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MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
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ANNÉE 1910. — N° 1.
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115° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
22 FÉVRIER 1910.
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PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. Le Présipenr rend compte des épreuves que le Muséum à
subies par suite de la crue de la Seine qui a dépassé toutes les
prévisions; par suite de cet événement inattendu, la Réunion des
Naturalistes du Muséum fixée au 25 janvier n’a pu avoir lieu.
Tout le personnel de l’établissement, avec un dévouement dont
on ne saurait trop faire l'éloge, élait occupé, en effet, à parer au
désastre, dans la mesure du possible; les uns effectuaient le dé-
ménagement des Collections placées dans le sous-sol de la Galerie
de Paléontologie et dans ceux du Laboratoire d’Anatomie com-
parée, déjà envahis par les eaux; les autres se dévouaient pour
opérer le sauvetage des animaux de la Ménagerie, notamment des
Ours menacés d'être noyés dans les fosses, opération qui n'était pas
sans danger. Les 28 et 29 janvier, plus de la moitié du Jardin
était transformé en un véritable lac, l'École de Botanique était sub-
mergée; d'autre part, du côté de la rue de Buffon, les Laboratoires
de Physique végétale, d'Anatomie comparée, de Cryptogamie, de
Chimie étaient inondés; à la Ménagerie des Reptiles, à la Rotonde,
les eaux avaient éteint les calorifères; si l’on s’efforçait d'épuiser l’eau
pour tâcher de les remettre en service, pour plus de sûreté Von
se hâtait d'établir des chauffages de fortune pour préserver les ani-
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maux du refroidissement qui les menaçait. Grâce au zèle déployé
par Lous, on parvint à sauver les Collections en péril et on eut à
regretter seulement la mort de quelques animaux; la perte la plus
lâcheuse fut celle d'une jeune Girafe; M. le Président se félicite de
pouvoir annoncer que le Ministre de l'Instruction a adressé ses
félicitations aux fonctionnaires et agents de l'Établissement pour
le concours dévoué qu'ils ont apporté dans ces douleureuses circon-
stances (Lettre du 9 février). |
Aujourd'hui que les eaux se sont retirées, on pêut se rendre
compte des pertes matérielles; elles sont importantes : les meubles
placés dans le sous-sol ayant séjourné dans l’eau peuvent être
considérés comme hors de service, et plusieurs bâtiments dont les
fondations ont été minées par les eaux, celles-ci ayant même gagné
les catacombes, sont les uns fortement menacés, les autres plus
ou moins endommagés. Le temps et surtout l'argent seront néces-
saires pour réparer les dépâts et effacer les traces du fléau.
M, ze Présipgnr annonce que M. Léon Vaizranr, Professeur de
Zoologie (Reptiles, Batraciens et Poissons), Assesseur de la Réu-
nion des Naturalistes, a été admis, pour cause d'ancienneté d'âge
et de services, à faire valoir ses droits à une pension de retraite
à partir du 1% janvier 1910 (Décret du 24 janvier 1910). Au nom
de tout le Muséum, il exprime les regrets que cause la mise à la
retraite de M. le Professeur Léon Varzranr; il retrace la carrière
du naturaliste, rappelant qu'il avait été Professeur à la Faculté
des Sciences de Montpellier, Directeur du Laboratoire des Hautes-
Etudes créé au Muséum par M. Henri Milne-Edwards, puis attaché
à la Chaire d'Herpétologie dont il devint plus tard le titulaire; 1
rappelle les services rendus au Muséum soit dans l’organisation de
la Ménagerie des Reptiles, soit dans la classification des collec-
lions de Reptiles, Batraciens et Poissons; il mentionne enfin que
M. Léon Vaillant a été un des premiers auquel l’Académie des
Sciences ait décerné le Prix Savigny pour ses travaux sur les ani-
maux marins de la Mer Rouge. H espère que les Pouvoirs publics,
qui ont reconnu ses services en le nommant Professeur honoraire,
voudront bien lui décerner le titre de Sous-Directeur honoraire.
M. Le Présinenr invite ensuite M. le Professeur Stanislas Meu-
NIER, désigné par l’Assemblée des Professeurs (17 février 1910)
pour être Assesseur du Directeur, et agréé par M. le Mimistre de
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l'Instruction publique (Arrêté du 24 février 1910), à venir oc-
cuper le fauteuil de son prédécesseur.
Il fait connaitre-ensuite que M. Anerc, délégué dans les fonctions
de Préparateur de la Chaire de Zoologie (Reptiles, Batraciens et
Poissons), a été nommé Préparateur de cette Chaire à dater du
1* mars 1910 (Arrêté ministériel du 3 février 1910), que M. J.-E.-D.
Guérin, Préparateur de la Chaire de Malacologie, est mis de nou-
veau en congé, sans traitement, pour un an, à dater du 1°* février
1910, et que M: Louis Germain, Docteur ès sciences, Instituteur
adjoint, en congé, est désigné pour remplacer M. Guérin pendant la
durée de son congé (Arrêté ministériel du 17 février 1910).
Il mentionne que l’Assemblée des Professeurs a désigné
MM. Perrier, Stanislas Meunier, Bouvier, Bouze, Jourin, Bec-
QuerEL et VerNeau pour représenter le Muséum à l’inauguration du
Musée océanographique de Monaco (Séance du 17 février 1910).
Il annonce que M. le D' R. Axruowy, Directeur adjoint du Labo-
ratoire maritime du Muséum à Tatihou (Manche), et M. BernarD
(Georges-Eupgène), Pharmacien de 1"° classe de l'Armée, Conserva-
teur du Musée Fleuriau , à La Rochelle, ont été nommés Officiers de
l'Instruction publique, et que M. Lior, Patron Marinier du Labo-
atoire maritime de Tatihou, a été nommé Officier d'Académie
(1° janvier 1910). R
I se félicite que l’Assemblée des Professeurs ait nommé Corres-
pondants du Muséum M. J. de Morcax, Déléoué général en Perse,
Donateur de collections de fossiles recueillis en Perse par son
frère, feu H. de Morgan, et de collections entomologiques réunies
par lui également en Perse, ainsi que M. Kssrnanpr, Inspecteur de
l'Agriculture en Indo-Chine et Précepteur du Roi d'Annam, dont
on à pu lire dans le Bulletin du Muséum les intéressants travaux
botaniques (Assemblée du 20 janvier 1910).
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur Léon Varzzanr présente et offre pour la Biblio-
thèque le tome [ de la 5° série des Nouvelles Archives du Muséum
d'Histoire naturelle contenant :
Synopsis des Familles, genres et espèces de Reptiles écailleux et des
Batraciens de Madagascar, par M. F. Mocquanr.
ET
Lichenes morphologica et anatomica disposuit, par M. l'abbé Hus.
Liste des Ouvrages el Mémorres pubhés de 1875 à 1908, par
Henri BEecouerer.
Liste des Ouvrages et Mémoires publiés de 1860 à 1908, par le
D' Ernest-T. Hauy.
Liste des Ouvrages et Mémoires publiés de 1850 à 1909, par Mbert
GauDry.
Les portraits de ces trois Professeurs du Muséum accompagnant
chacune de ces Listes.
M. Denxer présente l'ouvrage de M. G. Duroux, Chef du Service
chimique des Travaux publics de l’Indo-Chine , à Haïphong (Tonkin),
intitulé : Minerais et minéraux du Tonkin, Paris 1909, offert par
l'auteur à la Bibliothèque.
CORRESPONDANCE.
M. Carlos Porrer, Directeur du Musée de Santiago (Chili),
ayant entrepris la publication de la Faune du Chili, se propose de
répartir les matériaux destinés à être étudiés entre divers spécia-
listes; 1l demande à ceux qui désireraient collaborer à son
ouvrage de vouloir bien se mettre en rapport avec lui.
M. Paul Serre, le très zélé Correspondant du Muséum, aujour-
d’hui Vice-Consul à la Havane, fait part des efforts et des démarches
qu'il a fait pour se procurer un des rares Almiquis encore existant
dans l'ile de Cuba, le Solenodon paradoæus (Insectivore); mais il craint
que M. Bofill, Directeur du Musée municipal de Santiago de Cuba,
détenteur de lindividu capturé par des journaliers établissant une
nouvelle route dans les environs de Baracoa (Côte nord-est de
Cuba) ne se laisse tenter par les offres des Zoologistes américains
qui sont cinq fois supérieurs aux siennes. Îl joint à sa lettre
quelques photographies concernant les ossements du Myomorphus
cubensis trouvés dans la montagne Jatibonico et le texte de la con-
férence faite à ce sujet parle D’ de la Torre. Il mentionne également
l’envoi des beaux cristaux et des stalactites trouvés dans la grotte
de Bellamare, dont M. le Professeur Stanislas Meunier, dans le
présent Bulletin, fait ressortir l'intérêt (Lettre du 28 janvier 1910).
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M. G. de Gironcourr annonce qu'il a adressé au Muséum un
premier envoi de collections rapportées de sa mission dans l'Afrique
occidentale, consistant en herbiers, accompagnés des inflores-
cences conservées dans le formol, avec fiches permettant de se
repérer pour la facilité de l'étude des plantes; un premier fascicule
de photographies relatives aux stations florales des échantillons
recueillis dans le Moyen-Niger et le Haut-Dahomey se trouve joint
à cet envoi. Au point de vue entomologique, les Tabanides et les
Glossines, avec note spéciale, ont été remis pour être examinées
immédiatement. Les documents anthropologiques consistant en
mensuration de Touareg de race pure — noble — et de Son-
raï, etc., ont été confiés au service compétent. M. de Gironcourt
apprécie hautement les services que le Muséum lui a rendus dans
la préparation de sa mission et se dispose à lui rendre dans lexa-
men des matériaux d'étude qu'il a rapportés (Lettre du 14 fé-
vrier 1910).
M. Warercor, Agent d'imprimerie à Porto-Novo, Dahomey,
rappelant les précédents envois faits au Muséum en 1907 et 1909
soit. pour les Ménageries, soit pour les Collections, se met à nou-
veau à la disposition de l'Établissement pendant le nouveau séjour
qu'il va faire dans cette colonie (Lettre du 15 février 1910).
COMMUNICATIONS.
DEscrrPTIoN D'UN ÎNSECTIVORE NOUVEAU DE LA FAMILLE DES ERINACEID4,
PAR M. E.-L. Trouessarr.
AVEG 2 PLANCHES.
Les Collections mammalogiques du Muséum viennent de s'enrichir
d’un nouveau type d’Insectivores très intéressant au triple point de vue
de la Systématique, de la Géographie zoologique et de la Paléontologie.
Dans un lot de Mammifères que nous envoyait la Mission catholique de
Ta-tsiéèn-lou, dans la Province de Se-tchouen (Chine occidentale), nous
avons élé agréablement surpris de rencontrer un petit Mammifère qui
nous était complètement inconnu, et dont l'aspect extérieur ne révélait pas
tout d’abord l'extrême intérêt.
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On se rappelle que l'abbé Armand David, il y a quelque quarante ans,
à la suite de recherches poursuivies avec persévérance pendant plusieurs
années dans cette même région, avait envoyé au Muséum une nombreuse
série d’Insectivores complètement nouveaux pour la science, et qui furent
décrits avec le plus grand soin par le professeur Alphonse Milne Edwards.
I semblait que les actives et patientes recherches de l'abbé David n’eussent
rien laissé à glaner dans cette faune de lAsie centrale; cependant, à côté
des Soricidæ et des Talpidæ, qui formaient en majeure partie ces collec-
tions, on pouvait remarquer qu'une autre grande famille d’Insectivores ,
celle de Erinaceide , n’était pas représentée. C’est précisément cette lacune
que le type nouveau vient combler. En voici la description :
GExre Neotetraeus Trouessart, 1900 (M).
Formes extérieures légères et élancées comme celles de Podogymnura ou
plutôt de Macroscelides, mais dentition se rapprochant surtout d’Erinaceus.
La canine bi-radiculée pas plus haute aux deux mächoires que les petites
incisives qui la précèdent et les petites prémolaires qui la suivent. Palais
incomplètement ossifié comme celui d’Erinaceus ; pelage doux, non n pinRyxs ,
queue bien développée.
Formule dentaire
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Crâne (planche IT) allongé comme celui de (rymnura, d'Hylomys et de
Podogymnura. Première incisive supérieure largement séparée de sa congé-
nère sur la ligne médiane, haute, rue ayant la disposition caracté-
ristique de Ja famille des Erinaceidæ. La 9° incisive, placée en arrière de
la précédente dont elle est laroement séparée, est presque aussi large à à Sa
base, mais moins haute; la 3° est très petite. La canine, bi-radiculée, à cou-
ronne lriangulaire , est un peu plus longue mais non plus haute que l’in-
cisive qui la précède. Les deux premières prémolaires, subégales, sont un
peu plus petites que la canine, mais de même forme, les tubercals antérieur
et postérieur étant rudimentaires ou atrophiés; la 3° prémolaire est au con-
traire très grande et très haute (en forme de carnassière), à quatre tuber-
cules, dont l’antérieur externe est très développé et saïllant en pointe cou-
pante. Les arrière-molaires diminuent de hauteur de la 1° à la 3°, et sont
quadrangulaires, sauf la dernière : la 1° a cinq tubercules (le cinquième
Q Une diagnose préliminaire du Neotetracus sinensis a été donnée dans les
Seat rendus de l’Académie des Sciences de Paris, tome 149, 22 novembre 1909,
k 950, et dans les Annals and Magazine of Natural History, Sér. 8, vol. IV,
n° h bre 1909, p. 389.
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étant médian) avec un sixième, très rudimentaire, sur le rebord postéro-
externe de la couronne; la +° molaire est semblable, mais un peu plus
petite, avec le sixième tubercule obsolète; la 3° est subtriangulaire, plus
réduite et n’a que trois tubercules.
Sur la face supérieure du crâne, les apophyses post-orbitaires sont repré-
sentées par deux petites pointes aiguës ayant moins d'un millimètre de
saillie sur leur bord postérieur, qui est le plus long.
À la mâchoire inférieure, la 1° incisive est très grande, proclive, spa-
tulée et creusée en forme de cuiller sur sa face supéro-interne: la 9° et
la 3° sont très petites, À couronne rabattue en avant (comme chez Erina-
ceus); la canine est petite, semblable à l’incisive qui la précède; la première
prémolaire, unicuspide, présente encore la même forme; la seconde.
encore très petite, mais de forme normale, est faiblement tricuspide; Ia
troisième, très grande et très haute, est nettement tricuspide avec le tuber-
cule médian beaucoup plus développé et très saillant. Les molaires, plus
longues que larges, diminuent de hauteur de la 1° à la 3°; la 1° a cinq
tubereules, dont un antérieur et les autres disposés deux par deux et reliés
par une crête transversale; la 2° n’a que quatre tubercules, deux et deux:
la 3°, plus petite, mais semblable à la seconde , est faiblement rétrécie en
arrière.
Le palais se termine par un crête transversale épaisse et tranchante,
dont les extrémités latérales portent deux apophyses plus saillantes que les
tubercules de la dernière molaire supérieure. En avant de cette crête, les
os palatins présentent deux lacunes longitudinales allongées. Ces deux
caractères rappellent Ærinaceus, dont la formule dentaire supérieure est
identique à celle de Neotetracus.
Rapporrs ET DIFFÉRENCES. — Par sa petite taille, inférieure à celle de
tous les autres Érinacéidés, le Ncotetracus se rapproche surtout de Podo-
gymmura twuei Mearns ®, des Philippines , dont il présente aussi la formule
dentaire (4o dents seulement). Toutefois le développement relatif de ces
dents et la forme du crâne rappellent plutôt le genre Hylomys, bien que
ce dernier ait 44 dents comme Gymnura, par suite de la présence d’une
petite prémolaire de plus aux deux mâchoires. Mais la canine très déve-
loppée chez Gymnura et Podogymnura , déjà moins haute chez Hylomys, est
tout à fait rudimentaire chez Neotetracus, Ce nouveau genre diffère d’Hylo-
mys par les caractères suivants : la canine et les prémolaires supérieures
manquent du talon très accusé chez Hylomys ; à la mâchoire inférieure,
chez Hylomys, les incisives décroissent insensiblement de la 1°° À la 3° en
gardant leur forme spatulée; chez Neotetracus, la grande incisive antérieure
0) Mearns, Proc. U. S. Nat., Mus., XXVIIT, 1905, p. 437: M. W. Low Jr,
le, «t., XXXVE, p. 449-456, pl. 36 et 87.
DEN, ON
en cuiller est suivie de deux très petites incisives, de telle sorte qu'entre
cette première grande incisive et la grande .3° prémolaire, il existe aux
deux mächoires cing très petites dents subégales, sans usage fonctionnel
(disposition qui rappelle ce que l'on observe fréquemment chez les Talpidæ
et les Soricidæ). Vues de profil, les mandibules sont encore plus dissem-
blables : chez Hylomys la partie antérieure de la branche horizontale s’in-
fléchit vers le bas en forme de bêche; chez Neotetracus, cette partie anté-
rieure, plus comprimée, se relève au contraire vers le Ki
Par son palais incomplètement ossifié, ses canines réduites et la orme
de ses incisives postérieures, Neotetracus se rapproche d'Érinaceus. Mais le
caractère lacunaire du palais n’a probablement pas l'importance qu’on a
voulu lui attribuer, car on trouve tous les intermédiaires. En résumé,
Neotetracus relie les Gymnurinæ aux Erinaceinæ , et il y aura peut-être lieu
de réunir les deux sous-familles en une seule, ou de ne les distinguer que
par la nature du pelage.
Comparaison pu ÂVE£OoTErRACUS AVEC LE TETRACUS TERTIAIRE. — Comme
l'indique le nom donné à ce nouveau genre, J'ai été frappé de la ressem-
blance qu'il présente avec un petit ue du Miocène inférieur de
Ronzon (Haute-Loire), décrit par Aymard ®, sous le nom de Tetracus na-
nus. Ge type fossile n’est connu que par une por Hion de mâchoire inférieure
portant encore les cinq dents postérieures (de la 2° prémolaire à la der-
nière molaire). Grâce à l’obligeance de mon collègue, le Professeur Boule,
jai pu examiner le type d’Aymard, qui fait actuellement partie des collec-
tions paléontologiques du Muséum. Ge fragment de mandibule (de 2 cen-
limètres de long) est encore engagé en partie dans la gangue du frag-
ment de calcaire marneux avec lequel il a été recueilli, de sorte qu'il est
très difficile d'examiner à la loupe la face triturante des dents. bien qu'elle
ait été figurée par Fihol.
Quoi qu'il en soit, il est facile de constater que, par ses dimensions,
par la forme de la nn ba et celle des cinq dents qui sont conservées,
le Tetracus ressemble d’une façon frappante au Neotetracus actuellement vi-
vant dans l'Asie centrale. Les seules différences appréciables sont les sui-
vantes : la 2° prémolaire (première dent conservée chez Tetracus) est un
peu plus forte que chez Neotetracus ; la 1° arrière-molaire est moins longue
et son tubercule antérieur impair est rudimentaire ; à part ces deux points,
il y a une ressemblance complète entre les deux mandibules. Le nombre et
la forme des dents antérieures du Tetracus nanus étant inconnus, on peut
néanmoins déduire de cette comparaison les conclusions suivantes :
Avmarn, Ann. Soc. du Puy, 1848, p.244; 1849 ,p. 110; ; figuré par Fizuor,
Sc. Géol., 1882, p. 8, pl. VE, fig. 7-0, et Biblioth. des Haies Études, XXI ,
arlicle IV (même texte et mêmes figures).
D =
Le Tetracus nanus du Tertiaire de France constituait un genre très voisin
du Meotetracus actuel. Par suite, il est infiniment vraisemblable qu'il avait
un pelage mou et dépourvu d'épines comme celui de ce dernier genre:
enfin , les formes graciles et légères, que sa mandibule indique, en faisaient
un animal terrestre et non un «{nsectivore palustre», comme Filhol a sup-
posé (loc. cit.; p. 8). Le Geotrypus acutidens Pomel, que Filhol a figuré sur
la même planche, en le rapprochant avec raison du Tetracus, constituait
une seconde espèce du même genre ou d'un genre très voisin.
Le type du genre Nootetracus est l'espèce suivante :
NeoTETRAGUs sINENSIS Trouessart, 1909.
(Planche I.)
Taille un peu supérieure à celle de Mus sylvatieus. Tête conique, allon-
gée, avec le nez proéminent au-dessus de.la mâchoire inférieure. Oreilles
arrondies, très grandes, couvertes de poils ras très fins. Patles grêles.
allongées , les postérieures plus longues que les antérieures , avec la partie
inférieure de la région tibiale nue ou couverte de poils ras. Queue ayant la
longueur de la moitié du corps, assez grêle, couverte de poils très courts.
Cinq doigts en avant comme en arrière, munis d'ongles courts, aigus et
recourbés, relevés de manière à ne pas s’user par leur contact avec le sol.
Pelage très doux, semblable à celui d'Hylomys suillus dorsalis Thomas ,
mais plus clair, composé de deux sortes de poils, les uns d’un brun ] ju
nâtre, les autres noirs. La majorité des poils est d’un brun jaune (gris à
leur base); de longs poils noirs, plus gros et plus rares, plus clairs et bril-
lants à leur pointe, dépassent le reste du pelage et sont surtout nombreux
sur le dos, plus rares sur les flancs. Le museau teinté de roux. Le dessous
est d’un gris clair nettement séparé de la couleur du dessus. Les oreïlles et
les pattes sont d’un brun plus ou moins foncé, les pattes antérieures tein-
tées de jaune sur leur face antérieure. La plante des pieds est nue et porte
six tubercules ; les doigts sont grêles, le 1* et le 5° plus courts, surtout
le 1°”, mais tous pourvus d'ongles bien développés. Les pieds portent
des rangées de fines écailles en partie cachées par les poils qui les
recouvrent.
DIMENSIONS.
willimetres.
de htète et du,corps 41: . 190
DENT DETERMINEE 55
du pied postérieur (sans les ongles). 25
longueur. -. {des oreilles. -::!.............. 19
de la partie nue du tibia ......... 13
dont le nez dépasse la lèvre infé-
Pope nel AE US. 7
Su
millimètres.
totale, sus Sn NES ces US 39
basale,. nl ee RSR FRS
moe basilaire.. ....... RP |.
condylo-basilairé. . ....,,...
Largeur zygomatique............ A
Crâne.…. |
des os nasaux ea 0 eme 06 se RS
Longueur! du palais. .......,s..,... 10
de la mandibule inférieure . ...... 29,5
Hauteur de la branche montante de la mandibule. 9
Hagirar. — Ta-tsién-ou, province de Setchouen (Chine occidentale).
sur le versant oriental du plateau du Tibet, à 2,545 mètres d'altitude. —
On n’a jusqu'ici aucun renseignement sur les mœurs de ce petit Insectivore,
qui parait vivre en société (sept spécimens). Ses longues jambes indiquent
un animal coureur et sauteur rappelant les Macroscélides africains , qui sont.
comme lui, des Insectivores propres aux régions montagneuses.
REMARQUE SUR LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE Des ÉrINAacEIDæ. — En de-
hors des véritables Hérissons (Erinaceus et genres démembrés) qui sont
couverts de piquants et répandus en Europe, en Asie et en Afrique, on ne
connaissait jusqu'ici, de cette famille, que trois genres à pelage mou, non
épineux : Gymnura, qui habite Sumatra, Bornéo et Malacca , remontant jus-
qu'au Tenasserim; Hylomys, qui a la même distribution, et Podogymnura,
qui est des îles Philippines. La découverte de Neotetracus, sur la pente
orientale du Tibet, recule considérablement vers le Nord l'habitat de ces
Érinacéidés dépourvus de piquants, qui étaient représentés en France, À
l'époque tertiaire par Tetracus et (reotrypus.
Le Neotetracus établit un lien de plus entre la faune de Bornéo (et des
autres îles Malaises) et celle du Tibet. Pour ne parler que des Mammi-
fères , j'ai depuis longtemps signalé dans ces deux régions si éloignées la
présence d'espèces identiques, telles que : Ursus malayanus, Aretonyx col-
laris, Felis Temmincki, F. marmorata, F. nebulosa, F. javanensis, ete., ou
de même genre (Nemorrhœædus, Chimarrogale, etc.). Cette ressemblance des
faunes s'explique par la géologie de cette vaste région : Suess a montré que
Bornéo se relie à Malacca et à la Cochinchine par un plateau sous-marin
que la sonde rencontre partout à 100 mètres de profondeur, et que ce géo-
logue appelle l« Arc Malais» ; un autre plateau, se rattachant également au
massif central de l'Asie, sert de piédestal aux Philippines où l’on trouve le
Podogymnura. À l'époque tertiaire, un vaste continent reliait les îles de la
Sonde à la Chine et au Tibet : les genres Gymnura, Hylomys , Podogymnura
et Neotetracus doivent être considérés comme des survivants, aujourd'hui
dispersés, de celte faune tertiaire,
US 7
dy ds
EXPLICATION DES PLANCHES.
Planche L. — Neotetracus sinensis, aux 9/3 de la grandeur naturelle. (En retou-
chant la photographie, on a exagéré le tiqueté du pelage résultant du mélange
des poils jaunes et noirs : ces poils sont beaucoup plus fins.) Types du Muséum
de Paris.
Planche II. — Tête osseuse de Veotetracus sinensis (grossie deux fois) : 1. Crâne
vu par-dessus; 2. Crâne vu par-dessous; 3. Crâne vu de profil; 4. Mächoire
inférieure vue de profil; 5. Mâchoire inférieure vue par sa face dentaire.
La Ménacerie DES REPTILES AU 31 DÉGEMBRE 1909.
par M. Léon VAILLANT.
À la fin de l’année 1909, le nombre des animaux actuellement vivants à
la Ménagerie des Reptiles, d’après l'inventaire établi par M. Bruyère,
commis du service, est résumé par le tableau suivant :
ESPÈCES, INDIVIDUS,
Emydosauria . ................,........0 3 12
de soso ve 2, 20 96
Re on qe qouiete à e + os 23 61
D 1... once 20 L7
Batrachia. . ... DR Re RM ae 237
Pisces... .. LL AR CE ET A SR TENTE 14 163
OMR MR. 4 «don eue à EL6 616
La collection des Emyposaurta, tout en étant moins riche qu’elle a pu
l'être il y a quelques années, est cependant encore suffisante pour l'étude,
car les trois espèces qui la composent appartiennent à autant de genres
différents : Jacareting'a sclerops Schneider, Alhigator mississipensis Daudin ,
Crocodilus crocodilus Linné. Parmi les représentants de la seconde espèce se
trouvent quelques individus entrés à la Ménagerie en 1852, c’est-à-dire
depuis einquante-huit ans.
Il en est de même des CrecowrA ou Tortues. Les Cryptoderina offrent
13 genres représentés par 96 individus. Les Phaneroderina, 6 genres, par
8 individus; les Pleuroderina, 6 genres, par 13. Nous possédons encore
2 de nos Tortues éléphantines, dont l’une, entrée en 1892; pendant les
six semaines de la belle saison où elle a été placée dans les pares extérieurs ,
celle-ci aurait augmenté de 24 kilogrammes, ayant atteint le poids de
159 kilogrammes. Mais, avec ces animaux, on sait qu'il faut faire la part
0 2
L dd
de la quantité souvent considérable d'eau qu'ils peuvent aceumuler en ré-
serve dans leur vessie urinaire.
Les LacerTILTA, qu'on a souvent de grandes diflicultés à nourrir, repré-
sentent cependant 7 familles. Parmi les espèces les plus intéressantes, il
convient de citer l'Heloderma, animal très rare autrefois même dans les
collections, et dont on peut voir actuellement 7 individus, le Macroscinctus
Coctei, dont nous possédons encore quelques exemplaires.
Les Opxira se répartissent en 6 familles, dont 4 de Serpents non veni-
meux (Aphoberophidia), les autres des Serpents venimeux proprement dits
(Thanatophdia). Ges derniers appar tiennent soit à La famille des Erarmx, le
Naja haje Linné, d'E Égypte, soit à celles des Viperinæ, 2 espèces de Vipera ,
> de Bis, 1 Cerastes, 1 Lachesis. |
Les Barracrexs sont toujours en grand nombre, parce qu’on y comprend
les représentants de quelques espèces de Grenouilles, telle que les Rana
esculenta, R. temporaria, qui sont destinés à la nourriture de nombre
d'autres de nos animaux. On peut cependant citer quelques espèces inté-
ressantes, comme la Grenouille mugissante (Rana Gatesbiana Shaw), le
Yenopus lævis du Cap, parmi les SazenrrA, et parmi les Cauparr, le Triton
torosus de l'Amérique du Nord, la Salamandre gigantesque du Japon (Me-
galobatrachus maximus Schlegel), le Siren lacertina Linné. J'ai entretenu en
temps utile la Réunion des naturalistes des observations faites à la Ména-
serie sur la ponte du Xenépüs Lævis ® ; le dévéloppement s'est parfaitement
et régulièrement effectué ; Je puis mettre sous vos yeux quelques individus
ri revêtu absolument la forme de LE adulte et même acquis déjà une cer-
aine taille, en même temps qu'une série de préparations donnant les
différentes phases de la métamorphose ©.
} Bull. du Mus. nat. d'Hist. nat., &. XIV, 1908, p. 203.
} À occasion de cette présentation, je crois bon d'indiquer ici le procédé em-
ve aujourd'hui dans notre laboratoire pour le lutage des bocaux:
Autrefois on s’est servi, comme le faisaient nos Hétu du mastic de
vitrier en appliquant ensuite une peau de vessie de porc collée à la gomme ara-
bique, puis une lamelle de papier d’étain appliquée de la même façon. Cette mé-
thode, excellente au point de vue du résultat, comme on peut s’en assurer sur
les bocaux restant de l’ancienne collection, avait cependant un inconvénient, c’est
d’être longue et de nécessiter qu’on remanie le bocal trois ou quatre fois. On
doit en eflet laisser en repos le mastic une fois posé, pendant quelques jours, pour
qu’il sèche un peu, en veillant à ce que l'alcool ne le touche pas, car ce dernier
liquide dissolvant le corps gras du mastic, il peut s'établir des fuites; il faut en-
suite attendre que la vessie, appliquée humide, sèche à son tour. Aussi depuis
ces dernières années emploie-t-on de préférence presque partout un lut à base
de caoutchouc, qui s'applique à chaud et qu’on régularise avec une lame égale-
ment chauffée. Après refroidissement, ce qui a lieu très vite, le bocal est prêt
définitivement pour la collection et peut être manié sans aucune crainte. Ce qu'on
peul reprocher à ce procédé pour 1m laboratoire tel que celui d'Herpétologie où
|
En
La Ménagerie ayant été surtout construite en vue de lexhibition des
Reptiles, nous ne pouvons relativement avoir qu'un petit nombre d'espèces
de Poissons, encore la plupart si communs dans nos rivières, qu'elles mé-
ritent à peine l'honneur d’être citées. Nous espérons dans un temps plus ou
moins rapproché que cet état de chose sera changé, en apportant quelques
modifications à l'installation de la salle des aquariums, afin de permettre
d'exposer aux yeux du public des espèces exotiques , aujourd'hui assez répan-
dues dans le commerce pour qu'on puisse espérer facilement se les pro-
curer. On a réussi à élever cette année plusieurs pontes de Macropodus
viridi-auratus Lacépède, intéressante et charmante espèce, dont nous de-
vons l'introduction à feu Carbonnier.
REGTIFICATION DU NOM SPÉCIFIQUE
pe Parynocernazus Oriviert Dum. gr Bisr.,
par M. F. Mocouarp.
Sous le nom de Phrynocephalus Olivieri, les auteurs de l'Erpétologie
generale ont décrit une espèce dont l’origine leur a paru inconnue et qu'ils
ont, à tort, considérée comme nouvelle. « Les individus, disent-ils ( Erpet.
génér., t. IV, p. 519, 1837), d’après lesquels nous avons établi cette
se trouvent de grandes quantités d’alcool, c’est de nécessiter l’allumage d’une
lampe ou d’un bec de gaz pour maintenir le lut liquide. Depuis plus d’un an,
M. Angel, Préparateur au laboratoire, y a substitué l'emploi du lut suivant :
De no qe ven eos on oo 1,000 grammes.
CON RE CP ER 100
Noir d'ivoire
a. 4. q.S.
Brun rouge
Ces deux dernières substances n’ont d'autre utilité que de donner au mastic,
rendu siccatif par l’adjonction de la litharge, une couleur qui rappelle celle du
lut au caoutchouc. Ce mastic s'emploie et se manie comme le mastic ordinaire et
se conserve facilement pour l'usage en ayant la précaution, comme pour ce der-
nier, de le plonger dans l’eau, lorsqu'on ne s’en sert pas. Il faut veiller à ce que
l'ouverture du bocal et l’opercule de verre ne soient point humides en les essuyant
soigneusement, au moment de l'opération, avec un linge sec. Le durcissement
se fait en peu de jaurs et même, dans nos essais, nous avons, immédiatement après
le latage, renversé un bocal en le laissant sécher l’opercule en bas, sans qu'il en
soit résulté aucun inconvénient. Ce nouveau lut ou mastic siccatif aurait donc les
avantages de rapidité du lat au caoutchouc, sans nécessiter l'emploi d’une source
lumineuse et calorifique, c’est-à-dire simplifiant les choses et évitant un certain
danger.
LE PARA EE
espèce, proviennent du voyage d'Olivier: mais comme ce naturaliste a visité
l'archipel grec, l'Égypte et la Perse, nous ne pouvons savoir dans lequel
de ces pays il les aura recueillis; car nous n'avons rien trouvé, ni dans la
relation de son voyage, ni sur l'étiquette du bocal renfermant ces petits
Sauriens, qui pût nous éclairer à cet égard.» Et tous les auteurs (Gray,
Blanford, Anderson, Boulenger, Boettger, Steindachner, ete.) qui, depuis,
ont fait mention de cette espèce, ont adopté cette version et conservé le
nom spécifique d’'Olivieri.
Or, non seulement Olivier, dans la relation de son voyage"), a indiqué
la provenance précise de cette espèce, mais 1l l'a nommée, figurée et en a
donné une courte diagnose, en la rapportant au genre Agame.
On lit, en effet, dans la relation de son voyage en Perse (Loc. cit., vol. ILE,
p.110, édit. in-4°, et vol. V, p. 196, édit. in-8°) : «La montagne nommée
Sophia ou Sophissar, qui se trouve au delà (de Férabad), est très escarpée.
On voit au tiers de sa hauteur les ruimes d’un pavillon qui avait été con-
struit par un derviche nommé Haïder. . . ..
«Ce pavillon, aujourd’hui ruiné, n’a jamais été bien grand: mais sa
position au Nord, des rochers qui s’avançaient au-dessus et qui intercep-
taient, toute la journée, les rayons du soleil, l’eau qui suintait de ces
rochers, de beaux Platanes qui s’élevaient aux extrémités de cette solitude,
la vue d'Ispahan et de ses faubourgs, tout concourait à en faire un endroit
bien agréable pendant les fortes chaleurs de lété. Nous aurions pu prendre
de là une esquisse de la ville et de ses environs si nous avions eu nos
crayons el nos pinceaux , si nous ne nous étions pas arrêtés trop longtemps,
au pied de la montagne , pour ramasser des graines et pour courir après
un petit Lézard qui nous parut fort singulier : on eût dit qu'il portait un
écusson sur le dos. Nous l'avons représenté pl. Lo, fig. 1 °); il est du
genre Agame. Tout son corps en dessus est d’une couleur noirâtre tirant
sur le bleu, avec une grande tache sur le dos, d’un gris un peu fauve. La
queue a des anneaux alternes noirs et blancs. Il courait par terre avec
agilité, et n’était point facile à prendre.»
Il est donc indéniable que le Lézard recueilli par Olivier pendant son
voyage en Orient et décrit par Duméril et Bibron sous le nom rappelé ci-
dessus provient des environs d’Ispahan; qu'Olivier l’a rapporté au genre
Agame en lui imposant le nom spécifique de scutellata; qu’il en a donné
une courte diagnose suffisamment caractéristique, en l’accompagnant d’une
bonne figure: enfin, que la priorité du nom spécifique appartient sans
conteste à Olivier. Par conséquent, ce Lézard, qui est un Phrynocéphale,
+ . » Le
G) Voyage dans l'Empire othoman, l'Egypte et la Perse, par G.-A. Ouvrier,
an IX à 1907.
@) Olivier ajoute ici, en renvoi : « Agame scutellata fusca, dorso cinereo-rufes-
cente, caudä migro alboque annulata.» (PI. XXXXIE, fig. 1.)
12 7 ue
doit, en vertu de la loi de priorité, porter le nom de Phrynocephalus seutel-
latus Oliv., au lieu de Phryn. Oliviert D. B.
H y a plus de vingt ans que j'ai reconnu l'erreur commise par les
auteurs de l'Erpétologie générale, el si je ne l'ai pas relevée plus tôt, c'est
que l'occasion de le faire ne s’est Jamais présentée.
Mission céon£sique DE L'ÉQUATEUR. COLLECTIONS RECUILLIES
PAR M. LE D" River,
Coléoptères : Cérambycides.
PAR M. E. GOUNELLE.
Heterachthes myrrheus nov. sp.
Omnino fulvo-castaneus, supra subopacus, fere glaber, subtus nitidus,
sublævis, subtilissime sparsim pubescens; caput subtiliter punctato-coria-
ceum, inter antennas sulcatum, valdeque concavum, tuberibus antenni-
feris intus cornutis; antennæ in utroque sexu corpore Jlongiores, haud
sulcatæ, infra setis nonnullis ciliatæ, scapo brevi, clavato, dense subtiliter
punclulato, art. 3-6 G' paulo incrassatis; thorax latitudine sesqui longior,
subcylindricus, antice posticeque perparum coarlatus, punetis rugulisque
uudulatis leniter inordinatim dilaceratus, dorso obsolete quadrinodosus,
tubereulo oblongo in medio carinulaque brevi propter suturam instruetus ;
scutellum parvum, semirotundum ; elytra leviter haud crebre punctata,
puncüs nonnullis majoribus, setigeris, ordinatis, longitudinaliter propter
suturam utrinque paulo depressa, apice obliquiter singulatim valde funata
et extus longe spinosa, angulis suturalibus dentatis: femora clavata, iner-
mia, postica elytrorum extremitatem haud attingentia; tibiæ mediæ et
posticæ extus baud sulcatæ. — Long., 7-7,5 millim.
Lojä, Équateur 1903. — h ex. G, ©.
Mecometopus accentifer nov. sp.
Fuscus, griseo-pubescens, fronte flavo-bivittata, antennis pedibusque
rufis, elytris castaneis, vittulis tribus linearibus, communibus, albidis,
accentum circumflexum singulatim simulantibus ornatis, basi etiam an-
ouste alhida, clava femorum in medio interdum infuscata: caput sub
a parum distincte punctulatum, rostro perparum elongato, genis
oculis haud longioribus: antennæ dimidio corporis multo héteas pos-
tice incrassatæ , M: setis nonnullis hirtæ; thorax globosus, lateraliter et
subtus pilis griseis elongatis hirsutus, dorso in cristam verrucosam ©,
obsolete S acutius longitudinaliter prominens; scutellum semi-ovale,
albido-tomentosum; elytra thorace paulo latiora, apice truncata, angulis
Re, | et
externis G obtusis, © brevissime productis, creberrime subtiliter punetu-
lata; femora gradatim clavata, postica elytrorum apicem © haud S perpa-
rum superantia, breviter bidentata: tibiæ posticæ rectæ, sublineares ;
larsorum posticorum art. 1 cæteris simul sumptis paululum longior; corpus
subtus pilis griseis decumbentibus indutum. — Long. 7,9-8,4 millim.
Terme Sud (alt., 2,840 m.), Équateur 1903. — 3 ex. , 9.
Mecometopus Riveti nov. sp.
Niger, elytris sulfureis, brunneo-viltatis et maculatis, antennarum
art. 5-11 tarsisque lestaceis:; caput punctatum, pube rara grisea indutum ,
rostro parum elongato, genis oculis paululum longioribus: antennæ tho-
race duplo longiores, postice gradatim incrassatæ, setis nonnullis sparsim
hirlæ; thorax subglobosus, latitudine ñaud longior, punctis scabris minu-
tissimis dense cribratus, dorso longitudinaliter SUIS gibbosus — gibba
granis subordinatis asperata — pubeque grisea in disco aream magnam
denudatam ineludente leviter obsitus; scutellum triangulare, griseo-
pubescens ; elytra thorace haud latiora, angusta, parallela, apice truncata,
angulis externis breviter spinosis, vittis duabus brunneis , elongatissimis .
1° subsuturali, perparum obliquiter arcuata, infra scutellum incipiente,
postice sensim dilatata et ad quartam partem posteriorem proxime marpgi-
nem externam terminata, 2° submarginali, infra humerum incipiente, basi
cuneala, postice lineari et usque ad apicem continuata nec non macula
magna subapicali etiam brunnea, nec suturam nec marginem posticam
attingente singulatim ornata; femora media breviter dentata, postica me-
diocriter sensim incrassata, elytrorum apicem paulo superantia, breviter
bispinosa; tibiæ poslicæ perparum flexuosæ; tarsorum posticorum art. 1
cæteris simul sumptis sesqui longior; corpus subtus subtiliter griseo-
pubescens. — Long., 11 millim.
Santo Domingo de Los Colorados (alt., 510 m.), Équateur 1905. —
1 ex.
Par les taches de ses élytres disposées en bandes longitudinales, cette
espèce présente un système de coloration tout à fait exceptionnel chez les
Mecometopus °.
} M. Riveti se trouve aussi en Colombie; toutefois les exemplaires provenant
de ce pays différent quelque peu du type. Les différences paraissant constantes,
cette variété mérite d’être signalée et décrite :
Mecoueropus Riveri var. piLosA nov. var.
Antennarum art. 2-11 testaceis, elytrorum vitta subsuturali brunnea a basi ad
medium limeari deinde abrupte obliquiter extus dilatata, macula apicali antice
recte truncata, corpore subtus pilis longioribus densius obsito abdominisque seg-
mentis basi anguste denudatis a typo discedit. |
Rio Dagua : 3 ex. Collect. Deutsches Entomologisches National Museum et
Gounelle.
pt
= VE
Trachyderes Bonplandi nov. s}.
Niger, capite, scapo, thorace pedibusque pro parte obscure rubris,
elytris læte castaneo-rufis, antennarum art. 3-6 basi luteo-fulvis, art. 10
(interdum) et 11 testaceis; caput scabroso-punctatum , inter antennas sul-
catum, fere glabrum , tuberibus antenniferis intus porrectis , occipite exCa-
valo, longitudinaliter carinato, fronte depressa, genis acute productis :
antennæ ® corpore haud longiores, scapo clavato, sparsim punctato,
art. 3-10 paulo depressis, apice lateraliter intus angulatis sulcoque longi-
tudinali carimula acuta bipartito singulatim impressis, art. 5 subdilatato :
thorax transversus, supra punctis grossis piliferis sparsim notatus, depres-
sionibusque duabus transversis carina elevata paulo arcuata separatis exCa-
vatus, lateraliter utrinque propter marginem anticam tuberosus denteque
validissimo, falcato, retrorsum spectante, tuberculo magno antice 1in-
structo armatus, basi et subtus dense flavo-villosus; scutellum magnum ,
triangulare, cuneatum, grosse sparsim punctatum; elytra latitudine duplo
latiora, glabra, rugulis vermiculatis postice sensim obsolescentibus, spar-
sim subtilissime punctulatis leviter exsculpta, apice conjunctim rotundata ;
prosternum sulco debili transversim aratum, sulci margine antico carinato
et in medio retrorsum angulato, glabro; prosterni processus postice inter
coxas longe projectus, antice leniter declivis, haud truncatus ; mesosterni
processus tumidus, antice obtuse tuberculatus; sterna femoraque infra
dense, abdomen subtiliter flavo-villosa. — Long., 23-26 millim.
Pinullar (alt., 2,900 m.), Équateur 1903. — 3 ex. ©.
Cleodoxus lineaticollis nov. Sp.
Brunneo-ferrugineus, pube flavo-orisea dense vestitus; caput sub pube
haud distincte punctatum, inter antennas concavum , fronte subquadrata,
paululum tumida, oculis valde emarginatis, minute granulatis, lobis infe-
rioribus subquadratis genisque paulo brevioribus ; antennæ corpore sesqui
breviores, subltus setis nonnullis laxissime ciliatæ, scapo elongato, basim
thoracis fere attingente, subfusiformi, art. 2-11 ferrugineis, filiformibus ,
art. 3 sequente paulo longiore; thorax transversus, basi recte truncatus
punctisque aliquibus transversim dispositis notalus, margine antico perpa-
rum arcuato, supra subinæqualis, viltisque quatuor anguslis, integris ,
nigro pubescentibus, duabus mediis, depressis, antice sensim convergen-
tibus, gibbam debilem oblongam includentibus, duabus externis, parallelis,
longitudinaliter ornatus, lateraliter tuberculo valido, obconico, apice
uneinato in medio utrinque armalus, posticeque infra tuberculum areuatim
coartatus et nigro-maculatus; scutellum triangulare, apice recte truncatum
lateraliter nigro-marginatum ; elytra basi thorace fatiora, postice sensim :
alienuata, convexiuscula, utrmque à basi fere ad apicem acute carinata,
lateraliter abrupte declivia, apice singulatim obliquiter lunata, angulis
Muséum. — xvi. 2
ne
externis valde spinosis, suturalibus brevissime dentato-productis, basi
bigibbosa — gibbis validis eristaque magna pilorum nigrorum instructis
— postice obtuse bicostata — costis latis, debilibus, antice et postice
nigro-maculatis, a medio incipientibus et longe ante apicem terminatis —
puncts postice remotioribus haud dense cribrata guttisque nigricantibus
precipue super carinas et propter margines laterales ordinatim dispositis
huc et passim ornata; coxæ anticæ rotundatæ, extus haud angulatæ, pros-
lerni processu triangulari vix separatæ: mesosterni processus paululum
latior, inter coxas attenuatus, antice vix declivis, postice recte truncatus;
acetabula media extus subclausa; femora crassa, valde clavata, media et
postica subæqualia, apice infuscata, postica abdominis extremitatem haud
superantia; tibiæ basi et apice nigricantes, mediæ extus sulcatæ ; tarsi pos-
tici elongati, art. 1 cæteris simul sumptis æquali, basi testaceo; metaster-
num sparsim punctulatum; abdominis seomentum ultimum elongatum,
Wiangulare, apice lunatum et extus utrinque dentatum. — Long. , 8 millim. ;
lat. hum., 3 millim.
Tulean, Équateur 1901. — 1 ex. (S?),.
Hebestola macilenta nov. Sp.
Gracilis, brunneo-ferruginea, labro, antennarum art. 3-11 basi tar-
sisque flavis vel flavo-rufis, pilis sordide griseis haud dense vestita: caput
inter antennas valde concavum, crebre punctatum, fronte trapezoïdali, fere
plana, tuberibus antenniferis magnis, elevatis, oculorum lobis inferioribus
subelongatis, genis brevibus: antennæ Œ° corpore plus sesqui longiores,
® elytrorum apicem paulo superantes, subtus ciliatæ, scapo' sradatim
leniter clavato, fossulis setigeris sparsim notato, art. 4 præcedente nec
non et sequente longiore; thorax latitudine paululum longior, cylindrieus,
lateraliter ante medium spina parva paulo erecta utrinque armatus, crebre
punctatus, supra linea tenui griseo-pubescente longitudinaliter bipartitus ;
scutellum semi-ovale, in medio glabrum et depressum; elytra elongata,
postice sensim subattenuata, apice obliquiter breviterque subtruncata,
angulis suturalibus rotundatis, externis brevissime productis, dorso depla-
nata, punctis magnis denudatis postice obsolescentibus irregulariter eri-
brata selisque brevibus ordinatis parce hirsuta; coxæ anticæ globosæ,
processu prosternali angusto perparum separatæ; mesosterni processus
paulo latior, cuneatus, postice obtusus; acetabula media extus clausa;
femora brevia, gradatim leniter clavata, postica abdomine multo breviora:
tibiæ mediæ extus sulcatæ; tarsi appendiculati; tarsorum posticorum
art, 1, 2° el 3° simul sumplis æqualis:; abdominis segmentum ultimum
d' apice rotundatum ® apice perparum incisum depressioneque semi-
rotunda notatum. — Long., 9-9, millim.
Lojà, Équateur 1903, — 9 ex. S', %.
2 #40 ER
Hebestola candicans nov. sp.
Gracilis, rufo-ferruginea, antennis pedibusque dilutioribus, pube albida
haud dense vestita; caput inter antennas concavum, subtiliter punctula-
tum, tuberibus antenniferis magnis , elevatis, fronte trapezoïdali, oculo-
rum lobis inferioribus sabélénputis , genis brevibus: antennæ © corpore
vix longiores, subtus laxe ciliatæ, scapo gradatim leniter clavato, fossulis
haud notato, art. 4 præcedente nec non et sequente multo longiore:
thorax iatitudine haud longior, subeylindricus, lateraliter ante medium
spina parva paulo erecta utrinque armatus, subtiliter erebre punctatus ;
scutellum semi-rotundum, dense albido-pubescens; elytra elongata, pa-
rallela, apice obliquiter breviterque subtruncata, angulis suturalibus
rotundatis, externis brevissime productis, dorso paulo deplanata, punctis
postiee obsolescentibus irregulariter haud dense cribrata setisque brevibus,
albidis, ordinatis, sparsim hirsuta; coxæ anticæ globosæ, processu proster-
nali anguslo perparum separatæ; mesosierni processus paulo latior,
cuneatus, postice obtusus: acetabula media extus clausa; femora brevia,
oradatim leniter clavata, postica abdomine mullo RER tibiæ mediæ
extus obsolete sulcatæ; tarsi appendiculali: tarsorum posticorum art. 1,
° et 3° simul sumptis æqualis; corpus sublus punctis dispersis impres-
sum; abdominis seementum ullimum ® apice subemarginaltum depres-
sioneque semi-rotunda notatum. — Long., 8,7 millim.
Pinullar (alt., 2,900 m.), Équateur 1903. — 1 ex. ©.
CozéoprÈres : PÉDILIDES ET ANTHICIDES RECUEILLIS AU Jarow,
PAR MM. J. Harman 7 E, Gazzors | Gol.|,
par M. Maurice Pic, Corresponnanr pu Muséum.
Les chasses faites par MM. E. Gallois et J. Harmand et envoyé ées au
Laboratoire d’Entomologie du Muséum , bien qu’elles ne nous offrent qu'une
espèce nouvelle, comprennent un certain nombre d'anciennes es pèces plus
ou moins rares, notamment des Anticomorphus Lewis, et par cela offrent
beaucoup d'intérêt. Voici l'énumération de ces récoltes entomologiques :
Evryesnius niponicus Lewis. Environs de Tokio (J. Harmand); Kiou
Siou où Kiushiu (E. Gallois ).
STEREOPALPUS GIGAS Marseul. Tamura près Hiratsuka (E. Gallois),
Macramma reuviariis Lewis. Environs de Tokio (Ë, Gallois et J, Har-
mand|).
Macrarmia saponicA Harold. Environs de Tokio (E. Gallois et J. Har-
mand ).
32e
"EM, (M
Mecynorarsus? renuiPes Champ. Yukiai. Sous les feuilles au bord de la
mer (E. Gallois).
Mecynorarsus minimus Marseul. Environs de Tokio (E. Gallois et J. Har-
mand).
Formicomus 8raamNus Laferté et variété. Environs de Tokio (E. Gallois
et J. Harmand).
Anrsicomorpaus suruRALIS Lewis. Environs de Tokio (J. Harmand);
Kumanotaira près Karnijawa (E. Gallois).
Anrurcomorpaus cRuRALIS Lewis. Kiou Siou (E. Gallois).
Anruicomorpaus nIPonIGus Lewis. Environs de Tokio (J. Harmand).
PsrupozeprALEus TriGIgBer Marseul. Environs de Tokio (E. Gallois et
J. Harmand ).
Anraicus Gowruarr Marseul et variétés. (Chez cette espèce, les bandes
brunes des élytres sont plus ou moins élargies, parfois peu distinctes.)
Environs de Tokio (E. Gallois et J. Harmand); Omiya (E. Gallois).
Anrmicus vazGipes Marseul. Environs de Tokio (E. Gallois et J. Har-
mand ).
Anruicus Marseurt Pic. (scorrcus Mars.) et variété. (Environs de Tokio,
Kiou Siou (E. Gallois et J. Harmand ).
Axrmicus couoeres Lewis. (Semble être une variété de Marseulh Pic, à
coloration foncée de l'avant-corps, plutôt qu'une espèce propre.) Tokio et
environs (E. Gallois et J. Harmand); Kumanotaïra (E. Gallois)- |
Anthicus Galloisi nov. sp.
Satis elongatus, parum convexus, nitidissimus, sparse et longe griseo
pilosus, niger, elytris rubris, nigro-maculatis, antennis pedibusque migris.
Assez allongé, peu convexe, très brillant, orné de poils gris longs et
épars avec quelques autres obscurs dressés, noir, élytres rougeàtres maculés
de noir, ces macules à reflets bleuätres, membres foncés. Tête noire, courte
et large, subtronquée postérieurement; antennes noires, assez courtes,
grèles, uh peu épaissies à l'extrémité; prothorax noir, plus long que large,
peu élargi en avant, sinué latéralement , à ponctuation très forte, plus ou
moins espacée; élytres bien plus larges que le prothorax, subparallèles ,
un peu rétrécis postérieurement, à ponctuation espacée forte, s’affaiblissant
en arrière, de coloration générale rougeâtre, avec la base et le sommet plus
largement noirs, enfin une grande macule subtransversale médiane externe,
qui n’atteint pas la suture, celle-ci également noire à reflets bleuâtres ;
pattes grêles, noires, avec les tarses un peu rembrunis. Longueur, 5 milli-
mètres.
Nippon moyen : Tokio 16-7-1907 (E. Gallois).
Je ne connais pas À. extus Lewis, si ce n’est par sa description . mais je
ne pense pas que À. Galloisi n'en soit qu’une variété à coloration claire
plus étendue sur les élytres,
RE
A. Galloisi ressemble à A. cohæres Lewis, mais son protherax et ses
élytres sont plus fortement ponctués, les antennes sont entièrement fon-
cées (chez cohæres , les antennes sont plus au moins testacées ou roussätres
à leur extrémité); enfin le dessin élytral est différent.
Anraicus Fu@rexs Marseul. Environs de Tokio (E. Gallois et J. Harmand) ;
Kiou Siou, Mont Takao près Hachiozi (E. Gallois ).
Anrmieus LaëviPennis Marseul. Environs de Tokio (J. Harmand ).
CoLéoPTÈREs : HYLOPHILIDES NOUVEAUX ORIGINAIRES D’ ABYSSINIE
er DU Japon | Col. |,
par M. Maurice Pic, Corresponpanr pu Muséum.
Les cinq espèces d'Hylophilus qui suivent font partie des collections
entomologiques du Muséum de Paris et H. Rogeri figure aussi dans ma
collection ; la première a été recueillie en 1 903 en Abyssinie par le D'J. Roger :
les autres ont été capturées au Japon dans le courant de 1906, par
MM. E. Gallois et J. Harmand. Je suis heureux de dédier trois de ces
espèces aux zélés chasseurs qui les ont recueillies.
Hylophilus Rogeri nov. sp.
Satis elongatus, nitidus, griseo pruinoso pubescens, pro parte niger,
pro parte rubro-testaceus, elytris ad basin rubro maculatis, antennis pedi-
busque pro majore parte testaceis.
Assez allongé, brillant, revêtu d’une pubescence pruineuse grise couchée,
en partie noir, en partie testacé-rougeätre, avec une macule de cette der-
mère coloration sur la base des élytres, membres presque entièrement tes-
tacés. Tête noire, densément ponctuée, large, tronquée postérieurement :
yeux gros, assez rapprochés sur le front et touchant presque le bord pos-
térieur de la tête; antennes testacées, longues et assez grêles, subfiliformes,
à 2° article un peu plus court que 3‘; prothorax testacé, plus où moins
noir sur son milieu en dessus, densément ponctué, long, subparallèle sur
les côtés, sinué postérieurement avec une dépression médiane ; élytres noirs à
base testacée-rougeàtre, finement ponctués surtout postérieurement, bien
plus larges que le prothorax, assez longs, subparalièles puis rétrécis pos-
térieurement, à dépression antérieure nette; dessous du corps testacé avec
l'abdomen plus ou moins foncé: paltes testacées avec les cuisses postérieures
au moins plus ou moins obscurcies ou rembrunies, grêles; tibias anté-
meurs et postérieurs denticulés en dedans.
Longueur, 3 millimètres.
Er QE
Abyssinie : Diré Daoua, juillet 1903 (D' J. Roger).
Ressemble à H. Marshall Pic par sa coloration, mais un peu plus al-
longé avec la tête plus grosse et les tibias à structure différente; de forme
rappelle aussi A. bipartitus Pic, des Indes.
Hylophilus flabellicornis nov. sp.
Parum elongatus, nitidus, griseo-pubescens, nigropiceus, elytris rufes-
cenlibus, antennis, his longe flabellatis, pedibusque pro majore parte tes-
faces.
Peu allongé, brillant, pubescent de gris, cette pubescence couchée plus
ou moins espacée, noir de poix, élytres roussätres, membres en majeure
partie testacés. Tête noire , très grosse, subtronquée postérieurement ; yeux
très grands se touchant presque sur le front et atteignant le bord posté-
rieur de la tête; antennes testacées, à 1° article arqué, 2° court et très
transverse, 3° très long, un peu arqué, 4° court, les 5° et suivants longue-
ment flabellés; prothorax foncé, plus clair sur son pourtour, médiocre-
ment ponctué, à peine plus long que large, bien plus étroit que la tête,
subsinué latéralement, un peu rétréei en avant, faiblement impressionné
en arrière; élytres roussâtres, fortement ponctués, bien plus larges que le
prothorax , assez longs, subparallèles, courlement rétrécis à l’extrémité, à
dépression antérieure faible; dessous du corps noir de poix, fortement
ponctué; pattes testacées avec les cuisses postérieures, ces dernières épaissies,
en parties foncées.
Longueur, 2 millimètres et demi environ.
Nippon Moyen, environs de Tokio, 1906 (J. Harmand).
Espèce remarquable par ses antennes, ettrès caractérisée ainsi de loutes
les espèces de la faune japonaise. Peut se placer près de pectinicornis
Champ.
Hylophilus singularicornis nov. sp.
Oblongus, nitidus, griseo-pubescens, nigro-piceus, antennis pedibusque
pro majore parte testaceis.
Oblong, brillant, pubescent de gris , cette pubescence peu serrée, couchée
ou très peu soulevée, noir de poix, avec les membres presque entièrement
testacés. Tête grosse, assez densément ponctuée, tronquée postérieurement,
veux gros, un peu éloignés sur le front et éloignés du bord postérieur de
la tête, antennes testacées à base un peu rembrunie, robustes, épaissies à
l'extrémité, 2° article court, 3° très long, bien plus long que le suivant,
dernier court, épais; prothorax un peu plus long que large, assez densé-
ment ponctué, rétrééi en avant, faiblement impressionné postérieurement;
élytres bien plus larges que le prothorax, de coloration un peu moins
foncée que sur lavant-corps, fortement et densément ponctués, un pen
TI CURE 75
sr
convexes, assez longs, courtement rétrécis postérieurement, à dépression
antérieure faible; pattes assez robustes, testacées avec les cuisses posté-
rieures un peu épaissies et obscurcies.
Longueur, 3 millimètres.
Nippon moyen, environs de Tokio, 1906 (J. Harmand ).
Plus robuste que l'espèce précédente, de coloration plus foncée avec les
antennes non flabellées, etc.
Gette espèce se distingue , à première vue, des autres japonaises par la
grande longueur du 3° article de ses antennes. Serait-ce la © de flabelli-
cornis qui, évidemment, est un G'? Dans l’indécision, je crois préférable
de considérer ce Hylophilus comme une espèce propre.
Hylophilus (Olotelus) Harmandi nov. sp.
Parum elongatus, nitidus, griseo-pubescens, testaceus, capite nigro.
thorace brunnescente, antennis pedibusque testaceis.
Peu allongé, pubescent de gris, cette pubescence fine et couchée en
partie pruineuse, testacé fauve, membres compris, avec le prothorax bru-
nâtre et la tête noire. Tête grosse, fortement ponctuée, tronquée posté-
rieurement; yeux gros, assez rapprochés sur le front et atteignant le bord
postérieur de la tête; antennes testacées , longues, robustes, à 2° article bien
plus court que le 3°, dernier peu plus long que le précédent; prothorax
plus étroit que la tête et moins foncé que celle-ci, densément ponctué,
un peu plus long que large, rétréci en avant, sinué latéralement, impres-
sionné devant la base: élytres bien plus larges que le prothorax, fortement
et densément ponctués, assez longs, subparallèles , un peu rétrécis à l’ex-
trémité, à dépression antérieure assez nette; pattes grêles, testacées.
Longueur, 2 millimètres environ.
Nippon moyen, environs de Tokio’ 1906 (J. Harmand).
Voisin de A. rubrivestis Mars; moins allongé, tête plus grosse, coloration
un peu différente.
Hylophilus (Olotelus) Galloisi nov. sp.
Previs et satis latus, subnitidus. griseo, pruimoso-pubescens, nigro-
piceus, elytris testaceo maculatis, anteunis pedibusque pro majore parte
testacels.
Court et assez large, peu brillant, orné d’une pubescence grise pruineuse,
peu dense, noir de poix avec les élytres maculés de testacé, distinetement
vers les épaules, indistinctement en dessous du milieu sur leur disque ,
membres en majeure partie testacés. Tête foncée , assez grosse, subtronquée
postérieurement, à ponctuation assez forte et espacée; veux moyens,
écartés entre eux, mais touchant presque le bord postérieur de la tête:
antennes testacées , grèles à la base, épaissies à l'extrémité: 9° article court,
MALE VMS
olobuleux, 3° mince et allongé, dernier bien plus long que le précédent,
épais, subacuminé au sommet; prothorax foncé, assez densément ponctué,
à peu près de la largeur dela tête, presque carré, à angles antérieurs nuls:
élytres plus larges que le prothorax, assez courts, un peu rétrécis posté-
rieurement, à ponctuation espacée plus forle en avant, à épaules sub-
arrondis avec une très faible dépression antérieure; ces organes sont foncés
et ornés chacun d’une macule testacée humérale allongée, un peu voilée
par la pubescence, et d’une. deuxième discale avant le sommet ; celle-ci très
voilée par la pubescence grise qui la recuuvre, en la rendant même indis-
tincte sous un certain Jour; pattes grêles, testacées avec les cuisses plus ou
moins obscurcies.
Longueur, 2 millimètres.
Nippon moyen, environs de Tokio, 1906 (E. Gallois),
Ressemble par sa forme à certains de nos Olotelus paléarctiques, mais
bien différent par sa coloration; peut se placer près de l'espèce précédente.
DEscriIPrIoNs
, ! 4 x x
DE FORMES NOUVELLES D Hézrconipes | Lépinoprères RuopaLocères|,
par E. Bourzer Er K. Le Cerr.
(Deuxième NOTE.)
Comme il était annoncé dans la première note que nous avons publiée ici
même et sous le même titre (Bulletin n° 7, novembre 1909), nous donnons
aujourd’hui les descriptions des formes nouvelles de genre Eueides et aussi
celle d’une variété d’'Helicomus doris L. qui nous paraît des plus intéressantes.
A la présente note est jointe une planche où figurent quatre des formes
décrites dans la première partie de notre travail; ce sont :
Heziconius NuMATUS-ISABELLINUS Bates forma intermedia E,. B. et F. L.
(PL II, fig. 3.)
Hezrconius syLvaNA-syLvANA Cr. forma Sticheli E. B. et F. L. (PL. IT, fig: à.)
Hezrconius ANDERIDA-FORNARINA Hew forma Bouvieri E.B. et F.L. (PI. IE.
fig. 9.)
Heiconus surnevt Hb. Jeanneæ E. B. et K. L. (PL IT, fig. 4.)
Heciconrwus poris L. var. Le Moulti nov. var. (PI. IT, fig. 6.)
Cette nouvelle forme est une transition ou plutôt un intermédiaire entre
le type Doris-doris à tache discale (des ailes inférieures) bleue et les varié-
tés à tache discale rouge.
Muséum. PE AE
Fi Le Cerf del.
Formes nouvelles d'Héliconides de la Collection du Muséum.
no
Parmi les nombreuses variétés connues et nommées d'A. doris, une seule
jusqu'ici réalisait la superposition des deux types extrêmes de Doris, c’est la
var. Amathusia Cr.; mais dans cette variété il y a, et de beaucoup, prépon-
dérance du rouge: en fait, Amathusia est une variété transiens ou eratonia
chez laquelle la persistance du coloris typique est réduite à quelques traits
bleus plus ou moins accusés et placés entre les rayons rouges.
La variété Le Moult est l'inverse d’Amathusia : c’est une Doris à tache
discale bleue, entre les rayons de laquelle viennent s’enchâsser des traits
rouges qui n’atteignent pas la cellule; seulement, tandis que, chez Ama-
thusia, les traces bleues diminuent de longueur et d'intensité de la côte vers
le bord interne, chez Le Moulh , le rouge est de beaucoup plus accusé vers
le bord interne et s’atténue progressivement vers le bord antérieur.
Chez deux individus, dont celui que nous figurons, on voit aux ailes su-
périeures un très léger semis d’écailles rouges dans la cellule et au bord
interne; deux spécimens ont le coloris bleu (et rouge) peu marqué, rap-
pelant assez les exemplaires de Doris qui font passage à Metharmina Stgr.
Le dessous des quatre aïles est typique. Gette variété est dédiée à
M. E. Le Moult, qui l’a découverte à la Guyane française.
3 S 1 ®, Guyane française, roches de Kourou, décembre, janvier 1909
(Coll. E. Boullet).
Euvewes czeoBora Geyer var. monochroma nov. var. (PI. IIT, fig. 7.)
Cette variété, d’un facies très spécial, diffère du type par la couleur du
fond, qui est d'un jaune cuir uniforme, et par l’amincissement des dessins
noirs demeurés semblables à ceux de Cleobæa-cleobæa Gey.
9 C, Haïti, Saint-Domingue, 1851. M. Montgrand.
Euepes 1SABELLA-ISABELLA Cr. f. perimacula nov. form. (PI. IT, fig. 5.)
Se distingue d’Isabella-isabella Cr. par la présence aux ailes supérieures
d'une tache jaune antémarginale surnuméraire dans l'intervalle 3-4
(MR).
Comme chez le type, la tache discale noire (t. médiane de Slichel) est
isolée.
La couleur est celle d’/sabella-isabella avec une tendance à l'accentuation
des dessins noirs; chez un mâle et une femelle, la partie des ailes inférieures
comprises entre les bandes noires basilaire et médiane est fortement lavée
de jaune et les nervures 6 et 7 (R°-SC'), largement écrites en noir, relient
la bande basilaire à la bande médiane.
Les points blancs apicaux des supérieures et marginaux des inférieures
sont tous très marqués chez une femelle.
Les deux femelles que nous avons sous les yeux ont la tache discale des
ailes supérieures surmontée entre 3 et 4 (M°-R*) d’un point noir bien
net.
26 —
2 'et 2 ®, Colombie, Jimenez et Pereira, vallée de Cauca : 1895,
Ern. Heyne: 1908, W. Rosenberg, G. Ribbe; 1909, H. Donckier (Coll.
E. Boullet).
Evenes Heiconioïnes Feld. var. pseudeanes nov. var. (PI. IIT, fig. 8.)
Les diflérences qui séparent cette forme du type sont les suivantes:
Aux ailes supérieures, les taches jaunes sont réduites ; celle de l'intérieur
de la cellule a complètement disparu et l’ensemble rappelle beaucoup comme
forme et disposition les taches d'Eueides eanes, mais, dans notre nouvelle
forme , elles sont plus petites, plus carrées et placées plus près de la cellule,
en particulier celle qui s'inscrit entre 4 et 6 (R°-R').
Aux ailes inférieures, les rameaux rouges qui, à la base de l’aïle, courent
sur les nervures et la cellule sont réduits à une mince ligne suivant briè-
vement 1”,.2 (M°), un peu 3 (M) et le bord inférieur de la cellule.
En dessous , les ailes inférieures sont identiques à celles du type et les
supérieures reproduisent à peu près le dessus.
1 ©, Vénézuéla, Merida, 1901. M. Boursey.
NOTE PRÉLIMINAIRE
SUR LES CRINOÏDES DU TRAVAILLEUR ET DU_TALISMAN,
PAR M. R. Koruzer, PROFESSEUR DE /00L0G1E,
er M. C. Vaney, MAîTRE DE CONFÉRENCES DE ZO00LOGIE
À LA FacuLTé pes ScIeNCEs DE Lyon.
Les Crinoïdes recueillis au cours des expéditions du Travailleur et du
Talisman sont au nombre de douze. En voici l’'énumération :
Bathycrinus Perrieri nov. sp.
Baraycrinus REcuPERATUS (Ed. Perrier ).
RuizocriNus LOFOTENSIS Sars.
Rarzocrnus Rawsowr Pourtalès.
Pexracrnus (Enxpoxocrnus) Wyvizze Taomsont Jeffreys.
Evprocrnus (PenramerrocrINUS) arLanricus Ed. Perrier.
Axrenon (CroTALOMETRA) FLAVA Koehler.
AnTEDON ( CROTALOMETRA) LUSITANICA Carpenter.
ANTEDON (CROTALOMETRA) PORRECTA Carpenter.
AnTeDon (LepromeTrA) PHALANGIUM J. Müller.
ANTEDON BIFIbA Pennant.
ACTINOMETRA PULCHELLA Pourtalès.
nn
Nous donnerons seulement ici la description de deux Bathycrinus, dont le
premier représente une espèce nouvelle et dont le second a simplement été
figuré, mais n'a pas encore été étudié avec quelques détails. Les autres
espèces donnent lieu à des considérations intéressantes qui ne peuvent
trouver leur place ici et que nous développerons dans notre mémoire
définitif, Nous mentionnerons seulement les stations dans lesquelles ces
espèces ont été capturées.
Bathycrinus Perrieri nov. sp. (fig. 1et2).
Campagne du Talisman, 2h juin 1883. 30° 3’ Lat. N.; 14°’ Long. E.
Cap Ghir. Profondeur : 2,219 mètres. Un exemplaire,
Le bocal renfermant cet exemplaire portait l'étiquette PBathycrinus
gracilis, et nous pensons qu'il contient bien le même individu dont
Ed. Perrier a parlé dans son article de la Revue scientifique de 1885 sur
«Les Encrines vivantes», Tout en présentant quelques aflinités avec le
B. pracihis, l'individu s'en sépare par des caractères si nets, que nous
croyons devoir en faire une nouvelle espèce. Nous prions M. le Pro-
fesseur Edmond Perrier, Directeur du Muséum, de bien vouloir en
accepter la dédicace.
Fig. 1. Fig. a.
La longueur totale est de 25 millimètres. Le calice mesure 1 millimètre
de hauteur seulement et les bras sont conservés sur une longueur de
3 millimètres : la tige est conservée sur une longueur de 21 millimètres.
Le calice (fig. 1) présente à la base un anneau presque cylindrique,
formé par les basales soudées les unes aux autres et mesurant 0,4 millim.
de hauteur sur 0,25 millim. de diamètre ; au-dessus de cet anneau
LCR de
basilaire, se trouve celui des radiales, qui a la forme d’un trone de cône
dont la hauteur est de 0,6 millim.; le diamètre de la petite base est de
0,35 millim. et celui de la grande base de 0,8 millim. Les lignes de
suture des radiales sont très apparentes; la suture qui sépare chaque
radiale de l'anneau basal est constituée par une ii courbe dont la con-
vexité est tournée vers la tige.
Les bras sont au nombre de dix; les costales et les brachiales sont en
contact intime avec leurs congénères par leurs bords latéraux rectilignes.
Les deux costales successives mesurent ensemble près de 2 millimètres : la
première est notablement plus longue que large, tandis que l’axillaire est
à peine plus longue que large ; leur face dorsale est lisse, légèrement
convexe et dépourvue de carène.
Tous les bras sont brisés au delà de la troisième brachiale : " première
de ces pièces est reliée à l’axillaire, amsi qu’à la seconde brachiale, par
une articulation musculaire oblique; la deuxième et la troisième brachiales
sont également réunies par une articulation musculaire oblique; la troi-
sième brachiale offre une syzygie sur son bord distal.
Les dix-neuf premiers articles (fig. 2) de la tige s'étendent sur une
longueur de 0,9 millim. et forment ensemble un trone de cône dont la
grande base supporte le calice ; son diamètre est de 0,25 millim. ; la petite
base à 0,15 millim. de diamètre. Ces articles sont constitués par des
disques de très faible hauteur. Au delà, la tige offre des segments de plus
en plus longs à mesure que l’on s'éloigne du calice; les articles sont
d'abord légèrement renflés en leur milieu et affectent ainsi la forme de
barillets plus longs que larges; ils deviennent ensuite cylindriques. Leur
diamètre est de 0,15 millim. et leur longueur va en augmentant : elle est
d'abord le double de la largeur, mais, dans la partie terminale de la tige,
la longueur des articles atteint sept fois leur diamètre.
Rapports et différences. — Par la forme du calice, le Bathycrinus Per-
rieri a des affinités avec le B. Carpenteri Danielssen et Koren, mais il s’en
écarte par les articles de la tige en forme de barillets ou de cylindres et ne
présentant jamais d’articulations pr oéminentes, ainsi que par les costales,
et les brachiales qui sont beaucoup plus hautes que dans l'espèce de Da-
nielssen et Koren.
Notre nouvelle espèce se distingue aussi du B. recuperatus (E. Perrier)
par la forme des articles de la tige et surtout par la forme du calice ; en
effet, chez le B. recuperatus, les basales sont visibles et l’anneau qu'elles
forment est plus haut que celui du B. Perrieri.
Enfin le B. Perrieri se sépare des B. oraclis et B. aldrichianus de
l'Atlantique par l'absence de carène sur les costales et par la structure du
calice.
|
EN 6
fications d’un bras dépasse les autres de 4 milli-
Baruyennus recuperarus (Ed. Perrier) [ fig. 3 |.
1885. Ilyocrinus recuperatus E. Perrier. Rev. Scient., XXXV, 30 mai 1885,
p- 691.
1891. Jlycrinus recuperatus E. Ps Explorations sous-marines, p. 279,
fig. 193.
!
po du Talisman, 26 août 1883. 44° 90’ Lat. N.: 19° 31
Long. O. N.-E. des Açores. Profondeur : 4,255 mètres. Un exemplaire.
L’unique exemplaire recueilli est incomplet : le calice est entier, mais
les bras sont cassés à une faible distance de leur base et la tige est brisée.
Cette dernière est conservée sur une longueur de 19 millimètres; le calice
mesure 3,6 millim. et la partie restante des bras
atteint une longueur de 8 millimètres; une des rami-
mètres.
Le calice a la forme de tronc de cône à petite base
inférieure; le petit diamètre mesure 1,7 millim. et le
plus grand atteint 3,5 millim. Ce calice est composé
de deux cercles superposés, formés chacun de cinq
plaques à sutures bien marquées et disposées en deux
séries alternantes. Le cercle inférieur est constitué par
cinq basales pentagonales dont la largeur est de
1,2 millim. et dont la plus grande hauteur, située en
leur milieu, atteint 1,8 millim.; la ligne de suture
entre deux basales à 1,5 millim. de hauteur L'anneau
supérieur du calice est formé par cinq radiales penta-
gonales dont la largeur atteint 1,2 millim. à la base
et > millimètres vers le sommet: leur plus grande
hauteur qui se trouve sur la ligne médiane arrive à
2,1 millim.; la ligne de suture entre deux radiales ne
mesure que 1,8 millim. de hauteur. Le cercle des
basales est séparé de celui des radiales par une ligne
en zigzag. Les radiales présentent, sur leur bord
distal, une légère protubérance médiane.
Les bras sont au nombre de dix et ils se bifurquent
immédiatement après la deuxième costale. Is s’ap-
pliquent étroitement les uns contre les autres suivant
des lignes droites. La prenfière costale est allongée, légèrement excavée
dans sa région médiane, et sa hauteur atteint 3 millimètres; vers l’extrémité
distale, sa largeur est plus faible que vers l'extrémité proximale, car elle ne
dépasse pas 1,5 millim. La deuxième costale axillaire a 2 millimètres de
hauteur et 1,5 müllim. de largeur ; son extrémité distale se prolonge en une
pointe légèrement surélevée.
LRO
Les brachiales sont presque carrées et elles mesurent 1 millimètre de
côté; elles sont réunies de deux en deux par des syzygies qui alternent
ainsi régulièrement avec des articulations musculaires obliques.
La tige présente deux régions bien distinctes : la partie supérieure, qui
supporle directement le calice, est formée d’une trentaine de disques très
aplatis, dont l’ensemble mesure 4,5 millim. de longueur; quant à la por-
tion inférieure de la tige, elle est constituée par des articles renflés en ba-
rillets et près de deux fois et demie plus longs que larges. Entre ces par-
ties extrêmes de la tige, il existe une zone de transition dans laquelle on
passe insensiblement des disques aplatis et cylindriques aux segments al-
longés en forme de barillets par l'intermédiaire de disques surbaissés à pa-
rois latérales convexes. Au voisinage du calice, les disques ont 1,9 millim.
de largeur et 0,1 millim. de hauteur; vers le vingt-neuvième seoment,
leur hauteur est de 0,4 mullim. et leur diamètre 1,2 millim. : les articles
en barillets ont 2 millimètres de longueur et atteignent à peine 1 milli-
mètre de diamètre.
Cette espèce a élé représentée par M. E. Perrier dans les £æplorations
sous-marines (fig. 193, p. 275), sous le nom d'/lycrinus recuperatus. Ve
genre Jlycrinus a été créé en 1877 par Danielssen et Koren pour une espèce
nouvelle de Grinoïde fixé recueillie par l’Expédition Norvégienne dans les
mers du Nord; mais dans le volume des Crinoides de cette expédition, Da-
nielssen reconnait, après correspondance avec Carpenter et examen par cet
auteur de l{lycrinus Garpenteri, que le genre [lycrinus doit rentrer dans le
genre Bathycrinus.
Rapports et différences. — Nous avons rattaché celte espèce au genre
Bathycrinus en raison du nombre des articles supérieurs de la tige.
Les genres Bathycrinus et Rhizocrinus ne se distinguent que par des ca-
ractères peu précis, et les auteurs, tels que Düderlein et Austin Clark, qui
ont étudié récemment ces deux genres, ont montré qu’ils se relient par des
formes intermédiaires. La différence principale est basée sur le nombre des
articles discoïdaux de la partie supérieure de la tige : les Rhizocrinus n'en
possèdent que quelques-uns, tandis que les Bathycrinus présentent toujours
un grand nombre de ces disques aplatis. Mais les découvertes récentes de
Dôderlein et d’Austin Clark nous ont fait connaitre toute une série de
Bathycrinus (B. carribeus À. Clark, B. equatorialis À. Clark, B. minimus
Dôderlein, B. nodipes Düderlein et PB. poculum Düderlein), chez lesquels les
disques aplatis de la région supérieure de la tige sont en nombre relative-
ment faible, de 3 à 7 seulement. Ces termes de transition amènent ainsi à
concevoir la possibilité d’une fusion de ces deux genres, Le B, recuperatus
(E. Perrier) se rattache nettement au genre Bathycrinus tel que le comprend
Carpenter, en raison des nombreux disques aplatis constituant la partie su-
périeure de la tige.
0" Te
Quatre espèces de Bathycrinus ont été déjà signalées dans l'Atlantique,
ce sont :
B. Carpenrert Danielssen et Koren. Atlantique. N. et N. E.
E. azpricianus Wyville Thomson. Atlantique équatorial.
B. éraaris Wyville Thomson. Côtes du Sud de l'Europe.
B. cariseeus A.-H. Clark. Mer des Antilles.
Le Bathycrinus recuperatus se distingue de toutes les quatre par ses ba-
sales à sulures nettement distinctes. Or Dôderlein et Austin Clark ont fait
remarquer que, chez certaines espèces de Bathycrinus , les basales offrent des
lignes de suture bien nettes, alors que , chez d’autres, les basales sont com-
plètement soudées. Le B. recuperatus se trouve être la première espèce de
Bathycrinus chez laquelle on a constaté les basales distinctes. Nous savons
que ce caractère ne peut être invoqué pour justifier une séparation géné-
rique.
D rer de ce caractère, le B. recuperatus se distingue du
B. caribbeus par ses nombreux articles discoïdaux de la région supérieure
de la tige. L'absence de carène sur les costales le sépare des B. gracilis
et aldrichianus. Le B. recuperatus à beaucoup d’affinités avec le B. Car-
penteri, mais il s’en distingue facilement par la forme des articles de la
tige qui sont en barillets et n’ont pas d’articulations proéminentes; de
plus, les costales et les brachiales ont une forme différente dans ces deux
espèces.
Ruizocrnus Lororensis Sars.
15 juillet 1882. 42° 48’ 2° Lat. N.; 11° 57 30” Long. O, Profondeur :
627 mètres. Un exemplaire.
Raizocrinus Rawsonr Pourtalès.
31 juillet 1882. 33° 9' Lat. N.; 11° 58’ Long. O0. Profondeur :
1,900 mètres. Trois exemplaires.
16 juin 1883. 32° 38’ Lat N.; 12° 9’ Long. O. Profondeur : 1,435 mètres.
Un exemplaire.
26 août 1883. 44° 20’ Lat. N.: 19° 31’ Long. O. Profondeur : 4,255 mè-
tres. Fragments de tige.
PexTacrINUs (Expoxocrinus) Wyvizze THomsont Jeffreys.
17 juin 1883. 32° 31’ LatN.; 12° 9’ Long. O. Profondeur : 1,590 mètres.
Quatre exemplaires.
9 juillet 1883. 25° 39’ Lat N.; 18° 26’ Long. O. Profondeur : 1,435 mè-
tres. Deux exemplaires et nombreux fragments.
189 =>
30 août 1883. 45° 9’ Lat. N.; 6° 29°’ Long. O. Profondeur : 1,480 mè-
tres. Dix exemplaires et nombreux fragments.
Euprocrnus (PenrameTROoGRINUS) ArLANTIouS Ed. Perrier,
15 août 1881. 44° 5° 5" Lat. N.: 9° 32’ 30" Long. O. Profondeur :
1,037 mètres. Deux exemplaires.
16 août 1881. 41° 190" Lat. N.; 9° 25' Long. O. Profondeur :
896 mètres. Quelques fragments.
17 Juin 1883. 39° 27 Lat. N.: 19° 15° Long. O. Profondeur : 1,123 mé-
tres. Quelques fragments.
AnrTenox (CroTALOoMETRA) FLAVA R. Kochler.
Q juillet 1883. 25° 39’ Lat. N.; 18° 22’ Long. O. Profondeur : 882 mè-
tres. Deux exemplaires.
ANTEDON (CROTALOMETRA) LUSITANICA Carpenter.
14 juin 1883. 33° 17 Lat. N.: 11° 23’ Long. O. Profondeur: 1,655 mè-
tres. Quatre exemplaires.
ANTEDON (CROTALOMETRA ) PORRECTA Carpenter.
30 août 1883. 45° 19" Lat. N.; 6° 29° Long. O. Profondeur : 1,480 mè-
tres. Un exemplaire.
Anrepon (LepromETRA) PHALANGIUM J. Müller.
8 juillet 1883. 26° 17 Lat. N.; 17° 12’ Long. O. Profondeur : 250 mètres.
Très nombreux exemplaires.
9 juin 1883. 36° 20’ Lat. N.: 9° 1’ Long. O. Profondeur : 126 mètres.
Quelques exemplaires.
ANTEeDoN BtripA Pennant.
Villefranche. Juillet 1881. Profondeur : 80 mètres. Deux exemplaires.
ACTINOMETRA PULCHELLA Pourtalès.
1882. Cap Penas. Deux exemplaires.
12 juillet 1882. Profondeur : Aoo mètres. Deux exemplaires.
10 juin 1883. 35° 26’ Lat. N.: 9° 9’ Long. O. Profondeur : 717 mètres.
Quelques fragments.
9 juillet 1883. 25° 41’ Lat. N.; 18° 16’ Long. O. Profondeur: 410 mètres.
Cinq exemplaires.
RECULRCUES SUR LE RÉSEAU INTERNE DE GOL61I
DES CELLULES NERVEUSES DE GANGLIONS SPINAUX,
pAR R. LEGENDRE.
En 1898. Golgi signala dans les cellules nerveuses des ganglions spi-
naux et de quelques autres organes un appareil réticulaire interne, distant
des surfaces nucléaire et cellulaire et présentant l'aspect de fibrilles ondu-
lées réunies en un réseau irrégulier avec des renflements nodaux et cer-
laines terminaisons libres. Cet appareil fut retrouvé chez divers animaux
par Veratti, Soukhanoff, etc. En 1907, Gajal déerivit dans la plupart des
cellules nerveuses un appareil réticulaire analogue au précédent. En 1908.
Golgi indiqua une nouvelle méthode permettant de mettre en évidence ce
réseau avec une grande facilité et, en 1909, Marcora appliqua cette nou-
velle méthode à diverses études sur les cellules nerveuses.
Si l'observation répétée du réseau interne a mis son existence hors de
doute, non seulement dans les cellules nerveuses, mais encore dans beau-
coup d’autres cellules (Pensa, Negri, Gemelli, Veratti, Marenghi, Brugna-
telli, Stropeni, Golgi), son interprétation a donné lieu à plusieurs opi-
_nions discordantes. Dès 1898, Golgi, tout en déclarant que ce réseau est
différent des neurofibrilles, ne voulut pas se prononcer sur sa signification
probable. HoÏmgren, Studnicka, Retzius, Külliker, admirent que cet appa-
reil est un réseau de canalicules semblables à ceux décrits par Holmgren
sous le nom de Trophosponguim ; Soukhanolf, au contraire, insista sur ce
fait qu'il n’atteint pas la périphérie de la cellule; Athias essaya de concilier
les deux opinions en supposant que la seule partie interne des canalicules
est décelée par la méthode de Golgi; Cajal identifia les deux formations
qu'il réunit sous le nom de conduits de Golgi-Holmgren et les compara à
la vésieule pulsatile des Infusoires ciliés; Marinesco les considéra égale-
ment comme analogues. D'autre part, Goldschmidt et Popoff ont homologué
le réseau interne aux chromidies et aux mitochondries.
J'ai déjà démontré © la nature pathologique des canalicules de Holm-
gren et repoussé leur identification avec le réseau interne; Golgi vient d’af-
firmer également que cette comparaison n’a aucun fondement ©. J'ai déjà
repoussé l’analogie du réseau interne et des mitochondries ®; Golgi ( et
0) R. Lecenpre, C. R. Soc. Biol., t. LXIV, 1908. C. R. Assoc. des Anat.,
X° Réunion, 1908. Archives d'anatomie microscopique, t. X, 1908.
®) GC. Gover, Sur une fine particularité de structure, etc., Arch. Ital. Biol.,
t. LI, 1909.
) Pernoncrro, Condriosomi, cromidii ed apparato reticolare interno, etc.
Kend. Ist. Lomb., Vol. XLI.
® R. Cou et M. Lucex, Observations sur le réseau interne de Golgi, etc.
CU. R. Assoc. des Anat., XI° Réunion, 1909.
Muséum. — xvi. 5
— 3!
Perroneito ® viennent de confirmer cette opinion. Mes observations sur les
cellules épithéliales du Lombric et lexamen des figures de conduits de
Golgi-Holmgren publiées par Gajal m'avaient conduit à penser que le ré-
seau de Golgi pourrait bien être «un aspect particulier du spongioplasma ,
ses varicosités élant dues à la substance chromatophile». Cette hypothèse
fut contredite par Collin et Lucien ©? qui virent l'appareil réticulaire loca-
lisé à la partie centrale de cellules à corps de Nissl périphériques; elle
reçut au contraire une preuve de Marcora © qui, tout en n’admettant pas
l'identification du réseau et des corps de Nissl, leur trouva de grandes ana-
logies : aspect semblable, absence de continuité dans les prolongements
nerveux, répartition analogue dans le protoplasma, laissant libres la partie
périphérique et le cône d’origine.
Dès la publication de la nouvelle méthode de Golgi (1908), j'entrepris
des recherches sur le réseau interne des cellules ganglionnaires spinales de
quelques Mammifères. Je m’aperçus bientôt que cette méthode pouvait
être simplifiée avec avantage; les meilleures préparations furent obtenues
en suivant la technique de Golgi jusqu'au moment de faire les coupes et
en s’arrétant là; le réseau apparaît alors en noir sur le fond jaune de la
cellule et se détache nettement. Les résultats obtenus montrent les grandes
analogies du réseau de Golgi avec la substance chromatophile.
l. Analogies morphologiques. — Le réseau de Golgi n’est un véritable
réseau que dans certaines cellules, chez certains animaux. Chez le Chien,
il est très contourné et fin; chez le Chevreau, au contraire, ïl est rempla-
cé dans la plupart des cellules par de gros grains irréguliers; le Lapin,
le Gobaye, le Surmulot présentent des formes intermédiaires. On trouve
côte à côte des cellules d'aspect très différent; les unes sont parsemées
d'une grande quantité de petits points noirs; d’autres ont de gros grams
plus où moins effilés sur les bords; d’autres ont un réseau ou des frag-
ments de réseau à points nodaux renflés; d’autres encore présentent de
véritables pelotons irréguliers, tordus, parsemés de gros grains où d'an-
neaux. Ces différences d° aspect ne semblent pas dues à des irrégularités
d'imprégnation, mais bien à des différences de structure réelle; certaines
cellules ont un aspect sombre, des grains nombreux, un réseau dense qui
font songer aux cellules sombres que montre la méthode de Nissl. La dis-
position des grains et des varicosités du réseau est concentrique aux sur-
(5) F. Mancora, Ueber die Beziehungen zwischen dem Binnennetze und den
Nissischen Kôrperchen, Anat. Anz., Bd. XXXV, 1909.
(6) Je n’ai pu mettre en évidence de réseau interne chez Helix.
) F. Mancora, Di una fine alterazione delle cellule nervose del nucleo di
origine del grande ipoglosso consecutiva allo strappamento ed al taglio del nervo.
Boll. Soc. Med. di Pavia, 1908.
Rs . nl = C2
ne Lo
»
RARE |
faces nucléaire et cellulaire; une mince zone périnueléaire est toujours res-
pectée; la périphérie de la cellule est également libre de toute granulation
sur une épaisseur plus ou moins grande. Le cône d’origine de l’axone ne
présente aucun grain et la limite de ceux-ci coïncide toujours avec celle de
la substance chromatophile. Tous ces caractères, et plus encore l'aspect
général des préparations montrent une distribution identique des deux
substances. Ces faits viennent d’ailleurs d’être signalés en partie par Mar--
Cora.
IL. Analogies chimiques. — On sait que la substance chromatophile dis-
paraît par l’action des alcalis, soit qu'ils la dissolvent (Eve, Held, Bühler,
Ewing) ou qu'ils la rendent incolorable (Bethe), Il était intéressant de
savoir ce que devient le réseau interne soumis à la même action, La soude
ne pouvant être employée à cause de son action sur le nitrate d'argent,
j'ai utilisé lammoniaque à 1 p. 100 agissant pendant une heure soit
avant, soit pendant, soit après la fixation. L'action de l’ammoniaque avant
la fixation altère beaucoup les cellules; celle après la fixation est préfé-
rable. J'ai essayé cette réaction sur les ganglions spinaux du Gobaye, du
Surmulot et du Lapin, le ganglion symétrique servant de témoignage de la
réussite de limprégnation, et chaque fois j'ai obtenu la non-coloration
du réseau interne, les cellules restant d’une couleur jaune pâle homo-
gène.
IL Analogies physiologiques. — Marcora a déjà fait connaître les
modifications du réseau interne des cellules nerveuses du noyau d’ori-
gine du grand hypoglosse consécutives à l’arrachement et à la section de
ce nerf. Quatre jours après l’arrachement, le réseau paraît brisé et re-
poussé, ainsi que le noyau, à la périphérie: le centre de la cellule est ho-
mogène. Quinze jours après l'opération, le réseau n'apparait plus que
comme un amas de petits fragments réunis par de minces et courts fila-
ments contournés et entortillés. La section du nerf produit des lésions ana-
logues mais moins graves. Si l’on rapproche ces observations de celles de
Nissl, Marinesco, Lugaro, Flatau, van Gehuchten, etc., faites par la mé-
thode de Nissi, on est frappé de leur parallélisme ; les troubles commencent
vers la 4o° heure et s’aggravent jusqu’au 15° jour; ils consistent en dépla-
cement du noyau, désagrégation, fragmentation de la substance chroma-
tophile, qui devient granuleuse ; cette chromatolyse marche du centre à la
périphérie.
J'ai fait également deux expériences qui montrent les mêmes analogies.
Avec l’aide du D' Busquet, j'ai excité pendant 35 ruinutes la racine posté-
rieure d'un ganglion lombaire d’un Chien, le ganglion symétrique servant
de témoin. Les différences d’aspect du réseau dans les deux ganglions sont
très nettes. La plupart des cellules du ganglion témoin présentent un ré-
3.
seau complet, très contourné, arrivant jusqu'auprès de la surface nu-
cléaire; celles du ganglion excité ont un réseau plus lâche, situé seulement
à la périphérie de la cellule, parfois fragmenté. Les expériences de Hodge,
Vas, Lambert, Lugaro, Pugnat, Pick, etc., montrent dans les mêmes
conditions une disparition de la substance chromatophile qui débute par
le centre, laissant un anneau de granules localisé à la périphérie. J'ai, à
deux reprises , chez un Lapin, grelfé sous la peau de l'oreille des ganglions
sploaux pris à un autre Lapin, puis examiné par la méthode de Golgi et
par celle de Nissl l’état de leurs cellules 3, 5, 7, 15, 21 et 24 heures
après l’opération. Les modifications de la substance chromatophile et du
réseau interne marchent parallèlement. Dans quelques cellules, le réseau
se fragmente en petits granules vers la 5° heure; ce changement apparait
dans un plus grand nombre de cellules vers la 7° heure et, à ce moment,
certaines sont déjà homogènes; à la 24° heure, presque toutes les cellules
n'ont plus ni réseau ni grains et sont homogènes. Or, Marinesco a signalé
les transformations de la substance chromatophile dans les mêmes condi-
lions, aboutissant à l’achromatose vers la 24° heure; l’achromatose à la
24° heure a été également signalée par Nageotte.
Un tel ensemble d’analogies morphologiques, chimiques (vis-à-vis de
l’'ammoniaque), physiologiques (section du cylindraxe, excitation élec-
trique, grefle), fait penser à une identité de nature. Toutefois, Collin et
Lucien ont pu voir simultanément le réseau et les corps de Nissl occupant
des positions différentes dans certaines cellules, l’une étant périnucléaire,
les autres périphériques. Marcora, qui a fait la même double coloration,
les a vu intermédiaires, le corps de Nissl occupant les mailles du réseau
interne. L’analogie des deux structures ne va-t-elle donc pas jusqu’à liden-
fité ?
Il est très difficile d’aflirmer ou de nier l'identité de ces deux formations.
ai pu reconnaitre les faits suivants : 1° Le fivateur de Golgi ne détruit
pas la substance chromatophile et n'empêche pas sa coloration par la mé-
thode de Nissl; 2° le réseau interne ne se présente pas toujours comme un
réseau, mais à fréquemment l'aspect de granulations plus ou moins efli-
lées et liées ensemble ; 3° les doubles colorations du réseau et de la sub-
stance chromatophile montrent bien parfois des corps de Nissi à côté des
granules ou des filaments argentiques, mais rien ne permet d’aflirmer
qu'ils sont intercalés les uns aux autres; les gros granules argentiques
apparaissent alors dans les cellules à gros corps de Nissi, les fins gra-
nules et les filaments en réseau dans les cellules à substance chromatophile
poussiéreuse ou filamenteuse; 4° 1l est possible que l'argent ne se précipite
pas sur tous les corps de Nissl, mais qu’il agisse d'une manière incon-
stante comme dans beaucoup d’autres circonstances (imprégnation noire
de Golgi, imprégnations neurofibrillaires ).
En résumé, la méthode de Golgi ne permet pas d’aflirmer l'identité du
—.
Hans "1 ra
Des NT. 6-
réseau interne et du réseau spongiaplasmique incrusté de corps de Nissl.
Mais elle ne permet pas non plus d'affirmer leur nature différente. Toute-
fois les grandes analogies morphologiques, le parallélisme des réactions
de ces deux structures à divers agents chimiques ou physiologiques plaident
fortement en faveur de la première hypothèse.
RECHERCHES SUR LE NOIRCISSEMENT DES FEUILLES,
par MM. L. Maquenwe er Demoussy.
D'anciennes observations ont montré que, souvent, les feuilles vertes
noircissent sous l’influence de la lumière émise par l’are voltaique nu et
que cet eflet peut être empêché par une simple lame de verre transparent,
interposée entre le sujet et la lampe: on en avait conclu que l'influence
fâcheuse exercée par la lumière électrique est probablement due aux radia-
tions ultra-violettes qu’elle renferme. Nous avons dans ce travail cherché à
donner de cette interprétation une preuve expérimentale directe et en
même temps l'explication du noircissement chez les plantes mélanifères.
La lumière de la lampe à mercure d'Herœus (modèle de 3 ampères),
qui est riche en rayons ultra-violets, provoque ce noircissement dans l’es-
pace de + à 3 heures s’il s’agit d’une plante à épiderme mince, 8 à
10 heures si les feuilles sont protégées par une cuticule épaisse, et l'effet
s’accentue par la suite de lui-même au point de devenir infiniment plus
intense qu'il ne l'était au début; les ombres projelées sur la feuille se des-
sinent alors à sa surface avec une netteté comparable à celle d’une épreuve
photographique.
Cette action consécutive à une insolation même d’assez courte durée tient.
comme nous l'avons reconnu, à la mort des cellules qui ont été frappées
par les rayons nocifs : l'examen microscopique montre que le protoplasma
y est devenu inerte et en particulier ne réagit plus au contact des solutions
salines plasmolysantes.
L'action abiotique des radiations ultra-violettes s'exerce donc sur les cel-
lules végétales aussi bien que sur les cellules animales, les cultures micro-
biennes ou le mycelium des Champignons : c’est pour elles une propriété
d'ordre absolument général.
Le noircissement des feuilles étant, d’après ce qui précède, dû à la
mort des cellules insolées, on devait pouvoir le produire sous d’autres in-
fluences, capables aussi de détruire l’activité protoplasmique. Et, en effet,
on le voit apparaître, avec les mêmes variations d'intensité, par le temps
dans l'air chargé de vapeurs de chloroforme ou d’éther, ou encore par une
application modérée de la chaleur. Le résultat est d’ailleurs ainsi plus ra-
PP |:
pidement obtenu, et la chloroformisation constitue le meïlleur moyen de
reconnaître et de caractériser les espèces mélanifères.
L'influence de la chaleur est particulièrement intéressante. Si l’on plonge
une feuille de Figuier, de Lierre, de Troène ou d’Aucuba dans l’eau à 65-
70 degrés pendant une demi-minute on la voit noircir, après environ une
heure; de même, si on la trempe pendant une seconde dans l’eau bouil-
lante, mais si on la laisse immergée pendant + minutes, elle ne noïrcit plus
jamais (sauf l’Aueuba, qui offre à ce sujet une particularité curieuse),
et si on la fait cuire seulement sur {a moitié de sa hauteur, elle noireit seu-
lement le long de la ligne de séparation entre la partie morte et la partie
restée vivante.
Ceci est la preuve qu'il s’agit d’un phénomène diastasique, s’exerçant
seulement après la mort du sujet. Chez le Troène et le Figuier, il semble
devoir être attribué à une oxydase, car leur noircissement exige la présence
de l'air; chez l’Aucuba, ïl est imputable à l’émulsine, qui, comme lont
montré MM. Bourquelot et Hérissey, attaque l’aucubine, glucoside spécial
à cette espèce, et la transforme en une matière brune insoluble. Les acides
du suc cellulaire sont d’ailleurs capables de produire à la longue le même
effet, et c’est pourquoi les feuilles d’Aucuba noircissent encore lentement
après qu'on a détruit leurs enzymes par une cuisson prolongée.
Pour empêcher le noircissement des feuilles d’Aucuba, il est indispen-
sable de les dessécher très vite, en les maintenant par exemple dans le
vide, en présence d'acide sulfurique. Si après dessiccation on les plonge
dans l’eau froide , elles noircissent à nouveau, parce qu’elles renferment en-
core les éléments nécessaires à leur mélanisation, c’est-à-dire de l’aucu-
bine et de l’émulsine.
En résumé, le noircissement des feuilles, quelle que soit d’ailleurs la
cause qui le détermine, est la conséquence d’une action diastasique, qui est
pénéralement, mais pas toujours, attribuable à une oxydase; l'effet ne se
produit qu'après la mort des cellules, parce que c’est seulement quand le
protoplasma a perdu ses propriété osmotiques que la diastase en question
et le composé mélanigène peuvent se diffuser et se rencontrer. Indirecte-
ment nos expériences fournissent donc la preuve que ces diastases, oxy-
dases ou autres, sont localisées dans les tissus végétaux, C'est une vérili-
cation nouvelle de la loi posée par M. Guignard relativement aux plantes
à émulsine ou à synaptase et retrouvée tout récemment par M. Heckel
chez les plantes à Coumarine , comme le Mélilot.
LL NT
Sur LA MEÉTEORITE DE THOMSON,
par M. ce Proresseur Sraniscas MEUNIER.
J'ai tout récemment obtenu du Muséum national de Washington et par
l'aimable entremise de son savant Conservateur, M. George P. Merrill, un
très petit échantillon d’une météorite tombée le 1 5 octobre 1888 à Thomson,
Mac Duflie C°, Georgie. Il représentera dans notre collection une chute ex-
ceptionnellement peu abondante, car on n’a recueilli qu'une seule pierre
pesant seulement 234 grammes. En outre, il offre à l'observation des ca-
ractères remarquables. Le principal est la présence, au travers de la sub-
stance principale, formée d’enstatite prédominante et d’olivine, de petits
filaments de fer nickelé et de fer sulfuré.
M. Merrill conclut de ses observations que ces filaments sont de forma-
tion postérieure à celle de la roche qu'ils traversent. Il ajoute qu'on ne
saurait légitimement y voir ni des injections fondues provenant de la croûte
extérieure, ni des résultats de la fusion de particules préexistantes dissé-
minées dans la pierre. «On est, dit-11!, amené à la conclusion que le sul-
* fure filiforme doit son origine à quelque corps réducteur ayant agi à tem-
pérature certainement peu élevée et à une époque postérieure à celle où la
roche a été fissurée».
Je tiens beaucoup à constater que cette opinion, formulée par un savant
qui s’est acquis une juste autorité dans l'étude des météorites, cadre exac-
tement avec celle que j'ai émise dès 1879 °? et à laquelle j'ai été ramené
par des exemples nouveaux à un grand nombre de reprises , à savoir : que
les météorites résultent, non pas d’une opération chimique réalisée d’un seul
coup, mais d’une longue série de phenomènes véritablement géologiques.
Dans le cas dont il s’agit spécialement ici, il faut admettre que la roche
météoritique, produite par des réactions développées à haute température
entre des vapeurs comparables à celles qui constituent la photosphère du
soleil, a été soumise dans son gisement central à des efforts mécaniques
qui y ont ouvert des fissures parfois accompagnées de rejets, comme le sont
les cassures terrestres ( ou failles). [1 faut reconnaître ensuite que ces fissures
(comme nos failles) ont été parcourues par des réactifs analogues à ceux
qui, dans notre planète, ont amené la constitution des filons concrétionnés
et que, dans le milieu géologique extra terrestre, ils ont de même pro-
G) Smithsonian Miscellaneous Collections (Quarterly issue), t. LIT, 4° partie,
p. 473, avec 2 planches. — Washington, décembre 1909.
@) Comptes rendus de l’Académie des Sciences, t. LXXV, p. 588 (2 septembre
1872).
6) Par exemple : Comptes rendus, t. LXXV, p. 717, et 1547 (23 septembre
1872, et 2 décembre 1872). — Et Recueil des Savants étrangers, L. XX VII, n° 5
(1881), ete,
= MD
voqué la concrétion de veinules métalliques ou sulfurées. À ce compte,
la pierre de Thomson vient apporter son témoignage, à la suite des
preuves déjà fournies par les masses de Pallas, d’Atacama, de Lodran,
de Farmington et bien d’autres. Elle contribuera à établir les anciennes
relations stratigraphiques entre les types des roches cosmiques qui,
comme les débris d’un corps planétaire maintenant désagrégé, tombent
fréquemment du ciel sur la terre.
Les Grorres pe Brezzauar, À LA HAvAnE (Cu4).
D'APRÈS LA CORRESPONDANCE ET UN ENVOI DE M. Paur Srrrex,
ConresPonpanr pu Muséum,
par M. Le Proresseur Sraniszas Meunier.
Le service de la Géologie a reçu tout récemment de l’un de ses corres-
pondants les plus zélés, M. Paul Serre, Consul de France à la Havane, une
petite caisse remplie d'échantillons recueillis dans des grottes qui ne pa-
raissent point avoir été signalées Jusqu'ici. Elles sont situées à Bellamar..
près de Matauzas, sur la côte septentrionale de l’île de Cuba et n’avaient pas
encore été l'objet d’une visite scientifique. D’après les objets que M. Serre
y a ramassés, elles paraissent devoir procurer un complément de faits à la
spéléologie en général et peut-être aussi à l’histoire de la chaux carbonatée
ou calcite. |
On descend dans les cavernes de Bellamar-par un puits qui s'ouvre à la
surface d’un plateau qui, à l'altitude de 50 mètres, s'étend à proximité
de la mer et dont la surface appartient à une société allemande qui s’y
livre à la culture de l’Agave (Henneken). En 1862 , un Chinois , aujourd’hui
septuagénaire, découvrit tout le réseau des cavités souterraines qui débute
par une très grande salle d’où irradient, dans toutes les directions, des
couloirs formant ensemble un véritable réseau s'étendant à des profondeurs
qui varient, suivant les points, de 30 à 100 mètres. On a ainsi reconnu
l'entrée d’une centaine peut-être de ces passages et le découvreur en explora
quelques-uns. Dans le nombre, il en est un où il conduit les touristes et
qui se relie à un autre que notre Chinois a jadis suivi vingt-quatre heures
durant, sans en trouver la fin. La plupart sont encore vierges de toute
visite et parfaitement inconnus, et c’est l’un de ceux-là que M. Serre à
choisi et d’où il a rapporté les échantillons que je signale.
La promenade, qui dura une heure et demie, fut fort pénible à cause du
manque d'air, des ruissellements aqueux et de l'extrême étroitesse des
pertuis; il fallu souvent progresser à genoux et, à maintes reprises, s’in-
sinuer dans des trous de Ao centimètres seulement de largeur. Cest ainsi
que notre correspondant gagna, dit-il, dans sa lettre «les différents salons
PTS |. | RS
qui se succèdent en chapelet et où les staiactites parois longues de plu-
sieurs mètres et les stalagmites sont merveilleuses de blancheur».
Nous n'avons que de petits fragments de ces productions calcaires, mais
ils suflisent pour donner des grottes de Bellamar une idée intéressante. En
effet, les stalactites que nous avons sous les yeux diffèrent par leur struc-
ture de leurs analogues ordinaires : on n’y voit point la structure rayon-
nante qui est si essentiellement classique et, le plus souvent, ce sont des
cylindres de calcite de diamètre sensiblement uniforme d’un bout à l'autre ,
perforés dans toute longueur d’une tubulure relativement très large : à cel
égard, elles rappellent certains macaronis ©.
Leur surface extérieure est remarquablement lisse, sans aucun pointe-
ment cristallin ; elle a même une apparence grasse et vernissée toute parti-
_culière, qu'il n’est peut être pas très facile d'expliquer et qui se retrouve
chez divers échantillons non stalactiformes et très différents que nous
mentionnerons dans un moment.
La substance des stalactites tubiformes est très uniformément cristallisée,
au point que leur cassure transversale se présente parfois sous la forme d’un
demi-rhomboèdre de clivage parfaitement régulier. Ni le contour cylin-
drique extérieur, ni la perforation également cylindrique n’apportent la
moindre perturbation à cette structure. Parfois, un seul clivage aussi net
qu’au travers d’un spath d'Islande traverse toute la stalactite. Parfois, deux
stalactites fines et cylindriques sont géminées, c’est-à-dire soudées dans toute
leur longueur et enveloppées ensemble de la couche vernissée ; il arrive
que, même dans ce cas, les plans de clivage se continuent à travers tout
l’ensemble, comme ils le feraient dans la substance d’un cristal unique.
D’autres fois, les deux stalactites ainsi accouplées ne sont pas orientées de
la même façon et les plans de clivage, nets pour chacune, ne se continuent
pas de l'une à l’autre.
Certaines stalactites translucides et parfaitement clivables , sans structure
rayonnée, présentent des apophyses plus ou moins compliquées; ce sont des
rameaux à peu près à angle droit avec la tige principale, parfois courbes
et déversement associés les uns avec les autres. La grotte de Lacave a
fourni naguère des spécimens comparables.
Et, pour en finir avec ce genre de produits, on peut noter des concrétions
presque opaques et parfois très singulières par leurs formes extrêmement
compliquées. On y voit toujours la structure largement eristallisée et on v
provoque facilement des clivages traversant la masse entière.
Mais il est encore toute une série d'échantillons qui méritent de nous
arrêter un instant, car nous ne trouvons pas les analogues dans les cavernes
@) La Collection possède des stalactites du même genre provenant de la Grotte
de La Cave (Lot), qui lui ont été données par MM. Armand Viré et Pierre Embrv:
elles sont loin d’être aussi pures que celles provenant de Bellamar.
ut RS 2
ordinaires. Ce sont des cristaux parfaitement définis, parfois volumineux et
très variés d'apparence.
Citons d’abord de gros rhomboèdres sans modifications, associés les uns
à côté des autres et devant sans doute constituer des plaques plus ou moins
larges. Viennent ensuite des longs prismes hexagonaux à base large limi-
tée par trois clivages rhomboédriques et s’amincissant progressivement jus-
qu'à l’autre extrémité, terminée ainsi en pyramide à trois faces. Nombre de
cristaux, d’ailleurs volumineux, et dont la surface est un peu corrodée et
peut être incrustée, ont une allure générale qui rappelle la variété que
Haüy appelait tnitative et demanderaient une étude spéciale.
C’est au voisinage de ces échantillons qu’il faut mentionner des individus
polysynthétiques et des cristaux creux et disposés intérieurement en manière
de trémies triangulaires qui contrastent avec leur contour hexagonal exté-
rieur.
Signalons encore de nombreux cristaux et aiguilles fusiformes à faces un
peu courbes et qui pourraient se rapprocher de certaines variétés de Haüy.
Souvent sur ces cristaux s’en sont greffés d’autres latéralement, donnant à
l’ensemble un aspect penné.
1 y a lieu de remarquer que la surface de ces diverses catégories de cris-
taux varie beaucoup d’un cas à l’autre. Souvent, elle est très lisse, mais rap-
pelle celle de stalactites précédemment mentionnées , étant comme vernissées
et jouissant d’un éclat gras. D’autres fois, très fréquentes, les cristaux sont
comme pralinés d’un enduit cristallin du plus agréable effet. Certaines por-
tions des grottes doivent avoir leurs parois revêtues de la même croûte nei-
geuse, car M. Serre en a rempli tout un carton.
Mentionnons un cristal absolument recouvert du même pralinage, mais
différent tout à fait des autres par sa forme et rappelant l'allure de certains
cristaux d’ pot mais qui n’est sans doute qu’un solide du clivage de
la calcite.
Je n’ai pu dans les lignes qui précèdent que donner un simple aperçu
des richesses des grottes de Bellamar. Mon but principal a été de rendre
hommage au dévouement de M. Serre pour le Muséum et de lui adresser
les remerciements du service de la Géologie.
Faune maLacoLociquE Des Limons DE RomAiNvizce (Seine),
par M. Pauz Jonor.
(Lasorarorre DE M. Sraniszas Meunier.)
I y a quelques années, MM. Espaulard et Chevallier, de Noisy-te-Sec,
découvrirent au pied de la colline de Romainville, vers la cote go, des
limons avec Mollusques qu'ils rangèrent dans le quaternaire. Dernière-
ds
SN HUE
ment ils montrèrent cette formation à M. Morin, qui y recueillit des
coquilles et en fit une première étude. Avisé de cette découverte, je me
rendis sur les lieux en compagnie de ce géologue, que je suis heureux
de remercier.
Le gisement se trouve au nord du bourg de Romainville, sur le chemin
vicinal n° 3, reliant cette localité à celle de Bobigny; ïl est situé à la base
de la colline, entre les cotes 80 et 95, à l'entrée d’une grande carrière de
gypse abandonnée, à droite du chemin en descendant de Romainville, De
cet endroit partait, pour desservir cette carrière, un chemin qui fut
aménagé au travers du limon constituant le gisement.
f
Cette formation homogène, visible sur un mètre environ d'épaisseur, est
composée uniquement de sable fin, très quartzeux et un peu calcaire, de
couleur jaune-brunâtre. Les Mollusques y sont abondants, surtout dans la
partie moyenne, et comprennent exclusivement des espèces terrestres, qui
seront étudiées à la suite. IL était intéressant de constater si cette formation
se retrouvait à la même altitude sur les autres versants de la colline.
Nous savions en effet qne Goubert ”, en 1866, avait signalé des limons
vers l’ouest, sur le flanc du coteau dominé par le fort de Romainville
et sur le versant méridional de la carrière Pintendre, déjà abandonnée
de son temps, dans une sorte de vallée onverte entre le monticule
que surmonte le fort et le coteau dit du «Parc». Au niveau du chemin
contournant ce coteau et montant de Noisy-le-Sec à la rue de Pantin
(Romainville), au-dessus des marnes supérieures du gypse, il avait
constaté «la présence d'un diluvium à petits Helix, à Vertigo musco-
rum et à Succinées». Cette formation, dit-il, «visible dans plusieurs
tranchées ou fondrières, sur 8 à 10 mètres d'épaisseur, est composée de
sable marneux gris, verdâtre ou ocreux; à la base, il passe peu à peu à
plusieurs lits de silex pyromaques de la craie, la plupart petits, presque
tous anguleux, non roulés». Malheureusement, ces limons du Parc ne sont
plus visibles; ils ont dü disparaitre par suite de l’exploitation de la car-
rière de gypse (carrière Gauvin).
Sur l’autre versant de la petite vallée ouverte, au nord-est et directe-
ment au-dessous du fort de Romainville, s'ouvre une ancienne carrière en
partie recouverte de sables identiques d’aspect à ceux du chemin de
Bobigny, dans lesquels les Coquilles vivantes : Helix striata, Helix nemo-
rahs, etc., se trouvent en très grande abondance: mais ils n’ont pas
fourni de Mollusques fossiles ou subfossiles.
La même constatation a été relevée par M. Morin sous le fort de Noisy-
le-Sec, dans les sables du Goulet (cote 110), au bout de la carrière Blan-
QG) Em. Gouserr, Nouveaux gisements du diluvium d’eau douce aux environs
de Paris (B. S. G. F.[2]), XXIIT, 1865-1866, p. 549-546). Réimprimé in Sta-
nislas Meunier : Géologie des environs de Paris, 1875, p. 361,
UN LE
chetot (La Goguet). lei, le dépôt est graveleux à éléments fins, un peu
argileux, sans coquilles fossiles, et comprend très peu de silex roulés.
Totalement différent des limons précédents, ce dépôt représente, d'après
l'opinion de cet observateur, un diluvium très aminci, qu’il rapporte à
la fin du tertiaire plutôt qu'au quaternaire, au début du creusement de la
vallée.
Plus à l'est, les limons ont été retrouvés par ce géologue dans le chemin
qui part des champs entre l’aqueduc de la Dhuis et Noisy-le-Sec, et qui
monte sur le plateau près de la redoute Boissière. [Il a constaté dans le
talus du chemin, adossé à un petit bois, la présence, au-dessous de 40
à bo centimètres de terre végétale, de sables limoneux visibles sur 5o
6o centimètres contenant, Cyclostoma elegans, un petit nombre d’autres
Coquilles et une dent de Félidé.
Dans son travail cité précédemment, Goubert s'exprime ainsi : «J'ai
suivi le diluvium au-dessus des marnes de gypse jusqu’au fort de Noisy.
Là, le long de la route qui descend au village, et au-dessus de la plâtrière
de Rosny, j'ai pu recueillir notamment Helix rotundata, H. ericetorum
Müll., H. costalata, Caracolla lapicida Lamk. sp. (Helix }». Malheureuse-
ment, ni M. Morin ni moi nous n'avons vu ce gisement, mais il y a tout
lieu de penser qu'il se trouve situé «au-dessus des marnes du gypse», à
une cote bien supérieure à celles des autres limons, qui oscillent entre 80
et 9 mètres d'altitude, et qu'il appartient à une formation différente.
Pourtant les espèces que Goubert cite sont sensiblement les mêmes que
celles des limons inférieurs. En résumé, il semble qu’il existe sur la colline
de Romainville deux catégories de gisements nettement différents :
1° Des dépôts inférieurs, compris entre les cotes 80 à 95, composés
de limons sableux brun-jaunâtre, très quartzeux et un peu calcaires. Ge
serait le produit de lavage des dépôts meubles sur les pentes, dont l’âge ne
peut être bien ancien.
Nous rapportons à cette formation les gisements de la route de Bobigny
à Romainville et du chemin de la redoute Boissière:
2° Des dépôts argileux gris, avec silex anguleux non roulés, situés au-
dessus des marnes supérieures du gypse vers la cote 110, dans lesquels on
classera les sables du (Goulet et les deux points visités par Goubert.
L'époque de leur formation serait plus ancienne; ils appartiendraient,
d’après cet auteur, à «un limon supérieur au Diluvium rouge (Diluvium
des plateaux) et, suivant M. Morin, «à la fin du tertiaire, au moment du
du creusement de la vallée».
Les Mollusques rencontrés dans la première série sont en parfait état de
conservation, et leurs coquilles solides, à l'aspect subfossile, présentent
souvent des traces de coloration.
Avant d'aborder l'étude descriptive de celte faune, je reproduis la liste
MER ES
des déterminations reconnues par M. Morin, que cet aimable géologue à
bien voulu me remettre : An
A —
de Romainville du chemin
(chemin de la redoute
de Bobigny). Boissière.
Done miens Gmel................, CC u
LL doc nassh s R "
CN OP PONP PP ER TETE EE EEE u C
M Ne CC R
C1 UT SRSROSRENENRRRERENRERREES i D
Bulimus obscurus Mull. (?) ..... ALL 4 R
Vertigo antivertigo Drap. ............... R !
0 Draps... «ele. C “
Clausilia obtusa Pfeiffer (?).......... de: C #
A PPTPOOECRE CLIP LRRONE C “
Fe Ÿ) RE 1 (l
Zua subcylindrica L......... 4 eee as C "
Caecihianella acicula Mü............... C #
Carychium minimum Müll. .............. ” “
Cyclostoma elegans Müll.......... PE CCC CCC
Genre indéterminé, échantillon en mauvais état.
Le gisement des limons du chemin de Romainville à Bobigny nous à
procuré une série intéressante de Gastéropodes, dont voici le détail :
Hyazinra (Porta) cezcarra Müller.
La forme typique est abondante. Quelques spécimens présentent un
walbe comprimé presque plan en dessus, bien arrondi en dessous, le dernier
tour un peu haut et l’ouverture peu oblique arrondie-transverse.
Vivant dans presque toute la France septentrionale et moyenne, on ne
connaît pas cette Hyaline dans le Quaternaire de France; elle à été signalée
par contre en Allemagne, en Russie, en Algérie, aux Açores et à Madère
(ide Sandberger. )
Hyazwra (Pozrra) nirexs Gmelin.
Conforme aux échantillons vivants de la région, ces coquilles présentent
une minorité par rapport à l'espèce précédente.
Cette Hyaline vit actuellement dans presque toute la France. A l’état
fossile, elle a été signalée notamment dans le quaternaire de Saint-Pierre-
lès-Elbœuf (L. Germain), à La Celle-sous-Moret; dans les argiles lacustres
de la vallée de la Saône (fide Locard ); à l'étranger, dans la faune alluviale.
Heuix (Tacuga) Nemorauis L.
Le galbe, la taille et lornementation sont les mêmes que chez les spé-
SR LL
cimens vivants. Actuellement très commun en France, 1 a été rencontré
dans presque tous les gisements quaternaires. j
Heuix (Tacuea) Horrensis Müller.
Les mêmes observations s'appliquent à ce Mollusque.
Heuix (Hezicezra) sertceA Drap.
Cet Helix, à côté d'échantillons typiques, présente des variations inté-
ressantes. Le galbe peut être un peu déprimé ou, au contraire, sub-
olobuleux, avec l’avant-dernier tour très convexe, le dernier tour subcaréné,
et l'ouverture ornée à la base seule d’un bourrelet (haut., 5 millimètres;
diam., 8 millimètres), rappelant ainsi Helix matronica Mabille. Quelques
autres échantillons présentent l'aspect d’'Helix hispida, observation déjà
faite par Locard: aussi comprendra-t-on comment M. Morin a été amené à
donner ce nom à ses coquilles. Le vrai H. hispida n'existe pas dans ce
gisement. L’ombilic de nos échantillons est toujours petit et ne ressemble
pas à la figure de Sandberger (Die Land-and Süsswasser-Conchylien der
Vorwelt, pl. XXXIIT, fig. 4o) qui représente un H. sericea avec un très
orand ombülic.
On trouve les mêmes variations chez les individus vivants de la région,
cette forme étant commune aux environs de Paris. Il ne paraît pas avoir
été signalé dans le Pleistocène français; pourtant il est connu en Allemagne,
dès sa partie inférieure.
Hecix (Discus) rorunpara Müller.
Forme normale à 6 ou 7 tours, montrant bien les flammules fauves de
l'ornementation. Les plus grands échantillons mesurent 2 millimètres de
hauteur et 6 millimètres de diamètre. Un individu non adulte se fait
remarquer par sa forme un peu aplatie en dessus, sa carène du dernier
tour un peu plus accentuée et ses stries légèrement plus inclinées que
chez les autres exemplaires.
Actuellement commun, on connaît son fossile Fe uu grand nombre
de localités du nord de la France, dans la vallée du Rhône, en Alle-
magne, etc.
Heux (Triconosroma) osvorura Müller.
Galbe haut, concave en dessus, avant-dernier tour un peu saillant,
ouverture oblique trigone très ondulée, péristome bidenté, cette forme
présente les caractères d'A. obvoluta Müll. et un certain nombre de ceux
de 1. holosericea Studer. Elle se rapproche d'A. obvoluta var. dentata Held. ,
mais je crois que cette variélé ne doit pas être maintenue, attendu qu'on
RE TD
retrouve ses caractères de différenciation chez les individus vivants. La
taille des spécimens de Romainville varie de 5,5 mm. à 9,7 mm. en
hauteur et de 11,1 mm. à 11,2 mm. en diamètre.
Cette espèce a élé signalée dans un grand nombre de localités quater-
naire. Elle habite actuellement presque toute la France.
Heux (Tuesa) PuLcuEeLLa Müller.
C’est une des formes les plus répandues, dont on ne peut tirer aucune
indication précise sur la nature du milieu, ni sur l’âge.
Heuix ( Heziomanes) Nemausewsis Bourguisnat.
Cette intéressante variété d’Hehx variabihs, dont la présence à l’état
vivant a élé constatée aux environs de Paris par M. L. Germain, n’est
représentée que par un exemplaire unique dont le dernier tour est bien
arrondi non comprimé. Ses dimensions sont de o millimètres en hauteur
et 13 millimètres en diamètre.
L’Helix nemausensis n’a pas été signalée à l’état fossile. Les représentants
actuels habitent principalement la basse vallée du Rhône, l'Hérault, etc.
VERTIGO ANTIVERTIGO Draparnaud.
Verrico PyemæA Drap.
Ces deux Mollusques, signalés par M. Morin, ne se sont pas retrouvés
dans mes récoltes.
CLausizrA LAmINATA Mont.
Cette Clausilie présente des variations individuelles dans la forme de
l'ouverture oblongue, arrondie ou obtuse à la base, et dans la lamelle
columellaire plus ou moins arquée. Ces Mollusques offrent beaucoup d’ana-
logie avec ceux du Lehm quaternaire du Ravin de Fontaine, dans le dépar-
tement du Rhône (Collection Bonnet au laboratoire de Géologie du Muséum),
mais ces derniers ont la lamelle pariétale plus grêle. Toutefois, ni les uns
ni les autres ne confirment l’hypothèse émise par Locard «de rattacher au
CL. fimbriata Ziegler, forme alpestre, les formes fossiles que les auteurs
ont attribués au Cl. laminata ».
La distribution géographique de cette espèce a été indiquée, avec
beaucoup de soins, par M. Gaziot ), «dans presque tous les départements,
à l'exception des parties situées dans les plaines et les régions très basses,
principalement dans la France méridionale et moyenne. . . ».
9) Commandant Gazior avec le concours de M. Fagot : Les migrations des
Mollusques terrestres entre les sous-centres hispaniques et alpiques. (Ann. S. Linn.
de Lyon, t. LIV, 1907, tiré à part [ 1908], p. 18.)
Le
On la connait fossile dans les tufs quaternaires de Montigny (Eure) et
de La Gelle-sous-Moret: dans les dépôts postpliocènes du Piémont au val
Salice, dans les villas Canonica et Nanzoni à Verezzi (Ligurie occidentale)
[Jide Caziot|; dans de nombreux gisements allemands (fide Sandberger )
de Thuringe et de Silésie ( fide Rothpletz) ©.
CLAUSILIA VENTRICOSA Draparnaud.
Il faut peut-être rattacher à cette espèce les premiers tours de spire
d'un échantillon brisé à test bien ridé, identique à celui des Cl. ventricosu
vivants.
CrausicrA Rozpun Leach (?).
Cette détermination a été faite sur les deux dermiers tours de spire d'un
individu brisé présentant la costulation ridée de la C!. Rolphu, plus espacée
et moins profonde que celle de la Cl. ventricosa ; elle possède des lamelles
columellaires immergées comme celle-ci et des plis interlamellaires bien
apparents, au nombre de deux, comme dans la Clausilie de Leach.
La Clausilia Rolphi est fréquente aux environs de Paris à l’état vivant ©.
Fossile, elle a été reconnue par le D' Fischer parmi les espètes recueillies
dans la sablière de l’anse de Montreuil ®:; on la connaît d’autre part ©
dans la Haute-Garonne (Fagot), dans les tufs quaternaires des environs
. de Lyon, dans les grès ossifères de la Ligurie occidentale; tuf de Weimar,
Tauchach, Cannstadt, dans le loess en Allemagne, dans l'argile des glaciers
du Piémont. Non rare dans le val Salice, environs de Turin. Postpliocène
de Uphall (Angleterre) | fide Gaziot |.
Zua sugcyzinpricA Lanné.
À côté d'échantillons de formes similaires à ceux qui vivent actuellement
sur place, il s’est trouvé quelques échantillons un peu fusiformes avec
l'ouverture tronquée à la base, offrant ainsi un angle assez aigu.
Dans cette espèce, les variations de formes sont nombreuses pour un
même âge et très différentes dans une même colonie.
(A. Rorurzerz, Das Diluvium um Paris und seine Stellung im Pleistocän.
(Nouv. Mém. de la Soc. helvet. des Sc. nat., XXVIII, 1883.)
@) C’est à tort que Fiscuer signale CI. Rolphi parmi les «espèces éteintes du
nord de la France» dans son Manuel de Conchyliologie, 1887, p. 198.
& E. Becérann, La Seine, le Bassin parisien aux âges antéhistoriques, 1869,
p. 203.
® Voir l'étude très complète de M. Cazior : Les migrations des Mollusques
terrestres entre les centres hispaniques et alpiques. (Ann. Soc. Linn. Lyon,
t. LIV, 1907, tiré à part, p. 10.)
si DS
ART | ES
CRCILIANELLA AGIGULA Muller.
Carvenium minimum Müller.
CycLosroma ELEGANS Müller.
Ils sont tous parfaitement typiques et de taille moyenne.
Les Mollusques dont il vient d’être question appartiennent lous à des
espèces terrestres ayant vécu, comme 11 était à prévoir par la disposition
des lieux, sur un coteau pierreux, maigre et peu boisé, dans des endroits
secs et découverts, vivant en colonies souvent nombreuses sous les hautes
herbes, sous les buissons et sous les arbustes ou encore sous les feuilles
mortes. [ est intéressant de constater l'absence complète de formes recher-
chant l'humidité comme les Succinées.
Ce sont toutes des espèces parisiennes que l’on rencontre encore sur
la colline et dont les spécimens vivants présentent les mêmes variations
individuelles et les mêmes particularités pour la forme, la taille ou le
galbe des coquilles.
La température devait être la même que de nos jours, et le climat
identique.
Dans ces conditions, cette faune ne peut remonter à un àge bien ancien :
elle n'appartient pas au Pleistocène, puisqu'on n’y a trouvé aucun des re-
présentants étemts ou émigrés de cette période. Serait-elle actuelle alors ?
À cela, il est permis de répondre que l'aspect subfossile des coquilles
et leur position dans le gisement conduisent à les considérer, non comme
des Mollusques actuels enfouis sous les limons de ruissellement sur le
coteau, mais comme les témoins d’une faune qui aurait vécu durant la
période Holocène. Malheureusement , nous n’avons rencontré dans ces gise-
ments aucun silex ou débris de l’industrie humaine pour confirmer cette
hypothèse.
SUR LES ROCHES RAPPORTÉES DE (GUINÉE PAR M. J. Cnauranr,
Par M. À. De Romeu.
Dans les lignes qui suivent je donne quelques renseignements pélrogra-
phiques sur les échantillons recueillis par M. I. Chautard dans les tranchées
de la ligne du chemin de fer de la Guinée française; ces échantillons sont
déposés à la Collection de Géologie du Muséum. Dans une note ultérieure,
M. Chautard relatera lui-même ses observations géologiques.
Ces roches, qui sont des gneiss, des quartzites, des grès, des arkoses ,
des diabases, des porphyrites, ete., ont été recueillies entre le kilomètre
190 et le kilomètre 200.
Les gneiss, qui paraissent occuper de larges surfaces dans la région, sont
Muséum. — xvi. !\
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des orthogneiss très acides (anciens granites dynamisés); les silicates ferro-
magnésiens sont très peu abondants. Is présentent de très belles sections
de microcline.
Nombre de tranchées montrent ces gneiss traversés par des filons de
diabases. Ges dernières sont d’un type commun et offrent les variétés ophi-
tique et intersertale. Quelques-unes ont la particularité d’être remarquable-
ment fraîches. En bordure, ces filons sont parfois constitués par de véri-
tables porphyrites augitiques ; ces porphyrites forment elles aussi quelques
lilons isolés.
Ces diabases montrent souvent de beaux étoilements de quartz micrope-
gmatitique au milieu et autour des feldspathes. Elles ont subi quelquefois des
phénomènes de dynamisme, qui en ont déchiqueté les éléments et fait des
schistes verdâtres, souvent à origine presque méconnaissable.
Les quartzites sont en général à très petits éléments de quartz avec
parfois des grains de pyrite. I existe dans les échantillons rapportés des
passages entre ces quartzites.et une micaschiste amphilolique, par linter-
médiaire de quartzistes pressés et de quartzites micacés.
Des quartzites à gros éléments de quartz fournissent aussi un terme de
passage aux grès. Ces derniers sont à ciment calcaire ou à ciment ferru-
gineux. Ils sont constitués par des grains de quartz ou par de petits frag-
ments de quartzites. Quelquefois les éléments en sont peu roulés et c’est
presque une brèche; quelquefois encore par l'introduction de grains de
feldsfaths on a affaire à une arkose.
Cependant il existe des arkoses plus franches que cette dermère, et qui
sont constituées par des débris de roches quartzeuses dans un ciment fer-
rugineux. Les roches dont proviennent ces arkoses sont des gneiss ou des
granites; cependant il est bien possible que certaines arkoses aient pour
origine des diabases.
À côté de ces arkoses de gneiss existent des gneiss déchiquetés et à élé-
ments brisés par dynamisme et des conglomérats.
La Mission pu CommanpanT DE LAGosrE
DANS LA MONGOLIE SEPTENTRIONALE,
par LE D' Berraud pu Cuazaud, Mépecin D£ LA Marins,
ATTACHÉ À LA Mission.
ns
Monsieur LE DIRECTEUR , :
C'est avec un réel plaisir que je viens exposer à la Réunion des Natura-
listes du Muséum la relation du récent voyage qu'a accompli M, le Com-
NA
am dl
o1 —
mandant de Lacoste dans la Mongolie septentrionale, et en faire connaitre
les résultats.
Votre aimable invitation est pour moi un honneur; vous me permettrez
de vous en remercier.
Permettez-moi d'adresser aussi à MM. les Professeurs tous mes remer-
ciements pour l’aimable accueil qui m'a été fait dans leurs laboratoires
avant mon départ de France, tout comme à mon retour. Les nombreux
conseils que j'ai reçus là, les notions nouvelles que j'ai pu acquérir, m'ont
permis d'utiliser d’une façon plus complète les longues journées de notre
voyage et d'en rapporter des collections à la fois plus nombreuses et plus
intéressantes.
ITINÉRAIRE DE LA MISSION.
C’est au mois de janvier 1909, que M. de Lacoste me fit part de ses
projets de voyage. J'acceptais aussitôt de l’accompagner et le Ministre de la
marine voulut bien alors m’accorder un congé d’un an.
En hâte, j'arrivai à Paris, et, six semaines après, dans les premiers
jours de février, nous prenions ensemble le Nord-Express qui devait nous
conduire à Moscou.
Là devait nous rejoindre M. Zabiéha, notre interprète. Sa grande ha-
bitude du pays russe nous a rendu de réels services : grâce à lui, nos der-
nières emplettes ont été vite achevées et deux jours après son arrivée nous
quittions Moscou.
Nous n’avons fait que traverser la Sibérie. Un wagon du Transsibérien
nous à conduit tout d’abord jusqu'à Verkhné Oudinsk, un peu au delà du
lac Baïkal, et enfin un bateau à roue, qui remontait avec une sage lenteur
les eaux rapides de la Selenga, nous a permis d'arriver sans trop de difli-
culté jusqu’à Kiakhta, la frontière russo-chinoise.
Trois cents kilomètres nous séparaient encore d'Ourga; nous les avons
fait en tarentasses, voitures russes peu confortables, mais attelées d’excel-
lents chevaux, qui ont enlevé cette distance en cinq jours.
Nous.arrivions enfin à pied d'œuvre et dans la principale ville de la
Mongolie. |
Ourga est, en eflet, une grande ville, non par l'aspect de ses rues
étroites et sordides, de ses immenses places, arides comme des champs de
manœuvre, ni par ses édifices, mais bien par le nombre de ses habitants.
Elle en compte près de 40,000.
Située sur la route de Kalgan à Kiakhta, à l'époque où les grandes ca-
ravanes de Chine transportaient encore le thé que devaient consommer la
Russie et l’Europe, Ourga était une ville riche el commerçante; le transsi-
bérien a diminué de moitié son chiffre d’affaires, mais, aux yeux des Mon-
sols, elle a conservé toute son importance, car c’est leur ville sainte qu'ha-
bite le «Dieu vivant». Au mois de juillet, à l'époque du Sam, fête du
L.
Ms UE à Aee
Maïdari, divinité la plus populaire des Bouddhistes-lamaïstes, plus de
100,000 pèlerins s'y donnent rendez-vous.
C'est aussi la ville des plus grands monastères de Mongolie, celle qui
compte le plus de lamas : 15,000, paraît-il.
Nous sommes restés un mois à Ourga, ce qui m'a permis de faire ample
connaissance avec les Mongols et de soigner quelques malades.
Gräce aux médicaments que je donnais aux uns, aux cadeaux de
quelques kopecks, de boutons dorés et de bagues que je faisais aux autres,
J'ai pu prendre sur quatre-vingt-quinze Mongols des mesures anthropo-
métriques des plus complètes, et soulager aussi, je l'espère, un assez grand
nombre de malades.
Ces consultations avaient lieu l'après-midi; le matin, je montais à che-
val. Or, le hasard de mes promenades aux environs d'Ourga m'a conduit
un jour sur le Tolgoït, la montagne qui s'élève au nord des monastères
de Khandagne. C'est là, je l'ai su depuis, que les Mongols apportaient
leurs morts. [ls ne les enterrent pas, en eflet, et se contentent de les dé-
poser sur le sol à peu de distance de la ville, à 500 mètres environ des
dernières maisons.
Les Chiens et les Oiseaux en font leur profit, il en résulte de superbes
squelettes et de magnifiques crànes ; je n'avais que l'embarras du choix. J'ai
pu ce jour même en ramasser plusieurs et facilement continuer ma récolte.
C’est dans les premiers Jours de juin que nous quittions Ourga. Douze
chameaux portaient nos bagages et nos tentes. Grâce à la complaisance du
Consul de Russie, nous avions pu nous procurer un interprète mongol,
deux caravaniers, deux domestiques et un guide. Nous étions tous montés
sur des petits chevaux mongols qui, d'étape en étape, 30 et 35 verstes
plus loin chaque jour, et cela pendant cinq mois, devaient nous conduire
jusqu’à l’autre extrémité de la Mongolie, tout à l'Ouest, au delà de Kobdo.
C'est la vallée de Ta Tola, que nous avons tout d'abord suivie, puis celle
de lOrkhon. Nous sommes restés quelques jours sur les bords de cette ri-
vière, pour visiter le grand monastère d’Erden Dzou. C’est aussi dans la
vallée de TOrkhon que se trouve Kara Korum, les ruines célèbres, de l'an-
cienne capitale des grands empereurs mongols. Ces ruines, que les Mon-
vols appellent Kara-Balgassoune, mais dont ils ignorent l’histoire, sont fort
peu importantes.
Elles forment un large quadrilatère qu'entouraient jadis des murailles
de brique, maintenant effondrées. Dans leur enceinte, presque tout a dis-
paru ; seul se dresse, près de la muraille du Nord, un pan de mur haut de
20 mètres et qui, sans doute, devait être le donjon de la forteresse mongole.
Le surlendemain , nous plantions notre tente sur le plateau aride et désert
de Kocho-Tsaïdam. Là encore, se trouvent des ruines, ville ou palais, an-
cienne résidence des empereurs turcs, mais la terre a presque tout enseveli
et il ne reste plus trace d’édifice. Deux stèles de marbre gris, de nom-
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breuses statues décapitées sont les seuls vestiges de l’ancienne splendeur de
ces lieux.
Continuant notre route vers l'Est, nous sommes arrivés peu après à
Saïda-Vane : petit monastère qu'habitent des lamas et qui est un poste im-
portant sur la grande route d'Ourga à Ouliauoutaï.
Cheminant ensuite à grandes étapes, nous sommes allés reconnaitre les
sources de la Selenga, la plus grande rivière de la Mongolie septentrionale,
souree fictive, du reste, car la Selenga est formée par la réunion de l’Eder
et du Morin-Gol.
Peu de jours après, nous arrivions sur les bords du Sanguine-Dalaï.
grand lac d’eau salée de 50 à 60 verstes de longueur.
De là, nous avons pu rejoindre la vallée de la rivière Tes, que nous
abandonnions après une semaine, pour continuer notre roule au Sud, vers
Ouliassoutaï, à travers un pays aride, rocheux, sans arbre et presque sans
herbe.
C’est dans un site semblable, aux pieds de rochers abrupts, déchique-
tés , que nous est apparu Ouliassoutaï. Nous y sommes arrivés à la fin d'août :
il Y avait trois mois que nous avions quitté Ourga.
Ouliassoutaï est une toute petite ville. Elle ne doit son importance qu'à
la résidence du Dzanguine, vice-roi de Mongolie et du gouverneur mili-
taire des troupes chinoises.
Nous n’y sommes restés que quelques jours. Le 3 septembre, notre ca-
ravane se remettait en route: nous allions vers Kobdo. en suivant la vallée
du Dzapching-pol, rivière qui coule dans un merveilleux lit de sable, mais
dont la large plaine ne possède qu'une herbe rare et courte, insuffisante
même pour nourrir les caravanes qui la parcourent.
Nos chevaux souffraient réellement et perdaient leurs forces. Le 19 sep-
tembre, à une étape plus longue, pénible, au milieu d'un sable trop
meuble, trois d’entre eux ont refusé d'avancer, et 1l a fallu les abandonner
à leur malheureux sort.
Après neuf jours de route dans cette région désolée, qui fait communi-
quer le Gobi avec le désert de l’Oubsa-nor et qui, elle-même, est un vrai
désert, nous arrivions sur les bords du Dourga-nor et de Kara-oussou-nor.
Nous n’étions plus qu'à deux étapes de Kobdo; nous y sommes arrivés le
23 septembre.
Planté au milieu d’une immense plaine, Kobdo, tout au contraire d’Ou-
liassoutaï, a un aspect souriant et coquet; avec ses grands arbres, ses jar-
dins bien tenus, ses maisons propres, cette petite ville ressemble tout à fait
à un oasis.
Kobdo est presque exclusivement habité par des marchands chinois et
des ouvriers sartes venus de Dzoungarie. Les Mongols représentés ici par
des Ouriankhaï, des Eleuthes, y sont en très petit nombre et, comme tou-
jours. habitent des vourtes.
Ds TE ace
De Kobdo, nous devions, à travers les montagnes de l’Altaï, rejoindre
Bouloun-Tochoï et de là gagner à Zaissanek la frontière russe. Mais les ren-
seignements qui, de toutes parts, nous arrivaient étaient des plus mauvais.
La neige déjà tombée en abondance sur les hauts sommets de l’Altaï ren-
dait les cols inaccessibles, les routes impraticables, et, de plus, les
Mongols refusaient de nous suivre, prétextant que l'hiver était déjà trop
avancé.
Pour toutes ces raisons el surtout pour ne pas compromettre le sort de
nos collections amassées avec peine, M. le Commandant de Lacoste se dé-
cida à changer son itinéraire et à rejoindre la frontière russe par un chemin
plus direct.
[ nous restait à faire 450 verstes , que nous n'avons franchies , du reste
qu'avec peine. Dès les premiers jours , les étapes ont été longues et péni-
bles. Le vent, qui soufflait avec violence, rendait la marche difficile et la
route, au milieu des montagnes rocheuses, était fort accidentée.
Le température diminuait aussi de façon peu agréable. Le maximum de
la journée n’était plus que de 5 à 7 degrés au-dessous de zéro. La nuit,
le thermomètre descendait jusqu'à 25 degrés, quelquefois même jusqu’à
29 degrés.
Enfin, le 25 oclobre, nous franchissions le col de Tachento, col de
2,800 mètres, tout voisin de la frontière sibérienne. Deux jours après,
nous élions à Kache-Agatche,
Notre voyage était terminé. Il nous restait 800 kilomètres pour arriver
à Novo-Nikolaiewsk , la plus proche station du Transsibérien , mais la neige,
tombée en abondance, rendait les routes excellentes, les communications
faciles.
Nous avions changé nos chameaux et nos chevaux contre des traïneaux ,
et les superbes troïkas des paysans sibériens nous ont permis de franchir
celte distance en moins de quinze jours.
Le 20 novembre, notre vie au grand air prenait fin avec un wagon
confortable du Transsibérien, Huit jours plus tard, nous arrivions à Mos-
cou el peu après à Paris.
OBSERVATIONS FAITES EN COURS DE ROUTE.
(RÉSUMÉ. )
Cette partie de l’Asie centrale que nous venions de traverser de l'Est à
l'Ouest, sur une étendue de plus de 3,000 kilomètres, est la partie nord-
ouest de cette immense colonie chinoise qu'on appelle la Mongolie. Moins
aride que le Gobi, moins peuplée toutefois que la Mongolie méridionale,
elle a su conserver, avec ses habitants, les Kalknas, toute son originalité,
et c'est aujourd’hui la région de beaucoup la plus intéressante.
Ses limites sont : au Nord, la Sibérie: au Sud, le Gobi: à l'Est, la
Mandchourie: à l'Ouest, la Dzoungarie.
D
Sa superficie est évaluée à près de 3 millions de kilomètres carrés, ce
qui fait à peu près quatre fois la superficie de la France,
Elle est comprise entre le 37° et le 53° degré de latitude Nord, et le 85°
et le 120° de longitude Est. Ourga, Ouliassoutaï, Kobdo sont situés un peu
au-dessous du 48° degré de latitude Nord, 48° degré qui traverse la France
aux environs de Quimper, du Mans, d'Orléans, qui passe en Europe un
peu au-dessous de Vienne.
Mais la Mongolie ne jouit pas précisément du climat de l'Europe encore
moins de celui de la France. Située au centre d’un immense continent,
loin d’un grand réservoir de chaleur marin, la Mongolie subit tous les
effets, avantages et désavantages, du climat dit continental. La sécheresse
de l'air est extrême et il existe un écart prodigieux non seulement entre
les températures des saisons, mais encore entre les températures des diffé-
rentes heures de la journée.
D’après les renseignements que j'ai pu prendre au consulat russe, le
thermomètre descendait en hiver entre — 25 et — 4o degrés à Ourga, entre
— 2h et — 30 degrés à Ouliassoutaï. Pendant le mois d'août, j'ai pu ob-
server au contraire des températures de 30 et de 33 degrés, ce qui fait
un écart de plus de 60 degrés.
I pleut fort peu en Mongolie. Du mois de mai au mois d'octobre, nous
n'avons eu à enregistrer que 8 à 10 jours de pluie constante; on nous
avait cependant dit à Ourga que, pendant les mois de juin et de juillet, les
pluies étaient toujours abondantes , presque quotidiennes.
Je ne sais si nous avons eu une année d'exception, mais pendant ces
deux mois nous n’avons eu d’autres précipitations aqueuses que les averses
de quelques minutes, à vrai dire presque quotidiennes, que nous appor-
taient les orages. La présence de ces orages continuels est un fait qui, je
crois, mérite d'être signalé, car il n'a Jamais été rapporté par aucun voya-
geur, et certes, pour notre part, nous avons été fort étonnés de retrouver
pendant deux mois en Mongolie, en pleine Asie centrale, le climat lourd
et orageux des pays chauds.
Le régime des vents est assez diflicile à caractériser. D'une façon géné-
rale, ce sont les vents d’Ouest et de Sud, qui pendant tout notre voyage,
c’est-à-dire pendant le semestre d'été, ont été les plus fréquents. Les vents
de Nord-Ouest étaient ceux qui nous apportaient la pluie,
Mais bien rares sont les journées sans vent, Il y en a toujours, et le plus
souvent il souffle avec une violence extrême.
Pendant tout notre voyage, je me suis occupé à recueillir chaque jour
les échantillons des roches sur les montagnes et les plateaux que nous tra-
versions. Jai pu rapporter ainsi environ 300 échantillons pris en place,
avec les indications le plus souvent des plans de clivage et l'orientation
des plissements.
Je ne saurais donner à leur sujet que des indications bien générales, L’os-
ET NE
sature des grandes montagnes est partout constituée par des granits et des
gneiss, auxquels viennent s’adosser des schistes argileux. Par-dessus ces
terrains se sont épanchées des roches volcaniques : trachytes, laves, ba-
saltes. Le sol superficiel est constitué par une couche argileuse de lave où
se rencontrent des débris siliceux, des pierres et des cailloux noirs, débris
des roches voisines.
Dans le Gobi, cette couche superficielle est remplacée par des sables , les
rochers par des dunes.
Dans un terrain pareil, on comprend que la végétation soit peu abon-
dante et la flore assez pauvre. Je dois dire cependant que les Chinois, ha-
biles cultivateurs, envahissent de plus en plus le nord de la Mongolie:
oràce à leur patience, grâce surtout à leur science d'irrigation , ils arriveront
à transformer en un pays de culture d'un rapport presque suflisant un
orand nombre de vallées de la Mongolie.
Au cours de ce voyage, il m'a été possible de récolter 250 à 300 échan-
lillons de plantes. Je les cueillais le jour même de l'apparition de leurs
fleurs, dont je surveillais en quelque sorte l’éclosion, si bien que la date,
portée sur mes échantillons, peut indiquer d’une façon fort exacte l'époque
de leur floraison. |
Les arbres sont fort rares en Mongolie, surtout dans la plaine. Les rares
forêts qu’on y rencontre poussent sur le versant seplentrional des mon-
lagnes. Elles sont presque exclusivement représentées par des Mélèzes. On
y rencontre parfois des arbrisseaux : Pêchers sauvages, pseudo Acacia.
Le long des rivières poussent aussi quelques arbustes, des Saules, des
Pruniers nains, des Peupliers appelés « Topol» par les Russes, +Ouliasse»
par les Mongols. Ce sont ces arbres qui auraient donné leur nom à la ville
d'Ouliassoutaï.
Sur les lerrains argileux de loss, sur les rives humides des rivières , on
rencontre parfois de superbes pâturages, dont l'herbe, toujours courte, est
toutefois excellente. Les Graminées que l’on y rencontre sont les mêmes
qui poussent dans nos prairies de France. Au mois de juillet, ces prairies
sont émaillées de superbes fleurs, rappelant presque toute la flore de lEu-
rope et de la France : Renoncules, Tulipes, Anémones, Violettes, des
Crucifères, des Labiées, des Bourses-à-Pasteur, etc.; J'ai trouvé même des
Prêles et des Acanthes.
Sur le versant des coteaux arides. se trouvent des Asters, des Scabieuses
mauves et blanches, des Chardons bleus, des Centaurées, des Pois de sen-
teur, des Edelweis.
Au pied des Mélèzes, dans lhumus et la mousse, au milieu des Lichens,
des fleurs de toute sorte poussent avec abondance. Ce sont : des Aconits, des
Fraisiers, des Pivoines, des Ancolies, des Véroniques, des Campannles .
des Lis, des Gueules-de-loup, des Mufliers, des Pavots, etc.
Je ne cite ici que les plantes les plus communes.
— 57
Mais sur les bords du Dzapehing-col , au milieu des dunes qui entourent
les lacs de Kobdo, se trouvent une quantité de plantes naines d’un aspect
fort curieux.
Sur le plus grand nombre de échantillons que j'ai pu rapporter, il m'a
été impossible d'obtenir des Mongols le moindre renseignement. Ils ignorent
le nom indigène des fleurs, qu'ils appellent sottement : Fleurs jaunes,
blanches, etc. C'était la seule réponse que j'obtenais d'eux. Ils ignorent
aussi si elles ont ou non une valeur thérapeutique. Je dois dire, toutefois,
que les lamas médecins sont assez bien renseignés à ce sujet, mais ne livrent
“que difficilement leur secret.
Quant aux plantes cultivées par les Ghinoiïs, ce sont : l'Orge, le Millet, le
Blé; des légumes tels que : Ghoux, Salades, Poireaux, Pastèques.
La Faune de la Mongolie est peu abondante. L’aridité du sol, la séche-
resse, le climat rude de l’hiver favorisent peu le séjour et la reproduction
des animaux qui habitent ce pays ingrat.
Les Mammifères que nous avons rencontrés le plus souvent sont des La-
womys, sorte de Marmottes appelées Torobogan par les Mongols. [ls leur
font une chasse acharnée pour en vendre les peaux, les détruisant de mille
façons, si bien que ces animaux sont appelés à disparaître.
Les Spermophiles, les Rats à queue courte, les Musaraignes sont en
très grand nombre. Ils forment de vraies colonies, et les galeries où, à la
moindre alerte, ils se réfugient sont si nombreuses et si rapprochées, qu'ils
minent parfois le sable au point de gêner réellement la marche des
chevaux.
Des Lièvres au pelage gris habitent les buissons près des rivières: tout
comme les lapins de France, ils vivent en colonie.
Au flanc des montagnes, dans les forêts de Mélèzes, nous avons trouvé
de tout petits Écureuils à la robe grise, rayée de noir, Fi Hérissons, blottis
sous des troncs d'arbre. Avec ke Hamsters et les Gerboises, ce sont les
seuls petits Mammifères que nous ayons rencontrés.
Bien des fois, nous avons pu voir des Antilopes Dzeren, mais ces petites
bêtes craintives détalent au moindre bruit avec une telle rapidité, qu'il
nous à élé impossible de les approcher à portée de fusil. Nous avons aperçu
également des Loups et des Renards et aussi des Chacals, qui, la nuit,
nous réveillaient par leurs cris aigus et plaintifs.
Quant aux Cerfs marals, ils sont nombreux, paraît-il, dans les mon-
tagnes de lAltaï et les Mongols en font la chasse pour recueillir leurs
cornes, dont les jeunes pousses sont achetées fort cher par les Chinois.
Elles jouissent, assure-t-on, de vertus aphrodisiaques très réelles. Les
Sibériens , plus pratiques, élèvent ces Gerfs dans d’immenses parcs et en font
ainsi un commerce très rémunératif.
Nous n’avons pas eu la bonne fortune de rencontrer des troupeaux de
Moutons sauvages, mais bien souvent sur notre route nous avons trouvé
PART Ere Eun
des squelettes de ces mammifères, reconnaissables de fort loin aux im-
menses cornes recourbées de leurs crânes.
La Faune ornithologique n’est guère plus nombreuse que celle des Mam-
mifères. Les Oiseaux sédentaires, tout au moins, sont assez rares. Ce sont
les Syrrhaptes, petites perdrix aux pattes de chameau, décrites la première
fois par Pallas, des Corbeaux, des Corneilles, des Aigles, des Milans, des
Emerillons, des Moineaux, des Chouettes et des Ducs. Les Pies, pareïlles
à celles de France, sont là-bas les amis des voyageurs. Dès qu’on les aper-
coit, on peut être certain que l’on arrive près d’un cours d’eau. Elles ne
sont nullement sauvages, s’approchent des tentes et vont se planter sans
vergogne sur le dos des chameaux, sur les paquetages des caravaniers.
Les Oiseaux de passage sont de beaucoup les plus nombreux. Dans la
plaine, près des rivières, nous avons trouvé des Canards Kasarka ; le lama-
chobo des Mongols, qui malheureusement n’est pas comestible, de superbes
Grues (Grue de Numidie) à liris rubis, au plumage gris perle, des Plu-
viers, des Bécassines, des Bergeronnettes, des Huppes, de petites Hiron-
delles au ventre mordoré.
Au milieu de la Steppe, dans les sables moins fertiles et dans les rochers,
ce sont des Perdrix grises et rouges que nous rencontrions, de grosses
Alouettes, des Traquets, des Pigargues, des vols énormes de Pigeons bizet.
Mais balayées sans cesse par un vent trop violent, ces grandes steppes
sont en somme peu habitées, et il nous arrivait souvent de ne pas rencon-
trer un seul Oiseau pendant plusieurs jours de marche.
Les bords des grandes rivières et des lacs sont, au contraire, beaucoup
plus peuplés. On y trouve en quantité des Mouettes blanches, des Hiron-
delles de mer, des Hérons gris et noirs, des Cormorans. Les Oies et les
Canards, des Gygnes blancs y sont en très grand nombre et constituent
d'excellents gibiers.
Les Insectes sont représentés par de très nombreuses espèces. J'ai pu en
rapporter près de trois mille individus, des Diptères et des Goléoptères
surtout. Il existe aussi des quantités énormes de Sauterelles. L'espèce est à
peu près la même partout, mais leur mimétisme, qui leur permet de
prendre la couleur exacte du sol sur lequel elles se trouvent, est vraiment
fort curieux.
Les Serpents sont rares; l’espèce la plus commune est un Crotale; leur
piqure est venimeuse et les Mongols en ont une réelle frayeur. Les Batra-
ciens sont représentés par la Rana vulgaris.
La Faune ichtyologique est très nombreuse, mais les Mongols ne mangeant
pas de poissons ni d'oiseaux du reste, il nous a été impossible de nous en
procurer un grand nombre d'individus. Les Carpes, les Loches, les Bro-
chets, les Gardons sont les Poissons que l’on rencontre le plus fréquem-
ment.
Mais la vraie richesse de la Mongolie, la seule, du reste, sont les nom-
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breux troupeaux de bêtes domestiques, que de toutes parts on y rencontre :
des Chevaux, des Bœufs et des Yacks, des Moutons et des Chèvres. Les
Mongols, tous pasteurs et nomades, en sont fiers à juste titre, et ils se fi-
œurent même avec une aimable simplicité qu'il n’en existe pas ailleurs
et que tous les étrangers ne viennent en Mongolie que pour les voir et les
admirer.
GRANDES LIGNES DE LA céoLoGE pu Pays Loro (Se-Tenouen, Caine),
PAR LE D’ À. F. LecenDre ET M. Pau Lemoine.
(Lasoraroire DE M. Sranisas Meunier. )
Le pays Lolo , occupé par une race spéciale d’indigènes, fait administra-
tivement partie du Se-Tchouan, l’une des deux provinces du Sud de la
Chine dans lesquelles notre activité industrielle et commerciale est particu-
lièrement appelée à s'exercer. Aussi son étude géologique est-elle spéciale-
ment intéressante.
Au cours de ses voyages dans cette région, le D’ Legendre a recueilli un
grand nombre d'échantillons et noté une multitude de faits d'observations.
Ces échantillons ont été transmis par le Laboratoire colonial au Service de
géologie. M. Stanislas Meunier a bien voulu en confier l'étude à M. Paul
Lemoine, qui a interprété les documents du D° Legendre et dressé la carte
géologique ci-jointe. (PI. IV.)
A cet effet, tous les échantillons ont été repérés sur la carte d’itinéraires
à 1/h00,000 , dressée par le D' Legendre. On a reporté sur cette même
carte toutes les indications des carnets du D' Legendre. Ce travail de
dépouillement, qui n’a pas duré moins de trois mois, a permis de con-
struire une carte géologique du pays Lolo, très provisoire, mais cependant
assez détaillée.
La région parcourue par le D' Legendre mesure 4oo kilomètres de lon-
gueur sur 100 kilomètres de largeur; c'est donc'une région grande à peu
près comme la Corse et la Sardaigne réunies. Les itinéraires sont pour la
plupart nouveaux au point de vue géographique; au point de vue géolo-
gique, le pays était également inconnu.
Cependant l'itinéraire le plus septentrional du D’ Legendre coïncide avec
un itinéraire du Comte Bela Szechenyi et de Loczy (?, de sorte qu'il est
possible de faire le raccord des observations géologiques des deux explora-
teurs. De même, le point le plus méridional atteint par le D' Legendre n’est
() L. von Loczx, Beschreibung der geologischen Beobachtungen und deren
Resultate, in Die wissenschaftlichen Ergebnisse der Reise des Grafen Brera Szrcnenyi
in Ost-Asien, 1877-1880, I, 1893, p. 305-836.
see
pas trop éloigné du point le plus septentrional noté sur la carte géolo-
gique du Yunnam , dréssé par la mission Leclère ©.
Les documents du D' Legendre viennent done combler une lacune impor-
tante dans nos connaissances sur la géologie de la Chine.
Malheureusement, parmi les échantillons du D' Legendre, il ne se trouve
pas un seul fossile; 11 en résulte que la distinction en groupes repose uni-
quement sur la nature des terrains : la détermination d'âge n’est possible
(que par comparaison avec les données de Loczy.
Voici quels grands groupes de terrains nous avons été amenés à distin-
ouer en dressant la carte géologique du pays Lolo :
8. Alluvions.
7. Calcaires.
6. Grès rouges et schistes charbonneux.
5. Schistes durs de Ya-Tcheou-Fou.
h. Micaschistes.
3. Cipolins.
2. Porphyres.
1. Granites, gneiss, etc.
Les schistes durs de Ya-Techeou-Fou (n°5) sont à la base du système
oréseux (n° 6), et il semble qu'ils soient identiques aux couches que
Loczy a rapportées au Silurien-Dévonien parce qu’il y a trouvé plus à l'Est
.des fossiles dévoniens.
Les grès rouges et les schistes charbonneux (n° 6) sont bien connus;
Loczy y a trouvé des fossiles à plusieurs niveaux; ils appartiendraient au
Lias et au Jurassique.
Quant aux calcaires (n° 7), on n’a absolument aucune donnée d'âge sur
eux; ils ne sont d’ailleurs pas tous identiques; ils paraissent être très géné -
ralement au-dessus des grès ; mais dans un pays où la tectonique ne parait
pas simple, cela n’est pas une raison certaine pour les considérer conime
plus jeunes que les grès.
Un fait extrêmement net saute aux yeux quand on regarde la carte géo-
logique (PI. IV), telle qu'elle remet du dépouillement des observations du
D' Legendre :
C'est l'alignement Nord-Sud prédominant dans la structure du pays, au
Sud tout au moins.
La vallée du Ya-Long occupe un synclinal où l'on trouve un assez grand
développement des grès (n° 6) parfois surmontés de calcaires.
Au delà vient une zone anticlinale très nette; son rebord occidental est ja-
La L L LJ L . . . -
( Lecrère, Étude géologique et minière des Provinces chinoises voisines du
nt Q .
l'onkin. Annales des Mines, oct. el nov. 1901.
LA és
AA
lonné par une zone de micaschistes que lon suit sur 125 kilomètres et
qui est remarquable par la constance de sa largeur sur les quatre points où
le D’ Legendre l’a recoupée: elle a une importance pratique considérable , à
cause de la présence de mines d’or sur la ligne de contact avec le système
owréseux. Le rebord oriental de la zone anticlinale est constitué par des gra-
nites et des gneiss.
La vallée du Ngan-Ning, dont la rectilinité est si remarquable, coïncide
avec un synclinal dans lequel on retrouve un beau développement des
grès.
Plus à l'Est, la limite des terrains granitiques et des terrains sédimentaires
où porphyriques à KanSiang-Ying, à Yué-Si, à Tehong-Ma, à l'Ouest de
Lao-Oua-Suin, est aussi dans son ensemble assez régulièrement dirigée
Nord-Sud.
Cette allure Nord-Sud des plis ne parait pas se maintenir dans le Nord de Ta
région étudiée, et il semble y avoir un axe anticlinal Est-Ouest, un relève-
ment de granite correspondant à la ligne de partage entre le bassin du
Tong-Ho et celui du Ya-Ho, et à la grande chaîne du Oua-Pao-Chan.
Au Sud de cette chaîne, se trouve une région où le substratum ancien
atteint des altitudes relativement basses et où il est recouvert par des ter-
rains plus récents (système gréseux n° 5 et calcaires n° 6).
Au Nord, commence la grande dépression de Tehen-Tou où l’on retrouve
le même développement du système gréseux et du système calcaire; il est
remarquable de constater que, dans ce dernier bassin , le système de schistes
durs (n° 6) est très développé alors qu'il manque dans la dépression du
Tong-Ho.
Cette structure tectonique dont on vient d'exposer les grandes lignes ap-
paraît comme beaucoup plus complexe lorsqu'on entre dans le détail. H y à
de multiples petites ondulations et des failles; le D° Legendre à noté le
détail de quelques-unes au cours de ses itinéraires; mais il est diflicile de
les systématiser : il faut se contenter de faire ressortir les dénivellations les
plus importantes que la construction des profils met en évidence (voir
les profils annexés PI. IV).
Best probable d’ailleurs que l'étude détaillée de la structure géologique
de cette région révèle des surprises, car il faut signaler des anomalies
que l’on ne peut chercher à expliquer quant à présent. L'épaisseur et la
nature du système gréseux varient dans la dépression du Tong-Ho d’une
façon tout à fait extraordinaire; au col de Chai-Kin-Kouan et à l'Est de ce
point, par exemple à Ouo-Ouo et à Tcha-hi, cette épaisseur est considé-
rable et des couches charbonneuses s’y intercalent à plusieurs reprises ;
à l'Ouest, au contraire, la formation gréseuse manque ou est très réduite.
L'irrégularité et la rapidité de ces modifications fait penser qu'il ne s’agit
pas là de changements de facies, mais beaucoup plus tôt d'anomalies
tectoniques.
tuée
une étude Lautie qui sera dourenivie et dont les résu
seront exposés ici. |
!
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1910. — N° 2.
DEC
116° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
22 MARS 1910.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
. M. Lx Présinenr annonce que le fascicule 8 du Bulletin du Muséum
de 1909, contenant les listes chronologique et alphabétique des
Correspondants du Muséum ainsi que les tables, de même que le
fascicule 1 de 1910, ont été mis en distribution.
Îl donne connaissance du programme des Conférences qui ont eu
lieu et auront lieu le dimanche au Muséum et dont le tableau sui-
vant donnera les titres et les noms des Conférenciers :
ANNÉE 1910.
CONFÉRENCES PUBLIQUES DU DIMANCHE
à 3 heures du soir, dans le Grand Amphithéâtre du Muséum.
TABLEAU INDICATEUR DES CONFÉRENCES.
Dors. La Crue de la Seine... : ........... Stanislas Meunier (1.
10 avril. Les Idées modernes sur la constitution
4 010 114 à MRORNDNRORE A SR EEE Jean Becouerez.
EE brahon. : : LI Paul Panevé.
2h avril. Les Ailes et le Vol chez les Animaux su-
11212. CHAIRERIE ARS CRE DUUTESRE Raoul Axraonry.
1) Le texte de cette Conférence est inséré dans ce Bulletin, p. 64.
Muséuu. — xvi.
Ce
ve OMS
1% mai. Mission en Afrique occidentale : Des Pays
Touareg du Niger à la Côte d’Or par
le Haut Tospie RSR AE R. pe Gironcourr.
8 mai. Mission forestière à la Côte d'Ivoire :
Faune et Flore de la forêt; moyens
pratiques de mise en valeur des ri-
chesses forestières... ............ Capitaine Gros,
de l’Arüllerie coloniale,
29 mal. L’Origine de Comme: PEAU SES René Verniau.
CONFÉRENCES DU MUSÉUM.
LA CRUE DE LA SEINE.
CONFERENCE |
FAITE LE DIMANCHE 6 MARS 1910, DANS LE GRAND AMPHITHÉÂTRE
PAR M. STANISLAS MEUNIER.
IT y a maintenant seize ans que le Muséum a inauguré les Conférences
d'actualités géologiques, estimant qu'il est de son devoir d’éducateur scien-
üfique de renseigner le grand public intelligent et de diriger sa légitime
curiosité chaque fois qu’une circonstance exceptionnelle fixe l attention gé-
nérale sur un chapitre quelconque de l’histoire de la Terre.
Des séances de ce genre, maintenant nombreuses, ont déjà eu lieu, et on
peut croire, par l’empressement avec lequel on est venu y assister, qu'elles
ont rendu quelques services et répondent à quelque besoin.
Mais jamais elles ne se sont montrées avec un caractère d'actualité aussi
accentué que cette fois. Aujourd’hui, il s’agit de la localité même où nous
sommes et nous ne pouvons pas nous flatter que la catastrophe soit finie.
