BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série. — Tome IX
RÉUNION
MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
N® I. — Janvier 1937.
MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, RUE CUVIER
PARIS-V
RÈGLEMENT
Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les
Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire natu-
relle.
Le nombre des fascicules sera de 6 par an.
Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une i/a feuille (8 pages d’impres-
sion) par fascicule et plus de 2 feuilles (32 pages) pour l’année. Les auteurs
sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manuscrits aussi
courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place
minima.
Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des
auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la
séance; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie-
ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la
retourner dans les çuatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro
ultérieur.
Les auteurs reçoivent gratuitement 25 tirés à part de leurs articles. Ils sont
priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires
qu’ils pourraient désirer (à leurs frais).
Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser direc-
tement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance.
TIRAGES A PART.
Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre
s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes :
23 ex, 30 ex. 100 ex.
4 pages 18 i'r. 20 fr. 22 fr.
8 pages 20 fr. 22 fr. 26 fr.
16 pages 22 fr. 26 fr. 34 fr.
Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro
et brochés avec agrafes.
Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil,
ce qui nécessite une remisé sous presse, supporteront les frais de ce travail
supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves.
Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro corres-
pondant.
PRIX DE l’abonnement ANNUEL :
France et Étranger : 60 fr.
(Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum)
Compte chèques postaux ; 124-03 Paris.
I
BULLETIN
D ü
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série. — Tome IX
RÉUNION
MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
ANNÉE 1937
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, RUE CUVIER
PARIS-V
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D^HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1937. — NM.
298« RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
28 JANVIER 1937.
PRÉSIDENCE DE M. V. HASENFRATZ
SOUS-DIRECTEUR DE LABORATOIRE AU MUSÉUM
ACTES ADMINISTRATIFS
M. Marcellin Boule est nommé Professeur honoraire au Mu-
séum (Décret du 2 décembre 1936).
M. Pierre Lesne est nommé Sous-Directeur Honoraire au Mu-
séum (Arrêté du 2 décembre 1936).
M. Lucien Chopard est nommé Sous-Directeur du Laboratoire
d’Entomologie (Arrêté du 2 décembre 1936).
M. Eugène Barrat est nommé Gardien de galerie à dater du
2 décembre 1936.
M. Victor Latapie est nommé Jardinier auxiliaire du Muséum
à dater du 1®^ janvier 1937.
M. Gaston Haussaire est nommé Jardinier auxiliaire permanent
à dater du 1®^ janvier 1937.
M. Pierre Venot est nommé Jardinier auxiliaire permanent à
dater du 1®^ janvier 1937.
M. le Président a le regret d’annoncer le décès de M. Louis
Mangin, Membre de l’Institut, Directeur Honoraire du Muséum,
survenue le 27 janvier 1937.
Bulletin du Muséum, 2' s., t, IX, 1937.
1
LISTE DES ASSOCIÉS ET COKRESPOADANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
NOMMÉS EN 1936
ASSOCIÉ DU MUSÉUM
Topsent (E.), Professeur Honoraire d’Université, présenté par
MM. les Professeurs L. Germain, L. Roule, et Ch. Gravier.
M. le Professeur Topsent, actuellement "à la retraite, a été successive-
ment Professeur de Zoologie à TÉcole de Médecine de Reims, à la Faculté
des Sciences de Dijon et à la Faculté des Sciences de Strasbourg.
11 possède, en zoologie, une réputation universelle comme spécialiste
des études sur le groupe difficile des Spongiaires. Les collections de la
plupart des grands Musées lui ont été soumises pour les déterminer. Ses
publications sont nombreuses.
En ce qui concerne le Muséum, il a étudié les Spongiaires des croisières
du « Talisman » et du Commandant Charcot, e-t il a fourni un gros travail
en révisant les groupes de la collection LAMARck. Sa bibliothèque spé-
cialisée et sa collection particulière doivent, après sa mort, appartenir
au Muséum.
Un titre complémentaire à vos suffrages lui est donné par son ancien-
neté parmi les savants qui fréquentent les laboratoires du Muséum. Il
figure au nombre des plus anciens correspondants. Sa nomination, faite
le 15 novembre 1906, remonte à une trentaine d’années. La promotion
proposée sanctionnerait ainsi la durée et la continuité des services ren-
dus à notre établissement. [L. Germain et L. houle),
CORRESPONDANTS DU MUSÉUM
Aubréville (André), présenté par MM. les Professeurs H. Hum-
bert, A. Guillaumin et A. Chevalier.
M. André Aubréville, Inspecteur principal des Eaux et Forêts des
Colonies, Chef du service des Eaux et Forêts de la Côte d’ivoire à Abid-
jan, est resté depuis 1928, en relation suivie avec le laboratoire de Phané-
— 3 —
rogarnie du Muséum National d’Histoir© Naturelle. L’un des organi-
sateurs du service forestier de la Côte d’ivoire, où il débarqua en février
1925, il a compris tout de suite la nécessité d’identifier les principales
essences exploitées à la colonie et a commencé à accumuler matériaux
d études et dessins. Se rappelant du court stage fait au laboratoire de
Phanérogamie, après sa sortie de l’École Forestière de Nancy, et encou-
ragé par le Prof. Lecomte d’abord, puis par son successeur ensuite,
il commença à expédier au Muséum des échantillons de plantes. Il a su
faire à la fois œuvre de forestier et de botaniste. Il a admirablement
utilisé les possibilités d’action que lui donnait sa situation officielle au
service forestier de la Colonie, où il s’est révélé comme un animateur en
effectuant lui-même et en provoquant les recherches sur le terrain, qui
devaient aboutir à la constitution d’une magnifique collection relative
à la Côte d Ivoire atteignant, en 38 envois successifs au laboratoire de
Phanérogamie du Muséum, près de 3 000 numéros, chacun représenté
par plusieurs parts d’herbier.
Il consacra plus de deux années de ses séjours en France pour élaborer,
en collaboration à bénéfice réciproque avec le service de Phanérogamie,
le plus important travail d’ensemble sur la Côte d’ivoire publié jusqu’à
ce jour ; La Flore F orestière de la Côte d’ivoire, trois forts volumes d’envi-
ron 300 pages chacun, comprenant 351 planches, faites de sa main avec
talent et qui sont une source de documentation de tout premier ordre.
M. A. Aubréville a obtenu l’an dernier le premier prix au concours
de l’Académie des Sciences coloniales, sur le sujet : « La Question
forestière coloniale ». ^h. Humh3rt).
Blancou (Louis), présenté par M. le Professeur E. Bourdelle.
M. Louis Blancou, adjoint des Services civils de l’A. E. F., Inspec-
teur-adjoint des chasses en A. E. F., est en relation constante depuis
assez longtemps déjà avec le laboratoire de Zoologie des Mammifères
et des Oiseaux du Muséum, qu’il fréquente assidûment à chacun de ses
séjours en Europe. Il s’est consacré à l’étude des Mammifères et des
Oiseaux de l’Afrique Équatoriale, ainsi qu’à la protection de la faune
en ce pays et il a joué, ces derniers temps, à ce titre, un rôle administra-
tif important.
Il a publié, sur ces différents sujets, des études générales dans La
Terre et la Vie, et d’autres plus spécialisées dans L’Oiseau et la Revue
française d’ Ornithologie. Au cours de ses tournées professionnelles, il
a pu réunir une documentation matérielle importante, et a fait don au
service de Zoologie des Mammifères et des Oiseaux du Muséum de plu-
sieurs collections, comprenant des Mammifères et de nombreux Oiseaux,
choisis parmi les espèces les plus rares et les plus remarquables de la
contrée, entre autres une forme nouvelle de Pic, découverte par lui.
{E. Bourdelle).
Cuvillier (Jean), présenté par MM. les Professeurs A. Gruvel,
P. Lemoine, G. Arambourg. ’
M. Jean Cuvillier, Secrétaire Généra de l’Institut d’Égypte, a en-
— 4
voyé au Muséum (Laboratoire de Géologie) une belle collection du num-
mulitique égyptien. (^- Gruveh:
Furon ( ), présenté par MM. les Professeurs P. Lemoine,
R. Anthony, A. Chevalier, L. Germain, G. Aramrourg.
M. Furon, aussitôt sa licence terminée, vint travailler au laboratoire
de Géologie du Muséum ; il fut même quelque temps Assistant à titre
temporaire.
Depuis, il a rempli de nombreuses missions géologiques en Afgha-
nistan, en Afrique Équatoriale et Occidentale.
11 est actuellement Professeur à l’Université de Téhéran (Iran).
Tous les matériaux qu’il a recueillis au cours de ses voyages ont été
étudiés par lui au Muséum, étant déposés dans le laboratoire de Géologie.
Dans l’intervalle de ses missions comme boursier de recherches de la
Caisse Nationale des Sciences, il a été un collaborateur assidu du labo-
ratoire ; c’est lui qui a déterminé les matériaux géologiques rapportés
par M. A. Chevalier.
Il a également collaboré à l’œuvre d’ensemble que mon service pour-
suit sur le bassin de Paris, en élucidant les problèmes relatifs à l’Ouest
de cette région (Feuille d’Évreux), et en mettant en évidence une faille
très importante qui double celle de la Seine. Sa carte sur les variations
d’épaisseurs du Cénomanien, faite sur mes indications, jette un jour
nouveau sur la nature et le rôle de ces accidents tectoniques.
Les services qu’a rendus M. Furon au Muséum et 1 intérêt des collec-
tions qu’il a rapportées, justifient amplement l’attribution du Titre de
Correspondant du Muséum. [P- Lemoine).
Jacques-Félix (H.), présenté par MM. les Professeurs A. Che-
valier et A. Guillaumin.
M. Jacques-Félix (H.), ancien élève de l’Institut National de la
France d’Outre-mer, est actuellement Directeur d’une station agricole
en Guinée Française.
Après avoir fait, en 1932, un stage au laboratoire d’Agronomie Colo-
niale et s’être initié à Tétude de la botanique, M. Jacques-Félix est
devenu un excellent collaborateur et il envoie chaque année d’impor-
tantes collections d’herbiers et des renseignements au laboratoire. 11 s^st
attaché spécialement à l’étude de la famille des Mélastomacees dont il a
déjà décrit plusieurs espèces nouvelles. Il prépare actuellement une
Monographie des Mélastomacées africaines. Il a déjà rendu de grands
services au laboratoire où il est venu travailler à nouveau de décembre
1934 à septembre 1935. A déjà publié des travaux dans le Bulletin du
Muséum. {A. Chevalier).
Malençon (Georges), présenté par MM. les Professeurs P. Allorge
et H. Humrert.
M. Georges Malençon, Inspecteur du service Phytopathologique,
Direction de l’Agriculture à Rabat (Maroc), mycologue très estimé, a
toujours été un actif collaborateur du laboratoire de Cryptogaihie.
— 5
Depuis qu’il est au Maroc, il n’a cessé d’enrichir les collections crypto-
gamiques en réunissant d’importants matériaux, Champignons et Mus-
cinées surtout. Co-directeur avec M. J. Duché et Roger Heim, de la
Revue de Mycologie, éditée au laboratoire de Cryptogamie, il participe,
de cette manière aussi, à l’activité générale du Muséum.
{P. Allorge).
Morellet (Lucien), présenté par MM. les Professeurs P. Lemoine,
C. Arambourg, P. Allorge.
M. Lucien Morellet, licencié ès sciences, fréquente depuis de longues
années, le laboratoire de Géologie dont il est avec son frère, Jean Mo-
rellet, un collaborateur assidu, utilisant pour nous aider, tous les ins-
tants de liberté que lui laissent ses occupations.
Les études de MM. Lucien et Jean Morellet ont porté :
1° Sur les Algues calcaires (Dasycladacées) que l’on trouve dans les
divers terrains du Tertiaire du Bassin de Paris.
Ils sont parmi les meilleurs spécialistes dans ce groupe, comme en
témoigne aussi notre collègue Allorge.
2» Leur grande œuvre, commencée il y a trente ans, est l’étude et la des-
cription des sables de Beauchamps (étage bartonien), dans le bassin de
Paris. Ils ont visité tous les gisements fossilifères, établi la liste de la
faune de chacun d’eux, d’après leurs propres récoltes et les collections
anciennes, et établi la stratigraphie très compliquée de cet étage.
Les sédiments de cet étage ont évidemment mis un certain temps à
se déposer ; il en résulte qu’on peut y distinguer plusieurs niveaux ;
mais comme on est sur le bord extrême de la mer bartonienne, chacun
de ces niveaux est représenté suivant les régions, par des sables ou des
grès ou des calcaires.
MM. Morellet ont étudié à cet effet les collections du laboratoire de
Géologie qu’ils ont rangées et complétées, de telle façon qu’elles consti-
tuent actuellement la documentation la plus importante que l’on possède
sur le Bartonien du Bassin de Paris..
J’aurais voulu associer Lucien et Jean Morellet dans le témoignage
de reconnaissance que le Muséum leur apporte ; mais comme le nombre
annuel de nos correspondants est limité, je me vois obligé de reporter
à une date ultérieure la présentation de M. Jean Mjrellet.
(P. Lemoine).
PoRTERES (Roland), présenté par MM. les Professeurs A. Che-
valier, H. Humbert, A. Guillaumin.
M. PoRTERES (Roland), Licencié ès sciences, ancien élève de l’École
Nationale d’Agriculture de Grignon, actuellement directeur d’une sta-
tion agricole de la Côte d’ivoire.
A fait un stage au laboratoire d’Agronomie Coloniale avant de partir
aux services agricoles en A. O. F. Il m’a en outre accompagné au cours
de ma mission au Sénégal, en 1929. Continue à envoyer au laboratoire
des documents intéressants, en particulier un herbier de 1 200 échan-
tillons. Il poursuit notamment d’intéressantes études sur les caféiers
de la Côte d’ivoire et adresse, au laboratoire des documents sur ces
— 6 —
plantes. Il a poursuivi l’étude de ces matériaux au cours d’un nouveau
stage au laboratoire, de novembre 1934 à juillet 1935.
{A. Chevalier).
Remy (P.), présenté par MM. les Professeurs Ch. Gravier, Ach.
Urbain, R. Jeannel, R. Anthony, L. Germain.
M. Rémy est Professeur (sans chaire) à la Faculté des Sciences de
Strasbourg. Il sera candidat à la place de M. Guenot à la Chaire de
Zoologie de Nancy. Il est en relation constante avec le Muséum. Il a
publié un grand nombre de mémoires de Zoologie et a donné, à la Chaire
de Zoologie (Vers et Crustacés) :
1® Une superbe colonie (40 cm. x 20 cm.) de Marifugia cavatica
Absolon, serpulien euryhalin, mais vivant très bien dans l’eau douce.
2° Il a renouvelé et largement amplifié notre pauvre collection de
Pauropodes (Myriapodes).
3° Il a procuré des Acariens (formes nouvelles) à notre Assistant,
M. André, qui en publiera prochainement une étude dans le Bulletin
du Muséum.
Il a donné au laboratoire d’Entomologie, des formes troglodytes
dont certaines sont certainement inédites.
C’est un homme fort instruit et travaillant beaucoup ; il ferait honneur
à notre groupe sympathique de Correspondants du Muséum.
[Ch. Gravier).
Romer ( ), présenté par MM. les Professeurs A. Lacroix
et P. Lemoine.
M. Romer, après avoir enseigné la physique au Lycée de Nouméa, a
été nommé au concours ingénieur météorologique des Colonies. Depuis
quatre à cinq ans, il est le Directeur du service météorologique et volca-
nologique de la Martinique. C’est sous sa direction et sur ses plans qu’ont
été édifiés les deux observatoires de Fort-de-France et du Morne des
Cadets (ce dernier situé en face du volcan).
M. Romer étudie les manifestations des volcans avec la plus grande
activité ; il a fourni au service Minéralogique du Muséum beaucoup
d’échantillons et de renseignements.
Il pourrait être utile au Muséum pour des recherches dans d’autres
directions. J’appuie chaudement sa candidature. {A. Lacroix).
TRAVAUX FAITS DANS LES LABORATOIRES
DU MUSÉUM NATIONAL d’hISTOIRE NATURELLE
PENDANT l’année 1936
Anatomie comparée
R. Anthony, Professeur. — Théorie de la dentition jugale mamma-
lienne. 1. La molaire des Mammifères, son caractère fondamental
et son type archaïque. Paris, Hermann, 72 p., 21 figures.
— Discours aux obsèques de P. Saint- Yves. Revue Anthropologique.
— Ysabeau d’ALSRET, princesse de Navarre. Bull. Soc. Sc. Lettres et
Arts de Pau.
— A propos des recherches sur la formule prémolaire de l’Indris. Bull.
Mus.
— La formation médicale. Journal des Praticiens.
— Les principes et les grandes lignes d’une théorie dentaire des Mam.
mifères. Bull. Soc. Fribourgeoise des Sc. Naturelles.
— Les théories de l’Évolution : Lamarckisme et Mutationisme. Bull.
Soc. des Naturalistes Luxembourgeois.
— Les variations de la dentition chez les Primates et les théories de
l’évolution dentaire. Rev. génér. des Sciences.
— Variante d’un jeton inédit de Jeanne d’Albret. Rev. Hautes- Pyrénées.
— Théorie de la dentition mammalienne. C. R. Congrès Internat. Zoo-
logie Lisbonne.
— Peut-on limiter l’activité des travailleurs intellectuels. Journal des
Praticiens.
R. Anthony et M. Friant. — Théorie de la dentition jugale mamma-
lienne. IL L’évolution de la molaire chez les Mammifères placen-
taires à partir du début des temps tertiaires. Paris, Hermann,
82 p., 66 fig.
— Essai sur l’évolution de la molaire chez les Ongulés artiodactyles.
Mém. Mus. Roy. Hist. nat. Belgique. Mélanges Paul Pelseener.
R. Anthony et A. Herpin. — Considérations sur la mandibule de
l’Homme moustérien de la Grotte Mussolini (Hongrie). Bull. Soc.
di’ Anthropologie de Paris.
R. Anthony et J. de Grzybowski, Professeur à l’Université de Varsovie.
— — Le néopallium du Mouton. Étude de son développement et
— 8 —
interprétation de ses plissements. Journal of Anatomy. Volume
jubilaire de Sir Grafton Elliot Smith.
H. Neuville, Sous-directeur du Laboratoire. — Remarques complé-
mentaires sur l’organe femelle de VHyaena crocuta. Bull, du Mu-
séum, pp. 54-60, 4 fig. _
— Ectopies dentaires de Gorille et d’Orang-Outan. Bull, du Muséum,
pp. 225-232, 2 fig. Reproduit dans L’Odontologie, août 1936.
— Le pancréas des Cétacés et les théories « insulaires )). Livre jubilaire
de M. E. L. Bouvier, in-4o, pp. 19-23, I planche.
— Races ou Peuples ? L’ Encyclopédie française, t. VII, grand in-4°,
130, p. 23, fig. 35. PI.
— La question des races humaines devant la Biologie. Bevue médicale
de France, 1936, pp. 455-470.
M. Friant, Chef des Travaux au Laboratoire de Zoologie comparative
de l’École des Hautes Études. — Recherche sur la morphologie
dentaire et les affinités des Rongeurs fossiles et actuels du groupe
des Coendinés (Steiromys-Erethizon-Coendu). Proc. Zool. Soc.
of London.
— Interprétation des dents jugales chez les Lonchérinés. Vidensk.
Medd. fra Dansk naturhist. Forening i Kjobenhadn.
— Recherches anatomiques sur le Castor Anderssoni Schb. et considé-
rations sur révolution dentaire des Castoridés. Bull. Geolog. Inst,
of the Univers, of Upsala.
— Le prétendu genre « Pseudaplodon » de Gerrit S. Miller {Aplodontia
asiatica Schb.) du Pontien de Mongolie. Ann. Magaz. Nat. Hist.
— V Aplodontia asiatica Schb, du Pontien de Mongolie. Bull. Muséum.
— Recherches sur les caractères ostéologiques des Castoridés. (Steno-
fiber, Castor.) Archives Muséum.
— Interprétation de la molaire supérieure jeune de l’Eohippus et consi-
sidérations sur la phylogénie des Equidés. Bulletin Muséum.
— Exposé de recherches sur l’évolution de la dentition des Mammifères
placentaires depuis le début des temps tertiaires. C. B. Soc. fri-
bourgeoise Sci. nat. Conférences du 14 février 1936, à Fribourg
et à Berne.
— Un caractère de l’adaptation de l’extrémité antérieure aux fonctions
prédatrices chez les Félidés et les Ursidés. Bull. Soc. Zool. France.
— La fosse sylvienne du Macrorhinus leoninus L. Bull. Inst, océanogr.
Monaco.
— Les premiers stades du développement superficiel du néopallium
et du rhinencéphale chez les Pinnipèdes. Bulletin Muséum.
— et V. Ferrant, Directeur honoraire du Musée national d’Histoire
Naturelle du Luxembourg. — La faune pleistocène d’OEtrange
(Grand-duché de Luxembourg). (Historique-Stratigraphie-Insec-
tivores-Rongeurs-Carnassiers.) Bull. Soc. Natur. Luxembourgeois,
32 p., 15 fig., 4 PI.
M. Heuertz, Sous-directeur du Musée d’Histoire naturelle de Luxem-
bourg. — Craniométrie humaine par la méthode de la Géométrie
— 9 —
descriptive. Bull, et Mémoires de la Société d' Anthropologie de
Paris, pp. 85-92.
K. Zlabek, Assistant à l’Université de Prague. — Les types principaux
du Masséter des Simoidea. Bull. Mém. Soc. Anthropol. Paris,
pp. 93-110, dO fig.
P. CouLouMA, Professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Lille. —
La terminaison des nerfs pneumogastriques et ses variations.
Étude d’Anatomie descriptive comparée chez l’Homme et dans
la série des Vertébrés. Thèse de Doct. ès sciences. Lille, 1936.
Ethnologie des Hommes actuels et des Hommes fossiles
Dr P. Rivet, Professeur et P. Lester. — V Encyclopédie française.
Paris, Larousse, t. VIL L’Espèce humaine, 1936, 700 p.
— Ce qu’est l’ethnologie. V Encyclopédie française, Paris. Larousse,
t. VIL L’Espèce humaine, 1936, pp. 7.06-1-7.06-8 ; 7.08.1-7.08.16.
— Les peuples sur la terre, X., Les langues des peuples. L’Encyclopédie
française. Paris, Larousse, t. VIL L’Espèce humaine, 1936,
pp. 7.42.1-7.42.4.
P. Lester, Sous- Directeur de Laboratoire. — Bibliographie africaniste.
Journ. Soc. Africanistes. Paris, t. VI, 1936, pp. 247-334.
et J. Millot. — Les races humaines. Paris, Armand Colin, 1936,
223 p.
— Collaboration à L’Encyclopédie française. Paris, Larousse, t. VIL
L’Espèce humaine, 1936, 700 p.
G. H. Rivière, Sous-Directeur de Laboratoire. — • Les Musées de fol-
klore à l’étranger et le futur <( Musée français des arts et traditions
populaires ». Revue de folklore français et de folklore colonial. P âvis,
t. VII, n» 3, mai-juin 1936, 14 p.
P. Barret, Assistante. — Bibliographie américaniste. Journ. Soc. Ame-
ricanistes. Paris, t. XXVII, 1935, pp. 481-568.
H. Kelley et H. Breuil. — Les collections africaines du département
de préhistoire exotique du Musée d’ethnographie du Trocadéro.
V. Documents préhistoriques recueillis par la Mission du Bourg-
de-Bozas, en Abyssinie (1901-1902). Journ. Soc. Africanistes.
Paris, t. VI, 1936, pp. 111-140.
H. Kelley et H. Lhote. — ■ Les collections africaines du département
de préhistoire exotique du Musée d’ethnographie du Trocadéro.
VL Gisement acheuléen de l’erg d’Admer. (Tassili des Ajjers.)
Journ. Soc. Africanistes. Paris, t. VI, 1936, pp. 217-226.
G. H. Luqijet. — ■ L’art de l’Amérique ancienne. In : Grand Mémento
encyclopédique Larousse. Paris, Larousse, 1936, t. I, pp. 1006-1007.
— L’art océanien. Ibid., pp. 1009-1010.
— L’art nègre. Ibid., pp. 1010-1011.
— 10 —
D. Lifszyc et D. Paulme. — La fête des semailles en 1935 chez les
Dogon de Sanga. Journ. Soc. Africanistes. Paris, t. VI, 1936,
pp. 95-110.
M. Léiris et A. Schaeffner. — Les rites de circoncision chez les Dogon
de Sanga. Ibid., pp. 141-161.
A. Schaeffner. — Origine des instruments de musique. Paris, Payot,
1936, 405 p.
J. SousTELLE. — En Amérique Nord et Centre. L'Encyclopédie française.
Paris, Larousse, t. VIL L’Espèce humaine, 1936, pp. 7.38.1-7.38.18.
ei\e s.MTïidiiurel. L'Encyclopédie française. Paris, Larousse,
t. VII, l’Espèce humaine, 1936, pp. 7.16.1-7.16.8 ; 7.18.1-7.18.15.
Mexique, terre indienne. Paris, Bernard Grasset, 1936, 271 p.
Le totémisme des Lacandons. Maya Research. New-York, t. II, 1935,
pp. 325-344.
A. Métraux. — La structure sociale. L'Encyclopédie française. Paris,
Larousse, t. VIL L’Espèce humaine, 1936, p. 7.14.1-7.14.16.
— Océanie et Australie. Ibid., p. 7.32.1-7.32.18.
— L’Amérique du Sud. Ibid., p. 7.40.1-7.40.18.
A. Leroi-Gourhan. — L’Homme et la nature. Ibid., p. 7.10.3-7.10.16 ;
7.12.1-7.12.4.
— En Europe. Ibid., p. 7.24.1-7.24.18.
— Autour du pôle nord. Ibid., p. 7.26.1-7.26.18.
— Du Levant aux Indes. Ibid., p. 7.28.6-7.28.18.
— En Asie. Les Extrême-Orientaux. Ibid., p. 7.30.1-7.30.18.
— La civilisation du Renne, Paris, Gallimard, 1936, 178 p.
M. Griaule. — L’Afrique noire, les Soudanais occidentaux. L'Ency-
clopédie française. Paris, Larousse, t. VIL L’Espèce humaine, 1936,
p. 7.36.1-7.36.9.
Les populations de l’Abyssinie. Bull. Assoc. géographes français,
Paris, n» 93, janvier 1936, p. 2-4.
Zoologie : Mammifères et Oiseaux
E. Bourdelle, Professeur, et Bressou. — Anatomie régionale des ani-
maux domestiques. T. I, Équidés, fasc. I : Caractères généraux
des Équidés, 1 vol. grand in-8o, 195 p. et 93 fig., 2^ édit., chez
Baillière et fils, Paris.
— Les études sur les Mammifères et les raisons d’être de Mammalia.
Mammalia, I, n^ 1, sept. 1936, p. 3.
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— Épidémie de Rouget constatée dans un élevage de Kangourous.
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— Poissons de la région du Kivu récoltés par M. Guy Babault. Rev.
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- — Les Poissons géants des eaux douces. Bull. Ass. fr. Ar. Sc., 136, IV,
février 1936, p. 221.
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Bull. Mus. Paris, 1936, 2® s., t. VIII, n® 2, p. 125.
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l’auteur, à la Section d’Océanographie physique du Gongrès inter-
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— Study on chinese freshwater Fishes referring to Garra. loc. cit.
— Study on chinese freshwater Fishes referring to^cAei7og«a«/îmae. fcc. cic
— Study on chinese freshwater Fishes referrable to Varicothinus, Gym-
nostomus, Onychostoma and Scaphesthes, etc. loc cit.
— Hemibarhus and Tor ( = Laheobarbus) of China, loc. cit.
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— Study on chinese barbid Fishes referring to Barbus, Puntius et Bar-
bades. loc. cit.
— Study on chinese freshwater Fishes related to Garra, including Proto-
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— Ancienneté des Insectes. Revue fr. d'Ent., 1936, t. III, fasc. 2, pp. 101 -
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— Sur les caractères larvaires des Anthia Weber. Bull. Soc. ent. fr., 1936,
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i?’/-., 1936, n» 10, pp. 176-179.
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2
t
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— Description de Buprestidæ nouveaux de la faune égyptienne et
remarques synonymiques. Bull. Soc. roy. Ent. Egypte, 1936, t. XX,
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— Contribution à l’étude des Buprestidæ du Sinaï. Bull. Soc. roy. entom.
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Ch. Boursin. — Contributions à l’étude des Noctuidae-Trifinae. XIV,
La Scotogramma stigmosa Christ se trouve-t-elle en France ?
Livre Jubilaire de M. E.-L. Bouvier, pp. 151-154, pl. V.
— ■ Contributions à l’Etude des Agrotidae-Trifinae. XV, Nouvelles
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n® 6, pp. 87-94. '
— Ibid, XVI, Nouvelles espèces paléarctiques. Bull. Soc. Ent. Fr.,
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— Beitrage zur Kenntnis der « Agrotidae-Trifinae, XVII, Eine neue
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— Note sur la collection de Macrolépidoptères de A. Constant. Bull.
Soc. Ent. Fr., 1936, n® 9, pp. 143-144.
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P. Vayssière. — • L’organisation de la lutte antiacridienne en A. O. F.
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— Sur les Punaises des Blés. Bull, des anciens élèves de V Ecole de Meunerie,
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— La Mite du Cacao {Ephestia elutella) dans les manufactures de Tabac.
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— Les fonds et les ports de pêche de la côte française de la Méditerranée.
Mém. de VOff. des pêches marit., n® 11, pp. 139-156, 22 fig.
— Influence sur la faune pélagique de l’entrée des eaux atlantiques
dans la Méditerranée et dans la Manche. C. R. sommaire Soc. bio-
géogr., n® 108, pp. 23-26.
— Arachnida. In Mission scientifique de VOmo, t. III, fasc. 30, pp. 49-
96, 23 fig.
— Leçon d’ouverture du cours d’Océanographie biologique. Bull. Inst.
Océan., n® 698, p. 1-20.
— Une Araignée termitophile, Andromma Bouvieri n. sp.. Livre Jubi-
laire de M. Eugène-Louis Bouvier, pp. 83-87, 2 fig.
— Recherches quantitatives sur le plancton méditerranéen. (En coll.
avec Prancis Bernard.) Bull. Inst, océan., n® 701, pp. 1-20, fig.
— Sur un Ellobiopsidé nouveau, Amallocystis fasciatus gen. et sp. nov.,
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t. LXXVIII, N. et R., n® 3, p. 145, 8 fig.
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— Nouvelle contribution à l’étude des Scorpions de l’Indochine fran-
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— Notes sur le genre Cæculus Dufour (Acariens) avec descriptions
d’espèces nouvelles africaines. Bull. Soc. Hist. Nat. Afr. Nord,
XXVI (volume jubilaire), 1935, p. 79.
— Sur le Cancer personatus Linné (Crustacé). Bull. Mus. nat. Hist.
nat., 2® s., VIII, p. 92.
— Sur le Pediculoides oentricosus Newport (Acarien). Ibid., pp. 240 et
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— Die Milben der menschlichen Wohnungen. Mitteil. der Gesellsch. f.
Vorrats. E. V., XII, p. 13 et 42.
— Description de plusieurs Microthrombidium de l’Afrique Orientale
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— 20 —
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Zool. France, LXI, p. 9.
— Victor Hugo Acarologiste. Livre jubilaire E.-L. Bouvier, p. 75.
— Descriptions de plusieurs espèces (F Allothrombium de l’Afrique Orient-
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— Sur deux espèces de Dinothrombium de l’Afrique Orientale (Mission
de rOmo, 1932-1933). Bull. Soc. Zool. France, LXI, p. 503.
— et Ed. Lamy. — Colonies d’Hydraires ou de Bryozoaires fixées sur
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— Microzetes auxiliaris n. sp. (Oribates). Ibid., p. 138.
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— ■ Oncidiella celtica Cuv. aux îles Chausey. Bull. Labor. marit. Dinard,
fasc. XVI, pp. 30-32, pl. IL
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Journ. Linn. Soc. of London XL, pp. 181-272, 20 fig.
M. Ed. Lamy, Sous-Directeur honoraire de Laboratoire. — Révision
_ 21 —
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— Le genre Chamostrea de Roissy. Journ. de Conchyl., LXXIX (1935),
pp. 322-328.
— Révision des Mytilidæ vivants du Muséum national d’Histoire natu-
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pp. 66-102, 107-198, 229-295, 307-363. ‘
— Colonies d’Hydraires ou de Bryozoaires fixées sur des coquilles à
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— Note sur le Cytherea callosa Conrad (Moll. Lamellibr). Bull. Muséum,
2e s., VIII, pp. 158-159.
— Quelques mots sur le rôle joué par les Arthropodes dans la dissémi-
nation des Mollusques. Livre jubilaire de E.-L. Bouvier, pp. 33-36.
— Le Cypræa moneta L. existe-t-ü sur la côte occidentale d’Afrique ?
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— Liste des Mollusques recueillis par la Mission Franco-Belge à l’île
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— Émissions sonores produites par des Mollusques. Mélanges Paul Pel-
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fusiformis Grün = N. ostrearia Bory), C. B. A. S., t. CCII, 1936,
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juin 1936, n® 7, juillet 1936 ; n® 8, août 1936 ; n® 9, septembrel936.
— L’absence de naissains d’Huîtres portugaises en 1934 et 1935 dans
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— Nouvelles observations concernant la biologie de Navicula fusi-
formis Grün (V. ostrearia Bory). Bull. Mus. Nat. Hist. Nat.,
t. VIII, 1936.
— 22 —
— Le rôle de a matière organique dissoute dans l’eau et les théories
de Pütter. Bull. Mus. Nat. Hist. Nat., t. VII, 1935 et t. VIII, 1936.
— ■ « Une interview de Gilbert Ranson » (Navicule bleue. Prévisions
pour la reproduction des Huîtres en 1936.) La voix ostréicole, n^ 62,
juillet 1936.
— Sur la Navicule bleue. La voix ostréicole, l^r sept. 1936, n^ 64.
— Les bancs naturels ou « Crassats », trésor précieux de l’Ostréiculture.
La voix ostréicole, n^ 66, novembre 1936.
— Le verdissement des Huîtres. Conférence faite à la T. S. F. sous les
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— Observations morphologiques systématiques et biogéographiques
sur une Scyphoméduse rare, Paraphyllina intermedia. O. Maas,
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— Méduses provenant des campagnes du Prince Albert I®*" de Monaco,
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yacht par Albert Prince souverain de Monaco. Fasc. XGII,
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— Classification et biologie expérimentale ou : La classification zoololo-
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que. Rev. philosophique France et Etranger, n° 11-12, nov.-déc. 1936.
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veyi Verril) capturé dans le Golfe de Gascogne. Bull. Muséum,
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— Sur les Lichens épiphylles des Résineux de l’École des Barres. Bull.
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— Sur la phylogénie des Lactario-Russulés. C. R. Acad, des Sc., t. CGI II,
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— Les Fleurs de Jardin, IV, 1 vol., 233, p. 64 pl., col., 67 fig.
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Bull. Mus., 2® s., VIII, pp. 94-95.
Phanérogames récoltées à Plie de Pâques par la mission franco-belge.
Bull. Mus., 2® série, VIII, p. 552.
Floraisons observées dans les serres du Muséum en 1935 (avec E.
Manguin), ihid., pp. 96-100.
Ce qu’un horticulteur doit retenir des derniers Congrès de Botanique
et d’Horticulture en ce qui concerne la Nomenclature horticole.
Bea. hort., pp. 11 et 12.
— Un nouveau Kleinia. Ihid., p. 139, fig.
Deux curieux Pélargonium. Ibid.^ p. 215, 6 fig.
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R. Franquet, Sous-Directeur du Laboratoire et A. Eichhorn. —
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Bull. Mus., 2® s., VIII, p. 101.
— Le Jardin botanique du Muséum national d’Histoire naturelle de
Paris. École de Botanique. Groupements écologiques et géogra-
phiques. Bull. Soc. bot. Fr., LXXXIII, p. 161.
Contribution à l’étude de la Flore adventice de la région parisienne :
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d’Histoire naturelle et susceptibles d’être observées dans la région
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E. Manguin, Chef des Serres. — Visite de la Société botanique de France
aux serres du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris. Bull.
Soc. bot. Fr., LXXXIII, pp. 175-180.
La Flore algale de l’Étang des Rablais (Sarthe). Contribution à la
connaissance de la microflore d’un étang calcaire de l’Ouest de la
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P. Venot, Jardinier. — Plantes curieuses. Petit Jardin, p. 263. Les
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Paléontologie
Camille Arambourg, Professeur. — Note préliminaire sur les Vertébrés
fossiles des Phosphates du Maroc. Bull. Soc. Géol. Fr., 5® série,
t. V, pp. 413-439, 2 fig. dans le texte.
— Nouvelles observations sur les faunes et la stratigraphie des Phos-
phates du Maroc. C. B. somm. Soc. Géol. Fr., 1936, pp. 211-212.
— et D. ScHNEEGANS. — Les Poissons fossiles du Bassin sédimentaire
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le texte et 3 pl.
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J. CoTTREAu, Sous-Directeur du Laboratoire. — Sur la présence du
genre M Hier ür inus dans le Jurassique de la province de Betioky
(S. W. de Madagascar). C. B. somm. Soc. Géol. Fr., pp. 289-290,
1 fig. dans le texte.
J. Alloiteau. — Polypiers fossiles de Madagascar. I. Formes du Crétacé
de la province d’Analalava. Annales Géologiques du Service des
Mines (Extrait du fasc. VI), Tananarive, 16 p.,2 fig. dans le texte
et 1 pl.
— Sur la présence dans le Turonien d’Uchaux de Pachygyra Kram^ri
Oppenheim. C. B. somm. Soc. géol. Fr., p. 280.
E. Basse. — Sur la faune malacologique du Crétacé moyen de la Cor-
dillère Andine. C. R. somm. Soc. Géol. Fr., pp. 87-88.
— Quelques remarques sur le caractère méditerranéen des faunes
aptiennes de la province sub-andine. Ibid., pp. 124-125.
C. Dechaseaux. — • Pectinidés jurassiques de l’Est du Bassin de Paris.
Révision et Biogéographie. Ann. Paléontologie,!. XXV, 148 p.,
14 fig. dans le texte et 10 pl.
— Lepidotus Hourcqui, nouvelle espèce du Lias de Madagascar. Bull.
Soc. géologique de France, 5® s., t. V, pp. 528-532, 2 fig. dans le
texte.
Géologie
Paul Lemoine, Professeur. — Observations à une communication de
M. Goguel. c. R. somm. S. G. F., p. 146-147, 1936 (sur la réorga-
nisation du Service de la Carte Géologique). Cette observation a
eu pour résultat l’obtention des crédits nécessaires pour parer à la
carence provisoire de la France, en matière Me cartes géologiques.
— 30 —
— Étude géologique de l’Ile-de-France. Mémoires du Muséum, n. s., t. V
(à l’impression).
— Le rôle colonial du Muséum, n» 1, 1936, 16 pages, 9 fig.
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res des environs de Lodève. C. R', somm. S. G. F., pp. 30-31,1936.
— Observations stratigraphiques aux environs de Meyrueis (Lozère).
/ôtd., pp. 107-108, 1936.
— A propos de Venericardia densata Conrad. Ibid., p. 135, 1936.
— Sur l’existence des sables de Fontainebleau à Livry-sur-Seine (Seine-
et-Marne). Bull. Mus. Hist. Nat., pp. 205, 1936.
— Sur quelques points de la tectonique de la région de Meyrueis ( Lozère) ,
Ihid., Y>V- 290-291, 1936.
— Lettre sur la radiesthésie. In André Metz. Enquête sur la radies-
thésie. Paris, Berger-Levrault, 1936, p. 137-138.
— Note sur le Callovien des Causses. B. S. G. F. (5), VI, p. 7-10, 1936.
— Feuille de Provins, 3® édition. Carte Géologique de la France au
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des Mers jurassiques et nummulitiques de l’Atlas Saharien. C. R.
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t. CCII, p. 773, 1936.
— Le Néocomien dans l’Aurès (Algérie). Ibid., t. CCIII, p. 433, 1936.
H. Agalède, ff. de Préparateur. — Note préliminaire sur la base du
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Alïrique. C. R. somm. S. G. F., pp. 31-32, 1936.
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en long géologique de la ligne n® XI du Chemin de fer Métropolitain
interurbain de la place du Châtelet aux Lilas. Bull. Mus. Hist. Nat.,
p. 206-222, 1936.
— Marcassite du Lutétien inférieur à Saint-Cloud (Seine-et-Oise). Ibid.,
pp. 316-317, 1936.
— Les cours d’eau souterrains. Le Monde souterrain, n® 8, pp. 34-35,
novembre 1936.
— et R. Humery. — Les puits artésiens de la région parisienne. Quel-
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P. Marie. — Sur l’âge et la composition du socle Anté-viséen de la
région de Meridja (Maroc Oriental). C. R. somm. S. G. F., pp. 19-
21, 1936.
— Sur la série d’Ez Ziroug (Maroc Oriental). Ibid., pp. 65-67, 1936.
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Ibid., pp. 135-137, 1936.
— Sur la base des terrains de couverture dans la région de Rabat.
Comité d' Etude des Eaux souterraines, pp. 39-40, 1936.
^Sur la microfaune du Crétacé moyen et supérieur à faciès bathyal
du Nord Marocain. C. R. Ac. Sc., t. CCII, pp. 145-147, 1936.
31 —
— Sur la microfaune Crétacée du Sud-Est du Bassin de Paris. Ihid.,
t. CGIII, pp. 97-99, 1936.
L. et J. Morellet. — Étude sur le niveau d’Hérouval (Oise). B. S. G. F.
(5), V., pp. 499-508 (1935), 1936.
— Faune des Sables à Nummulites variolarius de Levignen (Oise). J9wZZ.
Mus. Hist. Nat., pp. 292-310, 1936.
A. Pinard. — Présence d’une Nérite voisine de Velates Schmideliana dans
le Montien de Vigny. C. R. somm. S. G. F., pp. 1 00-102, 1 fig , 1936.
T. Monod. — Compte Rendu sommaire de la deuxième partie d’une mis-
sion au Sahara Occidental. Bull. Mus. Hist. Nat., pp. 311-315, 1936.
— Données nouvelles sur la structure du Sahara Occidental. C. R. Ac.
Sc., t. CGlIl, pp. 1797-1800, 1936.
— Présentation d’un croquis géologique schématique du Sahara Occi-
dental. C. R. somm. S. G. F., p. 164, 1936.
— Remarques sur la structure du Sahara Sud-Occidental. B. S. G. F.
(5), V, pp. 513-518, 1 fig. (1935), 1936.
— et G. Kilian. — Sur la découverte dans le Sahara Occidental de
microorganismes fossiles qui constitueraient un repère d’âge et de
nature marine pour les séries Koundeloungou (Congo). C. R. Ac.
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Dépouillée par MM. Furon et Agalède sous la direction de
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34 —
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Pêches et productions coloniales d’origine animale
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général de Madagascar, 24, 6, 1936.
— Sur le développement de la pêche indigène dans les Colonies. Commu-
nication présentée au Congrès international de la Mer, Ostende,
septembre 1936.
— Le Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle.
Communication au Congrès International de la Mer, Ostende,
septembre 1936).
— Le Dr Charcot et le Laboratoire maritime de Dinard. La Vie,
18 novembre 1936.
— Contribution à l’Étude de la Bionomie générale du Canal de Suez.
1 vol. grand in-4o, 256 p., 62 fig. dans le texte, 44 pl. hors texte,
12 cartes dans le texte ; 1 carte en couleur hors texte. {Mémoires
de l’Institut d’Egypte, t. XXIX, 1936.)
— et W. Besnard. — Atlas de poche des principaux produits marins
rencontrés sur les marchés du Maroc, 210 p., 127 fig. dans le texte,
{Société d’éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1936
(sous presse).
G. Petit, Sous-Directeur de Laboratoire. — Contribution à l’étude de la
différenciation des dents cutanées, liée à la présence de cryptes sen-
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letin Institut Océan. Monaco, n° 695, 25 avril 1936, pp. 1-46, 14 fig.).
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(Risso), (avec P. Budker Bulletin Muséum, t. VIII, n° 4, pp. 334-
336, 2 fig.
— Remarques sur la répartition géographique des Dipneustes. C. R.
somm. séances Soc. de Biogéographie, n° 111, pp. 42-46.
— Un Gohius nouveau de Madagascar. Bulletin Muséum, n® 5, 1936,
pp. 388-393, 2 fig.
— Sur la lèvre supérieure et la valvule buccale du Gobius {Awaous)
Louveli G. Petit. Bulletin Muséum, n° 6, 1936, 2 fig.
— Sur la présence d’une Tortue du genre Trionyx, sur les récifs de la
région de Tuléar (Madagascar). C. R. somm. Soc. Biogéographie
Paris, n® 12, 1936, pp. 73-76.
36 —
Th. Monod, Assistant. — Coupe géologique du Hank à Taoudeni (Sahara
occidental), (avec N. Menchikoff). C. R. Ac. Sc., t. GCII, n® 3,
20 janvier 1936, pp. 280-232.
— La faune marine du Jameo de Agua, lac souterrain de l’île Lanza-
rote (Canaries), (avec L. Face). Arch. Zool. exp., 78, fasc. 2, fé-
vrier 1936, pp. 97-113, fig. I-IX.
— Compte rendu sommaire de la deuxième partie d’une mission au
Sahara occidental. Bull. Mus., (2), VIII, 1936 n° 3, pp. 311-315.
— Présentation d’un croquis géologique schématique du Sahara occi-
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— Données nouvelles sur la structure du Sahara occidental. C. R. Ac.
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— Travels in the Western Sahara. The Geographical Journal, LXXXVII
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— Une exploration scientifique au Sahara occidental. Sciences et
Voyages, XVIII, no 12, l^r juin 1936, pp. 329-342, 37 fig. et n» 13,
1 er juillet 1936, pp. 35-38 et 57, 9 fig.
— Notes biogéographiques sur le Sahara occidental. C. R. somm. Soc.
Rio géographie, XIII, no III, séance du 19 juin 1936, pp. 41-42.
— De la découverte dans le Sahara occidental de micro-organismes fos-
siles qui constitueraient un repère d’âge et de nature marine pour
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— Gravures et inscriptions rupestres du Sahara occidental (Renseigne-
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française, oct. 1936, pp. 153-160, 1 croquis, 6 fig.
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— Présence d’un Pseudamphistoma chez la Loutre à Richelieu (Indre-
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— Polypiers (Hexacoralliaires et Hydrocoralliaires) récoltés à la Gua-
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Bulletin Muséum, 2® s., n® 6, novembre 1936.
P. Chabanaud, Préparateur. — Les Poissons de mer exotiques aux
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— 37 —
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Muséum (2), 8, 1936, pp. 61-64.,
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— • Multiplication tératologique de la papille urino-génitale chez un
Brachirus mâle (Teleostei Pleuronectoidea Soleidæ). Bull. Muséum,
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— et A. Gruvel. — Les Poissons du Canal de Suez. Mém. Instit.
32, 1936 (sous presse). '
— A propos de l’interprétation lamarckienne de la dyssymétrie des
Poissons dénommés Pleuronectes. Bulletin Muséum, (2), 8, 1936
(sous presse).
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Mém. Instit. d'Egypte, 32, 1936 (sous presse).
P. Budker, Attaché au Muséum. — Contribution à l’étude de la diffé-
renciation des dents cutanées, liée à la présence de cryptes senso-
rielles chez quelques espèces de Sélaciens (avec G. Petit). Bull.
Inst, océan. Monaco, n“ 695, 25 avril 1936.
— Sur une ostéoclasie déterminant la chute des 'écailles placoides,
ou dents cutanées des Squales. C R. Acad. Sc., t. CCII (n“ 6),
10 fév. 1936, pp. 505-507.
— Compte rendu sommaire d’une mission au large des côtes de Mauri-
tanie (Cap Blanc). Bulletin Muséum, 2® s., t. VIII, n° 3, 1936.
— Répartition des dents cutanées jumelées chez Galeorhinus laevis
(Risso) (avec G. Petit). Bulletin Muséum, 2® s., t. VII, n° 4, 1936.
— Sur la destruction et la chute des dents mandibulaires des Squales.
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— Sur les changements de coloration d’un Ange de mer, Rhina squa-
tina (L.), et son comportement en Aquarium. Bull. Soc. biol. Arca-
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Laboratoire maritime de Dinard
H. Bertrand. — Note sur une larve inédite de Dryopini de la collection
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E. Fischer-Piette. — Le Laboratoire maritime du Muséum national
d’Histoire naturelle à Dinard. Bull. Labor. maritime Dinard,
fasc. XV, pp. 1-8, 9 flg., 1936.
— 38
— Faune et flore marines de la région malouine en 1935. Ihid., pp. 9-17,
1936.
— Sur la distribution de Patella intermedia et sur les répartitions dites
capricieuses. Livre jubilaire de M. E.-L. Bouvier, pp. 27-32, 2 fig.,
1936.
— Oncidiella celtica Cuv. aux îles Chausey. Bull. Lahorat. maritime
Dinard, fasc. XVI, pp. 30-32, pl. II, 1936.
— ■ Études sur la biogéographie intercotidale des deux rives de la Manche.
Journ. Soc. Linn. of London, XL, pp. 181-272, 20 fig., 1936.
H. Hatton. ■ — Observations sur l’habitat et sur la croissance de Patella
vulgata L. Bull. Laborat. maritime Dinard, fasc. XV, pp. 17-20,
1936.
R. Lami. — Sur quelques Algues spongicoles de la Rance. Bull. Labor.
marit. Dinard, XVI, pp. 7-14.
— Sur la variation d’alcalinité de l’eau de mer de l’installation de
l’aquarium de Dinard. Bull. Labor. marit. Dinard, XVI, pp. 18-20.
A. Davy de Virville. — Observations sur la flore marine des côtes
du Cotentin. Bull. Labor. marit. Dinard, XVI, pp. 21-28.
P. Chauchard. — Une station d’Iules sur le rocher de Bizeux. Bull.
Labor. marit. Dinard, XVI, pp. 28-29.
— Crambe maritima L., plante nouvelle du littoral d’Ille-et-Vilaine.
Bull. Labor. marit. Dinard, XVI, pp. 29-30.
Agronomie coloniale
Publication de la Bevue de Botanique appliquée et d' Agriculture Tropi-
cale, t. XVI, 1060 p., 17 pl.
Aug. Chevalier, Professeur. — Monographie de l’Arachide : L’Arachide
au Sénégal. Un vol. in-8o, 200 p., pl. et fig.
— Observations sur des espèces africaines du genre Dioscorea. Bull.
Mus. Hist. Nat., 1936 (à l’impression).
— Le développement de la culture des plantes oléagineuses dans les
Colonies françaises. A. F. A. S., Congrès Marseille, 1936.
— Le surpeuplement du Delta et la Colonisation de l’intérieur du Ton-
kin par les Annamites. Bull. Assoc. Géographes français, 1936,
no 97, pp. 70.-71.
— • Le deuxième Centenaire de la découverte du Caoutchouc par Charles-
Marie de la Condamine. Bev. Générale du Caoutchouc, 1936,
n° 123, pp. 26-30.
— Les premiers découvreurs français du genre Hévéa d’après les collec-
tions du Muséum de Paris. Ibid., p. 31.
— Climax forestiers anciens et actuels du District armorico-ligérien.
Bull. Soc. Bot. Fr., 1936, t. LXXXIII, p. 394-404.
— Les espèces élémentaires françaises du genre Cymbalaria. Ibid.,
p. 638-653, 3 fig.
— 39 —
— Notes historiques et biologiques sur quelques arbres et arbustes du
district armorico-ligérien. Vol. Jubilaire du Professeur Daniel,
vol. in- 40 , t. à p. 17 p., Rennes, 1936.
— Collaboration au Chapitre « Biogéographie » de V Encyclopédie fran-
çaise de M. A. DE Monzie.
M. Chevalier. — Travaux parus dans la Revue de Botanique appliquée
et d'‘ Agriculture tropicale en 1936.
— L’Importance de la Riziculture dans le domaine colonial français et
l’orientation à donner aux recherches rizicoles, t. XVI, pp. 27-45.
— Cinchonas cultivés dans les régions tropicales et subtropicales,
t. XVI, pp. 276-278.
— Ce que l’Amérique a donné à l’Ancien Monde, t. XVI, pp. 348-364,
417-441.
— et W. Russell. — Sur un Quassia africain utilisé par les Noirs comme
plante médicinale, t. XVI, pp. 364-367.
— Le Deuxième centenaire de la découverte du Caoutchouc faite par
C. M. DE l'a Condamine, t. XVI, pp. 519-529.
— La systématique des Cotonniers originaires de l’Ancien Monde,
t. XVI, pp. 546-549.
— Les premiers découvreurs d’espèces du genre Hevea et les plus
anciens spécimens d’Hévéas conservés dans les Herbiers du Muséum
de Paris, t. XVI, pp. 616-624.
— Sur un Cola d’Afrique Occidentale peu connu [Cola mirabilis A.
Chev.), t. XVI, pp. 624-627.
— Le Topinambour des Antilles et de la Guyane. Allouya americana
(Lamk.) A. Chev., t. XVI, pp. 973-981.
Jean Trochain, Assistant. — Trois siècles de collaboration entre le
Muséum et l’Amérique française. Le Monde colonial illustré, 1936,
n° 1 52, p. 64.
— Au Zuiderzée avec le VI® Congrès international de Botanique. La
Terre et la Vie, 1936, n® 4, pp. 207-220, 15 fig.
• — Quelques caractéristiques physiques des Sols du Sénégal. Bull. Assoc.
française étude du Sol., t. III, 1936, n® 3, pp. 187-192.
— Elatine triandra Schkuhr var. major, nov. var. (Elatinaceae). A. F.
A. S. Congrès Marseille, 1936.
P. Tissot, Ingénieur agronome. — Utilisation de l’huile et des tourteaux
d’Hévéa. R. B. A., t. XVI, 1936, pp. 138-141.
— Fermentation du Cacao. Ibid., pp. 264-276.
— Culture et usages du Maté. Ibid., pp. 377-381.
— La production du Caoutchouc : son avenir. Ibid., pp. 441-463.
W. Russell. — Note sur la structure de la feuille du Xyris anceps.
— et Aug. Chevalier. — Sur un Quassia africain utilisé par les Noirs
comme plante médicinale, R. B. A., t. XVI, 1936, pp. 364-367.
COMMUNICATIONS
Nouvelles observations sur les phalanges unguéales
DES Éléphants
Par Henri Neuville
Dans de précédentes publications, j’ai examiné diverses parti-
cularités de l’organisation du pied des Éléphants h J’y ai analysé,
notamment, les caractères d’indépendance s’affirmant ici entre les
formations unguéales et les derniers articles osseux des rayons
digitaux, et ai relevé le contraste offert par la coexistence d’une
atrophie souvent extrême des troisièmes phalanges et la possi-
bilité de l’apparition d’un quatrième article digital : j’ai figuré
un cas de ce genre
Poursuivant ces recherches, je viens de constater un nouvel
exemple, beaucoup plus accentué même, de ce dernier fait. A l’un
des pieds antérieurs d’un Éléphant d’Asie, j’ai effectivement
trouvé, au doigt médian, une troisième phalange aussi largement
formée comme « unguéale » qu’elle puisse l’être chez un Élé-
phant, — où l’on sait que ces phalanges sont toujours assez
frustes, — et avec laquelle est parfaitement synostosée une
quatrième phalange. Celle-ci est réduite à un nodule osseux
de forme très simple, mais encore nettement « unguéale », me-
surant 5 mm. de long sur 15 mm. de large ; sa réunion à la
1. Voir trois Notes préliminaires sur l'organisation du pied des Éléphants,
parues dans ce Bulletin, 1927, n“ 1, p. 60-64; 1933, n® 1. p. 63-67 ; 1934, n» 3,
p. 210-217.
Voir aussi : Sur quelques caractères anatomiques du pied des Éléphants.
Archives du Muséum, 1933, p. 111-184, avec 53 figures.
2. Voir Sur quelques caractères anatomiques..., p. 128 et 129, fig. 17
et 18.
— 41 —
troisième phalange s’effectue par l’intermédiaire d’un col assez
distinct pour permettre de déterminer aisément les limites de
chacun des deux ossicules fusionnés.
L’aspect du complexe ainsi réalisé n’a rien de structuralement
anormal, encore moins de pathologi(jue. Je mentionnerai, en
passant, que les Géologues fondent des genres zoologiques fossiles
sur des pièces encore plus fragmentaires et d’apparence heaucoup
moins typique. Les figures photographiques ci-jointes renseigne-
ront d’ailleurs exactement sur les détails en cause, en même temps
qu’elles feront connaître l’état des trois autres phalanges « un-
guéales » sur la pièce dont il s’agit.
L’intérêt de cette constatation ne serait déjà pas négligeable si
elle se réduisait à un simple cas d’hyperphalangie, de tels cas méri-
tant toujours au moins une mention ; mais elle emprunte aux
caractères digitaux particuliers des Éléphants une portée également
particulière.
L’indépendance réciproque des phalanges terminales et des
ongles, et l’extrême variabilité de celles-là et de ceux-ci, sont les
faits dominants de l’organisation du pied de ces Mammifères, si
aberrants à tant d’égards. Cette indépendance ne fut certainement
acquise qu’à un stade relativement récent de leur évolution ; la
liaison physiologique entre les phalanges terminales et les ongles
est trop bien établie pour n’avoir pas joué ici, à l’origine ; d’autre
part, une forme hautement caractéristique des phalanges unguéales
est trop fréquente chez les Éléphants, ne fût-ce qu’au doigt médian,
pour qu’il n’y ait pas là un argument probant quant aux relations
de type banal ayant jadis existé à ce niveau. Cependant, la réduc-
tion des troisièmes phalanges est en même temps beaucoup trop
accentuée pour qu’il n’y ait pas à constater, simultanément, une
rupture progressive de ces relations.
Les quatre phalanges « unguéales » représentées ci-contre font
assister à la régression graduelle de ces troisièmes phalanges. Celle
du doigt III, proportionnellement très réduite quant à la taille
d’un Éléphant, est assez régulièrement formée ; celle du doigt IV,
encore bien reconnaissable, mais déjà très simplifiée, a subi, en
outre, une atrophie presque totale de l’une de ses moitiés latérales,
et de telles atrophies sont ici fréquentes sous les aspects les plus
divers ; la troisième phalange du doigt II est informe ; enfin, celle
du doigt V ne consiste plus qu’en un infime osselet d’aspect vague-
ment claviculaire, ne pouvant se laisser déterminer comme pha-
lange unguéale qu’à la condition d’être observé en place.
Une telle régression peut faire pressentir la disparition finale de
ces phalanges primitivement unguéales, puis devenues non-fonc-
tionnelles ; c’est indiscutablement même une telle évolution que
nous font constater, et de façon parfaitement graduelle, des ossifi-
— 42 —
cations comme celles que représentent les figures ci-dessus. Liés
aux données concernant les ongles des Proboscidiens, si irréguliers
aussi, ces faits présentent entre eux, dans leur caractère exception-
Fig. 1. — Eltphas indiens. Les dernières phalanges des doigts II- V,
vues par leur face superficielle. Env. gr. nat.
4, quatrième phalange du doigt III.
nel, une certaine homogénéité. Ce qui vient compliquer tout cela,
c’est, simultanément avec la régression de la troisième phalange,
une tendance à la formation d’un quatrième article, rarement vu
jusqu’ici, puisque les deux observations que j’en ai faites paraissent
les seules, mais que des recherches ultérieures permettraient peut-
être de retrouver avec quelque fréquence.
En tout cas, nous assistons ici à une évolution d’allure originale
— 43 —
irrégulière, s’accentuant d’abord dans un sens qui conduit à des
régressions dûment caractérisées, puis, sans que le résultat de
celles-ci puisse se réparer, ménageant, parfois au moins, des néo-
Fia. 2 . — Les pièces de la figure précédente, vues par leur face
profonde. Les astérisques marquent les facettes articulaires des
troisièmes phalanges III et IV.
formations qui sembleraient tendre à compenser les pertes ainsi
effectuées.
Résumant les pensées qu’évoquent ces faits joints à beaucoup
d’autres, je répéterai qu’avec les Proboscidiens, comme avec les
Cétacés, on se trouve sans cesse en présence de détails dont la
portée originale ouvre indéfiniment des aperçus nouveaux.
— 44 —
Sur de nouvelles anomalies héréditaires du pavillon
DE L’OREILLE CHEZ LA SOURIS (ABAISSEMENT AVEC INVERSION
DU PAVILLON ET PAVILLON TRONQUÉ).
Par Nicolas Kobozieff
ET Nathalie Pomriaskinsky-Kobozieff
{Note préliminaire.)
Les anomalies du pavillon de l’oreille paraissent extrêmement
rares chez la souris. Seule, Miss Lynch (1921) décrit une muta-
tion, short-heared récessive, consistant en un simple raccourcisse-
ment du pavillon, qui donne en outre l’impression d’être appliqué
contre le crâne. Cette mutation paraît bilatérale. En outre, il
semble que ce caractère soit associé à des variations morpholo-
giques du crâne.
Dans un élevage de souris, entrepris au laboratoire d’Évolution
des êtres organisés et poursuivi depuis un an au Muséum ont
apparu sporadiquement trois mutants 62.389, 62.950 et
Ç 63.363) présentant un abaissement et une inversion du pavillon
de l’oreille.
Ces trois mutants ont des ancêtres communs.
Malgré le matériel peu étendu dont nous disposons en ce moment,
il nous a été possible de procéder à divers croisements montrant
que les anomalies « abaissement avec inversion du pavillon et pavillon
tronqué » sont transmissibles. Ces trois mutants nous ont permis de
constituer trois lignées.
Voici quelques précisions sur chacune d’elles.
Lignée A. — Le premier mutant, ^ 62.389 (fig. 3) provient du
61.171, valseur et de sa sœur ($ 61.175). Ce mutant appartient
à une portée de six petits, dont cinq normaux; le pavillon de
l’oreille gauche est abaissé de 180® et le conduit auditif de ce côté
est plus rapproché du museau que celui du pavillon normal. En
1. Lynch (Miss G. J ). Amer. Natur, 55, 1921, p. 421-426.
2. Nous sommes heureux de remercier M. le Prof. Bourdelle, puis M. le
Prof. Urbain, Directeur de la Ménagerie du Jardin des Plantes, qui ont bien
voulu nous accueillir dans le laboratoire dépendant de la Ménagerie et nous
fournir les moyens de poursuivre nos élevages et nos expériences.
— 45 —
outre, il existe très probablement une anomalie concomitante de
la boîte crânienne,
Ce mutant croisé :
1° avec sa mère, donna six descendants normaux ;
2® avec sa sœur (Ç 62.390) fournit quatre descendants, dont deux
anormaux : le 63.739 avait les deux pavillons abaissés de 90®(?)
et sans bord supérieur. Malheureusement ce souriceau, malingre,
périt le cinquième jour. Son frère {(^63.740, fig. 4) présentait, à
l’oreille gauche seulement, le pavillon tronqué et réduit à une
petite portion du bord inférieur;
Pje — loj Souris normale ( Ç 62.951, lignée B) . — 2®) Souris à oreilles courtes
de Miss Lunch. — 3») cf 62.389, abaissement avec inversion du pavillon de
l oreille gauche de 180° (origine de la lignée A). — 4») cf 62.740 (fils du
cf 62 889, lignée A), pavillon de l’oreille gauche tronqué. — 5») cf 62.930
(lignée B), abaissement du pavillon de l’oreille gauche de 90®. — 9 63.363
(lignée G), abaissement du pavillon de l’oreille droite de 90».
3° avec sept femelles normales ne présentant aucune parenté
avec lui : 48 Fi normaux en sept portées ;
4° enfin, un des mâles Fi, croisé avec deux femelles sœurs, donna
en F 2 , neuf souriceaux, dont deux anormaux ; l’un 64.068)
avait le pavillon droit tronqué et l’autre (Ç 64.069) le pavillon
gauche légèrement tronqué et semble-t-il renversé.
Lignée B. — Le deuxième mutant 62.950, fig. 5) appartient
à une portée de six petits dont cinq normaux. Ce mutant montre
un abaissement de 90® du pavillon de l’oreille gauche.
1° Croisé avec sa mère il donna six descendants normaux ;
2° avec sa sœur normale (Ç 62.951, fig. 1), sept sujets normaux,
en deux portées.
3» avec trois femelles non parentes, 14 Fi, tous normaux, en
trois portées.
Nous n’avons pas encore la génération F 2 .
Lignée C. — Le troisième mutant (Ç 63.363, fig. 6) provenant du
^ 62.548 et de la Ç 61.099 (tous les deux atteints de mouvements
choréiformes), appartient à une portée de trois petits, dont deux
sont normaux et il présente un renversement du pavillon de
l’oreille droite.
Ce mutant croisé avec son frère normal ((^ 63.362) donna quatre
petits dont un anormal : ^ 64.099, qui avait le pavillon droit tronqué
et paraissant renversé de 90^.
Il existe d’ailleurs une parenté étroite entre les lignées A et G.
Ep effet, le 61.171, père du mutant de la lignée A, est le grand-
père du mutant qui nous occupe.
En résumé, nous nous trouvons ici en présence d’une mutation
nouvelle récessive et peut-être même de deux {abaissement du
papillon apec inpersion et papillon tronqué).
L’étude morphologique du crâne s’impose pour savoir si l’ano-
malie atteint aussi le squelette crânien, ou si elle est limitée au
pavillon de l’oreille.
{Muséum National d' Histoire Naturelle.,
Laboratoire de la Ménagerie.)
Observations sur la migration des Cailles
Par Ed. Dechambre {Suite) ^
Reprises de Cailles baguées en 1935 -
d’ordre.
No
de la
bague.
Lieu du lâcher.
Date
de la reprise.
Lieu de la reprise.
1
1.403
B.-d.-R.
14
mai 1935
Géménos
(Bouches-du-Rhône)
2
410
Villedieu
V.
18
mai
Travaillan
(Vaucluse)
3
1.347
B.-d.-R.
20
mai
Saint-Martin de
Crau (Bouches-du-Rhône)
4
525
Saint-Didier
B.-d.-R.
12
juin
Montroir
près de Ghalon (S.-et-L.)
5
1.478
B.-d.-R.
17
juin
MÔtzingen
(Wurtemberg)
6
172
Bollène
V.
23
juin
Sandarne
près de Sôderham (Suède)
7
457
Mazan
V.
25
juin
Schopfloch
(Wurtemberg)
8
889
Sault près du
mont Venteux V.
30
juin
Moss
(Norvège)
9
1.479
B.-d.-R.
30
juin
Koltchnanov
district de Léningrad (u.r. s. s.)
10
1.930
B.-d.-R.
4
juillet
Oberroden
(Hesse)
11
805
Caromb
V.
15
juillet
V asteràker
près d’Upsal (Suède)
12
1.065
B.-d.-R.
18
juillet
Grue
(Norvège)
13
226
Courthézon
V.
7
août
Chojnice
(Pologne)
14
1.489
B.-d.-R.
10
août
Tautra
(Norvège)
15
402
Villedieu
V.
12
août
Ebern
(Bavière)
16
333
Cairanne
V.
14
août
Ceresara
près de Mantoue (Italie)
17
1.648
B.-d.-R.
22
août
Kuchar
district de Honorice (C. S. R.)
18
1 .407
B.-d.-R.
août
Torpin
(Poméranie)
19
965
Sauveterre
V.
25
août
Auterive
( Haute-Garonne)
20
1.456
Courthézon
V.
28
août
Sarrians
(Vaucluse)
21
231
Courthézon
V.
28
août
Sarrians
(Vaucluse)
22
1.578
B.-d.-R.
29
août
Ourches
(Drôme)
23
91
Mondragon
V.
31
août
Romans
(Drôme)
24
804
Caromb
V.
5
septembre
Mairy
(Meurthe-et-Moselle)
1. Cf. Bull. Mus., 2» s. Vlir, p. 483.
Reprises de Cailles baguées en 1935 (Suite).
d’ordre.
de la
bague.
Lieu du lâcher.
Date
de la reprise.
Lieu de la reprise.
25
492
Mallemort
V.
5 septembre
Molesmes
(Côte-d’Or)
26
1 .320
B.-d.-R.
8 septembre
S^^-Anastasie
(Cantal)
27
474
Mallemort
V.
10 septembre
Alixan
(Drôme)
28
102
Mondragon
V.
10 septembre
Konigshofen im Grabfeld (Bavière)
29
57
Mornas
V.
10 septembre
Pierrelatte
(Drôme)
30
478
Mallemort
V.
10 septembre
Loriol
(Drôme)
31
1.896
B.-d.-R.
11 septembre
Prêts
(Bouches-du-Rhône)
32
1.384
B.-d.-R.
13 septembre
Seyne-les-Alpes
(Basses-Alpes)
33
1.451
B.-d.-R.
15 septembre
Saint- Just Malemort
(Haute-Loire)
34
1.383
B.-d.-R.
15 septembre
Breitstetten
(Autriche)
35
1.753
B.-d.-R.
16 septembre
Naples
(Italie)
36
1.130
B.-d.-R.
22 septembre
Manosque
(Basses-Alpes)
37
893
Sault
V.
28 septembre
Vesdun
(Cher)
38
1.729
B.-d.-R.
septembre
Cade rousse
(Vaucluse)
39
892
Sault
V.
septembre
La F are en Champsaur
(Hautes- Alpes)
40
62
Mornas
V.
3 octobre
Patsch
près d’innsbrüch (Autriche)
41
311
Travaillan
V.
4 octobre
Caivano
près de Naples (Italie)
42
944
Valleron
V.
6 octobre
J oncquières
(Vaucluse)
43
121
Lapalud
V.
5 octobre
Mondragon
(Vaucluse)
44
801
Saint-Pierre-de Vassol
V.
11 octobre
Caraoaggio
(Italie)
45
536
Ménerbes
V.
13 octobre
Martinenga
(Italie)
46
877
B.-d.-R.
octobre
Castellazo Bormida
(Italie)
47
1.052
B.-d.-R.
26 octobre
Sarzana
(Italie)
48
239
Courthézon
V.
16 août 1936
Maniago
(Italie)
Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937.
Reprises de Cailles baguées en 1936
No
d’ordre.
No
de la
bague.
Date
du lâcher.
Lieu du lâcher.
Date
de la reprise.
Lieu de la reprise.
1
1.020
20 mai
Mas de Lanau (Arles).
B.-d.-R.
26 mai
Saint-Martin de Crau
(B.-d.-R.)
2
27 mai
Lédignan
(Gard)
3
767
B.-d.-R.
2 juin
Géménas
(B.-d.-R.)
4
951
B.-d.-R.
6 juin
Mauriès
(B.-d.-R.)
5
100
20 mai
Bédarrides
V.
10 juin
Flenshaurg
(Schleswig)
6
181
21 mai
Cheval Blanc
V.
15 juin
Breslau
(Allemagne)
7
36
20 mai
Sarrians
V.
25 juin
Bryn près d’Oslo
(Norvège)
8
188
B.-d.-R.
2 juil.
Sélaan près de Stockholm
(Suède)
9
9
21 mai
Cheval Blanc
V.
juillet
Navy Bydzar
(G. S. R.)
10
827
B.-d.-R.
29 juillet
Ile de Sylt
(Allemagne)
11
988
B.-d.-R.
15 août
Gabbiana
(Italie)
12
1.184
B.-d.-R.
17 août
Walperthausen
(Wurtemberg)
13
575
21 mai
Villelaure
V.
17 août
Caramagna
(Italie)
14
447
B.-d.-R.
25 août
Nîmes
(Gard)
15
200
20 mai
Bédarrides
V.
26 août
Camargue
(B.-d.-R.)
16
27
22 mai
Marnas
V.
29 août
Lamatte-du-Bhône
(V.)
17
748
19 mai
Géménos
B.-d.-R.
20 août
Brive-Charensac
(Haute-Loire)
18
521
21 mai
Cheval Blanc
V.
30 août
Meximieux
(Ain)
19
55
22 mai
Lapalud
V.
août
Plaisance
(Italie)
20
1.168
B.-d.-R.
2 septembre
Car ban
(Isère)
21
442
23 mai
Jonquerettes
V.
3 septembre
Maulin de la Faible
(V.)
22
928
B.-d.-R.
6 septembre
Charpey
(Drôme)
23
1.085
20 mai
La Caragnade
B.-d.-R.
6 septembre
Chapanney
(Isère)
24
34
22 mai
Marnas
V.
7 septembre
Venise
(Italie)
25
412
22 mai ,
Lapalud
V.
12 septembre
Lapalud
(V.)
26
1.097
20 mai
La Caragnade
V.
13 septembre
V astres
(Haute-Loire)
27
657
B.-d.-R.
15 septembre
Mazeuil
(Vienne)
28
37
22 mai
Marnas
V.
17 septembre
(Saxe)
29
1.081
20 mai
Mas de Lanau
B.-d.-R.
19 septembre
Cassel
( Hesse)
30
850
20 mai
La Caragnade
V.
20 septembre
Murska Sabata
(Yougoslavie)
31
809
20 mai
La Caragnade
V.
23 septembre
Fussey
(Côte-d’Or)
32
1.078
B.-d.-R.
1 er octobre
Alexandrie
(Egypte)
33
419
20 mai
Lapalud
V.
16 octobre
Cagliari
(Italie)
— 50 —
Sur le comportement en aquarium
DU Gægobarbus Geertsii Boulenger
PAR G. Petit et W. Besnard
Le Cæcobarbus Geertsii est un Gyprinidé aveugle découvert
dans le lac de la grotte de Thysville (Bas-Congo) et décrit par
G. A. Boulenger K
L’Aquarium du Musée de la France d’Outre-Mer possède,
depuis mai 1935, dix spécimens de ces curieux Poissons. Ils vivent
dans un aquarium de 71 cm. de long sur 45 cm. de large, cette
largeur étant légèrement diminuée par des plaques rocheuses
qui constituent la décoration du bac. Le niveau de l’eau est main-
tenu à 25 cm. du fond, tapissé de sable fin de la forêt de Fontai-
nebleau. La température moyenne est de 25°. L’aquarium est
éclairé par une ampoule de 5 watts dont la clarté est tamisée.
Pigmentation .^ — G. A. Boulenger mentionne que la pigmen-
tation est nulle, « le poisson étant blanc à l’état vivant ». En réa-
lité, si le museau, le dessus de la tête et, jusqu’à un certain point,
la région dorsale sont d’un blanc crème, à légers reflets irisés,
tout le reste du corps et, en particulier les parties latérales, sont
couleur chair. La ligne latérale est marquée par une ligne d’un
rouge vif correspondant à la veine latérale. L’opercule, marqué
par un point nacré, laisse voir, comme une tache, la masse pourpre
des branchies. La pigmentation qui apparaît chez cette espèce
est donc due aux muscles et au système circulatoire. Par trans-
parence, on distingue nettement la masse intestinale.
Aspect morphologique. — La taille (75 mm.) indiquée par
G. A. Boulenger, correspond à celle de nos plus grands exem-
plaires. Sur le vivant, les écailles « très minces et molles » (Bou-
lenger) ne sont pas visibles. Le dessin publié par cet auteur ne
correspond pas très exactement à l’aspect des exemplaires de
Cæcobarbus., que nous avons vus évoluer en aquarium. Ils sont
dans l’ensemble, beaucoup plus effilés ; le dessus de la tête, plus
déprimé, en arrière du museau ; la nageoire caudale plus longue,
aux lobes arrondis.
1. G.-A. Boulenger. — Description d’un Poisson aveugle découvert par
M.G. Geerts dans la grotte de Thysville (Bas-Congo). Rev. Zool. Afric., 1921,
IX, p. 252-253.
1
— 51 —
Attitudes. — Nous n’avons jamais saisi les Cæcobarbus en état
de repos. Ils nagent, sans arrêt, essentiellement par saccades
imprimées par un mouvement brusque du pédicule caudal, les
pectorales se rabattant le long du corps jusqu’à un nouvel élan
ou un changement de direction. Ils abordent rarement la surface
de L’eau. Ils se maintiennent volontiers dans la zone moyenne de
la couche d’eau, mais se cantonnent très fréquemment le long
du fond qu’ils explorent de leurs barbillons, sans s’y immobiliser.
Ils côtoient les rochers des parois de leur aquarium, viennent
effleurer les fragments de roche qui accidentent le fond. Il est
exceptionnel qu’ils remontent verticalement le long des saillies
rocheuses. Ainsi, normalement, les Cæcobarbus ne heurtent pas
les parois de leur aquarium. Ils abordent doucement les rochers,
les reconnaissent de leurs barbillons, s’en écartent, ou s’arrêtent
à quelques millimètres d’eux, évitent tout contact et repartent.
Il n’en est pas de même lorsque, pour une raison quelconque, ces
Poissons sont effrayés. Non seulement ils peuvent se heurter aux
rochers, mais ils se heurtent les uns aux autres, ce qui déclenche
de leur part une réaction de recul extrêmement vive.
Il n’en est pas moins vrai que les Cæcobarbus connaissent par-
faitement la topographie de leur aquarium, car les heurts violents
sont exceptionnels.
Réactions en présence d'^obstacles inhabituels. — En effet, si l’on
immerge des flotteurs de liège portant fixés verticalement à leur
face inférieure, une tige de verre n’atteignant pas le fond de l’aqua-
rium, les heurts se multiplient. D’une puissante impulsion de
son pédicule caudal, le Cæcobarbus se projette comme une flèche,
à une autre extrémité de l’aquarium.' Cette expérience nous a
permis de discerner la très grande sensibilité tactile du museau
et de la tête toute entière de ces Poissons. Si, en effet, un Cæco-
barbus frôle un de ces obstacles mouvants, par un des côtés du
corps, ou la base de la tige de verre, par le dos, la réaction est
infiniment moins vive ou même nulle.
Préhension de la nourriture. — Un grain de sable, un petit frag-
ment de charbon, déposés délicatement à la surface de l’eau
tombent doucement sur le fond, sans provoquer une agitation
nette des Poissons. Une larve de Chironome — ces larves cons-
tituent la nourriture habituelle des Cæcobarbus de l’aquarium —
déposée de même à la surface et restant immobile, laisse les
Poissons indifférents. Dès qu’elle s’agite, et commence sa descente
contorsionnée, l’agitation prend brusquement une grande inten-
sité. Les Cæcobarbus sont guidés vers elle par les vibrations de
l’eau : leur direction est tâtonnante ; elle se précise à mesure
qu’ils se rapprochent de la larve. Ils la côtoient, la contournent.
Elle peut venir en contact avec le corps d’un Poisson qui se re-
— 52
retourne, mais peut encore la manquer. Ce n’est que lorsqu’il
la rencontre par la tête, qu’il arrive à la saisir.
Lorsque plusieurs larves de Chironomes ont atteint le sol de
l’aquarium, la recherche a lieu sur le fond. Les Cæcobarbus vont
et viennent affairés, absorbent, çà et là, quelques parcelles de
sable qu’ils régurgitent aussitôt jusqu’à ce qu’ils trouvent leur
proie.
Il est très probable que, dans la nature, ces Poissons se nour-
rissent surtout de petits animaux vivant sur le fond. Les sensa-
tions gustatives doivent être, chez eux, assez développées. Si
l’on injecte dans l’eau de l’aquarium, par le moyen d’une pipette,
un liquide très sapide, tel que le nuoc mam \ les Cæcobarbus qui
sont dans la zone d’épandage du liquide s’en écartent ; ceux qui
y sont conduits par leurs déplacements la fuient aussitôt d’une
manière très vive ^
Action de la lumière. — Les Cæcobarbus se complaisent dans la
lumière tamisée de leur aquarium. La disposition des rochers
ménage quelques recoins obscurs, où ils pénètrent parfois, où ils
ne demeurent jamais. Si l’on divise l’aquarium de manière qu’il
présente une zone obscure, l’autre partie conservant l’éclairage
normal, les Poissons ne manifestent aucune tendance à se grouper
dans la plage sombre. Si les deux zones sont séparées par une
cloison dans laquelle on a ménagé des ouvertures, les Cæcobarbus
ne s’aventurent qu’avec beaucoup de prudence, d’hésitations,
d’avances et de brusques reculs dans la partie obscure. Ils n’y
demeurent point. Si l’éclairage tamisé de la partie claire est rem-
placé par un éclairage violent (lampe de 250 watts ; survoltée,
riche en ultra-violet), disposé à 60 ou 80 cm. delà nappe d’eau,
une certaine agitation se manifeste parmi les Cæcobarbus. On peut
l’interpréter comme une gêne et, dès lors, les Poissons ont tendance
à émigrer vers la zone obscure. Cette expérience n’infirme en rien
les données précédentes qui indiquaient nettement l’indifférence
absolue des Cæcobarbus vis-à-vis de la lumière ; dès lors, en effet,
des questions de chaleur et de radiations entrent en jeu.
Action des bruits extérieurs. — Si l’on frappe fortement sur le
sol à des distances de Paquarium variant de 3 mètres à 1 m., la
réaction des Cæcobarbus n’est pas plus marquée ou moins marquée
1. Sauce de poisson, condiment azoté indo-chinois.
2. P. Gérard a eu la bonne fortune d’étudier sur le Cæcobarbus les organes
sensoriels cutanés ; neurogemmes (= endknospen, taste buds), neuromastes.
Ces neuromastes sont répartis sur toute la surface du corps, au niveau de
la tête et principalement du museau. Leur grand nombre, estime l’auteur,
ne peut être considéré comme une adaptation à la vie cavernicole. Des Pois-
sons à yeux normaux (par ex. Barbus oligolepis), en possèdent tout autant
(Voir Ac. royale Belgique . Bull, classe des Sc., 5 S., t. XXII, 1936, 4, p. 447-453.
— sa-
que celle des Poissons appartenant à divers genres et évoluant
dans les bacs voisins. Des coups frappés sur la bordure ou les
vitres de Paquarium déterminent, de même, un mouvement
brusque et simultané de l’ensemble des Cæcobarhus. Mais si ces
coups sont répétés, ils s’y accoutument rapidement. Les Poissons
n’accélèrent leurs mouvements et ne s’affairent qu’à l’occasion
de chocs répétés exercés à la surface de l’eau.
Conclusions. — Si le sens tactile et, jusqu’à un certain point,
le sens gustatif paraissent bien développés chez Cæcobarhus
Geertsii, le comportement de ce Poisson aveugle paraît dominé
par le sens vibratoire. Il en est de même de certains poissons,
à yeux régressés {Tÿphlichthys osborni Eigenmann, par exemple) \
{Laboratoire de V Aquarium du Musée de la France d'Outre-
Mer.)
1. Mil® ]y[_ Verrier. — Observations sur le comportement d’un Poisson
cavernicole (Typhlichthys osborni Eigm.), Bull. Muséum, t. I, n® 1, jan-
vier 1929.
Sur deux Têtards géants de Rana esgulenta L .
PAR F. Angel
Parmi les Batraciens de notre pays, aucun, assurément, n’est
mieux connu que Rana esculenta. Cette espèce a été étudiée sous
tous les rapports et l’on ne peut guère s’attendre à découvrir
quelques données nouvelles en ce qui concerne sa biologie et son
développement. Toutefois le service d’Herpétologie a reçu récem-
ment deux Têtards de Rana esculenta provenant de La Roche-
foucauld, vallée de la Tardoise, en Charente, où ils furent recueillis
par M. Marry, le 8 septembre 1936 ; leur taille, peu commune,
représente un record pour l’espèce et mérite d’être signalée et
comparée avec ce que l’on connaît de cette question.
Du fait de leurs dimensions, nous fûmes tenté, à première vue,
de rapporter ces larves à une des deux formes françaises de Pelo-
hates dont les énormes têtards, bien connus de tous les zoologistes,
mesurent 10 à 17 cm. de longueur totale. Mais un examen plus
attentif nous montra un spiraculum situé à gauche, l’anus à droite
débouchant contre le bord inférieur de la queue ; de plus, le bord
de la lèvre inférieure porteur de papilles et le nombre des séries
de dents labiales, ne laissaient aucun doute quant à leur attribu-
tion à Rana esculenta.
Les échantillons sont tous deux au stade de développement
représentant le début de la troisième métamorphose : la tête
est confondue avec le tronc, la bouche possède encore son bec
corné et les dents labiales, l’appareil sous-buccal adhésif a disparu.
Les membres antérieurs, cachés dans le diverticulum de la chambre
branchiale, n’ont pas fait leur apparition, les membres postérieurs
sont visibles mais peu développés. La queue mesure les deux tiers
environ de la longueur totale, avec ses crêtes dorsale et caudale
présentes. A cette phase le têtard a acquis sa plus grande dimen-
sion. Mais selon les individus cette dimension varie considérable-
ment, pouvant représenter le rapport du simple au triple.
L’examen de nombreux Têtards de Rana esculenta montre
que leur longueur totale moyenne est comprise entre 40 et 50 mm.,
mais depuis déjà longtemps, on a observé que certains échantil-
lons dépassaient cette dimension. Ainsi Roesel signale de ces ,
Têtards ayant 70 mm., Artigues, en connut de 92 mm. et plus
récemment M. Boulenger parle de spécimens mesurant 70 à
— 55 —
110 mm. Ce dernier nombre s’appliquait donc à des individus
géants dont la taille ne semblait pas devoir être dépassée.
Cependant un des exemplaires donnés au Muséum par M. Mar-
RY mesure 125 millimètres, dépassant ainsi de 15 millimètres
la plus grande longueur signalée jusqu’à présent pour ces formes.
L’autre échantillon mesure 110 millimètres.
Leur date de capture, en septembre, et l’état peu avancé du
développement à cette date, peuvent faire penser que la méta-
morphose complète n’aura pas lieu avant le printemps suivant
et que ces Têtards passeront l’hiver au fond de l’eau. Toutefois
on a observé des métamorphoses complètes n’ayant eu lieu qu’au
2
Têtards de Rana esculenta.
Longueur d'un Têtard géant (fîg. 1) comparée à celle d’un Têtard normal
de 4 a 5 centimètres (fig. 2). Dessins aux 4/5 delà grandeur naturelle.
début de novembre ; il se pourrait donc que ceux qui font l’objet
de cette note, atteignent l’état parfait avant la période hivernale.
Nous avons pu examiner, grâce à l’amabilité de M. le professeur
CuÉNOT, un autre Têtard de grande taille qui se trouve au Musée
de Nancy. Il est au même stade de développement que les deux
précédents, et fut récolté le 20 novembre dans la forêt de la Reine,
en Lorraine. Pour celui-ci, étant donnés la saison tardive de sa
capture et le climat de la région, tout porte à croire que sa méta-
morphose complète n’aura lieu qu’après l’hiver, car on sait que
Rana esculenta se retire assez tôt (généralement vers la fin d’oc-
tobre) dans les abris formés par les trous des berges ou encore
dans la vase du fond des mares ou des étangs.
Mensurations sur le plus grand exemplaire :
Longueur totale : 125 millimètres.
Longueur de la queue : 84 millimètres.
Longueur du membre postérieur : 6 millimètres.
Plus grande épaisseur du corps : 25 millimètres.
Hauteur maxima des crêtes dorsale et caudale : 5 millimètres.
Le genre Pachygnathus Dügès (Alygus Koch) Acariens.
{Deuxième partie) ^
PAR F. Grandjean.
I. PACHYGifArBüs DUGEsi R. sp. (adulte).
Si l’on excepte la région méditerranéenne, l’espèce dont je
parle ici est de beaucoup la plus répandue en France. Je l’ai trouvée
dans la Somme (Noyelles, forêt de Crécy), aux environs de Paris
(Meudon, Trappes), à Malesherbes, près de Fontainebleau, au
Menez Hom (Finistère), aux environs de Strasbourg, de Mont-
Dore (1.100 m.) et de Périgueux. Est-elle vraiment nouvelle ?
Cela n’est pas très probable. Elle s’identifie peut-être avec le
« Pachygnathe velu » de Dugès ou avec VAlycus roseus de Koch,
mais il y a doute. Des études faunistiques ultérieures permettront
seules de résoudre la question -.
La description suivante et les figures sont faites d’après les
exemplaires des environs de Périgueux.
Longueur 430 à 560 ,a. Coefficient d’allongement 1,65 à 2. Les
bords latéraux de l’hysterosoma sont ordinairement presque paral-
lèles mais on trouve des exemplaires où ces bords convergent nette-
ment vers l’arrière, moins cependant que sur la figure de Dugès.
J’ai essayé sur la figure lA (moitié gauche) de rendre compte
des taches pigmentaires dans la région dorsale du proterosoma.
L’ornementation est celle décrite précédemment, avec les cos-
tules très courtes. Les rides sont relativement larges.
Les sensilli sont assez longs, les antérieurs un peu moins que
les postérieurs. Ceux-ci sont dirigés vers le haut, mais latérale-
ment, et même un peu en arrière, tandis que les antérieurs sont
presque dressés. Figure lA, les sensilli antérieurs sont notable-
1 Pour la 1“ partie voir ce Bulletin, 2« série, t. VIII, p. 398 à 403, 1936,
2. Les Acariens décrits dans les trois mémoires de Dugès proviennent de
diverses régions françaises, plus fréquemment, semble-t-il, de la région de
Montpellier où Dugès avait son microscope, comme il le dit dans le troisième
mémoire (p. 51). Dugès était Doyen delà Faculté de Médecine de Montpellier
quand il mourût en 1838, 4 ans après la publication du dernier mémoire.
Rechercher les Pachygnathus des environs de Montpellier serait nécessaire
(mais peut-être insuffisant!) si nous voulons redétermiuer le «Pachygnathe
velu », c’est-à-dire connaître le type du genre Pachygnathus.
— 67 —
ment rabattus par le couvre-objet. La bosse postoculaire dirige
sa convexité latéralement. Autour d’elle le pigment forme une
tache très foncée, comme autour de l’œil véritable (fig. lA). C’est
cette tache commune, bien visible à faible grossissement, que les
anciens auteurs appellent l’œil et on la retrouve, représentée par
Fig. 1. — Pachygnathus dugesi.
A (x 400), face dorsale du proterosoma. — B. (x 675), palpe vu latéralement,
du côté aiitiaxial. — G (x490), région anogénitale de la protonymphe ; on
suppose que la plaque génitale est enlevée à gauche, pour laisser voir la verrue.
un gros point noir, sur les figures de Dugès, de Koch et de Kra-
MER. En bordure de l’œil et de la bosse qui l’accompagne, du
côté antiaxial, la surface est brusquement déprimée. La protu-
bérance frontale, devant les poils antérieurs du proterosoma,
est un appendice incolore très incliné vers le bas et même presque
vertical, plus ou moins cylindrique, quelquefois un peu arqué,
arrondi au bout.
— 58 —
La bandé incolore s (fîg. lA) du dessus du proterosoma est un
sillon de la surface, très fortement marqué autour de la protubé-
rance qui porte la trichobothrie postérieure.' En avant ce sillon
s’élargit et s’efface à mesure qu’il s’approche du plan de symé-
trie. Les autres bandes incolores correspondent aux apodèmes.
Derrière la trichobothrie postérieure l’apodème dorsal est au fond
d’une dépression accentuée qui prolonge le sillon s. L’apodème
axial ax va en arrière jusqu’au niveau des trichobothries anté-
rieures, où il s’élargit et se fond dans une région alvéolée entre
les 4 trichobothries. Ces alvéoles, qui sont des impressions mus-
culaires, existent aussi, quelquefois plus faibles, jusqu’à l’apo-
dème postéro-dorsal. A ce dernier ne correspond pas une bande
blanche entre deux régions à taches colorées, mais l’apodème
est placé à la limite d’une région incolore derrière la paire de poils
postérieurs.
La glande impaire est représentée figure 2D (gi). Elle se pré-
sente comme une tache très sombre chez l’animal vivant à cause
d’une forte concentration des granules violacés à son voisinage.
La maxille est remarquable par sa grande pointe distale
(fig. 2C) h Le labre trilobé (fig. 2A, et 3 A, Ibr) est très bien séparé
de la face dorsale du cône buccal, à sa base, car on observe là
un pli très fort (fîg. 3A). Il y a 3 poils adoraux à implantation
voisine, de chaque côté. Les poils épineux de la face inférieure
du capitulum sont ordinairement disposés comme l’indique la
figure 2A. Le plus antérieur et le plus latéral de ces poils sont
très constants. Les deux autres varient. Ils peuvent être rem-
placés par 3 poils ou par un seul, de sorte qu’il y a fréquemment
dissymétrie.
Le palpe est grand avec des articles de formes simples (fig. IB).
Sa formule est (0-2-1-3-15) y compris le petit solénidion baculi-
forme w. On remarque la disposition spéciale du sclérite du tarse
qui laisse à l’extrémité une assez grande région à rides annulaires.
Sur cette région sont implantés 7 poils. L’inférieur, impair, est
plein comme les autres poils du palpe, mais les 6 autres, formant
3 paires, sont creux et leurs épines, moins nombreuses, ont un
aspect un peu différent. Ce sont les 6 pseudacanthoïdes.
La segmentation de la région anale et du dessus de l’hystero-
soma est accentuée par les bandes incolores entre les anneaux
1 . Les exemplaires du Nord de la France et de la région parisienne ont une
maxille de forme légèrement différente qui rappelle la sous-espèce denasutus.
La moitié proximale de la maxille est plus large, son bord inférieur présen-
tant une forte convexité arrondie, mais sans dent, contrairement â denasutus.
La moitié distale est au contraire un peu plus étroite, avec les mêmes inden-
tations que sur la figure 2 G Ces exemplaires n’ont d’ailleurs pas les autres
caractères distinctifs de denasutus.
59 —
colorés, bien que les bords de ces bandes soient imprécis. Elle
serait cependant belle encore sans la couleur à cause de la régula-
rité des sillons et des rangées transversales de poils postérieurs.
r'iG. — Pachygnathus dugesi.
A (X 670), dessous du capitulum ; à droite la figure ne représente que le
pharynx, la petite lèvre Inférieure et le labre; le triangle très pointu et
ponctué, devant la petite lèvre, est l’extrémité antérieure du sclérite dorsal
du pharynx: il est visible directement; plus bas ce sclérite, également ponc-
tué, mais représenté seulement à droite comme le reste du pharynx, n’est
vu que par transparence. — B (x 815), coupe transversale schématique du
pharynx ; la partie hachée représente le sclérite dorsal. — G (X 1235). maxille.
face antiaxiale. — D (x 64u), mandibule et régions voisines: l’orientation
n’est pas exactement latérale, mais telle que la mandibule soit vue à plat.
Les trois poils adoraux sont couverts de hachures (fig. A et D).
On compte sans difficulté les 9 anneaux. L’anneau 1 est couvert
de nombreux poils formant deux ou trois rangées en désordre.
Les anneaux 2, 3 et 4 portent chacun deux rangées assez confuses,
mais les anneaux 5 à 9 ne portent plus qu’une seule rangée trans-
— 60 —
versale de poils bien alignés. Encore la rangée de Panneau 5 a-
t-elle toujours, vers ses extrémités latérales, quelques poils sup-
plémentaires qui ne sont pas en file avec les autres. Sur certains
Fij. 3. — Pachygnathus dugesi.
A (x 6i0), cône buccal vu latéralement ; on suppose que la maxille etle palpe
ont été coupés près de leurs bases; les poils adoraux et l’épaisseur du sclérite
dorsal du pharynx sont couverts de hachures. — B (x 740), aspect de l’organe
génital du mâle, sous les plaques génitales, dans l’orientation ventrale symé-
trique; les poils et d’autres parties ne sont figurés qu’à droite, ou à gauche. —
G (x S55), même dessin pour la femelle. — D (x 425), patte I droite, vue dorsa-
lement; la figure ne représente que les poils implantés au-dessus du contour
apparent ou à son voisinage; l'ongle est relevé.
exemplaires l’irrégularité gagne la région dorsale du 5® anneau
et atteint même le 6®. Les plaques anales, formant le 9® anneau,
portent chacune 4 à 6 poils avec dissymétrie fréquente.
J’ai compté 18 à 24 poils sur chaque plaque génitale. La chae-
totaxie est très irrégulière et dissymétrique.
Sur les coxae des pattes la formule des poils varie entre (2-2-
3-1) et (3-2-4-1). La région sternale ridée du podosoma porte 8 à
12 poils.
La patte I est plus épaisse que les autres et légèrement moins
longue que la patte IV. Les pattes II et III sont les plus courtes.
Elles sont de la même épaisseur que la patte IV ou peut-être
légèrement plus épaisses. Pour les poils des pattes, y compris les
solénidions, j’ai noté les formules suivantes de I à IV : (1-8-9-7-44)
(1-5-6-7-30) (2-3-5-6-25) (1-2 -f 4-5-5-23). Les formules solénidio-
nales sont (2-4-1-2) (0-2-2-1) (0-2-2-0) (l-l-O-O). La figure 3D
montre les deux formes différentes de solénidions. On voit que wl
et cpl sont un peu claviformes. Ils sont plus épais que chez les
autres espèces. On voit aussi le curieux emplacement de w2, à
l’extrémité paraxiale de la fissure lyriforme i.
Sur l Ophionyssus natricis Gervais,
Acahien parasite des Reptiles
PAR Marc André.
En 1844, P. Gervais (m Walckenaer, Hist. nat. Insectes, III,
p. 223, pl. 34, fig. 4) a rapporté au genre Dermanyssus Dugès, 1834,
sous le nom de D. natricis, un Acarien qui, à la Ménagerie du
Muséum, attaquait les grands Serpents des genres Python et Boa,
en se fixant sous les écailles de ces Reptiles pour sucer leur sang ;
l’introduction de ce parasite à la Ménagerie aurait été faite par
quelques Couleuvres à collier {Tropidonotus natrix L.) des environs
de Paris et par un Periops hippocrepis L. de Barbarie.
En 1883 {C. R. Soc. Biologie, XXXV, p. 614 ; 1884, Bull. Soc.
Zool. France, IX, p. 107, pl. II) P. Mégnin étudia le même Acarien
d’après des individus recueillis, les uns, sur plusieurs grandes Cou-
leuvres exotiques et des Pythons de la même Ménagerie, les autres,
sur de jeunes Vipères provenant de Dijon, et il créa pour cette
espèce un genre Ophionyssus : en effet, chez elle, les mandibules sont
terminées en pince dans les deux sexes, tandis que chez les Der-
manyssus, celles de la femelle ont la forme de longs et fins stylets.
Comme autre caractère de son nouveau genre, Mégnin indiquait
que la vulve était une fente longitudinale : mais St. Hirst (1915)
et Berlese (1918) ont reconnu que c’était là une erreur d’obser-
vation et que cet orifice est, en réalité, transversal comme dans
les Gamasides en général.
Il est, d’autre part, à noter que Mégnin signale chez cet O. na-
tricis l’existence d’un bouclier dorsal céphalothoraciqué « rudimen-
taire » (déjà mentionné par Gervais).
Tout en regardant comme très probable qu’il s’agissait d’une
espèce identique à VOphionyssus natricis Gerv., St. Hirst a décrit
en 1915 {P. Z. S. L., p. 383), sous le nom àGchoronyssus serpen-
tium un Acarien qui a été trouvé, au Jardin Zoologique de Londres,
d’abord sur une espèce Mexicaine( Eutaenia Cooperi Kenn.), puis
(1921, P. Z. S. L., p. 365) sur une forme Nord- Africaine {Cerastes
aegyptiacus Dum. Bibr.), et que l’on suppose avoir été introduit
par un Reptile de Malaisie {Python reticulatus Schneid.) ; ce même
parasite a d’ailleurs été observé aussi en Amérique sur des Serpents
dans le Broux Zoological Park de New- York.
— 63 —
Hirst indique chez cet I. serpentium la présence d’un bouclier
céphalothoracique antérieur « petit » et séparé d’un bouclier pos-
térieur minuscule par un « large » espace.
En 1918 {Redia, XIII, p. 58, pl. III, fig. 2-11), A. Berlese crut
pouvoir identifier à V Ophionyssus natricis Gerv. un Acarien trouvé
en Italie sur différentes espèces indigènes, notamment Zamenis
viridiflavus Lacép., et il admit que Ophionyssus tombait en syno-
nymie de Liponyssus Kolenati, 1859 (= Leiognathus Ganestrini,
1885).
Mais, dans cette espèce Italienne de Liponyssus le bouclier cépha-
lothoracique antérieur, au lieu d’être petit, est « long », couvrant
presque entièrement le dos, et, d’après Hirst (1921, P. Z. S. L.,
p. 775), il est séparé d’un bouclier postérieur minuscule par un
« court » espace. Il ne s’agit donc pas de V Ophionyssus natricis
(Gerv.) Mégn., à bouclier céphalothoracique rudimentaire.
Or, Hirst avait décrit en 1921 {P. Z. S. L., p. 365), d’après une
unique femelle trouvée sur un Lézard de l’Arabie méridionale
{Agama adramitana Anderson) un Liponyssus arabicus, ayant sur
le dos deux boucliers dont l’antérieur, « long » et cunéiforme, est
séparé du postérieur, très petit et ovale, seulement par un « court »
espace.
Berlese lui ayant communiqué des exemplaires de son L. na-
tricis recueillis sur un Serpent à Florence, Hirst (1921, P. Z. S. L.,
p. 775) a reconnu que son L. arabicas leur était identique. Par
suite, nous adopterons pour le L. natricis Berlese {non Gervais) ce
nom de Liponyssus arabicus.
Fig. 1. — Serpenticola serpentium Hirst.
Fig. 2. — Liponyssus natricis Berl. [non Gerv.).
D’autre part, en 1923 {Proc. U. S. Nat. Mus.., vol. 62, art. 13,
p. 2, 6 et 12), H.-E. Ewing a maintenu dans le genre Liponyssus
les espèces dont la femelle possède un bouclier dorsal entier, bien
développé, long et plus ou moins cunéiforme. En conséquence, on
— 64
doit ranger parmi elles le L. arahicus Hirst = L. natricis Berlese
{non Gervais).
Mais, en même temps, Ewing a créé un genre Serpenticola auquel
il a donné comme type V Ichoronyssus serpentium Hirst et qui a
pour caractère d’avoir le bouclier dorsal de la femelle divisé en
deux, dont un antérieur « petit » et un postérieur minuscule b C’est
donc dans ce genre qu’il convient de classer V Ophionyssus natricis
Gervais (non Berlese) à bouclier céphalothoracique rudimentaire.
Tout récemment, le M. Phisalix a bien voulu me com-
muniquer plusieurs Acariens recueillis en octobre dernier à Modène
(Italie) sur une Vipère aspic (Fipera aspisMerr.) et M. R.-Ph. Doll-
Fus a eu également l’obligeance de me remettre un spécimen qu’il
avait trouvé le 16 février 1936 à Richelieu (Indre-et-Loire) sur une
Couleuvre à collier {Tropidonotus natrix L.)
L’examen de ces individus de localités différentes m’a montré
qu’ils possèdent deux boucliers dorsaux, l’un antérieur « petit » et
un postérieur minuscule subcirculaire, qui sont séparés par un
« large » espace ; ils correspondent donc à la fois aux figures publiées
par Hirst pour son Ichoronyssus serpentium et à celles données
par Mégnin pour son Ophionyssus natricis^ dont j’ai d’ailleurs pu
examiner un co-type grâce à la bienveillance de M. le Professeur
E. Brumpt.
J’admets donc l’identité de ces deux espèces, regardée déjà
comme tout à fait probable par Hirst.
Mais alors le terme générique de Serpenticola tombe en syno-
nymie dl Ophionyssus^ qui a la priorité, et, pour cet Acarien, qui,
distinct du Liponyssus arahicus Hirst (= natricis Berl. [non Ger-
vais]), est parasite aussi bien sur les Reptiles de nos pays que sur
ceux des ménageries, le nom à adopter est Ophionyssus natricis
Gervais {non Berlese).
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
1844. Gervais (P.) in Walgkenaer (Ch.). — Histoire naturelle des
Insectes Aptères, III, p. 223, pl. 34, fig. 4.
1883. Mégnin (P.). — Ëtude d’un Acarien parasite des Ophidiens,
YOphionyssus natricis P. Gervais, et de son action. C. R. Soc.
Biologie, XXXV, pp. 61 4-61 9.
1884. Mégnin (P.). — Étude sur YOphionyssus natricis P. Gervais.
Bull. Soc. Zool. France, IX, pp. 107-113, pl. II.
1915. Hirst (St.). — On a blood-sucking Gamasid Mite {Ichoronyssus
serpentium sp. n. ?), parasitic on Couper’s Snake. P. Z. S. L.,
pp. 383-386.
l.En 1923 (Enfom.iVews, XXXVI, p. 18), Ewing alait connaître une 2® espèce,
S. Easti, trouvée aux États-Unis sur un Lézard.
65
1918. Berlese (A.). — Sul Liponyssus natricis Gerv. e su altri Der-
manissidi dei Rettili. Redia, XIII, pp. 55-71, pl. III.
1921. Hirst (St.). — On some new or little-know Acari, mostly para-
sitic in habit. P. Z. S. Z,., pp. 357-378.
1921 . Hirst (St.). — On some new parasitic Mites. P. Z. S. L., pp. 769-
802.
1923. Ewing (H.-E.). — The Dermanyssid Mites of North America.
Proc. U. S. Nat. Mus., vol. 62, art. 13, pp. 1-26, pl. 1-2.
1925. Ewing (H.-E.). — New Mites of the Family Dermanyssidae
(Acarina). Entom. News., XXXVI, pp. 18-22.
Bulletin du Muséum, 2® s,, t. IX, 1937,
5
66 —
Sur Marifügia gavatica Absolon et Hrabè, Serpulide
DES EAUX DOUCES SOUTERRAINES DU KARST ADRIATIQUE
PAR Paul Remy
C orrespondant du Muséum.
Dans plusieurs familles de Polychètes ont apparu des formes
euryhalines qui sont passées de la mer dans l’eau saumâtre, d où
certaines ont gagné l’eau tout à fait douce, parfois même la terre
humide. Les deux tiers de ces émigrants sont des Néréides, l’autre
tiers est fourni par les Eunicides, Histriobdellides, Gapitellides,
Sabellides et Serpulides b
Trois représentants de cette dernière famille ont pénétré dans
les eaux dessalées ; ce sont : 1® Ficopotamus macrodon Southern,
qui AÛt en eau saumâtre dans l’Inde méridionale (près de Gochinet
de Madras) ; 2° Mercierella enigmatica Fauvel, trouvée dans l’eau
saumâtre, parfois presque douce, quelquefois aussi dans 1 eau de
mer normale, en de nombreuses stations sublittorales disséminées
sur tout le globe : Atlantique nord-oriental, Mediterranée-Mer
Noire, Océan Indien (près de Madras), Océan Pacifique (Galifornie)
(Fauvel, 1933, 1935) ; 3^ Marifügia cavatica Absolon et Hrabè,
1930, qui habite les eaux souterraines tout à fait douces du karst
adriatique.
Gette troisième espèce a été découverte en 1913 par Absolon
en Herzégovine méridionale « dans un grand ponor très déclive
du fond du Popovo polje, dans la région des pertes de laTrebinj-
cica [= Trebisnjica], au N.-W. de Turkovici ». Stammer (1932)
en a rencontré des tubes entiers ou brisés en I strie dans le cours
souterrain du Timavo à Trebiciano, aux résurgences de cette
rivière près de Monfalcone et dans une résurgence du Risano^au
S.-E. de Trieste. Des débris de tubes ont été trouvés par Kuscer
(in Stammer, 1935) dans de nombreuses sources de la région
dinarique : Slovénie aux environs de Kocevje (= Gottschee) ;
1. Le minuscule ’lroglochaetus Beranecki Del-, des eaux douces souterraines
de Suisse (Delachadx), des environs de Strasbourg (L. Hertzog) et de la région
de Glatz, Silésie méridionale (Stammer), placé primitivement parmi les Po y-
chètes, est en réalité un Protoannélide (Kemane), groupe qui a cede une autre
espèce à l’eau douce : Protodrilus spongioides Pierantoni, de Naples.
67
Croatie près d’Ogulin ; Dalmatie près de Solin-Split, de Vrgorac
et au S. de Metkovic ; Herzégovine près de Mostar et de Svitava
(E. de Metkovic) ; les stations de Slovénie et de Croatie sont
dans le bassin du Danube, toutes les autres donnent leurs eaux à
l’Adriatique.
Au cours d’un voyage effectué l’été dernier en Herzégovine et
Dalmatie avec M. Albert Schweitzer, du Musée zoologique de
Strasbourg, j’ai rencontré des Marifugia en plusieurs points du
bassin de la Trebisnjica. Cette rivière du karst dinarique oriental
est formée par la réunion de plusieurs branches dont les princi-
pales, souterraines sur une partie de leur cours, sont la Musnica-
Rijeka, qui draine les polje de Gacko, Cernica et Fatnica, et l’Opa-
cica-Vrijeka, qui vient du polje de Dabar ; souterraine à partir
du confluent de ces deux bras, la Trebisnjick apparaît au jour
près de Bileca, non loin de la frontière W. du Monténégro, et arrose
Trebinje puis le Popovo polje, couloir karstique long de 50 km.,
large de 0,5 à 5 km., parallèle au littoral dalmate, dont il est
séparé par une chaîne montagneuse large de 12 à 15 km. Sur son
parcours épigé (90 km. env.), les eaux de la rivière s’engouffrent
dans des ponqrs situés les uns près de Trebinje, les autres dans la
région occidentale du Popovo ; les eaux absorbées par ces abîmes
réapparaissent à la surface en de nombreuses résurgences dont
les principales sont celle de l’Ombla, près de Dubrovnik (= Ra-
guse), qui se déverse directement dans l’Adriatique, et celles
de la région de Svitava, qui alimentent la basse Neretva.
En été, toute l’eau de la rivière est captée par les ponors des
environs de Trebinje, et le lit est complètement à sec en aval,
dans le Popovo. Mais après les pluies d’automne, les gouffres de
Trebinje étant saturés, l’eau gagne le Popovo, et en telle abon-
dance que les ponors de cette dépression ne peuvent l’évacuer
aussi rapidement qu’elle leur arrive ; le polje se transforme en
lac, et, durant toute la mauvaise saison, son fond reste sous une
couche de 15 à 30 m. d’eau ; au printemps, le lac se vide par les
ponors, et ceux-ci, pendant tout l’été, sont à sec, du moins dans
leur région initiale b
C’est dans un de ces ponors qu’AesoLON a découvert la Mari-
fugia en 1913. J’ai retrouvé cette station et l’ai visitée le 9 août
et le 6 septembre 1936. C’est le ponor Crnulja, situé à 2 km. au
N.-W. de la gare de Turkovici (voie ferrée de Sarajevo à Dubrov-
nik), au pied du mont Vjetrenik, un peu au-dessus de la rive droite
i; Sur la topographie et le régime du bassin de la TrebiSnjica, voir ; Ant.
Lazkî, Spom. LXXIII. I kr. Ak. BeogrocL; Bull. Soc. Géog. Beograd, XII, 1926
et XIII, 1927; Mém. Soc. Géogr. Beograd, V, 1936. A. Choley et G. Chabot,
Ann. Géogr., XXXIX, 1930.
68
de la Trebisnjica, altitude de 225 m. ^ L’orifice, large de 7 m., haut
de 5 m. 50, donne accès à une galerie rectiligne qui descend en
plein roc (calcaire crétacé inférieur) vers l’E.-N.-E. sur une lon-
gueur de 40 m. environ, en s’élargissant progressivement ; entre
les rochers polis, glissants du plancher, quelques flaques à Vairons
{Paraphoxinus Ghetaldii Steind.) ; sur les parois latérales, de nom-
breuses colonies de Plumatellide, desséchées, bourrées de stato-
blastes ; à gauche, à 10 m. de l’entrée, débouche un étroit cæcum
à Chauves-Souris, sur les parois duquel sont disséminés des tubes
de la Serpule. La grande galerie aboutit à une mare (temp.
14®5 G.) habitée par de jeunes Asellus aquaticus L. (Raco. emend.),
de petits Bufo et des Vairons.
A partir de là, le souterrain est un couloir irrégulier, à pente
descendante, que nous avons exploré sur une longueur de 300 m.
environ ; en certains endroits, il atteint 8 m. de large sur 6-8 de
haut ; le plancher, formé de roc et de gros blocs roulés, est couvert
de vase gluante et de débris végétaux apportés du dehors par
l’eau ; les parois latérales et le plafond, généralement très humides,
sont constitués par le roc ou par une terre argileuse très com-
pacte, à surface bosselée. La vase est habitée par les Oligochètes
Lumbricus rubellus Hofîm. et Eophila cryptocystis Gernosvitov ;
sur les parois courent des Isopodes et des Staphylins. L’obscu-
rité est totale à partir de 80 m. de l’entrée ; l’air est calme, très
humide ; sa température est de 15^5 près de la mare à Aselles.
