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MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
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DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1911. —— N° 1.
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122" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
26 JANVIER 1911.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ce Présipent annonce que les modifications suivantes ont eu
lieu dans les services du Muséum :
M. E. Lauy, Docteur ès sciences naturelles, a été nommé Assistant
de la Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques et Zoophytes), en
remplacement de M. Trémeau pe RocnerRunE, admis à faire valoir
ses droits à la retraite (Arrêté ministériel du 9 janvier 1911);
M. Poxrremou a été nommé Architecte du Muséum d'Histoire na-
turelle, en remplacement de M. Braverre, appelé à d’autres fonc-
tions (Arrêté ministériel du 9 décembre 1910);
M. Guérin, Préparateur de la Chaire de Malacologie, ayant ob-
| tenu, sur sa demande, un nouveau congé d’un an à partir du
| 1® février 1911, sera remplacé pendant la durée de ce congé par
| M. L. German, Docteur ès sciences, Instituteur adjoint à Ivry (Arrêté
3 ministériel du 12 janvier 1911);
| Le poste de Bibliothécaire adjoint au Muséum ayant été supprimé,
il a été créé un second emploi de Commis de Bibliothèque (Décret
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du 28 décembre 1910) et M. Haux, Commis au Secrétariat, a été
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nommé à cet emploi (Arrêté ministériel du 23 janvier 1911).
M. ze Présinenr fait connaître que M. Haux, Commis du Secré-
lariat, a été nommé Chevalier de la Légion d'Honneur (au titre
militaire) et que M. pe Renesse pe Duivexgone, Correspondant du
Muséum et Donateur de Collections, a été également nommé Che-
valier de la Légion d'Honneur (à titre étranger).
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. ze Présinenr présente et offre pour la Bibliothèque, au nom .
de M. H. Bruyère, Préparateur au Muséum, l'ouvrage ayant pour
titre : L’Huître et la santé publique, ouvrage accompagné d'une pré-
face de M. Edmond Perrier.
M. le Professeur Carlos Porter, Director del Museo de Historia
Natural de Valparaiso, présente et offre pour la Bibliothèque les
ouvrages suivants ayant pour titre :
Actes de la Société scientifique du Chili, t. XIX (1909), 1° à 5°
livraisons ;
Revista chilena de Historia natural, ano XIV, 1910 (Tomo dedicado
al Centenario de la Independencia nacional );
Carlos Reioue, Orchidaceæ Chilenses, Santiago de Chile, 1910.
Extrait. Anales del Museo nacional de Chile. Secunda seccion :
Botanica.
COMMUNICATIONS.
SUR LA NUTRITION DES PETITS OISEAUX ,
par M. Louis Laricque.
Les Oiseaux granivores sont des sujets fort commodes pour l'étude de la
ration d'entretien ; ils se contentent pendant longtemps d'une seule espèce
de grain, c’est-à-dire d’une nourriture aussi simple et aussi homogène
que possible; d'autre part, leur appétit est, en général, fort exactement
réglé; si l’on met à leur disposition un excès de nourriture, on n'a qu'à
OM ‘Sois
peser chaque jour, par différence, leur consommation et on obtient ainsi
immédiatement la valeur de la ration d'entretien; en eflet, le poids des
sujets en expérience reste constant sans autre précaution.
Depuis plusieurs années , je poursuis, dans ces conditions, sur diverses
espèces d'Oiseaux, des recherches relatives à l'influence de la température
extérieure et de la grandeur du sujet sur l'intensité des consommations
alimentaires. Déjà en 1902, dans une thèse de la Faculté des Sciences,
exécutée sous ma direction, M. Larguier des Bancels avait obtenu sur le
Pigeon des résultats intéressants. J'ai repris des expériences sur des
Oiseaux de plus en plus petits, et, comme je le supposais a priori, j'ai
trouvé le phénomène de plus en plus marqué. En effet, c’est par la surface
extérieure que se fait essentiellement la déperdition de chaleur; les petits
animaux ont relativement plus de surface que les grands; ils perdent par
conséquent plus de chaleur par unité de poids; pour maintenir fixe leur
température propre, supérieure à celle du milieu, ils doivent donc produire
aussi plus de chaleur, brüler plus d'aliments pour un poids de corps
donné. C’est la théorie qu'ont formulée , dès 1849, les physiciens Regnault
et Reiset lorsqu'ils eurent constaté, dans leurs mémorables expériences de
respiration, que les Moineaux absorbent, relativement à leur poids, dix
fois plus d'oxygène que les Poules. Les résultats de Regnault et Reiset ont
été généralisés par Rubner et par Richet, qui, chacun de son côté, ont
énoncé comme une loi la proportionnalité entre les combustions et la sur-
face chez les animaux à sang chaud.
Mais cette loi de la surface n’est qu'approximative et son interprétation
par le raisonnement physique ci-dessus est contesté. Ge raisonnement sup-
pose, en eflet, qu'à la température ordinaire une part des combustions
organiques est commandée par le besoin de chaleur, est effectuée uni-
quement en vue de la chaleur qu’elle dégage et, par conséquent, peut être
économisée si les pertes de chaleur sont restreintes. Or, quelques physio-
logistes considèrent, par une réaction excessive contre une ancienne erreur
de la mécanique biologique, toute chaleur dégagée par la vie comme
un pur exæcretum ; ainsi, pour cette école, les aliments peuvent se remplacer
les uns les autres, non pas suivant la proportion d'énergie (ou de chaleur)
qu'ils peuvent fournir à l'organisme par combustion (isodynamie de
Rubner), mais suivant la proportion de glucose qu’ils peuvent fournir par
leur transformation, la chaleur dégagée pendant cette transformation
étant simplement perdue (isoglycosie de Ghauveau); a fortiori, que la cha-
leur extérieure intervienne dans le compte de la ration alimentaire, qu’on
puisse, suivant l'expression pittoresque d’un de ces physiologistes , «rem-
placer un bifteck par un pardessus ou par du charbon de calorifère» , cela
leur paraît une idée insoutenable.
Cette idée est justiciable du contrôle expérimental.
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Chez les gros animaux, l’économie réalisable à partir de la température
ordinaire est faible; elle est pourtant réelle; sur l’homme, j'ai pu constater
que la ration d'entretien dans les pays tropicaux est de 20 p. 100 plus
petite que dans nos climats ®, Sur les petits Oiseaux, elle est éclatante,
comme on va le voir. J'ai opéré sur une série d’Oiseaux de tailles diverses :
je donnerai seulement quelques chiffres moyens relatifs à trois espèces :
1° Pigeon domestique; 2° Colombe zébrée de la Sonde, Geopelia striata (L.);
3° Bengali, Estrelda astrild (L.) ou, indifféremment, Sporæginthus aman-
dava (L.). Les animaux étaient placés dans une chambre-étuve à tempé-
rature constante, réglable à volonté; ils recevaient comme nourriture du
millet.
Le tableau ci-dessous donne : 1° le poids moyen, en kilogrammes, des
sujets utilisés dans mes expériences ; 2° leur surface, calculée à partir du
poids par la formule de Meeh, S — 10 Pet exprimée en décimètres carrés;
3° le rapport de la surface au poids, en décimètres carrés par kilogramme.
Ces données géométriques caractérisent, au point de vue qui nous occupe,
l'espèce considérée. Ensuite viennent les résultats des expériences faites à
16 degrés, c’est-à-dire à la température ordinaire de nos laboratoires. La
ligne 4 indique le poids de millet consommé en vingt-quatre heures, rap-
porté à 1 kilogramme d'animal; la ligne 5, la quantité de chaleur ainsi
fournie à l'organisme et dépensée par lui (en Calories nettes, soit, pour
tenir compte de la balle, des résidus de digestion et de la combustion
incomplète des matières azotées chez les Oiseaux, 2 Cal. 6 par gramme de
millet). Enfin la ligne 6 donne cette quantité de chaleur rapportée à 1 dé-
cimètre carré de surface corporelle.
PIGEON. COLOMBE. BENGALI.
Poids (kors)i,+ SR RARES 0,39 0,048 0,0079
Surfape ME )ene one ER 5,38 1,320 0,38
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Grain par kilogramme (gr.)...... 18 132 390
Chaleur par kilogramme (G.)..... 154 344 1,020
Chaleur par décimètre carré (C.).. 9 12,5 20
À titre de comparaison, un Homme de 70 kilogrammes présente en-
viron 3 décimètres carrés par kilogramme de poids ; il dépense environ
34 calories par kilogr amme et 11 par décimètre carré.
La surface exposée au rayonnement est donc chez le Bengali deux fois
plus grande que chez la petite Colombe de la Sonde, quatre fois plus
grande que chez le Pigeon, dix-sept fois plus grande que chez l'Homme;
corrélativement, les consommations du Bengali sont trente fois plus grandes
que celles de l'Homme. On voit que la proportionnalité à la surface est
G) Archives de Physiologie, 1° juillet 1894.
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loin d’être rigoureuse. J'ai étudié ailleurs la forme que présenterait une loi
plus approchée (?. Nous reviendrons plus loin sur les problèmes que pose
l'extrême intensité des combustions chez le Bengali. Nous allons d’abord
examiner ce qui se passe pour nos Oiseaux quand la température ambiante
s'élève. |
Voici les chiffres moyens, exprimés seulement en Calories par décimètre
carré et par vingt-quatre heures :
TEMPÉRATURE. PIGEON, COLOMBE. BENGALI.
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La diminution , qui est certaine, mais peu marquée sur le Pigeon (c’est
ce qu'avait vu Larguier des Bancels), atteint 50 p. 100 chez la petite
Colombe, et 68 p. 100 chez le Bengali. Chez le Bengali à la tempé-
rature ordinaire de 16 degrés, 1 y avait donc les deux tiers de l’alimen-
tation qui n’étaient consommés que pour de la chaleur , et qui ont été rem-
placés par la chaleur de létuve. Aucune considération théorique, me
semble-t-il, ne peut être maintenue contre un fait aussi net.
Revenons maintenant au Bengali dans la température européenne
de 16 degrés; sa consommation est trente fois plus grande, relativement,
que la nôtre; pour manger comme lui, il nous faudrait faire soixante grands
repas chaque jour. En fait, quand on observe ces petits Oiseaux à cette
température, on les voit toute la journée travaillant à s’alimenter; je dis
bien «travailler»; c'est pour eux une occupation incessante, pressée, sans
répit. À 30 ou 35 deprés, ils volètent, chantent, se caressent entre sexes
différents; à 16 degrés, ils mangent sans trêve, de l'aube au crépuscule.
Si l'on abaisse d’un degré seulement la température ambiante, à 15 degrés,
pendant les courtes journées voisines du solstice d'hiver, l’activité maximale
de l'appareil digestif ne suflit plus aux besoins alimentaires; {es Benpalis
maigrissent et périraient rapidement de faim en mangeant toute la
journée.
C’est la puissance d'alimentation et de digestion qui est ici en défaut,
non la puissance de combustion. Voici comment je m’en suis assuré. J'ai
disposé dans Pétuve une lampe électrique qui, par un mécanisme d’'horlo-
M Société de Biologie, 27 mars 1909.
bons ‘D men
gerie, donnait deux à trois heures de lumière au milieu de la nuit; dans
ces conditions, les Bengalis supportaient parfaitement une température
de 14 degrés et même de 13 degrés; en les observant, on les voyait,
aussitôt la lampe allumée, courir à leur mangeoire et reprendre leur urgente
besogne alimentaire.
La puissance de combustion de ces petits organismes est donc énorme.
Au lieu d’une alimentation en grains, calculons quelle devrait être l’alimen-
tation en viande de boucherie (les calculs suivant les coefficients isody-
names; suivant les coeflicients isoglycosiques, le résultat serait encore
de 30 à 4o p. 100 plus fort); on trouve que 1 kilogramme de Bengali
brülerait en un jour, suivant la proportion de graisse, de 700 à 800 grammes
de viande nette, sans os; avec les os et les déchets, cela ferait bien le kïlo-
gramme. Autrement dit, la quantité de substance organique consommée
en vingt-quatre heures par un Bengali équivaut à la totalité de son
organisme.
Pour satisfaire à cette combustion effroyable, les tissus présentent-ils
des propriétés one H ne semble pas.
Avec Petetin® J'ai dosé dans le foie des Bengalis le fer, qui, d’après
M. Dastre, joue un rôle important dans les combustions organiques
(fonction martiale); nous avons trouvé des proportions de fer ordinaires.
Ces temps derniers, j'ai fait, avec M” Lapicque, des investigations systé-
matiques du côté du glycogène. Voici le résumé de nos recherches.
Nous avons repris d’abord le dosage du glycogène dans le foie du
Pigeon; les recherches antérieures, notamment celles de Külz, indiquaient ,
pour les sujets présentés comme normaux, des proportions capricieuses ;
de 0.5 à 6 p. 100, qui se retrouvent dans les travaux les plus récents. Ces
irrégularités sont liées aux conditions d'alimentation des animaux ; lorsqu'on
met plusieurs Pigeons dans une même cage, les plus forts battent les
autres et les empêchent de s'approcher de la mangeoire ; des sujets isolés,
mangeant à leur appétit, et sacrifiés, non le malin, mais dans la journée
ou le soir, nous ont donné les teneurs en glycogène suivantes (procédé
récent de Pflüger, avec dosage en sucre suivant la technique de G. Ber-
trand) :
5.9 3.b 5 3.3.
C’est la proportion ordinaire des Chiens et des autres animaux étudiés par
les physiologistes, quoiqu'on puisse, en les recherchant systématiquement,
obtenir chez les mammifères des proportions doubles et triples de celles-là.
Avec le jeune, la disparition du glycogène hépatique est, relativement
() Société de Biologie, 22 mai 1909.
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à ces mammifères , très rapide ; après cinq heures, on trouve 3 p. 100; après
dix heures, 0.4 à 0.6 ; après trente heures seulement , traces indosables.
Chez le Bengali, on trouve, dans les meilleures conditions, vers la fin
de la journée, la même proportion que chez le Pigeon et les autres animaux :
6.4 3,1 6,7, ”
Nous avons dosé aussi le glycogène des muscles. Dans les mêmes con-
ditions, nous avons trouvé de 0.5 à 1 p. 100; c’est-à-dire, ici encore, la
proportion classique pour les muscles des animaux courants de laboratoire.
La quantité totale de glycogène contenue dans l'organisme d'un Bengali
peut être évaluée au maximum à 5o milligrammes, soit 7 grammes
pour 1 kilogramme. Cela représente 7 X 4 — 98 calories. En une heure,
la dépense que nous avons constatée est de 1020 : 24 — 42 calories, La
réserve de glycogène correspond ainsi à 4o minutes de la dépense moyenne,
à la dépense à peu près d’une heure de nuit, si nous tenons compte de la
réduction des combustions pendant le sommeil.
En fait nous avons constaté la disparition extrêmement rapide du glyco-
gène par le jeûne. Quatre ou cinq heures après que le jabot est vide, l'Oiseau
est mourant, et son corps ne contient plus de glycogène appréciable.
Comment donc le Bengali supporte-tl le jeûne nocturne? Si l’on sacrifie
un sujet au moment où il commence à s'endormir, on trouve régulièrement,
outre l'estomac en pleine digestion, le jabot extrêmement gonflé; le poids
moyen du grain contenu dans cet organe à ce moment est de bo centi-
grammes, (lix fois plus que le glycogène total du corps. (Rapportée au
poids d’un homme, cette provision pour la nuit représente environ 5 kilo-
grammes de grain, soit 20 livres de pain.)
C'est done, non par une propriété spéciale des organes nutritifs, mais
par une adaptation éthologique que le Bengali peut passer la nuit sans
manger, Si on lui Ôte sa mangeoire quand le jour commence à baisser, on
voit se manifester une inquiétude extrême qui témoigne d’un instinct par-
ticulièrement impérieux.
NoTE SUR UN EMPLOI SINGULIER DE LA PEAU DES TETRODONS,
par M. LÉON VarLzLanr.
Les Collections d'Ichtyologie du Muséum possèdent deux peaux de
Poissons préparées pour des usages domestiques, sur lesquelles il me
paraît utile de fixer un instant l'attention. Ces objets ont été rapportés de
Siam, en 1862, par Bocourt, à la suite du voyage, si fructueux pour
le Muséum, entrepris dans ces régions par le zélé naturaliste. L'entrée au
DL pe runs
Laboratoire sur le registre n° Lo : Poissons provenant d’envois faits au Mu-
séum d'Histoire naturelle par les Correspondants et Naturalistes voyageurs de
cet établissement ; occupe trois pages et énumère 520 exemplaires se rap-
portant à 104 espèces.
Ces deux Poissons appartiennent au genre Tetrodon, Linné, du groupe
des Plectognathes Gymnodontes, et à l'espèce Tétrodon étoilé de Lacépède
(T°. Stellatus | Bloch-Schneïder ). Les détails de la coloration, joints à d’autres
caractères, ne laissent aucun doute à cet égard. À l'entrée la désignation
spécifique est donnée : Dilobomycter maculatus, Bibron (peaux) 2.
Les peaux ont été largement ouvertes à la partie dorsale és en y
pratiquant un orifice circulaire dont le diamètre n’est pas inférieur à 10 ou
12 centimètres. On a pu extraire aisément par là tout le corps de l'animal,
squelette, muscles, viscères, etc., ne laissant que le tégument et les deux
mâchoires, puis on aura bourré avec une substance élastique et légère quel-
conque, pour restituer et maintenir la forme sphérique de ces Poissons,
lorsqu'ils gonflent leur poche aérienne; la dessiccation aura fait le reste.
D’après Bocourt, c'est chez les bateliers siamoiïs qu'on rencontre ce genre
de préparations. Par le trou béant ils introduisent différents objets usuels :
linge, effets, d’autres fois des provisions, riz, bananes, etc. , utilisant en un
mot cela comme nous faisons d’un sac de voyage, le plaçant d'ordinaire à
l'avant de leur embarcation. C’est un emploi assez original et inattendu de
la peau de ces Poissons.
Accessoirement il y aurait peut-être à discuter la synonymie d l'espèce.
I n’est pas douteux que la connaissance première du Poisson ne soit due à
Lacépède , qui en a donné une description et une figure d’après les documents
laissés par Commerson (documents manuscrits et iconographiques). Mais
* dès ce premier volume de son Histoire naturelle des Poissons, qui date de
1798, l'illustre ichtyologiste, bien que n'ayant pas encore absolument
rompu avec sa méthode antérieure, accompagne souvent la description
française d’une diagnose latine, qui dans le cas actuel est ainsi conçue © :
T'etrodon cinereus, nigro-punctatus, hispidus setis e basi stellata exorts ; on
pourrait être tenté de croire au premier abord que les deux premiers mots
constituent une sorte d'appellation binominale linnéenne, mais la mention
ajoutée, entre parenthèses, après la diagnose : (Commerson, manuscrit
déjà cité), fait assez connaître que la phrase latine est empruntée au
célèbre voyageur mort à l'ile Maurice en 1773 et ne peut être regardée
comme présentant les conditions requises par les lois de la Nomenclature.
On doit donc conserver le nom de Tétrodon étoilé de Lacépède, traduit en
T. Siellatus par Bloch-Schneïider (1801), dénomination généralement
adoptée par les auteurs classiques (Günther, Bleeker, etc. ).
Q) Lacépève, Histoire naturelle des Poissons, 1798, t. I, p. 482,
ot à
NOTE PRÉLIMINAIRE RELATIVE AUX LÉZARDS RAPPORTES DE L' ÉQUATEUR
par M. 1e D" River,
par M. R. Despax, Préparateur Au Muséuu.
La collection de Lézards rapportée de l’Équateur par M. le D' Rivet
comprend 34 individus qui se répartissent en 13 espèces. Beaucoup de ces
animaux avaient été déjà étudiés par M. Mocquard , qui en avait déterminé
un grand nombre.
Famrcre Des IGUANIDÆ.
1. Anocis FUSCO-AURATUS Gray.
Bler. Catal. of Lizards, 11, p. 48.
Un seul individu provenant de Santo-Domingo de los Colorados.
9. À. csouamuuraTus Peters.
Bler. Catal. of Lizards, IT, p. 61.
Un seul individu. Localité non indiquée.
3. À. FESTAE, Peracca.
Peracca. Bollet. dei Musei di Torino, vol. XIX, n° 465, 1904, p. 4.
Deux individus. Localité non indiquée.
k. À. Orronu Cope.
Bler. Catal. of Lizards, Il, p. 51.
Un seul individu, jeune, de petite taille. Sans indication de localité.
5. À. euzæuus, Blor.
Bler. (Ann. N. Hist., 1908, IT, p. 516).
Deux individus qui doivent être rapprochés de cette espèce, bien que
présentant quelques détails un peu différents ; les plaques céphaliques sont
plus grandes et plus lisses que dans la description de Boulenger; les lamelles
des °° et 3° phalanges du 4° orteil sont au nombre de 18 au lieu de 21.
6. Lrocepnazus Gunrnert Bler.
Bler. Catal. of Lizards, Il, p. 169.
14 individus provenant : 1 de Casitagua (3,600"); 1 de Pinullar
(2,900"); 8 des environs de Riobamba; 2 des environs de Mirador; 1 de
Terme Sud, el Vinculo: 1 de San Gabriel (Tusa),
ET rt
7. Enyalioïdes Mocquardi nov. sp.
Trois individus, dont deux mutilés.
Dimensions de l'échantillon intact : longueur, 225 millimètres; tête,
22 millimètres ; queue, 125 millimètres.
Tête aplatie, sa largeur (prise en arrière des orbites) contenue 1 fois 2/3
dans sa longueur. Le canthus rostralis, prolongé par la crête supracäliaire,
est saillant ; au-dessous de lui est percée la narine, à peine plus rapprochée
de l'orbite que du bout du museau; tympan grand, verticalement sub-
ovalaire; son plus grand diamètre plus petit d'un tiers environ que celui de
l'œil. Écailles du dessus de la tête carénées ainsi que les écailles susoculaires :
loccipitale est visible quoique très réduite; 13 labiales supérieures, 11-12
inférieures ; écailles gulaires élevées, carénées , subpyramidales. Crête dorso-
nuchale continue, formée d’é RTE triangulaires, un peu infléchies en
arrière. Écailles nuchales et celles qui sont situées au-dessus de l’origine de
la queue plus grandes que les autres; les plus grandes sont cependant in-
férieures en longueur à la moitié du diamètre du tympan.
L’écaillure du dos est nettement hétérogène : de chaque côté de la crête
dorsale se trouve une rangée presque continue d’écailles plus grandes; à
l'extérieur de cette rangée on en distingue nettement une autre, discon-
tinue, formée de groupes de grandes écailles; une troisième rangée, peu
distincte, et surtout visible antérieurement, est placée tout à fait latéra-
lement.
Les écailles abdominales, plus grandes que celles des flancs, sont lisses
ou très indistinctement carénées.
La queue, comprimée, porte des anneaux d'écailles plus grandes (35
anneaux chez l'individu possédant toute sa queue ) ; les écailles sous-caudales
sont plus grandes que celles des côtés ou de la face supérieure de la queue.
Les cuisses et les tibias présentent à leur face supérieure de grandes
écailles disposées à peu près en lignes transversales ; les autres écailles sont
carénées; deux pores fémoraux de chaque côté.
Coloration (individu dans l'alcool) : En dessus, raussâtre plus ou moins
foncé, taché de plus clair; sur la queue des taches blanchâtres correspon-
dant à peu près aux anneaux de grandes écailles, les tempes de couleur un
peu plus claire. Une tache blanche en arrière du tympan, surtout visible
chez le mâle; en arrière de cette lache part une ligne verticale blanche
allant du dos au point d’attache du membre antérieur.
En dessous blanc un peu roux, pli gulaire roux foncé chez le mâle.
Cette espèce se rapprocherait assez d'Enyahoides heterolepis Bocourt.
Mais elle en diffère nettement par les dimensions beaucoup moindres de 1a
crête dorsonuchale, par la présence de deux pores fémoraux seulement au
lieu de trois ou quatre. Elle diffère d’Enyalioides microlepis O’Shaugh par
ses écailles ventrales lisses et par la présence de deux et même trois rangées
latérales d’écailles agrandies,
L'N E
Localité non indiquée.
Je dédie cette espèce à M. Mocquard , qui avait commencé l'étude de ces
animaux et dont les notes m'ont été très utiles pour mener à bien ce
travail.
FamiLze pes ANGUIDÆ.
8. DrrcocLossus monorroris Wiegm.
Bler. Catal. of Lizards, Il, p, 286.
1 exemplaire , provenance non indiquée.
Déterminé par M. Mocquard,
Fame Des TEIIDÆ.
9. AMErvA SEPTEMLINEATA À, Dum.
Bler. Catal. of Lizards, Il, p. 346.
6 individus, dont 1 jeune; un de ces individus (n° 06.234) présente les
lignes blanches dorsales très peu visibles; de plus il présente deux rangées
distinctes d’écailles sur le mesoptychium, une de chaque côté de la ligne
médiane; chez deux autres individus (n° 06.230 et 06.232) la disposition
de ces grandes écailles établit un passage entre celle que l'on trouve géné-
ralement chez cette espèce et celle présentée par le n° 06.334. En effet
chez 06.232 ces grandes écailles forment deux groupes distincts mais
restent réunis sur la ligne médiane, chez 06.230 ces deux groupes sont
presque séparés.
Déterminés par M. Mocquard.
10. Paozmogozus monrium. Peters.
Bler. Catal. of Lizards , Il, p. 4oë.
Un seul individu provenant de Pinullar (2,900".)
11, Aroprorossus Bucxcevi, O’Shaugh.
Bler. Catal. of Lizards , Il, 385.
Un seul individu sans indication de localité,
Déterminé par M. Mocquard.
12. Ecrzeopus AFriNIs Peters.
Blgr. Catal. of Lizards, I], p. ho.
Un seul individu des environs de Riobamba.
Déterminé par M. Mocquard.
MER |. PRE
Famizze pes AMPHISBÆNIDÆ.
13. AMPHISBÆNA FULIGINOSA L.
Bler. Catal. of Lizards, IL, p. 437.
Un seul individu sans indication de localité.
Déterminé par M. Mocquard.
LISTE DES ESPÈCES DE LÉZARDS ( Collection Rivei).
IGUANIDÆ.
06. 225 ANOLIS FUSCOAURATUS Gray.
06. 223 À. squammuLarus Peters.
06. 221-292 À. Fesrae Peracca.
06. 224 A. Orrons Cope.
06. 285; 06. 220 À. euzænus Blor.
02.515 02.29 4 640 1)
LiocepHALUS GUNTHERI ;
02. 47-48 Lio us Gunr Bler
02. 354-55; 03. 207 à 209 Lioceraazus GuNTHeRI.
06. 226-298 Enyalioïdes Mocquardi nov. sp.
ANGUIDÆ.
06. 229 Drprocrossus MoNoTRoPIs.
TEIIDÆ,.
06. 230-234 AMEIVA SEPTEMLINEATA.
06. 286 PHOLIDOBOLUS MONTIUM.
06. 235 AzorocLossus BuckLevi.
02.349 ECPLEOPUS AFFINIS.
AMPHISBÆNIDZÆ.
06. 236 ÂMPHISBÆNA FULIGINOSA.
PSEUDOPALÆMON BOUVIERI, NOUVEAU GENRE, NOUVELLE ESPÈCE,
DE LA FAMILLE DES PALÆMONIDÆ,
par M. E. Sozraun.
Au cours d’une révision des Palémonidés d’eau douce de l'Amérique du
Sud, j'ai eu la chance de rencontrer une forme nouvelle qui m’a paru né-
cessiter la création d’un genre spécial. Cette forme, que je désigne sous le
nom de Pseudopalæmon Bouvieri, fait l'objet de la présente note; je suis
heureux de la dédier à mon maître, M. le professeur Bouvier,
Mo
Je donnerai d’abord une description succincte du Pseudopalæmon
Bouvieri; puis j'indiquerai les raisons qui autorisent l’établissement d’un
nouveau genre et j'essaierai d'établir les relations de ce genre avec les
autres types de Palémonides.
1. Le Muséum ne possède que deux exemplaires de cette espèce : un mâle
et une femelle ovigère ; ils ont été capturés dans l’eau douce aux environs
de Montévidéo, et envoyés par M. Berg, ancien directeur du Muséum
d'Histoire naturelle de Buenos-Ayres. Ce sont des Crevettes de petite taille,
mesurant respectivement 32 mm. b (S) et 34 mm. (©) de longueur;
le corps, comprimé latéralement, offre l'aspect caractéristique de tous les
Palémonidés nageurs.
Fig. 1. — Pseudopalæmon Bouvieri, n. g. n. sp. (&).
a. Rostre et région antérieure de la carapace (X 3,b).
b. Bord postérieur du telson (X 27). — c. Antennule droite (X 3,b).
d. Mandibule droite (X 20).
La carapace est munie de chaque côté d’une épine antennaire et d’une épine
hépatique (fig. 1 a). Le rostre, dont la carène dorsale se prolonge sur le
tiers antérieur du céphalothorax, est assez grêle; faiblement incurvé vers
le bas dans sa moitié proximale, il se recourbe lévèrement vers le haut à
son extrémité distale; sa pointe atteint le niveau de l'extrémité antérieure
des scaphocérites chez la femelle; ïl est un peu plus court dans le mâle. Les
dents du bord supérieur, au nombre de 5 chez le mâle, de 8 chez la femelle,
sont loutes situées en avant du bord orbitaire, sur la partie libre du rostre; le
bord inférieur, chez le mâle comme chez la femelle, porte 2 dents (fig. 1 a).
Le bord postérieur du telson est armé, comme chez tous les Palémonidés,
es MCE
de 2 paires d’épines articulées; entre les deux épines les plus internes et la
pointe médiane s’insèrent 3 paires de grosses soies plumeuses (fig. 1 b).
Le fouet externe des antennules est bifurqué , comme il est de règle dans
la famille, mais il présente une partie basilaire indivise de 8 articles, légè-
rement plus longue que les deux derniers articles réunis du pédoncule
(fig. 1 c).
Les mandibules sont dépourvues de palpe (fig. 1 d). L’épipodite du maæxilli-
pède I est divisé en deux lobes par une échancrure peu profonde, larg'ement
ouverte; le lobe postérieur est subovalaire et plus allongé dans le sens
transversal que dans le sens antéro-postérieur; le lobe antérieur au con-
traire est subtriangulaire et plus allongé dans le sens antéro-postérieur,
comme l'indique la figure 2 a.
Les pattes 1, étendues en avant, dépassent l'extrémité antérieure des
scaphocérites de la plus grande partie des doigts. Le carpe est plus long
que le méropodite ; la pince est égale à la moitié du carpe; la région pal-
maire et les doigts sont de même longueur.
Les pattes I ne sont pas plus grosses que les autres pattes ; elles dépassent
les scaphocérites de toute la pince et d'une petite portion du carpe. Les
mesures effectuées sur le mâle m'ont fourni les résultats suivants : méro-
podite, 3 mm. 8; carpe, 4 mm. 9; pince, 3 mm. 3. La région palmaire
et les doigts sont de même longueur.
Les pattes postérieures croissent lépèrement en longueur de la troisième
paire à la cinquième, par suite de l'allongement correspondant des propo-
dites; mais aucune n’atteint l'extrémité antérieure des scaphocérites. Elles
semblent moins longues et moins grêles que dans beaucoup de Palémonidés
nageurs, et les propodites sont armés d’épines assez fortes, ce qui indique
qu’elles sont fréquemment utilisées pour la marche.
IL existe, comme chez tous les Palémonidés, 8 branchies de chaque côté;
mais la petite pleurobranchie correspondant au maxillipède IIT et surtout
la podobranchie du maxillipède II montrent des signes manifestes de
réduction dans le nombre des feuillets.
À 17%,.40-1°7,45
La femelle porte sous l'abdomen des œufs assez gros (ris) et
s 1°7,03-1" 7.07
en nombre restreint : 44.
2. Si, par l’ensemble de son organisation, cette forme appartient in-
contestablement aux Palémonidés, on ne peut la ranger dans aucun des
genres actuellement connus de cette famille. La présence d’une épine hépa-
tique sur la carapace permet de la différencier facilement des Leander et
Palæmonetes (dont la carapace est armée d’une épine antennaire et d’une
épine branchiostésiale)(, et semble la rapprocher des Palæmon; mais
G) Ainsi que des Bithynis, qui ont seulement une épine antennaire de chaque
côté.
ER
ceux-ci possèdent une palpe mandibulaire à 3 articles, qui fait défaut dans
notre espèce. Le genre Ürocaris (Stüimpon) présente lui aussi une épine
hépatique et une mandibule dépourvue de palpe ; mais J'ai indiqué dans
une note récente (? que les Urocaris, classés jusqu’à présent dans les Palé-
monidés, devaient être rattachés aux Pontonudés. I est donc nécessaire
d'établir un nouveau genre, facile à caractériser de la façon suivante :
Genre Pseudopalæmon nov. p. : Palémonides à carapace munie de chaque
côté d’une épine antennaire et d’une épine hépatique, et à mandibule dépourvue
de palpe.
L'examen minutieux d’un grand nombre d'espèces de Leander et de
Palæmonetes m'a montré que la morphologie des appendices était absolu-
ment identique dans ces deux
genres, de sorte que lon peut
considérer les Palæmonctes comme
dérivant directement des Leander
par simple disparition du palpe
mandibulaire. La même conclusion
est-elle applicable à l’ensemble
Palæmon-Pseudopalæmon, qui for-
mérait ainsi une série évolutive
parallèle à la première? Je ne le
crois pas. D'une part, en effet,
Pseudopalæmon Bouvieri, par cer-
fains caractères, parait moins
évolué que Palæmon : signalons
d’abord ses dimensions minimes
et la spécialisation peu accentuée
des pattes II. En outre, le telson
offre une disposition essentielle- 4 je Me au I (droit) du Pseudopalaemon
gra à vert n. g., n. Sp. (X 15). — D. Épipo-
ment primitive ; Boas a montré dite du maxillipède 1 d’un Palæmon (fig.
que les soies plumeuses, qui par re — Épipodite du maxillipéde I
: 2 un Leander ou d'un Palæmonetes (fig.
nissent le bord postérieur de ce schém.).
sement, sont typiquement, chez
les larves, au nombre de 14 ; les 8 soies les plus externes se transforment au
cours du développement pour donner les 4 spinules de la face dorsale et les
h épnes articulées des angles postérieurs ; dans Pseudopalæmon, les 6 autres
soies subsistent telles quelles, sans réduction ni augmentation de nombre
(Big. 1 d); au contraire, dans les nombreux Palémons que j'ai examinés,
ou bien 4 de ces soies ont disparu, de sorte qu'il n’en subsiste que 2
Fig. 2.
(0) E. Sorraun, C. R. Acad. Sc, 12 déc. 1910.
MER, | Yu
(P. nipponensis de Han, etc.), ou bien, et c’est le cas le plus fréquent, un
plus ou moins grand nombre de soies supplémentaires apparaissent
(jusqu’à une vingtaine), en même temps que l'extrémité du telson s’élargit.
Enfin, l’épipodite des maxillipèdes T offre bien la même forme générale dans
Pseudopalæmon et Palæmon; mais, dans ce dernier genre (et dans tous les
genres de Palémonidés actuellement connus, autres que Pseudopalæmon),
les deux lobes sont séparés par une fente profonde et étroite (fig. 2 b)
et non plus seulement indiqués par une échancrure largement ouverte du
bord externe; la disposition réalisée dans Pseudopalæmon est certainement
. plus primitive, car elle se retrouve dans beaucoup de Carides inférieurs et
apparaît d’une façon transitoire, au cours du développement larvaire, dans
les autres Palémonidés. Voila donc un ensemble de caractères primitifs qui
ne permettent pas de considérer Pseudopalæmon comme plus évolué que
Palæmon et comme dérivant directement de ce dernier genre.
D'autre part, Pseudopalæmon Bouvieri nous montre des caractères qui
ne s’observent Jamais dans Palæmon et qui semblent indiquer des affinités
avec le groupe Leander-Palæmonetes. La partie indivise du fouet antennu-
laire externe est toujours très courte dans Palæmon, généralement plus
courte que le dernier article du pédoncule, souvent égale à la moitié seule-
ment de cet article; la disposition réalisée dans Pseudopalæmon (voir fig. 1 c)
existe au contraire dans beaucoup de Leander et devient presque la règle
dans Palæmonetes. Enfin, j'ai souvent remarqué, dans les Palæmonetes
d’eau douce , une tendance à la localisation des dents rostrales supérieures
sur la partie libre du rostre; et même, dans plusieurs spécimens d’eau
douce (et dans ceux-là seulement) de Palæmonctes varians Leach, j'a
observé que la première dent de la carène rostrale supérieure était nette-
ment préorbitaire, comme dans Pseudopalæmon Bouvieri (fig. 1 a) : peut-
être est-ce là une variation concomitante de l'adaptation à l’eau douce; en
tout cas elle ne s’observe jamais chez les Palémons dulçaquicoles.
En résumé, notre genre semble à première vue se rapprocher surtout
de Palæmon; mais les caractères primitifs énumérés plus haut, et d'autre
part ses affinités avec le groupe Leander-Palæmetes, indiquent que nous
avons sans doute affaire à un rameau détaché directement de la souche pri-
mitive commune de tous les Palémonidés. Ge rameau paraît d’ailleurs jouer
dans la nature actuelle un rôle très effacé, qui contraste singulièrement
avec l’étonnante floraison de formes que nous montre le groupe des Pa-
lémons.
(Q) Dans Leander et Palæmonetes, la forme générale de l’épipodite se modifie :
le lobe antérieur devient semblable au lobe postérieur, de sorte que l’épipodite,
dans son ensemble, apparaît à peu près circulaire (fig. 2 c).
Der, 0
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE D'UN CRUSTACE DECAPODE
( BLEPHARIPODA Occ1DENTALIS ),
par M. CarLos Porter,
Direcreur pu Musée D'H1STOIRE NATURELLE DE VALPARAISO.
On avait toujours admis que la Blepharipoda occidentalis Randall, Crustacé
Décapode du groupe des Hippides, avait pour habitat exclusif l'Océan Paci-
fique ; il se rencontre également dans l'Océan Atlantique. L'exemplaire dont
je fais don au Muséum de Paris pour ses collections carcinologiques a été
capturé sur les côtes de la République Argentine, au voisinage de Bahia-
Blanca ©.
Mission Nricer-Tcn4D , DIRIGÉE PAR M. LE CApiTAINE Tizno.
CozLecTIONS RECUEILLIES PAR M. LE D" (GarzzARD : COLÉOPTÈRES.
ONTHOPRAGIDES ,
par M. H. D'OrBieny. :
GEx. Caccobius Thoms.
C. casraneus Klug, 1855, in Monatsber. Akad. Berl., 1855, p. 654,
décrit du Mozambique. — Kanem et zone Nord du Tchad : entre Ma et
N'Guigmé.
C. porsazis Harold, 1867, Col. Hefte, IT, p. 16, décrit du Sénégal. —
Région de Zinder : Dungass.
CG. rERRuGINEUS Fähræus, 1857, apud Boheman, {ns. Caffr., Il, p. 309,
décrit de la région du fleuve Limpopo. — Région de Zinder : entre Maradi
et Dungass.
G. puncrarissmmus Harold, 1867, Col. Hejie, IT, p. 13, décrit du
Sénégal. — Région de Zinder : entre Maradi et Dungas.
GC. polygonus nov. sp. — Minimus, nitidus; capite prothoraceque
æneo-nigris, elytris nigro-fuscis, lateribus atque apice late rufescentibus,
pygidio æneo-nigro; supra totus flavo-pubescens. Capite pentagono, for-
tissime punctato; clypeo triangulari, apice subrotundato; fronte arcuatim
carinata; vertice carina tenui, leviter arcuata, multo post oculos sita,
4) Nous ferons remarquer que M. Carlos Porter a offert au Muséum de Paris,
dans les différents services, des collections intéressantes provenant du Chili qui
sont actuellement à l'étude,
Moséua. — xvu. 2
SR) |
utrinque subtiliter dentata vel interdum angulosa, instructo. Prothorace
simpliciter et fortiter, in disco parum dense, ad latera densius punctato;
lateribus postice crenulatis, non sinuatis; basi marginata. Elytris tenuiter
striatis ; intervallis planis, uniformiter parce granulatis. Pygidio subfortiter
et parum dense punctato.
Long. 2,3 - 2,8 millim.
Très petit, brillant; tête et prothorax d’un noir bronzé; élytres d’un
brun foncé, avec les côtés et largement l'extrémité d’un brun rougetre ;
pygidium d’un noir bronzé; dessous du corps d’un brun foncé, pattes d’un
brun rougeâtre, massue des antennes testacée. Dessus du corps entière-
ment à pubescence jaune médiocrement longue. Tête pentag'onale, l’épistome
formant en devant dans le milieu un angle presque droit, lépèrement
arrondi à son sommet, les joues peu saillantes, formant à leur partie anté-
rieure un angle arrondi, les côtés de la tête en ligne presque droite ou à
peine arquée entre le sommet de l’épistome et l'angle des joues, en ligne
droite entre cet angle et l'œil; front avec une assez fine carène arquée
atteignant la suture des joues et située un peu en arrière du tiers antérieur
de la tête; vertex avec une fine carène légèrement arquée, située bien en
arrière des yeux et un peu plus courte que leur intervalle, finement dentée
ou, chez les petits exemplaires, simplement anguleuse à ses extrémités ;
toute la tête garnie de très gros points serrés sur le front, écartés sur
l'épistome et sur les joues, mélangés de quelques points fins. Prothorax
finement rebordé à la base; les angles postérieurs assez accusés; les côtés
non sinués près de ces angles, légèrement arrondis entre le milieu et les
angles antérieurs, fortement crénelés sur leur moitié postérieure; la ligne
médiane sans sillon longitudinal; le devant sans saillie ni dépression;
toute la surface garnie d’une ponctuation uniformément grosse, peu serrée
sur le disque, assez serrée sur les côtés. Élytres un peu plus larges que le
prothorax, arrondis latéralement: stries étroites ; interstries plans, entière-
ment garnis de granules assez écartés el en majeure partie disposés irrégu-
lièrement. Pygidium à ponctuation assez grosse et peu serrée. — Ré-
glon de Zinder : entre Maradi et Dungass.
Cette espèce est très voisine du pentagonus d'Orbigny (in Ann. Soc.
ent. Fr., 1908, p.66), décrit de la région au Sud du lac Tchad; elle en
diffère principalement par les intersiries des élytres entièrement et très
distinctement garnis de granules (au lieu de points simples), la ponc-
tuation du prothorax moins serrée sur le disque, celle du pygidium égale-
ment moins serrée, la coloration non entièrement noire, la taille encore
plus petite.
GEx. Onthophagus Latr.
O. vazinicornis Quedenfeldt, 1884, in Berlin. Ent. Zeuschr., XXVHT,
p. 278, décrit de l'Angola. — Répion de Zinder : entre Maradi et Dungass.
|
|
é EL
O. vixcrus Erichson, 1843, apud Wieomann, Arch. f. Nature, IX, x
p. 234, décrit de l’Angola. — Région de Zinder : Dungass.
O. cornrrrons Thomson, 1858, Arch. ent., II, p. 54, décrit du Gabon.
— Région de Zinder : Dungass.
O. coxsosrinus Péringuey, 1901,in Trans. S. Afr. Phil. Soc., XIE, 1900,
p. 259, décrit de la Rhodésia méridionale. — Région de Zinder : Dungass.
O. Lroines d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr.; 1902, p. 106, décrit
du Sénégal. — Région de Zinder : Dungass.
O. sexeçazensis d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 109,
décrit du Sénégal. — Réoion de Zinder : Dungass.
O. arrovirrarus d’Orbigny, 1908, in Ann. Soc. ent. Fr., 1908, p. 141,
décrit du Sénégal et du Sud du lac Tchad.— Région de Zinder : Dungass.
O. Gaillardi nov. sp. — Nitidus, niger, supra glaber, elytrorum late-
ribus apiceque et pygidio brevissime flavo-pubescentibus. Capite unifor-
miter, simpliciter et subtenuiter punctato , antice rugoso; clypeo bidentato;
fronte haud carinata ; vertice inter oculorum margines anticos transversim
valide tuberculato. Prothorace in disco simpliciter, subdense et subfortiter,
antice paulo subtilius punctato, ad latera subdense punctato-eranulato,
punctis mmoribus intermixtis ; lateribus postice valde sinuatis; basi marpi-
nata. Elytris late striatis; intervallis fere planis, parce granulatis. Pygidio
simpliciter, subfortiter et subdense punctato.
Long. 6,3 mill.
Brillant, noir, massue des antennes testacée. Dessus du corps glabre,
sauf les côtés des élytres, leur extrémité et le pygidium à très courte |
pubescence jaune. Épistome bidenté; joues médiocrement saillantes, for-
mant en dehors un angle arrondi et peu prononcé; front sans trace de
carène; vertex avec un gros tubercule transverse, situé entre les bords
antérieurs des yeux et occupant environ le tiers de leur intervalle; toute
la tête garnie d’une ponctuation simple et uniformément assez fine, sauf le
devant de l’épistome garni de fines rides transverses. Prothorax rebordé à
la base; les angles postérieurs bien accusés; les côtés fortement sinués près
de ces angles, en ligne presque droite entre le milieu et les angles anté-
rieurs; la moitié postérieure avec un léger sillon longitudinal médian ; la
région des angles postérieurs sans trace de dépression; le devant sans
saillie ni dépression; toute la longueur du disque à ponctuation simple et
assez serrée, médiocrement grosse sur la moitié postérieure, devenant
graduellement un peu plus fine en devant, les côtés assez densément
garnis d'assez gros points fortement ; granuleux , mélangés de points un peu
plus petits et à peu près simples. Élytres plus larges que le prothorax,
arrondis latéralement; stries larges; interstries presque plans, unifor-
2e
RQ t Lee
mément garnis de fins granules assez écartés. Pygidium à ponctuation
simple, médiocrement grosse et assez serrée; la carène de la base presque
en arc de cercle. — Région de Zinder : entre Maradi et Dungass, un seul
exemplaire.
Très voisin de latricolor d'Orbigny (in Deutsch. Ent. Zeitschr., 1907,
p. 170), décrit de l'Afrique orientale anglaise; en diffère par les interstices
des élytres entièrement garnis de fins granules (au lieu d’être garnis de
points fins et simples , devenant plus gros et râpeux sur les côtés) le tuber-
cule de la tête situé un peu plus en avant et non précédé d’une dépression,
les joues à ponctuation uniformément assez fine, sans mélange de points
plus gros.
O. ierwirrons d’Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 219,
décrit du Sénégal. — Région de Zinder : Dungass.
O. vripartirus d'Orbigny, 1902, in Ann. Soc. ent. Fr., 1902, p. 164,
décrit du Sénégal et du Niger. — Région de Zinder : Dungass.
O. ninorious Harold, 1879, Col. Hefte, XVI, p. 226, décrit du Kordo-
fan. — Région de Zinder : entre Tibiri et Maradi.
O. Proximus d'Orbigny, 1908, in Ann. Soc. ent. Fr., 1908, p. 150,
décrit de la Guinée portugaise. — Région de Zinder : entre Maradi et
Dungass.
O. siens Olivier, 1789, Ent., I, gen. 3, p.130, tab. 23, fig. 75, décrit
du Sénégal. — Nord de Sokoto : Birni N'Konni; région de Zimder :
Dungass.
O. cazezLa Fabricius, 1787, Mantissa Ins., Il, p. 377, décrit de la
collection Lund. — Région de Zinder : Dungass; rive Sud-Est du Tehad :
Bôb.
O. meranocepxaLus Klug, 1845, Symbol. phys., tab. XLI, fig. 9, décrit
de la Nubie. — Région de Zinder : Dungass.
O. ocurearus d'Orbigny, 1898, in Ann. Soc. ent. Fr., 1897. p. 241,
décrit d'Obock, de Djibouti et du Sind. — Région de Zinder : Dungass.
O. heteroclitus nov. sp. — Minulus, nitidus, totus testaceus et supra
brevissime flavo-pubescens. Capite subtenuiter punctato, punctis majoribus,
in fronte asperatis, in vertice simplicibus, intermixtis, clypeo genisque
rugosis; clypeo bidentato; fronte haud carinata; vertice carina brevi,
tenui, leviter arcuata, inter oculorum margines anticos sita instructo. Pro-
thorace in disco subdense fortiter asperato-punctato, punctis minutis inter-
mixtis, antice atque ad latera granulalo, postice, praeserlim in medio
atque ad angulos posticos confertim late et vadose simpliciter punctato;
lateribus poslice sinuatis; basi marginata. Elytris mediocriter striatis;
CMS
intervallis fere planis, parum dense granulatis. Pygidio subdense et subfor-
titer, in basis medio subtilius, simpliciter punctato. .
Long. 3,5 mill.
Petit, brillant, entièrement d'un testacé rougeâtre. Tête, prothorax,
élytres et pygidium entièrement et uniformément à très courte pubescence
jaune. Épistome bidenté; joues peu saillantes et régulièrement arquées;
front sans trace de carène; vertex avec une courte et fine carène légè-
rement arquée, située entre les bords antérieurs des yeux et occupant
environ la moitié de leur intervalle; la tête garnie d’une ponctuation assez
serrée, composée de points assez fins, mélangés de gros points râpeux sur
le front, simples sur le vertex, sauf l'épistome et les joues garnis de rugo-
sités. Prothorax finement mais dislinctement rebordé à la base; les angles
postérieurs arrondis; les côtés assez fortement sinués près de ces angles,
en ligne presque droite entre le milieu et les angles antérieurs, ces derniers
droits et à sommet presque vif; la partie postérieure avec une légère
impression longitudinale médiane; la région des angles postérieurs sans
trace de dépression; le devant sans saillie n1 dépression; le disque garni
d'une grosse ponctuation râpeuse, assez serrée et mélangée de points assez
fins, se transformant en granules sur la région antérieure et sur les côtés,
sauf largement le milieu de la région basilaire, la région des angles
postérieurs, et étroitement le reste de la base, garnis de grands points
plats serrés. Élytres plus larges que le prothorax, arrondis latéralement;
stries médiocrement larges ; interstries presque plans, garnis de fins granules
peu serrés et irrégulièrement disposés. Pygidium à ponctuation simple,
assez serrée et assez grosse, sauf le milieu de la base plus finement ponctué;
la carène de la base en are de cercle. Ligne cariniforme des flancs du pro-
sternum n’atteignant pas les angles antérieurs. Extrémité interne des tibias
antérieurs formant un angle obtus.
Région de Zinder : Dungass, un seul exemplaire probablement Q.
Cette espèce ne ressemble à aucune de celles qui ont été décrites jusqu'ici.
O. srrugercuLaTus Olivier, 1789, Ent., [, gen. 3, p. 131, tab. 22,
fig. 197, décrit du Sénégal. — Région de Zinder : Dungass; rive Sud-Est
du Tchad : Bôb.
O. (puaLops) rargrcornis Lansberge, 1883, in Stettin. Ent. Zeit., kh,
p. 164, 167 et 170, décrit de l'Abyssinie. — Région de Zinder : Dungass.
O. (Proaconerus) Laricozzis Klug', 1835, apud Erman, Reise, p. 33,
décrit de l’île du Prince. — Région de Zinder : Dungass.
RAS, |: PiRaAl
SUR QUELQUES MOLLUSQUES DE LA GÉORGIE DU Sub
ET DES ÎLES SANDWICH DU SUD,
PAR M. En. Lamy.
Le Laboratoire de Malacologie du Muséum a reçu, en 1910, de M. le
D' F. Lahille, Correspondant du Muséum à Buenos-Ayres, un petit lot de
coquilles recueillies dans la Géorgie du Sud et aux îles Sandwich du Sud.
Cette collection comprenait 10 Gastropodes et 2 Pélécypodes. 4 de ces
formes étaient connues de diverses régions australes : Natica xantha Wats.,
Photinula Lahaillei v. Ther., Nacella deaurata Gmel. var. Delessert Phil. ,
Siphonaria lateralis Couth. 4 ont été signalées déjà de la Géorgie du Sud
par von Martens et Pfeffer : Trophon brevispira Mrts., Lævihitorina cali-
ginosa Gld., Nacella polaris Hombr. et Jacq., Modiolarca trapezina Lk.
2 ont été décrites par moi dans les récoltes de la 1° expédition antartique
du D° Charcot (1903-1905) : Valvatella antarctica et Cyamiomactra lamini-
Jera. 2 enfin m'ont paru nouvelles : Natica nigromaculata et N. Joubini.
TroPHon BREvIsPIRA von Martens.
1885. Trophon brevispira v. Martens, Sitzungsber. Ges. Naturf. Fr. Berlin, p. 91.
1886. T. brevispira Mrts., v. Marrens et Prerrer, Moll. Süd-Georgien, Jahrb.
Hamburg. Wiss. Anst., INT, p. 68, pl. I, fig. 1 a-b.
Cumberland Bay, Géorgie du Sud (Magnus Larsen, 1905) : 2 indi-
vidus.
Le plus petit de ces spécimens, long de 14 millim. 5, correspond exac-
tement aux figures de v. Martens et Pfeffer; le plus grand, long de
2h millimètres, a la spire beaucoup plus haute, et, sa surface étant très
usée, la sculpture est peu marquée: il ressemble, dans ces conditions, au
Cominella modesta Mris. (1886, v. Martens et Prerrer, loc. cit., p. 73,
pl. [, fig. 4 a-d) et ïl est fort probable que deux coquilles recueillies en
1904 aux Orcades du Sud par M. Valette, qui étaient assez renflées avec
une spire fortement érodée, et que j'aurais cru (1906, Bull. Mus. hist. nat.,
t. XIL, p. 121) pouvoir rattacher à ce GC. modesta, étaient également en
réalité des Tr. brevispira, de forme plus allongée que le type.
LÆVILITTORINA CALIGINOSA Gould.
_ 1849. Lattorina caliginosa Gouxn, Proc. Boston Soc. Nat. Hhst., III, p. 83.
1852-56. L. caliginosa Gouin, U. S. Expl. Exp. Wilkes, p. 198, pl. XIV,
fig. 240.
| L'US
1886. Lævilittorina caliginosa Gd., v. Martens et Prerrer, Moll. Süd-Georgien ,
Jahrb. Hamburg, Wiss. Anst., LIT, p. 81, pl. 1, fig. 8 a-d,
Cumberland Bay, Géorgie du Sud (Magnus Larsen, 1905): 3 indi-
vidus.
Narica xanrHa Watson.
1881. Natica æantha Warson, Moll. Challenger, Journ. Linn. Soc. Lond., vol. XV,
p. 262.
1886. N. æantha Warson, Rep. Challenger, Gasterop., p. 445, pl. XXVIT,
fig. 8 a-c.
Cumberland Bay, Géorgie du Sud.( Magnus Larsen, 1905): 1 individu,
que je rapporte, en raison de sa forme globuleuse un peu allongée, de son
Fig. 1. — Natica xantha Watson.
ombilic réduit à une simple fente et de sa couleur jaune, à cette espèce
recueillie par le Challenger dans les parages de Kerguelen.
Natica nigromaculata nov. sp.
Testa solidiuscula, subglobosa , imperforala, lævis, tantum stris incrementi
tenuissimis ornala , albida, epidermide griseo-virescente induta. Spira brevissuna.
Anfr. 3 1/2 convexi, rapide crescentes, suturx impressa sejuncti, ultimus per-
magnus. Apertura semilunaris ; columella obliqua , infra arcuata, callo adnato
albido, in medio et inferne nigricante, umbilicum ommino obtegente, munita.
Labrum arcuatum, acutum. Operculum corneum, paucispiratum. —
Alt. : 7 millim. 5; diam. max. : 7 millim. Apertura 5 millim. 5 alla,
4 millim. lata.
Coquille assez solide, subglobuleuse, non ombiliquée, lisse, ornée seu-
lement de stries d’accroissement très fines, blanche sous un épiderme pris
verdâtre. Spire très courte, composée de trois tours et demi, convexes,
s’accroissant rapidement, séparés par une suture bien marquée, le dernier
très grand. Ouverture semilunaire; columelle oblique, arquée inférieure-
ment, pourvue d’une callosité appliquée, blanche, avec une tache noirâtre
au milieu et dans le bas; ombilic entièrement recouvert. Labre arqué,
aigu. Opercule corné, paucispiré.
ELLE A ee
Île Wisokoi, Sandwich du Sud (C. A. Larsen, 1908): 2 individus.
Cette espèce, qui offre le contour du N. grisea v. Martens, de Kerguelen,
en diffère par son ombilic complètement clos et par la présence de deux
Fig. 2. — Natica nigromaculata nov. sp.
taches noirâtres, l’une sur le milieu de la columelle, l’autre sur le bord
inférieur de l'ouverture.
Natica Joubini nov. Sp.
Testa solidiuscula, subolobosa, versus basim attenuata, anguste perforata,
levis, tantum strus incrementi tenuissimis ornata, albida, epidermide ferru-
ginosa induta. Spira sat prominens. Anfr. 3 1/2 convexi, rapide crescentes,
sutura impressa sejuncli, ultimus permagnus. Apertura semilunaris ; columella
obliqua, infra arcuala, callo adnato albo, supra umbilicum reflexo et tantum
rimam angustam relinquente, munita. Labrum arcuatum, acutum. Operculum
corneum, paucispiratum. — Alt. : 6 millièm. 5; diam. max.: 6 millim.
Apertura 5 mullim. alta, 3 millim. lata.
Coquille assez solide, subglobuleuse, atténuée à la base, étroitement
ombiliquée, lisse, ornée seulement de stries d’accroissement très fines,
blanche, avec un épiderme ferrugineux. Spire assez saillante, composée de
trois tours et demi, convexes, s’accroissant rapidement, séparés par une
Fig. 3. — Natica Joubini nov. sp.
suture bien marquée; le dernier très grand. Ouverture semilunaire; colu-
melle oblique, arquée inférieurement, pourvue d’une callosité appliquée,
blanche, réfléchie sur l’ombilic, qui se trouve réduit à une fente étroite.
Labre arqué, aigu. Opercule corné, paucispiré.
A LZ LJ LZ LA
Îles Sandwich du Sud : 2 individus.
Cette Natice diffère de la précédente par sa forme bien plus atténuée à la
base, par l'existence d’un ombulic et par sa couleur ferrugimeuse,
nt Ji
Paormoza (Kincorrocaus) Lamizcer von Ihering.
1902. Photinula Lahaillei v. Ineriwc, Photinula Magellan-Str., Nachrichtsbl.
deutsch. Malak. Ges., 34% Jahrg., p. 101.
1909. P. Lahallei Iher., Srresez, Molluskenf. Magalhaen, Zool. Jahrb., Suppl. VIIF,
p- 144.
Cumberland Bay, Géorgie du Sud (Magnus Larsen, 1905) : 2 indi-
vidus.
En raison de leur forme déprimée, des côtes spirales nettement visibles
sur les premiers tours et des sillons existant sur la base du dernier tour,
je rattache ces échantillons au P. Lalullei Ther.; mais, en outre, l’un d’eux
Fig. 4. — Photinula Lahillei v. Thering var. carinata n. var.
a le dernier tour fortement anguleux et même caréné; aussi me paraît-il
pouvoir constituer une var. carinala.
VALVATELLA ANTARCTICA Lamy.
1905. Margarita antarctica Lamy, Gastrop. Expéd. Charcot, Bull. Mus. hist. nat.,
t. XI, p. 481.
1906. M. antarctica Lauy, Expéd. Antarct. Franc. du D° Charcot, Gastrop., p. 9,
PUE Ag. 0,3; #.
1910. Valvatella antarctica Lamy, Gastrop. Miss. Charcot, Bull. Mus. hist. nat.,
ANI; n°6.
Île Wisokoi, Sandwich du Sud (C. A. Larsen, 1908) : 1 individu.
Cette espèce, rapportée de l’Antarctique par les deux expéditions du
D° Charcot (1903-1905 et 1908-1910), a été trouvée également aux
Orcades du Sud, à la fois dans les récoltes de M. Valette (1906, Lamy,
Bull. Mus. hist. nat., XII, p. 123) et dans celles de l’Expédition antarc-
tique écossaise (1907, Mecvicr et Sranpen, Trans. Roy. Soc. Edinburgh,
XLVI, p. 129).
Nacezca (PariNeLLa) pEAURATA Gmelin var. Decesserti Philippi.
1788. Patella scutum deauratum Cmaewnirz, Conch. Cab., vol. X, p. 397,
pl. CLXVIIT, fig. 1616 a-b.
Re
1790. P. deaurata Gueux, Syst. Nat., éd. XIIT, t. I, p. 3719.
1834. P. ferruginea Sowersy (non Gmelin), Gen. Shells, Patella, fig. 4.
1841. P. cymbularia Devesserr (non Lamarck), Rec. Coq. Lamarck, pl. XXII,
fig. 8 a-c.
1849. P. Delesserti Parciprr, Abbild. Conch., IT, p. 9, pl. [, fig. 5 a-b.
1889. Nacella strigatella ve Rocnesruxe et Masirxe, Miss. Scient. Cap Horn,
Moll., p. 96, pl. V, fig. 8.
Cumberland Bay, Géorgie du Sud (Magnus Larsen, 1905): 1 petit in-
dividu.
Ge spécimen, de forme oblongue et à sommet rapproché du bord anté-
rieur, doit être rapporté au P. Delessert Phil. Le Nacella strigatella,
Rochbr. et Mab., que M. H. Strebel ( 1907, Moll. Magalhaen, Zool. Jahrb.,
XXV, p. 125), a cru pouvoir rattacher au N. vitrea Phil. , a été, à bien
plus juste titre, identifié par M. Pilsbry (1891, #n Trvon, Man. of Conch.,
vol. XIIT, p. 118) à cette espèce de Philippi.
NaceLLa (PariNezra) PoLaris Hombron et Jacquinot.
1841. Patella polaris Homsron et Jacouinor, Moll. Astrolabe et Zélée, Ann. Sc.
Nat., Zool., 2° sér., vol. XVI, p. 191.
1886. P. polaris Hombr. et Jacq., v. Marrens et Prerrer, Moll. Süd-Georgien,
Jahrb. Hamburg. Wiss. Anst., IT, p. 101, pl. IT, fig. 11-13.
Cumberland Bay, Géorgie du Sud (Magnus Larsen, 1905): # indi-
vidus.
Le Bristol, Sandwich du Sud: 1 individu.
SIPHONARIA LATERALIS COUTHOUY.
1846. Siphonaria lateralis Couthouy mss., Gouz», Proc. Boston Soc. Nat. Hist., IF,
199
1852-1856. S. lateralis Couth., Gouin, U. S. Explor. Exp. Wilkes, p. 363,
pl. XXX, fig. 469 a-b.
1856. S. redemiculum Rezve, Conch. Icon., vol. IX, Siphonaria, pl. V, fig. 24 a-b.
1907. S. lateralis Couth., Srresez, Molluskenf. Magalhaen, Zool. Jahrb., XXVW,
p. 172, pl. IE, fig. 27, 29, 29 a.
Cumberland Bay, Géorgie du Sud (Magnus Larsen, 1905) : 3 indi-
vidus.
CyAMIOMACTRA LAMINIFERA Lamy.
1906. Mactra (Heteromactra) lamimifera Lamy, Lamellibr. Expéd. Charcot, Bull.
Mus. hist. nat., t. XIT, p. A5.
PT TE, 2 |
+ ei
E
LE |; ES
1906. Cyamiomactra laminifera Law, Expéd. Antarct. Franç. du D" Charcot,
Pélécyp., p. 11, pl. FE, fig. 10, 11 et 12.
1910. C. lamiafera Lawy, Pélécyp. Miss. Charcot, Bull. Mus. hist. nat., t. XNT,
n 7.
Sandwich du Sud : une douzaine d'individus de cette espèce, qui a été
trouvée dans l'Antarctique par les deux expéditions du D° Charcot (1903-
1905 et 1908-1910).
MopioLarcA TRAPEZINA Lamarck.
1819. Modiola trapesina Lamarck, Anim. s. vert., t. VI, 1% p., p. 114.
1841. M. trapesina Lk., Dezesserr, Rec. Coq. Lamarck, pl. XIE, fig. 7.
1886. Modiolarca trapezina Lk., v. Martens et Prerrer, Moll. Süd-Georgien,
Jahrb. Hamburg. Wiss. Anst., IT, p. 127, pl. IV, fig. 13.
Cumberland Bay, Géorgie du Sud (Magnus Larsen, 1905) : 7 individus
adultes et une vingtaine de jeunes; ceux-ci rappellent plus particulière-
ment le M. Hahn, forme décrite par de Rochebrune et Mabille (1889,
Miss. scient. Cap Horn, Moll., p. 120-123, pl. VIT), en même temps que six
autres Modiolarca, de la baie Orange : crassa, Le Cannellieri, Lephayi,
Savaterti, fuegiensis, Sauvineli, qui sont toutes, comme le dit avec raison
M. Stempell (1902, Musch. Samml. Plate, Fauna Chilensis, Zool. Jahrb.,
suppl. V, p. 227) au plus des variétés du M. trapezina Lk.
NoTE PRÉLIMINAIRE SUR LES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES
RECUEILLIS PAR M. H. GADEAU DE KERVILLE
PENDANT SON VOYAGE EN SYRIE,
par M. Lours GERMAIN.
Pendant son voyage en Syrie, M. H. Gapgau DE Kervizze a réuni une
collection considérable d'animaux appartenant à presque tous les groupes
zoologiques. Les Mollusques sont particulièrement nombreux, puisqu'ils
constituent une série d'environ 15,000 échantillons. Quelques espèces sont
représentées par plusieurs centaines d'exemplaires à tous les stades de leur
développement. Aussi me semble-t-il inutile d’insister sur l’importance
d’un tel matériel, qui permet l'étude approfondie de la variation spécifique.
On verra, dans mon travail définitif, qui paraîtra vers la fin de cette
année, que l'étude de cette collection m’a permis d'entreprendre une revi-
DR ie
sion méthodique de la faune malacologique syrienne et de considérer
comme synonymes un certain nombre de Mollusques que le petit nombre
d'exemplaires connus avait fait considérer comme spécifiquement dis-
tincts.
Je suis heureux de remercier MM. Carco Porconera, du Musée z00lo-
gique de Turin, et P. Paray, d'Oran, qui m'ont communiqué de nom-
breux matériaux reçus de leurs correspondants en Syrie. Ces matériaux
renfermaient quelques espèces nouvelles; on en trouvera ici une descrip-
tion sommaire complétant les indications, également brèves, que je fournis
sur les espèces nouvelles recueillies par M. H. Gaprau DE Kervizce.
Des descriptions plus détaillées, accompagnées de figures, seront don-
nées dans mon mémoire définitif, qui, en outre, comportera un chapitre de
z0ogéographie.
Agriolimax Horsti Germain, nov. sp.
Animal allongé, assez pointu en arrière; carène dorsale visible sur le
dernier quart postérieur; mufle court, nettement tronqué ; bouclier ova-
laire, long de 9 à 10 millimètres; libre sur son premier tiers antérieur,
finement granulé; tentacules d’un gris bleuâtre; sole tripartite, d’un
jaune léoèrement ochracé; coloration d’un gris cendré passant au brun
légèrement roux en dessus.
Longueur : 25 millimètres ; hauteur : 6 millim. 1/2 ; diamètre maximum :
5-6 millimètres (animaux conservés dans l'alcool).
Région verdoyante de Damas, entre 650 et 700 mètres d'altitude
(H. GaDEau DE KERVILLE).
À la demande de M. H. Ganrau pe KEeRvILLE, je dédie cette nouvelle
espèce à son préparateur d'histoire naturelle, M. Lucrex Horsr, qui l'a
secondé activement dans ses recherches zoologiques en Kroumirie et en
Syrie.
Succinea Kervillei Germain, nov. sp.
Coquille longuement ovalaire, bien atténuée dans le bas; spire courte,
composée de trois tours à croissance extrarapide; dernier tour énorme,
formant presque toute la coquille ; ouverture suboblique, ovalaire-oblongue,
anguleuse en haut, bien arrondie en bas; bord columellaire convexe;
péristome simple et tranchant.
Lonoueur : 10 millim. 1/2; diamètre maximum : 4 millim. 1/2; hau-
teur Frs l'ouverture : 7 millimètres; diamètre de ouverture: 3 millim. 1/2.
Test mince, fragile, transparent, d’un corné clair, orné de stries relati-
vement fortes et très obliques.
Bords des marécages, à Damas, à environ 690 mètres d'altitude (H. Ga-
DEAU DE KERVILLE).
LUCE: D) LE
Leucocaroa (AzBEA) canninissima Draparnaud.
Cette espèce est surtout représentée en Syrie , par sa variété herochuntina
Boissier ®. Je dois à M. Caro PozLonera, du Musée de Turin, la connais-
sance de très intéressantes variétés de cette espèce dont voici une succincte
description :
Variété subcandidissima Pollonera, 2n lit.
Coquille de même taille et de même forme que le type, mais ayant les
premiers tours lisses et les autres plus ou moins inégalement striés avec
quelques rares granulations peu apparentes localisées au voisinage des sutures.
Djerach (Palestine).
Variété subfimbriata Pollonera, ?n htt.
Test comme dans la variété hierochuntina. Le caractère de cette coquille
réside dans ses carènes, qui sont denticulées comme dans le Leucochroa
fimbriata (de Férussac) Bourguignat, par suite de la présence d’une
carène suprasuturale continuée au dernier tour où elle s’émousse forte-
ment.
Environs de Jérusalem.
Ces deux coquilles précisent la valeur du Leucochroa ( Albea) hierochun-
tina Boïssier, et montrent qu'il n’est qu'une variété du Leucochroa ( Albea)
candidissima Draparnaud, caractérisée par une sculpture granuleuse.
Helix (Euparypha) Seetzeni Koch.
Cette espèce est très répandue en Syrie et en Palestine. Elle présente
un assez grand nombre de variétés portant sur la taille, la forme générale
et la coloration. M. H. Gapeau pe Kervize a recueilli la plupart de ces
variétés, qui seront décrites et figurées dans mon mémoire définitif. Je me
contenterai de donner ici une courte description des variétés suivantes, qui
m'ont été obligeamment communiquées par M. Caro PorLonera.
Variété antilibanica Pollonera, 2 hit.
Cette variété, qui, d’après M. Pollonera, remplace la vraie Seetzeni dans
l’Anti-Liban , est une coquille à spire subconique assez élevée en dessous,
composée de 5-6 tours à croissance rapide, séparés par des sutures bien
G) Boussier in Preirrer, Monopr. Heliceor. vivent., IL, 1853, p. 147 (Helix
candidissima var. hierochuntina).
ON
marquées; l'ouverture est comme rétrécie, moins large transversalement
que dans le type. Même test.
Variété ereminoides Pollonera, ?n litt.
Coquille de forme générale subdéprimée: spire presque plane, composée
de 5 tours 1/2 à croissance rapide; dernier tour grand, très régu-
lièrement arrondi-convexe, à peine déclive à l'extrémité; sutures peu pro-
fondes; ouverture arrondie, bien échancrée par l’avant-dernier tour; ombilic
assez étroit; bords marginaux assez éloignés, convergents, réunis par une
faible callosité blanchâtre.
Diamètre maximum : 50 millimètres; hauteur : 12 millimètres; dia-
mètre de l’ouverture : 10 millim. 1/2 ; hauteur de l'ouverture : g millim. 1/2.
Test subcrétacé, assez solide; d’un blanc jaunâtre orné, au dernier
tour, de bandes brunes dont la plus voisine de la suture est continuée en
dessus; stries assez fortes et inégales.
Environs de Jérusalem.
Helix (Heliomanes) subcandiota Germain, nov. sp.
Coquille subconique élevée, assez largement et profondément ombili-
quée; spire non étagée, composée de 5 1/2-6 tours subconvexes; à crois-
sance d’abord lente et régulière, puis plus rapide; sutures bien marquées;
dernier tour grand, bien convexe, à peine comprimé à la région carénale,
sensiblement élargi et légèrement mais nettement descendant à l’extré-
mité; ouverture très obliquement ovalaire:; bords marginaux convergents,
un peu éloignés.
‘Diamètre maximum : 8 millimètres; hauteur, 5 millim. 1/2; diamètre
de l'ouverture : 4 millim. 1/4; hauteur de l'ouverture : 3 millim. 3/4.
Test blanchâtre, subcrétacé, orné de stries fines un peu serrées et irré-
gulières.
Près du lac de Homs, à 490 mètres d'altitude (H. Gansau pe Kervizze).
Buliminus (Ena) Louisi Pallary, on lite.
Cette nouvelle espèce, recueiïllie par le Frère Louis entre Bilhas et
Kartéba (Syrie), m'a été communiquée par M. P. Pazzary.
Coquille cylindro-conique un peu élancée; spire composée de 8 tours
peu convexes à croissance lente et régulière; dernier tour médiocre, nette-
ment caréné, remontant à l'extrémité; ombilic étroit; ouverture verticale,
subrectangulaire, anguleuse en haut, arrondie en bas; bords marginaux
convergents el très rapprochés.
Longueur : 13 millimètres; diamètre maximum : 4 millim. 1/9,
Test assez solide, corné fauve, finement strié.
UE di
Bocmnus (Perragus) LaBrosus Olivier.
Sur les rochers maritimes, près de l'embouchure de la rivière du Chien,
aux environs de Beyrouth, M. H. Gapgau pe Kervizze a recueilli la variété
suivante :
Variété Kervillei Germain, nov. var.
Coquille de forme bien plus trapue, à spire écourtée : premiers tours
très petits, à peine convexes; dernier tour grand, nettement cylindrique;
ouverture beaucoup plus petite; même test.