Que dis-je ? Nous avons la preuve immédiatement sensible, jusque dans
cette salle, que la calamité dure toujours : à cause de l’inondation nous
n'avons pu recevoir le concours du secteur électrique. I en résulte que
nous ne pourrons pas être éclairés, tout étant disposé ici pour l'éclairage
par l'électricité, sauf l'exception bien heureuse de ces deux D. dont il
faudra nous contenter.
Quant aux projections, nous serions forcés de nous en priver sans l’ai-
mable intervention, dont je le remercie, de notre distingué collègue, M. le
Professeur Jean Becquerel, qui dispose dans son laboratoire de physique
|
|
l
Pe'Ob 22
d'une machine magnéto-électrique
, grâce à laquelle la lanterne pourra
fonctionner l?.
I
En présence de l'événement, on a presque oublié qu'il se soit jamais
produit, sauf pour trois crues exceptionnelles. Il importe cependant de se
rendre compte que Paris est en réalité exposé d’une manière permanente
au retour de semblables calamités et, avant d’en rechercher les causes, 1l
sera fort utile d'appeler ici le témoignage de l’histoire.
La Collection des Mémoires relatifs à l'Histoire de France (Collection
Guizot) contient ce passage de Grégoire de Tours : « La huitième année du
roi Chidebert (583), au mois de février, les eaux de la Seine et de la
Manne grossirent au delà de la coutume et beaucoup de bateaux périrent
entre la Cité et la basilique de Saint-Laurent ».
Sur l'emplacement de cette basilique de Saint-Laurent, les antiquaires
ne sont pas d'accord. Il est peu vraisemblable qu'il s'agisse d’une éplise
située, comme celle qui porte actuellement le même nom, dans le faubourg
Saint-Martin, et qui semble vraiment hors des atteintes de la Seine, même
par les plus forts débordements que l’on puisse concevoir.
Les anciennes chroniques citeni des inondations dans les années 820,
821, 854. On promenait alors la chàsse de sainte Geneviève, pour que la
bonne patronne défendit la cité contre les éléments, comme elle l'avait
défendue contre les Huns, et cette coutume persista jusqu’au milieu du
xvur' siècle. En février 886, le fleuve débordé se fit l’auxiliaire des Parisiens
assiégés par les Normands. «Tout à coup, dit le poète Abdon (Collection
Guizot, t. VI), pendant le silence de la nuit, le milieu du pont s'écroule,
entraîné par le courroux des ondes furieuses, qui s’enflent et débordent. La
Seine, en eflet, avait étendu de tous côtés les limites de son humide em-
pire et couvrait les vastes plaines des débris du pont, qui, du côté du midi,
ne portait que sur un point où le fleuve s’abime dans un gouffre. Il n’en
fut pas de même de la citadelle qui, bâtie sur une terre appartenant au bien-
heureux saint Germain, resta debout sur ses fondements.» L’inondalion ct
le siège se prolongèrent, car, parlant de ce qui se passait en mars, le poète
dit : « La Seine, nous prétant son concours, enfle ses ondes, engloutit au
fond de ses abimes ces malheureux et les fait descendre dans l’Averne».
N'y eut-il plus d'inondation jusqu’au xu° siècle ? C’est peu probable. Mais
on n’en sait rien. Orderic de Vital (Histoire de Normandie) dit qu'en 1119,
à la suite de grandes pluies, il y eut des inondations dont souffrirent fort
Paris et Rouen. 1125, 1175, 1195, 1196, 1206, 1219, 1232, 1933,
1236, 1201, 12906, 1306 furent aussi des dates néfastes, particulière-
4) Je tiens à remercier également M. Matout, Assistant de la Chaire de Phy:
sique, qui a mis un grand zèle à faire fonctionner les appareils.
AA 0 a
ment les deux dernières. En 1296, «la veille de Saint-Thomas l’Apôtre,
dit Guillaume de Nangis (Collection Guizot, t. XIIT), le fleuve de la Seine
s’accrut tellement, qu’on ne se souvient pas et qu'on ne trouve écrit nulle
part qu’il y ait Jamais eu à Paris une si forte inondation, car toute la ville
fut remplie et entourée d’eau; en sorte qu’on ne pouvait y entrer d'aucun
côté, ni passer dans presque aucune rue sans le secours d’un bateau. La
masse des eaux et la rapidité du fleuve firent crouler entièrement deux
ponts de pierre, des moulins et des maisons bâties dessus, et le châtelet du
Petit-Pont.» L’'inondation de 1306 se compliqua de gel, avant la décrue,
en sorte que la débâcle fut terrible.
Un assez long temps se passe sans qu’il soit question d’inondations dans
l'histoire. Puis on en constate de graves en 1373, 1384, 1394. En fé-
vrier 1407, ce fut la fonte des glaces qui causa le débordement. Un froid
terrible sévissait depuis le mois de novembre. De lourdes charrettes pou-
vaient traverser la Seine sur la glace. Le Petit-Pont, le pont Saint-Michel
et les maisons du Grand-Pont furent emportés , après avoir été ébranlés et
renversés par le choc des glaçons, malgré les pieux enfoncés dans la rivière
pour amortir cet assaut. On relate une inondation en juin 1426, ce qui est
presque une anomalie, et de même en 1 427, à la Pentecôte, ce qui pourrait
donner à croire qu’on a simplement attribué des dates différentes à un même
événement. Mars 1432, janvier 1434, avril 14h42, janvier 1496 eurent des
crues importantes. L’inondation de 1497 eut pour conséquence, au bout
de deux ans, la chute du pont Notre-Dame. H y eut encore des déborde-
ments en 1505, 1531, 1547, 1564, 1570, 1571, 1598, 1582, 159.
Quelques mois après la crue de cette dernière date, le pont Aux Meusniers
s’écroula avec les maisons qui y étaient bâties, et l'Estoile fit de cette ca-
lastrophe une punition du ciel, car, dit-il, «la plupart de ceux qui périrent
dans ce déluge estoient tous gens aisés, mais enrichis d'usures et pillages
de la Saint-Barthélemy et de la Ligue. Sur quoi, sans nous arrester à l’ac-
cessoire, sçavoir au mauvais gouvernement tout notoire et meschante po-
lice de la ville de Paris, nous faut regarder au doigt de Dieu, qui est la
cause principale, lequel en ce malheur nous a voulu proposer un exemple
de sa justice, qui s'exécute tost ou tard sur les rebelles et réfractaires à
ses saincts commandemens et à sa parole».
En 1616, il y eut à la fois débâcle et inondation. L’ébranlement du
pont au Change fut tel que la plupart de ses maisons s’écroulèrent. 1619
et 1651 virent aussi des crues considérables. Mais elles furent surpassées
par celles de 1658. La moitié de la ville, les mêmes environs dont il fut
tant parlé ces derniers temps furent envahis par les eaux. Le pont Marie
fut en partie détruit avec vingt-deux de ses maisons. Deparcieux ( Mémotres
de l’Académie des Sciences, année 1764) donne de la ville, d’après les ré-
cils des témoins, une description qui pourrait s'appliquer à peu près au
Paris inondé de 1910.
oder
Dans la seconde moitié du xvn° siècle, on note encore les crues de 1665,
1671, 1077, 1684, 1690.
Avec le xvin° siècle, nous arrivons à une époque où les crues furent
observées avec plus de précision. En 1711 et 1796, il y en eut d'impor-
tantes qui donnèrent lieu à des mémoires de l’Académie des Sciences.
La grande crue de 17h40 fut spécialement étudiée. Il faut en lire la
description dans les Mémoires contemporains de l’Académie des Sciences,
dans le Journal de Barbier, dans la relation de Bonamy ( Mémovres de l’Aca-
démie des Inscriptions et Belles-Lettres, années 1741-1743) en s’aidant du
plan de Turgot. Dès que l’eau commença à croître dans des proportions
inquiétantes, c’est-à-dire le 7 décembre 1740, le reliquaire de Sainte-
Geneviève et celui de Saint-Marcel furent découverts par arrêté du Parle-
ment. On alla en procession à Notre-Dame et à Sainte-Geneviève, et l’arche-
vêque, dans un mandement, prescrivit des prières publiques. Cependant
le fléau sévissait encore en janvier 1741. «D'un côté, dit Barbier, la plaine
de Grenelle et tout le canton des Invalides, le grand chemin de Chaillot,
le Cours et les Champs-Él ysées, tout est couvert d’eau. Elle vient même
par la porte Saint-Honoré jusqu’à la place Vendôme. Le quai du Louvre.
le quai des Orfèvres, le quai de la Ferraille, le quai des Augustins, la rue
Fromentau jusqu’à la place du Palais-Royal, tout est en eau. Le côté de
Bercy, de la Räpée, de l'Hôpital Général, de la porte et quai Saint-Bernard,
c'est une pleine mer. La place Maubert, la rue de Bièvre, la rue Perdue,
_ la rue Galande, la rue des Rats et la rue du Fouarre, c’est pleine rivière.
Toutes les boutiques sont fermées ; de tous les côtés on est réfugié au pre-
mier étage, et c’est un concours de bateaux, comme en été, au passage des
Quatre-Nations (l’Institut). La place de grève est remplie d’eau, la rivière
y tombe par-dessus le parapet... Dans les rues de Paris où il y a des égouts,
l’eau de la rivière y gonfle, se répand dans la rue et il faut y passer dans
des bateaux ou sur des planches. La rue de Seine, faubourg Saint-Germain,
est remplie d’eau qui entre des deux côtés dans les maisons... On ne passe
que sur le Pont-Royal et sur le Pont-Neuf... On a vu dans la place Mau-
bert porter le Bon Dieu dans un bateau... Il y eut quelques maisons dé-
truites et renversées par les eaux, entre autres une, rue Saint-Dominique,
vis-à-vis le couvent de Belle-Chasse, appartenant à M. Îe duc de Saint-
Simon; 1l y en avait une partie vieille et l’autre rebâtie à neuf. La partie
vieille a résisté... Il y a des ordres pour visiter les fondements quand la
rivière sera retirée et le dommage sera considérable... »
À part ce que l’on a à dire aujourd’hui du Métropolitain, la description
de l'avocat Barbier ne convient-elle point à ce que nous venons d’avoir sous
les yeux ?
Les inondations de 1751, de 1764, de 1784, de 1795 furent désas-
treuses, sans atteindre à la hauteur de celle de 1740.
L’inondation qui commença le 1° décembre (10 frimaire) 1801 eut des
MEN" eE
péripéties cruelles. Elle a été étudiée d’une façon officielle par Bralle, in-
génieur hydraulique en chef du département de la Seine. Ce 10 frimaire,
les eaux étaient à 4 m. 32 au pont de la Tournelle; le 14, elles atteignaient
5 m. 62; le 18, 6 m. 22. Des poutres, des meubles, des débris de toutes
sortes annonçaient déjà le désastre de bien des habitations. Le 23, les eaux
commencèrent à baisser, et le 4 nivôse (25 décembre) elles n'étaient plus
qu'à 3 m. 32.
Mais le lendemain, elles croissaient brusquement de 80 centimètres: le
6 et le 7, elles redescendaient; le 8, elles remontaient encore avec violence,
et le 1a (2 janvier 1802) se lrouvaient à 7 m. 10, la nuit à 7 m. 45. Au
Point du Jour, elles commencèrent de baisser. Mais, autre malheur, le froid
était grand. «Dix-huit chentiers bordant le port Saint-Bernard, écrit
Bralle, étaient inaccessibles, et les glaces, réunies en masses énormes, fra-
cassaient et entraînaient tout ce que le débordement semblait avoir respecté.
La promptitude de la crue et la hauteur extraordinaire de l’eau n'avaient
point permis de fermer, suivant lnsage, la grande estacade entre l'ile
Louviers et celle de la Fraternité (île Saint-Louis). En vain avait-on ras-
semblé, dans le bras qu'elle défend , tous les bateaux qu’il pouvait contenir;
les glaces y pénétraient et devaient tout anéantir, si rien ne s’opposait à ce
qu'elles s’y précipitassent au moment prochain d’une débâcle que tout
annonçait devoir être terrible.» Tout se passa bien. Les deux estacades
purent être fermées.
Les malheurs du centre de Paris ressemblent alors à ceux qui viennent
de frapper des quartiers éloignés de la Seine et que l’on attribue trop
exclusivement, dans le publie, aux récents travaux souterrains.
« Après avoir indiqué les limites de l'inondation et tous les points inté-
ressants sur lesquels les eaux de la rivière se sont immédiatement portées,
on va désigner ceux de l'intérieur de Paris où elles sont parvenues par
différentes bouches d’égouts, La tête de celui de la grande rue du Faubourg-
Saint-Honoré, au coin de celle Neuve-du-Colisée, fut couverte de 22 centi-
mètres et les eaux s'étendirent, en remontant vers l’église de Saint-Philippe,
à 81 mètres de distance sur la chaussée, et à 2792 mètres du côté de la rue
de Marigny... Les eaux pénétrèrent aussi dans la rue d'Anjou, mais à
peu de distance de l’égout; elles s’étendirent dans toute la rue de Pologne
(partie de la rue de l’Arcade) depuis la rue Neuve-des-Mathurins jusqu’à
celle de Samt-Lazare; elles avaient 30 centimètres de hauteur à l'angle de
la rue de Pologne... La majeure partie des terrains compris entre les
rues de la Pépinière, Saint-Lazare, le ei-devant couvent des Gapucins (dans
la rue Caumartin) et les rues de l'Égout, Roquépine et Verte furent noyés;
mais celles de Miromesnil et d’Astorg restèrent au-dessus de l’eau. »
Le xix° siècle ne le cède pas aux précédents en fait de désastres fluviaux.
1806, 1807, 1817, 1819-1820, mai et décembre 1836, 1845, 1847 et
1848, 1850, 1866, 1872, 1876, 1889-1883, 1896 eurent des crues
SE (COR
plus ou moins désastreuses. L’inondation de 1889-1883 présente certaines
analogies avec celle de 1801-1805 , qui avait été précédée de dix-huit mois
de sécheresse; la Seine à Paris se maintint longtemps au niveau des basses
eaux de 1719. Il en fut de même en 1882. Cette année-là, il y eut un ma-
ximum de 6 m. 24 le 7 décembre, puis une baisse rapide qui, le 93 dé-
cembre, mettait le fleuve à la cote de 2 m. 4o. Une nouvelle période de
pluie amenait une nouvelle crue et, le 15 janvier, l'eau était, à Austerlitz
de 12 centimètres plus haut qu’en décembre.
Ajoutons que, dans ses plus grandes crues, la Seine fait passer sous le
pont de la Tournelle 2,110 mètres cubes par seconde. Dans les basses eaux,
il ne passe que 4o mètres cubes par seconde. Il y aurait donc 52 fois plus
d’eau dans les grandes crues qu’à l'étage.
L'étiage du pont de la Tournelle a été marqué sur les basses eaux de
1719. Le zéro de l'échelle du pont d’Austerlitz est à o m. 14 au-dessus
de l'étiage de la Tournelle. Pour obtenir la hauteur de l’eau à l'échelle du
Pont-Royal, il faut ajouter o m. 90 au nombre observé au pont de la Tour-
nelle.
La Seine est déjà en grande crue lorsqu'elle marque 5 m. 30 au pont
d'Austerlitz. La navigation est alors supprimée,
IT
Tant de calamités, — que subissent chacune à son tour presque toutes
les contrées du globe, puisque la plupart des fleuves ont des débordements
funestes pour l'humanité, — pourraient sembler à première vue le résultat
d’un désordre dans la nature, comme si ses lois avaient été transgressées :
son équilibre, un moment perdu.
Cependant, en réfléchissant un peu, nous ne tardons pas à étre pris de
serupule pour la légitimité de notre impression instinctive : ne commettons-
nous pas une confusion entre notre point de vue particulier et les grandes
lignes du plan de la Création ?
Le fait qu'une rivière déborde n’est pas nécessairement un oubli des
règles établies, et tout le monde a présent à l'esprit la régularité, pour
ainsi dire mathématique, avec laquelle, depuis l'antiquité la plus haute, le
Nil sort de son lit chaque année et procure ainsi au pays qu’il monde une
fertilité restée légendaire, que les anciens ont portée au maximum par de
judicieux aménagements hydrauliques. Crue n’est donc pas, par définition,
synonyme de catastrophe, et il y aurait à faire, à cet égard, une classifi-
cation des cas possibles.
Ce qui domine la question, c’est bien la signification du phénomène,
non pas au point de vue humain (point de vue capital pour nous, bien en-
tendu et que nous aborderons tout à l'heure), mais relativement à l'équi-
libre général de la surface terrestre. IL y a dans cette direction nombre de
en
considérations intéressantes à développer : plus d’une est de nature à sé-
duire des esprits curieux de philosophie naturelle. Nous nous bornerons à
exposer les principales.
La vue d’une rivière qui coule selon son thalweg nous amène bien vite
à la considérer comme un organe, remplissant une fonction parfaitement
définie, dans l’ensemble des phénomènes qui assurent à la Terre un équi-
libre mobile. La rivière est l’agent de décharge des régions exondées, à
l'égard de l’eau que l'atmosphère apporte à leur surface sous les formes
multiples de pluie, de neige, de grêle et aussi de vapeurs qui se conden-
sent en rosée, en gelée blanche ou en givre.
Or, c'est une notion tout à fait courante que la migration atmosphé-
rique de l’eau : pompée à la surface de la mer par l'ardeur du soleïl, con-
vertie en nuages (amas de poussière aqueuse) dans les hauteurs de l'air,
précipitée en pluie par suite d’une condensation que détermine un abais-
sement de température et ramenée finalement par ruissellements de tous
ordres à son point océanique d’origine. Mais de combien de détails ne doit-
on pas compléter cette sorte de schema, pour avoir de la réalité un aperçu
un peu exact! La pluie tombée sur le sol est bien loin de ruisseler tout
entière : une portion s'évapore tout de suite et une autre, dont le volume,
variable suivant les cas, peut être considérable, s’infiltre dans la terre.
Quoi qu’il en soit, on est bien sûr de la relation intime entre la quantité
d’eau venant du ciel et la quantité d’eau emportée par la rivière. Les varia-
tions de l’une expliquent les variations de l'autre. |
I est évident aussi que les inégalités de volume d’un même cours d’eau
ont des conséquences qui dépendent de la forme même du sol sur lequel il
se meut. La vallée est le complément obligé de la rivière, au point que la
conception d’une rivière sans vallée pour la contenir est un non-sens : d’où
il résulte que pour comprendre les rivières, leurs variations et par consé-
quent leurs crues, 1l faut soumettre à une étude spéciale la vallée qui les
contient.
Je viens de dire que la définition même de la rivière est incompréhensible
sans l'existence antérieure de la vallée. Et cependant il faut reconnaitre,
afin de prévenir tout malentendu, que c’est à cette incompréhensibilité
que les géologues se sont d’abord résignés, pour expliquer l’origine des
dépressions dans lesquelles s’accomplit la circulation des eaux courantes.
Méconnaissant les prodigieuses durées des périodes anciennes de l’évolution
du globe terrestre, les plus grands naturalistes se sont trouvés d'accord
pour supposer que les traits du relief terrestre avaient dû se produire dans
un temps extrêmement court. C'était admettre la nécessité, dans l’établis-
sement de l’état de choses actuel, d'agents naturels infiniment plus éner-
giques que ceux dont les travaux s’accomplissent sous nos yeux.
Cette manière de voir, appliquée d’abord aux phénomènes internes,
comme les éruptions des volcans et la formation des roches et des gîtes
PAR
métallifères, s’étendit progressivement à tout et même à la production des
vallées. Si les collines de Montmartre et de Meudon à Paris, tout en étant
formées des mêmes matériaux superposés dans le même ordre, sont
séparées l’une de l’autre, c’est parce qu’une cause colossalement puissante
a arraché, d’un seul coup, toute la substance qui jadis remplissait entre
elles la dépression actuelle au fond de laquelle coule la rivière. Gette cause
est une rivière aussi profonde que la vallée est creuse et qui la remplissait
d'un bord à l’autre. Et, comme on l’a reconnu d’autre part, pour ne parler
que de la France, au moment même où se creusaient la vallée de la Seinc
et toutes les vallées qui y convergent, les autres bassins hydrographiques :
de la Somme, de la Loire, du Rhône, de la Garonne, etc., se constituaient
de leur côté. On arrive donc à cette conclusion que tout notre pays, — el
il en est de même de toutes les autres régions du monde, — devait être à
très peu près couvert d’eau. Malgré son invraisemblance, tout le monde
a cru longtemps à cet ancien état de choses et il y a encore aujourd’hui
bien des personnes qui ne se sont pas dépagées complètement du vieil en-
seignement.
Sans entrer dans les détails, on peut dire que les difficultés contre ce
système sont innombrables et, par exemple, on est bien empêché de trouver
des sources assez puissantes pour alimenter une semblable irrigation. À
cette occasion , l'imagination s’est donné une carrière sans frein. Ed. Hébert,
qui fut professeur à la Faculté des Sciences de Paris, étudiant le bassin de
la Seine, a été jusqu'à supposer que la France du Nord a éprouvé, d’une
manière subite, un double mouvement de bascule dont la première partie
a permis aux eaux salées de venir baigner le pied des Alpes et dont la se-
conde les a violemment rejetées dans la Manche. C’est pendant la deuxième
période que les vallées ont été dessinées comme des témoignages de l'irré-
_sistible violence de ce cataclysme. Personne à cette époque ne s’est trouvé
pour remarquer que la bascule dont il s’agit aurait dü se faire sentir dans
l'allure des autres bassins hydrographiques voisins qui, au contraire, se
signalent par une remarquable indépendance réciproque.
L'examen impartial des faits, par lequel on aurait dû commencer et au-
quel on s’est résigné par la suite, a montré qu’au contraire le creusement
des vallées comparables à celle de la Seine s’est accompli par des causes
agissant avec une très grande délicatesse, au point qu’à deux ou trois kilo-
mètres seulement en aval de leur confluent, deux rivières comme la Seine
et l'Yonne n'ont aucunement mélangé les débris rocheux de leurs vallées
respectives.
L'origine des vallées important au plus haut point à la compréhension
des rivières qu'elles contiennent et l’histoire des inondations n'étant qu’un
détail de celle des rivières, il est indispensable de faire sur ce point une
lumière décisive qui éclairera la suite de notre étude.
H se trouve, grâce à des dispositions qu’on peut sans exagération qua-
lifier de providentielles, — puisqu'elles contiennent pour nous un ensei-
onement des plus précieux, — que, si, dans la vallée de la Seine comme
dans bien d’autres, 1l n’y a pas de raisons immédiates pour décider entre
ces deux suppositions, d’autres pays, au contraire, offrent à l'observation
des détails qui ne s’accommodent pas de la même liberté d'interprétation.
Nous avons, sur le sol même de la France, une belle région qui convient
admirablement à notre démonstration et dont la structure paraîtrait avoir
été agencée à seule fin de nous éclairer sur l'allure des phénomènes super-
ficiels. Il s’agit de l'Auvergne, dont la surface, en même temps qu'elle
comprend des vallées avec leurs rivières comparables à celles que nous
étudierons tout à l'heure, a recu en même temps et d’une manière inter-
mittente, les coulées de très nombreux volcans. Cette circonstance a sufli
pour lui donner un caractère tout à fait spécial.
En effet, les coulées de volcans aujourd’hui éteints occupent invariable-
ment, en Auvergne, des sommets de collines, Ainsi, de la place de Jaude,
en pleine ville de Clermont-Ferrand, on aperçoit, à peu de distance, l'il-
lustre sommet de Gergovie où Vercingétorix sauva l'honneur de nos aïeux.
Eh bien! Gergovie est formée d’une table de lave basallique, supportée
par un piédestal d’une centaine de mètres de hauteur de roches sédimen-
taires pareilles à celles qui composent le sol des régions voisines. Or, ce
basalte sortant du cratère qui l’a rejeté à l’époque tertiaire la plus récente,
a nécessairement suivi quelque ravin pour s’écouler : la roche fondue se
comporte en effet comme tous les liquides et conformément au spectacle
que nous donnent à chaque éruption les volcans aujourd’hui actifs. Done,
depuis que le basalte s’est déversé sur la campagne de Clermont, le paysage
a subi de singulières transformations; les collines qui enserraient le rayin
dans lequel s'était fait l'épanchement de lave ont disparu, et même leur
emplacement est aujourd'hui en creux de 150 mètres, par rapport à la
roche ignée,
Quant à la cause de cette érosion gigantesque, elle ne saurait étre re-
cherchée dans les violents courants d’eau auxquels nous avons fait plus
haut allusion : la substance qui supporte la lave, faite de marne et de cal-
caire argileux, est si facilement délayable qu’un semblable courant ne
mettrait pas longtemps à faire disparaître Gergovie, qui s’écroulerait tout
entière. L’auteur de la métamorphose du paysage, c’est la pluie, et c’est ce
que déjà, à la fin du xvm° siècle, avait reconnu Montlosier, gentilhomme
auvergenat, qui a laissé, sur ce sujet, un volume des plus remarquables
(Essai de la théorie des volcans d’Auvergne, 1881). C'est aussi ce qui a été
confirmé successivement, en 1819, par le lithologiste français d’Aubuis-
son de Voisin (Traité de Géognosie) et, quelques années plus tard, d’une
manière décisive, par Poulett Scrope dans sa Geology and extinct volcanoes
of Central France (1827).
Mais le cas de Gergovie est loin d’être isolé; il reçoit uue er
LOUE, DE ER
décisive du témoignage de la foule de localités qui l'entourent et où l’on
voit varier, en même temps, l'antiquité de l’éruption fournissant la roche
fondue et la valeur métrique de l'érosion pluviaire. Le pays se montre
donc comme ayant été décapé d’une façon continue par l’eau sauvage et
comme ayant laissé, grâce aux épanchements des laves, des lambeaux de
sa surface à différents moments successifs. En rapprochant toutes les indi-
cations de ce genre et en les soumettant à la plus sévère critique, on
aboutit à cette conclusion dont l'importance n'échappe à personne, que
depuis que l’Auvergne est continentale, — c’est-à-dire depuis qu’elle a été
soulevée par les forces souterraines au-dessus du niveau de la mer, — elle
a perdu 600 mètres d'épaisseur par le fait exclusif de la pluie.
J1l
Ceci étant acquis et bien acquis, — car on ne peut rien contre les faits
observés, sinon népliger de les citer, et c’est ce qu’on a fait souvent, —
nous pouvons aller plus loin et poursuivre notre étude des vallées ordi-
naires, avec le souci de reconnaître comment leur structure explique lal-
lure des rivières qui en parcourent le thalweg, spécialement dans les mo-
ments d'inondation. |
Quand on cherche à refaire l'histoire géologique d’une région analogue
au nord de la France, on reconnaît avec certitude qu’elle a constitué un
ancien fond de mer, exondé à la suite d’un soulèvement général très lent
et continué très longtemps. I existe, en bien des pays, des exemples de
rivages qui subissent en ce moment un mouvement vertical de ce genre :
la cause en est dans le refroidissement progressif et dans la contraction
consécutive des substances constituant le noyau de la Terre.
Or, un fond de mer émergeant et devenant ainsi une région continen-
tale éprouve évidemment de grands changements dans son régime : parmi
eux, le plus immédiatement sensible est la réception de la pluie, qui ne
pouvait l’atteindre quand il était sous les flots, La goutte de pluie travaille
aussitôt le sol sur lequel elle tombe et y réalise des effets variés.
D'abord, le choc de la petite sphérule aqueuse déplace de la matière dé-
layable, sable ou argile; ensuite, elle l’accumule en certains points aux
dépens de points voisins. Théoriquement, on pourrait croire qu’une pluie
régulière tombant sur un sol homogène exercera la même action dans tous
les points; mais la moindre observation démontre qu’il n’en est rien. Par
suite de circonstances locales qui peuvent être insensibles, certains points
sont un peu plus impressionnables ou, au contraire, plus résistants que les
points voisins, et il en résulte immédiatement de petits ravinements. Il
suffit de faire appel à nos souvenirs pour constater que, quelque soin qu’on
prenne dans l'établissement des allées de terre battue de nos jardins et de
nos parcs, l'effet le plus immédiat de la pluie est d'y dessiner des réseaux
AS ME
de tout petits sillons anastomosés entre eux et qui, sous l'influence de
pluies continues, s’accentuent de proche en proche, de façon à ressembler
beaucoup aux systèmes de rivières représentés par les cartes géogra-
phiques.
À première vue, il semble qu’il ne puisse y avoir aucun rapport entre
ces délinéamens minuscules et les vallées où serpentent nos rivières, et
pendant bien longtemps on a refusé de les étudier. La suite a démontré
qu'on avait tort; il faut admettre aujourd’hui que ces sillons infimes sont
des embryons de vallées et que les vallées plus larges, comme celles de la
Seine et de ses affluents, n’ont pas eu d'autre commencement.
Tout le monde peut, en quelques heures, s’édifier complètement à cet
égard; il suffit, en effet. d’aller voir ce qui se passe à l’origine des plus
petits affluents de la rivière.
Pour fixer les idées, supposons que l’on remonte la Seine jusqu'à Mar-
cilly, point où elle reçoit l'Aube, qu'on remonte celle-ci jusqu’à Boulage
où elle reçoit la Superbe, puis celle-ci jusqu’à Pleurs, où'elle reçoit la Mau-
rienne, on arrive, en fin de compte, en remontant ce dernier cours d’eau,
au-dessus de Sémoine, à un faible ravinement sur le flanc du coteau.
Celui-ci est parfaitement sec la plupart du lemps et, cependant, lorsqu'il
pleut, l'eau y ruisselle et il s’y fait une miniature de ruisselet dont le «lit»
est même signalé au regard par un petit ruban de tout petits cailloux par-
faitement lavés.
Si nous avons pris celte localité 1à au prix d’un voyage relativement
compliqué, c’est qu'elle a été signalée précisément comme un point où
une vallée ordinaire est en voie de formation, c’est-à-dire où les phéno-
mènes de capture des rivières © sont en voie très évidente d’accomplis-
sement.
Ce petit sillon, bordé de berges très peu surélevées, a bientôt fait,
comme on le conçoit, d'appeler à lui et de dériver vers l'aval le peu de
pluie qui imprègne son étroit bassin d'alimentation. Mais si, revenant sur
nos pas, nous en redescendons le cours, nous ne tarderons pas à parvenir
à des endroits où le drainage des berges demandera, non plus quelques
minutes, mais une heure, puis plusieurs heures, puis plusieurs jours,
parce que la surface du sol qui alimente le petit cours d’eau devient de
plus en plus grande, et la masse du terrain qui le surplombe de plus en
plus épaisse. Le passage se fera sans aucune interruption : c’est par la
transition la plus insensible que nous arriverons au confluent de la Mau-
rienne avec la Superbe, puis au confluent de la Superbe avec l’Aube, puis
} La capture des rivières consiste dans la communication qui peut s'établir
entre l’origine d’un affluent d’une rivière donnée avec un point quelconque du
cours d’un affluent d’une rivière voisine. Ce phénomène a pour résultat de dé-
rober à cette dernière, au profit de la première, de l’eau qui lui était destinée.
DE “PS SVT TU
POINT T 07 NS
au confluent de l’Aube avec la Seine. Et comme le phénomène de la ré-
gression des cours d’eau, qui détermine en particulier les captures, est
des plus incontestables, on conclut de tout ceci que le réseau des vallées,
des vallons et des ravinements, même les plus petits, d’un bassin hydro-
graphique qui prend si exactement sur la carte l'aspect d'une branche vé-
gétale pressée dans un herbier, jouit d’un mode de croissance cantonné à
l'extrémité de chacun de ses rameaux et qui ressemble singulièrement à la
poussée des plantes.
On voit aussi que les filets d’eau ne sont pas seulement causés par la
collection, dans un sillon, de l’eau de pluie qui a ruisselé sur la surface
géométrique du sol, mais (pour une part variable d'un point à l’autre) par
la réunion à cette eau sauvage du liquide qui a pénétré dans la terre et qui
en ressort sur le flanc des dépressions. Il faudra revenir sur ce fait capital.
Une autre conséquence des observations que nous venons de faire est que
les vallées de tous les ordres, dans des pays construits comme dans le
bassin de la Seine, sont avant tout l'œuvre de la pluie. Cest seulement
quand les sillons pluviaires, dont nous notions les débuts sur les allées des
jardins, ont attemt une dimension suflisante, à la suite de pluies succes-
sives suffisamment nombreuses, que le filet d’eau de ruissellement et de
dégorgement persistant pendant un temps supérieur à l’intervalle entre les
averses donne lieu enfin à un ruisseau ou à une rivière.
Enfin, et c’est la dernière conclusion de l’ensemble des faits résumés ci-
dessus, la rivière n’est qu'un élément linéaire d’une surface aqueuse ou
nappe existant dans le sol à une profondeur peu considérable, mais va-
riable, et qui est alimentée exclusivement par la pluie. Cette surface
aqueuse donne naissance aux sources sur les flancs des coteaux et au fond
des vallées, et l’on sent par là qu’elle se signale par son état de circulation
continue.
Toutefois, pour comprendre complètement son régime, il importe de
remarquer encore qu'elle prend des caractères particuliers selon les qua-
lités minéralogiques de la couche du sol qu’elle imprègne, de sorte qu'il
est incontestablement légitime de faire de son étude un chapitre spécial de
la Géologie.
IV
Relativement à leur allure à l'égard de la pluie, les roches qui consti-
tuent la surface du sol dans le bassin hydrologique de la Seine se rappor-
tent à deux catégories principales. Les unes sont pratiquement étanches et
l'eau ruisselle à leur surface sans les pénétrer ; les autres sont perméables,
c’est-à-dire pénétrables à la pluie qui s’y infiltre plus ou moins rapide-
ment. ”
L'association de ces deux catégories de sols est un caractère de la région
parisienne dont elle explique les détails géographiques les plus impor-
mr TEE Lot
anis, par exemple l’inégale distribution des cours d’eau et leurs diverses
allures dans les régions des deux catégories. Sur les sols imperméables,
comme dans le Morvan ou dans ce qu'on appelle la Champagne humide,
les rivières sont peu importantes, mais très nombreuses, tandis qu'en
Brie et en Vexin, elles sont volumineuses, mais écartées les unes des
autres. Le contraste sur la carte géographique saute aux yeux.
Si le pays imperméable est peu incliné, la pluie reste stagnante à sa
surface, à l’état de boue; mais dès que l’inclinaison est sensible, l’eau
ruisselle avec une vitesse accélérée et détermine des ravinements de plus en
plus accusés. Selon les cas, elle va immédiatement se concentrer vers le
thalweg, ou bien elle rencontre des zones perméables qui l’absorbent en
tout ou en partie.
Le pays est-il perméable, les choses sont plus compliquées, et leur exa-
men nous procure des données intéressantes. Pour les comprendre, il faut
rappeler que ces terrains perméables n’ont pas une épaisseur indéfinie et
qu'ils reposent toujours sur une assise étanche, située plus ou moins bas.
Aussi la pluie infiltrée tend-elle à descendre, soit par les pores des roches,
soil par les fissures qui les traversent, et elle vient s'arrêter sur le support
infranchissable pour y constituer une nappe souterraine ou miveau d’eau.
Un bon exemple de cette disposition générale peut être fourni par le pla-
teau de Briey (Meurthe-et-Moselle) où le calcaire perméable du terrain dit
oolithique repose sur les argiles élanches du lias. Les habitants, d’ailleurs
assez rares, de ce plateau sont contraints parfois de creuser des puits de
très grande profondeur pour aller rechercher le niveau aqueux.
Dans quelques pays, les accidents de la surface du sol permettent de
pénétrer vraiment dans l'anatomie de ces localités hydrologiques dont Ja
notion va nous être si utile pour la suite, et, à cet égard, je ne connais
pas de localité plus frappante que le pied du cap Blanc-Nez, un peu
à l’ouest de Calais. La muraille à pic, entaillée par la mer, a mis à jour, à
portée de nos yeux, la ligne horizontale du contact d’une roche perméable,
la craie blanche, avec une roche étanche, la craie marneuse, à laquelle elle
est superposée. Cette dernière arrête la descente des infiltrations de la craie
blanche et supporte un niveau d’eau. Et c'est pourquoi l’excursionmiste
qui, à marée basse, foule les galets sous le cap, voit, vers le milieu de sa
hauteur, d'innombrables écoulements aqueux tous alignés sur le même
point, qui alimente une espèce de rideau liquide tendu le long de la
falaise.
Nous pourrions, en retournant dans le pays de Briey. revoir les mêmes
circonstances, mais sous une autre forme, pour la nappe aqueuse alimen-
tant les puits mentionnés tout à l'heure. En effet, le grand plateau privé
d’eau est entaillé de vallées parfois assez profondes pour parvenir plus bas
que l'horizon aquifère. Descend-on les pentes de ces vallées, on est fort
surpris d'y rencontrer des villages, comme Liverdun, perchés à flanc de
PARA à dt
coteau sous les escarpements calcaires de l’oolithe et à plus de 60 mètres
au-dessus du fond étanche de la vallée. Ils jalonnent les sources soutenues
par le lias et signalent en même temps le niveau de tout à l'heure.
Le fait que, dans ce cas, le niveau n'apparait pas sous la forme d'un
écoulement en nappe continue, mais à l’état de sources distinctes, est lui-
même intéressant pour notre sujet, car 1l tient à la reproduction souter-
raine des conditions qui signalaient précédemment le travail superficiel de
la pluie. Il est dû à ce que l’eau d'infiltration, en arrivant sur le substra-
tum étanche, y circule en petits.filets qui, modifiant peu à peu la forme
du contact, y tracent un réseau de petits sillons s’anastomosant de façon à
venir déboucher au dehors, sur le flanc du coteau, à peu près comme les
fleuves débouchent dans la mer. Nous n'avons qu’à y gagner, l’eau s’accu-
mulant en des points qui prennent dès lors une valeur économique et
industrielle spéciale.
Il va de soi que le niveau souterrain du sol perméable est, pour ainsi
dire, en compte courant avec l’extérieur, recevant les contributions plu-
viaires et dépensant les ruissellements sourciers. L'économie du phéno-
mène complet comprend d’infinies particularités dont nous citerons seule-
ment les principales.
V
Un niveau d’eau étant établi comme nous venons de le définir, on peut
concevoir le sol perméable comme étant composé normalement de trois
régions superposées : tout au fond, la roche gorgée d’eau, c’est-à-dire dont
les interstices, les pores ou les fissures sont noyés; plus haut, une roche
dont l'humidité va en diminuant, à mesure qu'on s'élève dans la masse ;
enfin, à la surface, une épaisseur plus ou moins notable humidifiée par le
contact de l’atmosphère et des eaux qu'elle fournit.
L'état hygrométrique de cette partie superficielle varie dans de larges
limites d’un moment à l’autre: par le temps humide, elle s’imprègne en
appelant à elle l’eau qui la mouille par en haut; en temps de sécheresse,
elle se dessèche par évaporation et par rappel de bas en haut du liquide
infiltré. Ce balancement est accentué encore par les incidents de la végéta-
tion poussant sur la roche considérée, et nous reviendrons tout à l'heure
sur ce point d'importance maîtresse.
Supposons maintenant qu'il vienne à pleuvoir : une partie de l'eau tom-
bée entre dans 1a terre et constitue une sorte de niveau différant surtout du
niveau inférieur en ce qu'il n’est pas soutenu. Aussi, nous le figurons-nous
nécessairement comme descendant progressivement en gardant plus ou
moins sa forme de strate mouillée, au moins si le terrain est bien homo-
gène comme serait une couche épaisse de sable. Descendant ainsi, ce tribut
des nuages peut constituer, dans l’épaisseur de la masse poreuse, une zone
particulière. Peu à peu elle ira alimenter le niveau de fond, mais elle
LS MR
pourra, en certains cas, être arrêtée, dans sa descente, par une grande
sécheresse des régions hautes qui la ferait remonter par capillarité. D’autres
fois, elle sera suivie, à distance plus ou moins grande, par le produit
d'une autre averse et, dans la plupart des cas, on peut s'imaginer l'hygro-
métrie de la roche perméable comme étant très variable suivant Îles
niveaux.
Pour qu'il n’y ait pas de doute dans l'esprit du lecteur sur cet état actif
de la profondeur au sujet de l’alimentation en eau de pluie, nous citerons
les effets constalés en certains pays perméables dont la surface très acci-
dentée est verticalement peu distante du sous-sol étanche.
La condition est réalisée au maximum dans la Champagne pouilleuse,
construite géologiquement comme le cap Blanc-Nez. On y est encore sur la
craie blanche reposant sur la craie marneuse et celle-ci y supporte naturel-
lement un niveau d’eau. Or, suivant l'intensité et la durée des pluies, ce
niveau acquiert une épaisseur plus ou moins grande, et il arrive que sa
limite supérieure vient affleurer le fond de ces sillons constitués alors en
marais tourbeux, assez fréquents et assez étendus (2,173 hectares) pour
avoir contribué aux difficultés de la dérivation de la Vanne.
En sômme, le terrain perméable nous apparaît comme un réservoir
d'eau : c’est la pluie qui l'entretient, conformément à l'opinion déjà ex-
primée si neltement en 1580 par Bernard Palissy, dans ses Discours admi-
rables de la nature des eaux et fonteines tant naturelles qu’artficielles (1 vol.
in-18 chez Martin le Jeune, à l'enseigne du Serpent, devant le collège de
Cambrai).
«Quand, dit-il (p. 34), ray eu, bien longtemps et de près, considéré
la cause des sources des fonteines naturelles et le lieu de là où elles pou-
voyent sortir, enfin j'ay conneu directement qu’elles ne procédoyent et
n'esloyent engendrées sinon des pluyes. » + Voilà, ajoute-t-1l, qui m’a meu
d'entreprendre de faire des recueils de pluyes, à limitation et le plus près
approchans de la nature qu’il sera possible, et ensuyvant le formulaire du
fontenier, ie me tiens tout asseuré que ie pourray faire des fonteines des-
quelles l’eau sera autant bonne, pure et nette que de celles qui sont natu-
relles.» Palissy continue (p. 37) : «Et s’il estoit suyvant l'opinion des
philosophes que les sources des fonteines vinssent de la mer, il faudrait
nécessairement que les eaux fussent salées, comme celles de la mer, et qui
plus est, il faudrait que la mer fust plus haute que non les plus hautes
montaignes, ce qui n’est pas.» Et page a : «Les eaux des pluyes qui
tombent en hiver, remontent en esté pour retourner encores en hyver et les
eaux et réverbérations du soleil et la siccité des vents frappans contre terre
fait eslever grande quantité d’eau; laquelle estant rassemblée en Tl'aër et
formée en nuées, sont parties d’un costé et d’autres comme héraux de Dieu.
Et les vents, poussant les dittes vapeurs, les eaux retombent par toutes Îes
parties de la terre et quand ïl plaît à Dieu que ces nuées (qui ne sont autre
te ét SN
STE
chose qu'un amas d’eau) se viennent à dissoudre, les dittes vapeurs sont
converties en pluyes qui tombent sur la terre.»
De l'intuition d’un homme de génie, passons à l'observation moderne
et ajoutons-y un peu de statistique.
C’est du 1° janvier 1689 que datent les observations régulières sur les
chutes de pluie : Philippe de La Hire les commença et les poursuivit jus-
qu'en 1719. L’instrument dont on se servait était un récipient placé à
l'Observatoire de Paris, au niveau de la grande salle de la méridienne,
dans la tour orientale alors découverte. Maraldi et Fouchy succédèrent à La
Hire pour ces études, dont les résultats furent publiés jusqu’en 1755,
après quoi, il y eut interruption jusqu'en 1895. En 1817, on disposa à
l'Observatoire deux récipients situés, l’un sur le sommet de l'édifice,
l’autre dans la cour. Au moyen de ces pluviometres, on évalue la hauteur
de l'eau dont le sol serait recouvert, s'il n’y avait ni infiltration ni évapo-
ration.
Des appareïls semblables sont établis dans tous les pays du monde. On
peut grâce à eux se faire une idée assez juste de la quantité de pluie dé-
versée par l'atmosphère, quoiqu'il ne s'agisse que de ces approximations
que l’on appelle des moyennes. Ainsi, d’après John Murray, le volume de
l'eau tombée en une année sur toute la planète serait de 111,800 kilo-
mètres cubes, soit un poids de 111,300 milliards de tonnes. Cette quan-
tité d’eau pourrait former sur le globe entier une couche de 970 milli-
mètres.
Mais la contribution à ce total des différents pays est extrêmement
inégale. Il en est où il ne pleut pour ainsi dire jamais. L'endroit le plus sec
du monde se trouverait au Pérou, par 5 degrés de latitude Sud, où lon
compte ordinairement, entre deux averses un intervalle de sept ans. Les
pays tropicaux donnent les pluies les plus abondantes. Mais nos climats ont
quelquefois des averses exceptionnelles, qui se traduisent par des chiffres
vraiment prodigieux. Ainsi, d’après Arago, il tomba en vingt-quatre
heures, dans la ville de Joyeuse (Ardèche), le 9 octobre 1827, sept cent
quatre-vingt-douze millimètres d’eau. «J'écris le résultat en toutes lettres,
dit l’illustre savant, afin qu'on ne croie pas à une faute d'impression.» Le
29 octobre 1822 , il tomba à Gênes, en un seul jour, 810 millimètres d’eau.
Ce n’est pas très loin des plus grandes hauteurs tropicales, par exemple de
celle de 890 millimètres relevée en vingt-quatre heures à Purneah et de
celle de 960 millimètres, pour Ceylan, le 16 décembre 1897.
Les pluies annuelles représentent une hauteur moyenne de 1,670 milli-
mètres dans l'Amérique du Sud; de 895 millimètres en Afrique: de
730 millimètres dans l'Amérique du Nord; de 655 millimètres en Asie;
de 615 millimètres en Europe; de 520 millimètres en Australie.
Et dans ces continents, la répartition est fort variable d’une contrée à
l'autre. Ainsi, avec la moyenne européenne de 615 millimètres, il tombe
Muséuu. — xvi. 6
SUIS
a mètres d’eau en Norvège et + m. 80 en Écosse. On a 4 m. 60 à la Vera
Cruz (Mexique), 5 m. 20 à Buitenzorg (Indes néerlandaises), 7 m. 10 à
Maranhao (Brésil), 12 m. 50 à Cherrapunji (Indes anglaises ).
La moyenne annuelle de la pluie tombée à Paris est de 555 millimètres.
On a calculé ce qu’une violente averse de la région parisienne peut
fournir d’eau : 500 litres par seconde et par hectare, et l’on n'en a pas
observé qui se soit jamais prolongée avec cette force au delà de huit
minutes.
VI
C’est la pluie qui reparaît dans le lit des rivières, après une circulation
non seulement superficielle mais encore souterraine et, dans ce cas, pou-
vant bien être plus lente qu'on ne se limaginerait tout d’abord. |
Un exemple saisissant, parce qu'il est très simple, est fourni par les
longues études dont a été l'objet la célèbre source de Vaucluse qualifiée de
nobilis par Pline l’Ancien et que Pétrarque a célébrée. Cette magnifique
sortie d'eau, si puissante qu'elle peut à son émergence faire marcher des
séries d'usines et de moulins, est le retour au jour de la pluie tombée sur
la partie des causses qui la dominent et dont la paroi abrupte, haute de
200 mètres et barrant toute issue au voyageur, à valu au pays le nom
qu'il porte (Wallis Clausa). On a depuis bien des années établi des pluvio-
mètres sur le vaste plateau de la Montagne de Lure et un ingénieur local,
M. Marius Bouvier, a montré le parallélisme de leurs indications avec celles
que procure, au moyen du sorguomètre de Reboul, la mesure du volume
de la source pendant le même temps. Le plateau est criblé de gouffres,
dit avens ou tindouls, dans lesquels la pluie a toute facilité de pénétrer et
dont on raconte encore qu'un berger, y ayant jadis perdu pied, la fontaine
de Vaucluse, quelque temps après, rejeta le bäton du malheureux. Après
les explorations qui ont été faites de certains avens, on peut dire qu'on a
suivi sous terre la piste de l’eau infiltrée.
Il peut y avoir de semblables gouffres jusque dans le lit des rivières, et
il en résulte des pertes d'eaux qui réapparaissent plus ou moins loin.
Gest ainsi que le joli lac qui constitue l’origine du Loiret, au château de
la Source, n’est que la résurgence d’une perte de la Loire constatée auprès
du village de Bouteille. Lors d’un incendie qui, en 1901, détruisit à Pon-
larlier une grande distillerie, un millier de litres de liqueurs alcooliques
s’écoulèrent dans le Doubs; deux jours plus tard, la grotte bien connue
d’où sort la Loue se remplit de l'odeur de l’absinthe.
Dans la vallée de la Seine, les conditions de la circulation souterraine
des eaux sont un peu différentes : on n’y voit point d’avens, mais seule-
ment des calcaires abondamment fissurés comme la craie et où le passage
des filets aqueux peut être rapide. Le plus souvent, les pertuis sont donc
très étroits et même tout à fait capillaires, ce qui, d’ailleurs, est une bonne
J
»
LP" FRS
condition au point de vue pratique, en déterminant des filtrations dont les
eaux ont à bénéficier.
Il faut en outre remarquer qu'une rivière comme la Seine, ou comme
n'importe lequel de ses aflluents, diffère de la Sorgue en ce qu’elle n’est
pas l’arrivée au jour d’un cours d’eau tout formé, existant déjà dans des
régions souterraines. C’est, comme nous venons de le voir, le résultat de la
collection des eaux sauvages lui arrivant pour la plus grande part à l’état
de filets aussi nombreux que peu volumineux, et sous la forme d’une
nappe imprégnant les masses perméables de 1a surface.
I est d'expérience commune que le sol d’une vallée, comme celles de la
Seine, de la Marne, de l’Aube, etc., est propre à la construction de puits.
L'ancien Paris se désaltérait surtout à l’aide des milliers de puits dont le
sol de ses parties basses était criblé. Il importe beaucoup de préciser les
rapports de la rivière avec cette nappe qui déjà nous a arrêtés un moment.
On la qualifie souvent de nappe adjacente aux rivières, mais l'expression
est mauvaise, en donnant l’idée, fausse comme nous le savons, qu'elle est
alimentée par la rivière, alors que c’est elle qui se déverse dans celle-ci. Il
y a toutefois à distinguer entre les moments, et la chose est d'autant plus
intéressante qu'elle a de très directs contre-coups au point de vue de
l'hygiène.
Fréquemment, une population s’'émeut, parce que des substances mal-
saines ont été déversées dans les rivières : elle en conclut que la nappe des
puits risque fort d'être contaminée. Cela, en effet, arrive quelquefois et
spécialement quand le point considéré reçoit les produits d’une crue par-
tielle affectant la région d’amont. [ peut alors se déclarer des refoulements
de la nappe et par conséquent se réaliser le transport dans les puits des
matériaux en dissolution dans le lit. Dans certaines circonstances, on
constate un mouvement de balancement dans les deux sens : la nappe
allant parfois se déverser dans la rivière et la rivière pouvant à d’autres
moments refouler la nappe.
Ce dernier cas est toutefois le plus rare : en général, conformément à
nos résultats précédents, c’est l’autre qui se réalise. La lumière a été faite
sur ce sujet de la manière la plus complète par une expérience de Belgrand
à Port-à-l’Anglais, tout près de Paris. Il y ouvrit un puits de g mètres de
profondeur, à 96 mètres de distance de la Seine, et constata que le niveau
s'y élablit à o m. 50 en contre-haut du plan d’eau du fleuve. Au moyen
d'épuisements par pompe et machine à vapeur, il descendit le niveau dans
le puits à 4 mètre en contre-bas et l'y maintint pendant dix-sept jours conse-
cutifs. Des échantillons d’eau prélevés en même temps dans le puits et dans
la Seine montrèrent que l’eau de Seine étant à la température de 7° 5o et
son degré hydrotimétrique mesurant 19° 58, la température de l'eau du
puits était à 12 degrés et son hydrotimétrie à 45°33. Belgrand en con-
clut que «le puits ne recevait pas une goutte d’eau de Seine ».
6.
RL
Rien n’est plus intéressant que le conflit véritable qui, dans certaines
occasions, s'établit entre l’eau de la nappe et celle de la rivière et tout spé-
cialement lors des inondations. Parfois il peut masquer la signification
veritable des phénomènes.
«Souvent, dit Daubrée (Description géolosique du Bas-Rhin, p. 345),
le volume du Rhin augmente beaucoup parce qu’il y a eu des fontes de
neige ou des pluies dans le haut de son bassin, sans qu’il soit tombé d’eau
dans la partie moyenne du fleuve. Dans cette partie moyenne, le niveau de
la nappe d’eau souterraine s'élève néanmoins, d'abord près de la rivière,
puis l'élévation de niveau gagne de proche en proche : ce qui ne peut résulter
que de ce que le fleuve, en s’élevant, s’infiltre latéralement dans le gravier
voisin». Eh bien! cette explication ne paraît pas si évidente, car il suflit
que l'eau gonflée du fleuve oppose un obstacle à l’écoulement de la nappe
latérale pour que celle-e1 subisse elle-même une crue consécutive à la pre-
mière. La preuve en est dans le rôle de régulateur que Daubrée lui-même
altribue à cette nappe en cas de sécheresse, alors qu’elle se déverse bien
évidemment dans le cours d’eau et relève son niveau. C’est simplement
qu’alors son action n'est plus masquée par la rivière, réduite à des dimen-
sions plus modestes.
IL se passe en somme dans les graviers qui bordent les rivières les mêmes
actions qu'on observe à l'égard de la nappe d'eau douce que renferment
fréquemment les dunes et qui s'écoule dans la mer. Malgré les alternances
des marées, qui peuvent être comparées à des inondations périodiques,
l'eau salée ne pénètre pas dans les dunes. Elle est constamment repoussée
par l'afflux d’eau douce qui se dirige vers la mer.
Le phénomène arrive au maximum par la tempête. Arago raconte celle
du 19 novembre 1824 qui, soufllant dans la direction du cours de la Néva,
“empêcha d’une part l’eau du fleuve de s'écouler, et de l’autre éleva telle-
ment le niveau de la Baltique sur toute sa côte orientale qu'il en résulta
d'épouvantables inondations. À Cronstadt, ce changement de niveau entre
10 heures du matin et 3 heures de l'après-midi, fut de 3 m. 70; une
orande portion des remparts a été détruite. À Pétersbourg, l'eau s’éleva à la
hauteur de 1 m. 60 dans les rues les plus reculées. Un quartier peuplé
avant l'événement par plus de quarante mille personnes devint un vaste
désert. Quelques relations particulières portent à huit ou dix mille le
nombre des individus dont cette catastrophe a occasionné la mort. D’après
le rapport du Ministre de l’intérieur, 1l ne se serait noyé que cinq cents
personnes».
Dans la berges des rivières, il y a rencontre d’eau limoneuse contenue
dans le lit et d’eau filtrée contenue dans le sable. Pas plus que le sel des
dunes, le limon, même très fin, ne pénètre dans le sable; il enduit le
gravier dans l’eau courante, mais il ne vient jamais salir la nappe souter-
raine,
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D'ailleurs, tout le monde a constaté que l’eau de la nappe s'écoule paral-
lèlement à la rivière, quoique avec une vitesse bien moindre, causée par
l'étroilesse des pertuis qui lui livrent passage. Tout cela revient à dire,
nous le répétons, que la rivière est comme un élément linéaire de la nappe
qui tapisse toute la vallée : son élément linéaire le plus rapide et où la
rapidité de l’eau ne permettant pas la persistance des limons, les matériaux
lourds (sables et graviers) sont concentrés.
Nous emprunterons encore à Daubrée la mention d’un fait qui montre
nettement l’écoulement de la nappe vers la rivière : une infiltration d’eau
chaude à partir d’un puits où affluait de l’eau provenant d’une machine à
vapeur permit de reconnaître à Haguenau un courant souterrain partant
de la filature et qu'on a suivi, à l’aide du thermomètre, dans une direction
oblique vers le bord de la Moder.
VII
Il ne peut maintenant subsister aucun doute sur l'allure générale de la
circulation de la nappe. La signification de celle-ci va résulter, de la ma-
nière la plus complète, du résumé qu'il convient de faire à présent du mé-
canisme des crues.
I est bien vraisemblable qu'elles ne résultent pas exactement des mêmes
réactions dans tous les cas; les diverses catégories de circonstances énu-
mérées plus haut peuvent intervenir de façons très diverses. Par exemple,
il est certains cours d’eau pour lesquels l’inondation, fréquente et même
désastreuse, est un caractère essentiel et normal : on les qualifie de tor-
rents et ils se rencontrent dans des pays fortement accidentés, dont le sol
est étanche ou peu perméable. Leur lit est ordinairement à sec, rempli de
grosses roches arrondies, associées sans aucun classement avec des galets
de toutes tailles, des graviers et des sables de tous calibres et même avec
des limons accumulés çà et là. Tout à coup, à la suite d’une pluie d'orage
ou d’un adoucissement très notable de la température, ils se précipitent
des sommets avec un bruit de tonnerre, brisant sur leur passage les arbres
et les constructions, et viennent étaler à leur embouchure un vrai delta
très large et très surbaissé de matériaux charriés. Ces cours d’eau sont un
détail obligé de la physiologie de la montagne et, malgré les catastrophes
dont ils sont prodigues, leurs points d’ bien sont habités bien sou-
vent par des cullivateurs, attirés par l’extraordinaire fertilité de leur sol
hétérogène.
Parmi les explications proposées des crues subites des torrents et de la
violence de leur allure, il en est de bien ingénieuses et qui frappent par
leur caractère imprévu. Du nombre, est certainement celle qui a été émise,
il y à une trentaine d'années, comme conséquence de ses travaux de phy-
sique moléculaire, par M. Van der Mensbrughe, Professeur à l'Université
cé: SR 2e
de Louvain. Tout le monde sait que la couche superficielle des liquides
jouit de propriétés très différentes de celles des portions internes. Une ten-
sion spéciale y règne, qui se manifeste avec son maximum dans les lames
dont les bulles de savon nous offrent l'exemple le plus répandu. Selon le
physicien belge, chaque fois qu’une masse liquide change de forme de
façon à diminuer de surface, une quantité correspondante d'énergie poten-
tielle est transformée en énergie cinétique.
Par exemple, la disparition de 1 mètre carré de surface libre amène le
développement d’une énergie cinétique capable de donner, à une couche
de 1/20000° de millimètre d'épaisseur, une vitesse de 54 m. 20 par se-
conde. Si la couche d’eau considérée avait 1 millimètre seulement d'épais-
seur, elle contiendrait 20,000 tranches semblables à la précédente,
capables d'effectuer ensemble, par mètre carré, un travail total de 150 kïlo-
grammètres. Appliquant ces résultats du calcul à l'interprétation des faits
naturels, l’auteur conclut que, lorsque plusieurs cours d’eau se déversent
dans un seul et même bassin, 11 se perd un nombre extrêmement considé-
rable de mètres carrés de surface libre, et à chaque annulation de 1 mètre
carré de surface libre correspond une quantité notable d'énergie de mou-
vement. De là, naissance du régime torrentiel des cours d’eau. «Le torrent,
dit-il, se précipite vers la vallée; mais, dans cette course furieuse. les cou-
ches superficielles sont culbutées les unes au-dessus des autres et, chose
étonnante, elles acquièrent plus de force à mesure qu’elles perdent leurs
armes, c’est-à-dire leur énergie virtuelle. Rencontrent-elles un obstacle sur
leur passage, aussitôt les couches se superposent avec une effrayante rapi-
dité; elles écument de fureur devant la barrière et bien souvent finissent
par emporter celle-ci dans l’abîime. La transformation de l'énergie virtuelle
en énergie cinétique dans les grandes masses d’eau qui descendent subi-
tement des montagnes ne serait-elle pas l’une des causes des ravages qu’elles
exercent et qui semblent devenir d'autant plus désastreux qu'elles ont à
vaincre plus d'obstacles sur leur trajet ?»
Après avoir décrit d'une manière si énergique les effets des torrents,
M. Van der Mensbrughe assure en pouvoir conjurer les périls. Il suffit,
suivant lui, de disposer, à demeure dans le voisinage des sources et en
amont des confluents, de grands sacs en toile goudronnée contenant de
l'étoupe imprégnée de pétrole ou d’une autre matière huileuse : celle-ci,
s'étendant sur l'eau, la prive de sa surface libre, cause de tout le mal, et
c'est en définitive une forme du filage de l'huile, si préconisé contre les
dangers de la tempête en mer.
Les dispositions qui déterminent les vrais inondations cataclysmiennes
des torrents sont simplement atténuées dans le cas de certaines rivières qui,
comme l'Yonne dans une partie de son cours, se meuvent sur un fond ro-
cheux imperméable. I ne lui manque qu'une pente suffisamment forte
pour avoir un régime nettement torrentiel; mais si elle n’a pas la vitesse,
a RE
elle a la rapidité de réplique vis-à-vis de la pluie. C'est pour cela que les
crues de l'Yonne sont annoncées par les variations des petits cours d’eau
torrentiels affluents de cette rivière, la Haute-Yonne à Clamecy, le Cousin
à Avallon et l'Armançon à Aisy.
Mais quand il s’agit des cours d'eau des pays perméables, comme l’Aube
ou la Marne, les choses se présentent tout autrement et on peut assister à
des manières d'être extrêmement différentes en apparence, qu'une étude
attentive vient toutefois éclaircir. On constate, en effet, que le plus ordi-
nairement, et contrairement aux faits auxquels nous venons d'assister, les
pluies même très fortes n'ont pas de contre-coup, au moins immédiat,
quant au volume de la rivière. On a même noté la persistance de la baisse
pendant des périodes de pluie. Les faits résumés plus haut nous donnent
directement la raison de vicissitudes de ce genre. En effet, par leur nature,
les terrains perméables sont appelés à absorber non seulement l’eau sau-
yage qui tombe à leur surface sous forme de pluie, mais encore celle qui
peut leur être amenée par le ruissellement des régions étanches siluées en
contre-haut. Nous avons vu ces contributions, même volumineuses, donner
lieu à une zone mouillée qui, descendant lentement au travers du terrain,
s’achemine vers le niveau d’eau sous-jacent avec lequel elle se conjugue
plus ou moins vite. Les sources alimentées par ce niveau d’eau pourront
subir, après un laps de temps parfois très long, un accroissement qui ne
prendra point le caractère désastreux de l’inondation proprement dite.
Mais si les chutes d’eau se succèdent en assez grand nombre pour ap-
porter à la nappe, même par pelits paquets, des contributions suffisantes
pour lui donner à la longue toute l'épaisseur de la couche perméable à la-
quelle elle est subordonnée, celle-ci se trouve «saturée», selon l'expression
admise, et alors toutes les conditions précédentes sont absolument modi-
fiées. À partir de ce moment, le terrain considéré change de caractère : de
perméalable qu'il était, il devient étanche par excès d'humidité. Ses pores
ou ses fissures élant gorgés d’eau, il oppose à la pluie un obstacle aussi
insurmontable que le ferait un lit continu de l'argile la plus serrée. Dès
lors, tout ce qui tombera des nuages à sa surface y ruissellera et, pendant
que le sol aura subi la transformalion qu’on vient de dire, le régime de la
rivière, de son côté, se mélamorphosera et deviéndra torrentiel,
Pendant la soirée du 28 janvier 1910, la Seine, au pont des Saints-
Pères, faisait, dans le silence de la nuit, un bruit comparable à celui des
torrents des Alpes ou du Jura, de l’Arve ou de l’Areuse.
Naturellement, une fonte subite de neige sur ce terrain saturé d’eau dé-
terminera exactement les mêmes effets que la pluie. Il est presque inutile
d'ajouter que des travaux inconsidérés peuvent, en changeant l’état de la
surface du sol, provoquer le déchaînement d’inondations qui n'avaient
point lieu auparavant. Sur les flancs des montagnes, le déboisement a
maintes fois déterminé l'installation du régime torrentiel en supprimant les
a Qt ne
obstacles matériels que les arbres opposaient à l’écoulement trop rapide des
eaux. «Si les plateaux situés de chaque côté du Milleron (affluent du Loing),
dit A. Becquerel, eussent élé boisés, les 22 et 23 septembre 1866, il se-
rait tombé sur le sol les six dixièmes de l’eau qu'il a reçue; cette eau eût
été arrêtée continuellement dans sa marche par mille obstacles, et l’inon-
dation eût été beaucoup moins forte, si elle eut eu lieu».
Le désastre est souvent d'autant plus grave qu'il se complique de l’en-
trainement de la terre végétale et de la mise à nu de rochers nécessairement
stériles. Cette remarque, que tout le monde a pu faire, suflit pour mon-
trer qu'on est allé un peu vite, — parce qu'on ne voyait qu’un côté d’une
question qui est très complexe, en aflirmant que le déboisement ou le boï-
sement des terrains imperméables n’a pas grande importance, parce que,
pendant le ruissellement, les végétaux n’ont pas le temps d’absorber l’eau
qui tombe. On a oublié que, dans ce cas, ils agissent simplement comme
le feraient des piquets enfoncés dans la terre végétale et la clouant pour
ainsi dire au sous-sol. En outre, des faits indiscutables démontrent que le
développement de la végétation est un obstacle opposé à l’exubérance des
rivières. D'après les calculs de M. Houiller, le débit de la Somme est tombé,
dans le cours du xx° siècle, de 35 mètres cubes par seconde à 27, bien
que le réoime des pluies se soit maintenu sans variation. La cause d’un
changement si manifeste est tout entière dans le grand développement des
cultures intensives : il y a cent ans, la surface du sol était en majeure
partie abandonnée à la jachère qui consommait peu d’eau; l'humidité ab-
sorbée par le supplément de rendement agricole correspond presque exac-
tement à la réduction observée.
Un autre exemple de l’eflicacité de la végétation comme antagoniste des
crues nous vient, par l'intermédiaire de M. Cunisset-Carnot qui l'a relaté
dans la Nature, de la gracieuse rivière bourguignonne qui baigne Semur
et Tonnerre et qu'on appelle l’'Armançon. À mesure que la culture des
céréales , de moins en moins rémunératrice , a été remplacée par les grasses
prairies et que l'élevage est de plus en plus florissant , le régime de ce cours
d’eau a subi une profonde métamorphose. Autrefois, des ponts permettaient
seuls de le franchir à pied sec; aujourd'hui, un enfant peut sauter d'un
bord à l’autre, et il y a beau temps que le pêcheur, dont l’épervier était
souvent bien garni, a renoncé à son métier. La pluie, retenue maintenant
par le feutrage des racines et évaporée par les feuilles, vertes toute l’année,
des pâturages, ne s’en va plus à la rivière.
VIII
On a proposé un grand nombre de moyens pour prévenir les inonda-
tions et plusieurs peuvent se déduire des faits précédemment exposés.
Pour le bassin de la Seine, comme pour bien d'autres régions, ils se
RÉ. à. hu ms
Te
répartissent en deux séries, nettement distincles, selon qu'elles ont pour
objectif d'empécher la saturation des terres perméables ou bien de retenir,
dans les points hauts, les eaux épanchées pour les dépenser ensuite à loisir.
La saturation peut être combattue en favorisant les décharges de la
couche considérée, par sa région inférieure. Dans bien des cas, les sources
qu'alimente la nappe décrite précédemment peuvent êlre élargies et ren-
dues plus actives grâce à des aménagements convenables. À l'aide de
vannes, on arrive à régler la dépense dans une certaine mesure. Parfois,
une tranchée tracée suivant le pied d’un coteau détermine dans son écono-
mie hydrographique un appauvrissement considérable : on trouverait des
exemples de semblables travaux dont on a regretté les conséquences dessé-
chantes. J'ai eu pour ma part l’occasion, il y a peu d'années, d’en voir un
exemple remarquable en Seine-et-Marne. Une population de maraichers,
cultivant depuis des siècles avec profit la surface d’un plateau, a eu sa
condition tout à fait compromise à la suite de la diminution de la nappe
renfermée dans le sol, appelée qu’elle était à un écoulement nouveau par
l'ouverture d’un canal en contre-bas. La zone perméable paraissait mise
désormais à l'abri de la saturation par la pluie. Pratiquées dans une sage
mesure et non avec l'excès réalisé ici, les rigoles d’asséchement peuvent
amener au contraire un résultat tout à fait favorable.
Mais la saturation peut être conjurée aussi par le développement de
l'évaporation superficielle du sol, conformément aux données générales que
nous résumions en la décrivant. ei, le moyen qui se présente le premier est
l'augmentation de l'activité végétale. Tout le monde sait, en eflet, que les
racines des plantes vont chercher sous terre les masses d’eau nécessaires
à leur vie, et que ce liquide, transporté dans les feuilles par les vaisseaux
du liber, s'y exhale pour enrichir la sève élaborée, ce véritable sang bota-
nique. Des expériences innombrables ont montré que l'évaporation ainsi
produite est gigantesque. Et qui n’a pas constaté de visu la rapidité avec
laquelle un bouquet feuillu dessèche le vase dans lequel on l’a placé?
Aussi, dans les pays construits comme le bassin hydrographique de la
Seine, n'y-a-t-il pour ainsi dire point d’inondations d'été.
Il est beaucoup de circonstances où ces mesures étant d’une application
difficile, on doit prévenir les inondations en retenant les eaux dans les
points hauts au moyen de dérivations. Par exemple, on peut, par une sorte
de débordement artificiel, épancher un affluent gonflé dans des prairies
convenablement situées.
Becquerel, dans le travail déjà cité, pensait qu'on a augmenté la quan-
tité d’eau qui s'écoule vers les vallées en supprimant, à la fin du xvrn' siècle,
la plus grande partie des innombrables étangs qui couvraient jadis le sol
de la France. Ces étangs recueillaient les eaux des terres environnantes et
les tenaient emmagasinées, de sorte qu’elles ne concouraient pas aux inon-
dations comme aujourd'hui.
1) Ta Nr
On sait que les anciens étaient passés maitres dans l’art d'aménager, dans
le haut des vallées, des approvisionnements aqueux qu'ils dépensaient in-
telligemment lors de la période sèche de l’année. On voit encore en Tunisie
les restes des immenses citernes d’où s’épanchait l'abondance dans les ré-
gions placées plus bas. Nos ingénieurs ont repris dans une certaine mesure
ces pratiques antiques, et le lac des Settons en Bourgogne cst un exemple à
côlé duquel on pourrait en citer beaucoup d’autres.
IX
I resterait enfin un dernier point à traiter : la lutte contre l’inondation.
une fois déclarée, C’est bien lutte qu'il faut dire et, en admirant tout ré-
cemment nos sapeurs du génie surélevant avec des sacs de ciment les
parapets devenus impuissants, nous avions bien le sentiment de la guerre
des éléments se heurtant à l’héroïsme de l'homme.
On est parvenu ainsi à diminuer un peu le désastre, mais on a été
vaincu tout de même. Il y a eu un certain nombre d'existences sacrifiées
et beaucoup de biens ont été engloutis.
Le grand ouvrage de défense durable réalisé par Paris, comme par la
plupart des grandes villes pourvues de cours d’eau, est l'édification de
quais plus ou moins élevés. Ceux de Paris méritent de nous arrêter un mo-
ment. Ils datent de Philippe le Bel qui, en 1312, ordonna d’en construire
un sur la pente ombragée de saules, agréable lieu de promenade par le
beau temps, mais couverte par l’eau dès que le fleuve grossissait, qui :
s’étendait le long du couvent des Augustins, jusqu’à l'hôtel de Nesle, Phi-
lippe eut quelque peine à faire comprendre ses ordres, et ces berges con-
tinuèrent d’être visitées par les crues. D'ailleurs, ne vimes-nous pas encore,
ces Jours passés, la rue Git-le-CGcœur, sur l'emplacement de laquelle était
située «la maison de notre amé et féal l'évêque de Chartres» que le Roi
désigne ainsi expressément dans sa lettre au Prévôt, remplie d'eau, au
point de n’admettre la circulation qu’en bateau ?
Sous les règnes de Charles V et de Charles VI, «on construisit, dit
Bonamy (Mémoires de l’Académie des Inscriptions, t, XVIIT), un mur épais
le long de la rivière, avec des tours de distance en distance, depuis la tour
de Billi, bâtie derrière les Célestins, jusqu à la tour de Barbel ou Barbeau,
au bas du port Saint-Paul. On creusa de larges et profonds fossés dans tout
le circuit de l'enceinte de Charles V, depuis la tour de Billi jusqu’à la tour
du Bois, au bas de la rue Saint-Nicaise, au-dessus du Louvre. Tous ces
changements empêchèrent les eaux de se répandre, par les Célestins, dans
le quartier du Marais pendant les inondations ordinaires».
En 1507, un arrêt du Parlement ordonna le relèvement du ei de la
Cité. Ce serait au cours des travaux qui furent alors exécutés que dispa-
rurent les treize marches par lesquelles on entrait dans la cathédrale.
= 09 —
Le quai du Louvre a été construit sous François I“, de même que le quai
de la Mégisserie, En 1554 et 1555, des lettres de Henri IT ordonnèrent la
construction du quai Saint-Bernard , autrement dit de la Tournelle, et d’y
employer les plus clairs deniers du domaine». En 1558, un mur fut con-
struit sur le petit bras de la Seine, pour soutenir les maisons de celte rue.
Les futurs galériens relégués au Petit-Châtelet furent employés à ces tra-
vaux. De 1561 à 1566, on fit, entre le Petit-Pont et le pont Saint-Michel,
un quai qui, à cause des boutiques aussitôt installées, devint le Marché Neuf.
De 1564 à 1572, on travailla au quai de Nigeon ou de Chaillot, que
l’on appelle aussi le quai Neuf des Bons-Hommes et qui est aujourd’hui le
quai Debilly.
Jusqu'à Henri IV, les quais étaient exécutés avec de pauvres matériaux,
en bois ou en maçonnerie irrégulière. Désormais, on élèvera des ouvrages
en pierre de taille. I est vrai qu'ils n'offriront pas encore à la Seine un
obstacle continu et qu'elle aura un libre accès en bien des parties basses.
1 est vrai aussi que, parfois, on appelait quai ce qui, pour nous, n’est que
le bas quai : «devant la Grève, le port au foin, le port au grain et celui de
Saint-Nicolas du Louvre, ils sont en glacis ou pente insensible et commode
pour l'embarquement et le débarquement des marchandises ».
L’inondation de 1910, comme celles de 1882, 1883, 1876, etc.,
prouve que les quais, tout en protégeant efficacement les riverains, n’em-
pêchent pas les caves en un grand nombre de rues, même situées assez
loin de la Seine, de se remplir d’eau. Nos lecteurs en trouveront la raison
dans ce qui a été dit, plus haut : tous les muraillements n’empêcheront pas
la nappe souterraine de déborder, lorsqu'elle n'aura plus son écoulement,
Certains ingénieurs, et non des moindres, puisque ce sont Deparcieux,
Lambert, Cordier, accusent même les quais, ou du moins le rétrécissement
qu'ils infligent à la rivière, d’aggraver l’inondation.
«Non seulement, dit Deparcieux, les ponts et les quais resserrent trop
le lit de la rivière dans Paris, mais on a encore embarrassé ou diminué
d'une étrange manière le peu de passage qu'on avait d’abord laissé à
quelques-uns. IL est ficheux qu'on ait laissé construire le quai de Gèvres
sur le lit même de la rivière, etc.»
«Assurer, disait Lambert en 1807, que plus on rétrécira le lit de la
rivière et plus on mettra d'obstacles à son cours, plus les eaux auront de
facilité à s’écouler, moins nous aurons d'inondations à craindre, par la
raison que les eaux augmenteront de vitesse : c’est ce qui ne nous parait
pas aisé de concilier avec les premiers principes de l’'hydraulique. »
«Paris, ajoute Cordier en 1827, est plus exposé que jamais aux chances
des inondations; quatre nouveaux ponts, des quais, des ports, l’estacade
de l’e Saint-Louis rétrécissent à ce point le débouché, que les eaux, dans
les débâcles, s’élèveront à une plus grande hauteur et causeront de plus
grandes pertes.»
PRE,
Que proposent done ces hommes compétents pour prévenir les inonda-
tions? Un canal de dérivation. [ls ne diffèrent que dans le tracé. Deparcieux
voulait «saigner la Marne sous Gournay par un canal qui, passant par
Villemonble et Bondy, portera dans la Seine, à Saint-Denis, l'excédent de
l'eau nécessaire à la navigation». Lambert proposait de commencer le canal
dans la Marne, un peu au-dessus de Neuilly et de le faire aboutir à Saint-
Ouen dans la Seine, par le chemin de Rosny, Noisy et Pantin. Le canal de
Cordier, plus court, mais très large, s'étendait d’Ivry à Grenelle. IL y a eu
du reste un grand nombre d'autres projets plus ou moins analogues et
nous savons qu'aucune suite ne leur fut donnée.
1 faut d'ailleurs remarquer que ces exutoires ne sauraient s'établir sans
de gigantesques dépenses et, qui pis est, sans augmenter les mauvaises
conditions des localités d’aval. I convient certainement d’insister plutôt sur
les mesures préventives et, de ce côté, il y a de quoi satisfaire l’activité des
ingénieurs, des agriculteurs et des industriels.
X
Nous n’aurions pas traité complètement notre sujet, du moins au point
de vue historique, si nous ne proclamions pas en quelques mots l’héroïque
combat qui fut livré au fléau pour en amoindrir les méfaits.
C'était bien une vraie guerre, et l’eau qui montait d’instant en instant
avait bien les allures d’une armée envahissante.
Pour ma part, et spécialement au cours de la nuit du 28 au 29 janvier,
je sentais renaître en moi les sensations éprouvées quarante années aupa-
ravant pendant le siège de Paris.
Au feu vacillant des bivouacs, des troupiers étaient là comme naguère,
auprès des faisceaux de fusils, parlant peu et bas, faisant les cent pas et
battant la semelle, car il faisait froid.
Et, en face d'eux, les flots du fleuve avaient les emportements de fougueux
escadrons, cherchant à franchir les obstacles de vive force, pendant qu'en
francs-tireurs détachés çà et là, des ruissellements inusités s'engageaient
dans toutes les fissures et contournaient tous les barrages. Mais 1ls rencon-
traient, toujours vigilante, la légion de nos défenseurs ; fantassins et cava-
liers, marins et sapeurs du génie, gardes républicains et agents de la paix,
ils étaient là, à la lueur de l’acétylène, exhaussant les parapets au moyen
de sacs de ciment. dressant au travers des rues des barricades étanches,
défendant les ponts, au prix d’une gymnastique où l’admirable précision
venait neutraliser et régler toutes les témérités, contre les coups de bélier
et les catapultes des poutres à la dérive; contre le cloisonnement aussi des
dessous des ponts, qui par un feutrage de bois aurait converti ceux-ci en
barrages bientôt incapables de résister indéfiniment à la poussée de l’eau.
Et cette œuvre si multiple était admirablement devenue une, à cause de
ne
la tête puissante et du grand cœur qui, après l'avoir conçue, en dirigeait
les détails sans défaillance. M. Lépine était déjà ct de beaucoup la person-
nalité la plus populaire de Paris. Il en est sorti de cette nouvelle conjonc-
ture encore grandi et plus admiré.
Toujours au premier rang, donnant partout l'exemple de tous les hé-
roïsmes et de tous les désintéressements, il ferait croire à qui le voit dans
ses fonctions que l’accomplissement du devoir, compris de la manière la
plus large etla plus complète, est l'action la plus facile, la plus naturelle
à mener à bien.
À ce titre, notre Préfet de police est un enseignement vivant dont on
n'appréciera jamais assez la portée. Il suflirait à rétorquer sans réplique
les arguments de ces esprits chagrins qui ne craignent pas de répéter que.
si la période d'harmonie rêvée par quelques âmes généreuses se réali-
sait jamais, l'humanité (n'ayant plus alors à faire aucune dépense des
hautes vertus d’abnégation qui font les héros militaires), elle croupirait
bientôt dans un écœurant matérialisme et ne songerait plus qu’à la satis-
faction des instincts les plus animaux. Grâce au ciel, il y aura toujours
moyen de culliver son cœur et son âme pour leur faire produire ces mer-
veilles de dévouement qui sont encore ce qu'il y a de plus humain dans
l'humanité.
Et enfin, à côté du spectacle vivifiant des citoyens metlant sans mar-
chander toutes leurs facultés — et leur vie même — au service du pro-
chain, linondation de 1910 nous aura valu d'admirer encore une autre
explosion morale qui est le gage le plus sûr des hautes destinées de notre
espèce.
Je veux parler de la charité immense qui s’est manifestée dans le monde
entier par un élan simultané et qui s'est traduit par des millions et des
millions jetés aux pieds de nos malheureux concitoyens si durem:nl
éprouvés.
Jamais on n'avait vu encore un semblable concert de sympathies ct
jamais on n’avait vu sur des listes de souscriptions certains noms de pays
ignorés, perdus au cœur de l’Asie comme au centre de l'Australie d'où son
venues des offrandes. Jamais non plus l'envoi des secours n'avait été accom-
pagné d’un pareil ensemble d'expressions sincèrement douloureuses.
Cest, — et nous pouvons bien le constater, tous Parisiens que nous
sommes, — c’est que la région lésée n’est pas une région quelconque.
C’est qu'il s’agit de Paris — de Paris que tous les hommes regardent
comme leur seconde patrie : d'innombrables lettres venues de parloul ne
laissent aucun doute sur la réalité et sur la sincérité de ce sentiment.
Ce que j'en veux conclure en terminant, — et c'est pour cela que j'ai
tenu à le constater si nettement, — c’est avec une noble et juste fierté qu'il
faut de plus en plus nous attacher à conserver la place à part que nous
accorde le monde, que, bien pénétrés de la valeur spéciale de Paris et de la
es SE
France, nous fassions tout pour rester dignes de la sympathie dont nous
sommes en ce moment l’objet de la part de l'Univers et que l'Univers se
montre si fréquemment disposé à nous témoigner de nouveau.
Stanislas Meunier.
COMMUNICATIONS.
UN ARGULIDE NOUVEAU DE L'ARGENTINE.
Argulus Ichesi nov. sp.,
PAR M. E.-L. Bouvier.
Cette espèce se range parmi les Argules dépourvues de flagelle exopo-
dial sur les paltes; elle est très voisine de l’A. alosae, dont elle se rapproche
par sa carapace ovalaire et plus longue que large, par l'extension posté-
rieure de ses lobes alaires et par la forme de l'abdomen qui est relati-
vement étroit et profondément échancré.
Fig. 1. — Argulus Ichesi, &. Face dorsale.
Les différences qui distinguent notre espèce de l'A. alosae sont les sui-
vantes :
1° La carapace (fig. 1) recouvre la base et une partie des rames des
pattes antérieures, la plus grande partie de la base des pattes de la paire
suivante, elle n’atteint pas ou touche à peine les pattes de la 3° paire; dans
l'A. alosae, elle dépasse en arrière ces derniers appendices;
2. hi méme de in dos nt
ss.
2° Le sinus postérieur de la carapace est large et limité en avant par un
bord droït ou à peine concave, tandis qu’il est assez étroit et se prolonge
antérieurement en pointe obtuse dans l'A. alosae ;
3° L’aire thoracique est bien plus large, indivise, tandis que, d'après la
figure de Wilson (Proc. U. S. Nat. Mus., vol. XXV, pl. XIT, fig. 14, 1903),
elle est beaucoup plus longue que large et divisée transversalement en
deux parties dans l'A. alosae ;
h° Le thorax, dorsalement, se termine par un bord droit, non en
deux lobes séparés par une large échancrure comme dans VA. alosae ;
Fig. 2. — Argulus Ichesi, $ . Partie gauche de céphalothorax, face ventrale.
9° Les deux lobes de l'abdomen sont largement arrondis à leur extré-
mité postérieure, surtout dans la femelle, et l’échancrure qui les sépare,
quoique profonde, n’atteint pas, il s’en faut, le milieu de cette partie du
corps; ils sont, au contraire, rétrécis en pointe et lancéolés dans l'A. alosae ,
où, d’ailleurs, ils se prolongent plus près du milieu;
6° La pointe terminale des antennules (fig. 2) se recourbe en crochet vers
la ligne médiane comme dans l'A. alosae, mais elle présente sur son bord
antérieur une énorme saillie conique qui se réduit à une simple élévation
dans l'A. alosae ; au même niveau, mais plus en arrière, elle est armée sur
sa face inférieure de deux crochets divergents à base contiguë, tandis qu’en
ce point il n’y a qu'un seul crochet dans l’A. alosae ;
7° Le 2° article des antennes est au moins deux fois aussi long que le
troisième, tandis qu'il est à peine d’un tiers plus long dans l'A. alosae ;
8° La lèvre antérieure est profondément trilobée, tandis qu’elle est re-
présentée avec un bord simplement convexe dans l'A. alosae ;
9° Les trois dents basilaires des pattes-mâchoires, comme d’ailleurs les
deux dents qui se voient entre ces appendices, sont rétrécies à leur base
0e
et élargies en large palette tronquée dans leur partie distale; au contraire,
toutes ces dents sont coniques et aiguës dans l'A. alosae ;
10° L'article basilaire des paltes de la 4° paire présente postérieurement
un fort lobe sétifère qui se prolonge en languette du côté externe; ce lobe
existe, mais moins développé, dans l’A. Susostethi, mais il fait totalement
défaut dans VA. alosue.
\
ne.
T—
SEE
TE
Fig. 3. -— Arpulus Ichesi, &. Pattes de la dernière paire et abdomen,
face ventrale.
Notre espèce est représentée par deux exemplaires adulles : un màle
mesurant 4 millim. 5 de longueur et une femelle ayant en plus à peu près
un millimètre. Dans le mâle, les deux grandes dents post-antennaires
situées sur la face ventrale au niveau du tiers antérieur des ventouses sont
coniques et un peu obluses: le tubercule sexuel des pattes de la 4° paire est
silué antérieurement près de l'extrémité de la base de ces appendices ; l'ab-
domen (fig. 3) est d'un tiers au moins plus long que large (aussi long à
peu près que la partie du thorax qui porte les pattes). Dans la femelle, les
grandes dents post-antennaires sont des sortes de coins à bords sub-paral-
lèles: l'abdomen n'est pas beaucoup plus long que large (il est long à peu
près comme la moitié du thorax) et ses lobes sont très largement arrondis.
On voit par transparence, dans le corps de la femelle, des œufs ovoïdes
qui mesurent 350 y sur 230. Les réceptacles séminaux ont un diamètre
d'environ 200 p.
Cette espèce est armée de crochets sur la face ventrale de la carapace,
dans les régions frontales et submarginales antérieures; les arceaux laté-
raux de ses ailes semblent analogues à ceux de l'A. alosae et non réunis en
une seule aire comme dans A. Suzostethi ; d'ailleurs, ils sont peu distincts,
comme la sewmentalion thoracique, dans nos deux exemplaires. La colora-
tion est d’un gris légèrement verdâtre dans l'alcool , avec un certain nombre
de bandes et de taches brunes symétriquement disposées sur la face dorsale
de la carapace; le thorax, dans les deux sexes, présente de nombreuses
taches noires séparées par des intervalles clairs peu larges: il y a un trac-
lus de même couleur sur la ligne médiane de l’abdomen chez la femelle.
Je dédie cette espèce à M. Iches qui, par les soins de M. Clément, me
CP LP No Du 1
Fort AT on his 7 a
ÿ
RL MT
l'a envoyée de Buenos-Ayres, sans toutefois indiquer l'hôte sur lequel on
l'a capturée. On sait que l'A. alosae est une espèce de l'Amérique du Nord
qui se trouve sur divers Clupéides, entre autres la Clupea vernahs Mitchil
et aussi, d’après M. Wilson, le Pomolobus pseudoharengus Wilson.
Le Muséum possède un couple d’Argulus alosae qui provient de FU. S.
Nat. Muséum ; avec le très important travail de M. Wilson, ce couple m'a
servi pour élablir les caractères différentiels de VA. Ichesi.
OusLQuEs ARTHROPODES RECUEILLIS AUX ILES KERGUELEN,
par M. E.-L. Bouvier.
MM. Bossière, du Hâvre, dont l'initiative énergique essaye de mettre
en valeur les Kerguelen, ont fait recueillir dans ces îles, par M. Loranchet,
quelques Arthropodes qu'ils ont offerts au Muséum. La plupart avaient été
signalés déjà dans ces parages, mais je crois devoir en donner la liste, parce
que certains d’entre eux sont accompagnés de notes intéressantes et aussi
pour encourager à la recherche les Français envoyés là-bas.
Crustacés. — La capture la plus intéressante fut faite sur un grand
Célacé que les pêcheurs désignent sous le nom de humpback: et qui appar-
lient au genre des Balénoptères, d’après M. Loranchet; c’est une Penelle de
grande taille qui se trouvait en nombre sur le volumineux cadavre.
Comme cela se produisit dernièrement à Montpellier pour la Pénelle
étudiée par M. Anthony, les parasites furent arrachés par les pêcheurs,
et une seule put être sauvée, malheureusement sans sa région céphalique.
M. Quidor a bien voulu entreprendre l'étude du spécimen. On trouvera
plus loin cette étude.
Sur des Balénoptères furent capturés de magnifiques exemplaires de
Coronula reginae Darwin et de Conchoderma auritum L.; le premier de ces
Cirrihipèdes paraît propre au Pacifique; le second est très commun dans
toutes les mers.
Les trois autres espèces sont des [sopodes répandus dans les eaux
sub-anlarctiques et déjà connus aux Kerguelen : le Sphaeroma ( Exosphae-
roma) gigas Leach, très commun et représenté par des exemplaires de
petite taille, la Serolis latifrons White, qui aurait été prise parmi les galets
et roches de la plage, enfin l'Aesa semicarinata Miers, dont M. Loranchet
n'a pas indiqué l’habitat.
Insectes. — Les Insectes comprennent seulement trois espèces, toutes
très curieuses Llant par leur forme particulière que par leur localisa-
Muséuu. — xvr.
7
OM
tion. Ils sont représentés par un Curculionide d’assez faible taille,
l'Ectemnorhinus viridis var. longipennis Waterh., et par deux Muscides :
l’'Amalopteryx maritima Eaton, Éphydrinien où les ailes sont d’étroits rubans
longitudinalement traversés par les nervures, et l’Anatalanta aptera Eaton,
Borborinien absolument aptère et ressemblant bien plus à une Fourmi qu'à
une Mouche. Cette dernière espèce doit être commune, car elle est repré-
sentée dans la petite collection par de nombreux individus; d’après
M. Loranchet (voir la note ci-dessous), ces derniers furent pris au voisinage
de cadavres; M. Enderlein signale l’insecte sous la mousse et les pierres.
Je crois utile de noter que Kerguelen, terre française, n’a été l'objet
d'aucune recherche faunistique par les zoologistes de la mère-patrie.
On ne connaît sa faune que par les travaux des savants étrangers °. Gräce
à MM. Bossière, il n’en sera sans doute plus de même à l'avenir.
NotES SUR L'HABITAT DES MOUCRES SANS AILES
| ANATALANTA APTERA ET ÂMALOPTERYX MARITIMA Earon |
TROUVÉES À KERGUELEN,
par M. Lorancuer.
Les Mouches dont 1l est question dans la note de M. Bouvier ont été
recueillies dans les conditions suivantes :
Au cours d'une excursion à Swains Haulwer, j’aperçus une vieille mar-
mite rouillée, telle qu’on en voit souvent dans Kerguelen ; elles proviennent
des anciens chasseurs de Phoques qui les ont abandonnées là. Elle était
renversée , et l’idée de la soulever me passa par la tête. Dessous se trouvait
le cadavre d’un Pingouin lévèrement enseveli dans le sable, car c'était au
bord de la mer; ce cadavre n'était pas en décomposition, quoiqu'il duüt être
là depuis très longtemps, à en juger par la rouille que la marmite avait
faite dans le sable. Sur le cadavre grouillait une quantité de ces Mouches
qu'alors nous appelions Fourmis; en soulevant le cadavre du pied, j'en
découvris une quantité, mais il n’y avait pas de trous dans la terre ni de
sillons dans le sable, comme pour les nids de Fourmis.
Cest la seule fois que j'ai vu de ces Mouches moi-même, mais les
hommes m’avaient déjà parlé à plusieurs reprises de nids de Fourmis
qu'ils avaient remarqués, et l’un d’eux que j'ai interrogé me dit que celles
qu'il avaient vues étaient sur le cadavre d’un Phoque.
Voir à ce sujet : G. Expereix, Die Insekten und Araçhnoïden der Ker-
guelen. Wissensch. Ergeb. Valdivia, B. IIT, fasc. 7 (1903).
dé dé À
DL on
Nors préziminarre sur Penecra Bazænopreræ (Kopen et Damelssen),
PAR À. Quinor.
Un exemplaire unique de ce parasite fut récolté par M. Loranchet sur
un Jumpback capturé à Kerguelen. [D'après M. Loranchet, le Humpback
est une Balénoptère.| L’exemplaire est malheureusement incomplet, les
régions céphalique et thoracique étant restées dans le corps de l'hôte.
Nous désignerons sous le nom de région céphalique ou tête, la partie
du corps où se trouve la bouche et les appendices buccaux et limitée en
avant des points d'insertion des appendices cornus ou cornes céphaliques.
Après la tête vient la région thoracique, caractérisée par la présence de
quatre paires d’appendices rudimentaires dont les deux premières paires
sont seules biramées, et prolongée généralement par une partie cylindrique
très étroite appelée cou. À celle-ci fait suite le segment génital, plus large
mais également cylindrique et portant ventralement, à son extrémité pos-
térieure, deux orifices circulaires livrant passage aux ovisacs cylindriques,
longs et grêles. Le sewment génital doit être considéré comme le premier
sement de l'abdomen. En arrière des orifices de ponte, l'abdomen se
rétrécit brusquement puis s’amincit régulièrement, pour se terminer par
deux petites pointes coniques entre lesquelles s'ouvre l'anus. Il porte
latéralement des appendices plus ou moins ramifiés qui recouvrent sa face
ventrale. Cette partie de l’animal rappelle plus ou moins l'aspect d’une
plume dont l'abdomen serait le rachis et les appendices ramifiés les barbes
et barbules.
Si l'on considère que, d’après les observations de Stœnstrup et de
Lütken, contrôlées par Claus, la longueur du corps, la taille des appen-
dices céphaliques , thoraciques et abdominaux ne peuvent fournir des carac-
lères spécifiques certains, il paraît difficile de déterminer un exemplaire
incomplet. Mais l'étude comparée des divers stades de Penelles parasites
d’un même hôte et des Penelles adultes parasites d'hôtes différents nous
a montré que le mode d'insertion et de ramification des appendices plu-
meux de l'abdomen était propre à une espèce déterminée et permettait par
conséquent une diagnose précise. Ce caractère nous a permis de déter-
miner l’exemplaire incomplet de Kerguelen et de l'identifier en outre avec
une Penelle non déterminée, recueillie sur Balænoptera sibbaldi, et que
M. Anthony a eu la bienveillance de nous communiquer.
Penella Balænopteræ est d’ailleurs nettement distincte des exemplaires de
Penelles trouvés en 1905 sur un Balænoptera physalus échoué à Gette.
L'individu recueilli à Kerguelen mesure 164 millimètres; le cou
atteint 56 millimètres, le segment génital, 72, et l'abdomen, 36. Le cou
est gréle, jaune dans sa partie antérieure et brunâtre dans sa partie posté-
7°
St,
rieure. Le diamètre est de 2 millimètres dans la moitié antérieure; il aug-
mente progressivement dans la partie postérieure pour atteindre 4 milli-
mètres lorsqu'il rejoint le segment génital.
Le segment génital est brunâtre et deux fois plus long que la «plume ».
Il a 5 millimètres de diamètre et présente dans les deux tiers postérieurs
de sa longueur et seulement sur sa face ventrale neuf sillons limitant des
seoments de longueur variable ornés de quatre ou cinq séries transversales
d’ornements punctiformes. Sa face dorsale est simplement rugueuse.
L’abdomen proprement dit présente dorsalement six sillons peu ac-
centués. Son diamètre est de 4 millimètres dans la région proximale et de
2 millimètres dans sa région distale. Il est terminé par deux éminences
coniques en avant desquelles s’observent deux petites éminences latérales.
Le diamètre transversal de la région abdominale atteint 10 millimètres
avec les appendices plumeux. La disposition de ceux-ci est caractéristique.
Disposés sur deux rangées longitudinales et emboîtés les uns dans les
autres, ils recouvrent la face ventrale de l’abdomen de deux touffes plu-
meuses longitudinales séparées par un sillon étroit et profond. Un appen-
dice de la partie médiane de la plume est formé de trois rameaux princi-
paux dont le plus développé et le plus ramifié est externe. Chacun de ces
rameaux porte un grand nombre de rameaux primaires avec rameaux
secondaires portant eux-mêmes des rameaux tertiaires. Les rameaux pri-
maires, secondaires et tertiaires d'un même rameau principal sont cylin-
driques, parallèles entre eux et naissent tous à peu de distance de l’ori-
gine du rameau qui les porte. Leur diamètre est sensiblement identique.
Îs sont bruns et entourés d’une gaine transparente. Leur extrémité est
arrondie.
L'individu complet, que nous a communiqué M. Anthony, est fixé dans
un fragment de Balænoptera sibbaldi. Sa longueur atteint 265 millimètres.
Sa tête est arrondie et s'enfonce de 16 millimètres dans le corps de l’hôte.
Deux cornes latérales et une corne dorsale, longues de 30 millimètres,
s’étalent perpendiculairement à l'axe longitudinal de la tête. Le segment
génital mesure 60 millimètres et l’abdomen 30. La largeur de ’abdomen,
recouvert de ses appendices plameux, atteint également 10 millimètres.
Sur L£ Porires BERNARDI GRAVIER,
par Cu. GRAVIER.
Parmi les Madréporaires que j'ai recueillis au cours de ma mission à
San Thomé (Golfe de Guinée) en 1904, se trouve un Porites dont l'habi-
{at est fort intéressant. Dans la collection des Polypiers du Muséum d’his-
Le n 'ARRE
toire naturelle de Paris, j'ai trouvé trois échantillons d'un Porites rapporté
par Aubry-Lecomte, en 1823, du Gabon qui est situé presque à la même
latitude que San Thomé. Le Porites du Gabon, qui paraît appartenir à la
même espèce ou, pour employer le langage de Henry M. Bernard, à la
même forme locale que celui de l'ile portugaise, a été décrit par cet au-
teur sous le nom de Portes West africa T (Porites africana occidentalis
prima®). L'excellent naturaliste du British Museum (South Kensington,
Londres), auteur d’un Mémoire magistral sur le genre Porites, dont il est
si difiicile de discerner les espèces les unes des autres, a abandonné la no-
menclature binaire habituelle et a simplement classé et numéroté les diffé-
rentes formes connues par régions géographiques.
Reprenant l'étude des Madréporaires que J'ai rapportés de San
Thomé, j'ai désigné ce Porites West Africal sous le nom de Poriles
Bernardi ®, que je dédiais à notre regretté collègue anglais enlevé si
prématurément à la science. Mais deux ans auparavant, en 1907, notre
ami T. Wayland Vaughan a décrit sous le même nom une espèce du
même genre vivant dans le détroit Auau, entre les îles Maui et Lanai
(iles Hawaï), et absolument différente de celle du Golfe de Guinée. Chez
la première, la séparation des calices est indistincte; les septes sont épais,
la columelle est terminée par un petit tubercule comprimé, la fosse cen-
trale est peu marquée; chez la seconde, les contours des calices sont net-
tement dessinés à l'œil nu, grâce à la saillie du bord mural; les septes sont
minces, de même que la muraille; la columelle est à peine discernable et
la fosse centrale est profonde. Le nom donné à l'espèce des îles Hawaï a la
priorité et doit seul être conservé; je propose de donner au Porites de
l'Afrique occidentale le nom de Porites gabonensis, pour rappeler que c’est
sur la côte du Gabon qu’il a été découvert en premier lieu.
a) Henry M. Bervaro, Catalogue of the Madreporarian Corals in the British
Museum (Natural History), vol. VI. The family Poritidæ , 1. — The Genus Porites,
part. IL. Porites of the Atlantic and West Indies, with the European fossil forms,
1906, p. 25. ;
@) Ch. Gravier, Madréporaires des iles San Thomé et du Prince, Annales de
l’Institut océanographique, t. 1, fase. 2, 1909, p. 24, pl. IX, fig. Ao-47.
GS) T. Wayzanp Vauexax, Recent Madreporaria of the Hawaïan Islands and
Laysan, Smiths. Instit., U. S. A. Bull. 59, 1907, p. 211, pl. LXXXV,
fig. 2,24.
— 100 —
SUR LES COLLECTIONS BOTANIQUES FAITES PAR M. ALLUAUD DANS
L'AÂFRIQUE ORIENTALE, SPÉCIALEMENT SUR LES MONTS KizrmA-NoJaro,
KEwya er ROUWENZORI, EN 1906-1909,
par LE R. P, SacLEux, corResponpanT Du Muséum.
M. Alluaud, qui avait visité le Kilima-Ndjaro une première fois en
1903, y est retourné en octobre 1908. Dans ce dernier voyage, ül a
alteint successivement le Kiïlima-Ndjaro, le Kikouyou et les premières
pentes du Kénya, l'Ouganda, lOunyoro, le Toro, et enfin le Rouwenzori,
dont il a fait l'ascension par la haute vallée du Moboukou (janvier 1909).
Les collections botaniques rapportées de cette expédition forment trois
paquets de 190 à 130 numéros chacun. Entre autres plantes remar-
quables, toujours admirablement bien préparées et conservées, il y a de
beaux spécimens des Séneçons géants, des Lobélies superbes de la section
rhynchopetalum, une Amaryllidée, port d’Hæmanthus à grandes fleurs
Choananthus Wollastoni Rendle, des Impatiens, des Helhichrysum ou Immor-
telles; enfin le Kikouyou est représenté par un genre encore rare dans les
herbiers, le genre Hæhnelia, et par une espèce nouvelle de Lépumineuse
papilionacée, Rhynchosia Alluaudi.
La flore du Kilima-Ndjaro est assez bien connue actuellement; mais il
n’en est pas de même de celle des deux autres montagnes neigeuses de
l'Afrique équatoriale, de celle du Rouwenzori, qui l’est très peu, de celle
du Kénya qui l’est encore moins. Dans ces conditions, il est difficile de faire
des comparaisons, et hasardeux de tirer aucune conclusion. D’ores et déjà,
cependant, l'attention est retenue par ce fait que, grâce aux conditions cli-
malériques et atmosphériques semblables, et malgré la grande distance
(environ 850 kilomètres à vol d'oiseau), plusieurs des espèces signalées au
Kilima-Ndjaro ont été retrouvées au Rouwenzori.
Polypétales.
[ L'astérisque indique les plantes qui n'étaient pas encore entrées jusqu'ici
dans les collections du Muséum.]
90. CGLemaris simensis Fresen, var. Kilimandjarica Engler. — Kilima-
Ndjaro, zone moyenne des forêts, 2,100-2,300 mètres, oc-
tobre 1908. Fleur blanc d'argent.
361. RanunouLus pixnatus Poir. Type conforme au R. pinnatus Poir. de
l'Afrique australe et de Mozambique. — Rouwenzori E., forêts
inférieures, 2,000 mètres, janvier 1909. Fleur jaune d’or.
“162. Ranunouzus pixnarus Poir. Type à rapprocher du R. striatus Hochst.
de l’Abyssinie, mais distinct par ses achaines non tuberculeux.
— Kénya N. O., prairies marécageuses de Ngare-Nyvouki,
2,000 mètres. Fleur jaune d’or.
106.
* 283.
"155.
215.
131.
— 101 —
Decemmium Leroyi Franchet. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des cul-
tures, sur une colline près de Kiléma, 1,500 mètres, octobre
1908. Fleur blanche.
Canpamine Jonxsronr Oliv. — Rouwenzori E., haute vallée du Mo-
boukou, région de Bouamba, 3,600 mètres, janvier 1909.
Fleur lilas.
Morrua Hoganezr Schweinf., espèce voisine du M. triphylla, dont
elle se distingue par un fruit moniliforne et non oblong-ovoide.
— Kénya N. O., prairies de Ngaré-Nyouki, 2,000 mètres, no-
vembre 1908. Arbuste à fleur blanche.
Cavzusea aAgyssinicA Fisch. et Mey. — Kénya, prairies de Noaré-
Nyouki, 2,000 mètres, nov. 1908. Fleur réséda.
Vioca agyssinica Steud., var. Euinir Engler. — Kilima-Ndjaro
S. E., dans un ravin boisé de la grande prairie, 2,800 mètres,
octobre 1908. Fleur lilas.
PozyGaLa agyssinicA Fresen. — Kénya N. O., prairies de la zone
inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur rose.
Porruraca quapriripa L. — Nyakitojo, plateau sec, 1,470 mètres,
février 1909. Fleur jaune.
Hypericum AnGusrirozium Desv. — Rouwenzori E., haute vallée du
Moboukou, 2,900-3,000 mètres, Janvier 1909. Arbrisseau,
fleur jaune d’or.
Hypericum QuARTINIANUM Rich. — Kénya N. O., prairies de la zone
inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Arbrisseau, fleur
jaune.
SIDA RHOMBIFOLIA L. — Rouwenzori E., forêts inférieures et
moyennes, 2,000-2,200 mètres, janvier 1909. Fleur jaune.
Sipa ScHimPeRIANA Hochst. — Kénya N. O., prairies de la zone in-
férieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur jaune.
Hisisous cossyenus Thunb. — Kénya N. O., lisière inférieure des
forêts de Ngaré-Nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
rouge sombre.
Triumretra FLAVESGENS Hochst. — Plateau sec de Nyakitojo, dans
le Toro, 1,470 mètres, février 1909. Fleur jaune.
. SPARMANNIA ABYSsINICA Hochst. — Kilima-Ndjaro S. E., zone
moyenne des forêts, 2,100-2,300 mètres, octobre 1908. Fleur
rose.
Concaorus TrRiLocuLaris L. — Méranga (Fort-Hall), dans le Ki-
kouyou nord, 1,250 mètres, novembre 1908. Fleur jaune.
* 362.
"68.
86.
110.
239.
— 102 —
GERANIUM ACULEOLATUM Oliv. — Rouwenzori E., forêts inférieures,
2,000 mètres, janvier 1909. Fleur blanc rosé.
Geranium Kizrmanpsaricum Engler. — Kilima-Ndjaro S. E., dans un
ravin boisé de la zone des prairies, 2,800 mètres, octobre
1908. Fleur lilas.
TupaTieNs micranTHA Hochst. — Kilima-Ndjaro $. E.. zone moyenne
des forêts, 2,100-2,300 mètres, octobre 1908. Fleur lilas rosé.
. Jupariexs piérrara Warb. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne
des forêls, 2,100-2,300 mètres, octobre 1908. Fleur blanc et
lilas.
ImpaTiENS RuNssoRENsIS Warb., species caule glabro. — Rouwen-
zori E., montée du col de Bouamba dans la vallée de Mobou-
kou, 3,300 mètres, janvier 1909.
CELASTRUS SENEGALENSIS Lam. — Ouganda central, 1,200 mètres,
février 1909.
. CARDIOSPERMUM HALICACABUM [4 — Centre du Kikouyou,
1,450 mètres, novembre 1908.
. CroTALARIA LANCEOLATA E. Meyer. — Kénya N. O., prairie de Ngare-
Nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur jaune striée de
brun.
CroTALARIA INTERMEDIA Kotschy. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des
cultures, sur la colline de Kiléma, 1,500 mètres, octobre 1908.
Fleur jaune.
CroTALARIA LACHNGOGARPA Hochet. — Kikouyou du nord,
1,250 mètres, novembre 1908. Fleur jaune.
. Apenocarpus Mann Hook. f. — Kilima-Njaro S. E., zone infé-
rieure des forêts, 2,100-2,500 mètres, octobre 1908. Fleur
jaune d’or.
. TRiFoLium semipiLosum Fresen. — Kénya N. O., prairies de la zone
inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur blanche.
. Lorus Ticrensis Baker. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne des
forêts, 2,100-2,300 mètres, octobre 1908. Fleur blanche.
. Innicorera arrectTA Hochst. — Rouwenzori E., zone inférieure,
1,300-1400 mètres, février 1909.
. Tcruorra Vocezir Hook. — Rouwenzori E., zone inférieure.
Tepnorra panicuzaTa Welw. —. Rouwenzori E., zone inférieure,
février 1909.
. SesBanIA pacuyGarpA D. C. — Kénya N. O., prairies de la zone in-
férieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Arbrisseau à fleur
jaune.
— 103 —
226. ÆscuynomenE cristaTA Vaike. — Wambogo, Kénya S. O., région
accidentée et cultivée, 1,700 mètres, novembre 1908. Fleur
Jaune.
196. Æscuywowene Rurpezzn Baker. — Kénya N. O., prairies de la zone
inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur jaune.
* A9. Surrara recurviIrOLIA Taub. — Kilima-Ndjaro $. E., zone des prai-
ries, 2,850 mètres, octobre 1908. Fleur jaune d'or.
“346. Suirara RUuWENSORIENSIS E. G. Baker. — Rouvwenzori E.. vallée du
Moboukou, sur la pente entre la forêt supérieure et les Bam-
bous, 2,300 mètres, janvier 1909. Arbrisseau de 1 m. 50
à 2 mètres à fleur blanche; plante très poisseuse, gênant beau-
coup la marche.
84. Desmonruu scaee D. GC. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne des
forêts, 2,100-2,300 mètres, octobre 1908. Fleur rouge. —
192. Kénya N., zone inférieure des forêts, 2,000 mètres, no-
vembre 1908.
247. Pseuvarraria Hooker: Wright et Arn. — Kikouyou, 1,450 mètres,
novembre 1908. — 378. Rouwenzori E., zone inférieure,
1,900 mètres, février 1909.
ACTION PHYSIOLOGIQUE DU MUCUS DES DATRACIENS SUR GES ANIMAUX
EUX-MÊMES ET SUR LES SERPENTS: CETTE ACTION EST LA MÊME QUE
CELLE DU YVENIN DE VIPÈRE,
par Mme Marie Puisauix.
Action du mucus des Batraciens sur eux-mêmes. — L'expérience directe
montre qu'on peut envenimer mortellement un Batracien déterminé avec
son propre mucus, comme on peut empoisonner un animal venimeux
quelconque avec son propre venin : 11 suffit de trouver la dose. Paul Bert (?
avait déja vu que le produit du râclage de la peau dorsale du cou d’une
dizaine de Grenouilles vertes, introduit sous la peau, détermine une action
convulsivante sur les muscles et sur le cœur, et entraîne la mort aussi bien
chez le Chardonneret que chez la Grenouille verte elle-même.
Mais ce produit de râclage de Grenouilles d'été était sans doute un
mélange des deux sécrétions, car si on répète la même expérience en
hiver, alors que le contenu des glandes granuleuses est en partie résorbé,
0) Paul Berr, Venin cutané de la Grenouille verte, C. R. Soc. Biol., 1885,
p. 524.
— 104 —
ou si l’on emploie la macération de peau de ventre, ou encore l’eau de lavage
des Grenouilles en sudation, on n’observe plus, tant sur la Grenouille que
sur le Moineau, que les effets stupéfiants et paralysants du mucus, Jamais
de convulsions. Pour entraîner la mort de la Grenouille verte, en une heure
environ, il faut, comme je l'ai observé, la quantité de mucus correspon-
dant à cinq animaux de la même espèce.
Achon réciproque du mucus des Batraciens. — La Grenouille verte, sen-
sible à une forte dose de son propre mucus, est également envenimée par
celui de beaucoup d’autres Batraciens: c'est ce qu'a montré C. Phisalix
pour les venins muqueux de Salamandre terrestre, de Salamandre du
Japon, de Crapaud commun, de Triton erêté et d’Alyte; F. Gidon pour le
mucus de Rainette verte, M°* Phisalix pour le mucus du Crapaud son-
neur, M°*° Phisalix et G. Dehaut pour le mucus de Discoglosse peint.
Renvoyant aux travaux de ces auteurs pour les détails et les résultats des
expériences, je ne rapporterai que ce qui a trait au mucus d’Axolotl dont
jai essayé l’action à ce point de vue sur un certain nombre d'animaux :
Expérience Î. 2 centimètres cubes de liquide provenant de la macération, pen-
dant quinze heures, de la peau du ventre d’un Axolotl, dans l’eau distillée, sont
injectés dans labdomen d’une Grenouille verte pesant 52 grammes. Aussitôt,
l'animal est pris d’une agitation extrême; il exécute plusieurs sauts verticaux
très élevés, puis retombe brusquement dans l’immobilité et la stupeur ; les exci-
tations portées sur les pattes n’aboutissent qu’à provoquer quelques sauts, maïs la
fatigue survient vite et la Grenouille s’arrête faisant le gros dos, soulevée sur ses
quatre pattes en extension, tête basse, en emprosthotonos ; elle crie si on con-
tinue à linquiéter. En la laissant reposer, on peut encore, de la même façon,
oblenir quelques mouvements après lesquels l’animal se refuse de même à tout
exercice. La respiration se ralentit, subit des arrêts et ne reprend qu’à l’occasion
de nausées suivies de vomissements. La paralysie apparaît au bout d’une heure
environ, débutant par les pattes postérieures; l’excitabilité réflexe est presque
abolie et la Grenouille reste dans cet état de paralysie flasque en arrêt respira-
toire jusqu’à l'arrêt du cœur lui-même qui survient au bout de dix heures et
demie à trente-six heures. À aucun moment il ne s’est produit de convulsions.
Avec la même dose du même mucus, une Grenouille verte ne pesant que
15 grammes meurt en cinq heures après avoir présenté les mêmes symptômes.
Analomie pathologique. — L'inoculation sous la peau du dos est équiva-
lente pour l’ensemble des symptômes généraux, la durée de l’envenima-
tion et les lésions qu’elle entraîne à l’inoculation dans l'abdomen; mais elle
provoque en outre une réaction locale visible à l'extérieur, un œdème pré-
coce et persistant du sac dorsal, qui est distendu par un liquide grisätre et
louche. .
À l’autopsie, on observe toujours de la congestion du tube digestif et des
reins; le cœur est arrêté, les oreillettes contenant du sang, le ventricule
en systole incomplète avec de petites boursouflures qui contiennent encore
DO
NE
un peu de sang. Un grand nombre de globules rouges ont leur stroma
dissous, leur noyau étant intact et ayant conservé tous ses caractères de
colorabilité.
Cette action cardiaque systolique, quoique exceptionnelle, est constante
chez la Grenouille verte et la Salamandre terrestre, quelle que soit la mé-
thode de préparation du mucus d’Axolotl; on la retrouve chez le Pélobate
et le Crapaud envenimés avec le mucus de Triton, ainsi que chez le Cra-
paud et la Salamandre qui ont reçu du mucus d’Alyte; elle coïncide en
outre avec l’action nauséeuse qui est, comme l’action systolique, constante
dans l’envenimation salamandrique. Mais ces mêmes animaux rentrent dans
la règle générale pour le mucus de tous les autres Batraciens jusqu'ici
considérés : le cœur de la Grenouille verte, en particulier, est arrêté ventri-
cule en diastole, par le mucus de Salamandre du Japon, de Salamandre
terrestre, de Triton crêté, de Crapaud sonneur, de Discoglosse peint,
d’Alyte et de Pélobate. D'autre part, bien que le mucus des Batraciens
s’atténue avec facilité, qu'il perde son pouvoir paralysant aussi bien sur le
muscle cardiaque que sur les muscles moteurs, et qu'il devienne en parti-
culier systolique, rien que par le vieillissement, le fait qu’une même
préparation de mucus d’Axolotl, de Triton ou d’Alyte, inoculée en même
temps à divers Batraciens, tétanise le cœur des uns, qui sont l'exception,
et paralyse le cœur des autres, montre que les premiers ont une suscepti-
bilité propre au poison spécifique dorsal, poison dont il existe inévitable-
ment des traces dans les préparations fraîches de mucus. Le symptôme
nausée, aussi bien que l’arrêt du cœur en systole paraissent donc des
épiphénomènes étrangers à l’envenimation due au venin muqueux.
Action du mucus des Batraciens sur les Serpents. — L'action du mucus
des différents Batraciens, bien que constante au point de vue des sym-
ptômes qu’elle entraîne, est très inégale d'intensité sur les mêmes espèces
de Serpents, Vipère aspic ou Couleuvres tropidonotes.
Ce sont les venins muqueux de Triton et d’Alyte qui se montrent les
plus actifs, car il suffit de l’eau de lavage d’un seul Triton crêté ou d’un
tout jeune Alyte qui vient de se transformer, pour stupéfier et tuer en
moins d’une heure une Vipère pesant de 50 à 6o grammes.
Le mucus de la Salamandre terrestre et du Discoglosse peint sont beau-
coup moins toxiques; 11 faut la quantité qui correspond à trois Salaman-
dres pour envenimer mortellement la Vipère, et celle correspondant à six
pour tuer une Couleuvre à collier de même poids; avec celui de huit Disco-
glosses, on n’observe aucun effet sur la Vipère.
Entre ces extrêmes, se placent les mucus de Grenouille verte, de Pélo-
bate cultripède et d’Axolotl. Les symptômes identiques qu'ils provoquent
se déroulent chez les Serpents avec une vitesse moyenne, en un à trois
jours, suivant la dose employée.
— 106 —
I suffit donc de rapporter l'une quelconque des expériences faites avec
le mucus de l'un de ces animaux pour montrer l'allure générale que revêl
l'envenimation chez les Serpents.
Exrériexcs IL. Une Vipère aspic pesant 45 grammes reçoit sous la peau du dos
la dose de 3 centimètres cubes de mucus, provenant du lavage à l'eau distillée de
(rois Grenouilles vertes, qu’on a préalablement mises en sudation par les vapeurs
de chloroforme.
L'inoculation est immédiatement suivie d’une grande agitation : pendant quel-
ques secondes, la Vipère se tortille, fait vibrer la langue, ouvre la bouche, dont
on voit la muqueuse congestionnée, et fait mouvoir ses crochets. Puis elle
s’affaisse, inerte, flasque, dans un état de torpeur qui s'établit d'emblée, sans
phase d’excitation, lorsque la dose inoculée a été plus forte. La Vipère n'effectue
aucun mouvement spontané; quand on la pince, elle mord; mais cette réaction
s’affaiblit elle-même, la paralysie apparaît débulant par l'extrémité postérieure du
corps que l'animal remorque, inerte, comme un corps étranger. Mise sur le dos,
la Vipère qu'on excite ne peut faire que des ondulations sans quitter le plan de
la table; la pupille est dilatée; la respiration est inappréciable; le cœur bat régu-
lièrement mais faiblement, à 60 par minute, avec un rythme de plus en plus
ralenti; et si ce n'étaient les battements, qu'il faut même rechercher avec soin
pour les percevoir, on pourrait croire que l’animal est déjà mort, car il n’y a
même plus un mouvement du globe oculaire. L’excitabilité musculaire et car-
diaque s'éteint de plus en plus, et l'arrêt du cœur survient, ventricule en diastole,
au bout d’une vingtaine d'heures, l'animal étant complètement paralysé et en
résolution musculaire complète.
Ces effets sont identiquement les mêmes, quel que soit le lieu de l’ino-
culation : dans l'abdomen, la durée de l’envenimation est la même aussi:
tandis que la mort ne survient qu’au bout de trois jours, lorsque la même
dose de mucus a été introduite au moyen de la sonde dans le tube
digestif.
Cette même dose, qui entraîne invariablement la mort de la Vipère
aspic, n'a d’autre effet sur la Couleuvre vipérine de même poids que de
produire une excitation tout à fait passagère, sans symptômes généraux
immédiats ou éloignés.
Il est à remarquer que le mucus obtenu par une seconde excitation, faite
cinq jours après sur les mêmes Grenouilles, est aussi rapidement actif sur
la Vipère que le mucus de première excitation, fait qui confirme ce que
nous savions déjà sur la régénération rapide de la toxicité de ce mucus, et
que le chauffage en pipette close, à l’ébullition pendant cinq minutes,
lui fait perdre la plus grande partie de son pouvoir toxique; il ne garde
dans ces conditions qu’une action irritative se traduisant par la congestion
vive de la muqueuse buccale; ou si la mort survient, ce n’est que très
tardivement.
Pour produire ces symptômes dans le même temps chez la Vipère, il
faut la macération de quatre peaux de ventre de Pélobate cultripède et
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— Ce
— 108 —
d'une peau de ventre d’Axolotl; et, de même que pour le mucus de la
Grenouille verte, ces quantités n’ont aucun effet sur la Couleuvre vipérine
de même poids.
Anatomie pathologique. — Dans tous les cas, on observe les. mêmes
lésions à l’autopsie.
Localement, c'est une action nécrosante sur le issu conjonctif sous-
cutané où abdominal; souvent, des taches d'infiltration hémorragique dans
les muscles de la région inoculée ou à distance. Le matelas graisseux péri-
viscéral est infiltré de sang. Le foie présente constamment à sa surface,
sur son bord droit, le long de la veine hépatique, un exsudat sanguin
sous-capsulaire; le tube digestif est congestionné depuis la muqueuse
buccale jusqu’au cloaque, l’œsophage étant le moins atteint, mais con-
tenant, comme lestomac et lintestin, du mucus plus ou moins teinté de
sang. Les vaisseaux rénaux sont également dilatés, tandis que les poumons
et la masse rate-pancréas ne sont pas atteints.
Le cœur est arrêté, toutes ses cavités remplies de sang, en relàchement
complet, et présente souvent de petites hémorragies sous-péricardiques à
la surface du ventricule. Les globules rouges sont altérés, par dissolution
de leur stroma, leur noyau restant intact.
Cet arrêt du cœur en diastole se produit d’une façon constante lorsqu'on
a employé soit l’eau de lavage des animaux en sudation, soit la macération
de peau de ventre, soit même la macération de toute la peau, quand dans
celle-ci les glandes muqueuses prédominent, comme chez le Pélobate ;
mais le cœur des Serpents révèle physiquement la présence du venin
granuleux dans la peau de la face dorsale du corps, car les macérations
de celte peau (celles d’Axolotl en particulier), tout en manifestant les
symptômes généraux du mucus, arrête néanmoins le ventricule en systole.
Par la comparaison des expériences L et IT, on voit que le mucus agit
sur les Batraciens de la même façon que sur les Serpents : le tableau pré-
cédent résume cette action pour les mucus de Triton, d’Alyte et de Sala-
mandre; et les chiffres qui expriment la résistance d’un même poids
d'animal montrent que les Serpents sont parfois plus résistants que les
Batraciens eux-mêmes à l’action du mucus.
— 109 —
[MMUNITÉ NATURELLE DES BATRACIENS ET DES SERPENTS CONTRE LE
VENIN MUQUEUX DES PREMIERS, ET MÉCANISME DE CETTE IMMU-
LA
NITÉ
s par Me Mare Prisauix.
S'il est possible d’envenimer mortellement les Serpents et les Batraciens
avec le mucus de ces derniers, il faut du moins employer des doses qui
sont très élevées, relativement à celles qui suflisent à tuer les Mammifères
et les Oiseaux.
Malgré les indications intéressantes, mais isolées, déjà fournies, pour
l’action sur les Vertébrés supérieurs et la Grenouille, par l'étude du mucus
de quelques Batraciens, il importait, au point de vue général de l’immunité,
de poursuivre cette étude sur d’autres Batraciens et de l'étendre aux
Serpents, en se plaçant dans des conditions d'expériences qui permettent
d'obtenir des résultats comparables. C’est ce que j'ai pu réaliser partielle-
ment avec les mucus de Pelobates cultripes et de Discoglossus pictus, et plus
complètement avec ceux de Siredon axoloil et de Rana esculentu.
En ce qui concerne le mucus de Discoglosse, l'expérience montre que
le 1/10 de la dose qui tue en 24 à 48 heures la Vipère aspic et la Gre-
nouille verte suffit à foudroyer le Lapin par la voie intra-veineuse , et le
Moineau par inoculation dans le muscle pectoral.
Get effet foudroyant se produit aussi chez le Lapin avec le mucus fourni
par une seule Grenouille verte et chez 1e Moïneau avec le quart de cette
dose, alors qu'il faut le mucus de trois Grenouilles pour tuer la Vipère
aspic, et celui de cinq pour envenimer mortellement la Grenouille. verte
elle-même.
De plus, un second lavage de la Grenouille fournit encore assez de
produit toxique pour faire mourir en trois jours et demi un Lapin qui a
été inoculé sous la peau, ce qui montre que le mucus d’une seule Gre-
nouille suflirait amplement à tuer deux Lapins par cette voie, le liquide
d'un premier lavage étant au moins aussi riche en principe toxique que
celui d’un deuxième lavage.
En prenant comme unité de résistance au mucus de Grenouille celle de
1: kilogramme de Lapin, on trouve que la Vipère est 193 fois plus résis-
tante que cet animal, et la Grenouille elle-même 581 fois, la Couleuvre
ayant une résistance intermédiaire entre les précédentes, car la dose de
mucus qui a tué une Vipère, pesant 48 grammes, s’est montrée complè-
tement inactive sur une Couleuvre vipérine ne pesant que 37 grammes.
Le mucus de Pélobate et celui d’Axolotl ne foudroient pas le Lapin par
la voie intra-veineuse; les symptômes qui aboutissent à la mort évoluent
en À à 5 jours avec la dose de mucus qui correspond à cinq Pélobates , et
en un Jour et demi avec la macération dans l’eau distillée d’une peau :
vente d’Axolotl.
— 110 —
Mais dans tous les cas, lorsque l'envenimation dure quelques jours, quels
que soient le mucus et la voie par laquelle il a été introduit, elle se pré-
sente toujours avec la même symptomatologie qu’une seule expérience
suffit à caractériser.
Action du mucus d'Axolotl sur le Lapin en injection inlra-veineux.
Expérience. Un Lapin pesant 1,300 grammes reçoit dans la veine de l’oruille
2 centimètres cubes de mucus, provenant de la macération d’une peau de ventre
d’Axolotl. Aussitôt, l'animal fait quelques bonds en secouant les oreilles, puis s’ar-
rête épuisé, haletant, et s'étend sur le flanc. Si on l’excite à se déplacer, il fait
encore quelques pas et s’allonge de nouveau, refusant de se mouvoir. La pupille
est dilatée, les mouvements respiratoires, exagérés au début, sont ralentis et su-
bissent des pauses en inspiration avant leur arrêt complet. Il survient une somno-
lence irrésistible; le Lapin mis sur le ventre semble lutter contre le sommeil et la
perte d'équilibre, les paltes antérieures portées en avant et écartées, la Lête in-
clinée et oscillante.
Au bout d’une heure, l'animal est en résolution musculaire complète; le réflexe
palpébral seul persiste. La température rectale est descendue de 39° 5 à 37° 8;
le cœur bat faiblement et lentement. Un liquide teinté de sang, puis du sang pur
est émis par l’orifice anal.
Cette période de collapsus dure environ deux heures, après lesquelles l'animal
s’éveille momentanément pour retomber bientôt dans la stupeur, la température
étant descendue à 35 degrés.
Cet élat d’insensibilité, d’immobilité et d’hypothermie se prolonge pendant
toute une journée, entrecoupé de courts réveils, puis la paralysie progresse, et
le cœur s'arrête à son tour, en relâchement complet comme tout le système mus-
culaire.
À l’autopsie, on trouve l'intestin et les reins fortement congestionnés; les glo-
bules rouges partiellement dissous, ceux qui restent ayant déjà leurs contours cré-
nelés.
La moitié de la dose qui tue le Lapin entraîne en 2 h. 25 la mort d’un
tout jeune Cobaye, par inoculation dans le péritoine, et détermine une ac-
tion nécrosante très étendue quand on l'injecte sous la peau de l'abdomen
d'un Cobaye adulte. Il en est de même pour le Hérisson ; mais la dose mor-
telle est sept à huit fois plus élevée pour lui que pour le Lapin, et trois
fois plus que pour le Cobaye, de sorte que cet animal, qui résiste assez
bien à la salamandrine, présente aussi par rapport au mucus une certaine
immunité, comme vis-à-vis du venin de Vipère, et occupe ainsi dans
l'échelle de résistance une position intermédiaire entre les animaux sen—
sibles et les animaux réfractaires.
C’est ce que fait ressortir le tableau suivant, où l’on voit que la dose de
mucus d'Axolotl mortelle pour une Vipère ou une Grenouille pesant de
45 à 5o grammes n’est pas plus élevée que pour un Lapin de 1,300 gram-
mes, et que cette dose n’a même aucun effet sur la Couleuvre vipérine et
la Salamandre terrestre.
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Muséum. — xvi.
— 112 —
Mécanisme de l’immunité. — J'ai précédemment montré que les Serpents
sont aussi résistants que les Batraciens eux-mêmes à la salamandrine, et
que leur immunité est due à l’antagonisme physiologique entre cette sub—
stance et l’échidnotoxine contenue dans leur sang (C. À. Ac. Sc.,
28 Juin 1909).
C’est par ce même mécanisme que les Batraciens, et en particulier la Sa-
lamandre terrestre, sont protégés à la fois contre leurs sécrétions cutanées,
toutes deux venimeuses, l’une paralysante comme le venin de Vipère,
l’autre tétanisant le cœur comme la salamandrine, et on comprend que la
présence simultanée dans leur sang de ces venins à effets opposés main-
tienne l'équilibre physiologique chez l'animal normal, et que cet équilibre
puisse être rétabli chez l'animal inoculé par l'apport immédiat et constant
du produit antagoniste.
Quant à l’immaunité naturelle des Vipères et des Couleuvres contre Île
mucus, elle a la même origine que celle que possèdent ces Reptiles contre
leur propre venin : elle est due à l’antitoxine dont C. Phisalix a montré
l'existence dans leur sang , et qu'il a désignée sous le nom d’Echidno-vaccin.
Si on détruit en effet le pouvoir toxique du sérum, soit en chauffant celui
ci à 58 degrés pendant quinze minutes, soit en le précipitant par cinq à
six fois son volume d'alcool à 95 degrés, on constate qu'il se montre anti-
toxique aussi bien vis-à-vis du mucus d’Axolotl que vis-à-vis du venin de
Vipère : c'est ainsi que le mélange tx vitro du précipité de 4 centimètres
cubes de sérum avec la dose de mucus mortelle pour la Vipère, inoculée
dans l'abdomen de celle-ci, ne produit plus qu'une asthénie passagère, alors
que le témoin meurt en quelques heures. Ce précipité, inoculé dans l'ab—
domen d'un animal vingt-quatre heures avant l’inoculation sous-cutanée de
mucus, exerce une action préventive contre la dose mortelle de celui-e1.
Mais la dose d’antitoxine contenue dans le sérum d’une seule Vipère
serait insuffisante à neutraliser les effets de la dose élevée de mucus qui la
fait périr, et suflirait à peine à protéger un animal sensible. I faut donc
admettre ou bien que l'inoculation du mucus est suivie de la formation
plus active d’antitoxine, comme elle serait chez les Batraciens, suivie d’un
apport plus rapide du venin antagoniste, ou bien que les cellules ner-
veuses des animaux réfractaires ont une résistance particulière au venin
paralysant.
Ce qui montre la réalité de la première hypothèse, c'est qu'on peut
paralyser les Batraciens et les Serpents en portant directement les poisons
sur les centres nerveux : ainsi une Couleuvre à collier meurt en trois
heures, une Grenouille verte en quinze heures, après avoir reçu sur l’en-
céphale, à travers la membrane occipito-atloïdienne, la vingtième partie
du mucus de Salamandre qu’elles tolèrent par les autres voies.
Les cellules des centres nerveux des animaux Îes moins sensibles n’ont
donc pas de résistance manifeste au venin muqueux; et on constate qu'il
113 —
en est de même vis-à-vis de la salamandrine: une dose de o milligr. 5 de
ce venin, introduite semblablement dans le crâne, convulsive aussitôt et
tue en trente minutes une Couleuvre à collier qui en supporterait 15 milli-
grammes par les autres voies. La Salamandre elle-même est tétanisée par
o milligr. 30 et la Grenouille verte par o milligr. 10 de salamandrine,
alors qu'il faudrait des doses dix et six fois plus grandes, introduites sous
la peau ou dans l'abdomen, pour produire le même effet.
La sensibilité des cellules cérébrales est telle, qu'elle permet de déter-
miner exactement les doses de venins antagonistes dont les elfets s’an-
nulent: c’est ainsi que le mélange des solutions à 5 de salamandrine et
de venin de Vipère dans les proportions d’un tiers de la première pour
deux tiers de la seconde ne produit pas plus d'effet que les même volumes
_ d’eau salée physiologique inoculés aux témoins. Il en est de même quand
on substitue au venin de Vipère le mucus de Salamandre terrestre, dont
on peut facilement régler la concentration, et qui, sans perdre ses pro-
priétés toxiques, peut être, ainsi que la salamandrine, stérilisé par
ébullition, ce qui écarte les causes d'erreur dues à la présence des toxines
microbiennes, par exemple.
H résulte des faits précédents que l’immunité des Serpents contre le
mucus gît plutôt dans la faculté de {eur organisme à élaborer rapidement
une antitoxine que dans la résistance de leurs cellules nerveuses, ou que
dans la neutralisation totale du mucus inoculé par lantitoxine pré-
existante.
Non seulement les animaux neufs, mais encore ceux dont on a renforcé
limmunité naturelle par une ou plusieurs inoculations de venin, se
montrent sensibles à l'inoculation intra-cränienne, sans qu’on puisse
établir de différence avec les premiers dans la façon dont ils réagissent au
mucus où à la salamandrine : c’est ainsi qu'une Couleuvre à collier qui
avait supporté l’inoculation sous la peau du mueus de six Salamandres,
et une Couleuvre vipérine qui avait de même résisté à l’inoculation de la
quantité de mucus correspondant à la peau du ventre d’un Axolotl, sont
mortes de la même façon et dans le même temps que les témoins inoculés
comme elles avec la même dose de mucus de Salamandre.
La résistance des cellules nerveuses des Batraciens et des Serpents ne
semble pas non plus augmenter par les inoculations répétées de venin à
leur surface, car une Grenouille verte qui avait reçu, à intervalles de
quelques jours, de petites doses de son propre mucus, s’est montrée aussi
sensible à la quatrième inoculation qu'à la première ; et il en a été de
même pour une Couleuvre à collier vis-à-vis d’inoculations répétées de
salamandrine.
Ces résultats, joints à ceux d’une précédente note, établissent les rap-
ports d’immunité réciproque des Batraciens et des Reptiles: ils sont à
rapprocher de ceux qui ont été obtenus par GC. Phisalix avec la sala-
— 114 —
mandrine déposée directement sur les lobes optiques de la Salamandre
elle-même, et avec le venin de Vipère introduit dans le crâne de ce Ser-
pent, de ceux de MM. Roux et Borrel avec la morphine, les toxines
tétanique et diphtérique, de MM. Lingelsheim , Borrel , avec la toxine tuber-
culeuse, et de ceux de M. Gley avec les sérums d’Anguille et de Torpille.
De leur ensemble, on peut tirer les conclusions suivantes :
1° Les Batraciens et les Serpents qui résistent au venin granuleux dorsal
des premiers, et en particulier à la salamandrine, manifestent une immunité
naturelle aussi grande vis-à-vis du second poison cutané, le venin muqueux ;
2° Cette ièmmunité ne se manifeste que si les venins (mucus ou salamandrine)
ne sont pas portés directement sur les centres nerveux, qui n’acquierent pas de
résistance spécifique par les inoculations répétées à leur surface ;
3° C’est donc une immunité, surtout humorale, due pour les Batraciens à
la présence simultanée dans leur sang des deux sécrétions antagonistes et pour
les Serpents au pouvoir antitoxique de leur sang, qui se mamifeste aussi bien
s-à-vis du mucus que vis-à-vis de leur propre venin.
(Travail du laboratoire colonial du Muséum.)
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1910. — N° 3.
ce
117° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
26 AVRIL 1910.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présinenr annonce que le fascicule 2 du Bulletin du Museum
de 1910 a été mis en distribution.
M. ze Présipenr rappelle que le Muséum vient de perdre, frappé
d'une longue et terrible maladie, un homme dont toute la vie s’est
passée dans un labeur incessant, un savant qui honorait grande-
ment le Muséum, le Professeur N. Grénanr 0), Élève de Claude
Bernard, devenu son Aide naturaliste, il fut appelé plus tard à lui
succéder dans la Chaire de Physiologie générale. Chacun a conservé
le souvenir de l'aménité de son caractère et de la simplicité, qui
n'excluait pas le savoir, de son enseignement, toujours basé sur
l'expérimentation démonstrative des faits qu'il exposait. Son inhu-
(1) Louis-François-Nestor GréHanr, né à Laon (Aisne), le 2 avril 1838, après
avoir fait de brillantes études au lycée Napoléon (lycée Henri IV), y devint Prépa-
rateur de Physique et Chimie (1856-1866); bientôt ses connaissances spéciales et
étendues le désignaient pour occuper l'emploi de Préparateur de Physiologie géné-
rale à la Faculté des sciences (1865-1868), et celui de Préparateur du cours de
Médecine au Collège de France; entre temps, il s'était fait recevoir Licencié ès
sciences physiques (1858), Docteur en médecine (1864), Licencié ès sciences
naturelles (1868), Docteur ès sciences (1870). Entré au Muséum comme Aide-
Naturaliste en 1868, ayant été le suppléant de Paul Bert à la Sorbonne (1872-
Muséuu. — xvi. 9
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mation ayant eu lieu modestement dans la petite ville où son père
avait exercé la médecine, à Aubenton (Aisne), aucune voix auto-
risée n’a pu appeler l’attention sur les mérites du savant ; 1 convient
de remettre en mémoire les principales œuvres de ce travailleur
infatigable.
Les travaux du Professeur Gréhant ont porté sur les branches les
plus diverses de la physiologie, de la toxicologie et de l'hygiène
expérimentale. Nous ne mentionnerons que les principaux.
Dans le domaine physiologique, nous citerons ses travaux sur le
sang et sur la circulation. C'est d'abord le perfectionnement et la
vulgarisation de l'emploi de la pompe à mercure, l'analyse des gaz
du sang, son procédé très ingénieux et très exact de la mesure de la
quantité de sang. Les recherches sur la respiration ne sont pas
moins importantes : dès le début de sa carrière scientifique, ül
imagine une méthode de mesure du volume des poumons aujour-
d'hui classique; avec Quinquaud, il’ établit la donnée intéressante
du volume de sang qui traverse les poumons en un temps déterminé;
il précise, enfin, les conditions d'élimination de l'acide carbonique .
par le poumon.
Ses travaux sur les sécrétions ont porté principalement sur l’'urée.
C'est en 1870, époque à laquelle la question de savoir si le rein
était un organe formateur d’urée ou de simple élimination, que
N. Gréhant démontre ce fait capital, que la néphrotomie et la liga-
ture des uretères sont des opérations identiques; elles suppriment
toutes deux la fonction éliminatrice des reins et n’apportent aucun
obstacle à la formation de l’urée, laquelle a lieu en dehors des
reins.
Dans le domaine de la toxicologie et de l’hygiène expérimentale,
les travaux du Professeur Gréhant sont des plus importants; 11 y a
consacré une grande partie de sa carrière de savant. Parmi ses
principaux travaux, on peut citer : la détermination de la toxicité
1874), de Rouget au Muséum (1886-1891), 1l était tout indiqué pour être Pro-
fesseur de Physiologie générale dans cet établissement (1893). Ses travaux avaient
appelé l'attention sur lui et, à partir de 1867, il fut nommé successivement
Membre des principales Sociétés savantes de France, qu'il fut appelé plusieurs fois
à présider, et Membre correspondant des Sociétés étrangères les plus réputées;
enfin il devint Membre de l’Académie de médecine en 1905. L'Académie des
sciences et l’Académie de médecine avaient, à plusieurs reprises, récompensé ses
travaux; il était Officier de l’Instruction publique et Chevalier de la Légion d’hon-
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— 117 —
de l’alcool éthylique , de sa quantité dans le sang et dans les tissus,
et surtout son étude de l’intoxication oxycarbonée : la fixation par le
sang , la loi qui la régit, l'élimination de l’oxyde de carbone; en na-
ture, le traitement de l’'empoisonnement aigu par l'oxygène qui
accélère l'élimination, la recherche médico-lésale du gaz toxique, la
dose toxique chez les différents animaux, etc.
Appliquant ces données à l'hygiène, 1l a entrepris très méthodi-
quement l'étude d’un certain nombre de questions relatives au
chauffage et à la ventilation.
[1 a construit, enfin, un certain nombre d’appareils très ingé-
nieux, parmi lesquels il faut citer : le orisoumètre, l’eudiomètre-
grisoumètre, un myodynamomètre à sonnerie.
M. ze Présipenr se fait l'interprète de la Réunion en exprimant
tous les regrets que cause au Muséum la mort d’un de ses plus
éminents Correspondant, Alexandre Acassiz, Associé étranger de
l'Académie des Sciences, mort subitement à bord du navire le
ramenant en Amérique, après un séjour en Europe, et notamment
en France, où tout récemment il assistait à une des séances de
l’Académie des Sciences, recevant les compliments de ses collègues
sur sa santé qui paraissait florissante. Son père, Louis Avassiz, un
des plus brillants disciples de Cuvier, né à Orlie, canton de Vaud, en
1807, s'était acquis une juste notoriété par ses travaux sur les
Poissons fossiles, par ses études sur les glaciers; peu s'en est fallu
que l’ancien Professeur de l'Université de Neufchâtel ne devint
Sénateur de l’Empire et Directeur du Muséum; il refusa l'offre
que lui faisait Napoléon IIT, celui-ci voulant reconnaitre, en sa per-
sonne , l'hospitalité que sa mère et lui avaient trouvée en Suisse; 1l
préféra sa patrie d'adoption, les États-Unis, où 1l dépensait son
activité inlassable à organiser l’enseignement des Sciences natu-
relles au Harvard Collège annexé à l'Université de Cambridge,
créant, d'une part, un admirable Musée zoologique et, d'autre part,
dirigeant les explorations scientifiques destinées à faire connaître la
faune marine des eaux profondes du Gulf-Stream, celle des côtes de
l'Amérique du Sud (exploration du Bibb, 1868 à 1869; du Hassler,
1872).
Alexandre Agassiz s’attacha à continuer les recherches de son
père; mais l'ayant vu à l’œuvre, dans l'obligation perpétuelle de
faire appel à la générosité des uns et des autres pour poursuivre ses
9»
— 118 —
recherches, il résolut, disait-1l lui-même, avant de se consacrer
entièrement à la science, d’amasser d'abord assez de capitaux pour
assurer le succès et l'indépendance de ses recherches. Les connais-
sances en géologie lui vinrent en aïde et l'exploitation de mines de
cuivre lui assurèrent la fortune, au delà même de ses espérances.
Ce fut donc dans les meilleures conditions qu'il reprit de nouvelles
campagnes d'exploration sous-marines; cette fois, il s’attacha à
l'étude méthodique des grands fonds de la mer des Antilles et du
golfe du Mexique (exploration du Blake, 1877 à 1879). Les résul-
tats de ces campagnes de dragages furent aussi remarquables
qu'inattendues; plusieurs milliers d'animaux furent retirés des
grandes profondeurs, révélant des centaines d'espèces nouvelles
d'êtres marins. Ê
Dans la dernière partie de sa brillante carrière, Alexandre Apas-
siz s’attacha avec une étonnante énergie à la solution d’un grand
problème posé par l'expédition du Challenger. On sait que Darwin
avail cru apercevoir un lien entre toutes les formations madrépo-
riques; les atolls et les récifs barrières étaient dus, pour lui, à l'en-
foncement graduel sous les eaux. Les récifs frangeants, enfoncement
indiquant lui-même un affaissement général du fond du Pacifique
donnant lieu lui-même au cercle de volcans ou cercle de feu qui en-
toure cel océan. Alexandre Agassiz venait d'étudier à ce point de
vue tous les récifs connus et 11 arrivait à cette conclusion conforme
aux idées de Dana et de Louis Agassiz, que la grandiose théorie de
Darwin n'était qu'un beau rêve.
M. ze PrésipenT, au sujet des fêtes données à l’occasion de l'inau-
guration du Musée océanographique de Monaco, fêtes qui consa-
crent des événements scientifiques de la plus haute importance,
rappelle le rôle que le Muséum a rempli en prétant son concours au
prince Albert à l’œuvre immense qu’il avait entreprise; si le Muséum
était représenté à ces fêtes par son Directeur et une nombreuse dé-
légation de Professeurs, il convient de ne pas oublier que beaucoup
d'entre eux ont été des collaborateurs actifs du Prince. M. le Pro-
fesseur Joubin avait été spécialement chargé de faire, dans une
conférence, le tableau de la vie au fond des mers et d'exposer les
découvertes qui avaient si largement modifié nos connaissances sur
les formes animales et les conditions d’existence de ces êtres jadis
inconnus; mais si l'on compulse les trente-deux volumes in-4°,
— 119 —
magnifiquement illustrés, imprimés à Monaco, où sont exposés les
résultats des vingt-deux campagnes que le prince a dirigées en per-
sonne depuis 1885, et ceux que les fouilles des grottes situées sur
le territoire même de la Principauté ont donnés dans le domaine
de la préhistoire, on trouvera les noms de MM. Perrier, Joubin,
Bouvier, Boule, Verneau, Gravier, associés à ceux des savants les
plus notables de tous les pays.
À la suite des fêtes de Monaco ont été nommés dans l’ordre de
Saint-Charles : M. Edmond Perrier, Grand Officier; M. Joubin, Offi-
cier; M. Neuville, Chevalier.
Un comité s’est constitué pour honorer un modeste savant
J.-H. Fagre, qui, retiré à Sérignan, un petit bourg de la Provence,
a eu le rare mérite d'initier et d’intéresser, grâce à sa plume alerte
et à son style pittoresque, à la vie mystérieuse des insectes, non seu-
lement les zoologistes, mais tous les curieux des choses de la na-
ture; si bien que la réputation de l'observateur patient et sagace,
de l'écrivain plein de verve méridionale, s'est étendue et a trouvé
une pléiade d’admirateurs. Edmond Rostand, séduit par la lecture
des Souvenirs. entomologiques, n’a-t-1l pas appelé J.-H. Fabre «Le
Virgïle des insectes». M. Ed. Perrier, en sa qualité de Président du
Comité, a été chargé de remettre, le 8 avril, au naturaliste proven-
çal, devant toutes les autorités et les personnalités marquantes de la
région , Préfets, Sénateurs, Députés, et un grand concours de popu-
lation, le fac-simile de la médaille destinée à commémorer l'œuvre
du vieux savant; et 1l dépeint avec quelque émotion l'impression
qu'il a ressentie en prononçant, devant le vieillard de 87 ans qui a
passé sa vie à observer, le discours où 11 faisait l'éloge non seule-
ment de ses travaux, mais de son caractère (),
0) Le Comité d'amis et d’administrateurs de Henri Fasre qui s’est constitué
dans l'intention d'offrir au Naturaliste, Correspondant de l’Institut, Membre ho-
noraire de la Société Entomologique de France et son lauréat, une médaille com-
mémorative de son jubilé, a pour Président M. Edmond Perrier, Membre de
lInstitut, Directeur du Muséum; pour Vice-Présidents, M. E.-L. Bouvier, Membre
de l’Institut, Professeur au Muséum, et le Président de la Société Entomologique
de France; pour secrétaires, M. Vayssière, Professeur à la Faculté des Sciences de
Marseille, et M. G. Legros, à Montrichard, Conseiller général de Loir-et-Cher ;
pour trésorier, M. Lacour, à Orange (Vaucluse). La souscription est encore ouverte
et M. le Ministre de l’Instruction publique vient d’autoriser les lycées, collèges et
écoles à y prendre part.
Ra
M. Semicnon (Louis), Docteur ès sciences, délégué dans les fonc-
tions de Préparateur de la Chaire d’Anatomie comparée, a été
nommé Préparateur de cette Chaire, à dater du 1° avril 1910
(Arrêté ministériel du 14 avril 1910).
M. Guisraumin (André), délégué dans les fonctions de Prépara-
teur de la Chaire de Botanique (Phanérogamie), a été nommé Pré-
parateur de cette Chaire, à dater du 1° avril 1910 (Arrêté mimis-
tériel du 14 avril 1910).
L'Assemblée des Professeurs a voté, à l'unanimité, le maintien de
la Chaire de Zoologie (Reptiles et Poissons) [14 avril 1910 |.
Sur la demande du Directeur du Muséum et par décision de
M. le Ministre de la Guerre, M. le Médecin-Major des troupes colo-
niales Lecexpre et M. le Capitaine d'infanterie coloniale Normor
ont été mis à la disposition de M. le Ministre de l’Instruction pu-
blique pour accomplir, en Indo-Chine et dans la Ghine occidentale,
une mission scientifique ayant pour but des recherches géogra-
phiques et d'histoire naturelle.
M. de Laceruem, Professeur de Botanique à l'École supérieure de
Stockholm, et M. Wirze, Professeur de Botanique à l'Université de
Christiania, présentés par M. le Professeur Mangin, ont été nom-
més Correspondants du Muséum (Assemblée des Professeurs du
17 Mars 1910).
M. Lamy, Préparateur à la Faculté des Sciences, attaché au Ser-
vice de la Chaire de Malacologie; M. H.-W. Brôremanx, Corres-
pondant du Muséum, ont été nommés Officiers de l’Instruction pu-
blique (Arrêté ministériel du 2 avril 1910).
M. Paul Harior, Assistant de la Chaire de Cryptogamie, a été
nommé Chevalier du Mérite agricole.
M. Le Présipewr fait connaître que MM. Maxi, Lecomre, Acuazue
et Dusarp du Muséum et Perror de l’École de Pharmacie ont été dési-
onés pour assister au Congrès international d’agronomie tropicale qui
se tiendra à Berlin, du 20 au 23 mai prochain; que MM. Edmond
Perrier, Jousin et GRravier ont été désignés pour assister au Congrès
international de Zoologie qui se tiendra à Gratz, du 15 au 20 août
prochain; que M. Jean Becouerez à été désigné pour assister au
Congrès international de Radiologie et d'Électricité. Il annonce,
enfin, que M. J. Künokez D Haas fera, sur la demande des natu-
ralistes anglais, au Congrès international d'Entomologie qui se
tiendra à Bruxelles du 1% au 6 août, une conférence sur les Ra-
vages des Sauterelles dans les différents pays ainsi que sur les moyens
préventifs et les procédés de destruction.
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur H. Lecowre présente et offre pour la Bibliothèque
le fascicule 4 du tome I de la Flore générale de l'Indo-Chine, publiée
sous sa direction, contenant les Guttifères, les Ternstremiacées, les
Stachyuracées , par M. C.-J. Prrarp; les Dipterocarpées, par M. P. Gué-
RIN; les Ancistrocladacées, les Malvacées, par M. F. Gacnepain.
CONFÉRENCES DU MUSÉUM.
LES IDÉES MODERNES
SUR LA CONSTITUTION DE LA MATIÈRE.
—
CONFERENCE
FAITE LE DIMANCHE 10 AVRIL, DANS LE GRAND AMPHITHÉÂTRE,
PAR M. JEAN BECQUEREL.
————
Depuis quelques années, les physiciens ont édilié les bases d’une nou-
velle théorie de la matière : des vues hardies, fondées sur des faits inat-
tendus, sont venues modifier profondément les idées admises autrefois sur
la constitution des corps.
Chacun sait qu'on distingue les diverses substances en corps simples ou
éléments, et en corps composés obtenus par la combinaison des éléments.
Depuis longtemps on envisage les corps comme formés par des atomes
qui s'unissent entre eux pour constituer des molécules. L’atome d’un élé-
" à
— 122 —
ment est la plus faible quantité de matière caractéristique de cet élément
et susceptible d'entrer dans les combinaisons chimiques; la molécule d’un
corps, simple ou composé, est la plus petite parcelle de ce corps pouvant
exister à l’état physique.
Prenons un exemple : la molécule d’ eau, plus petite parcelle d’eau qui
puisse exister, résulte de l'union de 2 atomes d'hydrogène avec 1 atome
d'oxygène. Nous répétons ici devant vous l'expérience classique de la dé-
composition de l’eau par un courant électrique : il se dégage de l'oxygène
au pôle positif et de l'hydrogène au pôle négatif, ces deux gaz étant dans
la proportion de 2 volumes d'hydrogène pour 1 volume d’oxygène.
La molécule d’un corps composé est toujours formée par des atomes
d'au moins 2 éléments. Celle d’un élément peut n'être constituée que par
un seul atome : c’est le cas des corps monoatomiques (hélium, zinc, cad-
mium, mercure. ..); dans d’autres cas, la molécule d’un corps simple est
le groupement de plusieurs atomes de ce corps: l'hydrogène, l'oxygène, le
soufre... sont diatomiques; le phosphore, l’arsenic sont tétraatomiques.
Les découvertes de Gay-Lussac sur les lois de la composition des gaz
ont conduit Avogadro et Ampère à admettre que les gaz renferment à vo-
lumes égaux le même nombre de molécules , et les proportions définies sui-
vant lesquelles ïls se combinent représentent les rapports invariables entre
les poids des atomes qui se juxtaposent.
On imagine qu’à l’intérieur des corps les molécules sont perpétuellement
animées d’un mouvement d'agitation d'autant plus grand que la tempéra-
ture est plus élevée. Si l'on pouvait réduire jusqu'à zéro la vitesse des
mouvements thermiques, on obtiendrait des températures de plus en plus
rapprochées d’une température limite située vers — 273 degrés centi-
grades. Cette température, la plus basse qu’on puisse concevoir, puisqu'elle
correspondrait au repos des molécules, est appelée le zéro absolu.
Les principes de la mécanique appliqués à cette conception des molé-
cules en mouvement rendent compte de toutes les lois auxquelles obéissent
les gaz et les corps dissous. Je ne puis m'étendre ici sur les méthodes qui,
dans un centimètre cube de gaz, à la pression et à la température ordi-
naires, ont permis de compter environ 30 milliards de milliards de mole-
cules, et d'évaluer les dimensions de l’une de ces molécules : le diamètre
d'une molécule d'oxygène, pour prendre un exemple, est de quelques dix
millionièmes de millimètres.
Ces chiffres donnent une idée de l'extrême divisibilité de la matière. Au
sujet de cette divisibilité, il est intéressant de rappeler que, d’après Ber-
thelot, l’'odorat est sensible à un cent millième de millionième de gramme
d’iodoforme contenu dans chaque centimètre cube d’air.
Vous savez que la matière attire la matière suivant la loi de la gravita-
tion universelle qui régit les mouvements des astres. L'unité de la con-
stante de la gravitation a suggéré l’idée que les atomes de tous les corps
n À LS LES
— 1923 —
pourraient être formés par l'inégale condensation d’un principe unique,
et les relations trouvées par les chimistes entre les atomes des divers élé-
ments sont favorables à cette hypothèse.
L'idée d’un principe unique, constituant de toutes choses, date en
réalité des temps les plus reculés. Il y a 25 siècles, Thalès admettait un
_ fluide primordial, auquel il attribuait une sorte d’âme et une puissance
d'attraction. Anaximandre, Anaximène, Héraclite parlent d’un principe
universel et Pythagore place au-dessus de l'air «léther, matière céleste
libre de toute matière sensible». Cinq cents ans avant notre ère, Leucippe
et Démocrite avaient imaginé des atomes indivisibles, éternels, qui se
meuvent dans le vide infini. Lucrèce expose plus tard des doctrines sem-
blables ; enfin Descartes et Leibnitz se sont fait de la matière une idée qui
se ramène à des conceptions analogues.
Au début du siècle dernier, un chimiste anglais, Prout, a émis l'hypo-
thèse que tous les éléments pouvaient être constitués par la condensation
progressive de l'hydrogène, le plus léger de tous les corps.
Mais, depuis quelques années, la physique moderne est allée beaucoup
plus loin. On attribue aujourd’hui une structure atomique non seulement à la
matière , mais à l’électricité, et l’on considère la matière comme formée par de
Pelectricite.
Nous allons voir, en effet, qu'on a isolé des corpuscules électrisés qui
paraissent même être de lélectricité sans matière proprement dite, et dont la
masse, d'origine électromagnétique, est près de deux mille fois plus petite que
celle d’un atome d'hydrogène.
Ces atomes d'électricité sont appelés des électrons, ils existent dans tous
les corps; ce sont eux qui sont la source des phénomènes lumineux; ce
sont eux encore qui produisent la conduction de la chaleur et de lélectri-
cité. L’électron apparaît comme un constituant universel de la matière,
sans être lui-même de la matière au sens ordinaire du mot.
La première notion d’un atome d'électricité résulte du phénomène de
l'électrolyse dont vous venez de voir un exemple avec la décomposition de:
l'eau acidulée par la pile électrique. On appelle électrolyte une solution con-
ductrice de l’électricité et décomposable par un courant. Toute molécule
d’un électrolyte est séparable en deux atomes ou groupes atomiques, ap-
pelés ions, qui possèdent des charges égales et de signes contraires. Ainsi,
lorsque du chlorure de sodium est dissous dans l’eau, un certain nombre
de molécules se dissocient en un ion négatif chlore et un ion positif so-
dium. Sous l’action des mouvements moléculaires qui constituent la chaleur
et par suite des chocs qui en résultent, il se produit continuellement des
recombinaisons des ions et de nouvelles décompositions des molécules.
Dans une solution aqueuse très étendue, presque tout le chlorure de so-
dium se trouve dissocié. Si maintenant on plonge dans la solution deux
électrodes reliées aux pôles d’une pile, les ions négatifs (chlore) se portent
— 124 —-
au pôle positif (anode) et les ions positifs (sodium) au pôle népatif
(cathode ).
Les lois de l'électrolyse , établies par Faraday et complétées par Edmond
Becquerel, ont conduit à la conclusion que tous les ions monovalents, tels
que les ions hydrogène, chlore, sodium, potassium, transportent toujours
la même charge (négative ou positive ); les ions divalents (cuivre)... trans
portent une charge double de la précédente, etc. La charge de l’ion mono-
valent est la plus petite charge qui ait été observée : abstraction faite de son
support matériel, elle constitue l’électron ou atome d’électricite.
Cette charge élémentaire a pu être mesurée. [ est facile , en effet, d’éva-
luer la quantité d'électricité nécessaire à la libération d’un gramme de
matière, par exemple d’un gramme d'hydrogène dans l’électrolyse de l’eau,
pour obtenir la charge totale des ions hydrogène. Ces ions ont formé des
molécules, et comme l’on connaît le nombre des molécules contenues dans
un gramme d'hydrogène, on obtient la charge qui a été transportée par un
seul ion. Cette charge est très petite, elle est égale à 4.10°"° unité électro-
statique C. G. S.
L'étude des rayonnements obtenus dans les gaz raréfiés est venue pré-
ciser nos connaissances sur l'atome d'électricité. Lorsque, à l'aide d’une ma-
chine statique ou d’une bobine d’induction, on produit une décharge élec-
rique dans un gaz, on obtient sous la pression ordinaire une étincelle
disruptive. Dans un tube où la pression est réduite, cette étincelle change
d'aspect, et lorsque la pression n’est plus que de quelques millionièmes
d’atmosphère (vide de Crookes), on observe un faisceau émané de la cathode
(pôle négatif). Quelle que soit la position de l’anode (pôle positif), le
faisceau est émis perpendiculairement à la surface de la cathode et se pro-
page en ligne droite. Le verre de l’ampoule, aux points frappés par le
rayonnement, prend une belle fluorescence verte; le faisceau cathodique illu-
mine les corps phosphorescents ©” et échauffe les écrans placés sur son trajet.
Les rayons émanés de la cathode portent le nom de rayons cathodiques ;
ils ont été découverts en 1869 par Hittorf et étudiés depuis par un grand
nombre de physiciens (Crookes, J.-J. Thomson, Jean Perrin, Majorana,
Lenard, Wien, Villard.….). Sir William Crookes émit , le premier, l’hypothèse
qu'ils étaient dus à un quatrième état de la matière, l’état radiant, donnant
lieu à un bombardement moléculaire; cette idée véritablement géniale ren-
contra beaucoup d’incrédulité, car, à cette époque (1880), la tendance de
la plupart des savants était d'expliquer tous les phénomènes par un mou-
vement vibratoire et non par un flux matériel. Beaucoup de physiciens ont
donc considéré les rayons cathodiques comme des mouvements ondulatoires
analogues à la lumière.
0) Expérience : bouquet formé de matières phosphorescentes rendues lumi=
. neuses par les rayons cathodiques.
ps
+ 4
Cette interprétation dut être bientôt abandonnée : les expériences ulté-
térieures ont, en eflet, confirmé d’une manière éclatante les idées de
Sir W. Crookes, avec cette différence, toutefois, que l'état radiant ne con-
stitue pas, dans les rayons cathodiques, un bombardement par de la ma-
tière, mais un bombardement par des corpuscules électrisés beaucoup plus
petits que les molécules des corps, et qui ne sont autres, comme nous
allons le voir, que des électrons négahfs séparés de la matière.
En décembre 1895, M. Jean Perrin réalisa une expérience fondamen-
tale : il démontra que les rayons cathodiques transportent de l'électricité né-
gative : ils chargent , en eflet, négativement un cylindre isolé placé dans une
enceinte métallique reliée au sol.
Voici, maintenant, d’autres propriétés des rayons cathodiques. Si on les
_ fait passer dans un champ électrique, c’est-à-dire entre deux plaques mé-
talliques électrisées, l’une positivement, l’autre négativement, un pinceau
de ces rayons décrit une parabole, comme doit le faire un flux de cor-
puscules attirés par la plaque positive et repoussés par la plaque négative.
Sous l’action d’un aimant (champ magnétique), le faisceau s’incurve , dé-
crivant une hélice autour des lignes de force ©”,
Les deux déviations, électrique et magnétique, permettent, ainsi que l’a
fait M. J.-J. Thomson, de mesurer la vitesse de propagation des corpus-
cules ainsi que le rapport entre la charge électrique transportée par un
_ corpuscule et la masse de ce corpuscule. D'autres méthodes encore ont con-
duit à la mesure des mêmes quantités, et le résultat est le suivant :
La vitesse des corpuscules cathodiques est variable, suivant les conditions de
Pexæpérience, entre 30,000 et 100,000 kilomètres par seconde ; le rapport de
la masse à la charge est deux mille fois plus petit que celui qui correspond à
Pron d'hydrogène dans l’électrolyse. Ce rapport est toujours le même, quelles
que soient les électrodes et quels que soient les gaz raréfiés dans le tube.
Voilà un premier résultat capital.
Pendant que se poursuivaient ces recherches, l'étude des corps radio-
actifs a conduit à des conclusions d’une importance au moins aussi
grande.
Vous savez que certains corps possèdent la propriété, découverte en
février 1896 par Henri Becquerel, d'émettre spontanément, sans qu’on leur
fournisse aucune énergie, des rayons de diverses natures. Les particules
électrisées émanées de ces corps tonisent l'air, c’est-à-dire qu’en arrachant
aux molécules du gaz des corpuscules électrisés, et en s’entourant elles-
mêmes de molécules neutres, elles donnent lieu à la formation de centres
() Expérience : déviation par aimant d’un pinceau de rayons cathodiques limité
par une fente percée dans un écran placé à quelques centimètres devant la ca-
thode.
électrisés qui rendent l'air conducteur de l'électricité. C’est pourquoi ces
rayons déchargent les corps électrisés ©.
Parmi les trois sortes de rayons qu'émettent les corps radioactifs, les
rayons f@ sont chargés d'électricité négative et sont formés de corpuseules
identiques aux corpuscules cathodiques : en mesurant les déviations dans
un champ électrique et dans un champ magnétique, Henri Becquerel a, en
effet, montré que tant que la vitesse n’est pas trop voisine de la vitesse de
la lumière, la valeur du rapport de la charge à la masse de chaque corpus-
cule est encore la même que dans le cas des rayons cathodiques.
Les mêmes corpuscules sont encore émis par les métaux incandescents et
libérés dans l’action de la lumière ultra-violette ou des rayons X sur les
métaux. Dans tous ces phénomènes on retrouve toujours le même rapport
de la charge à la masse.
Mais quelles sont les valeurs de cette charge et de cette masse ? Jusqu'ici,
nous n’avons parlé que de leur rapport. |
Je ne puis décrire ici les méthodes remarquables dues à MM. J.-J. Thom-
son, Townsend, H. A. Wilson, par lesquelles la charge d’un corpuscule
cathodique a pu être mesurée; j’indiquerai seulement leur principe : les ions
formés dans l'air — nous appelons maintenant ions tous les centres élec-
trisés — condensent la vapeur d’eau dans une atmosphère sursaturée et
chaque particule électrisée forme le noyau d’une gouttelette de brouillard ©?.
La vitesse de chute des gouttelettes permet de calculer leur grosseur et en
évaluant la quantité totale d’eau condensée on peut ainsi compter le nom-
bre des gouttelettes, c'est-à-dire le nombre des ions. D’autre part, on mesure
la quantité d'électricité précipitée par le brouillard et l’on en déduit la
charge de chaque ion, puisqu'on connaît leur nombre. Le résultat est fon-
damental : les corpuscules cathodiques et les ions gazeux ont la même charge
qu’un ion d'hydrogène dans l'électrolyse, et alors leur masse est deux mille
fois plus petite que celle d’un atome d'hydrogène.
La conclusion suivante s'impose done : les corpuscules cathodiques, les
rayons B, transportent l'atome d'électricité négative et possèdent une masse
deux mille fois plus faible que la masse du plus léger des atomes matériels.
Nous venons de voir comment la connaissance des électrons népatifs
résulte de l'étude des phénomènes électriques et de la radioactivité.
Dans une branche tout à fait différente de la physique, dans l'optique, la
théorie des électrons a trouvé une confirmation extrêmement remarquable.
G) Expériences : 1° Décharge d’un électroscope par les rayons émanés d’un sel
de radium; 2° Accroïssement de la distance explosive d’une étincelle au voisinage
du radium. |
@) Expérience : on fait éclater des étincelles à l’intérieur d’une ampoule afin
de produire des ions; au moment où l’on refroidit l'air par détente pour le sursa-
turer, il se forme autour des ions un brouillard abondant.
|
|
|
La théorie de Fresnel et les résultats déduits des expériences de Foucault
et de Young ont établi que la lumière est un mouvement vibratoire, et que,
par suite, il existe un milieu propre à transmettre les ondes lumineuses.
Ce milieu a été appelé éther; il est connu par les propriétés des mouve-
ments susceptibles de s’y produire et de s'y propager; il existe partout, à
l'intérieur de la matière aussi bien que dans les espaces dépourvus de ma-
tière (le vide)..
Maxwell et Hertz ont montré que les phénomènes lumineux ne sont
qu'un cas particulier des phénomènes électro-magnétiques (induction , ondes
hertziennes. . .) qui se produisent dans l’éther.
Chacun connait la décomposition de la lumière blanche par le prisme :
dans le spectre se succèdent les couleurs de l’arc-en-ciel. Si l’on analyse par
un spectroscope la lumière produite par les gaz incandescents, on voit des
raies brillantes séparées. Ces raies d'émission sont autant d'images de la
fente par laquelle pénètre la lumière avant de tomber sur le prisme qui
sépare les radiations de différentes couleurs. Ces raies brillantes peuvent
se transformer en rates d’absorption obscures lorsque la vapeur est tra-
versée par un faisceau de lumière blanche continue; les raies noires indi-
quent les couleurs arrêtées. Divers corps solides ou dissous ont des spectres
d'absorption caractéristiques ©.