A quelques mètres au delà de celle-ci, des tubes de Marifugia^
jaunes brunâtres, longs de 2-4 cm., larges de 1-1,25 mm., très fra-
giles, sont épars sur les parois ; un peu plus loin, des milliers de
Serpules sont collées les unes aux autres pour former un massif
isolé, d’environ 50 cm. de haut sur 30 cm. de large, qui est
appendu au plafond, tel une stalactite.
Plus loin encore, à 75-80 m. et à 110-120 m. de l’entrée, les
Serpules deviennent extraordinairement abondantes et forment
une couche ayant plusieurs dizaines de m'-^ de superficie, attei-
gnant en certains endroits près d’un mètre d’épaisseur (j’y ai
enfoncé un hâton à une profondeur de 85 cm.). Gette région de
la grotte m’a offert un des plus beaux spectacles que j’aie jamais
vus. Le manteau de Vers recouvre des gros blocs du plancher
et en certains endroits particulièrement bien garnis, l’on hésite
à passer pour ne pas écraser le tapis ; au plafond, les tubes forment
1. K\raman (1935), interprétant mal la désignation, fort imprécise d’ailleurs,
donnée par Absolon (v. p. 66), pense à tort que la station type de Marifugia
est la grotte Vjetrenica, située près de la gare de Zavala, à 13 km. au S.-bl.
du ponor Grnulja ; on n’a pas trouvé, que je sache, la Serpule dans la Vje-
trenica, et je l’ai cherchée en vain au cours des trois visites que j’ai faites
à cette grotte en aoûH936.
69 —
un revêtement bosselé, moutonné auquel, de place en place, sont
fixés des pendentifs, des lustres pouvant atteindre 50 cm. de
large ; les parois latérales sont ornées de corniches, de consoles,
de draperies ondulées qui se raccordent aux « nuages » du plafond
et se déploient jusqu’au sol. Une des « stalactites » est tombée
autrefois du plafond et git sur le plancher, où elle continue à
proliférer ; d’autres fragments plus petits, détachés depuis beau-
coup plus longtemps, sont morts ; leurs tubes, érodés par l’eau
et les chocs, sont enrobés dans un ciment argileux très résistant,
et au premier abord ces moellons pourraient être pris pour des
débris de récifs fossiles.
Les colonies sont humectées par l’eau de condensation, qui
n’est généralement pas assez abondante pour former des gout-
telettes. Seuls les tubes de la région superficielle, les derniers
apparus, sont habités ; ceux de la profondeur ainsi que les
interstices sont comblés par de la vase très fine. La plupart des
tubes du plafond sont verticaux, leur orifice étant en bas ;
ceux des parois latérales et du plancher sont souvent entor-
tillés d’une façon quelconque, les ouvertures étant indifférem-
ment tournées vers l’amont ou vers l’aval. Les amas de tubes
humides sont très friables : on peut y découper des blocs avec
un couteau, parfois même avec la main, doigts allongés ; une
fois desséchés, ils sont beaucoup plus résistants.
Même aux endroits les plus humides, les Vers sont complète-
ment rétractés dans les tubes, mais si l’on place ceux-ci en eau
douce, les animaux soulèvent bientôt leur opercule puis épa-
nouissent leur dizaine de branchies bipectinées ; tous, mâles et
femelles, sont aveugles, apigmentés, transparents (toutefois l’oper-
cule est brun très foncé) ; ils rentrent brusquement dans leur
abri dès que l’eau est agitée ou dès qu’on les éclaire fortement.
J’ai rapporté en France un massif de tubes en atmosphère
humide (boîte métallique close) ; mis en eau douce à la tempé-
rature de 100-17® dans une cave semi-obscure quatre jours après
leur sortie de la grotte, les animaux se sont épanouis et actuelle-
ment, six mois et demi plus tard, la plupart sont encore vivants ;
certains ont allongé leur tube de 1 à 2 mm. Des animaux mis sur
place dans deux tubes d’eau de mer ^ étendue respectivement
par 7 fois et 15 fois son volume d’eau douce étaient épanouis
une heure et de mi e plus tard ; aucun de ceux placés dans l’eau de mer
normale ou étendue par 1 ou 3 volumes d’eau douce n’était étalé
au bout de ce temps ; ceux qui avaient séjourné dans l’eau de
mer normale étaient certainement morts.
1. Cette eau a été prise près d’Ercegnoyi, à l’entrée des bouches de
Kotor.
70
Nous avons rencontré, M. Schweitzer et moi, la Marifugia
dans deux autres grottes du Popovo polje : 1° dans la Baba pecina
qui s’ouvre sur le flanc S. de la colline Gradine, à 7 km. au N.-N.-E,
de Zavala, des tubes isolés ou groupés par 2 ou 3 sur les parois
humides, et de très abondants débris dans les alluvions de l’en-
trée E., avec des valves de Dreissensies, le 5 septembre ; 2° dans
la Baba peèina située à la lisière S. de Gvaljina, à 1 km. 5 au N.
Stations de Marifugia cavatica en Herzégovine sud-orientale (cercles blancs
avec croix). 1 à 4, st. découvertes par Küsïer ; 5, ponor Zira ; 6, ponor Grnulja ;
7, Baba petina de Gradine; 8, Baba petina de Gvaljina; 9, Vrijeka; 10, Obod
et Rijeka du polje de Fatnica; 11, Vilina pecina et Rijeka du polje de Ger-
nica. Les trajets souterrains des cours d'eau sont figurés approximative-
ment en pointillé.
de Zavala, des tubes isolés sur les parois, le 11 août (cette station
m’a été signalée oralement par le Di" S. Hrabê, de Brno, qui
l’avait visitée la veille; M. Hrabe m’a communiqué aussi que son
compatriote J. Kratochvil a rencontré ces années dernières des
Marifugia vivantes dans- le ponor Zira, situé dans le Popovo à
environ 3 km. à l’W. du ponor Grnulja [observation inédite]).
Nous avons trouvé en outre de nombreux fragments de tubes
dans la résurgence de la Trebisnjica près de la centrale électrique
de Bileca le 14 août, quelques-uns aussi le 30 août à la résurgence
de l’Ombla (ici, exclusivement au fond d’un petit puits creusé
dans un verger sur la rive droite du fleuve, près du barrage).
71 —
Toutes ces stations, de même que celle de la région de Svitava
(Kuscer), sont dans le domaine de la Trebisnjica ; l’espèce doit
donc être très répandue dans les eaux souterraines de ce bassin.
Je l’ai cependant cherchée en vain dans les résurgences des af-
fluents alternativement épigés et souterrains de la rivière : résur-
gences de la Musnica-Rijeka dans le polje de Gernica (Vilina
pecina) et dans le polje de Fatnica (grotte Obod, sources entre
Obod et Divin) ; sources et grottes en bordure de la partie orien-
tale du polje de Dabar.
Absolon et Hrabê (1930) pensent que la Jfari/ngia a émigré
depuis relativement peu de temps de l’Adriatique dans le Popovo
polje ; elle aurait remonté les couloirs souterrains par lesquels
l’eau qui s’accumule dans ce polje pendant la mauvaise saison
s’échappe dans la mer voisine. Marifugia descend évidemment
d’une forme marine, mais, avec Stammer (1935), je pense que
sa pénétration dans l’eau douce est fort ancienne, et n’a pas dû
se faire à partir de l’Adriatique actuelle ; plusieurs arguments le
font croire : 1^ l’espèce est disséminée dans un vaste domaine
(environ 500 km. sur 50) ; ses stations, qui sont parfois à une cin-
quantaine de km. de la mer, se répartissent entre plusieurs sys-
tèmes hydrographiques dont l’un, celui du Danube, n’est pas
tributaire de l’Adriatique; 2^ l’animal ne paraît plus apte à vivre
dans l’eau de mer normale ou peu dessalée ; 3° il est capable de
vivre plusieurs mois hors de l’eau. Si la Serpule dérivait d’une
forme récente de l’Adriatique, cet ancêtre serait vraisemblable-
ment de la région littorale, qui est bien connue et où on l’aurait
très probablement rencontrée déjà ; or, on n’a pas trouvé de
Marifugia, ni de forme étroitement alliée, actuelle ou fossile, dans
l’Adriatique, ni d’ailleurs dans aucune autre mer ; l’adaptation
de l’Annélide à la vie amphibie n’a donc été acquise, semble-t-il,
que par un organisme installé depuis longtemps dans l’eau douce,
descendant peut-être d’un habitant de la mer qui recouvrait le
pays au crétacé. Les eaux douces de la région dinarique conser-
vent d’ailleurs beaucoup d’autres reliques fort anciennes, d’origine
marine, surtout Crustacés (Mysis, Sphacromidés, Atyidés).
BIBLIOGRAPHIE
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Polychaeten aus den Hôhlengewâssern der Herzegowina. Zool.
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Serpulien d’eau saumâtre. Arch. Zool. exp., LXXV, 185-193.
— 72 —
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enigmatica Fauvel. fr. Av. Sc., C. R. 59® Sess., 515-516.
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Jugoslaviens. Verh. int. Ver. f. theor. u. angew. Limn., VII,
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1935, — Untersuchungen über die Tierwelt der, Karsthohlengewâsser.
Verh. int. Ver. f. theor. u. angew. Limn., VII, 92-99,
73
Notes sur les espèces Lamarckien^es de Katklysia
[Moll. Lamellibr.) >
PAR Ed. Lamy
En 1818, dans V Histoire naturelle des Animaux sans çertèbres,
t. V, L AM ARC K a décrit plusieurs Venus Australiennes apparte-
nant, dans le genre Marcia H. et A. Adams, 1857, au sous-genre
Katelysia Rômer, 1857 (type : V. scalarina Lk.) : l’examen de
leurs types conservés au Muséum national de Paris me permet
de rectifier diverses interprétations émises à leur sujet par diffé-
rents auteurs.
Venus corrugata Lamarck.
Le nom de Venus corrugata a été donné par Lamarck (p. 604)
à une forme Australienne rapportée'par'PÉRON et Lesueur (1803),
dont le type (mesurant 60 x 45 mm) existe au Muséum de Paris
avec l’étiquette originale : elle est intérieurement jaune avec
régions antérieure et postérieure maculées de violet, la lunule
est violacée et les valves sont ornées de rides transversales décus-
sées par de petites stries longitudinales.
C’est évidemment cette forme que Sowerby (1853, Thés..,
Conch., II, p. 736, pl. GLXII, fig. 222-223) a figurée sous le nom
de Venus strigosa Lamarck, car il lui attribue des côtes excen-
triques crénelées par de fines stries radiales ; mais il reconnaît
lui-même que Lamarck n’a pas mentionné ce caractère pour
son strigosa (p. 615) : or, en réalité, celui-ci, ainsi que le montrent
les types conservés au Muséum de Paris est une espèce dont
les côtes ne sont nullement crénelées et qui est, comme le dit
Deshayes (1835, Anim. s. oert., 2® édit., VI, p. 368), voisine des
V. conularis et aphrodina Lk.
La même confusion a été faite par G. -B. Pritchard et J .-H. Gat-
LiFF (1903, Proc. R. Soc. Victoria, XVI, p. 94, pl. XV, fig. 4, 5, 6),
qui donnent le nom de Chione strigosa Lk. à une espèce de Port-
Phillip (Victoria) ayant une forme ovale allongée et des rides con-
centriques anastomosées, croisées distinctement par des stries
rayonnantes continues : cette espèce est le V. strigosa de Sowerby,
mais non celui de Lamarck, et elle a tous les caractères du type
du V. corrugata Lk.
C’est également à ce V. corrugata qu’il faut identifier la coquille
à fines stries radiales figurée à tort par L. Pfeiffer (1869, Syst.
Conch. Cah. Mart. u. Chemn., 2® éd., Veneracea, p. 213, pl. 34,
fig. 13-14) comme étant le V. Peroni Lk. typique.
D’ailleurs, comme Lamargk comprenait sous l’appellation de
Venus corrugata également le V. obsoleta Chemnitz = corrugata
Gmelin, de la côte Occidentale d’Afrique, j’ai proposé (1935,
Bull. Muséum, 2® s., VII, p. 358) pour l’espèce Australienne le
nom de Marcia ( Katelysia) rhytiphora (= Venus corrugata La-
margk \^non Gmelin] = F. strigosa Sowerby [non Lamargk]).
Venus sgolarina Lamarck.
Une autre espèce de Port-Phillip (Victoria) a été appelée Chione
scalarina Lk. par Pritghard et Gatliff (1903, loc. cit., p. 94,
pl. XV, fig. 7-8) : plus atténuée en arrière, elle offre des rides
concentriques régulières élevées et assez espacées, qui, sur les
régions antérieure et postérieure, se développent en lamelles et
qui sont dépourvues de stries radiales ; la coloration externe est
typiquement blanchâtre avec lignes brunâtres formant des zig-
zags.
C’est bien la forme figurée par Delessert (1841, Rec. Coq.
Lamarck, pl. X, fig. 12) comme étant le F. scalarina Lamargk
(p. 609), dont le type est au Musée de Genève.
Cependant l’examen de nombreuses coquilles Australiennes
rapportées par J. Verreaux (1846) m’a convaincu que le F.
scalarina et le véritable F. strigosa de Lamargk ne forment qu’une
seule et même espèce.
Le nom de F. scalarina s’applique à des spécimens dont la
coquille est plus oblique et qui correspondent aux figures 216-220
données par Sowerby (1853, Thés. Conch., II, pl. CLXII) pour
cette espèce, ainsi qu’aux figures 8-10 de Pfeiffer (1869, Conch.
Cah., 2® édit., pl. XXXIV).
Mais, parmi eux, on peut distinguer deux formes : l’une, où
les côtes sont fortement saillantes (fig. 220), l’autre ,où elles
deviennent obsolètes sur le milieu de la coquille (fig. 216-219) :
nous allons voir que cette deuxième forme constitue la var. [2]
du F. strigosa Lk.
Venus strigosa Lamarck.
L’appellation de Venus strigosa Lamargk (p. 615) convient
plus spécialement à des individus chez lesquels la coquille est
plus régulièrement ovale, tels que celui de la figure 215 de So-
werby (pl. CLXII).
75
Les types du V. strigosa Lk., rapportés de Nouvelle-Hollande
par Péroît et Lesueur (1803) sont conservés au Muséum de
Paris (malheureusement sans leurs étiquettes originales).
La forme [1], à coquille d’un fauve blanchâtre sans taches,
correspond à deux individus de taille égale (35 X 28 mm.).
La variété [2], à coquille blanche avec linéoles assez rares se
réunissant parfois anguleusement, est représentée par trois indi-
vidus (39 X 35, 36 X 33, 29 x 26 mm.), chez lesquels les côtes
deviennent plus ou moins obsolètes sur le milieu des valves, comme
dans les figures 216-219 de Sowerby.
La variété [3] d’un blanc violacé avec linéoles brunes courbes,
correspond à deux jeunes individus ayant pour dimensions 23 X
19 et 22 X 18 mm.
Venus conularis Lamarck.
Les types du Venus conularis Lamarck (p. 615), conservés au
Muséum de Paris avec leur étiquette manuscrite, consistent en
trois coquilles (longues d’environ 20 mm.) rapportées également
d’Australie par Péron et Lesueur (1803).
Bien qu’elles offrent extérieurement et intérieurement une
teinte violette pourprée plus accentuée sans linéoles brunes, elles
se montrent très voisines de la variété [3] du V. strigosa par leur
forme générale et par leurs côtes saillantes et espacées : c’est donc
avec raison que Deshayes (1835, Anim. s. oert.^ 2® éd,, VI, p. 368)
a admis qu’il s’agissait d’une simple variété.
Venus aphrodina Lamarck.
Deshayes (1885, loc. cit., p. 368) regardait aussi comme une
simple variété le F. aphrodina Lamarck (p. 615).
Cependant cette forme me paraît pouvoir être distinguée par
le fait que ses nombreuses côtes concentriques, au lieu d’être
espacées, sont serrées [testâ dense striata), ainsi que le montre
la figure 221 de Sowerby (1853, Thés. Conch., II, pl. GLXII).
Lamarck admettait deux formes qui, dans les collections du
Muséum de Paris, sont représentées, l’une typique, par trois
individus provenant de l’île aux Kanguroos, l’autre [2], à linéoles
rousses, par cinq spécimens : tous ces échantillons (sans étiquette
originale de Lamarck) sont longs d’une vingtaine de millimètres.
Venus Peroni Lamarck.
Le Venus Peroni Lamarck (p. 616) se distingue par ses côtes
aplaties : extérieurement blanche avec lunule violette, cette
76 —
coquille est intérieurement maculée d’orange et de pourpre noi-
râtre.
C’est la forme rapportée par Pfeiffer à ses figures 17-18
(1869, Conch. Cab., 2e éd., pl. XXXIV) sous le nom erroné de
V. aphrodinoides Lk. comme variété 2 du F. Peroni K
Elle est représentée dans les collections du Muséum de Paris
par cinq individus (mesurant de 35 x 20 à 22 x 18 mm. et dé-
pourvus d’étiquette manuscrite de LAMARck) rapportées d’Aus-
tralie par Péron et Lesueur (1803).
Venus flammiculata Lamarck.
On trouve, au Muséum de Paris, indiquée comme type de cette
espèce (bien que sans étiquette originale), une coquille rapportée
de Nouvelle-Hollande par Péron et Lesueur (1803) : elle a un
diamètre antéro-postérieur de 35 mm. (dimension indiquée par
LAMARck) et un diamètre umbono-ventral de 28 mm. : intérieu-
rement elle est blanche, maculée de violet à la charnière et aux
impressions musculaires.
Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2e éd., VI, p. 367) a cru pou-
voir faire de cette forme une variété du Venus callipyga Lk. {non
Born). Mais elle n’est nullement comme ce dernier, un Hemitapes :
ainsi que l’a classée LAMARck (p. 615), elle se rapproche, au con-
traire, des F. conularis Lk., strigosa Lk., etc., c’est-à-dire qu’elle
doit être rangée dans les Katelysia et, en raison de ses côtes apla-
ties, elle me paraît surtout voisine du F. Peroni, si même il n’y
a pas identité.
Venus aphrodinoides Lamarck.
Deshayes (1835, loc. cit., p. 369) regarde cette forme comme
étant une variété du F. Peroni Lk., mais elle se distingue par ses
côtes transverses serrées plus proéminentes et ses sommets plus
saillants ; blanche en dehors, elle est en dedans fortement maculée
de violet.
Cette espèce a été figurée par Delessert (1841, Rec. Coq. La-
marck, pl. XI, fig. 2) et elle correspond à la coquille figurée par
Pfeiffer (1869, Conch. Cah., 2^ éd., pl. XXXIV, fig. 11-12) sous
le nom erroné de F. aphrodina Lk., comme variété 1 du F. Peroni.
Ce F. aphrodinoides Lamarck (p. 616) est représenté, dans les
collections du Muséum de Paris par deux individus (40 x 35 et
37 X 35), avec étiquette manuscrite de LamarcL.
1. Quant à la coquille avec fines stries radiales, représentée dans les
figures 13-14 de Pfeiffer sous le nom de V. Peroni, nous avons dit plus haut
que c’est le V. corrugata Lk. [non Gmel.).
77 —
Notes sur les espèces Lamarckiennes de Tivela
{Moll. Lamellibr.)
PAR Ed. Lamy et E. Fischer-Piette
Parmi les Cytherea de LamarcIc (1818, Hist. rat. Anim.., s. vert.,
t. V) se trouvent sept espèces qui ont été rangées dans le genre
Tivela Link, 1807 (= Trigona Megerle von Mühlfeld, 1811 =
Trigonella Conrad, 1837) caractérisé par une coquille trigone
subéquilatérale, ainsi que par la disposition de la charnière.
Cytherea zonaria Lamarck.
D’après Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2® éd., p. 299), seule
la var. [2], appartenant au Cabinet personnel de Lamarck, est
une variété du Venus meretrix Linné, mais la forme typique, se
trouvant dans les collections du Muséum national de Paris, est
une espèce très distincte, voisine du Venus corbicula Gmelin,
lequel est un Tivela.
Or ce type, encore conservé actuellement au Muséum (mal-
heureusement sans étiquette manuscrite de Lamarck) et rapporté
en 1808 du Musée de Lisbonne par Geoffroy Saint-Hilaire
est, en effet, une coquille (mesurant 58 X 51 mm.) qui paraît
absolument identique au Tivela ventricosa Gray [Trigona] (1838,
Cal. sp. gen. « Cytherea », Analyst, VIII, p. 304) par son contour
et sa dentition cardinale ; d’ailleurs l’espèce de Gray est indiquée
par Romer (1869, Monogr. « Venus », p. 21, pl. VII, fig. 3), comme
présentant des taches brunes en zigzag, ce qui correspond à l’or-
nementation décrite pour le zonaria (lineis rufis angulato-flexuo-
sis).
Lamarck a donc confondu sous le nom de Cytherea zonaria
(p. 572) deux espèces : tandis que sa var. [2] est, comrne l’ont
admis tous les auteurs, une simple variété du Meretrix meretrix h.,
de l’Océan Indien, la forme typique est un Tivela et T. ventricosa
Gray tombe en synonymie àe Tivela zonaria Lk., dont le nom
a la priorité.
II est d’auilleurs à noter que certains exemplaires renflés de
la variété zonaria du M. meretrix peuvent par convergence pré-
— 78
senter extérieurement une très grande ressemblance avec le véri-
table Tivela zonaria b
Martinez y Saez (1870, Mol. Viaje Pacifico, Biç. mar., p. 35)
a fait remarquer que l’habitat « mers de Chine », attribué par les
auteurs au T. oentricosa est erroné et que c’est en réalité une espèce
Brésilienne (Rio Grande del Sur), comme l’a confirmé von Ihering
(1907, Moll. joss. Argentine, Anal. Mus. Nac. Buenos-Aires, XIV,
p. 536) b
Gytherea corbicula Gmelin.
La coquille des Antilles nommée par Born (1780, Test. Mus.
Cæs. Vindob., p. 65) Venus mactroides, et figurée par Chemnitz
(1782, Conch. Cah., VI, p. 324, pl. XXXI, fig. 326) a été appelée
postérieurement par Gmelin (1791, Syst. Nat., éd. XIII, p. 3278)
Venus eorbicula.
Rômer (1869, Monogr. « Venus », I, p. 12, pl. IV, fig. 2) a iden-
tifié à ce V. mactroides Born {non Lk.) le Trigona fasciata Schu-
macher (1817, Essai nouv. syst. habit. Vers test., p. 153, pl. XIV,
fig. 4) et le Trigona radiataM-^G^^iÆ von Mühfeld [nonSowERRY]
(1811, Entwurj neu. Syst. Schalthier., Mag. Ges. naturf Freunde
Berlin, V, p. 55)
Les types Lamarckiens de cette espèce, conservés au Muséum
de Paris, avec l’étiquette manuscrite de Lamarck, consistent
en deux individus mesurant respectivement 44 x 39 et 42 x
37 mm. ; le 2®, d’un fauve uniforme (sans rayons) pourrait corres-
pondre à la variété [2] distinguée par Lamarck (p. 573).
Gytherea tripla Linné.
Le Venus tripla Linné (1767, Mantissa ait., éd. II, p. 545)aété
figuré par Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 328, pl. 31, fig. 330-
332), qui lui a assimilé le Tellina tiçel d’AnANSON (1757, Hist.
nat. Sénégal, Coquill., p. 239, pl. XVIII, fig. 4), de la côte Occiden-
tale d’Afrique.
Lamarck (p. 573) indiquait que cette espèce tient de très près
1. La figure 9 6 de la planche III de Reeve (1S64, Conch. Icon., « Gytherea «)
représente bien la variété zonaria du M. meretrix L., tandis que la figure 54
de la planche CXXIX de SowERBY (1851, Thés. Conch., II), paraît correspondre
au véritable Tivela zonaria Lk.
2. He même \e Gytherea virginea et Reeve, indiqué des mers Orien-
tales (Moluques) est, en fait, d’après J.-R. Le B. Tomlin (1923, Croc. Malac.
Soc. London, XV, p. 310), une espèce Américaine (Californie) : le Tivela slul-
torum Mawe = crassatelloides Conrad.
3. Le Venus radiata Sow. = byronensis Gray est une espèce Pacifique ana-
logue de ce T. mactroides Born des Antilles.
/
au C. corbicula Gmel., qui, pour Deshayes (1835, Anim. s. vert.,
2e éd., VI, p. 302), aurait correspondu simplement à de vieux
individus.
Mais L. Pfeiffer (1840, Krit. Regist. Conch. Cah., p. 63) a
montré que les deux espèces ne peuvent être réunies, car, indépen-
damment d’autres différences, le côté antérieur est constamment
plus long que le postérieur chez tripla, tandis qu’il est le plus court
chez corbicula.
Par le même caractère le T. tripla se distingue du T. bicolor
Gray, espèce également Sénégalaise, chez laquelle c’est, au con-
traire, le côté postérieur qui est un peu plus long.
Lamarck^ distinguait une var. [2] correspondant à une figure
de Knorr (1772, Vergnüg. Augen, 6 Th., pl. VI, fig. 4) : Hanley
(1843, Cat. rec. Biv. Shells, p. 97) rapporte lu figure 332 de Ghem-
NiTZ à cette variété roussâtre avec quelques rayons pourpres
indistincts.
Cytherea nitidula Lamarck.
Le type de cette espèce Méditerranéenne (Lamarck, p. 576),
figurée par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. VIII, fig. 4 a-
d) faisait partie du Cabinet de Valenciennes.
Bien que la coquille représentée dans ces figures soit ellip-
tique, Romer (1869, Monogr. Venus, I, p. 7), suivant l’exemple
de Deshayes (1853, Cat. Brit. Mus., « Veneridæ », p. 47) l’a classée
dans les Tivela {= Trigona).
Après avoir cité en 1851 {Journ. de Conchyl., II, p. 296) cette
forme comme une espèce distincte. Petit de la Saussaye en
1869 {Cat. Moll. test, mers Europe, p. 54) l’a rattachée au Mere-
trix chione L. à titre de stade jeune, ce qui avait été déjà admis
par Philippi (1844, Enum. Moll. Sicil., II, p. 32) et par Requien
(1848, Catal. Coq. Corse.,p. 23) : cette opinion a été également
partagée par Jeffreys (1863, Brit. Conch., II, p. 334) et Hidalgo
(1870, Mol. mar. Espaha, « Cytherea », p. 3).
Locard (1886, Prodr. malac. franç., Moll, mar., p. 429) a au
contraire rangé cette coquille dans le groupe du M. rudis Poli.
Enfin, Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1893, Moll. mar.
Roussillon, II, p. 327) trouvent qiie les contours des figures données
par Delessert ne coïncident pas avec ceux des jeunes exemplaires
du M. chione.
Le nom de Cytherea nitidula avait d’ailleurs été déjà employé
par Lamarck (1806, Annales Mus., VII, p. 134) pour un fossile
1. Les spécimens Lamarckiens de celte espèce n’ont pu être retrouvés dans
les collections du Muséum.
80
de l’Eocène de Grignon, qui est un Callocardia A. Adam»>, 1864).
SowERBY (1851, Thés. Conch., II, p. 616, pl. GXXVIII, fig. 25)
a figuré un C. nitidula, de localité incertaine, mais il a déclaré
ultérieurement (1854, ibid.^ p. 785) que cette forme ne correspond
pas au véritable nitidula de Lamarck et que c’est une autre
espèce nommée par Deshayes C. Delesserti. D’après Wm. Dall
(1903, Synops. « Veneridæ », Proc. U. S. Nat. Mus., XXVI, p. 386),
ce serait une coquille de la côte Pacifique Américaine (Scammon’s
Lagoon, Gap Saint-Lucas et Acapulco), dont un stade très jeune
serait le Tioela marginata Garpenter nomen nudum.
Gytherea mactroides Lamarck.
Gette espèce de Lamarck (p. 577), qui est différente du Venus
mactroides Born, a été figurée par Delessert (1841, Rec. Coq.
Lamarck, pl. VIII, fig. 2 a-c), qui l’a indiquée des mers de l’Inde.
Rômer (1869, Monogr. « Venus », I, p. 8, pl. IV, fig. 2) l’a iden-
tifiée à une espèce de la côte Pacifique Américaine, le Cytherea
planulata Broderip et Sowerby (1829, Zool. Journ., V, p. 48),
qui a pour autres synonymes Donax Lessoni Deshayes (1830,
Encycl. Méthod., Vers, II, p. 99; 1835, Anim. s. vert., 2® éd., VI,
p. 250) et Cytherea undulata Sowerby (1851, Thés. Conch., II,
p. 618, pl. GXXVII, fig. 12).
Sow'erby a figuré (1851, ihid., p. 615, pl. GXXVIII, fig. 36)
sous l’appellation de C. mactroides, une 3® espèce qui est diffé-
rente aussi bien de celle de Born que de celle de Lamarck et qu’il
indique (1854, ibid., p. 785) avoir été nommée C. Dillwyni par
Deshayes (1853, Cat. Brit. Mus., « Veneridæ », p. 49).
Gytherea trigonella Lamarck.
Gette espèce des Antilles (Lamarck, p. 577),^ dont le type se
trouvait dans le Gabinet de Dufresne, a été figurée par Deles-
sert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. VIII, fig. 3 a-d).
Rômer (1869, Monogr. « Venus », p. 18, pl. V, fig. 5) en fait
synonymes le Trigona angulifera Gray (1838, Cat. sp. gen. « Cy-
therea », Analyst, VIII, p. 305) et le Cytherea incerta Sowerby
(1851, Thés. Conch., I, p. 617, pl. GXXVIII, fig. 17).
Gytherea dentaria Lamarck.
Sowerby (1853, Thés." Conch., II, p. 750) faisait déjà remarquer
que cette espèce n’avait pas été reconnue et elle était restée jus-
qu’ici énigmatique.
— '81 —
Le type conservé au Muséum de Paris, avec l’étiquette manus-
crite de Lamarck, a été rapporté de Rio- Janeiro par Delalande
(1817) : il mesure 61 mm. de diamètre antéro-postérieur et 45 mm.
de diamètre umbono-ventral.
Comme l’a reconnu Lamarck (p. 591), cette coquille se distingue
des Tivela précédents en ce qu’elle appartient au groupe des
Cytherea à « bord interne des valves crénelé ou dentelé » et elle
doit donc être rangée dans le sous-genre Eutiçela proposé par
Wm. Dall (1891, Nautilus^ V, p. 27) pour deux espèces à bords
ventraux crénelés intérieurement : E. perplexa Stearns, de l’em-
bouchure du Rio de la Plata, et E. Iheringi Dall, de Sâo-Paulo et
de Santa-Gatarina (1902, Proc. U. S. Nat. Mus., XXVI [19031,
p. 369).
Le type du C. dentaria, par son contour nettement équilatéral,
ainsi que par sa coloration externe brunâtre avec rayons blancs
et la tache roux-brun interne du côté antérieur {i. e. postérieur),
peut être identifié à VE. Iheringi, qui doit donc prendre le nom
à'E. dentaria.
Quant à VE. perplexa, qui ne paraît guère être qu’une variété
légèrement inéquilatérale (à côté postérieur plus long que l’an-
térieur), il a été assimilé par Von Ihering (1907, Moll. foss. Argen-
tine, Anal. Mus. nac. Buenos-Aires, XIV, p. 385 et 452) au Venus
Isabelleana d’Orbigny (1846, Voy. Amer, merid., Moll., p. 556)
de Maldonado (Uruguay)
1. Cette espèce n’a pas été figurée par d’Orbigny qui, par erreur, indique
pour elle les figures 3 et 4 de sa planche 83 représentant, en réalité, le Venus
Alvarezi.
Il ne faut pas confondre avec cette forme Sud-Américaine le Venus isabel-
lina Philippi (1849, Abbild. Gonch., « Venus w, pl. X, fig. 5), espèce des mers
de Chine qui appartient au genre Clausinella Gÿ.ks, 1851.
Bulletin du Muséum, 2® s., t IX., 1937.
6
— 82
Notes sur des Bryozoaires Fossiles^
Par E. Dartevelle, Sc.
1. Bryozoaires fossiles de Gléry-en-Vexin (Sables de Cresnes).
Bacebridgia (Porostoma) gyrinus Canu.
Bacebridgia (Porostoma) magniporosa Canu et Caillot.
Meniscopora Canui Devis.
2. Bryozoaires fossiles de Gampbon (Loire-Inférieure).
Heterocella subsymmetrica Ganu.
Rectonychocella dimorpha Ganu.
Smittipora jragilis d’Orbigny.
Setosella cellaroïdes Canu.
Gaudryanella variabilis Ganu ?
Hippoporina cribrooicellosa, Ganu.
Smittina Derwiesi^ Canu.
Peristomella coccinea Abild.
Adeonellopsis (Cribricella) subteres Roëmer‘.
Meniscopora milleporacea Milne-Edwards.
Schizostomella Parnense Ganu.
Schizostomella crassa Ganu.
Tubucella mamillata M.-Edw.
Lickenopora grignonensis M.-Edw.
Lichenopora erecta d’Orbigny.
Cette faunule est caractéristique du Lutétien moyen.
Ges deux listes ont été rédigées d’après une petite collection
appartenant au Muséum d’Histoire Naturelle, communiquée par
M. Morellet.
3. Thalamoporeïla sp. ?
Parmi les calcaires en plaquettes du Lutétien supérieur (partie
1. Labopora coscinophora (Reus). F. Canu. Bryoz. des terrains tert. des
env. de Paris, Ann. de Paléontologie, II, 1907, p. 44.
Cf. E. Dartevelle, Bryozoaires du Lut. de Gomerfontaine, Ann. Soc. R.
Zool. de Belgique, LXV, 1934, p, 116,
2. Ganu et Bassler. North Am. Early Tert. Bryozoa. Rull. U. S. Nat. Mus.,
1920, p. 269, PI. 85, fig. 14 {Th. prima, Canu et Bassler),
83
inférieure, saumâtre), de Paissy (Aisne), j’ai trouvé au cours de
l’excursion dirigée par M. le Prof. Leriche aux environs de
Reims et de Laon en 1935, un Bryozoaire, malheureusement fort
mal conservé, mais dont l’attribution générique probable me
paraît digne d’être signalée.
11 semble en effet devoir se référer au genre Thalamoporella
Hincks, dont des représentants furent signalés dans l’Aquitanien
de Touraine et dans l’Oligocène des États-Unis b
Les zoécies sont bordées d’un cadre saillant, paraissent rectan-
gulaires, allongées, très distinctes, séparées par un sillon peu pro-
fond.
L’Opésie est orbiculaire ; quant au cryptocyste il est presque
entièrement détruit, il semble cependant avoir été perforé de
nombreux trémopores, et les opésiules se devinent.
L’onychocellaire est étroit et perforé seulement d’un orifice
elliptique. Si cette identification se confirmait, on aurait à abaisser
notablement la limite inférieure du genre Thalamoporella.
i. Ganü et Lecointre. Bryozoaires des Faluns, Mém. Soc. Géol. Fr. Pal.
(4), 1925, p. 40, PI. V, fig. 9-11 [Th. andegavensis MicheWn).
— 84
Sur les Anoplophryimorphes [Protozoaires Ciliés)
QUATRIÈME NOTE : L’APPAREIL NUCLÉAIRE
PAR Jean Delphy.
Dans des publications anciennes (1922,1927), j’ai insisté sur
l’hétérogénéité du noyau des Anoplophrya et des genres plus ou
moins voisins. Toutes les études faites depuis lors sur le sujet n’ont
fait que confirmer l’exactitude et l’importance de cette notion.
L’historique se réduirait à fort peu de chose si l’on se bornait
à l’ordre des Anoplophryimorphes. On ne peut toutefois faire un
examen critique de la question sans la rattacher au vaste chapitre
de cytologie générale qu’est l’étude de l’appareil nucléaire chez les
Protozoaires ciliés. Je me bornerai donc ici à des constatations de
faits, d’où découleront d’elles-mêmes les conclusions possibles.
Quoique les résultats exposés maintenant soient l’aboutissement
d’une quinzaine d’années de patientes recherches, je ne tiens pas
à aboutir à des conclusions immédiates, qui risqueraient trop d’être
prématurées et ultérieurement abandonnées. L’interprétation des
figures obtenues est ici d’une très réelle et assez grande difficulté.
La technique est d’une importance capitale. Aussi doit-on consi-
dérer comme tout particulièrement intéressant le mémoire de
Heidenreich (1935), car c’est le premier, à ma connaissance, où
il ait été fait aux Anoplophryimorphes une application systéma-
tique de la technique nucléale de Feulgen. La valeur de celle-ci
est bien connue et a été bien mise en lumière surtout par Lison
(1932, 1936). Mais une seule technique, serait-ce la meilleure, ne
suffit pas pour prendre une idée assez claire des structures exa-
minées, encore moins pour en donner une interprétation que 1 on
puisse espérer correcte. Il reste toujours une assez large marge
d’incertitude dans l’application (voir Lison, op cit.). On sait qu un
point particulièrement controversé dans l’application de la tech-
nique nucléale de Feulgen a été le mode de fixation des cellules
étudiées h Pour couper court à toute discussion à ce sujet, je m’en
1. « Feulgen et les premiers auteurs qui ont utilisé la réaction nucléale
considéraient comme essentiel de ne pas se servir comme fixateurs de liquides
renfermant un aldéhyde ou un réactif oxydant susceptible de donner un
aldéhyde 11 a été reconnu depuis que l’usage de fixateur formolé ou ren-
fermant des oxydants... n’a aucune influence sur la spécificité delà réaction. »
(Lison, 1936, p. 177.)
85 —
tiendrai, pour le moment, aux résultats obtenus par l’examen de
certaines espèces qui se prêtent à un mode de fixation qu’on ne peut
accuser de produire des actions chimiques : la dessiccation. J’ai
déjà indiqué (1927, p. 1324) que cela « donne très souvent une
conservation morphologique parfaite ». C’est le cas notamment
pour la Mesnilella clavata (Leidy) et pour divers parasites des Vers
de terre. Pour l’application de la technique nucléale de Feulgen
sur de telles préparations, le temps d’hydrolyse doit être porté au
maximum (15 minutes) ; le séjour dans le réactif de Schiff (ou
mieux, celui de Wermel) après hydrolyse peut être prolongé
presque ad libitum.
Les figures ci-j ointes (chacune accompagnée d’un trait rectiligne
représentant 50 ; les deux premières sont à la même échelle),
choisies parmi quelques milliers de Mesnilella examinées, ont été
obtenues respectivement par l’emploi des colorations suivantes :
1, hématoxyline ferrique (Heindenhain) ;
3, safranine ;
2 et 4, Feulgen.
Il y a une remarquable concordance entre les résultats obtenus.
Ceux qui peuvent et doivent dès maintenant retenir l’attention
sont les suivants :
A) Une confirmation de l’hétérogénéité nucléaire, précisée par
la réaction de Feulgen, grâce au haut degré de spécificité de celle-
ci, véritable réaction micro-chimique, tant quantativement que
qualitativement.
B) Contrairement à l’opinion généralement et traditionnellement
adoptée et passée à l’état de dogme, le microcaryon, quand il est
visible et unique, ne se colore pas toujours plus intensément que
le noyau (sur la fig. 3, il est difficile de ne pas tenir la tache moins
foncée, dorsale par rapport au noyau, pour un microcaryon ;
sur la fig. 2, il ne peut rester aucun doute, puisque la granulation
correspondante a « pris le Feulgen »).
C) Le microcaryon peut être multiple (pas seulement double). *
Il paraît légitime d’admettre que chacun provient alors de divi-
sions d’un microcaryon préexistant. Heidenreich {op. cit.) en
a donné de nombreuses figures ; se basant sur l’une d’elles (d’inter-
prétation délicate), il admet que le nombre maximum de micro-
caryons chez la Mesnilella clavata est 4 ; j’en ai compté jusqu’à
une vingtaine.
D) Enfin, le microcaryon peut être, au moins en apparence, com-
plètement absent. Heidenreich donne plusieurs figures de cette
disposition, relatives à sa Buchneriella criodrili ; c’est aussi le cas
de la figure 4 ci-jointe, pour la Mesnilella clavata.
Mais ici deux hypothèses sont à envisager : ou le microcaryon
— 86
n’a pas « pris le Feulgen » ^ ou il est confondu avec ou dans le
macrocaryon. — Rien jusqu’ici ne permet de choisir définitivement :
dans la figure 1, la granulation située au premier tiers environ du
noyau et qui a fortement retenu l’hématoxyline paraît bien être un
microcaryon englobé dans la couche superficielle du macrocaryon ;
dans la figure 4, à noyau très granuleux, rien n’indique un micro-
caryon extérieur au macrocaryon. Encore reste-t-il que les deux
possibilités soient peut-être à envisager l’une et l’autre, suivant
les cas. C’est une question qui reste à élucider.
1. C’est la seule hypothèse de Heidenreich ; « Der Mi [crocaryon] ist infolge
négative Ausfalls der Nuclealreaction nicht gefàrbt. »
87 —
On sait depuis longtemps que des Ciliés libres, appartenant à
des espèces où le microcaryon est bien connu, peuvent être dépour-
vus de cet organite (au moins ne pas le présenter distinct). On
admet encore généralement, semble-t-il, comme le faisait Woo-
DRUFF (1921), qui les a particulièrement étudiés, que ce soient des
« races » définitivement « amicronucléées ^ ».
Il est certain que chez les Anoplophryimorphes il ne peut en
être ainsi ; par exemple, on peut trouver (observations originales
que je ne figure pas ici, plusieurs figures de Heidenreich, op. cit.)
au cours d’une division l’un des individus porteur d’un microca-
ryon alors que l’autre en est dépourvu. ^
Je ne saurais manquer de renouveler ici mes plus vifs remercie-
ments à M. le professeur F. Mesnil, qui a bien voulu s’intéresser
à mon travail et m’éclairer de ses précieux conseils.
BIBLIOGRAPHIE
Delphy (Jean). — Bulletin du Muséum. Paris, 1922, n® 7 (pp. 530-538).
Comptes-rendus Acad. Sc. Paris, 1927, II, t. CLXXXV, n° 23.
Heindenreich (Er,). — ■ Arch. f. Protistenk., t. LXXXIV, 1935 (parti-
culièrement : Teil II, Kernveranderungen, pp. 393-410).
Lison {h.). -- Bull. d’Histologie, 1932, t. IX, pp. 1 77-1 95. — Histo-
chimie animale (Gauthiers-Vilalrs, édit.), Paris, 1936.
WooDRUFF. — Micronucleate and amicronucleate races of Infusoria.
/. of Exp. Zool., 34, no 3, 1921.
1. « The evidence at hand certainly shows that races of free-living ciliates
exist which do not exibit the orthodox nuclear apparatus. »
COBRECTIONS
A la note de M. Jean Delphy parue au Bulletin du Muséum, 1936, no 6.
Page 516, ligne 23, au lieu de Anoplophrymorphes, lire Anoplo-
phryimorphes.
Page 517, dernière ligne, au lieu de Hoplieophrya, lire Hoplitophrya.
Page 518, ligne 19, au lieu de Crhomidina, lire Chromidina.
Page 519, ligne 7, au lieu de 8, lire N» 5.
séparer les lignes 5 et 6.
88 —
Floraisons observées dans les serres du Muséum
PENDANT L’ANNÉE 1936
(autres que celles signalées dans les listes précédentes
PAR A. Guillaumin et E. Manguin
Monocotylédones
Acampe multiflora Lindl.
Æchmea fasciata Brong. var. discolor Mez.
Aglaonema oblongifolium Kunth var. — {Mornay, f. 221, 1935)
[Guillaum. det.] ^
Albuca caudata J acq. — Afrique du Sud : Port-Elizabeth
{Humbert f. 353, 1933, n» 148) [Guillaum. det.].
Albuca minor L. Afrique du Sud : Port-Elizabeth {Humbert.
f. 353, 1933, no 87).
Alocasia odora C. Koch. — Annam : Cua Tung {R. P. Cadière,
f. 138, 1935) [Guillaum. dei.]\
Alocasia Sanderiana Bull.
Aloe X Borziana Terr. f.
Aloe ciliaris Haw. C’est l’espèce signalée en 1922 {Bull. Mus.,
1922, p. 587) et en 1925 {loc. cit., 1925, p. 471) sous le nom de AZoe
Mac Owanii, les fleurs correspondent tout à fait à la figure de
Berger {Pflanzenreich, IV, 38, III, II, p. 256, fig. 97 c. A. G.
1. Voir pour les listes précédentes le Bulletin du Muséum à partir de 1920.
2. Diffère du type de A. oblongifolium Kunth par les feuilles marquées de
bandes blanc-argenté irrégulières le long des nervures, une bande plus large
alternant avec une bande plus étroite.
A noter que la coupe transversale du pétiole au-dessus de la gaine est
triangulaire-comprimée et non circulaire comme le montre la figure d’Engler
(Pflanzenreiàh IV, 23 De, fig. 4, G’) et que le spadice dépasse légèrement la
spathe. Se rapproche par la coupe de la partie supérieure du pétiole de A
marantifolium mais cette espèce a, d’après la figure d’Engler il. c. f. 10 B.),
la spathe plus ouverte.
La clef d Engler {l. c. p. 12) dit que la feuille est sans taches, mais la des-
cription (p. 27), dit que la face supérieure présente le long des nervures des
bandes claires irrégulières.
Faudrait-il réunir les deux espèces ? A. G.
3. Cette espèce n’était connue en Indochine qu’au Tonkin. Le nom spéci-
fique est bien choisi car le spadice dégage une agréable odeur vanillée.
A. G.
— 89
Aloe eru Berger var. maculata Hort.
Aloe cfr. heteracantha Bak. — [Guillaum. det.]\
Aloe madecassa Perr. de la Bât. x ? [Guillaum. det.]‘.
Aneüema acuminatum R. Br.
Angræcum modestum Hook, f.
Angræcum pertusum Lindl.
Anthurium Scherzerianum Schott var. M™® Dallière.
Anthurium Schlechtendalii Kunth.
Areca Catechu L.
Asparagus falcatus L.
Asparagus medeoloides Thunb.
Aspidistra elatior Bl.
Batemania Colleyi Lindl.
Bijrenaria Harrisonæ Reichb. f.
Bilbergia x Krameri Wittm. {thyrsoidea x speciosa).
X Brassocattleya if™® Charles Maron Maron {Brassia Dig-
byana x Cattleya Warscewiczii).
Bulbine aloides Willd.
Bulbine caulescens L.
Calanthe x Bryan Gookson var. William Murray Gookson
{vestita var. rubro-oculata x vestita var. Begnieri Williamsii).
Cattleya Harrisoniana Batem.
Cattleya Warneri T. Moore.
Cirrhopetalum cæspitosum Wall. ? — {Bosenthal, f. 33, 1936)
[Guillaum. det.].
Cirrhopetalum gamosepalum Grifî.
Cirrhopetalum picturatum Lodd.
Cœlogyne asperata Lindl.
Cœlogyne fimbriata Lindl.
Colocasia affinis Schott.
Cotylédon transvaalensis Guillaum. sp. nov. — Afrique du Sud :
Transvaal {Humbert^ f. 353, n®® 48 et 118, 1933)
Crinum pedunculatum R. Br. var. australe Don.
Curculigo latifolia Dryand.
Cryptocoryne ciliata Fisch.
Ctenanthe Oppenheimiana K. Schum.
Cymbidium giganteum Wall.
Cymbidium x M™® Charles Maron ! x insigne ? [{eburneum
X Lowianum) x Tracyanum !] x insigne ?
Cymbidium x PauwelsiiVsaxvreh {insigne Sanderi x Lowianum).
Cymbidium Tracyanum ]aoTi.
Cyperus laxus Willem.
1. Voir plus loin p. i>6, 97.
“2. Voir Bull. Mus., 1936, p. 363.
90
Cypripedium x Alcibiades UoUord {x Mr de Carte x X Leea-
num) = [{Boxallii x insigne yslt. Chantinii) X {insigne vSir.Chan-
tinii X S picerianum)].
Cypripedium C hurles worthii Rolfe.
Cypripedium X decipiens Duyal {Charles worthii x Lawrencea-
num).
Cypripedium X Clinge Doorenbos Peeters {Rothschildianum
X Lawrenceanum).
Cypripedium x eboriacum Craven {insigne X nitens).
Cypripedium x Goulthenianum Goulton var. album Vacherot
et Lecoufle {callosum x var. Sanderæ X Curtisii var. Sanderæ.
Dendrobium Bronckartii De Wildm. — Indochine {Delacour,
f. 200, 1930) [Guillaum. det.].
Dendrobium delicatum Bailey.
Dendrobium densiflorum Wall. — Indochine {Delacour, f. 200,
1930, no 4) [Guillaum. det.].
Dendrobium nobile Lindl. var. Cooksonianum Reichb. f.
Deuterocohnia longipetala Mez.
Dieffenbachia picta Schott var. typica Engl, sub var. Jenmannii
Engl. = Dieffenbackia Jenmannii Veitch.
Duoalia elegans Haw.
Dyckia altissima Lindl.
E. difforme Jacq. — Guadeloupe {Lami f. 102, 1936, n^ 4)
[Rodriguez det.].
E. nocturnum Jacq. — Guadeloupe {Lami, f. 178, 1936, n» 16)
[Rodriguez det.].
E. ramosum Jacq. — Guadeloupe {Lami, f. 102, 1936, n^ 1 et
f. 178, 1936, no 5, 9, 28) [Rodriguez det.].
Epidendrum ciliare L. — Guadeloupe {Lami, f. 181, 1936)
[Rodriguez det.].
Eria obesa Lindl.
Gasteria grandiperla G. — {Gossot, f. 288, 1932) h
Gongora quinquenerois Ruiz et Pav.
Haworthia chloracantha Haw.
Haworthia glabrata Rak. var. concolor Salm-Dyck.
Heteranthera graminea Vahl.
Isochilus linearis R. Br.
Kæmpferia Galanga L.
1. Je n’ai trouvé mention de cette plante sans description que dans Gas-
TAüD (Collection déplantés grasses du Jardin botanique de Monaco, p. 67, 1921) ;
G. est sans doute l'abréviation de Gastaud. Cette plante se rapproche de G.
brevifoUa Haw. mais s’en distingue surtout par les bractées nettement plus
ongues que les pédicelles. Est probablement un des nombreux hybrides,
issus de cette espèce, qui existe dans les jardins; a sans doute été obtenu
par Gastaud. A. G.
91
Lælia elegans Reichb. f. [Guillaum. det,].
X Læliocattley a Princesse Ouroussoff Marcoz {Cattleya Dowiana
X Læliocattley a Dumatii).
X Læliocattleya Souvenir de V Aviateur Pégoud Marcoz K {Cat-
tleya X Pittiana O’ Brien x Læliocattleya Marguerite Fournier
Gogn.) = [{Cattleya Dowiana var. aurea X Cattleya granulosa) X
Lælia Dighyana X Cattleya labiata)] [Guillaum. det.].
Lasia spinosa Thw.
Lindmannia penduliflora Stapf.
Liparis distans Clarke — {Marcoz, f. 118, 1921) [Guillaum.
det.] k
Luisia teretifolia Gaud.
Ly caste consobrina Reichb. f.
Masdevallia Veitchiana Reichb. f.
Maxillaria setigera Lindl.
Maxillaria variabilis Batem. form. angustifolia.
Microstylis umbelliflora Hitch. — Guadeloupe {Lami, f. 1/8,
1936, n» 15) [Rodriguez det].
Miltonia x Bleuana Bleu {vexillaria x Roezli).
Musa Cavendishii Lam.
Octomeria graminifolia R. Br. — Guadeloupe {Lami, f. 102, 1936,
no 12 et f. 178, 1936, 2) [Rodriguez det.].
Odontoglossum grande Lindl. — {Pacheco, f. 184, 1935, n^ 2)
[Guillaum. det.].
Oncidium flexuosum Sims.
Ornithidium coccineum Salisb. — Guadeloupe {Lami, f. 102,
1936, f. 178, 1936, no 19) [Rodriguez det,].
Nolina longifolia Hemsl.
Ornithogalum hispidulum Hornem. — Afrique du Sud : Port-
Elizabeth. {Humbert, f. 353, 1933, n® 109).
Paphiopedilum hirsutissimum Pfitz.
Paphiopedilum X superciliare Stein {superbiens X barbatum).
Paphiopedilum tonsum Pfitz. [Guillaum. det.].
Phalænopsis x Rothschildianum Veitch {amabilis x Schille-
riana) .
Peliosanthes violacea Wall. var. Clarkei Bak.
Philodendron calophyllum Brong.
Philodendron Wendlandii Schott.
Pitcairnia Palmeri S. Wats.
1. Marcoz a placé, je ne sais pourquoi, cette plante dans les Brassocattleya.
2. C’est la plante signalée antérieurement [Bull. Mus., 1923, p. 472) sous le
nom de Liparis Manii (Lionet f. 257, 1913; aurait été importé de Darjecling
suivant la fiche de Lionet. A. G.
Pitcairnia x Wittei Hort. Lugd. Bat. — {Jardin botanique de
Leyde, f. 132, 1930) ^
Pleurothallis ruscifolia R. Br. — Guadeloupe {Lami, f. 178, 3,
pro parte, 25, 1936) [Guillaum. det.] et Guadeloupe : Bains
jaunes {Lami, f. 102, 1936, n® 2) [Rodriguez det.].
Physosiphon carinatus Lindl.
Polystachya luteola Hook. — Guadeloupe {Lami, f. 174, 1936,
n° 1) [Rodriguez det.]
Renanthera Storiei Reichb. f. var. philippinensis Ames. — Phi-
lippines (provenant de l’Exposition coloniale donné par le Gou-
verneur général Olivier, f. 380, 1931) k
Rhodospatha picta Nichols.
Sanseveria Requaertii De Wildm. — Kenya Golony {Humbert
f. 233, 1933, n“ 2 et n^ 6) [Guillaum. det.]®
Sanseviera subtilisé. E. Br. var. lumensis Guillaum. var. nov.
Base ouest du Ruvenzori, vallée de la Lum {Humbert, f. 233, 1933,
n® 3) \
Sarcanthus secundus Grifî.
Schismatoglottis rupestris Zoll. et Mor.
S cilla lanceaefolia Bak.
S par axis tricolor Ker-Gawl.
Stanhopea oculata Lindl.
Stanhopea Wardii Lindl. forme alba ’.
Stelis ophioglossoides Sw. — Guadeloupe {Lami f. 178, 1936,
no 31) [Rodriguez det.].
S. perpusilliflora Gogn. — Guadeloupe {Lami, f. 178, 1936, n® 8)
[Rodriguez det.].
Steudnera discolor Bull.
Tillandsia anceps Lodd.
Urginea nigritiana Bak. — Soudan {Waterlot, f. 279, 1935).
[Pellegrin et Guillaum. det.].
Vanda tricolor Lindl. var. insignis Warner.
Vanda tricolor Lindl. var. planilabris Lindl. [Guillaum. det.].
Vanilla planifolia Andr.
Dicotylédones
Acacia longifolia Willd.
Acacia ornata R. Br.
Voir Bull. Mus., 1936, p. 362.
2. Voir Bull. Mus., 1936, p. 362.
3. Voir Bull. Mus., 1936, p. 363,
4. Diffère du type par la fleur blanche sauf l’hypochyle jaune d’or avec, à
l’intérieur, une bande brun rouge visible par transparence et formant exté-
rieurement deux taches sur les côtés. A. G.
— 93 —
Acacia Oxycedrus Bieb.
Acalypha Wilkesiana Müll.-Arg. var. Macafeana Hort.
Achimenes pulchella Hitschc.
Acnistus parviflorus Griseb.
Adenocarpus foliosus DC.
Adromiscus clacifolius Haw.
Aeginetia indica L.
Aeonium caespitosum Webb et Bertb.
Aeonium Haworthii Webb et Bertb.
Aeonium urbicumWehh et Bertb. [Guillaum. det.].
Ariocarpus trigonus K. Schum b
Aztekium Ritteri Bodek.
Bégonia x Comte A. de Limenghe Ed. Morr. {coccinea x undu-
lata).
Bégonia convolmlacea A. DC.
Bégonia pilifera A. DG.
Bégonia X Prince de Liège Hort. Leod. {Forgetiana Hemsl.
X corallina Garr.)
Bégonia ruhella^nch. -Yiosa.
Bertolonia marmorata Naud. var. Lady Clar Amesley.
Binghamia multangularis Britton et Bose var. inermis. — Pérou
[H. Blossfeld, donné par la Maison Vilmorin-Andrieux et Cie, f. 203,
1936).
Bixa Orellana L.
Bjilia cana N. E. Br.
Corpuscularia Lehmannii Schwant.
Boucerosia europaea Caruel.
BruceaferruginealCAiéYÏt.
Bryophyllum uniflorum Berger.
Cassia Sophera L.
Cerbera Tanghin Hook. — Madagascar {Heim, f. 74, 1935).
[Danguy det.].
Ceropegia dichotoma Haw.
Chasmatophyllum masculinum Dint. et Schwant.
Cheiridopsis tuberculata N. E. Br.
Coccoloba peltata Schott.
Cotylédon maculata Salm-Dyck.
Crassula acutifolia Lam. ? — Afrique du Sud : Port-Élisabeth
{Humbert, f. 327, 1933) [Guillaum. det.].
Crassula Cooperi Regel.
Crassula dubia Schônl. — Afrique du Sud : Port-Élizabeth.
f. 327, 1933) [Guillaum. det.».
1. Brilton et Hose identifient cette espèce avec A. retusus Scheidw. ce qui
est certainement une erreur. - ■■ - A. G.
A
94
Crassula lendornensis Dinter.
Crassula perforata L. f.
Crassula pyramidalis L. f.
Dactylopsis digitata N. E. Br.
Delosperma robustum L. Bolus.
Desmodium Scalpe DG.
Dicyrta Warscewicziana Regel.
Drosanthemum ohliquum Schwant.
Echeveria nuda Bak.
Echeveria x scaphophylla Hort. {agavoides x linguae folia).
Echinopsis aurea Britt. et Rose.
Epiphyllum Ruckeri Paxt.
Eranthemum sanguinolentum Hort. ex Veitch.
Eucalyptus coriacea A. Gunn.
Euphorhia antisyphilitica Zucc. — - Régions chaudes du Texas
(donné par le Croizat, f. 389, 1932).
Euphorbia Bivonae Steud.
Euphorbia polygona Haw.
Faucaria Haagei Tisch.
Faucaria Jamesii. — {Gossot, f. 251, 1934).
Ficus cuspidata Resimw. ex Bl.
Ficus parietalis Bl.
Gesneria ehelonioides H. B. et K.
Glottiphyllum longum N. E. Br.
Gossypium arboreum L.
Guettarda uruquensis Gham. et Schecht.
Hibiscus eschizopetalus Hook, f.
Holarrhena antidysenterica Wall.
Kleinia Mandraliscae Tineo.
Klugia zeylanica Gardn.
Lampranthus curvifolius N. F. Br.
Melaleuca decussata R. Br.
Mesembryanthemum canaliculatum Haw.
Monanthes polyphylla Haw.
Mucuna pruriens DG.
Naegelia zebrina Regel.
N eomamillaria comptotricha Britt. et Rose.
N eomamillaria elongata Britt. et Rose, var. tenuis (Schum.)
Hort.
N eomamillaria polyedra Britt. et Rose.
N eomamillaria procera Ehrenh.
95
N eomamiïlaria proliféra Britt. et Rose.
Opuntia Grosseiana A. Web. ex Rol.-Goss. — {Roland- Gosselin,
f. 309, 1904 ').
Pachyphytum bracteosum Link. Kl. et Otto.
Pélargonium moniliforme E. Mey. — Afrique du Sud {Humbert,
f. 353, 1933) [Humbert et Guillaum. det.]
Pilea Spruceana Wedd.
Pilocarpus pennatifidus Lem.
Psammophora modesta Schwant.
Psychotria crassa Benth. — Guadeloupe (Mission Allorge, f. 178,
1936).
Rechsteineria macropoda (Sprague)
Rhipsalis W armingiana Schum. [Guillaum. det.]\
Ruschia Peersii L. Bolus.
Senecio junceus Haw. — ■ Afrique du Sud : Port-Élizabeth.
{Humbert, f. 327, 1933) [Guillaum. det.].
Stapelia x cantabrigiensis A. Berg, {grandiflora X ?)
Stapelia discolor Tod.
Stapelia oariegata L. var. planifiera N. E. Br.
Stapelia variegata. var. rugosa N. E. Br.
Stephanophysum longifolium Pohl.
Symphiandra pendula DC.
Titanopsis calcarea Schwant.
Titanopsis Schwantesii Schw.
Triphasia trifolia P. Wilson.
Gymnospermes
Callitris quadrioalvis Vent.
1. Fleurs mesurant 6 cm, de diamètre, sépales rouge sombre, arrondis-
tronqués, fortement marginés, pétales orangé-jaunâtre. Articles à aréoles sans
aiguillons ou à 1-2 très courts. A. G.
2. Diffère du type par le tube du calice seulement 3 fois plus long que les
lobes, les pétales plus courts et plus étroits (1,3 cm. x 0,23 cm.), tous unifor-
mément blancs. A. G.
3. Je n’ai trouvé trace de ce nom que dans les catalogues du Jardin bota-
nique de Stockholm (Delect. Hort. bot. Berg. 1927 et 1928, p. 11, 1932 et années
suivantes, p. 13). A. G.
4. Plante signalée sous le nom de R. lumbricoides en 1922 {Bull. Mus.,
p. 540.)
96
Plantes nouvelles, rares ou critiques
DES SERRES DU MUSÉUM
PAR A. Guillaumin
86. Aloe, cfr. heteracantha Bak.
Ne cadre pas exactement avec la description d’aucune espèce
d’A/oe, paraît cependant bien voisin d’A. heteracantha Bak., si
l’on se reporte à la planche 6863 du Botanical Magazine, la princi-
pale différence étant que le bord des feuilles est muni de dents
égales régulièrement espacées et ne présente pas de marge cornée
et que les feuilles des rejets sont très nettement marquées de points
blancs alors que celles de l’adulte en sont totalement ou presque
totalement dépourvues.
D’après Berger {Pflanzenreich IV, 38, Iir\ p. 217) l’A. hete-
racantha ne serait qu’un hybride de parents inconnus, répandu,
vers 1860, sous le nom inédit d’A. paradoxa, par le Muséum; des
plantes y étaient encore cultivées sous ce nom en 1903.
Tige atteignant 30 centimètres de hauteur sur 2-2,5 centimètres
de diamètre, feuilles en rosette, environ 20, lancéolées (25-30 cm.
X 5-6 cm.), en dessous convexes, ± lignées longitudinalement, en
dessus plates à la base et concaves vers le sommet, vertes sauf
quelques points allongés vers la base, bords sans bande cornée,
dents rosées, distantes environ d’un centimètre, longues de 3 milli-
mètres, un peu crochues vers le haut, feuilles des rejets spiralement
distiques, vert clair, marquées de points blancs allongés, nombreux
surtout en dessous ; inflorescence atteignant 1 m. 20, simple ou à
peine ramifiée, comprimée ancipitée à la base, cylindrique en dessus,
démunie de bractées sur près de 70 centimètres ; puis portant des
bractées stériles rares, espacées, triangulaires aiguës, les plus
grandes atteignant un centimètre, scarieuses, rosâtres, grappe *
lâche en bas, dense au sommet, atteignant 30 centimètres, pédicelle
long de 8 millimètres, aussi long que la bractée ; fleurs horizontales,
longues de 3 centimètres, arrondies et non stipitées à la base, cylin-
driques mais un peu dilatées vers le sommet, périgone à segments
soudés jusqu’à moitié, rose à la base, verts à bords blancs vers
l’extrémité avec les pétales plus jaunes, extrémité des segments
récurvée, étamines et style exserts, anthères orangées.
Plante âgée, d’origine inconnue.
97
87. Aloe madecassa Perr. de la Bâth. x ?
Reçu en graines de Perrier de la Bathie (f. 5, 1925) sous le
nom d’A. madecassa mais en diffère par la tige atteignant 40 centi-
mètres X 1,5 centimètre, à feuilles en rosette assez lâche et plus
large (40 cm. environ), à dents roses, par l’inflorescence simple,
à base ancipitée, à bractées à 9 nervures, à segments du périanthe
à extrémité presque blanche avec nervure verte.
Ce sont ces caractères qui, avec le bouton légèrement ventru,
avec le sommet en bec, les étamines et le style courbés en avant,
font penser à l’influence de 1’^. pamMi/oZia Perr. de la Bâtb.,
dans un croisement.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937,
7
98
Floraisons observées a l’École de Botanique du Muséum
PENDANT L'ANNÉE 1936
(autres que celles signalées dans les listes précédentes)
PAR Camille Guinet
Plantes hybrides et mutations
Aesculus X carnea Hayne {Ae. Hippocastanum X Ae. Pavia).
Anemone x hybrida (jovdon {A. japonica X A. citifolia).
Aspidium x Bicknelli Christ. {A. angulare x A. lobatum)* .
Centranthus x Gillotii Giraud. {C. ruber x C. angustifolia)*
Circium x rigens Wallr. {C. acaule x C. oleraceum).
X Crataemespilus grandiflora E. G. Camus {Crataegus monogyna
X Mespilus germanica).
-[- Crataego- Mespilus Asnieresii Schneid. (Hybride de Greffe ?).
+ Crataego- Mespilus Rivieri Daniel (Hybride de greffe ?).
Dianthus x Courtoisii Lej. (D. barbatus x D. superbus).
X Fatshedera Lizei Guillaum. {Fatsia japonica x Hedera Hélix).
Hybride artificiel.
Fragaria x H agenbachiana Lang, et K. {F. vesca x F. çiridis)* L
Fragaria vesca L. var. monophylla Duchesne.
Geum X Borisii Keller {G. reptans x G. bulgaricum).
Geum X intermedium Ehrh. {G. rivale x G. urbanum).
Geum X tyrolense A. Kern. [G. montanum X G. rivale).
Lilium X testaceum Lindl. {L. candidum x L. calcedonicum)
Hybride artificiel.
Mentha x gentilis L. (M. .arvensis X M. viridis)*’*.
Mentha x piperita Huds. {M. aquatica x M. viridis) Hort.
Mentha x stachyoides Host. {M. rotundifolia x M. arvensis)* ^
Medicago X varia Martyn. [M. sativa x M. falcata).
Polystichum x uliginosum (Nym.) P. F. {P. cristatum x P. spi-
nulosum)* ^
* Les plantes marquées d’un astérisque proviennent de localités natu-
relles :
(1) collect. ; E. Walter : Vosges; (2) collect. ; C. Guinet : Côte d’Or; (3) col-
lect. ; E. Walter : Vosges ; (4) collect. : Ryden ; Suède ; (5) collect. : Des-
plantes ; Cantal; (6) collect. : C. Guinet : Rambouillet.
99
Polystichum x subaîpinum (Borb.) P. F. {P. dilatatum X P.
Filix-mas)* ^
Potentüla x procumbens Sibth. {P. reptans x P. erecta) **.
Primula x Arctotis Kern. {P. Auricula x P. hirsuta)'
Primula x digenea Kern. {P. elatior X P. vulgaris)* ^
Primula X variabilis Goupil {P. vulgaris x P. officinalis)*
Saxifraga x Andrewsii Harvey (iS. Aizoon x iS. genm ssp. Air-
Saxifraga x apiculata Engl. (6”. marginata var. Rocheliana X ‘S'.
sancta).
Saxifraga x capitata Lap. (iS. afugaefolia x -5. aquatica)*
Saxifraga x Timbalii Rouy et Camus {S. Cotylédon f. pyrami-
dalis X S. Aizoon).
Semperoivum x barbulatum Schott. {S. arachnoideum X
montanum).
Semperçivum x Fauconnetti Reut. {S. arachnoideum x *5”. tee-
torum).
Semperoivum x Funckii F. Braun {S. arachnoideum x S. mom
tanum x tectorum).
Sempervivum X Pomelli Lamotte {S. arvernense X *S'. arachnoi-
deum).
* Les plantes marquées d’un astérisque proviennent de localités naturelles :
(7) collect. : E. Walter : Vosges : (8) collect. : G. Güinet ; Marly ; (9) collect. :
G. Guinet : Rambouillet; (10) collect. ; P. Jovet ; Halatte; (lî) collect. ; P.
Ghouard : Pyrénées.
Plantes d’Afrique septentrionale et Péninsule ibérique
MÉRIDIONALE
Astragalus Font-Queri Maire et Sennen* b
Bellis caerulescens Goss §.
Campanula filicaulis Dur.*
Conçolçulus sabatius Viv. var. mauritanicus (Boiss.) Murb.
Dactyloctenium aegyptiacum Willd.
Delphinium peregrinum L. ssp. halteratum Batt.*
Digitalis purpurea L. var. mauritanica Humbert et Maire* \
Dracocephalum Mairei Emberger § * *.
* Les semences des espèces marquées d’un astérisque ont été récoltées sur
des plantes sauvages aux localités suivantes :
Les nos 2-0, -au Maroc ; collecteur ; M. Gattefossé. ,
Les nos 1-4,- récoltés et mis en distribution par le Jardin botanique de Bar-
celone; 1, au Djebel Arruit (Rif or., Maroc) ; 4, au Djebel Iguermalez (Rif
allant., Maroc). , . ,
Le no 3, mis en distribution par le "Jardin botanique de Goïmbre. ^
§ Indique espèce spéciale au Maroc. : , , ‘
— 100
Echinops^ spinosus L. var. Font-Queri Maire § .
Erodium tordylioides Munby ssp. Mouretii Batt. § * ®.
Globularia Nainii Batt. § *
Hypochaeris Achyrophorus L.
Iberis gibraltarica *
Leucanthemum gayanum Maire.
Leucanthemum gayanum ssp. demnatense Jah. et Maire § *
Leucanthemum maroccanum Maire §.
Lotus creticiis L. ssp. commutatus (Guss.) Batt. *
Maresia nana Batt.
Ormenis eriolepis (Goss.) Maire.
Ormenis scariosa Lit. et Maire*
Othonnopsis cheirifolia Benth. et Hook. f.
Papaoer ruprifragum Boiss. et Beut. ssp. atlanticum Maire*
Perralderia Paui Font-Quer*
Salvia Barrelieri Etl. var. pluripartita (Pau) Maire*
Saloia taraxacifolia Goss. § *
Salvia Verbenaca L. ssp. Battandieri Maire*
Scilla Aristidis Goss.
Scilla iridifolia Webb et Berth. § *
Scilla Bamburei Boiss.*
Scrophularia sambucifolia L. ssp. eusambucifolia Maire.
Scrophularia sambucifolia L. ssp. mellifera Maire*
Statice alliacea Gav.*
Veronica rosea Desf.*
Volutaria maroccana Maire § *
Plantes d’Amérique du nord
Aesculus californica Nutt.
Aesculus Pavia L.
Amorpha fructicosa L.
Amsonia Tabernaemontana
Walt.
Amsinckia lycopsioides Lehm.
Anémone trifolia L.
Asclepias syriaca L.
Aster gracilis Nutt.
Baptisia australis R. Br.
Brodiaea lactea Wats.
Callirhoë involucrata A. Gray.
§ Indique espèce spéciale au Maroc.
* Les semences des espèces marquées d’un astérisque ont été récoltées sur
des plantes sauvages aux localités suivantes :
Les n»' 6-7-10-11-12-15-16-17-20-21-22, au Maroc ; collecteur : M. Gattefossé.
Les n®s 8-15-14, récoltés et mis en distribution par le Jardin botanique de
Barcelone : 8, à Tétouan (Maroc); 13, au Mont Asm (Maroc); 14, El Araix
(Maroc)
Le n» 9, à Bekrit (Maroc) ; collecteur ; M. Jahandibz.
Le n» 18, à Ghiclana (Baetique); collecteur M. Font-Qüer.
Le n“ 19, récolté et mis en distribution par le Jardin botanique d’Alger.
— 101
Carya cordiformis G. Koch.
Catalpa bignonioides Walt.
Cercocarpus montanus Raf.
Clarkia elegans Dougl.
Cleome graveolens Rafio.
Corydalis glauca Pursh.
Crataegus Crus-Galli L.
Crataegus flava Ait.
Desmodium canadense DG.
Eriophyllum confertifolium A.
Gray.
Gaillardia amhlyodon J. Gay.
GauÜhiera procumbens L.
Gaura biennis L.
Gaura Lindheimeri Engl.
Gaura parçiflora Dougl.
Heterospermum Xanthi A. Gray
Heuchera americana L.
Heuchera cylindrica Dougl.
Hosackia Torreyi A. Gray.
Hydrangea arborescens L.
Jamesia americana Torr. et
Gray.
Kneiffia pumila Spach.
Kneiffia linearis Spach.
Kœllia virginiana Mac. M.
Lechea thymifolia Michx.
Lesquerella gracilis (Hook)
S. Wats.
Plantes d
Achyropappus schkurioides D.
Don.
Agératum Houstonianum Mill.
Anoda hastata Gav.
Argemone mexicana L.
Argemone ochroleuca Sweet.
Bidens ferulaefolia DG.
Choisya tërnata H. B. et K.
Cleome spinosa Jacq.
Cosmos bipinnatus Gav.
Cuphea lanceolata Ait.
Cuphea procumbens Gav.
Datura quercifolia H. B. et K.
Linnaea borealis L. var. ame-
ricana Rehd.
Lobelia Nuttallii Roem. et Sch,
Lobelia puberula Michx.
Megapterium missouriense
Spach.
Melandrium pensylvanicum
Rohrb.
Menispermum canadense L.
Mimulus luteus L.
Negundo aceroides Mœnch.
Peltiphyllum peltatum Engl.
Pentstemon barbotas Roth.
Pentstemon centranthifolius
Benth.
Pentstemon hirsutus Illd.
Pentstemon ovatus Dougl.
Petalostemum oligophyllum
Torr.
Phlox dioaricata L.
Phlox stellaria A. Gray.
Ptelea trifoliata L.
Ruellia strepens L.
Samolus floribundus H. B. et K.
Sauriirus cernuus L.
Sibbaldiopsis tridentata Rydb.
Smilacina stellata Desf.
T écorna radicans Juss.
Zanthoxylum amerieanum Mill.
J Mexique
Erigeron mucronatus DG.
Flaoeria repanda Lag.
Heterospermum pinnatum Gav.
Ipomaea rubro-caerulea Hook.
Lopezia coronata Andr.
Melampodium perfoliatum H.
B. et K.
Mentzelia oligosperma Nutt.
Polemonium filicinum Greene.
Polemonium pauciflorum Wats
Saloia albo-caerulea Lind.
Salvia inoolucrata Gav.
Saloia patens Gav.
— 102 —
Sançitalia procumbens Lam.
Sclerocarpus uniserialis Benth.
et Hook. f.
Solarium cornutum Lam.
Solarium heterodoxum D'un.
Sprekelia formosissima Herb.
Tagetes erecta L.
Tagetes lucida Cav.
Tagetes patula L.
Tagetes signata Bartl.
T igridia Pavonia Ker-Gawl.
Tithonia tagetiflora Desf.
Xanthocephalum gymnosper-
moides Benth. et Hook. f.
Zinnia elegans Jacq.
Zinnia verticillata Andr.
Plantes d’Amérique du sud
Acaena myriophylla Lindl.
Acaena ovalifolia Buiz et Pav.
Alonsoa caulialata Ruiz et Pav.
Azorella trifurcata Pers.
Bidens pilosa L.
Bidens pilosa L. var. alausensis
H. B. et K., forma scandicina
Sherfî 2.
Boussingaultia gracilis Miers.
Bromus unioloides H. B. et K.
Cestrum Parqui L’Herit.
Cyphomandra hetacea Sendt.
Dactylaena micrantha Schrad.
Dalea astragalina H. B. et K. k
Erodium geoides St. Hil.
Loasa lateritia Gill.
Loasa triphylla Juss.
Lycopersicum pyriforme Dun.
Martynia lutea Lindl.
Nicandra physaloides Gaertn k
Nicotiana glauca R. Grah.
NicotianaLangsdorffii Schrank.
Nicotiana micrantha Haw.
Oenothera hirta Link.
Oenothera Sellowii Link et Otto.
Pétunia nyctaginiflora Juss.
Portulaca grandiflora Hook.
Pratia elliptica Hook. f.
Rouhieça multifida Moq.
Salpichroa rhomhoidea Miers k
Solda splendens Ker-Gawl.
Solanum Caldasii Humb. et
Bonpl.
Solanum Commersonii Dun.
Solanum glaucum Dun.
Solanum quitoense Lam.
Tetragonia crystallina L’Herit.
Verbesina inuloides Hieron k
Plantes de l’Europe méridionale
Achillea clusiana Tausch.
Achillea pseudopectinata Janka.
Achillea serbica Petrovic.
Allium subhirsutum L.
Alyssoides utriculatum (L.) Me-
dik.
Alyssum halimifolium DC.
Alyssum sinuatum L.
1. Plantes naturalisées dans les jardins du Muséum.
2. Plante provenant de graines récoltées à Pomasqui, près Quito (Équateur)
collecteur : M. Benoist.
3. Plante provenant de graines récoltées à Quito (Equateur) ; collecteur : M. Be-
noist.
4. Plante provenant de graines récoltées à Paluguillo (Quito) (Equateur) ; col-
lecteur ; M. Benoist.
103
Anemone coronaria L.
Armeria macrophylla Boiss. et
Reut.
Astragalus pentaglottis L.
AsyneumalimoniifoliumBornm.
Athamanta cretensis L.
Bonjeania hirsuta (L.) Reichb.
Bonjeania recta (L.) Reichb.
Bruckenthalia spiculifolia
Reichb.
Bupleurum cernuum Terr.
Campanula lanata Friv.
Campanula Leutweinii Heldr.
Carthamus caeruleus L.
Catanche lutea L.
Centaurea Kosaninii Hayek.
Cerastium dichotomum L.
Ceratophalus falcatus (L.) Pers.
Chamaepeuce Casabonae DG.
Cleome çiolacea L.
Cneorum tricoccum L.
Cnicus benedictus L.
Crépis bulbosa Tausch.
Crépis rubra L.
Crocus Sieberi J. Gay.
Cynara humilis L.
Daucus müricatus L.
Dianthus croaticus Borbas.
Dianthiis Heuteri Heufî.
Dianthus libacinus Boiss. et
Heldr.
Dianthus P inifoliusSihth. et Sm.
Dianthus tenuifolius Schur.
Dianthus çiscidus Bory et
Ghaub.
Dorycniopsis GerardiÇL.) Boiss.
Draba Aizoon Wahl.
Edraianthus dalmaticus A. DG.
Erodium chrysanthum L’Herit.
Geum bulgaricum Pane.
Geum heterocarpum Boiss.
Glaucium Serpieri Heldr.
Hieracium porrifolium L.
Hippocrepis Salzmanii Boiss.
et Reut.
Hymenocarpus circinatus (L.)
Savi.
Kernera saxatilis Reichb.
Lactuca saligna L.
Laurentia tenella A. DG.
Lithospermum fructicosum L.
Leuzea conifera DG.
Lotus conimbricensis Brot.
Marrubium candidissimum L.
Medicago arborea L.
Medicago ciliaris Willd.
Medicago disciformis DG.
Medicago marina L.
Medicago Murex Willd.
Nepeta tuberosa L.
Onobrychis saxatilis Lam.
Ononis speciosa Lag.
Onosma echioides L.
Peucedanum verticillatum
Spreng.
Potentilla apennina Tenore.
Potentilla Clusiana Jacq.
Psoralea bituminosa L.
Bhus Cotinus L.
Rodigia commutata Spreng.
Rumex tingitanus L.
Ruscus Hypoglossum L.
Saloia Bertolonii Vis.
Scilla messianiaca Boiss.
Scorzonera aristata Ram.
Sibiraea croatica Degen.
Silene paradoxa L.
Stachys arenaria Wahl.
Teucrium fructicans L.
TracheliumrumelianumBdimpe,
Trigonella corniculata h.
Trigonella Fenum-Graecum L.
Trigonella monspeliaca B.
Urospermum Daïechampii Desf.
Veronica apennina Tausch.
Veronica multifida Jaq.
Vesicaria graeca Reut.
Vicia bithynica L.
Wulfenia carinthiaca Jacq.
— 104 —
Plantés dé l’Europé oriéntalé, du Caucase
et d’Asie mineure
Althaea sulfurea Boiss. et
Hohen.
Alyssum condensatum Boiss. et
Haussk.
Arabis caucasica Willd.
Arabis mollis Stev.
Arenaria Cephalotes M. Bieb.
Arenaria rotundifolia M. Bieb.
Aethionema iberideum Boiss.
Aubrietia macrostyla Boiss.
Aubrietia olympica Boiss.
Caccinia glauca Savi.
Campanula tridentata Schreb.
Convolvulus persicus L.
Cousinia congesta Bunge.
Crépis rigida W. et K.
Crocus sativiis L.
Crocus zonatus J. Gay.
Danae Laurus Medik.
Danae racemosus Mœnch.
Draba olympica Sibth.
Erysimum rupestre DG.
Erysimum Perofskianum Fisch.
et Mey.
Hyoscyamus aureus L.
Hypericum barbatum L.
Onosma albo-rosea Fisch. et
Mey.
Onosma cassium Boiss.
Onosma polyphyllum Ledeb.
Parrotia persica C. A. Mey.
Pyrethrum densum Labill.
Quercus Libani Oliv.
Salvia ceratophylloides L.
Satureja intermedia G. A. Mey.
Scabiosa caucasica Bieb.
Scorzonera J acquinianium
Koch.
Scrophulariaxanthoglossa^ois^.
Silene caramanica Boiss. et
Heldr.
Thlaspi violascens Schott et
Kotsc.
Verbascum gnaphalodes Bieb.
Plantés de Chine et du Japon
Akebia lobata Dcne.
Anemonopsis macrophylla Sieb.
et Zucc.
Camellia japonica L.
Cercidiphyllum japonicum Sieb.
et Zucc.
Citrus trifoliata L.
Corylopsis spicata Sieb. et Zucc.
Cotoneaster Dammeri Schneid.
Delphynium Bulleyanum For-
rest.
Dierçilla floribunda Sieb. et
Zucc.
Diospyros Kaki L.
Duchesnea mc^ica (Andr.)Focke.
Ehretia Dicksonii Hance.
Ehsholtzia Stauntonii Benth.
Eatsia japonica Dcne. et
Planch.
Funckia ovata Spreng.
Funckia subcordata Spreng.
Géranium PylzowianumMOiXmx.
Géranium Wiljordii Maxim.
Ginkgo biloba Kaempf.
Hemerocallis citrina Baroni.
Humerocallis dumortierii Morr.
Hydrangea opuloides G. Koch.
Jasminum nudiflorum Lindl.
Kerria japonica DG.
Lonicera japonica Thunb.
— 105 —
Lonicera Standishii Carr.
Ligustrum yunnanense L .
Henry.
Lilium speciosum Thunb.
Madeaya cordata R. Br.
Mischantus sinensis Anders.
Ophiopogon Jaburan Lodd.
Pachysandra terminalis Sieb.
et Zucc.
Paeonia Delaçayi Franch.
Paeonia Delavayi Franch. var.
lutea Finet et Gagnep.
Paeonia Moutan Sims.
Paulownia tomentosa G. Koch.
Perilla arguta Benth.
Phyllostachys aurea A. et C.
Riv.
Polygonum cuspidatum Sieb.
et Zucc.
Polygonum sachalinense F. Sch.
Polygonum tinctorium Ait.
Prunella prunaelliformis Ma-
kino.
Prunus tomentosa Thunb.
Rehmannia angulata Hemsl.
Rhodotypos kerrioides Sieb. et
Zucc.
Rodgersia tahularis Kom.
R'omanzoffia unalaschcensis
Cham.
Romanzoffia sitchensis Bunge.
Sedum dumulosum Franch.
Sedum spectabile Boreau.
Sedum Tatarinowii Maxim.
Thuya orientalis L.
Trachycarpus exelsus H. Wendl.
Veronica Forrestii Diels.
Xanthoceras sorbifolia Bunge.
Plantes d’Asie tempérée, Himalaya, Sibérie
Achillea Impatiens L.
Aquilegia oxysepala Trautv. et
Mey.
Rerberis Lycium Royle.
Rergenia ciliata A. Br.
Bergenia cordifolia A. Br.
Rergenia crassijolia Fritsch.
Bergenia ligulata Engl.
Bergenia Stracheyi Engl.
Caragana arborescens Lam.
Circaea cordata Royle.
Clematis montana Buch.-Ham.
Clematis Wightiana Wall.
Cotoneaster frigida Wall.
Delphinium triste Fisch.
Desmodium tiliaefolium Don.
Elymus junceus Fisch.
Fraxinus xanthoxyloides Wall.
Heliotropium dasycarpum Le-
deb.
Hydrangea robusta Hook. f.
et Thoms.
Lindelofia spectabilis Lehm.
Parrya microcarpa Ledeb.
Parthenocissus himalayana
Planch.
Polygonum molle D. Don.
Primula Mooreana I. B. Balf.
Pyrus Pashia Ham.
Sarcococca pruniformis Lindl.
Saussurea crepidifolia Turcz.
Schizandra propinqua Hook.
et Thoms.
Scopolia lurida Dun.
Scutellaria baicalensis Georgi.
Sedum Middendorffianum
Maxim.
Serratula coronata L.
Statice Suworowi Regel.
Spiraea sorbifolia L.
— 106 —
Analyse pollinique
D'UNE TOURBE RENCONTRÉE A PARIS, QUAI SaINT-BeRNARD.
LORS DES TRAVAUX DU CHEMIN DE FER MÉTROPOLITAIN
Par Georges Dubois et Camille Dubois.
Au cours de travaux du chemin de fer métropolitain de Paris,
des fouilles pratiquées près du Muséum d’Histoire Naturelle,
quai Saint-Bernard, à 100 m. de la rue Cuvier, près du confluent
de la Bièvre et de la Seine, ont traversé des alluvions ; elles sont
tourbeuses sur environ 2 m. d’épaisseur h La coupe générale de la
section, relevée par M. Soyer, Assistant de géologie au Muséum,
est la suivante :
Altitude de la surface du sol
Remblai
Limon gris argileux. . .
Limon gris clair et tourbe noire ou brune
avec débris de végétaux abondants et
lits de Gastéropodes.
Limon noirâtre argileux
Sables et graviers .
Epaiss.
Altitudes.
34
5,25
34
à 28, 75
1, 75
28, 75
à 27
1,95
27
à 25,05
2,05
25,05
23
à 23
Il faut entendre ici sous la dénomination limon, des argiles
sableuses ou des sables à grains très fins.
M. Lemoine a bien voulu prélever à notre intention une série
d’échantillons des couches tourbeuses entre les cotes 25,05 et 27.
Nous en avons fait l’examen micrographique et plus particuliè-
rement l’analyse pollinique.
Les prises d’échantillons au nombre de 8 ont été effectuées
à des intervalles d’environ 0 m. 25 ou 0 m. 35 ainsi qu’il est indi-
qué sur le diagramme pollinique (fig.).
Échantillon n° 1, cote 25,05.
Tourbe vaseuse riche en fines particules sableuses de 0 mm. 005
1. Au pont d’Austerlitz, sous 3 à 4 m. d’argile, on avait également rencontré
2 m. de tourbe. A. Dollot. Manuscrit Bibl. Soc. Géol. Fr., 1907, in E. Ghaput.
Terrasses alluviales de la Seine entre la Manche et Monlereau, Bull. Serv.
Carte Géol, Fr., n® 153, t. XXVII, 1922-23, p. 64.
107 —
Nombreux débris de tissus, fort dilacérés. Pollens d’arbres nom-
breux, dans les proportions suivantes ^ :
Pinus 70%
Chênaie mixte (Çue^'cMs 15 % + UlmusS %) 23 %
Fagits 7 %
Corylus 8 %
Échantillon nP 2^ cote 2b
Limon gris à grains sableux mal roulés de 0 mm. 025 ; débris
végétaux rares, mais bien conservés : vaisseaux ponctués, poils
de Ceratophyllum. Pollens d’arbres peu fréquents, dans les pro-
portions suivantes ;
Chênaie mixte (ÇuercMS 38 % + Ulmus S %)■. . . . . 46 %
Fagus 54 %
Corylus. . ... . 72 %
Échantillon n° 3, cote 25,65.
Limon gris noir avec rares débris végétaux. Pollen de plantes
aquatiques, de Typha. Pas de pollen d’arbre.
Échantillon n° 4, cote 25,89.
Limon gris à rares débris végétaux dilacérés et quelques pollens
en mauvais état.
Échantillon n^ 5, cote 26,14.
Limon gris à grains sableux anguleux de 0 mm. 025, quelques
gros grains de quartz de 0 mm. 400 à 0 mm. 500, le tout noyé dans
une fine masse argileuse en grains de 0 mm. 002 à 0 mm. 005.
Assez nombreuses Diatomées. Débris de tissus ligneux de Coni-
fères. Pollens de Calluna. Pollens d’arbres très rares, dans les
proportions approximatives suivantes :
Chênaie (Çwercws seul) 15 %
Fagus 35%
Alnus 50 %
Corylus 20%
Echantillon n° 6, cote 26,48.
Limon gris sableux à grains de 0 mm. 003 à 0 mm. 600. Débris
de tissus ligneux de Conifères. Poils de Ceratophyllum. Pollens
d’arbres assez rares, dans les proportions suivantes :
Chênaie mixte (Çwercws 12 % + UlmusSI %) 49 %
Fagus 25%
Alnus 26 %
Corylus 12%
1. L’arbuste Corylus est compté à part ; le pourcentage de ses pollens est
évalué par rapport à l’ensemble des pollens des autres arbres.
— 108 —
Échantillon n^ 7, cote 26,76.
Tourbe franche. Quelques Diatomées. Spores de Sphagnum ;
poils de Ceratophyllum ; divers pollens de plantes aquatiques ;
lièges ; tissus divers de Conifères. Pollens d’arbres assez nombreux
dans les proportions suivantes ;
Chênaie mixte (Owercw.? 11 % + Ulmus9 %) 20 %
Fagus S9 %
Alnus 41 %
Échantillon n^ 8, cote 27.
Tourbe. Spores de Sphagnum ; pollens divers de plantes aqua-
tiques. Pollens d’arbres assez nombreux, dans les proportions
suivantes :
Pinus 2 , 5 %
Chênaie mixte (Qwercas 2,5 % + 5 %) .... 7,5 %
Alnus 80 %
Fagus 10 %
Corylus 2 , 5 %
Histoire forestière.
Pour autant que les diagrammes polliniques traduisent l’his-
toire forestière correspondante des abords du marais de Seine-
Bièvre, cette histoire apparaît assez nette. 11 n’est pourtant pas
possible d’en synchroniser exactement les phases avec les événe-
ments préhistoriques ou historiques parisiens, puisque aucun ins-
trument ou document archéologique n’a été récolté ici. On sait
toutefois que les niveaux les plus élevés de la coupe peuvent être
approximativement contemporains de niveaux médiévaux, gau-
lois et gallo-romains de Plie de la Cité et d’autres points de la
vallée à Paris. Des instruments néolithiques ont été rencontrés
soit dans la Seine, soit dans les alluvions voisines, au Pont Saint-
Michel, à rile-Saint-Louis, et la base des couches néolithiques
peut descendre parmi les sables et graviers jusqu’à 10 mètres
environ au-dessous de la surface de la plaine alluviale h
La comparaison de notre diagramme pollinique avec l’ensemble
des diagrammes polliniques déjà connus du Nord-Ouest de l’Eu-
rope permet d’autre part d’encadrer de manière approximative
1. E. Belgrand. La Seine. I, Le bassin parisien aux âges antéhistoriques.
Planches de Paléontologie, 1869, p. 44 et suiv. ; — A. Laville. Couches infra-
néolithiques stratifiées dans la vallée de la Seine. Bull. Soc. Anthrop. Paris,
5® s., t. IL p. 338-341, 3 fig. ; — E. Ghaput. Recherches sur les terrasses
alluviales de la 8eine entre la Manche et Monterean, Bull. Serv. Carte Géol.
Fr., n® 153. t. XXVII, 1922-23. p. 63.
— 109 —
notre histoire forestière dans les événements climatiques post-
glaciaires du Flandrien h
Au début de la période correspondant à la formation des lits
tourbeux (échantillon n° 1) s’observe une assez forte densité
PCQmF A
Diagramme pollinique des niveaux tourbeux des alluvions
du quai Saint-Bernard à Paris.
2o, 26, 27, altitudes en mètres ; 1 à 8, niveaux étudiés (numérotage du texte).
Pollens ; P, P inus ; Qm, Chênaie mixte (= Q, Quercus U, Ulmus) ; F,
Fagus ; A, Alnus. — Pollens comptés séparément : C, Corylus.
forestière : avec Chênaie mixte, un peu de Hêtre et de Coudrier
et beaucoup de Pin à petit pollen (type Pin sylvestre). Une réserve
s’impose ici : le pollen de Pin peut venir d’assez loin et son abon-
dance peut ne correspondre qu’à un peuplement relativement
1. G. Dubois. L’analyse pollinique des tourbes et son application à l’élude
du quaternaire et de la préhistoire. L’Anthropologie, t. XLII, 1932, p. 269-
289, 2 fig., 1 tabl. ; — Les modifications postglaciaires de la silve européenne,
d’après les résultats des analyses polliniques des tourbes. Ann. Géogr.,
XLI» année, 1932, p. 339-350, 2 fig.
110 —
faible de Pin. Quoi qu’il en soit, le Pin domine, et ceci a été
observé déjà dans d’autres tourbières au Nord de Paris : Bresles,
Sacy-le-Grand b
Peu après (échantillon n^ 2) le pollen de Pin disparaît : tandis
que régnent la Chênaie mixte et la Hêtraie avec poussée de Cou-
drier.
La phase à Pin dominant puis la régression du Pin avec poussée
de Coudrier et de Chênaie mixte nous reportent à la limite des
périodes dites boréale et atlantique dans la classification de Axel
Blytt et Rutger Sernander, à l’extrême fin du Tardenoisien
ou Néolithique ancien, c’est-à-dire entre les années — 7000 à
— 5000, pour fixer les idées. Mais la tourbifîcation est suspendue
par des apports alluviaux de vases sableuses grises. Pendant ce
temps, la forêt se modifie sans que soient conservés en archives
polliniques les détails de cette modification (échantillons 3 et 4).
A la fin de cette phase d’alluvionnement (échantillon 5), une vase
fine permet de rouvrir les archives polliniques. On constate la
présence d’une forêt pauvre : Hêtraie, Chênaie pure. Aulne et un
peu de Coudrier ; de vagues traces de Conifères existent encore
sous forme de débris ligneux, mais sans pollen.
Des dépôts tourbeux plus francs, ayant bien conservé les pol-
lens (échantillons 6, 7 ,8) nous donnent ensuite une bonne image
de la forêt voisine :
Il y a développement de la Chênaie mixte grâce surtout à une
poussée de l’Orme et ceci nous conduit vers la fin de la période
atlantique à la période dite subboréale, c’est-à-dire au Néolithique
récent, peut-être très récent.
Mais il nous faut maintenant distinguer la futaie, et la végéta-
tion d’ Aulnes voisine du marais de Seine-Bièvre. Dans la futaie,
il y a dominance momentanée de la Chênaie mixte (Orme et
Chêne), puis dominance du Hêtre. Les Conifères dont la présence
est indiquée par un peu de débris ligneux à différents niveaux,
se montrent encore (échantillon 8) sous forme d’un peu de pollen
de Pin.
Ceci correspond à une histoire assez générale des forêts du Nord-
Ouest de l’Europe à la fin de la période subboréale ou au début
de la période sub atlantique, vers les temps protohistoriques ou
historiques. En même temps la futaie s’éclaircit et s’appauvrit,
tandis que l’Aulne demeure abondant près du marais. L’appauvris-
sement de la futaie à une période voisine des temps historiques
est un phénomène général à une grande partie de l’Europe nord-
occidentale : il correspond très vraisemblablement à un déboise-
1. G. Dubois et G. Dubois. Sur les modifîcations forestières flandriennes
de la région parisienne. C. R. Ac. Sc., t. 198, 1934, p. 1445.
111 —
ment provoqué par l’Homme et en beaucoup de points le déboise-
ment semble commencer dès le Néolithique pour s’accentuer
bientôt.
Le dernier lit tourbeux de la coupe a pu se former entre les
années — 1000 et -f 1000. Nous ne croyons pas pouvoir préciser
davantage.
Notons aussi que dans plusieurs tourbières au Nord de Paris,
Bresle, Sacy-le-Grand, le Hêtre n’a pas laissé de restes importants.
Ici, au contraire, il fait une apparition assez précoce.
PRINCIPAUX OUVRAGES
ENTRÉS A LA BIBLIOTHÈQUE DU MUSÉUM EN igdô
190.247 Aggért (B.). Quelques maladies nouvelles des Fougères — Toulouse, igSS.in-S®.
190.314 Basse (E ). Les groupements végétaux du Sud-Ouest de Madagascar. — Paris,
s. d. ia- 8 ”.
a 781 Calot (F,). Guide pratique de bibliographie. — Paris. iqSô, in-8®.
189.885 Cabrel (A.). L’Homme cet inconnu. — Paris, 1935, in-8“.
190.061 Caullerv (M.), Le Problème de l’évolution. — Paris, 19?!, in-8“.
189.243 — Les conceptions modernes de 1 hérédité, — Paris, 1935, in-8®.
189 . 863 Chadefaud (L.). Le cytoplasme des algues vertes et des algues brunes. — Gap,
1935, in- 8 “,
190. 178 Charcot (J .-B.). Christophe Colomb à la découverte du globe. — Paris, 1984,
in-8“.
lo 5 860 ' — Christophe Colomb vu par un marin. — Paris, 1928, in-8®.
189.867 Chevalier (A.). Les Iles du Cap-Vert. Flore de l’Archipel Paris, 1935, in 8“.
189.942 CüÉNOT (L.) Introduction à la génétique. — Paris, 1936, in-8“.
105.828 Daxish (Thei. «Dana « Expédition 1920-12. — Copenhague, 1926-1931, 8 fasc.
in- 8“
190.243 Du PuiGAUuEAu (O.). Pieds nus à travers la Mauritanie. — Paris, 1986, in-8®.
189.8^0 Ekman. Tiergeographie des Meeres. — Leipzig, iplo, in-8®.
62.608 Illustrations of japancse aquatic plants and animais. — Tokyo, iqSS, 2 vol.
in-fol.
a 778 Index des publications périodiques de la Belgique. — Bruxelles, iq 35 , in-8».
190 . 1 10 Legendre (L.). Les céréales. — Paris, 1935, in-8“.
10.5.880 Livre jubilaire de M. Eugène-Louis Bouvier. — Paris, in- 4 “.
190. 171 Malrrant (R.). Faune du centre africain français (Mammifères et oiseaux). —
Paris. 1936, 10-8».
189 869 Mahquet (F.). Histoire générale de la navigation du xv® au xx® siècle. — Paris,
193 1 , in -8®.
190.106 Murpiiv (R. C.i Oceanic birds of South America. — New-Vork, 1936, 2 vol.
in-8®.
— 112 —
190.297 Porto (C,). Transformisme et hérédité, — Lisbonne, 193.5, in-S».
189.838 Riolet (H. N.). The Dispersai of plants throughout the world. — Ashford,
1930, in-8“.
189.982 Robson (G. G.), aod Richards (O. W.). The variation of animais in nature . —
London, 1936. in-8“.
189.934 RussEt (E. J.) Soil conditions and plant growth. — London, 1935, in- 8 ®.
105.829 ScHOTT (G.). Géographie des Indischen und Stillen Ozeans. — Hamburg,
1935, in- 4 “.
10 5 . 83 0 ScHOTT (G.). Géographie des Atlantischen Ozeans (ate Auflage). — Hamburg,
1926, in-4».
190. 169 Sergknt (Ed. et Et ). Vingt cinq années d’études et de prophylaxie du palu-
disme. s 1. n. d. in-8®.
190. 170 Steinmann iP.). Die Fische der Schweiz. — Aarau, 1986, in-8".
S i 538 Année polaire internationale 1932-1933. Participation française. Tome I. —
Paris 1936, gr. in-4®.
S 179^ Wissenschaft. Ergeb. deutschen atlant. Exped. auf dem Forschungu. Vermes-
sungsschiCf « Meteor » 1925-1927. Berlin u. Leipzig, in-4».
S 5 o 37 Ampère (J. J.). Correspondance, Tome 1 . — Paris 1936, in 8 ®. Vol. I-XV
Périodiques donnés ou complétés :
Pr 217! Annales de l’Inst. d'Hydrol. et de Climatol. ; depuis t. I (igaS).
Pr 55 [ Mémoires de la Soc. Sc. nal., Seine-et Oise, T. IV à XX (1849-1911).
Pr 3 ii7 Mémoires de l’Académie d Arras (20 vol. environ).
Pr 229 Qaekett Microscopical Society (16 fasc.).
Principaux périodiques nouvellement inscrits a la Bibliothèque ;
Pr 203 f Frontiers.
Pr 708 Mammalia.
Pr 5 o 7 k The Sky.
Pr 007 1 Junior Nalural Ilistory .
Pr 874 f Naturalia.
Pr 2159 Madrono.
Pr 2166 Bull, du Comité d études des eaux souterraines.
Pr 2167 Bolanical Heview.
Pr 2172 France d'Oulre-Mer.
Pr 2173 Annales de l Assoc. canadienne pour l’avancement des Sciences.
Pr 2174 Acta Instiiuii et Musei Zoologici Universitatis Aiheniensis.
Pr 2177 Musea.
Pr 2193 Bericht des Westpreussischen botanisch-zoologischen Vereins, 1917.
Pr 2195 Chinese Journal of Zoology.
Pr 2194 Buletin Eugénie si biopolitic.
Pr 2198 Transactions of P hysiol. Inst, of Leningrad State Univ.
Pr 2199 Boletin del Departemento forestal y de caza y pesca.
Le Gérant ^ P. André.
SOMMAIRE
Pages
AcUs administratifs i
Liste des Associés et Correspondants nommés en 1936 2
T ravaax faits dans les Laboratoires pendant l’année 1936 7
Communications ;
H. Neuville. Nouvelles observations sur les phalanges unguéales des Ëléphants . 40
N. Koboziepf et M“* N. Pomriaskinsky-Kobozieff. Sur de nouvelles anomalies héré-
ditaires du pavillon de l’oreille chez la Souris (abaissement avec inver-
sion du pavillon et pavillon tronqué) [noie préliminaire'] 44
Ed. Dechambre. Observations sur la migration des Cailles (suite) 47
G. Petit et M“*“ W. Besnard. Sur le comportement en aquarium du Cœcobarbus
Geertsii Boulenger 5 o
F. Angel. Sur deux Têtards géants de Rana eseulenta L 54
F. Grandjean. Le genre Pachygnathus Dugès (Alycus Koch) (Acariens) 56
M. André. Sur VOphionyssus natricis Gervais, Acarien parasite des Reptiles ... 62
P. Rbmt. Sur Marifugia cavatica Absolon et Hrabé, Serpulide des eaux doucessouter-
raines du karst adriatique 6t>
Ed. Lamy. Notes sur les espèces Lamarckiennes de Katelysia (Moll. Lamellibr.) . . 73
Ed. Lamy et E. Fischbr-Piette. Notes sut les espèces Lamarckiennes de Tivolu (Moll.
Lamellibr.)
E. Dartbvelle. Notes sur les Bryozoaires fossiles 82
J. Delpuy. Sur les Anoplophryimorphes (Protozoaires ciliés) 4® note : l’appareil
nucléaire 84
A. Guillaumin et E. Manguin. Floraisons observées dans les serres du Muséum
pendant l’année iqSG 88
A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum .... 96
C. Guinet. Floraisons observées à l’École de Botanique du Muséum pendant
l’année 1986 98
G. Dubois et M“* C. Dubois. Analyse pollinique d’une tourbe rencontrée à Paris,
quai Saint-Bernard, lors des travaux du chemin de fer métropolitain. . 106
ÉDITIONS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Archives du Muséum national d’ Histoire naturelle (commencées en 1802 comme
Annales du Muséum national d’Histoire naturelle). (Un vol. par an, 200 fr.).
Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (commencé en iSgS). Un vol.
par an, 5o fr.).
Mémoires du Muséum national d'Histoire naturelle, nouvelle série commencée en
1936. (Sans périodicité fixe ; un vol. i5o fr,).
Index Seminum in Hortis Musaei parisiensis collectorum. (Laboratoire de culture ;
paraît depuis 1822 ; échange).
Nolulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie ;
paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, 4® fr.).
Revue française d' Entomologie. (Directeur M. le D*’ R. Jeannel, Laboratoire
d’Entomologie ; paraît depuis 1934: abonnement annuel France. 5o fr..
Etranger, 60 fr.).
Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. (Directeur ; M. A.
Chevalier, Laboratoire d 'Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921 ; abon-
nement pour la France, 100 fr.).
Revue Algologique. (Directeurs MM. P. Allorge et R. Lami, Laboratoire de
Cryptogamie; paraît depuis 1924; abonnement France, 5o fr., Etranger,
100 fr.).
Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur M. P. Allorge, Laboratoire de
Cryptogamie; paraît depuis 1874; abonnement France, 5o fr., Jilranger,
100 fr.).
Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeurs
MM. R. Heim, J. Duché et G. Malençon, Laboratoire de Cryptogamie ;
paraît depuis 1928 ; abonnement France, 80 fr.. Etranger, 100 fr.).
Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle à Dinard.
(Directeur M. A. Gruvel, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même
Bulletin à Saint-Servan paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule).
Bulletin du Musée d’ Ethnographie du Trocadéro. (Directeur M le D' P. Rivet,
Musée du Trocadéro ; parait depuis 1981 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé
gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée d’ethnographie ;
Cotisation annuelle, 3o fr.) .
Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de
Chimie; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange).
Travaux du Laboratoire d’Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; parait
depuis 1934; échange).
La Terre et la Vie, publiée en collaboration par la Société des Amis du
Muséum et la Société nationale d’ Acclimatation. (Rédacteur en chef :
M G. Petit, 57, rue Cuvier, Paris 5®, abonnement ; 3o fr.).
Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. (Directeur
M. Ed. Bourdelle ; parait depuis 1936).
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série. — Tome !X
RÉUNION
MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
N® 2. — Mars 1937..
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, RÜB CUVIER
PARIS-V
RÈGLEMENT
Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les
Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire natu-
relle.
Le nombre des fascicules sera de 6 par an.
Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’impres-
sion) par fascicule et plus de 2 feuilles (82 pages) pour l’année. Les auteurs
sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manuscrits aussi
courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place
minima.
Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des
auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la
séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie-
ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la
retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera[ajourné à un numéro
ultérieur.
Les auteurs reçoivent gratuitement 26 tirés à part de leurs articles. Ils sont
priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires
qu’ils pourraient désirer (à leurs frais).
Les auteurs désirant faire des communications sont priés d’en adresser direc-
tement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance.
TIRAGES A PART.
Les auteurs ont droit à 25 tirés à part de leurs travaux. Ils peuvent en outre
s’en procurer à leurs frais un plus grand nombre, aux conditions suivantes :
25 ex. 5 o ex. 100 ex.
4 pages 18 fr. 20 fr. 22 fr.
8 pages 20 fr. 22 Ir. 26 fr.
16 pages 22 fr. 26 fr. 34 fr.
Ces prix s’entendent pour des extraits tirés en même temps que le numéro
et brochés avec agrafes.
Les auteurs qui voudraient avoir de véritables tirages à part brochés au fil,
ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail
supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves.
Les demandes doivent toujours être faites avant le tirage du numéro corres-
pondant.
PRIX DE l’aBONHEMENT ANNUEL :
France et Étranger : 60 fr,
(Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum)
Compte chèques postaux : 124-03 Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1937. — N° 2.
299^ RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
25 MARS 1937.
PRÉSIDENCE DE M. J. BERLIOZ
SOUS-DIRECTEUR DE LABORATOIRE AU MUSÉUM
ACTES ADMINISTRATIFS
M. le Professeur Paul Rivet est promu Commandeur de la
Légion d’ Honneur (Promotion du 1®'' janvier 1937, au titre des
Affaires étrangères).
M. le Professeur Auguste Chevalier est promu Commandeur de
la Légion d’ Honneur (Décret du 25 féA^rier 1937, au titre du Minis-
tère des Colonies.)
MM. les Professeurs Alfred Lacroix et Louis Roule sont nom-
més Professeurs honoraires.
M. Henri Neuville est nommé Sous-Directeur honoraire de
Laboratoire.
M. André Moine est nommé Secrétaire honoraire du Muséum.
M. Léon Rultingaire est nommé Bibliothécaire en chef honoraire.
M. Bonneville est nommé Secrétaire du Muséum par arrêté du
27 janvier 1937.
Mlle Madeleine Friant est nommée Sous-Directeur de Labo-
ratoire par arrêté du 13 féA^rier 1937.
Mï“® Gabrielle Duprat est nommée Bibliothécaire en Chef du
Muséum, par arrêté du 11 mars 1937.
M. Jourdain, Surveillant militaire, est nommé Gardien de Galerie.
M. Delier, Gardien de ménagerie, est nommé Surveillant mili-
taire.
M. le Président a le regret d’annoncer le décès, survenu le
22 mars 1937, de M. J. Cavalier, Directeur de l’Enseignement
supérieur, Membre du Conseil supérieur du Muséum.
"Et de M. G. Ramond, Sous-Directeur honoraire de Laboratoire,
décédé le 30 janvier 1937.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937,
— 114 —
COMMUNICATIONS
Note sur quelques Oiseaux rares ou peu connus
DE L’Equateur
Par M. J. Berlioz.
Le Muséum de Paris s’est enrichi au cours de ces dernières
années de longues séries d’oiseaux de l’Équateur, dues à l’acti-
vité des collecteurs professionnels bien connus de Quito. Il ne
saurait être question d’en donner ici une liste détaillée, dont la
nécessité d’ailleurs ne s’impose pas, étant donné les connais-
sances étendues que l’on possède sur l’avifaune de ce pays. Depuis
la parution du magistral ouvrage de Chapman : « The Distribu-
tion of Bird-life in Ecuador » {Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., vol. LV,
1926), qui en est une excellente mise au point, on n’a eu que rare-
ment l’occasion d’y signaler la découverte d’espèces nouvelles
(rappelons pourtant à ce sujet celles décrites par l’ornithologiste
américain R. T. Moore ; un Tangara, Tephrophilus Wetmorei,
et un Oiseau-Mouche, Chaetocercus Cleavesi). Toutefois, à défaut
de formes inédites, il m’a paru intéressant de signaler ici quelques
détails relatifs à des espèces considérées jusqu’ici comme fort
rares ou tout au moins dont la distribution en Équateur n’était
que très imparfaitement connue.
Malheureusement les collecteurs professionnels de Quito ne
sont pas toujours très scrupuleux dans l’étiquetage de leurs spé-
cimens, et des substitutions de localité sont manifestes parfois
entre spécimens de 1’ « Oriente » et d’autres de P « Occidente »,
ces deux grandes aires géographiques si différentes en Équateur :
ces substitutions sont immédiatement décelées lorsqu’il s’agit
d’espèces communes, mais elles sont fort regrettables lorsqu’il
s’agit de formes rares. Parmi celles-ci je ne mentionnerai donc
ici que les spécimens pour lesquels l’authenticité de la capture
me paraît offrir toute garantie.
— 115
Urothraupis Stolzmanni Berl. et Tacz. : 4 adultes, Gulebrillas de
Sangay (Oriente), juillet-août 1935.
Parmi ces spécimens, l’un étiqueté ^ est un peu plus fort et
d’un noir plus profond que les trois autres, surtout en ce qui con-
cerne le bec. — Ce rare Tangara, de couleurs remarquablement
ternes, semble tout à fait caractéristique de la zone tempérée
humide de la Cordillère orientale, en Équateur.
Vireolanius leucotis (Swainson) ; ^ ad., Guilca (Oriente), mai 1933 :
Vir. l. leucotis (Sw.). — $ ad., Rio Cachabi, Esmeraldas (Occid.),
août 1935 : Vir. l. Mikettai'- Hart.
