiner ces échantillons
au Musée de Genève. Trois spécimens de Pise et un autre de Ra-
venne, examinés par Miller. Un échantillon, provenant de Ve-
nise, signalé par Ninni ( 1 ), doit se rapporter à cette forme.
La répartition de l’espèce semblait donc assez limitée dans une
portion centrale de l’Europe. En réalité la répartition doit être
beaucoup plus vaste.
Le Muséum de Paris possède en effet trois échantillons en Alcool
qui se rapportent sans aucun doute à N. maximus :
$ n° 2.431, avant-bras 65 mm ,5.
Ç n° 2.432, avant-bras brisés, mesurent néanmoins plus de
60 mm.
n° 2.430, avant-bras 65 mm.
Le sujet £, qui était exposé dans les galeries sous le nom erroné
de N. noclula est quelque peu décoloré par l’exposition à la lumière.
Les deux Ç>, conservées au Laboratoire'de Mammalogie, sont en bon
état.
Ces trois échantillons ont été pris ensemble, dans un arbre creux,
à Chevanat, Creuse, en 1896, par M. Mazet. L’espèce ne doit pas
être très rare dans le centre de la France. En effet, Martin et Rol-
linat écrivent ( 2 ) sous la rubrique : « Vespérien noctule » « Cette
espèce atteint souvent une taille considérable : nous avons eu entre
les mains une femelle mesurant 0 m ,460 d’envergure; elle avait été
capturée près d’Argenton. » Les spécimens de grande taille signalés
par Martin et Rollinat et celui dont l’envergure est précisée sont
évidemment des N. maximus. Argenton (Indre), n’est du reste guère
(9 Atii Soc. liai. Sci. Nat., Milano, XXVI, p. 109, 1883.
( 2 ) Descrip. et mœurs des Mammifères, Oiseaux, Reptiles, Batraciens et Poissons de
la France centrale, p. 9, 1914.
— 164 —
éloigné du lieu de provenance des trois spécimens du Muséum :
Martin et Rollinat, nullement svstématiciens, ont commis la
même erreur que Fatio, en considérant ces grands Chéiroptères
comme des variations normales ou anormales de N. noclula.
TroUessart avait commis la même erreur en 1884 ( 1 ). Mais
il s’était repris en 1910 ( 2 ). Il est d’autant plus curieux que les
échantillons du Muséum de Paris aient échappé à Trouessart et
soient restés mentionnés sous le nom de N. noclula.
L’existence de N. maximus en France est intéressante non seu-
lement pour la faunistique régionale mais aussi au point de vue bio-
géographique. Elle précise en outre que les deux espèces N. noclula
et -N. maximus voient leurs aires de répartition respectives se super-
poser sur de larges surfaces, ce qui lève les derniers doutes que cer-
tains auraient pu avoir quant à la spécificité propre de chacune de
ces formes. Cet exemple montre que, même en France, des re-
cherches sont à faire dans le domaine mammalogique. Du reste
n’avons-nous pas eu déjà l’occasion d’établir la présence en France
■du Vespérien boréal Eptesicus nilssoni Keys. et Blasius) (Forêt
de Haye, près Nancy) ( 3 ) et celle du Vespérien de Leisler Nyc-
lakts leisleri (Kuhl) (Pont-à-Mousson), espèces qui n’avaient pas
été jusqu’ici authentiquement constatées sur notre territoire. Nos
trois additions portent à 23 le nombre des espèces de Chéiroptères
authentiquement recueillies jusqu’à ce jour dans les limites de la
France continentale.
Laboratoire de Mammalogie et Ornithologie du Muséum.
P) Il i*l . Nat. de la France, Mammifères, Deyrolle, 1884.
( 2 ) Faune des Mamm. d'Europe, 1910.
(®) Une note concernant cette capture a été remise à la « Société des Sciences » rte
Nancy et est à l’impression.
— 165
Description d un Chrysichthys géant vg Congo,
par le D r Jacques Pellecrix.
Plusieurs grands Poissons de la région de Brazzaville (Congo
français) ont été envoyés par le Gouvernement de l’Afrique équa-
toriale française au laboratoire du P r Gruvel. Arrivés trop tard
pour iigurer à l’Exposition coloniale de Vincennes, ils ont été remis
au service d'ichtyologie du Muséum et montés très artistiquement
par M. Guignard, assistant honoraire.
Ces Poissons sont au nombre de 4, un Cyprinidé et 3 Siluridés.
Ils sont remarquables par leurs dimensions dépassant celles jus-
qu’ici signalées et le plus grand un Chrysichthys ne mesurant pas
moins de l m ,54 de longueur me paraît devoir être considéré comme
le type d’une espèce nouvelle dont on trouvera plus loin la des-
cription.
Labeo lineatus Boulenger.
L’exemplaire entré dans les collections du Muséum mesure
700 millimètres de longueur totale sur lesquels la tête compte
pour 140, les rayons les plus longs de la caudale pour 100 mm.
La bouche possède une paire de petits barbillons fort nets. Les
dents pharyngiennes à sommet aplati, molariforme sont dispo-
sées en 3 rangées (3, 3, 5 — 5, 3, 3). On compte 36 écailles en ligne
longitudinale, 3 entre la ligne latérale et la ventrale, 16 autour du
pédicule caudal. La dorsale est située à égale distance des narines
et de l’origine de la caudale. L’anale n’atteint pas l’origine de la cau-
dale. Le pédicule caudal est nettement plus haut que long. La cau-
dale est émarginée, en croissant, ses rayons médians faisant un peu
plus des 2/3 des rayons supérieurs et inférieurs.
D„ III 9; A. III 5; P. I 13; V. I 8; Sq. 5 1/2 j 36 | 5 1/2.
- Ce Labéon habite le Bas et le Moyen Congo.
La plus grande longueur signalée par Boulenger j 1 ) pour l’es-
pèce 650 mm. est un peu inférieure à celle du spécimen de la région
de Brazzaville envoyé au Muséum de Paris.
(') Cat. Fresliw. Fish. Africa, I, 1909. p. 311.
Bulletin du Muséum, 2° s., 1. TV, n° 2, 1932.
166
Heterobranchus longifilis Cuvier et Valenciennes.
Le spécimen reçu mesure 820 mm. de longueur totale sur les-
quels la tête mesurée jusqu’à l’extrémité du processus occipital
compte pour 220 mm. la nageoire caudale pour 120 mm. La lon-
gueur de la pectorale est de 100 mm.
D. 30; A. 45; P. I 9; V. I 5.
Le Halé aux longs barbillons est connu du Nil, de l’Omo, du
Niger, du Congo et du Zambèze. Boulenger ( x ) lui donne comme
longueur 720 mm.
Auchenoglanis occidentalis Cuvier et Valenciennes.
La longueur totale de l’exemplaire de la région de Brazzaville
est de 800 mm. sur lesquels 220 mm. pour la tête, 120 pour la cau-
dale.
Le museau est très pointu faisant les 2/3 de la longueur de la
tête mesurée jusqu’à la base du processus occipital. Le barbillon
maxillaire mesure 100 mm., le mandibulaire externe, 125, l’in-
terne 45. Il est à remarquer que les taches noires du dos, de la
dorsale et de la caudale surtout caractéristique de la livrée de
jeune persistaient à l’arrivée sur cet individu très adulte, mais
elles se sont à peu près complètement effacées après le montage.
D. I 7; A. IV 8; P. I 9; V. I 5.
Le Karafché du Sénégal est une espèce très commune dans les
eaux tropicales africaines. Il habite, en effet, ce fleuve, le Niger, le
Congo, le Nil. On rencontre aussi des variétés particulières de l’es-
pèce dans le lac Tchad et dans le lac Tanganyika. Boulenger ( 2 )
donne à ce Poisson comme dimension maxima 510 mm. et moi ( 3 )
940 mm.
Chrysichthys laticeps nov. sp.
La hauteur du corps est contenue près de 4 fois 1/3 dans la lon-
gueur, sans la caudale, la longueur de la tête 3 fois 1/4. La tête
déprimée, très rugueuse et striée en dessus est aussi longue que
large. Le processus occipital à peu près aussi long que large et
bifurqué en arrière n’entre pas en contact avec le bouclier interneu-
ral. Les mâchoires sont égales. Le diamètre de l’œil est compris
environ' 4 fois 1/2 dans la longueur du museau, 5 fois dans l’espace
( 1 ) Op. cit. II, 1911, p. 275.
( 2 ) Op. cit,. II, 1911, p. 370.
( 3 ) D r J. Pellegrin, Les Poissons des eaux douces de l’Afrique occidentale, 1923,
p. 189.
167 —
interorbi taire, 11 fois 1/2 dans la longueur de la tête. La largeur de
la bouche, d’une commissure à l’autre, fait près des 3/4 de la lon-
gueur de la tête. La bande des dents prémaxillaires est faiblement
courbée, 8 fois aussi longue que large; les dents voméro-ptéry-
goïdes forment une longue et large bande, s’étendant très en ar-
rière, et étroitement interrompue au milieu, en avant. Le barbillon
nasal fait près de 1 fois 1/2 le diamètre de l’œil, le barbillon maxil-
laire est contenu 2 fois 1/2 dans la longueur de la tête, le mandibu-
laire externe environ 4 fois, le mandibulaire interne 5 fois. On
compte 12 branchiospines, moyennes, en bas du 1 er arc. La dorsale
est 1 fois 1/4 aussi éloignée de l’origine de la caudale que du bout
du museau; son épine est striée, non denticulée et fait le 1/3 envi-
ron de la longueur de la tête; les rayons branchus sont au nombre
de 6, les 4 premiers subégaux. L’adipeuse est 2 fois aussi longue que
haute, sa base mesure les 2/3 environ de celle de la dorsale rayon-
née dont elle est séparée par un espace égal à 3 fois 1/2 sa longueur.
L’anale, à lobe pointu, est formée de 3 rayons simples et de 9 bran-
chus, ses plus longs rayons faisant environ la 1/2 de la longueur de
la tête. La pectorale est arrondie; son épine courte, forte et striée,
ne paraît pas denticulée intérieurement et est contenue 4 fois dans
la longueur de la tête. Le pédicule caudal est 2 fois aussi long que
haut. La caudale est fortement émarginée, le lobe supérieur pointu
un peu plus long que l’inférieur arrondi, les plus longs rayons supé-
rieurs faisant environ 2 fois la longueur des médians.
La coloration est uniformément brune en dessus, blanche en des-
sous.
D. I 6; A. III 9; P. I 10; V. I 5.
N° 31. 158. Coll. Mus. — Région de Brazzaville (Congo français) : gouvernement
de l’Afrique équatoriale française.
Voici quelques dimensions prises sur cet énorme exemplaire :
Longueur totale 1.540 millimètres
— de la tête 400 —
Largeur de la tête 400 —
Longueur de la caudale 260 —
Hauteur du corps 300
Largeur de la bouche 290
Diamètre de l’œil 35
Longueur du barbillon nasal 50
— — maxillaire 160 —
— — mandibulaire externe. 105 —
— — — interne . 80 —
Ce Chrysiclithys remarquable par ses dimensions et la largeur
de sa tête, se rapproche surtout du C. grandis Boulenger ( x ), du lac
( l ) Ann. Mag. Xal. Hist. 8, XX, 1917, p. 367.
— 168 —
Tanganyika dont Le type mesure déjà 570 mm. de longueur. Il s’en
distingue par ses mâchoires égales, par son processus occipital
bifurqué, non en contact avec le bouclier neural, par sa dorsale plus
éloignée de la racine de la caudale, par son adipeuse séparée par
un plus grand espace de la dorsale rayonnée.
Parmi les autres grandes espèces du genre on peut citer le
C. Crâne hi I.cach ( r ), du Congo et du lac Tanganyika qui dépasse
1 mètre de longueur, à tête plus allongée, à barbillons maxillaires
plus longs, à processus occipital en contact avec le bouclier inter-
neural, le C. magnus Pellegrin ( 2 ), décrit par moi d’après des spéci-
mens du Musée de Tervueren provenant de Kwamouth (Congo),
atteignant jusqu'à G40 mm. de longueur, à dentition vomérienne
tout à fait réduite, enfin le C. Wagenaari Boulenger ( 3 ). aussi du
Congo, et mesurant 700 mm., à dentition voméro-pterygoïde éga-
lement assez peu développée.
( l ) Lkacii, in Tuokey, Expert. R. Zaïre, 1818, p. 409.
( a ) Rev. Zool. Afric. X, 3, 1922, p. 276.
(*) Ann. Mus. Congo. Zool. T, 1899. p. 39, pl. XX, fig. 1.
— 169
Description d'un Élatéride nouveau de Madagascar,
par M. E. Fleutiaux.
Le genre Diplophœnicus a été décrit par Candèze ( l ) sur un seul
des cinq individus récoltés à la Montagne d’ Ambre, par Ch. At-
luaud. Depuis, l’espèce a été capturée de nouveau, le D r Sicard.
notamment, l’a reprise en nombre dans la même région, mais tou-
jours des mâles seulement. J’ai eu l’occasion déjà, en étudiant les
collections du Muséum de comparer ce curieux insecte avec les
genres qu’il avoisine et de décrire une seconde espèce ( 2 ).
Le D r Sicard a également,, et en même temps, récolté une autre
forme de couleur brune, qui constitue une troisième espèce; je la
décris ci-après, en lui conservant le nom in litteris que je lui avais
donné autrefois.
1. — Assez large. Noir. Pronotum pointillé, presque lisse. Élytres non déprimés on
dessus postérieurement; stries légères dans la partie antérieure... nitidus.
— Etroit. Élytres déprimés en dessus postérieurement; stries bien marquées dans la
partie antérieure 2.
2. — Noir. Pronotum trapézoïdal; fortement ponctué en avant, très finement et très
légèrement en arrière. Antennes dépassant la moitié du corps. . . Allmudi.
— Brun. Pronotum subparallèle, fortement et densément ponctué sur toute la sur-
face. Antennes ne dépassant pas la moitié en corps, plus grêles, les branches
prolongeant les articles 4 à 11 au sommet, moins longues Candezei.
Diplophœnicus Candezei nov. sp.
J, 12 à 13 mm. 1/4. — - Allongé, brun, glabre, tête rugueuse, dé-
primée en avant; bord antérieur directement soudé au labre; crêtes
surantennaires soulevées; yeux saillants; mandibules saillantes,
falciformes. Antennes noirâtres, de 12 articles, atteignant la moi-
tiée du corps, longuement flabellées du 4 e au 11 e article; dernier
simple, aussi long que la lamelle des précédents, pronotum à peu
près aussi long que large, subparallèle, peu convexe, fortement et
densément ponctué sur toute la surface; angles antérieurs droits;
angles postérieurs courts, divergents. Elytres plus larges que le
( 1 ) Ann. Soc. Ent. Belgique , 1895, p. 69.
( 2 ) Bull. Soc. Ent. France , 1907, p. 87 — Ann. Soc. Ent. France , 1329, p. 223,
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 2, 1932.
170 •
pronotum, atténués en arrière, peu convexes, déprimés en dessus
postérieurement, fortement ponctués-striés, surtout vers le bout.
Dessous de même couleur. Fémurs jaunes; tibias et tarses noirâtres.
Montagne d’Ambre, Diégo-Suarez. Muséum de Paris. — Ma col-
lection.
Très voisin de D. Alluaudi Candèze; en diffère par la forme gé-
nérale plus svelte; la couleur brune; les antennes moins longues,
plus grêles, moins longuement flabellées; le pronotum subparallèle,
ou à peine rétréci en avant, fortement ponctué sur toute la surface.
Je rapporte à cette espèce deux exemplaires au pronotum tra-
pézoïdal, mais entièrement ponctué, provenant de la région de
Tamatave, Anderovante, Beforona (D r G. Bouet). Muséum de
Paris.
Deux Conognatha nouveaux de Colombie (Col. Buprestida ),
par M. A. Théry.
Conognatha (Pithiscus) callioma Blancli. mss. n. sp. (Fig. 1).
Long. 27 mm.; larg. 8 mm. Allongé, très étroit, tête et prono-
tum noirs, élytres d’un brun fauve avec une grande tache bleue
occupant plus de la moitié postérieure et s’avançant anguleuse-
ment sur la suture. Dessous bleu foncé à l’exception de l’abdomen
qui est noir. La tête, le pronotum et le dessous couverts d’une
longue pubescence laineuse, molle et peu dense.
Fig. l. — Conognatha callioma Blanc':.
Tête impressionnée en avant, finement et très densément ponc-
tuée, les côtés du front convergents vers le haut. Yeux assez sail-
lants. Antennes très grêles. — Pronotum en trapèze, ses côtés
droits et très obliques vers l’avant,, ses angles postérieurs complè-
tement arrondis, le disque couvert d’une grosse ponctuation assez
régulière, impressionné le long des côtés et devant l’écusson. —
Écusson cordiforme, lisse. — Élytres à côtés presque parallèles,
Bulletin du Muséum , 2 e s., t. IV, n° 2, 1932.
presqu'isolément arrondis a l’apex, denticulés latéralement sur le
quart postérieur et à l'apex, avec une épine suturale assez forte et
un petit sinus contre cette épine, ils sont parcourus par des stries
entre lesquelles la surface est bombée et forme 9 petites côtes très
égales et régulières au milieu du disque et à la base, très irrégulières,
sauf les 3 premières, à l’apex. Dans ces côtes ne sont pas comptées
la suturale, la marginale et la justa-scutellaire, cette dernière très
courte. - — Prosternum lisse et marqué de quelques gros points. —
Métasternum à peine renflé au bord antérieur. — Abdomen à peine
ponctué, le dernier sternite largement tronqué éehancré, S- Tarses
longs.
Hab. ; Colombie, N. Grenade, C. Parduzaki, 1840.
Cette espèce ressemble à C. olivacea Saund. quant à la forme
générale, mais en diffère pas son système de coloration très parti-
culier dans le genre et par ses côtes élytrales régulières comme chez
C. Mayeli Théry.
Gonognatha Rociiereaui n. sp. (Fig. 2.).
Long. 21 mm ,5; larg. 7 mm ,75. *-* Allongé, étroit, entièrement d'un
bleu foncé presque noir, avec des bandes d'un jaune orangé sur les
Fig. 2. — Conognalha l’ochfrcaui Théry.
élytres. Tête, pronotum et dessous à l’exception de l’abdomen,
couverts d’une longue pubescence grise laineuse. Dessous d’un
bleu plus clair que le dessus.
173 —
Tête impressionnée en avant, finement ponctuée, i'ro et étroit, à
côtés presque parallèles; yeux bombés et assez saillants; antennes
grêles. — Pronotum en trapèze, ayant sa plus grande largeur près
de la base, un peu rétréci tout contre les angles postérieurs, ses
côtés presque droits et très obliques vers l’avant, la surface fine-
ment et régulièrement ponctuée, les angles postérieurs largement
impressionnés ainsi que les côtés, l’impression remontant le long
des bords sans atteindre le sommet, une large impression au devant
de l’écusson. — - Écusson cordiforme, lisse, bombé. — Élytres à
peine plus Larges aux épaules que la base du pronotum, faiblement
atténués postérieurement, subconjointement arrondis à l’extrémité
et denticulés latéralement sur plus du tiers de leur longueur, avec
2 dents apicales à l’extrémité de chaque élytre, entre lesquelles se
trouve un petit sinus. Disque parcouru par 4 grosses côtes arrondies
et très saillantes, entières à l’exception de la 3 e qui est raccourcie
avant l’apex, les intervalles entre ces côtes sont faiblement costi-
formes, il n’existe aucune trace de ponctuation. Disque orné d’une
étroite fascie transversale droite touchant la marge et interrompue
par la suture, située vers le quart postérieur; d’une autre fascie
raccourcie de chaque côté et, située au tiers antérieur, enfin d’un
petit point de même couleur que les fascies et situé dans l’angle que
forment les 2 e et 3 e côtes en se réunissant à la base. — Prosternum
rugueux, saillie large, arrondie au sommet; métasternum çehancré
au bord antérieur et légèrement renflé. — Abdomen faiblement
ponctué, brillant, son dernier sternite largement tronqué-échancré
( J); tarses postérieurs très longs, presqu’aussi longs que les tibias.
Hab. : Colombie, État de Santander, Pampluna, 2.500 m.
(P. Rochereau 1920). Cette espèce se place dans le voisinage de
C. oliuacea Saund, dont elle a à peu près la forme.
Cette espèce doit avoir certains rapports avec C. coeruleipennis
Obb. de Colombie dont je ne connais que la description, j’y relève
les différences suivantes : Chez C. coeruleipennis le pronotum est
2 fois 2/5 aussi large que long, chez Rochereaui seulement l fois 7/10, ,
chez la première espèce les angles postérieurs du pronotum sont
droits, obtus chez la 2 e , chez cette dernière également la surface;
du pronotum est assez finement et régulièrement ponctuée et non.
grossièrement confine chez coeruleipennis, ses côtes ély traies ne
sont nullement tranchantes, les bords sont denticulés à partir du,
tiers postérieur et non du quart, l’apex offre une petite échancrure
entre les deux épines apicales, enfin coeruleipennis ne possède qu’une
seule bande claire sur les élytres, mais ce dernier caractère seul
serait sans valeur car les bandes et taches disparaissent souvent
chez les Conognntha.
— 174 —
Crustacés recueillis par M. E. Aubert de la Eue
aux Iles Kerguelen, Saint-Paul
et de la Nouvelle- Amsterdam,
par M. Marc André.
Au cours de ses recherches aux îles Kerguelen, Saint-Paul et de-
là Nouvelle-Amsterdam (1931), M. E. Aubert de la Rüe a recueilli
quelques Crustacés comprenant dix espèces : un Macroure (le
Palinurus Lalandei Lmk. qui fait l’objet, à l’île Saint-Paul, d’un
commerce assez actif), deux Brachyoures, un Amphipode et six
Isopodes.
ILES KERGUELEN
La faune carcinologique des îles Kerguelen est bien connue grâce
aux travaux de S.-I. Smith (1876, in Kidder, Nat. Hist. Kerguelen,
Bull. U. S. Nat. Mus., n° 3), de E.-J. Miers (1877, Zool. Kerguelen,
Crustacea, Philos. Trans. R. Soc. London, vol. 168 [1878]), de
Th. Studer (1884, Isopoden « Gazelle », Abhandl. K. Akad. Wiss.
Berlin, 1883; 1889, Forschungsreise « Gazelle » [1874-76], Th. III),
des auteurs ayant déterminé les collections du « Challenger »
[1873-76] : F.-E. Beddard (1884, G. Serolis ; 1886, Isopoda ),
E.-J. Miers (1886, Brachyura), J. -R. Ilenderson (1888, Anomura),
T. -R. Stebbing (1888, Amphipoda ) et de ceux ayant étudié les maté-
riaux de l’Expédition Sudpolaire Allemande du « Gauss » [1901-03] :
H. Lenz et K. Strunk (1914, Dekapoden), G. Illig (1914, Sergesti-
den), C. Zimmer (1914, Schizopoden), E. Vanhôffen (1914, Isopo-
den), A. Schellenberg (1926, Gammariden).
Cette faune était déjà représentée au Muséum de Paris par les
récoltes faites en 1909 par J. Loranchet et en 1910 par Rallier du
Baty, dans lesquelles M. E.-L. Bouvier avait trouvé un Crabe :
Halicarcinus planalus White et cinq Isopodes : Serolis lalifrons
White, Serolis cornuta White, Æga semicarinata Miers, Sphæroma
gigas Leach et une variété d ' Antarcturus furcalus Studer.
M. Aubert de la Rüe a recueilli en février-mars 1931 cinq espèces :
Bulletin du Muséum . , 2 e s., t. IV, n° 2, 1932.
— 175
DÉCAPODES BKACHYOU ItES
Halicarcinus planatus Fabricius.
1793. Cancer planatus
1876. Halicarcinus — Fabr.,
1877.
1886.
1889.
1910.
1911.
1914. - -
Fabricius, Entom. System., II, p. 446.
S.I. Smith, Bull. U. S. Nat. Mus., n°3, p. 57.
Miers, Phil. Trans. R. Soc. London, vol. 168, p. 201.
Miers, Rcp. « Challenger » Brachyura, p. 281.
Studeb, Forschungsreisa « Gazelle », Th. III, p. 158.
Bouvier, Bull. Muséum, XVII, p. 178.
Bouvier, Ann. Inst. Océanogr., t. III, fasc. III, p. 38.
Lenz et Strunck, Deutsche S ul polar Exp., Deka-
poden, p. 270, 277, 337.
2 individus recueillis à Port Jeanne-d’Arc.
Cette espèce, très répandue dans les mers australes (Terre de
Feu, îles Falkland, Nouvelle-Zélande, Australie, Kerguelen), est
représentée dans les collections du Muséum par des spécimens
provenant de la baie Orange (Mission du Cap Horn, 1883) et par
plusieurs exemplaires recueillis aux Kerguelen par MM. Rallier du
Baty (1909), E. Peau (1924), H. Bossière (1926).
AUPH1PODES
Paramoera austrina Bâte.
1862, Atylus auslrinus
1875. Paramœra australis
1876. Atylus — Miers,
1877. -
1888. Atyloides
1888. — assimilis
1889. Atylus australis Miers,
1906. Paramœra austrina
Bâte,
Bâte, Cat. Arnphip. Brit. Mus., p. 137, pl. 26, fig. 4.
Miers, Ann. Mag. Nat. Rist., 4 e s., XVI, p. 75 et 117.
S. I. Smith, Bull. U. S. Nat. Mus., n° 3, p. 61.
Miers, Phil.“ Trans. R. Soc. London, vol. 168, p. 208.
pl. XI, fig. 5.
Stebbing, Rcp. « Challenger » Amphipoda, II, p. 914,
pis. LXXV, LXXVI.
Stebbing, ibid., p. 918, pl. LXXVII.
Studer, Forschungsrdse « Gazelle », Th. III, p. 160.
Stebbing, Tierreich, Amphipoda, I, GammarMea, -
p. 363.
15 individus recueillis à Port Jeanne-d’Arc.
Cette forme, qui a reçu un grand nombre d’appellations, a une
vaste distribution dans les mers australes (îles Falkland, Géorgie
du Sud, cap de Bonne-Espérance, Kerguelen, Australie [Sydney],
Nouvelle-Zélande).
A. Schellenberg (1926, Deutsche Stidpolar. Exp., Gammariden,
p. 363) rattache ce P. austrina comme variété au P. capensis
Dana [ Ponlogeneia ] (1852 U. S. Expi. Exp., XIII, p. 931, pl. 63,
lig. 5).
Bulletin du Muséum , 2* s., t. IV, 1932.
12
176 —
ISOPODES
Serolis latifrons White.
1847. Serolis latifrons
1876. - - White,
1877. - - -
1884. -
1884. -
1889. -
1910. -
1910. -
1911. -
1914. -
White, List. Crustac. Brit. Mus., p. 106.
S. I. Smith, Bull. U. S. Nat. Mus., n° 3, p. 63.
Miers, Phil. Trans. R. Soc. London, vol. 168, p. 204.
Beddard, Rep. « Challenger » Isopoda, g. Serolis, p. 44.
Studer, Isopodcn « Gazelle », Abliandl. K. Akad. Wiss.
Berlin, 1883, p. 9.
Studer, Forschungsrcise « Gazelle », Th. III, p. 159.
Bouvier, Bull. Muséum, XVI, p. 95.
Bouvier, ibid., p. 178.
Bouvier, Ann. Inst. Océanogr., t. III, fasc. III, p. 38.
Vanhôffen, Deutsche Stidpolar-Bxp., Isopoden, p. 453
et 519.
20 individus recueillis à Port Jeanne-d’Arc.
Cette forme, qui est le Serolis le plus commun des îles Kerguelen,
a été décrite par White d’après des spécimens provenant des îles
Auckland (« Erebus » et « Terror »).
Les collections du Muséum en renferment quelques exemplaires
recueillis aux Kerguelen en 1909 par J. Loranchet (qui a capturé
ses échantillons parmi les galets et les roches de la plage) et en 1910
par Rallier du Baty.
Exospiiaeroma gigas Leach.
1818. Sphœrorna gigas
1876. — — Leach,
1877. - - -
1884. - - -
1889. - -
1910. S. ( Exosphæroma ) —
1910. Sphœrorna , — —
1911. - - -
1914. Exosphæroma —
Leach, Dict. Sc. Nat. [Levrault], XII, p. 346.
S. I. Smith, Bull. U. S. Nat. Mus., n° 3, p. 63.
Miers, Phil. Trans. R. Soc. London, vol. 168, p. 202.
Studer, Isopoden « Gazelle », Abhandl. K. Akad. Wiss.
Berlin, 1883, p. 17.
Studer, Forschungsreise « Gazelle », Th. III, P- 160.
Bouvier, Bull. Muséum, XVI, p. 95.
Bouvier, ibid., p. 178.
Bouvier, Ann. Inst. Océanogr., t. III, fasc. III, p. 38.
Vanhôffen, Deutsche Südpolar-Exp., Isopoden, p. 453
et 510.
34 individus recueillis à Port Jeanne-d’Arc.
Les collections du Muséum possèdent des spécimens de cette
espèce (connue aussi d’Australie et de la Nouvelle-Zélande) qui
ont été trouvés aux Kerguelen (où, d’après E.-L. Bouvier, elle est
très commune et représentée par des exemplaires de petite taille)
par J. Loranchet (au port Gazelle, sur les pierres du rivage) et par
Rallier du Baty.
Cassidinopsis em argiis t at a Guérin-Méneville.
1843. Cassidina emarginata
1877. - - G.-M.,
1884. - - -
1889. - - -
1914. Cassidinopsis — —
Guérin-Meneville, Iconogr. Reg. Anim., Crus-
tacés, p. 31.
Miers, Phil. Trans. R. Soc. London, vol. 168
p. 204.
Studer, Isopoden « Gazelle », Abhandl. K. Akad.
Wiss. Berlin, 1883, p. 19.
Studer, Forschungsreise « Gazelle », Th. III,
p. 160.
Vanhôffen, Deutsche Sidpolar-Exp., Isopoden.
p. 453 et 514.
1 individu recueilli à Port Jeanne-d’Arc.
Cette espèce, qui paraît répandue tout autour du continent
antarctique et qui semble être constamment associée aux Macro-
cystis, est représentée dans les collections du Muséum par plusieurs
spécimens qui proviennent du détroit de Magellan [Baie Orange]
(Mission du Cap Horn, 1883) et de la Géorgie du Sud [Cumberland
Bay] (Lahille, 1912).
ILE SAINT-PAUL
Le voyage de circumnavigation effectué de 1857 à 1859 par la
frégate autrichienne « Novara » avait rapporté de l’île Saint-Paul
neuf espèces de Crustacés étudiées par G. Heller (1868) : Dromidea
spongiosa Stimpson, Palinurus Lalandii M.-Edw., Allorchesles
paulensis Heller, Idolea nitida Hell., Cleanlis granulosa Hell.,
Tandis gracilis Hell., Porcellio paulensis Hell., Sphæroma perforata
M. Edw., Cirolana rugicauda Hell.
En 1874-75, lors de la Mission française pour observer le pas-
sage de Vénus, Ch. Vélain et G. de l’Isle recueillirent dans cette
île des Crustacés qui furent déposés dans les galeries du Muséum
de Paris.
Outre le Palinurus Lalandei M. Edw., auquel M. A. Gruvel
(1911) a identifié plusieurs individus trouvés par ces natura-
listes ( x ), P. Brocchi (1875) a signalé dans leurs récoltes la présence
d’un Dromien nouveau, Plalydromia depressa, et de neuf espèces
d’Isopodes, qui, avec les Idolea nitida Hell., Porcellio paulensis
Hell., Sphæroma perforata M. Edw., Cirolana rugicauda Hell.,
comprenaient cinq formes nouvelles : Sphæroma luherculala, Cymo-
H L’Expédition de la « Gazelle » (1874-76) et celle du « Gauss » (1901-03) ont éga-
lement recueilli ce P. Lalandei à Saint-Paul.
178
doceci picta, Cirolana sp. ( 1 ), Rocinela major, Cymolhoa gadorum
(parasite sur les branchies des Gades) ( 2 ).
En 1901-1903, l’Expédition du « Gauss » a trouvé à Saint-Paul,
outre les Tanais gracilis Hell., Cirolana rugicauda Hell. et Cijcloi-
dura perforala Hell., trois espèces nouvelles décrites par Vanhof-
fen (1914) : Dynamenella brunea, Antias marmoratus, Jaeropsis
paulensis, et deux formes terrestres nommées par Budde Lund
(1906) Porcellio scaber Latr. et Deto armata n. sp.
M. Aubert de la Rue a recueilli en avril 1931 quatre espèces :
DÉCAPODES MACROURES
Palinurus Lalandei (Lamarck mss.) H. Milne- Edwards.
1837. Palinurus Lalandei Lmk., H. Milne-Edwards, llist. Nat. Crust., II.
1868. — — M.-Edw., Heller, Reise Œsterr. Freg. «Novara», Zool.
1878.
Th., Bd. II, p. 97.
Vélain, Arch. Zool. exp. et gén., VI [1877], p. 74.
1889.
Studer, Forschungsreise « Gazelle », Th. III,
1911.
J a sus
p. 177.
Gruvel, Ann. Inst. Océanogr., t. III, fasc. IV,
1914.
Palinurus
p. 10.
Lenz et Strunck, Deutsche Südpolar-Exp.,
I
individu.
Dekapoden, p. 269, 292, 339.
Le P. Lalandei Lamarck [in schedis : collection du Muséum) a
été découvert par Delalande (1818) sur les côtes du Cap de Bonne-
Espérance.
D’après Vélain ( loc . cit., p. 74), cette belle Langouste rouge, de
grande taille, se trouve en nombre prodigieux dans toutes les eaux
autour de l’île Saint-Paul et elle est très abondante notamment
dans le cratère.
DÉCAPODES RRACI1YOURES
Platydromia depressa Brocchi.
1875. Platydromia depressa Brocchi, Bull. Soc. Philom. Paris, 6° s., XI, p. 54.
1878. Dromia sp. Vélain, Arch. Zool. exp. et gén., VI [1877], p. 67 et 73.
2 individus.
Cette espèce, dont G. de l’Isle avait recueilli à Saint-Paul d’assez
( L ) Cette autre Cirolane, qui a été mentionnée par Brocchi (1875, p. 99) à Saint-Paul
en même temps que le Cirolana rugicauda Hell., était représentée par un seul échan-
tillon en trop mauvais état de conservation pour pouvoir être décrit.
( 3 ) De ces neuf espèces mentionnées par Brocchi, je n’ai pu en retrouver que deux
dans les collections du Muséum : Platydromia depressa et Sphœroma perforata.
— 179 —
nombreux échantillons, est le petit Dromien signalé par Vélain
( toc . cil., p. 67 et 73) comme se creusant souvent des retraites
profondes dans les masses compactes des Ascidies composées ou
des Spongiaires.
Pour cette forme, qui se distingue par sa carapace presque
plane ( 1 ), Brocchi a proposé la création d’un genre nouveau Pla-
tydromia en attribuant à cette espèce type le nom de P. depressci ( 2 ).
ISOPODES
Paridotea un gu lata Pallas.
1772. Oniscus ungulatus Pallas, Spicil. Zool., p. 62, pl. 4, fig. 11.
1868. Idotea nitida Heller, Reise Œsterr. Freg. « Novara », Zool. Th.,
Bd. II, p. 131, pl. XII, fig. 1.
1875. — — Hell., Brocchi, Bull. Soc. Philom. Paris, 6 e s., XI, p. 97.
1910. Paridotea ungulata Pall., Stebbing, Ann. South Africa Mus., VI, p. 433.
1914. — — — ' Vanhôffen, Deutsohe Südpolar-Exp., Isopoden, p. 527
1 individu.
L 'Idotea nitida Hell., signalé de Saint-Paul par Heller et Brocchi,
a été retrouvé dans cette localité par l’Expédition du « Gauss » et
il est identifié par VanhôfTen à YOniscus ungulatus Pallas, qui,
d’après T. -R. Stebbing (1910), a d’ailleurs pour synonymes Idotea
Edwardsi Guér.-Mén., I. Lalandii M. Edw., I. affinis M.Edw. 1
Les collections du Muséum renferment de nombreux spécimens
de cette espèce qui proviennent du Cap de Bonne-Espérance, de
Nouvelle-Zélande et du Chili [Talcahuano] (Jacquinot [Expéd. de
la « Zélée »], 1841).
Elle a été trouvée également au Brésil et dans la South Australia.
Cycloidura perforata H. Milne-Edwards.
1840. Sphœroma perforata H. Milne-Edwards, Hist. Nat. Crust., III, p. 211.
1868. — — M.-Edw., Heller, Reise Œsterr. Freg. « Novara ». Zool. Th.,
Bd. II, p. 139, pl. XII, fig. 9.
1875. — — — Brocchi, Bull. Soc. Philom., Paris, 6 e s., XI, p. 97.
1914. Cycloidura — - Vanhôffen, Deutsohe Siidpolar-Exped., Isopoden,
p. 454 et 511, fig. 44-45. (*)
(*) La surface du Dromidia spongiosa Stimpson (1858, Proc. Acad. Nat. Sc. Rhilad.
X, p. 225 et 238), qui, indiqué primitivement du Cap de Bonne-Espérance, a été signalé
de Saint-Paul par Heller (1858, Reise « Novara », p. 72), est, au contraire, convexe (avec
revêtement d’une courte pubescence spongieuse) [J. R. Henderson (1888, Rep. « Chal-
lenger » Anomura, p. 13) a fait remarquer que cette forme de Saint-Paul déterminée
par Heller est peut-être une espèee distincte].
( 2 ) Ultérieurement S.-W. Fulton et F.-E. Grant (1902, Proc. R'. Soc. Victoria [2
— 180
2 individus recueillis à marée basse sur le pourtour du cratère.
Milne-Edwards a décrit cette espèce d’après un spécimen dé-
couvert par Quoy et Gaimard à Saint-Paul, d’où elle a été rappor-
tée aussi par Vélain et de l’Isle (1875), ainsi que par l’Expédition du
« Gauss » (1901-03) : elle a été trouvée également au Cap de
Bonne-Espérance.
Avec le Sph. perforala M.-E., Brocchi ( loc . cil., p. 97) a signalé
un autre Sphérome, Sph. tuberculala Br., que Vélain (1878, Arch.
Zool. exp. et gén., VI, p. 71) indique comme très abondant à
Saint-Paul dans toute la zone littorale et se trouvant fréquemment
sous des pierres fortement échauffées par le mélange de l’eau des
sources thermales avec celle de la mer.
ILE DE LA NOUVELLE-AMSTERDAM
A la Nouvelle- Amsterdam l’expédition du « Gauss » (1901-03) a
trouvé le Tandis gracilis Dell., le Cycloidura perforala M. Edw. et
un Janira d’espèce indéterminée (1914, Vanhôffen, Deutsche Süd-
polar-Exp., Isopoden, p. 454), ainsi qu’un Porcellio identifié par
Budde Lund (1906, id., Landisopoden, p. 88) au P. scaber Latr.
Outre le Cycloidura perforala, M. Aubert de la Rüe a recueilli
dans cette localité, en avril 1931,1e même Porcellio qui paraît être
d’ailleurs le P. paulensis Hell.
ISOPODES
Cycloidura perforata H. Milne-Edwards.
1840. Sphœroma perforata H. Milne-Edwards, loc. cit., p. 211.
6 individus.
Porcellio paulensis Heller.
1868. Porcellio paulensis Heller, Reise Œsterr. Freg. « Novara ». Zool. Th..
Bd. II, p. 136, pl. XII, fig. 5.
1875. — — Hell., Brocchi, Bull. Soc. Philom., Paris, 6 e s., XI, p. 97.
5 individus.
D’après Heller, le Porcellio paulensis a la plus grande ressem-
blance avec le P. scaber Latr. et s’en distingue seulement par la
XIV, p. 57, pl. V, fig. 1-4) ont repris cette appellation Platydromia pour désigner un
autre nouveau genre en lui donnant pour type le P. Thomsoni n. sp. de Victoria (Aus-
tralie) : à ce vocable pris dans cette seconde acception, je propose de substituer le nom
d’Epipedcdiomia.
longueur un peu plus grande des antennes (qui atteignent le bord
postérieur du 3° segment thoracique), ainsi que par la surface
légèrement sillonnée du dernier segment caudal.
Cette forme est probablement l’espèce assimilée par Budde Lund
(1906, Deutsche Südpolar Exp., Landisopoden, p. 88) au P.scaber,
qu’il indique de la Nouvelle Amsterdam, de Saint-Paul, de Sainte-
Hélène et qui a été signalé également de l’Ascension et du Cap par
Studer (1884, Tsopoden « Gazelle », p.
Aranearum spectes novae,
Auctore Prof. S. Spassky.
Novotchrkassk, U. R. S. S.
Argiope Ahngeri nova species.
Femina (fig. 1). — Céphalothorax 6-7 mm. longus, 4, 6-6 'mm.
latus, dorso fere piano, lateribus inaequabiliter rotundatis et
supra basim palporum sinuatis, impressionibus cephalicis diffusis,
radiis fere indistinctis et foveâ transversâ mediâ magnâ notatus,
postice truncatus et leviter sat late emarginatus; pars cephalica
sat lata, anteriora versus rotundato-angustata.
Oculorum mediorum area antice paullo angustior quam postice.
Oculi latérales in tuberculo communi humili siti, latérales antici
posticis multo minores.
Clypeus sub oculis reclinatus.
Mandibulae ad sulcum unguicularem dentibus armatae antice 4,
postice 3, e qnibus superrimus caeteris multo minor, nonnunquam
nullus.
Labium subtriangulare, apice rotundato.
Sternum impressionibus radiantibus notatum.
Pedes abunde aculeati. Pedum IV femora aculeis numerosis,
brevibus similibus atque in feminis Argiope lobala Pallas,
carent, aut. loco eorum aculeis paucis, minutis et sat irregulariter
dispositis instructa.
Abdomen late ovatum, insigniter dcplanatum, antice trunca-
tum, posteriora versus angustatum, postice aeuminatum, latitu-
dine suâ circiter sescuplo longius; latera abdominis utrimque in
lobos très producta, rotundatos, sulco sat profundo incisos, basi
constrictos; abdominis dorsum utrimque punctis impressis qua-
tuor ornatum; praeterea puncti impressi pauci in lateribus et in
lobis abdominis siti.
Epigyne a parte inferiore visa (fig. 2), processum format, fortiter
prominentem, convexum, rétro et deorsum directum, pone margi-
nem epigastrii paullum productum, latiorem quam longum, pos-
teriora versus aequabiliter angustatum, stria brevi; longitudinale
Bulletin du Muséum. 2 P s., 1 . IV, n° 2. 1932.
— 183 —
rnediâ, elevata, eorneâ et margine incrassato corneo ornatum, pos-
tice truncatum et 1 éditer emarginatum.
Epigyne a parte postica visa (fig. 3) processum format fortiter
prominentem, latiorem quam latum, su b - se m ici r c u 1 ar e m fere.
Argiope Ahngeri Spassky.
Fig. 1. — 1, Femiira ; 2, Epigyne ab imo visa; 3, Epigyne a parte posteriore visa ;
4, Epigyne a latere visa.
superficie posticâ profunde exaevatâ et septo marginibus processus
liumiliore in foveas duas divisa. In abdomine ab imo viso foveae
doscriptae c-orpore processus omnino occultantur.
Epigyne a latere visa (flg. 4) processum format fortiter primi-
nentem, curvatum, rétro et deorsem directum, antice convexum,
postice concavum. Mamillae a margine postico abdominis late
remotae, subter — fere inter lobos abdominis 2 et 3. — Sitae.
Céphalothorax secundum exempla humefacta, diu in spiritu
vini eonservata, fulvus, pilis albidis adpressis dense tectus, lateri-
bus, marginibus exceptis. plus minusve infuscatis; pars cephalica
flava, maculis et lineolis fuscis a ut, castaneis, parum expressis
ornata.
Mandibulae flavae, ad basim in latere exteriore, ad apicem et ad
latus interius posticum plus minusve infuscatae.
Maxillae flavae, dimidio basali, marginibus exceptis, plus mi-
nusve infuscato; palpi flavi, apice infuscato.
Labium flavum, basi fuscâ.
Sternum flavum, margine infuscato.
Pedes flavi annulis latis ornati. Pedum femora ornata : I. annu-
lis quaternis; femora II annulis quaternis, quorum basales subter
solum evoluti, aut nulli; femora III binis valde latis, formâ insi-
gniter varianti, nonnunquam annulis singulis, plus minusve in
duos dubdivisis; femora IV annulis binis, mediis nonnunquam sub-
ter interruptis, apicalibus nonnunquam in duos subdivisis.
Pedum omnium pastellae ornatae annulis binis, quorum basales
supra solum evoluti.
Tibiae et metatarsi annulis ternis ornati.
Tarsi dimidio apicali infuscato.
Abdominis dorsum flavum, pilis albidis adpressis dense tectum,
marginibus maculis fuscis, magnam partent in partibus posticis
loborum dispositis, pictis.
Epigyne et scuta pulmonalia fusca.
Venter, pilis albidis et fuscis adpressis dense tectus, pone epi-
gastrium vittâ longitudinali, ornatus fuscâ aut castaneâ, forma
varianti, maculas flavas includenti, mamillas attingenti et in
utroque latere vittâ flavâ, nonnunquam interruptâ, limitata.
Ventris reliqua pars, lobis exceptis, maculis et lineis fuscis aut
castaneis, forma irregulari et varianti, plus minusve picta; lobi
abdominis subter flavi, fasciâ fuscâ sat latâ picti. Pictura ventris
valde mutabilis. Mamillae fuscae aut castaneae.
Mas ignotus.
Patria : Regio Transcaspica.
Speciei huius feminas très adultas ad Achal Teke legit C. O.
Ahnger.
Meta orientalis nova species.
Femina (fîg. 5). — Céphalothorax 3 mm. longus, longitudine tibiam
cum patella IV circiter aequans, 2 1/2 mm. latus, nitidus, lateribus
sat aequabiliter rotundatis et supra basim palporum sinuatis,
impessionibus cephalicis mediocriter profundis, diffusis, radiis
parum distinctis et foveâ transversâ mediâ, magnâ et profundâ
notatus, postice rotundato-truncatus et leviter emarginatus.
Dorso partis cephalicae paullum arenato in longitudinem, dorso
partis thoracicae modice declivi-, fere recto.
Oculi subaequales; oculorum sériés anterior fortiter. sériés pos-
terior leviter recurvata; oculi medii a lateralibus longius quam
185
inter se remoti; area oculorum mediorum longior quam lata, antice
vix angustior quam postice; oculi latérales in tuberculo communi
humili siti.
Clypeus sub oculis anticis mediis sescuplum eorum diametrum
altitudine fere aequans.
Mandibulae sub clypeo leviter geniculatae, leviter reclinatae,
maculâ basali carentes, lateribus exterioribus in dimidio basali
leviter convexis, in dimidio apicali concavis; supra sulcum
unguicularem, in latere anteriore mandibulae aculei tenues,
seriem obliquam formantes, siti. Sulcus unguicularis antice denti-
bus 3 sat fortibus, subaequalibus ornatus, e quibus duo apicales
inter se proximi, dens basalis a reliquis remotus. Sulcus unguicu-
laris postice dentibus 3, anticis minoribus, ornatus, dente basali a
caeteris paullo longius remoto quam hi inter se.
Labium latius quam longum, margine rotundato, fortiter ele-
vato, crasso instructum.
Maxillae convexae, circiter 2- plo longiores quam latae, lateri-
bus exterioribus fere rectis, parallelis aut leviter divergentibus,
apice truncatae, angulo apicali exteriore rotundato.
Sternum margine antico procurvo, impressionibus radiantibus
notatum, postice acuminatum.
Pedes et palpi sat longi aculeis numerosis instructi. Femora
aculeis ornata : I. praeter aculeos dorsales 1. 1., in dimidio basali
sitos, utrimque aculeis S ; II. supra aeque ac in latere antico acu-
leis 4 aut 3, in latere postico aculeis 5 aut 6; III. aculeis dorsali-
bus 1. 1. aut 1. tantum, in latere antico aculeis 1. 1. aut 1., in dimi-
dio apicali sitis et in latere postico aculeo 1, ad apicem sito; IV.
praeter aculeos dorsales 1. 1., in latere antico aculeis 1.1, in latere
postico I, ad apicem sito. Patellae omnes aculeis 1. 1. ad basim et
ad apicem sitis armatae. Tibiae anteriores praeter aculeos dorsales
1. 1., utrimque : 1. — 1. 1. 1., 2. — 1 . 1., tibiae III. utrimque — - 1.,
praeterea supra aculeo 1, in dimidio basali sito; tibiae IV. utrimque
aculeis 1 . 1 et supra 1.1. Metatarsi omnes ad basim supra et subter
aculeo 1, praeterea 1. in latere antico in dimidio basali — 1. 1.,
aut 1. 1. 1., in latere postico 1, aut 1. 1.; 2. — antice 1. 1., postice
— 1 ; III. et IV. — antice 1. 1. 1., postice — 1 ; praeterea metatarsi
T. et II. in lateribus anticis aculeis numerosis tenuibus, curvatis,
in seriem longitudinalem regularem dispositis; instructae.
Abdomen 4 1/2 mm. longum, 3 1/2 mm. latum, circiter in 1/3
longitudinis latissimum, humeris plus minusve prominentibus,
posteriora versus leviter et aequabiliter angustatum, postice rotun-
datum; dorsum abdominis a margine postico lineâ fere recta
adscendit usque ad punctum summum circiter ad humeros
situm.
Epigynes (fig. 6) pars media proccssu occupata brevi, corneo,
— 186 —
latiore quam longo, convexo, paullum prominenti, pone versus
leviter dilatato, pone marginem epigastrii non producto, sulco
transverso profundo a parte epigynes anteriore separato, postice
rotundato-truncato ; in utroque latere processus supra dicti foveae
subtriangulares sitae, vadosae, fundo albido, marginibus fuscis,
posteriora versus dilatatae, rétro et foras apertae.
Epigynes partes commemoratae in areâ dispositae nigrofuscâ,
transversâ, duplo circiter latiori quam longâ, margine antico
recurvo, incisuris tribus : 2 lateralibus sat profundis, et 1 mediâ,
parum distinctâ, instructo.
Céphalothorax secundum exempta in spiritu vini conservata
testaceus, glaber, margine angusto nigricanti interrupto, postice
fere indistincto cinctus; pars cephalica antice rufescens, pilis
cinereis sparsis tecta; oculi medii postici in maculis nigris elonga-
tis, formâ irregulari, posteriora versus acuminatis, siti; pars tho-
racica vitta media nigricanti, in parte cephalicâ in maculam fere
rhomboideam dilatatâ, ornata; praeterea pars cephalica vittis
nigricantibus quatuor o nata : duabus lateralibus ab oculis latera-
libus posticis abeuntibus, posteriora versus divergentibus, cum
macula rhomboidea lineis nigricantibus obliquis conjunctis, et
duabus mediis ab oculis mediis posticis abeuntibus, angustioribus,
minus expressis, posteriora versus primum gradatim approxima-
tis, deinde parallelis et cum macula rhomboidea supra dicta con-
fluentibus; vittae latérales et mediae faseiis nigricantibus, diffusis,
oblique-transversis inter se conjunctae.
Sternum nigrofuscum; in medio paullo clarius.
Mandibulae testaceo-cinereae, macula pallidiore diffusa, in
dimidio basali lateris anterioris dispositâ, ornatae.
Maxillae testaceo-cinereae apicem versus pallidiores.
Palpi testacei, palporum femora et pafellae supra maculis nigri-
cantibus, parvis, in femoribus ad apicem, in patellis ad basim sitis.
ornatae; tibiae et tarsi palporum annulis nigricantibus singulis, ad
basim sitis ornati.
Pedes testacei, maculis et annulis nigricantibus ornati, femora
et tibiae supra maculis nigricantibus parvis, plus minusve numero-
sis, basim aculeorum cingentibus, pictae; praeterea femora orna
ta : I et II, annulis, binis, diffusis, subter solum evolutis, in
dimidio apicaio sitis, femora III. et IV. annulis ternis, apical ibus
plus minusve interruptis, caeteris subter solum evolutis.
Patellae I. et II. supra in apice nigricantes, annulo nigricanti
obliqùo, supra plus minusve incompîeto pictae; patellae III. et IV.
supra apice et basi nigricantes.
Tibiae L et II. praeter maculas, basim aculeorum cingentes,
annulis nigricantibus ternis formâ irregulari, supra plus minusve
evanescentibus, tibiae III. et IV. annulis binis ornatae.
Metatarsi annulis nigrofuscis binis, parum expressis, diffusis
picti.
Tarsi apice infuscati. •
Abdominis dorsum fuliginosum macula parvâ luridâ, nigro
cincta, in margine antico sitâ, nonnunquam obsoletâ et maculis
duabus formâ irregulari, magnis, nigris extrinsecus et rétro lurido
marginatis, in parte anteriori abdominis — inter humeros fere —
sitis, ornata; in dimidio distali abdominis lineae duae nigrae undu-
latae, posteriora-versus approximatae, sitae.
Venter fuliginosum, lineis duabus luridis parallelis, parum
expressis, ab epigastrio abeuntibus et mamillas parum non att.in-
gentibus, pictum; ante mamillas macula nigrofusca, magna, trans-
versa, latior quam longa sita; praeterea prope mamillas utrimque
bina puncta nigrofusca et binae maculae luridae subrotundatac
alternatim dispositae.
Mas. — 'Céphalothorax 3 mm ,3 longus, tibia cum patella IV., bre-
vior, 2 mm ,6 latus; cephalothoracis margo anterior ad latus exterius
mandibulae in dentem brevem triangularem corneum productus.
Palporum pars femoralis longa, compressa et leviter incurvata,
apicem versus dilatata; pars patellaris brevis, a latere visa trian-
gularis fere, dorso insigniter convexo, margine anteriore éoncavo,
posteriore fere recto; pars tibialis longior quam lata, basi cons-
tricta, supra in apice processu triangulari brevi, setis longis ins-
tructo, anteriora versus et foras directo, ornata.; tibiae latus exte-
rius margine antico corneo praerupto in antica parte impressione
notatum sat magnâ fundo albido membranaceo, subter margine
elevato corneo. excava to limitatâ.
Lamina tarsalis. aculeis et pilis longis tecta, basi angustata, apice
subrotundata, margine inferiore ad apicem incisurâ parvâ notato;
ramus superior paracymbii, in angulo basali superiore laminae
tarsalis initium capiens, processum lamelliformem format maxi-
mum, anteriora versus et sursum directum, duplo fere breviorem
quam tota lamina tarsalis, fere rectum, comprèssum, corneum,
pro parte pellucidum, a latere visum altissimum — praesertim ad
apicem, — latere exteriore convexo, latere interiore excavato,
margine superiore longo, inflexo et prope apicem spinâ curvatâ
instructo, margine inferiore breviore, concavo et a basi lammae
tarsalis sinu angusto separato; in apice processus commcmoratus
truncatus angulo superiore prominenti, inferiore rotundato;
paracymbii ramus inferior, anteriora versus magis prominens, sat
longus, pilis longis tectus (fig. 7).
Bulbus convexus, in dimidio apicali taenia corneâ instructus, in
margine superiore bulbi initium copient , in sescuplum circulum
curvatâ, oblique-transverse positâ, apice oblique truncato et levis-
188 —
sime emarginate marginem inferiorem tarsi attingenti; in apice
bulbus oblique~truncatus membranaceus (fig.^8).
Femora aculeis ornato : I. praeter aculeos dorsales 1. 1., in dimi-
Meta orient . dis Spass';y.
Fig. 2. — 5, Femina; 6. Epijyne ab imo visa; 7, Maris palpus sinister a latere
exteriore visus; 8. Maris palpus sinister a latere interiore visus.
dio basali sitos, antice aculeis 4 aut 5, postice 5-6; II. supra 3-5,
antice 4, postice 5; III. supra 2-3 et utrimque 2-3; IV. supra 4 et
utrimque 5-3. Patellae, tibiae et metatarsi ut in femina armati.
Caeterum in marem quadrant, quae de femina dicta sunt, muta-
tis mutandis.
— 189
Color maris similis atque in feminâ, sed pictura in cephalotho-
race et praesertim in pedibus melius expressa. Cephalothoracis
margo nigricans plerumque non interruptus.
Patria : Armenia, Elenovka ad lacum Goktscha. Très feminas
et très mares adultos 13-16. VIII. 1931. Maria Karpova legit.
l.c Gérant,
J. Caroujat.
— 24 - 3 - 1932 .
TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6, RUE GAMBETTA.
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Pages
Nomination de M. A. Laceoix comme Vice-Président du Conseil supérieur de
l'Instruction publique 127
Admission à la retraite de MM. F. Gagnepain et Ed. Lamy, Sous-Directeurs
de Laboratoire 127
Nomination de M. Metman comme délégué dans les fonctions d’Assistant à la
Chaire de Phanérogamie 127
— de M. le D r Chanseaulme comme Médecin du Muséum 127
— de MM. H. Pebbieb de la Bathie et Louvel comme Correspondants du
Muséum 128
Présentation d’ouvrage par M. P. Vignon 128
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 128
Leçon d’ouverture du Cours d’Entomologie par M. le D r R. Jeannel 133
Communications :
P. Lemoine. Le rôle national du Muséum 144
J. Botab. Note sur l’anatomie comparée du nerf vertébral et des rameaux
communicants cervicaux [Figs.] 151
P. Rode. Comparaison entre le pelage du Félidé trouvé par M. 6. Babault
dans la région de Kivu (Congo belge) avec les pelages deB Chats dorés
d’Afrique et d’Asie. Étude des poils 159
H. Heim de Balsac. Un Cheiroptère nouveau pour la faune française : Nydalus
maximus (Fatio), représenté dans les collections du Muséum 162
D 1 J. Pellegbin. Description d’un ChrysicMhys géant du Congo 165
E. Fleutiaux. Description d’un Elatéride nouveau de Madagascar 169
A. Théby. Deux Conognatha nouveaux de Colombie (Col. Buprestidœ) [Figs.]. 171
M. Andké. Crustacés recueillis par M. E. Aubert de la Rüe aux Iles Kerguelen,
Saint-Paul et de la Nouvelle-Amsterdam 174
S. Spassky. Aranearum species novae [Figs.] 182
TIRAGES A PART.
Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils
peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre,
aux conditions suivantes :
25 ex. 50 ex. 100 ex.
4 pages 18 fr. 20 fr. 22 Ir.
8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr.
16 pages 22 fr. 26 fr. 34 fr.
Les demandes doivent toujours être faites avant le tirag e du
numéro correspondant.
PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL :
France et Étranger ; 50 fr.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2 e SÉRIE — TOME IV
N° 3 — Avril 1932
ANNÉE 1932
Président : R. Anthony.
Secrétaire : Ed. Lamy.
MASSON ET C ie , ÉDITEURS
LIBRAIRES DE L’ACADÉMIE DE MÉDECINE
120, Boulevard Saint-Germain,. PARIS-VI®
Publication périodique mensuelle.
AVIS
Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les Labo -
ratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’histoire naturelle.
Ce reoueil étant mensuel et destiné essentiellement à de courtes notes permettant
des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc ins-
tamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation sui-
vante :
L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages,
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga-
geront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles.
Les Auteurs désirant faire des communications sont priés de se faire inscrire avant
la séance ( x ).
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si
son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin, être remise par écrit dans les
vingt-quatre heures.
Les manuscrits doivent être définitifs pour éviter les remaniements et écrits tria lisi-
blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées.
Ils ne porteront d’autres indications typographiques que celles conformes aux carac-
tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple :
Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois
dans le manuscrit.
Mots en petites capitales : soulignés deux fois.
Mots en caractères gras (en particulier noms d’espèces nouvelles) : soulignés d’un
trait tremblé.
Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différente
valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état
des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
Pour chaque référence bibliographique, on est prié d’indiquer le titre du périodique,
la tomaison, Vannée de publication, la pagination.
Il est désirable que, dans les titre des notes, le nom du groupe ou embranchement
auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren-
thèses.
Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés
d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour-
raient désirer (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être
remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance ; faute de quoi la publica-
tion sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne
seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau.
H ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou
d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur. (*)
(*) Pour tout ce qui concerne la rédaction, s’adresser à M. Ed. Lamy, 55, rue de Buf-
fon, Paris (V e ).
BULLETIN
D U
MUSÉUM NATION IL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1932. — N° S.
269 e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
28 avril 1932.
PRÉSIDENCE DE M. R. ANTHONY,
PROFESSEUR AU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M. L. Mangin a été nommé Directeur honoraire du Muséum
(Arrêté du 29 février 1932}.
M. L. Mangin a été nommé Grand-Officier de la Légion d’ Hon-
neur (Décret du 6 avril 1932).
MM. E.-L. Bouvier et H. Lecomte ont été nommés Professeurs
honoraires (Arrêté du 29 février 1932).
MM. P. Gaubert, A. Menegaux, F. Gagnepain et Ed. Lamy
ont été nommés Sous-Directeurs honoraires de Laboratoire( Arrêtés
des 1 er mars, 9 mars et 5 avril 1932).
Bulletin du Muséum , 2 e s., t. IV, 1932.
13
— 192 —
M. J. Léandri a été nommé Assistant à la Chaire de Phanéro-
gamie (Arrêté du 25 février 1932).
M Ue Blot a été déléguée dans les fonctions d’Assistant à la
Chaire de Phanérogamie (Arrêté du 25 février 1932).
M. N. Convers, Commis au Muséum, a été admis à faire valoir
ses droits à la retraite, à partir du 1 er juin 1932 (Arrêté du
5 avril 1932).
M. Gravat a été nommé Gardien de Ménagerie stagiaire (Arrêté
du 5 mars 1932).
Un nouveau congé de six mois a été accordé à M. Pothier, Gar-
dien de Galerie (Arrêté du 9 avril 1932).
La Chaire de Cryptogamie a été déclarée vacante (10 mars 1932).
Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des
Professeurs du 17 mars) :
Sur la proposition de MM. les Professeurs A. Gruvel et H. Hum-
bert :
M. Ribard, Chef du Service du Contentieux du Gouvernement
général de Madagascar : a témoigné à plusieurs reprises sa solli-
citude pour les questions touchant aux Sciences naturelles, en
intervenant directement auprès du Gouverneur général. Fin par-
ticulier, il a grandement facilité la dernière mission de M. G. Petit,
à Madagascar, et l’élaboration du décret qui a placé les Réserves
naturelles sous le contrôle scientifique du Muséum. Il a publié,
en outre, d’importants travaux d’ethnographie malgache.
Sur la proposition de M. le Professeur R. Anthony :
M. 1. Borcea, Professeur à l’Université de Jassy, Ancien Ministre
de l’Instruction publique (Roumanie), Président d’honneur de la
Société Zoologique de France (1932) : a fait ses études en France :
auteur de nombreux et remarquables travaux de Zoologie et d’Ana-
toinie comparée, notamment sur la faune du Danube et de la Mer
Noire, sur les organes génitaux des Sélaciens, etc. Il a fourni de
précieux matériaux de recherches au Laboratoire d’Anatomie com-
parée et est à même’de rendre les plus grands services à toutes les
Chaires du Muséum.
L’Assemblée générale annuelle de la Société des Amis du Mu-
séum s’est tenue le 27 février 1932 dans l’Amphithéâtre de Zoo-
logie, sous la présidence de M. Olivier, Président de la Société.
Après une allocution du Président, le Compte rendu moral de la
Société par M. le D r ARNAULT, Secrétaire général, le Rapport flnan-
— 193 —
cier par M. G. Masson, Trésorier, et une communication de M. le
Professeur E. Bourdelle sur le Parc Zoologique de Vincennes, il a
été procédé aux votes pour le renouvellement d’une partie du
Conseil d’Administration et pour la ratification de diverses réso-
lutions.
DONS D’OUVRAGES
M. le Professeur A. Lacroix a offert à la Bibliothèque l’ouvrage
suivant :
Darnault (P.) : Mission de prospection des forces hydrauliques
de l'Afrique équatoriale française. Rapport d' ensemble [8 cartes des
bassins et plans des chutes étudiés]. Paris, Larose, 1931. Gr. in-8°
et atlas in-fol. (République française. Ministère des colonies).
M. Ch. Alluaud offre les trois premières livraisons d’une pu-
blication rédigée par lui :
« Afra », Cahiers d' Entomologie : n os 1, 2, 3. Librairie J. Leche-
valier, Paris, 1930-31.
M. J. Delacour dépose les travaux suivants ;
J. Delacour et P. Jabouille : Les Oiseaux de V Indochine Fran-
çaise. Tomes I-IV. Exposition coloniale internationale, Paris, 1931 ;
J. Delacour et J. Berlioz : Description d'Oiseaux nouveaux de
Madagascar [Extrait de L'Oiseau et la Revue française d'Ornitho-
logie, vol. I (n. 5), n° 1, janvier 1931];
J. Delacour : Description de neuf Oiseaux nouveaux de Mada-
gascar [Ibicl., n os 8 et 9, août-septembre 1931];
J. Delacour : Note sur les Copsychus malgaches [Ibid., n° 12,
décembre 1931];
J. Delacour : Les Oiseaux de la Mission zoologique Franco-
Anglo-Américaine à Madagascar [Ibid., vol. II, n° 1, 1932].
La Bibliothèque a reçu en outre les ouvrages suivants :
Échevin (Robert) : L'azote, le phosphore et le soufre chez les
plantes ligneuses à feuilles caduques. Paris, Librairie générale de
l’Enseignement, 1931. In-8°, 161 p., fig. (Paris, Th. Sc. nat., 1931).
IIatt (Pierre) : L'Évolution des Porosporides chez les Mollusques.
Paris, H. Le Soudier, 1931. In-8°, paginé 341-415, fig. et pl. (Paris,
Th. Sc. nat., 1931).
194 —
Kalé (G.) : Recherches anatomiques, chimiques, physiologiques
et génétiques sur « Triticum vulgare »; H ost. et Contribution à l'étude
de l'échaudage. Toulouse, Impr. régionale, 1931. In-8°, 234 p..,,
flg. et pi. (Toulouse, Th. Sc. nat., 1931),
Laporte (Louis- Jacques) : Recherches sur la biologie et là systé-
matique des Desmidées. Paris, P. Lechevalier et fils, 1931. In-8°,
150 p. et pl. (Paris, Th. Sc. Univ., 1931).
Lévy (M me Georgette) : La présence r la. répartition et le rôle de
l'aluminium chez les végétaux. Paris [s. n., Chartres, impr. de
Durand], 1931. In-8°, 98 p. (Paris, Th. Sc. Univ., 1931).
Perrenoud (William) : Recherches anatomiques et histologiques
sur quelques Ceslodes de Sélaciens. Genève, impr. de A. Kundig,
1931. In-8°, paginé 469-555, flg. (Neuchâtel, Th. Sc., 1931).
Cathelin (D r Fernand) : Autour de la chirurgie. Principales
publications du D T Cathelin. Paris, J. -B. Baillière et fils, 1931. In-4°,
396-24 p., portrait gr.
Vautier (Théodore) : Recherches expérimentales sur la propaga-
tion d'ondes aériennes dans un long tuyau cylindrique, par M. Th.
Vautier : publié par les soins de MM. R. de La Boulaye et
G. Balme. Paris, Masson [s. d.] In-8°, 410 p., flg. et pl. (Extrait
des Annales de physique, X e Série, Tome XVI, novembre 1931).
Goethe (Johann Wolfgang von) : Gœlhe dans ses rapports avec
les représentants de la Science, tels qu'ils nous sont révélés par
Eckermann dans ses « Conversations avec Gœlhe » avec un portrait
de Goethe d’après le célèbre tableau de Jos. Stieler (1828). Publié
par Lucien Reychler. Anvers, éditions du Dauphin, 1932. Gr.
in-8°, 30 p. (Texte allemand et français. Exemplaire numéroté).
Lumpe (Heinrich) : Inhalt der Bildermappe über den Lumpepark
in Aussig. [s, I. n. d,] Petit in-fol. obi., photogr.
Monastero (Salvatore) : Nuovi studi sulla rigenerazione dei
Nemerlini (« Lineus nigricans » Bürger „ 1892). Palermo, Scuola
tip. « Boccone del povero », 1931. In-fol., 8 p. et planche. (Estr. dal
Giornale di Scienze nalurali ed Economiche di Palermo, Vol. XXXVI,
1931).
Monastero (Salvatore) : Un nuovo parassila endofago délia
mosca delle olive trovalo in Altavilla Milicia ( Sicilia ), ( Fam . « Braco--
nidæ », Gen. « Opius »). Palermo, Scuola tipograflca « Boccone. del
povero », 1931. In-fol., 7 p., flg. (Estr. dagli Alli délia R. Academia
di Scienze, Lellere e Belle Arti di Palermo, Vol. XVI, fasc. III, 1931).
— 195
CONFÉRENCE
FAITE LE 28 JANVIER 1932,
à La réunion des Naturalistes du Muséum,
par M. le D r Alberto da Silvae Sousa.
Assistant d’Anatomie a la Faculté de Médecine de Porto (Portugal).
LE PROGRÈS DE L’ANATOMIE COMPARÉE AU PORTUGAL
Devant une assistance nombreuse où l’on voyait le représentant
de son Excellence le Ministre du Portugal à Paris, des membres
de la colonie portugaise et les correspondants des grands journaux
portugais, M. le D r Alberto da Silvae Sousa, s’est exprimé en ces
termes :
Mesdames, Messieurs.
« M. le Professeur Anthony, en me faisant le grand honneur de
me permettre de vous parler très simplement des efforts de mes
compatriotes dans les études d’anatomie comparée a voulu mon-
trer sa grande et ancienne estime pour les travailleurs scientifiques
portugais; je suis heureux de lui en exprimer toute ma gratitude. »
Le conférencier a expliqué ensuite pourquoi il se trouvait ici
comme boursier de la « Junta de Educaçao Nacional » — (Comité
d’ Éducation National) — et, à ce propos, il résume succinctement
l’histoire de cette « Junta » en faisant ressortir ses buts et l’effort
généreux du Gouvernement portugais qui l’a créée pour encourager
le développement de la science. « Cette Junta, a-t-il dit, est
l’œuvre du Ministre actuel de l’Instruction publique, M. Cordeiro
Ramos, professeur à la Eaculté des Lettres de l’Université de Lis-
bonne, lequel, à la suite des études d’une commission nommée par
son prédécesseur, M. l’Ingénieur Duarte Pacheco, l’a créée par un
décret du .16 janvier 1929, comme institution autonome et indé-
pendante des établissements d’enseignement supérieur... »
Il montre ensuite comment les boursiers d’aujourd’hui conti-
nuent une très vieille tradition portugaise.
:« En effet, dit-il, sitôt que le Portugal s’est constitué en nation
indépendante, au commencement du xn e siècle, nombreux
furent les étudiants portugais dans les grands centres Ale culture
196 —
d’Europe, spécialement de Paris; quelques-uns sont même restés
à l’étranger comme professeurs. Je ne vous en citerai qu’un, le
célèbre Pierre Julien (Petrus Lusitanicus ou Hispanicus), théo-
logien renommé, très versé dans les sciences naturelles et la méde-
cine, lequel, après avoir enseigné cette dernière et avoir écrit le
premier traité d’accouchements que l’Europe a connu, fut élevé
à la chaire de Saint-Pierre, le 8 septembre 1276, sous le nom de
Jean XXI. Son savoir et son autorité comme philosophe étaient si
grands que ses Summulæ logicales servirent trois cents ans de
manuel de logique dans les écoles. »
Le conférencier continue par un court récit de la glorieuse his-
toire des boursiers portugais au Collège Sainte Barbe, quand celui-ci,
ayant pour élèves Ignace de Loyola et Francisco Xavier, apparte-
nait au célèbre humaniste portugais Jacques de Gouveia, appelé
l’Ancien, et avait pour professeurs d’autres humanistes célèbres de
la même famille portugaise, Jacques de Gouveia, le Jeune, Antoine
de Gouveia, dont l’esprit domine les controverses philosophiques
de la Renaissance, et André de Gouveia, qui, après avoir enseigné à
Sainte-Barbe et avoir été recteur de PUniversité de Paris, fut à
Bordeaux diriger le Collège de Guyenne où il présida à l’éducation
de Montaigne qui, dans ses Essais, l’appelle « sans comparaison,
le plus grand principal de France ».
En 1526, le roi de Portugal Jean III instituait de ses deniers
50 bourses permanentes à Sainte-Barbe et l’Université de Paris le
fêtait comme son protecteur.
Malheureusement, cette période glorieuse de l’action intellec-
tuelle des Portugais au Quartier latin, prit fin.
Bientôt, en effet, arrivait la décadence du Portugal qui, en 1580,
tomba pendant 60 ans, sous la domination espagnole. Les bourses
d’études à l’étranger ne réapparaissent que .bien plus tard, au
xvm e siècle, grâce aux initiatives, d’ailleurs isolées, de Manuel
Constâncio, professeur d’anatomie à l’École de Médecine de Lis-
bonne et du Professeur Assis, de l’École de Médecine de Porto.
Plusieurs tentatives seront encore faites en ces derniers temps,
comme celle par exemple du Ministre Joao Franco, en 1907, et celle
du D r Alfredo Magalhaês, également Ministre, professeur de la
Faculté de Médecine de Porto, en 1918.
C’est seulement avec la création de la « Junta » que l’idée d’en-
voyer des travailleurs scientifiques aux grands centres de culture
aboutit à une complète réalisation.
Le conférencier, qui, comme boursier de la « Junta », a visité
plusieurs Musées et laboratoires, à Londres, Bruxelles, Amsterdam
et la Haye, et travaillé depuis le mois de mai au laboratoire d’Ana-
tomie comparée du Muséum, parle, avec gratitude, du généreux
accueil qu’il y a reçu, en compagnie de nombreux autres travail-
— 197
leurs étrangers : le professeur Kiss de l’Université de Szeged et son
assistant M. Botar, M. Bogulinsky de l’Université de Lwow;
M. Frade, assistant à la Faculté des Sciences de Lisbonne et
Mme Frade, M. Donadio, professeur à l’Université de Naples, etc.
Les séjours dans les laboratoires de l’étranger lui permettent de
reconnaître la grande supériorité du laboratoire d’Anatomie com-
parée du Muséum, tant par la grande collection de pièces anato-
miques conservées en vue de recherches à longue échéances, que
par les matériaux nouveaux qui y arrivent presque tous les jours.
Le D r Sousa entre alors dans le vif de son sujet et expose les
traditions de l’anatomie comparée au Portugal pendant le xix e siècle
débutant par l’école de Lisbonne en citant les noms suivants :
Barbosa de Bocage, qui fonda le musée de Zoologie de l’an-
cienne Académie Polytechnique, aujourd’hui Faculté des Sciences,
de Sabino Coelho: («Naô ha Zoologia sem Anatomia», Lisbonne,
1880; « Bexiga natatoria », Lisbonne, 1880).
J. S. Serrano, qui a été le plus grand écrivain anatomique por-
tugais du xix e siècle («Tratado de Osteologia humana, morphologia,
phylogenia, ontogenia ») ; ce fut un adepte convaincu de la Théorie
vertébrale du crâne.
Costa Ferreira. Dans son travail sur l’ostéologie des microcé-
phales (Arq. Anat. et Antrop. V. VI, Lisbonne, 1921), il a fait la
comparaison de la morphologie crânienne de quelques microcé-
phales et la morphologie du crâne des Singes. Dans son travail sur
les Poumons des Cynocéphales, il a décrit le fusionnement inter-
lobaire moyen supérieur. Citons encore son travail sur les os auto-
nomes de l’arcade zygomatique (Arq. Anat. et Antrop. Vol. VII,
Lisbonne, 1922).
Le professeur Vilhena (Voir Arq. Anat. et Antrop. VI, Lis-
bonne, 1922).
M. Barbosa Soeiro qui a étudié les arcades artérielles pal-
maires (Arq. Anat. et Antrop. vol. II, 1915). Dans ses recherches
sur la perforation olécranienne il a montré l’existence de cette dis-
position chez de nombreux mammifères des époques actuelle et
passées (Arq. Anat. et Antrop. V. III, Lisbonne, 1924). Il a étudié
aussi le trou coracoïdien chez l’homme et chez les autres mammi-
fères (Arq. d’Anat. et Antrop. V. XI, Lisbonne, 1928).
Le Professeur Matoso dos Santos (Musée Bocage, de la Fa-
culté des Sciences de Lisbonne), qui a publié un long travail sur le
squelette céphalique des téléostéens (Arq. de l’Université de Lis-
bonne V. II, Lisbonne, 1925).
Le Professeur Battazar Osorio (Communications à l’Académie
des Sciences, 1912, et Arq. de l’Université, V. IV, Lisbonne, 1917).
Travaux sur les Poissons abyssaux et les Carnassiers pinnipèdes.
— 198 —
M. Sa Vargas (Étude anatomique et taxinomique 4e la Raja
punclata hiss. (Arq. de l’Université, V. I. Lisbonne, 1925).