L'existence des spectres d'émission où d'absorption, et plus généralement
toutes les modifications subies par les ondes lumineuses dans un corps soit
au repos, soit en mouvement, montrent l'intervention de la matière dans les
phénomènes dont l’éther est le siège. Pour expliquer les actions réciproques
de l’éther et de la matière pondérable, M. Lorentz pensa que les phéno-
mènes lumineux ont leur source dans les mouvements de charges élec-
triques renfermées dans l'atome.
Une remarquable découverte, faite en 1896 par M. Zeeman, vint con-
firmer les vues de M. Lorentz.
M. Zeema na découvert que, sous l’action d'un champ magnétique intense , les
raies des gaz se décomposent en plusieurs rares, et que ces composantes cor-
respondent à des mouvements polarisés , c'est-à-dire orientés par l'aimant.
Ainsi, comme les corpuscules cathodiques, les corpuscules qui pro-
duisent ou absorbent la lumière ont leurs mouvements modifiés par un
amant. [ est alors certain qu'ils sont électrisés.
Dans le cas le plus simple, celui où les lignes de force de l’aimant sont
parallèles au rayon lumineux, chaque raie se transforme en un doublet
dont les composantes correspondent à deux mouvements vibratoires circu-
laires décrits dans des sens opposés ©.
% Expériences : spectre d'émission de l'arc électrique et spectre d'absorption
du nitrate de didyme. |
@) Projection d’un cliché représentant le phénomène de Zeeman pour quelques
raies du fer (spectre d’étincelle).
— 128 —
D'après la théorie de Lorentz, la grandeur de l’écartement des compo-
santes permet de calculer le rapport de 1a charge à la masse des corpuscules ,
et le sens dans lequel un champ magnétique de sens déterminé déplace les
composantes correspondant à des vibrations circulaires indique le signe de
la charge électrique en mouvement.
L'application de la théorie aux résultats expérimentaux a montré que
l’émission et labsorption dans le cas des spectres de raies des gaz et des
vapeurs sont produites par des corpuscules identiques aux corpuscules catho-
diques, c'est-a-dire par des électrons négatifs.
Depuis la découverte de M. Zeeman, de nombreuses recherches expéri-
mentales et théoriques ont été réalisées sur ce phénomène qui a jeté une
lumière nouvelle sur le mécanisme de l’émission et de l'absorption.
L'action du magnétisme sur labsorption de la lumière a été observée
dans notre laboratoire pour les corps solides, les cristaux, les minéraux , et
a été étudiée jusqu'à la température de solidification de l’hydrogène
(— 259°). Nous reviendrons plus loin sur les caractères nouveaux et inat-
tendus qui se sont présentés dans ces recherches. -
Ainsi l’électron se retrouve à la source même des phénomènes lumineux.
Dans les théories modernes, la transmission de la chaleur et de lélec-
tricité dans les métaux, l'éclat et la couleur des métaux sont expliqués par
des mouvements d'électrons circulant librement entre les molécules.
Les nombreux faits qui viennent d’être résumés établissent que Pélectron
névahf, qui est en queique sorte tangible dans les rayons cathodiques et
les rayons B, est un constituant universel de la matière.
Nous abordons maintenant une question capitale. Quelle est la nature de
ce corpuscule électrisé? Est-il de la matière ou est-il d’une autre essence?
La physique actuelle semble avoir en partie résolu ce problème.
Considérons un corps électrisé : en premier lieu, ce corps possède une
masse matérielle, au sens mécanique du mot masse (rapport d’une force
agissant sur le corps à accélération qu’elle communique au corps), en
second lieu, par ce fait que le corps est électrisé, 1l possède une autre
masse d’origine électromagnétique; en effet, s’il est en mouvement, ïl
constitue un élément de courant qui se déplace; or toute modification dans
l'intensité ou la direction de ce courant, c’est-à-dire dans la grandeur ou
la direction de la vitesse du corps, met en jeu de l'énergie et donne lieu à
un effet d’induction dans l’éther. Cette induction qui s’oppose à tout chan-
sement (loi de Lenz) est une véritable inertie d’origine électrique. Il est
donc évident que le corps électrisé a deux masses : sa masse matérielle et
la masse électromagnétique de la charge qu'il transporte.
Or on démontre que l'inertie électromagnétique doit dépendre de la
vitesse; qu'elle doit rester pratiquement constante si la vitesse n’atteint pas
une valeur considérable (au moins 100,000 kilomètres par seconde),
= |) EU
mais qu'elle doit augmenter jusqu'à devenir infinie quand la vitesse
s'approche de la vitesse de la fumière.
Nous avons vu qu'on peut mesurer la vitesse ainsi que le rapport de la
charge à la masse des particules 8 du radium. Ces rayons 8 forment un
faisceau de corpuscules qui ont des vitesses très diverses, et certains d’entre
eux atteignent des vitesses voisines de la vitesse de la lumière. Or on cons-
tate que plus la vitesse est grande, plus le rapport de la charge à la masse
est petit, c’est-à-dire (la charge ne pouvant pas varier) plus la masse est
grande.
C’est bien le fait prévu, et la loi de variation de la masse totale en fonc-
tion de la vitesse doit indiquer Ià part relative des deux masses dans la
masse totale.
Le résultat est surprenant : la variation de la masse totale est la même
que si la masse électromagnétique existait seule; par suite, la masse maté-
rielle est nulle. En d’autres termes, l’électron est de Pélectricité dépourvue de
support matériel, c’est-à-dire une modification, encore inconnue d’ailleurs
(peut-être de nature tourbillonnaire), du milieu que nous appelons l’éther.
Ainsi l’électron est un état particulier de l’éther. Il est un peu matériel
puisqu'il possède une masse, ce qui est l’une des propriétés fondamentales
de la matière; cependant il n’est pas de la matière au sens qu'on avait Jus-
qu'alors attribué à ce mot, puisque son inertie se réduit à l'inertie de
’éther. En résumé, on peut envisager lélectron comme un intermédiaire entre
Péther et la matière pondérable.
La masse de électron népatif est, pour les faibles vitesses, 0,5 10 gr.
En le supposant sphérique, on peut calculer son rayon, connaissant sa
charge et sa: masse : on trouve 10 * centimètres.
Jusqu à ces dernières années, les physiciens s'étaient efforcés de trouver
une explication mécanique des phénomènes physiques; c’est ainsi, par
exemple, que Fresnel a donné une théorie mécanique de la lumière. Une
semblable tentative était naturelle, puisque les phénomènes mécaniques
tombent journellement sous nos sens et nous sont bien plus familiers que
les phénomènes électriques. Cependant, bien que, d’après la théorie de
Maxwell, une explication mécanique ou, plus exactement, une infinité d’ex-
plcations mécaniques des phénomènes électro-magnétiques soit possible,
aucune interprétation satisfaisante n’a pu être obtenue dans cette voie, et
léther nous est apparu comme bien différent des corps que nous connais-
sons.
En présence des résultats maintenant acquis, les savants ont pensé
qu'il y avait lieu, non plus de chercher une explication mécanique de
lélectromagnétisme, mais de donner une théorie électrique de la formation
de la matière et des phénomènes mécaniques. I est évident que tous les faits
que nous venons de passer en revue conduisent logiquement à cette manière
de voir.
130 —
En effet, on a isolé de la matière un corpuscule qui paraît n'être que
de lPélectricité; la masse de cet électron est entièrement d’origine élec-
tromagnétique : on est donc amené à prendre comme point de départ
l'électricité pour édifier une théorie des phénomènes physiques et de la
matière elle-même.
Si la matière est formée par un assemblage d'électrons, son inertie est
lout entière d'origine électromagnétique ; c’est 'éther qui environne chacun
des électrons, et non la matière elle-même qui est le siège de toute énergie.
Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de matière, cela signifie seulement
qu'il ne faut pas s'illusionner sur les apparences et qu’il faut envisager la
matière autrement qu'on ne l'avait fait jûsqu'à présent.
Si l'inertie de la matière est électromagnétique, la masse des corps
dépend de leur vitesse, et ce résultat est, au point de vue absolu, contraire
à l’un des principes sur lesquels est basée la mécanique. H faut alors bien
remarquer que les problèmes traités en mécanique sont tous renfermés
dans un cas particulier, celui où la vitesse est petite par rapport à la
vitesse de la lumière : tel est le cas non seulement pour les vitesses réalisées
sur la terre, mais encore pour toutes les vitesses des astres; dans ces con-.
ditions, la masse peut, pratiquement , être considérée comme constante
et il n’y a rien à changer à la mécanique d'autrefois.
Les personnes insuflisamment familiarisées avec les idées qui viennent
d'être résumées objectent souvent que l'électricité reste un mystère et que
les nouvelles théories reposent sur une base inconnue. Cela est bien exact :
nous ignorons la cause première de l’électricité et nous ne comprenons
ouère certaines propriétés de l’éther. Mais dans les théories mécaniques
d'autrefois, le mot matière ne renferme-t-il pas un mystère tout aussi
profond? Le sens du mot masse est-il plus clair quand il s’agit d’une
masse matérielle? L’origine de la matière, considérée comme existant indé-
pendamment de léther, n'est-elle pas plus obscure encore que celle de
l'électricité, qui nous apparaît comme une modification de l’éther lui-même?
La théorie électrique de la matière présente en tout cas l'avantage de la
simplicité, car elle tend à l’unmfication de tous les phénomènes qui sont
ramenés à des manifestations d’un milieu unique, de léther. L’électron,
qui est à la fois de l’éther et de la matière, sert de transition entre l’'éther
du vide et la matière telle qu’elle n° as apparaît.
L'objet des théories éler'siques de la matière doit être de rechercher
comment les atomes de” éléments peuvent être formés par un assemblage
d'électrons. Mais la pnysique actuelle, malgré les beaux résultats obtenus,
est encore fort loin de donner une représentation d’un atome de matière.
Nous venons de voir que les physiciens sont parvenus à une connais-
sance assez complète d’un constituant de la matière, de l’électron négatif,
et que les idées nouvelles sont basées sur les propriétés de ce corpuscule.
— 131 —
A côté de l’électron négatif existe-t-il un électron positif ? Il est évidemment
nécessaire que les charges positives se retrouvent quelque part dans la
matière, mais ont-elles une structure atomique comme les charges népa-
lives ou sont-elles d’une toute autre nature?
Dans les décharges au milieu des gaz raréfiés, dans l'émission des
substances radioactives, on rencontre à côté des rayons négatifs des rayons
transportant de l'électricité positive; mais ces rayons positifs paraissent être
en général tout diflérents des premiers.
Lorsqu'on perce des canaux au travers de la cathode d’un tube de
Crookes, on observe en arrière de la cathode des faisceaux qui ont traversé
chacun des orifices et se propagent en sens inverse des rayons cathodiques :
ce sont les rayons-canaux découverts par M. Goldstein. Ces rayons sont
chargés positivement et, fait remarquable, quel que soit le gaz de l'am-
poule, la mesure du rapport de la charge à la masse ne révèle que deux
sortes de corpuscules (J.-J. Thomson) : les uns correspondent à l'atome
d'hydrogène transportant une charge élémentaire, les autres à l’atome
d'hélium transportant une charge double.
Ce sont ces derniers corpuscules qui dans l'émission du radium et de
tous les corps radioactifs constituent les rayons 4. M. Rutherford a
démontré par de magnifiques expériences que les rayons + sont formés
par des atomes d’hélium.
Enfin d’autres rayons positifs (rayons anodiques provenant de sub-
stances placées au pôle positif d’un tube de Crookes) ne sont autre chose
que des atomes matériels ayant perdu des électrons népatifs (Gehrke et
Reichenheim).
Vous voyez donc que les rayons positifs diffèrent beaucoup des rayons
négatifs : ils forment un flux de matière électrisée et sont constitués, non
par des électrons mais par des ions, atomes matériels privés d’un où de
plusieurs électrons négatifs; ces ions possèdent une masse au moins égale
à la masse d’un ion positif d'hydrogène, c’est-à-dire d’un atome d’hydro-
gène chargé positivement par suite de la perte d’un électron négatif.
En un mot, les particules positives sont des restes d’atomes.
Les charges positives restant ainsi attachées à la matière, beaucoup de
savants n’ont pas admis l'existence d’un électron positif semblable à l’élec-
tron négatif, Quelques-uns même ont pensé qu'il n’y a pas d’électron po-
sitif et que la matière a par elle-même une existence indépendante des
électrons; union de la matière et des électrons négatifs donnerait les
atomes électriquement neutres et les charges positives résulteraient uni-
quement du manque d'électrons négatifs. Cette manière de voir, intermé-
diaire entre les anciennes et les nouvelles idées, fait perdre tous les avan-
tages de simplicité et d’unification résultant des conceptions modernes qui
ramènent toutes choses à l’éther.
H faut noter comme fait capital le dégagement d hélium, sous forme de
Muséon. — xvi. 10
eu HE
rayons æ par tous les corps radiactifs, et il ne faut pas oublier que
M. J.-J. Thomson a retrouvé ces mêmes rayons & dans les tubes à rayons-
canaux. L’ion hélium ne peut cependant pas être l'électron positif, puis-
qu'il existe un atome matériel, celui de l'hydrogène, qui possède une
masse plus petite. Mais l'atome d’hélium se présente comme un groupe-
ment d'une très grande stabilité. Se forme-t-il, dans les phénomènes pré-
cédents, par combinaison directe d'électrons négatifs et positifs un instant
libérés, ou intervient-il comme groupement primordial dans la constitution
des atomes de la plupart des éléments? Ce sont des questions auxquelles
on ne saurait répondre aujourd’hui.
Dans les rayons-canaux, on trouve aussi des particules caractéristiques
de l'ion hydrogène. On peut revenir aux idées de Prout et supposer que
cet ion n’est autre que l’électron positif. Il faudrait alors savoir si sa masse
est purement électromagnétique; s’il en était ainsi, l’électron positif aurait
une masse 2,000 fois plus grande que celle de l’électron négatif et l'atome
d'hydrogène résulterait de l'union d’un seul électron positif avec un seul
électron négatif.
Mais une autre hypothèse a été émise : quelques physiciens, ayant
trouvé de grandes difficultés à expliquer les propriétés des métaux au
moyen des seuls électrons négatifs, ont supposé l'existence de deux sortes
d'électrons qui ne différeraient que par le signe de leur charge.
Je dirai ici quelques mots d'expériences assez récentes, faites dans notre
laboratoire, dont aucune explication simple n’a encore été trouvée à l’aide
des électrons négatifs et qui seraient interprétées d'une manière évidente
s’il existait des électrons positifs dans la constitution des corps : il s’agit
de l’action d’un champ magnétique sur les bandes d’absorption des cris-
laux et de certains sels dissous. Le changement de période produit par le
champ magnétique a lieu pour certaines bandes dans le sens correspon-
dant à des électrons négatifs, mais se produit pour d’autres bandes dans
le sens opposé.
La grandeur du changement de période, absolument indépendante de
la température (jusqu'à — 259 degrés), paraît être une caractéristique du
système vibrant : tout se passe comme si certains de ces systèmes contenæent
des électrons positifs M.
Des expériences sur les décharges dans les gaz très raréfiés, faites
d'abord par M. Lilienfeld , puis sous une autre forme dans notre labora-
toire, ont permis d'obtenir des rayons positifs qui ont pu être interprétés
par l'existence d'électrons positifs libres, mais d’autres interprétations ont
été opposées à celte hypothèse, et il convient de poursuivre les recherches
sur ce sujet.
() Projection d’un cliché représentant ce phénomène pour un groupe de
bandes du xénotime (température : — 259 degrés).
— 133 —
Il est donc possible qu'il existe un électron positif de même nature que
l'électron négatif. Je dis +de même nature» et non «identique», car la dis-
symétrie entre les phénomènes présentés par les deux électricités rend pro-
bable une différence entre les deux électrons. Si les deux sortes d'électrons
existent, d’après nos expériences ils devraient avoir le même rapport de la
charge à la masse, mais leurs masses ainsi que leurs charges pourraient
être très différentes.
Un fait est dans tous les cas certain : c’est que les électrons positifs.
s'ils existent, sont très fortement liés aux atomes matériels. [ls ne se révé-
leraient alors que dans les phénomènes magnéto-optiques, par lesquels le
physicien porte ses investigations jusqu'au fond de l'atome, sans le dé-
truire, ou alors à l’intérieur des tubes à gaz raréfiés dans des conditions
toutes particulières (ions positifs désagrégés par le choc de corpuscules
cathodiques jouant le rôle de projectiles ).
On voit combien les idées sur la nature des charges positives ont été
variées. Quel que puisse être l’électron positif, il faudra le connaître aussi
bien que l’électron négatif avant de songer à comprendre la structure d’un
atome de matière. Voici, cependant, deux systèmes fort intéressants :
quelques physiciens ont imaginé au centre de l'atome une charge positive
autour de laquelle les électrons négatifs gravitent comme les planètes au-
tour du soleil. Mais cette hypothèse comporte de graves difficultés que je
ne puis exposer ici; je crois qu'il ne faut pas se laisser entraîner par l’idée
séduisante d'une assimilation entre le monde des infiniment petits et le
monde des infiniment grands, et il me semble qu’un groupement d'électrons
y’est nullement comparable à un monde matériel.
Le système le plus généralement adopté aujourd’hui est le suivant :
On suppose une charge positive uniformément répartie sur une sphère
à l’intérieur de laquelle se placent les électrons négatifs. La charge posi-
tive est égale à la somme des charges des électrons négatifs. L’électricité
positive tend à amener les corpuscules au centre de la sphère, mais la
répulsion des électrons négatifs entre eux les écarte de ce point, et ils
prennent une position d'équilibre en se groupant régulièrement autour du
centre.
Nous pouvons, par une expérience simple due au professeur Mayer.
montrer des groupements semblables.
Nous prenons de petites aiguilles d’acier identiques entre elles et égale-
ment aïmantées; ces aiguilles sont piquées dans des bouchons qui flottent
sur l’eau ; elles se repoussent mutuellement comme le feraient des électrons
négatifs et suivant la même loi. La force qui les groupe est produite par
un gros pôle d'aimant placé au-dessus de la cuve; les aiguilles sont attirées
vers le point situé verticalement au-dessus du gros pôle, et pour chacune
d'elles la composante horizontale de la force d'attraction est sensiblement
proportionnelle à sa distance à ce point. Les conditions imaginées pour les
10,
— 134 —
électrons sont donc réalisées pour les aiguilles: la seule différence est que le
groupement se fait, non dans l'espace, mais dans un plan.
Nous éclairons vivement les têtes des bouchons et nous projetons leurs
images sur un écran : vous pouvez voir ainsi les figures d'équilibre; vous
pouvez supposer que les points brillants sur l'écran représentent des élec-
trons mobiles à l'intérieur d’une grande sphère positive. Vous voyez que
ces électrons se disposent régulièrement autour du centre en formant,
suivant leur nombre, un ou plusieurs anneaux concen{riques.
M. J.-J. Thomson a étudié par le calcul les positions d'équilibre que
peuvent prendre ainsi des électrons en plus où moins grand nombre, et il
a réussi à expliquer la classification périodique des éléments, découverte
par Mendélejeff.
Il faut noter aussi que cette manière d'envisager la constitution de
l'atome rend bien compte des phénomènes lumineux.
Mais il est impossible d’avoir une idée de la constitution de la sphère
sur laquelle on suppose répartie l'électricité positive.
D’autres conceptions pourraient être imaginées et le champ des hypo-
thèses sera infini tant que l'électricité positive restera aussi mystérieuse.
On peut même dire que l’adoption de tel ou tel système n’est guère qu'une
question de préférence.
Dans tous les cas, on est certain que l'atome a des dimensions considé-
rables par rapport aux dimensions de l’électron négatif. Le volume d'un
atome pourrait contenir quelques milliards de milliards d'électrons, et
comme sa masse indique qu’il en contient au maximum quelques milliers;
il est certain que les électrons sont à des distances énormes par rapport à
leurs dimensions : imaginez un essaim de moucherons gravitant dans le
vaisseau d’une cathédrale.
Malgré notre ignorance de la nature de l'électricité positive, les faits
acquis depuis vingt ans rendent extrêmement probable l'hypothèse d’une
constitution purement électrique de la matière. Mais alors toutes les sub-
stances étant formées par des charges électriques, l’atome matériel ne peut
plus étre considéré comme immuable et, sans être alchimiste, on peut dire
que la transmutation de la matière n’est pas une utopie.
Ces idées, dont il n’est pas besoin de faire remarquer la hardiesse, ont
déjà reçu une remarquable confirmation. Le radium donne naissance à un
gaz appelé l’émanation du radium; MM. Ramsay et Soddy ont montré que
cette émanation produit de l'hélium. M. Rutherford a prouvé que les
rayons a des corps radioactifs ne sont pas autre chose que des atomes d’hé-
lium. M. Moureu a reconnu la présence de l’hélium dans les gaz radioactifs
des sources thermales.
On sait aujourd'hui que les substances radioactives subissent une évo-
lution dans laquelle apparait toute une série de corps plus ou moins éphé-
mères, dont la durée de vie peut se réduire à quelques jours et même à
— 135 —
quelques secondes (émanation de l’actinium). Tous ces corps sont des élé-
ments NOUVEAUX. |
Ces transformations sont de véritables transmutations. Ge ne sont pas des
décompositions chimiques. Elles paraissent indépendantes de la température :
elles mettent en jeu une énergie considérable : l’'émanation du radium
est en effet capable de libérer, à volume égal, deux millions cinq cent
mille fois plus d'énergie que l'explosion d'un mélange d'hydrogène et
d'oxygène.
Le radium, le polonium, font partie de la série des éléments issus de
l'uranium, et il est bien probable qu'à côté de l’hélium, le résidu relative-
ment stable de ces transformations n’est autre que le plomb.
Sir William Ramsay poursuit actuellement des recherches remarquables.
Ïl a annoncé la transmutation du cuivre en potassium, sodium et lithium,
sous l’action de l’énergie concentrée que libère lémanation du radium.
Dans des expériences récentes , qui ne paraissent guère prêler à la critique, il
a obtenu la transmutation du silicium , du titane, du zirconium , du plomb,
du thorium en carbone. Tous ces corps appartiennent à une même colonne
du tableau de Mendéléjeff.
Ces résultats montrent la possibilité d’une transformation des atomes
lourds en atomes plus simples, c’est-à-dire d’une dégradation des éléments.
Mais on ne peut songer pour l'instant à réaliser la transformation inverse
(celle du cuivre en or, par exemple). Cette transmutation nécessiterait sans
doute une énergie colossale , et nous n’avons encore aucun moyen de disposer
de l'énergie intra-atomique que nous savons seulement être considérable.
Il est probable que toute matière subit une évolution; mais la lenteur
des transformations ou la rareté des conditions favorables nous donne l'il-
lusion de la stabilité.
Nous avons rappelé tout à l'heure quelques théories bien anciennes; nous
ne saurions les renier complètement aujourd’hui.
Quatre idées principales ressortent de ces théories : la conception de
l'atome, l'existence des mouvements intérieurs, le rapprochement entre ces
mouvements et les propriétés de l'aimant, la possibilité de la transmuta-
tion.
Ces idées, nous les invoquons toujours. Voici quelques vers, véritable-
ment prophétiques, de Lucrèce :
Versibus ostendi corpuscula materiai
Ex infinito summam rerum usque tenere
Undique protelo plagarum continuato.
«Les corpuscules, éléments de la matière, entretiennent de toute éter-
nité et partout l’ensemble des choses par une suite de chocs non inter-
rompus. »
LAS
... Fit quoque ut huc veniant in cœlum extrinsecus illa
Corpora quæ facient nubes nimbosque volantes.
«..,. Enfin peuvent venir des mondes du dehors pour se joindre à la
matière des nuages mobiles, des corpuscules propres à les former.»
D'après Lucrèce, ces corpuscules sont innombrables et franchissent rapi-
dement des distances indicibles : vous reconnaissez dans ces citations les
principales propriétés que nous attribuons aujourd’hui aux corpuscules
électrisés.
Mais, si certaines des idées que nous venons d'exposer avaient, depuis
l'antiquité jusqu’à nos jours, inspiré les philosophes et les savants, l'idée
que l'électricité peut donner naissance à la matière est toute moderne : elle
est due aux découvertes de la radioactivité (février 1896), du phénomène
de Zeeman (août 1896) et de la nature des rayons cathodiques (1895-
1897).
Entre les assertions des philosophes et les nôtres, il existe une profonde
différence : les premières n’ont été soumises à aucun contrôle expérimental ;
elles ne sont que des conceptions de l'esprit et leur portée se trouve
limitée par les erreurs qu’elles renferment; les secondes peuvent être rap-
prochées d'expériences qu'elles ne contredisent pas, et par ce rapproche-
ment même entraînent notre conviction.
COMMUNICATIONS.
Mission Géonésique pe L'ÉQuareunr WU),
Liste DES OISEAUX RAPPORTÉS PAR LE D" RIVET,
PAR À. MENEGAUX.
Tinamidés.
4. Tivamus Larrrrows Salvad., © de Santo Domingo.
9, Nornorrocra curvirosrris Sel. et Salv., ®, G' du Pichincha.
Cracidés.
3. Cnamarreres @oupori (Less. ), 1 © de Gualea.
Odontophoridés.
h. OnonroPnorus mezanonorus Gould, &', ® de Gualea; G de Pachijal.
() L'étude complète de cette collection est publiée dans les comptes rendus
de la mission géodésique de l’Equateur.
Er PS
18.
17.
20.
21.
29.
23.
24.
95.
— 137 —
. ODONTOPHORUS GUIANENTIS MarmoraTA (Gould), 1 spécimen de Quito
(alcool).
Columbidés.
CoLumsa ALBILINEA Gr., ©, 2 G'd'Alaspungo et de Chambo.
Cozumea PLUMBEA Vieill., 1 G' de Gualea.
Zenaïna auricuzara (Des Murs). 2 G de Riobamba et d’Amboasi; 2 ®
de Tumbaco et du Corazon.
Péristéridés.
CHamagpeLrA PASSERIMA (L.), G', © de Galacali; , © de Tumbaco.
Lepvopriza verreauxt Bp., &, ® de Lanlin (Nanepal).
. Oscucaria sAPHIRINA PurPuRATA Salv., G de Santo Domingo.
Grorryaon monraxa (L.), , © de Pachiïjal.
Rallidés.
. Creciseus ALBIGuLARIS Lawr., G'de Santo Domingo.
Laridés.
Larus serranus Tsch., & de la lagune de Marihuina.
Charadriidés.
PricosceLis RESPLENDENS ( Tsch.), S de la lagune de Marihuina.
. TriGomes macuzarius (L.), ® de Tumbaco.
. GAziNAGOo samesont (Bp.), d, © des Paramos du Pichincha.
Ardéidés.
Trérisoma zivgara (Bodd.), © juv. de Santo Domingo.
Cathartidés.
SARCORHAMPHUS GRYPHUS (L.), 1 G' d’EI Pelado, 4,150 m.
Falconidés.
Puazcosagnus carunouzatTus Des Murs, G' ad. du Mozo Pichincha:
S'juv. du Cratère de Pichincha.
Micrasrur queriLLa Gass., ® de Gualea.
ACCIPITER BICOLOR scisrocaLAmYs Hellm., ® juv. de Santo Domingo.
Tinvoncuzus sPARVERIUS cINNAMOMINUS (Sw.), du Mozo Pichincha,
Bubonidés.
Asro AcctptTRINUS ( Pall.), © du Mozo Pichincha.
GLaucroiom 3aRDINEI Bp., &, & de Pachijal, 2 © d’Alaspunga et de
Nanepal.
26.
27.
28.
29,
0.
31.
32.
39.
34.
89.
36.
37.
30.
D 9.
40,
MA.
12.
13.
hh4,
A5.
A6.
h7.
18.
19.
50.
— 138 —
Psittacidés.
Amazon INORNATA (Salvad.), dde Santo Domingo.
Pronus corazLiNus Bp., G de (rualea.
Alcédinidés.
CERYLE AMERICANA (Gm.), ©, © de Tumbaco.
Momotidés.
UrosparHA MARTIT SEMIRUFA (Scl.), S, © de Santo Domingo.
PRIONORNIS PLATYRHYNGHUS (Leadb.), &, © de Santo Domingo.
Caprimulgidés.
Nycripromus AzBrcozLis (Gm.), G' de Santo Domingo.
Cypsélidés.
CHagrura zoNaRIS (Shaw), © de Guapulo.
CHARTURA SCLATERT OCGIDENTALIS Berl. et Tacz., ® de Santo Domingo.
Trogonidés.
TroGon coLLarIS virGINALIS Gab. et Heine, G de Santo Domingo.
Trocon PErsoxarus Gould, G, ® de Pachijal.
Trogox Arricozzis Vieill., S de Santo Domingo.
A! LJ
Trocow viripis cxronurus Sel. et Salv., © de Tausi.
Cuculidés.,
Coccyzus mELANocorypaus Vieill., G' de Tumbaco.
Prava cayana nierraissa Scl., &, © de Santo Domingo: © de Gualea.
Praya ruriLa (IL), 2 G', © de Santo Domingo et de Gualea.
Capitonidés.
Caprro auraTus (Dumont), G du Rio Napo.
Caprro RICHARDSONI Gray, 2 Œ de Gualaquiza et 2 S.
CaPITO BOURCIERI AEQUATORIALIS Salv. et Festa, G', & de Gualea.
SEMNIORNIS RHAMPHASTINUS (Jard.), SS, ? © de Pachijal et de Gualea.
Rhamphastidés
Ruampnasrus rocar» Vieill., G, © de Santo Domingo.
Ruampxasrus cuvierr Wapl., G du Rio Napo.
PrerocLossus casranoris Gould, ® du Napo.
Prerogrossus eRYraRoPyGIus Gould, © de Santo Domingo.
PrerocLossus FLAvIROsTRIS Fras., spécimen du Napo.
ANDIGENA HyPOGLAUGUS (Gould), spécimen de Gualea.
Pal
ri
— 139 —
51. Anprcexa LaminiRosrris Gould. & G' de Gualea.
52. Avracoruampuus HagmaToPyGIus (Gould), &, ® de Gualea; a &, © de
San Nicolas.
Galbulidés.
54. Garguza MELANOGENIA Scl., G' de Santo Domingo.
Buceconidés.
55. Bucco ranrarus Scl., G de Santo Domingo.
56. MaracopriLa paxAMENSIS PoLIopsis Scl., ', © de Santo Domingo.
Picidés,
57. Hypoxanruus RivoLIT BREvIROSTRIS Tacz., Ode Lanlin, Nanepal.
58. Mezanerres pucrerAnt (Malh.), &, ® de Santo Domingo.
09. CawpormiLus Guayaquicensis (Less.), © de Santo Domingo.
60. Campormizus pocLens (Bp.), &, © de Gualea.
Hylactidés (Ptéroptochidés).
61. Scyrazopus nier (Sw.), S &, $ © de Lloa.
Formicariidés.
62. Dysirnamnus rLemmiN@r Hart., &, © de Santo Domingo.
63. Dysrrmamnus ozrvaceus (Tsch.), © de Gualea.
64. Tuamvopmizus unicoror Scl., © d'Oyacachi.
65. Myruornerura surINAMENSIS (Gm.), S, © de Santo Domingo.
66. Formicrvroa caupara Sel. GG de Gualea.
67. FormicrvorA consogrina Sel., S, ® de Santo Domingo.
68. Pyriecena LeuconorA arerRIMA (Lafr. et d’Orb.), G de Gualea.
69. Gvunoprruys LEucASPIS AEQUATORIALIS ( Hellm.), G' de Santo Domingo.
70. Myruecasres mmacuzarus Cercepsont (Ridgw.), G'de Mindo; @ de
Gualea.
71. Foruicamivs rurirecrus Sel, S', © de Pachijal; &, © d’Oyacachi.
72. GrazLarrA souamiGerA Prev., G de Lloa; © juv. du Mozo Pichincha.
75. GraLLarrA GiGaNTEA Lawr., G de Pachijal.
7h. Grazcarra Nucmauis Scl., Œ de Pachïjal.
75. Grazrarra ReGuLus Sci, G' de Gualea.
76. GrazLarra monricoLa Lafr., GS & de Lloa et de Frutillas.
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chijal: © d’Alaspungeo.
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— 140 —
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. LEPTOPOGON SUPERCILIARIS TRANSANDINUS Berl. et Tacz., G G' de
Gualea et Santo Domingo.
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4,
115.
116.
117.
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128.
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155.
136.
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138.
139.
140.
119,
143.
144.
145.
— 141 —
Tyranisous anrysors (Sc), 2 G', $ de Santo Domingo et de
Gualea.
Ecarvea crisroquzaris Scl., ® de Lioa.
Mxiozereres GayenNeNsis ( L.), G', © de Santo Domingo.
MecarHYNCHUS CHRYSOGEPHALUS MINOR Tacz. et Berl. , © de Maquina.
Myromius vizcosus Sel., & de Mindo.
Mxiogius orxarus sTELLATUS Cab., G'de Santo Domingo; G' de Gualea;
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Myiomrus rLAvicans Sci. , G' de Santo Domingo.
Myiogrus cryPrervrarus Sel., G' de Mindo.
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Domingo.
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Myrarenvs mériceps Scl. , de Gualea; G de Santo Domingo,
Tyrannus mezancmoztous Vieill., C', © de Santo Domingo.
Tyrannus nIvEIGULARIS Sel. , C de Santo Domingo.
Pipridés.
CrrraipiprA rizicaupa (Spix), de l'Équateur oriental (Perrier).
Masius coronuzarus Scl., G', & de Gualea; G' de Quito.
PiprA ERYTHROCEPHALA BERLEPSCHT Ridgw., 2 de Gualaquiza et de
l'Orient.
Macnarroprerus Deciciosus Scl,, G de Pachijal.
Mawacus maxacus L., G'de Gualea; G' de l'Orient,
Cotingidés,.
Pacayrampaus versicoLor (Hartl.), G' de Nanepal,
Rupicoza PERUVIANA PERUVIANA (Lath.),un G'ad. du Napo.
RupicozA saneumozenrA Gould,, ® ad. de San Nicolas.
PrpreoLA MELANOLAEMA Scl., ® de Gualea:; G de Conchocoto,
Prproza sucunpa Sel., G' de Gualea,
AmPELION ARGUATUS ( Lafr.), G' de Gualea,
Ampgzion incrus (Tsch.), G', ® de Gualea. .
CorinGa maynanA (L.), G de l'Orient (Perrier ).
HecrocarrA RUBROCRISTATA (d'Orb. et Lafr.), G' de Frutillas; @ de
Chambo.
Cepnazoprerus PENDULIGER Scl., S', © de Santo Domingo.
Hirundinidés.
ArTTiCORA MURINA (Cass.), G de Tumbaco.
Arricora miBtALIS (Cass.), '®, de Santo Domingo.
Arwicora cyaNoLEUCA (Vieill.), G' de Nono; © de Ghambo; un spéc.
de Tumbaco.
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Troglodytidés.
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d',® de Ligui.
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Cinelidés,
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Turdidés.
. Merura serrana Tsch., 2 G'de Yamboya et de Nanepal.
. Meruza zeucors Tacz., G' de Pachijal.
. Turous ossezerus Lawr., © de Pachijal.
. SEMIMERULA GIGAS Fraser, ® de Garretas.
. HycocrcnLa swaiwsonr (Cab.), S', ® de Pachijal: G' de Gualea.
Viréonidés.
. Virco rLAvovirinis Cass., G de Santo Domingo.
Mniotiltidés.
… PARULA prriAyumi PAGIFICA Berlp., 3 G° de Tumbaco et de Gualea;
Q de Gualea.
. Myiosorus verricauis (Lafr. et d'Orb.), ® de Mindo.
. Myiosorus Bairpr (Salv.), &', © de Nanegal; © de la forêt du Pichin-
cha; & de Mindo.
. Myroruzvris iericrisrarus (Lafr.), 2 G* de Naneoal et de Lloa. °
. Basizeurerus rrisrriatus (Tsch.), ® de Mindo.
. BasiLeuTERUS BiviTraTus cazoropurys Berl., G' de Ayuriquin.
. BasizeuTEerus coronaTus (Tsch.), © de Nono.
Catamblyrhynechidés.
.… GATAMBLYRHYNGHUS DIADEMA (Lafr.), G', © de Nanegal.
Fringillidés.
. Paeucricus curysocasrer (Less.), G G', © de Tumbaco; CG de Na-
negal; un spécimen.
. Pueucricus crissais Sel. et Salv., G juv. de Riobamba.
. SPOROPHILA OPHTALMICA (Sel), G', & de Santo Domingo.
. SPOROPHILA GUTTURALIS OLIVACEA Berl. et Tacz.. 2 G' de Ayuriquin et de
Santo Domingo.
JR IE
172.
175.
174.
175.
176.
PA A
178.
279.
180.
181.
182.
| 183.
181.
185.
186.
187.
188.
189.
190.
191.
192.
193.
194.
195.
196.
97.
198.
He TT
CaramentA nomocuroa Sel, G', ® d'Oyacachi; G'de Lloa.
CaTamenrA LAFRESNAYEI Sharpe, de Guapulo; juv. et ® de Tum-
baco. |
SALTATOR MAGNUS (Gm.), G de Gualea.
SPINUS ICTERICA CAPITALIS (Cab.), S', $ de Tumbaco; G' de Santa
Rosa.
SYCALIS ARVENSIS LUTEIVENTRIS (Meyen), d',? de Tumbaco.
ARREMONOPS STRIATICEPS CHRysoMA Sel., G' de Mindo et de Santo
Domingo.
Parvarzus unicozor unicoLor (d'Orb. et Lafr.), 3 G', ® du Mozo
Pichincha; d', ® de Pichan; GS sans renseignements.
Purvezus azauninus (Kittl.), 2 © de Tumbaco et de Riobamba.
Purverzus ocuzaris Scl., 6 G', & de Tumbaco.
ArRemoN spgcrAgiLis Sel, G', © de Santo Domingo; G' de Pachijal.
Lysurus casrangrcgps (Scl.), G d'Oyacachi.
Buarremon assuis (Boiss.), S', © du Pichincha; G° d’Alaspungo ;
@ de Lloa.
Buarremon spopronorus Scl, et Salv., dde Lloa; &', © de Pongo;
® de Nanepal.
Buarremon PALLiDINuGHUS (Boiss.), G', ® d'Oyacachi.
Coerébidés.
Corega mexrcaxa Scl., G', © de Santo Domingo; © de Gualea.
DigcossA sirroines sims Lafr., G', ® de Tumbaco.
Drarossa Larresnayi (Boiss.), 2 G' de Pongo et de Lloa.
Drccossa arerrima Lafr., 2 de Guapulo et de Lloa.
Diccossa personara (Fraser), G, ® de Lloa; G'de Nanepal.
CoxiRosrrum srrricocor Lafr., S', © d’Alaspungo; G' d'Oyacachi.
Conirosrrum Fraser: Sel, & de Lloa; G de Nono; &, ® de Tum-
baco.
Dacnis cosresicoLor Scl., © de Santo Domingo.
Daonis anéezrica de Fil., G' de l'Orient (Perrier).
Dacnis £GREGIA AëquaToRrIALIS Berl., © de Santo Domingo.
CHLOROPHANES SPIZA COERULESCENS Cass., G' de Gualaquiza; ® du
Napo (Perrier ).
Procniatidés,
Proenras virinis occrnenraLis Scl., G'de Santo Domingo.
Tanagridés.
Eupnoxra niericouis (V.), 2 d', 2 © de Tumbaco.
Eupnonia xanrnocasrra Sundev., G' de Gualea: ® de Santo Do-
mingo.
— 144 —
. TanacrezLA 1RIDINA (Hartl.), 2 G' de l'Orient (Perrier).
. GuLorocuRysA PHoenicoTis (Bp.), &', ® de Gualea; ® de Quito,
. CuLorocHRYSA BOURCIERT (Bp.), spéc. ad. de l'Orient (Perrier).
. PIPRIDEA MELANONOTA VENEZUELENSIS Berl. et Tacz., ® de Gualea.
. Procxopsis vassort (Boiss.), © d’Alaspungo; G' de Nanepal.
. GaLospiza cmiLensis (Vig.), 2 spéc. de Macas et du Napo: 8 de Gua-
laquiza; 3 de l'Orient (Perrier).
. CaLospizA scnrankt (Spix.), C', © juv. du Napo; 5 G', 2 © de Guala-
quiza; 2 S', ® de l'Orient (Perrier ).
. CaLospiza puxcruLaTA (Scl. et Salv.), © de l'Orient.
. CaLospizA ruriGuLARIS Bp., ® de Gualea.
. Cazospiza AURULENTA (Lafr.), G', ® de Gualea; G' de San Nicolas.
. CaLospizA puLcnrA Tsch., un spéc. de Gualaquiza: un spéc. de
l'Orient (Perrier).
. Gaospiza GvroLoïnes (Lafr.), 2 G', 2 © de Santo Domingo et de
Gualea; un C' de San Nicolas; un spéc. de Gualaquiza.
.… Cazosriza nierocivcraA (Bp.), ® du Napo.
. CaLospiza CYANICOLLIS COERULEOGEPHALA (Sw.), un spéc. du Napo; un
spéc. de l'Orient (Perrier).
3. CaLospiza cvanopryGra Scl., C', © de Santo Domingo; ® de Gualea,
. Cazospiza RuFIGERvIX (Prev. et Des Murs.), G'de San Nicolas; © de
Santo Domingo.
. CALOSPIZA LABRADORIDES (Boiss.), de Santo Domingo; & de Gualea.
. CaLosprza LuniGErA (Scl.), G', & de San Nicolas.
. Trinornis pugusrA Bp.. 2 G' de Nanepal et de Ligui; © de Gualea.
. PogciLoTHRAUPIS LUNULATA ATRICRISSA Cab., G' de San Gabriel; G', &
de Nono; 2 de Ligui et de Pongo.
. PogarLoraraupis pALPEBROSA Lafr., G', @ d'Oyacachi.
. Buruaraupis cucuzLarA Jard., G' de Nanepal; © d'Oyacachi.
. Burarauris cuLoronorA Scl., 3 C du Pichincha: © de Pongo.
. CompsocomA sumpruosaA cyANOPTERA Gab., G', © de Nanepgal; G de
Gualea.
. Dugusra razniara (Boiss), spéc. de Lloa.
. Tanacra caxa Sw., d', ® de Santo Domingo.
. TanaGra PALMARUM vioiLAvATA Berl. et Tacz., G' de Santo Domingo.
. Tanagra parwINi Bp., G de Tumbaco; G', ® de Riobamba; © de
Chambo :
. SPOROTHRAUPIS CYANOCEPHALA CYANOGEPHALA (d'Orb. et Lafr.}, &,@
de Nanepal.
. RaampnocogLus NiéroquLaris (Spix), 2 © de l'Orient (Perrier).
.… RaampnocoELus 3acapA L., spécimen de l'Orient (Perrier).
. RuampnocoëLus 1creronorus Bp., G', © de Gualea; G', & de Santo
Domingo: © de San Nicolas.
Me 7 |
231. Hemruraupis PEruANA Bp., G' de l'Orient (Perrier).
232. Cuzorosrinqus PHarocEPHALUS Sel. et Salv., 9 ® de Gualea et de
Mindo.
233. Gurorospiveus rLaviauLans (Scl.)., G de Santo Domingo.
234. Gurorospneus semrrusaus Scl. et Salv., S de Palmito, Nanepal.
239. Hewsrweus rusrirosrris (Lafr.), G d'Oyacachi.
2306. Hemispiveus surerciLrARIS NiGrIRoNS Lawr., G' de Lloa.
Ictéridés,
237. Zanuynouus waczert (Gray), 2 ', & de Lilayo.
238. Osmnors ArrocasrAnEUS Cab., S de Gualea; © de Tandapi.
239. Cacrous Leucorampuus Bp., G d'Oyacachi.
240. Cacrous uroryerauts Lafr., © de Santo Domingo,
241. Cassiix oryzivora (Gm.), G' du Rio Blanco; G', ® de Pachijal;
® de Santo Domingo.
Corvidés.
242. Cxanozyca rurcosa (Bp.), &, © de Frutillas.
Voracz pe M. 1e D)' Lours VArLLANT DANS L'ASIE CENTRALE
(Mission Perrror),
Reptiles et Batraciens.
par M. F, Mocquarn.
Dans une communication faite à la Réunion des Naturalistes du Muséum
le 26 janvier 1909, M. le D' Louis Vaillant a décrit l'itinéraire suivi par la
Mission d’Exploration archéologique de l’Asie centrale, dont il était membre
et que dirigeait M. Pelliot. Pour bien fixer les idées sur les lieux de prove-
nance des Reptiles et des Batraciens qu'il a recueillis dans le cours de ce
long voyage et dont il a bien voulu me confier la détermination , je rappel-
lerai ici les principales stations de l'itinéraire parcouru.
La Mission, qui avait quitté la France le 15 juin 1906, arriva, après
11 jours de chemin de fer, à Taschkent, capitale du Turkestan russe. Elle
gagna Osch, où s’organisa la caravane, qui atteignit Kachgar le premier
septembre. Le 17 octobre elle s’engageait sur la route de Koutchar, qui
longe le versant Sud des monts Célestes et qui la conduisit d’abord à Toum-
chouq, où elle séjournait un mois et demi avant d'atteindre Koutchar. Gette
oasis était explorée dans tous les sens, en même temps qu’on poussait une
pointe jusqu’au fleuve Tarim, dans la région de Cha-Yar. De son côté, le
D' Vaillant, se dirigeant au Nord, s'élevait sur un vaste plateau qui est au
— 146 —
même niveau que les montagnes du Tchôll-Tagh, lesquelles dominent le
désert, et qui s'étend jusqu’au pied de la chaîne principale du Tien-Schan.
Reprenant sa marche en avant, la caravane franchissait la distance qui
sépare Koutchar de Karachar. De cette dernière station, le gros de la Mission
gagnait directement Ouroumtchi, pendant que le D' Vaillant se rendait à
Manas en franchissant les monts Célestes; il le rejoignait à Tourfan en
traversant en sens inverse, du Nord au Sud, le massif du Bogdo-Ola.
En quittant Tourfan , la Mission reprenait sa marche vers l'Est et parvenait
à Hami, d’où, changeant de direction et se dirigeant vers le Sud, elle arrivait
à Touen-Houang, dont l’oasis portait autrefois le nom de Cha-Tcheou. Elle
gapgnait ensuite Ngan-Si, vers l'Est, d’où elle redescendait obliquement vers
le Sud-Est pour atteindre successivement Sou-Tcheou, Kan-Tcheou et Lan-
Tcheou. Le D' Vaillant avait quitté ses compagnons à Kan-Tcheou pour se
rendre à Si-Ning; il les retrouvait à Lan-Tcheou sur le Hoang-Ho (fleuve
Jaune). De Lan-Teheou, l'itinéraire suivi reprenait une direction générale
orientale vers Si-Ngan-Fou, pour aboutir enfin, au commencement d'octobre
1908, au chemin de fer de Tseng-Tcheou, point terminus de litméraire
de la Mission, où celle-ci trouvait, pour elle et les collections qu’elle avait
accumulées, des moyens de transport appropriés.
Dans presque toutes les stations mentionnées ci-dessus de ces régions
pour la plupart désertiques et encore si insuffisamment explorées, le D°
Vaillant a recueilli des Reptiles ou des Batraciens, qui ont été versés dans
les Collections du Muséum. Les spécimens capturés, au nombre de 59, sont
généralement en bon état de conservation et appartiennent à 19 espèces
réparties en 11 genres; trois d'entre elles sont nouvelles et quelques autres
offrent un réel intérêt. Voici la liste de ces espèces avec la description de
celles qui m'ont paru nouvelles.
L. Acama Srozrczxana Blanford.
Cinq spécimens, dont 1 S'et 4 ©, de Tourfan et Tchôll-Tagh au Nord
de Koutchar (Kachgarie). — Août et octobre 1907.
9, PuryNocerHALUS vERsICOLOR Strauch.
Un exemplaire © de Faiz Abad (Kachg.), capturé dans des sables.
3. Pur. HELtoscopus Pallas.
Cinq exemplaires de Kachgar et Koutchar, dans désert de sable.
4. Rhr, Ludovici nov. sp.
Tête faiblement convexe en dessus, à déclivité modérée en avant; mu-
seau obtus à son extrémité. Tronc assez court et robuste: queue longue.
Pas de repli à la commissure labiale.
— 147 —
Écailles suscéphaliques lisses, tuberculeuses, surtout sur les parties pos-
téro-latérales de la région occipitale, les susoculaires petites et granuleuses ,
celles en arrière des narines agrandies et déprimées ; les sureiliaires grandes
et fortement imbriquées ; 28 écailles dans une rangée transversale d'un bord
surciliaire à l’autre. Narines dirigées en avant et en haut; nasales séparées
sur la ligne médiane par 2 écailles, suivies immédiatement de 3 autres très
agrandies disposées sur une ligne transversale et dont les 2 latérales, ar-
quées en dehors, bordent en arrière les nasales. Bord libre de la paupière
supérieure garni d’une rangée de 9 lamelles rectangulaires, celui de la pau-
pière inférieure de 8 à 10 lamelles à extrémité libre anguleuse et plus
grandes que les lamelles correspondantes de la paupière supérieure. Scutelle
occipitale allongée, sensiblement plus grande que les écailles agrandies qui
l'entourent. Rostrale à peine distincte des supéro-labiales, qui sont au
nombre de 13 ou 14, dont la dernière est de beaucoup la plus longue.
et qui sont séparées de l'orbite par 5 séries d’écailles; 13 labiales infé-
rieures; mentonnière bien développée, quadrangulaire, à angles postéro-
externes arrondis; sur chacun des côtés de la région gulaire, est une rangée
de 4 ou 10 postmentonnières agrandies et allongées transversalement,
chaque rangée étant en contact en avant avec la mentonnière et la première
inféro-labiale, mais séparée de sa congénère par une petite écaille et des
labiales, d’abord par une, puis par 2 et 3 rangées d’écailles.
Écailles dorsales homogènes, lisses, faiblement imbriquées ; celles des
flancs petites, granuleuses. Pas de repli latéral distinct. Écailles oulaires
granuleuses; les pectorales et les ventrales lisses, celles-ci sensiblement
égales aux plus grandes dorsales et rangées en séries transversales obliques
comprenant 38 écailles au milieu du tronc; celles de la face supérieure des
membres, grandes, indistinctement carénées.
Membres bien développés; le postérieur dirigé en avant atteint l'œil; le
3° et le 4° orteils fortement frangés, surtout ce dernier, sur leur bord ex-
terne; 1 4 lamelles transversales sous le 5° orteil.
Queue déprimée à la base seulement, ‘très grêle dans sa moitié poslé-
rieure et brisée près de son extrémité chez notre unique adulte, mais
dépassant en longueur, chez un jeune spécimen où elle est intacte, deux
fois la distance du repli gulaire à l'anus; elle est garnie, chez l'adulte,
d'écailles verticillées sensiblement rectangulaires, plus longues que les
dorsales et que les ventrales, lisses dans sa moitié antérieure et peut-être
légèrement carénées en arrière, les supérieures aussi grandes que les infé-
rieures.
Les parties supérieures de ce même adulte sont d’un brun olive, plus
clair sur les membres et nuancé, au tronc, de stries irrégulières ainsi que
de petites taches arrondies jaune sale; sur les membres et la queue, de
barres transversales noirâtres. En arrière de ces barres on observe, sur la
queue intacte de notre jeune spécimen, 2 anneaux noirs complets, suivis
Muséum. — xvi. 11
— 118 —
d’une partie terminale blanche longue de 10 millimètres . La face infé-
rieure tout entière est d’un blanc uniforme.
Deux spécimens, un adulte ® et un jeune dont l’ombilic n’est pas encore
cicatrisé, ont été capturés dans un désert de sable aux environs de Kout-
char.
5. Parynocepnazus VLANGALU Strauch.
Deux exemplaires, et ©; route de Si-Ning à Lan-Tcheou (Kan-Sou).
Région montagneuse,
6. Teraroscncus scvcus Schlegel.
L'unique exemplaire recueilli présente exactement les caractères que
Boulenger assigne à cette espèce (Cat. Lézards, 1, p. 12, 1885) ©), abs-
traction faite, toutefois, de ceux constatés sur la queue, qui manque chez
notre spécimen.
Ajoutons qu’au milieu du tronc, le nombre des écailles comprises dans
une série transversale s'élève à 36, et qu’il existe une paire de pores post-
anaux, — non mentionnés par Boulenger ®, — sans tubercules inguinaux.
Quant à la coloration, elle diffère un peu de celle du type décrit par
cet herpétologiste, On distingue, en effet, sur le cou, un assez large collier
() Chez ce jeune, la teinte fondamentale de la face dorsale du tronc est beau-
coup plus sombre; au lieu des stries claires, on observe, sur ce fond, des ilots
blancs de forme irrégulière, allongés dans le sens longitudinal ou transversal, et
sur les flancs, de véritables ocelles avec un centre blanc cerclé d’un anneau
sombre. Ghez ce même spécimen, les postmentonnières ne sont développées qu’en
avant, au nombre de 2 ou 3 de chaque côté, et les antérieures se touchent sur
la ligne médiane; enfin, les écailles sous-caudales sont manifestement carénées, Il
est donc possible que ce jeune soit spécifiquement distinct de l’adulte décrit ci-
dessus.
*) Les espèces de Teratoscincus décrites jusqu'ici sont les suivantes :
T. scincus Schlegel : Handleiding tot de Beofening der Dierkunde, vol. IF, p. 16,
1808.
T. Keyserlingri Strauch : Bull. Ac. Sc. S'-Pétersbourg, t. VI, 1863, p. 480, et
Mém. Ac. Sc. St-Pétersbourg (7), vol, 55, n° 2, 1887, p. 68 et 71.
T. Przewalski Str. : Mém. Ac. Sc. St-Pétersbourg (7) t. c., 1887, p. 71.
T. Zarudnyi Nikolski : Annuaire Mus. zool. St-Pétersbourg, 1896, p. 870.
T. microlepis et T. Bedriagai Nik. : ibid., 1899, p. 145 et 146.
T. Roborowskii Bedriaga : ibid., t. X, 1905, n° h et 5, p. 159.
Mais ces espèces nous paraissent en général insuflisamment différenciées, et il
se peut que plusieurs d’entre elles constituent des doubles emplois.
G) Zugmayer (Zoologische Jahrbücher, Abtheïlung für Systematik, vol. 27,
5° livr., 1909, p. 492) signale la présence de ces pores chez un spécimen qu'il
rapporte à T. Przewalshi et, ce qui a lieu de surprendre, son absence chez un
autre exemplaire de la même espèce. |
— 149 —
blanc crème, bordé en avant et en arrière par une étroite et très irrégulière
bande noirâtre; tandis que, sur le dos, les écailles ont une teinte brune et
que de petites taches plus sombres sont éparses sur cette région, sans
bandes transversales ou longitudinales, comme celles que présente le spé-
cimen figuré par Boulenger dans les Transactions of the Linnean Society,
Zool., vol. V, 1889, pl. B, fig. 1. La face ventrale a une teinte blanche
uniforme.
Notre exemplaire, un © adulte, provient de Cha-Tcheou (Kan-Sou), où
il a été trouvé mort sur le sol au milieu de fragments de glace.
Suivant Strauch, Teratoscincus Przewalski (loc. cit.) — et il en est
sans doute de même chez toutes les espèces du genre — est capable de
produire un son qui rappelle le chant de la Cigale et qu'il attribue au frot-
tement l’un sur l’autre des grands boucliers semi-lunaires de la queue.
Cette faculté servirait à l'animal à attirer les Sauterelles et les autres
Insectes dont il fait sa nourriture.
7. Gymnopacrycus ELoNGATUs Blanford.
Journal of the Asiatic Society of Bengal, t. XLIV, 1875, p. 193, et
Second Yarkand Mission, Reptiles, p. 14, pl. Il, fig. 2, 1891.
Boulenger : Cat. Liz. Brit. Mus., 1, p. 30, 1885.
Nos spécimens, au nombre de 7, dont 2 avec 6 pores préanaux,
offrent bien les caractères de G. elong'atus Blanford, si ce n’est que, chez
eux, les membres sont encore plus allongés : ceux d’un côté étant dirigés
en avant, l’antérieur dépasse l'extrémité du museau de toute la longueur
des doigts, et le postérieur lorifice auditif; en même temps, le premier
atteint l’aine lorsqu'il est tiré en arrière.
Il y a lieu d’ajouter encore à la description de Blanford, que, chez celte
espèce et vraisemblablement chez toutes les autres espèces du genre Gym-
nodactylus , il existe une paire de pores postanaux. Enfin, chez nos spéà-
mens, le fond de la coloration est un gris cendré sur lequel les bandes
transverses dorsales brun sombre, au nombre de 5 sur le tronc, sont
presque toujours bien marquées. La figure due à Blanford donne une
fausse idée de la coloration et ne concorde d’ailleurs pas avec la descrip-
tion, qui est exacte.
Nos spécimens proviennent de Toumchouq, aux environs de Maral
Bachi (novembre 1906 ); de Sou-Bachi, environs de Koutchar (juin 1907),
et de Koutchar, dans désert de sables et de cailloux.
8. Eremras PrzEwaLskn Strauch.
Quatre spécimens des environs de Sou-Bachi (juin 1907) et de Kout-
char, capturés dans un désert de sables ou de terre salée. Cette espèce se
trouve dans des touffes de plantes.
5 1
9. EREMIAS MuLTIOCELLATA Gunther.
Trois exemplaires de Kachgar (octobre 1906).
10. Ereuras vermicuzara Blanford (Pylzowi, Sur. ).
Deux spécimens, l’un de Koutchar en désert de sable (mai 1907),
l'autre de Cha-Tcheou (Kan-Sou) en désert de terre salée (mai 1908).
11. Trormonorus TEessezzarTus Laurenti.
Un spécimen © de Koutchar.
12. Tropinonorus ressezzarus, var. B. Boulenger.
Trois spécimens, dont l’un de Sou-Bachi (juin 1907), les deux autres,
d'et ®, de Koutchar (juin 1907).
13. AmPpniesMA TIGRINUM Boié.
Un spécimen Œ provient de Lan-Teheou (Kan-Sou), des bords du
Hoang-Ho (juillet 1908); un second, ©, de Si-Noan-Fou (Chen-Si)
[août 1908 |.
Ah. Zamenis Raverciert Ménétriès.
Trois spécimens, un S'et a ©, ont été capturés, l’un à Toumchoug,
aux environs de Maral-Bachi, les deux autres à Koutchar dans le désert
(mai 1907).
15. Zamenis Pellioti nov. sp.
Tête assez allongée, haute; museau élevé, saillant, obtus, 2 fois aussi
long que le diamètre de l'œil; tronc robuste, légèrement comprimé, au
moins dans sa partie antérieure; la queue contenue plus de 4 fois dans la
longueur de la tête et du tronc.
Rostrale grande, un peu plus large que haute, bien visible d’en haut:
internasales un peu plus courtes que les préfrontales ; frontale subtriangu-
laire, à côtés latéro-postérieurs très courts, beaucoup plus large à sa base
que les susoculaires, aussi longue que sa distance de l'extrémité du museau,
presque aussi longue que les pariétales ; frénale plus longue que haute, à
bord postérieur oblique en bas et en arrière; une préoculaire faiblement
séparée de la frontale, et une pseudopréoculaire; 2 postoculaires bordées
en arrière par la pariétale et les temporales antérieures au nombre de »,
la supérieure petite, les temporales postérieures étant irrégulières d’un
côté, où l’on en compte 2, tandis que de l’autre elles ne diffèrent pas
des écailles cervicales. Supéro-labiales 8, la 4° et la 5° bordant l'œil;
10 inféro-labiales, de l'angle antéro-supérieur desquelles se sépare, depuis
la seconde à la 5° ou la 6°, une petite écaille triangulaire bordant la lèvre.
— 151 —
Sous-mandibulaires antérieures en contact avec les 4 premières inféro-
labiales , les postérieures plus étroites et sensiblement plus courtes, sépa-
rées par une ou 2 séries d’écailles gulaires.
Écailles lisses, disposées en 25 séries et pourvues d’une paire de fossettes
apicales ; 187 gastrostéges ; anale divisée. Queue brisée près de son extré-
mité, avec 64 urostéges en double série, celles qui manquent ne pouvant
guère dépasser 4 à 6.
Le fond de la coloration des deux faces dorsale et ventrale est un jaune
paille terne, avec, sur la face dorsale de toute la longueur du tronc,
2 paires de bandes longitudinales d’un brun assez päle, celles de la paire
interne les plus larges, séparées sur la ligne médiane par 3 séries d’écailles
et se continuant sur la queue ; les inférieures ou externes, étendues sur les
écailles des 3°, 4° et 5° séries et ne dépassant pas l'anus. On observe en
outre, sur le dos, des taches noires irrégulières formant deux séries longi-
tudinales occupant le bord supérieur de la bande longitudinale interne,
‘chaque tache d’un côté s’unissant fréquemment par un trait noir oblique
avec la tache la plus voisine du côté opposé. Sur la bande longitudinale
latérale se voient aussi des écailles séparées par 2 ou 3 longueurs d’écailles
et qui sont bordées de noir sur 2 côtés opposés. Les écailles des 2 séries
externes sont d’un brun pâle, excepté sur leur bord libre, qui offre la
teinte claire fondamentale. Le dessus de la tête est un brun marbré de noir.
Une grande tache evalaire brun päle et bordée de noir s'étend de chaque
côté de la pariétale jusqu’au cou; une bande de même teinte, mais étroite,
se dirige obliquement du bord postérieur de l'œil à la dernière supéro-
labiale; les 3°, 4°, 5° et 6° de ces labiales ont leur bord postérieur bordé
de noir.
La face ventrale du tronc est marquée de taches noires inégales et de
formes très irrégulières, convexes en avant, en général au nombre de 4
sur chaque gastrostége et formant ainsi, assez vaguement toutefois, 4 sé-
ries longitudinales de taches, si ce n’est à la partie antérieure du tronc où
les 2 latérales seules persistent et sont régulières. Ces taches se continuent
sur la queue en 2 séries seulement, en même temps qu'un trait noir
s'étend sur les extrémités externes des urostées.
Le seul spécimen recueilli est une femelle qui mesure 761 millimètres
de l'extrémité du museau à l’anus; la longueur restante de la queue égale
156 millimètres.
Il provient de Kô Kiu Wein (Kan-Sou), environs de Lan-Tcheou
(2 août 1908).
Par son museau saillant, arrondi et élevé, cette espèce a des aflinités
avec Z. fasciolatus Günther; mais elle en diffère par la forme de la frontale,
qui est beaucoup plus atténuée en arrière: par la division des inféro-
labiales de la 2° à la 5° ou la 6°; par la présence d’une seule rangée régu-
lière d’écailles temporales ; par le nombre plus élevé des séries d’écailles du
— 152 —
tronc (25 au lieu de 21 ou 23), le nombre moindre de gastrostéges
(187 au lieu de 197 à 225), enfin par sa coloration.
16. Psaumoruis scnoxart Forskal.
Deux © de Koutchar et de l’oasis de Cha-Tcheou (Kan-Sou) | juin 1907
et mai 1908 |.
47. Rana? Escuzenra L.
Le seul spécimen du genre Rana qui ait été capturé, est dans un état
de conservation tel qu’il n’est guère possible d'affirmer qu'il appartient
bien à l'espèce esculenta. On peut cependant constater les caractères sui-
vants : |
Tête très déprimée, un peu plus large que longue ; museau subacu-
miné, arrondi à l'extrémité : espace interorbitaire plus étroit que la pau-
pière supérieure ; narine beaucoup plus voisine de l'extrémité du museau,
que de l'œil ; tympan distinct, égal au demi-diamètre de l'œil; dents vomé-
riennes en 2 petits groupes obliques dépassant en arrière le bord posté-
rieur des choanæ (Tan de ces groupes est réduit à sa partie postérieure ).
Premier doigt ne dépassant pas le second; orteils aux trois quarts palmés,
le 4° beaucoup plus long que le 3° et le 5°; tubercule métatarsien interne
petit, assez saillant, non comprimé, beaucoup plus court que le premier
orteil; pas de tubercule externe distinct. Le membre postérieur étant dirigé
en avant, l'articulation tibio-tarsienne atteint l'angle antérieur de l'œil; les
tibias chevauchent lun sur l’autre lorsqu'ils sont repliés sur les cuisses
perpendiculairement à l'axe du tronc.
Téguments entièrement lisses et décolorés, d’un brun grisâtre ; on dis-
tingue toutefois, d’un côté seulement, une tache temporale sombre ;
quelques traces d’ocelles à centre blanc très pâle sur les lombes ; des points
blancs sur la face postérieure de l'extrémité interne des cuisses: des rudi-
ments de barres transversales sur les tibias, et, sous l'avant-bras, une
ligne brune axiale bordée de blanc du côté externe.
Un seul spécimen ® , d’une longueur totale médiocre de 101 millimètres
et provenant de la rivière Si-Ning (Kan-Sou ), août 1908.
Nous l'avons rapporté avec doute à À. esculenta; cependant, la compa-
raison de certains caractères, suivant le mode adopté par Boulenger (Proc.
Zool. Soc., 1891, p. 374-384) pour différencier entre elles les 4 formes
principales de À. esculenta qu'il admet, semble non seulement justifier
notre détermination, mais permet, jusqu’à un certain point, de conclure
que nous avons affaire ici à la variété ridibunda Pallas.
En eflet :
1° Les tibias repliés sur les cuisses perpendiculairement à l'axe du
tronc chevauchent l’un sur l’autre;
— 193 —
2° La longueur du tubercule métatarsien interne (1 millim. 1/2) est
contenue 2 fois 2/3 dans celle de lorteil interne (4 millim.},
et 13 fois 1/3 dans celle du tibia (20 millim.);
3° La longueur du pied (à partir du tubercule métatarsien externe
que nous supposons distinct), qui est de 20 millimètres, égale
la longueur du tibia,
résultats conformes à ceux obtenus par Boulenger (loc. cit., p. 377) et
qui, suivant ses observations multipliées, caractérisent cette variété de À. es-
culenta.
18. Bufo viridis Laurenti.
Huit exemplaires de tailles diverses ont été capturés à Kachgar, à Khan-Ui
(env. de Kachgar), à Koutchar et à Gha-Yar (octobre 1906 ét avril
1907).
19. Bufo Nouettei nov. sp.
Crâne dépourvu de crêtes osseuses; museau obtus, concave en dessus,
plus long que le diamètre horizontal de l'œil; région frénale oblique et un
peu excavée; canthus rostralis épais et saillant, obtus ; tympan bien visible,
égal au plus au demi-diamètre de l'œil; espace interorbitaire plus étroit
que la paupière supérieure; parotides allongées, subréniformes. Premier
doigt aussi long que le second; 2 tubercules métacarpiens, l’externe très
grand, déprimé; le membre postérieur étant dirigé en avant, l'articulation
tarso-métatarsienne atteint l'angle postérieur ou le centre de l'œil; orteils
au moins à demi palmés, avec des tubercules sous-articulaires simples;
2 tubercules métatarsiens, linterne saillant, un peu comprimé, l’externe
petit et arrondi; un repli tarsien.
Face dorsale couverte de verrues modérément saillantes, rarement épi-
neuses, réunies parfois en courts bourrelets longitudinaux , avec des pores peu
apparents. Face ventrale granuleuse, parsemée, sous l'extrémité interne des
cuisses, de petits tubercules largement espacés. Glandules situées en arrière
de la commissure des lèvres modérément développées. Un repli transversal à
concavité postérieure s'étend entre les racines des membres antérieurs chez
un spécimen et semble effacé chez un autre.
Parties supérieures brun noirâtre uniforme ou avec quelques taches
noires dorsales; face ventrale d’un gris souris en arrière, devenant plus
clair en avant et passant à une teinte rosée sous la gorge.
Sept spécimens ont été capturés : lun à Kachgar (octobre 1906); 5 à
Cha-Tcheou (Kan-Sou), sur le versant ouest du Nan-Chan (monts de Hum-
boldt) [mai 1908 |; enfin un dernier spécimen aux environs de Sou-Tcheou
(Kan-Sou ), sur le versant nord du Nan-Chan (21 juin 1908).
Tous ces spécimens, dont le plus grand mesure 60 millimètres de l’ex-
trémité du museau à l’anus, semblent être des jeunes.
— 154 —
Cette espèce offre l'aspect extérieur de B. himalayanus Günth., abstraction
faite de la crête interorbitaire dont celle-ci est pourvue; mais c'est avec
B. Raddei Strauch qu’elle a le plus d’aflinités et dont elle diffère surtout
par sa forme plus élancée, un museau plus allongé et creusé en gouttière,
par des parotides plus longues, une palmature des orteils plus développée,
un tubercule métatarsien externe plus petit, enfin par sa coloration.
L]
MissIoN GÉODÉSIQUE DE 1 ÉQUATEUR.
COLLECTIONS REGUEILLIES PAR LE D' P. River.
Coléoptères : Ptinides. Anthicides et Hylophilides,
par M. Maurice Pic.
Les récoltes du D° P. Rivet comprennent peu d'espèces mais, à défaut
du nombre, il y a la qualité, car deux Ptinus sont nouveaux. J'ai étudié un
seul Trigonogenius pas très frais qui me paraît devoir se rapporter au T.
tropicus Kirsch., un seul Hylophilus, variation du AH. bohviensis Pic, et |
l'Anthicus chilensis Sol. Ces divers insectes font partie des Collections du
Muséum de Paris ® : je vais en donner l’énumération, avec indication des
localités où ils ont été capturés; ensuite je décrirai les deux espèces
nouvelles découvertes par le D' Rivet, à qui je suis heureux de dédier l’une
de celles-cr.
T'riconoGEenius ? rropicus Kirsh.. Équateur : Loja.
Ptinus Riveti nov. sp. Pérou : Paita et Tallazo de Paita (région déser-
tique, au bord de la mer).
Ptinus paulopictus nov. sp. Équateur : Casitagna et Pimillar: »,900
à 3,500 mètres d'altitude.
ANTHICUS CHILENSIS Sol. Équateur ; environs de Riobamba.
Hycopninus BoLiviensis Pic var. Équareur : CHILLAGOCHA, 3,900 mètres
d'altitude.
Ptinus Riveti nov. Sp.
Satis latus, nigro-piceus aut pro parte rufescens, longe hirsutus, fasci-
culatus, plus minusve sat dense albo pubescens, antennis pedibusque
testaceis. (
Assez large, noir de poix, ou en partie roussätre, orné de longs poils
dressés et fasciculé de noir ou de brun obscur sur le milieu des élytres,
(0) Les Phinus Riveti et paulopictus mihi figurent aussi dans la collection Pic.
VU PE 17/72
— 155 —
plus ou moins et assez densément pubescent de blanchâtre, antennes et
pattes testacées, parfois avec les cuisses un peu obscurcies. Tête moyenne;
yeux grands, plus gros chez ',.et écartés entre eux; antennes grêles, plus
longues chez d'; prothorax court, fortement élargi en avant, étranglé près
de la base et élargi ensuite, orné sur son milieu de 2 ou 4 crêtes pileuses
peu élevées, faites de poils jaunâtres ou foncés; écusson densément pubes-
cent de blanc; élytres bien plus larges que le prothorax, à épaules droites,
relativement courts, un peu rétrécis postérieurement, assez fortement striés-
ponctués, mais les stries d'ordinaire voilées par la pubescence blanchätre,
passant du jaunâtre vers la suture ou sur la base, qui recouvre plus ou
moins densément les élytres, sauf sur leur milieu externe, en laisant quel-
ques parties plus densément pubescentes que d’autres; sur le milieu du
disque et près de la suture, un ou deux fascicules de poils noirs ou d’un
brun obseur ; pattes lestacées avec les cuisses parfois en parties obscurcies.
Long. 3 — 3 m. 5.
Pérou (D° P. Rivet).
Voisin de Gounellei Pic, du Brésil, en diffère par son revêtement pileux,
les yeux moins gros, surtout chez ete.
Ptinus paulopictus nov. Sp.
Subelongatus, subnitidus, pro parte niger, pro parte rufescens, longe
hirsutus, fasciculatus, in medio ad basin et apicem plus minusve griseo
aut luteo pubescens; antennis pedibusque pro majore parte rufescentibus.
Un peu allongé, assez brillant, noir avec les élytres plus ou moins rous-
sûtres au milieu vers la suture et sur leurs extrémités, orné de longs poils
dressés et fasciculé de noir, au moins à l’état frais, sur le milieu des élytres,
orné d’une pubescence en partie grise, en partie Jaune, irrégulièrement et
peu densement disposée. Tête médiocre avec les yeux peu gros et écartés;
antennes grêles, plus ou moins l6ngues suivant les sexes, rousses; pro-
(horax pas très court, modérément élargi en avant, étranglé près de la base,
puis élargi ensuite, orné sur son milieu, à l’état frais, de 4 petites crêtes
pileuses peu élevées , faites de poils noirs ou parfois jaunâtres; écusson pu-
bescent de grisätre; élytres bien plus larges que le prothorax, assez longs,
un peu rétrécis postérieurement, fortement striés-ponctués avec les inter-
valles étroits, et ornés, près de la suture, sur la base et l'extrémité d’une
pubescence en partie grisätre, en partie jaunâtre, irrégulièrement disposée ,
dessinant de vagues mouchetures postérieures; sur le milieu du disque de
chaque élytre, et près de la suture, un fascicule pas très accentué de poils
noirs; pattes rousses avec les cuisses plus ou moins obscurcies. Je crois
devoir attribuer à cette espèce comme G' un exemplaire de Pinullar assez
défloré, dont les antennes sont très longues et les yeux un peu plus grands,
tandis que le prothorax est roussätre.
Long. 3 m. 5 — 4 mètres.
Équateur (D' P. Rivet).
Diffère de la précédente espèce, en outre de son revêtement pileux dif-
férent, par la forme un peu allongée et le prothorax moins élargi en avant.
Mission GÉODÉSIQUE DE L'ÉQuATEURr.
CozLecTIoNs RECUEILLIES PAR M. ze D' River.
Orthoptères Forficulides,
PAR LE D' À. Boreux.
Idolopsalis nov. gen.
Tête convexe, plus longue que large. Antennes de 15 articles : le 1°’ long,
cylindro-conique, rétréci à la base; le 2° très court, cylindrique; le 3° cy-
lindrique, ayant à peu près la moitié de la longueur du 1° et moitié plus
grêle; le 4° et le 5° conico-ovoïdes, plus longs que larges; le 4° plus long
que le °°; le 5° plus long que le 4°; le 6° à peu près de la longueur du 3°;
les suivants s’allongeant et s’amincissant graduellement et passant de la
forme conique à la claviforme, les derniers très grêles.
Pronotum subcarré, un peu plus large postérieurement qu’antérieurement,
plus large que long.
Mesonotum transversal, son disque plat, ses côtés convexes.
Metanotum convexe, un peu plus large que le mesonotum, trapézoïdal,
son bord postérieur concave.
Prosternum à peu près deux fois aussi long que large, fortement échancré
à l'insertion des hanches antérieures.
Mesosternum et metasternum plus lartes que longs avec le bord postérieur
coupé droit, dépassant à peine les hanches médianes et postérieures.
Fémurs peu robustes, un peu plus longs que les tibias; 1° article des
tarses sensiblement plus long que les deux suivants réunis, le 2° très court,
prolongé en une toufle de poils longs.
Abdomen subcylindrique légèrement dilaté vers le milieu, puis se rétré-
cissant de telle façon que le bord postérieur du dernier segment est de
même largeur que celui du premier. Plis tuberculiformes des 3° et 4° seg-
ments peu accusés. Dernier segment dorsal court, transversal avec le bord
postérieur légèrement concave. DEL
Pénultième segment ventral S: grand, semi-circulaire avec le bord pos-
térieur légèrement échancré, découvrant de chaque côté un petit triangle
du dernier segment; ® : plus allongé, a la forme d’un triangle à côtés cur-
vilignes et à sommet arrondi.
Pygidium non saïllant, vertical.
nr st di int eies
LAID ©
Branches de la pince G' : écartées à la base: robustes dans le premier
tiers de leur longueur, elles vont s'amincissant et se courbant jusqu'aux
pointes qui se rencontrent; ® : presque contiguës, subdroites et robustes à
la base, elles vont s’amincissant fortement après leur premier tiers jusqu'aux
pointes aiguës et recourbées qui s’entre-croisent.
Ce genre, qui par plusieurs caractères se rapproche du genre Anisolabis
Fieb., rappelle le genre Psalis Serv. par la forme des branches de la pince
chez le Set le genre Labidura Leach par celle des plaques sternales. (Cfr.
Malcolm Burr, Fauna of British India, Dermaptera, p. 90, fig. 6, London,
1910.)
Idolopsalis Riveti nov. sp.
Téte marron foncé, luisante, labre, mandibules et palpes d’un brun
fauve ; plus longue que large, convexe. partie frontale bombée et pourvue,
derrière la naissance des antennes, de deux légères impressions arquées :
sutures frontale et occipitale bien marquées. Antennes de 15 articles, bruns
à l'exception du second et des trois ou quatre derniers, jaunâtres, poilus.
Pronotum marron, luisant, ses bords latéraux testacés et faiblement re-
bordés, subrectangulaire, plus large que loñg, un peu plus étroit que la
tête en avant, plus large qu’elle en arrière; tous ses bords droits, angles
huméraux, aigus et bien accusés, angles postérieurs faiblement arrondis.
Disque légèrement convexe avec une dépression transversale médiane,
divisé sur les deux premiers tiers de sa longueur par un fin sillon médian
de chaque côté duquel se trouve une fossette près du bord antérieur.
Mesonotum marron, légèrement ponctué, de moitié plus court que le pro-
notum, divisé par une ligne médiane longitudinale; son disque plat, ses
côtés convexes munis d’un faible bourrelet.
Metanotum un peu plus court mais plus large que le mesonotum, de
même couleur et légèrement ponctué, son bord postérieur concave.
Prosternum , mesosternum et melasternum testacés, lisses, typiques.
Pattes testacées, les fémurs plus foncés, brunâtres: le dessous des tarses
garni d’une pubescence jaunâtre très dense.
Abdomen marron-rougeätre, luisant, ponctué, la ponctuation plus accu-
sée que sur le mesonotum et le metanotum. Il va s’élargissant sensiblement
du 1° au 5° segment, puis se rétrécissant jusqu’au dernier dont la largeur,
mesurée au bord postérieur, est à peu près égale à celle du 1° segment.
Plis des 3° et 4° segments peu accusés. Les segments, sauf le dernier, sont
anguleux sur les côtés et se terminent postérieurement en pointe du 3° au 7°
qui sont munis d’une carène longitudinale plus accusée du 5° au 7°. Der-
nier segment court, subrectangulaire, d’une largeur double de sa longueur,
irrégulhèrement ponclué et rugueux dans sa moitié postérieure. Son disque
faiblement bombé et divisé longitudinalement par un sillon médian qui
n'atteint pas le bord postérieur, présente au delà du milieu une dépression,
— 158 —
très prononcée le long du bord postérieur, limitée de chaque côté par un
léger repli tuberculiforme qui se prolonge en un petit triangle saillant,
surmontant chaque racine de la pince. Bord postérieur épais et légèrement
concave entre les branches de la pince.
Seoments inférieurs plus clairs, d’un brun jaunâtre, ponctués. Pénultième
sepment ventral rugueux et grossièrement ponctué; Pygidium non saillant,
vertical, échancré supérieurement.
Branches de la pince d’un fauve ferrugineux, écartées à la base, robustes
et légèrement dilatées à leur naissance, triquètres en dessus dans leur pre-
mier tiers avec une impression très marquée contre la racine à droite et à
gauche de l'arête médiane, plates en dessous, puis cylindriques, elles vont
s’amincissant jusqu'aux pointes aiguës qui se touchent. D'abord droites,
elles se courbent un peu au delà de leur moitié, la droite plus sensiblement
que la gauche, l’ensemble de leurs arêtes internes formant un ovale. Bord
interne lisse.
P : Seoments de l'abdomen moins anguleux sur les côtés du 3° au 7° et
dépourvus de carènes latérales. Dernier segment dorsal plus rétréci posté-
rieurement, sans dépression transversale, avec les replis moins accusés.
Branches de la pince marron rougeàtre, plus claires que l'abdomen,
presque contiguës, robustes et triquètres pour plus d’un tiers de leur lon-
gueur, puis elles s’amincissent et s’arrondissent sensiblement jusqu'aux
pointes aiguës qui s’entre-croisent; subdroites, modérément courbées seule-
ment un peu avant les pointes. Bord interne crénelé dans sa première moi-
lié, puis lisse.
Longueur totale du corps : ', 16 millimètres; ©, 18 millim. 5.
Longueur des branches de la pince : &', à droite, 2 millim. 3 ; à gauche,
2 millim. 5; ®,9 millim. ©.
1 Ode Troya, 1901, D' G. Rivet; 1 © et 1 S juv. ainsi que 2 larves de
EI Pelado, 1903, D° G. Rivet.
ÜNE NOUVELLE ESPÈCE
DE Promacaocrinus (Promacnocrinus Jougini),
PAR GC. VANEY.
L'expédition du D' Charcot a rapporté de la baïe de Biscoë, par 64° de
P . \ .
latitude sud, une nouvelle espèce de crinoïde appartenant à ce curieux genre
à dix radius, le genre Promachocrimus. Je suis heureux de dédier cette nou-
velle espèce à M. le D° Joubin, Professeur au Muséum d'histoire naturelle de
Paris, en reconnaissance de son extrême obligeance.
L’unique exemplaire est étalé et mesure 200 millimètres de diamètre;
| P
— 159 —
sa couleur est marron jaunâtre; les cirres sont brunâtres et les diflérentes
articulations se détachent du fond par leur coloration blanchâtre.
Les cirres sont au nombre d’une cinquantaine, disposés plus où moins
irrégulièrement en quatre ou cinq étages sur une centro-dorsale en forme
de cône surbaissé, dont la hauteur est de 5 millimètres et le diamètre de
base 6 millimètres. L’apex de la centro-dorsale est dépourvu de cirres sur
une surface circulaire de 4 millimètres de diamètre. Quelques cirres sont en
voie de régénération , la plupart ont une longueur de 60 millimètres el sont
Fig. 1.
composés d’une trentaine d'articles (fig. 1). Les trois articles proximaux
ont la forme de disques un peu plus larges que hauts; le quatrième article
a un diamètre sensiblement égal à la hauteur et tous les autres articles ont
la forme d’osselets de phalange, dont la longueur est égale à une fois et
demiele diamètre; dans les huit derniers articles distaux les dimensions vont
en s’atténuant progressivement; le dernier article se termine en pointe.
Les radiales, au nombre de dix, sont bien visibles; elles sont soudées
entre elles sur toute la longueur de leurs faces latérales contiguës: leur
bord distal est légèrement concave et enchàässe la première costale; celle-ci
a la forme d’un disque dont la hauteur est égale à la moitié de la largeur
(fig. 2). Ces premières costales sont presque toutes indépendantes les unes
des autres, cependant quelques-unes sont faiblement en contact entre elles
par leurs bases.
— 160 —
La costale axillaire est grande et losangique; sa largeur est de b milli-
mètres environ, alors que sa hauteur n’est que de 3 millim. 2; son bord
proximal est légèrement saillant dans sa partie médiane, tandis que ses faces
articulaires distales sont presque rectilignes.
Les bras sont au nombre de vingt et'comprennent chacun plus de
150 segments. La première brachiale a la forme d’un disque aplati, à bord
distal légèrement échancré, dont la hauteur est égale à la moitié du dia-
mètre de base; les deux premières brachiales d’un même radius ont leurs
bases en contact l’une avec l’autre par leur côté interne. La deuxième bra-
chiale a une hauteur sensiblement égale à sa largeur; ses bords latéraux
.sont lévèrement convexes, son bord distal est convexe et son bord proximal
offre une pointe articulaire saillante.
Dans un premier examen superficiel, en ne tenant pas compte des syzy-
oies, les quinze articles suivants ont la forme de phalange surbaissée
dont la hauteur est égale aux 3/4 du diamètre articulaire; sur leur face
dorsale et dans la moitié distale, fait saillie une sorte de brosse consti-
tuée d’une série de piquants; deux articles syzygiaux paraissent avoir ici
la même valeur qu'un article n’offrant que des surfaces articulaires obli-
ques. À partir du 16° article, les segments deviennent triangulaires et ont
leur bord distal pourvu d’une brosse épineuse. Les syzygies se trouvent
entre le 3° et le 4° article brachial, le 10° et le 11°; le 15° et le 16°, le 22°
et le 23°, le 23° et le 29°, et, à partir de ce point, les syzygies se répètent
tous les cinq articles.
Les pinnules sont aplaties latéralement, surtoutles pr D tandis que
les distales sont plutôt cylindriques; elles atteignent 15 à 18 millimètres
de longueur. La première pinnule externe (P, d’après la nouvelle notation
d'Austin H. Clark ®) a 17 millimètres de longueur; elle est flagellée, com-
posée d’une cinquantaine d'articles cylindriques dont les quinze premiers
portent des piquants latéro-ventraux. La deuxième pinnule externe (P, ) est
plus courte, plus massive et ne possède que 15 segments. La troisième
pinnule externe (P,) a une vingtaine d'articles et se termine en flagelle.
La première pinnule interne (P,) est courte et a 15 segments; la
deuxième (P, )est longue, flagellée et a 20 segments, la troisième pinnule(P.,)
a 18 segments. Les pinnules distales sont cylindriques et se composent
d'une vingtaine d'articles allongés, à région moyenne évidée et à bord
distal quelquefois armé d’un petit nombre de piquants. Le long des articles,
les saccules sont brunâtres et de grande taille, au nombre de cinq à six par
segment. Sur les aires ambulacraires du disque, des bras et des pinnules, on
ne distingue pas de plaquettes ambulacraires. Les pédicelles sont cylin-
driques.
(@) Austin H. Crank. New Genera and species of Crinoïds. Proceedings of the
Biological Society of Washington, 1908, vol. XXT, p. 220.
— 161 —
Rapports et différences. — En 1879, Carpenter © établit le genre Pro-
machocrinus pour toutes les espèces de Crinoïdes à dix radius; 11 rattacha
ce nouveau genre aux Comatulidés. Bather (1900) ©” considère ces formes
à dix radius comme des variations méristiques permanentes,
En 1905, Minckert © établit pour ces Crinoïdes à dix radius la famille
des Décamétrocrinidés et démembra en deux l’unique genre de Carpenter.
H rangea dans un nouveau genre Decametrocrinus les espèces à dix bras
primaires où il n'existe pas d’axillaire; toutes ces formes sont de grande
profondeur et possèdent une centro-dorsale petite et aplatie. Minckert ne
laissa dans le genre Promachocrinus emend que les espèces, à vie littorale,
qui ont dix rayons avec vingt bras secondaires, par suite chez. lesquelles
existe des costales axillaires: ces formes ont toutes une centro-dorsale très
grande, haute et conique. |
Austin H. Clark © montre avec justesse que cette nouvelle famille de
Crinoïdes ne doit pas être maintenue, car les formes à dix radius semblent
avoir une double origine : les Promachocrinus ressemblent beaucoup aux
Antedon , tandis que les Decametrocrinus offrent de grandes analogies avec
certaines Eudiocrinus (E. atlanticus E. Perrier, par exemple). Aussi À. H.
Clark rapproche-t-1l le genre Decametrocrinus du nouveau genre Pentame-
trocrinus , dans lequel 11 fait entrer certaines espèces rattachées autrefois au
genre Éudiocrinus. À constitue, avec ces deux genres, Decametrocrinus et
Pentametrocrinus , la nouvelle famille des Pentamétrocrinidés.
Quant au genre Promachocrinus , À, H. Clark le reporte dans sa nouvelle
famille des Antedonidés.
5 Les deux Promachocrinus déjà décrits appartiennent exclusivement à la
région antarctique.
L'un, le Pr. Kerguclensis Carpenter, a été recueilli par le Challenger
sur le littoral de l'ile Kerguelen et de l'ile Head, à 52° 59° 30” de latitude
sud et par une profondeur de 18 à 231 mètres. La Discovery l’a recueilli à
nouveau à des profondeurs de 100 brasses !?.
L'autre, le Pr. Vanhéfenianus Minckert, a été rapporté par ie Gauss qui
l'a récolté par 350 à 4oo mètres de profondeur dans la zone littorale de
terres antarctiques situées à 66° 2’ 9” de latitude sud.
La découverte du Pr, Joubini par le Français accentue ce fait que le genre
Promachocrinus est localisé dans l'Antarctique.
G) Proc. Boy. Soc., 1879, XXVII, p. 385.
®) À Treatise on Zoology, IT, Echinodermata, p. 195.
6) Das genus Promachocrmus, zugleich ein Beitrag zur Faunistik der An-
tarktis. Zool Anz., Bd. XX VIIT, p. 490.
4) A. H. Crank. New genera of unstalked Crinoids. Proceed. Biol. Soc. Washington,
XXI, 1908.
®) Bezz. Echinoderma, Natural antartic Expedition, Natural Histor v:Vol. I,
ps8P1. I.
— 162
Le Pr. Joubini se rapproche plutôt du Pr. Kerguelensis que du Pr. Vanhôffe-
mianus. Ge dernier possède , en eflet, un squelette ambulacraire formé de pla-
queltes qui n'existe ni chez le Pr. Kerouelensis ni chez le Pr. Joubini;
d’ailleurs, chez ces deux dernières espèces, la costale axillaire est rhombique,
alors que, chez le Pr. Vanhôffenianus, cette axillaire a, comme la deuxième
brachiale, une allure grêle. Si nous nous en rapportons aux figures données
soit par Carpenter, soit plus récemment par Bell, laxillaire paraît plus net-
tement losangique chez le Pr. Joubint que chez le Pr. Kerguelensis. Les
premiers articles des bras ont, chez le Pr. Joubini, une forme bien parti-
culière avec cette brosse de piquants dorsaux. La disposition des syzygies,
la structure des premièr es pinnules n’est d’ailleurs pas la même dans ces
deux espèces, qui se séparent nettement l’une de l'autre par ce fait que
J’apex de la centro-dorsale est nu chez le Pr. Joubin alors qu'il est pourvu
de cirres chez le Pr. Kerguelensis.
Les cirres du Pr. Joubini sont assez comparables à ceux du Pr. Vanhôffe-
manus; en effet, dans ces deux espèces, ils présentent à leur base trois ou
quatre arlicles courts, tandis que les autres segments des cirres sont allongiés.
Les OMBELLIFÈRES DE LA Mission Peuzior-Varcranr,
PAR M. H. pe Boissieu.
J'ai étudié dernièrement les Ombellifères de la belle collection de
plantes rapportée par MM. Pelliot et Vaillant de leur mission en Âsie cen-
trale. Cette collection comporte, pour la famille que j'examinais , seulement
treize numéros. Mais la plupart de ces numéros offrent un intérêt réel.
Outre deux Ombellifères complètement nouvelles pour la science, aux-
quelles j'ai donné le nom des deux chefs de mission, la collection compre-
nait deux Ombellifères mal connues, dont une nouvelle pour lherbier du
Muséum de Paris. En outre, les matériaux rapportés par MM. Pelliot et
Vaillant permettent de constater un fait qu’on pressentait après les travaux
de Diels, la Flore de Corée de Nakaï, etc., à savoir, la grande aflinité de
de la Flore himalayenne et de la Flore des montagnes de l’extrême nord
de la Chine, au moins pour certains genres, Bupleurum, Puturanthos, etc.
Les découvertes les plus curieuses de MM. Pelliot et Vaillant, à en juger
par la seule famille des Ombellifères, semblent avoir été faites dans les
explorations autour de Ku-Tchar, dans le Turkestan chinois. Les plantes
de cette région paraissent se signaler par leur aspect d'herbes désertiques.
En ce qui regarde les Ombellifères, les feuilles, presque toutes basilaires,
ont le limbe extrêmement découpé en lanières linéaires, de manière que la
surface d’évaporation soit le plus réduite possible : les gaines des vieilles
DST 0 4 LP
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— 163 —
feuilles, étroitement imbriquées, forment par leur réunion une protection
pour le bas de la tige qu’elles recouvrent entièrement. Un fait analogue au
dernier de ceux que j'indique pour les Ombellifères propres au Turkestan
chinois a été signalé dernièrement par K. Domin pour d’autres Ombellifères,
les Azorella de la Cordillière des Andes, croissant également dans une
région très sèche.
Les Ombellifères du sud de la Chine, du Japon, de la Corée, même de
la Chine centrale, commencent à être assez bien connues, grâce aux travaux
de Dunn, Diels, Yabe, Palibin, etc., auxquels J'ai joint mes recherches.
Cependant l’herbier du Muséum renferme encore beaucoup d’Incertae avec
carpelles insuflisamment développés, et, parmi ceux-ci, bien des espèces
probablement nouvelles. Les Ombellifères du nord de la Chine ont été jus-
qu'ici l’objet de peu de recherches et les récoltes de MM. Pelliot et Vaillant,
où ne se rencontre sur treize échantillons qu'un seul exemplaire non com-
plètement déterminable — proportion très faible pour la famille — ap-
portent pour leur connaissance une contribution précieuse. Les plantes
de la famille des Ombellifères sont spécialement intéressantes à bien con-
naître en raison de leurs qualités soit nocives, soit médicinales. Plusieurs
font partie de la materia medica des Chinois. Une des plantes nouvelles re-
cueillies par MM. Pelliot et Vaillant, le Seseli Vaillant, analogue au
Seseli gummiferum de Sibérie, est, au dire des collecteurs, employée par
les indigènes contre les douleurs de ventre, sous le nom d’Apabediane.
ÉNUMÉRATION DES ESPÈCES RECUEILLIES AVEC INDICATION DES LOCALITÉS.
1. Pituranthos Pelliotii nov. sp. (numéro des collections, 436),
vallée de Gaïr, à 1,500 mètres (Turkestan chinois, prov. de Kou-Tchar).
3 août 1907.
2. Sium? (n° 116 bis), Kach-gar. octobre 1906.
3. Bueceurum mucrinerve D. C. Prod., IV, 130. B. mor Ledeb. F1.
Ross. , Il, 265 (n° 84), Gultschan, monts Alaï, à 2,300 mètres. 13 août
1906.
h. BuPrceurum xoxanicum Rgl. et Schm. (n° 24). Vallée de VAlaï, à
3,200 mètres. 20 août 1906.
5. Bupzeurum Loncicauze Wall. Cat. 557 var. Fraxcuert H. de Boiss.,
Bull. soc. bot. Fr., 1906, 425 (n° 959). Koum-Boum (Kan-su), à
1,800 mètres. 16 juillet 1908.
6. Burceuruu rarcaruu L., sp. plant. 237 (1036 et 1043). Col de Lou-
Pan-Chan (Chen-si). Août 1908.
7. Burzeuruu razcaru L., var. Scorzonerirouum Ledeb. F1. Ross., IT,
767 = B. scorzonertrozium Willd. Enum. hort. berol., 300 (1085), cl
de Pen-Lou-Chan (Ghen-si). 7 août 1908.
Muséum. — xvi. 19
— 164 —
8. Crcura virosa L., sp. plant. ed. [, 255 (760 ), Sou-Tchéou (Kan-
su ). 23 juin 1908.
9. Seseli Vaillantii nov. sp. (3827), Zamutek-Tagh, mine d’Ammone
(Turkestan chinois, prov. de Kutchar), à 2,000 mètres. 30 juillet 1907.
10. Pceurospermum Szecaewyi Kanitz. PI. expéd. Szech. As. cent., 25
(900), entre Kan-Tchéou et Lan-Tchéou au col de Ta-Pa-Chan, à
h,ooo mètres. 10 juillet 1908.
11. Heracceum wzzerorrum Diels in Fedde Repert. nov. sp. 1906. 65
(912), col de Ta-Pa-Chan (Kan-su). 10 juillet 1908.
12. Peucenanuu riGinum Bunge. Enum. PI. Ch. Bor., 32 (737). Che-
Yeon-Ho, désert de cailloux, à 2,300 mètres, 18 juin 1908.
13. Corraxprum sarivum L., sp. plant., [, 256 (318), Koutchar,
jardins (Turk-chinois). Juin 1907.
Ubiquistes en Chine sont les Bupleurum falcatum, scorzonerifolium ,
Cicuta virosa, Coriandrum satioum. Les Bupleurum multinerve var. minor,
Bupleurum kokanicum, Pleurospermum Szechenyi, Heracleum muillefolium ,
Peucedanum rigidum ont été recueillis par MM. Pelliot et Vaillant près de
leurs stations classiques. Parmi ces espèces, le Bupleurum kokanicum , Pleu-
rospermum Szechenyi, Heracleum millefolium sont des plantes rigoureuse-
ment endémiques , à aire très restreinte. Le Bupleurum longicaule var.
Francheti est la forme du Yunnan! On connaissait d’ailleurs déjà des sta-
tions septentrionales de cette variété remarquable. Le Bupleurum longicaule
est de l'Himalaya indien.
DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES
ET CONTRIBUTION À LA DESCRIPTION DES ESPÈCES MAL CONNUES.
1. Pituranthos Pelliotii nov. sp. (sect. Eriocycla Lindi.).
Elatus 30-50 em. altus. Caulis striatellus, ramosus, ramis strictis erectis ,
scabrido-pubescens, fois fere omnino destitutus, apice longe nudus. Folia
Jere cuncta basilaria, petiolorum vagims imbricantibus, caulem cingentibus ,
bipinnata, seçomentis ultimis ovalibus, sessilibus, acute sed parum profunde
dentatis. Vaginæ ovatæ. Folia caulina valde diminuta, inferioribus sub-
conformia, petiolo vaginante : superiora simplicia dentata, suprema brac-
teiformia. Umbelle longe pedunculatæ, radus 3-7 inæqualibus, strictis,
erectis, nunquam patento-divergentibus, scabrido-pubescentibus. Involu-
crum 2-5 phyllum, phyllis minutis linearibus acutis, herbaceis, tantum
margine scariosis. Involucella involucro subconformia, phyllis minutis.
Pedicelli breves etiam fructiferi. Petala alba-ovalia nervo dorsali proemi-
nente, dorso villosa, lobulo apicali inflexo. Carpella (juniora tantum visa}
on ds nl x nas Lthont dpt ns
— 165 —
albo-villosa parum compressa. Discus expansus, eximie undulatus. Styli
sat longi, divergentes.
Port de Pituranthos nuda Benth de l'Inde (Himalaya du Nord-Ouest).
En diffère par les feuilles moins profondément dentées , les bractées et brac-
téoles à peine scarieuses, tandis qu’elles le sont fortement dans l'espèce in-
dienne et notamment plus courtes que dans celle-ci, le disque beaucoup
plus fortement crénelé, les pétales vraiment velus et non seulement pu-
bescents sur le dos. Le Pituranthos Provost H. de Boiss. (Seseli Provosti,
Nob olim) et P. albescens H. de Boiss. (Pumpinella albescens Franch.)
s'écartent plus de la nouvelle espèce par la tige feuillée, les pédoncules de
l'ombelle étalés divergents, etc.
Le genre Püturanthos, avec la section Eroocycla, considéré jusqu’à ces
dernières années comme exclusivement indien, atteint donc l'extrême nord
de la Chine.
2. Seseli Vaïllantii nov. sp. (sect. Hippomarathroides D. G. caract.
mvolucri emendato ).
Basi scabrido-pubescens ; apice, præler inflorescentiam cano-pubescentem
glabellus vel vix scabridus. Caubs elalus, 1 m. 50 altus, apice longe nudus.
Folia ad caulis basim approximala, petiolata, ambitu oblongo vel triangu-
laria, bipinnata, pinnulis in lacinias angustas sæpius divergentes lineares
acutas sat elongatas pinnatim vel subpalmatim et intricatim divisas, ra-
chide striato, petiolo sæpius basi vaginato, vagina parum dilatata. Folia
superiora ad vaginam vix dilatatam et lacinias paucas lineares reducta. In-
florescentia, ut videtur, unilateratis vel subunilateralis, pedunculo termi-
nali longo, lateralibus brevioribus. {nvolucrum phyllis numerosis, 10-15 li-
beris, lanceolalo vel lineari subulatis, pallidis, crispulo-pubescentibus,
radis multo brevioribus; involuceilum phyllis numerosis, pallidis, cano-
pubescentibus, lanceolato-subulatis, basi usque ad quintam vel quartam par-
tem in cupulam coalitis. Umbellulæ globosæ; pedicelli brevissimi, etiam
frucuüferi, phyllis involucelli breviores. Sepala villosa, persistentia, fructum
jumiorem coronantia. Petala ovalia, apice subintegro, lobulo inflexo, dorso
villosa. Garpella (juniora tantum visa) cano-villosa, costis param proemi-
nentibus. Discus expansus, crenatus. Siyli breves, plus vel minus diver-
gentes.
Se distingue facilement par l'involucre développé, de toutes les espèces
de la section Hippomarathroïdes, c'est-à-dire de tous les Sesel à folioles de
linvolucelle partiellement soudées. Une des espèces de cette section dont
notre plante se rapproche le plus est le Sesel gummiferum Pall de Sibérie
qui a la tige feuillée , les divisions foliaires plus longues, l’involucelle plus
long.
Feuilles rappelant celles du GCarlesia sinensis Dunn. de la Chine orien-
lale, et aussi par l’étroitesse et l’enchevétrement de leurs seyments celles
12:
= 166 —
du Seseli tortuosum où du Seseli rigidum. Assez voisine de la nouvelle es-
pèce semble le Seseli Karateginum Lipsky, de l'Asie centrale (Act. Hort.
Pelropol., XXIV, 141) que je connais seulement par description mais qui,
outre les folioles de l'involucelle libres, a les feuilles à segments moins
nombreux et moins divisés, la pubescence plus forte, etc.
3. Pleurospermum Szechenyi Kan.
Le recueil où a été publié cette espèce ( Wissenschafliche Ergebnisse der
Reise des Grafen Bela Szechenyi in Ostasien 1879-1880, Botanique par
Kanitz) est peu répandu. La plante est mal connue et malheureusement
ni les exemplaires du comte Szechenyi, ni celui de MM. Pelliot et Vaïllant
ne portent de fruits murs.
Caractérisé par les feuilles bipennées, à segments ovales ou ovales
cunéiformes, fortement dentés au sommet où même pinnatifides, les
gaines dilatées, bordées de blanc; les ombelles à rayons nombreux, 10-25;
les bractées, bractéoles lancéolées, généralement entières ou à peine sub-
foliacées au sommet, bordées de blanc.
L'espèce voisine est le P{. pulchrum Atch. et Hemsl. de l'Inde.
LG. Heracleum millefolium Diels.
Le fruit était encore inconnu. Fructus ovatus, villosus. Costæ parum
proeminentes. Vittæ in valleculis 1, rarius 2 approximatæ, pro genere
conspectu haud faciles, profundæ, semini adhærentes, sæpe basi inter-
ruplae, non clavatæ sed apice tenues. Vittæ commissurales 4-6, interruptæ.
SUR LES COLLECTIONS BOTANIQUES FAITES PAR M. AÂLLUAUD DANS
L'AFRIQUE ORIENTALE, SPÉCIALEMENT SUR LES MONTS KizIMA-NpJ4Ar0,
KENYA ET ROUWENZORI, EN 1908-1909,
par LE R. P. Saczeux, CorResponpanT pu Muséum.
—
Polypétales (Suite).
“Rhyachosia ($ arcyphyilum) Alluaudi nov. sp.
Suffrutex perennis. Rami elongati, erecti, validi, griseo-v. rufeo-tomen-
tosi. Stipulæ triangulares, acuminatæ, striatæ, dorso sericeo-villosæ,
Folia simplicia, subsessilia, approximata, coriacea, integra, cordato-ovata,
obtusissima, nervatione reticulata subtus prominula nervis primartis 5 à
basi exeuntibus, dense et adpresse præserlim in slatu juvenili griseo- v.
= n série niet
— 167 —
rufeo-tomentosa, nervo medio apice penicillato vix mucronulata, folia vetera
demum supra sparse pilosa. Glandulæ paginæ inferioris minutæ. [nflores-
centiæ terminales, v. terminales et laterales, omnes erectæ, spicato-race-
mosæ , bene floriferæ, pedunculis secundariis tomentosis, pedicellis villosis,
bracteis deciduis stipulis conformibus dorso villosis. Calyx extus villosus,
persistens, profunde 5 fidus, tubo brevi supra basin ampliato, lobis linea-
ribus superne filamentosis corollam leviter superantibus, dente inferiore
longiore, duobus superioribus altius connatis. Corolla flava; vexilium
striatum, glabrum. Stamen vexillare Hiberum, cœtera connala. Ovarium
2-ovulatum, pilis albidis sericeis adpressis longiusculis dense vestitum.
Stylus filiformis, leviter incurvus, inferne pubescens, sub apice incrassatus,
stiomate terminali capitato parvo. Lepumen oblungum 2-spermum, pilis
grisels v. rufeis adpressis longiusculis demum + rarefactis sericeo-villosum.
Semina nitida, funiculo ad medium hili afhixo.
Rami So-ho centim. superantes, 5 muillim. diametrantes. Stipulæ
3-» millim. longæ, ad basin 2 milim. latæ. Folia 2, 5-6 centim. longa,
1,-4 centim. lata; petiolus 2-3 millim. tomentosus. Inflorescentia usque
ad 12 centim. longa, 3-5 centim. lata; pedunculi secundarii 2 centim. ;
pedicelli 3-5 millim. Calyx 12-13 millim longus, tubo 4 millim. longo,
supra 2-2, 5 millim. lato. Corolla 10-11 millim. longa, 4 millim. lata,
vexillio 5-6 millim. lato. Leoumen 23 millim. longum, 8 millim. latum.
Kikouyou N., district de Méranga, 1300 mètres, novembre 1908,
fleur jaune, Alluaud n° 241. — Ouzigoua 1889, Sacleux n° 919 endu-
mento general rufeo.
L’attache du funicule au centre du hile oblige à classer la plante dans
le genre Rhynchosia, cf. Rh. monophylla, Schlechter, alors que son aspect
général, son port dressé, ses feuilles simples et coriaces, son inflorescence
en racème étroit et long sembleraient devoir la faire rapporter au g. Erio-
sema.
9. Cassta ninymosorryA Fres. — Kilima-Ndjaro $. E. à Kiléma, zone
des cultures, 1,450 mètres, septembre 1908. Arbrisseau à fleur
jaune d’or.
240. Bavmmra rericuzata D. GC. — Kikouyou N., entre les rivières
Ndarougo et Méragwa, 1,300-1,400 mètres, novembre 1908.
Arbre.
“245. Prpranenia (cf. P. Buonanan Baker). — Centre du Kikouyou, sur
les bords delarivière Tchania, 1,450 mètres, novembre 1908.
Arbre à fleurs blanches.
899. Acacra veruGERA Schweinf. — Ouganda central, 1,200 mètres, fé-
- vrier 1909. Grand arbre à fleurs blanches.
121. Acacra sevaz Del. — Kilima-Ndjaro S. E, 1,500 mètres. Fleur jaun:.
204.
314.
“105.
391.
“392.
“393.
"290.
307.
“89.
301.
302.
179:
— 168 —
Acacra srenocarpA Hochst? — Kénya O., région des prairies,
9,000 mètres, novembre 1908. Petit arbre à fleurs blanches.
AcerzziA (S zvara) Perersaina Bolle. — Rouwenzori E., zone infé-
rieure, 1,200-1,300 mètres, février 1909. Arbre à feuillage
étalé horizontalement , fleur carminée.
Rueus pycryopayLius Oliv. — Kïlima-Ndjaro S. E., zone moyenne
des forêts, 2,100-2,300 mètres, octobre 1908. Fleur rose
tendre.
. Rusus Doccern GC. H. Wright. — Rouwenzori E., haute vallée du
Moboukou, à la montée du coli de Kitchoutchou, 3,000 mètres,
janvier 1909. Fleur blanc-rosé.
. AzcnemirLa Voixexsr Engler. — Kilima-Ndjaro S. E., zone supé-
rieure des forêts, 2,800 mètres, octobre 1908. Fleur brun-
violacé.
. ALCHEMILLA RUWENZORIENSIS Rolfe. — Rouwenzori E.. haute vallée du
Moboukou, 3,200-3,400 mètres, janvier 1909.
. CrassuzA AByssiNIcA A. Rich. — Kilima-Ndjaro $S. E., zone des
prairies, 2,800 mètres, octobre 1908. Fleur blanche.
Comserrum RAcEmOsUM Beauv. — Kadjoura, près Hoïma (Ounyoro),
à 1,000 mètres dans un vallon ombragé, février 1909. Arbre à
fleur d’un rouge sombre.
Comererum Fiscnert Engler? — Près de la rivière Kafou (Ounyoro
oriental), 1,100 mètres, février 1909. Arbre à fleur blanche.
Termwazia speker Rolfe? — Rivière Yaïro (Ouganda occidental),
1,100-1,200 mètres, février 1909. Grand arbre à fleur blanche.
TerminazrA Kizrmanpsarica Engler? — Rivière Tchania, au centre
du Kikouyou, 1,450 mètres, novembre 1908. Arbre.
Dissonis canescens Hook. f. — Kagadi (Ounyoro méridional), fé-
vrier 1909. Fleur rouge-violacé.
BeconrA . — Kilima-Ndjaro S.-E., zone moyenne des
forêts, octobre 1908. Fleur blanche G°.
Anreriscus syLvesTris Hoffm. — Rouwenzori E., vallée du Mobou-
kou, 3,300 mètres, janvier 1909. Fleur blanche.
Peucenanum nissecrum (CG. H. Wright) Dave. — Rouwenzori E.,
vallée du Moboukou, 3,300 mètres, janvier 1909. Fleur
blanche.
Torizis AFrIcANA Spreng. — Kenya N., à Ndaïka, zone inférieure
des forêts, novembre 1908. Fleur blanche.
— 169 —
Monopétales.
345. Penras occnenrazts Benth. et Hook. {. — Rouwenzori E., vallée du
Moboukou, dans la forêt, à 2,300 mètres, Janvier 1909. Ar-
brisseau à fleur rose et blanche.
211. Penras Quarrinrana Oliv. — Kénya N.-0., prairies de la zone infé-
rieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur lilas.
157. Penras, maxime affinis præcedenti, cujus verisimiliter forma pla-
brescens. — Kénya N.-0., 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
rose. — 96. cum corolla parum longiore. — Kilima-Ndjaro
S. E., zone moyenne des forêts, 2,100-2,300 mètres, octobre
1908. Fleur lilas.
236. Penras parviFozrA Hiern. — Kikouyou N., à Méranga (Fort-Hall),
1,250 mètres, novembre 1908. Fleur rouge.
205. Penras (an P. verticillata, R. Schum ?). — Kénya N.-0., prairies
de la zone inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
bleue.
201. Orvencannra agyssinica (Hochst.) Hiern. — Kénya N.-0., prairies
de la zone inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
rouge.
404. Ornenrannra corymsosa L. —® Ouganda, près de Kampala, 1,300
mètres, février 1909. Fleur blanche.
107. Scarrosa cocumBaria L. — Kilima Ndjaro S.-E,, zone des cultures,
1.900 mètres, octobre 1908. Fleur blanche.
Mission SCIENTIFIQUE DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE.
DonomEY (19 10).
Les PARKIA DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE
2
par M. À. CHEVALIER.
Nous avons décrit, en 1908, deux espèces nouvelles de Parka obser-
vées l’une en Guinée française, l’autre dans la forêt de la Côte d'Ivoire ©),
Le nombre des espèces de ce genre vivant en Afrique occidentale a été
ainsi porté à 5.
Nous avons eu la possibilité d'observer en diverses localités toutes ces
4) Novit. fl. afr., P- 34-35.
— 170 —
espèces pendant qu’elles étaient en fleurs et en fruits, et tout récemment
encore nous en avons étudié trois espèces pendant qu’elles portaient des
fruits. Get examen comparatif nous a permis de compléter nos descriptions
et nous a amené à répartir les cinq espèces en deux subdivisions formant
des sous-genres que nous caractériserons de la manière suivante :
Sus-Gax. I. Euparkia.
Endocarpe (remplissant constamment toute la cavité des gousses entre
les graines) constitué par un issu d’abord blanc spongieux charnu, deve-
nant à maturité jaune clair, finement granuleux, de saveur sucrée el con-
servant cet aspect et cette saveur même quand la gousse se dessèche.
Graines elliptiques comprimées, à tésument assez épais, brun, scléreux,
adhérant très intimement à l’embryon et présentant sur ses deux faces une
petite saillie en forme de fer à cheval allongé.
Espèces : Parkia biglobosa ( Wild.) Benth., P. intermedia Oliv., P. fil
coiea Welw.
SuB-GEx. Il. Parkopsis.
Endocarpe (ne remplissant la cavité des gousses que jusqu'à maturité,
se contractant ensuite) constitué par un tissu spongieux d’un jaune rouge,
sucré à maturité, mais d'odeur nauséeuse, se contractant pendant la dessic-
cation en deux membranes brunes très minces dont l’une adhère à l’exo-
carpe et dont l’autre recouvre intimerfiènt la graine, membranes dépourvues
de saveur.
Graines sacculiformes , à técument très mince, membraneux-pelliculaire,
de couleur fauve, ne présentant aucune adhérence à lembryon qui est
libre et flotte à l’intérieur.
Espèces : Parkia (Parkopsis) bicolor À. Ghev., P. agboensis À. Chev.
Dans les deux groupes, l'embryon possède des cotylédons gorgés de
chlorophylle.
Les espèces du sous-venre Æuparkia seules possèdent un endocarpe
sucré comestible. Elles vivent dans les savanes africaines des deux hémi-
sphères, de part et d’autre de la grande forêt équatoriale.
Le P. bislobosa est l'espèce qui s’avance le plus à l'Ouest. [1 est commun
au Soudan nigérien, au Sénégal, dans la Guinée française, dans la Haute
Côte d'Ivoire et jusque dans le Baoulé qui forme une enclave dans la forêt
de cette colonie.
P. filicoidea Welw. s’avance à l'Ouest jusqu’à Abeokouta dans le Lagos
où nous l'avons observé en 1905. On le trouve aussi en abondance dans le
bassin du Chari-lae Tchad et dans les savanes du Haut-Oubangui. Enfin
c'est cette espèce qui existe dans les savanes situées au sud de l'équateur
et s'étendant de l’Angola au Zambèze.
DR NS Lie LÉ à nn"
= Fri —
P. intermedia Oliv. n’était connu qu’à l’île de San-Thomé où Welwitsch
et Mann l'ont jadis récolté. Nous ly avons recueilli en 1905 , à proximité
de la ville de San-Thomé. Dans les forêts du sud de Pile il fait totalement
défaut et dans le nord il ne se rencoutre que dans les plantations de ca-
caoyers et de caféiers et dans les terrains déboisés qui ont été probable-
ment cultivés jadis et sont occupés aujourd’hui par des savanes. Il paraît
donc avoir été introduit autrefois par les Portugais comme tant d'arbres
fruitiers utiles et il ne serait que naturalisé.
Son habitat originel était à découvrir. Nous venons de rencontrer cette
espèce en abondance et bien spontanée au Dahomey. Elle existe depuis la
côte jusqu'à hauteur d’Abomey et probablement plus loin, à l'exclusion
des autres Euparkia.
C’est un des arbres les plus caractéristiques des savanes de cette colonie.
Aux environs de Ouidah, il s’avance jusqu’à la côte et il est probable que
c’est là que les Portugais l'ont pris pour le cultiver à San-Thomé.
Le Parkia intermedia joue, pour les habitants du Dahomey, le rôle du
P. biglobosa au Sénégal et au Soudan et celui du P. filicoidea en Afrique
centrale et dans l’Angola. Les Dahoméens mangent sa pulpe sucrée en la
délayant dans l’eau. La graine cuite et débarrassée de son tégument est
utilisée pour fabriquer un condiment nommé afiti. Mais ce condiment est
très différent de celui du Soudan nommé Soumbara, préparé avec les graines
de P. biglobosa et souvent décrit dans les relations de voyageurs. La pâte
d’afii fermente pendant une nuit seulement et aussitôt on la malaxe avec
du sel pour arrêter l’action des organismes de cette fermentation. Il en ré-
sulte que l’afiti ne répand pas l'odeur putride du Soumbara. Ges deux pro-
duits, soumbara et afiti, ainsi que les graines destinées à leur préparation,
donnent lieu à commerce indigène très important qu’il est impossible
d'évaluer mais que nous ne croyons pas inférieur au trafic des noix de Kola,
d'autant plus que l'aire géographique où on utilise ces produits est beau-
coup plus vaste que l’aire de consommation des Kolas.
Le prix en est parfois très élevé. À Abomey, en février, le demi-litre de
graines de Parkia cuites et séchées se vendait o fr. 50. En temps ordinaire,
la vente en gros peut rapporter au récolteur 15 à 25 francs par hectolitre.
La pulpe sucrée ne donne lieu , au contraire, qu'à un trafic local restreint,
le récolteur la consommant lui-même presque toujours ©).
() Dans certaines régions, notamment dans le Fouta-Djalon et dans les pays
mandés avoisinant Beyla et Kankan, on utilise aussi les gousses du Parkia biglo-
bosa (dont on a retiré préalablement la pulpe et la graine) pour intoxiquer le
poisson. Ces gousses pilonnées sont jetées dans les rivières; elles donnent à l’eau
une coloration noirâtre. Le poisson est tué et non narcotisé. On le recueille à la
surface des eaux et on doit le consommer aussitôt , car il se décompose très rapi-
dement. Ge procédé de pêche a beaucoup appauvri les rivières de diverses pro-
vinces soudanaises.
— 172 —
Les Euparkia croissent lentement. À l’âge de 8 ou 10 ans, ils commen-
cent à fleurir mais ils ne sont encore que de petits arbres, et nous pensons
qu'ils n’atteignent leur taille définitive qu'entre 30 et 50 ans.
Le rendement est très variable d'un arbre à l’autre; dans les terrains
cultivés ils sont beaucoup plus productifs que dans les savanes ou les ja-
chères. La production varie aussi d’une année à l’autre.
Nous avons cherché à évaluer le rendement du Parka intermedia à
Abomey. Chaque grappe fructifère porte 12 à 20 gousses indéhiscentes,
longues de 20 à 30 centimètres, sur 15 à 16 millimètres de large et 11 à
12 millimètres d'épaisseur.
En faisant d'assez nombreuses pesées, nous avons obtenu :
d’une gousse müre et fraiche avec son
CODRORU LH LENS RER PEER 13 #18
de l’exocarpe seule (gousse dont on a
Poids moyen. retiré la pulpe et les graines)... ... 5 47
de l’endocarpe seul (pulpe jaune sucrée). 5 19
de toutes les graines contenues dans une
DOHSSC 0. RS MR ARE 2 519
Une grappe de belle dimension portant 17 gousses nous a donné :
7 des (goûsses EE RENE Re 18258
de l'exocarpe. 52 tn AUS AELTENNINMSE 797 17
Poids total. ./ de l’endocarpe (pulpe jaune) ........ 749
de toutes les graines (beaucoup sont
détruites par une larve ou sont avor-
tées et ont été rejetées). ......... 33 19
Les divers produits sont donc fournis dans les proportions suivantes :
h2,5 p. 100 d'exocarpe, 39,3 p.100 de pulpe sucrée, 18,1 p. 100 de
graines fraîches.
Quelques grands arbres en pleine production peuvent porter jusqu'à
1,000 grappes de 10 gousses en moyenne, soit 130 kilogrammes de gousses
fraiches. Mais ce rendement est tout à fait exceplionnel, et nous ne pensons
pas qu’on doive compter, même dans les terrains cultivés, sur un rende-
ment annuel de plus de 25 kilogrammes de gousses représentant environ
10 kilogrammes de pulpe fraiche et 4 kilogr. 500 de graines.
Ces chiffres représentent néanmoins un revenu très appréciable si lon
tient compte du prix élevé des graines et de l’appoint assez important que
la pulpe sucrée constitue pour l'alimentation des indigènes, dans certaines
régions pauvres où les récoltes sont souvent en grande partie épuisées
quand les fruits des Parkia arrivent à maturité.
Malheureusement, la récolte des fruits (arrivant à maturité au moment
où les noirs sont déjà occupés à la préparation des cultures), l'extraction
— 173 —
de la pulpe, la préparation des graines, sont des opérations longues. Aussi
les indigènes travaillant pour leur propre compte et pour qui le temps ne
compte guère peuvent seuls se livrer à ces travaux, réservés du reste aux
femmes et aux enfants.
Néanmoins nous recommandons la culture des Euparkia dans toutes les
régions de savanes où ces arbres existent déjà. Non seulement ils fournissent
des denrées utiles à l’indigène, mais leurs racines, qui s'étendent au loin,
retiennent la terre végétale et empêchent le ravinement du sol par les pluies
d'hivernage. Il est en outre très probable que leurs radicelles sont habitées,
comme celles de la plupart des léoumineuses, par des micro-organismes
fixateurs d'azote. Nous avons constaté, en effet, que les terres cultivées où
prospère le Parkia sont généralement fertiles.
Il serait toutefois indispensable que ces arbres soient écartés de 30 à
ho mètres au moins et débarrassés des branches trop touflues, car leur
ombrage épais tamise trop la lumière nécessaire à la réussite des céréales
telles que le maïs, le sorgho et le pénicillaire que l’on cultive le plus sou-
vent dans les vergers de Parka.
En diverses régions, notamment dans la boucle du Niger et sur les pla-
teaux d’Abomey et de Zagnanado, les indigènes ont depuis longtemps amé-
nagé les Euparkia des terrains cultivés et de temps à autre ils replantent de
jeunes sujets. Dans le moyen Dahomey, tous ces arbres sont mêmes appro-
priés exactement comme les Palmiers à huile et leur possession donne lieu
à de fréquents différends entre indigènes.
Les Euparkia pourraient aussi être plantés en avenues et le long des
routes à la place des Flamboyants ( Poinciana regia), arbres sans utilité que
l'on a maladroïtement multipliés en beaucoup d’endroits et que les indi-
gènes désignent d’un nom qui se traduit : le Néte des Blancs.
Trop souvent on apporte de loin dans nos Colonies et on multiplie des
végétaux sans intérêt alors qu'on possède parfois des essences indigènes
précieuses dont on ne s’occupe pas.
Les Parkopsis sont loin d'offrir l'intérêt économique des Euparkia. La
pulpe n’est jamais consommée et leurs graines, si curieuses par la disposi-
tion du tévument, ne sont pas utilisées. Cependant l’endocarpe d’un jaune
vif ou d’un jaune orange a une saveur très sucrée un peu avant que les
gousses atteignent la complète maturité, Îl est nauséeux, mais la saveur
n'en est pas désagréable. À maturité, cette pulpe, qui n'existait qu’en très
fable proportion, ne tarde pas à se dessécher et se réduit à une mince
membrane grise recouvrant les graines et l’exocarpe. Elle perd aussi com-
plètement sa saveur sucrée et de nombreuses petites larves d'insectes pul-
lulent ordinairement à l’intérieur de la gousse. Nous avons reconnu que
l'une de ces larves donnait un petit straphylinide. C’est probablement la
présence des larves qui a valu au Parkia bicolor le nom de Nété des vers
que lui donnent les Soussous. L'espèce est commune dans les galeries fores-
— 174 —
tières bordant les rivières de presque toute la Guinée française, de Sierra-
Leone et de la Haute Côte d'Ivoire.
Le Parkia (Parkopsis) agboensis est très abondant dans les forêts de
l'Afrique occidentale, notamment dans les pays Tomäs et Guerzés au sud de
la Guinée française, dans la forêt vierge de la Côte d'Ivoire et dans les flots
de bois du bas Dahomey.
À la Côte d'Ivoire les exemplaires sont souvent très rapprochés le long
des rivières ou dans les bas-fonds marécageux. Le bois dont la densité est
0,16 pourra peut-être un jour être employé en menuiserie. Les gousses
longues de 18 à 4o centimètres (le plus souvent 25 à 28 centimètres) sur
18 à 25 millimètres de large et épaisses de 6 à 7 millimètres renferment
de 18 à 25 graines dont on ne tire pas parti. Ajoutons que la forme du
bas Dahomey à laquelle se rapportent ces mensurations a les folioles moitié
plus grandes que celles du type de la Côte d'Ivoire, mais nous ne pensons
pas cependant qu'elle s'en sépare spécifiquement. :
Nous avons trouvé dans la forêt de Niouli près Allada (Dahomey), mé-
langée au précédent, une autre forme de Parkopsis à folioles ciliées dans le
jeune âge et à feuilles n'ayant que 12 à 14 paires de rachis. Les gousses
sont linéaires étroites, mais très renflées, presque subcylindriques. Elles
mesurent 18 à 35 centimètres de long, 10 à 14 millimètres seulement de
large et 8 à 12 millimètres d'épaisseur et renferment de 6 à 20 graines.
Nous n'avons pas de documents suffisants pour l'identifier avec certitude,
mais nous pensons qu'elle se rattache au Parkia (Parkopsis) bicolor.
Si les Parkia des savanes de l'Afrique tropicale sont aujourd’hui connus,
il existe des incertitudes sur la systématique des formes de grande forêt,
appartenant à la section Parkopsis, et il est probable qu’on découvrira
encore de nouvelles espèces.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1910. — N° 4.
Dh
118 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
31 MAI 1910.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. Le Présipenr annonce que le fascicule [TT du Bulletin du Muséum
de 1910 va être mis en distribution.
M. ze Présinent donne lecture d’une lettre de M. Jules Poisson,
Assistant honoraire au Muséum, par laquelle il lui donne connais-
sance de la perte cruelle qu'il vient de faire en la personne de son
fils, Eugène Porssox, Correspondant du Muséum (), terrassé par
une crise de fièvre hématurique au Dahomey, où, malgré les aver-
tissements des accès qui l'avaient frappé précédemment, il avait
voulu courageusement retourner pour se consacrer à l'œuvre colo-
niale qu'il avait entreprise. M. Edmond Perrier rappelle en termes
émus les longs, dévoués et utiles services que le père avait rendus
au Muséum au cours de sa longue carrière, commencée dès l’en-
fance, terminée à un âge avancé; 1l se félicitait de voir le fils
continuer dans la Botanique appliquée l’œuvre du père et s’eflorcer
d'être utile à son tour à l'Établissement qui l'avait encouragé et
4) Eugène-Adrien Poisson, Conseiller du Gouvernement de l’Afrique occiden-
tale, Agent général de l’Association cotonnière française et de la Société marseil-
laise pour l'exploitation de l’hiule de palme, Correspondant du Muséum national
d'histoire naturelle, Officier d'académie, Chevalier du Mérite agricole, décédé à
Kotonou (Dahomey), le 22 mai 1910, à l’âge de 38 ans.
Muséum. — xvi. 13
— 176 —
soutenu dans la voie qu'il avait choisie; il se fait l'interprète des
Naturalistes du Muséum pour adresser à M. Jules Poisson et à sa
famille les plus sympathiques condoléances.
M. ze Présipenr se fait un devoir d'envoyer par delà les mers à
Me Geay l'expression des regrets que le Muséum tout entier éprouve
de la mort qui a surpris son mari, l'explorateur naturaliste, qui,
en Guyane, au Brésil, au Vénézuéla, à Madagascar, s’est dévoué
pour recueillir pour les collections les matériaux les plus riches et
les plus variés dans toutes les branches de l'Histoire naturelle. Bien
que déjà malade à Madagascar, 1l avait voulu entreprendre en
Australie une campagne d'exploration qui eût été, à n'en point
douter, une des plus fructueuses, car 1l se proposait de recueillir
les représentants d'une flore et d’une faune que le développement
de la colonisation fera peu à peu disparaître. Le Muséum perd en
M. F. Geay un de ses plus zélés Correspondants (); il se fera un
devoir, de concert avec le Ministère des Affaires étrangères, d'assurer
le rapatriement de sa veuve, qui a été sa collaboratrice et dont on
doit reconnaitre le dévouement aussi bien que les services rendus
à la science.
La Chaire de Zoologie (Poissons et Reptiles) a été déclarée
vacante. (Arrêté ministériel du 26 mai 1910.)
M. À. Viré a été nommé Directeur du Laboratoire de Biologie
souterraine à l’École pratique des Hautes-Études, avec un traite-
ment annuel de 1,500 francs. (Arrêté ministériel an 25 mal 1910.)
M. Jeaxson, délégué dans les fonctions de Préparateur de la
Chaire de Physique appliquée, a été nommé Préparateur de cette
Chaire. (Arrêté ministériel du 29 avril 1910.)
() François Geay, né à la Cour d’Arcenay (Côte-d'Or), en 1859, après avoir
fait ses études de pharmacie et s’être préparé aux recherches d'histoire naturelle
dans le Laboratoire des Hautes-Études, dirigé par MM. Henri ct Alphonse Milne-
Edwards, fut attaché, comme Pharmacien, à la Compagnie du Canal de Panama.
Bientôt sa carrière se dessina et il devint un remarquable voyageur naturaliste.
Visitant successivement le Vénézuéla, le Darien, la Guyane, le territoire contesté
franco-brésilien en remontant lOyapock et la rivière Lunier, Madagascar dont,
dans un de ses voyages, il traversa la région méridionale désertique; ül fit par-
tout, au cours de ses explorations, des collections aussi nombreuses que bien con-
servées, dont les envois au Muséum s’échelonnèrent pendant une période de plus
de vingt années (1887-1910).
és 0.
— 177 —
M. Henri Favre, Correspondant de linstitut, à Sérignan (Vau-
cluse), M. Miccer-Horsix, Médecin-major, à Gabès (Matte): M. Er-
nest Ouvrier, Entomologiste, aux Ramillons, près Moulins (Allier),
sont nommés Correspondants du Muséum. (Assemblée des Profes-
seurs du 26 mai 1910.)
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. H. Lecouwre présente et offre pour la Bibliothèque la publi-
cation suivante : Premier rapport annuel sur le fonctionnement du Ser-
vice de Botanique (Phanérogamie) du Muséum d'Histoire naturelle de
Paris (année 1909), par M. H. Lecowre. Paris, 1910.
Il présente ensuite un nouveau fascicule de la Flore générale de
lIndo-Chine, publié sous sa direction, £. T, fasc. v, Malvacées (fin ):
Stercuhacées et Tiliacées, par M. F. Gacnerain.
M. le Professeur L. Jousix présente et offre, pour la Bibliothèque
du Muséum, une nouvelle feuille de sa Carte des gisements de
Coquilles comestibles des côtes de France; il offre également, de
la part de M. E. Ganrogau, son ouvrage ayant pour litre : Le lac de
Grand-Lieu; Monographie phytogéographique. Préface par Ch. Fiamaur.
Les ouvrages français sur la géographie botanique sont encore
rares et l'on ne saurait trop encourager, en France, ce genre
d’études, dont les pays voisins et en particulier la Suisse ont retiré
les plus grands avantages au point de vue agricole.
L'étude de M. Gadeceau, conduite avec une méthode scienti-
fique sûre, se divise en trois parties. Dans la première : Géographie
lacustre, sont contenus tous les détails topographiques, archéolo-
giques, historiques, hydrographiques, météorologiques et de bio-
logie générale concernant le lac de Grand-Lieu, près Nantes, d'une
élendue de 4,000 hectares. La seconde partie, les Hydrophytes, est
consacrée aux caraclères généraux de celte ete de végétaux, à
l'influence locale des facteurs, enfin à la Flore du Lac. La troi-
sième partie, Écologie biologique, est la plus importante au point de
vue scientifique général. L'auteur y expose les idées et les con-
clusions personnelles auxquelles la conduit l'étude approfondie
qu'il a faite, sur le terrain, pendant de longues années, de cette
région particulièrement intéressante, en ce qui concerne la succes-
13.
— 178 —
sion, dans le temps, des Associations végétales, liée aux vicissitudes
physiographiques. Un tableau comparatif met en relief la concor-
dance des divisions physiographiques (zones, étages, stations) avec
les divisions biologiques (groupes d'associations, associations, sous-
associations ).
M. Armand BizrarD présente et offre pour la Bibliothèque son
mémoire intitulé : Revision d'une partie de la Collection des Hydroides
du British Museum.
CORRESPONDANCE.
M. ze Secréraire donne lecture d’une lettre de M. R. Razer
pu Bary qui annonce son retour des îles Kerouelen et l'envoi des
collections qu'il à pu y recuerllir.
COMMUNICATIONS.
NoTE SUR LES ARTHROPODES MARINS
RECUEILLIS PAR M. Razzier pu BarTy Aux ÎLES KERGUELEN,
par M. E.-L. Bouvier.
Au cours d’un récent voyage aux îles Kerguelen, M. Rallier du Baty a
rapporté au Muséum quelques Arthropodes marins qui viennent s'ajouter
à ceux recueillis une année auparavant dans les mêmes îles par M. Loran-
chet (voir Bulletin du Muséum, 1910, p. 95). Ainsi se forme peu à peu
une collection française d'animaux propres à ces îles, Jusqu'ici exploitées
par les étrangers, au point de vue scientifique seulement.
Les Arthropodes rapportés par M. du Baty ne sont pas nombreux, mais
nous les avons accueillis avec joie, car plusieurs n'étaient pas représentés
au Muséum. Is appartiennent aux espèces suivantes :
Harrcarcnus pLanaTus Fabr., un Crabe très répandu dans les mers aus-
trales.
SEROLIS LATIFRONS White et S. cornura White.
AEGA SEMICARINATA Miers.
SPHAEROMA GIGAS Leach.
ANrarcrurus FurcATUS Studer (?).
CHAETONYMPHON BREVICAUDATUM Miers.
MR D LL SE mot ps ot cbr di ol ASS
LA “ ci = + » d
— 179 -
Toutes ces espèces étaient connues aux Kerouelen, sauf peut-être celle
que je rapporte au genre Antarcturus et qui n’est peut-être pas l'A. fur-
catus de Studer. L’exemplaire femelle chargé d'œufs, recueilli par M. Rallier
du Baty, mesure près de Ao millimètres de longueur, comme les plus
grands spécimens étudiés par Studer. Îl se distingue de ces derniers par
trois caractères : 1° au-dessus de la forte épine épimérienne, l’une des
saïllies dorso-latérale de chaque côté acquiert un développement égal à
cette épine, de sorte que le corps de l'animal est orné de quatre rangées
longitudinales de longues et puissantes épines, les autres saillies étant
fortes, mais d’ailleurs beaucoup plus courtes; 2° Studer dit que, dans ses
exemplaires, «les deux premiers articles des quatre paires de pattes anté-
rieures sont armés, du côté interne, d’épines aiguës», épines qui ne sont
d’ailleurs pas représentées sur ses figures. Dans notre exemplaire, les pattes
antérieures sont fort peu armées, mais celles des trois paires suivantes sont
munies, sur la face externe de leur deuxième article, près de la base et au
bord antéro-dorsal du quatrième, d’une forte et longue épine; il y a éga-
lement une forte épine externe au bord dorsal du troisième article dans ces
trois pattes, mais surtout dans celles des deux dernières paires, sans
compter d'autres sallies coniques moins importantes sur le deuxième
article; 3° le telson de notre exemplaire porte bien de chaque côté trois
rangées longitudinales de saillies, comme VA. furcatus ; et la grande épine
caudale appartient de même à la rangée intermédiaire; toutefois, cette der-
nière rangée ne compte que trois saillies en avant de l’épine caudale, au
lieu d’un grand nombre comme dans l'A. furcatus, bien plus, la deuxième
de ces saillies se développe en longue épine, comme d’ailleurs la troi-
sième ou quatrième avant-dernière dans la rangée la plus interne; toutes
ces saillies (sauf l’épine caudale) sont à peu près égales dans l'A. furcatus.
Je crois bien que l’exemplaire recueilli par M. Rallier du Baty appartient à
cette dernière espèce, dont il représente simplement, à mon avis, une
variation intéressante.
H convient également de signaler, dans cette petite collection, un ma-
gnifique spécimen de l’Aega semicarinata Miers, espèce trouvée aux Ker-
guelen par la Vénus. Les exemplaires de la Vénus étaient de belle taille,
mais ne dépassaient point 58 millimètres, tandis que notre exemplaire
atteint pour le moins 62 millimètres. Cest déjà presque un Isopode
gigantesque, capable de rivaliser avec ses voisins polaires d’un autre
groupe, les Glyptonotus. Notre spécimen était dorsalement coloré d’une
jolie teinte rose, peu altérable par l'alcool (.
Q) Sur deux Coléoptères recueillis dans un envoi de peaux de Phoques provenant
des îles Kerguelen. — Dans le sel ayant servi à emballer les peaux de Macrorhi-
— 180 —
Les Cumaoës pes gxr#pirions pu Travaizveur &r pu TAuISMAN,
pAR W.T. Cazman,
ASSISTANT AU BRITISH MUSEUM (NATURAL IHISTORY).
Les Crustacés de l'ordre des Gumacés, recueillis pendant les campagnes
du Travailleur et du Talisman, dont l'étude m'a été confiée par M. le pro-
fesseur Bouvier, sont en nombre très restreint, et les spécimens, après
environ trente ans, ne se lrouvent plus en très bon état. Quelques-uns, en
effet, ne sont que des fragments, pour lesquels une détermination spéci-
fique ou même générique est presque impossible, J'ai dû renoncer aussi à
essayer de décrire quelques débris se rapportant à une espèce qui m'a paru
peut-être nouvelle. Des cinq espèces reconnues, deux ont été décrites pour
la première fois bien après leur découverte par les expéditions françaises.
Pour certaines des espèces, l'aire connue de dispersion se trouve considéra-
blement augmentée par les localités signalées ci-dessous.
CampyLaspis RosrRaTA Calman. — C. rostrata Calman, Fisheries , Ireland,
Sc. Invest., 1904, 1 (1905), p. 35, pl. IT, fig. 35-38.
De cette espèce, on ne connaît jusqu'ici que l'individu unique dragué
par le Helga au large de l'ouest de l'Irlande, à 320 brasses de profondeur.
Les exemplaires du Travailleur et du Talisman ne diffèrent pas sensible-
ment du type, élant aussi des femelles } jeunes, avec des lames incubatrices
en voie de développement.
Travailleur, 1881. 31 juillet, n° 30; 1,205 mètres; 35° 24"A5" lat. N.,
10° 19" 7" long. O. Vase molle.
Talisman, 1883. 9 juillet, n° 74: 1,056 mètres; 25° 38' lat. N., 18° 29°
long. O. Côtes du Soudan. Vase grise.
Drasryus cornurTa (Boeck). — D. cornuta G. O. Sars. Crustacea of
Norway, IL, p. 45, pl. 35, 36, 1900.
nus proboscideus envoyées des iles Kcrguelen par M. Rallier du Baty, il a été
recueilli de nombreux individus, la plupart vivants, d’un Goléoptère cosmopolite
du genve Dermestes, le D. vulpinus Fabr. Parmi eux se trouvait un exemplaire
+. d’un Curculionide n'ayant aucun rapport de parenté avec les espèces de la
même famille déjà signalées dans l'archipel, J'ai pu identifier cet insecte avec
une espèce très répandue dans les parties méridionales de l'Amérique du Sud et
notamment dans la région de l'estuaire de La Plala, le Laistroderes coshirostris
Gyll. Il est probable que la présence de ce Gurculionide dans les tonneaux conte-
nant les peaux de Phoques envoyées des îles Kerguelen est purement accidentelle.
Mais 1l intéressant de noter que le genre Lastr RE es est précisément de ceux qui
se rencontrent jusqu'à l'extrême pointe méridionale du continent américain. —
Note de M. P. Lesne,
LL
— 181 —
Cette espèce ne paraît pas avoir encore été signalée de la Méditerranée.
Travailleur, 1881. k juillet, n° 2; 1,060 mètres: 42° 57° 15" lat. N.,
2° 58' 57" long. E. Méditerranée. Vase.
Travailleur, 1882. 94 juillet, n° 54; 370 mètres; 38°3' lat. N., 11° 32’
long. O. Sable vaseux.
Drasrvus Josepane G. O. Sars. — D. Josephine G. O. Sars, Kol.
Svenska Vet. Akad. Handl., IX, n° 13, p. 86, pl. XV, fig. 79-74, 1871.
Travailleur, 1880. 19 juillet, n° 3; 946 mètres; 43° Lo’ 35" lat. N.,
4° 35" 20" long. 0.
Travailleur, 1880. 23 et 24 juillet, n° 6 et 7; 1,107 à 1,353 mètres;
43° 35" 30" lat. N., 6° 29’ long. 0.
Travailleur, 1881. 15 août, n° Lo; 392 mètres; 44° 5' lat. N., 9° 55
long. 0.
Travailleur, 1882. 24 juillet, n° 5/4; 370 mètres; 38° 3' lat. N., 11°39
long. O.
!
Drasryzis LonGipes G. O. Sars. — 1). longipes G. O. Sars, Kol. Svenska
Vet. Akad. Handl., IX, n° 13; p. 32, pl. XITT, 1871: D. longipes J. Bon-
nier, campagne du Caudan, Ann. Univ. Lyon, XXVI, p. 550, pl. XXIX,
fig. 4, 1896.
Travailleur, 1880, 24 juillet, n° 39; 1,190 mètres; 43° 36’ Lo” lat. N.,
6° 29’ 30” long. O. Vase.
Drasryzis capreensIS Calman (fig. 1-5). — D. capreensis Calman,
Müth. zool. Stat. Neapel, XVIT, p. 429, pl. 98, fig. 44, 45, 1906.
Fig. 1. — Diastylis capreensis, femelle vue de côté.
Les deux individus que je crois devoir ranger sous ce nom diffèrent,
par des caractères importants, des exemplaires types que j'ai décrits dans
le mémoire cité. Ceux-ci étaient très petits. ne dépassant pas 5,2 milli-
mètres de longueur, et il leur manquait encore la dernière paire de paltes
thoraciques ; ils étaient, selon toute probabilité, très jeunes. Les deux spé-
cimens dragués par le Travailleur sont, au contraire, des femelles presque
— 182 —
adultes, d'environ 11 millimètres de longueur, ayant déjà les lames incu-
batrices en voie de développement. Les épines de la carapace sont plus
nombreuses, mais les plus grandes d’entre elles sont disposées comme
dans les types; seulement, la grande épine antéro-latérale de chaque côté,
au lieu d’être simple, est trifurquée. Le deuxième somite libre du thorax
porte sur la surface dorsale une rangée transversale de petites épines,
accompagnées d’une série de soies longues dirigées en arrière. Le dernier
somite du thorax porte un groupe dorsal de trois épines recourbées et deux
fortes épines postéro-latérales.
Fig. 2. — Diastylis capreensis, F 19. 3. — Diastylis capreensis,
partie antérieure du corps vue d’en haut. telson et un uropode.
Le telson est un peu plus court que les pédoncules des uropodes. La
partie postanale du telson est relativement un peu plus longue que dans
les types et porte de chaque côté six à sept épines latérales. Dans l'individu
que J'ai décrit antérieurement, le telson était dépourvu d’épines latérales,
mais un examen renouvelé des exemplaires types m'a montré que les plus
grands d’entre eux en possèdent une seule paire tout près de la paire
apicale. Les uropodes des exemplaires du Travailleur diffèrent de ceux des
types par la présence d’une rangée d'épines nombreuses sur les bords
internes du pédoncule et de l’endopodite. Les très petits rudiments d’exo-
podites qui sont visibles sur les troisième et quatrième pattes du type
indiquent, selon toute probabilité, le sexe mâle. On n’en voit aucune trace
dans les femelles ici décrites.
Travailleur, 1881. L juillet, n° 1; 555 mètres; 43° 9’ 57" lat. N.,
9° 18’ 45" long. E. Méditerranée.
— 183 —
Nores sur LES COLEOPTÈRES TÉRÉDILES,
PAR P. LESNE.
——
h. Les BosTrYcHipes DES ÎLES GALAPAGOS.
Grâce aux matériaux recueillis d’abord par Ch. Darwin lors de sa mé-
morable campagne à bord du Beagle (1831-1836), à ceux rapportés
ensuite par l’expédition suédoise de l'Eugénie (1852), par les expéditions
américaines de l’'Albatross (1887-1888 et 1891), enfin par le D' G. Baur
(1891), on possède aujourd’hui des renseignements assez étendus sur la
faune coléoptérologique de l'archipel des Galapagos. Martin-L. Linell © a
publié en 1899 un relevé de cette faune coléoptérologique qui est très
pauvre, puisqu'elle comprend seulement 55 espèces; mais elle est remar-
quable par la prédominance très marquée des espèces propres à l'archipel
(43 à 45 sur 55), par la très faible proportion des formes cosmopolites
(3 espèces), par le petit nombre d’espèces (6 ou 8) lui appartenant en
commun avec le continent voisin. Toutefois les chiffres qui précèdent, établis
d’après le catalogue de Linell, devront certainement subir des modifications
dans l'avenir, à mesure que se compléteront et se préciseront nos connais-
sances sur la faune de l'archipel et sur celle des parties voisines du con-
tinent.
Parmi les Coléoptères des Galapagos, il en est deux qui appartiennent à
la division des Térédiles et qui se rangent dans la famille des Bostrychides.
L’un d'eux a été rencontré par l'expédition de lA/batross en un seul indi-
vidu dans l'ile Indéfatigable. Il a été identifié par Linell avec le Tetraprocera
tridens Fabr. (= T. longicornis OL.). L’entomologiste américain ne note
pas de différences entre ce spécimen et les individus provenant du conti-
nent. Le Tetrapriocera tridens est, en effet, répandu dans l'Amérique chaude
depuis la Floride et le Mexique méridional jusqu’au Pérou et au Brésil
oriental, et 11 se retrouve dans l'archipel entier des Antilles. C'était une des
espèces que l’on pouvait s'attendre à rencontrer aux Galapagos.
La seconde espèce a été tout d’abord rerueillie par Darwin à ile
Chatham, dans les branches mortes d’un Mimosa, puis par le D' Baur
dans le sud de l’île Albemarle. Waterhouse la considérait comme identique
à une espèce colombienne d’Apate dont ïil ne donne pas le nom. Il est pro-
bable qu'il avait en vue le Schistoceros cornutus Pall., dont la distribution
géographique est analogue à celle des Tetrapr. tridens. Linell, étudiant plus
tard l’exemplaire d’Albemarle, le rapporte au Schistoceros qui vient d’être
@ Marnn-L. Liezz, Coleoptera of the Galapagos Islands (Proc. Un. St. nat.
Mus., XXI, 1899).
— 184 —
cité; il fait seulement remarquer que les saillies «habituelles» dela déclivité
postérieure des élytres manquent et que la carène inférodatérale de la
même déclivité est moins saillante. Je n'ai pas vu le spécimen recueilli par
le D Baur, mais j'ai pu étudier les quatre individus (2 ', 2 ©) capturés par
Darwin; ils sont actuellement conservés au British Museum. Il s'agit, en
effet, d'une forme ayant les plus grandes aflinités avec le Schistoceros cor-
nutus Pall., mais offrant des caractères tout particuliers qu'il convient de
mettre en évidence et qui obligent à la considérer tout au moins comme
une race géographique. Gette race se définit comme il suit :
Schistoceros cornutus galapaganus nov. subsp.
Long. 12-13 mill.; © 9,5-19 mill, — Elongatus, parallelus, miger,
nitidissimus. S, cornuti Pall, formæ typicæ et S. consanguineo Lesne aflinis-
simus; ab his characteribus sequentibus discedit.
d'® Corpus nitidius. Caput frontis parte mediana lævi magis extensa,
haud transversa. Pronoti area postica spuriis squamis (lineis tenuibus in-
sculptis delineatis) majuseulis medio ornata. Elytra minus fortiter punctata ,
sutura dorsaliter postice (præsertim in °) profunde et laxe impressa, mar-
gine apicali minus prominente, latius incrassato, suturam versus inferne
subangulalo.
S Elytrorum declivilas apicalis edentala, callo costiformi subobsoleto in-
terno gibbositateque ampla oblusissima externa in margine superiori in-
structa, dimidia parte superiori nitidissima, sublævi.
® Antennarum articulus 7% quam 8" multo angustior.
Comme on le voit, le Schist. galapaganus se distingue du S. cornutus
type notamment par l'atténuation de la sculpture générale et, chez le ©,
par la disparition presque complète des saillies dentiformes de la déclivité
apicale des élytres. Ces caractères se retrouvent chez une forme très voisine
à laquelle nous avons donné le nom de S, consanguineus (Ann. Soc. ent.
Fr., 1898, p. 506 et 513) et dont la patrie d'origine est restée malheu-
reusement inconnue. Îls dénotent une activité physiologique moindre que
chez le cornutus, car ces saillies de la déclivité apicale des élytres sont es
organes jouant un rôle eflicace dans le travail de déblaiement des galeries
encombrées de sciure. En ce qui concerne le S. galapaganus, habitant un
archipel où la population entomologique est très réduite et où, par suite,
la lutte pour lexistence est beaucoup moins active que sur le continent, on
s'explique que les saïllies en question ne se soient pas développées, ou plu-
tôt qu’elles se soient atrophiées, si, comme il est probable, la race insulaire
dérive d'individus provenant du continent et ayant été apportés dans les
iles, à une époque lointaine, par quelque agent naturel : courants marins
échouant des bois flottés, cyclones, etc. Cette hypothèse avait déjà été partiel-
— 185 —
lement envisagée pe G.-R. Waterhouse ©? et elle est appuyé par laflirma-
tion de Ch. Darwin ® et du géologue T. Wolf, qui considèrent les îles Ga-
lapagos comme étant d’origine purement volcanique. Si, à l’époque où vivait
l'illustre naturaliste anglais, la connaissance systématique des Bostry-
chides avait été assez avancée pour permettre des comparaisons rigoureuses,
il aurait sans doute tiré partie de sa découverte pour la citer en exemple
des modifications que peut apporter dans l'organisme l'influence de l’iso-
lement géographique.
La connaissance du Schist, galapaganus éclaire en outre les rapports
existant entre le S. cornutus et l’autre forme afline S. consanguineus et
montre que celte dernière forme doit être considérée aussi comme une
race du S. cornutus, race ayant subi une évolution régressive moins avan-
cée que chez le galapaganus. Peut-être la découvrira-t-on un jour dans
quelque groupe d’iles voisines du continent américain.
Les tableaux suivants donneront le moyen de distinguer facilement les
trois formes de Schistoceros dont il est question dans la présente note.
TABLEAU DES MÂLES,
1-2. Dent supéro-externe de la déclivité apicale des
élytres très saillante, subfalciforme, pointue en
D Im. Tr ss... DS. cornutus Pallas.
2-1. Dent supéro-externe de la déclivité ste rem-
placée par une bosse large et presque lisse en
forme de pommette.
3-4. Région supérieure de la déclivité apicale densé-
ment et très fortement ponctuée, médiocrement
déprimée le long de la suture, Bord apical des
élytres régulièrement arrondi au voisinage de
la suture; ourlet marginal épais et saillant.
Dent supéro-interne de la déclivité apicale
presque aussi saïllante que chez le cornutus.
Corps large, très robuste, ...,.,..,..,..,. S, consanguineus Lesne.
4-3. Région supérieure de la déclivité apicale très bril-
lante et lisse (à part quelques fins points épars)
et fortement déprimée le long de la suture,
Bord apical des élytres subangulé au voisinage
de la suture; son ourlet marginal moins saïllant,
déprimé, plus large que chez les deux autres
formes. Dent supéro-interne de 1a déclivité ré-
duite à un calus. Aire lisse du front plus
Pndue. :,..:.,. den sue se see V8 galuptrands Lésne.
G.-R. Warernouse, Descriptions of Colcopterans Insects collected hy Charles
Darwin [Aun. and Mag. of nat. Hist., XVI (1845), p. 20].
® TT, Worr, Geoprafia y peologia del Ecuador. Leipzig, 1892, p. 471 et suiv.
8) Cu. Darwix, L'origine des espèces (traduction Barbier). Paris, 1896, p. 476.
186 —
TABLEAU DES FEMELLES
1-4. Bord apical des élytres régulièrement arrondi.
Aire lisse du front transverse.
2-3. Corps relativement étroit. Dernier article du fu-
nicule bien plus étroit que le premier de la
mASSUE. 4 Ne LUE à LU CAS sussrssse... D, cornutus Pallas.
3-2. Corps très robuste, trapu. Dernier article du funi-
cule un peu moins large que le premier de la
massue. Ponctuation des élytres moins serrée.. S. consanguineus Lesne.
4-1. Bord apical des élytres subangulé près de langle
sutural. Aire lisse du front au moins aussi longue
que large. Région suturale des élytres profondé-
ment déprimée en arrière. .............. . S. galapaganus Lesne.
Mission GÉODESIQUE DE 1 ÉQUATEUR.
Insecres RECUEILLIS PAR M. ce D" River.
Coléoptères Lampyrides.
par M. E. Ouvrier.
La série de Lampyrides rapportés de l'Équateur par la Mission géodé-
sique, bien que peu nombreuse, est très intéressante. Elle ne comprend que
18 espèces, mais dont 7 et une variété sont nouvelles, ainsi que Macro-
lampis distinguendus $ dont le mâle seul était connu.
Les Macrolampis, remarquables dans le groupe des Paorint par leur
grande taille, leur forme étroite et la longueur de leurs segments lumineux,
habitent exclusivement l'Équateur et la Colombie et sont caractéristiques de
la faune de cette région : ils forment, en effet, près de la moitié des espèces
capturées par la Mission.
La présence de Pyractonema obscurum mérite de fixer lattention. Cette
espèce qui se trouve en Patagonie et que les naturalistes de la Belgica ont
rencontrée dans l'extrême sud de l'Amérique remonte la chaîne des Andes,
mais n’avait pas encore été signalée plus haut que Conception et Santiago :
elle habite donc tous les hauts sommets des Andes et des Cordillères et
est spéciale aux régions froides et élevées qui séparent le bassin du Paci-
fique de celui de l’Atlantique.
Dodacles Noireli nov. Sp.
Ater, elytrorum dimidio basali et apice croceis ; ultimo ventrali seomento
utrinque croceo. — Long. : 15 millim.
— 187 —
1 S. Banos, 1,830 mètres (Coll. Bourgeois).
La moitié basilaire des élytres et leur angle apical est jaune; le reste de
leur surface est d’un noir opaque.
Cette espèce est bien différente de ses congénères par sa coloration.
Je suis heureux de la dédier à M. le capitaine Noirel, du Service géogra-
phique de l'armée, membre de la mission de l’Équateur.
Vesra Rusrica Ern. Oliv. Deutsche Ent. Zeitschr., 1909, p. 672.
1 d. Santo Domingo de los Colorados, 510 mètres.
Pyracronema ogscuruu G. À. Oliv. Ent., Il,1790,28, p.18, pl. 2, f. 15.
2 C. El Angel, 3,000 mètres; Mirador, 3,800 mètres. — 1 ®. Terme
Sud, 2,840 mètres.
Lucmora minurA Lec. Proc. Ac. nat. sc. Philad., 1851, p. 333. |
C'est avec hésitation que je rapporte à cette espèce un unique petit
exemplaire collé et dont les antennes sont brisées. — Santo Domingo de
los Colorados, 510 mètres.
Lucidota duplicata nov. sp.
Oblonga elongata ; ore piceo, capite nigro ; antennis obscuris, compressis,
haud dentatis, dimidio corporis æqualibus ; prothorace testaceo, sat elongato,
subogivali, margine erecto et crebre punctato, disco convexo, suleato, fere
lævi, basi recte truncato, angulis obtusis; scutello conico, teslaceo; elytris
mgris, sulura tenuissime testacea, rugosis et profunde punctatis, obsolete cos-
tulats ; pectore et femoribus testaceis, tibüs el tarsis piceis; abdomine mgro,
tribus ulhimis ventris soomentis cereis. — Long. : 16 null.
1 S. Santo Domingo.
Se rapproche, par sa coloration, de L. Lecontei Kirsch. Mais la taille est
beaucoup plus grande; le prothorax est atténué en ogive au lieu d’être
court et arrondi, les angles postérieurs sont obtus et nullement saillants,
la suture est testacée, les trois derniers sepments du ventre sont entière-
ment d’un blanc de cire brillant, au lieu d'offrir seulement une petite plaque
médiane, etc.
Lucidota emerita nov. Sp.
Oblonga , pubescens ; capite nigro, mandibulis et palpis piceis ; antennis
compressis, piceis, articulis tribus ultimis albidis ; prothorace breui, semilu-
nari, margine crebre punclato, flavo, disco brunneo, lævi; scutello hriangu-
lari flavo; elytris prothorace latioribus, oblongis, tenue punctatis, flavis ;
pectore mgro, mihdo ; ventri brunneo, flavo marginato, ultimo segmento flavo ,
apice inciso ; femoribus flavis, libus et tarsis piceis. — Long. : 10 millim.
1 ©. Banos, 1,830 mètres (Coll. Bourgeois).
— 188 —
Paorinus macuzrcoruis Kirsch. Berl. Ent. Zeischr., 1873, p. 391.
Grande espèce, à élytres bruns, à prothorax jaunâtre avec une large
tache d’un noir brillant.
1 S. Banos, 1,830 mètres (Coll. Bourgeois).
Photinus speciosus nov. Sp.
Elongatus, subparallelus, niger; prothorace subogivali, lœevi, murgine
ereclo et punctalo, striga lata longitudinal nigra, ulrinque miniata, lateribus
lestaceis ; scutello briangulari, punctato, mgro; elytris flavis, bast et apice
moris, lenue punclatis el obsolete costulatis ; coxis et femorum anticorum basi
piceis ; quinto ventrali seomento eburneo. — Long. : 9 millim.
1 ®. Danas, 3,792 mètres.
La tache basilaire noire des élytres s’allonge triangulairement et a une
plus grande extension que celle qui couvre seulement l'angle apical.
Macrozampis Roserrr Ern. Oliv. Ane. Soc. ent. France, 1905, p. 316.
Brun avec les marges du prothorax et des élytres et l'écusson blan-
châtres.
1 G. Rio Bambo (Coll. Bourgeois).
Macrorampis LonGIPeNNIS Motsch. Et. ent., 1833, p. 37.
Élytres très allongés, un peu dilatés à leur sommet; prothorax avec
deux taches antérieures testacées: corps tout noir, trochanters parfois plus
clairs.
Var. prothorax très finement bordé de testacé le long de sa base.
a d. Tioloma. 4,300 mètres.
Macrozampis circumancrus Gemm. Col. Hejt, NI, 1870, p. 191.
Elytres allongés, bruns; prothorax brun bordé de testacé où testacé,
avec une grande tache quadrangulaire obscure sur son disque.
1 G. Bueran.
Macnozampis mixricozLis Ern. Oliv. (ren. Ins. ( Wylsman) Lamp., 1907,
p. 92.
Élytres bruns avec des côtes saillantes: prothorax flave marginé de
brun avec une grande tache médiane noire accompagnée, de chaque côté,
d'une petite, orangée.
1 Œ. San Gabriel.
\lacrozampis rRansverseNoTATuS Ern. Oliv. Ann. Soc. ent. France, 1905,
p. 314; Gen. Îns. Lamp., pl 2, £ 9.
Remarquable dans ce genre par le manque presque complet d'appareil
lumineux : le ventre est tout à fait noir, sauf une étroite bordure claire le
— 189 —
long du bord postérieur des 5° et 6° segments; le 7° est très court, trans-
versal. Cependant un individu a une tache ronde d’un blanc brillant au
milieu du 5° segment et un autre, de ma collection, provenant aussi de
l'Équateur offre une grande tache d’un blanc brillant attenant au bord
postérieur du 6° segment.
Les élytres sont entièrement obscurs, sauf la côte suturale finement tes-
tacée, mais dans beaucoup d'exemplaires on observe une étroite ligne de
couleur plus claire qui part de angle huméral et se prolonge plus ou
moins longuement le long de la côte marginale qui reste noire. C’est la-
variété figurée dans Genera Insectorum (Lampyridæ), pl. 2, fig. 9.
5 d. Narihuina, 3,800 mètres; 2 Œ. Danas, 3,792 mètres.
Macrocamris pisrinquenpus Ern. Oliv. Ann. Soc. ent. France, 1905.
p- 318.
Forme mince et allongée de longipenmis Motsch., mais facilement recon-
naissable aux quatre taches de son prothorax, à la couleur blanche des
hanches et de la base des fémurs et à ses élytres tout à fait parallèles, ne
se dilatant pas à leur sommet.
2 . Troya; 1 S. EI Angel, 3,000 mètres.
1 &. Mirador.
La femelle de cette espèce n'était pas connue. En voici la description :
M. nismeuenpus Ern. Oliv. ®. — Ælongata, nigra ; prothorace anguloso ,
quatuor maculis flavis ornalo, margine crebre punctato, disco fere lœw; scu-
tello gro; elytris dehiscentibus, abbreviatis, primo abdominis seomento vix
longioribus, rugosis, nigris, testaceo limbaiis; abdomine ampliato, crebre
punclalo, costulato , soomentorum anguls oblusis, pygidio conico ; quinto ven-
trahi seomento plaga quadrata lucida ornato, ultimo triangulari, apice inciso.
Ale nulle. — Long. : 20 millim.
Macrolampis leucorrhœus nov. sp.
Élongatus, parallelus , niger, nitidus ; ore flavido ; prothorace brevi, late-
ribus arcuatis, basi recle truncato, angulis rectis, crebre punctalo, testaceo,
macula discoidali quadrata picea, aurantiaco circumcincta, sulcatula et fere
lœwi ; scutello testaceo, conico ; elytris prothorace latioribus, angustis, paralle-
hs, rugosis, costulatis, nigris, flavido marginals ; coxis et femoribus flavidis ;
abdominis soomentis nigris, flavo marginatis ; pygidio rotundalo, flavo; 5°
et 6° ventris segmentis longis, cereis, emarg'inatis et utrinque impressionnalis,
ultimo cereo, minimo. — Long. : 15-17 millim.
3 Œ. Balsabumba.
La bordure des élytres, d’un blanc jaunâtre, est un peu plus large sur
la marge que sur la suture; elle s’atténue en arrivant à l’angle apical au
sommet duquel elle a presque disparu. Gette espèce a la forme et la colo-
= {pi
ration d’elapsus Ern. Oliv. Elle s’en éloigne par son pygidium blane, ses
seoments abdominaux marginés de blanc, son prothorax plus court, à
côtés arrondis dès la base et à angles basilaires obtus. Cette dernière dis-
position s’observe aussi chez agonus Ern. Oliv.; mais, chez ce dernier, la
taille est beaucoup plus avantageuse, et l'abdomen est tout noir, sauf les
trois derniers segments du ventre.
Macrolampis vacuus nov. Sp.
Parvus in hoc genere, oblongus, niger ; prothorace subooiwah, gro, bast
et lateribus tenuiter, antice latius , testaceo limbato , disco sulcato, nitido, fere
lævi, margine rugose punctato ; scutello comco, nigro, apice lestaceo ; elytris
abbreviatis, secundo abdominis seomento haud longioribus, dehiscentibus,
rugosis, nigris, leslaceo limbats ; alis nullis ; abdomine nigro, nitido,
costulato, segmentorum angulis obtusis aut rechs, sexto in angulo postico
macula testacea minima ornato ; pygidio coco; coxis el femorum basi
lestaceis ; quinto ventrali sepmento plaga mediana cereo ornato. — Long. :
10 mill. ignotus.
1 &® Borma, 3,100 mètres.
Paoruris virripennis Motsch. Et. Ent., 1854, p. 5g.
3 G Bucay, 300 mètres (Coll. Bourgeois).
Var. conrormis nov. var. Prothoracis disco rufescente, elytris flavescentibus.
3 G Santo Domingo de los Colorados, 510 mètres ; Balsabamba.
7 ® Santo Domingo de los Colorados, 510 mètres.
Dans cette variété, les deux taches roussätres du prothorax typique sont
confluentes, de sorte que le prothorax est flave avec le disque roux; les
élytres sont uniformément d’un Jaunâtre päle. Quelques exemplaires ont
une petite tache obscure à la base de la tache rousse du prothorax.
Photuris perspicillata nov. sp.
Elongata, angusta, nigra; mandibuls piceis ; capite punctato, duabus
parvis maculis rufis juxta oculos ornalo ; prothorace antice attenuato , creber-
rime punclalo, flavo, macula magna triangulart nigra, basi recte truncato ;
elytris elongats, creberrime punclals, nihdis, costulatis, migris, sutura et
margine lateral flavis, apice autem immaroinato ; quinto et sexto ventris
segments éburneis. — Long. : 11 mul.
1 G' Borma, 3,100 mètres.
Cette jolie petite espèce se distingue bien par sa coloration de ses
voisines n'ayant comme elle que deux segments lumineux.
— 191 —
Sur TROIS TYPES D'IXODINAE DE KOLENATI
APPARTENANT AU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS,
par M. L.-G. Neumann (ne Tourouse).
En 1857, puis en 1860, Kolenati a décrit”, très incomplètement, un
certain nombre de formes de Tiques recueillies sur des Chiroptères. Ses
descriptions et les figures qui les accompagnent sont tout à fait insuflisantes
pour permettre une identification certaine entre ces espèces et les spécimens
fournis par les Chauyes-Souris. En 1899, j'ai réuni”? sous le nom d’Eschu-
tocephalus vespertilionis (G. L. Koch) les formes d’Ixodes que lon rencontre
sur les Chiroptères des cavernes d'Europe. La synonymie abondante que
j'ai donnée repose sur la ressemblance de toutes ces formes avec celle que
C. L. Koch (1844) avait nommée Jæodes vespertlionis, Si je ne m'étais pas
limité, en principe, à comparer mes spécimens aux descriptions et figures
des auteurs, l’impossibilité très fréquente de me procurer les types spéci-
fiques m'eût souvent obligé à donner des noms nouveaux à beaucoup de
formes déjà connues ; je m’exposais ainsi à augmenter le chaos dans lequel
j'avais trouvé le groupe soumis à mon étude. Toutefois, lorsque j'ai pu
voir les types de mes prédécesseurs, j'ai utilisé avec empressement cette
bonne fortune pour éviter de créer de nouveaux noms spécifiques. Grâce à
la grande obligeance de M. le professeur Bouvier, j'ai eu récemment dans
les mains trois lots de Tiques provenant de Kolenati, reçus autrefois par le
Muséum de Paris, et étiquetés conformément aux deux travaux que j'ai
cités. Leur étude m'a permis d'établir leur identification spécifique.
1° Hagmazasror éracicipes Kolenati,
Sous ce nom sont réunis deux spécimens (1 Get 1 ®). Leur examen
démontre que Haemalastor gracilipes (Frauenfeld) Kol., 1860 (— Sarco-
nyssus hispidulus Kol., 1857) réalise bien tous les caractères d’Lrodes
(Eschatocephalus ) vespertilionis G. L. Koch et que sur ce point, au moins.
ma synonymie est exacte.
2° Sarcowyssus FLAvIPES Kolenali.
Ce lot comprend 11 nymphes et A larves.
En 1908, M. A. Bonnet (de Lyon) m'a envoyé en communication une ®
0) F, À, Kozenari, Die Parasiten der Cluroptern (avec 4 planches), Dresden,
1857. — Inew, Bcoiträge zur Kenntniss der Arachniden (avec 3 planches).