Le premier de ces spécimens présente de chaque côté de la tête,
en-dessous des yeux, la bande blanchâtre caractéristique de la
forme typique de l’espèce et qui lui a valu son nom.
Le second, étiqueté $, correspond très exactement à la description
du Mikettai, basée sur deux mâles, — les seuls spécimens jusqu’à
maintenant signalés de cette forme rare. Cet Oiseau diffère du
précédent par l’absence de bandes blanchâtres sur les côtés de la
tête et par le dessous du corps beaucoup plus largement vert-
olivâtre sur les côtés, ne laissant qu’un espace jaune assez étroit
sur la ligne médiane. En outre, ce spécimen a la mandibule infé-
rieure et les pattes de teinte beaucoup plus claire, ce qui tient
sans doute au sexe ou à l’âge.
Thamnocharis dignissima (Sel. et Salv.) : ^ ad., Macas, Rio
Upano (Oriente), juin 1935.
Ce spécimen, étiqueté o^, est absolument semblable à celui
étiqueté Ç, déjà reçu au Muséum de Paris, en provenance du Rio
Bobonaza (voir : J. Berlioz, Bull. Muséum, 1932, p. 239).
Grallaria gigantea Lawr. : 3 ad., San Tadeo (Occ.), juin 1935 ;
Guarumus (Occ.), juin 1936.
Il m’a été impossible de situer exactement sur aucune carte les
deux localités citées ici ; mais, selon les indices fournis par
d’autres oiseaux récoltés au cours des mêmes voyages, elles doivent
être probablement situées dans la zone subtropicale, sur le chemin
d’Esmeraldas. — Cette espèce, encore mal connue', présente quelque
variabilité individuelle quant aux marques noires du dessous du
corps : l’un de nos spécimens a tout le bas-ventre roux ferrugineux
uniforme ; chez un autre, au contraire, les marques noires persistent
jusqu’aux sous-caudales.
1. Ce nom snbspécifique ayant été dédié à Monsieur Miketta, ainsi que
l’affirme le descripteur, il convient donc, selon l’usage delà nomenclature,
de l’écrire Mikettai et non pas Mikettae.
116 —
Setopagis {= Caprimulgus pars) Anthonyi Ghapm. : 1 spéc.,
étiqueté Ç, mais plutôt probablement ad., San Mateo, Esmeraldas
(Occ.), 19 sept. 1936.
Dans son ouvrage sur Favifaune écuadorienne, Chapman (/, c.
p. 278) mentionne un seul spécimen connu de cette espèce, prove-
nant de Portovelo (Ecuador sud-ouest, région de Zaruma). Bien
que n’ayant pu comparer notre spécimen à ce dernier, il me paraît
en posséder très exactement, d’après la description, tous les carac-
tères distinctifs ; petite taille et aspect voisins de ceux de Capr.
parmlus Gould, mais la cinquième rémige primaire marquée,
comme les quatre plus externes, d’une barre transversale blan-
châtre, et le vexille interne des rectrices les plus externes presque
entièrement blanc, cette dernière particularité étant très spéciale
à cet Oiseau, parmi les Caprimulgus. Par analogie avec les espèces
voisines, les caractères de coloration des ailes et de la queue de
notre spécimen sont essentiellement des caractères masculins, ce
qui implique probablement une erreur de sexe dans l’étiquetage
original.
Placophorus gularis (Gould) : ^ ad., Avila, Gerro Sumaco (Nord-
Oriente), 10 août 1935.
Bien que cette espèce de Trochilidé ne soit plus à l’heure actuelle
une rareté absolument exceptionnelle, — elle figure parmi un petit
nombre de collections publiques ou privées tant d’Europe que
d’Amérique — , je ne crois pas qu’une description du mâle adulte
ait jamais été publiée, les deux premiers spécimens connus qui
servirent de base à la description de Gould (au British Muséum de
Londres) étant des femelles ou des jeunes :
« ^ ad. — Dessus de la tête et du corps d’un vert métallique
uniforme, avec une étroite bande de plumes lumineuses vert très
brillant de la base du bec au milieu du vertex. Dessous vert métal-
lique, un peu plus brillant sur la poitrine (comme chez les Oreo-
pyra)^ mais sans plage pectorale verte lumineuse comme chez
Clytolœma rubricauda. Menton et côtés de la gorge verts, encadrant
une plaque lumineuse assez petite rose-lilas métallique brillant.
Bas-ventre passant au gris fuligineux plus faiblement métallisé ;
sous-caudales blanc pur. Ailes entièrement grises, avec quelques
légers reflets métalliques verdâtres.
Bec long et fort, à peu près droit, de 24 mill. ; aile : 67 mill. »
La femelle de cette espèce paraît un peu mieux connue que le
mâle : toutefois l’existence à peu près constante chez elle, semble-t-il,
d’une très petite plaque rose jugulaire, rappel de la parure mascu-
line, a pu la faire confondre avec un jeune mâle. Elle est d’ailleurs
semi-andromorphe et ne diffère du mâle que par sa taille plus
faible, avec un bec proportionnellement plus long et plus grêle, la
— 117 —
ligne frontale lumineuse oblitérée et le dessous du corps marqué
de blanchâtre, surtout sur la ligne médiane.
Les affinités de cet Oiseau doivent de toute évidence le faire
ranger, parmi le groupe des Heliodoxa, auprès des Phaiolaima,
dont il diffère surtout par le bec proportionnellement plus long et
le système de coloration, comportant la décoloration totale des
sous-caudales et l’absence de couleur rousse apparente.
Eriocnemis Alinae (Bourc.) : 4 ad. (non sexués), Anguchaca,
région de Macas (Oriente), octobre 1933.
C’est probablement la première localité connue avec certitude
en Ecuador pour cet Oiseau, par ailleurs abondant parmi les lots
commerciaux de Trochilidés de Colombie.
Dans l’ancienne collection Boucard (au Muséum de Paris),
figurent deux spécimens de cette espèce collectés par Buckley en
Ecuador (mais sans localité précise), leur bonne préparation
confirmant d’ailleurs l’authenticité de cette provenance écuado-
rienne. C’étaient, je crois, les seules captures jusqu’à maintenant
signalées en ce pays. Chapman, en effet, mentionne l’espèce comme
existant depuis 1’ « Ecuador septentrional jusqu’à la région de
Bogota », mais sans parler de spécimens écuadoriens. Ceux-ci, en
tout cas, ne semblent pas différer de ceux de Colombie. Mais l’ha-
bitat de l’oiseau s’étend donc sensiblement plus vers le sud qu’on
ne le croyait primitivement et rejoint probablement celui de la
forme voisine du Pérou, E. Dybowskii (Tacz). C’est une espèce
sans doute caractéristique de la zone tropicale au pied des Andes
orientales.
Jacamerops aurea (Mull.) : ad., San Mateo, Esmeraldas (Occ.),
24 sept. 1936.
C’est la première fois, croyons-nous, que cette espèce est collectée
en Ecuador occidental, les captures dans l’Oriente étant plus fré-
quentes. Notre spécimen ne diffère en aucune façon par la couleur
de ceux auxquels nous avons pu le comparer, à savoir : 5 spécimens
de Guyane, 3 de l’Ecuador oriental, 1 de Colombie, 4 de Panama
et de Veragua (ces quatre derniers représentant géographique-
ment la soi-disant race J. a. Penardi Bangs et Barbour) ; mais son
bec est un peu plus long (culmen : 51 mill.), que chez aucun de ces
treize autres. La constance de la race Penardi^ basée uniquement
sur la gracilité relative du bec, me paraît un peu douteuse, car un
de nos spécimens de Guyane anglaise est intermédiaire en ce sens à
•ceux de Veragua et ceux de Panama, ces derniers étant toutefois
ceux dont le bec est le plus grêle.
— 118 —
Coccyzus americanus americanus L. : imm., San Mateo, Esme-
raldas, 30 sept. 1936.
Cet Oiseau, commun en Amérique du Nord, passe pour n’être
en Ecuador occidental qu’un migrateur rare et mal connu. Toute-
fois cette capture en septembre corroborre étroitement celle d’un
autre spécimen faite à la même époque de l’année par Stolzmann
à Ghimbo et mentionnée par Berlepsch et Taczanowski {Proc.
Zool. Soc., 1883, p. 572). Notre spécimen, d’assez petite taille
(aile : 136 mill.), présente sur les rectrices des traces évidentes
d’immaturité, que confirme aussi l’absence totale de teinte rousse
à la page inférieure des ailes et sur les rémiges, cette teinte se déve-
loppant au contraire chez l’adulte.
Steganopus tricolor Vieill. : ad., San Mateo, Esmeraldas,
9 septembre 1936.
Les migrations automnales de ce Phalarope ne sont pas encore
bien connues. Il a déjà été signalé dans le nord-ouest de l’Ecuador
par Meinertzhagen (The Ibis, 1925, p. 343 : deux spécimens, du
28 août) et par Chapman (/. c., p. 201 : quatre spécimens, du
21 août). II hiverne régulièrement jusque dans la partie méridio-
nale du continent sud-américain.
— 119 —
Étude d une collection d' Oiseaux de l'Ile Bougainville
Par Vincent Danis.
Cette étude a trait à une collection envoyée par le Père J. -B. Pon-
celet, Missionnaire à l’Ile Bougainville et naturaliste bien connu
de cette région. Tous les spécimens proviennent de Buin, localité
de la côte sud-orientale de l’île. On sait que l’avifaune de cette île
et des archipels voisins a pu déjà être assez bien mise en évidence
grâce aux collections réunies pour le Musée de Tring au début de ce
siècle, ainsi que par les expéditions américaines, encore plus
récentes. Néanmoins, les oiseaux récoltés par le Père Poncelet
permettent d’apporter quelques précisions nouvelles, qu’il m’a
semblé intéressant de signaler ici. J’ajoute que ces spécimens
appartiennent, en partie à ma collection personnelle, en partie à
celle du Muséum d’ Histoire Naturelle, pour la consultation de
laquelle je remercie vivement M. le Prof. Bourdelle, ainsi que
M. Berlioz, qui m’a si aimablement conseillé.
I. — Ardéiformes.
Nycticorax calédoniens mandibularis O. Grant; nom indigène :
Toukenu. Un ad. (?Ç).
II. — Ansériformes
[Anas superciliosa pelewensis Hartlaub et Finsch; n. i. : Nanako.
Les 2 ailes d’un ^ ad.
C’est la brièveté de ces ailes (216 mill.) qui nous les fait attribuer
à un spécimen de la forme décrite des îles Pelew, mais déjà collectée
aux îles Salomon, en particulier à l’île Malaïta par l’expédition
Whitney.]
III. — Ralliformes
Eulaheornis Woodfordi (O. Grant) ; n. i. ; Kuitagu. 1 ad. : aile,
150 mill. ; bec (culmen), 41 mill. ; tarse, 60 mill.
Porphyrio calvus samoensis Peale ; n. i. : Kongago. 1 sp. ad. : aile,
218 mill. ; bec (culmen), 62 mill. ; tarse, 80 mill. Dos, scapulaires
et rémiges bruns.
— 120
L’attribution du spécimen de l’île Bougainville à la forme des
îles Samoa est basée sur les caractères donnés ci-dessus. De plus,
l’examen de deux spécimens de poules sultanes dans les collections
du Muséum, provenant de l’île Opolou (îles Samoa), m’a permis
de constater le bien-fondé de cette opinion, seules de légères diffé-
rences de détail, sans doute individuelles, distinguant entre eux
les trois spécimens.
Si l’on considère que les différentes formes du groupe Porphyrio
se remplacent toutes géographiquement, il pourrait sembler plus
rationnel de ne garder pour elles toutes qu’un seul nom spécifique.
Mais ceci nuirait à la clarté de la classification, et il semble que
l’on puisse grouper les formes autour de certains types, dont les
caractères s’opposent davantage les uns aux autres. C’est à de tels
groupements qu’il semble falloir conserver des noms spécifiques.
C’est ainsi que les oiseaux du groupe calms se distinguent de
ceux du groupe melanotus par la couleur de leur gorge et de leur
poitrine qui est d’un bleu cobalt beaucoup plus clair, ce qui corres-
pond à une pigmentation générale moins sombre, et par leur taille
plus faible. C’est en raison de la présence de ces caractères aussi
bien sur l’oiseau de Bougainville que sur ceux des Samoa, que je
réfère la forme samoensis au groupe calvus, comme Mathews
(Syst. av. austral., p. 101), et non pas au groupe melanotus comme
l’a fait Murphy {Am. Mus. Nov., 22 juillet 1924, n^ 124, p. 7).
IV. COLUMBIFORMES
Ptilinopus superbus superbus (Temminck), n. i. : Kugurom-
Tsibikaï. 1 ad., une Ç imm.
Globicera rufigula (Salvador!), n. i. : Kuau-Lotukeï. 2 ÇÇ ad.
Muscadioora pistrinaria pistrinaria (Bonaparte) ; n. i. : Kuau-
Peukau. Un ^ ad.
V. — Falconiformes
Haliastur indus girrenera (Vieillot) ; n. i. : Manuaraï. 1 sp. imm.
Astur albogularis Gray; n. i. : Iritsia. 1 sp. imm. (? ?). : Lon-
gueur totale, 435 mill. ; aile, 235 mill. ; queue, 180 mill. ; bec
(culmen), 27 mill. ; tarse, 60 mill. ; doigt médian, 44 mill.
La taille de ce spécimen — qui indique que c’est sans doute une
jeune femelle — , mise à part, son plumage répond entièrement à
la description que donne Rothschild (Nov. zooL, 1905, p. 249)
d’un jeune mâle de l’île Rendova, en simplement un peu plus roux.
D’après cet auteur, les oiseaux de cette espèce, qui, adultes, sont
normalement noirs en dessus et blancs en dessous, varient beau-
— 121 —
cdup individuellement, les cas de mélanisme étant fréquents ^ et
les types des formes holomelas Sharpe et versicolor Ramsay seraient
des Autours présentant de simples aberrations individuelles de cet
ordre. Quant à la forme Woodfordi Sharpe, elle aurait été décrite
d’après un mâle adulte d'albogularis, beaucoup plus petit que le
type à' albogularis qui est une femelle adulte. Il semble en être de
même pour le type d'Astur Sharpei (Oustalet) que nous avons
examiné au laboratoire d’Ornithologie du Muséum et qui ne nous
paraît guère différent du « type » de Woodfordi Ce spécimen
unique rapporté par l’expédition de l’Astrolabe en 1828 provien-
drait des îles Marianne. Une controverse s’est élevée récemment à
ce sujet et des auteurs modernes (Mathews, etc...), contestant
cette localité, font provenir l’Autour de Sharpe des îles Salomon.
Or, l’Astrolabe n’a relâché dans aucune des îles Salomon, mais a,
par contre, abordé en Nouvelle-Irlande, d’où plusieurs peaux ont
été rapportées. Gomme la Nouvelle-Irlande a de nombreuses affi-
nités fauniques avec les îles Salomon, il sera donc plus rationnel de
donner pour le type de V Astur Sharpei la mention suivante :
? Nouvelle-Irlande, ? pro errore : îles Marianne.
Astur hiogaster Bougainvillei Rothschild et Hartert; n. i. :
Tuetue ou Mitu. 3 ad. (? SS) '■ 197-200 mill.
VI. — - PsiTTACIFORMES
Eos cardinalis (Gray), n. i. : Pirigi. Une $ imm.
Eclectus roratus salomonensis Rothsch. et Hart.; n. i. : S Karo-
kumuka ; $, Karo-tumo. 2 Ç. ad. : aile, (S) 243 mill., ($) 225 mill. ;
bec (culmen), (S) 41 mill., (Ç) 35 mill.
Nos deux spécimens confirment la petitesse de la taille des
spécimens des îles Salomon. Celle-ci les distingue nettement de
ceux de Nouvelle-Guinée et surtout des îles Arou (E. r. aruensis
(Gray), où les oiseaux présentent une taille maxima {S '■ aile,
280 mill. ; bec (culmen), 46 mill. ; Ç : aile, 245 mill. ; bec (culmen),
42 mill.). Par contre, à Amboine et à Bourou, les oiseaux sont aussi
petits qu’aux Salomon et la couleur des mâles est semblable : ici,
la différence raciale {E. r. roratus (Müll.) porte essentiellement
sur la teinte de la région abdominale de la femelle qui est violacée.
1. Hartert [Am. Mus., Nov. 1929, p. 3) mentionne un spécimen mélanique'
de l’île Bougainville.
2. Autant qu’on puisse en juger d’après les textes, ce dernier spécimen
semble être un mâle plus adulte que le type d’Astur Sharpei, qui présente
encore des traces évidentes d’immaturité, et la brièveté dé sa queue (146 mill.
contre 165 mill., pour celle du spécinien de Sharpei), si elle n’est pas due à
la mue ou à l’usure des rectrices, serait seule à retenir comme différence
raciale.
— 122 —
Geojjroyus heteroclitus heteroclitus (Hombron et Jacquinot) ;
n. i. : Kiaku. 1 (J ad., 2 ÇÇ ad.
VII. CORACIIFORMES
Podargus ocellatus inexpectatus Hartert ; n. i. : Mokogo. 1 sp.
(? Ç) : aile, 215 mill. ; bec (commissure), 58 mill. ; bec (largeur aux
comm.), 53 mill. ; tarse, 23 mill.
D’après l’ensemble de ses caractères, ce spécimen, malheureuse-
ment en très mauvais état (il lui manque toutes ses rectrices),
semble être une femelle encore immature (coloration gris brun
teinté de roux, particulièrement sur les couvertures alaires dont
les ocelles sont fauve roux au lieu de blanc pur).
Eurystomus orientalis salomonensis Sharpe; n. i. : Kikitou.
2 sp. ad. : aile, 191-193 mill. ; bec (culmen), 31-32 mill.
Ceyx Meeki Rothsch. et Hart. ; n. i. ; Tsim. 2 sp. ad. : aile,
57-58 mill. ; bec (culmen), 33-35 mill.
Cette forme, dont il existe une bonne figuration dans les TVoei-
tates zoologicae (1902, pl. XI), diffère par des caractères suffisam-
ment tranchés des C. solitaria pour qu’on puisse la considérer
comme espèce. Les oiseaux de Bougainville semblent identiques à
ceux de l’île Choiseul, d’où la forme a été décrite.
Halcyon leucopygius (Verreaux) ; n. i. : Oleu-Kiro-Kiro. 2 ÇÇ ad.
Halcyon sanctus sanctus Vigors et Horsfield; n. i. : Kinaige.
4 sp. : 1 ad., 3 imm. dont une Ç.
Les H. sanctus que l’on trouve aux îles Salomon sont d’après
Hartert et Mathews des migrateurs d’hiver provenant très
probablement d’Australie orientale. On les réfère à la forme sanctus
typique (loc. top. typ. : Nouvelles-Galles du Sud). Nos oiseaux
collectés, sauf le spécimen adulte (sans référence), au cours du mois
de mai 1936, confirment ces diverses opinions.
VIII. — Passeriformes
Pitta anerythra pallida (Rothsch.) ; n. i. : Agoli ou Olémaï.
1 ad.
Monarcha harhata barbata Ramsay ; n. i. ; ? ad., Uleitonu ;
^ imm., Tohtaï. 1 ad. (? (J), un ^ imm.
Le mâle immature est caractérisé par sa coloration, brune en
dessus et fauve ocré en dessous. Par maint détail, la distribution
de couleur de l’adulte s’annonce déjà sur notre spécimen.
Dicaeum aeneum aeneum (Jacquinot et Pucheran) ; n. i. : Tegeren.
2 ^ ad.
123 —
Cinnyris jugularis flavigaster (Gould) ; n. i. : Lusisi. 1 sp. (? Ç).
Mino Dumonti Kreffti Sclater ; n. i. : Tsikinou. 3 sp. ad. dont 1 $.
Aplonis cantoroides cantoroides (Gray) ; n. i. : Tsihuika. 5 sp.
dont 3 ad. (? et 2 (? ou jeunes) ; aile, 90-95 mill. ($$ou
jeunes) et 99-101 mill. (ad. ?
Gomme le laissait déjà entrevoir Hartert {Noç. zool. Vol.
XXXIII, p. 47), l’aile des oiseaux de Bougainville ne diffère
aucunement de celle des spécimens topotypiques de A. canto-
roides ; il n’y a donc pas lieu de continuer à les considérer comme
des A. c. longipennis (loc. top. typ. : île Nissan).
Aplonis grandis grandis (Salvadori) ; n. i. : Lukatu. 4 sp. ad.
dont 1 ^ : aile, 138-142 mill.
Aplonis metallica nitida (Gray) ; n. i. : Tsihuika. 1 sp. imm.
Je ne peux discuter la valeur subspécifique de la forme nitida,
étant donné la pauvreté du matériel d’étude concernant les oiseaux
des îles Salomon, mais les auteurs s’accordent pour référer à cette
forme les oiseaux de cet archipel en général.
Dans le Catalogue of hirds, Sharpe séparait des vrais Aplonis
[Gould 1836, type : A. marginata Gould = tabuensis (Gmelin)],
caractérisés soi-disant par une queue carrée, les Calornis (Gray
1891, type : C. panayensis (Scopoli)), dont le seul caractère géné-
rique serait une queue fortement étagée. Or, Sharpe plaçait dans
ce dernier genre l’espèce grandis Salvadori, et l’espèce minor Bona-
parte, toutes deux à queue carrée et donc référables aux vrais
Aplonis. Cette erreur en entraîna une autre, de la part d’OsERHOL-
ser (Proc. Acad. Philad., 1899, p. 215), qui, constatant que le nom
de Calornis était préoccupé, le remplaça par celui de Lamprocorax
(Bonaparte 1853, type : L. fulcipennis (Pucheran) = grandis
Salvadori) sans changer autrement la classification de Sharpe.
Ceci ne semble pas rationnel, car, si l’on considère comme carac-
tère générique une queue étagée, il faudrait non pas remplacer le
nom de Calornis, préoccupé, par celui de Lamprocorax, dont
l’espèce type a une queue carrée, mais plutôt créer un genre nou-
veau où l’on rangerait les formes telles que panayensis et metallica.
Mais à notre avis, cette substitution est inutile et seul le nom géné-
rique di Aplonis doit être conservé pour tous ces Sturnidés, car,
entre les deux termes extrêmes représentés d’une part par tabuen-
sis, forme brun terne présentant peu de reflets métalliques et à
queue courte, carrée ou même légèrement échancrée et d’autre
part par metallica, forme à reflets verts et pourprés très brillants
et à queue très étagée et allongée, se placent toutes les autres
espèces qui leur sont graduellement intermédiaires, aussi bien
par leur coloration générale que par la forme de leur queue.
NOTES DE TÉRATOLOGIE COMPARÉE
Un cas de Pygomélie chez un Moineau (Passer montanus L.)
' * ' C. ■
' Par Robert Didier.
Les malformations des membres sont nombreuses et fréquentes
chez les animaux.
Ce sont tantôt des déformations, des excès ou diminutions de
longueur des doigts, des phalanges, de duplicité des mains ou des
pieds ; les cas de triplicité sont plus rares. On en a cependant
signalé assez souvent chez les Mammifères comme chez les Oiseaux,
mais chez les uns comme chez les autres de ces animaux, les malfor-
mations de cette nature peuvent être très différentes. Tantôt les
membres accouplés peuvent être séparés sur toute leur longueur,
l’un étant disposé d’une façon normale, l’autre inerte, malformé,
sorte d’appendice inutilisable, tantôt les membres sont séparés
sur une partie seulement de leur longueur. Ces membres supplé-
mentaires sont le plus souvent difformes et inactifs ; il peut arriver
même que chez ces individus malformés, les trois membres soient
impotents.
Ces malformations sont très différentes dans leur nature ; chez
les unes en effet, le ou les membres supplémentaires relèvent de la
simple division d’un membre normal, et constituent alors une
monstruosité simple.. Chez d’autres, et c’est le cas le plus fréquent,
sinon le plus banal, le ou les membres supplémentaires appartenant
originellement au moins à un membre différent de celui qui les
porte, relèvent de la monstruosité double.
Nous voudrions présenter un oiseau, un moineau friquet [Passer
montanus L.), mâle, chez qui la malformation le plaçant dans le
groupe des monstres pygomèles est constituée par la présence
d’une troisième patte appendue au-dessous et en dedans de la patte
droite, et tombant inerte parallèlement à la queue.
D’après F. X. Lesbre, on rencontre souvent à l’autopsie de ces
monstres une duplicité plus ou moins manifeste des organes intra-
pelviens.
Nous n’avons pu constater la présence de ces détails anato-
miques, l’oiseau ayant été trouvé mort et en partie desséché, ce
qui ne nous a permis qu’une dissection incomplète. Mais l’étude
du squelette est suffisamment intéressante pour qu’on s’y arrête.
— 125 —
Le membre s’insère contre la face externe droite du coccyx ;
il est relié à cet os par une capsule fibreuse, qui, d’une part, s’insère
sur le fémur, d’autre part contre le coccyx, entre cet os et
l’origine de l’implantation des rectrices à droite.
Fig. 1. — Radiographie de l’oiseau. (Rad. Df P. Thoyer-Rozat.)
C’est un membre inutile, n’ayant aucune fonction, simple appen-
dice supplémentaire.
Les autres pattes sont normales, le bassin ne présente aucune
anomalie ; ce membre est un peu plus petit que les deux autres. Il
comprend d’abord un fémur d’une longueur de 18 mm., qui pré-
— 126 —
sente à son extrémité supérieure une sorte de renflement en
cupule, qui pourrait être considéré comme une ébauche de bassin
dans sa partie acétabulaire, les trois branches de cette cupule
Fig. 2. — Squelette de la patte supplémentaire. (Photo Benoît-Bazille.)
pouvant représenter un ilion, un ischion, et un pubis anormaux.
^ Ce renflement a une largeur de 4 mm. Il n’y a pas d’articulation
du fémur avec le tibia, les deux os sont soudés par ankylosé à angle
droit ; le tibia, os difforme de 8 mm. de longueur, présente un corps
osseux perforé en son milieu ; son extrémité inférieure est soudée
avec le tarse qui est normal et revêtu d’écailles. La patte qui fait
suite au tarso-métatarsien est encore plus anormale ; elle se com-
pose de cinq doigts inégaux placés sur le même plan, disposés en
forme de main.
Fie. 3. — Partie supérieure agrandie de la patte supplémentaire.
(Photo Benoît-Bazllle.)
Le premier doigt présente quatre phalanges à peu près égales ;
le deuxième trois phalanges, la première et la troisième plus
grandes que la deuxième ; le troisième doigt est beaucoup plus
petit que les autres et n’a que deux phalanges courtes, de longueur
égale ; le quatrième a trois phalanges de même longueur ; le cin-
quième en a quatre, assez grêles et égales.
— 128
Tous les doigts sont terminés par des ongles bien constitués.
Ce qui, à notre avis, fait l’intérêt de cette malformation, c’est le
fait qu’on peut conclure que chez cet oiseau, il n’y a pas eu produc-
tion du membre supplémentaire par fissiparité accidentelle d’un
membre normal, c’est-à-dire shistomélie, mais que nous avons là
un exemple de monstre double de nature parasitaire. On sait que
les monstres doubles parasitaires (dont l’individu atrophié implanté
sur son frère, vit à ses dépens) offrent plusieurs variétés. Dans la
classification des monstres établie par Isidore Geoffroy Saint-
Hilaire, c’est aux parasitaires polyméliens qu’il faut rattacher cet
oiseau, les polyméliens étant caractérisés par des membres en
surnombre, plus ou moins difformes, fixés en général aux membres
normaux similaires ou à leur voisinage.
Dans ces polyméliens, on distingue plusieurs catégories, dont le
groupe des Pygomèles auquel se rattache ce moineau. Suivant
Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, la pygomélie est un genre de
polymélie caractérisée par l’existence d’un ou deux membres
pelviens surnuméraires insérés derrière ou entre les membres
pelviens normaux.
Ces monstres pygoméliens ne sont, en somme, que des monstres
doubles lambdoïdes du type iléadelphe, caractérisés par le déve-
loppement incomplet et l’état souvent très rudimentaire du bassin
et de la partie libre des membres de l’un des deux sujets entrant
dans la constitution du monstre double alors que l’autre sujet est
normalement développé.
En général, d’après Lesbre, chez les oiseaux, ces monstres cnt
leurs membres accessoires libres le plus souvent de toute attache
solide avec les membres normaux, et insérés simplement dans la
paroi abdominale, si peu solidement parfois, qu’ils peuvent s’arra-
cher facilement.
C’est là d’ailleurs une monstruosité relativement fréquente,
observée quelquefois chez l’homme et qui a été rencontrée plus
souvent chez les oiseaux que chez les mammifères.
Pseudoscorpions nouveaux des collections du Muséum
National d Histoire Naturelle de Paris
{Première note.)
Par Max Vachon.
L’important contenu du tube n» 16.919 : station de Makapau,
Afrique du Sud, province de Victoria, juin 1904, réunissait en plus
de trois espèces connues : Miratemnus hispidus Beier, Horus
modestus Chamberlin, Horus ohscurus Tullgreen, trois espèces
nouvelles dont une d’un genre nouveau. Je les dédie respectueuse-
ment à M. le Prof. Ch. Gravier, Membre de l’Institut, à qui je dois
l’honneur de déterminer la riche collection du Muséum de Paris, à
M. le Dr Alfred Kastner de Stettin et à M. le Egon Schlottke
de Rostock, tous deux habitués des recherches sur les Pseudoscor-
pions. Qu’ils trouvent ici l’expression de ma reconnaissance et de
ma gratitude.
Neogarypus gravieri, n. g., n. sp.
Céphalothorax nettement triangulaire, à bord antérieur très
réduit, avec une dépression sagittale peu accentuée, sans sillons
transversaux. Quatre yeux bien saillants, deux à deux accolés. Tégu-
ments bosselés, grossièrement granulés, parsemés de poils très fins,
difficilement visibles. Abdomen beaucoup plus large en arrière
qu’en avant. Tergites divisés, sauf le premier, toujours, et le second,
parfois. Flagelle des chélicères avec trois poils légèrement dentelés ;
serrula externe à 25 lamelles (nombre moyen) ; serrula interne sans
vélum basilaire ; lame externe existante, 5 épines ; galea du cJ
courte, plus longue chez la $ avec de très courtes branches distales.
Pattes-mâchoires (fig. 1). Maxilles sans épaules, à processus anté-
rieur peu développé. Trochanter à tubercules dorsal conique,
ventral légèrement pédiculé. Fémur élancé, à bord interne droit, à
bord externe courbe, graduellement aminci en un pédicule cepen-
dant bien distinct, 3,8 fois chez le cJ, 3,4 fois chez la $ plus long que
large. Tibia élancé à bord interne presque droit, à bord externe un
peu convexe surtout chez la $. Pince très élancée pour un repré-
sentant de la sous-famille des Garypinae F. Simon, chez le ^
3,8 fois, chez la $ 3,1 fois plus longue que large ; main chez le ^
Bulletin du Muséum , 2“ série, t. IX, 1937,
9
— 130
2,8 fois, chez la Ç 2,4 fois plus longue que large; doigts relativement
très courts, 2,2 fois moins longs que la main chez le et 1,9 fois chez
la $ ; dent venimeuse bien développée dans les deux doigts, sans
dents accessoires, avec 40 dents ordinaires; poils tactiles (fîg. 2),
ist émigré du côté externe du doigt fixe. Tarse 1 des pattes mar-
cheuses 1 plus long que tarse 2. Fémur des pattes marcheuses 1 et 2
(trochantin) plus court que le fémur 2 (patella). Arolium nettement
plus longue que les griffes.
Longueur du corps, cJ : 4 à 4,5 mm. Pattes-mâchoires ; fémur,
1,48 sur 0,39 mm. ; tibia, 1,37 sur 0,41 mm. ; main, 1,43 sur
0,49 mm. ; doigts, 0,65 mm. $ : fémur, 1,66 sur 0,49 mm. ; tibia,
1,56 sur 0,49 mm. ; main, 1,58 sur 0,65 mm. ; doigts, 0,84 mm.
Neogarypus gravieri est une espèce de grande taille et, à ce point
de vue, se placerait près des espèces du genre Garypus L. Koch.
Elle s’en distingue cependant très facilement par la longueur de
l’arolium et aussi par la forme élancée de la main alors que chez
tous les Garypus^ celle-ci est ovoïde. Les autres genres, de taille
nettement inférieure, se séparent facilement du genre Neogarypus.
Le tableau suivant permet de fixer la position réciproque de tous
les genres connus de la sous-famille des Garypinae E. Simon.
f Arolium nettement plus courte
1 I que les griffes Garypus L. Koch.
f Nettement plus longue 2
Doigt mobile des pattes-mâ-
^ ^ choires avec 1 ou 2 poils
I tactiles 3
[ Avec 4 poils 5
f Doigt mobile avec 2 poils tac-
3 I tiles Larca J. G. Chamberlin.
( Avec 1 poil tactile 4
^ \ Doigt fixe avec 7 poils tactiles. Anagarypus J. G. Ghamberlin.
f Avec 9 poils tactiles M aorigary pus 3 .C.ChsLmherlin.
/ Patella des pattes marcheuses
i I nettement plus courte que
5 ' le fémur Progarypus Beier.
I Nettement plus longue que le
fémur Neogarypus Vachon.
Catatemnus schlottkei, n. sp.
Céphalothorax plus long que large, légèrement granulé avec un
sillon transverse large, un peu arqué sur ses bords, légèrement
— 131 —
distal du milieu du céphalothorax, parsemé de poils fins, dont 10
au bord postérieur. Tâches oculaires existantes. Les trois premiers
tergites non divisés, de 6 à 7 poils par demi-tergite. Serrula externe
de la chélicère à 22 lamelles ; galea du très courte et simple ;
flagelle à 4 poils, l’antérieur avec 7 dents fines et pointues. Pattes-
mâchoires (fig. 3 et 4), plus courtes que le corps, finement granu-
Fig. 1 et2 : Neogarypus grav^'eri,n. sp. — Fig. 3 et 4 ; Catatemnus schlottkei,n.sp .
Fig. 5 : AUowithius kâstneri, n. sp.
lées, puissantes et massives ; trochanters à tubercule dorsal bien
accentué ; fémur 2,1 fois plus long que large, à bord interne presque
droit, à bord externe très convexe, pédicule très bien formé ; tibia
aussi long que le fémur, un peu plus large, à bord interne plus
convexe que l’externe, 2,1 fois plus long que large ; pince (sans
pédicule) 2,9 fois plus longue que large, main avec pédicule) 1,9 fois
plus longue que large, doigts 1,4 fois plus courts que la main, sans
dents accessoires, doigt -fixe avec dent venimeuse laquelle n’existe
pas au doigt mobile, poils tactiles : sb très près de â, st un peu plus
près de sb que de t. Pattes marcheuses IV : fémur 2,6 fois ; tibia
— 132 —
3.7 fois, tarse 4 fois plus longs que larges. Poil tactile de ce dernier
basal. Griffes normalement développées avec quelques dentelures
du côté interne.
Corps : cJ : 2,1 mm. Pattes-mâchoires: cJ fémur, 0,81 sur 0,38mm.;
tibia, 0,84 sur 0,39 mm. ; main, 0,92 sur 0,49 mm. ; doigt, 0,63 mm.
Un exemplaire Préparations déposées au Muséum d’ Histoire
Naturelle de Paris sous le numéro 3-1-8-10.
Cette nouvelle espèce se place près de Catatemnus congicus
Beier (Congo belge). Il s’en distingue cependant par les rapports
des dimensions des articles des pattes-mâchoires, par des doigts
nettement plus longs : ceux-ci sont, en effet, chez C. schlottkei
1,4 fois plus courts que la main alors que chez C. congicus, ils sont
1.8 fois plus courts que la main.
Allowithius kastneri, n. sp.
Céphalothorax plus long que large, avec deux profondes stries,
la postérieure plus près du bord postérieur du céphalothorax que
de la strie postérieure ; bord postérieur de celui-ci avec 8 poils
chez le et 10 chez la $, légèrement claviformes. Yeux. Tergites
divisés, de 5 à 7 poils par demi-tergite. Plaque génitale postérieure
avec 10 poils chez le 15 chez la $, sans plaques pilifères dans
les deux sexes ; sternife V chez le ^ seulement, avec une plaque
pilifère par demi-sternite, composée de 5 poils en forme de clous ;
demi-sternites VI et suivants, avec plaque pilifère allongée bien
fournie, environ 40 poils) h Flagelle des chélicères à 4 poils non
dentelés, serrula externe à 17 lamelles chez le ^ et 18 chez la $ ;
galéa courte chez le (^, plus longue chez la $ et munie de très
courtes branches distales. Pattes-mâchoires finement granulées et
différant légèrement dans les deux sexes (fig. 5 et 6). Trochanter
à tubercule dorsal conique ; fémur, chez la Ç 3 fois plus long que
large, à bord interne droit, avec une très légère dépression à la base
du pédicule bien délimité, à bord postérieur convexe graduellement
aminci jusqu’au pédicule, chez le fémur plus élancé, 3,3 fois plus
long que large ; tibia à bord interne convexe, chez la $ 2,7 fois,
chez le 3,1 fois plus long que large ; pince de la Ç 2,9 fois, du (J
3,4 fois plus longue que large ; doigts nettement plus courts que
la main sans pédicule, sans dents accessoires, avec dent venimeuse
bien développées dans les deux doigts ; poils tactiles ; it un peu
1. Max Beier (Das Tierreich, Lief. 58, p. 195) accepte, dans la table de
détérminations des genres de la tribu des Withinae J. C. Chamb., que les
plaques pilifères sont petites et rondes. Celles de A. küstneri sont allongées.
Ce caractère ne m’a pas paru suffisant pour éloigner cette nouvelle espèce
de cette tribu.
133 —
distal de ist et à la hauteur de est chez le ces trois poils presque au
même niveau, st plus près de t que de sb. Pattes marcheuses IV :
fémur, 2,6 fois ; tibia, 4 fois ; tarse, 4,3 fois ; $ : fémur, 2,6 fois ; tibia,
3,6 fois ; tarse 4,5 fois plus longs que larges. Tibia plus court chez
la $ que chez le Poil tactile du tarse environ aux deux tiers de
l’article en partant de la base. Griffes simples, très légèrement den-
ticulées intérieurement chez le (^, dans les pattes antérieures.
Corps : (3^, 2,5 mm,, $, 3 mm. Pattes-mâchoires, ^ : fémur, 0,78
sur 0,23 mm. ; tibia, 8,81 sur 0,26 mm. ; main, 0,78 sur 0,33 ; doigts,
0,47 mm. ; $ : fémur, 0,66 sur 0,21 mm. ; tibia, 0,66 sur 0,25 mm. ;
main, 0,66 sur 0,32 ; doigt, 0,47,
1 et 1 Ç. Préparations déposées au Muséum d’Histoire Natu-
relle de Paris sous le numéro 3-2-4-10.
Cette nouvelle espèce se rapproche beaucoup de Allowithius
simoni Balzan de l’ouest africain. Elle s’en distingue essentielle-
ment par les dimensions des articles des pattes-mâchoires, bien
que les tailles soient équivalentes. Par exemple : fémur des pattes-
mâchoires des (^, 0,78 chez kdstneri contre 0,55 mm. chez simoni.
Le nombre des lamelles de la serrula externe, le rapport des dimen-
sions des tibia des pattes-mâchoires $ 2,7 fois, 3,1 fois plus longa
que larges contre 2,5 fois et 2,9 fois chez simoni, ainsi que de légères
différences dans les rapports des dimensions des articles des pattes
marcheuses permettent malgré tout la distinction de ces deux
espèces voisines
Laboratoire de Zoologie
de la Faculté des Sciences de Difon.
134
Le genre Pachygnathus Dugès (Alygus Koch) (^Acariens)
{Troisième partie)^
Par F. Grandjean.
IL — Développement DE Pachygnathus dugesi
Le développement est normal avec 3 nymphes homéomorphes.
Les larves et les nymphes vivent avec les adultes dans les mêmes
conditions. Leur apparence ne diffère pas beaucoup de celle des
adultes sauf que les bords latéraux de l’hysterosoma convergent
notablement en arrière (fîg. IC et 4 AB), à peu près comme sur la
figure de Dugès. Il est possible que Dugès ait observé une trito-
nymphe. Tous les caractères que j’ai donnés pour l’adulte se
retrouvent exactement sauf les différences suivantes :
La larve est d’un violacé très clair, presque blanc. La couleur
fonce ensuite, progressivement, chez les nymphes. Les 4 sensilli
sont relativement plus épais chez la larve et ont des cils plus serrés
et plus couchés. Les poils adoraux ne sont qu’au nombre de 2, de
chaque côté, chez les larves. Le troisième poil adorai apparaît à la
protonymphe. Le poil épineux des lèvres est constant à tous les
états, comme le poil latéral du dessous du capitulum. A la place
des deux autres poils de la figure 2A on ne trouve aucun poil chez
la larve tandis qu’il y en a un chez la proto et la deutonymphe et
un ou deux chez la tritonymphe.
La grosseur du palpe est particulièrement remarquable chez la
larve (fig. 4A). Sa formule pileuse est, y compris le solénidion du
tarse, (0-1-1-3-12). Le deuxième poil du fémur (le ventral) apparaît
à la protonymphe, en même temps qu’un 13® poil au tarse. A la
deutonymphe le palpe est comme chez l’adulte.
On compte sans ambiguïté, pour l’hysterosoma, 6 anneaux chez
la larve, 7 chez la protonymphe, 8 chez la deutonymphe et 9 chez
la tritonymphe. Ce développement régulier est bien remarquable.
En outre, on constate l’envahissement progressif des anneaux par
des poils additionnels. Il se fait d’avant en arrière. Les figures 4
et 5 montrent la simplicité et la régularité des rangées transver-
sales de poils chez la larve. J’ai placé sur la figure 5 les lettres C, D,
1. Pour les deux premières parties, voir ce Bulletin, série, t.VIIl. p.398,
1936, et t. IX, p, 56, 1937.
— 135 —
E, F, K, P pour désigner les 6 anneaux ou les 6 rangées de poils
de la larve, par homologie avec les Oribates {Bull. Soc. Zool. Fr.,
LIX, p. 18, fig. IG). Dès la protonymphe, l’irrégularité apparaît,
mais seulement sur le 1®^ anneau (G). A la deutonymphe, elle atteint
Fig. 4. — Pachygnathus dugesi.
Larve. A (x 420), vue de dessus. — B (x 420), vue de dessous. — G (x 1780),
griffe de la troisième patte ; l’empodium est couvert de hachures, sauf ses
aiguillons ; les aiguillons de l’ongle latéral qui est derrière l’empodium ne
sont pas représentés.
le 3® (E), les deux premiers anneaux ayant chacun 2 rangées de
poils disposés sans ordre. A la tritonymphe, la situation est à peu
près celle que l’on voit sur l’adulte. Les anneaux postérieurs sont
les seuls qui conservent chacun une rangée régulière et simple de
poils pendant tout le développement. Mais le nombre de poils de
chaque rangée augmente, même pour ces anneaux, et d’autant
plus que l’anneau est plus antérieur. En bordure de l’ouverture
anale on compte 4 poils à tous les états, de chaque côté, ou bien.
— 136 —
le plus souvent, 5 ou 6 à partir de la tritonymphe. Ce dernier
anneau est relativement plus étroit chez la deutonymphe, et sur-
tout la tritonymphe, qu’il ne l’est chez la protonymphe.
Il serait intéressant de savoir comment se placent les anneaux
neufs. Les poils n’apprennent rien puisqu’ils ne sont pas diffé-
renciés et que l’on ne peut évidemment pas se fier aux variations
de leurs nombres. Aussi ai -je étudié les cupules. Les 3 paires de la
larve, ia, fp, iop, sont marqués figure 5. Les cupules ip et iop sont
sur le 4® et le 5® anneaux de la larve. Chez les 3 nymphes, outre fa,
on a une cupule sur chacun des 4®, 5® et 6® anneaux, et je n’en ai
pas vu d’autres. Gela nous apprend seulement que les anneaux qui
apparaissent les derniers, à la deuto- et à la tritonymphe, sont
derrière le 6® anneau de la protonymphe. Il est certain, en outre,
mais cela est très général chez les Acariens, que les 4 premiers
anneaux de l’hysterosoma sont homologues les uns des autres à
tous les états et que leurs cupules se retrouvent aux mêmes places.
A partir de la protonymphe, on ne sait pas distinguer iop de ipn.
Je n’ai pu trouver aucune trace de fm, mais je n’affirme pas son
absence, les cupules étant difficiles à voir.
Dans la région génitale il y a, bien entendu, de grands change-
ments. La fente génitale apparaît à la protonymphe avec une paire
de verrues (ventouses) et une paire de poils génitaux (fig. IC). A la
deutonymphe, il y a 2 paires de verrues à peu près égales et 4 à
7 paires de poils génitaux. A la tritonymphe, la 3® paire de verrues
apparaît ; c’est la postérieure et elle est un peu plus petite que les
autres. Il y a 9 à 14 paires de poils génitaux. Les poils aggénitaux
augmentent vite en nombre, comme les génitaux.
Il en est de même pour les poils de la région sternale plissée du
podosoma, bien que l’on parte d’une disposition très simple et
régulière chez la larve (fig. 4B). Dès la protonymphe, les poils de
cette région sont disposés irrégulièrement et ce caractère s’accentue
beaucoup dans la suite.
On constate que la division du 4® fémur se fait à la deutonymphe.
L’ongle a une particularité intéressante. Chez la larve, à toutes les
pattes, il y a un empodium central à extrémité faible et droite,
après les aiguillons (fig. 4G), alors que chez l’adulte cet empodium
est remplacé par un ongle à extrémité forte et crochue (fig. 6A).
Le changement, qui est brusque, se fait dès la protonymphe pour
les pattes I,IIetIII;àla deutonymphe seulement pour la 4® patte.
Aux pattes les formules des poils varient naturellement d’un
état à l’autre. Je ne les ai relevées que chez la larve où elles sont
de I à III : (0-3-6-6-16), (0-2-5-6-15) et (0-2-4-5-11). Le petit poil
lisse du tarse II existe dès la larve. Les trochanters ont la formule
(1-1-2-0) à la protonymphe et (1-1-2-1) à partir de la deutonymphe.
Pour les solénidions de la larve les formules sont, dans le même
— 137
ordre : (1-3-1-1), (0-2-2-1) et (0-2-2-0). Il n’y a donc aucun chan-
gement, de la larve à l’adulte, pour les solénidions des pattes II
et III ^ A la patte I le solénidion 0)2 apparaît à la protonymphe,
<t 4 également et le 2® solénidion du fémur à la deutonymphe. A la
patte IV le solénidion du génual existe dès la protonymphe et
celui du fémur apparaît à la deutonymphe.
L’organe larvaire (fig. 4B et 5) a une écaille protectrice en forme
de calotte sphérique, portée par le 1®^ coxa, comme on en trouve
Larve dans l’orientation latérale (x 470). Le palpe, presque entièrement
caché derrière la patté I, n’est pas figuré, sauf le contour apparent dorsal de
son trochanter, en ttp.
chez les Oribates, les Bdelles, etc... Figure 4B, l’organe est un peu
déplacé et sa tête est dégagée partiellement de l’écaille.
La 4® patte de la protonymphe a pour formule (0-0-3-2-7), les
7 poils du tarse ayant la disposition régulière que j’ai décrite chez
les Oribates et signalée chez d’autres Acariens. Des 3 poils du
génual, l’un est un solénidion ce qui est très rare pour cette patte
inhibée. La fissure lyriforme des tarses, qui est très visible à tous les
tarses des pattes et du palpe, à tous les états, manque au seul
1. Il faut rapprocher cela du caractère phylogénique correspondant : les
quatre espèces de Pachygnathus étudiées dans ce travail ont toutes les mêmes
solénidions à la troisième patte et presque les mêmes à la deuxième, tandis
que ceux de la première varient beaucoup d’une espèce à l’autre. De même
les solénidions baculiformes de l’adulte existent dès la larve chez dugesi :
corrélativement on retrouve ces solénidions chez toutes les espèces.
138 —
tarse IV de la protonymphe. J’ai déjà signalé que l’ongle a les
caractères larvaires contrairement aux 3 autres pattes de la proto-
nymphe qui ont des ongles d’adulte.
La protonymphe est remarquable aussi par la protubérance
impaire, épaisse et conique, à bout arrondi, qui occupe la région
postérieure de la fente génitale (fig. IB). On retrouve cette protu-
bérance à la deutonymphe mais elle disparaît aux autres états.
La ligne S de la figure 5 est probablement la ligne de déhiscence.
On la voit particulièrement bien dans ce genre, à tous les états
immatures, avec le même tracé. A l’adulte, cette ligne disparaît.
L’œuf est lisse, ovoïde, de dimension moyenne (120 X 155 [j.).
J’en ai trouvé 0 à 12 dans le corps des femelles. Dans les vieilles
femelles ne contenant qu’un ou deux œufs on trouve parfois des
œufs à développement embryonnaire achevé. Entre la jeune larve
et la paroi de l’œuf on voit alors un apoderme très net, celui du
skadonophan. Je ne crois pas que le skadonophan sorte de l’œuf
avant l’éclosion de la larve.
Sur la présence de Tyroglyphes dans les galles
DITES « TaKAOUT au MAROC
Par Marc André.
Au Maroc et dans l’extrême sud de l’Algérie, on désigne sous le
nom de « Takaout » ou d’ « Adzba » des galles formées sur les
rameaux et surtout aux dépens des fleurs du « Tlaïa » ou T amarix
articulata Vahl : contenant plus de 50 p. 100 de tanin, elles servent
dans le Tafilalelt à la préparation des cuirs.
Selon G. Houard (1912, les Zoocécidies du Nord de l’Afrique,
Ann. Soc. Entom. France., LXXXI, p. 131), il était admis couram-
ment qu’elles étaient produites par un Lépidoptère (Géléchiide)
le Pamene pharaonana Kollar.
Au contraire, d’après le Di" L. Trarut (1917, La galle du Tama-
rix articulata dite Tak’out au Maroc, Bull. Soc. Hist. nat. Afrique
du Nord, VIII, p. 29), ces galles sont des acarocécidies dues à
l’action d’un Eriophyide, VEriophyes TlaiæTrah. : le Lépidoptère
est étranger à leur formation et sa chenille ne fait que les ronger.
Dans le nord du Maroc, les colons européens ont cherché à utiliser
les Tamaris brise-vents de leurs plantations d’Orangers en y intro-
duisant des galles de Takaout : celles-ci hébergent un autre Acarien
dont M. Defrance du Service de la Défense des végétaux (Direc-
tion, des Affaires économiques du Maroc) m’a envoyé de Rabat
quelques exemplaires.
J’ai constaté qu’il s’agissait d’individus du Tyroglyphus longior
Gervais (1844, in Walckenaer, Hist. nat. Ins. Aptères, III, p. 262,
pl. 35, fig. 5).
Cette espèce, dont le nom tombe en synonymie &'Acarus dimi-
diatus Hermann (1804, Mém. Aptér., p. 85, pl. VI, fig. 4) et qui
appartient au genre Tyrophagus Oudemans (1924, Ent. Ber., VI,
p. 250 et 307), se distingue par le grand nombre de ses longs poils
(notamment deux caractéristiques sur le dos) : c’est un animal très
vif, remarquable par sa grande activité et la rapidité de ses mou-
vements.
H se trouve, d’une manière générale, sur les substances végétales
pourrissantes et sa présence dans les galles est purement acciden-
telle : il vit là à l’état de synoeque partageant simplement l’habitat
du véritable producteur de ces zoocécidies.
— 140 —
Bévision des Lombriciens de la collection de Savigny
Par A. Tétry,
Assistant de Zoologie, Faculté des Sciences, Nancy.
On peut dire que la systématique des Lombricidés a été fondée
par Savigny ; alors que Linné et Lamarck ne reconnaissaient
que quelques espèces, Savigny, à la grande surprise de ses contem-
porains, notamment de Cuvier, montra dans un travail manus-
crit ‘ que Fon pouvait distinguer parmi les Vers de terre des envi-
rons de Paris vingt espèces, dont il donna des diagnoses succinctes
mais suffisantes. Ce travail de Savigny a été résumé par Cuvier
une première fois en 1826 ; la même analyse fut rééditée en 1828
(voir l’indication de ces résumés dans la liste bibliographique) ;
l’important mémoire de Savigny n’est connu que par ces extraits.
Les descriptions de chacune des espèces sont encore utilisables, à
condition de remplacer les termes anciens par des dénominations
nouvelles ou plus exactes : grands pores = pores mâles ; ceinture
= clitellum ; pores situés sur les faces latérales de la ceinture =
crêtes de la puberté ou tuhercula pubertatis ; glandes séminales ou
testicules = spermathèques ; ovaires = vésicules séminales.
Postérieurement à Savigny, de nombreuses études ont porté
sur la systématique des Lombriciens ; celle-ci s’est naturellement
compliquée et la synonymie n’a pas manqué de faire ses ravages
habituels. Je mentionne à titre de documentation les notes peu
intéressantes de Risso (1826), Fitzinger (1830), Templeton
(1876) ; les travaux de Dugès (1828 et 1837) n’ont pas apporté
de changements notables et ne sont qu’un inventaire des espèces
connues à cette époque. En 1842, 1843, 1845 paraissent les impor-
tants mémoires de Hoffmeister ; pour la première fois, le zoolo-
giste allemand attribue de l’importance à la disposition du lobe
céphalique par rapport au premier segment ; à l’inverse de Savi-
gny, il considère que le numérotage des anneaux occupés par le
clitellum et les crêtes de la puberté a peu de valeur systématique.
Ces différentes publications présentent donc un certain intérêt ;
malheureusement, cet auteur a contribué fortement à embrouiller
la nomenclature ; décrivant des espèces déjà nommées par Savigny,
1. Je n’ai pas eu le loisir de rechercher ce manuscrit; il pourrait se trou-
ver dans les archives de l’Académie des Sciences.
— 141 —
il leur donne un nom nouveau, supprime délibérément celui de
Savigny et le met en synonymie avec le sien. J’arrête là cet histo-
rique ; je signale seulement dans la présente note les études de
Dugès et de Hoffmeister parce que l’un et l’autre ont vu les
types de Savigny et les ont comparés avec les individus de leurs
propres récoltes. Ces types possèdent en effet une grande valeur
historique et il était intéressant de les examiner à nouveau. Ils sont
heureusement conservés dans les collections du Muséum national
d’Histoire Naturelle ; M. le Prof. Gravier, Directeur du laboratoire
des Vers et Crustacés, a bien voulu me confier les précieux échan-
tillons de Savigny, ce dont je le remercie très vivement ; c’est le
résultat de cet examen qui fait l’objet de cette note.
La collection de Savigny comprend un certain nombre de tubes
renfermant des Vers généralement bien conservés dont la détermi-
nation est facile (à l’exception de quelques-uns qui sont racornis
et ne présentent plus de caractères distinctifs). Tous ces échantil-
lons proviennent des environs de Paris ; il est impossible de préciser
si l’exemplaire est l’holotype décrit par Savigny en 1826, mais ce
sont tout au moins des cotypes. Cette collection a certainement été
revue par un zoologiste qui a cru opportun de rajeunir les dénomi-
nations de Savigny ; en effet, plusieurs tubes possèdent deux éti-
quettes, la première décolorée et plus ou moins lisible porte le nom
générique et spécifique attribué par Savigny au Ver (par exemple
Enterion fetidum) (sic) ; cette ancienne étiquette est bien probable-
ment de la main de Savigny ; la deuxième mentionne le nom donné
par Hoffmeister à la même espèce {Lumhricus olidus Hoffmeister
pour le cas cité ci-dessus). Cette étiquette postérieure à 1845 ne
peut être que l’œuvre d’un zoologiste qui a eu plus de confiance
dans le travail de Hoffmeister qu’en celui de Savigny. D’après
les renseignements fournis par le Muséum, Ed. Perrier est proba-
blement l’auteur de ces corrections, d’autant plus fâcheuses qu’il a
recopié aveuglément les synonymies établies par Hoffmeister
même lorsqu’elles sont fausses (voir Dendrohaena octaedra, Lum-
hricus agricola). D’autres tubes ne possèdent plus d’étiquettes
anciennes et seules les dénominations d’après Hoffmeister sub-
sistent. H est tout à fait regrettable que les étiquettes originales
de Savigny aient disparu en partie, bien que les échantillons soient
sans aucun doute ceux décrits par lui, mais autrefois on n’appréciait
pas le très grand intérêt qu’il y a de garder intacte la documenta-
tion primitive attachée au type.
J’ai redéterminé les échantillons de Savigny avec les ouvrages
modernes, comme s’ils n’étaient pas encore nommés. Pour chaque
espèce, je donne le nom moderne, puis celui de Savigny, la syno-
nymie la plus ancienne et enfin l’indication des travaux dans
— 142 —
lesquels on pourra trouver une synonymie complète. J’ai recopié
exactement l’étiquette ou les étiquettes qui accompagnent chaque
échantillon.
Genre Eiseniella Michaelsen 1900 em. Michaelsen 1932.
Lumbricidés dont les pores des spermathèques sont situés dorsa-
lement par rapport à la soie d et plus ou moins proches de la ligne
médio-dorsale ^ ; le gésier occupe un seul segment ou très rarement
un segment et demi.
1^® espèce : Eiseniella tetraedra (Savigny 1826) f. typica.
Enterion tetraedrum Savigny 1826. — Lumbricus amphisbaena
Dugès 1828. — Lumbricus tetraedrus Dugès 1837. — Lumbricus
agilis Hofïmeister 1843. — Voir synonymie complète dans Micha-
elsen (p. 471), CoGNETTi DE Martiis (p. 373), Cernosvitov (p. 32).
Diagnose de Savigny ^ : pores mâles situés sur le 13® segment ;
soies rapprochées par paires ; clitellum sur les segments 22 à 27 ;
crêtes de la puberté occupant les anneaux 23 à 26 et constituées par
deux pores comprenant chacun deux segments ; 2 paires de speruia-
thèques ; 3 paires de vésicules séminale^ ; point de liqueur colorée.
Trois tubes : les deux premiers ont une étiquette identique :
Enterion tetraedrum Savigny, Paris, M. Savigny, 1821 ; l’un ren-
ferme un individu, l’autre deux ; le troisième tube est étiqueté
Lumbricus agilis Hofïmeister, Paris, M. Savigny ; il contient deux
individus. Les cinq échantillons ont les caractères extérieurs sui-
vants : tête épilobe entamant légèrement le premier segment'; pores
mâles situés sur le 13® segment, entourés d’une région glandulaire
renflée limitée au 13® anneau ; soies géminées ; clitellum sur le
segments 22 à 27 ; crêtes de la puberté sur les anneaux 23 à 26 ou
1 /2 23 à 1 /2 26 ; nombre de segments de chacun des échantillons,
78 (long. 22 mm.), 62 (20 mm.), 86 (28 mm.), 83 (34 mm.), 78
37 mm.).
Le genre Eiseniella a été créé par Michaelsen en 1900 pour
remplacer le genre Allurus Eisen 1874 (nom préoccupé). Le type
du genre est tetraedra. On a défini dans cette espècg un certain
nombre de variétés ou sous-espèces qui paraissent valables et
diffèrent du type de Savigny par une légère modification de la
position soit des pores mâles, soit du clitellum et des crêtes de la
puberté ; de sorte que la forme décrite par Savigny reste la forme
typica.
Chez une seule espèce, les pores sont dans la ligne c.
2. Je rappelle que dans les diagnoses de Savigny, j’ai remplacé les termes
de Savigny par des désignations modernes.
— 143 —
Genre Eisenia Malm 1877 em. Michaelsen 1900.
Lumbricidés dont les pores des spermathèques sont situés dorsa-
lement par rapport à la soie d et plus ou moins proches de la ligne
médio-dorsale ; le gés^ier occupe plusieurs segments.
2e espèce ; Eisenia foetida (Savigny 1826).
Enterion fetidum Savigny 1826. — Lumbricus foetidus Dugès
1837. - — Lumbricus olidus Hofîmeister 1842. — Voir synonymie
complète dans Michaelsen (p. 475), Gognetti de Martiis (p. 376),
Gernosvitov (p. 34).
Diagnose de Savigny : pores mâles situés sur le 15® segment ;
soies de chaque paire très rapprochées ; clitellum sur les segments
25 à 32 ; tub. pub. constitués par deux pores occupant les anneaux
29 et 30, mais la bandelette dans laquelle ils^sont compris dépasse
à ses deux extrémités ; 2 paires de spermathèques rapprochées du
dos ; 4 paires de vésicules séminales ; liqueur fétide jaune safran
rejetée par les pores dorsaux.
Deux tubes : le premier est étiqueté Enterion fetidum Savigny,
environs de Paris, M. Savigny, 1821 ; il contient deux individus ;
le second possède deux étiquettes, l’une ancienne, très décolorée,
on peut encore y lire fetidum Savigny, 1821 ; l’autre porte Lum-
bricus olidus Hoffmeister, M. Savigny, Paris, 1821 ; ce tube ren-
ferme 28 individus à maturité sexuelle et 4 individus immatures.
Les 30 échantillons ont les caractères extérieurs suivants : pores
mâles sur le 15® segment, saillants, mais le plus souvent limités
au 15® ; soies étroitement géminées ; clitellum sur les segments 25
ou 26 ou 27 à 32 ; tub. pub. sur les anneaux 28 à 31, ils dessinent le
plus souvent deux mamelons occupant les segments 28, 29 et 30, 31;
nombre de segments varie de 83 à 107 (long. 32 mm. à 50 mm.).
Les Eisenia foetida récoltés en Lorraine où ils sont abondants
dans le fumier et le terreau sont en général beaucoup plus grands
que ceux de Savigny ; le dessin des tub. pub. est le plus souvent
linéaire ; tous les autres caractères sont conformes à ceux donnés
par Savigny.
3® espèce : Eisenia rosea (Savigny 1826) f. typica.
Enterion roseum Savigny 1826. — Lumbricus roseus Dugès 1837.
— Voir synonymie complète dans Michaelsen (p. 478), Gognetti
DE Martiis (p. 378), Gernosvitov (p. 37).
Diagnose de Savigny : pores mâles situés sur le 15® segment ;
soies de chaque paire très rapprochées ; clitellum sur les segments
25 à 32 ; tub. pub. constitués par deux pores occupant les anneaux
29 et 30, la bandelette dans laquelle ils sont compris dépasse à ses
— 144 —
deux extrémités ; 2 paires de spermathèques rapprochées du dos ;
4 paires de vésicules séminales ; les pores dorsaux laissent échapper
une liqueur peu odorante gris jaunâtre.
Trois tubes : le premier possède deux étiquettes anciennes déco-
lorées mais d’écriture différente ; l’une d’elles porte Enterion
roseum Savigny, environs de Paris, M. Savigny 1821 et Tautre
Lumbricus roseus Savigny, Paris (la première est vraisemblable-
ment de la main de Savigny) ; le deuxième tube est étiqueté Ente-
rion roseum Savigny, environs de Paris, Savigny 1821, et le troi-
sième Lumbricus roseus Savigny, type de Savigny ? Paris, M. Savi-
gny. Chacun d’eux renferme un individu ; ces trois échantillons
sont mal conservés, leur étude est difficile et même impossible pour
l’un d’eux ; ils présentent les caractères extérieurs suivants : pores
mâles sur le 15® segment ; soies étroitement géminées ; clitellum
sur les segments 25 ou 26 à 32 ; tub. pub. sur les anneaux 29 à 31 ;
pores dorsaux très visibles sur les anneaux du clitellum ; nombre
de segments de chacun des échantillons 116 (long. 28 mm.), 130
(long. 35 mm.).
On a défini dans l’espèce rosea qulques variétés basées sur des
positions légèrement différentes du clitellum et des tub. pub. ; la
forme décrite par Savigny demeure donc la forme typica.
Genre Dendrobaena Eisen 1874 em. Rosa 1893.
Lumbricidés dont les pores des spermathèques sont situés dans
la ligne des soies d ou ventralement par rapport à elle ; ils possèdent
4 paires de vésicules séminales dans les segments 9 à 12 (celle du
10® nettement plus petite que celle du 9®) ou plus rarement 3 paires
dans les anneaux 9, 11, 12 ; jamais de capsule séminale ; les soies
sont plus ou moins distantes et rarement géminées.
4® espèce : Dendrobaena octaedra (Savigny 1826) f. typica.
Enterion octaedrum Savigny 1826. — Lumbricus vetaedrus (erreur
pour octaedrus) Dugès 1837. — ’V^oir synonymie complète dans
Michaelsen (p. 494), Cognetti be Martiis (p. 397), Cernos-
viTOv (p. 46).
Diagnose de Savigny : pores mâles sur le 15® segment ; soies
également espacées, très écartées ; clitellum sur les segments 29
à 33 ; tub. pub. occupant les anneaux 31, 32, 33 ; 3 paires de sper-
mathèques rapprochées du dos ; 3 paires de vésicules séminales ;
point de liqueur colorée.
Un tube étiqueté Lumbricus riparius Hoffmeister, Paris, M. Sa-
vigny ; il renferme deux individus parfaitement étudiables mais
présentant une profonde déchirure immédiatement en dessous du
— 145 —
clitellum. Hoffmeister a faussement mis en synonymie son ripa-
rius avec E. octaedra de Savigny. L’auteur de l’étiquette en ques-
tion a évidemment suivi Hoffmeister, bien que les Vers renfermés
dans ce tube n’aient absolument rien de commun avec le chlorotica
qui lui, est le véritable synonyme de riparius (voir le paragraphe
se rapportant à Allolobophora chlorotica). Les deux échantillons
présentent les caractères extérieurs suivants : pores mâles sur le
15® segment ; soies également espacées {dd est légèrement plus
grand que aa et aa = ab = bc — cd) ; clitellum sur les segments 29
à 34 ; tub. pub. ne sont pas nettement dessinés ; nombre de seg-
ments de chacun des échantillons, 94 (long. 18 mm.), 95 (long.
17 mm.).
On a créé dans cette espèce une variété caractérisée par la posi-
tion constante des pores mâles sur le 14® segment ; la forme décrite
par Savigny est donc la forme typica.
Genre alloloeophora Eisen 1874 em. Rosa 1893.
Lumbricidés dont les pores des spermathèques sont situés ven-
tralement par rapport à la ligne de soies d ; ils possèdent toujours
4 paires de vésicules séminales dans les segments 9, 10, 11, 12 (celle
du 10® de même taille que celle du 9®) ; jamais de capsule sémi-
nale ; soies plus ou moins étroitement géminées mais jamais
séparées.
5® espèce : Allolobophora chlorotica (Savigny 1826).
Enterion chloroticum Savigny 1826. — Enterion oirescens Savigny
1826. — Lumbricus anatomicus Dugès 1828. — Lumbricus chloro-
ticus Dugès 1837. — • Lumbricus riparius Hoffmeister 1843. —
Lumbricus commuais luteus Hoffmeister 1845 (variété d de L. com-
munis Hoffmeister 1845). — ■ Voir synonymie complète dans Mi-
CHAELSEN (p. 486), CoGNETTI DE MaRTIIS (p. 386), GeRNOSVITOV
(p. 54).
Diagnose de Savigny pour E. chloroticum : pores mâles sur le
15® segment ; soies rapprochées par paires ; clitellum sur les seg-
ments 29 à 37 ; tub. pub. occupant les anneaux 31, 33, 35 ; 3 paires
de spermathèques rapprochées du ventre ; 4 paires de vésicules
séminales ; pores dorsaux laissant écouler une liqueur verte ou d’un
jaune de soufre dont le réservoir antérieur forme un demi-collier an
14® segment.
Diagnose de Savigny pour E. çirescens : caractères identiques à
ceux de l’espèce précédente, seul le clitellum est coloré différem-
ment. Savigny pense que cette dernière espèce est une variété
de E. chloroticum dont la coloration est plus ou moins foncée sui-
Bulle tin du Muséum , 2® s., t. IX, 1937.
10
— 146 —
vant la nature du terrain. Cette opinion était exacte ; E. chloroticum
a la priorité, étant cité deux lignes avant E. çirescens.
Quatre tubes ^ : le premier est étiqueté Enterion çirescens, envi-
rons de Paris, Savigny 1821 ; il renferme un individu ; les trois
autres tubes portent une étiquette identique Lumbricus riparius
Hofîmeister, Paris, M. Savigny ; ils contiennent 6 individus dont
deux ne sont pas étudiables étant donné leur état de conservation.
Les 5 échantillons présentent les caractères extérieurs suivants :
pores mâles renflés sur le 15® segment et débordant sur les segments
adjacents ; soies étroitement géminées ; clitellum sur les segments
29 ou 30 à 37 ; tuh. pub. occupant les anneaux 31, 33, 35 ; nombre
de segments de chacun des échantillons 108 (long. 41 mm.), 119
(37 mm.), 110 (40 mm.), 122 (44 mm.), 120 (55 mm.).
Les remarques de Savigny et de Dugès quant à la couleur de
A. chlorotica étaient justes ; c’est une des espèces dont la coloration
est la plus variable, certains individus sont jaunes, verts, roses,
bruns, d’autres, au contraire, sont incolores, mais ces différences de
teinte ne semblent pas en relation avec la nature du terrain dans
lequel vit le Ver.
6® espèce : Allolobophora caliginosa (Savigny 1826) f. typica.
Enterion caliginosum Savigny 1826. — Enterion carneum Savi-
gny 1828. — Lumbricus caliginosus Dugès 1837. — Lumbricus
communis carneus Hoffmeister 1845 (variété b de L. communis
Hoffmeister 1845). — ■ Lumbricus communis anatomicus Hoffmeis-
ter 1845 (variété c de L. communis Hoffmeister 1845 en partie). —
Voir synonymie complète dans Michaelsen (p. 482), Cognetti
DE Martiis (p. 384), Gernosvitov (p. 52).
Diagnose de Savigny pour E. caliginosum : pores mâles au
15® segment ; soies rapprochées par paires ; clitellum sur les seg-
ments 27 à 34 ; tub. pub. occupant les anneaux 31 et 32 ; 2 paires
de spermathèques rapprochées du ventre ; 4 paires de vésicules
séminales ; point de liqueur colorée.
Diagnose de Savigny pour E. carneum ; caractères identiques à
ceux de l’espèce précédente, le clitellum peut avoir un anneau de
moins et occuper les segments 27 ou 28 à 34 ; la seule différence
réside dans la présence de 3 paires de vésicules séminales au lieu
de 4.
Trois tubes : un tube est étiqueté Lumbricus communis Hoff-
meister variété carneus Hoffmeister, Paris, Savigny ; il renferme
un échantillon dont les caractères extérieurs sont les suivants :
1. Il y a encore un autre tube étiqueté L. riparius mais qui en réalité ren-
ferme D. octaedra Savigny; je l’ai mentionné au paragraphe concernant
cette espèce.
— 147 —
pores mâles au 15® segment, renflés et débordant sur les segments
14 et 16 ; soies géminées ; clitellum sur les segments 29 à 35 ; tub.
pub., occupant les anneaux 31 et 33 ; les soies ab des segments 9,
10, 11 sont entourées d’une papille blanchâtre ; nombre de seg-
ments 153 (long. 65 mm.) ; deux autres tubes portent la même
étiquette Enterion carneum Savigny, environs de Paris, M. Savi-
GNY 1821 ; ils renferment quatre individus présentant les carac-
tères externes suivants : pores mâles sur le 15® segment et débor-
dant sur les 14® et 16® ; soies géminées ; clitellum sur les segments
26 ou 1 /2 28 ou 28 à 1 /2 35 ou 35 ; tub. pub. occupant les anneaux
31 et 33 ; papilles blanchâtres sur les segments 9, 10, 11 au niveau
des soies ab ; nombre de segments de chacun des échantillons 133
(long. 67 mm.), 161 (76 mm.), 125 (62 mm.), 137 (57 mm.) ; largeur
au niveau du clitellum 4 à 4 mm. 5.
J’ai apporté à la synonymie une modification par l’addition de
E. carneum Savigny ; Michaelsen avait placé cette espèce dans
les incerti generis (p. 516). L’examen des échantillons de Savigny
m’a permis de faire rentrer carneum dans l’espèce caliginosa ; le
nom de caliginosa étant cité deux lignes avant carneum a la prio-
rité. En effet, pour Savigny, la seule différence notable entre lès
deux formes porte sur le nombre des vésicules séminales (4 paires
chez caliginosa, 3 paires chez carneum). Dugès a bien remarqué
l’étroite ressemblance de caliginosa, de carneum et de trapezotdes
Dugès (ce dernier est considéré actuellement comme une forme de
caliginosa), mais il les distingue par la position des tub. pub. sur les
segments 31 et 33 pour caliginosa, 32 et 34 pour carneum, 30, 32, 33
pour trapezoides (ces chiffres ont été ramenés à la nomenclature de
Savigny, Dugès les décalant d’un numéro puisqu’il compte comme
premier segment la lèvre). La troisième diagnose de carneum donnée
par Michaelsen (p. 512) devrait être la copie exacte de celle des
auteurs antérieurs (le spécialiste allemand n’ayant pas étudié
d’exemplaires nouveaux) ; cependant, il donne les anneaux 30 et 32
comme situation des tub. pub.
Les échantillons de Savigny sont bien conformes à sa description
au point de vue des tub. pub. ; la dissection des quatre « E. car-
neum » m’a prouvé qu’ils possédaient tous quatre paires de vési-
cules séminales situées dans les anneaux 9, 10, 11, 12 ; la distinction
des E. caliginosum et carneum repose donc sur une erreur de Savi-
gny. Quant aux divergences dans les positions des tub. pubi résul-
tant des chiffres de Dugès et de Michalsen, je les attribue à des
erreurs soit de compte soit de détermination, la position de ces
organes étant toujours très constante dans les nombreux caligi-
nosa examinés.
Les caractéristiques de ce Lumbricidé d’après les holotypes ou
les cotypes de Savigny sont : clitellum sur les segments 26, 1 /2 28,
148 —
28, 29 à 1 /2 35, 35 tuh. puh. 31 et 33 ; papilles blanchâtres sur les
segments 9, 10, 11 au niveau des soies ventrales ab ; nombre de
segments variant de 133 à 161 pour des longueurs respectives de 67
à 76 mm. ; 4 paires de vésicules séminales dans les anneaux 9 à 12 ;
2 paires de spermathèques dans les segments 10 et 11, s’ouvrant
à l’extérieur dans les intersegments 9/10, 10/11.
7® espèce : Allolohophora terrestris (Savigny 1826) f. typica.
La synonymie de cette espèce étant particulièrement compli-
quée, je suis dans l’obligation de donner une liste aussi complète
que possible des prétendues espèces qui doivent rentrer dans le
même cadre de désignation spécifique.
Enterion terrestre Savigny 1826 (non E. terrestre Savigny 1820).
— Lumbricus terrestris Dugès 1837. — Lumbricus agricola Hofî-
meister 1845 (en partie). — Allolobophora Giardi Ribaucourt 1900.
— Allolobophora longa Ude 1886 f. Giardi Ribaucourt 1900. —
Allolobophora Bretscheri Gognetti de Martiis 1903. — Allolobo-
phora longa Ude 1886 f. Bretscheri Gognetti de Martiis 1904. —
Allolobophora longa Ude 1886 f. occulta Gognetti de Martiis 1904. —
Allolobophora terrestris Avel 1929. — Allolobophora terrestris Bau-
doin 1933.
Diagnose de Savigny : pores mâles sur le 15® segment ; soies
rapprochées par paires ; clitellum sur les segments 27 à 35 ; tuber-
cula pubertatis occupant les anneaux 32 et 34 ; 2 paires de sperma-
thèques rapprochées du ventre ; 4 paires de vésicules séminales ;
point de liqueur colorée.
Trois tubes : le premier renferme deux étiquettes, on lit sur l’une
Enterion terrestre Savigny, Paris, M. Savigny 18.., et sur l’autre
Lumbricus agricola Hofîmeister, Paris, M. Savigny. Ge tube
contient un Ver de terre qui, à première vue, ne paraît pas être un
A. terrestris ; c’est un très grand Lombric mesurant 28 cm. et
comptant 498 anneaux ; les pores mâles sont situés sur le 15® seg-
ment; malheureusement le clitellum et les tub. pub. sont invisibles ;
les onze anneaux antérieurs ont un aspect tout à fait particulier,
ils présentent dans la région médiane une crête saillante à sommet
plat, ce qui donne l’impression que l’anneau est triannelé. L’échan-
tillon n’est pas à maturité sexuelle, la dissection met en évidence
l’existence de 4 paires de vésicules séminales dans les segments 9,
10, 11, 12 ; celles des segments 9 et 10 sont à peine développées,
celles des segments 11 et 12 sont lobées et la dernière occupe une
partie du 13® segment ; je n’ai pas vu de spermathèques ; les cloi-
sons 6 à 12 sont très épaisses.
Sans aucun doute, ce grand Lombric est tout autre chose que le
terrestre Savigny, en dépit des étiquettes qui sont fausses. Il est
— 149
identique à V Allolobophora Savignyi de Guerne et Horst, espèce
géante du S. O., qui n’est connue que dans deux régions voisines
(rivage de l’étang de Cazau, jardin public de la ville d’Arcachon) b
Il est impossible de savoir comment a pu se produire l’erreur ; il
est fort peu probable que Savigwy ait trouvé ce Ver aux environs
de Paris et l’ait considéré comme identique à terrestre^ car les deux
espèces ne se ressemblent aucunement.
Le deuxième tube est étiqueté Lumhricus agricola Hoffmeister
1845, Paris, M. Savigny, 1821 ; il renferme un Ver dont le clitellum
occupe les anneaux 27 à 35 ; les tub. pub. sont à peu près invisibles ;
les soies ab des segments 10, 11, 12 sont entourées de papilles glan-
dulaires blanchâtres ; nombre de segments 186 (longueur 190 mm.).
Le troisième tube porte une étiquette identique à celle du tube
précédent ; il renferme une dissection de l’appareil génital ; cette
pièce n’est pas en parfait état, mais on voit facilement que les sper-
mathèques occupent les segments 10 et 11 (les auteurs les citent
comme étant situées dans les anneaux 9 et 10, Avel en 1929 rectifia
le premier cette erreur).
U Allolobophora terrestris Savigny et V Allolobophora longa Ude
ont été l’objet de nombreuses confusions qui ont rendu très obs-
cures les synonymies de ces deux Lombriciens. Je renvoie à ma
note parue dans le Bulletin de la Société des Sciences de' Nancy,
nouvelle série, 1937, n^ 2, pour la discussion détaillée de cette syno-
nymie et je n’en reproduis ici que les conclusions : la forme typica
de V Allolobophora terrestris Savigny doit conserver ce nom le
longa de Ude est maintenu mais à titre de sous-espèce ; cette der-
nière présente de petites différences morphologiques avec l’espèce
type. Les caractères différentiels principaux sont fournis par les
tubercula pubertatis et les papilles glandulaires. Chez le type, les
tub. pub. sont représentés par deux dilatations occupant les
anneaux 32 et 34 et réunies par une mince bandelette traversant
le 33® ; chez la sous-espèce, ils sont linéaires et s’étendent sur les
trois segments 32, 33, 34 ; chez le type, les soies ab des segments 10,
11, 12 sont entourées de papilles glandulaire blanchâtres, chez la
sous-espèce ces mêmes papilles sont situées sur les anneaux 9, 10,
11. Il existe toujours une étroite corrélation entre la situation des
papilles et celle des tub. pub.
{. Ce dernier échantillon, recueilli par M. Cuénot en 1905, se trouve dans
les collections de l’Institut de Zoologie de Nancy ; je l’ai comparé avec
l’échantillon du Muséum, l’identité est parfaite.
2. L’E. terrestre Savigny 1820 est méconnaissable; en toute logique ce
nom terrestre devrait disparaître totalement et ne plus être employé ; pour
éviter un bouleversement absurde de la nomenclature, je maintiens la déno-
mination terrestre Savigny 1826, tenant pour nulle et non avenue celle de
1820.
— 150 —
Genre Octolasium Orley 1885.
Lumbricidés dont les pores des spermathèques sont situés ven-
tralement par rapport à la ligne de soies d ; ils possèdent générale-
ment 4 paires de vésicules séminales (rarement 2 paires) ; présence
presque constante de capsule séminale ; soies plus ou moins sépa-
rées rarement géminées.
8® espèce : Octolasium cyaneum (Savigny 1826).
? Lumbricus terrestrisO. F. Millier 1774 (en partie). — Enterion
cyaneum Savigny 1826. — Lumbricus cyaneus Dugès 1837. —
Lumbricus commuais cyaneus Hofîmeister 1845 (variété a de
L. commuais Hofîmeister en partie). — - Lumbricus stagnalis Hofî-
meister 1845 (en partie). — Voir la synonymie complète dans
Michaelsen (p. 506), Gognetti de Martiis (p. 412), Cernos-
viTOv (p. 69).
Diagnose de Savigny ; pores mâles sur le 15® segment ; soies
disposées par paires mais peu rapprochées ; clitellum sur les seg-
ments 29 à 34 ; tub. pub. constitués par deux pores occupant les
anneaux 30, 31 et 32, 33, la bandelette charnue dans laquelle ils
sont compris s’étend d’un bout à l’autre du clitellum ; 2 paires de
spermathèques rapprochées du ventre ; 4 paires de vésicules sémi-
nales ; pores dorsaux expulsent une liqueur jaune clair dont le
réservoir antérieur forme un demi-collier au 14® segment.
Deux tubes : l’un d’eux possède une étiquette en partie illisible,
on distingue encore Enterion , environs de Paris, Savigny, 1821 ;
il renferme un seul échantillon ; l’autre tube a deux étiquettes, on
lit sur l’une Lumbricus cyaneus ?, collection de Savigny, et sur
l’autre Lumbricus commuais Hofîmeister variété cyaneus^ Paris,
Savigny ; il contient deux individus. Les trois exemplaires pré-
sentent les caractères extérieurs suivants : pores mâles non renflés
sur le 15® segment ; soies non géminées surtout à la partie posté-
rieure du corps ; clitellum sur les segments 29 à 34 ; crêtes de la
puberté occupant les anneaux 30 à 33 ou 33 1 /2 ; les soies ab du
19® segment sont entourées d’une papille blanchâtre ; nombre de
segments de chacun des échantillons, 100 (long. 52 mm.), 113
(55 mm.), 124 (75 mm.).
Les O. cyaneum récoltés actuellement sont bien conformes à ceux
de la collection de Savigny.
Genre Lumbricus Linné 1758 em. Eisen 1874.
Lumbricidés dont les pores des spermathèques sont situés ven-
tralement par rapport à la ligne de soies d ; ils possèdent toujours
— 151 —
3 paires de vésicules séminales dans les segments 9, 11, 12 ; la cap-
sule séminale est toujours présente ; soies étroitement géminées ;
tête tanylobe.
9® espèce : Lumhricus castaneus (Savigny 1826) f. typica.
Enterion castaneum Savigny 1826. — Enterion pumilum Savigny,
1826. — Lumhricus castaneus Dugès 1837. — Voir synonymie com-
plète dans Michaelsen (p. 510), Gognetti de Martiis (p. 417),
Gernosvitov (p. 76).
Diagnose de Savigny pour Enterion castaneum : pores mâles sur
le 15® segment ; soies rapprochées par paires ; clitellum sur les
segments 28 à 33 ; tuh. pub. occupant les anneaux 29 à 32 ; 2 paires
de spermathèques rapprochées du ventre ; 3 paires de vésicules
séminales dont la seconde paire est plus petite que la première et la
dernière très étendue ; point de liqueur colorée.
Diagnose de Savigny pour Enterion pumilum : pores mâles sur
le 15® segment très saillants et très visibles ; le reste de la descrip-
tion est identique à la précédente.
Dugès a reconnu que les deux espèces de Savigny étaient iden-
tiques, l’une d’elles devait donc être mise en synonymie avec
l’autre ; E. castaneum a la priorité et doit être maintenu puisqu’il
est cité avant E. pumilum.
Deux tubes : un tube étiqueté Enterion castaneum Savigny,
Paris, M. Savigny, 1821 ; il renferme deux échantillons ; un autre
tube dont l’étiquette porte Lumhricus castaneus Savigny, Paris,
Savigny ; il contient deux échantillons. Les quatre individus
offrent les caractères extérieurs suivants : pores mâles sur le
15® segment à peu près invisibles ; soies étroitement géminées ;
clitellum sur les segments 28 à 33 ; pub. tuh. occupant les anneaux
29 à 32 ; les soies ventrales ah du 10® segment sont entourées de
papilles blanchâtres ; nombre de segments de chacun des échan-
tillons, 82 (long. 35 mm.), 88 (34 mm.), 88 (36 mm.), 87 (40 mm.).
J’ai défini dans l’espèce co^ifawens une variété (Lorraine, île d’Yeu)
basée sur le dessin des tuh. pub. ; la forme décrite par Savigny est
donc la forme typica.
10® espèce : Lumhricus herculeus (Savigny 1826).
Enterion herculeum Savigny 1826. — Lumhricus herculeus Dugès
1837. — Lumhricus agricola Hoffmeister 1842. — Lumhricus terres-
tris Linné des différents auteurs. — Voir synonymie complète dans
Michaelsen (p. 511), Gognetti de Martiis (p. 419), Gernos-
vitov (p. 77).
Diagnose de Savigny : pores mâles sur le 15® segment ; soies
rapprochées par paires ; clitellum sur les segments 32 à 37 ; tuh.
— 152
pub. occupant les anneaux 33 à 36 et constitués par deux pores
occupant chacun deux segments ; 2 paires de spermathèques
rapprochées du ventre ; 3 paires de vésicules séminales dont le
volume augmente de la première paire à la dernière ; point de
liqueur colorée.
Trois tubes ^ : un tube étiqueté Enterion herculeum Savigny,
type de Savigny, Paris, Savigny, 1826 ; il renferme un individu ;
un deuxième tube a une étiquette portant Enterion herculeum
Savigny, Paris 1821 ; il contient un individu ; enfin, l’étiquette du
troisième tube comprend Lumbricus agricola Hofîmeister 1842,
Paris, Savigny ; il y a également un seul individu. Ces trois exem-
plaires ont les caractères extérieurs suivants : pores mâles sur le
15® segment ; soies étroitement géminées ; clitellum sur les seg-
ments 32 à 37 ; tub. pub. occupant les anneaux 33 à 36 ; les soies
ventrales ab des segments 11, 25, 26 sont entourées de papilles
blanchâtres ; nombre de segments de chacun des échantillons, 140
{long. 133 mm.), 146 (125 mm.), 135 (120 mm.).
La majeure partie des auteurs désignent cette espèce sous le
nom de Lumbricus terrestris L. 1758. Cette dénomination de terres-
tris est mauvaise car il est absolument impossible de savoir à quelle
espèce moderne se réfère le terrestris de Linné ; en effet, cet auteur
dans l’édition X (seule édition faisant autorité) de son Systema
Naturae définit (p. 648) ainsi le L. terrestris : corps se composant
d’environ 100 anneaux, ceint d’un anneau cartilagineux plus impor-
tant, armé sur 3 côtés de soies dirigées en arrière, désarmé du
4® côté. Cette diagnose convient à peu près à tous les Lumbriciens,
la seule donnée numérique de 100 anneaux n’offre aucune caracté-
ristique spécifique ; de plus, parmi la liste synonymique dressée
par Linné figure une variété de Lumbricus intestinorum, qui ne
peut être qu’un Nématode (dans une édition postérieure 1767,
Linné ajoute que ce L. intestinorum est fréquent dans l’intestin
grêle des enfants et énumère les moyens de l’expulser). Dans cette
même édition, le clitellum (l’anneau cartilagineux de Linné)
occupe les segments 26 à 30, position qui n’est pas celle du L. terres-
tris tel qu’on le conçoit actuellement.
Au contraire, la diagnose succincte mais précise de Savigny
établie pour E. herculeum permet de déterminer avec certitude les
Vers appartenant à cette espèce ; d’autre part, les collections du
Muséum possédant encore les cotypes de Savigny, il est facile de
vérifier que l’espèce actuellement décrite sous ce nom est bien
identique à celle récoltée et définie en 1826.
Trois autres tubes sont également étiquetés L. agricola, mais ils ren-
ferment en réalité des Allolobophora terrestris ; je les ai mentionnés au pa-
ragraphe concernant cette espèce.
— 153 —
Pour toutes ces raisons, je propose d’abandonner définitivement
le nom de terrestris Linné ; tout est mauvais dans ce terme, les
Lumbriciens sont tous terrestres et il est .bien suffisant que ce nom
soit déjà attribué à un Allolobophora bien défini, ce qui prête néan-
moins à confusion. Il vaut mieux adopter la dénomination de
herculeus Savigny comme l’ont déjà fait Rosa, BEnnARD, Ribau-
couRT, Hesse ; c’est la seule manière de mettre fin aux fastidieuses
discussions de synonymie relatives à cette espèce.
11® espèce : Lumbricus festivus (Savigny 1826).
Enterion festwum Savigny 1826. — ■ Lumbricus festims Dugès
1837. — Lumbricus rubescens Friend 1891. — Voir synonymie com-
plète dans Michaelsen (p. 512), Cognetti de Martiis (p. 417).
Diagnose de Savigny : pores mâles sur le 15® segment ; soies
rapprochées par paires ; clitellum sur les segments 34 à 39 ; tub.
pub. occupant les anneaux 35 à 38, ils sont constitués par deux
pores comprenant chacun deux segments ; 2 paires de spermathè-
ques rapprochées du ventre ; 3 paires de vésicules séminales dont
le volume augmente de la première à la dernière ; point de liqueur
colorée.
Un tube étiqueté Enterion festioum Savigny, Paris, 1821, il
contient un individu. Cet unique échantillon présente les carac-
tères extérieurs suivants : tête tanylobe ; pores mâles renflés sur
le 15® segment et débordant sur les segments adjacents ; soies
étroitement géminées ; clitellum sur les segments 34 à 39 ; crêtes
de la puberté occupant les anneaux 36 à 38 ; soies ab des segments
9, 10, 11 entourées de papilles blanchâtres, mais elles manquent au
niveau des soies ventrales du 29® (d’après Friend, elles existent
souvent sur cet anneau) ; nombre de segments 112 (long. 68 mm.).
Friend mentionne que des spermatophores se trouvent souvent
dans l’intersegment 31 /32, l’échantillon en possédait une paire
dans l’intersegment 29 /30.
Cette espèce paraît être localisée ; elle est connue avec certitude
en France (environs de Paris ; je ne l’ai pas encore trouvée en Lor-
raine), en Angleterre, en Irlande et en Écosse ; sa présence en
Autriche est considérée par Michaelsen comme fort douteuse.
En 1826, Savigny avait décrit vingt espèces, dont deux espèces
ont été reconnues par l’auteur lui-même ou par Dugès synonymes
de deux autres, ce qui restreint le nombre des types de Savigny à
dix-huit. Je n’ai retrouvé que onze espèces, il en manque donc sept.
Dans le tableau ci-dessous, la première colonne renferme les nonas
donnés par Savigny à ses espèces types ; la deuxième signale les
échantillons revus soit par Dugès (1837), soit par Hoffmeister
— 154 —
(1845), les auteurs sont désignés par leur initiale (le signe — repré-
sente les espèces qui ne sont plus dans les collections, le signe -\-
indique les espèces présentes) ; la troisième contient les noms attri-
bués à ces Vers dans les nomenclatures des auteurs modernes en
particulier dans la révision de Michaelsen ; dans la quatrième
colonne sont indiqués les noms qui me paraissent devoir être
adoptés après critique pour les échantillons que j’ai eus entre les
mains ; on a vu dans les pages précédentes les raisons pour lesquelles
j’ai modifié certaines désignations employées par Michaelsen.
ESPÈCES
décrites
ESPÈCES
vues par
par SAVIGNY.
D.
H.
E. ictericum . .
+
+
E. opimum . . .
E. terrestre. . .
+
E. chloroticum .
+
+
E. virescens. . .
E. caliginosum .
E. carneum . . .
+
+
E. roseum . . .
+
+
E. cyaneum. . .
+
+
E. fetidum . . .
+
+
E. festivum. . .
+
+
E. herculeum . .
+
+
E. mammale . .
+
+
E. tyrtaeum
E. castaneum .
E. pumilum . .
i +
+
E. rubidum. .
A
+
E. pygmaeum.
+
+
E. octaedrum. .
-b
+
E. tetraedrum. .
+
DENOMINATIONS
habituelles des auteurs.
E. icterica Savigny.
0. transpadaaum Rosa.
A. longa Ude.
A. chlorotica Savigny.
A. caliginosa Savigny.
L. carneus Savigny.
E. rosea Savigny.
0. cyaneum Savigny.
E. foetidus Savigny.
L. festivus Savigny.
L. terreslris L.
D. mammalis Savigny.
L. tyrtaeus Savigny.
L. castamus Savigny.
0. rubida Savigny.
D. pygmaeus Savigny.
D. octaedra Savigny.
E. tetraedra Savigny.
NOMS ADOPTES
dans ce travail
pour les espèces de SAVIGNY.
A. terrestris Savigny.
A. chlorotica Savigny.
A. caliginosa Savigny.
Ë. rosea Savigny.
0. cyaneum Savigny.
E. foetidus Savigny.
L. festivus Savigny.
L. herculeus Savigny.
L. castaneus Savigny.
D. octaedra Savigny.
E. tetraedra Savigny.
Ce tableau met en évidence l’absence dans la collection du
Muséum de trois types de Savigny dès 1837 et 1845; Dugès et
Hoffmeister disent eux-mêmes ne pas les avoir vus ; quatre autres
espèces ne m’ont pas été remises, ce sont : E. icterica^ E. mamma-
lis, E. rubida, E. pygmea, peut-être ont-elles disparu également.
TRAVAUX CITÉS
Avel (M.). — Recherches expérimentales sur les caractères sexuels
somatiques des Lombriciens. Bull. Biol. France et Belgique,
t. LXIII, 1929, p. 149.
— Sur la synonymie de deux espèces de Lombriciens très communes
aux environs de Paris. Bull. Soc. Zool. France, t. LIV, 1929,
p. 65.
Baudoin (R.). • — Trois notes in C. R. Biologie, t. CXII, 1983, p. 160,
162, 276.
Gernosvitov (L.). — Monographie der tschechoslovakischen Lum-
briciden. Archiv pro Proridooedecky Vyzkum Cech, dil XIX,
cis. I, Praha, 1935.
CoGNETTi DE Martiis (L.). — Lumbricidi delle Alpi marittime. Boll.
Musei Zool. et Anat. délia Unio. Torino, Yol. XVIII, 1903, n° 451 .
— Descrizione di un nuovo Lombrico cavernicolo. Boll. Mus. Zool.
et Anat. délia Unie. Torino, vol. XIX, 1904, n° 466.
— Catalogo dei Lumbricidi. Arch. Zool. ital., vol. XV, 1931, p. 371.
Cuvier (G.). — Analyse des travaux de l’Académie royale des Sciences
pendant l’année 1821, partie physique. Mém. Ac. royale des Sc.
de l’Institut de France, t. V, 1826, p. 176-184.
Ce résumé a été réédité exactement : Histoire des progrès des
Sciences Naturelles depuis 1789 jusqu’à ce jour. In Œuvres
complètes de Buffon, complément t. IV, Paris, 1828, p. 7-17.
Dugès (M.). — Nouvelles observations sur la zoologie et l’anatomie
des Annélides abranches sétigères. Ann. Sc. Nat., 2® série. Zoo-
logie, t. VIII, 1837, p. 15.
Guerne (J. de) et Horst (R.). — Allolobophora Savignyi, Lombricien
nouveau du Sud-Ouest de la France. Bull. Soc. Zool. France,
vol. XVIII, 1893, p. 153.
Hoffmeister (W.). — De Vermihus quidusdam ad Genus Lumhrico-
rum pertinentibus Dissertatio. Berolini, 1842.
— Beitrag zur Kenntniss deutscher Landanneliden. Archiv. fur Na-
turg., IX, Jahr., Bd I, 1843, p. 183.
— Die bis jetzt bekannten Arten aus der Familie der Regenwurmer.
Braunschveig, 1845, 43 pages, I pl.
Michaelsen (W.). — Oligochaeta. Das Tierreich, Lief. 10, 1900.
Ribau COURT (E. de). — Étude sur l’anatomie comparée des Lombri-
cides. Bull. Scient. France Belgique, t. XXXV, 1901, p. 211.
Savigny (J. C.). — Voir Cuvier.
— Système des Annélides, principalement de celles des côtes de
l’Égypte et de la Syrie, offrant les caractères tant distinctifs
que naturels des ordres, familles et genres, avec la description
des espèces (extrait de la Description de l’Égypte, Paris, 1820).
Tétry (MH® A.). — Une variété nouvelle de Lumbricus castaneus Savi-
gny, sa valeur systématique. Bull. Soc. des Sc. de Aancy, nou-
velle série, 1936, p. 196.
— Sur la synonymie d’un Ver de terre commun en Lorraine {Allo-
lobophora terrestris Savigny). Bull. Soc. des Sc. de Nancy, nou-
velle série, 1937, p. 51.
Ude (H.). — Uber die Rückenporen der Terricolen Oligochaeten, nebst
Beitragen zur Histologie des Leibenschlauches und zur Syste-
matik des Lumbriciden. Zeit. fur ixâss. Zool., Bd 43, 1886, p. 136.
{Institut de Zoologie, Nancy.)
Notes sur les espèces Lamarckiennes de Meretrix
[Moll. Lamellibr.)
Par Ed. Lamy et E. Fischer-Piette
Au genre Meretrix Lamarck, 1799 = Cytherea Lamarck, 1805,
appartiennent neuf espèces décrites dans VHist. nat. des Animaux
sans vertèbres, t. V.
Cytherea lusoria Chemnitz.
Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2® éd., VI, p. 298) était porté
à joindre le C. lusoria (Lamarck, p. 571), au Venus meretrix L.
comme une variété ne différant que par un peu plus de longueur et
cette réunion a été acceptée par les auteurs récents (Lynge,
Prashad).
Le type de Lamarck, conservé avec son étiquette manuscrite
dans la collection du Muséum, a un diamètre antéro-postérieur de
80 mm. et un diamètre umbono-ventral de 62 mm. ; il est orné de
zones concentriques marron interrompues au milieu, de sorte que
la région médiane des valves présente une large fascie triangulaire
blanche, comme le montre la figure donnée par Chemnitz (1782,
Conch. Cah., VI, p. 337, pl. 32, fig. 340) pour son Venus lusoria
Japonica seu Chinensis.
Rômer (1869, Monogr. « Venus y>, I, p. 30) a identifié à ce C.
lusoria le C. formosa Sowerry (1851, Thés. Conch., II, p. 620,
pl. CXXIX, fig. 47).
Cytherea petechialis Lamarck.
Comme l’a fait remarquer Deshayes (1835, loc. cit., p. 297),
Lamarck a élevé au rang d’espèces distinctes diverses coquilles qui
ne sont que des variétés du Venus meretrix Linné (1758, Syst. Nat.,
éd., X, p. 686), type du genre Meretrix Lamarck, 1799 (= Cytherea
Lamarck, 1806 {non Bolten, 1798).
Ainsi que le disent Dautzenberg et H. Fischer (1905, Journ.
de Conchyl., LUI, p. 220), la forme Linnéenne typique offre une
coloration blanche uniforme avec le corselet violacé.
Le C. petechialis Lamarck (p. 571), qui correspond aux figures bb
— 157
et 6 de la planche 268 de V Encyclopédie Méthodique, est une variété
ornée de ponctuations {maculis fulois punctiformibus) disposées
en chevrons surtout dans le voisinage des sommets, sur lesquels on
observe souvent une étoile blanche.
Gytherea impudica Lamarck.
Dans la collection du Muséum on trouve indiqués comme spéci-
mens Lamarckiens du C. impudica (bien que sans étiquette origi-
nale) deux coquilles (mesurant respectivement 30 X 25 et 25 X
21 mm.), qui offrent une coloration fauve-blanchâtre, devenant
plus foncée sur le corselet.
Lamarck (p. 571) a donné ce nom aux figures 347 et 348 de
Chemnitz (1782, Conch. Cab., p. 350, pl. 33) qui représentent la
forme typique du Venus meretrix L.
A ces mêmes figures, il avait attribué en 1801 {Système Anim.
s. oert., p. 122), l’appellation de Meretrix labiosa, qui aurait la
priorité sur impudica, mais qui tombe donc en synonymie de mere-
trix.
Gytherea castanea Lamarck.
Lamarcx (p. 571) a donné le nom de C. castanea à la coquille
représentée par Ghemnitz dans sa figure 351 (1782, Conch. Cab.,
p. 352, pl. 33) comme une variété du V. meretrix colorée uniformé-
ment en brun marron h
Gytherea zonaria Lamarck.
Gomme nous l’avons dit précédemment (1937, Bull. Muséum,
2® s., IX, p. 77), Lamarck (p. 572) a confondu sous le nom de
C. zonaria deux espèces : tandis que l’examen du type (mesurant
58x51 mm.), conservé au Muséum de Paris, montre que le véri-
table C. zonaria typique est un Tioela, la var. [2] est, ainsi que l’ont
admis tous les auteurs, une simple variété du Venus meretrix L.,
caractérisée par ses lignes brunes en zigzags, telle qu’elle est repré-
sentée par Hanley (1843, Cat. Rec. Biv. Shells, pl. 15, fig. 11) et
par Reeve (1864, Conch. Icon., « Cytherea », pl. III, fig. 9b).
Gytherea meretrix Linné.
Lamarck (p. 572) ne cite aucune référence pour son C. meretrix
auquel il attribue une coquille blanche avec corselet olivacéo-
bleuâtre, en lui rattachant une var [2] à zones marron.
1. Le type de ce C. castanea n'a pu être retrouvé dans les collections du
Muséum.
158 —
Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 8, fig. la^c) a figuré
comme type du C. meretrix Lk. une coquelle blanche avec rayons
violacés et corselet bleuâtre.
Cytherea graphica Lamarck.
Lamarck (p. 572) indique comme références pour son C. gra-
phica les figures 5a-è de la planche 266 de V Encyclopédie Métho-
dique et, avec doute, les figures 359-361 du Conchylien- Cabinet
(VI, p. 356, pl. 34) auxquelles Chemnitz donnait le nom de Venus
nehulosa.
Les types de cette espèce conservés au Muséum de Paris consis-
tent en une coquille (mesurant 31 X 26 mm.) et une valve droite
(33 X 27 mm.) qui offrent des taches punctiformes brunes : ils
correspondent absolument à la figure 11 de la planche 15 de Han-
LEY (1843, Cat. Rec. Shells, p. 96).
Dautzenberg et H. Fischer (1905, Journ. de Conchyl., LUI,
p. 220) ont attribué ce nom de graphica à une variété de meretrix
pourvue de deux larges rayons divergents plus ou moins interrom-
pus : celle-ci serait plutôt à rapprocher du Venus lusoria Chemn.,
chez lequel il existe des rayons bruns et des zones de couleur marron
ou rouille.
Cytherea morphina Lamarck.
Lamarck (p. 572) a donné le nom de C. morphina à une coquille
figurée par Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 356, pl. 34, fig. 358)
avec l’appellation de Venus triradiata, et il cite avec doute comme
autre référence les figures 3a-b de la planche 266 de l’Encyclo-
pédie.
Reeve (1864, Conch. Icon., « Cytherea », pl. IV, fig. 12) a figuré
comme C. morphina une coquille teintée de blanc cendré et d’orange
carnéolé \ qui paraît d’ailleurs extrêmement voisine du M. mere-
trix L. typique.
Cytherea casta Chemnitz.
Le Venus casta Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 349, pl. 33,
fig. 346; 1818, Lamarck, loc. cit., p. 573), de l’Océan Indien, est
une coquille presque lisse, d’un gris glauque : elle ressemble au
M. meretrix L. = impudica Lk., mais est plus solide, moins oblique,
presque équilatérale, à côté postérieur subquadrangulaire
1. Rômeb (1869, Monogr. « Fe?iMS », I, p. 27) rapporte cette figure au C. gra-
phica Lk., mais, comme nous venons de le voir, celui-ci offre une coloration
bien différente.
2. Rômer (1869, Monogr. a Venus », I, p, 32) pense que la coquille figurée
sous ce nom par Reeve (1864, Conch. Icon., « Cytherea », pl. Vil, fig. 2.6)
appartient à une espèce différente.
— 159 —
Note préliminaire
AU SUJET DE NuDIBRANCHES NÉO-CALÉDONIENS
Par J. Risbec,
Correspondant du Muséum.
Les espèces dont il est question dans cette note ont été recueillies
et étudiées en Nouvelle-Calédonie au cours des années 1929 à 1931.
Leur étude, ainsi que celle d’espèces déjà signalées dans la colonie,
par suite d’une longue série de circonstances défavorables, n’a pu
encore être publiée. En attendant que cette publication puisse être
faite, voici les diagnoses des espèces nouvelles et la liste des espèces
déjà décrites mais non signalées dans le pays et qui seront ensuite
étudiées plus complètement.
Peltodoris Noumeae, n. sp.
Noteum assez allongé, ovale, jaunâtre un peu orangé avec taches
feu assez claires, irrégulières. A droite, un peu en arrière de la partie
centrale du corps, tache noirâtre correspondant au foie par trans-
parence. Rhinophores très en avant, jaunâtres, à extrémité blanche.
Noteum finement hérissé d’un tapis de spiculés, avec, dans la partie
centrale, de petites taches blanches ayant une allure d’efflores-
cences. Branchies très en arrière, jaunâtres, transparentes avec
quelques taches blanches, opaques, irrégulières. En avant, plumes
branchiales divergentes portées sur une base commune. De chaque
côté, deux branchies plus petites, simples. En considérant chaque
main antérieure comme une seule branche ramifiée, le nombre
total des branchies est de 6. Branchies bipennées, sauf les posté-
rieures, pennées.
Rhinophores courts. Pied bilabié. Tentacules courts, jaunâtres.
Spiculés nombreux, en forme de planches, enchevêtrés. Pas
de mâchoires. Radula de formule 20.0.20. Dents unicuspidées.
Glandes salivaires allongées. Pénis conique, inerme.
Carminodoris flavescens, n. sp.
Espèce à peu près semblable extérieurement à Staurodoris aspera
Risbec, mais avec coloration violet uniforme ; l’organisation interne
est bien différente.
— 160 —
Ensemble des branchies constituant une touffe massive. Bran-
chies allongées, bipennées. Cavité générale entourée par une mem-
brane contenant des granulations violettes. Spiculés du noteum en
forme de bâtonnets. Glande sanguine en deux masses violettes.
Deux mâchoires munies d’écailles imbriquées. Radula à dents
latérales au nombre d’une vingtaine unicuspidées et marginales
peu nombreuses à cuspide denticulée. Collier nerveux œsophagien
à quatre ganglions sphériques.
Melibe Engeli, n. sp.
Espèce de grande taille. Longueur de l’unique exemplaire récolté :
50 mm. Corps transparent, jaune pâle avec seulement coloration
marron près de l’extrémité des papilles. Appendices latéro-dorsaux
longs, à peu près cylindriques, plus ou moins effilés suivant l’état
de rétraction, diffèrent toujours de Informe plus ou moins aplatie
des espèces connues. Extrémité de ces appendices toujours tron-
quée brusquement et portant quelques papilles effilées ; leur paroi
garnie de tubercules, se détachant très facilement du corps. Voile
céphalique en forme de cloche très déformable, portant une double
rangée de petites papilles coniques tout le long de son bord libre.
Rhinophores plus réduits que chez M. papülosa ; leur gaine, très
large, porte d’énormes papilles et s’évase largement en cloche. Par
transparence on voit à l’intérieur du corps un réseau de vaisseaux
sanguins où circulent des granulations jaunes. Orifice génital, large,
très visible à droite, en avant, au-dessus du pied. Corps avec pa-
pilles coniques effilées, et petites papilles courtes. Pied très étroit.
Armature buccale avec deux lames cornées munies de denti-
cules irréguliers. Estomac avec 12 fortes plaques cornées de forme
assez irrégulière, allongée. Pénis énorme, inerme.
Aeolidia Pelseneeri, n. sp.
Longueur, 3 mm. Corps effilé, transparent, incolore. Pied à
angles antérieurs aigus mais non étirés en tentacules. Tentacules
buccaux simples, longs, incolores avec un anneau orangé vers leur
base. Rhinophores simples, orangé vers la base, carminés à l’extré-
mité distale qui est renflée en fuseau. Cirres en rangées transver-
sales simples, fusiformes, carmin assez foncé, mais extrémité trans-
parente, incolore. Poche cnidophore très allongée Taches orangées
sur la tête. Quelques taches carminées irrégulières sur le reste du
corps. Radula unisériée. Dents larges avec cuspide centrale et
6 denticules, à peine plus courts, de chaque côté. Mâchoires épais-
sies en avant, sans denticules. Otocystes à un otolithe.
— 161 —
Cuthona Germaini, n. sp.
Longueur 4 mm. Tête distincte, arrondie, située en avant d’un
second renflement du corps qui s’étend depuis le cou jusqu’à la
2® rangée de cirres. Tentacules et rhinophores semblables, cylin-
driques, grêles. Tentacules jaune pâle avec anneau orangé vers
l’extrémité. Rhinophores simples, jaunâtres, avec anneau orangé
vers l’extrémité et un autre anneau vers la base. Corps transparent
presque incolore sauf au niveau des deux premières rangées de
cirres où il se recouvre de pigment jaune grisâtre. Dans la partie
postérieure, masses jaunes génitales visibles par transparence.
Pied transparent, incolore, laissant voir les organes internes, assez
court, un peu effilé en arrière, arrondi en avant ; son extrémité
postérieure avec un anneau orangé. Cirres transparents, avec sac
cnidophore blanc. Au niveau du fond du sac, anneau orange. Paroi
du conduit hépatique des cirres jaune verdâtre, irrégulièrement
bossué. Tout le corps finement cilié. Radula unisériée avec 37 dents
dont 16 sous la langue pour l’unique exemplaire étudié. 'Dents assez
larges, à base fortement prolongée latéralement en fer à cheval.
Cuspide médiane dépassant assez peu les denticules latéraux au
nombre de 5 de chaque côté, de taille régulièrement décroissante
latéralement, mais toujours assez forts. Mâchoires étendues mais
faibles avec, en avant, une seule série de denticules, petits. Oto-
cystes à un seul otolithe. Pénis inerme, de forme irrégulière à l’état
contracté.
Eubranchus Montraveli, n. sp.
Longueur 5 mm. Corps vert avec lignes sinueuses longitudi-
nales d’un vert plus foncé. Tentacules et moitié distale des rhino-
phores d’un vert bleuâtre avec petites taches blanches, opaques.
Rhinophores simples, allongés, leur partie basilaire colorée comme
le corps et avec taches blanches allongées longitudinalement.
Cirres fusiformes, assez renflés, de coloration marron un peu rou-
geâtre, avec bandes longitudinales verdâtres, leur extrémité bario-
lée de bleu et de verdâtre. Angles antérieurs du pied arrondis,
courts. Pied peu effilé en arrière, à face ventrale vert clair un peu
plus foncée vers les bords. Cirres très irrégulièrement développés
par suite sans doute d’autotomie, celle-ci étant difficile. Après
excitation, toute la surface du corps émet un mucus blanchâtre.
Paroi des conduits hépatiques incolore, mais contenu à nom-
breuses granulations marron. Mâchoires à denticules peu nom-
breux. Radula unisériée comptant 80 dents. Dent centrale un peu
arquée avec cuspide médiane et denticules forts, irréguliers, la
plupart aussi développés que la cuspide médiane. A droite et à
Bulletin du Muséum, 2* s. ; t. IX, 1937.
11
— 162 —
gauche de la dent épaississements de la basale radulaire représen-
tant des dents peu individualisées permettant de considérer la
radula comme trisériée. Otocystes à un seul otolithe. Yeux sessiles,
Pénis très volumineux, blanc, avec armature constituée par un
tube chitineux un peu arqué, tronqué en biseau.
Facalana Lamyi, n. sp.