Longueur : 52 millimètres: diamètre maximum : 20 millimètres: hau-
teur de l'ouverture : 16 millini. 1/2; diamètre de l'ouverture : 14 milli-
mètres (y compris l'épaisseur du péristome ).
Cæcilioides Kervillei Germain, nov. sp.
Coquille conique-fusiforme très allongée; six tours de spire à peine con-
vexes, à croissance rapide; sutures sublinéaires, précisées par une ligne
blanche infrasuturale; dernier tour très grand, subcylindrique, un peu
atténué dans le bas; ouverture piriforme très étroite, longuement angu-
leuse en haut, arrondie en bas; columelle arquée, brusquement tronquée
à la base; bord columellaire garni d’une denticulation subtriangulaire, peu
saillante, obtuse à son extrémité; péristome mince et tranchant.
Longueur : 5 millim. 3/4-6 millimètres; diamètre maximum : 1 milli-
mètre 3/4-2 millimètres.
Test mince, fragile, transparent, d’un blond corné très clair.
Béit-Méri (Liban), entre 600 et 800 mètres d'altitude [ H. Gapgau pe
KERVILLE |.
Vitrina libanica Pallary, in lit.
Je dois à M. P. Pazrary la connaissance de cette espèce recueillie par le
Frère Louis, dans la chaîne du Liban. L’indication précise de la localité ne
m'a pas été fournie.
Coquille subglobuleuse déprimée: spire extra-courte, composée de
3 1/2 tours séparés par des sutures linéaires; dernier tour énorme, consti-
tuant presque toute la coquille, bien dilaté à son extrémité, subcaréné sur
toute sa longueur, lévèrement descendant; ouverture très oblique, ovalaire-
oblongue; péristome mince et tranchant.
Diamètre maximum : 13 millim. 1/4 ; hauteur : 6 millimètres; diamètre
de louverture : 8 millim. 1/2; hauteur de l'ouverture : 8 millim. 1/2.
Test mince, presque pellucide, transparent, d’un corné olivâtre assez
clair, orné de stries fines, irrégulières et très obliques.
me 10 DURS
Liuxza (Ranix) Lagoris Schrank.
M. H. Gangau De KERvILLE a recueilli une très belle série de spécimens
de cette espèce abondante dans toute l’Asie antérieure et dans une partie
du sud de l’Europe. I a, de plus, rapporté plusieurs échantillons de la va-
riété nouvelle suivante :
Variété hidachariyensis Germain, nov. var.
Coquille slobuleuse-ovoïde; spire extra-courte à croissance très rapide;
sommet aigu: sutures bien marquées; dernier tour énorme, formant au
moins les 5/6 de la coquille, et présentant son maximum de conveæité au voi-
sinage de la suture; ouverture irrégulièrement subquadrangularre, avec
un bord externe rectilione dans sa partie médiane; bord collumellaire
assez épaissi, réfléchi sur l'ombilic: bords marginaux réunis par une forte
callosité.
Hauteur : 15 millim. 1/4-17 millim. 1/4: diamètre maximum : 10 mil-
lim. 1/2-12 millimètres; hauteur de l'ouverture : 12-15 millimètres; dia-
mètre de l'ouverture : 7 millim. 1/2-8 millim. 3/4.
Test corné, assez brillant, un peu solide.
Marette à Hidachariyé, près de Damas, entre 650 et 700 mètres d’alti-
tude [H. Gapgau pe Kervizze |.
NoTE AU SUJET D’UNE COLLECTION DE COQUILLES DE L'ILE MAURICE,
OFFERTE PAR M. CARRIE,
par M. Bavaï.
M. P. Carrié, propriétaire à l'Île Maurice, a remis au Muséum une collec-
tion de coquilles recueillies dans Pile qu'il habite. Cette collection offre un
intérêt véritable par ce fait qu’elle est absolument locale et que certains
groupes de Mollusques sont richement représentés. M. Carrié possède, pa-
raîit-il, dans sa propriété des terrains d’alluvions riches en débris de la
Faune éteinte de Maurice. I à fait fouiller ces terrains avec un réel succès,
m'a-t-on assuré, en ce qui concerne les animaux supérieurs (Oiseaux ) et
aussi en ce qui concerne les Mollusques terrestres spéciaux de cette Faune.
Une assez longue suite d’Helix, de Gibbulina, d'Ennea, de Cyclostoma et
d'Omphalotropis est entre les mains de M. Germain, qui doit l’étudier.
M. le professeur Joubin a bien voulu me confier l'étude des Gastéro-
podes marins et aussi des Pecten; j'en ai dressé une liste qui comprend
3 Lo espèces environ.
NN) :
La publication de cette liste au Bulletin du Muséum n'aurait peut-être
pas un intérêt suflisant, par ce fait qu'elle reproduirait incomplètement plu-
sieurs catalogues déjà publiés, par exemple celui d'Élisé Liénard paru en
1877. Quelques espèces seulement seraient nouvelles pour ce catalogue, et
elles sont déjà citées ailleurs, par exemple en Nouvelle-Calédonie ou sur les
côtes d'Australie. Il me semble cependant utile de faire remarqner la richesse
de certains genres représentés dans notre liste, les Mira par 52 espèces,
les Cypræa par Lo et le genre Conus par 50. Dans ce dernier genre je ne
puis manquer de citer le rare Conus Paulucciæ Souverby, représenté par
quatre iudividus, le C. Julu, Liénard, par quatre spécimens, ni omettre un
individu (un peu roulé) du Conus aurisiacus, fort curieux en ce qu'il dif-
fère du type assez pour faire songer à une espèce nouvelle et en ce qu'il se
rapproche du superbe Conus Barthelemyt Bernardi, assez pour montrer
qu'il est en réalité intermédiaire entre celui-ci et le type aurisiacus.
Dans le genre Cypræa nous remarquons le nombre et la fraicheur de
C. punctata.
Par ailleurs je dois signaler un lot de 5 Pinaxia coronata À. Ads., espèce
toujours rare dans les collections, surtout à l’état adulte; plusieurs individus
sont dans ce cas et cependant aucun d'eux ne montre de plis à la columelle,
quoi qu’en disent certains auteurs.
Nous avons retrouvé dans cette collection un exemplaire de la rare Turri-
tella concava de Martens, ainsi qu’un fort beau spécimen du grand Chem-
mtaa chrysozona du même auteur, mais cet échantillon entièrement blanc
est privé dela bande dorée qui a fait donner ce nom de chrysozona.
Parmi les Murex, le M. clavus L., assez rare, est représenté dans cette
collection par une dizaine d'individus, dont plusieurs fort grands; le
M. fenestratus Ch. est également bien représenté. J'y ai observé aussi deux
Cantharus tous deux indéterminés et dont l’un me fa fort remarquable.
Une série d'individus magnifiques de Harpa costata L. (Harpa imperialis
auctorum) est aussi à signaler, ainsi que des Eulima mayar de toute frai-
cheur.
Les Pecten sont intéressants par la variété des teintes et des formes pré-
sentées par un lot de P. squamosus gris, par un autre lot très important
de P. noduliferus Sowb., et surtout par une jolie série de P. rastellum L. —
mirificus Reeve, espèce toujours rare dans les collections. Enfin deux échan-
tillons du rare et nouvellement décrit P. Smithi Sowb. constituent une
acquisition intéressante pour notre collection.
Un choix fait dans toutes ces richesses permettra de placer dans les ga-
leries un certain nombre d'espèces qui y manquaient.
Muséur. — xvii. 3
JON Le
SUR QUELQUES CORMUS DE HOLOZOA CLAVATA S4rs
PROVENANT DE L'ÉXPÉDITION ARCTIQUE FRANÇAISE (1908),
LA
PAR ERNEST BRÉMENT.
Parmi les Tuniciers rapportés par la Mission arctique française de 1908
et conservés dans les collections du Laboratoire de Malacologie du Muséum,
figurent plusieurs cormus d’une Synascidie du genre Holozoa © Lessing.
Je crois pouvoir la rapporter à l'espèce Holozoa (Distaplia) clavata O. Sars.
L’étiquette porte : station 39, océan Glacial, 6 juin 1908.
L'aspect extérieur des cormus, leur provenance, la disposition des indi-
vidus dans la tunique commune répondent aux indications successives don-
nées par les auteurs qui ont étudié les Ascidies arctiques. L’anatomie des
individus que j'ai observés est assez concordante avec les descriptions récem-
ment faites par Hartmeyer © et Bjerkan ©; j'ajouterai seulement quelques
détails, les uns complétant les données fournies par ces deux auteurs, les
autres indiquant quelques particularités propres aux cormus que j'ai eus
en ma possession. |
Le tube buccal est court, lévèrement évasé, à six lobes peu prononcés
et réfléchis vers l'extérieur; ses muscles circulaires sont très développés et
on ne remarque que peu de muscles longitudinaux. Ï y a douze tentacules
péribuccaux inégaux, un tentacule très développé alternant avec un tenta-
cule qui, lui, est de moitié plus court. La paroi péribranchiale est parfois
réduite du côté gauche de la branchie et elle laisse alors à découvert une
partie des trois dernières rangées de trémas, mais c’est là un fait qui ne se
constate que très rarement. Les ascidiozoïdes adultes présentent la longue
languette anale, large à sa base, pointue à son sommet, munie de nom-
breux muscles parallèles. Comme l’a figuré Bjerkan (l. c., Taf. IT, fig. 3),
les muscles de la paroï du corps sont très développés et ont une direction
générale de bas en haut en partant du côté dorsal; de ce côté comme du
côté ventral, ils se divisent en filets plus ou moins ramifiés.
Parfois, sur les ascidiozoïdes que j'ai examinés, la dernière rangée de
trémas branchiaux n’était que légèrement contractée, de sorte que le thorax
doit être normalement, comme l'indique d’ailleurs Hartmeyer, presque
G) Nom de genre qui, dans la revision du Bronn’s Tierreich (1909, Tunicata ,
Bd. III, p. 1436) donnée par Harrmeyer, a remplacé celui de Distaplia, D. Valle.
@) Harruever (Robert). — Die Ascidien der Arktis [in] : Rômer”s und Schau-
dinn’s Fauna Arctica, XII, (2), p. 93-12, pl. IV-XIV. — (D. clavata Sars,
p. 313, pl VI, fig. 4, pl. XI, fig. 21.)
G) Byerkan (Paul). — Ascidien von dem norwegischen Fischereidampfer
« Michaël Sars» in den Jahren 1900-1904 gesammelt. — Beroens Museums Aar-
bog, 1905, p. 1-30, pl. HIT. — (D. clavata, p. 16, pl. IE, fig. 1-3.)
a
NS 2
deux fois aussi long que l'abdomen. Les trémas, au nombre d’un peu plus
de vingt par demi-rangée, sont allongés ; chez les ascidiozoïdes jeunes, ils
vont décroissant rapidement du côté ventral, Comme Lahille ® l'a signalé
chez Holozoa pileata (— Distaplia magnilarva D. Valle), «leurs deux extré-
mités présentent des cellules marginales très épaisses qui affectent une dis-
position ogivale». On aperçoit très aisément les caractères habituels de la
branchie des Holozoa : smuüs intermédiaires transverses , languettes de Lister
ici très développées et situées seulement du côté gauche des côtes trans-
verses.
=
Bien que présentant dans son ensemble la disposition déjà décrite et
figurée antérieurement par les auteurs chez . clavata, le tube digestif
diffère par quelques particularités qui résident dans le dessin externe de la
paroi stomacale, la présence d’un post-estomac assez net et d’oreillettes
anales. Les parois de l'estomac sont refoulées par l'œsophage, qui détermine
ainsi une sorte de valvule cardiaque (elle est très développée, comme en
témoigne la coupe de l'estomac représentée en E dans la figure 1). On voit
0) Lamizze (Fernand). — Recherches sur les Tuniciers des côtes de France.
Toulouse, 1890, p. 164.
RME Aer
aussi que les parois sont épaisses, mamelonnées en dedans. Ces bourrelets
internes se traduisent à l'extérieur par des bandes allongées selon une di-
rection parallèle au grand axe de l’estomac; parfois elles sont contournées
et de courtes anastomoses transversales s’établissent entre elles (fig. 2 a).
On trouve enfin, mais rarement (fig. 2, b) une tendance assez prononcée à
la réticulation, mais elle n’a lieu que sur une des faces de l'estomac.
Fig. 2.
Hartmeyer et Bjerkan décrivent et figurent pour la paroi de l'estomac de
D. clavata un dessin régulièrement réticulé. Un exemple de la disposition
que je viens de décrire se retrouve assez exactement chez Holozoa confusa R.
— Ritter ® (p. 246-247, fig. 26 et 27, pl. XXIX) a reproduit en effet
deux aspects de la paroi stomacale très semblables à ceux que j'ai repré-
sentés en a et b, fig. 2. Les cormus d'A. confusa Ritter sont minces et en-
croûtants sur des coquilles de Lamellibranches ; ils contrastent donc par leur
forme avec ceux de H. clavata Sars, qui s’en éloignent en outre par plu-
sieurs traits anatomiques.
Le post-estomac est à parois minces; il est court et se jette dans l’intes-
tin par une sorte de valvule. L’intestin, au débouché du post-estomac, a des
parois très épaisses (fig. 1, e) qui s’amincissent rapidement. Le rectum,
très long, est, comme l’a figuré Bjerkan, un large tube qui s'ouvre dans le
cloaque au niveau de la deuxième côte transverse. Dans cette région termi-
nale, les parois du rectum, qui jusque-là étaient minces, s’épaississent
beaucoup en deux larges oreilleties anales (fig. 1, 0. &).
Les cormus de H. clavata examinés par Hartmeyer et Bjerkan ne renfer-
maient que des œufs dont quelques-uns très développés et logés dans une
poche incubatrice. Ces auteurs, non plus que Ritter chez A. confusa, n’ont
pas rencontré de follicules testiculaires. Ceux-ci étaient présents (fig. 1, /, t)
chez tous les ascidiozoïdes des cormus que j'ai étudiés : ils sont au nombre
@) Rirrer (W.E.). — Papers from the Harriman Alaska Expedition (Pr. Wash.
Acad. , TT, p. 225-266, pl. XXVII-XXX).
NAT =
de quinze environ, très développés, piriformes et occupent presque toute
l'anse intestinale. Îls sont étroitement accolés les uns aux autres et du
centre de la masse compacte formée par leur ensemble part le canal dé-
férent. On observe aussi quelques ovules, mais petits et situés à la sur-
face des follicules. (Laboratoire de Malacologie du Muséum.)
Uxe nouveLcé Espèce De Trrayum (Sryera)
PROVENANT DE L'ÉXPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE (1903-1905).
COMMANDÉE PAR LE L)' J. CHARcor,
par M. Pa. Scuiter, Proresseur À L'UNIVERSITÉ D'AMSTERDAN.
Parmi les 12 échantillons, que J'ai signalés sous le nom de Styella Gra-
hami, de l'ile Booth Wandel, provenant de la première expédition
antarctique du D° J. Charcot, il y a deux animaux, qui sont différents des
autres et qui appartiennent à une autre espèce. Un de ces animaux fut
envoyé au Musée de Berlin comme échange , et c’est grâce à la complaisance
de M. Rob. Hartmeyer que je peux rectifier à présent une erreur.
Les deux animaux ont une forme conique. L’orifice branchial est sur le
sommet du cône, l’orifice cloacal sur la face dorsale, à un tiers de la lon-
gueur du corps, plus en arrière. L’animal est long de 2 centimètres, large
de 15 millimètres à la base, sans compter le bord aplati de la tunique
externe, qui s’élend encore de 2 millimètres autour de la base sur la roche
sur laquelle l'animal était fixé. La surface est lisse pour la plus grande
partie; seulement près des deux orifices se trouvent de petits sillons peu
profonds. La couleur est comme d'ordinaire jaune grisätre.
La tunique externe est mince, coriace et assez résistante.
Le sac branchial a quatre plis, mais la disposition des côtes longitudi-
nales est bien différente de celle du Tethyum (Styela) Graham Sluit. Les plis
surtout sont beaucoup plus larges; le premier pli, après le raphé dorsal,
possède 12 côtes longitudinales, le second 10, le troisième 10 et le qua-
trième o. Entre le raphé dorsal etle premier pli à droite se trouvent 6 côtes,
à gauche seulement une, ce qui correspond avec le fait que l’espace entre le
raphé dorsal et le premier pli est à peu près trois fois plus large à la partie
droite qu’à la partie gauche. Dans les espaces entre les autres plis se trou-
vent quatre ou cinq côtes, par exceplion trois ou six.
L’entonnoir vibratile est en forme de fer à cheval, mais les deux cornes
ne sont pas contournées en dedans. L'ouverture entre les deux cornes est en
avant, un peu à gauche.
Le tube digeshf aussi diffère un peu de celui de T. Grahami. L’œsophage
est plus court et la première anse de l'intestin est plus grande et dirigée
BUT RSI
plus obliquement, Aussi le rectum est-il beaucoup moins long. Les plis in-
ternes de l'estomac, visibles à l'extérieur, ne sont pas longitudinaux, maïs
dirigés à angle obtus contre le raphé longitudinal de lestomac. À la partie
pylorique de l'estomac se trouve un cæcum courbé.
Les tentacules sont filiformes, au nombre de douze, dont deux très petits.
Les autres sont encore de trois tailles différentes, arrangés de la manière
ordinaire, quand on compte les deux tout petits aussi pour tentacules de
troisième ordre.
Les sonades forment de chaque côté deux glandes hermaphrodites. Cha-
que gonade consiste en un ovaire en forme de saucisse accompagné de
chaque côté d’une rangée de follicules testiculaires. L’espace entre les deux
ovaires ne suflit pourtant pas pour les deux rangées complètes de follicules
testiculaires, de manière que la rangée de devant du second ovaire est très
courte et n’atteint même pas le milieu de l'ovaire.
Je propose de donner à cette nouvelle espèce le nom de Tethyum
(Styela) Wandeli.
NOTE COMPLÉMENTAIRE SUR LE PROCÉDÉ DE RECHERCHE DU BACTERIUM CO
EN CULTURES ANAEROBIES DANS LES EAUX ET DANS LES HUÎTRES,
par MM. Faegre-DomerquE Et R. LEGENDRE.
Par une Note récemment communiquée à l’Académie des Sciences), nous
avons fait connaître un nouveau procédé de recherche du Bacterium cok en
cultures anaérobies. [1 diffère des précédents à la fois par la composition du
milieu de culture et par le dispositif employé pour produire l’anaérobiose.
Depuis cette publication , nous avons apporté quelques modifications à notre
technique ; nous les signalerons ici. Notre procédé d'obtention de l’anaérobiose
est dérivé de celui décrit par Bruckner en 1889, mais ïl en diffère par plu-
sieurs points. Nous avons remplacé le mode d’occlusion à l’aide d’un bou-
chon de caoutchouc d’abord par une plaque de verre rodée et scellée, puis
aujourd'hui plus simplement par une fermeture de canette à bière. De
plus, le tube à culture remplit presque entièrement son enveloppe et se
trouve arrêlé à une certaine distance du fond par un simple étranglement
limitant un réservoir inférieur où l’on place le mélange absorbant; il en ré-
sulte une atmosphère très limitée dont tout l’oxygène s’extrait sûrement en
même temps que la dépression produite facihite le dégagement des gaz dis-
sous dans le milieu de culture. Ce dispositif, qu’on peut appliquer à tous
les genres de culiures anaérobies, a l'avantage de supprimer l’emploi du
vide ©).
QC, R. Acad. Sciences, t. CLT, 27 décembre 1910.
@) Poulenc frères, constructeurs, 122, boulevard Saint-Germain.
er i"fS D'SEM
Le milieu de culture que nous préparons pour la
recherche du B. coh est plus complexe que ceux gé-
néralement employés. Nous en avons déja donné la
composition :
On prépare un bouillon très nutritif de chair et d’in-
testin de bœuf, peptoné à 2 p. 100 et glycosé à 1 p. 100.
Ce bouillon est réparti, par doses de 30 centimètres
cubes, dans des tubes de 20 centimètres de long et de
2 centimètres de diamètre, bouchés assez lâchement à
l'ouate et stérilisés à 110 degrés pendant 15 minutes.
Après refroidissement, on additionne les tubes de XV gouttes
d’une solution de rouge neutre à 0,50 p. 100, phéniquée
à 5 p. 100, en agitant avec une fine baguette de verre
stérilisée. Au moment de l'emploi, on ajoute soit la quan-
tité voulue de l’eau à analyser, soit le liquide retiré d’une
huître et comprenant l’eau de sa coquille et le liquide
résultant de la dilacération de son intestin.
Le mélange absorbant placé dans le réservoir infé-
rieur du tube extérieur est un mélange d’acide pyro-
gallique et de potasse. Pour éviter son action sur
l'oxygène de l'air avant la fermeture du tube, nous
avions d’abord employé une cartouche de papier
somme enveloppant l'acide pyrogallique et se décol-
lant lentement. Depuis, nous avons trouvé plus com-
mode de nous servir d’une solution d’acide pyrogal-
lique à 10 p. 100 préservée de l'oxydation par addition
de 5 centimètres cubes d’acide phénique à 5 p. 100 ©.
Au moment d'introduire le tube de culture ensemencé
dans son enveloppe, on verse dans celle-ci 10 centi-
mètres cubes de la solution pyrogallique, puis on y
fait tomber cinq ou six pastilles de potasse caustique.
L’absorption de l'oxygène commence assez tardive-
ment, si l’on n’agite pas, pour laisser tout le temps
nécessaire à l'introduction du tube de culture et à la
fermeture avant la réaction utile.
Dans ce procédé se trouvent réunis la plupart des
procédés d'isolement et de caractérisation préconisés
pour la recherche du B. coli : température élevée
0) Pour les recherches où l'acide phénique serait nui-
sible, on peut le remplacer par 0,15 de la solution
commerciale de bisulfite de soude (Lumière et Seye-
wetz).
Fig. 1. — Tube pour
la recherche du B. coli
en culture anaérobie.
1. Enveloppe dont le ré-
servoir inférieur contient
le mélange absorbant.
2. Tube de culture,
3. Fermeture de canette
à bière,
se RO
(41°-49°)0, culture en milieu phéniqué, culture en milieu glucosé, cul-
ture au rouge neutre, auxquels nous ajoutons l’anaérobiose. Nous n’in-
sisterons pas sur l’importance des premiers, reconnue par tous les auteurs.
Mais la réaction du milieu au rouge neutre glucosé ou lactosé, au contact de
l'air, recommandée comme spécifique , ne nous a fourni le plus souvent que
des résultats incertains ; l'emploi de l’huile de vaseline pour isoler le milieu
du contact de l'air ne remédie pas à cette imperfection ; elle est due unique-
ment à l’action de l’oxygène de l'air sur le rouge neutre du milieu de cul-
ture; en effet, nous avons vu le rouge neutre viré et fluorescent redevenir
rouge quand, ouvrant l'enveloppe de notre tube de culture , on laisse rentrer
l’air dans celui-ci. Rochaix et Dufour avaient d’ailleurs déjà constaté que le
B. col ne fait virer que le haut des tubes d’Erjkman, tandis que le B. sub-
lis, aérobie strict, ne fait virer que les couches superficielles.
Les essais poursuivis nous ont prouvé l'extrême sensibilité de cette mé-
thode en présence du B. coli. Appliquée à sa recherche dans les huîtres,
elle nous a paru absolument fidèle. Dans l'analyse des eaux, la réaction
peut être parfois masquée ou retardée par la présence de certains anaérobies
stricts se développant en même temps que le B. coh. Miquel avait déjà si-
onalé que dans les milieux de Vincent et de Parietti 11 peut se produire
des cultures pures de Streptococcus pyogenes. Dans certaines cultures ense-
mencées d’eau de Seine nous avons également rencontré un streptocoque,
différent de S. pyogenes par sa grande mobilité, mais donnant comme lui
des flocons volumineux qui tombent au fond du tube. Dans le cas d’une
culture douteuse, il sera utile de faire un réensemencement dans le même
milieu , afin de s'assurer si la culture présente tous les caractères distinctifs
du B. coli dans le milieu que nous employons : virage du rouge neutre très
net après vingt-quatre heures; fluorescence verte; production de mousse
à la surface; culture homogène; ondes soyeuses dans le liquide.
ESSAIS DE CONSERVATION HORS DE L'ORGANISME DES CELLULES NERVEUSES
DES GANGLIONS SPINAUX (DEUXIEME NOTE),
par R. LecenDre ET H. Minor.
Nous avons déjà décrit © les modifications qui surviennent dans les cel-
lules nerveuses des ganglions spinaux conservés hors de l'organisme, à la
G) La réaction du rouge neutre cesse en milieu phéniqué lorsqu'on dépasse
ha degrés. Il est préférable de se tenir en deçà de cette température.
@) R. Lecennre et H. Minor. — C. R. Soc. Buol., t. LXVIIT, 1910, p. 799,
839 et 885; Bull. du Mus. d’'Hist. nat., t. XV, 1910, p. 285-289.
LR À pres
température du corps, dans du sang défibriné soit pur, soit dilué. Nous étu-
dierons dans cette note celles qui surviennent dans les mêmes cellules con-
servées dans du sang défibriné, suivant la technique que nous avons déjà
indiquée, à des températures de 39 degrés, 15-20 degrés et zéro degré
pendant plusieurs jours. Les flacons contenant le sang et les ganglions
étaient, dans chaque expérience, placés, l'un à l’étuve à 39 degrés, l’autre
sur une table dans le laboratoire où la tempéralure variait de 15 à 20 de-
grés, le dernier dans une glacière à zéro degré. Les ganglions étaient pré-
levés dans chacun des trois flacons après un, deux, trois et quatre jours et
trailés, soit par la méthode de Cajal à l’alcool ammoniacal, soit par les mé-
thodes histologiques que nous avons déjà signalées. Voici les résultats de nos
expériences :
GANGLIONS coNsERvÉS À o DEGRÉ. — Les ganglions de Lapin conservés à
la glacière à o degré présentent peu de réactions. Les polynucléaires sont
rares autour du ganglion, même à la fin du 4° jour. Les cellules névro-
gliques ne changent pas d'aspect et ne donnent que très peu de figures de
neurophagie. Les cellules nerveuses diminuent de volume plus rapidement
qu’à 20 degrés. Leur substance chromatophile change de forme plus rapi-
dement : à la fin du 2° jour, quelques cellules de la périphérie ont une
substance chromatophile mal individualisée en grains d'aspect finement
granuleux et réticulé : leur nombre augmente le 3° jour, et le 4° presque
toutes prennent une coloration Intense homogène tandis que leurs contours
sont déformés. La méthode de Cajal ne montre aucune néoformation même
le 4° jour. |
GANGLIONS CONSERVÉS À 15-20 DEGRÉS.
Les ganglions de Lapin con-
‘servés à la température du laboratoire (15°-20°) présentent des modifica-
tions très faibles et très lentes. Les polynucléaires n'apparaissent que
tardivement à la surface du ganglion; ils y sont encore rares à la fin du
1° jour; le 2° ils deviennent plus abondants sur et dans la gaine conjonc-
tive, mais ils sont encore peu nombreux dans le ganglion à la fin du
h° jour. Les cellules nerveuses conservent un aspect normal jusqu’au
3° jour; tout au plus leur volume et surtout celui de leur noyau diminuent-
ils lentement, mais leur substance chromatophile reste intacte, en grains
bien individualisés : ce n’est que le 4° jour que quelques cellules du centre
du ganglion présentent une achromatose totale ou une substance chromato-
phile pâle et homogène. La névroglie réagit peu et les aspects de neuro-
phagie sont toujours rares. La méthode de Cajal ne montre aucune néo-
formation.
GANGLIONS CONSERVÉS À 39 pegRés. — Nous ne reviendrons pas sur les
phénomènes qui se produisent dans les ganglions de Lapin conservés à
L'At "E
39 degrés pendant les 24 premières heures. Nous les avons déjà décrits
précédemment et ils sont très constants. Le 2° jour les polynucléaires sont
très rares à la surface et plus fréquents dans l’intérieur du ganglion, quand
le milieu est resté stérile. L'infection du sang par des bactéries produit une
diminution du nombre des polynucléaires sans que la marche des modifi-
cations dans les cellules nerveuses en paraisse changée. La plupart des
cellules nerveuses ont un volume très diminué, leur noyau est extrêmement
réduit, leur substance chromatophile complètement disparue. Seules cer-
taines cellules de la périphérie ont un protoplasma qui par la méthode de
Nissl se colore uniformément en bleu pâle ou montre des granules bleus,
généralement de taille petite. Les cellules névrogliques sont abondantes au
bord du ganglion et certaines se trouvent en amas dans le cytoplasma des
cellules nerveuses, indiquant une neurophagie assez intense. Après 3 et
A jours, le nombre des cellules conservant de la substance chromatophile
diminue, les autres particularités restant les mêmes. La méthode de Cajal
montre dans ces ganglions des faits intéressants : à la fin du 2° jour, la
plupart des cellules nerveuses ont une teinte jaune clair : quelques-unes,
placées à la périphérie et correspondant probablement à celles où la mé-
thode de Nissl montre une persistance de la substance chromatophile, ont
une teinte brun foncé; celles-ci sont un peu rétractées dans leur capsule;
leur volume nucléaire est très diminué; elles présentent un prolongement
cylindraxile épais, plus ou moins contourné entre la cellule et sa capsule;
dans quelques-unes de ces cellules des prolongements fins naissent du cylin-
draxe contourné et forment des ramifications à l’intérieur de la capsule,
tendant à s'organiser en pelotons péricellulaires analogues à ceux décrits
par Nageotte dans les greffes sous-cutanées. Après 3 et 4 jours, le nombre
de ces néoformations n’a pas augmenté: dans certains cas même, il nous à
paru diminué ©.
Chez le Chien, les modifications cellulaires observées à 39 degrés par la
méthode de Cajal sont plus abondantes et plus rapides; elles atteignent leur
maximum après 24 heures de conservation, diminuent le 2° jour et de-
viennent rares le 3°. Les principales formes observées par nous sont les
suivantes :
I. Cellules lobées. — Quelques cellules présentent à leur surface des
lobes plus ou moins gros et plus ou moins nettement détachés du corps
QG) Cajal a décrit récemment (AMlgunos experimentos de conservacion y autolisis
del tejido nervoso. Trab. Lab. Invest. Biol. Univ. Madrid, t. VIIT, décembre 1910),
dans les ganglions spinaux d’animaux jeunes conservés hors de l'organisme dans
une chambre humide, la formation, par les cellules survivantes, de lobulations,
de masses et de boules protoplasmiques naissant soit du corps cellulaire, soit de
son axone.
HURS Le
cellulaire; la plupart ont une forme en massue. Quelques-uns sont plus
arrondis et l'isthme de protoplasma qui les relie au corps de la cellule est
alors à peine étranglé. Ces cellules ont déjà été vues par Lévi, Pugnat
chez les animaux normaux et par Nageotte dans les grefles.
II. Masses protoplasmiques liées au glomérule. — D'autres cellules, de
forme normale, ont un glomérule d’où partent des fibres généralement
grosses, qui se terminent par des masses protoplasmiques volumineuses ;
le plus souvent ces masses sont situées dans la région du glomérule:
parfois, les fibres qui les portent étant plus longues, elles se trouvent tout
autour de la cellule.
IL. Pelotons péricellulaires. — Quelques cellules sont entourées de fines
fibres naissant, soit du cylindraxe, soit du corps cellulaire; certaines sont
terminées par des boules ou des anneaux. Elles ont déjà été vues par
Nageotte dans les greffes et bien décrites par lui.
IV. Lacis péricapsulaires. — On voit autour de certaines cellules des
lacis de fibres fines décrivant des arcs dans la région de la capsule et for-
mant une sorte de peloton. Certaines continuent leur route plus loin,
d’autres se terminent par des boutons ou des anneaux. On en voit naître
certaines d’un cylindraxe voisin.
V. Arborisation des nodules résiduels. — Dans les capsules où se trouvent
des cellules nerveuses envahies par des cellules névrogliques, les cylin-
draxes voisins envoient des fibres fines, terminées par des boules, ou rami-
fiées, ou irrégulières. Ces arborisations sont moins abondantes et plus
irrégulières que celles figurées par Nageotte dans les greffes.
VI. Arborisations périglomérulaires. — La région du glomérule est géné-
ralement celle où l’on observe le plus grand nombre de néoformations.
Des cylindraxes se détachent souvent de grosses fibres à structure fibril-
laire qui se terminent parfois par de grosses boucles. Il en part aussi
d’autres fibres plus fines, formant soit des collatérales, terminées par des
boules ou des anneaux, soit des boucles plus ou moins grandes. Certaines
de ces fibres retournent vers la cellule ou sont en continuité avec elle.
L'ensemble de ces formations donne à la cellule soit l'aspect d’une cellule
sympathique multipolaire, soit celui d’une cellule fenétrée de Cajal.
VIL. Prolongements nés du corps cellulaire. — En des points quelconques
de la surface de la cellule, on voit se détacher soit de grosses fibres ana-
logues ou cylindraxe, soit d’autres fibres plus fines, qui restent distinctes
dans le glomérule, ou contribuent à former les pelotons péricellulaires,
ou encore, soudées aux cylindraxes, forment les anses et les boucles com
pliquées qui donnent aux cellules l'aspect fenêtré.
RE: (EN
Bien: que la plupart de ces divers aspects aient été déjà décrits chez les
animaux normaux, leur abondance est cependant l'indice d’une réaction
cellulaire rapide et intense, aussi bien dans les greffes que dans les expé-
riences que nous poursuivons. [ls sont un indice de grande valeur de la
survie des cellules ganglionnaires spinales.
En résumé, il résulte de ces séries d'expériences que la température
exerce une grande influence sur la conservation des cellules nerveuses des
ganglions spinaux hors de l’organisme. À la température du corps, elles
se modifient rapidement, perdant leur colorabilité, sauf quelques-unes qui
présentent un début de réaction consistant en la formation de nouveaux
prolongements; ces phénomènes sont analogues à ceux observés dans les
grelles. À 15-00 degrés, les cellules réagissent peu et conservent jusqu'au
L° jour leur aspect morphologique normal. À o degré, elles se conservent
également, mais, semble-t-il, moins longtemps et d’une manière moins
parfaite qu’à 15-20 degrés.
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
—————
MNNÉE 1911. — N° 92.
—— xoo (ee
123° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
93 FÉVRIER 1911.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présinenr dépose sur le Bureau le fascicule T du Bulletin du
Muséum de 1911.
I annonce que l'Assemblée des Professeurs, dans sa séance
du 1* décembre 1910, a jugé utile de créer le titre «d’Associé du
Muséum» destiné à être donné comme remerciement de services
importants rendus à l'Établissement : le nombre de ces Associés ne
dépassera pas vingt. Ont été élus :
M. Bourzer (Eugène), Donateur de ses collections de Lépido-
ptères et de subsides destinés à accroître les Collections du Muséum
et à les entretenir; présenté par M. le Professeur Bouvier;
M. Fier, collaborateur du Laboratoire de Botanique (Phanéro -
gamie) et donateur de subsides pour assurer la publication de la
Flore de l’Indo-Chine; présenté par M. le Professeur Lecomte.
Ï1 donne connaissance des faits suivants qui sont relatifs à diffé-
rents services du Muséum :
M. PeyrezonGue, ex-adjudant au 53° régiment d'infanterie, pro-
posé par la Commission de classement des militaires candidats à
Muséum. — xvu. li
ÿ RE QUE
des emplois civils, a été nommé Commis au Secrétariat, en rem-
placement de M. Haun, nommé Commis à la Bibliothèque (Arrêté
du 3 février 1911);
M. Lasroy, chargé d'effectuer une mission d’étude sur la Flore
des divers Etats du Brésil, a été mis en congé, sur sa demande,
pour la durée d’un an à partir du 10 février (Arrêté du 6 février
1911);
M. Guérin (J.-P.-D.), Préparateur de la Chaire de Malacologie,
en congé, actuellement Préparateur au Laboratoire maritime de
Concarneau, a été nommé Chevalier du Mérite agricole (Arrêté du
14 février 1911);
M. Fonroymoxr, Directeur de l'École de Médecine de Tananarive
(Madagascar), présenté par M. le Professeur Boule, a été nommé
Correspondant du Muséum (Arrêté du 16 février 1911);
M. Pivart (Alphonse), Voyageur ethnographe, Correspondant
du Muséum, est décédé le 13 février 1911.
COMMUNICATIONS.
NoTE SUR LES (OISEAUX DES RÉGIONS ANTARCTIQUES,
par M. L. Gain,
NarurALiSTE DE L'ExPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE.
La liste des Oiseaux observés au cours de la campagne du Pourquoi-Pas
(décembre 1908 à février 1910) dans les régions antarctiques (en prenant
comme limite septentrionale le 60° de latitude Sud} comprend 22 espèces:
Impennés.
CATARRHACTES cHRYsoLoPuus (Brandt).
Pycoscezis ANTARcTICA (Forst. ).
Pycoscezis Papua (Forst. ).
Pycoscezrs Anezræ (Homb. et Jacq.).
CH", y Peel
Phalacrocoracidés,
PaLacrocoRAx ATRICEPS (King. ).
Laridés.
STERNA VITTATA (Gm.).
Larus pominicanus (Licht. ).
Stercorariidés.
MEGaALesTRIS ANTARGTICA (Lesson).
Procellariidés.
Ocganrres oceaicus (Kuhl.).
Puffinidés.
Priorinus cINEREUS ((Gm. ).
THALASSOECA ANTARCTICA ((Gm. ).
PriocezLa GLAGIALOÏDES (Smith).
Masaqueus æquinocriaLis ( L.).
PacopromA nivEA ( Gm.).
OssIFRAGA GIGANTEA ((Gm.).
Daprion capensis (Linn.).
Prion pesoLaTus ? ( (im. ).
Diomédéidés.
Dromepea ExuLANS (L.).
Drouepra meLaAnoparys (Boie).
THALASSOGERON cuLoroRyNcuus (Gm.).
PHorBETRIA FULIGINOSA ( Gm.).
Chioniidés.
Cionis ALBA ( Gm.).
La collection préparée pour le Muséum d'histoire naturelle se compose
de 140 Oiseaux (jeunes et adultes) appartenant aux espèces :
ON npulephue JU DU di Ji us sis 7
QU UM ELU. . uns 4 us 7
Pygoscelis papua..…..,..: MR SO IR CT OR 10
Pyposcelis Addie. :. ..: Re ES ASE 13
Phalacrecoraæ atriceps.…. . 42480 ee ES ee COR 14
tenta DULDRTE. Là à +» su Me DOC ORNE EETENRERSSSSSS 11
Larus dominicanus. . .: ass OC CRE Ke 8
Megalestris antarctica. :. 1.2... Ce OS 16
Oceanites oceanicus. ….. . 2 0 CS ORNE 3
Thalassoeca antarctica.. LOT PO RSR ETS 7
Priocella glacialoïdes.. 4.2.2 RO NS 1
Pagodroma nivea :. 4. 28e TIRE PORN 18
Ossifraga gipantea. . .. SE TR OU CARRE 6
Daption eapénsis a 8 SN NET SNS RS . 2
Diomedea erulans. : 24445464 44 ROC SOS à 1
Clhioms alba, eue se ste etat a RE 1h
PROVENANT DU DÉTROIT DE MAGELLAN.
Phalacrocorax carunculatus.......... og de ses SOC
Phalacrocorax magellanicus DS É à 28 tee ee siens 0 OR SNS
Phalacrocorax VDUR. à ns ao fe be RUE 0204 à Se ES 1
En outre, nous avons rapporté une collection d'œufs et des séries d’em-
bryons et de poussins (aussi complètes que possible) des espèces sui-
vanies :
Catarrhactes chrysolophus. Sterna vittaia.
Pygoscelis antarctica. Larus dominicanus.
Pygoscelis papua. Megalestris antarctica.
Pygoscelis Adeliæ. Oceanites oceanicus.
Phalacrocorax atriceps. Daption capensis.
Notes sur LES CoLÉOPTÈRES TEÉRÉDILES,
par M. P. Lesne.
6. Un LYcTIDE PALÉARCTIQUE NOUVEAU.
Lyctus sinensis nov. sp.
Long. 4,3-5 mil.
Elongatus, parallelus, subgracilis, capite et prothorace quam elytris
multo angustioribus. Corpore brunneo, capite rufescente, pronoti margi-
nibus antico et postico, elytris, abdomine appendicibusque rufis; sutura
CE Ce
elytrorum abdomineque interdum (in specimine niponico) infuscatis; setis
appressis in capite pronotoque dense, in elytris parcius obtecto. Gapite
surdo, fronte repulariter convexa, juxta oculos haud dentata sed supra
antennarum insertionem tuberculo incrassato porrecta; clypeo antice laxe
emarginato, angulis anticis haud dentiformibus ;
mento transversim convexo. Oculis modice promi-
nentibus, margine postico selis appressis densis
prorsum directis obtecto. Antennis 11-articulatis,
funiculo crassiusculo, articulis 1° 2°" quam se-
quentibus leviter crassioribus, 3°-8° latitudine
æqualissimis , 9° vix latiore ; clavæ articulo 1° trans-
verso , apicem versus dilatato, 2° quam præcedente
plus duplo longiore apice attenuato, subpiriformi,
oblique directo. Prothorace elongato, lateribus sub-
rectis nullo modo sinuatis, vix perspicue denti-
culatis; pronoto margine antico arcuato, angulis Fig. 1.— Les 5 derniers
die . . . . . D) D,
anticis rotundatis, posticis minute dentiformibus LE à : ducs
. . . . . . ctu ubes-
haud prominulis, obtusis, apice acutis, disco sub- “as er ‘3 ; Ah,
. . . . % L}
inæquali, medio haud foveolato, superficie surda, gauche vue par la face
sculptura areolata subtilissima undique notata; antérieure) et chez
prosterni processu intercoxali angustissimo, sed le L. sinensis Lesne
haud laminatim compresso. Elytris a sutura usque (s a AE
fere ad marginem externum repulariter striatis,
strüis punctis cireularibus minutis et profundis, uniseriatis, compositis ;
interstitiis planis, læviusculis , setis appressis in quoque uniseriatim digestis
ornatis. Metasterni impressionibus præcoxalibus linea inscalpta tenuis-
sima, obliqua, solum indicatis. Abdomine sublævi, nitido. Coxis anticis
subcircularibus haud transversis; femoribus omnibus æquabiliter incras-
satis, modice dilatatis, nullo modo ellipsoidalibus.
Cette espèce est proche parente de notre L. pubescens Panz. , qu’elle repré-
sente dans le Nord de la Chine et au Japon. Elle diffère de l’espèce euro-
péenne principalement par son corps plus étroit surtout en avant, par
ses antennes dont le funicule est moins épais et la massue plus développée,
le second article de celle-ci étant beaucoup plus grand que le premier,
par les bords latéraux du prothorax sans denticules très distincts, enfin par
les stries des élytres beaucoup plus finement ponctuées.
Le spécimen type a été recueilli à Géhol, au Nord de Pékin, par l'abbé
Armand David; il fait partie des collections du Muséum national d'histoire
naturelle. Un second exemplaire provenant de Kioto (Japon), mais mal-
heureusement privé de tête, figurait dans la collection de M. Antoine Grou-
velle, qui a bien voulu loffrir au même établissement, ainsi qu'un autre
spécimen dont la provenance est inconnue et qui faisait partie de la col-
lection de feu le D' Aubert, de Toulon.
AS
Le Lyctus sinensis est jusqu'ici le seul Lyctide connu qui semble être
réellement propre aux contrées tempérées de l'Extrême-Orient. On sait que
l'Europe extraméditerranéenne n’est guère plus riche, puisqu'elle ne pos-
sède que deux espèces autochtones appartenant à la même famille.
ALLOCARIS SINENSIS N. G., N. SP.,
CREVETTE DES EAUX DOUCES DES ENVIRONS DE PEKIN.
ÎNFUSOIRE COMMENSAL DE CE CRUSTACE.
Par M. E. Socraun.
I. Descriprion D'ALLOCARIS SINENSIS N. G., N. SP.
L'espèce qui fait l'objet de cette note est représentée dans les collections
du Muséum par deux exemplaires femelles, capturés dans l’eau douce,
près de Pékin, par le missionnaire Armand David. Ge sont des Crevettes
de petite taille(, qui présentent tous les caractères essentiels dé la
famille des Palæmonidæ. Le corps assez trapu, le rostre court, muni
d'un petit nombre de dents, et surtout les gros œufs très riches en vitellus
portés par l’un des spécimens, indiquent une forme franchement d’eau
douce. |
À la suite d’un examen rapide, j'avais été tenté de ranger cette espèce
dans le genre Palæmonetes Heller : la carapace est en effet munie de chaque
côté d’une épine antennaire et d’une épine branchiostégiale, et les mandi-
bules sont dépourvues de palpe. Mais une étude comparative des appen-
dices buccaux me persuada bien vite qu’il s'agissait de tout autre chose que
d'un Palæmonetes.
Un caractère d’une importance capitale, tiré des maxillipèdes anté-
rieurs, éloigne en effet notre forme de tous les autres Palémonidés. Dans
les différents genres actuellement connus de cette famille, les deux lacinies
du maxillipède I, très larges, sont contiguës à peu près sur toute leur
longueur; il en résulte que le bord interne du sympodite (somme des
bords internes des deux lacinies) est presque continu; il n’est inter-
rompu qu'au niveau de l'articulation des lacinies proximale et distale, par
une petite échancrure peu profonde. Dans notre espèce au contraire
0) Longueur : 22 mm. 4 et 27 mm. 3 sans le rostre; 27 mm. 2 et 32 mm. 5
en comptant le rostre.
ses DT =
(fig. 1), nous trouvons deux lacinies parfaitement indépendantes l’une de
Pautre sur toute leur longueur, et séparées par une large et profonde échan-
crure. La lacinie distale, bien individualisée dès la base, possède un bord
masticateur plus étroit que dans les autres Palémonidés; la lacinie proxi-
male consiste en un lobe peu saillant, à bord régulièrement arrondi ei
portant une rangée de longues soies plumeuses(®. Il y a là une dispo-
sition très comparable à celle que montrent les maxilles chez beaucoup
d'Eucyphotes. En eflet, dans les dif-
férents groupes d'Eucyphotes moins
évolués que les Palémonidés (et dans
les larves des Palémonidés, aux pre-
miers stades de leur développement),
la lacinie proximale des maxilles na
pas encore disparu ®; or, chez un
grand nombre d'entre eux, cette lacinie
se présente sous le même aspect que la
lacinie proximale des maxillipèdes 1
dans notre espèce, c’est-à-dire sous
l'aspect d'un lobe arrondi, muni de
soles plumeuses régulièrement espa-
cées. Dans les deux cas, c’est une
lacinie infonchonnelle, en voie de ré-
gression ; dans les deux cas, les courtes
soies spiniformes et crénelées, qui ser-
vent à déchirer ou tout au moins à
retenir les aliments, se localisent plus
. que. A pins ne LE k. Kystes d’'Infusoires ciliés
devient en même temps plus étroite. HR MCE cidre
Les maxillipèdes [ montrent donc dans
notre espèce une évolution tout à fait parallèle à celle des appendices
immédiatement antérieurs, et tendent à copier en quelque sorte la struc-
ture de ces appendices. C’est là un fait unique parmi les Eucyphotes, et
justifiant à lui seul la création d’un nouveau genre. Je propose pour ce
genre le nom d’Allocaris ®,
Toute trace d'articulation a disparu, au mazxillipède T, entre le coxopodite
et le basipodite (disposition que je n’ai retrouvée dans aucun autre Palé-
monidé). L’épipodite du même appendice diffère essentiellement de celui
des Palæmonetes : nettement bifurqué dans ce dernier genre, il est simple
Fig. 1. — Maxillipède I d’Allocaris
sinensis , NOV. g., NOV. Sp. (X 20).
0) Les barbules de ces soïes ne sont pas indiquées dans la figure 1.
® Elle disparait toujours, au cours du développement, chez les Palémo-
nidés.
6) De &Aos : autre, différent des autres, et xapls : crevette.
PUR US
dans Allocaris, où tout au plus une très lépère émargination du bord
externe indique une tendance à la bilobation. Un épipodite assez ana-
logue s’observe dans les larves des autres Palémonidés, au début de leur
développement, et aussi dans les Pontonndés les plus primitifs (Perichi-
menes , Palæmonella); 1 y à tout lieu de croire d’ailleurs que cet épipodite
était simple dans les ancêtres communs de ces deux familles.
Le telson porte sur son bord postérieur, entre les deux épines les plus
internes, quatre paires de grosses soies plumeuses (fig. 2); une soie
impaire vient en outre s’insérer exactement
au-dessous de la pointe médiane. (On sait que
dans toutes les espèces du genre Palæmonetes
il ne subsiste qu'une paire de soies plumeuses
à l'extrémité du telson.)
Il est difficile de rapprocher Allocaris de
l’un des genres actuellement connus de Palé-
monidés. L'absence de palpe mandibulaire ne
peut être invoquée en faveur d’une relation
de parenté avec Palæmonetes ; la disparition de
ce palpe s’observe en effet dans les groupes
Fig. 2. — Extrémité posté- es plus divers; et dans la recherche des
1 ; 5) DAY \ .
rieure du telson d’Allocaris effinités naturelles, le caractère tiré de sa
sinensis., nov. . HOV. SD: é
(x 60). 6 P présence ou de son absence doit être subor-
donné aux caractères beaucoup plus impor-
tants fournis par la morphologie des autres pièces buccales. Allocaris doit
être considéré comme un rameau isolé, évoluant pour son propre compte
indépendamment de tous les autres Palémonidés.
Diagnose du genre Allocaris, n. g. — Lacinies du maxilhpède 1
libres sur toute leur longueur et séparées par une large et profonde échan-
crure ; carapace munie de chaque côté d’une épine antennaire et d’une épine
branchiostéviale; mandibules dépourvues de palpe; bord postérieur du
telson portant plusieurs paires de soies plumeuses. — Espèce type : À.
sinensis, n. sp. — Rostre à peu près droit, notablement plus court que
5-6 ;
les scaphocérites ; dents : ——; la première de la rangée supérieure en ar-
rière du bord orbitaire. Partie basilaire du fouet antennulaire externe
composée de six articles, et à peu près de même longueur que le troisième
article du pédoncule. Pattes IT un peu plus longues, mais non plus grosses
que les autres pattes; carpe plus long que le méropodite et plus long que
la pince; doigts un peu plus courts que la région palmaire. Pékin: eau
douce,
Nha
IT. Dévecoppement p’Azzocaris siwensrs E. Socraun:
QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR LES FORMES LARVAIRES DES PALÉMONIDES.
L'un des deux exemplaires femelles d'A. sinensis E. Sollaud que pos-
sède le Muséum porte sous l'abdomen des œufs riches en vitellus nutritif,
1223 — 1,35 . .
assez gros (——). et au nombre de 59(tandis que l'on en compte
plusieurs centaines, souvent plusieurs milliers, chez les Palémonidés
marins où incomplètement adaptés à l’eau douce). Bien que les larves ne
soient pas tout à fait parvenues au terme de leur développement intra-
ovulaire, j'ai pu les disséquer et me rendre compte de l’état sous lequel elles
doivent se présenter à l’éclosion. Comme on pouvait le prévoir d’après le
nombre et les dimensions des œufs, la larve n’est mise en liberté qu'à un
stade très avancé de son développement; j'indiquerai seulement , dans cette
courte note, les deux points les plus intéressants de sa morphologie :
1° Les cinq paires de pattes, ou péréilopodes, sont déjà bien constituées,
et les chélipèdes sont munis de leur pince; aucune de ces pattes ne porte
d’exopodite (on sait que les jeunes larves des Palæmonetes varians d'eau
douce de la région méditerranéenne possèdent encore des exopodites sur
les deux premières paires de pattes) ;
2° Tous les appendices abdominaux existent, sous forme de courtes rames
bifurquées , sauf ceux de la sixième paire. parait en être de même dans tous
les Palémonidés à gros œufs ©? : tous les appendices de l'animal allulte sont
déjà présents au moment de l’éclosion , sauf les wropodes , qui n'apparaissent
qu’à un stade ultérieur. Or, dans les formes à petits œufs, qui naissent sous
l'aspect de zoés, et qui accomplissent la plus grande partie de leur développe-
ment à l’état de larves pélagiques libres, les pattes abdominales de la sixième
paire, ou uropodes, apparaissent au contraire de bonne heure, avant les
ébauches des cinq paires de membres immédiatement antérieurs. Le fait peut
s'expliquer de la façon suivante : dans les larves zoés nouvellement écloses,
les appendices de la région antérieure du corps, seuls développés, jouent
un rôle assez faible en tant qu'appendices locomoteurs; l'organe essentiel
de la natation, dans ces larves très actives, est l'abdomen, qui porte à son
extrémité une large rame caudale (formée par le telson), et dont les
contractions déterminent de rapides mouvements de recul. Dans ces
conditions, on peut concevoir que l'excitation fonchionnelle provoque le
G) Il en est ainsi dans Palæmonetes varians, var. macrogenitor (d’après
P. Mayer); dans Palæmon Potiuna des rivières du Brésil (d’après Fr. Müller);
dans Palæmon paucidens des eaux douces de l’Afrique occidentale (d’après mes
propres observations).
EURE POS
développement précoce et anticipé des uropodes, qui viennent renforcer
de chaque côté le telson et former avec lui une puissante nageoire
en éventail. Les choses se passent tout autrement dans les Palémonidés à
gros œufs : ici, grâce à l'abondance des réserves nutritives, le développe-
ment intraovulaire se poursuit très loin , les appendices apparaissant norma-
lement et régulièrement d'avant en arrière; seuls, ceux de la dernière paire
n'ont pas encore été formés au moment où survient l’éclosion. La pos-
session d’une large rame caudale ne serait pas d’ailleurs d’une utilité
bien grande pour ces larves lourdes, qui se tiennent presque immobiles au
fond de l’eau (Paul Mayer); l'abondant vitellus dont elles sont encore char-
gées suffit en eflet à assurer leur nutrition, et ce n’est que plus tard,
lorsque les réserves sont épuisées, que lanimal se met à rechercher
sa nourriture; à ce moment tous les appendices ont à peu près acquis
leur constitution définitive et fonctionnent normalement comme chez
l'adulte),
Il est intéressant de constater que l'apparition précoce des uropodes,
qui se manifeste non seulement dans les larves de tous les Eucyphotes
marins à petits œufs, mais aussi chez des formes ancestrales comme les
Pénéides et les Schizopodes, n'ait pas été plus profondément fixée par
l'hérédité; et il est curieux de voir qu'une modification récente, l’accumu-
lation de vitellus nutritif dans l'œuf, fait réapparaitre l’ordre normal et
primitif du développement des appendices (apparition régulière d'avant en
arrière ), la cause qui avait modifié ce processus se trouvant annihilée.
IT. [nrusorre Cité
COMMENSAL DE L'ALLOCARIS SINENSIS E. SoLrAUD.
En examinant les pièces buccales d’Allocaris sinensis E. Sollaud, j'ai
constaté la présence, sur les maxillipèdes antérieurs et sur les maxilles,
d’un grand nombre de petits organismes problématiques, fixés sur les
soies du bord externe de ces appendices (fig. 1 k). Ge sont de petits corps
ovoïdes, mesurant en moyenne 50 1 de longueur, et simplement accolés
aux soies par un point quelconque de leur surface, sans trace de pédon-
cule de fixation (fig. 3 a). Il existe une membrane anhiste très épaisse,
dont la figure 3 b indique suflisamment les particularités.
La coloration à l’hémalun n'a révélé l'existence d’un appareil nucléaire
très spécial, capable de jeter quelque lumière sur la nature de ces orga-
0) Chez Palæmon Potiuna, qui vit dans les eaux courantes au Brésil, les cinq
premières paires de pattes abdominales sont fonctionnelles dès la naissance, ce qui
permet à la jeune larve de lutter contre le courant qui tend à l’entraîner, lors-
qu’elle ne se maintient pas fixée à un support par les griffes terminales des
maxillipèdes.
F8: 1-0
nismes. Îl existe constamment un #icronucléus sphérique, accompagnant
un gros macronucléus très développé relativement à la masse du cyto-
plasme; aucun autre point ne fixe le colorant. Chez certains individus, le
macronucléus est formé de deux ou trois chapelets (fig. 3 b) de sphérules
chromatiques très réculièrement alignés, donnant l'illusion de nombreux
petits articles nucléaires indépendants (sans doute réunis dans une mem-
brane d’enveloppe commune): dans d’autres, ces articles paraissent se
Fig. 3. — Kystes d’Infusoires, fixés sur les soies des pièces buccales
d’Allocaris sinensis E. Sollaud (a : X 445; b: X 800).
fusionner en masses de plus en plus grosses et de moins en moins nom-
breuses (fig. 3 a); enfin, dans quelques-uns la fusion est complète, et le
macronucléus apparaît alors comme un noyau simple en forme de ruban.
Des faits très analogues ont été observés dans plusieurs Infusoires ciliés
(Stentor, Urostyla, etc.), et il semble bien que l’on assiste à une concen-
tration de la substance chromatique précédant une division du macro-
nucléus.
Ces données nous autorisent à considérer avec toute vraisemblance ces
organismes comme des kystes d’Infusoires cihiés (au sens large, en y com-
prenant les Acinétiens); la structure de l'appareil nucléaire ne permet
guère d’ailleurs de les attribuer à un autre groupe. Il s’agit fort probable-
ment d’Infusoires fixés, vivant en commensaux sur les pièces buccales de
leur hôte, et capables de s’enkyster sur place avant la division (peut-être
faut-il dire avant la sporulation?); ils se trouvent 1à dans des condi-
tions très favorables pour capturer les débris des repas du crustacé ou
les particules entrainées par le courant d’eau qui a traversé la chambre
branchiale.
LEUR dE
\
Ces kystes ressemblent beaucoup à quelques-uns des êtres, d’ailleurs
très variés de forme, que M. Coutière a signalés sur les appendices
buccaux de plusieurs Crevettes bathypélagiques (surtout sur Acanthephyra
purpurea À. M. E.), et qu'il a groupés sous le nom commun d’Ellobiopsis
Caridarum ®. L'appareil nucléaire de ces Ellobiopsis se présente le plus sou-
vent sous un aspect très différent de celui que j'ai décrit plus haut : nombreux
grains chromatiques épars, accompagnés chacun d’un grain plus petit,
comme sil s'agissait du noyau et du blépharoplaste de futures flagelli-
spores. Îl est possible que cette structure se réalise à un stade ultérieur dans
les kystes observés sur Allocaris sinensis. IL'est possible aussi que sous le
nom d’Ellobiopsis soient réunis des organismes très différents (espèce type
du genre Ellobiopsis, VE. Chattoni de M. Caullery, possède une structure
nucléaire toute spéciale et appartient d’après cet auteur aux Péridiniens ©)).
En tout cas la «forme &» de l'Ellobiopsis Caridarum Coutière, «ovoïde ou
allongée, dépourvue de pédicule» , rappelle tout à fait par son aspect exté-
rieur les kystes d’Infusoires ciliés décrits dans cette note, et appartient
très probablement au même groupe. Ces êtres, primitivement marins, se
seraient donc adaptés graduellement à l'eau douce en même temps que
leur hôte, de la même façon que les Bopyridés (Palæpype, die
parasites des Palémons fluviatiles de la Malaisie.
Mission Crari-Touan prrieée par M. Auc. CnevaLrer.
COLLECTIONS RECUEILLIES PAR LE Î)' DECORSE.
Cozéorrères : Hycopuizus Nouveaux | HéréromEREs |,
par M. Pic,
CorresPonpant pu Muséum.
Les Insectes faisant l’objet de la présente note, et figurant dans les
Collections du Muséum de Paris, ont été recueillis durant la mission Chari-
Tchad, par feu le D' Decorse, qu’une mort trop prompte a malheureuse-
ment enlevé, privant ainsi le monde savant d’un chasseur des plus habiles
à qui l’on doit de nombreuses et intéressantes découvertes.
OH. Courière, Sur les Ellobiopsis des Crevettes bathypélagiques, GC. R., t. CLIT,
13 février 1911.
® M. Caurzer, Ellobiopsis Ghattoni, n. g., n. sp., parasite de Calanus helgolan-
dicus Claus, appartenant probablement aux Périnidiens. — Bull. scient. Fr. Belg.,
t. XLIV, 1910.
pop
Hylophilus anguliceps nov. Sp.
Satis elongatus, subnitidus, griseo-pruinoso-pubescens, rufo-testaceus,
elytris ad apicem late nigris, antennis pedibusque fere tote rufescentibus.
Assez allongé, peu brillant, revêtu d’une pubescence pruineuse grise
couchée, roux testacé avec la moitié apicale des élytres noire, les membres
roussâtres sauf les pattes postérieures en partie obscurcies. Tête densément
ponctuée, assez large, échancrée postérieurement et anguleuse de chaque
côté derrière les yeux, ceux-ci obscurcis, grands, ne touchant pas la partie
postérieure de la tête et assez éloignés entre eux; antennes longues et assez
grêles, subfliformes, à 2° article un peu plus court que le 3°, dernier peu
plus long que le précédent; prothorax long et étroit, densément ponctué,
subparallèle sur les côtés, rétréci en avant, sinué postérieurement; élytres
médiocrement ponctués, bien plus larges que le prothorax, subparallèles
puis rétrécis postérieurement, à dépression antérieure nette; dessous du
corps roux avec l'abdomen en partie obscurci; quatre pattes antérieures
grêles avec les tibias antérieurs fortement dentés en dedans sur leur milieu,
cuisses postérieures à peine épaissies.
Longueur, 3 millimètres environ.
Rives du Bas Chari, Mandjaffa, juillet 1904.
Très voisin de Rogeri Pic, mais facile à distinguer par sa tête parti-
culère, anguleuse derrière les yeux, et la coloration claire plus étendue sur
la base des élytres.
Je crois devoir rapporter, avec probabilité mais sans certitude absolue,
à celte espèce nouvelle, comme ® , un exemplaire offrant une coloration
analogue mais ayant les tibias antérieurs simples et la tête non nettement
angulée. Recueïlli en juin à Demraou-Bousso.
HyzoPæius (? OLoreLus) Severint Pic.
Cette espèce, de coloration générale foncée, a été décrite sur des exem-
plaires provenant du Congo belge. Le D° Decorse l’a capturée au mois
de juillet dans le Congo français, à Brazzaville.
Hycopæizus (OLorezus) Arr1cANUS Pic var.
Je rapporte à africanus Pic, comme variété, un exemplaire de forme
médiocrement allongée, roussätre sur lavant-corps et une partie des
membres, noir sur les élytres, qui présentent une petite macule roussâtre
vers les épaules; le prothorax est large, à peine inégal en dessus, et les
tibias antérieurs sont un peu arqués.
Provient de Gory, sur les rives du Moyen Chari.
se 6 <=
Hylophilus chariensis nov. sp.
Oblongus, nitidus, griseo-pubescens, testaceus, capite rufescente, oculis
griseis, antennis pedibusque pro majore parte testaceis.
Oblong, brillant, orné d’une pubescence grise courte, en partie sou-
levée, testacé avec la tête roussâtre et les yeux gris, membres testacés avec
une partie des cuisses postérieures obseurcie. Tête moyenne, distinctement
ponctuée, tronquée postérieurement, yeux moyens, éloignés entre eux et
aussi du bord postérieur de la tête; antennes insérées vers le bord des
yeux, épaissies à l'extrémité, à 2° article un peu épaissi; prothorax forte-
ment et densément ponctué, presque carré, impressionné transversale-
ment près de la base; élytres bien plus larges que le prothorax, assez
courts, courtement rétrécis au sommet, déprimés vers la base, à ponctuation
forte et rapprochée: pattes médiocres, antérieures et médianes grêles,
cuisses postérieures très peu épaissies.
Longueur 2 millimètres environ.
Moyen Chari, Fort Archambault, février 1904.
Peut se placer près de biafrensis Pic;"en diffère par la tête moins large,
le prothorax à angles antérieurs distincts et la coloration plus pâle.
HycopmiLus (Anerus) macuLArIS Pic.
Décrit de Guinée et retrouvé depuis dans le Congo. Les deux exemplaires
rapportés par feu Decorse sont ainsi étiquetés : Bar-Banda méridional :
Krébedjé (Fort Sibut), oct. et nov. 1904.
Mission Nrcçer-TcnAD DIRIGÉE PAR LE CAPITAINE TILHo.
COLLECTIONS RECUEILLIES PAR LE D' (AILLARD.
Cocéoprères : Anrmicines nouveaux | Héréromëres |,
par M. Pic,
CorresPonpantr pu Muséum.
Les espèces nouvelles ci-dessous décrites, qui ont été capturées par feu le
D' J. Decorse, au cours de la Mission Niger-Tchad, font parte des
Collections du Muséum de Paris ©.
® Les quatre Formicomus, Leptaleus Archambault et Anthicus tmpollutus
figurent aussi dans la collection Pic.
080 27
Formicomus (? Anthelephilus) brevipennis nov. sp. ch
Convexus, nitidus, nigro-piceus, antennis plus minusve et femoribus ad
basim testaceis: femoribus et tibiis anticis dentatis, elytris apice truncatis.
Convexe avec les élytres en ovale court, brillant, éparsément pubescent
de gris, noir de poix ou brunâtre avec les antennes, à la base, plus ou
moins et la base des cuisses testacées. Tête allongée, rétrécie en arrière;
prothorax long, assez élargi en avant, étranglé près de la base, médiocre-
ment gibbeux et bitubercalé sur sa partie basale; élytres courts et larges,
à épaules à peine marquées, tronqués ou subtronqués au sommet; pattes
robustes, cuisses antérieures munies d’une dent courte et robuste, tibias
brièvement dentés et échancrés ensuite vers leur sommet interne.
Longueur : 4 millimètres environ.
Haut Oubangui, Fort de Possel, septembre 1904.
Très voisin de Gestroi Pic, en diffère par l’armature différente des pattes
antérieures et la coloration un peu plus foncée.
Formicomus longipennis nov. Sp.
Elongatus et salis angustatus, mitidus, niger aut nigro-piceus, elytris
viridescentibus, antennis ad basim testaceis; femoribus anticis dentatis,
tibuis fere rectis.
Allongé et assez étroit, brillant, éparsément pubescent de gris, noir, ou
noir de poix, avec les élytres verdätres et la base des antennes testacée.
Tête grosse, arquée postérieurement; prothorax assez long, fortement
élargi en avant, éparsément ponctué; élytres longs, subparallèles, un peu
rétrécis et subarrondis en oblique au sommet; cuisses antérieures G° munies
d'une dent pointue, pas très longue, et tibias presque droits, faiblement
dentés près du sommet; les pattes simples chez ©. |
Longueur : 5 millimètres.
Bahr-Salamat : Balabidja, au Nord-Est du Fort-Archambault, mars
1904.
Par sa forme allongée peut prendre place près de indigaceus Laf.;
paraît en diflérer par la tête large, la coloration plus foncée des pattes, etc.
Formicomus Bouvieri nov. sp.
Nitidus, niger, elytris viridescentibus, antennis ad basim testaceis:
elytris satis brevibus; femoribus anticis G dente apice truncato munitis,
tibiis dentatis.
Brillant, orné d’une pubescence grise éparse en partie redressée, noir
avec les élytres verdâtres, les antennes plus ou moins testacées à la base.
Tête longue, très rétrécie en cône postérieurement ; prothorax assez long,
modérément dilaté en avant, à base faiblement élevée; élytres relativement
courts, subovalaires, un peu rétrécis et subarrondis au sommet; cuisses
ME
antérieures G' armées d’une dent assez longue, tronquée au sommet et
libias au milieu avec une dilatation interne plus ou moins anguleuse au
sommet et qui, vue obliquement , fait paraître parfois ces organes bidentés ;
les pattes simples chez ©.
Longueur : -4.5 millimètres.
Bassin du Chari entre Nana et Dekoua, bords de la rivière Fo; pays
Mandjia au poste des Trois Marigots, janvier 1904.
Par la structure des pattes antérieures du G'se rapproche de Bogast Pic;
ilen diffère nettement par sa coloration plus foncée et sa forme élytrale
moins allongée.
Formicomus spinifer nov. Sp.
Satis elongatus, nitidus, niger, elytris viridescentibus aut subviolaceis,
albo fasciatis, antennis ad basim rufescentibus; femoribus anticis S° spi-
nosis, tibus mediocre Junatis.
Assez allongé, brillant, orné d’une pubescence grise éparse en partie
redressée avec, sur les élytres, une bande transversale antémédiane de
poils blancs peu serrés, noir avec les élytres verdâtres où un peu violacés,
base des antennes roussätre. Tête assez grosse, rétrécie en arc postérieu-
rement; prothorax assez long, fortement dilaté en avant: élytres en ovale
allongé, un peu rétrécis et subarrondis au sommet: cuisses antérieures G
munies d’une longue épine pointue; tibias sinués, plus ou moins faiblement
échancrés vers leur sommet; ces membres simples chez ©.
Longueur : 4,5-5 millimètres.
Moyen Chari, Fort Archambault, février et mars 1904.
Voisin de albolineatus Pic, en diffère par la dent très longue des cuisses
antérieures C', la bande élytrale de poils blancs, moins éondensée, etc.
Je rapporte à cette espèce, à titre de variété, quelques exemplaires , de
la Rivière Gribingui, de forme un peu moins allongée avec les élytres
parfois d’un vert bleuâtre.
Leptaleus Archambaulti nov. sp.
Satis elongatus, nitidus, niger aut nigro-piceus, elytris ad basim et la-
teraliter albo maculatis, antennis ad basim aliquot et tarsis testaceis.
Assez allongé, brillant, courtement et éparsement pubescent de gris,
noir, ou noir de poix, avec les élytres ornés près de la base d’une macule
latérale blanche placée dans une dépression nette, base des antennes parfois
et tarses testacés. Tête srosse, subtronquée ou faiblement arquée en arrière,
fortement ponctuée: prothorax fortement élargi en avant, à base un peu
élargie; élytres déprimés, subparallèles, peu longs, assez finement ponc-
tués; pattes robustes, premier article des tarses antérieurs parfois un peu
dilaté, sans doute chez G.
Longueur : 2 millim. 5 environ.
M7; TRE
Moyen Chari, Fort Archambault, février et mars 1904.
Très voisin de unifasciatus v. erytræus Pic, en diffère par la tête subtron-
quée postérieurement, fortement ponctuée et la macule blanche plus large
des élytres.
Anthicus inæqualiceps nov. sp.
Brevis, robustus, convexus, testaceus, antennis brevibus, apice dilata-
is; capite inæqualiter sat forte punctato.
Petit, robuste et convexe, brillant, pubescent de gris, entièrement tes-
tacé-pâle avec le sommet des antennes et les pattes un peu rembrunis.
Tête fortement et inégalement ponctuée, à ligne médiane lisse, subtron-
quée, non élargie derrière les yeux, qui sont gris; antennes courtes, très
épaissies vers le sommet; prothorax court, très élargi triangulairement en
avant, densément ponctué; élytres courts et larges, rétrécis postérieure-
ment, à ponctuation forte et rapprochée.
Longueur : 1 millim. 5 environ.
Rives du Moyen Ghari à Demraou, juin 1904.
Espèce des plus distinctes par la sculpture de la tête jointe à sa petite
taille; peut se placer près de crassicollis Fairm.
Anthicus distincticornis nov. Sp.
Satis elongatus, subparallelus, nitidus, niger, pedibus pro parte tesla-
ceis: antennis validis , articulis 4-11 crassioribus aut subdentalis.
Assez allongé, subparallèle, brillant, orné d’une pubescence grise peu
longue en partie redressée, noir avec les pattes lestacées à cuisses rembru-
nies. Tête grosse, fortement ponctuée, tronquée et impressionnée au mi-
lieu postérieurement ; antennes noires, vaguement roussätres sur une partie
des premiers articles, robustes, à articles 4 et suivants fortement élargis
ou plus ou moins dentés en dehors, atteignant la base des élytres; protho-
rax un peu plus long que large, fortement dilaté en avant, presque droit
sur les côtés de la base, à ponctuation forte et rapprochée: élytres relative-
ment longs, subparallèles, faiblement rétrécis au sommet, à ponctuation
plus ou moins forte et espacée, léoèrement impressionnés près de la base;
pattes assez robustes.
Longueur : 4 millimètres.
Congo, Brazzaville, juillet 1904.
Ressemble à notre espèce paléarctique ater Panz. ; il est plus grand avec
les antennes robustes, subdentées, de forme très particulière et, par ce
dernier caractère , très facile à reconnaître à première vue.
Anthicus inattenuatus nov. sp.
Satis elongatus, subparallelus, nitidus, plus minusve rufescentibus
elytris nigris, ad basim rulo fasciatis, tiblis tarsisque luteis.
Muséuu. — xvir. 5
a EE
Assez allongé, subparallèle, assez brillant, orné d’une pubescence grise
peu longue et couchée, en majeure partie roussâtre; tête et sommet de l’ab-
domen un peu rembrunis: élytres noirs ornés, près de la base, d’une fascie
rousse subtransversale assez large. Tête longue et robuste, subtronquée,
assez fortement et très densément ponctuée avec une faible ligne médiane
lisse ; antennes rousses, assez robustes, n’atteignant pas la base des élytres :
prothorax un peu plus long que large, faiblement élargi en avant, forte-
ment et assez densément ponctué ; élytres relativement longs, subparal-
lèles, faiblement rétrécis au sommet, à ponctuation forte, assez rapprochée;
pattes robustes, cuisses rousses, tibias et tarses jaunes.
Longueur : 4 millimètres environ.
Nord-Est du Fort Archambault, Mara-Goulfez, septembre 1904.
Voisin du précédent par sa forme, mais tout autre par sa coloration et la
structure des antennes; par sa coloration ressemble, d'autre part, à mala-
barensis Pic.