Siüzungsber. der mathem.-naturw. Classe des k. Akad. d. Wissensch. Wien, XL,
1860, p. 553.
2) G. Newman, Revision de la famille des Ixodidés, 3° mémoire. Mém. de la
Soc. zoolog. de France, XH, 1879, p. 69.
Muséum. — xvi. 1
— 192 —
d'Ixodes (Eschatocephalus), de la collection Viré, provenant du gouflre de
Padirac (Lot). I me parut correspondre au type à peine décrit (1857) par
Kolenati sous le nom de Sarconyssus flavipes (Koch), et M. A. Bonnet l'a,
en effet, décrit à son tour comme Eschatocephalus flavipes (Koch).
Or, de la description de Kolenati il appert qu'il ignorait les caractères
distinctifs des âges et des sexes chez les Jxodidae qu'il appelle la larve
nymphe hexapode (+sechsbeinige Nymphe»), qu'il prend pour mâles
(«achtheiniges Männchen >) les plus jeunes nymphes (1 millim. 4) et pour
femelles («achthbeiniges Weibchen» ) les plus grosses nymphes; il ne ligure
pas son mâle ni sa un. et donne à sa femelle (fig. 1, d) un pore gé-
nital longitudinal, qui n’est évidemment qu'un pli técumentaire.
Ces constatations, tirées du travail et des types de Kolenati, établissent
que son Sarconyssus flavipes n’a pas de type adulte et qu’on ne peut aflirmer
l'identification spécifique de lEschatocephalus flavipes Bonnet, du gouffre de
Padirac, avec Sarconyssus flavipes Kolenati.
3° SARCONYSSUS ExARATUS Kolenati.
Ge lot ne comprend qu’un seul spécimen, qui est une nymphe.
En 1857, Kolenati a décrit sous ce nom une forme de Tique. qu'il dit
très rare, et qui a été prise sur Myotus murinus Schreber, dans la grotte de
Bejci-skala (Moravie). Il lui attribue les caractères suivants :
«Achtbeinig, kugelig-oval, braunschwarz, matt, der Kopf, die Fübler-
taster und Füsse blassgelb, letztere schütter gelbborstig, der Leib nur nach
hinten mit einzelnen wenigen Borsten, das Schildchen halbrund, glatt,
schwarzhraun und stark glänzend, mit 4 fast strahlenfürmig hinten auslau-
fenden Furchen, der Leib rauhgekôrnt, in der Mitte des Rückens näher
an das Schildchen eine tiefe Zirkelfurche, von welcher drei tiefe Furchen
nach hinten und jederseits eine gegen das Stigma zuläuft, die Bauchseite
tiefschwarz in der Mitte mit 4 nach hinten zusammenlaufenden Furchen ,
am After eine Furche, die birnférmigen Füblertaster uberragen etwas den
Saugpaparat». — Longueur, 2 millim. 5 ; longueur des pattes, 2 millim. 9.
En 1860, Kolenati ajoute quelques détails insigniliants à cette descrip-
tion. I} parle du mâle, mais simplement pour opposer sa teinte (gelbbraun)
à celle de la femelle; les pattes sont aussi longues que tout le corps, y
compris le rostre; l’écusson est devenu ovale et rétréci en avant. La fig. 2
(pl. TD), qui accompagne cette seconde description et y est conforme, repré-
sente une femelle ou une nymphe qui, par les caractères des sillons ventraux ,
appartient au genre lxodes.
Le spécimen du Muséum de Paris a lhypostome et les chélicères mutilés,
comme dans la figure de Kolenati, ce qui fait que les palpes dépassent
D A. Boxner, Eschatocephalus flavipes (Koch), nouvel Ixodidé pour la faune
française. Archives de Parasitologie, XIT, 1908, p. 325.
193 —
(überragen) le rostre. L’écusson est longuement ovale, irrégulièrement
excavé, et l’on n’y voit point les quatre sillons décrits et figurés par
Kolenati. De même, les sillons de la face supérieure de l'abdomen, dont
Kolenati s’est inspiré pour nommer l'espèce, sont remplacés par des plis-
sements irréguliers, dus à la dessiccation du tégument ou à sa contraction
par l'alcool. La face ventrale ne montre pas de pore génital.
De la comparaison que j'ai faite de ce spécimen avec les nymphes d’Jxodes
(Eschatocephalus ) vespertilionis Koch, ïl ressort que Sarconyssus exaratus est
aussi une nymphe de la même espèce.
LE RYTHME DES ATTITUDES MIMÉTIQUES
cugz UN Puasmins (Orruopreres), Le Dixippus morosus,
par M. Hewr: Piéron.
J'ai eu l'occasion, au mois de mars dernier, pendant un séjour au labo-
ratoire de Tatihou, d'observer deux individus vivants d’une espèce de
Phasmide, le Dixippus morosus, apportés plusieurs mois auparavant par
M": Bender, de Mayence, qui les avait reçus de l'Inde, et conservés dans
des feuilles de lierre dont ils se nourrissent.
L'un de ces individus était brun et l’autre vert, mais l’un et l’autre
gardaient toute la journée les attitudes mimétiques si caractéristiques de
ces insectes, et qui rendaient leur découverte dans les feuilles extrêmement
difficile et toujours très longue : les deux antennes s’accolent l’une à l'autre,
et les deux pattes antérieures viennent les envelopper si étroitement qu'on
ne voit qu'une baguette sèche et rigide. Le corps allongé a l'aspect d’une
branche qui se continue en s’amincissant au niveau de cette tige, formée
des pattes antérieures et des antennes ; et les deux autres paires de pattes
s’allongent sous le corps en s'appliquant très étroitement, la première
paire en avant sur le thorax, et la deuxième en arrière, sur l'abdomen qui
est un peu plus long et la recouvre complètement.
L'animal s’accroche généralement, au moyen des crochets de ses pattes
antérieures, au bord d’une feuille ou d’une brindille, et reste ainsi dans
une immobilité absolue. Quand l'attitude mimétique n’est pas absolument
parfaite, il peut y avoir un très léger écartement des pattes antérieures et
des antennes ; l’une ou l’autre des pattes de la deuxième paire, sinon les
deux, peut s'étendre au dehors du corps pour assurer un point d'appui
supplémentaire ; et parfois même les pattes postérieures peuvent s’accrocher
également à quelque support. Ce qu'il y a de plus caractéristique de
l'attitude mimétique, c’est le rapprochement des antennes, et le redresse-
ment des pattes antérieures qui ne peuvent plus servir à la locomotion ;
c’est ce qui donne à l’animal l'aspect d’une baguette végétale.
à
pa, ]
— 194 —
Lorsque l'attitude mimétique est un peu relâchée, on constate d’ailleurs
qu'un ébranlement, un froissement de feuilles ou de branches près de
l'animal, ou même un contact direct, suffisent pour provoquer des mouve-
ments assurant une altitude plus complète, et qu’on pourrait presque
appeler des mouvements d’immobilisation, leur conséquence étant une
attitude rigide dont l'animal ne se départit plus : le Dixeepis reclilie sa
position.
Les mouvements ainsi provoqués paraissent avoir tous les caractères des
réflexes et se produisent dans une période de repos qu’on pourrait presque
appeler une période de sommeil, malgré l'existence du réflexe d’immobili-
sation mimétique, facile à mettre en évidence de la façon suivante : on
force, par des excitations répétées , et en lui écartant les pattes, un Dixippus
à quitter son attitude mimétique, et à marcher, à se déplacer ; puis on le
laisse s'immobiliser à nouveau. Au bout de quelque temps, on constate que
l'immobilité est bien obtenue, mais que l'attitude mimétique est incomplète :
c’est alors que le réflexe est provoqué par un ébranlement ou un contact
avec une grande netteté.
L’attitude mimétique est donc corrélative d’une immobilité protectrice,
que beaucoup d'auteurs ont longtemps rangée sous le vocable anthropomor-
phique de simulation de la mort”; et, en effet, une telle Immobilité peut
seule rendre eflicace l’homochromie et la similitude d’aspect de l'animal
avec son milieu.
Mais cette immobilité ne peut évidemment être indéfinie. Et attitude
mimétique n’est prise par le Dixippus que pendant un temps limité. Ge
temps dure exactement de lapparition du jour jusqu’à la nuit. Dès que
l'obscurité arrive, la période d’immobilité cesse ; l'animal cireule sur ses
six pattes, les antennes écartées guettant et éslor ant, etil se nourrit de
feuilles de lierre que ses mandibules échanerent. Lorsque l'animal est dans
la période d'activité, 1 fuit, se débat quand on le prend, mais jamais ne
réalise l'attitude mimétique, quoi qu’on fasse. Au contraire, dès que le jour
vient, 11 prend son attitude diurne et s’immobilise jusqu’au soir, à moins
que, par des excitations répétées, on ne l'ait obligé à reprendre son activité,
auquel cas il ne s’immobilisera plus pendant un temps plus ou moins long,
une ou deux heures parfois, et ne prendra plus spontanément d’attitude
mimétique, jusqu’à ce qu'il se réengourdisse. À l'obscurité, il n’y a jamais
d’engourdissement.
Le rythme nycthéméral de l'attitude du Dixippus morosus, avec périodes
alternantes d'activité et d’immobilité protectrice en attitude mimétique, est
assez intéressant, car l'attitude protectrice est prise à la lumière, alors
qu'elle peut avoir effectivement une raison d’être comme défense contre les
} Cf. H. Piéron, L'immobilité protectrice chez les animaux. Revue scienti-
Jfique, 23 avril 1904, p. 523.
L ad é dé: _ à
j
.
>
|
— 195 —
oiseaux insectivores, el ne l’est jamais à l'obscurité, où elle serait beaucoup
moins utile.
Le fait est plus intéressant encore en ce que la périodicité nycthé-
mérale de l’activité et du repos n'est pas chez les insectes une absolue
nécessité : le sommeil d'une longue durée n’y est pas nécessaire comme chez
les Vertébrés supérieurs ; en ellet, on peut garder à l'obscurité continue des
Dixippus sans qu’ils présentent de période d’immobilité avec attitude mi-
métique. Leur activité n’est évidemment pas absolument uniforme, mais
sans qu'il y ait des périodicités nettes ©. La lumière parait donc bien le
facteur eflicace des réflexes d’immobilisation en attitude mimétique.
Seulement, pour étudier les effets de l'obscurité continue chez ces ani-
maux, il faut attendre quelques jours. En effet, au début, il se produit un
_ fait de persistance rythmique , en l'absence des facteurs externes périodiques
qui ont engendré le rythme.
C’est ainsi que les deux individus examinés placés à la chambre noire un
soir, aussitôt l'obscurité survenue, et restés actifs comme toutes les nuits
jusqu’au matin, se sont immobilisés en attitude mimétique à peu près à
l'heure où ils l’auraient fait s’ils avaient été exposés à la lumière naissante du
jour. Mais les excitations légères qui induisaient ces animaux à rectifier leur
position, réveillent l’activité de l’un d'eux. L'autre est laissé tranquille, et
ne reprend son activité que vers le soir, une heure plus tôt que lorsqu'il
était soumis à l'alternance du jour et de la nuit; son activilé paraît moins
complète. Et son activité ne cesse plus le lendemain matin, tandis que
Vautre, qui sert maintenant de témoin, a repris son attitude mimétique
diurne. La persistance du rythme se manifeste encore par une esquisse de
réflexe d'immobilisation sous l'influence d’excitations légères. Mais bientôt
cela même cesse, et l'animal laissé à l'obscurité garde une activité peu in-
tense mais continue, et ne présente plus en aucun cas l'attitude mimétique.
Ü n’y a eu que pendant vingt-quatre ou trente-six heures une persistance
mnémonique , à rapprocher des cas analogues, très nombreux surtout dans
le règne végétal, que j'ai eu occasion d'étudier dans leur ensemble ©?.
En dehors de cette persistance rythmique, qui pourrait tromper pendant
quelques heures un observateur non prévenu, on peut s'assurer que c’est
V'alternance de la lumière et de l'obscurité qui induit l'alternance des pé-
riodes d'activité et des périodes de repos, et que c’est la lumière qui incite
les réflexes adaptés d’immobilisation dans une attitude mimétique suscep-
tible de rendre eflicace la curieuse apparence morphologique du Dixippus
) Le cas est identique à celui qui a été établi par Morgan pour les Papillons
diurnes et les Papillons nocturnes. Cf. Th. H. Moncan, Evolution and Adaptation,
1903, p. 383.
2) H. Préron, L'évolution de la mémoire ( Bibl. de philosophie scientifique). 1° par-
tie : Les persistances rythmiques, p. 68-95.
10 =
morosus ; les réflexes, malgré l'engourdissement de l'animal dans cette pé-
riode, peuvent être plus vivement encore suscités lorsque l’on eflectue des
excitations légères, en sorte qu'ils révèlent une attitude de défense, l'animal
à l'obscurité réagissant au contraire par des mouvements violents et par la
fuite.
Nore SUR LE TRAVAIL D'UNE ABgize (Osmia Bicornis L.),
par M. J. Souny,
DU LABORATOIRE DE CULTURE.
M°*° Moignard, habitant Villecresnes (Seine-et-Oise), a remarqué qu’une
Abeille (Osmia bicornis L.) s’introduisait par la fenêtre ouverte dans sa
salle à manger. L’Abeïlle, après avoir exploré la pièce dans tous les coins,
finit par se poser sur une machine à coudre et grimper hardiment sur une
bobine de fil de couleur rouge et s’introduire dans le trou de cette dernière.
Au bout de quelques secondes elle ressortit, mais pour revenir bientôt et
déposer de la terre dans le fond de la bobine. Dans quelques minutes elle
eut bouché l'orifice inférieur d’un tampon de terre gächée; ensuite elle
multiplia ses allées et venues et rapportant cette fois du pollen, si bien que
dans une journée la bobine fut complètement remplie et bouchée avec un
tampon de terre.
Intriguée par cet insecte, M"° Moignard enleva la bobine rouge et mit à
la place une bobine blanche; la rouge fut vidée et mise dans un coin obscur
et dissimulée derrière des livres. L’Abeïlle tourna quelque temps dans la pièce
et finit par découvrir la cachette, dédaigna la bobine blanche et, de nouveau,
emmagasina du pollen dans la rouge, qu’elle remplit dans une journée.
Le troisième jour, la bobine rouge fut enlevée; l'Abeïlle chercha long-
temps dans la pièce et finit par accepter la blanche, un peu moins grande,
qu’elle remplit de pollen dans huit heures de temps, les extrémités bien
bouchées également avec un tampon de terre. Une quatrième bobine, de
11 centimètres de haut, ayant été mise à sa disposition, elle l’utilisa avec
le même entrain. |
L’Osmia se loge la tête en bas dans la bobine tant que celle-ci n'est pas
pleine, et quand elle est entièrement garnie, l'insecte se fixe aux rideaux
pour passer la nuit.
Le bruit de la machine à coudre ne le dérangeait nullement dans son
travail.
Les habitudes de lOsmia bicornis L. sont connues depuis longtemps,
mais j'ai pensé qu'il serait intéressant de signaler l’attachement de cet in-
secte pour son nid et la perspicacité dont il a fait preuve pour découvrir la
bobine rouge qui lui avait été soustraite.
— 197 —
SUR LES ANNÉLIDES POLYCHÈTES
RECUEILLIES PAR M. Razzier pu Barr Aux ILES KERGUELEX,
par M. Cr. GRAVIER.
Au cours de la rude campagne de navigation qn'il a faite aux îles Ker-
guelen sur le J.-B. Charcot, M. Rallier du Baty a recueilli un grand nombre
d'animaux et en particulier des Annélides Polychètes. Ces Annélides sont
toutes connues, car les Kerguelen, malgré l’inclémence de la mer dans
leurs parages, ont été visitées par la plupart des expéditions scientifiques
qui ont sillonné l'Océan Austral, notamment par l'expédition allemande
déjà ancienne de la Gazelle, par celle plus récente de la Valdina (Tiefsee-
Expedition) et aussi par celle du Challenger. Néanmoins elles ont un intérêt
spécial pour nous, parce que la plupart des espèces rapportées par M. Ral-
lier du Baty n'étaient pas représentées dans les collections du Muséum
d'histoire naturelle, bien que les Kerguelen fassent partie de notre domaine
colonial.
Nous ne donnerons ici que quelques indicstions sommaires sur ces ani-
maux, nous réservant de reprendre le même sujet dans un travail plus
approfondi relatif à la croisière du J.-P. Charcot, qui sera publié prochaine-
ment.
Lxermonice pRopucra Grube.
Ed. Gruge. Anneliden-Ausbeute S. M. S. Gazelle. Monatsber. der Kôn. Akad. der
Wissensch., Berlin 1877,p. 512.
Un très bel exemplaire de 13 centimètres de longueur, de 5 centi-
mètres de largeur a été rapporté par M. Rallier du Baty, de cette espèce
polymorphe dont W. CG. Mac Intosh a décrit plusieurs variétés.
HERMADION MAGALHAENSI Kinberp..
Kinsere. Nya Slagten, Ofvers. Kongl. Vetensk. — Akad. Fôrhandl., 1855,
p. 386.
Cette espèce n’est représentée écalement dans la collection recueillie aux
Kerguelen que par un seul exemplaire en mauvais état de conservation.
Lacisca vesrcucosa Grube,
Ed. Gruss. Anneliden-Ausbeute S. M. S. Gazelle, Monatsber. der Kôn. Akad. der
Wissensch. Berlin, 1877, p. 514.
Les trois spécimens de ce bel Aphroditien récoltés par M. Rallier du
Baty sont de plus grande taille que ceux décrits par W. CG. Mac Intosh et
provenant de l'expédition du Challenger.
— 198 —
Nepnruys macrurA Schmarda.
L. K. Sonmanva. Neue wirbellose Thiere, 1. 1861, p. 91.
Parmi les sept exemplaires de cette forme géante dans la famille des
Nephthydiens, 11 en est plusieurs remarquables par leur taille et par leur
état de conservation; deux d’entre eux, relativement très jeunes, sont dé-
pourvus de la pigmentation sombre que présentent tous les adultes.
ARENICOLA AssImIL1s Ehlers.
E. Eurgns. Polychæton der hamburg, magalha, Sammelreise, 1897, p. 103.
M. allier du Baty n’a rapporté qu'une seule Arénicole en très mauvais
état de conservation et que je rapporte, avec quelque réserve, à l'Arenicola
assimilis Ehlers.
Brapa mammizLaTA Grube.
Ed. Gruss. Anneliden-Ausbeute S. M, S. Gazelle, Monatsber. der Kôn. Akad. der
Wissensch. Berlin 1877, p. 541.
Parmi les trois exemplaires de ce curieux Flabelligérien rapportés des Ker-
ouelen par M. Rallier du Baty, on en remarque un en excellent état qui
mesure 8 centimètres de longueur sur 15 millimètres dans sa A grande
largeur.
Tuscépus specrarinis Verrill.
Nsorris spsorasius Verril, Bull. U. $. Nation. Mus:, n° 3. IL. Washington, 1876,
February.
D’assez nombreux exemplaires de cette espèce, avec des fragments de
tube, ont été recueillis par M. Rallier du Baty. L'un d'eux a près de
25 centimètres de longueur.
Mozrusoues rEcugILzLzIS par M. Razzier pu Barr
AUX ÎLES KERGUELEN (1909),
pAR En. Lamy.
M. Rallier du Baty a recueilli aux îles Kerguelen 15 espèces de Mol-
lusques : 1 Amphineure, 10 Gastropodes, 4 Pélécypodes:; il s’agit de formes
connues, mais qui ne laissent pas cependant d’être fort intéressantes: elles
proviennent en effet d’une localité dont la faune malacologique étudiée par
MM. Wm. H. Dall, E. A, Smith, Boog Watson, von Martens, etc., ne
comptait encore aucun représentant dans les collections du Muséum de Paris.
a
— 199 —
HemiarTHRuM sEruLosum Carpenter.
1876. Hemiarthrum setulosum Carpenter mss., Dai, in Kinpen, Nat. Hist. Ker-
guelen, Bull. U. S, Nat. Mus., IT, p. 44.
1886. H. setulosum Cpr., v. Manrens et Prerrer, Moll. Süd-Georgien, Jahrb.
Hamburg. Wiss. Anst., UT, p. 108, pl. IIT, fig. 4.
1886. EL. setulosum Cpr., Hapnow, Challenger Polyplacophora, p. 13, pl. T, fig. 4,
et pl. IT, fig. 4 a-l.
1908. H. setulosum Dall, Taiezx, Antarkt. u. Subantarkt, Chitonen, Deutsch. Sid-
polar-Exped., X, Zool., Il, p. 11, pl. [, fig. 4-19.
Port Gazelle : 3 individus.
r
Neoeuccinum Earonr E. À. Smith.
1879. Buccinopsis Eatoni E. À. Suira, Shells Kerguelen, Ann, Mag. Nat. Hist.,
L° s., XVI, p. 68.
1879. Neobuccinum Eatoni E.-A. Swirx, Moll. Kerguelen, Phil. Trans. Roy. Soc.
Lond., CLXVIIT, p. 169, pl. IX, fig. 1-14.
1886. N. Eatoni Sm., Warsox, Challenger Gasterop., p. 216.
1902. N. Eatoni E. À. Suiru, Southern Cross Moll., p. 202.
1903. N. Eatoni Sm., v. Marrens, Deutsch. Tiefsee-Exped. Vaidivia, Gastrop.,
C9.
1906. Fa Eatoni Sm., Lamy, Expéd. Antart. Franç. de J. Charcot, Gastrop., p. 2.
1907. N. Eatoni E. À. Surrm, Nation. Antart. Exped. Discovery, Gastrop., p. 1.
1907. N. Eatoni Sm., Mervix et Sranpen, Mol. Scottish. Nation. Antart.
Exped., Trans, Roy. Soc. Edinb., XLVI, p. 139.
k spécimens.
Gomez (Cuzanmora) vesriva v. Martens,
1878. Cominella vestita v. Martens, Sitzunpsb. Ges. Naturf. Fr, Berlin, p. 23.
1880. Buccinum (Chlanidota) vestitum v. Manrexs, Conchol, Mittheil., I, p. 43,
pl. IX, fig. 3 a-c.
1886. Neobuccinum vestitum Mrts., Watson, Challenger Gasterop., p. 216.
1902. Chlanidota vestita Mrts., E. À. Suiru, Southern Cross Moll. p. 203.
1903. Cominella ( Chlanidota) vestita v. Manrens, Deutsch. Tiefsee-Exped. Valdivia,
Gastrop., p. 63.
Baie Breakwater : 5 individus.
Tropnon Paicippranus Dunker.
1878. Trophon Philippianus Dunker mss., Kosezr, in Marrivr u. CuEmnirz,
Conch. Cab., 2° éd., Purpuracea, p. 297, pl. LXXIT, fig. 4-5.
1905. T. Geversianus Pallas forma Philippianus Dkr., Srreeez, Moll. Magalhaen ,
Zool. Jahrb., XXT, p. 179, pl. V, fig. 35.
1907. T. Philippianus Dkr., Merise et Sraxpen, Moll. Scottish Nation. Antarct.
Exped., Trans. Roy. Soc. Edinb., XLNI, p. 139.
5 (Re
Baie Breakwater : 1 seul individu qui, en raison de sa spire peu élevée,
de son dernier tour renflé seulement à la partie supérieure, et de ses la-
melles longitudinales très nombreuses, me paraît devoir être rapporté plu-
tôt au T7. Philippianus Dkr. qu'à la forme de Kerguelen décrite par
M. E.-A. Smith sous le nom de T. albolabratus (1879, Moll. Kerguelen,
Phil. Trans. Roy. Soc. Lond., CLXVIIE, p. 170, pl. IX, fig. 2).
Rochebrune et Mabille (1889, Miss. Sc. Cap Horn, Moll., p. 53) ont
identifié ce T. Phalippianus au Fusus intermedius Hupé (1854, in Gay,
Hist. Chile, Zool., VIT, p. 166, pl. IV, fig. 6), qui, d’après M. H. Stre-
bel (loc. cit., h. 173), est un simple synonyme de T. (Greversianus.
STRUTHIOLARIA MIRABILIS E. À. Smith.
1879. Struthiolaria murabilis E. À. Surru, Shells Kerguelen, Ann. Map. Nat.
Hist., L°6,, ANT, p107.
1875. S. costulata v. Martens, Sitzungsb. Ges. Naturf. Fr. Berlin, p. 66.
1876. S. costulata Mrts., Scnacko, Jahrb. Deutsch. Malak. Ges., Il, p. 317.
1879. S. mirabilis E. À. Suiru, Moll. Kerguelen, Phil. Trans. Roy. Soc. Lond.,
CLXVITT, p. 170, pl. IX, fig. 3.
1883. S. (Perissodonta) murabilis Sm., v. Manrexs, Zool. Rec., 1882, XIX,
Moll., p. 18. Cm «
1886. 5. murabilis Sm., Warsow, Challenger Gasterop., p. 414.
1903. S. (Perissodonta) mirabilis Sm., v. Marrexs., Deutsch. Tiefsee-Exped. Val-
divia, Gastrop., p. 67.
Fig. 1. — Struthiolaria nurabilis E.-A. Smith.
a individus.
Dans l’exemplaire figuré par M. E. À. Smith, le labre était brisé : Je
crois donc utile de donner ici des photographies montrant la forme exacte
de l’ouverture de cette intéressante coquille.
TURRITELLA AUSTRINA Watson.
1880. Turritella austrina Waxrsox, Moll. Challenger, Journ. Linn. Soc. Lond.,
Zool., XV, p. 224.
— 9201 —
1886. T. austrina Warson, Challenger Gasterop., p. 47o, pl. XXIX, fig. a «-f.
1903. T. austrina Wats., v. Marrens, Deutsch. Tiefsee-Exped. Valdivia, Gastrop.,
p. 68.
Baie de l'Observatoire : 1 individu correspondant plus spécialement à la
forme représentée dans la fig. f de M. B. Watson.
Nanrca scuzpra v. Martens.
1878. Natica sculpta v. Martens, Sitzungsb. Ges. Naturf. Fr. Berlin, p. 24.
1903. N. sculpta v. Martens, Deutsch. Tiefsee-Exped. Valdivia, Gastrop., p. 65,
pl. IV, fig. 1.
Baie de l'Observatoire : 1 spécimen.
MARGARELLA EXPANSA Sowerby.
1841-45. Margarita expansa Sowersx, Conchol. Ilustr., fig. 16-17.
1879. Trochus (Photinula) expansus Sow., E. À. Suira, Moll. Kerguelen, Phil.
Trans. Roy. Soc. Lond., CLXVIIT, p. 177.
1886. T. (Photinula) expansus Sow., Watson, Challenger Gasterop., p. 69.
1886. Margarita (Photinula) expansa Sow., v. Martens et Prerrer, Moll. Süd-
Georgien, Jahrb. Hamburg. Wiss. Anst., ILT, p. 100, pl. Il, fig. 10 a-d.
1891. Margaritella expansa Sow., Tuieze, in Troscuez, Gebiss Schnecken,
p- 261.
1893. Margarella expansa Sow., Tuiece, 1bid., Index, p. 406. |
1898. Photinula expansa Sow., Mezviez et Sranpen, Shells Falklands, Journ. of
Conchol., IX, p. 101.
1901. P. expansa Sow., Mezvi et SranDew, tbid., X, p. 45.
1902. P. expansa Sow., E. A. Suiru, Southern Cross Moll., p. 207.
1903. P. expansa Sow., v. Marrexs, Deutsch. Tiefsee-Exped. Valdivia, Gastrop.,
p. 69.
1909. P. expansa Sow., Srregez, Moll. Magalhaen, Zool. Jarhb., Suppl. VIIT,
p. 152, pl. V, fig. 9-11, 14, 15.
1906. Margarella expansa Sow., Tuieze, Nachrichtsb. Deutsch. Malak. Ges.,
XXXVIIT, p. 13.
1906. Photinula expansa Sow., Lamy, Expéd. Antart. Franç. de J. Charcot, Gas-
trop., p. 8.
1907. P. expansa Sow., Mezvizz et Sranpen, Moll. Scottish Nation. Antarct.
Exped., Trans. Roy. Soc. Edinb., XLVI, p. 128.
Une trentaine d'individus; baie de l'Observatoire : un spécimen.
NaceLLa (ParTINELLA) pEAURATA Gmelin var. varicosa Reeve.
1788. Patella scutum deauratum Cuemnrrz, Conch. Cab., X, p. 327, pl. CLXVNI,
fig. 1616 a-b.
1790. P. deaurata Guen, Syst. Nat., éd. XII, €. I, p. 3719.
1854. P, varicosa Reeve, Conch. Icon., VIII, Patella, pl. XI, fig. 21 ac.
1879. P. (Patinella) ænea Martyn var., E. A. Surrm, Moll. Kerguelen, Phil.
Trans. Roy. Soc. Lond., CLXVIIT, p. 179.
— 202 —
1889. P. varicosa Rve., Rocarenune et Masse, Miss. Sc, Cap Horn, Moll., p. 95.
1903. Nacella ænea Mart. var. varicosa Rve., Pezsenger, Belgica Mol, p. 7.
1907. N\. (Patinella) deaurata Gm. forma varicosa Rve., Srresez, Moill. Magalhaen,
Zool. Jahrb., XXV, p. 141, pl. VI, fig. 81 a-b.
1 individu.
Le Nacella strigatella Rochebrune et Mabille (loc. e., p. 96, pl. V,
fig. 8 a-b) qui est fait par M. Pilsbry (1891, x Tryon, Man. Conch.,
XIIT, p. 118), synonyme du N. deaurata Gm. = varicosa Rve., est rat-
taché, au contraire, par M. Strebel (loc. cit, p. 125) au N, vitrea Phil.
NAcELLA (PATINELLA) FUEGIENSIS Reeve.
1855. Patella fuegiensis Reeve, Conch. Icon., VIT, Patella, pl. XXVIIE, fig. 93
a-b.
1879. P. (Patinella) fuegiensis Rve., E. À. Suiru, Moll. Kerguelen, Phil. Trans.
Roy. Soc. Lond., GLX VII, p. 180, pl. IX, fig. 14-14 a.
1886. P. fuegiensis Rve., Warsox, Challenger Gasterop., p. 26.
1889. P. fuegiensis Rve., Rocmesrune et Masirie, Miss. Sc. Cap Horn, Moll.,
p. 95.
1903. P. (Patinella) fuegiensis Rve., v. Marrexs, Deutsch. Tiefsee Exped.
Valdivia, Gastrop., p. 72.
1907. P. fuegriensis Rve., Mezviur et Sranpex, Moll. Scottish Nation. Antarct.
Exped., Trans. Roy. Soc. Edinb., XLVI, p. 127.
6 individus ; baie Philipp : 1 spécimen.
SIPHONARIA LATERALIS Couthouy.
1846. Siphonaria lateralis Couthouy mss., Goui», Proc. Boston Soc. Nat. Hist., I,
- 199.
18592—1 su S. lateralis Couth., Gourr, Wilkes U. S. Expl. Exped., Moll.,
p. 363, pl. XXX, fig. 462 a-b.
1856. S. redimiculum Reeve, Conch. Icon., IX, Siphonaria, pl. V, fig. 24 a-b.
1876. S. tristensis Dar (non Leach), in Kinpen, Nat. Hist. Kerguelen, Bull.
U. S. Nat. Mus., IT, p. 45.
1879. S. redimiculum Rve., E. À. Suira, Moll. Kerguelen, Phil. Trans. Roy. Soc.
Lond., CLXVIIT, p. 16.
1886. S. (Liriola) tristensis (pars) Warsox, Challenger Gasterop., p. 675.
1889. Kerguelenia redemiculum Rve., Rocuesrune et Masnuze, Miss. Se. Cap
Horn, Moll,, p. 28.
1889. Siphonaria lateralis Couth., Rocuesrune et Masizze, ibid., p. 29.
1903. S, redimiculum Rve., v. Manrens, Deutsch Tiefsee-Exped. Valvidia, Gastrop.,
p. 72.
1903. S lateralis Couth., Pezsenger, Belgica Moll., p. 9.
1907. S. lateralis Couth., Srresez, Mol. Magalhaen, Zool, Jahrb., XXV, p. 172,
pl. IT, fig. 27-29-29 a.
Baie Loom : 4 individus; baie de l'Observatoire : 5 spécimens.
Rochebrune et Mabille considéraient le S, lateralis comme différent du
db. né É
— 203 —
S. redimiculum, dont ils faisaient même le type d’un genre Kerguelenia,
mais ces deux espèces sont maintenues synonymes par M, H. Strebel.
MazcerTra GicanTEA E. A. Smith.
1875. Solenella gigantea E. À. Suirx, Shells Kerguelen, Ann. Mag. Nat. Hist.,
he s., XVI, p. 72.
1879. 5, gigantea E. À, Smrrn, Moll. Kerguelen, Phul. Trans. Roy. Soc. Lond.,
CLXVILT, p. 187, pl. IX, fig. 19.
1885. Malletia gigantea E. À, Smiru, Challenger Lamellibr,, p, 244.
3 spécimens.
Myrius souris Linné.
1798. Mytilus edulis Linxé, Syst. Nat., éd. X, t. I, p. 709.
1798. M. ungulatus Linné, ibid., p. 505.
1857. M. ungulatus L., Reuve, Conch. Icon., X, Mytilus, pl. IL, fig. 4.
1876. M. canalieulus Dazr (non Hanley), in Kipoer, Nat. Hist. Kerguelen,
Bull. U. S. Nat. Mus., III, p. 48.
1879. M. edulis L., E. A. Suirs, Moll. Kerguelen , Phil. Trans. Roy. Soc. Lond.,
CLXVIIT, p. 189.
1898. M. ungulatus L., Merviz et Srannen, Shells Falklands, Journ. of Conchol.,
IX, p. 104,
1901. M. edulis L., Mezvire et Sranpen, 1hid., X, p. 16,
1901. M. ungulatus L,, Mgcviss et Srannen, vbid., p. 47,
1907. M, edulis L., Ft et Srannen, Moll. Scottish Nation, Antarct, Exped. ,
Trans. nn Soc, Édinb., XLNI, p. 145,
Baie Philipp : 2 individus; l’un d’eux offre le contour du M, gallopro-
vincialis Lk,, variété de Pots signalée par MM. Melvill et Standen (1898)
pour le M. Ad que M. E. À. Smith admet pouvoir être une forme
oéante du M. edulis.
MopioarcA TrAPEzINA Lamarck.
1819. Modiola trapesina Lamarck, Anim. s. vert., VI, 1° p., p. 114.
1841. M. trapesina Lk., Decesserr, Rec. coq. Lamarck, pl. XIIT, fig. 7.
1894. Phaseolicama trapezina Lk., Huré, in Gay, Hist. Chile, Zool., VIIT,
p. 323, pl. VII, fig. 0.
1892-1896. Gaimardia trapesina Lk., Gourn, Wüilkes U. S. Explor. Exped.,
Moll., p. 459, pl. XLI, fio. 568 a-f.
1879. M iorez trapezina Lk., F. A. Suirn, Mol. Kerouelen, Phil. Trans.
Roy. Soc. Lond., CLXVIN, p. 190,
1885. M. trapezina Lk., TE. À. So: Challenger Lamellibr., p. 279.
1886. M. thrapezina Le: v. Manrens et Prerrer, Moll. Süd-Georsien, Jakrb.
Hamburg. Wiss. Anst., WT, p. 127, pl. IV, fig. 13.
1889. M. trapezina Gray, Rocaesruxe et Maire, Miss, Sc. Cap Horn, Moll.,
p. 120.
1898. M. trapezina Lk., Mervizz et Sranpen, Shells Falklands, Journ. of Con-
chol., IX, p. 104.
— 204 —
1901. M. trapezina Lk., Mezviz et SranDEN, tbid., X, p. 47.
1902. M. trapezina Lk., Sremrezz, Musch. Samml. Plate, Fauna Chilensis,
Zool. Jahrb., Suppl. V, p. 227.
1903. M. trapezina Lk., Pezseneer, Belgica Moll., p. 11.
Une dizaine de spécimens.
Rochebrune et Mabille (loc. cit., p. 120-1923, pl. VIT) ont décrit sept
espèces de Modiolarca qui sont, pour M. W. Stempell, tout au plus des
variétés du M. trapezina Lk. : crassa (fig. 1}, Le Cannellieri (fig. 2), Le-
phayi (fig. 3), Savatieri (fig. 4), fucgiensis (fig. 5), Sauvinen (fig. 6),
Hahni (fig. 7).
D'autre part, contrairement à M. E. A. Smith, ils regardaient le Pha-
seolicama magellanica Rousseau (1854, Voy. Pôle Sud, Zool., V, Mol,
p- 116, pl. XXVI, fig. 2 a-d) non seulement comme n'étant pas synonyme
du Modiolarca lrapezina, mais comme appartenant à un genre diflérent :
cette opinion est confirmée par M. W. Stempell (loc. cit., p. 227).
: Lasæa consaneuINeA E. À. Smith.
1876. Lasæa rubra Darz (non Montagu), in Kinoer, Nat. Hist. Kerguelen,
Bull. U. S. Nat. Mus., LE, p. 45.
1879. Kellia consanguinea E. À. Suiru, Moll., Kerouelen, Phil. Trans. Roy. Soc.
Lond., CLXVIIT, p. 184, pl. IX, fig. 20.
1903. Lasæa rubra Persenser (non Mtg.), Belgica Moll., p. 11.
1907. Lasæa consanguinea Sm., Mezvizz et Sranpen, Moll. Scottish Nation.
Antarct. Exped., Trans. Roy. Soc. Edinb., XLVI, p. 149.
Port Gazelle : une douzaine d'individus.
D'après M. E. A. Smith, cette espèce de Kerguelen est différente du
Lasæa rubra Mig. européen qui, au contraire, pour M. Wm. H. Dalil et
M. Pelseneer, serait une forme cosmopolite.
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE ,
par M. Louis GERMAIN.
———
XXIIT
MoLLusQuESs RECUEILLIS, PAR M. LE L1EUTENANT FERRANDI, pans L'Ecugi #r LE Bopésé
[Nonp-Esr pu Lac Touap |].
En 1909, M. le lieutenant Ferranpr partait du Tchad, traversait le
Kanem et, suivant la haute vallée du Babr el Ghazal, parcourait la plus
grande partie de l'Ecueï, du Toro et du Bodélé, pour aboutir au Borkou:-
;
féb be Ml Es
205 —
Pendant son voyage, et surtout dans le Toro et le Bodélé, l'explorateur
put recueillir une collection de Mollusques présentant un grand intérêt;
l'itinéraire suivi par le lieutenant Ferranpr est, en effet, à l’est de celui
parcouru par les membres de la mission de délimitation du Niger-Tchad
(Mission Tizuo), et les documents rapportés par ce voyageur viennent très
heureusement compléter les riches matériaux récoltés par M. G. Gare.
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Fig. h8. — Carte schématique des régions traversées
par M. le lieutenant Frrrannr.
La carte schématique ci-jointe (fig. 48) permet de suivre la route par-
courue par M. le lieutenant Ferranor.
Les récoltes de M. le lieutenant Ferranor ne renferment aucune espèce
nouvelle, mais elles complètent, sur plus d’un point, les notions, encore
très imparfaites, que nous possédons sur la faunistique de ces régions.
Elles accentuent d’une manière frappante les analogies avec la faune nilo-
tique, analogies que j'avais signalées à propos des matériaux recueillis
— 206 —
par M. Gare d’une part, et par M. le D Pourrin © d'autre part. Dès
maintenant, un fait ressort nettement de l'examen de tous ces documents :
la faune fluviatile des pays situés au nord-est du lac Tchad présente un
caractère niotique d'autant plus accentué que l’on s'éloigne davantage du
Tchad. Un cas particulier précisera cette donnée : dans le Bahr el Ghazal
moyen, M. Garve a recueilli des exemplaires de l’Ampullaria speciosa Phi-
lippi, à peu près identiques à ceux découverts soit dans le Tchad, soit
dans le cours de la Komadougou-Yobé ®. Dans ce même Bahr el Ghazal,
mais beaucoup plus à l'est, dans les environs de Koro-Toro, M. le lieu-
tenant Ferranpr a également constaté la présence du genre Ampullaria ;
mais cette fois, avec l’Ampullaria speciosa Philippi, vit une espèce nilo-
tique, l'Ampullaria ovata Olivier.
Un autre fait, très important, découle de l'examen des matériaux ré-
coltés par MM. G. Garoe, Ferranni et Pourrix : c’est que tout les pays situés
au nord et à l’est du lac Tchad : le Kanem, l'Esueï, le Toro et le Bodélé,
étaient recouverts par les eaux à une époque récente et certainement
quaternaire. Le lac Tchad couvrait ainsi une énorme surface d’où émer-
geaient, çà et là, quelques îles qui, probablement, étaient de peu d’éten-
due ().
La faune de cette véritable mer intérieure était certainement très uni-
forme : partout des explor ateurs ont recueilli les mêmes espèces et dans le
Djourab par exemple, à près de 1,000 kilomètres du Tchad actuel, on
retrouve le Wutela angustata Sowerby, variété ponderosa Germain, qui est
le Pélécypode de grande taille Le plus commun du lac Tchad. Mais, vers
l'extrême Nord de la partie actuellement reconnue de ce bassin lacustre
| Egueï, Toro, Borkou |, apparaissent des espèces | Valvata Tilhoi Germain,
Ampullaria ovata Olivier, Pisidium Landeroini Germain | dont les affinités
sont surtout nilotiques et qui indiquent nettement l'existence d'anciennes
relations fluviales entre le bassin du Nil et celui du lac Tehad.
Limnæa sp.
Une très jeune Limnée, dont la taille ne dépasse pas 2 1/2 millimètres,
a été recueillie dans le Djourab. Il est impossible de la déterminer spéci-
liquement.
G) Germain (Louis). — Mollusques nouveaux du Soudan français recueillis par
M, G. Ganox; Bulletin Muséum hist. natur, Paris; XV, 1909, p. 473-477.
@) Germain (Louis). — Mollusques nouveaux de l’Afrique tropicale; Bulletin
Muséum hist, natur, Paris; XV, 1909, p. 375-378.
G) Notamment par MM. Laconx, Foureau-Lamy, Cuevazter, Durerruuis, R.
CHUDEAU.
Ce dernier fait est rendu probable par suite de la rareté des Mollusques
terrestres comparée à l’extrême abondance des coquilles fluviatiles. Bien que gé-
néralement peu répandus dans les contrées arides qui avoisinent le Tchad, les
— 207 —
Praxormis supaniceus Martens.
1909. Planorbis sudanicus Geruais, Bulletin Muséum hist. natur. Paris; XI,
p. 293.
Cette espèce, très commune dans les fleuves et les lacs du Soudan,
semble rare dans le Djourab; M. Ferranpr en a seulement récolté deux
exemplaires de petite taille [diamètre maximum : 7 1/2 millimètres; dia-
mètre minimum : à 1/2 millimètres; épaisseur maximum : 2 millimètres |.
Pcanormis Brinouxt Bourpguignat.
1909. Planorbis Bridouxi Geruais, Bulletin Muséum hist. natur. Paris; XV,
p. 374.
1910. Planorbis Bridouxi German, Actes soc. linnéenne Bordeaux; LXIV, p. 39,
pl. [, fig. 11-19 et 17-18.
Quelques individus seulement. Ils ont été récoltés dans le Djourab , au
milieu de nombreux spécimens de Bythinia (Gabbia) Neumann Martens.
Leur test est mince, assez fragile; très finement et presque répulièrement
strié. La taille reste petite | diamètre maximum : 5 millimètres; diamètre
minimum : 3 millimètres ; épaisseur : 2 millimètres |.
Puysa (Isiora ) TCHADIENSIS Germain.
1909. Physa (Isidora) tchadiensis Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris ;
XV, p. 373.
Un exemplaire assez typique. [l ne mesure que 7 ste de hauteur,
k millimètres de diamètre maximum et 3 millimètres de diamètre mini-
mum ; son test est assez fragile, un peu brillant, orné de stries obliques
extrêmement fines. L'ouverture présente un léger épaississement blanc
simulant un bourrelet. Jai précédemment signalé le même fait chez un
spécimen de cette espèce recueilli dans l’Azaouad (”, au nord-est de Tom-
bouctou.
Le Djourab (M. le lieutenant Ferranpr).
La très grande fragilité des Pulmonés fluviatiles explique leur apparente
rareté par rapport aux Prosobranches; mais il semble bien évident qu'ils
doivent vivre, dans le Djourab, en colonies populeuses.
Gastéropodes terrestres — et notamment les Lmicolaria — vivent cependant en
assez grand nombre sur les rives du Kanem et surtout dans les archipels qui
bordent la côte est du Tchad.
9) German (Louis). — Mollusques fluviatiles recueillis dans l’Azaouad (Nord-
Est de Tombouctou). Bulletin Muséum hist. natur. Paris; XV, 1909, p. 373.
Muséum. — xvi. 15
208 —
VivipaRA uNICOLOR Olivier.
1906. Vivipara unicolor Geruaix, Bulletin Muséum hist. natur. Paris ; XIE, p. 52.
Nombreux exemplaires recueillis dans le Djourab. Ils sont identiques à
ceux du Nil et du lac Tchad. Quelques spécimens ont des tours de spire
parfaitement convexes ; d’autres, au contraire, présentent les modes wnica-
rinala et bicarinata (= biangulata Küster ).
Cette espèce n'avait pas été rencontrée dans l’Egueï par M. G. Gang.
CLEOPATRA BULIMOIDES Olivier.
1804. Paludina bulumoides Orivier, Voyages empire Ottoman; WE, p. 39, LE,
p. 68; Atlas, Il, pl. XXXT, fig. 6.
1892. Paludina bulimoides Kisrer, Gattung Paludina, in : Manu: et Cnemnrz,
Systemat. Conchyl. Cabinet; p. 32, n° 32, Taf. VIE, fig. 11-19 (seu-
lement).
1874. Cleopatra bulimoides Jicxeur, Land-und Süsswasser-Mollusk. N. O. Afrik. ;
p. 240, Taf. VII, fig. 31.
1890. Cleopatra bulimoides Boureutexar, Hist. malacologique lac Tangamka; p. hh.
1898. Cleopatra bulimoides Manrexs, Beschalte Weichth. Ost-Afrik. ; p. 184.
1907. Cleopatra bulimoides Germain, Mollusques terr. fluv. Afrique centugle fran-
çaise ; p. 520.
Une douzaine de spécimens. Ils sont de taille normale [hauteur :
10-12 millimètres; diamètre maximum : 5-6 millimètres; diamètre mi-
nimum : 4-5 millimètres |; leur test est finement, mais très 1rréguliè-
rement strié; l'ombilic, plus ou moins large suivant les échantillons, est
parfois réduit à une simple fente très étroite.
Djourab.
CLeoparra Pourrinxr Germain.
1906. Cleopatra Poutrini German, Bulletin Muséum hist. natur. Paris; XV,
p- 370.
Cette espèce, découverte dans P'Eoueï par M. le D' Pourrn,, a été retrouvée
dans le Djourab, par M. le lieutenant Ferranpr. Les exemplaires sont de
taille normale (hauteur : 9 millimètres ) et possèdent deux filets earénants
parfaitement marqués, même sur le dernier tour ; leur test est orné de
stries longitudinales fines ©, serrées et irrégulières.
} Chez les vieux individus de cette espèce, les filets carénants sont très atté-
nués et le dernier tour n’en porte plus trace.
® Chez les exemplaires de l'Eouei, les stries longitudinales sont plus fortes et
plus irrégulières,
| ,
|
|
— 209 —
Byrunia (Gagsra) Neumann Martens.
1898. Bythinia (Gabbia) Neumanni Manrexs, Beschalte Weichth. Ost-Afrik.;
p- 191, Taf VIE, fig. 33 (et figure de la radula, p. 191).
1905. Bythinia ( Gabbia) Neumann Gxmitw, Bulletin Muséum hist. natur. Paris ;
XI, p. 327.
1907. Bythinia (Gabbia) Neumann German, Mollusques Afrique centrale fran-
çaise ; p. 921.
Le Bythinia Neumanni Martens est très abondant dans le Djourab, où on
le rencontre associé au Valvata Thilhoi Germain et au Corbicula Audoini
Germain.
AMPULLARIA OVATA Olivier.
1804. Ampullaria ovata Ovivier, Voyage empire Ottoman; I, p. 39, pl. XXXT,.
fig. 1.
1851. Ampullaria ovata LR Ampull.; in “\ et Cnemnirz, Systemat.
Conchyl. Cabinet; p. 19, Taf. XIV, fig.
1863. Ampullaria ovata BoureuiexaT, AN SR nouv. liig. peu connus; p. 79,
pl. X, fig. 11.
1863. Ampullaria kordofana Bouréuienar, loc. cit. ; p. 76, pl. XI, fig. 12-13.
1874. Ampullaria ovata Jicxemr, Land-und Süsswasser-Mollusk. N. O0. Afrik. ;
_ p. 280.
1890. Ampullaria ovata Boureuiexar, Hist. malacolop. lac Tangamka; p. 74,
ne TE fe. 1.
1898. Ampullaria ovata Marrexs, Beschalte Weichth. Ost-Afrik. ; p. 158.
1907. Ampullaria ovata German, Mollusques terr. fluv. Afrique centrale française;
P+ 527.
1908. Ampullaria ovata DAvrzex8erG, Journal de Conchyliologie ; LVT, p. 20.
1910. Ampullaria ovata Parrary, Catal. faune malacol. Év oyple; D. 60, pl. IV,
fig. 12.
M. le lieutenant Ferranor a recueilli, dans le haut Bahr el Ghazal, à en-
viron 180 kilomètres de Koro-Torao , des exemplaires de cette espèce, abso-
lument identiques à ceux qui vivent dans le Nil. Quelques spécimens cor-
respondent parfaitement à l’Ampullaria kordofana Parreyss tel qu'il a été
figuré par Bouraurenar, espèce que l’on doit considérer comme synonyme
de l’Ampullaria ovata Olivier.
Les individus du Babr el Ghazal sont de taille normale : 62-65-66 mil-
limètres de hauteur, 54-54-61 millimètres de diamètre maximum et 43-45-
k8 millimètres de diamètre minimum. L'ouverture atteint 45-45-50 mülli-
mètres de hauteur pour 28-29-30 millimètres de largeur. Le test est épais,
solide, un peu crétacé, orné de stries d’accroissement serrées, irrégulières
et légèrement obliques.
AmpuLLARHA sPECIOSA Philippi.
1906. Ampullaria speciosa German, Bulletin Muséum hist. natur. Paris; XI,
p- 171.
1%
— 210 —
Un exemplaire récolté avec Ampullaria ovata Olivier. Il est semblable à
celui recueilli par M. G. Gare à Am-Raya, dans le Bahr el Ghazal moyen,
mais il possède un test moins épais. Hauteur : 82 millimètres; diamètre
maximum : 76 millimètres; diamètre minimum : 61 millimètres; hauteur
de louverture : 60 millimètres; diamètre de l'ouverture : 37 millimètres.
MezantA TuBERcuLATA Muller.
1909. Melania tuberculata German, Bulletin Muséum st. natur. Paris; XN,
p. 470.
Cette espèce couvre le sol, à l’état subfossile, dans de nombreuses loca-
lités de l’Egueï, du Toro et du Djourab. Elle est excessivement abondante
‘dans tous les pays à l'est du Tchad. On la retrouve, d’ailleurs, dans toutes
les formations sahariennes quaternaires.
Vazvara Tizuor Germain.
1909. Valvata Tilhoi Germaix, Bulletin Muséum hist. natur. Paris ; XV, p. 376.
Le Valvata Tilhoi Germain est commun dans tous les dépôts fluviatiles du
Djourab. Les exemplaires recueillis par le lieutenant Ferrani sont très
nombreux et permettent de distinguer, comme parmi les individus de
l'Egueï, des mutations depressa et alta basées sur l'allure de la spire.
Uno (Nopurarra) Lacoint Germain.
1909. Ünio (Nodularia) Laconx German, Bulletin Muséum hist. natur. Paris ; XW,
p. 379 et 47o.
Quelques échantillons entiers et de très nombreuses valves séparées, re-
cueïllies dans le Djourab.
Mursza anGusrara Sowerby.
Variété ponderosa Germain.
1905-1906. Mutela angustala Sowergx var. ponderosa GermAN, Bulletin Muséum
hist natur. Paris; XI, p. 489 (sans descript.), et XII (1906),
p. 56, fig. 1, et p. 90.
Test café au lait clair; nacre rosée, bien irisée; impressions musculaires
très profondes; impression palléale bien marquée; stries d’accroissement
irrégulières, un peu serrées; charnière avec des rudiments de denticula-
tions. Longueur : 125-140 millimètres; hauteur maximum : 63-60 milli-
mètres; épaisseur maximum : 42-h2 millimètres.
Ces exemplaires, recueillis dans le Djourab, sont absolument identiques
à ceux si communément répandus dans le lac Tchad.
— 211 —
Sparaa (Leprosparua) BourauiexaTi Ancey.-
1906. Spatha (Leptospatha) Bourguignati Germain, Bulletin Muséum hist. natur.
Paris; XIL, p. 174 0).
1907. Spatha (Leptospatha) Bourguignati rer Mollusques Afrique centrale
française ; p. 560.
Les exemplaires de cette espèce, recueillis par M. le lieutenant Ferrannt
dans le Djourab, ont un test café au lait clair près des sommets, passant au
chocolat clair vers les régions inférieure et antérieure ; les stries d’accroisse-
ment sont fines et irrégulières; les sommets petits, proéminents, nette-
ment incurvés ; les impressions musculaires sont : l’antérieure très profonde,
la postérieure profonde, la palléale bien marquée; enfin, la nacre, très
irisée, est d’un blanc bleuâtre.
La forme générale des spécimens du Djourab est un peu plus allongée
que chez les individus de l'Est ou du Centre Africain. Ils mesurent :
Longueur maximum : 75-77 millimètres ; hauteur maximum : 38-39 mil-
limètres, à 20 et à 25 millimètres des sommets; épaisseur maximum :
21-22 millimètres.
Le Spatha ( Leptospatha) Bourguignati Ancey est une espèce très commu
nément répandue dans les régions de l'Est africain : elle est également abon-
dante dans le bassin du Chari, où elle vit en compagnie du Spatha (Lepto-
spatha) Stuhlmanni Martens ©?
T. Simpson ©? considère cette espèce comme une variété du Spatha Wahl-
bergi Krauss , de l'Afrique australe. Je crois, en présence des nombreux
matériaux dont je dispose, pouvoir séparer spécifiquement ces deux co-
quilles qui possèdent, en outre, une distribution géographique différente,
CorBicuzA Aupornt Germain.
1909. Corbicula Audoini German, Bulletin Muséum hist. natur. Paris; XV,
p. 475.
Le Corbicula Audoini Germain est très commun dans le Djourab, où on
le rencontre en compagnie du Valvata Tilhoi Germain.
% Je renvoie le lecteur à ma note de 1906 et à mon mémoire de 1907. I y
trouvera la bibliographie de cette espèce à laquelle j'ai réuni les Spathella Bloyeti
cbr ai et Spathella spathuliformis Bourguignat.
?) Marrens (Dr. E. von). — Beschalte Weichth. Ost-Afrik.; 1898, p. 250, figu-
ré p. 290.
6) Simpson (T.). Synopsis of Naïades; Proceed. Unit. St. national Museum ;
XXII, 1900, p. 898.
() Krauss (F.). — Die Süd Afrikanischen Mollusken; 1848, p. 19, Taf. Il,
fig. 1 [Zridina Wahlberg].
NOMS DES ESPÈCES.
Gasrérorones PuLMonés.
Limicolaria rectistrigata Smith,....... .
Limicolaria Gharbonnieri Bourguignat ....,
Limicolaria turris Pfeiffer, variété Duper-
LAPS AGE RATE ete case eee Oe
Limicolaria turriformis Martens, variété
DES NIET MIRID ER ut ele e nee cie ieteleretetete
Burtoa nilotiea Pfeifler. ................
Succinea Chudeaui Germain.......... RL
Limnæa africana Rüppell............ et
Limnæa tchadiensis Germain ....,,..,,..,
Limnæa sp, ind,,.,.,.,..:,..., RAR
Physa (Isidora) strigosa Martens. .......
Physa ( Isidora) tchadiensis Germain... ...
Planorbis sudanieus Martens........,...
Planorbis Bridouxi Bourguignat.........
Planorbis Chudeaui Germain............
Planorbis Gardei Germain..............
Planorbula tehadiensis Germain..........
Gasrénopones PROSOBRANCHES.
Vivipara unicolor Olivier. ..............
Cleopatra bulimoides Olivier. ............
Cleopatra Poutrini Germain.....:.......
Bythinia (Gabbia) Neumanni Martens...
Ampullaria ovata Olivier. ....... LÉ a
Ampullaria speciosa Philippi.............
Ampullaria chariensis Germain, .,.,.
Melania tubereulata Müller. ......... 2e
Valvata Tilhoi Germain.,....,. SES AUS
Pécécyxponss.
Unio (Nodularia) essoensis Chaper.......
Unio (Nodularia) Lacoini Germain.......
Spatha (Leptospatha) Chairiana Rang...
Spatha ( Leptospatha) Bourpuignati Ancey.
Spatha (Leptospatha) lacustris Simpson...
Mutela angustata Sowerby :
Var. ourta (Germain CEE RE
Var. ponderosa Germain .............
Corbieula Lacoini Germain.......... +768
Corbicula Audoini Germain.............
Pisidium Landeroini Germain....... Sika
— 212 —
Je résume, dans le tableau suivant, l'état actuel de nos connaissances sur
la faune malacologique des pays situés au nord-est du lac Tchad :
Em — — — a —— _
KANEM,
+
+OO+H++++ +
+ + + +
+ +
+ + + + +
+4 + + +
+ + + +
LOCALITÉS
EGUEÏ
+
+ + + + .
_
+
+ +
TORO.
BODÉLÉ.
+
+ + +
+ + + + + +
NOMS DES EXPLORATEURS.
Duperruuis.
Durenraurs,
Durerrauts.
Durerrauts,
Durerraurs.
GanDe,
Gare.
Ganpe,
FERRAND.
GARDE.
Pourrin, FERRANDI.
FenranDt,
Gare, Poutrin, Frnrannr.
GARDE.
Gars.
Ganpe.
Garre, PouTrin, FERRANDI.
Garpe, Pourrin, Fenranot.
Pourrin, Fenranpr.
Ganoe, Pourrin, Ferrannt.
Durenruuis, Fernanpt.
Duprsrruurs, Garde, FErRANDr.
Durenrauis.
Durentauis, Ganve, Pourrin,
FErranDr.
Garpe, Pourrin, Ferranpr.
Dursrrauis.
Garde, PourriN, Ferrannr.
Durenruvis.
Durenrauis,
Durenrauis.
Durerraurs.
Durenrauis, FERRAND,
Garps.
Ganoe, Pourain, Frennannt.
Garpe.
het À dl
D CAR ST.
ch ne life ils à és
— 213 —
En résumé, les dernières explorations dans la région du Tchad per-
mettent de formuler les conclusions suivantes :
À une époque quaternaire récente, la région du Tchad constituait une
vaste cuvette lacustre d’où émergaient, çà et là, quelques archipels ©), et
dont le lac Tehad actuel n’est que le dernier vestige. Cette immense mer
intérieure était en communication : d’une part, avec les bassins du Nil et
du Congo, d'autre part, avec le bassin du Niger. L’ensablement progressif
des tributaires de ce bassin fermé ont amené son assèchement partiel,
assèchement qui se poursuit actuellement, et qui permet d’entrevoir, dans
un avenir encore lointain, la disparition complète du lac Tchad.
ÉCHINODERMES DES ÎLES DE KERGUELEN,
par M. R. Kozuzer,
PROFESSEUR DE ZOOLOGIE À L'UNIVERSITÉ DE LYON.
Les Échinodermes recueillis par M. Rallier du Baty aux îles de Kergue-
len ne sont pas nombreux; ils constituent, néanmoins, une petite collection
assez intéressante pour le Muséum qui ne possédait aucun Échinoderme
de ces parages.
Les espèces recueillies, au nombre de huit, sont les suivantes :
AsreriAs PERRIER Smith.
Leproprycaasrer KERGUELENSIS Smith.
PrERASTER AFFINIS Smith.
LaBIDrASTER ANNULOSUS Sladen.
OPHIOGLYPHA BREVISPINA Smith.
OpxioGLypHA HExAGTIS Smith.
OpxracanTHA vivipara Ljungmann.
Agarus coRDATUS ( Verrill).
Toutes ces espèces sont connues et avaient déjà été signalées aux îles de
Kerguelen; leur étude suggère cependant quelques remarques qu'il n’est
pas inutile de résumer ici.
Asrertas PErrtERI Smith.
Les exemplaires, au nombre de six, qui m'ont été remis ont tous six
bras qui sont toujours subégaux. Dans le plus grand, À— 60 millimètres
environ et »— 14 millimètres; dans les autres, les valeurs respectives de
R sont de 45, 37, 32, 3 et 23 millimètres, L'individu chez lequel
4) Notamment dans la région du Kanem.
— 214 —
R — 45 millimètres a le disque élevé et la face ventrale est profondément
excavée, offrant ainsi l'attitude incubatrice : il ne portait cependant aucune
trace jaune sur la face ventrale, mais une ponte détachée se trouvait dans le
bocal renfermant les échantillons.
Les exemplaires offrent, en général, une coloration d'un jaune brun
assez clair; le plus grand et l’un des plus petits sont plus foncés que les
autres, et l'un des individus moyens est grisätre,
Dans le type de Smith, À mesurait 150 millimètres et le diamètre du
disque atteignait 45 millimètres.
Leprroptrycaastrer KERGUELENSIS Smith.
Deux échantillons en très bon état : ils mesurent respectivement, R, 38
et 22 millimètres; r, 17 et 12 millimètres. Aucun d’eux ne présente la
moindre trace de ponte.
PTrERASTER AFFINIS Smith.
Un échantillon en excellent état : À — 18 à 20 millimètres; r — 10 mil-
limètres.
L'individu est bien conforme à la description de Smith. La face dorsale
est convexe; les bras sont triangulaires et pointus.
LABIDIASTER ANNULATUS Sladen.
Un échantillon complet.
Les bras sont au nombre de 32; dans les plus gros, la largeur, me-
surée à 20 millimètres du disque, est de 6 millimètres; le diamètre du
disque est de 35 millimètres environ. Les plus longs bras atteignent
80 à 85 millimètres de longueur.
Le L. annulosus a été distingué par Sladen du L. radiosus connu à
l'extrémité méridionale de l'Amérique du Sud. Cette espèce a été ren-
contrée par le Challenger aux îles Kerguelen et Heart, à des profondeurs
variant entre 75 et 150 brasses: elle se distingue du L. radiosus par ses
bras plus nombreux et relativement plus minces, par les dimensions uni-
formes des piquants qui recouvrent le disque et le commencement des bras
et par les bandes transversales de pédicellaires croisés qui forment, sur les
bras, des anneaux plus épais et plus complets.
L’échantillon recueilli par M. Rallier du Baty rappelle beaucoup le
L. annulosus , tandis qu’il s’écarte du L. radiosus du cap Horn auquel j'ai
pu le comparer. Le disque est couvert de piquants très serrés et assez fins,
qui ne sont pas plus développés que ceux qu’on trouve sur les bras à leur
base; de plus, les anneaux formés par les amas de pédicellaires sont extré-
mement marqués et saillants : en raison de ces dispositions, l’aspect de
l'exemplaire est tout à fait différent de celui du Labidiaster de YAmérique
du Sud, ainsi que l’a fait remarquer Sladen, La plaque madréporique est
— 215 —
très saillante. La couleur de l'échantillon de Kerguelen est grisätre, mais
sur certains bras elle devient tout à fait foncée et même noirâtre.
À la vérité, Je ne remarque pas que l'échantillon rapporté par M. Rallier
du Baty ait les bras particulièrement étroits, et ceux-ci ne sont d’ailleurs
pas très nombreux, puisqu'ils ne dépassent pas le chiffre 32. Je ferai
observer, à ce sujet, que Sladen a fondé le L. annulatus sur des échan-
tillons plus grands que celui qui m’a été remis : dans le type, le diamètre
du disque atteignait 66 millimètres; les bras, au nombre de quarante à
quarante-quatre, pouvaient atteindre une longueur de 165 à 190 milli-
mètres; leur largeur, à 20 millimètres de la base, était de 6 à 7 milli-
mètres. Ces différences dans l’âge des individus suffisent pour expliquer
les différences que j'observe dans le nombre des bras et leurs dimensions
relatives.
Le L. annulosus n’est évidemment pas très différent du L. radiosus,
mais il ne peut être confondu avec ce dernier, en raison du caractère des
piquants du disque et du développement des anneaux de pédicellaires sur
les bras. Ü est intéressant de constater que le genre Labidiasler est repré-
senté par deux espèces, dont l’une vit dans les parages de Kerguelen et
l'autre aux environs du cap Horn : cette remarque confirme d’autres
observations analogues sur la différence des faunes de ces deux régions.
OPHIOGLYPHA BREVISPINA Smith.
Six échantillons dont l’un est très petit.
Dans les quatre plus grands, le diamètre du disque varie entre 11 et
12 millimètres; les bras sont remarquables par leur longueur et leur min-
ceur : leur longueur atteint près de 60 millimètres dans un exemplaire
chez lequel le diamètre du disque est de 11 millimètres, tandis que leur
largeur ne dépasse pas 2 millimètres à la base. Il est donc nécessaire de
rectifier, à ce point de vue, la description de Smith qui dit : Discus in
latitudine ad radu longitudinem circiter 1/5 æqualis. I n’y a pas, sur ces
exemplaires, entre les plaques centrales du disque et les autres, une aussi
orande différence que celle indiquée par Smith sur son dessin : toutes les
plaques sont presque égales, mais on remarque une centro-dorsale et cinq
radiales primaires un peu plus grandes que les autres, les radiales séparées
de la centro-dorsale par un ou deux rangs de plaques. Les boucliers
radiaux sont aussi plus allongés que ne l’indique Smith : ils sont plus
longs que larges, triangulaires et presque toujours séparés sur toute leur
longueur par deux grosses plaques: ils sont seulement rapprochés vers
leur angle externe, et ce n’est que dans un seul des quatre exemplaires
seulement qu'ils sont contigus en dehors.
Le emquième individu, plus petit que les précédents, car le diamètre du
disque ne dépasse pas 8,5 millimètres, se rapproche beaucoup plus du
type de Smith : les boucliers radiaux sont plus courts, à peu près aussi
— 216 —
longs que larges et ils sont contigus en dehors; le plus grand bras mesure
seulement 28 millimètres de longueur à partir de sa base. Quant au
sixième échantillon, il est très jeune et le diamètre du disque atteint seu-
lement a millimètres.
OpHiogLypHA HExXACTIS Smith.
Quatre échantillons. Dans le plus grand, le diamètre du disque atteint
22 millimètres; les bras sont cassés à l'extrémité et leur longueur dépasse
5o millimètres: dans les deux suivants , le diamètre du disque varie entre
20 et 24 millimètres; enfin le dernier est plus petit et son disque mesure
seulement 11 millimètres de diamètre, |
Deux des individus ont une coloration conforme à celle que Smith
indique : la face dorsale est d’un vert olivâtre très foncé et la face ventrale
est jaunâtre; le troisième exemplaire est gris rosé, plus foncé en dessus ;
enfin le petit est gris.
OPHIACANTHA VIVIPARA Ljungmann.
Six échantillons, tous à sept bras; quelques-uns d’entre eux portent des
jeunes sur le disque.
AgaTus GORDATUS ( Verrill).
Un échantillon de petite taille : la longueur ne dépasse pas 16 milli-
mètres.
Les auteurs ont le plus souvent réuni, sous la même dénomination
d'A. cavernosus , 'Abatus de Kerguelen et l'un de ceux qui vivent à l’extré-
mité méridionale de l'Amérique du Sud ; cette confusion est due principale-
ment à Agassiz. En réalité, l’espèce de Kerguelen est différente des espèces
sud-américaines, comme Mortensen l’a montré récemment,
LES NOUVEAUX SERVICES BOTANIQUES DE L'UNIVERSITÉ DE BERLIN,
Par M. Henri Lecours.
Après avoir pris part au Congrès international de Botanique de
Bruxelles, où ont été fixées les règles de la nomenclature, en ce qui
concerne spécialement les Cryptogames et la Paléobotanique, nous avons
assisté, le 23 mai, mon collègue M. L. Mangin et moi, à l'inauguration
des nouveaux services de Botanique de l’Université de Berlin, installés
dans la région de Grünewald, à Dahlem-Steglitz, qui appartient à Îa
banlieue ouest de la ville.
Le Jardin Botanique, situé jusqu'à ces derniers temps en pleine ville de
— 217 —
Berlin, à l'intersection des Grunewald Str, et Postdamer Str., se trouvait
beaucoup trop à l’étroit dans son cadre restreint et tout agrandissement
devenait impossible à réaliser dans ce quartier habité.
Et cependant cette extension des services de Botanique devait être la
conséquence nécessaire de l’activité exceptionnelle du service botanique de
l'Université de Berlin, placé sous la direction de l’éminent Professeur
Ad. Engler dont tous les botanistes connaissent les remarquables travaux.
L’Administration prit un parti héroïque: les terrains occupés par
l'ancien Jardin botanique furent mis en vente, et cette opération, partieu-
lièrement heureuse, fournissait les fonds nécessaires non seulement pour
créer un nouveau service de botanique en dehors de la ville, et en assurer
partiellement le fonctionnement , mais encore pour installer plusieurs
autres établissements universitaires.
Au mois de juin 1897, l'autorisation royale était accordée et, depuis ce
moment , la création du service nouveau, le transport des plantes vivantes
et des herbiers, l'installation des divers rouages de cet important établisse-
ment, se firent aussi rapidement que possible. Aujourd’hui, sans être com-
plètement terminé dans toutes ses parties , car un Arboretum, par exemple,
ne peut être établi en douze ans, le service botanique peut fonctionner
régulièrement et les botanistes berlinois ont pu en faire les honneurs à
ceux de leurs confrères qui étaient venus de tous les pays assister à l’inau-
guration , il y a quelques jours.
Le nouveau Jardin botanique de Dalilem couvre une superficie d’envi-
ron 42 hectares el comprend les parties suivantes : 1° le Jardin botanique
et les serres ; 2° un édifice abritant les herbiers, un musée botanique, une
bibliothèque et des salles de travail.
A. Le Jardin botanique comprend naturellement une École de Botanique
systématique où les plantes sont groupées par familles naturelles, chaque
famille formant un ilot distinct dont la surface est en rapport avec l’impor-
tance de la famille et dont l'emplacement a été choisi et aménagé autant
que possible pour fournir aux plantes les conditions de milieu qu’elles
réclament.
Les arbres ne pouvant être placés avec les plantes herbacées sans nuire
à la végétation de la plupart de ces dernières , 11 a été créé un Arboretum
spécial qui occupe une surface considérable et où nous avons pu rencontrer
d'importantes collections de Conifères, d’Amentacées, de Salicacées, etc.
Mais la partie la plus originale de ce Jardin botanique est, sans contre-
dit, celle qui est consacrée à la Géographie botanique et où on trouve
rassemblées, sur un espace relativement restreint, les plantes caractérisant
des pays déterminés ou affectionnant spécialement certaines stations.
On a, de cette façon, réalisé des associations très intéressantes dans
lesquelles les plantes ne sont pas, bien entendu, à des places déterminées
mais où elles se répètent dans un certain désordre qui rappelle la réalité.
— 918 —
I n'entre pas dans mon désir de signaler ici toutes les associations ainsi
constituées ; mais je tiens cependant à en citer quelques-unes. Une dune
de sable est couverte d'Elymus arenarius, Ammophila arenaria, Eryngium
marilimum , ete. Un marécage artificiel est peuplé des principales plantes
qui habitent une telle station en Allemagne. Une forêt de Chênes abrite les
divers végétaux qui recherchent le voisinage de cet arbre. La végétation
spéciale des Alpes, des Pyrénées, des Carpathes se trouve aussi rassemblée
sur des monticules distincts. Sur les pentes d’une montagne minuscule,
hérissée de rochers, sont réunies diverses plantes de l'Himalaya. La flore de
l'Amérique du Nord occupe un espace spécial ; ïl en est de même pour
celles du Mexique, du Japon, ete. Rien de plus intéressant que le groupe-
ment des végétaux qui caractérisent la flore des Canaries et que le pro-
fesseur Engler a su rassembler à la suite de ses voyages.
Un espace spécial est occupé par les plantes ornementales annuelles :
un autre par l’ensemble des plantes utiles, soit au point de vue médicinal
soit au point de vue économique. Enfin nous nous garderons bien d’ometlre
la section biologique et morphologique, peu étendue pour le moment,
mais où on rencontre cependant déjà des groupements fort intéressants.
Rien de plus instructif pour l'étudiant que de rencontrer des collections de
plantes présentant les diverses dispositions des feuilles ; d’autres constituées
par des plantes à feuilles panachées ; les plantes pourvues de vrilles ; celles
qui sont armées de piquants défensifs d’origine diverse ; les végétaux à
fleurs cléistogames ; ceux dont les fleurs réalisent l’hétérostylie; les plantes
à protérogynie ou à protérandrie; celles qui sont adaptées aux divers
modes de dissémination des graines, ete. On peut même trouver, dans le
Jardin de Dahlem, la réalisation d’une Horloge de Flore ayant du moins
le mérite, à défaut d’autre chose, de réunir des plantes dont l'heure d’épa-
nouissement n'est pas la même.
Les serres occupent une surface considérable couvrant tout un côté du
Jardin. Le groupe principal, ouvert au public, forme un rectangle de plus
de 200 mètres de long. Nous signalerons particulièrement la serre des
plantes utiles des pays chauds, celles des Cactacées, des Aracées, des
Fougères, des Orchidacées, des Scitaminacées , et surtout celle des plantes
australiennes où nous avons pu rencontrer de nombreuses Protéacées en
pleine floraison.
B. Notre attention s’est en outre portée sur les herbiers et sur les collec-
tions de produits végétaux, de fruits, graines, etc.
Le bâtiment principal affecté aux services botaniques comprend une
façade sur la rue et deux ailes. La façade est occupée par l'amphithéätre et
les salles de travail ; l’une des ailes comprend l’herbier et la bibliothèque ;
l'autre constitue le musée public. Du musée public nous ne dirons que
peu de choses, car il serait difficile d'indiquer en peu de mots toutes les
richesses qu'il renferme et qui sont d’un puissant intérêt.
LE SRE
Les collections comprennent en réalité trois séries ; dans la première on
a groupé, dans des salles distinctes, des plantes, des fruits, des photo-
graphies documentaires propres à donner une idée de la végétation d’un
pays déterminé. Une deuxième partie comprend des produits utilisables
groupés par catégories : textiles, bois, gommes, résines, caoutchouc, gutta ,
produits alimentaires, ete. Enfin une dernière série comprend des bois, des
graines, des fruits, disposés par familles, dans l’ordre adopté pour l’en-
semble des collections, qui est celui de P/lanzenfamilien.
En examinant ces collections, qui sont présentées dans un cadre très
simple et qui se passeraient d’ailleurs de cadre pour captiver l’attention du
visiteur, nous n'avons pu nous empêcher de penser, avec quelque amer-
tume, aux richesses que nous possédons et qui se trouvent enfouies, faute
de place, dans un grenier d'une galerie abandonnée, rue Geoffroy-Saint-
Hilaire, au lieu de former une exposition publique dont on apprécierait
rapidement tout l'intérêt et qui attirerait au Muséum de nombreux
visiteurs.
La deuxième aile se trouve occupée par la bibliothèque spéciale de l'éta-
blissement et par les herbiers. Moins longue actuellement que l'aile opposée,
elle peut facilement être étendue par son extrémité libre, aussitôt que l’im-
porlance des collections l’exigera. C'est la condition nécessaire que doit
présenter une galerie destinée à abriter des collections qui s’accroissent
tous les jours. Un mur dans lequel se trouvent ménagées des portes de fer
sépare la partie des herbiers du reste de l'établissement et la garantit contre
les risques d'incendie.
Cette aile consacrée aux herbiers comprend quatre étages superposés,
dont le supérieur, divisé en plusieurs salles distinctes , est affecté aux Cryp-
togames et les trois autres aux Phanérogames. Ces diverses salles qui me-
surent 27 mètres de long sur 19 de large, sont reliées les unes aux autres
par un escalier et en outre par un monte-charge pour le transport des
paquets de plantes. La surface utilisable pour chacune est d'environ
h6o mètres carrés, soit au total 1,860 mètres carrés. Chaque salle, dont la
hauteur de plafond n’est que de 3 m. 60 environ, est éclairée, sur chaque
face, par de larges baies. Les herbiers sont contenus dans des armoires
vitrées à double face, — excepté naturellement celles des extrémités des
salles, — laissant entre elles un passage de 1 m. 25. Les volets vitrés de ces
armoires mesurent o m. 35 de largeur sur o m. 80 de haut, de telle façon
que chaque petite armoire, fermée par deux volets distincts, contient 8 cases
de o m. 20 de haut. Les nouvelles armoires comprennent ainsi 18,276 cases.
I faut y ajouter 159 meubles anciens qui ont été transportés dans les nou-
velles galeries et qui contiennent 5,088 cases, soit, au lotal, 23,364 cases
disponibles. Ces cases se trouvent à moitié remplies, de façon à permettre
facilement l’intercalation de plantes nouvelles.
On voit ainsi que les herbiers sont suffisamment protégés dans des ar-
— 220 —
moires vitrées. De grandes tables placées devant les fenêtres permettent de
consulter les paquets sur place. De nombreuses salles de travail situées dans
la partie du bâtiment qui forme façade sont mises à la disposition des tra-
vailleurs ordinaires de l'établissement ou des botanistes étrangers qui
viennent fréquemment consulter les collections de Berlin. L’herbier spécial
et personnel de M. Schweinfurth, le célèbre voyageur africain, se trouve
logé dans une de ces salles, et tout en appartenant à l’ensemble, reste à la
disposition de son auteur.
Nous avons résumé, dans ces quelques pages, les principales dispositions
des nouveaux services botaniques de Dahlem et nous sommes heureux de
remercier ici M. le Professeur Engler, son sous-directeur M. le Professeur
Urban et tous leurs collaborateurs de l’accueil qu’ils nous ont réservé dans
leur bel établissement. Nous avons cru devoir visiter le Jardin botanique
de Dahlem, non pour en tirer la trop facile conclusion que tout est bien
ailleurs et défectueux chez nous, mais seulement pour nous rendre compte
des dispositions adoptées et pour nous permettre d’en profiter le jour où
les pouvoirs publics reconnaîtront enfin que si les services botaniques du
Muséum ont déjà rendu de nombreux services à la science en général et à
la colonisation en particulier, ils seraient appelés à en rendre de bien plus
importants encore le jour où on nous permettrait enfin, par la création de
galeries nouvelles et spacieuses, d'utiliser toutes les richesses de notre
herbier et de mettre sous les yeux du public les collections importantes que
nous possédons, mais qui se trouvent actuellement entassées dans des gre-
niers inaccessibles. On se rendrait compte alors que ces collections de
plantes diverses, de fruits, de graines, de bois, de textiles, n'ont guère à
envier à celles des autres pays que le droit à la lumière. Nous avons le
ferme espoir que ce jour arrivera prochamement.
GÉOLOGIE DU NOUVEAU CHEMIN DE FER DE PARIS À CHARTRES
(PREMIÈRE NOTE SOMMAIRE),
par M. G. Ramon.
étude d’une nouvelle voie ferrée de Paris à Chartres a été entreprise
par l'Administration des Ghemins de fer de État, pour s'affranchir d’un
droit de péage exigé par l'ancienne Compagnie de l'Ouest, pour le passage
des trains de l'État sur sa ligne : Paris-Montparnasse, Versailles, Ram-
bouillet et Chartres.
Depuis le Rachat de l'Ouest, ce péage n'existe plus; mais le nouveau
chemin de fer est rendu nécessaire par suite de l'augmentation croissante
ES à dre
du trafic entre Paris et Chartres, tronc commun du nouveau réseau de
l'État (lignes de Bretagne et du Sud-Ouest).
Divers projets ont été élaborés entre Paris-Montparnasse et Saint-
Arnoult (Seine-et-Oise); l'un d’eux, abandonné aujourd’hui, avait été plus
spécialement étudié, au point de vue géologique, par le regretté Léon Janet.
en qualité d’ Ingénieur -Géologue-Conseil des Chemins de fer de l'État.
Je ne m'occuperai, dans la présente Note, que des sections comprises
entre Saint-Arnoult, Gallardon et Chartres, dont les travaux sont en pleine
activité, et seront même prochainement terminés.
La nouvelle gare de Saint-Arnoult (Seine-et-Oise) est établie au nord du
Bourg, sur une plate-forme, en palier, à l'altitude de 128 mètres environ,
dans les Sables stampiens. Par suite du relèvement dû à l’axe anticlinal de
_ Saint-André, les Sables stampiens reposent, dans cette région, soit direc-
tement sur la Craie sénonienne, soit sur des sables quartzeux, fins, feldspa-
thiques, grossiers, devenant argileux à la base, que M. G.-F. Dozrrus
considère comme appartenant à l'étage Sparnacien. On ne trouve, dans les
environs immédiats de Saint-Arnoult, aucune trace de formations inter-
médiaires entre le Sparnacien et le Stampien. Cette lacune s’explique par le
relèvement de la Craie. Dans les points où le Sparnacien fait, lui-même,
défaut, on peut admettre qu’il y ait eu abrasion des dépôts de cet âge,
au début du Stampien.
M. Dollfus a constaté l'existence de l'argile plastique (sparnacienne) à
Dourdan, au Sud de l'Anticlinal; elle disparaît en profondeur. On voit, en
ce point, au-dessus de l'argile, une sorte de poudinoue dont les éléments
sont empruntés surtout aux silex de la craie, ou aux silex verdis de l’Argile
à silex ; ils constitueraient, pour cet auteur, un cordon littoral; le même
poudingue se voit à Sermaise, sur l'Orge, dans le prolongement de Panti-
clinal de Saint-André.
= M. Dollfus admet que les dépôts sparnaciens ont dû doubler l'axe anti-
clinal, vers la cote + 95 m., qui constituait alors un cap crétacé; ils se
seraient déversés du petit bassin synclinal de Trappes dans celui d’Étampes.
On retrouve, vers l'Ouest, des restes des formations de cet âge dans les
synclinaux: ils dépassent Auneau et Chartres ©,
La traversée de la Remarde, qui arrose Saint-Arnoult, a nécessité la con-
struction d’un viaduc dont les piles et culées ont été foncées à l'air com-
primé, en raison du peu de stabilité du sous-sol : sables tourbeux, aqui-
fères, ete. Au delà, la ligne monte sur le plateau de Beauce par une rampe
% Voir Bulletin Carte géol. de France. C. R. des Collaborateurs, 1. VI, 1894-
1899, n° 38; t. XII (1900-1901), n° 85; t. XIII (1901-1902), n° 913 t. XV
(1903-1904), n° 110; t. XVI (1904-1905), n° 1153 t. XVIIL (1907-1908),
n° 119; t. XIX (1908-1909, n° 122, ete.).
— 2929 —
faible; une première tranchée (dite «du Goulet») est dans les Sables stam-
piens, assez purs, avec quelques débris de Meulières-Caillasses au sommet.
La tranchée suivante (+de Ponthévrard»), beaucoup plus importante,
montre nettement le contact des Sables stampiens et du Galcaire meuliérisé
«de Beauce», noyé dans l’argile.
Au sommet de la Formation +de Beauce», on remarque (surmontée par
le limon des plateaux) une série de poches de Sables granitiques, consti-
tués principalement par des fragments de quartz, souvent assez gros,
associés à des argiles grisätres; ils ont beaucoup d’analogie d'aspect avec
les Sables de l'argile plastique; mais leur position stratigraphique permet
de les distinguer facilement.
M. Dollfus considère les Sables granitiques supérieurs aux Galcaires et
Meulières de Beauce comme représentant une extension, vers le Nord,
des Sables de la Sologne x ©.
En se dirigeant vers Gallardon, on retrouve des séries de poches OU ni-
veaux de ces sables granitiques , vers le sommet des fouilles; mais c’est le
Calcaire de Beauce qu'ils ravinent. On peut suivre, d’ailleurs, tous les pas-
sages de la Meuliérisation, d’Ablis à Gallardon. On sait, depuis longtemps
déjà, que la Meulière caverneuse ou compacte (dite «Gaillasse»), passant
parfois au véritable silex (Silex-molaire), n’est qu’un faciès d’aliération du
Calcaire lacustre: et je puis citer, à ce propos, les intéressantes observations
de mon confrère et ami G. Country, aux environs d’Etampes :
«Les eaux météoriques, toujours chargées d'acide carbonique, s’enri-
chissent encore dans leur passage à travers le sol, en présence des matières
organiques, d’une notable quantité de cet acide. Elles désagrègent, par disso-
ciation, les cavités vermiculaires du Travertin; ces dernières se trouvant
ainsi élargies se remplissent soit de silicate d’alumine qui empâte le tra-
vertin, soit de terre végétale, qui se trouve entrainée par les racines. Il
importe, d’ailleurs, de distinguer, dans la meuliérisation du Travertin,
deux phénomènes : celui de la décalcification et celui de la sihcufication; ce
dernier, de beaucoup plus important : car, souvent (par exemple, près de
Chalô-Saint-Mard [Seine-et-Oise]), le travertin de Beauce s’est silicifié,
sans s’être aucunement décalcifié, c’est-à-dire sans avoir subi aucune modi-
fication, quant à sa structure interne, vermiculaire. Le phénomène de silici-
fication est assurément un des plus intéressants à étudier. L'eau de pluie
emprunte à l'argile et au sable la silice; celle-ci vient s’infiltrer à travers
les fissures du Calcaire, pour s’y distribuer en forme de réseaux. L'auteur
a constaté ce mode de meuliérisation actuelle sur le Plateau de la Beauce. à
154 mètres d'altitude, près de Chauffour-les-Étréch y “Seine-et-Oise).
) Voir : Bull. S. G. Fr., 3° série (t. XVII, p. 875, août 1889; et B. C. G. F.
(loc. cit. : et Paul Coupes fils : Sur l’âge de quelques gisements de l’Orléanais
(lbid., L° série, t. VIIT, p. 128), 6 avril 1908.
| ani à Gba ati ae élobttite-nd abs es ct RE
PTE | Ve
«Ailleurs , la silice se dépose en prenant la forme de Boulets (Ormoy-la-
Rivière, Gormeiïlles-en-Parisis | Seine-et-Oise |, ete.): il semble donc que la
silice se soit réunie autour de centres d'attraction.
« Dans d’autres cas, il y a substitution de la matière végétale, sans
modification de structure externe (Palaiseau, Jouy-en-Josas, Buc | Seine-et-
Oise |, etc.).
« La couleur rouge des Meulières résulte d'une dissolution de peroxyde
de fer engagé dans les argiles qui empâtent les Meulières ; la couleur noire,
plus rare, est due à des traces de bioxyde de manganèse ©.
La nouvelle voie ferrée, qui se maintient sur le plateau entre la halte
de Ponthévrard et la station de Saint-Symphorien-Bleury, commence à re-
descendre au delà, en suivant le flanc rive gauche d’un petit affluent de la
Voise, jusque près de Gallardon, où elle vient se souder à la voie ferrée
de Maintenon à Auneau (actuellement en exploitation ).
À Éclimont, M. Dollfus a signalé à la base du Travertin de Beauce une
marne à Potamides Lamarcki Brong., analogue à celle d° Étampes. C'est.
jusqu’à présent, à peu près le seul fossile trouvé dans cette formation,
entre Ablis et Gallardon. Les exploitations les plus importantes sont celles
de Sonchamp et d'Orphin (où le calcaire est fossilifère ); elles ont fourni
des matériaux pour les travaux du chemin de fer. Ges localités sont, d’ail-
leurs, assez éloignées du tracé de la nouvelle voie ferrée.
La tranchée +de Montlouet», qui précède la traversée de la vallée de la
Voise, est creusée dans la Craie sénomienne sur la plus grande partie de sa
hauteur; vers le sommet, se voit une couche continue de Sables stampiens
blancs, fins, qui reposent soit directement sur la Craie, soit sur un Pou-
dingue assez puissant, à éléments souvent volumineux. Les éléments de
ce conglomérat — qu'il n'est pas possible de confondre avec le poudingue
sparnacien — sont épruniés aux silex de la craie plus ou moins roulés.
Ils sont comparables à ceux du sud d’ É lampes (Saclas, etc.), et lon peut
admettre qu'il s agit des restes d'un cordon littoral de la mer stampienne.
En effet, aux environs de Gallardon, les Sables stampiens sont médiocre-
ment épais, et 1l est évident que l’on se trouve ici dans le voisinage d’un
rivage. La mer stampienne a dû battre une falaise crétacée, en désagréger
les silex qui, plus tard, ont été cimentés. Ailleurs, l'argile à silex formée
par décalcification progressive de la Craie, pendant LE, longue période
d'émersion comprise entre le Sparnacien et le début du Stampien, a dû
être délayée et fournir également des éléments au cordon littoral.
La traversée de la vallée de la Voise, avant la station (commune) de
Gallardon-Pont, a présenté d'assez grandes difficultés techniques : on a
trouvé, en effet, sous un dépôt tourbeux, des niveaux de graviers complè-
} Voir Revue scientifique, L° série, & XVIT, 26 avril 1909.
Muséum. — xvi. 16
— 294 —
tement imprégnés d’eau (Alluvions anciennes) et, en dessous, la craie sans
cohésion. Ces alluvions, assez complexes, renferment des éléments siliceux
empruntés au Sparnacien, au Stampien, à la Craie à silex, aux Sables
granitiques, etc.
Les Alluvions modernes ont peu d'importance, sauf les dépôts tourbeux,
d’ailleurs inexploités, dont je viens de parler.
Au delà de la station de Gallardon-Pont, la ligne remonte progressive-
ment sur le plateau pour gagner Chartres, par Goltainville.
L'Argile à silex, qui n’est, comme je le rappelais ci-dessus, que le ré-
sidu décalcifié de la craie, est assez puissante; elle passe, vers le sommet
et sur les pentes, à un Limon à silex ; on la voit s’insérer entre la Craie et
l’Argile plastique (ferme des Bordes, ferme de Saint- Serge, Château de
Vauventriers), etc. ©. Elle est visible sur 550 mètres environ, dans la
tranchée +de Champhol», sur une épaisseur de 2 m. 50 au maximum.
On trouve dans cette assise des vestiges de dépôts sparnaciens, tels que: à
lambeaux d’argiles et de sables, grès laderes démantelés, ete. On m'a si-
onalé, à Champhol, des Rene végétales dans les rgrès ladères ».
Le vallon d'Oisème (où coule la Roguenette, petit affluent de l'Eure) est
franchi sur un important viaduc dont les piles reposent sur la craie et les
dépôts à silex, de pente; le talwes présente des alluvions vaseuses, de la
tourbe, et des vases avec quite fluviatiles. ainsi que des graviers à
silex. |
Après l'arrêt de Champhol, la nouvelle ligne descend dans la vallée de
l'Eure, qu'elle traverse sur un long viadue, avant de se raccorder, au
faubourg Saint-Maurice (Chartres), à la ligne ancienne qui, depuis Main-
tenon , suit la vallée de l'Eure.
Les fondations de ce nouveau viaduc reposent sur la Craie sénonienne :
DJ. Desnoyers, Note sur les Aroïles à silex de la Craie, sur les Sables du
Perche , etc., B. S. G. F., a° série, t. XIX, p. 205-215 (déc. 1861).
Ed. Heverr, Observations sur les principaux éléments du Terrain quaternaire,
sur les théories proposées pour en expliquer la formation, et sur l’âge de l’Argile
à silex, B. S. G. K., »° série, t. XXI, p. 58-71 (nov. 1863).
À. pe Lapparenr, Note sur les relations des Failles et des gisements éocènes du
nord de la France avec l’Argile à silex, B. S. G. F., 3° série, t. IV, p. 348-351
(avril 1876). — Note sur l’Argile à silex, B. S. G. F., t. VIII, p. 35-38 (nov.
1879).
N. »e Mercey, Note sur la confusion résultant de l'emploi de la dénomination
d’Argile à silex, Ann. Soc. géol. du Nord, t. VIT, p. 237-245 (juillet 1880). —
Note sur les Éléments du Terrain quaternaire aux environs de Paris, B.S. G.F.,
2° série, t. XIT, p. 69-104 (déc. 1885).
G.-F. Dozcrus, Relations stratigraphiques de l'A à silex, B. S.-G. EP,
3° série, t. XIX, p. 883-900 (juin 1891).
À. pe Gnossouvre, Nouvelles observations sur le Terrain à silex du sud-ouest
du bassin de Paris, B. G. S. F., 4° série, t. IT, p. 767-777 (déc. 1903), etc., etc.
ü ibubéissilas
— 225 —
niveau à Échinocorys carinatus Defr. et Micraster decipiens Bayle, ou «Craie
de Chartres». Get horizon est inférieur à l’assise à Echinocorys vulgaris
Br. et Micraster cor-anguinum Klein, qui affleure à Gallardon et à Oisème.
* Cette Craie de Chartres, qui a fourni jadis des matériaux pour la cathé-
drale, aurait une puissance de 70 mètres environ; elle est visible, dans la
vallée de l'Eure, en aval, jusque vers Jouy-sur-Eure.
Telles sont, dans leur ensemble, les observations géologiques que j'ai
pu faire dans mes tournées sur cette partie de la nouvelle ligne de Paris à
Chartres. Elles seront complétées ultérieurement.
En terminant, je tiens à remercier le personnel du Service de la con-
struction des Chemins de fer de l'État pour les facilités qu'il m'a accor-
dées, et les documents et renseignements qu'il n’a fournis : MM. H. Per-
RIER, Ingénieur en chef, Fort, Lacarrique, Lecourr et Porrar, chefs des
Sections en cours d'exécution, et leurs Collaborateurs.
Mes confrères, B. Braun, Paul Chez fils et R. Langlassé ont bien
voulu, au début de mes travaux, m'accompagner sur le terrain.
SUR LES RESULTATS D'UN SONDAGE PROFOND
À L'aôTeL DES Grandes-Darzes (SeiNe-INrÉRIEURE ),
par M. Pauz Lemoine.
(Lasoraroines DE M. Sraniscas Meunier.)
Les sondages profonds dont nous connaissons les résultats sont encore
très peu nombreux dans le département de la Seine-[nférieure ©? ; en parti-
culrer, il n’en existait aucun entre Dieppe et le Havre. Celui fait à l’hôtel
des Grandes-Dalles (commune de Saint-Pierre-en-Port) vient donc combler
une lacune, et je suis très reconnaissant à M. le Professeur Stanislas Meu-
nier d'avoir bien voulu me confier les documents nécessaires pour en
dresser la coupe, au moins approximative.
Le forage a été effectué successivement par la Société du Puits artésien
de Vincennes dont j'ai dépouillé les fiches journalières d'avancement, puis
par la maison Arrault et Brochot, qui a bien voulu déposer au Laboratoire
de géologie une coupe, accompagnée d'échantillons.
4) Jai donné ailleurs la liste des sondages profonds actuellement connus dans
le bassin de Paris ; voir Paul Lewowne, Résultats géologiques des sondages pro-
fonds du bassin de Paris, Bull. Soc. ind. minérale, 1910, p. 376-465, 19 fig.
16.
— 226 —
Cote du sol : + 20.
Remblais ...... FH
f
Terre végétale . ....
m
AnGiLe À sizex, de 170 à 7” 85, soit sur 615 :
Sable argileux avec gros silex très abondants.......
Bancs de rognons de silex très éboulants (0" 80),
mélangés de sable (42h) 2 2 ones
Craie avec sizex de 7° 85 à 46" 43, soit sur 38" 58 :
Craie (marne jaune ou blonde avec rognons de silex).
Le rapport dit 5"55; le total des avancements
journaliers fournit 475; aucun de ces chiffres
ne concorde avec la profondeur signalée (12"50)..
Craie avec nombreux silex (total des avancements
journaliers) . ...
Pancide. silex: cu On
Craie et rognons de silex paraissant plus nombreux.
Craie dure avec nombreux silex .......
ete le (ete + ein .e
Craie avec rognons de silex (moins nombreux à par-
LU 6080 ru en eee eue ue SUER RC
Banc de silex... :.,.* ct: APTE NE RS
Cazcaire pur de 46" 43 à 76" 95, soit sur 29° 72 :
Banc de calcaire dur (depuis 45"33 ; épaisseur, 1” 98 ;
on l’assimile donc au banc de silex.) ......,...
Galcure dur moven ss 2 PE LCL,
Cruerdure ue ve ee. NOR. LR ed Nr.
Craie avec rognons de SR EEE PU LNE. SL TE LI F
(Le terrain paraît devenir plus grisätre à partir
de 65" 82).
1
(
ÉPAISSEUR,
mètres.
00
70
10
09
0
30
10
PROFONDEUR (1),
mètres.
[/1
1 00
La
7 89
13 50
(au lieu de 12"60).
18 20
(au lieu de 17" 70).
!
2h 68
(au lieu de 24"43).
32 80
(au lieu de 3263).
3h 30
(au lieu de 33"13).
39 60
(au lieu de 34"43).
45 33
(au lieu de 44"26).
16 43
(au lieu de 45"36).
k7 31
(au lieu de 46"22).
50 81
(au lieu de hg"72).
57 89
(au lieu de 56"80).
4) La profondeur se rapporte au sommet des couches ; c'est celle indiquée sur
les fiches du foreur. J'ai ajouté entre parenthèses celle, toujours légèrement dif-
férente, qui résulte des additions partielles.
— 2927 —
Craie et rognons plus compacts... ..............
A
en tré durs... ....:......:.11....
Craie dure et rognons avec apparence de marne grisâtre.
Craie dure avec rognons et filets de marne grise. . -.
Craie très dure avec rognons de silex et apparence
EU LOU:
NN M RE
ManNEs ET PLAQUETTES CALCAIRES de 76" 15 à 116" 20,
soit sur 40" 05 :
Alternance de plaquettes calcaires et de marnes
Manches. -........ a LT TR CN ENT di
Calcaire dur (depuis 84" 30 jusqu’à 88" 55; l’épais-
ut ann de L'a5}... 5... .,......
Marnes et plaquettes calcaires... .......%.......
Banc de calcaire (depuis 95").................
Calcaire moyen............ nnhb aan d'en cit dd
. MR PTE
Pret dur slieeux . ..............,.....
Craie dure avec silex (depuis 105*10)..........
nur avec fOghons.............i.u4.
Marne blanche avec plaquettes de calcaire moyen
0 1...
Marnes blanches avec plaquettes calcaires et silex. . .
Marnes blanches avec plaquettes calcaires beaucoup
plus dures (depuis 114"75)..,,,,,.........
Banc de silex très compact avec marne blanche très
nounou s?
ÉPAISSEUR.
4
metres,
1
O
li
3
li
(9)
30
30
83
70
70
70
45
70
PROFONDEUR.
mètres.
66 12
(au lieu de 6603).
67 ha
(au lieu de67"33).
67 6a
(au lieu de 67"55),
79 12
(au lieu de 32"05).
73 Lo
(au lieu de 33"35).
7h 60
(au lieu de 74"55).
75 45
(au lieu de 7538),
76 15
(au lieu de 76"08).
8h 5o
(au lieu de 8435).
88 09
(au lieu de 87"40).
99 15
(au lieu de 94"50).
96 09
(au lieu de 95" 40).
98 79
(au lieu de 98"10).
102 29
(au lieu de 101"00).
105 22
(au lieu de 104"a7).
105 72
(au lieu de 104"97).
109 9
(au lieu de 108"67).
10/70
(au lieu de 109"97).
115 05
(au lieu de 114"39).
119 50
(au lieu de 11477).
ÉPAISSEUR. PROFONDEUR.
mètres. mètres,
MARNE VERDÂTRE, CONGLOMÉRAT, etc. , de 116" 20 à121"65,
soit sur 5° 45 :
Marne et calcaire pointillés, verdätres avec fragments
de grès verts (depuis 115"85!).,......,..... 0 25 116 20
(au lieu de 115"45).
Conglomérat où l’on retrouve des grès, des calcaires,
des silex, des minerais (depuis 115"85!)...... o 45 116 A5
(au lieu de 115"72).
Convinnénal és Que: se ue AVES 0 85 . 116 90
| (au lieu de 116"27).
Caleaire siliceux très dur (depuis 117"85)......... 1 51 117 85
£ (au lieu de 11713).
(Depuis 119"50, le terrain devient de plus en plus
dur; on ramène un gros sable siliceux.).......... 1 119 81
(au lieu de 118"6/).
(Ici, le sondage est repris par la maison Arrault.)
Reprise du forage. — Craie jaunâtre sableuse (remblai) :
Plaquettes de silex et petits entre-deux de craie grisâtre,
très dure ...... RL SRE ES pe PE A 2 D8 119 07
GLauconie de 121" 65 à 135" 79, soit sur 14°" 10 :
Calcaire glauconieux, grisätre, et marne verte très
plaucomieuse "22, Penennl PERS so CRD LE 1 79 191 65
Marne glauconieuse verte un peu sableuse, compacte
et tendre alternativement... ................. 2 79 123 Lo
Calcaire gréseux un peu glauconieux grisâtre, en frag-
ments tendres à percer er. CA ait ue OR 1.99 126 19
Sable glauconieux verdâtre, pur, excessivement fin,
Ébeuleux, Hucacé, Lu SC Et de RS 5 Lo 127 DO
Plaquettes de grès siliceux un peu glauconieux gri-
sâtre, et entre-deux de sable fin............. 08185 132 90
ARGILES ET SABLES DU GauLr traversés de 13595 à
172" 70, soit sur 36” 90 :
Arpile grisätre du Gaulk, dire" sao ri. 10 05 135 75
Argile grisâätre feuilletée, dure... .....:......... 10 10 145 80
Argile grisätre , bleuâtre et brunâtre , compacte (argile
du OR 2 ce PROPERTIES 6 15 155 90
Argile brunâtre très sab'euse, tendre. ........... 1 8h 162 06
Sable-quartzæux, pyriteut era AUS LS Ce 163 90
— 229 —
ÉPAISSEUR. PROFONDEUR.
mètres. mètres,
Argile brunâtre un peu sableuse, et agglomérats de
quartz pyriteux M) ........ FPE PIRE CO PRET CRETE 1 90 165 50
De verdâtre assez. 55, Li ie ou # 1 où 74 167 4o
Argile brunâtre, compacte, sableuse............. o 14 168 12
Sable verdâtre , assez fin, quelques fragments de grès. 0 34 168 29
Argile brunâtre, sableuse. .................... o 6o 168 Go
Sable verdâtre, fin...-... mn trot dir grs ua 0 70 169 20
Argile brunâtre un peu sableuse. ............... 1 00 169 90
Sable verdâtre un peu argileux et quelques pelits ag-
glomérats sableux, quartzeux et glauconieux. . 7... utr180 170 00
Em/du sondage P). ........... APESPRPRNE Ee PES A ? 172 70
Les résultats de ce sondage peuvent donc être résumés ainsi :
A. Argile à silex, de 1 m. 70 à 7 m. 85, sur 6 m. 15.
B. Craie avec silex, de 7 m. 85 à 46 m. 43, sur 38 m. 58.
G. Calcaire dur avec rognons de silex et parties marneuses, de A6 m. 43 à
76 m. 75, sur 29 m. 72.
D. Marnes et plaquettes calcaires de 76 m. 75 à 116 m. 20, sur 4o m. 05.
E. Marne verdätre, conglimérat, elc., de 116 m. 0 à 191 m. 65, sur
Dru: 45.
F. Glauconie, de 121°m. 55 à 135 m. 95, sur 14 m. 10.
G. Argïles et sables du Gault traversés, de 135 m. 795 à 172 m. 70, sur
36 m. 99.
H résulte des travaux d'Hébert®” que les falaises des Grandes-Dalles sont
constituées par de la craie à Micraster cortestudinarium (actuellement A.
decipiens), c'est-à-dire par le Sénonien inférieur. Les couches qui se trouvent
au-dessous ne s’observent en affleurement qu'aux environs de Fécamp et,
par suite de leur plongement, elles disparaissent un peu au nord de Sen-
neville, à 4 kilom. 8 des Grandes-Dalles:; le plongement étant, d’après
Hébert, de o m. 007 par mètre”, on calcule facilement que les couches
turoniennes doivent se trouver sous les Grandes-Dalles à — 33 m. 6. chillre
qui concorde presque exactement avec l'altitude — 36 m. 43 de la limite
des couches B et C.
0) On a au sol 0,7 d’eau.
® On a au sol 117" d’eau en 2h heures.
® Ed. Hésenr, Ondulations de la craie dans le bassin de Paris, Bull. Soc. géol.
Fr., [3], If, 1875, p. 521, pl. XVI.
&) Un peu plus loin, Hébert donne comme valeur du plongement o m. c3.
Quelle que soit la valeur qu’on adopte, il est impossible de songer à mettre une
faille importante entre Fécamp et les Grandes-Dalles.
— 230 —
On est donc amené à penser que les couches C et D représentent le
Turonien et le sommet du Cénomanien. Le Gault se trouverait à 135 m.75
de profondeur, soit vers l'altitude — 115 mètres.
Ce sondage nous fournit done une donnée intéressante sur l'allure du
Gault en profondeur; l'altitude du Gault aux Grandes-Dalles est à peu près
du même ordre que celle atteinte à Dieppe : — 148. Par contre, elle est
très différente de celle reconnue à Doudeville : — 26 [renseignements
inédits]. On est ainsi amené à penser que la faille de la Seine, jalonnant
un anticlinal, marquée jusqu'à Rouen sur les cartes géologiques à
1/80.000°, jusqu'à Pavilly sur les cartes à 1/320.000° et à 1/1.000.000",
passe à l'Ouest du forage de Doudeville, On sait que jusqu’à présent, et
malgré les soigneuses recherches d'Hébert, son prolongement n’est pas
connu avec certitude sur les falaises de la Manche: si elle y existe, tout au
moins son amplitude a-t-elle diminué d’une façon très notable ©,
Dieppe «148
S‘Valery en Caux db)
< -60?
les Grandes Dalles £
LP] >»
Fecamp Y
LP Doudeville
\-26
” a
ù Yerville
/ , Pavilly
j 72 !
Z Va Villèquier
s EU ; ;
leHivre s Ve Roue
ZX
à
7) Points ou le Gaule est connu en afleurement.
ss faille avec lesens de denivellation.
Fig. 1. — Carte schématique indiquant les principaux points où l'on connaît
le Gault en affleurement ou en profondeur.
Ces études ont d’ailleurs un caractère pratique, car elles permettent de
mieux orienter les recherches d'eaux par puits forés qui se muluplient
dans la Seine-Inférieure en connaissant mieux l'allure des couches arrêtant
les nappes aquifères.
() Juxes Bnowne, Notes on a boring through the Chalk and Gault near
Dieppe, Geological Magazine, [IV], VIT, 1900, p. 25-28.
— 231 —
SUR LES FOSSILES DE LA VALLÉE DE L'OUED AZAOUAK (Soupaw)
ENVOYÉS PAR LE COLONEL LAPERRINE,
par M. Pauz Lemoine.
(LasoraroiRe DE M. M. Bouze.)
Le Colonel Laperrine, commandant les Oasis sahariennes, a bien voulu
adresser au Laboratoire colonial du Muséum quelques échantillons, re-
cueillis par le D' Saint-Léger et par lui, au cours d’une tournée qu'il a
faite en Afrique occidentale française. J'ai transmis ces échantillons au
Laboratoire de Paléontologie, où M. le Professeur M. Boule a bien voulu
m'en confier l'étude.
Ces échantillons rappellent tout à fait ceux que divers explorateurs ont
rapportés de cette région , en particulier ceux que le Capitaine Cortier m'a
récemment envoyés et que j'ai signalés ailleurs ®. Les gisements du Golonel
Laperrine coïncident presque exactement avec ceux du Capitaine Cortier et
ils serviront à préciser la carte géologique de cette région.
Ces gisements sont les suivants :
Prestonampas SanarÆ Bather.
F. 33 kilomètres au S.W. de Sessao. Linraræ SUDANENSIS Bather.
O. Laperrinei nov. sp.
Prestorampas SanarÆ Bather.
O. Laperrinei nov. Sp.
F,. 6 kilomètres à l’'W. de Sessao.
OsTREA cf. conica Sow.
Fac RO TämMaid., . ./....... O. cf. sugorgicurara Lamk.
O. cf. ozisiponensis Sharpe.
Lumachelle très dure avec Os-
F,. 31 kilomètres au S.W.de Sessao. TREA indéterminables spéci-
fiquement.
Ils sont tous situés sur les bords de l'Oued Azaouak.
Ces fossiles peuvent tous être attribués au Crétacé; mais ils doivent être
répartis en deux étages. Le gisement F, appartient au Crétacé moyen,
probablement au Cénomamien ; les Huîtres sont absolument identiques à
celles que Cortier a trouvées dans le Nord, à Temassinin, à la base des
+Kreb» cénomaniens , là où il a pu observer une stratigraphie. Les gise-
ments F, et F, offrent des fossiles que l’on a souvent considérés comme
éocènes, mais que l’on admet maintenant être du Crétacé très supérieur
(Maestrichtien?). Les deux Oursins PI. Saharae et L. sudanensis sont très
® Paul Lemoine, Bull. Soc. Géol. France, [4], IX, 1909 (à l'impression). Voir
aussi la carte publiée par Corrien, La Géographie, 1910.
—- 232 —
caractéristiques de ce niveau au Soudan, quel que soit l’âge qu'on lu
attribue. Seule l'Huître n’a pas pu être identifiée rigoureusement.
J'ai donc cru utile de lui donner un nom nouveau, au moins provisoire-
ment, Ostrea Laperrinei, de façon que lon puisse la dénommer dans les
travaux géologiques sur le Soudan.
Il résulte en effet de la comparaison des échantillons du colonel Laper-
rine avec ceux de M. Chudeau que cette espèce est celle que cet explora--
teur a désignée sous le nom de ©. cf. elegans (Missions au Sahara, IL, 1909),
mais qui est très différente de la véritable O. elegans. Cest d'ailleurs
M. Chudeau lui-même qui a attiré mon attention sur l’analogie des deux
formes et sur l'erreur qu'il avait commise en lui attribuant ce nom provisoire.
Fio. 1. — Ostrea Laperriner P. Lem.
[ Coll, de Paléontologie du Muséum de Paris. |
Comparaison de O. Laperrinei avec les formes voisines. — Cette espèce
présente beaucoup d’analogie avec toutes les Huïtres du groupe de PO. edulis,
et en réalité les distinctions spécifiques que l’on établit dans ce groupe sont
très fictives. #
Les formes les plus voisines sont :
1° O. cf. multilirata Conrad: cette espèce a été décrite et ligurée par
Conrad de Dry-Creek (Mexico) dans la région limitrophe entre les Etats-
Unis et le Mexique. La figure a été reproduite par Coquand (Monographie
du genre Ostrea, p.63, pl. XXXIIT, fig. 1-4), puis par White (Bull: U. S.
Geol. Survey, 1882-1883, pl. XXXVIIT), sans qu'aucun de ces deux auteurs
paraisse avoir eu entre les mains d'échantillons nouveaux de cette espèce.
O. mulilirata paraît plus trapue que O. Laperrinet ;
1 :
édlntétess — à
— 933 —
2° Ostrea Enax Blanckenhorn (Z. d. d. geol. Ges., 1900, p. 44h). On
sait que ce nom a été donné à l'espèce si fréquente dans l'Éocène de Tunisie
où on l’a confondu souvent avec O. crassissima (voir PERVINQUIÈRE, Études sur
la géol. de la Tunisie centrale, 1903).
La comparaison avec des échantillons que j'ai recueillis moi-même en
Tunisie m'ont montré que Ostrea Enax diffère de O. Laperrinei par divers
caractères dont le plus typique est que, dans l'ensemble, O. Enax est
plus allongé que O. Laperriner.
H semble done que, à certains égards, O. Laperrinei viendrait se placer
dans la série de types de transition qui mène au groupe de ©. crassissima.
Dans le même ordre d'idées , il faut signaler que cette Huître présente éga-
lement une certaine analogie avec O. medianensis Carez (Thèse, p. 308,
pl. V, VI, VIIT, fig. 1) des couches éocènes à Nummulites complanatus des
Pyrénées qui représenterait un ancêtre de l'O, crassissima du Miocène,
Quoi qu'il en soit, la découverte de cette Huitre paraît présenter un cer-
tain intérêt, parce qu'elle amène à penser que la trouvaille de nouveaux
matériaux permettra peut-être de trouver dans les régions soudanaises et
sahariennes l’origine de quelques-unes des Huîtres tertiaires et actuelles.
Nouveaux PALÉODIGTYOPTÈRES DU HOUILLER DE COMMENTRY,
par M. FervanD Meunier.
(Lasoraroire DE M. Marcezzin Bouze.)
Les insectes décrits dans ce travail ont été rencontrés parmi plus de
1,200 empreintes de Blattidæ qu'a bien voulu soumettre à mon examen
M. le Professeur M. Boule.
L'un d’eux se sépare de Archaeoptilus ingrens Scudder et de À. Lacazei
Brongniart, l'autre se distingue des Microdctya décrits par le savant paléon-
tologiste français et des Microdictya Villeneuvr et agnita. Le troisième Paléo-
dictyoptère se range irrécusablement dans le genre Cockerelliella ; se sé-
pare de Cockerelliella peromapteroïdes par la taille et de menus détails de la
topographie des nervures.
Quant à Borrea Boulei, 1 se sépare de B. Lachlani Brongniart par la
présence d'une plus longue fourche à la troisième nervure du secteur du
radius.
Archaeoptilus Gaullei nov. sp. (fig. 1).
À la base de l’aïle, la sous-costale est très éloignée de la costale; elle s’en
rapproche ensuite insensiblement pour aboutir bien au delà du milieu de
cet organe. Le radius d’abord sinueux à la base devient ensuite convexe,
— 234 —
puis derechef concave; ensuite droit jusqu’à l’apex. Le secteur du radius
présente quatre nervures : les trois premières sont simples, la quatrième
nervure est fourchue, son rameau supérieur offre deux fourchues. La dis-
tance entre le radius et son secteur est assez large. À la base de l'aile, la
médiane semble suivre le même parcours que le radius; elle en est ensuite
très éloignée; la fourche médiane commence après le milieu de l'aile. A la
base de l'aile, le cubitus côtoie d’abord le radius et la médiane, il est en-
suite bien éloigné et longuement fourchu : au rameau supérieur, aboutissent
trois nervures (elles forment chacune une fourche), à l'inférieur n’aboutit
qu'une seule nervure ne formant qu’une seule fourche. Le champ anal est
orné de sept nervures, les trois premières sont un peu concaves, les autres
droites; la première anale est fourchue, les autres simples. Les nervules
transversales situées entre les diverses nervures du champ de l'aile offrent
beaucoup de ressemblance avec celles indiquées par Scudder et Brongniart
pour Archaeoptilus ingens et A. Lacazei.
Fig. 1. — Restauration de Archaeoptilus Gaullei nov. sp.
Sur le schiste, on constate que la tête a 10 millimètres de largeur et
15 millimètres de longueur. Si on en juge d’après un tronçon bien distinct,
les antennes étaient robustes. Les pattes sont vigoureuses. Le prothorax et
le métathorax sont grands chez ce Paléodietyoptère (Platyptéride Ch. Bron-
oniart), la distance entre les deux ailes est de 24 millimètres.
Longueur de l'aile : 18 centimètres; largeur : 6 centimètres: distance
présumée de la tête au métathorax : 5 centimètres.
Ce remarquable insecte houiller avait donc une envergure totale de
35 centimètres.
Ce litan des temps primaires est dédié à M. J. de Gaulle, auteur d’un re-
marquable catalogue sur les Hyménoptères de France.
— 9235 —
Microdictya Lacroixi nov. sp. (fig. 2 ).
Cette nouvelle forme se sépare de Microdictya Vaillanti et de M. Hamyi ;
elle difière aussi des Microdictya agnita et Villeneuvi. Le nouveau fossile se
rapproche le plus de cette dernière espèce. Toutefois, il en est distinct par
les nervures du secteur du radius. En effet, chez M. Villeneuvi, ce dernier
offre deux nervures dont la première est simple, la deuxième bi-fourchue.
Chez M. Lacroixi, i y en a trois, dont les deux premières sont simples,
chacune des branches de la fourche de la troisième est aussi fourchue. Les
caractères de la médiane et du cubitus sont les mêmes que chez M. Ville-
neuvi. Le champ anal ne présente guère de différence appréciable,
Longueur de l'aile : 50 millimètres ; largeur : 15 millimètres.
Ce fossile est dédié à M. Lacroix, membre de l’Institut et Professeur au
: Muséum national d'histoire naturelle.
F 19. 2, — Restauration de laile de Microdictya Lacroixi nov. sp.
Cockerelliella sepulta nov. sp. (fig. 3, A et B).
Par l’ensemble des caractères généraux, cette espèce se range irrécusa-
blement dans le genre Cockerelliella. Elle diffère de C. Peromapteroides Meun.
par la taille, notablement plus petite, et par la disposition topographique
des nervures du champ de l’aile.
Ce curieux Paléodictyoptère présente les caractères suivants : la sous-
costale d’abord bien éloignée du bord costal s’en rapproche ensuite et y
aboutit un peu au delà du dessus du point où commence la troisième ner-
vure du secteur du radius. Ce dernier va au delà de l’apex de l'aile; son sec-
teur (il part non loin de la base de cet organe) comprend quatre nervures
dont les trois premières sont simples, la quatrième longuement fourchue ;
l'extrémité de la nervure du secteur a aussi une petite fourche. A la base de
l'aile, la médiane est comme fusionnée au radius; elle s’en sépare ensuite
très distinctement. Avant le milieu de l'aile, elle donne naissance à une ner-
vure qui se fourche peu après son point de départ et dont la branche supé-
rieure est longuement fourchue; linférieure l'est plus longuement encore
avec l'extrémité de son rameau inférieur courtement fourchu. Le cubitus
très éloigné de la nervure anale a une fourche dont le rameau supérieur
est simple, linférieur très longuement fourchu. Le champ anal est bien dé-
“eue
veloppé; à la nervure anale, assez convexe, aboutissent cinq nervules. Une
réliculation transversale, assez serrée, s’observe entre le bord costal et la
sous-costale, entre cette nervure et le radius, entre ce dernier et son sec-
teur. Au centre de l'aile, à la médiane. cette striation a une tendance à for-
mer des cellules. Le restant du champ alaire est orné d’un tissu cellulaire :
polygonal au centre de l'aile et parallèlogrammique allongé au champ anal.
Cos. Ha.! Sc.
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Fig. 3. — Restauration de l'aile de Cockerelliella sepulta nov. sp.
a. Empreinte. — 8. Contre-empreinte.
L’aile de ce Paléodictyoptère (sténodictyoptère Brongniart) a 87 milli-
mètres de longueur et 19 millimètres de largeur.
Cos. Sc.
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Fig. 4. — Restauration de laile de Borrea Boulei nov. sp.
Borrea Boulei nov. sp. (fig. h).
Ce curieux Paléodictyoptère (Platyptérides Brongniart) est voisin de
Borrea Lachlani Brongniart.
— 237 —
Ce savant paléontologiste était enclin à croire que la partie basale de
l'aile de l'espèce décrite par lui n'appartenait peut-être pas au même insecte.
L'interprétation de Brongniart est juste si j'en juge d’après la morphologie
du champ anal de la nouvelle espèce, qui présente la nervation suivante :
comme chez Borrea Lachlani, la sous-costale s’anastomose au radius après
le milieu du champ de l'aile. Chez la nouvelle forme, le radius se termine
plus loin que chez l'espèce décrite précédemment. Le secteur du radius
comprend trois nervures ; les deux premières sont simples, la troisième est
plus longuement fourchue que chez B. Lachlani Brongniart. La médiane est
longuement fourchue : à son rameau inférieur, aboutissent deux nervures.
A peu de distance de la base de l'aile, le cubitus est très longuement four-
chu; sa branche inférieure offre une fourche,
NES
> 277}
SK VTT)
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Fig. 5. — Restauration de l'aile de Borrea Lachlani (d’après Charles Brongniart).
Le champ anal est représenté par quatre nervures simples. Entre le bord
costal et la sous-costale, entre cette nervure et le radius, entre ce dernier
et son secteur, on remarque une striation transversale pareille à celle de
Borrea Lachlani. De rares nervules relient aussi les nervures du champ
anal; la réticulation des autres parties de l’aile est entièrément effacée. Au
premier examen, on est tenté d'identifier cette espèce à Borrea Lachalm ,
mais elle en diffère par la très longue fourche de la troisième nervure ©? du
secteur du radius. Longueur de l'aile : 62 millimètres; largeur : 26 milli-
mètres.
4) Dans toutes nos recherches, nous avons toujours compté les nervures en par-
tant de l'extrémité de l'aile. Cette nervure correspond à la première nervure de
Ch. Brongniart qui signale les nervures de la base à l'extrémité de l'aile.
Tous les dessins ont été faits par M°° F. Meunier et revus par moi.
— 238 —
MoRPHOLOGIE DES GLANDES GUTANÉES DES BATRACIENS APODES,
ET EN PARTICULIER DU DERMOPHIS THOMENSIS ET DU SIPHONOPS ANNULATUS,
par Me Marie Pisazix.
Chez les Batraciens apodes, appelés quelquefois Pseudophidiens en
raison de leur ressemblance avec les serpents et en particulier ceux du
genre Typhlops, la peau est toujours lisse et nue, striée seulement dans
le sens transversal par des anneaux légèrement saillants qui se répètent
uniformément jusqu’à l’extrémité postérieure du corps. |
Les plis cutanés sont nombreux : ïls atteignent 4oo et quelquefois plus
dans quelques espèces, et forment pour la plupart des anneaux complets,
entre lesquels des ares supplémentaires viennent parfois s’intercaler dans la
région postérieure. Gelle-ci se termine brusquement en cône obtus, sans
présenter de queue proprement dite.
Hensche ® avait déjà signalé dans la peau des Gæcilies deux catégories
de glandes, comme chez la Rana temporaria ; Leydig © a confirmé ce fait
sur la Cecilia annulata, en faisant en outre remarquer l'abondance des.
glandes sur l'extrémité postérieure du corps.
Wiedersheim ©? a montré d’autre part, dans son mémoire sur l’anatomie
des apodes, la disposition relative des glandes et des écailles chez l'Epr-
crum glutinosum (ou Ichthyophis glutinosus), mais sans indiquer la structure
des premières.
En s’occupant”à Ceylan de la faune de cette île, les frères Sarasin © ont
consacré une longue étude au développement et à l'anatomie de PIchthyo-
phys glutinosus, tandis que Brauer ©” qui a suivi, aux îles Seychelles, le
développement de l'Hypogeophis, ne fait aucunement mention de l’appareil
glandulaire cutané.
J'ai pu, grâce aux collections du Muséum, et à des spécimens de Der-
mophis rapportés de l’île San Thomé par M. Gravier, et qu'il m'a très
obligeamment donnés, étudier les modifications que présentent les glandes
chez les apodes, et établir leurs rapports avec les autres Batraciens, notam-
ment avec les Batraciens urodèles.
On sait que l’ordre des apodes est divisé en deux sous-ordres d’après le
D Henscue, Ueber die drüsen und glatten muskeln in der Aüssen Haut von
Rana temporaria. Zeisch f. wissens Zool., Bd. VIT, 1856.
@) Leynie, Lehrbuch für Histologie, 1857.
8) WieperseIn , Anatomie der Gymnophionen. léna, 1879.
4) P.et F. Sarasix, Zur Enwicklumgeschichte und Anatomie der Ceylonsischen
blindwüble {chthyophis plutinosus. Wiesbaden , 1887.
6) Brauer, Beiträge zur Kenntuiss der Enticdiapel und der Anato-
mie der Gymnophionen. Zool. Iahrb..Anat. X, 1897, et XII, 1899.
— 239
caractère tiré de la présence ou de l'absence d’écaïlles dermiques. Celles-ci
impriment à la distribution des glandes une disposition particulière, qui
est réalisée chez l'Ichthyophis glutinosus.
Sur les sujets de moyenne taille, on peut, à l’aide d’une Lise distinguer
nettement la régularité de répartition sur chacun des anneaux successifs en
examinant sous une certaine incidence la région de la bande claire latérale
où les mélanophores n’existant pas ne peuvent former d'écran absorbant.
On constate que la portion antérieure de chaque anneau aussi bien sur
la face ventrale que sur les flancs et le dos est percée de pores glandulaires
dont on distingue par transparence même les acini; les uns assez gros et
opaques sont ceux des glandes granuleuses; les autres, plus petits et
demi-translucides, formant un semis entre les précédents, appartiennent
aux glandes muqueuses. On voit en outre que le bord postérieur de l’an-
neau est pourvu d'une ou de deux rangées d’écailles cycloïdes (pl. V, fig. 1).
Une coupe longitudinale et verticale de la peau montre que les écailles,
disposées sur deux rangs chez les individus jeunes, s'étendent obliquement
d'avant en arrière et de bas en haut depuis la couche compacte du derme
jusque sous l'épiderme , découpant ainsi le corps spongieux du derme en
logettes losangiques qui contiennent des glandes (pl. V, fig. 2).
Les plus petites , les glandes muqueuses, ne subissent aucune modifica-
tion du fait de la présence des écailles; leurs acini occupent de plus leur
place habituelle sous l’épiderme; mais les acini des glandes pranuleuses
sont allongés en cylindres dont le fond arrondi arrive jusqu’à la mince
lame. qui représente la couche compacte du derme. Elles sont volumineuses
et mesurent sur un sujet long de 17 centimètres, dont nous avons fait des
coupes, 437 x de long sur 125 de large, remplissant la plus grande partie
de l’espace de chaque logette intra-dermique. Par suite de l'inclinaison de
l’acinus et de la direction rectiligne du canal excréteur qui traverse per-
pendiculairement l’épiderme, le collet musculaire est souvent coudé et pré-
sente une tubérosité postérieure. La membrane à fibres musculaires lisses
conserve les mêmes caractères que dans les autres groupes et se trouve de
même entourée d’un réseau vasculo-pigmentaire qui se relie au niveau du
collet avec le réseau sous-épidermique.
Quant à l’épithélium glandulaire, il conserve ses caractères dans les
deux catégories de glandes, aussi bien chez les autres Apodes que chez
l'Ichthyophs; celui des glandes muqueuses forme un revêtement continu
et régulier, cubique ou cylindrique sur la face interne de la membrane,
limitant nettement une cavité glandulaire; il sécrète un produit fluide qui
remplit cette cavité pendant les périodes d’excrétion. L’épithélium des
glandes granuleuses, au contraire, est constitué par des noyaux plus ou
moins volumineux mesurant de 36 à 4o pu, appliqués sur la face interne de
la membrane musculaire, où les plus petits sont souvent groupés par
deux. Leur développement, irrégulier et successif, aboutit à la formation
Muséuu. — xvi. 17
— 240 —
des granulations vénogènes qui s'accumulent autour d'eux dans le réticu-
lum protoplasmique de l'acinus. Celui-ci apparaît done comme bourré de
fines granulations; et ce n’est qu'après les périodes d'expulsion de la sécré-
tion qu'il est possible de distinguer les mailles de son réseau.
Ces caractères des deux sortes de glandes sont constants; la distinction
en est aisée, même lorsqu'elles ne sont qu'à l’état jeune et de même taille,
car les dimensions des noyaux à granulations sont très différentes de celles
des petits noyaux des cellules muqueuses. En outre, les colorations sont
tout à fait électives par la méthode de Hoyer au bleu de Unna, et surtout
par celle de Giemsa qui fournit une différenciation très heureuse : les
noyaux de toutes les cellules y compris les hématies ainsi que la sécrétion
des glandes muqueuses se colorent en bleu azuré, le protoplasme et les
lames dermiques en jaune, les granulations vénogènes en jaune d’or bril-
lant, et le stroma des hématies en rose.
Chez l'Hypogeophis rostratus (pl. VT, fig. 6), que j'ai pu étudier grâce à
un spécimen qui m'a été donné par M. le Professeur Boulenger, les glandes
granuleuses sont également réparties sur toute la surface des anneaux: et
les écailles qui forment également des cercles complets sur la région pos-
térieure du corps sont limitées à la face dorso-latérale sur la région
moyenne et la région antérieure.
Chez le Dermophis thomensis, très joli petit apode, couleur jaune d'or,
qui pullule dans le sol meuble, sous les cocotiers de l’île San Thomé (où
il a d’ailleurs une mauvaise réputation parce qu’il mord), la structure de la
peau et des glandes présente les plus grandes analogies avec celles de
l'Ichthyophis, mais avec quelques particularités intéressantes, qui établis-
sent le passage avec les Pseudophidiens dépourvus d’écailles.
Les anneaux cutanés sont moins rapprochés que chez l’Ichthyophus ; ils
ont une longueur de 3 millimètres sur un individu de la taille de 27 centi-
mètres.
La peau, dépourvue de mélanoblastes, présente deux saïllies linéaires
longitudinales dorso-latérales; elle est assez translucide pour qu'on voi
très nettement la répartition des glandes, tandis que les écailles se dis-
tinguent plus difficilement.
Un fin semis de glandes muqueuses est uniformément répandu sur tout
le corps: mais les glandes granuleuses et les écailles sont limitées à la face
dorsale, Y compris les deux bandes saïllantes du dos; de part et d'autre de
celles-ci, on aperçoit même quelques acini isolés de grosses glandes, mais
qui diminuent bientôt de nombre et disparaissent tout à fait dès qu'on
atteint la face ventrale proprement dite. La section longitudinale du dos
montre en outre qu'il y a une prédominance de l’espace occupé par les
glandes sur celui réservé aux écailles, les deux ou trois rangées parallèles
de celles-ci séparant sept ou huit rangs de grosses glandes (pl. V, fig. 3
et 4). Celles-ci ont leurs acini, comme chez l’{chthyophis, orientés paral-
241
lèlement aux lames obliques du derme qui portent les écailles, mais toute-
fois moins inclinés, et d’un diamètre transverse un peu plus grand.
Si l’on suppose les écailles totalement disparues, la couche spongieuse
du derme ne se trouve plus seomentée, les acini des grosses glandes s’y
développent librement sans compressions latérales et y prennent un aspect
de sac plus ou moins sphérique. C’est la disposition réalisée chez le Sipho-
nops Annulatus en particulier (pl. V, fig. 5 et 6) qui, malgré la disparition
totale des écailles, a conservé la localisation dorsale des glandes granu-
leuses, telle qu'on la rencontre chez quelques Urodèles, comme les Am-
phiumes: les glandes muqueuses, petites et à acini aplatis dans le sens
vertical, sont disséminées sur tout le corps comme dans les autres groupes,
On voit par là que pour passer du type réalisé par le Siphonops à celui
qui est le plus répandu chez les Urodèles, il suflit qu'un certain nombre
de glandes granuleuses augmentent de volume; cette augmentation est
encore en rapport manifeste avec les seoments du corps chez la Salamandra
atra et la Salamandra maculosa, comme on peut le voir sur leurs jeunes larves,
et même chez les adultes. Chez un certain nombre d’Anoures, il reste de
cette disposition primitive les amas paratoïdes symétriques (Bufo), tandis que,
dans d’autres, les glandes qui ont pris un développement plus grand que les
autres ne semblent plus affecter aucun rapport avec les myomères (Tritons).
Les glandes cutanées des Batraciens sont-elles primilivement destinées à
la défense? On pourrait le croire d’après la localisation dorsale des glandes
granuleuses chez les Urodèles et les Anoures, ainsi que leur répartition uni-
forme chez l’Ichthyophis qui, vivant dans la terre meuble, a tous les points
de sa surface également exposés aux ennemis, et ayant également besoin
d'être défendus. Mais la localisation dorsale de ces glandes chez les Der-
moplus, les Siphonops et beaucoup d’autres, également terricoles, montre
que c’est là une disposition corrélative de la disparition des écailles sur la
face ventrale des Apodes, disposition qui a survécu à la disparition totale
de ces mêmes écailles sur la face dorsale.
Étant donné, d’autre part, que les sécrétions venimeuses ont souvent des
propriétés antagonistes, qu’elles passent dans le sang el qu’elles peuvent
ainsi exercer directement leur action sur le système nerveux, et par son
intermédiaire sur les échanges organiques, il est probable, comme nous
l'avons déjà indiqué, que les glandes venimeuses ont eu d’abord et seu-
lement une utilité directe pour l'individu avant de servir à la défense de
l'espèce : la disposition des glandes chez les Dermophis et les Siphonops,
disparition du venin granuleux pendant certaines périodes de l’année
(femelles de crapauds au printemps) apportent des arguments de plus à
cette manière de voir (.
Travail du laboratoire colonial du Muséum.
! Voir au verso, p. 242, l'explication des figures.
ExpLicaTioN DE LA PLANCHE V.
Fig. 1. Ichthyophis glutinosus Gray.
Fig. 2. Coupe verticale et longitudinale de la peau du dos de VI. glutinosus.
Fig. 3. Dermophis thomensis Bocage.
Fig. 4. Coupe verticale et longitudinale de la peau du dos du D. thomensis.
Fig. 5. Siphonops annulatus (Cuv.) Gray.
Fig. 6. Coupe verticale et longitudinale de la peau du dos du S. annulatus.
Dans toutes les figures, les mêmes lettres représentent les mêmes tissus :
e. Épiderme.
ds. Couche spongieuse du derme.
dc. Couche compacte du derme.
c. Écailles.
9. Glandes granuleuses.
m. Glandes muqueuses.
v. Couche vasculo-pigmentaire épidermique.
- ExPLicaTioN DE LA PLANCHE VI.
Fig. 1 à 5. Différentes formes d’écailles de Batraciens apodes :
1. Ureotyphlus oxyurus Gray;
2. Dermophis mexicanus Gray;
3. Herpele squalostoma Gray;
Let 5. Cæcilia tentaculata Gray.
Fig. 6. Hypogeophis rostratus Gray.
Fig. 7. Coupe verticale et tangentielle de la région latérale de llchthyophis plu
tinosus.
Fig. 8. Coupe longitudinale et verticale de la peau du dos de l’'Hypogeophus rostratus.
Même indication pour les lettres que dans la Planche V.
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BULLETIN.
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
—
ANNÉE 1910. — N° 5.
0 2 OC OTE PIE ETC OOCTUN PRE PE PTE EEE
119° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
28 JUIN 1910.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présinenr annonce que le fascicule 4 du Bulletin du Museum
de 1910 va être mis en distribution.
M. ze Présipenr rend compte en ces termes de la visite que Île
Roi de Bulgarie a faite au Muséum le lundi 27 juin :
« Cette visite, qui avait été annoncée pour 4 heures, n’a pu avoir
lieu qu’à 6 heures 1/2, le Tsar ayant été retenu à la Chambre des
députés. Ge retard n’a pas découragé le public qui l’a patiemment
attendu dans la Galerie d'Anatomie comparée ou dans les allées très
verdoyantes du jardin. À la descente de voiture, le Roi et le Pré-
sident de la République ont été reçus par MM. Dujardin-Beaumetz,
Sous-Secrétaire d'État des Beaux-Arts, Bayet, Directeur de l'En-
-seignement supérieur, représentant le Ministre de lInstruction pu-
blique, et Edmond Perrier, Directeur du Muséum, qui leur a pré-
senté les Professeurs de l'Établissement.
« Ferdinand [°' est un naturaliste fervent. Il a fondé à Sofia un
Institut scientifique, en tête duquel il figure comme s’occupant spé-
cialement des oiseaux et des papillons sur lesquels il a, comme le
Grand-Duc Nicolas de Russie, publié plusieurs mémoires. Il est
Membre d'honneur de la Société zoologique de Londres et était Pré-
Muséum. — xvi. 18
— 244 —
sident d'honneur du congrès ornithologique qui vient de se tenir à
Berlin. On sait qu'il possède la très importante collection d'oiseaux
du comte Alléon (); il est également membre à vie de la Société en-
tomologique et détient la très intéressante collection de papillons de
feu Millière ), dont les observations biologiques et les travaux icono-
graphiques sont si appréciés. [l a fondé en Bulgarie, à Euxinograd,
un véritable jardin zoologique peuplé d'animaux rares. Quand il
était Prince de Bulgarie, il venait souvent au Muséum étudier les
oiseaux, el s'était inscrit un des premiers parmi les admirateurs de
Lamarck, lorsque ceux-ci ont résolu de lui élever une statue à
l'entrée du Jardin des Plantes qu'il avait contribué à illustrer. Le
Roi de Bulgarie, en venant ofheiellement au Muséum, tenait donc
surtout à donner un témoignage de sa haute sympathie.
« Le Roi et le Président se sont immédiatement rendus à la Galerie
d'Anatomie comparée, où M. Edmond Perrier leur a souhaité la bien-
venue en prononçant l'allocution suivante :
SIRE ,
Le Muséum national d'histoire naturelle est profondément reconnaissant
à Votre Majesté de la marque d'intérêt qu’Elle lui donne aujourd’hui. Cette
maison fut fondée par Louis XIIT, un de vos ancêtres, dans l’intérêt de la
santé de ses sujets, afin que les Professeurs de médecine apprissent à con-
naître les choses dont ils parlaient. L'idée était si heureuse que, depuis cette
époque, tous les savants ont cherché à savoir réellement, et la science est
ainsi devenue si grande et si féconde, que les rois ont tenu à marquer leur
place parmi ceux qui la glorifient en la cultivant personnellement, que les
princes ont brigué les honneurs académiques, et que lun d'eux, qui
touche de près Votre Majesté, a fait Finstitut de France son héritier.
Votre Majesté a donné elle-même ce bel exemple. Les naturalistes français
savent à quel point Elle s'intéresse et prend part à leurs études. Le Muséum
d'Histoire naturelle, à l’occasion de l'érection récente, tout près de cet édi-
lice, de la statue de Lamarck, et la Société d’acclimatation en ont recu de
. précieux témoignages, pour lesquels leur reconnaissance demeure vivante.
En honorant le Muséum de sa visite, Votre Majesté ne fait d’ailleurs
que continuer une tradition de famille. Plus d’une fois, le roi Louis-Philippe
y est venu entretenir Geoffroy Saint-Hilaire. C’est sous son règne qu'a été
®) Cette collection comprend principalement les Oiseaux du Bosphore, lieu de
passage très fréquenté par les migrateurs.
@) Cette collection, que Milière lui a donné par testament (1887), se com-
pose de l’ensemble des Macrolépidoptères (moins les Psychides) et des Pyralides.
— 245 —
élevée la Galerie de Géologie, qui est demeurée l’une des mieux conçues,
et l’on rencontrait quelquefois sous nos ombrages le duc d'Aumale, qui
venait s’y délasser incognito.
Nous espérons que Votre Majesté voudra bien voir dans ces souvenirs
des titres qui nous autorisent à perpétuer celui de sa visite royale par cette
médaille que nous la prions de vouloir bien accepter des mains de M. le
Président de la République, qui, malgré ses hautes fonctions, a tenu à
demeurer le Président de notre Conseil supérieur et sait bien de quelle res-
pectueuse et reconnaissante sympathie 1l est entouré ici.
La Société d’acclimatation prie son illustre bienfaiteur de lui permettre,
à cette occasion, d'offrir également sa médaille à lefligie d'Isidore
Geoffroy Saint-Hilaire à l'auguste organisateur du pare d’Euxinograd.
On admire profondément en France la charité. C’est dire que le nom de
Sa Majesté la Reine de Bulgarie y suscite partout la vénération. Quelques
fleurs de nos serres, qui vous sont présentées pour Elle par une jeune fille
qui sait aussi ce que c’est que la charité, ne pourront lui exprimer que
faiblement tout son respect et tous ses vœux de bonheur durant un long
règne.
« Mie Stanislas Meunier offre alors au Roi une gerbe de fleurs
destinée à la Reine, et au Président de la République celle que le
Muséum a préparée pour M"° Fallières.
« En remettant au Roi la médaille du Muséum à l'effigie de Buflon,
le Président de la République exprime en termes gracieux toute sa
sympathie pour cet établissement dont il a tenu à présider le
Conseil, etle Roi, dans un discours des plus fins, répond aux deux
allocutions qu’il vient d'entendre :
Monsieur LE DIRECTEUR ,
Les paroles que vous venez de prononcer me sont particulièrement
agréables à entendre et je vous en remercie avec émotion, vous et vos émi-
nents collègues qui représentent ici l'élite des adeptes d’une science qui
m'est chère. Elle me le fut dès mon plus jeune âge. Elle m'a donné le
metlleur et le plus doux réconfort au milieu des heures austères de ma
tâche. Ceux d’entre vous que leurs recherches ou les hasards des voyages
amenèrent en Orient ont pu juger des efforts que j'ai tentés pour créer en
Bulgarie des institutions propres à y donner le goût de la nature, de l'ana-
lyse et de la compréhension de ses minutieuses et éblouissantes merveilles.
Je n’ai fait, en agissant de la sorte, que respecter et poursuivre une tradi-
tion de ma famille, dont vous avez évoqué si pieusement, si délicatement,
la protection et le souvenir.
Permettez-moi donc de voir en la médaille commémorative de ma visite,
16,
— 26 —
que vous m'offrez des mains de M. le Président de la République, ainsi
qu'en l'effigie de l'illustre Geoffroy Saint-Hilaire, une récompense précieuse
de mes efforts pour agrandir le domaine de l’histoire naturelle, pour le
faire prospérer, le faire aimer.
11 me plaît de l'accepter à ce titre et de me dire aujourd’hui parmi vous,
Messieurs, encore plus des vôtres.
«M. Loyer, Secrétaire général de la Société d’acclimatation, dont
M. Edmond Perrier est Président, remet au Roi la médaille à l’'et-
figie de Geoffroy Saint-Hilaire, fondateur de la société, et le cor-
tège se rend aussitôt dans les galeries où sont réunis les membres
de la Société des amis du Muséum et les fonctionnaires de la
maison. Le Roi admire la galerie de Paléontologie, malheureuse-
ment encombrée au point que la cireulation y devient presque im-
possible, et dont le Professeur Boule lui fait les honneurs. I se fait
longuement expliquer les traits disuinctifs de l’homme fossile de la
Chapelle-aux-Saints.
« On se rend ensuite à la galerie de zoologie, où ont été disposées
sur la table de Buffon la collection de vélins de Gaston d'Orléans,
el où ont été préparés les cadres les plus intéressants de la collection
des papillons longuement admirés en connaisseur par Sa Majesté. |
Mais la nuit tombe; le Roi et le Président ne quittent le Muséum
qu'à 7 heures et demie.
« Notre Muséum d'histoire naturelle a une réputation universelle;
à l'étranger, il est considéré comme un lieu de pèlerinage scienti-
fique; les rois l’inscrivent sur leur programme de séjour à Paris, et
l'on se rappelle limpression profonde que laissa au roi de Portugal
la réception qui lui fut faite. Mais les deux tiers de ses construc-
lions sont en ruine; il y va de l'honneur de notre pays que cette si-
tuation cesse au plus tôt.»
M. ze Présinenr, en présence d’abus qui se sont produits par le
fait d'artistes exécutant des travaux au Muséum, croit devoir rap-
peler le règlement qui détermine les conditions de leur admission :
1° Sont admis, sans autorisation spéciale, de 10 heures du matin
à heures du soir, les artistes travaillant sans installation pouvant
gêner le public;
2° Sont admis, avec autorisation spéciale, en dehors des heures
ci-dessus mentionnées, les arlistes qui indiqueront le lieu et la durée
probable de leurs travaux;
— 217 —
3° Sont admis avec autorisation spéciale du Professeur dont relève le
Service des Collections les artistes qui auront des travaux particuliers
à exécuter; ces travaux ne pourront alors s'effectuer que dans les
Laboratoires, moyennant un droit d'admission de 5o francs par
trimestre.
M. Edmond Perrier, Membre de l’Académie des sciences, Pro-
fesseur d’Anatomie comparée au Muséum d'Histoire naturelle, est
nommé Directeur de cet établissement pour une nouvelle période
de cinq ans. (Décret du 16 juin 1910.)
M. Rozann-Gossezin , sur la présentation de M. le Professeur Cos-
TANTIN, à été nommé Correspondant du Muséum. (Assemblée du
16 juin 1910.)
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur Jousin présente et offre pour la Bibliothèque
deux nouvelles feuilles de sa Carte des wisements de Coquilles comes-
tibles des côtes de la France.
. M. J. Turquer, Préparateur au Laboratoire colonial, présente et
offre pour la Bibliothèque du Muséum un exemplaire de la thèse
de doctorat qu'il a soutenue devant la Faculté des Sciences de Paris,
thèse ayant pour titre : Recherches anatomiques sur les Combretum
africains.
COMMUNICATIONS.
UN DOCUMENT INÉDIT, RELATIF AU VOYAGE DE TOURNEFORT EN ORIENT,
par M. En. Bonwer.
Le docteur Le Paulmier ©, l'érudit historien de l’Orviétan ©, avait copié,
avec beaucoup de soin, aux Archives Nationales, une série de pièces rela-
) Le Paulmier (Claude-Stéphen) X, Bayeux, novembre 1828 ;Ÿ Paris, 19 dé-
cembre 1902, docteur en médecine de la Faculté de Paris (1856); cf. Ch. Jorer,
Notice sur Stéphen Le Paulmier, in Mém. Soc. des Sciences, Arts et Belles-Lettres
de Bayeux, 1903, et Janus, 1903, p. 56.
® L’Orviétan, histoire d’une famille de charlatans du Pont-Neuf aux xvri° et
xvirr” siècles. Paris, 1893, un vol. in-16 avec planches,
— 248 —
tives à l’histoire des sciences ; parmi les papiers de ce regretté confrère,
donnés par sa veuve à l’École supérieure de Pharmacie de Paris et mis
libéralement à ma disposition par mon excellent ami, M. le Docteur Dor-
veaux, Bibliothécaire de cette Ecole, j'ai trouvé quelques documents con-
cernant l’ancien Jardin Royal des Plantes, qu'il serait intéressant, je crois,
de reproduire, au moins en partie, dans le Bulletin du Muséum.
Voiei notamment une lettre du chancelier Phélypeaux de Pontchartrain
à l'abbé Bignon, président de l’Académie Royale des Sciences, relative au
voyage de Tournefort en Orient; elle nous fait connaître les instructions
qui furent données à ce savant voyageur et les conditions pécuniaires dans
lesquelles 1l dut accomplir la mission qui lui était confiée ; on remarquera
qu'à cette époque de faste et de dépenses exagérées, le pouvoir royal re-
commandait l'économie lorsqu'il s'agissait du progrès des sciences.
Cette lettre à laquelle Tournefort fait allusion page 3 dans la Relation de
son voyage du Levant, fut communiquée à l’Académie des Sciences dans sa
séance du 16 février 1700, mais n’a pas été imprimée dans le volume des
Mémoires de l’Académie pour cette même année ©.
26 janvier 1700.
J’ay rendu compte au Roy, Monsieur, de la proposition qui a eslé faite d’en-
voyer M. de Tournelort, botaniste de l’Académie des Sciences, en Grèce, à Cons-
lantinople, en Arabie, en Égypte et sur les costes de Barbarie, pour y faire
recherche des plantes et des métaux et minéraux, s’y instruire des maladies de ces
pays et des remèdes qui y sont en usage et de tout ce qui regarde la médecine ()
et l’histoire naturelle; sa Majesté a fort approuvé ce dessein, elle désire qu'il
s'exécute, et elle ne doute pas qu’il ne soit d’une grande utilité à la perfection
de la Médecine et à l’avancement des Sciences; ainsy sa Majesté m'ordonne de
vous escrire de luy dire de se disposer à partir incessamment avec un homme
} Relation d’un voyage du Levant, fait par ordre du Roy... par M. Pition de
Tournefort, conseiller du Roy, académicien pensionnaire de l'Académie Royale des
Sciences... Paris, Imp. Royale, mpccxvii; deux vol. in-4° avec planches. Gette
Relation, rédigée sous forme de lettres adressées au chancelier de Pontchartrain,
a paru après la mort de l’auteur; en tête du tome I, ‘on a reproduit l'éloge de
Tournefort, lu par Fontenelle, secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences,
dans la séance publique du 10 avril 1709.
2 Histoire de l’Académie Royale des Sciences , année mooc, avec les Mémoires...
lirés des registres de cette Académie. Paris upcant, un vol. in-4°.
Docteur d’Université provinciale, Tournefort fut admis à la licence (29 no-
vembre 1695), par la Faculté de Médecine de Paris, dans le Jubilé institué à la
suite de la suppression de la Chambre Royale de Médecine; il reçut le doctorat,
dans cette même Faculté, le 7 décembre 1696; sa troisième thèse de licence est
dédiée à Fagon, premier médecin de Louis XIV et surintendant du Jardin des
Plantes; au sujet de cette thèse, consulter Deniker et Hamy, in Bull. Mus. hist.
nat., Ï, p. 795 et 76.
er oits
capable que l’Académie choisira pour travailler avec luy © et un dessinateur ©);
sa Majesté veut bien luy faire payer à son retour toute la dépense qu’il aura faite,
sur les mémoires qu’il en donnera, à condition qu'il fera celte dépense avec une
grande œconomie; cependant je luy expédieray dez aujourd’huy une ordonnance
de 3,000 1. à compte, dont il sera payé avant son départ; je crois inutile de vous
dire que ses pensions de l’Académie luy seront continuées et payées régulière-
ment pendant son absence, et même qu’estant esloigné, il sera encore plus en
droit de prétendre aux augmentations et autres grâces que sa Majesté pourroit
faire aux Académiciens; il faut qu’il vienne icy ( afin que je le puisse présenter
au Roy; je luy feray aussy expédier tous les passeports et lettres de recomman-
dation dont il aura besoin, en sorte qu’il fasse ce voyage avec toute la sécurité et
l'agrément qu’on sera en état de luy procurer d'icy.
PHéLYPEAUx.
(Archives Nationales, O’44, fol. 25.)
Le V° ConNGrÈS INTERNATIONAL D'ORNITHOLOGIE TENU À BERLIN
DU 30 MAI AU À JUIN 1910,
par M. À. Mexecaux.
Le V° Congrès international d'Ornithologie qui s’est tenu à Berlin du
30 mai au À juin, sous la présidence d’honneur de Sa Majesté Ferdinand,
Roi des Bulgares, et de Son Altesse Royale la princesse Thérèse de Ba-
vière, et sous la présidence effective du professeur Anton Reichenow, deu-
xième Directeur du Muséum d'histoire naturelle de Berlin, a été aussi
brillant par les communications et les questions scientifiques qui y ont été
traitées que par le nombre et la qualité des savants qui y ont pris part.
Les noms les plus illustres au point de vue scientifique voisinaient avec
ceux des plus illustres familles aristocratiques de l'Allemagne et de l’étran-
ger. Son Altesse le prince Conrad de Bavière a assisté aux séances avec
assiduité et aux banquets.
Vingt-cinq pays étaient représentés au Congrès. Tous les Musées d’his-
toire naturelle, toutes les Sociétés scientifiques locales d'Allemagne avaient
envoyé des délégués. La Belgique s'était fait représenter par le D' Dubois,
MM. Visart de Bocarmé, Hoffmann ; l'Angleterre, entre autres par l’hono-
% Le choix de l’Académie se porta sur André Gundelsheimer (1668-1715),
jeune médecin originaire de la principauté d’Anspach et reçu docteur à l’Uni-
versité d’Altorf, qui s'était fixé à Paris où il excrçait avec beaucoup de succès.
®) Ce fut Claude Aubriel (1651-1743) qui accompagna Tournefort; il avait
dessiné les figures des Éléments de botanique et des Institutions ; à son retour, il
succéda à Jean Joubert comme peiutre d'histoire naturelle au jardin du Roi.
6) À Versailles, où résidait alors la Cour.
— 250 —
rable W. Rothschild et le D' Hartert, de Tring , et par M. Dresser; la Hol-
lande, par le baron Snoukaert van Schaubourg, par le D' Buüttikofer et le
D' van Oort; lftalie, par le comte E. Arrigoni, de Padoue; l'Autriche, par
O. Reiser, Ritter von Tschusi zu Schmidhoffen, le comte Seilern; la Hon-
orie, par von Kazy, Otto Hermann, de Madarasz, J. Schenk; la Re par
le baron Loudon; la Suède, par le D° Lônnbere les États- Unis, par
M. Dutcher et le D' R. Pearl, ete. Le Ministère de l’Instruction publique
de France avait délégué, pour le représenter, M. A. Menegaux; le Ministre
de l'Agriculture et la Société nationale d’acclimation, MM. Ternier et A.
Menegaux. M. Menegaux représentait en outre le Muséum d'Histoire natu-
relle et l’Institut général psychologique.
Le séance d'ouverture s’est tenue dans la grande salle des fêtes du Jardin
zoologique, sous la présidence du représentant du Ministère de l’Instruc-
tion publique. M. le Professeur Reichenow, après avoir adressé un sou-
. venir ému aux ornithologistes disparus depuis le dernier congrès à Londres
en 1905, a prononcé un excellent discours très documenté «sur les pro-
orès et l'état actuel de l'Ornithologie». La journée s’est terminée par la
magnifique promenade si estimée des Berlinois sur les lacs du Havel et à
Potsdam, avec bateaux et trains spéciaux, goûter et diner, promenade
offerte par la Société allemande d’ Ornithologie.
Dans une deuxième séance générale qui eut lieu le mercredi matin, on
put entendre des allocutions très intéressantes d'Otto Hermann, sur l’acti-
vité du comité ornithologique hongrois; de l'honorable W. Rothschild, sur
la distribution ancienne et actuelle des Ratites, et du baron de Loudon.
sur l’Ornithologie en Transcapie et près de Talysch.
Le Congrès était magnifiquement installé au Casino des ofliciers de
Landwehr, tout près de la gare du Jardin zoologique. Il était divisé en cinq
sections :
1° Anatomie, Paléontologie, Systématique, Distribution géographique
(Présidents : Hon. W. Rothschild, D' Hartert, D' A. Menegaux; secré-
taires : D° Van Oort, D' Sassi).
2° Migration (Présidents : Dir. O. Hermann, D° Reiser, D' Parrot ; secré-
taires : J. Schenk, D° Weisold). À la fin du Congrès, excursion à l’obser-
vatoire ornithologique de Rossitten.
3° Biologie, Oologie, Acclimatation (Présidents : Nehrkorn, D' Bütti-
kofer, Rev. Jourdain ; secrétaires : D' Le Roi, W. Capek).
h° Protection des Oiseaux et des sites naturels (Présidents : Baron von
Berlepsch , von Kazy, D' Hennicke ; secrétaires : Chernel von Chernelhaza,
T. Csürgey). Cette section a nommé un comité permanent de protection
comprenant des représentants des divers pays. À la fin du Congrès, visite
au domaine de Subach (près Cassel), où le baron von Berlepsch a été auto-
risé à établir une station modèle officielle pour la protection des Oiseaux.
— 251 —
0° Avicullure (Présidents : Burchard, Bähr, von Gontscharolf; secré-
taires : R. Neunzig , E. Klein). Cette section organisa une visite à l’établisse-
ment modèle de Schiffimüble, sur l'Oder, où le propriétaire, D’ Lavalle,
s'occupe surtout de produire des reproducteurs de race pure,
Environ 60 communications ont été faites au Congrès sur les sujets
d'Ornithologie les plus divers, et la plupart avec projections souvent en
couleurs. C’est évidemment le programme de la première section qui a été
le plus chargé. Je signalerai, entre autres, les communications suivantes :
celle de Rosenberg, sur le développement des Golymbidés (Urinator et
Uria); du D° Jacobi, sur l'origine et la place systématique des Im-
pennes; du Comte de Berlepsch, sur la revision des Tanagridés ; du
D' Wirchow, sur la mobilité des vertèbres cervicales chez Spheniscus ; du
D° Eckstein, sur l'apparition du Ciconia nigra en Prusse; du D' Gengler,
sur la relation entre la forme du bec et de l'habitat; du D’ Helms, sur la
Faune ornithologique du Groënland oriental; du Professeur Reichenow, sur
une espèce disparue, Emberiza panayensis ; de M. Schalow, sur l’état actuel
des recherches sur l’Avifaune dans l'Arctique; du Rev. Jourdain, sur la vie
des Oiseaux en Corse (belles photographies d'oiseaux vivant en liberté):
du D’ Poil, sur les Hybrides et l’hybridatlon: du D' Reiser, sur ses re-
cherches ornithologiques dans les Balkans ; du D'Menegaux, sur les espèces
sédentaires dans les bassins du Pungoué et du bas Zambèze.
Dans la section IT, on put entendre les communications suivantes : du
Capitaine von Lucanus, sur la hauteur du vol dans la migration; du
D° Weigold, sur l'observatoire ornithologique d’Helsoland; du Ritter von
Tschusi von Schmidhoffen, sur la migration des becs croisés en 1909; du
D° Rôssler, sur l’activité du comité ornithologique croate.
Dans la section III, W. Capek mit en relief les particularités de sa belle
collection d'œufs de Coucou (600 spécimens); le D’ Eckstein montre l'uti-
lité de l'Oiseau dans le verger; Voigt étudia le problème de la voix des Oi-
seaux; le D' Heinroth rendit compte de ses recherches sur la biologie des
Anatidés, et le comte von Zedlitz des siennes sur les époques de ponte des
Oiseaux africains. Le D° À. Menegaux traita des nombreux problèmes que
présente la psychologie des Oiseaux à laquelle le capitaine von Lucanus
venait d'ajouter quelques contributions.
Dans la section IV, les communications furent aussi nombreuses et in-
téressantes. Le D' Rôrig indiqua les bases scientifiques de la protection des
Oiseaux; Gsürgey expliqua l’organisation oflicielle en Hongrie pour la
protection des Oiseaux, et Chernel von Chernelhaza fit voir les résultats
obtenus; Buckland, après après avoir parlé de la destruction des Oiseaux
sauvages, fit voir la nécessité qu’il y aurait à réunir une conférence inter-
nale pour résoudre la question de la protection desdits Oiseaux.
Dans la section V, les communications ont été moins nombreuses, mais
— 952 —
celles de Dürigen, du Dir. Schmidt et du D° Lavalle sur l'élevage et leurs
effets ont été des plus appréciés.
Les soirées des congressistes furent occupées par de brillants banquets
à l'Hôtel de Ville et au Jardin zoologique, ainsi que par une séance de
cinématographie à l«Ürania». Pendant trois heures, on put assistes aux
actes les plus intimes de la vie des Oiseaux et même entendre le chant du
Rossignol rendu avec une perfeclion remarquable.
La séance de clôture eut lieu le samedi 4 juin, de 9 heures à midi,
avec un discours du D° Thienemann sur les résultats obtenus par l’Obser-
vatoire ornithologique de Rossitten au moyen du bagage des migrateurs ,
et du professeur Koenig sur les résultats de son voyage au Soudan, au
printemps de 1910.
On discuta ensuite et on adopta les divers vœux présentés par la sec-
tion IV pour la protection des Oiseaux, entre autres «qu'il est urgent que
tous les Oiseaux sauvages soient protégés, et particulièrement ceux dont
les plumes sont employées à la parure, et qu'il est nécessaire qu’on agisse
sur l'opinion publique soit par la publication de rapports et d'ouvrages,
soit par l'introduction de l’enseignement ornithologique pratique dans
loutes les écoles».
La séance prit fin après que edité: sur la proportion du Comité
ornithologique international, eut fixé, en 1915, à Sarajevo, en Bosnie-
Herzégovine, la date et le lieu du futur Congrès.
Un Comité de dames berlinoises s'était formé pour s'occuper des dames
qui avaient accompagné les congressistes.
J'ajouterai en outre qu’une visite était prévue au Musée d'Histoire natu-
relle de Berlin et que, par une gracieuseté de l'Administration, les cartes
de membres donnaient droit, pendant toute la durée du Congrès, à l'entrée
gratuite au Jardin zoologique.
Au Musée, nous avons pu admirer non seulement les collections mon-
lées, très pratiquement installées pour l'instruction du public, mais encore
les collections si complètes pour les études scientifiques. Une particularité
qui frappe tout de suite, c’est l'absence de collection d'anatomie com-
parée, car toutes les préparations anatomiques sont intercalées au milieu
du groupe zoologique auquel elles appartiennent. La morphologie et l’ana-
tomie sont donc très étroitement unies. Ainsi, à côté d’un Oiseau, on voit
son nid, ses œufs, son squelette et ses diverses particularités anatomiques.
Ce qui n'empêche pas, en outre, un groupement comparatif des divers ap-
pareils et organes des Oiseaux. Cette disposition, adoptée pour tous les
autres groupes, présente, d’après le directeur M. Braun, de multiples
avantages pour les étudiants et les visiteurs.
Le Jardin zoologique, qui comprend 25 hectares de superficie, est
adossé au Thiergarten, le Bois de Boulogne de Berlin. Quand, pour la pre-
mière fois, je le visitai en 1897. il était situé loin de la ville, mais maintenant
— 153 —
il est inclus dans l'agglomération berlinoise, et ce qui contribue à son suc-
cès et à sa vogue, c'est que le chemin de fer, les tramways, les omnibus
permettent de s’y rendre facilement et à bon marché de tous les points de
la ville, d'autant plus que les abonnements d'entrée annuels ne sont pas
d'un prix élevé.
Sous l'habile direction du Professeur Heck (depuis 1888), il est devenu
le plus beau, le plus prospère des Jardins de toute l'Allemagne, qui en
compte pourtant 27 et dont j'ai visité la plupart. Le premier dimanche du
mois, quand l'entrée est abaissée à o fr. 25, il reçoit de 60,000 à
80,000 visiteurs qui y passent leur journée, et tous les matins on peut y
rencontrer de nombreuses écoles qui, sous la conduite de leurs maitres,
viennent y prendre des leçons pratiques de Zoologie.
Le Jardin renferme plus de 2,800 spécimens vivants de Mammifères et
d'Oiseaux appartenant à plus de 1,300 espèces. Les collections de Jumentés
(dont un Zébroide), de Gervidés, de Ratites, de Faisans, d’Oiseaux exo-
tiques et indigènes sont particulièrement remarquables et renferment tou-
jours les types les plus rares et les plus chers de ces groupes. L'installation
matérielle laisse peu à désirer. Les parquets et les volières sont vastes; les
pavillons des animaux, élégants, propres et pratiques; le personnel, dis-
cipliné et dévoué, et l’on comprend alors le succès que peut obtenir l'Ad-
ministration dans l'élevage et la longévité des espèces en captivité.
Ajoutons que la facilité des ventes , achats, échanges, permet au Direc-
teur d’avoir toujours à sa disposition des ressources pour se procurer des
animaux de choix. Si je cite encore le Palmarium, les ombrages magni-
fiques, des lacs, des fontaines lumineuses, des belvédères, un restaurant
estimé avec des auditions journalières de musique, on pourra comprendre
tout l'attrait que présente aux Berlinois leur Jardin zoologique.
Cozcecrions recUzILLIES Par M. ce Baron M. ne Roruscurrn
DANS L'AFRIQUE ORIENTALE (ABYSSINIE ET EÉrmiopte).
Entomostracés d’eau douce,
par E. Dapay DE DÉEs.
M. le Baron Maurice de Rothschild a recueilli, lors de son expédition
scientifique en Abyssinie eten Éthiopie, en 1904 , indépendamment d'autres
objets zoologiques, du plankton d’eau douce contenant des Entomostracés.
La petite collection donnée par M. de Rothschild au Muséum d'histoire
naturelle de Paris m'a été communiquée par M. le Professeur E.-L.
Bouvier, qui a bien voulu me charger d'étudier ce plankton et les petits
Crustacés qu'il renfermait.
— 25h —
Avant de donner la description des espèces, je juge nécessaire de mar-
quer les localités d’où le plankton provenait, puis de noter l'époque à la-
quelle il fut recueilli :
1. Abyssinie méridionale, lac Tehoba, le 28 avril 1904.
2. Abyssinie, Diré-Daoüa, septembre 1904.
3. Abyssinie méridionale, Marigot près du lac Haramaya, le 5 mars
1 ds
pe Éthiopie méridionale, lac du Zygual, le 9 août 1904.
D. Éthiopie méridionale, Soülloüki, le 23 août 1904.
6. Éthiopie méridionale, Quardy, le 25 août 1904.
7. Ethiopie méridionale, .
8. Afrique orientale britannique , lac de Mena Zella, le 24 avril 1904.
=
Au cours de mes études, j'ai trouvé dans le groupe des Entomostracés
des représentants des Copépodes, des Phyllopodes et des Ostracodes; en
tout dix genres, dont trois sont nouveaux, et dont les sept autres sont de-
puis longtemps connus. Les genres sont disposés ainsi qu’il suit dans l'ordre
systématique :
Copepoda.
4. Cvczors Dyrowskrr Lande.
Cyclops Dybowski Schmeiïl O., 5, p. 72, pl. 4, fig. 1-5.
Cette espèce n'est connue, Jusqu'à ce jour, que de l’Europe et de lAmé-
rique du Sud. Dans le plankton provenant de l'Éthiopie méridionale, lac
du Zygual, j'en ai trouvé deux ©.
Phyllopoda.
a. Gladocera.
2. SimocerxaLus ExsPiNosus (CG. K.).
Simocephalus exspinosus Liljebord W., 2, p. 173, pl. 25, fig. 8-18, et
pl. 26, fig. 1-8.
La répartition générale de cette espèce est connue; indiquée en plu-
sieurs parties de l'Afrique, je ne l'ai rencontrée que dans le plankton pro-
venant de l'Éthiopie méridionale, lac du Zygual; il y en avait 11 ©.
3. DapuniA psirraceA Baird.
Daphnia psittacea Liljeborg W., 2, p. 124, pl. 87, fig. 14-16.
Espèce inconnue jusqu’à ce jour en Afrique; je l'ai rencontrée, au cours
de mes études, dans les matériaux provenant de l’Afrique orientale anglaise,
lac du Mena Hella et de l'Éthiopie méridionale à Soullouki.
— 955 —
b. Branchiopoda.
4. Srrertoceruazus Rorasciznr Dad.
Streptocephalus Rothschildi E. Daday, 1, p. 154, fig. 6.
Mäle. — Tronc assez robuste, plus court que l'abdomen: la surface des
seyments est lisse (glabre); ces segments n'ont aucun appendice. La tête
est séparée du corps; le front est nu, lamelleux en forme de ruban étroit,
dirigé en avant; l'extrémité est atténuée et bifurquée; elle a presque la lon-
gueur de l’article basilaire des antennes inférieures.
Les plus longs des segments de l'abdomen sont les trois pénultièmes; le
dernier est le plus court, avec une saillie pointue au milieu. Des deux
côtés du bord postérieur dorsal des segments 3-7 abdominaux s'élèvent 2-2
_appendices membraneux et cylindriques; les deux appendices extérieurs
des segments 3 à 5 sont bien plus longs que les intérieurs, à peu près
fuselés, larges vers leurs bases, et s’atténuant vers le bout qui a la forme
d’un crochet; l'intérieur de ces appendices semble être finement granuleux.