Aspect extérieur caractérisé par l’énorme développement des
cirres qui se réunissent en touffe dressée lorsque l’animal est immo-
bile. Girres translucides, à axe occupé par le canal hépatique ver-
dâtre foncé, lancéolés, un peu renflés vers leur extrémité libre, très
difficiles à compter, composant des groupes d’aspect irrégulier et
disposés en rangées successives mais de manière peu nette. Auto-
tomie adhésive des cirres. Tentacules très effilés, translucides avec
extrémité colorée de carmin pâle. Rhinophores très allongés, trans-
lucides, à extrémité carminée portant un petit appendice terminal
blanchâtre et avec 20 lames de perfoliation peu saillantes. Angles
antérieurs du pied tentaculiformes, incolores. Partie postérieure du
corps très effilée, colorée comme les cirres. Organes internes visibles
par transparence, Pénis énorme, de forme compliquée, terminé par
une sorte de pelle tuberculeuse. Mâchoires très développées, avec
saillie dentiforme forte, lame denticulée et large base presque
rectangulaire. Radula à 21 dents pectinées. Chaque dent, en forme
de V, présente une cuspide médiane et, de chaque côté, 5|ou 6 den-
ticules presque aussi longs. Yeux sessiles. Otocystes à nombreses
otoconies.
Galoria australis, n. sp.
Longueur : 5 mm. Corps effilé, incolore avec quelques taches
blanches opaques. Pied incolore avec angles antérieurs tentaculi-
formes. Tentacules buccaux très longs, blancs, avec anneaux mar-
ron. Rhinophores plus courts que les tentacules ; leur couleur est
un mélange de jaune pâle et d’ocre jaune. Chacun a 5 lames sail-
lantes. Girres disposés en plusieurs séries de rangées, les plus longs
vers l’axe du corps. Tous ont une extrémité incolore, leur masse
principale est jaune marron avec taches plus claires de la même
couleur, les plus petits transparents, incolores avec masses internes
violettes. Ces masses violettes se rencontrent dans les grands cirres
à leur base seulement. Glande hermaphrodite blanche visible par
transparence. Corps finement cilié, les cils longs et raides à l’extré-
mité des cirres. Bulbe pharyngien fort, tronqué en arrière. Mâ-
choires avec une série de forts denticules et saillie dentiforme large
et courte. Radula de 17 dents, chacune avec cuspide médiane aiguë.
— 163 —
fortement saillante et, de chaque côté, 4 denticules un peu recour-
bés vers l’axe. Otocystes à nombreuses otoconies. Pénis très gros,
élargi en trompe, pourvu de saillies glandulaires.
Globiferina, n. gen.
Rhinophores perfoliés ou annelés. Tentacules buccaux effilés.
Angles antérieurs du pied prolongés en tentacules. Girres globu-
leux. Ganglions nerveux du collier très particuliers, aplatis trans-
versalement, en forme de lentilles biconvexes. Radula unisériée.
Dents radulaires larges, pectinées. Anus situé à droite. Otocyste
à otoconies. Pénis inerme.
Type : G noumeae, n. sp.
Corps très effilé à faces dorsale et latérale, ivoire rosé avec des
taches marron rougeâtres. Les tentacules buccaux sont effilés,
ivoire rosé avec taches comme le corps et taches ivoire pâle. Rhino-
phores carmin foncé avec petits points roses, perfoliés, les yeux
visibles à leur base. Girres en fuseau très renflés avec petits mame-
lon terminal, colorés comme le corps avec' taches rouges accumu-
lées vers l’extrémité, capables d’autotomie. Anus en avant de la
2® touffe de cirres. Orifice génital en avant de l’anus. Radula avec
15 dents à large cuspide médiane et de chaque côté 6 à 8 denticules
de taille décroissant vers l’extérieur, l’ensemble arqué, arrondi.
Noumeaella, n. gen.
Rhinophores portant des digitations sur la face dorsale. Tenta-
cules effilés. Angles du pied prolongés en tentacules. Girres courts
et épais. Mâchoires à bord présentant une seule série de denticules.
Radula unisériée. Dents finement denticulées. Pénis pourvu d’un
style irrégulièrement épineux.
Type ; N. curiosa, n. sp.
Gorps blanc présentant une tête arrondie, distincte, qui porte les
deux tentacules cylindriques, incolores avec taches blanches
opaques. Rhinophores massifs insérés ensemble sur une saillie
placée en arrière de la tête, géniculés, dirigés vers l’arrière. Leur
axe irrégulièrement mamelonné en avant, la face postérieure porte
de nombreuses papilles digitiformes. Girres courts et épais, avec
extrémité effilée se recourbant vers l’axe en se recouvrant les uns
les autres. Girres incolores, transparents mais avec nombreuses
— 164 —
taches marron irrégulières ; coloration donnée par le canal hépa-
tique. Lobules hépatiques visibles à la partie postérieure du corps.
Sur le péricarde, tache marron en V à sommet postérieur. Pied
effilé en arrière en queue pointue, transparente avec quelques
taches blanches opaques, ses angles antérieurs fortement saillants.
Tout le corps et les cirres couverts d’une fine posusière dorée bril-
lante. Orifice génital sur un tubercule blanc en arrière des cirres
du premier groupe, à droite. Mâchoires très larges avec série de
denticules portée par une. lame aplatie assez large. Radula avec
16 dents, chacune en forme de V dont les deux branches portent
des denticules petits et dont le sommet est en cuspide peu déve-
loppée. Otocystes à nombreuses otoconies ovoïdes. Pénis à hase
épaisse, incolore et armature plus mince, en cône allongé et courbé,
portant des tubercules irréguliers spiniformes. Longueur : 10 mm.
Digitobranchus, n. gen.
Rhinophores simples. Tentacules effilés. Pied court et étroit en
avant. Cirres branchus, ramifiés, très longs. Mâchoires à bord mas-
ticateur lisse. Dents radulaires présentant une cuspide recourbée
avec denticules très réduit. Otocystes à 1 otolithe. Pénis ?
Type : D. nebae. {Aeolidianebae Risbec., 1930. Ann. Inst. Océan..,
Paris, t. 7, p. 294).
Liste des espèces non signalées en Nouvelle-Calédonie et dont
l’étude anatomique sera publiée postérieurement :
lo Preyeria pustulosa Gray.
2° Dendrodoris elongata K. Baba, 1930.
3° Rostanga atrata Keelart.
4° Thordisa hilaris var. Bergh.
5° Glossodoris pallescens Bergh.
6® Melibe papillosa Filippi (décrit comme n. sp. Risbec, 1930,
loc. cit., p...).
Laboratoire de Malacologie du Muséum.
Le Néogène aux environs de Ramadan {Perse Occidentale)
Par Raymond Furon.
Le Néogène de la Perse centrale, relativement bien connu \ est
constitué de la manière suivante, de haut en bas :
Pontien et Pliocène : Argiles, grès et conglomérats d’origine
continentale. On n’y a pas encore trouvé de fossiles dans la Perse
centrale. Ce sont les « Bakhtyari Sériés » des auteurs anglais, bien
datées par le célèbre gisement de Mammifères pontiens de Mara-
ghé, près du lac d’Ourmiah.
Vindobonien : Le Tortonien, généralement calcaire, contient
Ostrea Virleti, Ostrea gryphoïdes {O. gingensis), Chlamys senatoria
Coupe schématique du Néogène, aux environs de Ramadan,
i, Primaire; 2, Conglomérat (Aquitanien) ; 3, Calcaires à Pectinidés (Burdi-
galien ; 4, Marnes; 5, Conglomérat; 6, Grès et argiles à végétaux; 7, Con-
glomérat (Pontien-Pliocène).
et Echinolampas Jacquemonti. L’Helvétien est surtout représenté
par des marnes versicolores gypsifères et salifères.
Burdigalien ; Calcaires à Flabellipecten burdigalensis, Ostrea
prae-Virleti, Flabellipecten tagicus et Pecten Tietzei.
Aquitanien transgressif : conglomérat, grès, marnes gypsifères,
grès verts à Scutelles, argiles, marnes et calcaires à grandes Lépi-
docyclines,
La puissance de la série marine en Perse centrale est variable,
mais se tient au-dessus de 1.000 mètres.
Lors de la transgression néogène, la chaîne du Zagros était par-
tiellement émergée et en bordure de cette chaîne, l’allure du Néo-
gène est toute différente.
Hamadan, l’ancienne Ecbatane, est située à 2.000 mètres d’alti-
tude, au pied oriental de l’Elwend, le plus haut sommet du Zagros.
1. Cf. J.-W. Grkgory, The Structure of Asia. Londres, 1929.
Le substratum est constitué par des roches cristallophylliennes
des schistes primaires, des grès et des calcaires secondaires ; le tout
est plissé et écrasé, recouvert en discordance par le Néogène.
L’étude détaillée d’un certain nombre d’affleurements permet
d’établir la série suivante, dont la puissance totale est de l’ordre
de 200 mètres : à la base, l’Aquitanien tout entier est représenté
par quelques mètres de conglomérats. On n’y trouve pas de fossiles
et ce n’est que vers la frontière du Kurdistan, à 35 kilomètres de
Hamadan que j’ai pu recueillir des Lépidocyclines, dans un banc
calcaire surmontant le conglomérat.
Aux environs de Hamadan, le conglomérat est directement
recouvert par des calcaires à Flahellipecten hurdigalensis, soit du
Burdigalien. La série calcaire se termine par des niveaux marneux
et un deuxième conglomérat. Ce deuxième conglomérat est lui-
même surmonté de grès et d’argiles schisteuses à Végétaux. J’ai pu
y recueillir un certain nombre d’empreintes de feuilles de Dicoty-
lédones.
Près de Khorzani, les couches à Végétaux sont recouvertes par
un troisième et dernier conglomérat, pontien et pliocène.
Le Gérant, P. André.
Achevé d’imprimer
par Pierre André, imprimeur
le vingt-cinq mai mil neuf cent trente-sept.
SOMMAIRE
Page»
Actes administratifs ii 3
Communications :
J. Berlioz. Note sur quelques Oiseaux rares ou peu connus de l’Équateur. ... 114
V. Danis. Étude d’une collection d’Oiseaux de l’Ile Bougainville 119
R. Didier. Notes de tératologie comparée. Un cas do Pygomélie chez un Moineau
(Passer montanus L.) 124
M, Vachon. Pseudoscorpions nouveaux des collections du Muséum national
d’ Histoire naturelle de Paris (i™ note) * 129
F. Grandjean, he genre Pachygnathas Dügès (Alycas Koch) (Acariens), 3 ° partie. i 34
M. André. Sur la présence de Tyroglyphes dans les galles dites « Takaout » au
Maroc i 39
M^*» A. Tétht. Révision des Lombricions de la collection de Savignt 140
Ed. Lamt et E. Fischer-Piette. Notes sur les espèces Lamarckiennes de Meretrix
(Moll. Lamellibr.) i 56
J. Risbeg. Note préliminaire au sujet de Nudibranches Néo-Calédoniens .... i59
R. Füron. Le Néogène aux environs de Hamadan (Perse occidentale) i 65
ÉDITIONS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Archives du Muséum national d’ Histoire naturelle (commencées en 1802 comme
Annales du Muséum national d’ Histoire naturelle). (Un vol. par an, 200 fr.).
Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (commencé en 1896). Un vol.
par an, 60 fr.).
Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série commencée en
1936. (Sans périodicité fixe ; un vol. i5o fr.).
Index Seminum in Hortis Musaei parüiensis collectorum. (Laboratoire de culture ;
paraît depuis 1822 ; échange).
Noiulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie ;
paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, 4® fr.).
Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le D*" R. Jeannel, Laboratoire
d’Entomologie ; paraît depuis 1934; abonnement annuel France. 5o fr..
Etranger, 60 fr.).
Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. (Directeur : M. A.
Chevalier, Laboratoire d’ Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921 ; abon-
nement pour la France, 100 fr.).
Revue Algologique. (Directeurs MM. P. Allorge et R. Lami, Laboratoire de
Cryptogamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement France, 5o fr., Etranger,
100 fr.).
Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur M. P. Allorge, Laboratoire de
Cryptogamie; paraît depuis 1874; abonnement France, 5o fr., étranger,
100 fr.).
Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeurs
MM. R. Heim, J. Duché et G. Malençon, Laboratoire de Cryptogamie;
parait depuis 1928; abonnement France, 80 fr.. Etranger, 100 fr.).
Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle à Dinard.
(Directeur M. A. Gruvel, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même
Bulletin à Saint-Servan; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule).
Bulletin du Musée d’ Ethnographie du Trocadéro. (Directeur M le D'' P. Rivet,
Musée du Trocadéro ; paraît depuis 1981 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé
gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée d’ethnographie :
Cotisation annuelle, 3o fr.) .
Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de
Chimie; Section de Physique végétale ; parait depuis 1927 ; échange).
Travaux du Laboratoire d' Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; parait
depuis 1934 ; échange).
La Terre et la Vie, publiée en collaboration par la Société des Amis du
Muséum et la Société nationale d’Acclimatation. (Rédacteur en chef :
M G. Petit, 57, rue Cuvier, Paris 5®, abonnement : 3o fr.).
Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. (Directeur
M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1936).
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série- — Tome IX
MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
jN° 3 . — Mai 1937.
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, RUE CUVIER
PARIS > V
RÈGLEMENT
Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les
Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire natu-
relle.
Le nombre des fascicules sera de 6 par an.
Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une i /a feuille (8 pages d’impres-
sion) par fascicule et plus de a feuilles (3 a pages) pour l’année. Les auteurs
sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manuscrits aussi
courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place
minima.
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auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la
séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie-
ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la
retourner dans les quaire jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro
ultérieur.
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priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires
qu’ils pourraient désirer (à leurs frais).
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tement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance.
TIBA.6ES A PART.
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et brochés avec agrafes.
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ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail
supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves.
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pondant.
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France et Étranger ; 60 fr.
(Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum)
Compte chèques postaux : 124-03 Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1937. — N'^ 3.
300'= RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
27 MAI 1937.
PRÉSIDENCE DE M. J. BERLIOZ
SOUS-DIKECTEUR DE LABORATOIRE AU MUSÉUM
ACTES ADMINISTRATIFS
M. le Professeur A. Chevalier est élu Membre de l’Académie
des Sciences.
M. Jean Orcel a été nommé Professeur de la Chaire de Minéra-
logie (Décret du 30 avril 1937).
M. Jacques Pellegrin a été nommé Professeur de la Chaire
de Zoologie : Reptiles et Poissons (Décret du 19 mai 1937).
M. Guy Colas a été nommé Assistant stagiaire à la Chaire
d’Entomologie (Arrêté du 19 février 1937).
M. Daubigney a été nommé Gardien de Galerie stagiaire à
dater du l®!" juin 1937.
M. Victor Latapie a été nommé Jardinier permanent à dater
du l^î" mai 1937.
M. Louis Matout, Sous-Directeur honoraire de Laboratoire
a été nommé Chevalier de la Légion d’ Honneur.
M. le Président a le regret d’annoncer le décès du Di" A. Gan-
dolfi-Hornyold.
Le Dr Alfonso Gandolfi-Hornyold, Professeur honoraire à l’Uni-
versité de Fribourg (Suisse), Correspondant du Muséum, est mort à
Monaco le 10 mai dernier. C’est un ichtyologiste de réelle valeur qui
disparaît et ses beaux travaux sur l’Anguille sont bien connus et appré-
ciés de tous.
Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937.
12
170
COMMUNICATIONS
Note sur une Collection jtOiseaux du Mexique
PAR J. Berlioz.
Le Muséum a acquis récemment d’importantes collections
ornithologiques du Mexique, provenant particulièrement des
états de Vera-Cruz et de Guerrero. Les spécimens qui composent
ces collections ont été réunis par les soins de M. Mario del Toro
Avilès, excellent spécialiste de ces questions au Mexique, et
sont remarquables tant par les espèces auxquelles ils se rapportent
que par la qualité de leur préparation. Leur étude complète dépas-
serait de beaucoup le cadre de cette publication : aussi je n’en
signalerai ici que les sujets les plus intéressants soit à cause de
leur rareté, soit tout au moins par la localité où ils ont été ren-
contrés.
La collection de Guerrero entre autres renferme quelques Oiseaux
qui n’ont encore jamais été signalés dans cet état du Mexique :
c’est que cette région, qui pourtant fut déjà explorée au point
de vue ornithologique par des collecteurs célèbres (entre autres
O. T. Baron) et dont une bonne étude locale a été publiée récem-
ment par L. Griscom (« The Ornithology of Guerrero, Mexico »,
Bull. Mus. Comp. Zool., vol. LXXV, n® 10, janvier 1934), possède
une avifaune particulièrement variée, ce qui est dû, au moins
pour une part, à la variété des climats locaux. La plus grande
partie du territoire appartient en effet à la zone tropicale, mais
avec des ilôts montagneux et boisés où prospèrent, aux diverses
altitudes, les faunes des zones subtropicale et tempérée.
Guerrero offre donc des conditions exactement parallèles, en
ce qui concerne la faune du versant Pacifique, à ce que l’on peut
observer dans l’état de Yera-Gruz, sur le versant Atlantique.
Mais celui-ci, plus humide, paraît avoir encore davantage d’affi-
nités étroites et même d’homologies avec l’Amérique centrale,
tandis que le Guerrero et ses confins sont remarquables par le
Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937.
— 171 —
nombre de formes locales différenciées qui y ont été rencontrées
(sinon strictement limitées aux frontières très conventionnelles
de cet état). C’est le cas par exemple d’ Aulacorhynchus Wagleri
(Sturm) parmi les Rhamphastidés, dEupherusa poliocerca Eli.
et Cœligena Margaritae (Salv. et Godm.) parmi les Trochilidés,
dAutomolus ruhiginosus guerrerensis Salv. et Godm. parmi les
Furnariidés, de Chlorospingus ophthalmicns albifrons Salv. et
Godm. parmi les Tanagridés, etc., formes toutes spéciales aux
montagnes boisées de cette région, où M. del Toro les a collectées
précisément dans leurs localités topotypiques, en dehors des-
quelles elles ne sont jusqu’à maintenant guère connues.
La famille des Trochilidés était particulièrement bien repré-
sentée parmi ces collections, par d’importantes séries grâce aux-
quelles ont pu être faites quelques études comparatives qui doivent
être publiées par ailleurs. D’ores et déjà, on doit y mentionner
les deux particularités inédites suivantes :
Hylocharis Eliciae (Bourc. et Muls.) : ^ ad., Motzorongo (Vera-
Cruz), 16 juin 1929 ; — presque ad., San Pablo, Ojo de Agua
(Vera-Gruz), 7 juillet 1935.
C’est sans doute la première fois que cette espèce, mieux connue
en Amérique centrale, est signalée aussi loin vers le nord, dans
l’état de Vera-Cruz, — où elle reste bien entendu cantonnée dans
la zone tropicale.
D’après une note manuscrite du collecteur, qui a maintes fois
exploré cet état, ce Trochilidé y serait toujours très rare et ne
s’y trouverait qu’à cette période estivale de l’année, après laquelle
il émigrerait vers le sud. Au Mexique, l’espèce n’avait encore été
signalée que dans l’état le plus méridional, à Chiapas, où elle
passe d’ailleurs déjà pour être rare.
lâche latirostris Toroi, subsp. nova : 3 1 $ ad., La Estancita
(Guerrero), décembre 1934 et février 1935.
Intermédiaire à lâche lat. latirostris (Sw.), des hautes-terres
tempérées du Mexique, et /. Doubledayi (Bourc.), de la zone tro-
picale de Guerrero et Oaxaca, mais plus proche du premier.
De celui-ci, cette nouvelle forme se distingue par la taille plus
faible (bec : ^ 18-19,5 mill. ; Ç 19 mil!.), et, chez le B', par la queue
plus profondément fourchue, par la coloration verte des parties
inférieures plus sombre et plus bleuâtre, avec les premières sous-
caudales marquées de disques sombres ou métalliques, et par
les plumes squamiformes du vertex plus nettement métallisées,
quoique ne formant pas encore de plaque lumineuse comme chez
/. Doubledayi.
La découverte de cette nouvelle sous-espèce en une région
— 172 —
jusqu’alors inexplorée et que nous nommons en l’honneur de son
collecteur, M. del Toro, est surtout intéressante du fait qu’elle
marque l’existence d’un terme de passage entre les deux espèces
du genre, considérées jusqu’à maintenant comme bien distinctes ;
/. latirostris et I. Doubledayi. Ridgway (Birds of N. and M. Amer.,
vol. V, 1911, p. 371) avait déjà soupçonné l’existence de plusieurs
formes locales de I. latirostris^ toutes d’ailleurs assez peu diffé-
rentes de la forme typique des hauts plateaux mexicains ; I. l.
Toroi semble exprimer vis-à-vis de I. Doubledayi la même varia-
tion, tant morphologique que géographique, que la forme magica
(Muls.) représente entre latirostris typique et la forme insulaire
Lawrencei (Berh), toutes, y compris /. Doubledayi pourtant plus
différencié, ne marquant sans doute que des différenciations
locales d’un même type, dont, selon la norme, les proportions
seraient plus fortes en zone tempérée qu’en zone tropicale. Par
ses proportions en effet, I. l. Toroi paraît assimilable à l’autre
forme côtière intermédiaire : magica^ mais ses teintes et sa queue
plus fourchue semblent l’en différencier (selon les descriptions).
Parmi les groupes aviens autres que les Trochilidés, je signalerai
surtout.
Cypseloides brunneitorques (Lafr.) ? subsp. : $ ad., Tepoxtepec
(Guerrero), 19 septembre 1936.
Espèce de Micropodidé non encore signalée à Guerrero.
Notre spécimen est d’une couleur brun fuligineux sombre avec
une indication manifeste, bien que faiblement marquée et à l’ex-
trémité des plumes seulement, du collier cervical roussâtre, carac-
téristique de l’espèce. D’après les descriptions données pour la
forme typique et pour la forme griseifrons (Nelson), il paraît
moins intensément noirâtre que la première, mais ne possède pas
trace des bordures gris pâle de la tête, distinctives de la seconde :
mais, en l’absence de matériel de comparaison, on ne peut affirmer
son identité subspécifîque.
Certhia familiaris jaliscencis Mill. et Grise. : 1 (^, 2 ÇÇ ad., Tepox-
tepec (Guerrero), septembre 1936.
Par leur taille relativement faible, ces trois spécimens se réfèrent
à la forme jaliscencis^ qui est celle que Griscom lui-même (/. c.,
p. 393) signale dans l’état de Guerrero ; mais leur pigmentation
intense les rapproche également de C. f. alticola Mill.
Parus (Lophophanes) Wollweberi Bp. ; Ç ad., Apetlanca, Chil-
pancigo (Guerrero), 17 septembre 1936.
Cette Mésange, particulière aux montagnes du Mexique, n’avait
pas encore été signalée dans le Guerrero.
Smaragdolanius pulch. pulchellus (Sel. et Salv.) : ad., Cerro
del Balsamo, Presidio (Vera-Cruz), 10 novembre 1932.
« Oiseau très rare en la région : c’est le premier spécimen que
j’aie obtenu au cours d’années de recherches dans la région de
Motzorongo » (M. del Toro, in lût.).
Signalons qu’un spécimen de cette espèce a déjà été collecté
(le 30 avril), précisément dans la même localité (Presidio) par
W. Brown (Bangs et Peters. Mus. Compar. Zool. ,yol. LXVII,
p. 483, 1927). L’espèce paraît atteindre là sa limite la plus sep-
tentrionale de dispersion géographique.
Les Mniotiltidés sont une autre famille avienne particulière-
ment bien représentée au Mexique, tant par des espèces séden-
taires que par des migrateurs des États-Unis, pendant l’automne
et l’hiver. Parmi les espèces recueillies par M. M. del Toro, je
mentionnerai, entre autres, les trois suivantes :
Vermivora Virginiae (Baird) ; 3^ ad. (plumage d’automne),
Tepoxtepec (Guerrero), 8 septembre 1936.
Cet Oiseau semble bien être un migrateur d’hiver, ne dépassant
guère vers le sud l’état de Guerrero. Notre spécimen est en plu-
mage très frais, d’une teinte beaucoup plus brune que grise, tant
en dessus qu’en dessous, et sans trace de jaune sur la poitrine.
En cette livrée, différente de la livrée de noces de V. Virginiae,
il se rapproche apparemment bien plus de l’aspect attribué par
les descriptions classiques au V. crissalis (Salv. et Godm.), espèce
voisine et qui m’est inconnue en nature ; mais ses proportions
plus faibles sont celles de V. Virginiae.
Vermiçora superciliosa mexicana (Bp.) : ^ ad., Tepoxtepec
(Guerrero), 2 septembre 1936.
Espèce sédentaire, propre au sud du Mexique et à l’Amérique
centrale, et apparemment toujours rare partout.
Cardellina rubrifons (Gir.) : 5 2 ÇÇ ad., Tepoxtepec (Guer-
rero), septembre 1936.
Ce bel Oiseau est caractéristique des régions montagneuses
froides et boisées du Mexique, mais n’avait pas encore été signalé
dans le Guerrero, où il semble vivre côte à côte avec Ergaticus
ruher (Swains,), autre brillante espèce de Mniotiltidé propre égale-
ment aux hautes altitudes du Mexique.
Tous ces spécimens sont en plumage très frais, très coloré :
chez Cardellina ruhrifrons, les deux sexes sont absolument sem-
blables à ce point de vue, tandis que chez Ergaticus ruher les mâles
paraissent colorés d’un rouge plus intense que les femelles.
Chlorophanes spiza ? guatemalensis (Sel.) : imm. (plumage
de transition), Ghinantla (Oaxaca), 3 mai 1927.
— 174 —
Cette espèce de Cœrebidé, si connue dans les régions intertro-
picales du Nouveau-Monde jusqu’au Guatémala au nord, n’avait
jamais encore été signalée en territoire mexicain. Il n’est pas pos-
sible, d’après cet unique exemplaire, de définir son statut dans
ce pays, d’autant plus que ce spécimen présente un mélange de la
livrée vert-olive juvénile et de la livrée vert-émeraude de l’adulte,
ne permettant aucune discrimination raciale : il est présumable
qu’il ne diffère pas pourtant de la race guatémaltèque, dont le
Muséum de Paris possède une bonne série.
Hesperiphona Abeülei (hess.) ? subsp. : (^ad. (en mue), imm.,
Omilteme (Guerrero), 12 et 14 octobre 1936.
Voici encore le cas d’une espèce rare, bien que déjà ancienne-
ment connue ; elles est particulière au sud du Mexique et au Gua-
témala, dans la zone élevée, mais n’avait pas encore été trouvée
au Guerrero. Il ne semble pas d’ailleurs que jusqu’à maintenant
aucun collecteur ait réussi, en aucun point de son habitat, à en
recueillir des séries un peu importantes, et les travaux américains
eux-mêmes sont assez indécis au sujet du statut et des variations
raciales éventuelles de ce Gros-bec.
Nos deux spécimens cités ici, aussi bien l’adulte que le jeune,
présentent un caractère curieux, que je ne trouve pas mentionné
par les auteurs ; c’est l’assombrissement du manteau par exten-
sion du pigment noir, qui donne à cette partie du dos une teinte
olive foncé, nettement circonscrite et contrastant brusquement
avec le reste du plumage du dos jaune un peu olivâtre. Par com-
paraison avec deux autres spécimens, ad. et imm., provenant
de la région d’Orizaba (Vera-Cruz), chez lesquels l’assombrisse-
ment du manteau, d’ailleurs moins accentué, est aussi beaucoup
plus étendu et diffus et dont le jaune des parties inférieures est
aussi un peu moins intense, la différence est sensible. Mais en
l’absence de tout autre matériel de comparaison, il ne me paraît
pas possible d’affirmer la constance d’une race particulière au
Guerrero, d’après l’existence de ce caractère différentiel, comme
il en a été décrit une autre du Guatémala : H. A. pallida (Nelson).
Loxia curvirostra Stricklandi Ridgw. : ad., Tepoxtepec (Guer-
rero), 19 septembre 1936.
Non encore signalé dans le Guerrero.
Aphelocoma caerulescens ? remota Grise. : ^ $ ad., Cuapango
et Apetlanca, Chilpancingo (Guerrero), 27 et 17 septembre 1936.
Je considère parfaitement justifiée la réunion, réalisée par
Hellmayr, en une seule entité spécifique des Aphelocoma caeru-
lescens, californica, Sumichrasti et de leurs nombreuses formes
alliées. Parmi toutes les races décrites de cette espèce à large dis-
— 175 —
persion géographique, c’est à celle (remota) décrite par Gris-
COM {l. c., p. 392) précisément de Chilpancingo que nos deux spé-
cimens doivent théoriquement être rapportés. Pourtant il faut
convenir que ceux-ci, — qui sont d’ailleurs en plumage frais et
en fin de mue, — n’exhibent pas les caractères différentiels invo-
qués pour cette sous-espèce : c’est-à-dire les lignes plus pâles du
dos, qui chez eux est uniformément gris-brun clair, et la couleur
noire des parotiques, qui sont gris foncé lavé de bleuâtre. Ils ne
paraissent donc pas se distinguer de ce fait d’^. c. Sumichrasti
Ridgw. ; mais là encore les éléments de comparaison nous manquent
pour affirmer leur identité.
Aphelocoma unicolor guerrerensis Nels. : 2 ad. (en fin de
mue), Omilteme (Guerrero), 14 et 17 octobre 1936.
Ces deux spécimens d’une forme encore rare et mal connue
sont apparemment tout à fait adultes quant à leur beau plumage
d’un bleu luisant uniforme. Mais leur bec, à tous deux, présente
à la base de la mandibule inférieure un large espace jaune, ce qui
est généralement un signe d’immaturité chez les formes voi-
sines de ces Corvidés, et qui peut-être là ne témoigne que de la
persistance temporaire d’un caractère juvénile.
— 176 —
Mort d’un Alligator présumé avoir vécu 85 ans
A LA MÉNAGéRIÉ dés RéPTILES
PAR LE Dr Jacques Pellegrin.
Le doyen des Reptiles de la Ménagerie du Muséum vient de
mourir. « Jean-qui-rit » — c’est sous ce sobriquet que le désignait
le public à cause de l’implantation vicieuse de ses dents saillantes
à la mâchoire supérieure — un Caïman à museau de Brochet
{Alligator mississipiensis Dandin) est décédé le 4 avril 1937 après
un séjour en captivité d’une durée vraisemblable de quatre-
vingt-cinq ans.
C’était, semble-t-il, en effet, le dernier survivant d’un lot pro-
venant de Louisiane, offert au Muséum par M. Émile Wapler
et entré le 25 mars 1852, si l’on s’en rapporte a divers renseigne-
ments fournis par A. Duméril et L. Vaillant et résumés par
ce dernier en 1897. « Plusieurs individus existent au Muséum
depuis 1852, écrivait-il alors b ils pouvaient à cette époque mesurer
70 à 80 cm. et peser de 3 kg. à 4 kg., aujourd’hui leur taille dépasse
3 m. et leur poids est de plus de 82 kg. ; à l’état de liberté la crois-
sance doit se faire plus rapidement. »
C’est à ce lot qu’appartenait « Jean-qui-rit », facile à distinguer
de ses congénères à cause de sa difformité dentaire. Depuis
quarante ans que j’ai pu personnellement l’observer, son dévelop-
pement était excessivement lent, on peut même dire arrêté depuis
fort longtemps déjà.
D’après H. Bruyère, deux des Alligators du lot de 1852 sont
morts en 1919 -. « Jean-qui-rit » bien que la* disposition de ses
dents placées presque horizontalement ait été quelque peu gênante
pour la préhension des aliments, montra néanmoins toujours bon
appétit, se jetant avec avidité sur les morceaux de viande de
Bœuf, les petits Chats ou les Rats étranglés qu’on lui distribuait
journellement.
Ce n’est qu’il y a six mois environ qu’il commença à présenter
des signes de faiblesse ou de décrépitude, ne parvenant plus à
1. L. Vaillant. — (jiiide à la Ménagerie des Reptiles, Laboratoire d’her-
pétologie, 25, rue Cuvier, Paris, p. 2 (1897).
2. Cf. Df J. Pellegrin. — La longévité chez les Reptiles en captivité. Rev.
gén. Sc., 31 janvier 1926, p. 49.
Bulletin du 31uséum , 2“ s., t. IX, 1937.
— 177 —
ingurgiter les aliments qu’on lui présentait. Aussi son amaigris-
sement fut rapide. Bref à sa mort avec une taille exacte de 2 m. 40
de longueur, son poids n’était plus que de 46 kg.
Comme les jeunes Alligators à leur arrivée, d’après les chiffres
indiqués par Vaillant, pouvaient avoir déjà deux ou trois ans
environ, c’est donc un sujet presque nonagénaire qui est mort
en avril dernier.
Le Major S. Stanley Flower, qui s’est beaucoup occupé de la
longévité chez les Animaux en captivité, n’a pas manqué dans les
deux mémoires qu’il a consacrés aux Reptiles ^ de citer le cas de
« Jean-qui-rit ». Discutant certaines opinions émises concernant
la continuité du lot des Alligators, un peu douteuse surtout pen-
dant la période de 1870-1871, il n’accorde comme vraiment cer-
tain à l’exemplaire étudié ici que quarante-six ans (auxquels il
y a lieu d’ajouter depuis un an). Néanmoins, l’affirmation déjà
ancienne du Professeur Vaillant me semble devoir être de pré-
férence retenue.
Avec ses quatre-vingt-cinq ans bien sonnés « Jean-qui-rit »
battrait donc ainsi de beaucoup les records de longévité cités pour
l’espèce par le Major Flower ; un Alligator de Dresde encore
vivant après cinquante-six ans, un autre du parc zoologique de
New-York après quarante-trois ans, un troisième de l’aquarium
de Brighton mort à quarante ans environ, un quatrième du
« Zoo » de Londres après trente-quatre, etc.
Comme on le voit, c’est un des Animaux les plus intéressants
de la Ménagerie des Reptiles du Muséum qui vient de disparaître.
1. S. S. Flower. — Contribution to our Knowledge of the Duration of Life
in Vertebrate Animais, III, Reptiles, Pr. Zool. Soc. London, 1925, 2, p. 911 et
Further Notes on the Duration of Life in Animais, III, Reptiles, iôid., 1937,
vol. 107, ser. A. part 1, p. 20,
Une Grenouille nouvelle de Madagascar
APPARTENANT AU GENRE MaNKDACTYLÜS
PAR F. Angel.
M antidactylus poissoni, noç. sp.
Dents vomériennes en deux forts groupes, situés en arrière du
bord postérieur des narines internes, chaque groupe plus écarté
de l’autre qu’il ne l’est de l’ouverture de la narine correspondante.
Langue un peu plus longue que large, avec une papille médiane
conique et deux petits lobes de chaque côté d-e l’encoche posté-
rieure. Tête à peine plus longue que large. Museau plus long que
haut, débordant la mandibule, de même longueur que le dia-
mètre longitudinal de l’œil. Canthus rostralis distinct, un peu
arrondi. Région loréale presque verticale, légèrement concave.
Narine située deux fois plus près du bout du museau que de l’œil.
Espace interorbitaire plus large que la paupière supérieure. Tym-
pan représentant les 3 /B® du diamètre de l’œil, séparé de celui-ci
par les 2 /5® de son propre diamètre.
Membres postérieurs allongés. Disques des doigts, petits (fai-
sant environ le tiers du diamètre du tympan), sensiblement de
même largeur que ceux des orteils, doigt plus court que le 2®.
Orteils allongés, entièrement palmés, sauf le 4® où les deux
phalanges terminales restent libres. La longueur du 4® orteil est
égale à la distance comprise entre le bout du museau et l’aisselle.
Tubercule métatarsien interne, étroit, allongé, mais ne mesurant
pas plus que le 1 /3 de l’orteil interne. Pas de tubercule métatar-
sien externe. Articulation tibio-tarsienne dépassant de beaucoup
le bout du museau, quand on rabat les membres postérieurs le
long du corps.
Tibia 4 fois 1 /2 plus long que large, sa longueur contenue 1,6 fois
dans la distance museau-anus. Les talons se touchent sans
se recouvrir quand on place les membres postérieurs à angle droit
par rapport au corps.
Peau dorsale lisse (ou finement chagrinée sous la loupe). Gorge
et ventre lisses, sauf à la partie postérieure de celui-ci où se trouvent
quelques granules aplatis, peu nombreux. Des parties granuleuses
existent aussi sur les côtés du corps et à la face postérieure des
cuisses. Bourrelet supra-tympanique étroit, peu saillant, ne se
Bullclin du Muséum 2®^., t. IX, 1937.
179
prolongeant pas jusqu’à l’insertion du naembre antérieur. Pas
de glande crurale.
Coloration (en alcool). Brun clair, au-dessus, marbré de taches
plus foncées, irrégulières et peu marquées, sur le dos. Une barre
transversale sombre entre les yeux. Lèvres tachetées de clair et
de foncé, ainsi que la face inférieure des cuisses. Une tache ingui-
nale, irrégulière plus claire. Face inférieure, blanc sale finement
piquetée de brun jaunâtre clair. Les membres postérieurs sont
barrés de brun sombre, sans régularité.
D’après deux aquarelles, exécutées sous les indications de
M. Poisson, par M. R. Marc, nous pouvons donner les teintes
de l’animal en vie : la région dorsale et le dessus des bras montrent
une teinte ocrée, lavée de verdâtre sur le dos seulement qui pré-
sente aussi quelques petites taches brunes. Sur la région sacrée
la teinte est plus sombre et rappelle celle qui forme les taches
ou bandes transversales des pattes postérieures. La bande trans-
versale entre les orbites, dont il est parlé ci-dessus, est aussi visible
sur l’animal vivant. Le dessous de la gorge, du ventre et des
membres est blanc verdâtre à reflets violacés; toutefois, le dessous
des cuisses est un peu rosé avec des taches sombres. Les flancs
sont jaunâtres comme le dos.
Mensurations (en millimètres) :
Du museau à l’anus. ... 53
Longueur totale du mem-
bre postérieur 103
Longueur du tibia 31
Diamètre du typapan ... 4
Diamètre de l’œil • 6,5
Longueur du pied (tarse
compris) 43
Un exemplaire-type, Coll. Mus., n® 1937-1. Capturé dans la
forêt de la Mandroka (70 km. de Tananarive, route de l’Est),
sous des roches d’un petit ruisseau tributaire de la rivière la
Mandaka.
Donateur : M. H. Poisson, Président de la Société des Amis
du Parc Botanique et Zoologique de Tananarive, à qui nous
dédions avec grand plaisir cette nouvelle espèce.
— 180 —
Notes sur les Types des Exocets
DÉCRITS PAR Cuvier et Valenciennes
PAR Anton Fr. Bruun.
Pendant un séjour à Paris au mois de février 1936 j’ai en l’oc-
casion de faire quelques études dans la grande collection d’Exo-
cets du Muséum National d’Histoire Naturelle. Tout naturelle-
ment mon attention s’est concentrée sur les types décrits par
Cuvier et Valenciennes, lesquels sont toujours dans un état
excellent de conservation.
Je me permets d’adresser mes remerciements les plus sincères
à M. le Prof. D’' L. Roule pour sa gracieuse permission de me
permettre d’entreprendre ces études dans son laboratoire, ainsi
qu’à M. le D'' Jacques Pellegrin pour son aimable assistance.
L’examen de ces types est une partie de l’étude primaire d’un
travail monographique sur les Exocets indo-pacifiques faisant
suite -à mon travail sur les espèces atlantiques. (Dana- Reports,
no 6, 1935.)
Bien que déjà 130 à 140 espèces d’Exocets aient été décrites des
descriptions de nouvelles espèces évidemment identiques à celles
déjà connues paraissent constamment.
C’est pour faciliter la compréhension des espèces décrites par
Cuvier et Valenciennes que le supplément ci-dessous se joint
aux descriptions, originales.
Les mensurations, etc., ont été faites d’après les mêmes prin-
cipes que ceux adoptés dans mon travail mentionné ci-dessus.
Comme le moment n’est pas encore venu d’un groupement
définitif des espèces d’Exocets, je me suis décidé à donner ces des-
criptions supplémentaires dans le même ordre que celui suivi
par Cuvier et Valenciennes. A la description de quelques espèces
j’ai ajouté des notes qui faciliteront, je l’espère, la compréhension
des descriptions sommaires. C’est que dans ce rapport prélimi-
naire j’ai seulement introduit ce que je considère comme les traits
distinctifs les plus importants en renvoyant la description défi-
nitive à mon travail projeté et plus détaillé sur les espèces indo-
pacifiques.
Dans certains cas Cuvier et Valenciennes ont mêlé plusieurs
espèces sous la description de l’une d’elles. Dans ce cas, j’ai pris
Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937.
181
le parti — là ou je ne donne pas d’autres indications — de consi-
dérer l’individu nommé le premier comme le type. D’ailleurs,
j’ai suivi le même principe là où il y avait plusieurs exemplaires
de la même espèce. Étant donné le temps limité, je n’ai pu exa-
miner toute la collection ni faire des recherches dans les archives
pour approfondir l’étude des espèces nommées par Cuvier et
Valenciennes sur la base de dessins {Exocoetus spilopterus et
Exocoetus Orhignianus).
Exocoetus lineatus. — ■ Type : La rade de Corée, pris par M. Rang
(1830, no 7.604).
Description : D. 13 ; A. 11 ; P. 1 + 13, 1 + 13 ; branchiospines
6 + 16 = 22 ; écailles pré-dorsales env. 40 ; écailles transversales
7 1 /2. Longueur (ex. C). 366 mm. Pas de dents aux palatins. Al
sous D6.
Notes : Correspond complètement à la description qu’en 1935
j’ai donné sous le nom de Cypsilurus lineatus (Cuvier et Valen-
ciennes).
Exocoetus speculiger. — Type : Après la description de cette
espèce Cuvier et Valenciennes indiquent des exemplaires
provenant des localités suivantes :
1 : Les îles des Amis ; 2 : Le détroit de la Sonde près de Java ;
3 : L’Ile-de-France ; 4 : Les mers de l’Inde ; 5 : Les îles de Péro-
Banhos ; 6 : L’Amérique australe ; 7 : Le Port du Roi Georges.
Un examen prouve que ces matériaux comprennent trois espèces
différentes.
Le premier représente une Danichthys sp., le second est une
Hirundichthyssp. sans dents aux palatins, tandis que tous les autres
sont des Hirundichthys sp. avec dents aux palatins. Comme
les derniers 5 individus seulement correspondent approximative-
ment à la description des couleurs (surtout des nageoires pecto-
rales) et qu’en plus l’individu des îles de Péro-Banhos correspond
à formule des rayons des nageoires (D. 11 ; A. 12) donnée, tandis
que les deux premiers ont D. 11, A. 11 et D. 10, A. 11 ; il est
permis de conclure qu’on peut choisir pour type un des 5 derniers
exemplaires ; voilà pourquoi j’ai choisi celui de L’Ile-de-France
rapporté par Lesson et Carnot. Grâce à ce procédé, on évite
de faire un changement bien désagràble dans la conception
ordinaire de l’espèce : Hirundichthys speculiger ; j’ai moi-même
employé ce nom pour indiquer des matériaux atlantiques.
Description : D. 12 ; A. 12 ; P. 1 + 15, 1 + 15 ; Longueur (ex-
C) 149 mm. Dents aux palatins présentes.
— 182
Exocoetus unicolor. — Type : Vanikoro, pris par MM. Quoy et
Gaimard (n® 2.717).
Description : D. 13 ; A. 11 ; P. 1 -j- 14, 1 + 14 ; branchiospines
6 + 16 = 22 ; écailles pré-dorsales env. 31 ; écailles transversales
7 1 /2. Longueur (ex. G) 234 mm. Pas de dents aux palatins. A 1
sous D 5. Hauteur de la nageoire dorsale 8,5 % ; longueur pré-
ventrale 60,4 %.
Notes : Appartient au genre Cypsilurus et paraît être étroite-
ment apparenté à C. lutkeni, espèce que j’ai décrite en détail.
Exocoetus cyanopterus. — Type : Brésil (acquis du Musée de
Genève).
Description : D. 13 ; A. 10 ; P. 1 + 13, 1 + 12 ; écailles pré-
dorsales 36; écailles transversales 7 1 /2. Longueur^(ex G.) 306 mm. ;
Al sous D 6. Dents aux palatins présentes.
Notes : 11 y a deux individus dans le même flacon ; de ceux-là
le plus grand, qui est le mieux conservé, a été choisi pour type.
Tous les deux appartiennent au genre Cypsilurus et correspondent
complètement à la description que j’ai donnée de C. cyanopterus.
Exocoetus rufipinnis. — Type : Payta, Pérou (Eydoux et Sou-
leyet).
Description D. 11 ; A. 12 ; P. 2 16, 2 -j- 16 ; branchiospines
10 + 20 == 30 ; écailles prédorsales env. 30 ; écailles transversales
6 1 /2. Longueur (ex. G.) 256 mm. ; Al sous D 2. Pas de dents aux
palatins.
Notes : Appartient au genre Danichthys et paraît être très appa-
renté à l’espèce atlantique : D. rondeletii.
Exocoetus melanurus. — Type : New-York (M. Milbert).
Description : D. 13 ; A. 10 ; P. 1 + 15, 1 + 14 ; branchiospines
5 + 16 = 21 ; écailles prédorsales env. 29 ; écailles transversales
71/2; longueur (ex. G.) 214 mm. ; Al sous D 6. Pas de dents aux
palatins. Hauteur de la nageoire dorsale 9,7 %. La tache noire
à la naissance de la queue, mentionnée par Guvier et Valen-
ciennes, est une formation artificielle causée par quelque hame-
çon rouillé ou quelque chose d’analogue.
Notes : Un Cypsilurus sp. correspondant à ma description
détaillée de C. heterurus.
Exocoetus simus. — Type : lies Sandwich (Onotoutou, Eydoux
et Souleyet).
Description ; D. 13 ; A. 8 ; P. 1 + 14, 1 + 14 ; branchiospines
8 + 16 = 24 ; écailles prédorsales env. 32 ; écailles transversales
9 1 /4. Longueur (ex. G.) 272 mm. ; Al sous D 8. Longueur pré-
— 183 —
ventrale 58,9 % ; hauteur de la nageoire dorsale 10,1 % ; dents
aux palatins présentes.
Notes : Une grande espèce vigoureuse du genre Cypsilurus.
Exocoetus apus. — Type : Macao (Eydoux et Souleyet).
Description : D. 11 ; A. 9 ; P. 1 + 14, 1 + 14 ; branchiospines
7 + 16 = 23 ; écailles prédorsales env. 25 ; écailles transversales
7 1/2; longueur (ex. C.) 123 mm. ; A 1 sous D 6; longueur préven-
trale 58,4 % ; longueur de la nageoire pectorale 66,0 % ; hauteur
de la nageoire dorsale 11,2 % ; pas de dents aux palatins.
Notes : Appartient au genre Cypsilurus ; l’individu tient à la
bouche un grand Cymothoa, ce qui donne à l’animal un cachet
extérieur un peu plus grossier que normalement.
Exocoetus nigripinnis. — Type : Tourane (Eydoux et Sou-
leyet).
Description : D. 12 ; A. 12 ; P. 1 14, 1 -j- 14 ; branchiospines
6 + 19 = 25 ; longueur (ex. G.) 68 mm. A 2 sous D 1 ; longueur
de la nageoire ventrale 40,9 % ; hauteur de la nageoire dorsale
env. 9,4 % ; dents aux palatins présentes.
Notes : La forme et les couleurs des nageoires pectorales prouvent
en concordance avec les autres caractères, que cet individu est
un jeune exemplaire d’Hirundichthys speculiger.
Exocoetus chloropterus. — Type : Océan Atlantique (Gay, 1832).
Description ; D. 13 ; A. 9 ; P. 3 -|- 14, 3 + 15 ; branchiospines
7 -f 20 = 27 ; écailles prédorsales env. 22 ; écailles transversales
7 1 /2. Longueur (ex. C.) 161 mm. ; A 1 sous D 5; longueur de la
nageoire pectorale 71,4 % ; P 4 la plus longue; longueur de la
nageoire ventrale 34,8 % ; hauteur de la nageoire dorsale 7,4 % ;
pas de dents aux palatins.
Notes : Cet exemplaire se distingue par la présence de trois
rayons simples à la nageoire pectorale ; d’ailleurs, il correspond
exactement à l’espèce Prognichthys gibbifrons de l’Atlantique,
que j’ai antérieurement décrit ; c’est pourquoi l’examen de cet
exemplaire type a pour conséquence une extension de la diagnose
du genre Prognichthys à l’égard de la particularité des rayons
de la nageoire pectorale. La diagnose embrasse ainsi toutes les
espèces ayant deux ou plusieurs rayons simples à la nageoire
pectorale. De plus, le nom de P. gibbifrons doit être supprimé,
devenant synonyme de P. chloropterus.
Exocoetus altipinnis. — Type : Mers de l’Inde (Dussumier).
Description : D. 13 ; A. 12 ; P. 1 + 15, 1 + 14 ; branchiospines
6 + 14 = 20 ; écailles prédorsales env. 42 ; écailles transversales
184 —
7 1 /2. Longueur (ex. C.) 284 mm. ; A 1 sous D 5 ; longueur pré-
ventrale 58,7 % ; longueur de la nageoire ventrale 32,6 ; hauteur
de la nageoire dorsale 13,4 % ; dents aux palatins présentes.
Notes : A la description de la coloration donnée par Cuvier
et Valenciennes il doit être ajouté que la nageoire dorsale montre
clairement les restes d’une grande tache noire. L’espèce est très
apparentée au C. lineatus et correspond aux individus pas tout
à fait adultes de cette espèce que j’ai décrits.
Exocoetus hicolor. — Type : L’Atlantique (M. Keraudren).
Description : D. 15 ; A. 10 ; P. 1 + 13, 1 + 13 ; branchiospines
7 + 18 = 25 ; écailles prédorsales env. 29 ; écailles transversales
7 1 /2. Longueur (ex. G.) 247 mm. ; A 1 sous D 8. Hauteur de la
nageoire dorsale 14,1 % ; dents aux palatins présentes.
Notes : Appartient au Cypsilurus exsiliens, décrite par moi.
Exocoetus poecüopterus. — Type : Havre Garteret, Nouvelle-
Irlande (Quoy et Gaimard, 1829).
Description : D. 12 ; A. 8 ; P. 1 + 15, 1 -f- 15 ; branchiospines
6 -f 16 = 22 ; écailles prédorsales env. 24 ; écailles transversales
7 1 /2 ; longueur (ex. G.) 156 mm. ; A 1 sous D 7 ; longueur pré-
ventrale 61,1 % ; longueur de la nageoire pectorale 68,4 % ; lon-
gueur de la nageoire ventrale 31,8 % ; hauteur de la nageoire
dorsale 9, 4 % ; hauteur du corps 23,0 % ; dents aux palatins
présentes.
Notes : Appartient au genre Cypsilurus.
Exocoetus Rondeletii. — Type : Naples (Savigny, n» 2.548).
Description : D. 11 ; A. 13 ; P. 2 + 15, 2 + 15 ; branchiospines
8 -[- 20 = 28 ; écailles prédprsales env. 30 ; écailles transversales
6 1/2; longueur (ex. G.) 98 mm. ; A 1 sous D 2 ; pas de dents aux
palatins.
Notes : Jeune individu de Danichthys rondeletii., espèce décrite
en détail, d’après les matériaux méditerranéens-atlantiques,
dans mon travail ci-dessus mentionné.
Exocoetus gibbifrons. — Type : Mer atlantique (Dussumier).
Description : D. 12 ; A. 9 ; P. 2 + 14, 2 -f 15 ; branchiospines
6 -[- 19 = 25 ; écailles prédorsales env. 25 ; écailles transversales
7 1/3; longueur (ex. G.) 183 mm. ; A 1 sous D 6 ; longueur pré-
ventrale 56,7 % ; pas de dents aux palatins .
Notes : Évidemment identifîque à Exocoetus chloropterus, décrit
précédemment et sur lequel j’attire l’attention.
Exocoetus spilopus. — Type : La Rochelle (d’Orbigny, 1822).
Description : D. 15 ; A. 9 ; P. 1 + 13, 1 + 14 ; branchiospines
— 185 —
7 + 17 = 24 ; écailles prédorsales env. 24 ; écailles transversales
7 1/3 ; longueur (ex. C.) 135 mm. ; A 1 sous D 8 ; longueur préven-
trale 58,7 % ; longueur de nageoire ventrale 36,2 % ; hauteur de
nageoire dorsale 19,5 % ; dents aux palatins présentes.
Notes : Jeune individu de Cypsüurus exsiliens, décrit en détail
dans ma monographie ; c’est donc une apparition très septentrio-
nale de cette espèce qui est normalement équatoriale-océanique.
L’individu de Sainte-Hélène mentionné par Cuvier et Valen-
ciennes, longueur (ex. G.) de 232 mm. appartient aussi à cette
espèce et se distingue par des rayons pectoraux 1 + 14, 2 + 12 ;
par ce fait, il présente un intérêt particulier pour l’étude de la
parenté des genres : Cypsüurus et Prognichthys.
Exocoetus breoipinnis. — Type ; Le Havre, Carteret, Nouvelle-
Irlande (Quoy et Gaimard, n® 602).
Description : D. 11 ; A. 10 ; P. 3 -f 15, 3 -f 15 ; branchiospines
7 + 19 = 26 ; écailles prédorsales 29 ; écailles transversales
7 1 /4 ; longueur (ex. G.) 151 mm. ; A 1 sous D 5 ; longueur pré-
ventrale 60,7 % ; longueur de la nageoire pectorale 58,6 % ;
longueur de nageoire ventrale 25,5 % ; hauteur de nageoire dor-
sale env. 7,9 % ; pas de dents aux palatins.
Notes : Conformément aux caractères donnés pour V Exocoetus
chloropterus , cette espèce doit être déterminée comme Prognich-
thys breoipinnis. Le seul Exocet possédant trois rayons simples
à la pectorale connu jusqu’ici est le Cypselurus zaca Seale, 1935,
qui, à mon avis, doit être, d’après sa description, identique à l’es-
pèce décrite par Cuvier et Valenciennes.
Exocoetus mento. — Type : Pondichéry (Leschenault, 3.410).
Description : D. 11 ; A. 11 ; P. 1 + 12, 1 + 13 ; branchiospines
7 V 19 = 26 ; écailles transversales 4 1/2; longueur (ex. C.)
89 mm. ; A 1 sous D 2 ; longueur préventrale 52,6 % ; longueur
de la nageoire pectorale 55,0 % ; longueur de la nageoire ventrale
20,4 % ; hauteur du corps 20,6 % ; largeur du corps 12,0 % ; la
nageoire dorsale est abîmée, mais elle ne s’étend probablement
pas au delà du commencement de la queue. Les nageoires pec-
torales sont grisâtres excepté les parties inférieures proximales
qui sont claires.
Notes : Cette espèce appartient au genre Parexocoetus et cor-
respond à la description que j’ai donnée dans mon travail atlan-
tique.
Exocoetus acutus. — Type : Surinam (n^ 3.202).
Description ; D. 10 ; A. 10 ; P. 1 -f 14, 1 -f- 13 ; branchiospines
8 + 22 = 30 ; écailles prédorsales env. 21 ; écailles transver-
Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937.
13
— 186 —
sales 5 1 /2 ; longueur (ex. G.) 104 mm, ; A 1 sous D 3 ; longueur
préventrale 60,0 %, longueur de la tête 27,2 % ; longueur du
museau 9,0 % ; longueur de l’œil 8, 2 % ; longueur de la nageoire
pectorale 52,5 % ; longueur de la nageoire ventrale 16,4 % ; la
hauteur de la nageoire dorsale 21,2 % ; hauteur du corps 22,3 % ;
largeur du corps 12,1 ; saillie du menton 1,5 %.
Notes : Appartient au genre Fodiator et correspond complète-
ment à la description détaillée donnée dans ma monographie
atlantique.
Ecocoetus micropterus. — Type : Le port du roi George, Nou-
velle-Hollande (Quoy et Gaimard, n^ 9.925 A).
Description : D. 14 ; A. 16 ; P. 1 + 11, 1 -j- 11 ; branchiospines
8 + 22 = 30 ; écailles prédorsales env. 32 (?) ; écailles transver-
sales 5 1/2; longueur (ex. G.) 123 mm. ; A 1 sous D 3 ; longueur
préventrale 61,4 % ; longueur de la nageoire pectorale plus .que
31 % ; longueur de la nageoire ventrale plus que 10 %.
Notes : Get individu est assez mal conservé. 11 est cependant
facile de le rapporter au genre Oxyporhamphus ainsi qu’il a
été admis par la plupart des auteurs précédents.
Exocoetus Solandri. — Type : Seychelles (Dussumier), n^ 2.715.
Description : D. 11 ; A. 10 ; P. 1 + 14=, 1 + 14 ; branchiospines
5 -j- 16 = 21 ; écailles prédorsales env. 38 ; écailles transversales
7 i 12] longueur (ex. G.) 180 mm. ; A 1 sous D 4 ; longueur pré-
ventrale 58,0 % ; longueur de la nageoire dorsale 24,5 % ; pas
de dents aux palatins. Le barbillon du menton est divisé en env.
16 franges, qui mesurent env. 5,0 %.
Notes : Gette espèce, qui appartient sans nul doute au genre
Cypsilurus est basée sur un individu certainement juvénile. Elle
est probablement très apparentée ou même identique à Exocoetus
cirriger Peters, 1878, lequel est également établi sur un individu
juvénile.
Exocoetus Dussumieri. — Type : « de l’autre côté du Gap, près
du tropique » (Delalande, Dussumier, n® 1930) ; c’est-à-dire
au sud-ouest de l’Océan Indien.
Description : D, 13 ; A. 9 ; P. 1 + 12, 1 + 12 ; branchiospines
7 -f- 18 = 25 ; écailles prédorsales env. 34 ; écailles transver-
sales 7 1/2; longueur (ex. G.) 129 mm. ; A 1 sous D 5 ; longueur
préventrale 60,4 % ; longueur de la nageoire ventrale 37,6 % ;
hauteur de la nageoire dorsale 20,1 % ; deux fils de barbillon
36,2 % ; dents aux palatins présentes.
Notes : Gette espèce a été établie sur un individu jeune du genre
Cypsilurus et elle appartient soit au C. cyanopterus, soit à une
espèce étroitement apparentée.
— 187
Exocoetus Georgianus. — Type : Océan Indien (Dussumier,
1830, no 601) ; trois individus desquels le plus grand a été décrit
ci-dessous.
Description : D. 13 ; A. 13 ; P. 1 + 15, 1 -f 15 ; branchiospines
5 + 20 = 25 ; écailles prédorsales env. 19 ; longueur (ex. C.)
89 mm. ; A 1 sous D 2 ; longueur préventrale 42,0 % ; longueur
de la nageoire pectorale 80,3 % ; longueur de la nageoire ven-
trale 13,6 % ; hauteur de la nageoire dorsale 9,9 % ; un fil de
barbillon 26,2 %.
Notes : Un jeune individu du genre Exocoetus.
Hemiramphus cuspidatus. — Type : Mer des Indes (Dussumier,
1830, n® 4.593) ; l’individu le plus grand et le mieux conservé
de deux, pris dans la même localité, est décrit ci-dessous.
Description : D. 14 ; A. 14 ; P. 1 + 10, 1 -f 10 ; branchiospines
8 -f 24 — 32 ; longueur (ex. G.) 88 mm. ; A 1 sous D 5.
Longueur prédorsale 73,0 % ; longueur préventrale 63,2 % ;
longueur préanale 76,4 % ; longueur de la tête 5,1 % ; longueur
de l’œil 5,9 % ; largeur interorbitale 5,9 % ; longueur de la na-
geoire pectorale plus de 29 % ; longueur de la nageoire ventrale
plus de 9 % ; hauteur du corps 15,1 % ; largeur de corps 9,6 % ;
allongement de la mandibule plus de 5,0 %; pas de dents aux
palatins.
Notes ; Comme il a été indiqué ailleurs (Bruun, 1935), Hubbs
considère cette espèce comme un jeune Exocoetidé apparenté
à l’espèce de C. et V. : E. micropterus. Malheureusement les deux
individus qui représentent cette espèce sont dans un très mauvais
état de conservation ayant été pris dans l’estomac d’une Bonite.
La coloration, les écailles et les nageoires ont été très endomma-
gées.
A mon avis, VE. micropterus et H. cuspidatus appartiennent
au même genre, Oxyporhamphus, VH. cuspidatus étant un stade
jeune d’une espèce très apparentée ou identique à E. micropterus .
On ne pourra décider définitivement qu’après l’examen d’un plus
grand nombre d’individus de cette espèce de l’Océan Indien. Si
les H. cuspidatus et E. micropterus sont identiques, le dernier
nom devra passer en synonymie.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
Bruun (A. -F.). 1935. — Dana-Report, n° 6, 1935. Copenhague.
Cuvier (G.) et Valenciennes (A.), 1846. — Hist. Nat. Poiss., t. XIX,
Paris, 1846.
Peters (W.), 1878. — Monatsher. Konigl. Preuss. Akad. Wissensch,
Berlin, 1877. Berlin, 1878.
Seale (A.), 1935. — Proc. California Acad. Sci., 4 Ser., vol. 21.
— 188
Propriétés be uIchtyocolle
PROVENANT DE DIVERSES SORTES DE VESSIES NATATOIRES
PAR E. Fauré-Fremiet et A. Gougny.
(Collège de France^ laboratoire d'‘ Embryogénie comparée.)
I. — Généralités.
L’ichtyocolle est une substance collagène particulière, dont
la texture caractéristique et les propriétés de solubilité trouvent
leur utilisation dans diverses industries. On sait que cette subs-
tance est, chez certains Poissons, le constituant principal de l’une
des tuniques de la vessie natatoire.
Reprenant d’anciennes observations de F. Leydig, Fauré-
Fremiet et H. Garrault ^ décrivent sous le nom de tissu con-
jonctif aciculaire, le tissu riche en ichtyocolle qui forme la « tunique
nacrée » de la vessie natatoire chez quelques espèces de la famille
des Gyprinidés. Il était intéressant de savoir si l’ichtyocolle se
présente toujours sous le même aspect, très caractéristique, d’élé-
ments aciculaires, qui le distinguerait morphologiquement du colla-
gène proprement dit, dont les structures typiquement fibreuses
sont l’aspect le plus fréquent.
Grâce à l’obligeance du Prof. Gruvel, de M. J. Petit et de
M. Duchateau, dont la compétence a grandement facilité cette
étude, nous avons pu examiner un certain nombre de vessies
natatoires telles qu’elles sont préparées pour l’usage industriel.
Get état particulier des tissus desséchés ne permettant guère
l’emploi des méthodes histologiques courantes, nous avons uti-
lisé un procédé de séparation de l’ichtyocolle dont l’application
au cas des vessies de Gyprinidés, étudiées plus complètement,
avait montré l’efficacité.
Nous avons examiné les vessies des espèces suivantes :
Acepinseridés : Acipenser Sp ? (vessies Saliansky).
Siluridés : Arius luniscutis (cœurs de Gayenne).
Ameiurus catus (vessies fraîches).
1. Fauké-Fremiet et H. Garrault. 1937. Le tissu conjonctif aciculaire de la
vessie natatoire. Arch. d' Anat. Microsc.. t. 33, p. 81. — Le lecteur trouvera
dans ce travail quelques éléments bibliographiques sur les propriétés de
l’ichtyocolle.
Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937.
— 189 —
Cyprinidés : Cyprinus carpio (vessies fraîches).
Vessies en feuillets, dites Carpes de Russie.
Gadidés : Gadus callarias (vessies sèches d’Irlande).
Polynémidés : Polynemus quadrifilis (Capitaine du Sénégal).
Sciénidés : Otolithes dux (Bowdich) (petites vessies du
Sénégal).
Sciaena aquila Stas. {Johnius hololepidotus Lac.)
(Courbine du Sénégal, de Mauritanie).
et quelques autres, de nature insuffisamment déterminée : lanières
de Chine, oreillons du Tonkin.
On sait (Fauré-Fremiet et H. Garrault, 1937) que les
aiguilles d’ichtyocolle, telles qu’elles ont été étudiées dans la
vessie natatoire des Cyprinidés, sont disposées parallèlement
les unes aux autres, dans un treillis de fibres élastiques, suivant
deux plans superposés et orientés approximativement à angle
droit ; on sait encore que ces aiguilles se gélatinisent à 57°, sitôt
après la rétraction thermique ; qu’elles ne sont pas digérées par
la pancréatine ; qu’elles se dissolvent en milieu faiblement acide
(acide formique N /2500, soit p H 3,6 environ, par exemple).
II. — Séparation de l’ichtyocolle.
Les diverses sortes de vessies utilisées sont, d’abord, abondam-
ment lavées à l’eau courante ; lorsque leurs tissus ont atteint un
ramollissement notable après une imbibition suffisante, ces ves-
sies sont découpées en morceaux que l’on soumet à la digestion
tryptique. Nous utilisons une solution à 0,25 % de pancréatine
ajustée au pH 7,8 environ par addition de bicarbonate de soude.
Le mélange est agité avec un peu de toluène et porté à l’étuve
à 36°.
L’attaque des tissus commence après quelques heures ; elle
est favorisée par des agitations fréquentes. La destruction pro-
gressive de la trame élastique, et de ce qui persiste des élémients
cellulaires, libère peu à peu les aiguilles d’ichtyocolle ; celles-ci
se dispersent dans le liquide en formant une suspension aux
reflets soyeux et moirés très caractéristique.
Le liquide de digestion est renouvelé matin et soir pendant
quelques jours et les diverses fractions sont successivement réunies
dans de grands vases où elles sont diluées avec de l’eau. La sédi-
mentation des aiguilles d’ichtyocolle permet d’éliminer par décan-
tation une partie du liquide.
Si le volume liquide est faible, on sépare les aiguilles soit par
filtration au vide sur entonnoir de Buchner, soit par centrifu-
gation ; si les quantités de liquide atteignent plusieurs litres, il
190 —
est commode d’utiliser un appareil à centrifugation continue,
tel qu’une bonne écrémeuse munie d’un bol séparateur. La sédi-
mentation peut être ralentie ou empêchée par les bulles d’air
emprisonnées dans la masse aciculaire ; on se débarrasse de ces
bulles en soumettant la suspension plusieurs fois de suite, à une
dépression assez accentuée.
Le magma recueilli est assez consistant et de couleur grisâtre ;
on le remet facilement en suspension dans l’eau pure ou additionnée
d’un peu d’alcool méthylique, et l’on sépare à nouveau. Après
plusieurs lavages effectués de la sorte, la masse des aiguilles d’ich-
tyocolle est déshydratée par l’alcool à 95°, lavée à l’éther, puis
desséchée à la température du laboratoire. Le produit obtenu est
de l’ichtyocolle sensiblement pur sous forme d’une substance
fibreuse blanche, parfois lustrée, donnant un feutrage extrême-
ment léger.
Cette méthode de séparation a donné les meilleurs résultats,
et le plus fort rendement, avec des vessies de Siluridés : cœur
de Cayenne ; de Sciaenidés : Capitaine, vessies séchées provenant
du Sénégal.
D’autres échantillons cependant sont très difficilement atta-
qués ; tel est le cas des vessies de Courbine (Sénégal) ; d’autres
encore semblent particulièrement délicats et peuvent être rapi-
dement détruits : vessies d’Islande, vessies Saliansky (Estur-
geon). Ces difficultés ou ces insuccès ne contredisent pas les pos-
sibilités générales d’application à la séparation de l’ichtyocolle
de la digestion pancréatique. Elles semblent plutôt indiquer que
le traitement préalablement subi par les vessies, au cours du
nettoyage et du séchage, traitement dont le détail est insuffisam-
ment connu, peut altérer ou tout au moins modifier les propriétés
de cette substance collagène.
La pancréatine peut être remplacée par la papaïne ; ce fer-
ment protéolytique n’attaque pas l’ichtyocolle, dans les conditions
normales, tout au moins ; mais, au cours de nos essais, la
digestion des tissus a été moins rapide qu’avec la pancréatine.
III. — Les aiguilles d’ichtyocolle.
Toutes les vessies examinées (celles du Gadus islandais excepté)
ont donné par simple dilacération, et, beaucoup mieux, après
digestion, les éléments aciculaires signalés par Leydig dans la
tunique nacrée de la vessie chez Cobitis, chez Barbus et chez Aci-
penser et étudiés par Fauré-Fremiet et H. Garrault chez
quelques Gyprinides.
Quelle que soit l’espèce examinée, les caractères de ces aiguilles
sont d’une grande constance. Leurs dimensions sont générale-
191 —
ment comprises entre 0,25 et 0,55 mm. en longueur, et 1 à 3 [jl
en épaisseur ; les mesures effectuées sur différents échantillons
ont donné les chiffres suivants pour la longueur :
Cœur de Cayenne 0,25 à 0,30 millimètres
Courhine du Sénégal 0,40 à 0,45 —
Courbine du Sénégal 0,25 à 0,35 —
Courhine de Mauritanie ...... 0,35 à 0,50 —
Capitaine 0,26 à 0,70 —
Sciaenidae de Port Gentil 0,25 à 0,32 —
Oreillons du Tonkin 0,35 à 0,50 —
Dans tous les cas, les aiguilles d’ichtyocolle manifestent une
biréfringence de signe positif, et se teignent fortement par tous
les colorants histologiques des substances collagènes.
Il est donc permis de conclure que l’ichtyocolle se présente
chez toutes les espèces où l’on trouve cette substance, sous un
aspect et avec des propriétés remarquablement comparables.
IV. — Solubilité des aiguilles d’ichtyocolle.
On sait que l’ichtyocolle est soluble en milieu légèrement acide.
Pour faciliter la comparaison des résultats nous avons effectué
systématiquement tous les essais avec une solution d’acide for-
mique à la concentration N /2500, donnant un pH voisin de 3;6.
Une petite quantité de feutrage d’ichtyocolle sec est agité avec un
excès de solution acide et le tout est placé à la glacière. L’ich-
tyocolle se gonfle et donne un liquide rigide, très nettement thixo-
trope, transparent, mais conservant une certaine opalescence,
même après filtration sur verre poreux. L’examen à l’éclairage
ultra-microscopique montre en effet la persistance de très petits
éléments fibrillaires, provenant peut-être, d’une digestion incom-
plète des fibres élastiques, ainsi que quelques fines granulations
résiduelles.
Lorsque l’on veut dissoudre de plus grandes quantités d’ich-
tyocolle sec, il est bon de délayer la substance, dans un mortier,
avec la plus petite quantité d’alcool méthylique nécessaire pour
obtenir une pâte homogène, ce qui évite la formation de grumeaux
gélatineux difficilement solubles.
Les solutions d’ichtyocolle peuvent être additionnées de un
quart à un tiers de leur volume d’alcool méthylique, sans pro-
voquer leur floculation. Leur conservation est dans ce cas plus
facile et les solutions restant fortement thixotropes, donnant au
repos une gelée rigide qui se liquéfie facilement par agitation
ou filtration. Malgré cette propriété, il reste extrêmement diffi-
cile d’éliminer, soit par filtration, soit par centrifugation, les par-
— 192 —
ticules étrangères demeurées en solution, et le plus grand soin
doit être apporté, de ce fait, aux premiers stades de la prépara-
tion de richtyocolle, et particulièrement au lavage des éléments
aciculaires.
Nous avons observé de grandes différences de solubilité entre
les échantillons d’ichtyocolle préparés à partir de diverses sortes
de vessies.
L’ichtyocolle provenant des cœurs de Cayenne, et de diverses
Sciaenidés (Capitaine, etc.) se dissout aisément et complètement.
Par contre les échantillons préparés à partir de quelques autres
vessies se dissolvent peu ou faiblement dans des conditions appa-
remment identiques.
L’incertitude relative au traitement initial subi par les vessies
préparées pour le commerce ne permet aucune conclusion à l’égard
de ces différences et de leur signification.
V. — Gélatinisation de l’ichtyocolle.
On sait que l’ichtyocolle donne facilement une gélatine très
pure ; nous avons utilisé l’ichtyocolle séparé par digestion et
séché sous forme d’un feutrage aciculaire ; après hydratation
et agitation, dans une quantité convenable d’eau distillée, les
suspensions grossières ainsi obtenues ont été chauffées progres-
sivement au bain-marie ; la dissolution s’effectue dans tous les
cas étudiés à 54» C.
Les solutions ainsi obtenues paraissent légèrement visqueuses
mais non rigides, se distinguant très nettement à ce point de vue
des solutions obtenues en milieu acide. Elles se prennent à froid
en gelée solide si la concentration est suffisante.
La gélatinisation s’effectue totalement à 54° C avec l’ichtyo-
colle extrait de diverses vessies, celle du Capitaine par exemple ;
richtyocolle séparé à partir d’autres vessies : carpes de Russie,
Sciaenidae de Dakar, etc., laisse au contraire des résidus inso-
lubles.
Conclusions.
Les propriétés bien connues des vessies préparées du commerce
(Isinglass) sont exactement, comme le pensait Leydig, celles des
aiguilles d’ichtyocolle formant le tissu conjonctif aciculaire de
la tunique externe de l’organe.
Les recherches faites sur les vessies fraîches de quelques Cypri-
nides, et celles effectuées sur un certain nombre de vessies pré-
parées et séchées provenant de différentes espèces, permettent
d’affirmer que richtyocolle, séparé sous sa forme aciculaire natu-
relle, présente, dans tous les cas, une remarquable unité dans ses
propriétés.
193 —
QU’EST-CE que le « Pleuronecte commersonien »
DE LaCÉPÈDE ?
PAR Paul Chabanaud.
Parce qu’ils ajoutent encore à la complexité de la morphologie
■des Vertébrés en général, des phénomènes qui sont le propre des
Téléostéens dyssymétriques communément appelés Poissons
pleuronectes, sont la source de tout un cortège de confusions
nt d’inexactitudes dont peu de groupes zoologiques offrent l’équi-
valent. L’erreur qui fut jadis la plus fréquente et que, tout le
premier, Linné ne sut pas toujours éviter, concerne la détermi-
nation du sens dans lequel s’est effectuée la migration oculaire ;
l’on voit, en effet, à maintes reprises, la dextralité attribuée à une
espèce sénestre, ou la sinistralité, à une espèce dextre.
Rares sont toutefois les descriptions qui, autant que celle du
« Pleuronecte commersonien » de Lacépède, ont fourni matière
à aussi copieuse accumulation d’affirmations contradictoires.
Ces contradictions ne résultent certainement pas toutes de bévues
ou de lapsus calami ; aussi le problème qu’elles soulèvent, encore
qu’insoluble à l’heure actuelle, mérite-t-il quelque attention.
L’illustration des cinq volumes de l’Histoire naturelle des
Poissons de Lacépède consiste en des planches gravées (sur acier ?),
qui toutes reproduisent à l’envers, c’est-à-dire retournés de droite
à gauche, des dessins d’une exécution passablement grossière.
La preuve de ce retournement se tire de la figure 3 de la planche
12 du tome 111, ainsi que de la figure 1 de la planche 14 du tome IV.
Ces deux figures représentent des Téléostéens dyssymétriques,
orientés de telle sorte que l’avant de l’animal braque vers la
gauche, les deux yeux étant par conséquent placés sur le côté
gauche de la tête. La première de ces deux figures (t. III, pl. 12,
fig. 3) est celle de 1 ’« Achire marbré » ; la seconde (t. IV, pl. 14,
fig. 1) est celle du « Pleuronecte chinois ». Le texte qui se rapporte
à ces deux animaux (t. IV, pp. 596 et 658) range ceux-ci dans des
groupes différents, mais pour lesquels Lacépède précise que
« les yeux sont à droite ». En fait, ces deux organismes ont été
1. Voir à ce sujet ; Chabanaud (P.), A propos de l’interprétation lamarc-
kienne de la dyssymétrie des Poissons dits Pleuronectes. Rulletin du Muséum,
(2), 8, 1936, pp. 498-503.
Bulletin du Muséum, 2® s. : t. IX, 1937.
194 —
identifiés par la suite. Devenus des génotypes systématiques, ils
ont conservés, dans la nomenclature, les noms spécifiques que
leur avait donnés Lacépède ; c’est, le Pardachirus mar-
moratus et, le second, Tephrinectes sinensis.
Cette condition particulière de l’illustration de l’œuvre de Lacé-
pède n’avait donc pas échappé à l’attention des auteurs subsé-
quents, Cuvier en tête ; aussi l’accord s’est-il fait unanime, de
longue date, non seulement sur l’identité de 1’ « Achire marbré »
et du « Pleuronecte chinois », mais encore sur celle de l’espèce
qui fait l’objet de la figure 2 de la planche 12 du tome III, figure
intitulée « Pleuronecte commersonien ». Le cas ne laissait pas
cependant que de se montrer plus difficile, car, ainsi que nous
le verrons plus loin, le texte de Lacépède ne pouvait apporter
aucun secours à son élucidation.
Correction faite de son orientation sénestre, ainsi que de ses
multiples défectuosités, la figure du « Pleuronecte commerso-
nien » représente un Soléidé largement répandu au sein des mers
qui baignent l’archipel Indo-Malais et l’Inde péninsulaire, Soléidé
qui fut redécrit et figuré à maintes reprises et auquel Swainson
donna, pour la première fois dans le système linnéen, le nom de
Brachirus Commersoni L’espèce est devenue, par la suite, le
type du genre Synaptura Cantor 1850 (meo sensu, 1930)
Le pourtour des yeux est circulaire ; l’œil migrateur (dorsal)
est antérieur à l’aplomb de l’œil fixe ; la fente buccale est longue
et subrectiligne ; la commissure des mâchoires se trouve au-des-
sous de l’œil fixe ; le rayon initial de la nageoire dorsale est inséré
sur le canthus rostral, au niveau des yeux ; la nageoire dorsale
et la nageoire anale sont réunies à la nageoire caudale, mais celle-ci
dépasse notablement le dernier rayon des deux autres nageoires
impaires et son extrémité est subtronquée ; on compte 74 rayons
à la nageoire dorsale et 66 à l’anale. Il ne semble pas absurde de
considérer les dents aciculaires, dont l’artiste a cru bon de munir
la mâchoire supérieure et aussi l’inférieure, comme une interpré-
tation fantaisiste de la ciliation de la lèvre mandibulaire.
Le tome IV contient la description et la classification de tous
les Pleuronectes qui étaient connus de Lacépède. A la page 599,
nous retrouvons, sous le n^ 29, le « Pleuronecte commersonien »,
pourvu, cette fois, d’une dénomination latine, binominale, Pleu-
ronectes Commersonii, et décrit en ces termes : « Quatre-vingt-dix
rayons à la nageoire du dos ; soixante-dix à celle de l’anus ; la
1. Swainson (W.). The Natural History of Fishes, Amphibians and Rep-
tiles, 2, 1839, p. 303.
Pour la bibliographie, voir Norman (J. R.), Rec. Ind. Mus., 30, 1928, p. 178.
2. Chabanaod (P.). Les genres de Poissons hétérosomates appartenant à la
sous-famille des Soleinae. Bull. Inst. Océan., 555, 1930, pp. 8 et 14.
— 195 —
caudale arrondie ; la pectorale droite plus petite que la gauche ;
la mâchoire supérieure plus avancée que l’inférieure ; la dorsale
étendue depuis le bout du museau jusqu’à la queue ; l’oeil supé-
rieur plus avancé que l’autre ; la ligne latérale un peu courbée
vers le haut et ensuite vers le bas ; le corps et la queue alongés
(sic) ; les écailles très petites ; le côté gauche blanchâtre avec
des taches d’une couleur pâle, ou rougeâtre et d’une nuance
foihle ».
Cette espèce est classée dans le « Quatrième sous-genre »
que l’auteur définit ainsi (p. 597) : « Les deux yeux à gauche ;
la caudale rectiligne ou arrondie, et sans échancrure ».
Entre le texte et l’illustration, le désaccord est flagrant.
Un nouveau renseignement nous est donné, en note, à la page 654
du même tome IV : « Pleuronectes Commersonii. Sole de l’Isle
de France. Pleuronectes oculis a sinistra, corpore pellucido, sor-
dide exalbido, guttis pallioribus subtestaceisque maculosus.
Commerson, manuscrits déjà cités ». Ce texte ne serait-il pas,
en partie, de Commerson ?
Page 656, Lacépède écrit encore ceci : « Le commersonien est
est à peine de la longueur de la main. Ses thoracines sont placées
l’une devant l’autre ; c’est la gauche qui est la plus avancée. Il
vit dans les eaux salées qui baignent l’Isle de France ; il est encore
plus délicat que la sole. Nous en donnons la description d’après
le manuscrit de Commerson, qui l’a fait dessiner ».
On trouve finalement, à la page suivante (p. 657), cette docu-
mentation complémentaire : « 9 rayons à chaque pectorale du
pleuronecte commersonien, 6 à chaque thoracine, 15 à la caudale ».
Dans deux notes infrapaginales du tome II de la première
édition du Règne Animal (1817), Cuvier exprime une opinion
sur ce que pourrait être l’animal décrit par Lacépède. L’une de
ces deux notes infrapaginales (p. 222, n^ 1) contient ceci : « ... pl.
cristatus, Schn. 153, voisin de la barbue, vulgairement sole de
l’Isle-de-France ; le pl, commersonien,, Lac. IV, 656 ; mais la
figure III, XII, 2, est d’une autre espèce et vraiment du sous-genre
sole ». Dans l’autre note (p. 223, n^ 2), nous lisons : « ... pl, com-
mersonien,, Lac. III, XII, 2 : mais la descript. IV, 656, est d’une
autre espèce du sous-genre turbot » h
Donc, pour Cuvier, le Pleuronectes Commersonii de Lagé-
PÈDE, « sole de l’Isle-de-France » de Commerson, appartenait
à une espèce voisine de la barbue {Scophthalmus rhombus Linné
1. Cette seconde note est reproduite par Valenciennes (Les poissons, pp.
305 et 306, en note; in Le Règne Ànimal, ed. discip., 4, 1836), mais légère-
ment modifiée par l’adjonction des mots « ou J erré potoo. A., Russell, 70 »,
qui sont peut-être de la main de Govier.
196 —
= Pleuronectes cristatus Schneider [Lichtenstein MS]) ^ ; ce
serait, en d’autres termes, un Scophthalmidé ^
Cette opinion est-elle solidement fondée ?
Telle que l’établit Lacépède, la formule des nageoires de ce
supposé Scophthalmidé serait la suivante : dorsale 90 ; anale 70 ;
caudale 15 ; pectorale (chacune) 9 ; pelviennes (chacune) 6.
Pour ce qui est de la dorsale, de l’anale et des pelviennes, cette
formule, combinée à la sinistralité, convient certes à un Scoph-
thalmidé ; cependant le nombre des rayons de la caudale et celui
des rayons des pectorales accusent une faiblesse étrange, qui peut
d’ailleurs être mise au compte d’erreurs d’observation. D’autre
part, le texte de la page 656 précise la disposition dyssymétrique
des nageoires pelviennes (« thoracines »), la gauche (la zénithale)
étant « plus avancée » que la droite (la nadirale) ; une telle dispo-
sition situe l’espèce dans la sous-famille des Bothinae ^
Or, si nous connsaissons, vivant dans les eaux de l’Afrique
australe, dans celles de l’archipel Indo-Australien ou encore dans
celles de la région Australienne, divers Bothinae {Arnoglossus-,
Psettina, Engyprosopon, Parabothus, Laeops) dont la formule
ptérygoméristique s’accorde tant bien que mal avec celle du
Pleuronecte commersonien, on se demande comment Lacépède
aurait pu trouver à un Bothiné quelconque « la mâchoire supé-
rieure plus avancée que l’inférieure » et « l’œil supérieur plus
avancé que l’autre », alors que la proéminence mandibulaire
et que le refoulement rétrorse de l’œil migrateur (dorsal) comptent
aux nombres de caractères de la famille entière des Scophthalmidae
et que c’est précisément dans la sous-famille des Bothinae que le
refoulement rétrorse de l’œil migrateur se fait le plus intense.
A part les rarissimes Mancopsetta maculata Günther et Achi-
ropsetta tricholepis Norman, d’ailleurs totalement privés de na-
geoires pectorales, il n’est pas un Scophthalmidé chez lequel la
ligne latérale ne subisse, tout près de l’opercule, une brusque
et brève déviation, en forme de trapèze ou de demi-cercle à con-
vexité dorsale. Est-ce un dessin de ce genre que prétendrait décrire
cette phrase : « la ligne latérale est un peu courbée vers le haut et
ensuite vers le bas » ?
La sinistralité, la proéminence rostrale et la précession de
l’œil migrateur (p. 599) composent un tableau qui ferait songer
1. Schneider (J. G.). M. E. Blochii Systems, p. 153. 1801.
2. Scophthalmidae Ghabanaud, 1937 = Bothidae Norman, 1934.
Chabanaud (P.). Les Téléostéens dyssymétriques du Mokattam inférieur de
ïourah. Première Partie. Mémoires de l’Institut d’Egypte, t. 32 (sous presse).
Norman (J. R.). A svstematic monograph of the Flatfishes, vol. 1, 1934,
p. 60.
3. Norman, loc. cit.
— 197 —
à quelque Cynoglossidé, si la présence de pectorales et de pel-
viennes bien développées n’étaient incompatibles, au premier
chef, avec la morphologie de tous les représentants connus de
cette famille.
Une autre hypothèse surgit à l’esprit : celle d’un Soléidé inversé.
Ce serait même la plus défendable, si la présence de 6 rayons
« à chaque thoracine » (p. 657) ne pouvait être acceptée qu’en
qualité d’anomalie individuelle, d’ailleurs non sans exemple dans
cette famille, où chaque ischioptérygie ne compte normalement
que 5 rayons, au maximum.
Moins scientifique peut-être, mais non sans importance se
révèle l’appréciation élogieuse dont bénéficie, de la part de Gom-
MERSON, « la sole de l’Isle-de-France », à propos de la grande
délicatesse de sa chair, parce que cette remarque s’accorde aussi
mal que possible, tant avec l’opinion de Bleeker ^ qu’avec celle
de Day -, sur les qualités gastronomiques de Synaptura commersoni
SwAiNSON. Aux dires de ces deux auteurs, en effet, Synaptura
commersoni n’est jamais consommé, ni à Batavia, ni à Madras,
non plus que sur la côte de Ganjam, à cause de son goût amer.
D’autre part, la réputation de mets de choix ne convient guère
à un Bothus, car le développement considérable du squelette
intermusculaire, joint à l’aplatissement du corps des espèces qui
appartiennent à ce genre les font rejeter, partout où il en existe
et notamment aux Antilles, comme passant, à juste titre, pour
des poissons « remplis d’arêtes ».
Ne se peut-il enfin que nous nous trouvions en présence d’une
description composite, dont les paragraphes successifs auraient
été rédigés d’après l’examen de deux ou plusieurs spécimens,
de famille différente, description qui pourrait encore être un
mélange d’observations directes et de données fournies par les
notes de Commerson ? La phrase suivante (p. 656) fortifie singu-
lièrement cette hypothèse : « Nous en donnons la description
d’après le manuscrit de Commerson, qui l’a fait dessiner ».
En l’absence d’un type en collection, le dessin de Commerson
aiderait évidemment à la solution du problème. Tout ce qui a
été conservé des dessins et des manuscrits de l’illustre voyageur
naturaliste se trouve en la possession de la Bibliothèque du Mu-
séum ; malheureusement, aucun dessin de Poisson ne figure dans
ce dossier, ni quoi que ce soit qui se rapporte à 1’ « Isle-de-France ».
Si j’en juge d’après les précisions que contient la belle mono-
1. Atlas Ichthyologiqne, VI, 1872, p, 19.
2. The Fishes of India, 1888, p. 428.
3. Ghabanaud (P.) Sur la ceinture et quelques autres éléments morpho-
logiques des Poissons hétérosomates, p. 390, fig. 3 (Bull. Soc. Zool. France,
LVI, 1932, pp. 386-398).
— 198 —
graphie systématique de Norman le British Muséum ne semble
guère plus riche que notre Muséum National en Téléostéens dys-
symétriques de l’île Maurice, autrefois l’île de France, non plus
que des Seychelles ou de Madagascar. Rien d’impossible, en
pareille occurence, que, composite ou non, la diagnose de Lacé-
PÈDE se rapporte à quelque espèce dont aucune collection ne
possède de spécimen et qui serait vraisemblablement le type
d’un genre inédit.
Jusqu’à plus ample informé, le Pleuronectes Commersonii de
Lacépède demeure inquirenda species.
Laboratoire des Pêches et Productions coloniales
d’origine animale.
1. Norman, op. cit.
— 199 —
Le genre Paghygnathus Dügès (Alycus Koch) Acariens.
{Quatrième partie)
PAR F. Grandjean.
III. PacHYGNATEDS DÜOESl DENASUTUS R. SUbsp.
Mes 5 exemplaires proviennent d’une seule récolte aux environs
de Strasbourg, en avril 1934. Longueur 390 à 500 jj.. Les 3 mâles
sont plus petits que les 2 femelles et plus allongés. Les femelles
n’ont pas d’œufs. La couleur est blanche. Est-ce par dépigmen-
tation dans l’alcool à 75° où les 5 exemplaires sont conservés depuis
Fig. 6. — Pachygnathus dugesi denasuius.
A (X 1880), griffe de la patte III. B (x455), région antérieure du protero-
soma, vue de dessus. G (X 950), maxille droite.
1934 ? Je ne le crois pas, car avec eux se trouve un exemplaire
de P. dugesi qui a été récolté aux environs de Strasbourg à la
même époque et qui a subi le même traitement. Or cet exemplaire
a très bien gardé sa couleur. La couleur blanche pourrait être
un caractère de jeunesse mais cela me semble assez peu probable
car chez P. dugesi les exemplaires récemment éclos sont plus clairs
que les autres mais nettement colorés. Je n’ai pas vu dans l’espèce
un seul exemplaire actif qui soit blanc.
1. Pour les 3 premières parties voir ce Bulletin, série, t, VIII, p. 398,
4936, et t. IX, p._56 et 134, 1937.
— 200 —
Les autres caractères qui distinguent la sous-espèce sont les
suivants : la protubérance frontale est réduite à une faible bosse
(fig. 6 B) ; corrélativement l’apodème axial ax est affaibli ; la
maxille a une forme un peu différente (fig. 6 C) ; les lobes termi-
naux du labre sont plus petits et plus coniques, celui du milieu
ne dépassant pas les autres ; il n’y a pas de solénidion au 4® fémur.
IV. Pachygnathus TRicaoTus, n. sp.
Mes exemplaires (4 femelles et une deutonymphe) ont été
récoltés à Hammam Meskoutine (départ, de Gonstantine, Algérie)
et aux environs d’Alger, mais l’espèce existe peut-être en Italie
car Berlese semble avoir fait d’après elle certaines figures de la
planche LVII-10 de AMS, les figures 3 et 4 notamment. P. tri-
chotus est intéressant par son hysterosoma qui n’a que 8 anneaux
au lieu de 9, par ses poils additionnels très nombreux et par la
différenciation plus prononcée des poils terminaux du palpe. Je
le décris d’après les exemplaires de Hammam Meskoutine (3 ÇÇ).
Leur longueur varie entre 450 et 555 fi. Les différences avec dugesi
sont les suivantes :
Les bothridies paraissent droites dans l’examen dorsal ou
latéral, mais la postérieure, examinée de l’avant ou de l’arrière,
est coudée (fig. 7 F). L’ouverture de la bothridie antérieure est
particulièrement large. Les sensilli sont bien plus courts. Ils sont
grêles et très légèrement en zigzag. La protubérance frontale est
plus conique. Sur le proterosoma la région à ornementation sclé-
ritique est plus étendue. C’est celle qui n’est pas occupée par les
rides parallèles sur la moitié gauche de la figure 7 A sauf, l’œil
dont la cornée est lisse, naturellement. Les apodèmes différent
par le croisement de l’apodème axial avec le dorsal et la forme
plus régulièrement arquée de l’apodème postérodorsal. Sur la
moitié droite de la figure 7 A les lignes d, pd et l sont les bords
libres internes (ou les contours apparents de ces bords, qui sont
épais), pour les apodèmes dorsal, postérodorsal et latéral. Ces
lignes, bien que vues par transparence, sont très nettes. Le réseau
d’impressions musculaires est marqué surtout près de l’apodème
postérodorsal.
Le sillon entourant le tubercule arrondi qui porte la bothridie
postérieure est très profond en avant et latéralement. La bothridie
antérieure et le poil postérieur, de chaque côté, sont aüx som-
mets de bosses peu accentuées de la surface. Entre les poils anté-
rieurs l’apodème axial correspond à une saillie, mais cette saillie,
qui prolonge la protubérance frontale, s’efface en arrière. A
l’intersection de cet apodème avec l’apodème dorsal la surface
du proterosoma est à peu près plate.
201 —
Les figures 7 B et 7 E donnent les principaux caractères du
capitulum. Il n’y a que 2 poils adoraux de chaque côté, mais l’un
de ces poils (l’antiaxial) est fourchu. Les poils épineux sont au
nombre de 7 à 10 de chaque côté. Le labre est trilobé avec le lobe
central pointu et beaucoup plus gros que les latéraux.
Fig. 7. — Pachygnathus trichotus.
A (X 390), dessus du proterosoma ; bpc, bord postérieur de la surface
dorsale, ou sous-mandibulaire, du cône buccal; mb, contour de la mandi-
.bule. B (X 530), dessous du capitulum ; la maxille n’est pas figurée à droite;
à gauche les hachures interrompues couvrent la partie prémaxillaire de la
lèvre latérale, celle qui est lisse et porte les poils adoraux ; à droite, les
hachures couvrent les poils adoraux. C (x 510), mandibule rétractée, vue
latéralement, face antiaxiale. D (x 910), extrémité du palpe, même orien-
tation. E (x 655), maxille, même orientation. F (x910), trichobothrie pos-
térieure droite, vue de l’arrière.
Le palpe est notablement plus petit que chez dugesi. Ses articles
ont les mêmes formes mais le fémur est plus court. La formule
des poils est (0-2-1-4-15). Le poil du génual est beaucoup plus
14
Bulletin du Muséum, 2“ s,, t. IX, 1937.
— 202 —
long et dépasse la longueur réunie du génual et du tibia. Ses bar-
bules sont plus couchées contre le poil et moins nombreuses. La
même différenciation a agi sur le poil paralatérodorsal du tibia,
mais elle n’a pas été aussi loin. Au tibia existe un poil antilatéral
qui manque à dugesi. Le tarse diffère par les deux pseudacan-
thoïdes de la paire médiane. Ici le paraxial de cette paire a un
curieux cil très long et coudé. L’antiaxial {ak, fîg. 7 D) est au
contraire entièrement lisse. On ne voit aucune raison pour ne
pas l’identifier complètement à un acanthoïde d’Oribate.
Les anneaux de l’hysterosoma sont moins marqués que chez
dugesi et on a la surprise de constater qu’il y en a 8 seulement.
Leurs poils sont beaucoup plus nombreux. Aucun anneau n’a
conservé sa rangée unique de poils. Le anneau, celui qui a la
chaetotaxie la plus simple, a seul 2 rangées à peu près régulières
de poils. Le 8® anneau, celui qui borde l’ouverture anale, a de
chaque côté 6 à 12 poils implantés sans aucun ordre. Les cupules
de l’hysterosoma sont comme chez dugesi.
Il est intéressant de remarquer que la deutonymphe a aussi
8 anneaux, mais que son 8® anneau porte seulement 3 ou 4 poils
de chaque côté de l’ouverture anale, en file régulière. Les anneaux
se développent donc comme chez dugesi., sauf le 9®, celui qui
devrait apparaître à la tritonymphe, et qui manque. Il semble
que ce 9® anneau ne se sépare pas du 8®, mais que ses poils appa-
raissent en plus ou moins grand nombre sur le 8® anneau, à la
tritonymphe, et se mélangent irrégulièrement à ceux qui exis-
taient déjà sur le 8® anneau de la deutonymphe.
J’ai compté 20 à 24 poils génitaux, de chaque côté. Il y a
11 à 13 poils dans la région sternale du propodosoma. Aux coxae
I et II les poils sont en nombre très variable, 3 à 5 pour I et 2 à
5 pour II, de chaque côté.
Les pattes sont un peu plus épaisses que chez dugesi et les
antérieures légèrement plus courtes. Les formules solénidionales
sont (3-3-2-2) (0-2-2-1) (0-2-2-0) (1-2-0-0) de I à IV. Le solénidion
antérieur des tarses I et II est implanté plus en arrière, vers le
milieu de l’article. Le fémur I a un solénidion 63 et le tibia I un
solénidion cp2 qui manquent à dugesi. Ce sont les solénidions les
plus postérieurs de ces deux articles. Le génual IV a aussi un solé-
nidion de plus. Inversement le solénidion it 4 du génual I de dugesi
n’existe pas chez trichotus.
V. PaCBYGNATHUS OmiTHORRYNCaüS., n. sp.
Cette remarquable espèce est représentée par 4 exemplaires
récoltés aux environs de Menton (Alpes-Maritimes), en mai 1933.
L’animal a une mandibule très particulière qui fait penser à une
— 203 —
évolution dans le sens Bimichaelia. En outre, malgré qu’il y ait
un doute à cet égard, les caractères spéciaux du trochanter et du
coxa IV ne peuvent guère s’interpréter sinon comme révélant
la faculté saltatrice, ou du moins une évolution dans le sens du
développement de cette faculté. L’espèce a moins de poils addi-
tionnels que dugesi.
Longueur 390 à 505 [x. Coefficient d’allongement 1,70 à 1,80.
Le plus petit et le plus gros exemplaire, contenant respectivement
1 et 2 œufs, sont des femelles, les deux moyens sont des mâles.
Les différences avec dugesi sont les suivantes :
L’hysterosoma est nettement aminci en arrière, c’est-à-dire
moins largement arrondi, aussi bien dans l’examen latéral que
dans le dorsal. La couleur est plus pâle et d’intensité très variable,
nulle même pour un exemplaire.
A la face dorsale du proterosoma le poil latéral postérieur est
implanté un peu devant l’œil, ou du moins au niveau du bord
antérieur de l’œil, de sorte que les 2 poils latéraux, de chaque
côté, sont beaucoup plus voisins. Les poils antérieurs et les posté-
rieurs sont plus courts. La protubérance frontale est deux fois
plus épaisse et plus large à sa base et elle n’est pas plus longue.
La bande à ornementation scléritique qui surmonte l’apodème
axial et se prolonge par la protubérance frontale occupe en avant
tout l’intervalle entre les poils antérieurs. En arrière elle se rétré-
cit un peu mais reste toujours plus large que chez dugesi.
La mandibule a de longs mors où l’on ne voit plus que des
vestiges de dents distales (fig. 8 D). Cette mandibule est glabre.
Son ornementation est du type scléritique général, mais à cos-
tales plus fines et plus longues.
Au capitulum la maxille est réduite à un stylet que j’ai cou-
vert de hachures sur les figures 8 B et 8 C pour qu’on le remarque
davantage. Entre la base de la maxille et l’extrémité de la lèvre
latérale le côté antiaxial de cette lèvre est fortement creusé. A
cet endroit sont implantés les 2 poils adoraux, dont l’un, l’antiaxial,
est coudé. Le labre, beaucoup moins épais que chez dugesi, est
terminé en avant par deux lobes contigus (fig. 8 B) mais il semble
bien qu’il y ait entre eux, en arrière, un 3® lobe plus court. Les
deux lobes sont aplatis horizontalement, de sorte que le labre,
dans l’orientation latérale, paraît très pointu (fig. 8 C). Le sclérite
dorsal du pharynx est plus étroit et beaucoup moins chitinisé.
Je l’ai ponctué sur les figures 8 B et 8 C, mais on voit en réalité
sur lui des stries longitudinales extrêmement fines et serrées,
surtout en arrière.
Le palpe est plus petit et ses articles, notamment le tarse, ont
une forme plus trapue. Sa formule est (0-2-1-3-12). Les 2 paires
de pseudacanthoïdes sont bien différenciées.
204 —
Pour le dessus de l’hysterosoma et la région anale la seule
différence est que les poils des rangées simples, aux segments
postérieurs, sont plus espacés et par conséquent moins nombreux.
On en compte 6 paires par exemple au 8® segment au lieu de 8 à
10 pour dugesi. Le 9® segment, c’est-à-dire le segment anal, porte
4 à 6 paires de poils comme chez dugesi. De part et d’autre de
Fig. 8. — Pachygnathus ornithorhynchus.
A (x 395), métapodosoma, vu de dessous. B (x 635). capitulum, vu de
dessous. G (x 670), cône buccal, vu latéralement ; on suppose le palpe coupé
vers la base du trochanter. D (x 635), mandibule gauche, face antiaxiale.
E (x 660), extrémité du palpe droit, vu latéralement.
l’ouverture génitale j’ai compté 14 à 18 poils génitaux de chaque
côté.
La ligure 8 A montre la région ventrale du métaposoma. Elle
diffère fortement de celle de dugesi par le plus grand développe-
ment des sclérites coxaux et surtout de l’apodème IV. Les lignes
pointillées m et n. de la figure 8 A sont les bords apparents de cet
— 205 —
apodème, vus par transparence. La ligne en trait plein entre
m et n représente le sillon apodémal lequel s’accentue quand on
s’approche du trochanter. L’apodème est épais et incolore. Sa
section transversale est en forme de poire, le gros bout de la poire
étant du côté interne. A l’extrémité postérieure de l’apodème
s’articule une forte pièce chitineuse incolore que j’ai bordée de
hachures sur la figure 8 A. Cette pièce est un processus interne
du 4® trochanter qui représente la dent d’articulation habituelle,
mais hypertrophiée. La ligne ccx de la même figure est relative
à un autre apodème intéressant, circumcoxal, en bordure incom-
plète du sclérite coxal IV.
• Toute cette armature chitineuse est accompagnée de gros
muscles. A sa place, chez dugesi et les autres Pachygnathus, on ne
voit rien de semblable, bien qu’il y ait aussi, naturellement, un
4® apodème ; mais ce dernier est peu développé. On est donc conduit
à croire qvCornithorhynchus a quelque chose de plus que ce qui
est nécessaire pour la marche et qu’il est capable de sauter. Il
faut reconnaître, cependant, que cette conclusion est loin d’être
sûre. Elle s’accorde mal avec les caractères de la 4® patte d’orni-
thorhynchus. Comparée à celle de dugesi elle est nettement plus
débile, étant à la fois plus courte et moins épaisse. Elle n’a rien
de la robustesse habituelle des pattes sauteuses. On remarque
seulement la plus grande longueur du trochanter.
La région ventrale dupropodosoma n’a que 3 à 4 poils entre les
sclérites coxaux. Au centre de la région séjugale, ordinairement
glabre chez Pachygnathus^ on trouve ici un poil impair. Les coxae
I et II portent chacun 2 poils.
Toutes les pattes sont un peu plus courtes que celles de dugesi.
Leurs solénidions ont les formules (2-3-3-2) (0-2-2-1) (0-2-2-0)
(0-1 -0-0) de I à IV. On remarque surtout, par rapport à dugesi.,
l’absence du solénidion 04 du 1®>^ génual, celle du solénidion 6 du
télofémur IV et la présence de 2 autres solénidions au 1®^ tibia.
Ces 2 autres solénidions sont placés derrière cpl, près du bord
postérieur du tibia. On remarque encore qu’au 1®^’ fémur les 2 solé-
nidions sont disposés autrement, à peu près l’un derrière l’autre ;
qu’au 3® génual les 2 solénidions sont plus rapprochés, etc.
Description de trois Halacariens de Cochinchine
PAR Marc André.
Des Algues (Gigartines) sèches rapportées de Cochinchine par
le Prof. A. Bavay ont fourni au D^' E.-L. Trouessart {Bull.
Soc. Zool. France., XXVII, 1902, p. 24) trois espèces nouvelles
d’ Acariens appartenant à la famille des Halacaridae et au genre
Copidognathus Trt. : C. Bavayi {Bull. Soc. Entom. France, LXV,
1896, p. 251). C. manicatus et C. spinula {Bull. Soc. Etudes scient.
Angers, n. s., XXIX, 1899, pp. 216 et 222 ; Bull. Soc. Zool. France,
XXV, 1900, pp. 38 et 41), dont il a simplement publié les diagnoses
sans aucune figuration. L’existence des types de ces espèces dans
les collections du Muséum National de Paris (Laboratoire de
Zoologie : Vers et Crustacés) me permet d’en donner une des-
cription détaillée, accompagnée de dessins.
Les préparations du Trouessart, montées dans la glycé-
rine gélatinée, étaient complètement desséchées : pour pouvoir
étudier les animaux, j’ai été obligé de procéder à leur réhydrata-
tion en les laissant macérer, pendant plusieurs jours, dans l’acide
acétique à 60 %. Au cours de ces manipulations, plusieurs poils
ont pu parfois se détacher : en outre, ne voulant pas dilacérer
les échantillons, j’ai dû, sur plusieurs points, m’en rapporter à
la diagnose de l’auteur.
Copidognathus, {s. str.) Bavayi Trouessart.
Cette espèce, représentée par deux adultes et une nymphe,
est voisine des C. tabellio Trt. et lamellosus Lohm., mais plus
grande et plus robuste : sa longueur totale atteint 500 [jl.
Le corps se divise en deux parties : le rostre, ou capitulum, et
le tronc.
La portion basale du rostre, sur laquelle s’articulent les ché-
licères et les palpes maxillaires, porte des sculptures en rosaces ;
elle s’étire dorsalement en une pointe (soi-disant épistomej^ et elle
1. Ce soi-disant épistome, qui est un prolongement de la paroi dorsale de
la partie basale du capitulum (gnathosoma), ne doit pas être confondu avec
un véritable épistome, qui est un prolongement du bord antérieur dorsal
<vertex) du corps (idiosoma).
Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937.
— 207 —
se prolonge ventralement en avant par un hypostome triangulaire.
Les chélicères sont composées de deux articles, dont le termi-
nal est une griffe finement denticulée au bord concave.
Les palpes maxillaires sont formés de quatre articles, dont le
dernier finit par une griffe pointue.
L’hypostome est très allongé avec côtés subparallèles ; son extré-
mité dépasse le pénultième (3®) article des palpes d’une longueur
égale à celle de cet article.
Le tronc est en forme d’ovale allongé.
Le tégument est renforcé par des plaques chitineuses qui cons-
tituent une cuirasse complète.
Il existe quatre plaques dorsales :
Une antérieure terminée en avant par un bord obtus ; en
son milieu elle porte une double impression saillante en 00 sem-
blable à celle de VH. tabellio.
2® Une plaque postérieure, ou notogastrique, qui porte deux
fascies longitudinales subparallèles, confluentes à l’extrémité.
3° Latéralement deux plaques oculaires semblables à celles
de VH. tabelliOy c’est-à-dire pointues en arrière, mais sans prolon-
gement ; elles portent chacune, au-dessus d’une tache de pig-
ment, une grande cornée antérieure ; derrière et tout contre celle-ci
il en existe une autre moins développée.
Toutes ces plaques, ainsi que la partie dorsale de la partie
basale du capitulum, sont ornées de fovéoles simples (c’est-à-
dire non en rosaces).
A la face ventrale, il y a d’abord une unique plaque épimérale
antérieure, ou sternale, formée par la fusion des plaques épi-
mérales ou coxales des pattes de la U® et de la 2® paires ; ensuite
viennent deux plaques épimérales postérieures, l’une droite,
l’autre gauche, communes chacune aux 3® et 4® pattes d’un même
côté ; enfin on trouve une plaque génito-anale portant l’orifice
génital et le soi-disant anus (uropore) qui est infère.
La plaque sternale est ponctuée, mais, aux angles antéro-
externes (entre les pattes I et II) et postéro-externes, elle est
perforée de fins pores réunis en groupes de 5 à 6. La plaque génito-
anale est sculptée de même aux angles postéro-externes.
En ce qui concerne les quatre paires de pattes, composées de
six articles (trochanter, basifémur, télofémur, génual, tibia, tarse),
elles sont garnies de poils qui sont tous grêles et sétiformes (sans
soies plumeuses) ; sur l’article terminal (6® = tarse), épais et
court, qui porte au-dessous de son extrémité une touffe de cirres
et qui présente une gouttière unguéale, s’attachent deux griffes
munies d’une dent accessoire, mais dépourvues de peigne.
Les pattes I et II sont robustes, fortement sculptées et pré-
sentent ventralement, à l’extrémité distale des 3®, 4® et 5® articles,
208 —
des lamelles semblables à celles des H. lamellosus et tabellio. Le
3® article des pattes I est orné de fovéoles.
Cette espèce se distingue des C. lamellosus et tabellio en ce que
Fig. I. — Copidognathus Bavayi Trt.
D, face dorsale ; F, face ventrale ; Ch, chélicère ; Pm, palpe maxillaire ;
PI, patte I.
chez ces dernières l’hypostome ne dépasse pas l’extrémité dis-
tale du 3® article des palpes.
Au C. Baoayi de Cochinchine, le Trouessart a rattaché
ultérieurement une sous-espèce corallorum trouvée à Djibouti
[Bull. Soc. Etudes Sc. Angers, 1899, n. s., XXIX, p. 219 ; Bull.
Soc. Zool. France, XXVI, p. 1901, p. 148).
— 209 —
COPIDOGNATHUS (s. Str.) MANICATUS Trt.
Cette espèce, représentée par Tunique spécimen type (femelle)
est voisine du C. Fahricii Lohm., mais plus petite ; sa longueur
totale est de 350 ii.
Le rostre, assez découvert, est semblable à celui du C. Fahricii^
mais Thypostome triangulaire est plus court.
Le tronc est en forme d’ovale allongé.
Fig. 2. — Copidognathus manicatus Trt.
D, face dorsale ; F, face ventrale ; Ch, chélicère ; Pm, palpe maxillaire ;
PI, patte I (face externe).
La plaque dorsale antérieure couvre en partie la base du rostre :
un peu arrondie en avant et en arrière, elle porte une impression
en Y renversé, qui se montre, à un très fort grossissement, formée
d’un réseau de rosaces li m itant des groupes de 5 à 6 fines ponc-
tuations.
La plaque notogastrique, grande et ovale, est marquée de deux
bandes longitudinales étroites ponctuées.
Les plaques oculaires allongées sont arrondies en avant et
anguleuses en arrière, tandis qu’elles sont arrondies chez C. Fa-
hricii : elles portent un œil à deux cornées (une grande antérieure
et une postérieure rudimentaire) et, vers leur milieu, deux fins
pores.
— 210 —
A la face ventrale, la plaque sternale, échancrée en avant, est
uniformément ponctuée sur toute sa surface.
La plaque génitale, arrondie et ponctuée, ne recouvre pas l’anus
et porte un cadre génital (femelle) allongé, à bords parallèles.
L’anus est terminal.
Les pattes I sont coniques et trapues ; le 3® article, court, est
fortement renflé dorsalement et presque globuleux ; sur le 5®,
à peine deux fois aussi long que large, il existe, dans la partie
proximale sur la face interne, un gros poil fortement penné ; le
6® article, plus court, est tronqué et à peine échancré, mais porte
une gouttière unguéale légèrement saillante en avant ; les griffes
sont très courtes, trapues, et la pièce médiane offre une griffe
presque aussi forte que les deux autres.
Les pattes II sont semblables, mais à dernier article plus long,
à gouttière unguéale occupant presque la moitié de l’article, à
griffes plus allongées, recourbées à angle droit.
Les pattes postérieures III et IV sont plus longues et plus grêles,
à 3® article faiblement renflé, à gouttière unguéale allongée et à
griffe de la pièce médiane plus petite, mais bien distincte.
Toutes les griffes sont dépourvues de peigne.
Cette espèce se distingue du C. Bavayi par l’existence d’une
3® griffe médiane aux pattes 1.
CoPIDOGNATHUS {s. Str.) SPINULA Trt.
Cette espèce, représentée par trois adultes et une nymphe, est
voisine de VH. rhodostigma Gosse, mais plus délicate et plus
petite : sa longueur totale est de 320 y.
Le rostre est court et large.
L’hypostome, triangulaire, est à peine plus long que large.
Le dernier article des palpes, très long et très grêle, est un peu
recourbé et se termine par une pointe styliforme.
Le corps est en forme d’ovale large, avec l’anus infère.
La plaque dorsale antérieure est petite, à peine plus large
que le rostre ; elle se prolonge en avant, au-dessus de celui-ci,
par une pointe très aiguë (épistome) et elle porte trois impres-
sions criblées : une médiane longitudinale et, de chaque côté,
une arrondie (comme chez VH. tabellio Trt.).
La plaque notogastrique, grande, large, ovale, montre de chaque
côté, deux bandes criblées longitudinales, étroites.
Les plaques oculaires, subovales, à pointe postérieure arrondie,
portent chacune, dans l’angle antéro-externe, un œil à deux cor-
nées, et deux impressions criblées ovales : une dans l’angle antéro-
externe, l’autre à l’extrémité postérieure.