Anthicus Decorsei nov. Sp.
Oblongus, rufescens, longe pilosus, capite thoraceque densissime punc-
latis, fere opacis, elytris nitidis. |
Oblong, entièrement roussâtre, orné d’une pubescence grise longue en
partie soulevée, avant-corps densément ponctué et presque mat, élytres
brillants, à ponctuation forte, plus ou moins rapprochée. Tête subarquée
postérieurement; antennes peu longues, subfiliformes; prothorax un peu
plus long que large, modérément élargi en avant, presque droit sur la
base; élytres assez longs, rétrécis assez fortement en arrière , marqués d’une
très faible dépression antérieure. |
Longueur : 3 millimètres.
Bar-Banda méridional, Krébédjé (Fort Sibut), novembre 1904.
Cette espèce ressemble à À. rugosicollis Pic, de la Nouvelle-Gumée, avec
une forme moins allongée, la tête de forme différente, etc. Peut se placer
près de rugithorax Pic; diffère de ce dernier, en dehors de la coloration,
par la forme moins robuste de l’avant-corps et la tête d’une autre forme.
Anthicus impollutus nov. sp.
Médiocre elongatus, subparallelus, nitidus, fere glaber, pro majore parte
nigro-piceus, elytris plus minusve rufescentibus et brunneo maculatis.
Médiocrement allongé, subparallèle, brillant, presque glabre avec seule-
ment une très courte pubescence couchée et espacée peu visible, en grande
partie noir de poix, roussâtre quelquefois par piace avec d'ordinaire la base
du prothorax et partie des membres roussâtres; élytres plus ou mois roux
et variablement maculés de brun vers la base, au milieu et près du som-
met, les macules d'ordinaire éloignées de la suture. Tête grosse, subtron-
quée, fortement ponctuée, prothorax subtrapéziforme, peu élargi en avant,
HU
à ponctuation assez forte et écartée: élytres subparallèles, à dépression
antérieure nette.
Longueur : 2,8-3 millimètres.
Moyen Chari, Fort Archambault. avril 1904.
Voisin de floralis L. et distinct, à première vue, par son système de co-
loration.
Note sur LE TABANUS AGRESTIS WIEDEMANN,
par M. Jacques Surcouwr,
CHEF DES TRAVAUX DE ZOOLOGIE AU LABORATOIRE COLONIAL Du Muséum.
Le Tabanus agrestis a été décrit comme étant d'Égypte, par WieDemaANx
en 1828. Wazxer le sionale à nouveau en 1854.
Le Docteur Wazrer Innks-Bey nous a adressé récemment de nombreux
spécimens de Taons d'Égypte, mais le Tabanus agreshs ne S'y trou-
vait pas.
En juillet dernier, M. Hueues Arcer nous’ a envoyé de la Camargue et
de Saint-Geniès-de-Malgoirans (Gard) 7 exemplaires du Tabanus agrests
Wiedemann. D’après notre ami le Docteur VizzeNEUvE, à qui nous les avions
soumis, cette espèce avait été regardée par Brauer comme une variété de
Tabanus fulous.
Le Docteur ViLeNEuvE possède deux exemplaires identiques provenant
de Lattes (Hérauit) et les considère comme correspondant à la description
de WiepemANx.
I est possible qu'il y ait eu une erreur commise au début par Wiepe-
MANN; plus récemment, les Entomologistes tels que Warker ont simplement
reproduit sa diagnose et lInsecte a été ainsi gratifié d’un habitat inexact.
H y a donc lieu de considérer le Tabanus agrestis Wiedemann comme
une espèce de France.
MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES DE L'ASIE ANTÉRIEURE
(2 Norz ),
par M. Louis GERMAIN.
Avec M. J. ne Morçaw, j'entends par Asie Antérieure «toutes les régions
comprises au Sud des monts Caucase, au Sud de l’Atrek, à l'Ouest de l'In-
%) La première note de cette série a paru dans le Bulletin du Muséum (XVIX,
1911, n° 1, janvier, p. 27-32), sous le titre : Note préliminare sur les Mol-
lusques terrestres et fluviatiles recueillis par M. H. Gapsau De Kerviize, pendant
son voyage en Syrie.
5.
En ie
dus, à l'Est de la mer Méditerranée et au Nord de la mer Rouge, c'est-à-
dire la Transcaucasie, la Perse, l’Afohanistan, le Balouchistan, la Turquie
d'Asie et l'Arabie. Ces pays touchent à l'Asie Centrale et Méridionale, à
l'Afrique Orientale et à l'Europe» ©. Nous comptons publier, M. J. »e
MorGan et moi, une faune malacologique complète de ces régions; mais
c'est 1à un travail de longue haleine, qui ne pourra paraître avant plusieurs
années. Aussi ai-je l'intention, dans une série de notes préliminaires, soit
de décrire des espèces nouvelles ou mal connues de l'Asie Antérieure, soit de
traiter différentes questions intéressant la faunistique de ces contrées.
La présente note est basée, en très grande partie, sur les magnifiques
matériaux recueillis en Syrie par M. H. Ganeav pe Kenvizce, dont l'éloge
n'est plus à faire. J’y ai ajouté la description de quelques espèces nouvelles
qui m'ont été envoyées par M. P. Pazrary et qui avaient été autrefois re-
cueillies en Syrie, par Lerourneux et par GAILLARDOT.
Physa (Physa) syriaca Germain, nov. sp.
Coquille sénestre, de forme ovoïde-allongée; spire peu élevée, compo-
sée de 5 tours très convexes à croissance rapide; sommet un peu aigu, su-
tures profondes, très obliques; dernier tour très grand, assez ventru,
méplon en son milieu, atténué dans le bas; ouverture ovalaire-allongée,
très échancrée par l'avant-dernier tour, anguleuse en haut, arrondie en
bas, faiblement convexe extérieurement; bord columellaire presque droit,
réfléchi sur l’ombilic, qui est réduit à une étroite fente; péristome mince,
simple et tranchant.
Hauteur : 8 1/2-10 millimètres; diamètre maximum : 4 3/h-6 millimè-
tres; hauteur de l'ouverture : 5 1/2-6 3/4 millimètres; diamètre de l’ou-
verture : 3-3 1/2 millimètres. |
Test mince, assez fragile, subtransparent, d’un brun ambré brillant ;
stries très fines, serrées, onduleuses, un peu irrégulières, crispées au voi-
sinage des sutures.
Marettes au bord du Barada , rivière de la région verdoyante de Damas,
à Hidachariyé, entre 650 et 700 mètres d'altitude [ H. Gaprau ne KEr-
VILLE |.
Beyrouth, mares et ruisseaux près de l'embouchure du Nahr-el-Kelb
[P. CLarnpanann |.
Bullinus (Isidora) asiatica Germain, n0v. sp.
Coquille sénestre, de petite taille, très ventrue globuleuse; espèce peu
haute, fortement étagée, composée de 4 tours convexes, méplans vers les
( Monçan (J. »x), Études sur la faune malacologique terrestre et fluviatile de
l'Asie Antérieure, [. Cyclophoridæ, Cyclostomidæ, Auriculidæ; Bulletin de la dé-
légation en Perse, 1, 1910, p. 14.
PAST: CPS
sutures, séparés par des sutures profondes et obliques ; dernier tour grand,
avec un maximum de développement voisin de la suture, très alténué en
bas, fortement descendant à l'extrémité: ouverture étroite, piriforme-
allongée, très anguleuse en haut, subanguleuse en bas, largement et régu-
lièrement convexe extérieurement : bord columellaire incurvé, réfléchi sur
l’ombilic, qui est réduit à une fente étroite; bords marginaux réunis
par une callosité assez fable, mais bien marquée ; péristome simple et
tranchant.
Hauteur : 5 1/2 millimètres; diamètre maximum : 3 millimètres; hau-
teur de l'ouverture : 4 millimètres; diamètre de l'ouverture : 2 1/2 milli-
mètres.
Test assez solide, peu épais, subtransparent, d’un corné jaunâtre, orné
de stries fines, irrégulières, peu obliques et non atténuées près de
l'ombuic.
Cette espèce, qui a été recueillie en Syrie par Lerourneux, m'a été
communiquée par M. P. Parrary. C’est, Jusqu'ici, le seul représentant du
sous-penre Îsidora, si largement distribué dans l’Afrique tropicale, re-
cueïlli dans les contrées asiatiques. Le Bullinus (Isidora) asiatica Germain
présente, d’ailleurs, de grandes anologies avec le Bullinus (Isidora) truncata
de Férussac °?, d'Egypte, dont il n’est qu’une espèce représentative.
Byruinia | ELoNA] mawaDErrANA Bourguignat.
1853. Bithinia Hawaderiana Boureuienar, Catalogue raisonné Mollusques terr.
Jluv. Saulcey Orient, p. 63, pl. IT, fig. 46-47.
1855. Bithinia Hawaderiana Boureuicnat, Aménités malacologiques , 1, p. 185.
1886. Bythinia (Elona) Hawaderiana Wesrercunr, Fauna der palüarct. Region,
Binnenconchylien, VI, p. 21, n° 27.
Cette Bythinie, commune dans certaines localités de la Syrie, notam-
ment aux environs de Saïda, a été récoltée par M. H. Ganzau DE Kervizre,
dans un ruisseau à Koutaïfé, au Nord-Est de Damas. Avec le type vivait la
variété suivante :
Variété albocincta Germain, nov. var.
Coquille de même taille que le type, tours de spire un peu moins
convexes, séparés par des sutures moins accentuées; dernier tour orné
d’une bande médiane assez étroite, blanche ou légèrement jaunâtre, conti-
nuée en dessus. Test plus délicat, très finement strié, d’un corné clair avec
le sommet et les deux premiers tours rougeûtres.
Ruisseau à Koutaïfé, au Nord-Est de Damas (H. Gangau pe KerviLze).
G) Férussac (De) ir : Boureuinar (J.-R.), Aménités malacologiques, 1, 1856,
p.170, PI. XXI, fig. 5-7 (Physa truncata).
Er ji
Sur le bord des marettes, à Hidachariyé, auprès du Barada, rivière de
la région verdoyante de Damas, entre 650 et 700 mètres d’altitude
(H. Gapeau DE KeRvILLE ).
Valvata (Cincinna) Gaillardoti Germain, n0v. sp.
Coquille de taille très petite, de forme de lee un peu convexe
en-dessus, largement ombiliquée ; spire composée de 3 1/2 - 4 tours con-
vexes, un peu étagés, à croissance rapide , séparés par des sutures pro-
fondes: dernier tour grand, bien dilaté à l'extrémité, à section presque
circulaire, plus convexe dessous que dessus: ouverture absolument cir-
culaire, relativement grande, un peu détachée du dernier tour; péristome
continu, mince, tranchant, très lévèrement épaisse en dedans.
Diamètre maximum : 3/4 - 1 millimètre; hauteur : 1/2 millimètre.
Test peu fragile, d'un brun ambré rougeâtre, parfois plus clair en des-
sus, orné de stries extrêmement fines, délicates, serrées, un peu obliques.
Intérieur de l'ouverture d’un blanc bleuâtre brillant.
Cette Valvée, qui représente en Syrie les espèces du groupe européen
du Valvata minuta Draparnaud”, a été découverte aux environs de Saïda
(Syrie) par Gaïrzzarpor, à qui elle est dédiée. J’en dois la connaissance à
l’amabilité de M. P. Parrary.
GENRE LEGUMINAIA Conrad.
Le genre Leouminaia, créé par Cora en 1865 , est caractérisé par
une coquille ressemblant extérieurement à celle des Margaritana, mais
en différant par une charnière sans dents ni lamelles. Sur chaque valve on
observe, à la place des dents cardinales, un simple tubercule mousse, le
tubercule de la valve droite étant toujours antérieur à celui de la valve
gauche (.
Les Leouminaia remplacent les Margaritana dans l'Asie Antérieure. Je
donnerai, prochainement, une revision des espèces syriennes, que je divise
en deux sous-genres :
Le sous-genre LrcuminarA sensu stricto, pour les Leouminaia mardi-
nensis Lea, Leouminaia tripolitana Boureuignat®, Leguminaia Wheatleyi
D DraparnauD (J.-R.), Histoire Mollusques terrestres et fluviatiles de la France ,
1805, p. ha, tabl. I, fig. 36-38.
? ConraD (T.-A.), American Journal of Conchology, 1, 1865, p. 233.
®) Les Margaritanes ont, au contraire, les dents cardinales disposées comme
chez les Ünios.
() Lea ([.), Proceed. Academy natur. sciences of Philadelphia, 1864, VIT,
p. 286. (Monocondylæa mardinensis.)
} BourGuienarT (J.-R.), Testacea novissima Cl. Saulcy Orient, 1852, p. 28,
n° 3 (Unio tripolitanus ).
PR y
Lea®), Loouminaia Michoni Bourguignat® et Leouminaia Sauleyi Bour-
guignat ©:
Et le sous-genre Pssunoze@uminara Germain, sur lequel je vais donner
quelques indications.
Sous-GEexre PSEUDOLEGUMINAIA Germain, nov. subg.
Animal et charnière de Leoumanaia typique; coquille elliptique; valves
subtransparentes, recouvertes d’un épiderme clair.
Tandis que les Leguminaia vrais ont un test rappelant celui des Marga-
ritanes, les Pseudoleguminaa ont un test semblable à celui des Ano-
dontes.
Le type de ce nouveau sous-genre est le Leouminaia (Pseudoleguminaia)
Chantrei Locard ®, découvert par Ta. Barrois dans le lac d’Antioche et
retrouvé, dans le lac de Homs, par M. H, Ganrau ve Kervirue,
RHOMBUNIO Germain, nov. subg.
:
Parmi les nombreux Unios qui peuplent les fleuves et les rivières de l'Asie
Antérieure, il est un certain nombre d'espèces constituant un groupe très
homogène rappelant, par certains côtés, le groupe de l'Ünio lttorals de
Lamarek ®, mais en diflérant par un ensemble de caractères portant à la
fois sur l’animal et sur la coquille ”. Parmi ces espèces, je citerai l'Unio
Rothi Bourguignat®, l'Unio semirugatus de Lamarck®, l'Unio homsensis
Lea ®, etc. J’institue pour eux le nouveau sous-genre Rhombunio pour
rappeler la forme de leur coquille. Les Rhombunio sont des animaux parti-
euliers à l’Asie Antérieure et à quelques points de la péninsule balkanique,
où ils remplacent les espèces du groupe occidentano-européen de l'Ünio
httoralis de Lamarck.
G) Lea (IL), Proceed. Academy natur. sciences of Philadelphia, 1862, VI,
p- 176 (Monocondylæa Wheatleyi).
@) Boureuiéxar (J.-R.), loc. supra cit., 1859, p. 27, n° 2 (Unio Michont).
@) BourçurGnar (J.-R.), loc. supra cit., 1859, p. 27, n° 1 (Unio Saulcyi).
(5) Locarn (A.), Malacologie des lacs de Tibériade, d’Antioche et d’Homs, 1883,
p. 294, pl. XIX bis, fig. 4-7 (Pseudodon Chantrei).
6) Lamwarox (De), Système des animaux sans vertèbres, 1801, p. 114.
() Je donnerai les caractères anatomiques des Rhombunio dans mon mé-
moire, actuellement sous presse, sur les Mollusques recueillis par M. H. Gaprau pe
Kervirze au cours de son voyage en Syrie.
() Boureuienar (J.-R.), Mollusques nouveaux, litigieux, peu connus, 1863,
p. 41, pl. XX, fig. 1-6.
(8) Lamarok (De), Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, NI, 1819,
p- 76.
®) Lea (1), Proceed. Academy Natural Sciences of Philadelphia, VI, 1864,
p. 265.
— 00 +
OBSERVATIONS sur LES MATHILDIA, DE LA COLLECTION DE Fouin,
par M. E. ne Boury.
Grâce à l’obligeance de M. Ed. Lamy, Assistant au Laboratoire de Ma-
Jacologie, nous avons pu examiner les Mathildia, ou du moins les coquilles
prétendues telles, que contient la collection du Marquis de Folin.
Ce naturaliste a eu le très grand mérite de s’attacher à l'étude de très
petites formes que l'on néglige trop souvent, mais nous pensons que ses
déterminations génériques renferment bien Le erreurs et nous ne croyons
pas que son Étude sur la classification des Chemnitzidæ puisse être suivie
d’une façon utile.
Les Mathldia de la collection de Folin sont nombreux, mais presque
tous n’appartiennent pas à ce genre et font partie de groupes très variés.
La majorité rentre dans le genre Turbonilla: D'autres font partie de groupes
plus ou moins voisins tels que Pyrgulina, Noëmia , et même à des genres
fort différents tels que Rissoia, Rissoina. Deux seulement appartiennent au
genre Mathildia. Ce sont les :
Mathildia magellanica Fischer, du détroit de Magellan, dont le Muséum
possède plusieurs exemplaires.
Mathildia valdeornata de Folin, du Sénégal. Nous pensons que cette
coquille est peut-être le M. retusa Brugnone. ll serait intéressant de pou-
voir comparer les deux formes.
Nous croyons utile de donner néanmoins, à titre d'indication, la liste
des autres coquilles de a collection de Folin, placées par cet auteur avec
les Mathildia et considérées par lui comme nouvelles.
M. srarrenuara F. — Pointe-à-Pitre. (Turbonillidé.)
— CLATHRATA F, — Cap Breton. (Turbonillidé, )
— COCHLEAR F. — Gijon (?).
— CcompLexa F. — Maurice (?).
— CRENATA F. — [les Andaman (?).
— CuRVATA F. — Vera-Cruz. (Turbonillidé. )
— cryprosTOMA F. — Cap Breton. (Rissoidé?)
— DEcussATA F. — Guadeloupe. (Rissoidé?)
— EFFUsA F, — Panama. (Sommet de Rissoina. )
— ELEGANS F. — Sénégal (?).
— ELONGATA À. — Haïti. Grande-Caye (?).
— EPiCHARIS F. — Pointe-à-Pitre, Colon (?).
00
M. rormosa F. — Vera-Cruz (?).
— GracIOsA F. — Pointe-à-Pitre (?).
— GRADUATA F. — Cap Breton. (Turbonillidé.)
— inaisa F. — Île aux Perles, Panama (?).
— ixcornecra F. — Îles du Cap Vert. (Turbonillidé.)
— ixsiGnis F, — Guadeloupe. (Turbonillidé. )
— isiGnis F. — Cap Breton. (Turbonillidé.)
(Très différent du précédent.)
— LÆVISOULPTA F. — Cap Breton. (Turbonillidé.)
— NeGLecTA F. — Cap Breton. (Turbonillidé?)
— ovaus F. — Vera-Cruz. (Turbonillidé.)
= OVULA F. — Île aux Perles (?).
— procera F. — Îles Andaman (?).
— psEUDOSQULPTA F. — Cap Breton (?).
— RESTRICTA F. — Colon (?).
— RETICULATA F, — Vera-Cruz (?).
— sprrALis. — Montagu. — Gijon.
— supeRBA F. — Cap Breton. (Turbonillidé. )
— SPLENDIDA F, — Carabana (?).
— suBconica F. — Cap Breton. (Turbonillidé.)
— srriOTA F. — Pointe-à-Pitre. Vera-Cruz. (Turbonillidé.)
— rur8o F. — Vera-Cruz. (Protoconque de ?)
— TENUITERORNATA F. — Gap Breton. (Turbonillidé.)
— TENUEORNATA F, — Vera-Cruz. (Lacuna ?)
— VALDESOULPTATA F. — Vera-Cruz. (Rissoia. )
— VENUSTA F. — Ismaïla (?).
— vix ORNATA F. — Syra. (Turbonillidé.)
— vVENTRICOSA F. — Vera-Cruz (?).
NOTE PRÉLIMINAIRE SUR LA SITUATION
QUE PEUT AFFECTER, CHEZ QUELQUES ASCIDIES MÉROSOMES,
LE GENRE DE COPÉPODE ENTEROCOIA,
par M. Ernestr BRÉMENT.
Étant au Laboratoire Arago, à Banyuls-sur-Mer, au début d'octobre
1910, je remarquai, fixé sur la tunique d’une Ascidiella aspersa draguée
à huit milles dans l'Est d’Argelès, un cormus de Leptoclinum ( Diplosoma)
Listerianum qui présentait des taches violettes très visibles à travers le cormus
transparent de l’Ascidie. Ces taches étaient dues aux sacs ovigères d’un
Copépode ascidicole du genre Enterocola, YE. pterophora (), qui parasitait
environ un vingtième des ascidiozoïdes du cormus.
Au stade de jeune femelle immature, le Copépode (fig. 1, Gop.), qui
n’a pas encore développé ses expansions aliformes dorsales, occupe une
des moitiés de l'estomac, dans laquelle ïl s'étend parallèlement au grand
axe de cet organe. Il est maintenu en avant et en arrière par les valvules
cardiaque et pylorique: sa face ventrale est tournée vers la paroi de l’es-
tomac, la bouche située dans la partie antérieure de la loge cardiaque,
l'abdomen dirigé vers le fond du cul-de-sac pylorique. L'estomac (fig. 1
Est.) ne paraît pas encore altéré par la présence du parasite; il est en tout
SA
Fig. 1.
semblable à l'estomac normal d’un ascidiozoïde non infesté, et ses valvules,
la cardiaque surtout, sont très nettes. [l en est de même pour le post-
estomac (fig. 1, p. est.), qui est bien délimité, et l’intestin moyen (fig. 1,
i.m.), nettement différencié avec son aspect réticulé habituel. L’ascidiozoïde
atteint par la jeune femelle d'Enterocola a ses organes reproducteurs bien
développés : follicules testiculaires (fig. 1, fol. test.), au nombre de deux,
sphériques et volumineux; spermiducte (fig. 1 sd), avec réservoir séminal
0) Je rappelle que Æ. pterophora Ch. et Br. se distingue aisément des autres
espèces du même genre par la présence de quatre paires de lames aliformes dor-
sales trapézoïdes, la première peu indiquée, les autres bien nettes et croissant
progressivement d'avant en arrière.
D 71 —
(fig. 1,rs) et ampoule séminale (fig: 1 as); œufs (fig. 1, 00.) dont le
plus inférieur, déjà de grande dimension, commence à se pédiculiser.
Au fur et à mesure que le parasite se développe, l'estomac se distend.
Ses parois diminuent peu à peu d'épaisseur, et sa forme, moins régulière ,
devient celle d’un sac allongé transversalement, qui décèle à l'extérieur le
corps vermiforme de la femelle qui s’y abrite. On aperçoit, au débouché de
l'œsophage, les parties terminales des antennes en lames élargies si carac-
téristiques des Ænterocola (fig. 2, a), en arrière desquelles se voient les
articles massifs, allongés et incurvés des maxilles (fig. 2, b).
Tout le reste de l'estomac distendu est occupé par le pereion du para-
site, bien visible par sa coloration générale vieux rose mêlé de taches vio-
lettes dues aux ovules en voie de formation du Copépode (fie. à ovl). La
valvule cardiaque de l’estomac n’est presque plus visible.
Dans la figure 2, dessinée au même grossissement que la figure 1, la
femelle d'Enterocola pterophora a pondu ses sacs ovigères (lig. 2 s. ovg.).
Ceux-ci se sont développés droit devant eux, envahissant peu à peu le post-
estomac et l'intestin moyen, de sorte que le parasite occupe maintenant une
vaste cavité cylindrique résultant de la fusion et de l'extension des trois
cavités primilives de l’estomac, du post-estomac et de l'intestin moyen
(fig, 2 4m). On aperçoit encore les follicules testiculaires, mais difficile-
ment, l’un d'eux plongeant légèrement sous l'estomac, l'autre situé à la
DRE LE
—
surface de l'intestin moyen, occupé maintenant par les œufs violets du
parasite. Tous deux (p. fol. test.), très déprimés, sont complètement trans-
parents et vides; on suit encore le spermiducte (sd), dont le réservoir
séminal n’est plus indiqué que par un léger renflement.
Enterocola pterophora parasitait également plusieurs cormus de Didem-
num (Leptoclinum) fulgens et de Didemnum (Leptoclinum) asperum-macula-
tum dragués non loin du Laboratoire Arago devant la falaise allant de
l’anse du Troque au Cap l’Abeille. Dans D. asperum-maculatum , le Copé-
pode est moins facile à observer en raison de la petitesse des ascidiozoïdes
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et de l'extrême abondance des spicules calcaires dont le cormus est littéra-
lement bourré. Il occupe 1à une situation analogue à celle qu'il possédait
chez L. Listerianum et y produit les mêmes modifications de l’anse digestive.
C'est ce dont témoigne la figure 3, qui représente une coupe pratiquée
perpendiculairement à la surface d’un cormus de D. asperum-maculatum
avec ses papilles (p) et les spicules calcaires (très clairsemés sur le dessin).
En a est un ascidiozoïde normal avec son canal digestif présentant nette-
ment la différenciation en : œsophage (æs.), estomac (es. ), post-estomac
(p.-est.) et rectum (r.). En b est un ascidiozoïde infesté : l'Enterocola
(Cop.), avec sa tête (cep.) près du cardia et ses sacs ovigères (s. ovg.)
repliés sur le corps, distend considérablement l'estomac en une grande
vésicule qui refoule les viscères de l’ascidiozoïde voisin. La torsion intesti-
nale, si apparente en a, est effacée. Je n'ai pu observer l'influence exercée
Dar
sur les organes génitaux, ceux-ci n'étant pas développés chez les cormus
dont Je disposais à cette époque (?.
Je crois utile de rapprocher ces faits de ceux qui furent observés égale-
ment en Méditerranée par Della Valle en 1883, relativement à l'habitat
d'une autre espèce d’Enterocola trouvée dans divers Aplidiens et aussi dans
quelques Didemniens indéterminés de la baie de Naples. L’Enterocola ob-
servé par Della Valle occuperait, dans Aplidium cristallinum où Aplidium
gibbulosum, une situation analogue à celle que possède Énterocola piero-
phora chez Leptoclinum Listerianum. En effet, d’après lui®, le parasite se tient
dans l'estomac : «coll estremità anteriore del suo ‘corpo rivolta verso il
cardias, e con la posteriore ricurva verso 1l piloro, o insuanata nel prin-
cipio dell” intestino, dove manda i suoi due lunghi sacchi oviferi. ..»
C'est ce que représente la figure 1, d'ailleurs très simple, de la planche
qui accompagne son mémoire et où la femelle ovigère est représentée en
situation dans le canal digestif de l'Aplidium.
D’après cette figure, le parasite n’apporterait aucune modification sen-
sible chez son hôte. L’estomac est assez peu dilaté. Les organes reproduc-
teurs ne paraissent pas atteints. Îl est vraisemblable que cela tient simple-
ment, d’une part, à la taille relativement grande de l’ascidiozoïde chez les
Aplidium, d'autre part, à la situation des organes génitaux placés en dehors
de l’anse intestinale et échelonnés dans tout le post-abdomen. Ce sont là
pour eux deux conditions favorables qui ne se trouvent pas réalisées chez
l’ascidiozoïde de Leptoclinum Listerianum, qui, en plus de sa très pelite
taille, a tous ses organes ramassés en une masse viscérale unique.
Une situation toute différente que peut occuper le genre Enterocola dans
son hôte a été signalée par Canu ©, qui a rencontré Æ. fulwens et E. Beten-
courti exclusivement dans des Aplidiens : Polyclinum luteum G., Aplidium
Jficus, des côtes du Boulonnais, et À. zostericola G. de Concarneau. Sur la
(@) On serait porté à croire que, en raison de la minceur de ses cormus où
foisonnent les spicules, D. asperum-maculatum soit bien protégé contre les com-
mensaux et les parasites. Cependant Æ. pterophora est assez commun chez ce
Didemnien, qui héberge en outre des Ascidicolidés variés : une Bonnierilla dans
la chambre branchiale, divers Ophioséidiens globuleux dont je n’ai pu préciser
l'habitat (vraisemblablement le cloaque commun, car, dans un Trididemnum
[ Didemnum] des collections du Muséum qui portait l'étiquette : «Ascidie com-
posée, Tanger, M. Buchet, n° 1901», un des cloaques communs était rempli de
nauplius d’un Copépode incubateur que je n’ai pu étudier, vu sa rareté et l’état
défectueux du cormus). — Je rappellerai en outre ici que dans D. maculatum
type M.-Edw. se trouve aussi un Aplostome ( 4. banyulensis ).
® Derra Vase (A.), Sui Copepodi che vivono nelle Ascidie composte del
Golfo di Napoli (Roma, Mem. Acc. Lincei [3], vol. XV, p. 244, fig. 1).
6) Canu (E.), Les Copépodes du Boulonnais : morphologie, embryologie,
taxonomie ( Trav. Lab. 2001. Wimereux, 1892, vol. VI, p. 216).
RE TA
foi de Della Valle, il admet son parasitisme chez les Didemniens et ajoute :
«Le genre Enterocola est, en ce qui concerne les femelles, un véritable
parasite des Synascidies, particulièrement des Aplidiens. Dans les cormus
qu'il infesie, on le trouve enfoncé dans lestomac des ascidiozoïdes... .
Après la ponte, l’extrémité postérieure du Copépode fait saillie "dans la
branchie et les œufs s’y trouvent baignés d’un continuel courant d’eau ;
leur situation, relativement moins abritée dans cette cavité à parois déli-
cates, explique la fréquente séparation des sacs ovigères durant la dissec-
tion des cormus parasités. »
nine
=
È
ES
LES
Û
C’est donc là une situation, qui, au moment du moins où l’Enterocola a
atteint le stade de femelle ovigère, paraît inverse de celle occupée, non
seulement dans Leptochnum Listerianum, maïs aussi dans Aplhidium cristal-
linnm et dans Aplidium oibbulosum.
J'ai, pour ma part, examiné à Banyuls un Aplidien dragué au large
d'Argelès au début d'octobre 1910. C’est un cormus de Parascidium flavum
M.-Edw. dont les ascidiozoïdes sont, en assez grand nombre, parasités par
des Enterocola. L'examen de la figure 4, qui montre, en À, un ascidiozoïde
normal, en B un ascidiozoïde infesté, permet de se rendre compte aisément
de la situation du parasite. Le céphalon se trouve très près du cardia, le
pereion occupe l'estomac et le post-estomac qu'il distend, les sacs ovigères
envahissent l'intestin moyen. Le parasite occupe donc une situation qui lui
semble habituelle et déforme relativement assez peu la branche descendante
du tube digestif. Comme l’a remarqué Della Valle pour À. gibbulosum, 1
D D CE
ne nuit pas aux organes reproducteurs. Mais dans quelques cas très rares
(fig. 5), la tête du parasite (cép.) est reportée très en arrière, au point
qu'elle pénètre dans le post-estomac (p.-est.), tandis que le pereion (per.)
se recourbe sur lui-même, parvenant ainsi à se loger tout entier dans l’es-
tomac (est.). Les sacs ovigères (s. og.) se développent alors dans le post-
estomac et épargnent l'intestin moyen (1. m.). C’est là une situation qui
semble montrer un acheminement vers celle que Canu a indiquée, sans
plus préciser.
Je me propose de compléter, au fur et à mesure que j'étudierai les Asci-
dies mérosomes, ces observations faites jusqu'ici sur quelques Didemniens
et Aplidiens. Je viens d'observer, en effet, un Enterocola du groupe du
pterophora dans une Synascidie indéterminée des collections du Muséum et
dont le cormus, qu'accompagnait l'étiquette : Ascidie composée, Tanger,
M. Buchet, n° 1901», est celui d’un Polycytoridé du genre Cystodites.
L'état du cormus ne me permettait pas d’en déterminer lespèce avec pré-
cision. Cependant on pouvait distinguer le Copépode dans lestomac d’un
assez grand nombre d’ascidiozoïdes (environ un sur huit). L’Enterocola
était surtout facile à reconnaitre dans l'estomac des jeunes blastozoïdes
encore dépourvus de leurs organes reproducteurs et de leurs grands spi-
cules calcaires discoïdes.
(Laboratoire Arago, à Banyuls-sur-Mer, et Laboratoire de Malacolopie
du Muséum.)
RQ | APRURtE
Etune pes FORAMINIFÉRES DE LA MISSION FRANÇAISE ANTARCTIQUE,
PAR M. E. Fauré-Fremir,
PRÉPARATEUR AU COLLÈGE DE FRANCE.
I. ForaumirÈeres DE L'iLE DÉCEPTION.
Le nombre des espèces de Foraminifères que j'ai trouvées dans les boues
provenant des dragages effectués dans l'Antarctique par la Mission fran-
çaise dirigée par le D° Charcot est faible, mais le nombre des individus
recueillis est parfois considérable.
Toutes les espèces existant dans les boues de différents dragages se trou-
vent réunies dans celles recueillies à l’île Déception; c’est leur étude que je
résume dans cettg note préliminaire.
Dragage 16. — Port Foster, île Déception (Shetland du Sud); profon-
deur de 1/40 à 170 mètres vers le milieu du cratère; fond de vase grise.
Cinq familles de Foraminifères sont représentées; ce sont celles des Aré-
nacés, des Miliolidæ, des Textularidæ, des Lagenidæ et des Globigerinide.
ARÉNACÉS.
RHABDAMMINA piscreTA Brady.
J'ai trouvé quelques exemplaires, longs de 2 à 7 nullimètres, dont le
test, en forme de tube rectiligne irrégulièrement divisé en trois ou quatre
segments par des constrictions annulaires, est constitué par de petits grains
de sable réunis par un ciment ferrugineux jaune brun.
ReoPHAx DISTANS Brady.
Celte espèce est représentée par un certain nombre d'exemplaires à deux
ou trois loges; celles-ci sont ovoïdes avec les deux extrémités effilées en un
tube régulier. Les parois sont très minces, el constituées par une mem-
brane chitineuse brun jaunâtre agglutinant à sa surface des grains de sable
très fin.
Longueur : + 1 millimètre.
REOoPHAX PENTALINIFORMIS Brady.
Les exemplaires de cette espèce sont assez nombreux; le test comporte
généralement trois ou quatre loges, la première petite et sphérique, la der-
nière ovoide et assez grande; il est constitué par de fins grains de sable
sur, | TERRE
fortement agglomérés par un ciment ferrugineux ; la couleur est noi-
râtre.
Longueur : + 70 y.
HAPLOPHRAGMIUM CANARIENSE d'Orbigny.
J'ai trouvé un seul exemplaire de cette espèce, qui se distingue des autres
Haplophragmium par la forme non globuleuse des loges. Celui que j'ai
observé était lenticulaire et ressemblait extérieurement à un Cyclammina.
Le test, de couleur jaune brun, constitué par de fins grains de sable, est
régulièrement enroulé en spirale.
Diamètre : 60 y.
HaPLoPHRAGMIUM LATIDORsATUM Bornemann.
Cette espèce est représentée par un petit nombre d'exemplaires dont les
dimensions ne dépassent jamais 45 à 50 pu; les loges, peu nombreuses, sont
à peu près sphériques; leurs parois sont constituées par de très petits
grains de sable irréguliers et par un ciment ferrugineux de teinte grise.
MILIOLIDÆ.
MicioLa ALvEoLINIFORMIS Brady.
Cette espèce, abondamment représentée, n’est pas calcaire comme la
plupart des autres Miliolidés; le test est constitué par une membrane chiti-
neuse et par de la vase; il est de couleur grise, finement grenu, et mesure
au plus 50 à 60 w. L'ouverture orale est bien, comme chez l'espèce type
de Brady, constituée par un grand nombre de pores.
Cette espèce est intéressante à cause de sa distribution géographique; en
effet, d’après Brady, elle se trouve essentiellement parmi les récifs de co-
raux, dans les profondeurs moyennes : rare dans les sables littoraux, rare
au-dessous de 130 mètres; elle a été trouvée dans les îles du Pacifique,
dans la mer Rouge, sur la côte Ouest de l'Inde. Mais dans toutes ces régions,
les individus dépassent la taille de 3 millimètres, et Brady figure sous le
nom de jeune spécimen» un individu qui est encore deux fois plus grand
que ceux de l’Antarctique.
Tous les caractères de cette espèce sont présentés par les exemplaires de
l’île Déception, sauf la taille, qui est, on le voit, plus de six fois moindre.
Le test et le cytoplasma de cette espèce renferment du fer.
TEXTULARIDÆ.
BuzrmiNa AGULEATA d'Orbigny.
Cette espèce, abondante, est représentée par de petits individus ne dé-
passant pas en général 6o x de longueur, sans compter les prolongements
Musévu. — xvir. 6
Eu | ee
spiniformes qui ornent la base du test uniquement calcaire. Les loges, glo-
buleuses et embrassantes, sont situées alternativement de chaque côté
de l'axe et l'ouverture buccale est légèrement incurvée dans une sorte de
fossette.
Cassiuzina crAssA d'Orbigny.
Cette espèce est représentée par un assez grand nombre d'exemplaires
tous bien caractérisés. Gomme chez toutes les Textularidæ, les loges alter-
nent de chaque côté de l’axe; mais celui-ci est contourné en spirale dans le
genre Cassidulina. Les loges calcaires sont globuleuses; l’ouverture buccale
est en forme de fente verticale. Cette espèce est connue jusque dans les mers
froides; Brady la signale à des profondeurs variant de 60 à 800 mètres,
au Spitzherg, à l'île François-Joseph et jusqu'au 83° 19’ N., ainsi qu'aux
iles Kerpuelen, à Heard Island et jusqu’à l'Antartic Ice-barrier. Un cer-
tain nombre d'individus, de couleur jaune brun, contiennent du fer dans
leur test.
VIRGULINA SUBDEPRESSA Brady.
Je n’ai trouvé que deux exemplaires de très petites dimensions de cette
espèce. Îl faudrait savoir si ce ne sont pas des Cassidulina crassa incomplè-
tement enroulées.
LAGENIDÆ.
ENTOLOSENIA GLOBOSA Ehrenberg.
Je n'ai trouvé que de rares exemplaires de très petite talle de cette
espèce, dont on a décrit une foule de variétés difficiles à déterminer.
UÜvicERINA PIGMÆA Brady.
Cette espèce, abondante, est représentée par des individus dont les plus
grands mesurent près de 1 millimètre de longueur, la plupart d’entre eux
mesurant seulement 60 à 70 u. Les loges, bisériées et alternées, sont glo-
buleuses et ornées de côtes longitudinales. L'ouverture orale est à l’extré-
mité d’une sorte de goulot.
ÜvicEriINA ANGULOSA.
Cette espèce, moins abondante que la précédente et reliée à celle-c1 par
tous les intermédiaires, semble bien n’en être qu’une variété, les loges de
U. pigmæa pouvant, suivant le développement plus ou moins grand des
côtes, prendre une forme anguleuse.
= 0 =
GLOBIGERINIDÆ.
GLOBIGERINA BULLOÏDES d'Orbigny.
Cette espèce, seul représentant de la famille, est le Foraminifère le plus
abondant dans la vase de Port Foster. Les individus mesurent + 5o y de
diamètre.
En résumé, tous les exemplaires des espèces de Foraminifères présents
dans les vases de Port Foster sont de très petite taille et cinq espèces y sont
particulièrement abondantes; ce sont : Cassidulina crassa, déjà bien connue
dans l'Antarctique, et surtout Globigerina bulloides, Miholina alveolini-
formis, Bulimina aculeata et Uvigerina pigmæa. Peut-être existe-t-il encore
un grand Arénacé vaseux sur lequel mes observations incomplètes ne me
permetient pas encore de me prononcer.
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1911. — N° 3.
SR ——— —_—— ——" —_ _—_—_ _]_—_ _ __
124 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
30 MARS 1911.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. Le Présinenr dépose sur le Bureau le fascicule 2 du Bulletin du
Muséum et la Liste des Périodiques de la Bibliothèque du Muséum arrêtée
en mal 1910. i
1 donne connaissance des faits suivants qui sont relatifs à la
Chaire de Pathologie comparée :
Un congé portant sur la moitié de son enseignement pendant
l’année scolaire 1910-1911 a été accordé, sur sa demande, à
M. Cmauveau, Professeur de Pathologie comparée, congé pendant
lequel il sera suppléé par M. Lucer, Assistant de la Chaire, nommé
Professeur intérimaire. ( Arrêté ministériel du 27 mars 1911).
M. Le Président annonce la mort de M. le D' Fernand Deuisce, Pré-
parateur de la Chaire d’Anthropologie, survenue le 1° mars 1911,
et prononce une allocution faisant ressortir les mérites et les
services rendus au Muséum par ce regretté naturaliste.
Muséum. — xvir. e
Re as
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. Emmanuel ne Marronxe, Chargé de cours de Géographie à la
Sorbonne, présente une brochure répondant à un vœu du Congrès
international de Géographie de Genève et signalant une œuvre à
laquelle 11 désirerait intéresser les voyageurs naturalistes.
Le développement de plus en plus grand de l’étude du relief du
sol, la variété des formes reconnues et désignées par des noms
spéciaux, ont fait souhaiter la publication d'une collection de vues
photographiques représentant exactement les formes les plus typi-
ques. Üne pareille publication aurait l'avantage de faire faire un pas
vers une définition plus exacte de bon nombre de formes. Elle per-
mettrait aussi, comme les flores illustrées et les collections de planches
zoologiques ou paléontologiques, de prendre une connaissance
rapide des séries de formes dès à présent connues et classées.
Üne Commission internationale a été nommée à Genève pour
dresser le plan et assurer l'exécution de l’œuvre projetée. Gette
Cornmuission a délépué ses pouvoirs à un Comité exécutif compre-
nant : MM. Chaix, Brunhes (Fribourg) et Em. de Martonne. La
brochure présentée est la première cireulaire lancée. On y trouve
un essai de classement systématique des formes de relief, destiné à
fixer les idées en-signalant à toutes les personnes de bonne volonté
les thèmes de photographies qui pourraient être utilement commu-
niquées au Comité, ainsi qu'un aperçu des conditions scientifiques
et matérielles de la publication. Les planches détachées, du format
grand in-4°, seront publiées par séries; chacune accompagnée d’un
texte explicatif sur deux feuilles, avec schéma, coupes, cartes indi-
quant exactement le point de vue. Un fascicule spécimen sera dis-
tribué prochainement.
La réalisation de cette œuvre, qui constituera un reiruesst de
travail des plus précieux, dépend en grande partie de l'accueil que
le monde scientifique fera au projet présenté. Il est à souhaiter que
toutes les Bibliothèques et tous les Laboratoires s'intéressant à la
Géographie physique y souscrivent; et que les naturalistes voya-
geurs veuillent bien consentir à communiquer les documents pho-
topraphiques répondant aux desiderata exprimés dans la Circulaire
du Comité exécutif.
—
FA"
M. Léon Vaizzanr présente et offre pour la Bibliothèque la bro-
chure polyglotte ci-jointe fort rare de Denys ne Monrrorr, dont on
lira plus loin la biooraphie, et ayant pour titre: Petit vocabulaire à
l'usage des Français et des alliés (Klein Wordenbuch, Little Worden-
Book and Vocabulary), Paris, 1815.
M. H. Lecowre présente etoffre pour la Bibliothèque le fascicule 6
du tome [ de la Flore générale de l'Indo-Chine, publiée sous sa
direction.
M. L. Maven présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum
le Mémoire de M®° Paul Lemon publié dans les Annales de l’Institut
Océanographique, tome IF, fase. 2, 15 février 1912, intitulé : Structure
anatomique des Mélobésiés (Algues calcaires). — Application à la
Classification.
COMMUNICATIONS.
Ougioues mors sur Denys De Monrrorr
À PROPOS D’UNE BROCHURE PARUE EN 101,
PAR M. Léon VAILLanr.
La plaquette que j'ai l’honneur de déposer sur le bureau ne se rapporte
guère à l’étude des Sciences naturelles, toutefois elle ne sera peut-être pas
ici sans intérêt, étant l’œuvre d’un naturaliste qui n’a pas été sans marquer
dans l'étude de la Conchyliologie.
Elle a pour titre : «Petit vocabulaire à l'usage des Français et des Alliés
(Klein Wordenbuch, Liile wordenbook and vocabulary), renfermant les
noms d'une partie des choses les plus essentielles à la vie eu plu-
sieurs langues, savoir : Français, Latin, Hébreu, Belge, Hollandais, Alle-
mand, Prussien, Hanovrien, Badois, Tyrolien, Suisse, Anglais, (ner
" Espagnol, Italien, Vénitien, Romain, etc.» ; et est signée: «Denys
de Montfort. 1819». Bien qu'il y ait ne us d'énumérées, il n’y a
toutefois en réalité que sept vocabulaires, plusieurs d’entre elles, comme
il saute aux yeux, n'étant que des dialectes, peut-on dire, d’une seule et
même langue. Le vocabulaire est d’ailleurs des plus rudimentaires, donnant
d’abord la numération, puis les objets d'usage, surtout les aliments, les
plus ordinaires; cela fait cent à cent cinquante mots par langue.
7e
um, QU et
Quoique les travaux les plus connus de Denys de Montfort ne fissent pas
supposer «4 priori un philologue polyglolte, ayant découvert cet opuseule
il y a quelques mois, je ne manquai pas d'en faire l'acquisition, bien que
j'eusse, au premier abord, quelque raison de craindre qu'il ne füt l’œuvre
d'un homonyme.
En effet, en consultant la table du Bibliotheca Zoolopica ,où se trouvent
les dates de naissance et de mort de la plupart des Naturalistes cités, je
voyais que Carus donnait 1810 comme date du décès de Denys de Mont-
fort, ce qui serait en désaccord avec la date de 1815 , portée, on le voit, sur
l'ouvrage dont il est ici question. [1 est vrai que dans la seconde édition
de Carus et EnGezmaum (1864) la date est corrigée en 1820.
Par contre, dans le Réone animal de G. Cuvier on lit dans la première
édition, parue en 1817, à l'index bibliographique qui termine le tome IV
«Montfort (Denis de), ancien naturaliste du roi de Hollande.
«Je cite principalement sa Conchyliologie systématique, espèce de Genera
Conchyliorum, où les senres sont très multipliés, et représentés par des
figures en bois, aussi exactes que le comporte ce genre de gravure. On
n’en a encore que 2 vol. in-8° contenant seulement les Univalves, Paris,
1808 et 1810. » |
Dans la seconde édition du même ouvrage publiée en 1 830 € }, G. Cuvier
modifie l'indication de la manière suivante :
«Montfort (Denis de), homme singulier, se disant ancien naturaliste du
Roi de Hollande, mort de misère dans une rue à Paris en 1820 ou 1891.
«Je cite principalement. .. (ui supra).
« Îl est aussi l’auteur des quatre premiers volumes in-8° de l'Histoire natu-
relle des Mollusques, qui fait suite au Buffon de Sonnini, Paris 1802, où
il a inséré des figures apocryphes. Ils ne contiennent que les généralités et
les Céphalopodes. »
La Conchyliolopie systématique est certainement l’œuvre capitale de Denys
de Montfort et, quoique incomplète, ne laisse pas d’avoir encore autorité,
car nombre de genres formés par lui restent acquis à la nomenclature; on
n’en relève pas moins de vingt-cinq dans le Manuel de Conchyliogie de Paul
Fiscuer (Paris, 1887), l’un des traités les plus complets publiés, dans ces
derniers temps, sur la matière. Le travail de Denys de Montfort est précédé
d'un Discours préliminaire où l’on voit combien l'auteur avait cherché à se
pénétrer de son sujet et le soin qu'il avait apporté dans l'exécution maté-
rielle de l'ouvrage, poussantle zèle jusqu'à en dessiner et à en graver loutes
les figures, pensant que «d’autres auraient pu y mettre plus d'art, mais
moins de vérité» et insistant à juste titre sur l’avantage qu'offrent des repré-
sentations iconographiques, quoique moins artistiques, mais dues à lau-
G) P, 143.
@) TV. IIL, p. 392.
Le ie
teur naturaliste, qui seul peut convenablement apprécier et mettre en
valeur les caractères zoologiques sur lesquels 1l est nécessaire d'appeler
l'attention. |
Toutefois l'infortuné Denys de Montfort était, sur la fin de sa vie, tombé
dans un état pitoyable, comme en témoigne l’anecdote suivante que je tiens
de M. le Professeur Desuaves et que bien d’autres comme moi peuvent
avoir entendue de la bouche du savant Malacolopiste; cela n’est pas sans
ajouter au peu que nous connaissons de Denys de Montfort, n1 sans corro-
borer les appréciations de Georges Cuvier à son égard.
Dans les premières années du siècle dernier, Desnayes, s’établissant à
Paris, s’occupait déjà activement de la partie des sciences zoologiques vers
laquelle il se sentait attiré et jetait les bases de cette magnifique collec-
tion de Coquilles qui devait avoir une si juste réputation et offrir aux
savants tant nationaux qu'étrangers de si précieuses ressources. Pour ce
faire 1] fréquentait les différents magasins des Naturalistes commerçants
dans la pensée de s’y procurer des exemplaires propres à compléter ses
séries. Chez l’un d’eux un jour, examinant différents objets, il voit tout à
coup ouvrir la porte du magasin par un individu de misérable apparence,
la barbe hirsute, dépenaillé, portant un pantalon effiloché, revêtu d’un
bourgeron rapiécé, et qui, malgré son aspect sordide, ne laisse pas de
s'avancer avec assurance, puis, s’approchant de la table quiséparait Deshayes
du marchand, s'adresse à celui-ci en lui disant :
-_ «Monsieur, je vous rapporte vos Goquilles. »
Et tirant de dessous ses vêtements une sorte de sac en toile, il l'ouvre
et fait tomber sur la table une vingtaine de Goquilles, dont plusieurs très
rares.
«Fort bien! reprend son interlocuteur, qui compte les Coquilles et,
ouvrant le tiroir de sa caisse, lui remet une pièce de quarante sous.
«Merci, lui répond-il. Vous n’en avez pas d'autres à me donner ?
«Non, mais repassez d'ici quelques jours, je pourrais bien en avoir.»
Sur cette réponse l’individu se retire après avoir replié etremis dans
son vêtement le sac de toile.
Aussitôt son départ, Deshayes ne cache pas sa surprise et demande au
marchand quel peut être cet étrange personnage.
«Vous ne le connaissez pas? lui est-il dit. I porte cependant un nom
célèbre dans la Conchyliologie; c’est Denys de Montfort.
t— Vraiment! Denys de Montfort!
«— Mon Dieu! Il est tombé, comme vous avez pu en juger, dans une
misère noire, on pourrait même dire crapuleuse, sans qu'il y ait ombre
d'espoir de l'en voir jamais sortir. Sa seule ressource aujourd'hui est de
venir chez moi et mes confrères, qui lui donnons à l’occasion quelques
Coquilles à déterminer. Cela n’est certes guère lucratif, et la manière dont
il mène les choses n’est pas faite pour améliorer sa situation. Vous avez vu
86 —
que je viens de lui donner deux francs; sur celle somme il va consacrer
quelques sous à s'acheter du pain, peut-être un peu de charcuterie ; le
reste sera converti en eau-de-vie. Muni de ces provisions, il regagnera sOn
chez lui, si on peut donner ce nom au taudis qu’il habite, local exigu de
quelques pieds carrés, sous les toits, et dont l’unique mobilier consiste
en un gros pavé, emprunté à la voirie parisienne, le pavé a d’ailleurs des
usages multiples. Dans le jour 11 sert de siège; le soir venu , il aide à l’éta-
blissement du lit, en soutenant par une de ses extrémités, pour lui donner
une cerlaine inclinaison, la porte du réduit enlevée de ses gonds à ce mo-
ment et sur laquelle Montfort s'étend sans autre accessoire de couchette.
Rentré dans ce local, il va manger son pain et sa charcuterie, en arrosant
le tout de quelques gorgées d'eau-de-vie, puis il continuera à s’abreuver de
la pernicieuse liqueur, jusqu’à ce que l'ivresse soit complète; s’allongeant
alors sur la planche, il s'endormira. Au réveil, s’il retrouve de l’eau-de-vie,
il continuera d'en boire jusqu’à extinction. Alors seulement il reviendra
vers nous pour tàcher de gagner quelque argent et continuer ce genre de
vie, qui ne peut, sans aucun doute, se prolonger bien longlemps. Triste
fin d’un homme qui a eu son moment de célébrité, ne manquait pas d’in-
telligence et a donné des preuves d’un savoir réel dans sa spécialité
Francois GE4Y, VOYAGEUR NATURALISTE
(1859-1910),
par M. H. Poisson.
Martin-François Geay naquit à Lacour-d'Arcenay, canton de Précy-
sous-Thil (Gôte- d'Or) en 1859. [1 fit ses premières études au Lycée de Dijon,
puis vint à Paris, où 1 suivit les cours de la Sorbonne, de l'École des
Hautes Études et de l'École de Pharmacie. 11 fut un brillant élève de Lacaze-
Duthiers et de Milne-Edwards.
C’est à cette époque qu'il se créa des relations et des liens d'amitié avec
M. le Professeur Bouvier, amitié qui s’est continuée de plus en plus étroite
jusqu'à sa mort.
Pendant cette période de sa vie, il acquit des connaissances solides et
variées qui firent plus tard de lui un explorateur de premier ordre.
En 1886, il quitta Paris pour l'Amérique centrale en qualité de phar-
macien à la Compagnie du Canal de Panama; ïl revint de ce premier
() Consulter également QuérarD (J.-M.), La France littéraire ou Dictionnaire
bibliographique des savants, etc., Paris, Firmin Didot et fils, 1838, t. I,
p. 480. Article : Denys de Montfort (P.).
UE : ES
voyage très déprimé, miné par les fièvres et la dysenterie. Revenu à la santé
en 1887, il oublia bientôt dans l'intérêt de la science les souffrances passées
et sollicita de nouveau une mission.
En 1888, le Ministère de l’Instruction publique le chargeait d’une mis-
sion en Colombie et au Vénézuéla, qui dura jusqu’en 1895.
Dans ce voyage il explora dès la première année et dans le cours de la
seconde l’Isthme de Darien, les côtes du Pacifique et quelques iles voisines,
puis visita en 1890 le Vénézuéla septentrional et la région des Lilanos au
début de 1891: cela lui permit de parcourir les savanes de Tinaco, Tina-
quillo, San Carlos, Chirgua, Pao et les monts de Baul, ainsi que la petite
chaine de montagnes qui ferme au Nord la zone des Llanos.
En 1892, Geay explora les régions arrosées par la Portuguesa et ses
affluents. La révolution qui éclata en 1892 l'obligea à se retirer sur les
bords de l’Apuré, c’est-à-dire plus au Sud. Jet en 1893 il visita ce
fleuve et quelques-uns de ses affluents. En 1894, il remonta l'Apuré, tra-
versa les forêts du Masparo, du Paguiei, du Seripa, etc., et la partie infé-
rieure du Rio Nula. De là il revint à Caracas, où il eut la douleur de perdre
sa femme et son fils. — Il rentra en France en 1895.
En 1896, il publia dans La Science Française une série d'articles illustrés
de figures originales sur la région des Llanos, sur la végétation, l'élevage,
les pêcheries, l'industrie au Vénézuéla.
Dès 1897, il repartait en Guyane explorer les territoires voisins de
lOyapok et du Carsevenne, du Cachipour et du Couani.
Remarié depuis peu, 1 emmenait avec lui sa jeune femme, qu ne
devait plus le quitter dans ses voyages.
Rentré en France en 1899, il publiait un rapport de mission sous le
titre : Rapport d'exploration aux régions contestées de l’Amérique équinoxiale.
_ La région parcourue était en effet l’'Amazonie française ou France équi-
noxiale, vaste et important territoire dont le sens ambigu du traité
d'Utrecht a permis au Portugal, puis au Brésil de nous contester la posses-
sion. La mission remplie par Geay était à la fois scientifique, industrielle
et commerciale. — Le Muséum et le Ministère de l’Instruction publique_
l'avaient en effet chargé d'étudier le pays au point de vue ethnologique ,.
d'en relever la topographie générale et de recueillir des collections. Le
Ministère des Colonies lui demandait de le renseigner sur les ressources
commerciales, industrielles et en particulier sur la richesse minière des
régions de l’Oyapok et du Carsevenne.
M®° Geay lui fut d’un grand secours dans ce voyage, assurant le bien-
être matériel de la Mission et l’aidant dans ses chasses, ainsi que dans la
préparation et l'étiquetage des collections destinées au Muséum.
Getle exploration pleine de périls et de souffrances fut fructueuse et
contribua à faire connaître des plantes et des animaux nouveaux qui
firent l’objet d’études intéressantes au Muséum. Les observations sur les
US
Paresseux (Bradypes), complétées par d'excellentes photographies, méritent
d'être rappelées, d'autant qu'elles faisaient connaître la vie et les mœurs
de ces animaux à l’état de nature. La question minière fut également bien
éclairée el mise au point et les relevés rigoureusement faits au théodolite
permirent aux voyageurs de se diriger plus sûrement dans ces régions.
La mission de Geay en Amérique était terminée : ce n'était pas sans
regret qu'il quittait le Nouveau Monde, et bien que sa santé et celle de sa
femme eussent été gravement atteintes, 1l rêvait souvent d’y retourner. I
rentra à Paris. Le repos qu'il y prit fut d’ailleurs relatif, car dès que sa santé
le lui permit, il s'occupa de la publication de son rapport, tout en faisant
pour les divers services du Muséum des photographies, des dessins, des
rédactions de notes, donnant des éclaircissements sur ce qu'il avait vu et
ramassé. Ge fut pour ceux qui le connurent le temps le plus heureux de
sa vie. Admirablement secondé par sa compagne, il travaillait sans relâche,
élait sans cesse dans les laboratoires ou chez lui à lire et à dessiner.
Bientôt 1l préparait une nouvelle exploration à Madagascar; dès la fin
de 1903 tout était prêt pour le voyage. Son ami M. le Professeur Bouvier
lui écrivait en mars 1904 : « Vous êtes vraiment infatigable; à peine
revenu de la Guyane d’où vous êles rentré avec des trésors de. toute sorte,
voilà que votre ardeur vous pousse vers notre grande colonie de Mada-
gascar qui offre un champ si vaste aux investigateurs ©. »
Avant son départ Geay s’entoura de tous les documents possibles pour
mener à bien sa mission et ne craignit pas de se surcharger en emportant
des instruments de précision (microscope, théodolite, baromètre, appareil
de photographie, hygromètre, thermomètre, etc.). Il se munit aussi des
carles les plus récentes et prépara soigneusement ses itinéraires. Très
ordonné, il possédait une merveilleuse mémoire qui lui rendait les plus
grands services.
Les voyages de Geay à Madagascar furent interrompus par de courts
séjours en France et les résultats en ont été publiés, comme pour le voyage
en Guyane, entièrement aux frais de l’auteur, dans un remarquable tra-
+ paru en 1908 © intitulé: Rapport d’explorations aux révions N.-E.,
S.-S.-0., $. et S.-S.-E. de Madagascar.
Accompagné de M* Geay, il débarqua le 6 septembre 1904 à Tama-
lave, d’où il remonta la côte Jusqu'à Diego-Suarez. Le 16 octobre, il
quittait celle ville pour se rendre dans le Sud-Ouest en passant par Nossi-bé,
Analalava, Majunga, Maintirano, Morondava, Ambohibé et Tulear.
De ce port il partit pour explorer la région côlière comprise entre
l'embouchure de lOnilaly et celle du Manambo, en passant par Amboli-
() Extrait d'une lettre communiquée par M°° V'*° Geay.
2) Ces deux ouvrages ont été tirés à 100 exemplaires { rar ibrairi
} Ces deux ges ont été t exemplaires, sont rares en librairie et
d’un prix relativement élevé.
sé s flutn
RS 1), sd Oise ét St
si. D =
satra, dont les marais renferment une faune fossile ou subactuelle déjà
étudiée par M. Guillaume Grandidier. Le 11 mars la Mission repartait de
Tulear pour se rendre dans l'intérieur des pays Baras à Ankazoabo, capitale
des Baras Imamono, où Geay et sa femme trouvèrent le bienveillant appui
du roi Impoinimerina, grâce auquel ils purent rassembler des collections
intéressantes.
D’Ankazoabo ils gagnèrent Tongobory par la vallée de la Sakondry, et
là, l'accueil bienveillant et les bons offices de l'administrateur M. Voyron
leur fournirent l’occasion d'effectuer des pêches fructueuses et de visiter
les pays voisins du Vohiposty, d’où ils revinrent à Tulear.
. Le 12 janvier 1906, M*° Geay et son mari partirent pour Fort-Dauphin,
ayant à traverser les pays désertiques et peu sûrs des Mahafaly et des
Tandroy. Ces régions étaient encore peu connues et n'avaient été visitées
que par MM. Grandidier et Alluaud, dont les belles découvertes laissaient
prévoir l'intérêt qu'offriraient des recherches biologiques dans ces régions.
Là encore le courage et l'endurance des deux voyageurs furent remar-
quables et les récoltes nombreuses. La brousse désertique du Sud est en
majeure partie xérophyte et la faune en est également curieuse. Geay eut
l’habileté de pouvoir récolter vivantes des plantes maintenant cultivées
dans les serres du Muséum, comme certaines Euphorbes épineuses, les
Pachypodium, des Asclépiadiées intéressantes, etc.
La Mission parcourut ainsi les postes de Betioky Ejeda, Ampanihy, Am-
potaka, Beloha, atteignit l'extrême Sud de l’île au cap Sainte-Marie et au
Faux Gap, puis, remontant par Tsiombé les lagunes de l’Antanimoro et
franchissant le Mandraré, arriva en juillet, par Berongo, à Fort-Dauphin.
Pendant son séjour dans cette ville Geay visita les lacs et lagunes de
Vinani-bé, de Ranopiso, de Ranofotsy, les rives de la Tarasy, de la Fan-
jabira et de la Soanirano. Le 3 avril ils reprirent la route de l'Est par
Sainte-Luce, Manantenina, Farafangana et Mananjary pour rentrer en
France à la fin de l’année.
Au cours de ces divers voyages ils purent prendre des centaines de
clichés de brousse, d'animaux ou de plantes, et réunir 70 caisses de col-
lections, renfermant plus de 14,000 spécimens expédiés au Muséum.
Depuis 1907 les matériaux de la Mission Geay ont été et sont encore
l'objet de recherches et de travaux dans les divers services du Muséum.
En 1909 enfin, l'explorateur naturaliste repartait à Madagascar pour
parcourir la côte Est, de Mananjary à Fenerive et à Tamatave, devant
ensuite par Maurice et Bourbon gagner la Tasmanie et l'Australie du Sud
ou de l'Ouest et pénétrer si possible à l'intérieur de ce continent si mal
connu encore.
Pendant son dernier séjour à Madagascar la maladie l'avait terrassé à
plusieurs reprises ; il put néanmoins envoyer au Muséum plus d'un millier
d'échantillons de plantes de V'Est de Madagascar; il y avait aussi recueilli
ni
des fossiles et des animaux. Toutes ces collections sont actuellement à
‘étude. Dans les quelques lettres adressées à divers professeurs Geay don-
nait des renseignements sur la flore et la faune; ses cahiers de mission,
sortes de catalooue des échantillons, sont de véritables modèles.
Tant de labeur ne devait pas passer inaperçu : Geay était promu Officier
d’Académie en 1897, et sa femme, sa collaboratrice dévouée, recevait la
même récompense à la suite de l'exploration de Madagascar; lui-même
élait promu Chevalier de la Légion d'honneur et peu de temps après
Lauréat de l'Institut (Procès-verbaux, Acad. des Sciences).
Geay avait trop présumé de ses forces; arrivé en Australie, il succombait
à Melbourne le 16 mai 1910, laissant sa malheureuse femme, isolée et
sans ressources, aux prises avec les difficultés de la liquidation des affaires
de la Mission et avec les démarches nécessaires pour assurer son propre
rapatriement. |
La Société d’Acclimatation de France, en décernant à M”* veuve Geay
sa grande médaille d’or, a voulu par une délicate attention faire voir
qu'elle ne séparait pas, au point de vue de la valeur scientifique et de
l’œuvre accomplie, deux êtres que la mort avait si brutalement et si fatale-
ment désunis.
Geay a consacré à la science et à son pays sa vie et sa fortune, laissant
à sa vaillante veuve le souvenir d’une vie de labeur et d’abnégation.
Mission cÉoDÉSIQUE- DE L'ÉQUATEUR.
CozLzEcTIONS RECUEILLIES PAR M. Le D)' River.
Batraciens anoures.
Par M. R. Despax, PRÉPARATEUR Au Muséum.
NOTE PRÉLIMINAIRE.
La collection de Batraciens anoures recueillie par M. le D' Rivet dans
l'Équaleur comprend les animaux suivants, dont plusieurs avaient été déjà
déterminés par M. le D° Mocquart, assistant au Muséum, qui en avait
commencé l'étude.
Fame pes DENDROBATIDÆ.
4. Denpropates rixcrorits Schn.
BLer., Catal. of Balr. salientia, p. 140.
1 échantillon correspondant à peu près à la variété À ; cependant on
peut distinguer quelques mouchetures grisâtres à peine visibles sur le fond
noir. »
ne OU
Cet échantillon est accompagné de très jeunes têtards ; il provient de
Santo Domingo de los Colorados.
Famizze pes ENGYSTOMATIDÆ.
9, Purynscus Lævis Gthr.
Bier., Catal of Batr. salientia, p. 151.
9 échantillons de provenances diverses : 2 provenant de San Gabriel ; 6 de
Narihuina, altitude 3,800 mètres (déterminés par M. Mocquard); 1 de
Yausai, altitude 3,740 mètres.
Fame pes CYSTIGNATHIDÆ.
3. Hycopes coxsrrcizraTus Gthr.
Bzer., Catal. of. Batr. salientia, p. 204.
3 jeunes échantillons de petite taille.
h. Hyzones ciNEaTus Schn.
Bzer., Catal. of Batr. salientia, p. 207.
k individus d’assez petite taille.
5. Hyrones Waywpert Bler.
Bzer., Catal. of Batr. salientia, p. 218.
1 individu sans indication de localité; puis 3 individus de très petite
taille, provenant du Pelado, 4,150 mètres d'altitude, et qui doivent très
probablement être des jeunes de cette espèce.
6. HyLopes Loncrrosrris Bler.
Bzer., Proceed. Zool. Soc., 1898, pl. XIV, fig. 2, p.119.
1 seul individu sans indication précise de localité.
1. Hylodes ornatissima nov. sp.
Longueur totale : 38 millimètres du bout du museau à l'anus: lon-
œueur de la tête : 13 millimètres du bout du museau au bord postérieur
du tympan; largeur de la tête : 14 millimètres, prise au niveau du bord
postérieur des orbites.
Forme générale svelte, membres allongés , tête assez forte, en ns r'é-
gulier un peu acuminé au museau ; les narines sont placées presque à l’extré-
mité du museau, très éloignées de l'œil; la distance entre la narine et
l'œil est de beaucoup supérieure au diamètre de l'œil. Canthus rostralis
nul; la surface supérieure de la tête, convexe, s’infléchit réculièrement jus-
qu'à la lèvre supérieure. Espace interorbitaire plus grand que la largeur
de la paupière supérieure.
—
Tympan distinct, égal environ au demi-diamètre de l'œil ; langue cireu-
laire, non échancrée en arrière; dents vomériennes en deux groupes dis-
üncts obliquement disposés en arrière des choanes.
Doigts hbres, le premier plus court que le second ; disques dig'itaux très
grands, en triangles à angles mousses, plus larges que longs, celui du
troisième doigt plus large que le tympan.
Orteils libres, longs, à disques grands, légèrement plus petits que
ceux des doigts, tubercules sous-articulaires petits mais distincts; un tuber-
cule née ovalaire peu élevé au côté interne. Le membre postérieur
étant allongé en avant le long du corps, l'articulation tibio-tarsienne
arrive à l'œil et l'articulation tarso-métatarsienne arrive au sommet du
museau. |
La peau est parfaitement lisse sur la surface supérieure du corps et des
membres, ainsi que sur la partie antérieure de la face inférieure; elle de-
vient très lépèrement granuleuse sur le ventre et un peu plus à la face in-
férieure des cuisses.
Coloration de l'individu en alcool : face supérieure d’un blanc clair sur
lequel tranchent des taches violacées allongées longitudinalement et dispo-
sée; à peu près en cinq bandes, une médio-dorsale et deux autres latérales
sur chacun des côtés; bout du museau et lèvres régulièrement tachetés,
membres également tachés, taches rondes sur les cuisses et en bandes
transversales sur le tibia et le tarse.
En dessous blanc à peine jaunâtre immaculé.
8. Hylodes Riveti nov. sp.
Longueur totale du bout du museau à l'anus : 3/4 millimètres; longueur
de la tête du bout du museau au bord postérieur du tympan : 11 mlli-
mètres; largeur de la tête prise au niveau du bord postérieur des orbites :
12 millimètres.
Forme générale assez trapue, tête presque aussi longue que large,
membres buste à doigts assez gros. Langue subcirculaire, à peine
échancrée en arrière; desite vomériennes en deux très LaUObE lignes
obliques convergeant vers l'arrière, placées en arrière et en dedans des
choanes, celles-ci petites. Museau obtus; canthus rosiralis distinct, région
loréale concave, narines placées juste au-dessous de larête du canthus,
plus près du bout du museau que de l'œil. Espace interorbitaire plus large
que la paupière supérieure. Tympan petit, mais nettement visible, surtout
dans sa partie antéro-inférieure, surplombé en arrière et en dessus par
un repli técumentaire accusé, un pli gulaire très marqué.
Doigts libres, premier plus court que le second et ayant un disque ter-
minal comparativement beaucoup plus petit que ceux des trois autres
doigts: disques tronqués à l'extrémité, plus larges que longs; tubercules
arliculaires nets.
RQ".
Orteils libres, un peu frangés, les premier et second orteils égaux, à
disques terminaux de même grandeur que ceux des doigts, mais plus ar-
rondis ; tubercules sous-articulaires distincts et aplatis. Un fort tubercule
au bord interne du métacarpe.
Le membre postérieur étant ramené en avant le long du tronc, l'arti-
culation Uibio-tarsale arrive au tympan, l'articulation tarso-métatarsale à
peu près à la narine.
La peau, lisse sur la face supérieure de la tête, devient de plus en plus
grenue à mesure qu'on se dirige vers l'arrière , dans la région sacrée, et sur
les côtés elle devient presque tuberculeuse; la peau de la face inférieure
du tronc et des cuisses est très nettement granuleuse et divisée en area
nombreuses et révulières.
Coloration (individu en alcool). En dessus d’un brun violacé clair, irré-
ouhièrement semé de quelques tachetures blanches, plus abondantes sur
la région loréale, la lèvre supérieure, le ph supratympanique et la région
de laine où elles forment deux taches plus volumineuses.
Les membres ont en dessus la même couleur que le tronc, mais les
taches blanches y sont beaucoup plus grandes. Sur le membre antérieur
elles occupent la partie proximale du bras en arrière, la partie antérieure
de lavant-bras et presque entièrement les côtés internes des doigts.
Sur le membre postérieur la cuisse est tachée surtout antérieurement, le
libia en dessous; le tarse, le métatarse et les trois premiers orteils sont
tachés sur leur côté interne.
Inférieurement gris sale, taché de brun sous la gorge.
Provenance : Mirador.
9. BorBOROCOETES QUIXENSIS Espada.
Ben, Catal. of. Batr. salientia, p. 255.
1 individu; localité non indiquée.
Fauwrzze Des BUFONIDÆ. .
10. Buro ryrnonxius L.
Bier., Catal. of Batr. salientia, p. 317.
1 individu provenant de Santo Domingo de los Colorados : 560 mètres;
2 autres individus sans indication de localité (déterminés par M. Moc-
quard ).
Fawize Des HYLIDÆ.
11. Hvca picrurara Blor. ,
Biér., Ann. Nat. Hist., IL, p. 276, pl. XIT, fig. 3 (1899).
1 individu qui présente les dimensions suivantes : longueur totale du
bout du museau à l'anus : 69 millimètres; longueur de la tête du bout
LORIE
du museau au bord postérieur du tympan : 22 millim. 5; largeur de la
tête prise en arrière des orbites : 23 millimètres; longueur de la cuisse :
36 millimètres; longueur de la jambe : 43 millim. 5; longueur du tarse :
28 millimètres.
L'individu en question doit être rapporté à l'espèce décrite par Bou-
lenger dans le tome IIT, année 1899, des Annals of Natural History; il
présente très exactement la curieuse disposition des taches indiquée par la
figure 3 de la planche XIT, mais 1l diffère par plusieurs points de la des-
cription donnée par Boulenger. ;
L’échantillon de Boulenger, unique d’ailleurs, présentait une longueur
totale de 59 millimètres; l'animal rapporté par M. le D" Rivet mesure
69 millimètres; de plus, l’espace interorbitaire, mesuré à son point le plus
étroit, est très notablement supérieur à la largeur de la paupière supé-
rieure.
Enfin un caractère très frappant, et qui est peu indiqué sur la figure
donnée dans les Annales, c’est la saïllie très forte que font les yeux; ceux-ci,
très gros, semblent exorbités et par là même l’espace interorbitaire est
nettement concave,
Ces différences ne tiennent pas au sexe comme on aurait pu le penser,
l'individu en question étant une femelle comme celui qu'a décrit Boulenger.
Cette très belle espèce n’est représentée que par un seul individu; elle
est nouvelle pour les collections du Muséum.
12. Nororrema marsupratTum D. et B.
Biar., Catal. of Batr. sahientia, p.416.
1 individu femelle adulte provenant de Narihuina, altitude 5,800 m.
(déterminé par M. Mocquard); 4 individus, dont 2 très jeunes, provenant
de Rio Bamba.