Les appendices extérieurs du segment 6-7 sont bien plus petits, ils ont à
peine le quart des précédents; ils sont cylindriques, digités et arrondis au
bout. Les appendices intérieurs de chaque segment (3 à 7) sont bien plus
courts que les appendices extérieurs, digités, cylindriques et arrondis au
bout; il est à remarquer que les appendices intérieurs des segments 4 à 5
sont un peu plus longs que les autres.
Les cercopodes s’atténuent très remarquablement vers leur bout distal
et se terminent en pointe; leur longueur a 3-4 milimètres; ils surpassent
donc en longueur les 4 derniers segments de l'abdomen; 1/5 de la partie
basale du bord extérieur est muni de courtes soies épineuses, les 4/5 res-
tants sont lisses. Le 1/5 basilaire du bord intérieur présente de longues
soies en forme de bätonnets se rapetissant vers le bout distal; au delà des
soies, se rangent des épines arquées qui se rapetissent successivement jus-
qu’au bout.
Les antennes inférieures ont trois articles. L'article basilaire est cylin-
drique, le côté semble être un peu annulaire; le prolongement cuticulaire
piniforme du bord extérieur distal est à peine pius court que l’article
même, peu arqué, presque droit. L'article médian est deux fois coudé; il
s'atténue vers son extrémité distale; la surface est annulaire; à la partie
_basilaire et intérieure de l'extrémité supérieure s'élèvent des prolongements
olfactifs. L'article apical est en forme de ciseaux, la branche supérieure est
un peu plus grande et plus forte que la branche inférieure, peu arquée
et au milieu passe une crête étroite: l’appendice de la lame du côté fait deé-
faut. La branche inférieure est un peu moins forte que la supérieure, elle
est arquée vers le haut; au bord intérieur de sa base s’élève un petit appen-
dice en lame.
— 956 —
Les antennes supérieures ont la forme d’un fouet assez grêle; leur
longueur varie entre 2,5-3,5 millimètres.
La lame branchiale de la première paire de pattes inférieures est relati-
vement grande, ses bords sont denticulés: l’autre lame branchiale est très
courte, son bout distal est dentelé, le bord distal du dernier endite est
vers son milieu un peu enfoncé et muni de soies.
La septième paire de pattes est en tout semblable à la première paire:
seules, les dimensions sont plus grandes et le bord distal du dernier endite
est tout à fait arrondi.
La onzième paire de pattes ressemble en partie à la première paire;
mais les lobes du protopodite maxillaire sont très petits et munis de soies
droites; le bord distal du dernier endite est plus enfoncé et l’exopodite est
beaucoup plus grand.
Le pénis a deux articles : l’article basilaire est cylindrique, en forme de
colonne, le bout extérieur se continue en un prolongement ayant la forme
d’une épine; l'article apical est allongé, vermiforme, se terminant en une
sorte d’ongle, dentelé des deux côtés, les denticules se courbent vers la base.
La longueur de tout le corps est 14-17 mill. 5.
Les exemplaires décrits ci-dessus sont tous des mâles développés; J'ai
trouvé, en outre, quantité de jeunes exemplaires à divers degrés du déve-
loppement. La longueur de ces exemplaires varie entre 11-13 millimètres.
Les mâles les plus jeunes sont, par leur tête, leurs antennes inférieures
el par la structure des pattes, semblables aux individus développés, mais les
appendices membraneux des segments de l'abdomen manquent complè-
tement; les cercopodes sont en He de poignard et ont des soies aux
deux côtés.
Les mâles plus âgés, mais pas encore développés, ne diffèrent de ceux
qui le sont complètement que par les appendices membraneux de Pabdo-
men encore très petits, en forme de lanières, puis par les cercopodes
dont les bords extérieurs portent des soies, tandis que le bord interne
porte, au lieu de soies, des épines.
Femelle. — La forme du corps de la femelle ressemble beaucoup à celle
du mâle, mais la taille est toujours un peu plus petite. La longueur va-
rie entre 12-16 millimètres.
Tronc presque aussi long que l'abdomen , sans cercopodes. La surface est
lisse.
Le dernier excepté, les sewments de l'abdomen sont également longs;
au bord postérieur nous ne trouvons point d’appendice membraneux.
Les cercopodes ont la forme d’un poignard; relativement larges, ils se
rétrécissent vers le bout distal; leur longueur égale 2-2 mill. 4, c'est-à-
dire qu’ils ne surpassent pas la longueur des trois derniers segments de
l'abdomen, les deux bords latéraux sont dentelés et munis de soies.
—
À
-
Les antennes inférieures sont plates, lobiformes, à bord postérieur peu
courbé, le bord distal un peu arrondi; elles ont un appendice en forme
d'épine; la surface est finement couverte de soies. La longueur est en
moyenne de 1 mill. 5, la plus grande largeur o mill. 7.
Les antennes supérieures ont la forme d’un fouet, longues en moyenne
de 2 müll. 6: elles surpassent de beaucoup les antennes inférieures.
Les paires de pattes sont semblables à celles du mâle.
Le sac ovigère est fusiforme et se rétrécit graduellement vers son bout
distal. Sa longueur est 4-4 mill. 5, c'est-à-dire qu'il surpasse de peu la
longueurentière des six premiers articles de l'abdomen.
Localités : Éthiopie méridionale, Quardy, le 25 août 1904: Soullouki,
le 23 août 1904 ; Éthiopie méridionale (?); Abyssinie méridionale, Tehoba,
le 28 avril 1904; Afrique orientale, lac de Mena Zella, le 24 avril 1904;
les exemplaires des deux dernières localités sont presque sans exception des
jeunes.
Cette espèce, que j'ai dédiée à M. le Baron Maurice de Rothschild, a
quelque parenté avec le Streptocephalus Purcelli G. O. Sars, par la struc-
ture des ciseaux des antennes inférieures, qui offre quelque ressemblance ;
du reste, notre espèce diffère tellement de ce dernier au point de vue des
caractères, qu'elle ne peut pas être confondue. Les caractères différentiels
se trouvent dans les appendices membraneux de l'abdomen du mâle et la
structure des cercopodes.
D. LeprestTHerra sisioua Sars G. 0.
Leptesthera siliqua Sars G. O., 4, p. 11, pl. 2, fig. 1-19; pl. 3,
fig. 1-13.
Cette espèce n'est connue jusqu’à présent que de Cape Town. Dans le
plankton mis à ma disposition, je l’ai trouvée dans celui qui a été recueilli
dans les localités suivantes : Abyssinie, Diré Daoûa , septembre 1904 ; Afrique
orientale anglaise, Reudile, 15 avril 1904. Les exemplaires provenant de
la première localité étaient tous jeunes; dans le plankton de la seconde, j'ai
trouvé des mâles et des femelles bien développés.
Ostracoda.
6. Cypris Neumanni G. W. Müll.
Eurycypris Neumanni G. W. Müller, 3, p. 259, pl. 23, fig. 14-21.
Il me semble que cette espèce est une forme caractéristique de la faune
africaine; d’ailleurs, M. G. W. Müller l’a décrite d’après des exemplaires
provenant de la région du Massai Nycke. Au cours de mes travaux, je l'ai
deux fois rencontrée : dans le plankton provenant de l'Éthiopie méridionale,
Quardy et dans celui provenant de l’Abyssinie méridionale, Tehoba. Toute-
— 258 —
fois je n’en ai trouvé que quelques exemplaires. La longueur des plus
grands exemplaires ne dépassait guère 2 millimètres, le plus grand diamètre
mesurait 1 mil. 7.
1. Eucypris Rothschildi nov. sp.
Mile. — Vues de côté, les valves sont un peu réniformes, mais elles dif-
fèrent entre elles à plusieurs points de vue: leur longueur surpasse un peu
le double de leur plus grande hauteur.
Le bord antérieur de la valve droite est plus élevé que le postérieur; dl
est également et assez obtusément courbé et passe peu à peu au bord
dorsal ainsi qu’au bord ventral, mais la zone des canaux porifères y for-
me un coin singulier. Une limite cuticulaire translucide n'existe pas au
bord antérieur, mais à la place de celle-ci, la zone des canaux porifères
est bien développée, très étroite à son commencement près du bord dorsal,
s’élargissant successivement en descendant et formant au bord ventral une
colline à pointe un peu arrondie. Les canaux porifères sont relativement
très longs, presque droits, mais dans leur moitié distale ils se divisent en
29-h branches, au bout de chacune desquelles s'élève une soie fine.
Le bord dorsal forme près des yeux une colline à pointe ärrondie; à
partir de ce point, le bord devient droit mais s'incline un peu vers le bord
postérieur et forme avec celui-ci un coin arrondi.
Le bord postérieur s'incline suivant une ligne droite vers le bord ventral ;
il forme une saillie, un arc arrondi en pointe sous le milieu et, s’inclinant,
passe peu à peu au bord ventral. La limite cuticulaire translucide manque,
mais la zone de canaux porifères est remarquablement développée: ses
limites inférieure et supérieure sont très étroites ; elle est le plus large au mi-
lieu ; les canaux porifères ressemblent à ceux du bord antérieur, mais ils
sont bien plus courts, puisque la zone même n’est qu'à moitié aussi large
que celle du bord antérieur.
Les tiers antérieur et postérieur du bord ventral sont peu courbés, ils
ont des canaux porifères: le tiers du milieu est presque imperceptiblement
enfoncé et n’a pas de canaux porifères.
Le bord intérieur est éloigné du bord antérieur et du bord postérieur,
mais il tombe presque dans la même ligne avec le bord ventral et le bord
dorsal: du reste, le bord intérieur est parallèle à tous les bords extérieurs.
Le bord antérieur de la valve gauche est bien plus élevé que le bord
postérieur ; il est également émoussé et courbé . passe peu à peu au bord
dorsal, et forme avec le bord ventral un coin singulier. La limite cuticu-
laire manque, mais la zone des canaux porifères est bien développée:
commençant très étroite près du bord dorsal en s’inclinant, elle s’élargit
peu à peu. Les canaux porifères sont du reste semblables à ceux du bord
antérieur de la valve droite.
‘il
— 259 —
Le bord dorsal forme au-dessus des yeux une petite saillie peu élevée;
à partir de là il est un peu courbé et, s’incurvant, passe sans limite au
bord postérieur.
Le bord postérieur est arrondi en pointe et passe par degrés 1n-
sensibles au bord ventral. Le point le plus élevé du bord se trouve bien
au-dessous de la ligne médiane. La zone des canaux porifères est bien dé-
veloppée, elle est plus large que celle de la valve droite et a aussi une
limite cuticulaire translucide, qui forme un angle pointu.
Le bord ventral est presque droit dans toute son étendue; il n’a une
zone des canaux porifères qu'aux extrémités antérieure Fi postérieure, là
où il passe aux bords antérieur et postérieur.
Le bord intérieur est semblable à celui de la valve droite.
Regardées d'en haut ou d'en bas, les valves ont approximativement la
forme d’un canot dont la plus grande largeur se trouve un peu après le
milieu et dont les extrémités antérieure et postérieure sont également
pointues.
La paroi des valves est sans structure, mais il y a sur sa surface, irré-
gulièrement épars, de petites saillies en forme de points, de chacun des-
quels s'élève une soie courte.
En outre des impressions mandibulaires, il y a sept impressions muscu-
laires qui se rangent en cercle : trois sont séparées l’une de l'autre, quatre
se touchent et forment donc un grand groupe séparé.
La première paire d'antennes ne diffère en rien d’essentiel de celles des
autres espèces du même genre.
Le premier article de l'endopodite de la seconde paire d’antennes est
muni en dessous de houppes de soies fines. La houppe de soies nata-
toires est relativement faible et courte, n’atteignant pas le bout des grifles.
Les deux articles pénultièmes ne font qu’un: à la pointe supérieure distale
il y a trois griffes denticulées, deux longues soies fines et une épine courte,
dentelée, en forme de poignard. À la base du dernier article se développe
une couronne de soies courtes; à l'extrémité distale nous trouvons une
griffe longue et forte, une griffe courte et fable, un appendice ol-
factif bifurqué, enfin une petite soie en forme d’écaille denticulée, à la
base de laquelle se trouvent de petites soles.
L’appendice branchial du palpe mandibulaire a sept soies, six longues
et une courte. Du côté du pénultième article, de petites soies forment un
demi-cerele, et à la limite distale se trouve un fort bâtonnet olfactif, fine-
ment muni de soies fines et courtes. Le dernier article est un peu plus
court que le pénultième , presque de moitié aussi gros; il porte à son bout
deux soies fortes et longues et trois soies très courtes.
Le dernier article du palpe maxillaire est, à son extrémité distale, plus
large que long; d’un côté, nous y trouvons des soies courtes en demi-cercle;
son bord distal est muni de quatre soies fortes (presque des épines) et de
Musécu. — xv. 19
— 260 —
deux soies fines. Les deux fortes griffes du premier prolongement mastica-
Loire sont lisses. |
La partie masticatoire du protopodite des pattes maxillaires est assez
étroite et n’a que peu de soies. Le prolongement branchial porte six soies.
La patte maxillaire droite a deux articles : l’article basal est gros, en forine
de colonne, du quart distal s'élève un prolongement en forme de doigt qui
porte à son bout une épine olfactive ; l’article apical est falciforme, se ré-
trécissant peu à peu vers son extrémité distale, Le palpe de la patte maxil-
laire gauche a aussi deux articles : l’article basal est gros, en formé de co-
lonne: à son bord distal nous trouvons une saillie pointue et au bout un
prolongement large en forme de doigt, à la base duquel une soie olfac-
tive s'élève sur une petite saillie. Près de la base de l’article apical, au bord
extérieur, il existe une petite saillie pointue; l’article même est droit sur
les trois quarts distaux, et se rétrécit vers son extrémité.
Les trois avant-derniers articles de la première paire de pattes sont
munis de houppes de soies fines ; au bout inférieur de l’article pénultième
s'élèvent deux soies: à l'extrémité du dernier article s'implante, à côté de la
griffe terminale, une soie plus longue. La griffe terminale est falciforme,
finement dentée et a la longueur des trois derniers articles de la patte pris
ensemble.
Les deux articles pénultièmes de la seconde paire de pattes sont soudés.
Sur le dernier article nous trouvons, à la base de la griffe terminale seule-
ment, une petité grifle latérale. La soie de l’article apical est un peu plus
longue que l’'avant-dernier article.
Les deux appendices fourchus sont semblables, étroits, pet arqués, en
forme de sabre; leur bord postérieur, c'est-à-dire supérieur, est muti de
soies fines; la soie marginale est rapprochée dé la priffe latérale qui est
presque aussi poilue que la griffe terminale. Gette dernière n’a pas tout à
fait la longueur du tiers de l'appendice fourchu. La soie terminale est de
moitié aussi longue que la griffe terminale. ù
Les testicules n’occupent que la partie postérieure des valves et sont
semblables, dans leur aspect, à ceux des autres espèces du même genre.
Le canal central du ductus ejaculatorius est entouré d’un grand nombre
de couronnes d’épines; les deux bouts ont une forme d’entonnoir.
L’organe de la copulation à une forme caractéristique : au bord posté-
rieur dela partie principale se voient deux saillies de diverses forme et
grandéur; au bord antérieur pend une lame en forme dé poignard, ayant à
sa base un arc; la partie accessoire réssemble à une plaque carrée, mais
son angle postérieur est arrondi; le bord distal est peu courbé. Le vas
deferens forme peu de nœuds.
Longueur des valves, 3 millim. 8 à 4 millimètres; la plus grande hau-
teur, 1 millim, 6 à 1 millim. 8; le plus grand diamètre, 1 millim. 8 à
1 nüllim. 4, Couleur inconnue.
— 261 —
Les jeunes mâles diffèrent à plusieurs points de vue des mâles développés.
La valve droite, vue de côté, ressemble un peu à celle des mâles déve-
loppés, mais, sur le bord dorsal, la saillie située au-dessus de l'œil n’est que
peu élevée; sur le bord antérieur et sur le bord postérieur il n’y a point de
zone de canaux porifères.
La valve gauche, vue de côté, est bien distincte de celle des mâles
développés, car le bord antérieur est beaucoup plus haut que le bord pos-
térieur : le bord antérieur forme avec le bord dorsal une saillie élevée : le
bord dorsal est penché , presque droit ; la zone des canaux porifères manque
aux bords antérieur et postérieur ; sur le bord postérieur manque aussi la
limite cuticulaire,
Un trait caractéristique des valves des jéuniés mâles, c’est qu'aux bords an-
térieur, ventral et postérieur se dressent des épines fortes d’une forme et
d’une structure particulières; les épines du bord antérieur ont plus ou
moins la forme d’une lance assez courte. À l'extrémité antérieure, du côté
ventr'al, les épines forment à peu près des plaques en forme de cône ren-
versé; leur portion libre est denticulée; vers le milieu, les plaques-épines
deviennent de plus en plus irrégulières, leur bout libre s’allonge un peu
en arrière; par contre, à la partie postérieure, des épines prennent la forme
d'une moitié de lance, et ont une position penchée. Les épines ont, au
bord postérieur, d’abord une forme semblable à une demi-lance courbée,
püis elles se transforment vers le côté dorsal en épines courbées simples et
fortes. Ghaque épine a, dans l'intérieur, un canal central qui à plus ou
moins la forme extérieure de l’épine.
Repardées d'en haut ou d'en bas. les valves se montrent sous la forme
d’un canot plus pointu en avant qu'en arrière, la plus grande largeur se
trouvant vers son milieu.
La paroi des valves rappelle celle des mâles développés, mais, sur le côté
dorsal, nous trouvons, le long du bord, quatre paires de renfoncements.
Les palpes des pattes maxillaires ont deux articles : l'article basal est
cylindrique, en forme de colonne; à l'extrémité distale inférieure, c’est-à-dire
antérieure, s'élèvent deux soies; l’article apical a la forme d’un doigt: il est
droit et müni à son bout de trois soies.
L'appendice fourchu est presque droit et également large dans toute sa
longueur, La griffe terminale est aussi longue de moitié que l'appendice.
Le bord postérieur des appendices est finement couvert de soies.
Le ducius ejaculatorius et l'organe de copulation ne sont pas encore dé-
veloppés.
Longueur des valves, 5 millim, 5 ; la plus grande hauteur, 1 millim. 9;
le plus grand diamètre, 1 millimètre.
Femelle. — La valve droite de la femelle, vue de côté, ressemble à celle
du mâle développé, mais la zone des canaux porifères est plus étroite.
19:
— 262 —
La valve gauche nous rappelle celle du mâle développé; mais, à son
bord antérieur, la zone de canaux porifères est beaucoup plus étroite, les
canaux porifères sont très courts, droits, non ramifiés; au bord postérieur
monque la limite cuticulaire translucide.
Regardées d'en haut ou d’en bas, les valves nous montrent les mêmes
formes que celles des mäles développés.
Les premières et les secondes antennes, les mandibules et les maxilles,
de même que la première et la deuxième paire de pattes, sont semblables à
celles du mâle développé. ÿ
Le protopodite de la patte maxillaire est finement couvert de soies
serrées ; l'extrémité maxillaire est assez pointue. L’appendice branchial est
large, il porte six soies. Le palpe de la patte maxillaire a la forme d’un
cône, sa surface est finement munie de soïes, son extrémité est assez poin-
tue et munie de trois petites soies.
Les appendices fourchus sont presque droits et se rétrécissent un peu
vers leur bout distal; leur bord postérieur est finement muni de soïes. La
grille terminale n’a pas la moitié de la longueur de l’appendice.
Les dimensions des valves sont semblables à celles des mâles déve-
loppés.
Localités : Éthiopie méridionale, Ouardy, 25 août 1904, d'où j'ai reçu
2 P,3 C'et deux jeunes.
Cette espèce, que je dédie à M. le baron Maurice de Rothschild , ressemble
beaucoup à la Cypris venusta Vàvra, du même genre; mais en dehors de la
forme et de la structure des valves, elle en diffère d’abord par la forme et
la structure de son organe de copulation, puis par la forme des épines
qui s'élèvent au bord des valves des jeunes exemplaires.
8. Stenocypris decorata nov. sp.
Les valves vues de côté se montrent à peu près sous la forme d’un œuf;
leur longueur est presque double de leur plus grande hauteur.
Le bord antérieur n’est pas aussi élevé que le bord postérieur, il est régu-
lièrement arrondi en courbe assez aiguë, passant au bord ventral et au
bord dorsal également sans limite perceptible. Au bord antérieur de la
valve droite il y à une étroite limite cuticulaire, la zone des canaux pori-
fères est fort étroite, presque avortée. La limite cuticulaire manque au
bord antérieur de la valve gauche, mais la zone des canaux porifères est
bien développée, assez large, presque trois fois autant que celle de la
valve droite; les canaux porifères sont droits, non ramifiés.
Le bord dorsal est obtus, également courbé et arrondi en pente; il
passe sans limite distincte au bord postérieur.
Le bord postérieur est plus haut que le bord antérieur, un peu arrondi,
de manière que son point le plus élevé se trouve au-dessous de Ia ligne
— 263 —
du milieu des valves et passe au bord ventral par degrés insensibles; la
limite cuticulaire et la zone des canaux porifères manquent.
Le bord ventral est enfoncé avant son milieu; avant cet enfoncement,
il est assez fortement courbé; après l’enfoncement, il est peu courbé,
presque droit; pas de limite cuticulaire et pas de zone des canaux porifères.
Le bord interne ne s’est un peu éloigné que des bords extérieurs, an-
térieur et postérieur ; il correspond aux bords dorsal et ventral.
Les valves vues d'en haut ou d’en bas se montrent sous la forme d’un
canot étroit dont les deux extrémités sont également pointues et dont la
plus grande largeur est vers le milieu.
Sur la paroi des valves s'élèvent ordinairement et parallèlement à l'axe
longitudinal, au lieu de lignes transversales ou verticales, de petites
crêtes, qui forment un des caractères principaux de cette espèce. Eparses
sur la surface des valves se dressent aussi des soies assez longues. La cou-
leur des valves est d’un vert bleuâtre vif.
La longueur des valves est de 4 millimètres à 4 millim. 5; la plus
grande hauteur, 2 millimètres à 2 millim. 3; le plus grand diamètre,
1 millim. 3 à 1 millim. 5.
La houppe de soies natatoires de la deuxième paire d'antennes est bien
développée, et va jusqu'à la pointe de la griffe terminale. Les deux articles
pénultièmes sont soudés, munis de houppes de petites soïes ; ils sont presque
aussi longs que l’article précédent; à l'extrémité distale supérieure s'élèvent
deux longues griffes terminales, une épine forte, dentée, en forme de
poignard , et deux soies fines et longues. À lextrémité du dernier article,
nous trouvons une griffe dentée plus longue, une plus courte et une petite
sole.
La structure des mandibules et des maxilles ne diffère en rien d’essentiel
de celle des autres espèces du même genre.
Sur les articles, sauf le dernier, de la première paire de pattes, se dres-
sent des houppes de soies fines. Sur le bout inférieur distal du pénultième
article se trouve une longue et forte soie. La griffe terminale est falciforme,
finement dentée; elle a la longueur des trois derniers articles réunis.
La deuxième paire de pattes ressemble à celles des autres espèces du
même genre; la soie marginale du dernier article, courbé vers le bas, va
jusqu'au deuxième article pénultième.
L’appendice fourchu droit est plus large que le gauche; il est fortement
courbé dans sa partie basale:; à partir de là ïl est presque droit; la soie
marginale manque; sur le bord postérieur ou plutôt le bord dorsal s’im-
plantent des lignes de soies. Près de la grifle latérale, les soies sont fortes,
longues, un peu piniformes, mais en direction proximale, elles se rape-
tissent et se rétrécissent. La griffe latérale est fortement dentée et n’a pas
out à fait la longueur du quart de lappendice fourchu. La grifle termi-
nale est peu courbée, fortement dentée et atteint presque la moitié de la
— 264 —
longueur de lappendice fourchu, La soie terminale est de moitié aussi
longue que la griffe terminale,
L'appendice fourchu gauche est bien plus étroit que le droit, il est un
peu courbé en forme de sabre et n'a pas de soie marginale; au bord posté-
rieur, ou plutôt sur le bord dorsal, se dressent de fines soies, qui sont bien
plus petites et plus fines et ne s'étendent pas aussi haut en direction proxi-
male que celles de l'appendice droit. La griffe latérale est fortement dentée,
elle est aussi longue que celle de l’appendice droit. La grille terminale est
presque droite, elle est fortement dentée et sa longueur est égale à celle de
l'appendice fourchu droit. La soie terminale est semblable à celle de l'ap-
pendice droit,
La vulve ressemble à une outre en forme d'œuf,
Localités : Abyssinie méridionale, marigots, près du lac Haramaya, le
5 mars 1904; Éthiopie méridionale, lac du Zygual, le 9 août 1904.
Gette espèce est facile à distinguer des autres espèces du même genre,
à cause de la forme des valves et de la structure de leur paroi.
9, CyPrinorus symMerricus G. W. Muüll.
Cyprinotus symmetricus G. W, Müller, 3, p. 277, pl XV, fig; 14-90.
Cette espèce n’est connue jusqu'ici que de l'Afrique, par les exemplaires
provenant de l’île Aldabra, d’après lesquels M. G, W. Müller Va décrite.
J'ai trouvé cette espèce au cours de mes études dans les matériaux prove-
nant des localités suivantes : Éthiopie méridionale, Ouardy, 25 août 1904;
Abyssinie méridionale, lac Tehoba, le 25 avril 1904; Afrique orientale
britannique, lac de Mena bella, le 27 avril 1904. Dans les deux premières
de ces localités, cette espèce semble être fréquente, car j'ai pu étudier
plusieurs C'et © ; par contre, les exemplaires provenant du lac Tehoba ont
été en grande partie cassés,
10. Oncoovpris Vogzrzxowr G. W. Müller (?).
Oncocypris Voellzkowi G, W. Müller, 3, p, 288, pl, XIX, fig. 1-8.
Dans les matériaux recueillis en Abyssinie méridionale, marigots, près
du lac Haramaya, le 5 mars 1904, et en Éthiopie méridionale, lac du
Zygual, le 9 août 1904, j'ai pu trouver nombre de petits Ostracodes qui
ressemblent beaucoup, au point de vue de la structure des parois des
valves, aux Oncocypris Voelt:kowi décrits par M. G. W. Müller, mais ils
en diffèrent en même temps sous plusieurs rapports. La plus grande diffé-
rence consiste en ce que, aux pattes maxillaires, à la place de l’appendice
branchial, deux soies se dressent qui manquent à l’Oncocypris Voeltzkomi.
Les deux articles pénultièmes sont soudés, tandis que ceux de l'Oncocypris
Voellzkomi sont séparés.
— 265 —
I me semble que ces différences , sans compter les autres, suffisent pour
faire croire que mes exemplaires peuvent être les représentants d’un
autre genre.
1 = Les espèces mentionnées ou décrites ci-dessus se classent, au ns de
vue de leur répartition géographique, en deux groupes, savoir
° Celles qui sont connues hors d'Afrique sur d’autres continents:
2° Celles qui ne sont mentionnées jusqu'à ce jour que de l'Afrique.
D’après ce groupement, les espèces se divisent comme suit :
a. Espèces connues hors d’Afrique, en d’autres continents :
pe Dybowski Lande;
FROM Falus exspinosus SR Ne
: 2S % — 2 C Su fiers à peine est connu
FF | Book | À
rie. PS “f
profs 9
a Baird
e familia
D-6257 (4-54)
3. Miruen (G-W.), Dis Ostracoden in Wiss, I bin De Héaëh in Ru
gascar und Ostafrika, etc., von Dr. A. Voeltzkow, 1897, n° 257, pl. 7 et fig.
du texte.
h. Sans (G. O.). Description of two additionnal South-African Phylopoda,
Arch. for Math. og. Naturvid., B. 20. Nr 6, pl. 1-3.
5. ScumeiL (0.). Deutschlands freilebende Srisswasser Copepoden, Biblioth.
Zoologica, 1892.
— 264 —
longueur de lappendice fourchu, La soie terminale est de moitié aussi
longue que la griffe terminale,
L'appendice fourchu gauche est bien plus étroit que le droit, il est un
peu courbé en forme de sabre et n'a pas de soie marginale; au bord posté-
rieur, ou plutôt sur le bord dorsal, se dressent de fines soies, qui sont bien
plus petites et plus fines et ne s'étendent pas aussi haut en direction proxi-
male que celles de l'appendice droit. La griffe latérale est fortement dentée,
elle est aussi longue que celle de l'appendice droit. La griffe terminale est
presque droite, elle est fortement dentée et sa longueur est égale à celle de
l’appendice fourchu droit. La soie terminale est semblable à celle de l’ap-
pendice droit,
La vulve ressemble à une outre en forme d'œuf,
Localités : Abyssinie méridionale, marigots, près du las H--
5 mars 1904; Éthiopie méridionale, lac du 7v--
Cette espèce est facile à distingue
à cause de la forme des val
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Zygual, le 9 août 1904 , j'ai pu trouver nombre de petits Ostracodes qui
ressemblent beaucoup, au point de vue de la structure des parois des
valves, aux Oncocypris Voelt:hkowt décrits par M. G. W. Müller, mais ils
en diffèrent en même temps sous plusieurs rapports. La plus grande diffé-
rence consiste en ce que, aux pattes maxillaires, à la place de l’appendice
branchial, deux soies se dressent qui manquent à l'Oncocypris Voeltzkomi.
Les deux articles pénultièmes sont soudés, tandis que ceux de l'Oncocypris
Voeltzkomi sont séparés.
— 265 —
I me semble que ces différences, sans compter les autres, suflisent pour
faire croire que mes exemplaires peuvent être les représentants d’un
autre genre.
Les espèces mentionnées ou décrites ci-dessus se classent, au point de
vue de leur répartition géographique, en deux groupes, savoir :
1° Gelles qui sont connues hors d'Afrique sur d’autres continents:
2° Celles qui ne sont mentionnées jusqu'à ce jour que de l'Afrique.
D’après ce groupement, les espèces se divisent comme suit :
a. Espèces connues hors d’Afrique, en d’autres continents :
Cyclops Dybowskü Lande:
Simocephalus exspinosus (G. K.):
Daphnia psittacea Baird.
Donc, dans les 10 espèces que j'ai étudiées, un tiers À peine est connu
3 l
d’autres continents, de l’Europe surtout.
b. Espèces connues Jusqu'à ce jour seulement en Afrique :
Streptocephalus Rothschildi nov. sp.
Lepiestheria siliqua G. D. Sars;
Cypris Neumanni G. W, Müll, ;
Eucypris Rothschildi nov. sp. ;
Stenocypris decorata nov, Sp.;
Cyprinotus symmoetrieus G, W, Müll.?
Oncocypris Voeltzhkowi G. W. Müller.
Les trois nouvelles espèces de cette liste et la Daphnia psittacea Baird
sont mentionnées pour la première fois de l'Afrique.
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Branchipodidae, Annales des scienc. natur., t. VIT, p. 137.
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gascar und Ostafrika, etc., von Dr. À. Voeltzkow, 1897, n° 257, pl. 7 et fie. 1
du texte.
h. Sans (G. O.). Description of two additionnal South-African Phyllopoda,
Arch. for Math. og. Naturvid., B. 20. Nr 6, pl. 1-3.
5. Seuwriz (O.). Deutschlands freilebende Srüsswasser Copepoden, Biblioth.
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— 266 —
COLLECTIONS REGUEILLIES DANS LE SAHARA ET LES RÉGIONS VOISINES,
PAR M. René Cuupeaul).
Coléoptères : Lamellicornes du 6ENRE Rhyssemus,
PAR G. BÉNARD.
LISTE DES ESPÈCES.
Ravssemus GErmanus L. Haut-Niger, Koulikoro (Keisser), 13 exem-
plaires.
R. craxosus Klug. Haut-Niger, Koulikoro (Keisser), 19 exemplaires.
À. Keïsseri nov. sp. Haut-Niger, Koulikoro (Keïsser), 5 exemplaires.
R. Chudeaui nov. sp. Haut-Niger, Koulikoro (Keisser), 5 exemplaires.
R. cosruzarus Clouët. Haut-Niger, Koulikoro (Keiïsser), 1 exemplaire.
DESCRIPTIONS DES ESPÈCES NOUVELLES.
Rhyssemus Keisseri nov. Sp.
Massif, élargi dans la région médio-postérieure, d’un noir brillant prin-
cipalement sur les reliefs. Epistome chargé de gros granules, largement
échancré avec les angles arrondis. Surface de la tête très nettement cha-
grinée. Pronotum orné de bourrelets transversaux séparés par des sillons à
fond réticulé. Élytres à à stries étroites et légèrement rugueuses avec les in-
tervalles formées par deux lignes, l’externe plus élevée que l'interne, l'une
et l’autre marquées de petits crans régulièrement espacés. Pattes d’un brun
de poix.
Longueur, 2-3 millimètres.
Forme massive, élytres sensiblement élargis dans la région gel
postérieure. ‘
Tête et pronotum d’un noir brillant, particulièrement sur les reliefs, et
ayant les bords latéraux d’un brun roux testacé, ainsi que le premier acei-
dent situé à la partie antérieure du pronotum.
Épistome très largement échancré : les angles limitant cette échancrure
sont arrondis.
L’epistome est garni de gros granules plus ou moins rapprochés. Joues
en angles très émoussés.
0) Cette liste comprend les Coléoptères du genre Rhyssemus récoltés dans le
Soudan français par M. Keisser, Nous ane nos meilleurs remerciements à
M. Millot , qui, à titre gracieux, a bien voulu faire les dessins très précis qui ac-
compagnent notre texle.
TA
— 267 —
Surface de la tête nettement chagrinée. À la hauteur du vertex, et de
chaque côté se trouve une petite côte réniforme bien limitée en arrière.
Pronotum obtusément arqué à la base, atteignant sa plus grande lar-
geur un peu en deçà du milieu; ses bords latéraux sont légèrement serri-
formes, et, comme la base, ciliés de soies testacées, courtes et claviformes.
La sculpture est la suivante :
° Le long du bord antérieur et transversalement, l’on remarque (lin-
secte vu en dessus) deux petits bourrelets granuleux séparés, par un fin
sillon : ces bourrelets convergent vers les angles anté-
rieurs sans les atteindre; 2° un sillon large: 3° un
bourrelet à carène tranchante; 4° et 5° un sillon et
un bourrelet de même nature que les précédents; 6° un
sillon situé à l'endroit où le pronotum atteint sa plus
grande largeur; 7° de chaque côté du sillon longitu-
dinal postérieur se trouve un bourrelet analogue aux
autres, et qui s’infléchit brusquement vers la base qu'il
longe parallèlement. Il constitue de part et d'autre un
crochet renfermant une petite côte étroite. Le fond des
sions est réticulé.
Écusson triangulaire, à pointe postérieure émoussée,
Élytres mats dans les stries, et plus ou moins brillants
sur les intervalles qui sont formés de deux lignes : lex-
terne plus élevée que l’interne, et l’une et l’autre mar-
quées de petits crans régulièrement espacés , et:s’atté-
nuant progressivement vers le sommet. Épine humérale peu développée.
Losange métasternal plan et surélevé, présentant en son milieu un fin
sillon médian. Métasternum finement ponctué. Arceaux de labdomen
garnis de gros points piligères ©.
Pattes d’un brun de poix. Guisses intermédiaires et postérieures con-
vexes, lisses, avec quelques points piligères. Tibias antérieurs tridentés.
Premier article des tarses antérieurs s légèr ement convexe en dehors, aussi
long que les deux suivants réunis. Éperon des tibias antérieurs un peu
plus long que le premier article des tarses. Tibias intermédiaires et posté-
rieurs presque droits, élargis à l’extrémité et présentant quelques soies
espacées. Les tibias intermédiaires et postérieurs présentent chacun un
double éperon, l’externe beaucoup moins long que l'interne. Premier ar-
ticle des tarses intermédiaires et postérieurs aussi long que les trois sui-
vants réunis.
LERTEE
see ere
Zs22:
z=
(2
FE
F Fe #.
Khyssemus Kesseri
nov. Sp.
(> Les autres caractères concernant les segments abdominaux sont communs à
tous les insectes du genre. Antérieurement, nous les avons cités dans notre de-
seription Rhyssemus Rothschildi, Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle,
1909, n° 3, p. 106.
— 968 —
Forme générale du Rhyssemus verrucosus, dont il diffère complètement
par la sculpture du pronotum.
Nous sommes heureux de dédier cette espèce à M. Keiïsser,
Rhyssemus Chudeaui nov. sp.
Insecte de petite taille, à élytres sensiblement élargis dans la région
médio-postérieure.
Tête et pronotum d’un noir mat, excepté sur leurs bords latéraux qui
sont brun roux. Épistome largement échancré, avec les angles aigus pré-
sentant à leur extrémité un petit denticule brillant.
Pronotum orné de bourrelets transversaux, séparés
par des sillons dont le fond est parsemé de fines granu-
lations.
Élytres mats, à intervalles formés de carènes étroites
et tranchantes. Les deux premières stries, en partant
de la suture, de moitié moins larges que les suivantes.
Le fond des stries est semé de granulations fines et ali-
gnées longitudinalement. Pattes d’un brun testacé,
Longueur, 2 millim. 1/2.
Insecte de petite taille, nettement convexe, à élytres
sensiblement élargis dans la région médio-postérieure,
Tête et pronotum d'un noir mat, sauf sur leurs
Rlyssemus Chudeaui | gs latéraux qui sont brun roux, ainsi que le pre-
nd. mier accident situé à la partie antérieure du pronotum,
Épistome largement échancré; les angles limitant cette échancrure aigus
et présentant à leur extrémité {l'insate vu de profil) un petit denticule
brillant. Épistome garni de gros granules, excepté sur ses bords latéraux
qui sont presque lisses. Joues en angles légèrement émoussés.
Surface de la tête rugueuse: les petites côtes qui se trouvent à la hauteur
du vertex, et de chaque côté, brillantes et à crêtes presque tranchantes.
En regard de chaque œil, et placé au sommet des joues, se trouve un gros
granule également brillant.
Pronotum arqué à la base, atteignant sa plus grande largeur un peu
en arrière du premier accident situé à la partie antérieure, ses bords laté-
raux tranchants et finement rebordés au moins à la base; seule, la base est
ciliée de soies testacées courtes et claviformes. Pronotum légèrement verru-
queux sur les côtés.
e sculpture est la suivante :
* Le long du bord antérieur et transversalement, l’on remarque (lin-
mn vu en dessus) une surface légèrement granuleuse bordée en arrière
par un fin bourrelet; 2° un sillon large; 3° un bourrelet caréné; 4° et 5° un
sillon et un bourrelet de même nature que les précédents; 6° un sillon
plus large situé à l'endroit où le pronotum commence à se rétrécir; 7° de
Fig. 2.
ENT es
chaque côté du sillon longitudinal postérieur existe un bourrelet analogue
aux autres, s’infléchissant brusquement vers la base qu'il longe parallè-
lement, Get accident constitue de part et d'autre un crochet isolant une
petite côte étroite, Le fond des sillons est parsemé de fines granulations.
Écusson triangulaire à pointe postérieure légèrement émoussée, Élytres
mats avec les intervalles des stries formés par des carènes étroites et tran-
chantes, Les deux premières stries, en partant de la suture, de moitié moins
larges que les suivantes ; ces accidents convergent très légèrement vers
le sommet des élytres, Le fond des stries est semé de granulations fines,
régulièrement espacées et alignées longitudinalement; épine humérale peu
visible,
Losange métasternal surélevé, mat, brun de poix comme toute la région
abdominale, présentant en son milieu une large dépression à fonà plat et
rugueux. Arceaux de l'abdomen glabres, à peine crénélés à leur bord pos-
térieur, présentant à leur bord antérieur de petites stries peu visibles.
Dans le dernier segment qui est plus large et plus profond , les stries du
bord antérieur sont plus longues et mieux marquées.
Pattes d’un brun testacé. Cuisses intermédiaires et postérieures con-
vexes lisses, garnies de nombreux points piligères. Tibias antérieurs
tridentés ; premier article des tarses antérieurs aussi long que les deux
suivants réunis, Tibias intermédiaires et postérieurs munis d’un double
éperon et légèrement arqués en dedans. Premier article des tarses anté-
rieurs et postérieurs aussi long que les trois suivants réunis.
Forme et taille du Æhyssemus Ritsemae dont 1 diffère par les angles
aigus et légèrement denticulés de l’épistome, et aussi par la sculpture des
élytres.
Dgsoriprion n’un Coréorrgre Cozvprive Nouvrau ne Manacascar,
par M. À. GROUVELLE.
| |
Gexus Sosylopsis n, g,
Antennae insertae super frontis marginem lateralem ; basi haud occulta.
Uliimum articulum palporum haud aciculatum.
Clava antennarum biarticulata ; articulis haud densatis.
Coxae anticae valde admotae; cavitate aperta.
Coxae posticae late sejunctae; processu primi seomenti abdominis Wun-
calum.
Ce genre appartient à la tribu des Bothriderini; il tend à établir une
liaison entre les Insectes de ce groupe et les Sosylus.
— 270 —
Sosylopsis Geayi nov. sp.
Elongata , subparallela, convexa , nitidula , tenuissime flavo-pubescens ; dilute
castanea. Antennae subbreves ; 1° articulo intus dilatato ; 2° ad angulum exter-
num primi inserto, subelongato; 3° sensim long'iore quam latore; 4° et 5°
subquadratis; 6°-9° transversis, paulatim incrassatis; clava biarticulata,
elongata, articulis disjunctis. Caput convexum, subtriangulare, antice trun-
catum, subdense punctulatum. Prothorax subquadratus, transversim et in
longitudinem convexus , subparce punctulatus ; apice truncalo; angulis anticis
rotundatis ; lateribus subrectis, tenuiter marginatis; angulis posticis obtusis,
subrotundats ; basi arcuata, tenuiter marginata. Scutellum subsemicireulare.
Elytra ad basin prothorace paulo latiora ; subparallela, ad apicem conjunctim
rotundata, paulo duplo longiora quam simul latiora, punctato-striata; stria
suturali paulo magis impressa ; intervallis striarum latis, unilineato punctatis ,
ad apicem subelevatis. Long., 1,2-1,5 millimètres.
Allongé, subparallèle, environ trois fois et demie plus long que large,
convexe, peu brillant, marron clair, couvert d’une pubescence flave dorée,
courte, modérément dense sur la tête et le prothorax, disposée en ligne
sur chaque intervalle des stries des élytres. Antennes modérément courtes;
1* article dilaté, arrondi en dedans, presque aussi long que large; 2°
inséré un peu au-dessous de l'angle apical externe du 1°, plus long que
large, un peu épaissi; 3° subégal au °°; 4° et 5° subcarrés; 6° à 9°
transversaux, progressivement un peu plus épais; 10"° et 11° formant
une massue lâche, plus allongée chez le màle; dernier article plus étroit
que le précédeut.
Tête convexe, subtriangulaire, tronquée en avant, à peu près aussi
longue que large, presque densement pointillée, modérément rétrécie entre
les naissances des antennes. Prothorax subcarré arrondi aux angles anté-
rieurs, à peine obtusément anguleux aux angles postérieurs, en forme de
coussin, un peu moins densement et un peu plus fortement ponctué que la
tête; côtés finement rebordés; base arquée, finement rebordée. Écusson
subdemicirculaire. Élytres un peu plus larges à la base que le prothorax,
arrondis aux épaules, à peine élargis sur les côtés, arrondis ensemble au
sommet, environ deux fois et un quart aussi longs que larges ensemble,
moins convexes transversalement que le prothorax, ponctués-striés; strie
suturale un peu plus accentuée que les autres; intervalles des stries larges,
plans sur le disque, très faiblement relevés à l'extrémité; 1° intervalle un
peu plus large, confusément ponctué; chacun des autres avec une ligne de
petits points; marges latérales légèrement pliées, surtout vers l’extrémité;
région scutellaire un peu enfoncée.
Madagascar : région de Tullear, dans les galeries d’un Scolytide. Collection
du Muséum de Paris. 4 exemplaires recueillis par feu F. Geay.
7
DER 7
— 271 —
Trois Répuvrines Nouveaux D’ArriquE (H£m.),
par LE D' G. Horvaru.
Bagauda tenebricola nov. sp.
Supra fuse.-testaceus, opacus; antennis fusco-nigris, arliculo primo
basin versus fusco, articulis duobus basalibus longitudine aequalibus,
articulo secundo articulo tertio saltem quintuplo longiore, articulis duobus
apicalibus aequilongis; corpore subtus cum rostro pallido: coxis anticis
capite 3/4 longioribus, spinulis femorum anticorum nigris, genubus anticis
nonnihil infuscatis, tibiis et tarsis anticis simul femoribus anticis paullo
longioribus; pedibus posterioribus fuscis, apicem versus pallescentibus,
genubus posterioribus late albidis, femoribus posticis corpore paullo lon-
gioribus; elytris apicem abdominis aequantibus ©. Long., 11 millim.
Afrique orientale allemande. Deux exemplaires trouvés dans la grotte de
Kulumuzi, près de Tanga, par M. Ch. Alluaud (1909. Muséum de Paris).
Cette espèce ressemble beaucoup au B. avidus Bergr., mais s’en distingue
par la taille un peu plus faible, le deuxième article des antennes aussi
long que le premier et au moins cinq fois plus long que le troisième, les
hanches antérieures plus longues, les tibias et tarses antérieures prises
ensemble plus longues que les fémurs antérieurs et par les élytres ne dé-
passant pas l'extrémité de l'abdomen.
Le genre Bagauda Bergr. n'était connu jusqu'à présent que de l'Inde
orientale et du Ceylan.
Macrospongus nov. gen.
Corpus oblongo-ovatum. Caput ante oculos productum, a latere visum
vix decurvum, pone oculos rotundato-angustatum, parte interoculari parte
postoculari angustiore, parte occllos ferente elevata; jugis brevibus, apice
tubereulato-elevatis. Oculi pone medium capitis positi, mediocres, per tota
latera capitis haud extensi. Ocelli majuseuli. Antennae corpori aequilongae,
articulo primo brevi, parti anteoculari capitis longitudine aequali, articulo
secundo articulo primo quadruplo longiore et capiti pronotoque simul
sumtis aequilongo, articulo tertio articulo praecedente paullo breviore et
quam articulo ultimo 1/3 longiore. Rostrum a gula distans, articulo secundo
articulo primo longiore. Pronotum ante medium constrictum, inerme, lobo
antico convexo, distincte sculpturato, lateribus immarginato, lobo postico
sexangulart, sat depresso, haud granulato, nec ruguloso, margine basali
supra scutellum truncato, angulis lateralibus acutis. Seutellum apice in
spinam reflexam productum , basi utrinque plica transversa obsoleta praedi-
tum. Elytra completa. Prosternum simplex, postice haud recurvum. Meta-
"Ne
sternum et segmentum ventrale secundum carinata. Pedes longiusculi ;
femoribus etiam anterioribus parum incrassatis, inermibus; femoribus
anticis capiti et pronoto simul sumtis fere aequilongis et quam femoribus
intermediis distincte longioribus; tibiis anticis fossa spongiosa longissima,
partes 2/3 apicales tibiae occupante instructis.
Ce genre nouveau de la sous-famille des Acanthaspidiens, remar quable
par É très longue fosette spongieuse des tibias antérieurs, est Voisin du
genre Mankuninga Dist., mais en diffère par la tête moins large avec La
partie postoculaire renflée et non graduellement rétrécie en arrière, par les
antennes plus longues, les côtés du lobe antérieur du pronotum non
éarénés, le ventre caréné à la base, les cuisses antérieures et intermédiaires
plus longues, plus grêles, et surtout par la longue fossette spongieuse occu-
pant les deux tiers apicaux des tibias antérieurs.
M. Alluaudi nov. Sp.
Niger, opacus, capite; rostro, lobo antico prosterni, maculis pectoris ad
coxas, pedibus marginibusque lateralibus (basi excepta) et apice abdominis
rufo-testaceis; antennis fusco-nigris, articulo primo (apice excepto) basique
articuli secundi flavo-testaceis ; lobo antico pronoti rubro, limbis apicali et
lateralibus lineaque media percurrente nigris, lobo postico linea mediana
impressa, punctata, retrorsum Sensirn evañescente instructo; scutello
rubro ; ; elytris unicoloribus , immaculatis ; scgmentis rufo-Lestaceis CONHEXIVI
basi et apicé anguste nigro-marginatis ©. Long., 27 millim.
Afrique orientale allemande (Muséum de Paris).
J'ai l'honneur de dédier cette espèce à M. Ch. Alluaud qui l’a découverte
dans la grotte de Kulumuzi, près de Tanga. I est bien évident que cet
habitat est tout à fait accidentel et que l'Insecte ne se trouvait que par
hasard dans une grotte.
Cleontes laminatus nov. Sp:
Late obovatus , croceus, nigro et flavogriseo-puberulus:; capite, antennis,
rostro, lobo añtico pronoti, membrana (parte basali excépta), lateribus
meso et melastethiüi, tibiarum anticarum plus quam dimidio apicali, seg-
mento ultimo, interdum etiam segmentis penultimo et basali ventris medio
segmentisque genitalibus nigris; parte dilatata abdominis pone medium
infuscata, apice autem latissime albida: capite nigro-piloso, parte postocu-
lari retrorsum sensim gracilescenté; articulo primo antennarum articulo
secundo duplo et dimidio longiore; pronoto antrorsum fortiter angustato,
lobo antico capite dimidio breviore, angulis apicalibus obtusis, parte
retrorsum producta lobi postici a disco impressione transversali distincta
discreta; elytris apicem abdominis ättingentibus: abdomine utrinque for=
titer laminato-dilatato, elytris plus quam duplo latiore, marginibus latera-
libus arenatis, integris, nullibi sinuatis; tibiis anticis superne basin versus
— 273 —
pilis erectis longiusculis griséo-flavescentibus dense S ©. Long, corp. 19-21,
Lat. pronoti 4 1/2-5 1/2, abdominis 9-11 millim.
Madagascar : Vohémar dans les montagnes d'Ambre.
Diflère du G. Dilatatus Sign., outre la couleur rouge du corps et des
paltes, par les caractères suivants : taille plus grande et plus large, prono-
um plus fortement rétréei en avant avec le prolongement postérieur séparé
du disque du lobe postérieur par une impression transversale bien distincte,
abdomen plus fortement dilaté, partie postoculaire de la tête graduellement
rétrécie en arrière,
Par ce dernier caractère, celle espèce se rapproche du genre Diaspidius
Westw., mais la distance entre les ocelles et la base de la tête est égale à
celle qui sépare les ocelles et les yeux; les marges du prolongement posté-
rieur du pr'onotum sont relevées en gouttière et les parties latérales dilatées
des segments abdominaux mamelonnées,
SUR QUELQUES FORMES NoUVELLES DE Mavréroratnes
DE LA BAIE DE TADJOURAN ,
par M. Cu. Gravien.
Euphyllia laxa nov. sp.
Des dragages pratiqués à une quinzaine de mètres dans les récifs du
«Météore» et du «Pingouin m'ont procuré six colonies de cette Euphyllia.
À l’état vivant, les Polypes sont d’une belle couleur glauque, tant dans le
disque que dans les tentacules et la colonne. La plus grande de ces cinq
colonies a 12 centimètres de hauteur et 15 dans sa plus grande largeur;
elle compte 18 calices, L’écartement de ces derniers est l’un des traits domi-
nants de cette espèce. L’angle de divergence des rameaux est de 60 à
70 deprés. La longueur des rameaux au-dessus du niveau de séparation
est de » à 3 centimètres, avant que la division fissipare commence à se
montrer; Le diamètre des calices circulaires, bien entiers, est de 16 à
20 millimètres; certains d’entre eux qui se disposent à se diviser en deux
ont jusqu’à 25 millimètres de grand axe: ceux chez lesquels la dichotomie
est nettement accusée, avec l’amorce de la séparation du côté de la muraille,
peuvent avoir un grand axe de 35 millimètres.
Dans un calice circulaire, de 19 millimètres de diamètre, je compte
52 septes; dans un autre de même forme, de 17 millimètres de diamètre,
ho seulement. Un calice encore bien entier, un peu allongé, de 20 milli-
mètres de grand axe, est pourvu de 46 septes; un autre, bien entier aussi.
dé 25 millimètres de grand axe et de 15 de petit axe, en a 57: Deux autres
— 274 —
calices tout récemment séparés ont chacun 39 septes; deux autres, non
encore séparés complètement, ont l’un 29, l’autre 21 septes. Les septes
sont très minces, très fragiles; leur bord libre est souvent brisé à la partie
supérieure du calice. Geux des deux premiers cycles présentent fréquemment
le même développement et ont une prédominance très marquée sur ceux
des autres cycles. Ces grands septes sont flexueux ; au voisinage du centre
du calice, ils se reploient sur eux-mêmes; leur bord libre, non denté, s’en-
fonce profondément dans le calice, parallèlement à l’axe. Les septes des
autres cycles, moins développés que les précédents, offrent les mêmes carac-
tères qu'eux. On compte, en général, de 8 à 10 seples par centimètre de
longueur. |
Dans la partie supérieure des calices, on constate qu'entre les septes il
y a, près de la muraille, des traverses longitudinales circonscrivant des
lacunes périphériques qui viennent s'ouvrir sur le bord du calice. Il n’y a
jamais qu’une seule rangée de ces lacunes au pourtour de la cavité calici-
nale; mais ces dissépiments se multiplient en profondeur et divisent le
contenu des loges en une série de petites cavités, de sorte que la coupe
transversale d’un calice en profondeur a laspect d’un réseau assez serré.
Les côtes sont inégalement développées.
Cette Euphylha du golfe de Tadjourah se range dans le groupe des
Euphyllies à calices bien séparés et à 4 ou 5 cycles de cloisons, le 5° cycle
élant toujours fort incomplet, et dont l’un des types les mieux caractérisés
est l’Euphyllia rugosa (Dana).
On n’a signalé jusqu'ici aucune Euphyllie dans la mer Rouge, ni sur la
côte orientale d'Afrique. J. Stanley Gardiner en a recueilli deux espèces
aux Maldives : Euphyllia slabrescens (Chamisso et Eysenhardt) et Euphyllia
turgida (Dana). |
Ulophylilia Bonhourei nov. sp.
Deux exemplaires seulement de cette intéressante espèce ont été recueillis
au récif du Marabout. La forme est massive et fortement convexe. Le plus
orand spécimen a 25 centimètres dans sa plus grande largeur et 14 centi-
mètres de hauteur. Les soudures entre collines voisines sont beaucoup plus
fréquentes dans le grand exemplaire que dans le petit, de sorte que les
vallées complètement closes y sont relativement beaucoup plus nombreusss.
Les hautes crêtes sinueuses séparant les vallées émettent des ramifications
latérales faisant avec la lame principale des angles de diverses grandeurs,
assez souvent normales à celle-ci. Les Polypes étaient, à l’état vivant, d’un
brun jaune assez foncé. |
La distance d’une crête à l’autre est, en général, de 12 à 14 mili-
mètres ; elle est, exceptionnellement en certains points, au niveau des centres
calicinaux, plus considérable, s’élevant jusqu’à 23 ou 24 millimètres; elle
peut aussi se réduire à 9 ou 10 millimètres. Il y a, en moyenne, 7 septes
— 275 —
par centimètre de longueur au sommet des crêtes, la profondeur des vallées
dépasse rarement 15 à 16 millimètres.
La muraille est extrêmement mince: dans le voisinage du sommet des
crêtes , elle présente de nombreuses perforations. Les septes sont très étroits
dans leur partie supérieure, de sorte que les crêtes sont très tranchantes et
les flancs des vallées très abrupts. Les septes sont lègèrement débordants ;
leurs faces latérales sont parsemées de nombreuses granulations. Apparte-
nant à divers cycles, ils sont inégalement développés, tant en longueur
qu’en largeur. Leur bord libre est presque lisse ou armé de petites dents;
mais dans la partie inférieure et élargie, au voisinage du fond de la vallée,
les dents se développent énormément et fréquemment dans divers plans.
Les centres calicinaux sont toujours reconnaissables; les territoires calici-
maux sont même assez nettement indiqués en quelques régions. À la péri-
phérie. les mêmes caractères généraux persistent, mais les septes sont, en
. général, plus serrés les uns contre les autres que dans les autres parties
. de la colonie.
L’'épithèque est peu développée: mais elle l'est relativement plus dans
les toutes jeunes colonies que l’on voit à la périphérie que dans la colonie
principale.
J. Stanley Gardiner, qui a réuni en un seul les deux genres Cæloria
et Ulophyllia, a décrit sous le nom de Cæloria Cooperi J. Stanley Gardiner
une forme des Maldives qui offre une grande ressemblance avec celle de
Djibouti décrite ci-dessus, en ce qui concerne la forme des vallées, la faible
épaisseur de la muraille, les perforations de celle-ci, etc. Mais la physio-
nomie de la forme des Maldives est bien différente de celle de l'Ulophyllia
de Djibouti; à cause de l’étroitesse des septes dans leur partie supérieure,
les collines ont, dans l'espèce de Djibouti, une forme tranchante qui donne
aux vallées des flancs très abrupts qu’on ne retrouve pas dans la forme des
Maldives, chez laquelle les septes sont un peu plus serrés. L’Ulophyllia
cellulosa Quelch, rapportée par le Challenger de Banda (îles Moluques),
a élé retrouvée par E. von Marenzeller dans ia collection faite à Zanzibar
par le D° Stuhimann.
Porites somaliensis nov. sp.
J'ai trouvé, dans le récif du Marabout, un Porites d’un gris bleu à l'état
vivant, d’une quinzaine de centimètres de hauteur. La base, étroite et morte,
a 6 centimètres de hauteur. La partie vivante, plus large, a nettement le
facies columnaire, légèrement tronconique; elle présente des cannelures
latérales dont quelques-unes se continuent sous forme de bosselures à la
face supérieure. Les calices sont bien développés; beaucoup d’entre eux
ont jusqu à 1 millim. 50 de grand axe. Les murailles, quoique peu élevées,
découpent cependant assez nettement le contour polygonal des calices, au
moins partout ailleurs qu'à la périphérie. Ces murailles minces, à crête
Muséum. — xvi. 20
— 276 —
déchiquetée, avec de grands orifices dans leur épaisseur, deviennent plus
épaisses sur les côtés et plus encore à la partie inférieure de la colonie où
elles ont l'aspect d’un réseau assez lâche.
Les septes sont très minces; la disposition typique indiquée par
H.-M, Bernard, avec le «ventral triplet», n’est pas toujours très évidente.
Mais les saillies formées au sommet du bord interne des septes sont extré-
mement développées et dessinent une couronne de palis (au nombre de 5
généralement) des plus nettes dans tous les calices. Le développement des
palis constitue l’une des caractéristiques les plus frappantes de ce Porites.
Dans la plupart des calices, la saillie columellaire est indiscernable.
À la périphérie, les calices ont un autre facies. Ils perdent beaucoup de
la netteté de leur contour; ils y sont d’ailleurs moins profonds. Les mu-
railles sont plus épaisses et couvertes de grosses granulations. Les palis et
la columelle qu’ils enveloppent occupent presque toute la cavité calicinale.
Le squelette est ici beaucoup plus compact que partout ailleurs.
Je rapproche avec quelque réserve cette forme de celle que H.-M. Ber-
nard (1905) a décrite sous le nom de Porites Ceylon (22) 8 D. Ceylonica
oclava, surtout à cause du facies de la colonie, des caractères généraux des
calices et particulièrement de ceux de la périphérie. Néanmoins , H.-M. Ber-
nard ne signale pas d’une manière spéciale le développement, cependant
bien caractéristique, des palis.
LISTE DE PLANTES RECUEILLIES AUX ÎLES KERGUÉLEN,
pAR Pauz Daneur.
Le Laboratoire de Botanique a reçu de M. Bossière, le 29 mai 1909,
et de M. Rallier du Baty, le 18 mai 1910, deux petits lots de plantes ré-
coltées aux îles Kerguélen, dont M. le Professeur Lecomte a bien voulu me
confier l'étude.
On sait que Kerguélen, ou île de la Désolation, est le centre d’un petit
archipel situé dans la région australe de l'Océan Indien, remarquable par
la pauvreté de sa végétation. Bien que les collections formées par ces explo-
rateurs ne comprennent pas de types nouveaux pour la flore de cette région,
déjà décrite par J. D. Hooker, elles complètent heureusement l’Herbier
cependant si riche du Muséum, en y ajoutant quelques beaux exemplaires
d'espèces qui y étaient peu ou pas représentées et qu’il est bon de signaler.
RENONCULACÉES.
Ranunculus crassipes Hook. f. — Terrains marécageux. Route près de
Port-Elisabeth. Très abondant à Kerguélen. MM. Bossière et Rallier du
Baty.
— 271 —
CRUCIFÈRES.
Pringlea antiscorbutica R. Br. — Petit chou de Kerguélen. MM. Bossière
et Rallier du Baty.
CARYOPHYLLÉES.
Cerastium glomeratum Thuil. — Échant. en fruits. M. Bossière.
C. triviale Link. — M. Rallier du Baty.
Ces deux espèces sont probablement introduites.
PoRTULAGÉES.
Montia fontana L. — Plante commune. MM. Bossière et Rallier du Baty.
Rosacées.
Acaena adscendens Vehl. — Nombreux échantillons. MM. Bossière et
Rallier du Baty.
CRASSULAGÉES.
Tillaea moschata D. G. — Pousse dans le sable au bord de l’eau.
MM. Bossière et Rallier du Baty.
OMBELLIFÈRES.
Azorella Selago Hook. f. — M. Rallier du Baty.
RuBrACÉES.
Galium antarticum Hook. f. — M, Bossière.
Composées.
Cotula plumosa Hook, f. — Très beaux échantillons. MM. Bossière et
Rallier du Baty.
Taraxacum officinale Wigg. — M. Bossière.
GRAMINÉES.
Deschampsia antartica Desv. — Très beaux échantillons. MM. Bossière et
Rallier du Baty.
Poa Cookti Hook. f. — Très ui échantillons. MM. Bossière et Rallier
du Baty.
Festuca kerguelensis Hook. f. — Gazon poussant par petites touffes dans
les terrains rocheux. M. Rallier du Baty.
Festuca erecta d'Urville, — Cette plante se trouve en abondance à lile
Howe, M. Rallier du Baty,
20,
— 278 —
Foucires.
Lomaria alpina Spr. — MM. Bossière et Rallier du Baty.
Polypodrum vulgare L. — M. Bossière.
P. australe Mett. — M. Bossière.
Cystopteris fragilis Bernh. — M. Bossière.
SUR LES COLLECTIONS BOTANIQUES FAITES PAR M. ALLUAUD DANS L AFRIQUE
ORIENTALE, SPÉCIALEMENT SUR LES MONTS KizimAa-Npyaro, KENYA
ET ROUENZORI, EN 1908-1909;
PAR LE R. P. SAcLEux, corResPonDANT pu Muséum.
Monopétales (Suite).
“161. Hôunecra vervoniones Schweinf. — Kénya N. O., prairies de
Ngaré Nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur violette.
344. ErLancea ($ Boruriocuine ) Scuimpert O. et H. — Rouwenzori E.,
vallée du Mobouko, entre les bambous et la forêt supérieure,
2,300 mètres, janvier 1909. Fleur lilas violacé.
104. Erzancra ($ Bornrioczine) Semimpgrt O. et H., var. tomentosa. —
Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne des forêts, 2,100-2,300
mètres. Fleur lilas rosé.
“300. VernoniA (S LepIpeLLA) . — Ounyoro, près
de l’Albert-Nyanza S. E., rivière Mousisi, 1,400 mètres, février
1909. Fleur lilas clair.
“269. Vernonra (S SrexGELIA) srenoLepis Oliv. — Rouwenzori E., vallée
du Moboukou, à Kitchoutchou, dans une plaine marécageuse ,
3,000 mètres, janvier 1909. Grand arbrisseau; fleur blanc
mauve.
“124. Vernonia ($ Srrosocazyx) susuziGerA O. Hoffm. — Kilima-Ndjaro
S. E., à Kiléma, zone des cultures, 1,400-1,500 mètres, octobre
1908. Plante caractéristique du pays Tchaga; fleur lilas clair.
288. Dicurocxpnaza LariroLIA D. CG. — Rouwenzori E., haute vallée du
Moboukou, 3,600 mètres, janvier 1909.
64. MicrocLossa pensirLorA Hook. f.(?) — Kilima-Ndjaro S. E., dans un
ravin boisé à 2,850 mètres, octobre 1908. Grand arbrisseau;
fleur jaune d’or. -
308. Convza rersicærourA Oliv. et Hiern. — Rouwenzori E., vallée du
-Moboukou, 3,200 mètres, janvier 1909. Fleur blanc jaunâtre.
— 279 —
116. Cowvza Hocusrerrert Schultz Bip. — Kilima-Ndjaro S. E., colline
de Kiléma, dans la zone des cultures, 1,500 mètres, octobre
1908. Fleur blanche.
145. Convza srricra Wülid., forme du GC. Somimeert Schultz Bip. Fleur
jaune pâle. — 210, forme du GC. macrorrmza Schultz Bip.
Fleur blanche. — Kénya N. O., prairies de la zone inférieure .
2,000 mètres, novembre 1908.
“368 Conyza scarrosa Sp. Moore, — Rouwenzori E., vallée du Moboukou,
à Ibanda, dans la zone des cultures, 1,350 mètres, janvier 1909.
Fleur blanche.
112. Psranra araABicA Jaub. et Spach. — Kiïlima-Ndjaro $. E., 1,500
mètres, octobre 1908.
*320 Psrapra mncana 0. et H. — Rouwenzori E., vallée du Moboukou, à
la montée du col de Kitchoutchou, 3,000 mètres, janvier 1900.
Grand arbrisseau; fleur jaune d’or.
399. AcrraTuM conizoIbEs L. — Ouganda, 1,200 mètres, février 1909.
Fleur lilas.
327. SIGESBECKIA ABYSSINICA O. et H. — Kénya S. O., 1,700 mètres, no-
vembre 1908.
372. Laccera acara D. C.., var. 2nvolucrosa Schweinf. — Rouwenzori
E., zone des cultures, 1,350 mètres, Janvier 1909. Fleur jau-
A
nâtre.
144. Laccera crassirozrA Schultz Bip. — Kénya N. O., prairies de la
zone inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur lie de
vin.
“370. Gnapaazium Perrrranum À. Rich. — Rouwenzori E., à Ibanda,
dans la zone des cultures, 1,350 mètres, janvier 1909. Fleur
blanc soyeux.
18,74. Hericarysum Kicimanpsart Oliv. — Kilima-Ndjaro $. E., zone des
prairies, 2,800-3,200 mètres, octobre 1908. Fleur jaune
paille.
“09. Hericarysum Srunzuanni O. Hoffm. — Kilima-Ndjaro S. E., zone
des prairies, 3,200 mètres, octobre 1908. Fleur blanc et rose.
“200. Hericarysum Ducis-Apruri Chiovenda, H. Sruncmannr O. Hoffm.,
var. latifolium Sp. Moore. — Rouwenzori, à Bouamba, dans la
haute vallée du Moboukou, 3,400-3,600 mètres, janvier 1909.
Fleur blanche. Cette plante caractérise la région des Senecio et
des Lobelia arborescents.
“76,77 Heucurysum Vouxensit O. Hoffm. — Kilima-Ndjaro $S. E., zone
supérieure des prairies, 3,200 mètres, octobre 1908. Fleur
blanc et rose.
— 280 —
26. Heorcunysou Mevygri Jonannis Engler. — Kilima-Ndjaro S.E., zone
inférieure des prairies, 2,800 mètres, octobre 1908. Fleur
blanche, rose en dessous; bouton carmin foncé.
“270. Hericanysuu Guncecmi Engler. — Rouwenzori E., zone supérieure
des forêts, dans la vallée du Moboukou, 2,800-3,200 mètres,
janvier 1909. Fleur blanche.
“280. Hericarysum Lenrn Volk. et O. Hoffm. — Rouwenzori E., à Bou-
amba, dans la haute vallée du Moboukou. 3,500-4,000 mètres,
janvier 1909. Fleur blanche. — 78. Kïilima-Ndjaro S. E., zone
supérieure des prairies, 3,200 mètres, octobre 1908. Fleur
blanc et rose,
16. Hecrcurysum asyssivicum Schultz Bip. — Kilima-Ndjaro S. E., zone
des prairies, 2,800-3,000 mètres, octobre 1908. Fleur jaune
d'or.
347. Hecicarysum rorinum Cass. — Rouwenzori E, , vallée du Moboukou .
2,300 mètres, janvier 1909. Fleur jaune paille.
307. Hericurysum cymosum Less. — Rouwenzori, vallée du Moboukou.
au col de Kitchoutchou, 3,200 mètres, janvier 1909. Fleur
jaune.
66,94, 114. Hericunysun Enczen O. Hoffm. — Kilima-Ndjaro $. E.,
1,500-2,800 mètres, octobre 1908. Fleur jaune.
111. Anisopappus .— Kilima-Ndjaro S. E., zone des
cultures sur la colline de Kiléma, 1,500 mètres, octobre 1908. °
Fleur jaune.
317. Corropsis aAByssinica Schultz Bip., var. glabrior. Rouwenzori E.,
3,250 mètres, janvier 1909. Fleur jaune d’or.
163. Conropsis Kiki O. et H, — Kénya N. 0. prairies de Ngaré Nyouki,
à la lisière de la forêt, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
jaune d’or.
109. Corgorsis KicimanpsaricA O. Hoffm. — Kilima-Ndjaro S. E., zone
des cultures, sur la colline de Kiléma. à 1,500 mètres, octobre
1908. Fleur jaune d’or.
407. Gvnura creriioines Benth. — Ouganda, près du Victoria-Nyanza,
1,200 mètres, février 1909. — 10. Kilima-Ndjaro, zone des
cultures, 1,450 mètres, septembre 1908.
60, Civeraria Kicimanpsarica Engler. — Kilima-Njaro S. E., zone su-
périeure des forêts, 2,800 mètres, octobre 1908. Fleur jaune
d'or.
“205. Ewira nées Sp. Moore. — Kénya N. 0., prairies de la zone
inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur blanc jau-
A
nûtre.
"278.
70.
"295:
— 281 —
. Noronia asyssinica À. Rich. — Kénya N. O., zone inférieure des
forêts, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur rouge cerise.
SENRGIO piscirOLius Oliv. — Kénya N., zone inférieure des forêts,
2,000 mètres, novembre 1908. — 394. Ouganda central,
1,200 mètres, février 1909.
. Sexecro Ducis-Arpruri Chiovenda. — Rouwenzori E., vallée du
Moboukou, à Bouamba, 3,600 mètres, janvier 1909. Fleur
jaune. — 296. À Boujongolo, 3,600-/,000 mètres.
Senecro monruosus Sp. Moore. Rouwenzori E., vallée du Moboukou,
zone des cultures, 1,350 mètres, janvier 1909. Fleur jaune
d’or.
332. Senecro coreopsines Chiovenda. — Rouwenzori E.. vallée du
Moboukou, 2,850-3,600 mètres, janvier 1909. Fleur jaune
d’or.
SENECIO ADNIVALIS Stapf. — Rouwenzori E., vallée du Moboukou,
à Bouamba, 3,500 mètres, janvier 1909. Fleur jaune.
Sexecro Jonnsronr Oliv. — Kilima-Ndjaro, zone supérieure des
prairies, 3,400 mètres, octobre 1908. — 268, 277. Rou-
wenzori E., vallée du Moboukou, 2,900-3,500 mètres, janvier
1909.
. Tripreris Varccanri Dec. — Kikouyou, 1,450 mètres, novembre
1908. Fleur jaune.
Taprenis Vorxexsr O. Hoffm. — Kilima-Ndjaro $. E., zone infé-
rieure des prairies, 2,800 mètres, octobre 1908. Fleur jaune
d’or.
Brerkueya SpekganA Oliv. — Rouwenzori E., vallée du Moboukou.,
zone des cultures, 1,350 mètres, janvier 1909. Fleur jaune.
Carpuos LeprAcAnTaUS Fresen. — Rouwenzori E., 2,850 mûtres.
janvier 1909. Fleur violet clair.
. Lacruca aryssiica Fresen.— Kénya N.0., 2,000 mètres, novembre
1908.
Soncaus ANGusTIssIMus Hook. f. — Rouwenzori E., zone des cultures,
1,350 mètres, janvier 1909. Fleur jaune.
Losezra ($ Ruynenoperacun) Deckenir Hemsi. — Kilima-Ndjaro
S. E,, zone des prairies, 2,800 mètres, octobre 1908. Fleur
lilas. — 281. Rouwenzori E., vallée de Moboukou à Bouamba,
3,500 mètres, janvier 1909. Fleur bleu violet.
Losgcra (S Ruynonoperazum) Wozcasroni E. G. Baker. — Rouwen-
zori, vallée du Moboukou, 3,800-4,000 mètres, janvier 1909.
Atteint 6 à 3 mètres de haut; fleur bleue.
— 982 —
“80. Loserra (S Rynenoperazun) Vorkexsu Engler. — Kilima-NdjaroS.E.,
zone inférieure des forêts, 2,000 mètres, octobre 1908.
366. Losecra (S RnyncnoPeraALum) @rBerroA Hemsl. — Rouwenzori E..
vallée du Moboukou, au col de Bichounga, zone inférieure des
forêts, 2,000-2,100 mètres, Janvier 1909. Fleur bleue.
“279. Losezra ($ Ruynenopgrazum) Srunzmanni Schweinf. — RouwenzoriE. ,
vallée du Moboukou, à Bouamba, 3,500 mètres, janvier 1909.
Atteint 4 à 5 mètres de haut; épi de 1 mètre; fleur lie de vin
rougeàtre.
185. Losezra Horsrir Engler. — Kénya N., zone inférieure des forêts,
2,000 mètres, novembre 1908. Fleur violet clair.
“242, CvpurA GLanouzirerA Hochst., var. nova, fois ovatis, apice obtusis
+ acutis. — Kikouyou, sur la rivière Tchanya, 1,450 mètres,
novembre 1908. Fleur lilas.
“15. WazuenserGiA Ouvert Schweinf. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des
prairies, 2,800-3,000 mètres, octobre 1908. Fleur mauve lilas.
STRUCTURE ET SIGNIFICATION
DE LA GLANDE BRACHIALE DU PELOBATES CULTRIPES,
par Mme Marie Prisazix.
Les Pélobates mâles présentent sur la face supérieure et externe du bras
une éminence ovoide, allongée suivant l’axe du membre, et mesurant
5 à 7 millimètres de long sur 3 à 4 de large (pl. VIT, fig. 1).
L’épiderme passe sur cette saillie, en restant lisse et luisant comme sur
les autres régions du corps; mais, à un certain grossissement, on observe
qu'en cette région il est criblé d’un fin piqueté, faisant de suite supposer
que le bourrelet sous-jacent est de nature glandulaire,
L’extrême finesse des pores épidermiques permettrait d’ailleurs d’écarter
aussitôt l'hypothèse d’une parotoïde aberrante, si l'existence de cette
excroissance n'était limitée à l’un des sexes, et ne la rendait déjà im-
probable.
La coupe verticale de la peau faite à ce niveau et suivant le grand axe de
la saillie (pl. VIT, fig. 2) montre que toute la couche spongieuse du derme
est oceupée par des glandes acineuses dont la grandeur va en décroissant du
centre vers les bords. Par sa face profonde, cette masse glandulaire repose
sur la couche compacte du derme, tandis que, par sa région externe, elle
vient affleurer à la face interne de l’épiderme , et se trouve presque au con-
lact de la basale.
L'épiderme est un peu épaissi au-dessus d'elles (5 ou 6 assises de cellules ,
— 283 —
au lieu de 3 ou 4), mais il conserve sa structure normale régulière. [l est
traversé, en ligne droite et de place en place, par les fins canaux excré-
teurs des glandes.
Les acini ont la forme de sale es allongés, plus ou moins sinueux, de
sorte que la section en rencontre parfois deux ou trois, ce qui pourrait faire
penser, au premier abord, qu'il existe plus d’une rangée de glandes entre
l'épiderme et la couche profonde du derme.
Les acini sont tellement serrés les uns contre les autres, sur presque
toute leur longueur, que leurs cloisons de séparation semblent étre mi-
toyennes ; mais, à un fort grossissement, on en distingue les membranes
respectives, séparées par une fine lame dermique, dans laquelle rampent
des capillaires et quelques rares chromoblastes à pigment noir.
La membrane de chaque acinus est pourvue, jusqu’à l'extrémité inférieure
du canal excréteur, de noyaux allongés suivant les méridiens de la glande,
et montre, vers son pôle externe, au niveau inférieur du collet, un épais-
sissement interne où les fibres constitutives sont disposées circulairement,
comme dans les autres glandes cutanées (pl. VIT, fig. 3 ).
Les coupes tangentielles passant par la région inférieure du canal excré-
teur montrent de même la couche externe de la membrane dont les fibres
convergent en rayonnant vers l’orifice inférieur de ce canal.
Mais l’épithélium sécréteur est bien différent.de celui des glandes granu-
leuses : il est représenté par un grand nombre de cellules eylindro-prisma-
tiques accolées, et formant un revêtement continu sur la membrane, sauf
sur les fibres du collet. Les cellules épithéliales sont pourvues chacune de
un ou deux petits noyaux égaux situés à la base, l’un des noyaux se ren-
contrant parfois vers l'extrémité interne de la cellule.
Lorsque celle-ci est en activité sécrétoire, le protoplasme est bourré de
fines granulations de même diamètre; mais le bord interne de toutes les
cellules est régulier et vient affleurer à la même hauteur, ce qui ménage
une lumière glandulaire manifeste, quoique semblant parfois réduite à une
simple fissure (pl. VIT, fig. 3).
Quand le produit est expulsé, la cellule perd momentanément sa paroi
interne, qui subit un retrait en arrière de la sécrétion, et prend la forme
d’une cupule. On ne distingue plus dès lors que les parois latérales des
cellules. Gelles-ci, en rentrant au repos, deviennent plus basses, tout en
conservant leur forme générale cylindro-prismatique, ce qui augmente
d'autant la lumière glandulaire, remplie alors par le produit de la sécrétion
qui se résout en un produit amorphe avant d’être expulsé. Pendant le repos
complet, le contenu des cellules est complètement hyalin, et la glande
présente une lumière plus grande.
Par leur forme générale, leurs dimensions, leur mode de groupement,
si serré qu'il ne permet l’intercalation dans le derme que des capillaires
qui entourent les acini et qui forment avec les chromoblastes une assise
— 284 —
vasculo-pigmentaire sous-basale, par leur épithélium permanent et répu-
lier, à petits noyaux tous égaux, par l'existence d’une lumière glandulaire ,
si réduite soit-elle, par leur apparition tardive, caractéristique de l’âge
adulte du mâle, ces glandes , du type mérocrine, diffèrent nettement des deux
sortes de glandes venimeuses. Elles se distinguent des glandes granuleuses
dorsales qui sont holocrines, ont un épithélium à développement successif,
un réticulum protoplasmique commun remplissant l’acinus, glandes qui
apparaissent très précocement, avant l’âge adulte, puisque les ébauches
de leurs principaux groupements s’observent déjà chez la jeune larve de
Salamandre terrestre ayant encore son vitellus, et chez la plupart des autres
Batraciens au moment de leur transformation.
On ne saurait non plus confondre les plus petites d’entre elles, celles qui
occupent les bords de la saillie, ou qu'on trouve de distance en distance
sous la basale, avec les glandes muqueuses si nombreuses dans la peau de
tout le corps; leur contenu granuleux dès l'origine, les réactions colorantes,
notamment celle qu’on obtient avec la thionine, montrent que leur sécré-
lion n'est pas du mucus, car elle se colore en bleu azuré, au lieu de se
colorer en violet comme ce dernier, par le même réactif.
Cette constitution histologique de la glande brachiale du Pélobate montre
que l'opinion de Lataste, qui la considère a priori comme une excroissance
nuptiale incomplète, est tout à fait justifiée : tous les caractères glandu-
laires sont superposables à ceux qu'on observe sur les éminences du pouce
des anoures, tels que les Bufo et les Rana (pl. VIT, fig. 4); seules les
saillles épidermiques manquent chez le Pélobate.
Leur existence exclusive chez cet animal montre en outre qu'elles repré-
sentent l'élément le plus constant des productions, à caractère temporaire
des Anoures, car elles apparaissent avant les papilles épidermiques, qui
sont caduques, et leur survivent. Elles semblent représenter ainsi le stade
essentiel de l'apparition des excroissances nuptiales.
ExpzicarTion DE LA Prancue VII.
Fig. 1. Excroissance nuptiale du Pelobates cultripes &. Grandeur naturelle.
Fig. 2. Section verticale et longitudinale de l’excroissance.
Fig. 3. Structure de l’excroissance nuptiale et de ses glandes.
Fig. 4. Excroissance nuptiale de la Rana esculenta 4 grossie.
Dans toutes les figures, les mêmes lettres représentent les mêmes tissus :
d. Épiderme.
p. Les papilles.
ds. Couche spongieuse du derme.
de. Couche compacte du derme.
v. Couche vasculo-pigmenttire sous-épidermique.
g: Glandes de l’excroissance nuptiale, les unes en repos secrétoire, les autres
en activité.
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Ess41s DE CONSERVATION HORS DE L'ORGANISME DES CELLULES NERVEUSES
DES GANGLIONS SPINAUX,
par R. Lecenore Et H. Minor.
(Première Nos.)
Les recherches récentes de Nageotte, Marinesco, etc., ont montré que
les cellules nerveuses des ganglions spinaux peuvent survivre un certain
temps après la section de toutes les connexions ganglionnaires, tant vascu-
laires que nerveuses. En effet, dans les ganglions excisés et transplantés
sous la peau, certaines cellules présentent des phénomènes réactionnels in-
tenses : formation de nouveaux prolongements à partir du corps cellulaire
ou du cylindraxe, qui montrent bien leur survie et même leur activité.
En répétant quelques-unes de ces expériences, nous avons constaté des
variations d'intensité des réactions cellulaires que nous avons attribuées à
la grandeur de l’incision faite à la peau et surtout au contact plus ou moins
étendu des ganglions avec les tissus sous-cutagés. Ges observations nous
ont conduits à essayer de conserver des ganglions spinaux dans le sang: du
même animal, mais hors de l’organisme. Ces recherches permettent de
faire varier un certain nombre de facteurs : température, tonicité, oxygé-
nation, etc., et peuvent ainsi fournir de nouveaux renseignements sur les
conditions de vie de la cellule nerveuse. Elles permettent même d'étudier,
dans des conditions relativement simples, l’action de divers corps tels que
Na, K, Ca, ete., dont l'importance a été démontrée en ces dernières années.
Ainsi, ces recherches d’histo-physiologie apporteront peut-être une contri-
bution aux études entreprises sur l’action des facteurs physico-chimiques
et pourront être intéressantes à rapprocher de celles purement physiolo-
piques concernant l'action de divers liquides en injection ou en circulation
artificielle sur l’excitabilité des nerfs.
Bien entendu, ces recherches ne peuvent renseigner que sur la conser-
vation de la forme et les variations de structure de la cellule; elles ne peu-
vent fournir aucun critère de son fonctionnement ni même de sa mort.
d'autant plus que la cellule se trouve dans des conditions particulières,
séparée de son prolongement cylindraxile, sans que le milieu qui la baigne
se renouvelle par circulation sanguine. Quoi qu'il en soit, nous avons
essayé de conserver des ganglions spinaux dans du sang et, après avoir
constaté l'aspect histologique de ceux-ci, nous avons poursuivi ces recher-
ches dans du sang plus ou moins dilué, ou bien en contact avec des gaz
variés, ou encore dans divers liquides artificiels.
Le dispositif expérimental employé est le suivant : Les ganglions spinaux
sont enlevés aseptiquement et placés dans des vases contenant le sang ou le
liquide dont on étudie l’action. Ils en sont retirés au bout d’un temps
— 286 —
variable, fixés par l’alcoo!, coupés puis colorés soit par la méthode de Nissi,
soit par l’hématoxyline au fer. Le sang nécessaire à certaines expériences
est prélevé aseptiquement dans Îa carotide, recueilli dans un ballon conte-
nant des billes de verre et stérile; il est défibriné par agitation puis versé
en quantité suffisante (20 à ho centimètres cubes) dans des vases où ïl
recevra les ganglions. Les vases employés sont des fioles coniques
d'Erlenmeyer fermées par un bouchon de caoutchouc percé de 2 trous
par où passent 2 tubes de verre inégalement longs qui permettent le
barbotage. Ces tubes sont munis de tampons de ouate et chaque flacon
est préalablement passé à l’autoclave. Les flacons restent pendant toute
la durée de lexpérience dans l’étuve à 39 degrés. L’oxygénation est
produite par un barbotage bulle à bulle d'oxygène provenant d’un cylindre
de ce gaz comprimé. Gomme le passage du gaz déshydraterait peu à peu
le liquide où plongent les ganglions, 11 est nécessaire de le faire arriver
d'abord dans un barboteur placé dans l’étuve où il se détend, se lave et se
sature de vapeur d’eau.
Les ganglions de Chien ainsi conservés à 39 degrés dans du sang défi-
briné ont présenté les modifications suivantes :
Après 2 heures de séjour à l’étuve, l'aspect des cellules nerveuses est
encore normal. Le seul changement que l’on puisse noter est la présence à
la surface de la gaine conjonctive du ganglion de quelques polynucléaires
qui n'existent pas sur un ganglion normal et qui proviennent évidemment
du sang dans lequel on l’a conservé.
Après 4 heures, l'aspect des cellules nerveuses est encore normal; quel-
ques-unes , cependant, présentent de petites vacuoles; d’autres, fort rares,
ont à leur surface des encoches dans chacune desquelles est logée une er
lule névroglique. À la surface du ganglion, les polynucléaires sont très nom-
breux, ils forment souvent un manchon continu autour de la gaine con-
jonctive ; quelques-uns sont même situés dans l'intérieur de celle-c1.
Après 8 heures, l'aspect des cellules nerveuses est un peu modifié :
leur volume paraît diminué (après fixation à l'alcool), le volume nucléaire
l'est évalement, parfois plus que le volume cellulaire; l'aspect du noyau et
du nucléole est normal. La substance chromatophile est moins bien indivi-
dualisée en grumeaux, elle a souvent un aspect plus finement granuleux
et réticulé ; les vacuoles sont toujours rares, les encoches superficielles plus
fréquentes. Les polynucléaires sont toujours abondants sur et dans la gaine
conjonctive du ganglion. Certains paraissent plus voisins du tissu nerveux
que dans les observations précédentes.
Après 10 ou 12 heures, les modifications des cellules nerveuses sont
plus accentuées : leur volume et surtout leur volume nucléaire est encore
plus diminué : la substance chromatophile tend de plus en plus vers lho-
mogénéisalion, les cellules les plus voisines du centre du ganglion sont
souvent en achromatose totale; certains de la périphérie présentent de
PV D SNS NES 1
;
ê
d
— 287 —
nombreuses encoches ou sont même complètement attaqués par les cellules
névrogliques. Les polynucléaires sont assez nombreux dans la gaine con-
jonctive jusqu’au voisinage du tissu nerveux.
Après 24 heures, toutes les cellules situées dans la profondeur du gan-
glion sont en achromatose absolue: quelques-unes, très rares, sont péné-
trées par les polynucléaires; celles de la périphérie présentent le plus
souvent une substance chromatophile finement granuleuse ou homogène,
d’autres sont atteintes gravement par les cellules névrogliques. Les poly-
nucléaires sont assez fréquents dans la gaine, mais rares à la surface du
ganglion.
En résumé, cette première série d'expériences montre qu'on peut con-
server plusieurs heures, sans modifications histologiques apparentes, des
cellules nerveuses ganglionnaires dans le sang du même animal défibriné,
oxygéné et stérile, à la température du corps. Les changements cellulaires
ne deviennent un peu importants que vers la huitième heure. Ils progres-
sent différemment au centre et à la périphérie du ganglion. Les polynucléaires
du sang réagissent, et leur concentration a lieu exclusivement ou presque
sur et dans la gaine conjonctive.
La comparaison de ces résultats avec ceux obtenus par Marinesco © et
par Nageotte © dans la transplantation des ganglions spinaux sous la peau
montre que les modifications qui se produisent dans les deux cas sont ana-
logues. Toutefois, celles obtenues dans le sang défibriné hors de l'organisme
paraissent avoir une marche plus lente. Des séries d'examens faites après
des durées plus longues de séjour à l’étuve nous diront si l’on peut observer
dans ce cas les curieuses néoformations signalées par Nageotte.
Nous avons ensuite étudié l'influence de la dilution sur la conservation
des cellules nerveuses. Si quelques physiologistes se sont occupés d'étudier
les variations d’excitabilité des nerfs sous l'influence des solutions hypoto-
niques circulant dans le corps de l'animal ou baignant la préparation neuro-
musculaire, aucun histologiste n’a encore, à notre connaissance, déterminé
le degré de dilution du sang compatible avec la conservation de la forme
et de la structure des cellules nerveuses. Seul, Marinesco © a examiné des
glanglions plexiformes un temps variable après l'injection dans ceux-ci de
solutions de NaCI hypotoniques ou d’eau distillée, mais ses recherches ne
fournissent aucun renseignement précis, tant à cause du traumatisme
produit par l'injection que de l'incertitude de ses effets, ce procédé ne per-
QG. Mamwesco er M. Gozpsre, Recherches sur la transplantation des gan-
glions nerveux, Comptes rendus de lAe. des Sc., t. CXLIV, 18 février 1907;
Mariesco, Quelques recherches sur la transplantation des ganglions nerveux, Rev.
Neurolog., 30 mars 1907.
@) J. Nacsorre, Neurophagie dans les greffes des ganglions rachidiens. Rev.
Neurol., 15 septembre 1907.
6) Mamwesco, La Cellule, t. Il, 1909, p. 217-230.
— 188 —
mettant ni de localiser l’effet de la solution ni de connaître son degré
d'hypotonie au contact des cellules nerveuses, ni de dissocier l’action de
NaCI de celle de l’hypotonie dans le cas d’injections de ce sel. Nous avons
appliqué le procédé ci-dessus décrit à l’étude de ce problème. Des ganglions
spiniaux de Chiens ont été placés pendant le même temps dans du sang
défibriné, dans des mélanges de ce sang et d’eau distillée contenant 1/4,
1/2, 3/4 d'eau, dans de l’eau distillée pure. Tous les vases en expérience
étaient dans les mêmes conditions de température et d’oxygénation. Les
résultats de ces séries d’expériences furent les suivants :
Dans les mélanges de 3 parties de sang et d’une partie d’eau, les gan-
glions subissent avec la même vitesse les mêmes modifications que dans le
sang; on observe la réaction polynucléaire et les changements différents des
cellules du centre et de celles de la périphérie que nous avons signalés
plus haut,
Dans les mélanges à parties égales de sang et d’eau, les réactions sont
autres, Pendant les premières heures, les cellules nerveuses restent nor-
males et les polynucléaires s’accolent à la surface; mais, dès la 4° heure,
les cellules prennent un aspect vacuolaire, la substance chromatophile
présente une apparence poussiéreuse ou homogène; l'afflux des polynu-
cléaires cesse. Après six heures, les cellules sont presque toutes informes et
contiennent de nombreuses vacuoles souvent énormes. Après huit à dix
heures, ces altérations sont tellement intenses, que la structure du ganglion
en est bouleversée. Dans certains ganglions, on observe, entre la 4° et
la 6° heure, un grand nombre de cellules névrogliques logées dans les
encoches des cellules nerveuses, mais cet aspect est inconstant et de plus
diminue vers la 8° heure,
Dans les mélanges d’une partie de sang et de trois parties d'eau, les
altérations cellulaires sont plus rapides et l’on n’observe plus de réaction
polynucléaire, Après une demi-heure, les cellules périphériques du ganglion
sont déjà atteintes et vacuolisées. Après une heure, seules les cellules les
plus centrales sont encore normales, Après deux heures, toutes les cellules
sont informes, présentent d'énormes et nombreuses vacuoles, ont une
quantité normale de substance chromatophile, mais homogène et non plus
granuleuse. |
Dans l’eau pure, les altérations des cellules apparaissent encore plus tôt,
Après un quart d'heure, les plus périphériques sont déjà atteintes; après
une heure, presque toutes le sont. Après une heure et demie, toutes les
cellules nerveuses sont informes, extrêmement vacuolisées, à substance
chromatophile homogène, à noyau très altéré et souvent méconnaissable,
En résumé, les ganglions spinaux placés hors de l'organisme dans du
sang plus ou moins dilué présentent des altérations très variables. Ceux
conservés dans du sang additionné de son tiers d’eau ne diffèrent pas de
ceux conservés dans du sang pur. Dans des solutions plus diluées, ils sont
— 289 —
modifiés d'autant plus vite que la quantité d’eau ajoutée est plus grande.
Dans le mélange à parties égales de sang et d’eau, l’altération ne com-
mence que vers la 4° heure; jusque-là les cellules restent normales, les
polynucléaires commencent à réagir, les cellules névrogliques parfois éga-
lement; mais les changements deviennent ensuite rapides et, vers 8 à
10 heures, toutes les cellules sont atteintes. Dans le mélange du sang avec
le triple d’eau, des altérations semblables (déformation, vacuolisation ,
homogénéisation de la substance chromatophile) se produisent en deux
heures. Elles ont lieu en une heure dans l’eau pure.
+
CRITIQUE EXPÉRIMENTALE DE QUELQUES THÉORIES PHYSIOLOGIQUES
DU SOMMEIL,
par R. Lecenpre ET H. PrÉRoN.
Parmi les très nombreuses théories physiologiques qui tendent à expli-
quer les causes ou le mécanisme du sommeil normal, il en est bien peu de
basées sur des faits. Cela tient, sans aucun doute, à la difficulté d’expéri-
menter en cette matière. Nous avons appliqué à cette recherche une mé-
thode, déjà décrite par l’un de nous!?, qui consiste à examiner des Chiens
parvenus à un besoin de sommeil extrêmement intense après avoir été empé-
chés totalement de dormir pendant une dizaine de jours, sans fatigue
- musculaire exagérée.
Ges expériences nous ont déjà fourni de nombreux faits qui contredisent
plusieurs théories du sommeil , et nous permettront prochainement, croyons-
nous, de donner une explication physiologique valable du besoin de som-
meil.
Nous nous contenterons aujourd’hui de signaler les faits qui détruisent
plusieurs des théories proposées.
L Théories dites osmotiques. — Les théories qui donnent pour cause du
sommeil une action physique du sang ou de la lymphe sur les cellules
cérébrales peuvent être ramenées à l’une des trois formes suivantes :
1° Le sommeïl est dû à une augmentation de viscosité du sang qui,
circulant plus lentement, rend plus difficile le fonctionnement cérébral ;
2° Le sommeil est dû à une hypertonie du sang et de la lymphe qui se
chargent progressivement des résidus du fonctionnement de l'organisme,
% H. Préron, L'étude expérimentale des facteurs du sommeil normal. C. R,
Soc. Biol., t. LXIT, 1907.
— 290 —
et cette hypertonie nuit aux fonctions des cellules cérébrales et provoque
les lésions que nous avons observées dans l’insomnie ©);
3° Le sommeil est dû à l’hyperlonie du sang qui provoque un appel
d’eau des tissus et déshydrate les cellules cérébrales; le sommeil est un
phénomène d’anhydrobiose cérébrale.
Il est évident que si ces théories sont exactes, les phénomènes qu'on
suppose être la cause du sommeil doivent augmenter pendant l'insomnie
expérimentale. Or, voici les résultats de deux expériences :
Artémis, ® 22 kilogrammes :
AVANT ne Ès
# L ,
< DIX JOURS ' ;
DÉSIGNATION. AAA d à DIFFERENCE.
d’insomnie.
————
Point cryoscopique du sérum... .| A — — 0°59 | À — — 0°58 — 0°p1
Densité du sang total........ 1,064 1,057 — 0,007
ë du sang total. ... u 20.55 p.100. 7
Extrait sec ORNE !
du sang défibriné.| 21.4 p. 100. | 19.25 p.100. |—2.19 p.100.
Viscosité du sang défibriné.... 2,71 2 — 0,71
Proportion de sérum........| 38 p. 100. h5 p.100. | +7 p.100.
Douillet S, 26 kilogrammes :
APRÈS
AVANT
DÉSIGNATION. , DIX JOURS DIFFÉRENCE.
L'EXPÉRIENCE. s. =
d’insomnie.
Densité du sang total. ....... 1,067 1,099 — 0,008
Extrait sec du sang total....| 23.4 p. 100. | 22.3 p.100. | — 1.1 p.100.
du sang défibriné.| 23.2 p. 100. | 21.5 p. 100. | — 1.7 p. 100.
Viscosité du sang défibriné.... 2,89 2.16 — 0,43
Ces résultats montrent nettement qu'il n’y a aucune augmentation de
densité, de viscosité, de tension osmotique du sang quand se manifeste le
besoin impératif de sommeil ; il y a, au contraire, une légère diminution.
Cette constance du milieu sanguin n’est d’ailleurs pas due à une déshydra-
tation des cellules cérébrales, comme le prouvent les analyses suivantes :
0) R. Lecexpre et H. Prérox, Les rapports entre les conditions physiologiques
et les modifications histologiques des cellules cérébrales dans l'insomnie expéri-
mentale. C. R. Soc. Biol., 1. LXII, 1907, 23 février; — Retour à l’état normal
des cellules nerveuses après les modifications provoquées par linsomnie expéri-
mentale, 1bid., 1% juin; — Distribution des altérations cellulaires du système
nerveux dans l’insomnie expérimentale, tbid., t. LXIV, 1908, 20 juin.
— 291 —
DOUILLET d , TOUFFU
È APRÈS DIX JOURS D’INSOMNIE. NORMAL,
DÉSIGNATION. TT, |
12" grise cérébrale. ....| 17,7
blanche cérébrale... .| 30,7
DOM IOiRL............... 29,3
Sous leurs diverses formes, les théories dites osmotiques du sommeil
sont donc nettement réfutées par les faits expérimentaux.
IL. Théorie de l’aulonarcose carbonique. — Raphael Dubois, qui a con-
sacré de nombreuses études au sommeil hibernal de la Marmotte, a soutenu
l'identité des mécanismes de ce sommeil et du sommeil normal; il admet
que l'acide carbonique, principal produit de désassimilation de l’orga-
nisme, s’accumule dans le sang et produit le sommeil en provoquant la
parésie du centre du réveil. Le sommeïl s’accompagnant d’une diminution
des mouvements respiratoires, l'acide carbonique continue de s’accumuler
dans le sang jusqu’à une dose plus considérable qui provoque l'excitation du
centre du réveil, accélère les mouvements respiratoires et ramène l'animal
à l’état de veille. Aux nombreuses critiques déjà faites à cette théorie, nous
pouvons ajouter que l’insomnie prolongée et le besoin croissant de sommeil
qui l'accompagne ne sont liés ni à une variation de l’acide carbonique exhalé,
ni à une augmentation de celui contenu dans le sang , comme le prouvent
les analyses suivantes :
Artémis ©, 22 kilogrammes :
AIR EXPIRÉ.
DÉSIGNATION. DE RESPIRATIONS
à la minute.
19
29
18
12
16
14
13
13
Insomnie.
Muséuu. — xvi. 21
OT
Douillet , 26 kilogrammes :
AIR EXPIRÉ.
DÉSIGNATION.
Avant l'expérience
Au cours de l’insomnie
Il n’y a donc aucune variation systématique des échanges respiratoires
pendant l'accroissement du besoin de sommeil. H n'y a d’ailleurs pas non
plus augmentation de l'acide carbonique du sang. En effet, Morat et Doyon,
Gley, donnent comme teneur moyenne en C0° du sang artériel de Chien
39 centimètres cubes; or, nous trouvons chez Douillet,, après dix jours d'in-
somnie, 35,2 centim. cubes, tandis que le même Chien à l'état normal
atteignait une teneur de 65 centimètres cubes de CO” dans 100 centimètres
cubes de sang après quelques minutes d'expiration à travers des soupapes
de Müller dans un sac de caoutchouc.
Cet ensemble de recherches nous permet donc d'affirmer que la théorie
de l’autonarcose carbonique aussi bien que celles osmotiques sont contre-
dites par les expériences d’insomnie expérimentale.
tirs 7:
J
|
:
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1910. — N° 6.
D E———
120" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
24 NOVEMBRE 1910.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ce Présinenr annonce que le fascicule 5 du Bulletin du Muséum
de 1910 a été mis en distribution.
En faisant part de la mort du D' BameerGer (7 juillet 1910),
Bibliothécaire adjoint au Muséum, M. ze Présipent retrace briève-
ment la carrière si honorable de l’ancien Député protestataire de
l'Alsace-Lorraine, et fait l'éloge de l’assiduité avec laquelle 1l avait
rempli la tâche qui lui incombait à la Bibliothèque jusqu’au jour
. tout récent où la vieillesse eut eu raison de ses forces.
H prononce quelques paroles de regret en signalant le décès
(27 juillet 1910) d'un dévoué serviteur du Muséum, M. Barr,
Chef de l'Atelier de moulage du Muséum.
La mort est encore venue frapper inopinément (9 septembre
1910) un des plus généreux donateurs du Muséum , M. le D’ Ernest-
Armand Durano.
M. Edmond Perrier rappelle que c’est à sa générosité que le
Muséum est redevable d’un don précieux, celui de l'herbier et de
la bibliothèque du D' Cosson, don auquel il ajouta de larges dota-
tions pour permettre son installation; 11 vient même d’en assurer
Muséuu. — xvi. 29
— 2948—
la conservation par un legs tmportant. Ne devons-nous pas rappeler
qu'il a été, en outre, un des membres les plus actifs de la Société
des Amis du Muséum, et que par les plus généreuses libéralités
il contribuait à d'intéressantes acquisitions? Le nom de M. Du-
rand, dit-il, devra rester dans la mémoire non seulement de ceux
qui s'occupent de Botanique, mais encore de tous ceux qui portent
intérêt au Muséum.
M. ce Présipenr fait part également de la mort de M. Frewrer
(10 septembre 1910), le sculpteur éminent qui, tout en étant
l'élève de Rude, avait dans sa jeunesse fréquenté assidüment le
: Laboratoire d'Anatomie comparée, étudiant l’ossature et la myo-
logie des animaux, qu'il a plus tard représentés avec tant de vérité
et de talent; 1l rappelle combien il avait rempli avec zèle, maloré
son grand âge, sa tâche de Professeur de dessin des animaux,
combien 1l avait éié fidèle au Muséum en y venant jusqu'à la veille
de sa mort travailler dans son modeste atelier.
M. ce PrésinenT annonce à la Réunion que :
M. Roue, Docteur ès sciences, Docteur en médecine, Professeur
à la Faculté des Sciences de Toulouse, a été nommé Professeur de
Zoologie (Reptiles et Poissons), en remplacemeñt de M. Léon
Varcuanr, admis à la retraite (Décret présidentiel du 8 juil-
let 1910); |
M. Forrewrs, Sous-chef de Bureau au Ministère de l’'Instruction
publique, a été nommé Secrétaire du Muséum d'Histoire Naturelle,
en remplacement de M. Cuarecain, admis à la retraite (Arrêté
minislériel du 18 Juillet 1910); à ce sujet, M. Le PrésinenT rap-
pelle quels ont été les services dévoués que celui-ci a rendus à
l'établissement péndant les années qu'il y a été attaché; aussi a-t-11
été nommé Secrétaire honoraire (Arrêté ministériel du 27 oc-
tobre 1910);
M. Daspax, Licencié ès sciences naturelles, a été délégué dans
les fonctions de Préparateur de la Chaire d'Herpétologie, en rem-
placement de M. Lamsour, admis à la retraite (Arrêté ministériel
du 7 octobre 1910);
M. Barsier a été délégué dans les fonctions de Chef de l'Atelier
de moulage au Muséum, en remplacement de M. Barsier, son père,
décédé (Arrêté ministériel du 7 novembre 1910);
Sad |. à
nt. dt ouaé dt. M
— 295 —
M. Rouyer, à la suite d'un concours, a été délégué dans les
fonctions de Chef de carré fleuriste au Muséum, en remplacement
de M. Bezancer, démissionnaire (Arrêté ministériel du 21 no-
vembre 1910);
M. Danran, Préparateur de la Chaire d'Anatomie comparée, a
obtenu, sur sa demande, un congé de six mois à dater du 1° juillet
1910; pendant la durée de ce congé, 11 sera suppléé par M. Fauré-
Fremier;
MM. Marour, Assistant de la Chaire de Physique, et Robert pu
Buyssow, Préparateur à la Chaire d'Entomologie, ont été nommés
Officiers de l'Instruction publique (Décret du 13 juillet 1910);
M. Laye, Chef de carré au Muséum, a élé promu au grade d’Off-
cier du Mérite agricole (Décret du 21 août 1910);
MM. Huerre et François PecreGrin ont été nommés Stagiaires
pour l’année scolaire 1910-1911; MM. Benoist, Lévy et Puixrpre,
Boursiers de deuxième année; MM. Bizor, Bremenr, Carnot, Des-
ROCHE et Gain, Boursiers de première année (Arrêté ministériel du
1 4 novembre 1910 );
M. le Professeur Farcow, de Cambridue, M. Tuérior, Directeur
de l'École primaire supérieure au Havre, présentés par M. le Pro-
fesseur Mancix, ont été nommés Correspondants du Muséum
(Assemblée des Professeurs du 3 novembre 1910).
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur Stanislas Meunier, en présentant les ouvrages
dont les titres sont indiqués ci-dessous, s'exprime ainsi :
J'ai l'honneur de déposer sur le Bureau, pour la Bibliothèque, un
magnifique volume in-4° de exxvu-330 pages et orné de 20 planches litho-
graphiées. IL est intitulé Floræ Libycæ Prodromus et consiste en un cata-
logue raisonné des plantes de la Tripolitaine. Ses auteurs sont le D' Ernest
Durand et M. G. Barratte, qui ontsu obtenir la collaboration de MM. Paul
Ascherson, William Barbey et Reinhold Muschler ©.
Pour les personnes qui s'étonnent de me voir présenter à la Réunion
un ouvrage de Botanique, j'ajouteraäi que M. William Barbey d’abord et
4) Genève, imprimerie Romet, Froreisen successeur, boulevard Georges-
Favon, 26, 1910.
22,
= Poe
M. le D' Ernest Durand ensuite me firent l'honneur de me demander, pour
l’intercaler dans leur volume, un aperçu géologique sur la Tripolitaine.
J'ai accepté cette tâche d'autant plus volontiers que déjà je m'étais occupé
de la stratigraphie de celte région africaine et que je pensais y avoir dé-
couvert une ressemblance intéressante avec la constitution du sol au
Sénégal, qui m'avait fourni la matière de recherches. En effet, tandis que
les auteurs, d’ailleurs peu nombreux, qui ont étudié la Tripolitaine sont
unanimes pour y constater l'absence de tout dépôt éocène, les matériaux
que j'ai eus entre les mains et qui sont conservés dans les Collections géo-
logiques du Muséum m'ont amené à y reconnaitre des assises lutétiennes.
Celles-ci, représentées par des calcaires prépondérants, ont une ressem-
blance remarquable de structure et de composition avec des échantillons
provenant des régions situées entre Saint-Louis et le Perlo. De plus, j'ai pu
dégager d'un fragment de roche un fossile spécialement caractéristique du
lutétien typique : c’est Modiolaria sulcata Lamk., Mollusque sur la loca-
lisation stratigraphique duquel Deshayes a insisté ©.
J'ai tenu d'autant plus, d’ailleurs, à faire la présentation du Prodrome
de la flore libyque, que J'at ainsi une précieuse occasion d’ajouter aux élo-
quentes paroles de notre Directeur l'expression de mes douloureux regrets
de la mort du D' Durand. La soudaineté de cette mort, à laquelle on s’at-
tendait si peu, a ajouté à l'horreur de cette séparation, et il a fallu un
certain temps pour croire à la réalité du malheur survenu. Ceux qui ont
connu le D' Durand n'oublieront jamais le charme de ses relations, la cor-
dialité et la franchise de son commerce, la générosité de son cœur, que
nous avons pu apprécier mieux que personne dans les séances du Conseil
des Amis du Muséum. Il a été des nôtres bien peu de temps, mais son
souvenir ne s’effacera pas.
Puisque j'ai la parole, je demanderai la permission de présenter deux
petits volumes que je dépose à la Bibliothèque, et qui ont paru l’un et
l'autre depuis notre dernière réunion.
L'un d'eux, intitulé Les Convulsions de l’écorce terrestre, fait partie de la
Bibliothèque de philosophie scientifique du D’ Le Bon. C'est un exposé des
faits concernant les tremblements de terre et les éruptions des volcans, avec
un essai d'interprétation de ces phénomènes considérés comme des détails
dans le grand ensemble physiologique du globe terrestre.
L'autre, intitulé L Évolution des théories géologiques et qui fail partie de
la nouvelle Collection scientifique du professeur Émile Borel, est le résumé
du cours public professé cette année même au Muséum. C’est une histoire
des hésitations, des erreurs successivement corrigées, par lesquelles on est
progressivement parvenu à la science géologique. C’est une leçon en. même
temps, mais diflicile à mettre en pratique, quant à la règle qu'il convien-
1 Description des Animaux sans vertèbres du bassin de Paris.
— 297 —
drait de suivre à l'avenir pour avancer le plus fructueusement possible dans
la voie du pr ogr ès.
Si je ne craignais d'abuser de votre patience , je signalerais enfin une
étude que j'ai ITA dans la Revue des Deux-Mondes, du 15 septembre,
sur des Pierres tombées du Ciel et l'Évolution planétaire. Je crois qu’il est
intéressant d’initier, de temps en temps, le grand public aux aperçus les |
plus larges auxquels puissent conduire les travaux de laboratoire, et que
lon peut espérer de concilier ainsi des bonnes volontés nouvelles à œuvre
que nous poursuivons.
M. le Professeur E.-L. Trouessarr présente et offre pour la
Bibliothèque son ouvrage ayant pour titre : Faune des Mammifères
d'Europe, Berlin, 1910.
M. le Professeur H. Lecoute présente et offre pour la Biblio-
thèque le fascicule Î du tome V de la Flore générale de l'Indo-Chine,
dû, pour la description des espèces appartenant à différentes
familles, à la collaboration de MM. L. Courchet, E. de Candolle et
H. Lecomte.
M. le Professeur Cosranrin présente et offre pour la Bibliothèque
le Mémoire qu'il a publié en collaboration avec M. Bois, ayant pour
titre : Sur les Graines et T'ubercules des tombeaux péruviens, Paris, 1910.
M. P.-M. Brers, Préparateur à la Chaire de Cryptogamie, pré-
sente et offre pour la Bibliothèque la Notice dont il est l’auteur,
intitulée : Le Champignon de couche (Psalliota campestris Fr.).
Description , procédés de culture et vente.
COMMUNICATIONS.
Sur LA Faune Des MaumirÈres D'Eurores,
par M. E.-L. TRroOuEssART.
En présentant à la Réunion des Naturalistes du Muséum la Faune des
Mammifères d'Europe que je viens de publier, je voudrais indiquer en peu
de mots le but que j'ai voulu atteindre en rédigeant ce modeste volume.
Depuis une quinzaine d’années, les zoologistes se sont aperçus que la
faune de notre pays était, en ce qui concerne les Mammifères, moins
bien connue que celles de contrées éloignées et d’un accès difficile. Hs se
— 298 —
sont appliqués à l'étude de cette faune et ont décrit un grand nombre de
formes nouvelles, espèces ou sous-espèces, dont les descriptions sont
éparses dans de nombreuses publications périodiques : il était indispen-
sable de réunir toutes ces descriptions dans un livre rédigé sur un plan
uniforme et facile à consulter.
Il n’est pas hors de propos de rappeler que le seul traité en langue
française où l’on puisse chercher la description méthodique de tous les
Mammifères connus à cette époque, la Mammalogie de Desmaret, remonte
à quatre-vingt-dix ans (1820). Pour la faune de l’Europe, les naturalistes
s’en tenaient, depuis un demi-siècle, au livre de Blasius, Säugethiere von
Deutschland (1857), dont j'ai suivi les errements dans ma Faune des
Mammifères de France (1885), faute de travaux plus récents. Tous ces
ouvrages ne sont plus au courant des progrès "de la science.
Quel que soit le point de vue auquel on se place, il n’est plus possible
de se contenter des descriptions trop vagues ou trop générales qui sem-
blaient suflisantes aux naturalistes du commencement du xix° siècle. I est
manifeste que ces diagnoses, dont le seul mérite était la brièveté, pourraient
s'appliquer aujourd’hui à plusieurs espèces voisines mais parfaitement.
distinctes. La zoologie exige désormais des descriptions plus précises, dif-
férentielles et comparables entre elles; elle tient compte des formes locales
(sous-espèces) que les anciens naturalistes négligeaient à tort, les confon-
dant avec les variations accidentelles sous le même nom de «Variétés». Le
principal objectif, à l'heure actuelle, est de bien limiter ces formes locales,
et c’est pour cette raison qu’on attache une grande importance à l’indica-
tion précise de la localité d’origine de chaque spécimen, détail trop né-
gligé par les anciens zoologistes.
Lorsqu'on visite les musées provinciaux de la France et de l'étranger,
ou même les grandes collections nationales, telles que celles de Paris, de
Londres ou de Berlin, on est frappé de voir combien la faune locale du
pays y est pauvrement représentée, en comparaison des faunes exotiques.
Cette infériorité doit cesser, car c’est la faune de son pays qui intéresse
avant tout le visiteur.
C’est pourquoi je fais un pressant appel aux directeurs de nos musées
départementaux, en les engageant à réunir des collections, aussi nom-
breuses que possible, des petits Mammifères qui vivent dans la région qu'ils
habitent. |
Ils amasseront ainsi des objets d'échange très recherchés par les
autres musées et par les grandes collections d'Europe et d'Amérique. Le
livre que je publie aujourd’hui, et que son prix modique met à la portée
de toutes les bourses, pourra leur servir de guide pour la détermination
des spécimens.
Qu'ils n’oublient pas que la faune des Mammifères de France est plus
variée qu’on ne le suppose généralement, et qu’elle offre un vaste champ
— 299 —
d’études : la distribution géographique des espèces, en particulier, est à
peine ébauchée.
+ J'ajouterai que je tiens à la disposition de ceux qui m’en feront la de-
mande la brochure que j'ai publiée sous ce titre : Méthode normale pour
préparer les Mammifères et les Oiseaux, et qui mdique les procédés mo-
dernes les plus pratiques de Taxidermie, permettant de préparer unifor-
mément les spécimens, de manière qu’ils puissent figurer immédiatement
dans toutes les collections.
Nore sur Les GENRES Ericuzus Georrroy Er Ecaiops MArrTiw,
par M. Max Kozzmann.
J'ai eu l'occasion d'examiner un certain nombre de spécimens de ces
deux genres provenant des voyages à Madagascar de MM. À. et G. Gran-
didier, Alluaud, etc., et déposés dans les collections du Muséum.
Établissons tout d’abord la légitimité du genre Echinops Martin. Ce
genre avait été fondé en 1837 par Martin ® pour un animal, voisin par
l'apparence extérieure des Érieules, mais qui s’en distinguait nettement
par l'absence de la dernière prémolaire. On admit généralement que le
spécimen de Martin était un individu jeune et que son Echinops n’était pas
autre chose qu’un Ericulus. Enfin O. Thomas (1892), ayant de nouveau
examiné le type de Martin, constata qu’il avait affaire à un individu par-
faitement adulte, et en conséquence il rétablit le genre Echinops. Par
contre, Thomas montra que Martin et plus tard Mivart s'étaient mépris
sur la nature de la dent supplémentaire de l’Éricule. Il s'agissait non pas
d’une prémolaire, mais bien de la troisième molaire.
Mes propres observations me permettent de confirmer le travail de
O. Thomas et d'y ajouter quelques détails. Le crâne de l'Echinops est
constamment plus court que celui de l’Ériculus. La boîte crânienne
est proportionnellement plus étroite; il en résulte que la partie frontale
de la tête affecte, si on la regarde par-dessus, une forme cylindrique
chez l'Echinops, et plus ou moins conique chez l’Ericulus.
Enfin les piquants de l’Echinops sont ornés d’un réseau en relief, peu
saillant, dessinant des mailles hexagonales assez régulières. Chez l’'Eri-
culus, cette sculpture est plus variable, Les points nodaux du réseau sont
@) Marrmn (W.), On a new Genus of Insectivorous Mammals, P. Z. S., 1838,
p.47.
@) Taowas (0.), On the Insectivorous Genus Echinops Martin with Notes on
the dentition of the allied Genera, P, Z. S., 1892, p. 500.
— 300 —
Loujours fortement épaissis et plus saïllants; souvent, particulièrement dans
E. selosus nigrescens , tout le réseau a disparu sauf en ces points nodaux, qui
sont devenus très saïllants et constituent autant de petites perles. Souvent
enfin les deux structures peuvent s’observer sur un même piquant, avec
tous les passages de l’une à l’autre. Ces caractères sont parfaitement con-
stants et il suffit d'examiner un piquant à un grossissement de 4o à 5o dia-
mètres pour déterminer le genre à coup sûr.
Echinops ne renferme qu’une seule espèce, Echinops Telfairi Martin , avec
deux sous-espèces. Ericulus ne comprend également qu’une seule espèce,
Ericulus setosus Schreber. Cette dernière espèce varie largement sous le
rapport de la coloration des piquants. Ces variations, qui n’ont rien à voir
ni avec l’âge ni avec le sexe, convergent vers deux formes assez dissem-
blables pour qu'il soit utile de leur donner à chacune un nom spécial.
L'identité absolue des caractères crâniens et dentaires, comparés dans les
types les plus différents, nous empêche de considérer ces deux formes
comme deux espèces distinctes. Nous nous bornerons donc à les décrire
comme sous-espèces.
EricuLzus serosus serosus Schreber ().
Caractérisé par ses piquants jaunâtres à la base, et un peu plus foncés
dans le reste de leur longueur, sauf la pointe extrême qui reste plus claire.
La peau, partout où elle est visible, est d'un jaune blanchâtre sale, ainsi
que les poils courts et peu touffus qui la recouvrent.
ERICULUS SETOSUS NIGRESCENS Îs. Geoffroy (2),
La figure de Geoffroy ne laisse aucun doute. L'animal qu'il avait sous
les yeux appartenait nettement à l'espèce E. setosus et à la forme que
nous décrivons ici.
Les piquants sont enfumés à la base, et d’un brun noirâtre dans le
reste de leur longueur, qui est d’un blanc assez pur. Cette pointe blanche
manque dans la région moyenne dorsale. La peau est d’un gris ardoisé sur
la lèvre supérieure et sur les membres, jaunâtre partout aïlleurs. Les poils
sont d’un jaune sale un peu enfumé sous la gorge et sur la poitrine et de
plus en plus bruns à mesure qu’on s'éloigne de la tête vers la queue. Is
sont très courts, assez serrés et d’un noir brunâtre sur la face supérieure
des quatre extrémités.
G) Scareser, Saügethiere, III, 1778, p. 583.
F
@) Grorrroy Sainr-Hivaire (Isid.), Tanrec et Éricule, Mag. Zool., sér. 2, t. I,
1839, p. 1.
— 301 —
Nore sur LES GENRES CniroGALE Er Microcegus,
par M. Max Kozzmanx.
La classification des Lémuriens, que les auteurs rangent dans les genres
Chirogale, Opolemur et Microcebus, est restée pendant longtemps extrême-
ment confuse. F. Major, le premier (1892), y apporta un peu d'ordre.
À mon tour, j'ai pu examiner une nombreuse série de spécimens conservés
dans les collections du Muséum, et je me trouve en mesure d’apporter
quelques précisions nouvelles.
F. Major admettait trois genres : Microcebus, Opolemur et Chirorale,
caractérisés par certaines particularités cräniennes et dentaires. Le genre
Opolemur est nettement intermédiaire. Mais en étudiant ce genre compa-
rativement aux deux autres, on constate bien vite qu'il est impossible de
trouver un caractère ou un ensemble de caractères qui lui soient propres et
qui permettent par conséquent de le définir. Dans ces conditions, je crois
devoir supprimer ce genre Opolemur et le rattacher à Microcebus avec
lequel il possède le plus d’affinités.
Les deux genres seront donc définis comme suit :
CHIROGALE.
Grande taille. Largeur minima des frontaux égalant plus de la moitié de
la largeur maxima. Prolongements aliformes internes un peu convergents;
les externes parallèles; point le plus antérieur du trou occipital n’attei-
gnant jamais la limite postérieure des bulles auditives. Chez l'adulte, mo-
laires à tubercules mousses.
Mrcroceus (Microcesus + OporEmur).
Taille moyenne ou faible; largeur minima des frontaux atteignant au
plus la moitié de la largeur maxima, généralement beaucoup moins. Pro-
longements aliformes internes convergents, externes divergents; point le
plus antérieur du trou occipital, dépassant en avant ou au moins atteignant
la limite postérieure des bulles auditives. Dents à tubercules tranchants et
pointus, même chez l'adulte. Les deux premières molaires supérieures ont
au moins un tubercule supplémentaire.
G) Forsyra Masor, Ueber die malagassischen Lemuridengattungen Microcebus,
Opolemur und Chirogale, Novitates Zoologicæe, vol. I, 1894, p. 1.
— 302 —
J'ai donné des détails nouveaux sur un certain nombre d'espèces. Les
principales sont les deux suivantes :
Microcesus SAMATI.
Chirogaleus Samati À. Grandidier (1868). Opolemur Thomasi F. Major
(1892) ©. | |
Je réunis donc en une seule ces deux espèces. L’Opolemur Thomasi de
F. Major ne se distingue en rien au point de vue de ses caractères exté-
rieurs du Ch. Samati de Grandidier. Cependant Major signale toute une
série de différences cräniennes. Mes observations m'ont montré que ces
différences sont assez faibles et surtout qu’elles ne sont jamais concordantes
entre elles, de telle sorte qu’ez présence d’une série de cränes, on peut
faire autant de groupements différents qu'on peut envisager de caractères.
I n’y a donc pas lieu de maintenir l'espèce O. Thomasi. Nous nous trouvons
simplement en face d’une espèce dont les caractères sont susceptibles d’une
certaine variation, ce qui d’ailleurs semble être assez souvent la règle dans
le groupe qui nous occupe.
Dragnose. — Taille moyenne. Parties supérieures gris roussâätre ou
brunâtre, avec la pointe des poils blanche. Dessous, face interne des
membres ainsi que les quatre extrémités, blanc plus ou moins pur. Une
bande blanche sur le front et le nez. Cercle noir autour des yeux. Oreiïlles
nues. Queue de la couleur du dos, plus claire dessous.
Crâne ayant les caractères de celui des Microcebus, mais surtout remar-
quable par la variabilité du profil sagittal. Largeur minima des frontaux
un peu inférieure à la moitié de la largeur maxima. Arcades dentaires for-
mant un angle peu accentué (20 degrés environ ).
Mesures du corps (S' adulte, sp. in alcool). — De la tête à la base de
la queue, 220 mm. Queue, 200 mm. Largeur de la main, 22 mm. Lon-
gueur du pied, 35 mm.
Mesures du crâne. — Longueur basale, 35 millimètres. Longueur con-
dylobasale, 385 mm. Largeur au niveau des canines, 8,5 mm. Largeur
au niveau des secondes molaires, 14 mm. Largeur minima des frontaux,
entre les orbites, 6 mm. Largeur maxima des frontaux, en arrière des
apophyses post-orbitaires, 13 mm. (.
G) Grannnier (A.), Description d’une nouvelle espèce de Chirogale, découverte
sur la côte ouest de Madagascar, Rev. Mag. Zool., t. XX, 1868, p. Lo.
@) Forsyra Mason, loc. cit., p. 20.
(6) Les quatre dernières mesures définissent exactement le rapport entre les
largeurs maxima et minima des frontaux et l'angle de divergence des arcades
dentaires supérieures.
— 303 —
Microcegus minor E. Geoff. 1819.
Dans cette espèce nous rangeons tous les types décrits par les auteurs
sous le nom de Microcebus (ou Chirogale) murinus , minor, Smithi, ghroïdes,
pusillus. Toutes ces formes sont très voisines et reliées entre elles par des
intermédiaires. On s'explique facilement la confusion de la synonymie de ce
petit groupe.
F. Major (1892) ©? admettait trois espèces : M. minor Gray, M. myoxi-
nus Peters et M. Smithi Gray, caractérisées par la coloration et par quelques
particularités dentaires et crâniennes. La série assez nombreuse que j'ai pu
examiner m'a montré qu'il y a, au point de vue des caractères extérieurs,
tous les passages entre ces trois espèces. Quant aux caractèfes cräniens, ils
varient exactement comme dans le cas de M. Samati, indépendamment les
uns des autres. Ils varient aussi indépendamment de la coloration. Des
individus presque semblables par leurs caractères extérieurs peuvent avoir
des crànes de forme très différente et inversement. Dans ces conditions,
nous ne pouvons admettre qu'une seule espèce, qui prendra le nom de
M. minor E. Geoffroy 1812.
Draenose. — M. minor sera facilement reconnu aux quelques carac-
tères suivants :
Petite taille. Régions dorsales variant du gris au roux le plus franc.
Parties ventrales blanches ou roussätres. Les quatre extrémités toujours
blanches. Une bande blanche sur le front et le nez. Lèvre supérieure tou-
jours blanche. Cercle noir autour des yeux.
Crâne petit; profil sagittal variable; largeur minima des frontaux attei-
gnant moins de la moitié de la largeur maxima. Arcades dentaires formant
un angle assez marqué. Dentition de Microcèbe, c’est-à-dire à tubercules
tranchants et pointus.
Mesures du corps (S' adultes, spécimens in alcool). — De la tête à la
base de la queue, 130-145 millimètres. Queue, 125 à 135 mm. Lon-
gueur de la main, 17-20 mm. Longueur du pied, 28-30 mm.
Mesures du crâne. — Longueur basale, 27,5-29 millimètres. Longueur
condylobasale, 28-32 mm. Largeur au niveau des canines, 5,5-6 mm.
Largeur au niveau des secondes molaires, 10-19 mm. Largeur minima des
frontaux, entre les orbites, 3-4,5 mm. Largeur maxima des frontaux, en
arrière des apophyses postorbitaires, 10,5-13 mm.
Cette espèce est d’ailleurs susceptible de varier dans des directions diffé-
(@) Forsyra Mason, loc. cit., p. 8, 11 et 12.
— 304 —
rentes. Il est utile de désigner par un nom spécial les formes extrêmes.
C’est pourquoi nous admettrons les sous-espèces suivantes :
MicroceBus MINOR minor E. Geoffroy 1812.
(= M. minor Gray, M. glhroïdes Grandidier.)
Oreilles grandes; dos et queue grisätres: parfois très légère, une teinte
rousse à la queue. Côte sud et sud-ouest de Madagascar.
M. minor griseorufus nov. s.-Sp.
Grandes oreilles: dos gris roussätre; queue également roussätre, mais
plus claire que lé dos. Côte sud-est, sud et sud-ouest.
M. pvsizzus mroxnus Peters 1859.
Grandes oreilles: entièrement roux. Côte sud-ouest.
M. pusiLLus MINOR Smirui Gray 1842.
D’après la description de F. Major, les oreilles sont courtes, la couleur
du dos est foncée, queue de même teinte que le dos. Côte sud-est, sud et
sud-ouest. Je n’ai pas rencontré cette forme dans les collections que j'ai
étudiées.
. M. minor Rurus Wagner 1840.
(« Microcèbe roux» de G. Saint-Hilaire. )
Oreïlles petites. Entièrement roux sur les parties dorsales. Parties ven-
trales blanc roussâtre. Queue rousse. Côte sud-ouest de Madagascar.
Dans un travail in extenso je développerai plus longuement les conclu-
sions de cette note et je donnerai la longue synonymie qui n’a pu trouver
place ici.
OST ET
— 305 —
Nores sur LES CoLÉOPTÈRES TÉRÉDILES,
par M. P. Leswe.
5. UN HÔTE DES TUBERCULES ALIMENTAIRES D'AROÏDÉES
PROVENANT DES SÉPULTURES ANCIENNES DU PÉROU :
Chondrotheca asperula nov. gen., nov. sp. ( Dorcaromini).
Récemment mon collègue M. D. Bois me soumettait plusieurs tuber-
cules desséchés recueillis par M. le Capitaine Berthon dans les sépultures
anciennes des environs de Lima (Pérou), notamment dans celles du cime-
tière d’Ancon, et sur lesquels il avait constaté les traces des dégâts d’un
Insecte. La surface de ces rhizomes présentait en effet des orifices circulaires
d'environ 2 millimètres de diamètre, correspondant à des galeries dont le
trajet tortueux et irrégulier était bien apparent à la surface des cassures.
Un examen attentif me permit de découvrir, à l'entrée de ces galeries,
deux exemplaires bien conservés d’un Coléoptère appartenant à la famille
des Anobiüdes, tribu des Dorcatomiens. C'était l’auteur des dégâts. Les
galeries avaient, en effet, tous les caractères de celles que creusent les
larves d’Anobides. L’Insecte lui-même appartenait à un type générique et
spécifique resté inconnu jusqu'ici. Nous définissons ci-dessous ses carac-
tères distinctifs.
Chondrotheea nov. gen. DorcaromiNorum.
Corpus ovoideum, supra convexissimum, integumento extus (capite
cum appendicibus omnibus retractis) omnino tenuiter granulato, pube
brevissima subappressa vestitum. Capite inferne post mentum excavato,
excavatione carina laminatim producta postice determinata; oculis inte-
gris, minoribus; antennis 11-articulatis, clavatis, articulo 1° magno
dilatato, clava articulis tribus subæqualibus liberis, mediocre evolutis,
composila. Prothorace a basi ad apicem gradatim attenuato, latitudine
elytra minori, carina laterali antice abbreviala, angulis posticis rotundatis.
Scutello minuto, triangulari. Elytris omnino estriatis, callo humerali
nullo, margine externo juxta sepmentum abdominis ventrale primum ad
genua postica recipienda profunde exciso dentatoque. Coxis anticis meso-
sternoque (capite cum appendicibus relraclis ) invisis, hoc non excavato,
illis subapproximatis haud contiguis. Metasterno ad tibias tarsosque medios
recipiendos utrinque transversim profunde canaliculato, parte antica incu-
diformi versus alæ mesothoracicæ extremitatem processu tenui longissimo
lateraliter prolongata; episternis metathoracicis triangularibus. Abdomine
— 306 —
convexo, postice medio longitudinaliter depresso, suturis medio sinuatis
ibique subobsoletis, segmento ultimo bigibboso. Tibüs anticis haud sul-
catis. Tarsis compressis , articulis lalitudine gradatim decrescentibus, un-
gulis minutis gracillimis.
Ghondrotheca asperula nov. sp.
Longueur env. 2,5 mill.; larg. env. 1,8 mill — Corps ovoïde, très
convexe en dessus, un peu moins d’une fois et demie aussi long que large,
sans soles dressées, mais revêtu d'une pubescence très fine, extrêmement
courte, rabattue en arrière, ayant l'aspect d’une
légère pruinescence. La tête et les appendices étant
rétractés, toutes les parties découvertes du corps se
montrent garnies de petits grains râpeux assez denses,
aussi bien sur la face ventrale que sur la région dor-
sale. Coloration brune, rougeâtre sur le pronotum et
sur les côtés des élytres; poitrine d’un roux ferrugi-
neux; antennes rousses, à part le premier article qui
est brun; palpes d’un roux clair.
Front transversalement convexe. Labre petit, ar-
rondi en arc de cercle au bord antérieur. Dernier
J article des palpes maxillaires el labiaux comprimé,
fusiforme. Dessous de la tête offrant une large cavité
Chondrotheca asperula. {ransversale, deux fois aussi large que longue, limitée
Moitié gauche du corps ve D ornière par une arête en forme de lame coupante;
en dessous. Les pattes , ; À ; e
l'antenne et l'extrémité cette cavité est celle qui reçoit les antennes dans l’état
RME Ne a ” de rétraction; antennes de 11 articles, le premier
grand, dilaté, operculiforme, le deuxième petit, glo-
buleux, 3-8 subégaux , petits; les articles 9-11, qui constituent la massue,
sont modérément développés, subégaux, un peu allongés, tous libres,
les deux premiers obconiques, le dernier ovoiïde.
Prothorax médiocrement développé, moins large que les élytres, gra-
duellement rétréci d’arrière en avant, son bord latéral caréné depuis la base
jusqu’au voisinage du bord antérieur; angles postérieurs marqués mais
arrondis.
Écusson triangulaire, petit.
Élytres plus de deux fois et demie aussi longs que le prothorax, sans
trace aucune de stries, privés de calus huméral, obliquement coupés sous
l'épaule pour la réception des genoux intermédiaires , et profondément en-
taïllés au niveau du premier sternite abdominal pour recevoir les: genoux
postérieurs ; très légèrement et très brièvement réfléchis au bord apical.
Prosternum très court, subtriangulaire. son lobe intercoxal court et
étroit, nullement visible dans l’état de rétraction. Hanches antérieures assez
a:
(*
Sn RS D nr a ds. à:
SU
rapprochées, terminées ventralement en une crête transversale coupante,
non visibles dans l’état de rétraction. Mésosternum non excavé au milieu,
n’aflleurant en aucun point sur la face ventrale du corps.
Métasternum creusé de chaque côté d’un profond canalicule transverse
destiné à recevoir les tibias et les tarses intermédiaires: ce sillon, nulle-
ment dilaté à son bout interne, est limité en arrière par une carinule très
nette aboutissant extérieurement à l'extrémité postérieure de l’épipleure
buméral. La portion antérieure du métasternum, constituant la «lame en
forme d’enclume» de Mulsant et Rey ©, est ici longuement prolongée de
chaque côté en une mince bande saillante qui va rejoindre, en s’atté-
nuant, le bout de l’aile mésosternale, au côté externe de la hanche inter-
médiaire. Épisternes métathoraciques triangulaires.
Abdomen convexe, surtout en arrière, où les granules deviennent moins
fins et plus denses, offrant une saillie intercoxale étranglée à la base, et
parcouru dans sa moitié postérieure par une légère dépression médiane
longitudinale; composé de 5 sternites apparents, dont le dernier est bi-
gibbeux ; sutures sinuées, obsolètes au milieu; premier sternite occupé dans
toute sa longueur par le sillon récepteur des pattes postérieures.
Tarses graduellement comprimés vers lapex, composés d'articles dé-
croissant peu à peu en largeur, le premier le plus long, 2-4 subégaux,
petits , le cinquième presque aussi long que le premier.
Le genre Chondrotheca doit prendre place parmi les Anobiïides qui pos-
sèdent au plus haut degré la faculté de se ramasser sur eux-mêmes, de ma-
nière à prendre l'apparence parfaite d’une petite boule ou d’une pilule. La
convexité de la face dorsale du corps est telle qu’elle ne pérmet pas à l'In-
secte de rester sur le dos en équilibre stable. Placé dans cette position, le
corps se renverse immédiatement de lui-même sur le côté. On comprend
le bénéfice que l'animal tire de cette conformalion lorsqu'il se laisse choir
à terre en «faisant le mort».
Ses caractères le rapprochent à la fois de deux genres nord-américains,
Stichioptychus Fall ® et Protheca Leconte ©? et du genre chilien Ascutotheca
Lesne(, qui ont tous une conformation analogue du métasternum et du bord
latéral des élytres, et qui offrent aussi des sutures abdominales sinueuses.
Mais le Chondrotheca asperula n’a pas le lobe métasternal défléchi du
@) E. Muzsawr et Ci. Rex, Histoire naturelle des Coléoptères de France, Téré-
diles (Paris, 1864), p. 9.
@) H.-C. Fazr, Revision of Ptinidæ of Boreal America ( Trans. of the Am.
ent. Soc. [ Philadelphia], XXXI, 1905, p. 258).
6) Leconte, Prodromus of a monograph of the species of the tribe Anobiini
(Proc. of the Acad. of Nat. Sciences of Philadelphia, octobre 1865, p. 241).
& P. Lesxe, Un Dorcatomien nouveau du Chili (Revista Chulena de Hist. Nat.,
1911).
AN
premier genre, ni la pilosité dressée du second. Il se distingue, en outre,
des formes néarctiques précitées par ses élytres non striés et par l’orne-
mentation toute spéciale de ses tésuments. Îl diffère du genre Ascutotheca
par son écusson apparent, par le mésosternum entièrement caché dans
l'état de rétraction, par la forme des sillons pédieux métathoraciques, etc.
On peut se demander si la présence de l’Insecte dans les tubercules est
contemporaine de l’époque de l’inhumation, c’est-à-dire de la période
incasique s'étendant du xu° au xv° siècle de notre ère ©. Or on sait dans
quel merveïlleux état de conservation on retrouve encore aujourd’hui le
contenu de certaines tombes du cimetière d’Ancon ©, qu’il s’agisse des
cadavres momifiés ou des divers objets, étofles, aliments, etc., consti-
tuant le mobilier funéraire. On ne peut s'étonner de voir, dans ces con-
ditions, se conserver également d’une façon parfaite la carapace chitineuse
d'un Coléoptère. Aussi n'est-il nullement improbable que les deux Ano-
biides des tubercules d’Ancon datent de l’époque précolombienne.
Les tubercules dans lesquels l’Insecte s’était développé ont été identifiés
par MM. Costantin et Bois © avec ceux d’une Aroïdée comestible, le Xan-
thosoma sagitiæfolium Schott. Il serait intéressant de rechercher si ces tuber-
cules, qui entrent encore aujourd’hui dans l'alimentation des indigènes de
l'Amérique du Sud, sont toujours attaqués par le Chondrotheca.
COLLECTIONS RECUEILLIES PAR M. Maurice DE RorHscHILD EN ABYSSINIE
ET DANS L AFRIQUE ORIENTALE ANGLAISE,
Coléoptères : Onthophagus (2° partie),
par M. H. D'OrgiGny.
O. (Prozg.) mixtifrons nov. sp.
Nitidus, viridis vel cyaneo-viridis; supra glaber, clypeo atque elytrorum
lateribus breviter flavo-pubescentibus, apice et pygidio longe flavo-pilesis.
Capite tenuiler punctato, nonnullis punctis majoribus in fronte intermixtis,
clypeo rugoso, antice rotundato; fronte arcuatim carinata: vertice apud
marem inter oculorum margines anterlores minute cornuto, apud
feminam carina brevi, recta, paulo ante oculorum marginem posteriorem
(1) Cf. Cosrannx et Bois, Sur les graines et tubercules des tombeaux péruviens
de la période incasique (Revue générale de botanique, XXII, 1910, p. 243).
@) G. pe Mornizzer, Cimetière d’Ancon (La Nature, 31 mars 1877, p. 279).
6) Cosranrin et Bois, Mémoire cité, p. 263.
— 309 —
sila, instructo. Prothorace lævi, lateribus parce et fortiter punctatis,
postice non sinuatis; basi medio angulatim producta, apice late rotundato,
lateribus exceptis non marginata. Elytris tenuiter striatis ; intervallis planis,
lævibus, apice et anguste lateribus punctatis. Pygidio subfortiter et
subdense punctato. — Long., 7,5-8,5 millim.
Cette espèce a été jusqu'ici confondue avec l'alcyon Klug (in Monatsber.
Akad. Berl., 1855, p. 653) décrit du Mozambique; elle n’en difière guère
que par la ponctuation du pygidium médiocrement forle et assez serrée
(au lieu d’être remarquablement grosse et très écartée), le front à ponctua-
tion fine, mélangée de quelques points notablement plus gros (au lieu
d'être lisse ou imperceptiblement pointillé), la coloration plus où moins
verte ou verdâtre (au lieu d’être ordinairement d’un noir bleuûtre).
_ Éthiopie méridionale : Endessa et entre Yaba et Endessa sur le haut
Aouache. Trouvé également dans l'Afrique orientale anglaise par M. Ch.
Alluaud.
O. (Proag.) viridiceps nov. sp.
(azcyon var. vriiceps d'Orbigny, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 291,
décrit de l'Afrique orientale anglaise.)
Nitidus, cæruleo-niger vel interdum viridi-niger, capite et prothoracis
parte anteriore cupreo-viridibus; supra glaber, clypeo atque elytrorum
lateribus breviter flavo-pubescentibus, apice et pygidio longe flavo-pilosis.
Capite tenuiter punctato, clypeo rugoso, antice rotundato; fronte arcuatim
carinata; vertice apud marem paulo ante oculorum marginem anteriorem
minute cornuto, apud feminam carina modice longa, leviter arcuata vel
fere recta, inter oculorum margines anteriores sita, instructo. Prothorace
lævi, lateribus parce et fortiter punctatis, postice non sinuatis ; basi medio
angulatim producta , apice late rotundalo, lateribus exceptis non marginata.
Elytris transversim antice depressis, lenuiter striatis; intervallis planis,
lævibus, apice et lateribus punctatis. Pygidio subtenuiter et densissime
punctato. — Long., 7-9 millim.
De même que la précédente, cette espèce est très voisine de l’alcyon
Klug (2. c.); elle en diffère et diffère également du mixtifrons nov. sp. par
les élytres assez fortement déprimés transversalement sur tout le tiers
antérieur du disque, le pygidium à ponctuation assez fine et très serrée,
sa pubescence serrée et complètement couchée, la coloration d’un noir plus
ou moins bleuâtre ou parfois verdâtre, avec la tête et le devant du pro-
thorax d’un vert clair, ordinairement au moins en partie cuivreux; elle
diffère encore du mixtfrons par le front à ponctualion uniformément fine,
la corne du vertex C située un peu plus en avant, sa base se prolongeant
de chaque côté en une fine et courte carène droite qui n’atteint pas à beau-
coup près l'œil (au lieu de se prolonger en une longue arête fortement
Muséum. — xvi. 23
— 310 —
arquée jusqu'au bord postérieur de l'œil), la carène du vertex Q située
plus en avant et un peu plus longue.
Ouganda : mont Loroghi.
LA
Mission GÉODÉSIQUE DE L'ÉQuATEURr.
COLLECTIONS RECUEILLIES PAR LE D' P. Rrver.
Coléoptères : Malacodermes proprement dits.
Par M. J. Bourcgois.
ee ———
Calopteron mesoxanthum nov. Sp.
S. Oblongo-ovatum, antice sat valde angustatum, subplanatum , brevissime
pubescens, vx nitidum, nigrum, elytris violaceo-nigris, fascia mediana,
transversa, lata, flavo-aurantiaca ornatis ; prothorace latitudine basali fere,
æquilongo, apicem versus vix anguslato, antice subrotundato ; lateraliter sai
anguste reflexo-marginato, medio longitudinaliter carinato, ad marginem
anhicum et lateralem rugoso-punctato, angulis anticis rotundatis, posticis sai
valde extrorsum productis, subacuts ; elytris a basi usque ad trientem poste-
riorem subrecte dilatatis, dein apicem versus arcuatim attenuatis, 4-costatis,
costa secunda paulo fortiori, tertia ad apicem abbreviata, quarta ad humerum
subelevata, intervallis costarum clathris transversis in areolas subquadratas
dhvisis, his subplanatis, quinto intervallo costulam intermediam haud pre-
bente; abdominis seomentis ventralibus 8 conspicuis, penultimo postice vix
emarginalo, ultimo triangulari, bivalvato. — Long., 9 millim.; lat. hum.,
2 millim.; lat. max., 4,5 millim. — ©. Hucusque invisa.
Loja. 1 .
Cette petite espèce est voisine du C. Bourgeoisi Kirsch (Berl. ent. Zeits.,
1884, p. 48). Elle s’en distingue par la taille sensiblement moindre, par
les angles postérieurs du pronotum beaucoup plus saillants, par les élytres
moins dilatés et par l'absence d’une costule intermédiaire à l'extrémité du
cinquième intervalle.
Plateros collaris nov. Sp.
©. Parallelus, subplanatus, tlenuissime pubescens, nitidiusculus, ochra-
ceus, pronoto utrinque vitla longitudinali nigra elytrorumque remione dorsali
Juscescente ; capite pone oculos ad latera infuscato, medio longitudinahter cana-
liculato anticeque leviter bituberculato; antennis nigris, subcompressis, vix
serratis, articuhis a 3° inde latitudine sensim decrescentibus; prothorace
— 311 —
amplo, subtrapeziformi , basi long'itudine latiore, apicem versus parum augus-
tato, antice subangulato-producto, postice utrinque sinuato, lateraliter late
marginato sed parum reflexo, angulis anticis bene distinctis, posticis oblique
extrorsum sat valde productis, disco inæquali, medio postice subeanaliculato ;
elytris basi thorace angustioribus, pone humeros vix latioribus, ad apicem
singulatim rotundatis, 4-costatis, costis postice evanescentibus, quarta antice
elevatiore, ad humerum incrassata, intervallis costarum rugoso-punctahs , terho
costula humiliore longitudinaliter bipartito ; corpore subtus niidiore, pectore
fusco, abdomine pedibusque nigris, trochanteribus femorumque basi rufescen-
tibus ; abdominis seomento ultimo subquadrato. — Long., 8 millim.; lat.,
2,5 millim. — &'. Hucusque invisus.
Santo Domingo de los Colorados, 510 mètres. 1 ©.
. Espèce remarquable par la grandeur de son prothorax et par ses élytres
pe présentant que 4 côtes principales et une petite costule intermédiaire
dans le milieu du troisième intervalle.
Cantharis convergens nov. sp. ().
Elongata, apicem versus parum dilatata, opaca, atra, elytris fascia lata
transversa aurantiaco-flava pone medium ornaltis ; capite haud porrecto, niti-
diusculo, tenuiter griseo-pubescente, confertissime punctulato ; antennis com-
pressis, serratis, basi et apice angusthoribus, articulis duobus ultimis flavis,
2° brevissimo, 3° quarto paulo brewwre; prothorace subquadrato, apicem
versus parum angustato, latitudine basali paulo breviore, lateribus fere
rechs, mgro-cihiatis, ante medium leviter calloso-incrassaus, angulis anticis
subrotundatis, posticis subrectis, extrorsum leviter productis, disco subcon-
vexo, ad latera utrinque langitudinaliter depresso, medio canaliculato ; seu-
tello obtriangulari, apice retuso; elytris dense pubescentibus, apicem versus
paulum dilatatis, 4-costatis, costis duabus primis bene distincts, 3 et obso-
lens, fere inconspicuis, margine exteriore a fascia transversa inde usque ad
basim anguste flavescente. — Long. , 10 millim.; lat. max. elytr., 4,5 millim,
Loja. 1 ©.
Jolie espèce qui mime le Calopteron mesoxanthum décrit ci-dessus.
Cantharis Noireli nov, sp.
Elongata, subparallela, brevissime tomentoso-pubescens, opaca, atra,
G) Ce n’est que provisoirement que je range cette espèce et les deux suivantes
dans le genre Cantharis, dont elles s’éloignent à plusieurs points de vue. Comme
facies , elles participent à la fois des Daiphron américains et des Lycocerus asia-
tiques, mais elles n’appartiennent réellement ni à l’un ni à l’autre de ces deux
genres. Le matériel trop restreint dont je dispose ne permet pas de leur assi-
gner quant à présent leur véritable place générique.
23.
— 312 —
elytris aurantiaco-flavis, basi præter costam tertiam cuspidatim prolongata ;
capile haud porrecto, ruguloso; antennis compressis, subserratis, basi el
apice angushoribus, articulo 2° brevi, 3° quarto paulo breviore; prothorace
subquadrato, apicem versus vix angustato, latitudine basali paululo breviore,
lateribus fere rectis, medio levissime calloso-incrassatis , angulis anticis rotun-
datis, poshcis rectis, subacutis, haud productis, disco subconvexo, utrinque
longitudinaliter depresso, medio breviter sulcato; scutello fere semilunato ;
elytris subparallelis, apicem versus vix dilatatis, dense sericeo-pubescentibus,
3-costatis, coslis 1 el 2 bene distinctis, 3° fere obsoleta ; corpore subtus pedi-
busque fusco-nigris, pectore nitidiusculo. — Long., 11 müllim.: lat. max.
elytr., 3,5 millim. |
Baños, 1,830 mètres, décembre-janvier. 1 ® (ma collection).
Cette espèce, que son système de coloration permettra de distinguer
facilement, a été capturée par M. le capitaine Noirel, du Service géogra-
phique de l’armée, membre de la Mission de l'Équateur. Je me fais un
plaisir de la lui dédier.
Cantharis morosa nov. Sp.
Elongata, subparallela, opaca, nigra, elytris macula humerali ochracea,
elongata, subobliqua ornatis; capite transverso, haud porrecto, convexo,
müdiusculo, pubescente; mandibuhs rufis; antenms brevibus, sat crassis,
cilatis , haud compressis vel serratis, apicem versus latitudine sensim decrescen-
hibus, articulis obconicis, 2° lertio dimidio breviore, 3° quarto æqual ; pro-
thorace subquadrato, leviter transverso, antice vix angustalo, dense nigro-
pubescente, lateribus subrectis, ante medium leviter dentats, angulis anticis
subrotundatis, posticis rectis, haud productis, disco parum convexo, ad latera
utrinque et in medio sat late depresso; scutello obtriangulari, apice retuso ;
elytris tomentosis, subparallelis, costis duabus obliquis singulatim notatis ;
corpore subtus ngro, pubescente, pectore mtidiusculo. — Long., 6 millim. ;
lat., 2 millim.
Loja. 1 ®.
Cette espèce diffère des précédentes, non seulement par la coloration,
mais encore par la forme des antennes, qui, au lieu d’être comprimées et
subserriformes, sont plus compactes, plus ramassées et composées d’ar-
ticles obconiques, diminuant graduellement d'épaisseur vers l'extrémité.
h
r
.
R
— 313 —
DIPTERES ASILIDES
RECUEILLIS PAR M. À. Weiss DANS L'ILE DE DJERBA (Tunisie).
Dsscriprion pu SaroPoGoN WEissir Nov. se.,
PAR LE ProrEsseur M. Bezzt, DE Turin.
Bien que la faune des Diptères de la Tunisie soit assez bien connue par les
travaux de M. Bigot et par ceux plus récents et plus étendus de M. Becker ©,
celle de Djerba est encore aujourd’hui aussi peu connue que la mysté-
rieuse magicienne Calypso dont les anciens avaient placé la demeure
dans cette île enchantée.
C’est donc une vraie fortune pour la science diptérologique que
M. À. Weiss ait porté son attention sur les Diptères; et bien qu'il soit par-
ticulièrement intéressé aux espèces hématophages où autrement dange-
reuses à l'homme ou à ses produits, il n’a pas néglipé d'observer avec
savante attention et de recueillir avec grande diligence les autres espèces.
Grâce à sa bienveillance, dont je ne saurais jamais le remercier suffisam-
ment, j'ai pu examiner un certain nombre de Diptères, qui me permettent
déjà de juger que cette diptérofaune est fort intéressante. Comme celle de
maints pays dans les mêmes climats, elle est riche de Nemestrinides , de
Bombylüdes et d’Asilides, c’est-à-dire des plus charmantes et remarquables
familles.
Parmi les Asilides que M. Weiss m'a jusqu à présent envoyés de Djerba,
manquent encore des représentants du groupe des Laphrines. Du groupe
des Asilines il y a les espèces suivantes :
1. Eccorrorus ERYrHRoGAsTRUS Lœw.
Rare et intéressante espèce que M. Becker a décrite de Tunis comme Cæ-
lopus lucidus. Sa position systématique n’est pas chez Asilus sens. str., mais
près des genres Proctacanthus et Polysarca, dont 11 présente la caractéris-
tique nervation ailaire.
2. Promacaus Lacnviosus Becker, que M. Becker a décrit de El-Djerba,
Tunis. |
Plusieurs couples; quand il est vivant, il montre de beaux yeux verts.
Cette espèce s'éloigne de toutes les autres de son genre et est l'unique qui
@) Bicor (J.-M-F.), Énumération des Diptères recueillis en Tunisie dans la mis-
sion de 1884, par M. V. Mayet, Paris, 1888. — Cosra (A.), Miscellanea entomo-
logica, Memoria Quarta : Ditteri della Tunisia, Napoli, 1893. — Gnazrre (E.),
Beiträge zur Insektenfauna von Tunis, Wien, 1906. — Becker (Th.), Dre
Ergebnisse meiner dipterologischen Frühjahrreise nach Alpier und Tunis, Teschen-
dorf, 1906-1907.
— 814 —
habite la côte nord de l'Afrique, pendant que quatre espèces se trouvent
aux îles Canaries, et plus de quarante ont été décrites du reste de l'Afrique.
3. ApocLéa ALGIRA Fabricius.
Intéressante espèce répandue dans toute l'Afrique du Nord et fort re-
marquable par sa coloration päle.
h. ApocLea michacantTHA Lœw:
Quelques exemplaires avec la précédente: elle paraît bien plus rare qué
celle-ci; elle s’en distingue aisément par la forme du troisième article de l'an-
tenne, et par les petites soies du dos du thorax, qui sont toutes blanches.
5. Dÿsmacaus AzBrsera Becker.
Cette espèce bien distincte, que M. Becker a décrite de Gafsa, paraît ne
pas être rare dans l’île,
6. Errrrrprus masor Becker.
Un mâle de cette espèce, dont M. Becker décrit seulement la fémellé de
Sousse; il diffère un peu dans là couleur des macrochètes du thorax et dés
cuisses, aussi bien que par la position de la petite nervute transversale;
mais les grandes dimensions et les fortes soies du ventre sont bien caracté-
ristiques.
Du groupe des Dasypogonines M. Weiss à trouvé les espèces sui-
vanies :
7. Srenorocon cervinus Lœw.
Une femelle de cette grande espèce décrite d’Espagne, mais que M. Becker
a décrite de Tunis et de Tanger.
8. RHapiNus MEGALONYx Lœw.
Quelques exemplaires de cette notable espèce, qui a été récoltée jusqu’à
présent seulement en Égypté et à Aden:; j'ai vi dans le Musée national
hongrois, à Budapest, des exemplaires recueillis par M. Katona sur la côte
orientale d’Afrique.
Mais les plus intéressantes sont deux espèces de Saropogon, qui, Je
crois, sont toutes deux inédites. La prémière a les antennes, les pattes
et l'abdomen rouges; elle se rapproche de pollinosus Lœw, mais diffère de
la description que M. Becker en donne; aussi je ne suis pas encore bien
fixé à son égard.
La deuxième est certainement nouvelle pour la science et fort intéres-
ET SP DS VO IN TS TR
— 315 —
sante par sa position et ses affinités systématiques. Elle appartient sans
doute au genre Saropogon de Læw, riche de bien des espèces, dont plus de
quarante habitent les pays du bord de la Méditerranée; mais elle est très
bien distincte et même fort éloignée de toutes par sa grandé taille, sa ro-
bustesse et ses pattes entièrement noires. À première vue, on la prendrait
pour un Selidopogon, surtout le mäle, qui par sa coloration noire res-
semble beaucoup au S. crassus Macquart, si commun en Tunisie et en
Algérie; mais on peut la distinguer tout de suite par sa moustache tecti-
forme, bornée au bord de la bouche.
Parmi les Saropogon paléarctiques, elle se rapproche seulement du
S. distinctus, que M. Becker a décrit d'Algérie en 1906 et dont on ne
connaît encore que le mâle. Ellé présente la même coloration du thorax
et des pattes, mais en diffère par les soies des ocelles qui sont blanches, par
l'abdomen entièrement noir chez le mâle et par sa taille plus grande de
bien 5 millimètres. On pourrait soupçonner que M. Becker ait décrit la
femelle en la prenant pour le mâle; mais, outre qu'il serait bien inconvé-
nant de croire que l’éminent diptériste de Liegnitz se soit trompé sur ce
point, cela ne peut être, car il dit que la face est noire et que les ailes sont
noircies dans la partie basale, caractères qui se trouvent seulement chéz le
mâle de notre espèce,
Mais la plus étrange analogie se trouve entre le Saropogon de Djerba et
une espèce néarctique que Lœw a décrite du Texas en 1874 (Berlin. en-
tom. Zeuschr.; XVIII, 374) sous le nom de combustus, et dont je possède
dans ma collection un exemplaire de Garden City, Kansas. Elle possède la
même robustesse, la même coloration du thorax, des pattes et des aïles et
aussi le même dimorphisme sexuel de coloration. En effet, M. Back a
complètement raison (Trans. amer. entom. Soc., XXXV, 1909, p. 346) de
considérer le S. adustus Lœw à abdomen et pattes rouges comme la
femelle de combustus. Mais chez l'espèce de l'Amérique du Nord la mous-
tache est constituée de peu de soies (environ 10); dans celle de Djerba, ces
soles sont impossibles à compter (au moins bo).
Parmi les espèces européennés, nous trouvons seulement S. platynotus
Lœw qui ait les pattes complètement noires, mais il a les ailes hyalines.
Chez S. atricolor Læœw, les pattes sont aussi en grandes parties noires,
mais il a la moustache noire.
L’inusitée robustesse de notre espèce est en oppositioh avec la loi qui
dit que les formes des îles sont toujours plus petites que celles du conti-
nent; mais le fait pourrait peut-être s'expliquer par l'absence dans Djerba
des fortes espèces de Selidopogon dont ce Saropogron; dans sûn isolement, a
pris la place.
Je vais maintenant décrire l'espèce, qui à bon droit doit porter le nom
de M: Weiss, en reconnaissance d’une si remarquable addition à la faune
de la Tunisie.
— 316 —
Saropogon Weissii nov. sp., G ©.
Robustissimus, niger, antennis pedibusque concoloribus , mystace techformi
albo, facie supra mystacem omnino nuda, macrochætis ocellaribus albis vel
lutescentibus, mesonoio tomento albocinereo dense induto lineis quinque longi-
tudinalibus nigris distinctissimis quarum intermedia divisa, abdominis nitidis-
simi segments secundo terhio et quarlo margine postico lateribus vitta abbre-
viala ex tomento albo ornatis, alarum cellula posteriore quaria aperta quamis
interdum angustata.
Mas : Facie nigra brunneo-micante, abdomine toto nigro, hypopygio con-
colore lateribus longe albociliatis, alarum dimidio basali nigricante.
Fœmina : Facie alba rufo-micante, abdomine supra preter basim et latera
tolo rufo, terebræ spinis lonpis luteis, alarum basi decolore.
Long. corp., 16-18 millim.
In insula tunetana Djerba vocata, prope Houmi-Souk, 2 Set 2 @ a cl.
A. Weiss, cui species honoris causa dicata, mense Mao lecta fuerunt.
Typus in collectione Musæi parisiensis et mea.
Tête toute couverte de toment gris, seulement les contours du tubercle
ocellaire et le vertex sont d’un noir luisant, plus largement dans le mâle
que dans la femelle, dont le front est couvert de toment blanchâtre plus
épais. Le premier article des antennes porte des poils blancs au-dessous;
le deuxième est quelque peu rougeàtre et porte des soies noires; le troi-
sième manque. La moustache est fort riche, parfaitement tectiforme, c’est-
à-dire toute formée de soies blanches très rapprochées et disposées sur la
même ligne, ne s'étendant nullement sur la face, qui est opaque et dont
la couleur varie selon le sexe. Les palpes sont noires, hérissées de longs
poils noirs chez le mâle, päles chez la femelle. Trompe rigide, fort robuste
et très aiguë, d'un noir très luisant, avec des poils blancs au-dessous.
Barbe riche, blanche, presque argentée; poils du front et du derrière de
la tête tout blancs. Yeux avec les facettes antérieures médianes élargies;
front pas trop déprimé entre les yeux: tubercle ocellaire noir, assez sail-"
lant. Les 5-6 soies ocellaires sont grêles et blanches chez le mâle,
robustes et jaunâtres chez la femelle. Les macrochètes postverticales sont
le plus souvent blanchâtres, mais quelquefois noires; celles de la couronne
occipitale sont noires, mais une des deux femelles les a toutes blanchâtres.
Thorax fort robuste, en carré allongé, peu saillant; le dessin noir du dos
éclate bien sur le fond d’un gris de craie; on peut dire qu’il y a quatre lignes
longitudinales presque toutes de la même longueur, et deux autres, une de
chaque côté plus large et ne dépassant pas en avant la suture. Il est mat;
la couleur noire luisante du fond se remarque seulement en avant de
l'écusson quand le toment est un peu frotté, et alors les épaules et tout
le contour latéral, même en avant de l'écusson, paraissent rougeätres,
surtout chez la femelle. Le dos porte de petites soies noires et des poils
à
— 317 —
blancs plus longs, qui dans le mâle sont plus longs, surtout en avant de
l’écusson et dans les régions humérales et notopleurales. Écusson noir
couvert de toments cendrés dans le milieu, rougeàtres sur le bord, dé-
pourvu de poils, avec quatre robustes EE AE marginales noires , très
rarement blanchâtres chez la femelle. Prothorax avec une couronne de ma-
crochètes, dont les 3-4 des côtés sont fort robustes; celles du milieu
sont pâles, les latérales noires ou très rarement pâles ; il y a aussi de longs
poils blancs. Pas de macrochètes humérales ; trois présuturales très robustes
et en avant encore 1-2 plus petites; deux paires de dorsocentrales,
par exception une au plus hors de ligne; trois suralaires antérieures et
trois postérieures, avec quelquefois de plus petites en surplus; soies
hypopleurales grêles, noires chez le mâle, en grande partie pâles chez la
femelle. Toutes les macrochètes thoraciques sont noires, mais l’une ou.
l'autre est toujours pâle; quelquefois, chez la femelle, elles sont toutes
pâles, sauf les deux dorsocentrales.
Métanotum d’un noir luisant dans le milieu, avec toment cendré sur
les côtés. Balanciers d’un jaune noirâtre chez le mâle, un peu plus clairs
chez la femelle: écailles jaunâtres, avec des poils de la même couleur.
Abdomen fort luisant, même sur le ventre qui est noir dans les deux
sexes; sur le dos, on remarque de légers reflets violâtres. Dos de l'abdomen
presque nu, avec seulement de très petits poils noirs, qui sur les côtés, chez la
femelle, sont blancs; le premier segment seul porte sur les côtés des poils
assez longs, noirs chez le mäle, blancs chez la femelle et 5-7 fortes
macrochètes, noires chez le mâle, toutes ou en grande partie blanches
chez la femelle. Organes génitaux du mâle d’un noir luisant; lamelle su-
périeure profondément échancrée dans le milieu au sommet; lamelles laté-
rales petites et bombées, avec de longs poils blancs; lamelle inférieure avec
de longs poils noirs au sommet; les pièces internes sont compliquées. Chez
la femelle, le premier segment est tout noir; le deuxième, noir à bord
postérieur rouge dans le milieu; tous les autres sont rouges, avec taches
noires sur les côtés, qui forment une bande noire continue; segment
génital noir, avec une toufle de courts poils jaunâtres au-dessous.
Pattes robustes, entièrement noires, avec les genoux étroitement rou-
geätres; la couleur du fond est luisante, mais elle devient opaque et gri-
sâtre par les courts poils blancs qui couvrent toutes les pattes; les quatre
hanches du devant sont garnies de poils denses, raides, d’un blanc presque
argenté, celles de la dernière paire portent 2-3 fortes macrochètes
noires ou blanchätres. Toutes les épingles des pattes sont noires sans
exception, même chez la femelle; ergot des jambes du devant fort, noir,
recourbé. Ongles noirs, étroitement rougeâtres à la base; pelotes allongées,
jaunâtres ; empodium spiniforme, d’un brun jaunâtre.
La partie noircie des ailes chez le mäle s'étend jusqu'aux nervures
transversales, mais va encore un peu plus loin le long des nervures longi-
— 918 —
tudinales, vers le bord postérieur de l'aile; chez la femelle, les aïles sont
transparentes, seulement quelques nervures sont un peu bordées de jau-
nâtre. Les nervures sont noires, sauf la base et les deux premières; la côte
fait le pourtour de toute l'aile; la petite transversale se trouve un peu
après le milieu de la cellule discoïdale; la cellule anale est close au bord
même de l'aile.
Mission pans L’Anrarcrique prricée par M. ze D' Cnarcor
(1908-191 0).
Cozzecrions RECUEILLIES PAR M. Le D" J. Lrouvicze.
Gastropodes Prosobranches et Scaphopode;,
par M. En. Lamy.
M. le D' Jacques Liouville a recueilli, pendant la 2° expédition antarc-
tique de M. le D' Charcot (1908-1910 ),un Scaphopode, très probablement
identique à une coquille déjà signalée dans l'Antarctique , et 19 Gastropodes
Prosobranches : 11 étaient précédemment connus de cette région, d’où
8 notamment avaient été rapportés aussi par la 1° expédition ( 1903-1906 );
5 constituent des espèces nouvelles, 1 est une variété nouvelle, et il y a;
en outre, 2 formes très jeunes diflicilement déterminables.
Buccinum Charcoti nov. Sp:
Testa globoso-ovata, tenus, albida, epidermide griseo-lutescente induta.
Spira brevis, Anfr. 4 1/2 convexi, sutura impressa et canaliculata sejuncti,
rapide crescentes, strüs spiralibus tenwibus, crebris, ornati; in anfr. ultimo
permagno, tnflato, 4/5 totius longitudinis æquante, strie incrementi longitu-
diriales accedunt. Apertura magna, oblongo-ovata ; columella arcuata, eallo
tenur, lato, adnato; labrum acutum; canalis brevis, emarginatus. — Al. :
33 millim.; diam. max, : 20 millim. Apertura 25 millim. alta, 10 millim.
lata.
Dragage XVIT, baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du
Sud : 2 individus. Les dimensions données ci-dessus se rapportent au plus
grand, l'autre a seulément 24 millimètres de longueur et 14 millimètres
de diamètre maximum. Tous deux re montrent aucuné trace d’opercule.
Cette forme ne peut êtré comparïée qu'à des espèces dés mers boréales :
par son contour, elle offre une certaine ressemblance avec le Volutharpa
Moôrchiana P. Fischer (1859, Journ. de Conchyl., vol. VIT, p. 299; pl. X,
fig. 2 a-b), des côtes de Sibérie, qui, d’après M. Wm. H: Dall (1872,
Americ. Journ. of Conchol., vol. VIT, p. 105), est une variété à spire courte
du Buccinum cyaneum Brug.; mais elle rappelle surtout le Buce. Fische-
19
rianum Dal (1872, ibid.; p. 106, pl. XVI, fig. 13) de là mer de
Behring:.
Bucanun sp. forma juvenils.
Le dragage XVIIT, effectué évalement dans la baie de l'Amirauté, île du
Roi-Georges, Shetlands du Sud, a fourni une petite coquille composée de
deux tours et demi de spire, ayant pour dimensions : haygteur, 6 mülli-
mètres; diamètre maximum, 5 millimètres. C’est très vraisemblablement
la forme jeune d’un Buccin et l'existence, à la face externe du labre, de
plusieurs stries spirales tendrait à faire supposer qu’elle appartient à l’es-
pèce précédente, trouvée dans la même localité; mais on ne peut se pro-
noncer avec cerlitude; cette coquille, qui, elle, est pourvue d’un opercule;
étant uniqué et ayant été rencontrée isolément,
NeoëteciNui Earonr E. À. Smith.
1879. Neobuccinum Eatoni E. À. Suirx , Moll. Kerguelen, Phil. Trans. Roy. Soe.
London, vol. CLXIIT, p: 169, pl. IX, fig. 1-1 a.