Sur la face ventrale, la plaque sternale est grande et présente
— 211 —
des ponctuations qui sont plus fortes aux angles antéro-externes
et au bord postérieur.
La plaque génitale est ovale, avec bord antérieur droit ; en
arrière elle ne recouvre pas l’anus et porte le cadre génital (mâle)
grand et ovale ; elle montre des ponctuations plus fortes sur ses
bords latéraux.
Fig. 3. — Copîdognathus spinula Trt.
D, face dorsale; V, face ventrale; Ch, chélicère; Pm, palpe maxillaire;
PI, patte I.
Aux pattes I, plus grosses que les autres, le 5® article présente
une saillie ventrale qui porte un long poil spiniforme ; les pattes II
sont plus courtes ; les postérieures, III et IV, sont très grêles.
Il n’y a pas de gouttières unguéales, sauf une très petite aux
pattes I.
Les griffes, recourbées, ne sont pas pectinées, mais présentent
une dent accessoire.
Cette espèce se distingue de C. rhodostigma par ses plaques
oculaires arrondies en arrière (et non pointues).
— 212 —
Notes sur les espèces Lamarckiennes de Gallista
[Moll. Lamellibr.)
PAR Ed. Lamy et E. Fischer-Piette.
Dix espèces rangées par Lamarck (1818, Anim. s. vert,, V)
parmi les Cytherea appartiennent au genre Caïlista (Poli, 1791)
Môrch, 1853.
Cytherea gigantea Ghemnitz.
Le Venus gigantea Ghemnitz (1788, Conch. Cab., X, p. 354,
pl. 171, fig. 1661), dont le nom tombe en synonymie de Venus
nimhosa Solander (1786, Cat. Mus. Portland, p. 175) = Paphia
ala-ans Bolten (1798, Roding, Mus. Bolten., p. 175) est une
coquille très allongée, qui est le type de la section Macrocaïlista
Meek, 1876 : c’est une espèce du golfe du Mexique et de la côte
Atlantique des États-Unis (Floride) [et non de Ceylan, comme le
dit Lamarck (p. 574)].
Dans la collection du Muséum de Paris, Lamarck a étiqueté
C. gigantea un individu mesurant 134 x 64 mm.
Cytherea erycina Linné.
Lamarck (p. 574) a étiqueté, dans la collection du Muséum,
un individu (mesurant 94 x 69 mm.) de Venus erycina Linné
Syst. Nat.., éd. X, p. 686) : cette coquille caractérisée par sa
couleur fauve avec rayons bruns, teintée d’orangé vers les bords
correspond à la figure 337 de Ghemnitz (1782, Conch. Cab., VI,
p, 334, pl. 32) et appartient au genre Caïlista.
Lamarck admettait deux variétés :
La var. [2] est une bonne espèce, identifiée par Deshayes
(1835, Anim. s. oert., 2® éd., VI, p. 303) au Venus costata Ghemnitz
(1795, Conch. Cab.., XI, p. 226, pl. 202, fig. 1975), qui offre des
côtes très larges et une coloration blanche avec rayons brunâtres.
La var. [3] est également une espèce distincte, assimilée par
Deshayes (1835, loc. cit., p. 303) au Venus chinensis Ghemnitz
(1795, Conch. Cab., XI, p. 227, pl. 202, fig. 1976) = F. pacifica
Dillwyn (1817, Descr. Cotai. Rec. Shells, I, p. 175), à coquille
blanchâtre avec nombreux rayons d’un brun violacé. ^
i. C’est le Cytherea sinensis Sowerby (1851, Loc. cif., p, 624, pl. CXXXl,
fig. 88 et 81[numérotée par erreur 79]).
Bulletin du Mutéuw, 2® s., t. IX, 1937.
— 213 —
Une espèce très voisine de ce Callista chinensis est une forme
des Moluques et du Japon appelée Cytherea festiva par Sowerby
(1851, Thés. Conch., II, p. 625 et 751, pl. CXXX, fig. 72), qui dit
que ce nom se trouvait inscrit in schedis au Muséum de Paris,
mais l’ancienne collection ne renferme plus aucun échantillon
portant cette appellation.
Cytherea lilacina Lamarck.
L AM ARC K (p. 574) a donné le nom de C. lilacina à deux coquilles
figurées par Ghemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 337, pl. 32,
fig. 338-339) comme variétés du F. erycina L.
Ainsi que le dit Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2® éd., VI,
p. 303), c’est une bonne espèce, d’un fauve clair, obscurément
rayonnée et souvent teintée de violet, cette dernière couleur péné-
trant à l’intérieur des valves.
Dans la collection du Muséum de Paris, Lamarck a étiqueté
C. lilacina deux cartons : l’un porte deux spécimens mesurant
respectivement 62 x 45 et 60 x 42 mm. ; l’autre correspond
à un jeune de taille plus petite, 43 x 31 mm.
Cytherea impar Lamarck.
Lamarck (p. 575) citait avec doute pour référence le Venus
costata Ghemnitz (1795, Conch. Cab., XI, p. 226, pl. 202, fig. 1975),
dont Rômer (1866, Monogr. « Venus », I, p, 58 et 62) a fait une
bonne espèce.
Tout en offrant des rapports avec le C. erycina L., le Callista
impar Lk ^ est une espèce distincte chez laquelle les sillons trans-
verses, bien développés sur la région antérieure, sont presque
effacés postérieurement : extérieurement blanche avec rayons
d’un fauve violacé, cette coquille présente en dedans une tache
d’un brun violet sur le côté postérieur.
Dans la collection du Muséum de Paris, Lamarck a étiqueté
C. impar quatre spécimens rapportés de Timor par Péron et
Lesueur (1803) et mesurant respectivement 43 X 35, 41 x 34,
27 X 23, 25 X 21 mm.
1. C’est probablement par suite d’un lapsus (confusion avec Cytherea
dispar Ghemnitz) que Ch. Hedley (1916, Prelim. Index Moll. West. Austral.,
Journ. R. Soc. West. Austral., I, p. 15) a rapporté le C. impar au genre
Gafrarium.
214 —
Cytherea erycinella Lamarck.
Rômer (1867, Monogr. « Venus », I, p. 67) a fait du C. eryci-
nella Lamarck (p. 575) une variété du C. florida Lk.
Mais les types Lamarckiens, conservés au Muséum de Paris
avec leur étiquette originale, consistent en deux valves, l’une
droite (36 x 28 mm), l’autre gauche (35 x 27 mm.), blanches,
avec côtes épaisses, séparées par de larges sillons.
C’est donc avec raison que Deshayes (1835, Anim. s. vert.^
2® éd., VI, p. 304), qui avait examiné ces types, les rattachait
comme échantillons jeunes à la variété blanche du C. erycina L.,
c’est-à-dire au Venus costata Ghemnitz.
Cytherea pectoralis Lamarck.
On trouve au Muséum de Paris comme type du C. pectoralis
Lamarck (p. 575) une petite valve gauche mesurant 25 x 18 mm.
et offrant une couleur lie de vin un peu pâle.
C’est, semble-t-il, avec raison que Deshayes (1835, loc. cit.,
p. 304) a pensé qu’il s’agit d’un jeune individu d’une variété peu
importante du C. lilacina Lk.
Sowerby (1851, Thés. Conch., II, p. 625, pl. CXXX, fig. 75)
a donné le nom de C. pectoralis à une espèce des Philippines diffé-
rente de celle de Lamarck et appelée Dione grata par Deshayes
(1853, Cat. coll. Brit. Mus., Dione », p. 62).
Cytherea planatella Lamarck.
Le C. planatella, pour lequel Lamarck (p. 575) cite seulement,
avec point d’interrogation, une figure de Chemnitz (1784, Conch.
Cah., VII, p. 60, pl. 43, litt. h) h est resté longtemps non identifié,
ainsi que l’a indiqué Sowerby (1853, Thés. Conch., II, p. 786).
Sous ce nom Philippi (1845, Ahbild. Conch., III, p. 199, pl. II,
fîg. 6) a figuré une coquille de Van Diemen ornée de nombreuses
taches brunes sur un fond blanchâtre.
E.-A. Smith (1885, Rep. « Challenger » Lamellibr, p. 136) avait
supposé que l’espèce de Lamarck pouvait être le C. diemenensis
Hanley (1844, P. Z. S. L., p. 110).
Ch. Hedley (1913, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, XXXVIII,
1. Chemnitz admettait que la coquille représentée dans cette figure était
une variété de son Tenus edulis (1784, loc. cit., pl. 43, fig. 437-458) [= Tapes
rhomèoideus Pennant] : mais L. Pfeiffer (1840, Krit. Regist. Konch. Kab.,
p. 66) a fait remarquer qu’elle n’appartient pas à cette espèce.
— 215 —
p. 270), qui a examiné les types de Lamargk au Musée de Genève,
a reconnu que le C. planatella est une coquille non pas de Tas-
manie, mais de l’Australie occidentale et qu’il correspond exac-
tement au Callista costata Rômer (1866, Monogr. « Venus », I,
p_. 62, pl. XVIII, fig. 3), qui est d’ailleurs une espèce différente
du véritable C. costata Ghemnitz.
Cytherea FLORIDA Lamarck.
Le C. florida Lamarck (p. 575), figuré par Delessert (1841,
Rec. Coq. Lamarck, pl. 8, fig. 7 a-d), est considéré par Philippi
(1847, Ahhild. Conch., III, p. 180, pl. V, fig. 4) comme l’état jeune
du C. pulchra Gray (1828, in Woon, Index Testac., Suppl., pl. 2,
fig. 16).
Au début, la coquille est sillonnée sur toute sa surface, mais
plus tard, elle ne l’est plus que sur la moitié antérieure : extérieu-
rement elle est ornée de deux rayons rouge brun sur un fond
blanchâtre teinté de pourpre et intérieurement elle est d’un beau
violet.
Le C. erycinella Lk., qui a été rattaché au C. florida par Reeve
(1864, Conch. Icon., XIV, « Dione », pl. I, fig. 1 a-b) comme syno-
nyme et par Romer (1867, Monogr. « Venus », I, p. 67) comme
variété, est, en réalité, ainsi que nous l’avons vu, une variété du
Venus costata Ghemnitz.
Cytherea chione Linné.
Le Venus chione Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 686), repré-
senté dans la figure 343 de Ghemnitz (1782, Conch. Cah., VI,
p. 344, pl. 32), est le type du genre Callista (Poli) Môrch.
Dans la collection du Muséum de Paris, Lamarck (p. 576) a
étiqueté deux spécimens (mesurant respectivement 99 x 80 et
80 X 60 mm.) de cette espèce répandue dans la Méditerranée
et l’Océan Atlantique (depuis les côtes d’Angleterre jusqu’aux
Açores).
Cytherea maculata Linné.
Le Venus maculata Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 686),
représenté dans la figure 345 de Ghemnitz (1782, Conch. Cab.,
VI, p. 347, pl. 33) est un Callista des Antilles, à coquille ornée
d’une mosaïque de taches rousses, dont il existe parfois deux
séries disposées en rayons.
Dans la collection du Muséum de Paris, deux cartons ont été
— 216
étiquetés C. maculata par Lamarck (p. 576) ; Fun porte deux spé-
cimens mesurant respectivement 74 x 53 et 60 x 45 mm. ;
Fautre correspond à un jeune individu (34 x 26 mm.) chez lequel
les taches sont très peu marquées.
Lamarck distinguait une variété [ô] avec lignes flexueusas
anguleuses, à laquelle il rapportait les figures 4 c-d de la planche
265 de V Encyclopédie Méthodique.
217 —
Plantes nouvelles, rares ou critiques
DES SERRES DU MUSÉUM
PAR A. Guillaumin.
88. Paphiopedilum amabile H. H allier.
C’est à ce,tte espèce décrite par Hallier in Naturk. Tijschr.
.Ned. Ind. LIV, p. 450 (1895) et in Ann. Jard. bot. Buitenzorg,
XIV, p. 18, t. 4 (1897) sur la plante cultivée au Jardin botanique
de Leide en 1894 et au Jardin botanique de Tjibodas en 1896
provenant du Mt Klamm, près Sintang, dans l’ouest de Bornéo,*
qu’appartient la plante que, faute de mieux, j’avais (in Bull.
Soc. Bot. France, 1924, p. 557, in Bull, ilfns., XXXI, p. 473 (1925).
et in Fl. Indo-Chine, VI, p. 642 (1934) rattachée comme var.
angustisepala au P.callosum Kerch., d’abord d’après les échantil-
lons d’herbier provenant du Cambodge, puis sur des plantes
vivantes rapportées de l’Annam.
La plante vivante ayant disparu à Leide, le type consiste uni-
quement en une aquarelle et une photographie exécutées en 1896
qu’a bien voulu me communiquer M. le Henrard, conserva-
teur de l’herbier national de Leide.
L’espèce réintroduite au Muséum par Delacour en 1924, y a
fleuri pour la première fois en janvier 1925 et, depuis, continue
chaque année.
1jÇ> P. amabile a été cité par Desrois {Cyprip., p. 45, 1898), par
CoGNiAux, Chron. Orchid., p. 3-4, 1897) et décrite par Pfitzer
[Pflanzenreich, IV, 50, p. 80 Orchid Review, p. 80, 1903).
89. Phalaenopsis x Jardin des Plantes, Guillaum. hybr. nov.
(Wiganiae x Ariadne) — [{Schilleriana x Stuartiana) X
{Aphrodite X Stuartianay\. Feuilles vertes en dessus, rougeâtres
en dessous, fleurs à forme générale rappelant celles du P. Sande-
riana, bien plates (8 cm. x 6 cm.), sépale supérieur et pétales se
recouvrant, blancs, sépales inférieurs abondamment ponctués
dans la moitié interne vers la base de rouge mat sur fond légère-
ment jaune verdâtre, labelle à lobe médian très largement trian-
gulaire (2 cm. X 2,5 cm.), marbré et ponctué de rose violacé,
terminé en avant par un petit menton saillant, avec de chaque côté
des cirrhes longs de 2 cm., lobes latéraux bien relevés, blancs,
Bulletin du Muséum, 2® s., t IX., 1937.
15
— 218 —
avec la moitié inférieure rayée de lignes rouges courtes et un peu
lavés de rose plus en avant, callus jaune d’or pointillé de rouge
avec pointe aiguë en arrière, onglet rayé transversalement de
rouge vers la base des lobes latéraux.
Fécondation artificielle effectuée en 1933, par M. Lamborot,
jardinier au Muséum.
90. Kalanchoe Ena Hort.
Arbrisseau atteignant 30 cm., à tige glabre, feuilles glabres,
charnues, ± irrégulièrement ovales (jusqu’à 8 cm. x 4,5 cm.),
régulièrement crénelées sur les bords obtuses aux deux extrémités,
à pétiole court (environ 2,5 cm.), presque nul chez les feuilles
supérieures, cymes terminales, corymbiflormes, multiflores, glabres,
pédicelles glabres, atteignant 1 cm., fleurs parfumées, calice à
lobes 4, lancéolés, acuminés-aigus, longs de 7 mm., larges de 2-3 mm.,
verts à peine rosâtres au sommet, corolle rouge sombre à gorge
orange et tube vert renflé en cône à la base, tube long de 1 cm.,
lobes 4, lancéolés aigus, longs de 5-6 mm., larges de 2-3 mm.,
étamines affleurant à la gorge, à anthères jaunes, écailles linéaires,
longues de 3 mm., carpelles 4, glabres, connivents en un ovaire
conique, atténué en style affleurant à la gorge.
Donné par de Noter, f. 158, 1923.
Je n’ai trouvé cette plante mentionnée (sans nom d’auteur ni
description que par Schneider (N.) {Reç. hort.^ 1914, p. 22) et
par Gastaud (A) {Collection des plantes grasses du Jardin bota-
nique de Monaco, p. 53, 1921).
D’après N. Schneider, la plante serait voisine de K. flammea
Stapf à cause de son port et de sa végétation ; je ne serais pas
éloigné de croire que c’est un hybride entre cette espèce et K.
crenata Haw. (non K. crenata Hamet = K. laxiflora Bak. = Bryo-
phyllum crenatum Bak.) ou peut être avec K. carnea N. E. Br.,
qui a les fleurs délicieusement parfumées.
219 —
Le trichome floral et ses rapports avec L’HYBRIDITÉ
DANS LE GENRE VeRBASGUM
PAR L. Lavier-George.
Les épidermes végétaux ont été assez peu étudiés au point de
vue de leur spécificité, bien moins encore en ce qui concerne leurs
rapports avec l’hybridité. Cependant, leur analyse fine, à condi-
tion d’utiliser une optique qui soit vraiment à leur échelle, per-
met de voir que ces tissus présentent des caractères spécifiqiues
très nets, tout en étant beaucoup plus variés, plus riches, que les
caractères macroscopiques floraux (je ne parle que des carac-
tères phylétiques, non soumis aux conditions extérieures).
Dans la recherche des caractères épidermiques comparés, les
feuilles comme les fleurs peuvent être utilisées ; la différenciation
morphologique existe aussi bien dans les épidermes foliaires que
dans les épidermes floraux, mais souvent à des degrés inégaux.
C’est ainsi que dans le genre Ferèascuw les poils des pièces florales
présentent des caractères beaucoup plus frappants et plus variés
que ceux des feuilles et comme ils sont généralement beaucoup
moins denses, ils sont plus faciles à observer. Ceux du calice et
des filets staminaux sont les plus caractéristiques. Ces derniers,
filiformes, terminés en massue plus ou moins élargie sont toujours
choisis, dans l’étude qui suit, au niveau de la région la plus proche
de l’anthère. Ils renferment très souvent des sphéro-cristaux,
observés par Tschirch pour la première fois, puis par Tschirch
et Oesterlé, plus tard par Lavadoux qui les considèrent comme
étant de nature sucrée ; comme ils ne sont pas spécifiques, je ne
les ai pas représentés. L’étude de ce trichome doit rendre de
grands services dans les recherches de parentés douteuses,
souvent fréquentes dans les cas d’hybridation naturelle. Les
hybrides naturels sont extrêmement nombreux dans le genre
Verbascum, et ont été décrits par de nombreux auteurs, entre
autres Linné, Smith, Koch, Schiffner, Franchet. De plus^
Les échantillons étudiés proviennent de l’herbier Giraudias et j’adresse
tous mes remerciements à mon maître le Professeur Blaringhem qui m’a
confié ce matériel. Ils ont en outre été contrôlés par moi dans l’Herbier du
Muséum grâce à l’amabilité du Professeur Humbert. Les pièces florales étu-
diées ont été traitées suivant la méthode que j’emploie habituellement pour
les feuilles.
— 220 —
les expérimentateurs se sont intéressés très tôt à ce genre ;
Kohlrenter paraît avoir été le premier à produire des hybrides
expérimentaux, après lui, Gartner, Murreck et bien d’autres. Ce
genre constitue donc un matériel de choix pour montrer l’intérêt
que peuvent présenter les analyses de poils. L’étude des poils des
calices et des filets staminaux m’a donné les résultats suivants
pour les espèces parentes :
V. Blattaria L. (fig. I, 1). — Galice : grands poils glandulaires
en chapiteau, pied bicellulaire, avec cellule basale très longue.
Filets staminaux : poils violacés en massue large, fines striations
cuticulaires plus ou moins réticulées.
F. thapsiforme Schrad (fig. I, 2). — Calice : poils en candélabre,
avec à chaque articulation 1 à 3 branches assez raides, à parois
épaisses ; poils glanduleux très petits à pied court bicellulaire.
Filets staminaux : poils blancs en massue allongée, fines stria-
tions cuticulaires obliques, courtes et irrégulières.
F. thapsus L. (fig. II, 1). — Calice : poils en candélabre (1 à 6
étages de 4 à 6 cellules). Filets staminaux : poils blancs-jaunâtre,
presque cylindriques, fines stries cuticulaires.
— 221
V. nigrum L. (fîg. II, 2). — Galice : poils en candélabre (1 à
2 étages de 2 à 7 cellules sinueuses). Filets staminaux : poils
violacés, en massue élargie, fines verrucosités régulières.
V. pulverulentum Will = V. floccosum W. et Kit. (fîg. II, 3).
— Galice : poils ramifiés, un étage de 4 à 5 cellules, pied uni-
cellulaire ; poils droits unisériés (4 à 6 cellules) ; poils glanduleux
à tête unicellulaire, à pied long, de 4 à 5 cellules. Filets staminaux :
poils blanc-jaunâtre en massue étroite, cuticule avec très légères
verrucosités.
1 ' 2 ’ " 3^ S
Fig. II. — d, F. thapsus L. ; 2, V. nigrum L, ; 3, F. pulverulentum Will ;
4, F. lychnitis h. ; 5, F. plomoides L.
V. lychnitis L. (fig. II, 4). — Galice : poils ramifiés, 1 étage de
4 à 5 cellules, pied unicellulaire ; poils glanduleux à tête arrondie
unicellulaire, à pied court bicellulaire. Filets staminaux : poils
jaunâtres en massue assez large, relief cuticulaire très régulier
en ovales obliques.
V. Phlomoïdes L. (fig. II, 5). — Galice : poils droits unisériés
multicellulaires ; poils glanduleux à pied allongé bicellulaire, à
tête bicellulaire. Filets staminaux ; poils blancs, en massue
allongée, relief cuticulaire formé d’ovales obliques.
Les hybrides ci-dessous présentent les caractères suivants :
X V. euryale Fr. (F. pulverulentum X F. lychnitis)^ fîg. III, 1.
— Galice : poils en candélabre (2 à 3 étages de 3 à 7 cellules rap-
pelant ceux de F. pulverulentum, mais plus grêles ; poils ramifiés
— 222 —
à un étage comme ceux de V. lychnitis. Filets staminaux : poils
blancs ou jaunâtres, quelques-uns violacés, terminés en massue
élargie, stries cuticulaires obliques, sinueuses, fines.
Fig. III. — 1, X F. euryale ; 2, X V. ramigerum; 3. x V. Godroni;
4, X V. dimorphum ; 5, X V. macïlentum ; 6, x F. foliosum.
X V. ramigerum Link in Schrad (F. thapsiforme x F. lych-
nitis), fig. III, 2. — Galice : poils ramifiés, un étage de 3 à 4 cel-
lules, rappelant ceux de F. lychnitis ; poils glanduleux à tête
unicellulaire, à pied court bicellulaire comme chez F. lychnitis.
Filets staminaux : poils blancs en massue allongée, fines
— 223
verrucosités. Les caractères de V. lychnitis sont prédominants
X V. Godroni Bor. (F. thapsus X V. pulverulentum), fig. III,
3. — Calice : poils ramifiés (1 étage de 4 à 6 cellules comme chez
V. pulverulentum, mais pied de 3 à 4 cellules) ; poils glanduleux
à pied formé de 3 à 4 cellules comme dans V. pulçerulentum
mais à tête bicellulaire. Filets staminaux : poils blancs, quelques
poils violacés, en massue allongée, stries courtes obliques, quelques
verrucosités. Les caractères de F. pulverulentum prédominent.
X F. dimorphum Fr. (F. lychnitis x F. thapsus), fig. III, 4 ^ —
Calice : poils ramifiés, un étage de 4 à 6 cellules, comme dans
F. lychnitis, mais pied pluricellulaire ; poils glanduleux à pied
bicellulaire comme dans F. lychnitis, mais à tête bicellulaire-
Filets staminaux : poils blanc-jaunâtre, en massue, semblables
à ceux de F. lychnitis mais plus importants. Les caractères de
V. lychnitis prédominent.
X F. macilentum Fr. (F. Blattaria x F. pulverulentum), fig. III,
5. — Calice : poils unisériés, droits (4-6 cellules) comme ceux de
F. pulverulentum, mais les poils ramifiés de celui-ci n’existent
pas chez l’hybride ; poils glanduleux en chapiteau, comme ceux
de F. Blattaria, mais beaucoup plus petits.
X F. foliosum Fr. (F. thapsus x F. lychnitis), fig. III, G "*. —
Calice : poils en candélabre (2 à 5 étages de 4 à 7 cellules), comme
dans F. thapsus. Filets staminaux : poils blancs en massue du
type lychnitis, mais à ornementations cuticulaires plus allongées.
X F. intermedium Rup. (F. nigrum x F. Blattaria), fig. IV,
1. — Calice : poils droits unisériés (5-9 cellules) ; poils bifurqués,
pied généralement bicellulaire (caractère nouveau) ; poils glan-
duleux en chapiteau comme ceux de F. Blattaria, msLÎs plus petits.
Filets staminaux : poils violacés, en massue très étroite, presque
cylindriques, fines verrucosités comme dans F. nigrum.
X F. Bastardi Rœm. et Schult. (F. thapsiforme x F. Blat-
taria), fig. IV, 2. — Calice : poils droits ou courbés unisériés, géné-
ralement bicellulaires ; poils en chapiteau, glanduleux du type
Blattaria mais plus petits ; poils glanduleux à pied court du
type thapsiforme. Filets staminaux : poils violacés, quelques poils
1. L’étude du trichome empêche toute confusion avec V. nothum.
2. Franchët n’est pas certain de la parenté de cette hybride qu’il nomme
(lychnitisxthapsiforme ?) ; il l’a trouvé dans le voisinage immédiat de F.
lychnitis, V. thapsiforme, V. thapsus. Mais le stigmate est arrondi, comme
celui de F. thapsus, les poils ramifiés à un étage ressemblent à leurs homo-
logues des calices de F. thapsus, et de plus le trichome des feuilles est le
même que celui de ce dernier. C’est pourquoi j’attribue à cet hybride de
parenté certaine côté lychnitis, comme autre parent le F. thapsus.
3. Le trichome du calice de cet hybride est le même que celui de F. thapsus
On ne peut donc pas confondre F. foliosum avec F. dimorphum qui par le
même trichome se rapproche de F. lychnitis.
— 224 —
jaunâtres ou blancs, tous terminés en massue avec stries cuti-
culaires obliques comme ceux de V. thapsiforme.
X F. Wirtgeni Fr, (F. pulverulentum x F. nigrum), fig. IV, 3.
Fig. IV. — 1, X F. intermedium ; 2, x F. Bastardi ;
3, X F. Wirtgeni ; 4, x F. nothum.
— Calice ; poils bifurqués à pied bicellulaire ; poils ramifiés géné-
ralement à 2 étages (1 à 2 poils à chaque étage) ; poils glanduleux
très petits, à pied court unicellulaire, à tête globuleuse unicellu-
laire. Filets staminaux : poils violets en massue étroite, fin relief
cuticulaire formé d’ovales obliques.
X F. nothum Koch. (F. thapsiforme X F. puloerulentum)^
fig. IV, 4. — Galice : poils ramifiés (1 étage de 4 à 6 cellules, pied
— 225
de 3 à 5 cellules toujours entouré à la base de 5 à 7 cellules remplies
de phlobaphènes ; ces cellules de la base du poil, à contenu rouge-
brun n’existent pas chez V. pulçerulentum) ; poils glanduleux à
pied de 3 à 4 cellules, à tête bicellulaire. Filets staminaux : poils
blancs mêlés de quelques poils violacés, en massue élargie avec
stries cuticulaires onduleuses et très obliques. Tous les caractères
sont intermédiaires entre ceux des parents.
X V. Schottianum Schrad (F. nigrum X F. pulçerulentum),
fig. V, 1. — Galice : poils en candélabre, à branches sinueuses,
0».« n I
comme ceux de F. nigrum. Filets staminaux : poils violets,
quelques poils blanchâtres, en massue étroite avec fines striations
mêlées de verrucosités.
X F. Brockmülieri Ruhm. (F. nigrum X F. phlomoïdes), fig. V,
2. — Calice : poils glanduleux à pied et à tête bicellulaire, se rap-
prochant de ceux de F. phlomoïdes. Filets staminaux : poils
blancs et poils violacés en massue allongée, striations cuticulaires
allongées, sinueuses, obliques.
X F. Kerneri Fristh. (F. thapsus X V . phlomoïdes), fig. V, 3. —
Galice : poils glanduleux, semblables à ceux de F. phlomoïdes ;
poils en candélabre semblables à ceux de F. thapsus. Filets stami-
naux : poils blanchâtres en massue très étroite comme dans
F. thapsus, mais à relief cuticulaire comme celui de F. phlomoïdes.
En résumé, dans le trichome des Verbascum hybrides on
trouve :
— 226 —
lo Une juxtaposition des caractères paternels et maternels
dans une même pièce florale (les poils de X V. Euryale sont les
uns du type pulçerulentum, les autres du type lychnüis, ceux de
X V. Bastardi sont les uns de type Blattaria, les autres de type
thapsiforme) ;
2° Une dissociation des caractères parentaux dans des pièces
différentes : poils des calices ressemblant à ceux d’un parent,
poils des filets à ceux de l’autre ( x F. foliosum a un calice à poils
de F. thapsus, des filets staminaux à poils de F. lychnitis) ;
3° Une synthèse des caractères des parents, les poils présentant
individuellement un mélange des caractères de ceux-ci : poils
staminaux ayant la forme de ceux d’un parent, les ornemen-
tations cuticulaires de l’autre; poils composés ramifiés comme
chez le père, pied pluricellulaire comme chez la mère, etc.) ;
4^ L’apparition de caractères nouveaux (poils bifurqués de
X F. intermedium) ;
5° La disparition de certains caractères (poils ramifiés de F.
pulverulentum n’existant pas chez l’hybride x F. macilentum).
Les quelques exemples donnés ici montrent les services qu’on
peut attendre de l’analyse des épidermes en ce qui concerne l’hy-
bridité. Une telle étude doit rendre des services aussi importants
en systématique, les caractères de ce tissu superficiel étant tout
aussi spécifiques que les caractères des tissus profonds et que les
caractères macroscopiques floraux. En outre, en paléobotanique,
les analyses d’épidermes et surtout les analyses cuticulaires des
plantes fossiles dont la structure a été suffisamment conservée
ont donné d’excellents résultats qu’une connaissance plus appro-
fondie des tissus correspondants chez les végétaux actuels ne
pourra que renforcer. Ainsi pourront être facilitées et précisées
davantage les recherches d’affinités entre végétaux vivants et
végétaux disparus.
— 227 —
Sur L’EXTENSION DES SABLES BARRÉMIENS ET IIAUTERIVIENS
DU Pays de B ray
PAR René Abrard.
On sait que, ainsi que l’a indiqué A. de Lapparent les sables
bariolés barrémiens du Pays de Bray ne s’étendent pas au N.-W.
au delà de Saint-Germain-la-Poterie, tandis que les argiles pana-
chées sous-jacentes peuvent être suivies plus loin, mais dispa-
raissent entre Forges et Sommery, et au delà de Gaillefontaine ;
les prévisions de cet auteur sur la prolongation probable vers le
Sud des sables bariolés et des argiles panachées se sont trouvées
exactes, et, d’après les renseignements fournis par M. R. Soyer,
le forage de Bougival les a traversés sur 30 m., et celui de Pantin
sur 50 m. Ces épaisseurs des sables barrémiens sous la région pari-
sienne sont tout à fait comparables à leur puissance dans le Pays
de Bray, puissance de 34 m, au maximum, qui n’est donc pas un
fait local. Les sédiments marins du Barrémien n’ont donc pas
atteint la région parisienne, et c’est beaucoup plus au Sud et à
l’Est qu’apparaît le faciès de base des « argiles ostréennes », tandis
que l’ensemble des sables et argiles panachés diminue d’épais-
seur pour n’avoir plus que 6 à 8 m. vers la limite des affleurements
depuis le Cher jusqu’à l’Est du Bassin de Paris 'K
Les sables très blancs inférieurs du Pays de Bray, avec lentilles
d’argiles réfractaires et lits charbonneux à Lonchopteris Mantelli,
et les grès ferrugineux qui les surmontent désignés, en général,
sous le terme de Néocomien, et rapportés par G. Corroy ^ (ta-
bleau, p. 128), à l’Hauterivien paraissent avoir vers l’Ouest une
extension beaucoup plus grande que le Barrémien. Le forage de
Saint-Martin-du-Vivier près de Rouen, a rencontré 36 m, 50
de couches sableuses et argileuses que H. Douxami ® a parallé-
lisées avec l’Hauterivien du Pays de Bray. De même, dans son
interprétation très minutieuse du forage de Glères, R. Marlière
1. a. de Lapparent. — Le Pays de Bray. Mérn. Serv. Carte. Géol. Fr., 1879,
Voir p. 60-61.
2. G. Corroy. — Le Néocomien de la bordure orientale du Bassin de Paris,
Nancy, 1925.
3. H. Doüxami. — Sondage de Saint-Martin-du-Vivier. Ann. Soc. Géol. Nord.
XXXVIII. p. 10-23, 1909. Voir p. 13 et 22.
4. R. Marlière. — Coupe géologique d’un forage profond à Clères. Ann.
Soc. Géol. Nord. LVI, p. 62-80, 1931. Voir P. 70.
— 228 —
a été conduit à admettre la présence de 38 m., 70 de sédiments
hauteriviens.
Cette prolongation vers l’ouest de l’Hauterivien du Pays de
Bray, permet de se demander si les Sables ferrugineux du Cap de
la Hève, avec grès et argiles réfractaires, ne sont pas en continuité
avec les sables blancs et les grès ferrugineux du Bray ; A. Passy ^
les rapportait formellement à ce niveau. Les divergences d’opi-
nion qui se sont manifestées par la suite s’expliquent aisément
par le fait que ces sables micacés, qui atteignent 25 à 30 m. d’épais-
seur, reposent en discordance sur le Kimeridgien et sont recou-
verts par un poudingue renfermant des fossiles aptiens et albiens,
ce qui autorise bien des interprétations, d’autant plus qu’ils ne
renferment pas de fossiles susceptibles de les dater. Lennier
les considérait comme inférieurs à l’Aptien. Pour A. Bigot % ils
représentent vraisemblablement un faciès littoral de l’Albien.
P. Lemoine ^ les a rapportés au Barrémien et A. de Lapparent "
à l’Aptien. Enfin, plus récemment, C. P. Nicolesco ® a pensé
que ces sables de la Hève devaient représenter plusieurs étages,
et, notamment, le Néocomien et le Barrémien du Pays de Bray.
L’attribution au Barrémien des sables de la Hève conduirait
à admettre une réapparition des sédiments de cet âge au-delà
de leur limite N. W. du Pays de Bray, ou une continuité par le
Sud, jalonnée par la région de Paris. Mais, les sables et argiles
de Clères, comme ceux de Saint-Martin-du-Vivier, semblent bien
établir une liaison entre le Bray, et la Hève, et paraissent bien
être d’âge hauterivien et on peut penser que, ainsi que l’avait
admis Passy, c’est bien à cet étage qu’appartiennent les sables
de la Hève. La présence de traces de lignites dans ces sables, celle
de Cedrus Lennieri Sap, permettent de les considérer comme une
formation wealdienne ; on a également cité Lonchopteris^ afï.
Mantelli à la Hève ; ce serait un argument de plus pour le paral-
lélisme avec les sables hauteriviens du Pays de Bray.
H semble qu’il y ait continuité de dépôts wealdiens entre le
Bray, Clères, Saint-Martin-du-Vivier et la Hève. Le fait que les
sables de la Hève aient été retrouvés à Abbeville par sondage,
1. A. Passy. — Description géologique du département de la Seine-Infé-
rieure. Rouen, 1832. Voir p. 40, 99, 234-235.
2. Lennier. — Bull. Soc. Géol. Normandie, 1879, p. 345.
3. A. Bigot. — La Normandie. Livret Guide du VIII» Congrès géologique
International, Paris, 1900, p. 4-5.
4. P. Lemoine. — Géologie du Bassin de Paris, 1911, p. 143.
5. A. DE Lapparent. — Traité de Géologie, 5® édit. 1906, p. 1343.
6. G. P. Nicolesco. — A propos de sables ferrugineux, dits d’âge néoco-
mien, de la région du Havre (Seine-Inférieure). Bull. Soc. Géol. de Norman-
die, n« 11, p. 73-74, 1934.
— 229 —
tandis qu’à Amiens, l’Aptien repose directement sur le Kime-
ridgien ^ permet de se faire une idée assez nette de l’extension
des sédiements wealdiens.
1. E. Leroüx et P. Pruvost. — Résultats géologiques d’un sondage profond
a Amiens. Ann. Soc. Géol. Nord., LX, p. 70-96. 1935.
Le Gérant., P. André.
Achevé d’imprimer
par Pierre André, imprimeur
le vingt-cinq octobre mil neuf cent trente-sept.
SOMMAIRE
Pages
administnilifs 169
Commanicalions :
J. Berlioz. Note sur une collection d’Oiseaux du Mexique 170
J. Pellegriii. Mort d'un Alligator présumé avoir vécu 85 ans à la Ménagerie des
Reptiles 176
F. Angel. Une Grenouille nouvelle de Madagascar, appartenant au genre Manti-
daclylus 178
A.-F. Bruün. Notes sur les Types des Exocets décrits par Cuvier et Valenciennes. 180
E. Faüriî-Fremiet et A. Cougnv. Propriétés de l’Ichtyocolle provenant de diverses
sortes de vessies natatoires 188
P. Chabanaud. Qu’est-ce que le a Pleuronecte commersonien » de Lacépède ?.. igS
E. Grandjean. Le genre Paehygnathjis Dugès (Alycns Koch) (AcAriens) 4 * partie. 199
M. André. Description de trois Halacariens de Cochinchine 206
Ed. Lamy et E. Fischer-Piette. Notes sur les espèces Lamarchiennes de Callisla
(Moll. Lamellibr.) 212
A. Guillaumin. Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum. . . 217
M"* L. Lavier-George. Le trichome floral et ses rapporte avec l’hybridité dans
le genre Verbascum 219
R. Abrard. Sur l’extension des sables barremiens etbauteriviensdu Pays de Bray. 227
ÉDITIONS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Archives du Muséum national d' Histoire naturelle (commencées en 1802 comme
Annales du Muséum national d’ Histoire naturelle). (Un vol. par an, 200 fr.)
Bulletin du Muséum national d’ Histoire naturelle (commencé en iSgS). Un vol,
par an, 60 fr.)
Mémoires du Muséum national d'Histoire naturelle, nouvelle série commencée en
1936. (Sans périodicité fixe ; un vol. i 5 o fr.)
Index Seminum in Hortis Musaei parisiensis collectorum. (Laboratoire de culture ;
parait depuis 1822 ; échange.)
Notulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie ;
paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, 40 fr-)
Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le D*" R. Jeannel, Laboratoire
d’Entomologie ; parait depuis 1934; abonnement annuel France. 5 o fr.,
Etranger, 60 fr.)
Revue de Botanique appliquée et d' Agriculture coloniale. (Directeur : M. A.
Chevalier, Laboratoire d’Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921 ; abon-
nement pour la France, 100 fr.)
Revue Algologique. (Directeurs MM. P. Allorge et R. Lami, Laboratoire de
Cryptogamie; paraît depuis 1924; abonnement France, 5 o fr., Etranger,
100 fr.) ,
Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur M. P. Allorge, Laboratoire de
Cryptogamie; paraît depuis 1874; abonnement France, 5 o fr., Etranger,
100 fr.)
Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique) . (Directeurs
MM. R. Heim, J. Duché et G. Malençon, Laboratoire de Cryptogamie;
paraît depuis 1928 ; abonnement France, 80 fr.. Étranger, 100 fr.)
Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle à Dinard.
(Directeur M. A. Gruvel, Laboratoire maritime de Dinard; suite du même
Bulletin à SaintServan ; paraît depuis 1928 ; prix variable par fascicule.)
Bulletin du Musée d’ Ethnographie du Trocadéro. (Directeur M le D*^ P. Rivet,
Musée du Trocadéro ; paraît depuis 1931 ; prix du numéro ; 5 fr, ; adressé
gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée d’ethnographie ;
Cotisation annuelle, 3 o fr.)
ftecueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de
Chimie; Section de Physique végétale ; parait depuis 1927 ; échange.)
Travaux du Laboratoire d' Entomologie . (Laboratoire d’Entomologie ; paraît
depuis 1934 ; échange.)
La Terre et la Vie, publiée en collaboration par la Société des Amis du
Muséum et la Société nationale d’ Acclimatation. (Rédacteur en chef :
M G. Petit, 57, rue Cuvier, Paris 5 ®, abonnement : 3 o fr.)
Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. (Directeur
M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis iqdb).
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2* Série. — Tome IX
RÉUNION
MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
N° 4 - — Juin 1937.
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
RUE CUVIER
PARIS-V
RÈGLEMENT
Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les
Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire natu-
relle.
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sion) par fascicule et plus de 2 feuilles (82 pages) pour l’année. Les auteurs
sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manuscrits aussi
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et brochés avec agrafes.
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ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail
supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves.
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PRIX DE l’abonnement ANNUEL :
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(Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum)
Compte chèques postaux : 124-03 Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1937. — N'’ 4.
' ' ■ — cc»C» ' ■ " " ' '
301® RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
24 JUIN 1937.
PRÉSIDENCE DE M. L. GERMAIN
DIRFXTEUR DU MUSÉUM
ACTES ADMINISTRATIFS
M. le Professeur Charles Gravier a été admis à faire valoir ses
droits à la retraite par décret en date du avril 1937.
DON D’OUVRAGE
M. le Professeur Ed. Bourdelle présente un ouvrage de
MM. Jacques Bigourdan et Roger Prunier : Les Mammifères
sauvages de l’Ouest africain et leur milieu (lmp. J. de Rudder à
Montrouge, Seine).
Bulletin du Muséum , 2® 3.; t. IX, 1937.
16
COMMUNICATIONS
Étude d une Collection de Mammifères de l’Afrique
Occidentale
PAR P. Rode.
Au cours d’une mission en Afrique occidentale française (déc-
1935-mars 1936), mission qui avait pour but essentiel de recueillir
la documentation nécessaire à la mise au point d’un ouvrage sur
les Primates de l’Afrique, nous avons pu récolter quelques spé-
cimens de Mammifères, en Guinée, au Soudan et au Sénégal,
Cette petite collection d’Ongulés, de Carnivores, Rongeurs, Chi-
roptères et Primates, présente un certain intérêt pour les collec-
tions de Zoologie des Mammifères, puisqu’elle a permis d’ins-
crire 51 pièces, dont un certain nombre appartiennent à six espèces
ou sous-espèces qui n’existaient pas au laboratoire
Nous avons volontairement laissé de côté l’énumération de
pièces histologiques et d’organes divers destinés à des recherches
dont les résultats paraîtront ultérieurement.
1. — ORDRE DES ONGULÉS
A. Famille des Bovidés. Sous-famille des Cephalophinés.
Cephalophus (Philantomha) maxwelli (H. Smith) ^ ^ adulte,
peau et tête osseuse, n® 1936-987 (P. R. 23).
Au pied du massif du Gangan-Kindia (Guinée), janvier 1936,
1. Nous ne faisons pas état, dans cette note, des pièces suivantes qui ont
été inscrites au service d’Anatomie comparée : Fœtus de Phacochœrus aelhio-
picus africanus fœtus de Ddiman-Procavia ruficeps oweni (1936-180),
fœtus de Epomophorus gambianus (1936-195), fœtus de Xerus erythropus
(1936-196), fœtus de Mastomys coucha (1936-197 et 198), fœtus de Gerbillus
gerbillus pygargus fœtus de Galago senegalensis (1937-200), et tête
osseuse de Globicephalus (1936-181).
2. Griffith, An. Kingd., 1827, IV, p. 267.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937.
• Longueur tête et corps : 710 mm. — - Queue : 100 mm. — Tête osseuse,
longueur totale : 141 mm. — Largeur zygomatique : 61 mm. — Lar-
geur condylobasale : 132 mm. — Longueur de l’arcade molaire supé-
rieure : 40 mm. — Longueur de la mandibule : 107 mm. — ■ Longueur
de l’arcade molaire inférieure : 41 mm. — Longueur de la corne :
40 mm.
Cette espèce assez connue en Guinée répond exactement à la
description qui en a été faite par de nombreux auteurs. Les dimen-
sions de la tête osseuse de notre spécimen nous paraissent cepen-
dant supérieures à celles qui ont été données par Lydekker
(4 inches 3 /4) et Sglater (4 inches 7). ,
Cephalophus niger Gray ^ cJ adulte, peau et tête osseuse, n» 1936-
986. (P. R. 18)
Montagne d’Ouani, province de Kanea, à 50 km. au sud de
Koliagbé, cercle de Kindia (Guinée), janvier 1936.
Longueur tête et corps : 870 mm. — ■ Queue : 130 mm. — • Oreille :
65 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 194 mm. — ■ Largeur zygo-
matique ; 83 mm. — Longueur condylobasale : 175 mm. — Longueur
de l’arcade molaire supérieure ; 56 mm. — Longueur de la mandibule :
147 mm. — Longueur de l’arcade molaire inférieure : 63 mm. — Lon-
gueur des cornes : 83 mm.
La région dorsale est parfaitement noire : les flancs sont un
peu plus clairs (brun très foncé). La tête et le cou sont encore
plus clairs et la houppe qui occupe la région frontale est d’un
roux très vif. La face interne des cuisses est jaune clair. La queue
est formée d’un mélange de poils noirs, jaunes et blancs. Cette
teinte claire des cuisses et de la queue n’est pas indiquée dans
la description originale de Gray.
B . Famille des Suidés.
Phacochoerus aethiopicus africanus (Gmelin) ^ $ adulte, tête
osseuse et fœtus, n® 1936-2031 (P. R. 4).
Plateaux de la Kolentéà 40 km. de Kindia (Guinée), janvier 1936.
Tête osseuse seulement :
Longueur totale : 400 mm. — Largeur zygomatique : 195 mm. —
Espace interorbitaire : 120 mm. — Longueur de la défense gauche :
125 mm. (la défense droite n’existe pas). — Longueur de M3 (maxil-
laire supérieur) : 42 mm.
Il nous a été impossible de conserver la peau de ce phacochère
1. Ann . Nat . Hist ., XVIII, 1846, p. 165.
2. In Linné, Syst. Nat. , Ed. XIII, 1788, I, p. 220.
— 236 —
femelle, mais nous avons pu prélever les deux foetus qu’elle
portait. L’un a été donné au Laboratoire d’Anatomie comparée.
C. Famille des Procaviidés.
ProcaHa ruficeps oweni Thomas ^ adulte. Peau, tête osseuse,
no 1936-988 (P. R. 25).
Contreforts du Gangan, près de Bora à 5 km. de Kindia (Guinée
française). Dimensions prises sur le cadavre :
Longueur tête et corps : 600 mm. — Longueur de l’oreille : 38 mm. —
Longueur du membre antérieur : 200 mm. — Longueur du membre
postérieur : 240 mm.* — ■ Longueur de la patte postérieure : 85 mm. —
Poids : 5 kg. — Tête osseuse, longueur totale : 114 mm. — Largeur
zygomatique : 65 mm. — Longueur de l’arcade molaire supérieure :
42 mm. — Longueur de la mandibule : 98 mm. — Longueur de l’ar-
cade molaire inférieure : 42 mm. 5.
Cet exemplaire, qui a fait l’objet d’une note parue précédem-
ment, est le plus grand spécimen connu du genre Procavia, si on
le compare aux dimensions des 252 damans cités dans l’impor-
tant travail de Hahn.
Nous avons pu nous procurer un second exemplaire de cette
forme intéressante du Fouta-Djalon. Il s’agissait d’une femelle
adulte, dont nous n’avons pu garder que la tête osseuse (n^ 1936-
1002) (P. R. 21) et les deux fœtus qu’elle portait. L’un de ces
fœtus a été donné au Laboratoire d’Anatomie comparée.
Dimensions de ce second daman :
Longueur tête et corps : 530 mm. — Longueur de l’oreille : 36 mm. —
Longueur de la patte postérieure : 78 mm. — Poids : 5 kg. 300. — Tête
osseuse, longueur totale : 105 mm. — Largeur zygomatique : 59 mm.
— Longueur de l’arcade molaire supérieure : 43 mm. — Longueur de
l’arcade molaire inférieure : 43 mm.
2. — ORDRE DES CARNIVORES
A. Famille des Félidés.
Projelis celidogaster Temminck Deux peaux sans tête osseuse,
no 1936-989 et 1936-990 (P. R. 22 et 24).
A la frontière du Sierra-Leone, sur les plateaux de Simbaraya
à 60 km. de Kindia (Guinée).
Longueur tête et corps : 950 mm. et 990 mm. — • Longueur de la
queue : 375 mm. et 375 mm.
1. Proc , Zool . Soc . London ., 1911, 8, p. 123.
2. Mon. Mam., I, 1827, p. 140.
— 237 —
Ces deux chats sauvages, capturés dans une même région de
savane accidentée avec des galeries forestières denses, sont assez
différents quant à leur pelage ; l’un est brun chocolat sur la région
dorsale, l’autre roux assez vif presque acajou. La région ventrale
dans les deux peaux est tachée de marron et de roux.
Nous avons eu l’occasion, il y a quelques années, d’étudier une
peau de chat doré, provenant du Congo belge, et qui présentait
le même caractère de coloration que le félidé asiatique : Felis
temmincki, dont l’habitat est identique à celui du chat africain.
Or ces deux peaux provenant de Guinée, ont un pelage intermé-
diaire entre les chats dorés des savanes peu denses, et ceux qui
habitent la forêt équatoriale et dont le pelage est très sombre
(acajou foncé). Il faut donc considérer que dans les régions telles
que la Guinée, qui réalise une transition entre les deux types de
régions à végétation peu dense et la grande forêt, on trouve des
Félidés présentant eux-mêmes ces variations de teinte si fréquente.
Nous inclinons donc à penser, comme nous avons déjà eu l’oc-
casion de le dire, que toutes ces formes de chats africains pouvaient
se ramener à une espèce de : Profelis : Profelis celidogaster ou
chrysothrix^ (les deux termes ayant été donnés en même temps)
avec un certain nombre de races géographiques, dont la répar-
tition serait à préciser.
B. Famille des Viverridés. Sous-famille des Viverrinés.
Viverra civetta ciçetta Schreber ^ ^ adulte. Peau et tête osseuse,
no 1936-991 (P. R. 5).
Route de Télimelé. Environ de Kindia (Guinée), janvier 1936.
Longueur tête et corps : 780 mm. — Longueur de la queue : 440 mm.
— Longueur de l’oreille : 60 mm. — Poids : 9 kg. — Tête osseuse : lon-
gueur totale : 145 mm. — Largeur zygomatique : 70 mm. — Longueur
de la rangée dentaire supérieure : 66 mm. — Longueur de la mandibule :
108 mm. — Longueur de la rangée dentaire inférieure : 67 mm.
Sous-famille des Herpestinés.
Ichneumia albicauda G. Guv. $ adulte. Peau et tête osseuse,
no 1936-992 (P. R. 20).
Environs de Kindia (Guinée), janvier 1936.
Longueur tête et corps : 540 mm. — Longueur de la queue : 430 mm.
— Longueur de l’oreille : 40 mm. — Poids : 3 kg. 500. — Tête osseuse,
— Longueur totale : 107 mm. — Largeur zygomatique : 52 mm. — Lon-
gueur de la rangée dentaire supérieure : 49 mm. — Longueur de la
1. Sâug III, 1778, p. 418, pl. GXI.
2. Regn. Anim. Ed. 2, 1829, I, p. 158.
— 238 —
mandibule : 79 mm. — Longueur de la rangée dentaire inférieure :
49 mm.
La partie blanche de la queue est égale à la moitié de sa lon-
gueur. La partie basale est mélangée de poils noirs, blancs et
jaunes,
H er pestes galera Erxleben b $ adulte. Peau et tête osseuse,
1936-993 (P. R. 8).
Simbaraya, près du Sierra-Leone à 40 km. de Kindia (Guinée),
janvier 1936.
Longueur tête et corps : 560 mm. — Longueur de la queue : 400 mm. —
Poids : 2 kg. 500. — Tête osseuse, longueur totale : 110 mm. — Lar-
geur zygomatique : 58 mm. — Rétrécissement postorbitaire : 16 mm.
— Longueur de la rangée dentaire supérieure : 45 mm. — Longueur
de la mandibule : 75 mm. — Longueur de la rangée dentaire inférieure :
46 mm.
Nandinia binotata Reinw ‘b Ç ad. Peau et tête osseuse, 1936-
994 (P. R. 19).
Près de la rivière Kouloukounkoun, à Koliagbé (cercle de
Kindia, Guinée).
Longueur tête et corps : 590 mm. — Longueur de la queue : 640 mm.
— Tête osseuse, longueur totale : 96 mm. — Largeur zygomatique :
57 mm. — Longueur de la mandibule : 68 mm. — Longueur de la rangée
dentaire supérieure : 41 mm. — Longueur de la rangée dentaire infé-
rieure ; 40 mm.
Genetta pardina Is. Geoff. ^ Trois spécimens, dont deux avec
la tête osseuse.
Sur les plateaux de la Kolenté, près de la frontière du Sierra-
Leone à 40 km. de Kindia, janvier 1936, n^ 1936-997 (P. R. 7),
G jeune.
Longueur tête et corps : 550 mm. — Longueur de la queue ; 390 mm.
— ■ Tête osseuse, longueur totale ; (partie occipitale incomplète). —
Largeur zygomatique : 44 mm. — Longueur de la rangée dentaire
supérieure : 45 mm. — • Longueur de la mandibule : 65 mm. — Lon-
gueur de la rangée dentaire inférieure : 40 mm.
no 1936-996 $ (P. R. 6).
Longueur tête et corps : 640 mm. — Longueur de la queue : 490 mm.
— Poids : 2 kg. 500. — Tête osseuse : longueur totale ; 104 mm. —
Largeur zygomatique : 49 mm. — Longueur de la rangée dentaire
1. Syst. Regn. anim., I, d777, p. 453.
2. Gray, Spicil. Zool., 1830, II, p. 9.
3. Mag. Zool., 1832, pl. VIII.
— 239 —
supérieure : 44 mm. — Longueur de la mandibule : 73 mm. — Lon-
gueur de la rangée dentaire inférieure : 44 mm.
no 1936-995 (P. R. 10).
Longueur tête et corps : 690 mm. — Longueur de la queue : 450 mm.
Le pelage de ces trois spécimens n’est pas absolument semblable.
Celui qui porte le n® 1936-995 a le fond de teinte de la robe plus
jaune que chez les deux autres genettes, mais la disposition des
taches est absolument semblable. Les trois individus proviennent
de la même région.
3. ORDRE DES RONGEURS.
A. Famille des Gliridés.
Graphiurus murinus (Desm.) ^ peau avec tête osseuse, n® 1936-
1508 (P. R. 68). Sur les bords du Niger, près de Ramako (Sou-
dan).
Longueur tête et corps : 60 mm. — Longueur de la queue ; 65 mm.
— Longueur de la tête osseuse : 21 mm.
Pelage gris très foncé à la partie supérieure du corps. Ventre
plus clair lavé de jaunâtre. La queue est plus claire que le reste
du corps (poils gris terminés par une pointe blanche). Le dessus
des pattes antérieures et postérieures est couvert de poils blancs.
Les moustaches sont très longues.
B. Famille des Muridés. Sous-famille des Gerbillinés.
Taterona gambiana Thomas-, cinq exemplaires.
Environs de Dakar. Récolte du service de la peste, mars 1936.
no 1936-1518 (P. R. 88)
Longueur tête et corps : 160 mm. — Longueur de la queue : 155 mm.
— Longueur de la patte postérieure ; 35 mm. — Tête osseuse, longueur
totale : 41 mm. — Largeur zygomatique ; 21 mm.
n« 1936-1519 (P. R. 74) $.
Longueur tête et corps : 140 mm. — Longueur de la queue : 135 mm.
— Longueur de la patte postérieure : 35 mm. — Tête osseuse, longueur
totale : 40 mm. — Largeur zygomatique ; 21 mm.
no 1936-1520 (P. R. 80) Ç.
Longueur tête et corps : 125 mm. — Longueur de la queue : 125 mm.
1. Mamm. Suppl., 1822, p. 542.
2. Ann. Mag.Nat. Hist., sér. 8, vol. VI, oct. 4910, p. 428.
— 240
— Longueur de la patte postérieure : 33 mm. — Tête osseuse, lon-
gueur totale ; 37 mm. — Largeur zygomatique : 19 mm.
no 1936-1521 (P. R. 81)
Longueur tête et corps : 125 mm. — Longueur de la queue ; 140 mm.
Longueur de la patte postérieure : 35 mm. — Tête osseuse, longueur
totale : 40 mm. — Largeur zygomatique : 21 mm.
no 1936-1522 (P. R. 89)
Longueur tête et corps : 115 mm. — Longueur de la queue : 132 mm.
— Longueur de la patte postérieure ; 35 mm. — Tête osseuse, longueur
totsde : 40 mm. — Largeur zygomatique : 21 mm.
Le pelage, fauve plus ou moins lavé de brun sur la région dor-
sale, est identique chez tous ces spécimens. Le ventre elles membres
sont blancs. Seule la longueur de la queue est variable suivant
les individus. Elle peut être légèrement plus courte ou plus longue
que le corps. Taterona gambiana est appelée vulgairement : Métis
golunda, au service de la peste à Dakar. Il s’agit nullement d’un
métis, mais d’une espèce de Gerbille bien connue, et dont nous
avons pu vérifier la détermination au British Muséum.
Gerbillus gerbillus pygargus F. Guv. ^ 1936-2033 $ (P. R. 70).
Environs de Dakar. Récolte du service de la peste, mars 1936.
Longueur tête et corps : 95 mm. — Longueur de la queue : 110 mm.
— Longueur de la patte postérieure : 32 mm. — Tête osseuse, longueur
totale : 36 mm.
Cette Gerbille d’une belle teinte roux vif sur la région dorsale
est assez commune aux environs de Dakar. Le ventre est d’un
blanc pur ainsi que le dessus des pattes. La queue est assez touffue
à son extrémité. Elle est désignée par erreur à Dakar : Golunda.
Sous-famille des Murinés.
Arvicanthis rufinus Temminck 2 spécimens.
Environs de Dakar. Récolte du service de la Peste, mars 1936,
no 1936-1514 ^ (P. R. 79).
Longueur tête et corps : 132 mm. — Longueur de la queue : 120 mm,
— Longueur de la patte postérieure : 32 mm. — Tête osseuse, longueur
totale : 35 mm. — Largeur zygomatique : 18 mm.
no 1936-1515 ^ (P. R. 84).
Longueur tête et corps : 135 mm. — Longueur de la queue : 135 mm.
— Longueur de la patte postérieure : 35 mm. — Tête osseuse, longueur
totale : 37 mm. — Largeur zygomatique ; 19 mm.
1. Trans. Zool. Soc. Lond., II, 1836, p. 142, pl. XXV, fig. 10-14.
2, Esq. Côte Guinée, 1855, p. 163.
241 —
Rattus norvégiens Erxleben n® 1936-1509
Environs de Dakar. Récolte du service de la peste, mars 1936.
(P. R. 90).
Longueur de la tête et corps : 210 mm. — Longueur de la queue :
170 mm. — Longueur de la patte postérieure : 40 mm. — Tête osseuse,
longueur totale : 50 mm. — Largeur zygomatique : 33 mm.
Rattus rattus frugivorus Rafinesque^, n® 1936-1510.
Environs de Bamako, près des cases indigènes, février 1936
(P. R. 46).
Longueur tête et corps : 162 mm. — Longueur de la queue : 200 mm.
— Longueur de la patte postérieure : 34 mm. — - Tête osseuse, longueur
totale : 40 mm. — Largeur zygomatique : 20 mm.
Rattus rattus ater Millais 2 spécimens.
Environs de Dakar. Récolte du service de la peste, mars 1936
(P. R. 87).
NO 1936-1511.
Longueur tête et corps : 160 mm. — Longueur de la queue : 195 mm.
— Longueur de la patte postérieure : 35 mm. — Tête osseuse, longueur
totale : 41 mm. — Largeur zygomatique : 19 mm.
NO 1936-1512.
Longueur tête et corps : 150 mm. — Longueur de la queue : 183 mm.
— Longueur de la patte postérieure : 32 mm. — Tête osseuse, lon-
gueur totale : 39 mm. — Largeur zygomatique : 17 mm.
Cette forme, à notre connaissance, n’a jamais encore été signalée
en Afrique occidentale. Elle est absolument semblable aux spé-
cimens qui ont été décrits en France, en Angleterre, dans le Nord
de l’Afrique et au Transvaal.
Mastomys coucha Smith 2 spécimens.
Environs de Dakar. Récolte du service de la peste, mars 1936.
NO 1936-1513 (P. R. 83) $.
Longueur tête et corps : 121 mm. — Longueur de la queue (incom-
plète). — Longueur de la patte postérieure : 26 mm. — Tête osseuse,
longueur totale : 29 mm. — • Largeur zygomatique : 15 mm.
NO 1936-2032 (P. R. 75) Ç.
Longueur tête et corps : 102 mm. — Longueur de la queue : 108 mm.
— Longueur de la patte postérieure : 22 mm. — Tête osseuse, lon-
gueur totale : 32 mm. — Largeur zygomatique : 17 mm.
d. Syst. Anim., I, p. 138, 1777.
2. Pr. de semeil., 1814, p. 13.
3. The Zoologist., 1905, IX, p. 205.
4. App. Rep. Exp. 1836. p. 43. — Thomas, P. Z. S., 1892, p. 530.
— 242 —
Cette espèce appelée rat à mamelles multiples, souris poly-
mastique, est très abondante aux environs de Dakar. Nous avons
pu faire l’autopsie de nombreux spécimens et fixer des embryons
de cette intéressant muridé; A titre d’exemple, nous pouvons
citer le cas d’un Mastomys coucha qui avait 16 embryons : 5 du
côté gauche et 11 du côté droit. Un autre en avait 9, 5 du côté
gauche, et 4 du côté droit. Les variations de taille et de coloration
sont assez fréquentes chez cette espèce.
Myomys colonus daltoni Thomas i. Janvier 1936-1516 (P. R. 58).
Environs de Bamako, sur les bords du Niger.
Longueur tête et corps : 67 mm. — Longueur de la queue : 87 mm.
— ■ Tête osseuse, longueur totale ; 26 mm.
Sous-famille des Dendromyinés.
Steatomys caurinus Thomas, n^ 1936-1517 (P. R. 52) peau sans
tête osseuse.
Sur les bords du Niger, près de Bamako (Soudan).
Longueur tête et corps : 88 mm. — Longueur de la queue : 33 mm.
4. — ORDRE DES CHIROPTÈRES.
Sous-ordre des Mégachiroptères.
A. Famille des Pteropodidés
Epomophorus gambianus (Ogilby) ^ 9 spécimens.
Environs de Bamako sur les bords du Niger.
N« 1936-1494 (P. R. 92) ^ adulte.
Longueur tête et corps : 145 mm. — Longueur de l’avant-bras :
85 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 57 mm. — Largeur zygoma-
tique : 26 mm. — Poids : 92 gr.
NO 1936-1492 (P. R. 96) adulte.
Longueur tête et corps : 150 mm. — Longueur de Tavant-bras :
90 mm. — ■ Tête osseuse, longueur totale : 55 mm. — Largeur zygoma-
tique : 28 mm. — Poids : 118 gr.
NO 1936-1493 (P. R. 94) ^ adulte.
Longueur tête et corps : 155 mm. — Longueur de Tavant-bras :
90 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 57 mm. — Largeur zygoma-
tique : 28 mm. — Poids : 119 gr.
1. Ann. Nat. Hist., X, 1892, p. 181.
2. Ann. Mag. Nat. Hist., sér. 8, vol. IX, fév. 1912, p. 271.
3. Pr. Zool. Soc., 1835, p. 100.
— 243
NO 1936-1495 (P. R. 93) adulte.
Longueur tête et corps : 145 mm. — Longueur de l’avant-bras :
84 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 55 mm. — Largeur zygoma-
tique : 27 mm. — Poids : 118 gr.
No 1936-1496 (P. R. 60) $ adulte.
Longueur tête et corps ; 155 mm. — Longueur de l’avant-bras :
86 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 49 mm. — Largeur zygoma-
tique : 25 mm. — Poids : 110 gr.
No 1936-1498, $ adulte.
Longueur tête et corps : 125 mm. — Longueur de l’avant-bras :
85 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 54 mm. — Largeur zygoma-
tique : 26 mm.
No 1936-1497, $ adulte^
Longueur tête et corps ; 132 mm. — Longueur de l’avant-bras :
85 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 54 mm. — Largeur zygo-
matique : 26 mm.
Chez tous les mâles de cette espèce, les touffes de poils blancs
qui se trouvent à l’emplacement des glandes scapulaires sont bien
développés. Elles sont absentes chez les femelles.
Sous-ordre des Microchiroptères.
B . Famille des Emballonuridés.
Nyctinomus angolensis Peters 6 spécimens.
Sur les bords du Niger, près de Bamako (Soudan).
NO 1936-1501 (P. R. 62), ^ ad.
Longueur tête et corps : 70 mm. — Longueur de la queue : 35 mm.
dont 9 mm. contenus dans la membrane interfémorale. — Tête osseuse,
longueur totale : 20 mm. — Largeur zygomatique : 12 mm.
No 1936-1502 (P. R. 63), $ ad.
Longueur tête et corps : 66 mm. — Longueur de la queue : 17 mm.
dont 10 mm. contenu dans la membrane interfémorale. — Longueur
de l’avant-bras : 45 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 20 mm. —
Largeur zygomatique : 12 mm.
No 1936-1503 (P. R. 65) jeune.
, Longueur tête et corps : 50 mm. — Longueur de la queue : 25 mm.
dont 12 contenus dans la membrane interfémorale. — Longueur de
l’avant-bras : 37 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 16 mm. — Lar-
geur zygomatique : 9 mm.
NO 1936-1504 (P. R. 71), ^ ad.
Longueur tête et corps : 70 mm. — Longueur de la queue : 37 mm.
1. Jorn . Sc . Lisboa , 1870, n® 10.
— 244 —
dont 12 contenus dans la membrane interfémorale. — Longueur de
l’avant-bras : 48 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 21 mm. —
Largeur zygomatique : 13 mm.
NO 1936-1505 (P. R. 62), ^ ad.
Longueur tête et corps : 70 mm. — Longueur de la queue : 35 mm,
dont 10 contenus dans la membrane interfémorale. — Longueur de
l’avant-bras ; 46 mm. — Tête osseuse, longueur totale : 20 mm. —
Largeur zygomatique : 13 mm.
NO 1936-1506 (P. R.), $ ad.
Longueur tête et corps : 77 mm. — Longueur de la queue : 25 mm.
dont 8 contenus dans la membrane interfémorale. — Longueur de
l’avant-bras : 49 mm.
Cette intéressante série a été capturée au Soudan, où l’espèce
est très commune. Il semble donc que l’espèce, loin d’être
propre à la région sud-équatoriale, comme l’indique Dobson
(Africa, South of the equator, Angola, Quenza river, Madagascar,
Mahanora) remonte beaucoup plus haut dans la région tropicale
occidentale.
5. — ORDRE DES PRIMATES. Sous-ordre des Lémuriens.
A. Famille des Lorisidés
Galago senegalensis senegalensis E. Geoffroy 2 spécimens.
NO 1936-998 (P. R. 30), ^ adulte.
Environs de Tolô près de Mamou (Guinée).
Longueur tête et corps : 200 mm. — Longueur de la queue : 250 mm.
— • Longueur de l’oreille : 30 mm. — Longueur de la patte antérieure :
35 mm. — Longueur de la patte postérieure : 60 mm. — Tête osseuse,
longueur totale : 43 mm. — Largeur zygomatique : 30 mm.
N° 1936-999 (P. R. 51), (J adulte.
Environ de Bamako (Soudan).
Longueur tête et corps : 155 mm. — Longueur de la queue : 260 mm.
— Longueur de l’oreille : 30 mm. — Longueur de la patte antérieure :
32 mm. — ■ Longueur de la patte postérieure : 55 mm. — Tête osseuse,
longueur totale : 42 mm. — Largeur zygomatique : 28 mm.
Ces deux exemplaires de Galago senegalensis senegalensis,
capturés dans des régions très différentes, ont un pelage abso-
lument identique ; ce qui confirme la grande stabilité de cette
forme.
1. Mag. encycl., 1796, p. 41, pl. I.
— 245
Sous-ordre des Simiens.
B. Famille des Cercopithécidés
Cercoecehus aethiops aethiops (Schreber) ^ (1936-1000) (P. R. 14).
Institut Pasteur de Kindia (Guinée), janvier 1936, ^ adulte.
Longueur tête et corps : 600 mm. — Longueur de la queue : 670 mm.
— Longueur de la patte antérieure : 130 mm. — Longueur de la patte
postérieure : 170 mm.
C. Famille des Anthropoïdes
Pan satyrus verus Schwarz^. Deux têtes osseuses de jeunes
spécimens. Institut Pasteur de Kindia, janvier 1936.
No 1936-2034 (P. R. 32).
Longueur totale : 153 mm. — Largeur zygomatique : 99 mm.
No 1936-2035 (P. R. 37).
Longueur totale : 148 mm. — Largeur zygomatique : 99 mm.
Le forme Pan satyrus verus est propre à la région guinéenne.
Toutefois, dans le sud de la Guinée elle est en contact avec la
forme : Pan satyrus satyrus L et il est possible que ces deux sous-
espèces s’hybrident. Pour la différenciation des quatre formes
géographiques du Chimpanzé (local races de Schwarz) il serait
intéressant d’avoir des séries de dépouilles (peaux et têtes osseuses)
de ces formes jeunes et adultes qui sont encore bien mal connues.
Nous avons essayé de les préciser dans notre ouvrage : Les Pri-
mates de V Afrique, récemment paru.
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— 247 —
Révision de certains types de Poissons
DE LA COLLECTION Tirant, DU MUSÉUM DE LYON
PAR P. CheVEY.
J’ai publié, en 1929, une réédition des travaux ichthyolo-
giques de Gilbert Tirant. Les publications de cet auteur, parues
de 1883 à 1885, étaient éparses en des périodiques indochinois
devenus quasi-introuvables, et leur réimpression était devenue
nécessaire pour les sauver de l’oubli.
Mais l’ancienneté de l’ouvrage nécessitait une sérieuse mise
au point synonymique des noms employés par l’auteur : cette
révision synonymique a fait l’objet d’une publication spéciale,
en 1933.
Tout ce travail de mise au point avait été fait en Indochine,
sans que j’aie eu la possibilité de consulter les types mêmes de
Tirant, déposés au Muséum de Lyon. J’ai donc profité de mon
séjour actuel dans la Métropole pour me rendre à Lyon, voir les
types eux-mêmes, et en ramener un certain nombre pour étude
au Muséum de Paris. Je remercie à cette occasion le Gaillard,
directeur du Muséum de Lyon, qui a bien voulu me confier ces
types pendant mon séjour à Paris.
Tirant a décrit, dans ses ouvrages, 22 espèces et 1 variété
nouvelles de poissons. En voici la liste :
Sparidae. Chrysophrys rubroptera* .
SciAENiDAE. Sciænoides cochinchinensis* .
Gyprinodontidae. Haplocheilus argyrotænia*.
CoBiTiDAE. Botia Morleti.
Cyprinidae. Rashora aurotœnia*.
— Rashora paoiana.
— Danio Rheinarti*.
— Culter flaoipinnis*.
— Osteochilus melanopterus.
— Cirrhina (Crossochilus) cambodgiensis.
Laheo pruol.
— ■ Barbus aureus*.
— Barbus aurotæniatus.
— Barbus enoploides.
— Squalioharhus annamiticus* .
— Psilorynchus Aymonieri*.
— 248 —
SiLURiDAE. Macrones luridus*.
Clupeidae. Clupea Huae.
Ophiocephalidae. Ophiocephalus flos*.
Gobiidae. ^ Gobius Philipi.
Tetrodontidae. Tetrodon palembangensis Blkr. var. nov.*.
— Tetrodon biocellatus.
— Tetrodon Lorteti*.
Malheureusement, sur ce total de 22 espèces, 13 seulement
figurent au Muséum de Lyon. Elles sont marquées d’une * dans
la liste ci-dessus. Des 9 autres, 1 seulement a été réobservée par
moi en Indochine. La présente révision n’a donc pu porter que
sur 14 espèces.
1. Chrysophrys rubroptera. — D’après ma révision synony-
mique, cette espèce doit s’appeler Sparus rubropterus (Tirant) h
J’indiquais alors que Fowler (Bull. 100 U. S. Nat. Mus., p. 144,
1933) assimilait cette espèce à Argyrops spinifer (Forskal) 1775,
mais que les différences d’écaillure signalées me paraissaient assez
nettes pour rejeter provisoirement cette synonymie jusqu’à plus
ample informé.
L’examen du type a confirmé ce doute ; l’exemplaire de Tirant,
qui mesure 200 mm., n’est certainement pas V Argyrops spinifer.
Il se rapproche beaucoup de Sparus berda (Forsk.), mais comparé
aux exemplaires du Muséum de Paris, il montre une ligne latérale
à écailles plus petites (52 au lieu de 46-48) et surtout des rangées
de dents disposées en bandes beaucoup plus étroites que cette
espèce; il y a deux rangées de dents sur les mandibulaires et 2
(3 en certains points) sur les maxillaires. L’aspect généraldela den-
ture en apparaît très différent de ce fait, celle du berda étant
composée des bandes beaucoup plus larges, 3 ou 5 rangées de
dents.
L’espèce de Tirant est donc valable sous le nom de : Sparus
rubropterus (Tirant).
2. Sciænoides cochinchinensis. — Cité comme espèce de Bleeker
dans la liste des Poissons du Muséum de Lyon qui a été donnée
par Pétillot à la fin de son ouvrage sur la Pêche et les Poissons
au Gambogde (Paris, Ghallamel, 1911). J’indiquais dans ma révi-
sion, p. 173, n’avoir trouvé aucune trace de cette espèce dans les
publications de Bleeker. Fowler (Fish. Albatross Philipp. seas,
U. S. Nat. Mus., Bull. 100, vol. 12, 1933, p. 364) n’avait pas été
plus heureux que moi. Il s’agissait peut-être, concluai-je alors,
1. P. Chevey, 7“ Note Inst. Océan. Indoch., 1933, p. IS.
— 249
d’une espèce nommée, mais non décrite, par Tirant et attribuée
par erreur à Bleeker par Pétillot.
Il en est bien ainsi, l’étiquette de Lyon portant Sciænoides
cochinchinensis Tirant (et non Bleeker). L’examen du type, qui
mesure 350 mm., permet de constater qu’il s’agissait d’une espèce
nouvelle à l’époque où Tirant l’a étudiée, mais qui, depuis cette
date, a été décrite par Gharanaud sous le nom de Sciænoides
perarmatus {Bull. Muséum., Paris, 32, 1926, p. 206), caractérisé
par le développement remarquable du 6® rayon osseux de la
dorsale, du l®'’ rayon pelvien et du 2® anal. Le nom de Tirant
étant nomen nudum, c’est l’appellation de Gharanaud qui reste
valable. L’espèce se classe maintenant dans le genre Puma.
Puma perarmata (Ghabanaud) (= Sciænoides cochinchinensis
Tirant, nomen nudum).
3. Haplocheilus argyrotænia. — Il s’agit d’une erreur de déter-
mination générique, la présence d’une l^^® dorsale épineuse ayant
échappée à l’examen de Tirant. Les trois exemplaires de Lyon que
j’ai entre les mains, et qui mesurent de 50 à 60 mm., sont de
jeunes Atherina, peut-être de l’espèce V alenciennesi Blkr.
{Haplocheilus argyrotænia Tirant =) Atherina sp. ? (juv.).
4. Rasbora aurotaenia. — Les exemplaires que j’ai eu entre
les mains sont au nombre de 3 et mesurent de 75 à 83 mm. Ils
sont en très mauvais état, leur caudale est mutilée. Il est donc
difficile d’apprécier la valeur de cette espèce, qui ne paraît dif-
férer de Rasbora argyrotænia (Élkr.) que par sa coloration (voir
description de Tirant) et la ligne latérale à écailles un peu plus
nombreuses (32-34 au lieu de 29-30) ; on peut la maintenir, avec
un léger doute.
Rasbora aurotænia Tirant (= ou très voisine de R. argyro-
tœnia (Blkr).
5. Danio Rheinarti. — Ge n’est pas un Danio mais un représen-
tant de la sous-famille des Rhodeinae, un Acanthorhodeus très
probablement. Les 3 exemplaires, mesurant de 50 à 60 mm., que
j’ai examinés sont en très mauvais état : rayons de nageoires
cassés, caudale mutilée, écailles disparues. Mais leur caractères
de Rhodeinae sont manifestes. L’espèce de Tirant doit donc être
rayée de la nomenclature.
{Danio Rheinarti Tirant =) ? Acanthorhodeus sp.
6. Culter flaoipinnis. — L’exemplaire, mesurant 280 mm., que
j’ai étudié, constitue bien une nouvelle espèce ; mais cette espèce
a été redécrite, deux ans avant la réimpression de Tirant, par
Bulle lin du Muséum, 2° s., t. IX. 1937.
17
— 250 —
Nichols et Pope, sous le nom à' Erythroculter pseudobrevicauda,
d’Hainan. C’est, par conséquent, le nom de Tirant qui est valable,
mais passe dans le genre Erythroculter à cause de la présence d’une
carène ventrale incomplète.
Erythroculter flaçipinnis (Tirant) (= Erythroculter pseudo-
brevicauda Nichols et Pope).
7. Barbus aureus. — 2 exemplaires très abîmés, sans écailles,
mesurant 50 et 60 mm. Si le compte d’écailles de Tirant est
exact, en particulier 2 1/2 entre la ligne latérale et la pelvienne,
l’espèce est valable. Elle doit passer dans la section Puntius du
grand genre Barbus.
Barbus (Puntius) aureus Tirant.
8. Barbus enoploides. — Aucun type de cette espèce ne figure
au Muséum de Lyon. Mais j’ai eu la bonne fortune de la réobserver
en abondance au Cambodge, et de constater sa validité. Elle est
remarquable par le canal ramifié des écailles de la ligne latérale,
caractère si apparent qu’on le trouve gravé, chose à peine croyable,
sur les poissons sculptés des bas reliefs d’Angkor-Vat ! Cette
espèce doit seulement être transférée au genre Cyclochbilichthys.
Cyclocheilichthys enoploides (Tirant.)
9. Squaliobarbus annamiticus. ■ — • Erreur de détermination
générique. L’exemplaire étudié, mesurant 200 mm., est en réalité
V Hemiculter leucisculus Basilewsky.
( Squaliobarbus annamiticus Tirant = ) Hemiculter leucis-
culus Basilewsky.
10. Psilorynchus Aymonieri. — Espèce valable, mais qui doit
passer au genre Gyrinocheilus., comme l’a excellemment démontré
Hora, d’après des photographies des exemplaires de Lyon. L’exa-
men direct des types n’a pu que m’amener aux mêmes conclu-
sions que Hora. (Hora, Bec. Ind. Mus.., XXXVII, 4, p. 459,
1935).
[Psilorynchus Aymonieri Tirant) = Gyrinocheilus Aymonieri
Tirant.
11. Macrones luridus. — Cité comme espèce de Tirant dans la
liste des Poissons du Muséum de Lyon (Pétillot, Pêche au
Cambodge, in fine), où les animaux ont en effet une étiquette
portant ce nom. Comme Tirant n’a pas abordé l’étude des Silures,
cette appellation reste de toutes façons nomen nudum.
J’en ai examiné 2 exemplaires, de 60 et de 80 mm., trop jeunes
pour une détermination spécifique, et par conséquent pour l’éta-
— 251
blissement d’une espèce nouvelle. Ce sont presque sûrement des
jeunes de Macrones nemurus (C. V.).
{Macrones luridus Tirant =) Macrones {nemurus G. V. ?) jv.
12. Ophiocephalus flos. — Encore un nomen nudum de la liste
établie par Pétillot {op. ciL). C’est, en réalité, un Ophiocephalus
micropeltes (K. v. H.) C. V. âgé, chez lequel les bandes parallèles
noires se sont dissociées en taches irrégulières : évolution sénile
de la robe d’ailleurs signalée par M. Weber et de Beaufort
(Fish. ind. aust. arch., V, p. 329). Toutes les formules de rayons
et d’écailles sont identiques.
{Ophiocephalus flos Tirant — ) Ophiocephalus micropeltes (K.v.H.)
C.V.
13. Tetrodon palemhangensis Bleeker, var. nov. Tirant ?. —
L’espèce est correctement déterminée ; mais les exemplaires de
Tirant sont beaucoup trop jeunes pour permettre l’établisse-
ment d’une variété nouvelle. Ils ne mesurent que de 30 à 35 mm. ,
alors que la taille de l’adulte oscille entre 100 et 200 mm. ou plus.
{Tetrodon palemhangensis Blkr., var. noo. Tirant ? =) Tetro-
don palemhangensis Blkr. type.
14. Tetrodon Lorteti Tirant. — Cette espèce de Tirant me
paraît bien caractérisée ; elle est donc à conserver dans la nomen-
clature. J’en ai examiné 3 exemplaires de 35 à 40 mm.
Tetrodon Lorteti Tirant.
— 252 —
Les Eürypauuopodinae du Muséum national
D Histoire naturelle
PAR Paul Remy.
La révision que je viens de faire des Eurypauropodinae du
« naturhistorisches Muséum » de Wien^ m’a conduit à répartir
les membres de cette sous-famille de la façon suivante ;
1. Toutes les pattes locomotrices ont 5 articles ; leur organe
apical est formé d’une griffe principale et d’une griffe auxiliaire
antérieure 2
— Les pattes locomotrices I et IX seules ont 5 articles, les
autres en ont 6 3
2. Rameau antennaire sternal à angle distal antérieur tron-
qué, à bord antérieur plus court que le postérieur ; son flagelle
antérieur est plus court que son flagelle postérieur, qui est lui-
même plus court que le flagelle du rameau antennaire tergal . . .
Samarangopus Verhoeff 1934 ( ? = Australopauropus
Bagnall 1935).
{S. Jacohsoni Silvestri 1930, de Java; A. speciosus Harrison
1914, d’Australie S.-E.).
— Rameau antennaire sternal à angle distal postérieur tronqué,
à bord antérieur plus long que le postérieur ; son flagelle antérieur
est plus long que son flagelle postérieur et plus court que le fla-
gelle du rameau antennaire tergal... Gravieripus, nov. 'gen.
{G. Latzeli Cook 1896, d’Europe).
3. L’organe apical de chaque patte locomotrice est formé d’une
griffe principale et d’une griffe auxiliaire antérieure
Trachypauropus Tômôsvàry 1882.
{T. glomerioides Tômôsvàry 1882, d’Europe).
— L’organe apical de chaque patte locomotrice est formé d’une
griffe principale et de deux griffes auxiliaires : une antérieure et
une postérieure Eurypauropus Ryder 1879.
{E. spinosus Ryder 1879 [génotype], d’Amérique du Nord ;
1. Ces animaux ont été mis très obligeamment à ma disposition par M. le
Professeur G. Attems, à qui M. le Professeur Ch. Gravier avait bien voulu
me recommander. Les résultats de leur étude seront publiés prochainement
dans les Verhandlungen der zool.-botanischen Gesellschaft in Wien.
Bulletin du Muséum, 2 s. ; t. IX, 1937.
— 253 —
E. hastatus Atteins 1895, d’Europe ; E. ornatus Latzel 1884 a
d’Europe).
Incertae sedis : Trachypauropus margaritaceus Tomôsvâry
1883, d’Europe et Eurypauropus okinoshimensis Esaki 1934, du
Japon.
Cette sous-famille est représentée dans les collections du Mu-
séum de Paris par 4 espèces, dont une est nouvelle.
1. Eurypauropus hastatus Attems 1895. Roumanie. Sinaia,
sur le mont Gumpàtul, dans feuilles de Hêtre de la forêt, altitude
880 m., 1929, 1 ad. ^ (M. A. Ionescu).
2. Eurypauropus consobrinus n. sp. France : Haute-Garonne à
Saint-Béat, sans date, 8 ad. (7 (^, 1 sexe ?) macérés (H. Ribaut
in collect. H. W. Brôlemann, n^ 5976) ; Pyrénées-Orientales :
forêt de Sorède, sous des pierres, ait. environ 550 m., 30. IX. 1932
et 5. IX. 1934, 7 ad. (6 1 Ç), 1 1. à 5 pp. (Remy) ; Banyuls-sur-
Mer, hiver 1927-28, 3 ad. (2 (J, 1 Ç) (J. R. Denis) ; d® sous pierre
près métairie d’Armagnac, ait. 50 m., 11. IX. 1932, 1 ad. 3^ (Remy);
d® sous pi rres à la fontaine Jassal, près du col d’el Tourn, ait.
500 m., 12. IX. 1932 et 9. IX. 1934, 12 ad. (6 c^, 5 Ç, 1 sexe ?),
2 1. à 8 pp. (1 Ç, 1 sexe ?), 2 1. à 6 pp., 2 1. à 3 pp. (Remy).
Types : fontaine Jassal.
Adulte. — Longueur = 1,10 à 1,45 mm. ; largeur max. =
0,45-0,55 mm.
Antenne (fîg. 1). Rameau tergal f de 4 à 5 fois plus long que sa
largeur maximum, qui est atteinte vers le début du 1 /5 distal ;
Fig. 1. — Eurypauropus consobrinus n, sp. cf ad. Antenne gauche, face
sternale (Banyuls-sur-Mcr, f“e Jassal; aux autres fig., même provenance).
sa longueur varie entre le 1 /3 et les 2 /5 de celle de son flagelle.
Rameau sternal s un peu élargi distalement ; sa longueur, qui est
le triple environ de sa largeur maximum, est égale ou très légère-
ment supérieure à celle du rameau tergal ; son flagelle antérieur
est plus long (4 /3) que son flagelle postérieur et un peu plus court
(env. 25 /28) que le flagelle du rameau tergal ; son poil sternal,
plus court que lui (7 /9), est inséré en deçà de son milieu ;
— 254 —
le pédoncule de son globule est à
Fig. 2. — Eurypauropus consobrinus n. sp.
C? ad. long de 1,15 mm., face tergale
(un peu comprimé dorso-ventralement).
peu près égal à la moitié de la
longueur du rameau et au
quadruple environ du dia-
mètre équatorial de la cor-
beille qui entoure l’ampoule
sensorielle. Le pédoncule du
globule g' inséré sur la face
tergale du 4® article de la
hampe est beaucoup plus
court que celui du glo-
bule gb
Tronc. Les 6 tergites por-
tent des écailles dont la
répartition est indiquée fi-
gure 2 ; chacun de ces pha-
nères est inséré sur un socle
ovalaire (fig. 3) présentant
dans sa région postérieure
une encoche qui reçoit un
ergot sternal de l’écaille
quand celle-ci est appliquée
contre le tégument. La sur-
face des tergites est parse-
mée de granules dont cer-
tains, plus régulièrement
disposés, délimitent des aires
arrondies. Les hords laté-
raux des tergites II-VI sont
Fig. 3. — Eurypauropus consobrinus n. sp. cf ad. Partie postérieure du
tergite II ; à gauche, région médiane (deux écailles en place et un socle
privé de son écaille) ; à droite, une écaille de la région latérale et son
socle, vus de profil.
— 255 —
faiblement échancrés au ni-
veau des trichobothries.
Les trichobothries III (fîg.
4, T' ) sont en forme de mas-
sue, les autres sont atté-
nuées distalement.
Pygidium (fig. 5). Le ter-
gum présente un prolonge-
ment postérieur médian,
bilobé, à la base duquel sont
insérés 2 styles si légère-
ment renflés du côté distal,
arqués (convexité vers le
plan sagittal), pubescents,
égaux au 1 /3 environ de
leur écartement. Sa face ter-
gale, granuleuse, porte 3
paires de phanères : écailles
submédianes a\ étroites,
hastiformes ; écailles inter-
médiaires a”, larges, folia-
Fig. 4. — Eurypauropus consobrinus n.
sp. cf ad. Bord gauche du tergite IV,
sternale, au niveau de la trichobothrie
III. A part, plaque anale, face sternale.
Fig. 5. — Eurypauropus consobrinus n. sp. cf ad. Pygidium ; A, face sternale ;
B, région médiane de l’extrémité postérieure, face tergale.
— 256 —
cées ; soies latérales a\ aiguës, courbées vers le plan sagittal,
insérées près des écailles a’ ; l’écartement des écailles a\ un peu
supérieur à celui des styles, est sensiblement plus grand que
l’intervalle a^a’-.
Le sternum, dont le bord postérieur présente un large lobe
médian, porte 3 paires de soies pointues, pubescentes : soies pos-
térieures plus grandes (environ 5 /4) que leur écartement ;
soies latérales plus courtes que les postérieures ; soies anté-
rieures h'\ beaucoup plus courtes que les latérales et insérées
à peu près à leur niveau. La plaque anale est trapézoïde, plus
longue que large ; son bord postérieur, concave, présente 2 cornes
latérales subtriangulaires et 2 appendices submédians ovalaires ;
la plaque et ses appendices sont pubescents.
Larve à 8 pp. — Longueur 0,9-1 mm., largeur max. = 0,40-
0,42 mm.
Le tergum pygidial présente une constriction transversale à peu
près au niveau de son milieu ; il porte les 3 paires de phanères
a\ a’ (a^ et a- — écailles bien développées, foliacées, comme les
écailles a- de l’adulte; a" = soies comme chez l’adulte) et, en outre,
2 paires d’écailles foliacées d et d' {d, latérales ; d', submédianes).
Affinités. — Les caractères présentés par le pygidium (soies
et plaque anale) indiquent que l’animal est voisin d’i?. hastatus
et d’Æ. ornatus. Il se distingue facilement de ces deux formes
par l’aspect de ses phanères pygidiaux : ces formations sont
des écailles étroites, hastiformes chez consobrinus, alors qu’elles
sont en Y chez hastatus, foliacées chez ornatus. Je place l’ani-
mal entre ces deux dernières espèces.
3. Trachypauropus glomerioides Tomosvâry 1882 {Eurypau-
ropus cycliger Latzel, 1884 a; E. pocillifer Silvestri 1894; E. [Latze-
lipus] cycliger Verhoeff 1934). Roumanie : Sinaia, avec E. has-
tatus, 12 ad. (2 (J, 10 Ç), 3 1. à 8 pp. sexe ?, 1 1. à 6 pp., 2 1. à 5 pp.,
1 1. à 3 pp. (M. A. loNESCu).
4. Gravieripus' Latzeli Cook, 1896 {Eurypauropus spinosus
Latzel 1884 h, non Ryder, 1879; E. ? Latzelii Hansen 1902; E.
Hansenii Silvestri 1902 ; E. (E.) latzelii Verhoeff, 1934). Rouma-
nie : Bâile Erculane = Herculesbad, tamisages, 25. V. 1923,
1 1. à 6 pp. (R. Jeannel in collect. H. W. Brolemann, n® 7647) ;
Sinaia, avec E. hastatus, 5 ad. (4 (J, 1 Ç) (M. A. Ionescu).
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vÂRY (O.). M. tud. Ak. math, term.-tud. Kôzl.^ XVIII, 1882,
p. 351-365. Term.-rajzi füzetek, VII, 1883, p. 39-40. — Ver-
hoeff (K.-W.). Bronns Kl. u. Ordn. d. Tier-Beichs, v. Bd Ar-
throp., II. Abt. Myriap., 3. Buch, 2. Lief. [Pauropoda], 1934,
p. 121-200.
— 258 —
Thrombidiose et Dermatite
PAR Marc André.
En Europe,^ et particulièrement en France, dans certaines
localités, pendant la saison chaude, surtout aux mois d’août et
de septembre, on peut, quand on traverse les jachères, les jardins,
les potagers, etc., se trouver piqué par de petits animalcules d’un
rouge vif, désignés vulgairement sous le nom de Rougets ou
Aoûtats : ils provoquent un exanthème cutané vésiculo-papuleux,
appelé érythème aütomnal ou thrombidiose, accompagné de
démangeaisons extrêmement désagréables.
Ce sont les larves hexapodes d’Acariens du groupe des Throm-
bidions : elles attaquent tous les Vertébrés à sang chaud et notam-
ment les animaux domestiques. Il y en a plusieurs espèces, mais
la plus fréquente est le Thrombicula autumnalis Shaw.
Une fois qu’une larve de Thrombicula s’est fixée sur un Verté-
bré, elle ne change plus d’hôte, même si celui-ci n’appartient pas
à l’espèce qui normalement lui conviendrait. En conséquence,
la thrombidiose ne se transmet pas d’un individu à un autre et ne
subit pas de déplacement de localité à localité, à la manière d’une
maladie contagieuse.
De plus, il est à noter que cette larve ne se montre pas partout
pathogène : la thrombidiose se cantonne dans des localités étroi-
tement délimitées, toujours situées au voisinage des eaux ; mais,
même dans les endroits connus comme foyers de cette maladie,
elle ne se manifeste pas tous les ans avec la même intensité.
Pour expliquer comment il se fait que l’on observe des formes
graves de thrombidiose dans certaines contrées et non dans
d’autres où il existe cependant des larves de Thrombicula en quan-
tité massive, on admet que, dans la production de cet exanthème
entrent en jeu des microorganismes (Sporozoaires) symbiotiques
intracellulaires, qui existeraient ou manqueraient selon les régions
et qui seraient, le cas échéant, inoculés pendant l’acte de succion.
Comme la larve ne prend aucune nourriture avant le commen-
cement de sa vie parasite, il ne peut pas être question d’une infec-
tion renouvelée à chaque fois. Il doit donc s’agir d’un organisme
pathogène qui est transmissible par hérédité, c’est-à-dire qui,
par l’œuf, passe du Thrombicula adulte à la larve b
\. La transmission héréditaire de microorganismes symbiotiques intra-
cellulaires a été observée chez plusieurs Ixodoidea et chez certains Gama-
aoidea (Liponyssus, Ceratonyssus).
Bulletin du Muséum, 2® s., t IX, 1937,
Les Aoûtats vivent sur le sol ou sur les herbes, les fleurs et les
buissons.
Dans de nombreuses contrées on a cité des végétaux déterminés
sur lesquels ces larves séjournent particulièrement : Groseilliers
à maquereaux, Framboisiers, Sureaux, Légumineuses (Sainfoin,
Trèfle rouge. Haricot commun). Fraisiers, Traînasse ou Hérbe-
à-cochon {Polygonum aviculare L.). Mais dans d’autres régions,
par exemple dans les Alpes, on les observe sur toutes les plantes
basses des prairies à végétation dense et aussi sur les Acbillées,
Orties, Génévriers, Bruyères.
Quand ces larves attaquent l’Homme, elles courent avec une
grande rapidité sur les pieds et autour des chevilles du promeneur,
puis remontent le long de ses jambes, pour venir s’accumuler
dès qu’elles rencontrent un obstacle (jarretières, ceinture).
Mais, si l’homme n’est pas protégé par ses vêtements contre
leurs attaques, il va de soi qu’il doit l’être encore bien moins
quand il est déshabillé. Par suite, il faut s’attendre à constater
d’innombrables piqûres en été dans toutes les contrées à throm-
bidiose, quand, après s’être baigné, on s’expose en costume de
bain dans une prairie au soleil.
Or, dans ces dernières années, on a signalé, en Allemagne, de
nombreux cas d’une irritation cutanée succédant dans ces condi-
tions à des baignades et on a donné le nom de dermatitis hullosa
striata pratensis à cette maladie qui, mentionnée d’abord en 1926
par M. Oppenheim (1927, p. 311), est caractérisée par l’apparition
de stries d’une disposition particulière : on en a cherché la cause
dans la flore locale.
Par exemple, tous les cas d’inflammation cutanée contractée
par les baigneurs aux environs de Munich ont été attribuées par
H.-W. Siemens (1929, p. 449) au contact du corps déshabillé
avec certaines plantes des prairies.
Mais, des essais pour produire artificiellement cette dermatite
au moyen des plantes poussant dans les stations en question sont
restés infructueux.
H. Graf Vitzthum (1929, p. 231) en conclut à l’innocuité des
plantes incriminées et pense que les baigneurs ont été simplement
les victimes de larves de Thromhicula. En effet, il a constaté que
les cas rapportés par Siemens proviennent presque exclusivement
de localités connues comme foyers de thrombidiose.
Au contraire, d’autres auteurs défendent l’autonomie de la
dermatite en tant que maladie propre.
K. Tolut (1936, p. 9) fait d’abord observer qu’elle ne doit se
manifester que sur les parties du corps laissées à nu par le cos-
. tume de bain, tandis que les piqûres de la thrombidiose se pré-
sentent surtout en des points protégées par l’habillement.
/
— 260 —
De plus, d’après lui, les figures publiées pour les marques
laissées par la dermatite rendent bien plus vraisemblable qu’elles
proviennent de plantes (tiges et feuilles) et s’expliqueraient mal
par le vagabondage de larves sur la peau.
Il admet d’ailleurs comme possible que les deux affections,
thrombidiose et dermatite, coexistent dans une localité donnée
sur un même individu et qu’il pourrait même y avoir entre elles
des relations, soit qu’elles exigent une prédisposition semblable
de la peau, soit que l’une produise des modifications dans le tissu
cutané favorables à l’établissement de l’autre.
On voit combien, dans tous les cas futurs de dermatite, il est
important de s’assurer s’il existe ou non des larves d’Acariens
dans la localité : en effet, s’il s’agit de thrombidiose, au moment
où les démangeaisons deviennent intolérables (au bout d’environ
trente heures), on n’observe plus sur la victime elle-même les
parasites qui sont déjà tous tombés.
Il est effectivement probable que, parmi les maladies attribuées
au contact de plantes et appelées phytonoses par F. Kanngies-
SER (1910), il y aurait lieu d’établir des distinctions.
On a signalé, par exemple, que certaines personnes ne peuvent
circuler entre les planches de Haricots ou en effectuer la cueillette
sans ressentir du prurit sur les jambes ou sur les bras. Mais, dans
ce cas, l’érythème doit très probablement être attribué à des
larves de Thrombicula^ qui sont particulièrement abondantes
dans les champs de cette Légumineuse.
On a indiqué encore comme irritants les poils qui, chez le
Platane commun {Platanus orientalis L.) garnissent la base des
fruits et surtout le dessous des jeunes feuilles.
Or, il convient de rappeler que, sur le Platane, le Stephen
Artault (1900, p. 120) a signalé la présence d’un Tétranyque,
V Eotetranychus telarius L., qui, à la fin de la saison froide, avant
la reprise de la végétation, quand il vient de subir un jeûne pro-
longé, attaque les ouvriers occupés à la taille des arbres et pro-
voque sur les bras, le cou et la face de ses victimes, un prurit
passager, accompagné d’érythème peu intense.
Par contre, il est bien connu que beaucoup de végétaux sont
susceptibles de causer des démangeaisons et de produire des
lésions cutanées par leurs sucs ou bien par le simple contact de
leurs feuilles ou de leurs fleurs.
Il y a cependant certains cas exceptionnels particulièrement
intéressants.
Par exemple, en 1901 le X. Gillot, en portant pendant
quelques heures, au cours d’une herborisation, une brassée de
Berce alpine {Heracleum alpinum L.,) eut, durant quinze jours, ,
les doigts de la main couverts de vésicules douloureuses.
— 261
Or, une autre espèce du même genre, la Berce Branc-Ursine
{Heracleum sphondylium L.), a été également accusée d’avoir
produit des accidents (panaisie) dans des circonstances spéciales
Au mois d’août 1856, par un temps très brumeux, dans une
prairie chargée de rosée, des ouvriers qui, occupés au sarclage
d’un parc près de Namur, arrachaient des pieds de cette plante
et les déposaient sur leur bras gaucbe, éprouvèrent une inflam-
mation érysipélateuse, qui dura dix à vingt jours avec complica-
tion de phlyctènes : on a émis l’hypotbèse que l’huile volatile
renfermée normalement dans la Berce se serait condensée en
l’absence du soleil, puis dissoute dans la rosée couvrant la plante
qui aurait alors présenté des propriétés irritantes (Corne vin,
1893, p. 396).
En tout état de cause, le fait que l’inflammation aurait été
localisée au bras gauche et au poignet exclut la supposition qu’il
s’agissait d’aoûtats, car ces animaux, ayant envahi ces régions,
auraient vagabondé sur leur victime pour venir s’accumuler en
des points protégés par les vêtements, là où ils auraient rencontré
un obstacle.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
1927. Oppenheim (M.). — Wiener derm. Ges. Sitzung 20, Oktober 1926.
Zsntralbl. Haut-u. Geschl.-Krankh., XXII, p. 311.
1929. Siemens (H.-W.). — Die strichformige bullose Wiesenpflanzen-
Dermatitis der Badenden. Münchsner medizinischen Wochens-
chrift, Jg., p. 449.
1929. ViTZTHUM (H. Graf). — Systematische Betrachtungen zur Frage
der Trombidiose. Zeitschr. f. Parasitenkunde, 2. Bd., p. 231.
1936. Toldt (K.). — Ein Herd von Trombidiose erzeugenden Mil-
benlarven in Tirol, nebst Bemerkungen über die Wiesen-
pflanzen-Dermatitis. Wiener klinischen Wochenschrift, 1936,
no 20.
1910. Kanngiesser (F.). — NaturA>issenschaftliche Wochenschrift,
20 mars 1910.
1901. Gillot (X.). — Note sur Faction vésicante des Heracleum. Ann.
Soc. botan. Lyon, XXVI, p. 26.
1893. CoRNEviN (Ch.). — Des plantes vénéneuses, p. 396.
1900. Artault (St.). — Le Platane et ses méfaits. Un nouvel Aca-
rien parasite accidentel de FHomme. Arch. ParasitoL, III,
p. 120.
— 262
Le genre Pachygnathüs Dugès (Ai.ycus Koch) [Acariens]
Cinquième et dernière partie.
PAR F. Grandjean.
VI. — Pacuygnathus leucogaster, n. sp.
Cette espèce paraît commune aux environs de Menton (Alpes-
Maritimes) où j’ai trouvé des adultes à plusieurs reprises en
mai 1933. Elle se distingue immédiatement des autres par son
hysterosoma non coloré et par la forme allongée du dernier article
du palpe. Longueur 450 à 610 pi. Coefficient d’allongement 1,50
à 2,05. Les différences avec dugesi sont les suivantes :
Sur le proterosoma et les appendices, y compris les pattes III
et IV, la coloration est plus faible. Il y a moins de granules colorés
et peut-être ces granules sont-ils moins chargés de pigment. Sur
l’hysterosoma les granules paraissent manquer tout à fait.
Les costules de l’ornementation scléritique sont beaucoup plus
longues. On tend ainsi à une ornementation striée, les stries sépa-
rant de longues rides parallèles, d’égale épaisseur, un peu méan-
driformes. C’est pour les mandibules que ce caractère est le plus
accusé (fig. 9 C). A d’autres endroits, au contraire, les costules
sont presque aussi courtes que chez dugesi., mais cela n’a lieu
que très localement et sur certains exemplaires. Les rides de l’or-
nementation non scléritique sont un peu plus fines et par consé-
quent plus nombreuses et plus serrées, surtout sur l’hysterosoma.
Les sensilli sont plus fins. Les poils antérieurs et latéraux sont
plus petits, le latéral postérieur étant même assez peu apparent
pour qu’on ne le remarque pas toujours. Le poil latéral antérieur
est plus grand que le poil antérieur. Le poil postérieur a la même
forme que chez P. trichotus. L’apodème postérodorsal également.
Dans le détail la distribution des taches pigmentaires du protero-
soma diffère très peu de celle de dugesi., mais la tache oculaire
n’est pas plus forte que d’autres taches de la région interbothri-
dique et elle n’existe que du côté paraxial de l’œil et de la bosse
postoculaire. Cette dernière dirige sa convexité vers le haut. La
bande blanche s de dugesi est plus effacée. Les apodèmes latéraux,
1. Pour les quatre premières parties, voir ce Bulletin, 2“ série, t. VÜI,
p. 398.(1936), et t. IX, p. 56, 134 et 198 (1937).
— 263 —
le postérodorsal et le bord antérieur du proterosoma limitent un
^ espace rectangulaire plus allongé. La glande impaire a un contour
arrondi.
Au capitulum on remarque la forme de la maxille qui est élargie
Fig. 9. — Pachygnathus leucogaster. A (x 925), extrémité du cône buccal vue
obliquement de manière à montrer à plat la maxille gauche; l’extrémité
antérieure de la lèvre latérale gauche est couverte de hachures ; cette
même partie n’est pas figurée du côté droit. B (x 925), extrémité du cône
buccal vue de dessous ; la maxille gauche est couverte de hachures.
G (X 865), mandibule, face antiaxiale. D (x 1275), trichobothrie postérieure
droite, vue de l’arrière. E (x 825), palpe, face antiaxiale.
dans sa moitié distale. Cette région élargie est bombée du côté
antiaxial et creuse de l’autre de sorte que la maxille a la forme
générale d’une cuiller (fig. 9 AB). C’est contre la face concave
de cette cuiller qui se tient habituellement l’extrémité de la man-
dibule. Même à faible grossissement, dans l’orientation dorsale,
— 264 —
on voit très bien l’extrémité de la maxille dépasser du côté anti-
axial, sous l’apparence d’une pointe, l’extrémité de la mandibule.
Il y a deux poils adoraux de chaque côté, mais l’un d’eux, le plus
antiaxial, est très court et n’est pas visible dans l’orientation
de la figure 9 B. On le voit, figure 9 A, à demi caché par la maxille.
Les poils épineux du dessous du capitulum sont au nombre de 4
à 6 de chaque côté. Plusieurs sont des poils additionnels de sorte
que leurs emplacements sont irréguliers et le plus souvent dissy-
métriques.
Le palpe est beaucoup plus petit que celui de dugesi. On le
reconnaît à sa forme relativement pointue, le dernier article
étant bien moins épais que chez les espèces précédentes (fig. 9 E).
Sa formule chaetotaxique est (0-2-1-3-12). Il n’y a que 4 pseuda-
canthoïdes qui sont presque droits et parallèles et forment 2 paires.
Ces 4 poils ne sont pas tout à fait lisses. On y voit difficilement
de fines aspérités ou barbules très rapprochées les unes des autres.
Ici l’extrémité du tarse n’a pas une ornementation différente
de celle du reste de l’article, soit que l’ornementation scléritique
ait tout envahi, soit que les rides annulaires très fines ne se dis-
tinguent plus des costules.
L’hysterosoma porte des poils épineux semblables à ceux de
dugesi, mais beaucoup plus nombreux et peut-être un peu plus
petits. Il y a 9 anneaux, les antérieurs étant effacés et les posté-
rieurs nets. Le 9® anneau, c’est-à-dire le segment anal, n’a qu’une
rangée de poils, en nombre très variable d’ailleurs, car on en
compte de 5 à 11, de chaque côté, suivant les exemplaires. Le
8® anneau n’a aussi qu’une rangée régulière de poils. Au 7®, la
rangée unique s’augmente de quelques poils additionnels sur les
flancs. Au 6® elle ne subsiste qu’au milieu du dos, sur certains
exemplaires. Sur d’autres il y a déjà deux rangées irrégulières dans
la région dorsale de cet anneau, ou du moins des poils additionnels
qui ne sont pas sur l’alignement des autres. A partir du 5® anneau
jusqu’au 1®’^ on voit deux ou plusieurs rangées irrégulières, puis
des poils implantés d’une manière quelconque, de plus en plus
nombreux.
Le segment anal n’a pas tout entier l’ornementation à rides
transversales rectilignes. Cette ornementation n’existe qu’entre
la fente anale et la rangée de poils. Le reste a des rides plus grosses
et irrégulières, comme ailleurs.
J’ai compté 21 à 34 poils génitaux, de chaque côté. Tout le
dessous du corps porte de nombreux poils additionnels, disposés
sans ordre. Au propodosoma j’en ai compté 12 à 18 dans la région
sternale plissée, entre les sclérites coxaux. Ceux-ci ont chacun
3 ou 4 poils (coxa I) ou 2 poils (coxa II).
Les pattes sont notablement plus faibles et plus courtes que
— 265 —
chez (Ziigesi, surtout les postérieures. A la griffe tridactyle l’ongle
médian a des aiguillons plus nombreux et moins longs. Cet ongle
est plus épais et sa partie arquée terminale est plus courte.
Les solénidions répondent aux formules (2-3-2-2) (0-2-2-2)
(0-2-2-0) (O-l-O-O). Le solénidion w 21 n’est pas placé comme chez
dugesi, il est entre w 1 et la fissure lyriforme, plus près de cette
dernière ; w 2 II, particulier jusqu’ici à cette espèce parmi les
Pachygnathus, est placé comme w 21 ; cp 21 est derrière cp II ; au
génual I le solénidion a 4 de dugesi manque ; les 2 solénidions du
fémur I sont plutôt l’un derrière l’autre, à peu près comme chez
ornühorhynchus; œ 1 II est implanté un peu devant le milieu
du tarse ; il n’est donc pas aussi antérieur que chez dugesi.
VIL — Conclusion
Le genre Pachygnathus est un des plus importants parmi ceux
qui se rattachent aux Acariens prostigmatiques, bien qu’ils
n’aient pas d’organes trachéens débouchant à la base des mandi-
bules. Il serait commode de désigner ce groupe de genres par un
nom spécial. Je propose Endeostigmata. Les Acariens endéostig-
matiques comprendraient notamment les genres Bimichaelia
SiG Thor, Hybalicus Berlese, N anorchestes Topsent et Troues-
SART, Pachygnathus Dugès, Speleorchestes TragÀrdh Sphae-
rolichus Berlese, Sehaia Oudemans et Willania Oudemans
(= Epistomalycus SiG Tho'r). On les réunit quelquefois sous le
nom de Pachygnathidae ou Alycidae mais il est clair qu’ils repré-
sentent un groupe très diversifié, beaucoup plus étendu qu’une
famille.
L’étude un peu détaillée que je viens de faire pour Pachygna-
thus me paraît conduire aux conclusions suivantes :
1° Il y a beaucoup de points communs avec les Oribates, par-
ticulièrement avec les Oribates primitifs. On retrouve les 6 paires
de poils du dessus du proterosoma, la même sorte de mandibule,
la maxille, l’écaille protectrice de l’organe larvaire, la fissure
lyriforme dorsoproximale à tous les tarses, avec la même excep-
tion pour le 4® tarse de la protonymphe, les poils adoraux diffé-
renciés, au nombre maximum de 3 paires, avec la même apparition
de la 3® paire à la protonymphe, la même segmentation des larves,
le même nombre maximum de 9 anneaux à l’hysterosoma des
adultes, les 3 nymphes homéomorphes avec l’apparition régulière
des verrues génitales suivant la règle d’OuDEMANS. Sans l’enva-
hissement d’une grande partie du corps par des poils additionnels,
phénomène fréquent chez les Endeostigmata, mais néanmoins
particulier à certains genres, et qui touche aussi quelques genres
d’Oribates, on pourrait pousser la comparaison jusqu’à certains
Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937.
18
— 266
détails de la chaetotaxie. On remarque encore cependant, en
restant dans le domaine des observations faciles, la similitude
des formules pileuses pour les trochanters et pour le palpe.
Parmi les caractères communs que je viens de citer, plusieurs
appartiennent à d’autres Endeostigmata, et même à des Pros-
tigmata qui ont conservé des caractères primitifs, comme les
Bdelles. Il faut donc comprendre que le rapprochement avec les
Oribates s’applique aussi, à des degrés divers, à ces autres Aca-
riens. En réalité, par leurs représentants actuels les plus primitifs,
le pbylum des Oribates et celui des Trombidions ne sont pas très
éloignés l’un de l’autre.
2® On voit très bien comment les poils additionnels de Pachy-
gnathus se développent chez les nymphes, à partir d’une larve
qui n’en a pas '. Leur caractère secondaire et progressif est évi-
dent. C’est ainsi, et en continuant, que les ancêtres d’un Allo-
thrombium^ par exemple, ont acquis les innombrables poils qui
les couvrent, en si fort contraste avec la pilosité précise et pauvre
d’un Oribate. L’envahissement s’est fait d’une région à l’autre.
Dans aucun cas il n’est complet. Chez Pachygnathus c’est l’hyste-
rosoma et tout le dessous du corps, jusqu’aux lèvres, qui le subis-
sent. Mais le dessus du proterosoma, les mandibules, l’extrémité
antérieure des lèvres, le palpe et les pattes ne sont pas atteints -.
30 Si le dessus du proterosoma porte des poils additionnels
[Trombidiidae, Bimichaelia) le nombre total des poils de cette
partie du corps n’a aucune signification, mais dans le cas con-
traire, qui est le cas général, on sait que ce nombre est primitive-
ment et au maximum de 12. L’homologie des 6 paires se fait
très bien entre Pachygnathus et les Oribates. Le poil bothrio-
nique postérieur est évidemment l’organe « pseudostigmatique »
des Oribates. Le poil bothrionique antérieur est le poil lamellaire.