Carlos Franca, naturaliste du musée Bocage, qui a publié une
étude sur le lapin de Porto Santo et sur le Bouquetin du Gerez,
une espèce maintenant éteinte (Bull, de la Soc. Portug. de Sc. nat.
T. VI, Lisbonne, 1913. Arch. de l’Université. Lisbonne, 1927).
M, Fernando Frade, Professeur auxiliaire de Zoologie et An-
thropologie à la Faculté des Sciences de Lisbonne et naturaliste
du Musée Bocage, qui a publié de très nombreux et très importants
travaux en ces toutes dernières années :
« Notes d’Ornithologie africaine » (Bull, de la Soc. Port, des Sc.
nat. T. IX, Lisbonne, 1924) où l’auteur décrit pour la première
fois la femelle du Lamprileis Bocagei.
« Notes Mammalogie africaine (Bull, de la Soc. Port, des Sc. nat.
T. IX, Lisbonne, 1924).
Elephas africanus Moçambicus, où l’auteur présente ses re-
cherches faites en partie au Muséum national d’ Histoire naturelle,
sur les bases de la classification des Élephantidés actuels. (Bull,
de la Soc. Port, des Sc. nat., Lisbonne, 1925).
Sur l’anatomie des Poissons scombériformes (Bull, de la Soc.
Port, des Sc. nat. T. IX, Lisbonne, 1928).
Sur la vessie natatoire du Thynnus obesus (Bull, de la Soc. Port,
des Sc. nat. T. X, Lisbonne, 1928).
Nouvelles recherches sur l’anatomie du Thon rouge (Bull, de
la Soc. Port, des Sc. nat. T. X, Lisbonne, 1927).
Quelques Thons peu connus de l’Atlantique (Bull, de la Soc.
Port, des Sc. nat. T. X, Lisbonne, 1927).
Anomalies du Thon rouge (Bull. Soc. Port. Sc. Nat. T. XI, 1930).
Anomalie faciale du Thon rouge et son importance pour
l’étude des migrations (Bull. Soc. Port. Sc. Nat., 1930, T. XI).
Données biométriques sur trois espèces de Thon atlantique
oriental (Conseil Perm. pour l’expi. de la mer. Vol. LXX, Copen-
hague, 1931).
Dans l’aquarium Vasco de Gama, M. Aleredo Ramalhdo a
étudié les corps biréfringents de l’organe interrénal de la Torpille
(Bull. Soc. Port. Sc. nat. V. VIII, Lisbonne, 1917).
Encore du même auteur : Note sur le pancréas intra-hépatique
et sur les cellules hépatiques de VOrlhagoriscus mola (BulL Soc.
Port. Sc. nat., 1930. T. VIII, 1928).
Sur l’appareil surrénal des Téléostéens (Comptes rendus de la
Soc. de Biol. T. LXXXIV, 1921).
Note sur le Sprat des côtes portugaises (Bull. Soc. Port. Sc. nat.
T. IX, Lisbonne, 1921).
La sardine au Portugal. Notes biologiques. Congr. Nac. de Pesca
e conservas, Lisbonne, 1917).
199 —
Contribution à l’étude des notes sur le Sprat des côtes portu-
gaises et de la Sardine (Cons. permanent pour r Expi. de la mer,
Copenhague, 1929).
Gandolfi Hornyolb. Quelques observations sur la montée des
Anguilles à Lisbonne (Bull. Soc. Port. Se. nat, Lisb., 1928).
Alberto Condeias. Étude du plankton des côtes du Portugal
(Bull. Soc, Port. Sc. nat. T. X., 1926, 1927).
Le conférencier passe ensuite en revue les travaux de l’École
de Porto, et, après avoir rappelé les précurseurs Assis Vaz et
Vicente José de Carvalho, tous les deux professeurs à l’ancienne
École de Médecine, signale les travaux des chercheurs actuels de
P Institut d’ Anatomie, dirigé par M. le professeur Pires de Lima.
Il parle d’abord du professeur Hernani Monteir.o, qui a publié
■ne série de travaux sur l’appareil hyoïdien où il a étudié le sque-
lette viscéral dans la série des Vertébrés et proposé une nomencla-
ture se rapprochant de celle qui a été présentée par le professeur
Matoso Santos. Nomenclature des pièces anatomiques de l’appa-
reil hyoïdien (C. R. des S. de la Soc. de Biologie, 1923).
Pires de Mina et Hernani Monteiro. Aparello laringeo e mas
pertubaçoes evolutivas (Arqu. de Anatomia e Antrop. Vill. 1923).
Encore du professeur Hernani Monteiro :
A importancia das anomalias anatomicas em cirurgia (Anaes
da Fac. Med. Rio de Janeiro, VII, 1923).
Sur l’origine de l’os hyoïde (C. R. des S. de la Société de Biol.,
T. XCV, 1926).
Sur l’apophyse paramastoïde chez l’homme et chez les mammi-
fères (Portugal Médico. N° 4. 1922).
Le professeur Amandio Tavares a entrepris une étude systéma-
tique de l’occipital basée sur un très grand nombre de crânes de
mammifères et d’hommes appartenant à la collection d’anatomie
comparée du musée de l’Institut d’ Anatomie.
Le professeur A. Pires de Lima, de la Faculté des Sciences,
a publié un travail sur le maxillaire inférieur portant tout aussi
bien sur celui de l’homme que sur celui des autres mammifères.
De ses travaux, il conclut que le maxillaire féminin est plus léger,
plus court et plus bas; chez la femme l’angle mandibulaire -est
plus grand et l’angle symphysien plus petit.
M. le D r Luiz de Pina, assistant d’anatomie et ancien boursier
de la Junta à Paris et à Varsovie, a fait des travaux de myologie
comparée sous la direction de MM. les professeurs Anthony et
Loth. De ces recherches, jointes à celles que l’auteur avait déjà
faites chez l’homme, à l’ Institut d’ Anatomie de Porto, sont sortis
deux travaux :
1° Les faisceaux épineux du muscle grand complexus ;
— 200 —
2° Observations sur l'insertion inférieure du muscle couturier chez
les Portugais.
Au professeur Abel Salazar, professeur d’ Histologie à la Fa-
culté de Médecine de Porto, on doit une série de remarquables
travaux, commencés en 1913, quand l’auteur était encore assis-
tant d’anatomie pathologique. Il a commencé par faire l’étude de
l’Insula de Reil, chez les Primates, et du limen, en démontrant que
le bord falciforme de Broca, considéré comme constant par quelques
auteurs, doit, au contraire, être considéré, quand il existe dans le
cerveau humain, comme une anomalie régressive. Il a fait aussi
des études sur les régions orbitaire, pariétale, temporale, et occi-
pitale, sur le pallium et sur la scissure de Rolando, et est arrivé
à des conclusions qui modifient les idées classiques. Ces conclusions,
aujourd’hui bien connues des spécialistes en ces matières, ont été
présentées par le Professeur Hernani Monteiro au Congrès inter-
national d’Anthropologie qui s’est réuni au Portugal au mois de
septembre 1930.
Le D r Sousa Pereira, à présent professeur auxiliaire de la Fa-
culté de Médecine de Porto, a, dans sa thèse, Nervi Splanchnici
( 1929), présenté aussi une série d’observations effectuées sur des
sujets variés, Oiseaux et Mammifères, pour l’interprétation de la
valeur morphologique et anthropologique des nerfs splanchniques.
Dans une autre thèse de la même année 1929, intitulée Ansa
hypoglossi, le D r Alvaro Rodriguez, professeur auxiliaire aussi
à la même Faculté, a présenté les résultats de 100 dissections chez
l’Homme et 35 chez plusieurs autres animaux, Insectivores, Ron-
geurs, Carnivores, Artiodactyles et Primates pour l’étude du trajet
suivi par l’influx moteur jusqu’aux muscles infra-hyoïdiens. 11 a
présenté aussi au Congrès d’Anatomie d’Amsterdam, de 1910,
une communicationintitulée : « Ledescendens cervicalis chez l’homme
et chez les Mammifères; quelques notes sur son évolution phylo-
génique ».
Les professeurs Hernani Monteiro, Alvaro Rodriguez et Sousa
Pereira, s’appuyant sur les résultats des travaux précédemment
cités et sur ceux aussi d’autres travaux antérieurs sur le nerf
phrénique, ont pu présenter au Congrès international d’Anthro-
pologie, réuni à Coimbra, en 1930, deux communications sur
l’anthropologie des nerfs périphériques et des nerfs splanchniques
et phréniques.
Le D r Sousa termine sa conférence par ces mots :
« Voilà Messieurs, ce que j’avais à vous dire sur la contribution
des Portugais aux progrès de l’Anatomie comparée. Avant de
vous présenter quelques projections de nos services, je veux encore
une fois remercier M. le Professeur Anthony de l’honneur qu’il
— 201 —
m’a fait en m’invitant à vous donner cette causerie et aussi de
toutes les facilités et amabilités dont il m’a comblé pour rendre
fructueux mon travail dans son laboratoire, ne voulant pas oublier
non plus dans ces remerciements le personnel si aimable et si ser-
viable du laboratoire d’Anatomie comparée de Paris. »
M. le Président remercie le conférencier et appelle l’atten-
tion des auditeurs sur les efforts des savants portugais en
faveur de l’Anatomie comparée qui ont réussi à faire de leur pays
un foyer scientifique de premier ordre. Il insiste particulièrement
sur l’action qu’exerce dans ce sens l’Institut d’Anatomie de Porto,
dirigé par le Professeur Pires de Lima, un de ses vieux amis. Les
anatomistes portugais peuvent compter recevoir toujours au labo-
ratoire d’Anatomie comparée du Muséum l’accueil dont les rend
dignes l’importance de leurs recherches.
COMMUNICATIONS
Georges CUVIER était- il allemand P( l )
par M. le Pasteur J. Vienot.
Il sera beaucoup question de Cuvier dans les deux mondes au
cours de cette année qui rappelle le souvenir de sa mort, il y a
cent ans, le 13 mai 1832.
A l’heure où Cuvier disparut, il était incontestablement le savant
dont la réputation était la plus étendue, la plus universelle. Cuvier
était alors non seulement un membre participant ou honoraire
d’une infinité de sociétés scientifiques, grandes ou petites, il avait
des attaches et des admirateurs dans tous les pays d’Europe. Il
en avait aux États-Unis, dans les Indes, à Calcutta comme à
Washington, à Berlin, en Hollande, en Russie et au Danemark ( 2 ).
Lui-même a dit : « Les sciences sont cosmopolites. » Un de ses
panégyristes écrivait à son propos : « Le génie est international. »
Il serait donc absolument contraire à l’esprit scientifique, et à
l’esprit de Cuvier lui-même, d’aborder la question ci-dessus posée
dans une intention de polémique quelconque.
Sans doute cela s’est vu dans le passé. Ainsi, après la mort du
savant Karl Ernst von Baer en 1876, un professeur d’anatomie à
l’Université de Koenigsberg, Ludwig Stieda, exhuma des papiers
de von Baer une biographie de Cuvier, publiée dans VArchiu für
Anthropologie en 1896 et en traduction dans les Annales des sciences
naturelles en 1908.
Cette biographie était le développement d’une conférence don-
née par von Baer en 1869 devant l’Université de Dorpat. Cette uni-
versité, bien connue du monde savant, est chère aux Montbéliar-
( 1 ) M. Charles Mathiot a fait remarquer avec raison que le mot de Cuvier était dans
la langue des corporations du Pays de Montbéliard synonyme de tonnelier. Le cuvier
était un fabricant de cuves ou de baquets en sapin. Or on sait que les noms de métiers
sont fréquemment devenus des noms propres : Boucher, Charbonnier, Teinturier,
Mesureur, etc...
( 2 ) Éloge de Sir Humphrcy Davy.
Bulletin du Muséum , 2 e s., t. IV, n° 3, 1932.
— 203 —
dais parce qu’elle fut illustrée, entra autres, par un ami et compa-
triote de Cuvier, Parrot, suivi sur les chemins de la science par
son fils et son neveu le premier explorateur du Mont Ararat.
En 1869, il était assez naturel de rappeler à Dorpat le souvenir
de Cuvier, né lui-même le 25 avril 1769. Le savant allemand crut
pouvoir en profiter pour attaquer la science française et particu-
lièrement Lamarck et Geoffroy Saint-Hilaire. Il exalta au contraire
en Cuvier la science allemande car, pour lui, Cuvier né à Mont-
béliard, alors possession wurtembergeoise, était allemand. Il avait,
dit-il, l’avantage d’avoir appris dès son enfance, deux langues
« le français et l’allemand ». Il s’étend là-dessus : « Parce que sa
famille s’était retirée à Montbéliard, il eut l’avantage de fréquenter
un collège allemand, où, selon toute apparence, les langues an-
ciennes s’étudiaient très sérieusement, ce qui n’était plus le cas
en France. »
En outre, pour von Baer, la Providence se montra fort géné-
reuse envers Cuvier en lui permettant d’achever son éducation
dans cette université allemande au petit pied qu’était alors l 'École
Caroline. « Cuvier, dit encore von Baer, a pu disposer d’infiniment
plus de ressources que ses prédécesseurs. Son grand mérite est
d’avoir su les mettre en œuvre aussi admirablement. Mais on ne
peut douter qu’il n’eût réussi à un moindre degré, s’il n’eût été
élevé dans une école d’Allemagne. Possédant à fond la langue alle-
mande, cela fut pour lui un avantage extraordinaire. »
La thèse ainsi posée ayant été acceptée par nombre de bio-
graphes allemands, il est opportun aujourd’hui d’examiner ce
qu’elle comporte de vrai et de faux. Il n’est pas nécessaire pour
cela d’enfler la voix et de recourir à des épithètes désagréables;
il suffira de laisser parler les faits.
Reprenons les points à discuter.
« Parce que r dit von Baer, sa famille s’était retirée à Montbé-
liard, Cuvier eut l’avantage de fréquenter un collège allemand... »
Von Baer adopte dans la première partie de cette phrase une
erreur suggérée à Cuvier et qu’il répète dans les notes au crayon
qu’il a rédigées en vue de celui qui prononcerait son éloge acadé-
mique.
Voici comment Cuvier s’exprime : « Ma famille est originaire
d’un village du Jura qui porte encore notre nom. Elle s’établit à
l’époque de la Réformation dans la petite principauté de Mont-
béliard'. »
Que la famille de Cuvier soit venue dans le pays de Montbéliard
du village jurassien qui s’appelle encore Cuvier, c’est possible.
Mais c’est une pure supposition et aucun texte jusqu’à présent
rencontré ne le prouve. En tous cas, ce ne fut pas à l’époque de la
Réformation puisqu’il y avait déjà un Cuvier à Montbéliard en
204 —
1511, donc longtemps avant la Réformation qui ne fut établie à
Montbéliard qu’en l’année 1538 : Cuvier ne fait donc que répéter
une de ces légendes de famille bien dures à déraciner. Il en circule
de semblables dans le pays de Montbéliard sur l’origine des familles
Duvernoy et Ferrand et elles sont entièrement fausses.
Pour nous, comme pour M. Charles Mathiot qui a étudié avec
beaucoup de soin et de compétence la généalogie des Cuvier, cette
famille est purement et essentiellement Montbéliardaise depuis
des siècles. Il ne s’agit pas ici de patriotisme local. Notre opinion
est uniquement basée sur des consultations d’archives.
Mais qu’est-ce que c’est que la principauté de Montbéliard?
Un pays allemand? Consultons les faits avant de conclure. Le
comté de Montbéliard fut pendant des siècles un pays bourguignon,
possédé par des comtes des maisons de Montfaucon. On n’y a
jamais parlé allemand. Le patois lui-même est un reste de l’ancienne
langue romane. Ce qui est vrai, c’est qu’en 1397, la très jeune com-
tesse Henriette épousa le comte Ébérard de Wurtemberg. Depuis
cette date, la petite chaloupe montbéliardaise fut attachée admi-
nistrativement à la petite frégate wurtembergeoise et cela dura
jusqu’en 1793. Cela ne fut pas un malheur pour la modeste prin-
cipauté; ses princes, assez et parfois très pauvres, durent concéder
aux habitants, leur vendre plutôt des franchises étendues qui en
firent des gens relativement plus libres qu’ailleurs. Elle échappa
ainsi de même au régime de l’inquisition, ce qui accentua la liberté
relative des habitants. Les princes furent parfois excellents. Il
faut convenir, en tous cas, qu’ils ne cherchèrent pas à germaniser
le pays. Les fonctionnaires étaient surtout recrutés sur place. Ils 1
devaient apprendre l’allemand, comme les princes apprenaient le
français; mais tous les actes officiels étaient rédigés. en français
ou traduits en français pour le gros de la population qui continua
toujours à parler le français ou son patois roman. Dans ces condi-
tions, le bon collège de Montbéliard appelé gymnase, pouvait par-
fois bénéficier des bonnes méthodes pédagogiques allemandes
mais ne fut à aucune époque un « collège allemand » comme le
prétend von Baer par défaut d’information.
Cela est si vrai que Cuvier lui-même, contrairement à ce qu’af-
firme encore von Baer, ne savait pas l’allemand quand, à 14 ans
et demi, il partit pour Stuttgart comme boursier à l’École Caroline.
Nous avons ici son propre témoignage. Dans les notes dont il est
parlé plus haut il raconte que la femme du prince Frédéric-Eugène,
nièce de Frédéric II, parla de lui au duc régnant, Charles-Eugène,
lors d’une visite de ce prince à son frère qui séjournait à Mont-
béliard en qualité de Stathouder de la principauté. « Aussitôt, rap-
porte Cuvier, le duc m’accorda une place gratuite dans son Aca-
démie de Stuttgart. Apprendre cette nomination et m’embarquer
— 205 —
à sa suite dans la voiture de son chambellan ne fut que l’affaire
d’une heure. C’est ainsi que je quittai Montbéliard à quatorze ans
et demi, sans me faire la moindre idée de l’établissement où l’on
me conduisait. Je songe encore avec une sorte d’effroi à ce voyage
que je fis dans une petite voiture, entre le chambellan et le secré-
taire du duc que je gênais beaucoup, parce qu’il y avait à peine de
la place pour eux, et que, pendant toute la route, ils ne se parlèrent
qu’en allemand, dont je n'entendais pas un mot... »
Or Cuvier avait été le plus brillant élève de ce collège prétendu
allemand, et où il n’avait, à son dire, pas appris un seul mot de
cette langue.
D’ailleurs, il fut examiné à son arrivée pour savoir dans quelle
classe le placer. Ses examinateurs constatèrent qu’il possédait
« des notions justes et proportionnées à son âge des principes du
christianisme; de bonnes connaissances en histoire générale et en
géographie; des notions solides de la logique, de l’arithmétique et
de la géométrie; de l’habileté dans le thème et la version latine et
dans la lecture du nouveau Testament grec, mais qu’il n’avait
pas encore aucune connaissance de la langue allemande, ni d’au-
cune langue vivante que sa langue maternelle ».
La cause est donc entendue, le jeune Cuvier est un « montbéliar-
dais » dont la langue maternelle est le français.
Mais quelles étaient les relations de ces montbéliardais avec leurs
princes allemands? Elles n’étaient généralement pas mauvaises.
Dans le cours des siècles, il y avait eu des luttes entre tel ou tel
prince plus ou moins autoritaire et les bourgeois qui tenaient à
leurs franchises, mais jusqu’à Léopold Ébérard qui les refroidit
singulièrement, ils aimaient leurs princes dont le dernier fut un
des meilleurs et qui, comme Louis XVI, paya pour les autres.
Ils se sentaient avant tout « montbéliardais ». Un exemple. Dès
le xvi e siècle, les pasteurs devaient aller faire leurs études à l’Uni-
versité de Tubingue. Ils en rapportaient d’ordinaire une culture
solide, la connaissance de l’allemand et de bons souvenirs. Mais, là
même ils n’entendaient pas être confondus avec les Allemands,
ils réclamaient leur « poêle » spécial et on les appelait « les mont-
béliards ».
Mais venons-en à Cuvier lui-même et à ses sentiments.
Georges Cuvier a pour père un officier qui a passé toute sa vie
à combattre pour la France dans le régiment suisse de Waldner.
Sa mère a une sœur mariée en Alsace et française par conséquent,
qui, femme du pasteur d’Obenheim, aura la joie de voir son fils
devenir le général Comte Walther, l’un des officiers généraux pré-
férés de Napoléon I er . Le parrain de Cuvier est l’ancien chef de
son père, le comte de Waldner, officier général français. Cuvier
par ses premières études a eu l’esprit sans cesse tourné vers la
— 206 —
France dont la langue est sa langue maternelle. Ensuite, il a passé
quatre ans à Stuttgart à l’École Caroline. Il y a profité, il y a appris
l’allemand, il y a vu mettre en pratique de bonnes méthodes d’édu-
cation. Il y a puisé les idées qu’il tentera plus tard d’introduire en
France. Il s’est toujours montré reconnaissant pour le prince qui
avait été le protecteur de sa jeunesse. Il n’a jamais oublié ses amis
de jeunesse, ni ses maîtres d’alors. Son esprit a trop d’élévation
pour se plaire à l’ingratitude. Quand il arrive en France comme pré-
cepteur en Normandie, en 1788, il est en plein dans les idées géné-
reuses de la jeunesse ; il est, comme son ancien camarade Schiller,
comme son ami de Stuttgart, Pfaff, épris de la liberté. Il en suit
avec passion les progrès en France. Il est du côté de la Révolution.
Il en parle d’abord comme un témoin étranger. Quand il parle de
Louis XVI dans ses premières lettres, il dit : le roi de France. Puis,
il s’identifie aux Français avant même d’être devenu français offi-
ciel par l’annexion de Montbéliard à la France en 1793. Dès lors
il dit « notre roi ». Son ami Pfaff constate d’ailleurs loyalement
cette évolution : « Il est facile de voir, dit-il, que Cuvier, dans ses
premières lettres, se montre très allemand; mais peu à peu il
s’identifie avec ses véritables compatriotes. » Personne n’en doute
plus parmi ceux qui sont informés, parmi ses amis. En 1801, le
naturaliste hollandais A. G. Camper lui écrit : « Votre patrie, cette
grande république »... etc. Cette patrie, par la culture fondamentale
de Cuvier, par ses relations de famille, par son libre choix et, dès
1793, par l’annexion de son pays, acceptée d’enthousiasme par la
majorité des habitants, c’est la France. C’est elle qu’il a voulu
servir, qu’il a servie avec éclat, devant un immense public mondial.
Mais cela ne l’a jamais incliné à méconnaître ce qu’il devait à l’Al-
lemagne et à ce qu’il y avait appris, ni aux autres peuples qu’il
apprenait à. connaître par ses voyages ou par leurs savants. Per-
sonne n’a été plus libre que lui d’un nationalisme étroit et injuste.
Lorsque quelque chose de bon vient du dehors, une découverte,
une nouvelle conquête de la science ou de l’esprit, il la souligne
avec le même empressement qu’une découverte proprement fran-
çaise. Ce naturaliste possède à un haut degré l’esprit historique, la
notion de filiation de lien du passé au présent; qu’il s’agisse d’Al-
lemands comme Kieïmeyer, Hermann, ou Pallas, d’Anglais comme
Priestley, Cavendish ou Davy, il leur fera la même bonne mesure
d’admiration motivée qu’il accordera aux Français comme Dau-
benton, Fourcroy, Parmentier ou Berthollet. Et en cela encore il
se montre un vrai bon Français. C’est en ce sens qu’il faut com-
prendre son principe : « Les sciences sont cosmopolites. »
— 207
BIBLIOGRAPHIE
Cf. E.-L. Trouessart, Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire d’après les Naturalistes
allemands. Paris, Mercure de France, 1909.
La partie relative à la nationalité de Cuvier a été reproduite dans les Mémoires de
la Société d’Émulation de Montbéliard , 1909.
Lettres de Georges Cuvier à C.-M. Pfaff, 1788-1792, sur l’histoire naturelle, la politique
et la littérature, traduites de l’allemand par Louis Marchant, D r en Médecine, Paris,
Victor Masson, 1858.
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, 1932.
14
— 208 —
Répertoire succinct des Musées publics régionaux
A COLLECTIONS D’HlSTOIRE NATURELLE
de l’Académie de Clermont-Ferrand,
par M. Louis Roule.
L’Académie de Clermont-Ferrand possède, sur son territoire,
7 Musées publics contenant des collections scientifiques d’histoire
naturelle.
Ces Musées sont ainsi répartis par départements :
Puy-de-Dôme : Clermont-Ferrand.
Allier : Moulins.
Cantal : Aurillac.
Corrèze : Tulle, Brive.
Creuse : Guéret.
Haute-Loire : Le Puy.
Parmi ces établissements, les Musées scientifiques spécialisés
sont au nombre de deux : Clermont-Ferrand et Aurillac. Les
Musées mixtes, archéologiques-artistiques-scientifiques, sont au
nombre de cinq : Moulins, Tulle, Brive, Guéret, Le Puy.
Clermont-Ferrand.
Muséum municipal, habituellement dit Musée Lecoq, du nom
de son fondateur (1802-1871) qui fut Professeur à l’Université. Il
occupe une bâtisse de simple apparence, située en contre-bas du
Musée artistique et de la Bibliothèque municipale, non loin du
Jardin Lecoq et des Facultés.
Collections caractéristiques : Géologie et Minéralogie du Pla-
teau Central.
L’ensemble des collections occupe deux étages. Le vestibule
d’entrée contient le buste de Lecoq.
Zoologie. — Quelques Mammifères et diverses pièces d’ostéologie.
Série ornithologique générale et locale. Reptiles et Poissons régio-
naux conservés en bocal. Importante collection conchyliologique
(Bruguière, Lamotte) générale et locale, dont nombre d’échan-
tillons ont été déterminés par Bruguière. Quelques Échinodermes
et Coraux.
Botanique. — Herbiers importants, généraux et locaux.
Bulletin du Muséum , 2 e s., t. IV, n° 3, 1932.
— 209 —
Géologie. — Collection surtout régionale : Plantes et Poissons
du houiller; fossiles du tertiaire inférieur de la Limagne; Flore
fossile de Gergovie; Flore des cinérites. Plan en relief.
Minéralogie. — - Riche collection (Lecoq, Jullien, Gautier) locale,,
consacrée à l’Auvergne, et comprenant de très nombreux échantil-
lons bien classés. Double présentation : série méthodique par
espèces, et série géographique par communes.
Importante bibliothèque d’histoire naturelle.
Personnel : Un Conservateur indemnisé et logé.
Patronage : Société d'Hisloire naturelle, fondée en 1920, possé-
dant, au premier étage, une salle de conférences et de réunion.
Aurillac.
Muséum municipal, habituellement dit Musée Rames, du nom
de son fondateur (1832-1894). Créé après la mort de ce dernier,
avec ses collections léguées à la Ville. Installé dans la Mairie, auprès
de la Bibliothèque populaire. Il comprend trois salles en enfdade,
dont la plus grande (la deuxième) contient le portrait de Rames.
Caractéristique : Collections surtout Cantaliennes, les plus
importantes étant celles du préhistorique, avec cartes et plans en
relief.
Zoologie. — Mammifères régionaux en peau; série ornitho-
logique régionale assez nombreuse; Reptiles et Poissons régionaux
en bocaux.
Botanique. — Plantes diverses sous cadres; moulages de Cham-
pignons.
Géologie, minéralogie, préhistoire. — Plantes fossiles pliocènes;
vitrines de roches et de minéraux; séries documentaires du préhis-
torique Cantalien.
La troisième salle, dite salle Pagès- Allary, est consacrée à Farchéo-
logie (tumuli gaulois, vestiges gallo-romains, poteries, verres,
outils en métal, monnaies).
Aucun conservateur scientifique.
, Moulins.
Musée départemental et municipal, fondé en 1842-1851, d’abord
placé dans un local du Palais de Justice, actuellement installé,
depuis 1910, dans le Pavillon de la Duchesse Anne (ancien châ-
teau des Ducs de- Bourbon.)
Collections de sciences naturelles disséminées dans les salles :
Oiseaux du département; quelques Reptiles et Poissons; plusieurs
cadres d’insectes; petite série conchyliologique; petite série de
fossiles jurassiques et crétacés de la Bourgogne; plusieurs pièces
- 210 —
ostéologiques du tertiaire et du quaternaire régionaux; série de
plantes fossiles du permo-carbonifère de Coulandon; collection
minéralogique et pétrographique du département.
La Maison Mantin, annexée au Musée comme type de riche habi-
tation bourgeoise d’autrefois, contient, parmi ses nombreuses col-
lections d’ameublement et d’art, plusieurs pièces d’histoire natu-
relle : un Renard, un Loup, et une vitrine d’échantillons variés
(Oiseaux exotiques, minéraux, haches en silex).
Personnel : Un Conservateur.
Tulle.
Musée municipal, jadis situé dans l’ancienne Mairie et l’ancien
Évêché, actuellement installé dans le cloître de l’ancienne abbaye
attenant à la Cathédrale.
Début de collections scientifiques : Plusieurs petits Mammifères;
série ornithologique surtout régionale; Poissons en bocaux; mine-
rais de provenances diverses; silex taillés et polis provenant des
gisements classiques de la Corrèze, la Vézère, la Dordogne.
Personnel : Un Conservateur bénévole.
Patronage : Société Les Amis de Tulle.
Brive.
Musée municipal, dit Musée Ernest Rupin du nom de son pre-
mier Conservateur. Fondé en 1878. Installé dans l’ancien hôtel du
Prieuré de l’Abbave de Bonne-Saigne. Projet de transfert à l’hôtel
de la Benche, ancien séminaire désaffecté.
Les collections scientifiques sont les suivantes :
Zoologie. — Quelques Mammifères régionaux montés; série
bien étiquetée d’ornithologie générale et régionale; Reptiles et
Poissons régionaux en bocaux; série de conchyliologie générale et
régionale (don Michaud); quelques Échinodermes.
Botanique. — Herbier régional Ernest Rupin.
Géologie, minéralogie, préhistoire. — Fossiles des gisements
locaux du carbonifère et du permien; quelques ossements prove-
nant des phosphorites du Quercy; quelques roches d’Auvergne, des
Pyrénées, de la Corse; intéressante série du préhistorique régional.
Personnel : Un Conservateur artistique et archéologique; un
Conservateur adjoint scientifique.
Patronage : Société scientifique, historique, et archéologique de la
Corrèze.
Guéret.
Important musée municipal, installé depuis 1910 dans un grand
édifice particulier.
Les collections de sciences naturelles, étiquetées pour la plupart,
occupent trois pièces au rez-de-chaussée : une grande salle pour la
Zoologie, et deux petites salles pour la géologie et la préhistoire.
Zoologie. — Mammifères divers; squelettes montés, dont un
d’ Hippopotame; série ornithologique générale et régionale, avec
vitrine d’œufs et de nids; quelques Reptiles et Poissons exotiques
montés; série de conchyliologie marine et d’eau douce; quelques
échantillons, montés à sec, de Crustacés, Échinodermes, Coraux,
Gorgones.
Remarquable collection de moulages coloriés des Reptiles, Ba-
traciens, Poissons, de la faune régionale, exécutés en grandeur natu-
relle, vers 1845, par un régent du Collège de Guéret nommé Four-
nier. Les espèces sont figurées avec la plus grande fidélité. A noter
surtout : Lamproie marine mâle (cordée), Lote de rivière, Saumon
et Tacon, Brochet, Carpe, Tanche, Brême, Salamandre tachetée.
Salamandre noire, Grenouilles, Crapauds, Lézards, Couleuvre
vipérine, Couleuvre à collier.
Botanique. — Herbier de la Creuse.
Géologie, minéralogie, préhistoire. — Série de la flore houillère,
provenant des gisements régionaux (Ahun, Bosmoreau, Lavaveix) ;
géologie générale et régionale; série de minéralogie régionale (don
Ch. Alluaud), avec de beaux échantillons des minerais d’étain de
Pontebras; séries du paléolithique Creusois, avec pièces de diverses
provenances.
Personnel : Conservateurs bénévoles.
Patronage : Société des sciences naturelles et archéologiques de la
Creuse, fondée en 1831; Société des amis du Musée.
Le Puy.
Musée- municipal, dit Musée Crozatier du nom de son fondateur.
Installé dans un édifice construit grâce aux subventions données
par Crozatier, achevé en 1868.
Collections de sciences naturelles placées dans deux salles du
rez-de-chaussée. Les principales d’entre elles, à côté de quelques
séries ornithologiques et minéralogiques, se réfèrent à la paléonto-
logie locale, surtout aux Vertébrés fossiles des environs du Puy
(dons Pichot du Mazel et Vibert), avec beaux échantillons. L’an-
thropologie comporte deux pièces d’importance capitale, celles
de « l’Homme de Denise ».
Personnel : Un Directeur et un Conservateur bénévoles.
La Mission Zoologique franco-an glo- américaine
A MADAGASCAR,
PAR M. J. Delacour,
Associé du Muséum, Directeur de la Mission.
Organisée sur la proposition du D r L. C. Sanford, Administra-
teur de l’American Muséum de New-York, instigateur de nom-
breuses expéditions, et du D r P. R. Lowe, conservateur de la
collection ornithologique du Muséum de Londres, la Mission
Franco-Anglo-Américaine a travaillé dans Pile du 19 avril 1929 au
7 mai 1931.
Les Muséums de Paris, Londres et New- York y prirent part et
les collections réunies furent partagées entre eux par parties égales.
Comme représentant du Muséum National d’Histoire Naturelle,
la direction de la Mission me fut confiée.
Je partis de France à la fin de mars 1931, accompagné de
MMrs R. Archbold, J. Greenway, W. P. Lowe et A. L. Rand.
Notre but était la recherche et l’étude systématiques des Mam-
mifères et des Oiseaux. Quelques semaines plus tard, nous étions
rejoints par M. J. C. White, paléontologiste, et M. C. S. Webb, qui
devait capturer des animaux vivants. Le programme de travail
que je traçai comprenait l’exploration méthodique et détaillée
de toutes les parties de l’île qu’il était intéressant d’étudier en
raison de leur richesse faunistique ou de l’ignorance où nous étions
de leur peuplement. C’est ainsi que furent visités tour à tour le
centre du plateau (Ankaratra); le lac Alaotra; le Bemahra, à
l’ouest; le sud-est (Vondrozo, Farafangama, Ivohibé); le sud-
ouest (du lac Iotry à Ampotoka); le nord (de Maroantsetra, à l’est,
jusqu’à Analava à l’ouest); l’ouest (de Majunga à Maintirano);
enfin le centre-est (Fanovana et forêt Sianaka).
Je parcourus personnellement les trois premières régions; les
autres furent explorées par M. Rand, avec l’aide, tout d’abord
de MM. Greenway et Archbold, puis de M. P. du Mont, qui vint les
remplacer. En outre, M. Decary, qui arriva en 1930 et me suppléa
après mon départ comme chef de la mission, parcourut la région
de Majunga à Maintirano.
Les résultats ornithologiques et mammalogiques furent excel-
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932.
— 213
lents Les grandes séries que nous avons ramenées permettent de
jeter un jour nouveau sur cette partie de la faune malgache et de
résoudre définitivement des questions de distribution et de varia-
tions géographiques. Jusqu’ici, en effet, on ne possédait qu’une
documentation fragmentaire et souvent isolée, tout à fait insuf-
fisante. Parmi les oiseaux, que j’ai personnellement étudiés, nous
avons découvert treize formes nouvelles, dont un genre particulier,
et obtenu de nombreux exemplaires d’espèces considérées jus-
qu’alors comme très rares. Leur étude a paru dans « l’Oiseau et la
Revue Française d’ Ornithologie », années 1930, 1931 et 1932.
Le reste du matériel rapporté est étudié par les spécialistes des
différents pays intéressés dans la mission.
Je désire remercier ici le Directeur et l’Assemblée des Profes-
seurs du Muséum, qui ont bien voulu me charger de les représenter
à Madagascar; MMrs Sanford, Lowe et Bourdelle, qui m’ont aidé
à organiser l’expédition; nos collaborateurs, MMrs Archbold,
Decary, Greenway, Lowe et Rand, ce dernier en particulier, car
son courage, sa compétence et son zèle peu communs ont été les
éléments les plus sûrs du succès de l’entreprise. Je lui en témoigne
ici ma profonde satisfaction et ma reconnaissance.
Il me reste encore à exprimer notre gratitude à M. R. Archbold,
qui, non content de fournir comme mammalogiste un travail per-
sonnel considérable en campagne, a bien voulu prendre à sa charge
la plus grande partie des frais de l’expédition; à M. A. S. Vernay,
qui y contribua aussi très généreusement; à la Compagnie des
Messageries maritimes, qui nous accorda de grosses réductions sur
le prix des passages et des transports, et au Gouvernement de
Madagascar, dont l’aide nous fut précieuse de toutes sortes de
façons.
Je donne ci-après un état récapitulatif des collections de Mam-
mifères et d’Oiseaux qui ont fait l’objet principal des recherches
de la mission. Cet état fait ressortir l’existence d’au moins douze
mille spécimens d’oiseaux représentant 232 espèces et sous-espèces,
dont treize nouvelles, et d’un millier de Mammifères représentant
environ cinquante espèces. D’autre part, une importante collection
de Lémuriens et d’Oiseaux vivants de Madagascar est venue
enrichir la Ménagerie du Jardin des Plantes.
— 214 —
i
OISEAUX (!)
Podiceps rufolavatus
— pelzelni
Larus dominicanus
— c i rrocep halus
Hydroprocne caspia
Chlidonias leucopareia sclateri...
— leucoptera
Sterna hirundo
— bencjalensis par
— - anœthelus antarctica
— dougalli arideensis
- — bergii bergii
— albifrons saundersi
Phalacrocorax africanus piclilis .
Anliinga vulsini
Fregata ariel iredalei
Ardea purpurea madagascariensis
- cirenea johannœ
— humbloti
Egretla alba melanorhyncha
— dimorpha
Melanophogx ardesiaca
Bubulcus ibis ibis
Ardeola idæ
— ralloides
Ngclicorax n. nycticorax
Bulorides striatus ratenbergi
Ixobrychus minutus podiceps. . . .
Scopus umbreila bannermani . . . .
Platalea alba
Plegadis f. falcinellus
Threskiornis œlhiopica bernieri. .
Lophotibis cr. crislala
- — c. urschi
15
45
7
11
12
1
17
20
o$ P - 1
( N. Y 1.
12
18
11
26
24
2 Î R 1
( N. Y. 1
36
16
13
10
63
13
21
00
00
9
00
11
13
6
15
13
48
12
0) Les noms en caractères gras désignent les espèces nouvelles et celles qui ont
été trouvées pour la première lois à Madagascar.
215 —
Phœnicopterus ruber antiquorum 1
Phœniconaias minor '
Sarkidiornis malanolos ®
Nettapus aurilus 29
Dendrocygna viduatci 24
— fulva ^
Anas nieller i 24
— erythrorhynca 29
2'
P"'.™*»»*
27
Thalassornis leuconota insularis
Glareola ocularis
30
19
4
y.
5
17
... 7
Erolia testacea
Crocethia alba
15
. . . 13
50
12
18
5
Charadrius hiaticula tundrœ
... 10
42
• „ 94
#
3
36
16
22
13
42
70
asi »
65
12
7
Sarothrura insularis
51
watersi
Gallinula chloropus pyrrhorhoa
Porphyrula ctlleni
— 216
Porphyrio madagascariensis
Fulica cristata
Mesœnas variegata
— unicolor
Monias benschi
Turnix nigricollis
Margaroperdix madagascariensis,
Coturnix Delagorguei
— c. africana
Numida mitrata
Eremialeclor personatus
Alecirœnas madagascariensis . . . .
Vinago australis
Streplopelia p. piclurata
Oena capensis aliéna
Falco peregrinus radama
— eleonorae
— concolor
— newtoni
— zoniventris
Aviceda madagascariensis
Machœramphus andersoni. . ......
Milvus migrans parasitus
Eulriorchus aslur.
Haliaetus vociferoides
Buteo brachyplerus
Aslur henslii
Aslur francesii
Accipiler madagascariensis
Gymnogenys radialus
Circus maillardi macroscelis. . . .
Asio madagascariensis
— capensis hova
Otus rulilus
N inox superciliaris
Tyio alba affinis
Coracopsis v. vasa.
- — vasa drouhardi
— nigra nigra
— nigra libs
28
10
3
6
48
139
62
17
1 P.
32
32
56
63
86
63
P. 1
L. 1
N. Y. 2
1 P.
50
69
13
21
( P> 1
4jL. 1
( N. Y. 2
9
*(N.Y. 1
27
69
3
117
11
34
13
8
13
43
27
13
24
45
66
35
— 217 —
Agapornis c. cana 106
— cana ablectanea 15
Cuculus poliocephalus rochii 33
Cenlropus l. loulou 100
Coua cœrulea 69
Coua cr. crislata 45
— cristata dumonti 30
— cristata pyropyga 31
— verreauxi 17
— raynaudi 115
— serriana 42
— r. ruficeps 25
— r. olivaceiceps • • 56
— coquereli 46
— cursor 25
— gigas , 25
Caprimulgus m. madagascariensis 128
— enarralus 33
Apus apus ’ 19
— melba wilsi 97
Cypsiurus parvus gracilis.. . 75
Zoonavena grandidieri - 70
Eurystomus glaucurus 49
Leptosomus discolor discolor 94
Brachypteracias leptosomus 42
— squamigera 20
Alelornis piltoides • 67
— crossleyi 26
Uralelornis chimœra 24
Merops superciliaris 105
Corytornis vinlsioides 70
Ispidina madagascariensis 65
Upupa epops marginata 60
Philepitta casianea • ■ ■ 153
— schlegeli 47
Ripariar. riparia • 1 N. Y.
— paludicola cowani 42
Phedina borbonica madagascariensis 67
Newtonia brunneicauda 291
— amphichroa • 49
— archboldi 14
Pseudobias mardi 31
Tchitrea mutata 257
Saxicola torquata sibilla 113
Pseudocossyphus imerinus • 40
218 —
Pseudocossyphus shcirpei sharpei
— sharpei erylhronotus
Copsychus albospecularis albospecularis
— albospecularis inexpectatas
— albospecularis pica
Calamocichla newtoni
Nesillas t. lypica
— I. ellisii
— t. obscura
— t. lantzii
Thamnornis chloropeloides
Randia pseudo-zosterops
Harterlula flauoviridis
Neomixis viridis
— slriatigula striatigula
str. sclateri
— tenella tenella
— t. decarii
— t. debilis
— t. orientalis
Cisticola cherina
Dromœocercus seebohmi
— brunneus
Bernieria madagascariensis madagascariensis
— m. inceleber
— zoslerops zoslerops
— z. fulvescens
— lenebrosa
Myslacornis crossleyi
Oxylabes madagascariensis
— cinereiceps
— xanthophrys
Ixocincla madagascariensis madagascariensis
Tylas eduardi
Coracina c. cinerea
— c . pallida
Dicrurus forficatus forficatus
Calicalicus madagascariensis
Leptopterus chabert chaberl
— c. schistocercus
Cyanolanius m. madagascariensis
Artamella v. viridis
- — v. annœ
Schetba rufa rufa
49
48
99
99
200
46
79
59
28
41
57
7
16
37
20
5
113
28
68
38
132
64
32
134
132
119
23
• 2 \ P ’ 1
( N.Y.l
77
97
15
18
168
100 ?
148
12-20
106
205
142
25
156
67
45
63
Schetba r. occidentalis
Vanga c. curviroslris
Oriolia bernieri
Vanga curviroslris cetera. .
Xenopiroslris xenopirostris
— polleni
Eurgceros prevosti
Falculea palliata
Hypositta corallirostris. . . .
Cinnyris n. nolatus
— s. souimanga
— s. apolis
N eodrepanis coruscans.. . .
Zosterops maderaspatanus.
Motacilla flavivenlris
Mirafra hova
Nelicurvius nelicourvi . . . .
Foudia madagascariensis .
— omissa
— s. sakalava
— s. minor
Spermestes nana
Hartlaubius auratus
Acridotheres tristis
Corvus albus
44
167
9
11
14
1 Paris
43
121
44
128
184
34
75
224
■ 74
123
146
165
85
27
77
98
136
2
15
II
MAMMIFÈRES
Lémuriens.
Indris brevicaudalus
Hapalemur griseus..
Lemur variegalus . . .
— ruber
Avahis laniger
Lemur rubriventris. .
Lemur nigrifrons . . .
— catta
— S P
— coronatus
Chirogale major
16
25
8
9
9
21
18
30
17
39
6
220 —
Chirogalc médius
— - furcifer
— - coquereli
— murinus
Lemur albifrons
Lepilemur ruficaudalus
— mustelinus
Lemur macaco
- — nigerrimus
Propithecus Verreauxii
— deckenii
Propithecus diadema..
— sericeus
9
12
5
43
36
36
4
8
10
18
30
3
6
Chiroptères.
Pteropus rufus . . .
Eidolon dupreanus
22
34
Insectivores.
Centetes
Hemicentetes
Ericulus setosus
Microgale Ihomasi
- — cowani
Oryzoryctes gracilis
— lelradaclylus
Nesogale dobsoni
— talazaci
75
54
53
3
6
1
1
52
21
Carnivores.
Viverra schlegeli . .
Galidia elegans . . .
— concolor
Cryploprocta ferox
Fossa daubentoni .
Eupleres goudoti..
28
32
9
6
13
9
Ongulés.
Potamochœrus lœvitus
13
— 221 —
Rongeurs.
Brachytarsomys albicauda. . .
Mus spec
Brachyuromys betsileonensis
Eliurus majori
— lanala
Mus decumanus
— musculus
Nesomys rufus
9
3
4
3
1
11
3
34
222
A PROPOS DES NOCTULES DE FRANCE,
par M. P. Rode.
Nyclalus noclula Schreber est un Chiroptère à très vaste répar-
tition géographique : on le trouve dans toute l’Europe et l’Asie.
L’espèce a été décrite par Schreber en 1774 sous le nom de
V esperlilio noctula, mais Daubenton, le premier, l’avait signalée
sous le nom de Noctule en 1759.
En 1869, Fatio ayant trouvé en Suisse quelques spécimens
dont les dimensions paraissaient plus considérables que celles qui se
rapportaient à Nyclalus noclula en avait fait une variété : « maxima »
et cette variété a été depuis transformée en espèce par certains
auteurs : (Miller, 1900) sous le nom de Nyclalus maximus Fatio.
Dans son Catalogue des Mammifères d’Europe (1910), Troues-
sart ( 13 ) cite cette espèce. Nyclalus noclula mesure 75 millimètres
(tête + corps). La queue a 50 millimètres et la dimension de
l’avant-bras est de 45 millimètres.
Nyclalus maximus aurait 92 millimètres de longueur; la queue,
58 millimètres et l’avant-bras 64 à 68 millimètres (le chiffre donné
par Fatio ( x ) est de 65 millimètres.
Quelle est la valeur de cette espèce créée d’après l’examen de
quelques individus — ceux de Suisse cités par Fatio — et quelques
autres provenant d’Italie, indiqués par Miller?
Dans une note récente, parue au Bullelin du Muséum, H. Heim
de Balsac ( 7 ) pense que la dénomination spécifique de « maximus »
doit s’appliquer à trois Noctules conservées en alcool, dans les
collections du laboratoire de Mammalogie et étiquetées Nyclalus
noclula. Ces trois Chauves-souris proviennent de France. Doit-on
étendre l’espèce « maximus », si espèce il y a, à la faune française?
En dehors de la taille sur quels caractères peut-on établir les
différences entre les deux espèces?
Miller ( 9 p. 244) concède qu’ « en dehors de leur taille notable-
« ment plus grande, d’où il s’ensuit, par conséquent, une forme
« plus robuste, il semble n’y avoir aucun caractère par lequel
« N. maximus puisse être distinguée de N. noctula ».
Miller ajoute cependant les caractères suivants :
La fourrure : « Sur la face inférieure de l’aile la zone garnie de
Bulletin du Muséum , 2 e s.,t. IV, n° 3, 1932.
— 223
« poils apparaît mieux définie que chez N. noctula. Pas de diffé-
« rence de coloration. »
« Le crâne et les dents ressemblent tant à ceux de N. noctula
« qu’ils en diffèrent seulement par leur plus grande taille. »
« La partie postérieure de l’occiput est cependant plus élevée
« au-dessus de la base du crâne, chez la petite espèce, de telle sorte
« que le bord inférieur du condyle est au niveau du foramen anté-
« orbital et de l’alvéole de la canine au lieu d’être distinctement
« au-dessous.
« En corrélation avec ce caractère existe un soulèvement plus
« net de la région lambdale au-dessus du niveau de la portion anté-
« rieure de la cage thoracique et la région occipitale est moins hori-
« zontalement tronquée (?). Le palais semble plus concave, longitu-
« dinalement, que dans les autres petites espèces européennes. »
Ces différences, comme on le voit sont bien légères et bien peu
précises : elles ne nous semblent pas justifier d’emblée, sans exa-
men approfondi, l’assimilation des trois Nyctales de grande taille
conservées dans nos collections à l’espèce « maximus ». Il n’est pas
certain que Trouessart ait commis une erreur ou un oubli en
laissant l’étiquette « noctula » à ces trois exemplaires. A la suite de
Miller (1900) il a simplement signalé dans son ouvrage sur les
Mammifères d’Europe la nouvelle espèce mais il l’interprète, en
mentionnant les exemplaires de Suisse, comme « une forme locale »
(page 13-19).
Les exemplaires de Mammifères de la Collection Rollinat,
arrivés tout récemment au Muséum, et que nous avons pu examiner
depuis la parution de la note de M. Heim de Balsac, contiennent
précisément un lot de Noctules fort intéressantes et provenant
toutes d’une même région de France (Argenton-sur-Creuse). L’une
(n° 12, du tableau I) est étiquetée par Rollinat lui-même : var.
maxima. Il conservait donc la dénomination de Fatio.
En comparant ces Noctules aux exemplaires que nous possé-
dions déjà y compris ceux de grande taille, nous nous sommes
trouvé en présence d’une remarquable série comprenant toutes les
dimensions depuis les formes minima, c’est-à-dire correspondant
aux tailles indiquées pour Nyctalus noctula et les formes géantes
Nyctalus maximus.
Nous avons résumé dans un premier tableau (tableau I) les
dimensions de treize Noctules de France dont la plupart pro-
viennent de la même région : Collection Mazet (Creuse) et Collec-
tion Rollinat (Indre).
Ces chiffres montrent clairement qu’il n’v a pas deux séries de
formes mais une seule série de formes diverses s’étageant entre
45 millimètres de longueur d’avarit-bras et 66 millimètres ou plus.
Dans un deuxième tableau (tableau II) nous avons présenté les
Bulletin du Muséum, 2* s., t. IV, 1932. 13
I. — Dimensions du corps.
N 08
LONGUEUR
de
l’avant-bras
LONGUEUR
totale
du corps
LONGUEUR
de la
queue
ENVERGURE
des
ailes
COLLECTIONS
PROVENANCE
1
45
91
29
270
sur planchette
Coll. Rollinat. Argenton-sur-Creuse.
2
49
squelette
Coll. Mammal. Paris Bois Boulogne.
3
52
106
36
302
sur planchette
Coll. Rollinat.
4
53
120
39
303
»
»
5
54
122
40
en alcool
Coll. Mammal. Nîmes, 1848.
6
55
124
40
»
Coll. Mammal. Creuse, 1896.
7
55
125
40
»
Coll. Rollinat.
8
55
127
42
336
sur planchette
»
9
56
squelette
Coll. Anatomie comparée.
10
60
135
48
335
en alcool
Coll. Mammal. Creuse 1896 (2431).
11
64
138
50
))
» 1S96 (2430).
12
65
138
50
360 (?)
sur planchette
Coll. Rollinat.
13
66
140
52
360 (?)
en alcool
Coll. Mammal. Creuse 1896 (2432).
224
II. — Mesures des crânes.
LONGUEUR
totale
LARGEUR
au niveau
de l’arcade
zygomatique
CONTRACTION
du crâne
Rétrécissement
postorbitaire
au niveau de
l’orbite
LONGUEUR
de la
mandibule
HAUTEUR
- du
crâne
LONGUEUR
de la suture
temporale
1
L Mesures de Miller (M
ammifères d’Europe,
p. 250).
Nyctalus maximus . .
22 à 22,8
14,6 à 15,6
5,6 à 6
17,4 à 17,8
Nyctalus noctula
17,6 à 19,4
12,2 à 13,4
4,8 à 5,4
13,6 à 14,6
B. Mesures prises sur les Noctules du Tableau I.
2
18
13
5
14,1
9
8,9
7
19
13,5
5,1
14,5
9,5
9
9
20
13,6
5,6 ✓
15
10,2
9,5
10
21,5
15
6
16,7
11
10,8
13
22, §
16
6,2
17,5
14,4
11
dimensions de 5 crânes, dont la longueur totale va de 18 milli-
mètres à 22 mm ,5, en comparant nos chiffres à ceux donnés par
Miller.
Si nous reprenons les différences invoquées par Miller pour la
justification de l’espèce maximus, à savoir la hauteur de la région
occipitale plus grande proportionnellement chez la petite espèce
que chez la grande, nous constatons que cette hauteur est en rap-
port direct avec l’accroissement de taille. C’est pour cette raison
que nous avons ajouté à notre série de mesures cette dimension de
la hauteur de la région occipitale au-dessus de la base du crâne,
dont Miller parle bien dans sa description -mais "sans citer de
chiffres.
Nous avons également ajouté à nos mesures celle de la longueur
de la suture des temporaux, très bien marquée chez les Noctules,
rectiligne, facile à mesurer et qui constitue un caractère intéres-
sant à utiliser.
Ces preuves matérielles démontrent suffisamment qu’il n’est pas
nécessaire, dans l’état actuel de nos connaissances, d’appliquer aux
Noctules de grande taille de France la dénomination d’espèce
« maximus ».
Nous ne contestons pas cependant qu’il soit nécessaire, chez une
espèce à très vaste répartition géographique telle que Nyctalus
noctula, de créer des sous-espèces géographiques. C’est ainsi que
deux auteurs russes ( 10 ) (dont nous n’avons malheureusement pas
pu nous procurer le travail) ont fait une sous-espèce particulière :
Nyctalus noctula princeps pour certaines Noctules de la province
de Woronesh.
Mais il n’était peut-être pas indispensable de transformer la
variété décrite par Fatio en espèce. On a certainement dépassé
l’intention de l’auteur sans apporter les preuves nécessaires à la
justification de la nouvelle espèce.
En ce qui concerne la Faune des Chiroptères de France, il nous
paraît plus prudent de conserver aux Noctules le nom spécifique
de Nyctalus noctula Schreber en faisant simplement la correction
suivante aux chiffres indiqués jusqu’ici dans les caractères de cette
espèce :
Longueur de l’avant-bras : 45 millimètres à 68 millimètres.
Longueur totale du corps : 90 millimètres à 140 millimètres.
Longueur de la queue : 28 à 52 millimètres.
— 227
BIBLIOGRAPHIE
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Naturh. Mus. Wien, 1928.
Contribution a l’étude des Oiseaux de l’Ecuador,
par M. J. Berlioz.
La faune avienne de l’Ecuador est, comme l’on sait, l’une des plus
riches du monde. Aussi, bien qu’elle commence à être assez con-
nue, — Chapman en a donné en 1926 une excellente mise au point :
« The Distribution of Bird-life in Ecuador » (Bull. Amer. Mus.
Nat. Hist., vol. LV), — certaines parties du pays, restées jusqu’à
maintenant d’un accès difficile, n’en récèlent pas moins encore
sûrement bon nombre d’objets dignes de recherches, et l’on doit
aux patientes investigations des naturalistes de Quito, MM. Olalla,
une connaissance de plus en plus approfondie de leurs ressources.
Les collections, réunies par les soins de ces derniers et qui font
l’objet de cette étude, proviennent de deux régions parfaitement
distinctes, restées en dehors des points visités par la mission amé-
ricaine de Chapman : l’une, située dans la province occidentale de
Los Rios, appartient à la zone tropicale semi-aride de la côte du
Pacifique; l’autre, sur le versant oriental de la Cordillère des Andes,
comporte surtout les hautes vallées du Rio Pastaza et de son
affluent le Rio Bobonaza, dans la zone tropicale humide de l’Ecua-
dor amazonien. Quoique dist antes l’une de l’autre à peine de 200 ki-
lomètres à vol d’oiseau, ces deux régions diffèrent complètement
sous le rapport de la végétation et de la faune : le double et puis-
sant soulèvement des Cordillères semble vraiment y former une
barrière difficilement franchissable, même pour des animaux aux
déplacements aussi aisés que les Oiseaux, et on peut remarquer une
disjonction complète entre les types de l’ouest et ceux de l’est, dis-
jonction qui se manifeste par des différences raciales, spécifiques,
et même génériques, accentuées. Aussi, pour bien marquer cette
différenciation, il nous semble préférable de donner séparément les
études de ces deux collections.
I. — Oiseaux de l’Occident.
Cette collection a été réunie dans les parties basses de la province
de Los Rios (située à l’ouest de la Chaîne montagneuse du Chim-
borazo), et en particulier à 1’ « Isla Silva » et La Palma, sur le Rio
Bulletin du Muséum, 2 e s ., t . IV , n ° 3 , 1932 .
— . 229
Babahoyo, aux confins de la zone tropicale aride caractéristique
de la côte du Pacifique, en septembre et au début d’octobre 1931.
Ainsi que le mentionne Chapman en son ouvrage, cette région, cou-
verte de marécages, malgré le climat très sec, et arrosée par un
réseau de vastes cours d’eau, qui vont se perdre dans les estuaires
du golfe de Guayaquil, appartient au système hydrographique
et biologique de ce dernier, et la présence d’Oiseaux essentielle-
ment marins, comme le Pelecanus occidenlalis et le Larus modestus,
semblent indiquer sûrement que l’influence de la mer se fait sentir,
vers l’intérieur, jusque dans ces parages. L’avifaune terrestre en
est très particulière, et la plupart des espèces ne se retrouvent pas,
en Ecuador, de l’autre côté de la Chaîne des Andes.
Lariformes.
Larus modestus Tsch., et $ imm Isla Silva.
Espèce propre à la côte méridionale du Pacifique et remontant
au nord jusqu’en Ecuador, où Chapman la mentionne pour la pre-
mière fois (Z. c.) et où elle est encore mal connue. Ces deux spéci-
mens sont en plumage presque uniformément gris fuligineux, à
peine éclairci sur le devant de la face.
Steganopodes.
Phalacrocorax olivaceus olivaceus (Humb.), $ imm.. . Isla Silva.
Pelecanus occidenlalis (L.), ^ et $ imm Isla Silva.
Ces deux spécimens sont en plumage gris brun presque uniforme.
Ardéiformes.
Florida cœrulea (L.), trois $ ad Isla Silva.
Deux de ces spécimens sont en plumage gris, le troisième en
livrée presque entièrement blanc pur.
Bulorides striata (L.), deux Ç ad Isla Silva.
Charadriiformes.
Himanlopus mexicanus (Mull.), et Ç ad Isla Silva.
Jacana jacana scapularis Chapm., deux $ ad., et $ juv.
Isla Silva.
Les caractères distinctifs de cet Oiseau, propre à l’ouest de
l’Ecuador, ont été bien indiqués par Chapman : couleur noire de
l’adulte plus étendue sur le manteau et les scapulaires, couleur
marron du dos d’un ton plus fauve et plus clair, rémiges les plus
externes graduellement décolorées sans toutefois atteindre au
blanc pur et bordées étroitement de noir profond (cette bordure
— 230 —
plus grisâtre et plus diffuse chez les autres J. jacana). Ces caractères
ne nous paraissent pas toutefois d’ordre spécifique : le J. /'. scapu-
laris représente très étroitement le J. j. jacana typique de l’Amé-
rique orientale, dont certains spécimens d’Argentine 'sont tout à
fait de mêmes proportions, et la race septentrionale plus petite,
J. j. intermedia (Sel.), de Colombie et du Vénézuéla. Le J. nigra
(Gm.) lui-même n’est sans doute qu’un 'représentant mélanique du
même type d’Oiseau en Amérique centrale.
Columbiformes.
Chamœpelia Bucklegi Sel. et Salv., deux $ ad.
Isla Silva et.Rio San Antonio.
Falconif ormes.
Helerospizias meridionalis (Lath.), deux imm., deux $ juv.
Isla Silva et La Palma.
Cet Oiseau présente des phases de coloration très sensibles selon
l’âge : deux de ces spécimens, probablement jeunes, ont le plu-
mage en grande partie brun foncé, avec les ailes marquées de roux;
deux autres, plus âgés, ont le dessous du corps roux régulièrement
marqué de fines raies transversales noirâtres.
Rupornis magnirostris (Gm.), ad Rio San José.
Strigiformes.
Glaucidium brasilianum brasilianum (Gm.), et $ ad.
La Palma et Isla Silva.
Les deux phases de coloration que présente cette espèce lui
octroient deux aspects nettement différents : la $ (en septembre
1931) possède le plumage typique de la phase rousse; le G (en oc-
tobre 1932) présente plutôt une livrée transitionnelle entre la phase
rousse et la phase brune. On est encore perplexe sur la cause de ces
changements chez les Strigidés : la saison y intervient-elle ou non?
Speotyto cunicularia (Mol.) subsp? et Ç ad. Cerro de Navas.
Faute de matériel de comparaison, il est difficile d’affirmer à
laquelle des sous-espèces écuadoriennes de cet Oiseau signalées
par Chapman appartiennent ces spécimens.
Psittacilormes .
Brotogeris pyrrhopterus (Lath.), ^ et $ ad Isla Silva.
Forpus cœlestis (Less.), ^ et Ç ad La Palma.
(Deux espèces tout à fait caractéristiques de cette région occi-
dentale de l’Ecuador).
— 231 —
Cuculiformes.
Tapera nœvia excellens (Sel.), 3 ad. et^ iram.
Isla Silva et Rio San Antonio.
Crolophaga sulciroslris Sw., 3 et $ ad Isla Silva.
Piciformes. — Picidês.
Chloronerpes rubiginosus? rubripileus Salv. et Fest., 3 imm. et
$ ad Isla Silva et Rio San Antonio.
Ces spécimens exhibent assez médiocrement les attributs dis-
tinctifs de cette race, elle-même d’ailleurs faiblement caractérisée,
comme en général les variations géographiques de cette espèce
largement répandue et très polymorphe.
Tripsurus Pucherani Pucherani (Malh.), 3 ad. Rio San Antonio.
Veniliornis callonotus callonolus (Wat.), 3 et $ ad . . Isla Silva.
Chez ces spécimens, les rectrices externes sont presque unifor-
mément colorées chez le 3, barrées transversalement chez la $.
Ceophlœus lineatus fuscipennis (Sel.), $ ad . . Rio San Antonio..
Bucconidés.
Notarchus hyperrhynchus (Bp.), 3 et $ ad.
Isla Silva et Rio San Antonio.
Capitonldés.
Capito squamalus Salv., 3 et Ç ad Rio San Antonio.
Espèce rare et localisée, très caractéristique entre autres de
l’Ecuador occidental.
Coraciiformes. — Alcedinidés.
Ceryle torquata lorquala (L.), deux 3 imm. . Rio San Antonio.
Nous partageons tout à fait l’opinion de Chapman sur l’impossi-
bilité de définir des sous-espèces de cet Oiseau, à l’exception du
C. i. slellata (Mey.) méridional. Les détails de coloration en pa-
raissent très variables individuellement : ces deux spécimens, bien
qu’apparemment presque adultes, possèdent encore quelques attri-
buts de pigmentation de la $, l’un avec les sous-caudales blanches,,
l’autre avec les sous-caudales rousses.
Ceryle americana americana (Gm.), 3 et $ ad.
Rio San Antonio.
Très répandu, comme le précédent, dans une grande partie du.
Nouveau Monde.
232 —
Momotidés.
Momotus momota argenlicinclus Sharpe, deux $ ad.
Rio San Antonio.
Trochiliformes.
Amazilis amazilia Dumerili (Less.), <$ et $? ad.. . . Isla Silva.
Cet Oiseau-Mouche est la forme éminemment caractéristique des
régions basses et arides du Golfe de Guayaquil. Le spécimen noté $
a le dessous du corps blanc avec des plumes lumineuses vertes
éparses sur la gorge et les flancs de l’abdomen seuls roux cannelle;
peut-être n’y a-t-il là qu’une question d’âge, J et $ adultes étant
généralement indiqués comme semblables de coloration.
Caprimulgiformes.
Nyclibius griseus panamensis Ridgw., deux $ ad.
Isla Silva et La Palma.
L’un de ces spécimens a une teinte plus fauve, l’autre une teinte
plus grise, qui rappellent un peu les phases de coloration des Stri-
gidés.
Chordeiles aculipennis æqualorialis Chapm., et $ ad.
La Palma.
Nyctidromus albicollis albicollis (Gm.), g et $ ad.
Isla Silva et La Palma.
Passeriforraes. — Formicariidés.
Taraba major Iransandeana (Sel.), $ et $ ad.
La Palma et Rio San Antonio.
Thamnophilus punclalus atrinucha Salv. et Godm., ad.
Rio San Antonio.
[ Cercomacra nigricans Sel., $ et $ imm.
La Palma et Rio San Antonio.
Dendrocolaptidés.
Synallaxis brachyura griseonucha Chapm., deux $ ad.
Isla Silva et la Palma.
Un de ces spécimens, un peu plus pâle et plus gris que l’autre,
présente bien les caractères de cette race, propre à la région aride
de l’Ouest écuadorien.
Lepidocolaples Souleyeii Souleyeti (Des Murs), deux $ ad.
Isla Silva.
Ces deux spécimens ne présentent guère par contre les carac-
— 233 —
tères distinctifs de la race Esmeraldæ Chapman et confirment l’hy-
pothèse émise par Hellmayr (Birds of the Americas, vol. IV,
1925, p. 329) et par Chapman lui-même sur la difficulté de distinc-
tion entre cette forme et la forme typique, dont nous leur conser-
vons le nom.
Furnariidés.
Furnarius cinnamomeus (Less.), g et $ ad Isla Silva.
De ces deux spécimens, celui noté Ç a le bec sensiblement plus
long que le <?,
Tyrannidés.
Fluuicola climazura alripennis Sel., d 1 et $ ad Isla Silva.
Tocliroslrum Sclaleri Cab. et Heine, $ ad Isla Silva.
Hapcilocercus meloryphus fulviceps ( Sel.), deux ^ ad. Isla Silva
et La Palma.
Tolmomyias sulphurescens æquatorialis (Berl. et Laez), $ et $
ad Isla Silva.
Les Tolmomyias (voir Hellmayr, 1. c., V, 1927, p. 273) sont un
groupe de formes assez bien défini génériquement, mais très confus
par contre quant à la spécification et à la distinction des races,
dont le nombre a été probablement exagéré par les systémati-
ciens. Ces deux spécimens, par leur localité, leurs proportions et
leurs teintes générales, s’accordent bien avec le T. s. æquatorialis ;
toutefois, contrairement à la description donnée par Hellmayr,
l’abdomen seul y est d’un jaune pur et clair, toute la poitrine par
contre fortement lavée d’olivâtre, ainsi que les flancs.
Myiozetetes similis grandis Lawr., $ ad Isla Silva.
Myiodynasles maculalus nobilis Sel., $ ad Isla Silva.
Megarhynchus piiangua chrysogaster Sel., <J et $ ad. Isla Silva.
Pyrocephalus rubinus obscurus Gould, $ et $ ad.. . . Isla Silva
et La Palma.
Myiophobus fascialus crypterythrus (Sel.), 3 et $ ad. Isla Silva.
Myiarchus phœocephalus Sel., <$ ad. . . Isla Silva.
Chez ce spécimen, l’occiput est presque noir. Cette forme de
Myiarchus représente typiquement ce groupe dans l’ouest de
l’Ecuador. Elle est remplacée sans doute, à l’est des Andes, par le
M. cephaloles Tacz., qui ne s’en distingue guère que par la colora-
tion plus brunâtre du dessus du corps, avec la tête plus uniformé-
ment concolore (chez phœocephalus le front est gris cendré passant
au noirâtre vers l’occiput, et le dos gris lavé d’olivâtre), ainsi que
par les bordures blanchâtres plus nettes des rectrices externes et
des rémiges secondaires. Toutefois la séparation géographique des
deux espèces est encore mal définie et, il y a eu déjà probablement
quelque confusion entre elles à ce sujet de la part des auteurs.
Tyrannus niveigularis Sel.. et Ç ad.. Isla Silva et La Palma.
Tyrannus mel. melancholicus Vieill. , et $ ad. Isla Silva et La
Palma.
Cette petite série de Tyrannidés illustre de façon particulière-
ment positive, surtout en considérant l’aisance de déplacement
propre à ces Oiseaux, le caractère faunique de la région tropicale
aride de l’ouest de l’Ecuador. En effet, à part le Tyrannus melan-
cholicus, si répandu en Amérique, et le Myiodynasles maculalus,
dont la race nobilis est d’ailleurs bien faible, on constate que
presque tous représentent des types spécifiques ou subspécifiques
très différents de ceux de l’Ecuador oriental et surtout des régions
Andines proprement dites.
Cotingidés.
Platypsaris hœmochrous hœmochrous (Sel.), J ad.. Isla Silva.
Pachyrhamphus spodiurus Sel., $ ad Isla Silva.
Attila torridus Sel., et Ç ad . Isla Silva.
(Trois Oiseaux caractéristiques également de l’Ecuador occiden-
tal).
Hirundinidés.
Phœoprogne tapera immaculata Chapm., deux $ ad. Isla Silva.
Stelgidopteryx ruficollis uropygialis (La.wr.) (JetÇad. Isla Silva.
Turdidés.
Turdus maculiroslris Berl., deux G ad Isla Silva.
Troglodylidés.
Heleodytes fascialus pallescens (Lafr.), ^ et Ç ad.. . Isla Silva.
Troglodytes musculus albicans Berl. et Tacz., $ ad. Isla Silva.
Polioptilinés.
Polioptila bilineata (Bp.), $ ad Isla Silva.
Vireonidés.
Cyclorhis virenticeps Sel., $ et $ ad Isla Silva.
Mniotiltildés.
Geothlypis æquinodialis auricularis Salv., (J ad. . . .
Isla Silva.
— 235 —
Basileuterus Fraseri ochraceicrisla Chapm., deux $ et $ ad.
Isla Silva.
Ces deux sous-espèces, propres à la côte aride du Pacifique, sont
bien caractérisées et distinctes des sous-espèces typiques respec-
tives.
Tanagridés.
Tanagra saturaia (Cab.), ad La Palma.
Rhamphocœlus icleronolus (Bp.), deux $ ad. Rio San Antonio.
Fringillidés.
Pheucticus chrysopeplus chrysogasier (Less.), $ ad. . Isla Silva.
Sporophila aurita ophlhalmica (Sel.), et Ç ad. Rio San Antonio.
Arremonops coniroslris chrysoma (Sel.), $ ad La Palma.
Saltator maximus (Müll.), <J ad Rio San Antonio.
Icteridés.
Cacicus flavicrissus (Sel.), ^et $ ad Isla Silva
Malgré son étroite ressemblance avec le C. cela (L.) si répandu
dans tout le haut bassin de l’Amazone, cette espèce manifeste une
parfaite individualité vis-à-vis de son congénère de l’est et reste
un des Passereaux les plus strictement caractéristiques des régions
basses de l’Ecuador occidental.
Iclerus mesomelas Taczanowskii Ridgw., <J et $ ad. Rio San
Antonio.
Peziles militaris bellicosa (De Fil. )[= Trupialis bellicosa auct.],
cJ et $ ad Rio San Antonio.
Diues W arseewiezi (Cab.) <J ad Rio San Antonio.
IL — Oiseaux de l’ « Oriente ».
Une grande partie des spécimens de cette collection ont été ré-
coltés près de Sarayacu, localité classique et depuis longtemps
célèbre sur le Bobonaza, en pleine zone forestière tropicale par
conséquent, avec des affinités fauniques très nettement amazo-
niennes et même guyanaises. D’autres ont été récoltés dans la
haute vallée du Pastaza, à Mera, située à la jonction des zones tro-
picale et subtropicale au point où la rivière sort des vallées andines,
et, sensiblement plus haut, à Yunguilla, en zone tempérée; ces der-
niers représentent plus proprement l’élément montagnard des
Andes orientales. Enfin un petit nombre provient des hautes alti-
tudes à climat plus froid. Conformément à la loi générale si mani-
— 236 —
feste en Amérique, les différences de conditions biologiques selon
l’altitude s’accusent très nettement dans les différences d’origine
et d’affinités du peuplement avien en ces diverses localités : tandis
qu’on observe dans tout l’immense bassin forestier de l’Amazone
et de ses affluents une remarquable homogénéité dans l’avifaune,
depuis l’Ecuador jusqu’en Guyane, par contre les types sporadi-
quement localisés aux hautes altitudes ont des affinités totalement
différentes, qui les apparentent soit à des types patagoniens, soit à
des types néarctiques.
Ardei formes.
Tigrisoma linealum (Bodd.), imm. (mars 1931).. . Sarayacu.
Charadriiformes.
Totanus flavipes (Gm.), et $ ad. (novembre 1930). Yunguilla.
Migrateur de l’Amérique du Nord. Le spécimen noté $ est sensi-
blement plus développé que l’autre, tous deux en plumage hivernal.
Galliformes.
Penelope jacquacu jacquacu Spix, <£ et Ç ad. (mars 1931).
Sarayacu.
Penelope Montagnii Brooki Chubb, ^ et $ ad. (Novembre 1931).
Yunguilla.
Contrairement à la précédente, largement répandue au Brésil
et en Amazonie, cette espèce est particulière à la zone tempérée
des Andes. La race écuadorienne Brooki se distingue assez nette-
ment de la race colombienne typique par sa gorge plus noirâtre et
la teinte rousse moins accentuée sur tout le dessus du corps : une
petite série de spécimens de l’Ecuador, comparée à un spécimen
topotypique de P. M. Montagnii de la Collection Bonaparte, pré-
sente à ce titre une constance remarquable.
Opislhocomus hoazin (Müll.), $ et Ç ad. (Décembre 1930).
Sarayacu.
Accipitrifoi mes.
Buteo melanoleucus (Vieill.), $ et $ imm. (Mai 1931).
Cerro Guamani.
Espèce d’origine méridionale, se propageant dans les hautes
altitudes des Andes, jusqu’en Colombie. Les deux spécimens pré-
cités ont une livrée en grande partie noirâtre bien différente de la
livrée définitive, qu’ils rappellent seulement par leur grande
taille et la couleur cendrée des ailes.
— 237 —
Leucoplernis albicollis (Lath.), <$ ad. (Mars 1931). Sarayacu.
Spizaëtus ornatus (Daud.), $ ad. (Décembre 1931) Sarayacu.
Belle espèce d’Aigle] huppé, répandue dans les parties basses et
forestières de la région néotropicale, mais toujours assez rare.
Strigiîormes.
Bubo virginianus nigrescens Berl., $ ad. (Septembre 1930).
Gerro Antisana.
Asio flammeus bogotensis Chapm., $ et $. (Décembre 1930).
Cerro Guamani.
Cette espèce et la précédente n’habitent, en Ecuador et en Colom-
bie, que la zone froide et élevée, voisine des « paramos ». Ils y repré-
sentent des types d’Oiseaux d’affinités nettement holarctiques,
sous forme de races équatoriales, selon la loi générale, plus forte-
ment pigmentées que leurs homologues des régions tempérées.
Pulsatrix melanonota (Tsch.), ad. (Décembre 1930). Sarayacu.
Ciccaba huhula (Daud.), $ ad. (Décembre 1930)... Sarayacu.
(Deux espèces caractéristiques des basses régions forestières
néotropicales).
Glaucidium Jardinai (Bp.), $ et $ ad Yunguilla.
Selon le dimorphisme fréquent chez les Strigiformes, mais encore
mal défini, ces deux spécimens représentent les deux phases de
coloration de l’espèce : le $ (en novembre 1931) la phase brune,
la $ (en juillet 1930) la phase rousse.
Tgto alba contempla (Hart.), 2 G ad Cerro Guamani.
La dispersion géographique de cet Oiseau cosmopolite suit sen-
siblement les mêmes modalités que celle de VAsio flammeus précé-
demment cité. De ces deux spécimens, l’un (en août 1930) a le
dessous du corps d’un blanc pur; l’autre (en décembre 1930) est
fortement lavé de roux.
Cuculif ormes.
Piaya melanogaster (Vieill.), <$ ad. (Avril 1931) Mera.
Piciformes. — Picidés.
Hypoxanthus Rivolii breviroslris Tacz., G et $ ad. (Novembre
1931) Yunguilla.
Campophilus hœmatogasler splendens Harg., $ ad. (Mars 1931).
Sarayacu.
L’identité des Campophilus hœmatogasler (Tsch.) et splendens
Harg. est un sujet controversé, effectivement difficile à élucider en
l’absence de séries nombreuses et soigneusement collectées. Chap-
man les considère comme deux espèces bien distinctes et peut-être
— 238
a-t-il raison; mais leurs affinités réciproques sont si étroites que de
plus amples certitudes sont nécessaires pour affirmer ce point de
vue.