Dragage V, chenal Peltier, entre l’île Gœtschy et l'ile Doumer : 1 indi-
Vidu; drag. XVIT, baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du
Sud : 10 ind.; drag. XX, en bordure de la banquise : 1 ind.
Cominezca (CarAnmdorA) vesrira v. Martens.
Var. ELONGATA noÿ. var.
1880. Buccinum ( Chlanidota) vestitum v: Martens, Gonchol. Mittheil., I, p. 43,
pl. IX, fig. 3 a-c.
Dragage XVII, baie de l’Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du
Sud : 1 individu, à coquille beaucoup plus allongée que la forme typique,
à laquelle je le rattache comme constituant une variété elongata.
Sipho Gaini nov. sp.
Testa fusiformis, tenuis, albida, epidermide tenuissima lutescente induta.
Spira turrita. Anfr. à convexiusculi, regulariter crescentes, sutura canaliculata
sejunchi, spiraliter confertim hirat. In anfr. ultimo magno, tesitæ dimidiam
partem æquante, striæ incrementi longitudinales accedunt. Apertura anguste
ovata, inferne in canalem obliquum brevem apertum desinens; columella
arcuaia, callosa; labrum acutum. Operculum unguiforme, corneum , lutescens,
nucleo apicali. — Alt. : 55 nullim.; diam. max. : 12 millim. Aperiura
19 millim. alta, 6 millim. lata.
Dragage XVII, baie de l’Amirauté, île du Roï-Georges, Shetlands du
Sud : 1 individu,
— 320 —
Les Sipho signalés jusqu'ici de l'Antarctique : S. antarcidis Pelseneer
(1903, Belpica Moll., p. 22, pl. V, fig. 60), Troschelia ou Sipho sp. E. A.
Smith (1907, Nation. Antarct. Exped. Discovery, Gastrop., p. 2, pl. I,
fig. 8), S. archibenthalis et S. crassicostatus Melvill et Standen (1907,
Scottish Nation. Antarct. Exped., Moll., Trans. Roy. Soc. Edinburgh,
vol. XLVT, p. 138, pl. I, fig. 9 et 10), ont tous une forme plus trapue et
une ouverture: bien moins allongée.
Cerithium Liouvillei nov. Sp.
Testa parva, conica, lutescens. Spira lata, turrila, acuminata. Anfr. 10 1/2
convexti, sulura tmpressa sejuncht, longitudinaliter costis tenuibus, spiraliter
carinis duabus valde eminentibus ornati; funiculus humilior suturam obtepit
et in anfr. ullimo basim, funiculis duobus aliis munitam, cingi. Apertura
rotundato-ovata , infra canaliculata ; columella arcuata ; labrum acutum ; canalis
brevis. — Ali. : 7 millim.; diam. max. : 2,75 mallim. Apertura 2 mullim.
alia, 1 millim. 5 lata.
Dragage XV, devant Port-Lockroy, chenal de Roosen : 1 individu.
Ce Cérithe diffère du CG. Charcoti Lamy (1906, Expéd. Antarct. Franç.
du D' Charcot, Gastrop., p. 4, pl. I, fig. 1) par sa forme plus allongée et
par l'existence, sur chaque tour, de deux carènes au lieu de trois cordons
principaux. Par sa sculpture, il se rapproche plutôt du C. georgianum Pfr.
(1886, v. Martens et Pfeffer, Moll. Süd-Georgien, Jahkrb. Hamburg. Wiss.
Anst., UT, p. 97, pl. Il, fig. 7), mais il est bien plus conique, avec une
spire plus aiguë, et ses tours plus nombreux sont plus trapus, surtout le
dernier, qui est relativement très court.
LæviLiTTORINA cALIGINOSA Gould.
1852-1856. Lattorina caliginosa Goux», U. S. Explor. Exp. Wilkes, Moll., p. 198,
pl. XIV, fig. 240.
Île Wandel : 60 individus : île Petermann : 10 ind.; baie de l’Amirauté,
île du Roi-Georges , Shetlands du Sud : 5o ind.; Port-Lockroy : 12 ind.
LæviLiTrorINA ANTARCTICA E. À. Smith.
1902. Paludestrina antarctica E. À. Suirm, Southern Cross Moll., p. 204,
pl. XXIV, fig. 16.
Îles Argentines : bo individus; île Wandel : 20 ind.; île Petermann :
6o ind.
Dans mon travail sur les Mollusques de la 1° expédition du D" Charcot
(1906, Expéd. Antarct. Franç., Gastrop., p. 5), j'avais rapporté, d’ailleurs
avec un certain doute, au Læviittorina umbilicata Pffr. (1886, v. Martens
— 321 —
et Pfeffer, Moll. Süd-Georgien, Jahrb. Hamburg. Wiss. Anst., UT, p. 88,
pl. 1, fig. 12) des coquilles qui, d’une part, se distinguaient du Lev.
caliginosa Gid. par leur spire beaucoup plus aiguë, leurs tours arrondis
et étagés, leur ouverture presque circulaire, mais chez qui, d'autre part,
les carènes et la fossette ombilicale mentionnées par Pfeffer pour son
espèce n'étaient que très faiblement indiquées. L’examen que j'ai fait de
nouveaux spécimens entièrement semblables recueillis par M. le D' Liou-
ville m'a démontré que ces coquilles correspondent bien plus exactement
à la forme décrite en 1902 par M. E. À. Smith sous le nom de Paludestrina
antarchica. Je les identifie done actuellement à cette dernière espèce plutôt
qu'au L. umbilicata. Je ferai remarquer toutefois que l'appellation spéci-
fique choisie par M. Smith est assez fâcheuse, car elle pourrait prêter à
confusion : antérieurement à son Paludestrina antarcuca, il existait déjà, en
effet, un Hydrobia antarctica Philippi (1868, Malak. Bläu., vol. XV,
p. 224; 1903, Pelseneer, Belgica Moll., p. 8).
LAcuNELLA ANTARCTICA V. Martens.
1886. Lacunella antarctica Mrts., v. Marrens et Prerrer, Moll. Süd-Georgien,
Jahrb. Hamburg. Wiss. Anst., III, p. 89, pl. Il, fig. 1 a-f.
Baie de l’'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du Sud : 2 individus.
Rissoa apaREnsis E. À. Smith.
1902. Rissoa adarensis E. À. Suirn, Southern Cross Moll., p. 205, pl. XXIV,
fig. 17.
Île Petermann : 1 individu.
EATONIELLA KERGUELENENSIS E. À. Smith.
1879. Eatomella kerguelenensis E. À. Surre, Moll. Kerguelen, Phil. Trans. Roy.
Soc. London, vol. CLXVIIT, p. 174, pl. IX, fig. 10.
Île Petermann : 4 individus.
EarTontELLA cALIGINOSA E. À. Smith.
1879. Eatoniella caliginosa E. À. Suira, Moll. Kerguelen, Phil. Trans. Roy. Soc.
London, vol. GLXVIIL, p. 175, pl. IX, fig. 9.
Dragage XIV c, côte N. E. de l’île Petermann, dans le chenal de Lemaire :
1 individu; île Petermann : 10 ind.: port Lockroy : 7 ind.
— 322 —
Natica Godiroyi nov. sp.
Testa subglobosa, levis, albida, epidermide olivaceo-fusca induta. Spira
brevissima. Anfr. 4 convexi, superne subdepressi, rapide crescentes, sutura
mpressa ac marginala sejunch. Apertura ovata, superne angulata, inferne
rotundata; columella callo umbilicum omnino obtegente munita; labrum
arcuatum, simplex. — Ali. : 12 millim; diam. max. : 11 millim. Apertura
g millim. alla, 6 millim. lata.
Dragage XVIT, baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du
Sud : 1 individu.
Cette Natice rappelle beaucoup, par sa forme, le N. consolidata Cou-
thouy (1839, Boston Journ. Nat. Hist., vol. Il, p. 89, pl. ILE, fig. 1),
de la côte Atlantique des Etats-Unis, que Philippi (ën Mart. u. Chemn.,
Conch. Cab., 2° éd., Natica, p. 99, pl. XIV, fig. 6 ) rattache comme va-
riété minor au N. clausa Brod. et Sow.
Parmi les espèces des mers australes, sans ombilic et à spire très courte,
le N. impervia Philippi (1845, Abbild, Conch., vol. IT, p. 42, pl. IE, fig. 6),
du détroit de Magellan , auquel M. H. Strebel (1907, Molluskenf. Magalhaen,
Zoo. Jahrb., vol. XXIV, p. 135) identifie avec raison le N. Paye Roche-
brune et Mabille (1889, Miss. Scient. Cap Horn, Moll., p. 32, pl. HE,
fig. 6), est de contour bien plus ovalaire; le N. farulis Watson (1886,
Challenger Gasterop., p. 446, pl. XXVIT, fig. 10), des îles Kerguelen,
Marion, Prince-Edouard, a une spire plus haute, les tours étant moins
déprimés ; le N. prasina Watson (1886, ibid., p. 449, pl. XXVIT, fig. 9),
de Kerguelen, se distingue par l'absence de bourrelet au-dessous de la
suture et par le fait que les tours ne sont pas déprimés supérieurement.
VALVATELLA MINUTISSIMA E. À. Smith.
1907. Valvatella minutissima E. À. Suirm, Nation. Antarct. Exped. Discovery,
Gastrop., p. 12, pl. IT, fig. 10.
Dragage X, près de la Terre Alexandre-I® : 1 individu.
Je rapporte à celte espèce une petite coquille turbinée, haute de 4 milli-
mètres, composée de quatre tours et demi, pourvue d'une perforation
ombilicale extrêmement étroite et présentant quelques vagues indices de
striation spirale.
VALVATELLA ANTARCTICA Lamy.
1900. Margarita antarctica Lawy, Expéd. Antarct. Franç. du D' Charcot, je x
p. 0, pl. L, Hp. 2,904
Dragage XIIT à et dragage XIV 6, le long de la côte nord-est de l'ile
Petermann, dans le chenal de Lemaire : 20 individus; île Petermann :
Lo ind.; baie de l’Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du Sud : 2 ind.
— 323 —
Cette espèce, que j'ai décrite comme nouvelle parmi les Gastropodes rap-
portés par la première Expédition du D' Charcot et qui est bien caractérisée
par sa coquille orbiculaire, obtuso-conique, profondément ombiliquée, de
coloration gris bleuâtre ou verdâtre, a été retrouvée ultérieurement aux
Orcades du Sud, à la fois dans les récoltes de M. Valette (1906, Lamy,
Bull. Mus. hist. nat., XII, p. 123) et dans celles de l’Expédition antarc-
tique écossaise (1907, Melvill et Standen, Trans. Roy. Soc. Edinburgh,
vol. XLVI, p. 129).
VaLvaTELLA sp. forma juvenilis.
M. le D’ Liouville a recueilli à l’île Petermann une petite coquille orbi-
culaire et déprimée, dont le diamètre n’est que de 1 millimètre et la hau-
teur de 0,75 millim. : elle est composée de trois tours, dont le dernier, pro-
fondément ombiliqué, présente deux carènes spirales aiguës : elle ne montre
pas trace de côtes longitudinales et, par leur absence, elle diffère donc
d’une forme minuscule de même aspect trouvée par M. Valette en 1904
aux Orcades du Sud, que j'ai décrite en 1906 (Bull. Mus. hist. nat., XIT,
p. 128) et dont j'ai signalé la grande ressemblance avec le jeune du
Margarita cinerea Couthouy, des mers septentrionales d'Europe et d’Amé-
rique, tel qu'il a été figuré par Sars (1878, Moll. Reg. Arctic. Norveriæ,
p- 139, pl. XXI, fig. 1). Mais la coquille rapportée par M. Liouville ayant
été récoltée seule, ainsi que celle de M. Valette, il est également impos-
sible de les rattacher avec certitude comme formes jeunes, l’une ou l’autre,
à tel ou tel Valvatella (— Margarita) des mers australes.
NacezLa (PariNeLzLA) rusciensis Reeve.
1855. Patella fuegiensis Resve, Conch. Icon., vol. VII, Patella, pl. XXVIII,
fig. 73 a-b.
Île Petermann : 4 individus.
Nacezra (ParinezLa) poramis Hombron et Jacquinot.
1841. Patella polaris Housrox et Jacquinor, Moll. Astrolabe et Zélée, Ann. Sc.
Nat., Zool., 2° sér., t. XVI, p. 191.
Port-Lockroy : 2 individus; baie Marguerite, entre l’île Jenny et la
Terre-Adélaïde : 60 coquilles ; île Petermann : un jeune individu ; baie de
l’'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du Sud : un jeune individu.
Scissurella petermannensis nov. sp.
Testa minutissima, tenuissima, albida, Spira brevi, depressa, Anfr. à,
rapide crescentes, gradati. Anfr. uliinius permagnus, lamellis valde eminen-
bus, distantibus ornatus, superne complanatus, inferne convexus ac pro-
— 324 —
Jfunde umbilicatus. Apertura maxima, obliqua, subquadrangularis ; columella
paululum arcuata, margine leviter supra umbilicum reflexo instructa ; labrum
arcuatum, aculum, Superne scissura angusla, quæ lamella elevata utrinque
marginala est, divisum. — Alt. : 0,5 millim.; diam. max. : 1 mul.
Île Petermann : 1 individu.
Cette minuscule coquille est bien caractérisée par ses côtes lamelleuses
saillantes : parmi les formes vivantes fisurées par les auteurs, la seule
offrant quelque ressemblance à ce point de vue est le Scissurella coronata
Watson (1886, Challenger Gasterop., p. 114, pl. VII, fig. 4), de Tahiti.
Denraziun sp. (cf. D. Sxopzanpr Jousseaume).
1894. Dentalium Shoplandi Jousseaume, Bull. Soc. Philom. Paris, 8° sér., t. VI,
p+ 102.
Dragage X, près de la Terre Alexandre-[° : 2 individus; drag. XI, baie
Matha : 1 ind.; drag. XX, en bordure de la banquise : 1 ind.
Ce Scaphopode est orné de côtes longitudinales nombreuses : par ce
caractère il rappelle le D. majorinum Mabille et Rochebrune (1889, Mass.
Scient. Cap Horn, Moll., p. 100, pl. IV, fig. 10), de la baie Orange; mais
celui-ci en compte près du sommet une douzaine et à l’ouverture une tren-
taine, comme le dit M. Pilsbry (1897, in Tryon, Man. of Conch. , vol. XVII,
p. 27, pl. XIT, fig. 98-99) et ainsi que j'ai pu le vérifier sur le type con-
servé au Muséum de Paris; or la forme rapportée par M. le D’ Liouville
en présente une vinglaine au sommet et 25 à l’ouverture ; elle offre donc
une ressemblance plus grande avec le D. Shoplandi Jouss. , tel que M. Pilsbry
(1897, tbid., p. 28, pl. XIT, fig. 100) en a précisé la description : aussi
est-ce très probablement elle que l’Expédition antarctique écossaise a re-
cueillie dans l’Antarctique et que MM. Melvill et Standen (1907, Trans.
Roy. Soc. Edinburgh, vol. XLVT, p. 143) ont cru pouvoir réunir à ce D.
Shoplandi; mais celui-ci est une espèce draguée à 5o milles d’Aden et ül
s’agit là d’une différence d'habitat si considérable qu’il est permis de con-
server des doutes sur cette identification.
Sur LEs MADRÉPORAIRES DE LA BAIE DE T'AbJOURAH ( GOLFE D’ADEN),
PAR M. Cu. GRAVIER.
Une partie de la collection de Madréporaires que j'ai faite dans les
récifs de la baie de Tadjourah en 1904 a été déterminée par notre ami
T. Wayland Vaughan, le savant spécialiste du National Museum de
— 325 —
Washington (9; j'ai étudié le reste de la collection , composé essentiellement
de formes fragiles, qu'il eût été imprudent d'exposer aux risques d’un
nouvel et long voyage et dont la liste est donnée ci-dessous ; les espèces
nouvelles sont imprimées en caractères gras.
I. MADREPORARIA IMPERFORATA.
Stylophora pistillata (Esper ).
— erythræa Marenzeller.
— subseriata (Ehrenberg).
Seriatopora caliendrum Ehrenberg.
Pocillopora favosa Ehrenbere..
Euphyllia laxa Gravier.
Galaxea fascicularis (L.) Ellis et Solander.
— Ellisi Mine Edwards et Haime.
— longissima Milne Edwards et Haime.
Mussa Hemprichi Ehrenberg.
— corymbosa Forskàl.
— cristata Esper. |
— (Isophyllia) erythræa (Klunzinger ).
Ulophyllia Bonhourei Gravier.
Hydnophorella contignatio (Forskäl).
— microconus (Lamarck).
Echinopora Ehrenbergi Mine Edwards et Haime.
— fruticulosa (Ehrenberg ).
IL. MADREPORARIA FUNGIDA.
Pavonia angularis Klunzinger.
— cactus (Forskäl).
IIT. MADREPORARIA PERFORATA,
Turbinaria mesenterina Lamarck,
Madrepora Hemprichi (Ehrenberg).
— mulhicauhs Brook.
— variabilis Klunzinger.
— corymbosa (Lamarck ).
— Scherzeriana Brüggemann.
— Pharaons (Milne Edwards et Haime).
G) T. WaxzanD Vaucaax, Some Madreporarian Corals from french Somaliland ,
East Africa. collected by D' Charles Gravier, Proceed. of the U. S. National Mu-
seum, vol. XXXII, 1907, p. 249-266, pl. XVII-XXVIIL — Le mémoire de
T. W. Vaughan a été résumé dans le Bull. du Mus. d’hist. natur., 1907, n° 5,
p. 339.
Muséum. — xv1. 2 /
— 326 —
Porites alveolata Mine Edwards et Haime.
— solida (Forskäl).
— somaliensis Gravier.
Montipora monasteriata Forskal.
— mæandrina (Ehrenberg ).
— foliosa (Pallas).
— verrucosa (Lamarck).
À ces 34 espèces s'ajoutent les 31 autres décrites par T, W. Vaughan,
parmi lesquelles 4 étaient nouvelles : Physogyra somaliensis, Physogyra
Gravieri, Goniopora somaliensis, Goniopora djboutiensis, ce qui fait en
tout 65 espèces, dont 7 nouvelles pour la science.
La baie de Tadjourah, dépendance du golfe d’Aden, est située immé-
diatement au sud du détroit de Bab-el-Mandeb, où s’arrête la mer Rouge ;
elle se trouve, d’autre part, au seuil de l’océan Indien, dans lequel elle
s'ouvre par l'intermédiaire du golfe d’Aden; elle procède donc à la fois des
deux mers et c'ést ce qui fait son intérêt particulier au point de vue fau-
nistique. Il ny a donc pas lieu de s’étonner du fait que la plupart des
espèces que j'ai recueillies dans la baie de Tadjourah existent aussi dans la
mer Rouge et que, d'autre part, un assez grand nombre d’entre elles aient
été signalées en divers points de l’océan Indien : Côte orientale d'Afrique
(Zanzibar, Dar-es-Salaam), Seychelles, Maurice, Ceylan, Laquedives et
Maldives, Singapore, etc. Telles sont par exemple : Mussa corymbosa
Forskäl, Faria Savignyi (Milne Edwards et Haime), Gomastræa peclinata
(Ehrenberg), Orbicella muinikoensis St. Gardiner, Turbinaria mesenterina
Lamarck, etc.
I est un certain nombre de formes plus ou moins cosmopolites qu'on
trouve à la fois dans les océans Indien et Pacifique ; telles sont :
Galaxea Ellisi Mine Edwards et Haime. — Mer Rouge; océan Indien;
détroit de la Sonde; îles Philippines; îles Fidji.
Orbicella annuligera (Miïlne Edwards et Haime). — Mer Rouge; océan
Indien; Nouvelle-Hollande; Nouvelle-[rlande.
Fungia (Cycloseris) patella (Ellis et Solander). — Mer Rouge; océan
Indien; mer de Soulou.
Madrepora variabilis Klunzmger. — Mer Rouge; océan Indien; banc
Macclesfield; grand Récif-Barrière d'Australie; îles Samoa, îles Tongatabu.
Madrepora corymbosa (Lamarck). — Mer Rouge; île Rodriguez; Ceylan;
mer de Chine; Nouvelle-Hollande; grand Récif-Barrière d'Apstrahe; îles
Fidji; Tahiti.
On ne peut guère songer actuellement à préciser les affinités de la faune
madréporique d’une région déterminée, à cause de l'extrême difhiculté
ee
— 327 —
— pour ne pas dire l'impossibilité — d'identifier une forme avec sûreté
quand on n’a pas l’exemplaire-type à sa disposition. Comme l’a dit avec
raison Th. Studer : «In den Museen, trifft man mitunter unter einem und
demselben Namen ebenso viele Arten wie Museen vorhanden sind.»
Les caractères essentiels des récifs de la baie de Tadjourah, leur com-
paraison avec ceux de la mer Rouge, de la Côte orientale d'Afrique et de
la partie occidentale de l'océan Indien ; l'étude de leurs madréporaires con-
sidérés au point de vue morphologique; les observations biologiques que
j'ai pu faire sur place à leur sujet font l'objet d’un mémoire actuellement à
limpression, dans les Annales de l’Institut Océanographique, fondées par
S. À. le Prince de Monaco, et dirigées par MM. L. Joubin et Richard, à
qui je suis heureux d'adresser ici tous mes remerciements.
La PALÉONTOLOGIE ET LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES AGCTINIES,
par M. Le D' FerpivanD Pax,
ASSISTANT À L'INSTITUT ZO0LOGIQUE DE L'UNIVERSITÉ
DE BRESLAU.
Dans les schistes cambriens fort métamorphosés des Moitiers d’Allonne
en Normandie, qui reposent sur une couche de granit et qui sont couverts
eux-mêmes, en stratification discordante, par le silurien et par le dévonien,
on trouve des formes bizarres de la grosseur d’une noix, recouvertes sur
leur surface d’une-couche argileuse, et que G. Dollfus (1875) a décrites,
sous le nom de Palæactis vetula, comme des Actinies fossiles. La constance
exceptionnelle de ces fossiles lui semblait parler principalement en faveur
de cette interprétation. Tous les exemplaires ont la forme d’un tronc de
cône, d’une hauteur de 9 à 11 millimètres et d’un diamètre moyen d’à peu
près 20 millimètres. En haut, ils présentent une légère dépresssion située
au centre. La position des formes en question dans les couches ne pouvait
que confirmer Dollfus dans son opinion, car toujours les prétendues
Actinies semblaient être liées au substratum par la grande base du tronc
de cône, c’est-à-dire par le disque pédieux. Dollfus croyait aussi recon-
naître les contours d’une Actinie dans la forme d’une section verticale.
S'appuyant sur ces découvertes, il donna la diagnose suivante de Palæactis
velula : «Tronc conique, subeylindrique, peu élevé; surface générale
limitée par une couche argileuse peu épaisse ; face supérieure bien limitée,
circulaire, déprimée au centre, bords arrondis; surface inférieure péné-
trante, liée au schiste, moins bien limitée, sableuse; une légère dépression
conique arrondie, circulaire, aux deux tiers de la hauteur. Paroi schisteuse
24°
— 328 —
plus épaisse à la base et au centre de la dépression supérieure.» Quant à
la position systématique de ces fossiles, il présuma qu’ils étaient à placer
probablement dans la section des Actinies vulgaires du système de Milne
Edwards et au voisinage du genre Actinia. Grâce à l'aimable complaisance
de M. Dollfus, Jai pu, pendant mon séjour, cette année, à Paris, exa-
miner les exemplaires originaux de Palæactis vetula conservés au Muséum
d'histoire naturelle. En les étudiant, je me suis persuadé qu’il ne s’agit
pas du tout d’Actinies fossiles, mais probablement de formations inorga-
niques. Les types ne montrent pas la forme constante que les dessins de
Dollfus leur attribuent, et les lignes radiales caractéristiques indiquées
par cet auteur, et qui seraient à regarder comme la dernière trace de l’in-
sertion des cloisons, manquent aussi. Î1 faut encore mentionner que le
disque pédieux ne paraît point être limité vis-à-vis de la roche qui l’en-
toure. L'observation d’une section verticale, conservée au Muséum de
Paris, montre qu’en grande partie l'intérieur de Palæactis vetula est rempli
d'éléments étrangers de provenance inorganique, qui semblent être rangés
d'après l’ordre de densité. C’est entre ceux-ci que des inclusions orga-
niques ne se trouvent qu'à l'état sporadique. Excepté des fragments fort
petits, qui tirent leur origine probablement des Crinoïdées et qui sont
mentionnés aussi dans la publication de Dollfus, je crois avoir reconnu un
Foraminifère isolé. Pour juger de la nature de Palæactis vetula, 1 faut
attacher la plus grande valeur, d’après mon opinion, à l'absence de toute
structure radiée. I fallait au moins qu’elle y füt indiquée de quelque
façon, ne füt-ce que par la disposition inégale du matériel qui remplit le
cœlenteron prétendu, si une Aclinie s’y présentait en vérité. L'absence de
structure radiée paraît tout à fait inexplicable, si l’on se rappelle les détails
bien conservés sur des organismes des temps passés, beaucoup plus déli-
cas encore, comme sur les Méduses des schistes de Solenhofen. Pour ces
motifs, je crois que Palæactis vetula est une création inorganique formée
mécaniquement, — semblable à d’autres créations fortuites de la nature, —
comme il s’en forme encore de nos jours, par le jeu des ondes, aux plages
exposées à des marées violentes. Cependant, en tout cas, on ne peut guère
insister sur la nature problématique de ce fossile, ni en tirer des consé-
quences phylogénétiques qui se rattacheraïent à ses prétendues affinités
avec le genre Aclinia vivant de nos jours.
C’est la première fois que des Actinies fossiles sont mentionnées. La pa-
léontologie ne peut donc pas nous informer sur l’âge des Actinies. Gepen-
dant on peut se servir à ce sujet de quelques faits de la distribution
géographique. Dans une autre publication (1910), j'ai montré que la
distribution géographique des Actinies littorales dépend en première ligne
des facteurs climatériques. Aussi trouvons-nous, en général, une grande
uniformité de la faune des Actinies de l’est à l’ouest, et une différence
très marquée du nord au midi. Si la distribution des Actinies ne répond
CI PU OISE
ut. be. id dé
st 1h. ee de PTIT OT SR | OS
ee éodfar s ù dé* à à
2e nt. = à à
dsl immune étend DU né ind vs
— 329 —
pas parfaitement à l'arrangement circulaire des zones de Ja température ,
on en trouve la cause dans l’existence des continents, qui s'opposent
à la dissémination de ces animaux comme des barrières insurmontables.
Ce n’est que là où une extension continue est possible que nous trou-
vons une conformité complète de la faune des Actinies, de lest à
l’ouest. Ainsi beaucoup d’Actinies arctiques montrent une distribution
cireumpolaire, et il faut attribuer à la même circonstance les correspon-
dances nombreuses par lesquelles la faune des Actinies de l'océan Pacifique
est liée à celle des îles à l’est de l'Afrique. En nous rapportant à la distri-
bution géographique des Actinies, nous pouvons établir deux grandes
provinces : une province atlantique et une province indo-pacifique, qui ne
se touchent qu'aux contrées polaires et dont chacune montre une distri-
bution zonaire des Actinies dans son étendue. C’est pourquoi il est très
curieux que la plupart des Actünies aux Indes occidentales présentent un
caractère décidement pacifique. Gyrostoma Sancti-Thomae, par exemple, est
ie seul représentant d’un genre indo-pacifique dans l'océan Atlantique.
Les espèces d’Asterachs des Indes occidentales ont leur parent le plus
proche dans l’Asteractis Bradleyi, espèce décrite de Panama. Les genres
Phymanthus, Actinotryx et Stoichacts, dont chacun est représenté par une
seule espèce dans les eaux des Indes occidentales, sont des types pacifiques,
de même que les familles auxquelles ils appartiennent, les Phymanthidés,
les Discosomidés et les Stoichactidés, ont l’aire de leur développement
essentiel dans les contrées indo-pacifiques. Ricordea florida n’est à comparer
qu'à Ricordea rupicola, provenant de Hong-Kong. Enfin le genre /saurus
est aussi indo-pacifique; son seul représentant aux Indes occidentales
s'approche tellement des autres espèces qu'on est disposé à les regarder
comme des races de la même espèce. L’Epizoanthus minutus, trouvé aux
Indes occidentales, est à peine à séparer, d'après Duerden (1893), d’Epi-
zoanthus humilis provenant de Panama. Hertwig (1888) a supposé à tort
que le Zoanthus Danae, de l'océan Pacifique, se trouve auprès des îles
Bermudes, et la déterminalion de v. Heider {1899), qui prétend avoir
trouvé la Palythoa variabilis des Indes occidentales dans des matériaux
provenant de Singapore, mérite aussi confirmalion. Comment les types
pacifiques sont-ils donc arrivés à leur patrie d'aujourd'hui, au milieu
d'une faune à laquelle ils sont étrangers et où 1ls se présentent à nous
comme des anachronismes ?
D'après ce que nous avons dit de l'influence des facteurs climatériques
sur la distribution géographique des Actinies, il nous parait totalement
impossible qu'il puisse s’agir d’une migration ayant eu lieu de nos jours,
peut-être autour de l'extrémité méridionale des continents. Il nous faut
donc chercher l'explication de la singulière distribution géographique des
Actinies des [ndes occidentales dans les changements survenus dans la
répartition des terres et des mers. La communication par terre entre les
— 330 —
continents américains est d’origine bien récente. Avant le pliocène, il n’y
avait aucune terre correspondant à l'Amérique centrale d’aujourd’hui.
«Auch im Pliocän, écrit Supan (1908), versanken wenigstens Teïle von
Centralamerika wieder unter das Meer ; in Chiapas fand Sapper jungtertiäre
Schichten mit Austern in fast horizontaler Lagerung auf den Andesiten
in 2200-2400 m. Seehôhe. Seit dem Ende der Tertiarzeit besteht die
Landverbindung zwischen den amerikanischen Kontinenten, aber noch
zeitweilig von Bodenbewegungen unterbrochen, wie sie Hayes an der
Furche des Nicaraguasees annimmt und worauf auch der pazifische
Charakter der Korallen hindeutet, die die jüngsten Bänke von Barbados
aufbauten. » Il nous faut donc regarder les éléments pacifiques de la faune
des Actinies, surtout les genres Asteractis, Phymanthus, Actinotryæ, Stoi-
chactis, Ricordea et Isaurus comme des restes de la période tertiaire qui sé
sont conservés dans les eaux des Indes occidentales jusqu’à présent, comme
des témoins d’un passé lointain. Naturellement on ne peut plus préciser
la date de leur émigration, mais le fait que nous ne connaissons aucun
exemple certain de l'identité des espèces paraît indiquer une période déjà
bien éloignée du présent géologique. Nous ‘supposons que l’émigration a
déjà eu lieu dans la période miocène et, sans doute, par un détroit de pro-
fondeur peu considérable, puisque les Actinies mentionnées ci-dessus
représentent sans exception des habitants du littoral. Pendant la période
tertiaire, une faune d’Actinies existait dans les eaux des Indes occidentales,
qui montrait probablement le même degré de différenciation que celle
d'aujourd'hui. Depuis ce temps, une certaine stagnation semble avoir eu
lieu dans leur développement, car nous ne pouvons pas supposer que
dans deux contrées séparées par une barrière, entre lesquelles aucun
échange de formes n’est possible actuellement, un certain nombre d’es-
pèces se soient développées si parallèlement qu’elles se touchent en quelque
façon au bout de ce développement autant qu'au commencement. Et si
nous pouvions l’admettre même pour deux localités qui se trouvent dans
de semblables conditions de milieu, nous n’y trouverions pas une explica-
tion de la présence des types pacifiques dans les eaux des Indes occiden-
tales. Car là il s’agit d’une affinité des Actinies des Indes occidentales avec
des formes qui existent dans les parties les plus différentes de lacéan
Pacifique.
Le haut degré de spécialisation que les Actinies de la période tertiaire
ont déjà acquis, joint à un développement qui ne s’accomplit que bien
lentement depuis ce temps-là, parle absolument en faveur d'un âge géo-
logique bien avancé de ce groupe des Anthozoaires. Nous n’exagérons
peut-être pas en faisant remonter leur origine à l’époque paléozoïque.
Bresiau, le 80 juillet 1910.
— 351
INDEX BIBLIOGRAPHIQUE.
Dorzrus (Gustave). Note sur des empreintes attribuables à une Actinie (Palæ-
actis vetula?) dans les schistes canbriens des Moitiers d’Allonne, Mém. Soc.
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Düuërvex ({J. E.). The geographical distribution of the Actiniaria of Jamaica,
Natural Science, vol. 13, 1898.
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Herrwie (Richard). Report on the Actiniaria dredged by H. M. S. Challenger
during the years 1873-1896, Rep. Scientif. Res. voyage «Challengers, Zool.,
vol. 26, 1888
Pax (Ferdinand). Studien an westindischen Aktinien, Zoolog. Jahrb. Suppl.,
Bd. 11, 1910.
Supax (Alexander). Grundzüge der physischen Erdkunde, 4. Aufl., 1908.
SUR QUELQUES ANOMALIES FLORALES DE HUMULUS JAPONICUS,
par M. J. Tourxnoïs.
Le genre Humulus comprend, outre l'espèce indigène H. Lupulus L.,
cultivée pour la lupuline que contiennent ses cônes femelles, l'espèce
H. japonicus Sieb. et Zucc., originaire de l'Asie orientale, qui fut intro-
duite en Europe en 1886 et cultivée comme plante ornementale. Les deux
espèces sont dioïques; mais tandis que l'espèce indigène est vivace, l'autre
est annüelle sous nos climats; elle se développe en lianes pouvant atteindre
plus de 6 mètres de haut et elle fleurit vers la fin d’août en donnant en
abondance soit des grappes mâles terminales, semblables à celles de
H. Lupulus, soit des chatons femelles qui se transforment en cônes dé-
pourvus de lupuline.
J'ai cultivé, au cours de cette année, environ 5o pieds de 1. japonicus ,
obtenus de graines du commerce; plusieurs d’entre eux ont montré
des particularités intéressantes.
Un lot de graines avait été semé dès la fin de février. Les graines ger-
mèrent assez régulièrement, mais les jeunes plants souffrirent pendant les
mois de mars et avril, qui cette année se sont montrés particulièrement
froids et défavorables à la végétation; la croissance fut ralentie et même
arrêtée; en mai seulement, elle reprit très active et les pieds atteignirent
rapidement 20 à 30 centimètres de hauteur, tout en restant pour la plu-
part peu ou pas ramifiés. À ce moment, il y eut sur un certain nombre de
pieds une première floraison, anormale par sa précocité et par la dispo-
sition des fleurs.
— 332 —
Quatre pieds portaient des fleurs mäles disposées, non pas en grappes
terminales, mais à l’aisselle des feuilles des trois ou quatre derniers nœuds,
par groupes de deux ou d’un très petit nombre de fleurs. Ces fleurs se
sont flétries avant que leurs étamines fussent arrivées à maturité.
Trois autres pieds portaient des fleurs femelles, disposées par groupes
de deux seulement et de la même façon que les fleurs mâles à l’aisselle des
feuilles des trois ou quatre derniers nœuds. Ces fleurs, normalement con-
stituées, présentaient en particulier des stigmates bien développés, mais
l'absence de pollen ne m'a pas permis d’en obtenir de graines.
Tous ces pieds anormaux ont continué à croître, et vers la fin d'août ont
donné une abondante floraison normale, tant mâle que ‘femelle. Cependant,
sur deux pieds, l’un mâle, l’autre femelle, les fleurs apparurent dès le
milieu de juin.
Le pied femelle a donné des chatons qui, fécondés, se développèrent en
cônes très läches comparables à des épis, portant des graines dont je me
propose d'étudier le développement.
Sur le pied mâle, les premières fleurs apparues étaient encore disposées
isolément ou par petites grappes à l’aisselle des rameaux secondaires. Peu
à peu seulement apparurent à l'extrémité de ces rameaux les grappes nor-
males, d’ailleurs peu fournies et présentant encore une ramification irré-
gulière.
Mais il apparut en outre sur ce pied une anomalie plus importante. Dès
le mois d’août, je vis se développer au voisinage de la base de ce pied mäle
des rameaux femelles portant des fleurs à stigmates très visibles, disposées
par groupes de deux à l’aisselle des feuilles. Enfin, en septembre, J'ai
même observé un rameau portant à la fois une ramification femelle et des
ramifications mâles. Tous les essais de fécondation directe ou croisée des
fleurs femelles portées par le pied mâle sont restés infructueux.
Ce cas d’hermaphroditisme du houblon japonais n’est d’ailleurs pas un
fait isolé dans la famille des Cannabinées. Divers exemples analogues ont
été signalés concernant le chanvre ou le houblon ordinaire; notamment,
C. Brunotte a étudié une liane hermaphrodite de H. Lupulus ©.
À quoi attribuer la production de ces anomalies, floraison précoce
anormale et hermaphroditisme? Il semble qu'on puisse les mettre en rela-
tion avec la date prématurée des semis et les conditions atmosphériques
défavorables qu'ont supportées les jeunes plantules, car tous les semis faits
avec des graines de même provenance en avril et mai se sont développés
normalement. Je me propose d'étudier cette question par des expériences
ultérieures.
@ CG. Brunorre, Sur une liane de houblon hermaphrodite, Rev. gén. de Bot.,
1905, p. 109.
— 333 —
L'ErvrTaRriNA iNDICA LAaMxk. EN ÎNDo-CHInE :
SON EXTENSION GÉOGRAPHIQUE, SES APPLICATIONS, SON BOIS,
par MM. M. Duearp ET Pa. EBERHARDT.
L’Erythrina indica est espèce de ce genre qui présente la plus grande
aire d'extension. Malgré son nom spécifique, on la rencontre non seule-
ment aux Indes orientales, mais encore dans presque toute l'Asie tropi-
cale et dans la plus grande partie de l'Océanie , où elle est signalée jusqu’en
Australie.
Elle est répandue en particulier dans presque toute l’Indo-Chine, où les
Annamites la désignent sous le nom de Cay-vong. Très fréquente en
Cochinchine et particulièrement dans le centre de l’Annam {c’est dans la
région de Hué que nous avons observé les plus beaux exemplaires), elle
se trouve également, quoique en moins grande abondance, dans la région
sud du Tonkin; elle se rarélie notablement dans la région moyenne et
disparaît complètement dans la haute révion ou région nord.
Nous ne reviendrons pas sur la description botanique de cette plante,
qui est une espèce parfaitement connue. Signalons seulement qu'elle se
range dans la section Chirocalyx , caractérisée par un calice unilatéral.
Chez l'E. indica, en effet, le calice affecte un peu la forme d’une spathe,
dépassant légèrement les aïles et la carène; il est formé d’une seule pièce
subopposée à l’étendard très développé et fendue presque jusqu’à la base
du côté de celui-ci; cette pièce est faiblement denticulée tout à fait à son
extrémité. Cette constitution du calice est un des meilleurs caractères de
l'espèce considérée.
Le Cay-véng est un arbre de belle taille, lorsqu'il évolue normalement ;
il acquiert alors une ramure très fournie et atteint de 17 à 23 mètres de
hauteur. Il ne fleurit qu'une fois par an, à la fin du premier et au commen-
cement du deuxième mois annamite, c'est-à-dire vers la fin de février et
dans la première quinzaine de mars.
Ses fleurs rouge vermillon sont disposées en grappes , qui souvent n'ont
qu'une floraison incomplète, à cause du grand nombre d’insectes qui atta-
quent l’inflorescence et dévorent les fleurs.
En Annam, il n’y a que les exemplaires des forêts qui montrent la taille
normale de l'espèce; dans tous les autres cas, l'arbre est plus ou moins
mutilé. Les indigènes le recherchent pour former les deux piliers d'entrée
des jardins annamites. Aussi pousse-t-il dans ces conditions plus ou moins
rabougri, souvent en têtard, car on le mutile à dessein, afin d'empêcher
son trop grand développement en hauteur. D'autre part, on le prive de ses
jeunes feuilles , très goütées des indigènes: enfin les Insectes et, en parti-
— 334 —
culier le Hyspa sp. ®, très friands du liquide à saveur sucrée qui suinte
sur les jeunes tiges, RARES de leur côté leurs déprédations.
À l'intérieur des: jardins, le Cay-véng est également maintenu à 4 mètres
où 4 m. 50 de hauteur; il constitue un support excellent pour le bétel. Les
obstacles qu'on oppose à la végétation de cette essence expliquent d’ailleurs
la rareté des graines de l’£. indica en Annam et sa multiplication à peu
près constante par boutures.
En Annam et au Tonkin, les feuilles encore jeunes sont employées dans
l'alimentation; on les mange crues; après en avoir entouré la viande que
l'on veut consommer, on mastique l’ensemble.
Les graines arrivent assez rarement à maturité, soit que les oiseaux en
fassent leur nourriture, soit que les chenilles et les insectes les dévorent ;
à l’état frais, elles présentent un tégument externe d'un beau violet, dont
la teinte varie jusqu’au brun foncé par la dessiccation.
Elles sont, en raison même de leur rareté et des vertus qu'on leur
attribue, très recherchées par les Annamites, qui les regardent comme un
remède précieux dans le cas de morsure par les Serpents.
On les emploie de la façon suivante : elles sont d'abord râpées, puis
écrasées dans un bol; on les fait ensuite bouillir dans un peu d’eau, de
manière à obtenir une pâte, avec laquelle on confectionne un emplâtre que
l'on applique à l'endroit où les crochets du reptile ont pénétré.
Les Annamites, très superstitieux de nature, considèrent cette applica-
tion comme souveraine. Nous n'avons pu constater nous-mêmes le bien-
fondé de leurs affirmations et restons quelque peu sceptiques à cet égard,
ne voyant pas a priori quel pr incipe actif peut renfermer la graine et n'ayant
jamais pu nous procurer de graines en quantité suffisante pour permettre
la moindre analyse.
Mais c’est encore le bois du Caz y-vOng qui présente le plus grand intérêt.
Il est de texture peu serrée et impropre aux usages de l’ébénisterie. En
Cochinchine, on en fait parfois des plateaux. Sa grande lépèreté le fait
rechercher en Annam pour la fabrication des chaussures indigènes; on le
préfère à toute autre essence.
Ces chaussures, sorte de sabots, sont en réalité formées d’une simple
plaque de bois, grossièrement équarrie, surmontée d’une bande plus ou
moins large de cuir, retenant le pied de l'indigène. Le prix courant d'une
paire de ces sabots primitifs est o piastre 15, soit environ o fr. 35.
Au Tonkin, on ignore cette application du bois de Gay-vong , mais les
riles lui réservent une place dans les cérémonies funéraires. C’est üné
branche de Cay-véng et de Gay-vông seulement dont s’aidera pour marchér
G@) Détermination faite au Laboratoire colonial par M. J. Surcouf. Cet Insecte
fournit un cas intéressant de mimétisme, car son dos noir rappelle les petites
épines, ñoires également, dont le tronc est hérissé.
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4 2
— 335 —
derrière le cercueil la mère du défunt, tandis que lé père appuiera ses pas
sur un tronçon de bambou,
Nous avons pensé, étant donnée la faible densité du bois d'Érythrine,
qui est du même ordre que celle du liège, qu'il y aurait intérêt à l'utiliser
pour la confection des casques coloniaux. Des expériences sont entreprises
dans ce sens et sur nos indications à l’École professionnelle de Hué; tout
fait prévoir que ce bois remplacera avantageusement la moelle d’Æschyno-
mene dans ce genre d'industrie. Celle-ci sera d’ailleurs facilitée par ce fait
que VE. indica est abondant en Indo-Chine, alors que l'Æschynomene ne
s’y trouve pas en quantité suflisante pour alimenter une fabrication con-
stante.
Fig. 1. — Coupe transversale du bois d’E. indica; R, R’ rayons
médullaires; F, F’ bandes fibreuses; P, P’ parenchyme ligneux;
V, V’ vaisseaux du bois. Gr. 60 d.
Nous terminerons celte petite note en indiquant les principaux caractères
histologiques du bois de Gay-vong.
À l'œil nu . le bois, considéré sur une coupe transversale, apparaît comme
formé d’une sorte de réseau à mailles rectangulaires, dont le fond est occupé
manifestement par un tissu plus mou.
Au microscope, on constate que les bords des mailles sont constitués
radialement par les rayons médullaires et tangentiellement par des bandes
fibreuses disposées d’une manière régulière perpendiculairement aux
rayons, Le fond des mailles est formé par du parenchyme ligneux à paroi
mince, au milieu duquel on observe généralement un seul grand vaisseau ;
ce vaisseau manque dans certaines mailles, mais il n’y en a jamais plus d’un
par maille.
Les vaisseaux sont donc isolés et répartis assez uniformément dans la
— 330 —
masse du bois; leur diamètre varie peu et oscille lésèrement autour du
chiffre moyen de 200 y. Ils présentent des ponctuations réticulées assez
serrées et sont coupés par des cloisons très obliques et persistantes. Lors-
qu'une coupe lransversale passe au niveau d'une de ces cloisons, 1l semble
que l’on soit en présence de deux vaisseaux associés; en réalité, ce ne
sont que deux cellules consécutives du même vaisseau vues au niveau de
leur raccordement.
Le parenchyme ligneux est très homogène, très abondant et remplit les
mailles du réseau ; il est formé par des cellules lignifiées, à paroïs minces,
Fig. 2. — Coupe longitudinale tangentielle du même bois.
P parenchyme ligneux; R rayon médullaire. Gr. 45.
présentant des ponctuations éparses ; leur section transversale est polygo-
nale, presque régulière : vues en coupe longitudinale, elles sont très allon-
gées et présentent l'aspect habituel du tissu palissadique des feuilles.
Le tissu fibreux est disposé en zones très régulières; il est formé d’élé-
ments courls, dont la section transversale est assez variable; la plupart
des fibres sont à très petite section, avec une lumière des plus réduites.
Enfin les rayons médullaires sont très réguliers; vus sur une coupe lon-
gitudinale tangentielle, ils forment des sortes de fuseaux d'une hauteur
moyénne de 1 millimètre, composés de cellules à peu près isodiamétriques ;
le fuseau, dans sa partie la plus large, compte de 7 à 12 rangs de cellules.
En coupe transversale, les rayons médullaires sont formés de files régu-
lières d'éléments allongés radialement; ces files sont en nombre très va-
SL LÉ ns à
Léa ns à nn.
— 331 —
riable, suivant le niveau du rayon qui a été atteint par la coupe; on com-
prendra, à l'examen de la figure ci-jointe, qu’il puisse y avoir de 1 à 12 files.
Les cellules des rayons sont lignifiées, à parois un peu épaissies et présen-
tant des ponctuations assez denses.
L’abondance du parenchyme ligneux, la minceur de ses parois cellu-
laires expliquent la légèreté de ce bois; d'autre part, la disposition parti-
culière des éléments résistants, formant une sorte de cloisonné, fait com-
prendre que la légèreté puisse être unie à une certaine résistance.
Ce bois, équivalent au liève quant à son faible poids spécifique, peut
lui être préféré pour certains usages, en raison de sa perméabilité à l'air,
assurée par ses vaisseaux de gros calibre et ses éléments criblés pour la
plupart de ponctuations.
CRYPTOGAMES RAPPORTÉES PAR LA MISSION ARCTIQUE FRANÇAISE
COMMANDÉE PAR M. CHARLES BENARD,
PAR M. P. Harror.
M. Ch. Bénard, commandant la Mission arctique française, qui a
exploré quelques points de l’océan Glacial, de la Nouvelle-Zemble et des
côles de Norvège en 1908, a remis au Laboratoire de Cryptogamie
du Muséum, dirigé par M. le professeur Mangin, un certain nombre de
Cryptogames dont nous donnons ci-dessous l’énumération.
Cette liste comprend 2 Cryptogames vasculaires, 28 Aloues (6 Chloro-
phycées, 16 Algues brunes et 6 Floridées), 3 Champignons et 3 Lichens.
Malheureusement les Algues ont été conservées dans des liquides (alcool
et formol), et quelques échantillons étaient trop détériorés pour pouvoir
être déterminés avec précision.
Asrioium Loxcurris (L.) Swartz. Hammerfest.
Lycoponium Secago (L.). Hammerfest.
Czaponia pyxipara (L.) Fr. Hammerfest, 6 juin 1908.
PLarysua nivaLe (L.) Nyl. Nouvelle-Zemble, chaine Fallières, 1908.
SOLORINA CROCEA (L.) Âch. Hammerfest, 6 juin 1908.
CanrarELLUs cupuLATus Fr. Hammerfest, 18 juin 1908.
Lvycoperpon Ecaivatum Pers. Nouvelle-Zemble, chaîne Nicolas, août
1908.
Cazvaria cæcaTa (Bull) Morgan. Nouvelle-Zemble, chaine Nicolas,
août 1908.
Monosrroma. Echantillons indéterminables. Puddefiord, Station 16,
17 Mai 1908.
— 338 —
Urospora PENIGILLIFORMIS (Roth) Aresch. Station 6, 22 avril 1908.
Cranopnora éracuts (Griff.) Harvey. Westfiord, Éticns 29, 26 juin
1908.
CGLanopnora ruPesris (L.) Kütz. Puddeford, Station 16, 17 mai 1908.
CLApoPHoRA (SroxéomorrA arcta (Dillw.) Kütz. Mer Blanche, île Sos-
novetz; Océan Glacial, 6] juin 1908; Puddefiord, Station 16, 17 mai 1908;
Westfiord, Station 29, 26 juin 1908.
CLapopnora (Sroncomorpna) Lanosa (Roth) Kütz. Var. uncialis (Mül.)
Thuret. Station 6, 22 avril 1908 ; Westfiord, Station 29, 26 juin 1908.
Pyzaïeza Lrrrorauis (L.) Kjellm. Puddeford, Station 16, 17 mai 1908.
Ecrocarpus conrervorpes (Roth ) Le Jolis. Île Haaïen, Station Aa, 22 juin
1908.
IsramoPrzea spræropnorA (Harv.) Kjellm. Westford, SRE 29, 26 mai
1908.
Gaagropreris pLumosa (Lyngb.) Kütz. Nouvelle-Zemble, Rogatcheva
Bay.
SPHACELARIA ARCTICA Harv. Nouvelle-Zemble, Beloutcha Bay. — Spo-
ranges uniloculaires.
D’après M. Reinke, le SpxAegLartA ARcTIcA devrait rentrer dans le S. race-
mosa Grev. dont il serait synonyme (cf. Sauvageau, Remarques sur les
Sphacélariacées , in Morot, Journal de Botanique, XN [1901], p. 99).
SeyrostPHon LomenrartA (Lyngb.). J. Ag. Westfiord, Station 29, 26 mai
1908.
Au sujet de la graphie Lomentaria , consulter Sauvageau , Scytosiphon , ete.
in Morot, Journal de Botanique, 1908, p. 1-4.
Desmargsria acuLEATA (L.) Lmr. Westfiord, Station 29, 26 mai 1908;
Nouvelle-Zemble, Fiord du Prince-Albert; Beloutcha Bay.
Eracmisra rucrcoLA (Vell.) Aresch. Westfiord, Station 29, 26 mai 1908.
Crorna Fizum (L.) Stackh. Puddefiord, tation 16, 17 mai 1908.
ÂLARIA MEMBRANACEA. J. Ag. Île Haaien, Station 42, 22 Juin 1908.
Lammaria rzexrcauus Le Jolis. Île Haaien, 29 juin 1508
Fucus spenrarus De la Pylaie. Westfiord, Siation 29, 26 mai 1908;
Nouvelle-Zemble, Beloutcha Bay.
Fucus vesicurosus L. Westfiord, Station 29, 26 mai 1908; Pudde-
fiord, Station 16, 17 mai 1908 ; Station 6, 22 avril 1908.
Pezveria canazicucarA (L.) Decsn. et Thuret. Westfiord, Station 29,
26 mai 1908.
AscorayzLum noposux (L.) Le Jolis. Westfiord, Station 29, 26 mai 1908;
Océan Glacial, 6 juin 1908.
Hazweys siziquosa (L.) Lyngb. Westfiord, Station 29, 26 mai 1908;
Puddefiord, Station 16, 17 mai Le
Harosaccron RAMENTACEUM (L.) J. Ag. Westfiord, Station 29, 26 ma
1908.
D —
DecesserrA siuosa (G. et W.) Lamrx, f. quercifolia Turner. Stations 39,
ho; Océan Glacial, 6 juin 1908.
Pozysipmonra rasrigrara (Roth) Grev. Westfiord, Station 29, 26 ma
1908.
taie PLUMOSA (L.) G. Ag. Station 4o, Océan Glacial, 6 juin 1908.
Ceramiun RuBruM (Huds.) C. Ag. Westfiord, Station 29, 26 mai 1908.
* Corazzwa orricnauis L. Westfiord, Station 29, 26 mai 1908; Île
Haaien, Station 42, 22 juin 1908.
NoTE SUR UN PROCÉDÉ DE PHOTOGRAPHIE TRICHROME PAR LES VIRAGES,
par M. LÉPINE.
Bien que nos images ne soient pas encore parfaites, elles réunissent
selon nous suffisamment de qualités pour qu'il nous ait paru intéressant
de signaler notre méthode.
Nous virons successivement trois épreuves avec un sel de plomb, de fer
et de cuivre.
La première est obtenue sur plaque opale à tons noirs de Jougla et ser-
vira au jaune ; la deuxième, destinée au bleu, sur vitrose Lumière; enfin la
troisième, sur plaque diapositive Lumière à tons chauds. Le premier négatif
à reproduire sera placé normalement dans une chambre d’agrandissement,
les deux autres seront tournés la gélatine en dehors de façon que les trois
épreuves puissent s'appliquer étroitement l’une contre l'autre. Nous con-
seilions de tirer des images un peu agrandies,
Pour réaliser le jaune nous nous sommes servi de la formule du
professeur R. Namias, de Milan, en remplaçant toutefois par du chromate
à 1 p. 1000 le bichromate de potasse à 1 p. 100.
Nous terminons les opérations par un bain (5 à 10 gouttes pour un litre
d’eau) de lessive de soude à 36 degrés. Son action rafraîchit la couleur et
permet, au besoin, de diminuer la tonalité.
Pour le bleu, toutes les formules nous ont donné de bons résultats,
mais nous recommandons les virages en solutions séparées.
Le rouge sera de beaucoup le plus difficile à obtenir. Voici la formule
qui nous a semblé la meilleure :
Solution À :
D AN HULL us +. 1,000 grammes,
Citrate neutre de potassium. ............ Ron S 10
LS TP PET TO 3
— 340 —
Solution B :
Faure 0. Ds frotte AT ee ue Die ER SEEN TRE 1,000 grammes.
Citrate neutre de polassium. 711,0 CURE 10
Ferricyanure de potassium... 2.1... ct : 1
Pour l'emploi, solution À : 7 parties ; solution B : 6 parties. ,
Lorsque le bain n’a plus d'action, nous augmentons peu à peu la dose
de citrate, et l’additionnons de quelques gouttes d’hyposulfite de soude à
5 p. 100.
Pour terminer, nous superposons les trois images dans l'ordre suivant :
jaune, bleu, rouge.
Bien que ce procédé ne soit pas à la portée de l'amateur ordinaire, nous
pensons qu'avec quelques perfectionnements il peut être utilisé indus-
triellement pour la reproduction des miniatures, des petits tableaux et
des objets d'histoire naturelle.
Nous poursuivons nos recherches de manière à pouvoir donner les for-
mules définitives et le détail précis des manipulations.
Recagrcne pu BACTERIUM COLI DANS L'EAU DE MER
AU MOYEN DES MÉTHODES EMPLOYÉES POUR L'EAU DOUCE,
PAR MM. P. Fagre-DomErGuE ET R. LEGENDRE.
L'étude de la pureté des Huïtres cultivées nécessiterait, pour être efli-
cace, des analyses bactériologiques fréquentes. Il y a donc intérêt à
connaître les méthodes les plus süres, les plus rapides et les plus sensibles
qui permettront de déceler le Colibacille, soit dans l’eau de mer des pares
ostréicoles, soit dans le contenu des Mollusques qu’on y élève, la présence
de ce microorganisme pouvant être considérée comme l'indication la plus
fidèle d’une pollution par les eaux d’égout ou par les matières fécales.
Dans ce but, nous avons cherché la valeur, quand on les applique à l’eau
de mer, de quelques méthodes bactériologiques employées le plus commu-
nément pour la recherche du Golibacille dans les caux douces et considérées
comme les plus sûres. Nous avons choisi les milieux suivants qui per-
mettent l'analyse quantitative aussi bien que qualitative : 1° bouillon
phéniqué de Vincent; 2° bouillon de pepione glucosée au rouge neutre ;
3° bouillon de peptone lactosée au tournesol, dont nous avons étudié le
pouvoir nutritif pour le Colibacille en présence d'eaux douces, d'eaux
CRE il, ÉD
saumâtrés de densités égales à 1,005, 1,010, 1,015, 1,020 et d'eaux de
mer à 1,025.
Voici les résultats de ces expériences :
a. Bouillon pheniqué. — Nous nous sommes servis d’un bouillon eom-
posé de peptone, 100 grammes; sel marin, 25 grammes: acide phénique
à D p. 100, 120 centimètres cubes; eau, 1,000, dont nous versions
10 centimètres cubes dans chacun des six ballons contenant 4o centimètres
cubes des eaux de densité croissante. Après stérilisation, les six ballons
étaient ensemencés au moyen d’une culture pure de coli. L'expérience,
répétée à maintes reprises et avec des peptones d'origines différentes, a
toujours donné les mêmes résultats. Le ballon contenant l’eau douce se
trouble très rapidement ; il est toujours nettement trouble après vingt-
quatre heures de culture à l’étuve. Ceux contenant les eaux saumâtres à
1,009 et 1,010 sont toujours troubles après vingt-quatre heures, mais
beaucoup moins que l’eau douce. Le ballon d'eau à 1,013 est souvent
limpide après vingt-quatre heures ; il présente parfois un léger trouble
après quarante-huit heures. Le ballon d’eau à 1,020 reste fréquemment
limpide et celui à 1,025 ne donne presque jamais de culture à la fin du
deuxième jour.
L'ensemencement par piqüre de tubes de gélose lactosée, au moyen du
contenu de ces baïlons , prélevé après vingt-quatre et quarante-huit heures
de culture, donne les mêmes indications. Généralement, après vingt-
quatre heures, seule la piqüre provenant des ballons d’eau douce donne
une production de gaz; après quarante-huit heures, celles provenant des
ballons à 1,005 et 1,010 en donnent aussi parfois.
b. Bouillon de pepione glucosée au rouge neutre. — Nous avons em-
ployé un bouillon ainsi composé : peptone, 100 grammes ; sel marin,
5o grammes ; glucose, 100 grammes ; eau, 1,000 grammes, dont nous ver-
sions 7 centim. cubes 5 dans chacun des six tubes à fermentation, contenant
5o centimètres cubes des mêmes eaux de densités croissantes. Après stéri-
lisation , les six tubes recevaient chacun deux gouttes de rouge neutre dissous
à saturation et stérilisé, puis ils étaient ensemencés par une culture pure
de coli. Après vingt-quatre heures de culture, le virage du rouge neutre et
sa fluorescence ne furent jamais observés que dans les tubes contenant l’eau
douce et l'eau à 1,005. Le dégagement de gaz fut toujours d'autant plus
abondant que l'eau était moins salée. Ainsi, dans une expérience, les gaz
recueillis après vingt-quatre heures de culture avaient un volume de
13 centim. cubes 5 dans le tube à eau douce; 12 centim. cubes 5 dans celui
à 1,005 ; gcentim. cubes 5 dans celui à 1,010; 5 centim. cubes 2 dans celui à
1,015 : 5 centimètres cubes dans celui à 1,020 ; 3 centimètres cubes dans
celui à 1,025. Une autre expérience, faite avec le même bouillon non salé,
Muséum. — xvi. 39
342 —
donna un dégagement de 4 centim. cubes 7 de gaz pour l'eau douce;
8 centimètres cubes pour l’eau à 1,005: 7 centim. cubes 5 pour celle à
1,010: » centim. cubes 2 pour celle à 1,015 ;: 1 centim. cube 2 pour celle
à 1,020; 1 centimètre cube pour celle à 1,025. Bien que la totalité des
gaz dégagés ne püt être recuillie dans les tubes à fermentation que nous
avons employés, les volumes obtenus montrent nettement l'influence
défavorable des sels de l’eau de mer sur la culture du coli dans le milien
glucosé au rouge neutre.
c. Bouillon de peptone lactosée au tournesol. — Nous avons employé un
bouillon semblable au précédent, sauf que le glucose y était remplacé par
du lactose. Les mêmes quantités de bouillon et d’eau étaient versées dans
six tubes semblables aux précédents. Après s'être assuré que les mélanges
étaient neutres ou après les avoir neutralisés, puis les avoir stérilisés, on
ajoutait dans chaque tube o centim. cube 5 de teinture de tournesol très
sensible et lon ensemençait avec une culture pure de coli. Après vingt-
quatre heures de culture à l'étuve, il n’y a parfois de gaz que dans le tube
à eau douce, ou en quantités décroissantes dans les tubes à 1,000, 1,005
el 1,010, ou dans tous les tubes jusqu’à celui à 1,025. Le virage au rouge
du liquide tournesolé s’observe parfois dans tous les tubes, mais parfois
aussi il n’est net que pour les eaux de faibles densités, tandis que le tube
à 1,025 est encore bleu, et ceux à 1,015 et 1,020 violacés.
Cet ensemble de recherches montre nettement l'influence des sels de
l'eau de mer sur la sensibilité des procédés de recherche du coli dans les
eaux. Ainsi que Miquel l'avait établi pour la putrescibilité du bouillon
de bœuf, des quantités croissantes de sels agissent d’abord d’une manière
favorable sur les cultures, passent par un optimum, puis rapidement
exercent une action de plus en plus retardatrice et défavorable, jusqu’à ce
qu'elles les arrêtent complètement. L'eau de mer à 1,025 n’est pas assez
salée pour arrêter tout développement du B. coli, comme le montrent les
cultures dans les deux derniers bouïllons, et même celles en bouillon phé-
niqué quand on les continue longtemps, mais elle l’est suffisamment pour
ralentir et diminuer les cultures, à tel point que les procédés les. plus
recommandés perdent la sensibilité et la rapidité qui les rendaient utiles.
Plusieurs conclusions pratiques se dégagent de ces faits :
1° Pour la recherche du colibacille dans les eaux de mer et les eaux
d'huiîtres, il y à avantage à n’employer que des bouillons non salés;
2° On augmentera la sensibilité et la rapidité de culture de ces bouil-
lons en n’y ajoutant que des eaux de densité variant de 1,005 à 1,010, ou
dont la densité aura été abaissée à ce chiffre par addition d’eau douce
stérile ; |
3° La recherche quantitative des colibacilles contenus dans une eau
salée ne devra pas être faite avec des volumes croissants de cette eau, ,
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— 343 —
amenés à un volume constant par addition d’eau douce stérile, ainsi qu'on
le fait pour l'analyse des eaux douces, mais bien par addition d'eau de
densité convenablement choisie: pour que toutes les dilutions aient la
même densité.
L'expérience suivante, sous sa forme paradoxale, met bien en lu-
mière l’importance de ce dernier point: deux ballons contenant chacun
10 centimètres cubes du même bouillon phéniqué sont ensemencés,
l’un avec Lo centimètres cubes d’eau de mer de densité égale à 1,025,
artificiellement souillée au moyen d’une culture pure de coli, l’autre avec
o centim. cube 1 de la même eau de mer souillée dilué dans 4o centi-
mètres cubes d’eau douce stérile. Après vingt-quatre et même quarante-huit
heures de culture à l’étuve, le deuxième ballon présente un trouble
manifeste et donne des gaz par piqüre de son contenu en gélose lactosée :
le premier, qui renferme cependant un volume d’eau souillée quatre cents fois
plus grand, reste limpide et ne donne aucun dégagement gazeux dans les
mêmes conditions.
RESULTATS DE DIVERSES INJECTIONS DE LIQUIDES
D'ANIMAUX INSOMNIQUES,
par MM. R. Lecenvre et H. Préron.
Nous avons , dans une note précédente ?”, réfuté expérimentalement plu-
sieurs théories physiologiques du sommeil. H en est d’autres qui attribuent
la cause du sommeil à une action toxique , que celle-ci soit l’accumulation
de Vacide lactique (Ranke, Obersteiner) ou la formation de substances
ponogènes arrêtant les oxydations (Durham, Preyer, Binz) ou celle de
substances analogues aux leucomaïnes (Errera, Bouchard). Malheureuse-
ment aucune de ces hypothèses n'est basée sur l'expérience.
Nous avons cherché à mettre en évidence ces substances en injectant à
des animaux normaux divers liquides de l’organisme d'animaux rendus
insomniques par la méthode que nous avons déjà sionalée. Voici les résul-
tats de ces diverses recherches :
1. Injections intravasculaires. — I. Criard, chien de deux mois, pe-
sant 1 kilogr. 9, recoit dans la saphène 6o centimètres cubes de sérum de
Finette, insomnique depuis six jours. Remis ensuite avec des chiens de la
4) PR, Lecenpre et H. Prérow, Critique expérimentale de quelques théories
physiologiques du sommeil, Bull. du Mus. d’'Hist. nat., t. XVI, 1910, p. 289-
292.
25,
344 —
même portée, il reste couché, un peu inerte, sans tendance excessive au
sommeil; après deux heures, il est cependant plus somnolent que ses
frères. L'examen histologique de son lobe frontal montre des cellules ner-
veuses à noyau rarement excentrique, à vacuoles nombreuses, à nucléole
souvent eclopique et dédoublé, parlois en achromatose, plus souvent en
chromatolyse, et des cellules névrogliques nombreuses.
l'os. Touffu, chien de 9 kilogrammes, reçoit 300 centimètres cubes de
sérum d’un chien normal; il se montre abruti et inerte; 11 somnole et dort
même lorsqu'on le laisse quelque temps tranquille. À l'examen histolo-
gique, son lobe frontal paraît normal.
IL. Lourdaud, chien d'un an et demi, pesant 15 kilogrammes, reçoit
dans la saphène 200 centimètres cubes de sang défibriné provenant de
Bruyant, insomnique depuis dix jours. Il reste tout à fait normal après
l'injection.
Il bis. IL en est de même pour Léger, mâle d’un an et demi, pesant
7 kilogr. 5, qui a reçu 100 centimètres cubes de sang défibriné d’un
animal normal.
IL. Anatole, chien de deux mois, pesant 1 kilogr. 5, reçoit 5o centi-
mètres cubes d’émulsion cérébrale provenant de Finette , insomnique depuis
six jours. Îl \omit pendant l'injection, puis frissonne, cligne des yeux et
présente une somnolence assez marquée. Son lobe frontal est à peu près
normal.
IL bis. Oreillard, mâle de 4 kilogr. 5, reçoit 145 centimètres cubes
d'émulsion cérébrale d’un animal normal. Au bout de deux heures, il de-
vient inerte, se couche, a quelques clignements d’yeux et une légère ten-
dance à la somnolence.
Les résultats de ces expériences sont difliciles à interpréter. L’injection
vasculaire de sang délibriné est toujours sans effet: celle de sérum et sur-
tout celle d'émulsion cérébrale d'animaux insomniques provoque des phéno-
mènes de somnolence et produit des modifications cellulaires du lobe
frontal (lieu des altéralions observées après l'insomnie); mais de l'inertie,
de la somnolence et même du sommeil peuvent être observés également
chez des chiens En recu du sérum ou surtout de lémulsion cérébrale
d'animaux normaux (/; toutefois ces phénomènes sont alors généralement
moins marqués el le . frontal ne parait pas modifié. Faut-il en conclure
qu'il existe dans le sang el le cerveau des animaux insomniques une
) Des chiens, attachés pendant quelque temps sur une table d'expérience, où
ils se débattent et s’effrayent, peuvent facilement réagir par de la somnolence à
l’action de liquides ou d’extraits organiques introduits en grandes quantités et
toujours plus ou moins toxiques.
— 315 —
substance hypnotoxique agissant par injection vasculaire? Nous ne croyons
pas que cela ressorte assez nettement de cette série d'expériences.
2. Injections intracérébrales. — Brunet, chien de 5 kilogr. 25, est tré-
pané sur la bosse frontale droite et reçoit en injection intracérébrale
2 cent. c. d'émulsion cérébrale provenant de Tom, insomnique depuis
six jours. Au bout d’une heure, il chigne fréquemment des paupières,
devient de plus en plus inerte, clôt les yeux qu’il ne parvient plus à ou-
vrir et fuit la lumière. Revenu le lendemain à l’état normal, il reçoit à
nouveau , à la même place, 2 cent. c. 5 du sérum de Tom. Après une
demi-heure, ses yeux se ferment, il fuit la lumière sans présenter cepen-
dant de somnolence véritable. L'examen histologique du lobe frontal dans
une région éloignée de la piqüre montre les cellules nerveuses normales.
Kiki, chien de 6 kilogr. g, opéré de même, et recevant 3 centimètres
cubes d’émulsion cérébrale d’un animal normal, présente, un quart d'heure
après, des clignements des paupières; ses veux se ferment, il devient
inerte; le lendemain, incomplètement revenu à son aspect normal, il re-
çoit 3 centimétres cubes de sérum d'animal normal; il devient inerte aussi-
(ôt après, puis somnole. Le lobe frontal, examiné, paraît normal.
Ces expériences, d’ailleurs brutales et peu physiologiques, ne four-
nissent aucune indication. La photophobie et l’aspect somnolent peuvent
être dus à des phénomènes de compression.
3. Înjechons intra-occipito-atlantoïdiennes. — Jaunet, chien de 7 kilogr.. 2,
reçoit 8 centimètres cubes de plasma cérébral provenant d’Artémis, insom-
nique depuis dix jours: Blanchard, 9 kilogr. 3, reçoit 6 centimètres cubes
de liquide céphalo-rachidien , et Agitée, 5 kilogr. 2, 5 centimètres cubes de
sérum du même animal insomnique. Les injections sont toutes faites
à 37 degrés. Les trois animaux injectés présentent bientôt des phéno-
mènes de somnolence extrêmement accentués. L'examen histologique de
leurs lobes frontaux montre, outre de nombreux leucocytes dans les
vaisseaux , des altérations très marquées des cellules nerveuses; les lobes
temporal, oceipital et le cervelet sont normaux. Les altérations sont plus
intenses et étendues chez Agitée que chez Blanchard et Jaune.
Follet, chien de 8 kilogr. 5, recoit 8 centimétres cubes de sérum pro-
venant de Dowillet, insomnique depuis dix jours: Pésioné, 7 kilogr. 7,
reçoit 8 centimètres cubes du même sérum, porté à 55 degrés pendant
trois minutes; Trapu, 5 kilogrammes, 5 centimètres cubes du même sé
rum chauffé à 65 degrés pendant trois minutes; Néorillot, 8 kilogr. 8,
6 centimètres cubes de liquide provenant de la dialyse pendant quarante-huil
heures du même sérum. On observe une somnolence accentuée chez Foller.
moindre et plus tardive chez Résigné, un peu plus nette chez Trapu, nulle
— 346 —
chez Négrillot. L'examen histologique montre des lésions nettes mais peu
intenses du lobe frontal chez Follet, très faibles chez Résigné, nulles chez
Trapu et Négrilloi. Seul Trapu présente des altérations des lobes temporal
et occipital.
La Jaune, chienne de 7 kilogrammes, reçoit 6 centimètres cubes de
liquide céphalo-rachidien d'animal normal; Pia, 6 kilogr. 6, 6 centimètres
cubes de plasma cérébral, et Noirotte, 6 kïlogr. 4, 6 centimètres cubes de
sérum du même animal. Seule, Pia présente un peu de somnolence et
surtout de photophobie. Les lobes frontaux de tous ces animaux paraissent,
histologiquement, normaux.
Quelle conclusion tirer de tous ces faits? Si les injections vasculaires et
intracérébrales de liquides d'animaux insomniques n’ont pas donné de
résultats précis. les injections intra-occipito-attlantoïdiennes fournissent
des renseignements plus nets. Toutefois ces expériences présentent de telles
difficultés que nous nous garderons de conclure dès à présent.
De nouvelles recherches, actuellement en cours, pourront seules per-
mettre d'établir ce que celles déjà faites donnent à penser, que l’insomnie
prolongée s'accompagne de la production de substances hypnotoxiques
provoquant le besoin de sommeil, quand elles sont mises directement au
contact des centres nerveux d'animaux normaux.
STRUCTURE ET SIGNIFICATION DES POILS
DU TRICHOBATRACHUS ROBUSTUS BOULENGER,
par Me Marie PHisazix.
Parler de poils lorsqu'il s'agit de Grenouilles, dont la peau est si nue,
semble un peu hasardé. Cependant, c'est un Ranidæ du Congo français et
du Kameroun qui réalise l'idée que l'on se fait généralement d’un poil,
c’est-à-dire d’une production à laquelle les deux couches principales de la
peau prennent part, puisque, comme nous allons le montrer, l'axe du poil
est constitué iusqu'à son extrémité terminale par une papille dermique. Ce
n'est pas là, comme on le voit, le poil d'un Mammifère, mais un poil où
le derme surtout prédomine en ne s’élevant guère au delà d’un centimètre
et demi comme longueur.
Cette étrange Grenouille à été décrite, il y a quelques années, par
M. G. À. Boulenger, du British Museum, et désignée par lui sous le nom
de Trichobatrachus robustus !).
G. À. Bourexcer, Further notes on the African Batrachians Trichobatrachus
and Gampsosteonyx , Proceed. Zool. Soc. London, 1901, &. IT, p. 709.
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Structure des poils de Trichobatrachus robustus (Batracien).
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— 347 —
Elle est pourvue d'une abondante toison, localisée aux flancs et à la
partie supéro-externe des cuisses, ce qui donne à ces régions un aspect lai-
neux (PI. VITE, fig. 1).
Le diamètre des poils est sensiblement le même et uniforme dès la base :
il ne dépasse guère un demi-millimètre: mais leur longueur est plus con-
sidérable, et varie de quelques millimètres à plus d’un centimètre.
Les poils charnus et souples existent d’une mamière permanente dans les
deux sexes, et c'est précisément sur un sujet femelle qu'en a été faite la
première mention : ces caractères les distinguent, « priori, des productions
temporaires, moins surélevées d’ailleurs, qu’on observe chez beaucoup de
mâles de Batraciens pendant la période nuptiale.
Leur caractère glandulaire a été, sans plus amples détails, signalé par
M. Laidliaw.
Structure. — Grâce à la générosité de M. le Professeur Boulenger, j'ai
pu faire l'étude histologique d’un fragment de peau prélevé dans la région
pileuse, sur un sujet conservé dans l'alcool.
Des coupes en séries, et des colorations diverses (thionine, Giemsa.
hématéine-orange } m'ont permis de différencier nettement toutes les parti-
cularités de la structure de la peau et de ses poils.
Des deux couches qui forment le derme, la supérieure seule, le corps
spongieux, prend part à la constitution du poil. Elle se soulève en soule-
vant elle-même l’épiderme qui la recouvre et en entrainant tous ses éléments
propres (vaisseaux sanguins et lymphatiques, glandes, chromoblastes).
Ceux-ci gardent dans le poil leurs rapports respectifs et leurs caractères :
les. glandes sont toutefois plus nombreuses à surface égale que dans les
espaces interpileux, et le stroma dermique un peu plus finement feutré.
Pas plus que M. Laidlaw, sur les matériaux de conserve, je n’ai pu déceler
de terminaisons nerveuses dans les poils (PL VIT, fig. 9 ).
L’épiderme du poil est pourvu, comme celui de la peau, d'une cuticule:
il a comme ce dernier une épaisseur moyenne de 20 y: mais sa face in-
terne présente de petites bosselures qui le festonnent, et qui correspon-
dent à des points de prolifération (PL VITE, fig. 3, 4).
Au-dessous de l'épiderme se trouve lassise vasculo-pigmentaire (PL VIT,
lig. 3, pv) qui coifle les éléments glandulaires, exactement comme dans
la peau, et qui se continue en une couche plus où moins régulière dans
les intervalles que laissent entre elles les glandes.
Les capillaires issus directement du derme sont très visibles dans tout
l'axe du poil, et sont également accompagnés de cellules pigmentaires.
Quant aux glandes, elles sont de deux sortes, comme chez la plupart
des Batraciens: leur plus grand diamètre est le même pour les deux espèces.
et le même aussi que pour les glandes de la peau environnante : il varie entre
65 et 80 pa. Ge sont donc des glandes fort pelites, qui atteignent tout juste
— 348 —
la taille des noyaux des glandes granulieuses de la Salamandre terrestre,
forsque ces noyaux sont en activité sécrétoire. Leurs canaux excréteurs sont
difficilement distincts en raison, non seulement de leur finesse, mais du
fait que les glandes semblent s'ouvrir assez tard; j'ai pu néanmoins les
déceler aussi bien sur les glandes muqueuses que sur les glandes granu-
leules, en employant des colorants tels que la thionine et le Giemsa, qui
donnent des tons électifs en même temps que discrets.
Les glandes se rencontrent à divers stades : bourgeons pleins ou déjà
différenciés. I est assez facile de déceler de façon précoce ce que donneront
ces bourgeons : les uns restent d’abord pleins à noyaux arrondis, dans
les interstices desquels se trouvent de fines granulations (PL. VIE, fig. 3 ,g").
Ge sont de jeunes glandes pranuleuses en voie d'organisation. Au fur et à
mesure que leur diamètre s'accroît, on voit que les cellules périphériques
s’allongent et s’aplatissent, s'ajustent en membrane propre, avec un grou-
pement en calotte sur le pôle externe, où s'ouvrira le canal excréteur';
tandis que dans les espaces laissés libres entre les noyaux sphériques du
centre, le nombre des granulations vénogènes s'est beaucoup accru et
forme une masse compacte. Dans aucune de ces mêmes glandes il ne se
forme de sacs à venin (de cellules géantes de Leydig) comme ceux qu'on
observe chez la Salamandre terrestre, mais souvent les granulations restent
groupées plus ou moins régulièrement au voisinage du noyau qui les a
sécrétées. L'élaboration des granulations de venin semble ‘accélérée relati-
vement à ce qu'on observe ailleurs: mais ces fins granules présentent les
mêmes caractères de coloration que lorsque les glandes acquièrent un plus
grand volume : elles fixent les colorants acides.
Quant aux bourgeons qui donneront des glandes muqueuses, on y dis-
üngue très précocement une lumière centrale; les noyaux provenant de la
division directe, après avoir gagné la périphérie, s’y différencient, les plus
externes s’aplatissant et s’allongeant, comme dans les bourgeons granu-
leux, pour donner la membrane propre avec son épaississement externe.
les autres se rangeant en épithéliam cubique. Jamais dans la lumière on
n'observe autre chose qu'un produit pâle et nuageux qui présente les réac-
lions colorantes du mucus.
Dans les deux espèces de glandes, lorsque le canal excréteur se dessine,
les cellules externes de la membrane se relèvent perpendiculairement au
voisinage du sommet de la calotte, et viennent border l’orifice inférieur du
canal, toujours très ténu.
Ainsi les poils charnus du Trichobatrachus robustus contiennent. en
abondance les deux catégories de glandes qui, chez les Batraciens, sont
utilisées à la défense.
Malgré absence de renseignements précis sur les conditions biologiques
de Fanimal et sur les propriétés physiologiques de ses sécrétions cutanées.
il est out au moins certain que la multiplication énorme de surface qui
— 349 —
alte de l'existence de la toison à pour effet de compenser les dimensions
n ninuscules des éléments glandulaires et d'assurer ainsi Pintégralité de
Travail du Laboratoire colonial du Muséum.
; Expricarion DE LA PLcancne VII.
Fig. 1. Schéma de la disposition des poils cutanés du Trichobatrachus robustus
A Boulenger. \
de ; Fig. Ve Eiupe de la peau du même animal dans la région pileuse, montrant la
pénétration du derme jusqu'à l'extrémité terminale des poils, el la si-
luation des glandes.
dE Fig. 3. Coupe transversale d'un poil cutané de Trichobatrachus :
a. Épiderme:;
ds. Charpente conjonctive du corps spongieux du derme formant Paxe du poil;
vp. Assise vasculo-pigmentaire sous-épidermique ;
m. Glande muqueuse ;
__ g. Glande granuleuse ;
g’. Bourgeon glandulaire très jeune;
g”. Bourgeon d’une glande granuleuse, déjà différencié.
— 350 —
SUR LES GLANDES LABIALES D'UN ÎNSECTE HEMIPTÈRE,
LE LETHOCERUS CORDOFANUS,
par M. E. Fauré-Fremier.
Dans un mémoire actuellement sous presse, j'étudie. au point de vue
histologique, les glandes du sixième somite des Hydrocorises, encore
appelées glandes labiales ou glandes salivaires.
J'ai montré que ces glandes, généralement trilobées et divisées par les
auteurs en : 1° glande principale antérieure ; 2° glande principale posté-
rieure: 3° glande accessoire, constituent un appareil très complexe dans
lequel il faut distinguer :
1° Une glande rhagiocrine dont le produit de sécrétion est une albu-
mine :
2° Une glande rhagiocrine dont le produit de sécrétion est un autre
albuminoïde (peut-être une globuline ):
3° Une glande lipocrine ;
°° Un organe (la glande accessoire) dont le facies cytologique est celui
d’un organe excréteur.
J'ai complété cette étude, exécutée sur des Hydrocorises de nos régions,
par l'examen d’un certain nombre d'exemplaires de Lethocerus cordofanus
(olim Belostoma niloticum) provenant du Sénégal et très bien conservés
dans la collection d'étude du Laboratoire d’Anatomie comparée (Gollection
Guillot ).
Chez cetle espèce, la glande principale, très allongée, dépasse la lon-
sueur de deux centimètres et demi et traverse le pro-, le méso- et l’antéro-
thorax pour pénétrer jusque dans l'abdomen. Cette glande est séparée en
deux lobes; l’antérieur, situé dans le prothorax, se trouve replié sur le côté
du postérieur, beaucoup plas long, auquel il est rattaché par un canal
rès fin , long de quelques millimètres. Au point de jonction du canal du
lobe antérieur avec le lobe postérieur, on observe comme chez les espèces
du genre Nepa deux diverticules vésiculeux du lobe postérieur, et l’origine
du canal de la glande accessoire.
La triple coloration de Mallory qui colore les albumines en rouge et les
globulines en bleu, et emploi du peroxyde d’osmium (sur les pièces fixées
au formol), permettent d'établir les homologies histophysiologiques de ces
parties de l'appareil glandulaire.
Le lobe postérieur de la glande principale, constitué par une multitude
d’acini unicellulaires avec noyaux ramifiés, constitue la glande rhagiocrme
érithrophile sécrétant en abondance le produit albuminoïde. |
Los deux diverticules vésiculeux antérieurs constituent, comme chez les
Nèpes, la glande lipocrine sécrétant une graisse neutre.
— 351 —
Entin le lobe antérieur est divisé lui-même en deux lobules dont l’un
constitue une glande rhagiocrine mixte, et l’autre une glande rhagiocrine
eyanophile sécrétant l'autre produit albuminoïde (peut-être globuline).
Quant à la glande accessoire, sa structure la rapproche, comme chez les
autres Hydrocorises, d’un organe excréteur.
SUR LE PLANKTON DE LA BAIE DE LA Houcus.
par M. E. Fauré-FREmIET.
La baie dela Hougue, largement exposée par sa situalion géographique
aux vents d’amont qui apportent sur ses fonds relativement bas (12 à
25 mètres) la houle de la Manche, et balayée par de forts courants de
marée, est peu favorable à l'étude des trois sortes de Plankton distinguées
par les auteurs allemands à mesure que l’on s'éloigne des côtes.
Peut-être vaudrait-l mieux dire que sa situation est excellente pour
montrer que cette distinction est en bien des cas purement illusoire.
Le plan systématique de l'étude du Plankton de cette baie comporte des
pêches au filet fin eflectuées périodiquement suivant un trajet déterminé,
J'ai fait un certain nombre de pêches, à la fin d'octobre, dans des lieux
différents pour voir si les résultats seraient divers. Il n’en a rien été. Les
pêches effectuées à 3 ou 4 milles de Tatihou, comme celles effectuées le
long de la jetée du port de Saint-Vaast, m'ont donné des résultats sensi-
blement identiques , le nombre des Copépodes, et surtout des grains de
sables et des débris végétaux , seul, étant plus élevé près des côtes que vers
la haute mer.
Ce premier point établi, il m'a semblé intéressant de comparer les
résultats obtenus dans ces pêches, quant au Zooplankton , avec ceux obtenus
par la Plankion Expedition, qui a passé dans la Manche précisément vers la
même époque de l’année, c’est-à-dire au mois de novembre. Or, les résultats
étant presque identiques , il semble bien que le Zooplankton de la baie de
la Hougue soit sensiblement le même que celui de la haute mer.
J'énumérerai rapidement les espèces que jai pu observer les 23 et
24 octobre 1910.
PuYyToPLANKTON.
Diatomées. Très nombreuses (étudiées par le Professeur Mangin).
Dinoflagellates. Les Péridiniens, comme je lai montré dans un précé-
dent travail, sont peu nombreux quant aux espèces et peu abondants quant
aux individus dans le Plankton de la baie de la Hougue.
— 302 —
Pjorocentrum micans. Peu abondant.
Gymnodinium spirale. Très rare.
Peridinium divergens. Assez nombreux.
Ceratium fusum. Peu nombreux.
Polykrikos. Quelques individus.
ZOOPLANKTON.
Protozoaires. Quatre espèces d’Infusoires ciliés se rencontrent commu-
nément dans la baie de la Hougue: ce sont :
Coleps fusus Lachmaon ©”.
Codonelia ventricosa (Tintinnopsis v.) major.
Codonella ventricosa ( Tintinnopsis v.) minor.
Strombidium marinum nov. sp.
Métazoaires. — Formes larvaires. — Cyphonautes compressus. Cette
forme larvaire du Membranipora pilosa à été trouvée en abondance dans la
Manche et surtout dans la mer du Nord; j'ai trouvé de très nombreux
exemplaires dans chaque pêche effectuée auprès de Saint-Vaast.
J'ai trouvé un certain nombre de larves Witraria et de larves d’Acé-
phales que je n’ai pas déterminées.
Formes adultes. — Les Métazoaires adultes, outre les Copépodes et quel-
ques Cydippes dont je n’ai pas à m'oceuper ici, sont surtout représentés
par des Sagitta et par l'Oikopleura dioïca, reconnu lui aussi comme très
abondant dans la Manche et la mer du Nord.
Les résultats de ces quelques pêches faites au mois de novembre dans
les environs du Laboratoire concordent donc parfaitement avec les résultats
de ‘celles faites au milieu de la Manche à la même époque de Pannée 1888
par la Plankton Expedition.
1 Siynalé par Lachmann sur les côtes de Norvège.
2
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1910. — N° 7.
DEC
121" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
99 DÉCEMBRE 1910.
PRÉSIDENCE DE M. STANISLAS MEUNIER,
ASSESSEUR DU DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présinenr annonce que le n° 6 du Bulletin du Muséum va
être mis en distribution.
I fait connaître que M. Trémeau de Rochebrune, Assistant à la
Chaire de Malacologie, a été admis, sur sa demande et pour an-
cienneté d'age et de services, à faire valoir ses droits à une pen-
sion de retraile, à dater du 1°” janvier 1911. (Arrêté ministériel
du 28 novembre 1910.)
M. ze PrésipenT annonce ensuite que le navire Pourquoi pas, pré-
cédemment mis à la disposition de l’'Expédition française du Pôle
Sud , est affecté au Muséum national d'Histoire naturelle pour servir
de Laboratoire flottant. (Décret présidentiel du 21 novembre 1910.)
Muséum. — xvi. 26
— 354 —
COMMUNICATIONS.
Un ivcipenr 4û J'arpin pu Ror EN 1729,
par M. En. Bonwer.
À l’époque où survint l'incident dont je donne un compte rendu, d’après
le procès-verbal dressé, sur dépositions de témoins, par Louis-Pierre Re-
gnard, commissaire du faubourg Saint-Victor, Pierre Chirac © était inten-
dant du Jardin Royal des plantes.
L'administration de Chirac fut, il faut bien le reconnaître, désastreuse
pour l'établissement à la tête duquel la faveur l'avait placé; A.-L. de Jussieu
nous apprend ©, en effet, que «loin de favoriser le Jardin, il lui retrancha
une partie des fonds assignés pour son entretien, dont il ne rendit jamais
aucun compte;..... d'un caractère dur et impérieux, il voulut asservir
les professeurs et les diriger:..... enfin, contrairement au règlement qui
spécifiait que les seules personnes brevetées par le Roi pourraient être
employées dans le Jardin, il y plaça un inspecteur de la classe des artisans
qui troubla plusieurs fois les professeurs dans leur exercice et qu'un ordre
supérieur le força enfin de renvoyer».
Ce surveillant, que A.-L. de Jussieu ne nomme pas, était un certain
Jean Lingée, «demeurant au Château royal du Jardin du Roi» avec sa
femme, née Magdeleine Laboureur, et son fils Marie-Charles Lingée; 1
avait la prétention qu'aucune plante, aucune graine n’entrât au Jardin ou
n'en sortit, sans son autorisation et sans passer par ses mains; Bernard de
Jussieu, sous-démonstrateur de Botanique, n’ayant pas voulu se soumettre
à de pareilles exigences, Lingée et sa famille en conçurent un vif ressenti-
ment qui se manifesia dans les circonstances suivantes :
Le jeudi, 15 septembre 1729, un jeune garçon de l'hôpital de La Pitié,
que l’on accusait d’avoir volé quatre écus neufs, s'était évadé et réfugié au
9 L’original est conservé aux Archives nationales (lasse 125); unie copie existe
à ; Bibliothèque de l'École supérieure de Pharmacie de Paris dans les papiers
du docteur Le Paulmier.
? Pierre Chirac (1650-1732) docteur et professeur de l’Université de Mont-
pellier, avait été nommé intendant du Jardin royal par le duc d'Orléans, régent,
dont il était le premier médecin; en 1730 il succéda à J.-B. Dodart comme pre-
mier médecin du Roi.
G) Notice historique sur le Muséum d'histoire naturelle (Annales du Muséwm,
IV, p. 2 et suiv.).
(1) Jusque dans les premières années dn xix° siècle, la Pitié donna asile à un
certain nombre d'enfants des deux sexes, orphelins ou moralement abandonnés ;
cf. O. Guxier, Histoire de l'hôpital Notre-Dame de Pitié, thèse de Paris,
1882.
— 8bD —
Jardin du Roi, où il fut poursuivi par sept ou huit personnes el arrêté
par l’aumônier dudit hôpital ; il en résulta un certain tumulte et Charles
Lingée accourut pour voir cé qui se passait; Bernard de Jussieu, qui ré-
coltait des graines dans le Jardin, survint en ce moment avec deux per-
sonnes qui l’aidaient dans sa récolte; l’une de celles-ci ayant dit , en montrant
le jeune garçon : «Il faut le mener à Bicêtre» ®, Charles Lingée, croyant
que cette phrase avait été prononcée par Bernard de Jussieu et qu’elle le
désignait personnellement, s’avança vers de Jussieu et, lui mettant le poing
sous le menton, s'écria : «B. .gre de c.....ompagnon de saint Antoine,
c’est toi qu'il faut enfermer à Bicètre» ; B: de Jussieu saisit alors Lingée par
les boutons de son habit pour le mettre dehors, mais, en voulant résister,
Lingée glissa et, tombant à la renverse, se contusionna le bras et les reins ;
il fut relevé-par Jean Bouquin, portier du Jardin, et par Pierre Mact,
chirurgien, demeurant rue de la Bucherie.
Pendant ce temps, B. de Jussieu avait été continuer ses récoltes de
graines; mais Lingée, furieux, ramassa deux douves qui bordaient une
plate-bande et les lança sur de Jussieu, qui fut atteint, par l’une, en pleine
poitrine ; 1l se disposait même à lui jeter encore des pierres, lorsqu'il en
fut empêché par le sieur Amadé, prêtre, qui se promenait dans le Jardin
et se plaça devant de Jussieu pour le protéger; Lingée se retira alors en
proférant des menaces.
Un peu plus tard , la femme Lingée, qui venait de rentrer, ayant appris
ce qui s'était passé, alla, à son tour, faire une scène à Bernard de Jussieu,
auquel elle prodigua quelques épithètes malsonnantes de son répertoire,
promettant, en outre, de lui casser les reins.
Mais le plus curieux en cette aflaire fut que, cinq jours après, c’est-à-
dire le 20 septembre suivant, ies Lingée allèrent déposer, devant le com-
missaire Regnard, une plainte pour injures et blessures, contre Bernard de
Jussieu; le lendemain, 21 septembre, le commissaire Regnard faisait, sur
place, une enquête qui prouvait que les faits s'étaient passés, non pas
comme les Lingée l'avaient raconté, mais ainsi que je viens de l’exposer.
Parmi les témoins qui déposèrent en faveur de Bernard de Jussieu figure
Guichard-Joseph Duverney, âgé de 80 ans, professeur en chirurgie et ana-
tomie au Jardin du Roïet y demeurant.
La famille Lingée dut quitter le Jardin du Roi dans le courant de
l'année 1730 ou en 1731 au plus tard , et il est vraisemblable que l'inci-
dent dont je viens de donner un résumé ne fut pas étranger à ce départ.
(Au xvnr° siècle, Bicétre était tout à la fois hospice et prison; cette dernière
comprenait quatre sections, dont une, dénommée La Force, pour les voleurs, et une
autre, dite La Correction, pour les enfants vicieux: cf. P. Bru, Histoire de Bicétre,
Paris, 1890, et P. Decauxay, L'hospice de Bicêtre (La médecine anecdot. et hittér.,
IL [1902], p. 323).
26.
— 356 —
UÜUN MEMBRE MÉCONNU
] LA \ U
DE L'ÉXYPÉDITION À LA RECHERCHE DE LA PÉROUSE :
LE JARDINIER LAHAIE,
par M. A. GuizLaumin.
Quoique préparée avec beaucoup de soin par Louis XVI en personne
et composée d’un ensemble de savants dont plusieurs sont devenus célèbres
par la suite ©, l'expédition de d’Entrecasteaux fut désastreuse. Non seule-
ment elle ne retrouva pas La Pérouse bien qu'elle fût passée en vue de
Vanikoro, mais, après avoir eu ses équipages décimés par la maladie, elle
perdit successivement ses chefs. Huon de Kermadec mourut à la Nouvelle-
Calédonie et d’Auribeau le remplaça à bord de l’Espérance, puis d’Entre-
casteaux succomba à la dysenterie entre Sainte-Croix et Waïgaou; d’Auri-
beau le remplaça alors dans le commandement en chef et de Rossel passa
sur l’Espérance. L'expédition, décimée par la dysenterie et manquant de
vivres, arriva enfin à Java, où elle dut négocier avec les Hollandais, alors en
guerre avec la France. Apprenant les événements survenus dans la métro-
pole, d'Auribeau arbora le pavillon fleurdelisé et fit arrêter les républicains
Legrand et Laignel, enseignes de l'Espérance, Willaumez aîné, enseigne de
la PR NP ou Riche, Ventenat et Piron : ceux-ci , laissés d’abord
en liberté relative à Sourabaya, furent ensuite tons et internés à Ba-
tavia. D'Auribeau emprunta alors pour tächer de ramener l'expédition en
France et pour cela engagea les navires et les collections; n’ayant pu payer,
le tout fut saisi et vendu et parvint en Angleterre ©. Entre temps d’Auri-
beau mourut à Samarang et le commandement échut à de Rossel comme
plus ancien lieutenant. Gelui-ci, rapportant les papiers du voyage, prit
passage sur un navire hollandais, mais tomba aux mains des Anglais au
nord de l'Écosse. Des négociations ayant eu dieu entre la France et la Hol-
lande, Riche et Legrand purent gagner l'Île de France, d’où ce dernier
revint le 9 germinal an 11 à bord de la Nathalie pour chercher ses compa-
G@) À bord de la Recherche se trouvaient le contre-amiral Bruni d'Entrecasteaux,
d'Hesmivy d’Auribeau, capitaine de vaisseau, de Rossel, premier lieutenant, de
Labillardière et Deschamps, naturalistes, le chanoine Louis Ventenat, aumônier et
naturaliste, Beautemps-Beaupré, ingénieur-géographe, Piron, peintre, et Lahaie,
jardinier; sur l’Espérance, commandée par Huon de Kermadec, capitaine de
vaisseau, Riche et Blavier, naturalistes, le bénédictin Pierson, aumônier et
astronome, Jouvency, ingénieur-géographe, ct Ely, peintre; ce dernier aïnsi que
Blavier restèrent au Cap.
2) Labillardière, qui était républicain, accuse d’Auribeau d’avoir vendu ses na-
vires à l'ennemi; de Rossel est absolument muet à ce sujet; seul Jurien de la
Gravière, alors volontaire sur l’Espérance, donne quelques détails qui ne per-
mettent cependant pas d’éclaircir complètement la question.
— 307 —
gnons, qu'il transporta dans cette île. L'année suivante Laignel reçut le
commandement de la Minerve et ramena en France les débris de l’expédi-
tion. [ls débarquèrent à l’île de Bas le 22 ventôse an 1v (19 mars 1796),
après une absence de 4 ans 6 mois et 12 Jours. Les collections étaient
toujours en Angleterre; il fallut la puissante intervention du botaniste
Banks, ancien compagnon de Cook dans son premier voyage et alors pré-
sident de la Société royale de Londres, pour qu'elles fussent rendues à leurs
légitimes propriétaires. Labillardière publia la plupart de ses plantes dans
son Novæ Hollandiæe plantarum specimen et son Sertum austro-caledonicum.
Son herbier devint plus tard la propriété de Webb, qui, à sa mort, légua
toutes ses collections au Musée de Florence: un certain nombre de doubles
de Labillardière ont été distribués par Webb lui-même et se trouvent dans
les principaux musées d'Europe.
Quant à Lahaie, on ne possède que bien peu de renseignements sur son
compte; c’est à peine s’il en est fait mention dans la relation de Labillar-
dière et dans celle de de Rossel. Lesègue, dans sa notice sur le Musée bota-
nique de Delessert, est plus explicite et nous apprend que Lahaie, rentré
en France en 1797, avait rapporté beaucoup de graines, de nombreuses
plantes vivantes et d'importants herbiers, dont quelques échantillons se
trouvent dans l'herbier de Pierre-Étienne Ventenat (qu’il ne faut pas con-
fondre avec Louis le compagnon de Lahaie) acquis par Delessert ".
Et cependant Lahaie n'était pas un étranger pour le Jardin du Roy,
puisque, prédécesseur de Poiteau, il y remplit les fonctions de chef de
l'École de Botanique. À ça mort, ses collections restèrent sans doute chez
quelque particulier qui ne les étudia point; ce n'est que le 16 août 1879
qu'on retrouva son herbier ct son journal chez M. Pironin, libraire-anti-
quaire, qui vendit le tout au Muséum pour la somme de 295 francs.
Le catalogue consistait en un cahier de quatre-vingt-quatre folios recou-
verts de carton gris et ne portant aucune signature, mais les lieux et dates
de récolte ‘permettent d'acquérir la certitude qu'il est l'œuvre d’un membre
de l'expédition de d'Entrecasleaux, et, comme il n’y avait que deux bota-
nistes : Labillardière et Lahaie, 11 ne peut être dû qu’à ce dernier.
Malgré le titre : « Journal du tour du monde, des observation fuite sur les
vegeleaux que je recolterait dans le courant du voyage et de ceux que je fairait
sur les semence porté d'europe que je semerait dans les diferant pay que nous
parcoureron» , ce n'est pas à proprement parler un journal de route, mais
plutôt une série d'observations, car, pour chaque point de relàche, il com-
porte des renseignements sur la végétation du lieu, le catalogue des
plantes recueillies, avec notes sur chacune d'elles, et la liste des semences
remises aux indigènes. Enfin l'auteur explique la manière dont il a pré-
paré et emballé ses récolles et se montre particulièrement soigneux.
Q) Actuellement à Genève.
— 358 —
Un autre intérêt de ce journal est qu'il permet d'expliquer ce qu'est
devenu Lahaie après l’arrivée des restes de l'expédition à Java. On se rap-
pelle que Lahaie n’est pas mentionné parmi les gens arrétés à Sourabaya;
aussi le voyons-nous herboriser d’abord aux alentours de cette ville pen-
dant six mois à partir du 29 octobre 1893, puis à Batavia depuis novembre
1794 jusqu'au 9 janvier 1797. Il était donc resté dans la capitale
des Indes néerlandaises alors que de Rossel, Labillardière et ses compa-
gnons de captivité étaient déja parts pour la France. Le 9 janvier 1797 il
gagna l Île de France, où il arriva le 6 mars dela même année. H y séjourna
un mois et y continua ses recherches botaniques; enfin, au mois d'avril,
il prit passage sur la frégate la Cibèle, commandant Tréhouart, et, après
81 jours de traversée, 1l aborda en France.
L'herbier de Lahaie comprend 2,699 plantes portant chacune un nu-
méro; les échantillons sont en général assez pauvres, mais suffisamment
complets pour permettre une détermination, car ils possèdent au moins des
fruits, sinon des fleurs. Elles ont été recueillies à Ténériffe du 13 au 21 oc-
tobre 1791, au Cap de Bonne-Espérance du 17 janvier au 16 février 1792,
à la Nouvelle-Hollande (cap Diémen) du 21 mars au 27 mai 1792 et
du 21 janvier au 28 février 1793, à la Nouvelle-[rlande du 17 au 24 juillet
1792, à Amboine du 6 septembre au 13 octobre 1792, à Tongatabou,
du 921 mars au 9 avril 1793, à la Nouvelle- Calédonie du 13 avril au
9 mai 1799, à Waïgaou du 15 au 23 août 1793, à Bourou du 3 au
15 septembre 1793, dans le détroit de Boiston du 22 septembre au 9 oc-
tobre 1793, à Sourabaya du 29 octobre 1793 au mois d'avril ou de mai
1794, à Balavia de novembre 1794 à janvier 1797. Ces plantes sont nu-
mérotées de 1 à 2419.
Les 280 plantes, recueillies à l Île de France en mars-avril 1 797, portent
une numérotation spéciale. IT y avait en outre beaucoup de graines corres-
pondant aux plantes d’herbier, des oignons conservés dans du sable, des
échantillons de bois et beaucoup de plantes vivantes. Le tout était contenu
dans une trentaine de boîtes en fer-blanc, soudées hermétiquement et pla-
cées dans des caisses de bois marquées au coin d’un numéro de plomb.
De tout cela il ne reste au Muséum que 1,180 plantes.
On voit que Lahaie a recueilli en Nouvelle-Calédonie 166 plantes, alors
que son compagnon de voyage le botaniste Labillardière n’en n'avait re-
cueilli que 80 cet les deux Forster, dix-neuf ans plutôt, 52 seulement. Il
n’est done que juste de signaler la collection de Lahaie comme l'une des
plus intéressantes au point de vue de l'exploration botanique de la Nouvelle-
Calédonie et de tirer son auteur d’un oubli immérité.
(1) Il remercie même le gouverneur des facilités que celui-ci lui a procurées dans
ses eXxCUTrsIOnS,
— 399 —
: Ÿ : ;
Erune D'une cozcecTion D'Orseaux pu PÉRou,
PAR À. MENEGaAUx.
Ces Oiseaux ont été collectés par M. Baer pendant le voyage d’explora-
tion qu'il fit de février 1900 à janvier 1901 dans les régions du Pérou
comprises du port de Trujillo au bassin du Rio Huallaga, à travers les
provinces d’Atuzco, de Cajabamba, de Huamachuco, de Pataz et de Hual-
laga, c’est-à-dire à travers les Andes et la haute vallée du Marañon. La
partie orientale de ces régions avait été laissée complètement de côté par
les voyageurs naturalistes, entre autres par Kalinowski. Presque toutes les
localités signalées sont donc nouvelles. Aussi ces documents sont-ils du
plus grand intérêt au point de vue de la distribution des Oiseaux dans les
vastes régions constituant le Pérou. Une espèce Hapaloptila castanea Verr.,
faisant partie de cette collection acquise par le Muséum, n'avait pas encore
été signalée au Pérou.
Les localités visitées par le voyageur sont les suivantes :
Hacienda Motil, 3,000 mètres, près de la ville d’Otuzco;
Hacienda Choquisongo, 2,200 mètres, au nord de Motil:
Hacienda Araqueda, 2,700 mètres, à une journée et demie au nord-
ouest de Choquisongo, sur le versant oriental de la Cordillère centrale;
Aloamarca, 3,000 mètres, à trois heures au nord-ouest de l’'Hacienda
Araqueda :;
Cajabamba , 3,000 mètres, à une demi-journée à l'est d’Araqueda; ville
située sur un haut plateau dénudé, entourée de Quebradas (ravins pro-
fonds) et de montagnes ;
Hamachuco, 3,200 mètres, à une Journée au sud de Cajabamba ;
Hacienda Tulpo, 3,000 mètres, à deux journées au sud-est de Huama-
chuco:;
Huayhllas , 3,koo mètres, à trois journées et demie à l’est de l’Hacienda
Tulpo;
Tayabamba , 2,500 mètres, à une demi-journée au sud-est de Huaylillas,
chef-lieu de la province de Pataz, situé sur le versant occidental de la
Cordillère orientale :
Compan (ou Cumpang). 2,400 mètres, à une journée au nord-est de
Tayabamba, simple lambo (halte) à la limile supérieure de la forêt chaude
du versant oriental de la Cordillère orientale, à l'entrée de la vallée
d'Utcubamba ;
Utcubamba, 1,600 mètres, à une demi-journée à l’est de Compan,
région boisée;
Hacienda Nuevo Loreto, 1,200 mètres, à trois journées à l’est de Taya-
bamba ;
TRES
Piña, 1,200 mètres, village voisin de l’'Hacienda Nuevo Loreto;
Pisana, 450 mètres, à cinq journées au nord-est de l’Hacienda Nuevo
Loreto , village situé au confluent du Rio Mixiollo et du Rio Huallaga;
Tocache, 500 mètres, village situé à trois journées au sud-est de Pizana,
au confluent du Rio Tocache et du Rio Huallaga;
Lopuna, Piquitamba, Gueva Seca, Supuna, localités se trouvant sur le
Rio Tocache, affluent du Rio Huallaga.
Cracidés.
. Penecope ScraTERt Gray, un adulte, Cumpang, 2,400 mètres, août
1900. J'ai pu comparer ce spécimen au type de l'espèce P. mon-
tagnei (Bp.) qui est conservé aux Galeries.
2. Pirise cumanensis (Jacq.), G', Pisana, 4,000 mètres.
3. CamwagpeTes Gonpori (Less. ), deux adultes, Nuevo Loreto, 1,200 mè-
tres, juillet 1900. Le type de lespèce provient de Santa-Fé-de-
Bogota et est conservé aux Galeries.
Thinocorythidés.
. THiocorys oRBIGNIANUS (Geoff. et Less., GS, Tulpo, 3,000 mètres,
mai 1900. Le type, conservé aux Galeries, a été rapporté du Chüli
par Gay.
Charadriidés.
. Prinosceuis ResPLENDENS Tsch., Huamachuco, 3,300 mètres, juillet
1900; nom local Liclic.
BeLonoprerus caicensis Mol., Lopuna, 5oo mètres, novembre 1900.
Momotidés.
. Momorus ÆQuaToRIALIS cHLoroLæmUS Berlp. et Stolz. (voir P.Z.S. ,1902,
p. 3b), Piña, 1,200 mètres, septembre 1900.
Caprimulgidés.
8. STENOPSIS LONGIROSTRIS ( Bp.), ©, Tocache, 500 mètres, novembre 1900.
HypropsaLis czimacocercus Tsch., G', Tocache, 500 mètres, novem-
bre 1900, En mue les rectrices latérales n’existent pas.
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Trogonidés.,
. Paaromacrus anristensis (d'Orb.), G', Piquitamoo, 1,100 mètres,
septembre 1900; ©, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900.
. Puaromacrus auricers (Gould), &, Cumpang, 2,400 mètres, août
1900; 9, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, décembre 1900.
. Trocon PERsoNATUs ( Gould.), 2 S, Cumpang, 2,400 mètres, août 1900.
. Trocon curuout (L.), G, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900.
. Trocon viris L., 2 G', 2 ®, Tocache, 5oo mètres, novembre 1900.
. TROGON VARIEGATUS BoLIVIANUS Grant, G', Pisana, 4oo mètres, oc-
tobre 1900.
Cuculidés.
. Praya cayana nréricrissa Sel. , Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900;
nom local, Brujo.
. CrotoPpxAGa masor Gm., Tocache, 5,000 mètres, novembre 1900.
Capitonidés.
à Caprro Sreerel Sel. et Salv., 4 d, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juil-
let 1900; ®, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin 1900; ®, Gueva
Seca, 1,000 mètres, août 1900; ® , aile, 74 millimètres, queue,
5o millimètres. Cette femelle est identique à celle de C. glaucogu-
laris Tsch., sauf qu'elle porte sur le jugulum une bande transver-
sale rouge plus large.
Rhamphastidés,
. Raawpmasrus Cuviert Wagl., Tocache, 500 mètres, novembre 1900.
. ANDIGENA HypoGLAUCUS (Gould.), Cumpang, 2,400 mètres, août 1900.
. AULACORHAMPHUS DERBIANUS. Gould, Nuevo Loreto, 1,200 mètres,
juillet 1900; nom local, Pinche.
. AULACORHAMPHUS CYANOLæÆmuSs Gould, Nuevo Loreto, 1,200 mètres,
juin 1900. Ge spécimen est un jeune, probablement une femelle,
à cause de sa taille faible dont le bec ne présente pas encore ses
colorations typiques, mais qui, par ses autres caractères, est iden-
tique à À. cyanolæmus. Cette localité est donc nouvelle pour cette
espèce,
23.
21.
25.
19 NO
I ©
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Galbulidés,
GALBULA TOMBAGEA GYANESCENS Dev., ®, Piña, 1,200 mètres, sep-
tembre 1900; Œ Pisana, 4oo mètres, octobre 1900.
Bucconidés.
Bucco macronacryzus (Spix), Tocache, 500 mètres, novembre 1900.
Hapacoprica casraneA (Verr.). Un spécimen de Cumpang, 2,400 mè-
tres, août 1900; signalé pour la première fois au Pérou, on ne
l'avait trouvé qu’en Colombie et en Équateur.
. Monasa Pervana Scl., adulte, Pisana, {00 mètres, octobre 1900.
. Moxasa niérirrons (Spix.), Pisana, hoo mètres, octobre 1900.
Picidés.
. COoLAPTES cINEREICAPILLUS Reichenb, ©, Motil. 3,000 mètres, février
1900.
. Hypoxanruus Rivoznr BRevirosrris Tacz., G', Cumpang, 2,400 mètres
août 1900: iris brun foncé.
Carvsopricus ATrIcOLLIS (Malh.), de Huaylillas, 3,400 mètres, jan-
VIer 1901.
31. Veniciornis rumicarus (Lafr. et d'Orb.), &', Choquisango, 2,200 mè-
32.
39.
34.
39.
36.
tres, mars 1900.
CampoPaiLus MELANOLEUGUS (Gm.), C', Nuevo Loreto, 1,200 mètres,
juillet 1900.
Formicariidés.
Taamvornizus meLANOcHRouS Scl. et Salv., S, Utcubamba, 1,700 mè-
tres, août 1900.
Tuamvormizus Bercerseur Tacz., G', Nuevo Loreto, 1,200 mètres,
septembre 1900. Ge spécimen présente nettement tous les carac-
tères indiqués par Taczonowski et qui ont engagé cet auteur à
séparer cette forme de T. tunupunctatus décrit par Lafresnaye.
CercomacrA arProxIMANS Pelz., G'ad., Tocache, 500 mètres, novembre
1900. Signalé dans le Pérou septentrional.
GRALLARIA sQUAMIGERA Prev. Un adulte de Cumpang, 2,400 mètres,
août 1900. Le Muséum ne possédait pas de spécimen du Pérou.
RL RULES 2. +
31.
38.
39.
L0.
1.
43.
h4.
45.
L6.
47.
48.
— 363 —
Dendrocolaptidés.
Furvarius rorrius Sel. et Salv., Tocache, 5oo mètres, novembre
1900.
Pseunocozapres Borssoneaur (Lafr.), Cumpang, 1,800 mètres, août
1900. Iris brun. Les joues et la gorge sont d’un blanc à peine jau-
nâtre. Les plumes auriculaires sont d’un blanc pur. (Voir Berlpsch
et Stolzmann, P. Z. S., 1896, p. 374.)
Prcozapres Warsczwiczt (Cab et Heine), Gumpang, 1,800 mètres,
août 1900.
Wyrannidés.
Ocarnocea rnoracrca Tacz., Cumpang, 2,400 mètres, août 1900.
Kwrorequs ArerrImus (Lafr. et d'Orb.), G', Huaylillas, 3,400 mètres,
janvier 1901. Ne possédant qu'un mâle, 1l m'est impossible de vé-
rifier si cette forme doit être rapportée ou non à Kn. at. heterogyna
Berl. du nord-ouest du Pérou. (Berlpsch, Jnter. ornith. Congress,
1905, p. 471.)
. Muscisaxicoca occrprrazis (Ridg.), Tulpo, 3,000 mètres, mai 1900.
Cette forme se rapproche beaucoup de M. rufivertex Lafr. et d'Orb.
Mais sa taille est plus grande : aile, 115 millimètres; queue,
75 millimètres; bec, 16 millimètres.
ANAERETES NIGROGRISTATUS Tacz., Tulpo, 3,000 mètres, mai 1900;
Tayabamba, 2,500 mètres, mai 1900. La tache blanche occipitale
et la crête noire allongée distinguent facilement cette forme d’A. albo-
cristatus (Vig.).
Hiruvpivea Serarerr Reink., Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900.
Rare. La coloration du manteau tire sur le brun.
Pipridés.
PrprA LEUCOCILLA coracna Sel., G', Gueva Seca, 1,800 mètres, août
1900.
Pipra Isinort Leucopycra Hellm. (voir Verh. Zool. bot. Gesellsch. Wien,
1903, p. 200, S'). d', Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin 1900. Le
blanc de la tête est laiteux et bordé en arrière d’un reflet bleu
lilas.
Cotingidés.
Tiryra semtrascraTa (Spix), G', Pisana, Aoo mètres, octobre 1910.
RUPICOLA PERUVIANA (Lath.), ©, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin
1900.
19.
00.
1.
DA.
9.
6.
57.
00.
9.
60.
61.
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AmPELION ARCUATUS Lafr., G', Gumpang, 2,400 mètres, août 1900.
Iris brun clair.
Pirreoa virinis. (Lafr. et d'Orb.)
d', Gumpang, 2,400 mètres, août 1900. Iris brun clair.
d juv. Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900. [ris rouge. Le
noir de la gorge a encore des reflets vert olive. Quelques rémiges
secondaires ont à peine une très légère bordure blanche; les rectrices
n'ont pas de blanc à leur pointe,
®, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet 1900. Cette femelle est tout
à fait semblable à celle de P. melanolaema Scl. sans pointe blanche
aux rectrices.
PrpreoLA ELEGANS (Tsch.), G', Gueva Seca, 1,800 mètres, août 1900.
La tache de la gorge, jaune en haut, devient orange vif vers le bas.
Mais par sa tête verte, cet Oiseau du Pérou central se distingue
toujours facilement de P. jucunda Sd. de l'Équateur.
. QueruLa cruENTA (Bodd.), &', Pisana, Aoo mètres, octobre 1900.
CEPHALOPTERUS ORNATUS Geoff.. ', Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet
1900. Nom local : Toro.
Mimidés,
Doxacosius arricapizzus (L.), Tocache, boo mètres, novembre
1900.
Turdidés.
Enromonesres Leucoris (Tsch.), 2 spécimens, Nuevo Loreto, 1,200 mè-
tres, juillet 1900. Très rare, car il a été rarement collecté par les
voyageurs.
MeruLa serRanA (Tsch.), c', Gumpang, 2,400 mètres, août 1900.
Fringillidés.
Paeucricus carysocasrer (Less.), G', Ghoquisongo, 5,200 mètres,
mars 1900.
Vorarinia Jacarint (L.). Chuquibamba, 2,200 mètres, mars 1900.
Rémiges et tectrices sus-alaires bordées de brun grisätre; sous-alaires
en partie blanches. |
Sarraror ALBOCILIARIS (Phil. et Ldb.) [S. laticlavus Sclater, P. Z. S.,
1869, p. 151], Cajabamba, 3,000 mètres, avril 1900.
SycaLis FLAVEOLA (L.), d, Guoquisongo, 2,200 mètres, mars 1900.
Buarremoy BRUNNEINUCHA (Lafr.), Gueva Seca, 1,800 mèlres, août
1900.
62.
635.
64.
65.
66.
67.
68.
69.
70
#4,
72.
73.
7h
75.
76.
PE A
Le 1500
Cœrébidés.
Diczossa BRUNNEIVENTRIS Liafr., Algamarca, 3,000 mètres, mars
1900.
Diczossa uniavcra Hellm. [voir Nov. z0ol., XIT, p. 504 (1905)],
Cumpang, 2,100 mètres, août 1900.
Diezossa PersonaTA (Fraser), , Gumpang, :,400 mètres, août 1900.
Iris rouge orangé.
Drezossopsis cæruLEsCENS PALLIDA Berlp. et Stolz., ad., Utcubamba,
1,700 mètres, août 1900. Rare : n’a été signalé que par Berlepsch
et Stolzmann dans le Pérou central (P. Z. S., 1896, p. 334).
Dacnis cayana eLaucoquLaris Berl. et Stolz. , Nuevo Loreto, 1,200 mètres,
juillet 1900. Aile, 66 millimètres; queue, 47 millimètres; bec,
13 millimètres; tarse, 15 millimètres. Par ses dimensions, ce spé-
cimen se rapproche plutôt de ceux de la Merced, cités par Berlepsch
et Stolzmann (P. Z. S., 1896, p. 336).
CHLOROPHANES SPIZA CÆRULESCENS Cass., Nuevo Loreto, 1,200 mètres,
juillet 1900.
Tanagridés.
Procnopsis Braniexit (Tacz.), S, Cumpang, 1,800 mètres, août 1900.
Rare.
CazospizA Scranxt (Spix), d', Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juillet
1900.
CALOSPIZA XANTHOGASTRA ROSTRATA Berlp. et Stolz., Nuevo Loreto,
1,200 mètres, juillet 1900. Aile, 65 millim. 1/2; queue, 45 milli-
mètres; culmen, 11 millim. 1/4; tarse, 16 millim. 1/2. Ces di-
mensions sont donc celles de la forme du Pérou central. (P. Z.S.,
1896, p. 339.)
Cazospiza puzcura (Tsch.), Cueva Seca, 1,800 mètres, août 1900.
CaosrizA éyroLoïpes (Lafr.), Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin 1900.
CaospizA miGriciNcrA ( Bp.), Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin 1900.
CALosP1ZA GYANICOLLIS CÆRULEOCEPHALA (Sw.), Nuevo Loreto, 1,200 mè-
tres, juillet 1901.
Cacosriza meranoris (Scl.), Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin 1900.
Les sous-alaires sont d’une couleur isabelle claire.
CazospizaA venusra (Scl.), Cueva Seca, 1,800 mètres, août 1900.
Iriornis Remnaarori (Scl.), Cumpang, 2,400 mètres, août 1900.
Très rare : n’avait été signalé que cans le Pérou central.
78.
14
80.
81.
82.
88.
8/.
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89.
86.
81.
88.
— 366 —
Iripornis ANALIS (Tsch.), Utcubamba, 1,700 mètres, août 1900.
PosciLoraraupis LACRYMOSsA (du Bus.), Gumpang , 2,400 mètres, août
1900. Iris brun. Signalé dans le Pérou central et méridional.
POECILOTHRAUPIS LUNULATA 1GNICRISSA Cab., Cumpang, :,400 mètres,
avril 1900.
Bururauris cucuziaTa cyanonora Berlp. et Stolz., G', Cumpang,
3,400 mètres, août 1900. [ris d’un rouge cinabré, Ses belles cou-
leurs plus vives rapprochent cette forme des Oiseaux de l'Équateur
(B, c. intermedia B. et St.) et l’éloignent de ceux de la Golombie
(voir P. Z. S., 1896, p. 342). Aïle, 138 millimètres; queue,
97 millimètres ; eulmen, 20 millimètres; tarse, 32 millimètres.
Compsocoma sompruosa (Less.), Gueva Seca, 1,800 mètres, août 1900.
Les épaules n’ont pas la même couleur que les bordures des rémiges
et des rectrices. Les scapulaires sont d’un beau bleu de cobalt tandis
que sur les les et la queue le bleu est assez päle et tire fortement
sur le vert.
Tavacra coëcesris maor B. et Stolz. (P. Z. S., 1896, p. 343),
Nuevo Lorelo, 1,200 mètres, juin 1900. Aile, go millimètres ; queue,
69 millimètres; bec, 14 millimètres; tarse, 17 millim. 1/2.
TANAGRA PALMARUM MELANOPTERA (Scl.), G', N° Loreto, 1,200 mètres,
juin 1900.
SPOROTHRAUPIS CYANOCEPHALA (d’Orb. et Lafr.), Guns 2,400 mè-
tres, août 1900. Iris brun.
Tanacra Darwin: Bp., G', Aragueda, 2,700 mètres, mars 1900.
RHAMPHOCOELUS NIGRIGULARIS (Spix), d, ?, Tocache, 5oo mètres, no-
vembre 1900.
Ruawpnocogzus Lucranr Lafr., &, Supuna, 5oo mètres, novembre
1900. La partie supérieure du dos a la couleur de la tête et est sé-
parée du bas du dos par une bande noire. Ce spécimen se rapproche
donc de À. dimidiatus Lafr.
®, Pina, 1,200 mètres, septembre 1900. Toutes les teintes rouges
sont ternes et tirent sur le brunâtre.
d', juv., Tocache, 5oo mètres, novembre 1900. Ge spécimen
est un jeune, car si l'abdomen a encore la même couleur gre-
nat pourpré que la tête, on voit déjà sur les flancs apparaître
des barbes écarlates. De plus le croupion seul est écarlate, mais
latéralement, sur le bas du dos, il ya quelques barbes de cette
couleur qui indiquent que toute la région va devenir écarlate comme
sur À. Lucian typique.
89.
90.
11,
92.
93.
94.
95.
96.
99.
— 367 —
Pyrança æsriva (L.), G', Nuevo Lorelo, 1,200 mètres, décembre 1900.
Pyranca rusricers Gray, d', Cumpang, 1,800 mètres, août 1900.
Rare.
Tacayrnonus rurivENTRIS (Spix ), G, Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin
1900.
SERICOssYPHA ALBOCRISTATA (Lafr.), ®, Cumpang, 1,800 mètres, août
1900. Nom local : Pancalito.
Psirrospiza ELEGANS (Tsch.), G, Gumpang, 2,400 mètres, août
1900. l
Cissopis LEWERIANA minor Tsch., Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin
1900.
Ictéridés.
Osrinors pecumanus (Pal. \, ©, Tocache, 500 mètres, novembre
1900.
Osrixors Azrrent (des Murs), Nuevo Loreto, 1,200 mètres, Juillet
1900. Iris brun. Nom local : Acaca. La couleur de ce spécimen
est d’un brun foncé, avec des reflets olive très peu accentués , beau-
coup moins que dans les spécimens que j'ai pu examiner.
Cacrcus ceza (L.), S, Tocache, 500 mètres, novembre 1900.
Cacrcus uropyerazis Lafr., G', Gueva Seca, 1,800 mètres, août 1900.
Cette forme de la Colombie et de l'Équateur. facile à reconnaître à sa
couleur d'un noir brillant, à son bec et à sa tache rouge sur le
croupion seulement, se retrouve donc aussi au Pérou. Aile,
162 millimètres; queue, 133 millimètres; bec, 34 millimètres.
Corvidés.
Cyanocorax vioLaceus (du Bus.), Tocache, 5oo mètres, novembre
1900.
100. Xanwruura incas ( Bodd.), Nuevo Loreto, 1,200 mètres, juin 1900. Les
ailes et la queue ont des dimensions un peu supérieures à celles
des spécimens de l'Équateur. Aile, 130 millimètres: ; queue, 171 milli-
mètres ; tarse, 42 millimètres.
— 368 —
MissIoN GÉODÉSIQUE DE L'ÉQuaTEuRr.
COLLECTIONS RECUEILLIES PAR M. 1e D" R1vET.
LISTE DES OPHIDIENS ET DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES.
(NOTE PRÉLIMINAIRE. )
Par M. R. Despax, PRÉPARATEUR Au Muséum.
Les envois de M. le D' Rivet s’espacent de l’année 1 902 à l’année 1906;
ils comprennent à la fois des Reptiles et des Batraciens. Parmi les premiers
les Ophidiens sont représentés par 32 individus se répartissant en 20 es-
pèces. Les Ophidiens seuls feront l’objet de la présente note.
La collection de M. le D' Rivet avait été déjà l’objet d’un examen préli-
minaire de la part de M. Mocquard, qui avait fait de nombreuses déter-
minations génériques et spécifiques. M. Mocquard a bien voulu me commu-
niquer ses notes: elles m'ont été des plus utiles; je tiens à l'en remercier
ici; j'indiquerai celles des espèces qui avaient été déterminées par lui.
Famizze pes COLUBRIDÆ.
Aglyphes. Sous-FauLre : Colubrinæ.
4. Drymogius DENDRoPHIS Schleg.
Bler. Cat. of Snakes, vol. IT, p. 15.
Représenté par 3 individus; l’un d'eux présente des bandes transver-
sales noires très peu distinctes rappelant celles du type, les autres sont
brun olivätre clair en dessus et sans bandes: leur plaque anale est divisée.
Équateur. Localité non désignée.
2. Leptophis Riveti nov. sp.
Longueur totale : 576 millimètres; queue 235 millimètres.
Écailles carénées en 15 rangées disposées très obliquement en avant.
137 gastrostèges. 128 urostèges, anale divisée.
Tête très distincte du corps, queue très eflilée, rostrale hexagonale,
plus large que haute, peu visible en dessus ; internasales assez grandes, à
peu près aussi longues que larges, plus courtes que les préfrontales.
Préfrontales plus larges que longues, à bords latéraux externes infléchis
sur le côté, arrivant jusqu'aux labiales supérieures et occupant ainsi la
place de la loréale absente.
Frontale 1 fois 1/2 aussi longue que large, sa longueur égale à celle
de la suture interpariétale. Pariétales plus longues que la frontale.
Nasale allongée, étroite, non divisée, plus large en avant qu’en arrière.
Une préoculaire, grande, dont l'angle supérieur se réfléchit sur la face .
— 369 —
supérieure de la tête et arrive très près de la frontale; 2 postoculaires,
l'inférieure de beaucoup la plus petite.
Temporales 1 + 2 (lun des côtés présente cette disposition, qui est pro-
bablement la disposition normale; l’autre présente 1 + 1, mais il semble y
avoir eu coalescence des 2 Lemporales postérieures en une seule plaque).
Huit labiales supérieures, 4° et 5° entourant l'œil. Deux paires de
plaques inter-sous-maxillaires , les premières plus larges, mais plus courtes
que les secondes.
Cinq labiales inférieures, en contact avec les plaques de la 1° paire; les
deux premières se rejoignant en arrière de la plaque symphysiale.
Coloration (individu en alcool) : Tête, en dessus, verdâtre mat: latéra-
lement une ligne noire part de la nasale, traverse l'œil et s'étend jusqu’au
cou, en arrière de la commissure de la bouche, qu’elle dépasse très sensi-
blement ; en dessous de cette ligne les labiales sont d'un blanc pur, la face
inférieure de la tête également d'un blanc pur.
Dessus du corps, bronzé brillant métallique, avec des bandes transver-
sales en chevron formées de taches bleuâtres peu distinctes, occupant la
surface d’une écaille; aux points où l’épiderme est enlevé, ces taches sont
d’un bleu d'azur plus ou moins irisé.
En dessous, les écailles ventrales sont blanc pur, pour les premières:
les suivantes prennent une teinte moins claire et sont tachées de fascies
longitudinales brunâtres dont le nombre augmente à mesure que l’on se
rapproche de la queue; elles finissent par couvrir toute la surface de
l’écaille ; les écailles sous-caudales sont entièrement brunâtres.
Cet individu ne me paraît pouvoir se rapprocher que de L. liocercus,
mais le nombre de gastrostèges et d’urostèges les différencient.
GASTROSTÈGES. UROSTÈGES.
no 151 à 167 140 à 173
A cos de 137 128
Provenance : Gualaquiza.
Dédié à M. le D' Rivet, à qui nous devons la collection étudiée.
3. Liopuis ALBIVENTRIS lan.
Bler. Catal. of Snakes, IT, p. 130.
Deux individus : lun de Playa Rica, près de la Concepcion, sur les rives
du Rio-Santiago (et déterminé par M. Mocquard); l'autre provenant de
Gualaquiza.
4. Ruanivæa miuus Cope (Opheomorphus mimus) Cope.
Blor. Catal. of Snakes, Il, p. 164.
L'individu unique correspond à la description donnée par Boulenger
Muséum. — xvi. 27
— 370 —
( Catalogue of Snakes, vol. IF, p. 164) sauf en un point : les anneaux noirs
faisant le tour du corps, au lieu d’être complets, sont brisés et les dern-
anneaux alternent: le premier et les quatre derniers sont cependant com-
plets. Boulenger n'indique pas le nombre de gastrostèges et d’urostèges, il
est iei respectivement de 19/4 et de 48 en deux rangées; l’anale est divisée.
Cet individu est en train de déglutir un Stréptophorus atratus.
Ce Rhadinæa munus est nouveau pour les collections du Muséum.
9. RHaniNæ.
Détermination générique faite par M. Mocquard, mais l'individu en
question est en mauvais état, il est difficile de l'identifier avec sûreté.
6. COoRONELLA MICROPHOLIS Cope.
Blor. Catal of Snakes, IT, p. 203.
Provenance : Nanegal. (Déterminé par M. Mocquard.)
7. Pgrazognaraus neruLATUS L.
Blor. Catal. of Snakes , Il, 293.
Deux individus (déterminés par M. Mocquard).
Provenance : Équateur. Localité non indiquée.
8. Arracrus Bapius Boie.
Blor. Caial. of Snakes, Il, 308.
Deux individus (déterminés par M. Mocquard).
Provenance : Galaquiza.
Les notes de M. Mocquard appelaient mon attention sur 2 individus
désignés sous la dénomination générique d’Atractus et indiqués comme re-
présentant peut-être des espèces nouvelles; l'un de ces individus appartient
bien au genre Atractus.
9. Atractus Roulei nov. sp.
Longueur totale : 450 millimètres; queue, 41 millimètres.
Écailles lisses en 15 rangées; 154 gastrostèges, anale entière. 22 nro-
sièges en 2 rangs.
Tête pas distincte du corps, museau obtus; rostrale aussi hauté que
large, à côtés nettement concaves, à angle aigu au sommet, peu visible
par en dessus.
Internasales beaucoup plus petites que les préfrontales, subtriangulaires
à angles mousses.
Préfrontales à peu près aussi larges que longués, aussi longues que la
— 311 —
frontale, trapézoïdales ; leur bord externe, réfléchi sur le côté de la tête, est
bordé par la grande loréale; en arrière elles entourent la partie antéro-
supérieure de l'œil.
Frontale en écusson à bords courbes, largeur égale à une fois et demie
sa longueur. Chez l'individu étudié, la frontale est creusée en avant d'un
sillon médian prolongeant la suture interpréfrontale; il s'arrête vers la
moitié de l’écaille.
Pariétales très grandes, une fois trois quarts aussi longues que la fron-
tale. Temporale 1 + +. Susoculaires moyennes. Une assez grande postocu-
laire, pas de préoculaire; loréale deux fois aussi longue que haute; nasale
divisée; œil petit à pupille verticalement subelliptique.
Six labiales supérieures, troisième et quatrième entourant lœil. Tem-
poôrales 1 + 2. Une seule paire de plaques inter-sous-maxillaires ; trois labiales
inférieures en contact avec elles; la première paire se rejoignant en arrière
de la plaque symphysiale.
Coloration : Brun vineux, uniforme en dessus, chaque écaille avec une
tache brunâtre peu distincte à sa partie antérieure. Tête olivätre avec le
bord inférieur des labiales supérieures et le bord supérieur des labiales in-
férieures blanc jaunâtre.
En dessous, écailles ventrales et anale blanchâtres tachées irrégulière-
ment de brun, surtout à leur marge antérieure et sur leur partie médiane.
Écailles sous-caudales de couleur uniforme analogue à celle du dessus du
corps.
Provenance : Alausi, à 5,350 mètres d'altitude.
Je dédie cette espèce à M. le professeur Roule en témoignage de recon-
naissance pour l’aide bienveillante que rai toujours trouvée auprès de lui
dans mes études de sciences naturelles.
Lé second individu. de plus petite taille, a absolument le facies d'un
Atractus, mais le maxillaire supérieur, court, porte seulement quatre cro-
chets courbes, très grands relativement à la taille de l'individu; ils vont en
diminuant d'avant en arrière, les 2 premiers subésaux; le palais porte éga-
lement de grands crochets peu nombreux; les dents mandibulaires vont en
diminuant d'avant en arrière. Tête non distincte du cou, œil petit, pupille
ronde, nasale divisée, pas de préoculaire, loréale allongée, bordant l'œil
avec la préfrontale.
Corps cylindrique à 17 rangées d’écailles lisses sans fossettes apicales,
queue assez courte, écailles sous-caudales en 2 rangs, anale entière.
La seule différence entre cet individu et un Atractus proprement dit ré-
side dans le nombre réduit des dents maxillaires et leur grande taille rela-
tive; ces caractères n'ayant pu être étudiés que sur un seul individu, de
petite taille, il est diflicile d'établir de façon parfaitement exacte la diagnose
27.
— 372 —
et surtout la formule dentaire. Cependant, le nombre de dents maxilläires :
quatre, s'éloigne assez du nombre huit ou douze qui est celui des Atractus
connus pour Justilier l'établissement au moins provisoire du sous-genre :
Atractopsis nov. subo.
10. Atractopsis paucidens nov. sp.
Longueur totale : 320 millimètres; queue, 43 millimètres.
17 rangées d'écailles lisses, 186 gastrostèges, anale entière; 37 sous-
caudales en 2 rangs.
Tête non distincte du cou; rostrale plus large que haute, presque invi-
sible par en dessus.
Internasales extrêmement réduites; préfrontales grandes, un peu plus
larges que longues.
Frontale à quatre côtés, deux en avant formant un angle très ouvert, et
deux latéraux courbes formant un angle aigu en arrière, aussi longue que
large, plus courte que les pariétales. Pariétales grandes, une fois et demie
aussi longues que larges.
Temporales 1 + 1. La seconde en rectangle très allongé dont le bord
supérieur longe la pariétale presque jusqu’à son extrémité. postérieure.
Deux postoculaires , pas de préoculaire ; loréale deux fois aussi longue que
large, nasale divisée, inclinée de haut en bas et d’arrière en avant. Sept
labiales supérieures, troisième et quatrième bordant l’œil; une seule paire
de plaques inter-sous-maxillaires; quatre labiales inférieures en contact
avec elles, la première paire de labiales inférieures en contact, en arrière
de la plaque symphysiale.
Coloration : gris plombé en dessus, très luisant, un peu iridescent; en
dessous, gris plombé, plus clair luisant; les premières écailles ventrales
sont blanches tachées de gris; plus en arrière le gris augmente, envahis-
sant toute la surface de l’écaille, qui n’est plus que bordée de blanc à sa
marge postérieure; derrière la tête, près de la commissure de la bouche,
est indiqué un collier blanc interrompu à la partie supérieure au moment
où il arrive aux pariétales. Un anneau complet est indiqué en arrière du
premier ; des vestiges très peu distincts d’un troisième.
Provenance : Santo-Domingo de los Golorados.
OPISTHOGLYPHA.
SOUS-FAMILLE DES Dipsadomorphinæ.
LL. Himanrones LENnIFERUS CGope.
Bler. Catal. of Snakes, IT, 86.
Un exemplaire femelle (déterminé par M. Mocquard).
Provenance : Gualaquiza.
Si 7 —
192. Oxyrnopus PETOoLARIUS L.
Bler. Catal. of Snakes, 1IT, 101.
Un exemplaire provenant de Gualaquiza.
13. Oxyrnopus LABIALIS Ian.
Bler. Catal. of Snakes, HT, 107.
Un individu femelle répondant à la description donnée par Boulenger
( Catalogue of Snakes, t. IT, p. 107), mais présentant un nombre de gas-
trostèges plus considérable : 2192 au lieu de 172 à 201; il ya 77 urostèges,
ce qui cadre avec le nombre indiqué (57-78).
Provenance : Gualaquiza (Equateur oriental).
14. Tachymenis elongata nov. sp.
Longueur totale, 45o millimètres: queue, 106 millimètres.
Écailles lisses, avec fossette apicale, en 19 séries; 194 gastrostèges:
85 urostèges en 2 rangs, anale divisée.
Corps cylindrique, tête distincte du corps. Rostrale plus large que haute
à contour supérieur arrondi, peu visible par en haut. Internasales lépère-
ment plus longues que larges, plus petites que les préfrontales. Préfrontales
aussi longues que larges, à 6 côtés : un côté sur la ligne médiane, en contact
avec l’autre préfrontale: un second, postérieur, en contact avec la frontale ;
ce côté forme avec le suivant un angle arrondi en contact avec la partie an-
térieure de la grande écaille sus-oculaire; le troisième, postéro-externe,
s’infléchit vers le bas; il est en contact avec la préoculaire; celle-ci atteint
la face supérieure de la tête ; elle est séparée de la frontale; le quatrième,
externe, situé sur la face latérale de la tête, est en contact avec la loréale;
le cinquième, antéro-externe , en contact avec la partie postérieure de la na-
sale; le sixième, antérieur, en contact avec l’internasale.
La frontale est allongée, deux fois aussi longue que large, plus longue
que sa distance du bout du museau: ses côtés sont courbes à concavité
tournée vers l'extérieur, en contact avec les grandes sus-oculaires; les der-
nières sont dans leur partie médiane plus larges quela frontale.
Pariétales une fois et demie aussi longues que larges, aussi longues que
la frontale.
Temporales 1+ 2; une préoculaire, deux postoculaires. Loréale aussi
haute que longue, pentagonale. Nasale divisée. Huit labiales supérieures,
quatrième et cinquième bordant l'œil, sixième la plus haute.
Deux paires de plaques inter-sous-maxillaires , les antérieures à peu près
aussi longues que les postérieures; cinq labiales inférieures en contact
avec la première paire de plaques; les deux premières se rejoignent en
arrière de la plaque symphysiale,
— 37h —
Coloration de l’individu en alcool : En dessus blond très clair, presque
beige; quelques écailles sont tachetées de noir; elles forment deux séries de
taches, une de chaque côté de la ligne médio-dorsale; ces taches, peu vi-
sibles, sont cependant plus distinctes sur le cou et ie tiers antérieur du
corps ; elles s’atténuent et disparaissent plus en arrière. Sur les côtés, les
écailles des 3 premières rangées sont finement pointillées de noir ; de même
le côté des écailles ventrales. Ces dernières sont blanches et portent à leur
marge postérieure une ou deux taches noires disposées en deux lignes lon-
gitudinales peu régulières et surtout distinctes antérieurement. La tête est
grisätre; une ligne noirâtre va de l'œil à la commissure des mâchoires ; en
dessous d'elle les labiales supérieures sont blanches, une ou deux pointil-
lées de noir. Labiales inférieures et plaques inter-sous-maxillaires également
blanches à quelques mouchetures noires.
(Détermination générique faite par M. Mocquard.)
1 seul individu provenant de Tablazo de Paita (Pérou).
15. Oxvsezis sRevirosrris Cope.
Blor, Catal. of Snakes, UT, 190.
Représenté par 4 individus dont 3 proviennent de Santo-Domingo : le
4° sans nom de localité (déterminés par M. Mocquard).
16. HomMALOCRANIUM MELANOCEPHALUM.
Blgr. Catal. of Snakes, HT, 215.
Un seul exemplaire provenant d’un envoi fait en novembre 1910 par
M. le D' Reinburg et transmis par M. le D’ Rivet.
Provenance : Quito.
Fawizce Des AMBLYCEPHALIDZÆ.
17. LEPTOGNATHUS ANDIANA.
Boulenger, Catal. of Snakes, HT, 452.
Représenté par 3 individus; 2 proviennent de Santo-Domingo; le “à
sans indication de localité (déterminés par M. Mocquard ).
18. Leprocnaruus mixanr Schlep.
Bler. Catal. of Snakes, HT, 453.
Un individu provenant d’Alausi, altitude ; 2350 mètres ( déterminé par
M. Mocquard ).
"
Faire pes VIPERIDÆ.
| 49. Lacnesis arTrox L.
; Blor. Catal. of Snakes, IT, 537.
ji Un individu mâle de grande taille provenant de Santo-Domingo de los
Colorados, altitude : 560 mètres (déterminé par M. Mocquard).
1 20. Lacnesis puzcer Ptrs.
'
Blgr. Catal. of Snakes, III, 539.
Un individu de petite taille, envoi de M. le D' Reinburg, transmis en
novembre 1910 par M. le D' Rivet.
Provenance : Quito.
21. Lacnesis Scazecezn Berth.
Bler. Catal. of Snakes, II, 567.
Deux individus, sans indication de localité (déterminés par M. Moc-
quard).
LISTE DES OPHIDIENS DE L'ÉQUATEUR.
( Gollection Rivet.)
FamiLze DES COLUBRIDÆ.
Aglyphes. Sous-FamiLze Des Colubrinzæ.
06.238-240 Drymogius DENDRoPuIs Schleg.
06.259 Leptophis Riveti nov. sp.
02.356 Liopxis ALBIVENTRIS lan.
06.242
06.237 RuaniNæAa mimus Cope.
06.253 Raannxa,
03.210 CononEzLA micropmozis Cope,
06. 246-247 PETALOGNATHUS NEBULATUS L,
06.944 Arracrus BADIuS Boic.
06.243 Atractus Roulei nov. sp.
06.245 Atractopsis paucidens nov. sube., nov. sp.
FAMILLE DES OPISTHOGLYPHA.
Sous-FamiLLe pes Dipsadomorphinæ,
06.260 Himanropes LENrIFERuS Cope.
06.241 OxvrHopus perorarius L.
06,553 Oxvrnopus LABraALIS lan,
— 3716 —
06.954 Tachymenis elongata nov. sp.
06.258 OxYBELIS BREVIROSTRIS Cope.
10.3 HomMALOCRANIUM MELANOCEPHALUM L.
Famizze DES AMBLYCEPHALIDÆ.
06.248-250 LeproGnNarTaus ANDIANA Blor.
06.251 Leprognaraus Mixan Schleg.
Famizze DES VIPERIDÆ.
06.261 Lacuesis arrox L.
10.4 Lacuesis PuLcHER Ptrs.
06.262-263 Lacuesis Scazecezrr Berth,
SUR QUELQUES CRUSTACÉS DÉCAPODES MARINS RECUEILLIS À L'ÎLE MAURICE.
Nore DE M. E.-L. Bouvier.
M. Paul Garrié a récemment offert au Muséum une petite collection de
Décapodes marins capturés dans la mer à l’île Maurice.
À côté de formes banales très répandues dans la région indo-pacifique
(Carpilius maculatus L. et convexus Forsk, Liomera cinctimana Dana, Melia
terellata, Palinussus longuimanus var. mauritianus , ete.), cette collection ren-
ferme quelques espèces plus rares, telles que l'Hypocælus sculptus Edw.
et deux Macroures, l’Enoplometopus occidentalis Rand. et le Palinurellus
Wienecki de Man, sur lesquels il ne sera pas inutile d’appeler l'attention.
L’Enoplometopus occidentalis a été signalé pour la première fois en 1839
par Randall, qui le rangea dans le genre Nephrops. Comme l’a observé ré-
cemment M. Rathbun, l’exemplaire type fut capturé aux îles Havaï, et c’est
en réalité autour de cette île qu’on a retrouvé ceite espèce depuis Randall.
Pourtant un exemplaire fut recueilli à la Réunion par Maillard et décrit
par À. Milne-Edwards comme le type d'un nouveau genre et d’une espèce
nouvelle sous le nom d’Enoplometopus pictus (1863, Faune carcinologique
de la Réunion, p. 15, pl. XIX, fig. 1, 1°, 1°, 1°, in Murrarn, Notes sur lle
de la Réunion, annexe F). Le nom d’Enoplometopus est justement resté,
mais non moins justement on a identifié l'espèce de Milne-Edwards avec
celle de Randall. Ce Crustacé ressemble beaucoup au Homard, dont il se
distingue surtout par les épines de sa pince et de sa région gastrique; sa
taille est celle du petit Homarus capensis. C’est une espèce très peu répan-
due, car on ne l'avait pas signalée jusqu'ici en dehors des îles Sandwich,
où elle paraît assez commune, d’Amboine, de l'archipel indien et de a
— 3711 —
Réunion. M. Carrié nous en a offert deux exemplaires capturés à Maurice,
de sorte qu’on doit la considérer comme très répandue dans toute la région
indo-pacifique. On sait qu’une seconde espèce, VE. dentatus Miers, se trouve
à Sainte-Hélène, où elle a été signalée par Miers en 1880.
Quant au Palinurellus Wienecki, c’est un Grustacé plus rare encore, mais
dont la distribution géographique ne doit pas être sans une grande analogie
avec celle dn précédent. I n’est connu que par un mäle provenant de Su-
matra et décrit par M. de Man sous le nom d’Aræosterrus Wienecki (Notes
Leydend Mus., vol. IIT, 1881, p. 131); mais sa répartition est certainement
beaucoup plus vaste, car il est représenté par un spécimen (encore un G'!)
dans la collection de M. Paul Garrié. Au surplus le genre Aræosterrus doit
disparaître pour faire place à celui de Palinurellus établi par von Martens en
1878. L'espèce type de ce dernier auteur est le P. Gundlachi des Antilles,
décrit en 1881 par Batesp sous le nom deux fois synonyme de Synaxes
hybridicus. Le genre ne paraît pas renfermer plus de deux espèces.
SUR L'IDENTITÉ DES GENRES ANCHISTIELLA À. Mizve-EnwarDs
ET CAMPYLONOTUS BATE,
par M. E. Sozraun.
Parmi les Crustacés recueillis dans la région du cap Horn par l'Expédi-
tion de la Romanche (1882-1883), figure un lot important de Crevettes,
qui ont été décrites, en 1891, par À. Milne-Edwards ), Get auteur avait
créé, pour trois de ces espèces, un genre nouveau, le genre Anchistella,
qu'il rangeait dans la famille des Palémoniens. IL note la ressemblance
étroite de ces formes avec les Anchstia | Milne-Edwards fait sans doute
allusion à Anchisha scripta (Periclimenes scriptus) Risso |, mais l'existence
d’un palpe mandibulaire les rapproche, d’après lui, des Palæmon : «C’est,
dit-il, entre les Palæmon et les Anchistia que doit se ranger notre nouveau
genre, et c’est pour indiquer ses affinités que je le désigne sous le nom
d’Anchistiella. »
L'étude morphologique de ces Anchistiella m'a montré qu’il s'agissait, en
réalité, de formes bien différentes des Palémonidés. Un examen tout super-
ficiel avait suffi d’ailleurs à me convaincre que les véritables aflinités de
ce genre avalent été méconnues; il est certain que le rostre (avec ses fortes
dents) et les chélipèdes de la deuxième paire (avec leurs fortes pinces)
() Mission scientifique du cap Horn, t. VI, ds : Crustacés, 1891, p. 37,
pl. LUE, fig. 2; pl. IV, fig. 1 et»,
— 318 —
rappellent d'assez près les parties homologues des Palémonidés; mais,
d'une part, le flagellum externe des antennules, toujours bifurqué dans
cette famille, est simple dans Anchistiella ; d'autre part, au lieu des quatre
spinules de la face supérieure du telson (dont le nombre est d’une fixité
absolue chez tous les Palémonidés), nous en observons, dans le genre de
Milne-Edwards, huit ou dix, suivant les espèces.
Si nous poussons plus loin nos investigations, nous trouvons un système
appendiculaire complexe, répondant à la formule suivante :
MAXILLIPÈDES. PATTES.
ns CE T° ©
IT III I IT TITI IV Li
Pleurobranchies .. ... 0 i 1 1 1 1 1
Arthrobranchies. .... 0 1 1 1 1 1 0
Podobranchies...,.. 1 0 re) 0 0 re o
Epipodites..,.,..... 1 1 1 1 1 1 0
Exopodites.2 5.5 1 1 O0 0 OO
On sait que les épipodites et les arthrobranchies correspondant aux pattes
(ou péréiopodes) ont complètement disparu dans les Palémonidés. Les
Anchishella sont done des formes certainement plus primitives.
Les mêmes conclusions découlent de l’examen des appendices buccaux.
Sans entrer dans une étude morphologique détaillée, j'indiquerai seule-
ment quelques points, qui font bien ressortir la distance séparant les
Anchistella des Palémonides :
Fait très important, les mandibules sont simples, non bipartites; autre-
ment dit, la partie sécante et la partie masticatrice (représentées chacune
par une branche bien distincte et bien individualisée dans les Palémonidés)
ne sont pas nettement séparées dans Anchistiella.
Les maxilles portent deux lacinies : lacinies coxopodiale et basipodiale,
toutes deux bifurquées (comme dans les Pénéides): en outre, au moins
dans À. Seneuili, lendopodite présente à sa base les traces d’une petite
lacinie, lacinie ischiopodiale, dont le bord est muni de soies (fig. 1 a).
Lacinies coxopodiale et ischiopodiale se retrouvent généralement dans les
larves zoés et mysis des Palémonidés, mais disparaissent toujours d’une
facon complète dans les adultes de cette famille.
L’endopodite des maxillipèdes L (simple dans les Palémonidés) est biarti-
culé (A. Seneuili) [fig. 1 b], ou même triarticulé (A. Hyadesi); celui des
maxillipèdes IT à conservé la division primitive en cinq articles [fig. 2 a]
(les articles 1 et 2 sont toujours soudés dans Palæmon et les genres
voisins). Enfin l’exopodite des maxillipèdes IT est pluriarticulé ©. Ce sont
G) C'est à tort que Barrois (Bull. Soc. Zool., XI, 1886, p. 691) décrit et
figure des exopodites pluriarticulés chez Palæmonetes varians; ils sont simples
dans tous les Palémonidés.
— 379 —
là autant de dispositions ancestrales, qui peuvent réapparaître d’une façon
transitoire, mais s’effacent toujours au cours du développement, chez les
Palémonidés.
Cet ensemble de caractères primitifs nous oblige à rechercher les aflinités des
Anchistiella dans des formes analogues aux Acanthephyra , Hymenodora , ete.,
c'est-à-dire dans les différents genres qui ont été groupés dans la famille
\ib \
TNA
rm
RARE LME
NN
I
\il j'Nr
ll
\
SK
. à N
N
a b
Fig. 1.
Campylor.otus ( Anchistiella) Seneuili A.-M. Edw.
a. Maxille. — D. Maxillipède T (côté droit X 15).
des Hoplophoridés. Or, une étude comparée des appendices buccaux, dans
ces types inférieurs, m'a permis d'identifier, avec une certitude absolue, le
genre Anchistiella de Milne-Edwards avec un genre décrit quelques années
auparavant (en 1888) par Sp. Pate, sous le nom de Campylonotus (; le
G@) Sp. Bare, Macroures du Challenger, 1888, p. 767, pl. CXXII, fig. 3;
pl. CXXVIIE, fig. 1, 2 et 3,
— 380 —
terme d’Anchistiella doit disparaitre de la nomenclature zoologique, le
terme équivalent de Campylonotus ayant la priorité.
Bate avait rattaché son nouveau genre aux Acanthéphyridés, plus généra-
lement connus aujourd’hui sous le nom d’'Hoplophoridés. Si cette opinion
me paraît justifiée, je tiens néanmoins à faire remarquer que les Campylo-
notus sont des Hoplophoridés très aberrants, qui s’éloignent de tous les
autres Hoplophoridés par plusieurs caractères importants : signalons avant
RIAITR TARA )
TP UINENET
PP
NT]
\ UT
}
b
a
Fig. 2.
a. Maxillipède IT de Campylonotus Seneuili À. M. Edw. (côté droit X 15);
b. Maxillipède IT (portion distale) d’un Hophophoride typique : Hymenodora glacialis
Buchholz (côté droit X 10).
tout l'absence complète d’exopodites sur les pattes. D’autre part, le dernier
article du maxillipède IT est très étroit et appliqué suivant toute sa longueur
sur le bord interne de l’avant-dernier, comme dans les Palémonidés (fig. 2 a);
cette disposition est moins nettement réalisée dans les Hoplophoridés
typiques, où le dernier article est large et reste libre sur une plus grande
partie de sa surface (fig. 2 b). Enfin, tandis que dans Hoplophorus, etc. ,
les pattes des deux premières paires sont semblables et de même iongueur,
dans Campylonotus les pattes IL deviennent plus longues et plus grosses que
toutes les autres, et les fortes pinces dont elles sont armées eRPAe de
très près celles des Palémons,
— 381 —
Ainsi, plusieurs des caractères qui éloignent notre genre des vrais
Hoplophoridés paraissent le rapprocher des Palémonidés. Je crois que ces
ressemblances résultent seulement de convergences adaptatives et qu’elles
ne peuvent être invoquées en faveur d’une relation généalogique directe;
la distance est trop considérable en effet entre ce genre encore très primitif
et les Crevettes beaucoup plus évoluées de la famille des Palémonides.
Deux des espèces types de À. Milne-Edwards correspondent à des formes
déjà décrites par Bate. Les variations individuelles étant très faibles, et par
suite les différences spécifiques bien tranchées, le tableau suivant permettra
de caractériser d’une façon très simple les quatre espèces aujourd’hui
connues de Campylonotus :
Genre Campylonotus (Bate) : Hoplophoridés aberrants ; pas d’exopodites
sur les pattes ; pattes IT plus longues et plus grosses que les pattes I.
À. Scaphocérites à extrémité antérieure large et arrondie (fig. 3 a):
Rostre recourbé vers le haut dans sa portion distale, et dépassant le bord
ue 5 - .
: : ”, C. semistriatus Bate [= An-
antérieur des scaphocérites ; dents () :
chistiella Hahni A.-M.-Edw. |.
B. Scaphocérites se rétrécissant graduellement d’arrière en avant, et se terminant
en pointe (fig. 3 b) :
a. Rostre fortement recourbé vers le haut dans sa portion distale (fig. 3 c):
«. Rostre dépassant de beaucoup l'extrémité antérieure des scapho-
ASCII à
FE C.vagans Bate [— À. Hyadesi À.-M.-Edw.].
B. Rostre n’atteignant pas tout à fait l'extrémité antérieure des
cériles ; dents :
S
scaphocérites; dents : Le C capensis Bate.
b. Rostre droit?) (fig. 3 d), plus court que les scaphocérites; dents : :.
C. Seneuili A.-M. Edw.
Trois de ces espèces, C. semistriatus, vagans et Seneuili, existent dans les
parages de la Terre de Feu et des côtes méridionales du Chili. La plupart
des exemplaires du Challenger ont été capturés par des fonds de 200 à
700 mètres; mais d’autres proviennent de profondeurs beaucoup moindres,
et même, les dragues de la Romanche ont ramené des C. vagans de 18 mè-
tres, dans le détroit de Magellan; on sait que les vrais Hoplophoridés vivent
au contraire constamment dans les zones profondes. C. capensis a été trouvé
par le Challenger, près des îles Marion, au sud-est de la colonie du Cap,
® Y compris les deux dents portées dans toutes les espèces par le prolonge-
ment de la carène rostrale supérieure sur le céphalothorax.
@) Le terme de Campylonotus (xaumédos «courbe», vôros «dos»; Bate fait
allusion à la courbure de la carène rostrale dorsale) est donc impropre.
® C. vagans a été trouvé également plus à l'Est, à la Géorgie du Sud, par
l'Expédition antarctique suédoise,
— 382 —
et aussi au large de Pernambouc; la dispersion de cette espèce jusque dans
l'Atlantique intertropical s'explique par Texistence d’un courant froid
(courant de Benguéla), qui remonte le long des côtes occidentales de
l'Afrique pour s’infléchir ensuite à l'Ouest, vers les côtes brésiliennes.
M. Coutère s’est demandé si les larves mysis, décrites par Ortmann
sous le nom de Retrocaris (), n'étaient pas des larves de Campylonotus ;
Fig. 3.
a. Scaphocérite de Campylonotus semistriatus Bate (X 2);
b. Scaphocérite de C. vagans Bate (X 2);
c. Rostre et céphalothorax de C. vagans Bate (gr. nat. );
d. Rostre et céphalothorax de C. Seneuili (X 1,5).
il remarque notamment que À. antarcticus Cout. ®, capturé en même
temps que le Campylonotus vagans, possède un rostre rappelant assez bien
celui dé cette espèce adulte. Je ne crois pas cette bypothèse admissible; en
effet, l’étude des appendices buccaux montre que les larves Retrocaris
appartiennent à des formes plus évoluées que Campylonotus : c'est ainsi
0) OnTuans, Dekap. u. Schizop. der Plankton-Exped., p. 83, pl. V, fig. 7;
pl: VII, fig: 2 (18938).
@ H. Courière, Bulletin du Muséum, Paris, 1907, p: Lo, fig. 3.
— 383 —
que la lacinie coxopodiale dés maxilles est simple, que l'endopodite des
maxillipèdes I n’est pas pluriarticulé, etc. Si l'on juint à ces caractères des
appendices buccaux l'existence d’un flagelle antennulaire externe bifide, et
la prédominance des pattes IT sur les pattes L, il semble que l’on ait plutôt
aflaire à des larves de Palémonidés où de Pontonudés. Retrocaris spinosa
Ortm. a d'ailleurs été pêché dans la mer des Sargasses, loin, par consé-
quent, de l’habitat des Campylonotus , et dans une région où les Palémonidés
représentent un élément important de la faune pélagique.
Un c4S DE PARASITISME EXCEPTIONNEL CHEZ LA SARDINE.
(INGONVENIENT DES DENOMINATIONS ZOOLOGIQUES MAL CONÇUES. )
Par M. ce D' Marcez Baupouin.
Les deux observations suivantes, faites le 19 avril 1910, à Croix-de-Vie
( Vendée), montrent, une fois de plus, qu’on a tort de donner aux Parasites
un nom où l’on fait intervenir celui de leur hôte :
1° Une Sardine, de 100 millimètres de longueur et de 19 millimètres
de largeur (c’est-à-dire un animal très petit relativement), présente trois
Copépodes parasites sur les yeux. H s’agit du Lernæenicus Sprattæ (ainsi
appelé parce qu’il vit d'ordinaire sur le Spratt). Ce qui fait l'intérêt de ce
cas, qui n'est pas le premier que nous ayons cru observer ©, c’est qu'il y
a ici des Parasites sur les deux yeux (fait très rare pour la Sardine, comme
pour le Spratt}, et qu'il s’agit bien de trois L. Sprallæ , et non de L. Sardinæ
variété monihformis ® ;
2° Un Spratl, d’une longueur de 80 millimètres et d’une largeur de
17 millimètres, porte, au niveau du flanc gauche, sur la ligne latérale
bleuâtre, un peu en avant de la queue, un Lernæenicus Sardinæ , absolument
typique. J'ai déjà publié un fait comparable ©.
On voit donc que, parfois, L. Sardinæ se fixe sur le Spratt, mais aux
points d'élection qu’il préfère pour la Sardine (nageoire dorsale, flanc}: et
que, parfois également, L. Spratiæ se fixe sur la Sardine, mais au lieu
d'élection qu'il a adopté d’une façon exclusive sur le Spratt (le globe ocu-
lire )! — I aurait donc mieux valu donner d’autres noms que Sardinæ et
() Marcel Baupouix, V° Congrès nat. des Péches marit., Sables-d'Olonne, 1909,
1" section. — Tiré à part, in-8°. [ Voir n° LXViT |.
® Marcel Baunouin, Assoc. franç. Av. Sc., Congrès de Toulouse, 1910.
®) Bulletin du Muséum d’Hist. nat. de Paris, 1908, p. 17, n° 1.
— 384 —
Spratlæ aux Lernæenicus, Parasites de la Sardine et du Spratt, puisqu'ils
sont quelquefois inexacts.
Quand on remarquera que L. Sardinæ se rencontre parfois aussi sur
l'œil de la Sardine, et qu’alors il se modifie de façon à simuler le L. Spratte,
on comprendra tout l'intérêt que présente cette simple réflexion, au point
de vue de la Nomenclature zoologique.
Mission GÉODÉSIQUE DE 1 ÉQUATEUR.
COLLECTIONS RECUEILLIES PAR M. LE D)" River.
Coléoptères, Coceinellides,
par M. LE D' À. Sicarp.
SOLANOPHILA FAUSTA Erichs.
Cette espèce a été redécrite par Crotch sous le nom d’inconstans.
Montagne du Chaud Nanégal, Rio Gallabomba.
Var. BIFASCIATA nov. var.
Taches des élytres élargies en forme de bandes. Cette variété diffère de
la variété blanda de Sol. humeralis , qui a une coloration tout à fait analogue,
par la forme de la première bande des élytres qui est échancrée au milieu
de sa partie antérieure en arrière du calus.
Elle correspond à la variété @ de Grotch. Get auteur indique en outre des
variétés à bandes réduites à deux taches et à taches réunies longitudinale-
ment.
Montagne du Chaud Nanégal, Rio Gallabomba, avec le type, mais pa-
raissant plus commune.
Solanophila Riveti nov. sp.
«Oblongo-ovalis nigra, pube aurea veslita. Elytris nigris, fascis duabus
luteis, parallelis, transversis ; epipleuris parallelis, antice haud diatatis ;
pedibus nigris.» — Long. : 8 à 11 millimètres.
En ovale oblong. Tête noire assez grosse, à ponctuation moyenne, à
mandibules saillantes, noires; antennes courtes, rousses, avec les deux
premiers et le dernier articles rembrunis ; palpes noirs, pubescence rousse.
Corselet noir, rectangulaire, plus de deux fois aussi large que long, à côtés
largement relevés, non rétréci en avant, à ponctuation simple et dense, à
pubescence longue, d’un jaune roux br HA dirigée en dehors de chaque
côté de la ligne médiane. Écusson noir, pelit, enfoncé, ponctué. Élytres
— 385 —
plus larges que le corselet à la base, arrondis à l'épaule, élargis jusqu'au
cinquième, parallèles de 1à aux trois quarts de la longueur, puis en ogive
large jusqu’à l'extrémité avec un rebord relevé étroit, parallèle, non dilaté
aux épaules : ponctualion fine, dense et simple; noirs à très léger reflet
verdâtre, avec deux bandes d’un jaune d’ocre ne touchant ni la suture ni le
bord externe : la première, étendue du sixième au tiers de la longueur,
toat à fait transversale, n’atteignant pas la base du calus en avant, un peu
plus large à son extrémité interne qu’à l’externe; la seconde, étendue des
trois aux quatre cinquièmes de la longueur, convexe en avant, droite en
arrière , généralement plus large à son extrémité interne qu'à l'externe.
EÉlytres à angle apical arrondi, à pubescence d’un jaune roux vif, semblable
à celle de la S. fusco pilosa Weise.
Dessous noir, mésosternum convexe sur toute sa longueur ; abdomen
noir, à pubescence d’un gris roussâtre, moins vive que celle du dessus.
Pieds noirs, fémurs ponctués, pubescents de roux.
Cette espèce se distingue des variétés à deux bandes de humeralhs Latr.
par sa forme plus parallèle, moins convexe, le repli non dilaté aux épaules,
la convexité du mésosternum qui, chez humeralis, est plus marquée dans
la moitié postérieure, et surtout par la couleur de sa pubescence.
Montagne du Chaud Nanégal : Rio Gallabomba.
Diomus ecuadoricus nov. Sp.
«Subrotundatus, convexus, fulvus, pube supra grisea subtus nigra
tenue vestitus; meso et metasterno leviter in medio brunnescentibus ; man-
dibulis nigris; pedibus fulvis. Laminis abdominalibus haud integris, mar-
ginem posteriorem primi segmenti altingentibus.» — Longueur : 2 milli-
mètres.
Loja.
En ovale très court, subarrondi, moyennement convexe, luisant en
dessus, entièrement fauve en dessus et en dessous, avec le milieu du méso
et du métasternum légèrement brunâtre; pubescence fine et couchée, gri-
sâtre en dessus, un peu plus dense et jaunâtre en dessous. Palpes et an-
tennes roux; mandibules noires. Pieds fauves. Plaques abdominales en arc
de cercle atteignant le bord postérieur du premier segment abdominal vers
le tiers interne et confondues avec lui. Prosternum sans carène.
Cette espèce appartient au G. Diomus; elle se distingue très facilement
des autres espèces sud-américaines à élytres flaves : du D. pallidipennis Muls.
et du D. tucumanus Weïse par ses élytres sans bordures ou dessins noirs:
du D. tantillus Muls:, par sa taille plus grande et ses élytres à extrémité
_concolore. Son aspect extérieur et sa forme générale rappellent le Pullus
ab. Juniperi Mots.
Muséom. — xvi. 28
— 386 —
Cozzecrions RECUErLLIES PAR M. M. pe Rorasceuizn
DANS L'ÂFRIQUE ORIENTALE ANGLAISE.
BDiptères nouveaux.
Descriprion D6 peux PANGoniIA,
par M. Jacques Surcour,
CHEF DES TRAVAUX DE ZOOLOGIE AU LABORATOIRE COLONIAL
DU MUSÉUM.
Panconra [ Corizoneura | SAGITTARIA.
Trois exemplaires femelles de cette Pangoma, qui est remarquable par
l'extrême longueur de son appareil vulnérant , ont été recueillis par M. Mau-
rice de Roshschild en Afrique orientale anglaise, au sud du lac Rodolphe,
entre le chemin de fer et le lac (1905 ).
Longueur totale moyenne : 34 millimètres, dont 20 millimètres pour
la trompe.
Téte allongée en avant; yeux noirs à cornéules égales, glabres; bande
frontale d’un gris jaunâtre avec quelques poils noirs, portant implantées à
sa base les deux antennes sur deux petites éminences séparées par un léger
sillon. Triangle frontal noirâtre, s’arrondissant en dessous et en arrière des
antennes en deux callosités orbiculaires d’un brun brillant. Labre jaune
rougeâtre, pièces buccales enveloppées dans la lèvre inférieure formant une
gaine chitineuse, de 20 millimètres de longueur. Antennes de trois articles,
rouges ; le premier et le second présentant quelques poils noirs, le troisième
glabre, dernier article apical rembruni, terminé par quelques poïls sombres.
Palpes minces, allongés, d’un jaune rougeâtre avec de nombreux poils
noirs. Partie inférieure de la tête à longue pubescence blanc jaunâtre; ré-
gion postérieure de la tête formant un bourrelet jaunätre montrant une
pilosité érigée abondante et courte atteignant à peine le vertex, qui porte un
tubercule ocellifère très peu visible.