Les poils antérieur, postérieur, latéral antérieur, latéral postérieur
sont respectivement les poils rostral, interlamellaire, exobothri-
dique antérieur, exobothridique postérieur. Il semble que, dans
l’évolution générale des Acariens prostigmatiques, ce soient le
poil latéral postérieur et le poil antérieur qui disparaissent les
premiers. Ce serait le cas des Bdelles.
40 J’ai proposé en 1935 {Bull. Soc. Zool. France, t. LX, p. 35)
une notation chaetotaxique pour le tarse palpien des Oribates.
Il me semble que cette notation s’applique sans peine à Pachy-
1 . Ou qui ne semble pas en avoir. On ne peut évidemment pas affirmer
que la rangée du segment G ne contienne aucun poil additionnel.
2. J’ai donné des exemptes du même phénomène chez les quelques genres
d’Oribates qui ont localement des poils additionnels. L’addition se fait au
cours du développement, chez les nymphes et l’adulte. Elle est quelquefois
tardive et n’affecte même pas les proto et deutonymphes.
267 —
gnathus. Pour dugesi et trichotus il suffit d’admettre qu’au lieu
de la paire de poils ultimaux ul (qui sont toujours des acanthoïdes
chez les Oribates supérieurs) on a 3 paires nZl, m/2, m/3 et que le
poil postlatéral (antiaxial) a p/iest en plus (fîg. IB et 7D). Pour
ornithorhynchus et leucogaster le poil a plt manque et au lieu des
3 paires ultimales il y en a 2 seulement (fig. 8E et 9E). Dans tous
les cas, chez les adultes de P achy gnathus, les poils ultimaux, et
les poils ultimaux seuls, sont des pseudacanthoïdes. Un de ces
poils ultimaux, a m/2, chez trichotus, est même devenu un véri-
table acanthoïde (fig. 7D).
Cette différence de 3 poils entre le groupe ornithorhynchus leu-
cogaster d’une part et le groupe dugesi trichotus de l’autre est
intéressante au point de vue de l’évolution, car c’est précisément
celle que l’on observe entre la larve et l’adulte de dugesi. On
observe en outre que, des 2 paires de poils ultimaux de la larve,
une seulement, la supérieure, est une paire de pseudacanthoïdes.
Donc l’autre paire passe de l’état de poils ordinaires à celui de
pseudacanthoïdes au cours du développement. J’ai déjà fait
remarquer un perfectionnement analogue pour le poil subultimal
de la larve de Liodes theleproctus (Herm.), qui devient l’acanthoïde
subultimal de l’adulte.
Le groupe ornithorhynchus leucogaster s’est donc dépouillé
des poils que les deux autres espèces acquièrent pendant leur
développement, mais il est probable que les larves de ce groupe,
encore inconnues, ont au tarse palpien les mêmes 12 poils que
leurs adultes. La réduction des adultes aux seuls poils des larves,
signe d’évolution accentuée et en même temps signe de fixation
des caractères, rapproche davantage le groupe ornithorhynchus
leucogaster de la chaetotaxie des Oribates supérieurs. Il ne sub-
siste plus qu’une différence : un groupe de 4 pseudacanthoïdes
ultimaux remplace les 2 acanthoïdes ultimaux de ces Oribates.
5® Je crois que la protubérance frontale de P achy gnathus est
homologue de l’œil impair. Cette opinion est fondée sur la ligne
que j’ai appelée S (fig. 5) et que je suppose être une ligne de déhis-
cence. Elle traverse le plan de symétrie en passant par la protu-
bérance frontale. La même ligne, moins apparente, mais très nette,
existe chez toutes les Bdelles avec le même tracé et la même ter-
minaison postérieure brusque. Or, chez Cyta, cette ligne passe
par l’œil impair. La ligne ô existe chez d’autres Acariens prostig-
matiques mais elle est habituellement très difficile à voir.
Chez Pachygnathus il n’y a donc que 2 yeux fonctionnels, mais
les 3 autres yeux normaux et primitifs des Acariens sont repré-
sentés, l’antérieur par la protubérance frontale et les deux pos-
térieurs par les bosses postoculaires.
La protubérance frontale de Pachygnathus est indépendante
— 268
du bord frontal du proterosoma. Elle est implantée derrière ce
bord, à une distance assez grande. C’est un caractère qui se retrouve
aux protubérances frontales de beaucoup d’Acariens prostigma-
tiques comme Rhagidia, Eupodes, Anystis, Thrombicula, etc...
Je considère toutes ces protubérances comme homologues de
l’œil impair.
6° L’évolution spéciale de la mandibule chez P. ornithorhyn-
chus se fait dans le sens Bimichaelia. Ce qui est le plus remar-
quable, dans cette évolution, c’est qu’elle est accompagnée d’une
évolution fortement régressive de la maxille. Donc il se pourrait
que Bimichaelia, qui n’a pas de maxille, descende de formes qu
en avaient une.
70 J’ai parlé plus haut de l’autre évolution spéciale de P. orni-
thorhynchus, l’évolution saltatrice. Cela rappelle deux genres pas
très éloignés, S peleorchestes et Nanorchestes. Les Acariens de ces
deux genres sont de puissants sauteurs, mais ils ont entre les
mandibules un ressort chitineux qui manque absolument à tous
les Pachygnathus. S peleorchestes et Nanorchestes, dont on connaît
bien le développement particulier des muscles avoisinant la 4® patte,
ont aussi une forte apophyse au 4® trochanter. Le mécanisme du
saut, dans ces deux genres, exigerait donc à la fois les muscles
particuliers de la 4® patte et le ressort. Si cette hypothèse est
juste on est conduit à croire, par l’exemple de P. ornithorhynchus
(et aussi du genre Sebaia, qui a des caractères analogues), que les
muscles ont existé seuls d’abord et que le ressort s’est développé
ensuite. Les ancêtres des Nanorchestidae {S peleorchestes et Nanor-
chestes) auraient sauté faiblement par le seul jeu des pattes pos-
térieures avant d’acquérir le ressort labral extraordinaire qu’ils
ont aujourd’hui.
8® Des 4 espèces c’est dugesi qui est la plus primitive, non pour
tous ses caractères, mais pour le plus grand nombre d’entre eux.
Relativement à dugesi les 3 autres espèces nous montrent surtout
des évolutions particulières comme celles que je viens de rappeler
pour ornithorhynchus ou comme le défaut du 9® segment chez
trichotus. D’autres orthogénèses ont un caractère plus général,
comme l’augmentation du nombre des poils additionnels (chez
trichotus et leucogaster), la perte de plusieurs poils du palpe (chez
ornithorhynchus et leucogaster), le perfectionnement des pseuda-
canthoïdes et la régression des poils adoraux. P. dugesi est la
seule espèce qui ait 3 paires de poils adoraux normalement déve-
loppés.
9® La structure de la bouche, avec ses 4 lèvres, doit être consi-
dérée, je le crois du moins, comme plus primitive que la structure
normale à 3 lèvres. Quoique très spéciale elle n’est pas particu-
lière à Pachygnathus. On la retrouve chez d’autres Endeostig-
— 269 —
mata comme Sebaia et Willania. Peut-être même n’est-elle pas
si rare, car les structures buccales n’ont guère été étudiées jus-
qu’ici.
Nota. Les lettres des figures ont leur explication dans le texte ou
les légendes sauf : mx, maxille ; cadc, contour apparent dorsal du cône
buccal ; cal, contour apparent de la face inférieure du labre ; pr. pro-
tubérance frontale ; i, fissure dorsoproximale des tarses ; 0, <t, cp, «•o,
solénidions. L’épine latérocoxale du palpe est couverte de hachures
sur tous les dessins.
f
Notes sur les espèces Lamarckiennes z)'Amtantis,
i> Hysterogoncha et de Liogoncha [Moll. Lamellirr.)
PAR Ed. Lamy et E. Fischer-Piette.
Parmi les espèces rangées par Lamarck (1818, Anim. s.^ vert.^
t. V) dans les Cytherea, deux appartiennent au genre Amiantis
Garpenter, 1863 = Dione [pars'] Gray, 1847 : C. purpurata
Lk. et C. umbonella Lk.; deux au genre Hysteroconcha P. Fischer,
1887 : C. dione L. et C. guineensis Gm. ; six au genre Lioconcha
Môrgh, 1853 : C. castrensis L., C. ornata Lk., C. trimaculata Lk.,
C. sulcatina Lk., C. picta Lk., C. tigrina Lk.
Cytherea purpurata Lamarck.
Le C. purpurata Lamarck (p. 573) appartient, dans le genre
Amiantis Garpenter, à la section Amiantis s. str. (= Eucallista
Dall, 1902), qui a pour type le Cytherea callosa Gonrad et qui
ne comprend, en outre, qu’une 3® espèce, le C. umbonella Lk.
Gomme type de ce C. purpurata, des côtes Atlantiques Sud-
Américaines (Brésil, Patagonie), à coquille renflée teintée de
pourpre, on trouve, dans la collection du Muséum de Paris,
un spécimen (mesurant 52 x 48 mm.) accompagné d’une étiquette
très ancienne qui n’est pas de la main de Lamarck.
Gytherea umronella Lamarck.
Le C. umbonella Lamarck (p. 585), dont le type appartenait
au Gabinet de Dufresne, est une espèce de la Mer Rouge, qui
offre le plus souvent une couleur pourpre violacé ou d’un rouge
lie de vin plus ou moins foncé ; mais on doit lui rattacher comme
variété blanche le C. nioea Hanley (1843, Cat. Rec. Rio. Shells,
p. 97, pl. XI, fig. 34), dont les exemplaires sont en, général maculés
de rouge surtout aux sommets où les taches deviennent souvent
des lignes onduleuses en zigzag.
Gytherea uione Linné.
Le Venus dione Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 684), figuré
par Ghemnitz (1782, Conch. Cab., VI, p. 282, pl. 27, fig. 271-
Bulletin du Muséum , 2° s., t. IX, 1937.
— 271 —
273), a pour synonymes Pectunculus aculeatus Hwass (1797,
Mus. Colonn., p. 49) et Dione veneris Deshayes (1853, Cat. Brit.
Mus.., « Veneridae », p. 75) : c’est le type du genre Hysteroconcha
P. Fischer.
Cette espèce vit aux Antilles et sur la côte Atlantique Améri-
caine depuis le Texas jusqu’à Colon.
Elle a pour analogue sur la côte Pacifique, depuis la Basse-Cali-
fornie jusqu’à Payta, le Cytherea lupanaria Lesson (1830, Cen-
turie Zool.., p. 196, pl. LXIV), que plusieurs auteurs regardent
comme une simple variété C
Lamarck a étiqueté C. dione., dans la collection du Muséum
de Paris, deux coquilles (50 X 42 et 48 X 38 mm.) rapportées de
la Trinité par Nivet (1815).
Cytherea guineensis Gmelin.
Le Venus circinata Born (1780, Test. Mus. Caes. Vind., p. 61,
pl. IV, fig. 8), figuré également avec cette appellation par Chem-
NiTz (1782, Conch. Cab., VI, p. 312, pl. XXX, fig. 311), a reçu
de Gmelin (1791, Syst. Nat., éd. XIII, p. 3270) le nom spécifique
de Venus guineensis adopté par Lamarck (p. 580).
Cette espèce, qui appartient à la section Lamelliconcha Dall,
1902, et dont sont synonymes Cardium purpurea Martyn (1786,
Uniç. ConchoL, pl. CXXXIII) et Venus rubra Gmelin (1791,
loc. cit., p. 3288) vit aux Antilles et sur la côte Atlantique Sud-
Américaine jusqu’à Santa-Catarina (Brésil).
Elle est représentée sur la côte Pacifique, depuis la Basse-
Californie jusqu’à Payta, par la variété alternata Broderip (1835,
P. Z. S. L., p. 45).
Chemnitz a figuré (1782, loc. cit., p. 313, pl. 30, fig. 312),
avec l’appellation de Venus cinerea circinata, une coquille des
côtes de Guinée : Gmelin a réuni, sous le nom de V. guineensis,
cette forme et le V. circinata Born. Tandis que Rômer (1868,
Monogr. « Venus », I, p. 135) pensait que ce sont deux espèces
à séparer, Wm. Dall (1903, Proc. U. S. Nat. Mus., XXVI,
p. 372) et VON Ihering (1907, Anal. Mus. Nac. Buenos-Aires,
XIV, p. 532) sont d’avis que le V. circinata des Indes Occiden-
tales se rencontre également sur la côte Ouest-Africaine : Dillwyn
(1817, Descr. Cat. Bec. Shells, I, p. 169) a d’ailleurs assimilé au
V. circinata le Chama tosar d’AüANSON (1757, Hist. nat. Sénégal,
Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 19, fig. 2 o-ô) a figuré, sous le
nom de Cytherea lamellosa Gaurichaud, une coquille provenant soi-disant des
mers de Chine : c’est un C. lupanaria Lesson, ainsi que l’a indiqué Deshayes
(18o3, loc. cil., p. 76).
— 272 —
Coq., p. 229, pl. 17, fig. 14) nommé Tellina senegalensis par
Gmelin (1791, loc. cit., p. 3244)
Lamarck, outre la forme typique [a], pourpre avec rayons blancs,
a admis deux variétés : l’une [è], blanche avec rayons rougeâtres,
qui correspond aux figures 1 a-b de la planche 265 de VÉncyclo-
pédie Méthodique ; l’autre [c] uniformément blanche.
Dans la collection du Muséum de Paris, il a déterminé C. gui-
neensis deux coquilles (39 x 34 et 38 x 32 mm.) blanches avec
lunule et corselet pourpres, tandis qu’il a étiqueté var. [2] un
spécimen plus petit (32 x 26 mm.), de coloration pourpre, qui
avait été rapporté en 1808 du Cabinet de Lisbonne par Geoffroy-
Saint-Hilaire.
Gytherea cygnus Lamarck.
Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2® éd., VI, p. 328) pensait que
le C. cygnus Lamarck (p. 590) se montrait voisin du C. guineensis
Gmelin = circinata Born, mais il présumait que cette espèce
habitait la Méditerranée.
Le type, conservé au Muséum de Paris avec l’étiquette origi-
nale, est une coquille blanche, mesurant 37 x 32 mm. et n’ayant
qu’une vague analogie avec le C. circinata : c’est, en réalité, un
Venus qui, par tous ses caractères et notamment par la présence
de lamelles saillantes et frangées, se montre très semblable au
V. casina Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 685) : il nous paraît
correspondre à la variété de celui-ci à laquelle Aradas et Benoit
(1870, Conch. viv. mar. Sicil., p. 57-60, pl. II, fig. 1 a-d) ont donné
ce nom de cygnus Lk. et, par conséquent, on doit faire tomber
en synonymie l’appellation de var. Aradasi proposée par Buc-
QUOY, Dautzenberg, Dollfus (1893, Moll. mar. Roussillon,
II, p. 374), qui avaient considéré l’espèce de Lamarck comme
trop sommairement décrite pour être reconnaissable.
Monterosato (1878, Enum. e sinon. Conch. Médit., p. 71)
a assimilé ce cygnus Aradas et Benoit au V. Rusteruci Pay-
raudeau (1828, Cat. Moll. Corse, p. 52, pl. I, fig. 26-28), simple
variété de V. casina, tandis qu’il identifiait le cygnus Weinkauff
(1867, Conch. Mittelmeer, I, p. 107) à une forme fossile très voi-
sine, le Cytherea multilamella Lamarck (p. 591).
Il croyait, en effet (1875, Nuova Rio. Conch. Médit., p. 16),
que le véritable C. cygnus Lamarck était une forme exotique,
le C. nobilis (Reeve) Sowerby : mais celle-ci est identique au
C. callosa Conrad, qui est le type du genre Amiantis.
1. Il ne faut pas confondre avec cette espèce de Gmelin le Tellina (Stri-
gilla) senegalensis Hanley.
— 273 —
Cytherea gastrensis Linné.
Le Venus castrensis Linné (1758, Syst. Nat., éd. X, p. 687),
de l’Océan Indien, est le type des Lioconcha Morch et appartient
dans ce genre à un groupe chez lequel la coquille est presque lisse.
Dans la collection du Muséum de Paris, deux spécimens sont
indiqués comme ayant été déterminés par Lamarck (p. 578) :
l’un (37 X 33 mm.), blanc avec lignes anguleuses rouge-brun,
correspond à la fig. 367 de Chemnitz (1782, Conch. Cah., VI,
pl. 35) et à la fig. 154 de Sowerhy (1851, Thés. Conch., II,
pl. CXXXIV) ; l’autre (46 x 41 mm.), montrant des taches angu-
leuses brunes diffuses sur un fond blanc nuancé de gris, est con-
forme à la fig. 370 de Chemnitz et à la fig. 151 de Sowerry.
Cytherea ornata Lamarck.
Le C. ornata Lamarck (p. 578) n’est, pour Deshayes (1835,
Anim. s. vert., 2® éd., VI, p. 309), qu’une variété du C. castrensis L
Le type (41 x 38 mm.), conservé au Muséum de Paris avec
l’étiquette originale, offre des linéoles longitudinales brunes con-
fluentes sur un fond grisâtre et correspond à la fig. 369 de Chem-
nitz (1782, Conch. Cah., VI, pl. 35) et surtout à la fig. 149 de
Sowerry (1851, Thés. Conch., II, pl. CXXXIV).
Cytherea trimaculata Lamarck.
D’après Jukes-Browne (1914, Proc. Malac. Soc. London,
XI, p. 63), le C. trimaculata Lamarck (p. 581) est, dans les Lio-
concha, le type d’un groupe chez lequel la coquille est finement
striée et présente une forme oblique, l’extrémité postérieure se
prolongeant un peu.
Dans la collection du Muséum de Paris on trouve, indiqué
comme type de cette espèce, un individu (25 x 21 mm.), qui offre
extérieurement une coloration brune avec trois ou quatre rayons
blancs sur le côté antérieur et intérieurement trois taches d’un
violet brun (région umbonale et impressions musculaires).
. A ce C. trimaculata de l’Océan Indien, J. -G. Hidalgo (1903,
Estud. prclim. fauna malac. Filipinas, p. 221) a rattaché comme
variété de coloration uniforme brun marron le L. sphragitis Ro-
MER (1868, Monogr. « Venus », I, p. 162, pl. XLIII, fig. 3).
Cytherea sulcatina Lamarck.
Le C. sulcatina Lamarck (p. 578) correspond aux figures 371-
372 de Chemnitz (1782, Conch. Cab., VI, pl. 35), qui confondait
cette forme avec le Venus castrensis L.
1. Le Venus ornata Dillwyn {non Lk.) est le C. picta Lamarck.
— 274 —
Cette espèce, qui appartient au même groupe de Lioconcha
que le C. trimaculata^ est répandue dans l’Océan Indien depuis
la Mer Rouge jusqu’aux Philippines ; H. Lynge (1909, Danish
Exp. Siam, Mar. Lamellibr., Mem. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark.,
7® s., V, p. 234) a fait remarquer que l’indication d’habitat « Afrique
méridionale », donnée par Schmeltz dans le Cotai. Muséum Godef-
froy (1874, V, p. 169), est peut-être due à une détermination
erronée.
B. Prashad (1932, Pelecyp. « Siboga » Exp., p. 218) adopte pour
cette espèce le nom de L. polita (Bolten) Roding (1798, Mus.
Bolten., p. 181).
Lamarck a distingué une variété [2] dont le type, mesurant
39 X 32 mm.) se trouve conservé au Muséum de Paris avec l’éti-
quette originale : c’est une coquille qui offre extérieurement une
coloration brune avec rayons blancs et dont l’intérieur est blanc,
teinté de brun pâle dans la région postérieure.
Cytherea picta Lamarck.
Lamarck (p. 579) cite comme références pour son C. picta
les figures 373 et 376-381 du Conchylien-Cabinet (1782, VI, pl. 35),
qui étaient rapportées par Chemnitz à des variétés du V. cas-
trensis.
Lynge (1909, Mém. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark, 7® s., V,
p. 233) a fait remarquer que, cette coquille se montrant très
variable dans son contour et sa coloration, beaucoup de formes
alliées, prises pour des espèces, ne sont indiscutablement que des
variétés ou des races locales.
Dans la collection du Muséum de Paris, trois individus sont
indiqués comme ayant été déterminés par Lamarck ; l’un (37 x
32 mm.) est orné d’un réseau de lignes brunes anguleuses ; les
deux autres (45 x 39 et 38 x 31 mm.) montrent des linéoles
onduleuses transversales et leur intérieur est teinté de jaunâtre.
Prashad (1932, Pelecyp. « Siboga » Exp., p. 219) adopte le
nom de L. ornata (Solander mss.) Dillwyn {non Lamarck)
(1817, Descript. Cat. Rec. Shells, I, p. 184) pour cette espèce de
la région Indo-Pacifique.
Cytherea tigrina Lamarck.
Cette espèce de l’Océan Indien, pour laquelle Lamarck (p. 579)
cite, avec doute, les figures 374-375 de Chemnitz (1782, Conch.
Cab., VI, pl. 35), est très voisine des précédentes : elle est ornée
de taches triangulaires d’un brun noirâtre.
Sur Rhizochalina carotta O. Schmidt et ses affinités
PAR LE Prof. E. Topsent,
Associé du Muséum.
Un. fragment du type de Rhizochalina carotta O. Schm. ^ déposé
au Musée Zoologique de Strasbourg m’avait fait connaître la
structure de la charpente et les détails de la spiculation de cette
Éponge ^ Le laboratoire de Malacologie du Muséum a reçu récem-
ment un magnifique représentant de l’espèce, recueilli par M. Rob.
Lami, au cours de la Mission Cryptogamique à la Guadeloupe
(janvier-avril 1936), sous la direction de M. P. Allorge, et M. le
Professeur L. Germain m’a fait l’honneur de m’en donner com-
munication.
Il est de dimensions nettement supérieures à celles du type,
sa hauteur totale atteignant 33 centimètres au lieu de 24 et sa
plus grande épaisseur 16 cm. au lieu de 7. Le corps en est piri-
forme, très renflé en haut, puis graduellement aminci jusqu’à
l’origine, pour presque toutes à un même niveau, d’une dizaine
de racines, longues de 10 centimètres environ, épaisses de 4 à
8 mm., assez peu ramifiées et composant une touffe assez serrée,
que souille un peu de vase sèche. Sa partie supérieure est, un peu
au-dessus de son plus grand diamètre, en plateau horizontal d’où
s’élèvent, toutes verticalement, une trentaine de fistules hautes
de 3 à 10 cm., épaisses de 6 à 12 mm., à la base, rarement simples,
pour la plupart diversement ramifiées, mais à divisions souvent
peu dégagées, bosselées, toutes fermées en doigt de gant. Le corps
proprement dit a la surface unie, de structure compacte, en
partie tapissée de plaques rouge sombre d’une Algue calcaire.
L’Éponge provient d’un petit archipel de la Guadeloupe
appelé les Saintes. M. Lami l’a obtenue, desséchée et d’un blanc
légèrement jaunâtre, d’un pêcheur dont une ligne l’avait ramenée
d’une profondeur de 30 mètres environ, par fond de vase blanche
coralligène. Par ses racines, non fistuleuses mais creusées de
quelques canaux longitudinaux de calibre inégal, elle a évidem-
ment vécu plantée dans cette vase, le corps à nu mais probable-
ment irrigué seulement par les appendices fistuleux, à lumière
1~ Schmidt (O.), Grundzüge einer Spongien-Fauna des Atlantischen Gebietes,
p. 36, pl. IV, fig. 2. Leipzig, 1870.
2. Topsent (E.). Spongiaires du Musée zoologique de Strasbourg. Monaxo-
nides, p. 4 [Bull. Inst. Océanogr., n" 381. Monaco, 1920).
Bulletin du Muséum, 2® s., t, IX, 1937.
276 —
axiale large de son plateau. Toutes les parties en sont fermes
tant la spongine y est développée : aussi n’ont elles subi
presque aucun dommage. Une longue aiguille enfoncée dans la
masse piriforme rencontre jusqu’au centre une résistance à peine
décroissante. La structure de la charpente nous est connue d’après
l’holotype. Les oxes, à bouts mucronés, sont surtout longs de
130 à 140 a et seulement épais de 4 jji 5 à 5 [i. 5; les sigmates grêles
sont nombreux dans la chair entourant les fibres les plus grêles
du réseau squelettique.
Si aisément reconnaissable, la Rhizochalina carotta de Schmidt
est cependant d’un classement un peu indécis. Elle est évidemment
très proche parente de la Rhizochalina oleracea du même auteur,
qui, de même habitus qu’elle, a aussi des oxes à bouts mucronés.
On serait tenté de voir dans l’holotype de R. oleracea une R. ca-
rotta à fistules aquifères non localisées au haut du corps. Mais
le fragment que j’en ai examiné ne m’a pas montré de micro-
sclères et H. V. Wilson n’en a pas trouvé non plus dans un spé-
cimen de Porto Rico. Gomme, d’après de Laubenfels h R- ole-
racea est une espèce très commune aux Antilles, il serait facile
de s’assurer, à l’occasion, si les caractères qui, pour le moment,
paraissent séparer les deux espèces, différences extérieures secon-
daires et possession ou absence de sigmates, méritent par leur
constance d’être prises en considération. En tout cas, il est sur-
prenant que de Laubenfels ait songé à les ranger dans deux
genres différents et écrit : « Schmidt’s Rhizochalina carotta should
presumably be transferred in Oceanapia. The génotype of Rhi-
zochalina should be established as R. oleracea Schmidt ».
Les rapports entre eux des genres Oceanapia Norman 1869,
Rhizochalina Schmidt 1870 et Phlœodictyon Carter 1882 ont été
très discutés sans que la diversité de structure des spécimens ou,
plus souvent, des fragments de spécimens de toutes provenances,
ballottés dans les genres Phlœodictyon et Rhizochalita, ait permis
d’aboutir à une conclusion satisfaisante pour tous les cas. Opposés
à la conception de Lundbeck ^ qui, maintenant ces trois genres,
les répartissait entre trois familles, plusieurs auteurs, parmi les-
quels, Dendy, Wilson et Burton, n’ont conservé que le genre
Oceanapia, par priorité. Tant pour leur structure que pour leur
forme, il est cependant difficile d’admettre que des Éponges
comme les Phlœodictyon tuber Lundb., P. irregulare Lundb.,
P. elongatum (Tops.), P. æreum Tops., entre autres, se placent
naturellement à côté à'Oceanapia robusta (Bow.) et des deux
1. Laubenfels (W. de). A Discussion of the Sponge-Fauna of the Dry Tor-
tugas, p. 72 (Papers from Tortugas Laboratory, vol. XXX. Washington, 1936).
2. Lundbeck (W.). Porifera (P. II). Homorrhaphidæ and Heterorrhaphidæ,
p. 57 (The Danish iNcoLF-Expedition, vol. VL Gopenhagen, 1902).
«
— 277
Éponges précitées de Schmidt. Beaucoup d'^Oceanapia largo sensu
ont tout juste en commun d’être des H aplosclerina et d’irriguer
leur choanosome par l’intermédiaire de fistules. Mais tel est le
cas également des Pellina et aussi de Reniera fistulosa (Bow.),
laquelle vit enfoncée dans des anfractuosités de roches.
L’Éponge qui se rapproche le plus des Rhizochalina oleracea
et R. carotta est sans conteste la Rhizochalina Ramsayi Lendenfeld,
de Port- Jackson, d’après la description et la photographie qui
en ont été données h Même forme pour un même habitat, même
charpente de fibres spiculeuses ne laissant pas de centre pulpeux,
mêmes oxes à pointes pas très acérées (« oxystrongyla »), absence
de sigmates comme chez R. oleracea. Kallmann, qui en a vu
plusieurs spécimens, a expliqué ^ que les fistules n’ont paru ou-
vertes à Lendenfeld que parce qu’elles ont eu l’extrémité brisée.
De toutes ces Éponges, Oceanapia robusta (Bow.) diffère par
un caractère dont j’ai déjà souligné l’importance ". Complétant
sa description d’après plusieurs spécimens dragués en parfait état.
Norman a indiqué * que l’intérieur de l’Éponge est creux et ne
contient que du sarcode, jusqu’à près d’une pinte dans le plus
bel individu, et que, par dessiccation, ce sarcode ne forme plus
qu’un enduit brun noirâtre contre la paroi de la cavité centrale.
Laudbeck a précisé la nature de ce sarcode en disant qu’à l’in-
térieur du corps, le squelette se réduit à des oxes épars laissant
la chair sans consistance. Peut-être est-ce cette curieuse struc-
ture interne qui, égarant de Laubenfels, lui a fait placer les
genres Oceanapia et Rhizochalina dans la famille des Cœlosphæ-
ridæ, dont les vrais représentants sont des Pœcilosclerina. Puisque
Oceanapia robusta présente une structure si particulière avec
constance et non comme modification individuelle, les Rhizo-
chalina à charpente homogène s’en écartent sous ce rapport.
De sorte que, si l’on convenait d’adopter un genre Oceanapia
d’acception extrêmement large, il serait au moins naturel d’y
grouper ces Rhizochalina en un sous-genre. Et il semble que ce
ne doive pas être le seul qu’un matériel plus abondant et en meil-
leur état permettra par la suite d’y distinguer.
{Laboratoire de Zoologie de Dijon.)
1. Lendenfeld (R. von). Descriptive Catalogue of the Sponges in lhe Aus-
tralian Muséum. Sydney, p. 188, pl. lll. London, 1888.
2. Uallmann (E. F.). A Révision of the Monaxonid Species described as new
in Lendenfeld's Catalogue of the Sponges in the Australian Muséum, P. II,
p. 358, pl. XX, fig. 2-5, pl. XXII, flg. 4, and text fig. 8 (Proc. Linn. Soc. of
New South Wales, vol. XXXIX. Melbourne, 1914).
3. L. c., p. 2.
4. Norman (A. M.), A Monograph of the British Spongiadæ, vol. IV, p. 172.
Ray Society. London, 1882.
5. L. c., p. 80.
— 278 —
Forme et mode de répartition des spiculés
CHEZ Alcyoniüm palmatum. Pai.l.
PAR Mil® A, Durivault.
Nous ne pensons pas traiter en quelques pages, tous les détails
concernant la forme et la répartition des spiculés chez Alcyo-
nium palmatum Pall., mais nous espérons, par quelques exemples
précis, montrer brièvement que ses éléments squelettiques sont
très variés, et que leur forme est liée à leur répartition dans Fin-
dividu et le polype.
Signalons de suite que les spiculés n’existent que dans la méso-
glée, jamais dans l’ectoderme ou l’endoderme.
Examinons l’individu. Pour connaître la répartition générale
de ses spiculés, il suffit de faire, à la main, des coupes transversales
à différents niveaux, qui, bien choisies, nous permettront de
reconstituer le squelette dans toute son intégralité.
Coupe 1 (fig. lA) : Base d’attache de l’individu sur son support :
gros spiculés incolores, 0,3 mm., très abondants dans la totalité
de la coupe, bosselés, aux contours arrondis (fig. 1 B), assez voi-
soins les uns des autres, et se pressant de plus en plus à mesure
que nous approchons de l’ectoderme ; immédiatement sous ce
dernier, véritable enchevêtrement des masses calcaires augmen-
tant la rigidité de la base de l’individu. Sous l’ectoderme, les
spiculés incolores sont plus arrondis (fig. 1 C), un peu plus courts
et très massifs ; vers le centre de la coupe, exceptionnellement
un ou deux spiculés rouges (fig. 1 D) allongés, se trouvent dans la
mésoglée.
Coupe 2 (fig. 1 A) : A 1 cm. environ au-dessus de la précédente :
spiculés plus variés, incolores (fig. 1 E) plus élancés, par suite
d’une augmentation de longueur et d’une diminution de largeur,
aussi bien au centre que sous l’ectoderme. C’est encore sous celui-ci
que les éléments calcaires sont les plus nombreux, les plus rap-
prochés, tandis qu’ils sont clairsemés dans la mésoglée centrale,
laissant parfois place à des spiculés rouges, très allongés à quatre
ou cinq verrues (fig. 1 F).
Coupe 3 (fig. 1 A) : A 6 cm. de la base environ. Les spiculés
se raccourcissent légèrement et s’amincissent. Les rouges prédo-
minent maintenant et le nombre total des uns et des autres décroît,
Bulletin du Muséum, 2' s., t. IX, 1937.
— 279 —
Les spiculés rouges ou incolores (fig. 1 H) de la mésoglée centrale
Fig. 1. — Spiculés de l’individu û’Alcyonium palmatum Pall.
sont très espacés tandis que les périphériques restent encore
tassés, sans être engrenés toutefois les uns dans les autres comme
à la base même de l’individu.
— 280 —
Coupe 4 (fig. A 1) : Coupe faite dans une digitation quelconque
qui achève de nous prouver que les spiculés deviennent de plus
en plus rares, aussi bien dans la mésoglée centrale que sous-épi-
dermique. Les spiculés blancs (fig. 1 J) sont exceptionnels. Les
spiculés rouges (fig. 1 I) sont monaxones, à verrues et à contours
aigus, irréguliers, fantaisistes. La taille a diminué comme le nombre
et ne dépasse guère 0,4 mm.
Donc l’examen méthodique d’un individu nous montre la
constance d’une couche squelettique sous-épidermique, à spiculés
denses, formant comme une croûte résistante sous le fragile ecto-
derme. Progressivement, la densité des spiculés diminue à mesure
que nous nous rapprochons de l’axe central et que nous nous
élevons dans l’individu. Au sommet des digitations le nombre
des spiculés rouges est maximum, celui des spiculés incolores
minimum, tandis que le cas inverse se présente à la base d’attache
sur le support. De plus, à mesure que les spiculés diminuent en
nombre ils décroissent de taille, s’affinent, s’allongent et leurs
contours deviennent plus aigus, plus tourmentés.
Examinons maintenant le polype. Alors que dans l’individu
nous n’apercevons pas extérieurement les spiculés, ici nous dis-
tinguons nettement plusieurs zones différemment colorées, rouges
ou jaunes, dues à la présence d’abondants spiculés seuls porteurs
de pigment ; grâce à la finesse de l’ectoderme nous apercevons en
effet les éléments squelettiques pigmentés de la mésoglée. Deux
zones de concentration intense des spiculés : base du polype et
extrémité orale (fig. 2 A).
A la base du polype pas de spiculés colorés, mais une couronne
pédiculaire formée d’éléments incolores, de forme caractéristique :
monaxones, avec des échelons réguliers de trois verrues (fig. 2 G.)
Le calice, ou extrémité orale du polype, comprend huit rangées
de spiculés rouges disposées en chevrons. Chaque chevron recouvre
un tentacule, et sa pointe coïncide avec l’extrémité libre du ten-
tacule. A la base du calice, les spiculés rouges sont rangés dans
le sens transversal formant un cercle continu. Très longs, 0,9 mm.,
et très forts (fig. 2 F) un peu courbes, ils ont une extrémité divisée
en trois lobes et l’autre en forme de massue. Leur surface est
entièrement recouverte de petites aspérités ou verrues. Ils res-
semblent étrangement à ceux constituants les chevrons, mais
ceux-ci sont parfaitement rectilignes (fig. 2 D).
L’extrémité distale de chaque tentacule nous montre une diver-
sité dans la pigmentation et la forme des spiculés (fig. 2 B) : après
les spiculés rouges précédemment décrits vient une zone de spi-
culés incolores (fig. 2 B de 1 à 2) et une zone terminale de spiculés
jaunes. Les spiculés incolores (fig. 1 E) sont monaxones longs,
0,6 mm. sans verrues, et pourvus d’une extrémité effilée, tandis
Fig. 2. — Spiculés du polype à!Alc\
qués à chaque extrémité, et se réduisen
à mesure qu’ils se rapprochent du bore
L’examen rapide du polype nous pe
Bulletin du Muséum, 2“ série, t. IX, 1937.
plus (fîg. 2 G)
le.
laler la grande
— 282 —
régularité de la disposition des spiculés. Il existe deux zones
différemment pigmentées bien définies : une pédiculaire, et une
orale, et en dehors de ces zones nous ne relevons pas la moindre
trace d’élément squelettique. Les spiculés de la base, incolores,
ont une forme en échelle caractéristique, tandis que ceux de
l’extrémité orale changent de forme suivant leur emplacement
sur le tentacule et leur pigmentation.
Donc, il est très facile de déterminer exactement à quelle por-
tion du polype ou de l’individu appartient un élément squelet-
tique quelconque, car chaque zone a une pigmentation propre,
liée à une forme type. Dans le polype comme dans l’individu, nous
pouvons dire qu’il y a une relation étroite entre la forme, la pig-
mentation et la place occupée par le spiculé.
(Laboratoire de Malacologie du Muséum.)
— 283 —
CONTRIBUIION A LA FLORE DES NOUVELLES-HÉBRIDES
Plantes recueillies par M. et Aubert de la Rue
dans leur deuxième voyage (1935-1936),
(Phanérogames)
PAR A. Guillaumin.
avec la collaboration de A. Camus, MM. Ames, Benoist,
Danser, Kükenthal, Léandri, Schweinfurth, Summerhayes.
J’ai donné antérieurement ^ la liste des Phanérogames recueil-
lies aux Nouvelles-Hébrides par M. et M“i® Aubert de la Rue
en 1934. Ces intrépides explorateurs ont effectué en 1935-1936
un nouveau voyage dans ces contrées peu connues et inhospita-
lières. On trouvera ci-après la liste des plantes récoltées dans
cette deuxième mission ; Ambrym et Erromango ont été parti-
culièrement explorées au point de vue botanique ainsi qu’Épi
et Pentecôte dont on ne connaissait respectivement que 7 et
4 plantes.
Gomme précédemment, j’ai cru utile de citer même des plantes
d’attribution générique douteuse en raison de la pauvreté de nos
connaissances botaniques sur l’archipel néo-hébridais.
Bixa Orellana L. — Pentecôte : Vanmul, 30 m., arbre planté
par les Canaques qui tirent de la graine une couleur rouge, Waiang;
Lesubalachan, 450 m., plante des jardins canaques, les graines
fournissent une couleur rouge avec laquelle les indigènes se
colorent la figure dans les danses.
Garcinia Pancheri Pierre. — Épi : Mont Alembe, 450 m. envi-
ron, grand arbre de la forêt. Déjà trouvé à Anatom, Erromango
et aux îles Banks.
Sida acuta Burm, — Tanna : Isangel, 120 m., prairies, mauvaise
herbe atteignant 1 m. et plus, les fibres de la tige servent à faire
les jupes des fillettes, leramuatin, Herbe à balais. Déjà trouvé à
Ambrym et aux îles Banks.
Eurya japonica Thunb. — Erromango : sommet du grand
massif occupant le nord de l’île, 820 m., forêt humide, arbre.
— ■ Ambrym : Mont Toüo, 1.000 m. environ, petite forêt humide,
1. Bull. Soc. bot. France, LXXII. p. 346-354, 1935.
Bulletin du Muséum, 2» s., t. IX, 1937.
— 284 —
prbre de taille moyenne ; Mont Toüo, 1.100 m. environ. Déjà^
trouvé à Anatom et à Tanna.
Grewia Maloccoca L. f. — Tanna : versant Ouest : Laununu-
biles, 150 m., arbre, N aummereck. — Erromango : chemin de la
baie Dillon à Unapang, brousse sur les escarpements calcaires,
100 m. ; côte ouest, fond de la vallée de la William’s river, 20 m.
Déjà trouvé à Anatom, Tanna, Efate et Espiritu Santo.
Triumfetta rhomboidea Jacq. — Tanna : Lenakel, plante très
envahissante très commune dans tout Tarchipel. Déjà trouvé à
Anatom, Tanna et Ambrym.
Elaeocarpus Kajewskii Guillaum. ? — Pentecôte : zone axiale
entre Taaling et Lakak, 500 m., petit arbre, Kachubu.
h'E. Kajewskii a été découvert à Anatom.
Ryssopteris timorensis Bl. ex Juss. in Deless. — Erromango :
forêt sur la rive gauche de la William’s river, près de la baie Dil-
lon, 15 m., liane. Déjà trouvé à Anatom, Efate et aux îles Banks.
Eçodia hortensis Forst. var. typica Lauterb. — Ambrym ; au
milieu du village de Bagor, 200-225 m.
L’espèce ou ses variétés a déjà été trouvée à Anatom, Tanna,
Efate, Ambrym, Espiritu-Santo et aux îles Banks.
E. triphylla DC. — Pentecôte : vallée de la rivière de Melsisi,
20 m., petit arbre. Déjà trouvée à Tanna.
Halfordia Kendack Guillaum. — Erromango : centre. Déjà
trouvé à Anatom.
Murraya exotica DC. — Ambrym. : côte N. W., Limbul, 100 m.,
arbuste du littoral. — Pentecôte : sentier de Melsisi à Ilamré,
200 m. environ, plante médicinale, Kosoksok. Déjà trouvé à
Anatom, Tanna, Erromango, Efate, Malicolo, Espiritu Santo.
Alphitonia zizyphoides A. Gray. — Tanna : Laumannetang,
180 m. — Erromango : centre-Pentecôte, versant est ; sentier
de Naldaa à Melsisi, 400 m., arbre élancé, haut de 15 m., tronc
gris et mince (les feuilles sont mangées par de gros Buprestes),
Odova ou Orova. Déjà trouvé à Anatom, Efate, Espiritu Santo
et aux îles Banks.
Gouania ? — Pentecôte : zone axiale ; Métaruk, 440 m., Kam-
labalaba. Une espèce de Gouania a été décrite d’Efate.
Ventilago neo-caledonicaSchlivA — Pentecôte : Vanmul, 50 m.,
liane plantée autour des cases, la racine fournit une teinture
rouge, La Ba. Le V. neocaledonica a déjà été trouvé à Efate.
Semecarpus sp. — Pentecôte : entre Mataruk et Sasanadam,
400 m., arbre de la forêt, le bois est utilisé pour construire des
cases, la sève produit des brûlures, Ole. Une espèce du genre a
déjà été trouvée à Tanna, une autre existe à Anatom, Efate et
aux îles Banks.
— 285
Coriaria sarmentosa Forst. — Ambrym : plateau 650-800 m.
Déjà trouvé dans l’île.
Santaloides Desmos Guillaum., sp. nov.
ScandenSj foliis usque ad 20 cm. longis., foliolis 5-9, suboppositis,
glabris^ ovatis (3-7 cm. X 2-4 cm.), basi rotundatis, apice longe
acuminatis, petiolulis 3-5 mm. longis. Inflorescentiae axillares,
paniculatae, 2-5 cm. longae, pedicello ad medium articulato, brac-
tea 1, auguste lanceolata, extra rubiginose pilosa, bracteolis 2,
lineari-filiformibus, margine leviter ciliolatis, munito, florum (tan-
tum juniorum) sepalis 5, inaequilater aliter ovatis, subito breçiter
apiculatis ciliolatisque, petalis 5, obovato truncatis, staminibus 10,
5 longioribus, basi tubulosis, carpellis 5, rotundatis, ad marginem
stylo cylindrico truncato munitis.
Pentecôte : baie de Melsisi, sert à attacher les bambous des
cases, Ekomledado.
Desmodium umbellatum DG. — Épi : région de Nelson bay :
entre Powah et Woamhi, arbuste du littoral. Déjà trouvé à Ana-
tom. Tanna, Futuma, Erromango, Efate, Epi et aux îles Banks.
Uraria lagopoides Benth. — Erromango : Nouolu, 225 m.,
prairies des plateaux calcaires. Nouveau pour l’Archipel.
Alsicarpus vaginalis DG. — Erromango : baie Dillon : Unpon-
kor. Déjà trouvé dans l’île.
Glycine tabacina Benth. — Erromango : Unapang, 250 m.,
prairies des plateaux calcaires ; baie Dillon : Unponkor, 6 m.
Nouveau pour l’archipel.
Strongylodon lucidus Seem. — Malicolo : hauteurs dominant à
l’ouest, la baie de Tesman, 120 m., liane de la forêt. Déjà trouvé
à Efate.
Pueraria Thunbergiana Benth. — Tanna : vallée de Fékal,
250 m., liane commune dans tout le centre de l’île entre 0 et 200 m.
et 400 m., racine comestible, Nepalem. Déjà trouvé à Anatom.
Phaseolus luteolus Gagnep. — Pentecôte : centre de l’île ; Vabicu
près Lebutusap, 380 m. Nouveau pour l’archipel.
Derris uliginosa Benth. — Ambrym : côte Est : Wüilit, 200 m.,
forêt humide, liane. Déjà trouvé à Erromango et Efate.
Inocarpus edulis Forst. — Malicolo : Lamap, 30 m. Déjà signalé
à Anatom, Erromango et Efate.
Bauhinia Kappleri Sagot-Ambrym : versant N. W. ; Taworo,
150 m., 250 m., environ, arbre introduit. Nouveau pour l’archi-
pel.
Leucaena Forsteri Benth. — Pentecôte : Ilamre, 380 m., Keme-
top ; versant ouest, entre Metaruk et Sasanadam, 400 m., Gemne-
tep. Déjà trouvé à Anatom et aux îles Banks.
L. glauca Benth. — Erromango : baie Dillon, introduit il y a
— 286 —
quelques années, envahit tous les fonds de vallées côtières dans
la partie ouest de File. Déjà trouvé dans File.
Acacia simplicifolia Druce. — Malicolo : baie de Tesman, arbre
très commun le long du littoral. Déjà trouvé à Anatom, Tanna,
Erromango, Efate et Epi.
A. spirorbis Labill. — Erromango : Navalu, plateaux cal-
caires de Fouest, 230 m., arbre très commun sur les plateaux her-
beux de la côte ouest. Déjà trouvé à Anatom, Nioua, Erromango,
Espiritu-Santo.
Spiraeanthemum Ruei Guillaum., sp. nov.
Arbor parca, novellis sparse argenteo-puberulis, cito glaberri-
mis, foliis novellis præcipue ad nervia argenteo-puberulis, cito
glaberrimis, ovato-lanceolatis, usque ad 9 cm. x 4 cm., rigide mem-
branaceis, basi cuneatis., apice acute acuminatis., margine callose
serratis, Costa ut nervis f"5-9 jugis) subtus graciliteræ prominentibus.,
petiolo 1,5-2 cm. longo., gracili, stipulis mox caducis, circa 7 mm.
longis subglabrescentibus. 1 nflorescentiae folia superantes, minutis-
sime puberulæ, densifloræ., bracteis minutis, lanceolato-linea-
ribus, pedicellis 1 mm. longis, ad apicem articularis, vix 2 mm.
longis, sepalis 4, lanceolatis, apice acutis, staminibus 10, sepalis
longioribus, squamulis trmicatis glabris.
Ambrym ; grand plateau autour du Mont Marum, 650-700 m.
Très voisin du S. Mac Gillivrayi Seem., mais fleurs plus grosses,
pétales plus longs, plus étroits (lancéolés et non elliptiques)
plus aigus, écailles intrastaminales glabres et non « intus barba-
tis ».
S. Mac Gillivrayi Seem. ? — Erromango : forêt humide au
sommet du massif montagneux occupant le nord de File, 820 m.,
arbre.
Le S. Mac Guillivrayi Seem. a été trouvé à Anatom.
Weinmannia Kajevvskii Guillaum. — Ambrym : plateau 650-
800 m. ; grand plateau autour du Mont Marum, 700 m. environ,
petit arbre, très répandu.
Déjà trouvé à Erromango, une var. spéciale à Ambrym.
W. Mac Gillivrayi Seem. — Erromango : versant ouest du
massif occupant le Nord de File, 400 m., forêt sèche, arbre commun,
haut de 10-15 m. — Pentecôte : Kumre, 600 m., Fécorce de cet
arbre fournit une couleur rougeâtre servant à teindre les casse-
têtes, Kanumtep. Déjà trouvé à Anatom.
Geissois Denhamii Seem. — Ambrym, versant ouest du Mont
Toüo, 600 m., grand arbre de forêt, assez fréquent, petites fleurs
rouges. Déjà trouvé à Anatom, Tanna et Efate.
287 —
G. parviflora Guillaum., sp. nov.
Arhor^ stipulis..., petiolo 7 cm. longo., glabrescente., petiolulis
2-3 cm. longis, glabrescentihus, foliolis 3, obovatis (usque ad 21 cm.
X 11 cm.)., breviter acuminatis ., basi cuneatis, lateralibus basi
asymmetricis, glabris, rigidis, subtus costa nervisque iO-jugis
prominentibus. Inflorescentiæ e trunco orientes^ racemosæ^ 6-10 cm.
longæ, parce hispidæ, floribus solitaribus vel 2-b-nis, bracteis
lanceolatis, cillosis^ inferioribus pedicellis longioribus, superiori-
bus, sub-æquüongis., pedicello 2-3 mm. longo., ad apicem articu-
lato, sepalis 5,3 mm. longis., triangularibus, intus dense hispidis,
staminibus circa 15, inæqualibus, sepalis breoioribus, ovario
conico, breviter çilloso.
Erromango : arbre de la forêt couvrant le versant ouest du
massif occupant le Nord de l’île, 390 m., fleurs rouges poussant
directement sur le tronc. Malgré les feuilles à trois folioles au
lieu de 5, n’est pas sans ressemblance avec G. racemosa Labill.
Forme de jeunesse de Saxifragacée cfr. Vesselowskya. — Pen-
tecôte ; Kumre, 600 m., grand arbre servant à faire des madriers,
des tams-tams, Boküet.
Metrosideros villosa Sm. — Ambrym : grand plateau autour
du Mont Marum, 650-800 m., arbre très répandu, haut de 10 m..
Mont Toüo, 100 m. Déjà trouvé à Anatom et à Tanna, une var.
à Erromango.
Metrosideros ? — Pentecôte : Taalang, 500. ; Naldaa, 500 m.
Arbre fournissant les madriers des cases. Ha.
Decaspermum neo-ebudica Guillaum. — Erromango : côte ouest,
terres rouges à l’Est de Novuu, 250 m., petit arbuste ; centre ;
versant ouest du massif occupant le Nord de l’île.
Les fleurs sont en cymes par 3-5, l’ovaire présente 7-8 loges.
Déjà trouvé à Anatom et Efate.
Eugenia (Jambosa) Richii A. Gray var. ? vel sp. distincta ?
— Epi : côte Sud : vallée de la Rivière Finaï, fruit comestible.
Pommier indigène. L’F. Richii a déjà été trouvé à Anatom, Tanna,
Erromango et aux îles Banks.
Melastoma denticulatum Labill. — Tanna : plaine de Siwi,
100, arbuste ; — Ambrym : grand plateau autour du Mont Marum,
650-700 m., petit arbre de 8 m. environ, très commun. — Pen-
tecôte : Kumre, 610 m., plante médicinale, Katokanmuela. Déjà
trouvé à Anatom, Tanna et Efate.
Medinilla heteromorphophylla Guillaum. — Epi : sommet du
Mont Nueliliu, point culminant de l’île, 843 m. — Pentecôte :
Kumre, 600 m., petit arbre de la forêt, Wahuhinak, sentier de
Naldaa à Laruk, 610 m., Takoganlokis. Feuilles plus grandes
que chez le type (jusqu’à 11 cm. x 7 cm.), inflorescences plus
— 288 —
longues (atteignant 8 cm.), bractées paraissant blanches sur le
sec et non roses, calice tronqué-ondulé, à poils étoilés seulement
à la base, pétales spatulés (environ 10 mm. x 6 mm.) anthères
à la base avec 2 mamelons en avant et un éperon tronqué en
arrière, ovaire haut de près de 1 cm.
Le M. heteromorphophylla Guillaum. a été découvert aux îles
Banks.
M. neo-ebudica Guillaum. — Pentecôte : zone axiale de l’ïle,
Naldaa, 500 m., Wawuhinac. Déjà trouvé à Anatom et aux îles
Banks.
Astronia aneityensis Guillaum. — Pentecôte : Kumre, 610 m.,
feuilles servant à fixer la teinture rouge des nattes, Chi. Déjà
trouvé à Anatom.
Pempkis acidula Forst. ^ — Tanna: pointe de Loenbakel; Nikap-
naüa à Kumera, plante buissonnante vivant sur le corail. — Epi :
littoral entre Powak et Woambi, plante très commune sur les
récifs frangeants soulevés. Déjà trouvé à Anatom, Tanna, Efate,
Aoba et aux îles Banks.
Passiflora foetida L. — Malicolo : Lamap, 30 m. Déjà trouvé
à Efate et Espiritu Santo.
P. maliformis L. — Epi : sentier de Ringdoré à Limamoma,
150 m. Espèce des Antilles et de la Colombie évidemment intro-
duite, nouvelle pour l’archipel.
Melothria Baueriana F. Muell. — Ambrym : grand plateau
autour du Mont Marum, 650-800 m. Liane rampant à la surface
du sol.
Bien que les feuilles rappellent exactement par leur forme,
leur texture et leur dentelure à celles du M. Grayana Cogn. répandu
de Tahiti jusqu’aux Fidji et connu aux Somoa et aux Tonga,
tous les autres caractères cadrent avec M. Baueriana, toutefois
il serait exagéré de dire que les filets staminaux sont longuement
et densément velus et que les anthères sont ciliées.
Échantillon G présentant des feuilles absolument entières et
à sinus à peine marqué à la base. Ambrym. Liane rampant sur
le sol (scories volcaniques) à la lisière des petites forêts qui par-
sèment le grand plateau au pied du Mont Marum, 700 m., 800 m.
Déjà connu à Erromango.
Bégonia sp. — Pentecôte : Lalbusausap, grand ravin, 500 m.,
très commune dans toutes les îles, poussant dans les ravins très
humides en montagne, Bongengeng.
Un Bégonia indéterminé avait déjà été signalé à Vanua Lava
par Kajewski.
Meryta sp. — • Ambrym : grand plateau, 700 m. — Une espèce,
également indéterminable spécifiquement, avait été trouvée à
Efate.
289 —
Schefflera neo-ebudica Guillaum., sp. nov.
Arbor^ foliolis 7-9, petiolo usque ad 21 cm. longo, stipulis lamina
interiore 5-8 mm. alla., connatis, petiolulis usque ad 2,5 cm. longis,
gracilibus, limbo lanceolato (usque ad 21 cm. x 6 cm.), membrana-
ceo rigidi, basi apiceque valde attenuato, marginibus serrato, nervis
9-12 jugis. I nflorescentiae umbellatim paniculatae, usque ad 40 cm.
longae, breviter rubiginose stellato-pilosae, umbellulis 5 mm. pedun-
culatis, bracteis bracteolisque parvis, triangularibus, extra rubigi-
nose stellato-pilosis , floribus circa 6-nis, pedicellis bracteolis aequi-
longis vel paulo longioribus, breviter stellato-pilosis, calyce minime
b-dentato, petalis triangularibus, vix 2 mm. longis, glabris, sta-
minibus 5, petalorum supremam partem attingentibus, filamentibus
antheris aequilongis, ovario b-carpellato, stylis 5, brevissimis, fruc-
tibus minimus 3 mm. longis, valde costatis.
Ambrym : Mont Toüo, 1.000 m. environ, arbre de forêt humide.
— Pentecôte : zone axiale : entre Kumre et Lasup, 600 m. arbre,
Kassaskelimbueret. Avait déjà été trouvé en fruits à Tanna :
Lenakel, 200 m., forêt humide, petit arbre de 5 m. de hauteur
{Kajewski 114) {Schefflera sp., Journ. Arnold Arbor., XII, p. 263,
1931).
Par son genre d’inflorescence, entre dans le même groupe que
S. pseudocandelabrum R. Vig.
Dyzygotheca elegantissima R. Vig. et Guillaum. — Ambrym ;
plateau 650-800 m., forme de jeunesse correspondant à VAralia
elegantissima Veitch, introduit dans les serres d’Europe comme
venant de Nouvelle-Calédonie et des « îles de la Mer du Sud ».
D. sp. — Ambrym : Mont Toüo, 1. 000 m., forme jeune.
Polyscias pinnata Forst. — Malicolo : Lamap, 30 m., petit
arbuste cultivé par les indigènes, la feuille est comestible. Forme
de jeunesse correspondant à VAralia Balfouriana Sander == Polys-
cias Balfouriana L. H. Bailey. Déjà trouvé à Efate.
Tieghemopanax sp., forme de jeunesse. — Epi : baie de Nelson ;
Mont Savie, 450 m. Deux espèces ont déjà été signalées dans
l’archipel.
Araliacée forme de jeunesse ? — Pentecôte : zone axiale : entre
Tealing et Lalak, 510 m., Kosaskellinbuere.
Chomelia efatensis Guillaum. — Epi : baie Nelson : Mont Savie,
450 m. Déjà trouvé à Efate.
C. Socleana Guillaum. — Epi : baie Nelson : Mont Savie, 450 m.
Déjà trouvé à Efate.
Gardénia Aubryi Vieill. ? — Epi : région Nord, vallée de la
rivière de Ringdové, 30 m.
Toutes les fleurs ont 6-8 pétales, autant d’étamines et de nom-
breuses branches stigmatiques.
Le G. Aubryi n’est connu que de la Nouvelle-Calédonie.
290 —
Guettarda parallelineura Guillaum., sp. nov.
Ramis teretibus^ glaberrimis, foliis ovatis (5-7 cm. X 2,5-3 cm.j,
petiolo ad 1,5 cm. longo suffultis, basi auguste cuneatis., apice
acuminatis apiculatisque. rigidis, glaberrimis, venis incons picuis ,
nervis paraïlelis valde numerosis, stipulis inter peliolaribus, déci-
dais, maximis ("4,5 cm. X 0,8 cm.), nervis paraïlelis, valde nume-
rosis. I nflorescentiae 2,5 cm. longae, cymosae, 1-3 florae, flore cen-
trali sessili, lateralibus circa 4 mm. pedicellatis , calyce cylindrico,
edentato, corolla (tantum inaperta) 1,5 cm. longa, valda acuta,
lobis, 4, lanceolatis, ad 5 mm. longis, tubo glaberrimo 2 plo longiore,
staminibus 4, linearibus, apice truncatis, basi attenuatis angus-
teque sagittatis, filamento brevi, dorso affixis, stylo tenui, filiformi,
basi incrassato, apice subulato, antherarum basin vix attingente.
Fructus singuli, fere 1 cm. pedicellati, globosi (1 mm. diam.),
apice calycis tubo coronati, seminibus numerosis, teretibus, 2,5 mm.
longis, redis.
Pentecôte : Kumre, 600 m., Kawokamal.
Remarquable par ses nervures de 2® et de 3® ordre formant
des damiers de lignes parallèles denses, par ses très grandes sti-
pules et ses nombreuses graines.
G. speciosa L. — Epi : baie Nelson : pointe Vahito, grand arbre
du littoral. Déjà trouvé à Anatom, Erromango et Efate.
Cyclophyllum saviense Guillaum., sp. nov.
Ramis glaberrimis, teretibus, griseis, foliis ovatis (1-9 cm. X
3-4 cm.), basi cuneatis, apice acuminatis, membranaceo-rigidis,
nervis 3-4 jugis, vix conspicuis, petiolo 5-7 mm. longo, stipulis
triangularibus, valde acutis. Flores in axillis brevissime racemose
fasciculati, bracteis minimis, margine ciliatis, 1 cm. longi, pedi-
cello tenuissimo, 5 mm. longo, suffulti, calyce infundibuliformi,
2,5 mm. longo, lobis 5, minutis, acute triangularibus, corollae tubo
8 mm. longo, cylindrico, sparse ore densius lanuginoso, lobis 5,
lanceolatis, 5 mm. longis, antheris tubi ore insertis, ovatis, exser-
tis, stylo sat gracili, stigmate capitato, staminum apicem attingente.
Epi : Baie Nelson : Mont Savie, 450 m.
Aspect assez voisin de celui du C. baladeuse Guillaum., de la
Nouvelle-Calédonie, en diffère nettement par la gorge de la corolle
densément laineuse.
Ixora Asme Guillaum., sp. nov.
Ramis glaberrimis, foliis magnis (usque ad 30 cm. X 10 cm.),
basi laie cuneatis, apice acuminatis, membranaceis, nervis circa
12 fugis, tenuibus, petiolo 1-1,5 cm. longo, stipulis late ovatis,
subito acuminatis, apice integris vel 2-fidis, 4 mm. longis. Inflo-
291 —
rescentia terminalis, pyramidale paniculata, usgue ad iQ cm. longa,
pedunculo usque ad 10 cm. longo^ nudo., ramis sub-oppositis, lon-
gioribus 5 cm. longis, floribus irregulariter umbellatis^ pedicello
2-3 mm. longo, brevissime puberulo, inconspicue 2 bracteolato,
tantum inapertis 15 mm. longis., calyce corollaeque tubo brevissime
puberulis, calyce turbinato, lobis 4, rotundatis, tubo brevioribus.,
corollae tubo gracili, cylindrico., lobis leviter longiore, lobis 4, ovatis
6 mm. longis, staminibus 4, tubi ore insertis, lobis Ifviter brevio-
ribus, antheris apice apiculatis, basi sagittatis, filamentis brevis-
simis, stylo capillari, stigmate fusiformi, exserto.
Pentecôte : forêts aux environs de Lebusap, 380 m., Asme.
Le genre est représenté aussi aux Nouvelles-Hébrides par 1’/.
aneityense Guillaum., qui a les feuilles sessiles et les dents du
calyce différentes.
Paraît voisin surtout de I. samarensis Merril, des Philippines,
de I. timorensis Dcne., de Java jusqu’en Australie et Nouvelle-
Guinée et d’/. Kerstingii Lauterb. et K. Schum., de Nouvelle-
Guinée.
Uncaria sp. — Erromango : versant ouest du grand massif
du Nord de l’île, 300 m., petit arbuste, forêt sèche. Une espèce
àL' Uncaria a déjà été citée à Anatom et Erromango.
Spermacoce verticillata L. — Efate : montagnes boisées domi-
nant Undine bay, 400 m. Nouveau pour l’archipel.
Pavetta indica L. — Ambrym : pentes occidentales entre 0 et
200 m., Fenpale, petit arbre très commun dans la forêt. Déjà
trouvé à Efate.
Calycodendron Milnei A. G. Smith. — Erromango : forêt sur
le versant ouest du grand massif occupant le Nord de l’île, 400 m.
— Épi : sommet du Mont Nueliliu point culminant de l’île, 843 m.
— Ambrym : plateau, 650-800 m. ; Mont Toüo, 900 m., petit arbre
de la forêt. Déjà trouvé à Anatom, Tanna, Erromango et Pente-
côte.
Geophila herbacea O. Ktze. — Épi : pentes du Mont Alempe,
plante commune dans la forêt sur l’emplacement des anciens
villages. Déjà trouvé à Tanna et à Espiritu Santo.
Blumea chinensis DG. var. — Épi : Mont Savie, baie Nelson,
450 m.
On ne connaissait dans l’archipel que le B. densiflora DG. trouvé
à Efate i.
Bl. sp. — Ambrym : grand plateau autour du Mont Marum,
650-700 m.
Wedelia aristata Less. — Épi : région littorale entre Woambi
1. Aux échantillons connus ajouter: Vernonia cinerea Less, Epi : Ringdové
(M““ Le Rat).
— 292 —
et Powah — Ambrym : grand plateau autour du Mont Marum,
650 m.
Synedrella nodiflora Gaertn. — Erromango : prairies des coteaux
calcaires de l’ouest, Unapang, 250 m. Nouveau pour l’archipel.
Bidens cfr. pilosa. — Erromango : sommet du Mont Wowish,
650 m.
Aucun Bidens n’était encore connu dans l’Archipel.
Scaevola cylindrica Schltr. et Krause. — Erromango : centre ;
forêts sur le versant ouest du grand massif occupant le Nord
de l’île, 400 m. environ. Déjà trouvé dans l’île et à Anatom.
S. neo-ebudica Guillaum., sp. nov.
Bami validiusculi, teretes, primum appresse pilosi, deinde glabri,
axillis foliorum delapsorum non barbellati. Folia membranacea,
lanceolata (usque ad 16 cm. x 3 cm.)., basi in petiolum indis-
tinctum longe attenuata, apice acutissima., margine dimidio
superiore serrata, costa sparse pilosa excepta glabra, nervis
indistinctis. Flores médiocres, vix 2 cm. longi, in cymis termina-
libus atque axillaribus, umbellam multiflorum formantibus, circa
10 cm. longam, ovario obconico, sericeo piloso, 2-3 mm. longo, lobis
ovato-lanceolatis, subglabris, aequüongo, extra corollae tubo glabro,
lobis alis exceptis dense sericeo appresse pilosis, intus tubo dense
lanuginoso, lobis glabris, tubo 1 mm. longo, lobis leviter longioribus,
ultra alas margine erosas tantum apiculatis, staminibus tubi orem
vix attingentibus, filamentis filiformibus, antheris linearibus, obtu-
sis, stylo dense lanuginoso, circa 1 cm. longo, indusio margine dense
albo ciliato, dense sparse lanuginoso. Fructus sparse pilosi.
Pentecôte ; zone axiale, entre Taaling et Lalak, 510 m., nour-
riture des pigeons sauvages, Bubuch. — Amhrym : plateau, 650-
800 m.
Évidemment voisin du S. fioribunda A. Gray mais forme de
l’inflorescence différente, tuhe de la corolle glahre en dehors,
style velu.
Vaccinium Mac Gillivrayi Seem. — Erromango : terrains laté-
ritiques du versant ouest du grand massif occupant le Nord
de l’île, 280 m., 300 m. ; versant ouest du Mont Wowish, 800 m.,
arbuste de 2-3 m. Déjà trouvé à Anatom, Tanna et Erromango.
Leucopogon Cymbulae Labill. — Erromango : terrains latéri-
tiques du versant Ouest du Mont Wowish, 500 m. arbuste très
commun ; centre. Déjà trouvé dans l’île et à Anatom.
Bapanea ? — Ambrym : Mont Toüo, 850 m., forêt, arbre de
15 m.
Maesa ambrymensis Guillaum. — Ambrym : plateau 650-800 m.;
Mont Toüo, 900-1.000 m. Déjà trouvé à Ambrym.
Maesa Pentecostes Guillaum., sp. nov.
Arhor parva, glaberrima, ramis çirgatis, parum verrucosis. Folia
petiolo 1-1,5 cm. longo, ovato-elliptica f 10-12 cm. X 4-5 cm.).,
apice acuta, basi cuneata vel obtusa, margine sub-undulata, mem-
branaceo-rigida, subtus tantum punctata sed saepe inconspicue.
Inflorescentiae axillares vel terminales, dense fasciculatae, 5 cm.
longae, pedicelli 1,5 mm. longi, bractea triangulari acuta, pedicello
multo breviore, bracteolis 2, triangularibus , sepalis 5, margine
minutissime denticulitis, 1 mm. longis, lineatis, basi tantum con-
natis, petalis 5, vix 2 mm. longis, ultra medium connatis, late ova-
tis, apice recurçis, lineatis, staminibus infra faucem insertis, fila-
mento brevissimo antheris ovatis, ovario supero, stylo fere aequi-
longo, apice tenuiter capitellato.
Pentecôte : zone axiale, entre Taaling et Lalak, 510 m., forêt
secondaire. Malpuas. On place les fleurs au sommet des cocotiers
pour avoir une abondante récolte.
Paraît surtout voisin de M. tongensis Mez, mais les inflorescences
sont simples et les sépales non acuminées. Parmi les espèces néo-
hébridaises, se rapproche surtout du M. ambrymensis Guillaum. b
mais les inflorescences ne sont pas paniculés et la corolle est plus
hautement soudée.
Symplocos aneityense Brand. — Erromango : versant ouest du
grand massif occupant le Nord de l’île, 260 m., sur les terres rouges,
arbuste de 4-5 m. ; centre. Déjà trouvé dans l’île et à Anatom.
Symplocos ? — Erromango : centre.
Gerbera Manghas L. — Erromango : centre. Déjà trouvé à
Anatom, Tanna et Efate.
Alstonia oillosa Seem., var. calvescens Ingf. — Erromango :
versant ouest du massif occupant le Nord de l’île, 300 m., arbuste ;
400 m. Déjà trouvé dans l’île et à Anatom.
Ëxcavatia neo-ebudica Guillaum., sp. nov.
Glaberrima, ramis gracilibus ; foliis oppositis oel ternatis,
linearibus (usque ad 11 cm. x 1,8 mm.), petiolo 1 cm. longo, basi
acute cunaetis, apice acutis vel obtusis, rigide membranaceis, ner-
vis lateralibus densis, parallelis, parum conspicuis. Inflorescentiae
ad racemorum apicem axillares vel pseudo-terminales, circa 2 cm.
longae, cymosae, flores ramulorum apice glomeratae, sessiles, brac-
teolis 2, rotundatis, 0,5 mm. longis, margine minute ciliolatis, sepa-
lis 5, ovatis, apice acuminatis, dorso carinatis, 1,5 mm. longis,
corollae tubo 4 mm. longo, antheris vix ultra medium affixis, infra
sparse velutino, lobis 5, tubo aequilongis, antheris apice acute api-
1. Il est bien évident que dans la diagnose de cette espèce {Bull. Soc. bot.
France, 1935, p. 350), c'est stamina o et non 2 qu’il faut lire.
294 —
culatis, fere sessilibus, ovario conico, stylo filiformi^ corollae tuho
longiore, stigmate conico. Fructus 2-2,5 cm. X 2 cm. x 1 cm..,
fade interiore applanati, medio caniculati, exteriore concexi, mar-
gine alati, apice rotundati apiculatique.
Espiritu Santo : côte Est, baie de Palikulo voyage].
Voisin (ÏOchrosia glomerata F. Muell. et à'O. mariannensis
A. DG. Markgraff {Bot. Jahrh., LXI, p. 191, 1927) a placé cette
dernière espèce dans son nouveau genre Excacatia, n’y aurait-il
pas lieu d’y mettre aussi VOchrosia glomerata qu’il laisse pourtant
dans le genre Ochrosia ?
Erçatamia orientalis Turrill. — Épi : région de la baie Nelson,
littoral. Déjà trouvé à Anatom. Tanna, Erromango et Espiritu
Santo.
Parsonsia neo ehudica Guillaum. — Erromango ; versant ouest
du massif occupant le Nord de l’île, 400 m., forêt, liane. Trouvé
jusqu’ici uniquement dans l’île.
Hoya neo-ebudica Guillaum., sp. nov.
Scandens, ramis çerrucosis, elongatis, glabris, foliis 3-i-nis,
lanceolatis (7-9 cm. X 3-3,5 cm.), basi cuneatis, apice acute acu-
minatis, glabris, carnosis, 9- pli nerviis, petiolo 1-1,5 cm. longo.
1 nflorescentia umbellata, pluriflora, 3,5 cm. longa, pedunculo gra-
cili, tereti, pedicellis capilliformibus, pedicello vix bredoribus,
sepalis ocatis, dx 2 mm. longis, apice rotundatis, glaberrimis,
corolla 8 mm. diam., lobis ad medium fissis, triangularibus, impli-
catis, extra glaberrima, intus dense papilloso velutina, coronula
stellata, 6 mm. diam., lobis rhombiformibus, basi apiceque acutis,
supra concads, retinaculo carneo, minimo, atro-brunneo, basi
quadrato, antice triangulari, pollinibus compressis, elongatis, apice
truncatis, dx 0,5 mm. longis.
Ambrym : côte est : Wilüit, 200 m. environ, forêt très humide,
liane.
Voisin de H. australis R. Br. signalé à Anatom, Tanna et Efate,
mais feuilles très différentes et segments de la coronule losangiques,
également aigus aux deux extrémités au lieu d’avoir l’extrémité
obtuse et la base acuminée. L’/7. bicarinata A. Gray a été signalé
à Tanna par Seemann {Fl. dti, p. 163), mais il y a peut-être confu-
sion avec H. australis.
Dischidia immortalis Guillaum., sp. nov.
Gracillima. epiphytica, cauli repente, radices emittente, sparse
lanuginosa, foliis ovatis (usque ad 2 cm. X 1,2 cm.), basi rotun-
datis, apice acutis, efarinosis, in utraque pagina sparse lanuginosis,
petiolo bredssimo, lanuginoso. Inflorescentiae umbellatae, pedun-
— 295 —
culo hrevissimo, vix 5 mm. longo, oblique striato., apice bracteis
minutisy triangularibus obtecto, pedicellis 2-plo breuiore, sepalis
ooatis, 1 mm. longis, corolla urceolata, apice constricta, lohis tubo
2-plo breçiotribus , auguste lanceolatis, erectis, carinatis, intus fauce
pilis densis erectis cincta, coronula 2 mm. lata., lobis 5, erectis,
membranaceis, hyalinis, filamento applanato, columnae basi adnato,
lobis 2, rotundatis, pendulis, columna staminea crassa, conica, alis
coriaceis, retinaculo atro-brunneo, corneo, caudiculis brunneis,
applanatis, pollinibus applanatis, caudiculis longioribus, stylo
conico, breçi.
Épi : pentes du Mont Alempe, 300 m., plante localisée sur un
arbre. — Ambrym : versant nord-ouest ; Lonre, 200 m. environ,
planté rare ne poussant que sur les arbres. — Pentecôte : (suivant
de la Rüe) Vaoabo. D’après les indigènes cette plante ne meurt
jamais, même desséchée.
Voisine de D. Nummularia R. Br., répandu de l’Inde jusqu’en
Nouvelle-Guinée et en Australie septentrionale, en diffère par
les lobes de la corolle 2 fois plus courts que le tube et par ceux
de chaque pièce de la coronule presque discoïdes ; ressemble aussi
au D. puberula Dcne., des îles Mariannes, mais le pétiole est beau-
coup plus court, le pédoncule de l’inflorescence non abondam-
ment velu.
D. sp. — Ambrym : Wilüit, 200 m. environ, forêt humide,
liane.
Geniostoma densiflora Baill. — Ambrym : Mont Toüo, 1.100 m.,
environ, petite forêt humide. Nouveau pour l’archipel.
G. rupestre Forst. — Ambrym ; plateau, 650-800 m. Déjà trouvé
à Anatom, Tanna et Efate.
Fagraea cf. Berteriana A. Gray. — Ambrym : plateau, 650-
800 m. Deux Fagraea, également indéterminables spécifiquement,
ont été signalés à Anatom et à Aoba.
Limnanthemum indicum Thw. — Erromango : côte ouest :
Unapang, petit marais sur plateau calcaire. — Épi : région litto-
rale, marais de Votto. C’est certainement la même espèce que
celle déjà recueillie à Anatom et que Seemann {Fl. viti., p. 168)
avait identifié avec doute avec L. Kleinianum Griseb. et avec
L. Forsteri Seem
Cordia subcordata Lam. — Pentecôte : baie de Melsisi, littoral,
Malmalsebuek. Déjà trouvé à Efate.
Ipomaea peltata Ghoisy. — Épi : région de la baie Nelson. Déjà
trouvé à Efate.
Evoloulus alsinoides L. — Erromango : sommet du Mont Wo-
wish, 650 m. ; au Sud-Est d’Elisabeth bay, 220 m., plateau cal-
1 . Ce nom n’a pas été relevé dans l’Index kewensis.
— 296 —
Caire couvert de prairies de Graminées. Espèce répandue en Malai-
sie, Australie, Nouvelle-Calédonie et Nouvelle-Guinée, pas encore
signalée aux Nouvelles-Hébrides.
Datura fastuosa L. — Ambrym : côte Est, plante poussant dans
le village de Falivür, 30 m., serait introduite de Malicolo. Ori-
ginaire des régions tropicales de l’Ancien Continent, nouveau
pour l’archipel.
Lindernia crustacea Bonati. — Épi : rivière de Ringdové (tor-
rent temporaire), 30 m. — Pentecôte : Melsisi.
Aucune Scrophulariacée n’avait encore été signalée dans l’ar-
chipel.
Cyrtandra cymosa J. et G. Forst. — Ambrym : Mont Toüo,
1.100 m. Déjà trouvé à Anatom, Tanna et aux îles Banks.
C. Kajewskii Guillaum. — Ambrym : Mont Toüo, 1.000 m. —
Pentecôte ; ravin entre Lambelachan et Kumre, forêt, arbuste,
Buengas. Déjà trouvé à Tanna.
P. reticulatium Radlk. — Ambrym : côte nord-est, littoral :
Lonelibir, plante commune autour des villages.
P. laxiflorum Hubb. ex L. H. Bailey. — Épi : baie Nelson :
Mont Savie, 450 m. — Pentecôte : sentier de Sasanadam à Lebu-
tusap, 340 m., Mamlege. Déjà trouvé à Tanna et à Erramango.
Hemigraphis reptans T. Anders. — Épi : rivière de Ringdové,
30 m. environ. — Pentecôte : baie de Melsisi, zone littorale, plante
très commune en forêt ; sentier de Melsisi à Hamré, 200 m. On
se sert des feuilles pour mettre sur les plaies, Makada kada. Déjà
trouvé à Anatom, Tanna, Erromango, Éfate, Ambrym, Pentecôte
et Espitiru Santo.
Acanthus üicifolius L. — Malicolo : baie de Tesman, arbre du
littoral. Déjà trouvé à Tanna et à Efate.
Verbena honariensis L. — - Erromango : plateaux calcaires her-
beux au Sud de la baie Dillon, 300 m., plante rare. Nouvelle pour
l’archipel.
Pseuderanthemum Aubertii R. Benoist, nov. sp.
Frutex ramis junioribus griseis, deinde cortice lutescenti prae-
ditis, glabris. Folia opposita, petiolata, glabra, ooato-lanceolata vel
lanceolata, basi rotundata vel breviter in petiolo decrescentia^ apice
breviter acuminata, acumine obtuso, margine in parte media grosse
5-6 dentata, costa nervos secundarios 5-6 utrinque gerente. Inflo-
rescentiae caulem et ramos terminantes^ paniciilatae ; bractae inje-
riores foliis similes, superiores brèves lanceolato-triangulares, mar-
gine pubescentes. Flores pedicellati, pedicellis calici subaequalibus.
Sepala 5, basi concrescentia, lanceolata, acuta, glabra. Corollae fere
omnino glabrae tubus elongatus sub fauce breviter parum distincte
297 —
ampliatus, lobi 5 parum inaequales, oblongi, apice rotundati et
ibidem extus pilis raris sparsis ornati. Stamina 2, sub fauce inserta,
filamentis brevibus^ glabris ; staminodia 2, parva, ad filamentum
brevem reducta. Ovarium glabrum. Capsula ignota.
Feuilles longues de 3,5-9 cm., larges de 2-4 cm., sépales longs
de 5,5 mm., leur partie libre longue de 3,5 mm. ; tube de la corolle
long de 22 mm., lobes longs de 10-11 mm.
Ile Pentecôte : baie de Melsisi ; arbuste du littoral, Mamlege,
plante médicinale.
Cette plante est remarquable par ses feuilles à bords sinués
dentés. Les rameaux inférieurs de l’inflorescence sont axillaires
et feuillés ; les bractées sont d’abord semblables aux feuilles, puis
au fur et à mesure qu’elles occupent un rang plus élevé leur taille
se réduit et les supérieures sont bractéiformes.
Vitex Negundo L. — Épi : baie Nelson : pointe Vahito, arbuste
commun au bord de la mer. Déjà trouvé à Anatom.
Clerodendron fallax Lindl. — Épi : baie Nelson. — Ambrym :
versant Nord-Ouest, 200 m. environ, plante commune dans les
villages. Nouvelle pour l’archipel.
Ocimum sanctum L. — Malicolo : Lamap (Port Sandwich),
plante décorative dégageant une odeur très agréable, que les
indigènes plantent fréquemment autour de leurs cases dans tout
l’archipel. Déjà récolté à Efate et à Espiritu Santo.
Coleus scutellarioides Benth. — Erromango : sommet du Mont
Wowish, 650 m. Déjà trouvé à Tanna, Erromango, Efate et Espi-
ritu Santo.
Leucas flaccida R. Br. — Erromango : sommet du Mont Wowish,
650 m. Déjà trouvé à Efate.
Boerhaaçia diffusa L. — - Tanna : Isangel, 120 m., mauvaise
herbe poussant dans les jardins.
Amarantus melancholichus Moq. var. linearis Guillaum. —
Pentecôte : Vanmul, 50 m., plante de jardin canaque, médicinale
et d’ornement, sur les places de danse, Kek. La variété a déjà été
trouvée à Efate.
Cyathula prostrata Bl. — Épi ; versant du Mont Alempe, 300 m.
environ. Déjà trouvé à Efate, une var. à Tanna.
Iresine Herbstii Hook.— Pentecôte : Metaruk, 450 m., jardins indi-
gènes, Lahninsiptaha. Plante brésilienne certainement introduite.
Polygonum minus Huds. — Épi : Volto, zone littorale, plante
vivant sur le bord d’un marais. — Malicolo : plante très commune
sur les rives de la rivière Pangkumu, 20 m. Déjà trouvée à Erro-
mango.
P. subsessile R. Br. = Erromango : marais à l’est de Norolu,
200 m., plante aquatique. Déjà trouvé dans l’île.
Peperomia leptostachyoides C. DC. — Épi : montagne derrière
Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937.
20
— 298 —
la baie Nelson : Mont Alembé, plante de la forêt. Déjà trouvé
à Erromango et à Efate.
Ascarina lanceolata Hook., f. — Ambrym : Mont Toüo, 900 m.
environ, 1.000 m. env. Déjà trouvé à Anatom.
Myristica inutilis A. Gray. — Épi : baie Nelson ; vallée de la
rivière Hibau, 20 m. Déjà trouvé à Anatom, Tanna et Efate.
Cassytha filiformis L. — Erromango : centre. Nouvelle pour
l’archipel.
Hernandia Sonora L. — Épi : baie Nelson : pointe Vahito,
arbre du littoral. Déjà trouvé à Anatom, Erromango, Efate et
aux îles Banks.
Amyesna artensis Danser i. — Pentecôte : Ilamre, plante médi-
cinale, Kasaksak. Nouveau pour la région.
Elythranthe banksiana Guillaum. — Ambrym : versant Ouest
du Mont Toüo, 550 m. env.. Déjà trouvé aux îles Banks.
Wickstroemia viridiflora Meissn. — Erromango : versant ouest
du massif occupant le Nord de l’île, 500 m. environ. Déjà trouvé
dans l’île et à Tanna.
Phaleria pentecostalis Leandri, sp. nov.
Frutex (ut çidetur), ramis rectis, cortice fusco in longum striato ;
foliis opppositis^ circiter 3 cm. distantibus, breçiter petiolatis^ lan-
ceolatis, nervis tenuibus (secundaris 7-8 in quoque latere prope
margineum anastomosantibus ) , lamina 8-10 cm. longa, 2 cm. lata.,
supra fusce, infra dilate viridi, capitulis 4-5 floris, pedunculo 2 cm.
longo, in axilla folii inserto, basi squamulis fuscis circumdato,
media parte 1-3 bracteas lanceolatas nonnunquam folia simulantes^
apice bracteas 2 latiores, ovatas., 3-4 mm. longas^ caducas gerente ;
floribus parvis., 10-12 mm. longis, roseis, infundibuliformibus^
basi tubulosis, tubo basi ad 1 mm. diam., ima basi articulatis ;
lobis calycinis 5-6 patentibus (flore patente., 4-5 mm. diam.), ovatis^
intra pilosis ; squamis faucis (petalis) alternisepalis, nonnumquam
emarginatis et squamas 2 oppositisepalas simulantibus ; staminibus
8-10, in ordine superiore maforibus, nonnumquam 1-2-3 ordinis
inferioris filamento producto et cum ordinis superioris vicinis junc-
tis ; ovario ovoideo, glabro, stylo robusto, longo, stigmate exserto,
capitata., papilloso, disci urceolari sinuato ad 1 /3 ovarii alto ; caete-
ris generis ; fructu ignoto.
Pentecôte : vallée de la rivière de Melsisi (2 janvier 1936).
Assez voisin du P. lanceolata (A. Gray) Gilg, des îles Fiji, à l’Est
des Nouvelles-Hébrides, dont il diffère en particulier par ses
fleurs petites.
Santalum austro-caledonicum Vieill. — Erromango : côte Sud
Déterminé par M. le Professeur Danser.
— 299
de Pîle ; Ito, plateau calcaire couvert de forêts, 300 m., Santal.
Déjà trouvé à Anatom et à Erromango.
Euphorbia Atoto Forst. — Épi : baie Nelson : pointe Vahito,
commune sur le sable corallien de la plage. Déjà trouvé à Anatom
et à Efate.
E. hypericifolia L. — Tanna : Isangel, 120 m., mauvaise herbe
poussant dans les jardins et les prairies. — Épi : rivière de
Ringdové. Déjà trouvé à Erromango et à Espiritu Santo.
E. neo-caledonica Boiss. — Tanna : Isangel, 120 m., mauvaise
herbe poussant dans les jardins, Nisikuoa. Déjà trouvé à Tanna.
— 300 —
Glochidion Namilo Guillaum., sp. nov.
Arhor magna^ ramis teretibus^ breçiter QÜlosis. Folia alterna,
breoiter (çix 5 mm.) petiolata, lanceolata (usque ad 7 cm. X 2 cm.),
basi apiceque auguste acuta, petiolo excepta glaberrima, rigide
membranacea, concoloria, nervis immersis, stipulis minimis.
Flores pedicello gracili, 4 mm. longo, fasciculati et pedicello
glaberrimo, Ç solitarii vel in fasciculo et pedicello breçiter çiïloso,
tepalis 6, ovatis, glaberrimis, interioribus exterioribus simil-
limis, ^ leçiter longioribus (l,b mm.), apice rotundatis, crassis,
Ç tenuibus, apice subacutis, staminibus 6, columnam 1 mm. longam,
ultra loculos conicam formantibus, filamentis 0, ovario ovoideo,
glaberrimo, 1,5 mm. longo, iO-loculari, columna stylari conica,
continue coronato.
Tanna : versant ouest ; Launamilo, 200 m., Namilo, grand arbre
servant à construire les maisons.
N’est pas sans analogie avec G. tannaense Guillaum, mais en
diffère par les rameaux velus et les pédicelles des fleurs Ç égale-
ment velus.
Phyllanthus (§ Pantaglochidion) fimbriatetepalus Guillaum.,
sp. nov.
Glaberrima, ramis teretibus. Folia alterna, brevissime (i mm.)
petiolata, ovato lanceolata f'3,5-6 cm. X 2-3 cm.), basi subrotum
data çel obtuse cuneata, apice attenuata rotundatuque, rigide mem-
branacea, nervis venisque tenuibus, dense reticulatis, stipulis ?
Flores in foliorum axillis dense glomerulatis, bracteis pilosis, lan-
ceolatis, margine fimbriato ciliatis, eï Ç intermixis, G 2 mm.
pedicellatis, staminibus 5, filamentis liberis, vix 1 mm. longis,
antheris longitudinaliter dehiscentibus , Ç sessilibus, ovario obovoideo
5 loculari, stigmatibus 3, flexuosis, integris, tepalis 5, tenuibus,
fere quadratis, marginibus fimbriato -ciliatis, apice leviter emargi-
natis, exterioribus minoribus, vix 1 mm. longioribus.
Erromango : forêt du versant ouest du grand massif occupant
le nord de File, 400 m. environ.
A rapprocher, par son organisation florale du P. kanalensis
Baill. mais les tépales presque rectangulaires et fîmbriés-ciliés
sur les bords sont très particuliers.
C’est certainement à la même section et peut-être à cette espèce
que se rapporte l’échantillon : Épi : baie Nelson : Mont Savie,
450 m.
P. sp. — Épi : pointe Vahito, grand arbre.
Breynia disticha Forst. — Ambrym : plateau de 650-800 m.
Déjà trouvé à Tanna.
Croton insulare Baill. — Erromango : centre. Déjà trouvé à
Anatom et à Erromango.
— 301 —
Codioeum çariegatum Müll.-Arg. — Pentecôte : Melsisi, arbuste
du littoral, plante médicinale, Sasli. Déjà trouvé à Anatom, Tanna,
Efate, Malicolo et sous une var. un peu différente aux îles Banks.
Acalypha hispida Mull. Arg ? — Pentecôte : zone axiale :
Naldaa, 500 m., Kabi. Nouveau pour l’archipel.
A. cfr. tricolor. o = A. Wilkesiana Müll.-Arg. — Pentecôte :
Mont Lerik, sommet dominant la baie de Melsisi, 430 m., Kabi.
L’A. tricolor aurait été (suivant Nicholson) introduit des Nou-
velles-Hébrides en 1866 par Veitch.
Macaranga dioica Mull. -Arg. — Épi : baie Nelson : vallée de
la rivière Hibau. — Pentecôte : Lasup, 600 m. env., arbre four-
nissant des madriers pour la construction des cases, kPitm. Déjà
trouvé à Tanna.
Les mêmes rameaux présentent à la fois des feuilles cordées
et des feuilles légèrement peltées ; je n’ai pu trouver trace de
taches glanduleuses sur le limbe, les fdaments qui ornent l’ovaire
disparaissent =t rapidement sur le fruit et celui-ci est tout cou-
vert de glandes granuleuses.
Homalanthus nutans Pax ? — Ambrym : grand plateau autour
du Mont Marum, 650-700 m., arbre très commun. Espèce déjà
trouvée à Anatom, Tanna, Erromango, Efate.
Tréma Vieillardii Schltr. — Ambrym : grand plateau autour
du Mont Marum, 700 m., petit arbre très commun, plateau 650-
800 m.
Déjà trouvé à Anatom, Erromango, Ambrym.
Broussonetia papyrifera Vent. — Tanna : Isangel, plante cul-
tivée par les indigènes pour faire des tapas, Namas.
Ficus ^ aspera Forst. — Aoba : ILttoral, Walwighi. Déjà trouvé
à Tanna.
F. granatum Forst. — Tanna : environs d’Isangel, pousse dans
la brousse à l’état sauvage, bois servant à préparer les tapas,
Maren. — Ambrym : plateau 650-800 m. Déjà trouvé à Anatom,
Tanna et Erromango.
F. Kajewski Summerhayes. — Ambrym : grande plaine de
scories autour du grand volcan actif, 600-700 m. Déjà trouvé à
Anatom, Efate et Erromango.
F. obliqua Forst. — Ambrym : déjà trouvé à Anatom, Tanna
et Erromango.
F. septica Burm. — Ambrym : grande plaine de scories autour
du volcan actif, 600-700 m. ; plateau 650-800 m. Déjà trouvé
à Anatom, Tanna, Erromango, Malicolo et Vanua-lava.
F. stenocarpa F. Müell. — Pentecôte : sommet du Mont Lerip
1. Ficus, par M. Summerhayes. Les récoltes du premier voyage de M. et
Aubert de la Rüe sont énumérées ici.
— 302 —
(baie de Melsisi), 430 m., plante dont les feuilles sont comes-
tibles, Wowash. Déjà trouvée à Efate.
F. trichoneura Summerhayes. — Ambrym : grande plaine de
scories autour du volcan actif, 600-700 m. ’ plateau 650-800 m.
Déjà trouvé à Anatom, Tanna, Erromango, Malicolo et Vanuâ-
lava.
Pellionia elatostemoides Gaud. — Épi : Mont Alempe, entre
400 et 500 m. $ ; 513 m. — Ambrym : région de Ranon,
plante commune dans la forêt Nouveau pour la région.
Il semble que la plante ^ ne soit pas encore connue :
Inflorescentia (^, laxe paniculata, usque ad 7 cm. longa., minu-
tissime puberula., alabastris brevissime pedicellatis^ globosis, sepa-
lis 5, apice cucullatis^ dorso inappendiculatis, staminibus retrorsis,
apice connectivo obtuse mucronatis, basi sagittatis, filamentis com-
planatis.
Boehmeria acuminata Wedd. — Épi : Mont Savie (baie Nelson)
450 m. — Pentecôte : zone axiale : entre Taaling et Lakak, 510 m.,
forêt secondaire, dans les anciennes plantations de Taro, Kauo.
Nouveau pour l’archipel.
B. platyphylla Wedd. — Épi : Mont Alempe, 400 m., vallée
de la rivière Hibau. Déjà trouvé à Anatom et à Espiritu Santo.
Cypholophus macrocephalus Wedd. — Pentecôte : entre Taaling
et Lalak, 510 m., pousse sur les anciennes plantations de Taro.
Kauooacha, Kauover. Déjà trouvé à Anatom.
Pipturus argenteus Wedd. var. — Épi : Mont Savie (baie Nelson)
450 m. — Ambrym : grand plateau autour du Mont Marum,
650-700 m. Déjà trouvé à Anatom, Futuna, Tanna et Efate.
P. polynesicus Skottsb., var. — Ambrym : grand plateau autour
du Mont Marum, 650 m. Déjà trouvé à Tanna.
Leucosyke capitellata Wedd. — Épi: Mont Savie (baie Nelson),
450 m. — Pentecôte : Lasup, 600 m. environ, Kakus. Déjà trouvé
à Anatom et à Efate.
Leucosyke ? Maoutia ? — Ambrym : grand plateau autour du
Mont Marum, 650 m.
Cymadocca rotundata Aschers k — Malicolo : Port Sandwich :
récif de Lamap, très commun sur les récifs frangeants morts.
Nouveau pour l’archipel.
Malaxis lunata Ames — Ambrym : Mont Toüo, 800-1.000 m.,
forêt humide. Déjà trouvé à Anatom.
M. sp. — • Erromango, 600 m., forêt sur le versant ouest du
grand massif occupant le nord de l’île.
1. Déterminée par A. Camus.
2. Tous mes remerciements à MM. O. Ames et G. Schweinfdrth, de l’Har-
ward University qui ont bien voulu déterminer les Orchidées.
303 —
Dendrobium macranthum A. Rich. — Épi : Pointe Vahito (baie
Nelson), épiphyte. Déjà trouvé aux Nouvelles-Hébrides sans
indication d’île.
D. macrophyllum A. Rich. ? — Ambrym : grand plateau, 650-
700 m. Nouveau pour l’archipel.
D. Mohlianum Reichb. f. — Ambrym : Mont Toüo, 1.000-
1.100 m. Déjà trouvé à Anatom, Aoba et Erromango.
D. Quaifei Rolfe ex Ames. — Ambrym : grand plateau 650-
700 m., épiphyte, commune. Déjà trouvé à Espiritu Santo.
D. çanikorense Ames ? — Pentecôte : entre Kumre et Lasup,
550 m. environ, Shipohiptawüan^ épiphyte. Nouveau pour l’ar-
chipel.
Vandopsis Warocqueana Schltr. - — Erromango : centre. Nou-
veau pour l’archipel.
Spathoglottis Pétri Reichb. f. — Ambrym : grand plateau 650-
800 m. — Épi : parois rocheuses de la vallée de la rivière Hibau.
Déjà trouvé à Anatom, Erromango et peut-être à Espiritu Santo.
Glomera Macdonaldii Ames afî. — Ambrym : plateau. L’espèce
a déjà été trouvée à Anatom et à Erromango.
Coelogyne lamellata Rolfe. — Pentecôte : environ de Lebutusap,
W ashispuku^ épiphyte. Nouveau pour l’archipel.
Calanthe furcata Batem. ex Lindl. ? — Pentecôte ; environs
de Lebutusap, 400 m., Soakbilanhatkulkul. Nouveau pour l’ar-
chipel.
Geodorum pictum Lindl. — Erromango : au sud de la baie
Dillon, 300 m., prairies des coteaux calcaires. Nouveau pour
l’archipel.
Dipodium squamatum R. Br. — Erromango, terrains latéri-
tiques, versant ouest du grand massif occupant le nord de l’ile,
250 m. Déjà trouvé dans l’île.
Corymborchis oeratrifolia Bl. — Pentecôte : vallée de la rivière
de Melsisi, plante de forêt, Kaultsineng. Déjà trouvé à Tanna,
Efate et Espiritu Santo.
Alpinia Élumei K. Schum. — Épi : vallée de la rivière de Ring-
dové, 30 m., plante très commune. Trouvé probablement déjà
à Pentecôte, Espiritu Santo et aux îles Banks.
Cordyline terminalis Kunth. — Ambrym : côte Nord, environs
d’Olal. Déjà trouvé à Efate, à Erromango et peut être à Ambrym.
Pollia Horsfieldii G. B. Clarke var. Milnei G. B. Clarke. — Épi :
baie Nelson, Mont Savie, 450 m. Déjà trouvé à Tanna (omis dans
ma Liste des plantes connues).
Aneilema acuminatum R. Br. — Pentecôte ; vallée de la rivière
Melsisi, 20 m. Nouveau pour l’archipel.
A. vitiense Seem. — Tanna ; vallée de Fékal, 250 m., sous-bois
humides. Nouveau pour l’archipel.
— 304
Coelocarpiis Warhurgii Heim. — Malicolo, Natangura. Connu
seulement par un seul fruit de provenance imprécise.
Freycinetia tannaensis Martelli. — Ambrym : plateau de 650-
800 m. Déjà trouvé à Tanna.
Mariscus pennatus Schinz et Guillaum. — Épi : côte est : Big
bay, littoral, au bord d’une rivière. Nouveau pour l’archipel.
Pycreus polystachyus Beauv. — Erromango : dans la savane,
au bord d’un marais à l’est de Novolu.
Kyllingia macrocephala Rottb. — Épi : cocoteraies des environs
de la baie Nelson. Déjà trouvé à Anatom, Erromango et Efate.
Vincentia monticola Guillaum., sp. nov.
Cailles çalde variabiles, 20-90 cm. longi, suprema parte valde
ancipites, leçissimi, vaginibus antheliferis 2-3, majoribus 5 mm.
longis.! marginibus alatis, lamina . parça, erecta, longe attenuatis.
Folia equitantia, ensiformia, 10-70 cm. longa, usque ad 2 cm. lata.,
apice longe attenuata. Panicula 8-22 cm. longa, anthelis 2-3 compo-
sita, spiculae circa 5 mm. longae^ floribus 5-6, et terminale abor-
tivo., glumis distichis, purpureo brunneis^ infirma fere 2-plo bre-
çiora, anguste ovatis cel lanceolatis, dorso carinatis, apice breviter
mucronatis, extus praecipue carina marginibusque breviter pube-
rulis, staminibus 3, filamentis longissims (usque ad 2 cm.j, ovario
stipitato, trigono^ sensim in stylum attenuato, styli basi puberulo,
stigmatibus 3.
Ambrym : Mont Bembow, sur*les scories, 900 m. ; pentes du
Mont Marum, 900 m.. — îles Banks : Vanua Lava, grande solfa-
tare, 500 m. (1®*' voyage).
C’est la plante que j’avais citée ^ sous le nom de Lepidosperma
cfr. çlatius : Tanna : Mont Tokosh Meru, 1.000 m. (Kajewski 155^.
Voisin surtout de V. samoensis Stapf, des îles Samoa et de V.
Bidwillii Stapf, de Tahiti.
Carex neohebridensis Guillaum. et Kükenthal, sp. nov.
Rhizoma abbreviatum. Culmus 55 cm. altus, rigidus, triangu-
laris., laevis, foliatus. Folia culmum vix aequantia., 4 mm. lata,
plana, marginibus scabris, saepe revolutis, coriacea. Panicula com-
posita, 20 cm. longa, gracilescens interrupta. Paniculae partiales
10 et ultra, binae elongato-oblongae, satis laxae, inferiores remotae
inaequaliter pedunculatae, pedunculi graciles, erecti, hispiduli
rachis hispidula. Bracteae foliacae, longe vaginantes, paniculas
superantes. Spiculae numerosae, suberectae, lineari-oblongae, 12 mm.
longae, androgynae (apice breviter masculinae), densiflorae. Squa-
1. Journ. Arnold Arbor., XIII, p. 115 (1932).
— 305 —
mae ouatae, saturate ferrugineae, glabrae, e carina ± aristatae.
Utriculi squamas superantes, suberectis anguste elliptici^ trigoni,
4 mm. longi, straminei, fusco-tincti, laeçes, vix nervosi, marginibus
e medio ad apicem usque parve hispiduli, basi conspicue stipitati,
apice in rostrum ipsis longius fere subulatum apice subincurvum
ore hyalino, profunde bidentateum, sensim attenuati. Nux elliptica.
Stylus basi paullo incrassata, persistens, stigmata 3.
Épi : Mont Nuelliu, point culminant de File, 843 m.
Species prima generis Garex in archipelago Noç. Hebrid. détecta
ad subgen. Indocarex Baill. sect. Indicae Kükenth. subsect. Hispi-
dulae Kükenth. pertinet. Valde affines sunt Carex Rafflesiana
Boots., species in Malesia, in insulis' Philippin, et in Australia
tropica diçulgata et Carex pycnothyrsos Kükenth: (Philippin.
Journ. Soc., Bot., VI., 1911, p. 60), insularum Philippin, incola.
A C. Bafflesiana Boots (cf. Kükenth. Pflanzenreich, IV, 20
(1909), p. 282, differt : foliis nonnisi 4 mm. latis, spiculis
lineari-oblongis , 12 mm. longis, squamis aristatis, glaberrimis,
utriculis glaberrimis, vix nervosis, basi stipitatis, marginibus
parve hispidulis, rostrum quam utriculo ipso longiore.
A. C. pycnothyrsos Kükenth. differt : paniculis partialitus Iaxis,
spiculis longioribus, angustioribus , squamis ferrugineis (non fus-
cis ) , utriculis marginibus parve hispidulis, conspicue stipitatis,
longius rostratis.
Fimbristylis diphylla Vahl. — Erromango : versant ouest du
grand massif volcanique occupant le nord de File, 250 m. envi-
ron. — Pentecôte : Teraibe, 500 m., Wüilibuhili ; Mont Lerik,
430 m., sommet dénudé dominant la baie de Melsisi, Wüili.
F. spathacea Roth. — Aoba : coulée de lave le long du littoral,
côte ouest. Nouveau pour l’archipel.
Il est curieux de constater que cette espèce n’a encore été signa-
lée qu’en Asie et à Java.
Bhynchospora aurea Vahl. — Erromango : au bord d’un marais
à l’est de Novolu, 200 m. ; versant ouest du grand massif occu-
pant le nord de File 260 m., commune dans la brousse. — Épi :
Volta, plante de marais. Déjà trouvé à Anatom.
Gahnia aspera Spreng. — Erromango : versant ouest du grand
massif nord de File, 300 m., terres rouges ; plateau au sud de la
haie Dillon, très commune dans la forêt ; coteaux calcaires de la
côte ouest et galeries forestières. Nouveau pour l’archipel.
Scirpus mucronatus L. — Erromango : au bord d’un marais
à l’est de Novolu, 200 m. Déjà trouvé dans File.
Coix Lacryma ^ L. — Épi ; vallée de la rivière Hibau, 20 m.
env. Déjà trouvé à Tanna.
1. Graminées déterminées par Camus.
— 306
Imperata cylindrica Beauv. — Ambrym : pentes du Mont Ma-
rum, 900 m. Nouveau pour l’archipel.
/. exaltata Brong. — Épi : baie Nelson. Nouveau pour l’archipel.
Eulalia Cumingii Nees. — Ambrym : plateau de scories à
proximité du volcan actif, 650 m. ; ravins sur les pentes du Mont
Marum, 900 m. Nouveau pour l’archipel.
Pogonatherum crenatum Kunth. — Épi : parois rocheuses de la
vallée de la rivière Hibau, 50 m. environ. Nouveau pour l’archipel.
Apluda mutica L. — Pentecôte : Mont Lerik, 430 m. Déjà trouvé
à Anatom.
Anthistiria imberbis Retz, — Pentecôte : Mont Lerik, 430 m.,
sommet dénudé dominant la baie de Melsisi, savane, Rip. Nou-
veau pour l’archipel.
Paspalum orbiculare Retz. — Erromango : centre ; au bord
d’un marais à l’est de Novolu, 200 m. Nouveau pour l’archipel.
Isachne albens L. - — Épi : sommet du Mont Niseliliu, point
culminant de l’île, 843 m. — Ambrym : sommet du Mont Toüo,
1.100 m. Nouveau pour l’archipel.
/. connata Hack. — Sans localité (1®^ voyage). Nouveau pour
l’archipel.
Thouarea sarmentosa Pers. — Épi ; pointe Vahilo (baie Nelson),
littoral, sur la plage de ; able corallien. Déjà trouvé à Anatom,
Tanna, Efate et probablement à Ambrym.
Dammara macrophylla Lindl. — Erromango : versant ouest
du grand massif occupant le nord de l’île, Kaori. Déjà trouvé dans
l’île et à Anatom.
Le Gérant, P. André.
SOMMAIRES DES TRAVAUX
PURLIÉS
DANS LES NOTULÆ SYSTEMATICÆ
EN 1936 (Tome V, fasc. 3 et 4) et 1937 (Tome VI, fasc. 1 et 2).
1936
Fascicule 3
P. Sacleux. — Deux nouvelles espèces de Crolalaria de l'Afrique orientale tropi-
cale, p. i63.
M'"® Tahdieu-Blot et Cari Giibistensen. — ■ Les Fougères d'Indochine (V) : Schizæa-
ceæ, Gleicheniaceæ, p, t65.
H. Perrier de la Bathie. — Gommélinacées de Madagascar, p. 17'!,
H. Perrier de la Bathie. — Les Disperis (Orchidées) de Madagascar, des Gomores et
des Mascareignes, p. 217.
Fascicule 4
H. Perrier de la Bathie. — Les Liparidinées de Madagascar, p. 28 1.
Garl Ghristensen et M“<^ Tardieo-Blot. — Les Fougères d Indochine (VI) ; Lind-
sayeae, p. 260.
H. Ghermezon. — Les Gypéracées des Gomores, p, 268.
M^*® A.-M. Homolle. — Danais (Rubiacées) nouveaux de Madagascar, avec révision de
la synonymie, p. 278.
1937
Fascicule 1
M“<> Tardieu-Blot et Garl Ghristensen. — Les Fougères d’Indochine (VII) : Daval-
lieæ-Deunstædtieæ.
J. Leandri. — Gontribution à l’étude des Euphorbiacées de Madagascar (I).
F. Gagnepain. — Deuxième note sur quelques plantes des îlots de la Mer de Ghine.
G. Masamüne. — Deux espèces nouvelles de la région alpine de Formose.
G. Masamüne. — Espèce nouvelle de Cyrlandra du Japon.
F. Gagnepain. — Deux Dilléniacées nouvelles d'Indochine.
Fascicule 2
H. Perrier de la Bathie. — Les Balbophyllum de Madagascar.
Achevé d’imprimer
par Pierre André, imprimeur
le huit novembre mil neuf cent trente-sept.
SOMMAIRE
Pages
Actes administratifs ^*33
Communications :
P. Rode. Étude d'une collection de Mammifères de l’Afrique occidentale. . . . 284
P. Chevet. Révision de certains types de Poissons de la Collection Tihaht, du
Muséum de Lyon 247
P. Remy. Les Eurypauropodinæ du Muséum national d’Histoire naturelle .... 252
M. ANDRé. Thrombidiose et dermatite 258
F. Gkandjban, Le genre Pachygnathus Dügès {Alyeus Koch) (Acariens) 5® et
dernière partie 262
Ed. Lamy et E. Fischbr-Piette. Notes sur les espèces Lamarckiennes d’Amianlis,
d’Hysteroconcha et de Lioconcha (Moll. Lamellibr.) 270
E. Topseht. Sur Rhizochalina carotta O. Schmidt et ses affinités 275
A. Ddrivault (M>i®). Forme et mode de répartition des spiculés chez Alcyo-
nium palmatum Pall 278
A. Guilladmin, a. Camus, Ames, Benoist, Danser, Kükbnthai, LéANnai, Schwein-
FüRTH et SuMMERHAYEs. Contribution à la flore des Nouvelles- Hébrides
(Plantes recueillies par M. et M”»». Aubert de la Rue dans leur 2» voya-
ge [1935-1936] Phanérogames 283
Sommaires des travaux publiés dans les ISotulæ Systematiae en 1936 (t. v.)
fasc. 3 et 4 et 1937 (t. vi) fasc. i et 2 3oij
ÉDITIONS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Archives du Muséum national d'Histoire naturelle (commencées en 1802 comme
Annales du Muséum national d’Histoire naturelle). (Un vol. par an, 200 fr.)
Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle (commencé en iSgS). Un vol.
par an, 60 fr.)
Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série commencée en
1936. (Sans périodicité fixe ; un vol. i 5 o fr.)
Index Seminum in Hortis Musaei parkiensis collectorum. (Laboratoire de culture ;
paraît depuis 1822 ; échange.)
Noiulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie ;
paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, 4® fr.)
Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le D*' R. Jeannel, Laboratoire
d’Entomologie ; paraît depuis 1934; abonnement annuel France. 5 o fr.,
Etranger, 60 fr.) ...
Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. (Directeur : M. A.
Chevalier, Laboratoire d’Agronomie coloniale ; paraît depuis 1921 ; abon-
nement pour la France, 100 fr.)
Revue Algologique. (Directeurs MM. P. Allorge et R. Lami, Laboratoire de
Grjrptogamie ; paraît depuis 1924 ; abonnement France, 5 o fr., Étranger,
100 fr.)
Revue Bryologique et Lichénologique. (Directeur M. P. Allorge, Laboratoire de
Cryptogamie; paraît depuis 1874; abonnement France, 5 o fr., Étranger,
100 fr.)
Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeurs
MM. R. Heim, J. Duché et G. Malençon, Laboratoire de Cryptogamie;
paraît depuis 1928; abonnement France, 80 fr. , Étranger, 100 fr.)
Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle à Dinard.
(Directeur M. A. Gruvel, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même.
Bulletin à Saint-Servan; paraît depuis 1928; prix variable par fascicule.)
Bulletin du Musée d’ Ethnographie du Trocadéro. (Directeur M le D'' P. Rivet,
Musée du Trocadéro; paraît depuis 1981 ; prix du numéro ; 5 fr. ; adressé
gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée d’ethnographie :
Cotisation annuelle, 3 o fr.)
Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de
Chimie; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange.)
Travaux du Laboratoire d’Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; paraît
depuis 1934 ; échange.)
La Terre et la Fie, publiée en collaboration par la Société des Amis du
Muséum et la Société nationale d’ Acclimatation. (Rédacteur en chef ;
M G. Petit, 57, rue Cuvier, Paris 5 ®, abonnement : 3 o fr.)
Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. (Directeur
M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis igdô).
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2“ Série — Tome IX
RÉUNION
MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
No 5 . — Octobre 1937.
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, RUE CUVIER
’ PARIS-V® --
RÈGLEMENT
Le B'iUetin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les
Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire natu-
relle.
Le nombre des fascicules sera de 6 par an.
Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une i/a feuille (8 pages d’impres-
sion) par fascicule et plus de a feuilles (Sa pages) pour l’année. Les auteurs
sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manuscrits aussi
courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place
minima.
Les clichés des figures accompagnant les communications sont à la charge des
auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la
séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant .
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie-
ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs.
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retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro
ultérieur.
Les auteurs reçoivent gratuitement 26 tirés à part de leurs articles. Ils sont
priés d’inscrire sur leur manuscrit le nombre des tirés à part supplémentaires
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tement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance.
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et brochés avec agrafes.
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supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves.
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pondant.
PRIX DE l’abonnement ANNUEL ;
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Compte chèques postaux : 124-03 Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1937. — N° 3.
302® RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
28 OCTOBRE 1937.
PRÉSIDENCE DE M. V. HASENFRATZ
SOUS-DIRECTEUR DE LABORATOIRE AU MUSÉUM
ACTES ADMINISTRATIFS
M. le Professeur Charles Gravier a été promu Commandeur de
la Légion d’ Honneur (14 juillet 1937).
M. Lester a été nommé Chevalier de la Légion d’ Honneur
(14 juillet 1937).
MM. Bimont et Chabanaud (14 juillet 1937) ; Bourgeois,
Chevreaux et Pansart (11 octobre 1937) ont été promus Offi-
ciers de l’Instruction Publique.
Mlles Pathier, Oddon et Rivière ; MM. Metman, Schaeffner,
Rode, Mazuir, Soyer et Vigneron (14 juillet 1937) ; MM. Cham-
pion et Creyx (11 octobre 1937) ont été nommés Officiers d’ Aca-
démie.
M. G. Petit a été promu Officier du Mérite Agricole (14 juil-
let 1937).
MM. Marc André, Manguin et Trochain ont été nommés
Chevaliers du Mérite Agricole (14 juillet 1937).
Mil® Bouteiller a été nommée Assistant par arrêté du 30 sep-
tembre 1937.