Nous avons sous les yeux cinq spécimens de Bogota et un du
Pérou (sans localité précise) représentant évidemment Vhœmaio-
gaster typique avec le bec plus fort, la gorge entièrement noire,
nettement séparée des bandes latérales fauve pâle et de la poitrine
rouge, et l’abdomen à peine sensiblement barré. Par contre trois
spécimens de Veragua (Panama) sont bien référables à splendens
à cause de leur bec un peu plus faible, de l’abdomen nettement
marqué de nombreuses barres claires et du rouge des parties infé-
rieures beaucoup plus étendu sur la gorge. Or le spécimen précité,
de Sarayacu, ainsi que deux autres de l’Ecuador oriental, ne dif-
fèrent pas sensiblement de ces derniers, et, bien que Champan ne
mentionne pas le splendens dans la zone tropicale de l’est de l’Ecua-
dor, on pourrait être amené à penser ainsi que le splendens a un
habitat plus étendu et qu’il représente dans toutes les régions
basses tropicales Yhœmalogaster de la zone élevée. Mais, parmi ces
trois spécimens écuadoriens l’un est mentionné comme provenant
de Baeza, localité de la zone subtropicale où Chapman ne signale
que Vhœmatogasler, et complique encore le problème, tout en pa-
raissant confirmer le point de vue de la distinction spécifique des
deux Oiseaux, puisque Baeza serait ainsi une localité où se rencon-
treraient les deux simultanément. Jusqu’à plus ample informé,
nous laissons donc la solution de ce problème en suspens.
llucconidés.
Bucco capensis L. (= B. collaris auct.), £ ad. (Mars 1931.
Sarayacu.
Bucco lamalia pulmenlum (Sel.), $ ad. (Mars 1931). Sarayacu.
Monasa Morphœus peruana Sel., ^ et $ ad. (Mars 1931).
Sarayacu.
Monasa flavirostris Strichl., et Ç ad. (Mars 1931). Sarayacu.
lUiamphastidés.
Rhamphastos culminalus Gould, $ ad. (Décembre 1931).
Sarayacu.
Andigena hypoglaucus hypoglaucus (Gould), et Ç ad. (No-
vembre 1931) Yunguilla.
Il ne nous est guère possible de déceler sur ces spécimens les
caractères distinctifs attribués par Chapman à la race péruvio-
ccuadorienne lateralis.
Pteroglossus pluricinclus Gould, ad. (Novembre 1930).
Sarayacu.
— 239
Pleroglossus flauirostris flavirostris Fras., et Ç ad. (Mars 1931).
Sarayacu.
Coraciiformes. — Momotidés.
Electron platyrhynchum (Leadb.), $ ad. (Mars 1931).
Sarayacu.
Momoius æqualorialis Gould, G et Ç ad. (Avril 1931). Mera.
Trochiliformes.
Campylopterm largipennis æquatorialis Gould, $ imm. et $ ad.
(Mars-Avril 1931) Sarayacu.
Campylopterus villavicencio (Bourc.), et $ ad. (Avril 1931).
Mera.
Chry suronia Œnone, ? breviroslris Mad., (J et $ ad. (Mars-
Avril 1931) Sarayacu.
Ce spécimen $ et quelques autres de la même localité, que nous
connaissons, possèdent tous la coloration de la tête d’un bleu plus
clair et moins pourpré que chez Œnone typique, attribut diffé-
rentiel de la race breviroslris. Mais ce caractère est-il vraiment
constant? Chapman le dénie, et nous le maintenons seulement
avec doute.
Thalurania nigrofasciata nigrofasciata (Gould), $ ad. (Avril
1931) : Sarayacu; $ ad. (Avril 1931) Mera.
Passeriformes. — Conopopliagidés.
Conopophaga aurita occidenlalis Chubb., ad. (Mars 1931).
Sarayacu.
Formicariidés.
Hypocnemis hypoxanlha hypoxantha Sel., et Ç ad. (Mars 1931).
Sarayacu.
Formicarius analis Zamoræ Chapm., 2 <$ ad. (Mars 1931).
Sarayacu.
Thamnocharis dignissima (Sel. et Salv.), $ ad. (Mars 1930).
Rio Bobonaza.
Très rare Oiseau, connu seulement de l’Ecuador oriental. Chap-
man, en 1926, n’en signale encore que six spécimens connus dans
les Musées. Il représente une forme de Grallaire aux tarses particu-
lièrement allongés.
Grallaria squamigera Prev., 2 G ad. (Novembre 1931).
Yunguilla.
Grallaria moniicola Lafr., J 1 et $ ad. (Juillet 1930). Escudilla.
Bulletin du Muséum, 2° s., t. IV, 1932. 16
— 240 —
Grallaria rufula rufula Lafr., ad. (Novembre 1931).
Yunguilla.
(Trois espèces caractéristiques de la zone montagneuse tempérée)
Grallaria fulviuentris fulviuenlris Sel., $ ad. (Mars 1930).
Rio Bobonaza.
Dendroeolaplidés.
Pseudocolaples Boissonneaui Johnsoni Lônnb. et Rend., ad.
(Mai 1931) Yunguilla.
Ancislrops strigilatus (Spix), ^ et Ç ad. (Mars 1931). Sarayacu.
Xiphocolapies p. promeropirhynchus (Less.), ad. (Novembre
1931) Mera.
Dendrocincla meruloides phœochroa Berl. et Hart., $ ad. (Mars
1930) Rio Bobonaza.
Tyrannidés.
Ochthœca rufipedoralis rufopectus (Less.), ^ et $ ad. (Juil-
let 1930) Yunguilla.
Mecocerculus leucophrys rufomarginatus (Lawr.), et $ ad.
(Juillet 1930) Yunguilla.
Nuttallornis mesoleucus (Licht.) (= Conlopus borealis auct.),
$ ad. (Novembre 1931) Mera.
Migrateur de l’Amérique du Nord, assez peu connu, semble-t-il,
en Ecuador, bien que ses migrations s’étendent jusqu’au Pérou.
Cotingidés.
Pipreola chlorolepidoia Swains. (= Euchlornis Sclateri Corn,
et auct.), S et $ ad. (Mars 1931) Sarayacu.
J. -T. Zimmer (Field Mus. Nat. Hist., Zool., XVII, n° 7, 1930 :
Birds of the Marshall Field peruvian expédition, p. 357) a donné,
au sujet de cet Oiseau, une conclusion qui semble définitive quant
à la longue controverse de nomenclature générique et à l’identité
du type de Swainson, considérée jusqu’alors comme douteuse.
Nous suivrons donc l’auteur américain en restituant à ce brillant
groupe de Cotingidés le vieux nom bien connu de Pipreola, qui
avait été unanimement remplacé par celui de Euchlornis dans la
littérature moderne.
Pipreola Riefferi occidentalis Chapm., $ ad. (Novembre 1931).
Mera.
Ce très beau spécimen possède, sans conteste possible, tous les
caractères de la race occidentalis, considérée généralement comme
propre aux Andes occidentales, alors qu’il provient de l’Oriente,
s’il faut en croire l’étiquette originale. Ce fait se trouve en contra-
241 —
diction avec l’opinion adoptée par Chapman et par Hellmayr,
entre autres, sur la présence exclusive de la race typique Riefferi
dans tout l’est écuadorien, tant au nord qu’au sud de Mera, et
peut-être peut-on penser que les distinctions entre ces Oiseaux
sont encore insuffisamment définies, en ce qui concerne des varia-
tions possibles de la coloration de la tête suivant l’âge. Par la force
relative de son bec, ce spécimen ne peut même pas être considéré
comme tendant vers la forme plus méridionale, P. R. Chachapoyas
Hellm. De préparation récente, il présente encore une vive colora-
tion rouge chair des pattes et surtout du bec, non perceptible sur
des spécimens vieux en collection.
Lipaugus cineraceus (Vieill.) ( = Lathria cinerea auct.), $ et $ ad.
(Mars 1931) Sarayacu.
Mniotiltidés.
Seiurus noveboracensis (Gm.), ad. (20 Avril 1931).. .... Mera.
Seiophaga ruticilla (L.), ad. (24 Avril 1931) Mera.
Ces deux espèces, migratrices, nichent en Amérique du nord et
ne dépassent guère, vers le sud, la latitude de l’Ecuador. On peut
s’étonner toutefois de la présence encore tardive (fin Avril!) de
ces Oiseaux en cette région.
Tanagridés .
Tangara xanlhocephala venusta (Sel.), 2 $ ad. (Avril 1931).
Mera.
Dubusia tœniata (Boiss.), <$ et $ ad. (Novembre 1930).
Yunguilla.
Bulhraupis eximia chloronola (Sel.), $ et $ ad. (Juillet-No-
vembça 1930) Escudilla.
Tqchyp'konus cristalus cristatus (L.), 2 J ad. (Mars 1931).
Sarayacu .
Espèce amazonienne à très vaste dispersion.
Chlorospingus rubriroslris (Lafr.), et $ ad. (Juillet 1930).
Escuilla.
Fringillidés.
Arremon speciabilis Sel., J 1 ad. (Mars 1931) Sarayacu.
Ce spécimen a le bec d’un rouge orange vif, les pattes jaune pâle.
Buarremon brunneinucha (Lafr.), ad. (Avril 1931).. . . Mera.
Atlapetes schistaceus (Boiss.), 2 $ ad. (Mai 1931). Yunguilla.
Allapetes pallidinucha Papalladæ Hellm., et Ç ad. (Juillet
1930) Yunguilla.
— 242 —
Ictéridés.
Clypeicierus Oseryi (Dev.), et $ ad. (Mai-Juillet 1930).
Sarayacu.
Ostinops decumanus (Pall.), $ (Décembre 1930) et $ ad. (Mars
1931) Sarayacu.
Ostinops angustifrons (Spix), $ ad. (Avril 1931) Mera.
Corvidés.
Cyanocorax violaceus Du Bus, £ ad. (Décembre 1930). Sarayacu.
Xanthoura yncas yncas (Bodd.), $ ad. (Avril 1931).... Mera.
Cette espèce, comme VOst. angustifrons pour la famille précé-
dente, caractérise essentiellement la zone subtropicale du haut
bassin amazonien, du Pérou à la Colombie.
En résumé, il ressort nettement, ainsi que Chapman l’a si bien
montré, que l’avifaune écuadorienne subit une répartition étroite-
ment en rapport avec les climats et les altitudes, la faune des ré-
gions basses tropicales de l’est s’étendant sur les territoires im-
menses de l’Amazonie, celle des régions correspondantes de l’ouest
étroitement localisée au contraire dans un territoire côtier relati-
vement restreint, et constituée par des types très sensiblement dif-
férents.
Étude d'une Collection d Oiseaux du Nord du Kwangtung
( Chine ),
par M. K. Y. Yen.
Le professeur S. S. Sin de l’Université de Sun-Yatsen, à Canton,
a envoyé en janvier 1930 une expédition botanique au nord du
Kwangtung, région déjà explorée par le naturaliste allemand
M. Mell, sauf quelques chaines de montagne bien boisées qui étaient
alors impénétrables. Un an après le départ, le professeur Sin a reçu,
outre la collection botanique, objet principal de cette expédition,
un grand nombre de Vertébrés (Mammifères, Oiseaux, Reptiles et
Batraciens), parmi lesquels les Oiseaux à eux seuls comptent
1.965 exemplaires. Un certain nombre d’entre eux, deux à quatre
spécimens en moyenne pour chaque espèce, m’a été envoyé en
France, afin que je les étudie. Parmi ces 304 oiseaux arrivés à Paris
l’année dernière, j’ai pu identifier 160 espèces et sous-espèces dont,
à part quelques exceptions, la plupart sont communes. Toutefois
le total des espèces d’oiseaux en cette région dépasse certainement
ce nombre qui ne m’a nullement satisfait, car dans cette collection,
beaucoup d’espèces, même communes, surtout parmi les Oiseaux
aquatiques, ne sont pas encore représentées.
La région explorée est située vers le 25° de latitude nord et le
113° de longitude est. Les sommets des montagnes les plus élevées
ne dépassent pas une altitude de 1 .800 mètres. La chaleur y est
forte en été, de 35° à 37° à peu près, et l’hiver est assez froid, mais
la température s’y maintient toujours vers + 2° ou + 3°, et la
neige n’y tombe que rarement.
J’ai pu mener à bien cette étude au laboratoire d’Ornithologie
du Muséum et je tiens à exprimer ma gratitude la plus sincère, à
ce sujet, à M. le professeur Bourdelle et à M. Berlioz, ainsi qu’à
M. J. Delaeour, pour les encouragements et les conseils qu’ils m’ont
donnés. Enfin je suis également très reconnaissant à mon collègue
M. C. C. Wong, qui m’a remplacé en Chine dans la réunion de cette
collection, pour les notes précieuses qu’il m’a envoyées.
Bulletin du Muséum , 2 e s ., t . IV , n ° 3 , 1932 .
244 —
Podicépédidés.
1. Podiceps ruficollis Poggei (Rchw.). 1 <$, 7 janvier 1930;
1 Ç, janvier 1931.
Oiseau sédentaire et très commun, que l’on trouve presque dans
tous les lacs, dans le sud de la Chine.
Ardéidés.
2. Bulorides strialus connectens Stresemann. 2 15 avril,
10 mai 1930; 1 $, 5 juin 1930.
3. Ixobrychus sinensis sinensis (Gm.). 1 14 juin 1930.
4. Ixobrychus cinnamomeus (Gm.). 1 24 mai 1930.
Cet Oiseau, comme le précédent, se trouve toujours dans les
rizières où il cherche sa nourriture. Le soir, il se perche le plus sou-
vent dans les jungles de bambous.
Anatidés.
5. Arias crecca L. 1 $, 14 novembre 1930.
6. Anas acula acula L. 1 Ç, 15 novembre 1930.
7. Nyroca marila marila (L.).l 7 janvier 1931.
Scolopacidés.
8. Tringa hypoleucos L. 1 1 er mai 1930.
9. Scolopax ruslicola rusticola L. 1 <$, 23 novembre 1930; 1 $,
19 décembre 1930.
10. Capella stenura ( Bp.). 1 30 avril 1930.
Phasianidés.
11. Phasianus lorqualus torqualus Gm. 2 22 mai 1930, 7 jan-
vier 1931; 2 $, 7 janvier, 16 mars 1931.
Très commun dans le nord du Kwangtung, où on le voit fré-
quemment sur les collines boisées ou couvertes d’herbes. Conservé
en captivité, il devient rapidement familier.
12 . Phasianus Ellioli Swinhoe. 1 <$, 12 mai 1930.
Cet exemplaire vient de Yang-mei-lang, d’une altitude de
1.200 mètres. L’espèce y est fort rare.
— 245 —
13. Gennaeus nyclhemerus nyclhemerus (L.). 1 G 23 avril,
1 G imm., 27 déc. 1930; 1 $, 22 déc. 1930.
Très commun dans toutes les montagnes boisées de la Chine
méridionale.
14. Bambusicola Ihoracica Ihoracica Temm. 2 (J, 3 mai, 23 no-
vembre 1930; 2 $, 21 mai, 15 décembre 1930.
Cet Oiseau, commun et sédentaire dans la Chine méridionale,
se cache toujours dans les jungles de bambous, comme l’indique
son nom. Au crépuscule, surtout le matin à cinq ou six heures, on
entend de loin son cri perçant.
15. Francolinus pintadeanus pintadeanus (Scop.). 1 ç£,
28 mai 1930.
Très commun dans le sud de la Chine. Pendant l’hiver, on en
capture, vivants, un grand nombre d’individus destinés à la con-
sommation.
L’Oiseau duYunnan, de l’Indochine, du Siam et de la Birmanie
a été séparé comme une sous-espèce à cause de l’aile plus courte.
Je doute néanmoins de sa validité et j’attends encore quelques
spécimens du Kwangsi pour faire la comparaison.
Columbidés.
16. Streplopelia orientalis orienlalis (Lath.). 2 G, 19 mars,
14 novembre 1930; 2 19 mars, 19 novembre 1930.
Cette Tourterelle est sédentaire dans le sud de la Chine. Elle se
tient toujours sur les collines boisées et ne visite jamais les villes.
Quoique l’espèce soit sédentaire, les individus se montrent plus
nombreux en hiver.
17. Streplopelia chinensis chinensis (Scop.). 1 3, 12 juin 1930.
Oiseau sédentaire, commun dans toute la Chine, plus rare dans
le nord et plus abondant dans le sud. Contrairement à l’espèce pré-
cédente, cet Oiseau ne fréquente que le voisinage des habitations,
très rarement les contrées sauvages. Dans les villes, il se pose sou-
vent sur les toits des maisons en roucoulant d’une façon remar-
quable, surtout pendant la saison des amours.
18. Œnopopelia iranquebarica humilis (Temm.). 1 <$, 30 avril 1930;
1 $, 30 avril 1930.
Cette petite Tourterelle est beaucoup moins abondante que
l’espèce précédente. Selon mon expérience, quoiqu’elle ne visite
pas les villes, elle se tient le plus souvent dans les forêts de pins,
près des habitations. Son roucoulement est plus simple et mono-
tone que celui du S. c. chinensis, mais aussi très particulier.
— 246 —
19. Macropygia unchall tusalia (Hodgson). 1 12 avril, 1930.
Cette Colombe est extrêmement rare dans le nord du Kwang-
tung. Cet exemplaire est venu de Yang-mei-lang, nom d’une chaîne
de montagne de 1.200 mètres d’altitude, où la forêt est très épaisse.
Falconidés.
20. Falco peregrinus peregrinator Sund. 1 20 mai 1930.
Chez cet exemplaire, la gorge et la poitrine sont fauves et le reste
des parties inférieures est roux, rayé de brun noirâtre. La tête est
presque tout à fait noire.
21. Falco subbuieo Streichi Hart, et Neum. 1 <J, 19 mai 1930;
1 $, 14 juin 1930.
Les rectrices latérales de la femelle sont nettement rayées de
roux sur le vexille interne, tandis que celles du mâle le sont beau-
coup moins distinctement.
22. Falco amurensis Radde. 1 14 novembre 1930.
23. Spizaetus tiipalensis fokiensis Kirke-Swan. 1 J, 6 jan-
vier 1930.
Très rare dans le nord du Kwangtung.
24. Spilornis cheela Ricketti Sclater. 1 Ç (date ?).
Très rare dans le nord du Kwangtung. Il se nourrit surtout de
lézards et de serpents; c’est un caractère biologique très remar-
quable de cet Oiseau, auquel on donne le nom de « Ché-tiao », c’est-à-
dire : Aigle des serpents.
25. Buteo burmanicus Oates. 1 $, 8 décembre 1930.
En hiver, cette Buse n’est pas rare dans le sud de la Chine. Elle
s’attaque très souvent à la volaille.
26. Astur soloensis (Horsf.). 1 22 avril 1930.
27. Accipiler nisus nisosimilis (Tick.). 1 imm., 19 no-
vembre 1930.
Cet Oiseau, comme le précédent, est assez commun dans le nord
du Kwangtung. On le nomme « Tiao-yng », c’est-à-dire : Éperuier
des moineaux.
Strigidés.
28. Olus bakkamoena qlabripes (Swinhoe). 1 A, 10 avril 1930;
1 Ç, 10 avril 1930.
Oiseau sédentaire, très commun dans le sud de la Chine. Il fré-
quente le voisinage des habitations.
— 247
29. Otus sunia malayanus (Hay). 1 <$ (phase rousse), 13 avril 1930»
30. Glaucidium cuculoides Whileleyi (Blyth). 3 21 mai,
12 juin 1930; 7 janvier 1931; 2 $, 18 mars 1930; 7 janvier 1931.
Oiseau sédentaire et très commun.
31. Glaucidium Brodiei lubiger (Hodgs.). 2 G, 15 mai, 25 dé-
cembre 1930; 1 Ç, 23 décembre 1930.
Cuculidés.
32. Cuculus optatus Gould. 1 <$, 20 mai 1930.
33. Cuculus poliocephalus poliocephalus Lath. 1 <J, 13 mai 1930.
34. Cuculus micropterus microplerus Gould. 1 G, 19 mai 1930;
1 Ç, 1 er mai 1930.
35. Hierococcyx sparveroides (Vigors). 1 15 mai 1930; 1
4 mai 1930.
36. Hierococcyx fugax hyperythrus (Gould). 1 J, 9 mai 1930.
Ce grand Coucou est assez rare partout. Il se tient toujours dans
les montagnes boisées et ne visite presque jamais les plaines.
37. Cacomantis merulinus querulus Heine. 1 13 juin 1930.
En été, très commun dans le sud de la Chine.
38. Surniculus lugubris dicruroides (Hodgs.). 1 <J, 29 avril 1930»
Assez rare dans le nord du Kwangtung, mais très commun à
Yaoschan du Kwangsi.
39. Clamalor coromandus (L.). 1 3, 19 avril 1930; 1 $, 4 mai 1930»
40. Centropus bengalensis bengalensis (Gm.). 1 <J, 9 juin 1930;
2 Ç, 8 juin, 11 décembre 1930.
La femelle du 11 décembre a le plumage strié, caractéristique
de la période hivernale.
Picidés.
41. Picus canus (? Ricketti Baker). 1 A imm., 18 juin 1930;.
1 $, 2 mai 1930.
Les nombreuses sous-espèces décrites pour ce Pic sont trop impar-
faitement définies pour qu’il me soit possible, avant la réunion
d’autres matériaux, d’identifier celle-ci.
Commun et sédentaire dans le nord du Kwangtung.
42. Dryobates Cabanisi mandarinus (Malh.). 1 <J, 19 nov. 1930;.
2 Ç, 11 mai 1930.
— 248
L’exemplaire marqué ici comme mâle, bien qu’il n’ait pas d’ap-
parence de jeune, ne possède pas la bande cramoisie de la nuque.
Je pense qu’il y a eu probablement une erreur dans la détermina-
tion du sexe.
43. Blythipicus pyrrhotis sinensis (Rickett). 2 J, 8 juin, 3 dé-
cembre 1930; 2 $, 28 mai, 27 décembre 1930.
Une des femelles, immature, a une coloration plus foncée, en
dessus comme en dessous, que l’adulte.
Le B. p. annamensis Kinnear est beaucoup plus foncé, surtout
sur le dessous du corps.
44. Micropternus brachyurus fohkiensis (Swinhoe). 2 <£, 13 avril,
9 mai 1930; 1 $, 1 er janvier 1930.
Le M. b. annamensis Delacour est très semblable au fohkiensis
par la teinte générale, mais il a la tête d’un roux plus intense et les
parties inférieures d’un brun plus pur et moins noirâtre.
45. Picumnus innominatus chinensis (Harg.). 1 2 nov. 1930;
1 $, 24 mars 1930.
Quoiqu’on le trouve presque partout, il est toujours peu nom-
breux. Pendant les deux années de mon séjour à Yaoschan dans
le Kwangsi, je n’en ai obtenu qu’une dizaine de spécimens.
Capitonidés.
46. Megalaima virens virens (Bodd.). 2 <J, 16 avril, 27 déc. 1930.
Commun et sédentaire dans toutes les forêts de la Chine méri-
dionale. Son cri est si monotone et mélancolique qu’une fois en-
tendu, on ne l’oubliera jamais. La couleur de son plumage s’har-
monise très bien avec le milieu ambiant; quand il se pose dans un
feuillage, même en criant, on a beaucoup de peine à l’apercevoir.
Son bec est tellement fort qu’une fois, en ramassant un oiseau
blessé, j’ai été gravement mordu au doigt.
Coraciidés.
47. Euryslomus orienlalis orientalis (L.). 1 8 mai 1930;
1 $, 22 mai 1930.
Assez rare dans le nord du Kwangtung.
Méropidés.
48. Merops viridis viridis L. 1 mai 1930; 1 $, 9 mai 1930.
Ce Guêpier ne visite qu’en été le nord du Kwangtung. Il y est
Tare.
249 —
Alcédinidés.
49. Ceryle rudis leucomelanura Reichenb. 1 14 novembre 1930.
Commun et sédentaire dans la Chine méridionale. On le trouve
partout, sauf à Yaoschan, où je n’en ai jamais obtenu un seul
exemplaire.
50. Ceryle lugubris gultulala Stejneger. 1 17 avril 1930.
Il est rare dans le nord du Kwangtung.
51. Alcedo atthis bengalensis Gm. 2 <$, 18 avril, 15 nov. 1930;
1 Ç, 4 mai 1930.
C’est le plus commun de tous les martins-pêcheurs.
52. Halcyon pileata (Bodd.). 1 22 avril 1930; 1 $, 30 avril 1930.
Commun et sédentaire dans le sud de la Chine.
Upupidés.
53. Upupa epops saturata (Lônnb.). 1 <$, 19 mars 1930.
Il est rare dans le nord du Kwangtung. On le connait sous le
nom de « Poo-kut-neao », c’est-à-dire : Oiseau distributeur de grain.
Caprimulgidés.
54. Caprimulgus indicus jotaka Temm. et Sclileg. 1 d 1 ,
19 avril 1930.
Apodidés.
55. Apus pacificus Cooki (Harington). 1 26 avril 1930.
Pittidés.
56. Pitta nympha Melli Stresemann. 1 27 avril 1930. Aile
115 mm.
Stresemann a décrit l’Oiseau du nord du Kwangtung comme
une sous-espèce à l’aile plus courte que la forme typique. Par ail-
leurs, dans son ouvrage, « Birds of Eastern China », La Touche a
indiqué comme distribution géographique pour le P. n. nympha
le Kwangtung (Swatow, à l’est du Kwangtung), le Fohkien,
l’Anhwei, etc. Or, au Muséum de Paris, il y a un exemplaire pro-
venant de l’Anhwei et envoyé par le Père Courtois du Muséum de
Zi-ka-wai, ayant une aile de 117 mm., donc assimilable au P. n.
Melli plutôt qu’au P.n. nympha. Dans ces conditions, l’Oiseau du
nord du Kwangtung est-il vraiment séparable de celui de l’Anhwei?
ou bien, à l’Anhwei, y-a-t-il en même temps deux formes, l’une
250 —
sédentaire avec l’aile plus courte et l’autre migratrice, originaire
du Japon, avec l’aile un peu plus longue ?
Hirundinidés.
57. Delichon urbica nigrimentalis (Hartert,). 1 <$, 16 mai 1930.
58. Riparia riparia fohkienensis (La Touche). 2 <£, 7 janvier 1930.
Çet Oiseau, comme le précédent, est ici signalé pour la première
fois dans le Kwangtung.
59. Hirunclo ruslica gutturalis Scop. 1 <$, 17 mai 1930; 1 $,
11 juin 1930.
60. Hirundo daurica nipalensis Hodgson. 1 <J, 30 avril 1930;
1 $, 14 juin 1930.
jVIuscieapidés.
61. Hemichelidon sibirica Rothschildi Baker. 2 <J, 8 mai, 21 no-
vembre 1930.
Le spécimen de mai, en plumage usé, a une teinte un peu plus
pâle que celui de novembre, mais quand même plus foncée que
H. s. sibirica typique.
62. Hemichelidon griseisticta Swinhoe. 1 $, 10 mai 1930.
C’est une espèce assez rare dans le sud de la Chine.
63. Siphia mugimaki (Temm.). 1 $, 22 avril 1930.
64. Muscicapula pallipes hainana (O. -Grant). 1 <J, 18 avril 1930.
65. Muscicapula cyanomelana cganomelana (Temm.). 1 <J,
10 avril 1930.
66. Muscicapula narcissina narcissina (Temm.). 1^,1 avril 1930.
67. Stoparola lhalassina lhalassina (Swainson). 1 $, 4 juin 1930.
68. Anlhipes olivacea brunneata (Slater). 3 25 avril, 10 mai,
19 mai 1930.
Le mâle du 25 avril est moins roux au-dessus et un peu plus brun
que les autres.
69. Alseonax laliroslris poonensis (Sykes). 1 <$, 29 mai 1930.
70. Tchitrea paraclisi Incei (Gould). 1 g, 8 mai 1930; 1
2 juin 1930.
Phase rousse. Le mâle est d’un marron très foncé, la femelle
châtain roussâtre.
— 251 —
Turdidés.
71. Saxicola iorquala Slejnegeri (Parrot). 2 <J, 16 avril, 25 dé-
cembre 1930; 2 Ç, 18 mai, 20 novembre 1930.
En hiver, cet Oiseau est très commun dans le sud de la Chine.
Il y a peut-être quelques couples qui y restent et nichent.
72. Rhodophila ferrea Haringtoni (Hartert). 1 <£, 22 mai 1930.
Oiseau sédentaire et commun.
73. Enicurus Leschenaulti sinensis Gould. 1 18 nov. 1930.
74. Enicurus schistaceus Hodgson. 1 <J, 24 avril 1930; 2 Ç,
6 avril, 23 juin 1930.
Cet Énicure, comme le précédent, est sédentaire et assez com-
mun dans le sud de la Chine.
75. Microcichla Scouleri Scouleri (Scop). 1 10 mai 1930.
Sédentaire, mais moins commun que les deux précédents.
76. Tarsiger cyanurus cyanurus (Pall.). 1 8 décembre 1930;
2 $, 22 mars, 19 novembre 1930.
77. Phœnicurus auroreus auroreus (Pall.). 2 <$, 19 mars, 10 dé-
cembre 1930; 1 Ç, 18 novembre 1930.
En hiver, cet Oiseau, comme le précédent, n’est pas rare dans
la Chine méridionale.
78. Rhyacornis fuliginosa fuliginosa (Vigors). 2 <$, 3 mai,
23 novembre 1930; 2 Ç, 8 avril, 29 décembre 1930.
Sédentaire et commun.
79. Chaimarrhornis leucocephala (Vigors). 1 <J, 30 janvier 1930.
Cet Oiseau que l’Abbé David a trouvé « fort commun dans les
montagnes du sud-ouest de la Chine jusqu’au Tsinling inclusive-
ment », me paraît au contraire très rare dans les régions de la Chine
que j’ai explorées, puisque parmi mes 4.000 oiseaux du Kwangsi,
il n’y en a qu’une paire, et que celui-ci est le troisième spécimen
que j’aie jamais obtenu. M. Delacour en a obtenu onze exemplaires
au Laokay (frontière sino-tonkinoise).
80. Erithacus akahige (Temm.). 1 <J, 23 novembre 1930; 1 Ç,
26 mars 1930.
81. Copsychus saularis saularis (Lim.). 1 Ç, 22 mai 1930.
Chez cette femelle, comme chez celle du Fohkien et chez d’autres
de l’Indochine auxquelles je l’ai comparée, le dessus du corps et
252 —
la poitrine sont sensiblement moins foncés que chez les femelles
de l’Inde. Malheureusement je n’ai pas de longue série suffisante
pour confirmer si ce caractère est constant.
En Indochine, M. Delacour a trouvé ce Merle Dyal depuis le
niveau de la mer jusqu’à 1.500 mètres. Au Kwangtung et au
Kwangsi, c’est un oiseau de basse altitude et je ne l’ai jamais vu
à Yaoschan. Il fréquente le voisinage des habitations, même les
jardins. Le mâle chante bien et a un caractère belliqueux, tandis
que la femelle est très silencieuse et ne fait entendre qu’un simple
sifflement. On capture volontiers les jeunes mâles et les garde
comme oiseaux de cage à cause de leur chant et de leur aptitude à
se battre courageusement.
82. Turdus merula mandarinus Bp. 1 <$, 14 novembre 1930.
Dans le sud de la Chine, le Merle noir est aussi commun que la
Pie. Mais je ne l’ai jamais vu à Yaoschan.
83. Turdus cardis cardis Temm. 1 $ imm., 10 décembre 1930.
84. Turdus eunomus Temm. 1 3 janvier 1931.
85. Turdus hortulorum Sclater. 1 14 novembre 1930.
86. Turdus obscurus Gm. 2 26 avril, 28 novembre 1930; 1 $,
24 novembre 1930.
87. Geocichla sibirica sibirica (Pall.). 1 <$, 19 avril 1930; 1
6 mai 1930.
88. Oreocincla aurea aurea (Holandre). 1 <$, 3 décembre 1930.
89. Myiophoneus cæruleus cæruleus (Scop.). 2 11 avril, 9 dé-
cembre 1930; 1 $, 9 décembre 1930.
Sylviidés.
90. Acrocephalus bistrigiceps Swinhoe. 1 $, 22 mai 1930.
91. Tri bura Ihoracica melanorhyncha (Rickett).l 29 avril 1930.
92. Orlholomus sulorius longicauda (Gm.). 1 Ç, 12 juin 1930.
93. Phylloscopus proregulus proregulus (Pall.). 2 <?, 20 mars,
13 décembre 1930; 1 $, 15 avril 1930.
94. Phylloscopus inornalus inornalus (Blyth). 2 <^, 26 mars,
7 avril 1930; 1 $, 22 mai 1930.
— 253 —
95. Phylloscopus trivirgalus Rickelti (Sclater). 1 <$, 3 avril 1930;;
1 $, 2 juin 1930.
96. Horornis canturians (Swinhoe). 1 Ç, 14 novembre 1930.
97. Horornis fortipes davidiana (Verreaux). 1 Ç, 3 avril 1930.
98. Suya superciliaris superciliaris Anderson. 1 G, 1 er mai 1930;:
2 $, 7 avril, 27 novembre 1930.
99. Prinia inornata extensicaudata (Swinhoe). 1 J, 26 juin 1930..
Timaliidés.
100. Garrulax lanceolatus lanceolatus [Ve rreaux). 1 <J, 19 mai 1930;;
1 $, 10 décembre 1930.
101. Garrulax cineraceus cinereiceps (Styan). 2 <$, 28 mars,
16 novembre 1930; 2 $, 23 mars, 16 novembre 1930.
La couleur de la tête est plus foncée chez les deux exemplaires
du 16 novembre que chez les deux autres du mois de mars, qui ont
également la striation de la gorge moins distincte.
102. Garrulax canorus canorus (L.). 3 G, 27 mars, 11 avril r
27 novembre 1930; 1 $, 27 novembre 1930.
Le Hoa-méy, « sourcil fleuri », est un oiseau très commun et séden-
taire dans la Chine méridionale. On le garde souvent en captivité
comme oiseau de chant et de combat.
103. Garrulax pectoralis piclicollis Swinhoe. 2 <$, 15 avril,
4 décembre 1930; 2 $, 7 avril, 8 décembre 1930.
Les deux mâles, au collier gris cendré mélangé de noir, complet
chez l’un et interrompu au milieu de la poitrine chez l’autre, avec
les côtés du cou d’un gris cendré pur, sont identiques en tout point
à l’Oiseau du Fohkien, G. p. piclicollis Swinhoe. Au contraire, les
deux femelles, ayant leur collier noir et complet, se rapprochent
étroitement de l’Oiseau de Laos, G. p. Robini Delacour, avec les
côtés du cou marqués de gris. Quant aux dimensions, je n’ai pu
trouver aucune différence appréciable :
— 254 —
Sexe.
Date
Aile.
Localité.
«?•
24 Oct.
131 mm.
Kuatun, Fohkien.
<?•
24 Nov.
132 »
Kuatun, Fohkien.
?•'
8 Nov.
133 »
Kuatun, Fohkien.
$•
23 Mars.
133 »
Chine.
15 Avril.
130 »
Nord du Kwangtung.
<?.
4 Déc.
123 »
Nord du Kwangtung.
Si-
7 Avril.
135 »
Nord du Kwangtung.
Si-
8 Déc.
134 »
Nord du Kwangtung.
$•
20 Déc.
134 »
Laos.
?■
20 Déc.
133 »
Laos.
$•
28 Déc.
1 32 »
Laos.
De ce fait, on peut penser que les deux races de Garrulax peclo-
ralis, G. p. Robini Delacour, du Laos et du Tonkin, et G. p. picti-
collis Swinhoe de la Chine méridionale, sont à peine séparables.
104. Garrulax moniliger Melli Stresemann. 2 Ç, 11, 27 dé-
cembre 1930.
Comparés à une série de cinq G. m. ionkinensis Delacour,
mes deux exemplaires, pourtant topotypiques de Melli, ne me
paraissent pas présenter de différence sensible, ni constante, qui
justifie la distinction de ces deux sous-espèces.
105. Garrulax perspicillatus (Gm.). 1 Ç, 1 ?, 24 mai, 4 juin 1930.
Cet Oiseau, sédentaire et commun, vit en petites bandes et
cherche sa nourriture toujours à terre.
106. Garrulax sannio Swinhoe. 1 1 $, 20, 25 mai 1930.
Ce Garrulaxe a presque les mêmes mœurs que le précédent, sauf
qu’il se tient plus souvent sur les collines boisées et ne visite pas
les endroits cultivés ou habités.
107. Pomatorhinus ruficollis stridulus Swinhoe. 2 24 mars,
23 novembre 1930; 2 $, 23 avril, 3 décembre 1930.
Oiseau très commun dans les montagnes boisées de la Chine
méridionale. J’en ai obtenu beaucoup de spécimens à Yaoschan
et dans l’ouest du Kwangtung. Il se cache toujours dans les jungles
de bambous et fait entendre de temps en temps une note monotone
« tuo-tuo-tuo ».
108. Pomalorhinus Swinhoei Swinhoei David. 2 S, 6 mai, 29 no-
vembre 1930; 2 Ç, 17 avril, 19 décembre 1930.
109. Stachyris ruflceps Davidi (Oust.). 3 22 avril, 22 mai,
28 novembre 1930; 1 4 décembre 1930.
La femelle et le mâle du 28 novembre ont une tête châtain
orangé très foncé et le reste du dessus du corps notamment plus
255
olive et moins brun que les mâles obtenus au printemps. Égale-
ment, les parties inférieures sont d’un jaune plus chaud et plus vif.
Ce n’est donc vraisemblablement qu’une différence saisonnière.
De ce fait, on peut apprécier combien il est dangereux de séparer
cette espèce, selon la coloration plus ou moins foncée, en plusieurs
sous-espèces.
110. Alcippe nipalensis Schaefferi La Touche. 2 <£, 4 janvier,
2 avril 1930; 2 11 mai, 4 décembre 1930.
Dans son ouvrage, « Birds of Eastern China », La Touche a signalé
l’oiseau du Kwangtung sous le nom de A. n. Hueli David. Au con-
traire, ces quatre spécimens, ayant leur bec noir au lieu de brun
noirâtre, leur tête plus foncée et leurs flancs plus olives, me semblent
appartenir plutôt à la race de l’ouest du Yunnan, A. n. Schaefferi,
qu’à la race du Fohkien A. n. Hueli.
Cet Oiseau est tellement familier qu’il ne s’enfuit jamais en
présence des chasseurs. On l’appelle « Dailou-niao », c’est-à-dire :
Oiseau indicateur de la route.
111. Alcippe brunnea superciliaris (David). 2 <J, 5 mai, 2 dé-
cembre 1930; 2 $, 19 avril, 2 décembre 1930.
Oiseau sédentaire et commun dans le sud de la Chine.
112. Siva torqueola Swinhoe. 2 1 er mai, 23 novembre 1930;
2 $, 3 avril 1930.
Oiseau sédentaire et commun. Il vit en bandes considérables,
qui sont toujours mélangées d’autres petits oiseaux.
113. Leiolhrix lulea kwanglungensis Stresemann. 2 1 er avril,
3 décembre 1930; 2 $, 2 mai, 2 décembre 1930.
Ce bel Oiseau que l’on a tort d’appeler en France : « Rossignol du
Japon », est sédentaire et très commun dans le nord du Kwangtung
et à Yaoschan du Kwangsi où j’en ai beaucoup collecté et capturé
de vivants. Il a non seulement une coloration brillante, mais encore
un chant sonore et mélodieux. Il vit en petits groupes de trois ou
quatre oiseaux, sautant de branche en branche dans les forêts de
bambous nains, faisant entendre de temps en temps son chant
merveilleux. En captivité, on le nourrit de pâtée et de petits in-
sectes. Il s’adapte très bien à cet état et chante comme dans la
nature, mais rarement il peut vivre plus de deux ans.
Mes deux exemplaires femelles ont leur plumage aussi brillant
que celui du mâle de L. I. lulea du Fohkien et de la Chine centrale.
Bulletin du Muséum , 2 e s., t. IV, 1932.
11
— 256 —
Pycnonotidés.
114. Microscelis leucocephalus (Gm.). 1 22 avril 1930; 1 $,
1 er mai 1930.
Chez le mâle, la tête est noire tachetée de blanc au front. Chez
la femelle, le dessus du corps est d’un noir terne, et le dessous d’un
brun noirâtre avec le milieu du ventre blanc.
115. Ixos Macclellandi Holti (Swinhoe). 2 3, 21 avril, 21 no-
vembre 1930; 2 $, 23 mars, 21 novembre 1930.
116. Ixos canipennis (Seebohm). 2 <£, 10 avril, 20 novembre 1930,
2 $, 9 avril, 27 décembre 1930.
Cet Oiseau, comme le précédent, est commun et sédentaire dans
le nord du Kwangtung.
117. Pycnonotus sinensis Stresemanni La Touche. 3 o, 7 janvier,
17 mai 1930; 1 Ç, 25 novembre 1930.
Aile : g, 84, 85, 88 mm.; $, 84 mm.
Queue : g, 81, 82, 88 mm.; $ 77 mm.
Le mâle du 7 janvier se distingue facilement par sa taille plus
forte. Il se pourrait qu’il s’agisse là d’un spécimen de P. s. sinensis
(Gm.), race migratrice d’origine plus septentrionale, tandis que les
trois autres plus petits seraient des résidents du pays. Il faut encore
une plus longue série pour affirmer cette opinion.
Par comparaison avec le type et une petite série de P. s. meri-
dionalis Delacour, sous-espèce décrite de la frontière sino-tonki-
noise, qui différerait, entre autres, « par la tache blanche de la tête
plus petite et. la tache brune de la nuque plus étroite », je ne peux
trouver aucune différence appréciable avec mes spécimens. Ceux-ci
semblent montrer en effet que la tache blanche est plus développée
en été qu’en hiver. Or, tous les spécimens du Tonkin ont été
collectés au mois de janvier, et naturellement ce caractère semble
être chez eux assez constant.
118. Pycnonotus cafer chrysorrhoides (Lafr.). 2 g, 7 janvier,
14 juin 1930; 2 Ç, 7 janvier, 13 juin 1930.
Commun et sédentaire.
119. Olocompsa jocosa jocosa (Linn.). 1 1 $, 4, 5 juin 1930.
Commun et sédentaire. Dans la nature, cet Oiseau est beaucoup
plus familier que le précédent. Il fréquente les jardins et les vergers
dans les villes, tandis que le précédent ne vit que dans les brous-
sailles des collines. En captivité, il est extrêmement doux et fami-
lier. Son chant est simple, ne comportant que quelques notes.
— 257 —
120. Spizixos semitorques semitorques Swinhoe. 2 <$, 16 avril,
25 décembre 1930; 2 Ç, 18 mai, 20 novembre 1930.
Commun et sédentaire.
Campéphagidés .
121. Lalage melaschislos avensis (Blyth). 1 28 mai 1930; 1 $,
15 avril 1930.
En été, dans le sud de la Chine, c’est un oiseau nicheur et assez
commun. Il se tient toujours silencieusement dans les arbres à la
recherche des insectes.
122. Pericrocotus flammeus fohkiensis Butulin, 2 imm.,
20 mars, 13 décembre 1930; 1 $, 18 avril 1930.
Les deux mâles ressemblent beaucoup à la femelle, sauf les
parties jaunes qui sont plus orangées.
123. Pericrocotus Solaris mandarinus Stresemann. 2 ad.
23 mars, 18 novembre 1930; 2 $ ad., 10 avril, 11 décembre 1930. ’
Commun et sédentaire.
124. Pericrocotus roseus canlonensis Swinhoe. 2 (J, 1 er mai,
16 juin 1930; 1 $, 11 juin 1930.
En été, cet Oiseau n’est pas rare dans le nord du Kwangtung.
Dicruridés.
125. Dicrurus macrocercus caihœcus Swinhoe. 1 27 mai 1930.
En été, c’est un oiseau très commun dans le nord du Kwang-
tung.
126. Dicrurus leucogenys leucogengs (Walden). 2 18 avril,
16 juin 1930; 3 $, 8 avril, 28 mai, 16 juin 1930.
Dans son ouvrage « Birds of Eastern China » vol. 1 p. 208, La
Touche prétend que l’oiseau de Chine, D. I. cerussatus (Bangs et
Phillips), différerait bien de l’oiseau d’Indochine, D. I. leucogenys
(Wald.), par « le gris beaucoup plus pâle et la tache blanche de la
tête d’un blanc très pur et nettement définie ». Au contraire, après
une comparaison de trente-trois exemplaires, il me semble que
tous ces oiseaux sont inséparables. Parmi les sept exemplaires
chinois, il y en a trois qui possèdent tout à fait les caractères indi-
qués par La Touche, tandis que les quatre autres sont par contre
très foncés et avec les parotiques d’un gris blanchâtre terne. Parmi
les vingt-six oiseaux d’Indochine, il y en a quatre qui sont aussi
pâles que les exemplaires pâles chinois et avec les parotiques aussi
blanches et aussi nettement définies; les vingt-deux autres sont
un peu plus foncés, mais les plus foncés d’entre eux ne le sont pas
plus que les exemplaires chinois. Quant aux parotiques, tantôt
grises, tantôt blanches, tantôt nettement limitées et tantôt mal
définies, elles ne semblent pas en rapport avec la teinte générale. De
l’ensemble de ces faits, je crois qu’il faut considérer les différences
ainsi signalées comme seulement des variations individuelles.
M. Delacour a d’ailleurs très bien noté que les jeunes sont beau-
coup plus foncés que les adultes.
127. Chibia hollenlolta brevirostris Cab. et Heine. 1 (J, 11 mai 1930;
1 Ç, 17 mai 1930.
En été, c’estjun des oiseaux les plus communs dans le nord du
Kwangtung.
Laniidés.
128. Lanius schach schach Linn. 2 çj, 7 janvier, 14 juin 1930;
2 Ç, 7 janvier, 6 juin 1930.
Commun et sédentaire. En général, c’est un oiseau omnivore,
mais grâce à son bec crochu et ses ongles robustes, il devient quel-
quefois carnivore et recherche ses proies parmi les petits oiseaux,
surtout les Sylviidés et les Zosterops. Son chant est loin d’être doux,
mais assez varié.
129. Lanius cristalus lucionensis Linn. 4 $ ad., du 30 avril au
1 er juin; 2 J imm., 20 mai, 13 juin; 1 $ ad., 5 juin; 2 $ imm.,
21 mai, 3 juin; 2 (?) jeunes, 13 juin 1930.
Commun et sédentaire.
Paridés.
130. Parus major cinereus Vieillot. 3 27 mars, 22 novembre,
20 décembre 1930; 1 $, 8 avril 1930.
Quoiqu’ils soient sûrement adultes, le mâle du 27 mars et la
femelle ont le dos teinté de vert, faiblement chez le mâle et plus
sensiblement chez la femelle.
131. Ægithaliscus concinnus concinnus (Gould). 2 $, 28 mars,
28 novembre 1930.
Cet Oiseau, comme le précédent, est commun et sédentaire dans
le nord du Kwangtung.
Paradoxornithidés.
132. Paradoxornis webbiana fohkienensis (La Touche). 1
23 novembre 1930.
Oiseau sédentaire.
259 —
133. Paradoxornis gularis fokiensis (David). 2 (J, 24 mars,
27 novembre 1930; 1 $, 9 novembre 1930.
Les deux exemplaires de novembre ont leurs parties inférieures
d’un jaune vif, tandis que le mâle du 24 mars a ces parties d’un
blanc grisâtre.
Nectariniidés.
134. Æthopyga Christinæ Latouchii Slater. 1 15 décembre 1930.
C’est un oiseau sédentaire. Il est rare partout sauf àYaoschan
du Kwangsi, où j’en ai collecté une longue série.
Zosteropidés.
135. Zosterops simplex simplex Swinhoe. 1 <?, 20 mai 1930.
Oiseau très commun et sédentaire dans la Chine méridionale. En
hiver, les individus se groupent en bandes considérables, cherchant
en gazouillant leur nourriture sur les arbres. A cause de son carac-
tère doux et de son chant agréable, on le garde volontiers comme
oiseau de cage.
Motacillidés.
136. Motacilla alba ocularis Swinhoe. 1 <$, 30 avril 1931.
137. Motacilla Yarrelli leucopsis Gould. 1 27 mars 1930.
138. Motacilla cineracea caspica (Gm.), 1 24 mars 1930; 2 $,
23 mars, 25 juin 1930.
139. Motacilla flava taivana (Swinhoe). 1 <?, 30 avril 1930.
140. Anthus Richardi rufulus Vieillot (?) 1 cj, 20 mai 1930;
1 $, 22 mai 1930.
Faute d’une longue série, la détermination de cet Oiseau reste
un peu incertaine.
141. Anthus Hodgsoni yunnancnsis Urc. et Kur. 2 <$, 20 mars,
29 décembre 1930.
Fringillidés.
142. Emberiza pusilla pusilla Pall. 1 <J, 14 avril 1930; 2 Ç,
7 janvier, 14 avril 1930.
— 260 —
143. Emberiza Trisirami Swinhoe. 5 <£, du 26 novembre au
3 avril; 2 Ç, du 24 mars au 26 novembre 1930.
144. Emberiza chrysophrys Pall. 1 <$, 27 janvier 1930; 1 $,
mars 1930.
Dans son ouvrage «Birds of Eastern China», La Touche n’a pas
encore signalé cet Oiseau dans le Kwangtung.
145. Emberiza auréola Pall. 1 $, 6 mai 1930.
146. Emberiza spodocephala spodocephala Pall. 1 <J, 7 jan-
vier 1930.
147. Emberiza rutila Pall. 1 24 avril 1930.
Toutes ces six espèces d’ Emberiza ne visitent qu’en hiver le
nord du Kwangtung. Il est possible qu’il y en ait quelques paires
qui y restent pour nicher.
148. Passer monlanus saturatus Stejneger. 1 <$, 19 juin 1930.
Sédentaire et commun.
149. Chloris sinica sinica (L.). 2 19 mars 1930.
Sédentaire et commun.
Plocéidés.
150. Munia punclulala lopela Swinhoe. 1 <$, 25 mai 1930; 1 $,
21 mai 1930.
Sédentaire et commun.
151. Munia striata squamicollis Sharpe. 1 <$, 3 avril 1930; 1 $,
9 mai 1930.
Sédentaire et commun. J’ai assez souvent vu plusieurs couples
de cet Oiseau construire ensemble leur nid comme l’avait déjà
indiqué l’Abbé David. En hiver, les individus se groupent en bandes
considérables.
Sturnidés.
152. Sturnia sinensis (gm.). 2 <J, 30 avril, 17 mai 1930; 2 $,
28 mai, 9 juin 1930.
Chez les deux mâles, les parties blanches sont fortement teintées
de roux.
En été, c’est un des oiseaux les plus communs dans le sud de la
Chine. Il y vit en colonies, nichant dans les trous des murs ou des
arbres.
— 261 —
Oriolidés.
153. Oriolus chinensis diffusus Sharpe. 1 21 mai 1930;
1 Ç, 22 mai 1930.
La femelle a un plumage aussi brillant que le mâle sauf les parties
noires des pennes et des rectrices qui sont moins foncées et le dos
qui est plus ou moins teinté de vert.
154. Oriolus mellianus Stresemann. 1 1 Ç, 6 mai 1930.
Le premier mâle adulte de cet Oiseau qui ait été connu des Orni-
thologistes européens, a, été tiré par moi-même à Yaoschan, où j’en
ai récolté plus tard une bonne série.
Corvidés.
155. Corvus macrorhynchus colonorum Swinhoe. 1 16 mai 1930.
Ce Corbeau noir à gros bec n’est pas rare dans le nord du Kwang-
tung. On le voit assez souvent, soit par couple, soit en petite troupe
de trois ou quatre oiseaux.
156. Corvus lorquatus Less. 2 <$, 19 mars 1930, 8 janvier 1931.
Cette espèce est beaucoup plus commune que la précédente.
157. Pica pica pica L. 1 6 juin 1930.
Je partage entièrement, l’opinion de M. Delacour, qui réunit
subspéciflquement la Pie d’Europe et celle de Chine; entre elles, on
ne peut trouver aucune différence.
158. Urocissa erylhrorhyncha erylhrorhyncha (Bodd.). 1^,1 $,
13, 23 avril 1930.
Oiseau sédentaire et très commun dans le sud de la Chine. Il vit
toujours en petites bandes.
159. Dendrocilla formosæ siriica Stresemann. 2 (J, 26 mai, 10 dé-
cembre 1930; 2 $, 7 avril, 23 novembre 1930.
Cet Oiseau est sédentaire et assez commun dans le nord du
Kwangtung.
160. Garrulus ylandarius sinensis Swinhoe. 1 ^,24 décembrel930;
1 $, 19 novembre 1930.
Oiseau sédentaire et commun dans le nord du Kwangtung.
J’espère que, dans l’avenir, de plus longues séries d’oiseaux de
cette région de Chine encore assez peu connue me permettront de
mettre au point de façon plus positive leurs variations subspéci-
fiques ainsi que les déplacements des espèces migratrices et l’époque
de nidification des sédentaires.
— 262 —
Les rayons infra-rouges ne modifient pas la toxicité
GLOBALE DU VENIN DE V IFÈRE ASPIC, MAIS EN DIMINUENT
LÉGÈREMENT L’ACTION VACCINANTE,
par M me M. Phisalix et M. F. Pasteur.
L’action ménagée des rayons ultra-violets détruit tout d’abord,
ainsi que nous l’avons montré, les antigènes venimeux et rabique
du venin de la Vipère aspic, avant d’en atténuer la neurotoxine,
Vhémorragine conservant toute son activité ( 1 ).
Poursuivant notre exploration dans l’échelle des radiations non
encore essayées, nous avons recherché si les rayons infra-rouges,
dont l’action se montre souvent antagoniste de celle des rayons
ultra-violets, modifient les composants actifs du venin de Vipère,
dans quelle mesure et dans quel ordre.
Technique. — A cet effet, nous avons irradié une solution à
1 pour 10.000 de venin de Vipère, dans l’eau salée physiologique,
solution qui tue la souris par inoculation sous-cutanée, à la dose
de 1 cc., correspondant à 0 mgr ,10 de venin desséché. Remarquons
aussitôt qu’avec des substances aussi toxiques que le venin de
Vipère, la souris suffit parfaitement à l’essai physiologique, car
elle est sensible aussi bien aux substances toxiques dominantes du
venin, neurotoxine et hémorragine, qu’à ses multiples antigènes,
ainsi que nous l’avons montré dans une précédente note.
La source des rayons infra-rouges employée est un brûleur de
1.000 watts, placé à une distance de 0 m , 25 de la solution venimeuse,
celle-ci étant disposée en couche de 2-3 mm. dans une cuve de verre
à fond bien plan et à bord peu élevés.; pour éviter l’élévation de
température, la cuve repose sur un bloc de métal conducteur.
L’écran qui ne laisse passer que les infra-rouges a été placé d’abord
à une distance de 8 cm., puis à une distance de 16 cm. de la source.
L’irradiation a duré 1 heure.
Les variations de température du liquide irradié ont été relevées
de 15 en 15 m., à l’aide de l’aiguille thermo-électrique, directement
plongée dans ce liquide : la température initiale étant de 18°, la
(i) jjme Phisalix et M. F. Pasteur. — Action des rayons ultra-violets sur le venin
de Vipère aspic. Bull, du Muséum d’Hist. Nat., 28 février 1928, p. 143.
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 19?2.
— 263 —
température finale n’a pas dépassé 30°, 5, de telle sorte que l’action
propre de la chaleur, qui ne commence à agir sur le venin que vers
75°, n’intervient pratiquement pas dans les résultats de l’expé-
rience.
Les 2 à 3 cc. de liquide évaporé pendant l’irradiation ont été
remplacés, avant essai de la solution, par un même volume d’eau
salée physiologique.
Expérience 1. — Action du venin irradié sur la souris.
Deux séries de trois souris reçoivent sous la peau les solutions
de venin irradié, aux doses de 0 mgr ,10, 0 mgr ,ll, 0 mgr ,12 de venin;
une série correspond à la distance 8 cm. de l’écran à la source,
l’autre à la distance 16 cm.
Toutes nos souris sont mortes dans les délais qu’indique le ta-
bleau suivant, avec les symptômes complets de l’envenimation
vipérique présentés par les témoins.
l re Série : distance de l’écran à la source : 8 cm.
SOURIS
DOSES DE VENIN
INOCULÉ
SURVIE DES SOURIS
A VENIN IRRADIÉ
SURVIE DES TÉMOINS
C? 22 g r -
c? 2^ S r -
<? 20 ? r -
0 milligr. 10
0 milligr. 11
0 milligr. 12
5 h. 45 m.
9 h. 10 m.
2 h. 10 m.
çj 22 gr. 6 h. 45 m.
27 gr. 5 h. 45 m.
^ 28 gi. 2 h. 10 m.
2 e Série : distance de l’écran à la source : 16 cm.
$ 22 gr.
0 milligr. 10
2 h. 5 m.
22 gr. 2 h. 10
<? 2 5 gr-
0 mill gr. 11
2 h. 10 m.
26 gr. 2 h. 10
ô 28 gr.
0 milligr. 12
2 h. 10 m.
cJ 27 gr. 2 h. 10
L’examen de ce tableau montre ainsi que, dans les conditions
où nous nous sommes placés, les rayons infra-rouges n’ont pas
modifié la neuro-toxicité du venin de vipère. L’autopsie des sujets
a, de plus, montré que les lésions hémorragiques se sont montrées
aussi étendues avec le venin irradié qu’avec le venin non irradié,
quelle qu’ait été la distance de l’écran à la source. Ainsi les rayons
infra-rouges ont laissé intacts les composants venimeux, neuro-
toxine et hémorragine, auxquels sont dus les symptômes les plus
graves de l’envenimation.
L'Antigène venimeux a-t-il été modifié?
Expérience 2. — Pour répondre à cette question, nous avons
d’abord détruit la toxicité du venin en le portant à la température
de 75° pendant 15 minutes ; la solution à 1 pour 5.000 conserve
dans ces conditions tous ses antigènes. Puis, nous l’avons soumise
à l’action des rayons infra-rouges dans les mêmes conditions que
pour l’expérience 1.
Elle a été aussitôt inoculée à deux souris de même poids aux
doses de l cm3 ,50 et 1 cc., correspondant respectivement à 0 mgr ,30
et 0 mgr ,20 de venin, doses qui vaccinent les témoins quand le
venin est simplement chauffé.
5 jours après, les deux sujets sont éprouvés par inoculation sous-
cutanée de 0 cm3 ,50 (soit 0 mgr ,10) de la solution non irradiée : le
premier sujet meurt en l’espace de 4 heures ; l’autre, après avoir
présenté quelques légers symptômes d’envenimation résiste défini-
tivement; il est vacciné : les rayons infra-rouges n’ont donc que
partiellement détruit l’antigène venimeux.
Nous devons conclure de là :
1° Que l'action ménagée des rayons infra-rouges se comporte sen-
siblement dans le même sens que celle des ultra-violets ; elle n' atténue
pas la toxicité globale du venin, mais son action est moins complète
sur l'antigène venimeux qui n'est que partiellement détruit;
2° Que les résultats de l'action des rayons ultra-violets aussi bien
que celle des rayons infra-rouges, établissent une fois de plus l'indé-
pendance des substances toxiques et des substances vaccinantes du
venin de vipère;
3° Enfin que les radiations ultra-violettes, comme les infra-rouges,
sont inaptes à transformer le venin de vipère en vaccin, puisque con-
trairement à l'action de la chaleur, leur premier effet est d'en détruire
les substances vaccinantes.
— 265
Dégénérescence expérimentale du télencéphale
de la Grenouille,
ANNEXE : CAS DE DÉGÉNÉRESCENCE SECONDAIRE DANS LE TECTUM OPTICUM.
par M me Louise Nouvel.
A. — État actuel de la question.
Les auteurs attachent généralement au composant olfactif du
télencéphale des Batraciens, une importance considérable. Ils
interprètent même le télencéphale dans son ensemble comme un
centre essentiellement olfactif. Cependant une mise au point dé-
taillée de la question, montre qu’il faut faire une distinction entre :
1° les centres purement olfactifs; 2° les centres correspondants à
l’organe voméro-nasal ; 3° les centres non directement soumis aux
sensations olfactives.
1° Centres olfactifs. — Les fibres olfactives de la placode olfac-
tive se rendent sous forme de fila olfactiva jusqu’au bulbe olfactif,
placé à la partie antérieure et latérale du télencéphale. Ce bulbe
reçoit en sa partie médiane, les fibres de l’épithélium olfactif et en
sa partie latérale, le nerf voméro-nasal, venant de l’organe de
Jacobson. De ce bulbe olfactif, centre primaire, partent des tracti
olfactorii qui se rendent aux divers centres olfactifs secondaires.
On distingue habituellement dans chacune des moitiés du télen-
céphale de la Grenouille, quatre aires fondamentales : médio-
dorsale, médio-ventrale, latéro-dorsale et latéro-ventrale, séparées
les unes des autres par des sillons creusés dans la paroi télencépha-
lique ou par des zones fibreuses très pauvres en cellules. Les limites
les plus nettes sont celles qui séparent deux régions dorsales de
deux régions ventrales. La région dorsale est considérée comme
palléale, la région ventrale comme basale. Il nous suffira de dire
que les fibres secondaires, se rendent principalement: 1° aux centres
de la région médio-ventrale; 2° dans les centres situés dans toute
l’étendue de la paroi latérale. La région latéro-dorsale et la région
médio-dorsale reçoivent quelques fibres secondaires. Ces deux der-
nières régions pourraient jouer un rôle accessoire dans le sens de
l’olfaction car elles reçoivent aussi des fibres olfactives tertiaires,
issues des centres olfactifs secondaires. De ces centres olfactifs se-
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932.
— 266 —
condaires, des voies descendantes se rendent par l’intermédiaire
de deux tractus nerveux (fasciculus medianus telencephali, fasciculus
lateralis telencephali) à la région de l’hypothalamus et du thalamus
ventralis et par des tractus dorsaux à la partie dorsale du mésen-
céphale, aux ganglions habenulaires. (Se rapporter aux flg. 1 et 2,
ainsi que pour ce qui suit).
2° Centres correspondants à Vorgane voméro-nasal. Dans un tra-
vail antérieur ( x ), nous avons signalé les idées de HERRicxsur les
connexions nerveuses de l’organe de Jacobson ou organe voméro-
nasal. Cet organe est innervé par le nerf voméro-nasal qui le relie
au bulbe olfactif accessoire. De ce bulbe part un tractus de fibres
non myélinisées [ ventrolateral olfaciory tract (Herrick)] aboutissant
à une partie bien définie du corps strié : l’amygdale, comparable
à une partie du noyau amygdalien des Mammifères. L’extrémité
rostrale de l’amygdale est en relation avec le tractus olfactif ventro-
latéral, dont la destination est inconnue, peut-être l’hypothalamus.
Le reste de l’amygdale est relié par des connexions hypothala-
miques habenulaires et commissurales par exemple, qui forment
une voie ascendante connue sous le nom de dorsal olfaciory pro-
jection tract (Herrick).
3° Centres non directement soumis aux sensations olfactives. — La
présence de fibres olfactives et de fibres issues de l’organe voméro-
( x ) Louise Van Rysselbekge. — Recueil de l’Institut zoologique Torley-Rousseau,
Tome III, fasc. 2, 1931.
— 267
nasal, dans la région ventrale du télencéphale et dans la partie
latérale, permet de se faire une idée sur la valeur physiologique
de ces diverses régions. Nous ne savons rien de la valeur physio-
logique des régions non soumises à l’olfaction. Nous aurons recours
à l’anatomie comparée, qui nous permet, dans une certaine mesure,
d’établir une série d’homologies entre les régions du cerveau de
la Grenouille et de celui des Mammifères. Chez la Grenouille, la
région ventrale comprend : 1° le septum, qui correspond au septum
pellucidum de l’anatomie humaine; 2° une région latérale dont
les éléments contribueront en partie à la constitution du corps
strié des Mammifères et en partie à celle du noyau amygdalien.
Les homologies des diverses régions de la partie palléale sont beau-
coup plus difficiles à établir. Chez les Mammifères, le pallium com-
prend un néopallium dorsal entouré d’un anneau constitué du
côté externe par le lobus piriformis et du côté interne, par le pri-
mordium hippocampi.
Edinger (!) a distingué dans cette région : un primordium hippo-
campi médian et un pallaco pallium latéral. Cet auteur qui a fait
longtemps autorité, considérait le primordium hippocampi comme
P) Fritz Edinger. — Aus dem Neurol. Inst. Frankfurt, juni 1913.
— 268
l’homologue de l’hippocampe des Mammifères, le pallacopallium
devenant le néopallium et le lobus piriformis de ceux-ci. Cette
interprétation du cerveau de la Grenouille a été conservée à
quelques modifications près par Ariens Kappers ( x ) pour qui, à
partir des Reptiles s’ajoute désormais, au primordium hippocampi
et au pallacopallium un néopallium qui s’insinue entre ces deux
zones. Les études détaillées de Herrick ( 2 ) sur le télencéphale de
l’Amblystome, ont montré que le néopallium d’ARiENS Kappers
existe déjà chez la Grenouille, sous forme d’une zone différenciée
correspondant à la paroi médio-dorsale du télencéphale. Cet auteur
considère encore le pallacopallium d’EmNGER comme l’homologue
du lobus piriformis de l’écorce cérébrale des Mammifères.
Deux mémoires récents de Kuhlenbeck ( 3 ) et Kiesewalter ( 4 )
donnent une mise au point de l’anatomie comparée du télencé-
phale des Batraciens. Nous insisterons sur les résultats de Kiese-
walter, dont l’exposé très clair et synthétique, définit l’état de la
question. Il distingue à la partie ventrale du cerveau un noyau
olfactif et un noyau parolfactif (fig. 3). Quant au noyau paroi-
factif, Edinger et ses élèves ont trouvé un noyau exactement
( 1 ) Ariens Kappers, — 1921. « Die Vergieichende Anatomie des Nervensystems
der Wirbeltiere und des Menschen ».
( 2 ) Judson HERRick. — J. comp. neurol., vol. 37, 1924. J. comp. neurol, vol. 43, 1927.
( 3 ) Hartwig KuHLENBEck. — Anat . Am. Jena, 54, 1921.
( 4 ) Kiesewalter (C.). — 1928. « Zur allgemeinen und speziellen Morphogenie des
Hemispharenhirns der Tetrapoden ».
— 269 —
correspondant dans toute la série animale à la face ventrale du
télencéphale et en arrière du noyau olfactif.
Ce centre reçoit, venant de l’arrière, des voies ascendantes,
issues du trijumeau. Il entre en relation avec des ganglions habe-
nulaires du diencéphale, va rejoindre au niveau du noyau inter-
pédonculaire par l’intermédiaire du fasciculus retroflexus les voies
olfactives descendantes. L’aire ventro-latérale comprend pour
Kiesewalter différents noyaux : Lens, Amygdala et corps strié,
qui sont pour cet auteur les homologues du noyau amygdalien et
des différents éléments du corps strié des Mammifères.
B. — Méthode et technique.
Deux auteurs, Schrader et Virworn, ont fait des recherches
expérimentales sur le télencéphale de la Grenouille. Le premier
constata sur une Grenouille, rendue aveugle, que le télencéphale
était un centre d’association d’impressions tactiles nées au niveau
du museau. Le second démontra que le télencéphale était égale-
ment un centre régulateur. Quoique ces auteurs sc soient bornés
à enlever toute la masse du télencéphale (ce qui ne leur a pas permis
de localiser les fonctions des différentes régions du télencéphale)
leurs résultats peuvent être envisagés et nous aideront à établir la
topographie du télencéphale du point de vue physiologique, cette
fois.
1° Comme nous l’avons vu ci-dessus, les connexions du noyau
paroll'actif (voies ascendantes du trijumeau et voies olfactives
descendantes) indiquent que ce centre intervient dans des réflexes
de capture de proies, dont l’origine est le bout du museau (fibres du
trijumeau). Nous pouvons faire l’hypothèse que c’est au niveau
du noyau parolfactif que se fait le réflexe de la capture des proies,
dans le cas où ne parvient pas de perceptions visuelles (Grenouille
aveugle ou dans l’obscurité).
2° Nous avons établi que le noyau amygdalien en relation avec
l’organe de Jacobson associe les impressions olfactives nées au
niveau de cet organe, avec les impressions gustatives venant de
l’hypothalamus. t
3° Si nous faisons l’hypothèse que les noyaux correspondant
au corps strié ont déjà les fonctions de ceux du corps strié des
Mammifères, nous localiserons dans le pallaco pallium d’EDiNGER
et les noyaux ventro-latéraux, les fonctions de régulation reconnues
par la physiologie expérimentale.
La seule région du cerveau de la Grenouille sur laquelle nous
n’ayons aucune donnée physiologique positive est l’aire médio-
dorsale de Kiesewalter. Les centres situés dans cette aire n’ont
pas de connexions directes avec les centres olfactifs primaires, ils
— 270
en ont par contre avec les centres olfactifs secondaires. On les a
considérés comme des centres olfactifs tertiaires, ébauches des
centres olfactifs tertiaires des Mammifères (hippocampe, fascia
dentata). Les auteurs semble-t-il considèrent que ces centres
servent à l’association d’impressions olfactives avec d’autres im-
pressions dont la signification physiologique n’a pas été encore
analysée. Ces impressions sont amenées par des voies ascendantes
variées inconnues. Quelle est leur origine ? Quelle est leur significa-
tion physiologique ? Ce sont ces questions que nous avons essayé
d’élucider.
Deux méthodes nous étaient offertes : 1° l’étude anatomique des
connexions des voies ascendantes et descendantes du télencéphale;
2° l’étude expérimentale par la méthode de dégénérescence de ces
mêmes voies.
La première méthode ne nous a donné que peu de résultats.
Nous avons utilisé les techniques histologiques pratiquées par les
neurologistes sur le cerveau des Mammifères et de l’Homme :
Cajal, Bielschowsky, Nissl, Weigert etc... Ces méthodes
réussissent sur la moelle allongée et le mésencéphale des Batra-
ciens, mais ne conviennent pas pour le télencéphale dont les fibres
non myélinisées ne prennent pas les laques d’hématoxyline et ne
s’imprègnent pas à l’argent. La seule technique qui convienne
pour ce genre d’étude est celle de Golgi qui a été utilisée avec
beaucoup de succès par Herrick Q), dans l’étude du cerveau de
l’Axolotl. Nous ne pouvions faire usage de cette technique, elle
est très incertaine et exige l’étude d’une quantité énorme de ma-
tériel. L’étude expérimentale par la méthode de dégénérescence
de ces mêmes voies a été utilisée avec peu de succès par Rôthig ( 2 ),
car il a étudié cette dégénérescence à l’aide de la coloration de
Marchi qui est une coloration essentiellement myélinique.
La méthode que nous avons utilisée repose sur une observation
de Monakow. Il constata que le cerveau d’un homme dont le bras
a été amputé dans l’enfance, présentait une atrophie nettement
délimitée correspondant à l’origine des voies pyramidales. Il en
conclut que la suppression du nerf entraîne une dégénérescence
du centre primaire dont il part ainsi que des centres secondaires
surimposés. S’il en est toujours ainsi, nous avons la possibilité
d’analyser expérimentalement les corrélations existant entre les
diverses régions du système nerveux. Dans le cas qui nous occupe,
la méthode consiste à supprimer certains centres que l’on présume
envoyer des voies ascendantes dans le télencéphale ou à inter-
rompre les voies se rendant de ces centres au télencéphale.
( 1 ) Judson Herrick. — J. comp. neurol. vol. 43, 1927.
( 2 ) Rôthig (P.). — Zs. mikr. anat. Forsch., Leipzig, 5, 1926.
— 271 —
Puis l’on étudie les dégénérescences secondaires qui en résultent.
Deux objections pourraient être émises sur la valeur de ces phé-
nomènes de dégénérescence : 1° la dégénérescence constatée soit
dans le télencéphale soit dans le mésencéphale, serait due au trau-
matisme grave que nous faisons subir au cerveau de la Grenouille.
Or, des opérations pratiquées en sectionnant en avant de l’hypo-
thalamus, ventralement, n’ont donné lieu à aucune dégénérescence.
Au contraire, des sections dorsales de la même importance, ont
provoqué des dégénérescences très nettes; 2° la dégénérescence
du télencéphale dans des régions spécialisées serait due à un arrêt
dans la circulation au niveau de ces régions. Il suffit de vérifier
au moment de l’autopsie, que la circulation continue dans les mé-
ninges au niveau des régions dégénérées. D’autre part, la zone
fibreuse qui représente le dernier reste du primordium hippocampi
dans le télencéphale dégénéré contient des vaisseaux sanguins
parfaitement normaux (voir ci-dessous l’exposé des résultats).
Technique.
La Grenouille est anesthésiée à l’éther jusqu’à disparition presque
complète des réflexes. Il est nécessaire d’opérer aseptiquement :
la gaze, l’ouate sont stérilisés en boîte à l’autoclave à 120°, les
instruments sont immergés pendant une heure à l’alcool 95°, etc..
Des sacs en toile stérilisés également, sont préparés pour isoler les
Grenouilles opérées jusqu’à cicatrisation de leur blessure. Cette
technique a été employée avec beaucoup de succès par K. Ponse ( 1 )'.
La Grenouille étant attachée sur une table, la peau est sectionnée
dorsalement et maintenue écartée avec des pinces. Une région
très minime du crâne est découpée au niveau de jonction du télen-
céphale et du thalamus. Avec des ciseaux nous sectionnons d’un
côté l’ensemble des voies allant du diencéphale au télencéphale.
S’il y a hémorragie, il faut laver la plaie avec du liquide de Ringer.
Cette précaution prise, on recoud la peau avec du fil de Catgut. La
Grenouille est maintenue en vie pendant une période de deux à
trois mois. Après ce laps de temps, le cerveau est extirpé délica-
tement. Il est préférable de le durcir préalablement au formol,
dans sa boîte entr’ouverte. Il est fixé au formol neutre 15 0/0 pen-
dant un minimum de dix jours et coloré sur coupes, à l’aide d’une
technique topographique particulièrement commode. Elle consiste
en une coloration à l’hématoxyline de Regaud suivie d’une colo-
ration cellulaire au rouge neutre, mûri sous l’influence d’enzymes
sécrétées par le Bactérium coli. Cette technique est celle décrite
par Morgan ( 2 ). Nous l’avons un peu modifiée, de façon à la rendre (*)
(*) Ki tt y Ponse. — Revue zoologique suisse, 1922.
( 2 ) Morgan (L.-O.). — Anat. Record., vol. 32, 1926.
Bulletin du Muséum, 2 e s.,t. IV, 1932.
18
— 272
plus rapide : Après inclusion à la paraffine et sur coupe de 10
à 20 [/. :
1° Mordançage à l’alun de fer 4 0/0, pendant 15 minutes, à 55°;
2° Coloration à l’hématoxyline de Regaud, 15 minutes;
3° Différenciation grossière dans une solution d’acide chlor-
hydrique à 1 0/0, de 1 à 10 secondes;
4° Lavages à l’eau distillée;
5° Différenciation à l’alun de fer 2 0/0, pendant quelques mi-
nutes;
6° Lavage à l’eau courante, quelques instants;
7° Différenciation dans une solution d’acide chlorhydrique
à 1 0/0, jusqu’à décoloration du fond;
8° Lavage à l’eau courante, une heure environ;
9° Coloration au rouge neutre, mûri au moyen de Bactérium
coli durant 15 minutes, à 55°;
10° Différenciation rapide à l’alcool 70°.
Montage au baume.
Résultats.
Les sections des voies ascendantes, pratiquées'avec une asepsie
rigoureuse, nous ont donné un bon pourcentage de survies, 75 0/0
environ. La technique des brûlures localisées que nous avons égale-
ment pratiquée avec le micro-cautère ne nous a pas donné de
résultat : les Grenouilles dont une grande partie du cerveau a été
cautérisée, meurent en quelques jours, d’autres plus légèrement
cautérisées, survivent de 1 à 2 mois, mais à la dissection, elles pré-
sentent très souvent un cerveau en voie de putréfaction.
Nous n’envisagerons donc ici, que les résultats donnés par la
section unilatérale des voies ascendantes pratiquée entre le télen-
céphale et le diencéphale. Nous avons opéré indifféremment des
Grenouilles vertes et rousses. Il semble que, chez les Grenouilles
rousses, le processus de dégénérescence soit plus rapide.
Nous exposons dans cette note un cas d’atrophie télencépha-
lique très avancé, obtenu chez une Grenouille verte. Cette Grenouille
a survécu trois mois à l’opération. La figure 4, A, montre la face
dorsale des hémisphères cérébraux. La moitié gauche du télencé-
phale ou hémisphère gauche présente une dégénérescence macrosco-
pique très nette, visible dès que le cerveau est mis à nu par la dis-
section. Sur coupes, on voit que les aires médio-dorsale et latéro-
dorsale sont atrophiées. En effet, un examen microscopique montre
que les diverses régions du télencéphale réagissent très diffé-
remment à la section de leurs voies ascendantes et descendantes.