Thorax noirâtre à pubescence grisâätre constituant une sorte de bande
médiane et deux bandes latérales peu visibles, la pubescence jaunâtre des
flancs et des callus est plus développée; pectus noirâtre à poils blancs. Scu-
tellum noirätre recouvert de longs poils jaunätres.
Abdomen ovoïde, d’un rougeâtre clair, portant sur le premier segment
une tache médiane noire qui n’atteint pas le bord postérieur ; le second mar-
qué au bord antérieur d’une tache arrondie noire; le bord postérieur des
deux premiers anneaux abdominaux est frangé de poils de la couleur du
fond. On distingue en outre, sur les flancs, des bouquets de poils dorés et
quelques-uns de noirs. Le troisième segment porte une tache semblable à
celle des précédents, mais assez vaguement limitée vers son bord posté-
rieur ; il est uniformément recouvert d’une courte pubescence de couleur
— 387 —
noire, même sur les parties claires. Quatrième segment à tache peu dis-
tincte, étendue, recouvert d’une pubescence blanchâtre sur toute la surface
de sa moitié postérieure; cinquième, sixième et septième segments un peu
rembrunis, à pubescence noire, sauf au bord externe.
Ventre jaune rougeàtre clair à poils concolores ou plus clairs.
Pattes d’un rougeâtre clair à poils de même couleur, fémurs postérieurs
rembrunis d’une frange et de courts poils noirs.
Ailes jaune rougeâtre à nervures rougeûtres, troisième nervure longitu-
dinale présentant un court rameau récurrent à angle droit. Première cellule
marginale resserrée au bord de l'aile, mais non fermée.
Balanciers jaune rougeätre à massue un peu rembrunie,
Cette espèce ressemble à Pang'oma longirostris Macquart, mais elle en dif-
fère par sa taille un peu moindre, l’absence d’une large bande blanche en-
tourant le thorax et la pubescence spéciale du quatrième segment. Nous
lui donnons le nom de Corizoneura sagülaria, pour rappeler la forme
allongée de son appareil vulnérant.
On sait que l’ancien groupe des Pangonia a été divisé en deux suivant
que la première cellule marginale postérieure est fermée ou non; en outre,
parmi celles à cellule ouverte, on a distingué les espèces à yeux velus (Dia-
lomineura) où glabres (Corizoneura).
PanconraA ELoNGaTA Ricardo.
Cinq exemplaires femelles recueillis par M. Huserr Laruan à Alafata
(Abyssimie) de 8 juillet 1907, à 1,045 mètres d'altitude;
Un exemplaire semblable rapporté par la mission de M. Maurice pe
RorasemiLp, d’'Endessa, Haut-Aouache (Éthiopie méridionale ).
Longueur moyenne du corps : 17 millimètres; longueur de la trompe :
3 mullimètres. Envergure : 36 millimètres.
Corps noir; abdomen annelé de blanc; ailes mi-partie rouges et noirätres.
Tête courte, non allongée en avant; yeux noirs à cornéules égales glabres ;
bande frontale noire dans sa partie supérieure, puis blanche dans sa moi-
tié inférieure jusqu'aux antennes. Depuis le vertex naissent trois sillons,
qui divergent et recouvrent cette bande frontale dans la partie sombre. De
profil, la tête présente trois saillies superposées : 1° la saillie antennaire ;
2° la saillie faciale; 3° celle constituée par le clypeus, toutes les trois sont
gris cendré et recouvertes de poïls blancs. Antennes de trois articles, les
deux premiers noiràtres, le troisième recouvert d’une fine pubescence blanc
argenté. Palpes brun foncé à poils noirs, le second article présentant une
saillie très visible.
Trompe noire. Partie inférieure de la tête blanche, avec une longue
frange de poils blancs égaux; cette frange se continue plus courte à la partie
postérieure de la tête sans dépasser le vertex.
Thorax d'un noir luisant, malgré une fine pilosité éparse jaune doré;
28,
— 388 —
scutellum de même; callus pré- et post-alaires à poils plus longs et plus
blanchâtres; pectus à nombreux poils blancs.
Abdomen assez allongé, d'un noir vif, uniformément ponctué; chaque
ponctuation donnant naissance à un très court poil noir, invisible sans le
secours d’une loupe puissante, le bord postérieur de chacun des segments,
à partir du second, est blanc; 11 est frangé de courts poils blancs sur les
segments 2, 3, 4, 5 et dorés sur les deux derniers; le second est frangé
de poils dorés.
Ventre semblable; il y a en outre quelques fins poils blancs épars sur le
disque des segments ventraux ; chez le dernier, la bordure blanche a disparu.
Pattes noires en entier; hanches et trochanters ayant à leur base quelques
poils jaunâtres, tarses avec quelques courts poils rouges en dessous. Ongles
noirs; empodium et pulvilli développés, de coloration claire.
Ailes enfumées dans la région apicale et inférieure; la base et le centre
sont d’un jaune passant à l’orangé; la zone jaune s’étend le long du bord
costal jusqu’à l’extrémité de la première nervure longitudinale.
Lobe et antisquame jaunes. ue
Troisième nervure longitudinale présentant un court rameau récurrent.
Première cellule marginale postérieure fermée loin avant le bord de l'aile.
Balanciers bruns, à massue partiellement noire.
La Panp'onia elongata est voisine de Pangonia Beckeri Bezzi, mais celle-ci
n’a que les deux premiers sewments bordés de blanc; la Pangoma cincta se
rapproche aussi de Pangonia sexfasciata Walker, Pangonia brunmpenms
Lœw, mais elle se différencie de toutes par l'absence de bordure blanche
au premier sement abdominal, par la glabreté du thorax et la teinte dis-
colore des ailes.
La perfection de quelques-uns de nos spécimens nous a fait décrire à
nouveau cette Pangonia qui dans l'ouvrage de N. E. E. AïsTEN, African
Blood suchking Fes , avait été représentée avec le thorax revêtu d’une épaisse
pubescence. Nous devons la détermination de cette espèce à M. E. E. Ausrex,
dont la complaisance et l’aide nous ont toujours été si précieuses.
Mission DANS L'ANTARGTIQUE DIRIGÉE par M. LE D' Caarcot
(1908-1910),
Cozzecrions RECUEILLIES PAR M. LE D" Jacques LIoUvILLE.
P£érÉcyPoDEs,
par M. Ep. Lamy.
Les Pélécypodes recueillis par M. le D' J. Liouville pendant la 2° expé-
dition antarctique de M. le D° Charcot (1908-1910) comprennent 25 es-
— 389 —
pèces, dont 3 nouvelles : sur les 22 autres, 13 avaient été’ déjà rapportées
par la première expédition (1903-1905).
Axinus Bongraïini nov. sp.
Testa parva, rotundato-trisona, inflata tenuis, æquivalvis , inæquilateralis,
striis concentricis ornata, plica subdorsali parum conspicua munita, alba,
crusla ferruginosa antice et poshce tecta. Latus anticum leviter expansum , ro-
tundatum ; latus posticum brevius, subangulatum. Umbones prominuli, antror-
sum incurvati. Cardo edentulus ; lioamentum partim internum. — Diam. ant.-
post. : 6 mall. ; diam. umbono-ventr. : 5 millim. 5 ; crass. : 4 millim.
Île Petermann : 1 individu.
Cette forme est voisine de certains Axinus des mers septentrionales ; elle
diffère de l'A. flemuosus Mtg. par son bord antérieur arrondi, et non pas
anguleux, et de l'A. Sarsi Phil. par son contour plus triangulaire.
CYAMIOMAGTRA LAMINIFERA Lamy.
1906. Cyamiomactra laminifera Lamy, Expéd. Antarct. Franc. du D' Charcot,
Pélécyp., p. 11, pl. [, fig. 10-12.
Île Petermann : 10 individus; baie de l’Amirauté, île du roi Georges,
Shetlands du Sud : 1 individu.
Cette espèce était une des formes nouvelles trouvées par la 1° expédition
du D’ Charcot; depuis lors, le Muséum de Paris a reçu, de M. Lahille en
1910, d’autres spécimens recueillis aux îles Sandwich du Sud.
Cyamivm suBouADRATUM Pelseneer.
1903. Cyamium subquadratum Persenter, Voy. Belgica, Moll., p. 15, pl. IX,
fig. 124. |
Îles Argentines : 2 individus; île Wandel : 200 individus; île Petermann :
60 individus; Port-Lockroy : 4o individus.
Cyamium penTicuLATUM E. À. Smith.
1907. Cyamium denticulatum E. À. Suirm, Nation. Antarct. Exped. Discovery,
Lamellibr., p. 3, pl. IT, fig. 4-4 b.
Port Lockroy : 1 individu correspondant parfaitement à la description
de M. Smith.
Moxracura Caarcor: Lamy.
1906. Montaguia Charcoti Law, Expéd. Antarct. Franc. du D' Charcot, Pélécyp.,
p- 13, pl. I, fig. 13-14.
Île Wandel : 6 individus ; île Petermann : 4 individus,
NC EUR
KELLYA CARDIFORMIS E, À. Smith.
1885. Kellia cardiformis E. À. Suirs., Rep. Challenger, Lamellibr., p. 90»,
pl. XI, fig. 6-6 6.
Dragage XV, chenal de Rosen, devant Port-Lockroy : 1 individu qui,
par son contour, comme par sa sculpture consistant en côtes rayonnantes
très fines et serrées, me paraît identique à cette espèce de Kerguelen.
KELLYA SUBORBICULARIS Montagu.
1803. Mya suborbicularis Moxracu, Test. Britann., p. 39 et p. 564, Suppl.,
pl. XXVI, fig. 6.
1885. Kellia suborbicularis Mito., E. À. Swirn, Rep. Challenger, Lamellibr.,
p. 201.
Dragage XV, chenal de Rosen, devant Port-Lockroy : 1 individu qui,
sauf un moindre développement des dents de la charnière, offre les carac-
tères du X. suborbicularis, espèce européenne à laquelle M. Smith a identi-
fié complètement une forme de Kerguelen.
Kezzya simuLans E. À. Smith.
1907. Kellia simulans E. À. Suiru, Nation. Antarct. Exped. Discovery, Lamellibr. ,
bp. s; DEA, A 1°
Dragage XV, chenal de Rosen, devant Port-Lockroy : 1 petit individu
(diam. antéro-post. : 3 millim.; diam. umbono-ventr. : 2 millim. 5) qui
ne me semble pas pouvoir être distingué spécifiquement du X. simulans ;
cependant les sommets sont un peu moins saillants que ne l'indique la
figure de M. Smith.
Canprra Asrarroies von Martens.
1878. Cardita astartoides v. Manrens, Sitzungsber. Ges. Naturf. Fr. Berlin, p. 25.
1885. C. astartoides Mrts., E. À. Suirn, Rep. Challenger, Lamelhibr., p. 212,
pl. XV, fig. 5-20.
Dragage VIT, près de la Terre Alexandre-[* : 1 individu; dragage XII,
le long de la côte N.-E. de l'ile Petermann : 1 individu.
ANATINA ELLIPTICA King et Broderip.
1831. Anatina elliptica Kixc et Bronertp, Zoo, Journ., vol. V, p. 335.
1860. À. elliptica Kg. et Br., Reeve, Conch. Icon., vol. XIV, Anatina, pl. IT,
fig. 14. é
Île Petermann : + individus jeunes; grève de Yankee Harbour, île Dé-
ception, Shetlands du Sud : 1 individu brisé,
— 391 —
Taracra MERIDIONALIS E. A. Smith.
1885. Thracia meridionalis E. À. Suirm, Rep. Challenger, Lamellibr., p. 68,
pl VI, fig. 4-4 0.
Île Petermann : 1 individu; dragage XVI, Port Foster, île Déception,
Shetlands du Sud : 3 individus.
Rapuza (Limarura) Pyemxa Philippi.
1845. Lima pygmæa Puiipri, Archiv. Naturpgesch., 11° Jahre., Bd. I, p. 56.
1879. Radula (Limatula) pygmæa Phil, E. A. Suiru, Moll. Kerguelen, Phil.
Trans. Roy. Soc. London, vol. CLXVIIT, p. 191, pl..IX, fig. 16.
Chenal de Rosen, devant Port-Lockroy : 30 individus; ile Petermann :
20 individus.
Pecren Corgecxr E. À. Smith.
1902. Pecten Colbecki E. À. Surrm, Voy. Southern Cross, Moll., p. 212,pl. XXV,
fig. 11.
1903. P. Racovitzai Perseneer, Voy. Belgica, Moll., p. 27, pl. VIIT, fig. 101-102.
Baie Marguerite, entre l’île Jenny et la Terre Adélaïde : 1 individu.
H ne paraît pas y avoir de différence entre le Pecten, de couleur rou-
etre, orné de côtes rayonnantes assez faibles et de fines stries concen-
triques légèrement saillantes, décrit par M. Smith, en 1902, sous le nom
de P. Colbecla, et celui appelé par M. Pelseneer, en 1903, P. Racovitzai.
Auussiom cLATHRATUM von Martens.
1881. Pecten clathratus v. Martens, Sitzungsber. Ges. Naturf. Fr. Berlin, p. 79.
1885. P. clathratus Mrts., E. À. Suiru, Rep. Challenger, Lamellibr., p. 305,
pl. XXII, fig. 4-4 a.
Dragage X, près de la Terre Alexandre-[” : 2 individus qui me semblent
correspondre exactement à la description et aux fioures données par
M. Smith pour cette espèce de Kerouelen.
Moprocarca TRAPEzINA Lamarck.
1819. Modiola trapezina Lamarcx, Anim. s. vert., t. VI, 1°° p., p. 114.
1841. M. trapezina Lk.; Deresserr, Rec. coq. Lamarck, pl. XII, fig. 5.
Dragage X, près de la Terre Alexandre-[‘ : 2 individus.
PaiLogrya WaNDELENSIS Lamy.
1906. Plulobrya wandelensis Lamy, Expéd. Antarct. Franc. du D' Charcot, Pélé-
cyp., p. 17, pl. I, fig. 15-16.
Île Petermann : » individus.
Gette espèce, que j'ai décrite comme nouvelle parmi les Mollusqués rap-
— 392 —
portés par la 1° expédition du D' Charcot, a été retrouvée aux Orcades du
Sud par l'Expédition antarctique écossaise (1907, MeLvicz et SrANDEN,
Trans. Roy. Soc. Edinburgh, vol. XLVT, p. 146).
PuizorryA su8zævis Pelseneer.
1903. Philobrya sublævis Perseneer, Voy. Belgica, Moll., p. 25, pl. VII,
fig. 93-94.
Chenal de Rosen, devant Port-Lockroy : 1 individu; dragage X, près
de la Terre Alexandre-[® : 4 ind.; drag. XVIII, baie de l'Amirauté, île du
Roi-Georges, Shetlands du Sud : 9 ind.
« Lamoprsis mirTezza Mabille et de Rochebrune.
1889. Limopsis hirtella Masure et De Rocuesrune, Miss. Scient. Cap Horn,
Moll., p. 115.
Île Peterman : 1 individu.
Limorsis Jousseaumer Mabille et de Rochebrune.
1889. Felicia Jousseaumei Marie et pe Rocuesrune, Miss, Scient. Cap Horn,
Moll., p.116, pl. VIT, fig. 9.
1907. Limopsis prandis E. À. Suiru, Nation. Antarct. Exped. Discovery,
Lamellibr., p. 5, pl. IL, fig. 7-7 0.
Dans le dragage X effectué près de la terre Alexandre-[* une grande
valve de Limopsis (diam. ant.-post. : 36 millim.; diam. umbono-ventr. :
33 millim.; épaiss. : 5 millim. 5) a été recueillie : par tous ses caractères,
contour obliquement ovale, forme très aplatie, bord dorsal rectiligne, im-
pression du muscle adducteur antérieur petite, impression du muscle pos-
térieur allongée et limitée au bord interne par un bourrelet, elle se montre
entièrement semblable au L. grandis E. À. Smith.
Mais, d'autre part, la comparaison de cette valve avec les types du
Felicia Jousseaumei Mab. et Rochebr., conservés au Muséum de Paris, me
porte à admettre qu’elle est identique à cette espèce, les différences tenant
simplement à ce que ces types sont des coquilles à un stade un peu plus
jeune.
Or, quant à la valeur de ce genre Fehicia, Félix Bernard (1898, Rech.
coq. Lamellibr., Ann. Sc. Nat., 8° sér., Zool., t. VIIT, p. 107) a déjà
reconnu que le F. Jousseaumei, lorsqu'il a encore d'assez faibles dimensions
(12 millimètres), est un véritable Limopsis : il n’y a, par suite, qu’à faire
rentrer simplement cette espèce dans le genre Limopsis. |
Je crois donc devoir adopter pour la forme en question le nom de
Limopsis Jousseaumei, dont L. grandis serait synonyme.
mr Se cé
— 393 —
ApacnarcA NITENS Pelseneer.
1903. Adacnarca nitens Persenger, Voy. Belgica, Moll., p. 24, pl. VIT, fig. 83.
Dragages VIT et X, près de la terre Alexandre-[” : 2 individus.
Arca (Barayarca) siNuaTA Pelseneer.
1903. Bathyarca sinuata Pezsenrer, Voy. Belgica, Moll., p. 23, pl. VI, fig. 81-82.
Dragage XX, en bordure de la banquise : 2 individus, dont le plus
grand correspond exactement aux dimensions données par M. Pelseneer :
diam. ant.-post., 11 millim.; diam. umbono-ventr., 7 millim.; épaiss.,
6 millim.
Arca (Bathyarca) Gourdoni nov. sp.
Testa parva, altior quam lata, subquadrato-ovata , obliqua, gibbosa, tenuis,
æquivalvis, valde inæquilaterals , antice pro bysso leviter hians, strüs incre-
menti concentricis ornata, albida, epidermide griseo-lutea induta. Latus an-
ticum breve; latus posticum paululum expansum. Margo dorsualis rectus,
utrinque subangulatus; margo ventralis arcuatus. Umbones prominentes,
antrorsum inclinah. Cardo subarcuatus, utrinque dentibus paucis munitus.
Valvarum pagina interna radatim substriata ; striæ lactaneæ extus conspi-
ciuntur; margines crenah; impressiones musculares inconspicuæ. — Diam.
ant.-post. : 6 mallim.; diam. umbono-ventr.. : 7 mallim.; crass. : 4 mallim. 5.
Dragages VIT et X, près de la terre Alexandre-[* : 4o individus; île
Petermann : 2 ind.
Cette coquille, très renflée et plus haute que large, ressemble un peu
extérieurement au Philobrya wandelensis Lamy : sauf sa taille beaucoup
plus faible, elle rappelle également par sa forme l’Arca corpulenta
E. À. Smith (1885, Rep. Challenger, Lamellibr., p. 263, pl. XVI,
fig. 5), du Pacifique.
Yoznra Woopwarpt Hanley.
1860. Voldia Woodwardi Hanzey, Proc. Zoo. Soc. London, p. 370.
1871. Ÿ. Woodwardi Hanl., Reeve, Conch. Icon., vol. XVIIT, Foldia, pl. I,
fig. 2.
Chenal de Rosen, devant Port-Lockroy : 1 individu; île Petermann :
20 ind.; dragage XVI, Port-Foster, île Déception, Shetlands du Sud :
L ind.
® Comme le montre la figure donnée par M. Pelseneer, qui est grossie trois
fois, il y a erreur d'impression dans sa description, qui indique 17 millimètres
de hauteur, au lieu de 7 millimètres,
— 394 —
YozprA INæQuiIscuLpTA Lamy.
1906. Voldia inæquisculpta Lau, Moll., Orcades du Sud, Bull. Mus. hist. nat,,
t. XII, p. 125, fig. 3.
Île Petermann : 60 individus ; dragage XVI, Port Foster, île Déception,
2 ind.; drag. XVIII, baie de l'Amirauté, île du Roi-Georges, Shetlands du
Sud : 2 ind.
Toutes ces coquilles, de forme ovale et transverse, de couleur jaune
verdâtre, sont ornées de fines stries concentriques qui sont bien marquées
sur le côté antérieur assez court et arrondi, ainsi que sur le milieu du test,
mais qui ne se prolongent pas sur le côté postérieur allongé et oblique-
ment tronqué; elles peuvent atteindre les dimensions suivantes : diam.
ant.-post., 16 millim. ; diam. umbono-ventr., 9 millim.; épaiss., 6 millim. ;
sauf cette taille plus grande, elles sont identiques à une espèce recueillie
aux Orcades du Sud par M. Valette en 1904 et que j'ai décrite sous le
nom d’Ÿ. inæquisculpta.
Silicula Rouchi nov. Sp.
Testa parva, oblonga, transversim elongata, tenuis, fragilis, compressa ,
æquivaluis, inæquilateralis, strüs increment concentricis ornata, iridescens ,
epidermide luteo-virescente induta. Latus anticum breve, semicirculare; latus
posticum productum, subtruncatum. Margo dorsualis fere rectus, marg'o ven-
tralis arcuatus. Ümbones acuti, prominentes. Cardo in medio edentulus,
utrinque dentibus lamellosis, prælongis, angustis, transversalibus, cum mar-
gine dorsuali parallelis, antice tribus, postice quatuor longioribus munitus ;
lioamentum internum in fossula elongata, obliqua insertum. Valvarum pagina
interna nitidula ; impressiones musculares inconspicuæ. — Diam. ant.-post. :
12 millim. 5 ; diam. umbono-ventr. : 5 mallim. 5 ; crass. : 1 mullim. 5.
Dragage VIT, près de la Terre Alexandre-[* : 1 individu.
Le seul Mollusque auquel je puisse comparer cette très intéressante
coquille, allongée et aplatie, avec sa charnière à longues dents lamelleuses
et son ligament interne, est le Sulicula fragilis Jeffreys (1879, Moll.
Lighting a. Porcupine Exped., Proc. Zool. Soc. London, p. 574, pl. XEV,
fig. 6), de l'Atlantique”; c'est pourtant avec un certain doute que je la
place dans ce genre Sihicula — Phaseolus, qui renferme également deux
espèces méditerranéennes : Silicula ovata Jeffr. et S. tumidula Monterosato
(1878, Enum. e Sinon. Conch. Mediterr., Giorn. Soc. Sc. Nat. ed EÉcon.
Palermo, vol. XII, p. 67; 1880, Gonch. zona abissi. Bull. Soc. Malac.
Ttal., vol. VI, p. 56).
QG) D’après Jeffreys, dans son espèce, le côté le plus long serait, au contraire,
l’antérieur.
— 395 —
LISTE DES PLANTES RAPPORTÉES EN 1908
PAR LA MISSION ARCTIQUE FRANÇAISE ,
par M. Pauz Daneuy.
Les plantes dont l’énumération se trouve dans cette note ont été récol-
tées par la Mission arctique française commandée par M. Charles Bénard.
Elles proviennent d'îles situées sur les bords de l'océan Glacial arctique et
surtout des bords de la vaste baie qui s'enfonce dans les terres entre l’Eu-
rope et l'Asie que l’on appelle mer et golfe de Kara.
Malgré leur situation peu accessible, ces régions ont été déjà explorées :
et depuis Ruprecht leur flore est plus ou moins bien connue. Gomme on
le verra une fois de plus d’après cette liste, la flore arctique ne change pas
brusquement si on passe d'Europe en Asie; et à partle Parrya macrocarpa
R. Br. qui ne vient pas en Europe, elle est toujours représentée par des
individus de très pelite taille d'espèces que l’on rencontre dans ces deux
parties du monde.
Si les collections rapportées par l'expédition arctique de M. Ch. Bénard
ne comprennent pas de nouvelles espèces, elles fournissent cependant des
documents précieux pour la science et permettent de connaître d’une façon
un peu plus précise la géographie botanique, dans des stations où la vie
des végétaux phanérogames devient très diflicile et où elle semble devoir
s'arrêter. De plus les exemplaires des espèces de ces régions sont toujours
rares et assez peu nombreux dans l’herbier du Muséum.
Renonculacées,
Ranuneuzus nivazis L. —— Chaîne Fallières, Gaisland, Beloutcha, Ro-
gatcheva.
R. nivauis L. var £ sucraureus Wahlenb. — Matotschin-Char et bords
de la mer de Kara.
Cara parusrris L. — Beloutcha, Gouba, Rogatcheva (Kostin-Char).
M. Gérard des Vignes.
C. pazusrris L. — Matotschin-Char, mer de Kara.
Papavéracées.
Papaver NuDiCAULE L. — Matotschin-Char, mer de Kara.
Crucifères.
Parnya macrocarpa R. Br. var. & aspera Walpers. — Chaîne Fallières,
Matotschin-Char, mer de Kara.
AE, | ipuees
CocuzearrA anGricA L. — Chaîne Fallières, Beloutcha, Rogatcheva,
Matotschin-Char, mer de Kara.
Drapa ALPINA L. — Matotschin-Char, mer de Kara.
D. rcannizensis Wulf. — Matotschin-Char, mer de Kara.
Caryophyllées.
SILENE ACAULIS L. — Matotschin-Char, mer de Kara.
ALsixe RUBELLA Wahlenb. — Beloutcha, Rogatcheva.
Cerasrium ALpINuM L. — Chaîne Fallières, Gaisland, Matotschin-Char,
mer de Kara.
G. azpmum L. var. mirsurum Wabhlenb. — Chaîne Fallières, Beloutcha,
Rogatcheva , Matotschin-Char, mer de Kara.
Légumineuses,
Oxvrroris campesrris DC. (0. arctica Trautv., O. campestris B sordida
Ledeb.). — Matotschin-Char, mer de Kara.
AsTRAGALUS ARCTICUS L. — Chaîne Fallières, Gaisland , Matotschin- Char,
mer de Kara.
‘Rosacées.
Rueus Caamæmorus L. — Chaîne Fallières, Gaisland.
Dryas ocroperaza L. — Matotschin-Char, chaîne Fallières.
Saxifragacées.
SAXIFRAGA DECIPIENS Ehrh. var. cæspirosa (S. cæpitosa L. apud Engler,
Monogr. der Gait. Saxifraga, 1872, p. 190). — Beloutcha, Rogatcheva,
Matotschin-Char, mer de Kara.
S. pectpiens Ehrh. var. crogncannica (S. groenlandica L. apud Engler,
Monogr. der Gatt. Saxifraga, 1872, p. 189). — Beloutcha, Rogatcheva,
S. cerNuA L. — Chaîne Fallières, Gaisland, Matotschin-Char.
S. FLAGELLARIS R. Br. — Matotschin-Char, mer de Kara.
S. mreractFoLIA W. K. — Matotschin-Char, mer de Kara.
S. Hircuzus L. — Chaîne Fallières, Gaisland, Beloutcha, Rogatcheva,
Matotschin-Char, mer de Kara.
S. nivauis L.
S. opposiriFroLiA L. — Matotschin-Char, mer de Kara.
S. rivuLaRIS L. — Forme plus dressée que le type. — Chaîne Fallièr es,
sommet du pic Clémenceau.
S. sreLLaris L. var. comosa Poir. — Chaîne Fallières, Gaisland.
— 397 —
Crassulacées.
RaontoLa rosea L. — Hammerfest (n° 41) 18 juin 1908, chaine Fal-
lières, Gaisland, Matotschin-Char, mer de Kara.
Onagrariées.
EpiLogruu Larirouium L. — Sommet de la chaîne Fallières.
Valérianacées.
VazERIANA capiTATA Pall. — Chaîne Fallières, Gaisland.
Composées.
Perasrres rricrpa Fries. — Chaîne Fallières, Beloutcha, Rogatcheva.
ArTemisiA vuzéaris L. var. Tizesn Ledeb. — Matotschin-Char, mer de
Kara.
Marricara INopoRrA L. var. à nana Ledeb. — Beloutcha, Rogatcheva.
Éricacées.
CazLuna vuzGaris Salishb, — Chaîne Fallières, Gaisland.
Diapensiacées.
Drapensia Lapponica L. — Hammerfest, 20, VI, 1908. N° 52-53.
Polémoniacées,
Pozemonium nuire Wild, — Chaîne Fallières, Gaisland, Matotschin-
Char, mer de Kara.
Boraginées.
Mxosoris syLvarica Hoffm. var. B arresrris Ledeb. — Chaîne Fallières.
Enrrriemum vizcosum Bge var. @ PLarypayzium Ledeb. —— Beloutcha,
Rogatcheva, Matotschin-Char, mer de Kara.
Secrophulariacées.
Pepicutaris superica Wild (formes à épis plus ou moins laineux qui se
confondent avec celles que Ledebour a désignées sous le nom spécifique
de P. eriostachys). — Chaîne Fallières, Beloutcha, Rogatcheva, Matot-
schin-Char, mer de Kara.
— 398 —
Polygonacées.
Pozyeonum vivirarum L. — Chaine Fallières, Gaisland, Beloutcha, Ro-
gatcheva.
Ruuex acerosa L. — Chaîne Fallières, Gaisland.
Oxvria nieynA Hill. — Chaîne Fallières, Matotschin-Char, mer de Kara.
Empétracées.
Emperrum niéerum L. — Chaîne Fallières, Gaisland.
Bétulacées.
Beruza Nana L. — Arbustes des îles en bordure de l’océan Glacial.
Salicacées.
SALIX ARCTICA Pall. — Matotschin-Char, mer de Kara.
S. POLARIS Wahlenb. — Matotschin-Char, mer de Kara.
Cypéracées.
Eriopnoruu Scueucazert Hoppe. — Matotschin-Char, mer de Kara.
Graminées.
AA cæspirosA L. (formes à épillets d’un violet intense) — Chaîne
Fallières, Gaisland.
Poa arcrica R. Br. (P. cenisia depauperata Fries). — Chaîne Fallières,
Gaisland, Matotschin-Char, mer de Kara.
P. azpina L. (forme vivipare). — Matotschin-Char, mer de Kara.
Fougères,
Asrinium Loncurris Swartz. — Chaîne Fallières, Gaisland.
Neparonrun riçibum Desv. — Chaîne Fallières, Gaislaud..
Lycopodiacées.
Lvcoponium Sezaco L. — Chaîne Fallières, Gaisland.
ne
SUR LES COLLECTIONS BOTANIQUES FAITES PAR M. ALLUAUD DANS L'AFRIQUE
ORIENTALE, SPÉCIALEMENT SUR LEs Monrs Kizima-Npyaro, KENYA
ET ROUENZORI, EN 1908-1909,
50.
#13,
17.
51.
152.
195.
56.
230.
206.
363.
93.
89.
306.
°95.
par LE R. P. SacLeux, corrEsPonpant pu Muséum.
Monopétales (Suite).
Erica arporea L. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des prairies, 2,850
mètres, octobre 1908. Fleur blanche.
Purzippra rrimerA Engler. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des prairies,
9,800-3,000 mètres, octobre 1908. Fleur blanche.
Bzosrta Jonxsron Engler. — Kilima-Ndjaro S. E. , zone des prairies,
2,800-3,000 mètres, octobre 1908. Fleur lilas.
Brosrra Meyeri-Jonannis K. Scham. — Kilima-Ndjaro S. E., zone
des prairies, 2,850 mètres, octobre 1908. Fleur rose.
Carissa arpuina Lamk. — Kénya N. O., lisière inférieure des
forêts, 2,000 mètres, novembre 1908. Arbuste à fleur rose.
Xysuazogrum pispar N. E. Br. — Kénya N. O., prairies de la zone
inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur blanche.
SwertTiA Kizrmanpzarica Engler. — Kilima-Ndjaro $S. E., zone des
prairies, 2,500 mètres, octobre 1908. Fleur blanche.
CorprA Hozsrit Gürke. — Kénya S. O., zone inférieure cultivée, à
Wambogo, 1,700 mètres, novembre 1908. Arbre à fleur
blanche.
Heriorroprum LINEARE À. DC. — Kénya N. O., prairies de la zone
inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur blanche.
CynocLossum cæruLEum Hochst. — Rouwenzori E., forêts infé-
rieures, 2,000 mètres, janvier 1909. Fleur bleue.
Liraospermun orricinace L. — Kilima-Ndjaro S.E., zone inférieure
des prairies, 2,000 mètres, octobre 1908.
Irouxa ivorucrara Beauv. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne
des forêts, 2,100-3,000 mètres, octobre 1908. Fleur mauve.
SOLANUM NIGRUM L. — Rouwenzori E., 3,200 mètres. — 403. Ou-
ganda.
CgLsiA BREvIPEDIGELLATA Engler. — Kilima-Ndjaro S. E., zone
moyenne des forêts, 2,100-2,300 mètres, octobre 1908. Fleur
jaune.
164.
108.
173.
SEP
223:
309.
*200.
1U7;
“300.
390.
*381.
249,
153.
169.
— 100 —
CRATEROSTIGMA PLANTAGINEUM Hochst. — Kénya N. O., prairies à
2,000 mètres, novembre 1908. Fleur violette ou rose lilas;
plante très abondante, caractérisant la zone des prairies infé-
rieures. |
RampnicarpA sPicATA Skan. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des cul-
tures sur la colline de Kiléma, 1,500 mètres, octobre 1908.
Fleur blanc rosé.
RampnicarpA rueuosA Benth.(?), type appauvri. — Kénya N. O.,
prairies de Ngaré Nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
blanc lilas.
STREPTOCARPUS VoLxensit Engler. — Kilima-Ndjaro S. E., zone
moyenne des forêts, 2,100-2,300 mètres, octobre 1908. Fleur
lilas.
MarkaamiA Hizpesranprn Sprague. — Kénya $. O., zone inférieure
cultivée à Wambogo, 1,700 mètres, novembre 1908. Arbre à
fleur jaune.
STEREOSPERMUM KUNTHIANUM Cham. — Ounyoro central, sur un
plateau sec, 1,200 mètres, février 1909. Arbre à fleurs tantôt
mauves, tantôt blanches avec stries groseille.
TaunserGrA sericea Burkill. — Kénya N. O., prairies humides de
la zone inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
jaune.
TaunserGra ALATA Bojer. — Kénya N. 0., 2,000 mètres.
Mimuzopsis runssoricA Lindau. — Rouwenzori E., vallée du Mo-
boukou, 3,300 mètres, janvier 1909. Fleur blanc lilas.
BRizLanTaIsIA PATULA T. Anders. — Ounyoro, à Kadjoura, près
Hoïma, dans un vallon ombragé-et humide, 1,000 mètres,
février 1909. Fleur lilas.
Acanraus ueanpensis CG. B. Clarke. — Ouganda et Toro, 1,300-
1,500 mètres, février 1909. Fleur violet rougeàtre; plante très
abondante dans tout Ouganda.
Crossanpra nizoricA Oliv. — Kikouyou, sur la rivière Tchana,
1,k50 mètres, novembre 1908. Fleur rose jaunätre.
JusriciA HeTErocARPA T. Anders. — Kénya N. 0., 2,000 mètres,
novembre 1908. Fleur violette.
Jusricra uncnuzaTa Oliv.(?). — Kénya N. O., prairies de Ngaré-
Nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur blanche striée
de rose.
— 01 —
98. Isocrossa Laxa Oliv. — Kilima-Ndjaro S. E., zone moyenne des
forêts, 2,100-2,300 mètres, octobre 1908. Fleur blanche teintée
de rose.
*299, 333. Isocrossa RuBescens Lindau. — Rouwenzori E., vallée du
Moboukou, 2,850-3,200 mètres, Janvier 1909. Fleur blanche
teintée de rose.
14. Sezaco Joaxsronr Rolfe. — Kilima-Ndjaro S. E., zone des prairies,
2,800-3,000 mètres, octobre 1908. Fleur brun violacé.
29. Hesensrrermia DENTATA L. — Kilima-Ndjaro S. E., prairie à
2,800 mètres, octobre 1908. — 191. Kénya N., zone infé-
rieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur blanche,
120. Lanrana sazviærozrA Jacq. — Kilima-Ndjaro S. E., sone des cul-
tures, 1,500 mètres, octobre 1908. — 146. Kénya N. O.,
zone inférieure, prairies à 2,000 mètres, novembre 1909. Fleur
blanche. — 155. Var. ternifoha Baker. Kénya N. O., prairie de
Ngaré-Nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur rose.
154. CLeronenpron myricomnes R. Br. — Kénya N. O., prairie de Noaré-
Nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur bleue.
“239. CLeropenpron sp. aflinis C/. dumale Baker. — Kikouyou N., à
Fort-Hall., 1,250 mètres. Fleur violette.
908. Ocrmum Fiscnerr Güurke. — Kénya N. O., prairies de la zone infé-
rieure, 2,000 mètres, novembre 1906.
"190. Ocrmux carrrarum Baker. — Kénya N., à Ndaïka, dans la zone in-
férieure des forêts, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
blanche.
“340. Pycexosracxys Ecriorr Sp. Moore. — Rouwenzori K., vallée du
Moboukou, dans la forêt, à la limite inférieure des bambous,
2,600 mètres, janvier 1909. Arbrisseau à fleur blanche.
97. Precrranraus (S germanea) syzvesrris Gürke(?). — Kilima-Ndjaro
S. E., zone moyenne des forêts, 2,100-2,300 mètres, octobre
1908. Fleur blanche.
61. Precrranraus ($ germanea) Jonxsronir Baker. — Kilima-Ndjaro
S. E., zone moyenne des forêts, 2,800 mètres, octobre 1908.
Fleur violette.
148. Precrranruus (S germanea) orgicuzaris Gürke. — Kénya N. O.,
prairie à 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur lilas. Le PL. or-
bicularis Gürke me paraît être la même espèce que le PI. sphæro-
phyllus Baker. |
Muséum. — xvi. 29
— 102 —
“360. Pcecrranraus (Sgermanea) Wozzasronu Sp. Moore. — Rouwenzoir
E., forêts inférieures, 2,000 mètres, janvier 1909. Fleur
blanche.
*318. Cozeus (S solenostemonoides) czivicoLa Sp. Moore. — RouwenzoriE.,
marais à la base du rocher de Kitchoutchou, 2,900 mètres,
janvier 1909. Fleur bleue.
“339. Corus ($ solenostemonoides) zarTinens Sp. Moore. — RouwenzoriE.,
forêt de Nakitawa, à la limite des bambous, 2,700 mètres,
janvier 1909. Fleur violette.
188. MrcromerrA BrrLorA Benth. — Kénya N., zone inférieure des forêts,
2,000 mètres, novembre 1908. Fleur lilas clair.
187. MicromeriA aByssinicA Benth. — Kénya N., zone inférieure des
forêts, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur lilas —
117. Kilima-Ndjaro $. E., zone des cultures, 1,500 mètres,
octobre 1908.
331-3395. STAcHys ACULEOLATA Hook. f. — Rouwenzori E., haute vallée
du Moboukou, 2,850 mètres, janvier 1909. Fleur rose lilas.
“207. Sracuys pazæsTinA L. var. nov. Koœniensis. Tota floecoso-stellato-
tomentosa, folis lineari-lanceolatis, integris vel sub-crenatis, apice
rotundatis vel parum acutis ; calycis dentibus minoribus mucronatis.
— Kénya N. 0., prairies à 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
lilas.
“341. Leucas ($ loxostoma) Alluaudii nov. sp.
Fruticosa, erecta, laxe hispidula pilis reflexis, ramulis validis tetragonis
in sino nigrescentibus; foliis crebris petiolatis lanceolatis, basi cuneatis vel
attenuatis, apice acuminatis, margine crenato-serralis, supra pilosulis,
subtus venis exceptis fere glabris glandulis microscoptis raris inspersis;
verticillastris sæpissime 10 (8-12)-floris, ex foliorum superiorum axillis
oriundis, vix 20 millim. diametro superantibus, bracteolis nullis vel mi-
nusculis evanescentibus; calyce subsessili 1 0-nervoso venis pubescentibus,
tubo campanulato, ore obliquo infra producto, dentibus 10 subulatis mu-
cronatis, superiore isolato elongato, inferioribus ad medium connatis;
corolæ albæ tubo calycem (dentibus exclusis) parum excedente, labio antico
3-partito lobis rotundatis,
Rami primarii plus 4o centim. longi, ad basin 3 millim. lati, folia pe-
üiolo 10-15 millim. longo instructa, lamina 80-100 millim. longa 4o-
45 millim. lata, floralia vix minora, venis secundariis 5-6 ; calyx 9 millim. 5
longus, tubo 5 millim. longo ad medium 3 millim. lato, dente superiore
4 millim. longo, labio inferiore 4 millim. 5 longo; corolla 10 millim. 5
longa , labio superiore 4 millim. 5, inferiore 3 millim. longo.
— 05 —
Cette espèce se place au voisinage du Z. Holshi Gürke. Elle s’en dis-
tingue à première vue par ses verticilles non sroupés en tête spiciforme,
mais isolés à l’aisselle des feuilles supérieures bien développées, et par ses
feuilles à dents en scie, à limbe non arrondi à la base.
Rouwenzori E., vallée du Moboukou à la limite des bambous, 2,600 mè-
tres, janvier 1909. Arbrisseau à fleur blanche.
“65. Leucas ($ loscostoma) Vorkexsit Gürke. — Kilima-Ndjaro $S. E.,
ravin boisé de la prairie, à 2,850 mètres, octobre 1908. Fleur
blanche.
79. Pranraco Fiscnert Engler. — Kilima-Ndjaro $. E., zone supérieure
des prairies, 3,200 mètres, octobre 1908.
Foucères rEcoLTEES Par M. PorecuIN Au Foura Dao
(CÔTE OGc1DENTALE D'AFRIQUE),
PAR M. E. Jeanperr.
M. Pobéguin, administrateur colonial, a récolté une série de Fougères
qui font partie maintenant des collections du Muséum et dont voici la liste :
GLEICHENIA LiNEARIS Clarke. Pita.
CyarHEeA manniANA Hook. Plateau de Dalaba, 1,200 mètres.
C. Drecei Kze. Timbi Medina.
Je rapporte à cette espèce l'échantillon récolté en fruits trop avancés.
Elle était sionalée jusqu'à présent dans l'Afrique orientale et australe.
AbranTuM TeTrAPayLLUuM Wild.
Loncurmis PuBescexs Willd. Pita. La pubescence, la grandeur et la dé-
coupure des frondes varient beaucoup dans cette espèce.
CHEILANTHES raRINOSA Kaulf. Diaga.
Pezzæa Donraxa Hock.
P. égranurozra Fée. var. Kirkrr (Cheilanthes Kirkü Hook). Pita, Diaga.
Preris quaprrauriraA Retz. Pita.
P. arrovirexs Willd. Pita.
P. mwcsa Thunb (Histiopteris J. Sm.). Pita.
Prerioium aquiziNum Kuhn.
AsPLENIUM rormosum Willd. Gorges de Kala.
29.
— 04 —
À. PRÆMORSUM SW.
À. VARIABILE Hook. Pita.
À. Drecranuu Kze (A. Sundersoni Hook. var.). Pita, 950 mètres; gorges
de Kala.
Nepxropium ALso-puncraTuM Derv. (Dryopteris orientalis G. Chr.).
N. unrruu R. Br. (Dryopleris gongylodes O. K.). Pita.
N. parens Bak. Pita.
N. parasirioum (NV. molle Desv.). Pita.
NepnroLEPis corpiFoLrA Pr.
PozyPonium Lycopoptoines L. Pita.
AcrosricauM viRenNs Wall. var. Pita.
Osmunpa rREGALIS L. Pita.
ANEIMIA TOMENTOSA SW. Var. sessiLis. Vallée de la Kokrima, Koussi. —
Plante de très petite taille, environ 6 centimètres, simplement pennée,
à pinnules pinnatifides à nervures bien visibles se terminant dans les cré-
nelures ou dents ; panicule fructifère très courte, environ 1 centimètre de
longueur, sessile, située au-dessous de la fronde stérile ; fronde mince peu
poilue.
MaraTTiA FRAXINEA Sm. Benkeli.
Mission SCIENTIFIQUE DE L'ÂFRIQUE OCCIDENTALE FBANÇAISE.
LE RIZ SAUVAGE D£ L'AFRIQUE TROPICALE,
par M. Auc. CHEVALIER.
Au début de la saison sèche on rencontre parfois sur les marchés de
quelques grands villages de l'Afrique occidentale, à Saint-Louis du Sénégal,
à Ségou sur le Niger, à Tchecna au Baguirmi, quelques calebasses d’un riz
grossièrement décortiqué, à grains plus petits et plus allongés que ceux des
riz cultivés en Afrique. Ce riz, produit par une plante sauvage, est très
estimé des indigènes. S'il est rare sur les marchés, c’est que sa récolte est
lente et difficile; mais surtout au Soudan, où il y a de l’eau stagnante, la
plante est abondante.
Tous les noirs qui vivent à proximité de surfaces recouvertes par l'inon-
dalion en recueillent chaque année une petite quantité, mais ce riz de
cueillette est ordinairement consommé en famille ou offert en cadeau.
La plante qui le produit se rencontre en Afrique occidentale et centrale
dans la partie nord de la zone soudanaise, là où existent des dépressions
inondées à la saison des pluies. On la trouve dans le moyen et le bas
— 105 —
Sénégal, notamment dans les provinces du Oualo (d’où le nom de riz du
Oualo, qu'elle porte à Saint-Louis). Elle est très abondante dans tout le
moyen Niger, de Ségou à Tombouctou et probablement au delà; enfin dans
le haut de la boucle du Niger, dans certaines parties du Mossi, dans la
_pénéplaine du Gourma elle est également très répandue; on la rencontre en
outre fréquemment dans les marais du Baguirmi, au sud du lac Tchad,
où elle fut rencontrée pour la première fois en 1853 par l'illustre explora-
teur Barrx ©. Nous l’y avons observée cinquante ans plus tard, aussi abon-
dante, et l'avons mentionnée dans la relation du voyage de la Mission Chari-
Lac Tchad ©).
Dans les divers pays que nous avons parcourus, elle porte les noms sui-
vants : Æhièb oualo (wolof, mot à mot riz du Oualo), khoma malo (bam-
bara de Kayes, mot à mot riz de la Grue couronnée), komalo (bambara
de Bammako et de Séoou, mot à mot riz de marigot), sakouroumalo (sar-
rakolé, mot à mot rez du Flamant), bahouré (peulo de la boucle du
Niger, mot à mot herbe de marigot), maroladé, maro vendou (peul et tou-
couleur), kolkodo, bangasaga (mossi), hogoul hara, kayou (habé de
Bandiagara), sabeté (gourma), Bongau (gourounsi), roba (haoussa),
gadosankouabe (kotoko, au sud du lac Tchad).
La plante n’a pas encore reçu de description botanique, mais au retour
de la Mission du Tchad nous l'avons distribuée aux principaux Herbiers
d'Europe sous le nom d'Oryza Barthu À. Chev. en souvenir du grand
explorateur qui la signala le premier. M. Srapr en a fait l'Oryza silvestris
Stapf var. Barth mss. in Herb. Kew, mais nous pensons que notre plante
doit être considérée comme une espèce autonome, Oryza silvestris dési-
onant des riz cultivés en Afrique occidentale caractérisés par la longue
arête des glumelles et se diflérenciant de notre riz sauvage par des carac-
tères assez sérieux.
Au lieu de croître en touffes denses comme tous les riz cultivés, l'Oryza
Barth émet des stolons qui atteisnent souvent plusieurs décimètres de
longueur et ces stolons produisent çà et là des gronpes de deux à cinq tiges
un peu écartés les uns des autres. C'est ce caractère qui fait regarder la
plante comme vivace par M. Cnaror ®, mais dans la nature, les rhizomes
rampent dans les terrains vaseux, desséchés et durs comme une roche pen-
dant sept mois de l’année, et ils ne peuvent sans doute, dans ces condi-
tions, résister à la grande sécheresse soudanaise. Dans les marais du
on nous avons vu du reste apparaitre au retour des pluies de nom-
breuses germinations qui ne tardaient pas à émettre des rhizomes. À Ja fin
de la saison des pluies, les grains détachés qui ont longtemps flotté se dé-
() Barra, Voyages et découvertes, trad. française, IIT (1863), p. 120.
® L'Afrique centrale française (1908), p. 384 et p. 738.
6) Cnazor, Journal d'Agriculture tropicale, 1910.
— 106 —
posent à la surface de la vase molle, par suite du retrait des eaux. Aussitôt
que le grain se dessèche, son long barbillon s’arc-boute par suite de
l'hygroscopicité et enterre profondément la graine, qui ne germera qu'au
retour des eaux, environ six à sept mois plus tard.
Le riz sauvage reste en herbe deux ou trois mois et transforme certains
marais en excellents pâturages de juillet à septembre. Les tiges s'élèvent
ensuile à 1 mètre ou 1 m. 50 et parfois à une plus grande hauteur dans
les eaux profondes, la panicule dépassant toujours de quelques décimètres
le niveau de l’eau.
Les nœuds du chaume sont lisses et nus, ceux de la panieule sont pu-
bescents. Les feuilles caulinaires, longues de 25 à 50 centimètres et larges
de 12 à 20 millimètres, sont longuement eflilées au sommet et brusque-
ment rétrécies à la base; la surface supérieure et les bords sont très scabres.
La ligule est oblongue, longue de 3 à 5 millimètres, souvent déchirée et
même laciniée et comme ciliée au sommet.
La panicule est très contractée, longue de 15 à 30 centimètres (arêtes
non comprises ).
La description se complète par les caractères suivants : rachis principal
glabre, très anguleux, à nœuds inférieurs distants de 3 à 4 cent. 5, l'infé-
rieur portant un ou deux rameaux, le second deux ou trois, les supé-
rieurs un. Rameaux de la panicule longs de 10 à 15 centimètres, très
orêles, dénudés sur 1 à 2 centimètres de long à leur base, finement scabres
sur leurs angles, apprimés contre le rachis principal. Fleurs portées sur
des pédicelles de 2 à 3 millimètres de long. Glumes glabrescentes, lan-
céolées, brièvement subulées, longues de 2 millim. 5 à 3 millimètres,
avec nervure médiane saillante au dehors, un peu scabre. Bords légère-
ment ciliés au sommet. Glumelle inférieure oblongue, longue de 8 à 10 milli-
mètres (au moment de la floraison), large de 2 millim. 1/4, finement
scabre au dehors et hérissée de poils blancs sur le dos dans le quart supé-
rieur, erminée par une longue aréle filiforme de 12 à 18 centimètres munie de
fines dents ascendantes très scabres , de couleur vert foncé, ou carmain ou violacée
dans la païtie supérieure, suivant les variétés, présentant à sa base une
petite auréole d’un pourpre noirâtre. Glumelle supérieure linéaire, mutique ,
égalant linférieure, mais large seulement de 1 millimètre à 1 millim. 1/4,
terminée par une petite pointe de 1 millimètre à peine de long, violacée à
la base. Caryopses se détachant spontanément des épis à maturité. Fruit peu
adhérent aux glumelles, linéaire étroit, d'abord d’un blanc verdätre, puis
blanc ou blanc rosé quand il est sec.
Comme pour toutes les céréales rencontrées à l'état sauvage, les grains
muürs de l'Oryza Barthu se détachent de l’épi avec la plus grande facilité :
aussi pour faire la récolte on ne peut songer à couper les pailles, car on
perdrait tout le grain. Lorsque la maturité est arrivée, les indigènes pro-
cèdent de la manière suivante : ils circulent en pirogues à travers les prai-
Abe
ries aquatiques, et tenant d’une main une sorte de panier ou une calebasse
ils frappent les épis et les graines (avec leurs longs barbillons) viennent
tomber dans le récipient. Si la saison est trop avancée, les graines détachées
flottent à la surface des eaux dormantes : on les recueille avec une calebasse.
Les femmes le décortiquent en le pilonnant dans un mortier en bois.
Les grains, toujours très fins, sont en grande partie brisés.
Le riz sauvage, mêmerdans les pays où 1l forme des prairies denses sur
les terrains d'inondation, ne donne que de faibles rendements et sa récolte
est très laborieuse. Aussi les indigènes ne se livrent véritablement à cette
récolte que lorsque les ravages causés par les Insectes ou les intempéries
climatériques ont compromis la récolte des céréales cultivées. Ce riz se vend
du reste très cher et toujours en petite quantité. Il est considéré comme
une denrée de luxe et de fait il a une saveur très fine.
Barru écrivait déjà à son sujet : « Le riz ne se cultive pas (au Baguirmi),
mais après les pluies on le glane en grande quantité dans les forêts où il
croît dans les marais et les lacs intermittents. Un plat de ce riz préparé
avec de la viande et un morceau de bon beurre forme réellement un des
seuls mets passables dont je goùtai au Baguirmi.» Nous trouvons Barth
sévère pour la cuisine africaine. Nous avons dégusté son riz chez le sultan
même du Baguirmi (en 1903) et chez le fama de Sansanding sur le Niger
(en 1910) et nous le considérons comme un aliment non seulement
passable, mais des plus agréables.
Mais ce n’est pas seulement comme aliment que le riz de Barth rend des
services aux populations soudanaises. C'est, en outre, lorsque la plante est
en herbe, un des meilleurs fourrages de l'Afrique occidentale. Il est aussi
recherché par les Moutons et les Bovins qe le bourgou, dont nous avons
signalé l'intérêt 11 y a quelques années). Les Chevaux même en sont très
friands : au Gourma et au Mossi les indigènes vont parfois couper la plante
dans les marais pour la donner en fourrage vert en juillet. À cette époque,
en effet, les pâturages où les Chevaux trouvent leur nourriture sont encore
peu développés, tandis que les marais remplis de riz sauvage sont déjà
verdoyants. Vuicer a déjà signalé les services qu'il rend aux peuples pas-
teurs du Macina dans le Moyen Niger. Ajoutons toutefois que la plante ne
peut plus être consommée lorsque l’épi est développé, en raison des longs
barbillons dont les fleurs sont munies.
En résumé l'Oryza Barth est une plante alimentaire et un fourrage
africain des plus intéressants. Nous en reprendrons l'étude détaillée dans la
monographie des céréales africaines dont nous nous occupons actuellement.
Paris, le 14 novembre 1910.
G) À. Cusvauter, Une nouvelle plante à sucre de l'Afrique centrale française,
Fev. cult. coloniales, VIT (1900), p. 513-520, et Congrès Association française
pour Pavancement des Sciences, Paris, 1900 (2 planches).
— 108 —
Note ajoutée pendant l’impressiom. — À. px Canvozze, Origine des Plantes
cnlwées, 4° éd., p. 311, rapporte d’après Roxburgh qu'il existe un riz
sauvagé qui croit en abondance dans l'Inde au bord des lacs. Le grain est
recherché par les riches, mais on ne le sème pas parce qu'il est peu pro-
ductif. Tous ces renseignements s'appliquent exactement aussi à notre
plante, voisine ou identique à celle de Roxburgh. On sait que de nom-
breuses graminées de marais existent à la fois dans l’Inde et au Soudan.
NoTE sur un CYPRIPEDIUM MONSTRUEUX ,
par M. H. Poisson.
M. Georges Lesueur, orchidophile à Saint-Cloud, a envoyé récemment
au laboratoire de culture une fleur de (2 ypripedium hybride Madame Élyssé
Descombes(® qui présentait une anomalie curieuse.
La fleur, dans cet échantillon , est réduite à trois pièces. L'une, externe, est
le sépale inférieur des Cypripèdes normaux, résultant, comme on le sait, de
la fusion des deux sépales latéraux; ïl est placé ici, comme dans la fleur
ordinaire en bouton, à la partie supérieure. Le deuxième verticelle du pé-
rianthe (pétales) est réduit à deux pièces ayant la forme d’un sabot ou
d'une sorte de sac comme le labelle de certains Catasetum. Le sabot supé-
rieur correspond au labelle et est opposé au sépale unique; il est done
placé lui aussi comme dans le bouton, il a l'aspect d’un bonnet possédant
en avant deux oreïllettes. La pièce inférieure est constituée par un sabot
mal formé et résultant de la soudure à la fois du sépale supérieur (ici in-
férieur) et des pétales latéraux.
Le Gynostème comprend une pièce bifurquée; la première branche
placée du côté du labelle, c'est-à-dire vers le haut, supporte un disque blanc
en forme de calotte sphérique, qui est le stigmate ; la deuxième branche,
plus petite, se termine par un mamelon blanc, ombiliqué en son milieu.
De cet endroit part un fin et court pédicelle terminé par une pièce brune à
peu près cordiforme et rappelant un peu le staminode des fleurs normales;
mais sur cette sorte de plateau se trouve une anthère avortée avec une
pollinie irrégulièrement divisée en deux de consistance glaireuse et de cou-
leur jaune; l'ovaire est normal.
G) Cet hybride résulte du croisement du Cypripedium villosum © par Cypri-
pedium Spicerianum ; c'est le frère jumeau du Cyp. Lathamanianum var: Cell,
qui a les mêmes parents. Le Cyp. Lathamanianum, qui présente plusieurs formes
de coloris dans les cultures, résulte du croisement inverse. — 0.R., 1901 —-109
f. 18 in Orch. Stud Book, Part II, -173.
ns mime, ae co at en
— 109 —
Le sépale est d’un vert jaunâtre pâle et les deux sabots à l'extérieur sont
vert jaunâtre à la base, pourpre dans le reste et marginés de jaune, à l'in-
térieur ponctués ou veinés de pourpre sur fond jaune. La fleur entière
-exhale cette odeur forte et particulière à certains orchis.
M. Lesueur n’a jamais observé cette anomalie. Cogniaux, dans la Chro-
nique orchidéenne, cite plusieurs cas de monstruosités dans ce genre :
1° Un Cypripedium ayant deux sépales inférieurs et deux sabots ©”;
2° Un Cypripedium insione à 3 sabots ©;
3° Un Cypripedium villosum var. Boxall à fleur faite sur le type °
(2 sépales, 2 pétales, pas de labelle, 2 staminodes, 2 étamines fertiles et
un stigmate bilobé ©);
4° Un Cyp. Helvetia dont le labelle était AR de telle sorte que la
concavité du sabot était du côté du sépale inférieur ©,
Peut-on expliquer ces anomalies ? En partie on peut en comprendre le
processus : dans le cas où il y a plusieurs pétales en sabot, il se passe le
phénomène inverse de celui qui existe dans cette curieuse espèce appelée
Uropedium Linden ®), où le sabot est remplacé par une pièce plate ressem-
blant aux autres pétales quoique moins large. Les cas de division des 2 sé-
pales latéraux s'expliquent aussi très bien; c’est un retour à la forme typique
de la fleur des monocotylédones construite sur le type 3. [ y a d’ailleurs
entre les sépales complètement soudés et ceux divisés, tous les intermé-
diaires ®. On comprend moins la fleur sur le type 2 ou celle qui fait
l'objet de cette note. Il est à remarquer que toutes ces monstruosités se
montrent soit sur des espèces depuis longtemps cultivées et qui ont donné
naissance à de nombreuses variétés comme l’insione ou le villosum ou sur
des hybrides ; cela tient peut-être à ce que ces plantes sur lesquelles s'exerce
() Cocnraux, Ch. orchid., vol. I, p. 58. La division des deux sépales est nor-
male chez un petit Cypripedium rustique, le Cypr. arietinum R. Br. de l'Amérique
boréale. IL est fréquent dans le Low Lindi (FI. des serres, T. 375). Récemment
deux exemplaires envoyés, l’un par M. Beraneck et l’autre par M. Lesueur, d’un
Cypripède hybride C. Memoria Moensi (Spicerianum © ænanthum superbum & )
présentent cette anomalie. L'existence de plusieurs sabots a été également con-
statée; 1l peut y en avoir même trois, tous Îles pétales ayant subi cette transfor-
mation. M. Rozre, in Or. Rev., a signalé une variété de l’insipne, la variété Od-
dity, où cette disposition est fréquente (0. R., vol. VIIT, 1900, fig. 8, p. 37).
@) Coëenraux, loc. cit., vol. 1, p. 97. Culture de M. Madoux à Anderghem.
6) Cocnraux, Loc. cit., vol. I, p. 103. Même culture que le précédent.
U). Cacnraux, loc. cit., p. 385, vol. [. Mai 1903, n° 49.
6) Uropedium Lindeni Lindl. Orch. Linden, 1846-20. C’est une forme mons-
trueuse du Caudatum (Richen f.). Le Lindenia I-92 en donne deux variétés,
Delicatum et Maximum.
(5) C’est ce qui s’observe notamment dans plusieurs Cypripèdes rustiques
comme le Montanum Dougl, le Cordigeum D. Don, le Calceolus L., où le sépale
inférieur est plus ou moins échancré.
— 10 —
sans cesse l’industrie de l’homme, présentent par moments des variations
désordonnées, une sorte d’affolement dans la nutrition de la fleur, d’où
production de monstruosité.
Dans le cas qui nous occupe, il est possible que la fleur en question, en
raison peut-être des conditions de sol et de milieu, a fleuri trop hâtivement,
et ce qui tend à le prouver, c’est que le sépale inférieur et le labelle oc-
cupent la position qu'ils avaient dans le bouton et que, d'autre part, les
pétales latéraux et le sépale dorsal n’ont pas pu se développer norma-
lement. Sur le même pied existait une fleur qui a fleuri quelques jours
après sans anomalie.
Revision DES FORAMINIFÈRES ARENACÉS,
PAR M. E. Fauré-FREMIET.
Les Foraminifères arénacés sont inégalement répartis, dans les classifica-
tions généralement admises aujourd’hui, dans les trois familles des Astro-
rhizides, des Lituolides et des Textularides; les deux premières renfer-
mant uniquement des formes arénacées , la dernière renfermant aussi des
formes calcaires.
La famille des Astrorhizides comprend des formes tubuleuses ou rami-
fères généralement monothalames.
La famille des Lituolides comprend des formes globuleuses, générale-
ment polythalames, dont les loges sont disposées en séries linéaires ou
spiralées.
La famille des Textularides comprend des formes arénacées polytha-
lames caractérisées par la disposition alternée des loges symétriquement
disposées par rapport à un plan.
On voit qu’une telle classification est fondée uniquement sur laspeet
extérieur de ces organismes. Il m'a semblé qu’elle était peu logique, parce
qu’elle ne tenait pas compte de particularités intérieures capables d’exph-
quer ces différentes formes.
Il faut noter tout d’abord que les Rhizopodes, en général, ne présentent
pas de différenciation intracytoplasmiques permettant, comme dans le groupe
des Infusoires par exemple, de fonder leur classification sur une anatomie
comparée d'ordre cytologique. Le cytoplasma de ces organismes renferme
généralement de nombreux noyaux, des mitochondries, des produits
deutoplasmiques, des vacuoles alimentaires et rien de plus.
Cependant, le métabolisme de ces espèces est variable, et si nous ne
pouvons toujours saisir les différences qui permettraient de le caractériser
chez telle ou telle forme, ces différences apparaissent manifestement dans
— MIT —
certains cas par la nature de substances élaborées facilement décelables. En
effet, le cytoplasma des Rhizopodes arénacés agglutine les grains de sable
dont ces organismes se constituent un test, grâce à une substance qu'ils
sécrètent à leur surface, et cette substance peut être soit un mucus, soit
une substance organique imprégnée de sels minéraux, soit encore de la
chitine ou un corps voisin de la chitine. Au point de vue morphologique,
ces diverses substances ont une importance considérable, trop négligée
jusqu'ici.
Supposons un Rhizopode arénacé sécrétant une substance muqueuse.
La forme d'équilibre de ce Rhizopode, constitué par une petite masse
protoplasmique non miscible à l’eau, sera toujours globuleuse et déter-
minée entièrement, vu l'absence de différenciations intracytoplasmiques :
1° par la tension superficielle; 2° par son mode de locomotion et par sa
motilité qui tend à modifier la forme globuleuse et à lui imprimer une
symétrie axiale; 3° par son mode de croissance qui conditionne la sériation
des loges.
L'édifice arénacé qui se superpose à la masse protoplasmique est entiè-
rement déterminé par ces trois facteurs, auxquels s'ajoute une propriété
d'ordre mécanique, la fragilité, qui s’oppose à un accroissement de chaque
loge au delà des limites imposées par les forces moléculaires de tension su-
perficielle. Cependant il existe des formes volumineuses, Syringamina
fragilissima, chez lesquelles les tubes arénacés sont tortillés et anastomosés
en une masse inextricable.
Aussi les formes possibles réalisables par un tel organisme sont-elles peu
variées, et nous les retrouvons toutes dans le groupe des Lituolides.
Supposons maintenant que ce Rhizopode sécrète une substance solide
telle que la chitine au lieu du mucus. I est évident, en ce cas, que les trois
facteurs morphogéniques énumérés plus haut n’ont plus la même impor-
tance. Nous ne connaissons pas les conditions qui président à l'édification
d’une membrane chitineuse périplasmique, mais nous savons que celle-ci est
plus ou moins structurée, plus ou moins complexe suivant les espèces, et
que sa résistance lui permet de s'opposer victorieusement à l’action des
forces moléculaires. La membrane chitineuse d’un Rhizopode a la même
importance que les différenciations intracytoplasmiques d’un Infusoire : les
unes et les autres permettent de compliquer extérieurement la morphologie
cellulaire. Elles permettent de plus, en diminuant la fragilité, d'augmenter
la limite de taille.
L'édifice arénacé qui se superpose à l'édifice chitineux dépend des pro-
priétés de celui-ci, et le nombre des formes possibles pour un tel Rhizopode
est beaucoup plus grand que pour celui du type précédent.
Or nous trouvons ces formes possibles réalisées pour tous les Rhizopodes
qui ont un revêtement chitineux sous-arénacé, et ceux-ci sont actuellement
répartis dans la famille des Astrorhizides, qu'ils constituent entièrement et
— 12 —
dont is expliquent les grandes formes monothalames simples ou ramifiées
(Astrorhiza, Rhabdammina, Rhizammina, Botellina); dans la famille des
Lituolides, dont ils expliquent quelques formes à loges non globuleuses
(Haplophragmium scitulum et foliaceum), et enfin dans la famille des Textu-
larides, dont ils expliquent les formes à enroulement complexe ( Gaudrysina ,
Bigenerina, etc.). Et dans ce dernier groupe, où précisément la structure
des loges chitineuses est le plus complexe, j'aurai l’occasion de montrer
une autre fois que la forme caractéristique du test arénacé de chaque genre
et de chaque espèce est expliquée précisément par la forme des loges chi-
tineuses , laquelle est en rapport, inconnu aujourd’hui, avec le métabolisme
propre à la matière vivante de cette espèce.
BIBLIOTHÈQUE
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
MELISPE.
DES PÉRIODIQUES
ARRÊTÉE EN MAI 1910
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BIBLIOTHÈQUE
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
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LISTE
DES PÉRIODIQUES
ARRÊTÉE EN MAI 1910
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
————
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NOTE PRÉLIMINAIRE.
1° Cette liste comprend, en un seul et même ordre alphabé-
tique, non seulement les titres des périodiques existant à la Biblio-
thèque, mais encore l'indication des académies, sociétés, établisse-
ments, etc., qui publient certains de ces périodiques.
Les cotes des périodiques sont indiquées à la fin de chaque
mention. Exemple : [ Pr. 325.
2° Les titres des périodiques ou les noms des sociélés, acadé-
mies, etc., sont donnés en abrégé, mais de façon qu’on puisse
les comprendre. Ceux d’entre eux qui ne sont accompagnés d'aucun
signe ni de mention spéciale désignent les publications dont la
Bibliothèque possède des séries complètes, ou ne comportant que
de petites lacunes.
3° Les titres des périodiques, dont la Bibliothèque ne possède
les séries que jusqu’à une certaine date, sont accompagnés de la
mention ?, suivie de la date de l'interruption de la série. Exemple :
i. 190 signilie que la Bibliothèque ne possède la série du pério-
dique en question que jusqu'à, et y compris, l’année 1905.
L° Le signe || indique le périodique qui a cessé de paraître ou
qui s’est transformé en un autre.
5° Le signe * désigne les périodiques dont la Bibliothèque ne
possède que quelques volumes isolés ou des petites séries incom-
plètes.
LISTE
DES PÉRIODIQUES.
MAI 1910.
A
Aargauische Naturf. Ges. Aarau.
à [Pr. 688
Abeille (L’). Paris. 1. 1892 | .
[170873 et Pr. 171
Abhandlungen aus dem Gebiete
der Naturwiss. Hamburg. 1. 1860.
[Pr. 395
——— der Hessischen Geolog. Lan-
desanstalt. Darmstadt. 1. 1891.
[Pr. 5179
= der K. Akad. der Wissensch.
Berlin. [Pr. 323
der K. Ges. der Wissensch.
Gôttingen. 1. 1897. [Pr 370
der K. K. Geogr. Ges. Wien.
1. 1903. EP 484
aie dérK.K. Geolog.'Reichsanstalt.
Wien.
—— der K. K. Zool.—Bot. Gesel.
Wien. [Pr. 252
der mathem.-physik. Clas.
der K. Bayer. Akad. der Wis-
sensch. München. [Pr. 322
der mathem.-physik. Clas.
der K. Sächsischen Ges. der Na-
turwissensch. Leipzig. [Pr. 331
BIBL. DU MUSEUM.
[Pr. 138“
*Abhand. der naturforsch. Ges.
(Gôrltz. [Pr. 338
—_— der naturforsch. Ges. Halle.
[ Pr. 832
_— der naturhistorischen Ges.
Nürnbero:. 1. 1899. | Pr. 42
—__— der Sächsischen Ges. fur Wis-
sensch. Leipzig. [ Pr. 331
—— der Schweizerischen paläontol.
Ges. Bale et (renève. [ Pr. 430
der deutschen Seefischerei-
Verein. Berlin. [ Pr. 1661
der Preuss. Geol. Landesan-
stalt. Berlin. i. 1899. [Pr. 1532
Naturwissensch. Vereins. Pre-
men. [ Pr. 330
—— Senckenbergischen Naturforsch.
Ges. Frankfurt-a-M. [ Pr. 339
und Berichte des Zoolog. und
Anthropol.- Ethnograph. Mus.
Dresden. [ Pr. 26
Academia das Sciencias [de Por-
tugal |. Lisboa ||. [Pr. 394
(R.) de CGiencias (y Artes).
Barcelona. [ Pr. 825
de Ciencias en Cordoba. Bue-
nos-Aires. 1. 1909. Pr: 523
1
9 ACADEMIA- ACTA.
Academia de Ciencias. Madrid.
[ Pr. 347
* Academia Soc. Scientiarum
Indo-Neerlandicae. | Pr. 467
“Académie de La Rochelle.
| Pr. 586
——- de Metz. [ Pr. 574
——— de Stanislas. Nancy. | Pr. 580
*
——— des Inscriptions et Belles-
Lettres. Paris. | Pr. 549
—— des Sc., Arts et Belles-Lettres.
Dijon. i. 1906. | Pr. 557
des Sc., Belles-Lettres et Arts.
Bordeaux. [Pr. 559
——— des Sc., Belles-Lettres et Arts.
Clermont-Ferrand. 1. 1863.
[ Pr. 578°*°
——— des Se., Belles-Lettres et Arts.
Lyon. 1. 1898. [ Pr. 564
——— des Sc., Belles-Lettres et Arts.
Rouen. | Pr. 568
des Sciences. Cracovie.
[Pr. 476
des Sciences de l'Empereur
François-Joseph. Prague.
[Pr. 296
— des Sciences. Parts.
[Pr. 389
—— des Sciences, des Lettres. de
Belgique. Bruxelles. [ Pr. 348
—— (les Sciences. Toulouse. 1. 1888.
[Pr. 589
des Sciences et Lettres. Mont-
pellier. | Pr. 576
*— des Sc. morales et politi-
ques. Paris. [ Pr. 392
k d'Hippone. Bône. |Pr. 574
“——— française. Paris. | Pr. 548
Académie impér. des Sciences.
Saint-Pétersbourg. | Pr. 362
—— roy. de Serbie. Belorade.
| Pr. 606
© — Malgache. Tananariwe||.
| [Pr. 792
“ Academische Revue. München.
[ Pr. 547
Academy of Natur. Sc. Philadelphia.
_ [Pr. 253
of Sc. Chicago. | Pr. 680
of Sc. S.-Louis. | Pr. 533
dei Lincei. Roma. [Pr. 397
—— delle Scienze. Torino. | Pr. 350
—— delle Scienze dell Istituto di
Bologna. ° | Pr. 349
_—— {lelle Scienze fisiche e matema-
tiche. Napoli. [ Pr. 297
Gioenia di Sc. nat. in Catania.
Catania. [ Pr. 611
scient. Veneto-Trentina (Is-
triana). Padova. [Pr. 295
*Accademia dei Fisiocritici. Siena.
[ Pr. 387
——— Leopoldino-Garol. Natur. Gu-
riosorum (Divers). [ Pr. 340
——— Polytecnica do Porto. Coimbra.
[ Pr. 873
—— Romana. Bucuresci. |Pr. 546
Acquicoltura (L’) Lombarda.
Como. | Pr. 740
Acta Horti Bergiani. Stockholm.
| Pr. 59°
Horti Petropolitani. S'-Péters-
bourg. [Pr. 94
Societatis pro Fauna.et Flora
fennica. Helsingfors. [Pr. 399
Soc. scientiarum lennicae.
Helsingfors. | Pr. 379
ds sé ou ns
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FAOTAS=Z=
Actas de la Acad. Nac. de Ciencias
en Cordoba. Buenos-Aires. i. 1905.
| Pr. 523
— de la Soc. españ. «le hist. nat.
Madrid. (Pr. 345
= de la Soc. paleontologica.
PBuenos-Aires. [Pr. 517
Actes de l'Acad. des Sc.. Belles-
Lettres et Arts. Bordeaux.
[ Pr. 559
—— de la Soc. linn. Bordeaux.
| Pr. 560
de la Soc. scient. du Chili.
Santiago. [ Pr. 535
——— du Muséum d'Hist. nat. Rouen.
[Pr. 745
Administration report of Madras
Govern. Museum. Madras.
[ Pr. 4609 et Pr. 5152
Aîrique (L’) explorée et civilisée.
Genève. ï. 1890. | Pr. 404
Agricultural Journal of India.
Calcutta. [ Pr. 839
Agriculture (L') pratique des
Pays-Chauds. Paris. [Pr. 746
“Agri-Horticultural Soc. Wadrus.
[Pr. 837
*Akademie | der | nützig. Wis-
sensch. Érfurt. [ Pr. 343
—_— der Wissensch. Math.-Naturw.
Clas. Wien. [ Pr. 325
——— der Wissensch. Math.-Phys.
Clas. München. | Pr. 322
— der Wissensch. Berlin.
[| Pr. 323
van Wetenschappen. Amster-
dam. | Pr. 348
ANALES. 3
Akademija UÜmiejetnosci w Kra-
kowie. Krakow. | Pr. 476
“Allgemeine Botan. Zeitschr. f
System. , Floristik, Pfanzengeopr.
etc. Karlsruhe. | Pr. 655
——- Buücher-Lexikon von Heinsius.
Leipzig. 1. 1890. | Pr. 4106
—— Schweizerische (Gesel. für die
gesamte Naturwiss. Bale, Genève,
Lyon. | Pr. 243
American Acad. of Aris and Sc.
Boston, CGambrido'e. | Pr. 501
——— Anthropologist. Washington.
| Pr. 459
——— assoc. for the advancement of
Sc. Salem. 1. 1893. | Pr. 503
— Catalogue. New-Vork. 1. 1905.
(Pr. 4103
—— Journ. of. Sc. New-'laven.
[Pr. 508
—— monthly Microscop. Journ.
Washingion. 1. 1897. |Pr. 228
—— Mus. Journ. New-Fork.
[ Pr. 507°*
——— Mus. of Nat. hist. New-Fork.
| Pr. 507
— Naturalist. Philadelphia.
| Pr. 226
—— philos. Soc. Philadelphia.
| Pr. 504
Anaes scientificos do Acad. Poly-
teenica do Porto. Comlra.
[ Pr. 873
Analele Acad. Romani. Bucuresci
| Pr. 546
Anales del Istituto K isico-Geogr
y del Mus. nacional de Costa-R'ca.
San José de Costa-Rica.
[Pr. 622
1 DE
! ANALES—ANNALES.
* Anales del Ministerio de Fomento
Mexico. | Pr. 663
—— del Museo. La Plata.
[| Pr. 532
del Museo Nacional. San Sal-
vador. 1. 1905. | Pr. 776
del Mus. nacional de Chile.
Santiago. [102399
——— del Museo Nacional de Mexico.
Mexico. i. 1898|. [Pr. 545
del Mus. nacional de Monte-
video. [ Pr. 542
—— del Mus. nacional de PBuenos-
Aires. | Pr. 517
-— de la Sociedad cientifica Argen-
tina. Buenos-Aires. | Pr. 690
de la Sociedad españ. de Hist.
nat. Madrid. [ Pr. 345
Anatomische Gesellschaft. Lena.
(Pr. 4907
—— Hefte. Wiesbaden. [Pr. 5238
Anatomischer Anzeiger. Jena.
[ Pr. 190
* Animal Life. London. | Pr. 5504°*
* Annaes da escola de Minas de
Ouro-Preto. Ouro-Preto et Rio de
Janeiro. | Pr. 630
de Sciencias Nat. Porto. 1.
1898. ['Er.'6
Annalen [des] K. K. Naturhist.
Hofmuseums. Wien. |Pr. 268
der Naturphilosophie. 1. 1906.
Leipag. | Pr. 726
—— der Phys. u. Chemie. Leipzir.
[ Pr. 43
—— der Wiener Mus. der Natur-
gesch. (t. 2 seulement). Wien.
[Pr. 5636
Annales agronomiques. 1. 1891.
[ Pr. 58
—— de Biol. lacustre. Bruxelles.
[ Pr. 856
_— de Chimie et de Phys. Paris.
[ Pr. 22
—— de Géogr. Paris. [Pr. 495
—— de VAcad. de La Rochelle.
1. 1897. | Pr. 586
——— de la Fac. des Sc. Toulouse.
[ Pr. 652
—— de la Psychologie z0ol. Paris.
[Pr. 766
—— de la Soc. botanique. Lyon.
i. 1098. [ Pr. 84
——— dela Soc. académique. Nantes.
[ Pr. 563
—-231de labo: d'Agrie., Hist. nat.
et Arts utiles. Lyon. [ Pr. 143
—— de la Soc. d’Agric., Se., Arts
et Belles-Lettres du dép‘ d’Indre-
et-Loire. Tours. [ Pr. 561
£ de la Soc. d'Hort., d'Hist.
nat. et de Botan. de l'Hérault.
Montpellier. | Pr. 623
—— de la Soc. d'Hydrol. méd.
Paris. [Pr. 193
de la Soc. entom. de Belgique.
Bruxelles. [ Pr. 487
de la Soc. entom. de France.
Paris. | Pr. 474
de la Soc. Géol. de Belgique.
Bruxelles. 1. 1895. [ Pr. 35
—— de la Soc. Géol. du Nord. Lille.
[Pr. 555
—— de la Soc. Linnéen. de Lyon.
[Pr. 565
—— de la Soc. R. Zool. et Malacol.
de Belge. Bruxelles. [Pr.15
ANNALES—ANNALS. D
Annales de la Soc. scienlilique.
Bruæelles-Paris. 1. 1895.
[Pr. 631
——— de l'Association des Natura-
listes. Levallois-Perret. [Pr. 801
—— dela Station agricole de Bou-
logne-s/Mer. [Pr. 581
—— de TExtrême-Orient. Paris.
i. 1890||. [Pr. 402
—— delInstitut colonial. Marseille.
[Pr.774
—— de l'Institut nation. agrono-
mique. Paris. [ Pr. 815
de l'Institut Océanographique.
Monaco. | Pr. 866
—— de lInstitut Pasteur. Paris.
[ Pr. 595
—— de TlObservatoire de Mice.
[ Pr. 1544
— de l'Observatoire de Paris.
FPE 91
—— de TObservat. météor. du
Mont-Blanc. Paris. [ Pr. 36
de l'Université de Lyon. Paris-
Lyon. [ Pr. 642
— de Malacologie. Paris. i. 1886.
[ Pr. 452°°
de Micrographie. Paris. i.
1893 ||. [ Pr. 278
dé Paléontologie. Paris.
[Pr. 821
—— des Mines. Paris. [Pr. 137
EE des Sc. géologiqués. Paris.
i. 1889. [ Pr. 435
—— des Sc. nat. Botanique. Paris.
{ Pr. 220
—— des Sc. nat. Zoologie. Paris.
[Pr. 220
Annales des Sc. nat. de Bordeaux
et du Sud-Ouest |. [Pr. 264
du bureau cents météor.
de France. Parts. [| Pr. 29
du Jardin botau. de bunen-
zorg. Leide. 1. 1901. Pr. 67
——— du Musée d'Hist. nat de
Belgique. Bruxelles. [ Pr. 262
du Musée d'Hist. nat”°. Mar-
selle. [ Pr. 258
du Musée du Congo. Bru-
æelles. | Pr. 699
—_— du Musée Guimet. Paris.
| Pr. 480
—— Historico-natwialis Mus. nat"!
hungarici. Budapest. | Pr. 671
——— du Muséum d'{aist. nat, Paris.
[Pr. 280
[ Pr. 772
—— scientifiques de lEcole nor-
—— mycologici. Berlin.
male sup”. Paris. [ Pr. 381
-— scientifiques de l’Université.
Jassy. [ Pr. 717
Annali del Museo di Storia naturale
di Genova. Gênes. [Pr. 250
Annals and Mag. of Nat. hist. London
[ Pr. 221
——— of Botany. London-Oxford.
[ Pr. 108
"ot nat. ist: London||. [ Pr. 221
ofthe Carnegie Mus. Pittsburoh.
| [ Pr. 751
——— of the Institute of Jamaïca.
Kingston||. [ Pr. 531
of the Natal Govern. Museum.
London. | Pr. 835
—— of the New-York Acad. of
Sciences. New-York. [ Pr. 520
6 ANNALS—
ANNUAL.
Annals of the Queensland Mu- | “Annuaire statistique de la ville
seum. brisbane. | Pr. 752
—— of the R. Botanic Garden. Cal-
cutta. | Pr. 4541
of the South African Museum.
Cape Town-London. [ Pr. 679
of the Transvaal Mus. Pretoria.
[ Pr. 879
Année biolopique. Paris.
| Pr. 5347
Le cartographique. Parts.
| Pr. 1691
— psychologique. Paris.
| Pr. 5347
Annotationes Zoologicae Japo-
penses. Tokyo. [ Pr. 669
Annuaire dela Soc. météorologique
de France. Parts. [ Pr. 30
— de TObservatoire municipal
de Montsouris. Paris. 1. 1900.
| Pr. 5407
*___ de l'Université Laval. Qué-
bec. | Pr. 5598
—— des Bibliothèques et des ar-
chives. Paris||. | Pr. 4403
À du Club Alpin français. Pa-
ris. [| Pr. 38
— du Conservatoire et du Jardin
botanique de Genève. Genève.
| Pr. 729
—— du Musée Zool. de lAcad.
Imp. des Se. S'-Pétersbouro.
| Pr. 362
_._— (Géol. et Minéral. de la Russie.
Varsovie. 1. 1909. [ Pr. 657
—-— géologique universel. Paris||.
| Pr. 5024
___— international des Sociétés
savantes. Paris. CÉEXT9
[ Pr. 5631
Annual American Catalogue. New-
: Vork. 1. 1910. | Pr. 41130
Report Amer. Mus. of Nat.
hist. New-York. | Pr. 507
Report of Fisheries of New-
South-Wales. Sydney. | Pr. 1714
—— Report of the Board of Dir. of
the Zool. Soc. Philadelphia.
| Pr. 524
—— Report of the Cincinnati Mu-
seum Assoc. Cincinnati.
de Paris. Paris.
(Pr. 803
*— Report of the Board of Trus-
tees of the Public Mus. of the
[Pr. 668
—— Peport of the Bur. of Ethno-
losy. Washington. | Pr. 447
*— Report of the Chief executive
viticultural officer of the Board of
State Commiss. Sacramento.
[Pr. 5176
Report of the Dep' of Mines
and Agriculture of New South
Wales. Sydney. [ Pr. 646
Report of the Geol. and Nat.
hist. Survey of Minnesota. S'-Paul.
[ Pr. 513
Report of the Secr. f. Agric.
Nova Scotia. Halifax. 1. 1892.
[ Pr. 527
—— Report of the Secr. to the
Board of Regents of the Univ. of
California. Sacramento.
| Pr. 603
—— Report of the U:5"Geol:
Surv. Washinghton.
City of Mihvwaulree.
[Pr. 133
— Report of the (R.). Zool. Soc.
of Ireland. Dublin. [ Pr. 87
ANNUAL —
Annual Report of the Zool. and
Acclim. Soc. of Victoria. Mel-
bourne. [ Pr. 470
—— Report on the State Mus. of
Nat. hist. Albany. [Pr. 540
|
|
|
|
Annuario del R. Istituto* bot. di
Roma. Roma-Milano. i. 1901.
[Pr. 93
* Antananarivo and Madagascar
Magazine. Antananarivo||.
[Pr. 475
Anthropological Institute. London.
[Pr. 431
—— Review. London. [Pr. 431
Soc. Bombay. 1. 1896.
[Pr. 456
—— Soc. London |. | Pr. 431
Soc. of Tokyo. | Pr. 457
Soc. of. Washington.
[ Pr. 445
Anthropologie (1°). Paris.
[Pr. 453
Anthropologische Gesellschaft
Wien. [Pr. 440
Anthropos. Wien. | Pr. 852
Antiqua. Zürich. i. 1893||.
[Pr. 442
*Anzeiger d. K. Akad. Wissensch.
Math. CI. Wien. [ Pr. 325
*Apiculteur (L’). Paris. i. 1894.
[Pr. 488
*Appleton's popular Science
Monthly. New-Fork. | Pr. 660
“Aquiculture (1°). Pari
Aquila. Budapest. " 180
Garten.
* Arbeiten aus dem Botan.
[Pr. 100 |
Breslau.
ARCHIV. /.
Arbeiten aus dem Zool. Inst. d.
Univ. Wien und d. Zool. Stat. in
Triest. Wien. | Pr. 470
aus dem Zool.-Zootomisch Inst.
in Wurzbure. Wiesbaden. i. 1895.
IP TES
d. hi Inst. in Würzhure:.
Ge | Pr. 74
des Naturforschervereins zu
Riga. Riga. | Pr. 706
Archaeological and Ethnolog-
papers of the Peabody Museum.
Cambridoe. | Pr. 454
APxIBB Oi0.10THIECRUXBE HAYKD- (Ar-
chives des sciences biologiques).
Saint-Pétersbourpg. Pr: 287
Archiv des Vereins der Freunde der
Naturgeschichte in Mecklenburpg.
Güstron. 1. 1895. [ Pr. 241
für die Naturwissenschafliche
Landesdurchforschung: von Bôh-
men. Prag. [Pr. 247
-— f. Anat. und Entwickelungs-
ceschichte. Leipag. [ Pr. 202
—— f. Anat. u. Physiol. Leipzig.
| 0
PPr.
——f. Anthropologie. Braunschweio.
[ Pr. 438
f. Anthropol. und Geol. Schles-
ee u. d. benachbarten
Gebiete. Kiel u. Leipzig.
[Pr. 673
——- f. Biontologie. Berlin.
[Pr. 857
—— f. d. Gesammte Physiol. Bonn.
‘[Pr. 205
-——— f. Entwickelungsmechanik der
Organismen. Leipzig. [Pr. 290
:—— f. Hydrobiologie. Stuttoart.
[Pr. 277
8 ARCHIV—ARKIV.
Archiv f. Mothem. og Naturvi-
denskab. Christiania u. Kjoben-
havn. [ Pr. 356
—— f, Mikrosk. Anat. Bonn.
[ Pr. 206
PRE à Naturgesch. Berlin. 1. 1910.
[ Pr. 143
à f. [die] Naturk. Liv. Ehst und
Kurlandes. Dorpat. [ Pr. 380
; f. pathol. anat. und Physiol.
Berlin. [ Pr. 730
—— f, Protistenkunde. Jena.
| Pr. 732
—— f, Rassen à Gesellsch. Biol.
Berlin. [ Pr. 481
Archiva Soc. Sc. si lit. din Jasi.
[ Pr. 286
Archives bot. du Nord dela France.
Paris. 1. 1888. [ Pr. 83
—— d'Anat. microscop. Paris.
[ Pr. 645
—— de Biologie. Gand, Leipzig,
Paris. [ Pr. 225
à de la Soc. américaine de
France. Paris. [ Pr. 423
-— de TlInst. Pasteur de Tunis.
Tunis. [ Pr. 827
_—— de médecine et de pharmacie
militaires. Paris. [ Pr. 382
—— de médecine navale. Paris.
Pc 944
—— de parasitolopie. Paris.
[Pr. 687
de Physiol. norm. et pathol.
Paris. [ Pr. 194
—— de Psychologie. Genève.
[Pr. 767
——— de Zool. expér. et gén. Paris.
[Pr. 442
Archives des Missions scientif. et
litt. Paris. [| Pr. 369
des Sc. phys. et n°. Genève.
[ Pr. 354
-— du Musée Teyler. Harlem.
[ Pr. 352
—— du Muséum d'Hist. nat”° de
Lyon. Lyon. [ Pr. 257
du
Paris.
Muséum d'hst. nat”.
(Pr. 260
internat. de Physiol. Liège-
Paris. [Pr. 787
ital. de Biol. Paris. | Pr. 224
[ Pr. 844
néerlandaises des Sc. exactes
tn, La Haye-Harlem. | Pr. 346 :
——— polonaises des Sc. biol. Leopol
(Lemberp ). [Pr. 727
—— slav. de biol. Paris.||| Pr. 249
trim. de lInst. Grand-Ducal.
Luxembourg. [ Pr. 649
Archivio di anat. norm. e pathol.
Firenze. i. 1890 ||. [Pr. 351
—— marocaines. Paris.
—— do Hygiene e Pathologia Exo-
ticas. Lisboa. [ Pr. 875
do (R.). Instit. bacteriol Go-
mara Pestana. Lisboa. |Pr. 836
—— do Mus. Nac. do Rio-Janeiro.
Lio-Janerro. [Pr. 516
per l’Antropol. e la Etnologia.
Firenze. [ Pr. 485
____ triennale del labor. di Botan.
crittogamica di Pavia. Milano.
[ Pr. 94
zoologico. Napoli. [Pr. 761
Arkiv for Botanik. Stockholm.
[ Pr. 374
ARKIV-—BEITRAGE. 3.
Arkiv. for Kemi, Mineralogi och
Geol. Stockholm. [ Pr. 374
—— f. Mathem., Astronomie och
Fisik. Stockholm. [Pr. 374
— f. Zoolopi. Stockholm.
[ Pr. 374
Asiatic Soc. of. Bengal. Calcutta.
[ Pr. 464
Soc. of Japan. Yokohama.
1. 1892. [ Pr. 477
Association amicale des Boursiers
du Muséum. Paris. 1. 1889.
[ Pr. 393
amicale des élèves et anciens
élèves de la Fac. des Sc. de Paris.
Paris. 1. 1891. [| Pr. 279
—— des Anatomistes. Paris-Nancy.
[Pr. 280%
des naturalistes. Levallois-Per-
[Pr. 801
franç. pour l'avancement des
Sc. Paris. 1. 1905. [ Pr. 884
“Atnadagdliutit (La Lecture, jour-
nal en langue eskimau). God-
thaab||. [Pr. 8449
Atti dell Accademia Pontificia de
Nuovi-Lincei. Roma. 1. 1871.
[Pr. 397
—— (lella Academia scientifica Ve-
neto-trentina-istriana. Padova.
ret.
[Pr. 295 |
della R. Accad. dei Fisiocritici
di Siena. 1. 1890. [ Pr. 387
Eoma. [ Pr. 397
—— della R. Accademia delle Sci-
enze di Torino. [ Pr. 350
della Soc. Crittogamologica ita-
liana. Milano. 1. 1888||. | Pr. 104
della R. Accad. dei Lincei. |
Atti della Soc. dei Nat. di Modena.
[ Pr. 624
———- della Soc. ital. di Scienze Na-
turali. Milano. [ Pr. 398
della Soc. Romana di Antro-
pologia. Roma. [ Pr. 826
——— della Soc. Toscana di Scienze
Nat. Pisa. | Pr. 299
della Società Veneto-Trentina.
Padova |. [ Pr. 295
dell’ Istituto botan. dell’ Univ.
di Pavia. Milano. [ Pr. 94
* Aula (Die). München. | Pr. 5366
Auskunftsblatt für Biologen.
Juriev (Dorpat). [ Pr. 860
Australasian Assoc. f. adv. of Sc.
Sydney . [| Pr. 493
Australian Museum. Sydney.
[ Pr. 473
*Avicula. Sienna. [ Pr. 293°**
Aviculteur (L’). Paris.
[ Pr. 696
B
“Bambou (Le). Mons. [| Pr. 847
Bataviaasch Genootschap van
Kunsten en Wetenschappen. Ba-
laura. 1. 1891. [ Pr. 471
Bayerische Akad. der Wiss. Wün-
chen. [ Pr. 322
Beiblätter zu den Ann. der Phys.
u. Chemie. Lerpzig. [ Pr. 44
Beiïheîfte 7. Botan. Centralblatt.
Cassel. [ Pr. 65
Beiträge 7. Anthropol. und Ur-
geschickte Bayern’s. München. 1.
1894||. [ Pr. 437
10
Beiträge zur Chemischen Physiol.
und Pathol. Braunschweip..
[Pr. 733
—— zur Geophysik. Stuttgart. |
[ Pr. 482
—-— y. Landeskunde v. Osterreich.
Linz. [ Pr. 602
z. Paleontol. Osterr.-Ungarns
u. des Orient. Wien. [Pr. 139°*
Belgique horticole (La). Liège |.
[ Pr. 46
Bergens Museum. Bergen.
[ Pr. 593
Bericht aus dem physiol. Laborat.
der Univ. Halle. Dresden. 1. 1900.
[Pr. 8228
—— der deutsch. Bot. Ges. Berlin.
[Pr. 72
—— (er deutschen Chemischen Ges.
Berlin. 1. 1896. [ Pr. 45
-— d, Naturf. Ges. Freiburg.
[ Pr. 311
——— d. Schweiz. bot. Ges. Bern.
[ Pr. 39
EE, Oberhessischen Gesellsch.
f. Natur und Heïlkunde. (ressen.
| Pr. 763
ei Senckenbergischen Naturf.
Gesellsch. Frankfurth-a-M.
| Pr. 339
des Berliner Museum. Berlin-
Halle. [ Pr. 695
des Vereins f. Naturkunke.
Cassel. i. 1892. [ Pr. 336
über das kaukasische Museum.
Tiflis. [ Pr. 749
über das Naturh. Mus. der
Stadt Bern. Bern. Der 621
uber den Annabere-Buch-
holzer Verein fur. Naturkunde.
Annaberg-Krzgebirges. |Pr. 245
BEITRAGE—BIBLIOGRAPHISCHER.
Bericht über d. Mus. Francisco-
Carolinum. Linz. | Pr. 602
—— über die Wiss. Leistungen
im Gebiete der Entomolopie.
Berlin. 1. 1894. [Pr 407
-—— über die Sitzungen der Naturf.
Halle. ï. 1894. [ Pr. 332
—— über die Verh. d. K. Säch-
_sischen. Ges. d. Wissensch. Leip-
LATE [ Pr. 331
über die Verh. d. Naturf. Ges.
Ges. Freiburp. [ Pr. 341
Berliner entomol. Zeitschrift. Ber-
lin. [ Pr. 173
Bibliographe moderne (Le). Pa-
ris. 1. 1905. [ Pr. 4437
Bibliographie anatomique. Paris-
Nancy. __ [Pr. 280
—— de la France. i. 1911. Paris.
| Pr. 4409
—— d. deutschen Naturw. Lte-
ratur. Berlin. | Pr. 1442
*____ der deutschen Zeatschrift-
Literatur. Leipzig. [ Pr. 4136
-—— et chronique littéraire de la
Suisse. Genève. 1. 1890.
Pr. 1440
[Pr. 4434
Bibliographia pgeologica. Bru-
æelles||. | Pr. 11438
| Pr. 459
Bibliographie scientilique fran-
française. Paris.
zoologica. Leipzie.
caise. Paris. | Pr. 41440
—— universelle. Leipzig. 1. 1890
| Pr. 4120
Bibliographischer Monatsbericht.
Leipzig. [ Pr. 4404
* Bibiiographischer Semesterber.
Tena. | Pr. 5375
. BIBLIOTHECA— BOLLETINO. [il
Bibliotheca botanica. Cassel.
[ Pr. 4501
— (Geographica. Berlin. À
: "Pr. 1413
—— Loologica. Cassel. | Pr. 168
Bibliothèque de l'École des Hau-
tes Etudes. Paris. | Pr. 244
—— géol. de la Russie. Saint-Pe-
tersbourg ||. [ Pr. 474
Bidrag till Finlands Naturkenne-
dom, etc. Helsingfors. [Pr. 379
Bihang till Svenska Vet. Akad.
Handl. Stockholm. [ Pr. 874
Bijdragen tot de Dierkunde. Amns-
terdam ||. [| Pr. 483
Bijdragen tot de Taal-and en Vol-
kenkunde Nederl. Indie. (Gra-
venhage. 1, 1893. [ Pr. 442
* Biochemisches Centralblatt. Ber-
lin, [ Pr. 739
Biological Society of Washington.
[ Pr. 543
Biologische Anstalt in Helsoland.
Kiel. [ Pr. 1524
Biologisches Centralblatt. Erlangen
[ Pr. 222
Biologiska Foreningens Forhandi.
Stockkolm. 1. 1892. [ Pr. 267
Biometrika. Cambridye. [ Pr. 734
“Board of State Horticultural
Comm. of California. Sacramento.
[ Pr. 5176
“Board of State Viticult. Commis-
sioners. Sacrament. [ Pr. 5176
Bühmische Geselisch. der Wis-
sensch. Prap. [ Pr. 396
Boletim da Sociedad Broteriana.
Coimbra. [| Pr. 106
*Boletim de Commissäs geopra-
phica e geologica de Sao-Paulo.
[Pr. 725
-_—— do Museo Goeldi de Historia
nat. e Ethnographia. Para.
[ Pr. 614
—— do Museu Paraense de Hist.
. nat. e Ethnographia. Para.
[Pr. 614
Boletin de la Academia Nacional de
Ciencias en Cordoba. Buenos-Aires.
[Pr 523
——— dela R. Academia de Ciencias
y Artes de Barcelona. [ Pr. 825
de la Hibreria. Madrid. 1. 1895.
RDF ATTE
de la Secretaria de Fomento.
Mexico. | Pr. 663
de la Sociedad seographica de
Lima. | Pr. 483
-— del Cuerpo de Ingenieros de
Minas del Peru. Lima. | Pr. 759
—— del Instituto Fisico-Geogra-
phico de Costa Rica. San José de
Costa Rica. | Pr. 622
—— del Instituto seologico de Me-
xico. Mexico. | Pr. 663
—— del Instituto Geographico Ar-
sentino. Buenos- Aires. i. 1904.
[ Pr. 489
—— del Museo de Historia nat. de
Valparaiso. Valparaiso. | Pr. 25
“— di Agricultura, Minerias y
Industrias. Mexico. | Pr. 663
—— Mensual del Museo de Pro-
ductos Argentinos. Buenos-Aires||.
[ Pr. 528
Bolletino dei Musei di Zoologia e
Anatomia comparata della R.
Univ. di Genova. i. 1905.
[Pr. 282
12
Bolletino del Labor. di Zool. se-
nerale e Agraria della Scuola sup.
d'Agric. in Porto. [| Pr. 364
della Società di Naturalisti.
Napoli. | Pr. 675
“_— della Società geologica ita-
liana. Roma. | Pr. 637
della Società botanica italiana.
Firenze. [ Pr. 69
-—— della Società Romana per gli-
Studi Zoolopici. Roma |.
| Pr. 609
della Società zoologica italiana.
Roma. | Pr. 605
delle Pubiaon italiane.
Firenze. [ Pr. 1112
—— del R. Gomitato geologico d’1-
talia. Roma. [| Pr. 427
—— del R. Orto botanico. Palermo.
| Pr. 674
Bookseller (The). London. i. 1888.
[ Pr. 4443
Bosnisch-Hercesovinisches Landes-
museum. Serajevo. [ Pr. 218
Boston Soc. of Nat. hist. Boston.
| Pr. 254
Botanic Gardens Ceylan. Colombo.
[ Pr. 676
Botanical Magazine. London.
| Pr. 66
—— Magazine. Tokyo. [ Pr. 116
Botanisch Jaarboeck. (rez. 1. 1900.
[ Pr. 59
Botanische Abhandlungen. Bonn |.
| [ Pr. 80
*—— Garten (Der) u. Mus. der Univ.
Zürich. Zürich. [ Pr. 819
*— Hefte. Marburp. [ Pr. 75
BOLLETINO BULLETIN.
Botanische Jahrbücher fur Syste-
maük. Leipzio. | Pr. 77
— Leïtung. Leipzig. [ Pr. 76
Botanischer Garten und Museum
zu Berlin.
——— Jahresbericht. Berlin.
[ Pr. 78
Verein der Prov. Brandenbure..
Berlin. 1. 1905. [ Pr. 74
Botanisches Centralblatt. Cassel.
[Pr. 65
Literaturblatt. /nnsbruck.
(Pr. 744
Kobenhaven.
[Pr. 34
Botaniste (Le). Caen-Paris.
… [Pr. 5166
British Assoc. for the Adv. of Sec.
1. 1903. [ Pr. 355
[Pr. 5059
Brooklyn entom. Society. Brook-
lyn ||. [ Pr. 653
Broteria. Lisboa. [ Pr. 743
Buffalo Soc. of Nat. Sc. Buffalo.
1.1901: [ Pr. 693
Buletinul Societatiüi de Medici si
Natur, din Jasi. Jassy. [Pr. 601
Societatii de Sciente. Puca-
[ Pr. 748
Paris.
[Pr. 383
biologique. Juriev-Dorpat.
[ Pr. 860
de géographie historique et
descriptive. Paris. [ Pr. 422
____ de l’Acad. de médecine. Paris.
[Pr, 664
*— de Acad. d'Hippone. Bône.
[ Pr. 574
[ Pr. 298
*
Botanisk Tidskrift.
—— Museum. London.
*
rest.
Bulletin archéologique.
| BULLETIN. 13
Bulletin de l’'Acad. imp. des Sc. de | Bulletin de la Soc. d'Anthropol. de
S'-Pétersbourg.. [ Pr. 362 Lyon. Lyon. [ Pr. 450
—— de lAcad. Roy. des Sc.- de | _——— {et mém.) de la Soc. d’Anthro-
Belgique. Bruxelles. |Pr. 318 pol. de Paris. Paris. [Pr. 436
— dela Direction de l’agriculture | —— de la Soc. de Géographie. Pa-
et du commerce de la révence de | ris. | Pr. 410
dia DRAM, de la Soc. de Géographie de
—— de la Fédération des Sociétés | l'Ain. Bourg. 1. 1902.
d’horticulture de Belgique. Liège. | [ Pr. 424
[173943
“— de la Soc. de Géographie de
—— de la marinemarchande. Paris]. | l'Est. Nancy. [ Pr. 428
Pr. 406 —— de la Soc. de l'histoire de Pa-
de la Soc. acad. d’Agric. Pot- ris. Paris. 1. 1891. [ Pr. 578
jers. 1. L Pr. 569
:. ts Ps ©— de la Soc. des agriculteurs
de la Soc. acad. Indo-Chinoise. de France. Paris. [ Pr. 625
Paris. | Pr. 553
nee 0 de la Soc. des amis des Sc.
—— de la Soc. belge de Géologie, naturelles, d’Anthropologie, etc.
de Paléontologie et d'Hydrologie. Moscou [en russe]. [Pr. 375
Bruxelles. | Pr. 592
de la Soc. des amis des Sc. nat.
—— de la Soc. botanique de Bel | de Rouen. Rouen. [Pr. 567
gique. Bruxelles. | Pr. 82 ;
—— de la Soc. des Etudes Indo-
—— de la Soc. botanique de! Chinoises. Saigon. [| Pr. 488
F Parts. Pr. 81
-:, Paie ages is ——— de la Soc. des Médecins et des
de la Soc. botanique Ju Naturalistes. Jassy. [ Pr. 601
ti je —— de ja Soc. des Naturalistes.
-— de la Soc. centr. d’Agric. et | Moscou. [ Pr. 363
des Comices agric. de l'Hérault.
lier. Pr. 414 de la Soc. des Sc. de Nancy.
2: F À L is Paris. Nancy. [Pr. 572
—— de la Soc. centr. d’aquiculture |
AR D Paris. Pr. 700 | — de la Soc. des Sc. et Arts de
rh bn ‘ile de la Réunion. S'-Denis ||.
1 de la Soc. chimique de Paris. | Pr. 570
. lobe FR de la Soc. des Sc. hist. et natu-
de la Soc. d’Acclimatation. Pa- relles de Semur. Semur. ï. 189/.
ris. | Pr. 256 [ Pr. 584
de la Soc. d’Anthropol. de | * de la Soc. des Sc., Lettres et
Bordeaux. Bordeaux.| | Pr. 452 Arts de Nevers. | Pr. 590
—— (et mém.) delaSoc. d’Anthro- | —— de la Soc. des Sc. nat. de
pol. de Bruxelles. Bruxelles. l'Ouest de la France. Nantes.
(Pr. 455 | Pr. 594
TA
Bulletin de la Soc. des Sc. nat. de
Neuchatel. 1. 1886. [ Pr, 292
de la Soc. des Sc. nat. de
Saône-et-Loire. Chalon-sur-Saône.
il. 1905. | Pr. 583
de la Soc. d'Études coloniales.
Bruxelles. | Pr. 782
de la Soc. d'Études des Sc.
nat” de Nimes. Mimes.
[ Pr. 558
—— de la Soc. d’études sc. d’An-
sers. Angers. | Pr. 554
de la Soc. d’études scient.
de l'Aude. Carcassonne.
[ Pr. 626
—— de la Soc. d’études scient. de
Paris. Paris. || [ Pr. 573
——— de la Soc. d’études scient. du
Finistère. Morlaix. 1. 1892 ||.
[ Pr. 579
== de la , 900 4 Hétuat, d'Aue
tun. Autun. [ Pr. 566
—— de la Soc. d’'Hist. nat. de Col-
mar. (Mittheil. d. naturh. Gesell.
in Colmar. ) | Pr. 593°*
— de la Soc. d'Histoire nat. des
Ardennes. Charleville.
[ Pr. 596°°
de la Soc. d'hist. nat. du dép.
de la Moselle (depuis 1870,
de Metz). [Pr. 867
—— de Ja Soc. entomol. de France.
Paris. [ Pr. 41714
de la Société entomologique
suisse. Schaffhausen. 1, 1902.
| Pr. 180
—— de la Soc. française de miné-
ralogie. Paris. [ Pr. 423
de la Soc. française de photo-
graphie. Paris. i. 1893. [Pr. 24
BULLETIN.
Bulletin de la Soc. Géol. de Bel-
oique. Bruxelles. 1. 1895.[ Pr. 35
de la Soc.
France. Paris.
séologique de
| Pr. 434
—— de la Soc. géologique de Nor-
mandie. Le Havre. 1889 ||.
| Pr. 585
——— de la Soc. grayloise d’émula-
tion. Gray. [ Pr. 857
de la Soc. linn. de Bruxelles.
i. 1899. | Pr. 57
de la Soc. linn. de Normandie.
Caen. | Pr. 588
de la Soc. linnéenne de Paris.
Paris ||. [ Pr. 86
de la Soc. malacologique de
France. Paris ||. | Pr, 452
de la Soc. médicale de l'Yonne.
Auxerre. | Pr. 575
___ de la Soc. neuchateloise de
Geographie. Neuchatel.
| Pr. 642
__— de la Soc. nivernaise des
Sciences. Lettres et Arts. Vevers.
[ Pr. 590
de la Soc. normande de Géo-
oraphie. Rouen. 1. 1896.
ï (Pr. 498
de la Soc. ouralienne d’ama-
teurs des Sciences naturelles.
Ekaterinebourg. [| Pr. 599
de la Soc. Philomatique de
Paris. | Pr, 373
de la Soc. Portugaise des Sc.
nat. Lisbonne. | Pr. 874
mn
Lo
de la Soc. roy. Belge de Géo-
oraphie. Bruxelles. [ Pr. 429
—— de la Soc. roy. de Botanique
de Belsique. Bruxelles. [ Pr. 82
BULLETIN.
Bulletin de la Soc. russe de géo-
graphie Saint-Pétersooure.
| Pr. 486
de la Soc. scientif. de Bruxel-
[ Pr. 632
de la Soc. Vaudoise des Sc.
nat”. Lausanne. [ Pr. 294
de la Soc. zoologique de
France. Paris. [ Pr. 466
--— de l'École française d'Extrême-
Orient. Hanoi. [ Pr. 816
—— de TlExposition permanente
*
les.
des Colonies. Paris ||. [Pr. 481
—— de l'Herbier Boissier. Genève.
[ Pr. 33
de l'Institut botanique de Bui-
lenzorg. 1. 1904. | Pr. 754
éd de l'Institut Égyptien. Le
. Caire. [ Pr. 807
de l'Institut internat. de biblio-
graphie. Bruxelles. [ Pr. 4435
——— de l'Institut national Genevois.
Geneve. [ Pr. 364
de lmstitut Océanographique.
Paris-Monaco. [ Pr. 773
—— de l’Institut (général) psycho-
logique. Paris. [ Pr. 783
—— de l'Institut Pasteur. Paris.
[ Pr. 595
D
LA
de l'Union agricole Calédo-
nienne. Nouméa. [ Pr. 709
de l’Union coloniale francaise.
Paris. | Pr. 608
— des bibliothèques et des Ar-
chives. Paris ||. [ Pr. 4444
—— des pêches maritimes. Paris ||.
[ Pr. 406
Has. des sc. naturelles, . . Assoc. des
Anc. Elèves Fac. Sci. Parts.
[Pr. 279°
15
Bulletin des Séances de la Soc. nat.
d'agric. de France. Paris. | Pr. 98
——— des Séances et Bull. bibliogra-
phique de la Soc. entomol. de
France. Paris. CRT
_—— des services de la carte vol.
de France et des topographies
souterraines. Paris. | Pr. 1530
des trav. dela Soc. botanique
de (renève. | Pr. 704
du Jardin botanique de
l'État. Bruxelles. [Pr. 785
——— du Comité géologique de Saint-
Pétersbourg. | Pr. 474
——— du Comité des travaux histori-
ques et scient. Paris |. [ Pr. 383
du Musée (royal) d'histoire na-
turelle de Belgique. Bruxelles ||.
| Pr. 262
du Musée d’hist. nat. — Notes
zoologiques... Marseille |.
| Pr. 258
du Musée Océanographique de
Monaco ||. | Pr. 773
du Muséum nat. d'Histoire na-
turelle. Paris. | Pr. 260
économique de l’Indo-Chine.
Saigon. | Pr. 691
économique (de Madagascar).
Tananarive. DPr 744
——- internat. de l'Acad. des Sc. de
Cracovie. | Pr. 476
internat. de l’Acad. des Se. de
l'Empereur François-Joseph 1°.
Prague. | Pr. 296
ds Illinois State Mus. of Nat.
hist. (Pr. 651
mens. des ouvrages récemment
rentrés à la Bibliothèque Sainte-
Geneviève, Paris ||. | Pr, 1126
16 BULLETIN.
Bulletin mensuel des Publications
étrangères de la Bibliothèque
nationale. Paris. [ Pr. 4421
—— : Notes zool., géol. et paléont.
(forme la sér. 2 des Annales mus.
Hist. N. Marseille.) [Pr. 258
officiel de l'administration des
Colonies. Paris. | Pr. 425
of Miscellaneous Informations.
Kew. | Pr. 4140
—- of the Amer. Mus. of Nat. hist.
New-York. | Pr. 507
of the Brooklyn Entom. Soc.
Brooklyn ||. [ Pr. 653
—— of the Buffalo Soc. of. Nat. Sc.
Buffalo. 1. 1901. | Pr. 693
of the Bureau of Fisheries.
Washington. | Pr. 460
of the dep‘ of Geology, Univ. of
California. Berkeley. | Pr. 603
_— of the Essex Institute. Salem.
i. 1900. [ Pr. 545
°—— of the Geol. and Nat. hist.
Survey of Chicago. [ Pr. 680
-—— of the Geol and Nat. hist. Sur-
vey of Minnesota. Saint Paul.
Pr. 543
_ratory of Natural history. Urbana.
[ Pr. 654°°
‘ the Institute of Jamaïca.
Kingston. 1. 1897 |. | Pr. 531
è of the Lloyd Library of Bo-
(any, Pharmacy and Materia me-
dica. Cincinnati. [| Pr. 850
*_____ of the Minnesota Acad. of
Nat. Sc. Minneapolis. [ Pr. 525
of the Mus. of Comp. Zool at
Harward College. Cambridge.
[ Pr. 157
{
—— 0;
of the Illinois state Labo- |
I
Bulletin of the New-York Botan.
Garden. New-York. [ Pr. 765
—_— of the New-York State Mus. of
nat. hist. Albany. [ Pr. 510
—— of the Tokyo Anthropological
Soc. Tokyo. | Pr. 457
-— of the Torrey Botanical Club.
Nevw-Fork. [ Pr. 89°
—_— of the Ü. S. Commiss. of Fish
and Fisheries. Washington.
[ Pr. 1460
—— of the U. S. Geological and
Geopr. Survey. Washington.
| | Pr. 432
—— of the U. S. Nat. Museum:
Washington. [ Pr. 265
of the Univ. of Cincinnati.
[| Pr. 802
* of the Univ. of Montana.
[ Pr. 806
of the Univ. of Kansas. Law-
rence. [ Pr. 670
* _____ of the Univ. of Texas. Austin.
| Pr. 809
of the Univ. of Wisconsin.
Madison. 1. 1902. [ Pr. 605
—— scientifique du (dép') du Nord
de la France et de la Belgique.
Lille-Paris. [ Pr. 372
*___ trim. de la Soc. centr. d’Agri-
culture du dép de la Savoie.
Chambéry. [ Pr. 96
trim. de la Soc. d’'Hist. nat. de
Macon. [Pr 50
trim. de la Soc. des Sciences et
d’Agric. de la Basse-Alsace. Stras-
bourg. 1. 1887 ||. [ Pr. 550
trim. de l’Acad. malgache. T'a-
nanarive ||. [ Pr. 792
st Lai
BÜLLETIN_CENTRALB LATT.
* Bulletin trim. du Club Alpin
francais. Paris. [| Pr. 38
Bullettino del Laboratorio ed orto
botanico. Sienu. 1. 19006.
[Pr. 748
EE del italiano.
Roma. [ Pr. 636
—— della Società Veneto-Trentina
i Scienze natural. Padova If.
[Pr, 295
—— delle sedute della Academia
Gioenia di Scienze nat. in Catania.
[Pr. 641
*— di Paletnologia italiana. Par-
ma. [Pr. 434n°
Bureau central météorologique de
France. Paris. | Pr. 29
of American Ethnology. Was.
hington. [Pr. 447 et Pr. 5272
—— of Fisheries. Washington.
[ Pr. 160
Butletti de la Institucié Catalana
d'Historia Natural. Barcelona.
[Pr. 753
Vulcanismo
C
Cabinet zoologique (Université de
Varsovie) ||. [ Pr. 640"
Caisse des recherches scientifiques.
Paris. [ Pr. 817
Californian Acad. of Sc. San Fran-
cisco. 1. 1897. [ Pr. 720
Philosophical Soc.
[ Pr. 360
Canadian Institute. Toronto.
[ Pr. 640"
Cape of Good Hope. Report of he
Trustees of South-African Museum.
Cape Town. [ Pr. 679
Cambridge
Cambridge.
BIBL. DU MUSÉUM.
if
Copen-
| Pr. 26
Carnegie Institute. Patsburgh.
“FPr"751
—— Museum. Pittsburgh.
[Pr. 754
Gatalogo del Museo de Productos
argentinos. Buenos Aires |.
[Pr. 528
Catalogue ann. de la librairie fran-
çaise. Paris ||. | Pr. 11432
Carisberg Laboratoriet.
hague. 1. 1904.
—— des Dissertations provenant des
Universités étrangères et reçues
par la Bibliothèque nationale.
Paris. [ Pr. 4105
-— des livres imprimés de la Bi-
bliothèque nationale. Paris.
[ Pr. 5509
—— des manuscrits français de la
Bibl. nation. Paris. | Pr. 1696
—— des thèses et écrits académi-
ques. Paris. [Pre 1#27
--— of Scientif. Papers. London.
[ Pr. 5237
Causeries scientifiques de la Soc.
zool. de France. Paris ||.
| Pr. 166
Cellule (La). Louvain-Gand-Liève.
[ Pr. 235
Gentralblatt fur Anthropologie.
Breslau. [ Pr. 458
für Bacteriologie und Parasi-
tenkunde. Jena. | Pr. 236
—— für Bibliothekwesen. Leipzig.
[ Pr. 4445
— für Mineralogie. Stuttoart.
[ Pr. 420°*
ï fur Physiologie. Leipzio-Wien.
[ Pr. 1495
2
18
Cesk4 Akad. Cigare Frantiéka Jo-
sefa 1. Prague. | Pr. 296
—— Krolev. Spolecnost Nauk.
Praha. | Pr. 396
* Ceylon marine biological Labora-
tory. Colombo. | Pr. 820
Chemical Society. London. 1. 1896.
[ Pr. 46
* Chemisch-technische Mittheilun-
gen. Berlin-Leipzig-Halle.
1101288
technisches Repertorium. Ber-
lin. i. 1894. | Pr. 9
Chemisches Centralblatt. Leipzio.
1. 1901. [Pr 11
Chicago Acad. of Sciences. Chicago.
| Pr. 680
*Çincinnati Mus. Association. Cin-
cinnatr. | Pr. 803
Circulars and Apric. Journ. Bo-
tanic Garden. Ceylon. | Pr. 676
Gistula entomologica. London |.
| Pr. 5408
* Club Alpin français. Paris.
[ Pr. 38
Cold Spring Harbour Monopr.
Brooklyn. | Pr. 760
Collections du Cabinet zoologique.
Varsowre ||. | Pr. 640"
* Colonial Museum. Wellington.
| Pr. 834
“Columbia University. New-lork.
[ Pr. 750
Comité des travaux historiques et
scientifiques. Paris. [ Pr. 644
—— géologique russe. Saint-Péters-
bour:p. | Pr. 474
Commissâo dos Trabalhos Geolo-
gicos de Portugal. Lisboa.
[ Pr. 4550
CESKA--CONGRES.
“Commissâo Geographica et Geo-
logica. Sao-Paulo. [ Pr, 725
Commission géologique. Montréal.
[ Pr. 511
Compte rendu de l’Assoc. des Ana-
tomistes. Paris-Nancy.
[Pr. 280%
Comptes rendus de la Société
Linnéenne de Lyon. Lyon.
[ Pr. 565
*____ des Réunions de l’Académie
d'Hippone. Bône. [Pr. 574
—— des séances de l’Académie des
Sciences. Parts. [Pr. 389
des séances de la Soc. de géo-
oraphie. Paris ||. [ Pr. 410
——— des séances de la Soc. de Bio-
logie. Paris. [Pr. 208
——— des séances de la Soc. des na-
turalistes luxembourgeois. Luxem-
bourp.. [ Pr. 5
—— (sommaires) des séances de la
Société phiomathique. Paris.
[ Pr. 373
—— des séances de la Soc. royale de
botanique de Belgique. Bruxelles.
[PE 82
Conférence TR inter-
nalionale. Paris ||. | Pr. 5423
Congo illustré. Bruxelles | .
[| Pr. 4621
Congrès des Soc. savantes. Paris.
[ Pr. 644
internat. d’Anthropologie et
d'Archéologie préhistorique.
| Pr. 5060
*-_— internat. de médecine.
[ Pr. 5522
—— internat. de zoologie.
| Pr. 5157
| CONGRES-—DEUTSCHE. 19
Congrès internat. des Américanistes. | Gosmos (Le). Paris. i. 1904.
| Pr. 5301 | Pr. 365
“——- internat. des Orientalistes. | Cunningham Memoirs. Dublin.
[Pr. 5154 | Pr. 361
—— internat. des Sc. géographi- | Gurtis’s Botanical Magazine. Lon-
ques. | Pr. 5256 don. [ Pr. 66
— | géologique | internat.
[ Pr. 5350
national des sociétés françai-
ses de géographie. Paris. D
[ Pr. 5518
LPERE ornithologique internat. Danish Biological station Report.
[ Pr. 4624 Copenhague. [ Pr. 5265
* Congresso cientifico latino-ameri- | Dannemarks geolegisk Undersu-
cano. Buenos-Ayres. | Pr. 5578 gelse. Kjobenhavn. | Pr. 5486
Congresso Cientifico Mexicano. | Danske Vidensk. Selskab. Kjoben-
Mexico |. | Pr. 663 havn. [ Pr. 326
Connecticut Acad. of Arts and | Décades zoologiques. Hanoï ||.
Sciences. New-Haven. | Pr. 538 | Pr. 854
Conseil permanent internat. pour | * Decennial publ. Univ. of Chicago.
l'exploration de la mer. Copen- Chicago. | Pr. 824
hague. [ Pr. 770
supérieur de Pisciculture. P«-
ris. 1. 1890 ||. [Pr. 646
Contributions du Jardin botanique
de Rio-de-Janeiro. [ Pr. 5328
from the Botanical Labor. Phi-
ladelphe. [ Pr. 667
*——- from the Dep' of Bolany of
Columbia Universitv. New-York.
[Pr. 750
—— to Biol. from the Hopkins La-
hor. of Leland Standford. Univ.
Palo-Alio et Saint-Franisce.
[ Pr. 647
*Cooper Union. Vew-Fork.
[ Pr. 5127
Cosmos... Communicaziont... Pro-
gressi. Geographia di Guido-
Cora. Torino ||.
(Pr. 13
ss
a —————_—_——_——————" ———]———————"———————— —————————————…—….—.—.—.——— ———————————]——@— ro
Benkschriften d. K. Akad. d.
Wiss. Wien. | Pr. 825
= d, Medicin.-Naturwissensch.
Gesellsch. zu Jena. Jena.
Department of Aoriculture. Wash-
inglon. [ Pr. 549
of Agriculture and Technical
Instr. for lreland. Fisheries branch.
Scientific Investigations. Dublin.
| Pr. 848
——— of Agriculture in India. Gal-
cutta. | Pr. 839
Deutsche Botan. Gesellsch. Berlin.
FPr42
_ Botan. Monatschrift. Arnstadt.
i. 18698. [Pr. 78
.— Chemische Gesellsch. Berlin.
i. 1096. [ Pr. 45
20
Deutsche Dendrologische Ge-
sellsch. Bonn. i. 1904. [Pr. 805
—— Entomologische Gesellsch. Ber-
lin. lÊr 113:
Entomol. Zeitschrift. Berlin.
1. 1888. [Pr. 173
—— Geologische Gesellsch. Berlin.
| Pr. 424
——— Gesellsch. f. Natur und Vôlker-
kunde Ostasiens. Fokohama.
| Pr. 460
— Malakozoologische Gesellsch.
Francfurt a/M. ï. 1907.
[ Pr. 154 et 156
-— Rundschau... Wien. 1. 1903.
| Pr. 400
—— Zool. Gesellsch. Leipzio.
[ Pr. 214
Deutscher Wissensch. Ver. zu
Santiago. Santiago |. |Pr. 509
Diatomiste (Le). Paris ||.
[| Pr. 627
Direction de l'Agriculture et du
Commerce de la régence de Tunis.
Tunis. [ Pr. 672
—— de l'Agriculture et du Gom-
merce de l’Indo-Chine. Saison.
[Pr. 694
"Directory of the Grape Growers.
Sacramento. [ Pr. 5176
Dissertations qui ont obtenu les
prix des concours ouverts par
l'Acad. des Sciences. Belles-Let-
tres... de Bordeaux. Bordeaux.
Pr. 559
Asesuurs, etc. (Dnevnik zoologhit-
chesk. Otdiela Obchtchest, lubitel.
estestvoznan). Moscou. | Pr. 375
Dublin Society. Voy. Royal Society
of Dublin. [ Pr. 359
DEUTSCHE—ESSEX.
E
Échange (L’). Lyon. i. 1910.
[Pr. 251
École pratique des Hautes Études.
Paris ||. | Pr. 244
Économic Proc. of the R. Dublin
Society. Dublin. | Pr. 359
Électricien (L’). Paris. 1. 1893.
; [ Pr. 49
English Catal. of Books. London.
1. 1889. [ Pr. 4422
Entomologica americana. Brooklin-
Washington. ï. 1897. |Pr. 653
“Entomological (The) Magazine.
London. [ Pr. 686
Entomologisk Forening. Koben-
havn. | Pr. 5003
Entomologisk Tidskrift. Stockholm.
[ Pr. 648
Entomologiske Meddelelser. Kjo-
benhavn. [ Pr. 5003
“ Entomologist (The) London.
[ Pr. 686
“Entomologist's monthly Maga-
zine. London. | Pr. 684
* Ergebnisse d. Allgemeine Patho-
logie und Pathol Anatomie. Wies-
baden. [ Pr. 5371
der Anatomie und Entwickel-
ungspeschichte. Wiesbaden.
[ Pr. 5238
“Escola de Minas de Ouro-Preto.
Ouro-Preto. | Pr. 630
Essex Institute. Salem. 1. 1900.
| Pr. 545
—— (Naturalist’s) Field Club. Esseæ.
i. 1890. [ Pr. 261
ESTHNISCHE—GEOGNOSTISCH.
21
“Esthnische Gesellsch. zu Dorpat. | * Fisheries of New South Wales.
| Pr. 656
Établissements français de 10-
céanie. Papeete. [ Pr. 742
Étangs et Rivières. Paris ||.
[ Pr. 743
Ethnological Society of London. | .
[Pr. 431
Ethnologisches Notizblatt. Berlin.
[| Pr. 443°°
Études des gîtes minéraux de la
France. Paris. [ Pr. 1516
Excursions et reconnaissances.
Saigon |. [ Pr. 462
K
Faculté des Sciences de Toulouse.
Paris. | Pr. 652
Fauna. Luxembouro. [ Pr. 5
u. Flora des Golfes von Neapel.
Naples. | Pr. 4504
Fennia. Helsingfors. | Pr. 424
*Feuille de renseignements. Tunis.
iPr. 672
—— de renseignements de l'Office
colonial. Paris. | Pr. 5435
de renseignements pour Biolo-
gistes. Juriev. (Dorpat). | Pr. 868
des jeunes naturalistes. Paris.
(Pr. 248
Field Columbian Museum. Chicago.
| Pr. 544
Finska Vetensk. Societetens For-
handl, Helsinofors. [ Pr. 379
Fish Industries of the U. S.
Washington. | Pr. 460
* Fisheries Bureau (Imper.) of Ja-
pan. Tokyo. [ Pr. 822
Sydney. [ Pr. 4744
Flora. Regensburg. | Pr. 68
—— Capensis. London. | Pr. 5381
Fœldtani kœzlœny. Budapest.
| Pr. 635
Foreningen til Norske Fortidsmin-
des merkers Bevaring.. Kristianra.
i. 1893. (Pr. 441
| Forhandlinger Vidensk. Selsk. 1
Kristiania. Christiama. | Pr. 276
Forschungsberichte aus der bio-
logischen Station zu Plon. Ber-
hin ||. (Br: 272
Fortschritte der Physik. Leipzig |.
1173942
der praktischen Geolopie. Ber-
lin. 1. 1903. [ Pr. 31
—— der Urgeschichte. Leipzio | .
(Pr. 444
Frédericq (Léon). Trav. du labor.
de Physiologie de Gand | .
[ Pr. 244
G
Garden (The). London. 1. 1906.
| Pr. 40
Gardeners Chronicle (The). Lo:-
don. | Pr. 54
Gartenflora. Stuiloart. 1. 1895.
[ Pr. 44
Garten Magazine. München.1. 1805.
| Pr. 403
—— Zeitung. Berlin |.
101977
Geognostisch - Palacontolopische
Beiträge. München ||. [H. 425
6
4
è
Geographical Journal. London.
| Pr. 404
Geographen Kalender. Gotha.
| Pr. 5667
Géographie (La). Paris.
[ Pr. 410
Géographische Gesellsch. {am-
bourg. i. 1904. | Pr. 403
Gesellsch. Lübeck. 1. 1904.
[| Pr. 418
Gesellsch. Wien. 1. 1904.
| Pr. 484
*— Zeitschr. Leipzig. | Pr. 490
Geographischer Jahreshericht
uber Osterreich. Wien |.
[ Pr. 5472
Geographisches Jahrbuch. Gotha.
| Pr. 445
Geological and Natural history
Survey of Canada. Montréal-Que-
bec, etc. | Pr. 511
—— and Natur. hist. Survey of
Minnesota. Saint Paul. ï. 1900.
[ Pr. 513
-— Magazine. London. | Pr. 136
—— Record. London. i. 1879.
| Pr. 5008
—— Sociely of Cornwall. Penzance.
[ Pr. 439
Society of Ireland. London-
Dublin. 1. 1889. | Pr. 439'*
—— Society of London. | Pr. 425
—— Survey of India. Calcutta.
[ Pr. 426
—— Survey of New South Wales.
Sydney. | Pr. 492
-— Survey of Pennsylvania. Har-
risburp. | Pr. 5405
2 GEOGRAPHICAL—GREVILLEA.
Geological survey of Queensland.
Brisbane. [ Pr. 795
Geologische u. Palaeontolopische
Abhandlungen. Jena. | Pr. 1548
Geologisches Centralblatt. Leip-
219. [ Pr. 708
Geologisches Reichsanstalt. Wen.
[ Pr, 438"
Geologiska Foreningens i Stock-
holm Fôrhandlingar. Stockholm.
il, 1897. | Pr. 685
Geologist. London ||. | Pr. 436
Georg et Ost. Schlagwort-Katalog.
Hannover ||. [101877
Gesellschaît (Deutsche zoolopis-
che). Leipzig. [Pr. 214
der Wissensch. Univ. zu Gôt-
ling'en. | Pr. 370
——— f. Erdkunde. Berlin. 1. 1906.
[Pr, 407
fur Morphologie und Physio-
logie. München. 1. 1899.
[ Pr. 209
nalursforschender Freunde.
Berlin. [ Pr. 308
zur Beférderung der Gesammt.
Naturwiss. zu. Marburg.
[ Pr. 270
Glac srpske Kralevske Akademye.
(Bul. Acad. R. Serbe). Belgrade.
[ Pr. 606
Globus. Braunschweig. [Pr. 416
Government Museum. Madras.
[Pr. 5112
Gôttingische Gelehrte Anzeiger.
Gôttingen. 1. 1888. [| Pr. 370
Grevillea. London. i. 1894.
[| Pr. 62
HAMBURGISCHE—INSTITUT.
H |
Hamburgische Botanische Staats-
inslitute. | Pr. 300
“Hawaïan Annual (The). Hono-
lulu. | Pr. 5380
Hedwigia. Dresde. [ Pr. 63
Herbarium Musei Fennici. Helsino-
Jorsiac. [ Pr. 399
Hinrich's Fünfjäbriger Katalop.
Leipsig:. 1. 1900. | Pr. 11400
“Hjôrt J. Report... Norveoian
Fisheries. Kristiania. | Pr. 5533
Histoire et mémoires de l’Académie
des sciences de Toulouse. 1. 1888.
[ Pr. 589
. Hollandsche maatschappi der we-
tenschappen te Haarlem. Haarlem.
| (Pr. 346
Homme (L’) préhistorique. Paris ||.
[ Pr. 856
Hopkins Sea-side Labor. of Biology.
Palo- Alto. i. 1904. | Pr. 647
Horae Societatis entomologicae Ros-
sicae. Saint-Pétersbour.
Pr. 786
Horticultural Society. London.
[ Pr. 441
Horticulture (L’) pour tous. Pu-
ris ||. [173944
Humboldt. Berlin. i. 1889.
| Pr. 321
* Humming Bird. London.
[ Pr. 641
Ï
Ibis (The). London. | Pr. 446
*Icones Bogorienses. Leide.
[ Pr. 67°
23
IJenaische Zeitschrift f. Naturwiss.
Lena. | Pr, 234
“Illinois State Laboratory of Nat.
hist. Urbana. | Pr. 654°°
ÿ State Mus. of Nat. hist. Spring-
field. | Pr. 654
Illustrierte Garten Zeitung. Stutt-
g'art. 1. 1895. | Pr. 45
Monatshefte f. d. Gesamt-Inte-
ressen des Gartenbaues. München-
Leipzig. 1. 1892. | Pr. 103
Index Catalogue of the Library of
the Surgeon Generals Office U. S.
Army. Washington. [ Pr. 1133
—— Kewensis plantarum phanero-
gamarum. Oxonti. | Pr. 1639
Indian Museum. Calcutta.
| Pr, 5062
Indiana Academy of Science. Indra-
napolis. | Pr. 808
*Indische Gids (De). Amsterdam.
[ Pr. 485°°
Insect Life. Washington | .
[ Pr. 486
Institut de France. Paris.
[ Pr. 389, 392, 548, 549
*— de Luxembourg. Luxembourg.
[ Pr. 649
; de Zoologie de Montpellier.
Montpellier. [ Pr. 604
fisc Égyptien. | Pr. 807
—— général de Psychologie. Paris.
| Pr. 783
international de Bibliographie.
Bruxelles. [ Pr. 41135
national agronomique. Paris.
[ Pr. 815
—— national Genevois. Genève.
[Pr. 364
2!
Institut océanographique. Paris-
Monaco. | Pr. 866 et 773
—— Pasteur, Paris. [ Pr. 595
Royal de Bactériologie. Ca-
mara-Pestana. Lisbonne.
| Pr. 836
Institute of Jamaica. Kinpston | .
| Pr. 531
Instituto Fisico-geografico. San
Jose de Costa Rica. [ Pr. 622
É . ?
geografico Ai gentino. Buenos
Aires. [| Pr. 489
-—— Bacteriologico Camara Pestana.
Lisboa. | Pr. 836
——— geologico de Mexico. Mexico.
[Pr. 663
Intermédiaire des Biologistes.
Paris I]. [| Pr. 666
International Catalogue of Scien-
tific Litterature. London.
[Pr. 1143
Journ. of. Microscopy. London.
1. 189/. [Pr. 230
Internationale Monatschrift f!
Anat. und Physiol. Gôttingen.
[| Pr. 497
Internationales Arch. f. Ethno-
oraphie. Leiden. 1. 1906.
| Pr. 439
Jowa Geological Sarvey. Des Moi-
nes. [ Pr. 645
Iris. Dresden-Londres-Paris-Berlin.
i. 1896. | Pr. 683
Irish Academy. Dublin. [Pr. 361
*Istituto anatomico. Firenze.
[ Pr. 189
botanico della R. Univ. di
Pisa. [ Pr. 70
botanico della R. Üniv. di
Siena. | Pr. 748
INSTITUT —
JAHRBUCH.
| Istituto botanico di Palermo.
[ Pr. 5339
—— botanico di Roma. Roma-Mila-
no. i. 1891. [ Pr. 93
li Scienzenataralis della R.Univ.
di Padova |. (Voy. Atti soc. Venet.
Trent. ). [ Pr. 295
-— 200logico della R. Univ. di
Roma. 1. 1896. [| Pr. 737
Isis. Dresden. 1. 1894. [Pr. 341
Issberin, etc. ([zviestia ghéologhi-
tcheskago Komitela). Saint-Péters-
bourg. [Pr. 474
—— (laviestia imperatorskoï Akade-
mii Naouk). Saint-Pétersbourp.
[Pr. 362
——— Jzviestia Obchtchestva lubitelei
estestvoznania, etc. Moscou.
(Pr. 375
Izviestia Kavkazsk. otdicia
roussk. gheogr. obchtch. 7. HE
[| Pr. 719
J
Jaarboek v. d. Konink. Akad. van
Wettenschappen. Amsterdam.
[Pr. 348
Jahrbuch der deutschen Bibliothe-
ken. Leipaig ||. [ Pr. 5597
der Hamburpgischen Wiss. An-
stalten. Hamburs. | Pr. 300
4, K. botanischen Gartens. Ber-*
lin ||. [| Pr. 48
—— d. K. Preussisch-Geologischen
Landesanstait u. Bergakademie.
Berlin. 1. 1894. [ Pr. 138
—— d.K. K. geologischen Reichs-
anstalt, Wien. [ Pr. 438"
JAHRBUCH—JARDIN.
Jahrbuch der Naturhist. Landes-
Museum. Xlagenfurt. 1. 1901.
[Pr. 238
d. Naturwissenschaften. Fri-
bourg-en-Brisgau. 1. 1896.
[Pr. 306
f. Gartenkunde und Botanik.
Braunschveig ||. [ Pr. 43
* Jahrbücher der Deutschen Mala-
cozoologischen Gesellsch. Franb-
Jurt a. M. [ Pr. 454
d. K. Akaderaie nütziger Wis-
senschaften zu Erfurt. | Pr. 343
—— des Nassauischen Vereins für
Naturkunde. Wiesbaden ||.
[ Pr. 385
d. Vereins f. Naturkunde im
Herzogthum Nassau. Wiesbaden.
[ Pr. 385
f. Wissenschaftliche Botanik.
Berlin. | Pr. 79
Jahresbericht d. Kommission zur
Wissensch. Uniersuchung der
deutsch. Meere in Kiel. ï. 1910.
[Pr. 4524
—— (. Naturforschenden Gesellsch.
in Emden. Emden. i. 1893.
[ Pr. 345
d. Naturforschenden Gesellsch.
zu Osnabrück. [ Pr. 337
der Schlesischen Gesellsch.
f. vaterlandische Cultur. Breslau.
1. 1903. [ Pr. 327
des K. ungarischen geolopi-
schen Anstalt. Budapest. | Pr. 4119
des Naturw. Vereins. Bremen.
[ Pr. 330
des Ornithologischen Vereins.
München. | Pr. 701
des Vereins f. Erdkunde. Dres-
dun. 1. 1896. | Pr. 414
*
25
“Jahresbericht des Vereins z.
Fôrderung d. Naturw. Erfors-
chung der Adria. Wien u. Leip-
| | Pr. 848
d. Vereins von Freunden der
Erdkunde. Leipzie. | Pr. 444
10.
über die Fortschritte auf dem
Gesamtgebiete d. Aprikultur-Che-
mie. Berlin. 1. 1904. [ Pr. 8
über die Fortschritte der Che-
mie. Gtessen-Braunschweis. 1.
1898. [Pr. 40
über die Fortschritte der Thier-
Chemie. Wiesbaden. 1. 1901.
[Pr. 2
über die Leistungen der Che-
mischen Technologie. Leipzio.
i. 1894. | Pr. 4
-—- über die Leistungen und Fort-
schritte in der Anatomie u. Phy-
siol. Berlin. [| Pr. 196
und Abhandlungen des Natur-
wissensch. Ver. in Magdeburo.
[Pr. 42
.und Bericht des Annaberg
Buchholzer Ver. f. Naturkunde.
Annabero im Erzebiroe.
[ Pr. 245
Jahresberichte d. Hamburpis-
chen Botan. Staatsinstituten.
Hamburg. | Pr. 800”
*
—_— über die Fortschrite der Anat.
und Physiol. Leipzig. | Pr. 198
Jahresheîfte des Vereins f. vater-
ländische Naturkunde in Wür-
temberg. Stuttgart. | Pr. 342
Jardim botanico de Rio-de-Janeiro.
Rio-de-Janeiro. | Pr. 5328
Jardin (Le). Arg'enteuil-Paris.
[ Pr. 92
26
“Jardin botan. de Buitenzorp.
Leide. | Pr. 67
botanique de l'État. Bruelles.
| Pr. 785
botanique de Tiflis, Toflis.
[ Pr. 52
Jenaische Zeitschrift f. Med. und
Naturw. Jena. [| Pr. 234
John Grerar-Library. Chicago.
[ Pr. 744
Johns Hopkins University. Balt-
more. [ Pr. 598
Jornal de Giencias mathem., phy-
sicas e naturaes. Lisboa ||.
[ Pr. 391
Journal Asiatique. Paris.
[ Pr. 376
—— d'agriculture pratique. Paris.
[ Pr. 55
Hé d'agriculture tropicale. Paris.
| Pr. 724
[ Pr. 85
de botanique. Copenhague.
[Pr. 34
de conchyliologie, Paris.
(Pr. 454
——— de l'agriculture. Paris. 1. 1904.
| Pr, 56
—— de l'anat. et de la physiol.
Paris. [ Pr. 491
de la ‘50€, des Américanistes.
Paris. [ Pr. 769
de la Soc. centrale d'agricul-
ture de l'Aude, Carcassonne.
[Pr, 59%
ie (10 la Soc. de statistique, Paris.
[ Pr. 386
de la Soc. finno-ougrienne.
Helsingissa. 1. 1894. [Pr. 446
—- de botanique. Paris.
JARDIN—JOURNAL.
Journal de la Soc. nat. d'horti-
culture de France. Paris. | Pr. 97
—— de l'École polytechnique. Pa-
ris. [ Pr. 28
—— (de micrographie. Paris ||.
[ Pr. 231
de pharmacie et de chimie.
Paris. [Pr. 21
—— de physiol. et de pathologie
générale. Paris. | Pr. 494
des Mines. Paris. | Pr. 437
des Museum Godeffroy. Ham-
burg. [ Pr. 378
des Naturalistes. Macon.
[ Pr. 855
—— de vulgarisation de lhorticul-
ture. Paris ||. [173944
d'Hist. naturelle de Bordeaux ||.
[ Pr, 264
— für Ornithologie. Leipzre.
[ Pr. 147
f. praktische Chemie, Leipzig.
i. 1094. [ Pr. 23
internat. mensuel d'anat. et de
physiol. Paris-Londres-Leipag.
[ Pr. 497
of Anat. and Physiol. London.
[ Pr. 203
—— of Anthropology. London |.
[ Pr. 431
—— [and] Proceedings of American
Ethnology and Archaeology. Bos-
ton ||. [ Pr. 454%
[and] Proceedings of (the)
Asiatie Society of Bengal. Calcutta.
| [| Pr. 464
[ Pr. 60
—— of Conchology. London.
[ Pr. 463
—— of Botany. London.
JOURNAL
“Journal of Geology. Chicago.
[| Pr. 764
—— of Horticulture. London.
[ Pr. 53
*__ 5f Marine Zool. and Micros-
copy. Jersey-London. [| Pr. 678
of Microscopy and Natural
Science. London. | Pr. 230
— of Morphology. Boston ||.
[ Pr. 469
—— of Mycology. Columbus.
[ Pr. 762
-— of Physiology. London.
[ Pr. 204
—— of Science. London ||.
[71570
—— of the Acad. of Nat. Sc. of Phil-
adelphia. Philadelphia.
| Pr. 253
of the African Society. London.
1. 1900. | Pr. 738
—— of the (Royal) Anthropological
Institute of Great Britain. London.
[ Pr. 431
of the Anthropological Society
Of Bombay. Bombay. 1. 1895.
[ Pr. 456
of the Anthropological Society
of London |. [ Pr. 431
of the Anthropological Society
of Tokyo. | Pr. 457
—— of the Asiatic Soc. of Bengal.
Calcutta. [ Pr. 464
of the Chemical Society. Lon-
don. 1. 1896. CPr.-66
of the College of Science.
University of Tokyo. [ Pr. 463
of the Department of Agricul-
ture of Victoria. Melbourne.
Pr. 757
KANSAS. 27
Journal of the Ethnological So-
ciety. London ||. | Pr. 431
of the Experimental Zoology.
Baltimore. [ Pr. 829
ofthe (Imperial) Fisheries Bu-
reau Of Japan. Tokyo.
[| Pr. 822
of the Linn. Soc. of London.
[ Pr. 255
——— of the Marine Biological Assoc.
London-Plymouth. | Pr. 294
of the New-York Botanical
Garden. New-York. [ Pr. 765
of the North-China branch of
the Asiatic Society. Shangai.
Pr. 465
—— of the Quekett Microscopical
Club. London. [ Pr. 229
of the R. Agricultural Soc. of
England. London. [ Pr. 49
—— of the Roy. Geological Soc. of
Treland. London-Dublin. 1. 1887.
[ Pr. 439"
of the Roy. Microscopical So-
ciety. London. | Pr. 232
of the Straits-branch of the R.
Asiatic Society. Singapore. 1. 1901.
[ Pr. 461
*—— of the Trenton Nat. history
Soc. Trenton. [ Pr. 521
of the West Australian Natur.
Hist. Soc. Perth. [ Pr. 800
Just's Botanischer Jahresbericht.
Berlin. | Pr. 78
K
“Kansas Acad. of. Sc. Topelka.
| Pr. 530
University Quarterly (The).
Lawrence. 1. 1907. | Pr. 670
28 KEW-MAINE.
Kew (Royal Gardens) London.
[ Pr. 446
Khedival Agricultural Society. Le
Caire. [ Pr. 859
*Kolonial Handels-Adressbuch.
Berlin. [ Pr. 659°°
Kommission zur Untersuchung der
Deutschen Meere in Kiel. Kel.
[ Pr. 4924
Kongliga Svenska Akademien.
Stockholm. [ Pr. 874
Korrespondenzhblatt der Deuts-
chen Gesellsch. für Anthropolo-
gie, Ethnologie u. Urgeschichte.
Braunschwerg. CPE 438
*____ des Naturforscher Vereins zu |
Riga. figa. | Pr. 706 |
L
Lavoura. Rio-de-Janeiro.
[ Pr. 697
Laboratorio di zoolopia gen. ed
agraria della Seuola sup. d’agri-
coltura. Portici. | Pr. 864
* Legislative Assembly New South
Wales. Sydney. | Pr. 698
“Leland Standford University pu-
blications. Palo-Alto.
Leopoidina. Halle.
sche Akad. d. Naturforscher. Halle.
| Pr. 340
Library (The). London, i. 1900.
| Pr. 4440
journal (The). Vew-Fork.
I. 4940; [ Pr. 4444
Lincei (Accademia dei). Romu.
[ Pr. 397
Lindenia. Bruxelles ||. | Pr. 41540
[ Pr. 647 |
[Pr. 840 |
Leopoldinisch-Carolinische deult- | of Zool. and Bot. London].
Linnean Society of London.
| Pr, 255
—— Society of New South Wales.
Sydney. [ Pr. 472
*Litterary News. New-Vork.
[ Pr, 4444
Liverpool Biological Society. Li-
verpool. [ Pr. 299
*—— Geological Society. Liverpool.
[ Pr. 639
—— University. Liverpool. :
[Pr. 838
* Lloyd library. Cincinnati.
[ Pr. 850
Lorenz. Catalogue général de la li-
brairie française. Paris.
[Pr. 5080
Lotos. Prag-Wien-Leipzig. 1. 1893.
[ Pr. 335
M
Mc Gill University (Papers from
the dep. of Bot.). Montreal. 1.
1898. | Pr. 677
Madagascar Magazine. Antanana-
rivo||. [ Pr. 475
Magazine (The) of Nat. Hist. Lon-
don||. [ Pr. 224
(Pr. 224
“Magyar kirali foldtani intezet.
Budapest. [ Pr. 449
—-— (A.) Nemzeli Museum. Buda-
pest. [ Pr. 671
—— Tudomany Akademia Budapest.
[Pr, 804%"
“Maine State pomolog. Soc. Au.
[ Pr. 400
Qusla.
Ê
MALACO- MÉMOIRES.
*Maiaco-zoologische Blätter.
et Xassel Berlin. [ Pr. 455
Malpighia. Messina-Genova.
[ Pr. 402
Man. London. [ Pr. 434
Manchester (The) Lalter.
Phulos. Soc. Manchester.
| Pr. 600
Museum (The), Report. Man-
chester. | Pr. 5327
Marine biolog. Assoc. United King-
dom. London-Plymouth.
et
| Pr. 294
Maryland Geol. Survey. Baltimore.
[ Pr. 694
—— Weather Service. Baltimore.
| Pr. 694
Materialien z. Geologie Russlands.
S'-Pétersbourg. LPr.. 1987
Matériaux p. l'Hist. de l'Homme.
Paris ||. | Pr. 434
Materyaly anthropologiczno-
archeologiczne 1 elnogr. Akad.
Umietn. Cracoure. | Pr. 476
Mathematische und Naturwissen-
schaflitche Berichte aus Ungarn.
Budapest. [ Pr. 301
Mecklenburgische geol. Landes-
anstalt. Rostock. 1. 1908.
[ Pr. 5343
Meddelanden Soc. pro Fauna et
Flora Fennica. Helsinofors.
| Pr. 399
—— fr. Vetenskapsakademiens No-
bel instit. Upsala-Stocklolm.
[ Pr. 374
Meddelelser f. Carlsberg: Laborat.
Copenhague. ï. 1904. [| Pr. 26
Kom. f. Havondersogelser.
Copenhague. | Pr. 1740
29
Meddelelser om Dannmarcks An-
throp. Copenhague. | Pr. 5648
| om Groenland. Copenhagu:.
[ Pr. 5398
* Mededeelingen uit S’'lands Plan-
tatien. Batavia-Buitenzorg:.
[Pr. 754
Medicinisch - naturwissenschaftl.
Verein zu léna.
[ Pr. 234 et 234%
Medicinische Zeitschrift, Würz-
bourg. 1. 1901. | Pr. 200
Mélanges hiologiques de lAcad.
des Se. de Suint-Pétersbourg ||.
[ Pr. 862
Mémoires concernant l’histoire
naturelle de l’Empire chinois.
par les PP. Jésuites. Chang-Hai.
| Pr. 4608
couronnés et Mémoires des
savants étrangers de l’Acad. de
Belgique. Bruxelles. | Pr. 518
de l'Acad. de Metz. Metz.
[ Pr. 574
—__— le l'Acad. des Sciences. Paris.
[ Pr. 889
de l’Acad. Se. Bel.-Let. et Arts.
Dion. | Pr. 557
—— de 1 Acad. Sc. Bel.-Let. et Arts.
Lyon. i. 1890. [ Pr. 564
= de l'Acad. Sc. de Saint-Péters-
bourg. | Pr. 362
___— de l'Acad. Sc. de Toulouse.
1. 1888. [ Pr. 589
de l'Acad. Sc. et Bel.-Let. de
Danemarck. Copenhague.
[ Pr. 326
—_— de l’Acad. Sc. et Bel.-Let. de
Montpellier. i. 1904. |Pr. 576
*—— de PAcad. Sc morale el
polit. Paris. | Prs 390
30 MEMOIRES.
Mémoires de l'Acad. Stanislas. | Mémoires de la Soc. dunkerquoise
Nancy. | Pr, 580
*.___— de l'Athénée eriental. Paris.
| Pr. 5195
de la Soc. Acad. d’'agricult.
Sc. Arts et Bel.-Lettres de l'Aube.
Troyes. | Pr. 556
de la Soc. d’Agricult., Sc., Arts
et Bel.-Let. d’Indre-et-Loire.
Tours. | Pr. 561
—— dela Soc. d’Anthrop. de Paris||.
[ Pr. 436
—— de la Soc. centr. et nation.
pour lAv. des Sc. Let. et Arts.
Dunkerque. | Pr. 579
“——— de la Soc. géologique de
Belgique. Liège. ï. 1892.
| Pr. 35
—— dela Soc. géologique de France.
Paris. [ Pr. 431
—— de Îa Soc. linnéenne de Nor-
mandie. Caen. | Pr. 588
de la Soc. paléont. Suisse.
Genève, Bale, Zurich. | Pr. 1430
=" dela 50€ philomathique de
d'Agricult. Paris. | Pr. 99 Verdun. [Pr 562
ul de la Soc. de l'Histoire de de la Soc. roy. des Sc. de
Paris. [ Pr. 578 Lièse. Bruxelles. | Pr. 349
= de la Soc. d'Émulation du | ___ de la Soc. roy. des Sc. et Bel.-
Doubs. Besançon. | Pr. 552°° Let. de Nancy ||. [Pr. 580
—— de la Soc. de physiq. et d’hist.
natur. Genève. | Pr. 367
*____ de la Soc. des Let. Se. et Arts
de l'Aveyron. Rodez. | Pr. 632
de la Soc. des Naturalistes de
Jaroslaw. [ Pr. 797
—— (Zapiski) de la Soc. des Na-
turalistes de Kiev. [ Pr. 272
—— de la Soc. des Naturalistes de
la N° Russie. Odessa. [Pr. 273
de la Soc. des Sc. de l’Agricul-
ture et des Arts de Lille. ï. 1893.
[ Pr. 582
de la Soc. des Sc. natur. de
Neufchatel. 1. 1886. | Pr. 292
—_— de la Soc. des Sc. natur, de
Saône-et-Loire, Chdlons-sur-Saône.
il. 1905. { Pr, 583
D
= de la Soc. des Sc. natur, et |
de Seine-et-Oise. Ver- |
médicales
sailles. 1. 1906.
Pr. 557
*—— de la Soc. d'Ethnographie.
Paris.
Pr. 449
——— de la Soc. russe de Géographie.
Saint-Petersbourg. | Pr. 486
de la Soc. zool. de . France.
Paris. |Pr. 166
de lInstitut égyptien. Le
Caire. [ Pr. 807
de l'Institut national Genevois.
(renève. | Pr. 364
—— du Comité géolog. russe. Saint-
Pétersbour. | Pr. 464
—— du Musée d'hist. natur. de
Belgique. Bruxelles |. | Pr. 262
du Muséum d’hist. nat. de
Paris ||. | Pr. 260
et Comptes rendus de la Soc.
roy. du Canada ( Proceedings ete.).
Montréal. [ Pr. 505
—— présentés par div. Savants à
l'Acad. des Sc. (Inst. de France).
Paris. | Pr. 889
—— publiés par la Soc. philomath.
(Centenaire). Paris. | Pr. 373
MEMOIRS—MINER VA.
Memoirs and Proceedings of the
Manchester Liter. a. Philos. Soc.
Manchester. [ Pr. 600
- from. the Biological Labor.
John Hopkins Univers. Baltimore.
[ Pr. 598
—— of the American Acad. of
Arts. a. Sc. Boston-Cambridoc.
Pr. 501
= of the American Museum of
nat. Hist. New-York. [Pr. 507
——— of the Asiatic Soc. of Bengal.
Caleutta. [ Pr. 364
of the Boston Soc. of Nat. Hist.
Boston. [ Pr. 254
of the Carnegie Museum. Pitis-
br. (Pr. 754
—— of the Geological Survey of
India. Calcutta. | Pr. 126
. *— of the Geolog. Survey of the
U. Kingdom. London. | Pr. 1156
—— of the Indian Museum. Cal-
cutta. | Pr, 5062
—— of the Museum. Compar. Z0ol.
Harward College. Cambridore.
| Pr, 457
_ of the Nation. Acad. of Sc.
Washington. | Pr. 542
c' - of the N.-S, Wales Naturalists’
Club. [ Pr. 798
—— of {he N.-Yorck State Museum.
Albany. | Pr, 510
—— of the Torrey Botan. Club.
New-York. [ Pr. 89°
——— of the Science Dep”. Tokio.
| Pr. 635
read befor the Anthropol. Soc.
London |. | Pr. 431
Mémorial de la Librairie française.
Paris. | Pr. 4425
31
Mémorial des Poudres et Salpêtres.
Paris. | Pr, 27
Memorias da Acad. real. das Sc.
de Lisboa ||. [ Pr. 391
de la R. Acad. de Giencias de
Madrid. | Pr. 347
—— de la R Acad. de Gien. v
Artes. Barcelone. [ Pr. 825
(y Revista) de la Soc. cient.
æ Antonio Alzate». Mexico.
| Pr. 536
de la Soc. Españ. de Hist.
nat. Madrid. | Pr. 345
—- do Museu Goeldi. Para.
| Pr. 614
Memorie della Accad. del” Istituto.
Bologna. | Pr. 349
_—— della R. Accad. delle Sc. di
Torino. | Pr, 350
della Soc. botan. italiana.
Firenze. | Pr. 69
—— della Soc. Crittogamol. Tta-
liana. Varese. 1. 1888 ||.
| Pr. 104
“Meriden Scient. Association (Tran-
sactions). Meriden. | Pr. 529
Metzer Akademie. Wetz.
| Pr. 574
Microscopical (R.) Soc. (Jour-
nal). London. | Pr, 232
Midland (The) Naturalist. London.
i. 1899. | Pr. 223
Mineral Resources of U. S. Wash-
inglon. [ Pr. 433.
| Mineralogical Magazine. London.
[ Pr. 422
Mineralogische (und Petrogra-
phische) Mittheilungen. herausp:.
v. Tschermak. | Pr. 618
Minerva. Strasboure. | Pr, 1402
D
5»
Minnesota Acad. of Nat. Sc. (Bul-
letin). Minneapols. [ Pr. 525
“Minnesota botan. Studies. Min-
neapolis. | Pr. 543
Missouri botan. Garden. Saint-
Louns. | Pr. 620
-—— (Geologic. Survey. Jefferson
City. 1. 1894. | Pr. 540
Mitteilungen aus dem Botan.
Institute zu Graz. Léna. 1. 1888.
[Pr. 404
aus dem Embryologischen
Institute der Universität. Wien.
i. 1888. [Pr. 240
aus dem Hamburg. Botan.
Staats-institution. Hamburg.
[ Pr. 800°*
——— aus dem Jahrb. der Ungar.
Geolog. Anstalt. Budapest.
[ Pr. 419
aus dem Naturhistor. Museum.
Hamburo. [ Pr. 300
—_— aus dem Naturwissenschaft.
Verein f. Neuvorpommern und
Rügen in Greifswald. Berlin.
[ Pr. 329
—— aus den Vereinssitzungen des
Vereins Luxemburger Natur-
freunde +Fauna». Luxemburg.
[ Pr. 5
— aus dem Zool. Museum. Berlin.
[ Pr. 144
aus den Mineral. Geolop. NL
Praehistor. Museum in Dresden.
Cassel. ['Êk. ASE
——— aus ethnograph. Samlung der
Universität Basel. Basel et Leipzro.
[ Pr. 439%
—— aus Grossherz. Meklembure:.
Geolog. Landesanstalt. Rostock.
1. 1907. [ Pr. 543
MINNESOTA-MONDE.
Mitteilungen der Aargauischen-
Naturforsch. Gesellsch. Aarau.
| Pr. 688
Pier Anthropol. (Gesellsch.
Wien. | Pr. 440
*——— der deutschen dendrologischen
Gesellschaft. [ Pr. 805
—— der deutsch. Gesellsch. f. Natur.
u. Vôlkerkunde Ost-Asiens. Fo-
kohama. [ Pr. 460
der Geograph. Gesellsch. Ham-
buro. 1. 1904. | Pr. 403
der Geograph. Gesellsch. u.
Naturhist.-Museums. Lubeck. 1.
1904. | Pr. 418
— der k.k. Geograph. Gesellsch.
Wien. i. 1904. | Pr. 484
der Naturforschend. Gesellsch.
Bern. | Pr. 240
—— der Naturhistor. Gesellisch.
Colmar. | Pr. 593°*
der Ornitholog. Vereins. Wien.
L 1808: [ Pr. 448
der Schweizerisch. Entomol.
Gesellsch. Schaffhausen. | Pr. 180
—— des Münchener Entomolop.
Vereins. München. [ Pr. 654
des Musealvereins für Krain.
Leibach. 1. 1889. [ Pr. 302.
*____ des Vereins f. Erdkunde.
Halle. [ Pr. 419
| orschungsreisenden
aus den Deutschen Schutzgebieten.
Berlin. i. 1904. [ Pr. 417
Monaco (Résultats des ! 1: :
du Prince de). Monaco.
| Pr. 1598
* Monde (Le) des Plantes. Le Mans.
[ Pr. 735
MONITEUR—NACHRICHTEN.
Moniteur du Jardin botanique.
Tiflis. [ Pr. 52
scientifique, du D' Quesne-
ville. Paris. 1. 1893. | Pr. 394
Monitore zoologico italiano. F1-
rente. | Pr. 189
U.-S. Geol. Sur-
| Pr. 133
“Montreal Horticult. Soc. (Re-
ports). Montreal. [173945
Morphologische Arbeiten. Jena||.
[ Pr. 5196
Morphologisches Jahrbuch. Leip-
zip. [ Pr. 192
Münchener entomologischer Ve-
rein. München. i. 1890?
Monographs...
vey. Washington.
[ Pr. 654
* Musealverein f. Krain. Leibach.
[ Pr. 302
Musée Caucasien. Tiflis.
RPr: 129
— d'Anthropol. et d'Ethnosr.
Saint-Pétersbourg. | Pr. 810
(roy.) d'Hist. nat. Belgique
Bruxelles||. [ Pr. 262
—— d'Hist. nat. de Genève.
[ Pr. 249
—— d'Hist. nat. de Marseille.
[ Pr. 258
ethnographique de Dachkov.
Moskou. | Pr. 640
—— Guimet Paris-Lyon.
[ Pr. 480
—— Teyler. Haarlem. | Pr. 352
zool. de l’Acad. imp. des Se.
Saint-Petersbourg. | Pr. 362
Museo civico di Storia naturale.
Genova ( Gênes). [ Pr. 250
BIBL. DU MUSÉUM.
33
Museo civico di Storia naturale di
Milano. [ Pr. 398
de La Plata. [| Pr. 532
di zool. e anat. compar. della
Univers. di (renova. [ Pr. 382
—— nacional de Buenos-Aires.
[ Pr. 517
——— macional de Costa-Rica.
[ Pr. 622
-—— nacional de Montevideo.
[ Pr. 542
M useu Paraense de Hist. nat. e
Ethnopr. Para. Pr. 614
—— Paulista. S.-Paulo. [Pr. 544
Museum (national) d'Hist. nat.
Paris. [ Pr. 260
—— d'Hist. nat. Lyon. [Pr. 257
—— Francisco-Carolinum. Linz.
[ Pr. 602
für Naturkunde. Berlin.
[ Pr. 695
für Vôlkerkunde. Berlin.
[ Pr. 443 et 443
—— Godefroy. Hambourg.
[ Pr. 378
—— of Compar. Zool. at Harward
College. Cambridge. [Pr. 157
Museumskunde. Berlin. 1. 1909.
[ Pr. 854
Senckenbergianum.
['Pr. 389
Museum
Frankfurt a-M |.
N
Nachrichten über deutsche Alter-
tumsfunde||. | Pr. 490
von der Kôünig. Gesellschaft v.
Wissenchaf. Gottngen. | Pr. 370
9
0)
J/
Nachrichtsblatt der deutschen
Malakozoologischen Gesellschaft.
Frankfurt a-M. 1. 1907.
[ Pr. 156
Nassauischer Verein f. Natur-
kunde. (Jahrburh). Wiesbaden.
[ Pr. 385
Natal Government Museum. Lon-
don. [ Pr. 835
National Acad. of. Sc. Washington.
[ Pr. 512
Geographic Magazine. Wa-
shinglon. [ Pr. 702
—— Museum. Melbourne.
[Pr. 843
Natura Arts Magistra. Amsterdam.
[ Pr. 183
Naturæ Novitates. Berlin.
[ Pr. 4416
“Natural History Soc. of Queens-
land. Brisbane. [ Pr. 607
Natural History Transac. of Nor-
thumberland. Durham et New-
castle-upon-Tyne. . [ Pr. 650
—— Science. London]. [Pr. 275
Naturaleza (La). Mexico.
| Pr. 544
Naturalien Kabinet Stuttgart.
[ Pr. 756
“Naturalista (IL) Siciliano. Pa-
lermo. [ Pr. 629
Nature. London. | Pr. 340
—— (La). Paris. [ Pr. 316
Naturforschende Gesellschaft in
Basel. [| Pr. 342
— Gesellschaft in Bern. | Pr. 240
—— Gesellsch. von Graubünd. Chur.
[Pr. 343
NACHRICHTSBLATT—NATUURKUNDIGE,
Naturîforschende Gesellschaft in
Danzig. i. 1909. [ Pr. 237
—— Gesellschaft in Emden. 1. 1894.
[ Pr. 345
—— Gesellsch.in Zurich. [Pr. 353
Gesellsch. zu Freiburo-in-Bris-
g'au. [ Pr. 311
—— Gesellschaft z. Gorltz.
[ Pr. 338
—_— (Gesellschaft zu Halle.
[ Pr. 332
—— Gesellschaft zu Leipzig. 1.
1901. | Pr. 334
Naturîforscher Gesellschaft zu
Dorpat. 1. 1903. [ Pr. 314
© —— -Verein zu Riga. (Arbeiten).
[ Pr. 706
Naturhistorische ‘ Gesellschaft.
Colmar. [ Pr. 593
-—— Gesel. Nürenberg. 1. 1899.
[ Pr. 42
Naturhistorisch-Medicinisch. Ve-
rein zu Heidelberg. 1. 1904.
[ Pr. 320
Naturhistorisches Hofmuseum.
Wien. [ Pr. 268
—— Museum. Bern. [ Pr. 621
—— Museum. Hambourp:.
| Pr. 300
Naturhistoriske Forening.
Kopenhagen. [ Pr. 259
Natuurkundig Tidschrift voor
Nederlandsch Indie. Batavia, |
[ Pr. 467
Natuurkundige Vereeniging im
Nederlandsch Indie. Bataura.
[ Pr. 467
—— Verhandeling. van de Holland
Maatschap der Wetensch. Haarlem.
| Pr. 346
NATUR WISSENSCHAFTLICHE— NOTIZBLATT. 30
Naturwissenschaîftliche Ge-
sellsch. «Isis». Dresden. i. 1805.
[ Pr. 341
—— Zeitsch. Würzburg |.
[ Pr. 200
*Naturwissenschaftliche Wo-
chenschrift. Berlin. [Pr. 617 |
Naturwissenschañîtlicher Ve-
rein. Bremen. [ Pr. 330
—— Verein. Hambourg-Altona.
[ Pr. 395
—— Verein. Karlsruhe [ Pr. 328
—— Verein. Osnabruck. i. 1881.
| Pr. 837
—— Vereim f. Vorpommern. u.
Rugen. in Grei/swald-Berlin.
_ [Pr. 329
Verein. f. Schleswig-Holstein.
Kiel. 1. 1892. [ Pr. 804
Verein f. Steiermark. Graz.
1. 1909. [ Pr. 317
[ Pr. 42
Nederlandsch botan. Vereenis.
Nijmegen-Leyde. [ Pr. 90
—— Dierkundige Vereenig. Leiden.
[ Pr. 465
Kruidkundig Archief. Me
gen. [ Pr. 90
—— Tijdschrift voor de Dierkunde.
Amsterdam. [ Pr. 1483
ed à ai Venezia. 1. 1894 ||.
[ Pr. 274
* Neubert's Garten Magazin.
| Pr. 403
Neue Denkschriften Schweiz.
Naturf. Gesel. Basel-Zurich-
Genève-Lyon. 1. 1893.
— Verein zu Marburg.
[Pr. 243
Neues Jahrbuch f. Mineralogie, Geol.
u. Paläont. Stuttgart. [ Pr. 120
Neurologisches Centralblatt. Ber-
lin. i. 1909. [ Pr. 199
*New-Jersey Natur. Hist. Soc.