M. Chaudun et MH® Joubier ont été nommés Commis au
Muséum par arrêté du 30 septembre 1937.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937.
21
— 308
MM. le Dr Jessain, Ferteux, Poli, Potignon, Touseau et
Mlle Paulme ont été nommés Aides-techniques par arrêté du
30 septembre 1937.
MM. Hallaire, Cardon et Bornet ont été nommés Gardiens
de galerie par arrêté du 4 octobre 1937.
M. Deullin a été nommé Jardinier-permanent par arrêté du
19 octobre 1937.
M. Balançard, Brigadier des Gardiens de la Ménagerie, a été
admis à faire valoir ses droits à la retraite, à dater du 1®^’ no-
vembre 1937.
DON D’OUVRAGE
Simon (E.). — Les Arachnides de France^ tome VI, 5® et dernière
partie ; oeuvre posthume publiée par L. Berland et L. Page.
Table alphabétique par A. Bonnet. (Edgar Malfère, édit., 12 rue
Hautefeuille, Paris).
Avec ce volume se trouve terminée la publication posthume du grand
arachnologiste, qui contient en 1300 pages la description et le cata-
logue de toutes les Araignées de la Faune française. Le texte, entière-
ment de la main d’B. Simon, a été illustré de 2028 figures que MM. Ber-
land et Face ont eux-mêmes exécutées d’après nature. A cette der-
nière partie est adjointe une table alphabétique des familles, genres
et espèces, due à M. A. Bonnet,
— 309
COMMUNICATIONS
Description de deux nouveaux Pauropodidés
PAR Paul Remy
Professeur à la Faculté des Sciences de Strasbourg,
Allopauropus (A.) Decaryi n. sp. Tananarive (Madagascar),
dans des détritus végétaux, février 1936, 1 adulte Ç (R. Decary).
Longueur = 1,42 mm.
Tête. — Longueur des « ocelles « un peu moins grande que
Técartement minimum de ces organes.
Antenne (fig. 1). Rameau tergal t subcylindrique, environ
Fig. 1. — Allopauropus Decaryi n. sp. Ç ad. En haut, région distale de
l’antenne droite, face sternale. — En bas, plaque anale et styles, face
sternale.
5 fois 1 /2 plus long que large, sa longueur étant sensiblement
égale aux 5 /12 de celle de son flagelle. Rameau sternal s environ
2 fois 1 /2 plus long que sa largeur maximum, plus court (environ
3 /5) que le rameau tergal. Globule presque sessile, son diamètre
équatorial égal aux 2 /3 environ de la largeur du rameau tergal.
Bulletin du Muséum, 2“ 9 , t, IX, 1937.
— 310 —
Tronc. — Poils tergaux relativement longs et grêles. Tricho-
botliries III atténuées progressivement vers l’extrémité distale.
Pattes locomotrices relativement longues.
Pygidium (fig. 2). — Tergum à bord postérieur présentant un petit
lobe médian arrondi. Les soies submédianes et intermé- diaires
sont un peu plus longues que la 1 /2 de la largeur du pygidium ; les-
soies latérales a'^ sont plus longues que cette largeur ; les intermé-
diaires sont insérées très près et un peu en avant des latérales ; l’écar-
tement des submédianes est plus grand que l’intervalle qui sépare
chacune de ces soies de l’intermédiaire correspondante ; toutes ces-
Fig. 2. — Allopauropus Decaryi n. sp. Ç ad. Région postérieure du corps^
face tergale ; la plupart des phanères ne sont représentés que par leur
embase.
soies tergales sont effilées, pubescentes. Styles st claviformes,
arqués (convexité du côté sagittal), presque égaux à la 1 /2 de leur
écartement, celui-ci étant plus petit que l’écartement des soies ab
Sternum à bord postérieur présentant 3 lobes ; un médian,
subtriangulaire et 2 latéraux plus proéminents, arrondis, portant
les 2 soies postérieures ; celles-ci subcylindriques, annelées, un peu
plus longues (environ 5 /4) que leur écartement ; soies latérales
effilées ; soies antérieures b"‘ légèrement claviformes. — Plaque
anale ovalaire ; tout près de son bord postérieur, face sternale,
sont insérés deux courts appendices subcylindriques, faiblement
annelés, très légèrement divergents.
Taxinomie. — Allopauropus Decaryi fait partie du groupe
constitué par A. argentinensis Hansen, d’Argentine, A. inornatus
Hansen, du Paraguay, A. danicus Hansen, d’Europe (de la Grande-
Bretagne aux Balkans), A. elegantulus Hansen, du Siam (île Koh
Chang) et A. Zerlingae Remy, de France (Auvergne, Pyrénées
— 311
centrales). Il se distingue facilernent de toutes ces formes par les
caractères de sa plaque anale qui est ovalaire, à bord postérieur
fortement convexe, tandis que celle des 5 autres espèces est tra-
pézoïde, à bord postérieur peu convexe chez les 4 premières,
échancré chez A. Zerlingae . C’est d'A. danicus que notre espèce
paraît se rapprocher le plus.
Allopauropus [A.) Rihauti n. sp. ^ Skaljari près Kotor =_Cat-
taro (Dalmatie), sous une pierre des ruines de Sveti Duje, altitude
50 m., 3 septembre 1936, 1 adulte Ç, 1 larve à 6 pp. (P. Remy).
Adulte. — Longueur = 0,6 mm.
Tête. — Antenne (fig. 3). Rameau tergal t environ 2 fois 1/2
plus long que sa largeur maximum,
qui est atteinte un peu au-delà du
milieu de l’article. Rameau sternal s
environ 1 fois 2 /3 plus long que
sa largeur maximum, plus court
(environ 3 /4) que le rameau tergal ;
son flagelle antérieur est un peu
plus court que la 1 /2 de son flagelle
postérieur, lui-même plus court que
le flagelle du rameau tergal. Globule
presque sessile, son diamètre équa-
torial égal aux 2 /3 environ de la
largeur maximum du rameau tergal. piG. 3. - Allopauropus Ribauti
Tronc. ^ — Trichobot bries III atté- n. sp. $ ad. Antenne gauche,
nuées vers chaque extrémité ; tri- face sternale,
chobothries V rappelant celles d’A.
aristatus Remy : elles sont effdées et portent une pubescence
longue, très raide, inclinée vers l’extrémité distale.
Pygidium (fig. 4). — Tergum à bord postérieur présentant un
lobe médian triangulaire. Les soies submédianes et intermé-
diaires a?' subégales, un peu plus longues (environ 10/9) que les
latérales a?, qui sont un peu plus courtes que la largeur du pygi-
dium ; les intermédiaires sont insérées au voisinage et un peu
en avant des latérales ; l’écartement des submédianes est à peu
près égal à l’intervalle qui sépare chacune de ces soies de l’inter-
médiaire correspondante ; toutes ces soies tergales sont effilées,
pubescentes (surtout les latérales). Styles st insérés face tergale,
effilés, pubescents, arqués (concavité du côté saggital), à peu près
égaux à leur écartement, qui est plus grand que celui des soies ah
Sternum à bord postérieur concave. Soies postérieures ¥ sub-
1. Dédié au myriapodologue H. Rib-A-ut, professeur à TUniversité de Tou-
louse, en témoignage de très vive reconnaissance.
— 312 —
cylindriques, annelées, légèrement plus longues que leur écarte-
ment, qui est à peu près égal à la longueur des soies latérales ;
pas de soies antérieures. — Plaque anale subrectangulaire, pubes-
cente ; sa région postérieure présente 2 lobes submédians arrondis
et 2 paires d’appendices latéraux : une paire de cornes pubes-
centes, un peu plus longues que la plaque, et une paire de cornes
annelées, plus courtes que les précédentes et insérées plus terga-
lement (on ne voit que le bord interne de leur région distale sur
la figure). Région postérieure du corps portant de courtes épines.
Taxinomie. — La plaque anale rappelle celle des Allopauropus
du groupe formé par A. vulgaris Hansen, d’Europe (de Grande-
Bretagne aux Balkans), A. Brôlemanni Remy et A. subminutus
Remy ^ tous deux des Pyrénées orientales. Notre espèce se
distingue immédiatement de ces 3 formes par ses trichobothries V
barbelées et par la chétotaxie de son tergum pygidial.
1. L’examen de 6 nouveaux adultes d’A. subminutus et une seconde étude
du type m’ont montré que la plaque anale de cette espèce (fig. 4) porte, en
plus des deux grandes cornes latérales signalées déjà, deux cornes plus
courtes, annelées, insérées face sternale; l’espèce est donc à rapprocher
d’A. vulgaris, plutôt que d’^. minutus.
— 313 —
Note sur différents Thrombicula adultes trouvés en France
AVEC DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE
PAR Marc André
h'Acarus autumnalis Shaw, qui, désigné vulgairement sous
les appellations de Rouget ou Aoûtat, provoque chez l’Homme,
en août et septembre, un exanthème cutané, l’érythème automnal,
avait été anciennement rattaché au genre Leptus Latreille, 1796.
Différentes expériences d’élevage (St. Hirst, 1925 ; M. André:,
1928 ; Gl. Keay, 1937) ont démontré que c’est une larve dont
l’adulte appartient au genre Thrombicula Berlese, 1905.
Bien qu’aberrant, ce genre appartient au groupe des Throm-
bidiidae supérieurs caractérisés par leur pilosité compliquée formée
d’organes appendiculaires plumiformes.
Les Thrombicula ont pour caractères : la forme en 8 de leur
abdomen, divisé en deux parties par un étranglement bien marqué
en arrière des épaules ; le faible développement des yeux qui
souvent peuvent manquer ; leur couleur blanche ou tout au plus
légèrement rose.
Ce genre comprend de nombreuses formes exotiques, mais en
Europe trois espèces seulement ont été signalées jusqu’ici à l’état
adulte (ou nymphal) ;
T. Canestrinii Buffa (1899) : Alpes du Trentin (Buffa) et Véné-
tie (Berlese), Bavière (Kneissl), Yougo-Slavie (var. mœsica
M. André).
T. formicarum Berlese (1910) ; Hollande (Wasmann), Bavière
(Kneissl), France (Versailles, M. André).
T. autumnalis Shaw (1790) ; France (L. Bruyant et M. André),
Allemagne (Kneissl) et Angleterre (Hirst).
La discrimination de ces espèces, à l’état adulte, repose sur
la considération de trois caractères.
C’est d’abord, sur la face dorsale de l’abdomen, la longueur des
poils, qui augmente progressivement d’avant en arrière : chez
Canestrinii les poils de la région antérieure ont 100-120 fi. et ceux
delà région postérieure 350 ces dimensions deviennent respec-
1. Ces nombres sont ceux que l’on observe chez la femelle, tandis que
chez le mâle les poils postérieurs (80 p) sont seulement 2 fois plus longs que
les antérieurs (40-50 p).
Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937.
— 314 —
tivement ; chez formicarum, 40-50 et 110 ; chez autumnalis, 20-30
et 75-110 : le rapport entre la longueur des poils postérieurs et
celle des antérieurs est donc voisin de 3,50 chez Canestrinii et
autumnalis, tandis qu’il n’est que de 2,50 chez formicarum.
Vient ensuite, aux palpes maxillaires, l’armature de la face
interne du tibia. Ventralement, dans les trois espèces, on voit,
en arrière de l’insertion du tarse (tentacule) un poil unilatérale-
ment barbulé. Dorsalement, à la base de la griffe terminale, il
existe dans les trois espèces, 3 épines (2 seulement dans la var.
moesica), puis, à quelque distance en arrière, on observe chez
Canestrinii et autumnalis^ une simple soie lisse, tandis que chez
formicarum on trouve à sa place un peigne de 7 (3 -f 4) épines.
Mais le caractère essentiel est le rapport existant entre la lon-
gueur et la largeur du tarse des pattes I : ce rapport atteint presque
5 (4,70 [Berlese], 4,55 [M. André]) chez formicarum et il est
égal à 3,50 chez Canestrinii (3,35 dans la var. moesica), tandis que
chez autumnalis il est seulement voisin de 2,50 (2,33 [Kneissl],
2,60 [Hirst], 2,50 à 2,63 [M. André]).
Outre ses nymphes de T. autumnalis obtenues par élevage,
Kneissl a observé a Munich les adultes du T. Canestrinii et du
T. formicarum et a reconnu qu’il s’agit bien de trois espèces diffé-
rentes.
Le T. formicarum se montre nettement distinct à la fois par
les dimensions des poils dorsaux, par l’armature du tibia des
palpes et par la forme du tarse des pattes I.
Au contraire, les T. Canestrinii et T. autumnalis sont deux
formes voisines : cependant il semble probable que non seulement
les adultes, mais aussi les larves sont différentes.
Le T. Canestrinii adulte a été regardé par Berlese comme une
espèce alpine : il habite la Vénétie (bois de Cansiglio, 1000 mètres
d’altitude) et les Alpes du Trentin : de plus, je lui ai rapporté
une variété moesica trouvée par M. P. Bemy en Yougo-Slavie
dans une région montagneuse formant un prolongement des
Alpes Dinariques. Or, dans le massif du Schlern, qui fait partie
des dolomites du Tirol méridional (bassin de l’Adige supérieur),
les recherches de Methlagl ont montré que l’agent de la throm-
bidiose est une larve qu’il a appelée T. Desaleri et qui, bien que
peu différente de celle du T. autumnalis^ est cependant nettement
reconnaissable : H. Graf Vitzthum (1929, p. 233) s’est demandé
si ce r. Desaleri ne pourrait pas bien être la larve du T. Canes-
trinii.
En France, j’ai déjà constaté la présence d’adultes de deux
espèces du genre Thrombicula : l’une représentée par un individu
de T. autumnalis recueilli le 23 août 1929 en Seine-et-Marne (La
Groix-en-Brie) à l’intérieur d’une motte de terre prise à une pro-
— 315 —
fondeur de 15 à 20 centimètres dans un plant de fraisiers, l’autre
par dix exemplaires de T. formicarum Berlese trouvés le
10 juin 1930 en Seine-et-Oise (Versailles) dans une fourmilière
de Lasiiis niger L.
Grâce à l’obligeance de MM. F. Grand jean et P. Remy, aux-
quels j’exprime mes bien vifs remerciements, je suis actuellement
en possession de 11 nouveaux Thrombicula^ soit adultes soit à
l’état nymphal.
Alsace. — Environs de Strasbourg : 1 adulte, dans du bois
pourri avec des mousses et des lichens, F. Grandjean leg. août
1929.
Par tous ses caractères ce spécimen, qui est de petite taille
{650 X 440 y), peut être rapporté au T. autumnalis Shaw. ; notam-
ment le tarse I est environ 2 fois et demie (2,57) plus long (180 y)
que large (70 [ji) ; toutefois, à la face interne des palpes, le tibia
possède 2 (au lieu de 1) poils unilatéralement barbulés.
Auvergne. — Cirque de Chaudefour, au pied du Puy Ferrand
(Puy-de-Dôme) : 1 adulte dans une hêtraie, à 1250 mètres d’alti-
tude, P. Remy leg. 6 août 1936.
Cet exemplaire (1440 X 860 jj.) est à identifier également au
T. autumnalis Sh. : le tarse I est 2 fois et demie (2,52) plus long
(240 y) que large (95 [j.).
Périgord. — - Environs de Périgueux : 1 adulte A, dans une souche
<ie châtaignier pourrie, F. Grandjean leg. août 1933.
Montgaillard (près Coulounieix) : 2 adultes, B et G, et 1 nymphe,
D, dans le tronc creux d’un châtaignier, F. Grandjean leg.
Rvril 1936.
Ces 4 spécimens se distinguent nettement par la longueur de
leurs poils somatiques postérieurs (160 jà 280 [j.), qui donne à leur
pilosité, même à un faible grossissement, un aspect bien diffé-
rent de celui de V autumnalis.
Au contraire, ils se montrent très voisins du T. Canestrinii
Bufîa par le rapport entre la longueur et la largeur de leurs tarses
qui atteint respectivement : A (300 X 80), 3,75 ; B (275 x 90),
3,05 ; G (270 x 95), 2,84 ; D [nymphe] (160 X 62), 2,56.
Ces exemplaires, me paraissent donc pouvoir être assimilés
au Canestrinii : ils se caractérisent essentiellement par leurs poils
pseudostigmatiques complètement lisses ; déjà chez la var. moe-
sica j’avais constaté qu’il existe seulement trois faibles barbulés.
Roussillon. — : 1 adulte et 1 nymphe, F. Grand-
jean leg., mai 1935.
Ces deux spécimens sont à rapporter au T. autumnalis Sh.
Dans l’adulte (980 x 630 [jl), recueilli à terre, parmi les débris
— 316 —
végétaux et l’humus, à 350 mètres d’altitude, le^ tarses I sont
à peine 2 fois et demie (2,37) plus longs (190 p.) que larges (80 p)
et, à la face interne des palpes, le tibia possède 2 (au lieu de 1)
poils unilatéralement barhulés.
La nymphe (710 x 450 p), trouvée à terre, parmi les lichens,
sous les bruyères d’une châtaigneraie, à 500 mètres d’altitude,
est identique à celles que j’avais obtenues en 1928 par élevage :
les tarses I sont à peine 2 fois et demie (2,33) plus longs (140 p)
que larges (60 p).
Banyuls-sur-Mer : 1 adulte et 1 nymphe, F. Grand jevn les.
1932 et 1935.
Ces deux exemplaires sont également à identifier au T. autum-
nalis Sh.
L’adulte (1150 x 690 p), recueilli en septembre 1932 sous des
pierres, a ses tarses I deux fois et demie (2,44) plus longs (220 u>
que larges (90 p).
La nymphe (500 x 270 p), trouvée en mai 1935 dans le bois
pourri d’une souche de chêne vert, présente des tarses I environ
2 fois et demie (2,80) plus longs (140 p) que larges (50 p).
Banyuls-sur-Mer : 1 adulte, dans une souche pourrie de vigne,
F. Grand JEAN leg. mai 1935.
Cet individu se montre totalement différent de toutes les espèces
actuellement connues de Thrombicula, notamment par la struc-
ture des poils capités recouvrant la face dorsale de l’abdomen,
la forme de l’épistome, celle des soies pseudostigmatiques et l’ar-
mature des palpes maxillaires. Il constitue une forme nouvelle
pour laquelle je propose le nom de Thrombicula davicata n. sp.
Thrombicula clavicata n. sp.
L’animal, blanchâtre, a une longueur de 1020 p. L’abdomen,
assez allongé, est en forme de 8, c’est-à-dire présente une cons-
triction posthumérale. Sa largeur est de 640 p à la hauteur des
épaules et atteint 660 p dans la partie la plus dilatée de la région
postérieure.
La face dorsale de l’abdomen est munie d’un revêtement dense
de poils qui (au lieu d’être, comme chez T. autumnalis Sh., plu-
miformes à extrémité acuminée) sont subclaviformes renflés en
bouton à leur sommet : chacun d’eux est porté par un tubercule
cylindrique, naissant du centre d’un petit écusson circulaire, et,
sur toute son étendue, il est garni de harbules qui diminuent de
taille en s’éloignant de la base. La longueur de ces poils augmente
progressivement de la région antérieure, où ils ont 22 p, à l’extré-
mité postérieure, où ils atteignent 70 p.
— 317
Sur la face ventrale de l’abdomen, ainsi que sur la face dorsale
du céphalothorax, on trouve des poils ayant la même structure,
mais des dimensions plus faibles.
Le céphalothorax, dont le bord antérieur dorsal, ou vertex,
ne présente pas d’incision médiane, se prolonge en avant par un
épistome quadrangulaire (tandis qu’il est triangulaire chez T.
autumnalis), qui est denticulé à ses bords antérieur et latéraux
et qui porte un unique poil plumiforme.
Thrombicula clavicata M. André.
A, poil de l’abdomen; G, crête métopique: Pi, tibia et tarse de la première
paire de pattes; P, palpe maxillaire droit, face externe; /, palpe maxillaire
droit, face interne.
La crête métopique ne présente pas de bandelette transversale
antérieure renforçant le vertex ; sur la ligne médiane on observe
seulement un sclérite longitudinal, qui, près du bord antérieur
de l’abdomen aboutit à une aréa sensilligère ovale ; puis, en arrière
de celle-ci, la crête se continue encore, sur une petite étendue,
par un sclérite postérieur longitudinal.
Sur les côtés de l’aréa, bordée par une forte bandelette chiti-
neuse, se trouvent deux organes pseudostigmatiques : chacun
d’eux consiste en une aréole ou fossette arrondie, au fond de
laquelle s’insère une longue soie sensorielle. Tandis que chez
— 318 ^
T . üutuTnnülis l6S soios pseudostigrnatiquGS no sont (jug pnuvrG-
mGnt barbuléGS dans leur partie distale, elles sont ici munies,
sur toute leur longueur, de fines barbules dont la taille augmente
progressivement depuis l’extrémité basale.
Il y a absence totale d’yeux.
A la face ventrale, au-dessous du niveau d’insertion des coxæ
des deux paires postérieures, est placé, sur la ligne médiane,
l’orifice génital muni de trois paires de valvules génitales. Un peu
plus en arrière se trouve l’uropore protégé par deux plaques chi-
tineuses.
Les pattes sont relativement courtes, garnies de poils plumi-
formes et terminées par deux griffes.
Celles de la paire sont longues de 850 [a et leur dernier article
ou tarse est presque trois fois (2,8) plus long (210 jx) que large
(75 [x) ; l’avant-dernier article ou tibia est notablement plus court
(140 [i.) que le tarse.
Les palpes maxillaires, assez longs, sont formés de cinq articles '
trochanter, fémur, génual, tibia et tarse.
Sur le fémur s’insèrent 14 poils barbulés : 9 dorsaux et 5 ven-
traux.
Sur le génual, à la face interne, naissent 10 poils également
plumiformes et, à la face externe, il en existe 17 de même struc-
ture.
Sur le tibia, qui est terminé par une unique griffe simple, on
voit, à la face interne : 1» dorsalement, à la base de la griffe, trois
fortes épines, avec pointe plus ou moins émoussée ; 2» à quelque
distance en arrière, une forte soie lisse ; 3» ventralement, à la
base de l’insertion du tarse, quatre poils unilatéralement barbulés
(tandis que chez T. aiitumnalis il y en a un seul, ou parfois deux).
Sur la face externe le tibia présente 5 poils barbulés et 5 soies
lisses.
Le tarse ou tentacule est papilliforme et se montre garni de
poils les uns barbulés, les autres (à son extrémité distale) lisses.
— 319
Bostrychides nouveaux des collections du Muséum
(Goléopt.)
PAR Pierre Lesne
Les formes dont il est question ci-après sont intéressantes à
divers titres. Le nouveau genre australien Lyctodon marque une
tendance accusée, très exceptionnelle chez les Lyctites, vers des
moeurs effectivement térébrantes de l’irnago. Le Minthea hives-
tita est une espèce affine du cosmopolite M. rugicollis Walk. ;
il habite la région indo-malaise, qui paraît être aussi la patrie
d’origine du M. rugicollis. Le Trogoxylon ypsilon est le premier
représentant endémique connu du genre en Australie. Le Cepha-
lotoma perdepressa réalise un type extrême dans l’adaptation si
spéciale des Trogoxylini au commensalisme. Chez lui, le corps n’est
plus seulement déprimé, sa face dorsale est légèrement concave
comme pour mieux se mouler sur l’étroit espace annulaire où il
doit se déplacer entre le corps du Bostrychide térébrant et la paroi
de la galerie creusée par celui-ci. C’est exactement le même
phénomène qui a lieu chez les Nitidulides du genre Ecnomæus, qui
sont également des commensaux des grands Bostrychides.
Quant à VHeterarthron décrit ci-après, c’est une forme restée
longtemps méconnue et confondue avec VH. plicatus Lee. Il
porte à trois le nombre des espèces étroitement apparentées entre
elles, chez lesquelles les mâles montrent, sur chaque élytre, une
longue facette latérale oblique marquée d’une série de profondes
cannelures transversales dont la fonction est inconnue.
Lyctodon n. g.
Corpus elongatum, parallelum, conoexurn, cylindricum, fronte
inter oculos bispinosa^ menti margine antico arcuato., antennis
funiculo grcicili cirticulis 3-j elongutis, cluvü bi(irticulcit(i.i urticulis
longitudine subæqualibus haud parallelis, primo trapezoidali
secundo subelliptico ; prothorace elongato, pronoto antice declioi
ibique tuberculis minutis spiniformibus sut densis armato, margine
antico inermi, area postica regulariter convexa haud foveata neque
sulcata ; elytris in disco regulariter projunde punctato-striatis ;
prosterno ante coxas amplo, processu intercoxali angustissimo ;
femoribus omnibus compressis, dilatatis, ellipsoideis.
Ce remarquable genre de Lyctites a surtout des affinités avec
Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937.
— 320 —
le genre africain Lycthoplites Lesne {Reç. Zool. Bot. Afr., XXVII,
1935, 1, p. 2). Il réalise comme lui, chez l’imago, mais suivant
une formule différente, 1 adaptation aux mœurs térébrantes par
la différenciation à la partie antérieure du pronotum d’une aire
annitive garnie d’éminences spiniformes. Il s’en distingue d’ail-
leurs par des particularités nombreuses et très accusées comme
la présence d’une paire de dents frontales interoculaires, l’ab-
sence de dents orbitaires et de dents clypéales, par la forme des
angles antérieurs du prothorax, l’absence d’éminences denti-
formes au bord antérieur du pronotum, les caractères de la sculp-
ture élytrale, etc.
C’est l’un des types les plus intéressants parmi les Lyctites
au point de vue de l’évolution du groupe.
Lyctodon bostrychoides n. sp. (fig. l).
Long. 2,5 mm. Corpus angustum, brunneum, nitidum, subtus
cum pronoti parte mutica, fronte, clypeo, labro, antennis pedibusque
rufis., palpis pallide rufis. Fronte antice supra basim antennarum
et lateraliter ad oculos breviter lobata-reflexa haud dentata., inter
oculos bidentata, dentibus remotis, acutis, spiniformibus, setis
erectis longis, tenuissimis, modo penicillo dispositis circumdatis.
Prothorace a basi apicem versus gradatim dilatato., angulis anticis
late rotundatis, posticis obtusis, lateribus secundum lineam pror-
sum inferius vergente minutissime denticulatis ; pronoto comexo.,
antice declivi, parte declivi in medio oblique subcirculatim explanata
et subcavata^ area postica impressionibus multis leviter impressis,
varioliformibus notata, linea mediana haud impressa., posterius
laevi ac nitida, ad marginem posticum brève sulcatula. Elytris
in disco punctis profundis seriatis subcircularibus vel subelongatis
insculptis, apice declivibus ibique tenuissime punctatis, pube setulis
appressis haud densis composita undique vestitis, margine suturali
in declivitate incrassata.
Australie, État de Victoria, Rivière Nicholson (François Geay).
— Un individu.
Minthea bivestita n. sp. (fig. 3).
Long. 2-3 mm. Corpus elongatum cum appendicibus rufo-brun-
neurn, capite supra, pronoto elytrisque pilis claviformibus flavis
erectis præditis ; antennis articula ultimo latitudine haud duplo
longiore; prothorace lateribus parallelis regulariter denticulatis
pronoti foveola mediana plus (Ç) miniisve ((3^) profunde impressa,
tenuiter sed evidenter reticulata; elytris subsurdis, punctis magnis
circularibus haud profundis regulariter seriatis insculptis, pilisque
elongatis subsquamiformibus appressis, auratis, in interstriis pari-
bus uniseriatim digestis indutis.
— 321 —
Le mâle a le corps plus étroit que la femelle, ce qui est surtout
sensible au prothorax.
Cette espèce, très voisine du TIf. Walk., s’en distingue
par son prothorax plus étroit, par la sculpture plus nettement
réticulée du fond de la fovéole médiane du pronotum, laquelle
Fig. 1 : Lyctodon bostrychoides. Avant-corps, vu de trois quarts, en dessus.
— Fig. 2 et 3 ; Sculpture et vestiture schématisées de la région discoïdale
de l’élytre chez les Minthea rugicollis (f. 2) et M. bivestita (f. 3). Les cercles
figurent les larges points enfoncés à fond plat formant des séries striales ;
les poils claviformes sont supposés couchés sur le tégument au lieu d’être
dressés. — Fig. 4 : Trogoxylon i/psiZon, avant-corps; l’impression en Y du
pronotum est indiquée seulement par les lignes de thalweg. — Fig. 5 ;
Cephalotoma verdepressa, avant-corps.
ost parfois à peine indiquée, par les élytres presque mats, et surtout
par la présence, sur leurs interstries pairs, de longs poils dorés
squamiformes étroitement appliqués au tégument. Chez le rugi-
collis, les poils qui existent sur les mêmes interstries sont à peine
visibles, par suite de leur extrême ténuité.
Tonkin : Hoa Binh (R. P. A. de Cooman). — 6 individus.
■ Je considère comme appartenant à la même espèce des indi-
vidus provenant de Mawkut, dans le Coorg (Dekkan) et obtenus
du bois de Dipterocarpus tuberculatus (C. F. G. Beeson legit).
— 322
Trogoxylon ypsilon n. sp. (fig. 4).
Long. 2-4 mm. Corpus elongatum, parallelum, brunneum, supra
piibe aurea appressa, in elytris longiora indutum. Capite dente
orbitali nullo, supraantennali fortiter porrecto; antennis ii-arti-
culatis funiculo subgracili, articulo claoæ ultimo subcirculari quam
præcedente latiore, hoc trapezoidali. Prothorace quadrato quam
elytris paululo angustiore, postice haud vel vix angustato, laterihus
rectis, parallelis, angulis anticis lobatis leçiter prominentibus apice
rotundatis., posticis rectis, margine antico medio leviter porrecto.,
lateraliter post oculos sinuato, margine laterali cultrato, fimbria
setis densis erectis, arcuatis, paraïlelis, regulariter dispositis com-
posita instructo ; pronoto dense punctato, disco late profundeque
sulcato, sulco litteram Y delineante. Scutello antice angustato, tra-
pezoidali. Elytris in dimidia anteriore seriebus punctorum longitu-
dinalibus cage notatis. Prosterno laeçi ac nitido, lobo intercoxali
postice dilatato, medio quam coxis anterioribus angustiore. Meta-
sterno impressionibus præcoxalibus nullis.
L’auricule sus-antennaire, qui est très saillant, est formé sur-
tout par l’angle antéro-latéral du front mais aussi en partie par
le bord latéral de l’épistome. La frange pileuse qui surmonte In
bord latéral du pronotum est très remarquable. Elle est composée
de soies arquées, recourbées en dessus et en avant, très exacte-
ment parallèles et équidistantes, formant comme une gouttière
dressée, à claire-voie. Le fond du sillon médian du pronotum
est lisse ; de chaque côté de ce sillon médian le pronotum est
fortement convexe ; aux points où aboutissent en avant les
branches du sillon en Y, le bord antérieur du pronotum présente,,
au côté externe de chaque sillon, chez les grands individus, un
pli oblique qu’on n’observe chez aucune autre espèce. Les poils
de la pubescence élytrale sont uniformément dirigés d’avant en
arrière. Le mésosternum est concave. Le métasternum, lisse et
brillant au milieu, présente dans cette région un court sillon
longitudinal.
Cette espèce est un Trogoxylon très typique apparenté à notre
espèce européenne T. impressum Gom. ^ et au T. punctipenne
Fauvel qui est répandu en Malaisie, en Nouvelle-Calédonie, etc. ;
mais elle s’en distingue, outre son corps plus court, par les par-
ticularités de l’armature du front et par celles que présente le
pronotum (angles antérieurs, frange latérale, sillons plus forte-
ment imprimés, etc.)
Elle est propre à l’Australie et à la Tasmanie. Je l’ai vue des
provenances suivantes : South Australia (Coll. Ferguson) ; New
i. A.-M. Lea l’avait confondue avec le T. impressum.
— 323
South Wales : Blue Mountains et Sydney (Coll. Ferguson) ^ ;
Victorian Alps (A.-M. Lea in Muséum de Paris) ; Tasmanie :
Hobart (A.-M. Lea in Mus. de Paris). En outre, A.-M. Lea {in
lût.) dit avoir vu la même espèce de Nollongong (New South
Wales), ainsi que de Beverley et de Pinjarrah (West Australie).
En sorte que l’espèce serait répandue dans la plus grande partie
de l’Australie comme en Tasmanie.
Cephalotoma perdepressa n. sp. (fig. 5).
Long. 2, 9-3, 5 mm. Corpus latum, depressissimum, dorsaliter
suhexcaçatum, rufo-hrunneum. Capite supra pronotoque fortiter
dense punctatis, fronte depressissima medio subcaoata, clypei angulis
anticis taxe rotundatis, haud lobatis. Pronoto retrorsum vix angus-
tato, in disco ample subcavato, lateraliter laxe longitudinaliter cos-
tato extrorsumque secundum marginem externum laxe sulcato,
angulis anticis dente acuto prorsum directe prolongatis, posticis
rectis, paulo reflexis, retrorsum leviter prominentibus, basi margi-
nata, subrecta, lateraliter leviter sinuata ; scutello punctato ; ely-
trorum basi scutellum versus marginata, superficie tota densissime
et minutissime punctulata, tenuissime pubescenti, angulis sutura-
libus singulatim rotundatis .
Comparé au C. tonkinea Lesne, en diffère par son pronotum
moins court, dont les angles antérieurs sont plus proéminents
et dont le disque est largement impressionné et concave, ainsi
que par ses élytres moins fortement et moins densément ponctués.
Très voisin du C. singularis Lesne, de Sumatra et de la Nouvelle-
Guinée. S’en distingue par sa tête moins large, les angles anté-
rieurs de l’épistome moins saillants, le prothorax moins court,
dont les bords latéraux sont presque parallèles et séparés du
disque par une large gouttière. En outre, les angles antérieurs
du pronotum sont plus avancés chez le C. perdepressa que chez
le singularis.
Le C. perdepressa a été capturé à Hoa Binh (Tonkin) par le
R. P. A. DE CooMAN. La description qui précède est établie sur
Texamen de deux individus.
Heterarthron strigipenne n. sp.
Long. 9-20 mm. Corpus elongatum, brunneum. Capite supra
undique tenuiter granulato ibique breviter pubescenti, sutura cly-
peali recta, margine clypei antico medio edentato ; antennis 11-
articulatis, clavæ articulis in utraque pagina tenuiter canaliculatis.
Prothorace postice leviter angustato, lobo intercoxali fortiter arcuato.
1. La collection Fergüson est conservée au Gouncil for scientific and
industrial Research, à Canberra.
BuUelin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937.
22
324 —
Elytrorum decliçitate apicali elliptica^ later aliter carina limitata.
Capitis parte basüari tuberculo mediano sæpe obsoleto instructa
Pronoto in disco tenuiter subdense punctato, in angulis quatuor
granulato, linea mediana longitudinali leçiter impressa. Elytris
nitidissimis subglabris, basi punctis majoribus notatis, lateraliter
oblique declivibus, parte decliçi explanata subconcaoa, strigis trans-
versis densis expressissimis, 4-9 numéro^ declivitatis apicalis mar-
ginem lateralem postice haud attingentibus insculptis ; declivitate
apicali nitida, tum omnino laevi tum minutissime sparse punctu-
lata, dentibus marginalibus nullis, carina laterali eleçata, longius-
cula^ antice leçiter introrsum curoata sed apice a sutura remota;
sutura in decliçitate cariniformi, præsertim in medio eleçata ;
margine apicali extus arcuato haud angulato ; epipleuris ad meta-
thoracis marginem posticum angulatis. Protibiae calcari magno^
apice recurçato, medium 2* articuli tarsorum superante.
$ Corpore quam in H. exeso $ multo angustiore, pronoto undi
que granulato, elytrorum superficie tota punctis maximis insculpta ;
decliçitate apicali çix conçexa, modice pilosa, punctis minutis nullis
sed granulis majusculis, sparsis, singulis in caçitate punctorum
magnorum insertis prædita, carina laterali autice recta haud cur-
çata, quam in H. exeso Ç longiore, margine apicali reflexo ; epi-
pleuris haud angulatis ; protibiarum caleari articulum 1"™ tarso-
rum çix superante.
Ajoutons que, chez le mâle, l’angle apical latéral de l’élytre,
compris entre le bord externe de l’élytre et la carène marginale
de la déclivité, est semé de petits grains brillants, espacés ; que,
chez la femelle, le bord apical de l’élytre, qui est assez largement
réfléchi, est précédé d’une région imponctuée, et que le 5® uroster-
nite apparent est très régulièrement arrondi au bord postérieur.
L’iT. strigipennis, si remarquable par la sculpture du pan
oblique latéral des élytres, est très voisin de VH. plicatum Lee.,
qui présente la même particularité. Dans un travail déjà ancien
{Ann. Soc. ent. Er., 1896, p. 119), à une époque où je ne connais-
sais le vrai plicatum que par les courtes descriptions de Leconte
et de G. -H. Horn, je lui avais donné par erreur ce dernier nom.
En réalité, c’en est une forme vicariante bien caractérisée et moins
avancée en évolution, qui habite la région des Andes de Colombie
et probablement aussi le versant pacifique de la Sierra Madré
mexicaine, alors que le plicatum se rencontre sur les terres tournées
vers le golfe du Mexique : Texas et région de Vera Cruz.
Outre leur taille différente {VH. plicatum ne mesure que de
8,5 à 12 mm. de longueur), les deux espèces sont faciles à distinguer.
Le strigipenne a le corps moins velu que le plicatum ^ ; chez
lui la granulation du vertex est aussi serrée que celle du front et
composée de grains de même grosseur, les sorobes mandibulaires
— 325 —
ne sont pas plus longs que larges à la base, Taire strigillée des
élytres (comprenant de 4 à 9 sillons au lieu de 12 à 15) n’atteint
pas en arrière, à beaucoup près, le niveau du bout antérieur de
la carène marginale de la déclivité ; il n’existe pas de bourrelet
suturai au niveau de ce bout antérieur ; mais, de chaque côté
de la suture, notablement en avant du même niveau et dans le
prolongement de la carène, on observe un calus large, surbaissé,
subcirculaire, sorte de bosse qui représente la dent existant chez
certaines espèces au bord supérieur de la déclivité apicale. De
plus, le bord apical de Télytre est assez largement réfléchi et
le bord latéral des mêmes organes sinué en avant du point où
prend naissance la carène marginale de la déclivité. Enfin les
épipleures sont angulés au niveau du bord postérieur du métatho-
rax. Tous caractères qui ne se retrouvent pas chez le mâle du
plicatum Lee.
Quant à la femelle, on la reconnaît notamment à la suture
élytrale plus saillante que chez le plicatum^ sur la déclivité apicale,
dont les carènes marginales sont également plus élevées et le
bord apical plus fortement réfléchi. De plus, le disque de cette
déclivité est garni de grains beaucoup plus gros que chez le pli-
catum Ç. Voici les provenances des individus assez nombreux
de VH. strigipenne que j’ai examinés :
Colombie (Coll. Dejean, Coll. Castelnau, Coll, de Marseul,
au Muséum de Paris) ; Bogota (Musée de Leyde), La Mesa, près
Bogota (Coll. Steinheil > Oberthür), Ibagué (Fr. Claver,
Coll. Deharme, Muséum de Paris), Mexique (Klingelhôfer,
Muséum de Paris ; Hôpfner, Muséum de Paris), Canelas (Musée
de Dahlem).
A ces provenances, il faut ajouter les suivantes dont la posi-
tion géographique m’est inconnue ; « Santa Fé » (Coll. Salle >
Oberthür) et Huanchinango (Coll. Rothschild > Oberthür) L
1. J’ai vu, en outre, un individu étiqueté « Brésil » (coll. MmszECH-OBEaTHÜR),
mais je tiens cette provenance pour erronée comme aussi l’indication « Rio
Janeiro » donnée par Redtenbacher (Reise der Novara, p. 115).
Sous le nom de plicatus, Gorham [Biol. Cenlr.-Am., Col. III, 2, p. 211) a
compris à la fois VH. plicatum Lee., VH. strigipenne et d’autres espèces de
l’Amérique Centrale comme les H. crassulum Lesne et H. amœnum Lesne.
L’H. crassulum [Bull. Soc. ent. Fr. 1911, p. 46) est une troisième espèce à
élytres strigillées chez le mâle, connue seulement par le spécimen unique du
British Muséum, provenant de Vera Gruz. Il est caractérisé notamment par
son corps large et court, glabre en dessus, par l’absence de tout calus élytral
en avant de la déclivité postérieure et par ses pattes glabres au côté externe.
— 326
Notes sur les espèces Lamarckiennes de Pitar
[Moll. Lamellirr.)
PAR Ed. Lamy et E. Fischer-Piette
Parmi les Cytherea décrits par Lamarck dans les Animaux sans
vertèbres (1818, t. V), sept espèces appartiennent au genre Pitar
Romer, 1857 = Caryatis Romer, 1862, qui a pour type le P.
tumens Gmelin = pitar Aoanson.
Cytherea citrina Lamarck.
Le C. citrina Lamarck (p. 557), qui a été figurée par Delessert
(1841, Rec. Coq. Lamarck., pl. 8, fig. VIII a-c), est une coquille Aus-
tralienne de forme trigone et de couleur jaune citron, tachée
de brun violet postérieurement.
Un IsJ" carton de la collection du Muséum de Paris porte, avec
une étiquette calligraphiée très ancienne, trois échantillons de
l’île King indiqués comme déterminés par Lamarck : ils mesurent
respectivement 40 X 37, 35 x 31, 34 x 29 mm.
Sur un 2® carton étiqueté de la main de Lamarck « Cytherea
citrina var. blanche » se trouve un spécimen ayant pour dimensions
35 X 30 mm.
Avec cette espèce deux autres ont été confondues :
1® Gray (1838, Analyst, p. 307) a donné le nom de Chione
striata à une coquille jaune ou orange, teintée de pourpre en
arrière extérieurement et intérieurement, pour laquelle il indique
comme habitat « New Holland ? » : mais, d’après Hidalgo (1903,
Estud. prelim. Fauna malac. Filipinas, p. 198) et Lynge (1909,
Danish Exp. Siam„ Mém. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark, 7® s.,
V, p. 228), cette forme, qui est le C. citrina Sowerry [non Lk.J
(1851, Thés. Conch., II, p. 636, pl. GXXXII, fig. 117 et 118), se
rencontre aux Philippines et dans le golfe de Siam ; elle est plus
tronquée en arrière que le citrina et le maximum de convexité
s’y observe dans la région umbonale, tandis qu’il se trouve au
1. Hedley ( 1916, Jowrw. /î. Soc. West. Austral. ,1, p. 17) indique cette espèce
de Swan River (Australie occidentale) et, d’après lui (1918, Journ. a. Proc.
R. Soc. N. S. Wales, LI, p. 23), c’est à tort qu’elle a été citée de Sydney
(Nouvelle-Galles du Sud) par Deshayes.
Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX ,1937,
centre des valves et va en diminuant vers les sommets dans l’es-
pèce Lamarckienne, qui est triangulaire avec extrémité posté-
rieure acuminée.
20 SowERBY (1851, loc. cit., p. 637, pl. CXXXIl, fig. 113, 114,
115) a figuré, sous le nom de C. striata {non Gray), une forme
de Gambie que Deshayes (1853, Cat. Brit. Mus., « Veneridae »,
p. 68) a identifiée au Venus tumens Gmelin (1791, Syst. Nat..,
éd. XIII, p. 3292) = Ckama pitar Abansox (1757, Hist. nat.
Sénégal, Coq., p. 226, pl. XVI, fig. 7). ■
Pli. Dautzenberg (1910, Contrib. Faune malac. Afriq. occ.,
Act. Soc. Linn. Bordeaux, LXIV, p. 130, pl. IV, fig. 7), de son
côté, a considéré le C. striata Gray comme une espèce Sénégalaise
distincte du C. tumens ; mais l’échantillon qu’il a figuré sous ce
nom ^ n’offre nullement la couleur jaune ou orange teintée de
pourpre en arrière, qui est indiquée par Gray : il est teinté de
rose et paraît correspondre simplement à une variété de tumens.
Cytherea albina Lamarck.
Le C. albina Lamarck (p. 577) a été figuré par Delessert
(1841, Bec. Coq. Lamarck, pl. VIII, fig. 5 a-c).
D’après Lamarck, qui l’indique, avec doute, de l’Océan Indien,
cette coquille, entièrement blanche à l’intérieur, aurait quelques
rapports avec celle représentée dans la figure 99 de. la
pl. 263 de Lister (1685, Hist. Conch.).
Deshayes (1853, Cat. Brit. Mus., « Veneridae », p. 68) a réuni
cette espèce an C. tumens Gmelin = pitar Abanson : mais Rômer
(1867, Monogr. « Venus », I, p. 88) tient cette assimilation pour
erronée, le C. albina ayant une lunule obsolète.
Cytherea læta Lamarck.
Le type du véritable Venus læta Linné (1758, Syst. Nat.,
éd. X, p. 686) a été retrouvé dans la collection de Linné et figuré
par Hanley (1855, Ipsa Linn. Conch., p. 70, pl. I, fig. 2-3) : c’est
une coquille subquadrangulaire ornée de rayons jaunâtres.
Le C. læta de Lamarck (p. 577) est une forme différente qui
a été représentée sous le nom de Venus læta par Chemnitz
(1782, Conch. Cab., VI, p. 354, pl. 34, fig. 353-354) et qui a été
appelée Venus affinis par Gmelin (1791, Syst. Nat., éd. XIII,
p. 3278).
On trouve au Muséum de Paris comme types de ce C. læta Lk.
deux coquilles mesurant respectivement 48 X 51 et 42 x 38, ce
1. Ce spécimen se trouve actuellement dans les collections du Muséum
de Paris.
— 328
dernier offrant des rayons jaunâtres interrompus ; leur forme
ovale, avec bord antérieur anguleux, correspond à la figure donnée
par SowERBY (1851, Thés. Conch., I, p. 636, pl. GXXXIII, fig. 123)
pour cette forme des Philippines et le nom qui leur convient est
donc C. ajfinis Gmelin.
SowERBY assimile à cette espèce le C. prora Conrad (1837,
Journ. Acad. Nat. Sc. Philad.^YU, p. 253, pl. 19, fig. 18) auquel
on peut, avec Romer (1867, Monogr. « Venus»., I, p. 107), rattacher
comme variété une coquille très voisine, le C. obliquata Hanley
(1844, P. Z. S. L., p. 169).
Lamargk a indiqué une variété [b] où les rayons sont nuis et
où il existe de très petites taches rousses.
A cette variété correspondent dans la collection du Muséum
deux spécimens (mesurant respectivement 41,5 x 34 et 38 X
31 mm.) rapportés du Brésil par Delalande (1817) : ce sont
en réalité des C. varians Hanley (1844, P. Z. S. L., p. 109) =
fulminata Menke [non Valenciennes] (1830, Synops. meth. Moll.
éd. 2, p. 150) = rubiginosa Philippi (1845, Abbild. Conch., I,
p. 197, pl. II [non III], fig. Tf.
Cytherea pellucida Lamarck.
Dans la collection du Muséum de Paris on trouve comme type
du C. pellucida Lamarck (p. 581), avec son étiquette originale,
une coquille de Nouvelle-Hollande (mesurant 32 x 25 mm.),
qui est ornée de linéoles brunâtres anguleuses disséminées : par
cette coloration et par la présence d’une petite tache pourpre
sur la lunule près des sommets, elle ressemble au C. pellucida
figuré par Sowerry (1851, Thés. Conch., I, p. 639, pl. GXXXVI,
fig. 190) et par Reeve (1863, Conch. Icon., <.<.Dione », pl. XI, fig. 48) :
mais ces deux figures représentent une coquille équilatérale, à
sommets presque centraux : au contraire, l’échantillon de Lamarck
a une forme oblongue très inéquilatérale qui correspond mieux
à celle du spécimen dessiné dans la figure 47 de Reeve sous le
nom de Dione australica Rve.
Gytherba hebræa Lamarck.
Le C. hebræa Lamarck (p. 578), à coquille ornée de rayons
composés de linéoles fauves disposées en chaînettes, a été figuré
1. Le type du C. prora Conuad provenait des lies Hawaï : l’espèce Cali-
fornienne qui lui a été assimilée par Reeve (1863, Conch. lcor>... « Dione »,
pl. IX, fig. 38 et 45) est le C. pollicaris CABPENTiEFi (1864, Ann. Mag. Nat. Hist.,
3“ s., XIII, p. 312).
2. Le Venus fulminata Vabencienaks [non Menke) est un Tivela.
— 329 —
par Delessert (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 8, fig. 6 a-d) :
c’est une espèce de la Mer Rouge et de l’Océan Indien.
D’après Lynge (1909, Mém. Acad. R. Sc. Lettr. Danemark^
7® s., V, p. 227), si elle a été citée des Indes Occidentales par
plusieurs auteurs (Krebs, Morch, Stimpson, Dall), c’est par
confusion avec le C. varians Hanley (1844, P. Z. S. L., p. 109 ;
1856, Cat. Rec. Rio. Sh., p. 356, pl. 15, fig. 33).
Inversement, l’espèce signalée d’Aden par Shopland (1896,
Journ. Rombay Nat. Hist. Soc.., X, p. 15) sous le nom de C. varians
Hanley est le C. hebræa indiqué de Suez par Mac Andrew
(1870, Ann. Mag. Nat. Hist., 4® série, VI, p. 447).
Tout en rangeant cette forme dans les Caryatis, Rômer (1867,
Monogr. « Venus », I, p. 116) supposait que ce pouvait être un
Lioconcha : c’est le cas du C. hebræa Sowerby \non Lk.] (1851,
Thés. Conch., II, p. 641, pl. CXXXIV, fig. 143, 144, 148) = C.
Sowerbyi Deshayes (1853, Cat. Rrit. Conch., p. 95), chez lequel
la ligne palléale est presque entière, tandis qu’il existe un sinus
bien marqué dans l’espèce de Lamarck.
Cytherea lactea Lamarck.
Sowerby (1853, Thés. Conch., II, p. 754) a mentionné le C.
lactea Lamarck (p. 582) à titre d’espèce non reconnue.
Dans la collection du Muséum de Paris, trois valves gauches
(mesurant respectivement 11 x 9, Ilx9et9 X 8 mm.) sont
indiqués comme ayant été nommés C. lactea par Lamarck.
Chez le C. hebræa la région umbonale, à l’intérieur des valves,
est occupée par une large bande d’un brun pourpré à laquelle
correspond parfois extérieurement une fascie violacée bordant le
sommet en avant.
L’une des valves-types du C. lactea offre de même une fascie
pourprée en avant du sommet et la lunule est marquée de deux
stries transversales brunâtres.
Ces trois coquilles, qui, par leur forme et par la présence d’un
sinus très marqué, se rattachent aux Pitar, pourraient bien être
des exemplaires jeunes du C. hebræa.
Cytherea venetiana Lamarck.
Le Cytherea venetiana Lamarck (p. 579), représenté par Deles-
SERT (1841, Rec. Coq. Lamarck, pl. 9, fig. 9 a-d), est le Venus
rudis Poli (1795, Test.utr. Sicil.,ll, p. 94, pl. XX, fig. 15-16) de
la Méditerranée.
— 330 —
Révision des collections H. MICHELIN
Publié© sous la Direction de MM. le Professeur L. Germain
et G. Ranson
J - — Deux nouvelles espèces de Plexaurides
DES Indes Occidentales
( Açec 7 figures dans le texte )
PAR G. Stiasny, de Leiden.
Famille Plexauridae, Gray.
Genre Plexaura, Lamouroux.
Plexaura Michelini n. sp.
(Fig. 1-4).
Six exemplaires.
1. Type (fig. 1) : hauteur : 240 mm. ; largeur : 105 mm.; base :
28 mm. de large. Ramifications dichotomiques latérales dans un
seul plan. De la base, plate, circulaire (sans écorce) s’élève un
tronc cylindrique sans écorce, de 25 mm. de long, qui se subdivise.
Les branches primaires sont faiblement ramifiées et très légère-
ment moins grosses que le tronc. Les branches de second ordre
se détachent, le plus souvent, suivant un angle droit et se recourbent
très rapidement vers le haut. Les branches terminales ont jusqu’à
150 mm. de long et sont légèrement épaissies en forme de massues
à l’extrémité.
Les branches principales et les branches secondaires montrent
sur toute leur longueur de nombreux renflements hémisphériques.
La surface externe est fistuleuse. Les calices sont très petits et
plats, très irrégulièrement distribués, toujours groupés sur les
épaississements ; les portions de la surface extérieure, entre les
épaississements, sont presque sans calices. Ils apparaissent seu-
lement comme de petites taches jaunes sur l’écorce bleu rougeâtre»
Tous possèdent un opercule faiblement développé. Nombreux
canaux longitudinaux étroits autour de l’axe faiblement calcifié»
Sclérites en deux couches peu distinctes (fig. 4). Extérieure-
ment, en général, massues avec verrues, de formes différentes
Bulletin du Muséum , 2® s., t, IX, 1937.
Fig. 1. — Plexaura Michelini n. sp. Vue d’ensemblè. Faiblement ramifié
dans un seul plan; renflements peu proéminents; bleu rouge.
Fig. 2. — Plexaura Michelini n. sp. Vue d’ensemble. Fortement ramifié
en taillis, dans plusieurs plans. Renflements très proéminents.
Fig. 3. — Plexaura Michelini n. sp. Reproduction détaillée d’une porlion
moyenne. Renflements fortement aplatis (X5).
Fig. 5, — Eunicea Ransoni n. sp. Vue d’ensemble. Brun-rouge foncé.
Fig. 6. — Eunicea Ransoni n. sp. Reproduction détaillée de quelques
branches terminales avec calices pressés les uns contre les autres (x o).
332 —
(a-g) élancées, massives, rugueuses, dont les verrues sont dis-
posées régulièrement ou irrégulièrement, parsemées soit de quelques
grosses verrues ou de nombreuses petites verrues. La tige est
généralement peu verruqueuse. Longueur : 0 mm 05-0 mm. 06.
D autres sclérites sont en forme de fuseaux. Dans la couche interne
ceux-ci prédominent (h, i, j), régulièrement ou irrégulièrement
garnis de verrues peu nombreuses. Longueur : environ 0 mm. 132-
0 mm. 155. Tous sont rouges ou incolores. Spiculés calicinaux
(k, 1, m), minces, faiblement courbés en forme de fuseaux, avec
verrues irrégulières, peu proéminentes, environ 0 mm. 264 de
long, rouges ou jaunes.
Couleur : rouge bleuâtre ; calices points jaunes.
2. Paratype (fig. 2) : Hauteur : 170 mm. ; largeur : 48 mm. ;
sans base. Apparence d’un taillis aplati. Ramification assez épaisse.
Divisions dichotomiques latérales dans des plans plusieurs fois
superposés, recouvertes de colonies de Bryozoaires et par endroits
d’une couche grise.
3. Deux bâtonnets côte à côte, sur un petit bloc calcaire, abon-
damment recouverts de Bryozoaires. Ramifications dichotomiques
latérales dans un seul plan. Extrémité de la branche épaissie
en massue.
a) Hauteur : 130 mm. ; largeur : 45 mm. ; base : 12 mm.
b) Hauteur : 115 mm. ; largeur : 22 mm. ; base : 6 mm.
4. Hauteur : 115 mm. ; largeur : 60 mm. ; base, largeur :
22 mm. Renflements très gros, larges, fortement aplatis. Extré-
mités épaissies en forme de massues. Ramifié dans un seul plan.
5. Hauteur : 170 mm. ; largeur : 35 mm., sans base. Morceau
de branche, ramifié dans un seul plan. Épaississements très for-
tement aplatis, très minces et hauts (jusqu’à 5 mm.). (Reproduc-
tion détaillée, fig. 3).
6. Hauteur ; 220 mm. ; largeur : 170 mm. ; épaisseur : 6 mm.
Deux fragments non ramifiés. Surface supérieure présentant de
nombreux canaux longitudinaux. Écorce absente en de nombreux
endroits. L’un des fragments est fixé à une coquille de Mollusque.
Diagnose. Hauteur ; environ 200 mm. ; généralement, ramifi-
cations dichotomiques latérales dans un seul plan, rarement en
buisson épais. Renflements par endroits, sur les branches princi-
pales et de second ordre. Calices plats avec opercules faiblement
développés, presque exclusivement distribués sur les renflements,
apparaissant comme de petits points jaunes sur le cœnenchyme
bleu rouge. Canaux longitudinaux fins, nombreux. Axe faiblement
calcifié. Coenenchyme formé de deux couches imparfaitement
séparées. Extérieurement, nombreux spiculés verruqueux de
— 333 —
formes différentes (0 mm. 05-0 mm. 06 de long), mais aussi des
sclérites en forme de fuseaux. Dans les couches plus profondes
dominent les sclérites en fuseaux, réguliers ou irréguliers, rugueux,
peu verruqueux 0 mm. 132-0 mm. 150 de longueur; rouges et
Fig. 4. — Plexaura Michelini n. sp. Spiculés, rouges ou jaunes.
transparents. Dans les calices, sclérites en fuseaux, légèrement
courbés, rugueux, avec des verrues irrégulières, peu proéminentes ;
d’une longueur d’environ 0 mm. 264, jaunes ou rouges.
Couleur : rouge bleuâtre ; calices, petites taches jaunes.
Distribution ; Indes Occidentales.
Affinités. La nouvelle espèce présente une certaine ressem-
blance avec P. V alenciennesi (malheureusement très incomplète-
ment connue), en ce qui concerne les renflements et la couleur ;
et avec P. corticosa (sclérites superficiels, petits et sans couleur,
sclérites internes rouges) ; mais elle se différencie des deux par
des renflements très proéminents, par l’opercule des calices, et
la forme du spiculé.
334
Genre Eunicea Lamouroux.
Eunicea Ransoni n. sp.
(Fig. 5, 6, 7).
Deux exemplaires.
a) Type (fîg. 5) ; hauteur : 75 mm.; largeur : 80 mm.; largeur
de la hase : 6 mm.
Ramifications dichotomiques latérales épaisses, dans plusieurs
pians ; en forme de taillis aplati (fig. 5). Tronc très court se rami-
fiant immédiatement dans plusieurs plans superposés. Branches
principales (5 mm.) et branches secondaires pas beaucoup plus
minces que le tronc, cylindriques. Branches terminales cylin-
driques, de 3 mm. d’épaisseur, à extrémités faiblement renflées.
La surface extérieure paraît rugueuse à cause des calices très
nombreux, très denses, sur tout le pourtour ; ces calices sont en
forme de tubes pressés les uns contre les autres. Hauteur des
calices : 1 mm. 1 /2 ; largeur : 1 mm. ; orientés vers le sommet,
avec faible développement de la lèvre inférieure (fîg. 6). Nom-
breux canaux longitudinaux, étroits ; axe faiblement cloisonné.
Coenenchyme à 2 couches. Tous les spiculés, rouge-brun (fîg. 7).^
Les uns en massues foliacées ou épineuses de 0 mm. 230 à 0 mm. 296
de longueur ; extrémités très effilées, très verruqueuses ; les parties
foliacées sans verrues (a, b) ; d’autres en massues plus petites
renflées avec tiges courtes, fortement verruqueuses (c) ; d’autres
en massues renflées, rugueuses et lisses, verruqueuses avec peu
de grosses verrues, pointes distribuées en général sur un seul
côté (d). Dans les couches plus profondes se trouvent de nombreux
spiculés en fuseaux, courbés en forme d’S ou droits, verruqueux,.
plus ou moins longs, irréguliers, rugueux et peu épais, d’environ
0 mm. 582 de longueur (e, f, g). Dans les calices, spiculés en bâton-
nets faiblement verruqueux d’environ 0 mm. 099 de longueur.
Couleur : brun rouge foncé.
h) Paratype : hauteur : 55 mm. ; largeur : 60 mm. ; base : 13 mm.
de largeur.
Plus petit, mais plus ramifié dans un seul plan ; par ailleurs
comme a).
. Diagnose. Petite. ± 75 mm. haut. Ramifications dichotomiques
latérales épaisses dans plusieurs plans ; en forme de taillis aplati.
Branches principales et secondaires pas beaucoup plus minces que
le tronc. Branches terminales courtes, faiblement renflées à l’extré-
mité. Face extérieure rugueuse à cause des calices tubulaires proémi-
nents, très denses sur tout le pourtour, tous orientés distalement
et possédant tous une lèvre inférieure faiblement développée.
Nombreux canaux longitudinaux étroits. Axe faiblement cloi-
335 —
•sonné. Coenenchyme à 2 couches. Tous les spiculés fortement
colorés rouge-brun. Dans la couche externe, spiculés en massues
verruqueuses ou épineuses de 0 mm. 230-0 mm. 296 de longueur
avec généralement une tige longue et très verruqueuse ; les parties
foliacées sans verrues. Dans les couches plus profondes se trouvent
Fig. 7. — Eunicea Ransoni n. sp. Spiculés, brun-rouge,
— 336 —
• Affinités. — Se rapproche de l’espèce humilis parce que tous
les sclérites sont rouge brun ou colorés en jaune-brun, et de caly-
culata parce que, comme elle, elle possède des calices redressés
vers le haut, pas beaucoup plus hauts que larges. Les sclérites
de cette petite forme sont proportionnellement très grands.
BIBLIOGRAPHIE
Kükenïhal (W.). — 1924. Gorgonaria. Das Tierreich, Jivr. 47.
Kunze (G.). — ■ 1916. Die Gattung Eunicea Lamouroux. Zool. Jahrb.,
suppl. II.
Stiasny (G.). — 1935. Die Gorgonacea der Siboga Expédition, suppl. I,
Révision der Plexauridae-, Siboga. Expeditie. Monogr. XIII
(avec bibliographie complète).
— 337 —
Bemarques sur la structure du Rhizome de Goghlospermum
TiNGTORIUM a. RICH
PAR W. Russell ^
Les Cochlospermum sont des plantes qui vivent dans les lieux
arides de toutes les régions tropicales. Il en existe trois espèces
en Afrique ; la plus répandue le C. tinctorium A. Rich dont le
rhizome fournit une matière tinctoriale de coloration jaune.
Cette plante offre la curieuse particularité de résister admirable-
ment aux feux de brousse ; une épaisse cuirasse de liège protège
son rhizome et lorsque ce liège a été endommagé par le passage
du feu il en apparaît d’autre issu d’abord de l’écorce interne puis
du phloème qui en peu de temps acquiert une épaisseur considé-
rable.
Le phloème et le xylème renferment des cercles concentriques
de canaux gommeux d’origine lysigène ^ ainsi que de grandes
cellules à contenu jaune. La masse principale du xylème est
constituée par du parenchyme mou dans lequel sont disséminés
des vaisseaux à trajet sinueux ; ces vaisseaux, isolés ou réunis
par groupes de 2-3 ont un faible diamètre (60 à 125 p).
Les rayons médullaires, hétérogènes, dilatés en éventail dans
le phloème, comprennent en épaisseur 4-6 files de cellules : leur
hauteur varie de 100 à 1.500 p. Dans le xylème et le phloème on
observe des bandes fibreuses constituant des anneaux circum-
médullaires incomplets ; les fibres, courtes (125 à 230 jjl de lon-
gueur) et peu lignifiées s’entrecroisent de façon à figurer en section
longitudinale une sorte de réseau.
1. Travail fait au Laboratoire d’Agronomie tropicale du Muséum, dirigé
par M. le Professeur A. Chevallier.
2. Van Tieghem a signalé de semblables formations chez un Cochlospermum
d'Indo-Ghine, le C. Gossypium L. (cf. Journ. de Botanique, 1900, XIV, p. 32).
Bulletin du Muséum, 2® s., I,. IX, 1937.
— 338 —
Sur la RÊP^/ir/r/Oiv /)[/Cc®lachyrumoligobrachiatum Camus
PAR Aimée Camus
Le Cælachyrum oligobrachiatum A. Camus avait été décrit
in Bull. Mus. Paris, 2e série, III, 6, p. 546 (1931), d’après une
plante découverte par M. Th. Monod, à Izelilène, sur la lisière
de l’Adrar des Iforas (no 373), au Sud du Sahara.
M. Marc Murat, attaché à la Mission d’études de la Biologie
des Acridiens (Insectarium du Jardin d’Essai d’Alger), en explo-
rant les régions situées beaucoup plus à l’ouest, principalement
la Mauritanie, a constaté que l’aire de cette curieuse Graminée
s’étendait jusqu’à l’Océan Atlantique.
M. Marc Murat, qui a fait de très intéressantes observations
sur les Graminées de ces régions, a trouvé que le Cælachyrum
oligobrachiatum existait, assez fréquent et disséminé, dans le Tasiast,
vers Louten et Tamarat, dans le Tijirit, vers Nich et Mréder,
à environ 15° W., et enfin parfois, en assez grande abondance,
sur le littoral, surtout un peu au sud du cap El Fieh, vers le 20»
N. Il est plus rare vers le cap Timiris.
Au bord de l’Océan Atlantique, cette Graminée croît en assez-
grande abondance sur les collines littorales à coquillages ; plus
à l’intérieur, elle semble localisée dans les bas fonds argileux
(Tasiast) ou sur les petits massifs schisteux (Tijirit).
M. Marc Murat a donc constaté l’existence du Cælachyrum
oligobrachiatum en des points assez éloignés de l’Adrar des Iforas
où il avait été primitivement recueilli, mais situés vers la même
latitude entre 20 et 21°. Peut-être existe-t-il des localités inter-
médiaires entre l’Adrar des Iforas et le Tijirit, à moins que cette
espèce n’occupe plus actuellement qu’une aire disjointe et ne se
rencontre guère qu’à l’état sporadique.
Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937
Achevé d’imprimer
par Pierre André, imprimeur
le trente décembre mil neuf cent trente-sept.
SOMMAIRE
A*les administratifs
Pages
307
Don d'ouvrage
3o8
Communications :
P. Remt. Description de deux nouveaux Pauropodidés
M. André. Note sur différents Thrombicula adultes trouvés en Franco, avec
description d’une espèce nouvelle.
P. Lf.sne. Bosfrychides nouveaux des collections du Muséum
Ed. La.my et E. Fischer-Pxette. Notes sur les espèces Lamarctiennes de Pilar
(Moll. Lamellibr.)
G. Stiassy. Deux nouvelles espèces de Plexaurides des Indes Occidentales . . .
W. Rüssel. Remarques sur la structure du rhizome de Cochlospermum tinclorium
A
A. Camus. Sur la répartition du Cœlachyram oligobrachiatum A. Camus
3o9
3i3
319
326
33o
337
338
ÉDITIONS
DU
MUSÉUM NATIONAL D HISTOIRE NATURELLE
Archives du Muséum national d’ Histoire naturelle (commencées en 1802 comme
Annales du Muséum national d’ Histoire naturelle). (Un vol. par an, 200 fr.)
Bulletin du Muséum national d' Histoire naturelle (commencé en iSgS). Un vol.
par an, 60 fr.)
Mémoires du Muséum national d'Histoire naturelle, nouvelle série commencée en
1936. (Sans périodicité fixe ; un vol, i 5 o fr.)
Index Seminum in Hortis Musaei parisiensis collectorum. (Laboratoire de culture ;
paraît depuis 1822 ; échange.)
Notulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie ;
paraît depuis 1909 ; abonnement au volume, 40 fr.)
Revue française d Entomologie, (Directeur M. le D'"' R, Jeannel, Laboratoire
d Entomologie ; parait depuis 1934: abonnement annuel France. 5 o fr..
Etranger, 60 fr.)
Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. (Directeur : M. A.
Chevalier, Laboratoire d Agronomie coloniale ; parait depuis 1921 ] abon-
nement pour la France, 100 fr.)
Revue Algologique. (Directeurs MM. P. Allorge et R. Lami, Laboratoire de
Cryptogamie; paraît depuis 1924’ abonnement France, 5 o fr.. Étranger,
100 fr.)
Revue Bryologique et Lichénologique, (Directeur M. P. Allorge, Laboratoire do
Cryptogamie; parait depuis 1874» abonnement France, 3 o fr., Étranger,
100 fr.)
Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique). (Directeurs
MM, R. Heim, J. Duché et G. Malençon, Laboratoire de Cryptogamie;
parait depuis 1928 ; abonnement France, 80 fr.. Étranger, 100 fr.)
Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’ Histoire naturelle à Dinard.
(Directeur M. A. Gruvel, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même
Bulletin a Saint-Servan ; parait depuis 1928 ; prix variable par fascicule.)
Bulletin du Musée d’ Ethnographie du Trocadéro. (Directeur M le D*^ P. Rivet,
Musée du Trocadéro ; paraît depuis 1981 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé
gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée d’ethnographie ;
Cotisation annuelle, 3 o fr.)
Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de
Chimie; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange.)
Iravaax du Laboratoire d Entomologie, (Laboratoire d’Entomologie ; parait
depuis 1984 ; échange.)
La Terre et la Vie, publiée en collaboration par la Société des Amis du
Muséum et la Société nationale d’ Acclimatation. (Rédacteur en chef :
M. G. Petit, 57, rue Cuvier, Paris 5 °, abonnement : 3 o fr.)
Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. (Directeur
M. Ed. Bourdelle ; paraît depuis 1986).
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
2® Série. — Tome IX
MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
No 6. — Novembre igSy.
EXTRAIT
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
57, RUE CUVIER
PA.RIS-V
RÈGLEMENT
Le Bulletin du Muséum est réservé à la publication des travaux faits dans les
Laboratoires ou à l’aide des Collections du Muséum national d’Histoire natu-
relle.
Le nombre des fascicules sera de 6 par an.
Chaque auteur ne pourra fournir plus d’une 1/2 feuille (8 pages d’impres-
sion) par fascicule et plus de 2 feuilles (82 pages) pour l’année. Les auteurs
sont par conséquent priés dans leur intérêt de fournir des manuscrits aussi
courts que possible et de grouper les illustrations de manière à occuper la place
minima.
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auteurs ; ils doivent être remis en même temps que le manuscrit, avant la
séance ; faute de quoi la publication sera renvoyée au Bulletin suivant.
Les frais de corrections supplémentaires entraînés par les remanie-
ments ou par l’état des manuscrits seront à la charge des auteurs.
Il ne sera envoyé qu’une seule épreuve aux auteurs, qui sont priés de la
retourner dans les quatre jours. Passé ce délai, l’article sera ajourné à un numéro
ultérieur.
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tement la liste au Directeur huit jours pleins avant la date de la séance.
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ce qui nécessite une remise sous presse, supporteront les frais de ce travail
supplémentaire et sont priés d’indiquer leur désir sur les épreuves.
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pondant.
PRIX DE l’abonnement ANNUEL :
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(Mandat au nom de l’Agent comptable du Muséum)
Compte chèques postaux : 124-03 Paris.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1937. — xN'' 6.
303® RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM
25 NOVEMBRE 1937.
PRÉSIDENCE DE M. L. GERMAIN
DIRECTEUR DU MUSÉUM
ACTES ADMINISTRATIFS
M. le Président a le regret d’annoncer le décès, survenu le
15 novembre 1937, de M. le Professeur Charles Gravier, Membre
de l’Institut.
DON A LA BIBLIOTHÈQUE
M. le Professeur J. Pellegrin offre deux photographies, prises
par lui en 1935, représentant la « Salle de Buffon » dans les
anciennes Galeries de Zoologie.
Bulletin du Muséum^ 2“ s., 1. IX, 1937.
23
COMMUNICATIONS
En souvenir d’ Alfred GRANDIDIER,
EXPLORATEUR DE MADAGASCAR {183619^1)
PAR Raymond Decary.
Correspondant du Muséum.
En 1936, à l’occasion du centenaire de la naissance d’Alfred
Grandidier, la Revue de Madagascar consacrait un article ^ à
l’explorateur qui, après avoir fait connaître au monde savant la
grande île africaine sous ses multiples aspects, était devenu depuis
1865 l’animateur de toutes les études qui lui étaient consacrées.
L’Académie malgache à son tour, dans une séance solennelle
et publique tenue sous la présidence d’honneur du Gouverneur
général Cayla, vient de commémorer le souvenir de celui qui,
par sa double œuvre, scientifique et politique, fut un grand ser-
viteur du pays.
Après que le Gouverneur général eût rappelé que cet hommage
venait à son heure, au moment où la recherche scientifique aux
colonies est un des principaux objets de préoccupation des pou-
voirs publics, les voyages et les recherches du savant furent ana-
lysés dans une série de communications faites par différentes
personnalités de l’Académie malgache qui montrèrent l’influence
qu’ils exercent encore aujourd’hui sur les recherches poursuivies
dans les différentes disciplines.
Rien de ce qui touche Madagascar n’était étranger à Alfred
Grandidier ; en ce qui concerne l’ethnologie notamment, il avait
compris que l’étude des habitants de la Grande Ile, comme aussi
la connaissance de leur passé, ne constituait pas seulement une
tâche scientifique, mais représentait aussi une nécessité politique
en même temps qu’une preuve de sympathie et une occasion
de rapprochement. Il savait combien son œuvre serait utile plus
1. R. Decary, Alfred Grandidier, explorateur de Madagascar. Revue de
Madagascar, n» 16, octobre 1936.
tard et n’ignorait pas que la connaissance des mœurs locales
font partie de notre culture coloniale.
Ainsi que l’a écrit M. A. Lacroix, secrétaire perpétuel de l’Aca-
démie des Sciences : « Alfred Grandidier a son nom. marqué en
« belle place parmi les bons ouvriers de la grandiose œuvre natio-
« nale. Les services qu’il a rendus à la science ne doivent pas
« faire oublier ceux que lui doit la cause coloniale à laquelle il
« s’est consacré avec la passion d’un apôtre, sans autre préoccu-
« pation que celle de la grandeur et de la prospérité de la Patrie ^ ».
Un comité est actuellement en voie de formation à Tananarive
pour recueillir les souscriptions en vue d’élever un monument à
la mémoire d’Alfred Grandidier qui fut non seulement un ini-
tiateur pour les sciences de Madagascar, mais aussi, en raison
de son désintéressement, un véritable bienfaiteur.
1. Alfred Lacroix, Notice historique sur Alfred Grandidier, Membre de la
section de géographie et de navigation, lue dans la séance publique annuelle
de l’Académie des Sciences du 18 décembre 1922.
Étude d’une collection de Mammifères
DE L’Ecuador oriental (Mission FLORNOY)
PAR P. Rode.
Les Mammifères collectés par la mission Flornoy proviennent
tous de la région de Siguin, Moyen Pastaza (Haut Amazone).
La collection comprend 20 pièces : 11 Singes, 4 Carnivores, 3 Ron-
geurs, 2 Edentés. Elle complète fort heureusement la série déjà
importante de spécimens de la région amazonienne que possède
le laboratoire. La localisation géographique de leur capture aug-
mente encore l’intérêt qui s’attache à ces pièces, dont nous allons
donner la liste et les mensurations essentielles
Simiens.
Ateles variegatus Wagner Ç ad. 95 B. (1937-877).
Longueur tête et corps : 560 millimètres.
Queue : 825 millimètres.
Patte postérieure : 200 millimètres.
Oreille : 40 millimètres.
Longueur totale de la tête osseuse : 121 millimètres.
Largeur zygomatique : 74 millimètres.
Chez cette femelle la touffe de poils jaune doré qui occupe la
région frontale s’étend jusqu’aux tempes. Les parties supérieures
du corps sont noires, les parties inférieures ainsi que la face interne
des membres sont jaune doré. Les favoris sont blanc jaunâtre.
Lagothrix ubericola Elliot — ^ ad. 37 B. (1937-878).
Tête et corps : 475 millimètres.
Queue : 700 millimètres.
Patte postérieure ; 150 millimètres.
Oreille : 30 millimètres.
Tête osseuse : 107 millimètres.
Largeur zygomatique : 71 millimètres.
Ce spécimen répond à peu près exactement à la description
donnée par Elliot 2, d’après les spécimens et surtout le type
\. Les mensurations de la tête et du corps, de la queue, de la patte posté-
rieure et de l’oreille ont été prises sur les animaux aussitôt après la mort,
par M. Flornoy, qui nous les a communiquées pour cette étude. Nous lui
adressons nos bien vifs remerciements pour cette utile collaboration.
2. A Review of tke Primates, 1912.
Bulletin du Muséum, 2” s., t. IX, 19S7.
— 343 —
provenant de Barrigudo, Rivière Juara, Amazone supérieur. Il
faut noter toutefois que le sommet de la tête n’est pas noir, comme
il est indiqué dans la description de l’auteur, mais brun foncé.
Alouata seniculus (L.), (J ad. 12 B. (1937-879).
Tête et corps : 540 millimètres.
Queue : 520 millimètres.
Patte postérieure : 140 millimètres.
Oreille : 35 millimètres.
Tête osseuse : 126 millimètres.
Largeur zygomatique : 82 millimètres.
Cet individu est rouge acajou très foncé : on sait que dans cette
espèce les variations de teinte sont très fréquentes et paraissent
indépendantes de l’âge, du sexe et de la localité.
Cehus castaneus, I. Geolî. Trois spécimens : ad. 210 (1937-
880).
Tête et corps : 430 millimètres.
Queue : 450 millimètres.
Tête osseuse : 98 millimètres.
Largeur zygomatique : 64 millimètres.
S ad. 193 B. (1937-881).
Tête et corps : 385 millimètres.
Queue : 500 millimètres.
Patte postérieure ; 135 millimètres.
Oreille : 40 millimètres.
Tête osseuse : 99 millimètres.
Largeur zj^gomatique : 67 millimètres.
Juv. 194 B. (1937-882).
Tête et corps : 333 millimètres.
Queue : 41 0 millimètres.
Patte postérieure : 130 millimètres.
Oreille ; 33 millimètres.
Tête osseuse : 93 millimètres.
Largeur zygomatique : 57 millimètres.
Pithecia monachus E. Geoff., (J ad. 24 B. (1937-883).
Tête et corps : 400 millimètres.
Queue : 460 millimètres.
Patte postérieure : 125 millimètres.
Oreille ; 35 millimètres.
Tête osseuse : 86 millimètres.
Largeur zygomatique : 57 millimètres.
•344 —
Aotus trivirgatiis Humboldt. Deux spécimens : ad. 64 B.
(1937-884).
Tête et corps : 300 millimètres.
Queue : 380 millimètres.
Patte postérieure : 90 millimètres.
Oreille : 25 millimètres.
Tête osseuse : 60 millimètres.
Largeur zygomatique : 39 millimètres.
$ ad. 65 B. (1937-885).
Tête et corps : 285 millimètres.
Queue : 350 millimètres.
Patte postérieure : 90 millimètres.
Oreille ; 25 millimètres.
Tête osseuse : 60 millimètres.
Largeur zygomatique ; 41 millimètres.
Dans le genre Aotus, on a décrit plusieurs espèces dont quelques-
unes paraissent tout au plus devoir être considérées comme des
races géographiques. Les deux spécimens rapportés par la mission
Flornoy, s’apparentent par la plupart de leurs caractères à
A. trivirgatus (Humboldt). Cependant la longueur de la queue,
le dessin des deux bandes noires latérales qui vont de l’occiput
à l’œil et qui descendent presque jusqu’à l’angle de la bouche
sont des caractères qui ont été attribués à l’espèce Aotus oseryi
(I. Geofî. et Deville). L’absence d’une documentation abondante
sur la comparaison entre les deux espèces nous incite à conserver
provisoirement la détermination de trivirgatus. Il est probable
qu’il y aura lieu d’accorder au plus à la forme oseryi la valeur
d’une race géographique de A. trioirgatus et dans ces conditions
il faudra sans doute rapporter nos deux spécimens à cette race.
Saimiri sciureus (L) ^ ad. 91 B. (1937-886).
Tête et corps : 340 millimètres.
Queue : 420 millimètres.
Patte postérieure : 85 millimètres.
Oreille : 25 millimètres.
Tête osseuse : 66 millimètres.
Largeur zygomatique : 38 millimètres.
Leontocebus apiculatus (Th.) Ç ad. 94 B. (1937-887).
Tête et corps : 225 millimètres.
Queue ; 335 millimètres.
Patte postérieure : 65 millimètres.
Oreille ; 25 millimètres.
Tête osseuse : 46 millimètres.
Largeur zygomatique : 32 millimètres.
— 345 —
Carnivores.
Lutra hrasiliensis Zimm. Deux spécimens : (J ad. 66 B. (1937-
888).
Tête et corps : 920 millimètres.
Queue : 490 millimètres.
Patte postérieure : 150 millimètres.
Oreille : 25 millimètres.
Tête osseuse : 147 millimètres.
Largeur zygomatique : 92 millimètres.
$ ad. 208 B. (1937-889).
Tête et corps : 1.034 millimètres.
Queue ; 576 millimètres.
Patte postérieure : 75 millimètres.
Oreille : 28 millimètres.
Tête osseuse : 158 millimètres.
Largeur zygomatique ; 98 millimètres.
Nasua rufa Desm. Deux spécimens : Ç ad. 38 B. (1937-890).
Tête et corps : 520 millimètres.
Queue ; 450 millimètres.
Patte postérieure : 90 millimètres.
Oreille : 40 millimètres.
Tête osseuse : 116 millimètres.
Largeur zygomatique : 62 millimètres.
$ ad. 13 B. (1937-891).
Tête et corps : 540 millimètres.
Queue : 520 millimètres.
Patte postérieure : 104 millimètres.
Oreille : 35 millimètres.
Tête osseuse : 128 millimètres.
Largeur zygomatique : 79 millimètres.
Chez cette espèce les variations de coloration sont très nom-
lireuses. Les deux spécimens de notre collection sont très foncés :
région dorsale noire mêlée de poils roux et queue presque entière-
ment noire. Seul le dessus de la tête (région frontale et pariétale)
est un peu plus clair : gris foncé mêlé de roux.
Les parties inférieures du corps sont d’une belle teinte fauve
clair.
Rongeurs.
Sciurus çariabilis Geofî. Deux spécimens : ad. 197 B. (1937-
892).
Tête et corps : 260 millimètres.
Queue : 375 millimètres.
Patte postérieure ; 60 millimètres.
Oreille : 30 millimètres.
— 346 —
^ ad. 198 B. (1937-893).
Tête et corps : 260 millimètres.
Queue (incomplète).
Patte postérieure : 60 millimètres.
Oreille : 32 millimètres.
Tête osseuse : 63 millimètres.
Largeur zygomatique : 37 millimètres.
Sciurus æstuans L., ^ ad. 195 B. (1937-894).
Tête et corps : 155 mm.
Queue ; 170 mm.
Patte postérieure ; 35 millimètres.
Oreille : 17 millimètres.
Tête osseuse : 37 millimètres.
Largeur zygomatique : 23 millimètres.
Edentés.
Tamandua longicauda Wagn. 264 B. (1937-896).
Tête et corps : 595 millimètres.
Queue : 495 millimètres.
Patte postérieure : 80 millimètres.
Oreille : 55 millimètres.
Tête osseuse : 127 millimètres.
Largeur zygomatique : 48 millimètres.
Tatusia novemcincta L., $ 263 B. (1937-897).
Tête et corps : 445 millimètres.
Queue : 345 millimètres.
Patte postérieure : 97 millimètres.
Oreille : 45 millimètres.
Tête osseuse : 99 millimètres.
Largeur zygomatique : 43 millimètres.
[haboratoire de Zoologie des Mammifères
au Muséum.)
— 347 —
Mammifères nouveaux de la région
DE Diego-Suarez [Madagascar]
PAR G. Grandidier.
Au fur et à mesure que nos connaissances sur les mammifères
de Madagascar se précisent, nous voyons que la localisation de
certaines espèces et même de certains groupes se montre de plus
en plus marquée et que les diverses régions de l’Ile constituent
de vraies provinces zoologiques. Le fait ne semble pas la consé-
quence de circonstances météorologiques, hydrographiques ou
de conditions particulières d’ambiance comme pourrait le faire
supposer l’existence d’une forêt dense, de plantes caractéristiques
ou certaines dispositions du sol, car ce qui est remarquable ce
sont les anomalies encore inexpliquées, qui se présentent dans
la biologie d’un certain nombre de ces animaux ; par exemple,
le Geogale aurita dont l’habitat est le sud-ouest et le sud, pays
caractérisés par leur extrême sécheresse et dont un exemplaire,
sinon de la même espèce, tout au moins très voisin, étudié par
M. G. Petit et moi-même a été recueilli aux environs de Féné-
rive, dans la grande forêt orientale où règne la chaleur et l’humi-
dité tropicales ; par exemple encore le Macrotarsomys Bastardi
dont le type provient du pays Bara où les cours d’eau et les plantes
aquatiques sont très répandues, mais dont des exemplaires nombreux
ont été recueillis plus récemment aux environs d’Ambovombé, dans
l’Androy, région renommée par son aridité, enfin rappelons la
découverte parmi les subfossiles de la côte ouest de dents d’une
grande espèce de Chiromys dont le seul type vivant connu est
le Chiromys (Dauhentonia) madagascariensis qui vit dans les
profondeurs de la forêt de l’Est où les conditions atmosphériques
sont exactement opposées à celles de la région occidentale. La
découverte d’un Microgale, le Paramicrogale occidentalis G. G.
et G. Petit, dans la région de Maintirano, non loin du rivage du
canal de Mozambique, région calcaire, mérite aussi d’être signalée,
car ces petits insectivores à poils soyeux dont on a décrit tant
d’espèces et qui sont spéciaux à Madagascar, n’étaient connus
que sur la côte Est, là seulement où les chutes de pluies sont les
plus abondantes et où le sol est de nature granitique. Ces cons-
tatations comme la prédominance des robes claires des mammi-
fères de l’ouest, c’est-à-dire de toute la zone calcaire, à l’exclusion
Bulletin du Muséum, 2* s., t. IX, 1037.
— 348 —
des pelages noirs ou sombres qui sont l’apanage des terrains
primitifs de l’Est, méritent l’attention des zoologistes.
En parlant des mammifères de Madagascar, il y a un autre
fait digne de remarque et dont aucune explication satisfaisante
n’a encore été donnée : c’est la présence subite en grand nombre,
dans un espace très limité, d’animaux dont on n’avait pu recueillir
jusqu’ici que de rares exemplaires, cette concentration se pro-
duisant sur les lieux mêmes où les recherches effectuées antérieu-
rement s’étaient révélées infructueuses ; par exemple le Lepilemur
riificaudatus dans la vallée du Fiherenana, le Geogale aurita et
le Macrotarsomys Bastardi, aux environs d’Ambovombé, dans
l’Androy, le Microgale (Nesogale) Dohsoni dont la Mission franco-
anglo-américaine a recueilli en un même point plus de 70 exem-
plaires, le Brachytarsomys albicaiida dont le .nombre, en 1933,
fut tel dans un village des environs de Moramanga (forêt de l’Est)
qu’une épizootie se manifesta et qu’on a accusé ces rongeurs
d’être la cause d’un virulent foyer de peste, etc. De telles conjonc-
tures ont été fréquemment observées en ce qui concerne les
insectes, mais là des explications plausibles ont été données ;
coïncidence d’éclosion d’animaux à métamorphoses biennales,
conditions atmosphériques particulièrement favorables, expli-
cations qui ne sont pas admissibles pour les mammifères.
Mais revenons à la province zoologique de Diego-Suarez qui
est déjà caractérisée par des types mammalogiques spéciaux,
tels que le Propithecus Perrieri Lav., lémurien entièrement noir
probablement à rattacher au groupe des P. diadema, deux Micro-
gale, le M. Drouhardi Grand, et le M. parciila Grand, auxquels
il faut ajouter aujourd’hui un Microgale bien différent des deux
précédents, M. prolixacaudata et une chauve-souris du genre
Nycteris, N. madagascariensis, tous deux nouveaux pour la science.
La province zoologique de Diego-Suarez comprend l’extrême
pointe septentrionale de Madagascar à partir de la trouée que
forme la Loky, entre le massif du Tsaratanana au sud et la mon-
tagne d’Ambre au nord.
Microgale prolixacaudata. noc. spec.
Présente extérieurement et à première vue beaucoup de points
de ressemblance avec M. longicaudata tant par la teinte de son
pelage que par sa longue queue et sa biologie, mais les dimensions
relatives des différentes parties du corps et la comparaison des
crânes, en particulier de la denture, montrent des différences
sensibles.
Des caractères extérieurs, il faut d'abord signaler la longueur
de la queue qui est, proportionnellement au corps, plus considé-
— 349
Table que chez M. longicaudata et qui, de ce fait, donne à notre
petit centetidé parmi tous les mammifères vivants actuels, le
record de la longueur de l’appendice caudal.
Dobson avait déjà fait remarquer que M. longicaudata a le
Fig. \ — Profil du crâne de Microgale longicaudata (grossissement x 4).
. 217 .. .
Fig. 2. — Profil du crâne de Microgale prolixacaudata (grossissement x4).
plus grand nombre de vertèbres caudales de tous les mammifères,
dépassant de une Manis longicauda^ il en a compté 47. Il ajoute
que la queue de M. longicaudata n’acquiert son maximum de
longueur qu’à un âge avancé et qu’ayant examiné des individus
non encore parvenus à taille normale, il n’avait trouvé que 42 ou
— 350 —
43 vertébrés. De cette observation on devrait déduire qu’en cours
de croissance, il se forme de nouvelles vertèbres ; est-ce possible ?
et connaît-on des exemples de ce fait ?
Notre nouveau Microgale n’existant encore qu’à deux exem-
plaires dans nos collections, il n’est pas possible de contrôler
cette assertion de Dobson ; par contre, nous pouvons réfuter,
au moins en ce qui concerne M. prolixacaudata, l’hypothèse de
Fig. 3. — Crâne de Microgale Fig. 4. — Crâne de Microgale
longicaudata, vu par la face infé- prolixacaudata. vu par la face
rieure (grossissement x 4), inférieure (grossissement x 4).
Oldfield Thomas qui, sur des M. longicaudata ùi d’autres espèces
voisines M. principula et M. sorella avait cru reconnaître des
organes préhensibles à l’extrémité de la queue ; nos animaux
ne présentent aucune trace d’organes de ce genre ou même d’usure
pouvant laisser supposer une utilisation quelconque.
Extérieurement, M. prolixacaudata diffère àe M. longicaudata
par une teinte plus rousse de la partie ventrale du corps, mais
ce n’est peut-être qu’une influence locale, il ne faut pas oublier
en effet, que M. longicaudata et les espèces voisines M. prin-
cipula et M. sorella viennent l’un de la grande forêt à l’est du
Profil des dents du côté droit de Microgale longicaudata.
(grossissement X 9).
Fig. 6. — Profil des dents du côté droit de Microgale prolixacaudata,
(grossissement x 9).
data, provenant de Mahanara, à 75 kilomètres environ au sud
de Vohemar, et que j’ai décrit dans ce même Bulletin ^ en 1899.
La queue de M. prolixacaudata est couverte de soies très courtes
et fines, les poils proprement dits s’arrêtent au corps, une touffe
1. Bull. Mus. hisf. nat. Paris, 1899, n" 7, pp. 349-330.
352 —
entourant la base de la queue ; la teinte est uniformément gris
brun, un peu plus claire. en dessous.
La fourrure brun très foncé donne sur le dos des reflets roux,
un grand nombre de poils ayant leur moitié distale de cette teinte.
Le ventre est un peu plus clair, la base des poils lesquels sont
plus courts et plus soyeux, étant grisâtre.
Des parasites externes ont été décelés, notamment quelques
tiques sur le pavillon de l’oreille qui est glabre et sur le sommet
du museau qui est parsemé de longs poils hérissés en tous sens
formant moustache hirsute.
Pour mieux juger des dimensions des deux exemplaires de
cette nouvelle espèce de Microgale, nous donnons d’abord ci-
dessous, en millimètres, un premier tableau de leurs caractéris-
tiques numériques, puis un autre tableau où sont consignées
les dimensions moyennes des trois autres espèces de Microgales
à longue queue.
M. prolixacaudata, G. G
i. nov. spec.
Longueur corps et tête. . . .
51
49
Longueur queue
130
131
Longueur main
7
7
Longueur pied
15
IG
Hauteur de l’oreille
10
11
Crâne : longueur maxima 21 ; largeur 8.
Maxillaire : longueur maxima 13,5.
M. principula M. sorella M. lon^icaudata
Longueur corps et tête . .
73
71
61 à 67
Longueur queue
. 157
156
147 à 158
Longueur pied
20
19,5
Hauteur oreille
15
14,5
Crâne : longueur maxima .
25
23,6
20
Crâne : largeur maxima .
10
9,5
7,5
Si de ces chiffres nous nous servons pour établir le rapport entre
les longueurs de la tête et du corps d’une part et de la queue de
l’autre, nous voyons que ce rapport atteint 2,55 et 2,67 pour les
M. prolixacaudata et ne dépasse pas 2,1, 2,2 et 2,4 pour les trois
M. principula^ M. sorella et M. longicaudata.
Afin de mettre en évidence les différences de disposition des
dents, notamment de la mâchoire inférieure nous donnons ci-après
des reproductions agrandies des crânes et des profils dentaires
des M. prolixacaudata et M. longicaudata.
Notons que les deux exemplaires de M. prolixacaudata sont
adultes, que les molaires sont toutes sorties et même légèrement
usées, mais qu’il y a encore des incisives et des canines supérieures
— 353
en voie de remplacement ; l’ordre de remplacement serait-il anor-
mal chez les Centetidés à poil soyeux ou n’y a-t-il là qu’une cir-
constance fortuite, seule une grande abondance de matériaux,
d’individus à tous les âges, permettrait de trancher la question.
Nycteris madagascariensis nov. spec.
Vient de la vallée du Rodo ; il y en a deux exemplaires dans
nos collections. Bien que représenté par de nombreuses espèces
dans toute la région chaude, de l’Ancien monde, des îles de la
Sonde au continent africain, ce type de chauve-souris n’a pas
encore été signalé à Madagascar ; nos spécimens bien que pré-
sentant tous les caractères du genre, diffèrent des Nycteris connus
jusqu’ici par leurs proportions, et la teinte de leur fourrure
notamment de N. hispida, javanica^ arge et angolensis avec les-
quelles N. madagascariensis y a quelques points de ressem-
blance ; nous devons cependant les considérer comme les types
d’une espèce nouvelle.
Le pelage est très clair, gris brun sur le dos et gris ardoisé clair sur
le ventre ; les oreilles qui sont à peu près de la longueur de la tête
et très développées sont glabres, le tragus est arrondi et très petit,
les pieds sont grisâtres. La queue qui est très importante et qui
est complètement prise dans la membrane, se termine par une
petite vertèbre en forme de T et non pas en pointe comme chez
la plupart des Nycteris.
Le crâne montre tous les caractères de ceux des Nycteris avec
sa dépression naso-frontale qu’entourent des expansions osseuses
foliacées ; il est cependant remarquablement fort et puissant en
proportion des dimensions des deux exemplaires de nos collec-
tions qui sont des adultes approximativement de même taille,
l’un est une femelle, peut-être en état de gestation.
Voici les dimensions moyennes de ces deux chauves-souris :
Envergure 260 mm. ; longueur totale 99 mm. ; corps 45 mm. ; queue
54 mm. ; hauteur de *’oreille 27 mm. ; largeur de l’oreille 18 mm. ;
hauteur du tragus 3 à 4 mm. ; avant-bras 51 mm. ; partie inférieure
de la jambe 24 mm. ; pouce 16 mm. ; 2^ doigt 63 mm. ; 3® doigt 85 mm. ;
doigt 70 mm. ; 5® doigt 71 mm.
Crâne: longueur totale maximum 22 mm. ; largeur zygomatique exté-
rieure 13,5 mm. ; longueur C. m'^ 8 mm.; Mâchoire inférieure : longueur
maximum 14 mm. ; longueur C. m^ 8 mm.
— 354
Etude d une Collection d’ Oiseaux de l’Ecuador oriental
{Mission FLORNOY)
PAR J. Berlioz.
De son voyage en Ecuador amazonien, la mission Flornoy
a rapporté une remarquable collection d’Oiseaux, réunie presque
entièrement de juillet à octobre 1936, le long du cours moyen
et inférieur du Rio Pastaza, en particulier à la lagune de Siguin,
sur la rive droite de cette rivière. Cette région était encore à peine
connue des Européens. La collection, aimablement donnée par
Mr. B. Flornoy au Muséum de Paris, apporte donc un précieux
appoint, par sa précision documentaire, à nos connaissances sur
Favifaune du haut-bassin amazonien. Par sa physionomie géné-
rale et par la présence de certaines espèces très caractéristiques,
elle évoque immédiatement les célèbres collections réunies au
siècle dernier par Buckley dans F« Oriente » écuadorien et qui
sont connues dans tous les Musées sous l’étiquette générale de
localité : « Sarayacu » (la liste de ces collections fut publiée par
ScLATER en 1880.) On peut ainsi conjecturer que ces dernières,
dont on a justement toujours regretté l’absence totale de prove-
nances précises, ont été le fruit d’un travail d’indigènes dans un
périmètre bien plus étendu encore qu’on ne le pouvait supposer.
A vrai dire, dans tous ces territoires de F « Oriente » écuadorien,
aucune frontière naturelle n’existe, qui soit susceptible apparem-
ment de limiter la dispersion des espèces. Pourtant il ressort
nettement que la collection Flornoy diffère, quant à la nature
de beaucoup de ses éléments composants, des collections clas-
siques de F « Oriente » reçues en ces dernières années et qui pro-
viennent en général du cours supérieur du Pastaza, du Bobonaza,
du Rio Tigre, et autres affluents de l’Amazone : elle offre un carac-
tère encore beaucoup plus nettement « amazonien », c’est-à-dire
qu’elle renferme bon nombre de formes tout à fait étrangères
à la zone subtropicale des contreforts andins et qui appartiennent
au contraire à la faune péruviano-brésilienne du Moyen-Ama-
zone, faune si largement distribuée dans le vaste bassin forestier
du grand fleuve.
On remarquera peut-être que plusieurs espèces, figurant dans
cette collection n’ont pas été mentionnées dans l’excellent ouvrage
général de Chapman sur la faune de l’Ecuador :« The distribution
liulleiin du Muséum, 2“ a., t. IX, 1937.
355
of Bird-life in Ecuador » [Bull. Amer. Mus. Nat. Hist., vol. LV,
1926). On ne saurait ni s’en étonner, ni exagérer l’importance
de ce premier signalement en cette contrée, car elles étaient déjà
connues dans la région amazonienne voisine, et l’on doit considérer
combien les frontières orientales de l’Ecuador, tracées dans un
pays à peine accessible, sont aussi arbitraires du point de vue
géographique que sujettes à variations du point de vue politique.
Les espèces mentionnées ci-après, à l’exception d’un très petit
nombre de migrateurs nord-américains, sont presque toutes
caractéristiques de la zone tropicale forestière amazonienne ; très
peu d’entre elles également se retrouvent, soit sous la même forme,
soit sous forme d’une race un peu différenciée, dans une quel-
conque des autres régions biologiques de l’Ecuador.
Anhingidés.
Anhinga anhinga (L.), ^ imm. : Siguin.
Aruéidés.
Egretta alba egretta (Gm.), Ç ad. : Rio Bobonaza, 16 juillet.
Tigrisoma lineatum (Bodd.), imm. : Siguin.
Anmimidés.
Anhima cornuta (L.), ad. : Siguin, en septembre.
Cet oiseau remarquable, dont l’existence en Ecuador n’avait
pas encore été bien positivement établie, est, paraît-il, assez abon-
dant parmi les territoires inondés de la lagune de Siguin, où il
vit plus volontiers sur les branches des arbres en partie immergés.
C’est un habitant caractéristique de la forêt amazonienne et
brésilienne.
Heliornithidés.
Heliornis julica (Bodd.), 2 imm., Ç ad. : Siguin, en septembre.
Chez les spécimens immatures, les parotiques sont blanchâtres,
légèrement teintées de fauve ; chez la $ adulte, elles sont nette-
ment rousses.
Charauriidés.
Pluvialis dom. dominica (Müll.), Ç ad. : Andoas, vers le 15 oc-
tobre.
Ce migrateur de l’Amérique du Nord, bien connu durant l’hiver
boréal jusqu’en Argentine, n’avait pas encore, semble-t-il, été
l’objet d’un record précis pour l’Ecuador.
Opistiiocomidés.
Opisthocomus hoazin (MülL), ad. : Siguin, en août.
24
Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1037.
Cracidés.
Mitu Salçini (Reinh.), ^ ad. : Siguin, en septembre.
Espèce rare, particulière à l’Ecuador oriental.
Pipile cum. cumanensis (Jacq.), $ ad. : Siguin.
COLUMBIDÉS.
Columha rufina Temm., subsp. ? : Siguin.
Ces deux spécimens sont assez inégalement pigmentés, ce qui
me fait douter de la valeur des races de cette espèce basées sur
le seul caractère de l’intensité de pigmentation, entre autres de
la race Andersoni Gory, simple intermédiaire à rufina et à sylves-
tris Vieill.
Columha plumbea delicata Berl. et St., ad. : Siguin.
Falconidés.
Daptrius am. americanus (Bodd.), ^ ad. : Siguin.
Ictinia plumbea (Gm.), 2 (JcJ, $ ad. : Sarayacu, Rio Robonaza,
Siguin.
Strigidés.
Pulsatrix perspicillata (Lath.), $ juv. : Rio Robonaza, en juillet.
Tout le corps de ce spécimen est encore couvert d’un duvet
blanchâtre ou fauve pâle, sur lequel tranche remarquablement
le masque noir, déjà bien marqué, de l’adulte, ainsi que les pennes
des ailes et de la queue, d’un brun foncé.
PSITTACIDÉS.
Le groupe des Perroquets semble avoir été particulièrement
bien représenté dans la région de Siguin, où l’on peut noter la
présence d’espèces considérées comme rares, telles que V Ara
manilata, et d’autres qui n’avaient encore été signalées que rare-
ment en Ecuador, comme VAmazona festiva.
Ara ararauna (L,), ad. : Siguin.
Ara severa castaneifrons Lafr., $ ad. : Siguin.
Ara manilata (Bodd,), ad. : Siguin.
Aratinga Weddelli (Dev.), 2 Ç ad : Siguin.
Pyrrhura melanura Souancei (Verr.), (^, 2 ÇÇ ad. ; Siguin.
Forpus Sclateri (Gray), $ ad. : Siguin.
Amazona amazonica (L.), ^ ad. : Siguin.
Amazona och. ochrocephala (Gm.), cJ ad. : Siguin.
Amazona festiva (L.), ad. : Siguin.
Pionopsitta Barrahandi (Kuhl), ad. : Siguin.
Pionites melanocephala pallida (Berl.), ad. : Siguin.
CUCULIDÉS.
Piaya cayana mesura (Cab.), cJÇ ad. ; Andoas.
Piaya melanogaster (Vieil!.), (J ad. : Siguin.
PiCIDÉS.
Celeus citreopygius Sel. et Salv., ^ ad. : Siguin.
Crocomorphus flavus (Müll.), 2 $$ ad. : Siguin.
Cette espèce, connue surtout en Guyane et au Brésil, n’avait
encore jamais été trouvée aussi à l’ouest que cette localité. Elle
représente donc encore un de ces nombreux types forestiers dont
l’habitat s’étend à travers tout le bassin amazonien, de l’Ecuador
-à la Guyane et au Para.
Campophilus rubr. rubricollis (Bodd.), ad. ; Siguin.
Campophüus mel. melanoleucus (Gm.), 2 Ç ad. : Siguin.
Bucconidés.
Malacoptüa fusca (Gm.), ad. : Siguin.
Monasa nigrijrons (Spix), Ç ad. : Siguin.
Galbulidés. .
Galbula tombacea Spix, ad. : Siguin.
Chapman, dans son ouvrage sur l’avifaune de l’Ecuador (1. c.)
H mentionné cette espèce comme douteuse pour ce pays. Ainsi
qu’il le souligne très exactement, elle est bien différente, malgré
la similitude de coloration des mâles, du G. Pastazæ Taez. et
Berl., qui paraît habiter une zone altitudinale un peu plus élevée
(les premiers contreforts andins), en Ecuador oriental.
Galbula albirostris chalcocephala Dev., 2 2 ÇÇ ad.: Siguin,
Andoas.
Galbalcyrhynchus leucotis Des Murs, ad. : Siguin.
Bhamphastidés.
Rhamphastos Cuaieri Wagl., 4 $ ad., imm. : Siguin.
Rhamphastos culminatus Gould., ad. : Siguin.
Pteroglossus pluricinctus Gould, cJ ad. : Bio Bobonaza ; $ ad. :
Siguin.
Pteroglossus fl. flavirostris Fras., 3^, 2 ÇÇ ad. : Siguin.
Capitonidés.
Capito auratus punctatus Less., ^ ad. : Siguin.
Trogonidés.
Pharomacrus paooninus (Spix), ad. : Siguin.
T rogon strig. strigilatiis (L.), ^ ad. : Siguin.
Trochilidés.
Glaucis tomineo ? affinis (Lawr.), ^ ad. : Siguin.
Par comparaison avec une très nombreuse série d’individus
de la même espèce, celui-ci présente un bec court, la portion
noire des rectrices plus étendue que chez aucun autre, et surtout
le jabot et le haut de la poitrine fortement teintés de bronzé.
Mais sans doute ces caractères ne sont-ils que les marques plus
accentuées d’un mâle très âgé.
Phaetornis superciliosa Moorei Lawr., 2 ad. : Siguin.
Phaetornis Bourcieri (Less.), Ç ad. : Siguin.
Agyrtrina fluviatilis (Gould)', 2 2 ad. ; Siguin, Andoas.
Par la taille du bec, ces spécimens se rapprochent plus de ceux
de l’Ecuador oriental (forme fluviatilis) que de ceux du Pérou
amazonien (forme lœta Hart.), tout en étant un peu intermé-
diaires. La forme lœta est en réalité assez mal définie et incons-
tante, ainsi que j’ai pu m’en rendre compte par une série de spé-
cimens topotypiques.
Smaragdites Theresiæ leucorrhous (Sel. et Salv.), ad. : Siguin..
Espèce non encore signalée en Ecuador.
Chlorostilbon Daphné Gould, Ç ad. : Andoas, en octobre.
Le ^ de cette espèce est bien connu et se rapproche beaucoup
du Chl. hrevicaudatus (Gould) guyanais. Mais la Ç, à en juger
par cet unique spécimen peut-être très pigmenté parce que très
adulte, diffère notablement des ÇÇ ordinaires des Chlorostilbon,
par ce fait que presque tout le dessous du corps est teinté de vert
métallique (mais non lumineux comme chez le G) laissant
que le haut de la gorge et le bas-ventre grisâtres ; son bec est
proportionnellement très long, ce qui est en faveur de l’authen-
ticité de son sexe Ç. Cet Oiseau représenterait donc, parmi les
Chlorostilbon, un type de pigmentation maximum pour les ??v
comparable à ce que l’on observe, parmi le groupe voisin des
Thalurania, chez le Th. oerticeps.
Topaza pyra Gould, 2 Ç ad., $ juv. : Siguin, en août.
Momotidés.
Baryphthengus Martii Martii (Spix), ^ ad. : Siguin.
Momotus momota micro stephanus Sel., Ç ad. : Siguin.
Alcedinidés.
Ceryle t. torqaata (L.), G ad., imm. : Siguin.
Le spécimen donné comme imm. a encore toute l’apparence
d’une Ç adulte ; mais la bande pectorale est d’un gris brunâtre
et non gris bleu, comme chez cette dernière, l’abdomen est d’un
359 —
roux châtain plus pâle, et les sous-alaires sont déjà partiellement
blanches. Ce stade de plumage est fréquent chez des Oiseaux
même déjà aussi développés que les adultes.
Formicariidés.
Thamnophilus murinus Pelz., 2 ÇÇ ad. : Siguin.
Espèce non encore signalée en Ecuador. Par leur coloration
générale et les marques des ailes, ces spécimens concordent avec
les spécimens amazoniens ; toutefois, les ailes du sont du même
gris cendré que la tête et le dos, et non brûnatres.
Thamnomanes cœsius glaucus Cab., ? $ imm. ; sans rens.
Pygiptila steïlaris maculipennis (Sel.), Ç ad. : Siguin.
Myrmotherula brachyura (Herm.), 2 3 ad. : Siguin,
Andoas.
Myrmotherula erythrura Sel., Ç ad. : Siguin.
Myrmotherula axillaris melœna (Sel.), ^ ad. : Siguin.
Hylophylax nœçia Theresæ (Des Murs), Ç ad. : Siguin.
Hylophylax pœcilonota lepidonota (Sel. et Salv.), $ ad. : Siguin.
Hypoenemis hypoxantha Sel., 2 2 ÇÇ ad. : Siguin.
Furnariidés.
Automolus ochrolœmus turdinus (Pelz.), ad. : Siguin.
Dendrocolaptidés.
Dendrexetastes rufigula Deçillei (Lafr.), Ç ad. : Siguin.
Espèce non encore signalée en Ecuador.
Xyphorhynchus guttatus guttatoides (Lafr.), ad. : Siguin.
Xyphorhynchus chunchotambo napensis Chapm., ^ ad. : Siguin.
Nasica longirostris (Vieill.), ^ ad. : Siguin.
Dendrocolaptes picumnus oalidus Tsch., ad. : Siguin.
Dendrocolaptes certhia radiolatus Sel. et Salv., ad. : Siguin.
Chez ce spécimen les barres noires sont particulièrement accen-
tuées.
Tyrannidés.
Todirostrum latirostre caniceps Chapm., ad. ; Andoas.
T odirostrum capitale Sel., 3^ imm. ? : Andoas.
Le plumage de ce spécimen est particulier : il présente, sur le
dessus du corps, la couleur noire typique du ^ adulte ; mais la
tête est encore en partie rousse, comme chez les femelles et les
jeunes.
Pipromorpha oleag. oleagina (Licht.j, ^ ad. : Siguin.
Tyrannulus el. elatus (Lath.), ^ ad. : Siguin.
Myiozetetes similis connivens Berl. et St., ^ ad. : Siguin.
— 360
Pitangus sulph. sulphuratus (L.), imm. ? : Siguin.
Pitangus lictor lictor (Licht.), 2 $ ad. : Rio Pastaza, Siguin.
Myiarchus tuberculifer (Lafr. et D’Orb.), Ç ? imm. : Siguin.
PiPRIDÉS.
Pipra erythrocephala Berlepschi Ridgw.,, ad. : Siguin.
Pipra coronata carbonata Todd, (J ad. : Andoas.
Pipra pipra coracina Sel., 3 eJeJ, $ ad., juv. : Siguin.
Heterocercus aurantiiçertex Sel. et Salv., 2 3 ad., ?
imm. : Siguin, en août.
Selon Chapman (1. c.) et Hellmayr (Catalogue of Birds of
the Americas, part VI, 1929), cette espèce n’était connue jusqu’à
maintenant que par les quatre spécimens du British Muséum,
tous mâles, et provenant, sauf un, de la collection Buckley.
Les femelles mentionnées ici ne diffèrent en aucune façon des
mâles, à l’exception du vertex entièrement olivâtre, sans trace
de la parure orangée si caractéristique de l’autre sexe. Toutefois
un spécimen, marqué est également dépourvu de cette parure :
il s’agit donc soit d’une erreur d’étiquetage, soit peut-être d’un
individu immature, bien qu’en réalité il ne présente aucun autre
indice de juvénilité.
COTINGIDÉS.
Tityra cay. cayana (L.), ^ ad. : Siguin.
Tityra sem. semijasciata (Spix), Ç ad. : Siguin.
Ce spécimen paraît assez mal caractérisé racialement. De petite
taille, il a le plumage du dessous du corps d’un gris plus pur, moina
brunâtre que la normale. Mais, vu la grande variabilité indivi-
duelle des femelles dans le genre Tityra^ peut-être ne s’agit-il là
que d’une femelle très adulte.
Lipaugiis cineraceus (Vieill.), ad. ; Siguin.
Phœnicocercus nigricollis Swains., ad. : Siguin.
Cotinga maynana (L.), 3 ad. : Siguin ; $ ad. : Andoas.
Querula purpiirata (MüIL), ad. : Siguin.
Cephalopterus ornatus (G. S^ Hil.), (JÇ ad. : Siguin, Andoas,
Troglodytidés.
Heleodytes turdinus hypostictus (Gould), 2 $ ad. : Siguin,
4 août.
Lurdidés.
Hylocichla iistulata Swainsoni (Tsch.), ad. : Andoas, vers
le 15 octobre.
Migrateur de l’Amérique du Nord, bien connu en Ecuador.
— 361 —
Cœrebidés.
Chlorophanes spiza cœrulescens Cass., 3 ad. : Siguin, Andoas.