Deux régions disparaissent complètement : le primordium hippo -
campi et le primordium pallii dor salis. La figure 4, B, dessin à la
— 273
chambre claire d’une coupe, donne une idée assez nette de cette
dégénérescence.
De ces résultats, nous pouvons conclure que tous les centres que
nous savons être en grande partie sous l’influence du système
olfactif ne se réduisent pas. Les centres dont nous ne connaissons
pas les connexions fibrillaires dégénèrent. Notre conclusion qui se
trouve être en parfait accord avec l’anatomie est que ces centres,
déjà chez la Grenouille, sont soumis à l’influence des voies ascen-
Fig. 4.
dantes et interviennent comme leurs homologues chez les animaux
supérieurs, dans les associations les plus élevées de la vie somatique.
Un fait peut appuyer notre opinion : l’étude de coupes transver-
sales faites dans les hémisphères cérébraux d’une Grenouille nor-
male, imprégnées à l’argent par la technique de Golgi, montrent
que la région du télencéphale qui dégénère présente une structure
histologique particulière qui la rapproche beaucoup de la structure
corticale du télencéphale des animaux supérieurs.
Les cellules de cette zone, au lieu de rester accolées à l’épendyme
comme celles du pallacopallium, se dispersent au sein d’un
épaississement considérable de la paroi du télencéphale. Cet
épaississement est dû à l’abondance à ce niveau de fibrilles ner-
veuses. Ces cellules n’ont pas une disposition quelconque, elles
s’allongent toutes radiairement. et montrent un début de stratifi-
cation.
Conclusions : le télencéphale de la Grenouille comprend : 1° des
— 274 —
centres dorsaux soumis à l’influence des centres somatiques du
diencéphale qui leur envoient des excitations, ce sont : le pritnor-
dium hippocampi et le primordium pallii dorsalis; 2° des centres
ventraux et latéraux soumis à l’influence de la placode olfactive et
de l’organe de Jacobson et qui, à côté d’autres fonctions, jouent
un rôle dans l’élaboration des réflexes à composant olfactif, ce
sont : le septum, l’amygdale, le corps strié et le pallacopallium.
Annexe : Cas de dégénérescence secondaire
DANS LE TECTUM OPT 1 CUM ,
Nous avons appliqué la même méthode de dégénérescence expé-
rimentale à d’autres parties du cerveau. Nous avons également
obtenu des phénomènes de dégénérescence secondaire.
Un cas nous paraît particulièrement intéressant : il s’agit d’une
6' foucfie
Fig. 5.
Grenouille, chez qui nous avons sectionné unilatéralement les
voies optiques mésencéphaliques. Ici encore nous avons opéré
comme il a été dit précédemment. La Grenouille a survécu deux
mois et à l’analyse du cerveau, celui-ci présentait une dégéné-
rescence presque totale de la région latérale du tectum oplicum.
au niveau de la sixième couche de grains. C’est ce que nous avons
représenté d’après un dessin à la chambre claire, dans la figure 5.
Cette sixième couche de cellules a été considérée comme for-
mant un centre d’association, 1° entre les impressions optiques et
— 275 —
2° entre ces dernières et d’autres impressions dont on ne connaît
pas l’origine.
D’autre part, Dürken ( x ) a remarqué que l’extirpation de
l’ébauche des pattes chez une jeune Grenouille empêche la forma-
tion d’une région importante du tectum opticum. Or les régions qui
ont dégénéré, à la suite de la section que nous avons effectuée dans
les voies optiques, ne sont pas les mêmes que celles qui ne se déve-
loppent pas en l’absence de pattes.
Nos résultats ajoutés à ceux de Dürken autorisent à penser
que le tectum opticum serait chez les Anoures le centre d’association
d’impressions optiques et de mouvements des pattes postérieures
intervenant dans la capture des proies.
( u ) Dürken. — Zeitschrift für wissenschaftliche Zoologie, 1912.
— 276 —
CONODERINAE (ElATERIDAE) NOUVEAUX DE MADAGASCAR,
par M. E. Fleutiaux.
Monocrepidius Eschscholtz
in Thon, Ent. Archiv, II, 1, 1829, p. 31.
Genre fondé sur des espèces nouvelles : sulcicollis, d’Australie,
pallipes, de Taïti et cinereipennis, de Californie. Ce dernier est
passé depuis dans le genre Anchastus J. Leconte. L’auteur y fait
également entrer des espèces américaines du sud décrites antérieu-
rement par lui-même (1822) et par Germar (1824) comme Elater
et quelques-autres, également américaines, dont les noms étaient
in lilteris. Il cite aussi Elater flabellicornis Linné, Fabricius, avec
lequel Lepeletier de Saint-Fargeau et Audinet-Serville avaient
créé le genre Tetralobus, en 1829.
C’est Monocrepidius pallipes que Hyslop a désigné comme géno-
type, Proc. Un. St. Nat. Mus. Washington, Vol. 58, p. 657.
Le genre compte maintenant un très grand nombre de repré-
sentants, notamment en Amérique centrale, et en Australie.
M. madagascariensis nov. sp.
Long. 11 1/2 à 12 mm. — Oblong, déprimé; testacé opaque; pu-
bescence jaune légère. Tête plane, impressionnée au milieu; bord
antérieur subtransversal, peu éloigné du labre; ponctuation assez
forte et serrée. Antennes longues, atteignant la moitié du corps,
fdiformes, amincies vers le bout, testacées; 2 e et 3 e articles courts,
globuleux, égaux; suivants beaucoup plus longs. Pronotum un peu
plus long que large, subparallèle, rétréci près des angles antérieurs,
très peu convexe, faiblement déclivé à la base, légèrement déprimé
au milieu, très densément et régulièrement ponctué; angles posté-
rieurs longs, aigus, non divergents, carénés près du bord externe.
Élytres faiblement arrondis latéralement, entiers au sommet, peu
convexes, striés-ponctués, plus légèrement vers l’extrémité; inters-
tries plans, finement granuleux. Dessous de même couleur. Pattes
plus claires.
Morafenobé, nord-est de Maintirano, côte occidentale. Quatre
exemplaires, ma collection. — Pays Androy (Ch. Alluaud); Soalala
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932.
277
(Perrier de La Bathie); Région de l’Androy. Ambovombé, mars,
novembre, décembre (J. Decorse); Tuléar (F. Geay); Fiherena
(F. Geay); Ankazoabo (J. Bastard) (C. Le Barbier) ; District de
Tsihombé, Beloha (Decary); Ambovombé (Decary); Haut Ma-
nambovo, Ankobo, février (J. Decorse), Muséum Paris.
Diffère de M. pallipes Eschscholtz par la forme plus étroite; le
front impressionné; le pronotum plus long, moins convexe, plus
fortement et densément ponctué; les élytres finement granuleux.
Phedomenus Candèze.
Elat. nouv., IV, 1889, p. 23 (Ann. Soc. Ent. Belg., XXXIII
Génotype : P. venustus Candèze.
(Hyslop. Proc. Un. St. Nat. Mm. Washington, vol. 58, p. 664)
Les Phedomenus sont peu différents des Monocrepidius. Les
espèces de Madagascar forment un groupe assez homogène, mais
je pense que celles d’Afrique occidentale ne sont pas ici à leur véri-
table place.
1. Élytres tronqués au sommet ( Phedomenus s. str.). Ponctuation du pronotum non
rugueuse 2
— Élytres entiers au sommet (s. g. Domenephus n.) p) 4
2. Pronotum environ deux fois plus long que large. Élytres avec une tâche jaune à la
base; tronqués obliquement au sommet 3
— Pronotum seulement un peu plus long que large; ponctuation assez forte, peu ser-
rée, bien nette. Élytres complètement noirs à la base; tronqués carrément au som-
met maculatus.
3. Pronotum convexe, de la même largeur que les élytres, très densément ponctué.
Tâche jaune postmédiane submarginale des élytres transversale . . . venustus .
— Pronotum peu convexe, plus étroit que les élytres, plus fortement et moins densé-
ment ponctué. Tache jaune postmédiane submarginale des élytres oblique, Sikorai.
4. Élytres avec des hachures claires dans le sens des stries, sur un fond sombre
flavangulus.
— Élytres avec des taches 5
5. Ponctuation du pronotum forte, serrée et rugueuse 6
— Ponctuation du pronotum fine, plus ou moins serrée, non rugueuse 8
6. Antennes épaisses, longues, comprimées à partir du 4 e article. Élytres atténués en
arrière; interstries très rugueux. 14 1/2 mm rugosus
— Antennes minces, filiformes, plus courtes. Élytres subparallèles, largement arrondis
en arrière; interstries moins rugueux. 7 à 10 mm 7
7. Noir, avec les angles postérieurs du pronotum testacé pâle et des taches jaunes
variables sur les élytres : au milieu à la base, transversalement au delà de la moitié
et au sommet; interstries peu convexes madagascariensis. (*)
(*) Subgénotype : Diploconus flavangulus Candèze.
— 278 —
— Jaune testacé. Pronotum avec trois bandes noires longitudinales confuses envahis-
sant parfois tout le dos. Élytres plus courts que chez madagascariensis , avec des
taches noires : une bande sur la suture à la base et deux bandes transversales déchi-
quetées vers la moitié et avant l’ extrémité ; interstrp s plus convexes, trivittatus.
8. Pronotum uniformément noir, sauf les angles postérieurs testacés 9
— Pronotum unicolore ou bicolore sur le dos 11
9. Taille 10 mm. Pronotum environ deux fois plus long que large, presque parallèle,
plus étroit que les élytres; ponctuation assez serrée. Élytres ornés d’une petite
tache jaune au milieu de la base et d’une autre plus grande au sommet. elegans
— Taille moindre. Pronotum seulement un peu plus long que large, de la même lar-
geur que les élytres; ponctuation plus fine et peu serrée 10
10. Taille B 1/2 mm. Élytres noirs, ornés d’un dessin jaune : une tâche assez grande à
l’épaule ; une bande transversale biarquée au delà de la moitié et une petite tache
au sommet bellus.
— Taille 5 mm. Élytres noirs, ornés d’un dessin : une bande rouge sur la suture,
interrompue à la moitié et n’atteignant pas l’extrémité, et de chaque côté, à hau-
teur de l’interruption de la bande suturale, une tache jaune près du bord externe . .
decoratus.
11. Pronotum entièrement jaune. Élytres avec un dessin noir. Antennes dépassant
la base du prothorax Sicardi.
— Pronotum jaune avec des bandes noires longitudinales. Élytres jaunes avec un des-
sin noir 12
12. Pronotum avec trois bandes noires. 13
— Pronotum avec deux bandes noires. 14
13. Tête noire, sauf sur le bord antérieur, carénée au miüeu en arrière. Ponctuation
du pronotum fine et très serrée. Élytres avec une tache noire à l’épaule, nigriceps
— Tête jaune, non carénée au milieu en arrière. Ponctuation du pronotum plus légère
et moins dense. Élytres sans tache noire à l’épaule pictus.
14. Pronotum arrondi sur les côtés, rétréci en avant et convexe, aussi large que les
élytres, bandes noires très distinctes. Antennes ne dépassant pas la base du pro-
thorax 15
— Pronotum subparallèle, moins convexe, plus étroit que les élytres, bandes noires
confuses. Antennes longues, atteignant la moitié du corps 16
15. Tête noire, sauf sur le bord antérieur. Pronotum un peu plus long que large. Bandes
du pronotum et dessin noir des élytres larges scitus.
— Tête jaune. Pronotum moins long. Bandes du pronotum et dessin noir des élytres
étroits scriptus ..
16. Tête carénée au milieu en arrière. Pronotum deux fois plus long que large, légère-
ment élargi en avant; bandes noirâtres confuses arquées; angles posté. ieui s longs
et effilés gratiosus.
— Tête non carénée au milieu en arrière. Pronotum seulement un peu plus long que
large, non élargi en avant; bandes noirâtres droites; angles postérieurs moins
longs apicalis.
Nota. — Le type de P. pallipes Schwarz n’a pas été retrouvé dans sa collection.
Je le suppose très voisin de P. madagascariensis Candêzk.
— 279 —
P. bellus Candèze, État nouv., IV, 1889, p. 24. — Idem., Ann. Soc. Ent. Belgique
1895, p. 60. — Type : Muséum Paris.
P. decoratus Candèze, État, nouv., IV, 1889, p. 24. — Idem, Ann. Soc. Ent. Bel-
gique, 1895, p. 60. — Type : Muséum Paris.
P. flavangulus Candèze, Ann. Soc. Ent. Belgique , 1895, p. 59. — Fleutiaux, Mém.
Soc. Zool. France , 1899, p. 6. — Types : Muséum Paris et Musée de Bruxelles.
P. maculatus Schwartz, Soc. Ent., 1909, p. 122. Type : Musée Berlin-Dahlem.
P. madagascariensis Candèze, État. nouv. Y, 1893, p. 27 ( Æolus ). — Idem., Ann.
Soc. Ent. Belgique, 1895, p. 60 (Æolus). — Schwartz, in Wytsman, Gen. Ins., Elat,
1906, p. 92 (Phedomenus) . — Type : Musée de Bruxelles.
P. pallipes Schwartz, Deutsche Ent. Zeitschr., 1905, p. 287. — Type : égaré Musée
Berlin-Dahlem.
P. scitus Candèze, Ann. Soc. Ent. Belgique, 1895, p. 60. — Types : Muséum Paris et
Musée de Bruxelles.
E. scriptus Fleutiaux, Bull. Mus. Paris, 1899, p. 368. — Types : collection Fleu-
tiaux et Muséum Paris.
P. Sikorai Candèze, État, nouv., V, 1893, p. 29. — Idem, Ann. Soc. Ent. Belgique,
1895, p. 59. — Type : Musée de Bruxelles.
P. trivittatus Schwartz, Deutsche Ent. Zeitschr, 1901, p. 323 (Æolus). — Idem., in
Wytsman, Gen. Ins., Elat, 1906, p. 92, t. II, p. 7 ( Phedomenus ). — Type : Musée Berlin-
Dahlem.
P. venustus Candèze, État nouv., IV, 1889, p. 24. — Idem., Ann. Soc. Ent. Belg.,
1895, p. 59. — Type : Muséum Paris.
Espèces nouvelles.
Phedomenus rugosus nov. sp.
Long. 4 1/2 mm. — Allongé, atténué. Tête et pronotum brun
rougeâtre; angles postérieurs testacé très pâle; élytres noirâtres
avec des taches testacé pâle : une grande à la base, une moins
grande près du bord latéral au dernier tiers et une petite au som-
met; pubescence grise. Tête peu convexe, fortement et densément
ponctuée. Antennes testacé pâle, longues, comprimées à partir du
4 e article; 2 e et 3 e très petits et globuleux; suivants beaucoup
plus épais; 4 e plus long que les deux précédents réunis. Pronotum
plus long que large, peu rétréci en avant, peu convexe; ponctua-
tion forte et rugueuse; angles postérieurs aigus, divergents, carénés.
Élytres de la largeur du pronotum, atténués, fortement striés-
ponctués; interstries très rugueux. Dessous de même couleur.
Pattes jaune très pâle.
Madagascar, collection Fairmaire > Muséum Paris. Un exem-
plaire.
Espèce remarquable par sa forme atténuée en arrière et sa forte
rugosité.
280 —
Phedomenus elegans nov. sp.
Long. 10 mm. — Étroit, convexe; noir, angles postérieurs du
pronotum, une petite tache à la base des élytres et une autre plus
grande au sommet jaunes; pubescence grise, légère, clairsemée.
Tête aplatie en avant, impressionnée au milieu; ponctuation forte
et peu serrée; bord antérieur faiblement arqué. Antennes jaunes,
fines, filiformes, dépassant un peu la base du prothorax; 2 e et
3 e articles petits, égaux, plus courts ensemble que le suivant. Pro-
notum très long, parallèle, très faiblement arrondi aux angles
antérieurs, convexe, à peine distinctement sillonné au milieu en
arrière, avant la déclivité de la base; ponctuation un peu moins
forte et plus serrée que sur la tête; angles postérieurs longs, minces,
aigus, peu divergents, finement carénés, près du bord externe.
Élytres plus larges que le pronotum, légèrement arqués latérale-
ment, arrondis au sommet, fortement striés-ponctués; interstries
finement chagrinés. Propectus noir avec le sommet des angles pos-
térieurs jaune; arrière-corps brun noirâtre; pubescence grise. Pattes
jaunes.
Montagne d’ Ambre (Sicard), Muséum Paris. Un exemplaire.
Très remarquable par sa forme étroite, par sa coloration, et par
la longueur du pronotum. Se distingue de F. venuslus par sa cou-
leur noire, le pronotum étroit; les élytres entiers au sommet,
l’absence de taches au milieu.
Phedomenus Sicardi nov. sp.
Long. 5 mm. — Oblong; jaune, élytres noirs avec un dessin
jaune; pubescence jaune pâle, légère. Tête peu convexe, sillonnée
au milieu en arrière, largement arrondie en avant, finement ponc-
tuée. Antennes jaunes, fines, dépassant la base du prothorax :
2 e article plus long que le 3 e ; 4 e égal aux deux précédents ensemble.
Pronotum à peine plus long que large, légèrement sinué latérale-
ment, peu rétréci en avant, convexe, déclive en arrière, indistincte-
ment sillonné au milieu, finement et densément ponctué; angles pos-
térieurs assez longs, aigus, divergents, finement carénés. Écusson
jaune. Élytres subparallèles, arrondis au sommet, fortement striés-
ponctués; interstries plans et pointillés; noirs, ornés d’un dessin
jaune : une étroite bande occupant le 2 e interstrie sur une assez
grande longueur vers la moitié; une autre bande beaucoup plus
large, submarginale, de l’épaule au dernier quart, et une tache à
l’angle apical. Dessous et pattes jaunes.
Montagne d’Ambre, décembre (Sicard), Muséum Paris. Deux
exemplaires.
Espèce bien différente par la tête et le pronotum immaculés et
les bandes des élytres longitudinales.
281 —
Phedomenus nigriceps nov. sp.
Long. 5 à 5 1/2 mm. — Oblong; jaune orné d’un dessin noir;
pubescence pâle légère. Tête noire, jaune sur le bord antérieur,
convèxe en arrière, aplatie en avant, carénée au milieu en arrière
entre les yeux : bord antérieur largement arrondi; ponctuation
dense. Antennes jaune pâle, minces, filiformes, ne dépassant pas la
base du prothorax; 2 e et 3 e articles assez longs, subégaux; 4 e moins
long que les deux précédents ensemble. Pronotum plus long que
large, subparallèle, arrondi aux angles antérieurs, orné d’une bande
noire au milieu sur toute la longueur et d’une bande sur le bord
externe n’atteignant pas la base; très convexe, déclive en arrière,
non sillonné au milieu, très densément et régulièrement ponctué;
angles postérieurs assez longs, aigus, non divergents, finement
carénés. Écusson noir. Ëlytres légèrement arrondis sur les côtés,
entiers au sommet, convexes, profondément striés-ponctués, ornés
d’un dessin noir : une tache à l’épaule; une bande sur la suture
s’écartant à angle droit au premier quart jusqu’au 3 e interstrie,
descendant ensuite jusqu’à la moitié et formant une grande tache
rejoignant le bord externe en s’élargissant en avant; une dernière
bande transversale avant l’extrémité, plus large sur la suture,
rétrécie extérieurement et prolongée sur la suture jusqu’au bout
où elle s’élargit faiblement; ces taches parfois se rejoignent sur le
bord latéral. Dessous jaune plus ou moins obscur. Pattes jaune pâle.
Ankarahitra (Perrier); Soalala (Perrier), Muséum, Paris. Trois
exemplaires.
Voisin de P. scitus Candèze; plus robuste; pronotum avec trois
bandes noires, ponctuation plus dense; élytres avec une tache aux
épaules.
Phedomenus pictus nov. sp.
Long. 4 mm. — Oblong; jaune orné d’un dessin noir; pubescence
pâle, légère. Tête peu convexe, assez densément ponctuée. An-
tennes jaune pâle, 2 e article plus long que le 3 e ; 4 e plus long que les
deux précédents ensemble. Pronotum à peine plus long que large,
sinué sur les côtés, rétréci en avant, convexe, déclive en arrière,
peu densément ponctué, orné d’une bande noire au milieu n’at-
teignant pas tout à fait le bord antérieur, et d’une sur les bords
latéraux abrégée en avant et en arrière; angles postérieurs assez
longs, aigus, divergents, très finement carénés. Écusson noir.
Élytres légèrement arrondis sur les côtés, entiers au sommet, con-
vexes, fortement striés-ponctués, ornés d’une étroite bande noire
arquée partant de la base sur la suture, s’en écartant obliquement
au premier tiers pour se redresser brusquement vers la moitié
— 282 —
jusqu’au bord externe et d’une autre transversale en zigzag au
dernier tiers. Dessous jaune. Pattes jaune pâle.
Forêts au nord de Fort Dauphin (Ch. Alluaud), Muséum Paris.
Un exemplaire.
Voisin de P. nigriceps : taille moindre, aspect brillant; tête
jaune; pronotum moins long, plus sinué latéralement, moins den-
sément ponctué; élytres sans tache aux épaules.
Phedomenus apicalis nov. sp.
Long. 4 mm. — Allongé, peu convexe; jaune testacé avec deux
larges bandes noirâtres longitudinales à peine distinctes sur le dos
du pronotum et un dessin noirâtre sur les élytres occupant la ré-
gion scutellaire sur la suture, prolongé en arrière sur le 3 e interstrie,
pour s’étaler en travers, à la moitié, en une large tache transversale
qui s’élargit sur le bord externe, et au dernier quart, une autre
bande transversale, plus large à la suture; pubescence grise. Tête
aplatie en avant, finement et densément ponctuée; front rétréci
entre les yeux. Antennes testacé pâle, fines, longues, atteignant la
moitié du corps; 2 e et 3 e articles courts, subglobuleux; 4 e plus
long que les deux précédents ensemble. Pronotum un peu plus long
que large, parallèle, peu convexe, très finement et peu densément
ponctué; angles postérieurs aigus et divergents, très légèrement
carénés. Élytres plus larges que le pronotum, striés-ponctués;
interstries plans, finement rugueux. Dessous jaune. Pattes plus
pâles.
Montagne d’Ambre, novembre (Sicard), Muséum Paris. Un
exemplaire.
Voisins de P. gratiosus ; tête non carénée au milieu en arrière;
pronotum moins long, tout à fait parallèle, non élargi près du
bord antérieur; angles postérieurs moins effilés; bandes noirâtres
droites, confuses, moins distinctes; dessin des élytres moins noir.
Phedomenus gratiosus nov. sp.
Long. 4 1/2 mm. — Allongé; jaune orné d’un dessin noir; pu-
bescence pâle. Tête noirâtre au milieu, plate, subtransversale en
avant, densément ponctuée, carénée au milieu en arrière; yeux
gros, rétrécissant le front. Antennes longues, atteignant la moitié
du corps, jaunes, grêles, filiformes; 2 e article plus long que le 3 e ;
4 e plus long que les deux précédents ensemble. Pronotum orné vers
le milieu de deux bandes noirâtres arquées dans le sens de la lon-
gueur, long, subparallèle, légèrenient élargi en avant, convexe,
déclive en arrière, indistinctement sillonné au milieu'; ponctuation
fine, régulière, assez serrée; angles postérieurs longs, minces, effilés,
— 283
très divergents, très aplatis, indistinctement carénés. Écusson
noirâtre. Élytres légèrement arrondis sur les côtés, plus larges
dans l’ensemble que le pronotum, isolément arrondis à l’extrémité,
convexes, profondément striés-ponctués, ornés d’un dessin noir :
sur le tiers antérieur de la suture; une petite tache au milieu au-
dessous de l’écusson remontant jusqu’à la base sur le 3 e interstrie;
une tache beaucoup plus grande vers la moitié s’élargissant sur le
bord externe, étroitement réunie en avant à la suture; une étroite
bande transversale en zigzag avant le sommet, reliée sur la suture
à une petite tache tout à fait au bout. Dessous jaune. Pattes grêles,
jaune pâle.
Tananarive, ma collection. Un exemplaire.
Remarquable par la forme allongée, le pronotum parallèle, légè-
rement élargi en avant, les angles postérieurs du pronotum longs
et minces, les antennes longues.
— 284 —
Note sur un Acarien (Penthaleus major Dugès )
NUISIBLE AUX PLANTES POTAGÈRES,
par M. Marc André.
M. P. Vayssière m’a communiqué, en février 1932, une centaine
d’individus d’un Acarien qui, à Perpignan, s’attaque aux légumes
et plus particulièrement aux Laitues.
L’examen de ces animaux m’a montré que l’on a affaire à une
espèce qui pendant longtemps n’avait été trouvée que dans les
lieux humides, parmi les mousses ou sous les pierres sur la terre
nue ( x ), mais qui, en janvier 1908, apparut en nombre immense
dans les cultures de Pois de la presqu’île de Giens, près d’Hyères
(Var), causant une véritable invasion (déjà signalée deux ans
auparavant, mais avec des proportions beaucoup moindres) qui
dévasta les semis de ces primeurs.
Ce parasite fut alors étudié par M. P. Marchai (1908, p. 13 et 37)
qui reconnut qu’il s’agissait du Penthaleus hæmalopus C. L. Koch
(1835, fasc. 1, flg. 12), pris par R. Canestrini en 1886 (p. 210)
pour type de son genre Notophallus.
Le D r E.-L. Trouessart, qui, avec M. Valéry-Mayet, examina, à
cette époque, d’autres spécimens de la même provenance, fit remar-
quer que cette espèce était identique au Telranychus major Dugès
(1834, p. 40), dont le nom spécifique avait la priorité.
En 1912 (p. 94), Berlese, qui indique (1891, fasc. LX, pl. 5) pour
synonyme Penthaleus erythropus C.-L. Koch (1835, fasc. 18, flg. 6),
signala cette espèce comme attaquant les herbes potagères et no-
tamment les Laitues ( 2 ).
Ces animaux causent des dégâts très analogues à ceux qui sont
occasionnés par les Tétranyques ( 3 ), mais ils ne font pas d.e toiles.
D’après les renseignements fournis à M. Marchai et au D r Troues-
( x ) A.-C. Oudemans, (1897, p. 112) a observé en Hollande un individu de cette
espèce qui s’était fourvoyé sur un Arion rufus L. [Limax].
( 2 ) Une espèce de Penthaleus se montre fort nuisible aux très jeunes plantes dans le
sud-ouest des États-Unis et une autre a des habitudes semblables dans l’Afrique du
Sud, où elle est connue sous le nom de « earth flea » (1915, Banks, p. 21).
( 3 ) Par suite, M. Marchai (1908, p. 37) a préconisé comme agents de destruction de
ces parasites les procédés employés contre les Tétranyques.
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932.
— 285 —
sart par M. Tschaën, Professeur à l’École d’ Horticulture d’Hyères,
ces Acariens ne se montraient sur les feuilles de Pois que de
10 heures du matin à 4 heures du soir, puis s’enfonçaient dans le
sol jusqu’à 15 centimètres pour se mettre à l’abri.
Ils se nourrissent aux dépens des feuilles végétales qui, sous l’in-
fluence de leurs piqûres multiples, se décolorent et se dessèchent
complètement, tandis que le tube digestif de l’animal se montre
littéralement bourré de parenchyme chlorophyllien.
Tous les individus observés sont des femelles portant 3 à 5 œufs
prêts à être pondus et d’un jaune orange.
Trouessart pense que les mâles, après avoir fourni aux femelles
leur provision de sperme, sont tous morts à la fin de l’automne ( x ).
Les œufs, relativement de grosse taille, sont déposés en grand
nombre sur les feuilles ( 2 ).
Nous croyons utile de donner la description de cette espèce ( 3 )
pour laquelle le nom à adopter est Penihaleus major Dugès : le
D r Oudemans (1906, p. 59), a fait tomber, en effet, le nom géné-
rique Notophallas en synonymie de Penthaleus ; il assimile d’ail-
leurs (1931, p. 255) à ce P. major le Nolophallus longipilis R. Ca-
nestrini.
La taille de l’animal adulte atteint environ 1 mm.
Le corps, ovale, est composé de deux parties : le capitulum, ou
gnathosoma, et le tronc, ou idiosoma.
Le tronc, peu gibbeux, est atténué en avant, puis s’élargit pour
former des saillies humérales assez nettes à la hauteur de l’insertion
des pattes de la 2 e paire et se termine par un bord postérieur ar-
rondi ( 4 ).
Face dorsale (fig. 1). — Sur cette face on aperçoit des plis trans-
versaux, du moins chez les exemplaires qui ne sont pas en complet
état de replétion.
Dans la région humérale, un peu en arrière de la deuxième paire
de pattes et rapprochés du bord du corps, on observe une paire
d’yeux d’un blanc brillant.
P) D’après Oudemans (1906, p. 59), les différences sexuelles sont minimes : la lon-
gueur n’est, chez les mâles, que d’environ 760 p., tandis qu’elle atteint 788 à 918 p
pour les femelles.
( 2 ) Trouessart supposait qu’ils étaient pondus dans la terre.
Rien n’est venu confirmer une autre hypothèse émise par cet auteur (1908, p. 275) :
il se demandait si ce P. major n’avait pas des habitudes maritimes comme 1 ’Halotydeus
hydrodromus Berl. et Trt., placé d’abord dans le genre N otophallus.
( 3 ) Le D r Oudemans a, en 1915 (p. 75, fig. 146-151), décrit avec détails une espèce
voisine : Penthaleus erythrocephalus C. L. Koch, 1838, à laquelle il assimile {1929,
p. 330) le P. minor R. Canestrini, 1886.
( 4 ) Dans la plupart de mes spécimens le corps se dilatait notablement entre la 2 e et
la 3 e paire de pattes.
— 286 —
Sur le dos également s’ouvre, à la hauteur des coxæ de la 4 e paire,
l’uropore (soi-disant anus), de forme elliptique ( 1 ).
Le bord antérieur dorsal, ou vertex (bord frontal), du tronc se
termine au-dessus de la partie basale du capitulum (ou rostre)
Fig. t à 4. — Penthaleus major Dugès.
1 , face dorsale X 50; 2 , face ventrale X 50; 3 , tibia et tarse de la l re paire de pattes
(face ventrale) X 2B3; 4 , ovipositor X 140.
par une saillie charnue subglobuleuse, en forme de coussinet
(« pseudo-capitulum » de R. Canestrini ou soi-disant « capitulum »
( x ) L’uropore est ventral dans le genre Penthalodes Murray [= Penthaleus Berlese
( non Koch)].
- 287 —
de Berlese), qui est pourvue de deux petits poils sensoriels {setæ
verticales ou frontales).
La face dorsale est munie de poils peu nombreux ( 4 ) disposés
symétriquement, qui sont aciculaires, rigides, courts et pointus.
Dans la région humérale, à la hauteur des yeux, on observe deux
soies ( setæ scapulares ) lisses, qui, plus longues et plus minces que
toutes les autres, ont l’apparence d’organes pseudo-stigmatiques ( 2 ).
Autour de l’uropore il y a quatre soies lisses ( 3 ), mais pas plus
longues que les autres.
Face ventrale (fig. 2). — Sur cette face, qui est richement cou-
verte de petites soies, on observe (à une hauteur correspondant à
celle de l’uropore) l’orifice sexuel elliptique protégé par deux lèvres
génitales : au dessous de chacune d’elles il y a deux disques acéta-
buliformes ( 4 ). Chaque valvule génitale est munie de deux rangées
de poils.
Par l’orifice génital peut sortir un ovipositor (fig. 4) en forme de
doigt de gant, qui porte, à son extrémité distale, des papilles
armées chacune d’un long spiculé grêle et qui est enveloppé, à sa
base, d’une gaine membraneuse échancrée en avant et renforcée
en arrière par une lamelle chitineuse.
Sur la face ventrale de l’animal se trouvent les articles basilaires,
hanches ou coxæ, des pattes, lesquels sont soudés au corps pour
constituer les plaques coxales ou épimères.
Les plaques coxales de la première paire sont contiguës à celles
de la deuxième. Puis, à une certaine distance, les plaques de la
troisième sont de même coalescentes avec celles de la quatrième.
Pattes. — Les pattes des 2 e et 3 e paires égalent la longueur du
corps; celles de la l re et de la 4 e la dépassent nettement et sont
égales entre elles.
Elles sont toutes cylindriques, grêles et formées de 6 articles :
1° coxa (ou hanche); 2° trochanter; 3° fémur (non divisé en
basi- et télofémur); 4° génual (ou patella); 5° tibia; 6° tarse.
f) Trouessart (1908, p. 274) fait remarquer que le Trombidium bipustulatum Her-
mann (1804, p. 40, pl. II, fig. 10) doit être une autre espèce, car la figure d’Hermann
montre un Acarien tout couvert de poils, que Berlese a cru cependant pouvoir faire
synonyme de P. hœmatopus.
( 2 ) Par comparaison avec les Erythrœidœ, où il y a, à chaque extrémité de la crête
métopique, une aréole sensilligère pourvue d’une paire d’organes pseudostigmatiques,
Oudemans (1931), p. 315) admet que les deux soies qui sont sur le coussinet du vertex
sont également des organes pseudostigmatiques, mais qui, par régression sont devenus
des petits poils ordinaires.
( 3 ) Chez le P. erythrocephalus Oudemans (1915, p. 75) décrit ces quatre soies cir-
cumanales comme étant barbulées.
( 4 ) D’après les auteurs récents (Vitzthum, 1931, p. 73), ce ne sont pas des ventouses
servant à l’adhésion, mais il s’agit d’organes sensoriels que l’animal utilise pour se ren-
seigner sur les qualités physico-chimiques du sol où il doit déposer ses œufs.
Bulletin du Muséum , 2 e s., t. IV, 1932.
19
— 288 —
Les pattes sont couvertes d’un riche revêtement de soies, qui
sont simples, sauf celles de la face ventrale du dernier article
[tarse] (fig. 3) qui sont barbulées.
Les tarses se terminent par des ambulacres consistant en une
plaque quadrangulaire allongée transversalement, qui porte deux
petites griffes et un pulvillus plumiforme médian.
Appareil buccal. — Le capitulum ou rostre (gnathosoma),
conique, de taille médiocre, est apical. Il porte les deux paires
d’appendices buccaux : 1° dorsalement les chélicères ou mandi-
bules; 2° ventralement les maxillipèdes.
On distingue dans le capitulum une partie basale constituant
5
Fig. 5, 6. — Penthaleus major Dugès.
5, hypostome (vue ventrale) X 350; 6, capitulum (vue dorsale) X 350.
une sorte d’anneau (le « cou » ou « collier ») f 1 ) autour des pièces
buccales. Dorsalement (fig. 6) cette partie basale, au-dessus de
laquelle s’avance le coussinet formé par le vertex, recouvre partiel-
lement les bases des mandibules, et ventralement (fig. 5) son bord
antérieur se continue par l’hypostome résultant de la soudure de
p) De même que chez les Halacariens, où elle est bien développée, cette paroi dor-
sale de la partie basale du capitulum est le soi-disant épistome de certains auteurs : en
réalité le véritable épistome, correspondant au « naso » de quelques Thrombidions, est
le coussinet (pseudo-capitulum) du vertex.
— 289 —
deux parties symétriques, qui sont des articles basilaires des maxil-
lipèdes.
Les mandibules chéliformes sont assez courtes et assez épaisses.
Chacune d’elles (flg. 8) est composée de deux articles : le 1 er (basal)
forme le corps conique de cet appendice et il porte du côté ventral,
près de son sommet, le 2 e qui constitue un doigt mobile. L’article
basal, qui porte un poil vers son extrémité distale, finit à son bord
antérieur par un large prolongement membraneux, le doigt immo-
bile, terminé par une fourche à trois branches, dont la médiane est
la plus grande et se montre ciliée. Le doigt mobile, fortement
chitinisé, robuste et étroit, recourbé vers le haut, à bord dorsal
concave, s’articule par une partie basilaire formant un angle droit
avec la partie antérieure libre, droite, légèrement falciforme, éden-
tule, aiguë au sommet.
Les maxillipèdes ont leurs articles basilaires, ou plaques coxales,
fusionnés pour former l’hypostome portant sur ses côtés le reste
des articles qui constitue les palpes. La partie antérieure de cet
Fig. 7, 8. — Penthaleus major Dugès.
7, palpe maxillaire droit (face externe) X 380; 8, chélicère (vue de profil) X 400.
hypostome est formée de deux pièces symétriques, les lobes maxil-
laires, qui, dans leur partie proximale, sont soudés sur la ligne mé-
diane et portent chacun deux poils, tandis que, dans leur partie
distale, chacun d’eux est vaguement divisé en deux lobules ( mala
exierior [ou galeo ] et mala interior). A l’extrémité les bords ex-
ternes ( galeæ ) de ces lobes maxillaires se recourbent vers la face
dorsale et contribuent ainsi à former une sorte de ventouse buc-
cale.
290
Les palpes maxillaires (fig. 7), coniques et arqués, sont trapus
et épais : ils ont 4 articles, dont les 1 er , 3 e et 4 e sont très courts,
presque aussi larges que longs. Le premier (basal) [trochanter] est
inerme; le 2 e [fémur], qui égale en longueur l’ensemble des autres
articles, est muni de trois longs poils dorsaux et il en présente trois
courts externes; le troisième [génual ou patella] possède trois poils,
deux dorsaux et un externe; le 4 e très court, représente un tibia
et un tarse fusionnés en une pièce unique : brièvement conique, il
est dépourvu de griffe et son sommet porte une touffe de 6 soies,
dont 4 dorsales barbulées et 2 ventrales lisses, recourbées vers le
haut.
Coloration. — Le corps est d’un beau noir velouté intense avec
deux taches dorsales rouges, l’une, en avant sur le céphalothorax,
est en forme de fer à cheval; l’autre, en arrière autour de l’anus,
allongée, commence au niveau des pattes de la quatrième paire
et s’étend jusque vers le bord postérieur du corps. Le capitulum
et les longues pattes sont d’un rouge écarlate ( 1 ).
Cette espèce a été rangée longtemps dans les Eupodidæ et par
conséquent parmi les Pro-stigmata. Mais Oudemans (1931 a, p. 255,
fig. 6) a récemment reconnu que, dans ce genre, le long des bords du
corps courent deux troncs trachéens ramifiés, qui, quittant cette
position latérale, viennent s’avancer entre les mandibules et les
maxilles pour se réunir et aboutir ensemble dans la bouche : il a
créé, par suite, pour ce genre et d’autres voisins, une famille dis-
tincte, celle des Penthaleidæ, qui vient se classer dans les Stoma-
tosligmata.
D’ailleurs, dans cette famille, les larves hexapodes, ainsi que les
nymphes octopodes, sont libres et ressemblent aux adultes (comme
chez les Eleutherengona) .
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
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( 1 ) Conservés dans l’aleool, les Penthaleus perdent leurs couleurs et deviennent d’un
brun verdâtre.
— 291 -
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— 292
Observations sur les Gribates (3 e série),
par M. F. Grandjean.
I. — La loi de développement des organes tactiles génitaux.
Ces organes à fonction problématique, le plus souvent désignés
sous le nom de ventouses génitales (génital suckers, saugnàpfe,
genitalnâpfe, genitaalzuignappen) n’ont pas du tout la forme de
ventouses de sorte qu’il vaut probablement mieux les appeler
« organes tactiles génitaux » (genitaalvoelers, Oudemans 1932).
Ils sont remarquables par la manière dont ils apparaissent dans le
développement des Oribates : dans la larve il n’y en a pas; la pro-
tonymphe en a une paire; la deutonymphe deux paires; la trito-
nymphe et l’adulte trois paires. L’observation des organes tactiles,
qui ne présente aucune difficulté, permet donc de distinguer de la
manière la plus simple tous les stades du développement d’un
Oribate, sauf toutefois l’adulte d’avec la tritonymphe. J’avais
remarqué cette règle d’abord dans Drymobates siluicola Grand-
jean, puis dans beaucoup d’autres espèces lorsque je me suis
aperçu que A.-C. Oudemans l’avait énoncée dès 1910. ( Enlorn .
Bericht. vol. III, p. 90). Si j’en parle ici c’est qu’à ma connaissance
aucun autre auteur ne l’a appliquée, ni même mentionnée claire-
ment ce qui laisse croire ou bien que la règle est mal connue, ou
bien que sa généralité est mise en doute.
Il n’est pas nécessaire, pour vérifier la règle, de nourrir des Ori-
bates et d’observer leurs mues : il suffit, quand cela se peut, de
recueillir un grand nombre d’exemplaires d’une même espèce à
tous les âges. En étudiant les seuls caractères extérieurs, sans au-
cune idée préconçue, on voit dans tous les cas que les exemplaires
peuvent être exactement classés en 5 groupes avec des différences
très grandes ou très petites d’un groupe à l’autre, mais toujours
parfaitement nettes. On ne peut donc faire autrement que d’assi-
miler les 5 groupes aux 5 états connus chez tous les Oribates dont
le développement a été étudié directement, c’est-à-dire à la larve,
aux 3 nymphes et à l’adulte. La loi d’apparition des organes tac-
tiles, énoncée plus haut, se vérifie très bien pour les 5 groupes ran-
gés dans l’ordre des tailles croissantes, ce qui veut dire pour les
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932.
— 293 —
5 états. On peut la condenser, de la larve à l’adulte, dans la formule
' onto génique 0, 1,2, 3, 3.
J’ai fait ce travail pour les 12 espèces suivantes :
Hypochthonius rufulus C.-L. Koch, environs de Périgueux
(Dordogne). — Nolhrus sylvestris Nicolet, bois de Satory. —
Neoliodes theleproctus (Herm), Serbie. — Ameronothrus spoofi
(A.-C. Oudemans), Trégastel (Côtes-du-Nord). - — - Belba genicu-
losa A.-C. Oudemans, environs de Paris. — Caleremæus monilipes
(Michael), Ceilhes (Hérault). — Eremaeus hepaticus C.-L. Koch,
Chartreuse (Isère). — Fuscozeles selosus (C.-L. Koch), Retourne-
mer (Vosges). — Achipleria sp., Chartreuse (Isère). — Euzeles
globulus (Nicolet), Silleda (Espagne). — Pelops sp., environs de
Périgueux (Dordogne). — Drymobales silvicola Grandjean, La
Martinique.
On remarquera que la liste ci-dessus, bien qu’elle soit trop courte
pour exclure la possibilité d’exceptions, comprend une assez grande
diversité de familles. La lauune principale est celle des Ptyctima.
Elle vient de ce que je n’ai pu réussir jusqu’ici à trouver les 5 états
d’une espèce quelconque de ce groupe.
En même temps que les organes tactiles génitaux j’ai observé
d’autres caractères. L’apparition successive des poils des plaques
génitales ou anales, ou celle des poils circumanaux, etc peut
s’exprimer aussi par des formules ontogéniques de 5 nombres.
Aucune de ces formules n’a la généralité de celle des organes tac-
tiles. Cependant j’ai été frappé par la fréquence de la formule
0, 1, 3, 5, 6 pour les poils d’une plaque génitale. Elle s’applique à 8
des cas étudiés sur 12. Dans les 3 premières espèces de la liste le
nombre des poils des génitales augmente plus vite que d’après la
règle 0, 1, 3, 5, 6 et il en est probablement de même chez tous les
Oribates inférieurs. Dans la dernière espèce au contraire il aug-
mente moins vite. Drymobales silvicola a en effet le symbole parti-
culièrement simple 0, 1,2, 3, 4. Pour le moment 4 poils à une plaque
génitale d’adulte est le nombre le plus faible que j’aie rencontré.
J’ajoute que dans les 12 cas sans exception il y a 1 poil sur chaque
génitale de la protonymphe. Pour les plaques anales la formule la
plus fréquente est 0, 0, 0, 2, 2.
II. — Cymbaeremaeus pulvillifer Willmann.
Willmann a décrit récemment ( Archiv . Hydrob., vol. 23, p. 335)
sous ce nom une nymphe intéressante par la membrane bilobée
qu’elle porte sous chacun des ongles, mais c’est la nymphe de l’habi-
tuel C. cymba. J’ai constaté sur des nymphes de cette espèce pro-
venant des environs de Paris et aussi de la région de Périgueux
- 294 —
qu’elles ont toujours le « pulvillus » dont parle Willmann. D’autre
part la figure et la description de Michael pour la nymphe de
C. cymba renferment des erreurs importantes de sorte que les dif-
férences que donne Willmann n’existent pas en réalité. Il y a bien
dans les nymphes de C. cymba un long processus tactile au tibia I
et leurs’ pseudostigmates sont plus écartés que la figure de Michael
ne l’indique. D’autre part tous les poils (très courts) de cette nymphe
sont couverts de granules sphériques d’une(matière probablement
sécrétée qui adhère fortement aux poils et les épaissit beaucoup.
Michael a vu des spécimens ayant ce caractère, c’est-à-dire
normaux. Willmann a étudié un exemplaire ayant vécu dans un
milieu accidentel et dont les poils, sauf 6 poils postérieurs, avaient
perdu leurs granules de sécrétion.
Je me suis demandé si les nymphes de Micreremaeus brevipes
Michael qui paraissent avoir le même genre de vie que celles de
C. cymba ont aussi un « pulvillus ». Elles n’en ont pas.
III. PASSALOZETES AFRICANUS N. G ., N. SP. (Fig. 1 à 4).
Mes exemplaires de cette petite espèce à belle ornementation
proviennent des environs de Lalla Maghrnia (Algérie, département
d’Oran) où je les ai trouvés dans des mousses très peu épaisses, à
terre. Ils étaient accompagnés de quelques tritonymphes. Taille
moyenne : 258 x 122 fx. Longueurs extrêmes 230 p et 285 u sur une
quarantaine d’individus. Couleur brune assez claire.
A faible grossissement et par réflexion la surface paraît cou-
verte en dessus de stries interrompues longitudinales particulière-
ment marquées sur le propodosoma. Le reste du corps semble être
strié de la même manière, ou réticulé. L’animal est entièrement
mat à cause d’une très fine pellicule de matière sécrétée qui le
couvre. La lenticule seule est brillante et lisse, sans sécrétion ni
stries.
A fort grossissement et par transparence on voit que les stries
sont des côtes en zigzag émettant des branches latérales simples
(fig. 1 et 3 D). Ces côtes sont généralement courtes et bien séparées
les unes des autres, par exemple sur le notogaster. Elles sont plus
longues sur le propodosoma. Dans quelques régions elles se re-
joignent et on passe à un dessin réticulé, sur les côtés du rostre par
exemple. Toute la surface est couverte de ces petites côtes, même
les pattes (fig. 2 B) à la seule exception de la lenticule, comme il a
été dit plus haut.
Le propodosoma porte les poils lamellaires très en avant, un
peu au-dessus des poils rostraux. Ces poils sont fins et lisses comme
d’ailleurs tous les autres poils dans cette espèce. L’organe pseu-
295 -
dostigmatique est coudé et élargi après le coude en une sorte de
fuseau poilu qui est un peu comprimé latéralement. La figure 3 B
le représente avec sa vraie forme. La tige de l’organe est d’abord
dressée mais le fuseau, après le coude, est presque horizontal. Dans
Fig. 1. — Passalozeies africanus (X 370). A, dessus; B, dessous, le gnathosoma enlevé.
l’ensemble l’organe est dirigé latéralement et en arrière. Tout près
du pseudostigmate naît le poil exostigmal (fig. 1 A et 2 A).
Le notogaster avance fortement entre les pseudostigmates et sa
limite avec le propodosoma n’est pas marquée en avant par une
suture franche; il va jusqu’à une sorte de carène transversale en
avant de laquelle la surface du propodosoma est fortement dépri-
mée. Entre cette carène et les pseudostigmates sont placés les poils
interlamellaires. C’est une disposition très analogue à celle du genre
Licneremaeus. La remarquable lenticule du notogaster, très bien
limitée, est en ovale court, transversal; le test y est plus mince et
— 296
presque incolore. La lenticule est régulièrement bombée comme un
ocelle mais on ne voit au-dessous aucun pigment d’une couleur
tranchée. Autour d’elle le notogaster est concave, la lenticule
occupant le fond de la concavité. En avant et en arrière de la lenti-
cule la surface se relève assez vite. A droite et à gauche la région
creuse va rejoindre une dépression large et très faible qui fait le
tour du notogaster. Cette dépression est difficile à voir dans cer-
tains individus. Dans sa partie centrale, limitée par la dépression
périphérique, le notogaster est très faiblement et un peu irréguliè-
Fig. 2. — Passalozetes africanus (X 630). A, région antérieure du corps, vue latérale-
ment, sans notogaster ni gnathosoma; B, patte I droite vue de l’extérieur (l’articu-
lation du génual avec le tibia est un peu disjointe).
rement convexe. Ainsi, dans son ensemble, la face supérieure du
notogaster est à peine bombée. La figure 3 C donne la silhouette
qu’aurait le notogaster en coupe transversale. Au bord du noto-
gaster est attachée la membrane de jonction avec la plaque ven-
trale. Une partie de cette membrane est ornée de petites côtes en
travers régulièrement disposées.
Il y a 8 gros pores, dont 6 se voient dans l’orientation dorsale
(fig. 1 A) tandis que la 4 e paire est très près du bord postérieur et
ne se voit que dans l’orientation de la figure 3 C. Les autres marques
du notogaster les plus apparentes sont les 4 grandes fissures qui
— 297 —
accompagnent la 2 e et la 4 e paire de pores. Les poils très fins sont
extrêmement difficiles à voir dans une aussi petite espèce à cause
de la forte sculpture du test. J’en ai compté 20, disposés comme
l’indique la figure 1 A. Il y a une paire d’écailles humérales très
petites (flg. 1 A et 3 D).
Sur la face ventrale on remarque le grand écartement des ouver-
tures anale et génitale. Les poils sont aussi difficiles à voir que sur
le notogaster. Je n’ai pas pu trouver la paire antérieure du groupe
habituel des 6 poils circumanaux (cette paire existe dans la trito-
nymphe). Les lames apodémales I et II, seules développées, s’ar-
rêtent avant le sternum. L’épaississement chitineux sternal est
large et très peu marqué. Il en part des épaississements apodé-
maux I et IV qui sont aussi faibles et un épaississement II qui est
bien net. C’est aussi le seul représenté sur la figure 1 B (par une
bande pointillée).
Les tectopedia II et III sont grands. Entre les pattes III et IV
passe une côte oblique qui se révèle par une bosse arrondie dans
Fig. 3. — Passalozetes africanus. A, face inférieure du gnathosoma (X 652); B, or-
gane pseudostigmatique (X 652); C, notogaster vu de l’arrière (X 404); D, écaille
humérale et scuplture de notogaster entre l’écaille et la lenticule (X 1200).
l’orientation de la figure 1 B. En avant de l’hysterosoma, au-des-
sous de l’écaille humérale, la région pleurale porte un gros pore
tout à fait semblable à ceux du notogaster. Ce pore est vu obli-
quement sur la figure 2 A. Les mandibules sont courtes et bien
dentées. Le dessous du gnathosoma est du type habituel avec
l’hypostome et les pièces maxillicoxales ornés de petites côtes à la
298 —
façon du reste du corps. Il y a un bourrelet saillant transversal
au 1/5 antérieur de l’hypostome. En avant de ce bourrelet la sculp-
ture est réticulée à plus grandes mailles. Une autre saillie transver-
sale correspond à la base des pièces maxillicoxales.
Le tibia antérieur porte seul un long poil tactile à l’extrémité
d’une grosse apophyse (fig. 2 B). Les articulations du tarse avec le
tibia et du tibia avec le genual sont du type à collerette pour toutes
les pattes. Les autres articulations sont normales. Les génuaux
Fig. 4. — Passalozetes africanus, tritonymphe. A, face dorsale (X 365); B, organe
pseudostigmatique (X 520); C, région génito-anale (X 1180).
portent tous, à l’extérieur, une lame triangulaire dirigée vers le bas.
Quand la patte est complètement pliée, c’est-à-dire le tibia ramené
contre le fémur, cette lame vient se loger dans une dépression de
même forme portée par l’extrémité du fémur. La griffe, est tridac-
tyle avec l’hétérodactylie ordinaire. Pour un exemplaire de la
taille moyenne les longueurs des pattes sont respectivement de I
299 —
à IV : 118, 106, 114 et 132 g (ongles non compris, sans les hanches
pour I et II, avec les hanches pour III et IV).
Nymphe. — La tritonymphe est nue, molle, gris clair, allongée
à bords parallèles, avec l’abdomen entièrement couvert de petits
plis transversaux. Par transparence (flg. 4 A) les plis sont beaucoup
moins nets que dans l’examen en lumière réfléchie. Le dessus de
l’abdomen n’est pas très convexe et il porte de chaque côté une
dépression longitudinale qui est large et très peu profonde. Les
poils sont couverts d’une petite couche de matière sécrétée, ainsi
d’ailleurs que le reste du corps. En avant des poils rostraux le rostre
porte dans le sens longitudinal deux petites carènes parallèles et
rapprochées.
L’organe pseudostigmatique est une feuille ou palette à contour
ovale portée par un pédoncule mince et coudé. La feuille est cou-
verte de gros poils courts qui ressemblent plutôt à des sortes
d’écailles triangulaires. Dans l’orientation de la figure 4 A elle se
projette sur sa tranche de sorte que l’organe ressemble assez à celui
de l’adulte; mais si on le projette sur le plan de la feuille termi-
nale il est bien différent (fig. 4 B) et le coude disparaît. Comme le
fuseau de l’adulte la palette de la nymphe est assez foncée avec
une couleur brune enfumée.
Les organes tactiles génitaux sont représentés en trait plein
(flg. 4 C) (seulement le groupe gauche) malgré qu’ils ne se voient
que par transparence à travers la peau ventrale. La capsule ter-
minale antérieure est notablement plus grosse que les autres. Il
n’y a que 3 poils aux plaques génitales de la tritonymphe (4 dans
l’adulte). En avant de l’ouverture anale, au lieu des fissures de
l’adulte on remarque une paire de taches rondes. Cette correspon-
dance est très fréquente, sinon générale, chez les Oribates. Le tibial
porte seul, comme dans l’adulte, un long poil tactile à l’extrémité
d’une grosse apophyse.
Genre Passalozetes n. gen.
Le genre Passalozetes, défini par l’espèce que je viens de décrire
et que je choisis comme type, est un genre très commun dans les
endroits secs et chauds de la région méditerranéenne. J’en ai trouvé
plusieurs espèces au Maroc et en Algérie, dans le sud de l’Espagne
également. Plus au nord ce genre devient beaucoup moins abon-
dant, mais on le trouve encore dans les lieux découverts, exposés
au soleil, par exemple dans les mousses des prairies sèches ou des
terrains sablonneux. Je ne l’ai jamais trouvé dans les bois hu-
mides.
Les espèces décrites sont Sculouerlex bidadylus Coggi 1900, de
— 300
Sardaigne et Scutov. perforalus Berl. 1910, d’Italie. S. bidadylus
a été signalé récemment d’Allemagne et de Hollande (Willmann
1931) et S. perforalus d’Irlande (Halbert 1920). Ce sont des es-
pèces bidactyles. Il faut y joindre Eremaeus tibialis Nie. 1855,
retrouvé par André (1925) à Sucy en Brie. L’exemplaire de Sucy
en Brie, qui m’a été communiqué très obligeamment par M. André
est également bidactyle.
J’appellerai ces formes le groupe bidadylus. C’est un ensemble
d’espèces voisines, ou peut-être de simples variétés ou races d’une
même espèce. Je n’ai pu établir jusqu’ici des différences spécifiques
satisfaisantes d’après mes exemplaires de ce groupe, qui sont nom-
breux, et qui viennent de diverses localités de France, d’Espagne,
d’Algérie et du Maroc. La sculpture superficielle varie beaucoup,
mais cette variation ne s’accompagne pas de différences bien tran-
chées dans les autres caractères. C’est pour cela que je n’ai pas pris
S. bidadylus pour type du n. g. Passalozeles. Une espèce type doit
être avant tout très bien décrite et la description de Coggi, quoique
bonne, n’est pas assez détaillée. D’autre part je ne pouvais redé-
crire l’espèce car je n’avais pas la certitude, pour aucun de mes
exemplaires, d’être en présence du véritable bidadylus.
Compter Eremaeus tibialis Nie. dans ce groupe est une hypo-
thèse qui suppose des erreurs notables dans la figure de Nicolet
( Archives du Muséum, vol. 7, pl. 33, fig. 2 et 2 a); mais deux de ces
erreurs s’expliquent. Dans plusieurs de mes exemplaires de Passa-
lozetes, mal préparés, le notogaster est devenu concave et l’on voit
très bien alors un petit tubercule obsolète à l’extrémité postérieure
du corps, tandis qu’il n’y a aucun tubercule dans l’animal en bon
état. Nicolet a dû observer un exemplaire déformé de cette ma-
nière. On remarque d’autre part que si une longueur de 700 y est
attribuée par Nicolet à E. tibialis, au lieu de 400, inversement
l’espèce suivante E. cymba, figure avec 400 g au lieu de 700. Il y a
donc eu confusion des tailles entre les deux espèces. Les autres
erreurs sont la tridactylie (fig. 2 a) et le dessin d’un poil tactile ima-
ginaire au tibia IL II faut admettre que ce sont des erreurs d’obser-
vation de Nicolet. La localité type pour cette espèce est le bois
de Meudon. Je n’y ai jamais trouvé cette espèce jusqu’ici, sans quoi
je l’aurais redécrite et prise pour type du genre Passalozeles.
Les caractères du genre sont ceux de l’espèce type à l’exception
de ce qui concerne l’ornementation superficielle, la forme de l’or-
gane pseudostigmatique, le nombre des ongles, l’allongement plus
ou moins grand du corps. Dans d’autres espèces la lenticule peut-
être effacée et réduite à une petite région lisse, non convexe, mal
limitée. Les 8 pores peuvent être remplacés par 8 aires poreuses
qui sont toujours petites mais très nettes et placées à peu près de
la même manière (dans le groupe bidadylus). De même le pore
pleural en avant de l’hysterosoma peut être remplacé par une aire
poreuse semblable à celles du notogaster. Les écailles humérales
n’existent pas dans le groupe bidactylus.
Les quelques tritonymplies du groupe bidactylus que j’ai vues
ont aussi un organe pseudostigmatique flabelliforme mais avec
une feuille terminale moins large que celle d 'africanus. C’est un
fait intéressant car les adultes ont un organe d’une forme diffé-
rente. J’ai compté aussi 3 poils sur les plaques génitales de ces
nymphes et 4 chez les adultes, comme dans l’espèce type, de sorte
que la formule ontogénique pour ces poils paraît être 0, 1, 2, 3, 4
pour tout le genre.
Je ne crois pas qu’il soit utile d’insister sur les différences entre
Passalozetes et Scutouertex. Le dessus du propodosoma de Scuto-
verlex, avec ses lamelles portant les poils lamellaires et son curieux
plateau rostral ne ressemble en rien à celui de Passalozetes. Dans
Scutouertex le notogaster n’a pas d’aires poreuses, les pattes ont
des articulations normales, avec de grandes lames externes à tous
les fémurs (et aux génuaux). En outre les faciès des deux genres
sont très différents.
IV. ÂNACHIPTERIA DEF1CIENS N. G., N. SP. (Fig. 5 à 7).
J’ai trouvé cette espèce aux environs de Retournemer (Vosges)
sur du bois mort, à 1.200 m. d’altitude, puis dans le massif de la
Chartreuse (Isère), à 1.350 et 2.000 m. sur du bois mort et dans des
débris végétaux, sous un sapin, enfin dans la vallée de Gôschenen
(Suisse), à 1.600 m., dans un vieux nid de fourmis abandonné.
Les conditions de récolte sont donc variées et ne permettent pas
de décider de l’habitat normal. Les 3 premières récoltes n’ont donné
que peu d’exemplaires. La dernière seule était assez abondante
(15 individus avec nymphes et larves). Je décrirai donc les exem-
plaires de Gôschenen (localité type).
Taille moyenne 540 x 355 g. Longueurs extrêmes 510 et 570 y.
Couleur châtain assez sombre avec une tache bien accusée d’un
jaunâtre clair en avant du notogaster. En lumière réfléchie la sur-
face est assez brillante et confusément ponctuée. Les points sont
peu marqués et serrés de sorte qu’on ne les voit pas très bien à
faible grossissement. A fort grossissement et par transparence la
ponctuation est nette sur tout le corps, mais très fine.
L’animal entrerait immédiatement dans le genre Achipteria
s’il avait, à l’avant des ptéromorphes, la grande pointe caractéris-
tique de ce genre. On remarque la forme assez triangulaire des
lamelles et l’insertion des poils lamellaires à l’entrée de la fente en V
qui les sépare (flg. 6 A). Les lamelles sont bordées extérieurement
— 302 —
en dessus. La région postérieure du dorsovertex est recouverte par
le notogaster jusqu’à la naissance des poils interlamellaires. Les
poils lamellaires et interlamellaires sont à peu près lisses tandis que
les rostraux sont barbelés. L’organe pseudostigmatique se projette
de diverses manières suivant l’orientation des figures; fig. 5 G
l’animal est orienté obliquement de manière que la région moyenne
et distale de l’organe se projette suivant sa vraie forme, tandis que
la base est vue en raccourci. La surface de l’organe n’est pas abso-
Fig. 5. — Amchipteria ’deficiens. 'A, forme générale (X 90) £ B, notogaster ;X 14! );
C, organe pseudostigmatique' (X { 432).
lument lisse. On y voit à fort grossissemenfquelques stries ou poils
très fins et très courts.
Le notogaster a 20 poils fins et lisses et 8 aires poreuses bien
nettes en deux séries longitudinales de 4, avec des tailles décrois-
sant d’avant en arrière. Le ptéromorphe est terminé en dessous
par une petite pointe très aiguë (fig. 6 D). Pour la bien voir il faut
presque retourner l’animal sur le dos à cause de la forte courbure
des ailes. La pointe libre du tectopedium I est très longue et fine,
et assez couchée contre la surface (fig. 6 B). Le tecopedium II n’est
pas denté. Il y a un organe pleural sous-alaire qui est comme dans
Achipleria nitens (Nie.). Les plaques génitales et anales sont du
type normal à 6 et 2 poils. Les griffes sont tridactyles avec l’hété-
rodactylie ordinaire.
Nymphes et larves. — Il y avait dans ma récolte de Gôsche-
nen des nymphes et larvés ressemblant tout à fait à celles bien
connues du genre Achipleria, sans qu'ü y ait aucun adulte de ce
genre. Ces nymphes et larves ne peuvent donc être attribuées qu’à
deficiens d’autant plus qu’elles correspondent très bien à cette
Fi». 6. -- An:t chip ter ia de fkiens . — .4, lamelles et dorsovertex séparés du reste du corps
ei vus à plat, avec les pseudostigmates (X 280); B. face latérale du propodosoma,
vue obliquement (X 250); C, notogaster et ptéromorphe vus latéralement et un
peu obliquement (les poils du côté droit sont seuls représentés) (X 118); D, extré-
mité inférieure d’un ptéromorphe, vu de dessous et obliqueinent de. manière à mon-
trer fa vraie forme de la pointe. L’avant est à droite de la figure (X 280).
espèce pour la taille et que les adultes comprenaient quelques spé-
cimens récemment éclos.
La figure 7 .représente le dessus du propodosoma d’une trito-
nyrnphe. On remarque la belle réticulation de la région antérieure.
Les, poils interlamel Inires et lamellaires minuscules, les côtes cou-
Bulletin du Muséum , 2° s., t. IV, 1932. 20
— 304 —
dées en guise de lamelles, les organes pseudostigma tiques en épi,
la grande plaque trapézoïdale densément ponctuée en arrière des
poils interlamellaires, l’absence d’une limite précise entre le propo-
dosoma et l’hysterosoma, les grands plis transversaux de ce dernier,
tout dans cette nymphe rappelle étroitement le genre Achipleria.
Genre Anachipteria , n. gen.
Le genre Anachipteria, qui a pour type A. deficiens, comprend
deux autres espèces d’Europe. L’une est celle que Schweizer a
nommée Oribata tecta Mien. var. alpina 1922 et que j’ai trouvée
communément aux environs d’Airolo et d’Andermatt en juin 1930,
entre 1.400 et 2.200 m. et aussi dans les Alpes françaises près du
Bourget-en-Huile (Savoie) vers 1.700 m. en mai 1927. Anachip-
teria alpina (Schweizer) habite surtout les mousses et lichens qui
couvrent le sol dans les endroits non boisés. L’autre espèce, que je
ne connais pas, est Tectoribates latitectus Berl. ? de Willmann
1928.
On doit rapporter au genre Anachipteria les Sphærozetes howard
et latitectus de Berlese 1908 ainsi que les Oribalella achipteroides
1913, achipteroides var. auslralis 1917 et acuta 1918 d’EwiNG. Du
reste Ewing a très bien remarqué qu’un groupe de ses Oribatelles
avait des lamelles semblables à celles d 'Achipleria ( Enl . News,
vol. 29, p. 85, 1918) et il s’est demandé en 1913 (Bull. American
Mus. Nat. Hisl., vol. 32, p. 120) s’il n’y avait pas lieu de créer un
genre nouveau pour Oribalella achipteroides.
Le genre Anachipteria est très voisin d' Achipleria et il n’en dif-
fère que par la forme de l’aile qui n’est pas prolongée en avant et
qui est dépourvue de la grande pointe antérieure. On pourrait aussi
bien le considérer comme un sous-genre d ''Achipleria; mais il
s’écarte beaucoup d' Oribata tecta Michael dont plusieurs auteurs
ont rapproché ses espèces. L’erreur provient de ce que la figure de
Michael pour Oribata tecta n’est pas très exacte. On a une meil-
leure idée du faciès du genre Tectoribates Berl. 1910 dont O. tecta
est le type par les figures de Berlese ( Redia vol. II, p. 28, PL 2,
fig. 19) et de Sellnick ( Tierw . Mitteleur , III, Oribatei, p. 10,
fig. 11).
Le genre Tectoribates ne renferme jusqu’ici que de petites espèces
(max. 300 g). On doit lui rapporter, en dehors du type, Oribates
connexus Berl. 1905 et Notaspis borussicus Sellnick 1908. On
trouve en France deux especes (225 à 270 g) dont l’une est peut-
être borussicus ; j’ai étudié le genre Tectoribates sur ces espèces et
j’ai constaté les différences suivantes avec Anachipteria :
Genre Tectoribates. — 1. Les lamelles sont complètement sou-
dées à la base le long de leur bord interne sur une fraction impor
— 305
tante de leur longueur; elles sont ensuite séparées par une fente
étroite à bords parallèles. — 2. Les nymphes ont le même faciès
que celles d 'Oribatella, c’est-à-dire qu’elles sont ornées de très
transversale antérieure du dos de l’hysterosoma.
longs poils barbelés et hérissés, y compris les poils interlamellaire»
et lamellaires, et qu’elles portent sur le dos de l’abdomen, assez
haut perchées à cause des longs poils, une ou plusieurs exuvies. —
3. Les lames apodémales III sont jointes à l’intérieur du corps par
une forte côte chitineuse foncée, rectiligne et transversale, passant
— 306 —
un peu «n avant de l’ouverture génitale, et les lames apodémales II
viennent obliquement toucher cette côte.
Genre Anachipleria. — 1. Les lamelles sont indépendantes l’une
de l’autre et séparées par une fente étroite à bords divergents. —
2. Les nymphes ont le même faciès que celles d 'Achipteria, c’est-à-
dire qu’elles sont entièrement ridées et plissées, sans exuvies ni
longs poils, les poils interlamellaires et lamellaires étant particu-
lièrement courts. - — 3. Les lames apodémales III sont complète-
ment séparées et n’atteignent pas l’axe du corps. Les lames II se
comportent de la même manière et sont écartées des lames III.
A ces 3 différences essentielles on peut en ajouter beaucoup
d’autres :
Genre T ecioribales : le poil interlamellaire est fin, difficile à voir,
et bien plus court que les lamelles; à la place de l’organe sous-
alaire on trouve une petite surface à apparence d’aire poreuse,
comme dans Oribatella ; il y a une aire poreuse postanale; le ge-
nual IV a une forme ordinaire; le bord antérieur du notogaster est
à large courbure, etc.
Genre Anachipleria : le poil interlamellaire est gros, très appa-
rent et environ de même longueur que les lamelles; l’organe sous-
alaire a une forme en ampoule comme dans Achipteria ; il n’y a pas
d’aire poreuse postanale; le genual IV a un prohl concave; le bord
antérieur du notogaster est à courbure forte, etc...
Joelia Oudemans 1906 est un genre très peu connu parce que
l’espèce unique, Oribales fiorii Coggi 1898, est rare. Aucun auteur
n’a dit L’avoir retrouvée depuis 1898. Je n’en ai que 3 exemplaires
que j’ai récoltés dans le bois de Paillet, au sud de Belabre (Indre)
en avril 1925. Joelia est identique à T ecioribales pour les lamelles
mais il se distingue par l’allongement de la partie antérieure du pro-
podosoma et des pièces buccales qui ont évolué dans le sens Pelops.
Pour la face inférieure du gnathosoma l’évolution est même ache-
vée car l’hypostome est soudé aux pièces maxillicoxales exacte-
ment comme dans Pelops [Bull. Mus. Paris, 2 e série, tome 3, p. 142)
Les mandibules sont allongées mais non péloptiformes. Au contraire
le gnathosoma de Tectoribales a évolué dans le sens Galumna par le
développement de l’hypostome et le refoulement des pièces maxil-
licoxales à .l’intérieur de la bouche.
Dans Joelia les poils interlamellaires sont grands, à peu près
aussi longs que les lamelles, donc bien différents de ceux de Teclo-
ribates. Pour cette raison j’attribue Oribala americana Haller
1884 à Joelia plutôt qu’à Tectoribates.
— 307 —
Notes sur les espèces Lamarckiennes de Tridacnidae,
par M. Ed. Lamy.
D’après L. Vaillant (1865, Ann. Sc. Nat., Zool., 5 e s., IV, p. 7),
sur les bancs de récifs du golfe de Suez, les Tridacnes ( x ) vivraient
enfoncées dans le sable, de façon à ne laisser apparaître que l’ouver-
ture ondulée des bords libres de leurs valves : l’orifice pédieux est
tourné, par conséquent, en bas et, au moyen du pied et du byssus
que l’animal fait passer par cet orifice, il agglutinerait le sable ou
les pierres et parfois s’attacherait aux roches sous-jacentes. Cet
auteur admettait cependant que certaines espèces {T. crocea Lk.)
pouvaient se fixer sur des madrépores qui finissent par les enve-
lopper.
Par contre, Ch. Hedley (1921, Records Austral. Mus., XIII,
p. 163), qui, en Australie, n’a jamais trouvé de Tridacnes sur le
sable ou la vase, pense qu’ils ne se rencontrent que sur les coraux
et il les divise en deux groupes :
1° Espèces non perforantes, qui s’attachent au substratum par
leur pied ou bien restent libres sur les récifs où elles sont roulées
par les vagues de sorte que leur sculpture initiale finit par dispa-
raître complètement (1929, Dautzenberg, Moll. test. mar. de Mada-
gascar, p. 380) : T. gigas L., T. squamosi lk., T. mutica Lk.,
T. derasa Bolten (= serrifera Lk.) [et également Hippopus macu-
lalus Lk.] ;
2° Espèces qui, au lieu d’être simplement emprisonnées par
l’accroissement des Polypiers vivants (comme le croyait Vaillant),
creusent réellement des cavités dans les coraux morts, aussi acti-
vement que les Pholades attaquent les roches, et qui se distinguent
d’ailleurs par la grande taille de leur orifice pédieux ( 2 ) : T. elongata
Lk., T. crocea Lk., T. maxima Bolten.
Des six espèces vivantes admises par Lamarck (1819, Anirn.
( 1 ) Vaillant (1865, loc. cit., p. 7) avait identifié au T. elongata Lk. cette forme
Érythréenne qu’il assimilait à la fi g. 1 de la pl. 10 de Savigny (1817, Descript. Égypte,
Coq.) ; Hedley (1921, loc. cit., p. 168) a cru pouvoir rapporter cette figure au T. imbricala
Bolten; mais le type de Savigny est bien un T. elongata. (Voir plus loin).
( 2 ) Hedley (1921, Rec. Austral. Mus., XIII, p. 164, pl. XXXI, fig. 9, et pl. XXXIV,
fig. 13) pense que l’animal perfore à l’aide de son grand pied charnu en forme de cham-
pignon.
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932.
— 308
s. vert., VI, l re p., p. 103-107) quatre : gigas, squamosa, crocea,
serrifera, devraient être représentées dans les collections du Mu-
séum par des exemplaires originaux : ces types n’ont malheureu-
sement pu être retrouvés.
Au genre Tridacna Lamarck rapportait, comme forme fossile de
Normandie, un T. pustulosa établi sur deux figures de Lister
(1685, Hisi. Conchyl., pl. 465 et 467); mais Deshayes (1836, in La-
marck, Anim. s. vert., 2 e éd., VII, p. 11 et 385) a reconnu qu’elles
représentent de très grands individus d’un Brachiopode du car-
bonifère d’Angleterre et de Belgique, le Productus giganteus Sow.
Tridacna gigas Linné.
(Lamarck, Anim. s. vert., VI, l re p., p. 105).
Sous le nom de Chama gigas, Linné, dans le Syslema Naluræ
(1758, édit. X, p. 691), a confondu plusieurs formes ( x ).
Hanley (1855, Ipsa Linn. Conclu, p. 85) avait constaté, dans la
collection personnelle de Linné, la présence de deux coquilles con-
cordant avec la définition de cette espèce : l’un est un individu
très jeune non caractérisé; l’autre est un T. squamosa Lk. corres-
pondant exactement aux ligures 1997 et 1998 de Chemnitz (1795,
Conchyl. Cab., XI, p. 239, pl. 204). Il en concluait que le nom spé-
cifique gigas doit être attribué à ce squamosa, qui répond d’ailleurs
bien à la description du Muséum Lud. Ulricæ (1764, p. 512).
Contrairement à Hanley, Ch. Hedley (1921, Bec. Austral. Mus.,
XIII, p. 169, pl. XXVII, fig. 1-2) ne pense pas que le type de
T. gigas soit cet exemplaire Linnéen de T. squamosa, mais qu’il
était constitué par la grande coquille du Muséum Ulricæ signalée
dans le Syslema Naluræ comme pesant 532 livres : Lamarck aurait
donc eu raison de séparer de ce T. gigas son T. squamosa ( 2 ).
Par suite, le T. gigas serait, ainsi que le dit Lamarck, une co-
quille dans laquelle, contrairement au T. squamosa, les intervalles
des côtes ne sont pas décussés par des stries.
D’autre part, d’après Hedley (1921, loc. cil., p. 171), ce serait
à tort que Lamarck mentionne comme référence pour le gigas la
ligure 495 de Chemnitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 122, pl. 49) et
la figure 1 de la pl. 235 de l’Encyclopédie: toutes deux repré-
( 1 ) Hedl y (1921, loc. cit., p. 169) admet d’ailleurs qu’il est plausible que des espèces
distinctes dans leur jeunesse puissent avec l’âge converger vers la forme gigas.
( 2 ) Lamarck signale spécialement les valves de T. gigas qui servent de bénitiers à
l’église Saint-Sulpice : il avait fait partie d’une Commission chargée le 30 brumaire
an II (20 nombre 1793) d’assurer la conservation de ccs deux coquillages (Cf. M. Lan-
drieu, Mém. Soc. Zool. France , XXT, 1908, p. 60).
— 309 —
senteraient en réalité, le T. maxima Bolten, tandis que le gigas
correspondrait à la figure 494 du Conchylien- Cabinet (citée par
Lamarck, pour son squamosa), à laquelle Bolten ( 1 7 9 &, Mus. Boit.,
p. 171) a attribué le nom de T. Noæ, qui tombe donc en synonymie
de gigas L.
Cette espèce ne serait autre, selon Hedley, que l’étajt adulte de
la forme nommée T. rudis par Reeve (1862, Corich. Icon., pl. V,
fig. 4 a-c ).
Cette coquille, franchement asymétrique, est plus inéquilatérale
que le squamosa. Ses côtes rayonnantes, qui, au nombre de sept,
sont plutôt anguleuses qu’arrondies, sont nettement ridées radia-
lement entre les écailles : celles-ci sont nombreuses, plus serrées
vers le bord des valves que chez le squamosa et se continuent çà et là
sur les étroits espaces intercostaux. Ce T. gigas est une forme libre,
non perforante, chez laquelle l’orifice pédieux se ferme dans les
individus âgés.
Tridacna elongata Lamarck.
(Lamarck, loc. cit., p. 106).
Des habitudes perforantes du T. elongata il résulte que sa forme
est variable (1899, Hedley, Memoirs Austral. Mus., III, p. 505)
et Lamarck a distingué trois variétés.
Hedley (1921, Rec. Austral. Mus., XIII, p. 167, pl. XXX, fig. 8)
admet que le type de cette espèce est probablement le spécimen
figuré par Chenu dans les fig. 1-la-lô de sa pl. II (1845, Illuslr.