«
DEscriPTION D'UN NOUVEL ÎsoPODE Du GENRE BRAGA PROVENANT
D’UNE RIVIÈRE DE L'AMÉRIQUE DU SUD,
par Mie Harrier RICHARDSON.
Une nouvelle espèce de Braga fat récemment découverte par M. Émile
Wagner, dans la bouche d’un Poisson d’eau douce. Le spécimen était
accompagné de la note suivante : «Petit Crustacé recueilli dans la bouche
d'un gros Poisson dit Armado ®). Ayant pris cet Armado à la ligne de fond,
(1) Les Poissons que, dans la République Argentine, on désigne sous le nom
d’Armado sont des Silures de grande taille, les Platystomes.
*
L d
as DS
en le retirant de l’eau, plusieurs de ces petits Crustacés s’'échappèrent de
sa bouche, mais je ne pus en capturer qu’un seul. 10 mars 1910. Villa
Lutecia (environs de San Ignacio, Haut Parana).»
Braga fluviatilis nov. sp.
Corps oblong-ovale, environ deux fois et demie plus long que large :
k millim. 5, 10 millim. 5. Couleur jaune, avec des marques de brun
foncé. Surface unie.
Tête aussi large que longue: 2 millimètres, 2 millimètres. Le front
s’ayance en un long et large processus qui s'étend considérablement au
delà des antennes et cache leurs articles
basilaires. Le bord antérieur de ce pro-
cessus s’avance triansulairement, avec sa
pointe aiguë fort inclinée vers le bas. Les
yeux sont noirs, ovales, de moyenne gran-
deur et situés à peu près à 1 millimètre
lun de l’autre; ils sont placés dans les
angles post-latéraux. Les antennes de Îa
première paire sont composées de sept ar-
ticles dont les deux derniers dépassent les
angles post-latéraux de la tête. Les antennes
de la seconde paire, composées de neuf ar-
ticles, atteignent le bord postérieur du pre-
mier segment thoracique.
Le premier segment du thorax est le plus
long, ayant une longueur de 1 millim. 925.
Les six seoments suivants sont subégaux,
chacun d’eux ayant environ une longueur
de o millim. 75. Tous les segments, à
l'exception du premier, sont munis d'étroits
épimères qui s'étendent sur toute la lon-
gueur du bord latéral, les angles post-
latéraux externes de ceux qui appartiennent
au cinquième sewment étant les plus aigus. Fig. 1. — Braga fluviatilis
Le premier seoment de labdomen est (vue dorsale), X 8.
le plus court; il mesure un peu moins de
5 millimètres. Les trois segments suivants sont subégaux, chacun ayant
une longueur de o millim. 5. Le cinquième segment est un peu plus
long, car il mesure environ o millim. 75. Les trois premiers ont les
bords latéraux avancés en processus longs et-aigus dirigés vers le bas
et non visibles en une vue dorsale. Le sixième, ou segment terminal, est
cordiforme, avec lapex saillant en une longue pointe très aiguë qui,
2e: ‘hi a
au sommet, se recourbe vers le bas et apparaît surtout bien en vue laté-
rale; le segment terminal est long de 2 millim. 5 et large à la base de
5 milhmètres. Les uropodes sont plus longs que le sement terminal
de l'abdomen : leur branche interne est ovale et frangée de longs poïls tout
autour; la branche externe est presque deux fois aussi longue que la pré-
cédente et fait une saillie très aiguë à l'extrémité postérieure; son bord
latéral interne est seulement muni de longs poils; son bord externe est
droit, son bord interne arqué. I y a environ quatre ou cinq poils de chaque
côté de la pointe médiane du segment terminal de l'abdomen, sur son côté
postérieur.
Fig. 2. — Braga fluviatilis (vue latérale) X 8.
Les pattes sont toutes préhensiles: leur basie n’est pas munie d'une ca-
rène. Les pléopodes ne sont pas frangés de poils.
M. Emile Wagner n’obtint qu'un seul spécimen, un jeune mâle, qu'il
trouva dans la bouche d’un Poisson d’eau douce (dans le Rio Parana ou
ses affluents, d’après M. le Professeur Bouvier).
On pourra peut-être établir que cette espèce est le mâle de Braga nasuta
Schiædte et Meinert, découvert sur les côtes du Brésil: mais il semble
plus sage de la considérer comme distincte à cause de la forme différente
du front, des antennes plus longues, de la forme un peu différente du
seoment terminal de l’abdomen et de la saillie plus aiguë des angles latéraux
des trois premiers sewments abdominaux. Des trois espèces de ce genre
décrites par Schiædte et Meinert : Braga nasula, B. cichle et B. brasiliensis ,
le mâle n’est pas encore connu. (Le mâle de B. patagonica Schiædie et
Meinert fut découvert, mais non décrit.) La présente espèce est la seule
du genre trouvée en eau douce, quoique B. patagonica ait élé découvert
près de la rivière Rio Negro.
Le type fait partie des collections du Muséum d'histoire naturelle de
Paris (Cat. n° 2158).
as OÙ dd
COLEOPTÈRES GRYPTOPHAGIDES RECUEILLIS AU MEXIQUE
par M. L. Dicusr pans LES vins pu Bousus spaiprtatus Sur,
par M. À. GROUvELLE.
Henoticus brevis nov. Sp:
Oblongo-parallelus, fere brevis, convexus, nitidulus, fulvo-testaceus, pilis
subauratis, brevibus, substratis, densatis vestitus. Clava antennarum oblonpa,
quam longitudinis antennæ triens paulo brevior. Gaput convexiusculum , dense
punctatum. Prothorax antice sat valde, postice parum angustus, apice ar-
cualus et ad extremitates breviter sinuatus, lateribus arcuatus, basi medio
retrorsum arcuatim productus, in maxima latitudine duplo latior quam in maxima
longitudine longior, dense sed minus valide quam caput punctatus ; marginibus
lateralibus præcipue ad basin late subconcavo-explanatis ; lateribus basique te-
mater marpinals, hac utrinque profundo puncto notata; pilis in lateralibus
marpginibus longioribus et crassioribus. Elytra humeris rotundata, 1 et 1/2
tam elongata quam simul lala, in disco dense punclata ; punclis ad latera et
ad apicem sparsioribus et minoribus; pilis præcipue ad latera longioribus el
crassioribus. Long. : 2 millimètres.
Oblong, modérément élargi, environ deux fois un quart plus long que
large dans sa plus grande largeur, convexe, ferrugineux ; tête et prothorax
roux testacé un peu sombre; pubescence flave, un peu dorée, lrès inclinée,
comprenant, sur le disque du prothorax et des élytres, des poils courts et
sur les marges latérales du prothorex et sur la partie basilaire des marges
des élytres des poils plus longs et plus épais; pubescence du prothorax
dessinant devant le milieu de la base, par la convergence de poils plus épais
et un peu plus longs, une ligne pubescente, longitudinale, un peu allongée;
pubescence du disque des ue entremélée sur toute la surface de poils
plus ones, un peu plus concentrés sur deux zones transversales mal défi-
mes, la 1° près de la base, la 9° après le milieu. Antennes dépassant la
base du prothorax, plutôt orêles; 1° article épais, oblong, suballongé,
2° moins épais, subclaviforme, une fois et un tiers plus long que large,
3° encore moins épais, plus d’une fois et demie plus long que large, un peu
plus long que le précédent, 4° subcarré, 5° suballongé, 6° à 8° presque
plus étroits que les précédents, subcarrés; massue suboblongue un peu
plus courte que le tiers de la longueur totale de l'antenne, 1° et 2° arucle
transversaux, le °° un peu plus large que le 1°, le 3° égal aux deux précé-
dents réunis, émoussé à ertrénités Tête environ deux fois plus large que
longue, densément poncluée, lévèrement convexe sur le front, assez
largement subsinuée au bord antérieur ; yeux médiocrement pret.
Muséum. — xvir. )
— 98
Prothorax assez rétréci en avant, faiblement à la base, arrondi sur les côtés,
présentant sa plus grande largeur vers le 1° tiers de la longueur, arqué
au bord antérieur et brièvement sinué aux extrémités, arqué, saillant en
arrière dans le milieu de la base, plus de deux fois plus large dans sa plus
grande largeur que long dans sa plus grande longueur, couvert d’une
ponctuation assez dense, plus fine que celle de la tête; côtés du prothorax
finement rebordés et assez finement denticulés; marges latérales subcon-
caves, larges surtout à la base; angles postérieurs à peine obtus; base fine-
ment rebordée, marquée de chaque côté, contre la marge latérale, d’un
point enfoncé. Écusson très transversal, Targement arrondi au sommet,
éparsement ponctué. Élytres de la largeur du prothorax à la base, assez
largement arrondis aux épaules, arqués et peu dilatés sur les côtés, pré-
sentant leur plus grande largeur vers le 1° tiers de la longueur, assez
brièvement arrondis ensemble au sommet, environ une fois et demie aussi
longs que larges ensemble, couverts d’une ponctuation un peu plus forte
à la base que celle du prothorax, s’atténuant vers le sommet; disque des
élytres présentant vers le 1° tiers de la longueur une large et légère im-
pression partant de la suture et se dirigeant un peu en ayant du calus
huméral; stries suturales presque entières, mieux marquées vers le sommet.
Saillie du 1° segment de l'abdomen entre les hanches postérieures , aiguë,
Métasternum assez densément pointillé. Pattes relativement-robustes.
Cette description est faite sur un exemplaire mâle; chez la femelle, les
antennes atteignent à peu près la base du prothorax.
Mexique. Région montagneuse des environs de Toluca, Sierra de
Tlalpujahua, 2,400 à 2,700 mètres d'altitude (L. Diguet). Plusieurs
exemplaires. Collection du Muséum de Paris.
D’après une comparaison faite au British Museum par M. Gilbert Arrow,
cette espèce est moins allongée que A. compactus Sharp. ( Biol. Cent.-Amer. ,
Col. IE, 1, 1900, p.597 ),et ses poils et sa ponctuation sont beaucoup plus
£
serrés.
Cryptophagus Digueti nov. sp.
Oblongo-elongatus, convexus, nitidulus, ferrugineus, pube flavo-cinerea
in disco brewi, ad latera longriore et crassiore subdense vestitus, aliquibus
pilis longioribus in disco intermixtis. Antennæ subincrassatæ, clava elongata,
2° articulo quam 1° et 5° paulo latiore. Gaput subdepressum, dense punc-
tatum ; oculis vx prominulis, oranis minulissimis. Prothorax suborthogomus,
circuler duplo latior quam longior, dense punctatus ; margine antico arcuato,
brevissime ciliato; anguls anticis oblique calloso-retusis, callo postice haud
dentato-producto, marginis lateralis partem sextam occupante; lateribus mo-
dice arcualis, tenuiter pulvinalo-marginatis, dente laterali in medio sito;
angulis posticis obtusis ; basi medio arcuata, utrinque sinuata, tenuiter mar-
gnaa; pihs pubescenhæ ad angulos posticos multo longioribus. Elytra
= O0 3
1 et 1/2 tam elongata quam simul lata, basi prothorace haud latiora, remo-
tius sed vix validius punctata; punctis ad apicem et ad latera minoribus.
Long. : à millim. 3.
Oblong, un peu plus de deux fois plus long que large dans sa plus
grande largeur, convexe, très peu brillant, ferrugineux, légèrement teinté
de roux sur la tête et le prothorax, couvert d’une pubescence flave-cendrée ,
couchée, dense, peu allongée sur la tête et le prothorax, un peu plus
espacée, entremêlée de quelques poils plus longs, redressés, sur le disque
des élytres, formée sur leurs marges latérales de poils plus longs, un peu
plus épais, redressés; pubescence du prothorax beaucoup plus longue,
redressée sur les marges latérales et surtout vers les angles postérieurs,
dessinant sur le disque par la convergence des poils une ligne longitu-
dinale pubescente. Antennes peu épaisses, dépassant la base du rOBES
rax : 1° article suborbiculaire, 2° oblong, un peu allongé, 3° en-
viron une fois et demie plus long que large, A° et 5° subcarrés, 6°, 7°
et 8°, surtout 6° et 7° un peu plus étroits que les précédents, presque
carrés, 9° et 11° formant une massue lâche, plus longue que le quart
de la longueur totale de l'antenne, à 2° article un peu plus large que
le 1°” et le 3°. Tête environ deux fois plus large que longue, subdéprimée
sur le disque, tronquée au bord antérieur, très densément ponctuée:
labre petit; yeux peu saillants, à petites facettes. Prothorax à peine plus
étroit à la base qu'au sommet, faiblement arqué sur les côtés, environ
deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long, un peu moins
densément ponctué que la tête, mais un peu plus fortement: bord anté-
rieur arqué, brièvement sinué aux extrémités, bordé par une frange de
so'es très courtes; angles antérieurs obliquement tronqués, formant une
callosité peu saillante, ne s’avançant pas en arrière en angle aigu, occupant
environ le 1/6 de la longueur totale du côté: côtés finement rebordés en
bourrelet, denticule latéral placé vers le milieu de la longueur; angles
postérieurs obtus; base arquée en arrière dans le milieu , sinuée de chaque
côté, finement rebordée en bourrelet. Écusson subrectangulaire, presque
deux fois plus large que long, densément ponctué. Élytres de la largeur
du prothorax à la base, arrondis aux épaules, arqués, un peu élargis sur
les côtés, présentant leur plus grande largeur avant le milieu, assez large-
ment arrondis ensemble au sommet, environ une fois et demie plus longs
que larges ensemble dans leur plus grande largeur, couverts d’une ponctua-
tion un peu plus écartée et un peu plus forte à la base que celle du pro
thorax, s’atténuant vers le sommet et sur les marges latérales; stries
suturales marquées au sommet, s’atténuant vers la base et s’effaçcant dans
le premier tiers de la longueur à partir de la base.
Mexique. Région montagneuse des environs de Toluca, Sierra de Tlalpu-
jahua, 2,400 à 9.700 mètres d'altitude (L. Diguet). Un exemplaire,
Collection du Muséum de Paris.
(e
— 100 —
ANTHEROPHAGUS OCHRACEUS Melsh.
Proc. Ac. Phil. , IT, p. 115228 Sharp., Brol. Cent. Amer., Col. vol. IE, 1,
1900, p. 595. — Casey, Journ. New-York Ent. Soc., VIIT, 1900, p. 88.
Var. susnirinus. M. L. Diguet a capturé dans les nids de Bombus ephip-
piatus Say une série d’Antherophagus très voisins, dont deux de l’Anthero-
phagus ochraceus Melsh. , remarquables par la forme plus courte, plus ovale,
les téguments un peu plus brillants, la ponctuation du prothorax et des
élytres, plus fine et moins serrée, la strie marginale de la base du pro-
thorax plus accentuée, ete. L'ensemble de ces caractères ne suffit pas, à
mon avis, pour justifier l'intervention d’un nouveau nom d’espèce; je me
borne donc à rapporter les Antherophagus de M. Diguet à VA. ochraceus
Melsh., sous le nom de variété subnitidus.
Les deux exemplaires différents sont remarquables par leur pubescence
cendrée: peut-être faut-il les rapporter à l’Antherophagus pallidivestis Casey,
Journ. New-York Ent. Soc., VIT, 1900, p. 89.
COLLECTIONS RECUEILLIES
Par M. M. ne Rornscnirn pans L'ArrIQUE ORIENTALE.
COLÉOPTÈRES ÂPHODIUS NOUVEAUX,
par M. Anozr Scnmipr (DE Beruin ).
Aphodius Rothschildi nov. sp.
Brillant, oblong, convexe en dessus, plus ou moins châtain. Tête large,
rétrécie en avant, couverte de points assez serrés ; suture frontale distincte,
dirigée vers le vertex sans tubercules; les joues distinctes, chaperon lépère-
ment tronqué en avant, subsinué au milieu avec les angles arrondis.
Prothorax moins large en avant que la tête, élargi d'avant en arrière
suivant une ligne à peine arquée, côtés rebordés; le rebord latéral se
continue sur les angles postérieurs, qui sont émoussés, mais s’efface ensuite ,
de manière que le milieu de la base reste immarginé; disque finement
ponctué comme la tête, plus densément vers les côtés; devant l’écusson
existe une ligne longitudinale lisse. Écusson lisse, étroit, parallèle dans sa
première moitié. Élytres à côtés parallèles, de la largeur du corselet, pro-
fondément striés, stries peu densément et finement ponctuées: intervalles
peu convexes, ponctués en série de chaque côté. Dessous du corps châtain,
garni de poils, brillant. Plaque métasternale avec un sillon longitudinal.
Jambes postérieures terminées par une couronne de soies inégalement
— 101 —
longues; premier article des tarses plus long que l'éperon, aussi long que
les deux suivants réunis. Long. : 4 millimètres.
1 exemplaire. Filoa-Tehobä (Éthiopie méridionale) én avril; Usambara,
Transvaal.
Cet Aphodius est voisin de VA. hæmaticus Bohem., mais il en diffère en
particulier par son prothorax, qui est uniformément ponctué, et par ses
élytres, qui sont convexes et ponclués en deux séries.
Dans ma collection j'ai cette espèce aussi du Transvaal et de l'Usambara :
sa taille varie de 2 3/4 à 4 millimètres.
Je dédie cette espèce à M. M. de Rothschild, qui l’a découverte au cours
de son fructueux voyage.
A. Lesnei nov. Sp.
Corps suballongé, convexe, parallèle, brillant. Tête noirâtre, chaperon
rougeätre avec les bords échancrés, angles denticulés, ponctuation
rugueuse, suture frontale peu distincte. Prothorax noirätre, avec les côtés
rougeätres, peu densément ponctués, les points étant également distribués :
entre ceux-ci on aperçoit une ponctuätion plis fine. Côtés rebordés ainsi
que les angles postérieurs, qui sont émoussés et arrondis; base sans
rebord. Écusson petit, triangulaire, lisse. Élytres de la largeur du
corselet, noirâtre; sur chaque élytre une grande tache rougeâtre, oblique
allant du calus huméral à la suture, cette tache prolongée jusqu'aux
trois quarts des élytres; stries fines, mais très distinetement ponctuées.
Dessous du corps brillant. Métasternum ponctué sur les côtés, plus
finement et plus éparsement au milieu et offrant en outre des soies
dressées ; plaque métasternale avec un sillon longitudinal. Abdomen sensi-
blement ponctué, orné de soies. Jambes postérieures terminées par une
couronne de soies inégalement longues. Premier article des tarses aussi
long que l’éperon et que les deux articles suivants réunis. Long. : 3 milli-
mètres.
3 exemplaires. Rendilé (Afrique orientale Anglaise), en mai.
Gette espèce offre une assez grande ressemblance avec l'A. adustus Klag par
sa faille et son facies, par sa tête rugueusement ponctuée, par son chaperon
denticulé, par son prothorax peu densément ponctué et par les stries des
élytres. Mais À. adustus a un écusson plus long, parallèle en avant. le pre-
mier article des tarses postérieurs est plus long et les élytres ont une tache
rougeàtre, qui est située avant le sommet et qui n’est pas prolongée
jusqu’au milieu.
Dédié à M. Lesne, Assistant au Muséum de Paris.
— 102 —
ORTHOPTÈRES RECUEILLIS À BAGNOLES-DE-L'ORNE,
par M. Marcoum Burr, D. Sc. (Douvres).
Profitant d’un séjour, au mois de septembre, à Bagnoles-del’Orne,
j'ai pu faire quelques excursions entomologiques aux alentours.
Lors de mes promenades dans ce délicieux pays, j'ai pris plusieurs
espèces d'Orthoptères et je crois devoir en publier la liste, non pas qu'il y
ait quelques espèces rares à signaler, mais dans le but d'augmenter, même
de la manière la plus modeste, nos connaissances sur la distribution des
Orthoptères en France.
Je commence par déclarer que mes recherches ont élé fort peu systéma-
tiques et que plusieurs espèces, assez communes d’ailleurs, ont échappé à
mon observation, la Chelidurella acanthopygia Géné, par exemple, que j'ai
cherchée en vain, quoiqu'elle habite le Nord et les parties montagneuses de la
France; je n'ai pu trouver la Mantis rehpiosa Linn., quoiqu’elle remonte
jusqu'au Havre, où elle a été signalée en grand nombre par Lucas, ni le
Phasme français, Bacillus gallicus Charp., qui n’est pas très rare dans
le Centre.
DERMAPTÈRES.
Forricuza AURICULARIA L.
Le Perce-oreille vulgaire se trouvait souvent dans mon filet, mais rela-
tivement en petit nombre.
Forricuza Lesner Finot.
En fauchant dans les orties à Juvigny et au moulin du Pont-Neuf. Pro-
bablement assez commune dans les vallées.
APTERYGIDA ALBIPENNIS Mer.
Assez commune; je l'ai prise en fauchant à plusieurs endroits, près
de Bagnoles et dans la vallée d’Antoigny.
BLATTES.
Ecrorra Lapponica L.
Assez commune; les mâles étant plus nombreux que les femelles. Des
larves et des nymphes étaient nombreuses sous les feuilles sèches.
Ecrogra zivina Fabr.
Assez rare.
er 189
ACRIDIENS.
Mecosreraus Grossus L.
Nombreux dans les marécages aux bords des étangs d’Antoigny; il est à
remarquer que même le 17 septembre des larves étaient fort nombreuses,
et les exemplaires adultes avaient {ous la peau très tendre, comme s'ils
étaient tout récemment éclos de l’état de nymphe.
Carysocuraon pispar Heyer.
Peu nombreux dans une clairière de bois à Bagnoles.
STENOBOTHRUS LINEATUS Panz.
Quelques exemplaires à Bagnoles.
Omocesrus viripuzus L.
Commun.
STAURODERUS BINOTATUS Charp.
Cette belle espèce, assez rare et localisée d’ailleurs, se trouve en assez
grand nombre dans les bruyères à côté de Bagnoles. Je ne sais pas si elle
a déjà été signalée dans le département de l'Orne, mais c’est probablement
le point le plus septentrional de sa distribution.
STAURODERUS BICOLOR Charp.
Abondant.
STAURODERUS BITUTGULUS L,
Peu nombreux.
STAURODERUS VAGANS Charp.
Peu nombreux.
CHorTippus porsATUs Zett.
Nombreux dans une prairie humide.
CHorRTHIPPUS PARALLELUS Zett.
Abondant.
Caorraippus LonGicornis Latr.
Dans les marais au moulin du Pont-Neuf, près Juvigny. Gette espèce,
qui est excessivement voisine du Ch. parallelus, est assez commune et
répandue dans les lieux marécageux.
= TM —
Terrix BIPUNCTATUS L.
Abondant.
Terrix suruLATUS L.
Moins commune que l'espèce précédente, mais très nombreuse dans les
endroits humides ; Je l'ai trouvée en quantité dans les marais de la vallée
d’Antoigny, où j'ai pu remarquer quelques exemplaires se servant de leurs
ailes, en faisant de petits vols d’un jonc à un autre.
LOCUSTAIRES.
LEPTOPHYES PUNCTATISSIMA Bosc.
. Assez commun.
XIPHIDIUM FUSCUM F.
Une seule larve à l'étang d’Antoionv : commun aux marais, au moulin
O J
du Pont-Neuf.
Locusra viripissimA L.
Très nombreux: sa chanson s'entend pendant toute la journée et les
soirs dans les buissons et sur les arbres.
OLynruosceLis GRiseo-ApTERA De Geer (— Thamnotrizon cinereus L.).
Très abondant partout, dans les bois: sa chanson peut s'entendre le
long de tous les chemins, toute la journée et le soir.
PLATYCLEIS BRACHYPTERA L.
Commun dans les bruyères et les clairières des bois. J’ai pris un mâle aux
ailes et élytres parfaitement développés. Cette variété est assez rare.
PLATYCLEIS SAUSSUREANA Frey.
Assez nombreux à certains endroits, près Bagnoles, dans les clairières
des bois. J'ai remarqué que la chanson de cette espèce rassemble beaucoup
à celle de l'O. griseo-aptera , mais elle est plus basse et plus sourde, pour ainsi
dire, et aussi plus fréquente. [l est difficile d'exprimer les nuances, mais
l'oreille peut bien saisir la différence avec un peu de pratique. La stridu-
lation de l'O. griseo-aptera peut s'exprimer ainsi :
{ss {ss {ss {ss {ss {ss :
celle du P. Saussureana :
{tz2z tzz {zz {zz tzz tzz {2211 2010029
= 005 —
et celle du P. brachyptera :
un. ts M... is is {s.
La stridulation des Platycleis est à coups plus fréquents que celle des
… Olynthoscelis, mais le ton varie avec l'espèce : celle de P. brachyptera est
extrêmement faible, n'étant perceptible que pour les oreilles expéri-
mentées; le ton est plus haut que celui de O. griseo-aptera.
EpuippiGerA viTium Serv.
Cette espèce, la seule Éphippigéride qui remonte au centre de l’'Eur ope,
se trouve ici vers les limites de sa distribution : elle est commune aux
environs de Bagnoles; j'en ai entendu Ja chanson dans le Jardin botanique,
à Rennes: elle se tient dans les buissons, les ajoncs, les marais, ete.; elle
chante le ; jour au plein soleil et aussi vers le soir. Sa str idulation est carac-
téristique du genre; on pourrait l'écrire :
t’dzz t’dzz ;
elle est d’un ton haut, donné à un coup double, la première syllabe cepen-
dant assez faible; la stridulation a un certain ton gratlant qui est bien
caractéristique; je ne saurais la distinguer de celle de ses congénères,
mais elle est bien différente de celle des autres Locustaires. Ces Insectes
sont un peu ventriloques, mais en suivant la chanson avec soin, on
peut saisir le petit musicien; de cette façon Jai pr 15 beaucoup de re |
mais je n'ai pu trouver la femelle; les Éphippigérides ont la particularité
que les femelles peuvent chanter aussi, et qu’ils stridulent avec rage quand
ils sont pris par les doigts et même quand ils sont plongés tout vivants
dans l'alcool.
GRYLLIDES.
Newogius syLvesrtris Fabr. F
Le grillon des bois est excessivement abondant sous les feuilles sèches
dans tous les bois.
GRYLLUS CAMPESTRIS L.
Lorsqu'il fait beau temps, on entend partout la stridulation du
Grillon champêtre, mais ces animaux sont si timides, se réfugiant dans
leurs terriers, qu’il est assez difficile d'en capturer un exemplaire.
— 106 —
CoLLecTIONS REGUEILLIES PAR M. M. De Roruscurzn
DANS L'AFRIQUE ORIENTALE.
Houorrires,
par M. Le D' L. Mecicuar, pe Vienne (Aurricme).
Thamnotettix puellus nov. sp.
Corps petit, élancé. Dessus mat, de coloration grisätre. Vertex arqué
en avant, plus long dans le mileu que sur les côtés, jaunâtre pâle avec
cinq petits points bruns sur le bord du vertex et quatre traits longitudinaux
sur le cou, qui sont reliés en avant lun à l’autre par un trait transversal.
Front allongé, avec d’imperceptibles stries transversales brunes, et, de
chaque côté, sur les tempes, deux petits points bruns. Antennes jaune pâle.
Clypeus, lora et joues sans taches. Pronotum pgrisätre, avec cinq à six
rangs de bandes longitudinales formées par des traits transversaux.
Écusson imperceptiblement tacheté et ponctué. Élytres allongés avec des
nervures jaunes claires bordées de taches et de petits points bruns, de
sorte que des taches arrondies, d’un blanc grisâtre et de grandeur variée,
se montrent dans les cellules. Aïles brun gris avec des nervures foncées.
Poitrine plus ou moins tachetée de brun. Dos de l'abdomen noir. Ventre
jaune pâle, offrant une tache noire transversale à la base du premier seg-
ment. Pattes jaune päle, les cuisses antérieures et intermédiaires avec un
anneau de couleur foncée avant l'extrémité, les postérieures avec quelque$
points noirs à l’apex. Des points noirs à la base des épines des tibias inter-
médiaires et postérieurs.
® Longueur : 3 millimètres.
1 ® recueillie en mai au mont Karoli.
Thamnotettix bipunctatus nov. sp.
Jaune pale. Vertex arrondi, avec deux grands points noirs, qui sont
entourés d’une auréole claire et qui sont situés tout près des yeux. Entre
ceux-ci on rencontre souvent une ligne d’un jaune ferrugineux. Vertex
allongé, jaune ferrugineux, avec d’imperceptibles lignes transversales plus
foncées et avec une ligne claire longitudinale dans le milieu, qui s’élarpit
en arrière en forme de crosse. La moitié inférieure du clypeus noire. Joues,
lora , tempes jaune pâle. Le pronotum jaune grisätre, plus clair sur la
marge antér jeure. Écusson avec de grands tr ne bruns dans les angles
basilaires. Élytres sans dessin, transparents, jaune brunâtre, les nervures
jaunâtre clair, fortement saillantes. La nervure du bord costal jaune pâle.
Aïles jaune pâle, dessous et pattes jaune pâle. Milieu de la poitrine noir.
Mia 57 2
— 107 —
Bord postérieur du dernier segment abdominal © noir au milieu, où 11 pré-
sente une entaille à angle aigu.
® Longueur : 5 millimètres.
Afrique orientale, mont Nyro, Ouganda, mont Loroghi.
Athysanus fasciolatus nov. sp.
Ressemblant à l'Atkysanus striola Fall., mais d’un blanc d'ivoire. Vertex
plus large que long en son milieu, où il est plus long que sur les côlés,
son bord antérieur obtusément arrondi. Surface du vertex convexe, avec une
ligne transversale noire interrompue au milieu, allant d’un œil à l’autre.
À celte ligne transversale est jointe, en arrière, une bande transversale
diffuse, de couleur de rouille, qui est également interrompue au milieu.
Face blanc jaunâtre päle, marqué sur le front de stries transverses jaunes
à peine perceplibles. Clypeus rétréci visiblement au sommet. Au milieu de
la suture loréale, un point noir très petit. Rostre court. Antennes jaune
blanchâtre. Pronotum subsemi-circulaire, blanc jaunâtre en avant, avec plu-
sieurs taches jaunes imperceptibles, en arrière gristre blanc finement strié
tranversalement. Écusson avec un triangle, d’un noir profond , dans chacun
des angles basilaires et caché en partie par la marge postérieure du prono-
tum. Élytres dépassant l'abdomen, hyalins, à nervures fines et jaunätres.
Ailes hyalines, irisées, à nervures jaunâtres. Dos brun, dessous et pattes
blanc jaunûtre.
GG Valvula genitalis triangulaire, laminæ genitales triangulaires allon-
gées, les bords internes ne se joignant pas l’un à l’autre.
® Le bord postérieur du dernier segment abdominal droit. Vagina
dépassant le coleostron, jaunâtre pâle, brun à l'extrémité.
S ® Longueur : 3 à 4 millimètres. Mont Nyro.
Athysanus similis nov. sp.
Très voisin de lAthys. fasciolatus, mais différent par les segments
gémtaux. La ligne transversale noire sur le vertex est plus étroite, el
n'est pas limitée en arrière par une zone jaune ferrugineux. Le front pré-
sente des stries transversales noires, qui sont raccourcies vers le milieu;
sur la suture du clypeus et du front, deux petits points noirs; côtés du
prothorax plus ou moins tachetés. Dessus de l’abdomen brun noir; ventre
en partie orné de macules foncées. Élytres comme chez le fasciolatus.
Pattes jaune pâle, cuisses couvertes de petits points et d'atomes. Tibias
postérieurs avec des stries longitudinales foncées au côté interne, le dernier
article des tarses foncé.
® Marge postérieure du dernier sement abdominal droite, dentelée au
milieu, où se trouve une tache marginale noire.
108 —
Valvula genitalis triangulaire, laminæ genitales allongées, triangu-
laires. Les bords internes divergents.
Longueur du mâle et de la femelle : 3 à 4 millimètres. Harrar.
Allygus triguttatus nov. sp.
Brun jaunâtre marqué de noir. Vertex obtus, arrondi vers le front
noir orné d'un dessin clair, en particulier d’une ligne en forme d’arc au
bord du vertex, ligne qui se trouve réunie au milieu avec un point situé en
arrière; de chaque côté du point, une tache transversale située presque au
milieu du disque; au milieu du cou deux traits longitudinaux parallèles
, de chaque côté, une petite tache. Front brun de poix avec des traits
clairs transversaux et une ligne longitudinale au milieu. Clypeus en carré
allongé, avec un trait noir au milieu. Lora marginée de noir; fossettes
antennaires noires, au-dessus de celles-èi une tache claire. Antennes brunes.
Pronotum deux fois aussi long que le vertex, finement strié en travers,
marqué de points noirs près du bord antérieur et moucheté de noir sur la
moitié postérieure. Écusson i imper ceptiblement taché et offrant deux taches
marginales claires avant l'extrémité. Élytres allongés, avec des nervures,
brunes et de nombreuses petites taches et traits entre celles-ci. Au clavus,
trois points opaques en demi-cercle qui forment trois taches rondes lorsque
les élytres sont fermés. Aïles enfumées avec des nervures brunes. Poitrine
et ventre brun de poix, les bords des segments abdominaux étroitement
bordés de jaune. Guisses marquées de lignes noires; tibias ponctués de
noir, particulièrement les tibias postérieurs. Extrémité des articles tarsaux
brune. Bord postérieur du dernier seoment abdominal échancré en are de
cercle au milieu.
® Longueur : 7 millimètres. Recueillie dans l'Afrique orientale, à Lum-
bawa, en septembre.
Deltocephalus ornatulus nov. sp.
Corps allongé, jaune pâle marqué de brun ferrugineux. Vertex triangu-
lairement saillant, bombé en haut, jaune pâle offrant au bord antérieur un
dessin brun ferrugineux, qui limite trois taches claires arrondies. La tache
médiane est us sur l'extrémité du vertex. Sur le cou, une ligne longitu-
dinale courte et fine ayant de chaque côté une tache presque carrée et légè-
rement brun ferrugineux. Face d’un brun ferrugineux. Pronotum aussi
long que le vertex, arqué en avant, de coloration grisätre, le bord antérieur
Jjaunàtre. Écusson ! jaune päle, offrant de chaque côté, dans l'angle basilaire,
un triangle jaune ferrugineux. Élytres dépassant l'extrémité de l'abdomen,
avec des nervures jaunâtres grêles, les cellules couvertes de petites taches
brun ferrugineux et d’atomes; seulement par places, on aperçoit de
petites taches grisâtres; en particulier sur le clavus, à l'extrémité de la
suture, trois petites taches semi-lunaires formant avec chacune des taches
109 —
opposées de petites taches rondes. Aïles brunâtres. Poitrine et ventre, ainsi
que les pattes, d’un jaune ferrugineux pâle; des points foncés à la base des
épines des tibias postérieurs.
® Longueur : 2,5 millim. Mont Karoli.
Phlepsius quadripunctatus nov. sp.
Corps allongé, rétréci en arrière. Dessus blanc jaunâtre pâle, mat, avec
un dessin jaune ferrugineux. Vertex deux fois aussi large que long au
milieu, arrondi en avant, son bord tranchant, impressionné transversa-
lement en arrière du bord, jaune ferrugimeux, avec quatre points noirs,
savoir : un point de chaque côté, près du bord interne de l'œil, et deux
points sur le bord du vertex, c’est-à-dire au bord supérieur du front. Ges
derniers points sont plus grands et placés plus près l'un de l'autre que les
points du vertex. Front allongé, visiblement rétréci en arrière, jaune pâle,
avec des stries tranversales imperceptibles d'un jaune ferrugineux. Clypeus
plus long que large, rélréci à la base, arrondi en bas. Lora allongées,
semi-lunaires. Antennes jaune pâle. Pronotum avec quatre traits longilu-
dinaux d’un jaune ferrugineux, les traits externes souvent ait
*Écusson marqué de triangles d’un brun ferrugineux aux angles basilaires
et d’une tache carrée qui atteint l'impression DaTRYES Élytres alongés.
Nervures fortes, d’une coloration jaune ferrugineux, cependant déco-
lorées en certains endroits, en sorte qu'il existe deux grandes laches claires
à la marge costale. La première tache marginale a la forme d’un triangle ;
la deuxième, celle d’une demi-lune. Au clavus se trouvent deux nervures
reliées l'une à l’autre par une nervure transversale. De la nervure externe
du clavus partent une ou deux nervures lransverses allant jusqu'à la
sutura clavi. Ailes hyalines. Dessous et pattes sans dessin.
Longueur : 6 millimètres. Recueillis sur le mont Nyro, dans l'Afrique
orientale.
Phlepsius tumidus nov. sp.
Cette espèce appartient au groupe des Phlepsius, qui se distinguent par
le bord peu tranchant du vertex, qui est cependant plus arrondi et qui se
rapproche de celui de PAllygus. Corps d’un jaune ferrugineux, marqué de
noir. Vertex obtusément triangulaire, plus long au milieu que sur les côtés,
convexe vers le haut avec une Hixse médiane courte et profonde sur le cou.
Front presque en ovale allongé, tacheté de noir. Clypeus rétréei à la base,
marqué de taches plus ou moins foncées, ainsi que les lora et les joues.
Pronotum strié transversalement, convexe, marqué de rares taches noires.
Écusson triangulaire, avec une ligne transverse au milieu et, de chaque
côté, un point marginal noir placé avant l'extrémité. Élytres avec de nom-
breuses nervures ds brunes, fines, ramifiées et formant par en-
droits un dessin foncé. Notamment au milieu du clavus se trouve un pareil
— 110 —
dessin foncé de forme triangulaire dont la base est située sur la sutura
clavi, son extrémité dirigée vers l'extrémité de la suture. En outre, 4
existe plusieurs taches noires, dont un petit point en arrière du milieu du
clavus et une grande tache à l'extrémité de celui-ci. Quatre à cinq taches
noires se trouvent sur le bord costal. Aïles d’un blanc laiteux. Pattes d’un
jaune ferrugineux; cuisses tachetées de noir; tibias avec quatre points
noirs ; extrémité des {arses noire.
Longueur : 6 millimètres. Mont Nyro, Afrique orientale,
Phlepsius pallidus nov. sp.
Jaune pâle. Le bord du vertex tranchant par une ligne noire, à laquelle
se Joint une teinte jaune orange diffuse. Tout le reste du corps, en dessus
et en dessous, unicolore. Les élytres sont presque transparents avec des ner-
vures claires, sans nervures transverses ramifiées. Ailes hyalines. Valvula
genitalis triangulaire, laminæ genitales triangulaires, allongées, accolées
l'une à l’autre, brusquement rétrécies à l'extrémité, prolongées vers le
baut en une pointe légèrement recourbée.
S' Longueur : 6-6,5 millim. Mont Nyro, Afrique orientale.
LI
Selenocephalus irroratus nov. sp.
Corps robuste et ramassé, de facies semblable à celui de l'espèce paléarc-
tique Selenocephalus obsoletus Derm. Dessus brun jaunâtre très brillant, à
dessin noir accentué. Tête large, vertex presque trois fois aussi large que
long au milieu, le bord antérieur tranchant, avec un sillon dans lequel se
trouvent les ocelles, (out près du bord des yeux. Face large, tachetée
et striée de noir. Le vertex ainsi que le pronotum, l’écusson et les élytres
densément marqués de nombreux traits et taches; notamment dans les
cellules des élytres, le dessin foncé est très dense, arborisé par places; on
aperçoit seulement au bord de la poitrine, en arrière du milieu, une tache
claire triangulaire et, derrière celle-ci, deux autres petites taches margi-
nales sans dessin. Aïles brun de fumée. Dessous taché de brun; les pattes
fortement tachées de noir; de grands points noirs à la base des épines sur
les tibias postérieurs.
Œ Longueur : 6 millim. Mont Nyro.
Selenocephalus clypeocarinatus nov. Sp.
Tête aussi large que le pronotum. Vertex obtusément triangulaire,
tranchant en avant, offrant au bord antérieur un sillon derrière lequel le
verlex est transversalement impressionné, le bord limité par une fine ligne
noire, qui est élargie et diffuse en arrière. Au-dessous du sillon existe
une ligne transversale noire qui s’élargit sur le front. Disque de celui-ci
marqué de chaque côté de deux à trois lignes transversales plus claires.
L’extrémité du front, rétrécie inférieurement, est brunâtre, Clypeus étroit
”
— 111
à la base, offrant au milieu une carène longitudinale courte distincte, ce
qui différencie particulièrement cette espèce. Les autres parties de la face
d'un jaune pâle. Fossettes antennaires noires. Antennes jaune pâle, Pro-
notum presque aussi long que le vertex au milieu, strié transversalement
et couvert de taches noires. Élytres jaune brun, les nervures fines et
brunes; cellules avec des taches brunes isolées. _ milleu du clavus, à
l'extrémité de la suture, une tache ronde, blanche , opaque. Aïles hyalines
avec des nervures brunâtres, Dessous sans tache. Cuisses et tibias avec des
rangées de points noirs. De grands points noirs à la base des épines sur les
tibias postérieurs.
G' Longueur : 5,5 millim. Afrique orientale, Makanissa, Ouganda,
mont Loroghi.
Idiocerus funereus nov. sp.
Corps court, ramassé. Dessus brun foncé, tacheté de nombreux petits
points et taches opaques. Vertex étroit, arqué, jaune ferrugineux comme
le front, couvert de nombreuses petiles taches brunes et noires, qui sont
plus denses à la partie inférieure du front. Joues, lora et clypeus tachetés
de même. Pronotum marqué de marbrures Hi très accentuées, la co-
loration foncée prédominant. Écusson ! jaune ferrugineux , avec des triangles
foncés dans les angles basilaires et de petites taches foncées et irr érulières
sur le disque. Élytres brun foncé, marqués de nombreux points opaques
blancs plus ou moins étendus disposés presque en rangées. Des points sem-
blables se trouvent également sur le bord costal et sur les nervures. Au
clavus existe, en arrière du milieu, une tache transversale blanche calleuse
qui s’unit à la tache homologue. Sur la corie, à la même hauteur que la
tache dont ïä vient d’être question, existe une deuxième tache transversale.
Membrane enfumée. Ailes enfumées. Dessous tacheté de noir. Ventre noir,
les bords des segments étroitement bordés de blanc. Cuisses noires, leur
extrémité blanche; tibias noirs avec des points blancs, leur base et leur
extrémité d’un blanc jaunâtre; les extrémités des articles des tarses et les
ongles noirs.
Longueur : 4 millimètres. Afrique orientale, mont Karoli. Recueïlli au
mois de mai.
Pediopsis sexpunctata nov. Sp.
Vert , de la formeet de la grandeur de notre P. wrescens Fab. Vertex marqué
de trois points noirs, celui du milieu se trouvant à l'extrémité. Sur le bord
antérieur du pronotum trois points noirs, l’un à l'extrémité du pronotum
qui s’avance en forme de triangle, les autres de chaque côté, derrière l'œil.
Éeusson triangulaire, avec une ligne transversale profonde au milieu, et,
de chaque côté, dans les angles basilaires , un point noir qui touche au bord
postérieur du -pronotum. Élytres verts, les nervures fortes d’un blanc ver-
— 112 —
dâtre, les cellules d’une couleur un peu brünâtre. Ailes hyalines. Dessous
vert, avec un petit point noir sur les côtés, à la partie antérieure de la poi-
trine. Pattes vertes, les tibias antérieurs et intermédiaires jaunâtres.
® Longueur : 4 millimètres. Afrique orientale, Rendilé, mont Karoli.
Recueillie en mai.
Pediopsis æthiopica nov. sp.
Très petite espèce, de couleur blanche et brillante comme de l'argent.
Vertex très étroit, anguleux; front convexe, couvert, comme le vertex, de
pelits points noirs denses. Pronotum avançant en forme de triangle, strié
obliquement en avant jusqu'à l'extrémité, couvert de pelits points denses,
et offrant au milieu une fine ligne longitudinale noire. Yeux rouges. Écusson
triangulaire marqué de mouchetures denses et montrant, de chaque côté,
dans ke angles basilaires une grande tache triangulaire brune, Elytres
blanes, transparents, à nervures blanches, qui portent de gros points
noirs, de même que le bord costal. De nombreux petits points noirs el
js s forment, sur les élytres, trois bandes transversales peu distinctes,
savoir une NU A transversale à la base, une deuxième en avant du milieu,
la troisième en arrière du milieu. Ailes hyalines. Dessus avec des mouche-
tures foncées, dessous plus ou moins tacheté. Pattes blanc jaunâtre ; cuisses
densément je tibias avec des anneaux noirs. Ongles noirs.
® Longueur : 3 millimètres. Éthiopie méridionale, Ouomber.
Agallia harrarensis nov. $p.
Très semblable à l’Agallia venosa Fall. Brun jaunâtre. Sur le vertex deux
grands points noirs, qui sont plus éloignés l'un de l’autre que chacun d’eux
l'est du bord de l'œil. Entre les yeux s'étendent sur le front deux traits
longitudinaux bruns placés parallèlement lun à l’autre. De l'extrémité du
front s'étend, de chaque côté vers le dehors jusqu’à la fosse antennaire, un
trait oblique en angle obtus; en dessous de cette cavité antennaire, dans la
partie inférieure du front , existent deux traits longitudinaux formés par de pe-
Uts points bruns. Entre le point du vertex et le bord interne de lœil se trouve
une lache longitudinale brune. Fosses antennaires noires; antennes brunes.
Pronotum finement strié transversalement, marqué de deux grandes
taches arrondies effacées et par suite indistinctes, dans l'intervalle des-
quelles existe un trait longitudinal raccourci en avant et en arrière; au
bord antérieur une tache semi-circulaire de même coloration, dans l'angle
interne de laquelle se (rouve un point noir. Écusson tr iangulaire avec des
triangles noirs aux angles basilares. Élytres jaune brun, recouvrant
presque l'extrémité de l'abdomen; nervures brunes; trois lignes brunes sur
l'extrémité de la suture; l'extrémité de la suture est bruné et interrompue
en deux endroits. Ailes d’un blanc de lait trouble. Poitrine plus ou moins
RS, Le
foncée. Ventre non tacheté. Pattes brun jaune; cuisses et tibias avec des
anneaux bruns indistincts.
® Longueur : 4 millimètres. Harrar.
Macropsis viridula nov. sp.
Verte. Vertex étroit, cinq fois aussi large que long , de largeur uniforme,
arrondi vers le front. Pronotum nent rayé RO an, Écusson
avec une ligne transversale anguleuse au milieu. Elyires grossièrement
ponctués, moins distinctement ponctués à l'extrémité, hyalins et, comme
les nervures, teintés de vert. Dessous et paltes verts.
® Longueur : 5 millim. 5. Lac Rodolphe.
Poophilus abbreviatus nov. sp.
Semblable au P. terrenus Walk. mais avec le corps plus court et plus
ramassé. Dessus brun, pubescence dense, courte et soyeuse, avec de nom-
breuses taches noires, qui se fondent çà et là en formant de plus grandes
taches. Vertex triangulaire, avancé en pointe, aussi long au milieu que
large à la base entre les yeux. Bord antérieur noir, caréné, avec quatre
pelits points jaunâtres. Dessous brun, à pubescence courte et très dense.
Front aplati longitudinalement au milieu et présentant, de chaque côté,
une rangée de sillons transversaux. Antennes brunes. Élytres courts, dé-
passant un peu l'extrémité de l'abdomen, offrant leur maximum de largeur
au milieu où le bord costal est un peu réfléchi, rétrécis en arrière et en
pointe obluse. Les nervures indistinctes. Ailes brunes. Pattes brunes, les
extrémités des épines des tibias postérieurs et les ongles noirs.
S'& Longueur : 8 millimètres; largeur maxima des élytres : À milli-
mètres. Afrique orientale, Nairobi. Recueillis en août.
Clovia albomarginata nov. sp.
Semblable à l'espèce paléarctique Philœnus spumarius L. pour la taille
et le facies. Dessus couvert d’une pubescence extrêmement courte et soyeuse ,
les nervures des élytres et le bord marginal de ceux-ci plus clairs, presque
d’un blanc jaunâtre. À l'extrémité du clavus un point noir et brillant.
Vertex aussi long que le pronotum, faiblement convexe; bord antérieur à
arête vive; sa région discoïdale offrant une ligne médiane faiblement im-
primée qui se continue aussi sur le pronotum. De chaque côté, une ligne
longitudinale brun foncé s'étend également de l'extrémité du vertex au seu-
tellum. Ocelles situées sur le cou, plus rapprochés entre eux que chacun
d'eux n’est écarté du bord interne de l'œil. Dessous brun foncé offrant de
chaque côté une bande longitudinale jaunâtre commençant à Pextrémité du
front et prolongée en arrière. Front convexe, ovale, jaunâtre, avec des
stries transversales brunes et brun foncé sur la moitié inférieure. Abdomen
Muséum. — xvrr. 9
— 114 —
en dessus et en dessous d’un brun foncé tendant vers le brun de poix.
Pattes brunes.
d' Longueur : 6 etes Recueïlli au Sud du lac Rodolphe.
Dictyophara suturalis nov. sp.
Jaune päle. Tête prolongée en une apophyse conique, courte et un peu
relevée. Vertex triangulaire, pointu, ses bords latéraux carénés, distincte-
ment sinué avant l'extrémité. Surface du vertex avec une carène médiane
distincte. Front allongé, avec trois carènes longitudinales, les latérales
atteignant la suture du elypeus, rapprochées de la médiane; celle-ci pro-
longée sur le clypeus. Yeux bruns, rayés de lignes arquées longitudinales
de coloration foncée. Sur les côtés du pronotum, derrière les yeux, se
trouvent deux carènes longitudinales, et une troisième sur le lobe pectoral
du pronotum. Toutes les carènes de la tête et du thorax sont d’un blanc
clair. Élytres hyalins, transparents, les nervures longitudinales jaunâtres,
brunes à la partie apicale où existent de nombreuses nervures transversales.
En outre, la nervure externe longitudinale et le bord sutural interne du
clavus sont noirs. Aïles hyalines. Dessus et dessous d’un jaune pàle comme
les pattes, les extrémités des tibias antérieurs et intermédiaires et tous les
tarses bruns. Extrémités des épines des tibias postérieurs noires. Tibias
postérieurs armés de quatre épines. Appareil génital du mäle noir.
G' Longueur : 9 millimètres. Afrique orientale, mont Nyro.
Gixius stigmaticalis nov. sp.
Tête, pronotum et écusson d’un brun jaune. Vertex deux fois aussi large
que long, arrondi en avant. Front et clypeus brun jaune sans aucun dessin.
Elytres hyalins à nervures blanches couvertes de granules noirs très fins.
Nervures apicales un peu jaunâtres, à granules noirs plus forts. Nervures
transversales brunes: des points isolés enfumés ou noirs sur les nervures
apicales et dans les bifurcations des nervures longitudinales de la corie-et du
clavus. Le bord costal couvert au bord interne de granules noirs de gros-
seur uniforme, qui ne sont pas plus forts que ceux des nervures longitu-
dinales. Stigma blanc, brun au côté interne. Ailes hyalines. Dessous et
pattes jaune brun. Abdomen d’un brun de poix tirant sur le noir, les bords
des seoments plus clairs.
Longueur : 5 millimètres. Afrique orientale : Makanissa. 1 ©.
Oliarus longipennis nov. sp.
Corps grand, étroit et allongé. Vertex d’un quart plus long que large
à la base, noir entre les yeux, arrondi en avant, noir.en dessus, les bords
latéraux carénés, jaunâtres, offrant au milieu un point jaunâtre. Les impres-
sions frontales antérieures noires. Front aussi long que le elypeus, rétréct
en haut entre les yeux, évalement arrondi vers le bas, plan, les carènes
115 —
latérales peu relevées; carène médiane distincte; dans la partie supérieure
du front un triangle noir prolongé vers le bas sur le clypeus. Suture cly-
péale en forme de @ offrant de chaque côté une tache foncée. Clypeus d’un
jaune ferrugineux ; front plus foncé. Antennes brunes, Rostre dépassant les
hanches postérieures, noir à l'extrémité. Pronotum jaunâtre , noir sous
les yeux. Écusson brun de poix avec des carènes d’un jaune ferrugineux.
Élytres deux fois aussi longs que l'abdomen, dépassant de beaucoup ce-
lui-ci, hyalins à nervures d’un brun de poix, couverts de granules noirs,
mais devenant jaunes en plusieurs points. La nervure du bord sutural est
colorée en jaune en deux endroits. Nervures transversales foncées, bordées
de brun. Stigma en forme de triangle allongé, brun, jaune en avant. Aïles
hyalines, à nervures brunes. Corps brun, les bords des segments plus
clairs. Vagina remarquablement longue, dirigée en ligne droite vers le
bas. Pattes brunes, les cuisses et les tibias avec des lignes longitudinales
foncées.
d'9. Longueur du corps : 6 millimètres ; avec les élytres, 10 millimètres.
Éthiopie méridionale, Kounhi, Tchaffgnani, en avril.
Hysteropterum solidum nov. sp.
Espèce assez grande, de couleur jaune pâle, sans marques foncées sur
le dos. Vertex étroit, quatre à cinq fois aussi large que long dans son mi-
lieu, beaucoup plus court au milieu que sur les côtés, le bord antérieur
droit. Front nettement plus long que large, rectangulaire, non rétréei vers
le haut, plan, avec une carène médiane distincte, qui paraît abrégée vers
le bas. Clypeus caréné au milieu, avec des traits transversaux foncés sur les
côtés. Antennes courtes, leur deuxième article noir à l’extrémité. Sur le
côté de la tête existe un point noir dans l'angle antérieur du front et une
petite tache noire marginale en avant des yeux, ce qui distingue particu-
lièrement cette espèce. Pronotum étroit, avancé en avant en forme de lobe,
peu profondément sinué en arrière. Écusson deux fois aussi long que le
pronotum, plan en dessus, avec des carènes latérales peu distinctes. Les
élytres bombés, leur bord costal fortement incurvé, en forme de cloche,
dirigés vers le bas, non repliés en dedans, tronqués obliquement au bout,
de sorte que l’angle apical fait saillie en arrière. Élytres transparents, n0-
tamment sur les côtés, brillants, unicolores; nervures pas très saïllantes,
mais densément ramifiées ; avant l’extrémité ane ligne courbe distincte, qui
se continue dans la nervure costale. De nombreuses nervures transversales
serrées au bord costal. Aïles absentes. Dessous d’un brun jaune: dos ta-
*cheté de brun. Pattes jaune brunâtre, les cuisses et les tibias en particulier
sur les parties planes finement tachetés de noir. Les extrémités des épines
des tibias postérieurs sont noires.
®. Longueur : 6 millimètres; largeur: 4 millimètres. Afrique orientale,
mont Nyro.
) C
116 —
Platypleura Rothschildi nov. sp.
Très semblable au PL. deusta Thunbg. Corps vert, à dessin noir, revêtu
d'une pubescence grise courte et de poils noirs longs et denses. La tête est
plus étroite que la base du pronotum, le vertex arrondi en avant, non sail-
lant. Les deux ocelles d’un rouge rubis, rapprochés l’un de l’autre, se
trouvent dans une tache transversale noire, de laquelle part une étroite
bande se rendant au bord interne de l'œil. Front convexe, avec un sillon
longitudinal sur la ligne médiane, velu de poils bruns et noirs. Pronotum
saillant en angle obtus sur les côtés; en dessus, sur la ligne médiane, une
bande longitudinale noire comprenant une courte ligne longitudinale claire.
Sillons du pronotum noirs. Écusson avec deux taches noires triangulaires
au milieu du bord antérieur, et, de chaque côté, deux traits longitudinaux
courts, dont l’externe est plus long que l’interne; derrière celui-ci un point
à proximité de la croix scutellaire. Croix scutellaire verte, précédée de deux
points noirs. Abdomen conique, noir, les bords postérieurs ciliés de petits
poils gris argentés; en outre, tout le corps est couvert de longs poils noirs.
Le dernier segment dorsal d’un blanc de craie, noir au milieu, lisse. Sep-
ment génital noir. Élytres marqués de brun, de noir, de gris.et de blanc;
la couleur fondamentale semble être le blanc grisâtre; la base et le clavus
sont d’un brun jaune; une tache carrée blanche se trouve à peu près au
milieu de la cellule subcostale, et une tache blanche plus grande, derrière
l'extrémité du clavus; deux ou trois plus petiles taches blanches sont
éparses au bord marginal; toutes les nervures sont d’un jaune d’ocre; dans
les cellules apicales trois petites taches blanches qui ont l'aspect de points
géminés. Aïles d’un jaune d’ocre, d’un brun foncé seulement à l’extrémité ,
les nervures jaune d’ocre prédominant; champ anal d’un jaune d’ocre, avec
une tache blanche au bord antérieur; tout le bord apical avec un filet
blanc hyalin extrêmement étroit. Dessous brun, ou d’un vert brun sale.
Pattes vert sale, les tarses d’un brun de poix tirant sur le noir. Le bord
postérieur du dernier segment abdominal de la femelle dentelé an milieu.
Longueur du corps : 29 millimètres; envergure : 90 millimètres. Afrique
orientale; lac Rodolphe. Une femelle.
Platypleura argus nov. sp.
Semblable à P. Rothschildè, mais plus petit. Corps, notamment l'ab-
domen, couvert d'une pubescence grise et offrant en outre un petit nombre
de longues soies noires. La couleur grise des élytres est prédominante, la
couleur jaune d’ocre manque totalement et les taches blanches sont très’
petites et faibles. Sur l’écusson on trouve, au lieu du triangle noir, une
marque en forme de V, et dans celle-ci une tache médiane en forme d'ancre.
Le champ anal des ailes n’est pas d’un jaune d’ocre pur; il est coloré en
brun clair en arrière au bord externe. L’abdomen est velu, le bord posté-
Déntis. :
117
rieur de son dernier segment est moins profondément échancré au milieu
que chez l'espèce précédente. Semblable pour le reste à celle-ci.
®. Longueur du corps : 27 millimètres; envergure : 80 millimètres.
Afrique orientale, mont Nyro.
Inymana Bouvieri noOV. Sp.
Jaune pâle. Tête petite, aussi large (yeux compris) que le bord anté-
rieur du pronotum. Front triangulairement convexe, vu de côté, tronqué à
angle obtus, la partie supérieure de l'angle obtus convexe, la partie infé-
rieure presque concave. Un sillon médian étroit sur la moitié supérieure du
front, les côtés de celui-ci avec des sillons transversaux superficiels. Clypeus
triangulaire. Rostre court. he sétiformes, leurs deux premiers ar-
ticles épais et presque d’égale longueur, les cinq autres articles longs,
sétiformes. Pronotum plus large que long, ses côtés parallèles, les angles
postérieurs lobés et saillants, tronqués transversalement, ce qui rend le
bord postérieur plus large que le bord antérieur; de chaque côté, sur
l'espace plan, trois traits bruns dans les sillons du pronotum. Écusson avec
deux traits longitudinaux bruns et courts situés en avant et au milieu ; de
chaque côté un trait longitudinal plus large, triangulaire, brun, inter-
rompu par un signe FH en forme de veine ; deux points bruns en avant
de la saillie cruciforme, qui est légère. Élytres aussi longs que l’abdomen,
byalns, les nervures jaune päle; nervures apicales plus foncées, la ner-
vure marginale interne du clavus noire. Ailes hyalines à nervures brunes.
Abdomen conique, armé à l'extrémité de trois épines dressées, entre les-
quelles se trouve l'anus. Opercule petit, semi-circulaire; épine coxale petite,
mince et recourbée en forme de crochet,
d. Longueur : 18 millimètres; envergure : environ 29 millimètres.
Lesammise, Rendilé, en mars. Un exemplaire.
Nouveaux INSECTES DU HOUILLER DE COMMENTRY,
par M. FervanD Meunier.
AVEC 192 FIGURES.
INTRODUCTION.
Dans des notes antérieures"? et les Nouvelles recherches ©), J'ai fait con-
nailre plusieurs Insectes houillers non décrits par feu Ch. Brongniart, ou
} Bulletin du Muséum d'histoire naturelle, 1907, 1908, 1909, 1910.
? Ann. de paléontologie, L. IV, Paris, 1909.
— 118 —
sur lesquels il était indispensable de donner de plus amples détails. La plu-
part des Articulés examinés dans ce travail n’ont pas fait l’objet d’études de
la part de Brongniart: pour quelques-uns d’entre eux, il était utile de
compléter les descriptions et d'y ajouter un dessin au trait.
Qu'il me soit permis de remercier M. le Professeur Marcellin Boule
d’avoir bien voulu soumettre à mon examen les intéressants et rares fossiles
décrits dans ce mémoire.
DESCRIPTION DES ESPÈCES.
I. Paléodictyoptéres.
Homaloneura similis nov. Sp.
À l'aile antérieure, 11 y a cinq nervures au secteur du radius et trois à
l'aile postérieure. Entre le radius et son secteur on voit quelques nervules
transversales espacées. À peu de disfance de la base de Paile, la médiane,
UT
FD.
ed
Fig. 1. — Restauration de Homaloneura similis Fern. Meun.
qui longe d’abord de très près le radius, est très longuement fourchue. Le
cubitus est fourchu peu après son point de départ; le champ anal, bien
pourvu de nervules, semble être orné de trois nervures (ce dermier carac-
tère devra être vérifié sur de nouveaux spécimens). La réticulation de tout
le champ de laile est bien appréciable.
MS —
Par la suite, ce fossile sera peut-être démembré des Homaloneuru.
Longueur de l'aile : 30 millimètres; largeur : 7 millim. 5.
Collection du Muséum. Un seul spécimen (assez altéré).
Homaloneura Royeri nov. sp.
Par la taille et la morphologie des nervures des ailes, cette espèce s’écarte
des A. Bonneri et H. eleoans.
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CU. 3.
. Fig. 2. — Restauration de laiïle de Homaloneura Royeri Fern. Meun.
La sous-costale se réunit après le milieu du bord costal alaire, le radius
atteint l’apex de cet organe ; à son secteur, partant à quelque distance de
la base de cet organe, s’anastomosent cinq nervures simples. Peu après
son point de départ, la médiane est très longuement fourchue; sa branche
supérieure offre une très longue et très large fourche, l’inférieure est
simple. Le cubilus est représenté par trois nervures simples. Sur le champ
de laile, détruit au bord postérieur, on voit deux nervures simples (il y en
avait vraisemblablement encore une ou deux autres). Tout le champ anal
est orné d’une striation transversale un peu espacée.
Longueur de l'aile : 42 millimètres; largeur : 11 millimètres.
À ne considérer qe? la taille, on peut classer comme suit les diverses
espèces de Homaloneura :
-
Homaloneura Bonmeri Brot. : 43 millimètres ;
H. elegans Brgt. : 35 millimètres;
H. similis nov. sp. : 30 millimètres ;
H. punctata Bret. ; 29 millimètres ;
IT. Joannae Bret. : 22 millimètres;
I. ornata Brgt. : 21 millimètres.
Brongmiart indique parfois la sous-costale comme allant jusqu'à lapex
de l'aile, d’autres fois se terminant un peu au delà du milieu du bord anté-
rieur. Homaloneura Royeri, en l'honneur du Secrétaire de la Société entomo-
logique de France, se range dans ce dernier cas.
120 —
Comme on le sait, Charles Brongniart groupait les Homaloneura parmi
ses Protéphémérides.
Stenodictya pygmæa nov. sp.
Brongniart signale un Sténodictyoptère de ce genre qui devait avoir
environ 5o mullimètres de longueur. À en juger d'après un fragment
incomplet de la base des ailes droites, avec appendices aliformes, le
Fig. 3. — Restauration de Stenodictya pygmeæa Fern. Meun.
Stenodyctia signalé ci-dessus ne devait guère avoir plus de 4o milli-
mètres de longueur et 10 millimètres de largeur. Les appendices
aliformes sont ornés de quatre à cinq nervures (chez le seul type observé).
Sur l’aile antérieure, il est impossible d'indiquer la topographie de la sous-
costale, du radius et de la médiane; le cubitus semble avoir été longue-
ment fourchu; le champ anal est représenté par quatre nervures simples.
À aile postérieure, 1l n'y a que trois nervures, plus distantes qu'à l'aile
antérieure.
Au premier aspect, on est enclin à rapprocher celte espèce de Sieno-
detya minima Brongniart, mais, vu la partie fragmentaire de ce fossile, on
ne peut songer à faire une plus minutieuse comparaison de ces deux
espèces, Sienodictya minima n'étant aussi connu que par des parties d'ailes
incomplètes. C’est en me basant surtout sur la taille de ce Sténodietyoptère
que je me suis décidé à lui donner un nom spécifique.
Longueur de l’appendice aliforme : 8 millimètres:
En Lions
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— 121 —
Longueur visible de l'ade antérieure : 17 millimètres; présumée :
30 millimètres; largeur : 11 millimètres;
Longueur visible de l’aile postérieure : 15 millimètres; largeur : 19 mil-
lim. 5.
Stenodictya grandissima nov. sp.
Par la largeur de l'aile ce Stenodictya se rapproche de S. Oustaleti Bron-
gniart. Il en diffère par la topographie des nervures. La sous-costale se
termine bien au delà du milieu du bord: antérieur alaire. Le radius atteint
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Fig. 4. — Restauration de l'aile de Stenodictya grandissima Fern. Meun.
l'apex de l’aile; à son secteur, dont le point de départ se trouve avant le
milieu du champ de l'organe, aboutissent quatre nervures dont la qua-
trième est assez longuement fourchue; la médiane offre une très longue et
très large fourche dont la branche inférieure est fourchue; la fourche du
cubitus commence à peu de distance de la base de l'aile. Le champ anal
(assez effacé) parait orné de quatre nervures. Tout le champ de l'organe
du vol était pourvu d’un tissu gaufré qui devait être très distinct.
Longueur de l'aile : 85 millimètres; largeur à la base : 24 millimètres;
au milieu : 22 millimètres.
Homoioptera Brongniarti nov. sp.
Par la taille, ce beau fossile se sépare très distinctement des Homoioptera
gigantea Agnus; par la topographie des nervures des ailes, on ne peut le
ranger avec Homoioptera Woodwardi Brongniart. Ce Platyptéride (sensu
Brongniart) semble présenter des caractères intermédiaires entre les Ho-
motoptera et les Becquerellia.
La disposition des nervures est celle des Homoioptera. Toutefois, par la
disposition plus serrée des nervures et l'existence de bandes colorées des
ailes , très appréciables, il se rapproche de Becquerellia Grehanti Brongniart.
D'un autre côté, par les appendices aliformes du prothorax ce Paléo-
dictyoptère se classe irrécusablement parmi les Homoioptera Brongniart.
— 122 —
À la base de l'aile, la sous-costale est assez éloignée du bord anté-
rieur; elle s’en rapproche ensuite insensiblement et se termine au delà de
son milieu. Le radius atteint l’apex de l'organe, son secteur commence
avant le milieu de l'aile et peu après son point de départ il en est assez
écarté; il se compose de cinq nervures : la première est simple, les deuxième,
troisième et quatrième sont fourchues; la cinquième nervure, aussi four-
chue, a sa branche inférieure assez longuement fourchue. À la médiane
s’anastomosent deux nervures dont la première, fourchue, a chacune de ses
Fig. 5. — Restauration de Homoioptera Brongniarti Fern. Meun.
6 P £
branches également fourchue; la deuxième est fourchue avec sa branche
supérieure pourvue d’une fourche; linférieure en a deux. À peu de distance
de la base de l'aile le cubitus est très convexe, puis très larsement fourchu;
la deuxième nervure cubitale est aussi fourchue avec son rameau supérieur
offrant deux fourches; l'inférieure en a une assez courte.
Le champ anal comprend sept nervures assez espacées : la première est
fourchue; la seconde, plus longuement fourchue, a le rameau supérieur
également fourchu; la troisième est fourchue; la quatrième a châcun de ses
rameaux également orné d’une petite fourche; la cinquième, fourchue, a
son rameau supérieur aussi fourchu; les sixième et septième nervures
sont fourchues.
OT Ce
Deux bandes longitudinales colorées, très appréciables, ornent le centre
du champ de l'aile et donnent à ce fossile un facies tout particulier.
On sait que les Becquerellia ont aussi les ailes colorées. Les appendices
aliformes, très remarquables, devaient être ornés de rares nervures.
Longueur de l'aile : 68 millimètres; largeur : 21 millimètres.
Longueur totale des appendices aliformes : 15 millimètres,
Envergure totale de cet Homotoptera : 1 ho millimètres.
Cette espèce est dédiée à feu Ch. Brongniart.
Fabrecia pygmæa nov. gen., NOV. Sp.
Palæocixius Brongniart (1893), pl. 37, fig. 4.
Cet Insecte n’a aucun trait de parenté avec les Homoptères. La photo-
graphie de Brongniart ne permet pas d'apprécier sa nervation. C’est en se
basant sur cette photographie imparfaite que À. Handlirsch, de Vienne, a
considéré que cette aile houillère, de petite taille, doit être classée parmi
ses Protorthoptères. Brongniart, ordinairement si méliculeux, a eu tort de
ne pas donner un dessin restauré de cet intéressant Paléodictyoptère,
Fig. 6. — Restauration de l'aile de Fabrecia pygmæa Fern. Meun.
Sous-costale réunie au bord costal bien avant l'apex de l'aile. Radius se
terminant près de l’apex de l'organe; son secteur, qui commence à quelque
distance de la base de l’aïle, est longuement fourchu. La médiane est four-
chue au point où commence le secteur du radius, son rameau supérieur a
uve fourche un peu plus courte que celle du secteur du radius; linférieure
a aussi une fourche dont le rameau inférieur est lui-même fourchu. Le
cubitus est sinueux et fourchu à l'extrémité; le champ anal est orné de
deux nervures. Le tissu de l'aile est comme gaufré de cellules quadrangu-
fares ou polygonales. Entre le bord costal et la sous-costale, entre cette
dernière et le radius on voit quelques nervules obliques.
Longueur de l'aile : 18 millimètres; largeur : 5 millim. 5.
Laboratoire dé Paléontologie du Muséum. Un seul spécimen (type de
Ch. Brongniart).
Ge nouveau genre est dédié à M. Fabre, l'illustre Entomologiste
français.
Fabrecia minuta nov. Sp.
Pour ne pas compliquer la nomenclature, je range dans ce genre ce
nouveau Paléodictyoptère. I diffère de Fabrecia pygmæa par les caractères
suivan{s : la sous-costale se termine bien avant le milieu du bord costal, le
radius atleint à peu près l’apex de l'organe; à son secteur s’anastomosent
deux nervures simples (il n'y en a qu’une chez Fabrecia pygmæa). La mé-
diane est fourchue un peu avant le point de départ du secteur du radius,
Fig. 7. — Restauration de l'aile de Fabrecia minuta Fern. Meun.
les rameaux supérieur et inférieur sont fourchus. Le cubitus est fourchu
peu après son départ de la base de l'aile; le rameau supérieur offre deux
nervures qui se réunissent, linférieur est simple; le champ anal est occupé
par deux nervures. On est d’abord tenté de considérer ce fossile comme
forme de passage des Paléodictyoptères aux Blattidæ. Un examen plus
approfondi des nervures des ailes montre péremptoirement qu'il doit être
oroupé avec les Paléodictyoptères.
Longueur de l’aile : 18 millimètres; largeur : 5 muillim. 5.
STENONEURA FAYOLI Brongniart.
Cette espèce est bien représentée à Commentry. Je complète la deserip-
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CU. 9. ATLAS.
Fig. 8. — Restauration de l'aile de Stenoneuwra Fayoli ‘Brongniart.
tion de Brongniart en y ajoutant un dessin au trait, l'éminent paléonto-
logiste français s'étant borné à ne donner que des photographies de ces
— 195 —
Insectes. La sous-costale s’anastomose au delà du milieu du bord costal
alaire, le radius est bien éloigné de l’apex de l'aile; son secteur, qui com-
mence à l'extrême base de cet organe, comprend cinq nervures : la première,
fourchue, a le rameau supérieur aussi fourchu; les deuxième, troisième,
quatrième et cinquième nervures sont simples; la médiane est très longue-
ment fourchue; au cubitus s'anastomosent quelques nervures ©. La nervure
anale est assez connexe, le champ anal est pourvu d’un tissu réticulé (1 est
bien appréciable sur les photographies de Brongniart).
Longueur de l'aile postérieure : 37 millimètres; largeur : 10 milli-
mètres.
STENONEURA Maxim Brongniart.
J'ai examiné le type signalé par Brongniart. La taille est un peu infé-
rieure à celle de Stenoneura Fayoli Brongniart. C'est avec raison que cet
auteur dit que les nervures du cham p anal sont peu nombreuses. La sous-
2
costale se réumit au bord costal bien au delà du milieu ©. Le radius est
Fig. 9. — Restauration schématique de l'aile de Stenoneura Maxim Brongniart.
bien éloigné du bord costal. La médiane, fourchue , a son rameau supérieur
également fourchu ; le cubitus est fourchu près de sa base. L’aile était ornée
d’une réticulation transversale analogue à celle de Stenoneura Fayoli Bron-
gniart.
Les documents connus actuellement ne sont pas assez nombreux pour
décrire, dans les moindres détails, la morphologie des Stenoneura robusta,
S. Fayol et S. Maximi Brongniart.
Longueur de l'aile : 35 millimètres; largeur : 8 millimètres (type Bron-
pniart).
9) Il est difficile d’en déterminer le nombre exact avant l'examen de plusieurs
spécimens de cette curieuse forme.
@) Suivant Ch. Brongniart cette nervure paraît manquer. Elle est cependant
visible sur le dessin de S. Maximi.
— 126 —
OEniscura Ficnozt Brongniart.
À la planche 35 de son magistral ouvrage sur les Insectes de Commentry
le savant Paléontologiste français donne la photographie de cette espèce
sans y ajouter une description et un dessin au trait. J'ai observé une em-
preinte représentée par les deux ailes un peu superposées, mais la partie
antérieure de l’une d’elles permet de signaler la topographie des ner-
vures.