Cyanerpes cœruleus microrhynchus (Berl.), Ç ad. (sans rens.).
Dacnis cayana glaucogularis Berl. et St., Ç ad. : Siguin.
Dacnis lin. lineata (Gm.) [— D. angelica auct.] : 2 $ ad. :
Sarayacu, Siguin.
Tanagridés.
Tanagra ruf. rufiventris Vieill., 2 ad. : Siguin.
Tanagra chrys. chrysopasta (Sel. et Salv.), $ ad. : Siguin.
Tanagrella velia iridina (Hartl.), (JÇ ad. : Siguin.
Calospiza ch. chilensis (Vig.), $ ad. : Sarayacu, 20 juillet.
Calospiza Schranki (Spix), $ ad. : Siguin.
Thraupis palmarum melanoptera (Sel.), 2 2 ad. : Siguin.
Hhamphocælus nigrogularis (Spix), ad. : Siguin.
Rhamphocœlus carbo carho (Pallas), c^, 2 ad. : Siguin.
Tachyphonus surinamus brevipes Lafr., ad. : Siguin.
Fringillidés.
Paroaria gularis (L.), 2 S'B', 2 ad. : Siguin.
ICTÉRIDÉS.
Ostinops dec. decumanus (Bail.), 2 ad. : Sarayacu, Siguin.
Ostinops ang. angustifrons (Spix.), ad. : Andoas.
Caciciis cela cela (L.), cJÇ ad. : Siguin.
Icterus chrysocephaliis (L.), 2 ad. : Siguin.
Icterus croconotiis (Wagl.), ad., sans renseignement.
ÉTUDE DUNE NOUVELLE COLLECTION D'OlSEAUX
DE L’IlE BOUCxAINVILLE
Par Vincent Danis.
Depuis l’étude publiée récemment dans ce Bulletin {Bull. Mus..,
1937, p. 119), de nouvelles séries d’Oiseaux de l’Ile Bougainville
sont venues enrichir la collection du Muséum ainsi que la mienne
propre. J’en présente donc ici la liste, destinée à compléter dans
une certaine mesure l’étude précédente. Tous ces spécimens
proviennent de la plaine de Buin, et, malgré l’insuffisance encore
de nos matériaux concernant de nombreuses formes particulières
à cette île, il me semble qu’il n’est pas inutile d’en mentionner
ici les spécimens reçus, dont quelques-uns appartiennent à des
formes rares ou assez mal connues.
I. — Ardéiformes.
Nycticorax caledonicus mandibularis O. Grant. — 1 ad.
Dupetor flavicollis Woodfordi (O. Grant). — Nom indigène :
Kouko (adulte) ou Kaagu (immature) 1 3^ ad. (Culmen, 73 mm.,
aile, 192 mm.) 1 (?) 3^ imm. (culm., 72 mm. ; aile, 192 mm.).
De même que ceux des Moluques, qui appartiennent à la
forme Gouldi^ les Dupetor des Salomon sont dimorphes (une
forme noirâtre normale et une forme rousse pour laquelle Sharpe
créa le genre Erythrophoyx). Mais les cas de mutation rousse
semblent rares. Notre spécimen mâle adulte est noir ; quant au
jeune, il est varié de roux, mais semble annoncer aussi un plumage
mélanique.
TT. — Anseriformes.
Anas superciliosa pelewensis Hartlaub et Finsch. — 3 :
aile, 218-238 mm.
III. — Charadriiformes.
Actitis hypoleiicus (L.). — n. i. : Kutsia. 1 Ç ad. collecté le 12 dé-
cembre 1936.
Le Chevalier Guignette semble être un visiteur d’hiver.
IV. — Balliformes.
Eulabeornis Woodfordi (O. Grant). — ^ 1 $ ad. : culm. 35 mm.;
aile 146 mm. ; tarse 55 mill.
Bulletin du Muséum , 2“ s., t. IX, 1937.
— 363
V. — ■ Galliformes.
Megapodius eremita ? Brenchleyi Gray. — n. i. : Kiau, 1 (J ad.
La valeur de la forme Brenchleyi^ à laquelle sont référés les
oiseaux des Salomon, n’est pas encore nettement établie ; mais
le manque de matériel de comparaison ne nous permet pas actuel-
lement de la discuter.
VI. COLUMBIFORMES.
Ptilinopus superbus superbus (Temm.). — i ^ ad., 2 ÇÇ ad.
Ptilinopus Eiigeniae Lewisi (Rams.). — 1 (?) Ç ad.
D’après Hartert (TVoe. Zool.^ 1901, p. 382) les sexes seraient
morphologiquement semblables dans la forme Lewisi. L’examen
de notre spécimen, qui présente tous les caractères apparents
d’un mâle adulte, semble confirmer cette opinion.
Globicera rubricera rufigula (Salvad.). — i ^ ad.
Le genre Globicera, avec ses cinq espèces bien caractérisées,
me paraît un groupement naturel, qu’il est inutile d’associer
génériquement, malgré ses analogies de constitution, avec tous
les autres Carpophages {Ducula, Muscadivora, etc.), comme le
font certains Ornithologistes modernes.
VIL — Falconiformes.
Astur albogularis, Gray. — 2 (?) $$ ad. : Culmen, 28-29 mm. ;
aile, 243-245 mm. ; tarse, 64-65 mm.
Etant donné la forte taille de ces deux spécimens, il doit en
effet s’agir de femelles adultes; mais la présence sur la poitrine
de l’une d’elles de piquetures brun roux est encore une marque
de juvénilité.
Voici les limites dans lesquelles paraissent varier, dans chaque
sexe, les longueurs de culmen, d’aile et de tarse.
cJ : c., 20-24 mm. ; a., 200-216 mm. ; t., 56-61 mm.
$ : c., 28-34 mm. ; a., 240-260 mm. ; t., 64-67 mm.
Aviceda subcristata Gurneyi (Rams.). — 2 (J? ad. : Culmen,
(G?) 27 mm. ; aile (G) 270 mm. (Ç) 300 mm.
Falco severus severiis Horsf. — 1 ad.
Bien que l’on attribue généralement à la forme papuanus (loc.
typ. : golfe de Huon, Nouvelle-Guinée) les oiseaux des Salomon,
il ne semble pas que ce spécimen soit distinct subspécifiquement
des severus typiques de Malaisie.
VlII. — Strigiformes.
Ninox Jacquinoti (Bp.). — n. i. : Kulu. 1 Ç ad., 1 jeune.
Le jeune spécimen, collecté le 13 octobre 1936, est encore en
— 364
grande partie couvert d’un duvet uniformément brun ; les rémiges
et les rectrices sont par contre semblables à celles de l’adulte.
Nesasio solomonensis, Hart. — n. i. : Turuguni. 1 ad. :
culmen, 46 mm. ; aile, 300 mm.
IX. — PsiTTACIFORMES.
Chalcopsittacus cardinalis (Gray). — ^ 2 (JÇ ad.
Trichoglossus haematodus aberrans Rcliw. — n. i. Tokiri. 2
ad.
Charmosynopsis Margarethae (Tristr.). — n. i. Tete. 2 ad.
2 (?) imm. ; aile : 105-110 mm., ($ ?) 100 mm.
Micropsitta Finschi ? nanina (Tristr.). — n. i. Kobogungakau.
1 ad., 5 ÇÇ ad. ; aile (3^), 59 mm. ($$) 58-60 mm.
Le manque de matériel de comparaison ne nous permet pas
de discuter la valeur de la forme naninet à laquelle sont référés
les oiseaux des îles Isabelle (localité typique), Choiseul et Bou-
gainville. Les différences de taille et de coloration qui la distin-
gueraient de la forme aolae de Guadalcanar semblent bien peu
importantes cependant.
Geoffroyus heteroclitus (Hombr. et Jacq.). — 2 cJÇ ad.
Eclectus Toratus salomonensis Rothsch. et Hart. — 2 cJÇ ad.
X. CUCULIFORMES.
Chalcococcyx plagosiis (Lath.). — n. i. : Lukili umo. 1 ad.
XL CORACIIFORMES.
Ëurystomus orientalis salomonensis Sharpe. — 1 (?) ^ ad.,
1 Ç ad.
Ceyx Meeki, Rothsch. et Hart. — 2 (?) (JÇ ad.
Halcyon leucopygia (Verr.). — 2 ÇÇ ad.
H alcyon sancta sancta Vig. et Horsf. — 11 ÇÇ, adultes ou
immatures.
Tous ces spécimens ont été collectés entre le 30 août et le 13 oc-
tobre 1936 dans la plaine de Buin, sans doute au moment de leur
départ pour l’Australie.
Halcyon chloris Alberti (Rothsch. et Hart.). — 1 (?) c? ad.
Hemiprocne mystacea woodfordiana (Hart.). — n. i. : Neki,
2 ad.
Le mâle collecté le 17 septembre 1936 n’a pas encore achevé
sa mue et son aile, de ce fait, est encore très courte (195 mm.).
Par contre, la femelle capturée le 2 octobre a une aile normale
(208 mm.). L’examen de ces deux spécimens m’a permis de véri-
fier la valeur de la forme salomonienne qui se distingue de la
forme typique par son aile bien plus faible et son abdomen uni-
formément gris. Par contre un, mâle adulte de la collection du
Muséum provenant de l’île Feni et référé à la forme aéroplanes
par Hartert me paraît inséparable subspécifiquement des oiseaux
de Bougainville.
Collocalia esculenta eSciilenta (L.). — n. i. ; Abiruke, 2 ad.
XII. — Passeriformes.
Pitta anerythra pallida, Rothsch. — 3 Ç ad.
Ces trois spécimens présentent des variations individuelles
intéressantes. L’un des mâles, très mélanique, n’a pour ainsi
dire pas de brun à la nuque, qui, comme le haut du dos, est entiè-
rement noire ; toutes les plumes vertes du manteau et bien des
plumes fauves de la poitrine de ce spécimen sont d’ailleurs noires
à leur base. L’autre mâle présente un plumage normal. Par contre
la femelle a moins de noir que la moyenne des oiseaux bougain-
villéens et beaucoup de brun a la nuque.
Mino Dumonii Kreffti (Scl.). — 2 ad.
Macrocorax Meeki (Rotshch). — n. i. : Ankaba, 1 (J ad.
Ce spécimen collecté le décembre 1936 est en pleine mue.
— 366 —
Un nouveau Lézard de Cociunchine
PAR Malcolm Smith.
Département de Zoologie, British Muséum (Natural History).
Parmi les Reptiles récoltés par Colani, en Cochinchine
et donnés par elle au Muséum National d’Histoire Naturelle,
j’ai découvert une forme nouvelle représentée par deux exem-
plaires d’un Lézard de la famille des Scincidés, qui me semble
nouvelle pour la Science. Ils furent récoltés à Trang-bom, près
de Bien-boa. Grâce à l’obligeance du professeur Pellegrin.
directeur du Laboratoire des Reptiles et Poissons, j’ai reçu la
permission de le décrire ici. Je me fais un plaisir de le dédier à
M. Angel, Herpétologiste du Service.
Riopa angeli, sp. nov.
La distance comprise entre l’aisselle et l’aine comprend 3 1 /2 à
4 fois celle qui existe entre le museau et le membre antérieur.
Paupière inférieure écailleuse. Supranasales entières, en contact
sur la ligne médiane. Préfrontales petites, très éloignées l’une de
l'autre. Frontale aussi longue que la frontopariétale qui est unique.
Pariétales en contact derrière l’interpariétale qui est beaucoup
plus petite que la frontopariétale. Pas de nuchales. Temporales
peu développées ; ouverture de l’oreille punctiforme. 7 supra-
labiales, la quatrième ou les quatrième et cinquième situées au-
dessous de l’œil. Corps allongé. 30 écailles autour du milieu du
corps, celles du dos pas plus grandes que lesautres.llOà llBécailles
sur la ligne vertébrale entre la tête et les membres postérieurs.
Membres très courts, les doigts de taille égale, ainsi que les orteils
sauf le premier de ceux-ci. 5 lamelles sous le quatrième orteil.
Queue épaisse à la base, aussi longue que la tête et le corps ensemble.
Coloration. — Brunâtre clair en dessus, chaque écaille avec
une tache noire à la base; plus clair en dessous, les taches noires
plus petites.
Type : Muséum de Paris. Mensurations : Longueur de la tête et
du corps : 100 millimmètres. Longueur de la queue : 58 millimètres.
Paratype : Muséum de Londres. Longueur de la tête et du corps :
68 millimètres. Longueur de la queue ; 40 millimètres.
Affinités. — Riopa angeli est allié à R. isodactyla du Siam.
11 s’en distingue par le caractère des supranasales, le corps plus
long, les orteils plus courts.
Bulletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937.
- 367
' Poissons rares du golfe de Gascogne
DU Musée de la mer a Biarritz
PAR le Dï" Jacques Pellegrin.
Lors d’un séjour à Biarritz en septembre 1937, M. Paul Arné,,
directeur du Musée de la Mer, a bien voulu soumettre à mon exa-
men un certain nombre de Poissons provenant du golfe de Gas-
cogne.
Plusieurs dont on trouvera la liste plus loin méritent d’être
signalés car leur habitat est ordinairement méditerranéen ou
des parties plus méridionales de l’Atlantique (Portugal, Côtes
de Mauritanie ou d’Afrique occidentale, Açores, Madère, Cana-
ries, etc.).
Trygonidæ.
1. Trygon thalassia Müller et Henle.
Un individu géant de cette espèce a été capturé au large de
Biarritz au début de septembre 1937 par le chalutier Bohy de la
maison Elissalt, rentré au port de Saint- Jean-de-Luz le 8. Mal-
heureusement, le corps du Poisson a été rejeté à la mer et je n’ai
pu examiner au Musée que la queue seule.
La longueur de celle-ci avec son tronçon n’est pas moindre
de Im. 87. La longueur depuis l’origine des aiguillions jusqu’à
l’extrémité à peine mutilée est de Im. 40. Il existe deux aiguillons
intacts, le supérieur de 18 centimètres, l’inférieur de 17 cm. 5. La
queue est entièrement garnie de nombreuses boucles en forme
de Patelles, séparées par des intervalles de peau nue. Il y a un
léger repli cutané dorsal de 22 centimètres en arrière des aiguillons
et, à la partie inférieure, une longue membrane de 19 millimètres
de hauteur maxima, débutant vers l’aplomb de l’insertion des
aiguillons et s’étendant en arrière jusqu’à l’extrémité.
La Pastenague bouclée {Pastinaca aspera Bel.) comme l’appelle
E. Moreau ^ est indiquée par lui comme extrêmement rare à
Nice.
H. W. F. Fowler-, sous le nom de Dasyatis centroura{M\ic.\û\\)
I. E. Moreau, Hisl. nat. Poiss. France, siippl., 1891, p. 12.
2. H. W. Fowler, Mar. Fish. West Africa, Bull. Amer. Mus. Nat. Ilist.,.
LXX, 1986, I, p. 126.
Bulletin du Muséum, 2® f., t. IX, 1037.
— 368
lui donne comme habitat l’Atlantique et la Méditerranée et décrit
des spécimens de New- Jersey. Les principaux points de capture
indiqués sont Long-Island (New- York), la rivière du Vieux-Gala-
bar, le Sénégal et le Cameroun. Elle atteindrait 3 m. 05 de lon-
gueur ou plus. Ce sont des dimensions analogues 3 mètres de
longueur caudale comprise avec une envergure de 2 mètres envi-
ron que devait avoir le beau spécimen pris au large de Biarritz.
A titre de comparaison, j’ai examiné les queues de Trygon
thalassia M. et H. conservées au Muséum de Paris. Une seule,
en excellent état, mais sans indication de provenance, dépasse
un peu l’échantillon du golfe de Gascogne, mesurant du début
des aiguillons à l’extrémité de la caudale 1 m. 48 (longueur des
2 aiguillons 19 centimètres). Les autres, aussi sans provenance,
plus ou moins tronqués ou sans aiguillons, ont respectivement
1 m. 28, 91 centimètres (monture en cravache). Deux échantillons
dus à Gal frères venant de la Méditerranée ont 87 et 72 centi-
mètres.
Quant à la queue de Trygon spinosissimus A. Duméril ^ de
Sierra-Leone, de 89 centimètres, elle paraît appartenir à une
autre espèce, les espaces de peau nue manquant et étant rempla-
cés par une multitude de petits aiguillons, à pointe peu saillante.
SCOPELIDÆ.
2. Paralepis coregonoides Risso.
Un exemplaire de 228 17 (caudale mutilée) = 245 milli-
mètres trouvé mort à Guéthary par M. Arné le 31 mars 1926.
Cette espèce est donnée comme très rare à Nice par Moreau.
Fowler l’indique du Portugal au Cap Vert et de New-Jersey.
Fierasferidæ.
3. Fier as fer imherhis Cuvier.
2 ex. Lg. 140 et 110 millimètres (mutilé). Grande plage de Biar-
ritz, 10 mai 1936.
Cette espèce méditerranéenne est assez rare à Nice.
Stromateidæ.
4. Cubiceps gracilis Lowe.
Un ex. Lg. 115 + 32 = 187 millimètres trouvé mort par M. Arné
sur la plage de Guéthary le 16 novembre 1925.
Un autre individu rejeté sur la plage de Guéthary le 15 jan-
î. A. Dcméril, Ichlh. générale, I, 1865, p. 598.
369 —
vier 1933 a été donné au Muséum de Paris et a fait l’objet d’une
note de moi b
Melamphaidæ.
5. Melamphaes triceratops Roule et Angel.
Un ex. Lg. 94 + 18 = 112 millimètres.
Ce Poisson abyssal pêché à la ligne à Saint- Jean-de-Luz par
30 mètres de profondeur a déjà été étudié par moi
Sparidæ.
6. Dentex vulgaris Valenciennes.
Un ex. Lg. 130 + 40 = 170 millimètres pris à la ligne à Guéthary
en 1934. De forme raccourcie, sa hauteur est contenue 2 fois 1 /5
dans la longueur sans la caudale. Il a été donné au Muséum de
Paris (Coll. Mus. 37-143).
Deux autres individus que je crois pouvoir aussi rapporter
à cette espèce sont encore vivants à l’aquarium du Musée de la
Mer. Ils ont été pris à la senne à Saint- Jean-de-Luz le 2 août 1935
et mesuraient alors environ 10 centimètres. Deux ans après, quand
je les ai vus, ils pouvaient avoir 30 à 40 centimètres de longueur
respectivement.
Le Denté ordinaire est commun en Méditerranée et dans les
parties avoisinantes de l’Atlantique, beaucoup plus rare dans
le golfe de Gascogne.
Gobiidæ.
7. Aphya pellucida Nardo.
3 ex. Lg. 50 + 10 = 60 à 53 + 10 = 63 millimètres. Saint- Jean-
de-Luz, pris au fdet tournant le 28 mars 1935.
1 ex. Lg. 49 -j- 10 = 59 millimètres. Ondres (Landes), pris au
chalut le 21 mars 1925.
L’Aph/se pellucide, surtout méditerranéenne, est très abon-
dante sur le littoral aux environs de Nice, elle est beaucoup plus
rare sur les côtes océaniques, bien qu’elle ait été signalée à l’em-
bouchure de la Seine et même en Angleterre *4
1. J. Pellegrix, Un Poisson rare pour la faune française, le Cubiceps
grêle. C. R. Ass. fr. Av. Sc.. Chambéry, 1933, p. 498.
2. J. Pellegrix, Poisson abyssal du genre Melamphaes pêché en surface,
nouveau pour les côtes françaises. Bull. Soc. Zool. Fr., LIX, 1934, p. 266.
3. M. P, Arxé veut bien me signaler encore parmi les Poissons rares pris
devant Biarritz une espèce, — septentrionale cette fois, — de la famille des
Gadidés, le Raniceps (Raniceps trifurcatus Flem.). L’animal a même vécu
quelques jours à l’aquarium.
370 —
Sur la capture dans le bassin d’Arcachon
D’UN squale nouveau POUR LA FAUNE DE FRANCE :
EuPROTOMtCRUS SaUMENTI NORONHA
PAR Gérard Belloc,
Correspondant du Muséum.
Le professeur Sigalas, directeur de la Station biologique d’Ar-
cachon, nous a confié pour le déterminer, un petit Squale capturé
en avril 1935, à la drague à Crevettes dans un herbier du bassin
d’Arcachon, situé en face du parc des Abatilles.
L’échantillon en parfait état, était vivant au moment de sa
capture. Cette remarque a son importance, car les caractères
abyssaux qu’il présente auraient pu faire supposer qu’il avait
été capturé en profondeur par un chalutier arcachonais et rejeté
par-dessus bord avec les Poissons de rebut oubliés sur le pont.
Ce Squale est nouveau pour la faune de France : c’est à notre
connaissance le deuxième échantillon connu. Le type unique
a été pêché à la ligne dans les eaux de Madère et décrit sous le
nom de Sgualidlus Sarmenti, en 1926 par le savant naturaliste
madérien Adolfo César de Noronha b
Il appartient à la famille des Dalatiidæ, caractérisée par le
corps subfusiforme ; la cavité générale plus grande que la moitié
de la longueur totale ; le museau subconique ; les yeux sans mem-
brane nictitantes ; la bouche transverse avec des. plis labiaux ;
les dents dissemblables aux mâchoires : les supérieures préhen-
sibles, les inférieures tranchantes ; les fentes branchiales modérées
et étroites ; les évents petits; les écailles uniformes; deux dor-
sales ; épines absentes ou rudimentaires, pas d’anale ; queue
courte sans carènes latérales ou fossettes caudales.
Notre échantillon se distingue à première vue des deux autres
genres de cette famille, Dalatias (= Scymnorhinus) et Isistius,
par La seqconde dorsale beaucoup plus longue que la première-^ un
examen plus attentif révèle la présence d’un aiguillon en avant
de la première dorsale et l’absence d’aiguillon devant la seconde
dorsale.
1. NoroniI.v. — (A nevv species of deep waler shark ; Squaliolus Sarnienti
from Madeira, Ann. Carneg Mus., XVI, pp. 381-383, lig. 1).
Bulletin du Muséum, 2“ s. ; t. IX, 1937.
— 371 ---
Euprotomicrus Gill, 1864.
1864. Euprotomicrus. Gill. — Proc. Ac. Nat. Sci. Philad., p. 264
(E. Labordei).
1912. Squaliolus. Smith et Radcliffe. — Proc. U. S. Nat. Mus.,
XLI, p. 683 {S. laticaudus).
1936. Euprotomicrus. Fowler. • — Bull. Am . Mus. Nat. Hist., LXX,
t. I, p. 84 {E. Sarmenti).
Corps allongé fusiforme ; tête trapue, museau sub-conique ;
yeux sans membranes nictitantes ; bouche transversale ; sillon
droit et profond à chaque angle; dents supérieures petites, subulées;
dents inférieures plus grandes, comprimées, avec des bords quelque
peu obliques, aiguës, tranchantes ; narines près de l’extrémité
du museau ; ouvertures branchiales étroites en avant des pecto-
rales : évents assez grands derrière l’œil ; écailles petites aplaties,
uniformes ; première dorsale petite en arrière des pectorales,
avec ou sans épine ; deuxième dorsale beaucoup plus longue,
«ans épine ; pas d’anale ; caudale courte et haute (Fowler, 1936).
L’échantillon du Bassin d’Arcachon correspond exactement
au type décrit par Noronha, il n’en diffère que par la taille :
224 millimètres au lieu de 246 millimètres.
Corps subfusiforme, plus trapu en avant, de section triédrique à
angles arrondis ; pédoncule caudal court, grêle, aplati dessus, dessous
et latéralement ; tête trapue, allongée, 4 fois environ dans la lon-
gueur, sa largeur égale aux 3 /4 de sa longueur ; museau subconique
à extrémité triangulaire ; œil à pupille circulaire et sans mem-
brane nictitante ; bouche transverse petite, avec un profond sillon
labial à chaque angle, moins long que la bouche n’est large (3 /4
environ) ; dents supérieures pointues, longues et coniques, disposées
sur plusieurs rangées et inclinées vers l’intérieur de la bouche ;
dents inférieures triangulaires, assez étroites et aplaties, une dent
médiane petite, les dents latérales au nombre de 7 de chaque
côté (7 + 1 + 8 : Noronha), avec des bords tranchants, quelque
peu obliques ; narines près de l’extrémité du museau avec une
petite valvule dans le 1 /4 supérieur, donnant à cet organe la
forme du chiffre 7 ; ouvertures branchiales très étroites, situées
en avant des pectorales et en arrière du pli labial ; évent assez
grand, en arrière de l’œil à une distance égale à la longueur de
la paupière supérieure qui est presque rectiligne entre ses deux
commissures : corps couvert A' écailles semblables : petits tuber-
cules sessiles, étoiles à 4 branches avec 4 crêtes, plus petits dans
la partie dorsale que sur le ventre ; deux dorsales., la première
située plus près des pectorales que des ventrales, à base courte,
avec antérieurement une petite épine nettement visible (dans
Bulletin du Muséum, 2* s.; t. IX, 1937.
23
l’échantillon de M. Noronha, cette épine est cachée sous la peau)
la deuxième dorsale à base beaucoup plus longue (2 fois 1 /6)
que la première et très reculée, son origine est au-dessus de l’anus
de telle sorte qu’elle est placée au-dessus d’une partie des ven-
trales ; caudale courte, avec deux lobes triangulaires, pas di anale ;
pectorales courtes et larges atteignant un peu en arrière de l’ori-
gine de la première dorsale ; ventrales insérées en avant de l’ori-
gine de la seconde dorsale et en partie recouvertes par elle.
Coloration générale du corps brun foncé ; ventrales et nageoires
impaires sauf la caudale avec leur bord libre blanchâtre,
base de la pectorale très foncée, presque noire ainsi que leur bord
externe. Iris noir, pupille jaune verdâtre.
Taille : 224 millimètres.
Sexe femelle.
Nous compléterons cette note lorsque nous aurons reçu les
renseignements complémentaires sur les conditions de capture
de l’échantillon de Madère. Il a probablement été pêché sur une
ligne à Aphanopus carbo ou Espada prêta que les Madériens des-
cendent jusqu’à 1.100 mètres de profondeur. Quoi qu’il en soit,
il nous a paru intéressant de signaler dès maintenant ce Squale
nouveau pour la faune de France et d’indiquer les conditions
inattendues de la capture, à l’état vivant, de ce Poisson réputé
abyssal.
{Laboratoire de l’Office Scientifique et Technique des Pêches
Maritimes de La Rochelle.)
BeMARQUES sur la TERMINOLOCxlE DES DIVISIONS DU CORPS
CHEZ LES Acariens
PAR F. Grandjean.
IjR nomenclature en « soma » pour les divisions du corps (gna-
thosoma, propodosoma, metapodosoma, podosoma, proterosoma,
hysterosoma, prosoma, opisthosoma, idiosoma) se recommande
par sa richesse. Elle est employée aujourd’hui par un nombre
assez grand d’acarologues. Ses termes sont dus à plusieurs auteurs
mais surtout à E. Reuter {Acta Soc. Scient. Fennicae., t. XXXVI,-
no 4, 1909). A. G. Oudemans, en 1911, après correspondance
avec Reuter et d’accord avec ce dernier, a présenté un tableau
complet des noms en « soma » avec leurs définitions [Ent. Ber..,
t. III, p. 184).
La présente note a pour but de montrer que certains termes
ont reçu des définitions contradictoires ou ne s’accordant pas avec
le sens qui leur est donné lorsqu’on les emploie. Il est donc néces-
saire de préciser ces définitions. Cela revient à choisir entre un
sens que j’appellerai théorique où interviennent les segments ou
métamères, c’est-à-dire les divisions primitives, souvent effacées,
et un sens que j’appellerai pratique où l’on utilise des limites,
primitives ou secondaires, qui se voient réellement à la surface
du corps.
D’après le tableau de 1911 la nomenclature en « soma » a un
sens théorique. Elle s’applique à des groupes de métamères con-
tigus. Le gnathosoma, par exemple, comprend les 2 métamères
les plus antérieurs, portant les mandibules (ou chélicères) et
les palpes (ou pédipalpes) ; le podosoma comprend les 4 méta-
mères auxquels sont fixées les pattes, etc.
On est très surpris de ne pas voir mentionnés dans le tableau
les segments prémandibulaires, d’autant plus que Reuter admet
l’existence de ces segments. Il en parle à plusieurs reprises, sous
le nom de «primârer Kopfabschnitt » (/. c., p. 21, 23) ou de « Kopf-
lappen » quand il s’agit d’embryons (p. 33, 45). Aux pages 33 et
126 Reuter est particulièrement explicite. Les segments en ques-
tion y sont qualifiés de préchélicériens. Ils seraient formés par
un métamère sans appendices et par l’acron de Heymons Donc,
1. Pour l’ensemble de ces segments Reuteu propose le terme protopro-
somn. Peut-être a-t-il eu l’intention d’incorporer ce terme dans la nomencla-
fhdletin du Muséum, 2“ s., t. IX, 1937.
— 374 —
en conformité avec le caractère théorique des définitions, il fau-
drait introduire dans le tableau les segments prémandibulaires.
Il faudrait les compter dans le gnathosoma et aussi, par conséquent,
dans le proterosoma et le prosoma.
On trouve en effet, dans le texte de Reuter, un certain nombre
de passages qui sont conformes au sens théorique. Page 23, par
exemple, Reuter nous apprend que « le gnathosoma consiste dans
la partie la plus antérieure du corps, y compris les 2 métamères
qui portent les appendices buccaux (chélicères et pédipalpes) ».
A la même page le proterosoma est dit comprendre, outre les
segments prémandibulaires, ceux du prosoma qui portent les
2 paires d’appendices buccaux et les 2 premières paires de pattes.
Puisque les segments prémandibulaires sont les plus antérieurs
de tous ils font partie du gnathosoma.
Dans d’autres passages, au contraire, le terme gnathosoma
est pris dans un sens différent qui ne se concilie pas du tout avec
le premier. Page 28, au 3® renvoi, parlant des 2 paires antérieures
de poils qui se trouvent sur le bouclier protérosomatique ou pro-
peltidium, Reuter les attribue aux 2 segments des chélicères
et des pédipalpes. Plus loin, page 31 et au renvoi au bas de
cette page, Reuter précise que le propeltidium d’une seule pièce
est formé de 4 tergites, les 2 antérieurs étant ceux qui corres-
pondent aux chélicères et aux pédipalpes. Logiquement il fau-
drait conclure que la région antérieure du propeltidium appar-
tient au gnathosoma ; mais ce n’est pas l’opinion de Reuter.
Si les 2 paires antérieures de poils « ne sont pas sur le gnathosoma »,
dit-il (p. 28, 3® renvoi), « cela tient à ce que les parties dorsales
des segments des chélicères et des pédipalpes ne sont pas en géné-
ral comprises dans la paroi du gnathosoma ». Page 31 il cherche
à expliquer pourquoi « le propeltidium ne forme pas la paroi
dorsale du gnathosoma, alors que l’on s’attendrait à ce qu’il le
fît » et il appelle secondaire la striction qui limite le gnathosoma
et le sépare du propeltidium.
Il apparaît donc bien nettement que le mot gnathosoma, dans
le texte de Reuter, est à double sens. Au sens théorique il com-
prend, outre les segments prémandibulaires, les 2 métamères
portant les chélicères et les pédipalpes, donc aussi les tergites
de ces métamères. Au sens pratique il ne comprend pas ces ter-
gites Pour que ces deux sens puissent être acceptés simulta-
ture générale des parties du corps. Venant derrière le protoprosoma, le gna-
thosoma théorique n’aurait plus alors compris que les 2 segments qui portent
les mandibules et les palpes. Cependant Reuter ne dit cela nulle part. 11
n’emploie pas l’expression protoprosoma. Je n’ai trouvé cette expression
qu’aux pages 33 et i26 où elle est simplement définie.
1. Mais comprend-il les segments prémandibulaires? Reuter répond par
375
nément il faudrait que les tergites en question fussent nuis ; mais
rien ne le prouve, ni même qu’ils soient régressifs.
Avec le deuxième sens on confond le gnathosoma et le capitu-
lum des anciens auteurs. Reuter définit très bien ce dernier
comme la partie antérieure, nettement limitée et souvent mobile,
du proterosoma ; il est sous-entendu que le capitulum porte la
bouche, les chélicères et les pédipalpes. C’est avec la même signi-
fication que j’emploie ce mot {Bull. Soc. Hist. Nat. Afrique du
Nord, t. XXVII, p. 416 à 418, 1936) qui est commode et qui a
été abandonné, sans raison valable à ce qu’il me semble, par les
acarologues modernes. Reuter ne propose d’ailleurs la désigna-
tion gnathosoma à la place de capitulum, à cette même page 23,
que pour des raisons d’euphonie, parce qu’elle s’harmonise avec
les autres termes en « soma ».
Ainsi, pour Reuter, gnathosoma veut dire quelquefois un
groupe de métamères dont les limites, primitives par définition,
sont effacées complètement du côté dorsal, et aussi, bien plus sou-
vent, une partie de ce groupe de métamères, le capitulum, qui s’est
différencié secondairement et dont les limites sont observables.
La définition du proterosoma et de l’hysterosoma est fondée
sur le sillon qui fait le tour du corps entre les pattes II et III
(p. 22). 'J’appelle depuis longtemps séjugal ce sillon. Sa région,
dorsale est effacée quelquefois mais le plus souvent bien visible,
Donc la définition est pratique. On sait reconnaître en général,
sur un acarien, le proterosoma qui est devant le sillon séjugal
et l’hysterosoma ,qui est derrière. Reuter admet, comme tous
les acarologues, que ce sillon est la limite entre les 2 métamères
qui portent les pattes II et III ; mais il admet aussi (p. 25, 1®!" ren-
voi, p. 32 et 123) que ce sillon, ou du moins sa partie dorsale, est
secondaire, la « carapace » ou région dorsale du prosoma apparais-
sant d’abord dans le développement embryonnaire comme non
divisée. Que la limite entre les métamères des pattes II et III
se confonde, du côté ventral, avec le sillon séjugal, cela est cer-
tain, mais ce n’est que probable du côté dorsal. La définition
théorique est probablement équivalente, mais non certainement,
à la définition pratique.
Pour l’opisthosoma Reuter retient d’abord une définition
théorique : c’est l’ensemble des segments postérieurs non porteurs
d’appendices ou bien porteurs d’appendices embryonnaires, ces
derniers disparaissant au cours du développement. Ils viennent
l’aflirmative lorsqu’il décrit (p. 46) le gnathosoma de Pediculopsis graminum.
Il déclare aussi (p. 45) être en principe d’accord avec Hôrner pour la défini-
tion du capitulum. Or le capitulum, d’après Borner, comprend les segments
prémandibulaires (primàrer Kopflappen). D’autre part le capitulum de Borner
est le gnathosoma de Beoter ',p. 45).
— 376 —
derrière le prosoma, c’est-à-dire derrière le métamère qui porte
la 4® paire de pattes. Reuter constate ensuite que la limite anté-
rieure de l’opisthosoma ne se voit pas en général sur le dos d’un
acarien. Dans quelques cas seulement cette région dorsale est
segmentée. Alors on définit pratiquement l’opisthosoma en lui
choisissant, pour limite antérodorsale, celui des sillons interseg-
mentaires qui semblerait devoir passer, si on le prolongeait, juste
derrière la 4® patte. Ici encore nous ne sommes pas sûrs qu’il y ait
identité entre la définition théorique et la pratique.
D’une manière générale nous ne savons pas grand’chose sur
les sillons transversaux qui existent dans la région antérodorsale
et médiodorsale du corps. Nous ne pouvons affirmer qu’ils repré-
sentent telles ou telles limites des anciens métamères, les limites
originelles de ces métamères ayant été profondément altérées.
La terminologie en « soma », si on lui donnait son sens théorique,
ne serait pas utilisable dans les descriptions toutes les fois qu’il
s’agirait de cette région du corps.
On l’emploie cependant, pour cette région comme pour les
autres, et il semblerait au premier abord que ce soit avec le sens
théorique puisqu’ aucun auteur n’a rejeté les définitions du tableau
de 1911 ; mais il faut croire que ces définitions ont été rejetées
néanmoins, sans qu’on l’ait dit i, car tous les auteurs, y compris
Reuter, n’ont jamais utilisé que le sens pratique. C’est ce qui
sauve la terminologie en « soma ». Elle a un sens bien déterminé
qui ne résulte pas des définitions, mais de l’usage. Conformons-
nous donc à l’usage, mais en reconnaissant que cela nous oblige
à rejeter les définitions théoriques où interviennent des segments
et à n’accepter que les définitions fondées sur des limites obser-
vables. Je résume ci-dessous ces définitions^.
1. Je crois indispensable de le dire, car si on ne le fait pas, on risque de
confondre les limites théoriques et les observables. A la longue cela conduit
à les identifier sans preuve. On se persuade ainsi, très faussement, que le
problème de la segmentation est résolu.
2. Dans tous mes travaii.x j'ai adopté ces définitions, c’est-à-lire le sens
déterminé par l’usage, sauf dans un seul, en 1936 (l.c., p. 418 et4i9), où j’ai
préféré le sens théorique. J’abandonne aujourd’hui mon opinion de 1936
parce qu’il y a trop d’inconvénients à changer le sens habituel des expres-
sions en « soma ». 11 le faudrait peut-être, malgré tout, si Dectek avait fixé
avec précision, pour sa terminologie, ce que j’appelle ici le sens théorique.
C’est ce que je croyais en 19.^6. Une lecture plus complète du grand ouvrage
de Reotek m’a montré depuis qu’il n’en était rien. Je n’ai pu réussir à com-
prendre pourquoi Recteu a donné, dans son texte de 1909, à certains endroits,
des définitions théoriques, ni pourquoi il a maintenu ces définitions dans le
tableau de 1911. Il ne suffit pas de supposer, pour expliquer cette anomalie,
que Reuter idenlifiait, à tort ou à raison, les limites observables et les limites
théoriques. Il a très bien montré, au contraire, dans sa discussion sur les
tergites des segments palpien et mandibulaire, discussion dont j’ai cité dans
cette note plusieurs passages, qu'il connaissait la difficulté.
— 377 —
Le corps des Acariens présente constamment, fréquemment,
ou exceptionnellement, 3 sillons transversaux. Ce sont, d’avant
en arrière, les sillons circumcapitulaire, séjugal et postpédieux.
Le premier sépare une partie mobile antérieure du corps, portant
la bouche, les mandibules et les palpes. Le deuxième est entre
les pattes II et III. Le troisième passe, quand il existe, derrière
la 4® paire de pattes. Le gnathosoma est la partie du corps qui est
devant le sillon circumcapitulaire. Le propodosoma est compris
entre le sillon circumcapitulaire et le séjugal. Le metapodosoma
est compris entre les sillons séjugal et postpédieux, \2opisiho-
soma est ce qui vient derrière le sillon postpédieux. Les définitions
des autres termes en « soma » sont des conséquences des précé-
dentes. On a gnatho + propodo = protero, metapodo -(- opistho
= hystero, propodo + metapodo = podo, gnatho -f podo =
pro, podo + opistho = idiosoma.
Ainsi comprise la terminologie en « soma » ne diffère pas essen-
tiellement de celle en « thorax » et « abdomen ». Le capitulum
s’identifie avec le gnathosoma. On peut dire céphalothorax au
lieu de prosoma, céphaloprothorax au lieu de proterosoma, abdo-
men au lieu d’opisthosoma. Il aurait été préférable, à mon avis,
de fixer de cette manière le sens de ces anciennes expressions,
encore employées par beaucoup d’auteurs, et de les compléter
par d’autres, mais de réserver la terminologie en « soma » aux
groupes théoriques de métamères. Une terminologie théorique
aurait été bien utile dans les discussions sur les formes primitives
et sur l’anatomie comparée des Arachnides.
On a critiqué surtout, à propos de la terminologie en « thorax »
et « abdomen », son emploi simultané pour les Insectes et les Arach-
nides, alors que les parties du corps qui sont désignées par le
même nom ne sont pas homologues. Il y a trop de différence entre
les Insectes et les Arachnides pour que ce soit là, je le crois du
moins, un inconvénient bien grave. Il est très fâcheux, au contraire,
qu’à l’intérieur d’une classe, celle des Arachnides, une même
expression, abdomen par exemple, puisse désigner l’opisthosoma
s’il s’agit d’une araignée et l’hysterosoma s’il s’agit d’un acarien.
Aucun problème irrésolu ne se pose pour justifier une pareille
indécision de la nomenclature. Les 6 paires d’appendices d’une
araignée (ou d’un arachnide quelconque) sont évidemment homo-
logues des 6 paires d’appendices d’un acarien. Les pattes sont
thoraciques. On ne peut appeler abdomen la partie du corps
d’un acarien qui est derrière le sillon séjugal, c’est-à-dire son hyste-
rosoma. Cette partie du corps n’a pas de nom dans la termino-
logie en « thorax » mais on pourrait lui en donner un.
J’indique, en terminant, ma manière de voir sur la constitu-
tion métamérique du gnathosoma. Il ne comprendrait que la
I
— 378 ^
partie ventrale des 2 métamères qui portent les mandibules et
les palpes. La partie dorsale de ces mêmes métamères appartien-
drait au propodosoma avec aussi, probablement, les segments
prémandibulaires. Pour ces derniers, cependant, dans l’état
médiocre de nos connaissances, il est prudent d’admettre leur
participation possible à la petite région du gnathosoma qui est
au-dessus des coxae des mandibules.
379 —
Sur L’APPARITIOS BRUSQUE DES AOUTATS OU ROUGETS
(larves de ThROMBICULA AÜTÜMNALIS SHAW) [Ac^iî/EAS]
PAR Marc André.
Les petits animalcules, d’un rouge plus ou moins vif, désignés
vulgairement sous le nom de Rougets ou Aoûtats, qui provoquent
chez l’Homme, en août et septembre, un exanthème cutané, l’éry-
thème automnal, accompagné de démangeaisons extrêmement
désagréables, avaient été autrefois considérés comme consti-
tuant un genre Leptus Latreille, 1796, dont l’espèce la plus fré-
quente était le Leptus autumnalis Shaw.
Différentes expériences d’élevage (St. Hïrst, 1925, M. André,
1928, Gl. Keay, 1937) ont démontré que ce sont des larves hexa-
podes dont les adultes appartiennent au genre Thromhicula Ber-
lese, 1905.
Depuis plus de dix ans, je constate chaque année dans un jardin
de La Groix-en-Brie (Seine-et-Marne), notamment sur des plants
de haricots, l’apparition brusque d’ Aoûtats à la fin de l’été.
Le fait que ces animalcules se montrent rapidement en quan-
tités considérables laisserait supposer qu’ils proviennent de pontes
multiples et que celles-ci ont été elles-mêmes déposées par un
grand nombre de femelles adultes.
Etant donné que, d’après nos connaissances sur le développe-
ment des autres Thrombidiidae, les larves, qui apparaissent
dans les derniers jours d’août et surtout pendant la première
quinzaine de septembre, éclosent trente ou quarante jours après
la ponte, celle-ci, consistant en amas d’une centaine d’œufs, doit
s’effectuer de juin à juillet.
On est d’ailleurs amené à penser que, selon toute apparence,
les œufs sont déposés sous terre, car les représentants adultes du
genre Thromhicula sont des animaux qui doivent mener une
existence hypogée, ainsi que l’indiquent la dépigmentation de
leur corps et l’atrophie plus ou moins complète des organes visuels.
St. Hirst (1926, p. 140) avait pensé que l’adulte du T. autum-
nalis devait habiter les nids de Rongeurs ; Mulot {Apodemus
sylçaticus L.) et Campagnol {Clethrionomys glareolus Schreb.).
Or, en fait, aucune forme analogue n’a jamais été rencontrée
jusqu’ici dans les galeries de petits Mammifères : en particulier,
toutes mes recherches dirigées depuis 1930 dans ce sens sont
Bulletin du Mméuni, 2' s., t. IX, 1937.
— 380 —
demeurées infructueuses et celles effectuées récemment en Angle-
terre par Miss Gladys Keay (1937), pour découvrir des nymphes
ou des imago dans les terriers de Campagnols ou dans les gîtes
de Lapins, sont de même restées sans résultats.
Il semblerait donc que les Thromhicula adultes sont des Aca-
riens qui vivent simplement enfoncés dans le sol, c’est-à-dire
qu’ils appartiendraient à la faune endogée plutôt qu’à celle des
terriers (faune microcavernicole).
On sait que les animaux endogés peuvent pénétrer plus ou
moins profondément dans le sol, sans dépasser toutefois la limite
des racines végétales. Notamment, en Amérique, H.-E. Ewing
(1925) a réussi à élever des femelles adiütes d’une forme voisine
de notre Rouget, connue aux États-Unis sous le nom de Chigger,
le Thromhicula cinnabaris Ewing = irritans Riley = tlalzahuaü
Murray, en leur donnant pour aliments de petites boules fécales
soit de Myriapodes, soit de Gollemboles et même un de ces der-
niers animaux mort. Or les Gollemboles, qui se nourrissent dans
la terre aux dépens des végétaux en décomposition, ne sont nulle-
ment limités à la surface du sol, mais on les a trouvés en grand
nombre à une profondeur de six pieds ou plus dans l’argile com-
pacte, où ils ont pénétré en suivant les racines des arbres (Ho-
ward, 1934, p. 95).
M’inspirant de l’ensemble de ces considérations, j’ai cette
année (1937) pratiqué, depuis la fin de mai, des fouilles dans le
jardin en question ; mais, même à la profondeur de 1 m. 50 dans
le « fourreau » d’humus noirâtre dont étaient entourées les racines
d’arbres morts et où vivaient de petits Insectes et quelques
Gamasides, je n’ai pu découvrir pendant tout l’été ni aucun
Thromhicula adulte, ni aucune ponte.
Et cependant, le 15 août, j’ai constaté que la présence d’ Aoû-
tats commençait à se faire sentir soudainement et ils se sont
montrés en quantité considérable vers le 29.
Au cours de leur période d’apparition les larves doivent, pour
pouvoir continuer leur évolution, se fixer immédiatement sur
un Vertébré à sang chaud : car elles ne prennent aucune nourriture
avant le commencement de leur vie parasite, et cette période
d’attente ne paraît pas pouvoir être prolongée plus de quelques
jours.
Dans les expériences d’élevage il a été constaté qu’au bout de
trois jours (70 h.) de fixation, pendant lesquels elle a rassemblé
les matériaux nécessaires à son développement ultérieur, la
larve se détache de son hôte et cherche une retraite dans la terre
pour s’y transformer en une pupe larvaire, d’où sort, vers la
mi-octobre, la nymphe octopode.
On admet qu’après une vie active et libre de trois à quatre
— 381 —
semaines, cette nymphe se transforme en une pupe nymphale ;
celle-ci, une quarantaine de jours plus tard, met en liberté l’ani-
mal parfait (imago), qui passe l’hiver dans le sol et en sortira au
printemps, époque où il sera apte à la reproduction de l’espèce.
Tel serait, d’après Toldt (1923, p. 13), le cours normal de l’on-
togénie dans les pays de plaines, où l’apparition massive des Leptes
a lieu à la fin d’août et au commencement de septembre : le dévelop-
pement complet devrait donc s’accomplir en une seule année
et ce seraient les adultes qui hiverneraient sous la terre et qui
donneraient des œufs au printemps suivant.
Dans les régions montagneuses le climat plus froid détermine
un retard dans le cycle de l’évolution de l’Acarien et les masses
de Leptus se rencontrent surtout en octobre et même jusqu’à la
mi-novembre. Ici se sont les larves qui hivernent en se maintenant
fixées sur les animaux à sang chaud et les phénomènes de nym-
phose se passeront en mai-juin de l’an prochain.
Or il semble bien qu’il puisse en être de même dans les pays de
plaines, notamment en France.
OuDEMANS (1912, p. 32) a recueilli, sur une Mésange {Parus
major L.) des Rougets en mars et Bruyant (1909, p. 675) en a
trouvé de nombreux individus dans l’oreille d’un Mulot en janvier.
Ce dernier auteur avait conclu de ces observations que les
Lepius autumnalis, au lieu de rester fixés sur leur hôte seulement
pendant trois jours, au bout desquels ils s’en détachent pour
donner, vers la mi-octobre, des nymphes octopodes, sont capables
de passer l’hiver à l’état de larves parasites sur les animaux à
sang chaud, et il était d’avis que, même en France, les phéno-
mènes de nymphose, chez cette espèce, doivent, dans la nature,
se trouver retardés jusqu’en mai-juin de l’année suivante.
L’opinion de Bruyant se trouve confirmée par les recherches
récentes faites par Miss Gl. Keay (1937) en Angleterre, notam-
ment dans le Berkshire.
Les Leptus à l’état de vie libre s’y rencontrent en masses aux
mois d’août et de septembre. Ensuite leur nombre diminue et
on n’observe plus d’attaques sur l’Homme jusqu’à l’été suivant.
Mais, sur les Lapins {Oryctolagus caniculus L.) et les Campagnols
des grèves {Clethrionomys glareolus Schreb. britannicus Mil!.),
qui sont les principaux hôtes dans ce pays, on continue à trouver
d’une façon permanente [en particulier dans les oreilles] des larves
durant tout l’hiver, de décembre jusqu’en avril et en quantité
constante (en moyenne une cinquantaine sur chaque hôte). Ce
nombre diminue en mai et en juin jusqu’à tomber à moitié ou
même devenir nul : ceci paraît correspondre à la période de nym-
phose passée en dehors de l’hôte et c’est alors que l’on pourrait
avoir chance de rencontrer des adultes : ils doivent n’avoir qu’une
382 —
courte existence, durant laquelle se font l’accouplement et la
ponte.
Vers la fin de juillet le nombre des parasites sur les Vertébrés
recommence à croître rapidement pour atteindre de nouveau
son maximum en septembre : cette réapparition massive doit
être due à l’éclosion des œufs pondus durant les mois précédents.
A l’appui de l’assertion de Bruyant vient également la décou-
verte faite en France, au cours de ces dernières années, de Throm-
bicula autumnalis à l’état adulte ou nymphal.
J’avais moi-même trouvé, au mois d’août 1929, en Seine-et-
Marne (La Groix-en-Brie), un adulte à l’intérieur d’une motte
de terre prise à une profondeur de 15 à 20 centimètres dans un
plant de fraisiers.
Depuis lors j’ai pu observer, grâce à l’obligeance de
MM. F. Grand JEAN et P. Rem y, six individus que j’ai rapportés
(1937, p. 313) au T. autumnalis :
Un adulte trouvé par M. Grand jean, en août 1929, aux envi-
rons de Strasbourg (Alsace) dans du bois pourri avec des mousses
et des Lichens ;
Un adulte rencontré par M. Remy, le 6 août 1936, au Cirque
de Cbaudefour au pied du Puy Ferrand (Puy-de-Dôme), dans une
hêtraie à 1250 mètres d’altitude ;
Un adulte et une nymphe recueillis par M. Grandjean, en
mai 1935 à Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales) : le 1®^ à terre
dans les débris végétaux et l’humus, à 350 mètres d’altitude ;
la 2® à terre, parmi les lichens, sous les bruyères d’une châtai-
gneraie, à 500 mètres d’altitude ;
Un adulte et une nymphe capturés par M. Grandjean à Ba-
nyuIs-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) :1e 1®*^ en septembre 1932, sous
des pierres ; la 2® en mai 1935, dans le bois pourri d’une souche
de chêne vert.
Un intérêt tout particulier est offert par le fait que la nymphe
d’Amélie-les-Bains et celle de Banyuls ont été rencontrées toutes
deux au mois de mai. Elles montrent en effet que, comme l’avait
indiqué Bruyant, la nymphose (qui ne dure que pendant un
très court laps de temps) a lieu dans la nature, au printemps et
non à l’automne.
L’insuccès de mes fouilles, répétées pendant trois mois de 1937
dans le jardin dont j’ai parlé, m’amène à conclure que les Leptus
apparus à la fin d’août ne proviennent pas de pontes déposées
dans le sol et à supposer qu’ils seraient amenés de l’extérieur.
11 est permis de se demander si l’introduction de ces larves dans
ce jardin resté jusqu’en août indemne d’adultes et de pontes,
ne serait pas due à l’intervention de petits Mammifères ou même
très probablement d’Oiseaux. Je serais donc porté à croire que
— 383
ni les nymphes, ni les adultes, avec les œufs, ne peuvent être
rencontrés en terre aux lieux mêmes où pulluleront par milliers
les Leptes, et que les Thrombicula doivent hiverner à l’état de
larves qui continuent à vivre pendant la mauvaise saison comme
parasites ou simplement comme synoeques dans des nids de
Vertébrés à sang chaud ; puis les phénomènes de nymphose se
passeraient au printemps soit dans ces habitations même, soit
à leur voisinage immédiat.
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE
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autumnalis) in the British Isles. Journ. of Animal Ecology,
vol. VI, n® 1, p. 23.
1912. OuDEMANS (A.-C.). — Larven von Thrombidiidæ und Ery-
thræidæ. Zool. Jahrb., Suppl. XIV, p. 32.
1923. Toldt (K.) jun. — Ueber eine herbstliche Milbenpiage in den
Alpen. Verôf. Mus. Ferdinand. Innsbruck., 1923, Hft. 3, p. 13.
— 384 —
Notes sur les espèces Lamarckiennes de Circe
[Moll. Lamellibr.)
PAR Ed. Lamy et E, Fischer-Piette.
Parmi les Cytherea décrits par Lamarck dans les Animaux
sans vertèbres (1818, t. V) on trouve deux espèces, scripta et unda-
tina, appartenant au genre Circe Schumacher, 1817,5. str., deux,
rugifera et plicatina, se rattachant à la section Parmulina Dall,
1902, et deux, arabica et abbreviata, représentant le sous-genre
Circenita Jousseaume, 1888.
Cytherea scripta Linné.
Le Venus scripta Linné (1758, Syst. Nat.., éd. X, p. 689), qui
est, dans le genre Circe Schumacher, le type d’une section typique,
à laquelle appartient également le C. undatina Lk. possède une
coquille subquadrangulaire, comprimée, qui offre des sillons
concentriques et, vers les sommets, des costules rayonnantes
divergentes s’effaçant plus bas ; de couleur variable, elle est
souvent ornée de linéoles rouge-brun anguleuses ; les bords internes
des valves sont lisses.
Lamarck (p. 585) a étiqueté C. scripta deux coquilles de la
collection du Muséum de Paris : l’une (46 x 41 mm.), jaunâtre,
avec lignes brunes à peine distinctes comme dans la ligure le
de Romer (1869, Monogr. « Venus », I, pl. LII), l’autre (43 X
38 mm.) blanche avec lignes brunes très nettes ainsi que dans la
figure if.
Cette espèce est répandue dans la Mer Rouge et l’Océan Indien.
En Australie, elle se trouve au Queensland, mais, d’après
Ch. Hedley (1917, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, XLI [1916],
p. 688), elle est remplacée dans la Nouvelle-Galles du Sud (Syd-
ney) par une espèce voisine, que Hanley avait d’abord (1856,
Cat. Rec. Biv. Shells, Append., p. 355) assimilée à tort au C. rivu-
laris Born, puis pour laquelle il a proposé (1856, ibid., Suppl.,
p. 11, pl. XV, fig. 25) le nom de C. Quoyi, dont seraient, d’autre
i. Le C. nummulina Lk., que Jükes-Browne rattachait à cette section^
appartient au genre Crista.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1037
— 385
part, synonymes le Cir ce personata Reeve [non Deshayes] ^ et
le C. sugillata Reeve [non Jonas]^.
Gytherea undatina Lamarck.
Le type du C. undatina Lamarck (p. 585) est conservé au Mu-
séum de Paris : ainsi que le dit Deshayes (1835, Anim. s. oert.,
2® éd., VI, p. 320), cette coquille (qui mesure 41 X 38 mm.) res-
semble exactement au C. scripta : elle n’en diffère que par sa colo-
ration externe consistant en lignes rouge-brun qui, au lieu d’être
assez espacées et anguleuses ou en zigzags, sont très serrées et
légèrement onduleuses.
Le C. undatina est donc un synonyme de C. scripta et ne peut
pas être le C. Quoyi Hanley, comme Hedley était disposé à
l’admettre.
Gytherea rugifera Lamarck.
Lamarck (p. 589) a attribué l’appellation de C. rugifera au Venus
corrugata Ghemnitz (1784, Conch. Cab., VII, p. 25, pl. 39, fig. 410-
411), dont le nom à la priorité.
Gette espèce, à région umbonale fortement ridée par des côtes
onduleuses divergentes, est le type de la section Parmulina Dall,
qui est caractérisée par le bord interne des valves finement den-
ticulé et dans laquelle Jükes-Browne (1914, Proc. Malac. Soc.
London, XI, p. 67) ne range que deux autres espèces, crocea Gray
et intermedia Reeve.
Dans la collection du Muséum de Paris on trouve, étiquetée
de la main de Lamarck C. rugifera, une coquille dont les dia-
mètres antéro-postérieur et umbono -ventral ont tous deux 36 mil-
limètres : mais il a dû se produire quelque transposition, car ce
n’est nullement un C. corrugata : elle n’offre pas la sculpture
ridée caractéristique sur la région umbonale {natibus corrugatis)
et elle a le bord interne lisse (non denticulé) : elle rappelle bien
plutôt le C. scripta, mais, en raison de ses côtes concentriques
épaisses et espacées, ce paraît être un C. rivularis Born [Venusl,
(1780, Test. Mus. Cæs. Vind., p. 72, pl. V, fig. 7).
Gytherea plicatina Lamarck.
Le C. plicatina Lamarck (p. 589), figuré par Delessert (1841,
Rec. Coq. Lamarck, pl. 9, fig. 7 a-c), est, d’après Deshayes (1835,
1. Le C. personata Deshayes est une espèce des îles Nicobar nommée
antérieurement violacea par Schumacher.
2. Le C. sugillata Joîyas est une espèce voisine du C. crocea Gray et lui a
même été identiflé par Issel.
__ 386 —
Anim. s. vert., 2^ éd., Vï, p. 326), une forme ayant de l’analogie
avec le C. scripta., dont elle ne serait peut-être qu’une variété,
mais elle montrerait de fines denticulations comme le C. rugifera
Lk. = corrugata Ch.
Effectivement, dans la collection du Muséum de Paris, on
trouve étiquetée par Lamarck C. plicatina une coquille (48 X
45 mm.) à côtes concentriques espacées, mais à bord interne des
valves finement crénelé.
Cytherea arabica Ghemnitz.
Le C. arabica Lamarck (p. 581), figuré par Delessert (1841,
Rec. Coq. Lamarck., p. 9, fig. 4 a-c), est le Venus arabica Chem-
NiTZ (1795, Conch. Cab., XI, p. 224, pl. 201, fig. 1968-1970) :
c’est, dans le genre Circe, le type du sous-genre Circenita Jous-
SEAUME (1888, Mém. Soc. Zool. France, I, p. 208), dans lequel
Jukes-Browne (1914, Proc. Malac. Soc. London, XI, p. 57) admet
seulement deux autres espèces, lentiginosa Ghemnitz et callipyga
Born, tandis qu’il regarde comme des variétés les C. adenensis
Philippi, pulchra Deshayes, splendens Sowerby, semiarata
Dunker, funiculata Rômer.
Gytherea abbreviata Lamarck.
Le C. abbreviata Lamarck (p. 587), figuré par Delessert (1841,
Rec. Coq. Lamarck, pl. 9, fig. 1 a-d), offre un contour ovale qui,
comme le dit Beeve (1863, Conch. Icon., « Circe », pl. X, fig. 47),
le fait ressembler à une variété de Circe lentiginosa Ghemnitz.
Le nom de Venus lentiginosa a été donné par Ghemnitz (1795,
Conch. Cab., XI, p. 223, pl. 201, fig. 1963-1964) à une forme qui,
très commune dans la Mer Rouge, avait été appelée Venus cor-
data par Forskal (1775, Descr. Anim. Itin. Orient., p. 123).
A.-H. Gooke (1886, Ann. Mag. Nat. Hist., 5® s., XVIII, p. 100)
admettait qu’elle est identique au V. arabica et le Dï' Jousse aume
(1930, in Lamy, Bull. Mus., 2® s., II, p. 139) la rattachait à celui-ci
comme variété allongée.
Sous ce nom de Cytherea abbreviata. Sowerby (1851, Thés.
Conch., II, p. 644, pl. GXXXV, fig. 170-171) a figuré une coquille
plus courte, subquadrangulaire, qui rappelle plutôt le C. arabica
typique et pour laquelle le Jousse aume (1930, loc. cit., p. 138)
a proposé le nom de Circenita dubia.
387
Notice sur H. Michelin et ses Collections
PAR MM. le professeur L. Germain et G. Ranson.
En 1868, sur les conseils de M. le professeur Lacaze-Duthiers
•et après examen par une Commission désignée à cet effet, le
Muséum National d’Histoire Naturelle se rendait acquéreur pour
une somme de 6.000 francs des collections de M. Jean-Louis Har-
DouiN Michelin. M“® Veuve Michelin remerciait alors le Direc-
teur du Muséum en ces termes : « Permettez-moi, Monsieur, de
vous exprimer ici ma satisfaction d’avoir vu s’accomplir le vœu
bien souvent exprimé par M. Michelin que la collection, qui lui
a coûté près de trente-cinq années de travail et de recherches
soit annexée aux richesses du Muséum et reste à Paris sa ville
natale. »
Mille cinq cents espèces environ de Polypiers primaires, secon-
daires, tertiaires et actuels, dont beaucoup sont représentées par
plusieurs exemplaires, environ cinq cents échantillons d’Éponges
fossiles et actuelles, plusieurs centaines d’échantillons de Bryo-
zoaires et de nombreux Ophiurides et Stellerides, constituent
l’essentiel de cette belle collection réunie au Laboratoire de Mala-
cologie.
Il faut y ajouter quelques Alcyonides et Gorgonides, enfin
des Algues calcaires.
Son admirable et très riche collection d’Echinides vivants et
fossiles a été léguée par lui-même, de son vivant, à l’École des
Mines.
Les collections réunies à la chaire de Malacologie contiennent
la plupart des nombreux échantillons, types, des espèces nou-
velles décrites par Michelin dans son « Iconographie zoophyto-
logique » document historique d’une très grande valeur scienti-
fique. La collection des Polypiers fossiles est certainement, à cet
égard, la plus précieuse. Les spécialistes du Monde entier viennent
assez fréquemment la consulter. La collection des Coraux actuels,
non décrits par Michelin, a acquis une plus grande valeur scien-
tifique depuis que Milne-Edwards et J. H aime en ont décrit
les espèces nouvelles dont nous avons par conséquent les types,
également.
Nous avons voulu rendre plus accessibles aux spécialistes ces
précieuses collections dispersées, en les groupant dans une même
Bulletin du Muséum, 1° s,, I. IX, 1037.
26
— 388
salle et en en publiant un catalogue. Mais nous avons pensé que
ce dernier devait être plus qu’une simple liste. Une description
moderne de tous les types restants avec les photographies néces-
saires nous a paru indispensable. C’est alors une révision com-
plète des collections par des spécialistes qui s’imposait, œuvre
importante, de longue haleine, pour laquelle nous avons cherché
et trouvé des collaborateurs que nous remercions bien vivement :
M. Alloiteaü pour les Coraux, M. Allègre pour les Bryozaires,
Lemoine et M. Morellet pour les Algues calcaires. M. le
G. Stiasny, conservateur au Musée de Leiden a bien voulu se
charger d’examiner les Alcyonides, Gorgonides, Zoanthides et
Pennatulides. Il y a trouvé deux espèces nouvelles décrites et
figurées dans le Bulletin du Muséum (octobre 1937). Les autres
échantillons lui ont permis des observations systématiques et
biogéographiques importantes qui vont être publiées dans les
numéros suivants du même Bulletin.
Ainsi vont être remis en valeur ces matériaux précieux pour
la science, fruit « de trente-cinq années de travail et de recherches ».
Au début de cette Révision, nous considérons qu’il est de notre
devoir de rendre hommage à la mémoire de ce savant amateur,
dont tous les loisirs ont été consacrés à la science et de rappeler
rapidement sa double activité scientifique et sociale.
Jean-Louis Hardouin Michelin, né à Paris le 25 mai 1786
appartenait à une honorable famille originaire de la Champagne ;
son grand-père était Commissaire des Guerres en 1727, son père
Commissaire de la Comptabilité nationale sous Louis XVI puis
Doyen des Conseillers référendaires de première classe sous Napo-
léon.
En l’absence des Écoles de droit, pour s’initier à la Jurispru-
dence il travailla comme second clerc dans une étude de notaire.
La vie sédentaire ne convenait guère à son tempérament ; il se
fit admettre en 1808 à la Direction générale des droits réunis,
aujourd’hui Contributions indirectes ,ce qui lui permit de parcourir
comme contrôleur, les départements de Seine-Inférieure, Mayenne,
Eure et Vaucluse. En 1817 il entrait à la Cour des Comptes. En
1840 il fut nommé à la première classe des Conseillers référen-
daires et en 1856, par suite de son âge, il fut admis à la retraite,
après avoir passé quarante-huit ans de sa vie au service de l’État.
En 1846 et 1847 il avait fait partie des Commissions chargées
de vérifier les Comptes des Ministres ; en 1848 de celle qui a pro-
cédé à l’inventaire de l’Imprimerie Nationale et en 1850 de la
Commission chargée de proposer un projet de réorganisation du
Muséum d’ Histoire Naturelle de Paris.
De très bonne heure, Michelin se passionna pour la nature
et l’étude des Sciences naturelles. Il s’occupa d’abord de bota-
— 389
nique et sous la direction de Lé ré, amateur très connu à la fin
du xviii*' siècle, il réunit en herbier plus de 6.000 plantes. Des
botanistes distingués comme Le Turquier de Lonchamp, Mutuel,
DE Brébisson, Desportes ont cité cette collection dans leurs
ouvrages. Il dut y renoncer en venant habiter à Paris.
Vers 1815, la Géologie commençait à devenir une science et
la Paléontologie n’était pas encore née. Requien d’Avignon, son
ami intime, lui inspira le goût de l’étude des animaux fossiles à
laquelle il se voua avec passion. Il est curieux de noter que sa
préférence alla aux Éponges, aux Polypiers et Echinodermes.
Tout en portant un intérêt particulier aux fossiles, il ne renonçait
pas aux espèces actuelles et ses relations avec Duchassaing lui
ont permis l’acquisition d’une grande partie du matériel rapporté
des Antilles par ce dernier.
Il n’abandonna cependant pas les autres branches de l’Histoire
naturelle. Pour encourager la science, il fit preuve d’un zèle tout
particulier. Partout où se forme un centre scientifique, le nom
de M. Michelin figure : membre du Conseil de la Société d’encou-
ragement depuis 1823 ; membre de la Société d’Histoire Natu-
relle de Paris ; membre fondateur de la Société d’ Horticulture
et de la Société Géologique de France. C’est au développement
de la Société Géologique de France qu’il a le plus contribué et
c’est là un beau titre de gloire.
Pour faire connaître plus complètement H. Michelin nous ne
pouvons mieux faire que de rapporter ici un passage de la Notice
que M. Hébert lut à la mort de Michelin à la Société Géologique
de France, dans sa séance du 5 août 1867.
« M. Michelin a donc largement contribué au progrès de la
Paléontologie par ses études, comme il a, par son zèle et son
entente de l’Administration, contribué à donner à notre Société
une base solide et durable.
Mais là ne s’arrêtent pas ses droits à notre reconnaissance ;
il a été au milieu de nous, l’un des plus ardents au recrutement
et par suite à l’extension de notre Société, non seulement en France,
mais à l’étranger. Mes souvenirs personnels ne remontent qu’à
1845, et je serais heureux d’être mis en mesure de les compléter ;
mais depuis lors, jusqu’en 1865, le cabinet de M. Michelin, où
il avait rassemblé avec tant de soin, avec tant d’amour et de
bonheur, cette magnifique collection d’Échinides, si souvent
consultée par les savants de tous les pays, conservée aujourd’hui
dans le palais de l’École des Mines, ce cabinet, vous le savez
tous, a été un centre où l’on était sûr de rencontrer l’accueil le
plus gracieux, le plus sympathique. On en sortait encouragé,
excité à cultiver avec plus d’ardeur ces études dont les bienfai-
sants résultats se manifestaient avec tant d’évidence dans toute
— 390 —
la personne de ce vieillard au corps jeune et dispos, à l’âme sereine
et bienveillante.
Aussi la liste serait longue de ceux d’entre nous qu’il a fait
entrer dans cette enceinte.
M. Michelin a été décoré de la Légion d’Honneur comme
Conseiller référendaire ; de l’ordre de Saint-Maurice et Saint-
Lazare de Sardaigne en 1857 comme Paléontologiste.
La Société Géologique lui a, nombre de fois, témoigné son estime
en l’appelant souvent à la vice-présidence, et en 1848 à la prési-
dence. »
Révision des collections H. MICHELIN
Publiée sous la Direction de MM. le Professeur L. Germain
et G. Ranson
II L — Catai.ogue raisonné des Alcyonides,
Gorgonides, Zoantiiides et Pennatulides
(Apec une planche dans le texte.)
PAR G. Stiasny, de Leiden.
A. Alcyonides.
Ordre, ALCYONARIA ’
Sous-ordre, Alcyonacea {Scleraxonia)
Famille, ALGYONIIDÆ^
Genre Alcyonium, Linné.
(= Eualcyonium, Broch.).
Alcyonium digitatum, Linné.
2 exemplaires sans localité.
9 exemplaires étiquetés « Alcyonium palmatum, Lmk. », La
Manche.
1 exemplaire étiqueté « Alcyonium cor iaceum, Esper », Ile d’Olé-
ron.
1 exemplaire sans étiquette.
1 exemplaire étiqueté « Lobularia digitata ? Lmk. », sans loca-
lité, forme d’une boule (20 mm. de diamètre) avec base aplatie de
3Ô mm. de largeur.
1 exemplaire étiqueté « Alcyonium digitatum, Linné », Europe.
Tous sont de petits exemplaires peu ramifiés.
Forme Atlantique (Mer du Nord jusqu’à la Biscaye).
Alcyonium palmatum., Pallas.
2 exemplaires étiquetés « Alcyonium palmatum, Pallas » et
1. Voir I. dans le fascicule précédent de ce Bulletin. (
2. Selon mon nouveau système (1937 a) des Octocorallia.
Bulletin du Mwéum, 2® s., t. IX, 1937.
« Lobularia palmatum, Lmk. » ; 100 et 70 mm. de hauteur : rou-
geâtres. Sans localité.
1 exemplaire étiqueté « Alcy onium palmatum, Pallas », hauteur
60 mm. ; gris jaunâtre. Sans localité.
Forme méditerranéenne.
Alcy onium sphærophorum, Klunzinger.
1 exemplaire sans étiquette ; 60 sur 25 mm., 35 mm. de haut ;
brun jaunâtre.
Alcyonium globuliferum, Klunzinger.
2 exemplaires ; Mer Rouge ; brun jaunâtre ; 65 sur 50 mm.,
hauteur 27 mm. ; 63 sur 37 mm., hauteur 28 mm.
1 exemplaire sans étiquette ; 48 sur 42 mm., haut. 26 mm.,
brun jaunâtre.
Alcyonium digitulatum, Klunzinger.
2 exemplaires ; Mer Rouge. Très beaux exemplaires, ramifiés ;
110 sur 78 mm., haut. 35 mm. ; 70 sur 42, haut. 22 mm.
1 exemplaire ; Mer Rouge. Très bel échantillon ; 102 sur 70 mm.,
haut. 28 mm.
1 exemplaire ; Mer Rouge ; 85 sur 45 mm., haut. 38 mm.
2 exemplaires ; Mer Rouge ; 50 sur 40 mm., haut. 18 mm. ;
35 sur 30 mm., haut. 22 mm.
Alcyonium pachyclados, Klunzinger.
1 exemplaire étiqueté « Xenia spongiosa, Rlainville ». Mer Rouge,
70 sur 52 mm., haut. 28 mm. ; blanc grisâtre. Surface méan-
drique.
Alcyonium brachyclados, Klunzinger.
1 exemplaire sans étiquette; 70 sur 75 mm., haut. 32 mm.;
brun jaune.
Alcyonium leptoclados (Ehrenberg).
1 exemplaire sans étiquette ; 80 sur 48 mm., haut. 22 mm. ;
brun noirâtre.
Les exemplaires à' Alcyonium de différentes espèces, de la Mer
Rouge, forment une petite Collection intéressante par eux-
mêmes. La plus grande partie des espèces connues de cette région
y est représentée par un ou plusieurs exemplaires dont quelques-
uns sont très beaux. Pour la détermination des espèces du genre
Alcyonium le Mémoire de Klunzinger est indispensable. Il a
été écrit en 1877, à une époque où l’on décrivait chaque exem-
393 —
plaire un peu spécial, comme espèce nouvelle. Ainsi Klunzinger
est arrivé à décrire huit espèces nouvelles de la Mer Rouge. Si l’on
examine ses descriptions et diagnoses on s’aperçoit qu’il n’a pas
du tout tenu compte de la variabilité de chaque espèce. Il emploie
pour caractéristiques, les dimensions des lobes, leur forme, leur
distance, les dimensions des spiculés et la longueur de leur « cou ».
Ce sont des caractères très variables dont le degré de développe-
ment dépend, selon l’expérience récente, de la localité (profon-
deur, courant, nature du fond, lumière, etc...). Je ne doute pas
qu’à l’occasion d’une révision faite sur un matériel riche, nombre
de ces espèces de Klunzinger seront à supprimer. Kluwzinger
lui-même n’était pas trop sûr de la validité de l’une ou l’autre
espèce. Par exemple, pour digitulatum, des sclérites avec cou
long ou bref seraient obligatoires ; cette espèce formerait donc
un intermédiaire entre sphærophorum (sclérites à cou court et
étroit) et globuliferum (sclérites à cou long et large). (Voir aussi
Luttschwager, 1915, p. 24.)
Le présent matériel varié est donc extrêmement instructif à
cet égard car il montre d’une manière indubitable — selon mon
avis — que la plupart des exemplaires ne sont pas à déterminer
avec toute sûreté selon Klunzinger. Je crois, en vérité, qu’ils
ne représentent pas six espèces différentes mais deux ou trois,
au plus.
Mes déterminations n’ont donc seulement qu’une valeur approxi-
mative. Je suis frappé du fait que Luttschwager dans sa révi-
sion du genre Alcyonium (1915 et 1928) accepte toutes les espèces
de Klunzinger comme bonnes espèces presque sans critique
ou restriction, mais je doute quHl ait examiné les exemplaires ori-
ginaux des types de Klunzinger, condition « sine qua non » d’une
révision satisfaisante. Il me paraît absolument nécessaire que
toutes les espèces établies par Klunzinger soient examinées
de nouveau et comparées l’une avec l’autre et il n’est pas difficile
de prophétiser que le résultat en sera une réduction assez grande
du nombre des espèces.
Genre Ammothea, Savigny.
Ammothea thyrsoides, Ehrenberg.
4 exemplaires étiquetés « Ammothea oivescens », Mer Rouge ;
65 sur 78 mm., haut. 23 mm. ; 55 sur 33 mm., haut. 25 mm. ;
35 sur 22 mm., haut. 30 mm., jaunes ; 20 sur 18 mm., haut.
15 mm., rouge bleuâtre.
Forme très commune dans la Mer Rouge.
Les spiculés de la surface sont formés par des sortes d’aiguilles
avec des épines faibles et peu nombreuses ; longueur 0 mm. 198 ;
— 394 —
transparents. Dans les parties inférieures du coenenchyme on
trouve des fuseaux irrégulièrement verruqueux.
Dans le dernier exemplaire les spiculés ont la couleur rouge.
Genre Lobophytum, Marenzeller.
Lobophytiim pauciflorum (Ehrenberg).
3 exemplaires :
1 non étiqueté ; 100 sur 60 mm. ; 45 mm. de haut ; brun foncé.
1 non étiqueté ; 65 sur 65 mm. ; 45 mm. de haut ; brun foncé.
1 de la Mer Rouge ; 80 sur 70 mm. ; 48 mm. de haut. ; brun
foncé.
Le dernier exemplaire est fortement lobé ; les lobes sont minces^
étroits.
Espèce commune dans la Mer Rouge.
Famille NEPHTHYIDÆ, Verrill.
Genre Nepiithya, Savigny.
Nephthya Chabroli, (Aud.) (Savigny).
3 exemplaires.
1, Mer Rouge ; 65 sur 45 mm. ; épaisseur 25 mm.
1, sans origine ; 45 sur 56 mm. ; épaisseur 22 mim.
1, sans origine ; 25 sur 12 mm. ; épaisseur 6 mm.
L’espèce n’est pas rare dans la Mer Rouge.
Famille BRIAREIDÆ, Stiasny.
Genre Erythropodium, Kôlliker.
Elrylhropodiiim caribacorum, Kükenthal.
(Voir ma description 1937, p. 8 avec fig. 8).
1 exemplaire étiqueté « Sympodium roseiim, Ehrenberg » sur
« Spongia uressa ». La Guadeloupe; 70 sur 35 mm. ; haut. 27 mm.
(Planche, fig. 1). Membrane mince incrustant une éponge siliceuse.
Surface très inégale, lisse. Calices érodés, distants de 2 à 3 mm. l’un
de l’autre. Spiculés : « Vierer » et « Sechser ».
La localité, Guadeloupe, est très intéressante, l’espèce n’étant
connue seulement jusqu’à présent que des Indes américaines-
atlantiques.
Genre Solenopodium, Kükenthal.
(Voir Kükenthal, 1924, p. 12 et Stiasny, 1937, a, p. 9).
Solenopodium polyanthes (Duch. et Mich.).
Svnonyinie : Erythropodium polyanthes (B eichm Ann)
(p. 77, pl. 5, fig. 23).
395 —
Solenopodiiim polyanthes, Stiasrt}^, 1937, b, p. 738.
3 exemplaires.
1 exemplaire étiqueté « Xenia caribacorum, Duch. et Mich. »,
La Guadeloupe ; 40 sur 32 mm. ; haut. 15 mm. Surface sculptée
Fig. 1. — Erythropodium caribacorum, iüikth.
Fig. 2. — Solenopodiiim polianthes (Diich. et Mich.)
avec de petites fossettes irrégulières ovales et des crêtes minces ;
gris jaunâtre, côte inverse rouge violet.
1 exemplaire sans localité ; 52 sur 48 mm. ; haut. 26 mm.,
fortement plié; surface lisse, gris jaunâtre, côté inverse jaune
rougeâtre.
1 exemplaire sans localité ; 42 sur 20 mm. ; haut. 30 mm. ;
— 396 —
forme irrégulière, plié, jaune rougeâtre ; calices à 3 mm. l’un de
l’autre. (Planche, üg. 2).
Les exemplaires correspondent tous, très bien, à la description
récente de E. Deichmann, d’exemplaires provenant de Saint-
Thomas ; ils ne sont cependant pas épais, 1 centimètre, mais
très minces, partout les couches rouge-violet inférieures du cœnen-
chyme sont visibles à la surface jaunâtre. Les spiculés sont des
bâtons ou fuseaux parfois bifurqués irrégulièrement avec de
petites verrues en séries transversales ; les spiculés ont jusqu’à
1 millimètre de longueur.
La localité « Guadeloupe » est importante, l’espèce n’étant
connue que des Indes américaines atlantiques.
La comparaison superficielle des exemplaires d’’ Erythropodium
caribacorum et Solenopodium polyanthes révèle une ressemblance
extraordinaire (voir la planche). On ne croirait guère avoir à
faire à deux formes différentes, appartenant même à deux genres
différents. Les spiculés sont cependant entièrement différents.
La première a des spiculés «Vierer» et « Sechser » (étoiles à quatre
ou six rayons), chez la seconde, il y a des « bâtons » ou fuseaux
verruqueux d’une forme très spéciale.
Genre Briareum, Blainville.
Briareum ashestinum (Pallas).
(Voir ma description : 1935 a. p. 181-189, 8 figures; 1937,
p. 23-24, fig. G.)
4 exemplaires.
1 exemplaire en deux morceaux étiquetés « Briareum plexau-
reiim, Blv. » « Alcy onium plexaureum, Lmk. ».
1 exemplaire étiqueté « Briarea capitata^ Duch. et Midi. »,Les
Antilles. Petite boule de 25 mm. de diamètre, ressemblant beau-
coup à la figure 15, pl. VIII, Briarea capitata de Duchassaing
et Michelotti. Cette espèce est connue depuis longtemps comme
synonyme de ashestinum Pallas.
1 exemplaire étiqueté « Briarea palma christi, Duch. et Midi. » ;
haut. 75 mm. ; largeur 48 mm. ; épaisseur 20 mm. ; base 25 mm.
L’exemplaire ressemble beaucoup à la figure 7, planche I, de
Duchassaing et Michelotti ; pédiculé, s’élargissant bientôt de
manière à présenter une disposition flabelliforme ; pores des calices
larges, presqu’un millimètre, distants de 2 millimètres environ l’un
de l’autre ; couleur rose ou rose bleuâtre jaunâtre. Les spiculés sont
les mêmes que ceux que j’ai figurés pour ashestinum.
En 1937, a. p. 23, j’ai signalé déjà que l’espèce palma christi
est synonyme de ashestinum. Je n’ai rien à y changer ou à y ajouter.
— 397 —
BIBLIOGRAPHIE
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Atlantic Océan Mern. Mus. Comp. Zool. Harward. Coll.,
vol. LUI.
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1935. Stiasny (G.), b. — Die Gorgonaceadov Siboga Exped., Supp. 1,
Révision der Plexauridæ. Siboga Exped., XIII, b. 7.
1937. Stiasny (G.), a. — Révision der Scleraxonia mit Ausschluss
der Melitodidæ und Coralliidæ. Siboga Exped., XIII, b. 8.
1937 . Stiasny (G.), b. — Parerythropodium maris-tenebrosi, eine neue
Alcyonarie von der Kuste Nordwest-Afrikas. Proc. Akad.
Wet. Amsterdam., voî. XL, n° 8.
— 398 —
Sur les Anoplophryimorphes
[Sixième note^)
Nouvelles observations sur les Mrazkkiella
[Protoz. ciliés)
PAR Jean Delpha'.
Dans des notes antérieures je me suis contenté de donner
des indications extrêmement sommaires sur ce genre Mrazekiella
Kijenskij, si remarquable. Je voudrais apporter ici quelques
compléments à sa connaissance et justifier plus correctement ce
que j’en ai dit précédemment.
Nous laisserons de côté provisoirement le genre Anthony ella
J. D., proposé pour réunir les espèces qui, comme Hoplitophrya
falcifera Stein, Radiophrya hoplites Rossolimo et R. lumhriculi
Gheissin, présentent à la fois des caractères à' Hoplitophrya et des
caractères de Alrazekiella, c’est-à-dire qui présentent à la fois
une armature chirtinoïde avec des dents ou des épines et un
rostre ectoplasmatique antéro-A-entral d’où partent en diver-
geant des rayons ventraux plus ou moins épaissis ù
Nous avons donc à considérer les espèces non pourAmes d’arma-
ture et caractérisées par des rayons. Pour celles-ci ont été proposés
successivement les genres :
Mrazekiella Kijenskij, 1925.
Radiophrya Rossolimo, 1926.
Protoradiophrya Pertzeva et RossoL, 1929.
Metaradiophrya Heidenreich, 1935, p. 335, 338.
Acanthophrya Heidenreich, 1935, p. 354
Le troisième renferme seulement des espèces qui sont des Hopli-
tophrya Stein typiques, comme l’a aisément et suffisamment
montré Heidenreich (1935).
Le genre Metaradiophrya ne peut être repris : de ses deux
1. Cette Note avait été annoncée comme cinquième parce qu’on avait omis,
dans les listes précédentes, de tenir compte de la Note transmise à l’Académie
le 28 novembre 1927 par M. Henneguy (C. R., t. GLXXXV, p. 1323 et sq.).
2. Rallr>.lin Muséum, 193ti (2® série, t. VIII), n° o (p. 441) et n“6 (p. ol7 et bt8).
3. R ulletin Muséum, toc. cit.. p. .bl7.
4. P. 387 ; Acanthoradiata (lapsus).
Bulletin du Muséum, 2“ s., t TX. 1937.
399
espèces, celle que Heidenreich propose comme type {Opalina
lumhrici Durjardin) est une véritable Hoplitophrya bien carac-
térisée, c’est la mieux caractérisée des espèces de ce genre. L’autre
{H. falcifera Stein), pour laquelle on ne peut maintenir le nom
générique proposé par Heindereich, prend place dans le genre
Anthony ella.
Le genre Acanthophrya est certainement établi sur une espèce
{Opalina inermis Stein) dont l’étude est trop incomplète.
Restent les deux premiers genres proposés et l’on peut très
légitimement se demander s’il est avantageux de les garder l’un
et l’autre, comme a essayé de le faire Cheissin (1930). Les auteurs
primitifs n’avaient pas fait de distinction et le terme Radiophrya
n’a été employé que par ignorance des travaux de Kijenskij.
On peut invoquer trois ordres de caractères distinctifs :
Mrazekiella. Radiophrya.
1° Forme du corps.
2° Forme des rayons
en coupe trans-
versale ....
( Deux parties bien dis- \
1 tinctes, une antérieure / Largeur ne variant
1 large, une postérieure ^ que graduellement,
v étroite. j
I Triangulaire. | Ovale.
. . / « Rangs moins écartés ^ « Moins de rangs sur
d Disposition des i ventrale f la face dorsale que
rangs de cils
vibratiles. . . f „
Au 30, j’ai copié le texte de Cheissin, il suffît de s’y reporter.
Pour le 2®, le texte du même auteur est en contradiction avec
ses figures (84 et 93, pl. 23).
La différence de forme du corps peut-elle être prise en considé-
ration ? Sans doute mes figures de 1922 {Bull, du Muséum)
seraient-elles suffisantes pour trancher la question. Cependant,
j’ai repris, l’été dernier, au cap de la Hague, l’étude de cette ques-
tion, sur la Mrazekiella Debaisieuxi J. D., la Mr. Brasili (Dub.
et Léger) et une espèce peut-être nouvelle du même genre. J’ai
vérifié sur la Mr. Debaisieuxi que les diverses formes peuvent
s’observer non seulement sur divers parasites contenus dans un
même Ver (et dont par conséquent on doit présumer qu’ils sont
liés par une parenté extrêmement proche), mais encore sur un
même individu. Il semble que la forme Mrazekiella (au sens de
Cheissin) soit déterminée par la plus grande fluidité de l’eau de
mer, quand on y libère les parasites, auparavant contenus dans
le tube digestif de l’hôte. Cependant la même chose ne s’observe
pas chez la Mr. Brasili, dont les bords s’incurvent peu. Par contre.
— 400 —
les mêmes phénomènes de variations de forme se retrouvent dans
une Mrazekiella sp., extraite cette fois-ci non d’un Clitellio are-
narius (O. F. M.) mais d’un Pachydrile indéterminé (et indéter-
minable, étant immature). L’indétermination de l’hôte n’entraîne
pas nécessairement celle du parasite ; l’étude de celui-ci est restée
incomplète en raison surtout du petit nombre d’individus que
j’ai pu m’en procurer : en ce qui concerne les Protozoaires et
particulièrement les Ciliés, les meilleures préparations ne prennent
tout leur intérêt que si l’on a fait au préalable un examen suffi-
sant des mêmes animaux sur le vivant.
Toutefois, l’ensemble des faits est largement suffisant pour
conclure ; la distinction entre deux genres, Mrazekiella et Radio-
phrya, est artificielle ; ils doivent être réunis sous le premier nom,
qui a la priorité.
{JEUX XOUVEIJÆS IlUDÉES DE L'AFRIQUE TROPICALE
PAR Aug. Chevalier.
La famille des Iridées est habituellement divisée en trois tribus :
celle des Moraées constituant la série des Iris de Bâillon ;
2® la tribu des Sizyrinchiées qui forme la série des Safrans ou Cro-
cus ; 3^ la tribu des Ixiées formant la série des Glaïeuls, intermé-
diaire entre les deux précédents.
C’est à la tribu des Ixiées qu’appartiennent les deux espèces
qui vont être décrites : l’une appartient au genre Acidanthera
Hochst. (1844) ; l’autre est comme nous le verrons le type d’un
genre nouveau, voisin de Acidanthera.
A la vérité ces deux genres forment un trait d’union entre les
Sisyrinchiées et les Ixiées. On les rattache à cette dernière tribu,,
mais par leur périanthe régulier avec un long tube, par leurs
étamines à filets libres dans la partie élargie du périanthe, par le
long style grêle divisé au sommet en trois styles divariqués, ils
se rapprochent beaucoup des Safrans. Le genre nouveau que
nous décrivons se rapproche encore davantage des Romulea par
son scape, terminé par une seule fleur. C scape est seulement
aérien au lieu d’être en partie souterrain comme dans le Romulea^
1. Acidanthera iroensis comb. nov.
Romulea iroensis A. Chev. Études Fl. Afr. Centr. I, 1913, p. 304,
nom. nud. Herha tota glabrissima perennis ; bulbi tunicis fibrosis ;
joliis linearibus. Scapus simplex, gracilis, erectus, 30-60 cm. altus.
Flores 2-4, in spatha unica. Perianthii tubus 12-18 em., longus,
tenais incurçus ; lobis lanceolato-acuminatis, 2 cm. 5 longis.
Chari central : marais de Koulfé sur les bords du lac Iro 25-
30 juin 1903 (Chevalier, no® 8899 et 8977).
Tubercule globuleux de 1 cm. 5 de diamètre ; tunique externe
fibreuse. Feuilles radicales réduites ordinairement à des gaines,
une ou deux feuilles graminiformes dressées se détachant du pied,
les caulinaires ascendantes, engainantes à la base ; limbe ferme
dressé, étalé, graminiforme, aciculé, de 8 à 15 centimètres de long,
de 6 à 10 millimètres de large, à nervures parallèles très sail-
lantes. Tige simple de 30 à 60 centimètres de haut. Fleurs de 2 à 4,
en un très lâche épi distique ; valve externe du spathe lancéolée-
Bulletin du Muséum, 2“ s,, t IX, 1937.
— 402 —
linéaire, foliacée, de 4-6 centimètres de long dans les fleurs infé-
rieures, la valve interne petite. Tube du périanthe de 12 à 18 cen-
timètres de long, courbé au sommet ; limbe élargi en entonnoir,
à lobes lancéolés acuminés, longs de 2 cm. 5. Étamines arrivant
à la moitié de la longueur du limbe du périanthe.
Voisin de A. laxiflora Baker et A. candida Rendle ; en diffère
par les tiges feuillées, le tube du périanthe plus allongé.
II. Dortania gen. nov. b
Flores regulares fere Acidantheros. Perianthii injundibularis
tiibo longe temii^ superne in jaucem ampliato ; lobis ooato-oblongis,
aciito-subulatis^ erecto-patentibus. Staminé ad jaucem affixa, anthe-
ris erectis linearibus^ hastatis, aciiminato subulatis. Germen 3-locu-
lare, multi-ovulatum. Stylus fUijormis, in 3-stigmatosis récurais
divisis. Fructus oblongus, loculucidus, 3-aalvis. Semina alata.
Herbae perennes ; bulbi solidi tunicis fibrosis. Folia radicalia
1-2, graminiforma, vel ad vaginas hyalinas reducta, caulina pauca^
auguste linearia erecti, basi vaginantibus ; flos terminalis in spatha
iinica ; bracteola postica integra.
Voisin du genre Acidanthera Hochst., il en diffère par la tige
rigide terminée par un seul spathe composé de deux bractées
entières, par une fleur unique et par les graines ailées.
D. amaena sp. nov.
Herba glabra perennis ; bulbus oaoïdeus. Scapus erectus, robus-
tus 40-60 cm. altus ; folia caulina 6-8, graminiforma, 6-15 cm.
longa. Spathae lanceolatae, herbaceae integrae. Flos luteo-airidis,
in spatha sessilis. Perianthii tubus 12-15 cm. longi ; segmenta
acqualia 2-2 cm. longi.
Guinée française : Benna, 1.000 mètres d’altitude, pelouses
du sommet, fleurs en juin (Jacqu.es-Félix, n^ 1755) ; de Lim-
bou à Lontonta (Jacques-Félix, n® 1812), en fruits : juillet.
Bulbe ovoïde de 2 cm. 5 de long sur 2 centimètres de large,
enveloppé de tuniques couleur châtain. Pas de feuilles radicales,
mais deux feuilles réduites à des gaines sortant légèrement du
sol. Scàpe robuste, rigide, droit, haut de 40 à 60 centimètres,
longuement nu au sommet, portant 6-8 feuilles à gaines striées ;
1. Ce nom générique a pour but d'honorer la mémoire de M““ Philippe de
ViLMORix (1876-1937), née Mélanie de Dortan, qui fut une amie bienfaisante
du Muséum national d’Histoire naturelle et sur les conseils de laquelle a été
créée aux Établissements Vilmorin-Andrieux et G‘% à Verrières-!e-Buisson
(S. et O.) une des plus riches collections d'iris et de Glaïeuls horticoles qui
existent dans le monde.
Dortania amaena sp. nov. — 1, plante entière en fleur. — 2, scape fructifère.
— 3, fleur ouverte à lobes étalés, montrant les étamines et le pistil terminé
par les stigmates. — 4, diagramme floral. — 5, un fragment de lobe du
périanthe montrant la nervation. — 6, une étamine isolée. — 7, capsule
ouverte.
Bulletin du Muséum, 2® s., t. IX, 1937.
27
— 404
limbes linéaires, subulés, ascendants de 6 à 15 centimètres de
long ; tige terminée par une seule spathe. Une seule fleur sessile
par spathe. Spathe formée de deux bractées lancéolées-subuléet,
entières, l’extérieure plus grande, foliacée, scarieuse sur les bords
de 3-5 centimètres de long. Pèrianthe à long tube cylindrique,
étroit, arqué, de 12-15 centimètres de long, élargi infundibuliforme
au sommet, terminé par six segments lancéolés-subulés d’un jaune
verdâtre, à nervures plus foncées, anastomosées. Étamines 3,
incluses, à filets linéaires, insérées à la gorge du pèrianthe. Anthères
linéaires-filiformes, de 8 millimètres de long, hastées filiformes
à la base terminées par un long apiculum au sommet. Style grêle,
filiforme, terminé par trois stigmates grêles, divariqués, entiers,
finement plumeux, longs de 5 à 6 millimètres, un peu plus courts
que les anthères. Ovaire ovoïde allongé. Capsule ovoïde tronquée,
de 2 à 3 centimètres de long, large de 1 centimètre à 1 cm. 5.
Graines nombreuses, oblongues-elliptiques de 4-5 millimètres, de
long, entourées d’nne aile-membraneuse.
Le Dortania amaena^ comme le Wülrussellia Feliciana intéres-
sante Liliacée, constituant le groupe d’une nouvelle sous-tribu
que nous avons décrite récemment {Bull. Soc. Bot. France., 1937)
fait partie de cette remarquable végétation xéropbytique, en
grande partie endémique qui vit sur les terrasses rocheuses du
Fouta-Djalon, de 800 à 1.500 mètres d’altitude.
— 405
Sur la présence de Centaurea aspera L.
EN BaSSE-.WORMANDIE : LOCALirÉ NOUVELLE
PAR H. Belval et R. Franquet.
La présence de Centaurea aspera L. dans le Cotentin fut signalée
en 1929 par Fun de nous au lieu dit Rivage de Grenneville, au
fond de la baie de Saint-Vaast. La plante se présentait sous forme
d’une grosse touffe, certainement très ancienne, située en bordure
du rivage sur un talus limitant la propriété du Thomas
La plante s’y maintient toujours formant une masse de plus en
plus épaisse, fleurissant chaque année mais sans se reproduire.
Jusqu’à présent, nous avons cherché en vain d’autres spécimens
dans les environs immédiats et dans la région.
Sur ces entrefaites, les auteurs de la présente note ont rencontré,
il y a trois ans, deux exemplaires de Centaurea aspera L. à Agon-
plage, près Coutainville, c’est-à-dire sur la côte ouest du Cotentin.
Ici la plante était plus éloignée du bord de la mer, à 300 mètres
environ ; toutefois sur un sol encore formé de sable maritime
riche en débris de coquilles. Elle était représentée par deux touffes
dont l’une, petite, poussait au bord d’une « charrière » et l’autre,
beaucoup plus fournie, se trouvait à une quinzaine de mètres
de la première dans une « mielle » .'
Ces deux pieds de Centaurée rude se maintiennent depuis que
nous les avons vus pour la première fois sans se propager au voi-
sinage dans ce cas également.
La présence de Centaurea aspera dans une nouvelle localité
relativement septentrionale mérite d’être signalée car cette Cen-
taurée de la section Seridia, c’est-à-dire des Centaurées dont les
bractées de l’involucre sont pourvues d’épines palmées, est une
plante nettement méridionale qui existe au Portugal, en Espagne,
en Sardaigne, en Italie. En France ^ on la trouve sur les sables
maritimes de la Méditerranée, dans les lieux incultes du midi ;
dans le sud-ouest on la rencontre sur les bords de l’Océan, commune
en Charente-Inférieure, elle est déjà moins banale en Vendée
1. R. Fr'NQOet, Centaurea aspera L. dans le Cotentin. Bull. Soc. bot. Fr.,
1929, sér., 5, p. 599.
2. Flores de France de Gbe'ier et Godron, de G. Rony, de H, Coste. Floi'e
de l'Ouest de la France de James Lloyd.
Bulletin du, Muséum, S' s„ t. IX, 1937.
406 —
pour devenir assez rare dans la Loire-Inférieure. En Bretagne
elle existe sur le littoral par places et généralement en touffes
isolées
En Basse-Normandie, Centaurea aspera a été signalée en plus
des deux localités que nous indiquons dans deux endroits seule-
ment : à Merville, petit village du Calvados situé à l’embouchure
de l’Orne et à Bouillon, dans la Manche, hameau proche de Jul-
louville. L. Corbière - note que dans les deux cas il s’agissait
d’exemplaires isolés. On ne sera pas sans remarquer que ces loca-
lités sont peu éloignées du littoral.
Il n’est pas sans intérêt de signaler que Centaurea aspera L.
vit facilement en jardin botanique sous le climat de Paris. Cette
plante a toujours prospéré à l’École de botanique du Muséum.
Lamarck, dans V Encyclopédie méthodique (1783), indique qu’il
avait vu Centaurea aspera L. cultivée dans le Jardin du Roi. Cette
espèce est mentionnée également dans le catalogue des graines
récoltées en 1825 dans le Jardin royal du Muséum d’ Histoire
naturelle de Paris. Des échantillons provenant du même jardin,
déterminés par Spach et conservés, au laboratoire de culture
témoignent de l’authenticité de la plante cultivée à Paris sous le
nom de Centaurea aspera L. en 1829-33-36-37-44. J. Daveau la
cite dans son Catalogus plantarum horti botanici parisiensis manus-
crit de 1869-1871.
La plante est toujours représentée dans l’actuelle École de
botanique du Muséum.
1. Il en existe par exemple une grosse touffe isolée sur la plage de Long-
champ à Saint-Lunaire. (Renseignement donné par M. G. Maxgexot.)
2. L. Corbière, Nouvelle flore de Normandie, 1893.
TABLE DES MATIÈRES
Du Tome TX. — 2“ Séuie
ACTES ADMINISTRATIFS 1, 113, 169, 233, 307, 339
Liste des Associés et Correspondants du Muséum national d'Histoire
naturelle nommés en 1936 2
Travaux jaits dans les Laboratoires pendant Fannee 1936 7
COMMUNICATIONS :
Abrard (R.). — Sur l’extension des sables barrémiens et hauteri-
viens du Pays de Bray 227
André (M.). — ^\xvVOphionyssus natricis Gervais, Acarien parasite
des Reptiles 62
— Sur la présence de Tyroglyphes dans les galles dites <( Takaout »
au Maroc 139
— • Description de trois Halacariens de Cochinchine. ...... 206
— Thrombidiose et dermatite 258
— Note sur différents Thrombicula adultes trouvés en France avec
description d’une espèce nouvelle 313
— Sur l’apparition brusque des Aoûtats (Acariens) 379
Angel (F.). — Sur deux Têtards géants de Rana L. ... 54
— Une Grenouille nouvelle de Madagascar, appartenant au genre
Mantidactylus 178
Belloc (G.). — Sur la capture dans le bassin d’Arcachon, d’un
Squale nouveau pour la faune de France [Euprotomicrus Sar-
menii'Noronha) 370
Belval (H.) et Franquet (R.). — Sur la présence de Centaurea as-
perah en Basse-Normandie ; nouvelle localité 405
Berlioz (J.). — Note sur quelques Oiseaux rares ou peu connus de
l’Équateur 114
— Note sur une collection d’Oiseaux du Mexique. ....... 170
— Étude d’une collection d’Oiseaux de l’Ecuador Oriental (Mis-
sionFLORNOv) 354
Broun (A.-F.). — Notes sur les Types des Exocets décrits par Cu-
vier et Valenciennes ...... 180
408 —
Camus (M“e A.). — Sur la répartition du CoeZac%; MTO 338
CiiABANAUD (P.). — Qu’est-ce que le « Pleuronecte commersonien »
de Lacépède ? 193
Chevalier (A.). — Deux nouvelles Iridées de l’Afrique Tropi-
cale 401
Chevey (P.). — Révision de certains types de Poissons de la collec-
tion Tirant, du Muséum de Lyon 247
Danis (V.). — Étude d’une collection d’Oiseaux de l’Ile Bougain-
ville 119
— Étude d’une nouvelle collection d’Oiseaux de l’Ile Bougain-
ville 362
Dartevelle (E.). — Notes sur les Bryozoaires fossiles 82
Decary (R.). — En souvenir d’Alfred Grandidier, explorateur de
Madagascar (1836-1921 ) 340
Dechambre (Ed). — Observations sur la migration des Cailles
{suite) 47
Delphy (J.). — Sur les Anoplophryimorphes (Protozoaires ciliés)
4® note : l’appareil nucléaire 84
— Sur les Anoplophryimorphes, 6® note : Nouvelles obser-
vations sur les Mrazekiella 398
Didier (R.). — Notes de tératologie comparée. Un cas de Pygo-
mélie chez un Moineau ( /^asser montoHM-s A.) . .• 124
Dubois (G.) et Dubois (M™® C.). — Analyse pollinique d’une tourbe
rencontrée à Paris, quai Saint-Bernard lors des travaux du
chemin de fer métropolitain 106
Durivault (Mil® A.). — Forme et mode de répartition des spiculés
chez Alcy onium palmatum P dXl 278
Fauré-Frémiet (E.) et Cougny (A.). — Propriétés de l’Ichtyocolle
provenant de diverses sortes de vessies natatoires 188
Furon (R.). — Le Néogène aux environs de Ramadan (Perse occi-
dentale) . . 165
Germain (L.) et Ranson (G.). — ■ Notice sur H. Michelin et ses col-
lections 387
Grandidier (G.). — Mammifères nouveaux de la région de
Diégo-Suarez 347
Grandjean (F.). — Le genre Pachygnathus Dugès {Alycus Koch)
(Acariens) . 56
— Le genre Pachygnathus Dugès {Alycus Koch) (Acariens)
3® partie 134
— Le genre Pachygnathus Dugès {Alycus Koch) (Acariens)
4® partie 199
— Le genre Pachygnathus Dugès {Alycus Koch) (Acariens) 5® et
dernière partie 262
— Remarques sur la terminologie des divisions du corps chez les
Acariens 373
— 409 —
Guillaumin (A.). — Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres
du Muséum 96
— Plantes nouvelles, rares ou critiques des serres du Muséum . . 217
— Camus (A.), 'Ames, Benoist, Danser, Kükenthal, Léandri,
ScHWEiNFURTH et SuMMERHAYEs. — Contribution à la flore
des Nouvelles- Hébrides (Plantes recueillies par M. et M™e Au-
bert de la Rüe dans leur 2*“ voyage [1935-1936], Phanéro-
games 283
— etMANGUiN (E.). — Floraisons observées dans les serres du Mu-
séum pendant l’année 1936 88
Guinet (C.). — Floraisons observées à l’École de Botanique du Mu-
séum pendant l’année 1936 98
Kobozieff (N.) et Pomriaskinsky-Kobozieff (M*”® N.). — ■ Sur
de nouvelles anomalies héréditaires du pavillon de l’oreille
chez la Souris (abaissement avec inversion du pavillon et pa-
villon tronqué) . 44
Lamy (Ed.). — Notes sur les espèces Lamarckiennes de Katelysia
(Moll. Lamellibr.) 73
— et Fischer-Piette (E.). — Notes surlesespècesLamarckiennes
de TiVe/a (Moll. Lamellibr.) 77
— — Notes sur les espèces Lamarckiennes de Meretrix (Moll. La-
mellibr.) 156
— — Notes sur les espèces Lamarckiennes de Callista (Moll. La-
mellibr.). . . . .^ 212
Notes sur les espèces Lamarckiennes diAmiantis, di'Hyste-
roconcha et de Lioconcha ( Moll. Lamellibr. ) 270
— Notes sur les espèces Lamarckiennes de Pt'mr (Moll. Lamellibr.) 326
Notes sur Jes espèces Lamarckiennes de Circe (Moll. La-
mellibr.) 384
Lavier-George (M™® L.). — Le trichome floral et ses rapports avec
l’hybridité dans le genre Ferèascuw 219
Lesne (P.). — Bostrychides nouveaux des collections du Muséum . 319
Neuville (H.). — Nouvelles observations sur les phalanges
unguéales des Éléphants 40
Pellegrin (J.). — Mort d’un Alligator présumé avoir vécu 85 ans
à la Ménagerie des Reptiles 176
— Poissons rares du Golfe de Gascogne du Musée de la Mer, à
Biarritz 367
Petit (G.) et Besnard (M“® W.). — Sur le comportement en aqua-
rium du Coeco&arôus GeemiiBoulenger 50
Rem Y (P.). — Sur Marifugia cavatica Absolon et Hrabé, Serpulide
des eaux douces souterraines du karst adriatique 66
— Les Eurypauropodinæ du Muséum nat. d’Histoire naturelle . 252
— Description de deux nouvëaux Pauropodidés . . 309
410 —
Risbec (J.). — Note préliminaire au sujet de Nudibranches Néo-
Calédoniens , 159
Rode (P.). — Étude d’une collection de Mammifères de l’Afrique
occidentale . 234
— Étude d’une collection de Mammifères de l’Ecuador Oriental
(Mission Flornoy). 342
Russel (W.). — Remarques sur la structure du rhizome de Cochlos-
permurn tinctorium A. Rich 337
Smith (M.). — Un nouveau Lézard de Gochinchine; . ; 366
Stiasny (G.). — Deux nouvelles espèces de Plexauridés des Indes
occidentales (de la collection H. Michelin) . ....... 330
— Catalogue raisonné des Alcyonides, Gorgonidés, Zoanthidés et
Pennatulidés de la collection II. Michelin (A. — Alcyonidés). 391
Tétry (M^i® a.). — Révision des Lombriciens de la collection de
SaVIGNY 140
Topsent (E.). — Sur Rhizochalinacarotta O. Schmidt et ses affinités. 275
Vachon (M.). — ■ Pseudoscorpions nouveaux des collections du Mu-
séum national d’Histoire naturelle de Paris (1^® note). . •. . 129
Achevé d’imprimer
par Pierre André, imprimeur,
le seize février mil neuf cent trente-huit.
SOMMAIRE
Pages
Aetes administratifs SSg
Communications :
R. Decart. En souvenir d’Alfred Grandidier, explorateur de Madagascar (i836-
1921) 340
P. Rode. Etude d’une collection de Mammifères de l’Ecuador oriental (Mission
Flornot) 342
G. Grandidier. Mammifères nouveaux de la région de Diego-Suarez (Madagascar). 347
J. Berlioz. Etude d’une collection d’Oiseaux de l’Ecuador oriental (Mission
Flornot) 354
V. Danis. Etude d’une nouvelle collection d’Oiseaux de l’Ile Bougainville. . . 362
M. Smith. Un nouveau Lézard de Cochinchine 366
Pklleghin. Poissons rares du golfe de Gascogne' du Musée de la Mer à
Biarritz 367
G. Bklloc. Sur la capture dans le bassin d’Arcachon d’un Squale nouveau
(Euprotomicrns Sarmenti Noronha) 370
F. Grandjean. Remarques sur la terminologie des divisions du corps chez les
Acariens 373
M. André. Sur l’apparition brusque des Aoûtats ou Rougets (larves de Thrombi-
cula aulamnalis Shaw) [Acariens] 379
Ed. Lamt et E. Fischer-Piette. Notes sur les espèces Lamarckiennes de Circe
(Moll. Lamellibr.) . . 1 384
L. Germain et G. Ranson. Notice sur H. Michelin et ses collections 887
G. Stiasnt. Catalogne raisonné des Alcyonides, Gorgonides, Zoantbides et Penna-
tulides des collections H. Michelin (A. Alctonides) 891
J. Delpht. Sur les Anoplophryimorphes (6“ Note) : Nouvelles observations sur
les Mrazekiella (Protoz. ciliés) 898
A. Chevalier. Deux nouvelles Iridées de l’Afrique tropicale 4oi
H. Belval et R. Franquet. Sur la présence de Centaurea aspera L. en Basse-
Normandie : localité nouvelle 4o5
Table des Matières du tome IX. 407
ÉDITIONS
DU
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Archives da Muséum national d’ Histoire naturelle (commencées en 1802 comme
Annales du Muséum national d’ Histoire naturelle). (Un vol. par an, 200 fr.)
Bulletin du Muséum national d’ Histoire naturelle (commencé en iSgS). Un vol.
par an, 60 fr.)
Mémoires du Muséum national d’Histoire naturelle, nouvelle série commencée en
1936. (Sans périodicité fixe ; un vol. i 5 o fr.)
Index Seminum in Hortis Musaei parisiensis collectoram. (Laboratoire de culture ;
parait depuis 1822 ; échange.)
Notulæ Systematicæ. (Directeur M. H. Humbert, Laboratoire de Phanérogamie ;
parait depuis 1909 ; abonnement au volume, ^0 fr.)
Revue française d’ Entomologie. (Directeur M. le D*' R, Jeannel, Laboratoire
d’Entomologie ; parait depuis 1934; abonnement annuel France. 5 o fr.,
Etranger, 60 fr.)
Revue de Botanique appliquée et d’ Agriculture coloniale. (Directeur : M. A.
Chevalier, Laboratoire d’Agronomie coloniale ; parait depuis 1921 ; abon-
nement pour la France, 100 fr.)
Revue Algologique. (Directeurs MM. P. AUorge et R. Lami, Laboratoire de
Cryptogamie; parait depuis 1924; abonnement France, 5 o fr., Etranger,
100 fr.)
Revue Bryologiqae et Lichénologique. (Directeur M. P. AUorge, Laboratoire de
Cryptogamie; parait depuis 1874; abonnement France, 5 o fr.. Etranger,
100 fr.)
Revue de Mycologie (anciennement Annales de Cryptogamie exotique) . (Directeurs
MM. R. Heim, J. Duché et G. Malençon, Laboratoire de Cryptogamie ;
parait depuis 1928 ; abonnement France, 80 fr.. Etranger, 100 fr.)
Bulletin du Laboratoire maritime du Muséum national d’Histoire naturelle à Dinard.
(Directeur M. A. Gruvel, Laboratoire maritime de Dinard ; suite du même
Bulletin à Saint-Servan ; parait depuis 1928 ; prix variable par fascicule.)
Bulletin du Musée d’ Ethnographie du Trocadéro. (Directeur M le D' P. Rivet,
Musée du Trocadéro ; parait depuis 1981 ; prix du numéro : 5 fr. ; adressé
gratuitement aux Membres de la Société des Amis du Musée d’ethnographie :
Cotisation annueUe, 3 o fr.)
Recueil des travaux du Laboratoire de Physique végétale. (Laboratoire de
Chimie; Section de Physique végétale ; paraît depuis 1927 ; échange.)
Travaux du Laboratoire d' Entomologie. (Laboratoire d’Entomologie ; parait
depuis 1934 ; échange.)
La Terre et la Vie, publiée en collaboration par la Société des Amis du
Muséum et la Société nationale d’ Acclimatation. (Rédacteur en chef :
M. G. Petit, 57, rue Cuvier, Paris 5 ®, abonnement : 3 o fr.)
Mammalia, Morphologie, Biologie, Systématique des Mammifères. (Directeur
M. Ed. Bourdelle ; parait depuis 1986).