Conch.), lequel a exactement la longueur (15 centimètres) indiquée
par Lamarck pour sa variété a, et il identifie à ce T. elongata Lk.
le T. lanceolala Sowerby (1884, Thés. Conch., V, p. 181, pl. 489*,
fig. 18).
D’autre part, il pense que, sous l’appellation de T. elongata.
Reeve (1862, Conch. Icon., pl. II, sp. 2) a confondu deux espèces :
seule, la figure 2 b, pour laquelle Hidalgo (1903, Estud. prelim.
Fauna malac. Filipinas , p. 389) avait proposé le nom de T. Reevei,
représente le véritable elongata de Lamarck.
Quant à la figure 2a, elle correspond au T. maxima Bolten (1798,
Mus. Boit., p. 171), qui a été établi sur la figure 495 de Chemnitz
(1784, Conch. Cab., VII, p. 122, pl. 49) et auquel Hedley identifie
le T. scapha Sowerby [ non H. et A. Adams] (1884, Thés. Conclu, Y,
p. 181, pl. 489*, fig. 16) Q).
De son côté, Sowerby (1884, loc. cit., p. 181, pl. 486, fig. 3-4)
a assimilé à tort au T. elongata une forme qui a été figurée par
fi) Le T. scapha H. et A. Adams est le T. crocea Lamarck.
Reeve (1862, Conch. Icon., pl. VI, fig. 5) avec l’appellation de
T. compressa et qui est une espèce distincte, identifiée d’ailleurs
par Hidalgo (1905, Catal. Mol. test Filipinas, p. 531) au T. elon-
galissima Bianconi (1856, Mem. Accad. Sc. Istit. Bologna , VII,
p. 408, pl. 25, fig. 2) lequel correspond, d’après Hedley (1921, loc.
cil., p. 172) à la figure 4 de la pl. 235 de l’ Encyclopédie.
Enfin la coquille figurée par Savigny (1817, Descr. Égypte Coq.,
pl. 10, fig. 1), que Vaillant assimilait au T. elongala, est, pour
Hedley (1921, loc. cit., p. 168), le T. imbricala Bolten (1798, Mus.
Boit., p. 172), établi sur les fig. 492-493 de Chemnitz (1784, loc. cil.,
pl. 49); mais le type représenté par Savigny est actuellement au
Muséum de Paris et c’est bien un T. elongata.
Dans ce véritable T. elongata Lk., le côté antérieur s’atténue et
se prolonge obliquement; les côtes, au nombre de six à huit, pré-
sentent des écailles assez serrées et à demi dressées; l’ouverture
pédieuse est grande.
Tridacna squamosa Lamarck.
(Lamarck, loc. cit., p. 106).
Ainsi qu’on l’a vu plus haut, Hedley (1921, loc. cit., p. 168 et 172,
pl. XXVIII, fig. 3) pense que Lamarck a mentionné à tort comme
référence pour son T. squamosa la figure 494 de Chemnitz (1784,
Conch. Cab., VII, p. 111, pl. 49), qui se rapporterait en réalité au
T. gigas L.
Quant aux figures de V Encyclopédie citées également par Lamarck
les figures la-lb de la pl. 236, seules, correspondraient au squa-
mosa, tandis que la figure 4 de la pl. 235 représenterait le T. elon-
galissima Bianconi.
D’après ce que dit Hanley (1855, Ipsa Linn. Conclu, p. 85), ce
T. squamosa Lk., concordant avec les figures 1997 et 1998 de Chem-
nitz (1795, Conch. Cab.. XI, p. 239, pl. 204), est caractérisé par sa
couleur rougeâtre ou jaunâtre et par l’existence de cinq côtes obtu-
sément arrondies, décussées par des stries apparentes aussi bien
sur les côtes elles-mêmes que dans leurs larges intervalles.
Cette forme, ornée de grandes écailles voûtées, a été figurée dans
VEncyclopédie (pl. 236, fig. 1) et aussi dans le Règne animal de
Cuvier (1849, 3 e édit., Moll., pl. 96, fig. 1-la) : comparée aux autres
espèces, elle est plus équilatérale et le bord de l’orifice pédieux,
qui est court, montre des crénelures plus saillantes.
311
Tridacna crocea Lamarck.
(Lamarck, loc. cit., p. 106).
Le T. crocea a été établi par Lamarck sur la figure 496 de Chem-
nitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 1.24, pl. 49) et sur la figure 2 de la
pl. 235 de V Encyclopédie.
D’après Hedley (1921, Rec. Austral. Mus., XIII, p. 166, pl. XXX,
fïg. 5), à cette espèce sont identiques le T. mulica Quoy et Gaimard
[non Lamarck] (1835, Voy. « Astrolabe », Zool., III, p. 490, pl. 80,
Sg. 1-3) et le T. scapha H. et A. Adams [ non Sowerby] (1857, Gen.
Rec. Moll., II, p. 465, pl. CXIII, fig. 2) G).
Sowerby (1884, Thés. Conch., V. p. 181, pl. 486, fig. 5-6, pl. 487,
fig. 8-9-10) lui a rattaché comme variétés le T. Cumingi Reeve
(1862, Conch. Icon., pl. VII, fig. 7 a-b ) et le T. ferruginea Reeve
(1862, ibid., pl. VIII, fig. 8 a-b).
Dans cette espèce, qui perfore les coraux morts, les côtes, peu
saillantes et déprimées, portent des écailles serrées, en général très
courtes et souvent érodées; l’orifice pédieux est particulièrement
grand, ce qui rend la coquille très renflée dans la région umbonale.
Tridacna mutica Lamarck.
(Lamarck, loc. cit., p. 106).
Hedley (1921, Rec. Austral. Mus., XIII, p. 172) regarde comme
étant le véritable T. mutica de Lamarck le T. gigas Reeve [ non
Linné] (1862, Conch. Icon., pl. I, fig. la), pour lequel Hidalgo
(1903, Estud. prelim. Fauna malac. Filipinas, p. 385) a proposé
le nom de T. Lamarcki ( 3 ).
Sous l’appellation de T. mulica les auteurs ont, en effet, con-
fondu plusieurs autres espèces.
Ouoy et Gaimard (1835, Voy. « Astrolabe », Zool., III, p. 490,
pl. 80, fig. 1-3) ont figuré avec ce nom une forme qui, selon Hedley
(1921, loc. cit., p. 166), est le T. crocea Lk.
Chenu (1845, Illustr. Conch., pl. IV, fig. 1) a représenté comme
mutica une coquille que Hidalgo (1903, loc. cit., p. 395 et 399) et
Hedley (1921, toc. cil., p. 167) pensent être, sans nul doute, un
exemplaire très adulte de T. serrifera Lk = derasa Bolten.
Le T. mutica Lk est une grande coquille (37 centimètres) carac-
( l ) Le T. scapha Sow. est, comme il a été dit ci-dessus, le T. maxima Bolten.
( J ) C’est également la forme figurée par Chenu (1845, Illustr. Conch., pl. 1, fig. 1)
sous le nom de T. gigas Lamarck.
312
térisée par l’obliquité de son côté antérieur; elle présente quatre
ou cinq larges côtes dont les écailles sont tout à fait couchées et
non relevées; l’ouverture pédieuse est petite avec bords internes
presque pas crénelés; l’intérieur des valves est teinté de rose sur les
bords.
Tridacna serrifera Lamarck
(Lamarck, loc. cit., p. 108).
Ce T. serrifera, qui a été basé sur la figure 3 de la pl. 235 de
V Encyclopédie et que Sowerby (1884, Thés. Conch., V. p. 180,
pl. 489*, fig. 17) considérait comme une variété du T. squamosa Lk.,
est, d’après Hedley (1921, Rec. Austral. Mus., p. 167, pl. XXVII,
fig. 4), le T. derasa Bolten (1798, Mus. Boit., p. 172), établi sur la
fig. 497 de Chemnitz (1784, Conch. Cab., VII, pl. 125, pl. 49) et
aussi le T. obesa Sowcrbv (1899, Proc. Malac. Soc. Lond. , III, p. 210
[fig-])-
Nous avons vu qu’un exemplaire très adulte de la même espèce
a été figuré par Chenu (1845, Illustr. Conch., pl. IV, fig. 1) sous le
nom de T. mutica.
Dans ce T. serrifera = derasa, des Philippines et d’Australie,
les côtes, au nombre de quatre ou cinq, sont presque toutes dépour-
vues d’écailles; cependant sur chacune des deux antérieures il
existe une rangée de petites écailles voûtées, disposées en dents
de scie; il y en a aussi quelques-unes sur le côté postérieur. La
coquille est sillonnée de très nombreuses stries rayonnantes, beau-
coup plus fortes dans les larges intervalles des côtes que sur celles-ci.
L’orifice pédieux est très petit.
Hippopus maculatus Lamarck.
(Lamarck, loc. cit., p. 106).
Ce nom a été donné par Lamarck au Chaîna hippopus Linné
(1758, S y si. Nat., éd. X, p. 691), qui se distingue des Tridacna par
l’absence de byssus et par le côté antérieur non bâillant ( x ).
( l ) Sur les figures 498-499 de Chemnitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 127, pl. 50) qui
représentent cette espèce Linnéenne, Bolten (1798, Mus. Bolten., p. 172) a établi deux
espèces différentes : Tridachnes hippopus et T. unguia.
— 313 —
Inventaire de la Codlection Malacologique de Savigny
par M. Paul Pallary,
Correspondant du Muséum
Nous allons diviser cet inventaire en trois parties : la première
sera consacrée aux Mollusques terrestres et d’eau douce; la seconde
aux coquilles de la Méditerranée et la troisième à celles de la mer
Rouge.
Aucun de. ces mollusques n'a été utilisé pour la confection des
planches. Ceux qui ont servi pour l’illustration de la « Description
de l’Égypte » seront publiés plus tard.
1° Coquilles terrestres et d’eau douce.
Gastropodes
Zonites algirus Linné. 3 exemplaires.
Euparypha pisana Müller. 10 exemplaires.
Pomatia du groupe lucorum ou cincta, portant le n° 3. La coquille
a été vernie.
Pomatiella nucula Parreyss. 10 exemplaires portant l’inscription ;
« désert d’Alex. »
Eobania vermiculala Müller. 2 exemplaires portant l’inscription
« pr dép.» = premier départ., plus un provenant de Smyrne.
Eremina Ehrenbergi Roth. 2 ex. de la variété chilembia Bgt, avec
la mention « : Balz.-Alex. » = Balzac, Alexandrie.
E. Hemprichi Ehrenberg var. subangulata Plry. 3 ex.
E. Hemprichi Ehr. var. Aschersoni Reinh. 12 ex., en médiocre
état, avec l’indication : « Pyramides ».
E. desertorum Forskâl. 10 ex. très frais, provenant très proba-
blement de Suez.
Xerophila simulata Férussac. 5 ex. très frais.
Planorbis Boissyi Pot. et Mich. 4 ex. avec l’inscription : « Pyra-
mides ».
Ampullaria kordofana Parreyss. 6 ex. avec une étiquette « Sources
des oasis », plus deux coquilles décolorées dont une à spire rongée
a été « trouvée aux ruines de Memphis » et une autre, à test mince
provient de « Damiette ».
Bulletin du Muséum , 2 e s ., t . IV , n ° B , 1932 .
314 —
Vivipara unicolor Olivier. Nombreux doubles avec des inscrip-
tions de Landrin, sans doute d’après des indications de Savigny :
Pyramides. Damiette.
Un exemplaire de grande taille porte le numéro 22.
Lanistes Bolteniamus Chemn. Jeunes sujets, sans aucune indi-
cation de localité.
Pélécypodes
Spatha Caillaudi Von Martens. 3 ex. complets, dont l’un porte
la mention : Iridina rubens Gaill.
Mulela anguslala Sow. 1 fragment; lie de Philæ.
Unio ægyptiacus Fér. Plusieurs doubles.
Un jeune a été isolé par Landrin sous le nom d'U. Bourguignati.
Damiette.
Unio Pelrettinii Bgt. avec l’étiquette « Unio nilolicus Nil. »
Unio mysticus Bgt. nommé « Unio nilolicus. Fayoum ».
Corbicula consobrina Gaill.
Ælheria Cailliaudi Fér. Une valve à épines mutiques, isolée et
décolorée. Porte à l’intérieur l’inscription : « Isle de Philé, du Nil? »,
de la main de Savigny.
Un autre exemplaire complet, mais plus petit, sans autre indi-
cation et un jeune, complet, de la variété tubifera Sow., sans men-
tion d’habitat.
2° Coquilles de la Méditerranée.
Gastropodes
1 Bulla striata Brug.
Conus medilerraneus (Hwass) Brug. Plusieurs exemplaires très
roulés.
2 Aplyxis syracusanus Linné, juv.
4 Pisania d'Orbignyi Payraudeau.
2 Nassa reticulata L.
4 N. incrassata Strôm, roulés.
1 N. costulala Rénier, roulés,
1 Arcularia circumcincia A. Adams.
I A. gibbosula L.
II Amycla corniculum Olivi et var. raricosia Risso.
10 Columbella rustica L.
1 Murex brandaris L., à épines mutiques, avec le n° 6 et l’abbré-
viation : Dam. pour : Damiette.
1 M. trunculus L., roulé, portant le n° 4 et : Dam.
2 Ocinebrina inermis Phil.
1 Cypræa spurca L. sur lequel on lit : « 12 (ou 32), mer Rouge? »
- 315 —
2 Trivia europæa Solander.
26 T. bitou Adanson.
1 Cerilhium vulgatum Brug. var. spinagracilis Plry.
3 C. mediterraneum Desh.
1 Bitlium Jadertinum Brusina.
2 Vermetus arenarius L., très roulés, portant les n os 60 et 60 a.
2 V. subcancellatus Bivona.
1 Turritella commuais Risso.
3 Littorina punctata Gmelin.
4 L. cærulea L.
2 Rissoa sp.?
1 Nalica millepundata L. var. punciatissima Plry : Dam. 12.
1 N. Guillemini Payr.
6 N. Josephinia Risso var. ægyptiaca Recluz, dont deux sans
inscription et les autres avec : Dam. 13, 13 bis, 14, 14 bis.
6 Smaragdia viridis L. avec une étiquette : n° 15.
1 Gibbula varia L. var. marmorata Requien.
2 Palella cærulea L.
1 P. tarenlina von Salis.
1 P. lusitanica Lmk.
Pélécypodes
4 Anomia ephippium L., 1 valve roulée sur laquelle est écrit :
« Alexandrie », à l’extérieur et 116 à l’intérieur.
Spondylus gæderopus L. 2 gros exemplaires dont un complet;
l’autre, la valve fixée seule.
Oslrea spA 2 valves portent à l’intérieur : Balz. (abbréviation
de Balzac).
Chlamys varia L. 1 valve porte, à l’intérieur, le n° 49.
Mylilus galloprovincialis Lmk. Exemplaires complets, adultes
et jeunes.
Venericardia anliquala L.
Cardita ( Glans ) Irapezia L.
Tapes aureus L. var. lexlurala Lmk. N 0 24 sur une valve; rare
sur l’autre.
Cardium echinalum L. et var. Lamarckii Reeve, isthmica Isscl :
une boîte de valves isolées et mélangées.
Var. mareotica Plry, valves séparées avec f étiquette : « Oasis
des îles du lac Menzalé. arab. Gouza ? »
Venus gallina L.
Donax frunculus L. 1 exemplaire complet, plus une valve avec
l’étiquette : « Ile de Philæ » par Landrin.
Barnea candida L. 1 valve de la variété minor ou subovala Jef-
freys. Damiette, 1 valve porte, à l’intérieur, le n° 19.
Loripes lacleus L.
— 316 —
3° Mollusques de la mer Rouge.
(à l'exception de ceux figurés).
Gastropodes
7 Bulla ampulla L. Portant le n° 52 et une étiquette de Landrin
avec la mention : Alexandrie, ce qui est manifestement erroné.
Un exemplaire est orné de flammules brun foncé doublées de
blanc.
3 Conus virgo Brug., avec le n Q 3 d.
2 C. tesselalus Brug. L'un porte le n° 3 et l’autre le n° 4,
écrits par Savigny, plus une étiquette, le long de l’ouverture
« Cornet pavé, d° italit » (sic).
2 Pleurotoma flauidula Lmk.
2 Oliia bulbosa Rôding var. fabagina Lmk (sp.) : échantillons
roulés.
1 O. bulbosa Rbd. var. inflata Lmk : numéroté 12.
1 Ancillaria albifasciata Sow. porte le n° 20.
1 Fusus marmoratus Phil. Exemplaire jeune, marqué 37 b.
1 Voluta musica L. var. carneolala Lmk. Le n° 31 est inscrit à
l’intérieur du labre.
5 Engina menclicaria L. Avec une étiquette portant le n° 36.
1 Arcularia arcularia L. Portant le n° 12.
1 A. coronata Brug. Avec un n° illisible sur une étiquette collée
à l’intérieur de l’ouverture.
1 Bullia vitlata L. Porte le n° 8.
1 Murex tribulus L. juv.
1 M. adustus L. juv.
2 Rapana bulbosa Solander. L'un porte le n° 38.
Ces deux exemplaires proviennent d’une plage soulevée. Celui
numéroté 38, mesure 100 mm de hauteur sur 75 de largeur.
L’autre mesure 90 mm de haut sur 70 de large.
1 Purpura armigera Chemn. Étiqueté n° 7.
1 Cassis bisulcala Shul. et W. = C. Fauroti Jouss.
L'n exemplaire jeune numéroté 95; entre le 9 et le 5 on lit encore
en chiffres très pâles : 12 et au-dessous : Casque-Tonne.
1 Doliurn ( Malea ) pomum L. = Cassis labrosa Martini, numé-
roté 6.
1 Pgrula reliculala L. Porte deux numéros : l’un 14, sur une
étiquette collée; l’autre 69. sur la coquille. Postérieurement on a
collé une autre étiquette : Pgrula reticulata. Océan Indien.
1 Cypræa erosa L. Le n° 13, qui a été écrit par Savigny, n’est
guère visible que par réflexion. Un jeune à surface supérieure déca-
pée, de teinte violette.
— 317 —
1 C. lurdus L. var. lurdoides Jouss.
2 C. annulus L. De petite taille, avec le n° 14 et un exemplaire
calciné ayant servi de parure (le dessus a été enlevé).
1 C. arabica L.
1 C. globulus L. var. minor.
2 C. monda L., dont l’un porte le n° 15.
1 C. helvola L. portant le n° 11.
1 C. isabella L. portant le n° 17.
5 Slrombus gibberulus L. Un est numéroté : 29.
1 S. canarium L. décoloré, numéroté 27.
4 S. tricornis Lmk; l’un est marqué 26, un jeune 26 b et un
autre 29.
2 Cerithium erythræonense Lmk. L’un est marqué 43.
1 Mitrularia cicatricosa Reeve. Il porte le n° 7 écrit sur la co-
quille et le n° 31 sur une étiquette.
1 Crepidula hepatica L.
1 C. sp ? Avec le n° 39, peu lisible, par Savigny, plus une éti-
quette collée : Crepidula aculeala 6.
1 Nalica mamilla L. juv. Très roulé; porte le n° 54. Et un autre,
plus grand, de coloration noirâtre due à un long séjour dans la vase.
3 Turbo radiatus L. L’un porte, écrit sur le bord columellaire :
rouge; un autre 50 b et le troisième : « Balz. ».
1 Turbo patulus Philippi. Jeune, numéroté 27 sur une étiquette
collée à l’intérieur.
1 Troclius mauritianus Lmk. Sur une étiquette est écrit : toupie.
4 Clanculus pharaonis L. et juv. Un porte le n° 48.
1 Forskalia declivis Forskâl, porte le n° 49.
Polydonta erylhræa Brocchi. Plusieurs doubles parmi lesquels
un jeune porte le n° 47 b: un autre est étiqueté : '< toupie de la mer
Rouge ».
Pélécypodes
Plicatula plicata L.
Chlamys porphyrea (Chemn.) Gmel. Une valve est numérotée 88;
une autre 86 et une troisième 94.
C. plica L. Une valve isolée et plusieurs autres portant les nu-
méros 80, 81 et 82.
C. decoriata Jouss. Portant les numéros 79, 85 et 90.
C. sanyuinolenta Gmel. N os 80, 82 et 83 b.
C. erythræensis Sow., n° 89.
Spondylus aculeatus Chemn. A l’intérieur d une valve est écrit le
n° 62. Sur le deuxième exemplaire une valve porte : Dulertic m. r.
(— mer rouge). Sur l’autre : D. m. r. = (Dulertic, mer rouge).
Badula Sowerbyi Desh. Une grande valve isolée porte au som-
— 318 -
met le n° 92; une valve moyenne porte : mad. (madrépore). Une
autre, plus petite, porte la lettre P (?) et sur une plus petite encore
on ne lit plus maintenent que Ber 6. En tout 7 exemplaires com-
plets, plus une valve isolée.
Meleagrina albina Lmk.
Mcilleus régula Forsk. Plusieurs spécimens de petite taille.
M. vulgaris L. Un exemplaire complet : la plus petite valve
porte : 1016 ou 1916. Malleus vulga ... écrit par un inconnu. La
grande valve porte le n-° 25 écrit par Savigny.
Vulsella aitenuata Reeve. Numérotés 69 et 69c.
V. lingua felis Reeve. Un des bivalves porte les deux numéros :
67 et 68. Sur deux autres, 69 et 696.
Mytilus variabilis Krauss. Nombreux échantillons.
Modiola lignea Reeve. Plusieurs doubles.
Modiolaria Cumingiana Dunker. Un exemplaire complet.
M. cænobita Vaillant. Plusieurs échantillons.
Lithophaga Lessepsiana. Vaillant. Plusieurs échantillons.
Area ventricosa Lmk. Un exemplaire complet.
A. auriculata Lmk. Un double.
A. navicülaris Brug. Un exemplaire complet.
A. afra Gmelin var. erythræa Issel. Plusieurs doubles. •
Pectunculus pectunculus L. Plusieurs doubles.
P. arabicus H. Adams.
Limopsis multistriata Forskâl. Un double sur lequel est inscrit 8.
Myîilicardia aviculina Lmk. Une valve porte le n° 15.
Tridacna elongata Lmk. Marqué n° 8.
Cardium fornicalum Sow. Une valve avec un numéro illisible.
C. asiaticum Brug. Un exemplaire complet porte, sur une éti-
quette, le mot : Bucarde écrit par Savigny, plus une valve plus
petite.
C. orbila Brod. et Sow. Une petite valve isolée avec le n° 236.
C. papyraceum Chemn. Exemplaires jeunes numérotés 216, 21c.
Chama Corbieri Jonas. Marqués : 53, 57 et 63.
C. aspersa Reeve. Deux groupes. Sur une valve on lit le n° 59
et sur une autre 60.
C. reflexa Reeve. Un exemplaire complet, plus quatre valves
isolées.
C. fragum Reeve ? Deux valves fixées dont une porte le n° 69.
Merelrix hebræa Lmk. Une valve marquée 39.
M. castrensis L. Un exemplaire complet, numéroté 33.
Circenita arabica Chemn. Plusieurs coquilles complètes portant
les n os 41, 42a, 426, 42c.
Circe sp. Une seule valve.
Crisla Savigny i Jonas. Plusieurs doubles numérotés 33, 33 bis,
34 et 34 bis.
319 —
Dosinia eryihræa Rœmer. Deux valves portent les n os 43a, et 43 6.
L’exemplaire 436 est blanc, sans aucune radiation rouge brun,
l’intérieur des valves est doublé et l’une d’elles porte une excrois-
sance calcaire en forme de languette.
Callista florida Lmk. Deux échantillons.
Tapes sp. Un exemplaire complet, porte au dos : Cuv. (Cuvier?)
Tapes Deshayesi (Ilanley) Sow. Deux sujets, l’un complet porte
le n° 44; et une valve brisée avec le n° 45 bis.
V enerupis macrophylla Desh. Lin exemplaire complet.
Codokia divergeas Phil. Deux jeunes.
Tellina inflata Chemn. Un exemplaire, jeune mais complet, porte
au dos le n° 106.
TeUinella suie ata Wood. Deux exemplaires complets, frais, dont
l’un porte le n° 48; l’autre est numéroté 50 bis.
Solelellina rubra Chemn. Porte le n° 55.
S. Rüppelli Reeve. Un jeune marqué 54.
Sanguinolaria sanguinolenla L. Une valve porte le n° 105 à
l’extérieur. A l’intérieur, les deux valves portent un X.
Gari Weinkauffi Crosse. Deux exemplaires.
Asaphis defloraia L. Trois exemplaires complets. Sur trois valves
sont écrits : 31a, 316 et 32.
Solenocurlus auslralis Dunker. Une valve roulée portant le n° 56.
Mesodesma glabrala Gmelin. Un double portant le n° 30.
Mactra olorina Philippi. Un exemplaire numéroté 25 ou 27; un
autre 26.
Anatina subroslraia Lmk. Un échantillon.
Quelques constatations et déductions.
Nous avons cherché à nous assurer si les numéros portés sur
les coquilles répondaient à un ordre déterminé, correspondant
peut-être à celui d’un catalogue, ou à ceux des planches ?
Nous avons donc rangé ces numéros dans leur ordre arithmé-
tique et sommes arrivés aux conclusions suivantes :
1° Cette série de numéros n’est pas complète;
2° Sauf de très rares exceptions, elle ne correspond pas au classe-
ment actuel des coquilles sur les planches.
3° Il y a eu deux séries parallèles de nombres : l’une allant de
1 à 95 pour les Gastropodes; l’autre, plus nombreuse, va de 1 à 116
pour les Pélécypodes.
4° Il nous manque dans ces deux séries de nombres plusieurs
numéros. Ainsi pour les Gastropodes, la liste ne commence qu’à 3
et il manque des séries presque entières de dizaines entre 50 et 60,
60 et 70, 80 à 90. En tout il manquerait 36 espèces pour les Gastro-
podes et 56 pour les Pélécypodes.
Uullelin du Muséum , 2 e s., t. IV, 1932.
21
320
5° Mais nous avons souvent relevé un même numéro pour des
coquilles différentes. Exemple : le numéro 12 est porté par Oliva
bulbosa, Nalicci millepunclala, Cassis bisulcala et Arcularia arcu-
laria.
Le 13 est marqué à la fois sur : Oliva bulbosa. Cypræa erosa et
Nalica Josephinia.
6° Des coquilles de la même espèce portent parfois des numéros
différents, tandis que Savigny paraît plutôt avoir conservé le
même numéro pour les sujets d’une même espèce qu’il séparait
par les lettres a, b, c...
7° La série des Pélécypodes semble être plus homogène. Sauf
le n° 10 qui est inscrit sur : Cardium echinalum, Area barbala,
Soletellina rubra, Venerupis macrophylla et Area clathrata, les autres
nombres ne sont portés que par une seule espèce.
8° On peut conclure donc que, pour les Gastropodes, au moins,
il y a eu plusieurs numérotages successifs.
9° Comme il est très vraisemblable que les séries de numéros
étaient complètes au moment de la remise des collections, on peut
inférer qu’il manque 36 4- 56 = 92 espèces dans la collection
telle qu’elle est actuellement.
Encore ce chiffre est-il un minimum, puisque nous voyons le
même numéro porté par plusieurs coquilles, d’une part, et qu’il se
trouve des coquilles portant un même numéro, mais dont les indi-
vidus ont été séparés par des lettres a, b, c, d.
D’autre part, d’après les indications portées sur les coquilles,
nous savons que Savigny a collecté :
Des terrestres et des marines à Alexandrie,
Des fluviatiles à Damiette,
Des terrestres autour du Caire (Mokattam et Pyramides),
Des fluviatiles à Philæ,
Des terrestres à Suez (E. desertorum),
Des marines, des polypiers, etc. à Suez.
De Syrie proviennent H. ravala et cæsareana.
Quant à H. vermiculata indiqué comme provenant de Smyrne
et à Zonites algirus, il est très vraisemblable que ces coquilles ont
été importées avec des céréales provenant de Smyrne pour le
premier et de Provence, pour le second.
Classement actuel de la collection.
Afin de faciliter la recherche des coquilles de la collection Savi-
gny nous l’avons classée, au Laboratoire de malacologie, dans
l’ordre suivant :
1° Les espèces figurées, dans le même ordre que dans l’Atlas
de la Description de l’Égypte, planche par planche;
— 321
2° Les doubles de ces espèces, classées dans le même ordre;
3° Les coquilles méditerranéennes non figurées, dont nous ve-
nons de donner la liste ci-dessus;
4° Les coquilles de la mer Rouge, ci-dessus nommées.
Nous y avons ajouté quelques spécimens de notre collection
pour faciliter la reconnaissance de certaines espèces mal repré-
sentées dans la collection originale.
Dans un prochain article nous donnerons la liste des espèces
figurées que nous avons pu retrouver.
Nous exprimons nos bien vifs remerciements à MM. Dautzenberg
et E. Lamy qui nous ont secondé pour la détermination des Mol-
lusques de la mer Rouge.
( Travail effectué au Laboratoire de Malacologie.)
Notes de Systématique sur les Opisthobranches
par M me A. Pruvot-Fol.
Note XI. — Du genre Aplysiopsis Bergh,
Le genre Aplysiopsis Bergh, créé en 1898 dans Opisthobran-
chier der Sammlung Plate, Fauna Chilensis », Zoo/. Jahrb. Syst.,
Suppl. IV, p. 483, ne peut subsister. En effet, Desliayes avait déjà
donné le nom N Aplysiopsis en 1839 ( x ), dans son Traité élémentaire
de Conchyliologie, à un animal qu’il nomme Aplysiopsis orné, et
qu’il représente sur la PI. LXXXVIII, fig. 8.
Cet animal est très certainement un Ascoglosse, et il est très
vraisemblablement identique avec Hermaeina maculata Trinch.
ainsi que je pense pouvoir le montrer en étudiant cette espèce. En
ce cas le nom d 'Aplysiopsis tomberait en synonymie, mais ne pour-
rait plus, malgré cela, servir à désigner un autre animal. Si donc le
genre de Bergh était valable, il faudrait lui trouver un autre nom.
Pour le moment, ce genre, créé pour une seule espèce A. juanina, de
Juan-Fernandez, ne me paraît en aucune façon indispensable. Le
seul caractère sur lequel il s’appuie est la brièveté des lobes laté-
raux ou parapodies, qui s’élèvent à peine jusqu’au bord de la co-
quille. Cette coquille n’est donc recouverte que par le manteau,
qui la laisse apercevoir par un orifice plus ou moins grand selon les
individus.
Chez Aplysia, comme chez tous les Tectibranches, la coquille
commence par être externe; puis elle est enveloppée par le manteau
(s’il y a lieu) et enfin selon les cas, plus ou moins recouverte par des
parapodies. L’état décrit par Bergh peut donc être considéré comme
correspondant à un état jeune du genre Aplysia L.
Il est vrai que les Aplysies de nos pays ont les parapodies un
peu plus développées lorsqu’elles ont atteint la taille de 20 mm.
environ qu’il assigne à son espèce. D’autre part, il n’est pas impos-
sible que ces individus fussent adultes, tout en ayant conservé des
caractères de jeunes. Serait-ce une raison suffisante pour les main-
tenir dans un genre spécial? Le cas n’est pas rare, de caractères
f 1 ) C’est la date du texte; l’Atlas ne porte pas de date.
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932.
— 323 —
juvéniles chez un genre, conservés à l’état adulte chez un autre.
Examinons un de ces cas : celui de Pneumodermopsis, qui con-
serve à l’état adulte le troisième cercle ciliaire de la larve de
Pneumoderma, et n’acquiert pas sa branehie postérieure. Mais,
tout d’abord, cette différence est déjà plus importante que celle
qui nous occupe chez l’Aplysien sus-nommé, qui n’est en somme
qu’une question de degré. En outre il y a entre Pneumoderma et
Pneumodermopsis des différences importantes dans la radula, les
sacs à crochets, et surtout dans les bras à ventouses. On voit donc
que les deux cas ne sont pas analogues en réalité.
Car l’examen des parties buccales montre qu'Aplysiella jua-
nina est une Aplysia des plus typiques, aussi bien au point de vue
des dents qu’à celui des mâchoires; de plus la coquille n’offre
aucun caractère aberrant. Il me paraît donc que cette espèce peut
rentrer dans le genre Aplysia sans forcer celui-ci, que même un
sous-genre n’est pas indispensable, et que le G. Aplysiella Bergh
peut être abandonné.
Note XII. — * Glossodoris elegantula (Phil.) et Diaphorodoris
LUTEOCINCTA (SARS).
Les auteurs du commencement jusqu’au milieu du siècle dernier
(et même parfois au delà) ont souvent décrit leurs espèces d’une
manière insuffisante; et cela est plus grave pour les Opistho-
branches que pour tout autre groupe. Plus d’une fois, par la suite,
on a cru reconnaître des espèces anciennes dans des animaux,
trouvés — (ou non) — dans les mêmes parages, et plus d’une fois
ces identifications, souvent erronées, ont donné lieu envers les
auteurs des anciennes espèces, au reproche d [inexactitude, reproche
parfois tout à fait injustifié. Il est donc plus prudent, d’une
manière générale, de donner un nom nouveau et de n’indiquer
l’assimilation supposée qu’avec un?
J’ai déjà relevé un cas de ce genre : l’assimilation par Bergh du
genre Doriopsis Pease au genre Doridopsis Aider et Hancock (p,
et cité ses sévères critiques envers Pease, dont la diagnose était
insuffisante, il est vrai, mais nullement inexacte. Un cas analogue
va être exposé ci-dessous.
H. von Jhering dans « Beitrâge zur Kenntniss der Nudibran-
chien des Mittelmeeres», Malacozoologische Blàlter, N. F., tome II,
1880, p. 30, décrit sous le nom de Chromodoris elegantula Philippi
un petit Doridien qui n’appartient très certainement pas à cette
espèce, et cela par la raison qu’il appartient à une autre espèce, à
un autre genre et à une autre famille. Doris elegantula Philippi fait
324 —
très probablement partie, comme Jhering l’admet, du genre Chro-
modoris A. et H., c’est-à-dire, selon la nomenclature aujourd’hui
en usage, du g. Glossodoris Elir. Mais le petit animal que décrit
Jhering n’en fait pas partie, ainsi que le démontre l’examen des
palpes, des papilles du dos, de la queue carénée, mais surtout, et
cela seul suffirait, de la radula de formule ★, I. O. I., * comportant
selon Jhering lui-même, une seule latérale très large et une petite
plaquette sans cuspide. Il est surprenant qu’une radula aussi aber-
rante (pour une Glossodoris) n’ait pas averti Jhering de son erreur.
Et il suffirait d’indiquer l’assimilation que je propose, si, dans l’es-
pèce, il ne se présentait quelques difficultés qui me forcent à insister
un peu plus.
Jhering a eu de cet animal trois exemplaires au moins (?), dont
deux normaux et un aberrant. Il a précisément représenté celui-ci,
et non les autres; mais il a décrit très exactement les deux formes,
de sorte qu’il est facile, d’après le texte, de savoir à quelle espèce
les rapporter. En ce qui concerne la seconde forme qu’il décrit, il
faut le citer :
« Mit dem eben beschriebenen Thiere (4 mm.), waren andere
von 3 und von 5 mm. Lange ganz übereinstimmend, nur mit dem
Unterschiede, dass, wie auch unser bezügliches Bild fig. 7, Taf. I,
erkennen lâsst, die dunkelrotlien Flecken des Rückens nicht in
ffngerfôrmige Fortsâtze erhoben waren Die radula eines dieser
Thiere, an welcher die Zahl der Ouerreinen zu 23 gemessen wurde,
zeigte ganz die oben beschriebenen Verhalthisse. Es kann daher
kein Zweifel, daran aufkommen, dass beide Formen unmittelbar
zusammen geliôren », etc Il est évident par son texte que l’in-
dividu qui a des papilles rouges est exceptionnel, puisque de plus
grands et de plus petits ne montrent pas cette particularité, qui
seule serait en désaccord avec la diagnose de l’espèce à laquelle
j’assimile cette forme. Voici donc la synonymie proposée :
Dorididae suctoriae Eliot.
Diaphorodoris luteocincta (Sars, M.), 1870.
Doris beaumordi Farran, 1903.
Lamellidoris luteocincta (Sars), Eliot, 1910.
Diaphorodoris n. g. Iredale et O’Donoghue; D. luteocincta (Sars),
(type), 1923.
Onchidoris, s. -g. Atalodoris I. et O D;sectio, Diaphorodoris luleo-
cincia (Sars), Thiele 1931.
Cette espèce diffère des autres du genre Lamellidoris A. et II. f 1 )
(9 J’ai dit ailleurs (V. ce Bulletin, 2 e s., III, p. 315) les raisons pour lesquelles je ne
puis accepter le nom d ’ Onchidoris de Blv. pour remplacer Lamellidoris A. et H. Le nom
qui aurait ensuite priorité serait Oikodespina Gistel.
— 325
par sa forme élevée ; sa queue dépassant beaucoup le manteau en
arrière, et carénée en dessus; ses papilles (typiques) mais beaucoup
plus clairsemées que chez la plupart des espèces; et surtout par la
forme singulière du voile buccal qui forme au-dessus de la bouche
un bourrelet très épais divisé en deux bosses, et non aplati et semi-
circulaire comme d’habitude. (Comparer avec la description de
Jhering :« Die Labialtentakel sind vertreten durch plumpe, stumpfe
Hôcker) »; par la branchie très caractéristique par le fait que de ses
cinq feuilles une, ou tout au plus trois, sont visibles, dont une bien
plus grande que les autres et les deux dernières sont microscopiques
ou manquent. (Comparer avec le texte de Jhering :« Die Kieme
besteht aus 5 pinnaten Federn, von welchen die vordere mittlere
weitaus die grôsste ist ( x ), die aussersten hintersten aber ganz klein
und schwer zu sehen sind. ») Enfin par la bordure jaune du manteau,
située à une petite distance du bord, et par la pigmentation rouge
brun (Jhering dit rouge), du dos formant normalement un réseau
qui entoure les papilles, dans le milieu du dos, sans s’étendre jusque
sur les bords. Chez l’exemplaire représenté par Jhering, les taches
rouges sont irrégulièrement dispersées sur le manteau, les unes sur
les papilles, les autres à côté, ce qui ne correspond ni avec son
texte, ni avec l’exemplaire à papilles rouges trouvé à Villefranche.
Il y a également une discordance entre la diagnose de Jhering et
sa description au sujet de la taille. Il décrit trois individus ayant
respectivement 4, 5, 6 mm. de longueur, tandis que la diagnose
porte 10 mm., et en note ces mots : « Philippi giebt, die Lange zu
12”’ an, sodass das Thier wesentlich grôsser werden zu kônnen
scheint. » (*)
Dans la persuasion qu’il s’agit de la même espèce, Jhering
aurait-il pris une moyenne approximative entre les deux tailles
pour la caractériser dans sa diagnose ?
Le plus grand échantillon de Villefranche, à papilles, a 9 mm. à
l’état conservé, environ un de plus que la Glossodoris eleganlula
(Phil.) de même localité, mais elle n’a pas atteint toute sa crois-
sance, ni tout son développement de l’appareil branchial. Il y a
donc chevauchement de quelques caractères du jeune de l’une des
espèces avec ceux de l’adulte de l’autre. Mais la comparaison de la
figure de Philippi avec celles de Farran et d’Eliot ( 3 ) ne peut pas
P) Cette différence dans la taille des branchies n’est pas indiquée dans les figures
d’Eliot; mais je puis la confirmer d’après mes échantillons de Banyuls.
( 2 ) Voici la diagnose de Philippi pour sa Doris elegantula : D. Corpore prismatico
subtetraquetro; pallio oblongo laeteo, purpureo-pundate , fiavo marginatus lirnbo lato,
libero; branchiis 11, simul ac tentatulis lacteis.
( 3 ) 1903, Farran (O.-PJ. The marine fauna of the west eoast of Ireland. Part I
Department of agriculture and technical instruction for Ireland.
Appendix n° VIII, to Part II of the Report on the Sea and Inland Fisheries of Ire-
land for the Year 1901. PI. XVIII, fig. 1.
— 326 —
laisser subsister de confusion : encore moins l’examen du bulbe
buccal et des dents, qui placent les deux animaux dans des familles
différentes.
Reste à savoir s’il est néanmoins possible d'admettre l’identité
spécifique de Diaphorodoris lacleocincta (Sars) avec Doris elegantula
Philippi 1846. J’ai dit au début du paragraphe que cette dernière
me paraissait être probablement une Glossodoris. Elle en a la taille,
le port, l’apparence, le mode de coloration, la disposition des bran-
chies (PI. XIX, f. 8) et bien que cela et la diagnose incomplète de
Philippi ne constituent pas des preuves suffisantes, rien ne s’op-
pose tout au moins à ce qu’elle fasse partie de ce genre. Il comprend
en effet plus d’une espèce présentant des taches pigmentaires en
relief, mais aucune espèce ayant des papilles coniques. Les deux
cas décrits, l’un par Bergh, l’autre par Verrill, de Chromodoris
papilleuses concernent des animaux qui, (pour cette raison et pour
d'autres ) devraient être exclues du genre; ce que je ne puis discu-
ter ici. Cette espèce ne paraît pas posséder de carène caudale, elle
a onze branchies, et elle est beaucoup plus grande (12”’ soit envi-
ron 24 mm) au lieu de 3 à 5 mm.
Elle est de forme plus aplatie, à manteau bien plus ample et
parsemé partout de ponctuations rouge carminé (Voir aussi diag-
nose) ( 2 ), p. 325, si l’on en croit l’édition coloriée de la Faunamol-
luscorum utriusque Siciliæ de Philippi.
L’analogie (?) est donc non seulement exclusivement externe,
mais encore très approximative, et ne justifie pas le jugement sui-
vant de Jhering :
« Auf allé Fâlle aber kann über die Zugehôrigkeit der betreffeden
Thiere zu der Doris elegantula Phil. kein Zweifel aufkommen trotz
des bei Philippi in der Beschreibung der Kieme, — der er 1 1 Blâtter
zuschreibt — - unterlaufenen Irrthums. » Encore une accusation
gratuite d'inexactitude destinée à expliquer les divergences entre
deux types qui sont, en réalité, faussement identifiés l’un avec
l’autre.
Par contre, les seules différences que l’on remarque entre les
figures d’Eliot citées et celles de Jhering, proviennent de ce que,
ainsi que ce dernier le souligne lui-même, il a représenté l’individu
aberrant et non les — n — individus normaux qu’il a eus; il sup-
pose d’ailleurs que cet individu et celui de Philippi représenteraient
par leur ensemble les deux « formes » constituant l’espèce.
1910, Eliot, Ch. The British Nudibranchiate Mollusca (suite à la Monographie
d’Alder et Hancock). PI. II, figs. 8, 9.
1880, Jhering, H. von. Beitrâge zur Kenntniss der Nudibranchien des Mittelmeerc s.
Malakozoologische Blatter, N. F., II, pl. I, fig. 7.
1844, Philippi (R. -A.). Enumcratio Molluscorum Siciliæ, t. II, pl. XIX, fig. 8. (Édi-
tion coloriée.)
327
Cette espèce trouvée par Sars sur les côtes de Norvège se trouve
donc en Grande-Bretagne et en divers points de la Méditerra-
née :
Naples (?) v. Jhering; Banyuls-sur-Mer, A. Pruvot. Cette espèce
n’avait pas encore été signalée dans cette mer sous son nom
réel.
Cet article était prêt pour paraître dans le numéro précédent
(de février) de ce Bulletin; une cause fortuite en a retardé la publi-
cation. Il se trouve, par une coïncidence vraiment étrange que
dans l’intervalle, et au cours d’un bref séjour au laboratoire zoolo-
gique de Villefranche-sur-Mer, j’ai eu la bonne fortune d’obtenir
précisément les deux animaux dont il est question ci-dessus, et
dont l’un n’avait pas été revu depuis Philippi, qui le décrivit en
1846. Un échantillon unique mais parfaitement préparé me fut
remis par M. Tregouboff qui l’avait déjà déterminé comme Chromo-
doris elegantula (Phil.) et dans les algues que l’on pêchait pour moi
chaque jour, je trouvai le lendemain et le surlendemain deux exem-
plaires de Diaphorodoris luteocincta Sars, espèce déjà trouvée, mais
très rarement à Banyuls. Ces quelques exemplaires m’ont permis
d’élucider complètement la question de leur identité prétendue, et
de la décider dans la négative, comme il était prévu dans la note
ci-dessus. Et, chose plus surprenante, les deux individus de Dia-
phorodoris représentaient les deux formes justement signalées par
Jhering , bien que sous un nom erroné, et qui composent (?) une
seule et même espèce. Les deux espèces seront étudiées ultérieu-
rement accompagnées de dessins, Pour le moment, on trouvera
ici leur diagnose et quelques remarques sur l’existence de ces deux
formes de Diaphorodoris identiques à tous points de vue, et pour-
tant différant profondément par leur ornementation et la dispo-
sition du pigment.
Glossodoris elegantula (Philippi).
Doris elegantula Philippi.
Chromodoris elegantula (Phil.) Bergh et auctt. non .Chromodoris
elegantula v. Jhering.
Manteau incolore un peu translucide, parsemé de points ar-
rondis rouge-carminé de grandeur un peu inégale, irrégulièrement
disposées en lignes longitudinales peu nettes, et bordé de jaune
citron. Des points du même rouge sur les flancs. Dessous du pied
rhinophores, branchies et palpes incolores.
Palpes triangulaires, dirigés en avant; pied dépassant le man-
teau en arrière. Orifices des rhinophores et de la branchie relevés.
Rhinophores très grands, fusiformes et assez élargis au milieu, avec
environ 12 lamelles de chaque côté. Orifices rhinoporiens avec bord
élevé.
Nombre de branchies : cinq ou peut-être sept dont deux très
— 328
petites, chez l’échantillon provenant de Villefranche (*) ; onze
selon Philippi, armature labiale formant un anneau large, d’aspect
velouté, laissant en son milieu une ouverture en forme de T.
Quelques éléments plus grands que les autres, disposés sans ordre
apparent, ont le bord pectiné.
Formule radulaire : (30 à 35 ? x ) 26, 0, 26, de la forme habituelle
chez Glossodoris, et un épaississement rachidien inconstant.* La
première latérale n’a pas de cuspide, mais 3 ou 4 plis; la seconde,
une cuspide courte et robuste, et quelques plis. Les suivantes s’al-
longent peu à peu, les plis deviennent des denticules plus réguliers
et plus nombreux, leur nombre maximum étant de huit. La
cuspide, un peu plus forte que les denticules chez la seconde laté-
rale, devient égale, puis plus courte que le premier denticule, à
mesure que l’on approche du bord de la rangée; mais partout elle
s’en distingue peu et n’est pas séparée du premier denticule par
un espace plus grand que celui qui sépare celui-ci du suivant.
N. -B. L’échantillon sera conservé pour servir de type, dans la
collection du Laboratoire de Villefranche; le bulbe buccal seul a été
disséqué.
Diaphorodoris luteocincta( Sars), Forme A. C’est celle qui a été
représentée par Farran (1903) sous le nom de Doris Beaumonti,
et par Eliot (1910) sous celui de Lamellidoris luleocineta (Sars).
Ces deux figures citées sont excellentes, de sorte qu’il y a peu de
chose à dire au sujet de cette forme, qui se distingue par le réseau
rouge brun qui orne la partie centrale du manteau, chaque maille
de ce réseau entourant un tubercule conique, incolore et dressé.
Les trois échantillons trouvés à Banyuls et le plus petit de ceux
de Villefranche sont exactement conformes aux dessins et aux
descriptions de ces auteurs.
Forme B. Selon Jhering, elle présente des taches rouges en
relief. Mon échantillon se présente un peu différemment La bor-
dure jaune, la forme du corps, celle des deux bosses situées aux
côtés de la bouche et qui représentent les palpes ou le voile, le pied
très long et caréné, très aigu, tout est conforme aux caractères de
l’espèce, qui a été fondée sur la forme À. Mais ici, plus de réseau
coloré. Le manteau est incolore, translucide, laissant voir les spi-
culés qu’il contient, mais il porte un certain nombre de papilles
fusiformes, longues, molles, semblables à celles des Aeolidiens, et
entièrement rouges (coloration brique foncé à vermillon) avec le
sommet d’un ton un peu plus soutenu, formant comme un point
terminal un peu plus sombre.
P) Le sombre des branchies est très variable chez Glossodoris; néanmoins, il paraît
vraisemblable que l’échantillon de Villefranche n’avait pas atteint toute sa croissance
(7 mm env. conservé au lieu de 24’”) ainsi que l’indique la taille relativement énorme
des rhinophores.
329
Si je n’avais pas trouvé les deux individus dans le même habitat,
et si Jhering n’avait pas décrit une forme intermédiaire, qu’il
regarde aussi comme variété de la même espèce, je pense que je
n’aurais pas hésité à les séparer spécifiquement, tant la différence
d’aspect est accentuée; c’est un des exemples les plus remar-
quables de variation chez un Nudibranche. Il ne me paraît pas
impossible que la forme à papilles rouges ne représente la forme à
complet développement. Je n’emploie pas le terme « adulte »,
parce que le développement de l’ornementation et celui de la pig-
mentation ne marchent pas toujours de pair avec ceux de la taille
et des organes sexuels, qu’ils dépendent certainement de diverses
conditions biologiques; mon exemplaire à papilles était bien, il
est vrai, le plus grand de ceux que j’ai trouvés, et plus grand que
ceux trouvés par Jhering; mais l’exemplaire qu’il a décrit, avec
taches en relief, était intermédiaire comme longueur, entre deux
autres qui ne montraient pas ce caractère. Si le pigment émigre
dans les papilles chez l’adulte cet exemplaire était donc en train de
prendre la livrée adulte, plus précocement que les autres.
Le bulbe buccal porte un jabot suceur sphérique; il y a une faible
armature labiale; la dent est bien comme la figure Jhering pour
la prétendue Chromodoris elegantula Philippi, c’est-à-dire une dent
de Dorididae suctoriae ( x ) , et ce genre serait intermédiaire entre
Lamellidoris et Goniodoris ; il se rapproche même davantage de
cette dernière par sa forme élevée, la tendance à relever les bords
du manteau (légèrement) et par sa longue queue carénée. Il me
semble que le genre créé par Iredale et O’Donoghue peut être main-
tenu; si l’on en fait un sous-genre, la question se pose : dans lequel
des deux genres susnommés faut-il le faire rentrer ?
Note XIII. — Des genres Melibe Rang et Chioraeba Gould.
L’opinion exprimée dans cette note n’était tout d’abord fondée
que sur l'étude, des textes des auteurs qui ont étudié ces genres.
Un seul caractère était invoqué pour les tenir séparés, celui de
l’existence ou de l’absence de mâchoires. Depuis lors, grâce à la
complaisance de quelques naturalistes, que je prie de recevoir ici
mes plus chaleureux remerciements, j’ai obtenu le matériel néces-
saire pour vérifier par moi-même les faits rapportés par les premiers
auteurs qui ont décrit des espèces appartenant à ces deux genres :
( 1 ) Une étude plus complète de la radula des deux formes, avec dessins, sera publiée
ultérieurement.
330 —
1° Du Prof. Robson, un exemplaire de Chioræra leonina Gould,
provenant des doubles du British Muséum.
2° Du Prof. Mac-Farland, quelques exemplaires de la même
espece, de Puget-Sound, et un dessin fait sur le vivant.
3° Du Prof. Joubin et de M. Lamy, l’autorisation d’examiner,
sans le disséquer, l’exemplaire original de Melibe rosea Rang, con-
servé au Muséum d’histoire naturelle à Paris. (En bon état, mais
contracté et ayant perdu toutes ses papilles.)
4° Du Prof. Barnard, six exemplaires de Melibe rosea, prove-
nant de False-Bay beach. (South-Africa).
Un exemplaire de Melibe et un de Chioræra ont été offerts au
Muséum de Paris, et un exemplaire de Melibe au British Muséum.
Deux de chaque ont été disséqués.
Il résulte de ces dissections et de l’examen in toto que l’opinion
exprimée dans cette note est non seulement confirmée, mais ren-
forcée par de nouveaux arguments. Le détail ne peut trouver place
ici, et devra être accompagné de figures. Ce qui va suivre ne sera
qu’un résumé succinct des principaux caractères différentiels.
Les travaux à consulter sont :
En ce qui concerne Melibe rosea Rang, ceux de Rang, 1827.
Manuel des Mollusques; Bergh, 1907, Opisthobranchiate Mollusca
from South-Africa, Trans. S.-Afric. pliilosoph. Soc. XVII. et Bar-
nard, South African Nudibr, Moll Ann. South-Afr. Muséum,
1927.
Au sujet de Chioræra leonina Gould, ceux de : Gould A., 1852;
Mollusca and shells. U. -S. Exploring Expédition ; Bergh, 1901
( Melibe pellucida ) in Semper’s Reisen im Archipel der Philippi-
nen, 9, VI, Lief. I.; O’Donoghue, Ch. -H. Nudibranchiate Mollusca
from the Vancouver Isl. région (*); Trans Roy. Canad. Inst. To-
ronto, 13, n° 1; et enfin Kjerschov-Agersborg, H. -H. von Wold,
1921. On the status of Chioræra (Gould); Nautilus 1921-24, p. 50.
Dans ce dernier travail, voir aussi les titres de nombreux autres
ouvrages cités.
Les principales analogies et différences sont résumées ci-dessous
sous forme de tableau :
(*) Il semble qu’en 1921 O’Donoghue tenait pour valable le genre Chioræra de Gould
A ce propos je cite ce que Ait Agersborg en 1921 :
« O’Donoghue, although he classified Melibe under the nomenclature of Gould,
states in a letter to me : « I hâve quite given up Chioræra as a name ». « This I am
sure will be the conclusion of every student who studies this subject seriously ».
— 331
Melibe rosea.
Papilles fusiformes-renflées, portant
des tubercules arrondis, comme chez
Doto, sans appendices filiformes et rami-
fiés.
Gaines des rhinophores semblables
aux papilles, c’est-à-dire renflées, bos-
selées, mais avec le bord un peu lobé; le
lobe du côté interne plus développé.
Rhinophore petit, portant un petit
nombre de lamelles profondément sépa-
rées.
Bulbe buccal peu distinct, sans radula,
mais pourvu de mâchoires bien consti-
tuées, à bord masticateur grossièrement
denticulé.
Fond du gésier (ou estomac) pourvu
d’une dizaine de plaques masticatrices
très robustes, bien que de forme irrégu-
lière.
Organe « en éventail » (organes géni-
taux accessoires) ( x ) non trouvé.
Chioræra leonina.
Papilles ovales-aplaties, charnues, lisses
sans tubercules ni appendices, filiformes
et ramifiés.
Gaines des rhinophores semblables
aux papilles, c’est-à-dire aplaties, ovales,
lisses; bord de l’orifice uni, situé non au
sommet, mais un peu sur le bord interne.
Rhinophore petit, portant un petit
nombre de lamelles profondément sépa-
rées.
Bulbe buccal indistinct, sans radula ni
aucune trace de mâchoires ( 2 ).
Fond du gésier ne présentant que des
plis cutanés, mais aucune trace de pla-
ques masticatrices, chez les deux indivi-
dus examinés.
Organe en éventail non trouvé.
Ces remarques laissent non décidée la question de savoir auquel
des deux genres doivent être rattachées les autres « Melibe » dé-
crites, qui ont généralement des papilles aplaties, obliquement
tronquées au sommet, les gaines des rhinophores analogues à leurs
papilles, les papilles et le corps couverts de fdaments plus ou moins
ramifiés, des mâchoires (sauf peut-être une ou deux exceptions),
un organe « en éventail », dans les glandes accessoires des organes
génitaux et des plaques masticatrices dans l’estomac. Un examen
attentif des nouveaux échantillons que l’on pourra se procurer
s’impose.
Au point de vue de l’absence de radula; de la massue des rhino-
phores; de la concentration du système nerveux, il n’y a aucune
différence sensible.
(!) « Fâcheriges » Organ, ou fâcherformiges Organ, que Bergh décrit chez la plu-
part des espèces, mais qu’il n’a pas trouvé chez Melibe rosea.
( 2 ) Bergh n’a pu la trouver chez sa Melibe pellucida, que Agersborg assimile à juste
titre, je pense, à Chioræra leonina. Il a trouvé des fragments chitineux dans le tube
digestif, mais ce pourraient bien être des fragments de carapaces de Crustacés, dont
ces animaux font leur nourriture.
- 332
Altitude et précocité du développement des germes
chez la Pomme de terre,
Par MM. J. Costantin, P. Lebard et J. Magrou.
Nous avons mentionné ( x ) que des tubercules de pommes de terre
provenant de plantes cultivées une saison en montagne (Villar-
d’ Arène, 1.650 m. d’altitude), et transportés en plaine l’année sui-
vante, manifestaient un léger degré de précocité au début du
développement par rapport à des tubercules de même variété
n’ayant pas séjourné aux hautes altitudes. Il est vrai que les tuber-
cules originaires de la plaine avaient été cultivés, l’année précé-
dente (1930), sans fumure et sans buttage des touffes, dans un sol
sablonneux (Fontainebleau), tandis que les cultures en montagne
avaient été faites en terrain fumé et avec buttage des touffes ( 2 ).
Nous nous étions donc placés dans les conditions les plus favorables
pour obtenir une variation et, en fait, nous avions constaté que la
Pomme de terre était apte à réagir, à ces changements de milieu :
les tubercules originaires de la montagne transportés en plaine
avaient donné en 1931 des rendements plus élevés ( 3 ).
Dans l’expérience de 1931, nous nous sommes attachés à com-
parer des tubercules récoltés les uns en montagne, les autres en
plaine, mais sans faire varier les autres facteurs expérimentaux :
les conditions culturales (fumure, etc.) étaient les mêmes aux dif-
férentes altitudes.
Nous signalerons les résultats obtenus pour la précocité à l’aide
des tubercules provenant de pieds apparemment exempts de ma-
ladies à virus, appartenant aux variétés suivantes :
Triumph, Imperia, tubercules récoltés en 1929 à Grignon, culti-
vés à La Grave (1.500 m. ait.) en 1930,
( 1 ) Costantin (J.), Lebard (P.) et Magrou (J.). Influence du séjour en montagne
sur la productivité de la Pomme de terre (C. rend. Acad. Sciences, 1. 193, p. 902, 16 nov.
1931).
( 2 ) Costantin (J.) et Lebard (P.) [C. rend. Acad. Agric., t. XVI. p. 1006, 8 dé-
cembre 1930).
( 3 ) Var. Triumph, rendement moyen en plaine par pied (1931), souche de plaine,
2467 g; souche de montagne 3140 g.
Var. Imperia, rendement moyen en plaine, 'par pied (1931), souche de plaine,
1348 g; souche de montagne, 2172 g.
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932.
— 333 —
Jaune d'Or, Bevelander, cultures de Grignon en 1930.
Vekaragis, cultures des Établissements Vilmorin à Verrières-le-
Buisson (1930).
Institut de Beauvais, cultures de Wageningen en Hollande (1930).
Czarine, cultures des environs d’Angoulême (1930).
En 1931 ces tubercules ont été plantés en plaine et en montagne,
le 10 avril à Brunoy, le 20 mai à Grenoble et à La Grave (1.500 m.
ait.), dans les mêmes conditions culturales (fumure abondante,
buttage des touffes).
L’arrachage eut lieu à la fin de septembre. Toutes les récoltes
furent concentrées à Paris et conservées en claies dans une salle
non chauffée, les conditions d’éclairement, de température et d’hu-
midité étant les mêmes pour tous les tubercules. Ces tubercules,
mis ainsi en germination, ont manifesté des différences de précocité
dans l’apparition des germes, qui, sans rien préjuger des résultats
que donnera leur plantation ultérieure, nous paraît révéler, en
partie tout au moins, une influence du facteur altitude.
Les observations faites le 26 février, nous permettent de grouper
les tubercules en trois catégories :
1° Triumph et Jaune d'Or, variétés mi-hâtives, mais à dévelop-
pement précoce des germes, n’ont présenté aucune différence : les
germes sont aussi nombreux et aussi développés chez les tubercules
de plaine que chez ceux de la montagne (PL I, fig. 1 et 2).
2° Imperia et Bevelander, variétés mi-hâtives. Les germes sont
apparus dans les deux séries, mais sont plus développés chez les
tubercules montagnards, la différence étant moins accentuée dans
la variété Bevelander (PL I, fig. 4) moins hâtive que la variété
Imperia (PI. I, fig. 3).
3° Vekaragis, Institut de Beauvais, Czarine, variétés tardives.
Le développement des germes est beaucoup plus avancé chez les
lots montagnards de Vekaragis que chez les lots provenant de
Brunoy (PL II, fig. 1).
Chez les deux autres variétés, la différence est encore plus nette,
les germes étant assez développés sur les tubercules de montagne
et à peine ébauchés sur les tubercules de plaine (PL II, fig. 2 et 3).
En résumé, des tubercules provenant de plantes cultivées une
saison en montagne se distinguent des tubercules de mêmes varié-
tés originaires de la plaine par la précocité de développement de
leurs germes. Ces différences sont d’autant plus marquées qu'il
s’agit de variétés plus tardives; elles s’atténuent, et peuvent arri-
ver à disparaître, chez les variétés à développement précoce des
germes.
— 334 —
EXPLICATION DES PLANCHES
Planche I
Fig. 1 et 2. — Variétés mi-hâtives, à développement précoce des germes, Triumph
et Jaune d’Or.
B. — Tubercules récoltés à Brunoy; à droite, var. Tiumph ; à gauche,
var. Jaune d’Or.
L. G. — Tubercules récoltés à la Grave; à droite var. Triumph] à
ganchc, var. Jaune d’Or.
Fig. 3. — Variété mi-hâtive Imperia.
L. G. — Tubercules récoltés à La Grave.
B. — Tubercules récoltés à Brunoy.
Chacun des deux lots provient d’une même toul'ïe.
Fig. 4. — Variété mi-hâtive Bevelander.
G. — 1, tubercules récoltés à Brunoy; 2, 3, 4, tubercules récoltés à Grenoble.
L. G. — Tubercules récoltés à La Grave.
Dans chaque claie, les rangées horizontales comprises entre deux numéros
successifs correspondent à des tubercules récoltés sur une même touffe.
Planche II
Fig. 1. — Variété tardive Veharagis.
L. G. — Tubercules récoltés à La Grave.
B. — Tubercules récoltés à Brunoy.
Chacun des deux lots provient d’une même touffe.
Fig. 2. — Variété tardive Czarim.
F. — Tubercules récoltés à Fontainebleau.
G. — Tubercules récoltés à Grenoble.
L. G. — Tubercules récoltés à La Grave.
Fig. 3. — Variété tardive Institut de Beauvais.
B. — Tubercules récoltés à Brunoy.
L. G. — Tubercules récoltés à La Grave.
— 335 —
pi. i.
4
Fig. 1 à 4.
1 et 2, var. Jaune d'Or et Triumph ; 3, var. Imperia; 4, var. Bevelander.
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, 1932. 22
336
Dominance du caractère amylacé chez un Maïs hybride
DE PREMIÈRE GÉNÉRATION,
PAR M Ue C. Bourdouil.
Les analyses ont porté sur deux variétés de Maïs l’une à grains
ridés (R) dit « sucré mi-précoce du Minnesota » (Vilmorin) l’autre
à grains amylacés lisses (L) et jaunes d’une lignée de M. le Pro-
fesseur Blaringhem. Les cultures ont été effectuées à l’Arboretum
G. Allard d’Angers dans des conditions comparables.
Les grains de maïs hybrides de première génération (R x L) et
(L x R) sont jaunes et lisses, mais l’hybride (R x L) présente une
coloration jaune moins intense que l’hybride (L x R) fait constaté
depuis longtemps avec d’autres variétés de caractères similaires.
Le poids moyen d’une graine hybride (R x L) est un peu plus
faible (0 gr ,26) que celui de l’hybride (L x R) (0 gr ,29), le poids
moyen des parents étant respectivement 0 gr ,22 pour le maïs ridé et
0 gr ,30 pour le maïs lisse.
(Les méthodes d’analyse ont été décrites dans un précédent ar-
ticle ( 1 ). Les résultats sont consignés dans le tableau suivant :
Nombre
de grains
dans 100 gr.
Teneur
en eau
Déviation
polanmétrique
au départ
100^ r dans 100“
Sucre
réducteur
initial
Suc.e réducteur
après
l’action de
l’invertine
Amidon
L x L
330
10,5
1 ° 24 '
0,006
1,31
61,6
R X R
438
9,26
6°25'
1,22
5,04
49,2
R X L
380
11,0
1°36'
0,012
1,00
58,5
L x R
352
10,56
0,020
1,50
60,0
PJUR ICO
1 GRAMMES DE C
.RAINES
Les résultats confirment la règle de Mendel relative à la domi-
nance du type lisse et amylacé sur celui du maïs ridé en première
génération.
C 1 ) Bridel (M.) et Bourdouil (C.). Bull. Soc. chim. biol., 1932 lévrier.
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932. 22*
— 338 -
Cette dominance se retrouve dans la forme des grains d’amidon.
Dans le maïs à grains ridés, l’amidon se trouve en grande partie
sous forme de granules très fins visibles au microscope à l’aide de
la coloration bleue donnée par l’iode ioduré. Cet amidon reste en
suspension dans l’eau. On est obligé, pour le préparer, de le préci-
piter de cette suspension aqueuse par l’alcool.
Il est difficile de dire actuellement s’il s’agit d’une forme moins
condensée de l’amidon ordinaire, ou simplement d’un état phy-
sique différent de cette substance.
L’amidon du maïs à grains lisses se présente, par contre, sous la
forme typique de l’amidon de maïs plus ou moins polyédrique avec
un hile éclaté apparent.
L’amidon obtenu à partir des deux hybrides ressemble en tous
points à ce dernier.
Les glucides solubles sont, chez les hybrides, notablement moins
abondants que chez le maïs ridé. Ils sont plus proches en quantité
de ceux du maïs lisse.
Dans le maïs le saccharose ne semble pas lié directement à l’ami-
don comme on peut le constater pour d’autres plantes. Nous avons
dosé séparément les sucres solubles dans le scutellum et dans l’albu-
men du maïs ridé. Le saccharose est surtout abondant dans le scu-
tellum, par contre le sucre réducteur initial se trouve en plus grande
quantité dans l’albumen.
SUCRE RÉDUCTEUR SUCRE RÉDUCTEUR
INITIAL APRÈS INVERTINE
Pourl00gr.de scutellum 0,60 4,7
— d’albumen 0,85 1,2
Chez les hybrides de l re génération le sucre réducteur est presque
nul dans l’albumen alors qu’il est notable chez le maïs ridé. La
quantité de saccharose caractérise surtout le scutellum et ne
semble donc pas devoir être opposée à la quantité d’amidon.
Quant au sucre réducteur il semble être le fait d’un résidu dans
la condensation de l’amidon; il n’existe que chez le maïs ridé où
cette condensation est plus faible et se fait dans des conditions plus
défavorables provenant peut-être d’une teneur en eau exagérée.
Quelques caractères des matières grasses
chez un Maïs hybride de première génération,
par M Ue C. Bourdouil.
Nous avons étudié sur le matériel dout il a été question précé-
demment, les matières grasses.
Alors que l’albumen du maïs est surtout riche en amidon et
pauvre en graisses, le scutellum est riche en matières grasses et ne
contient que très peu d’amidon. Ces différences chimiques à l’in-
térieur d’une même graine justifie la séparation que nous avons faite
dans l’étude des matières grasses du scutellum d’une part, de
l’albumen d’autre part. Les deux parties de la graine ont donc été
séparées au scapel et analysées à part.
Les résultats sont résumés dans le tableau suivant. On a em-
ployé la méthode de Kumagawa-Suto pour le dosage des acides
gras.
POIDS
de l’albumen
ï
MUR 100 GRS.MME5 DE SCUTELLUM
POUR 100 GR.
d’albumen
Extrait
éthéré
total
losaponiftable
p. 100 de
l’extrait
Acides
gras
Indice de
neutralisation
des acides
gras
Indice
d’iode
(Méthode
de Wijs)
Extrait
éthéré
total
Acides
gras
Poids
du Srutellnm
R X R
3,97
31.7
2.22
28,8
199
123
2,92
2,52
L x L
5.7
24,0
2,70
21,2
198
114
1,10
0,90
R x L
5,8
27,0
2.57
23,5
198
121
1,30
1,07
L x R
5,6
26,8
2,80
24,0
199
120
1,26
1,05
Contrairement aux résultats obtenus pour l’amidon, on ne trouve
pas, pour le grain hybride la dominance de l’un des parents. La
teneur en acides gras du scutellum est, pour les deux hybrides,
intermédiaire de celle des parents.
L’indice d’iode, qui donne une idée de la proportion d’acides
gras non saturés, est plus élevée chez le maïs ridé que le maïs lisse.
Bulletin du Muséum, 2 e ?.. t. IV, n° 3 , 1932 .
— 340
Les hybrides présentent un indice d’iode qui se rapproche plutôt
de celui du maïs ridé. Quant à l’indice de neutralisation, peu diffé-
rent chez les deux parents, il ne varie guère chez les hybrides.
Pour l’albumen, on remarque une dominance marquée du type
le plus pauvre en acides gras chez les hybrides. On peut attribuer
en partie ce fait, à la présence, dans ces grains, d’un albumen plus
,, , , . , .. . Poids du scutellum
développe comme le souligne le rapport — . , — 77— — le
Poids d albumen
poids moyen d’un embryon étant peu différent dans les variétés
étudiées), ce développement étant dû à une synthèse de l’amidon
plus active que chez le maïs ridé. Cette dominance est moins mar-
quée, en effet si l’on rapporte les résultats à 1 graine au lieu de les
rapporter à 100 grammes d’albumen.
En résumé, ces analyses montrent que les deux parties de la
graine de maïs, scutellum et albumen semblent ne pas se comporter
tout à fait de la même façon, vis-à-vis de l’hérédité de certains
caractères chimiques.
341
Notice sur les serres tropicales du Muséum national
D’Histoire naturelle.
par M. D. Bois.
Depuis la guerre, aucune serre du Muséum n’avait été acces-
sible au public; les quatre serres (y compris le Jardin d’hiver
chaud), ouvertes actuellement aux visiteurs grâce à une importante
subvention des Amis du Muséum (*), contiennent des plantes de
climat tropical (plus de 2.000 individus en 900 espèces).
La première renferme d’un côté une importante série d’Aracées,
de l’autre une collection de Ptéridophytes (Fougères, Sélaginella-
cées, Lycopodiacées). Parmi les Aracées/^beaucoup d’espèces sont
décoratives par leur port de lianes ou leurs feuilles et par leurs
inflorescences étranges où le spadice portant les fleurs émerge sou-
vent d’une spathe brillamment colorée.
La serre du fond groupe une très riche collection de Broméliacées
donnée en grande partie par R. Roland-Gosselin : on y remarque,
en particulier, de nombreux Tillandsia épiphytes qui vivent parfois,
au Mexique, jusque sur les fils télégraphiques; des Nidularium
décoratifs par les larges bractées brillamment colorées qu’elles
présentent, au milieu de la rosette de feuilles, au moment de la
floraison; l’Ananas ( Ananassa saliva), etc.
Le versant opposé de la même serre est occupé par une collection
de Palmiers en jeunes exemplaires parmi lesquels on peut citer :
le Cocotier ( Cocos nucifera ); le Livislona sinensis ; le Palmier à
sucre (Arenga saccharifera) ; le Palmier à huile ( Elæis guineensis);
le Baclris utilis, etc. et de Pandanacées avec, sur la tablette, toute
une série de Scitaminées et, en suspension, différentes espèces de
Plalycerium, Fougères épiphytes remarquables.
f) Société des Amis du Muséum d’Histoire naturelle et du Jardin des
Plantes : Président : Olivier, gouverneur général des Colonies, Cotisation de
Membre titulaire : 20 francs par an ou 300 francs en une seule fois. Membre dona-
teur : 60 francs par an pendant 10 ans. ou 500 francs en une seule fois. Membre
bienfaiteur : 1.200 francs par an pendant 10 ans ou 10.000 francs en argent, collec-
tions ou objets. Pour s’inscrire, écrire à M. Georges Masson, trésorier, 120, boulevard
Saint-Germain à Paris (6 e ) ou au surveillant général du Muséum, 57, rue Cuvier,
Paris (5 e ).
Bulletin du Muséum , 2 e s. ,t. IV, n° 3, 1932.
— 342 —
Dans la serre centrale, ont été réunies dans un cadre tropical les
plantes les plus curieuses, les plus ornementales ou les plus utiles
des pays chauds, en particulier de nos colonies.
Parmi les plantes curieuses, on peut citer la Sensitive ( Mimosa
pudica ) ; la plante télégraphe ( Desmodium gyrans) ; la plante feu
d’artifice ( Pilea muscosa)-, des Nepenthes, dont les feuilles se ter-
minent en urnes munies d’un couvercle entr’ouvert; le Mance-
nillier ( Hippomane Mancinella), etc.
Parmi les plantes ornementales, il convient de mentionner
de nombreuses Gesnériacées à fleurs brillamment colorées, des
Hoffmannia, de nombreux Bégonia, l’infinie variété des Crotons
( Codiæum variegalum), des Marantacées à feuilles décoratives, des
Vitis, Passiflora, Piper, Rubus, Ficus, Dracæna, Acanthacées,
Hémodoracées, Bertolonia, Sonerila, Alloplectus, à feuilles pana-
chées, etc...
Parmi"les*plantes économiques on peut voir entre autres :
Des plantes alimentaires : Manguier ( Mangifera indica),
Anones ( Anona divers), Dourian ( Durio zibelinus), Mangoustanier
( Garcinia Mangostana ), Carambolier ( Averrhoa Carambola), Pom-
mier de Cythère ( Spondias dulcis ), Goyaviers ( Psidium divers),
Papayers ( Carica Papaya), Manioc ( Manihot ulilissima), Arbre
à pain ( Artocarpus incisa), Gingembre ( Zingiber officinale), Arrow-
root ( Maranla arundinacca), Bananier ( Musa sapicntum) ; etc.
Des plantes industrielles ou de grande culture : Arbre à
gutta ( Dichopsis gutta ), Poivrier ( Piper nigrum), Colatier ( Cola
acuminata), Cacaoyer ( Theobroma Cacao), Maté [Ilex paraguensis),
Théier ( Thea sinensis, var.), Caféiers ( Coffea divers), Cannellier
( Cinnamomum zeylanicum), Muscadier ( Myristica fragrans); Va-
nille (Vanilla planifolia), Vanillon ( V . Pompona), Canne à sucre
( Saccharum officinarum), etc.
Caoutchoutiers ( Hevea brasiliensis, Ficus claslica, Manihot
Glazovii, Kicksia elaslica, Landolphia divers, Guayule [Parlhe-
nium argenlatum), etc.
— 343
Des bois précieux : Bois de Rose d’Océanie ( Thespesia popul-
nea), Gaïac ( Guaiacum officinale), Acajou ( Swietenia Mahogany ),
Acajou d’Afrique ( Khaya senegalensis), bois de Campêche ( Hæma -
loxylon campechianum), Ébène ( Diospyros Ebenum), Teck [Tec-
lona grandis) ; etc.
Des plantes a fibres : Cotonniers ( Gossypium divers), Kapo-
kiers ( Bombax divers, Eriodendron anfraciuosum), Sansévières
( Sanseviera divers) etc.
Des plantes a parfum : Ylang-Ylang ( Cananga odorata), Ben-
join ( Styrax Benzoin), Lemon-grass ( Cymbopogon citriodorus),
Vétiver (C. squarrosus), Patchouly [( Pogoslemon Heynianus ),
Fève Tonka ( Diplerix odorala), etc.
Des plantes médicinales : Myroxylon loluiferum, qui produit
le baume de Tolu; Sirychnos Nux-vomica , qui donne la noix vo-
mique, de laquelle est extraite la strychnine; Quinquinas ( Cin -
chona divers), fournissant l’écorce de Quinquina et la quinine;
Erylhroxylon Coca, qui donne la cocaïne; Cardamone ( Elellaria
Cardamomum) ; Jaborandi (Pilocarpus pinnatifolius d’où est tirée
la pilocarpine, etc.
Le milieu de la serre est occupé par le bassin à Victoria regia,
long de 13 mètres, large de 7 mètres, profond de 1 mètre au milieu,
et dont l’eau doit être maintenue constamment entre 24° et 30°.
Le Victoria regia, originaire des Guyanes, du Brésil jusqu’à ses
confins avec le Paraguay, l’Argentine et la Bolivie ; a été introduit
en Angleterre en 1849, en France en 1853.
La plante, vivace dans son pays d’origine, est cultivée en serre
comme plante annuelle et doit être semée chaque année ; elle pe.ut
développer jusqu’à dix feuilles mesurant 2 m ,60 de diamètre. Les
fleurs, au nombre de 3 à 8, pouvant atteindre jusqu’à 45 centi-
mètres de diamètre et peser l k8 ,725 se montrent de juillet à no-
vembre.