Par la taille, notablement plus petite, cette espèce se sépare immédiate-
ment de OËdischia (Sthenaropoda) Fischeri Brongniart. La sous-costale,
assez éloignée du bord costal, s’y anastomose au delà de son milieu; elle
est ornée de quelques nervures obliques, moins espacées à l'extrémité. Au
CL 4)
Fig. 10. — Restauration de l’aile de OEdischia Filholi Brongniart.
premier secteur du radius, assez arqué, aboutissent quatre nervures qui
sont simples ; le second secteur du radius est aussi simple. La partie du
champ postérieur de l'aile est enchevêtrée par l’autre; toutefois la médiane
paraît être formée par trois nervures simples, assez espacées. Le champ
anal était vraisemblablement pauvre en nervures. La même remarque s’ap-
plique aussi à Sthenaropoda Fischeri Brongniart (pl. 35, fig. 6). Ce fossile
présente des caractères alaires très intéressants. La partie antérieure de cet
organe étant seule bien distincte, je le maintiens provisoirement parmi les
Protorthoptères du genre Ocdischia Brongniart.
Longueur de laile postérieure : 33 millimètres; largeur : 8 milli-
mètres. |
La science n’a pas encore dit son dernier mot concernant la nervation
des O. Williamsoni et O. Fischeri. Quant à O. Filholi, 1 s'éloigne assez
notablement de ces deux espèces.
— 127 —
Homalophlebia Trouessarti NOV. sp.
Gette espèce s'écarte de Homalophlebia -Finoti, H. Courtini et H. Perrieri
par la topographie des nervures des ailes. À la base de l'aile, la sous-costale
est bien éloignée de la costale (sur une des deux ailes, on remarque où
elle se termine au bord costal). Le radius atteint l'apex de laile; son
secteur part de la base et longe d’abord de très près cette nervure; il
en est ensuite assez écarté. Ce secteur comprend trois nervures dont la
première est fourchue peu après son point de départ, les branches
supérieure et inférieure sont chacune deux fois fourchues; la deuxième
nervure est longuement fourchue; la troisième simple. Le champ de la
médiane est assez effacé; elle était vraisemblablement fourchue après le
milieu de l’aïle; son rameau supérieur est fourchu, l'inférieur simple.
Chez le type observé, le champ du cubitus est surtout très distinct.
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Fig. 11. — Restauration de l'aile de Homalophlebia Trouessarti Fern. Meun.
À la nervure cubitale, assez sinueuse, s’anastomosent sept nervures :
les deux premières sont simples, la troisième est assez longuement four-
chue, la quatrième l'est plus fortement, la cinquième est fourchue et
chacune de ses branches l’est évalement; la sixième est longuement four-
chue, son rameau supérieur est simple, l’inférieur fourchu; la septième
nervure est très courtement fourchue. Sur le champ anal, assez effacé,
on remarque de rares nervures (trois ou quatre) dont la première est cour-
tement fourchue. |
Par la suite, ce curieux fossile sera peut-être placé dans une nouvelle
coupe générique.
Cet Homalophlebia est dédié à M. le Professeur Trouessart de la Chaire
de Mammalogie au Muséum.
Longueur de lélytre : 37 millimètres; largeur : 9 millim. 5.
Un seul spécimen.
— 128 —
Homalophlebia Couloni nov. sp.
Ce fossile s’écarte des Homalophlebia Courtini, H. Finoti, H. Perrieri et
H. Trouessarti. Je le range parmi les Homalophlebia pour ne pas augmenter
la nomenclature, car il n’est représenté que par un unique spécimen. Le
dessin au trait permettra d'établir les ressemblances et les différences de
ces Protorthoptères avec les autres espèces déjà décrites.
Sous-costale s’anastomosant assez au delà du milieu du bord costal: une
série de petites nervules transversales relient celte nervure au bord anté-
rieur. Radius atteignant l’apex de l'aile; son secteur part un peu avant le
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Fig. 19. — Restauration de l'aile de Homalophlebia Couloni Fern. Meun.
milieu du champ de l'organe et se compose de deux nervures dont la pre-
mière est simple, la deuxième longuement fourchue. À la base de l'aile, à
peu de distance de son point de départ, la médiane est très longuement
fourchue ; à son rameau supérieur s’anastomosent deux nervures ; le rameau
inférieur est simple. Au cubitus, qui part de la médiane non loin de la base
de aile, s'anastomosent trois nervures simples.
Le champ anal esl représenté par quatre nervures (chez le seul spécimen
observé). À Ja base de l'aile la médiane est unie au cubitus par une ner-
vure oblique formant une cellule humérale. Tout le champ de l'aile est
orné d’une réliculation transversale un peu espacée, mais assez dense.
Longueur de l'élytre : 33 millimètres; largeur : 9 millimètres.
Ce Protorthoptère est dédié à M. E. Coulon, du Musée d’Elbeuf.
— 129 —
Péc£cyrones »recurrziis par M. P. Carrié À L’ize Maurics,
par M. En. Lay.
M. P. Carrié a recueilli à l’île Maurice une intéressante collection de
Coquilles dans laquelle les Pélécypodes ©? sont représentés par une cin-
quantaine de formes, dont quelques-unes n’avaient pas encore été signa-
lées de cette localité, notamment WMelina anomioides Rve., Mytilus pictus
Born, Pectunculus nodosus, etc.; l’une d’elles constitue même une espèce
nouvelle : Bornia Carrier.
Osrrea sp. (cf. O. mucrisrrrara Hanley, Conchol. Misc., Ostrea, pl. F,
fig. 3). — Je rapproche de cette espèce une Huitre de contour suborbi-
culaire, plissée sur le bord, ornée de lamelles concentriques et de stries
rayonnantes, à valve supérieure rouge brunâtre, à valve inférieure
blanche.
SeonpyLus zonALIs Lmk., Sowerby, Thes. Conch., 1, p.429, pl. LXXXIX,
fig. Go.
SPONDYLUS PETROSELINUM Chemn., Sowerby, Thes. Conch., 1, p. 419,
pl. LXXXIV, fig. 6-10. — Une valve supérieure roulée correspondant à
ces figures de Sowerby.
SPoNpyLus TENELLUS Reeve, Conch. Îcon., IX, Spondylus, pl. XVIIT,
Big. 67. — Je rapporte, avec doute, à cette forme un petit Spondyle à
valve supérieure d’un rouge clair et à valve inférieure blanche.
Pricatuza spoxpyLoiea Meuschen — P. crssosa Lmk. — P. Ramosa Lmk..
Sowerby, Thes. Conch., I, p. 435, pl. XC, fig. 1-4. — Deux spécimens,
dont l’un, assez plat et de couleur blanche, correspond, par sa forme et sa
sculpture, à la figure 1 de Sowerby, tandis que l’autre, très renflé et coloré
de linéoles jaunâtres, rappelle la figure 3.
Pepum spoxpycoreum Chemn., Sowerby, Thes. Conch., [, p. 438,
pl. XCI, fig. 1-4.
Lima (Grenoines) rexera Chemnitz, Conch. Cab., VIE, p. 354, pl. 68,
fig. 653.
Lima (Ranura) BuzrirEra Deshayes, Catal. Moll. Réunion, p. 30, pl. XXXT,
fig. 9-10. s
G) Les espèces du genre Pecten et les Gastropodes de cette collection ont été
l’objet d’une note de M. A. Bavay, parue dans ce Bulletin (1911, n° 1, p. 32).
Muséum. — xvir. _. 1
— 130 —
La (Manrezzuu) ANGULATA Sow. — L. pasLawica À. Adams et Reeve,
Zool. Voy. «Samarang' »; Moll. ; p. 75, pl. XXI, fig. 6. — M. E. À. Smith
(Rep. «Challenger», Lamellibr., p. 289) réunit le L. basilanica À. Adams
et Reeve, ainsi que le L. orientalis des mêmes auteurs (loc. cit., p. 75,
pl. XXI, fig. 7) au L. angulata Sowerby (Thes. Conch., 1, p. 86, pl. XXII,
fig. 39-ho) et 1l croit pouvoir y rattacher comme variété le L. fasciata
Sowerby [non Linné] (ibid., p. 85, pl. XXI, fie. 15-16).
Prerta semsagirrA [Lk.?] Reeve, Conch. Icon., X, Avicula, pl. XVI,
fig. 64). — Plusieurs coquilles qui, par leur forme et surtout l'existence
de bandes ondulées pourpres, paraissent semblables à l'A. semisap'itta tel
que le décrit Reeve; cette espèce est d’ailleurs citée de l'ile Maurice par
von Martens (ir Môbius, Beitr. Mecresf. Mauritius, Moll., p. 316).
Prerta (Marcarimirera) vucGaris Schum. — Avicura PEerviripis Reeve,
Conch. Icon., X, Avicula, pl. VITE, fig. 20. — Un spécimen qui, par sa
couleur verte, se montre identique à celte espèce de Reeve, rattachée par
M. Jameson (Proc. Zool. Soc. London, 1901, p. 384) au M. vuloaris.
Mauixa axomroipes Reeve, Conch. Icon., XT, Perna, pl. IT, fig. 11. —
Plusieurs coquilles qui n’offrent aucune différence avec des représentants
de cette espèce rapportés par M. Diguet du solfe de Galifornie, seule localité
indiquée par Reeve.
Pinna saacara L., Reeve, Conch. Icon., XT, Pinna, pl. IV, fig. 6.
Myrius picrus Born — arricanus Chemnitz, Conch. Cab., VII, p.160,
pi. 83, fig. 739-741. — Plusieurs échantillons qui correspondent plus
spécialement aux figures 7/0 et 741 données par Chemmitz pour cette
espèce de la Méditerranée et de la côte atlantique d'Afrique.
Lrrmopouus reres Philippi, Abbild. Conch., 1, p. 148, Modiola, pl. T,
fig. 5.
Pecrunourus Livinus Reeve, Conch. Icon., L, Pectunculus, pl. IX, fig. 51.
\
— Un seul individu, que je rattache à celte espèce avec un certain
doute.
Pscruncuzus noposus Reeve, Conch. Icon. , 1, Pectunculus, pl. V, fig. 29.
Lucina (Copaxra) ExasperaTA Reeve, Conch. Icon., VI, Lucina, pl. E,
fig. h.— Cette espèce indo-pacifique est, d’après M. Wm. H. Dall (Synops.
Lucinacea, Proc. U. S. Nat. Mus., XXII, 1901, p. 801), le. véritable
L. tigerina Linné.
Lucrxa (Gopaxia) puncrara L., Reeve, Conch. Icon., VE, Lucina, pl. L:
fig. 2.
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131
Luca (Axopoxria) ovum Reeve, Conch. Icon., VE, Lucina, pl. V, fig. 21.
— Le L. ovum Rve. est unë espèce orientale très probablement identique ,
d’ après Hanley, au L. edentula Linné "”. Beaucoup d'auteurs ont fait aussi
ce L. ovum synonyme du L. globosa Dre : M. H. Lynge (Danish Exped.
Siam, Lamellibr., Mém. Acad. R. Sc. et Lett. Danemark, 7° sér., t. V,
1909, p. 172) vient d'établir que cette espèce de Forskal est tout à fait
différente, étant non pas un Lucina, mais un Diplodonta.
Bornia Carriei nov. sp.
Testa transversa, subirigona , compressa, tenuis, alba sub epidermide
pallide lutescente, æquivaluis, subæquilateralis ; extremitates rotundatæ , pos-
lica paulum brevior; margo ventralis in medio levier sinuatus. Umbones
submediani, prominentes. Valve costellis radiantibus, numerosis, confertis-
simis et strüs incrementi concentricis sculptæ. Cardo in valoa sinistra dente
unico mediano parvo et duobus lateralibus instructus, in valoa dextra dentibus
duobus lateralibus munitus ; lioamentum internum. Tinpressiones musculares
sat conspicuæ; impressio pallu sinu nullo. — Diam. ant.-post. : 10 milli-
mètres; diam. umbono-ventr. : 7 millimètres; crass. : 3 millimètres.
Coquille de contour transverse, un peu triangulaire, comprimée, mince,
blanche sous un épiderme gris jaunâtre pàle, équivalve, faiblement inéqui-
latérale; extrémités arrondies, côté postérieur un peu plus court que
lantérieur; bord ventral lévèrement rentrant au milieu. Sommets saillants,
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Bornia Carriei nov. sp.
1. Valve droite. — 2. Charnière de la valve droite.
3. Charnière de la valve gauche.
presque médians. Valves ornées de très nombreuses petites côtes rayon-
nantes, fines et serrées, croisées par des stries d’accroissement concen-
triques. Charnière comprenant dans la valve gauche une petite dent cen-
) Le L. edentula de Chemnitz et de Reeve est une espèce des Indes occiden-
tales synonyme du L. chrysostoma de Menschen et de Phitippi.
10.
— 132 —
trale et deux dents latérales, dans la valve droite deux dents latérales; un
ligament interne. Impressions des muscles adducteurs assez bien marquées;
ligne d'impression palléale entière.
GCetle coquille, représentée dans la collection de M. Carrié par trois
spécimens, offre la même sculpture que deux espèces australiennes décrites
par M. Ch. Hedley : Bornia radiata (Records Australian Museum, VI,
1905, p. 48, fig. 12) et B. lepida (Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, 1905,
p.43, pl. XXXIT, fig. 22-25); elle en diffère par sa forme moins trans-
verse et plus haute, ce qui lui donne un contour triangulaire rappelant
celui du Pythina Deshayesiana Hinds (Zool. Voy. « Sulphur», Moll., p. 71,
pl. XIX, fig. 8-9).
SGINTILLA AURANTIA Lmk. — GaLEomma mauriTIANum Sowerby, Gen.
Shells, Galeomna, fig. 4-5.
ScixTiLLA Reevet Desh., Sowerby, Thes. Conch., LT, p. 179, pl. 239,
fig. 29-30.
CHAMA IMBRICATA Broderip, Trans. Zool. Soc. London, 1, 1835, p. 304,
pl. 39, fig. 2.
Isocarpra Lamarckr Reeve, Conch. Icon., IT, Isocardia, pl. T, fig. 5.
CarDium BIRADIATUM Brug., Reeve, Conch. Icon., I, Cardium, pl. X,
fig. A9.
Carnium Leucosrowa Born, Reeve, tbid., pl. XIIE, fig. 47.
Carpium macucosum Wood, Reeve, bid., pl. XVI, fig. 76.
Carorun (Henicarnium) memicarium L., Reeve, #bid., pl. VIT, fig. 58.
Carpiun (Crenocarpra) vicror Angas, Proc. Zool. Soc. London, 1872,
p. 612, pl. XLIT, fig. 9.
Caroium (Papyrinea) puccurum Reeve, Conch. Icon. Il, Cardium , pl. XIX ,
fi. 98.
Dosinia misrrio Gmel., Rômer, Monopr, Dosimia, p. 33, pl. VI, fig. 2-3.
Mererrix (CaLuisra) cosrara Chemn., Rômer, Monogr. Venus, 1, p. 62,
pl. XVIIT, fig. 3.
Mererrix (Garvaris) arrinis Gmel., Rômer, #bid., p. 105, pl. XXVIIF,
fig. 3, et var. ivrzara Sow., Rômer, ibid., pl. XXXIIT, fig. 6-7.
Mergrrix (Carvaris) oBLiQuaTA Hanl., Rômer, #bid., p. 107, pl. XXIX,
fig. 1, et pl. XXXIIT, fig. 4-5.
= 435 —
Venus (Gompmina) uvourosa Lmk., Reeve, Conch. Icon., XIV, Venus,
pl. XXV, fig. 126 a-b.
Venus (AnriGoxa) PuerPerA L., Reeve, ibid., pl. IV, fig. 10.
Venus (Cnione) marica L., Reeve, #bid., pl. XXIT, fig. 10h a-c.
Venus (VenrricoLa) roreuma Gould — V. scurpra Desh., Reeve, sbid..
pl. Il, fig. 5.
Tares Desnayest Hanl., Sowerby, Thes. Conch., Il, p. 685. pl. CXLVT,
fig. 34-38.
Larrina oBLonGa L., Reeve, Conch. Icon. , 1, Cypricardia , pl. E, fig. 4 a-b.
SEMELE GRENULATA Sow., Reeve, Conch. Icon., VIT, Amphidesma, pl. 1,
fig. 8.
SEMELE LAMELLOSA Sow., Reeve, 1hid., pl. IT, fig. 16.
Dowax rapa Chemn., Rômer, Mart. u. Chemn. Conch. Cab., 9° éd., Dona-
aide, p. 88, pl. I], fig. 12-17.
Tecra (Teucinezra) vméara L., Rômer, Mart. u. Chemn. Conch. Cab.,
2° éd., Tellmide, p. 16, pl. IT, fig. 8.
Tecra (Tercinezza) sraurezca Lmk., Rômer, #bid., p. 19, pl. VII,
fig. 6-7.
Tezzina ( ArcopaGrA) scoBinaTa L., Rômer, #bid., p. 73, pl. XX, fig. 5-8.
Tecra (AnGuLus) rHomBoiDEs Quoy et Gaimard, Rômer, #bid., p. 144,
pl. XXXI, fig. 14-17.
GasrrocHæNA LAMELLOSA Desh., E. A. Smith, Rep. «Challenger» La-
melhbr., p. 28, pl. VIT, fig. 2-9 b.
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE ,
Par M. Louis GERMAIx.
XXIV
MoLLusQuEs NOUVEAUX DE LA RÉGION pu Tenap ET pE L'EST AFRICAIN.
Les deux premières espèces décrites dans cette note ont été recueillies
par M. le D' Garcrarp, médecin de la Mission Niger-Tehad si bien dirigée
Hi —
par M. le capitaine Tisno. M. le D° GauxLar» a eu soin de faire, au filet fin,
des pêches planktoniques dans les lacs et les mares situés sur la route
suivie par la Mission. Aussi a-t-1l récolté une ample moisson de petits ani-
maux appartenant à de nombreux groupes zoologiques ef renfermant des
espèces nouvelles ou peu connues. C'est, du reste, la première fois qu'un
tel matériel est recueilli dans la région du Tchad.
Le Pisidium ruwenzoriensis Germain a été découvert, par M. Arruaun,
dans les petites rivières qui coulent le long des pentes du Ruwenzori et du
Kilima-N'djaro. Le matériel réuni par M. Arrvaun est considérable; je
compte prochainement publier, à ce sujet, un mémoire définitif où seront
figurées les espèces nouvelles ou litigieuses et où je chercherai à préciser les
affinités de la faune malacologique de cette partie de l'Est africain.
Veronicella Gaïllardi Germain, n0v. sp.
Corps allongé, aussi pointu en avant qu'en arrière, bien bombé sur la
face dorsale, d’un brun rougeätre lépèrement lie de vin en dessus, parsemé
de taches ardoisées plus ou moins foncées et disposées en quatre rangées
symétriquement placées par rapport à la ligne médiane : deux rangées à
droite et deux à gauche, l’une près de la ligne médiane, l’autre sur le
bord externe; en avant et en arrière ces quatre rangées de taches sont con-
fluentes: en dessous, l’animal, bordé tout autour d’une étroite zonule lie ‘
de vin, est uniformément d’un jaune ochracé assez clair avec un plan loco-
moteur plus fortement teinté. Plan locomoteur large de 1 millim. 5, ce qui
ne représente pas le tiers de la largeur totale de l'animal, terminé à en-
viron 1/2 millimètre de l'extrémité postérieure et présentant des stries
transversales fines et très serrées. Tentacules jaunâtres, transparents.
Orilice anal elliptico-ovalaire, à bords irrégulièrement frangés, relative-
ment grand et situé à l'extrémité postérieure gauche du plan locomoteur';
orifice génital femelle très petit situé, à gauche, sensiblement en dessous
du milieu du corps.
Longueur : 18 millimètres; largeur maximum : 5 1/2 millimètres; épais-
seur maximum : 4 1/2 millimètres. |
Corps finement et irrégulièrement chagriné en dessus comme en des-
sous.
Bords du lac Tchad, à Bol | D° Garzzar» |.
Cest la première fois qu’une Véronicelle est signalée dans la région
du lac Tchad. Elle vit sous les Roseaux et les Cotonniers, en compagnie du
Succinea tchadiensis Germain.
Planorbis (Diplodiscus) Tilhoi Germain, n0v. sp.
Coquille petite, très déprimée, presque plane en dessus, légèrement
concave en dessous; spire composée de 5-6 tours convexes à croissance
bé né “
Es
DR — fé —
— 135 —
très lente et parfaitement régulière, séparés par des sutures profondes,
mieux marquées en dessus qu'en dessous; dernier tour médiocre, à peine
plus grand que l’'avant-dernier, sensiblement aussi convexe en dessus qu’en
dessous, lévèrement dilaté à son extrémité et garni, sur toute sa longueur,
d'une carène médiane plus ou moins émoussée mais toujours bien sensible ;
ouverture fortement oblique, descendante, cordiforme-transverse; bords
marginaux très rapprochés, bien convergents, réunis par une faible callo-
sité; péristome mince, tranchant, dépourvu de bourrelet interne.
Diamètre maximum : 4 millim. 5-5 millimètres; diamètre minimum :
h millimètres; épaisseur maximum : 1 millimètre.
Test mince, trèsléver, brillant, transparent, d’un corné verdâtre ou noi-
râtre orné, en dessus, de stries très fines, très obliques, devenant moins
obliques aux environs de l'ouverture, serrées et un peu irrégulières. En
dessous les stries sont plus fines et plus régulières.
Mare de Dungass, 18-20 octobre 1907 [D° Gaizrarn]. Pris dans le filet
à plankton avec de nombreux Pyrgophysa Dautzenberoi Germain.
Mare de Gazaffa, 24 novembre 1907 | D° GarcLarn|.
Étangs de Guidimouni, 3 décembre 1907, dans une eau natronée
[ D' Garzrarn|.
Le lac Tchad, à Bol [| D° Garzrarn|.
Ce Planorbe ne peut être rapproché que du Planorbis Chudeaui Ger-
main (?, dont il se sépare nettement :
Par sa forme beaucoup plus déprimée, moins épaisse; par son ouverture
cordiforme dépourvue de bourrelet interne ® , et par son dernier tour très
nettement caréné en son milieu.
Tandis que, par l'allure de son dernier tour et son bourrelet apertural,
le Planorbis Chudeaui Germain rappelle le Planorbis rotundatus Poiret®,
d'Europe, le Planorbis Tilhoi Germain, par son test mince et léger, son
ouverture dépourvue de bourrelet interne et la carène médiane de son der-
nier. tour, se rapproche du groupe européen du Planorbis vortex Linné!.
Pisidium ruwenzoriense (Germain, n0v. sp.
Coquille de forme générale subtrisone, un peu globuleuse; région anté-
rieure haute, courte, très régulièrement et largement arrondie; région
’
(0) German (Louis), Contributions à la faune malacologique de l'Afrique équa-
toriale: X. Mollusques nouveaux du lac Tchad [Mission R. Cuupeau], Bulletin
Muséum histoire naturelle Paris, XUI, 1907, p. 274, fig. 28.
® Le Planorbis Chudeaui Germain est pourvu d’un bourrelet interne blanc
bien marqué.
%) Pommer (J.-L.-M.), Coquilles fluviatiles et terrestres observées dans le dépar-
tement de l'Aisne et aux environs de Paris; Prodrome ; 1801, p. 93, n° 6.
(M) Lunné, Systema nature, ed. X, 1758, p.770, n° 583 | Helix vortex |.
— 136 —
postérieure une fois et demie aussi longue que l'antérieure, un peu pointue
en arrière; sommets gros, sullants et bien proéminents; ligament faible;
bord supérieur subrectiligne ou à peine convexe dans une direction descen-
dante jusqu’à l'angle postéro-dorsal, qui est peu marqué; bord inférieur
très largement convexe, bien remontant vers la région postérieure.
Charnière montrant, sur la valve droite : une cardinale oblique, très
faible, à peine saillante, et quatre lamelles latérales robustes, très allongées,
les antérieures bien arquées , les postérieures bien plus longues et beaucoup
moins arquées; sur la valve gauche deux cardinales à peine marquées, très
obliques, et deux lamelles latérales médiocrement saillantes, l’antérieure
plus courte que la postérieure.
Impressions musculaires : antérieure bien marquée, subcirculaire; pos-
térieure assez marquée, ovalaire un peu allongée; palléale tout à fait su-
perficielle.
Longueur maximum : 5 müillim. 5; hauteur maximum : 4 millim. 5;
épaisseur maximum : 3 millimètres.
Test corné, jaune clair, transparent, soliäe, peu brillant; stries mé-
diocres, lépèrement indiquées, presque régulières, plus faibles à la région
antérieure. Intérieur des valves d’un blanc pâle lévèrement teinté de jaune
verdâtre.
Ruwenzori, zone inférieure, dans un affluent de la rivière Wimi | Az-
LUAUD |.
Ruwenzori, au pied du rocher Kichuchu, vers 3,000 mètres d'altitude
[AzLvauD |.
Kilima-N'Djaro, zone des forêts, vers 2,200 mètres d'altitude [ Azrvaun].
Cette Pisidie se fait remarquer par les caractères très spéciaux de sa
charnière, qui peuvent se résumer de la manière suivante : charnière carac-
térisée par une réduction considérable des dents cardinales et un allonge-
ment très marqué des lamelles latérales.
Le Pisidium ruwenzoriense Germain ne peut être rapproché que du
Pisidium kenianum Preston, dont il se distingue : par sa taille plus
grande, par sa forme plus allongée avec une région antérieure plus haute,
mieux régulièrement arrondie; par ses sommets très saillants et plus anté-
rieurs; par sa sculpture différente: enfin par les caractères particuliers de
sa charnière.
Les Unioninx DE Map4cascar,
par M. Louis GERyAIN.
Pendant sa dernière campagne à l’île de Madagascar, M. F. Gray, le re-
grellé el dévoué voyageur-naturaliste du Muséum, a recueilli une petite
— 137 —
collection de Mollusques terrestres et fluviatiles renfermant deux espèces
de Pélécypodes appartenant au genre Unio. Cette découverte a une grande
importance. On sait, en effet, que seul Saanzin avait signalé un Unio mada-
gascariensis qui, n'ayant jamais été ni décrit ni figuré, est resté absolument
inconnu (?. Le matériel réuni par F. Gray vient donc prouver, d'une ma-
nière irréfutable cette fois, l'existence d'Unioninx dans la grande île fran-
çaise de l'Océan Indien.
Les affinités de l'Unio Geayi Germain s’établissent, comme je le montre
plus loin, d’une part avec les Lamellidens de la péninsule indoue et, d'autre
part, avec les Nodularia de l'Afrique tropicale. Ainsi cette espèce malgache
montre un nouveau point de contact entre les faune africaine et asiatique
el je crois pouvoir ajouter qu'elle appartient à la faune de l’ancien conti-
nent Indo-Malgache. Ce n'est que plus récemment et, selon toute vraisem-
blance grâce à une connection terrestre mio-pliocène, que les Ætheries ont
essaimé du centre africain vers Madagascar ©. Ainsi se précisent et se mul-
tiplient, à mesure de l'accroissement de nos connaissances, les analogies de
la faune malgache avec celles de l'Inde et de l'Afrique équatoriale.
Unio (Nodularia) Geayi Germain, nov. sp.°.
Phols finis ehét. Greg!
Coquille de forme générale ovalaire-allongée, lévèrement subcunéiforme,
peu ventrue, avec un maximum de convexité postérieur; valves bâillantes
antérieurement; région antérieure arrondie, décurrente à la base; région
postérieure plus de deux fois et demie aussi longue que lantérieure, ter-
minée par un rostre infrabasal d’ailleurs peu développé: crête dorsale
émoussée; bord supérieur subconvexe dans une direction nettement ascen-
dante jusqu’à l'angle postéro-dorsal, qui est peu marqué et à partir duquel
le bord supérieur se continue par le bord postérieur régulièrement descen-
dant-convexe; bord inférieur convexe, subsinueux en son milieu; sommets
pelits, peu proéminents, largement excoriés; ligament antérieur mince,
4) Sçawzin (Victor), Catalogue des Coquilles trouvées aux îles de France, de
Bourbon et de Madagascar; Mémoires Société histoire naturelle Strasbourg, WT,
2° livraison, 1841, p. 8.
Dans ce travail, Seanzix cite encore, d’après De Lamarck | Histoire naturelle des
Animaux sans vertèbres, NT, 1819, p. 73 | l'Unio brevialis de Lamarek, dans les
rivières de l'ile Maurice, et d’après Faserr, l’Unio sinuatus de Lamarck [ibid. ,
1819, VI, p.70 (Unio sinuata)] «comme se trouvant à Saint-Paul, île Bourbon».
Ces indications sont évidemment erronées.
@) German (Louis), Note sur la présence des Ætheria dans les rivières de Ma-
dagascar; Bulletin Muséum histoire naturelle Paris, XUI, 1907, p. 225.
8) Espèce dédiée à M. F. Geay, voyageur naturaliste du Muséum.
— 138 —
peu saillant, long de 7 millimètres; ligament postérieur médiocrement
puissant, d’un bios roux peu brillant, long de 12 millimètres.
Charnière peu développée, montrant, sur la valve droite : deux cardi-
nales courtes, peu élevées, subégales; et une lamelle latérale longue, recti-
ligne , médiocrement saillante, mince et tranchante; sur la valve gauche :
une cardinale très faible, peu élevée, subtriangulaire; et deux lamelles
latérales minces, peu élevées, assez longues, subrectilignes, l'inférieure à
peine plus haute.
Impressions musculaires : postérieures faibles, arrondies; antérieures
fortes, profondes; palléale sensible sur tout le pourtour des valves, mais
peu marquée.
Longueur :: 54 millimètres; hauteur maximum : 30 millimètres, à
18 millimètres des sommets ; longueur de la région antérieure : 4 4 millim. 5 ;
longueur de la région postérieure : 41 millimètres; épaisseur maximum :
17 millimètres. ù
Test léger, mince, fragile, d’un brun assez foncé et médiocrement bril-
lant, plus ou moins fortement excorié près des sommets, orné de stries
assez fines, relativement réoulières. Intérieur des valves garni d’une nacre
bleuâtre peu irisée, plombée sous les sommets.
Les jeunes (pl. TI, fig. 1, 2) ont une région postérieure mieux effilée,
par suite de la forme du bord inférieur, plus subsinueux dans sa région
médiane et mieux relevé vers le rostre. Leur test est plus brillant, orné de
stries d’accroissement disposées avec une assez grande régularité.
Gette très intéressante espèce a été recueillie à Madagascar par le regretté
voyageur naturaliste du Muséum , M. Gray. La localité exacte de la récolte
n’est malheureusement pas indiquée. Get Unio se rapporte-t-il à PÜmo
madagascariensis Sganzin ? I est absolument impossible de le savoir,
cette dernière Nayade n’ayant été ni décrite, ni figurée, Saanzin se conten-
tant de dire : «Cette coquille, que je crois inédite, est de la grandeur de la
mulette littorale; elle est verte et d’une contexture très fragile; elle se
trouve abondamment dans le Mahoupa, rivière située près de Tamatave,
ile de Madagascar.» Dans ces conditions, j'ai cru préférable de nommer et.
de décrire l’Unio recueilli par Gray et de rejeter dans les /ncertae sedis
l'Unio madagascariensis Sganzin.
L’Unio Geayi Germain présente des affinités d’une part avec les espèces
de l’Inde appartenant au sous-senre Lamellidens ® et, d'autre part, avec
G) Sçanzin (Victor), Catalogue des Coquilles trouvées aux îles de France, de
Bourbon et de Madagascar; Mémoires Société histoire naturelle Strasbourg, WI,
9° livraison, 1841, p. 8.
? Genre Lamellidens Simpson, Synopsis of Naïades, Proceed. United States Na-
tional Museum, XXIT, 1900, p. 854.
— 139.—
les espèces africaines de la série des Nodularia. Rapproché des Lamellidens ,
il rappelle, par son test mince et les caractères de sa charnière, les
Unio (Lamellidens) maroinalis de Lamarck , de l'Inde et de Ceylan; Unio
( Lamellidens) Thwaitesi Lea ®, de Ceylan, ete.
Rapproché des espèces africaines, il se place au voisinage immédiat des
Nodularia des régions équatoriales [ Uno (Nodularia) æquatorialis Morelet ” ;
Unio (Nodularia) Gaillardi Germain, etc.] grâce à son test mince et
léger, à la nature de sa nacre © et à la réduction de sa charnière.
Unio (— ?) malgachensis Germain, nov. sp.
PL. LE, fig. 3-4-5. (Grossi cinq fois.)
Coquille d'aspect général siliquiforme-allongé; valves bien tordues à la
région inféro-postérieure; région antérieure très courte, arrondie-décurrente
à la base; région postérieure un peu plus de trois fois aussi longue que
l’'antérieure, subrectangulaire-allongée, arrondie à son extrémité; sommets
très gros, fortement proéminents, incurvés vers la région antérieure; liga-
ment médiocre, peu saillant; bord supérieur subrectiligne, bord inférieur
rectiligne, subsinueux en son milieu, relevé vers son extrémité postérieure;
bords supérieur et inférieur sensiblement parallèles, charnière et impres-
sions musculaires inconnues.
Longueur : 11 millim. 5; hauteur maximum : 4 millim. 3/4 ; épaisseur
maximum : 3 millim. 5.
Test d’un marron jaunâtre clair, presque gris près des sommets, avec
une région postérieure d’un brun plus sombre; stries médiocres, très irré-
gulières.
L’unique échantillon rapporté par M. Gray est un jeune recueilli vivant.
La nécessité de le conserver intact, pour les collections du Muséum d'his-
U) Lawarox (De), Histoire naturelle Animaux sans vertèbres, IV, 1819, p. 79;
(Unio marginalis).
@) Lea (L.), Proceedings Academy of natural sciences of Philadelphia, WA, 1859,
p. 152; Journal Academy of natural sciences of Philadelphia, IN, 1860, p. 246,
pl. XXXVIT, fig. 125; et Observations Genus Unio, VIT, 1860, p. 64, pl. XXXVII,
fig. 125.
6) Morecer (A.), Journal de Conchyliologie, XV, 1885, poBts plu fig. 9
| Unio æquatorius |.
%) German (Louis), Contributions à la faune malacologique de l'Afrique équa-
toriale; XXII, Description de Mollusques nouveaux de l'Afrique équinoxiale; Bul-
letin Muséum hist. natur. Paris, XV, 1909, p. 942, pl. VII, fig. 41 et 42.
6) Cette nacre rappelle un peu, par sa couleur et sa nature, celle des Spatha
du sous-genre Leptospatha.
——. 140 —
toire naturelle, n'a empêché d'étudier sa charnière et ses impressions
musculaires. Par suite, il m'est impossible de décider actuellement à quel
sous-genre il convient de rapporter celte espèce. J'ai cru cependant néces-
saire de décrire et de figurer cet Unio, qui sera certainement retrouvé un
jour, et qui montre que l’île de Mae renferme une faune de Pélécy-
podes fluviatiles plus variée qu'on ne le croyait jusqu'ici.
EXPLICATION DE LA PLANCHE.
Fig. 1-2. — Unio (Nodularia) Geayi Germain.
Exemplaire jeune, en grandeur naturelle.
Fig. 3-4-5. — Unio (—?) malgachensis Germain; X 5.
Fig. 6-7. — Unio (Nodularia) Geayi Germain.
xemplaire adulte, en grandeur naturelle.
MoLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES DE L'ASIE ANTÉRIEURE,
par M. Louis GERMAIN.
3e NOTE ().
LIMACIENS NOUVEAUX DE SYRIE.
Les Limaciens de Syrie et de toute Asie Antérieure sont encore peu
connus et plusieurs des espèces, anciennement décrites d’une manière
insuffisante, n'ayant jamais été retrouvées, restent des plus douteuses. Tel
est le cas, notamment, des Limax phœæniciacus Bourguignat® et Limax
eustrictus Bourguignat ©
Les récoltes de M. H. Gangau-ne Kervize, dont je termine en ce moment
l'étude, renfermaient une belle collection de Limaciens parmi lesquels
trois espèces nouvelles appartenant au genre Agriolimax : V'Agriolimax
Horsti, l'Agriolimax damascensis et V'Agriolimax nisroclypeata. J'ai précé-
demment donné une description préliminaire de la première espèce " :
U) Voir le Bulletin .du Muséum d’histowe naturelle, XVIT, 1911, n°:1, p. 27,
etn° 2, p. 63.
@) Boureuienar (J.-R.), Testacea novissun. Cu. ne Sauzey, Orient, 1852: p. 9,
et Catalogue raisonné Mollusques terr. fluv. Sauley, Orient, 1853, p. 4. À
@ BoureurGnar (J.-R.), Mollusques nouveaux litigieux peu connus , 1666, p- 200,
pl. XXXIL, fig. 1-6 (Krynickillus eustricius ).
G Germain (Louis), Bulletin Muséum hist. natur., XNIL, 1911, p. 28.
Muséum. PI. I.
Les Unionide de Madagascar.
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J'ajouterai seulement à la localité indiquée celle de Berzé, où ce Mollusque
vit sous les pierres, entre 700 et 800 mètres d'altitude [H. Gapeau DE
Kervie]. Je donne ici les diagnoses des deux autres Agriolimax nouveaux :
j'y ai ajouté celles de l'Agriolimax agrestopsis Pollonera et de l’Agriolimax
Pallaryi Pollonera, Limaciens découverts par le frère Louis et communi-
qués à M. CG. Pozcoxrra par M. P. Parrary, d'Oran. Toutes ces espèces
seront figurées et plus complètement décrites dans mon mémoire définitif.
Agriolimax damascensis Germain, n0v. sp.
Animal petit, renflé-ventru en son milieu, atténué en avant, un peu
pointu en arrière: carène courte, très obtuse, seulement visible à la partie
tout à fait postérieure du corps; bouclier ovalaire-allongé, arrondi en ar-
rière, libre en avant, très finement granuleux, long de 6 millimètres,
large de 3 millim. 5; orifice pulmonaire petit, mais très marqué par suite
de l'existence d’une zonule circulaire gris jaunâtre beaucoup plus claire
que le reste du corps, située à la partie subterminale antérieure du bou-
cher; corps châtain, plus foncé vers le milieu du dos, plus pâle sur les
côtés; bouclier châtain clair, jaunâtre en avant, assombri par une grande
quantité de petites taches et de points d’un noir bleuâtre; tête et cou noi-
rätres ; sole étroite, nettement tripartite, large de 2 millimètres, d’un jaune
ochracé, unicolore °).
Longueur : 17-18 millim. 5: largeur : 5 millim. 1/4: hauteur : 5 milli-
mètres (spécimens conservés dans l'alcool).
Sous les pierres, à Djéroud, au Nord-Est de Damas (Syrie) [ H. Gaprau
DE KERVILLE |.
Agriolimax nigroclypeata Germain, nov. sp.
Animal peut, pointu en arrière, arrondi en avant; carène dorsale bien
accusée en arrière; bouclier ovalaire, élargi en arrière, long de 7 milli-
mètres, large de À millim. 1/4, finement granulé, libre en avant sur
presque la moitié de sa longueur; orifice pulmonaire petit, situé vers le
deuxième tiers postérieur du bouclier, entouré d’une zone plus claire, d’un
gris bleuâtre; corps très foncé, noir bleuâtre sur le dos, plus clair sur les
côtés; bouclier également sombre, de même couleur que le reste du corps;
sole tripartite, étroite, large de 2 millimètres, d’un jaune ochracé pâle,
unicolore.
Longueur : 17 millimètres: largeur : 5 millimètres (spécimens conservés
dans l'alcool).
G) Cependant la partie centrale de la sole est légèrement teintée de gris.
— 149 —
Sous les pierres, à Djéroud, au Nord-Est de Damas (Syrie) [H. Gaprau
DE KERVILLE ).
Getle espèce se rapproche de l'Apriolimax berytensis Bourguignat ©), mais
elle s’en distingue nettement par les caractères de son système génital :
ici, notamment, le flagellum est renfermé dans un sac transparent qui
manque entièrement chez l’Agriolimax berytensis Bourguignat.
Agriolimax agrestopsis Pollonera, nov. sp. in litt.
Animal allongé, assez pointu en arrière ; carène courte, obtuse, sauf à
la partie tout à fait terminale où elle est bien indiquée; bouclier ovalaire,
arrondi en avant, arrondi et élargi en arrière, assez finement rugueux;
orifice pulmonaire entouré d’une zone plus claire; corps médiocrement
rugueux mais avec des sillons bien indiqués, d’un jaune terreux maculé
de lignes d’un gris noirâtre irréeulièrement distribuées sur le dos; bou-
chier plus sombre, orné de taches noirâtres irrégulières: sole tripartite,
large de 3 millim. 5, jaune ochracé, unicolore, la partie centrale très
finement granuleuse.
Longueur : 32 millimètres ; longueur de l'extrémité postérieure du
corps à l'extrémité postérieure du bouclier : 19 millimètres; longueur
du bouclier : 13 millimètres (spécimens conservés dans l'alcool).
Gebaït, près de Beyrouth (Syrie).
Agriolimax Pallaryi Pollonera, nov sp., in litt.
Animal allongé, ventru dans la région du bouclier, un peu atténué en
avant, très pointu en arrière; carène dorsale courte, mais bien saillante:
bouclier ovalaire allongé, subtronqué en arrière, long de 12-13 milli-
mètres, finement s#ranuleux (granulations serrées, un peu saillantes) , libre
en avant sur la moitié environ de sa longueur; orifice pulmonaire entouré
d’une zone plus claire ; corps bien rugueux, avec sillons un peu profonds,
d’un jaune ochracé terreux plus clair en avant qu’en arrière, gris bleuâtre
en dessus; bouclier jaunätre, assombri par un très orand nombre de taches
et de points d’un noir bleuâtre; cou et tentacules oculifères bleuâtres; sole
tripartite, large au maximum de 4 millimètres, jaune ochracé, unicolore.
Longueur : 37 millimètres; largeur maximum : 8 millimètres; hau-
teur : o millimètres.
Amchit, dans le Liban (Syrie) [ Frère Louis |.
Gebait, près de Beyrouth (Syrie) [ Frère Louis |.
G) Bourauicnar (J.-R.), Testacea novissim. C1. pe SauLey, Ortent, 1852, p. 10;
et Catalogue rais. Mollusques terrestres fluviatiles Saulcy, Orient, 1853, p.59:
[ Limax Berytensis. |
{
— 143 —
Cette espèce se rapproche de lAgriolimax melanocephalus Kaleniezensko ©,
du Caucase, mais elle s’en sépare par les caractères de son appareil repro-
ducteur. C’est ainsi que l'Agriolimax melanocephalus Kaleniczensko à un
pénis dépourvu de flagellum, tandis que l’Agriohimax Pallaryi Pollonera
possède un pénis muni d’un flagellum aplati à deux branches inégales.
Mozzusques Er BRAGHIOPODES REGUEILLIS EN 1908 par L4 Mission
Béarn pans Les mers pu Norn (Nouverrx-Zemeze, MER DE
Barexrs, Mer Bravone, Océan Gzacrar, Norvicr, Mer pu Non»),
par MM. Pau. Daurzeneerc ET H. Fiscuer.
Les Mollusques de la Mission Bénard nous ont été obliseamment com-
muniqués par M. le Professeur Joubin. Les espèces dont nous publions ci-
dessous une liste préliminaire ont été recueillies à la Nouvelle-Zemble, dans
la mer de Barents, la mer Blanche, l'océan Glacial, en Norvège et dans la
mer du Nord. Elles étaient toutes connues, sauf un Vatica dont nous don-
nons la diagnose et une figure.
Pteropoda.
Ccione LimacINA Phipps. — Mer de Barents.
Liwacwa Hezicina Phipps. — Mer de Barents.
Gasteropoda.
Cyzicuna azBa Brown, var. corricara (Beck) Müller. — Nouveile-
Zemble.
PLeuroroma moproca Jan. — Loc.?
Beca rurricuza Montagu, var. nosicis Môrch. — Nouvelle-Zemble.
BeLa pyramipazts Strôm, var. sEmIPLIGATA G. O. Sars. — Nouvelle-
Zemble.
Beca Sarsr Verrill. — Nouvelle-Zemble.
BeLa grcarinaTA Couth., var. Lævior G. O. Sars. — Loc. ?
ApueTe viripuLa Fabricius. — Mer de Barents.
Nsprunea anriquA Lin. subsp. susanriquaTa Maton et Rackett. — Entrée
de la mer Blanche.
NepruneA BoREALIS Philippi. — Nouvelle-Zemble.
G) Kazenrezensxo in : Bulletin Société impériale naturalistes de Moscou, XXIV,
1851, p.221, pl V, fig. 2 [ Krynichkillus melanocephalus].
— 144 —
NepTunea saTuRA Martyn var. BuLBAcEA Valenciennes. — Nouvelle-Zemble.
Srpno (Turrisipno) rorruosus Reëve. — Mer de Barents.
Buccrnun unparum Lin., var. rLexuosA Jeffreys. — Mer de Barents, mer
Blanche, Norvège.
Buccnum eroëxLanDicum Chemnitz, var. Kogezri Dautz. et H. Fischer —
var. TENEBROSA G. O. Sars (non Hancock). — Nouvelle-Zemble, Norvège.
Buccuum anGuLostu Gray. — Nouvelle-Zemble.
Bucanuu TENUE Gray. — Nouvelle-Zemble.
CocumBeLLa (Asryris) RosAGEA Gould. — Loc.?
Tropnon cLarurATus Linné. — Mer de Barents.
TroPHON CLATHRATUS var. GUNNERI. — Mer de Barents.
Tricuorroris BoREALIS Brod. et Sow. — Loc. ?
Lrrrorina Lirrorea Linné. — Norvège, Flessingue.
Lrrrorna saxariis Olivi, subsp. «rogxLanpica Müller.— Nouvelle-Zemble,
Norvèpe.
LurroriNa oBrusarTa Linné. — Loc. ?
Lacuna vixcra Montagu. — Océan Glacial.
Pussoa mEmBRANAGCEA J. Adams. — Norvège.
Azvania Jerrreyst Waller. — Norvège.
CixcuLa rurGipA Jeffreys. — Norvège.
Vezurina veLuTiNA Müller. — Loc. ?
Narica czausA Brod. et Sow. — Nouvelle-Zemble, mer de Barents. :
Natica tenuistriata nov. sp. — N ouvelle-Zemble.
Natica tenustriata nov. sp.
Testa parum crassa, subglobosa, nitidula, sat late ac pervie umbilicata.
Spira brevis: anfr. superst. (apice eroso) 3 convexi, sutura conspicua
a PT 2
juncli, ultimus. permagnus, transversim crebristriatus et plicis incrementi
irregularibus decussatus.
Apertura semilunaris, marginibus callo adnato junctis. Golumella vix
incrassata. Labrum arcuatum acutum. Operculum corneum.
Color pallide flavus , ferrugineo irregulariter maculatus.
Alt. : 6 millim.; diam. max. : 5 millim. 7. Apertura : 4,9 millim. alta,
3 millim. lata.
. Eumarçarira mezraxa Phipps. — Nouvelle-Zemble,
EumarGaRiTA GRoENLANDIGA (Chemnitz) Schroeter. — Nouvelle-Zemble,
Océan Glacial.
EUMARGARITA GROENLANDICA, Var. LÆ vror Môller. — Nouvelle-Zemble.
EumarGariTA oL1VACEA Brown. — Nouvelle-Zemble. ,
EumarcariTA ciNeREA Couth., var. corne Kiener. — Nouvelle-Zemble.
Macaæropcax 8EzLA Verkrüzen. — Loc. ?
SCISSURELLA (SGHIZOTROCHUS) CRISPATA Flemino. — Norvèxe.
PoxcrurezLA Noacuina Linné. — Norvèpe.
Acuæa TesrupinaLis Muller. — Nouvelle-Zemble.
Acmæa virGiNeA Müller, — Océan Glacual.
Lepera cæca Müller. — Norvère.
Tracuypermon (Borsocarron) RuBER Linné. — Océan Glacial.
Tracaypermox ALBus Linné. — Mer de Barents.
Pelecypoda.
AnomaA epmippium Lainné, var. souamuLza Linné. — Mer de Barents,
Norvège, |
Moxua acuzeara Müller. — Norvège.
Limaruca ezziprica Jeffreys. — Norvège.
Cucamys 1stanpica Müller. — Mer de Barents.
Curamys srriara Müller, — Norvège.
Gucauys sepremranaTa Müller. — Norvèpe.
Caramys (Pazzrozum) éroENLANDIcA Sowerby. — Norvège.
Mymus £puuis Linné. — Océan Glacial.
Mymius gouLis, var. uNcINATA B. D. D. — Norvège.
VozsezLA monioLus Linné. — Mer de Barents, Océan Glacial.
Muséus. — xvir. 11
— 146 —
Mopiozaria LævIGATA Gray. — Nouvelle-Zemble, mer de Barents,
Océan Glacial.
MoptoLariA NIGRA Gray. — Loc.?
Arca (Baravarca) GLAcIALIS Gray. — Mer de Barents.
0
YoLpïELLA Luctpa Lovén. — Norvèpe,
YOLDIELLA INTERMEDIA M. Sars. — Mer de Barents.
ASTARTE SEMISULCATA Leach. — Nouvelle-Zemble.
ASTARTE CREBRICOSTATA Mac Andrew et Forbes. — Mer de Barents.
ASTARTE ELLIPTICA Brown. — Mer de Barents.
Asrarte Banks Leach var. Warmam: Haxcocx. — Nouvelle-Zemble.
KeLLyeLLa miciaris Philippi. — Norvège.
KezLya susorgicuLaris Montagu. — Océan Glacial.
Carpium 1sLANDICUuM Chemnitz. — Nouvelle-Zemble, mer de Barents.
Carpium (CGerasronermA) EbuLE Linné. — Flessingue. |
CarDium (SERRIPES) GROENLANDICUM Chemnitz. — Nouvelle-Zemble.
Liocyma rLucruosa Gould. — Nouvelle-Zemble, |
Tuyastra rLExuosA Montagu. — Nouvelle-Zemble, Norvège.
TayasrRA FERRUGINOSA Forbes. — Norvège.
Mya rruncarA Linné var. uDEvALLENSIS G. O. Sars. — Nouvelle-Zemble,
mer de Barents. |
Saxicava aArcricA Linné. — Nouvelle-Zemble, mer de Barents, océan
Glacial.
SAXICAVA PHOLADIS Linné. — Norvège, océan Glacial.
Macowa cazcarea (Chemnitz) Schroeter. — Nouvelle-Zemble.
Brachiopoda.
RuyNoHoNELLA PSITTACEA (Chemnitz) Gmelin. — Mer de Barents.
Les Hersiers O. DEBEAUrx,
par M. Henri Lecoure.
Le pharmacien militaire Jean-Odon Debeaux, né à Agen en 1826 et
décédé l’an dernier à Toulouse, où il était venu prendre sa retraite (), avait ,
0) D' L. Broxmer, Les Pharmaciens, botanistes. Toulouse, 1910. Nous avons
9 ) ;
puisé de nombreux renseignements biographiques dans cet intéressant travail.
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— 147 —
dès le collège, manifesté une véritable passion pour les sciences naturelles.
Dans sa longue et laborieuse carrière il eut l’occasion de visiter plusieurs
pays éloignés, ce qui lui permit de recueillir à la fois des Plantes et des
Mollusques.
D'abord pharmacien militaire en Algérie pendant plusieurs années, il
revint prendre part à la guerre d'Italie et il obtint ensuite d’être envoyé en
Chine , où il séjourna plusieurs années consécutives.
Les escales qu'il fit à Gibraltar, à Ténériffe , au Gap de Bonne-Espérance,
à Pointe-de-Galles (Ceylan) et enfin à Singapoure ne furent pas infruc-
tueuses pour ce zélé naturaliste. Debeaux fit d’amples récoltes qui lui per-
mirent de constituer plus tard.une collection aussi importante par le nombre
des matériaux rassemblés que par la diversité d’origine des objets recueillis.
Son séjour à Gibraltar fut même assez prolongé pour lui permettre d'établir
les bases d’une publication qui vit le jour beaucoup plus tard, le Synopsis
de la Flore de Gibraltar !.
En Chine, il put se livrer, pendant plusieurs années, à ses recherches de
zoologie et de botanique.
Il réunissait en même temps les matériaux de plusieurs publications
relatives les unes à la faune et à la flore du pays, les autres à l’industrie
locale et à la pharmacie chinoise ©?
À son retour de Chine, il fut successivement détaché à Bordeaux, en
Corse, à Paris, à Perpignan, en Algérie (Oran) , et enfin il vint terminer
sa carrière comme pharmacien principal de l’armée à Toulouse.
Ces divers séjours en France, en Corse et en Algérie furent mis à profit
par O. Debeaux pour compléter ses collections sur la flore de la région mé-
diterranéenne. Son passage en Corse fut surtout marqué par la ue
d un herbier important des Algues vivant sur le littoral de l’île (
À la mort de ce zélé et très distingué naturaliste, survenue # dernier :
à Toulouse, ses enfants M. le D’ Debeaux et M'° " Debeaux pensèrent
avec raison que les collections constituées par leur regretté père ne pou-
vaient être mieux placées qu'au Muséum d'histoire naturelle et ils les offri-
rent à l'établissement, de même d’ailleurs que les matériaux recueillis par
ses fils, MM. Gaston et Marcel Debeaux, dont nous avons noté des noms sur
les étiquettes de l’herbier ©.
() En collaboration avee G. Danrez, 1861.
@) Notice sur la Malacologie de quelques points du littoral chinois, in-8°, 30 p.,
1863.
Description d'espèces nouvelles F” Chang-Haï et du Nord de la Chine, 1864.
Contribution à la Flore de la Chine, 4 fasc. in-8° et 6 planches, 1875-1850.
Essai sur la Pharmacie et la Matière médicale des Chinois, 1865.
® Régions botaniques de l’Arrondissement d'Oran, 1890.
- (9) Énumération des Algues marines du littoral de Bastia, 1873.
6) L'un d’eux a succombé en pleine moisson scientifique à la Côte occidentale
111
— 148 —
Pour ce qui concerne spécialement les Phanérogames, l’herbier Debeaux
reçu au Muséum, ne comprend pas moins de A6 paquets, renfermant en-
viron 4,000 plantes se répartissant de la façon suivante par provenances :
Japon : À paquets (plantes déterminées par O. Debeaux et Franchet);
Chine : 8 paquets (plantes déterminées par O. Debeaux); Indes anglaises :
5 paquets: Tonkin : 3 paquets; Afrique occidentale française : 8 paquets ;
Cap de Bonne-Espérance : 2 paquets; Amérique boréale : 1 paquet; Amé-
rique centrale : À paquets; Colombie et Brésil : 2 paquets.
La Chaire de Cryptogamie a reçu de son côté une soixantaine de petits
paquels contenant des Aloœues, des Champignons, des Muscinées et des
Lichens.
Par cette simple énumération, il est facile de voir que les collections .
Debeaux avaient une réelle importance et que leur introduction dans l’her-
bier du Muséum constitue un appoint notable.
Nous sommes heureux d'adresser nos remerciements aux donateurs,
M. le D' M. Debeaux de Toulouse et M'° A. Debeaux.
CLassrricaTion DES Parurers p’INpo-CnixE,
par M. Le Proresseur O. Beccart, DE FLORENCE.
———
Avant-propos.
M. le Professeur O0. Beccari, de Florence, qui a bien voulu se charger
de l'étude des Palmiers pour la Flore générale de l'Indo-Chine, que nous
publions en ce moment, a déja donné en 1910 dans Webbia (vol. IT,
1910, p. 191) une monographie préliminaire (Palme dell Indochina) qui
est malheureusement encore incomplète, car les matériaux dont nous avons
pu confier l'étude à M. Beccari ne sont pas toujours suffisants.
Dans le but de provoquer des recherches nouvelles et d'intéresser autant
que possible les habitants de notre colonie et les voyageurs à l'étude spé-
ciale des Palmiers et à la récolte d'échantillons botaniques, nous avons prié
M. le Professeur Beccari de vouloir bien établir une clef des genres et des
espèces de Palmiers actuellement connus en Indo Chine.
d'Afrique après avoir, dans de nombreux voyages, considérablement augmenté
les collections de son père, dont il avait la passion pour tout ce qui concerne
les recherches d'histoire naturelle.
G) Les plantes d'Europe et d'Algérie ont été distribuées à d’autres éta-
blissements.
— 119 —
Nous espérons que la publication de ce travail et sa distribution en [ndo-
Chine provoqueront l'envoi de matériaux abondants. M. le Professeur Bec-
cari pourra ainsi terminer une étude que personne plus que lui n’était au-
torisé à entreprendre. Nous le remercions vivement de sa collaboration.
Professeur H, Lecoure.
Clef des Tribus de Palmiers.
A. Fruit à surface lisse ou inégale, jamais recouvert par des écailles 1im-
briquées.
a. Feuilles penninervées, pennatipartites ou pennées.
a. Sepgmen{s des feuilles à préfoliaison réduplicative (avec les deux moi-
liés réfléchies en bas et se touchant par leurs faces inférieures et avec la côte
ou nervure médiane saillante sur la face supérieure ©).
* Spadices monoïques, avec toutes les fleurs ou seulement une partie
disposées sur les branches, le plus souvent en glomérules de 3, avec une
fleur femelle entre deux mâles.
+ Fleurs femelles avec un ovaire formé par la soudure de 3 carpelles,
3—loculaire, ou 1-2-loculaire par avortement. Fruit avec 1-3 graines;
endocarpe fibreux, membraneux ou subligneux. I. ARÉCÉES.
+ + Fleurs femelles avec un ovaire ovoide, 3-loculaire (rarement 4-7-
loculaire). Fruit avec 1-3 graines (rarement avec 4-7), à noyaux (endo-
carpe) osseux, marqué par aulant de trous sur sa périphérie qu’il y a de
loges, ces trous correspondant à la place occupée par l'embryon.
IT. COCOINÉES-
** Spadices monoïques ; rameaux portant en haut les fleurs mâles en
chatons, et en bas un capitule de fleurs femelles. Fleurs mâles avec un
périanthe de six pièces. Fleurs femelles avec un périanthe rudimentaire.
Ovaire à un seul carpelle avec le stigmate creusé d’un sillon ; un seul ovule.
Fruits formant un grand syncarpe sphérique. IIL NEPACÉES.
B. Segments à préfoliaison induplicative (avec les deux moitiés reployées
en haut et se touchant par leurs faces supérieures) et avec la côte ou ner-
vure médiane proéminente sur la face inférieure. Spadices dioïques. Fleurs
mâles très différentes des femelles. Fleurs femelles avec trois carpelles
G) Dans les feuilles penninervées, non ou partiellement divisées, chaque ner-
vure primaire (côte) supérieure correspond à la nervure médiane d’un seg-
ment.
et
distincts. Fruit à mésocarpe charnu et endocarpe membraneux. Graine
avec un profond sillon du côté du raphé. IV. PHŒNICÉES.
b. Feuilles à nervures rayonnantes du sommet du Eoe- — de . Pur
la plus basse de son rachis, digitées ou en éventail.
a. Fleurs le plus souvent hermaphrodites, plus rarement dioïques ou
polygames; en tout cas mâles el femelles, presque conformes, solitaires ou
en glomérules sur l'axe du spadice ou sur ses branches. Fruit petit ou mé-
diocre, drupacé. V. CORYPHÉES.
B. Spadices dioïques. Fleurs mèles petites, très rapprochées sur des
branches en forme de chatons. Fleurs femelles très différentes et bien plus
grandes que les mâles, en petit nombre sur des spadices simples.
VI. BORASSINÉES,.
SUBTRIB. Euborassinées.
B. Fruit recouvert par des écailles épineuses. Plantes plus ou moins épi-
neuses. VIT. LÉPIDOCARYÉES.
Clef générique des tribus.
I. ARÉCÉES.
- À. Fleurs femelles à pétales imbriqués en bas et terminés par une petite
pointe valvaire. Feuilles entières et penninervées, pinnatifides ou pennées,
à sepments allongés, acuminés ou terminés par des dents aiguës à la termi-
naison de chaque nervure ou côte primaire. Fruit formé par le développe-
ment d’une seule loge de l'ovaire. Spathes extéri ieures complètes et rat
au moment de la floraison.
a Plantes tout à fait dépourvues d’épines. Graine dressée, attachée à la
base de la cavité endocarpienne. Fruit surmonté par les restes du style
(dans l’axe du fruit). SusTRIB. Euarécées.
a. Spadices simples ou rameux avec branches (parfois très raccourcies)
portant, en bas, quelques fleurs femelles volumineuses et de nombreuses
FEES fleurs, seulement mâles, en haut. Fleurs mâles avec 3-6 étamines.
1. ARECA.
B. Spadices simples ou rameux avec branches couvertes de la base au
sommet par des fleurs rapprochées en glomérules de trois, dont la centrale
est femelle et les latérales sont mäles. Fleurs mâles avec étamines nom-
breuses. 9, PINANGA.
b. Plantes couvertes d’épines sur plusieurs de leurs organes. Fruit avec
— 151 —
les restes du style plus ou moins excentriques (non dans l’axe du fruit).
Graine attachée le long de la paroi de la cavité endocarpienne.
SUBTRIB. Oncospermées.
. .
Arbres élancés. Feuilles à segments acuminés. 3. ONCOSPERMA.
B. Feuilles à segments cunéiformes, subtriangulaires, rhomboïdaux ou
même linéaires, mais toujours rongés au sommet ou dentelés sur les bords.
Spadices avec plusieurs spathes persistantes. Fleurs femelles à corolle d’une
seule pièce en bas et divisée en 3 lobes valvaires en haut. Ovaire à trois
loges; fruit symétrique à 5 graines, ou par avortement à 1—2 seulement.
. SUBTRIB. Caryotinées.
a«. Feuilles simplement pennées, mais souvent avec les rudiments d’une
seconde division en bas; seoments cunéiformes à la base, rongés ou den-
telés au sommet. Spadices en général dioïques, plus rarement portant en
bas des fleurs femelles et en haut des mâles. Graine à albumen homogène.
a. Spadices avec de nombreux petits rameaux portant les fleurs et for-
mant avec leur ensemble une panicule dense. 4. WALLICHIA.
B. Spadices simples ou très peu rameux et à branches florifères filiformes.
Plantes grêles à tige sarmenteuse. 5. DIDYMOSPERMA.
b. Feuilles simplement pennées, à sewments linéaires ou oblonps, plus
ou moins dentelés sur les bords et rongés au sommet, souvent avec des
- oreïllettes à la base. Spadices avec plusieurs branches allongées couvertes
de fleurs en glomérules de 3, dont 2 mäles précoces latérales, et une cen-
trale femelle ne se développant que longtemps après la chute des mâles.
Fruit avec 3 graines à albumen homogène, 6. ARENGA.
c. Feuilles deux ou trois fois pennées , à segments asymétriques, subtri-
angulaires à base aiguë cunéiforme et avec le bord supérieur denté ou
rongé. Fruit avec 1-2 graines; albumen ruminé. 5. CARYOTA.
II. COCOINÉES.
8. COCOS.
III. NIPACÉES.
9, NIPA,
IV. PHŒNICÉES,
10. PHŒNIX.
Ÿ. CORYPHIÉES.
À. Ovaire formé par trois carpelles complètement soudés en un seul
corps; style terminal en forme de cône subulé. Fruit sphérique. Graine à
— 152 — F
albumen homogène. (Très grands arbres, fructifiant une seule fois. Feuilles |
en éventail à pétiole épineux.) 11. CORYPHA.
B. Ovaire composé de trois carpelles libres, un seul ou 2-3 se transfor-
mant en fruit.
a. Fleurs hermaphrodites; corolle à pétales valvaires, plus ou moins
libres, ou soudés en bas en un tube avec les filets des étamines.
4. Arbres en général très grands. Feuilles en éventail, avec la lame
entière en bas et plus ou moins profondément découpée, sur la périphérie,
en lobes rayonnants: ceux-ci bifides ou bidentés à leur tour; péiole plus
ou moins épineux sur les bords. Fleurs à corolle de trois pétales valvaires,
à peine unis à leur base; étamines à filets brièvement unis entre eux à la
base de la corolle. 12. LIVISTONA.
B. Plantes petites, à tige grêle ou très courte, parfois traçante. Feuilles
digitées ou en éventail, à segments libres jusqu’au sommet du pétiole, parfois
flabelliformes et entières, mais toujours avec des lobes courts, bidentés à la
terminaison de chaque nervure principale inférieure. Pétiole plus ou
moins épineux sur les bords. Corolle plus ou moins tubuleuse en bas, avec
les étamines à filets libres seulement à sa gorge. 13. LICUALA.
b. Fleurs dioïques presque égales à l’extérieure. Corolle tubuleuse, ter-
minée par trois dents. Fleurs mâles à filets entièrement soudés le long du
tube de la corolle. Fleurs à divisions finement dentées en scie sur les bords
et sur les nervures principales; pétiole sans épines, mais très finement
tuberculeux sur les bords. 1. RHAPIS.
VI. BORASSINÉES.
15. BORASSUS.
VII. LÉPIDOCARYÉES.
À. Plantes non grimpantes.
a. Plantes robustes, buissonnantes, ne formant pas de tige hors de terre.
16. ZALACCA.
b. Palmier très grêle. 17. ZALACCELLA.
c. Plantes arborescentes à tige très forte.
a«. Plantes monocarpiques. Spadice terminal, orand, très branchu.
Fleurs et © en chatons très épais. Fruit globuleux, assez gros.
18. METROXYLON.
B. Plantes polycarpiques. Spadices nombreux à laisselle des feuilles
153 —
(interfrondales), grêles, pendants, rameux. Fleurs Œ'et © en chatons
allongés très grêles. Fruit très petit. 19. PIGAFETTA.
B. Lianes épineuses à tige gréle, allongée et flexible (par exception
courte et dressée dans quelques Calamus ).
a. Spadices dioïques, mäles et femelles très peu différents. Fleurs
réunies en petits épis à l’aisselle des bractées (spathelles) distiques, larges
et concaves, formant par leur ensemble de longues queues ou FAT
lâches. Plantes monocarpiques. Feuilles à segments acuminés.
20. PLECTOCOMIA.
b. Spadices ne différant pas dans les deux sexes ( monoïques?). Fleurs
mâles et femelles placées à l’aisselle de bractées très rapprochées sur des
branches en forme de chatons cylindriques allongés. Segments des feuilles
plus ou moins dentés ou rong'és au sommet et à nervures rayonnantes dès
la base. Plantes monocarpiques. 91. KORTHALSIA.
c. Spadices dioïques, assez différents dans les deux sexes. Fleurs sur des
rameaux allongés avec des bractées (spathelles) le plus souvent en forme
d’entonnoir ou cylindriques.
«. Lianes épineuses, monocarpiques. Fruit couvert d’écailles très petites
et très nombreuses, arrangées en un grand nombre de séries longitudinales
(Orthostichæ). 29, PLECTOCOMIOPSIS.
B. Lianes épineuses, fructifiant plusieurs fois (polycarpiques). Fruit
couvert d'écailles arrangées en un grand nombre, défini (12-27), de séries
longitudinales.
* Spadices raccourcis à spathes concaves en forme de pirogue; la spathe
extérieure amincie en un bec au sommet enveloppant entièrement toutes les
autres et couverte d’épines droites acuminées (jamais de crochets re-
courbés); spathes intérieures tombant plus ou moins vite après la floraison.
23. DÆMONOROPS.
(Secr. Cymhospatha.)
e
Jusqu'à présent on ne connait pas, de l’Indo-Chine, de Dæmonorops
de la section Piptospatha, distincte par les spadices avec spathes à la fin
caduques et ouvertes, mais d’abord cylindriques, dont l'extérieure ne
couvre pas entièrement les intérieures.
Spadices allongés à spathes primaires tubuleuses, persistantes, parfois
fendues et ouvertes dans la partie supérieure après la floraison. Spathes
des branches florifères raccourcies et en forme d’entonnoir.
| 24, CALAMUS.
— 154 —
Clef spécifique des genres.
1. ARECA Linn.
A. Fleurs mâles avec six étamines.
a. Arbre à tige élancée, de plusieurs mètres de hauteur et de 15-
°0 em. de diamètre. Fruit ovoïde, long de 5-6 cm., large de 3,5 cm.-
,5 em. Graine globuleuse. À. carecau L.
b. Plante de quelques mètres de hauteur seulement, à tige grêle de
9—b centimètres de diamètre. Fruit... À. Laosensis Becc.
B. Fleurs mâles avec trois étamines. Plante de quelques mètres de
hauteur seulement, à tige grêle. Fruit ellipsoïde, également aminei aux
deux bouts, long de 3-4 cm., large de 13-15 mm. Graine conique.
À. rriANDrA Roxb.
A PINANGA Blume.
À. Feuilles à segments acuminés en faucille au sommet, parcourus par
5-7 nervures principales ou côtes-spadices simples, ou seulement à deux
branches. Fleurs màles longues de 5-6 millimètres; calice tronqué à dents
très courtes: pétales arrondis au sommet. Fruit ellipsoïde, long. de 18-
20 mm. P. pavrensis Becc.
B. Feuilles à segments étroits avec seulement deux côtes. Spadices à
5-8 branches distiques. Fleurs mäles à pétales acuminés et courbés en
feuille. Galice avec trois dents acuminées. Périanthe fructifère à sépales et
pétales apiculés. Fruit ovoïde-oblong , plus large en haut qu’en bas,
apiculé, long de 12-13 mm. P. cocamnenmNensis BI. -
"G. Feuilles à segments étroits avec 2—3 côtes. Spadice à 3-5 branches.
Fleurs mâles à sépales longuement acuminés; pétales acuminés et courbés
en faucille. Périanthe fructifère exactement tronqué. Fruit étroitement
ovoïde elliptique, aminei au sommet et presque aigu, long de 14-15 mm.
P. purERREANA Pierre.
3. ONCOSPERMA Blume.
Feuilles à segments disposés à égale distance sur le rachis. Fruit de
1 cm. de diamètre, ellipsoïde, long de 18--20 mm. O. ricamenTosA BI.
— 155 —
4. WALLICHIA Roxb.
Plante grêle à tige sarmenteuse. Feuilles à segments verts sur les deux
faces, ou lépèrement blanchâtres en dessous. Spadices recourbés. Fleurs
mâles ovoïdes, longues de 5 ram. W. craaLis Becc.
5. DIDYMOSPERMA Wendi.
A. Plante très gréle de 1 cm. de hauteur; tige de 5-7 mm. de dia-
mètre. Feuilles à segments subrhomboïdaux, amincis ou cunéiformes à la
base. Fleurs mâles aiguës, étroitement elliptiques ou légèrement plus
épaissies en haut qu’en bas. Fruit à 2-3 graines.
D. caurara W. et Dr. (typica).
B. Tige comme dans le type, mais les feuilles avec des seoments très
étroits, linéaires, longs de 20- -28 cm. et larges de 6-7 mm., dentelés sur
les bords et au sommet. Var. sTeExoPnyLLa Becc.
G. Plante plus petite et à tige plus grêle que dans la variété précédente,
Feuilles à segments subrhomboïdaux, cunéiformes à la base. Spadices ri-
gides, assez courts. Fleurs mâles obovoïdes, arrondies au sommet.
Var. ronxinensis Becc.
6. ARENGA Labill.
Palmier assez grand, avec un tronc robuste et couvert de filaments
grossiers noirs, de l’apparence du crin. Segments largement linéaires,
dentelés aux bords et lobulés-rongés au sommet à face inférieure blanchâtre.
Fleurs mâles arrondies au sommet. Graines arrondies en haut, amincies
vers la base. | À. saccarirERA Labill.
. 7. CARYOTA Lainn.
À. Feuilles trois fois pennées à segments obliquement triangulaires,
cunéiformes à la base, avec le bord inférieur prolongé en une queue assez
longue. Spadice avec un grand nombre de branches pendantes. Fruit sphé-
rique de plus ou moins 15 mm. de diamètre. G. uiris Becc.
B. Feuilles seulement deux fois pennées à segments allongés et large-
ment cunéiformes. Spadice formé par un seul épi. Fruit globuleux , légère-
ment déprimé, de 25-30 mm. de diamètre, ordinairement à deux graines,
C. monosracuya Becc.
8. COCOS Linn.
Le Cocotier, CG. nucrrerA L.
— 156 —
9, NIPA Wurms.
Plante à tige volumineuse, déprimée, lraçante, avec le seul bourgeon
terminal dressé. Feuilles prandes , répulièrement pennées. Syncarpe de plus
ou moins 30 em. de diamètre. N. rruricaxs Wurmb.
10. PHŒNIX lainn.
A. Feuilles à segments blanchätres à la face inférieure. Graine à em-
bryon placé à sa base. Px. pazuposa Roxb.
B. Feuilles à segments verts sur les deux faces. Graine à embryon placé
au centre du côté opposé au sillon.
a. Plante très grêle à tige mince. Feuilles à segments très étroits, dis-
posés à égale distance sur chaque côté du rachis. Fleurs mâles acuminées.
Pa. Rosgeumir O’Br.
b. Plante médiocre à tige courbe et trapue. Feuilles à seoments étroite-
ment lancéolés, disposés à distances inégales, souvent en paires, sur
chaque côté du rachis. Fleurs plus ou moins arrondies au sommet.
Pu. auumis Royle.
11. CORYPHA linn.
Le Corypha elata Roxb. se trouve très probablement, spontané ou cultivé,
dans les limites de la Flore de l’Indo-Chine. C’est un grand arbre, marqué
sur le tronc, tout au tour, par un sillon en spirale produit par la disposition
spéciale des cicatrices foliaires. C. ALATA Roxb.