Trenton, New-Jersey. | Pr. 521
New-York Acad. of Sc. New-York.
| Pr. 502
—— botan. Garden. [ Pr. 765
State Agricultural Soe. New-
York. [ Pr. 520
—— State Museum of Nat. Histor.
New-York, Albany. | Pr. 510
New Zealand (Geolog. Survey.
Wellington. [ Pr. 845
Institute. Wellington.
[ Pr. 468
“Niederländisches Archiv. f.
Zool. Haarlem. | Pr. 182
Museum f. Vôlkerkunde.
Haarlem. 1. 1905. | Pr. 1689
* Niederrheinische Gesellschaft.
Bonn. [ Pr. 333
Norske Videnskabers Selskabs Skrif-
ter. Tronjhyem. | Pr. 366
| North Americ. Fauna. Washington.
[ Pr. 819
—=— China Branch of the Asiatic.
Soc. Shangai. | Pr. 455
Notarisia. Venezia||. | Pr. 109
Notes from the Leyden Museum.
Leyden. [ Pr. 246
Reconnaissances et Explora-
tions à Madagascar. Tananarive||.
Pr. 744%
Notiser ur Sällskapets p. Fauna et
Fora fennica f6rhandlingar. Hel-
singfors. | Pr. 399
Notizblatt des Kôn. Bot. Gartens
u. Museums. Berlin. | Pr. 298
‘
3.
30
. Notulae systematicae. Paris.
[ Pr. 872
Notulen von de Alomene Be-
stuurs-Vergaderingen ENUBai-
via. 1. 1877. [ Pr. 474
Nouveaux Mémoires de l'Acad.
des Sc. de Belgique. Bruxelles.
| | Pr. 318
Mémoires de la Soc. des Na-
luralistes de Moscou. [ Pr. 363
——— Mémoires de la Soc. helvét. des
Sc. Natur. Bale, Genève, Lyon.
1. 1893. [ Pr. 243
Nouvelles Archives des Mis-
sions scient. et littér. Paris.
[ Pr. 369
—— Archives du Muséum (nation.)
d'Hist. naturelle. Paris.
[ Pr. 260
—— géographiques. Paris||.
[ Pr. 409
*
météorologiques. Paris.
[ Pr. 30
Nova Acta Acad. Leopoldo-Carolin=.
Halle. [ Pr. 340
—— Acta Soc. Scientiarum Upsa-
liensis. Upsaheæ. [ Pr. 388
Scotia (Gouvernem. de) [ Re-
ports |. Halifax. 1. 1892.
[ Pr. 527
——— Scotian Institute of Nat. Sc.
Halifax. [ Pr. 537
Novitates zoolopicæ. London.
[ Pr. 284
Nuova (La) Notarisia. Padova.
[ Pr. 32
Nuovo Giornale botan. italiano.
Firenze. [ Pr. 69
Nyt Maga. f. Naturvid. Christiana.
[ Pr. 658
NOTULAE—ORNITHOLOGISCHER.
(0)
Oberhessische Gesellsch. f. Nat.
u. Heïilkunde. Giessen.
[ Pr. 763
* Observaciones meteorolog. Gua-
temala. [Pr
Observations de l'Institut mé-
téorol. de la Soc. des Sc. de Fin-
lande. Helsingfors. [ Pr. 379
Observatoire de Paris. [Pr. 37
Occasional papers of the Boston
Soc. Nat. Hist. Boston. [Pr. 354
Occasional papers of the Cali-
fornia Acad. of Sc. San-Francisco.
[ Pr. 720
Œsterreichische botan. Zeitsch.
Wien. [ Pr. 61
Office colonial (Feuille de rensei-
one“ de l’). Paris. [ Pr. 5435
Oîfversigt of Kgl. Vedensk. Akad.
fôrhandling. Stockholm. | Pr. 374
—— of Finska Vetensk. Soc. Fôr-
handl. Helsingfors. [ Pr. 379
Orchidophile (L’). Arsentewl||.
[101978
Orientalische Bibliographie. Ber-
lin. | Pr. 1424
Original Mittheilung. aus: der
Ethnol. Abteïl. des K. Museum.
Berlin. [ Pr. 443
Ornis. Wien. [Pr. 149
Ornithologischer Verein. . Mün-
chen. | Pr. 701
Ornithologischer Verein. Wien.
[R. 148
OURALSKOIÉ—PROCEEDINGS.
VpPaasckOE OGmecrso Aroôurezeñ
Ecrecrsosnania. (Ouralskoïé Obch-
tchestvo lubitelei Estestvoznania).
Ekaterinbourg. [Pr. 599
Ôversigt ov. det Danske Videnska-
bernes Selskabs Forhandlinger.
Copenhagen. [ Pr. 326
P
* Paginas illustradas. San-José de
Costa-Rica. | Pr. 622”
Palaeontographia ltalica. Pisa.
[ Pr. 1650
Palaeontographica Siittoart.
| [ Pr. 429
Palaeontographical Soc. London.
[ Pr. 428
Palaontologische Abhandlungen.
Berlin. | Pr. 1548
Pamietnik Akademi Umiejètnosci.
Krakow. | Pr. 476
Peabody Museum of. Americ. Ar-
chaeol. a. Ethnol. Cambridore.
| Pr. 454
Perioditchesco Spiçanié.. . Sofia.
[ Pr. 811
Petermanns Mittelungen. (Go-
tha. [ Pr. 405
Petrus Camper. Haarlem-Jena.
[ Pr. 722
Philippine (The) Journal of Sc.
Manila. | Pr. 832
Philosophical Magazine. London.
[ Pr. 307
—— Soc. of N.-S. Wales. Sydney.
[ Pr. 469
—— Transact. of the R. Soc. of.
London. [ Pr. 357
37
Physicalisch-Medicinische.Ge-
sell. zu Würzburp. | Pr. 200
-—— -(Ekonomische Gesellschaft.
Kôünigsberp:. i. 1905. | Pr. 805
Physik (Die Fortschritte der).
Leipsio. 1. 1888. [ Pr. 25
Physiological Soc. London.
| Pr. 204°°
Physiologische Gesellsch. Berlin.
[ Pr. 202
Pisciculture (La) pratique. Pa-
ris||. | Pr. 616
Pittonia. Berkeley. 1. 1892||.
[ Pr. 415
Polnisches Archiv f. Biol. Jéna|.
(Br 727
Polybiblion. Paris. i. 1904.
tPe 7
* Poole’s Index to periodic. Litterat.
London. [ Pr. 4108
Popular Magazine of Anthrop.
London|. [ Pr. 431
Précis analyt. des trav. de la Soc.
des Se. Nancy. [ Pr. 680
analyt. des trav. de lAcad.
des Sc. Rouen. [| Pr. 568
Preussische (K.) Akad. der Wis-
senschaft. Berlin. [ Pr. 328
Proceedings and Report of annual
meet. of. the Zool. a. Acclimat.
Soc. of Victoria. Melbourne. 1.
dun, [Pr. 470
a. Transact. of the Liverpool
Biological Soc. Liverpool.
[ Pr. 299°;
a. Transact. of the Nova Sco-
tian Institute of (Nat.). Sc. Ha-
hfax. [ Pr. 537
a. Transact. of the R. Soc. of
Canada. Montreal. [ Pr. 505
38 PROCEEDINGS—PUBLIC.
Proceedings ofthe Acad. of Nat.
Sc. of Philadelphiu. [ Pr. 253
—— ofthe American Acad. of Arts
a. Sc. Boston-Cambridge.
{ Pr. 508
of the American Associat. f.
the Advancem. of Sc. Salem.
i. 1893. [Pr. 503
—— of the American philosoph.
Soc. Philadelphia. [ Pr. 431
of the Anthropol. Soc. Lon-
don ||. [ Pr. 504
of the Asiatic Soc. of. Bengal.
Calcutta. [ Pr. 464
of the Biological Soc. Washing-
ton. | Pr. 543
of the Boston Soc. Nat. Hist.
Boston. | Pr. 254
= of the California Acad. of. Sc.
San-Francisco. 1. 1897.
[Pr. 720
EE oi (he Cambridge Ph1loso-
phical Soc. Cambridoe.
| Pr. 360
of the crystallological Soc.
London. | Pr. 634
-—— of theethnolog. Soc. London|.
| Pr. 634
—— ofthe Geograph. Soc. London|.
| [ Pr. 404
—— of the /ndiana Acad. of Sc.
| Pr. 808
___— ofthe Linnean Soc. London.
[ Pr. 255
___ of the Linnean Soc. of NS.
Wales. Sydney. [ Pr. 472
of the Liverpool geological
Soc. Liverpool. [ Pr. 639
-—— ofthe Nation. Academy of. Sc.
Washington. [| Pr. 512
|
Proceedings of the Physiolop.
Soc. London. | Pr. 204°°
-— of the Rochester Acad. of Sc.
Rochester. | Pr. 534
—— ofthe (Roy.) Irish Acad. Du-
blin. | Pr. 361
É of the (Roy.) Physical Soc.
Edinburg.. | Pr. 5469
—— of the Roy. Soc. of Dublin.
[ Pr. 359
of the Roy. Soc. of EÉdinburp.
| Pr. 358
of the Roy. Soc. of London.
[ Pr. 357
——— ofthe Tokyo Imper. Museum.
Tokyo. | Pr. 796
-— ofthe U.-S. nation. Museum.
Washington. a :
LR
—— of the Washington Acad. of
Sc. Washington. [ Pr. 707
of the Zool. Soc. London.
[ Pr. 175
“ Procès-verbaux des Séances de
la Soc. des Let., Sc. et Arts de
l'Aveyron. Rodez. [ Pr. 632
Progrès de la Botanique. Jéna.
| [ Pr. 5632
Progressus Rei botanicæ. Jena.
[ Pr. 5632
Iporokoam, etc. (Protokoly zasieda-
ni Troïtskosavskago otd. rous.
oheopr. obchteh. Troitskosavsk.
[ Pr. 497
“Provincial Government Crop.
Repert. Halifax. | Pr. 357
Pubblicazioni del R. Istituto di
Studi Super. Firenze. 1. 1899.
[ Pr. 351
‘Public Museum Wanganm.
[173967
retiens. Se Se à À:
PUBLICATIONS—REPERTORIUM.
Publications de l'Ecole des Lan-
gues Orient. Paris.
de l'Institut de Luxembourp.
[ Pr. 649
de l'Union colon. franç. Parts.
[Pr. 608
—— du Musée d’Anthropol. et
d'Ethuogr. Saint-Pétersbourg.
[ Pr. 810
of the Carnegie. Museum.
Pitisburg.. | Pr. 751
of the Geol. Survey of Que-
ensland. [ Pr. 795
Q
Quarterly (The) Journ. of the
Geolog. Soc. London. | Pr. 125
— (The) Journ. of the Mi-
croscop. Sc. London. | Pr. 233
—— Journ. of Sc. London|.
171570
Queensland Museum (Annals of).
Brisbane. _ [Pr. 752
Quinzaine coloniale (La). Paris.
[| Pr. 608
R
Pa6orm, etc. (Raboty 1z laborator.
Zoolog. Kabin. Varchavsk. Uni-
vers). Varsoure. [ Pr. 596
Rapport des Opérations (Serv. géol.)
Montréal, Québec. Toronto, Otia-
wa. [ Pr. 541
sur l'École pratique des Hau-
tes Etudes. Paris. 1. 1893.
| Pr. 244
sur les opérations du Serv.
vétérin. sanit. Paris.
:
$ ,
Pr. 5184 |
F |
[ Pr. 5630
39
“Rapport sur les trav.des Commiss.
d'Hygiène. Paris. | Pr. 5627
| Rassegna delle Sc. geologische in
Italia. Roma||. | Pr. 448
Ray Society (The). London.
[ Pr. 245
Record (The) of the R. Soc. Lon-
don. [ Pr. 357
Records of the Austral. Museum.
i. 1901. Sydney. [| Pr. 4738
of the Geolog. Survey of In-
dia. Calcutta. [| Pr. 126
—— of the Geolog. Survey of. N.-S.
Wales. Sydney. [ Pr. 491
of the Indian Museum. Cal-
cutla. [| Pr. 5062
Recueil de l'Institut. botan. Bru-
æelles. | Pr. 853
de Mémoires de médec. chi-
rurg. et pharmacie militaires.
Paris. | Pr. 382
= des Mémoires et des Travaux
publiés par la Soc. botan. Luxem-
bourg. [ Pr. 95
*—— des trav. de la Soc. d'Agri-
cult. Sc. et Arts. Agen.
[ Pr. 587
—— z00log. Suisse. Genève-Bâäle.
[ Pr. 462
Redia. Portici. [Pr 774
Rendiconti d. R. Accad. di Lincei.
Roma. [ Pr. 397
Rendiconto dell Acad. delle Sc.
Napoli. [ Pr. 297
Renseignements sur la situation
des Colonies. Paris|.” [Pr. 1643
Repertorium f. Kryptogamische
Literat. Dresde. Voy. Hedwigia.
[| Pr. 63
40
Report (voy. Geol. Surv. of Ca-
nada ). [ Pr. 511
——— (annual) from the board of Re-
gents of the Smithsonian Insti-
tution. Washington. [ Pr. 500
à from the Laboratory of the KR.
College of. Physicians. Edimbourp,
London. [ Pr. 213
——— of the British Association for
the advancement of Sc. London.
i. 1903 |. [ Pr. 355
——— of the Bureau of Fisheries.
Washington. | Pr. 160
of the Commission of Apri-
*
culture. Washington. [Pr. 519
*___ of the Commissioner of Pa-
tents. Washington. [ Pr. 518
—— (of progress) of the Geolog.
Survey of Canada. Toronto, Mon-
tréal, Québec. [ Pr. 51
of the Manchester Museum.
Manchester. [ Pr. 5327
of the Meeting of the Austral-
asian Associat. f. the Advan-
cement of Sc. Sydney. | Pr. 493
2 (ot "the Montréal horticult.
Soc. Montréal. [ Pr. 855
of the Museum of Compar.
zool. Cambridge. [Pr. 1457
—— of the National Acad. of Sec.
Washington. [ Pr. 512
—— of the Peabody-Museum of
American Archaeol. Cambridpe.
| Pr. 45°
of the Trustees of the S. Afri-
can Museum. Cape-Town.
[ Pr. 679
of the U. S. Commis. of Fish
a. Fisheries. Washington.
[Pr. 460
REPORT—REVUE.
Report (of the) U. S. Entomolog.
Commis. Washington|.
[ Pr. 485
—— (Annual) of the U.S. Geol.
Survey. Washington. [Pr. 133
= of the U.S. National Museum.
[ Pr. 500
572
Revista argentina de historia na-
Réunion biologique de Nancy|.
[Pr
tural. Buenos-Aires. [Pr. 272
chilena de bhistoria natur.
Valparaiso. [ Pr. 25
——— de Ciencias. Habana|.
[Pr. 746
del Archivo e de la Bibliot.
Nacio. de Honduras. Teoucigalpa.
Pr. 849%
de la Real Academia de Cien-
cias. Madrid. [ Pr. 347
——— del Museo de la Plata.
[ Pr. 532
de los Progressos de las Cien-
cias. Madrid. [ Pr. 344
de Scien. natur. do Collepio
de S.-Fiel (Broteria). Lisboa.
| Pr. 748
de Scien. Natur. e Sociaes.
Porto||. [| Pr. 269
—— do Museu Paulista. S. Paulo.
| Pr. 544
Revue biographique de la Soc. ma-
lacol. de France. Paris||.
[Pr. 452
—— biologique du Nord de la
France. Lille. [ Pr. 242
—— britannique. Paris. 1. 1891 ||.
[Pr. 527
—— bryologique. Cahan. 1. 1898.
[ Pr. 736
REVUE-—RIVISTA.
* Revue coloniale. Paris.
[ Pr. 481
—— Botanique. Auch. 1. 1895.
[ Pr. 405
critique d'Hist. et de Litiéra-
ture. Paris. [Pr. 371
rritique de Paléozoologie. Pa-
ns. 1. 1897. [ Pr. 723
—— d'Anthropologie. Paris||.
[ Pr. 433
*—— de Géographie. Paris.
[Pr. 734
-—— (mensuelle) de l'École d’An-
throp. de Paris. [ Pr. 454
de l'Univ. de Bruxelles.
[ Pr. 664
—— de Madagascar. Paris.
[Pr. 790
—— d'Entomologie. Caen. 1. 1892.
[ Pr. 287
des Cultures coloniales. Paris.
[Pr. 662
des Études ethnographiques
et sociolog. Paris. (puis, Revue
d'Ethnographie et de Sociol. ).
[ Pr. 858
*— des Idées. Paris. [Pr. 804
£ des Sc. natur. appliquées.
Paris. [ Pr. 256
—— des Sc. natur. de l'Ouest.
[ Pr. 594
——— des Travaux de la Soc. des
Natur. Kazan. [ Pr. 494
——— des Travaux scientif. Paris.
1. 1892. [ Pr. 368
—— d'Ethnographie. Paris||.
[Pr. 432
générale de Bibliogr. franc.
Paris||. (Pr: 776
A1
Revue générale des Sciences pures
et appliquées. Paris. | Pr. 809
horticole. Paris. i. 1894.
| Pr. 44
—— Indo-Chinoise. Hanoi.
[Pr. 794
internationale de Bibliographie
médic., pharmac., vétérin. Paris-
Beyrouth. [ Pr. 4101
internationale des Archives.
Biblioth. Musées. Paris||.
DRE: 1401
—— maritime (et coloniale). Paris.
[ Pr. 406
mycologique. Toulouse. 1.
1898 ||. [ Pr. 64
—— scientifique. Paris. [Pr. 324
scient. du Bourbonnais. Mou-
lins. | Pr. 597
*—— scient. du Limousin. Limoges.
[ Pr. 628
—— Suisse de zool., (renève.
| Pr. 219
Rhodesia Museum Bulawayo.
| Pr. 755
*Ricerche e Lavori del Istituto
Pisa. [ Pr. 70
*
fatte nel Laborator. di Ana-
tom. norm. della Universita di
Roma. [| Pr. 288
Rivista di Biolog. gener. Torino.
1. 1901. [ Pr. 689
—— di Patologia Vegetale. Padova.
1. 1900.|? [Pr. 87
di Sc. biolog. Como-Torino.
i. 1901. [ Pr. 689
*_____ Italiana di Sc. Natur. Srena.
[Pr. 293
A2
“Rivista mensile di Pesca lacust.
fluv. marina. Milano. | Pr. 740
RIVISTA—SECRETARIA.
| Sammlungen Geolog. Reichs-Mu-
seum. Leiden.
[Pr. 5354
Rochester Acad. of Se. (Proceed.). “Sbornik materialov po Etno-
Rochester. 1. 1907. | Pr. .534
Rocznik spravozdanii Akad. Cra-
covte. (Pr 476
Pycran, etc. (Rousskaïa gheologhitch.
Biblioteka). Saint-Pétersbourg ||.
[ Pr. 474
Pyccroe Feorpa. O6in. (Rousskoïé
œhéoer. obchtch.). Saint-Péters-
bourg. | [Pr 486
Royal Dublin Soc. Dublin. | Pr. 359
— (Gardens Kew. London.
[ Pr. 410
Irish Acad. Dublin. [Pr.361
Soc. of Canada. Montreal.
| Pr. 505
= Soc ol Édinburp. | Pr. 358
——— Soc, of London. | Pr. 357
—_— Soc. of New South Wales.
Sydney. | Pr. 469
Rozprawy 1 Sprawozdania Akad.
Umietnosei, etc. Krakow.
[Pr. 476
Russische (Kais.) mineralog. Ge-
sellsch. Saint-Petersbourg..
[Pr. 438%
*____ Revue. Saint-Pétersbourr.
[Pr. 478
S
Sächsische Gesellschaft der Wis-
sensch. Leipzig. | Pr. 331
Sällskapet f. Finlands Geografi.
Helsingfors. [ Pr. 424
orali. 1. Moscou. | Pr. 640
Schlesische Gesellschaft f. Vater-
lindische Cultur. 1. 1902.
[ Pr. 327
Schriften d. Gesellsch. z. Beforde-
rung der Gesammaten Naturwis-
sensch. Marburg. | Pr. 270
der Naturforschenden Gesell-
schaft. Danzig. 1. 1909.
[| Pr. 237
—— der Physikalisch-0Ekonom.
Gesell. Kônisberg. 1. 1905.
[ Pr. 805
des Naturwissench. Vereins.
Kiel. 1. 1892. | Pr. 304
= des Vereins z. Verbreit. na-
turwissenschaft. Kenntn. Wien.
l 100% [ Pr. 312
Schwalbe (Die). Wien. 1. 1893.
| Pr. 148
Schweizerische entomolog. Ge-
sellsch. Basel, Genf, Zurich.
[ Pr. 130
Science. Vew-Vork. 1. 1910.
[ Pr. 506
Bulletin of Kansas Univ.
Larwvrence. | Pr. 670
*_____ of Man and Australas. An-
thropologic. Journ. Sydney.
| Pr. 448
Scientific Investigations. Fisheries.
Dublin. [ Pr. 818
“Scottish Natur. Hist. Soc. Edin-
burg. [ Pr. 749
Séances publiques annuelles (Acad.
des Sc.). Bordeaux. [ Pr. 559
—— pro Fauna et Flora fennica. ! Secretaria de Fomento. Mexico.
Helsingfors. [ Pr. 392
[ Pr. 663
SECTION—
SOCIETA. 13
Section Ouest-Sibérienne de la | Sitzungsberichte der niederhei-
Soc. Russe de Géograph. Onsk.
| Pr. 496
—— (Sous-} Troïtskosavsk-Kiakhta
‘de la Soc. Russe de Géographie.
Troitskosavsk-Kialhia.
[Pr. 497
Seismological Journal of Japan.
Vokohama. i. 1895. [Pr. 466
Soc. of Japan. Tokyo-Voko-
hama ||. | Pr. 466
Senckenbergische naturfor -
schende Gesellsch. Frankfurt.
| Pr. 339
Siebenbürgischer Verein f. Na-
turwissensch. Hermannstadt.
[ Pr. 47
Cncremarnuecroe, etc. | Sistematit-
cheskoïé opiçanie Kollektsiy, etc.
(Univers. Varsovie)|. [Pr. 640
Sitzungsbericht der Akadem. der
Wissensch. Wien. [ Pr. 825
Sitzungsberichte der Gesellschaft
fur. Morphol. u. Physiol. Mün-
chen. 1. 1895. [| Pr. 209
—— «der Gesellsch. Naturforschen-
der Freunde. Berlin. [ Pr. 308
— der Gesellsch. zur Beforderung
der Gesammten Naturwissench.
Marburg. [ Pr. 270
der K. bôühmischen Gesellsch.
der Wissensch. Prag. [Pr. 396
der mathematisch-physika-
lischen Classen der KK. Akad. der
Wissens. München. [ Pr. 822
—— der Naturforscher Gesellch.
Leipzig. 1. 1900. [ Pr. 834
—— der naturforsch. Gesellch. bei
der Univer. Dorpat-lurief. 1.
1903 ||. [ Pr. 314
nischen Gesellsch. f, Natur-u Heïl-
kunde. Bonn. [ Pr. 333
—— der Physikalisch-Medic. Ge-
sellsch. Würzburp. [| Pr. 200
der Preussisch. Akad, der Wis-
sens. Berlin. | Pr. 323
und Abhandi, der Naturwiss.
Gesells. Jsis. Dresden. 1. 1895.
| Pr. 341
Scandinavisches Archiv. f. Phy-
siologie, Leipzip. [ Pr. 216
“S'lands Plantatuin. Puitenzore.
[ Pr. 754
Smithsonian Institution. Washing-
ton. [ Pr. 500
Sociedad aragonesa de Ciencias
naturales. Zaragoza. | Pr. 840
—— Broteriana. Coimbra.
| Pr. 106
——— cientifica «Antonio Alzate».
Mexico. [ Pr. 536
-—— cientifica Argentina. Buenos-
Aires. | Pr. 690
—— española de Hist. nat. Madrid.
) | Pr. 345
*—— geografica. Lima. | Pr. 483
mexicana de Hist. nat. Museo
nacional. Mexico. 1. 1900.
| Pr. 514
nacional de Agricultura. San
Jose de Costa-Rica.
| Pr. 846
Sociedade Carlos Ribeiro. Porto Il.
| Pr. 269
—— scientifica de Sao-Paulo.
[ Pr, 849
Societa botanica italiana. Firenze.
[ Pr. 69
h4 SOCIETA—SOCIÉTÉ.
*Societa Crittogamologica italiana.
Milano-Varese. [ Pr. 4104
-—— dei Naturalisti Modena.
[ Pr. 624
—— geologica italiana. Roma.
[Pr. 637
Italiana di Scienze natur. Mi-
lano. | Pr. 398
reale di Napoli (sezione della).
[ Pr. 297
romana di Anthropolopica.
Roma. [| Pr. 826
romana per gli studi zoolop.
Roma. [ Pr. 609
Societas pro Flora et Fauna Fen-
nica. Helsinofors. [ Pr. 39€
scientiarum fennica. Helsingfors.
[ Pr. 379
——— Scientiarum Indo-Neerlandiæ.
[Pr, 467
Scientiarum Upsaliensis (Acta,
Nova Acta). Upsala. [ Pr. 388
—— z00log1ca Tokyonensis. Tokyo.
*
x
[ Pr. 669
*Societatea stientificà si lterara
din last. | Pr. 286
“Societatum [Lüitteræ. Frankfurt
a.-M. |. [ Pr. 1118
“Société académique d’Agricul.
Belles-lettres, Sciences, ete. Poi-
hers. [ Pr. 569
—— acad. d'Agric. Sc. Arts, Belles-
Lettres de l'Aube. Troyes.
[ Pr. 556
acad. de la Loire-Inférieure.
Nantes. [ Pr. 565
acad. Indo-Chinoise. Paris.
[ Pr. 558
——— Américaine de France. Paris.
[ Pr. 423
géologie,
[ Pr. 592
Belge d’études coloniales. Bru-
æelles. [ Pr. 782
botanique de France. Paris.
[ Pr. 81
Société Belge de
Bruxelles.
botanique de Genève.
[| Pr. 704
*—— botanique de Lyon.
[ Pr. 84
botanique du Gr.-Duché de
Luxembourg. [ Pr. 95
*—— centrale d'Apricul. de Aude.
Carcassonne. [ Pr. 59°
*
centrale d'Agricul. de la Sa-
voie. Chambéry. [ Pr. 96
centrale d’Aoricul. et des Co-
mices agricoles del’Hérault. Mont-
pellier. [ Pr. 444
centrale d’Apicult. d'Insectol.
Paris. | Pr. 188
—— centrale d’Aquiculture. Paris.
[Pr. 700
-— centrale (nationale) d’Agricul-
ture de France. Paris.
[ Pr. 98 et 99
[Pr 47
d'Acclimatation de France.
Paris. [ Pr. 256
d'Agricult. Hist. nat. Lyon.
1. 1909.
d'Agricult. Sc. Arts, Belles-
Lettres. Tours. [ Pr. 561
—— d'Agriculture, Sc. et Arts.
d'Agen. 1. 1863. [ Pr. 587
—— d’'Anthropologie de Bordeaux ||.
[ Pr. 452
—— d'Anthropologie de Bruxelles.
[ Pr. 455
La
FER chimique de Paris.
(Pr. 443
SOCIÉTÉ. h5
Société d'Anthropologie de Lyon.
[Pr. 450
—— d'Anthropologie de Paris.
[ Pr. 436
——— Darwin. Bordeaux ||.
. [Pr. 264
LEE Dauphinoise. Grenoble.
[ Pr. 526
[ Pr. 208
—— de Botanique de Belgique. Bru-
æelles. [ Pr. 82
de Géographie commerciale de
Paris. | Pr. 487
de Géographie de l'Ain. Bouro.
1. 1902. [ Pr. 424
de Géographie de l'Est. Nancy.
1. 1892. | Pr. 428
—— de Géographie de Paris.
[Pr. 410
de Géographie finlandaise. Hel-
singfors. [ Pr. 424
*____ de l'Histoire de Paris. Paris.
[ Pr. 578
d'Émulation des Vosges. Épi-
nal-Paris. [ Pr. 552
“ d'Émulation du Doubs. Besan-
con. [ Pr. 5527
—— de Physique et d'Hist. nat.
Genève. [ Pr. 367
des Agriculteurs de France.
Paris. 1. 1895. [ Pr. 625
des Amateurs des Sc. et des
Arts. Lille. 1. 1893. [Pr. 582
—— des Américanistes. Paris.
[Pr. 769
—— des Amis des Sc. nat., d’An-
throp. etc. Moscou. [ Pr. 375
—— des Amis des Sc. nat. Rouen.
[Pr. 567
—— de Biologie. Parts.
Société des Let.. Sc. et Arts de
l'Aveyron. Rodez. 1. 1893.
[ Pr. 632
: des Médecins et des Natural.
Jassy. FPr: 601
—— des Naturalistes à l'Univers.
impér. de Kazan. | Pr. 494
——— des Naturalistes à l'Univers.
impér. de Kharkof. | Pr. 492
des Naturalistes de Jaroslaw.
[Pr. 797
—_— des Naturalistes de Kiew.
[ Pr. 272
—— des Naturalistes de 1a Nouvelle
Russie. Odessa. [ Pr. 214
—— des Naturalistes de Saint-Pe-
lersbourp.. [ Pr. 289
—— des Naturalistes de Varsovie.
[P. 596
—— des Naturalistes Luxembour-
oeois. Luxembourg. [ Pr. 5
— des Sc. Agricul. et Arts de la
Basse-Alsace. Strasbourp ||.
[ Pr. 50
—— des Sc., Bel.-Let. de Nancy.
[ Pr. 580
des Sc. de Finlande. Helsino-
Jors. [ Pr. 379
des Sc. de l’Agricult. et des
Arts. Lille. i. 1893. [ Pr. 582
——— des Sc. de Liépe. Bruxelles.
[ Pr. 319
—— des Sc. de Nancy. Paris-Nancy.
[ Pr. 572
des Sc. de Roumanie. Bucarest.
i. 1901. [ Pr. 718
-—— des Sc. et Arts de la Réunion.
Saint-Denis (de la Réunion) |.
[ Pr. 5454
KG
SOCIÉTÉ.
Société des Sc. histor. et natur. | Société d'Hist. natur. des Ardennes.
de l'Yonne. Auxerre.
| Pr. 570
ü des Sc. histor. et natur. de
Semur (Côte-d'Or). [ Pr. 584
des Sc. naturelles de l'Ouest.
Nantes. [ Pr. 591
des Se. natur. de Neufchätel.
i. 1886. [ Pr. 292
*____ des Sc. natur. et médic. de
Seine-et-Oise. Versailles.
| [ Pr. 551
de Spéléologie. Paris.
[ Pr. 665
—— de statistique. Paris.
[ Pr. 386
d'Etnogr. améric. et orientale.
Paris ||. [ Pr. 449
—__— d'Étude des Sc. natur. de Nîmes.
[ Pr. 558
d'Études des Sc. naturelles de
Nimes. | Pr. 558
____ d'Études coloniales. Bruxelles.
[ Pr. 782
____ d'Études Indo-Chinoises de
Saison. [ Pr. 488
= d'Études scientifiques d'Angers.
[ Pr. 554
*_____ 'Études scientif. de l'Aude.
Carcassonne. | Pr. 626
ñ d'Études scientif. de Paris.
i. 1890 |. | Pr. 573
d'Études scientif. du Finistère.
Morlaix. 1. 1892 |. | Pr. 579°°
d'Hist. natur. d’Autun.
[ Pr. 566
—— d'Hist. natur. de Colmar.
[ Pr. 593°*
= d'Hist. natur. de Mäcon,
[ Pr. 855
Charleville. i. 1906. [Pr. 596°*
ñ d'Horticult. de Bot. d'Hist.
nat. de l'Hérault. Montpellier.
| Pr. 623
d'Hydrologie médie. Paris.
[ Pr. 193
—— d'Océanographie du Golfe de
Gascogne. Bordeaux. i. 1903 |?
[ Pr. 768
—— dunkerquoise pr. l'Avanc. des
Sc. Dunkerque. 1. 1884.
[| Pr. 579
—— entomologique de Stockholm. -
[ Pr. 648
entomologique de Belgique.
Bruxelles. | Pr. 487
—— entomologique de France. Pa-
ris. | PrÆfT
entomologique Suisse. Schaffa-
hausen. | Pr. 480
finno-ongrienne. Helsingsors.
i. 1893. | Pr. 446
française de bot. Auch. 1. 1895.
| Pr. 405
———— française de minéral. Paris.
[ Pr. 423
française d’entom.Caen.1. 1893
[ Pr. 287
oéolosique de Belgique. Ligre.
| 4099. | Pr. 35
—— géologique de France.
[ Pr. 134 ct 134
géolog. de Normandie. Le Ha-
pre ||. [ Pr, 585
- géologique du Nord, Lulle.
[ Pr. 555
helvét. des se. nat. Bale-Geneve-
Lyon. | Pr. 243
SOCIÉTÉ—STATISTIQUE.
Société malacologique [puis R.
zoolog. et malacol). Bruxelles.
[ Pr. 453.
— malacologiquede France. (Rev.
biogr.) Paris ||. [ Pr. 152
= médicale de l'Yonne. Auxerre.
[ Pr. 575
météorologique de France.
Paris. | Pr. 30
micologique de France. Poli-
Lny. 1. 1099. [ Pr. 45
nationale d’Horticulture de |
France. Paris. PPre97
Neuchatel. | Pr. 642
nivernaise des Sc. Nevers.
[Pr. 590
normande de Géogr. Rouen.
1. 1899. | Pr. 498
—— ouralienne d'Amat. des Se. Nat.
Ékaterininburg. [ Pr. 598
paléontologique Suisse. Greneve-
Pale-Zurich. [ Pr. 130
—— philomathique de Paris.
[ Pr. 373
*— philomathique de Verdun.
[ Pr. 562
portugaise des Se. nat. Lis-
bonne. [ Pr. 874
royale belge de Géographie.
Bruxelles. [| Pr. 429
©— royale du Canada. Montréal.
[| Pr. 505.
© —— royale linnéenne. Bruxelles.
HiPrs 57
—— royale zoolog. et malacol. de
Belgique. Bruxelles. [ Pr. 153
russe (impériale) de Géogra-
phie. Saint-Pétersbourp,
Pr, 486
neufchâteloise de Géographie. |
AT
Société russe de Pisciculture. Saint-
Pétersbourg.. Er: 881
*
—— gcient. de Bruxelles.
[Pr. 631
-——— scient. du Chili. Santiag'o.
[ Pr. 535
—— scient. et Station zoolog. d’Ar-
cachon. Paris. [ Pr. 747
—— serbe de Géologie. Belorade.
[ Pr. 705
vaudoise des Sc. Nat. Lausanne.
[ Pr. 291
AE z00l0g. de France. Paris.
[ Pr. 466
Society of Botany. Tokyo.
| Pr. 416
South African Museum Cape-Town.
| Pr. 679
| Pr. 665
Spelunca. Paris.
Spolia zeilanica Colombo.
[ Pr. 784
Spravotchnyi, etc. (Bull. biol.).
Juriev (Dorpat). [ Pr. 850
Sprawozdanie komisyi fisyogra-
fiezney. Krakow. | Pr. 476
Cpacka Kpazerska Araygewis (Srpska
Kralevska Akad.). Belorade.
[ Pr. 506
“State Viticultural Commis. (An-
nual Report.) Sacramento.
| Pr. 5176
Statesman's Vear-Book (The).
London. 1. 1905. | Pr. 5244
Station aquicole de Boulogne-sur-
Mer. [ Pr. 581
*Statistique pénérale de la
France. Paris. | Pr. 5735
*— de l'Enseignement secondaire.
Paris. | Pr. 4602
48
Statistiques coloniales. Paris ||.
(Pre:
[ Pr. 5200
Stray Feathers. Calcutta. 1. 1899.
| Pr. 445
“Studi compiuti nel Istituto zoolo.
d. R. Univers. Roma. | Pr. 737
Studies fr. the Marine Laborat.ofthe
R. Society. Dublin |. [Pr. 359
fr. the zoolog. Laborat. of
the Univers of Utrecht. [ Pr. 7
*— of the Colorado College.
[ Pr. 799
“Suomalais-Uorilaisen Seuvan Ai-
kakans Kirja. Helsinguissa.1. 1895.
Stavanger Museum.
*
[ Pr. 446
Suomen maantieteellinen Seura.
Helsingfors. [ Pr. 424
Svenska (Kol.) Vetensk. Akad.
Stockholm. [ Pr. 374
T
Termeszetrajzi Füzetek. Buda-
Pesth. [ Pr. 671
Texas Acad. of. Sc. Austin.
[ Pr. 681
Tijdschrift der Nederlandsche
dierkundige Vereeniging. Leiden.
Pr. 465
voor de wiss en naturkund.
Wetenschap. Amsterdam ||.
[ Pr. 348
—— voor Indische Taal-Land en
Volkenkunde. PBatavia’s Hay.
1. M9 [ Pr. 471
voor Nederlandsche Iñdie. Bata-
oia-Groningen et Zatt Bommel. 1.
1890. | Pr. 479
STATISTIQUES—TRANSACTIONS.
Tokyo Anthropological Soc. Tokyo.
| Pr. 457
© —— imperial Museum.
[ Pr. 796
Torrey Botan. Club. New-Vork.
(Pr 607
Tour du Monde (Le). Paris.1. 1909.
[ Pr. 409
Trabalhos de Acad. d. Sciencias
do Portugal. Lisboa. [ Pr. 391
Transactions and Proceed. of the
New Zealand Instit. Wellington.
[ Pr. 468
—_— ofthe Acad. of. Sc. Saint-Louws.
[ Pr. 533
of the Americ. philosoph. Soc.
Philadelphia. [ Pr. 504
of the Anthropolog. Soc. of
London ||. [ Pr. 431
of the Anthropolog. Soc. Was-
hingion. [ Pr. 445
of the Asiatic Soc. of Japan.
Yokohama. 1. 1893. [ Pr. 477
—— of the Cambridge philosoph.
Soc. Cambridge. [ Pr. 360
—— of the Canadian Institute.
[ Pr. 640
of the Connecticut Acad. of
Arts and Sc. New-Haven,
[ Pr. 538
—— of the Entomol. Soc. London.
[| Pr. 703
of the Epping Forest and County
of Essex Field-Club. Essex. ‘1.
‘1890. [ Pr. 264
—— of the Ethnolog. Soc. || .
[ Pr. 434
———— of the Linnean Soc. of London.
[Pr. 255
*
TRANSACTIONS—TRAVAUX.
*Transactions of the Maine State
Pomological Soc. Augusta.
[ Pr. 400°*
— ofthe .… Meeting of the Kan-
sas Acad. of Sc. Topeka. 1. 1898.
[ Pr. 530
—— of the Meriden Scient. Assoc.
Meriden. 1. 1898. [ Pr. 529
—— of the Natur. Hist. Soc. of
Northumberland. Durham et New-
castle upon Tyne. [ Pr. 650
F of the Natur. Hist. Soc. of
Queensland. Brisbane. | Pr. 607
—— of the New-York Acad. of Sc.
New-York. [ Pr. 502
K of the New-York State Agri-
cult. Soc. New-York. [Pr. 520
of the Philosoph. Soc. of New-
South Wales. Sydney ||.
[ Pr. 469
re: of the R. Geolog. Soc. of Corn-
wal. Penzance. [ Pr. 439
—— of the R. Dublin. Soc. Dublin.
[ Pr. 359
—— of the R. Irish Acad. Dublin.
[ Pr. 361
— of the R. Soc. of Edinburp.
[ Pr. 358
(Philosophical) of the R. Soc.
of London. [ Pr. 357
of the R. Soc. of New-South
Wales. Sydney. [ Pr. 469
*—— of the Scottish Nat. History
Soc. [ Pr. 749
of the Seismolog. Soc. of Ja-
pan. Tokyo-Yokohama. 1. 1895.
[ Pr. 466
—— (The) of the South African
Philosophical Soc. Cape-Town.
[ Pr. 619
BIBL. DU MUSÉUM.
49
Transactions of the Texas Acad.
of Sc. Austin. [ Pr. 681
of the Wagner Free Institute
of Sc. of Philadelphia. 1. 1890.
[ Pr. 522
—— of the Zoolog. Soc. of London.
[ Pr. 475
Transunti della R. Accad. dei Lin-
cei. Roma ||. [ Pr. 397
Travaux de d’Assoc. de l’Institut
Marey. Paris ||. [ Pr. 5625
—— de la Soc. des Natural. à l'Univ.
de Kazan. [ Pr. 494
—— de da Soc. des Natural. à
l'Univ. de Kharkov. [ Pr. 492
de la Soc. des Naturalistes de
Saint-Pétersbourp. [ Pr. 289
de la Soc. des Naturalistes de
Varsovie. [ Pr. 596
ë de l'Institut de zoolog. de
Montpellier-Paris. [ Pr. 604
——— des Laboratoires d'Arcachon.
[ Pr. 747
du Jardin botan. de Tiflis.
1. 1907. [ Pr. 52
——— du Laborat. de botan. de l'Uni-
vers. de Varsovie |. [Pr. 5823
*___ du Laborat. de Géolog. de la
Fac. des Sc. Grenoble. [Pr. 724
du Laboratoire de L. Frédéricq.
Liège-Gand-Paris. 1. 1895.
[Pr. 241
—— du Laboratoire de physiol. de
l'Univ. de Genève. [ Pr. 5500
—— du Laboratoire de zoologie de
l'Univ. impér. Varsovie.
—— du Laboratoire de zool. du
D' P. Girod. Clermont-Ferrand ||.
[ Pr. 184
90
zo0log. Varsovie.
[ Pr. 640"
Trenton Natural Hist. Soc. Tren-
lon. 1. 1891. [ Pr. 521
“Trinidad Field Naturalist's Club.
Port of Spain ||. [ Pr. 610
Trounrocascko-Kaxruncemi etc. , Tro-
itskosavsko-kiakhtinsku1 otd. rouss.
gheopr. obchtch. Troitskosavsk.
[ Pr. 497
Tromsg Museum. Tromso.
[ Pr. 692
Tropenpflanzer (Der). | Pr. 659
Tropical Apgriculturist. Colombo.
(Ceylan ). [ Pr. 407
Tpyasr efc. (Troudy.… gheologhit-
cheskago Komiteta. Suint-Péters-
bourg. | Pr. 474
——, etc. (Troudy obchtchest. es-
testvoïisp.) Kazan. [| Pr.°494
, ete. (Troudy obchtchest. ispi-
tat. prirody.) Karkov. | Pr. 492
—, etc. (Troudy obchtchest. es-
testvoispyt.) Saint-Pétersbourg.
| [ Pr. 289
, etc. (Troudy roussk. entomol.
obchtchest.) [ Pr. 786
, etc. (Troudy Tiflissk. botan.
çada.) Tylis. 1. 1907. |Pr. 526
—— , etc. (Troudy obchtchest. es-
testvoisp.) Varsoure. | Pr. 595
Trübner’s American... Record.
London. ||. | Pr. 4449
Tschermak’s Mineralog. u. Pe-
trogr. Mittheilung. Wien.
[ Pr. 618
“Tübingen Zool. Arbeiten. Leipzo.
[ Pr. 638
Tufts College Studies. Tufts College.
1. 1905. [ Pr. 539
TRAVAUX-UNIVERSITÉ.
“Travaux du Labor. du Cabinet:
U
Üebersicht der Arbeiten u. Ver-
handi. der Schlesischen Gesel. f.
Vaterland-Cultur. Preslau.i. 1908.
[ Pr. 327
Ungarische Geolog. Anstalt. Buda-
Pest. [ Pr. 449
" Union agricole Calédonienne. Nou-
méa. [ Pr. 709
-—— coloniale française. Paris.
[ Pr. 608
United States Bureau of Educat.
Washington. [ Pr. 534°*°
Ü. S. Commission of Fish and
Fisheries. [ Pr. 460
—— Dep of Agriculture. Div. of
Entomol. Washington ||.
[ Pr. 186
Entomolog. Commis. Washing-
ion ||. [ Pr. 485
Geograph. and Geolog. Survey
of the Rocky Mountain Region ||.
[ Pr. 5272
—— Geological Survey. Washington,
[ Pr. 433
—— Geological and Geograph. Sur-
vey. Washington ||. [ Pr. 432
—— National Museum. Washington.
[ Pr. 265
Universita di Siena. [Pr. 748
Universitas Jurjievensis. Jurjiev.
[ Pr. 844
Université de Bordeaux.
[Pr. 747
—— de Jassy. [ Pr. 717
de Liège (Trav. lab. physiol.)
Liége-Gand. 1. 1895. [Pr. 241
UNIVERSITÉ--VERHANDLUNGEN.
Université de Lyon. [Pr. 612
=— de Toulouse. 1. 1899.
[ Pr. 682
—— de Varsovie. [ Pr. 640°*
University of California. Berkeley- |
… Sacramento. [ Pr. 603
*— of Chicago. [ Pr. 824
——— of Cincinnati. [ Pr. 802
2 of Montana. [ Pr. 806
—— of Pensylvania. Philadelphia.
[ Pr. 667
——— of Texas. Austin. [ Pr. 809
——— of Toronto. [ Pr. 745
*___2 of Wisconsin. Madison.
| [ Pr. 605
Untersuchungen aus dem Botan.
Institut zu Tübingen. Lepzp.
1. 1888. [Pr. 88
zur Naturlehre der Menchen
und der Thiere, Giessen | .
[ Pr. 201
Ypaascroe Oéimecrso , etc. (Ouralskoïé
obchtchest. lubitel. estestvosnan. )
Ékaterinburg. [ Pr. 599
V
Bapmascroe, etc. (Varchavskoié ob-
chtch. estestvoisp.) Varsovie.
[ Pr. 596
Verein der Freunde der Natur-
seschichte in Mecklenburg. Gus-
trow. 1. 1895. [ Pr. 241
——— für Erdkunde zu Dresden.
il. 1097. [ Pr. 414
—- fur Erdkunde zu Halle a.S.
1. 1091. [ Pr. 419
51
Verein für Erdkunde. Leipzip.
1. 1906. [ Pr. 411
— für Naturkunde. Annaberp. .…
i. 1891. [ Pr. 215
für Naturkunde im Herzogtum
Nassau. Wiesbaden. [ Pr. 385
für Naturlunde zu Cassel.
il. 1092. | Pr. 336
fur Vaterlandische Naturkunde
in Würtemberg. Stuttpart.
[ Pr. 342
Luxemburger Naturfreunde
«Fauna». Luxemburg. [ Pr. 5
zur Verbreitung naturwissen-
schaftl. Kenntnisse in Wien. 1.
1904. [ Pr. 312
Verhandelingen der Koninkjke
Akad. van Wetenschap. Amster-
dam. [ Pr. 348
der Natuurkund. Vereenig. in
Nederlandsch-Indie. Batavia.
[ Pr. 467
van het Bataviasch. Genootschap
van Kunsten en Wetenschappen.
Batavia. 1. 1891. [ Pr. 474
Verhandlungen der Anatom.
Gesellschaft. Jena. Pr #90":
——— der Deutschen Naturforscher u.
Aerzte. Leipzig ||. [ Pr. 390
der Gelehrten Estnischen Ge-
sellschaft. Dorpal. i. 1900 |.
[ Pr. 656
der Gesellsch. Deutscher Na-
turforscher und Aerzte. Leipzip.
[ Pr. 390
——— der Gesellsch. f. Erdkunde.
Berlin. 1. 1907. [ Pr. 407
der (K. K.) Geolog. Reichsanst.
Wien. [ Pr. 138“
Ip
52
Verhandlungen der Leopold.-
Carolin. Akad. (Nova Acta).
Halle. [ Pr. 340
der Naturforschenden Gesellsch.
Basel. [ Pr. 242
der Physikalischen Gesellschaft
zu Berlin. 1. 1891. [ Pr. 20
der Physikal.-Medicin. Ge-
sellschaft. Würtzhurp. 1. 1906.
[ Pr. 200
—— der Physiolog. Gesellsch. zu
Berlin. [ Pr. 202
Ge-
—— der Russisch. Mineral.
sellsch. Saint-Pétersbourg.
[ Pr. 1438
des Biologischen Vereins in
Stockholm (Biologiska Foren. For-
handlingar). 1.1892. [Pr. 267
—— des Botan. Vereins der Provinz
Brandenburg. Berlin. 1. 1905.
[ Pr. 74
—— des... Deutschen Geographen-
tag. Berlin. 1. 1901. [ Pr. 408
— des Deutschen Wissensch. Ve-
reins zu Santiago |. [Pr. 509
— des Naturhistor. Vereins der
Preussisch. Rheinlande u. West-
phalens. Bonn. [ Pr. 333
des Naturhist.-Medicin. Vereins
zu Heidelberp. 1. 1904.
[Pr. 320
des Naturwissensch. Vereins
von Hamburg-Aliona. | Pr. 395
—— des Naturwissensch. Vereins
von Karlsruhe. [ Pr. 328
u. Mittheïilungen des Sieben-
bürgischen Vereins f. Naturwis-
sensch. Hermanstadi. [ Pr. 47
Verôffentlichungen aus dem K.
Museum f. Vôlkerkunde. Berlin.
[Pr. 443
VERHANDLUNGEN—WEST.
* Verôffentlichungen d. Nieder-
land.Reichs-Museums f. Vôlker-
kunde. Haarlem. [| Pr. 4689
des Instit. f. Meereskunde. Ber-
lin. [ Pr. 5528
Versammlung Deutscher Natur-
forsch. und Aerzte. [Pr. 390
Verslagen en Mededeelingen d. Ko-
ninck. Akad. van Wetenschap.
Amsterdam. [ Pr. 348
Vestnic krälovské Ceské Spolek-
nostie Nauk. Praza. [ Pr. 396
Videnskabs Selskab 1 Christiania.
[ Pr. 276
—— Selskab Copenhærue.
[ Pr. 325
Videnskabelige Meddeleser. K70-
benhavn. [ Pr. 259
*Vierteljahrs-Katalog aller neuen
Erscheinungen im Felde der Lit-
terature in Deutschl. Leipzig.
[ Pr. 1107
Vierteljahrschrift der Naturfor-
schende Gesellschaft in Zürich.
[ Pr. 353
Bécrauxs , etc. ( Viestnikh, rybopro-
mychlennosti.). Saint-Pétersbourg.
[ Pr. 831
*Virchow’s Archiv f. Pathologische
. Anatomie u. Physiol. [ Pr. 730
W
Wagner Free Institute of Sc. Phla-
delphia. [ Pr. 522
Washington Acad. of. Sc. Washing-
ion. [Pr. 707
* West-Australian Natural History
Soc. Perth. [ Pr. 800
WIENER. — ZEITSCHRIFT.
| Wiener Entomolog. Zeitung. Wien.
[ Pr. 474
Wilson (The) Bulletin. Oberlin.
[ Pr. 744
Wissenschaîtliche Meeresun-
tersuch... Anstalt in Helgoland.
Kiel-Leipsig. [ Pr. 1524
ee Mittheilung. aus Bosnien u.
der Herzegovina. Serajevo.
[ Pr. 218
Würtembergische Naturwissen-
schaft. Gesell. Stuttgart. | Pr. 342
Würzburger Medicinische u. Na-
turwissensch. Zeitschrift. Wäürz-
burg. 1. 1906. [ Pr. 200
Y
Yearbook of the Kedival Agricult.
Soc. Le Caire. Pr. 859
of the Scient. a. Learn.
Soc. of Great Britain a. Ireland.
London. [ Pr. 1123
Ymer. Stockholm. [ Pr. 420
Z
Sanackeu Vun. Pyccrkaro l'eorpasnue-
craro OGmecrsa. (Zapiski Imp.
Roussk. gheogr. obchtch.) Saint-
Pétersbourg. [ Pr. 486
—— Kiescxaro, etc. (Kievskago
obchtch. estestvoisp.). Kiew.
| [Pr. 272
—— Hosopociäcraro O6mecrsa. etc.
(—— novorossüjskago obchtch.
estestvoïsp.). Odessa. [Pr. 273
3amaqno, etc. (— Zapadno-
sibirsk. otd. rouss. gheosr.
obchtch.). Omsk. [ Pr. 496
— Pyccxaro muneparoruu., etc.
(—roussk. mineralog. obchtch.).
Saint-Pétersbourg. [Pr. 138
53
Sanacauun, Zapisnitsi srpsk. kralev.
Akadem. Belorade. [ Pr. 705
Zbior Wiadomosci do Antropol.
krajowej... Akademii umiejetn.
Krakow. [ Pr. 476
Zeitschrift der Deutsch. Geolog.
Gesellsch. Berlin. [ Pr. 124
—— der Gesellsch. f. Erdkunde.
Berlin. 1. 1906. [ Pr. 407
Er. tur Allgemeine Physiol. Jena.
[ Pr. 728
f. Analytische Chemie. Wies-
baden. 1. 1905. GPES
f. Bildende Eetbinde. Ber-
lin. 1. 1893. [Pr. 43
—— f. Biologie. Berlin. [Pr. 207
f. d. Gesamte Ornithol. Buda-
pest. [ Pr. 450
—— f, Ethnol. Berlin. | Pr. 430
_—— f, Gartenbau u. Gartenkunde.
Berlin. Neudænn. ||. [ Pr. 43
f. Krystallogr. u. Mineral. Leip-
zig. [Pr. 121
f. Morphologie u. Anthrop.
Téna. [ Pr. 5196
—— f, Naturwissenschaften. Halle-
Leipzig-Stuttrart. [ Pr. 239
—— f. Pflanzen-Krankheiten.
Stutigart. [ Pr. 417
—— (Hoppe Seiler’s) f. Physiolo-
gische Chemie. Strasbourg. | Pr. 1
—— f. Praktische Geologie. Berlin.
1. 1900. [ Pr. 31
f. Tropische Landwirtschaft.
Berlin. [ Pr. 659
——— f, Wissenschaft. Geogr. Lahr-
Weimar. | Pr. 497
54
Zeitschrift f. Wissenschaft. Mi-
kroscop. Braunschwerr.
[Pr. 227
f. Wissenschaft. Zoologie. Leip-
Lg. [ Pr. 440
Zentralblatt. (Voy. Centralblatt.)
[ Pr. 168
Zoological-and Acclimatation Soc.
of Victoria. Melbourne-Gastelmaine.
1. 1904.
——— Record. London.
[ Pr. 158 et Pr. 1143
Pr. 75
Zoologica. Stuttgart.
—— Soc. of London.
—— Soc. of Philadelphia.
[ Pr. 524
Zoologisch-Botanische Gesellschaft
in Wien, [ Pr. 252
[Pr. 470 |
LEITSCHRIFT. — ZOOLOGIST.
Zoologisch Genootschap. Ams-
terdam. [ Pr. 183
Zoologische Annalen. Würzburp.
[ Pr. 794
—— Beitrage. Breslau. 1. 1893 ||?
—— Jahrbücher. léna. . [Pr. 179
Zoologischer Anzeiger. Leipzip.
[ Pr. 159
— Garten. Frankfurt a. M.
[ Pr. 164
—— Museum zu Berlin. Halle a. S.
[| Pr. 659
——— Jahresbericht. Berlin.
[ Pr. 141
Zoologisches Centralblatt. Leipzio.
[ Pr. 281
Zoologist (The). London. | Pr. 161
LISTE DES CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
ORDRE ALPHABÉTIQUE.
Eseruaaror (Ph.). Inspecteur de l'Agriculture en Indo-Chine et
Précepteur du roi d’Annam. Auteur d’intéressants travaux
botaniques insérés dans le Bulletin du Muséum............ 20 janv. 1910
Fasre (Henri). Correspondant de l’Institut, Membre honoraire
de la Société Entomologique de France, à Serignan (Vaucluse). 26 mai 1910
Farcow. Professeur à Harvard University, Cambridge, 24, Quincy
UD): de nt ane otomdinist à ormroiaie e octo 3 noy. 1910
Laceruerm (De). Professeur de Botanique à l’École supérieure de
un tu dés ne sue à . 17 mars 1910
Muzer-Horsin. Médecin-major à Gabès (Tunisie)............ 26 mai 1910
Morcan (J. pe). Délégué général en Perse. Donateur de collections
de fossiles recueillis en Perse par son frère, feu H. de Morgan,
et de collections entomologiques réunies par lui en Perse. .... 20 janv. 1910
Ouwier (Ernest). Entomologiste, Correspondant de la Société
nationale d'agriculture. Les Ramillons, près Moulins (Allier).
Études et publications sur les Coléoptères Lampirides. . .. ... 26 mai 1910
Rozaxp-Gossezin (Robert). Botaniste. Colline de la Paix, Ville-
franche-sur-Mer (Alpes-Maritimes). ..................... 16 juin 1910
Tuérior. Directeur de l’École primaire supérieure au Havre.
D nn u-mare, 1, Le Havre... ..................,.... 3 nov. 1910
Wizzs. Professeur de Botanique à l’Université de Christiania... 17 mars 1910
MEMBRES DÉCÉDÉS EN 1909.
Friny (René). Capitaine du Génie. Géologue : Sénégal... ...,.. 23 oct, 1909
"©
BIBL. DU MUSÉUM, 5
ss NDS
MEMBRES DÉCÉDÉS EN 1910.
Baner (Charles). Minéralogiste "00, ee oct.
Düraxp (D° Ernest-Armand). Botaniste, Donateur des collections
Cosson et de subsides destinés à assurer leur entretien. ..... y sept.
GEay (Fernand). Voyageur naturaliste. ....................
Gizzor (D° François-Xavier). Président de la Société d'histoire
naturelle d'Auttin.s-26:. 2140 OR CCE 18 oct.
Le Rar. Instituteur à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). .......... oct.
Poisson (H.). Conseiller du Gouvernement de l'Afrique occiden-
tale français6..,,.,..24 140,8 0022 SUR EN ENES 29 mai
Taowas ( Philippe-Étienne). Vétérinaire principal de 1" classe,
Membre de la Commission scientifique de la Tunisie, Officier
de la Légion d'honneur. Géologue et Paléontologue......... 12 fév.
RECTIFICATIONS.
LISTE CHRONOLOGIQUE DES CORRESPONDANTS.
ADDITIONS.
Beavrerrauy (D’ D.). Voyageur naturaliste, Guadeloupe [f].....
Lerèvre (Théophile). Voyageur en Abyssinie [F].......... ... 1h sept.
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1910
1840
1838
LISTE DES CORRESPONDANTS EXISTANTS EN 1910.
CORRECTIONS ET CHANGEMENTS D’ADRESSE.
Bec (Jean-Marc). Ingénieur civil. Rue d'Amsterdam, 90....... 16 nov.
Ber (M). Méme adrésse. 2, met sers 16 nov.
1897
1897
MA ET pt
Bzanc (Édouard). Ancien Inspecteur des forêts en Tunisie. Voya-
geur naturaliste : Asie centrale. Rue de Rivoli, 226, à Paris...
Camus (Fernand). Docteur en médecine. Botaniste-Bryologiste.
ee, 7, àParis_..........,.,.4...,......
Capus (Guillaume). Ancien Directeur de l'Agriculture et du Com-
merce en Indo-Chine. Explorateur du Pamir. Rue des Til-
leuls, 56, à Boulogne-sur-Seine (Seine)..................
Carrarzmac (Emile). Correspondant de lInstitut. Directeur du
Musée de Toulouse. Anthropologiste. Rue de la Chaine, 5, à
Honouse (Haute-Garonne)... .............,......... aloaté
Dupouy. Docteur ès sciences. Chef des Services chimiques des
Travaux publics de l’Indo-Chine, à Hanoï (Tonkin). ........
Eseraarpr (Philippe). Inspecteur de l'Agriculture en [ndo-Chine
et Précepteur du roi d’Annam, à Hué (Annam)...........
GADECEAU (Émile). Botaniste. Rue du Port-Guichard, 8, Villa
Champ-Quartier, à Nantes (Loire-Inférieure)..............
Granp-Eury. Ingénieur des Mines. Correspondant de l'Institut.
Rue Amance, 16, à Malzeville (Meurthe-et-Moselle), .......
Has (D'). Membre de la Mission du cap Horn. Médecin attaché
au Souverain du Cambodge. Rue Claude-Bernard, 63, à
ON I EP EE
Koeuzer (René). Professeur de zoologie à la Faculté des sciences
de l’Université de Lyon. Rue Guilloud, 29, à Lyon (Rhône)...
Kowz (Geo.-F.). Minéralogiste. Fifth Avenue, £o1, à New-York
PME Une). :........ nd ue area
Le Rar (M°°), de Nouméa (Nouvelle-Calédonie), rue de Lan-
a 2 lencon (Orne). .:...........,.......,...
Maczaun (D'). Administrateur en chef des Colonies. Boulevard
Gambetta, 6, à Nogent-sur-Seine (Seine)................
Morçan (J. pe). Délégué général du Ministère de lInstruction
publique en Perse. Donateur de collections recueillies en Perse.
ne, 50, à Paris. ......................
Pavie (A.). Ministre plénipotentiaire. Explorateur en Indo-Chine.
Donateur de collections. Rue d’Erlanger, 17, à Paris........
Poséeuin (H.). Administrateur des Colonies. Donateur de collec-
D hacou locher, 63, à Paris. . ....................
Prism (Fernand). Professeur au lycée Henri IV. Paléontologiste. .
Rouze (Louis). Nommé Professeur au Muséum (chaire d’Herpéto-
logie et d’Ichtyologie). Au Muséum (Maison de Buffon).....
19 mars 1895
6 avril 1905
16 mai 1893
19 mars 1908
16 déc. 1909
20 janv. 1910
19 mars 1908
21 oct. 1879
6 janv. 1885
18 juin 1906
24 juin 1906
10 févr. 1910
26 oct. 1897
20 janv. 1910
16 mai 1893
19 nov. 1908
— 58 —
Serre (Paul). Vice-consul de France : Californie, Chine, Java,
Cuba, Porto-Rico, Uruguay. Rue Faraday, 7, à Paris. .......
Simon (Eugène). Correspondant de l'Institut. Président homoraire
de la Société entomologique de France. Naturaliste : Arachno-
logiste, Ornithologiste. Villa-Saïd , 16, Avenue du Bois-de-Bou-
logne, à Paris
CCC
Topsenr (5.). Professeur à la Faculté des sciences de Dijon (Côte-
d'Or} :ersmntent0e rune ETS DT TERRE nee)
Virzaume (Maxime). Officier d'Administration de 1°° classe d’Ar-
üillerie coloniale en retraite. Madagascar. Vincennes (Seine). .
22 déc. 1903
14 janv. 1896
15 nov. 1906
21 juin 1902
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS CE VOLUME,
——mS Q—
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS.
Acnazue (P.), Directeur du Laboratoire colonial. Délégation pour assister
au Congrès international d’Agronomie tropicale de Berlin
Pages.
SLA de 120
Acassiz (Alexandre), Associé étranger de l’Académie des Sciences, Profes-
seur au Harvard College de l'Université de Cambridge. Décès : avril
1910. Allocution prononcée par M. Edmond Perrier ............ 117
Azzuau» (Ch.), Voyageur naturaliste, Correspondant du Muséum. Col-
lections botaniques faites dans l’Afrique orientale, spécialement sur
les Monts Kilima-Ndjaro, Kénia et Rouwenzori en 1908 et 1909.
Étude, par le R. P. Sacleux. ................ 100, 166, 278 et 399
— Collections recueillies dans l'Afrique orientale allemande. Description
d'espèces nouvelles d’Hémiptères Réduviides par le D° G. Horvath.. 271
Axçez. Nomination de Préparateur à la Chaire d'Herpétologie et d’Ichtyo-
ul... 3
Axraony (D'R.), Directeur adjoint du Laboratoire maritime du Muséum,
, à Tatihou (Manche). Nomination d'Officier de l’Instruction publique
nana momo mms 3
Barr (G.-A.), Voyageur naturaliste, Correspondant du Muséum. Collection
d'Oiseaux recueillis au Pérou (acquise par le Muséum). Étude, par
LA ROME RER RER 399
BamserGer (D'), Ancien Député d’Alsace-Lorraine, Bibliothécaire adjoint
au Muséum. Décès : 7 juillet 1910. Allocution prononcée par
se 293
Bararre (G.) et Duraxp (D° Ernest-Armand). Flcræ Libycæ Prodromus.
Don de cet ouvrage à la Bibliothèque du Muséum.............. 299
Barster. Chef de lAtelier de moulage du Muséum. Décès : 27 juillet
1910. Paroles de regret prononcées par M. Edmond Perrier . ..... 293
Barser fils. Délégation de Chef de l’Atelier de moulage (7 novembre 1910). 294
Muséum. — xvi. A
B£aupoix (D° Marcel). Un cas de parasitisme exceptionnel chez la Sardine.
Inconvénient des dénominations zoologiques mal conçues. ........
Becouerez (Jean). Délégation de l’Assemblée des Professeurs pour repré-
senter le Muséum à l’inauguration du Musée océanographique de
Monaso {47 février 1920) .,,..:,4 620080 ES
— Délégation pour assister au Congrès international de Radiologie et d'Élec-
(AE LS ER DO AS AU CN en
— Les idées modernes sur la constitution de la Matière. Conférence faite
au Muséum le dimanche 10 avril 1910........
Becouerez (Henri), Membre de l'Institut, Professeur au Muséum. Liste des
Ouvrages et Mémoires publiés de 1875 à 1908, avec portrait. Nou-
velles Archives du Muséum, t. I. 5°-série ..:.:. 0000
Bezcaxcer, Chef de carré fleuriste au Muséum. Démission. ............
BénarD (Charles). Cryptogames rapportées par la Mission arctique française
commandée par lui, Liste dressée par M. Paul Hariot, ,....,..,..
— Plantes rapportées, en 1908, par la Mission arctique française com-
mandée par lui. Liste dressée par M. Paul Danguy..............
Bénar» (G.), Préparateur au Muséum. Collections recueillies dans le Sahara *
ct les régions voisines par M. René Chudeau. Coléoptères Lamelli-
cornes du genre Rhyssemus, Figs.....,.,..,,..,,.,.. L'ata CPE
Benoisr. Nomination de Boursier du Muséum (14 novembre 1910.)......
BernarD (Georges-Eugène), Pharmacien de 1° classe de l'Armée, Conser-
vateur du Musée Fleuriau, à La Rochelle. Nomination d'Oflicier de
l'Instruction publique (1° janvier 1910)........... “:SINUES “
Berraud pu Cuazaup, Médecin de la Marine, Attaché à la Minis en Mon-
golie, dirigée par M. le Commandant Lacoste. Relation du voyage. .
Berruon (Capitaine). Tubercules recueillis dans les sépultures anciennes
des environs de Lima (Pérou), notamment dans le cimetière d’Ancon.
Un hôte des tubercules alimentaires d’Aroïdées provenant des sépul-
tures anciennes du Pérou (Chondrotheca asperula nov. gen. nov. sp.
Coléoplères Dorcatomines, Fig.), par M. P. Lesne. .....,.,.,,..
Bezzi (M.), Professeur à l’Université de Turin. Diptères Asilides recueillis
par M. A. Weiss dans l'ile de Djerba (Tunisie). Description du Saro-
pogon Woiesii nov. sp......,44, 4460 ONE PONNNRNE
Biens (P.-M.), Préparateur au Muséum. Don à la Bibliothèque du Muséum
de son ouvrage intitulé Le Champignon de couche (Psalliota campestris
Fr.), Description, procédés de cultures et vente. .......,....,....
Bizcarp (Armand). Don à la Bibliothèque du Muséum de son mémoire 1n-
ütulé : Revision d’une partie de la Collection des Hydroïdes du British
Aidqun se. one es ereate detre vire at RU RS
Bizor. Nomination de Boursier du Muséum (14 novembre 1910)........
Bois (D.), Assistant au Muséum, et Cosraxrin (J.), Professeur au Muséum.
Don à la Bibliothèque du Muséum de leur Mémoire intitulé : Sur les
Graines et les Tubercules des tombeaux péruviens. ...,.,.,.,.... S
Bossière (MM.). Arthropodes recucillis aux îles Kerguélen. Notes sur les
121
121
bo
309
219
Crustacés, par M. le Prof. E.-L. Bouvier et par M. À. Quidor ... g5et97
— Note sur les Insectes, par M. le Prof. E.-L. Bouvier... ,.....,.....
95
ne AL =
Bossière (MM.). Diptères aptères. Notes sur les habitudes des Anatalanta
Mmnlopienme; par M. Lerañchet." .::.....17...........00
— Plantes. Liste dressée par M. Paul Danguy......................
Bouze (Marcelin). Délégation de Flmhlée des Professeurs pour repré-
senter le Muséum à l'inauguration du Musée océanographique de
en ga) var ve rennes lose seprenns cv
Bouzer (E.) et Lecerr (F.). Description de formes nouvelles d’'Héliconides
(Lépidoptères Rhopalocères), PI. IIT. Deuxième note. ........,...
Borssieu (H. pe). Les Ombellifères de la Mission Pelliot-Vaillant.. . .....
Boxer (D° Ed.), Assistant au Muséum. Un document inédit relatif au
Done do lonrnelort en Orient... .,...,..1.4,,.4,.40
— Un incident au Jardin du Roi en 172g.........................
Borezzr (D' A.). Mission géodésique de l’Équateur. Collections recueillies
par de D' P. Rivet. Orthoptères Forficulides...................
Bouvier (E.-L.). Délégation de l’Assemblée des Professeurs pour repré-
senter le Muséum à linauguration du Musée océanographique de
D EE game 2 num unes dates nn
— Un Argulide: nouveau de l'Argentine (Arpulus Ichesi), Figs
— Quelques Arthropodes recueillis aux îles Kerguélen ...............
— Note sur les Arthropodes marins recueillis par M. Railier du Baty aux
îles Kerguélen ...... RS OT ER RC RTL CUS cris anse
— Sur quelques Crustacés Décapodes marins recueillis à lile nt
ER 7 aan es qune sutuvive ses:
Bréuenr. Nomination de Boursier du Muséum (14 novembre 1910).....
Brôzemaxn (El. W.), Correspondant du Muséum. Nomination d’Officier de
lInstruction publique (2 avril 1910)........................
Bourcgois (J.). Mission géodésique de l'Équateur. Collections recueillies par
M. le D° P. Rivet. Coléoptères Malacodermes proprement dits......
Cazman (W. T.), Assistant au British Museum. Les Cumacés des Expédi-
mordu frovalleur et du Tabsman...................3,,...
Carpor. Nomination de Boursier du Muséum (14 novembre 1910).....
Carrié (Paul). Collection de Crustacés Décapodes marins recueillis à Pile
Maurice. Don au Muséum. Étude, par M. le Prof. E.-L. Bouvier .
Cuarcor (D°J.-B.). Mission dans l’Antarctique. Collections recueillies par M. "
D° Jacques Liouville, naturaliste de Expédition. Voir Lamy (Ed.) et
RS. dans uen ne 318 et
Caarezan (Henri-L.-A.-A.), Secrétaire du Muséum. Admission à la re-
traite (18 juillet 1910). Nomination de Secrétaire honoraire
sr nnma de re tun céerère
CaauranD (J.). Roches rapportées de Guinée. Étude, par M. A. de Romeu.
Cmevazier (A.), Voyageur naturaliste. Mission scientifique de l’Afrique ocei-
dentale française. Dahomey (1910). Les Parkia de l'Afrique occi-
D... as:
Le te pauvane de l'Afrique tropicale . . . .........:.,...........
Cuuprau (René). Collections recueillies dans le Sahara et les régions voisines
par M. René Chudeau. Étude des Coléoptères Lénaeupnes du genre
Éhyssemus, par M. G. Bénard
GUe Aie en «6 die) ee ste) ie "a 0e! eee € 0 10110) 97 «1. ein
180
209
370
380
Cosranrin (J.), Professeur au Muséum, et Bois (D.), Assistant au Mu-
séum. Don à la Bibliothèque du Muséum de leur Mémoire inti-
tulé : Sur les Graines et Tubercules des tombeaux péruviens, Paris,
Dapay pe Des (E.). Collections recueillies par M. le baron M. de Rothschild
dans l'Afrique orientale anglaise (Abyssinie et Éthiopie UC sr
Daneuy (Paul), Préparateur au Muséum. Liste des Plantes recueillies aux
îles Kerguélen par MM. Bossière ct M. Rallier du Baty ........ _.
— Liste des Plantes rapportées en 1908 par la Mission arctique fran-
çaise commandée par M. Ch. Bénard. . 4.06. 000
Daxran, Préparateur de la Chaire d’Anatomie comparée. Mise en congé...
Demoussx et Maquenxe (L.). Recherches sur le noircissement des feuilles. .
Despax (R.), Licencié ès sciences naturelles. Délégation de Préparateur de
la Chaire d’'Herpétologie (7 octobre 1g10)...................
— Mission géodésique de l'Équateur. Collections recueillies par M. Île
D' Rivet. Note préliminaire sur les Ophidiens............,.....
Desrocue. Nomination de Boursier du Muséum (14 novembre 1010 ).....
Duran (Marcel), Maître de Conférences à la Faculté des Sciences de
Paris, Chef des travaux de Botanique au Laboratoire colonial du
Muséum. Délégation pour assister au Congrès international d’Agro-
noie tropicale: de Berlin . ::.::40, 24408 200 NON à
— -— et Eseruaror (Ph.), Inspecteur de l'Agriculture en Indo- Chivé.
L’Erythrina indica Lamk. en Indo-Chine : son extension _géogra-
phique, ses applications, son bois. Figs......... Ji :4 2800 .
Du Buyssox (Robert), Préparateur au Muséum. Noel d'Officier d
l’Instruction publique (13 juillet 1910) ........... ROME -
Duroux, Docteur ès sciences, Chef des Services chimiques des Travaux
publics de l’Indo-Chine à Haïphong (Tonkin ). Don à la Bibliothèque
du Muséum de son ouvrage intitulé : Minerais et Minéraux du
Tonkin. L:thcedhiuret- teen ARE RU
Duraxp (D° Ernest-Armand) et Bararre (G). Flore Labycæ Pr sohu omus. Don
de cet ouvrage à la Bibliothèque du Muséum ..................
— Décès : 7 septembre 1910. Allocution prononcée par M. Edmond
Perrier 40e sueus ET PRE PAPER MERS ET
Eseruarnr (Ph.), Inspecteur de l’Agriculture en Indo-Chine, et Dusarn
(Marcel), Maitre de Conférences à la Faculté des Sciences de Paris.
L’Erythrina indica Lamk. en Indo-Chine : son extension géogra-
phique, ses applications, son bois. Figs.............. PE
— Nomination de Correspondant du Muséum (20 janvier 1910).......
Fasre (J.-H.), Correspondant de l’Institut, Membre honoraire de la So-
ciété entomologique de France. Remise, à l’occasion de son jubilé,
par M. Edmond Perrier, de la médaille destinée à commémorer son
œuvre, médaille offerte par ses amis et admirateurs (8 avril 1910).
— Nomination de Correspondant du Muséum (28 mai 1g10)....... 1e
207
253
270
120
333
339
119
174
— V ——
Ê
Fasre-DouerGue (P.), Inspecteur des Pêches maritimes, et Lecenpre (R.).
Préparateur au Muséum. Recherches du Bacterium coli dans l’eau de
mer, au moyen des méthodes employées pour l’eau douce........
Farzow, Professeur à l'Université de Cambridge. Nomination de Correspon-
Mo du Muséum (S novembre 1g10).:.....:....,....,.....
Fauré-Fremier (E.). Nomination de Préparateur suppléant à la Chaire
d'Anatomie corhparée (21 novembre 1910)...............,....
— Sur les glandes labiales d’un Insecte Hémiptère (Lethocerus cordo-
RE CFENNARAONMNNNMNP EN EPS RES re
— Sur le Plankton de la Baie D OMC CURE PEN EE
— Revision des Foraminifères arénacés......................,...
FerpinaxD L°', Tsar de Bulgarie. Visite du Muséum le 27 juin 1910. Dis-
cours en réponse au discours de bienvenue prononcé par M. Edmond
Perrier, Directeur du Muséum, et à lallocution de M. Fallières,
Président de la République, lui remettant la médaille du Muséum à
I se.
Ferranni (Lieutenant). Mollusques recueillis dans l’Eguei et le Bodelé
(Nord-Est du lac Tchad). Liste accompagnée d’une Carte dressée par
7 fon ie
Forremrs, Sous-Chef de bureau au Ministère de l’Instruction publique. No-
mination de Secrétaire du Muséum (18 juillet 1910)...........
Frewer, Membre de l’Institut, Professeur au Muséum. Décès : 10 sep-
tembre 1910. Allocution prononcée par M. Edmond Perrier. ......
Gapecgau (E.). Don à la Bibliothèque du Muséum de son ouvrage inti-
tulé : Le lac de Grand-Lieu : monographie phytogéopraphique. . .
Gain. Nomination de Boursier du Muséum (14 novembre 1910)........
Gazzois (Edme), Interprète de l'Ambassade de France à Tokio, et Har-
MAND (Jules), Ambassadeur honoraire. Collections d’Insectes Coléo-
ptères recueillies au Japon. Étude des Coléoptères Pédilides et An-
thicides. Liste et description d'espèces nouvelles, par M. Maurice
— Coléoptères Hylophilides. Description des espèces nouvelles, par
1... 04.2:
Gaupry (Albert), Membre de l’Institut, Professeur au Muséum. Liste des
Ouvrages et Mémoires publiés de 1850 à 1909, avec portrait. Nou-
D rchnres du Muséum, & EL, 5° série ... .............,...
Geay (Fernand), Voyageur naturaliste, Correspondant du Muséum. Décès :
16 mai 1910 (Melbourne). Allocution de M. Edmond Perrier. . ...
Germain (Louis), Docteur ès sciences, Instituteur adjoint, en congé. Délé-
gation de Préparateur à la Chaïre de Malacologie (17 février 1910).
— Contribution à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale.
XXII. Mollusques recueillis par M. le Lieutenant Ferrandi, dans
lEgueiï et le Bodelé (Nord-Est du lac Tchad), Garte. ............
Gironcourr (G. ne), Ingénieur agronome, chargé de Mission dans l’Afrique
occidentale. Lettre donnant des renseignements sur les collections
recueillies dans le Moyen Niger et le Haut Dahomey (14 février
1910). pesessessesseserpereesseseresreepeseseseseses
277
59
aol
Gouwezce (E.). Mission géodésique de l'Équateur. Collections recueillies
par M. le D' Rivet. Description des espèces nouvelles de Coléoptères
Cérambycides ,. 4...i6 4428 Meet nee re RE ss
Gravier (Ch.). Sur le Porites, Bernardi Gravier, ..:..,.....
— Délégation pour assister au Congrès international de Zoologie à Gratz.
— Sur les Annélides Polychètes recueillis par M. Rallier du Baty aux
iles -Kerguelen. Sn as RDS ce PCR
— Sur quelques formes nouvelles de Madréporaires de la baie de Tad-
jourah {golfe d’Aden) , 4. 46.s0eueuee 00e vel
— Sur les Madréporaires de la baie de Tadjourah (golfe d’Aden).......
Gréaaxr (Nestor), Professeur de Physiologie générale. Décès : 26 mai
1910. Allocution prononcée par M. Edmond Perrier. Notice sur ses
titres eb principaux travanx, 434. RP ne
Grouvezze (A.), Directeur honoraire des Manufactures de l'État, Corres-
pondant du Muséum. Description d'un Goléoptère Colydiide nouveau
de Madagascar. ..........4.4vueuceb:eee 0 RE “.s
Guérin (J.-E.-D.), Préparateur à la Chaire de Malacologic. Mise en congé
(47 février 1010)4 04200 Sa ue de SD D EE s 1 SR
Guiraumm (André). Nomination de Préparateur de la Chaire de Bota-
nique (Phanérogamie) [14 avril 1910].....,,,..,,., ER -
— Un membre méconnu de l’Expédition à la recherche de La Pérouse, le
jardinier Labaias. 4,2 es ENT rer ser sente:
Hawy (D° Ernest T.), Membre de lInstitut, Professeur au Muséum.
Liste des Ouvrages et Mémoires publiés de 1860 à 1908, avec por-
trait. Nouvelles Archives du Muséum, t. [, 5° série........
Harior (Paul), Assistant de la Chaire de nd (Cryptogamie). Nous
nation de Chevalier du Mérite agricole. ...... PRE
— Cryptogames rapportées par la Mio arctique française commandée
par M: Charles Bénard,,4.:..4.300 ; ET 4
Harmanp (J.) et Gazrois (E.). Collections d’ ar Coléoptères recueillies
au Japon. Géléoptères Pédilides et Anthicides recueillis au Japon.
Liste et description d’une espèce nouvelle, par M. Maurice Pic...
— Coléoptères Hylophilides. Description des espèces nouvelles , par M. Mau-
ricé Pie. uns ses. Ge Go SR
Honvarn (D° G.), Directeur du Muséum national hongrois à Buda-Pest,
Correspondant du Muséum. Trois Réduvides nouveaux d'Afrique
(Hémiptères)., 421 dessertes RO AT
Hu (Abbé). Lichenes, marphologica el anatomica disposuit, Nouvelles da
chives du Muséum, it: 1, 5° série, ,4 4044 04, RE
Huerre. Nomination de Stagiaire du Muséum (14 novembre 1910).,...
Jeunes (Lucien). Don d'un Crustacé Copépode Argulide de lArgentine,
Argulus Ichesi nov. sp. Description, par M. le Prof. E.-L. Bouvier,
Jranverr (E.). Fougères récoltées par M. Pobéguin au Fouta-Djalon (Gôte
occidentale d'Afrique) ..:::4..:...40. 20. EREES de
115
l
120
92
Lo3
— VE —
Jeaxson (G.). Nomination de Préparateur de la Chaire de Physique appli-
D A 1010), se ses sous à due TETE FRERE TR 176
Jonor (Paul). Faune malacologique des limons de Romainville (Seine)... 42
Jousx (L.). Délégation de l’Assemblée des Professeurs pour représenter le
Muséum à l'inauguration du Musée océanographique de Monaco
(tm février 1910). , 4.506900 » DIR A NTI doit : 3
— Délégation pour assister au Congrès international de Zoologie à Gratz, 120
— Don à la Bibliothèque du Muséum de nouvelles feuilles de sa Carte des
gisements des Coquilles comestibles des côles de France, .. 177 et 247
— Nomination d’'Officier de l’ordre de Saint-Gharles par le Dee de Mo-
ET da dis rs RUN En 4010
Keissen. Insectes recueillis dans le Soudan français. Voir R. Chudeau..,. 266
Kourer (R.), Professeur de Zoologie à l'Université de Lyon. Echinodermes
des îles Kerouelen (recueillis par M. Rallier du Baty)....... Un 219
— et Vanex (C.). Note préliminaire sur les Crinoides du Travailleur
MAN des ausores ss ve TONER Sera
Kozzmanx (Max). Note sur les genres Ericulus CL à FA Martine 299
— Note sur les genres Chirogale et Microcerus....... Di snn O0
Künoxez »'Henouzais (J.), Assistant au Muséum, Annonce d’une conférence
demandée sur les ravages des Sauterelles dans les différents pays,
ainsi que sur les moyens préventüifs et les procédés de destruction au
Congrès international d’Entomologie tenu à Bruxelles en août 1910, 121
Lacosre (Commandant). Mission dans la Mongolie septentrionale. Rela-
tion du voyage, par le D' Bertaud du Chazaud, Médecin de la Ma-
0 2 A MO... 40... ose eo 91e ‘ 50
Lacenuemm (De), Professeur de Botanique à l'École supérieure de SAN
Nomination de Correspondant du Muséum (17 mars 1910)....... 120
Larare, Chef de l'École botanique du Jardin du Roy. Membre de l'Expédi-
tion envoyée à la recherche de La Pérouse (voir Guillaumin),...., 356
Lausour, Préparateur au Muséum. Admission à la retraite (7 octobre
EPA CR SAR RASE OR E AC NE
Lauy (E.), Préparateur à la Faculté d Sciences, Attaché à la Chaire de
Malacologie. Nomination d’Officier de lInstruction publique (2 avril
nr eee dues cons: 120
— Mollusques Pi par M. Rallier du Baty aux îles Kerouelen (1909). 198
— Mission dans l'Antarctique, dirigée par M. le D° Charcot (1908-
1910). Collections recueillies par M. le D' Jacques Liouville. Gastro-
podes Prosobranches et Scaphopades. ,...,..,.....,...... RARE
5 ..:..11...:.....,..:.,.. 388
Larenmne (Colonel). Fossiles de l'Oued Azaouak (Soudan). Étude par
eee soc ee de x FER 231
Laye, Chef de carré au Muséum. Nomination d’Officier du Mérite agricole
ete nono me sos. 299
Le Cerr (F.) et Bouruer (E.). Description de formes DRE d’Hélico-
nides (Lépidoptères Rhopalocères), PI. III, Deuxième note. ,..,.., al
rt NA Tr
Lecoure (Henri). Délégation pour assister à Berlin au Congrès internatio-
nal d’Agronomie-tropicale .:. 3082 SRE 120
— Présentation de fascicules de la Flore générale de l’Indo-Chine. ..... 191
177 "eta07
— Les nouveaux services botaniques de l’Université de Berlin. ........ 296
Lecenpre (D° A.-F.) et Lemoine (Paul). Grandes lignes de la Géologie du
Pays Lolo (Se-Tchouen!, Chine}... 444200008008 59
Lecenpre (Aïmé-François), Médecin-major des Troupes coloniales. Mis à la
disposition de M. le Ministre de l’Instruction publique, sur la demande
de M. le Directeur du Muséum, pour accomplir, en Indo-Chine et
dans la Chine occidentale, une mission ayant pour but d'effectuer
des recherches de Géographie et d'Histoire naturelle (avril 1910).. 120
Lecenpre (R.), Préparateur au Muséum (Chaire de Physiologie). Recher-
ches sur le réseau interne de Golgi des cellules nerveuses des gan-
glions spinaux.. . ....:.:4,45 41200. DH ONE 33
— et Minor (H.). Essais de conservation hors de l'organisme des cellules
nerveuses des ganglions spinaux. (Première note.).............. 285
— et H. Prérow. Critiques expérimentales de quelques théories physiolo-
giques du sommeil :: 2.41, 2000800 POSER 289
— et Fasre-Douercue (P.). Recherches du Bacterium coli dans l’eau de
mer au moyen des méthodes employées pour l’eau douce. . LP RATES 340
— Préron (H.). Résultats de diverses injections de liquides d'animaux
insomniques !. - ..:.:.,44 20 380 I ECORE RS SOON 343
Lemoine (Paul). Sur les résultats d’un sondage profond à l'hôtel des
Grandes-Dalles (Seine-Inférieure)........................... 295
— Sur les fossiles de Oued Azaouak (Soudan) envoyés par le Colonel
Liaperrine: 1,4 ,.4044un tn 008 SUP ORNE 231
Lépine, Préparateur au Laboratoire colonial du Muséum. Note sur un pro-
cédé de photographie trichrome par les virages... .............. 339
Les (P.), Assistant au Muséum. Notes sur les Coléoptères Térédiles. 4. Les
Bostrychides des îles Galapagos... ...........2 CPP RENE 183
— Notes sur les Coléoptères Térédiles. 5. Un hôte des tubercules alimen-
taires d’Aroïdées provenant des sépultures anciennes du Pérou,
Chondrotheca asperula nov. gen. nov. sp. (Dorcatomini) Fig... .... 305
Lévy. Nomination de Boursier du Muséum (14 novembre 1910)........ 205
Lior, Patron marinier du Laboratoire maritime du Muséum à Tatihou
(Manche). Nomination d’Officier d’Académie (1° janvier 1910)... 3
Liouvizze (D° Jacques), Naturaliste de la Mission dans l'Antarctique diri-
gée par le D° Charcot. Liste et description des espèces nouvelles des
Mollusques Gastropodes Prosobranches et Scaphopodes, par M. Ed.
Lamy.......422.0r0n6 debpes ve oobiietet CÉ CREER 318
— Liste et description des espèces nouvelles de Mollusques Pélécypodes,
par M. Ed. Lamy, . 2.4 RS SES SR RE RSR LSR EERRRES - 388
Lorancuer. Arthropodes recueillis aux îles Kerguelen. Crustacés. Étude, par
M. le Prof. EL. Bouvier: 7 :.,...,.,..0...0000 CPS 99
— Notes sur les habitudes des Mouches sans ailes (Anatalanta aptera et
Amalopteryx maritima Eaton) trouvées à Kerguelen.. RS 96
Lorancuer. Penella Balænopteræ recueillie sur une Balénoptère à Kergue-
ER TR M PAT RCA RE
Loyer, Secrétaire général de la Société d’Acclimatation. Remise à Sa Ma-
jesté Ferdinand I”, Tsar de Bulgarie, de la Médaille à l’efligie de
Geoffroy-Saint-Hilaire, fondateur de la Société, au nom de M. Ed-
ompraident 20. 5 do uen due
Manein (Louis). Délégation pour assister à Berlin au Congrès international
I aq ds de dr
Maquexwe (L.) et Demoussx. Recherches sur le noïrcissement des feuilles. .
Marour (Louis-René), Assistant de la Chaire de Physique appliquée. Nomi-
nation d'Officier de l'instruction publique (13 juillet 1910)......
Mexecaux (A.), Assistant au Muséum. Mission géodésique de l'Equateur.
Liste des Oiseaux rapportés par le D' Rivet...................
+ Le.n° Congrès international d’Ornithologie tenu à Berlin, du 30 mai
RP PP PL PO ET
__ Étude d’une collection d'Oiseaux du Pérou, recueillis au Pérou par
un non gt ve ee à
Merrizz (G.-P.), Conservateur du Muséum national de Washington. Don
d’un échantillon de la Météorite de Thomson. Étude, par M. Sta-
a la a nude s one
. Meunier (Fernand). Nouveaux Paléodictyoptères des Houillères de Com-
nu...
Meunier (Stanislas). — Délégation de l’Assemblée des Professeurs pour
représenter le Muséum à l’inauguration du Muséum océanographique
17 ren 1010).../......... 4... 4.000.
— Désignation par l’Assemblée des Professeurs et le Ministre de l’In-
struction publique pour être Assesseur du Directeur (17 et 24 fé-
IN. Joriuis.e..
conte detlhomson . . ., ...........,...............
— Les Grottes de Bellamare, à la Havane (Cuba), d’après la correspon-
dance et un envoi de M. Paul Serre, Correspondant du Muséum. .
— La Crue de la Seine, conférence faite au Muséum le dimanche 6 mars
TR PAPE PE TE TC PP PE PER
— Présentation et don à la Bibliothèque de l'ouvrage de MM. Ernest
Durand et G. Baratte, intitulé Flore Libycæ Prodromus (Catalogue
raisonné des Plantes de la Tripolitaine)......................
— Aperçu géologique sur la Tripolitaine annexé au Prodromus Floræ Li-
Mazzer-Honsin, Médecin-major à Gabès (Tunisie). Nomination de Corres-
put ou Muséum (26"mal 1910)-..:..:..,.............,..
Mocquarp (F.), Assistant honoraire au Muséum. Synopsis des Familles,
genres et espèces des Reptiles écœlleux et des Batraciens de Madagas-
car, Nouvelles Archives du Muséum, t. I, 5° série...........,.
— Rectification du nom spécifique de À CODE Olivieri, Dum. F
— Voyage de M. le D' Louis Vaïllant dans l’Asie centrale (Mission Pel-
liot-Vaïllant ). Reptiles RP NAN. ce en De An
97
216
39
283
Monçan (I. ne), Déléoué général en Perse. Donateur de collections de fossiles
et de collections entomologiques recueillies en Perse, Nomination de
Correspondant du Muséum (20 janvier 1910).................
Neumann (L.-G.), Professeur à l'École vétérinaire de Toulouse. Sur trois
types d’Zxodinæ de Kolenati appartenant au Muséum d’Histoire natu-
relle de Paris. Ja ee Le LL RE ES
Neuvizze, Préparateur à la Chaïre d’Anatomie comparée. Nomination de
Chevalier de l’ordre de Saint-Charles par le Prince de Monaco...
Normor, Capitaine d'infanterie coloniale. Mis à la disposition de M. le Mi-
nistre de l'Instruction publique, sur la demande du Directeur du
Muséum, pour accomplir en Indo-Chine et dans la Chine occiden-
tale une mission ayant pour but d'effectuer des recherches de Géo-
graphie et d'Histoire naturelle (avril 1910)..................
Ouvier (E.), Correspondant du Muséum. Mission géodésique de l'Équa-
teur. Collections recueillies par M. le D’ Rivet. Insectes : Coléoptères
Larpyrides , 04.040, EUR SUR REO SERRE
Ormicexy (H. n°). Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild en
Abyssinie et dans l'Afrique orientale anglaise. Coléoptères Ontho-
phages (9° partie)... .,:..:..7.4,4:404 204
Pax (D' Ferdinand), Assistant à l’Institut zoologique de l’Université de
Breslau. La Paléontologie et la distribution géographique des Acti-
MOD 4 «4 21e nue se lie lo teideie le dinloia ste see CSSS us
PezcecriN (François). Nomination de stagiaire du Muséum (14 novembre
LOTO AE re SON RANCE REPARER CU con eE “LT Ve NT"
Perrier (Edmond), Membre de l’Institut , on. du Muséum. Allocution
au sujet de la mise à la retraite de M. Léon Vaillant, Professeur au
Muséum, Assesseur du Directeur. ...,. de RS SOS
— Allocution à propos de la mort de M. N. Gréhant, Professeur au
Muéun ie En es te te Sa UE HU OR SORA SENS A -
— — à propos de la mort d’ Alexandre Agassiz, Associé étranger à
l'Académie des Sciences, Correspondant du Muséum .......,.,.,
—— — au sujet de la mise à la retraite de M. Jules Poisson, Assistant au
Muséum, et de la mort de son fils Eugène Poisson, Correspondant
du Müség 754400 RTE HAUSSE SNS RÉ
— — à propos de la mort de M. F. Fe Voyageur naturaliste, Gor-
respondant du Muséum. ..... RE ER PT cet
— — prononcée lors de la visite que Sa Majesté Ferdinand I”, Tsar de
Bulgarie, a faite au Muséum le 27 juin 1910...,,...... RE LT
à propos de la mort de M. Bamberger, ancien Député de lAlsace-
Lorraine, Bibliothécaire du Muséum......,..,,.....,...
—- — à propos de la mort de M. ie D' Ernest-Armand Durand, Mars
de la Société des Amis du Muséum et Donateur............... »
— — à propos de la mort de M. Fremiet, Statuaire, Membre de Institut,
Professeur au Musée Met Te Sr AA NP
3
191
119
120
186
308
294
Perrier (Edmond), Compte-rendu des Fêtes données à l’occasion de l’inau-
guration du Musée océanographique de Monaco ...............
— — de la cérémonie de la remise de la Médaille destinée à commémorer
l'œuvre de J.-H. Fabre, Correspondant de l'Institut et du Muséum,
Membre honvraire de la Société entomologique de France.......
— Délégation par l’Assemblée des Professeurs pour représenter le Muséum
à l'inauguration du Musée océanographique de Monaco (17 février
LE ÉRORIM ORARAINNE RP CRIE RSR RER SECRET
— Délégation pour assister au Congrès international de Zoologie à Gratz.
— Inondation du Muséum en janvier 1910. Exposé des mesures prises
pour lutter contre le fléau , pour sauver les collections et les animaux
de la Ménagerie. Éloges adresssés au personnel. Constatation des
pertes et des dégâts....... RE du MN Diet s V4
— Nomination de Grand-Officier de l'Ordre de Saint-Gharles Eu e
Prince de Monaco... ..... NE PER ROAD Haas als
— Nomination de Directeur du Muséum pour une AUS période de
cinq ans (16 juin 1910).. SHARE ES BRON PERTE POMPES
Pgrror, Professeur à l'École supérieure de Die Dates pour
assister au Congrès international d’Agronomie tropicale de Berlin. .
Pauppe. Nomination de Boursier du Muséum (14 novembre 191a).....
Prisaux (M°° Marie). Action physiologique du mucus des Batraciens sur
ces animaux eux-mêmes et sur les Serpents; cette aclion est la
même que celle du venin de vipère..........,:.........,...
— Immunité naturelle des Batraciens et des Serpents contre le venin mu-
queux des premiers et mécanisme de cette immunité............
— Morphologie des glandes cutanées des Batraciens apodes et en particu-
lier du Dermophis Thomensis et du Siphonops annulatus , PI. V et VI.
— Structure et signification de la Glande brachiale du Pelobates cultripes,
— Structure et signification des poils du Trichobatrachus robustus Bou-
longer; PL NIIT. : ... MES AE Er Fig LP ARRET NRC EURE RENE
Pic (Maurice). Coléoptères Pédilides et Anthicides recueillis au Japon par
let Gallo: is...
— Coléoptères Hylophilides originaires d’Abyssinie (recueillis par le
D° J. Royer) et du Japon (recueillis par MM. J. Harmand et E. Gal-
— Mission géodésique de l’Équateur. Collections recueillies par le M. D' P.
Rivet. Coléoptères Ptinides, Anthicides et Hylophilides..........
Piénon (Henri). Le rythme des attitudes mimétiques chez un Phasmide
Mnmopièn): le Dirippus morasus,,..,,.... ..........,..,.
— et Leceore (R.). Critiques expérimentales de quelques théories physio-
5... 0.2...
— — Résultat des diverses injections de liquides d'animaux insomniques.
Poséeuix, Administrateur colonial. Fougères récoltées au Fouta-Djalon (Côte
occidentale d'Afrique). Liste, dressée par M. Paul Danguy. ......
Porssox (H.), Préparateur au Muséum. Chaire de Culture. Note sur un
EN... se dd oe ge à de o 0 à otate
118
119
CAR ——
Poisson (H.), Conseiller du Gouvernement de l’Afrique occidentale, Corres-
pondant du Muséum. Décès : 22 mai 1910. Allocution prononcée
par M. Edmond.Perrier.... 5,1... RSR
Poisson (Jules), Assistant honoraire au Muséum. Rappel par M. Edmond Per-
rier des services rendus au Muséum................. Sen
Porter (Carlos), Directeur du Musée de Santiago, Chili. Répartition des
matériaux devant servir à la pphaEon d’une Faune du Ghili entre
les épécialistes, 46 41688 SOEUR PROPRES A
Quinor (A). Note préliminaire sur Penella Balænopteræ, recueillie par
M. Loranchet aux îles Kerguelen... .":.,. 0.44, CO
Razer pu, Bary (R.), Capitaine au long cours. Collections recueillies
aux Îles Kerguélen en 1909. Arthropodes marins. Liste et étude, par
M: EL Bouyper. Ve CUP PARC PRES à:
— Annélides polychètes. Liste dressée par M. Ch. Le TT
— Mollusques. Liste dressée par M. Ed. Lamy.................,...
— Échinodermes. Liste dressée par M:R.-Koehlers COR
— Plantes. Liste dressée par M. Paul Danguy..............
Ramon (G.), Assistant au Muséum. Géologie du nouveau chemin de fer de
Paris à Chartres (1° note taie s 10h tue SOON ENNESS
River (D'), Assistant au Muséum. Mission géodésique de l'Équateur.
Collections recueillies par lui. Description des espèces nouvelles de
Coléoptères Cérambycides, par M. E. Gounelle.................
— Description des espèces nouvelles de Coléoptères Malacodermes, par
M, -d. Bourgeois. ..4,,1.5114120 1h 0e RS CR
— Note préliminaire sur les Ophidiens, par M. R. Despax. . .... se
— Description des espèces et variétés nouvelles de Coléoptères Goccinel-
lides. par M. le DA. Sicand. st eee Se ARC POS
Rocer (D'J.). Collections recueillies en Abyssinie. Description d’un Coléop-
tère Hylophilide, par. M. Maurice Pic::.. 200 RS
Rorann-Gossezin, Botaniste. Nomination de Correspondant du Muséum
(16 juin 1910)...:....:,6 2.0 Let ONCE
Roweu (A. »e). Sur les roches rapportées de Guinée par M. G. Chautard..
Rornscuzo (Baron Maurice pe). Collections recueillies dans Afrique orien-
tale (Abyssinie et Éthiopie). Étude des Entomostracés d’eau douce,
par M.E. Daday de Dées......6.5e00.. 0000 CORRE
— Collections recueillies en Abyssinie et dans l'Afrique orientale anglaise.
Étude des Goléoptères Onthophages, par M. H. d'Orbigny (2° partie ).
Rouze (Louis), Docteur ès sciences, Docteur en médecine, Professeur à la
Faculté des Sciences de Toulouse. Nomination de Professeur de Zoo-
logic (Reptiles et Poissons) [8 juillet 1910]..................
Rouyer. Délégation de Chef de carré fleuriste au Muséum (21 novembre
11910 }e as étote 2e pioioie eBieleie MR ra re d Ne Dee EEE
SacLeux (R.-P.), Correspondant du Muséum. Sur les Collections botaniques
faites par M. Alluaud dans l'Afrique orientale, spécialement sur les
197
213
220
310
368
384
21
247
9
253
308
monts Kilima-Ndjaro, Kénia et Rouwenzori en 1908 et 1909. 100, 166,
| 278 et 399.
IR ——
Semicon (Louis), Docteur ès sciences. Nomination de Préparateur de la
Chaire d’Anatomie comparée (14 avril 1910)................. 120
SERRE (Paul), Vice-Consul à la Havane, Correspondant du Muséum. Lettre
donnant des renseignements sur une race de Mammifère insectivore,
le Solenodon paradoæus , de Cuba et annonçant l’envoi de cristaux et
de stalactites de la Grotte de Bellamar (28 janvier 1910)......... l
— Les Grottes de Bellamar, à la Havane (Cuba), d’après cette correspon-
dance et l'envoi reçu par M. le Prof. Stanislas Meunier.......... ho
Sican (D' A.), Médecin-Major. Mission géodésique de l’Équateur. Collec-
tions recueillies par M. le D' Rivet. Coléoptères : Coccinellides nou-
ds sou oo qe ue ve 384
Sozzaup (E.). Sur l'identité des genres Anchstella À. Milne-Edwards et
0... 377
Sounyx (J.), Attaché au Laboratoire de Culture. Note sur le travail d’une
A COUR)... ......... 0. AMEN pt 8 196
Surcour (Jacques), Chef de travaux au Laboratoire colonial du Muséum.
Collections recueillies par M. M. de Rothschild dans l'Afrique orien-
tale anglaise. Diptères nouveaux. Description de deux Pangonia.... 386
Tournerorr. Document inédit sur son voyage en Orient, publié par M. le
1... 0... MN Peur dans 247
Tournois (J.). Sur quelques anomalies florales de Humulus japonicus.. ... 331
Trémeau pe Rocuesrune (D'), Ancien Médecin de la Marine, Assistant au
Muséum (Chaire de Malacologie). Admission à la retraite (28 no-
M MO)... co. PORC CODEC ORE late 008
Trouessarr (D E.-L.), Professeur au Muséum. Description d’un insectivore
nouveau de la famalle des Errwacern4r, Neotetrachus sinensis. PI. I
D. or. 5
— Don à la Bibliothèque du Muséum de son ouvrage intitulé : Faune des
Mammifères d'Europe, Berlin, 1910........ AE D CRC 297
= our la Faune des Mammifères d'Europe. .........,.,.......... 207
Turquer (J.), Docteur ès sciences, Préparateur au Laboratoire colonial du
Muséum. Don à la Bibliothèque du Muséum de sa thèse intitulée :
Recherches anatomiques sur les CousreTum africains... .... ..... 27
Vaizzanr (Léon), Professeur de la Chaire d'Herpétologie et d'Ichtyologie.
Admission à la retraite (24 janvier 1910). Nomination de Professeur
honeraire (a/bjanvier 1910)............., nie eee 9
— Présentation et don à la Bibliothèque du tome I de la 5° série des
Nouvelles Archives du Muséum d'Histoire naturelle... ............ 3
— La Ménagerie des Reptiles au 31 décembre 1909................. 11
Varsranr (D° Louis), Médecin-Major, Naturaliste voyageur. Collections
recueillies dans l’Asie centrale (Mission Pelliot-VaiHant). Liste et
Description des espèces nouvelles de Reptiles et Batraciens, par M. F.
CPAS PAPA TEE Macedonia eee AD
ee AU
Varzcanr (D° Louis), Les Ombellifères. Liste et description des espèces nou-
velles par H. de Boisgien” dd. Ée amener sé or SE CUS :
Vaney (C.) [et Kozuzer (R.)]. Note préliminaire sur les Crinoïdes du Tra-
valeur et du Talismon, Figs,, «ss eouseree et
— Une nouvelle espèce de Promachocrinus (P. Joubini), Figs...,......,
Verneau (R.). Délégation de l’Assemblée des Professeurs pour représenter
le Muséum à l'inauguration du Musée océanographique de Monaco
(ar évier 1040) ane te ter Tr 2 RÉ URORRE
Viné (Armand). Nomination de Directeur du Laboratoire de pa sou-
terraine à l'École pratique des Hautes Études (25 mai 1910)..
Waxercor, Agent d'imprimerie à Porto-Novo (Dahomey). Lettre par laquelle
il se met de nouveau à la disposition du Muséum pour l'envoi d’ani-
maux ef de colléctions (19 févriér 1916). . .. ONE
Waiss (A.). Diptères Asilides recueillis dans l’ile de Djerba (Tunisie).
Description du Saropogon Weissi, nov. sp., par M. le Professeur Bezzi
de Turin
CRC
162
TABLE PAR ORDRE MÉTHODIQUE.
ACTES ET HISTOIRE DU MUSÉUM.
Acquisition de la Collection d’Oiseaux constituée au Pérou par M. G.-A. Baer,
au cours de son voyage à travers les Andes et la haute vallée du
dde cou
Admission à la retraite de M. Chatelain (Henri), Secrétaire du Muséum
national d'Histoire naturelle (18 juillet 1910).................
— de M. Lambour, Préparateur de la Chaire d’Herpétologie et d’Ich-
Polnee mhoctobre 4gog)..........1..,,. 1.6. ss...
— de M. Trémeau de Rochebrune, Assistant de la Chaire de Malacologie
A nu le eu va.
— de M, Léon Vaillant, Professeur de Zoolooie (Reptiles, Batraciens et
Poissons), Assesseur du Directeur aux Réunions des Naturalistes du
1010). uses croco che pr 2e
Affectation par l'État du navire Pourquoi Pas ? mis à la disposition de l'Ex-
pédition française au Pôle Sud, dirigée par M. le D° Charcot, au
Muséum national d'Histoire naturelle pour servir de Laboratoire
ME 1910)... 2... unes onenperen «1
Conférences publiques du Dimanche : Tableau indiquant les sujets devant
de le seen np
Congé accordé à M. Dantan, Préparateur à la Chaire d’Anatomie com-
ns... ..
— — à M. Guérin (J.-E.-D.), Préparateur à la Chaire de Malacologie
user...
Correspondance : Lettre de M. R. Rallier du Baty annonçant l'envoi de col-
lections recueïllies aux îles Kerguélen .............,..,......
Décès de M. Agassiz (Alexandre), Associé étranger de l’Académie des
Sciences, Professeur au Harvard College de l'Université de Cam-
bridge, Correspondant du Muséum : avril 1910.........,......
— — M. Bamberger, ancien Député de lAlsace-Lorraine, Bibliothécaire
adjoint : 7 juillet 1910...........,. PPT PRIT EE PE
— — M. Barbier, Chef de l'atelier de moulage : 27 juillet 1910..... ;
— — M. je D' Durand (Ernest-Armand ), Correspondant du Muséum, Do-
nateur de collections et d’une dotation : 17 septembre 1910.....
— — M. Fremiet, Statuaire, Membre de l’Institut, Professeur au Muséum :
DD mbrE 1910..........,40p CERN EN EPST EU
— — M. Geay (Fernand), Voyageur naturaliste, Correspondant du Mu-
Mo 10 mat 1910 (Melbourne): .,,,,,,.,.::,. im...
Pages.
399
63
IL TE ee
Décès de M. Gréhant (Nestor), Membre de l’Académie de Médecine, Pro-
fesseur de Physiologie générale : 26 mai 1910
— — M. Poisson (H.), Conseiller du Gouvernement de l’Afrique occiden-
tale, Correspondant du Muséum : 22 mai 1910................
Déclaration de vacance de la Chaire de Zoologie (Reptiles et Poissons)
(26-mai 1910)...4 40, SEEN RS ER CT ONE
Délégation donnée par l’Assemblée des Professeurs à MM. Perrier, pi
querel, Boule, Bouvier, Joubin, Stanislas Meunier et Verneau pour
représenter le Muséum à l'inauguration du Musée océanographique
de Monaco (17 février 1910)... ..:..... .. SOON
— donnée à MM. Achalme, Dubard, Lecomte, Mangin et Perrot, pour
assister au Congrès international d’Agronomie tropicale tenu à Berlin
(14 avril 1910)
— — à MM. Edmond Perrier, Joubin et Gravier pour assister au Congrès
international de Zoologie tenu à Gratz (14 avril 1910)..........
— — à M. Jean Becquerel pour assister au Congrès international de
Radiologie et d'Électricité (14 avril 4910)...
— de M. Barbier fils dans les fonctions de Chef de l'Atelier de Moulage du
Muséum (7 novembre 1910)
CCC]
— de M. Despax dans les fonctions de Préparateur de la Chaire d'Her-
pétologie (7-octobre 1910).: 1444414440 CR OO
— de M. Fauré-Fremiet dans les fonctions de Préparateur de LE Chaire
d’Anatomie comparée
se
— de M. Germain (Louis) dans les fonctions de Préparateur de la Chaire
de Malacolopie (17 février 1910)... 7.410 TENRe
— de M. Rouyer dans les fonctions de Chef de carré fleuriste au Muséum
(21 novembre 1910):.....44240 40 SPORE
Démission de M. Bellanger, Chef de carré fleuriste. .................
Don à la Bibliothèque du Muséum par M. Biers (P.-M.) de sa Notice inti-
tulée : Le Champignon de couche (Psalliota campestris Fr.). Descrip-
hion, procédés de culture et vente... .......... sance C6 ETES
— par M. Billard de son Mémoire intitulé : Revision d’une partie de la
Collection des Hydroides du British Museum. ..................
— par MM. Costantin et Bois de leur Mémoire ayant pour titre : Sur les
Graines et Tubercules des tombeaux péruviens, Paris, 1910
— par M. Dupouy (G.) de son ouvrage intitulé : Minerais et Minéraux du
Tonkin, Paris, 19091414, 2866600 COR ORNE
— par MM. Ernest Durand et G. Baratte de leur ouvrage intitulé : Floræ
Libyce Prodromus (Catalogue raisonné des Plantes de la Tripolitaine),
présenté par M. Stanislas Meunier, auteur de la partie géologique...
— par M. Gadeceau (E.) de son ouvrage ayant pour titre : Le Lac de
Grand-Lieu : Monographie phytogéographique. .................
— par M. Joubin (L.) de feuilles de sa Carte des gisements des Co-
quilles comestibles des côtes de France. ................ 177 et
— par M. Lecomte (H.) de fascicules de la Flore générale de lIndo-
Chine, publiée sous sa direction. ................ 121, 177 et
120
07
= UE —
Don par M. Lecomte (H.) de la publication suivante dont il est l’auteur :
Premier Rapport annuel sur le fonctionnement du Service de Botanique
(Phanérogamie) du Muséum d'Histoire naturelle de Paris (1909)...
— par M. Stanislas Meunier de ses ouvrages intitulés :
Les Convulsions- de l'Écorve terrestre, Paris, 1910 ;
L’Évolution des théories géologi iques , Paris, 1910 ;
Les Pierres tombées du ciel et l'Évolution planétaire, 1910.. 296 et
— par M. E.-L. Trouessart de son ouvrage ayant pour titre : Faune
don Mammifères d'Europe; Berlin, 1910 .....................
— par M. J. Turquet de sa thèse de Doctorat ès sciences ayant pour
sujet : Recherches anatomiques sur les Combretum africains. ......
— par M. Léon Vaillant du tome I de la 5° série des Nouvelles Archives
du Muséum d'Histoire naturelle, contenant des Mémoires de MM. F.
Mocquard sur les Reptiles et les Batraciens de Madagascar, de
M. l'abbé Hue sur les Lichens et les Listes des Ouvrages et Mémoires
publiés par MM. Henri Becquerel, Ernest-T. Hamy et Albert Gaudry,
Professeurs du Muséum, accompagnées de leurs portraits... 3 et
— par la Mission catholique de Ta-tsien-lou, dans la Province de Se-
tchouen (Chine occidentale), de Mammifères..................
— par M. le Capitaine Berthon de Tubercules recueillis dans les sépultures
OR M MR Miel PU n
— par M. Paul Carrié d’une collection de Crustacés Décapodes marins
D PAP PL 2 Ja JL
— par M. J. Chautard de Roches rapportées de Guinée...............
— par M. le Lieutenant Ferrandi de Mollusques recueillis dans l’Egueï et le
D hod-Bsbduac/Lchad) 0. 0. 1,00...
— par la Mission dans l'Antarctique dirigée par M. le D° Jean Charcot des
Collections recueillies par M. le D' Jacques Liouville. .... 318 et
— par MM. Bossière de collections zoologiques et botaniques recueillies
D hpreuelen 2.00)... 99, 96, 97 et
— par M. R. Rallier du Baty de collections zoologiques et botaniques
recueillies aux îles Kerguelen. ......... 178, 197, 199, 213 et
I
D
auguration du Musée océanographique de Monaco. Désignation par
l’Assemblée des Professeurs des Membres de la Délégation (17 fé-
D Ni se.
— Compte rendu par M. Edmond Perrier des fêtes données à cette occasion.
— Liste des nominations dans l’ordre de Saint-Charles.. .............
Jardin du Roy. Un document inédit relatif au voyage de Tournefort en
Pntapabaépar Mle D° Ed: Bonnet. .....................
— Un incident au Jardin du Roi en 1729, par M. le D’ Ed. Bonnet. ...….
— Un Membre méconnu de l’Expédition à la recherche de La Pérouse, le
jardinier Lahaie (Chef de VÉ re Botanique du Jardin du Roy), par
EN LUS Jar.
Lettre de M. de Gironcourt donnant des renseignements sur les collections
recueillies par lui dans le Moyen Niger et le Haut Dahomey... . ...
Muséuu. — xvi. B
171
20
292
247
" VIN —
Liste des Correspondants du Muséum nommés par l’Assemblée des Profes-
seurs en 1910 (voir à la suite de la Liste des Périodiques)... ....
—— —..ésédés emtpiasisshmiiadh sas OS AENONNSSSSES
— alphabétique des Correspondants existant en 1910 : rectifications; chan-
gements d'adresse..;ur. , «44 tue ds uma the RENE
— chronologique des Correspondants : rectifications; A trees M Le
— des Périodiques de la Bibliothèque du Muséum national d'Histoire
naturelle, placée à la suite de la page......:........
Nomination de M. Angel comme Préparateur à la Chaire d’Herpétologie et
d'Ichiyaloge (3 février 1910) 44 s44 scsi tint ARE
— de M. Anthony (D.-R.) comme Officier de lInstruction publique
(4° jaavidr 491044 468.4 6 04 mue lettre OPEN
— de M. Benoist comme Boursier du Muséum (14 novembre 1910)...
— de M. Bernard ( Georges-Eugène), Pharmacien de 1° classe de l’armée,
Conservateur du Musée Fleuriau, à La Rochelle, comme Officier
de lInstruction publique (1% janvier 1g10).................
— de M. Bizot comme Boursier du Muséum (14 novembre 1910).....
— de M. Briment comme Boursier du Muséum (14 novembre 1910)...
— de M. Brolemann (H.-W.), Correspondant du Muséum, comme Officier
de T'Instruction publique (a avril 1910)....: Se
— de M. Cardot comme Boursier du Muséum (1/4 novembre 1910).....
— de M. Chatelain comme Secrétaire honoraire du Muséum (17 octobre
1910)... ect s'en oh sl ndale edit ANNE NS
— de M. Desroche comme Boursier du Muséum (14 novembre 1910)..
— de M. Robert Du Buysson comme Officier de lInstruction MAP
(13 juillet 1910) 4e al dé ses nité se Rss SORT PSN
— de M. Eberhardt (Ph.), Inspecteur de l'Agriculture en Indo-Chine,
comme Correspondant du Muséum (20 janvier 1910)...........
— de M. J.-L. Fabre, Correspondant de l’Institut, Membre honoraire de
la Société entomologique de France, comme Correspondant du
Muséum (38 mal 1916)..........8 ete POS
— de M. Farlow, Professeur à l'Université de Cambridge, comme Corres-
pondant du Muséum (3 novembre 1910).....................
— de M. E. Fauré-Fremiet comme Préparateur suppléant à la Chaire
d'Anatomie comparée (21 novembre 1g10).........24
— de M. Ferlemps, Sous-chef de bureau au Ministère de Instruction pu-
blique, comme Secrétaire du Muséum (18 juillet 1910).........
— de M. Gain comme Boursier du Muséum (14 novembre 1910) .....
— de M. André Guillaumin comme Préparateur de la Chaire de Bota-
nique (Phanérogamie) [14 avril 19205... LS
— de M. Paul Hariot, Assistant de la Chaire de Botanique ( Cryptogamie),
comme Chevalier du Mérite agricole... ........,.......
— de M. Huerre, comme Stagiaire du Muséum (14 novembre 1910)....
— de M. C. Jeanson comme Préparateur de la Chaire de Physique appli-
quée (29 avril#g10) 202, sent 0e CCE CON ES
— de M. Joubin (L.), Professeur au Muséum, comme Oflicier de l'Ordre
de. Saint-Charles de Monaga. . .. 44:44. 44 4401 At
Lh12
3
2099
209
120
2099
294
299
119
—. XX —
Nomination de M. de Lagerheim, Professeur de Botanique à l'École supé-
rieure de Stockholm, comme Correspondant du Muséum (17 mars
PRE A A TS Un mins
— de M. Ed. Lamy, Attaché à la Chaire de Malacologie, comme Officier de
cc Oon publique (a avril 1910). ........:...,....4:.....
— de M. Laye, Chef de carré au Muséum, comme Officier du Mérite
RO ie ces me ete
— de M. Lévy comme Boursier du Muséum (14 novembre 1910)......
— de M. Liot, Pilote marinier du Laboratoire maritime du Muséum, à
Tatihou (Manche), comme Officier d’Académie (2° janvier 1910)..
— de M. Matout (Louis-René), Assistant de la Chaire de Physique appli-
quée, comme Officier de l’Instruction publique (13 juillet 1910)...
— de M. le D' Millet-Horsin, Médecin-major à Gabès (Tunisie), comme
Correspondant du Muséum (26 mai 1909).......... ATARI Se
— de M. Morgan (J. de), Délégué général en Perse, donateur de collec-
tions, comme Correspondant du Muséum (20 janvier 1910})......
— de M. Neuville, Préparateur de la Chaire d’Anatomie comparée,
comme Chevalier de l'Ordre de Saint-Charles de Monaco. ........
— de M. Olivier (Ernest), Entomologiste, comme Correspondant du
ADO en fu. Ji date a d'oate o à
— de M. Pellegrin (François) comme Stagiaire du Muséum (14 no-
ne sn rrocsinseus ess due sas
— de M. Perrier (Edmond), Meinbre de l’Institut, Professeur au Muséum,
comme Directeur du Muséum pour une nouvelle période de cinq
O0 Etes nn Le ete neo on oo 0 à
— — comme Grand Officier de l'Ordre de Saint-Charles de Monaco...
—— de M. Philippe comme Boursier du Muséum (14 novembre 1910)....
— de M. Roland-Gosselin comme Correspondant du Muséum (16 juin 1910)
— de M. Roule (Louis), Docteur ès sciences, Docteur en médecine, Pro-
fesseur à la Faculté des Sciences de Toulouse, comme Professeur de
Zoologie (Reptiles et Poissons) [8 juillet 1910]...............
— de M. Semichon (Louis), Docteur ès sciences, comme Préparateur de
D Due d'Ahatomie comparée... .. 1)...
— de M. Thériot, Directeur de l'École supérieure du Havre, comme Cor-
respondant du Muséum (3 novembre 1910)..................
— de M. Vaillant (Léon), Professeur au Muséum, comme Professeur
nn 1910)... ...........
— de M. Viré (Armand) comme Directeur du Laboratoire de Biolegie
souterraine à l’École pratique des Hautes Etudes (29 mai 1910)...
— de M. Wille, Professeur de Botanique à l’Université de Christiania,
comme Correspondant du Muséum (15 mars 1910)...........
Règlement déterminant les conditions d'admission au Muséum de; artistes
Don des) frayaux personnels... .......,.,..40,..4...44.3.
ZOOLOGIE ET ANATOMIE.
VERTÉBRÉS.
MAMMIFÉRES.
Note sur les genres Chirogale et Microcebus, par M. Max Kollmann. ..... 301
— — Ériculus et Echinops, par M. Max Kollmann ................ 299
Description. d’un Insectivore nouveau de la famille des Érinaceidæ (PI. Let IT)
(Neotetrachus nov. gen. N. sinensis nov. sp.), par M. E.-L. Troues-
SAP, sie Le ee Go 0 6 ee ee 80 de ee SO SOS 5
Note sur la Faune des Mammifères d'Europe, par M. E.-L. Trouessart. ... 297
OISEAUX.
Mission géodésique de l'Équateur. Liste des Oiseaux rapportés par M. le
D'Rivet,.par. M, À. Menepaux. ..,.,,,..4:55 4000 136
Le V° Congrès international d’Ornithologie, tenu à Berlin, par M. A.
Menegaux .. + 4: 22 ess aéis das te sacs CCC 249
Étude d'une collection d'Oiseaux du Pérou (recueillis par M. G.-A. Baer). 359
REPTILES.
Mission géodésique de Équateur. Collections recueillies par M. le D' Rivet.
Note préliminaire, relative aux Ophidiens, par M. R. Despax ..... 368
La Ménagerie des Reptiles au 31 décembre 1909, par M. Léon Vaillant.. 11
Voyage de M. le D° Louis Vaillant dans l'Asie centrale (Mission Pelliot-
Vaillant). Reptiles et Batraciens, par M. F. Mocquard........... 145
Morphologie des glandes cutanées des Batraciens apodes et en particulier du
Dermophis Thomensis et du Siphonops annulatus (PI. V et VI), par
ME Marie Plmsalix. ; 0, 34e RSR NS 238
Structure et signification des poils du Trichobalrachus robustus Boulenger
(PL VIH), par. M°° Marie Phisalix. . 444588 OS 346
INVERTÉBRÉS.
| CRUSTACÉS.
Sur l'identité des genres Anchistiella et Campylonotus, Figs., par M. E.
Sollaud.. 1% .1 58 Ve t40R 0e tes CREER 377
Un Argulide nouveau de l'Argentine : Argulus Ichesi, Fig., par M. L.-L.
Bouvier is ares Vale Pat ie boss tee es pee Ne CONS 92
Les Cumacés des Expéditions du Travailleur et du Talisman, Figs., par
M. W. T. Calmann:. .2: 20080, eee OS 180
So —
Sur quelques Crustacés Décapodes marins recueillis à l’île Maurice. Note
Ne A NT et Le due cour ce ados
Quelques Arthropodes recueillis aux îles Kerguélen : Crustacés (Cirripèdes,
Copépodes, Isopodes), par M. E.-L. Bouvier. ...,...............
Collections recueillies par M. le baron M. de Rothschild dans l'Afrique
orientale (Abyssinie et Éthiopie ). Entomostracés d’eau douce, par
CN EE
Note préliminaire sur Penella Balænopteræ, par M. A. Quidor..........
Un cas de parasitisme exceptionnel chez la Sardine [Inconvénient des
dénominations zoologiques mal connues], Lernæenicus Sardinæ et
OM PE
INSECTES.
Coléoptères.
Coléoptères Anthicides et Pédilides recueillis au Japon par MM. J. Har-
mand et E. Gallois, par M. M. Pic...........................
Mission géodésique de l'Équateur. Collections recueillies par M. le D' Rivet.
Coléoptères Anthicides, Hylophilides et Ptinides, par M. M. Pic...
— — Coléoptères Gérambycides, par M. E. Gounelle................
— — Coléoptères Coccinellides, par M. le D' A. Sicard..............
Description d’un Colydide nouveau de Madagascar, par M. A. Grouvelle..
Coléoptères Hylophilides nouveaux originaires d’Abyssinie (D° Roger) et du
Japon (D° J. Harmand et E. Gallois), par M. M. Pic............
Mission géodésique de l'Équateur. Insectes recueillis par M. le D° Rivet.
Coléoptères Lampyrides, par M. E. Olivier.........,...........
— — Coléoptères Malacodermes, par M. J. Bourgeois. ..............
Collections recueillies par M. M. de Rothschild en Abyssinie et dans l'Afrique
orientale anglaise. Coléoptères Onthophages (2° partie), par M. H.
0... 1... ......
Collections recueillies dans le Sahara et les régions voisines par M. R.
Chudeau. Coléoptères Lamellicornes du genre Rhyssemus Figs. ....
Note sur les Coléoptères Térédiles. — 4. Les Bostrychides des îles Gala-
TT MRC PS OO PR DEAR
5. Un hôte des tubercules alimen-
taires d’Aroïdées provenant des sépultures anciennes du Pérou
(Chondrotheca asperula) nov. gen. nov. sp. Fig., par M. P. Lesne. .
Orthopières.
Mission géodésique de l'Équateur. Collections recueillies par M. le D' Rivet.
Orthoptères Forficulides, par M. À. Borelli...................
Le Rythme des attitudes mimétiques chez un Phasmide (Orthoptère), le
D morosus, par M. H° Piéron.....................,...
Hyménoptères.
Note sur le travail d’une Abeïlle (Osmia bicornis), par M. J. Souny.....,
383
19
154
15
384
269
21
186
310
308
266
183
309 |
156
er RE Le
Lépidoptères.
Description de formes nouvelles d’'Héliconides [ Lépidoptères Rhopalocères ],
par MM. E. Boullet et F. Le Cerf (Deuxième note), PI. IIL........ 94
Hénuptères.
Sur les glandes labiales d'un Insecte Hémiptère (Lethocerus cordofanus),
par M: E. Fauré-Frermit... 6... 0e eu, OCR 350
Trois Réduviides nouveaux d'Afrique, par M. G. Horvath......,....... 271
Dipteres.
Note sur lhabitat des Mouches sans ailes (Anatalanta aptera et Amalopteryx
marituma) trouvées aux îles Kerguelen, par M. Loranchet......... 96
Collections recueillies par M. M. de Rothschild dans l’Afrique orientale an-
glaise. Diptères nouveaux. Description de deux Pangonia, par M. J.
DULCONÉ, corse tousse er AN CR ARR SC NS s 300
Diptères Asilides recueillis par M. A. Weiss dans l’ile de Djerba Taie
Description du Saropogon Weiss nov. sp., par M. le Prof. Bezzi, de
Takine. 25000 ecedèkmen COOPER LÉ CARE 319
VERS.
Annélides.
Sur les Annélides Polychètes recueillis par M. Rallier du Baty aux iles
Kergudlèn, par M. Ch. Gravier..:. 0. 00e CESR 197
MOLLUSQUES.
Contribulion à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale. X XIE:
Mollusques recucillis par M. le Lieutenant Ferrandi dans l'Eguei ct le
Bodelé (N.-E. du lac Tchad), par M. L. Germain. .....: M 204
Faune malacologique des limons de Romainville (Seine), par M. Paul
Jodok,:. in une ee PAG PE RC NS UE)
Mission dans Antarctique dirigée par M. le D'Charcot (1908-1910). Gol-
lections recueillies par NL. le D° J. Liouville. Gastropodes Proso-
branches et Scaphopodes, par M. Ed. Lamy.................. 318
— — Pélécypodes, par M. Ed. Eamy..:.,,.....,.. 0000 388
Mollusques recueillis par M. Rallier du Baty aux îles Kerguelen (1909),
par M Ed. Laray. nes seal ee Li à GRR 1.608
ÉCHINODERMES.
Note préliminaire sur les Crinoiïdes du Travailleur et du Talisman, Figs.,
par MM. R. Kœhler et G.' Vaney......4...,..42. 720008 26
Échinodermes des îles Kerguelen, par M. KR. Kæhler... ..:.:. 108 213
Une nouvelle espèce de Promachocrinus (P. Joubini), Figs., par G. Vaney. 158
— XX —
COELENTÉRÉS.
Anthozoaires.
Sur quelques formes nouvelles de Madréporaires de la baie de Tad-
GMT es nee ces ae 273
Sur le Porites Bernardi Gravier, par M. Ch. Crévier Vo din eee: 98
La Paléontologie et la distribution géographique des Actinies, par M. Fer-
nn) chan ns de ee os 20.6, c 327
PROTOZOAIRES.
Foraminifeères.
Revision des Foraminifères arénacés, par M. E. Fauré-Fremiet......... L10
Infusotres.
Sur le Plankton de la baie de la Hougue (Zooplankton).......... 391 et 352
BOTANIQUE.
Sur les collections botaniques faites par M. Alluaud dans l'Afrique orien-
tale, spécialement sur les monts. Kilima-Ndjaro, Kénia et Rouwen-
zori en 1968 et 1909 par le R. P. Sacleux.... 100, 166, 278 et 399
Cryptogames rapportées par la Mission arctique française commandée par
ed po MP Eamot.. 2225. .0..,.......1...,.4.. 337
Note sur un Cypripedium monstrueux, par DATA Poisson. }....:..., Loë
L'Erythrina indica Lamk. en Indo-Chine : son extension géographique, ses
applications, son bois, Figs., par MM. Dubard et Th. Eberhardt... 333
Sur quelques anomalies florales de Humulus japonicus, par M. J. Tournois. 331
Les Ombellifères de la Mission Pelliot-Vaillant, par M. H. de Boissieu.... 162
Mission scientifique occidentale française (Dahomey, 1910). Les Parkia de :
l'Afrique occidentale, par M. Aug. Chevalier. ............,.... 169
Mission scientifique de lAfrique occidentale française. Le Riz sauvage de
l'Afrique tropicale, par M. Aug. Ghevalier. ,..,......:..,,..,, hoh
Liste des Plantes recueillies aux îles Kerguélen par MM. Bossière et M. Ral-
lier du Baly, dressée par M. Paul Danguy..........:......... 276
Les nouveaux services botaniques de l’Université de Berlin, par M. H. Le-
NN 53140
Recherches sur le noircissement des feuilles, par MM. L. Maquenne et De-
Ce SR PNR ER 37
Sur le Plankton de la baie de la Hougue (Phytoplankton), par M. E. Fauré-
ee PORN PP PE RE EE « 391
ur, RAIN
PALÉONTOLOGIE, GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE.
PALÉONTOLOGIE.
Faune malacologique des limons de Romainville, par M. Paul Lemoine...
Sur les Fossiles de la vallée de l'Oued Azaouak rapportés par M. le Colonel
Laperrine, Figs., par M. Paul Lemoine. ....,..... 200
Nouveaux Paléodictyoptères du Houiller de Commentry, Figs., par M. Fer-
nand Meunier. .2.., 0 RS OS CS
GÉOLOGIE.
La Crue de la Seine. Conférence faite au Muséum le 6 mars 1910 par
M. Stamislas Meumier. .… 5.440040, OR OO C RSR
Grandes lignes de la Géologie du Pays Lolo (Se-Tchouen, Chine), Carte,
par M. le D' A.-F. Legendre et M. Paul Lemoine. .............
La Grotte de Bellamar à la Havane (Cuba), d’après la correspondance et un
envoi de M. Paul Serre, par M. Stanislas Meunier. .... HS
Sur les résultats d’un sondage profond à l’hôtel des Grandes-Dalles (Seine-
Inférieure), par M. Paul Lemoine ................. ‘: LITRES
Sur les roches rapportées de Guinée par M. J. Chautard, par M. A. de
Romens!. Le 0200" eue ete ee Ne lotte hr 102 68e SI S ,
PHYSIOLOGIE.
Action physiologique du mucus des Batraciens sur ces animaux eux-mêmes
et sur les Serpents; cette action est la même que celle du venin de
Vipère, par M”° Marie Phisalix,.... 0402 ue. EURE
Essais de conservation hors de l'organisme des cellules nerveuses des gan-
ghons spinaux, par MM. R. Legendre et H. Minot..............
Critiques expérimentales de quelques théories physiologiques du sommeil,
par MM: R.-Levendre et HPiéron. =... 01, 44. VON
Résultats de diverses injections de liquides d'animaux insomniques, par
MM: R. Legendre et H. Piéron: :.:......14. 52001. 000
Recherches du Bacterium coli dans l’eau de mer au moyen des méthodes
employées pour l’eau douce, par MM. P. Fabre-Domergue et R. Le-
gendre. ..........,....,.............eeseeseeeseresse
Lo
231
233
64
59
Lo
295
L9
103
289
TAN
PHYSIQUE.
Les idées modernes sur la constitution de la Matière. Conférence faite au
Muséum le 10 avril 1910, par M. Jean Becquerel...... Fo PRET 121
Note sur un procédé de photographie trichrome par les virages, par M. Lé-
ne neo dunigate 339
GÉOGRAPHIE.
La Mission du Commandant de Lacoste dans la Mongolie septentrionale,
par M. le D' Bertaud du Chazaud, Médecin de la Marine, attaché à
Te CT CPP RE EEE 5o
TABLE PAR ORDRE GÉOGRAPHIQUE.
—————————
EUROPE.
EUROPE EN GÉNÉRAL.
Pages.
Zoologie : Sur la Faune des Mammifères d'Europe, par M. E.-L. Troues-
BAPE ee eo «Lao os one cie n Qaure 21p voies 8 200000 00 ES 207
ALLEMAGNE.
Zoologie : Le V° Congrès international d’Ornithologie, tenu à Berlin, par
M. À. Menepaux.. .:.::..4sewnsute 00 et RER 249
France.
Zoologie et Botanique : Sur le Plankton de la baie de la Hougue; Phyto-
plankton et Zooplankton, par M. E. Fauré-Fremiet.............. 391
Paléontologie : Nouveaux Paléodictyoptères du houiller de Commentry,
Figs., par M. Fernand Meunier: . ....". 20 CONS 233
— Faune malacologique des limons de Romainville (Seine), par M. Paul
Jodot. :..4,.44 4.0 8N DORE RSS Lo
Géologie : Géologie du nouveau chemin de fer de Paris à Chartres (Pre-
mière note), par M. G,; Ramond . 2.1: LR 220
— Sur les résultats d’un sondage profond à l'hôtel des Grandes-Dalles
(Seine-Inférieure), par M. P. Lemoine. :..1.".. 00 290
ASIE.
Caine.
Mongolie :
Géographie : La Mission du Commandant Lacoste dans la Mongolie septen-
trionale, par M. le D’ Bertrand du Chazaud, attaché à la Mission. . 5o
Se-Tchouen :
Zoologie : Collections recueillies par la Mission catholique de Ta-Tsien-Lou
(Province de Se-Tchouen). Description d’un Mammifère insectivore
nouveau de la famille des Erinaceidæ (PI. Let Il), par M. E.-L.
Tronessart, res LU ès ist. se 400600, 0 ete tes 5
AVE
Géologie : Grandes lignes de la Géologie du pays Lolo (Se-Tchouen), par
MM” À° Lérendre ef Paul Lemoime. ................,........
Turkestan chinois :
Mission Pelliot-Vaillant :
Zoologie : Reptiles et Batraciens recueillis par M. le D' Louis Vaillant.
Liste des espèces, dressée par M. F. Mocquard, avec description des
ne cprssoes
JAPON.
Zoologie : Collections recueillies au Japon par MM. J. Harmand et E. Gallois.
Coléoptères Anthicides, Hylophilides et Pédilides. Liste dressée par
M. M. Pic, avec description des espèces nouvelles. .......... 19 et 21
AFRIQUE.
AFRIQUE ÉQUATORIALE.
Zoologie : Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale ,
par M. Louis Germain (suite) : XXIIT. Mollusques recueillis par M. le
Lieutenant Ferrandi, dans l’Eguei et le Bodelé (N.-E. du lac Tchad).
Ce 0 PNR EE ET ET CET EEE
Arrique pu Norp (Tunisix).
Zoologie : Diptères Asilides, recueillis par M. A. Weiss, dans l’île de
Djerba. Description du Saropogon Weissiü, nov. sp., par M. Bezzi,
D. sl... ii DCS abc
SAHARA ET RÉGIONS VOISINES.
Zoologie : Collections recueillies par M. René Chudeau. Coléoptères
ne du ee. Eu ai Liste des . dresse par
Paléontologie : Sur les Fossiles de l’'Oned Azaouak Fe envoyés par
M. le Colonel Laperrine. Elude et description d’une espèce nouvelle,
Ostrea Laperrinei, Ps, par MAPaul Lemoine. .........,...
AFRIQUE ORIENTALE ALLEMANDE.
Zoologie : Collections recueillies par M. Ch. Alluaud. Hémiptères Réduviides
nouveaux, trouvés près de Tanga, dans la grotte de Kulumui
(Bagauda tenebricola et Macrospongus Alluaudi), par M. le D' G.
nm re UN tnt vds
20
te
266
231
271
=—. XXVIIL —
AF RIQUE ORIENTALE ANGLAISE.
Zoologie : Collections recueillies par M. M. de Rothschild. Liste des Ento-
mostracés d’eau douce, dressée par M. E. Daday de Dées, avec
description des espèces nouvelles. ...........,...........…
— Description des espèces nouvelles de Coléoptères Onthophages, par
M. . d’Orbigny, :...,...2440 00 NS OS
— Description de deux espèces nouvelles de Pangonia (Diptères Tabanides),
par M. Jacques Surcouf
AFRIQUE ORIENTALE ALLEMANDE ET ANGLAISE.
Botanique : Collections botaniques faites dans l'Afrique orientale, spécia-
lement sur les monts Kilima-Ndjaro, Kénia et Rouwenzori, en
1908-1909, par M. Alluaud. Liste dressée par le R. P. Sacleux....
100
166, 278 et 399
AFRIQUE ORIENTALE FRANÇAISE (CÔTE DES SOMALIS ET DÉPENDANCES ).
Zoologie : Sur quelques formes nouvelles de Madréporaires de la baie de
Tadjourah. par M. Ch. Gravier,...... 4.440
— Sur les Madréporaires de la baie de Tadjourah (Golfe d’Aden). Liste
dressée par M:Gh. Graviers." 2400005 .0006% 4 2000
A BYSSINIE.
Zoologie : Description d’un Hylophilide nouveau (Hylophilus Rogeri),
recueilli par le D'J. Roger, par M. M. Pic....................
AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAIS.
Dahomey, 1910:
Mission scientifique de l’Afrique occidentale française :
Botanique : Les Parkia de Afrique occidentale, par M. A. Chevalier... . .
Région tropicale :
Botanique : Le Riz sauvage de l’Afrique tropicale, par M. Aug. Chevalier . .
Fouta-Djalon :
Botanique : Fougères récoltées au Fouta-Djalon, par M. Poléguin , Admi-
nistrateur colonial. Liste, dressée par M. E. Jeanpert. ...........
GUINÉE FRANÇAISE.
Géologie : Sur les roches He 0 de Guinée, par M. J. Chautard. Étude,
par M. A, de Romeu .… INRIA IS SS TT S
324
21
169
Loh
hoë
— XXIX —
Mapacascar.
Zoologie : Description d’une espèce nouvelle d'Hémiptère Réduvide, par
RC PP PE
— Description d’un Coléoptère Colyiide, par M. A. Grouvelle..........
SAN TROMÉ (GoLre DE Guinée).
Zoologie : Sur le Porites Bernardi Gravier, par M. Ch. Gravier .........
AMÉRIQUE.
Amérique pu Non.
Géologie : Sur la Météorite de Thomson, par M. Stanislas Meunier... ...
ANTILLES.
Zoologie : Description d’une forme nouvelle d’'Héliconide ((Lépidoptère
Rhopalocère) : Eueides cleobæa var. monochroma (PI. IIT, fig. 7), de
Haïti et de Saint-Domingue, par MM. E. Boullet et Le Gerf......
Géologie : Les Grottes de Bellamar, à la Havane (Cuba), d’après la cor-
respondance et un envoi de M. Paul Serre, vice-consul, Correspondant
ou Muséum, par M. Stanislas Meunier . ...................,..
ARGENTINE.
Zoologie : Un Argulide nouveau de lArgentine (Argulus lchesi), par
non eee à 0 0 8 0
Corowsir.
Zoologie : Description d’une forme nouvelle d'Héliconide (Lépidoptères
Rhopalocères) : Eueides isabella-isabella Cr. f. perimacula (PI. IT,
D 1 MUNIE Bouliet et F: Le Cerf... .......,.,,.......
4
EquarTeur.
Zoologie : Mission géodésique de l'Équateur. Collections recueillies par
M. le D' Paul Rivet :
— — Liste des Oiseaux, dressée par M. À. Menegaux ...... SN PRE
— — Liste des Ophidiens, dressée par M. R. Despax, avec description
NT
— — Coléoptères Anthicides, Hylophilides et Ptinides. Liste dressée par
M. M. Pic, avec description des espèces nouvelles. .............
— — Coléoptères Cérambycides. Description des espèces nouvelles, par
5255... Pc D Est T3
39
ho
92
1306
368
154
Fe
19
=, IA
— — Coléoptères Coceinellides. Liste, dressée par le D'A. Sicard , avec des-
cription des espèces nouvelles. ............ es see SOU
— — Coléoptères Lampyrides. Liste, dressée par M. Ernest Olivier, avec
description des ‘espèces nouvcHes.: : ....%... 21 00
— — (Goléoptères Malacodermes proprement dits. Liste, dressée par
M. J. Bourgeois, avec description des espèces nouvelles ..........
— — Orthoptères. Description d’un genre et d’une espèce nouvelle de
Forficulides, par 1e. D’.A. Borelii.., :. 2.
GUYANE.
Zoologie : Description d’une forme nouvelle d’Héliconide CU
Rhopalocère) : Heliconius Doris Lin. var. Le Moulti (PI. TL, fig 0e
de la Guyane française, par MM. E. Boullet et Le Cerf..........
Pérou.
: 2 : , "+ E
Zoologie : Etude d'une collection d’Oiscaux du Pérou recueillis par
M. G:-A. Baer, faïte par M. À. Menegaux.. ... "NON
Terre De Feu.
Expédition de la Romanche (1889-1885). Cruslacés. Identité des genres
Anchistiella et Campylonotus Bate, par M. E. Sollaud ............
VÉNÉZUÉLA.
Zoologie : Description d’une forme nouvelle d'Héliconide (Eueides heliconioides
var. pseudeanes, PI. IT, fig. 8) du Vénézuéla, par MM. E. Boullet et
Le: Gerfie sin, soute RTE dde UC PORN
OCÉAN INDIEN (SUD DE L')
Izes KERGUÉLEN.
Zoologie : Collections recueillies par M. Loranchet. Quelques Arthropodes
recueillis aux îles Kerguelen (Crustacés et Insectes), par M. E.-L. Bou-
— Notes sur l’habitat des Mouches sans ailes (Anatalanta aptera Eaton et
Amalopteryx maritima Eaton) trouvées à Kerguelen, par M. Loranchet.
— Note préliminaire sur Penella Balænopteræ (récoltée par M. Loranchet
sur un Balénoptère), par M.: À: Quidor..:...4... 4000
— Sur les Annélides polychètes recueillis par M. Rallier du Baty aux îles
Kerguelen, par M. Gb. :Gravier. . . 2...
— Mollusques recueillis par M. Rallier du Baty aux îles Kerouelen, pa
M. Ed. Lamy... 466 else: ete ROSES
—— Échinodermes des îles Kerguelen recueillis par M. Rallier de Baty, par
M. R. Koehler se 0 + eos de stone ete ere + 0 eee eee os ee sis ele Te ete
38!
310
190
- 2h
309
377
2
VAT —
— Liste de Crustacés Décapodes marins recueillis à l'ile Maurice par
M. Paul Carrié, dressée par M. E.-L. Bouvier .................
Botanique : Liste des Plantes recueillies aux iles Kerguelen par MM. Bossière
et Rallier du Baty, dressée par M. Paul Danguy................
OCÉAN ANTARCTIQUE.
Zoologie : Expédition du Français dans l’Antarctique dirigée par M. le
D' Charcot. Description d’une nouvelle espèce de Crinoïde par
M. C. Vaney : Promachocrinus Joubini, Figs.. .................
— Mission dans l’Antarctique dirigée par M. le D' Charcot. Collections re-
cueillies par M. le D' Jacques Liouville. Mollusques Gastropodes Proso-
branches et Scaphopodes, par M. Ed. Lamy...................
— — Mollusques Pélécypodes, par M. Ed. Lamy ..................
OCÉAN ARCTIQUE.
Cryptogames rapportées par la Mission arctique française commandée par
M. Ch. Bénard. Liste, dressée par M. P. Hariot................
Liste des Plantes rapportées en 1908 par la Mission arctique française
par OL CR. Bénard. . , Ju uno ques sole os
OCÉAN ATLANTIQUE.
Acores er Côres pu Maroc (Car Guis).
Zoologie : Campagnes du Travailleur et du Talisman. Les Crinoïdes (Note
préliminaire sur). Liste et description d’une espèce nouvelle ( Bathy-
crinus Perrieri), Figs., par MM. R. Kæhler et C. Vaney.........
— — Liste des Crustacés Cumacés, Figs., dressée par M. W.-T. Calmann .
370
270
158
318
388
337
26
180
TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES
ET DES PRINCIPAUX GENRES.
> 7
VERTÉBRÉS.
MAMMIFÈRES.
Pages.
Chondie. et Autres 301
Echinops Martin. ........... 209
Ericulus Geoffroy: 299
Ericulus setosus nigrescens Geof-
LE SO RL D 300
Ericuius setosus setosus Schreber. 300
Micracerds:.2s AN Lies ES 301
Microcerus minor E. Geoffroy... 303
Microcerus minor griseorufus
Kollmann nov.s.-sp......... 304
Microcerus minor minor E. Geof-
OV t Lee MODs 00
Microcerus minor rufus Wagner. 304
Microcerus pusillus minor Smithi
Gay este eau 304
Microcerus pusillus myoxinus
Poterie. FLE et 30/4
Neotetracus Trouessart nov. gen. 6
Neotetracus sinensis Trouessart
(PPT MDE den use te 9
OISEAUX.
Liste des Oiseaux de l'Équateur
rapportés par le D° Rivet (Mis-
sion géodésique de l'Équateur),
dressée par M. A. Menegaux.. 136
Étude d’une collection d’Oiseaux
du Pérou recueillis par M. G.-A.
Bacr, faite par M. A. Mene-
REPTILES.
Atractopsis paucidens Despax nov.
Atractus Roulei Despax nov. ip
Bufo Nouettei Mocquard nov.
Leptophis Riveti Despax nov. sp.
Liste des Ophidiens recueillis
dans l'Équateur par M. le D'°
Rivet (Mission géodésique de
l'Équateur) , dressée par M.R.
Despax ; description des espèces
. nouvelles: : 4. 235020800000
Phrynocephalus Ludovici Moc-
quard nov. Sp: LILAS
Phrynocephalus scutellatus Oliv.
— Ph. Olivier: Dum. et Bib..
Tachimenis elongata Despax nov.
372
370
153
368
3068
146
= PANIR —
INVERTÉBRÉS.
CRUSTACÉS.
4 4 L
Décapodes en général.
Liste des Crustacés décapodes
marins recueillis à l'ile Maurice
par M. Paul Carrié, dressée par
MB L'Bouvier..........
Décapodes macroures.
Anchistiella A. Milne Edwards —
Campylonotus Bate (Figs. 1,
Stomapodes.
Liste des Cumacés des Expédi-
tions du Travailleur et du Ta-
lisman, dressée par M. W.-E.
Galman (Figs.)............
Copépodes.
Argulus Ichesi Bouvier nov. sp.
(Figs-) : . : :
Liste des Entomostracés d’eau
douce recueillis par M. M. de
Rothschild dans l'Afrique orien-
tale (Abyssinie et Éthiopie),
dressée par M. E. Daday de
Dées; description des espèces
nouvelles... ......:.
Eucypris Rothschildi Daday de
Dées nov. sp.. ...........
Stenocypris decorata Daday de
Dées nov. sp...... F0 PRE
INSECTES.
Coléoptères.
Anthicus Galloisi Pic nov. sp. ..
Calopteron mesoxanthum Bour-
ReOIS TON Sp... .........
Muséum. — xvi.
370
377
180
253
258
262
21
Cantharis convergens Bourg. nov.
Cantharis Noireli Bourg. nov. sp.
Chondrotheca Lesne nov. gen...
Chondrotheca asperula Lesne nov.
Cleodoxus lineaticollis Gounelle
Dodacles Noireli Olivier nov. sp.
Ectemnorhinus viridis, var. longi-
pennis Waterhouse.........
Hebestola candicans Gounelle nov.
ÉONE Or Cor MAÉ OTSANPRRT EE
Hylophilus Galloisi Pic nov. sp.
Hylophilus Harmandi Pic nov.
Hylophilus Rogeri Pic nov. sp...
Hylophilus singularicornis Pic
Insectes Coléoptères et Diptères
recueillis aux îles Kerguélen
par M. Loranchet. Note de
MEL bouvier. 740044.
Liste des Coléoptères Anthicides,
Hylophilides et Ptinides re-
cueillis dans l'Équateur par le
D' Rivet (Mission géodésique
de l'Équateur), dressée par
M. Maurice Pic, avec descrip-
tion des espèces nouvelles ; ; :
(n
312
911
22
—— XXXIV —
Liste des Coléoptères Anthicides,
Hylophilides et Pédilides re-
cueïllis au Japon par MM. J.
Harmand et E. Gallois. ...
— — Coléoptères Cérambycides
recueillis dans l'Équateur par
le D’ Rivet (Mission géodésique
de Équateur ), dressée par M.
E. Gounelle. 41. Ve Lie
— — Coccinellides recueillis
dans l'Équateur par le D’ Rivet
(Mission géodésique de l'Équa-
teur), dressée par M. le D’ A.
Sicardie. brin. macoiedaur
— — Lamellicornes du genre
Rhyssemus recueillis dans le Sa-
hara et les régions voisines par
M. René Chudeau, dressée
par M. G. Bernard.........
— — Lampyrides recueillis dans
l'Équateur par le D' Rivet
(Mission géodésique de l'Équa-
teur), dressée par M. Ernest
Olivier, avec description des
espèces nouvelles ....,......
— — Malacodermes propre-
ment dits, recueillis dans
l'Équateur par le D Rivet
(Mission géodésique de l'Équa-
teur), dressée par par M. J.
Bourgeois, avec description
des espèces nouvelles... .....
— — Onthophagesrecueillis par
M. de Rothschild en Abyssinie
et dans l'Afrique orientale an-
glaise, dressée par M. d'Or-
bigny (2° partie)...........
Lucidota duplicata Olivier nov. sp.
Lucidota emerita Olivier nov. sp.
Macrolampis leucorrhæus Olivier
SPe so. sooueesessens
19, 21
384
266
186
308
Mecometopus accentifer Gou-
nelle nov. Spice» TE
Mecometopus Riveti Gounelle nov.
Onthophagus viridiceps Orbigny
nov. sp: s sk. CREER
Photinusspeciosus Olivier nov. sp.
Photuris perspicillata Olivier nov.
Ptinus paulopictus Pic. nov. sp.
Ptinus Riveti Pic. nov. SDu Le
Rhyssemus Chudeaui Bénard nov.
Rhyssemus Kesseri Bénard nov. sp.
Solanophila Riveti Sicard nov.
Sosylopsis A. Conti nov. gen.
Sosylopsis Geayi A. Grouvelle
Orthoptères.
Forficulides : Description d’un
genre et d’une espècé nouvelle
des collections recueilliés dans
l'Équateur par le D' Rivet
(Mission géodésique de l'Équa-
teur), par M. le D' A. Borelli.
Idolopsalis A Borelli nov. gen. ..
Idolopsalis Riveti À. Borelli nov.
Lépidoptères.
Héliconides : Description de for-
mes nouvelles par MM. E,
Boullet et F. Le Cerf. PI. III
(Deuxième note)...... “ste
384
156
156
157
al
mt mé À Pa à
ist RSR,
Eueides cleobœa Geyer var.
monochroma nov. var. PI. IT,
Eueides heliconioides Feld. var.
pseudeanes nov. var. PI. IIT,
Eueides isabella-isabella Cr. form.
perimacula nov. form. PI. IIT,
Heliconius Doris L. var. Le Moulti
ne ee PO IP, fie. 6... ...
Hémiptères.
Réduviides nouveaux d'Afrique.
Description par M. le D° E.
...... ....
Bagauda tenebricola Horvath nov.
Macrospongus Horvath nov. gen.
Macrospongus Alluaudi Horvatb
Dipières.
Amalopteryx maritima Eaton.….
Anatalanta aptera Eaton.......
Liste des Asilides recueillis par
M. À. Weiss dans lile de
Djerba (Tunisie), dressée par
M. le Prof. Bezzi, de Turin...
Pangonia (Tabanides) recueillies
par MM. de Rothschid dans
l'Afrique orientale anglaise.
Description de deux espèces
nouvelles, par M. Jacques Sur-
Pangonia (Corizoneura) sagittaria
Doom v. spi... :,....
Saropogon Weissii Bezzi.......
mo LRET:
25
26
25
al
271
271
272
271
313
386
VERS.
Annéldes.
Annélides recueillis aux îles Ker-
guelen par M. Rallier du Baty.
Liste, dressée par M. Ch. Gra-
MOLLUSQUES.
Aria Gourdoni Lamy, nov. sp...
Axinus Bongraini Lamy nov. sp.
Buccinum Charcoti Lamy nov. sp.
Cerithium Liouvillei Lamy nov.
Collections recueillies dans l’Ant-
arctique par M. le D° Jacques
Liouville (Mission dirigée par
M. le D’ Charcot). Liste dressée
par M. Ed. Lamy ....
Collections recueillies aux îles
Kerguélen par M. Rallier du
Baty. Liste dressée par M. Ed.
1 ALES NO EEE
Faune malacologique de l'Afrique
équatoriale (Contributions à
la). Mollusques recueillis par
M. le [Lieutenant Ferrandi
dans l'Evuei et le Bodélé (N.-E.
du lac Tchad). Liste, dressée
par M. L. Germain. (Carte.).
Faune malacologique des limons
de Romainville (Seine). Étude
et liste dressée par M. Paul
Ostrea Laperrinei P. Lemoine
RON CET CRIE Lea IU LE
Scissurella petermannensis Lamy
Silicula Rouchi Lamy nov. sp.. .
Sipho Gaini Lamy nov. sp......
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399
389
318
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318 et 388
198
204
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ÉCHINODERMES.
Bathycrinus Perrieri Kochler et
rah. Description, par M. Ch.
Gravier 7. 44e NES
Madréporaires de la baie de Tad-
Vaney nov. sp. (Fig.)....... 27 à
Collections recueillies ds l’'Expé- ps Liste
dition du Français dans l’Ant- mit NU A
* ane A Porites Bernardi Gravier......
arctique dirigée par M. le D ‘ des *
PU PAT Tee Porites somaliensis Gravier nov.
P
velle espèce de Crinoïde, par HA LUE 14e, DÉRÉRE Se 6 à ON EEE
M Ca te non ophyllia Bonhourei Gravier nov.
Joubini). (Figs.) . ......... 158] PU ES
Liste des Crinoïdes recueillis par
le Travailleur et le Talisman PROC
et description d'une espèce nou- Bacterium coli (Recherches du)
velle par MM. Koehler et Vaney. dans l’eau de mer, par MM. P.
(LUN MÉOS PRRECREER AERE 26 Fabre Domergue et R. Legen-
Promachocrinus Joubini Vaney dre. ::.:::22 MN
nov. sp. (Figs.)........... 198 | Foraminifères arénacés (Revision
En - des), par M. E. Fauré-Fremiet.
A MENT Zooplankton de la baie de la baie
l de la Hougue. Infusoires ciliés.
Anthozoaires. Liste, dressée par M. E. Fauré-
Euphyllia laxa Gravier nov. sp... 273 Fremiet. .,..e:-22400008
Formes nouvelles de Madrépo- Strombidium marinum Fauré-
raires de la baie de Tadjou- Fremiet nov. sp. ..........
BOTANIQUE.
Collections botaniques faites dans Liste dressée par M. Paul
l'Afrique orientale, spéciale- Dangüy. ss: 50 4420 EE
ment sur les Monts Kilima- Collections botaniques faites dans
Ndjaro, Kénia et Rouwenzori, les îles de l'Océan glacial arc-
en 1908-1909, par M. Alluaud. tique par la Mission arctique
Liste dressée par le R. P. Sa- française commandée par M. Bé-
cleux : nard. Liste des Plantes, dressée
Polypétales ....... 100 et 166 par M. Paul Danguy........
Monopétales. .
Collections botaniques faites aux
îles Kerguélen par MM. Bos-
du Baty.
sière et Rallier
169, 278 et 399
Cryptogames rapportées par la
Mission arctique française com-
mandée par M. Ch. Bénard.
Par M. P. Hariot.
340
L10
392
3592
276
399
D 2 RS
— XXXVIL —
Cypripedium monstrueux, par
Parkia (Les) de l'Afrique occiden-
DO Poisson. ......:...". Lo8 tale française, Dahomey(1910),
Erythrina indica Lamk. (L’) en par M. Aug. Chevalier (Mis-
Indo-Chine : son extension sion scientifique de Afrique
géographique ,ses applications, occidentale hs...
son bois (Figs.), par MM. Du- Phytoplankton de la baïe de la
bard et Ph. Eberhardt...... 333 Hougue. Liste des Dinoflagel-
Humulus japonicus Sieb et Zucc. lates, dressée par M. E. Fauré-
Anomalies florales, par M. J. Frémietessssse. vise
2 LOPCSNNRERERERERZ 331 | Pituranthos Pellioti Boissieu nov.
Fougères récoltées au Fouta-Dja- Dee d'en nés era ersE au
lon par M. Pobeguin. Liste, Rhyncosia Alluaudi Sacleux nov.
dressée par M. E. Jeanpert... 403 Mr anse rssssss
Leucas Alluaudi Sacleux nov. sp. 4oa | Riz (Le) sauvage de l'Afrique
Ombellifères recueillies en Asie tropicale, par M. Aug. Gheva-
centrale par la Mission Pelliot- Heures ia sagas
Vaïliant. Liste, dressée par M. Seseli Vaillanti Boissieu nov.
De de Hoissieu. . .......... 162 EPP AEMEPEES RTL
PALÉONTOLOGIE.
INVERTÉBRÉS,.
rRRTER Mollusques.
3 Faune malacologique des Limons
de Romainville (Seine). Étude
ds et liste dressée par M. Paul
ORTHOPTERES,
Jodot.. secte s à VENTE
Archæoptilus Gaullei Fern. Meu- Sur les Fossiles de la vallée de
DMEPMOr- cp (Fin)... ...,.. 3233 l’'Oued Azaouak envoyés par
” Borrea Boulei Fern. Meunier nov. M. le Colonel Laperrine, par
RE .. 236 | M. Paul Lemoine (Figs.)....
— Lachlani Ch. Brongniart(Fig.). 237 ,
Cockerellia sepulta Fern. Meunier Echinodermes.
MR. ........... 23D | La Paléontologie et la distribution
Microdictya Lacroixi Fern. Meu- géographique des Actinies, par
nier nov. sp. (Fig.)......... 230 M. Ferdinand Pax.........
169
391
104
166
Lo
165
La
231
TABLE DES FIGURES
GONTENUES DANS CE VOLUME.
” ZOOLOGIE ET PHYSIOLOGIE.
Mammifères.
4 Pages.
Neotetrachus sinensis Trouessart (2/3 grandeur naturelle) nov. sp. (PI. I). L
Tête osseuse de Neotetrachus sinensis Trouessart (2/1 de grandeur natu-
rélle) [PLAT esse, rene des de RP ES 5)
Keptles.
Glandes cutanées des Batraciens apodes (PI. V et VI)................. 2h12
Cecilia tentaculata Gray (PI NT, fig. 4 et 5). SCENE CS 249
Dermophis mexicanus Gray (PL VI, fig. 2).................. ‘2... aa
Dermophis thomensis Bocage (PI. V, fig. 3 et 4).......... NN 22
Herpele squalostoma Gray (PE VE, "fig. 6)... SN EN CEE 2ko
Hypogeophis rostratus Gray (PL VI, fig. 6 et 8)... NS 2192
Ichthyophis glutinosus Gray (PI. V, Go. 1 et 2; PL. VE, fig. 7).......... EE
Siphonops annulatus Gray (PL V, fig. 5 et 6),.....,,..000 4060000 22
Ureotyphlus oxyurus Gray (PL VI, fig. 1et 8)... 14... 2 SES 2h
Structure de la glande brachiale du Pelobates cultripes (PI. VIT)......... 28/1
Pelobates cultripes S ‘(PL VIE, fig. 1, 9 Et 3)....., CERN 28h
Rana estatente 5 (PLNIT, Mg 1). US LOS EC ER PT
Structure et signification des poils de Trichobatrachus robustus Boulenger
(PL VI, Gg. 1,9.08.3)... , Lun. uen CSS ON 346
Crustacés.
Argulus Ichesi Bouvier nov. sp. (Fig. 1, 2 et 3)........... 92, 93 et 94
Campylonotus Seneuili A.-M. Edwards (Fig. 1 et 2)........... 379 et 380
Diastylis capreensis Calman (Fig. 1, 2 et 3)...:............ 181et 182
Insectes.
Archæoptilus Gaullei Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 1)................. 233
Borrea Boulet Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 4)................... 236
Borrea Lachlan: Ch. Brongniart (Fig. 5): .... 0.0 237
Chondrotheca asperula Lesne nov. sp... :..:........4: 400000 306
Cockerellia sepulta Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 3).................. 230
Eueides cleobæa Geyer var. monochroma nov. var. (PI. LIT, fig. 7)... ..... 24
— XAXIX .—
Eueides isabella-isabella Cr. form. perimacula nov. form. (PI. TE, fig. 5)... 924
Eueides heliconioides Feld. var. pseudeanes nov. var. (PI. IF, fig. 8)...... al
Formes nouvelles d'Héliconides de la Collection du Muséum (PI. Il)... 24
Heliconius Doris var. Le Moulti nov. var. (PI. IN, fig. 6).............. 2
Microdictya Lacroixi Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 2)................ 230
Rhyssemus Chudeaui Bénard nov. sp. (Fig. 2)...................... 268
ms Kesseri Bénard nov. sp. (Fig. 1)............,.......:... 271
Mollusques.
Dee Lanerrines P. Lemoine nov. sp. (Fig. 1)....................., 239
ntuolarte mirabihs E.-A. Smith (Fig. 1)............,,..,....... 200
Mollusques recueillis par M. le Lieutenant Ferrandi dans l’Eguei et le
Bodelé. Carte schématique des régions traversées par lui (Fig. 48).... 205
ÉCHINODERMES.
Bathycrinus Perrieri Koehler et Vaney nov. sp. (Figs 1 et2).......... 27
Bathycrinus recuperatus Edm. Perrier (Fig. 3)..................... 29
Promachocrinus Joubini Vaney nov. sp. (Figs 1 et 2)................ 159
BOTANIQUE.
Promenades Lamk (Fin. 1 et a.)...................... 339 et 336
PALÉONTOLOGIE.
Insectes.
Archæoptilus Gaulles Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 1)..............., 233
Porc Honer lern Meunier nov. sp. (Fig. 4)..................... 236
eee Eachlant Ch Bronpmiart (Fig. 5).................:......, 237
Cockerellia sepulta Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 3).................. 236
Microdictya Lacroixi Fern. Meunier nov. sp. (Fig. 2)................ 235
Mollusques.
Ostrea Laperrinei P. Lemoine»nov. sp. (Fig. 1)..................... 239
: GÉOLOGIE.
Carte géologique schématique du pays Lolo (Se-Tchouen, Chine) [ PI. IV]. 59
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M NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
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IMPRIMERIE NATIONALE ;
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_ serits mis au net qui puissent ira à la ec
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Les auteurs sont instamment priés de ren le:
chés des figures qui accompagnent leurs notes en m
| RRDe Ie leurs manuscrits. VERS
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SOCIÉTÉ
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE |
(EXTRAIT DES STATUTS).
I. But et composition de la Société.
ARR PREMIER.
Elle a son siège à Paris.
ln el ientels a utero ete please lee tloMnl clan OU IN NOUS MU en e DOS SN ENT EN EEES
Rates
. ARTICLE 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs e et di
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d' administration
: Pour être membre ütulaire, il faut payer une cotisation annuelle d’:
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de 150 francs. ii
Pour être Membre donateur, 11 faut avoir donné une somme daû
500 francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'u m mn
60 francs par an. ST
4 Pour être Membre bienfaiteur,. il. faut avoir donné au Muséum, ot
ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur arsivel | a
pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs ©
(1) S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésoner 4 Aus
“
SOMMAIRE.
| Pages.
Actes administratifs. — Mise à la retraite, sur sa demande, de M. Trémeau
de Rochebrune, Assistant à la Chaire de Malacologie. Affectation par
PÉtat au Muséum du navire le Pourquoi Pas de l'Expédition fran-
Re NU 303
Communications :
Ed. Boxwer. Un Incident au Jardin du Roi en 1729................. 394
A. Gonxaumnw. Un membre méconnu de l’Expédition à la recherche de La
has inier Lahrare”","2 4. Re un. su 306
g . . . ’
A. Mevecaux. Etude d’une collection d'Oiseaux recueillis au Pérou par
A LE 7 a ee MA A LEE 309
R. Despax. Mission géodésique de l'Équateur. Collections recueillies par
M: le D' Rivet. — Liste préliminaire des Ophidiens; description des
Le ES LT 368
E.-L. Bouvier. Sur quelques Crustacés Dseapoues marins recueillis à l’île
Pb Orne Rs NE 376
E. Sorzaun. Sur l'identité des genres Anchustiella et Campylonotus . ..... 877
Marcel Baupous. Un cas de parasitisme exceptionnel chez la Sardine..... 389
À. Sicarr. Mission géodésique de l'Équateur. Collections recueillies par
M'#le D Rivet. Coléoptères Coccnellhides......................., 384
J. Surcour. Collections recueillies par M. M. de Rothschiid dans l'Afrique
orientale anglaise. Diptères nouveaux. Description de deux Pangonia... 386
E. Lamy. Mission dans Antarctique dirigée par M. le D’ Charcot. Collec-
tions recueillies par M. le D' Jacques Liouville. Mollusques Pélécypodes. 388
Paul Daxeuy. Liste des plantes rapportées en 1908 par la Mission arctique
Qu AO et lue 399
R. P. Saczeux. Sur les collections botaniques faites par M. Alluaud dans
l'Afrique orientale spécialement sur les monts Kilima-Ndjaro, Kénya et
D Sn en ns 309
G: Jraxpsnr. Fougères récoltées par M. Pobéguin au Fouta-Djalon (Côte
occidentale d’ Afrique) se ER EN AL PE ER SAS RARES Loë
Aug: Cugvazer. Le Riz sauvage de l'Afrique tropicale. ............... Lol
H° Poisson. Sur un Cypripedium monstrueux. ...................... 408
E. Fauré-Freuer. Revision des Foraminifères arénacés.............,, L10
(Voir la suite à la page 4 de la couverture.)
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