Dans le même bassin se trouvent VEuryale ferox, autre Nym-
phéacée de grande taille, des Nymphéas bleus, la Laitue d’eau
( Pislia Slratioles ), tes Jacinthes d’eau (Eichhornia crassipes et azu-
rea), dont les pétioles vésiculeux constituent des flotteurs qui
maintiennent ces plantes à la surface de l’eau, etc.
Le Jardin d’hiver chaud renferme surtout des exemplaires que
leur taille ne permet pas de placer dans les autres serres : Aréquier
( Areca Calechu ) ; Carludovica palmala, dont les lanières des
feuilles servent à faire les chapeaux de Panama ; Canne à
sucre ( Saccharum offlcinarum) ; Avocatier ( Persea gralissima) ;
Camphrier ( Cinnamomum Camphora ) ; Niaouli ( Melaleuca Leu-
cadendron), des feuilles duquel on extrait le goménol; Acajou
femelle ( Cedrela odorata); Palmier à vin de l’Inde ( Caryola urens );
Sapotillier ( Achras Sapota ); Bois dentelle ( Lagella lintearia ); Ro-
couyer ( Bixa Orellana) ; Taro ( Colocasia esculenla) ; Chou Caraïbe
( Xanlhosoma sagillifolium) ; Monslera deliciosa, à fruit comestible
et à feuilles curieusement découpées et perforées ; Lin de Ja
Nouvelle-Zélande ( Phormium lenax ); Arbre du voyageur ( Rave -
nala madagascariensis ); Tamarinier ( Tamarindus indica) ; Papy-
rus des Égyptiens ICyperus Papyrus ), etc...
— 345 —
L’Herbier Ii. Perrier de la Bathie
(plantes de Madagascar),
par M. H. Humbert.
Le service de Phanérogamie a reçu dernièrement de M. H. Per-
rier de la Bathie la totalité du magnifique herbier constitué par
l’éminent naturaliste au cours de plus de trente années d’explora-
tions tant botaniques que géologiques à Madagascar (depuis 1896).
Il comprend actuellement 18.650 numéros, pour la plupart en nom-
breux exemplaires, recueillis de façon à faire connaître les varia-
tions, les différences de port entre individus croissant dans des
conditions diverses, en particulier celles qui se manifestent sous
l’influence des feux de brousse dont l’action a été si bien mise en
évidence par M. Perrier de la Bathie.
Il est complété par une série d’échantillons tels que fruits, tu-
bercules, etc., conservés à sec ou en alcool.
La valeur scientifique de cette collection est inestimable. Une
énorme documentation l’accompagne, sous forme d’annotations
consignant des observations originales sur la biologie d’une foule
d’espèces et sur les caractères non ou difficilement observables
dans un herbier. La majeure partie des récoltes a été effectuée dans
des contrées jusqu’alors inexplorées au point de vue botanique, et
les espèces nouvelles tant déjà décrites dans de nombreux mémoires
et articles publiés soit par M. Perrier de la Bathie lui-même,
soit par d’autres botanistes, que restant à décrire, se chiffrent par
centaines. Beaucoup de ces espèces ne seront sans doute jamais
retrouvées, car elles appartiennent — ou elles appartenaient —
à des îlots-témoins de végétation autochtone que les feux anéan-
tissent progressivement et dont certains types ont dès maintenant
presque totalement disparu.
Cette collection vient admirablement compléter, en le doublant
à peu près, l’herbier malgache du Muséum. Aucun autre établisse-
ment ne possède un pareil ensemble de documents sur la Flore de
Madagascar : l’élaboration pourra désormais en être entreprise
sur les bases les plus solides grâce au don si généreux de M. H. Per-
rier de la Bathie.
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° B, 1932.
Un Festuca nouveau de l’Afrique équatoriale ,
par M. le Commandant A. Saint-Yves.
Dans un fascicule de Fesluca que M. le Professeur Humbert a
récoltés dans le district du Kivu et au Ruwenzori (Congo belge
oriental) en 1929, nous avons reconnu une espèce nouvelle dont
voici la description.
Festuca congolensis S‘-Y. sp. nov.
Vernalio convolula. — Innovationes deficiuni.
Culmi sallem inferne sat robusti, erecti , 0 m ,90 — 1 m. alli, infra
paniculam tereles, slriali, glabri, laeves, longiuscule e vagina supe-
riore exserti ; 2-3 nodes, nodis super ior ibus nudis.
Vaginæ innovationum culmeæ laxiusculæ, striatæ,
glabræ læves vel laclu scabriusculæ.
Ligulæ innovationum culmeæ brèves, ca 1 mm. Ig.,
dentatæ et ciliolulaiæ.
Laminæ innovationum culmeæ planæ vel laxe convo-
lutæ, usque ad 4-5 mm latæ, obtusæï undique glabræ et læves, auri-
culis falcatis basi destitutæ, intus coslis sat elevatis prædilæ, cellulis
bulliformibus tantum in imo sinu coslarum instruclæ.
Panicula ampla, laxa, sat païens, usque ad 30 cm lg., rachi terele,
inferne pro rata sat robusta, lævi, ramis lenuibus, ereclo-paiulis, in
superiore parte scabris, imis [ 1] -2 -nis, imo primario panicula di-
midia breviore, in dimidia inferiore parle vel ultra indiviso, parum
ramuloso, multispiculato, secundario breviore, simili, semel ramuloso
vel indiviso, ca. 4 -spiculalo.
Spiculæ virides vel dilate griseo-violaceo tinctæ, 5 fl., usque ad
15 mm lg. (ad 4 fl. reductæ), rachilla flexuosa, scabriuscula, interno-
diis 2 mm. lg., omnes breviter pedicellalæ.
Glumæ stériles inæquales, I 6 mm. lg., 1 -vel basi obsolète 3 -nervia,
II 7,5 x 2 mm, ad 1/2 /F ae pertinens, 3 nervia, nervis laleralibus,
ad 2/3-3/4 usque productif ; ulraque laliuscule scariosa, acutissima,
glabra, saltem secus carinam scabriuscula.
Glumæ fertiles 9-10 x 2,5 mm, arista conspicue subterminali,
1-1,25 mm infra apicem exsurgente, 12-15 mm lg., in superiore parte
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932.
— 347
scariosæ, inlegræ et aculissimæ, conspicue h-coslatæ , secus carinam
scabræ.
Palea glumam æquans vel inlerdum vix brevior, bidentata, secus
carinas scabra, dorso pundulaio scabriuscula.
Antheræ 3 mm, palea triplo breviores. Ouarium glaberrimum, sty-
lis exacte terminalibus .
Caryopsis dorso rolundata, ventre laiissime canaliculala, macula
hilari ipsius longiludinem aequanle, — libéra an adhærensï —
Habit. — Congo belge. Montagnes à l’Ouest du lac Kivu : Monts
Biega 2.400-2.790 m. leg. Humbert, mars 1929, n° 7.689.
Parmi les Festuca à feuilles larges, planes, à côtes saillantes pour-
vues de cellules bulliformes uniquement dans le fond de leurs sinus,
le F. congolensus ne pourrait être confondu qu’avec les F. elalior L.
et F. hawaiensis Hitch.
Outre de nombreux autres caractères, il diffère du F. elalior par
ses anthères 3 fois plus courts que le palea et du F. hawaiensis par
ses ovaires glabres.
La forme de la panicule, les arêtes très nettement subapicales
permettent de le distinguer assez facilement à première vue.
— 348 —
Note sur le genre Pirus en Afrique du Nord,
par M lle Lucienne Georges.
1° Pirus mamorensis Trabut. Maroc : forêt de la Mamora.
Pétiole. La coupe caractéristique (fig. 1) immédiatement à la base
du limbe contient un faisceau libéro-ligneux en croissant, à liber
abondant, avec nombreux sacs à tannins. Les trois quarts des
éléments parenchymateux entourant le faisceau renferment cha-
cun un sac tannifère. L’épiderme, à cuticule épaisse, présente chez
Fig. 1.
P. mamorensis.
les formes jeunes quelques poils très allongés et fins qui n’existent
plus dans les pétioles âgés.
Limbe ( x ). L’épiderme supérieur (fig. 2) est double, l’épiderme
inférieur simple, avec stomates semblables à ceux du P. Gharbiana.
Le faisceau libéro-ligneux est coiffé sur la face inférieure par un fais-
ceau de fibres en forme de croissant, séparé de l’épiderme inférieur
par deux assises collenchymateuses, et sur la face supérieure par un
( x ) Toutes les coupes de limbes sont effectuées au niveau de la 3 e nervure latérale
à partir du pétiole, les coupes caractéristiques des pétioles immédiatement à la base du
limbe.
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932.
349 —
gros faisceau fibreux allant jusqu’à l’épiderme. L’unique assise
palissadique repose sur un parenchyme formé d’éléments à peu
près arrondis. Tout le parenchyme foliaire est très fortement envahi
par des tannins, ainsi que le parenchyme libérien dont la plupart
Fig. 2. — P. mamorensis.
des éléments sont transformés en sacs tannifères volumineux.
3 gr. de feuilles desséchées, traitées par l’eau bouillante puis par
l’acétone m’ont donné 2 gr. de tannin. L’épiderme inférieur, pu-
bescent-tomenteux, pendant la jeunesse, devient glabre à l’état
adulte.
2° Prnus Gharbiana Trabut. Maroc : bords de l’Oued Zâ, en
Fig. 3. — P. gharbiana.
amont de Taourirt; Haute Moulouya, près de Midelt; gorges de
l’oued Bou Adel; Moyen Atlas, au-dessus de Berkine. — Algérie :
Chott Chergui, îlot de Kouka; Lamoricière.
Pétiole. La coupe caractéristique (fig. 3) renferme un faisceau
libéro-ligneux en forme de croissant épais, avec, au-dessus de cha-
— 350 —
cune des extrémités un petit faisceau. Dans la concavité du crois-
sant, il y a du parenchyme cellulosique tout autour du protoxy-
lème, et, sur la partie convexe, quelques faisceaux de fibres. Le
liber renferme de gros sacs à tannins. Le faisceau conducteur est
séparé de l’épiderme par du collenchyme à parois très épaisses.
Fig. 5. — P. gharbiana.
Limbe. L’épiderme supérieur est double, les cellules épidermiques
bordant les nervures latérales sont très volumineuses, celles qui
recouvrent le faisceau sont arrondies et simples (fig. 4). Le faisceau
— 351 —
libéro-ligneux est coiffé sur ses faces dorsale et ventrale par
quelques fibres, tantôt groupées, tantôt isolées, au voisinage des-
quelles se trouvent des éléments cristalligènes (stegmates) à cris-
taux clinorhombiques d’oxalate de calcium, représentant des
fibres cloisonnées; le tout est séparé des épidermes par deux as-
sises de collenchyme. Le parenchyme comprend deux assises palis-
sadiques, du parenchyme rameux et une à deux assises à peu près
isodiamétriques. Les lacunes sont peu importantes. L’épiderme
inférieur est simple, recticurviligne, les stomates sont entourés
par 5 à 6 cellules annexes (fig. 5).
3° Pirus longipes Coss et Dur. Algérie : Aurès, au S. W de
Batna; Lambèse; Ain Roua; Daya; environs de Sétif; le Sersou;
Hauts Plateaux oranais; Djebel Azrour.
Pétiole. La caractéristique (fig. 6) renferme un faisceau libéro-
ligneux avec liber riche en sacs tannifères, et, tout autour, sur la
partie convexe, des faisceaux fibreux entourés de sacs à tannins.
Il y a peu de tannins dans le parenchyme périphérique, mais il est
très abondant dans les 4 à 6 assises collenchymateuses hypo-
dermiques.
Limbe. L’épiderme supérieur des feuilles (fig. 7) est double, sou-
vent triple et même quadruple, caractère xérophile très marqué,
sauf au niveau des nervures où il est toujours simple. L’épiderme
inférieur présente des cellules simples et des cellules dédoublées,
sauf au niveau des nervures où il est simple et repose sur du col-
lenchyme. Les stomates sont entourés de 5 à 6 cellules annexes
présentant des plis transversaux (fig. 8). Il y a deux palissades
recouvrant un parenchyme très rameux, à grandes lacunes, Le
faisceau est coiffé sur chacune de ses deux faces par un arc fibreux
attenant aux collenchymes hypodermiques qui existent toujours
à ce niveau.
Le Pirus longipes présente les mêmes fruits et les mêmes feuilles,.
avec les mêmes variations de formes que le Pirus cordala Desv. ;
il est cependant moins épineux. En ce qui concerne l’anatomie
foliaire, la caractéristique du pétiole et le limbe ont exactement les
Fig. 7. — P. longipes.
mêmes caractères, les épidermes inférieurs avec cellules annexes
des stomates plissées sont absolument identiques.
Je pense que le Pirus longipes représente la forme africaine du
Pirus cordata , découvert d’abord aux environs d’Angers, et exis-
353 —
tant aussi sur le littoral du Devon, île de Croix, Carnac, littoral de
la Bretagne, Sologne, littoral de la Gironde et des Landes. C'est une
forme reliant les Pirus cordata atlantiques aux Pirus cordata per-
sans, avec caractères phyléliques rigoureusement identiques.
Légende. C = collenchyme. CA = cellules annexes. B = bois. F = fibres. BS = épi-
derme supérieur. L = liber. ST = sacs à tannins. P = tissu palissadique. R = paren
chyme rameux. S = stegmates.
Bulletin du Muséum , 2 e s., t. IV, 1932.
23
Endymion vincentinus (Hoffm. et Link).
Remarques sur la phylogénie du genre Endymion,
par M. Pierre Chouard.
Localité et conditions de vie. — La Scille du Cap Saint-Vin-
cent, une des raretés les plus recherchées du Portugal, est cantonnée
sur ce célèbre promontoire, poste avancé de l’Europe au S.-W.
dans l’Atlantique. C’est un plateau calcaire, prolongé en arrière
par quelques collines, constamment balayé par un vent violent.
Aucun arbre dans le paysage, à peine, autour du village de Sagres,
quelques figuiers absolument aplatis sur le sol. La végétation est
cependant très abondante, mais constituée par de nombreuses
endémiques spéciales au midi du Portugal, ou même au territoire
du Cap Saint-Vincent. Toutes les plantes ligneuses affectent des
formes en buissons denses, hémisphériques, à peine élevés de
50 cm. C’est parmi les boules épineuses d’Ajoncs endémiques et
de Genêts, sur des dépressions de terre rougeâtre plus ou moins
décalcifiée, que se rencontre la Scille du Cap Saint-Viitcent. Je dois
à l’obligeance du Professeur Palhinha, de Lisbonne, si accueillant
pour les botanistes français, d’avoir pu la récolter, en fruits, le
17 avril 1931. Reçue par M. le Professeur D. Bois dans le service de
culture du Muséum, elle y a fleuri en mars-avril 1932.
Espèce contestée. — Les auteurs portugais ( x ) l’appellent
souvent Scilla vicentina, altération du nom « vincentina » qui lui
fut donné par Hofïannsegg et Link ( 2 ), en 1803, après l’avoir dé-
couverte dans leur voyage de 1797. M. G. Sampaio ( 3 ) n’en fait
qu’une variété de Scilla italica L. Enfin, depuis J. -G. Baker ( 4 )
tous les auteurs réunissent sous la même dénomination l’espèce du
Cap Saint-Vincent et une Scille de Tanger nommé « mauritanica»
par Schousboe ( 5 ) en 1800, de sorte que, selon les règles de la
nomenclature, le nom de « vincentina » disparaît.
P) Cf. Coutinho (Ant. X.-P.) : A Flora de Portugal. Paris-Lisboa, 1913, p. 136.
( 2 ) Der Gesells. naturf. Freunde su Berlin neue Schriften, IV, 1803; et Ann. of Bot.
(London), 1805, p. 102.
( 3 ) Lista das especies repres. no herb. português. TJniv. do Porto , 1913, p. 30; etc.
( 4 ) Cf. The Joum. of the Linn. Soc. Bot., XI, p. 34.
( 5 ) lagttagelser over Vextriget i Marokko. Kjôbenhaven, 1800, p. 168-169.
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 3, 1932.
355
Dans ma thèse sur les Scillées ( 6 ) j’avais réuni dans le genre
Endymion révisé les anciennes Scilla italica L. et lingulata Poir.,
après observation sur le vivant. J’y incorporai également Scilla
vincenlina sous bénéfice d’inventaire. Les observations faites depuis
lors au Cap Saint-Vincent et sur la plante vivante confirment ce
rattachement et permettent d’établir qu’ « Endymion » vincenlinus
est une espèce distincte de toute autre.
Distinction d ’ endymion vincentinus et d 'e. ( scilla ) itali-
cvs (L.). — Toutes les flores ayant copié la diagnose d’Hoffmannsegg
et Link disent que le pollen d'E. ( Scilla ) vincentinus est jaune,
tandis qu’il est bleu chez E. ilalicus. Cette observation est inexacte :
le pollen d'E. vincentinus n’est jaune que dans les anthères imma-
tures; à maturité il est bleu verdâtre et celui d'E. italicus bleu
cendré. S’il n’y avait que cette différence, la réunion de ces deux
espèces, la première comme variété de la seconde, serait légitime.
Mais l’observation détaillée sur le vivant permet de saisir une multi-
tude de différences dont voici le tableau résumé :
E. vincentinus.
3 feuilles au plus, fermes,
couchées, redressées à la pointe,
élargies au 1/3 inférieur,
longuement effilées en pointe avec un
long mucron plein.
Hampe dépourvue d’anthocyane.
Bradées faiblement teintées de bleu,
ou incolores; < pédicelles.
Inflorescence à 3-5 fleurs espacées en
corymbe raide.
Périanthe bleu foncé (in situ, pâlit par-
fois en culture),
un peu connivent-campanulé à la base,
à segments grands, lancéolés, obtus,
cucullés, distinctement insérés par une
partie rétrécie en onglet.
Étamines insérées vers le 1/4 ou le 1/5
inférieur des segments; à pollen bleu ver-
dâtre.
Ovaire oblong à maturité,
à valves terminées par des pointes
aigu -s (restes du style),
6 ovules et souvent 6 graines par loge;
graines petites, presque lisses.
E. italicus.
5 à 7 feuilles, molles,
dressées, retombantes,
linéaires,
brusquement atténuées, presque sans
mucron terminal.
Hampe légèrement colorée à la base et
fortement teintée dans l’inflorescence.
Bractées fortement teintées de bleu; les
plus grandes > pédicelles.
Inflorescence à 10-30 fleurs en grappe
dense, conique.
Périanthe bleu cendré (sauf variétés)
parfaitement étalé en étoile,
à segments petits, elliptiques, obtus,
non ou peu cucullés, sans onglet.
Étamines insérées absolument à la base
des segments; à pollen bleu cendré.
Ovaire subsphérique à maturité,
à valves obtuses,
au maximum 4 ovules par loge, le plus
souvent 2; et 2 graines grosses, chagri-
nées, un peu côtelées.
La comparaison des figures 1 et 2 fait ressortir la plupart de ces
différences.
( 6 ) Thèse, Paris, 1930; et Ann. Sc. Nat., Bot., s. 10, t. XIII. p. 233 et 287.
— 356 —
Distinction d 'e. vincentinus et d 'e. ( scilla ) mauritanicus
(SChousb). — Je crois que c’est J. -G. Baker qui a réuni en synony-
Fig. 1. — Endymion vincentinus.
1. Aspect de la plante entière, d’après l’exemplaire ayant fleuri au Muséum et rap-
porté du Cap Saint- Vincent (gr. nat.). — 2 et B : détail de la fleur (X 2). — 4 : un seg-
ment du périanthe, son rétrécissement en onglet et l’étamine portée un peu au-dessus
de la base (X 3). — 5 : grappe fructifère sèche, d’après exemplaire rapporté du Cap
Saint- Vincent (gr. nat.). — 6 : vue de la capsule ouverte (X 2). — 7 : une graine (X 3).
8 : bulbe nettoyé de ses vieilles tuniques mortes (au 10 Aval). — 9 : le même disséqué
jusqu’à la première écaille sans limbe. — 10 ; vue des deux dernières écailles sans limbe.
gi, Çi : l re et 2 e gaine; t : tuniques coalescentes; h : base de la hampe de l’année pré-
cédente; ei, e a , e 3 : écailles sans limbe. Cf. aussi la Planche, phot. n° I et III.
mie ces deux plantes. La confusion tient sans doute à la difficulté
de voir ces espèces vivantes, même en jardins botaniques, et aussi
Bulletin du Muséum. N° 3, Avril 1932.
(P. Chouard).
I. — Endymion vincentinus : exemplaire fleuri au Muséum (10 avril 1932) (X 5/9).
II. — Endymion italiens (d°) (X 4/5).
III. — Endymion vincentinus (H. et L.) dans l’herbier du Muséum (sub nom.
Scilla mauritanica Schousb.) (X 1/5).
IV. — Endymion mauritaniens (sub nom. Scilla m .) dans l’herbier du Muséum (ré-
colté par Salzman; échantillon tout à fait semblable dans l’herbier Cosson) (Tanger,
Djebel Kebir) (X 2/7).
V. — Endymion lingulatus (sub nom. Scilla ling.) dans l’herbier Cosson (X2/7).
357 —
à la diagnose tronquée et insuffisante de Kunth ( 7 ) pour l’espèce
du Cap Saint-Vincent. A défaut de pouvoir me procurer vivante la
plante de Tanger, je puis établir, par les comparaisons d’herbier, et
la comparaison d 'E. vincentinus avec ses exemplaires d’exsiccata,
Fig. 2. — Endymion italicus.
1 : Port de l’inflorescence (un peu réduit). — 2 et 3 : détails de la fleur (X 2 et X 1 1/4).
— 4 : un segment du périanthe et l’étamine insérée à sa base. — 5 : grappe fruc-
tifère sèche (gr. nat.). — 6 : capsule ouverte (X 2). — 7 : une graine (X 4). Cf. aussi
la planche, phot. n° II.
les différences suivantes qui permettent de séparer nettement les
deux espèces, (f. la planche, phot. n° IV).
E. vincentinus.
Feuilles couchées, redressées à la pointe
larges au plus de 5 mm au 1/3 inférieur.
Inflorescence en corymbe paueiflore
raide.
Pièces du périanthe conniventes à la
base, puis étalées, même un peu retrous-
sées parfois;
lancéolées obtuses, rétrécies en onglet.
Pistil > étamines.
Souvent 6 graines par loge.
E. mauritaniens.
(d’après les diagnoses et les exem-
plaires de Salzmann, 1825, Herb. Mus., et
Herb. Cosson).
Feuilles dressées
larges d’au moins 8 mm. vers la moi-
tié de leur longueur.
Inflorescence en grappe de 5-10 fleurs,
lâche.
Pièces du périanthe en cloche largement
ouverte (la diagnose de Schultes ( 8 ) in-
siste sur ce point);
elliptiques, sans onglet.
Pistil < étamines.
4 graines par loge (selon les diagnoses).
Il faut donc revenir au langage des anciens auteurs, Kunth,
Schultes, etc., et avec eux distinguer les deux espèces Endymion
( Scilla ) mauritaniens (Schousb. 1800) de Tanger, et vincentinus
(Hoffm. et Link, 1803) du Cap Saint-Vincent.
( 7 ) Enumeratio plantarum..., Stuttgart, 1843, IV, p. 323-324.
( 8 ) Jos. et Jul. Schultes..., Systema végéta..., Stuttgart, 1928, p. 562-563.
358
Attribution générique de 'la « Scille » du Cap Saint-Vin-
cent aux endymion. — L’étude la plante sur le vivant permet
de la réunir aux Endymion révisés ( û ) par des caractères biologiques
et morphologiques incontestables.
La plantule a un cotylédon hypogé, mince, blanc, longuement
engainant. Le bulbe est à renouvellement annuel total, formé de
tuniques coalescentes, sans amidon (en avril-mai), ces tuniques
sont percées à la base par les racines annuelles et simples. Le cycle
foliaire annuel comprend 2 gaines minces et fugaces, la seconde
plus grande, 2 ou 3 feuilles à base tuniquée et de tailles décrois-
santes, 2 ou 3 écailles sans limbe de tailles décroissantes. La hampe
fructifère est raide et dressée. Chaque fleur est portée à l’aisselle
de 2 bractées lancéolées aiguës, inégales.
Ce sont là tous les caractères du genre Endymion révisé, carac-
tères qui s’opposent presque tous à ceux des Scilla proprement dites.
Les caractères qui semblaient cependant diviser les Endymion
en deux sections dont l’une était attribuée aux Scilles par les au-
teurs précédents, sont présents sous des aspects intermédiaires
chez E. vincenlinus et chez E. mauritanicus. Ces plantes ont en
effet les étamines (6 chez la première, et 3 sur 6 chez la seconde)
insérées un peu au-dessus de la base des segments du périanthe;
ceux-ci sont quelque peu connivents à la base, ou bien en cloche
très largement ouverte. Par là disparaît le fossé entre E. italicus
à périanthe étalé en roue et à filets entièrement libres, et E. nutans
à périanthe campanulé et à filets longuement soudés aux segments.
Il ne reste comme caractère nettement distinctif des deux sections
d 'Endymion que le suivant :
Endymion révisé
(
section Agraphis (Link)
section Somera (Salisb.)
fleurs penchées à l’anthèse ( nutans
campanulatus et var.).
fleurs dressées à l’anthèse ( italicus ,
vincentinus, mauritanicus; lingu-
latus, Aristidis, ces deux dernières
un peu à part à cause de leur
hampe fructifère décombante).
Affinités entre endymion et les genres voisins. — L’étude '
d 'E. vincenlinus ayant renforcé l’unité du genre Endymion révisé,
il devient intéressant de comparer ce genre aux groupes voisins,
en s’aidant des caractères morphologiques et biologiques et delà
répartition géographique. Ces considérations permettent d’expri-
mer des hypothèses vraisemblables sur la phylogénie de ces genres.
Endymion, jadis uni aux Scilla, en est distinct par tous les carac-
tères énoncés plus haut. Cependant, un sous-genre de Scilla fait
exception et possède quelques caractères communs avec Endymion :
( 9 ) Cf. P. Chouard, Thèse, loc. cit., p. 283; et Bull, du Mus., 2, II, 1930, p. 702.
bractées allongées, plantules à cotylédon hypogé; c’est le sous-
genre Petranthe (Salisb.) ( 10 ). Or, quand toutes les Scilla sont ou sud-
africaines, ou méditerranéennes, ou aralo-pontiques, seul le sous-
genre Petranthe possède une distribution atlantique ( Scilla verna,
monophyllos, odoraia, etc.) qui le rapproche également des Endy-
mion, tous atlantiques comme je l’ai montré ( u ).
De plus, parmi les Scillées, le genre Brimeura Salisb. (ex Hyacin-
thus, pro parte) des Pyrénées à la Dalmatie, et le genre Camassia,
isolé aux États-Unis, de l’autre côté de l’Atlantique, ont de nom-
breuses affinités avec les Endymion. Le tableau ci-après les fait
brièvement ressortir :
( 10 ) Cf. P. Chouard, Bull, du Mus., loc. cit., p. 705.
( u ) Cf. C. R. somm. Soc. Biogéogr., 7, n° 58, 1930, p. 73.
— 360 —
Tableau des affinités entre les genres :
ENDYMION
BRIMEURA
SCILLA (PETRANTHE)
Plantule à cotylédon hypogé, blanc,
longuement engainant, mince
court, tubérisé tubérisé
v à la base
a graine
cependant
légèrement
épigée.
Bulbe à renouvellement annuel total (ou presque) | Bulbe plurannuel
ü ' • , i . , I écailles libres d°
Bulbe à pièces tuniquées
fortement coalescentes.
cycles foliaires commençant par des gaines fugaces
(tuniques chez
Sn. monophyllos).
feuilles vertes d’emblée.
Bractées très allongées, lancéolées aiguës.
une seule
plurinervée.
Périanthe étalé
en étoile,
segments
plurinervés.
deux
bractées,
uninervées.
Périanthe étalé
ou campanulé
une seule bractée uninervée.
Périanthe en
tube soudé
Périanthe étalé en étoile.
segments uninervés souvent caducs.
Étamines Étamines
insérées insérées à j
presque au- la base ou j
dessous de la base ± coalescentes j
des segments, sur les segments.!
Étamines
soudées au
tube du
périanthe.
Étamines insérées à la base
des segments.
— 361 —
Si l’on observe que Camassia, seul genre des Scillées en Amérique
du Nord, est isolé des genres qui lui ressemblent le plus depuis la
formation définitive de l’Atlantique nord, c’est-à-dire depuis à
peu près tout le Néogène, on conçoit l’existence de différences
assez notables à partir de la souche commune.
Brimeura évolue aussi pour son propre compte depuis le début
du Miocène au moins si l’on en juge par sa dispersion actuelle sin-
gulièrement disjointe sur des fragments de l’ancienne Tyrrhénide :
Pyrénées, Corse, Dalmatie ( 12 ).
C’est donc vraisemblablement depuis le milieu du Tertiaire au
moins que la souche évidemment commune à des genres si voisins-
(y compris le sous-genre Pelranlhe) a commencé à se dissocier.
Le centre d’évolution du groupe Petranthe-Brimeura-Endymion-
Camassia paraît être le domaine européen atlantique.
Les caractères distinctifs de ce groupe, par rapport aux Scilla
proprement dites, orientales ou sud-africaines, sont en opposition
complète avec l’adaptation de ces dernières aux climats extrêmes,
steppiques ou désertiques. On peut noter en effet que l’évolution
du groupe des genres atlantiques est caractérisé par :
1° L’accentuation des caractères infantiles du bulbe, par des-
pièces tuniquées (déjà marquée chez l’espèce néoténique ( l3 ) Scilla
monophyllos Link). En conséquence l’évolution du bulbe devient
annuelle; ainsi accélérée, elle coïncide avec une coalescence des
pièces. Ces bulbes sont beaucoup plus sensibles aux grands froids
ou à la sécheresse prolongée que les bulbes écailleux revêtus
d’écailles mortes.
2° La spécialisation des organes appendiculaires. Elle est mani-
festée par la complexité des bractées, par la complication du cycle
foliaire, et, jusque chez la plantule, par la spécialisation du coty-
lédon dans son rôle de suçoir à l’exclusion de toute fonction chloro-
phyllienne.
\
Affinités des espèces a l’intérieur du genre endymion. —
Les mêmes considérations appliquées aux espèces d 'Endymion
font ressortir quelques traits saillants qui éclairent leur phylogénie.
E. (ex. Scilla) lingulalus (Poir.), sa var. ciliolalas (‘Pomel),.
E. Aristidis (Coss.) sont cantonnés dans l’Afrique du Nord, du Ma-
roc à la Tunisie. E. lingulalus va jusqu’au Rif sans passer en Europe.
Si l’on admetTomme hypothèse que ce groupe d 'Endymion est
séparé de la souche du genre depuis l’ouverture du détroit sud-
rifain, on comprend qu’ayant eu la plus grande partie du Vindobo-
nien et du Sahélien pour évoluer, isolé en Afrique du Nord, il pré-
sente d’assez nombreux caractères distinctifs. Depuis le Plaisan-
( 12 ) P. Chouard, C. B. Biogéogr., loc. cit ., p. 74.
( 13 j Cf. P. Chouard, C. B. Acad, des Sc., 187, 1931, p. 74.
362 —
cien, la fermeture du détroit sud-rifain a permis à E. lingulalus, le
plus commun, de gagner le Rif, mais non de franchir le détroit de
Gibraltar (Cf. la Planche phot. n° V).
L’ensemble des autres Endymion forme un groupe qui a évolué
du côté Européen depuis le même temps. Mais la fermeture du
détroit Nord-bétique depuis le milieu du Vindobonien a permis à
certaines de ses espèces de gagner le Rif. Puis, l’ouverture du détroit
de Gibraltar en a isolé quelques-unes sur le continent africain.
Depuis lors, l’une est restée confinée auprès de Tanger ( E . mauri-
taniens), l’autre a gagné quelques points des montagnes du Maroc
et de l’Algérie (E. campanulatus var. cedreiorum (Pomel). Cette va-
riété n’est que l’une des formes du très polymorphe E. campanula-
tus Mill. conservée pure par l’isolement.
Mais au nord des communications successives entre l’Océan et la
Méditerrannée, les espèces d'Endymion non soumises à l’isolement
ont produit des formes très nombreuses. Celles d'E. campanulatus
(Portugal, Espagne,' Italie) sont très complexes ( l4 ). E. ilalicus,
d’habitat plus spécialisé, a maintenant une aire disjointe du Por-
tugal à la Ligurie. C’est une de ces espèces qui ont gagné le nord de
l’Italie sans doute avec le dernier essaim migrateur atlantique
depuis les glaciations. E. nutans Dum., le plus évolué des Endy-
mion par ses fleurs en cloche presque fermée et ses filets longuement
coalescents avec le périanthe, est aussi le mieux adapté à la disper-
sion par ses graines nombreuses et assez petites et ses aptitudes
écologiques très étendues. Mélangé et hybridé avec E. campanu-
latus dans la péninsule ibérique, il y est rarement distinct, tandis
qu’il forme en France occidentale, auprès de Paris et en Angleterre
des colonies d’une extrême homogénéité ressemblant à des lignées
pures.
Seul du côté européen, E. vincentinus isolé au Cap Saint-Vincent
comme E. maurilanicus est isolé auprès de Tanger, mais séparé du
reste du monde par les conditions climatiques extrêmes de cette
localité, est resté sans cmigrer, comme un témoin de la souche
originelle du genre Endymion.
Conclusion. — Endymion vincentinus est une espèce tout à
fait distincte, restée isolée, par suite de conditions climatiques
locales très accentuées, dans la région même où s’est différencié le
genre Endymion. La séparation des diverses espèces du genre re-
monte vraisemblablement au Miocène, et le genre lui-même paraît
très apparenté à d’autres genres de souche atlantique, distincts
probablement depuis le milieu des temps tertiaires.
Les hypothèses exposées ici paraissent dans l’état de nos con-
( u ) Cf. J. -G. Baker, a study of Wood-Hyacinths. The Gardner’s Chronicle, 3 At
1872, p. 1038.
— 363
naissances, les plus vraisemblables pour relier les faits épars de la
systématique et de la biogéographie. Pour les rendre plus certaines,
il faudrait, ce que je poursuis en ce moment, tenter des hybridations
entre espèces supposées affines et rechercher d’autres preuves dans
les structures nucléaires. Mais il faut, pour ces travaux, disposer
des plantes vivantes. Il semble que, de plus en plus, la botanique
taxinomique ne puisse plus se passer de l’aide apportée par la cul-
ture en jardins et par l’observation des plantes sur le vif.
- 364 —
Coupes de quelques forages exécutés en Seine-et-Marne,
par M. R. Abrard.
M. Issarte, Ingénieur des Ponts et Chaussées à Melun a eu
l’obligeance de me communiquer les coupes suivantes se rappor-
tant à des forages exécutés en Seine-et-Marne sous sa direction,
pour la recherche d’eaux potables.
Forage de Guignes.
Alt. 102 m. 28.
0,0. Terre végétale et pierres.
5,20. Argile verte.
10,50. Calcaire de Brie.
11.00. Argile verte.
20.00. Calcaire de Champigny.
36.00. Roches siliceuses et calcaires durs.
65.00. Silex brun et gris.
67,25. Marnes et silex.
73.00. Marnes blancs et calcaires tendres.
82.00. Marnes et calcaires.
85.00. Marnes et sables compacts.
92.00. Marnes blanches compactes et calcaire.
102.00. Marne grise et silex.
104.00. Sable gris et coquillages.
106.00. Sable gris marneux.
107,50. Sable du Soissonnais.
112.00. Fin.
L’interprétation de ce forage est délicate en ce qui concerne les
couches à partager entre le Ludien et le Lutétien. Le calcaire de
Champigny peut être considéré comme s’étendant jusqu’aux marnes
sous-jacentes, les sables signalés entre 85 et 92 m. étant peut-être
l’équivalent des sables de Beauchamp. Le Lutétien comprendrait
alors les « marnes blanches compactes et calcaire » et la « marne
grise et silex », le début du Sparnacien se trouvant à 104 m., indu-
bitablement représenté par le sable gris à coquillages.
L’eau ascendante remonte jusqu’à 38 m. du sol.
Bulletin du Muséum , 2 e s ., t . IV , n ° 3 , 1932 .
LUDIEN SANNOISIEN
365 —
Forage de Coubert.
Alt. 96 m.
Cale l Terre végétale 0,00
^ ' J Terres argileuses et pierres 1,00
Brie J Argile rouge sableuse 3,00
f Argile jaune et calcaire 4,75
/ Argile verte, calcaire dur 6,25
arnes I panachée, calcaire dur 12,75
supra- | Calcaire dur et silex 13,85
/ Argile blanc, calcaire tendre 14,35
seuses OF - nn
\ Argile jaune 25,00
I
\
I
Marnes
infra-
gyp-
seuses
Bartonien
Calcaire de Ghampigny et silex
Marne blanche et calcaire dur
Marne blanche, silex, calcaire dur
Marne gris bleu compacte
Marne bleuâtre et calcaire dur en blanc .
Marne panachée avec calcaire dur
Marne grise, sable gris fin, calcaire dur. .
Marne bleue compacte argileuse
Marne grise argileuse
Marne blanchâtre avec blanc calcaire pur .
/ Calcaire gris et marne grise
Lutétien(?) Marne noirâtre avec coquillages
( Marne grise, banc de calcaire gris dur . . .
Sparnacien
Sables gris quartzeux
Fin
26,00
55.00
55.50
59.50
67.00
69.00
71.00
76,40
79,25
81,10
109,15
114,80
116,40
124,50
130,00
L’eau remonte dans le forage jusqu’à la cote 55,40.
Forage de Lugny, commune de Moissy-Cramayel
Alt. 102 m. 71.
Sannoisien
Cale.
de
Brie
Argi-
les
vertes
Terre végétale
Cale, marneux et argile rougeâtre
Calcaire marneux
Argile verte
Calcaire et argile
Argile verte
Calcaire très dur, compact de Champigny.
0,00
1,20
4,20
8,00
12,40
13,60
21,00
Ludien
— 366 —
Bartonien
I Calcaire de Saint-Ouen délité .
( Calcaire et marne
Calcaire très dur délité
Marne blanche et calcaire
Marne blanche
Calcaire très dur délité
Marne et glaise jaune et silex
Galets silex très dur
Calcaire et rognons de silex . . .
J Calcaire grossier
| Calcaire très dur délité
Marne panachée
' Calcaire siliceux
i Marne et calcaire siliceux
42.70
46.70
47.90
51,20
53 , 30
55.00
57.00
58,10
59,40
59.90
61.90
63.90
64.90
66.90
I Glaise bleue compacte -70,00
Marne et rognons de calcaire siliceux 70,50
Calcaire très dur 76,00
Marne et rognons grossiers 78,50
Calcaire dur gris blanc et siliceux 80,30
I Marne rosâtre très collante et rognons de
silex 81,50
Marne et sables blancs gréseux très fins.. 92,90
Sables grossiers 93,90
, Fin 104,75
L’eau remonte dans le forage jusqu’à 41 m ,30 du sol.
Forage de Bombon.
Alt. 106 m.
Stampien
Sannoisien
Terre végétale
Argile rouge et gris
Sable de Fontainebleau
Argile grise et terre sableuse
Argile rouge et sable
Argile verte
Marne blanche argileuse
Argile plastique gris noirâtre
Marne jaunâtre argileuse . . .
0,00
0,70
1.70
7.70
8,80
13,70
19.50
25.50
26,30
Calc. de
Champigny
Calcaire, marne et silex
29,00
367 —
I Marne jaunâtre
Marne blanche
Calcaire
Calcaire et silex
Marne et silex
T , \ Argile verte
Lutetien < _ f . .
I Calcaire et marne grise
„ t Argile grise bleuâtre . . .
Sparnacien • _.
Fin
46,50'
49.00
54,70
56.00
60 , 30
69,50
72.00
96.00
99.00
La couche d’argile grise située sous les sables de Fontainebleau,
à 7 m ,70, représente vraisemblablement les Marnes à Huîtres.
L’eau remonte dans le forage jusqu’à la cote 75 m ,80.
Forage de Barbizon.
Alt. 82 m.
Stampien Sable de Fontainebleau 0,00
( Meulière 5,80
Sannonien < Rocher calcaire 7,40
( Argile verte 18,60
i arnes I Q a j ca j re m arneux 25,00
supra- ! ca i ca i re 28,50
gypseu- | c a i ca i r e marneux 30.00
ses i Marne grise, silex, rocher calcaire jaune. 32,00
g 1 Grès 34,00
S ! i Rocher calcaire et marne. - 35,50
S Cale. 1 Rocher calcaire 37,50
de j Argile verte . 40,30
Cham- \ Rocher calcaire 40,70
pigny | Argile jaune 51,50
I Rocher calcaire 52,00
\ [ Fin 60,20
Dans ce forage, arrêté vers la base du calcaire de Champigny où
un niveau d’eau très abondant a été rencontré, l’eau remonte jus-
qu’à la cote 70 environ.
Les données fournies par les coupes précédentes sont encore in-
suffisantes pour que l’on puisse en tirer des conclusions générales.
On peut cependant remarquer la constance du niveau des argiles
vertes sannoisiennes et l’amincissement des assises vers le Sud :
le forage de Bombon qui a son point de départ sur les sables de
— 368 —
‘Fontainebleau est moins profond que ceux de Guignes, de Coubert
et de Moissy-Cramayel qui sont partis des formations de Brie. Les
cotes du niveau supérieur du Sparnacien s’établissent comme
suit : — 9,72 à Guignes, — 18,50 à Coubert, + 21,21 à Moissy-
Cramayel, + 10 à Bombon.
Le Gérant,
J. Caroujat.
TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, t>, RUE GAMBETTA. — 21 - 5 - 1932 .
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Pages
Nomination de M. L. Mangin comme Directeur honoraire du Muséum 191
— de M. L. Mangin comme Grand-Officier de la Légion d’Honneur 191
— de MM. E.-L. Bouvier et H. Lecomte comme Professeurs honoraires... 191
— de MM. P. Gaubert, A. Menegaux, P. Gagnepain et Ed. Lamy comme
Sous-Directeurs honoraires de Laboratoire 191
— de M. J. Léandri comme Assistant à la Chaire de Phanérogamie 192
— de M lle Blot comme déléguée dans les fonctions d’ Assistant à la Chaire de
Phanérogamie 192
Admission à la retraite de M. N. Convers, Commis au Muséum 192
Nomination de M. Gravat comme Gardien de Ménagerie stagiaire 192
Congé accordé à M. Pothier, Gardien de Galerie 192
Déclaration de vacance de la Chaire de Cryptogamie 192
Nomination de MM. Ribard et Borcea comme Correspondants du Muséum. 192
Assemblée générale annuelle de la Société des Amis du Muséum 192
Présentation d’ouvrages par MM. A. Lacroix, Ch. Alluaud, J. Delacour 193
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 193
Conférence de M. le D r A. da Silva e Sousa : Le progrès de l’Anatomie compa-
rée au Portugal 195
Communications :
J. Vienot. Georges Cuvier était-il allemand? 202
L. Roule. Répertoire succinct des Musées publics régionaux à collections
d’Histoire naturelle de l’Académie de Clermont-Ferrand 208
J. Delacour. La mission zoologique Franco-Anglo-Américaine à Madagascar. 212
P. Rode. A propos des Noctules de France 222
J. Berlioz. Contribution à l’étude des Oiseaux de l’Ecuador 228
K. Y. Yen. Étude d’une Collection d’Oiseaux du Nord du Kwangtung (Chine). 243
M me M. Phisalix et F. Pasteur. Les rayons infra-rouges ne modifient pas la
toxicité globale du venin de Vipère aspic, mais en diminuent légèrement
l’action vaccinante 262
M me L. Nouvel. Dégénérescence expérimentale du télencéphale de la Gre-
nouille. Annexe : Cas de dégénérescence secondaire dans le tectum opti-
cum [Figs.] 265
E. Fleutiaux. Conoderinœ ( Elateridœ ) nouveaux de Madagascar 276
M. André. Note sur un Acarien ( Penthaleus major Dugès) nuisible aux plantes
potagères [Figs.] 284
F. Grand jean. Observations sur les Oribates (3 e Série) [Figs.) 292
Ed. Lamy. Notes sur les espèces LamarcMennes de Tridacnidæ 307
P. Pallary. Inventaire de la Collection malacologique de Sa vigny 313
M me A. Pruvot-Fol. Notes de systématique sur les Opisthobranches 322
J. Costantin, P. Lebard et J. Magrou. Altitude et précocité du développe-
ment des germes chez la Pomme de terre [Figs.] 332
M Ue C. Bourdouil. Dominance du caractère amylacé chez un Maïs hybride de
première génération 337
M lle C. Bourdouil. Quelques caractères des matières grasses chez un Maïs
hybride de première génération 339
D. Bois. Notice sur les terres tropicales du Muséum national d’histoire naturelle. 341
H. Humbert. L’Herbier H. Perrier de la Bâthie (Plantes de Madagascar) 345
A Saint-Yves. Un Festuca nouveau de l’Afrique équatoriale [Fig.] 346
M Ue L. George. Note sur le genre Pirns en Afrique du Nord [Figs.) 348
P. Chouard. Endymion vincentinus (Hoffm. et Link.). Remarques sur la phy-
logénie du genre Endymion [Figs.) 354
R. Abrard. Coupes de quelques forages exécutés en Seine-et-Marne 364
TIRAGES A PART.
Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils
peuvent en outre s’en procurera leurs frais un plus grand nombre,
aux conditions suivantes :
25 ex. 50 ex. 100 ex.
4 pages 18 fr. 20 fr. 22 fr.
8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr.
16 pages 22 fr. 26 fr. 34 fr.
Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps
que le numéro et brochés avec agrafes.
Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part
brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporte-
ront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer
leur désir sur les épreuves.
Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du
numéro correspondant.
PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL :
France et Étranger : 50 fr.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2 e SÉRIE — TOME IV
N° 4 — Mai 1932
ANNÉE 1932
Président : R. Anthony.
Secrétaire : Ed. Lamy.
1 r* <
MASSON ET C ie , ÉDITEURS
LIBRAIRES DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE
120, Boulevard Saint-Germain, PARIS- VI e
Publication périodique mensuelle.
AVIS
Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux laits dans les Labo -
ratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’bistoire naturelle.
Ce recueil étant mensuel et destiné essentiellement à de courtes notes permettant
des prises de date, son impression doit être rapide : MM. les Auteurs sont donc ins-
tamment priés, dans l’intérêt général, de vouloir bien accepter la réglementation sui-
vante :
L’ensemble des notes de chaque Auteur ne peut excéder, par an, trente-deux pages,
Toutefois des pages supplémentaires pourront être accordées aux Auteurs qui s’enga-
geront à en payer les frais.
De plus, chaque volume annuel ne comprendra au maximum que quarante-deux
feuilles (de seize pages) et, en tout cas, aucun numéro ne devra dépasser huit feuilles.
Les Auteurs désirant faire des communications sont priés de se faire inscrire avant
la séance ( 1 ).
Toute remarque verbale faite en séance à propos d’une communication devra, si
son Auteur désire qu’il en soit tenu compte au Bulletin , être remise par écrit dans les
vingt-quatre heures.
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blement, ou, de préférence, dactylographiés, seulement au recto de feuilles isolées.
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tères et signes conventionnels généralement adoptés, par exemple :
Mots à imprimer en italique (notamment tous les mots latins) : soulignés une fois
dans le manuscrit.
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trait tremblé.
Il est recommandé d’éviter les blancs dus à l’introduction de caractères de différente
valeurs (notamment dans les listes énumératives d’espèces).
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remaniements ou par l’état
des manuscrits seront à la charge des Auteurs.
Pour chaque référence bibliographique , on est prié d’indiquer le titre du périodique,
la tomaison. Vannée de publication, la pagination.
Il est désirable que, dans les titre des notes, le nom du groupe ou embranchement
auquel appartient l’animal ou la plante dont il est question soit indiqué entre paren-
thèses.
,t
Les Auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont priés
d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires qu’ils pour-
raient désirer (à leurs frais).
Les clichés des figures dans le texte accompagnant les communications doivent être
remis en même temps que le manuscrit, le jour de la séance; faute de quoi la publica-
tion sera renvoyée au Bulletin suivant.
En raison des frais supplémentaires qu’elles entraînent, les planches hors texte ne
seront acceptées que dans des cas tout à fait exceptionnels et après décision du Bureau.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux Auteurs, qui sont priés de la retourner
dans les quatre jours. Passé ce délai et dans le cas de corrections trop nombreuses ou
d’ordre technique, l’article sera ajourné à un numéro ultérieur.
(') Pour tout ce qui concerne la rédaction, s’adresser à M. Ed. Lamy, 55, rue de Buf-
fon, Paris (V e ).
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1932. — N° 4.
270 e RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
26 MAI 1932.
PRÉSIDENCE DE M. R. ANTHONY,
PROFESSEUR AU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS
M. le Président donne connaissance des faits suivants :
M Ue Bourdouil a été nommée Assistant titulaire à la Chaire
de Physique végétale (Arrêté du 15 avril 1932).
M. Dropsy a été délégué comme Assistant provisoire à la Chaire
de Minéralogie (Id.).
M lle Rivière a été nommée Assistant titulaire à la Chaire d’An-
thropologie (Id.).
M lle Bouteille a été nommée Aide-technique titulaire à la
même Chaire (Id.).
M. Metman a été nommé Aide-technique stagiaire à la Chaire
de Phanérogamie (Id.).
Bulletin du Muséum, 2° s., t. IV, 1932.
24
370 —
Un congé d’un mois pour maladie a été accordé à M. Bouchon-
net, Gardien de galerie (Arrêté du 18 avril 1932).
Un congé d’un mois pour maladie a été accordé à M. Beau-
champ, Surveillant militaire (Arrêté du 29 avril 1932).
Un congé de deux mois pour maladie a été accordé à M. Gra-
vouil, Jardinier.
M. Marc André, Assistant à la Chaire de Zoologie (Vers et Crus-
tacés), a obtenu une mission pour le Sud-Algérien (Assemblée des
Professeurs du 13 mai 1932).
La Chaire de Culture a été déclarée vacante (13 mai 1932).
Ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des
Professeurs du 13 mai 1932) :
Sur la proposition de MM. les Professeurs E. Bourdelle et
P. Rivet :
M. le D r Engelbach, Médecin des Colonies : a fourni notam-
ment aux collections du Muséum des documents et des matériaux
ornithologiques très intéressants sur l’avifaune du Laos.
Sur la proposition de M. le Professeur L. Roule :
M. R. Régnier, Directeur du Muséum de Rouen : est aussi Direc-
teur du Service entomologique de la Seine-Inférieure. Il a publié
d'importants travaux de zoologie, et installe les riches collections
du Muséum de Rouen de la façon la plus méthodique qui soit. Il
se tient constamment en relations d’échanges et de conseils avec
nos Chaires.
M. le Président a le regret de faire part, du décès, le 17 mai 1932,
de M. C. Boidé, Garçon du Laboratoire de Phanérogamie.
M. le Professeur R. Anthony fait une communication sur la
Dentition de VOryctérope.
M. le Directeur P. Lemoine présente Quelques observations sur
les Zoo de l'Europe continentale (avec projections).
371 —
DONS D’OUVRAGES
M. le Professeur J. Costantun offre, pour la Bibliothèque du
Muséum, deux tirés à part :
L'évolution : Problèmes aquatiques et montagnards [Extrait des
Annales des Sciences naturelles, Botanique, 10 e s., t. XIII, 19311.
Technique de la Lutte contre les Maladies de dégénérescence
[ Perfectionnements , Importance pour l'Agronomie coloniale ) [Extrait
de la Revue : L' Agriculture pratique des Pays chauds, n. s., 3 e an-
née, n° 22, avril 1932, et n° 23, mai 1932].
M. Gyula Botar dépose plusieurs tirés à part de ses publications :
A hasi és medencei truncus sympathicus morphologiaja [Extrait
de Az Orvosi Helilap Tudomanyos Kôzleményei Külônleny ornai,
LXXV. Evf, 13. Szam, Budapest, 1931];
A hiatus sacralis anatomiaja és enneh a durahoz valo viszonya,
tekintettel a sacralis érzéslelenitésekre (En collaboration avec
Gyula Barazs) [Ibid., 26 Szam, Budapest, 1931] ;
Rapports entre les ganglions lymphatiques et les nerfs végétatifs
(En collaboration avec F. Kiss) [Extrait des Annales d' Anatomie
pathologique, t. VIII, n° 7, Paris, juillet 1931];
Recherches anatomiques sur les plexus sympathiques pelviens
[Ibid., n° 7 bis, novembre 1931];
Recherches anatomiques sur le tronc sympathique abdomino-pel-
vien et sur les rameaux communicants correspondants [Ibid., n° 8,
novembre 1931];
Etudes sur les rapports des rameaux communicants thoraco-lom-
baires avec les nerfs viscéraux chez l'homme et chez l'animal [Ibid.,
t. IX, n° 1, janvier 1932];
La chaîne sympathique latéro-verlébrale lombaire, ses ganglions
et ses rameaux communicants chez le nouveau-né [Ibid., n° 4, avril
1932];
Die Anatomie des lumbosacralen und coccygealen Abschnitles des
Truncus sympathicus bei Haussâugetieren [Extrait de Zeitschrift
fur Anatomie und Entwicklungsgeschichte, 97. Bd., 3. u. 4. Ht.,
Berlin, 1932].
— 372 —
La Bibliothèque a reçu également les ouvrages suivants :
Clavery (Édouard) : Les Cafés suaves de Colombie. [Paris], édi-
tion de la Revue internationale des produits coloniaux [1932]. Gr.
in-8°, 20-2 p. p. [Don de M. le Directeur P. Lemoine],
Parc de Bagatelle. Catalogue des collections horticoles [établi par
MM. Lelay et Steinbach, sous la direction et le contrôle de
MM. Bois et Demorlaine], Paris, Librairie agricole de la maison
rustique, 1932. In-8°, 117 p. et plan [Don de M. le Professeur
D. Bois].
Cormouls-Houlès (Édouard) : Mazamet en 1930; un centre
d'activité économique du midi de la France. Toulouse, E. Privât,
1931. 3 vol. petit in-4°, portr., pl., musique, cartes et plans [Don
de M. P. -A. Serre].
Centenaire de la Société Royale des arts et des sciences de V Re
Maurice, 1829-1929. Port-Louis, impr. « La Topographie moderne ».
In-8°, 171 p., portr.
Cesares-Gil (A.) : Flora Iberica. Briofilas (2 a Parte) Musgos,
(Parte primera). Madrid, Museo nacional de ciencias naturales,
1932. In-8°, XXX-434 p., et fig. (Junta para ampliacion de estu-
dios e investigaciones cientificas. Instituto nacional de ciencias).
Clémencet (Marien) : Contribution à l'élude du développement
et de l'anatomie des Ascomycètes hypogés : Les Élaphomycétacêes.
Paris, Jouve, 1932. In-8°, 106 p., fig. et pl. (Paris, Thèse sc. nat.,
1931).
Dinulescu (G.) : Recherches sur la biologie des Gastrophiles.
Paris, Masson, 1932. In-8°, 183 p: et pl. (Paris, Th. Sc. nat., 1932).
Franouet (Robert) : La genèse de l'amidon dans quelques
plantes à réserves amylacées. Paris, Librairie générale de rensei-
gnement, 1932. In-8°, 104 p. et fig. (Paris, Th. Sc. nat., 1932).
Hatt (Pierre) : L'évolution des Porosporides chez les Mollusques.
Paris, H. Le Soudier, 1931. In-8°, paginé 341 à 415, fig. et pl.
[. Archives de Zool. expérim. et génér .] (Paris, Th. Sc. nat.., 1931).
Lwoff (André) : Recherches biochimiques sur la nutrition des
Protozoaires. Le pouvoir de synthèse. Paris, Masson, 1932. In-8°,
158 p. et fig. (Paris, Th. Sc. nat., 1932).
Tchang si : Contribution à l'étude des Mollusques Opisthobranches
de la côte provençale. Trévoux, Impr. de Trévoux, 1931. In-8°,
221 p., fig. et pl. (Lyon, Th. Sc. nat., 1931).
— 373
Tchou-su : Étude cytologique sur l'hybridation chez les Anoures.
Paris, Masson, 1931. In-8°, 105 p. et pl. (Montpellier, Th. Sc.
(Univ.), [s. d.]).
Yin Tsan-hsun : Étude de la faune du Tithonique coralligène du
Gard et de l'Hérault. Lyon, Bosc frères, M. et L. Riou, 1931. In-8°,
200 p., flg. et pl., cartes. (Lyon, Th. Sc. [Géol.] (Univ.), 1931).
Dubois (Robert) : Contribution à l'étude anatomique de la lige des
Rulacées ( Butacées du Cap et d'Australie). Lons-le-Saulnier, impr.
de L. Declume, 1931. In-8°, 68 p. et flg. (Paris, Th. Pharm. (Univ.),
1931).
Duchemin (Albert-Louis- Antoine-Léon) : Contribution à l'élude
de la mortalité spontanée chez les Poissons. Lille, impr. de G. Sau-
tai, 1931. In-8°, 83 p. (Lille, Th. Pharm. (Univ.), 1931).
Jouy (Henri) : Les Helminthes parasites du rat. Paris, impr. de
A. Maretheux et L. Pactat, 1931. In-8°, 100 p. et flg. (Paris, Th.
Pharm. (Univ.), 1931).
Krauthammer (Simon) : Contribution à l'étude morphologique
des espèces françaises de Clématites. Lyon, Rose frères, M. et L. Riou,
1931. In-8°, 79 p. et flg. (Lyon, Th. Pharm. (Univ.), 1931).
Lécaii.le (Renée) : Observations sur l'agglutination sérique de
quelques Champignons. Nancy, impr. de G. Thomas, 1932. In-8°,
131 p. (Nancy, Th. Pharm. (Univ.), 1932).
Marmasse (P.) : Contribution à l'étude analytique de quelques
bois coloniaux. Le Mans, impr. de Monnoyer, 1931. In-8°, 72 p.
et pl. échantillonnées. (Paris, Th. Pharm. (Univ.), 1931).
Rondeau Du Noyer (Marc) : De l'Histoire naturelle des Ces-
lodes en général et des principaux Cestodes parasites de l'homme.
Paris, impr. de A. Maretheux et L. Pactat, 1931. In-8°, 167 p. et
fig. (Paris, Th. Pharm. (Univ.), 1931).
— 374
COMMUNICATIONS
Note sur des Oiseaux de l'Afrique centrale,
par M. J. Berlioz.
Les spécimens d’Oiseaux faisant l’objet de cette note ont été
envoyés au Muséum par notre collègue M. G. Babault, Associé du
Muséum, et récoltés par lui au cours de diverses campagnes d’explo-
ration aux confins du Congo belge et des territoires anglais de l’Ou-
ganda et du Tanganyika, entre les Lacs Tanganyika au sud et
Albert-Édouard au nord, surtout dans la province de Kivu. Ces
régions sont particulièrement intéressantes par ce fait qu’elles
constituent en quelque sorte une aire de transition où voisinent
des types des régions forestières de l’Ouest Africain avec les
formes des hauts plateaux de l’est. Nous remercions aussi notre
Collègue des brèves notes biologiques dont il a accompagné quelques-
uns de ces spécimens et que nous transcrivons ci-après à propos de
ceux-ci.
Anatidés.
Anas erythrorhyncha Gm., un ad., environs de Katana (province
de Kivu).
Phasianidés.
Francolinus Levciillanti kikuyuensis O.-Gr., un ad., environs de
Katana.
La description originale de F. L. Mulemæ O.-Gr. convient par-
faitement à ce spécimen à gorge blanche de la race la plus septen-
trionale de ce Francolin, répandu depuis l’Afrique australe jusqu’en
Ouganda; mais, dans un important travail sur les Oiseaux de cette
région, Gyldenstolpe (Kungl. Svenska Vet. Handl., sér. III, vol. I,
n° 3 : Zoological Results of the Swedish Expédition to Central
Africa 1921-1924, p. 315) affirme l’identité des formes kikuyuensi s
et Mulemæ, dont le premier nom a priorité sur le second.
Bulletin du Muséum, 2 e s ., t . IV , n ° 4 , 1932 .
— 375
« Cet Oiseau, nous écrit M. Babault, porte le nom indigène de
« Tidjere ». Il est difficile à chasser, se tenant toujours dans les
hautes herbes et ne se levant pas facilement. Il vit par couple, par-
fois avec des jeunes déjà bien développés. »
Falconidés.
Circus macrourus (Gm.), un ad., environs de Katana.
Circus œruginosus œruginosus (L.), un imm., environs de Ka-
tana.
Ces deux spécimens, malheureusement dépourvus de notification
précise de date de capture ( ? en décembre), représentent deux espèces
migratrices bien connues, hôtes d’hiver seulement dans l’Afrique
équatoriale. La première a été fréquemment signalée dans cette
même région; il faut remarquer par contre que la seconde ne l’a
été ni par Gyldenstolpe (1. c.), ni par H. Friedmann (Bull. Un.
States Nat. Mus. N° 153 : Birds collected by the Childs Frick,
Expédition to Ethiopia and Kenya Colony, 1930).
Buteo rufofuscus augur (Rüpp.), un imm., environs de Katana.
Spécimen de forte taille, probablement $, presque entièrement
blanc en dessous avec de grosses taches brunes lacrymiformes
seulement sur les côtés, la queue brune un peu teintée de roussâtre
et traversée de nombreuses bandes plus foncées.
Musophagidés .
Turacu-s Schuetti Emini Rchw., 2 $ et 1 $ ad., Mokoto (Kivu),
11 avril 1927.
Ce bel Oiseau vit exclusivement dans la grande forêt équatoriale,
et, conformément aux résultats de l’Expédition suédoise (1. c.), il
apparaît bien que le T. Emini soit la seule forme de Touraco vert
caractéristique de la région du nord du Lac Kivu. Selon Sclater
(Syst. Av. ethiop., 1924, p. 192), cette forme ne semble pas spéci-
fiquement distincte du T. Schuetti Cab. plus mériodinal, avec lequel
elle présente apparemment des intermédiaires.
Musophaga Rossæ Gould, 3 ad., environs de Katana.
Magnifique Oiseau largement répandu en Afrique équatoriale
dans presque tout le bassin du Congo, et, à l’est, jusqu’au delà
des Grands Lacs. « A Katana, on le voit, selon les notes de M. Ba-
bault, presque toujours en bordure de forêt, souvent dans les cou-
loirs forestiers. Mais ce n’est, pas un Oiseau de savane : ce qui a
pu faire dire qu’il habitait la savane, c’est qu’il a subsisté dans
des endroits où la forêt a disparu; on le trouve alors dans les bou-
quets d’arbres, sur les bords du lac par exemple. Le matin, dès
— 376 —
avant le chant du Coq, on entend son cri; le soir, il se rassemble
par bandes dans les grands arbres pour y passer la nuit. »
Crinifer zonurus (Rüpp.), $ ad., province d’Uvira, 29 jan-
vier 1927.
Ce spécimen provient d’une région qui marque à peu près la
limite la plus méridionale connue du vaste habitat de l’espèce,
c’est-à-dire le nord du Lac Tanganyika. L’aire de distribution
géographique de ce Touraco est sans doute encore plus considé-
rable, surtout vers l’ouest, que l’a indiqué Friedmann (1. c.,
p. 253), car le Muséum de Paris en possède un spécimen, bien carac-
térisé et aucunement intermédiaire avec le C. piscator (Bodd.)
semblant provenir authentiquement de Fort-Archambault, Ou-
bangui-Ghari (une $, en février 1903, par le D r Decorse); mais
l’espèce reste toujours assez rare en collection.
Gymnoschizorhis personata Leopoldi (Shell.), $., ad., près Kigali,
7 juin 1927.
Comparé à quatre spécimens de l’Afrique orientale anglaise, ce
spécimen ne présente aucune différence : même tête gris brunâtre
sale et non gris noir, et nous adoptons à son sujet les conclusions
proposées par Gyldenstolpe (1. c., p. 258), concernant la non-
validité du G. Leopoldi cenlralis Neum. et la réunion conspécifique
des G. personata (Rüpp.) et Leopoldi (Shell.), dont les différences
extérieures, bien que nettes, nous semblent pourtant plutôt d’ordre
subspécifique.
Cuculidés.
Cenlropus monachus Fischeri] Rchw., $ imm., Rutshuru,
3 mai 1927; un ad., Kadjudju (Katana), décembre 1929.
Ces spécimens peuvent être considérés comme intermédiaires à
m. monachus Rüpp., m. Fischeri Rchw. et m. occidentalis Neum. :
chez l’un, qui présentait d’ailleurs, paraît-il, des anomalies anato-
miques sexuelles, la teinte olivâtre des rémiges les plus internes et
du dos est assez peu prononcée; chez l’autre, elle est plus marquée,
mais accompagnée de marques évidentes d’immaturité, en con-
cordance avec les conclusions générales qui ressortent de l’excel-
lente étude critique de cette espèce, donnée par H. Friedmann
(1. c., p. 276).
Cenlropus superciliosus Loandæ C. Grant; $ ad., province
d’Uvira, 18 janvier 1927; un imm., environs de Katana.
Ces deux spécimens, dont l’un est visiblement immature, par
les barres noires transversales irrégulièrement distribuées sur le
dessus du corps, présentent bien le caractère distinctif de la race
Loandæ, c’est-à-dire la couleur foncée de la tête.
— 377 —
Goliidés.
Colius striatus jebelensis Mearns; $ ad., Kadjudju (Kivu),
22 décembre 1929.
La multiplication des races de cette espèce faite par certains
auteurs est tout à fait hors de raison, et il ne nous paraît pas pos-
sible même d’accepter à leur sujet les conclusions de Friedmann
(1. c., p. 321), à en juger par les seuls caractères distinctifs énoncés
par lui. Trois races au moins : kikuyuensis Yan Som., jebelensis
Mearns ( = ugandensis Van Som. et auctorum plur.) et kiwuensis
Rchw., — peut-être d’autres encore, — ne présentent en effet que
des différences si insignifiantes et inconstantes qu’on ne saurait
en tenir compte dans la nomenclature. Nous préférons les réunir
toutes trois sous une même appellation, ainsi que l’ont fait au
moins pour deux d’entre elles Gyldenstolpe et Sclater, en leur
conservant le nom qui, par droit de priorité, leur revient, selon
Friedmann.
Turdidés.
Turdus libonyanus centralis Rchw., un ad., environs de Katana.
Sylviidés.
Schœnicola breviroslris (Sund.); $ ad., Kadjudju (Kivu), dé-
cembre 1929.
Cette Fauvette, si bien caractérisée par l’extraordinaire déve-
loppement des rectrices, vit toujours parmi les herbes, où elle se
cache avec facilité.
Laniidés.
Laniarius ferrugineus major (Kartl.); 2 ad., Kadjudju (Kivu),
décembre 1929.
Plocéidés.
Euplectes capensis xanthomelas Rüpp.; ad., Kadjudju (Kivu),
22 décembre 1929.
Spécimen en plumage de noces bien développé, avec seulement
quelques traces encore du plumage d’éclipse sur les scapulaires.
Euplectes orix Sundevalli Bp. (= nigrifrons Bôhm et auct.);
$ ad., Kadjudju (Kivi), décembre 1929.
Également en plein plumage de noces.
— 378 —
Estrilda astrild angolensis Rchw.?; $ ad., Kadjudju (Kivu),
décembre 1929.
Les races d 'E. aslrild sont encore trop nombreuses et trop em-
brouillées pour que l’on puisse définir avec certitude l’identité de
ce spécimen, faute de matériel de comparaison suffisant. Apparem-
ment en pleine parure, il se fait remarquer par la teinte sombre du
dessus du corps, d’un ton beaucoup plus gris et moins brun que
chez les représentants plus occidentaux de l’espèce (E. a. occiden-
lalis Jard. et Fras.), avec les rectrices médianes gris noir, et par
le dessous du corps entièrement lavé de rose depuis le bec, cette
teinte particulièrement intense vers le milieu de l’abdomen, — où
elle ne forme pas toutefois de bande définie, — et sensible même
un peu sur l’uropygium et les sus-caudales. Or ces caractères s’ac-
cordent à peu près parfaitement avec les descriptions de la race
angolensis Rchw., typiquement originaire de l’Angola, mais guère
moins bien aussi avec la race Ngansæ, décrite postérieurement par
Neumann (Journ. f. Orn., 1907, p. 596) : les différences entre ces
deux races sont d’ailleurs loin d’être nettement exposées par les
auteurs qui en ont parlé. En outre, Gyldenstolpe (1. c., p. 60)
semble avoir fait une confusion au sujet du Ngansæ et de VE. a. mi-
nor Cab., races que Sclater et Mackworth-Praed, dans leur révision
du groupe (The Ibis, 1918, p. 448), considèrent bien comme dis-
tinctes l’une de l’autre. Néanmoins nous conservons pour cet Oi-
seau le nom admis par Gyldenstolpe pour des spécimens de la même
région et apparemment tout à fait semblables au nôtre, mais avec
un point de doute au sujet de VE. a. Ngansæ Neum.
Ploceus x. xanthops < x. Camburni (Sh.); d 1 ad., Kadjudju
(Kivu), décembre 1929.
Ce spécimen est en réalité à peine différent d’un spécimen topo-
typique de P. xanthops (Hartl.), provenant de Loango, si ce n’est
par son aile très légèrement plus longue.
Sturnidés.
Ongchognalhus Walleri elgonensis Sharpe; 3 $, Mokoto (Kivu).
9 avril 1927.
C’est un Oiseau de forêt. La race elgonensis ne se distingue de la
race typique que par ses proportions plus faibles, mais la couleur
de la tête n’est pas un caractère distinctif : elle semble au contraire
un caractère très variable individuellement, probablement selon
l’âge. Un des spécimens a en effet les bordures grises des plumes de
la tête et de la gorge très apparentes, comme l’indique la description
originale; un autre au contraire, sans doute plus âgé, à en juger
par les proportions de ses ailes (123 millimètres) et de ses rectrices,
— 379
a la tête entièrement de couleur métallique; le troisième est inter-
médiaire. Des variations du même ordre chez tous les Oiseaux de
ce groupe Amydrus-Onychognalhus permettent de penser que bon
nombre de soi-disant races n’ont été établies que d’après des carac-
tères bien faibles.
Pœoptera Sluhlmanni (Rchw.); $ ad., Mokoto(Kivu), 9 avril 1927.
Ce rare Oiseau, caractéristique probablement de la région fores-
tière du Kivu et de l’Ouganda, est encore assez mal connu. Nous
devons à l’obligeance de notre Collègue, le D r Stresemann, la
possibilité d’avoir pu comparer au type de l’espèce, conservé au
Musée de Berlin, notre spécimen du Kivu : celui-ci ne diffère de
celui-là que par ses ailes plus courtes (97 millimètres au lieu de 105),
en partie rousses, et par sa teinte métallique moins intense et
beaucoup moins pourprée, caractères différentiels qui corroborent
en somme en tout point les différences morphologiques sexuelles
indiquées par Reichenow dans ses descriptions du Stilbopsar
Sluhlmanni.
Il n’y a toutefois aucunement lieu de séparer génériquement
cet Oiseau et le Pœoptera lugubris Bp., plus anciennement connu,
le soi-disant caractère différentiel des narines étant inexistant.
D’autre part l’étagement beaucoup plus considérable des rectrices
chez P. lugubris doit être considéré seulement comme un caractère
d’ordre spécifique, puisqu’on l’admet en général comparativement
ainsi pour les représentants du genre voisin Onychognathus. Le
P. Sluhlmanni apparaît donc comme présentant des affinités
intermédiaires à ses deux congénères : le P. lugubris Bp., plus occi-
dental, qu’il rappelle par le mode de coloration chez les deux
sexes, — ■ et le P. Kenricki (Shell.), de l’Afrique orientale, qui s’en
rapproche peut-être davantage par la forme, mais s’éloigne nette-
ment des deux autres par sa couleur toute différente, noir brun
uniforme et faiblement métallisé, ainsi que nous avons pu nous en
rendre compte d’après les deux spécimens du Muséum de Paris,
provenant du Kilimandjaro (Mission Ch. Alluaud). Toutefois ce sont
tous encore des Oiseaux trop peu abondants en collection pour
qu’il soit possible d’établir définitivement leur statut et leur degré
de plasticité morphologique.
— 380 —
Description D’Oiseaux nouveaux de la Chine
MÉRIDIONALE,
par M. K. Y. Yen.
Parmi la Collection d’Oiseaux de la Chine méridionale, que
m’a envoyée le Professeur S. S. Sin de l’Université de Sun-Yatsen,
à Canton, j’ai trouvé une sous-espèce de Turdiclés, et une espèce
et une sous-espèce de Timaliidés, encore inédites. Avant de faire
un rapport complet sur ma Collection, je donne donc d’abord ici
la description de ces Oiseaux nouveaux, avec quelques notes du
collecteur, à qui ils sont dus.
1. Turdus boulboul yaoschanensis subsp. nov.
1 £ ad. (type), 1 er juin; 1 ad., 6 juillet; 2 Ç ad., 1 er juin,
6 juillet; ï 1 Ç imm., 11 juin, 9 juillet 1931 ; Yaoschan, Kwangsi,
700 — 2.000 mètres d’altitude.
Description. — $ ad. Moyennes et grandes couvertures des ailes
extérieurement gris ardoisé, ainsi que la marge externe des rémiges
tertiaires et secondaires, mais chez ces dernières, la base est entière-
ment noire, ce qui donne l’apparence d’une discontinuité dans le
miroir gris de l’aile. Reste du plumage noir, très pur en dessus,
plus terne en dessous, avec l’uropygium et le bas-ventre plus pâles
et mélangés de gris.
Chez la femelle adulte, le noir du mâle est remplacé par du brun,
le gris de l’aile par un fauve roussâtre clair.
Chez les deux exemplaires immatures, le dessus du corps, brun
chez la femelle et brun mélangé de noir chez le mâle, est strié
plus ou moins de fauve clair sur le rachis des plumes; rémiges
et rectrices noires chez le mâle, brunes chez la femelle; le miroir des
ailes est déjà assez développé comme chez les adultes, selon le
sexe respectivement; gorge fauve pâle et reste des parties infé-
rieures brun, fortement tacheté de fauve.
Bec jaune orangé chez les adultes, brun chez les immatures;
pattes brun jaunâtre chez les adultes, brunes chez les immatures
(spécimens en peau).
Bulletin du Muséum, 2° s., t. IV, n° 4, 1932.
— 381 —
Dimension. — Aile : 131, 134, 136, 136, 141 (type), 142 millimètr.
queue : 96, 97, 103, 103, 113 (type) mm.; culmen : 21 — 22 mm.;
tarse : 35, 35, 36, 36, 37 (type et l’autre ad.) mm.
Cet Oiseau diffère de la race typique de l’Inde, le mâle par le
dessus du corps d’un noir plus pur et non brunâtre, par le miroir
des ailes d’un gris plus pur et plus nettement interrompu à la base
des secondaires et par le faible développement des bordures pâles
du dessous qui sont presque imperceptibles; la femelle a un ton'
général plus sombre et les parties pâles de l’aile, au lieu d’être
rousses comme chez la race typique, sont d’un fauve roussâtre.
Mes six exemplaires me semblent avoir le tarse un peu plus fort
que les treize exemplaires venus de l’Inde, qui se trouvent au
Muséum de Paris.
Un exemplaire $ ad., collecté par M. Delacour le 27 décembre 1929
à Pakha, Tonkin, a le dessus d’un noir très pur comme l’Oiseau de
Yaoschan, mais le gris de l’aile est plus blanchâtre et non inter-
rompu à la base des secondaires, il paraît donc intermédiaire à
l’Oiseau de l’Inde et à celui de Yaoschan. Je ne sais pas si la fe-
melle collectée par La Touche à Mentze (Yunnan) correspond bien
à la forme typique ou à celle de Yaoschan.
On voit donc que cette espèce a une extension géographique
latitudinale, c’est-à-dire de l’ouest à l’est, et non pas du nord au
sud comme beaucoup d’autres espèces. Le Kwangsi peut être con-
sidéré comme la limite la plus orientale actuellement connue de
son aire de distribution.
« C’est un Oiseau de montagnes, car on ne l’a jamais trouvé
au-dessous de 700 mètres d’altitude. Il se tient généralement dans
le bois, cherchant sa nourriture parmi les feuilles mortes. »
2. Alcippe cinereiceps Berliozi subsp. nov.
1 $ ad., 1 $ ad., 18 mai 1931, Ching-tung-schan, sud du Hunan,
800 mètres d’altitude.
Description. — Sexes similaires. Tête en dessus d’un gris rous-
sâtre, à reflets soyeux, avec de chaque côté une bande soucilière
plus sombre et peu distincte, passant sur le dos au brun châtain
foncé, puis, sur l’uropygium et les sus-caudales au châtain ocreux;
régions paro tiques gris vineux; menton et gorge gris blanchâtre,
avec des stries rachidiennes brunes, plus ou moins nettes; milieu
de la poitrine et du ventre gris vineux, avec les côtés de la poitrine
plus foncés; flancs et sous-caudales ocreux; couvertures des ailes
de la couleur du dos, mais un peu plus claires; rémiges bordées
extérieurement les cinq premières de gris, les autres de noir, les
dernières tertiaires seules de brun terne; rectrices brun olivâtre.