_
12. LIVISTONA R. Brown. ‘
Feuilles à seoments très allongés, profondément divisés en deux lanières
très longues et très acuminées. Fruit globuleux de 13-15 mm. de dia-
mètre, bleuâtre. L. cocamcninensis Mart.
13. LICUALA Thunb.
À. Spadices très simples, résultant d’un seul épi. Plante grêle; feuilles
à 6-8 segments; le médian profondément divisé en deux parties égales.
L. ronxinensis Becc.
B. Spadices rameux ou divisés en branches superposées , chaque branche
sortant de la bouche d’une spathe.
+, PA
a. Rameaux inférieurs divisés en plusieurs branches secondaires portant
les fleurs.
a. Fleurs velues. | L. spixosa Wurmb.
6. Fleurs glabres. L. pALuDosA Griff.
b. Rameaux inférieurs très peu divisés.
a. Spadices grêles courbés en arc et plus courts que les pétioles.
L. cacizcrnLa Becc.
8. Spadices allongés dressés, rigides. L. FATUA Becc.
14. RHAPIS lLainn.
À. Feuilles à segments plus ou moins unis entre eux à la base. Gaine
des feuilles parlagée en un réseau de fibres toutes minces et souples.
Ru. Laosensis Becc.
B. Feuilles à seoments tout à fait libres Jusqu'au sommet du pétiole.
a. Plante très grêle, feuilles avec 2-4 seoments seulement; gaines par-
tagées en fibres, toutes très minces et souples. Ra. sugricis Becc.
b. Plante plus robuste que les précédentes. Feuilles à 6-10 segments;
gaines avec fibres de la couche extérieure aplaties, mesurant jusqu’à
1 mm. de largeur, et celles de la couche intérieure grossières et de l’ap-
parence du crin. Ru. micranraA Becc.
15. BORASSUS lLinn.
Très grand arbre. Feuilles en éventail avec pétiole épineux aux bords.
Fruits de la grosseur de la tête d’un enfant, avec une graine renfermée dans
un noyaux osseux et à albumen abondant et homogène. B. FLagezuirer L.
16. ZALACCA Reinw.
On ne connait en Indo-Chine aucune espèce de ce genre, mais sur ses
limites, dans le Siam, on rencontre (spontané ou cultivé?) le Zalacca
Wallichiana Mat. Ce palmier produit des fruits longs de 5-6 cm. et larges
de 3, b-4 cm., à 1-3 graines enveloppées par un arille charnu, co-
meslible, mais très acide. Z. Wacricarana Mart.
17. ZALACCELLA Becc.
Feuilles à seyments nombreux, disposés régulièrement sur les deux côtés
du rachis, linéaires-ensiformes, longs de 30-40 cm., larges de 10-15 mm.
— 198 —
Inflorescences partielles longues environ de 10 em. Fruit ovoïde, long de
1 cm. Plante grêle, en apparence dressée; imparfaitement connue,
Z. Harmannr Becc.
18. METROXYLON Rotthb.
À. Spathes des branches portant les chatons florifères, couvertes de petites
épines. M. Romeuu Mart.
B. Spathes lisses. M. Saçus Spreng.
(Probablement l'un ou l’autre de ces palmiers est cultivé en Indo-
Chine. )
19, PIGAFETTA Becc.
Chatons florifères très grêles, longs de 10-15 em. Fruit globuleux, de
10 mm. de diamètre. Graine.ovoïde, longue de 7 mm. et large de 5 mm.
P. rizaris Becc.
(La présence de ce palmier en Indo-Chine est probablement accidentelle. )
20. PLECTOCOMIA Mart.
Feuilles avec segments verts sur les deux faces, lévèrement plus pâles
en dessous. Fruit d'environ 2 em. de diamètre, à écaille avec la pointe ciliée
et droite {pas renversée en arrière); anthères stériles de la fleur femelle
sagiltées. | P. Prerrgana Becc.
21, KORTHALSIA Bi,
À. Feuilles à seoments rhomboïdaux, verts sur les deux faces.
K. Lacrosa Mart.
B. Feuilles à segments assez longuement cunéiformes, blanchätres à la
face inférieure. K, sp.
29. PLECTOCOMIOPSIS.
P. rLoriBunous Becc.
93. DÆMONOROPS BI.
Feuilles à segments linéaires-ensiformes, ayant la partie la plus large
non loin de la base. Spadices sessiles. Spathes extérieures prolongées en un
bec mesurant un tiers de la longueur totale et densément couvertes d’épines
allongées et étroitement aplaties. Fruit sphérique de 16-17 mm. de dia-
mètre. D, Prerreanus Becc.
=. fu
94. CALAMUS [Lainn.
À. Plantes louffues ou à tige dressée (non grimpante).
a. Feuilles toujours sans vrille (cirrhe) épineuse à leur sommet ; seoments
ensiformes, verts sur les deux faces, Jusqu'à 60 cm. de longueur et 8 cm.
de largeur. Epis allongés avec fleurs relativement grandes. Plante robuste.
C. DoNGnaïENsIs Pierre.
b. Plante petite, touffue, acaule. Feuilles à segments peu nombreux,
rigides, linéaires, armés de forts aiguillons sur les bords et souvent aussi
sur la nervure médiane. Spadices mäles et femelles simples, dressés.
GC. AcanrnopryLLus Becc.
B. Plantes grimpantes ou sarmenteuses.
a. Feuilles toujours dépourvues de vrilles épineuses à leur sommet.
* Spadices très allongés, avec l'axe principal en forme de fouet ou de
corde.
&. Spathes primaires enveloppant d’abord les ramifications et, au moment
de la floraison, fendues longitudinalement dans la partie supérieure et
aplaties. G. Gurusa Ham.
8. Spathes primaires plus ou moins longuement tubuleuses et cylin-
driques.
* Segments des feuilles alternes, disposés : à des distances plus ou
moins égales sur chaque côté du rachis.
+ Sepments peu nombreux, elliptiques-subrhomboïdaux, parcourus
par 7 nervures principales. GC. Bousraonix Pierre,
++ Segmenis étroits, linéaires, ensiformes, ou linéaires-lancéolés,
4 Segments linéaires-ensiformes, longs de 50-65 cm., larges de
15-18 mm., nervure médiane fournie de longs cils sur sa face inférieure.
CG. rupenNTuM Lour.
4 Segments très étroitement lancéolés, larges de 15 mm. et longs de
15-20 cm. (parfois jusqu’à 35 em.), parcourus par 3 nervures principales
parsemées de cils sur la face supérieure; à la face inférieure seulement la
nervure médiane est finement épineuse. C. renuis Roxb.
41 Segments étroitement ensiformes, larges de 18-19 mm. et longs de
30-40 cm., parcourus par 3 fortes nervures principales, dont les deux
latérales finement épineuses sur la face supérieure et entièrement lisses sur
l'inférieure. C. ronxinexsis Becc.
— 160 —
XX Sepments des feuilles disposés irrégulièrement ou en pelits groupes
sur chaque côté du rachis.
+ Seoments irrégulièrement disposés (non en groupes).
4 Feuilles sans pétiole; seoments nombreux, allongés, étroitement lan-
céolés. | C. Goperroyr Becc.
4{ Feuilles (petites), sans pétiole, avec seulement 10-12 segments
étroitement lancéolés; les deux du sommet unis à la base. Tige très grêle.
C. prorcus Becc.
++ Segments plus ou moins rapprochés en groupes; rachis avec des
portions plus ou moins longues dépourvues de segments.
4 Segments (très étroits) rapprochés en groupe de 4-6 et disposés dans
chaque groupe à distances égales; pétiole assez long. Spadice très grêle avec
inflorescences partielles allongées et très minces. C. Baraxsæanus Becc.
1 Seoments en groupes de 2-3 sur chaque côté du rachis, très rap-
prochés par la base et divergents.
€ Spadice femelle simplement rameux. Sewments peu nombreux et
irrégulièrement rapprochés en 3-4 groupes, elliptiques-lancéolés, sans
cils ou épines sur les nervures des deux faces. Plante très grêle.
C. campoyexsis Becc.
© Spadice femelle deux ou trois fois ramifié. |
+ Segments assez nombreux, rapprochés régulièrement en plusieurs
roupes de 4 (deux de chaque côté du rachis), elliptiques lancéolés, par-
ô - ÿ . L]
courus par 5-7 nervures lisses. Fruit très petit. CG. Bonranus Becc.
Fr Seoments assez nombreux, plus ou moins rapprochés irrégulière-
ment en plusieurs groupes de 2-6 sur chaque côté du rachis; celui-ei
armé sur le dos de robustes aiguillons droits réfléchis, souvent ternés.
Fruit pisiforme. C. vounaus Willd,
Fit Feuilles à segments petits, lancéolés, rigides, plus ou moins pourvus
de petits aiguillons droits aux bords et sur la nervure médiane.
GC. saricrrorius Becc.
C. Feuilles et tige inconnues. Spadice avec plusieurs rameaux formant
une large panicule. Spathes primaires allongées, partagées en lanières en
baut, tubuleuses en bas. Fruit ovoïde, long de 12 mm., large de 8 mm.
C. scureLcaris Pierre.
FT 7) E IST
LL.
— 161 —
Sur LES COLLECTIONS BOTANIQUES FAITES PAR M. ALLUAUD
DANS L'AFRIQUE ORIENTALE,
SPÉCIALEMENT SUR LES Monts KicimA-Npyaro, KENYA Er RouwEnzort,
1908-1909,
PAR LE R. P. Saczeux, Corresponpanr pu Muséum.
Apétales,.
398. Amaranruus cauparus L. — Ouganda, près de Kampala,
1,200 mètres, février 1909.
402. Awaravraus Brirum. L. — Ouganda, février 1909.
193. Acuvranrues aspera L. — Kénya N., à Ndaïka, 1,200 mètres,
février 1909. ;
166. Oxvconux arrrpcrorrozrum Mart., var. sinuatum Baker. — Kénva
N. O., prairies de Noaré-nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur
blanche.
20. Prorea Kicimanpsenarica Engler. — Kilima-Ndjaro $S. E., zone
des prairies, 2,850 mètres, octobre 1908. Arbuste; fleur blanche.
11. Prorea agvssinica Willd. — Kilima-Ndjaro, à Kiléma, dans les
parties incultes de la région des cultures, 1,400 mètres, octobre 1908.
Arbuste; fleur blanche.
392. Piper capense L. — Rouwenzori E., vallée du Moboukou, dans la
forêt obscure du Mahoma, 2,000 mètres, janvier 1909. Chaton blanc.
289. Parerarta pegilis Forsk. — Rouvenzori E., val de Bouamba,
dans la haute vallée du Moboukou, 3,500 mètres, janvier 1909. Fleur
blanchâtre; la plante tapisse les abris sous roche.
349. Faurea sarziena Harv. — Rouvwenzori E., vallée du Moboukou,
2,300 mètres, janvier 1909. Très grand arbre, le colosse de la forêt
moyenne et supérieure du Mahoma (2,200-2,400 mètres); fleur blanche.
“386. Puyzranruus (Menardia) Sraucuannir Pax (?). — Ounyoro méri-
dional, à Kagadi, 1,300 mètres, février 1909. Arbuste à fleur blanche;
plante S!.
119. Cruymia agvssinica Taub. et Spach (?).— Kilima-Ndjaro S. E., zone :
des cultures à Kiléma, 1,500 mètres, octobre 1908. Fleur blanche.
224. Crorox macrosracarus Hochst. — Kénya S. O., zone inférieure à
Wambogo, novembre 1908. Arbuste.
Muséum. — xvir. 12
.— 1 —
Gymnospermes.
160. Juniperus procErA Hochst. — Kénya N.0., prairies de Ngaré-
nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Grand arbre.
Monocotylédones.
“33/4. SATYRIUM coRtoPHOROIDES À. Rich. — Rouwenzori E., marécages
de la haute vallée du Moboukou, 2,850 mètres, janvier 1909. Fleur rouge
sombre.
“304. Disa Srarrsnt Kränzlin — (?) D. Wissmannii Kranzl. — Rouwen-
zori E., sur les bords du Moboukou, 2,850 mètres, janvier 1909. Fleur
rouge.
93. ArisreA ALATA Baker. — Kiïlima-Ndjaro $. E., 2,100-2,300 mètres,
octobre 1908. Fleur violette.
19. Drerama Penpuza Baker. — Kilima-Ndjaro $. E., 2 ,800-3 ,000 mè-
tres, octobre 1908. Fleur bleu violacé.
“54. Granrozus (Eugladiolus) spcexpius Rendle.— Kilima-NdjaroS.E.,
zone moyenne des prairies, 2,800 mètres, octobre 1908. Fleur rouge.
216. Hypoxis vizrosa L. — Kénya N. O., prairies de la zone inférieure,
2,000 mètres, novembre 1908. Fleur jaune.
397. Hæuanruus mucrircorus Martyn. — Ouganda central, 1,200 mères,
février 1909. Fleur rouge.
*349. Cnoananraus Wozzasronu À. R. Rendle.— Rouwenzori E., forêt de
Nokilawa, 2,650 mètres, janvier 1909. Fleur rouge vif.
135. Cru Scemimpert Vatke (?). — Kénya N. O., prairies de la zone in-
férieure sur le bord de la rivière Amboni, 1,900 mètres, novembre 1908.
Fleur blanche avec stries lilas.
134. Asparacus asraTious L. — Kénya N. O., zone inférieure,
1,900 mètres, novembre 1908. Fleur blanche.
382. Dracoëxa rrAGRANS Gawl. — Toro boréal, Nyakitojo, 1,470 mètres,
février 1909. Tige de 4 à 5 mètres; fleur blanche.
217. Buozsine aspnoneLoines Schultz. — Kénya N. O., prairies de la zone
inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur jaune.
“136. Anrusrioun corymposum Baker (?). — Kénya N. O., prairies de la
zone inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur blanche à stries
violettes.
— 163 —
215. Anorocymrium meLAnTHoIDEs Willd., var. shriatum Baker. — Kénya
N.O., prairies de la zone inférieure, 2,000 mètres, novembre 1908.
Fleur blanc jaunâtre.
172. Commezina enGnaLensis L. (?). — Kénya N.0., prairies de Noaré-
nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur bleue.
170. Comwerina purpurea G. B. Clarke. — Kénya N.0., prairies de
Noaré-nyouki, 2,000 mètres, novembre 1908. Fleur jaune rosé.
233. Aneicema sivicum landley. — Kikouyou, 1,250 mètres, no-
vembre 1908. Fleur lilas clair.
248. Amiga æquivoctiaze Kunth. — Kikouyou, 1,450 mètres, no-
vembre 1908. Fleur jaune.
228. Mariscus nemispaæricus CG. B. Clarke (?). — Kikoiyou, prairies,
1,450-1,600 mètres, novembre 1908. Ombelle blanche.
400. Pexuiserum Benruam Steid. — Ouganda, janvier 1909. Herbe
à éléphants. »
Cryptogames.
87. SELAGINELLA Kraussiana Alph. Brongn. (?). — Kilima-Ndjaro $. E.,
zone moyenne des forêts, 2,100-2,300 mètres, octobre 1908.
1. SezaGIneLLa AByssinicA Spring (?). — Kilima-Ndjaro, zone des cultures,
1,}50 mètres, septembre 1908. — 128. Kikouyou, sur le bord de la
rivière Thika, 1,350 mètres, octobre 1908.
FoucÈrEs RÉCOLTÉES PAR M. ALLUAUD DANS L'AFRIQUE ORIENTALE
EN 1906-1909,
PAR S. À. LE Prince RoLAND BONAPARTE.
266. HymenoPayzium capizzare Desvaux, var. majus Rosen. — Rou-
wenzori E., vallée du Moboukou, 2,650 mètres : suspendu aux rochers
ou aux roncs, Janvier 1909.
62. Hywenoruyziom Kuunu GC. Christ. = H. Mevsrr Kubhn. — Kilima-
Ndjaro S.E., zone moyenne des forêts, 2,100-2,300 mètres, octobre 1908.
254. Drvorrens ruezypreris A. Gray, var. squamigera Schlecht. —
Toro central, sur les bords marécageux des lacs Vijongo, 1,500 mètres,
janvier 1909.
— M
130 bis. Aspinium cœcurariuom Swartz, var. coadunatum Kallich. — Ki-
kouyou, rivière Thika, 1,350 mètres, octobre 1908. — 953. Toro
central, 1,500 mètres, janvier 1909. — 257. Rouwenzori E., val du
Moboukou, zone inférieure des forêts, 1,900 mètres, janvier 1909.
33, 97. AsPLENIUM ANISOPuYLLUM Kunze, var. microphyllum Hier. — Ki-
hima-Ndjaro S.E., zone moyenne des forêts, 2,100 mètres, octobre 1908.
28. ASPLENIUM PRÆMORSUM SWartz. — Kilima-Ndjaro S. E., zone infé-
rieure des forêts, 1,700 mètres, octobre 1908. — 285, 354. Rouwen-
zori E., haute vallée du Moboukou, 3,400-3,600 mètres, janvier 1909.
29. AspLenium PROTENSUM Schrader. — Kilima-Ndjaro S. E., zone infé-
rieure des forêts, 1,700 mètres, octobre 1908. — 357. Rouwenzori E.,
forêt de Mahoma, sur les arbres, 2,200 mètres, janvier 1909.
258. AsPzeniui serrA Langr. et Fish. — Rouwenzori E., val du Mo-
boukou, dans la zone des bambous, 2,650 mètres, janvier 1909.
396. ASPLENIUM THEGIFERUM Schrader, var. concinnum Schr. — Rouwen-
zori E., forêt de Mahoma, 2,200 mètres, Janvier 1909.
133. Coniocramue rRAxINEA Diels, var. serrulata Blume. — Kikouyou,
sur la rivière Thika, 1,350 mètres, octobre 1908.
186. Pezzæi quaDripinnaTA Drault = P.Consosrina Hook. — Kénya N.,
à Ndaïka, zone des forêts, 2,100 mètres, novembre 1908.
3. Peczæa viniis Prant]. — Kilima-Ndjaro , à Kiléma , zone des cultures,
dans les haies, 1,450 mètres, septembre 1908.
2. Donvorreris concoror Kuhn, var. Kirk Hook. — Kilima-Ndjaro
S.E., à Kiléma, zone des cultures, 1,450 mètres, septembre 1908. —
158. Kénya N. O., zone inférieure des forêts, 2,000 mètres, novembre
1908.
03. CueiLanNTHESs rArINOSA Kaulf, — Kilima-Ndjaro S.E., zone inférieure
des forêts, 2,800 mètres, novembre 1908.
7, Anianrum Porrern Wisks. — Kilima-Ndjaro S. E., à Kiléma, zone
des cultures, dans les haies, 1,450-1,500 mètres, septembre 1908.
6. Preris penrarTa Forsk. — Preris rLagezzata Thunb. — Kilima-
Ndjaro, à Kiléma, zone des cultures, dans les haies, 1,450 mètres, sep-.
tembre 1908.
959. Prems quaprraurirA Retz. — Rouwenzori E., val du Moboukou,
zone des bambous, 2,650 mètres, Janvier 1909. — 388. Ounyoro, dans
un vallon humide près de Kagadi, 1,250-1,300 mètres, février 1909.
337. Lowonrris purescexs Willd. — Rouwenzori E., forêt de Nakitawa,
dans la zone moyenne des bambous, 2,800 mètres, janvier 1909.
— 165 — |
39, 103. Premium aouicvum Kuhn. — Kilima-Ndjaro S. E., zone
moyenne des forêts, 2,100-2,300 mètres, octobre 1908. — 238. Ki-
kouyou du Nord, coteau sec près de Meranga, 1,300 mètres, no-
vembre 1908.
291, 321 bis. Drywaria Voixensn Hier. — Kénya $S. O., sur les arbres,
1,700 mètres, novembre 1908.
350. Pozyronium ExcavaTum Bory. — Rouwenzori E., val du Mobou-
kou, sur les arbres, 2,300 mètres, janvier 19009. |
183. Poryronrum Loxogramme Melt. — Kénya N., zone moyenne des
forêts, 2,100 mètres, sur les arbres, novembre 1908. — 355. Rouwen-
zori E., 2,200 mètres, janvier 1909.
286, 323. Poryroniun niGrescexs Bory. — Rouwenzori E., haute vallée
du Moboukou, zone supérieure des bambous, sur les paquets de mousses
qui garnissent les bruyères arborescentes, 2,850-3,600 mètres, jan-
vier 1909.
CHAMPIGNONS REGUEILLIS À ZALESZCZYKI ET DANS LES ENVIRONS EN 10910,
par M. À. WROBLEwWSKkI.
Za'eszezyki, petite ville de Galicie orientale, est située sur la rive gauche
du Dniester à la limite de la Bukovine. Au point de vue de la géographie
botanique, elle appartient à la flore de la mer Noire, présentant des ca-
ractères intermédiaires entre la flore forestière et celle des steppes. Les
Phanérogames et les Gryptogames vasculaires ont été étudiées par MM. Fur-
czynski, Paczoska et Slendzinski; quant aux Champignons, ils sont à peu
près inconnus jusqu’à ce Jour.
Dans le courant des années 1909-1910, j'ai eu l’occasion de faire de
nombreuses excursions sur les deux rives du Dniester, près de Zaleszezyki,
et J'ai recueilh 260 espèces de Champignons pour la plupart parasites.
En 1909 nous en avons publié, avec M. le D’ Rouppert, une liste de
160 espèces. Les autres, qui font l’objet de cette énumération, ont été
déterminées au Laboratoire de Cryptogamie du Muséum grâce au bien-
veillant concours de M. le Professeur Mangin et de M. Hariot, Assistant au
Muséum, que je prie d'accepter ici mes remerciments les plus sincères.
PERONOSPORINEZXÆ,.
BREMIA Regel.
1. B. Lacrucæ Regel. — Sur Lappa major (P. B.0), 19-VE.
0) P, G. — Podolie de Galicie; P. B. — Podolie de Bukovine.
DAISEAE SN
> + Là
D = © ©
13.
LA:
16-V.
5 D TS © © 0 0 0 OS ©
=
— 166 —
PERONOSPORA Corda.
. PULVERAGEA Fuck. — Sur Helleborus purpurascens (P, G.), 22-V.
. AFFINIS Rossm. — Sur Fumaria parviflora (P.G.), 21-VL.
. Arexariæ De By. — Sur Melandryum album (P. B.), 19-VI.
. CONGLOMERATA Fuck. — Sur Geranium pusillum (P.G.), 17-V.
. ALSINEARUM Caspary. — Sur Séellaria media (P. G.), 6-V.
. Mxosormis De By. — Sur Myosotis sparsiflora (P. B.), a-V.
Hvosceyaur De By. — Sur yoscyamus niger (P. G.), 20-VI.
. GRISEA (Uxc.) De By. — Sur Veronica Beccabunga (P. G.), 22-V.
. Lam À. Braun. — Sur Marrubium vuloare (P. G.), 9-V.
. ALTA Fuck. — Sur Plantago major (P. G.), 19-V.
. EFFusA Rabenh. — Sur Spinacia oleracea (P. G.), 19-V.
USTILAGINEZÆ,
ENTYLOMA De Bary.
. FUSGun Schroet, — Sur Papaver Rhœas (P.-B.), 16-V,
. Rawuweuur Winter — Sur Ficaria ranunculoides (P. G.), 22-V.
UREDINALES.
UROMYCES Link.
. Ficarte Winter, HO. — Sur Ficaria ranunculoides (P. B.),
. verRuGuLOsus Schroet., [l. — Sur Melandryum album (P. B.),
. INÆQUIALTUS Lasch, [. — Sur Silene nutans (P. B.), 5-VI.
. Tuapst (Oriz) Bubak, Let I, — Sur Verbascum Thapsus (P. B.),
. scuTELLATUS Lév., Il et IT. — Sur Euphorbia Cyparissias(P.G.),
. CRISTULATUS Transzsch. , [l. — Sur Euphorbia pilosa(P.B.), 8-V.
. OrnirnogaLt Lév., IT. — Sur Gagea lutea (P. B.), 8-V.
GO) I] = Téleutospore; Il — Urédospore; 1 — OEcidium.
— 1607 —
PUCCINIA Pers.
29, P. Vrozx (Schum.) D. C., I et II. — Sur Viola hirta (P. B.), VI.
23. P. Arexarræ (Schum.) Wint., IL — Sur Malachium aquaticum
(Gr), 29-VL.
24. P. Æcoronn Mart., II — Sur Ægopodium Podagraria (P. B.),
25-IV.
25. P. Bupzeuri-rarcart (D. GC.) Wint., EL — Sur Bupleurum falcatum
(P. B.), 29-V.
26. P. suzzara (Pers.) Wint., Let IL. — Sur Silaus pratensis (P. B.),
29-V. |
27. P. Anoxæ Hedw., IL. — Sur Adoxa Moschatellina (P. B.), 4-V.
28. P. puxcrara Link., [. — Sur Asperula galioides (P. B.), 29-V.
29. P. ammreua (A. et S.) Lag., [. — Sur (ralium Aparine (P, G.), 2-V.
30. P. Garpuorum Jacky, I. — Sur Carduus crispus (P. B.), 29-V.
Ir r,
2.
29-V.
33. P. Crrsnr-Lancrorart Schrôt., IL — Sur Cirsium lanceolatum (P, G.),
19-VI. à
34. P. osrecens (Link.) Tul., Il. — Sur Crsium arvense (P.B.), 26-V.
Caruwæ Jacky, IL — Sur Carlina simplex (P. B.), 29-V.
Cicnorn (D. C.) Bell., IL. — Sur Gichorium Intybus (P. G.),
30. P. Hezanrm Schweinitz, I. — Sur Helianthus annuus (P. G.),
27-VII.
306. P. Eheraon (Schum.) Mart., IL. — Sur Hieracium umbellatum
(P. G.), 2-V.
37. P. Laupsaxx (Schultz) Fuck., I — Sur Lampsana communs
(P. B.), 26-V.
38. P. Barpanæ Corda, Il. -— Sur Lappa communis (P. G.), 22-V,
39. P. varraginis Grev., IL. — Sur Taraxacum officinale (P. G.), 7-V.
h0. P. nierescexs Kirchn., [. — Sur Saloia verticillata (P. B.), 16-V.
41. P. Parowmis Thüem., 1. — Sur Phlomis tuberosa (P. B.), 15-V.
42. P. Menruz Pers., 1 — Sur Mentha aquatica (P. G.), 22-V.
L3. P. Asparagr (D. C.), S. I, Il, IL — Sur Asparagus officinalis
(P. G.), 1909-1910. |
h4. P. Garias (Schum.) Rabenh., IL — Sur Carex paludosa (P. G.),
19-VI,
45. P. Rusico-vera (D. GC.) Wint. — Sur Triticum satioum , Secale cereale ,
Hordeum distichum , Bromus tectorum (P. G. et P. B.), V, VL
,
— O8 —
h6. P. Puracurris (Schum.) Kôrn., S. [. —Sur Rumex Hydrolapathum,
IT et IT. — Sur Phragmites communis (P. G.), 12-VI.
47. P. Poaruu Niels., IL — Sur Poa fertihs (P. B.), 19-VL.
PHRAGMIDIUM Link.
48. Pr. Fracarrasrri (D. C.) Schrôt., IT. — Sur Potentilla alla, P. ar-
gentea, I et IT. — Sur P. inclinata (P. B. et P. G.), VI, VIT.
49. Pur. surcorriaum Wint., 1, Il, IL. — Sur Rosa canina (P. G.),
V, VIL
MELAMPSORA (Cart.
90. M. Evonyur-caprearuu Kleb., L — Sur Évonymus europæa et E. ver-
rucosus (P. B.), 16-V.
51. M. Heuroscorræ Cast., IL — Sur Euphorbia Helioscopia (P. G.),
8-V: Euphorbia glareosa (P. B.), 26-V; Euphorbia Cyparissias (P. B.),
21-V. |
02. M. Riwesn-vrmnauis Kleb., IL — Sur Salix viminalis (P. G.),
19-VIL. |
53. M. Auu-rracuus Kleb., IL — Sur Sulix Jragilis (P. G.), 27-VIT.
94. M. Macxusraxa Wapn., I. — Sur Populus tremula (P.G.), 5-VIL.
09. M. ocniones D. C., I. — Sur Populus alba (P. B.), 26-V.
06. M. Kzesaunt Bubak, L — Sur Corydalis cava (P. G.), 2-V.
COLEOSPORIUM Lév.
57. GC. Camraxuzæ-Tracnezn Kleb., Il. — Sur Campanula Trachetium
(P. B.), 14-VT.
98. G. Senecionis (Pers.) Tul., Il. — Sur Senecio vulgaris (P. G.),
29-VI.
ŒCIDIUM Hill.
99. OË. Grossuzartæ Schum. — Sur Ribes Grossularia (P. G.), 6-V.
60. OL. composirarum Mart. — Sur Cichorium Intybus (P. G.), 22-V.
61. OE. aspemrozn Pers. — Sur Symphytum officinale et Pulmonaria
officinalis (P. G.), 12-VI. |
RŒSTELIA Rebent.
62, R. caxcerrara Rebent., S. — Sur Porus communis (P. G.), 30-VI.
SOS RER
si.
— 169 —
ASCOMYCETES.
TAPHRINA Fr.
63. T. Urur (Fuck.) Johans. — Sur Ulmus campestris (P. G.), 22-V,
64. T. suzzara (Berk. et Br.) Tul. — Sur Porus communis (P. G.),
13-V.
EXOASCUS Fr.
69. E. Rosrrupranus Sadeb.— Sur les fruits de Prunus spinosa (P. B.),
29-V.
RHYTISMA Fr.
66. R. acemmnun Fr.-conid. et asc. — Sur Acer Pseudoplatanus (P. B.),
_25-IV.
SPHÆROTHECA Lév.
67. S. mors-uvæ (Schwein.) Berk. et Curt. — Sur les fruits de PRibes
. Grossularia (P. B.), 24-VIT.
68. S. Humuzr (D. CG.) Burr. — Sur Épilobium parviflorum, Humulus
Lupulus (P. B.), 26-V.
69. S. Homuzx var. ruci@ineA (Schlech). — Sur Taraxacum officinale
(P. G.), 10-VIT.
ERYSIPHE Link.
70. E. Cronoracgarum D. CG. — Sur Carduus nutans (P. B.), 8-V: Lac-
tuca Scariola (P. G.), 30-VI; Lappa communis (P. G.), 15-VIL
71. E. Porveonr D. CG. — Sur Polygonum aviculare (P. G.), 13-VT;
Melilotus officinalis (P. G.), 2h-VIT.
72. E. Garvorsinis D. CG. — Sur Lamium purpureum (P. G.), 15-VT ;
Phlomis tuberosa (P. G.), 22-V ; Marrubium vulgare (P. G.), 15-VL.
MICROSPHÆRA Lév.
73. M. Aix: var. pivaricaTAa Wallr. — Sur Rhamnus Frangula (P. B.),
19-VL. |
7h. M. Evonvur (D. C.) Sace. — Sur Evonymus europæa (P. B.), 1 9-VI.
75. M. Asrraçaut (D. C.) Trev. — Sur Astragalus glycyphyllos (P. B.),
2-VII.-
— 170 —
PHYLLACTINIA Lév.
76. Pu. corvzea (Pers.) Karst. — Sur Fraxinus excelsior et Corylus
Avellana (P. G.), 25-VIT.
115 )Pn:
5-VIT.
FUNGI IMPERFECTI.
PHYLLOSTICTA Pers.
78. Pur. Waxpx Namyslowski. — Sur Dipsacus silvestris (P. B.), 18-IV.
79. Pn. CGnexoronn Sace. — Sur Chenopodium Bonus Henricus (P. G.),
13-VI.
80. Pn
. Beræ Oudem. — Sur Beta vulgaris (P. G.), 5-VI.
81. Pr. cruenrA Kickx. — Sur Convallaria majalis (P. B.), 29-V.
SEPTORIA Fries.
82. S. Cuezinonir Desm. — Sur Chelidonium majus (P. G.), 8-V.
83. 5. STELLARIÆ Rob. et Desm. — Sur les sépales de Stellaria media
(P. G.), 29-IV.
O!. S.
AsrraGazr Desm. — Sur Astragalus glycyphyllos (P. B.), 5-V.
89. 5. LupuLiINA EIL. et Kell. — Sur Humulus Lupulus (P. B.), 8-V.
86. S. Grossuzariæ (Lib.) West. — Sur Ribes grossularia (P. G.),
15-VIL.
87. S. cornrco1A Desm. — Sur Cornus sanouinea (P. G.), 19-VL.
88. 5. Rusr West. var. saxaTizis AÏ. — Sur Rubus saxatihis (P. B.),
26-V.
89. S. Cowvozvurr Desm. — Sur Convoloulus arvensis (P. G.), g-VI.
90. S. Lam Pass. — Sur Lamium amplexicaule (P. G.), 6-V.
91. S. scarrosicoza Desm. — Sur Scabiosa suaveolens (P. B.), 15-V.
92. S. Vircaureæ Desm. — Sur Solidago Virgaureæ (P. B.), 26-VT.
93. S. socra Pass. — Sur Leucanthemum maximum (P. G.), 26-IIL.
94. $S. Hreraczer Desm. — Sur Heracleum Sphondylium (P. B.), 8-V.
95. S. Vincgroxrer (Schub.) Auersw. — Sur Vincetoxicum officinale
19-V. |
HELLEBORELLA Sacc. — Sur Helleborus purpurascens (P. SR
ct Honda es de
— 171 —
96. S. Lycorersior Speg. — Sur Solanum Lycopersieum (P. G.), 24-VIT.
97. S. Sazzæ West. — Sur Scilla bifolia (P. B.), 5-V.
98. S. Oronioearum West. — Sur Orchis bifolia (P. B.), 5-VE.
HEVYPHOMYCETES.
OIDIUM Link.
99. O. querernum Thüm. — Sur Quercus sessihflora (P. B.), 5-VI (ap-
paru pour la première fois cette année).
100. O. Cnrysanraemr Rabench. — Sur Chrysanthemum indicum(P. G.),
IL.
CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DE LA VÉGÉTATION DES ENVIRONS
DE T'ANANARIVE,
par MM. o'Azcerzerte Er H. Porsson.
L'un de nous, ayant séjourné pendant deux ans en 1905 et 1906 dans
l'Émyrne, a pu, par des herborisations successives, recueillir des rensei-
gnements précieux qui nous ont permis de nous faire une idée de la végé-
tation de ce pays. :
La région de Tananarive (1,450 m.) et de l’'Emyrne est formée d’une
succession de plateaux dont lallitude varie entre 1,000 et 1,200 mètres.
On ne peut mieux donner une idée de l'aspect général de ce pays, qu’en le
comparant au spectacle offert par une mer démontée qui tout d’un coup
aurait été figée.
C’est en eflet un ensemble de collines et de vallées sans direction déter-
minée et d'aspect chaotique. Ceci démontre que des mouvements du sol
ont bouleversé le substratum primitif. Si l’on suit par exemple des filons
de quartz, on voit ceux-ci disparaitre parfois brusquement pour reparaitre
plus loin, une vallée d'elfondrement séparant ce qui autrefois formait un
pli entier: par exemple, au-dessus de la station d'essais de Nanisana près
de Tananarive.
En raison du relief, on peut trouver depuis les parties les plus élevées
jusqu'aux plus basses, six facies de végétation :
1° La végétation forestière (restes et vestiges de l’ancienne forêt);
2° La vévétation saxicole (à formation de savanes et de plantes xéro-
phyles);
3° La végétation de failles rocheuses ;
4° La végétation de la zone cultivée;
5° Celle des bas-fonds des vallées et des rizières:
6° Celle des marais.
Î. VÉGÉTATION FORESTIÈRE.
Il semble que le centre de l’île ait été à une époque ancienne couvert de
forêts qui ont peu à peu disparu sous l'influence de causes diverses et par-
üculièrement des feux de brousse. L’on en rencontre encore” çà et là des
vestiges, par exemple, dans le rayon qui nous occupe, à Ibaty, à 5 kilomètres .
au Nord de la capitale, à Ambatovory (21 kilomètres à l'Est), à Ambohi-
manga, à 20 kilomètres au Nord, etc.
Cette forêt malgache était plutôt un type intermédiaire entre la forêt
tropicale et celle des régions tempérées chaudes. Le facies en est assez va-
riable avec les localités : ainsi à 70 kilomètres à l'Est de Tananarive se trouve
la forêt de la Mandraka, absolument tropicale: au Sud, les parties boisées
abondent, mais séparées par des formations herbeuses à facies de steppe où
l'on pénètre difficilement, car l’on y disparait; la végétation très dense que
l'on trouve dans ces prairies est peu connue et l’un de nous y a rencontré
une Fougère nouvelle, le Latyropteris Madagascariensis Christ et le Coffea
Alleizettü. En se rapprochant de Tananarive, à 30 ou 35 kilomètres, la
densité de la végétation diminue et à la place de la forêt se rencontrent
des buissons peu élevés. C’est là que l’on rencontre Clerodendron arenarium ,
Alleizettea bracteata, Tambourissa elliptica, quelques Philippia, des Vacci-
mium (fasciculatum, emirnense), des Vernonia, etc.
Dans la forêt à végétation tropicale on rencontre des essences équa-
toriales appartenant aux genres : Albizia, Grangera, Urera, Ficus, etc. ;
des lianes : Clematis , Vernonia , Solanum, Smilax, Secamone , Pentopeta , ete.
des épiphytes, surtout des Orchidées appartenant aux genres : Aeranthus,
Angræcum, Æonia, Bublophyllum, ete.; des Cactus comme le Rlupsahs
cassytha; des Fougères, comme les Alsophila, Acrostichum, Polypodium ,
Pteris, Asplenium, Aspidium divers; des parasites, comme les Loranthus,
Viscum, Cytinus, Balanophora, Cephalophyton, etc.
À Ja suite de la disparition des forêts du centre, la couche d'humus qui
recouvrait les collines a été peu à peu emportée par les pluies diluviennes
de la saison chaude, et aujourd’hui presque partout le sol est à nu, ce qui
donne à ces régions un aspect désolé. Le peu de Lerre qui reste est de cou-
leur rouge due à du sesquioxyde de fer. I ya là cependant une flore inté-
ressante : c’est la flore saxicole.
Il. VÉGÉTATION DES SOLS DÉNUDÉS.
Ces parties de terrains existent soit au sommet des collines, soit sur les
pentes et même en certains endroits jusqu'à la base. En raison de la con-
stitution du sol, la végétation offre des caractères désertiques et l’on y ren-
contre surtout des Graminées, 8 genres et 12 espèces ‘et peut-être davan-
tage; des Cypéracées, des Composées, 8 genres et 32 espèces dont
1
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|
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|
SR LUE
h Senecio, 19 Helichrysum, 5 Vernonia, etc. quelques Lésumineuses épi-
neuses et des Euphorbes piquants (£. splendens).
Le tableau I donne par famille les principales plantes herbacées ou
suffrutescentes de cette zone.
Les arbres sont peu abondants et l’on y remarque seulement Ficus
Baroni, trichophalia; Synchodendron ramaflorum ; Turna occidentahis et grisea,
peu ou pas d'épiphytes; les parties boisées sont donc occupées par une
forêt sèche.
III. VÉGÉTATION DES FAILLES.
Dans les failles et diaclases rocheuses, l'humidité s’accumule davantage
et aussi des débris organiques divers, le sol devient meilleur ; aussi la végé-
tation a-t-elle un caractère plus riche. On y trouve des formes herbacées
ligneuses et arbuslives en grand nombre, principalement : Psorospermum
androsaemfolium , Gesalpina sepiaria , le « Tsiafakomby» des «Dingadimga» ,
Psiadia dodonæfolia et sahicifolia, Trema Commersoni, Arundo madagas-
cariensis. On y voit aussi plusieurs espèces de Fougères : Glechenia linearis,
Gymnograme aurea, argentea, leptophylla; Pellea.viridis, dura; Nephro-
dium crinitum , molle, etc.
IV. VÉGÉTATION DE LA ZONE DES CULTURES.
Cette partie est occupée surtout par des plantes industrielles ou vivrières
(riz, manioc, canne, etc.). On y trouve aussi quelques plantes intéressantes
ou utiles, notamment l’'Ambrevade (Cajanus indicus), le Tephrosia willosu ,
sous-arbrisseau fourrager, le Tsitoavina où Dodonæa madagascariensis, dont
les feuilles sont employées pour la nourriture du Landibe ou ver à soie de
Madagascar ( Boroceras madagascariensis), le « Voanjobory» (Voandzeia sub-
lerranea), que les indigènes cultivent et qui est une sorte d’arachide alimen-
toire, le Pois mascate ( Wucuna atropurpurea), des Indigofera de plusieurs
espèces cultivées autour des villages, le Jatropha curcas, le «Dingadingamba
zaha» ou Justicia vuloaris.
On peut ajouter ici la végétation des failles et des fossés entourant les
villages. Chaque village de l'Émyrne , groupé généralement sur une hauteur,
est entouré d’un système de défense consistant en un fossé large de 9 à
3 mètres et profond de 2 à 4 mètres. Or, depuis l'occupation française, ces
fossés, n'ayant plus d'utilité, sont laissés à l'abandon et comblés peu à peu
par les détritus de toute sorte qui s’y accumulent. Parmi les végétaux que
l'on y rencontre le plus souvent on peut indiquer le goyavier, le murier,
l'Eugenia jambosa , des Colea, des Dombeya, Haronga madagascariensis, ele.
Ï y a aussi une deuxième lione de défense constituée par des plantations
d'arbustes épineux; ce sont les «Raquety», Opuntia vulgaris où Dilleni, et
des Euphorbes, particulièrement le splendens et sa variété Bojeri.
de Mb
V. VÉGÉTATION DES BAS-FONDS DES VALLÉES ET DES RIZIÈRES.
Dans cette région le sol est beaucoup plus fertile et beaucoup mieux
arrosé. Un regard jeté sur le tableau I fait voir la richesse des espèces; il
y en a plus de 300 appartenant à une cinquantaine de familles. Dans cette
zone il y a encore malgré cela quelques endroits secs recherchés par cer-
taines plantes (Sida mysorensis, Desmodium triflorum , etc.). Certains végétaux
recherchent les lieux ombragés; d’autres, au contraire, les lieux sableux et
chauds ; certains sont grimpants, d’autresrampants. Plusieurs sontubiquistes,
et on doit ajouter que plusieurs de ces végétaux sont fréquents autour des
villages; ce sont des plantes rudérales.
VI. VÉGÉTATION AQUATIQUE ET MARÉCAGEUSE.
Dans le groupe précédent, il y a des espèces qui recherchent les rizières
et leurs talus, les bords des cours d’eau, et qui établissent le lien entre les
précédentes et les végétaux aquatiques; ceux-ci, à part quelques Nymphea-
cées, Droséracées, Onagrariées et Scrophuluriées , appartiennent au groupe des
Monocotylédones et des Cryptogames vasculaires ; ce sont les espèces que l’on
rencontre dans les marais de la côte notamment et qui sont rassemblées
dans le tableau IE.
On a pu voir que dans ces tableaux certaines espèces précédées d’un
signe particulier appartiennent à plusieurs zones à la fois; il y a encore
quelques végétaux localisés dans différentes stations et qui sont rappelés à
titre d'exemple dans le tableau IV.
Pour être complet, on pourrait citer encore quelques espèces échappées
des jardins ( Tageles, Zimma) et des plantes rudérales communes à tous les
pays (Stellaria media, Cerastium triviale, ete.)
Cet essai de classification biologique de la flore des environs de Tanana-
rive u’a d’ailleurs rien d'absolu; elle s'efforce simplement de faire rentrer
dans telle ou telle catégorie les espèces observées; ici, comme dans beau-
coup de choses, il n’y a pas de démarcations tranchées entre les différentes
zones de végétation.
Comme on peut s’en rendre compte, la flore de l'Émyrne n’est pas dé-
pourvue d'intérêt. On a représenté l’intérieur de Madagascar comme un
pays désolé et dépourvu de végétation; or un botaniste y trouverait encore
des espèces nouvelles. D'ailleurs la flore de la grande île renferme un
grand nombre d'espèces mal connues ou inconnues et réserve encore des
surprises à ceux qui l'étudieront.
Cette flore du Gentre offre des caractères intermédiaires entre les orme
de l'Est à facies équatorial et celles de l'Ouest, notamment du Sud-Ouest,
qui ont un caractère désertique bien marqué.
— ne
Tagceau [.
Les plantes précédées d’un astérique se rencontrent également dans les parties basses
et mème dans les parties boisées.
FAMILLE.
VioLARTAGÉES. .....
POLYGALAGÉES.. ....
CARYOPHYLLACÉES. . .
Tsindahoro.
Paka,
Mazvacées........ n
Roibe.
HRAGRES. «ee 00 u
Linacées...
.... (n
Voatsraina.
MéLasromacéEs . ...
11
Ahibitsika.
RUBIAGÉES. ......
LL
Hazonorana.
fl
Ambiaty.
(1
Kilahimena.
1 2
SÉRSDaU sers ; s
Como Kelivoloina.
NOM INDIGÈNE.
n
u
Malikeana.
à ; 11 |
LÉGumINEUSES. . ..., u
LL
ë
[1
u
Kelimanjakalaitra.
NOM SCIENTIFIQUE.
Herses.
Tonidium thesifolium.
Polysala emirnensis.
Polygala pilosa.
Polycarpon Lœflingin.
Polycarpa corymbosa.
* Sida rhombifolia.
* Urena lobata.
Kosteletskya velutina.
* Hibiscus diversifolius.
* Hibiscus oxaliflorus.
* Triumfetta rhomboidea.
Linum emirnense
* Crotalaria spinosa.
Crotalaria xanthoclada.
Crotalaria diosmæfolia.
Arpyrolobiun emirnense.
* Tephrosia purpurea.
Æschynomene obovalis.
Æschynomene filipes.
* Zornia diphylla.
Leptodesmia cong'esta.
Eriosema procumbens.
* Cassia mimosoides.
Antherotoma Naudini.
* Oldenlendia lancifolia.
Othiophora scabra.
Holocarpa veronicoides.
* Anthospermum emirnense,
Anthospermum thymifolium.
* Vernonia appendiculata.
Vernonia scapiformis.
Vernonia erythromarula.
* Conyza lineariloba.
Conyza chrysocoma.
Helichrysum ericifolium.
Helichrysum luzulæfolium .
HABITAT.
Parmi les herbes.
Sur le flanc des collines.
Lieux arides.
Sur le flanc des collines.
Lieux pierreux.
Sur le flanc des collines.
Lieux ferragincux.
De préférence près des
cultures.
Sur le flanc des collines.
Sommet des collines.
De préférence à la base
des* collines.
Sur je flanc des collines,
FAMILLE. NOM INDIGÈNE.
ComPos£es. ....
Kitsongo.
Il
Hazofolsimanahary.
PRiIMULACÉES. ..
APOCYNACÉES . .. Vonenina.
ASGLÉPIADACÉES . Kilsangaina.
GENTIANACÉES. . . Tapabalana.
u
SOLANACÉES « ee Angivy.
Parakinamboa.
SCROPHULARTACÉES .
Tambola.
Fotsivadihana.
Aïlavana.
Motomaso.
ACANTHAGÉES . . .. n
Sarinamaloha.
LaBrAGÉES . ... ..
ré
.e
(1)
L
11
(1
..
(1
1
[2
IRIDAGÉES. .. nent
Orcurbacées . ..
— 176 —
NOM SCIENTIFIQUE. HABITAT.
Herges. (Suite.)
Helichrysum p'antago.
Helichrysum madagascariense
Helichrysum aphelexioides.
Helichrysum retrorsum.
Helichrysum emirnense.
Helickrysum triplinerve.
Helichrysum trinervatum.
Helichrysum fulvescens.
Helichrysum flagellare.
Helichrysum bullatum.
Helichrysum patulum.
Helichrysum ampleæicaule.
Helichrys. cordifolium, ct var.
Helichrysum selaginifolium.
Helichrysum lycopolioides.
Helichrysum concretum.
Helichrysum flexuosum.
* Epallage anemonæfolia.
Senecio longiscapus.
Senecio emirnensis.
Senecio cochlearifolius.
Senecio polyrhyus.
Gerbera pilosa.
Hieracium madagascariense.
Lactuea nudicaulis.
Anagallis rubricaulis. Lieux arides.
# Vinca lancea.
Pycnoneuron junciformis.
* Tachiaderus lonpiflorus.
Tpomaa uniflora.
* Solanum erythracanthum.
Harveya obtusifolia.
L
Buchncra leptostachya. (parasite ).
Thunbergia cyanca.
Thunbergia platyphylla.
Hiypoestes calaminthoides.
Geniosporum madapascariense
(Greniosporum thymifolium.
Eulophia madagascariensis.
Eulophia vaginata.
* Habenaria icineumoniformis
# Habonaria tenerrima.
Habenaria stricta, etc.
Cynorchis purpurea.
Geissorhiza aphylla.
Geissorhiza Bojeri.
Sur le flanc des collines.
Sur le flanc des collines.
Sur le flanc des collines
Sur le flanc des collines.
pilier:
a a —— 2
FAMILLE.
Inrpacées (suite) .
AMARYLLIDACÉES, . . .
ComméLinacÉEs. .
CYPÉRACÉES. ......
he |
|
“
|
{
!
GRAMINÉES. .......
LA
EÉquiséracées. . ...
ROGEERES. -. 5
— TT mn
CaPPARIDAGÉES. . . .. |
STERCULIACÉES » . . . |
PonTuLaccacéEs...,
Ocunacées. .......
CÉLASTRAGÉES. . . . ..
HrPPOCRATÉAGÉES. . .
Lécumineuses. . . ...
ComPoséEs.......
NOM INDIGÈNE. NOM SCIENTIFIQUE. | HABITAT,
Herges. (Suite. )
Tenimpody,. Gladiolus ignescens. [| Sur le flanc des collines.
Fanosandory. Vellozia dasylirioides ; ete. Ÿ (Ambatovory, Ambohi-
l manga , etc.)
Sohondra. Avave deltoideodonta.
ë : à Sur le flanc des collines.
u Dipcadi heterocüspe.
" Cyanothis nodiflora. \
7 Fimbristylis Jerruginea. | Ambohimanga (surtout
n Fimbristylis hispidula. sur le flanc des col-
D Lepidocarpha argentea. lines )
u * Panicum didactylon.
" Pennisetum setosum. \
n Arundinella stipoides.
Tenina. Imperata arundinacea.
Danga. * Andropogon contortus.
Bozaka. Andropogon gryllus. Formant Le fond de la ve-
Vero. * Andropogon hirtus. gélalion herbeuse des
Verobe. * Andropogon cymbarius. collines de l'Émyr nes
Veromanty. * Andropogon schænanthus.
Horombavy. * Aristida ascensionis.
Tsindrodrotry. * Sporobolus indicus. |
n Ctenium americanum.
D Equisetum ramosissimum. Terres assez meubles,
n Gleichenia dichotoma. Cà et là.
Forme parfois des fouillis
u Pteris aquilina. inextricables sur une
grande étendue.
ARBUSTES ET PLANTES SUFFRUTESCENTES.
Somangy. Tylachium laburnoïdes.
Mérika. Dombeya elliptica.
’ Dombeya wburnifolia.
" Rulingia madagascariensis.
n Ochna vaccinioides.
1 Gymnosporia berberidacea.
u Hippocratea Bojeri.
" * Crotalaria fulva.
5 GA ml tt > Sur le flanc des collines.
Mundulea puberosa.
Famamo. Mundulea Telfairei.
Mundulea densicoma.
Tsikobony. Smithia strigosa.
Sorindrano. Smithia chamæchrista.
n * Mimosa latispirosa.
n Vernonia capitata.
Sakatavilotra. Vernonia pectoralis. |
Kojefalahy. Vernonia lepidophylla. |
Muséuu. —— xvir. 13
— 178 —
FAMILLE, NOM INDIGÈNE. NOM SCIENTIFIQUE. HABITAT,
ARBUSTES ET PLANTES SUFFRUTESCENTES. (Suite. )
/ Û Vernonia leucophylla.
u Vernonia polygalæfolia.
Composées (suite).. Dingadingana. * Psiadia dodonæfolia.
Stenocline pymnocephala.
Rambiazina. Stenocline incana.
| Helichrysum concretum.
À Vaccinium emirnense.
Voaratmontsina. os .
Vaccinium fasciculatum.
r Angavodiany. Apauwria polyphylla.
ÉRIGAGÉES. .. +. ë y 8" £ POP J'
Philippa goudotiana.
#7 Philippia floribunda. ,
Anjavidy. “ie # s 0 1 des colli
: Philippia myriadenia. Sur le flanc des collines.
* Ericinella gracilis.
Priuuracées. Myr- Rafy. * Mesa trichophlebia.
SINÉES.
SCROPHULARIACÉES.. « us Radamæa montana.
AGANTHAGÉES . ses u Calophanes siphonanthus.
VERBÉNACÉES ...... Varitika. Clerodendron emirnense.
è Borona. Tetradenia fruticosa.
LARTACKES: 2250 27 à k
u Salvia leucodermis.
u * Phyllanthus casticum.
EuPuoRBIAGÉES.. . .. Manfolena. * Phyllanthus abreviridis.
Agilahy. Tragia furialis.
—
LÉ Li | Asa]
ar È
CA cm? À
MES 7
— 179 —
Tagzeau II.
Les plantes précédées d’un astérisque se rencontrent aussi dans les parties boisées.
FAMILLE,
CRUCIFÈRES . -.
CaAPPARIDAGÉES. . .
VIOLARTAGÉES, . ..
CarYoPHYLLACÉES.
HyréRICACÉES....
MALvVAGÉES.. .
TILIAGÉES. ......
GÉRANIAGÉES . ....
LEÉGUMINEUSES. . ....
NOM INDIGÈNE,
Anantsaritaka.
Anantatatra.
Anangoaika.
1
Tsontsona.
Tsindalay.
LL
Tsimpohafaba.
Aïkavavy.
LI
Beravina.
ü
Titsina.
R. Rares.
NOM SCIENTIFIQUE,
Henpes.
Nasturtium barbaræfolium.
Nasturtium millefolium.
Cleome micrantha.
Cleome dumosa.
lonidium enneaspermum.
* Drymaria cordata.
Hypericum japonicum.
Hypericum japonicum v. lati-
Jolium.
Sida mysorensis.
* Pavonia Bojeri.
Hibiscus Parkeri.
Triumfetta annua.
Oxalis sensitiva (Biophytum)
Crotalaria incana.
Crotalaria striata.
Crotalaria uncinella.
* Crotalaria emirnensis.
Crotalaria lanceolata.
Indigofera Bojeri.
Indigofera pedunculata.
Indigofera stenosepala.
Indigofera tinctoria.
Indigofera hirsuta.
Indigofera anil.
Indigofera Parkeri.
Indigofera endecaphyllu.
Indigofera Lyalli.
Tephrosia linearis.
Tephrosia Boiviniana.
Tephrosia Lyallii.
Tephrosia Bojeri.
Æschynomene sensitiva.
Æschynomene indica.
Æschynomene iaxiflora.
Æschynomene uniflora.
Desmodium ascendens.
|
HABITAT,
Lieux humides.
Lieux secs.
Lieux sablonneux secs.
Sous les arbres plutôt.
Talus des rizières.
Lieux secs.
Endroits un peu ombra-
gés.
De préférence, terres
cultivées,
Près des rizières.
Lieux ombragés.
Lieux sablonneux secs.
Autour des villages.
Partout.
Autour des villages.
Lieux secs.
Rizières.
À la base des collines.
Haies.
19:
FAMILLE.
NOM INDIGÈNE.
180 —
NOM SCIENTIFIQUE.
Herges. (Suite.)
LÉGUMINEUSES. . . . ..
RosAcÉES. ....
HaLorAGéEs. ..
LyTHRARTAGÉES. . .
T'uRNÉRAGÉES . . ..
CucurBITACÉES. . .
PorRTULAGÉES. .
OMBELLIFÈRES. ...
Avoko.
Voavaky.
Tsorokanangatra.
|
( Aferontany.
Raivolisoka,
Loviantsahona.
Tsitongotramboabe.
| L
Il
RUBIACÉES. . . .. . ..
Courosées....
11
Keliomandra.
LL
L/4
Tambakombaka.
U
Trebotrebonamboabe…
Motomoto.
LL
Anampozalahy.
Anampozanvavy.
Ariandro.
Desmodium mauritianum.
Desmodium triflorum.
Desmodium barbatum.
Desmodium barbatum var.
emirnense.
Desmodium barbatum
nummularæfolium .
Desmodium incanum.
Desmodium lasiocarpum.
Desmodium hirtum.
Glycina Lyallii.
Vigna angivensis.
Dolichos axillaris.
Cassia occidentalis.
Alchemilla bifurcata.
Serpicula repens.
Ammamica cryptanthu.
Potala pusilla.
Hyalocalyx Dalleizetti.
Citrullus parvifolius.
Melothrine Rutenbergiana.
Mollugo medicaulis.
Mollupo spergula.
Hydrocotyle sibthorpioides.
Hydrocotyle asiatica.
Hydrocotyle ficarioides.
Hydrocotyle superposita.
Phellolophium
riense.
* Spermacoce ocymoides.
* Spermacoce stricta.
* Ethulia conyzoides.
Ver nonia madagascari iensis.
Vernonia cinerea.
Elephantopus scaba.
* Ageratum conyzoides.
Dicrocephalia latifolia.
Grangera maderaspatame.
Conyza ampleæicaulis.
Conyza hirtella.
Conyza bellidifolia.
Laggera alata.
Pterocaulon Bojeri.
var.
madagasca-
hi
|
|
|
FABITAT,
Partout.
Lieux secs.
Endroits un pen om-
bragés.
Partout.
Lieux secs.
Grimpante. Un peu par-
tout.
Talus des
Digues.
rizières.
Terres cultivées.
Licux frais, humides.
Pizières.
Rizières et lieux hu-
mides.
Lieux sablonneux, secs.
Lieux secs.
Cà et là.
Lieux sablonneux, cul-
tivés.
Rizières, lieux maréca-
geux.
Lieux frais.
Lieux marécageux.
Près des cours d’eau.
Lieux ombragés.
Lieux secs.
Lieux ombragés.
Terres meubles.
Rizières sèches.
Terres cullivées,
Talus des rizières.
Un peu partout.
FAMILLE.
CoMPOSÉES...... À
LoBÉLIACÉES. .
CAMPANULACGÉES.
PRIMULACÉES .....
APOCYNACÉES. ....
ASCLÉPIADACÉES ...e
GENTIANACÉES. .
BoRRAGINACÉES. . ..
CoNvoLvUuLAGÉES.
SOLANACÉES ..,
SCROPHULARTACÉES .
JF
É
|
:
|
NOM INDIGÈNE.
Herees.
Ahitrakohovavy.
[72
Ahipotsy.
Anampoza.
Antsonitsoina.
Antsointsoinadaly.
Anantsihavy.
Maitsairina,
"
il
Tsinainondrikely.
Poakaty.
Takorobabonkoho.
Yoncnti!
Fanory.
nr à
_ Y-
Vahimpasika.
Anamamy.
AC
Mar ER
— 181 —
NOM SCIENTIFIQUE.
(Suite. )
| Demidium filagineum.
Gnaphalium luteo-album.
Gnaphalium pallidum.
Gnaphalium diffusum.
Gnaphalium Steudilii.
Siegerbeckia orientalis.
Siegerbeckia emirnensis R.
Eclipta erecta.
Epallage dentata.
Cineraria anampoza.
Emilia citrina.
Emilia graminea.
Bidens leucantha (pilosa).
Chrysanthellum indicum.
Cotula multifida.
Centipeda minuta.
*Gynura cernua.
Senecio erechtioides.
Lactuca madagascariensis.
Sonchus pauciflorus.
Lobelia serpens.
Dialypetalum floribundum,
Ligthfootia madagascariensis.
Wahlenbergia emirnensis.
Wahlenbergia Hilsembergü.
Wahlenber gia madagascarien-
sis.
Anagallis tenuicaulis.
* Vinca rosea.
Gomphocarpus fruticosus.
Exacum quinquenervium.
Sebaea brachyphylla.
Cynoglossum rochelia.
Ipomeæa dasinophylla.
Ipomæa sessiliflora.
Evolvulus alsinoides.
Solanum nodiflorum (et ni-
grum).
Solanum indicum.
Diclis ovata.
Limnophila torenioides.
Torenia stolonifera.
Hysanthes oblongifolius.
Hysanthes rotundifolius.
Alectra melampyroides.
|
|
|
|
|
HABITAT.
Rizières sèches.
Terres cultivées.
Talus des rizières.
Terres cultivées.
Lieux herbeux.
Un peu partout.
Rizières.
Lieux ombragés de pré-
férence.
Lieux frais.
Lieux secs.
Lieux frais,
Bord des cours d’eau.
Talus des rizières.
Lieux très humides.
Lieux ombragés.
Lieux secs.
Lieux humides,
Lieux herbeux.
Terres cultivées,
Talus des rizières,
Rizières,
Lieux herbeux (para-
site).
»
FAMILLE. NOM INDIGÈNE.
RE
NOM SCIENTIFIQUE.
SCROPHULARIACÉES.
ACANTHACÉES. ..
|
|
|
SÉLAGINÉES, eo Hanizatovo.
LL
Anampsatsaka.
L'aAnrAcEES. ...,. Sangasang.
LL
u
JLLÉCÉBRAGÉES. . ... | "
n
n
AMARANTACÉES. .... Anampotsy,
Vatofotsy.
Anamalaha.
]
PoLYGONACÉES. . . ..
EuPnoRgrAGÉES. . ..
u
u
Tambolaoma.
. #
u
Hakasimpoka.
Lavaravina.
ORCHIDACÉES .
SCITAMINÉES. ..... Sakavirana.
AMARYLLIDACÉES. . . . F
DroscorÉAcéEs
nue (L
Labhato.
XYRIDACÉES..
nes tetes
CouMÉLINAGÉS
5 De 78
ÉRIOGAULACGÉES, . ...
CYPÉRAGÉES . ...
| Nifinakanga.
Herges. (Suite.) -
Rhamphicara longiflora.
* Phaylopsis parviflora.
Asyotasia gangetica.
Justicia tenella.
Hypoestes serpens.
Selago muralis.
* Ocymum tenellum.
Plectanthus cymosus.
Hyptis pectinata.
* Salvia coccinea.
Stachys Lyallii.
Corigiola psammanophioides .
* Celosia trigyna.
* Celosia populifolia.
Amarantus spinosus , elc.
* Achyranthes aspera.
Alternanthera sessilis.
Polygonum Deyandri.
Polygonum senegalum.
Polygonum meinnerianum.
Polygonum minus.
Polygonum lanigerum.
Rumex abyssinicus.
Rumex nepalensis.
Euphorbia pilulifera.
Phyllanthus Niruri.
Phyllanthus urinaria.
Bicornella gracilis.
Habenaria purpurea.
Habenaria graminea.
Habenaria spiralis.
Habenaria nutans.
Habenaria filipes.
Cynorchis grandiflora.
Satyrium gigas.
Hedichyum flavescens.
Hypoxis villosa.
Dioscorea heæagona.
Xyris semifusca.
Commelina madagascariensis.
Commelina nodiflora.
Commelina parviflora.
Commelina Manni v. Lyalli.
Eriocaulon fenestratum.
Merenthemum platyphyllum.
Killingia exigua.
|
|
HABITAT.
Rizières.
Lieux ombragés.
Lieux herbeux.
Lieux herbeux humides.
Lieux secs.
Terres cultivées.
Lieux ombragés.
Près des cours d’eau.
Lieux cultivés surtout.
Importée. Murs, etc.
Rizières.
Terres cultivées
bragées.
om-
Terres cultivées,
Lieux secs.
Terres cultivées.
Rizières.
Lieux herbeux frais.
Lieux cultivés.
Terrains secs.
Lieux herbeux.
,
Près des eaux.
Lieux herbeux.
Lieux cultivés,
Rizières,
Lieux cultivés secs.
Lieux très humides.
Talus des rivieres
lieux herbeux.
FAMILLE.
| Cyxpéracées (suile).
ÉnamINéEs LES dia
Fousknes 1. ...,
NOM INDIGÈNE.
Tsinkerandrana.
Famoa.
Tsiriry,
Horondrana.
— 183 —
NOM SCIENTIFIQUE.
Henges. (Suite.)
Killingia amata.
Killinpia polyphylla.
Killingia monocephala s. v. cy-
lindrica.
Fimbristylis communis.
Fimbristylis planiculmis.
Fimbristylis cinerea.
Fimbristylis madagascariensis
Cyperus flavescens.
Cyperus lanceolatus.
Cyperus lanceus.
Cyperus atro-bruneus.
Cyperus eminatus.
Cyperus piptostachys.
Cyperus compressus.
Cyperus obtusiflorus.
Cyperus longifolius.
Cyperus difformis.
Cyperus umbellatus.
Cyperus ferrugineus.
Cyperus tremulus.
Panicum hispidum.
* Panicum jumentorum.
Panicum multinode.
Panicum procumbens.
Panieum serpens.
Panicum cæspitosum.
Panicum roseum (Tricholæma)
Paspalum mauritianum.
Paspalum serobiculatum.
Pennisetum triticoides.
Setaria verticillata.
Leersia héxandra.
Rottbællia cæspitosa.
* Deyeuxa emirnensis.
Eleusine indica.
Dactyloctenium ægyptiacum.
Lragrostis pæoides.
Eragrostis curvula.
Eragrostis tenella.
Eragrostis maxima.
* Davallia tenuifolia.
* Lindsaya madagascariensis. \
HABITAT,
Talus des rizières et
lieux herbeux.
Rizières.
Lieux sablonneux hu-
mides.
Lieux secs.
Rizières.
Lieux herbeux et bois,
Lieux incultes,
Rizières.
Lieux cultivés de préfé-
rence.
Talus des rizières,
Lieux secs,
Lieux cultivés.
Rizières.
Lieux humides.
Lieux ombragés et secs,
Lieux cultivés,
Lieux ombragés et frais.
FAMILLE.
Foucères (suite) ..
Lycopopracés..... ‘
FLAGOURTIACÉES.
GUTTIFÈRES .......
MynTaAcÉEs. , ......
MÉLASTOMAGÉES . . ..
FLACOURTIACÉES. . ..
RUBIACÉES........
CoMPOSÉES.. ......
MyRSINACÉES. . ..
APOCYNACÉES. .
SOLANACGÉES . + +. « «
|
LME
NOM INDIGÈNE.
| Voatfotsy.
Fanerana.
Hafotna.
Merika.
Kasimba.
Fanazava.
Tsiafakomby.
| Tainakoho.
Voarampoaitra.
Bongo.
Hazomby.
<
Anidraisoa.
Voankaidrina.
Voampoka.
…— 161 —
NOM SCIENTIFIQUE.
Herpes. (Suite.)
* Pellæa viridis.
* Pellæa hastata.
Pteris incisa.
Nephrodium albo-punctatum.
Neplurodium Buchanani.
Nephrodium thelypteris.
Nephrodium inæquale.
Nephrodium cucullatum.
Nephrodium molle.
Nephrolepis tuberosa.
* Mohria Caffrorum.
Lycopodium clavatum.
* Lycopodium cernuum.
Lycopodium carolinianum.
Lycopodium uliginosum.
Selaginella goudotiana.
ARBUSTES.
* Aphloia theæformis.
Psorospermum Forbesii.
* Psorospermum malifolium.
* Psorospermum faneräna.
* Dombeya cannabina.
* Grevillea trinervata.
* Toddalia aculeata.
* Elæodendron vaccinioides.
* Cæsalpinia sepiaria.
* Cassia lævigata.
Eugenia cyclophylla.
* Eugenia emirnensis.
Dionychia Bojeri.
* Homalium tetramerum.
Danais microcarpa. KR.
Conyza Ellisiü. R.
Senecio riparius.
* Senecio fanjasioides.
Senecio Hildebrandtü.
* Mæsa emirnensis.
# Carissa edulis. R.
* Solanum verbascifolium.
Capsicum frutescens.
|
|
|
nt es “es” et Se ee
HABITAT.
Lieux ombragés et frais.
Près des eaux.
Lieux ombragés.
Pres des eaux.
Lieux ombragés.
Lieux secs.
Lièux herbeux frais.
Lieux humides.
Endroits ombragés, hu-
mides,
Gà et là.
Un peu partout.
Çà et 1à.
1 pied à l'hôpital de Ta-
nanarive et Ambato-
vor y.
Çà et à,
Bord des eaux.
Çà et là.
Isolé.
Décombres, autour des
villages.
Plutôt cultivé, près des
villages.
FAMILLE.
SCROPHULARIAGÉES . .
ACANTHACÉES
VERBÉNAGÉES.. .....
PayToOLACcACÉES. . ..
Eupaorgracées...
GUTTIFÈRES
STERCULIACÉES
MEÉLTAGÉES. .....
Lécummeuses
Myrracées
STERCULIACÉES
{
NOM INDIGÈNE.
- 185 —
NOM SCIENTIFIQUE.
ARBusrEs. (Suite.)
Voanalakely.
II
Vahivoratra.
Tapina.
Halampony.
Mongivavy
Fano.
Rotra.
Marotampona.
Hitsikitsika
Raphispermum
des. KR.
* Rhinacanthus communis.
* Clerodendron putie.
* Phytolacca abyssinica.
Phyllanthus fasciculata.
Phyllanthus nummulariæfo-
lus.
Uapaca Bojeri.
* Acalypha emirnensis.
ARBRES.
Garcinia orthoclada. R.
* Dombeya mollis.
* Dombeya platanifolia.
Melia azedarach.
* Piptadenia chrysostachis.
* Eugenia jambolana.
* Eugenia Parkeri.
* Cola Telfairer.
gerrardioi-
HABITAT.
Surtout près des forêts.
Haies.
Çà et là.
Décombres , autour des
villages,
Haies.
10 à 12 kilom. Ouest
de Tananarive.
Haies.
Près de Nanisana.
Autour des villages.
Importé, abondant.
Çà ct là.
Isolé, terres fraîches.
Isolé.
Autour des villages.
FAMILLE.
Droséracées..
NYMPHÉACÉES......
ONAGRARIÉES... ....
GENTIANÉES . .
SGROPHULARIACÉES . .
ÜTRICULARIAGÉES . .. |
HYDROCHARIDACÉES. .
COMMÉLINAGÉES..... |
AROÏDACÉES ......, |
LEMNAGÉES. . ......
ALISMAGÉES
NAÏADAGÉES .......
Y À
EniocauLonées. . ... |
CYPÉRACGÉES. ....,.
GRAMINÉES. ..... Æ
FoucÈRes. .....
RHIZOCARPÉES. . . ...
— EE ne,
Tsimkafonkafony.
— 186 —
Taszeau II.
NOM INDIGÈNE. NOM SCIENTIFIQUE.
PLANTES AQUATIQUES.
u Drosera madagascariensis.
Voalefoka.
Volondrano.
Nymphæa stellata et var.
J'ussieua repens.
Limnanthemum indicum.
Hydrotriche hottoniæflorus.
Utricularia hians.
Voalefoka.
Volokotana.
Utricularia lingulata.
Utricularia madagascariensis.
Utricularia Parkeri.
Utricularia pusilla.
Lagarosiphon madagascarien-
sis.
Blyxd Roxburghi.
Otteliaulvæfolia
Floscopa glomerata.
Tatangindrano.
Ahibita.
Pistia stratiotes.
u Lemna minor, etc.
u Sagiltaria guianensis.
Vorondrano. Aponogeton ulvaceus.
Lavatendro. Potamogeton parvifolius.
Zanichellia palustris.
Eriocaulon fluitans.
Cyperus æqualis.
Herana. Cyperus latifolia,
n Cyperus nudicaulis.
Zozoro. Cyperus imerinensis.
Harefo. Heleocharis plantaginea.
Seirpus lacustris.
Scirpus paludicola.
Panicum fluitans.
Panicum interruptum.
Panicum paludosum.
Cœlachne madagascariensis.
Osmunda regalis.
Acrostichum aureum.
Lomaria Boryana.
Marsilia diffusa.
Marsilia quadrifolia.
Salvinia natans.
Azolla pinnata.
Azolla rubra.
HABITAT.
| Lieux bourbeux.
té
+
Mares, élangs, fossés |
des rizières.
(Et aussi sur les bords des È
cours d’eau.)
os RE]
— 187 —
T'apceau IV.
Les plantes précédées d’un astérisque se trouvent aussi à Ambohimanga et Ambatovory.
FAMILLE,
RENONCULACGÉES. . .
MENISPHRMACÉES. .
MALvacées. ......
PIRPAGÉES.... : - :
GÉRANIAGÉES. . ...
Preis. a
AMPÉLIDACÉES .. ..
LéGumINEUSES. . ..
CRASSULAGÉES.. ..
RugrAcÉEs., ,....
CoMPoséEs ......
ASCLÉPIADACÉES.. .
LocanraAcÉES.. ...
CoNvOLYULACÉES.….
ACANTHACÉES.. .....
ANLAGÉES.: + du sc
AMARANTACÉES ...
EuPHORBIACÉES. . .
UnTicacÉEs.. ...,
NOM INDIGÈNE.
Farimainty.
Voaravina.
Hafopotsy.
Vahimavany.
n
Voahitsonamboa.
Kotrokotrobato.
Il
Hazotokana.
LL
Tandrokosy.
Valanirana.
Anambarata.
Romby.
Tsibolo.
Takongona.
Nonoka,
Aviavindrana.
Aviavy.
Amiana.
n
NOM SCIENTIFIQUE.
[rary.
* Clematis mauritiana.
* Cinampelos Parcira.
* Abutilon angulatum.
Urena lobata, v. sinuata. R.
Hibiseus tiliaceus. T. R.
* Grewia polypyrena.
Oxalis livida.
Impatiens Baroni. R.