Bec noir; pattes brun clair (exemplaires en peau).
— 382
Dimensions. — Aile : 58, Ç 54 mm.; queue : $ 46, $ 49 mm.;
culmen : 10 mm.; tarse : $ 23, $ 22 mm.; doigt postérieur avec
ongle : 13 mm.
Cet Oiseau représente évidemment une forme intermédiaire à
la race typique du Setchuan, A. C. cinereiceps (Verreaux), et la
race plus pâle du Fohkien, A. c. guttaticollis (La Touche). Elle
ressemble à la première par la teinte du dos, mais elle ne possède
pas de liseré brun roux des rémiges secondaires et tertiaires. De
plus, la gorge est plus nettement striée, la queue plus courte et le
doigt postérieur moins fort. (5 exemplaires de A. c. cinereiceps du
Muséum de Paris, venus de Ta-tsien-loo, ont comme dimension
de queue, 54, 58, 58, 59, 60 mm.; de doigt postérieur avec ongle,
14.5, 15, 15.5, 15.5, 15.5 mm.). Elle se rapproche de la forme du
Fohkien par la bordure externe noire de toutes les dernières rémiges
primaires et des secondaires, et la striation de la gorge plus nette,
mais elle en diffère par la teinte du dos et des flancs qui, chez cette
dernière forme, est gris brun vineux plus clair, comme la tête.
J’ai le plaisir de nommer cet Oiseau en l’honneur de M. Berlioz,
sous-directeur du Laboratoire d’Ornithologie au Muséum de Paris.
Il paraît y avoir quelque confusion au sujet des différentes
formes décrites sous le nom générique de Fulvetta. La Touche, en
décrivant l’Oiseau du Fohkien, sous le nom de Fulvelta ( = Alcippe )
guttaticollis, dans le Bull. Brit. Orn. Club VI p. L (1898), Ta com-
paré au F. slriaticollis (Verreaux), mais non pas au F. cinereiceps
(Verreaux). Plus tard, dans « The Birds of Eastern China », il Ta
considéré comme une sous-espèce de l’espèce slriaticollis, et non
pas du cinereiceps, semblant confondre ainsi spécifiquement ces
deux dernières formes pourtant bien distinctes. En effet, selon
l’Abbé A. David, les spécimens types du F. slriaticollis et du
F. cinereiceps, ont été collectés par lui-même dans la même localité,
Moupin. En outre, dans le Muséum de Paris, existent également
trois exemplaires de slriaticollis et cinq de cinereiceps, venus en-
semble de Ta-tsien-loo, Setchuan occidental. Par conséquent, il
ne peut y avoir aucune hésitation à séparer ces deux-ci comme
deux espèces différentes, ce qu’a d’ailleurs déjà fait le D r Hartert
dans son ouvrage « Die Vôgel der Palàarktischen Fauna ». F. stria-
licollis diffère nettement de F. cinereiceps par le dessus de sa tête
brun olivâtre fortement striée de noirâtre et par son bec gris brun
plus clair, alors que F. cinereiceps a le dessus de la tête gris brun
un peu roussâtre uniforme et le bec noir. Par ces deux derniers
caractères, l’Oiseau du Fohkien et celui du Hunan se rapprochent
davantage de celui-ci que de celui-là.
« Oiseau montagnard qui vit toujours dans la forêt de haute
altitude et ne descend jamais dans les plaines. Son cri ressemble
beaucoup à celui du Zosterops. »
Conformément aux suggestions émises par M. Delacour dans
son récent ouvrage « Les Oiseaux de l’Indochine française, 1931,
t. III, p. 297), nous réunissons sous le même nom générique de
Alcippe tous ces Oiseaux, ainsi que les suivants, bien qu’ils cons-
tituent de part et d’autre deux types bien tranchés.
3. Alcippe variegaticeps sp. nov.
1 ad., 1 (J jeune, 3, 4 juillet; 1 $ ad. (type), 1 er mai, 1 $ ad.,
1 $ jeune, 1 er juin, 7 juillet 1931, Yaoschan, Kwangsi, 700 — 2.000
d’altitude.
Description. — Sexes similaires. Front, à plumes raides et un
peu décomposées, et portion antérieure de la couronne jaune doré,
passant sur le reste de la tête au gris noirâtre, puis au roux châtain
sur la nuque, toutes les plumes du vertex et de la nuque marquées
d’une strie rachidienne jaunâtre pâle; côtés de la tête gris blan-
châtre sale; bord antérieur des yeux et une large tache sous-
oculaire noire; reste du dessus du corps et petites couvertures des
ailes brun gris olivâtre; grandes couvertures et couvertures pri-
maires noires formant nettement une bande à la base de l’aile;
pli de l’aile jaune pâle; rémiges bordées extérieurement de jaune
olivâtre, passant au brun olive sur les tertiaires, la couleur jaune
interrompue vers le milieu de la sixième rémige jusqu’à la dixième
par une seconde bande noire; toutes les rémiges internes, depuis la
septième primaire environ, marquées d’une petite tache blanche
apicale; rectrices brunes, bordées extérieurement de jaune olivâtre
comme les ailes; menton jaune, passant sur la gorge, la poitrine,
le milieu du ventre et les sous-caudales au blanc jaunâtre sale, avec
les côtés de la poitrine et les flancs gris olive; sous-alaires blanches.
Les jeunes ont la tête, la nuque et le dos de teintes moins pures,
moins nettement tranchées, et la couleur châtain plus ou moins dif-
fuse sur la tête.
Bec brun corne en dessus, plus pâle en dessous; pattes couleur de
corne (exemplaires en peau).
Dimensions. — Aile : 52, 54, 54 (type), 55, 55 mm.; queue : 42,
42, 42, 42 (type), 44 mm.; culmen 9 — 10 mm.; tarse 20 mm.
Cette espèce diffère nettement de son plus proche voisin, A. cas-
taneiceps (Hodgson) : 1° par la coloration variée de la tête;
2° par la teinte du dessus du corps plus grise et moins olive;
3° par la tache noire sous-oculaire beaucoup plus développée, et,
en revanche, la large bande noire post-oculaire absente, ce qui
donne aux parotiques une teinte uniforme blanc sale, non mélan-
gée de noir comme chez l’espèce indienne et indochinoise; 4° par
les bordures jaune olivâtre des rémiges et des rectrices, qui sont
remplacées chez les diverses formes de caslaneiceps soit par du gris,
soit par du marron orangé, soit par du vert olive; 5° par la bande
noire rémigiale qui n’existe pas chez son voisin; 6° enfin, par les
côtés de la poitrine et les flancs qui sont gris et non ocreux.
« C’est un oiseau forestier et de haute altitude qu’on n’a jamais
vu au-dessous de 700 mètres. »
Sur quelques Reptiles et Batraciens du Sahara,
par M. F. Angel.
Le service d’Herpétologie du Muséum a reçu récemment une
petite collection de Reptiles du Sahara, récoltés et donnés par
M. le professeur Chevalier. La note présente concerne l’examen
de ces animaux.
LACERTILIENS
Famille des Geckonidés.
Genre Tarentola Gray.
Tarenlolci ephippiata O’Shaugn. — Un échantillon de 9U mil-
limètres de longueur, queue (régénérée) : 30 millimètres, provenant
de l’Air (Monts Baghezan, 1.400 mètres), Tassenat.
Les plaques gulaires, au nombre de trois, de chaque côté, bordent
les labiales inférieures. Tubercules de la région médio-dorsale plus
plats et plus irréguliers dans leur arrangement que ceux des côtés.
La coloration, diffère légèrement de celle qui est signalée pour cette
forme. De chaque côté de la tête et du dos, court une bande noire,
un peu sinueuse, s’interrompant deux fois dans la seconde moitié
dorsale pour s’arrêter ensuite entre les membres postérieurs. Il
n’existe pas de bandes transversales dorsales.
La distribution connue de cette espèce embrasse toute la largeur
de l’Afrique, de la Sénégambie à la Somalie et à la mer Rouge.
Famille des Lacertidés.
Genre Eremias Wiegm.
Eremias riibropunclala Liclit. — Deux exemplaires, S et ? du
Tanezrouft, à 250 kilomètres au sud de Rcggan, dans le sable; un
exemplaire $ de l’oasis d’Adrar au N. de Reggan; sur le Reg.
Chez la femelle, la rostrale n’est pas en contact avec la fronto-
nasale, le membre postérieur rabattu en avant, n’atteint que le
coude. Pores fémoraux petits, de teinte noirâtre.
Cette espèce s’étend, au nord, du Sahara algérien à la Péninsule
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV 1932 . 25
— 386 —
du Sinaï, vers le sud, jusqu’à la Nubie à l’est, et la région de Reg-
gan à l’ouest.
Famille des Agamidés.
Genre Agama Daudin.
Agama inermis Reuss. — Un exemplaire, jeune $, mesurant
95 millimètres, provenant du Touat (oasis d’Adrar).
Cette espèce connue d’abord de la Berbérie, a été retrouvée dans
le Hoggar et le Sahara méridional.
Famille des Scincidés.
Genre Mabuia Fitzinger.
Mabuia quinquetæniata Licht. — Un exemplaire provenant d’un
oasis du sud Algérien.
Cette espèce est connue de toute l’Afrique intertropicale et du
nord-est (jusqu’en Syrie). Elle est très commune dans la vallée du
Nil. On la trouve aussi en Arabie. Sa présence dans le sud Algérien
n’est pas certaine. Elle n’a pas encore été signalée de cette région
et M. le professeur Chevalier fait toutes réserves quant à la loca-
lité mentionnée sur le flacon contenant l’animal.
Quoiqu’il en soit, il est facile de la distinguer de Mabuia vitlala
Olivier qui vit dans l’Afrique du Nord, et qui présente comme elle
5 lignes longitudinales claires. Cette dernière possède 32 à 34 écailles
autour du milieu du corps et les bandes claires sont accompagnées
de taches brun foncé. Chez Mabuia quinquetæniata, le nombre des
rangées longitudinales d’écailles autour du milieu du corps est
de 34 à 44 et les bandes longitudinales ne sont pas bordées de taches
isolées, foncées.
Genre Scincus Laurent!.
Scincus officinalis Laurent!. — Un exemplaire récolté à Adrar
(Touat).
(
OPHIDIENS
Genre Cœlopelis Wagler.
Cœlopeltis moilensis Reuss. — Un exemplaire venant d’Adrar
(Touat).
La limite de répartition de cette espèce qui, de l’Algérie atteint
vers l’est, la partie occidentale de la Perse, ne paraît pas, à l’ouest,
empiéter sur le Maroc, d’où elle n’a jamais été signalée. Au sud-est,
on la rencontre jusqu’en Nubie.
— 387 —
Genre Psammophis Boié.
Psammophis Schokari Forsk. — ■ Un exemplaire provenant de
Reggan (Touat). Sur la dune, à la lisière de l’oasis.
BATRACIENS
Genre Rana Linné.
Ranci esculetila ridibunda Pallas. — Trois exemplaires $ prove-
nant d’Adrar (Touat). — Capturés dans les fog garas, petits ruis-
selets artificiels de l’oasis, où ils vivent en compagnie du Barbus
Pallaryi Pell.
388 —
Action vaccinante réciproque des venins d Abeille
et de Vipère aspic,
par M me M. Phisalix.
C. Phisalix a mis en évidence, à propos du Frelon ( VespalCrabro
Lin.) et de la Vipère aspic ( Vipera aspis Lin.), les rapports qui
existent entre le venin de ces Hyménoptères et celui des Vipéridés :
le venin de Frelon, dont l’action dominante est la convulsion,
inoculé au Cobaye à dose convenable, détermine, chez cet animal,
une réaction qui lui permet de résister aux effets paralysants d’une
dose de venin de Vipère, qui tue les témoins en 6 à 7 heures (1).
En serait-il de même pour le venin d’Abeille ( Apis melliflca Lin.)?
Ce n’est pas certain, car on sait combien peuvent varier les effets
du venin d’espèces, même très voisines d’un même genre, comme
par exemple la sécrétion cutanée muqueuse de Rana temporaria,
à simple action irritative locale, et cette même sécrétion de Rana
esculenla, capable de foudroyer le lapin par inoculation intra-vei-
neuse (2), à plus forte raison quand il s’agit de genres différents.
La vérification en vaut la peine, tant en raison de son intérêt
théorique que de son importance pratique pour ceux qui sont expo-
sés soit aux multiples piqûres d’ Abeilles, soit aux morsures de
Vipères.
1° Vaccination contre le venin de Vipère
au moyen du venin d’Abeille.
Les Abeilles qui ont fourni le venin employé dans les expériences
suivantes proviennent, les unes du rucher du Luxembourg, les
autres de celui de l’école d’Apiculture de Charenton. Elles m’ont
été obligeamment fournies par M. le professeur Mamelle et M. le
professeur Lassalle, que je remercie de leur grande obligeance.
Elles se sont d’ailleurs comportées sensiblement de même, quant
à la toxicité globale de leur venin et à son action vaccinante.
Technique. — Les animaux sensibles, cobayes et souris, ont reçu le venin, soit par
piqûres directes d’un certain nombre d’Abeilles, soit par inoculation d’une solution de
venin frais dans l’eau salée physiologique, ou de cette solution chauffée à la température
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 4, 1932.
de 1.50° pendant quinze minutes, et ayant ainsi perdu sa toxicité. La macération dans
l’eau salée seule ou glycérinée à 5 0/0, fraîche ou chauffée, a été également employée.
Dans tous les cas, quelle que soit la forme sous laquelle on l’introduit, les effets du
venin restent les mêmes, à l’intensité et à la rapidité près c’est la piqûre directe qui
se montre le plus rapidement active, car l’appareil venimeux est retenu généralement
dans les tissus piqués par les barbelures de l’aiguillon, et sa musculature autonome,
continuant de l’actionner, instille le venin jusqu’à épuisement de la réserve de la
vésicule.
Vaccination du Cobaye. — Expérience 1. — Un Cobaye, pesant
560 grammes, reçoit sous la peau du ventre les piqûres successives
de 8 abeilles, qui laissent chacune leur appareil venimeux dans la
peau. Les symptômes consécutifs à chaque piqûre se réduisent
chez le Cobaye à une douleur passagère, à un œdème léger et fugace,
et à une nécrose blanche des tissus, de 3 à 5 millimètres de diamètre
autour de chaque piqûre. Il y a de l’inappétence et une perte de
poids, qui est sensible dès le lendemain même des piqûres.
Au troisième jour, le Cobaye est éprouvé par inoculation sous-
cutanée de 2 centimètres cubes d’une solution à r * ■ ■ de venin de
5.000
Vipère, correspondant à la dose sûrement mortelle de venin, soit
0 millig. 40, qui tue le témoin en 6 heures.
Il résiste définitivement, il est vacciné contre ce venin.
Expérience 2. — Un second Cobaye pesant 520 grammes reçoit
d’abord les piqûres successives de 10 Abeilles (ce nombre marque,
en moyenne, la limite de la résistance de l’espèce aux piqûres
d’ Abeille: Il se comporte exactement comme le sujet de la première
expérience. Huit jours après, il reçoit en outre sous la peau 2 centi-
mètres cubes d’une solution dans l’eau glycérinée à 5 0/0 du venin
de 6 Abeilles, et présente les mêmes réactions cutanées qu’après les
piqûres. Eprouvé huit jours après, par inoculation de la dose mor-
telle de venin de Vipère, il résiste comme le premier ; il est vacciné.
Ainsi l’action vaccinante du venin d’ Abeille contre le venin de
Vipère n’est pas strictement proportionnelle à la dose employée,
non plus qu’au poids de l’animal qui reçoit le venin.
Vaccination de la souris. — Chez la Souris, le symptôme domi-
nant de l’intoxication par le venin d’Abeille est la convulsion qui*
de plus, se produit d’une manière précoce, et suit immédiatement
la période de douleur. D’autre part, les symptômes dominants de
l’intoxication parle venin de Vipère sont au contraire la stupeur,
-la paralysie, l'hypothermie consécutive, et l 'action hémorragique
intense qui semble faire affluer à la périphérie tout le sang deTani-
mal qui a reçu le venin sous la peau.
— 390 —
Remarque. — En ce qui concerne les substances d’activité aussi
grande que les venins, la souris suffît parfaitement à renseigner sur
la présence ou l’absence des principaux composants du venin, aux-
quels elle est suffisamment sensible.
Expérience 3. — Une souris pesant 38 grammes reçoit à inter-
valles de vingt-quatre heures, les piqûres de 4, 3, 3 et 2 abeilles, soit
en tout 12 piqûres. C’est une limite supérieure qu’on observe
lorsque les Abeilles ont leur réservoir à venin peu rempli, car géné-
ralement 3 à 5 piqûres suffisent à tuer la Souris.
Après chaque piqûre, outre la douleur, la Souris présente des
phénomènes de convulsion toniques et cloniques, qui se traduisent,
eh dehors des secousses, par une attitude particulière : la Souris
arc-boutée sur les pattes raidies en extension et rapprochées, touche
du museau le sol, la queue vibrante et verticalement relevée. Puis
survient chaque fois une période de résolution partielle et de stu-
peur, avant le retour à la normale.
Des petites plaques rouges de 5 millimètres de diamètre marquent
les piqûres, puis la peau se nécrose à leur endroit les jours suivants.
Expérience 4. — Deux Souris adultes reçoivent, l’une 0 cc., 50,
l’autre 1 centimètre cube d’une macération des appareils venimeux
de 10 abeilles, doses qui correspondent respectivement à 0 millig. 60
et 1 milligramme de venin sec. Les symptômes se présentent exac-
tement comme chez la Souris de l’expérience 3. Elles résistent
comme elle, après trois, quatre jours à l’inoculation de la dose mor-
telle de venin de Vipère, 0 millig. 10.
Remarque. — On obtient encore le même résultat en employant
les solutions de venin frais, ou celles rendues atoxiques par chauf-
fage à 150° pendant quinze minutes, ou à 60° deux fois pendant
vingt minutes, suivant la méthode indiquée par C. Phisalix.
Ainsi, dans tous les cas, les animaux qui ont reçu le venin d’abeille
se montrent non seulement vaccinés outre ce venin, mais sont de
plus résistants au venin de Vipère; ils sont vaccinés contre ce
venin.
II. Vaccination contre le venin d’Abeille
AU MOYEN DU VENIN DE VlPÈRE.
Le venin de Vipère en solution à y - j ---- ou ^ 'q' q ' qq dans l’eau dis-
tillée ou salée perd sa toxicité globale quand on le chauffe à 75°
pendant quinze minutes mais garde son pouvoir antivenimeux
(G. Phisalix et Bertrand), et ainsi que je l’ai montré, son pouvoir
rabicide (4).
— 391 —
Les expériences suivantes montrent que, dans ces conditions,
il possède aussi une action vaccinante contre le venin d’Abeille.
Vaccination de la Souris. — Expérience 5. - — 4 Souris adultes
reçoivent chacune sous la peau 1 centimètre cube d’une solution à
1 pour 10.000 de venin de Vipère, rendue atoxique par le chauf-
fage.
Quarante-huit heures après, la première Souris est éprouvée par
les piqûres successives de 5 abeilles, la deuxième par celles de
3 abeilles (nombre de piqûres qui, avec le lot d’Abeilles employées,
tuent les témoins en quinze heures et en trois jours; elles résistent.
La troisième Souris est éprouvée par inoculation de Occ,, 75 d’une
macération d’aiguillons d’Abeille (soit 15 aiguillons); la quatrième
avec 1 centimètre cube de cette même macération (soit 25 aiguil-
lons du même lot d’abeilles; ces doses font périr les témoins en
vingt et une et vingt-deux heures. Toutes deux résistent. Les 4 sou-
ris sont ainsi vaccinées contre le venin d’Abeilles.
De l’ensemble de ces expériences on peut tirer les conclusions
suivantes :
1° Aussi bien que le venin de Frelon, le venin d' Abeille, inoculé
frais ou rendu atoxique par le chauffage, vaccine le Cobaye et la Souris
à la fois contre sa propre action et contre celle du venin de Vipère.
Inversement,
2° Le venin de Vipère inoculé en solution fraîche ou rendue
atoxique par le chauffage, vaccine la Souris non seulement contre sa
propre action, mais aussi contre celle du venin d' Abeille.
Ces faits ne sauraient laisser indifférents ceux qui, par profes-
sion, par goût ou par sport, se trouvent fréquemment exposés aux
piqûres d’Abeille ou aux morsures de Vipère. Ils soulignent l’in-
térêt qu’il y aurait à annuler l’un de ces risques par celui qu’on a
pu éviter : on conçoit très bien, par exemple, qu’un apiculteur, qui
aurait reçu pendant le printemps et au début de l’été un certain
nombre de piqûres d’Abeilles (une vingtaine au moins) puisse, d’un
cœur léger, se livrer aux travaux de la moisson, et en automne
aux plaisirs de la chasse (circonstances où les morsures de Vipère
sont les plus nombreuses), sans risquer des troubles graves s’il
vient à être mordu; et que, d’autre part, un moissonneur, un bûche-
ron, un chasseur (et même son chien), qui auraient résisté à une
morsure de Vipère, puissent, sans danger, braver les fureurs col-
lectives et imprévisibles d’un groupe d’Abeilles, voire même d’un
essaim, infligeant des blessures multiples, capables de tuer l’homme
et ses plus grands auxiliaires.
N’est-ce pas déjà un avantage appréciable, lorsqu’on est victime
392
d’un de ces accidents d’envenimation, et qu’on n’a pas sous la
main le remède spécifique, de connaître exactement les chances
qui aident à atténuer, ou à éviter les risques.
1. 0. Phisalix. — Antagonisme entre le venin des Vespidæ et celui de la Vipère; le
premier vaccine contre le second. G. R. Soc. Biol. 1897, t. XLIX, p. 1031.
2. M. Phisalix. — Sur Pindépendance des propriétés toxiques et des propriétés vac-
cinantes dans la sécrétion cutanée muqueuse des Batraciens et de quelques
Poissons. C. R. Ac. Sc. 1913, CL VII, p. 1160.
3. C. Phisalix. — Recherches sur le venin d’Abeille. G. R. Ac. Sc. 1904, CXXXTX,
p. 326.
4. M. Phisalix. — Pouvoir xabicide in vitro du venin de la Vipère aspic. C. R. Ac. Sc.
1928, t. CLXXXVI, p. 795.
Notes sur les Coléoptères T érédiles ;
PAR M. P. Lesne.
21. Description d’un sinoxylon nouveau
des îles Philippines.
Sinoxylon luzonicum n. sp.
Long, circiter 5 mm.
S. bufoni Lsn. affine.
Corpus nigrum, abdomine rubro marginatum, femoribus libiisque
nigris, tarsisque rubro brunneis, anlennis palpisque brunnescentibus.
Antennarum articulus penullimus laliludine clause longiludinem
superante, sed anlennæ longiludinem haud alUngenie. Pronoti area
postica granulis densis elongalis subcariniformibus ornala. Sculel-
lum majusculum, inerme. Elgira forliter denseque punctata ad
ambilum declivitatis subcariosim vermiculatimque insculpla ibique
granulala carinulisque nilidis 3 in singulo elytro instructa ; trunca-
lura apicali superne dense granulala, denlibus juxtasuturalibus haud
contiguis neque compressis, crassis, basi granulalis, apice læuibus,
oblusiusculis.
Corps assez large, parallèle, d’un noir profond, à l’exception de
l’abdomen qui est teinté de rouge sur les côtés et en arrière; cuisses
et tibias noirs, les tarses d’un brun rougeâtre; antennes et palpes
d’un roux brun.
Deuxième article de la massue antennaire plus large que celle-ci
n’est longue, mais n’atteignant pas la longueur totale de l’antenne.
Front brièvement quadridenté et n’offrant que quelques courtes
soies dressées implantées suivant la rangée des dents. Yeux assez
petits, bien détachés des tempes. Mandibules légèrement impres-
sionnées à la base au côté dorso-externe. Côtés du prothorax très
légèrement arqués, ses angles antérieurs armés chacun d’une dent
non uncinée insérée au bord même; angles postérieurs subobtus
faisant légèrement saillie en arrière. Déclivité antérieure du pro-
notum très densément râpeuse sur la totalité de son étendue et dès
le bord antérieur, et n’offrant que quelques rares soies dressées;
milieu de l’aire postérieure couvert de grains allongés. Ëcusson
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 4, 1932.
— 394 —
relativement grand, non denté en avant. Élytres absolument
glabres, marqués à leur base de points enfoncés arrondis, ces points
épars dans la région scutellaire (où existe l’indication très nette
d’une série juxtascutellaire), très denses dans la partie moyenne de
la région basilaire de l’élytre. Calus huméral lisse et brillant. Bord
basilaire cariniforme entre l’épaule et l’écusson. Dans la région
.moyenne de l’élytre, la ponctuation est plus forte et plus dense, et
est partiellement confluente; sur le tiers postérieur de la région
cylindrique de l’élytre, la sculpture devient carieuse, vermiculée
par places et elle admet, aux approches des bords de la déclivité
apicale de nombreux grains sphériques perforés au sommet. Dans
cette région, trois minces carènes brillantes subgranuleuses, peu
accusées, représentent les tubercules normaux, mais elles ne sont
nullement dentiformes à leur bout postérieur. La déclivité apicale
n’est nullement coupée à angle vif. Sa sculpture comporte princi-
palement des grains subsphériques perforés au sommet, très denses
dans ses régions supérieures et latérales, assez écartés sur le tiers
inférieur, et ménageant autour des dents juxtasuturales un espace
libre, marqué seulement de quelques points fins enfoncés. Dents
juxtasuturales situées au milieu de la hauteur de la déclivité,
rapprochées de la suture mais nullement contiguës, courtes,
épaisses, non comprimées, granuleuses à la base, lisses à l’apex,
leur pointe assez obtuse, nullement acérée; bourrelet suturai gra-
nuleux irrégulièrement tuberculeux au-dessous du niveau des
épines. Pas de côte oblique au bas de la déclivité. Épipleure médio-
crement large, légèrement et très graduellement élargi depuis
l’angle suturai jusqu’au tournant externe.
Poitrine et abdomen couverts d’une pubescence dense, apprimée,
d’un gris argenté. Tibias postérieurs avec quelques courtes soies
à demi dressées à leur face externe. Caractères sexuels inconnus.
Espèce apparentée au Sinoxylon bufo Lesne (1907) par son faciès,
sa sculpture et ses principaux caractères. Elle en diffère par l’écus-
son non denté, les dents frontales et les dents juxtasuturales beau-
coup plus courtes, par les grains du milieu de l’aire postérieure du
pronotum allongés et carinuliformes, par l’absence de saillies mar-
ginales tuberculiformes à la déclivité apicale, etc.
D’après ses caractères extérieurs, on doit la considérer comme
une forma præcursoria de la très curieuse espèce bornéo-javanaise.
Deux exemplaires provenant de Luçon (Iles Philippines) m’ont
été communiqués par M. F.-C. Hadden, de l’Agricultural College
de Laguna. Ils ont été capturés au Mont Makiling par M. G.-C. Ca-
drera, les 26 décembre 1930 et 7 janvier 1931. L’un de ces exem-
plaires fait aujourd’hui partie des collections du Muséum.
— 395
Description d’un Coléoptère malacoderme nouveau
des Collections du Muséum,
par M. Maurice Pic.
Malthodes Serandi n. sp.
Elongalus, parum nilidus, ieslaceus aut rufescens, pro parte piceus,
membris testaceis, anlennis apice brunneis.
Allongé, peu brillant, pubescent de gris, testacé ou roussâtre,
dessus plus ou moins obscurci, membres testacés, antennes rem-
brunies à l’extrémité. Tête variable de coloration, du testacé au
brun; antennes peu robustes; prothorax court et large, nettement
dilaté-angulé sur les côtés antérieurs, roux ou rembruni; élytres
pas plus larges que le prothorax, assez courts, bruns avec la base
et aussi, d’ordinaire l’extrémité, testacées, à ponctuation fine, en
partie ruguleuse; pattes testacées, cuisses postérieures parfois un
peu rembrunies. Long. 2, 3 millimètres.
Iles de Los : Tamara (J. Serand, septembre 1913).
A placer près de M. pilosicornis Pic, dont il se distingue, à pre-
mière vue, par la forme moins robuste et la coloration moins foncée.
Bulletin du Muséum, 2 ° s ., t . IV , n ° 4 , 1932 .
Neuf espèces dAcritus ( Coléoptères Histeridae)
bu Tûnkin,
PAR M. A. DE COOMAN.
Le genre Acritus n’a pas encore été signalé d’Indochine; il y est
pourtant richement représenté, puisque dans les étroites limites
d’un hameau j’en récolte six espèces, et sans étendre les recherches
au delà d’une lieue il s’en découvre d’autres. Ci-après description
de neuf de ces espèces appartenant au genre Acritus s. str., donc
à écusson bien visible. Ces minuscules Histérides vivent les uns
dans les bouses, les autres sous écorces ou dans bois vermoulus, et
souvent en colonies nombreuses.
Les auteurs ont signalé la structure si particulière des tarses
postérieurs, à premier article allongé résultant de la réunion des
deux premiers, et conservant « pour ainsi dire une trace de cette
soudure » (Marseul, Monogr. 1856, p. 598). C’est mieux que cela,
les tarses vus en dessous paraissant pentamères : en effet le cil
apical des articles se retrouve semblable au milieu du premier et
planté dans une dépression transversale, marque évidente de la
réunion des deux premiers articles; par contre, vus en dessus, le
premier article ne présente aucune trace de cette soudure, et le
tarse apparaît tétramère.
Toutes ces espèces sont d’un rouge brun plus ou moins foncé,
allant parfois jusqu’au noir chez certains sujets; il me semble suf-
fisant de noter que généralement la tête et une bande suturale
élytrale sont de teinte plus foncée et les pattes et antennes tou-
jours de teinte plus claire. Au lieu donc d’encombrer les descrip-
tions de détails pratiquement inutiles sur la couleur, j’insiste sur
la morphologie du dessous, qui présente des caractères bien tran-
chés, très variés selon les espèces et permettant de les distinguer
à coup sûr, bien mieux que le caractère peu constant de la ponc-
tuation ou de la forme de la ligne basale du pronotum. Je néglige
délibérément de parler des strioles dorsales : ce caractère est trop
variable, et je constate que dans une espèce donnée ces strioles,
parfois très visibles, sont souvent aussi complètement nulles; on
rencontre même des exemplaires qui ont striole basale oblique en
forme de sillon profondément imprimé, ce qui à première vue
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 4, 19S2.
397 —
ferait croire à une espèce distincte. Comme les neuf espèces ici
décrites ont la strie marginale du pronotum et celle des élytres
entières, je n’en ferai pas mention, pas plus que des tibias où je
n’ai pas remarqué de différence notable. La taille varie considé-
rablement : je me contente d’indiquer la grandeur moyenne de
chaque espèce et, selon la méthode seule rationnelle, tête et pygidia
exclus.
1. — Acritus gibbipectus, n. sp.
Breviler ovalus, convexus, nitidus. Capui puncliculalum, clypeo
convexo lateribus .slriato. Pronotum punctatum, postice densius et
fortius, sed sine linea antesculellari. Elylra punclulala. Propygidium
sai dense punctatum, pygidium convexum punctulalum. Sterna fere
lœvia ; proslernum latum subquadralumfslriis fere parai tel is ; meso-
sternum in medio apicali luberculatum, stria marginali antice obso-
leta, arcualim sub coxis mediis prolongata, sutura meso-melasternali
lineari recta; metasternum convexum, angulis apicalibus punclatis.
Primum segmentum abdominis postice arcualim in medio abbrevia-
lum, punctatum, stria laterali sinuata-arcuata sub coxis poslicis.
Long. 0.7 mm.
Sous écorces, Hoabinh (Tonkin). 6 ex. types in coll. du Mu-
séum.
Gibbipectus, m. se caractérise essentiellement par son mésoster-
num tubercule au milieu près du sommet : ce tubercule, plus ou
moins développé mais toujours bien visible, existe chez les 23 su-
jets examinés, et comme dans l’espèce suivante est caractère spé-
cifique non sexuel. En plus de ce tubercule mésosternal, l’espèce
a quelques caractères qui ne se retrouvent pas dans les autres
espèces : premier segment abdominal bien plus court au milieu que
sur les côtés, épistome strié le long des bords latéraux... La strie
marginale du mésosternum n’est pas franchement interrompue,
ni nettement entière, elle se réduit ordinairement en devant à une
série de petits traits ou points fins isolés.
2. — Acritus tuberisternus , n. sp.
Ovalis, sai convexus, nitidus. Capui punctatum. Pronotum punciis
in disco minoribus, carinula antesculellari crenulata arcuata brevi
cum linea integra punciorum subducta. Elylra punctala, sutura ele-
vala lævi. Pygidia undique punctala. Proslernum elongalum, .sparse
puncliculalum, striis introarcuatis. Mesosternum læve, antice et lale-
ribus convexum, in disco subtriangulariter depressum, stria margi-
nali integra, oblique in metasternum prolongata, sutura apicali
lineari in medio retroangulata ; metasternum in disco læve, apice in
— 398 —
medio tuberculatum ; primum segmentum abdominis laleribus tan-
tum punctulatum, stria lalerali recta. — Long. 1 mm.
Très commun sous écorces : Hoabinh (Tonkin). 17 ex. types in
coll. du Muséum.
Espèce relativement grande, caractérisée surtout par son tu-
bercule métasternal : au vu des premiers sujets récoltés en 1917,
ce tubercule ne me parut être qu’un caractère sexuel comme
j’en ai signalé chez le de Abraeus luberosus , m. Cependant
je récoltais ensemble des séries très nombreuses de sujets
ayant tous ce tubercule, ce qui n’aurait pas dû se produire si ce
tubercule avait appartenu exclusivement à l’un ou l’autre sexe;
le grand nombre de sujets récoltés m’a permis de constater que
les Ç aussi bien que les $ ont leur métasternum tuberculé, carac-
tère donc spécifique dans le cas présent. Le pronotum présente
au-devant de l’écusson une courte carène élevée, crénelée et arquée,
sous laquelle passe une ligne de points entière et assez proche de
la base. Le mésosternum est lisse, à bord antérieur arrondi, disque
étroitement convexe tout le long et en dessous de la strie marginale,
ce rebord convexe limitant un large espace déprimé à aspect trian-
gulaire incliné vers le sommet. La suture méso-métasternale est
linéaire et rétroangulée au milieu.
3. — Acritus abundans, n. sp.
Præcedenli simillimus , sed major, undique punclalus, pro- et meso-
slerno exceptis, et metasternum haud tuberculatum, punclis in disco
minoribus. — Long. 1.1 mm.
Sous écorces, Hoabinh (Tonkin). 15 ex. types in coll. du Muséum.
Espèce de grande taille, assez commune mais moins que la pré-
cédente, dont elle ne se distingue, vue en dessus, que par sa taille
plus grande et sa ponctuation plus prononcée, ce qui serait insuf-
fisant. Par contre les caractères du dessous la séparent facilement :
métasternum non tuberculé, transversalement impressionné avant
le sommet, ponctuation répandue sur presque tout le disque, et
premier segment ventral entièrement ponctué; ces divers carac-
tères sont identiques dans les deux sexes. Tuberislernus et abun-
dans sont évidemment très voisins, mais étant donné les diffé-
rences signalées, et surtout la présence des deux sexes dans l’une
et l’autre forme, il s’agit bien de deux espèces distinctes.
Par les caractères indiqués, abundans m. se distingue aisément
des Acritus décrits d’Extrême-Orient : il ne peut rester quelque
doute qu’au sujet de l’espèce nommée komai par Lewis, dont la
description est une énigme insoluble sans examen du type, du fait
que l’auteur ne décrit pas sa bête et se contente de la comparer
à un Acritus manifestement mal déterminé : minulus, Herbst,
— 399 —
celui-ci n’ayant pas de ligne transversale antéscutellaire; il semble
probable que Lewis a comparé son komai à un nigricornis, Hoff.
4. — Acritus egregius, n. sp.
Subcylindricus, nitidus. Fronte sparse pundiculata, clypeo trans-
versim striolalo. Pronolum punctalum, punctis in disco forlioribus,
lima basali crenulala ante scutellum arcuata, inierslitio lævi. Ely-
tra punctulala. Pygidia undique pundiculata. Prosternum latum,
striis postice parallelis, anlice divergenlibus, sparse pundulatum ;
mesosternum læue, convexum, stria marginali integra bisinuala, in
melaslerno breviter et oblique continuala, sutura apicali recta dense
deniala ; metaslernum convexum laleribus tantum pundulatum;
primum segmentum abdominis basi pundulatum, stria laterali brevi
arcuata. — ■ Long. 0,9.
Dans bois vermoulu en compagnie de divers Epiechinus ; une
trentaine d’ex. Hoabinh (Tonkin). 9 ex. types in coll. du Muséum.
Cette espèce a une forme très convexe, assez parallèle et étroite,
ce qui lui donne un aspect cylindrique plus ou moins prononcé
d’ailleurs selon les individus. L’épistome est couvert d’une fine
striolation anastomosée; la ponctuation du pronotum est plus forte
au milieu que sur les bords, de même que celle des élytres. Pros-
ternum large : ses stries d’abord parallèles depuis la base jusqu’au
delà du milieu, sont ensuite assez brusquement divergentes. Le
mésosternum est séparé du métasternum par une suture droite
recouverte d’une ligne dentée.
Parmi les Acritus indo-malais je n’en vois aucun auquel on
puisse utilement, d’après les descriptions, comparer egregius m.
5. — Acritus exquisitus, n. sp.
Ovalis, convexus, nitidus. Capul et pronolum sparse pundiculata ;
linea basalis pronoli crenulala, in medio arcuata, ulrinque abbre-
viata, inierslitio lævi. Elyira aciculale punctulala, postice interslitiis
dense striolalis, sutura elevata. Pygidia opaca transversim dense
striolala. Prosternum fere læve, elongatum, striis arcuatis, in medio
approximatis, ulrinque divergenlibus. Mesosternum anlice rolun-
datum, sparse puncliculatum, prope suluram apicalem linea trans-
versali crenulata arcuata ornatum, inlerstitio brevi, stria marginali
integra oblique in metaslernum prolongala cum sérié pundorum sub-
duda. Metaslernum apice et lateribus pundulatum. Primum seg-
mentum abdominis punctalum, stria laterali recta apicem fere attin-
gente. — Long. 0,75 mm.
Dans les bouses : Hoabinh (Tonkin) 3 ex. types in coll. du Mu-
séum.
400 —
Espèce qui semble rare et qui se distingue par une série impo-
sante de caractères : pygidia entièrement couverts d’un réseau
de strioles anastomosées; prosternum allongé et fortement rétréci
en son milieu, les stries étant arquées en dedans et très divergentes,
surtout en devant: striolation longitudinale couvrant les inter-
valles des points sur la moitié apicale des élytres, dont les points
se terminent en avant par un petit trait; ligne crénelée antéscu-
tellaire n’occupant que la moitié médiane de la base du prono-
tum. La strie transversale apicale du mésosternum, bien que proche
de la suture, ne se confond pas avec elle, et l’intervalle entre les
deux, quoique très court, est appréciable. La strie marginale du
mésosternum, obliquement prolongée sur le métasternum, s’y
trouve soulignée d’une série de gros points.
Par certains de ses caractères, exquisitus m. semble se rapprocher
de lorquillüs, Mars., dont il se distingue au moins par son pros-
ternum.
6. — Acritus pectinatus, n. sp.
Breviler ovalus, sat convexus , nitidus. Caput et pygidia trans-
versitn et dense slriolala. Pronoium in disco aciculale punctula-
lum, in angulis aniicis longitudinaliler et dense striolatum, linea
antescuiellari integra crenulata, in medio arcuala, interstitio lævi.
Elgira aciculale punclala, posticc aluiacea, punclis elongatis. Prosler-
num subquadralum, striis fere parallelis, anlice longitudinaliter strio-
latum, ante basim aliquot punciis inslruclum. Mesoslernum læue,
planum, versus apicetn inclinalum, sutura apicali recta impressa
dense et aculim dentata, stria marginali anlice inlerrupla, sub coxis
mediis arcuatim prolongata cum sérié punclorum subducla ; metas-
lernum convexum laleribus punclulatum ; primum segmenlum abdo-
minis punclatum, stria lalerali sub coxis arcuala. — Long. 0.75 mm.
Très commun dans les bouses, Hoabinh (Tonkin), 16 ex. types
in coll. du Muséum.
Espèce très variable de taille, réduite mais rarement à 0.5 mm.
Remarquable par la réticulation de la tête, des pygidia, des angles
antérieurs du pronotum... Son prosternum, large et court, présente
une sculpture bien particulière : la moitié antérieure est couverte
d’une striolation longitudinale très dense anastomosée, et la moitié
basale, lisse et brillante, est creusée un peu avant la base d’une
ligne de gros points, assez variable, parfois réduite à 4 ou 5 points
irrégulièrement rangés, parfois composée de points enchaînés
constituant une ligne transversale complète. La suture méso-
métasternale est couverte par une ligne dentelée ressemblant à un
peigne; egregius décrit plus haut a la suture ornée de même, mais
chez pectinatus les dents sont plus allongées.
— 402
Par quelques-uns de ses caractères, pedinatus m. doit se rap-
procher de A. shogunus, Lewis, dont il se distingue cependant par
sa suture méso-métasternale dentelée.
7. — Acritus Vacheri, n, sp.
Ovalis, convexus, nilidus. Caput et pronolum dense punctala ;
linea antescutellari integra, in medio arcuata crenulata , inlerstitio
læui. Eiylra punctulata, apice densius, sutura postice elevala. Pygidia
undique fortiter punctata. Prosternum puncliculatum oblongum,
slriis parum introarcuaiis ; mesoslernum antice convexum, obscure
puncticulalum, stria marginali antice interruplci, in melasternum
oblique prolongata, sutura apicali lineari recta, stria transversali.
arcuata crenulata a sutura dislanli, inlerstitio basali impresso ;
melasternum lateribus et apice punclalum. Primum segmentum
abdominis punciatum, stria laterali obliqua. — Long. 0.8 mm.
Dans les bouses. 2 ex. types in coll. du Muséum. Dédié à mon
voisin, le P. Vacher qui m’a procuré ces 2 ex. récoltés à Muong-
Riêc (Hoabinh-Tonkin).
Strie marginale du pronotum entière, mais tellement fine et rap-
prochée du bord antérieur qu’on la croirait interrompue. La strie
marginale du mésosternum est réduite en devant à quelques points
très fins : il est possible que la découverte de nouveaux ex. nous
montre cette strie entière. Mais, môme alors, l’espèce sera toujours
reconnaissable à ses autres caractères, en particulier à la strie
transversale du mésosternum : cette strie, arquée et crénelée, part
des angles apicaux, remonte jusque vers le milieu du disque, et
délimite la partie basale, co'nvexe brillante, de la partie apicale
enfoncée. Cette disposition se retrouve chez exquisilus, mais à un
degré bien moindre. La ponctuation du premier segment ventral
et du sommet du métasternum consiste en larges points superficiels
non fermés en arrière.
8. — Acritus copricola, n. sp.
Ovalis, parum convexus, fere undique dense et fortiter punclalus.
Pronotum sine linea basali, ante scutellum leviter tantum impressum,
punctis ad latera et basim majoribus. Eiylra antice simpliciter, ad
laiera et postice rugose punctata, sutura lævi elevata. Pygidium dimi-
dia parle basali punclalum, punctis sensim decrescentibus, parte
apicali reticulatum. Proslernum latum, striis parallelis antice parum
divergentibus, margine basali lævi. Mesoslernum, stria marginali
antice inierrupla, in melasternum parum et oblique conlinuala,
sutura apicali recta crenulata. Stria lateralis primi segmenli abdo-
minis brevissimi. — Long. 0.7 mm.
403 —
Dans les bouses. 27 ex. types in coll. du Muséum.
En plus de sa forte ponctuation couvrant le dessus et le dessous,
rugueuse sur une partie des élytres, cette espèce se distingue encore
par son pronotum sans ligne antéscutellaire; la strie marginale du
pronotum, en réalité entière, est très difficile à voir derrière la tête ;
les élytres ont presque toujours une forte striole oblique partant du
milieu de la base et s’étendant au delà du milieu; propygidium
entièrement ponctué; la ponctuation du pygidium est progressi-
vement moins forte de la base jusqu’au milieu et est remplacée
sur la moitié apicale par un réseau de strioles anastomosées. Le
prosternum est assez singulier : la ponctuation laisse une bande
lisse le long de la base, et surtout la strie transversale antérieure
se trouve un peu éloignée du bord antérieur, et entre les deux
s’étend une ligne très nette de points, ce qui donne l’apparence
d’un embryon de mentonnière.
9. — Acritus microsomus, n. sp.
Ovalis, subdepressus, niiidus. Capui sparse puncticulatum. Pro-
notum punclulatum, punctis ad latera et postice majoribus, sine linea
antescutellari. Elytra aciculate punc-tata, sutura elevata. Propygidium
punctulaium ; pygidium fere læue. Proslernum læve, elongatum ,
striis arcuatis anlice divergentibus ; mesosternum læve , basi con-
vexum, sutura apicali lineari recta vix conspicua, stria marginali
déficiente, stria transversali mediana arcuala integra, arcuatim sub
coxis prolongala. Metaslernum sparse puncticulatum ; stria laleralis
primi segmenli arcuala. — Long. 0.5 mm.
Très commun sous écorces. 29 ex. types in coll. du Muséum.
Espèce minuscule dont j’ai vu des milliers d’individus. Jamais
entièrement noire : même chez les exemplaires les plus foncés, le
pronotum reste rougeâtre. Ponctué en dessus, l’insecte a le dessous
lisse brillant, à peine marqué de quelques points très fins et très
espacés sur le métasternum et le premier segment de l’abdomen.
Pronotum sans ligne antéscutellaire, sa partie basale est seulement
mieux ponctuée que le devant. Prosternum très long, ses stries
latérales arquées, mais restant assez écartées au milieu, divergentes
en devant. Le mésosternum n’a pas à proprement parler de strie
marginale : il est divisé en deux parties à. peu près égales, par une
strie transversale linéaire arquée, angulée aux angles apicaux et
continuée en demi-cercle sous les hanches intermédiaires; la suture
méso-métasternale, droite et linéaire, est généralement à peine
visible; parfois cependant, mais très rarement, cette suture est,
aussi fortement marquée que la strie transversale.
Microsomus m. est évidemment voisin de A. insipiens, Mars et
de A. subiilissimus, Schmidt; j’avais pensé ne pas le nommer, un
404 —
avis autorisé m’y décide; l’habitat d’ailleurs est bien différent...
Microsomus diffère de sublilissimus, Schmid au moins par les
caractères du mésosternum : chez microsomus, la strie transversale
(marginale de Schmidt) se trouve sensiblement au milieu, et la suture
apicale est droite, tandis que chez sublilissimus cette strie trans-
versale est plus rapprochée de la base que de la suture, celle-ci
arquée en arrière; une confrontation des deux espèces révélerait
probablement d’autres différences et permettrait au moins de pré-
ciser leurs caractères respectifs.
Quant à l’espèce de Marseul, sa description se trouve heureuse-
ment un peu précisée par Schmidt : insipiens aurait sa strie trans-
versale comme microsomus, et la suture apicale droite et très nette :
ce qui est aussi le cas, mais très rarement, chez microsomus dont la
suture méso-métasternale est ordinairement à peine visible. Une
comparaison des deux serait nécessaire.
Tableau de ces neuf espèces.
1. Sternum tubercule 2
— non tubercule 3
2. Mésosternum tuberculé. — Pronotum sans ligne antéscutellaire ; prosternum
court large; strie marginale du mésosternum obsolète devant; premier segment abdo-
minal plus court au milieu que sur côtés 0.7 mm. gibbipedus
Métasternum tuberculé. — Pronotum avec courte carène arquée antéscutellaire;
prosternum bien plus long que large; strie marginale mésosternale entière; premier
segment abdominal aussi long au milieu que sur côtés 1 mm. tuberisternus
3. Pronotum avec ligne antéscutellaire 4
— sans — 8
4. Strie marginale du mésosternum franchement entière 5
Strie marginale du mésosternum interrompue, ou du moins obsolète devant.
Prosternum large 7
5. Suture méso-métasternalo linéaire, rétroangulée au milieu. 1 .1 mm. abandons
Cette suture ornée ou doublée par strie transversale 6
6. Su b cylindrique; suture droite, couverte d’une ligne dentée; prosternum large;
épistome réticulé; pygidia ponctués 0.9 mm. egregius
Ovale; suture doublée de près d’une ligne crénelée; prosternum allongé très rétréci
au milieu; épistome ponctué; pygidia réticulés 0.75 mm. exquisiius
7. Suture droite couverte d’une ligne dentelée. Tête, pygidia et angles antérieurs
du pronotum réticulés 0.75 mm. pectimtus
Suture droite doublée d’une strie transversale éloignée au milieu. Tête, pygidia et
angles du pronotum ponctués 0.8 mm. Vacheri
8. Mésosternum à strie marginale interrompue, suture apicale crénelée ; fortement
ponctué dessus et dessous; prosternum large 0.7 mm. copricola
Mésosternum sans marginale, traversé en son milieu d’une strie arquée; dessous
presque lisse; prosternum allongé 0.5 mm. microsomus
Char axes nouveaux du Congo belge (Lépid. Rhopal.),
par M. F. Le Cerf.
Charaxes numenes Hew. ssp. (an f. ind.) laticatena nova.
Diffère de la race typique, d’Afrique occidentale, par les taches
marginales jaunes des deux paires d’ailes presque aussi développées
que dans la ssp. neumanni Roths. d’Abyssinie, la rangée post-
discale de points bleus des antérieures à peine indiquée, ceux des
postérieures plus longs et plus larges que chez aucune autre forme
de l’espèce et formant une chaîne d’autant plus frappante que les
autres dessins bleus sont plus réduits; points blancs subterminaux
des mêmes ailes grands et à peine bordés de bleu.
Dessous à fond gris olivâtre lavé de gris rougeâtre — surtout
aux postérieures — dans les aires claires séparant les bandes obs-
cures.
Envergure : 83 mm.
Type (H. T.) 1 Congo belge oriental, Kadjudju, lac Kivu,
X-1931, Guy Babault.
Charaxes eudoxus Dry. ssp. theresae n. ssp.
Intermédiaire par l’ensemble de ses caractères entre les ssp.
mechowi R. et J., d’Afrique occidentale, et cabacus Jord. de
l’Afrique orientale. Tonalité générale du dessus beaucoup moins
foncée que cabacus, et presque aussi claire que mechowi. Aux ailes
antérieures l’aire basale châtain s’étend jusqu’à la discocellu-
laire, en avant de laquelle elle est divisée par un trait noir; bande
claire postmédiane notablement plus large à son origine (8 mm.
entre 1-2) que chez mechowi et cabacus, et plus rapidement atté-
nuée vers le haut (2 mm.' sous la nervure 3). Elle ne touche pas
la nervure 3, au delà de laquelle on ne voit plus que trois points
dont le dernier est minuscule. Points marginaux plus petits que
chez les deux formes citées. Il existe un point fauve, de 2 mm.
de diamètre, au tiers de l’intervalle 6-7. Bande fauve des ailes pos-
térieures large de 10 mm. sur la nervure 5, et de 6,5 mm. sur 7,
au-dessus de laquelle elle se dilate fortement du côté interne en
formant une longue pointe jusqu’à la base de la nervure 8; près
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 4, 1932.
— 406
de son origine cette saillie est divisée par un trait vertical noir
émis par l’aire basale foncée. Bande noire postdiscale continue,
large de 8 mm. de 8 à 6, plus étroite entre 6 et 2 (4 mm. entre 2-3).
Dessous des deux paires plus voisin de mechowi que de cabacus
Envergure : 78 mm.
Type (H. T.) 1 Congo belge oriental, Kitembo, lac Kivu,
VII-1931, Guy Babault.
Charaxes druceanus Btlr. ssp. cryanae n. ssp.
Caractérisé par la coloration générale très foncée et la réduction
des dessins clairs. Base des ailes brun chocolat, passant au noi-
râtre aux postérieures. Aux antérieures il y a trois taches discales
noires, très larges, presque confluentes, dont la dernière atteint
presque la nervure 1. Bande claire discale large au maximum de
5 mm. entre 1-2, brun fauve.
Aux postérieures la bande noire subterminale est à bords sub-
parallèles, elle a plus de 7 mm. de large entre 6-7, et la bande claire
discale brun fauve seulement 5 mm. dans le même intervalle. Lu-
nules marginales des quatre ailes et tous les dessins clairs du
dessous notablement réduits.
Envergure : 71 mm.
Type (H. T.) 1 Congo belge oriental, Kitembo, lac Kivu,
XI-1931, Guy Babault.
Les caractères sexuels secondaires de u abdomen
des Crustacés Natantia,
par M me Louise Nouvel,
Parmi les caractères sexuels secondaires on distingue habituelle-
ment les caractères permanents et les caractères périodiques.
Les caractères sexuels permanents sont ceux qui, devenant de
plus en plus nets, s’établissent définitivement à la première ma-
turité sexuelle.
Les caractères sexuels dits périodiques sont ceux qui n’appa-
raissent que durant la période d’activité sexuelle.
En ce qui concerne les femelles des « Natantia », dans la pre-
mière catégorie de caractères, on peut ranger, en particulier, ceux
qui sont liés à la différenciation d’une chambre incubatrice, élargis-
sement des premiers pléonites, accroissement des pleurons, accrois-
sement des pléopodes en præcoxa, coxopodite et basipodite, etc.
Dans la seconde catégorie on peut faire entrer la présence, du
côté interne des basipodites, de soies souvent très longues et de
structure spéciale, appelées soies basales internes. C’est sur elles
que s’accrochent les œufs. On peut encore faire entrer dans cette
catégorie la présence surl’appendix interna (côté interne de l’en-
dopodite) de soies plus simples que les précédentes et ne servant
pas spécialement de support aux œufs.
Sollaud ( x ), qui a observé tous ces phénomènes chez quelques
Palæmoninæ fait toutefois remarquer que cette manière de classer
les caractères sexuels comporte quelques exceptions.
J’ai repris l'étude de ces caractères chez un assez grand nombre
d’espèces de Natantia. Je ne m’occuperai pour l’instant que des
espèces suivantes ;
Nika edulis, Risso.
Hippolyle viridis, Otto.
Palæmon xiphias, Risso,
Palæmon treillanus, Risso.
Palæmon adspersus, Rathke. (*)
(*) E. Sollaud. Recherches sur l’Embryogénie des Crustacés Décapodes de la
sous-famille des Palemoninae. Bull. biol. de la France et de la Belgique. Suppl.
V, 1923,,
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IY, n° 4, 1932.
408 —
Palæmon carcinus, Fabricius.
Palæmon nalalor, Milne Edwards.
Palæmon nasulus, Nobili.
Palæmon Digueti, Bouvier.
Au cours de mes observations il m’a paru souvent fort difficile
d’élucider dans quelle catégorie il fallait ranger certains caractères.
Il en est d’incontestablement permanents mais les caractères dits
périodiques ne le sont pas de façon certaine selon les espèces con-
sidérées. Pour essayer d’éclaircir cette question, j’ai étudié spé-
cialement la présence de soies basales interne* et des soies de l’ap-
pendix interna. La présence de ces soies a toujours été considérée
comme un caractère sexuel secondaire périodique.
Pour chaque espèce, j’ai examiné le plus grand nombre possible
d’individus femelles de toutes tailles, en procédant à un examen
microscopique minutieux des pléopodes montés en glycérine
(excepté pour les individus constituant des types de collection).
Voici exposé par espèces, le résultat de ces observations :
Nika edulis. J’ai étudié des femelles dont la taille variait de
1,75 à 4,5 cm. ( 1 ). Jusqu’aux environs de 2 — '2,5 cm, il n’y a pas de
soies basales ni de soies sur l’appendix. Les plus petites femelles
ovigères avaient 2,8 cm. A ce stade les basipodites B x , B 2 , B 3 , B 4 , P 5
ont de longues soies basales internes. Les appendix interna A 2 et A 3
sont également poilus. Quant aux appendix A 4 et A 5 , s’ils ne sont
pas glabres, ils ne possèdent qu’un léger duvet. Une femelle non
ovigère de 3,05 cm, mais qui semble bien avoir atteint sa maturité
présente quelques soies basales sur B 1? B 2 , B 3 , B 4 , B 5 et quelques
soies sur A 2 et A 3 , et à partir de 3,8 cm, même chez les femelles non
ovigères les soies basales sont nombreuses, très grandes, et les
appendix A 2 et A 3 sont bien garnis de soies.
La présence de soies devient donc un caractère permanent dès
les premières pontes.
Hippolyle viridls. Dès que la femelle atteint une taille de 2,6 cm,
les soies basales internes apparaissent et se retrouvent même chez
les femelles non ovigères. Ces soies longues et nombreuses sur B 2 ,
B 3 , B 4 sont plus courtes sur B x et B 5 . Quant aux appendix, ils sont
particulièrement petits et sont glabres ou ne possèdent qu’un léger
duvet, mais au moment de la ponte, ces appendix deviennent
chevelus. Ce caractère est donc périodique tandis que l’apparition
des soies basales est un caractère qui devient permanent.
Palæmon xiphias. Tandis que les femelles non ovigères ne pos-
sèdent aucune catégorie de soies, les femelles ovigères ont toujours
P) La taille est mesurée depuis la pointe du rostre jusqu’au bout du telson.
— 409 —
des soies basales soutenant les œufs sur B 1} B 2 , B 3 , B 4 , mais B 5
reste glabre. Les appendix A 2 , A 3 , A 4 possèdent des soies.
La présence des soies est donc toujours un caractère périodique.
Palæmon Ireillanus. — L’apparition des soies basales ici encore
est périodique mais par contre, celle des soies sur l’appendix interna
devient permanente. Mais toutefois cette apparition est tardive
et ne se produit pas au moment des premières pontes. Ainsi chez
des grandes femelles (9 — 9,7 cm), alors que les basipodites sont,
glabres du côté interne, A 2 et A 3 présentent un grand nombre de
longs poils; il y en a beaucoup moins sur A 4 et A 5 est tout à fait
glabre. Aux stades plus jeunes, seuls A 2 et A 3 en sont pourvus.
Palæmon adspersus. — Les caractères se traduisent de la même
façon que chez Palæmon Ireillanus.
En ce qui concerne les espèces non européennes de Palæmon tels
que Palæmon carcinus (campagne du de Lanessan aux Indes),
Palæmon nalaior (expédition du de Lanessan), Palæmon nasutus
(Cochinchine), Palæmon Digueti, que j’ai pu étudier grâce aux
exemplaires provenant des riches collections du laboratoire de
zoologie, les caractères sexuels semblent se présenter absolument
comme chez les Palæmon adspersus et Palæmon Ireillanus. Mais,
pour ces espèces exotiques, je n’ai pu disposer que d’un nombre
relativement faible d’exemplaires et par conséquent mon étude
sur ce point, n’a pu être que fragmentaire.
Si l’on met à part Palæmon xiphias chez qui l’apparition des
deux catégories de soies est un caractère sexuel périodique, chez
les autres espèces étudiées, il semble bien que seule l’apparition
des soies basales internes ait un caractère périodique tandis que
l’apparition des soies sur les appendix un caractère permanent,
mais tardif.
Lysmala selicaudala. — Chez cette espèce hermaphrodite, il a
été reconnu que les individus sont d’abord mâles : les testicules
se développent pendant les deux premières années et dégénèrent
au fur et à mesure que les ovaires se développent davantage,
c’est-à-dire au cours des troisième et quatrième années. .J’ai pu
également observer qu’il n’existe jamais de soies sur les basipo-
dites et les appendix interna des individus jeunes, par conséquent
mâles (moins de 3,5 cm). A partir de 3,5 cm et jusqu’à 4 cm, on
rencontre des individus mâles ou femelles. Les plus petites fe-
melles (3,6 cm) ont de nombreuses soies sur B 4 , quelques-unes
sur B 2 et B 3 , presque plus ou pas du tout sur B 4 et B 5 et de rares
soies sur A 2 et A 3 . Les plus grands mâles (3,9 cm) possèdent les
caractères des femelles de même taille mais ont conservé cependant
leur appendice copulateur à la seconde paire de pléopodes. Les
grandes femelles (4,5 cm et plus) ont des poils longs et nombreux
— 410 —
sur B 1} B 2 , B 3 , un peu moins sur B 4 et B 5 . A 2 , A 3 et A 4 en sont éga-
lement abondamment pourvus et As n’en est pas tout, à fait
exempt. La présence des soies est donc chez Lysmala un caractère
sexuel permanent.
Plusieurs de ces observations demandent à être complétées et
dans certains cas il serait fort intéressant de procéder en même
temps à une étude histologique des glandes génitales. C’est ce que
nous nous proposons de faire par la suite.
Nous pouvons cependant conclure de ces premières observations :
1° La répartition des caractères sexuels secondaires en carac-
tères permanents et périodiques vaut pour une espèce déterminée
mais ces caractères, lorsque l’on passe d’une espèce à une autre,
peuvent très bien changer de valeur : tel caractère périodique dans
une espèce peut très bien être permanent dans une autre, même voi-
sine ;
2° Il me parait également probable que certains caractères pério-
diques dans une espèce à un moment donné tendraient à devenir per-
manents.
Chez certaines espèces, en effet, nous avons remarqué que des
caractères qui sont périodiques pendant un laps de temps plus ou
moins court, deviennent permanents. Cela explique d’autre part
pourquoi des caractères périodiques dans une espèce sont perma-
nents dans une espèce voisine.
411
Au SUJET des Palæacariformes Trâgardh ,
PAR M. F. Grandjean.
Ivar Trâgardh vient de publier f 1 ) une très intéressante étude
sur un groupe d’Acariens primitifs dont il figure deux espèces,
Archeonothrus nalalensis Trag 1906 et Palæacarus hystricinus
Trag 1932. Ce sont des espèces qui ressemblent à des Oribates,
mais qui s’en écartent assez fortement pour que l’auteur propose
d’en faire un nouveau sous-ordre, celui des Palæacariformes, qui
serait le plus primitif de tous les sous-ordres d’Acariens.
Le même groupe figure depuis quelques années dans ma collec-
tion sous le nom d ' Astegasima ( 2 ) comme division la plus primitive
des Oribalei et je l’avais placé sur le même rang que l’ensemble des
Ptyctima et des Aptyctima auquel j’avais donné le nom de Slega -
si ma. Je n’ai rien publié jusqu’ici sur ce groupe parce que j’atten-
dais de meilleures récoltes, contenant des nymphes et des larves.
Après le travail de Trâgardh il me semble utile de décrire quelques-
uns de ces Palæacariformes afin que les Acarologues puissent
mieux juger de leurs caractères.
I. — Espèces déjà décrites.
Outre les deux espèces de Trâgardh citées plus haut je
pense qu’il faut rapporter aux Palæacariformes les 4 espèces
ou variétés suivantes : Parhypochthonius aphidinus Berl. 1905,
Parh. aphid. var. germanicus Willmann 1931, Parh. acarinus
Berl. 1910 et Parh. urticinus Berl. 1910.Berlese a donc mis tous
les Palæcariformes qu’il connaissait dans le genre Parh.ypochtho-
nius, lequel a toujours été classé (Berlese, Ewing, Willmann,
Vitzthum) dans la famille des Hypochthoniidæ. Willmann cepen-
dant ( Tierw . Deulsch. XXII, 5, p. 83 en note) rapproche aussi
Parhypochthonius de Lohmannia et se demande s’il ne faudrait,
pas réunir ces deux genres dans une même famille. De toute ma-
nière Parhypochthonius a été reconnu comme Oribate par tous les
auteurs.
( x ) Arkiv fôr zoologi, vol. 24 B, 2, 1932.
( a ) a<7Tex«OT|ioç impropre à couvrir. Les mandibules sont découvertes.
Bulletin du Muséum , 2 e s., t. 1Y, n° 4, 1932.
— 412 —
Je crois qu’il faut limiter pour le moment le genre Parhypo-
chthonius à la seule espèce aphidinus (avec la variété germanicus)
et c’est dans ce sens restreint que j’emploierai dans ce travail le
terme Parhypochthonius. De P. urticinus, qui est de Floride, je ne
parlerai pas, car je n’en sais pas davantage sur cette espèce que
n’en a dit Berlese. Quant à P. acarinus,' c’est une espèce com-
mune et très importante que je redécrirai plus loin comme type
du nouveau genre Aphelacarus.
D’après les formes citées plus haut et aussi d’après les formes
nouvelles que j’ai récoltées le groupe contient des Acariens à
chitinisation très faible ou incomplète, à rostre mince et très
court, n’atteignant qu’à peine la base des grosses mandibules qui
sont ainsi largement découvertes. Ils ont l’apparence de nymphes
d’Oribates et vivent comme elles en se nourrissant de la même
manière. J’ai noté surtout comme habitat les détritus végétaux,
les feuilles mortes, l’humus dans les vieilles souches d’arbres. Il
n’est pas facile de recueillir ces Acariens, ni surtout leurs nymphes
et larves, mais je les crois assez communs.
Je ne me représente pas d’une manière bien claire les deux genres
de Tràgardh, qui ne sont pas encore décrits avec détail, de sorte
que j’ai été embarrassé pour classer mes espèces, lesquelles se
répartissent en 3 genres. J’ai attribué au genre Palæacarus Trac..
des espèces assez allongées qui ont sur l’hysterosoma de longs
poils noirs, certains d’entre eux étant plus longs et plus épais que
les autres. Aucune de ces espèces allongées n’a un organe pseudo-
sligmatique réellement filiforme.
II. APHELACARUS ACARINUS (BeRL.). (Fig. 1 à 4).
Je choisis pour type du nouveau genre Aphelacarus l’espèce
que je décris ci-dessous et que je crois être identique à Parle
acarinus Berl. 1910, de Sicile ( Redia , vol. VI, p. 219, flg. 42,
PL XIX). La description est faite d’après ma récolte la plus riche,
provenant de l’humus d’une souche pourrie, aux environs de
Kenifra (Maroc, Moyen Atlas, décembre 1930). Cette récolte con-
tenait 65 adultes et nymphes. J’ai trouvé d’autres exemplaires
aux environs de Tanger en janvier 1931, dans des débris végétaux,
sous des broussailles, aux environs d’Agadir en mai 1931 dans les
mêmes conditions et un exemplaire unique dans la vallée de
Gôschenen (Suisse) à 1.600 m. d’altitude dans un vieux nid de
fourmis (juin 1930). Les conditions d’existence à Gôschenen et
à Agadir sont pourtant bien différentes ! Je rappelle que, d’après
Willmann, Sellnick a capturé récemment cette espèce aux
environs de Kônigsberg, dans un nid de Formica rufa.
Adulte. — Longueur 320 à 380 g, mandibules comprises (toutes
— 413 —
les longueurs sont comptées de cette manière dans le présent
travail). Blanchâtre avec cuticule mince et incolore pourvue cepen-
dant de boucliers plus chitinisés que le reste. Dans un petit nombre
d’exemplaires l’intérieur du corps, non la cuticule, était uniformé-
Fig. 1. — Aphdacarus acarinus (Berl). — A, dessus (X 300); les trois plus longues
paires de poils postérieurs ne sont figurées qu’à leur base. — B, extrémité du gna-
thosoma vue latéralement et de l’extérieur (X 640). — C, dessous du podosoma
(X 415).
ment coloré en jaune rougeâtre. Les poils sont tous grêles, lisses et
effilés. Ils sont teintés en brun clair dans l’examen par transpa-
rence, à fort grossissement, mais paraissent plus foncés à faible
grossissement. L’organe pseudostigmatique, plus épais, est brun
sombre, mais semble noir à la loupe. Dans les figures IA, 2 et 3€
le figuré de points sur l’organe est mis pour représenter la couleur-
brune. La base de l’organe et celles de la plupart des poils sont
presque incolores sur une très petite longueur.
Les boucliers du dessus et du dessous du corps sont difficiles à
délimiter nettement à cause de leur absence de couleur. Certaines
parties des contours sont très apparentes, d’autres complètement
effacées. J’ai marqué dans les figures ce que j’ai vu.
Le bouclier dorsal du propodosoma porte l’organe et les 5 paires
habituelles de poils dont les deux exostigmales, la paire exostigmale
antérieure étant plus grande que l’autre. Ce bouclier est placé
très en avant, car la forte dépression qui le borde en arrière est à
peu près en face de la limite postérieure des coxæ I (fig. 2). Ensuite
vient une région à cuticule transversalement ridée puis les bou-
cliers de l’hysterosoma avec leurs limites incertaines. Vers le tiers
antérieur de l’hysterosoma se trouve un remarquable sillon trans-
versal qui fait le tour du corps et qui, en dessous, passe en arrière
des pattes IV et un peu en avant de l’ouverture génitale. Il sépare
donc le podosoma d’avec l’opisthosoma.
Les poils sont disposés comme l’indiquent les figures. Ceux de
l’extrémité postérieure ne sont pas tous dessinés avec leurs vraies
longueurs dans la figure IA, mais ils le sont figure 2.
Sous le corps je n’ai vu aucune différenciation des plaques géni-
tales. L’ouverture génitale est une simple fente qui peut s’ouvrir
très largement et laisser passer chez la $ un ovipositeur très gros,
415 —
mais court, finement strié en long (flg. 2). J’ai noté constamment
dans les deux sexes 7 poils en bordure de la fente génitale, de
chaque côté, et 3 grands poils latéraux plus écartés. J’attribue
ces dix poils, que j’appelle génitaux, à la plaque génitale des Ori-
bates moins primitifs. La ligne marquée nn figure 3A est proba-
Fig. 3. — Aphelacarus accmnus. — A, dessous de l’opisthosoma (X 550). — B, dessous
du gnathosoma (X675). — C, organe pseudostigmatique, poils exostigmaux et poil
interlamellaire (ce dernier coupé) (X 675).
blement la première ébauche de ce qui sera le bord du notogaster.
Cette ligne est peu apparente, comme toutes les autres limites de
boucliers.
Le trait le plus remarquable de la région génitale est l’existence
de 2 paires seulement d’organe.s tactiles (ventouses génitales). Ces
organes sont petits pour la taille de l’animal mais semblent avoir
— 416 —
la structure habituelle. Dans la $ à ovipositeur sorti ils ne sont
pas saillants mais au contraire un peu en retrait de la paroi striée
de l’ovipositeur. Ils donnent l'impression d’être placés derrière
une fente de cette paroi.
La face inférieure du podosoma (flg. IG) est longue, avec les
coxæ des pattes en saillie du côté externe. Les coxæ fusionnent au
contraire avec le corps du côté du plan de symétrie. Ils portent
des pattes à 6 articles libres terminées toutes par une griffe tri-
dactyle absolument normale. L’ongle central est très légèrement
plus court que les latéraux et un peu plus courbé.
Aux pattes I et II le premier article libre est court et coupé
obliquement. La patte I est la plus épaisse, surtout à ses articles
distaux; elle est notablement plus longue que la patte IL Le
tarse I finit en ovale large et la griffe y prend naissance directe-
ment, à peu près sans pédoncule. Les autres tarses sont graduelle-
ment amincis à leur extrémité, surtout les postérieurs. Les poils
des pattes sont tous lisses, même les poils inférieurs des tarses.
Fig. 4. — Aphelacarus acarinns. — Région génitale des nymphes (X 580). —
A, tritonymphe. — B, deutonymphe. — C, protonymphe.
On remarque au tarse I un poil spécial baculiforme, c’est-à-dire
épais, à terminaison non effilée ; c’est un gros poil dorsal d’abord
courbé en avant puis à peu près parallèle au tarse. Un poil ana-
logue mais plus petit s’observe également aux tarses II et III,
mais pas au tarse IV.
Les mandibules sont à qpors courts, bien dentés, avec deux poils
dorsaux. La face inférieure du gnathosoma (que j’appelle le la-
bium), séparée par dissection et vue à plat, est représentée flg. 3 B.
Elle a les 7 paires normales de poils. La paire antérieure est lon-
guement ciliée sur un bord (flg. 1 B), mais cela ne se voit guère
dans l’orientation de la figure 3B. L’hypostome est confondu avec
le reste du labium. Le palpe est à 5 articles libres. 11 porte unique-
ment des poils lisses.
417
Nymphes. — Dans ma récolte de Kenifra se trouvaient 30 nymphes
ressemblant beaucoup aux adultes mais aucune larve hexapode.
Les 30 nymphes, que j’ai étudiées une à une, se rapportent à
3 catégories tranchées que j’appellerai donc les proto, deuto et
tritonymphes. Les rapports de tailles entre ces 3 sortes de nymphes
et avec l’adulte sont normaux. Comme d’habitude c’est dans la
région génitale que l’on trouve les différences les plus nettes. Elles
sont représentées flg. 4. On voit qu’il suffît de compter les poils
de bordure de la fente génitale pour distinguer immédiatement les
3 sortes de nymphes et aussi l’adulte. De la protonymphe à l’adulte
chaque mue fait apparaître 3 nouvelles paires de poils génitaux.
On voit aussi le caractère très remarquable des organes tactiles
génitaux. Il y en a 2 paires dans la tritonymphe comme dans
l’adulte et une paire dans les deuto et protonymphes. Si l’on admet
l’existence d’une larve sans organe tactile, la formule ontogénique
devient 0-1 -1-2-2.
Les 3 nymphes ont la même griffe tridactyle que l’adulte.
III. — Palaeacarus araneola n. sp (Fig. 5 à 7).
Les exemplaires décrits ci-dessous ont été récoltés aux environs
de Tanger en janvier 1931 dans des débris végétaux au milieu de
touffes de palmier nain, dans une région découverte (1 adulte
et 12 nymphes). J’avais déjà trouvé des tritonymphes de cette
espèce au Jardin d’Essai d’Alger en janvier 1929, dans l’humus à
terre. Un adulte de la Guayra (Vénézuela) trouvé dans les mêmes
conditions en septembre 1926 est presque identique à celui de Tanger
Adulte. — • Longueur 330 g. L’animal est incolore en avant mais
enfumé en arrière. Tous ses poils, y compris l’organe pseudostigma-
tique, sont bruns par transparence et d’autant plus foncés qu’ils
sont plus épais. Les plus gros paraissent noirs à faible grossisse-
ment. Je n’ai vu que des poils lisses, même aux tarses ou à l’extré-
mité des palpes.
Comme dans l’espèce précédente il y a des boucliers plus chiti-
nisés que le reste, mais ils sont ici mieux différenciés sans avoir
encore des limites bien nettes. Hors des boucliers la peau mince est
striée d’une manière extrêmement fine.
Le bouclier dorsal du propodosoma est presque incolore, à
peine teinté. Il a la même forme que dans A. acarinus , avec les
5 paires de poils disposées de la même manière. Le poil exos-
tigmal postérieur est le plus petit; il est implanté presque au som-
met de l’angle latéro-postérieur du bouclier. La limite latérale du
bouclier se voit mieux et elle est marquée par une double ligne
(flg. 6). Dans la dissection ce bouclier se sépare bien de la cuticule
Bulletin du Muséum , 2° s., t. IV, 1932. 27
— 418
en arrière mais non sur les côtés. L’organe est un poil fusiforme
très élancé et pointu sortant d’un pseudostigmate faiblement
saillant, en coupe simple.
Une dépression forte sépare en dessus ce bouclier dorsal anté-
rieur, qui est très bombé en arrière, d’avec l’hysterosoma. Sur ce
dernier on remarque une suture très nette derrière la belle rangée
transversale des 6 poils antérieurs. Cette suture transversale
correspond au sillon transversal de l’espèce précédente. Elle sépare
donc aussi le métapodosoma d’avec l’opisthosoma. Le bouclier
dorsal du métapodosoma est mal défini, presque incolore, et il se
fond insensiblement avec la cuticule en avant. Par ses poils il
rappelle les Hypochihoniidæ. En arrière le bouclier de l’opistho-
soma est plus coloré et mieux limité mais il paraît résulter de la
coalescence de plusieurs autres boucliers plus petits dont les
— 419
limites sont confuses, mais pas entièrement effacées. En dessous
la limite nn (flg. 7A) est celle que j’assimile au bord du notogaster.
Toute cette région est pourvue de grands poils avec 4 d’entre eux
plus gros et plus longs que les autres. Parmi ces 4 poils la paire
antérieure, qui est la plus longue de toutes, a des tubercules de
base qui ne sont pas faits comme les autres. Leur contour est pro-
longé en avant par une ligne qui est probablement à la face infé-
rieure de la cuticule. On peut se demander si ces poils ne seraient
pas mobiles. Chez les nymphes, pour les deux mêmes poils, j’ai
observé la même structure.