Gouania pannigera.
* Vatis imerinensis.
* Vitis microdiptera.
Albizzia sassa. R.
Bryophyllum calycinum.
Bryophyllum proliferum.
* Bryophyllum crenatum.
Vanguierg emirnensis. R.
Li piptocarpoides
Synchodendron ramiflorum.
Senecio acetosæfolius.
* Pentopetia androsæmifolia.
Nuxia capitata. À. R.
Ipomæa palmata.
Thunbergia angulata. À. R.
Hypoestes saxicola.
Hypoestes gracilis.
Dicliptera madagascariensis.
Ruellia monanthos. R.
Ocymum suave.
* Achyrospermum fruticosum.
Henonia scoparia,
* Cyathula sphærocephala.
Croton bakerianus. R.
Ficus Melleri.
* Ficus trichopoda.
* Ficus megapoda.
* Urera oligoloba.
Bœhmeria platyphylla.
R. Rare. — A. R. Assez rare. —. T.R. Très rare.
HABITAT.
Grimpants, petites lianes.
Un seul exemplaire.
Grimpant.
Grimpant.
(Aussi à Ambatovory. )
FAMILLE.
THYMÉLÉACÉES.. . ... à
OrRcHIDAGÉES... ....
; Hasina.
lATTAERES eee :
Ranjy.
"
CYPÉRACÉES........ ACT
u
GRAMINÉES. ....... u
LL]
nu
n
Foucères......... u
nu
u
u
|
CRUCIFÈRES.. ...... u
GÉRANIACÉES.. ..... n
AMPÉLIDACÉES. . .... | u
LÉGUMINEUSES.. . ... u
CRASSULACÉES .. . ... Sodifafany.
APOCYNACÉES....... Vandrika.
ASCLÉPIADACGÉES. . . . . n
BIGNONIACÉES ...... Zahana.
AMARANTACÉES. « » « « « u
Amiandahy.
UrTICACÉES.. . .. V7 Ampaly.
Sampivato.
OnRCHIDAGÉES.. ..... n
MONS COST E Vahony.
ReNoNCULAGÉES. . . . n
MÉNISPERMACÉES .… . . Vabimavany.
POoLYGALAGÉES. . . ... n
Lanacées ...,...... Hazomby.
NOM INDIGÈNE.
— 188 —
NOM SCIENTIFIQUE.
Izary. (Suite.)
Non déterminée.
Habenaria incarnata.
Habenaria cirrhita.
* Amphorchis calcarata.
Dracæna angustifolia.
Dracæna reflexa.
* Cyperus Haspan.
Cyperus Baroni. R.
Cyperus distans.
Oplismenus bromoides.
* Pieris quadriaurita.
* Aspidium falcatum.
* Asplenium furcatum.
* Gymnograme aurea.
* Gymnograme argentea.
Acrostichum squamosum.
Acrostichum spathulatum.
AMBOHIMANGA.
Cardamine africana.
Oxalis simulans. À. R.
Vitis triternata.
Desmodium scalpæ. R.
Kitchingia amplexicaulis.
Craspidospermum verticilla-
tum.
Sarcostemma viminals.
Phyllarthron bojerianus.
Cyathula cylindrica.
Obetia morifolia.
Ficus sorocioides.
Urera sphærophylla.
Liparis flavescens. R.
Aloe macroclada.
AMBATOVORY.
Clematis saxicola.
Cyclea madagascariensis.
Polygala volubilis.
Erythroxylon myrtoides.
HABITAT.
Endroits frais.
Liane.
Rocailles.
Rocailles.
Grimpants.
— 089 —
FAMILLE. NOM INDIGÈNE. NOM SCIENTIFIQUE. HABITAT.
Ausarovory. (Suite. )
MaLPIGHIAGÉES. . . . n Microsteira Curtis. R.
MEÉLTACEES . ... .... " Calodryum tubiflorum. R.
CÉLASTRACÉES.. . ... nu Gymnosporia sp.
" Grangeria porosa. R.
Rosacées ......... | Voaroy. Rubus apetalus.
Voaroimena. Rubus rosæfolius.
\ " Kitchingia miniata.
CRAsSULAGÉES.. . ... dat
l n Kitchingia peltata.
HaMaAMÉLIDAGÉES. . . . nu Myosurandra moschata. R.
SAMYDAGÉES 4e » ce 0e « D Casearia lucida. A. R.
CoRNAGÉES ........ Kaliphora madapascariensis.
BÉGonrAGÉES .. ..... Begonia sp.
OMBELLIFÈRES. . .... " Cussonia Bojeri.
Vernonia streptoclada. LUE
2 ] k Grimpants.
; Marijavony. Helichrysum cirrhosum. \
ComProsées ........ # #1 x
u Stenocline inuloides.
" Senecio Bojeri. Grimpant.
n Secamone tenuifolia.
ASCLÉPIADAGÉES. . . . u Secamone oleæfolia.
n Secamone bicolor.
CoNYOLYULACGÉES. . .. nu Cardiochlamys madagasca-
riensis.
À \ u Croton bojerianus.
Evraonsracées..... SA
( n Croton platanifolius.
il Æranthus arachnites. R.
" Æranthus polyanthemus.
n Angræcum teretifolium. À. R.
f u Angræcum articulatum.
OncuiDacées.. .... h
] Angræcum calceolus.
” Æonia rosea.
nu Æonia polystachya.
n Holothrix plaberrima.
"n Polypodium phymatodes. R.
A .
Foucères......... " Polypodium irioides. Épiphytes.
1 Polypodium punctatum.
Au-peEssus pe MaxsaxpuiANa (lo Kiromèrres EST DE TANANARIVE).
u Senecio fanjasioides.
Composées ........ < ;
n Senecio Hildebrandtu.
SCROPHULARIACÉES . . " Radamæa montana.
R ÉRS ve » & 4: . , ES
ABLAERS n Pyrostria Alleizettii, R. Plus abondant près de la
\
|
|
\ n Pyrostria buxifolia.
(
Mandraka.
— 190 —
-
Sur UNE MÉTÉORITE NOUVELLEMENT PARVENUE AU MUsEuM ,
par M. Le Prorssseur Sraniscas Meunier.
La Collection de Météorites a reçu tout récemment de l’un de ses plus
zétés correspondants, M. le Marquis Antonio de Gregorio (de Palerme),
que je me fais un devoir de remercier publiquement, un échantillon fort
intéressant. C’est un très petit éclat d’une Météorite tombée le 22 janvier
1910 à Vigarano Pieve, près de Ferrare, et qui, bien qu’elle soit repré-
sentée largement, puisque le bloc principal pèse plus de 11 kilogrammes,
parait difficile à obtenir”. D'après ce que m’écrit M. de Gregorio, le proprié-
taire se refuse à tout morcellement et demande pour le tout la somme de
100.000 francs.
Cependant des minéralogistes italiens ont déjà pu examiner cette roche
extraterrestre, et spécialement M. Aristide Rosati, qui a publié un examen
microscopique ®. L'examen que j'ai fait de notre échantillon m’a confirmé
que la nouvelle Météorite est presque identique à celle qui est tombée à
Renazzo le 15 juin 1824. Il faut donc la ranger dans le type lithologique
que j'ai institué dès 1870 sous le nom de Renazzite ©).
Je mets sous vos yeux une magnifique photographie qui fait admirable-
ment ressortir les traits essentiels de la structure microscopique de la
Météorite de Vigarano. On y voit nettement la matière vitreuse noire géné-
rale et les sphérules (chondres) disséminés de tous côtés et qui consistent,
les uns en grains d’olivine, d’autres en aiguilles d’enstatite, et certains
autres en un mélange de ces deux minéraux. Cette photographie est l'œuvre
de M. le D’ Latteux, si avantageusement connu dans le monde médical et
qui est en même temps un grand amateur de Météorites. Il possède une
superbe collection de ces roches tombées du ciel, et notre Collection a pro-
fité à diverses reprises d'échanges contractés avec M. Latteux. Depuis un
certain temps, 1l se consacre à l’iconographie microscopique des Météoriles
et 1l a déjà exécuté plusieurs centaines de planches d’un haut intérêt.
A cette occasion, il est intéressant de remarquer que le type Renazzite ne
renferme encore aujourd'hui que trois représentants tout à fait caractérisés
(outre deux chutes voisines, mais cependant faciles à distinguer) et que c’est
une des catégories de Météorites les plus nettement reconnaissables. On doit
même s'étonner de la méconnaissance que divers auteurs en ont faite, et
par exemple M. Brézina, ancien directeur de la Collection impériale de
4) Pendant l'impression de cette note j'ai pu faire l'acquisition d’un spécimen
de 134 grammes qui permet un examen complet provenant d’un second bloc.
@) Ath della reale Accademia dei Lincei, XI, 841, et XX, 25. On annonce que
M. Calzolati fait actuellement une analyse chimique.
5 Stanislas Meunier, Le Cosmos du 19 févr. 1870 (et tirage à part in-8°, Paris).
— 191 —
Vienne, qui encore en 1895, dans une classification qui est adoptée par
beaucoup d'auteurs, range la pierre de Renazzo dans une série dite Schwarze
Chondrit, avec des Météorites eomme Farmington (1890), Mac Kinney
(1870), Bishunpur (1895), etc., qui ne lui ressemblent pas du tout (.
C’est probablement en vertu d’une circonstance tout à fait fortuite que
la Météorite de Vigarano, sensiblement identique à celle de Renazzo, est
tombée presque exactement au même lieu, tout près de Ferrare, à soixante-
seize années de distance. Remarquons seulement qu'une singularité du
même ordre se reproduit à l'égard d’un type lithologique tout aussi excep-
tionnel auquel j'ai donné en 1881 le nom de Bangite. Nous ne connaissons
que trois Météorites se rangeant dans ce type, et sur ce nombre il y en a
deux qui sont tombées dans le minuscule pays de Serbie : l’une, celle de
Soko Banja, le 13 octobre 1872, par 43° 41° N. et 21° 384'E.; l’autre, celle
de Jelica, 17 ans plus tard , le 1° décembre 1889, par 43° 54'N. et 20°91'E.
La ressemblance de l’une à l’autre est si intime qu'il ne faudrait pas
mélanger inconsidérément les échantillons qui les concernent l’une et
l'autre. Ajoutons que, dans son travail de 1895, M. Brezina, déjà nommé,
a placé ces deux pierres en deux types différents : la première dans les
Kugel-Chondrit, avec Montrejeau (1858), Motta dei Conti (1868) et Tie-
schitz (1878), qui en diffèrent profondément, et l’autre dans un type dit
Amphotérite, où les Chondres manqueraient!
Sans tirer de conclusions de cette singulière distribution géographique,
on peut remarquer encore que pour des catégories beaucoup moins bien
définies, et dès lors comprenant beaucoup plus de termes, on a cru
observer une sélection comparable. C’est ainsi que le territoire des Etats
Unis s’est signalé par le grand nombre relatif de blocs de fer météoriques
recueillis à sa surface, et qu’au contraire les Météorites pierreuses paraissent
tomber avec une certaine prédilection dans les Indes anglaises. Ces parti-
cularités sont de la même nature et peut-être de la même valeur que celles
qu'on a cru reconnaître pour la distribution soit d’après les saisons de
l’année, soit d’après les heures du nycthéméron.
SUR L'EFFICACITÉ OROGÉNIQUE DES TREMBLEMENTS DE TERRE,
par M. ce Proresseur Sraniscas Meunier.
Les escarpements des montagnes sont unanimes à proclamer le rôle pré-
pondérant des géoclases, ou failles à rejet, dans le phénomène orogénique,
et 1l est impossible de concevoir l'intervention nécessaire de ces grandes
(0) Brezina, Annalen des K. K. Naturhistorischen Hofmuseums, X. Cahiers 3
et 4, 1895; Vienne.
— 192 —
cassures du sol sans reconnaître que la surrection d’une chaine suppose la
succession d'innombrables séismes. «On peut, suivant M. de Montessus de
Ballore ©, dire que toute faille ou fracture est le témoin d’un tremblement
de terre fossile. »
Cependant le cas ordinaire, c’est qu'à la suite des plus désastreuses se-
cousses, comme celle de Messine en 1908, on ne peut constater aucune
modification persistante de la surface du sol; quand on en croit recon-
naître, comme à Néo (Japon) en 1891, dans l’Assam (Inde) en 1897, ou
à San Francisco en 1906, on est frappé de l’insignifiance de ces inégalités
de terrain et on constate qu’elles disparaissent si rapidement sous les effets
de l'intempérisme, qu'il faut se résoudre à les attribuer à de simples glisse-
ments de masses superficielles : espèces de petits écroulements de l'édifice
naturel, comparables à la destruction de nos cités.
Ï ne faut donc pas s'étonner que des géologues, et des plus compétents,
comme Fouqué, aient dénié toute eflicacité orogénique aux tremblements
de terre, même les plus violents. +Je ne crains pas, dit-il ©, de considérer
comme controuvés tous les récits dans lesquels on a fait mention de la for-
malion de fentes avec dérangement inégal el notable des assises du sol
dans le sens vertical et où l’on n’a vu, dans les modifications toujours mi-
nimes de la surface, que l'indication d’un trouble beaucoup plus marqué
dans la disposition des masses profondes de l'écorce terrestre.»
Cela posé, il semble y avoir contradiction entre l’enseignement procuré
par la structure des montagnes et l'observation des phénomènes contempo-
rains. Or il me paraît intéressant de faire remarquer que celte contradiction
n’est qu'apparente et qu’elle tient aux mêmes conditions générales qui,
déjà tant de fois, ont conduit à tracer entre le passé et le présent géolo-
giques des lignes de démarcation aussi vraisemblables à première vue
qu'elles sont illégitimes en réalité.
Il ne faut pas oublier tout d’abord que le centre d’ébranlement séis-
mique, — qui n’est d’ailleurs pas un point, maïs un espace souvent très
large, — se trouve, de l'avis de tout le monde, à une grande profondeur
au-dessous de la surface du sol. M. de Montessus de Ballore ©? a insisté sur
la difficulté d'obtenir la mesure précise de cette profondeur et sur le peu
de confiance à accorder aux résultats obtenus. Cependant on ne peut dou-
ter qu'il ne s'agisse, au moins le plus souvent, de 10 à 20 ou 25 kilomètres.
D'autre part, on ne peut douter que les ondes mécaniques émises par le
centre séismique n’éprouvent en s’éloignant de celui-ci un affaiblissement
comparable à celui qui concerne les ondes calorifiques qui les accompa-
nent. Sans doute il serait sans intérêt de chercher à évaluer la loi de cette
alténuation progressive : l'indéfinie hétérogénéité de la croûte terrestre, la
(M) La Science séismologique, p. 416 (1 vol. in-8°, Paris, 1907).
G) Les Tremblements de terre, p. 144 (1 vol. in-18, Paris, 1888).
G) Loc. cit., p. 106 et suiv.
— 498 —
<ompressibilité et la plasticité si inépales et souvent si notables de ses diffé-
rentes parties , l’interposition des diastromes ou joints de stratification, des
géoclases et des fissures ou vides de tous ordres, rendraient le résultat iu-
$üire. Cependant il n’en est pas moins vrai que la modification topogra-
phique consécutive à l'ébranlemént mécanique va en diminuant d'amplitude
ävec la distance, de façon à devenir sensiblement nulle au delà d’une zone
dynamomélamorphique comparativement étroite, — exactement comme la
transformation minéralogique des roches influencées par l’échauffement va
en s’atténuant à mesuré qu'on s'éloigne du foyer, de façon à disparaître au
delà d’uné zone chimico-métamorphique dont la connaissance est classique.
Cette conséquence prend une valeur nouvelle quand on songe que le
inétamorphisme des sédiments a généralement pour effét une augmentation
— et souvent notable — de leur compacité et de leur densité, c’est-à-dire une
diminution de leur volume. Dans le cas le plus simple, les ondes mécaniques
dirigées vers la surface du sol ont à traverser des formations sédimentairés
de moins en moins âgées, de moins en moins cohérentes et, avant d'y
parvenir, elles s’épuisent et perdent plus ou moins complètement leur
pouvoir de déplacement.
À cet égard, on peut sortir du domaine de l'imagination pure et invo-
quer, à l'appui de la théorie, le témoignage de certains faits d'expérience.
C'est ainsi que les résultats des coups de mines tirés dans des roches
diverses sont d'application directe à notre sujet. On est surpris, même dans
des roches très élastiques, comme le marbre dit bâtard du terrain Valangien
(néocomien inférieur) de la Montagne de Parve (Ain), que J'ai étudié
Spécialement, de la faible distance où parviennent les écrasements et les
glissements, ou si l’on aime mieux, de la rapidité avec laquelle s’effacent les
poussées mécaniques infligées aux fragments disjoints de la pierre.
Comme le montre une projection mise sous vos yeux, le fond du trou
de mine est enveloppé d’une sorte de sphère de roche concassée, arrachée,
refoulée dans des directions radiales; on y voit des rejets de dimension
relativement notable et par conséquent les effets de compressions propor-
tionnées. Mais, déja à un très petit nombre de décimètres et bien que
le’ sol ait pu trembler plus ou moins loin au moment de l'explosion, la
secousse n’a laissé aucune trace persistante.
Les faits d'observation nous enseignent que le foyer séismique est nor-
malement placé trop bas pour que les crevasses dont il a déterminé l’ouver-
turé autour de lui aient pu se prolonger jusqu’à la surface du sol. Même,
— et sauf dans quelques cas très particuliers comme le tremblement de
1906 à San-Francisco, — rechercher, comme on l’a fait quelquefois, si une
faille superficielle a joué à la suite d’un séisme, c’est comme si, dans les
mêmes conditions, on prétendait retrouver dans les roches de surface une
augmentation de leurs caractères métamorphiques. D'autant plus qu'il
n’est pas certain qu'avec des thermomètres suffisamment précis on ne verrait
Muséuw. —- xvir. 1/
— 194 —
pas sortir une poussée calorifique du sol en même temps que se manifeste
la vibration mécanique. En tout cas, si un tremblement de terre se fait sentir
dans un pays déjà faillé, on peut être assuré que l'impulsion actuelle part
de régions situées au-dessous de celles d'où émanèrent les forces qui ont
donné lieu aux géoclases à à rejets, maintenant! superficielles ; les failles visibles
ne sont que des failles décapées, c’est-à-dire dépouillées de ce qui les recou-
vrait lors de leur origine. Ce n’est qu'exceptionnellement que la surface du
sol se fend pendant les séismes, et les fissures produites ne sont pas à pro-
prement parler des géoclases, mais de simples contre-coups de celles-ci.
On peut même à cette occasion ajouter une remarque relative à l’âge
des failles. D’après les faits d'observation contemporaine, les failles d’une
époque donnée ne paraissent pas traverser les sédiments superficiels de
cette même époque. Si on les observe plus tard sur des coupes convena-
blement dirigées, ces accidents tectoniques doivent nécessairement sembler
antérieurs à leur âge véritable.
Ajoutons que la diminution de volume des masses rocheuses souterraines
soumises au métamorphisme orogénique doit nous faire prévoir dans les
profondeurs une tendance à l’affaissement. Celui-ci se réalise avec la
lenteur bien des fois séculaire qui fait l'allure de tous les grands phéno-
mènes, — même quand ils aboutissent à un moment de paroxysme, —
et paraît fournir une explication acceptable du moteur qui détermine les
charriages, à longues distances, de paquets sédimentaires gigantesques et
dont la conception est, autrement, si malaisée à admettre.
Le poids des sédiments superposés aux géoclases orogéniques ordinai-
rement si fortement inclinées sur l'horizon doit engendrer, selon le plan
de celles-ci, une réaction mécanique capable de séparer les paquets sédi-
mentaires de leurs racines et d'exercer sur eux le mécanisme auquel le
D' Hans Schardt a si pittoresquement comparé le glissement d’un noyau
de cerise convenablement pressé entre le pouce et l'index. Avec des dispo-
sitions souterraines faciles à imaginer, cette translation en profondeur
peut se continuer très loin et très longtemps. On expliquera facilement
de cette manière le transport des nappes de charriage, dinariques et autres,
si lumineusement décrit par M. Pierre Termier et par d’autres géologues.
Mais tout cela suppose une réaction entièrement souterraine et même
très profonde; 1l est donc nécessaire d'expliquer comment à sa suite se
manifeste la forme caractéristique des chaînes de montagnes. Peut-être
trouverons-nous des localités mettant sous nos yeux certaines des étapes
principales de ces phénomènes grandioses, grâce à l'intervention, après les
séismes, de ces mouvements verticaux de grande lenteur, mais de grande
amplitude, auxquels Élie de Beaumont a imposé la dénomination heureu-
sement trouvée de bossellements généraux.
Le plateau de l'Asie centrale est à citer à cet égard : ce Toit du Monde,
malgré son altitude exceptionnelle de 6,000 mètres et plus, offre à notre
Re LT. 2
és
— 195 —
observation des assises sédimentaires relativement peu anciennes et qui
n’ont point éprouvé les effets calorifiques et dynamiques dont témoignent
si ordinairement les éléments nécessairement métamorphiques des mon-
tagnes proprement dites. °
Le Muséum est particulièrement très documenté en ce qui concerne cette
région , possédant la précieuse collection des spécimens recueillis en janvier
1890 par M. Bonvalot et le prince Henri d'Orléans lors de leur mémorable
traversée du Thibet. À 5,800 mètres au-dessus du niveau de la mer,
dans la zone qu'ils ont qualifiée de Monts Dupleix, ces héroïques explo-
rateurs ont rencontré des assises comprenant presque exclusivement des
grès et des calcaires et, parmi ces derniers, des niveaux éminemment
remarquables par les coquilles fossiles qui y sont renfermées.
À la réception de ces spécimens dont nous projetons sur l'écran une
photographie et une coupe microscopique, je priai mon regretté ami le
D° Paul Fischer de faire connaître son avis quant à ces précieux vestiges.
Il me remit en réponse une note qui a été publiée dans le volume de
M. Bonvalot et que je transcris ici littéralement : «Les fossiles disséminés
dans les calcaires, dit le savant paléontologiste, se réduisent à quatre
espèces appartenant aux genres : Ostrea (Gryphæa), voisine d’O. Knorri;
Mytilus , indéterminé; Rhynchonella, voisine de R. tetrahedra ; Pecten, voisin
de P. disciformis. Je n'ose risquer aucune détermination sur des matériaux
aussi insuffisants. - Tout ce que l’on peut dire, c’est qu'ils proviennent cer-
tanement de terrains secondaires; mais je ne puis aflirmer qu'ils soient
jurassiques plutôt que crétacés. Je penche plutôt pour le lias supérieur,
d’après l'association des formes indiquées ci-dessus. »
D’après la description de M. Bonvalot ®, les hauts plateaux du Thibet
sont fortement accidentés. À 5.800 mètres, localité fossilifère , on se trouve
dans une passe dominée de 2,000 mètres par les Monts Dupleix; mais il
semble que les inégalités du sol n’ont rien à voir comme cause détermi-
nante avec les refoulements orogéniques: il est certain en effet que si les
couches avaient été fortement comprimées, elles auraient du même coup
acquis un métamorphisme qu'elles ne présentent pas et qui est si accentué
par exemple dans le lias alpin.
Aussi l'impression qui résulte pour moi des descriptions du Toit du Monde
et de la vue des échantillons qui en proviennent, c’est que cette région re-
présente comme l'écorce non métamorphisée, quoique fortement soulevée,
d’un massif montagneux qui s’est constitué en profondeur par voie de refou-
lements par en dessous (Unterschiebung ), à la faveur de séries de séismes.
Pour que la chaîne de montagnes ainsi produite apparaisse au jour avec
la totalité des traits qui caractérisent l'Himalaya ou les Alpes, il faut qu’elle
soit totalement débarrassée de sa couverture, par un véritable épluchage.
G) Loc. cit., p. 213 et suiv.
— 196 —
Celui-ci résultera de la pluie et des autres facteurs de l’intempérisme
qui sont déjà si énergiquement à l’œuvre à sa surface. IA faut lire le tableau
que nous fait M. Bonvalot de l'intensité de l'érosion sur le plateau thibé-
tain : «Après, dit-1l, que la neige sera tombée dans les mois qui suivront,
et que l'été sera venu, le soleil fondra ces conserves prodigieuses d’eau, et
ce sera aux alentours de la chaîne Dupleix une débâcle de fin du monde.
Une inondation diluvienne déposera des lacs sur les hauts plateaux, les
traversera de rivières, qui entraïneront les boues épaisses et laisseront aux
flancs des collines et dans les anses les débris des hauteurs. Ces dépôts
restent 1à Jusqu'à l’été suivant, car l'hiver arrête le cours des fleuves: Puis
la chaleur du soleil agit; elle liquéfie les masses solidifiées; celles-ci
s'ébranlent, coulent, s'emportent, reprennent les dépôts où elles les ont
laissés à l'entrée de l'hiver et les enlèvent. D’année en année, d'étape par
étape, elles finissent par les charrier toujours plus bas, sans cesse obstruant
les vallées, élarpissant les gorges, déviant les fleuves, étalant les deltas,
comme si une volonté supérieure avait ordonné : « Vous, les eaux, de concert
«avec les vents et le froid, démolirez la montagne et nivellerez la terre.»
Donc, gräce à la persistance des conditions du régime continental, qui
nous est ici décrit de si puissante manière, les masses superficielles seront
successivement démantelées, puis supprimées, et le massif orogénique
refoulé et métamorphique se dévagera comme le produit d’une gestation
occulte et d’une véritable déhiscence de ses enveloppes: protectrices. À cet
évard, nous projetons sur l'écran un croquis très habilement dessiné par
M. Pierre Embry, attaché à mon laboratoire, et qui nous fait assister à la
constitution des chaines par la suppression nécessaire des portions super-
ficielles d’un pays dont le sous-sol a été refoulé par des séismes.
D'ailleurs les observateurs sont d'accord pour voir avant tout dans nos
grandes chaînes, Mpes, Pyrénées, Caucase, Himalaya, des résidus d'éro-
sion pluviaire. On est allé quelquefois jusqu'à dire que les Alpes ont dù
perdre de cette manière autant de matière qu’elles en ont conservé. Cest
au cours de cette perte qu'elles sont devenues peu à peu de vraies mon-
tagnes et qu'elles ont apparu au jour comme les «ossements composant
le squelette de la terre» suivant une comparaison reslée célèbre.
Et c’est ainsi que, suivant nous, le tremblement de terre est la cause
efficiente des montagnes qui, une fois édifiées par lui dans les profondeurs
de la croûte du globe, sont mises progressivement à découvert, en attendant
qu’elles soient ultérieurement supprimées par le jeu des actions externes
telles que la pluie et l'Océan. Exemple rémarquable par ses dimensions et
par le contraste complet entre ses différentes phases, de ces cycles innom-
brables dont l'ensemble constitue toute la physiologie dé la terre.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
————
ANNÉE 1911. — N° 4.
PC - —_——
125* RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
27 AVRIL 1911.
PRÉSIDENCE DE M. STANISLAS MEUNIER,
ASSESSEUR DU DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ve Présipenr annonce que le fascicule 3 du Bulletin du Muséum
va être mis en distribution.
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur Bouvier présente, de la part de l'auteur, M. le
D' Ant. Macnin, Doyen honoraire de la Faculté des Sciences de
Besançon, un volumineux et très intéressant ouvrage intitulé Charles
Nodier, Naturaliste 0). « Get ouvrage, dit-il, est rempli de documents
puisés aux sources les plus sûres, dans le pays franc-comtois où
l'illustre écrivain passa le meïlleur de son existence; il nous montre
chez le littérateur un naturaliste bien peu connu jusqu'ici.
«Nodier fut, en effet, en sciences naturelles, écrit M. Magnin, plus qu'un
amaleur; 1l ne s’est pas borné à récolter des plantes et des insectes, et à en
faire des collections, mais, doué d’un talent d'observation très sagace, il a
étudié, analysé et décrit minutieusement, {rès exactement, en véritable
. naturaliste, les formes qu'il croyait reconnaître comme nouvelles; il est
0) Grand in-octavo de 340 pages, avec portrait et figures. Chez Hermann,
6, ruc de la Sorbonne.
Muséuu. — xvu. 15
— 198 —
l’auteur de recherches physiologiques remarquables pour l’époque et pour
son jeune àpe ; possédant aussi un esprit de oénéralisation véritablement
scientifique, il a imaginé non seulement des classifications pour les ouvrages
d’Entomologie, mais encore des systèmes naturels pour classer les insectes;
enfin il a professé, pendant plusieurs années, un cours d'histoire natu-
relle, enseignant particulièrement la botanique et lentomologie; bien
inieux, 1l s’en est fallu de peu qu'il ne devint Professeur d'Histoire natu-
relle à l’Université de Besançon, lors de sa création, en 1810. Get ensemble
d'études, de recherches publiées ou inédites, cette persévérance à les pour-
suivre pendant de nombreuses années, malgré tant d’autres préoccupa-
üons d'objets si différents, leur double caractère analytique ét synthé-
tique (description et classification), l’enthousiasme avec lequel il s’y
livrait, enfin ses brillantes aptitudes professorales, voilà bien des traits
où se reconnait le véritable naturaliste. C’est donc avec raison que les
spécialistes ont consacré le mérite de Nodier, comme Entomologisie, en
attachant son nom à un bel insecte du Midi de la France, l'Oxypleurus
Nodieri, et que je viens, à mon tour, essayer dans cet ouvrage d'ajouter
définitivement à ses titres universellement admis et non contestés de rlitté-
rateur fécond, de brillant écrivain, de bibliographe érudit, de lexico-
graphe, de philologue», celui également justifié de «naturaliste».
«Comme Franc-Comtois et comme Entomologiste, j'ai plusieurs fois
contribué, ajoute le présentateur, à mettre en lumière la figure de Nodier
naturaliste, notamment à l'époque récente où M. Michel Sas tuèn a publié
son ouvrage sur Charles Nodier et l'École romantique (1908). Gela m'a valu
le plausir . rédiger une préface pour le beau livre"de M. Magnin, et
d'en extraire le sens profond, à savoir la grande influence du scientifique
sur l'écrivain :
«Ge qui frappe dans Charles Nodier, et ce qui le caractérise surtout
comme naturaliste, c’est l'empreinte persistante et profonde que les sciences
naturelles ont laissée dans son œuvre littéraire, c'est la saveur toute spé-
ciale qu'elles ont donnée à ses écrits. Certaines de ses nouvelles sont pure-
ment inspirées par l'Entomologie, d’autres doivent être considérées comme
des rêveries scientifiques, et dans toutes abondent les pages où se révèlent,
enthousiastes ou attendries, les émotions du naturaliste. Presque toujours,
ces pages complent parmi les plus belles et les plus touchantes, car elles
servent de traduction à des sentiments intimes et chers. Qu'on hise, pour
s’en convaincre, la première partie de Séraphine : elle est tout imprégnée
des souvenirs du jeune naturaliste et leur doit entièrement sa naïvelé
comme sa fraicheur.
«Au lieu d’être des sœurs ennemies comme on le proclame trop sou-
vent, la science et la littérature peuvent vivre en bon voisinage et se prêter
un mutuel concours, il suffit de les amer l’une et l'autre d’un amour pro-
fond, et de les cultiver avec soin. Lorsque cette culture et cet amour sont
ann
réalisés dans un esprit éminent, elles ennoblissent la plume et deviennent
procréatrices d'œuvres maîtresses. Nodier en offre un exemple, le seul
peut-être de notre histoire dans le passé, et à coup sûr le plus remar-
quable. Cette association parfaite, celte sorte de symbiose de la science et
de la littérature est le caractère dominant de l'illustre écrivain: elle méri-
tait d’être mise en évidence et ce but a été poursuivi par M. Magnin avec
un entier succès. »
M. le Professeur Bouvier dépose également sur le Bureau, au
nom de M. Pauz Scneroux, de Strasbourg, pour la Bibliothèque
du Muséum, la série complète d’un recueil qui lui manquait, les
Mittheilungen der Philomatischen Gesellschaft in Elsass-Lothringen,
années [-XVII (1893-1909). Ce recueil continue les publications de
l'ancienne Société philomathique d’Alsace-Lorraine, publications
interrompues à la suite de la guerre de 1870. M. Scherdlin fera
parvenir au Muséum les fascicules suivants, au fur et à mesure de
leur publication.
M. le Professeur Stanislas Meunier dépose sur le Bureau, pour
la Bibliothèque du Muséum, un volume qui vient de paraitre sous
ce titre : Les Cataclysmes terrestres (séismes et volcans), par M. Marcel
Chevalier, licencié ès sciences, ancien Préparateur à la Sorbonne,
chargé de Mission par le Ministre de lInstruction publique ().
Le but de l’auteur, comme il le dit lui-même, a été de résu-
mer, d'après les découvertes les plus récentes, l’état actuel des
questions dont 1l s'occupe, de façon à permettre à tout lecteur intel-
ligent, même dépourvu de notions préalables, de s'expliquer les
phénomènes. On peut constater qu'il y a pleinement réussi. Son
ouvrage se signale avant tout par la clarté de l’exposition et par
une impartialité absolue qui laisse le lecteur, à qui tous les moyens
d'information sont procurés, de choisir librement entre les diverses
théories proposées. Le volume est bien imprimé et richement illus-
tré : il est à recommander aux amateurs d'Histoire naturelle.
() Un vol. in-8° de 420 pages; Paris, 1911.
—— 200 —
COMMUNICATIONS.
Un Manuscrit DE LATREILLE,
REPRODUCTION AGCOMPAGNÉE D'UN FAC-SIMILE ,
PRÉSENTÉ PAR M. E.-L. Bouvier U).
DÉTERMINATION DES CARACTÈRES DU GENRE CycuRE, Creurus FABRICIUS.
L'illustre entomologiste de Kiel a fait, dans le Supplément qui termine
son Entomologie systématique, tome IV, un nouveau genre de linsecte
qu’il avait nommé précédemment : Carabe muselier, Carabus rostratus, et
il l’a désigné sous la dénomination de Gychre : Cychrus. La forme bombée
de son corps avait engagé Linné à le placer parmi les Ténébrions; mais en
examinant avec un peu d'attention cet insecte, il est aisé de voir qu'il
appartient plus naturellement à la famille des Carabes, auxquels l'avait
d'abord associé Fabricius. Je pense aussi avec lui qu’il faut l'en séparer,
et si Je reviens sur cette matière, c'est parce que je n'ai pas été satisfait
des caractères qu'il a assignés. En supposant que les Gychres n’ont que
quatre palpes, on commet une faute essentielle, et on s’écarte de l’ordre
naturel qui range ce genre dans la famille des Carabes. Les caractères qui
lui sont propres ne sont pas, d’ailleurs, assez développés ni assez compa-
ratifs, et un nouveau travail sur ce genre d'insectes peu connu m'a paru
propre à inspirer de l'intérêt aux amateurs de lentomologie. Veuille du
moins la Société l’accueillir comme un témoignage du vif désir qui m'anime
de concourir sous ses yeux aux progrès de l'Histoire naturelle.
La famille des Carabes a des caractères tranchans, et qui lisolent,
avec avantage, des autres de la même classe, c’est-à-dire celle des Coléo-
ptères : cing articles à tous les tarses, six palpes, machorres droutes , crochues
ou onguiculées à l'extrémité, pattes propres pour marcher.
Cette famille peut se partager en deux : les Carabes proprement dits,
dont les màächoires sont simplement crochues, et dont la lèvre inférieure
est toujours saïllante hors de la ganache, et les Cicindèles, dont Îles
mâchoires sont terminées par un ongle, et dont la lèvre inférieure est
cachée derrière la ganache.
Les Cychres sont parmi les premiers; mais la forme cylindrique des
0) Ce manuscrit, conservé dans les papiers laissés par A.-G. Olivier, membre
de l’Institut, a été donné très obligeamment au Laboratoire d'Entomologie par
son petit-fils, M. Ernest Olivier, de Moulins (Allier), Correspondant du Muséum.
— 201 —
articles de leurs antennes, les divisions marquées de leur lèvre inférieure
les écartent des Scarites d’une part, et des Elaphres de l’autre. L’avance-
ment antérieur de leur tête, la forme des palpes les éloigne maintenant
des Carabes, ainsi que nous allons le voir plus en détail.
Les antennes de ces deux genres n'offrent aucunes différences. Elles sont,
dans l’un et dans l’autre, filiformes, de la longueur de la moitié du corps,
insérées, à peu de distance de l'œil, dans un enfoncement, de onze
articles, dont le 1* plus grand, conique: les trois suivants presque cylin-
driques, un peu amincis à leur base (le s° et le 4° un peu plus courts),
tous les suivans égaux et cylindriques.
La lèvre supérieure est coriace, fixe, très avancée, en quarré alongé,
fortement échancrée antérieurement.
Les mandibules sont cornées, droites, coniques, fortement ciliées et
armées d’une dent au côté interne, ce qui ne se voit pas dans les Carabes.
Les mâchoires sont aussi avancées qu'elles, plus étroites, coniques,
cornées, épineuses, très-ciliées au côté interne; la pointe paraît bidentée ;
les épines ou les dents internes sont ou nulles ou peu apparentes dans les
Carabes. Elles portent chacune, à partir du milieu du dos, deux palpes :
lun dorsal ou antérieur, de deux articles très-applatis ; le Do surtout
est fort large et arrondi au bout. Dans les insectes des autres genres de
cette famille ces palpes sont cylindriques ou coniques, et couchés sur le
dos de la mâchoire; ici ils sont placés en-dessous, ressemblent à la partie
qui accompagne la mâchoire des Orthoptères et qu’on a appellée galea.
Les palpes moyens sont irès-saillans, ainsi que les labiaux, un peu
plus longs, de quatre articles : le 1* très-petit; les deux suivans coniques,
dont le second fort long; le dernier très-applali, triangulaire, un peu
concave, fort large, oblique, terminé par un côté courbe. ;
Les palpes labiaux sont figurés comme les antérieurs, mais ils n’ont
que trois articles : le 1° est très-petit, le second fort alongé et conique,
le dernier ressemble parfaitement à celui qui termine les précédens,
insertion latérale, vers le milieu de la longueur de la lèvre inférieure.
La ganache forme une pièce dure, large, arrondie, très-échancrée au
milieu pour l'encadrement de la lèvre inférieure. Elle ne diffère pas de
celle des Carabes.
La tête est étroite et penchée, les yeux sont arrondis et prominens.
Le corcelet est plus étroit que l'abdomen, mais plus large que la tête,
convèxe, en cœur tronqué postérieurement rebordé.
L'écusson est nul ou peu sensible.
L’abdomen est ovale, embrassé par les élytres soudées ensemble et
convèxes.
Les pattes sont semblables à celles des Carabes pour la forme et les pro-
portions. Les tarses ont cinq articles simples et un peu velus en dessous.
La famille des Carabes nous offre des insectes carnaciers et qui vivent
— 202 —
de rapines. Les Gychres doivent tenir parmi eux le premier rang, étant
armés de mandibules, de mächoires plus fortement dentées et plus ciliées.
Le C* Duméril a trouvé ces insectes sous la mousse, dans les forêts ;
il en a surpris un dévorant un Cloporte.
Le Cychre muselier, Cychrus rostratus, se trouve dans toute l’Europe,
très-rarement cependant autour de Paris.
Fabricius rapporte encore à ce genre son Carabe aminci des éditions
précédentes : Carabus atlenuatus, autre espèce indigène et encore plus
rare, Je présume qu'il leur faut associer le Carabe élevé : Carabus elevutus.
P. A. LATREILLE.
Nores sur Es Coréoprères TÉéRÉDILES,
par M. P. Lesne.
7. Les TRISTARIENS; LEURS AFFINITÉS ZOOLOGIQUES.
SYNOPSIS DU GROUPE.
Nous donnons le nom de Tristariens aux formes qui ont été réunies
jusqu ici dans le genre Tristaria Reitt. et à celles qui se rangent dans leur
voisinage immédiat. Ce sont des Coléoptères de petite taille, au corps gé-
néralement large et très déprimé, dont la coloration varie du roux au
noir. Leurs caractères seront précisés plus loin.
Cest en 1878 que Reitter fondait le genre Tristaria pour deux
formes australiennes. «Diese Gattung, dit-il, gehôrt nach dem Habitus und
besonders durch die Gestalt des Kopfes zu den Cucujiden; sie entfernt
sich aber von denselben durch die durchgängig viergliederisen Füsse und
das laängere erste Bauchseoment. Unter den Colydiern wurde sie fremd-
artig erscheinen und von den Monotomiden weicht sie durch die nicht
erweiterten Füsse ab. — Ich schlage vor, sie bei den Cucujiden, in der
Nähe von Hypocoprus und Amydropa unterzubringen ).»
Telle fut, à l’origine, la position systématique affectée, avec quelque
incertitude, aux Tristaria. Les auteurs subséquents ont maintenu ces In-
sectes soit parmi les Golydides, soit parmi les Cucujides, sans discuter
leurs affinités. |
Grâce à l'extrême obligeance de M. Antoine Grouvelle, qui a bien voulu
nous remettre de précieux matériaux faisant partie de ses collections et en
faire don au Muséum, nous avons pu reprendre, d’après les exemplaires
typiques, l'étude des Tristaria et constater que leurs véritables affinités, mas-
quées par un facies très particulier, avaient élé complètement méconnues.
GE. Reirrer in Sfettiner Entomologische Zeitung, XXXIX (1878), p.320.
Muséum. | PI. IT.
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Fac-simile d’un manuscrit de Latreille.
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BEL RU VOD 4 LONNE.
— 2035 —
Par tous leurs caractères, ces Goléoptères appartiennent en eflet à la
famille des Lyctides. Outre la forme large et très déprimée de leur corps,
ils ne diffèrent des autres types. de cette famille que par des particularités
d'importance générique ou tributive. Leurs tarses pentamères ©), à premier
article extrêmement réduit, à articles 2-4 petits, d'évales dimensions,
simples, sans brosses plantaires , à 5° article aussi grand que les précédents
réunis, sont identiques à ceux des Lyctides. [Il en est de même des antennes,
et l'analogie s'étend aux pièces buccales, à la conformation du prosternum,
de la poitrine et des sternites abdominaux, à l’armature des tibias, etc.
c'est-à-dire à toutes les parties du squelette.
Au contraire, il n'existe aucune parenté réelle entre les Tristaria et les
Cucujides , les Monotomides ou les Colydiides, parmi lesquels on à voulu
les ranger. En particulier, les Monotomides, auxquels se rapporte le genre
Elypocoprus dont parle Reitter, ont tous leurs appendices conformés sur un
plan bien différent de celui des Tristaria, et le rapprochement de ces
derniers du genre Amydropa apparaît comme étant tout aussi artificiel.
Il existe d’ailleurs certaines formes de transition décrites ci-après, qui
rattachent les Tristariens proprement dits aux Lyctides typiques et qui
achèvent de démontrer l'impossibilité de les écarter de ceux-ci.
CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES TRISTARIENS.
Corpus plerumque latum, valde depressum.
Antennarum clava compressa, haud parallela , articulis duobus vel tribus
brevibus composita.
Elytra apice haud vel vix declivia, estriata, punctuatione pubeque inor-
dinatim æquabiliter disposita, pube pilis brevissimis setiformibus reclinatis
vel appressis composita.
Prosterni processus intercoxalis latissimus.
Coxæ omniæ remotissimæ.
Pygidium (id est segmentum abdominis dorsale 8°") exsertum, post
elytrorum apicem (corpore desuper inspecto) plerumque manifestum.
Femora omnia lata, incrassata, ellipsoidea.
TABLEAU DES GENRES.
1-6. Prothorax sans rebord latéral en gouttière; ses angles antérieurs
simples, nullement dentés. Base des élytres non rebordée entre
l'épaule et l’écusson. Bord externe de la mandibule plus ou moins
épais à la base. Un groupe de poils dressés au bord supéro-
interne de l'œil. Massue antennaire de 9 articles.
() Et non tétramères comme il a été admis jusqu'à présent.
— 204 —
2-3. Lobe frontal sus-antennaire et lobe latéral du clypeus séparés par
une incision. 2° article de la massue antennaire transverse, plus
court que le précédent. Base du prothorax non rebordée. Élytres
légèrement déclives à l’apex. Corps peu élargi, médiocrement dé-
primé. G. Lyctopsis nov. gen.
3-2. Lobe frontal sus-antennaire et lobe latéral du clypeus coalescents.
Élytres non déclives à l’apex. Corps très large, fortement déprimé.
4-5. Menton tronqué en avant et excavé le long de son bord antérieur.
Labre régulièrement arqué au bord antérieur où il offre, en son
milieu, une cavité infundibuliforme étroite correspondant à une
échancrure. 2° article de la massue antennaire plus long et plus
large que le 1°. Base du prothorax non rebordée. Pronotum revêtu
de poils courts, rabattus en avant.
G. Trisrarra Reitt.
9-4. Menton largement et brièvement lobé au milieu de son bord antérieur.
Labre largement émarginé en avant et comme bidenté. 2° article
de la massue antennaire transverse, plus court et plus étroit que
le 1°. Prothorax rebordé d’un angle à l’autre à la base. Pronotum
hérissé de poils extrêmement courts, épais, perpendiculairement
dressés. G. Phyllyctus nov. gen.
6-1. Prothorax offrant latéralement un rebord en goultière; ses angles
antérieurs saillants en avant, dentiformes. Élytres rebordés à la
base entre l'épaule et l’écusson. Prothorax rebordé d’un angle à
l’autre à sa base. Mandibules dilatées extérieurement à leur base
en une lame coupante. Pas de groupes -de poils dressés au côté in-
terne de l'orbite ni au sommet du lobe sus-antennaire. Aile latérale
fronto-clypéale formant une lame tranchante dans toute sa lon-
œueur et lobée en avant. Labre bilobé, anguleusement échancré au
milieu du bord antérieur.
7-8. Massue antennaire de 9 articles. Pubescence du pronotum insensible,
nullement dressée. Corps très brillant en dessus.
(r. Lyctoderma nov. gen.
8-7. Massue antennaire de 3 articles. Pubescence du pronotum extrême-
ment courte, dressée. Cor ps mat en dessus. |
Le Cephalotont nov. gen.
Lyctopsis nov. gen.
Ce type générique, qui diffère peu par son facies des Lyctides normaux ,
est essentiellement caractérisé par la vestiture spéciale du pronotum jointe
à la largeur remarquable du lobe prosternal.
— 205 —
Les deux espèces qu'il comprend sont originaires de l'Afrique tropicale
et se distinguent comme il suit :
— Labre bilobé, ses côtés arqués, son échancrure arrondie au fond.
Lobe sus-antennaire et lobe latéral de l’épistome non réfléchis, le premier
épais, arrondi, nullement dentiforme. Une dent orbitaire obtuse. Lon-
œueur : 2,3 millim. L. scabricollis nov. sp.
— Labre bidenté, ses côtés droits, son échancrure profonde, en angle
aiou. Lobe sus-antennaire et lobe latéral de lépistome tous deux réfléchis
et dentiformes. Pas de dent orbitaire. Angles antérieurs du prothorax plus
marqués; vestiture du pronotum plus courte. Longueur : 2,7-3,7 millim.
L. pachymera nov. sp.
Lyctopsis scabricollis nov. sp.
Long. : circiter 2,3 millim.
Corpus elongatum, subdepressum, nitidiusculum, rufo-testaceum,
capite prothoraceque subinfuscatis; subtus glabrum , nitidissimum , abdo-
minis lateribus surdiusculis. Fronte plana, fortiter denseque sed haud pro-
funde punctata, juxta oculos dente obtuso pilis brevibus crassisque fim-
briato prædita, lobo supraantennali haud reflexo neque dentiformi. Clypeo
tenuiter punctato, angulis lateralibus haud dentiformibus. Labro {ransverso
antice arcuatim profunde emarginalo. Mento lato, explanato, margine
antico arcuato, setis longis ciliato. Antennis 11 articulatis, setis erectis
nullis, funiculo crassiusculo, articulis 7°-9° æqualissimis, 10° magno,
trapezoïidali, leviter transverso, 11° transverso, longitudine duplo latiore,
apice laxe truncato, quam præcedente manifeste breviore. Prothorace tra-
pezoïidali, leviter transverso, margine antico subareuato medio truncato,
lateribus subrectis, cariniformibus, haud sinuatis neque denticulatis postice
convergentibus, angulis anticis breviter rotundatis, posticis obtusis apice
acutis. Pronoto modice convexo, linea media in trientibus duobus posticis
æquabiliter impressa notato, confertim sat grosse sed (angulis anticis
exceptis) non areolatim punctato, undique pilis brevissimis crassis, elavi-
formibus, perpendiculariter erectis, secundum marginem anticum la-
teraque longioribus hirto. Elytris regulariter haud seriatim, basin versus
fortius densiusque, postice gradatim tenuius sparsiusque punctatis, pilis
crassiusculis brevissimis suberectis postice reclinatis sat dense obtectis ;
apice leniter declivibus. Prosterni processu intercoxali latissimo, quam coxis
adjacentibus multo latiore. Metasterni impressionibus præcoxalibus nullis.
Pygidio haud transverso, apice ovatim acuminato, pilis longs densis , erectis,
vestito (?. Coxis anterioribus subrotundatis, vix transversis. Femoribus
omnibus , præsertim anterioribus, fortiter incrassatis. Tibiis extus inermibus,
anterioribus spina apicali externa calcareque interno minutissimis armatis.
0) Abdominis segmentis ventralibus ultimis efimbriatis (sexu ?).
— 206 —
Patrie. — Gôte française des Somalis , Djibouti, en mai 1901 (A. Bonhoure
in coll. Bedel). 1 indiv.
Lyctopsis pachymera nov. sp.
Long. : 2,7-3,7 millim.
Præcedenti aflinis; sed major, corpore magis depresso, labro trapezoi-
dali, antice angulatim profunde emarginato, articulo antennarum
10° quam 11° vix longiore, dente orbitali nullo, lobo supraantennali
margineque clypei laterali reflexis dentiformibusque, angulis anticis pro-
thoracis rectis apice haud rotundatis ,‘lateribus prothoracis ad basin sinua-
lis, impressione mediana pronoti vix notata, pube pronoti breviore, vix
perspicua, elytrorum tenuiore ac densiore, etc., abunde distinctus.
Patrie. — Moyen Chari, Fort Archambault, Bakaré ou Boungoul, en mai
(Mission Chari-Tchad, D' Decorse, 1904). 1 indiv. (Collections du Mu-
séum). — Congo français, Daï, en fin avril, aux lumières (Mission du
Haut-Logone, D' J. Kérandel, 1908). Une ©. (Collections du Muséum).
Tristaria.
Reitter 1878, in Stett. Ent. Zeitung, XXXIX , p. 320.— Blackburn 1892
in Trans. of the Royal Soc. of South Australia, XN, 1, p. 29.
Le type du genre est le T. Grouwvellei Reitt. (1. c., p. 321), espèce
paraissant être répandue dans l'Australie entière. Une seconde forme,
décrite par Reitter (/. c., p. 322) sous le nom de T. fulvipes, correspond
probablement aux individus de petite taille du T. Grouvellei.
En 1892, Blackburn (/. c.) a donné la description d’un 7. labralis, de
l'État de Victoria, qui ne semble pas non plus. différer du Grouveller, les
caractères prétendus distinctifs qu'il assigne à son espèce : mandibules
bidentées à l'apex et labre profondément impressionné en avant, se retrou-
vant en réalité chez le Grouveller (),
La taille des Tristaria oscille entre 2 et 5 millimètres ©?
Phyllyetus nov. gen.
Ce genre ne renferme, à notre connaissance, qu’une seule espèce,
P. Gounellei Grouv. (Ann. Soc. Ent. Fr., 1896, p. 193), propre au
Brésil, où elle a été trouvée dans les Ktats de Minas-Geraes (Gidade de Con-
deriba, E. Gounelle) et de Goyaz (Jatahy). Taille : 3,4 à 5 mullimètres.
Les types font aujourd’hui partie des Collections du Muséum (don de M. A.
Grouvelle).
} La description de Reitter, à laquelle se réfère Blackburn, est précisément
fautive sous ce rapport.
} M. A. Grouvelle à fait don au Muséum du type du T. Grouvellei Reitt.
NL RRDETER.
-MY 2 — 9207 —
2
| |
Lyctoderma noy. gen,
| Une seule espèce (L. africana Grouvelle in Ann. Soc. Ent. Belo., XLIV
[1900] p. 424), dont le facies est des plus remarquables par suite de sa
coloration noire, du poli de ses téouments dorsaux et de leur aspect olabre.
Le L. africana, primitivement découvert par M. Waelbroeck à Kinchassa ,
sur les rives du Stanley Pool, a été rejrouvé depuis au Cameroun par
M. Conradt. C’est l'exemplaire du Cameroun conservé au Deutsches Entomo-
logisches National-Museum, de Berlin, que nous avons étudié. Il répond
exactement à la description originale. Taille : 3, 5 millim.
Cephalotoma nov. gen.
Genre voisin du précédent, mais offrant une vestiture du pronotum et
une coloration normales. Par une exception unique chez les Lyctides, la
massue des antennes est triarticulée, fait qui est dû au développement
inusité du 9° article.
Une seule espèce connue.
Cephalotoma singularis nov. sp.
Long. : 2,5-4 millim.
Corpus “#0 subparallelum , ue rufo- A pedi-
bus dilutioribus; supra surdum, pube brevissima in capite pronotoque
perpendiculariter erecta, in elytris appressa obtectum ; subtus glabrum,
nitidissimum. Capite lato, dense tenuiter puncetato, fronte explanata , postice
laxe impressa, alis clypealibus antice lobatim productis, labro breviter
bilobo, mento antice recte truncato; antennarum articulis 3°-8° latitudine
gradatim leviter crescentibus, 9°-10° magnis, transversis, trapezoidalibus,
11° longiore subcireulari. Pronoto transverso, dense tenuiter punctato,
medio laxe depresso, lateribus haud fimbriatis, angulis anticis acute denti-
formibus, posticis rectis aculissimis, basi Lota carinula biareuata medio
retrorsum angulata marginata. Elytris a basi usque ad trientem anteriorem
leviter ampliatis deinde attenuatis, apice conjunctim rotundatis, nullo
modo declivibus.
Patrie. — Sumatra, notamment à Palembang (Bouchard in coll. Grou-
velle). M. A. Grouvelle a trouvé également cette espèce à Paris dans les
tabacs provenant de Sumatra. Les spécimens types font partie des Gollec-
tions du Muséum.
On voit que les Tristariens constituent un groupe assez varié dont les
formes platysomes, à facies bien tranché, se rattachent par des transitions
ménagées aux Lyctides normaux. L’aplatissement de leur corps, in-
compatible, semble-t-il, avec les mœurs habituelles des Lyctides, décèle
— 208 —
un mode de vie différent. Peut-être se développent-ils sous les écorces au
lieu de vivre dans l'épaisseur du bois. Nous ne possédons malheureusement
aucune observation à ce sujet.
Ge sont les genres Lyctoderma et Cephalotoma qui forment les termes
extrêmes de la série. Au fur et à mesure qu’on s’en écarte, on assiste à la
disparition graduelle des caractères qui leur donnent leur individualité.
Tout d’abord la carène basilaire des élytres s’efface, le lobe antéro-latéral de
l’épistome s’amoindrit et disparait, la gouttière latérale du pronotum se ré-
duit à une simple carinule, la base des mandibules s’épaissit (Phyllyctus
Gounellei). Chez les Tristaria vrais, les mandibules acquièrent une épais-
seur normale; il n'existe plus de rebord basilaire au prothorax. Enfin les
Lyctopsis prennent les proportions habituelles du corps des Lyctides, leurs
lobes antéoculaires deviennent indépendants et la déclivité apicale des
élytres apparaît.
Il semble donc exister entre ces différents types un certain enchaînement
que nous signalons simplement ici et dont l'étude approfondie pourra
conduire à des conclusions intéressantes.
Mission cÉODÉSIQUE DE L'ÉQUATEUR.
CozrecrTions RECUEILLIES PAR LE D' P. River.
Coléoptères : Mélyrides.
par M. L.-J. Bourcrois.
Hapcamaurus( sururazis Kirsch, Abhandl. und Berichte des K. z00lop. u.
anthropol.-ethnograph. Museums zu Dresden , n° 4, Coleopt. gesamm. von Alph.
Stübel auf einer Reise durch Süd-Amer., 1889, p. 10, pl. [, fie. 19.
Mirador, 3,830 mètres: Chiles, El Pelado, 4,149 mètres; La Rinconada,
3,100 mètres; EI Angel, 3,000 mètres. — Nombreux exemplaires.
{
Q) Le genre Haplamaurus a été créé par Kirsch (Berl. ent. Zeitsch., 1865, p. 89)
pour deux espèces de Colombie (andicola et Kiesenwetteri), auxquelles l'auteur en
a ajouté plus tard (1889) deux autres du même pays (margimipennis et suturalis ).
Les Haplamaurus tiennent à la fois des Haplocnemus et des Amauronia. Hs ont,
comme les premiers, les ongles des tarses munis d’une membrane détachée dès la
base et presque aussi longue qu'eux, et leurs antennes moniliformes les rattachent
aux seconds. Comme facies, ils rappellent les Listrus Mots., avec lesquels ils
semblent avoir été confondus par quelques auteurs. Mais chez les Listrus la
membrane onguéale n’est pas détachée. Leurs rapports avec les Eschatocrepis
Leconte sont plus étroits.
— 209 —
Tous ces exemplaires se rapportent de façon très satisfaisante à la des-
cription.
La bande noire suturale est en général assez étroite; elle peut même
quelquefois se réduire à un fin diséré. Tantôt elle s’élargit à la base et en-
toure l’écusson; d’autres fois, elle ne se manifeste qu’à partir de l'extrémité
de celui-ci.
La ponctuation de la tête et du pronotum est formée de points très
nets et assez distants sur un fond densément et finement alutacé (Kirsch
ne mentionne pas cette dernière particularité dans sa description). — Le
Listrus flavipennis Gorh., trouvé par Whymper entre Machachi et Pedregal
(3,048 mètres), me semble devoir se rapporter à cette espèce ( Whymper
Travels amongst the Great Andes of the Equator, Supplementary Appendix ,
1891, p. 54).
Haplamaurus setulosus nov. Sp.
Elongatus, parallelus, nitidiusculus, nigro-æneus, setuhs brevibus, mica-
ceis, pallide flavis supra parum dense obtectus ; capile alutaceo, leviter bi-im-
presso, ad latera sparsim punctato, epistomate antice palhde luteo, labro
moro, niido, subconvexo, mandibulis palpisque luteis, his apice nigrican-
tibus ; antennis flavis, apice plus minusve infuscatis, articulo 1° supra nigro-
maculato ; prothorace latitudine maxima vix breviore, alutaceo, sat grosse sed
parum dense rugoso-punctato, nigro-ciliato ; elytris latitudine communi fere
triplo longioribus, rugoso-punctatis, palhide luteis, regione scutellari, sutura
pro parte viluisque 2 longitudinalibus, una discoidali, altera subhumerali in-
Juscatis ; abdominis seomento ultimo pedibusque rufo-testaceis. — Longueur :
k millimètres à 4 millim. 5. 4
Casitagua, 3,513 mètres ; Mirador, 3,800 mètres. — Nombreux exem-
plaires.
Cette espèce ressemble beaucoup à l'A. suturalis Kirsch,; elle s’en dis-
tingue à première vue par la forme plus étroite et plus allongée, par l'aspect
plus brillant, par le prothorax plus long, éparsement cilié de noir sur tout
son pourtour, et surtout par le dessus du corps revêtu de petites soies cou-
chées, d’un blanc jaunàtre à éclat micacé, visibles surtout sur les élytres.
Ce dernier caractère la rapproche de VA. Kiesenwetteri Kirsch, dont elle
diffère par la coloration des élytres. Les macules foncées de ces derniers
varient d’étendue et peuvent même disparaître chez certains individus.
Haplamaurus Riveti nov. sp. el var. æneipennis.
Parum elongatus, æneo-niger, glaber, supra dense subtihissimeque aluta-
ceus; capte subopaco, sparsim tenuiter punctulato, inter oculos impressionibus
2 levissimis, punchformibus notalo ; antennis fuscis, articulis basalibus ferru-
gineis ; prothorace transverso, latitudine maxima fere dimidio breviore, apicem
= Mi =
versus sat anguslalo, sparsim Ssubtiliter punctulato, lateribus parum rotun-
datis, bast arcuata, utrinque levier sinuata, anguhs subrotundatis ; elytris
thorace paulo latioribus , latitudine communt vix duplo longioribus, usque ad
lrientem posteriorem paululum dilatatis, dein communiler arcuato-attenuatis
leviter et parum dense punctulatis, flavis cum basi, macula scutellari, fascia
transversa mediana intus abbreviata, sæpius secundum marginem antice et
postice plus minusve prolong'ata (marginem ipsum atlamen non tegente) su-
turaque fere usque ad apicem æneo-nigris ; corpore sublus æneo-nigro, nitidius-
culo, pedibus testaceis, femoribus superne plus minusve nigro-lituratis. —
Longueur : 2 millim. 5 à 3 millim. 5.
Chillacocha, 3,591 mètres, février. — Nombreux exemplaires.
Jolie petite espèce, bien distincte de toutes celles décrites jusqu'à présent
par sa forme peu allongée, sa ponctuation très fine sur un fond densément
alutacé, laspect mat de lavant-corps et la coloration des élytres. Cette
dernière est assez variable ; tantôt les macules sont bien détachées, tantôt
plus ou moins confluentes. Dans ce dernier cas, elles dessinent souvent sur
la partie dorsale des élytres une tache cruciforme commune. Enfin, dans
l exemplaires provenant de la même localité, la coloration foncée a envahi
la totalité des élytres, qui sont entièrement d’un bronzé noirâtre , à l’excep-
tion de l'extrême bord marginal. Je désione cette variété extrême sous le
nom d'æneipenns.
H y a un poil noir dressé dans chacun des angles du pronotum.
Dédiée à M. le D' P. Rivet.
HapLAmaAuURUS ÆNESCENs Gorh. in Whymper Travels amongst the Great
Andes of the Equator, Supplementury Appendix, 1891, p. 53 (Lastrus ).
Environs de Tulcan , 3.002 mètres.
Les 6 individus que j'ai sous les yeux répondent en tous points à la
description du Listrus ænescens Gorh., mais ce sont de vrais Haplamaurus
ayant la membrane onguéale da Le dès la base.
Déjà récolté par Whymper à Quito (Paneciilo, 3,012 mètres).
Haplamaurus cyanescens nov. sp.
Subelongatus, sat nitidus, nigro-cyaneus, glaber ; capite alutaceo, parce
punctato, longitudinaliter bi-impresso, mandibulis rufis, labro, palpis anten-
nisque nigris, his basi plus minusve ferrugineis ; prothorace transverso, lati-
tudine maxima fere dimidio breviore, apicem versus parum angustato, alu-
laceo, sal fortiter sed parum dense punctato, lateribus sat valde rotundatis ,
basi arcuala, utrinque leviter sinuala, angulis rotundatis ; elytris thorace
paulo latioribus, latitudine communt plus quam duplo longioribus , subparallels,
apicem versus vix dilatalis bique communiter rotundats , sat fortiter denseque
rugoso-punctals, modo concoloribus, modo ad apicem plus minusve flavo-
— 211 —
maculatis ; corpore subtus nitidiore, pedibus obscure forraginess, sæpius plus
minusve infuscatis. — Longueur : 3 millim. 5. |
Chillacocha , 3 291 mètres, février. — 3 ex.
Espèce très voisine de 1. ænescens Gorh. (Listrus), mais reconnaissable
à sa coloration d'un bleuâtre métallique assez brillant et à la ponctuation
plus forte de la tête et du pronotum. La lache jaune apicale des élytres est
sujette à disparaitre.
Mauroniseus en. NOV. — Antennæ submoniliformes , sat breves , apicem
versus incrassatæ. Gaput prolongatum, clypeus antice membranaceus, labrum
subquadratum , subconvexzum ; apice vix rotundatum. Mandibule ultra labrum
prolongatæ , apice simplices , margine interno obtuse dentato. Palpi maxillares
articulo ultimo elongato, subeylindrico. Tarsi elongati, simplices, articulis
1-4 subæqualibus, ultimo > præcedentibus simul sumptis longiore. Unguiculi
sümplices , graciles, apicem versus parum curvati, æquales.
Ce genre, qui me parait différer de tous ceux du groupe des Dasytides
à ongles sans lamelles, a des aflinités multiples. Par la forme des antennes,
des mandibules, des palpes maxillaures et des tarses, il rappelle les
Danacæa, dont il s'éloigne cependant par Îles ongles simples: ce dernier
caractère et une certaine analogie de facies le rapprochent des Dasytiscus ,
mais ceux-ci ont les tarses autrement conformés (Cf. Ann. Soc. ent. Fr.,
1885, p. 237, pl. 5, fis 1°); enfin il diffère des Amawronia à ongles simples
par la forme du dernier article des palpes maxillaires, qui est subeylin-
drique au lieu d’être sécuriforme. Son épistome à bord antérieur membra-
neux le caractérise d’ailleurs entre tous.
Mauroniscus Roberti nov. Sp.
Oblongus , obscure æneus , pube subappressu, sericea , albido-orisea , ad elytra
longiore, dense obtectus; capte nitudiusculo, dense punctalo-rugoso, episto-
male utrinque longitudinaliter depresso, antice membrana transversa, flava
prælexto; oculis sat magnis, vix prominulis; mandibulis flavis, porrectis,
subrectis, labrum longitudine superantibus ; palpis nigris ; antennis bast testa-
ceo-rufis , apicem versus nigrescentibus, articulis 1-2 incrassatis, secundo primo
paulo bremore, 3-4 angustioribus, obcomicis, sequentibus ad apicem sensim
crassioribus ; prothoraceniidiusculo, latitudine maxima triente breviore , apicem
versus sat anguslato, dense ruguloso, lateribus subrotundatis, basi arcuata,
ubrinque vx sinuala, angulis posticis late rotundats, anticis relusis ; seutello
semilunato, subconvexo, ruguloso ; elytris prothorace latioribus, latitudine ba-
sali commun vix duplo longioribus , luteis, regione scutellari fasciaque trans-
versa pone medium, sæpius secundum marginem et suturam ad basin ascen-
dente æneo-nigris; corpore sublus nisroænco, albido-pubescente, pedibus
testaceis, femoribus superne plus minusve nigro-lituratis.— Long. 9 nullim.5
à 3 millhm. 5.
— 212 —
Rio-Bamba, 2.782 mètres. — Nombreux exemplaires.
Petite espèce remarquable par sa forme courte et large, le dessin sub-
cruciforme et la pubescence soyeuse , semi-couchée, assez longue et fournie
des élytres.
Je la dédie à mon frère, le colonel Robert Bourgeois, chef de la Mission
géodésique de l'Équateur,
Asryrus Bonrzannt Er., Wiegm. Archiv, 1847, I, p. 84.
Chillalocha, 3,591 mètres. — 5 individus.
Ce n’est qu'avec quelque doute que je rapporte ces 5 exemplaires à l'A.
Bonplandi. H semble exister deux formes très voisines répondant chacune à
la description d’Erichson. Dans l’une, qui paraît être la forme péruvienne,
la ponctuation des élytres est relativement légère , avec les points beaucoup
moins gros et moins enfoncés; tandis que dans les individus récoltés par
M. le D° Rivet à Ghillalocha, ainsi que dans d’autres de ma collection pro-
venant également de l’Équateur (Loja, etc. ), cette ponctuation est beaucoup
plus forte, comme räpeuse, avec les points très sensiblement plus gros et
fortement enfoncés. La comparaison des types pourra seule nous apprendre
si l'A. Bonplandi correspond aux exemplaires à ponctuation superficielle ou
à ceux à ponctuation plus forte.
Dans tous les exemplaires rapportés par M. le D' Rivet, les deux taches
du milieu de chaque élytre sont confluentes; dans l’exemplaire de ma col-
lection provenant de Loja, elles sont nettement séparées.
Asryzus Bourerotsi Kirsch, Abhandl. und Berichte des K. zoolog. u. anthro-
pol.-ethnograph. Museums zu Dresden, N° 4, Coleopt. Gesamm. von Alph.
Stübel auf einer Reise durch Süd-Amer., 1889, p. 11, pl. I, fig. 21. — Bis-
sexoutlatus Gorh. in Whymper Travels amongst the Great Andes of the Equa-
tor, Supplementary Appendix, 1891, p. 52, fig.
Tulcan, 3,002 mètres : La Rinconada, 3,100 mètres, janvier; El Angel,
3,000 mètres; Casitagua, 3,513 mètres, — Nombreux exemplaires
d'et ®, dont plusieurs #x copula. L'espèce paraît très commune.
Déjà capturé par Whymper à Quito, 2,827 mètres; entre Quito et Gualla-
lamba, 2,743 mètres; à l’Hacienda de Guachala, 2,809 mètres; à
Pichincha, 3,353 à 3,657 mètres; à Cotocachi, 3,353 à 4,113 mètres;
entre Antisanilla et Piñantura, 3,353 mètres; à Machachi, 2,748 à
3,048 mètres; — et par Stübel à Mindo, 1,260 à 1,500 mètres et en
Colombie (Tüquerres, 3,000 mètres).
La tache juxtascutellaire de la base des élytres ne manque dans aucun
des individus capturés par M. le D' Rivet. Quant à la tache rouge annulaire
de l'extrémité, elle est très rarement complète; presque toujours elle est
interrompue en avant et dans sa partie externe; quelquefois même, mais
— 213 —
plus rarement, réduite à trois macules disposées en triangle. Enfin, dans
un des exemplaires de Tulean, 11 n’y a plus sur chaque élytre que quatre
macules ponctiformes : une basilaire, deux juxtamarginales et une subapi-
cale. Chez les S', les antennes sont un peu plus longues et à articles un
peu plus grêles que chez les ©.
Asryzus pazcires Kirsch, Abhandl. und Berichte des K. z0olog. u. anthro-
pol.-elhnograph. Museums zu Dresden, N° 4, Coleopt. gesamm. von Alph.
Stübel auf einer Reise durch Süd-Amer., 1889, p. 11, pl. L, fig. 22.
Pinilar, 2,875 mètres: Casitagua, 3,500 mètres. — Nombreux exem-
plaires. Déjà récolté par Stübel à Loma de Canamballo, 9,200 mètres.
Les deux bandes longitudinales dorsales des élytres restent rarement
séparées sur toute leur longueur; le plus souvent elles se rejoignent à l'ex-
trémilé en formant une boucle. Elles sont en outre susceplibles de varier
de largeur suivant les individus. Les cuisses sont presque toujours d’un noir
bronzé plus ou moins foncé.
Astylus Riveti nov. sp.
Oblongus, sat brevis, nigro-hirsulus ; capite et prothorace æneis; elytris
Jortiter punctatis, ochraceo-rubris, margine, sutura et in singulis maculis
4 irregularibus nigris; corpore subtus æneo, longe albido-pubescente,
peclore pedibusque viridescentibus. — Long. 6 millim. 5; lat. elytr. 3 millim.
Oblong, assez court, subconvexe, à peine élargi postérieurement. Avant-
corps d’un bronzé clair assez brillant, hérissé de longs poils noirs dressés
et recouvert en outre d’une pubescence blanchâtre, couchée, assez dense,
visible surtout quand on regarde l’insecte obliquement. Tête densément et
rugueusement ponctuée; labre, palpes et antennes noirs, celles-ci avec le
dessous du 1°” article roux. Prothorax transversal, fortement atténué
d’arrière en avant, deux fois au moins aussi large que long, avec les côtés
fortement arrondis, finement et assez densément ponctué, surtout latérale-
ment, assez convexe avec une petite impression fossuliforme au-devant du
milieu de la base, celle-ci assez largement rebordée. Écusson transversal
ponctué, de couleur bronzée. Élytres à peine élargis postérieurement, con-
jointement arrondis au sommet avec l'angle sutural bien marqué et pointu,
subconvexes, peu brillants, très fortement et assez densément marqués de
gros points ombiliqués, du milieu de chacun desquels s'élève un poil noir
assez long , montrant, en outre, quand on les regarde obliquement, une
pubescence prisätre plus courte, mi-couchée, moins visible cependant que
celle du pronotum ; leur couleur est d’un rouge ocracé avec le bord mar-
ginal et la suture finement lisérés de noir et, sur chacun, quatre taches
irrégulières disposées comme suit : la première, assez grande, suballongée,
recouvrant le calus huméral qu'elle déborde postérieurement, la seconde
Muséum. — xvi1. 16
DR à Le
petite, linéaire, placée un peu en arrière de la première dans l'intervalle
qui sépare celle-ci de la suture; la troisième discale, oblique, sinueuse,
située à peu près au milieu de lélytre, mais plus près de la suture que
du bord marginal; la quatrième subarrondie, médiane, placée vers les 3/4
de la longueur et se rattachant en avant avec la précédente. Dessous du
corps bronzé, longuement pubescent de blanc grisâtre, surtout sur labdo-
men; poitrine et pattes bronzé verdâtre; tarses noirs; tous les ongles
bifides à l'extrémité.
Tioloma, 4,265 mètres. — Un exemplaire.
Espèce remarquable par sa forme courte et large. L’altitude élevée à
laquelle elle a été rencontrée (4,263 mètres) est aussi intéressante à noter.
Les taches noires des élytres manifestent une tendance à se relier les unes aux
autres, d’où doivent résulter de nombreuses variations dans la coloration.
Dédiée à M. le D’ P. Rivet.
COLLECTIONS RECUEILLIES EN PERSE
Par M. J. pe MorGan.
Coléoptères : Lamellicornes Aphodiides.
DESCRIPTION D’UNE VARIÉTÉ NOUVELLE DU GENRE RHYSSEMUS,
par M. G. Bénarp.
a
Rhyssemus berytensis Mars, var. Morgani, var. nov.