Les plaques génitales sont dessinées par un contour très fin, cordi-
Fig. 6. — Palœacarus araneola vu latéralement. Le palpe est supprimé (X 242).
forme, qui s’efface à quelques endroits. Ces plaques ne paraissent
pas plus chitinisées que le reste de la cuticule. Elles portent
10 poils dont 7 bordent la fente génitale, de chaque côté. Il y a ici
3 paires d’organes tactiles génitaux, mais la paire antérieure est
bien plus petite que les deux autres.
Le dessous du podosoma montre des coxæ en forte saillie, les
coxæ I et II étant bien séparés et limités presque entièrement dans
l’orientation de la figure 7A. Les coxæ III et IV au contraire sont
fusionnés avec le corps du côté du plan de symétrie. Comme dans
toutes les espèces décrites dans ce travail on a 4 poils sur chaque
coxa sauf sur le deuxième qui a un poil de moins que les autres.
Ce coxa II porte une pointe à son angle latéro-postérieur.
Les pattes sont à 6 articles libres (flg. 5B). Elles sont tridactyles
avec ongles normaux comme dans l’espèce précédente. Les pattes II
et III sont les plus courtes, I et IV les plus longues. La patte IV
semble un peu plus longue que I, mais je n’ai pu faire des mesures
exactes. Tous les articles, y compris les coxæ, sont traversés de
— 420 —
bandes floues transversales assez larges. Des bandes analogues se
voient sur le dessus du métapodosoma dans l’orientation latérale.
Le gnathosoma a les caractères généraux du groupe. Des 7 paires
de poils l’antérieure est remarquable par sa forme branchue. Cette
forme exceptionnelle ne se remarque pas dans l’orientation ordi-
Fig. 7. — Palæacarus araneola. — A, dessous (X 265). — B, dessous du gnathosoma
(X 630). — C, extrémité du gnathosoma vue latéralement et de l’intérieur (X 630);
epx, épipharynx; oe, œsophage.
naire (fig. 7B). Pour la voir nettement, il faut couper le gnatho-
soma en deux moitiés symétriques et regarder l’une d’elles de
l’intérieur (fig. 7C). Si on la regarde de l’extérieur, le poil branchu
est caché par la mâchoire. Un hypostome triangulaire est assez
bien indiqué par deux traits obliques qui ne se rejoignent pas tout
à fait. Dans le triangle ainsi limité, on a comme d’habitude les
deux poils postérieurs du labium (poils hypostomaux). Le palpe
— 421 —
est à 5 articles. La mandibule est courte avec 2 grosses dents à
chaque mors, la dent antérieure du mors mobile étant divisée par
une dépression médiane. Il y a 2 poils dorsaux à cette mandibule.
Nymphes. — Les 12 nymphes de ma récolte [de Tanger se rap-
portent à 2 formes qui ressemblent beaucoup à l’adulte. Dans ces
nymphes la limite des plaques génitales est plus effacée que dans
l’adulte, mais elle est suffisante pour repérer les groupes homo-
logues de poils génitaux.
Les plus grandes (tritonymphes) ont les mêmes 3 paires d’or-
ganes tactiles génitaux que l’adulte (c’est-à-dire que la paire
antérieure est très petite), mais il y a seulement 4 poils de bordure
de chaque côté de la fente génitale et 3 plus écartés, donc 7 poils
génitaux au lieu de 10.
Les plus petites (deutonymphes) ont 4 poils génitaux et 2 paires
d’organes tactiles, la paire antérieure étant beaucoup plus petite
que l’autre.
Cela veut dire que les paires d’organes, dans la suite des mues,
apparaissent d’avant en arrière. La remarque est probablement
générale, car je l’ai déjà faite pour Belba geniculosa Oudemans.
Malgré l’absence des autres états, il semble probable que la formule
ontogénique des organes tactiles génitaux est ici la formule nor-
male des Oribates, ce qui établit une profonde différence entre ce
genre et le précédent, malgré beaucoup de caractères communs.
Les trito et deutonymphes ont la même griffe tridactyle que l’adulte
comme dans l’espèce précédente. On remarque aussi, de la deuto-
nymphe à l’adulte, que chaque mue fait apparaître 3 nouvelles
paires de poils génitaux.
IV. — Acaronychus Tràgârdhi n. gen. n. sp (Fig. 8 à 10).
J’ai trouvé cette espèce à plusieurs reprises dans des débris végé-
taux, sous des broussailles ou des arbres en janvier 1931, aux
environs de Tanger (cap Spartel). Elle se distingue immédiatement
des précédentes par sa forme courte et épaisse.
Adulte. — Longueur 320 à 400 g. L’animal est mou, blanc jau-
nâtre et sa cuticule est très mince et incolore, sans boucliers.
Tous les poils, y compris l’organe pseudostigmatique, sont bruns
et d’autant plus foncés qu’ils sont plus épais. Les plus gros sont
d’un brun très sombre et paraissent noirs à faible grossissement.
Ces gros poils sont couverts de cils très fins et assez longs, très
serrés, qui sont colorés comme les poils. Les poils moyens ou petits
semblent lisses.
Dans l’orientation dorsale (fig. 8A) il n’y a aucune limite entre
le propodosoma et l’hysterosoma. Latéralement on voit à cet en-
droit une dépression du contour (fig. 9) qui n’est pas très différente
422 —
des deux dépressions situées en arrière des poils lamellaires et
rostraux, bien qu’elle soit plus accusée. En dessus le propodosoma
est donc vaguement divisé en 3 segments par ces sillons larges. En
avant il est terminé par un rostre largement arrondi. Il porte les
poils habituels. Ici le poil exostigmal externe, qui est cilié, est bien
plus grand que l’interne. L’organe est un long poil très fin, lisse,
coudé, effilé au bout. Le pseudostigmate est un entonnoir de forme
Fig’. 8. — Acaronychus Trâgardhi, n. sp. — A, dessus (X 180). — B, patte I vue de
l’intérieur (X 220). — C, organe spécial du tarse I (X 1150). — D, poil postérieur
en feuille (X 630).
simple avec des bords un peu saillants. Latéralement on voit par
transparence un prolongement en forme de conque qui semble
être le fond de l’entonnoir, mais dans lequel l’organe ne va pas.
Les poils de l’hysterosoma sont de tailles très inégales et assez
irrégulièrement disposés. Deux de ces poils, très postérieurs, sont
aplatis en feuille. La feuille (fig. 8D) est colorée en brun comme
les autres poils et j’ai représenté la couleur par un pointillé sur les
figures 9 et 10 A. Aux ouvertures anale et génitale, qui se touchent,
ne correspondent pas des limites latérales précises pour les plaques
— 423
anale et génitale. Si cependant la fente génitale est à demi ouverte
comme sur la figure 10A, une limite latérale indécise se dessine.
On peut alors compter de chaque côté 9 poils génitaux, dont
7 suivant une rangée plus intérieure. La figure 10A représente
une $ dont l’ovipositeur est un peu gonflé mais n’est pas sorti de
la fente génitale. Je n’ai pu réussir, avec mes spécimens, à le faire
sortir tout à fait. C’est un organe remarquable par les ongles
robustes dont il est armé. Ces ongles, qui sont des modifications
des poils habituels, sont brun foncé, presque noirs. J’en ai compté
20 à 22, la figure ne les représente pas tous. Il serait intéressant
de savoir quelle particularité concernant la ponte ou l’accouple-
ment exige une si puissante armature. Ces ongles sont particuliers
à la $ et permettent de la reconnaître même à la loupe, car ils ont
l’apparence d’un point noir bien visible sous la fente génitale.
Le ne montre rien de semblable. Son pénis est pourvu de poils
ordinaires. Les organes tactiles génitaux sont assez grands, allon-
gés, au nombre de 6.
Les pattes sont robustes et longues; elles ont 6 articles libres et
sont terminées par une griffe tridactyle dont l’ongle central, qui
est crochu, est extrêmement court. Les deux ongles latéraux sont
un peu inégaux. Aux pattes I et II c’est l’externe qui est le plus
grand et c’est l’inverse aux pattes III et IV. La base du tarse I
porte seule dans les deux sexes un curieux organe cilié (fig. 8B et 8C)
Cet organe est implanté sur un tubercule large et obsolète qui est
presque dorsal mais un peu latéral et externe. J’ai remarqué aux
— 424 —
pattes quelques poils incolores au milieu des poils colorés habituels.
Ces poils sont marqués par la lettre i sur la figure 8B. Deux d’entre
eux sur les tarses I et II (non III et IV) sont baculiformes et cour-
bés en avant. D’autres poils incolores de forme ordinaire se trouvent
à toutes les pattes sur le génual et le tibia.
Pour un exemplaire de la taille moyenne les longueurs des pattes
Fig. 10. — Acaronychus Tragardhi. — A, dessous d’une $ (X 305). — B, face infé-
rieure du gnathosoma (X455); epx, epipharynx. — G, palpe (X420).
sont respectivement, de I à IV : 260, 185, 185 et 250 u (non com-
pris les coxæ). Les pattes et leurs coxæ ont les mêmes bandes annu-
laires que dans l’espèce précédente. Les coxæ sont très saillants
et séparés sauf les coxæ III et IV qui sont fusionnés l’un avec
l’autre du côté interne (flg. 10A).
La mandibule est à mors longs et très dentés avec deux poils
dorsaux. Le dessous du gnathosoma a les caractères habituels
(fig. 10B) mais les deux moitiés symétriques de la langue sont
— 425 —
séparées par une forte échancrure. Le poil antérieur est courbé
en demi-cercle mais simple. La limite postérieure de la langue
est indiquée partiellement par une ligne fine, comme aussi les
bords latéraux de l’hypostome. Le palpe est à 5 articles mais son
fémur a conservé une trace extrêmement faible de division. L’épi-
pharynx ( epx sur les figures 8 A et 10B) est particulièrement visible.
Nymphe. — La seule nymphe récoltée, de longueur 250 g, a deux
paires d’organes tactiles génitaux semblables à ceux de l’adulte
de sorte que je l’appellerai deutonymphe. Aux pattes I, II et III
cette nymphe a les mèmès ongles que l’adulte. Aux pattes IV
l’un des tarses est cassé tandis que l’autre est terminé par un seul
ongle de même taille que les ongles latéraux des pattes I à III,
mais central.
V. — PARHY POCHTIION IUS APIUDINUS Berl.
Mes exemplaires de la région de Périgueux sont plus petits que
ceux de Berlese (350 à 385 g) mais semblent bien appartenir à
la même espèce. Ils contenaient les 5 états, de la larve à l’adulte.
Au point de vue des organes tactiles génitaux tout se passe
comme^ chez les Oribates habituels. La formule ontogénique est
0-1-2-3-3. Il en est de même pour les ongles des tarses. L’adulte
est tridactyle mais les nymphes et larves sont monodactyles. Les
pattes ont 5 articles libres. Leurs coxæ sont saillants.
Le labium est comme dans les espèces décrites dans ce travail,,
avec les 14 poils disposés de la même manière. L’hypostome est
incomplètement séparé comme dans Pal. araneola.
Les limites des plaques anales et des génitales ainsi que le bord
du notogaster se reconnaissent bien et l’on peut compter les poils
du notogaster. J’en ai trouvé 42 (au lieu de 32 chez les Oribates
inférieurs à mandibules couvertes). Avec la nudité des mandibules
c’est le seul caractère important que j’ai pu observer pour éloigner
ce genre de mes « Stegasima ».
VI. — Conclusion.
Dans la liste des caractères donnés par Trâgardh pour le nou-
veau sous-ordre figurent beaucoup de caractères appartenant aux
Oribates inférieurs. Par exemple les 5 paires de poils sur le pro-
podosoma sont constants chez les Hypochlhoniidæ, les Lohmanniidæ
les Protoplophoridæ. Si dans l’évolution générale des Oribates
une des paires exostigmales disparaît vite, il n’en est pas de même
de l’autre qui persiste dans un très grand nombre de formes. Les
14 poils de la face inférieure du gnathosoma se retrouvent aussi
dans beaucoup d’Oribates, par exemple chez les Plyclima, dans
— 426 —
Hermannia, Belba etc... La langue ( lingua , au sens de Michael)
porte toujours les 6 poils antérieurs. C’est primitivement la partie
antérieure du labium, c’est-à-dire que la langue est d’abord ex-
terne; ensuite cet organe se spécialise, il entre à l’intérieur de la
bouche en gardant d’abord ses 6 poils, puis en les perdant. Le poil
le plus externe du groupe des 14 devient rapidement plus latéral
puis il se réduit à une épine qui est implantée un peu en arrière
ou au-dessus de la naissance du palpe. J’ai figuré cette épine chez
Trichoribates, Cenlroribates, Pelops dans un travail précédent
{Bull. Mus. Hist. nat. Paris, Série 2, tome III, p. 140 et 141) et
je l’ai observée dans beaucoup d’autres espèces, par exemple chez
Belba clavipes Herm.; mais on ne la remarque pas ordinairement
de sorte que l’on ne voit en général, chez les Oribates non primitifs,
que les 6 autres poils qui restent seuls à l’extérieur de la bouche
quand celle-ci est fermée.
Dans l’état de nos connaissances les caractères distinctifs se
réduisent aux suivants : Les mandibules sont découvertes. La
chitinisation est incomplète. Les pattes ont en général 6 articles
libres (mais Parhypochthonius en a 5 de sorte qu’il doit exister
aussi des espèces ayant le basi et le télofémur à demi soudés). Les
nymphes sont souvent tridactyles, comme toiis les adultes connus
jusqu’ici (mais les nymphes de Parhypochthonius sont mono-
dactyles et celles d 'Acaronychus Trayàrdhi le sont probablement
à la dernière paire de pattes). Chez certains adultes il n’y a que
2 paires d’organes tactiles génitaux.
Ces caractères, compte tenu des exceptions, ne me semblent
pas suffisants pour rejeter le groupe hors des Oribalei, ni surtout
pour en faire un nouveau sous-ordre; mais Trâgardh en a observé
un autre, qui est de beaucoup le plus important, celui des stig-
mates mandibulaires et de leurs courtes trachées. Ce doit être le
caractère distinctif essentiel entre les Palæacariformes et les Ori-
balei. Si je n’en ai pas parlé dans ce travail c’est que je n’ai pu
réussir à voir, dans mes petites espèces, cette remarquable struc-
ture. Il serait capital de la confirmer et de la mieux connaître et
aussi de s’assurer qu’elle doit bien être interprétée comme un
organe de respiration rapprochant ce groupe des Trombidif ormes.
Les genres cités ou créés dans le présent travail sont déjà trop
différents pour être placés dans une même famille. Il me semble
que l’on peut distinguer dès maintenant 3 familles nouvelles :
celle des Parhypochlhoniidæ avec le seul genre Parhypochthonius,
celle des Acaronychidæ avec le seul genre Acaronychus et celle dés
Palæacaridæ qui réunirait, peut-être provisoirement, les autres
genres.
Mai 1932.
— 427 —
Notes sur les espèces Lamarkiennes de Solenidæ,
par M. Ed. Lamy.
Dans la collection du Muséum plusieurs espèces de Solen sont
représentées par des échantillons indiqués comme ayant été déter-
minés par Lamarck; mais, pour deux d’entre elles seulement :
S. corneus et S. vaginoides, ces spécimens-types sont accompagnés
d’une étiquette de son écriture.
Solen vagina Linné.
(Lamarck, Anim. s. vert., V [1818], p. 451).
D’après MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1895, Moll. mar.
Roussillon, II, p. 498), sur les quatre références citées par Linné
(1758, Syst. Nat., éd. X, p. 672) pour son Solen vagina, trois
(1711, Rumphius, Thés. Cochl., pl. XLV, flg. M; 1742, d’Argen-
ville, Conchyl., pl. 27, flg. K; 1753, Klein, Tent. Melh. Ostracol.,
pl. XI, flg. 65) représentent le Solen brevis Gray, de l’Océan Indien?
et la 4 e (1742, Gualtieri, Index Test. Conch., pl. 95, flg. D) res-
semble au S. truncatus Wood, de Ceylan.
D’autre part, Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 29) a constaté
que, dans la collection de Linné, on trouve, comme pouvant être
le type du S. vagina, un exemplaire de S. brevis correspondant à
une figure de Mawe (1823, Linn. Syst. Conch., pl. 5, flg. 2).
Il semble donc que le nom de S. vagina doit s’appliquer à une
forme exotique.
Quant au Solen Européen désigné sous cette appellation par la
plupart des auteurs, MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus adoptent
pour lui celle de S. marginatus Donovan ( 1 ) : cette espèce est carac-
P) Il y a un autre S. marginatus Koch (1847, Philippi, Abbild. Conch., p. 3, pl. I,
fig. 6), qui habite l’Afrique, et le Catalogue Pœtel (1890, III, p. 11) signale des Philip-
pines un « S. marginatus Dunker, 1861, P, Z. S. L., p. 421 » : mais Hidalgo (1905,
Catal. Mol. test. Filipinas, p. 291) a constaté que cette citation est erronée et qu’il
n’existe dans la littérature aucune mention de cette espèce.
Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 50 [note]) a indiqué qu’à Suez il existe une forme
appartenant au groupe du S. vagina L. : le D r Jousseaume a fait remarquer que cette
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n° 4, 19S2.
térisée : 1° par son bord antérieur obliquement tronqué et présen-
tant un étranglement dû à un sillon profond; 2° par l’existence
d’une seule dent cardinale dans la valve gauche.
Sous le nom de S. vagina Lamarck a, lui aussi, confondu plusieurs
espèces.
On trouve, en effet, dans la collection du Muséum, onze coquilles
qui sont fixées sur quatre cartons étiquetés S. vagina et qui sont
indiquées comme étant les types Lamarkiens.
Sur le 1 er carton il y a cinq exemplaires (dont le plus grand est
long de 119 mm. et le plus petit de 92 mm.), qui proviennent des
côtes Océaniques d’Europe et qui offrent une coloration blan-
châtre plus ou moins teintée de fauve : ce sont des Solen marginatus
Donovan (1804, Bril. Shells, IV, pl. 110).
Le 2 e carton porte deux grands individus (longs respectivement
de 150 et 138 mm.) qui représentent la var. (a) major et sont rayés
de fascies pourpres : ce sont des S. ceylonensis Leach (1814, Zool.
Miscell., I, p. 22, pl. 7) et ils concordent aussi avec le S. inlermedius
Koch (1847, Philippi, Abbild. Conch., p. 2, pl. 1, fig. 5) et avec le
S. truncatus Wood (1815, Gener. Conchol., pl. 26, fig. 3; 1874, So-
werby, in Reeve, Conch. Icon., pl. I, lig. 1) : H. Lynge (1909, Mém.
Acad. R. Sc. Leltr. Danemark , 7 e sér., V, p. 274) réunit effective-
ment ces trois espèces.
Sur le 3 e carton on trouve quatre coquilles (mesurant de 106 à
85 mm.) qui ont été recueillies dans les mers de Chine et présentent
une couleur carnéolée : elles correspondent à la var. (b) abbreviata:
elles appartiennent à l’espèce nommée S. abbrevialus par Philippi
(1847, Abbild. Conch., p. 1, pl. I, fig. 1) et reconnue par cet auteur
lui-même ( ibid ., p. 5) identique au S. brevis (Gray) Hanley (1842,
Cat. Rec. Biv. Sh., p. 12, pl. 13, fig. 42), qui d’ailleurs tombe en
synonymie de S. curlus Des Moulins (1832, Ad. Soc. Linn. Bor-
deaux, V, p. 113), ainsi que l’a reconnu Hidalgo (1905, Cal. Mol.
test. Filipinas, p. 291).
Le 4 e carton porte un individu (long de 82 mm.), de l’Océan
Indien, qui est également un S. curlus.
S. corneus Lamarck.
[Lamarck, loc. cit., p. 451).
Les types de cette espèce, qui a été figurée par Delessert (1841,
Rec. Coq. Lamarck, pl. 2, fig. 2 a-b), consistent au Muséum en deux
espèce Linnéenne n’a été trouvée par aueun explorateur dans la mer Rouge et qu’il
s’agit peut-être de la coquille qu’il a décrite (1891, Le Naturaliste, 13 e ann., p. 183)
sous le nom de S. digitalis.
— 429 —
individus (longs de 54 mm.) accompagnés d’une étiquette de la
main de Lamarck et rapportés de Java par Leschenault (1818) ( 1 ).
S. vaginoides Lamarck.
(Lamarck, loc. cit., p. 451).
Pour types de cette espèce indiquée comme très commune au
canal d’Entrecastreaux et dans toutes les îles delà Nouvelle-Hol-
lande (Péron et Lesueur, 1803), on trouve au Muséum, avec éti-
quette manuscrite de Lamarck, une coquille (longue de 78 mm.)
et une valve en partie brisée.
Cette espèce, figurée par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 2,
flg. 3 a-b), a été signalée également de Singapour et du golfe de
Siam (1909, Lynge, Mém. Acad. R. Sc. Lellr. Danemark, 7 e s., V,
p. 275).
Malgré sa forme qui, comme le dit Philippi (1847, Abbild. Conch.,
p. 2, pl. I, flg. 3), est presque aussi courbée que chez Ensis ensis L.,
c’est un véritable Solen, car il n’y a qu’une seule dent cardinale à
chaque valve : « cardinibus unideniaiis » ( a ).
Hedlev (1913, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, XXXVIII,
p. 275) a identifié au S. vaginoides le S. aspersus Dunker (1861,
P. Z. S. L., p. 420) et M. Tom Iredale (1924, P. L. S. N. S. W.,
XL IX, p. 213) a ajouté à cette synonymie le S. Philippianus
Dunker (1861, ibid., p. 420).
S. siliqua Linné.
(Lamarck, loc. cit., p. 451).
Le Solen siliqua Linné (1758, Syst. N ai., éd. X, p. 672), espèce
Européenne dont il existe, d’après IJanley (1855, Ipsa Linn.
Conch., p. 29), un exemplaire dans la collection Linnéenne, est
caractérisé par sa forme droite, non arquée, à extrémité antérieure
(O Sous ce nom de S. corneus Lk. Philippi (1847, Abbild. Conch., p. 6, pl. II, flg. 2)
a représenté une coquille de la mer Rouge, mais le D r Jousseaume (1928, Lamy, Bull.
Mus., XXXIV, p. 222) était d’avis que c’est une variété du S. cylindraceus Ilanley
(1843, P. Z. S. L., p. 101; 1856, Cat. Bec. Biv. Sh., p. 537, pl. 12, fi g. 41).
Sowerby, de son côté, a figuré (1874, in Reeve, Conch. Icon., pl. VII, fig. 18 b) avec
l’appellation de « S. corneus var. » une forme qui, d’après Hidalgo (1903, Estud. prelim.
Fauna malac. Filipinas, II, p. 17), correspond également bien mieux au S. cylindraceus.
( 2 ) Deshayes (1832, Encycl. Méthod., Vers, III, p. 962) avait d’abord employé à
nouveau le nom de S. vaginoides, qu’il a changé ultérieurement (1842, Tr. élém. Conch.,
t. I, 2 e p., p. 108, pl. 6, fig. 7) en S. vaginalis, pour un fossile de Grignon que Lamarck
avait cru pouvoir identifier à sa var. b du S. vagina.
— 430 —
brusquement tronquée et sans aucune trace d’étranglement : en
raison de l’existence de deux dents cardinales dans la valve gauche,
il appartient au genre Ensis.
Dans la collection du Muséum sont indiqués, comme types de
Lamarck, sept individus (dont le plus grand a 135 mm. de lon-
gueur et le plus petit 70) fixés sur trois cartons étiquetés S. sili-
qua ( x ).
S. ensis Linné.
(Lamarck, loc. cit., p. 452).
Le Solen ensis Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 672), espèce de
la Méditerranée et de l’Atlantique (depuis la Norvège jusqu’à
l’Espagne), est le type du genre Ensis Schumacher, 1817, qui se
distingue du genre Solen Linné, 1758, par les caractères de la
coquille (deux dents cardinales dans la valve gauche) et de
l’animal ( 2 ).
Pour éviter la répétition du même mot : Ensis ensis, Schu-
macher (1817, Essai nouu. syst. habit. Vers test., p. 143) a appelé
cette espèce Ensis magnus.
Dans la collection du Muséum, quatre cartons sont indiqués
comme ayant été étiquetés S. ensis par Lamarck.
Sur chacun des deux premiers on trouve trois individus qui
mesurent de 175 à 150 mm. et correspondent à la var. (a) major.
Le 3 e carton porte deux individus longs respectivement de
110 à 102 mm.
Sur le 4 e sont fixés une valve et quatre individus, dont la taille
varie entre 83 et 67 mm. et qui appartiennent à la var. (b)minor.
S. pygmæus Lamarck.
(Lamarck, loc. cit., p. 452).
Lamarck a attribué l’appellation de Solen pygmæus au Solen
pellucidus Pennant (1777, Bril. Zool., Moll., p. 84), dont le nom a
la priorité ( 3 ).
p) Lamarck cite pour cette espèce la fi". 29 de Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI,
pl. IV) qu’il mentionne à nouveau, avec un point d’interrogation, pour le S. ensis.
( 2 ) D’après M. H. Douvillé (1912, Bull. Soc. Géoloq. France , 4 e s., XII, p. 436 et
450), les Solen et les Ensis ont pris presque la même forme cylindroïde par adaptation
aux mœurs semblables de ces animaux fouisseurs, bien que les premiers soient
apparentés aux Panopeidœ , tandis que les seconds se rattachent aux Mactridæ.
( 3 ) L’appellation de Solen pellucÀdus a été employée à nouveau par Spengler (1794,
Skrivt. Naturh. Selsk., III, H. 2, p. 97) pour une eoquillé des îles Nicobar, qui est repré-
sentée dans les figs. 31 a-b de Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, pl. V) et pour laquelle
Gmelin (1791, Syst. Nat., ed. XIII, p. 3.227) avait déjà proposé le nom de S. minimus.
431 —
Cette forme, figurée par Chemnitz (1795, Conch. Cab., XI,
p. 205, pL 198, fig. 1940), est, dans le genre Cullellus Schumacher,
1817, le type de la section Phaxas Leach, 1852.
Locard (1886, Prodr. malac. franc., Moll, mar., p. 373) a dis-
tingué deux espèces : S. pellucidus Penn., de la Manche et de,
l’Océan, et S. tenuis Phil., de la Méditerranée : elles sont faites
synonymes par MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1898, Moll,
mar. Roussillon, II, p. 804).
S. ambiguus Lamarck.
(Lamarek, loc. cil., p. 452).
Wm. Dali (1900, Terl. Fauna Florida, p. 951) identifie ce S. am-
biguus Lk. au Solen obliquus Spengler (1794, Skrivt. Naturh. Selsk.,
III, H. 2, p. 92) ( 1 ).
Cette forme des eaux saumâtres des Antilles, figurée par Deles-
sert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 2, fig. 1 a-b ), est le type de la
section Hypogella Gray, 1854 = Solena Môrch, 1853.
Au Muséum, on trouve trois cartons portant sept individus (dont
le plus grand est long de 127 mm. et le plus petit de 66 mm.), qui,
recueillis aux Antilles par Maugé (Expéd. Baudin, 1803), sont
indiqués comme les types de Lamarck.
S. cultellus Linné.
(Lamarck, loc. cil., p. 453).
Le Solen cullellus Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 673), ré-
pandu dans tout l’Océan Indien, appartient au genre Cultellus
Schumacher, 1817.
Dans la collection du Muséum sont indiqués comme ayant été
déterminés S. cullellus par Lamarck un individu long de 71 mm.
et deux valves mesurant respectivement 53 et 51 mm.
S. planus Lamarck.
(Lamarck, loc. cil., p. 453).
Lamarck a donné le nom de S. planus au Solen maximus Gmelin
(1791, Syst. Nat., éd. XIII, p. 3227) correspondant à la figure 35
( 1 ) Il y a, dans l’Éocène parisien, un autre S. obliquus Sowerby (1844, Miner. Con-
chol., pl. 641, fig. 2), que Deshayes (1860, Descr. Anim. s. vert, bassin Paris, I, p. 153)
considère comme différent du S. ambiguus Lk. = obliquus Spglr.
— 432 -
de Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 51, pi. V), sur laquelle
Spengler (1794, Skrivl. Nalurh. Selsk., III, H. 2, p. 94) a établi
son S. lacteus des îles Nicobar.
S. minutus Linné.
(Lamarck, loc. cit., p. 453).
Après avoir (1818, Anim. s. vert., V, p. 453) considéré le Solen
minutus Linné (1767, Syst. Nat., éd. XII, p. 1113) comme une
espèce de Solen, Lamarck cite (1819, ibid., VI, l re p., p. 30) cette
forme Linnéenne dans la synonymie du Hiatella arclica Linné
[Mya] (1767, ibid., p. 1113).
Linné a admis lui-même (1855, Hanley, Ipsa Linn. Conch., p. 32)
l’identité du Mya arctica et du Solen minutus, et cette espèce est
devenue le Saxicava arctica L.
S. legumen Linné.
(Lamarck, loc. cit., p. 453).
Le Solen leyumen Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 672), de la
Méditerranée et des côtes Atlantiques d’Europe, est le type du
genre P har us Leach (in Gray, 1840) = Ceratisolen Forbes et Han-
ley, 1848 : il était rangé par Blainville (1825, Man. Malac., p. 569)
dans la section C de ses Solecurtus et W. Dali (1900, Terl. Fauna
Florida, p. 958) a restreint le nom générique Solecurtus à désigner
uniquement cette subdivision.
Dans la collection du Muséum deux spécimens de La Rochelle
(mesurant respectivement 97 et 86 mm. de longueur) sont indiqués
comme ayant été vus par Lamarck.
S. Dombeyi Lamarck.
(Lamarck, loc. cit., p. 454).
Cette espèce du Pérou et du Chili, figurée dans V Encyclopédie
(pl. 224, flg. 1 a-c), est u nTayalus appartenant à la section Meso-
pleura Conrad, 1867.
Wm. Dali (1909, Proc. U. S. Nat. Mus., XXXVIT, p. 290) lui
a identifié le Solecurtus coquimbensis Sowerby (1874, in Reeve,
Conch. Icon., pl. V, fig. 22 a-b ).
Au Muséum deux individus (mesurant respectivement 110 et
97 mm.), provenant de Coquimbo (Expéd. Baudin, 1803), sont
indiqués comme ayant été déterminés par Lamarck.
— 433 —
S. javanicus Lamarck.
(Lamarck, loc. cil., p. 454).
Dans la collection du Muséum trois coquilles ayant environ
65 mm. de longueur), rapportées de Java par Leschenault (1818),
sont indiquées comme étant les types du S. javanicus Lk.
Cette espèce, figurée par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck,
pl. 2, fig. 4 a-b), a été prise par Gray (1854, Ann. Mag. Nat. Hist.,
XIV, p. 24) pour type d’une section Pharella.
Elle a été regardée, mais avec doute, par L. Pfeiffer (1840,
Kril. Register Konch. Kab., p. 108) comme pouvant être le Solen
bidens Chemnitz (1795, Conch. Cab., XI, p. 203, pl. 198, fig. 1939)
= S. bidentalus Spengler (1794, Skrivt. Nalurh. Selsk., III, H. 2,
p. 104), des îles Nicobar.
Ce S. bidentatus des régions orientales a été rapporté par H. et
A. Adams (1856, Gen. Rec. Moll., II, p. 347) au genre Novaculina
Benson, 1830.
Au contraire, dessin (1888, in Mari. u. Chemn. Conch. Cab.,
2 e éd., p. 80) et W. Dali (1900, Terl. Fauna Florida, p. 984) ont
assimilé le S. bidens Chemn. à une espèce de l’Amérique septentrio-
nale et centrale dont ils font un Tagalus de la section Mesopleurc
et qu’ils identifient d’ailleurs au S. divisus Spengler (1794, Skrivt.
Nalurh. Selsk., III, H. 2, p. 96), bien que celui-ci soit indiqué
également des Indes Orientales.
Cette espèce Américaine a été signalée sur les côtes d’Angle-
terre et de France sous les noms de Solen fragilis Pulteney (1799,
Catal. Dorselshire, p. 29, pl. IV, fig. 5), Psammobia tæniata Turton
(1822, Conch. Ins. Brit., p. 85, pl. 8, fig. 3), Machæra pellucida de
Gerville [in collect. Cailliaud) : mais c’est, en réalité, une forme des
Antilles (1898, Dautzenberg, Faune de la Loire-Inférieure, Moll.,
p. 15; 1900, Mém. Soc. Zool. France, XIII, p. 252).
S. caribæus Lamarck.
(Lamarck, loc. cil.,, p. 454).
Dans la collection du Muséum trois individus des Antilles (mesu-
rant environ 70 mm.) sont indiqués comme les types de cette
espèce représentée dans Y Encyclopédie (pl. 225, fig. 1).
D’après Blainville (1832, Des Moulins, Actes Soc. Linn. Bor-
deaux, V, p. 103), ce serait le Glycimeris rufa Bosc (1802, Hist. Nat.
Coq., III, p. 6, pl. 17, fig. 3), de l’Amérique méridionale, qui a été
figuré par Sowerby (1874, in Reeve, Conch. Icon., pl. Vf, fig. 27)
sous le nom de Solecurius rufus Bosch. [sic]„
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, 1932.
28
S. antiquatus Pulteney.
(Lamarck, loc. cit., p. 454).
Le S. antiqualus Pulteney (1789, Catal. Dorsetshire , p. 29), de
l’Océan Atlantique (depuis la Norvège jusqu’aux Canaries) et de
la Méditerranée, est un Solecurtus qui est le type du sous-genre
Azor Leach, in Gray, 1847, où la sculpture consiste uniquement
en stries concentriques d’accroissement.
Des Moulins (1832, Ad. Soc. Linn. Bordeaux, V, p. 104) pensait
que cette espèce de l’Océan Atlantique (depuis la Norvège jus-
qu’aux Canaries) et de la Méditerranée était identique au Solen
coarclatus Gmel., mais, comme nous le verrons plus loin, celui-ci
est une coquille des îles Nicobar.
S. constrictus Lamarck.
(Lamarck, loc. cit., p. 455).
Ce S. conslriclus Lk. est une espèce Japonaise appartenant au
genre Tagalus Gray, 1847 = Siliquaria Schumacher, 1817 ( non
Bruguière, 1789) ( 1 ).
Le type devrait se trouver au Muséum, mais n’a pu être retrouvé.
S. coarctatus Brocchi.
(Lamarck, loc. cit., p. 455).
Lamarck a donné le nom de S. coarclatus à une forme fossile
d’Italie.
Des Moulins (1832, Ad. Soc. Linn. Bordeaux, V, p. 104) regar-
dait ce S. coarclatus fossile comme identique au S. coarclatus de
Gmelin et de Brocchi et il l’assimilait, d’autre part, au S. anliqucilus
Pult.
Mais, si les formes de Brocchi (1814, Conch. foss. Subapenn., II,
p. 497) et de Lamarck sont bien assimilables à l’espèce de Pul-
teney, MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1895, Moll. mar.
Roussillon, II, p. 530) ont montré que le S. coarclatus Gmelin
^ 1 791 , Syst. Nat., éd. XIII, p. 3227) — Solen anqustior conslriclus
Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 02, pl. VI, flg. 45) est une
coquille exotique (îles Nicobar, Karikal, Queensland) qui, appar-
0) Cette espèce ne doit pas être confondue avec le Solen angustior constrictus Chem-
nitz = coarctatus Gmelin, qui est un Azor.
— 435 —
tenant d’ailleurs également au sous-genre Azor, a été nommée
S. emarginalus par Spengler (1794, Skrivt. Naturh. Selsk., III, H. 2,
p. 105) et S. abbrevialus par Gould (1861, Proc. Boston Soc. Nat.
Hisl., VIII, p. 26) et pour laquelle l’appellation de S. coarctatus
Gmel. aurait donc la priorité. Cependant H. Lynge (1909, Mém.
Acad. R. Sc. Lettr. Danemark, 7 e s., V, p. 279) fait remarquer que
sous ce nom Gmelin a confondu plusieurs espèces et qu’il est préfé-
rable d’adopter celui d’ emarginalus Spgbr.
S. strigilatus Linné.
(Lamarck, loc. cü., p. 455).
Le Solen strigilatus Linné (1758, Sysl. Nat., éd. X, p. 673), des
mers Européennes, rangé par Blainville (1825, Man. Malac.,
p. 569) dans la section B de ses Solecurius, a été pris par Risso
(1826, Hisl. Nat. Europe mérid., V, Index, p. 397) pour type d’un
genre Psammosolen et, par suite, W. Dali (1900, T cri. Fauna. Flo-
rida, p. 959) a conservé ce nom générique pour les Solecurius à
sculpture oblique ou anguleuse se superposant aux lignes d’accrois-
sement concentriques.
Cinq individus de la Méditerranée sont indiqués au Muséum
comme ayant été déterminés par Lamarck : tandis que trois ont
une longueur de 88 à 72 mm., les deux autres ne mesurent que
67 mm. et représenteraient la var. (b) minor.
S. radiatus Linné.
(Lamarck, loc. cü., p. 455).
Le Solen radiatus Linné (1758, Syst. Nat., éd. X,. p. 673), figuré
dans Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 54, pl. V, flg. 38-39) et
dans V Encyclopédie (pl. 225, flg. 2), appartient à la section A des
Solecurius de Blainville : cette espèce de l’Océan Indien (de Ceylan
aux Moluques) est le type du genre Siliqua Megerle von Mühlfeldt,
1811 = Machæra Gould, 1841.
Dans la collection du Muséum deux individus des Moluques
(ayant l’un et l’autre 68 mm.) sont indiqués comme ayant été vus
par Lamarck.
S. violaceus Lamarck.
(Lamarck, loc. cit., p. 455).
On trouve au Muséum un spécimen long de 85 mm. qui est indi-
qué comme étant le type original de ce S. violaceus Lk.
— 436
Cette espèce, qui a été figurée par Delessert (1841, Rec. Coq.
Lamarck, pl. II, fig. 5 a-b ) et que Des Moulins (1832, Actes Soc.
Linn. Bordeaux, V, p. 101) a reconnu appartenir au genre Sole-
lellina Blainville, serait, d’après Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch..
p. 453), le Solen diphos de Linné (1771 ,Maniissa Plant, ali.,
p. 544) f 1 ).
S. ROSTRATUS.
(Lamarck. toc. cit., p. 456).
Le Muséum possède également une coquille (longue de 115 mm.)
qui serait le type Lamarckien de ce S. rostratus.
Ce nom de Solen rostratus a été donné d’abord par Spengler
(1794, Skrivl. Naiurh. Selsk., III, H. 2, p. 99), puis par Lamarck
au Solen diphos représenté par Chemnitz,pl. VII, fig. 53-54 (1782,
Conch. Cab., VI, p. 68), lequel, ainsi que le fait remarquer J.-G. Hi-
dalgo (1903, Esiud. prelim. Fauna malac. Filipinas, II, p. 93),
est différent non seulement du Solen diphos de Linné (que nous
venons de voir être, selon Hanley, le S. violaceus Lk.), mais encore
du Solen diphos chinensis Chemnitz (1795, toc. cit., XI, p. 200,
pl. 198, fig. 1933) : ce dernier ressemble, lui aussi, plutôt au S. vio-
laceus.
Comme l’a reconnu Des Moulins (1832, Ad. Soc. Linn. Bordeaux,
V, p. 101), ce Solen rostratus est la même espèce que le Soietellina
radiata Blainville (1825, Man. Malac., p. 568, pl. 77, fîg. 5).
Lamarck se demandait si ce S. rostratus n’était pas le Solen
virens Linné (1767, Sysl. Nat., éd. XII, p. 1115), mais Hanley
(1855, Ipsa Linn. Conch., p. 32, pl. I, fig. 1) a montré que le type
de cette espèce Linnéenne est un Glauconome.
S. diphos chinensis Chemnitz.
(Lamarck, loc. cit., p. 456).
Cette espèce de Chemnitz (1795, Conch. Cab., XI, p. 200,
pl. 198, fig. 1933), mentionnée par Lamarck, est également un
Soietellina, auquel Môrch (1853, Cat. Conch. Yoldi, II, p. 9) a donné
le nom de Solet. chinensis Chemn.
(’) Il ne faut pas confondre avec cette espèce le Psammotœa violacea Lamarck
(1918, Anim. s. vert., V, p. 517).
S. linearis Spengler.
(Lamarck, loc. cit., p. 456).
Lamarck a simplement cité cette espèce décrite par Spengler
(1794. Skrivt. Naturh. Selsk, III, H. 2, p. 87) et figurée par Chem-
nitz (1795, Conch. Cab., XI, p. 198, pl. 198, fig. 1931-1932) : cette
espèce de l’Océan Indien (de Ceylan à Java) appartient bien au
genre Solen.
438 — ,
Détermination de plantes, du Cambodge (Suite),
PAR M. L. CONRARD.
Nous avons présenté dans le Bulletin du Muséum (2 e s., tome III,
n° 6, juin 1931) une première liste de plantes, qui, envoyées de
Kompong-Cham à notre Laboratoire par M. Béjaud, avaient été
déterminées par nos soins. Nous avions ajouté à un certain
nombre de déterminations des renseignements donnés par le
collecteur. La disposition adoptée pour la présentation des familles
était celle du Syllabus der Pflanzenfamilien d’Engler. Cette pre-
mière liste avait été close à là la famille des Sterculiacées.
La continuation de ce travail nous a permis de reviser quelques
plantes qui, tout d’abord mises à part lors de nos premières inves-
tigations par leur insuffisance de caractères, se placeraient dès à
présent dans les familles précitées; nous les laisserons momenta-
nément de côté pour ne présenter dans cette deuxième liste que
les plantes déterminées qui appartiennent aux familles venant
après celle des Sterculiacées du Syllabus.
Dilleniaceæ.
N 08
486. Dillenia ovata Wall. = Phlou.
401. Dillenia pentagyna Roxb. = Lowe.
Ochnaceæ.
317. Ochna Harmandii H. Lee. = Konkea ou Angkea Bos.
Guttifereæ.
574. Garcinia ferrea Pierre = Prus.
630. Garcinia Loureiri Pierre = Sandan.
775. Garcinia Schomburgkiana Pierre = Tramoung.
532. Garcinia Vilersiana Pierre = Prahout.
Bulletin du Muséum, 2 e s ., t . IV , n ° 4 , 1932 .
— 439 —
N 08
93. Mesua ferrea L. — Bosneak.
Le Mesua ferrea (Prov : Kg. Thom; Kratié; St.Treng)
fournit un bois presque incorruptible utilisé au Cambodge
comme pilotis et en France, pour la fabrication des navettes.
679. Ochrocarpus siamense T. Anders. = Sophi.
Hypericaceæ.
393. Craloxylum formosum Benth. et Hook. = Longieng.
394-395. Craloxylum polyanlhum Korth. = Longieng Sbat ou Tuk.
808. Craloxylum prunifolium Dyer. — Longieng Ach Kon.
D ip ter ocar p ac e æ .
165. Diplerocarpus alatus Roxb. = Chhœuteal Bai ou Chhœuteal
Tuk.
Le Diplerocarpus alatus, très répandu dans tout le Cam-
bodge, croît surtout au bord des cours d’eau; c’est une essence
forestière précieuse. Le bois rouge brun clair est utilisé soit
comme bois de charpente, soit pour faire des meubles bon
marché; il est facilement attaqué par les termites. L’écorce
de la tige du D. alatus exsude une oléo-résine de très bonne qua-
lité qui fait l’objet d’un commerce important. Les graines
sont très recherchées des perruches.
167. Diplerocarpus Dyeri Pierre = Chhœuteal chhngâ ou Prus.
(Prov : Kg-Cham; Kratié; localisé sur les bords du Prek
Chlong et dans le massif d’Okos). Le bois du D. Dyeri est
léger; densité 0,68; facile à travailler. Parmi les espèces de
Diplerocarpus cambodgiens, celui-ci est le plus recherché
par les acheteurs.
166. Dipterocarpus insularis Hance = Chhœuteal Bang Kouy.
Communément répandu dans le Cambodge; son bois est
employé aux mêmes usages que celui du D. alatus, il est rouge
brun lavé de jaune, résistant; sa densité à l’état sec est de 0,9.
766. Diplerocarpus intricatus Dyer. = Trachiek Damrey.
743. Dipterocarpus obtusifolius Teysm. = Thbeng.
263. Dipterocarpus iuberculalus Roxb. = Khlong Kraham.
169. Dipterocarpus turbinatus Gærtn. = Chœuteal Preng.
Essence précieuse localisée dans Kg-Cham, fournit aussi une
oléo-résine de très bonne qualité. Le bois de couleur gris brun,
lavé de jaune, a pour densité 0,83 à l’état sec; il se rapproche
de celui du D. insularis.
440 --
N os
469. Penlacme siamensis Kurz. var. mekongensis — Phchek Reang
ou Reang Pnom.
407. Shorea hypochra Hance. var. = Lumbor.
467 et 470. Shorea ohtusa Wall. = Phchek Angkam, Phchek Sneng.
Bixaceæ.
322. Cochlospermum Gossypium D.C. = Krabas Prey.
327. Taracîogenos microcar pa Pierre = Krabau Svar.
Flacourtiace æ .
344. Flacourlia sepiaria Roxb. var. obcorclala = Krakhop Nhi.
325. Hydnocarpus anlhelminthica Pierre = Krabau Phlé Thom.
Samydaceæ.
203. Casearia grewiæfolia Vent. = Chruoy.
Cette essence croît partout; son écorce est utilisée dans la
pharmacopée indigène. Le bois jaune clair, de densité 0,7,
pourrait être utilisé pour des travaux d’intérieur.
Homaliaceæ.
603. Homalium brevidens Gagnep. = Roteang.
Passifloraceæ .
49. Adenia cardiophylla Engl. = Kombo.'
Datiscaceæ.
620. Telrameles nudiflora R. Br. = Sampong.
Grypteroniace æ .
785. Crypteronia paniculata Bl. = Trap Sar, Bak Khloung,
Anloung ou Tan Khmeng.
Lythraceæ.
698. Lagerslrœmia anguslifolia Pierre = Sralao Sambak Kras.
700. Lagerslrœmia anisoptera Koehne — Sralao Trabek.
699. Lagerslrœmia Duperreana Pierre — Sralao Sambak Sdeng.
— 441
220. Lagerstrœmia Flos-Reginæ Retz. — Entranel.
Le Lagerstrœmia Flos-Reginæ (Prov : Kg-Cham, Kg-Thom)
pousse au bord des cours d’eau; son bois rouge clair, lavé de
marron, a pour densité 0,65 et se travaille bien; il est utilisé
en charpente et en menuiserie. Par suite de sa large exploi-
tation, il est devenu assez rare.
221. Lagerstrœmia macrocarpa Wall. = Entranel Krol.
Essence peu commune; le bois parfait est noir brun, lourd,
(densité 1,14 à l’état sec), dur, susceptible d’un beau poli.
Il n’est pas attaqué parles insectes et, de plus, est très résistant
au contact du sol. Les indigènes tirent de son bois des colonnes
utilisées pour la construction de leurs maisons.
695. Lagerstrœmia ovalifolia Teijm. et Binn. = Sralao Chou.
696. Lagerstrœmia Thorelii Gagnep. = Sralao Kanchriep.
Rhizophorace æ .
772. Carallia lucida Roxb. = Trameng.
Gornaceæ.
35. Alangium salviifolium Wangerin — Angkol.
Cette essence se rencontre assez communément dans la pro-
vince de Kg-Cham; le bois est utilisé dans la bimbeloterie
indigène et les fruits sont comestibles.
Combretaceæ.
681. Anogeissus Pierrei Gagnep. = Soy Chhmol.
582. Rarringlonia acutangula Gærtn. = Reang Anlok ou Reang
Tuk.
633. Combrelum quadrangulare Kurz. = Sang Ké.
512. Terminalia bialala Kz. = Popeal Khe.
241. Terminalia Catappa L. = Kapang; Khsai ou Chambak
Barang.
704. Terminalia Chebula Retz. = Sramar.
537. Terminalia mucronala Pierre — Pram Damleng.
280 et 545. Terminalia nigrovenulosa Pierre — Pras Phneou et
Khseau.
682. Terminalia nigrovenulosa Pierre, var. = Soy Nhi.
148. Terminalia tomentosa Wight et Arn. = Chhlik Bai.
442 —
N* s
151. Terminalia tomenlosa var. crenulala Clarke = Chhlik Sneng.
Le Terminalia tomentosa croît en terrain rocheux dans
presque tout le Cambodge; le bois parfait est brun lavé de
rouge, veiné de noir avec des traces blanchâtres sur la tranche;
il est susceptible d’un beau poli. Les indigènes l’utilisent le
plus souvent comme colonnes, mais, enfoncé en terre, il a
l’inconvénient de se corrompre rapidement.
Myrtaceæ.
230. Careya sphærica Roxb. = Kandol.
553. Eugenia brachyala Roxb. = Prinh Bay.
559 et 563. Eugenia Jambolana Lam. = Prinh das Krabey et
Prinh Oui.
569. Eugenia tincloria Gagnep. = Prinh Thmar.
Melastomace æ .
577. Melastoma polyanthum Bl. = Puoch Thom.
482. Memecylon edule Roxb. var. — Phlong Bai Sra.
484. Memecylon læuigatum Bl. = Phlong Keo.
Myrsinaceæ.
827. Ardisia smaragdina Pitard = Sakou.
Sapotaceæ.
— Achras Sapola L. = Seda; Le Mouth.
50. Donella Roxburghii Pierre = Bai Damnoêup; Kramuon ou
Samet.
253. Manilkara hexandra Roxb. = Kés.
475. Mimusops Elengi L. = Phkol.
Ebenaceæ.
26. Diospyros Bejaudii H. Lee. = Angkat khmau (à gros fruits).
Le D. Bejaudii (Prov : Tonlé Om; Kg-Cham) produit des
fruits comestibles qui atteignent 4 centimètres environ de dia-
mètre. Le bois de cette essence est marbré de noir, sa densité
à l’état frais est de 1,6.
XI. Diospyros cambodiana H. Lee. (Tonlé-Om.).
— 443
211. Diospyros' Chevalieri H. Lee. = Dang Ko. (Prov : Kg-Cham).
Essence dont le bois est blanc, à grain fin, dur, difficile à
travailler. Les fruits globuleux ne sont pas comestibles; la
substance contenue dans la pulpe sert aux pêcheurs pour
teindre leurs lignes de fond.
212. Diospyros cordifolia Roxb. = Dang Ko Khmoch.
Le Diospyros cordifolia (Prov : Kg-Cham) fournit un bois
blanc pigmenté de noir, marbré de gris par la dessiccation,
difficile à travailler; densité 0,9.
1. Diospyros crumenata Thw. = Ach Dek.
Le D. crumenata est un petit arbre de 7 à 8 mètres de hau-
teur que l’on rencontre à Tonlé-Om (Kg-Cham); il donne un
bois blanc se corrompant rapidement, de médiocre qualité,
même comme combustible.
121. Diospyros decandra Loureiro — Chan ou Pen.
Le D. decandra (Prov : Kg-Cham, Kg-Thom, Kratié
St.Treng) présente un bois blanc, marbré de noir, à aubier
indistinct, sujet à se fendre, et difficile à travailler. Les fruits de
cette espèce, jaunes à maturité, sont comestibles; suivant leur
grosseur, les indigènes les ont appelés « Chan » ou « Pen ».
6. Diospyros ehretioides Wall. var. Aho = Aho ou Moméang.
Le bois du D. Aho est blanc taché de noir, sa densité est
0,6; il est léger. Débité en petites planches et peintes en noir
ces planchettes servent comme ardoises aux écoliers dans les
pagodes.
795. Diospyros Helferi C. B. Clarke = Trayung Chhmol.
248. Diospyros sylvalica Roxb. = Kchas.
244. Maba caslanea Craib = Kbal Kralang.
Symplocaceæ.
399. Symplocos caryophylloides Toll. = Lout Chom.
398. Symplocos racemosa Roxb. = Lout.
Loganiaceæ.
658. Slrychnos Nux-vomica L. = Sleng Thom.
Apocynaceæ.
641. Alslonia spedabilis R. Rr. = Sat Thba.
800. Holarrhena pubescens Wall. = Tuk das Khla.
— 444
N» s
740. Fagræa fragrans Roxb. = Tatrao.
801. Plumiera sp. = Tuk das Sbat.
669. T abernæmontcina an oligantha Merr.? = Sneng ko ou
Motes Prey.
261. Wrighlia iomenlosa Rœm. et Shult. = Khleng-Kong.
Borraginace æ.
634. Ehrelia lævis Roxb. = Sang Ke Phloeung.
Verbenaceæ.
447 et 826. Callicarpa caria L. = Ou Nga; Sraul Kraham.
17. Gmelina asialica I,. var. villosa Roxb. = An Chanh.
42. Premna lalifolia Roxb. = Ao Chrung Pnom; Krabey Bey.
Essence sans intérêt, néanmoins cité par le collecteur
comme rare dans la prov. de Kg-Cham. Le bois, d’abord jaune
à l’abattage, pâlit ensuite en se tachant de bleu; l’indigène
ne l’utilise pas.
522. Vilex canescens Kurz. = Popoul Sralei.
519 et 524. Vilex glabrala R. Br. = Popoul Tuk; Popoul Ach Sat;
Hap ou Phnil.
Le Vilex glabrala (Prov : Krek, Kg-Cham) est l’objet d’une
exploitation intensive pour son écorce. Les fruits sont de
petites baies ovoïdes, ils rentrent avec l’écorce dans la com-
position de masticatoires.
523. Vilex peduncularis Wall. — Popoul Thmar.
520. Vilex pubescens Vahl = Popoul Romiet.
Solanaceæ.
106. Solarium verbascifolium L. = Champeam Arang.
Bignoniaceæ.
192-193. Dolichandrone Rhedii Seem = Ghranieng.
Le D. Rhedii (Prov : Kg-Cham) est un arbre d’une quinzaine
de mètres à bois blanc, léger (densité 0,6), utilisé comme bois
de caissage.
207. Markhamia Pierrei P. Dop = Dak por.
Bois jaune veiné de brun, à grain fin, densité 0,86, suscep-
— 445 —
N» s
tible d’emploi intérieur; pourrait aussi être employé comme
bois de gravure (Prov. : Kg Cham).
31. Millinglonia horlensis L. — Angkea Bos.
(Peu répandu dans la province de Kg-Cham). Les fleurs ont
une odeur agréable; les indigènes de Kg-Cham les mélangent
à leur tabac pour lui donner "un goût opiacé; le bois du Mil-
linglonia est blanc, assez élastique et est recherché pour la
fabrication des pagaies.
637. Stereospermum chelonoides D.C. = Sang Kuot Thmat (à
petites fleurs).
638. Stereospermum cylindricum Pierre — Sang Kuot Thmat (à
grandes fleurs blanches).
Rubiaceæ.
745. Anlhocephalus indicus A. Rich. = Thkeou.
96. Gardénia erylhroclada Kurz. — Chak Kralek.
Essence rencontrée sur les terrains rocheux et gréseux,
atteint 7 à 8 mètres de haut, fournit un bois jaune très clair
dont l’indigène tire parti en bimbeloterie et en marquetterie.
445. Hymenodiclyon excelsum Wall. = Oulok.
136. Ixora krewanhensis Pierre, var. polila — CJhan Tanea.
442. Morinda citrifolia L. = Nhor Prey.
61. Mussaenda Thorelii Pitard = Bak kou.
Arbuste buissonnant, croît un peu partout au Cambolge,
serait susceptible d’être cultivé comme plante d’ornement.
Aux multiples fleurs jaunes et rouges, disposées en ombelles
se mêlent de grandes lames pétiolées blanches qui corres-
pondent au développement exagéré d’un des cinq sépales
qui surmontent chaque fruit.
815. Pavelta indica L. = Pra Chhnat.
380. Randia uliginosa D.C. — Krompouk Sar.
284. Stephegyne diversifolia Hook. — Khtum Phnom.
Compositeæ.
$25. Blumea balsamifera D.C. = Bay Mat.
— 446 —
Faune des sables a Nummulites variolarius de Caumont
( Seine-et-Marne ),
par MM. L. et J. Morellet.
Alors que la faune des sables à Nummulites variolarius d’Auvers
est bien connue grâce à la liste de fossiles établie par M. G. Doll-
fus f 1 ) complétée par M. R. Abrard ( 2 ) et par nous ( 3 ), celle des
sables à N. variolarius de la partie orientale du bassin de Paris
n’a, jusqu’ici, fait l’objet d’aucune publication, en dehors de notre
note sur le Bartonien de la vallée du Petit-Morin ( 4 ). Nous nous
proposons de combler cette lacune dans le présent travail où nous
prendrons comme type les sables à N. variolarius de Caumont
(Seine-et-Marne) qui, grâce aux recherches de Deshayes et de son
ami Rigault et à nos propres récoltes, sont ceux sur lesquels nous
sommes le mieux renseignés paléontologiquement.
Les sables à N. variolarius de Caumont, dont l’un de nous a pré-
cisé autrefois la position stratigraphique ( 5 ), renferment la faune
suivante ( 6 ) :
A Nummulites variolarius (Lk.).
A Axopora Solanderi (Defr.).
A Turbinolia sulcata Lk.
A Sphenolrochus crispus Lk.
Styloeœnia hystrix (Defr.).
A Dendracis Solanderi (Defr.).
( 1 ) G.-F. Dollfus. Trois excursions aux environs de Paris, B. S. G. F. (3), XXVIII,.
1900, pp. 132-136.
( 2 ) R. Abrard. Faune d’Auvers. Liste complémentaire. Bull. Mus. Hist. Nal. r
1925, pp. 112-113.
( 3 ) L. et J. Morellet. Contribution à l’étude de la faune des Sables moyens d’Au-
vers, Bull. Mus. Tlist. Nat., 1931, pp. 702-705.
( 4 ) L. et J. Morellet. Sur le Bartonien de la vallée du Petit-Morin entre La Ferté-
sous-Jouarre et Verdelot, B. S. G. F. (4), XXVII, 1927, pp. 207-215.
( 6 ) L. Morellet. Contribution à l’étude stratigraphique dos Sables moyens dè
la vallée de la Marne entre Meaux et Château-Thierry, B. S. G. F. (4), VIII, 1908 r
p. 536.
( 6 ) Nous avons exclu de notre liste les espèces manifestement arrachées à des for-
mations antérieures, telles que Nummulites planulatus (i.k), Alveolina s'p., Cyrena
cuneiformis Férus., Axinœa terebratularis (lk), etc. et quelques formes de détermi-
nation douteuse, comme Colina tenuis (desii.), Trypanaxis perforata (lk.), etc.
Bulletin du Muséum, 2 e s., t. IV, n°4, 1932.
— 447 —
A Asirea (?) cylindrica Defr.
A Lobopsamtnia cariosa (Mien.).
A Astreopora panicea (Mich.).
Echinides (plusieurs espèces).
A Gaslrochœna Provignyi Desh.
A Aspidopholas sculata (Desh.).
F Martesia elegans (Desii.).
A Solen gracilis Sow.
V Sphenia resecla Cossm.
F — cuneiformis Desh.
A Corbulomya subcomplanata d’Orb.
F — • Chevallieri Desh.
A Corbula gallica Lk.
A — pisum Sow.
A — minuta Desh.
A — Lamarcki Desii.
A — ficus (Brander).
A Maclra conlorlula Desii.
A — compressa Desii.
V Tellina parilis Desh.
A — siriatissima Desh.
A Strigilla subelegans (d’Orb.).
A Psammodonax obtusalis (Desh.).
A Garum rude (Lk.).
A Donax parisiensis Desh.
A — retusa Lk.
A — incomplela Lk.
V — - lanceolata Desh.
A Egerella nilida (Lk.).
A Marcia subgtobosa (d’Orb.).
A — turgidula (Desh.).
A — solida (Desh.).
LB — lexta (Lk.).
F Cyprimeria obliqua (Lk.).
A Merelrix læuigala (Lk.).
A — Heberli (Desh.).
A — - parisiensis (Desh.).
A — nitidula (Lk.).
A — - slrialula (Desii.).
A — distans (Desh.).
A — * elegans (Lk.).
A Sunetla trigonula (Desh.).
A — polita (Lk.).
B Cyrena abbreviala Desh.
A — incompla Desh.
— 448 —
A Cyrena dislincta Desh.
A — crassa Desh.
A — deperdita Desii.
A Cardium porulosum Sol.
L — verrucosum Desh.
A — obliquum Lk.
A Discors parisiensis (d’Orb.).
A Nemocardium parile (Desh.).
A Lilhocardium aviculare (Lk.).
A Chama calcarata Lk.
A — fimbriata Defr.
A — turgidula Lk.
A Corbis lamellosa Lk.
A Diplodonta bidens Desii.
A — elliplica (Lk.).
L Millha caltosa (Lk.).
A — elegans (Defr.).
F — sulcata (Lk.).
A — saxorum (Lk.).
A Phacoides inornatus (Desii.).
V — strialella (Desh.).
L Volupia labulala (Desii.).
A Divaricella Rigaulti (Desh.).
L Lucina Gentili Cossm.
V Lepton pusiolum (Desh.).
A Crassatella Deshayesiana Nysl.
A Cardita calcilrapoides (Lk.).
A Venericardia planicosla Lk.
A
complanata Desh.
L
profunda (Desh.).
A
Davidsoni (Desh.)
A
sulcata (Sol.).
A
propinqua (Desii.
B Pteromeris caumontiensis (Desh.)
LB Microstagon Deshaye.si Cossm.
A — produclum (Cossm.).
A Lutetia deficiens Cossm.
A Nucula Cossmanni E. Vinc.
V Leda coslulata Desh.
A Trinacria cancellata (Desh.).
A — - media (Desh.).
F Limopsis nana (Lk.).
A Axinæa pulvinata (Lk.).
A — - subangulala (Desh.).
A - — depressa (Des h.).
— 449
A Axinæa dissimilis (Desh.).
A Area biangula Lk.
A Barbatia scabrosa (Nyst).
A — - appendiculala (Sow.).
A — - textiliosa (Desh.).
B — aviculina (Desh.).
A — Rigaulli (Desh.).
F Fossularca margarilula (Desh.).
A — lissa (Bayan).
A — scapulina (Lk.).
F Modiolaria Pielhei Desh.
F — arenularia (de Rainc. et Mun.-Ch.).
A Spondylus mullistriaius Desh.
A Ostrea cucullaris Lk.
A — giganlica Sol.
— Cossmanni Dollf.
A — - extensa Desh.
A — cubitus Desh.
A Belosepia Blainuillei Desh.
A Dentalium grande Desh.
A — - parisiense d’Orb.
L — subeburneum d’Orb.
A Siphonodentalium parisiense (Desh.).
A Patella Rigaulti Desh.
L Subemarginula radiola (Lk.).
A Scutum cœlatum (Desh.).
L Tinostoma trigonosloma Desh.
A — complanalum Desh.
A Delphinula lima Lk.
V Liotia fîmbriala (Desh.).
V — Warni (Defr.).
A Trochus subcanaliculatus Desh.
A — margaritaceus Desh.
L — - funiculosus Desh.
F — tiara Defr.
A Clanculus Ozennei Crosse.
A Calliostoma moniliferum [ Lk.).
L Collonia jucunda (Desh.).
A Neritopsis parisiensis Desh.
A Nerita angystoma Desh.
A — granulosa Desh.
A — mammaria Lk.
F Tomostoma neritoides (Desh.).
V Syrnola misera (Desh.).
V — angusla (Desh.).
Bulletin du Muséum , 2” s., t. IV, 1932.
29
450 —
A Syrnota arcta (Desh.).
L — parva (Desh.).
A Odonloslomia hordeola (Lk.).
A
mediana Desh.
V
minor Desh.
V
miliola (Lk.).
B Eulimella inornala (Desh.).
A Turbonilla compta Desh.
A Scala semicostala Sow.
A — Deslongchampsi de R. et Mun.-Ch.
V Adeorbis spirorbis (Lk.).
A Nalica microglossa Desh.
A — Noæ d’Orb.
L — canaliculata (Lk.).
A — lineolata Desh.
L — - cepacæa Lk.
A — hantoniensis (Pilk.).
F — labcllata Lk.
A Sigarelus clalhraius (Gmei.in).
A Ampullina sigarelina (Lk.).
A — parisiensis (d’Orb.).
A — abscondita (Desh.).
A — - Edwardsi (Desh.).
L — sphærica (Desh.).
A — ponderosa (Desii.).
A Ampullospira hybrida (Lk.).
A Xenophora cumulans (Brongn.).
A — agglutinons (Lk.).
A — patellata (Desh.).
A Capulus squamæformis (Lk.).
A Calyplræa aperta (Sol.).
LB — lævis Desh.
F Hipponyx cornucopiæ (Lk.).
A • — dilatatus (Lk.).
F — - elegans Desh.
A — patelloides Desh.
A Dissosloma mumia (Lk.).
A Valvala Michaudi Desh.
A Rissoa nana (Lk.).
LB Rissoina clavula Desh.
B Paryphosloma eximium (Desh.).
A Solarium plicatulum Desh.
A Homalaxis marginata {Desh.).
A Liitorina subangulata Desh.
A Risella minuta (Desh.).
— 451 —
A Faunus clavosus (Lk.).
A Bayania lactea (Lk.).
A — - delibata (Desh.).
A — hordacea (Lk.).
A Turritella sulcifera Desh.
A — granulosa Desh.
A — prænominata Cossm.
L — Lamarcki Defr.
A — interposila Desh,
A — copiosa Desh.
A Mesalia incerta (Desh.).
A — Heberli (Desh.).
L — fasciala (Lk.).
A — solida (Desh.).
A Tuba sulcala (Pilk.).
A Vermelus cancellatus (Desh.).
A — clathratus (Desh.).
A Tenagodes mitis (Desh.).
LB Cerilhium serraium Lk.
F — denliculalum Lk.
A — Brocchii Desh.
A — maryense Mun.-Ch.
A — - Blainvillei Desh.
A — tiarella Desh.
F — obliqualum Desh.
A — crenatulalum Desh.
F — creniferum Desh.
L — filiferum Desh.
A — - globulosum Desh.
A — - auuersiense d’Orb.
A — paratum Desh.
B — Bigoii Cossm.
V — Hericarti Desh.
L Rhinoclauis striatus (Brug.).
A — unisulcatus (Lk.).
F Diasloma coslellalum (Lk.).
A Sandbergeria decussata (Lk.).
A Hemicerithium incommodum (Desh.).
A Bittium semigranulosum (Lk.).
A — dulciculum (Desh.).
A Newtoniella trifaria (Desh.).
A Ogivia brevicula Cossm.
A Potamides lapidum (Lk.).
A perditus (Bayan).
A — cristatus (Lk.).
tel *n
452
F Potamides confluens (Lit.).
A — mixlus (Defr.).
A — . angulosus (Lk.).
B Tympanotonus submarginaîus (d’Orb.).
A — conarius (Bayan).
F — Semperi (Desh.).
L Terebralia Bonellii (Desh.).
V Batillaria pleurolomoides (Lk.).
A — calcitrapoides (Lk.).
A — echidnoides (Lk.).
A — Bouei (Desh.).
A — clandestina (Desh.).
A — bicarinala (Lk.).
A — Sowerbyi (Desh.).
B Dieniomochilus Boutillieri (Bez.).
A Bimella fîssurella (Lin.).
F — labrosa (Sow.).
A Roslellaria fissura Coq. et Br.
V - — athleta d’Orb.
F Terebellum fusiforme Lk.
F — convolulum (Lk.).
B Amphiperas roslralina (Desh.).
A Cgpræa media Desh.
— inflala Lk.
— elegans Defr. mut. Girauxi Cossm.
F — sulcosa Lk. mut. vendreslensis Cossm.
A — pedicularis Desh.
A Cassidaria relusa Desh.
A — coronala Desh.
A Eutritonium scabriusculum (Desh.).
V Murex fusoides Desh.
V — bispinosus Sow.
A — asper (Sol.).
B — Deslongchampsi Desh.
A Cominella deserla (Sol.).
A Tritonidea subandrei (d’Orb.).
B — Rigaulti (Desh.).
B Metula inæquilirata (Desh.).
A Coptochetus scalaroides (Lk.).
A - — asperulus (Lk.).
A Strepsidura turgida (Sol.).
A Melongena minax (Sol.).
L — muricoides (Desh.).
A Sycum bulbus (Sol.).
A — pirus (Sol.).
— 453 —
A Sycurn bulbiforme (Lk.).
F Ptychalractus cylindraceus (Desh.).
A Janiopsis parisiensis (Desh.).
A Clauilithes longævus (Sol.).
A — conjuncius (Desh.).
A — Noæ (Chemn.).
L - — - angulatus (Lk.).
A Fusus dissimilis Desh.
A Mitra Lajoyei Desh.
A — - labralula Lk.
A Conomilra fusellina (Lk.).
LB Turricula lerebellum (Lk.).
L Cryptochorda slromboides (Herm.).
A Volulililh.es Goldfussi (Desh.).
A Alhleta scabricula (Sol.).
A — depauperala (Sow.).
A — labrella (Lk.).
A — slrombiformis (Desh.).
A — cithara (Lk.).
A — mutala (Desh.).
A — Barrandei (Desh.).
A Volvaria aculiuscula (Sow.).
A Volula musicalis Lk.
A — Rigaulti Desh.
L Lyria Coroni Morlet.
A — Branderi (Desh.).
A — - maga (Edw.).
A Marginella bifldoplicala Ch. W.
A Cryptospira ovulata (Lk.).
L — vittala (Edw.).
A Oliuella laumonliensis (Lk.).
A — micans (Desh.).
A — Marmini (Mich.).
A Ancilla buccinoides Lk.
A — obesula Desh.
A — canalifera Lk.
A Admete evulsa (Sol.).
A Conus crenulatus Desh.
A — diversiformis Desh.
L Hermiconus granalinus (Desh.).
A Cryptoconus clavicularis (Lk.).
LB — elongatus (Desh.).
A Genotia lyra (Desh.).
B Aslhenoloma funiculosa (Desh.).
A — zonulala (Edw.).
454
L Surcula transversaria (Lk.).
A — lexliliosa (Desh.).
A Pleurotoma Francisci de Rainc.
A Drillia lepta (Edw.).
A — conlabulala (Desh.).
A — - turrella (Lk.).
A — granulata (Lk.).
B Raphitoma Capellinii (Desh.).
A Terebra plicatula Lk.
LB Volvulella redacla (Desh.).
A Scaphander Brongniarli Desh.
F Philine expansa (Sow.).
A Bullinella Bruguierei (Desh.).
A — conulus (Desh.).
F Boxania ovulala (Lk.).
A — coronata (Lk.).
A Ringicula ringens (Lk.).
A Planorbis nitidulus (Lk.).
Dents et débris de Poissons ( Myliobatis , etc.).
Nous avons en outre trouvé quelques Algues : Dactylopora
cylindracea Lk., Ovulites margaritula Lk. et des fragments parais-
sant appartenir au genre Zillelina.
Analysons maintenant la faune de Caumont.
Polypiers. — Notre liste ne comprend que 8 espèces dont seul
Slylocœnia hystrix, forme essentiellement lutétienne, n’est pas
connue dans les sables à N. variolarius de la région d’Auvers.
Mollusques. - — - Nous en comptons 329, savoir :
104 Pélécypodes;
1 Céphalopode;
4 Scaphopodes;
220 Gastéropodes.
Sur ces 329 espèces, 234 sont connues des sables à N. variolarius
d’Auvers même et 46 de gisements de même faciès, voisins d’Au-
vers (Valmondois, Le Fayel) ( x ); au total, 280 espèces, soit 85 0/0,
sont donc communes aux sables à N. variolarius de l’E et de l’W
du bassin de Paris.
P) Sur notre liste nous avons fait précéder de la lettre A les espèces qui sont connues
dans les sables à N. variolarius d’Auvers, de la lettre V celles qui, inconnues à Anvers,
existent à Valmondois, enfin de la lettre F celles qui n’ont été trouvées ni à Auvers,
ni à Valmondois, mais qui ont été signalées au Fayel.
455
Pour ce qui est des 49 espèces de Caumont non encore signalées
dans la région d’Auvers :
8 sont des formes connues au Lutétien mais qui existent dans
des gisements bartoniens à faciès non charrié et qui, par suite,
font partie, sans conteste, de la faune bartonienne ( x ).
26 sont des formes lutétiennes qui ne se rencontrent au Barto-
nien que dans des couches à faciès de charriage ( 2 ) ; quelques-unes
sont certainement remaniées, mais la plupart, par leur abondance
et par leur état de fraîcheur, non seulement à Caumont mais dans
tous les sables à N. variolarius de la partie orientale du bassin de
Paris, semblent avoir continué à vivre dans la mer bartonienne.
Sur ces 26 espèces, 6 n’ont été jusqu’ici trouvées qu’à Caumont :
Lucina Gentili, Subemarginula radiola, Trochus funiculosus,
Syrnola parva , Melongena muricoides, Hemiconus granalinus ;
15 espèces enfin sont des formes uniquement bartoniennes ( 3 )
sur lesquelles :
6 paraissent spéciales aux sables à N. variolarius de l’E du bas-
sin :
Pteromeris caumontiensis, Eulimella inornala, Paryphostoma
eximium, Cerilhium Bigoti, Dientomochilus Boutillieri, Melula
inæquilirala ;
et
2 spéciales à Caumont :
Amphiperas rostralina et Murex Deslongchampsi.
Il résulte de cette analyse que la faune des sables à N. variola-
rius de Caumont est très voisine de celle des sables à N. variolarius
des environs d’Auvers; elle ne s’en distingue guère que par la moins
grande abondance des Polypiers tant en genres qu’en individus
et par la présence, en plus de celles existant à Auvers, d’un nombre
assez considérable de formes considérées jusqu’ici comme exclu-
sivement lutétiennes. Ce double caractère n’est pas spécial à Cau-
mont mais se retrouve dans tous les sables à N. variolarius de la
partie orientale du bassin de Paris.
H Ces formes sont, sur notre liste, précédées des lettres LB.
( a ) Ces formes sont, sur notre liste, précédées de la lettre L.
( 3 ) Ces'formes 'sont, sur notre liste, précédées de la lettre B.
Le Gérant,
J. Caroujat.
TOURS. — IMPRIMERIE RENÉ ET PAUL DESLIS, 6 , RUE GAMBETTA. — 18 - 6-1932
SOMMAIRE.
Actes administratifs : Pages
Nomination de M lle Bourdoüïl comme Assistant titulaire à la Chaire de Phy-
sique végétale 369
— de M. Dropsy comme Assistant provisoire à la Chaire de Minéralogie 369
— de M Ue Rivière comme Assistant titulaire à la Chaire d’ Anthropologie . . . . 369
— de M lle Bouteille comme Aide-technique titulaire à la Chaire d’Anthro-
pologie 369
— de M. Metman comme Aide-technique stagiaire à la Chaire de Phanéro-
gamie 369
Congés accordés à MM. Bouchonnet, Gardien de galerie, Beauchamp, Surveil-
lant militaire, et Gravouil, Jardinier 370
Mission obtenue par M. M. André pour le Sud Algérien 370
Déclaration de vacance de la Chaire de Culture 370
Nomination de MM. le D r Engelbach et Régnier comme Correspondants du
Muséum 370
Décès de M. C. Boidé, Garçon de Laboratoire 370
Communications faites par MM. R. Anthony et P. Lemoine 370
Présentation d’ouvrages par MM. J. Costantin et J. Botar 371
Dons d’ouvrages à la Bibliothèque 372
Communications :
J. Berlioz. Note sur les Oiseaux de l’Afrique centrale 374
K. Y. Yen. Description d’Oiseaux nouveaux de la Chine méridionale 380
F. Angel. Sur quelques ReptileB et Batraciens du Sahara 385
M me M. Phisalix. Action vaccinante réciproque des venins d’Abeille et de Vipère
aspic 388
P. Lesne. Notes sur les Coléoptères Térédiles : 21. Description d’un Sinoxylon
nouveau des îles Philippines 393
M. Pic. Description d’un Coléoptère Malacoderme nouveau des collections du
Muséum 395
A. de Cooman. Neuf espèces d ’Acritus (Coléoptères Histeridœ) du Tonkin [Figs]. 396
F. Le Cerf. Charaxes nouveaux du Congo Belge (Lépid. Rhopal.) 405
Mme l_ Nouvel. Les caractères sexuels secondaires de l’abdomen des Crustacés
Natantia 407
F. Grandjean. Au sujet des Palæacariformes Trâgârdh [Figs] 411
Ed. Lamy. Notes sur les espèces LamarcMennes de Solenidæ 427
L. Conrard. Détermination de plantes du Cambodge (Suite) 438
L. et J. Morellet. Faune des Sables à Nummulites variolarius de Caumont
(Seine-et-Mame) 446
TIRAGES A PART.
Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils
peuvent en outre s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre,
aux conditions suivantes :
25 ex. 50 ex. 100 ex.
4 pages 18 fr. 20 fr. 22 fr.
8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr.
16 pageB 22 fr. 26 fr. 34 fr.
Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps
que le numéro et brochés avec agrafes.
Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part
brochés au fil, ce qui nécessite une remise sous presse, supporte-
ront les frais de ce travail supplémentaire et sont priés d’indiquer
leur désir sur les épreuves.
Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du
numéro correspondant.
PRIX DE L’ABONNEMENT ANNUEL :
France et Étranger : 50 fr.