Cette variété diffère du type par la tête, dont les protubérances sont
très accentuées, ainsi que par le pronotum, qui est nettement sculpté et à
côtes beaucoup plus saillantes. De plus, chez le berylensis type, les points
à fond plat qui envahissent les sillons de la moitié postérieure du pro-
notum sont franchement ombiliqués, tandis que dans la variété ce caractère
est beaucoup moins visible, et les points pourvus d’un ombilic ne se ren-
contrent que dans le voisinage du bord postérieur du pronotum.
Comme le type. la variété est allongée, mais beaucoup plus parallèle,
et sa coloration est d’un brun marron plus où moins foncé, légèrement
brillant. En outre, nous pensons encore devoir y signaler la présence,
dans les sillons qui séparent les segments abdominaux, de petites stries
parallèles plus profondément marquées, plus allant que dans le Lype.
: Longueur : 4-5 millimètres.
Patr. : Poucht-é-Kouh Tagh-i-mowla (alt., 500 à 2,000 mètres ), J. de
Morgan, 1904, 1 exemplaire.
— 215 —
Chaldée persane, Kélaten (alt., 200 mètres), J. de Morgan, 1904
2 exemplaires.
Nous sommes très heureux de dédier cette variété à M. J. de Morgan,
l'Archéologue distingué qui a si puissamment contribué à faire connaitre la
civilisation élamite.
SCRAPTIA NOUVEAUX D'AFRIQUE
| Col. Hétéromères |,
PAR M. Pic, conresponpantr ou Muséum.
Scraptia abyssinica nov. sp.
Satis elongatus, subparallelus, modice nitidus, griseo-pubescens, testaceus,
oculis nigris; thorace densissime punctato, ad basin mediocre biimpresso.
Assez allongé, présque parallèle, médiocrement brillant, pubescent de
gris, testacé avec les yeux noirs, élytres un peu rembrunis par places.
Tête courte et large, faiblement impressionnée entre les yeux, fortement
et irrégulièrement ponctuée, suture frontale distincte. Antennes testacées
sur les trois premiers articles, rembrunies sur les suivants, celles-ci un
peu épaissies; prothorax court, presque en demi-cercle antérieurement,
densément ponctué, orné sur la base, une de chaque côté, de deux impres-
sions médiocres, un peu allongées, avec une trace de sillon transversal
entre celles-ci; écusson grand, subtronqué au sommet, fortement ponctué ;
élytres un peu plus larges que le prothorax, longs, faiblement rétrécis
postérieurement, fortement et assez densément ponctués, parsemés de
quelques pelits points. Longueur : 6 millimètres.
Abyssinie (Raffray). Collections du Muséum de Paris.
Le type de cette espèce paraît être un d'; je lui attribue dubitativement,
et provisoirement comme ®, un deuxième exemplaire de la même origine,
de forme élytrale un peu plus élargie et moins longue.
Voisin de migrohimbata Pic, distinct à première vue par l'absence de
bande foncée sur les côtés des élytres.
Scraptia impressa NOV. SP.
Modice elongatus, subeonvexus, nitidus, griseo-pubescens, rufo-brun-
neus, oculis nigris; thorace sparse punctato, distincte et quadri-impresso.
Modérément allongé, un peu convexe, brillant, pubescent de gris, roux
brunâtre avec les yeux noirs. Tête assez courte et relativement large, for-
tement et peu densément ponctuée, plus finement et densément devant la
suture frontale très distincte. Antennes gréles, foncées sur leur milieu,
160,4
— 216
testacées à l'extrémité et roussätres à la base; prothorax très court et large,
presque en demi-cercle, à ponctuation forte et orné de quatre impressions,
une médiane, trois basales, celle du milieu subarrondie, les latérales allon-
gées; écusson assez grand, subarqué au sommet, finement et éparsement
ponctué; élytres ® un peu plus larges que le prothorax, longs, subparal-
lèles , courtement rétrécis et subarrondis séparément au sommet; dessous
du corps un peu rembruni. Longueur : 8 millimètres.
Congo français : Ogooné N’Kogo (J. Bouyssou ). Collections du Muséum
de Paris.
Peut se placer près de Powilloni Pic; il est plus convexe, avec le pro-
thorax plus fortement ponctué et différemment impressionné.
ANTHOCORIDE NOUVEAU DU DAHOMEY.
Hémiptères,
PAR M. Le D' G. Horvarx.
Le Muséum d'Histoire naturelle de Paris a reçu de M. Auguste Chevalier
deux petits Hémiptères qu'il a recueillis aux environs de Ouidah, au
Dahomey. Ces Insectes sembleraient jouer un certain rôle dans la féconda-
tion de l’Élæis guineensis Jacq.
Le premier coup d'œil m'a permis de reconnaître qu’ils appartiennent
aux Anthocorides, c’est-à-dire à une famille dont les espèces ne sont jamais
phytophages, mais toujours carnassières, se nourrissant d’autres petits
Arthropodes, comme les Aphidiens, Collemboles, Acariens, etc. Il est donc
probable que ces Anthocorides vont se mettre en chasse dans les épis mâles
et femelles de l’Élæis, parce qu’ils y trouvent, attirées par le parfum des
inflorescences du palmier, des proies abondantes et d’un abord aisé.
Un des Anthocorides est le Piezotethus afer Reut., répandu en Afrique. On
le connaît de la Tunisie, de l'Égypte, de l'Érythrée, de l'Afrique orientale
et du Damara.
L'autre représente une espèce restée inconnue jusqu'ici. J'en définis
ci-dessous les caractères distinctifs.
Lyctororis longirostris nov. Sp.
Breviter ovalis, niger, nitidulus; capite latitudine sua cum oculis
paullo breviore, sublævi, apice lateribusque pone oculos ferrugineis; an-
G) Je possède, originaire du Gabon, un exemplaire que je distingue du type
comme variété sous le nom de V. migronotata, ayant les impressions prothora-
ciques un peu moins larges et chaque éljtre orné de deux macules noires allongées ,
.l’antérieure surtout, une humérale, l’autre en dessous du milieu.
MORT cd
tennis nigricantibus, dimidio basali articuli secundi flavo-testaceo , articulo
primo caput subsuperante, articulo secundo latitudini capitis cum oculis
æquilongo, articulis duobus ultimis longius pilosulis, articulo tertio
articulo secundo saltem 1/3 breviore, articulo quarto articulo tertio sub-
longiiore:; rostro flavo-testaceo, usque ad apicem coxarum posticarum
extenso, articulo primo basin capitis attingente, articulo secundo articulo
tertio duplo longiore; pronoto basi longitudine sua duplo latiore, apice
basi paullo magis quam dimidio angustiore, annulo apicali tenui sed bene
discreto, ante angulos apicales posito, lateribus sensim leviter arcuatis,
disco pone medium late impresso, lobo antico leviter convexo, sublævi,
lobo postico transversim strigoso ; scutello pronoto longitudine subæquali ,
sublævi, apice transversim strigoso: elytris flavo-testaceis, limbis scutellari
et suturali clavi (versus angulum scutellarem angustioribus), angulo apicali
interno corii cuneoque toto nigris, membrana apicem abdominis vix supe-
rante, griseo-hyalina, vena tantum unica distincta instructa; pedibus flavo-
testaceis. ©. Long., 3 millim.
Cette espèce fait partie du sous-genre Lyctoconis s. str. et diffère des
deux autres espèces de ce sous-genre (campestris Fabr. et lugubris Popp.)
par la taille plus petite, le rostre plus long avec le premier article attei-
gnant la base de la tête, le bourrelet apical du pronotum libre, non enclos
par les angles antérieurs, et par la coloration des élytres.
Mission PELrLz10T-VAILLANT DANS L'ASIE CENTRALE.
CoLLECTIONS RECUEILLIES PAR M. LE D' VAILLANT.
Hyménoptères.
PAR M. R. pu Buysson.
M. le D'E. Vaillant a recueilli quelques Hyménoptères dans plusieurs des
localités de l'Asie centrale visitées par la Mission dont il faisait partie avec
M. Pelliot. Parmi ces Insectes se trouvent deux espèces de Vespides et cinq
espèces de Chrysidides. Elles appartiennent toutes à la faune paléarctique.
C’est un premier jalon pour l'étude de cette région restée inexplorée au
point de vue des Hyménoptères.
Vespides.
Vespa GERMANICA L. 8 ©.
Oasis de Koutchar, dans la Kachgarie, par 1,000 mètres d'altitude ;
avril 1907.
— 218 —
Oasis de Gha Techéou, dans le Gobi, avril 1908.
Ces huit femelles sont assurément de jeunes reines ayant hiverné. Elles
ont été prises butinant ou récoltant les matériaux nécessaires pour le début
de la fondation de leurs guépiers. Cette Guëpe est très commune dans toute
l'Europe, aux îles Canaries, dans le Nord de l'Afrique, la Syrie, la Perse,
l'Asie Mineure, le Turkestan, la Sibérie, l'ile Sakhaline. Elle a été prise en
Chine , aux environs de Pékin, à Jéhol, à Tien Tsin et à Thcé li. Une variété
très ornementée de jaune, la var. flaviceps Smith, habite l'Inde anglaise ,
V’Assam, et a été capturée en Chine, à Noan Kin.
Pouisres cazzicus L. 1 ©.
Kachgarie, route de Koutchar à Karachar; septembre 1907.
P. cazuicus L. var. rosperarus Koh. — Polistes {œderata Kohl. 1 G!.
Kachgarie, route de Koutchar à Karachar; septembre 1907.
P. cazzicus L. var. MonGozicus var nov. 1
Kachgarie, route de Koutchar à Karachar.
Cette variété est voisine de la var. assoctus Koh] (Pohstes associa Koh).
Elle est caractérisée par l’ensemble des caractères suivants :
Corps étroit, grêle; le 1‘ tergite abdominal plus mince et plus étroit que
chez le P. galhcus L. typique, et les ornements Jaunes très développés.
Chez le mäle, le clypéus est entier au bord antérieur avec un petit avan-
cement aminei , tronqué pêu distinctement, et les carènes latérales de la face
sont modérément saïllantes ; les antennes sont plutôt grêles, le dernier
article très court, comme chez le P. gallicus typique.
J'ai vu de nombreux exemplaires de cette variété dans la collection de
l'Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg. Elle est répandue
dans l'Asie centrale, la Mongolie et la Chine.
Chrysidides.
Norozus viozascens Mocsary. 3 ©.
Nan Chan, versant Nord: route de Cha Tchéou à Kan Tchéou ; Lin choueï,
par 1.500 mètres d'altitude, 25 juin 1908. Nan Chan: route de Kan Tchéou
à Lan Tehéou par Si ning'; col de King yang ling, par 5,800 mètres d’al-
titude, 5 juillet 1908.
Ge Notozus est connu du Turkestan et du Kashmir. Les exemplaires
recueillis par M. le D’ L. Vaillant ont un coloris vert gai, lépèrement doré
sur les côtés du corps, et sont un peu plus petits que ceux que j'ai vus
jusqu'ici; ls mesurent seulement 3 millim. 50.
og
Eccameus ayrocrtra R. du Buysson. 4 G ©.
Nan Chan, versant Nord; route de Cha Tchéou à Kan Tehéou; oasis de
Chan Kin Hia, par 1,800 mètres d'altitude, juin 1908.
Tien Chouei Tsing, par 1,200 mètres d'altitude, 9 Juin 1908.
Koua Tchéou Kéou tsé, par 1,200 mètres d'altitude; désert et marais de
Lou Tsao Kéou, première quinzaine de juin 1908.
Cette petite espèce semble remplacer en Asie VE. pusillus F. si commun
et si répandu en Europe. Je lai vue des bords de la mer Gaspienne occiden-
tale, de Perse, du Baluchistan et de Mongolie. C’est de cette dernière région
qu’elle a été décrite ; les exemplaires que m'avait communiqués feu le géné-
ral O. Radoszkowsky avaient été récoltés à Kansu Jelysyn Kuse. Le coloris
est assez uniforme : vert gai avec quelques teintes bleues; le postécusson
est le plus souvent convexe et la taille varie de 3 müllim. 75 à 4 milli-
mètres. Le mâle se montre ordinairement plus étroit que la femelle.
E. aurarus L. var. cuprarus Mocsary. 'Q.
Nan Chan, versant Nord; route de Cha Tchéou à Kan Tchéou: oasis de
Chang Kin Hia, par 1,800 mètres d'altitude, juin 1908. — Lin Ghoueï,
par 1,500 mètres d'altitude, 25 juin 1908.
Cette variété, si jolie par la teinte cuivrée, parfois rosée, de son abdomen,
n’est pas spéciale à l'Asie, car elle a été prise dans plusieurs localités de
l'Europe.
E. Horwarur Mocsary var. moncozrcus R. du Buysson. ©
Nan Chan, versant Nord; route de Cha Tchéou à Kan Tchéou; Che
Yeou Ho, par 2,000 mètres d'altitude, 18 juin 1908.
Cette variété mongole est caractérisée par le corps plus étroit, plus long
et par le postécusson prolongé en acumen pointu, dirigé horizontalement
en arrière, comme la lame des Notozus. Ï se pourrait que ce fût une espèce
distincte. 11 faudrait, pour en être certain, examiner une série d'individus.
M. le D' Vaillant n’a rapporté qu'un seul exemplaire et le Musée de Vienne
en possède trois. Ces derniers proviennent du Nord de la Mongolie, sans
indication plus précise, et ils ont été recueillis par M. Leder, en 1892.
HozopycA GLoriosa F, var. AmænuLa Dahlbom. 1 G'.
:
Nan Chan, versant Nord; route de Cha Tchéou à Kan Tchéou: Koua
Tchéou Kéou Tsé, par 1,200 mètres d'altitude, marais de Lou Ts’ao Kéou,
11 Juin 1908.
Cette Holopyga est répandue dans toute l’Europe, le bassin de la Médi-
terranée, la Perse, le Turkestan et les provinces russes de la Transcas-
pienne, Elle a été prise jadis aux environs de Pékin par le Père À. David.
— 220 —
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Louis GERMAIN.
XXV
SUR QUELQUES MozLusquEs pu CONGO FRANÇAIS.
La distribution géographique des Mollusques terrestres et fluviatiles de
l'Ouest africain, et en particulier du Congo ,'est encore très peu connue. La
plupart des espèces n’ont été signalées qu’en un nombre très restreint de
localités, alors qu'elles doivent, 1 toute vraisemblance, posséder une
aire de distribution fort étendue. Aussi me paraît-il d’une grande utilité de
publier, à mesure qu’elles entrent dans les collections malacologiques du
Muséum d'Histoire naturelle, les espèces recueillies dans l'Afrique tropicale.
Ainsi il sera plus tard possible de se rendre compte, avec une précision
suffisante, de la répartition des différents Mollusques qui peuplent le conti-
nent africain.
Les matériaux qui sont étudiés dans cette note ont tous été recueiïllis
dans le Congo français. Ils proviennent des recherches effectuées par
M. Bonver en 1903, par M. le Capitaine Cortes en 1906, et enfin
par M. le Capitaine Fourneau pendant les années 1906 et 1907.
Hecicarion (ArricarionN) Sowergyi Pfeiffer.
1848. Vitrina Sowerbyana Pretrrer, Proceed. Zoological Society London, p. 1017.
1848. Vitrina Sowerbyana Preirrer, Monogr. Heliceor. vivent., Il, p. 503, n° 33.
1853. Vitrina Sowerbyana Preirrer, Monogr. Heliceor. vivent. , [E, p. 15,087
1868. Vitrina Sowerbyana Preirrer, Monopr. Heliceor. vivent., V, p. 18, n° Go.
1885. Vitrina Sowerbyana Trxon, Manual of Conchology; 2° série, Pulmonata ;
I, p. 152, pl. XXXIIT, fig. 17-19.
Le test de cette espèce présente d’intéressantes particularités. Il est d’un
magnifique jaune d’or, surtout en dessous. Presque mat en dessus, 1l est
bien brillant en dessous. ;
Les tours embryonnaires sont plus foncés, plus brillants et rougeätres.
Ïls sont ornés de stries longitudinales très fines, assez serrées, obliques ,
coupées de stries spirales évalement fines et régulières 0). À un grossisse-
G) À un grossissement de 4°,
Era An. PS
CT SL.
on 2
* ment plus fort (x 200), cette sculpture se présente sous forme de petites
granulations saillantes (fig. 49) disposées avec une assez grande régularité.
Les autres tours ne montrent plus de stries spirales, mais seulement des
stries longitudinales d’abord fines, puis de plus en plus fortes , très obliques,
Fig. 49. — Helicarion (Africarion) Sowerbyi Pfeiffer.
Sculpture des tours embryonnaires. X 200.
irrégulières, inépales et flexueuses, plus ou moins plissées près de l'ouver.
ture. En dessous les stries longitudinales, toujours obliques, inégales et
onduleuses, sont plus fines qu'en dessus.
Longueur : 23 millimètres; largeur maximum : 17 müllim. 1/2; épais-
seur maximum : 10 1/2-11 millimètres.
1848.
1849.
1852.
1854.
1854.
1898.
1860.
1876.
1886.
1896.
Tuapsra TRoëLonyTEs Morelet.
Helix troglodytes Morezer, Revue zoolog., p. 351.
Helix Africana Prerrer, Proceed. zoolog. Society London, p. 128.
Helix troglodytes Perir, Journal de Conchyhologie, IT, p. 67, pl T,
fig. 14-16.
Helix Africana Rezve, Conchologia Iconica, VIT, pl. CXOVIL, fig. 1385.
Helix troglodytes Resve, Conchologia Iconica, VIT, pl. CXCVIIT, fig. 1393.
Helixæ troglodytes Morezer, Séries conchyliologiques, p. 11, pl. I, fig. 1.
Nanina (Thapsia) troglodytes Axsers, Heliceen (édition v. Manrens),
p. 56.
Nanina troglodytes Martens, Monatsber. Berlin, p. 254, Taf. I, fig. 9,
gbetac.
Nanina (Xesta) troglodytes Trvon, Manual of Conchology ; 2° série, Pul-
monata ; IT, p. 128, pl. XLIT, fig. 18-20.
Thapsia troglodytes v'Aizzx, Mollusques terrestres eau douce Kaméroun,
p- 36.
Coquille de grande taille (diamètre maximum, 27 millimètres: diamètre
minimum, 24 millimètres; hauteur, 15 millimètres); d’un brun ambré
un peu rougeätre, peu brillant, subtransparente el assez mince,
— 222 —
Les tours embryonnaires paraissent à peu près lisses, mais, à un fort
grossissement (x 100), ils montrent des stries spirales extrêmement déli-
cates. Les autres tours sont ornés de stries longitudinales obliques, peu
espacées, assez fines, irrégulières et onduleuses, coupées de stries spirales
très fines donnant à la coquille un aspect chagriné (. En dessous, les stries
longitudinales sont plus fines, coupées de stries spirales bien plus fines
qu'en dessus, constituant un réseau extrêmement délicat, visible à peu près
jusqu'à l’ombilic.
La carène du dernier tour, bien indiquée sur la figuration donnée par
Morelet, est sensible jusqu’à l'ouverture.
Le manteau de l’animal est maculé de taches irrégulières, d’un brun
noirätre, visibles à travers la coquille. Le pied est très long (il atteint
30 millimètres), d’un brun chocolat foncé, assez pointu en arrière, nette-
ment tripartite en dessous, large, au maximum, de 4 millim. 1/2 et fine-
ment granuleux. [est terminé par un pore caudal très accentué, irréu-
hèrement elliptique, de 1/2 millimètre de grand axe.
N’Kogo, dans’le Congo français [ M. Boxer, 1908 |.
Pseuporrocaus socimanus Morelet.
1848. Bulimus Solimanus Morezer, Revue et Map. Zoologie Guér.-Ménev., p. 353.
1851. Achatina Sillimana pe Férussac et Dresuaves, Histoire Mollusques, II,
p.152, pl. CXXX VIT, fig. 14-15.
1856. Perideris Solimana Suurrzewortu, Notit. Malacolog., p. 78.
1858. Achatina Solimana Morecer, Séries conchyliolog., 1, p. 23, n° 20, pl. IF,
fig. 2.
1896. Perideris Solimana n’Arzrx, Mollusques terrestres eau douce Kaméroun,
p. 82. :
1904. Pseudotrochus Solimanus Pizsery in Tryon, Manual of Gonchology; 2° série,
Pulmonata; XVI, p. 223, n° 3, pl. XV, fig. 64, 65, 66.
1908. Pseudotrochus Solimanus Germain, Journal de Conchyliologie, LVE, p. 101.
Test d’un blanc d'albâtre, médiocrement brillant, un peu épais, bien
solide; columelle teintée de marron rougeûtre. Sutures très fortement mar-
oinées; stries très obliques, médiocres, irrégulières et crispées près des
sutures; sommet et premiers tours à peu près lisses.
Longueur : 44 millim.; diamètre maximum : 24 millim.; diamètre
minimum : 21 millim. 1/2; hauteur de l’ouverture : 21 millim.; diamètre
de l'ouverture : 13 millim.
N'Djolé, sur l'Ogooué, dans le Congo français { Gapit. Fourneau |.
G) Cette sculpture n’est guère visible qu’à partir d’un grossissement de 50.
— 223 —
LimicoLaARIA AURORA J ay.
1839. Bulimus Aurora Jax, Catalogue, p. 119, pl. VI, fig. 2.
1848. Bulimus suffjusus Rreve, Conchologia Iconica, V, pl. LIT, fig. 350.
1849. Bulimus Aurora Preirrer, Monogr. Heliceor. vivent., I, p. 199.
18595. Limicolaria Aurora Apaws, Genera of recent Mollusca, p. 133.
1855. Limicolaria suffusa Anaus, Genera of recent Mollusca, p. 133.
1806. Limicolaria Aurora p’Auxy, Mollusques terrestres eau douce Kaméroun,
P: 77-
1904. Limaicolaria Aurora Pizssry in Trvon, Manual of Conchology ; à° série, Pul-
monata; XVI, p. 248, n° 2, pl. XX, fig. 12,13, 22.
M. le Capitaine Fourneau n’a recueilli qu'un seul exemplaire de cette
espèce. C’est un Jeune mesurant 33 millim. de longueur, 18 muillim. de :
diamètre maximum el 15 millim. 1/2 de diamètre minimum. Son test est
jaune paille clair, orné de stries médiocres, crispées vers la suture. On ob-
serve quelques rares stries spirales très fines au voisinage immédiat des
sutures.
Makoua, dans le Congo français | Gapit. Fourneat |.
Lrimicocarta 3asripea Morelet.
1866. Bulimus jaspideus Morezer, Journal de Conchyliologie , p. 155 [non Bulimus
jaspideus Morelet, 1863 |.
1868. Bulimus jaspideus Morezer, Mollusques terr. fluv. voyage Dr. Welwitsch,
p.62, pl. Il, fig. 2.
1904. Lumicolaria lucalana Picsery in Tryon, Manual of Conchology; 2° série,
Pulmonata; XVI, p. 262, n° 20, pl. XXIX , fig. 9, 10, 11.
1907. Lümicolaria jaspidea Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, XI,
p- 426.
Exemplaires de taille et de coloration normales recueillis par M. le Ca-
pilaine Corrss dans le bassin de l’Ivindo (Congo français).
AcuaTiva (AGHATINA) BALTEATA Reeve.
1849. Achatina balteata Resve, Conchologia Iconica, V, pl. IL, fig. 7.
1891. Achatina balteata ve Férussac et Desuayes, Histoire Mollusques, I, p.164,
pl. CXXXIT, fig. 3-5.
1853. Achatina balteata Prevrer, Monopr. Heliceor. vivent., AT, p. 487, n° 44.
1868. Achatina balteata Morezer, Mollusques terr. et fluv. voyage Dr. Welwitsch,
p. 09, n 92.
1893. Achatina balteata Srsarns, Proceed. Unit. Stat. nation. Museum, p. 326.
1904. Achatina balteata Piisery in Trvon, Manual of Conchology; 2° série, Pul-
monata; XVI, p. 30, n° 29, pl. IV, fig. 27.
— 22h —
La sculpture du test est la suivante : les premiers tours sont presque
lisses, avec seulement quelques stries longitudinales fines et obliques: les
autres sont ornés de stries longitudinales très irrégulières, obliques, assez
fortes, crispées près des sutures, coupées de stries spirales donnant au
test un aspect très nettement réticulé. Cette réticulation est visible, bien
qu'atlénuée, sur la moitié inférieure du dernier tour.
La coloration est d’un brun marron à fond jaunâtre , avec des flammules
plus foncées et fort peu distinctes. Une zonule spirale étroite, très légère-
ment supramédiane, ceint le dernier tour. Les bords marginaux sont réunis
par une callosité blanche; la columelle est blanche, un peu brillante; enfin
l'ouverture est bleutée à l’intérieur.
Quelques spécimens sont de grande taille. L’un d’eux atteint les dimen-
. Sions suivantes :
Longueur : 131 millimètres ; diamètre maximum : 65 millimètres; dia-
mètre minimum : 57 millimètres; hauteur de l'ouverture : 67 millimètres ;
diamètre de l'ouverture : 35 millimètres.
Bords de la rivière Marvisch (Gabon) | Capit. Fourneau |.
Makoua, Congo français | Capit. Fourneau |.
Bords de lIvindo, dans le Congo français [ Gapit. Gomes |.
ACHATINA (ARCHACHATINA) MARGINATA SWainsOn.
1821. Achatina marginata Swainsox, Zoological Tlustr., 1, pl. XXX.
1848. Achatina marginata Pretrrer, Monopgr. Heliceor. vivent. , IT, p. 249.
1849. Achatina marginata Reeve, Conchologia Icomica, pl. IV, sp. 14.
1850. Achatina marginata Prerrrer, Gatt. Achatina in Manrini et Cnemwirz,
Systemat. Conchyl. Cabinet, p. 328, Taf. XXIX, fig. 1.
1896. Achatina marginata »’Arzzy, Mollusques terr. eau douce Kaméroun, p. 61
et 69.
1904. Archachatina marginata Pussry in Tryon, Manual of Conchology ; 2° série,
Pulmonata; XNIT, p. 109, n° 2, pl. XXIV, fig. 22-23 et pl. XXV,
fig. 26.
Variété Fourneaui Germain, n00. var.
1908. Achatina (Archachatina) marginata var. Fourneaui Germain, Mollusques
[de la Mission J.-M. Be au Congo français], Nouvelles Archives Mis-
sions scient. et litt., XVI, p. 158 (sans descript.).
Coquille globuleuse-ventrue, élargie vers la base; spire peu haute, com-
posée de 5 tours 1/2 convexes à croissance rapide séparés par des sutures
presque horizontales et nettement marginées; dernier tour très grand,
ventru-globuleux, élargi à la base: columelle incurvée, à peine tordue,
— 225 —
_ fortement tronquée: ouverture piriforme très aiguë en haut, largement
convexe en bas et extérieurement.
Longueur : 95 millimètres; diamètre maximum : 62 millimètres; dia-
mètre minimum : o millimètres; hauteur de l'ouverture : 61 millimètres ;
diamètre de l'ouverture : 33 millimètres.
- Fig. 50. — Achatina ( Archachatina ) marginata Swainson , var. Fourneaui Germain.
Bords de la rivière Marvisch, Congo français. Grandeur naturelle.
Test mince, léger, translucide; premiers tours rougeâtres, les autres
présentant, sur un fond jaune verdâtre, des flammules longitudinales d’un
brun marron foncé bordées d’un étroit liséré rougeâtre. Ces flammules,
non disposées en zigzag, descendent jusqu’à l'ouverture.
Les premiers tours de spire sont presque lisses (stries longitudinales très
fines, à peine obliques); les autres montrent des stries longitudinales
obliques, un peu onduleuses, bien nettement crispées près des sutures et
coupées, au voisinage de ces sutures, de stries spirales donnant au test un
aspect décussé.
— 226 —
Intérieur de l'ouverture bleu de Prusse clair, un peu brillant ; callus de
méme teinte ; columelle blanchätre.
Il est évident que cette belle coquille appartient au type marginata par
l'ensemble de ses caractères; mais elle s’en distingue par les particularités
énoncées plus haut. Elle se rapproche surtout de la variété subsuturalis
Pilsbry?, dont elle se sépare par son test mince, assez fragile (le test de
la var. subsuturalis Pilsbry est très épais, solide), sa forme plus ventrue-
globuleuse et sa columelle blanchâtre (chez la var. subsuturalis Pisbry la
columelle est pourpre).
Bords de la rivière Marvisch, dans le Congo français | Cap. Foureau |.
Morezina CARREI Puizeys.
1898. Burtonia Carrei Purzeys, Procès-verbaux Société royale malacologique Bel-
gique, XXXIIT, p. xxv, fig. 10.
?1900. Burtonia leopolduillensis Simpson, Synopsis of Naïades, Proceed. Unit. St.
nation. Museum , XXII, p. 577 [errore typopr..? |.
\
Test assez solide, médiotrement épais, d’un brun roux olivâtre à la
partie médiane, vert émeraude brillant près des sommets et à la région
postérieure.
Nacre extrêmement irisée, d’un bleu violacé avec reflets métalliques.
Stries fortes, inégales, peu serrées, assez rugueuses; sommels exCoriés
laissant voir une nacre très brillante.
Longueur : 100-103 millimètres ; hauteur maximum : 36-37 millim. 1/2 ;
épaisseur maximum : 22-25 millimètres.
La figuration de cette espèce, donnée par Purzeys, n’est pas très exacte.
Elle représente évidemment une coquille un peu jeune” chez laquelle la
région postérieure est assez fortement relevée. De tels exemplaires parais-
sent exceptionnels; d’ailleurs l’échantillon que possède le Muséum, et qui a
été offert par M. Purzeys lui-même, correspond parfaitement, à la taille
près, aux individus recueillis par M. le Capitaine Fourneau.
Makoua, Congo français | Gapit. Fourneau |.
G) Prisery in Trvow, Manual of Concholopy; 2° série, Pulmonata; XVI,
p.111, pl. XXV, fig. 25 (Archachatina marginata var. subsuturalis). C’est Île
Bulla achatina var. marginata de Doxovax [| Naturalist’s Repository, V, 1827,
pl. 149] et lAchatina suturalis de Pnixiprr | Abbild. und Beschrieb. neuer Con-
chyl., HT, 1849, p. 29, Achatina, Taf. IE, fig. 1 (non Achatina suturalis Pfeiffer,
1848)].
®) Qui d’après Purzers mesure 72 millimètres de longueur, 24 millimètres de
hauteur et 12 nullim. 1/2 d'épaisseur.
OUT
Au moment où je corrige les épreuves de cette note, je termine l'étude
d'une petite collection de Mollusques du Dahomey renfermant, entre autres
espèces intéressantes, une nouvelle coquille appartenant au genre Pseudo-
trochus. Je signale dès aujourd’hui ce Mollusque, qui sera décrit et figuré
dans le prochain numéro du Bulletin du Muséum sous le nom de Pseudo-
trochus superbus #00. Sp.
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE
DE L' AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Louis GERMAIN.
XXVI
MozLusques RECUEILLIS PAR M. LE LIEUTENANT LAMOLLE À QUERKÉ,
SUR LA FRONTIÈRE FRANÇAISE DU LIBÉRIA.
Les très intéressants matériaux qui font l’objet de cette note ont tous
été récoltés aux environs du poste français de Querké, sur la frontière
française du Libéria. Ils furent envoyés à M. Deuaxez, bien connu par ses
recherches malacologiques en Indo-Chine, par le collecteur, M. le Lieute-
nant Lamozze. J'en dois la connaissance à mon excellent confrère en mala-
cologie, M. À. Bavay, que je suis très heureux de remercier ici.
L'envoi ne renfermait que deux espèces nouvelles’: Ænnea (Excisu)
Lamollei Germain, et Trochonanina (Trochozonites) quinquefilaris Germain :
mais il contenait de nombreux Streptaxis et Ennea permettant de saisir
l'étendue du polymorphisme chez les espèces de ce genre et montrant,
jusqu’à l'évidence, combien on a exagéré le nombre des formes spécifiques.
Le matériel réuni par M. le Lieutenant Lamozce constitue une contribution
très précieuse à la faune d’une région qui nous était entièrement inconnue:
il est permis d'espérer que de nouvelles recherches permettront d'accroître
le nombre des espèces constituant la petite faunule que je présente ici.
STREPTAXIS (EusTREPTAXIS) NOBILIS Gray.
1837. Streptaxis nobiis Gray, Magaz. of natur. history, n. sér., 1, p. 484.
1889. Streptaxis (Eustreptaxis) nobilis Trvon, Manual of Concholopy; 2° série,
Pulmonata; 1, p. 697, pl. XIE, fig. 41, ha, 53, 54, 61, 6h et 68.
1889. Streptaxis nobiis Boureurexar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 131.
1908. Streptaæis (Eustreptaxis) nobilis Germain, Journal de Conchyliologie, LVT,
P- 97-
Le seul exemplaire recueilli apparent aux formes à ouverture très
oblique. 1 mesure +3 millimètres de hauteur, 20 millimètres de diamètre
— 298 —
maximum et 16 millimètres de diamètre minimum. L'ouverture a 16 milli-
mètres de hauteur et 15 millim. 5 de diamètre. Le test, assez épais,
solide, d’un corné verdâtre brillant, est orné, sur les premiers tours, de
stries obliques, assez fortes et presque régulières; sur le dernier tour.
les stries sont beaucoup plus fines.
Srrepraxis (Eusrrepraxis) MauGeræ Gray.
Fig. 51-52, et pl. IT, 3-4.
1837. Streptaxis Maugeræ Gray, Magaz. of natur. history, n. sér., I, p. 484.
1848. Streptaxis Maugeræ Pretrrer, Monogr. Hehceor. wivent:, 1, p. 8, n° 19.
Cette espèce n’a jamais été figurée. J’y rapporte deux spécimens d’un
Streptaxis recueilli par M. le Lieutenant Lamozce (fig. 51-52 et pl. IL,
Fig. 51-52. — Sireplaxis (Eustreptaxis) Maugeræ Gray Querké;
frontière française du Libéria. X 5.
fig. 3-4). [ls sont de taille un peu plus grande que le type décrit par
Gray, puisqu'ils mesurent 15 millimètres de longueur sur 9 millim. 1/4
de diamètre maximum et 7 millimètres de diamètre minimum °), mais les
0) L'ouverture a 7 millimètres de hauteur sur 4 millim. 5 de diamètre. Le
type de Gray mesurait seulement 11 millimètres de longueur, 7 millim. 5 de
diamètre maximum et 5 millimètres de diamètre minimum.
— 229 —
autres caractères concordent parfaitement avec la description originale ©.
Cependant nos spécimens sont à peu près imperforés, ce qui tient sans
aucun doute à ce qu'ils sont tout à fait adultes.
Le Streptaxis Maugeræ Gray, appartient au même groupe que les
Streptaxis Welwitschi Morelet ® et Streptaxis camerunensis d’Ailly Ÿ, mais ces
deux derniers sont largement ombiliqués. De plus, le Streptaxis Welwitschi
Morelet, très finement strié, est dépourvu de dent aperturale, tandis que
le Streplaxis camerunensis d'Aüly, fortement costulé, est muni d’une dent
saillante. Îl est cependant très possible que ces trois coquilles appartiennent
à une seule espèce : elles ont exactement la même taille, le même mode
d'enroulement et vivent dans des conditions identiques.
Les individus recueillis par M. le Lieutenant Lamozze ont un test d’un
corné blanchâtre brillant, orné de stries extrêmement fines et délicates.
Ce Streptaxis n'avait encore été recueilli que dans le Sierra-Leone.
STREPTAXIS (ÉUSTREPTAXIS) PROSTRATUS Gould.
1839. Streplaxis prostrala Gourp in Jay, Catalogue of Shells; p. 117.
1889. Streptaxis (Eustreptaxis) prostratus Trxon, Manual of Concholopy; 2° série,
Pulmonata ; T, p. 69, pl. XXVIT, fig. 9.
1889. Gonaxis prostratus BoureuiGnar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 133.
Test subtransparent, brillant, orné de stries extrêmement fines, obliques
et mévales , un peu plus fortement accentuées près des sutures; en dessous,
les stries sont encore plus fines, à peu près nulles.
Longueur : 8-10 millimètres; diamètre maximum : 6-6 millim. 5;
diamètre minimum : 4 millim. 5-4 millim. 3/4; hauteur de l'ouverture :
3 millim. 5; diamètre de l'ouverture : 3 millimètres.
SrreprTaxis (Eusrrepraxis) ALBIDUS Pfeiffer.
1847. Streptaxis albida Prererer in Paicieri, Abbild. und Beschreib. Conchylien,
nn 17. Taf. VE, fig. 17.
1889. Streptaxis (Eustreptaxis) albidus Trxon, Manual of Concholopy; 2° série,
Pulmonata ; 1, p. 70, pl. XIV, fie. 79-81.
1889. Gonaxis albidus Boureviexar, Mollusques Afrique équatoriale , p. 133.
4) &T. vix perforata, transverse oblonga, lævigata, pellucida, albida; anfr. 5,
primi 4 regulares, planiuseuli, ultimus obliquissime deviatus; apertura truncato-
ovalis; perist. simplex, brevissime reflexum, marginibus callo tenui, unidentato
junctis. »
®) Morerer (A.), Mollusques lerrestres et fluviatles, voyage Wezwirsen, 1868,
p. 97, n° 10, tabl. I, fig. 7 [ Streptaxis Welwitschu |.
6) Arey (A. D’), Contribution Mollusques terr. eau douce Kaméroun; Bihang
T. K. Svenska Akad. Handl., XXII, 1896, p. 5, pl. I, fig. 1-5 [ Streptaxis (Eu-
streplaxis ) Camerunensis L
g.
Muséum. — xvii. 17
RE
Test mince, transparent, corné blanchâtre très pâle; stries extrêmement
lines en dessus, encore plus fines et plus délicates en dessous.
Longueur : 8_ 8 millim. 5; diamètre maximum : 6-6 millim. 5 ; dia-
mètre minimum ; 4-4 millim. 5; hauteur de l'ouverture : 2 millim. 4/5 -
3 millimètres ; diamètre de l’ouverture : 2 millim. 3/4-3 millimètres.
Si l’on compare les caractères de cette espèce à ceux de la a
on obtient le tableau suivant :
Streptaxis prostratus Gould. Streplaxis albidus Pfeiffer.
Ouverture avec une dent plus Ouverture édentule.
ou moins accentuée à la callosité
qui réunit les bords aperturaux.
Ombilic bien marqué. Ombilic à peine marqué, souvent
presque entièrement recouvert.
Péristome réfléchi. Périsiome simple ou à peine
réfléchi.
Même enroulement, même test chez les deux espèces.
Malgré ces différences, je crois que ces deux Streptaxis appartiennent
à la même espèce. De même que chez les Ennea, les caractères de l’ombihic
et de la dentition n’ont pas limportance qu'on y a attachée : 1ls varient,
dans la majorité des cas, avec l’âge des individus considérés. Jai sous les
yeux deux gros spécimens de Streptaxis prostratus Gould (longueur :
10 millimètres). L’un a l’ombilic à peu près entièrement recouvert et
l'autre n’est pas ombiliqué du tout. Les deux individus — et surtout celui
qui est imperforé — ont la dent aperturale — si saillante chez les exem-
plaires de 8-9 millimètres de longueur — en voie de complète disparition.
En somme, ces Streptaxis forment un excellent passage entre le Streptaxis
prostralus Gould et le Sureptaxis albidus Pfeiffer.
STREPTAXIS (MARCONIA) VITREA Morelet.
1868. Ennea vitrea Morezer, Mollusques terr. fluv. voyage Welwitsch, p. 84,
n° 54, tabl. IT, fig. 3.
1889. Marcoma vitrea Bourcvrénar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 136.
Coquille mince, transparente, d’un corné verdâtre brillant, ornée de
stries très obliques, irrégulières, extrémement fines, sauf au voisinage des
sutures où elles a a De comme une crénulation nette et régulière. :
Longueur : Q millimètres; diamètre maximum : 5 millim, 5; diamètre
minimum : b millimètres; hauteur égale au diamètre de l'ouverture :
3 millimètres.
LS
Cette espèce, très remarquable par son sommet tout à fait oblus , en forme
de dôme, et l’aplatissement de son dernier tour, a été découverte par le
D° Wezwirseu dans le district de Golungo-Alto (Angola). Elle habite très
probablement le bassin du Congo, car je crois pouvoir y rapporter le
Streplaxis Gaudioni Dupuy et Putzeys, qui correspond parfaitement à
l'unique exemplaire recueilli par M. le Lieutenant Lamozce. Le Streptaxis
translucidus Dupuy et Putzeys © n’est peut-être aussi qu’une variété major
de cette espèce.
Gireus LIBERIANUS Lea.
1840. Bulimus liberianus Lea, Philad. Transact., VIT, p. 459, pl. XI, fig. 4.
1849. Bulimus liberianus Resve, Conchologia Iconica, V, pl. LXXXVIIT, fig. 660.
1899. Gibbus pupulus Avaws, Genera of recent Mollusca, p. 167.
1859. Gibbus liberianus Anaws, Genera of recent Mollusca, p. 167.
1885. Gibbus (Edentulina) lhberianus Trvon, Manual of Conchology, 2° série,
Pulmonata ; T, p. 83, pl. XVIL, fig. 26.
1896. Gibbus liberianus »’Arrry, Mollusques terrestres eau douce Kaméroun, p. 7.
. Test absolument transparent, orné de stries très obliques, assez ondu-
leuses près des sutures, plus fortes au dernier tour. Ouverture subqua-
drangulaire par suite de la disposition horizontale du callus qui réunit les
bords aperturaux.
Longueur : 23 millim. 5; diamètre maximum : 13 millimètres; diamètre
minimum : 11 millimètres; hauteur de l'ouverture : 14 millimètres;
diamètre de l’ouverture : 12 müllim. 5 (y compris l'épaisseur du péri-
stome ).
Exnea (Enngasrrum) caprraTa Gould.
1843. Pupa capitata Gour, Proceed. Boston Society, 1, p. 158.
1893. Pupa capitata Preirrer, Monogr. Heliceor. vivent., IT, p. 551, n° 161.
1885. Ennea ( Gulella) capitata Trxon, Manual of Concholopy, 2° série, Pulmo-
nata; 1, p. 96, pl. XVIIT, fig. 70.
1889. Enneastrum capitatum Bourçuienar, Mollusques Afrique équatoriale ,
p- 127.
Test assez épais, solide, peu brillant, brun jaunâtre pâle, orné de stries
relativement fortes, obliques, onduleuses, un peu plus saillantes au voi-
sinage des sutures, qui prennent ainsi une apparence subcrénelée.
Longueur : 12 millimètres; diamètre maximum : 6 millimètres; dia-
0) Dupuy (P.) et Porzeys (S.), Diagnoses Coquilles nouvelles État indépend.
Congo; Annales Société malacologique Belgique, XXXVI (1901), 1902, p. zu,
fig. 22.
2) Dupuy (P.) et Purzers (S.), loc. supra cit., 1902, p. zx, fig. 21.
ee
— 239 —
mètre minimum : 5 millim. 3/4; hauteur de l'ouverture : 4 millim. 5 ; dia-
mètre de l'ouverture : 3 millim. 4/5 (y compris l'épaisseur du péristome).
Ennea (Excisa) Lamollei Germain, nov. sp.
Coquille très petite, de forme générale à peu près régulièrement cylin-
drique; sommet aplati, très obtus; spire composée de 6 tours à croissance
bien régulière, peu convexes, séparés par des sutures fortement marginées ;
dernier tour médiocre, à peine atténué dans le bas; ouverture petite, sub-
arrondie, à peine oblique; péristome continu, très fortement épaissi en
dedans; une dent columellaire assez longue, bien saillante, prolongée en
Fig. 53. — Ennea (Excisa) Lamollei Germain.
Querké; frontière française du Libéria X 25.
haut de manière à constituer une excision en forme de canal sur le bord
droit de l'ouverture (fig. 53) ; une denticulation peu marquée, un peu en-
foncée, sur le bord externe de l'ouverture; enfin une troisième dent égale-
ment enfoncée et peu saillante à la base du bord columellaire: bord
columellaire réfléchi sur l’ombilic, qui est réduit à une fente très étroite.
Longueur : 3 millim. 1/7; diamètre maximum : 1 millim. 1/10.
Test corné pâle, orné de stries longitudinales fines, peu serrées et assez
régulières.
6
— 233 —
Les deux Ennea connus appartenant au sous-genre Excisa sont très dif-
férents de cette espèce ©.
HELICARION ( AFRICARION) SOWERBYI Pfeiffer.
1848. Vitrina Sowerbyana Preirrer, Proceed. Zoological Society London, p. 107.
1911. Helicarion (Africarion) Sowerbyi Germain, Bulletin Muséum hist. natur.,
p. 218.
Les tours embryonnaires ne présentent, chez cette espèce, qu’une
sculpture spirale extrêmement faible (voir ci-dessus, p. 220). Le test, mince,
fragile, absolument transparent, est d’un corné verdàtre; les stries sont
assez fortes, bien onduleuses et obliques, un peu pliciformes vers l’ouver-
ture.
Diamètre maximum : 19 millimètres; diamètre minimum : 15 millim. 5;
hauteur : 9 millim. 5; diamètre de l'ouverture : 12 millimètres; hauteur
de l'ouverture : 10 millimètres.
Trochonanina (Trochozonites) quinqueñilaris Germain, nov. sp.
Fig. 54-55, et PI IIT, fig. 1-2.
Coquille très étroitement perforée, de forme générale révulièrement
conique, élevée en dessus, à peine bombée en dessous; spire composée de
7 tours médiocrement convexes séparés par de profondes sutures, à crois-
sance régulière; dernier tour grand, orné de cinq carènes saillantes et fili-
formes en dessus, peu convexe en dessous; les carènes se continuent, au
nombre de quatre, sur les tours supérieurs, sauf sur les deux premiers où
elles sont absentes; ouverture oblique, ovalaire-arrondie, très anguleuse
en haut et sur son bord externe, à bords marginaux éloignés; bord colu-
mellaire triangulairement réfléchi sur l’ombilic; péristome simple et tran-
chant.
Longueur : 9 millimètres: diamètre maximum : 6 millim. 5; diamètre
minimum : 6 millimètres; diamètre égal à la hauteur de l'ouverture :
3 millim. 5.
Test corné, subtransparent, brun rougeâtre en dessus, notablement
plus clair et plus brillant en dessous.
Les tours embryonnaires montrent la sculpture réticulée caractéristique
du genre; les autres tours présentent des stries spirales fines, serrées,
subégales et régulières coupées de stries longitudinales plus rares, très
® Ils ont été décrits par n’Aizzy (Mollusques terrestres et d’eau douce du
Kaméroun, Bihang T. K. Svenska Akad. Handl., XXIV, 1896) sous les noms
d'Ennea (Excisa) Duseni (p. 20, pl. 1, fig. 22-25) et d'Ennea (Excisa) Boango-
leusis (p. 21, pl. I, fig. 26-27 ).
— 9234 —
_obliques et assez fortes. En dessous, les stries sont fines, peu régulières,
inévales, lévèrement atténuées vers lombilic et sans trace de stries
spirales.
Cette espèce appartient au groupe du Trochonanina bifilaris Dohrn ©? et du
Trochonanina trifilaris Dupuy et Putzeys ®?, dont il se distingue par ses
cinq carènes. Il me paraît d’ailleurs évident que ces trois coquilles font
partie d’un même type spécifique présentant un polymorphisme de sculp-
ture considérable. On connaît, en effet :
Le type à une carène. D’Arczy dit, à propos du Trochonanina bifilaris
Dohrn : «Très rarement on trouve des individus qui ne possèdent qu'une
carène, celle de la périphérie, la supérieure ayant tout à fait disparu. . .»;
Fig. 54-55. — Trochonanina ( Trochozonites) quinquefilaris Germain.
Querké; frontière française du Libéria. X 7.
Le type à deux carènes. C’est le Trochonanina bifilaris Dohrn:
Le type à trois carènes. C'est le Trochonanina trifilaris Dupuy et
Puatzeys :
Enfin le type à cinq carènes, que je viens de décrire.
Nul doute que lon ne trouve le type à quatre carènes. D'ailleurs, les
autres caractères concordent parfaitement, sauf en ce qui concerne la hau-
teur plus ou moins grande de la spire , qui varie dans chaque espèce.
0) Dourx (H.), Jahrb. d. deutsch. Malakozoolog. Gesellschaft, 1898, p. 155.
Figuré par D’Aizzy, Mollusques terrestres eau douce Kaméroun, p. 52,-pl. I,
p. 49-55.
@ Dupuy (P.) et Purzeys (S.), Diagnoses Coquilles nouvelles État indépend.
Congo, Annales Société malacologique Belgique, XXXVI (1901), 1902; pl. LITF,
fig. 23 | Trochozomites (Moaria) trifilaris |.
— 235 —
Je crois donc qu'il faudra réunir en une seule espèce tous les Trochona-
nina ornés de carènes filiformes saillantes et distinguer seulement des
variétés d'après le nombre de ces carènes.
Limicocarra Turris Pfeiffer.
1860. Limicolaria turris Prexrrer, Proceed. Zoological Society London, p. 25, pl. IT,
fig. 3.
1866. Limicolaria turris Pretrrer, Novitates Concholog.; ser. prima, Mollusca
extramarina, I, p. 162, pl. XLIV, fig. 1-3.
1897. Limicolaria turris Marrexs, Beschalte Weichth. Ost-Afrik., p. 103.
1904. Lamicolaria Kambeul var. turris Pizssrx in Trvon, Manual of Conchology ;
2° série, Pulmonata; XVI, p. 252, pl. XXV, fig. 9-10-11.
1906. Limicolaria turris Germain, Bulletin Muséum hist. natur., XIT, p. 168.
1907. Limicolaria turris Germain, Mollusques terr. fluv. Afrique centrale française,
p. 433.
Le test est fortement décussé, surtout au voisinage des sutures. Les
stries longitudinales, fortes, inévales, obliques et un peu onduleuses, sont
fortement erispées près des sutures, qui paraissent ainsi marginées.
Longueur : 81-83-85 millimètres; diamètre maximum : 37 1/2-41-
37 millimètres; diamètre minimum : 32-34-53 millimètres; hauteur de
l'ouverture : 37-38-10 millimètres; diamètre de l'ouverture : 18-22-19 milli-
mètres.
Un certain nombre de spécimens se rapportent au type par leur colo-
ration: d'autres, d’un beau jaune citron un peu ambré avec le bord colu-
mellaire et l’intérieur de l'ouverture d’un bleu pâle violacé, appartiennent
à la variété pallida Germain ".
Un échantillon possède sur la partie médiane du dernier tour, à 3 mülli-
mètres au-dessus de l'insertion du bord supérieur de l'ouverture, une
bande beaucoup plus claire, d’un jaune paille, de 3 millimètres de lar-
geur, s'élendant jusqu'au péristome. Cette coquille constitue une mutation
albocincta Germain.
LimicocArra numinica Reeve.
1848. Bulimus numidicus Reeve, Conchologia Iconica, V, pl. LIT, fig. 351.
1855. Limicolaria numidica Avaus, Genera of recent Mollusca, p. 133.
1866. Achatina ( Lamicolaria) numidica Marrens , Malakozool, Blätter, XUX, p. 105,
Taf. IV, fig. 5-8.
1894. Limaicolaria numidica Kogezr in Marrint u. Cueunrrz, Systemat. Conchyl.
Cabinet, p. 75, Taf. XIT, fig. 7-8; Taf. XV, fig. 3-8.
G) German (Louis), Mollusques terrestres et fluviatiles Afrique centrale fran-
çase , 1907, p. 485. Cette variété a été très exactement figurée par PretrFER,
pl. XLIV, fig. 3, du tome II de ses Novitates Conchologie.
— 236 —
1896. Limicolaria numidica n'Aïxxx, Mollusques terr. eau douce Kaméroun,
pe 79.
1893. Limicolaria numidica Sreanns, Proceed. Unit. St. nation. Museum, XNI,
p. 327.
1904. Limicolaria numidica Prissrx in Tryon, Manual of Conchology; 2° série,
Pulmonata; XVI, p. 260 , pl. XIX, fig. 1-3.
Exemplaires bien conformes , comme coloration , aux figures données par
Resve. La sculpture est très variable: si certains individus sont assez forte-
ment réticulés, d’autres ne montrent que des stries longitudinales irréou-
lières, plus ou moins fortes, mais toujours accentuées au voisinage des
sutures.
Longueur: 4g millimètres ; diamètre maximum : 23 millim. 5 ; diamètre
minimum : 20 millim. 5; hauteur de l'ouverture : 21 millimètres; diamètre
de l'ouverture : 12 millimètres.
Lamrcorarra Drouerr Morelet.
1885. Limacolaria Droueti Morezer, Journal de Conchyliologie, XXXIIT, p. 21,
pl. IT, fig. 14.
1904. Limicolaria Droueti Pirsery in Trvon, Manual of Conchology ; 2° série, Pul-
monata; XVI, p. 261, pl. I, fig. 6.
Les exemplaires recueillis par M. le Lieutenant LamorLe sont absolument
identiques, comme forme générale, comme enroulement et comme taille,
au type figuré par Morelet.
Longueur:30 millimètres ; diamètre maximum: 13 millim. 25; diamètre
minimum : 12 millimètres) ; hauteur de l’ouverture : 12 millim. 5: dia-
mètre de l'ouverture: 8 millimètres.
Test assez mince et fragile, luisant, orné de stries fines, obliques et on-
duleuses. La coloration présente, sur un fond rougeätre, des flammules
longitudinales pâles sur les premiers tours et sur la moitié supérieure du
dernier tour; des flammules d’un marron assez foncé sur la moitié infé-
rieure du dernier tour. Ces flammules sont visibles à l’intérieur de l’ou-
verture.
G®) Morezer (loc. supra cit., 1885, p. 21) donne : «h. 30, diam. 8 millim.»
L'indication «diam. 8 millim.», reproduite par Picsery | loc. supra cit., 1904,
p. 261], est évidemment erronée, comme on s’en aperçoit par l’examen de la figure
14, pl I (Journ. de Conchyliol., 1885), sur laquelle la coquille a 30 millimètres
de longueur sur 13 millim. 25 de diamètre, comme dans nos échantillons.
@ Les trois premiers tours de spire sont rougeâtres et brillants, sans flam-
mules.
— 937 —
Homorus (SusuLona) Banrus Martens.
1889. Stenopyra badia Marrexs, Conchologische Mittheilungen, IT, p. 8,
Taf. XXXVIIT, fig. 13-14.
1909. Homorus badius Pirssrx in Trvon, Manual of Gonchology; 2° série, Pulmo-
| nata; XVII, p. 149, pl. LX, fig. 75.
Je rapporte à cette espèce deux exemplaires jeunes, ne mesurant que
ho millimètres de longueur sur 11 millimètres de diamètre maximum et
10 millim. 25 de diamètre minimum, mais dont la forme générale et les
caractères de l’enroulement se rapportent parfaitement à la coquille figurée
par von Marrens. La sculpture se compose de stries obliques, très fines,
entremélées de stries plus fortes, mais assez rares. Ces stries sont plus sail-
lantes près de la suture, qui paraît ainsi crénelée. Le tout est coupé de
stries spirales à peine sensibles à un fort grossissement. La coloration est
d'un brun roux avec quelques flammules longitudinales un peu plus
sombres.
L’Homorus badius Martens n’était connu que dans le bassin du Congo.
Pseunoczessuza ruscipuza Morelet.
1858. Achatina fuscidula Morerer, Séries conchyliologiques, Ep. 26, pl. |
fig. 9.
1868. Achatina fuscidula Preirrer, Monopr. Heliceor. vivent., IV, p. 238.
1896. Pseudoglessula fuscidula v'Aivxx, Mollusques terr. eau douce Kaméroun,
p- 106.
1904. Pseudoglessula fuscidula Pixsery in Trvon, Manual of Conchology ; 2° série,
Pulmonata ; XVIT, p. 160, n° 3, pl. LXI, fig. 98.
Le test a une apparence soyeuse; il est couleur de cire tirant sur le vert,
surtout au voisinage de l'ouverture qui, intérieurement, est blanchâtre.
La columelle est blanche.
Les tours embryonnaires sont ornés de stries très fines et délicates ; les
autres tours montrent des stries relativement fortes, moins obliques, assez
régulières ; enfin le dernier tour possède une carène filiforme bien
marquée.
L’exemplaire recueilli par le Lieutenant Lamorze mesure 9 millimètres
de longueur sur 3 millimètres de diamètre maximum. Il est donc de taille
normale ©. D’Arzcy, qui a signalé cette espèce au Cameroun, y indique des
spécimens atteignant 11 millim. 5 de longueur.
0) Le type décrit par A. Mongcer (loc. supra cit., 1885, p. 26) mesure 8 muilli-
mètres de longueur sur 3 millimètres de diamètre.
— 238 —
Le Pseudoglessula fuscudula Morelet, primitivement découvert dans lAn-
gola | D' Wezwrrsca |, a été retrouvé au Gabon, au Cameroun | P. Duséx,
Y. Ssôsrenr |, et dans le Liberia | Lamoe |.
CURVELLA GUINEENSIS (Jonas) Philippi.
1843. Bulimus guineensis Jonas in Paixiprr, Abbild. und Beschreib. Conchylien, I,
p. 54, taf. I, fig. 4.
18/49. Bulimus guineensis Reeves, Conchologia Iconica, V, pl. LXXXVI, fig. 641.
1883. Bulimus guinaicus Boureuiexar, Histoire malacologique Abyssinie, p. 65.
1906. Curvella guineensis Prirseny in Tryo, Manual of Conchology ; 2° série, Pul-
monata; XVIII, p. 52, n° 9, pl. VI, fig. 4-5
Espèce polymorphe. Elle atteint jusqu’à 1 2 millimètres de longueur pour
-5 millim. 5 de diamètre maximum et 4 millim. 5 de diamètre minimum.
L'ouverture égale sensiblement la demi-hauteur totale (5 millim. 5 ).
Quelques exemplaires sont notablement plus ventrus gonna mais sont
reliés au type par tous les passages.
Le test est jaune citron, transparent, assez brillant, un, peu fragile,
orné de stries fines, peu régulières, obliques, onduleuses et plus ou moins
crispées près des sutures.
CurvezA pecerrA Reeve.
1848. Bulimus indistinctus Preirrer, Monopr. Heliceor. vivent., IT, p. 169 (non
Gourp). |
1849. Bulimus deceptus Rezve, Conchologia Icomica, V, pl. LXVIIT, fig. 488.
1906. Curvella decepta Pirssry in Tryo, Manual of Conchology ; 2° série, Pulmo-
nata ; X VIT, p. 49, n° 4, pl. VII, fig. 10-11.
Ce Curvella est aussi polymorphe que le Curvella guineensis Jonas. Sa
forme générale est plus ou moins élancée. Son test, mince, jaune citron
clair, transparent, brillant, est orné de stries fines, onduleuses, serrées,
parallèles et peu régulières.
Longueur : 10-11 millimètres; diamètre maximum : 4-5 mullimètres;
hauteur de l'ouverture : 5 millimètres; diamètre de l'ouverture ; 2-2 mul-
lim. 50
Par sa +100 génér ale et par sa sculpture ; cette espèce ressemble beau-
coup au Curvella guineensis Jonas; mais sa columelle est beaucoup plus
(0) Un spécimen mesurant 10 millim. 5 de longueur sur5 millim. 5 de diamètre
maximum et 5 millimètres de diamètre minimum rappelle beaucoup, par sa
forme ventrue, le Curvella sulcata Ghaper (Bulletin Société zoologique France, 1885,
p- 48, pl. [, fig. 10-11).
— 259 —
tordue et sa coquille est imperforée, tandis que le Curvella guineensis est tou-
jours plus ou moins ombiliqué ®.
Un spécimen , qui atteint 13 millimètres de longueur sur 6 millimètres
de diamètre maximum et 5 millim. 1/5 de diamètre minimum (ouverture :
6 millimètres de hauteur sur 3 millimètres de diamètre), constitue une
variété major. Son test est également jaune citron, transparent et fine-
ment strié.
AMPULLARIA OvATA Olivier.
1804. Ampullaria ovata Oxivier, Voyage empire Ottoman, IT, p. 39, pl. XXXIT,
fig. 1.
1910. Ampullaria ovata Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, XVT,
P- 209.
Variété Wezwirscnt Bourguignat.
1868. Ampullaria ovata Morzzer, Mollusques terr. fluv. voyage Welwitsch, p. 94,
n° 93, pl. IX, fig. 10 (non Onivrer). |
1879. Ampullaria Welwitschi Boureurenar, Mollusques Egypte, Abyssinie, Zanzi-
bar, etc., p. 31 et 32.
1889. Ampullaria Welwitschi Boureurenar, Mollusques Afrique équatoriale,
1108.
1908. LACS ovata var. Welwitschi Germain, Journal de Conchylhologie ; LVT,
p- 108.
Cette Ampullaire, qui représente l’Ampullaria ovata Olivier, dans les
régions occidentales de l'Afrique, possède un test verdätre, d’un brun roux
près des sommets, avec un assez grand nombre de zonules spirales
étroites et visibles à l'intérieur de l’ouverture, qui est d’un brun roux lépè-
rement lie de vin. Le bord columellaire est orangé. Les stries sont fines,
subégales et peu obliques.
Longueur: 54 millim. 5 ; diamètre maximum : 49 millimètres; diamètre
minimum : 38 millimètres ; hauteur de l'ouverture : 39 nullimètres; dia-
mètre de l'ouverture : 35 millimètres.
Opercule assez épais, à nucléus voisin du bord interne, presque lisse et
avec des stries rayonnantes en dessous, orné de stries concentriques fortes
et inégales en dessus.
() Les Curvelles de l'Ouest Africain peuvent, à ce point de vue, se diviser en
deux séries :
L. Les perforées ( Curvella ovata Putzeys, Curvella guineensis Jonas, Curvella
concentrica Reeve , et Curvella terrulenta Morelet ).
IL. Les imperforées. Ces dernières ont, soit une columelle presque droite ( Cur-
vella inornata Chaper, Curvella liberiana Pilsbry), soit une columelle bien nette-
ment tordue (Curvella decepta Reeve, Curvella Redfieldi Pilsbry, Curvella sulcata
Chaper, et Curvella Daillyi Pisbry).
— 240 —
MEecanra nicririna Morelet.
1848. Melania nigritina Monezer, Revue zoologique, p. 355.
1851. Melania nigrita Morezer, Journal de Conchyliologie, IT, p. 191,P00,
fig.
1858. Melia migriina Morerer, Séries conchyliologiques, I, p. 31, pl. IIT,
fig. 8.
1860. Melania fœnaria Reeve, Conchologia Iconica, XI, sp. 134.
1874. Melania nigritina Bror, Melan., in Marvin et Cuemnirz, Systemat. conchy-
lien-Cabinet, p. 67, Taf. VIT, fig. 8. ,
1896. Melama nigritina »'Arux, Mollusques terr. eau douce Kaméroun, p. 121.
Un seul exemplaire jeune de cette Mélanie très répandue dans les ruis-
seaux à courant rapide de l’Ouest Africain. Il ne mesure que 26 milli-
mètres de hauteur, 10 millim. 5 de diamètre maximum et 9 millim. 75
de diamètre minimum. Son ouverture a 10 millimètres de hauteur sur
5 millim. 5 de diamètre. Son test est d’un brun noir très foncé avec une
ouverture d'un bleu de Prusse brillant à l'intérieur.
EXPLICATION DE LA PLANCHE III.
Fig. 1-2. — Trochonanina (Trochozonites) quinquefilaris Germain, Querké,
frontière française du Liberia. X 7.
Fig- 8-4. — Streptaxis (Eustreptaxis) Maugeræ Gray, Querké, frontière es
çaise du Liberia. X 5.
Une MARGINELLIDÉE NOUVELLE DE CUBA,
par M. À. Bavay.
Marginellopsis Serrei nov. sp.
M. Serre, consul de France à la Havane, a recueilli et envoyé à plusieurs
reprises au Muséum des sables coquilliers provenant des plages de Cuba.
Dans un lot récemment reçu, M. de Boury avait trié quelques Margi-
nelles qui furent soumises à mon examen. L’une d’entre elles, par son
extrême. petilesse, attira mon attention. C'était, me semblaitil, la plus
petite Marginelle connue. D’après des mesures exactement prises, les plus
grands individus de notre coquille ont seulement 1 millimètre de hauteur
avec 3/4 de millimètre de largeur. La forme générale est assez analogue
à celle de la minuscule Marpinella (Granula) Mariei Grosse, de Nouvelle-
Calédonie, Je me suis assuré que les types de cette dernière sont en réalité
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Mollusques de l’Afrique équatoriale.
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un peu plus grands que notre espèce cubaine. Mais celle-ci est-elle réelle-
ment une Marginelle, comme j'avais pu le croire à première vue? L'examen
au microscope révèle une sculpture absolument inconnue dans ce genre. . .
Ayant recherché avec grand soin cette très petite coquille dans près d’un
kilogramme de sable tamisé, formé en majeure partie de Foraminifères
et de débris de coquilles et de madrépores, nous avons pu en rencontrer
un certain nombre d'exemplaires; malheureusement beaucoup sont érodés
et la sculpture caractéristique est chez eux devenue peu visible, ou même
elle a complètement disparu. Cependant quelques rares individus sont
restés suflisamment intacts pour faire l’objet d’une étude qui m'a démontré
qu'il ne s’agit pas là d’une Marginelle au sens générique du mot, mais
d'une espèce nouvelle d'un genre également nouveau, appartenant très
probablement à la famille des Marginellidees, genre et espèce dont suivent
les diagnoses.
Marginellopsis nov. gen.
Testa marginelhformis, granulis foveolisque plus minusve elongatis in-
sculpta ; extrenutates due funiculis nodulosis ornatæ; apertura in canalem
brevem inferne formata , columella basis quadriphcata.
Coquille marginelliforme, mais couverte dans sa partie moyenne de
granules et de fossettes allongés, tandis que les parties supérieure et basale
sont ornées de cordons spiraux noduleux; ouverture formant à la base un
court canal, columelle munie de quatre plis à sa partie inférieure.
Marginellopsis Serrei nov. sp.
Testa perminima, conoideo-ventricosa, ad basin subito contracta, in mo
convexæa ; anfractus 3° 1/2, spira parum elevata, apice subcomplanato, ulli-
mus anfractus Jere tolam teslam Jormans.
Apertura altitudine testam adæquans, ad basin dilatata, in canalem brevem
Jormata; margo suustra callosa, ad inferum quadriplicata, plicæ superæ
debihores mersæque, plica ultima infera eminens, circa basin contorta et mar-
ginem dextram continuans ; margo dextra dilatata, intus inflexa et dentata,
extus inflata, ad partem superam paulo convexa.
T'esta omnino granulosa, in imo funiculis granosis spiraliter coronata, ad
basin simullime granulis funiculisque cincta; pars lateralis ultimi anfractus
foveolata, foveolis elongatis, disjunctis aut conjunctis, reticulo vermiculato
irregulare septis.
Color testæ , albus pellucens.
Dim testæ : alt. 1 millim.; lat. 3/4 millim.
Habitat la Havane, Cubæ insulam.
Coquille très petite, conoïde, un peu ventrue, brusquement rétrécie
vers la base; elle est formée de trois tours et demi; la spire paraît fort
PE 7 à A
peu convexe; souvent même elle est un peu déprimée au sommet; en réa-
lité le dernier tour, formant à lui seul presque toute la coquille, ne laisse
guère voir qu'un commencement de spire ne dépassant pas le haut du tour
enveloppant ou même dépassé par lui.
Ouverture presque aussi haute que la coquille, un peu élargie à la base,
qui se prolonge en un court canal; une callosité légère s'étale sur le bord
gauche qui porte quatre plis à sa partie inférieure, les deux supérieurs
plus faibles et plus enfoncés que les deux suivants, et de ceux-ci le dernier
ou inférieur est saillant en avant et se contourne autour de la base de l’ou-
verture, pour se continuer avec le bord droit; celui-ci, infléchi en dedans,
va s'épaississant et se dilatant vers le haut de l’ouverture, où il présente
une convexité lévère. Ce bord droit est nettement denté en dedans, tandis
que la partie externe montre une trace de l’'ornementation granuleuse du
reste de la coquille.
Fig. 1. — Marginellopsis Serre.
Le dernier tour présente, sur sa partie supérieure et parfois Jusque sur
le haut de la partie latérale, une série de cinq à huit cordons granuleux
spiraux, dont les orains s’isolent et s’allongent de plus en plus dans le sens
vertical à mesure qu'ils progressent vers les côtés de la coquille. Les par-
lies latérales du dernier tour sont couvertes de fossettes peu profondes,
irrégulières, allongées dans le sens axial, séparées les unes des autres par
les mailles en relief, irréculières et vermiculées d’une sorte de réseau. Ces
fossettes s’alignent souvent les unes au-dessous des autres, plusieurs super-
posées se confondent et parfois même elles restent continues dans toute la
hauteur de cette partie sculptée de la coquille. Cette sculpture s'étend à
peu près jusqu’au tiers inférieur, niveau où reparaît, plus ou moins dis-
üincte, une nouvelle série de sept à huit cordons noduleux décurrents qui
orne toute la partie basilaire du test.
La couleur de celui-ci est blanche, un peu transparente dans les indi-
vidus assez frais et pas trop adultes. À
C’est cette sculpture d’un type particulier, analogue à celle de Cassidula
rugala Menke, qui, avec le court canal basal, fournit les caractères distin-
guant cette espèce des Marginelles. |
La forme de l'ouverture, la saillie du premier ph columellaire font même
penser à quelque autre famille que celle des Marginellidées, par exemple à
— 913 —
une Awriculidée, à une Tornatellidée, à une 'Actæonidée où même à quel-
que Ringiculidée , voisine du genre vivant Puonus Hedley, ou du genre fos-
sile Avellana.
D'un autre côté, la photographie appelée à notre aide se refuse à repro-
duire la sculpture vermiculée du test: elle ne rend pas bien la proéminence
du premier pli columellaire, de sorte que l’image obtenue est absolument
celle d'une Warginelle.
Ajoutons que parmi les quarante ou cinquante individus examinés 1l s’en
est trouvé un sénestre. On sait que la sinistrosité est inconnue dans ces
derniers groupes que Je viens de citer; elle n'est pas très rare, au con-
traire, dans les Marginelles, dont on connaît des exemplaires sénestres
pour un grand nombre d'espèces.
Je pense donc en définitive que notre petite espèce cubaine se rapproche
des Marginelles plus que de tout autre genre, et qu'on peut la considérer
jusqu'à preuve du contraire comme appartenant à un genre de cette
famille, très voisin de Marginella, plus distinet que le sous-genre Éra-
topsis ne l'est du genre Érato, et à peu près aussi distinct que le genre
Trivia l'est du genre Cypræa.
Espérons que la connaissance de l’animal viendra quelque jour con-
firmer ou infirmer la position que Jj'attribue à cette espèce.
Il me paraît de toute justice qu'une coquille aussi intéressante garde le
nom du zélé correspondant qui nous a procuré les moyens de la connaître.
NoTESs SUR LES CRINOÏDES ACTUELS
DU MusËÈUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS,
par M. Ausrinx H. Crark.
Pendant l'été dernier, j'ai fait une visite à Paris afin d'étudier la collection
des Crinoïdes actuels qui se trouve dans le Muséum d'histoire naturelle.
Cette collection renferme les originaux des espèces décrites par Guettard en
1761, par Lamarck en 1816, par d'Orbigny en 1837, par Gay en 1854,
etplusieurs de celles qui avaient été décrites par Müller en 1841, 1846 et
1849. Il y a aussi, dans le Muséum, des exemplaires qui portent des noms,
nomina nuda donnés par Valenciennes et publiés, en 1862, sans aucune dia-
onose, par Dujardin et Hupé dans leur monographie. Plus tard Perrier a décrit
plusieurs espèces fondées sur des exemplaires qui appartiennent au Muséum.
L'article de Guettard sur le célèbre «Palmier marin», publié en 1761,
faisait pour la première fois connaître un Crinoïde vivant à tige. L’échan-
tion provenait de la Martinique, et, avec un deuxième exemplaire de la
Barbade, déexit par Ellis, servait à Linné pour établir son sis asteria (1758).
— 24 —
Le récit de Lamarck sur les Crinoïdes actuels était publié dans l’'Histoure
naturelle des animaux sans vertèbres, tome XXI (1816), où il décrivait
sept espèces nouvelles, et nommait de nouveau l'espèce d’Encrine vivante
décrite par Guettard. Le récit bien connu de d'Orbigny sur le genre Holopus
(1837) était fondé sur un exemplaire à quatre rayons de la Martinique, et
cette irrégularité de taille induisait plus tard Dujardin et Hupé à le ren-
fermer, avec doute, parmi les Cirripèdes. Plus récemment (1870), Gray
décrivait une deuxième espèce du genre (H. Rawsont) de la Barbade, en ne
reconnaissant pas l'identité spécifique de son échantillon à cinq rayons avec
l'original de d'Orbigny. Il est curieux que Carpenter, dans sa moncgraphie
sur les Crinoïdes recueillis par le Challenger, ne fasse aucune allusion à
cette dernière espèce.
En 1841, Müller publiait les descriptions de deux Crinoïdes nouveaux
du Muséum de Paris, fondés sur des diagnoses faites par Troschel; plus
tard il visita lui-même Paris, et sa monographie complète (1849) renferme
des avis détaillés sur tous les exemplaires qu’il y trouva.
Le Comatula picta, décrit par Gay dans son Historia fisica e poliica de
Chile (185h4), était fondé sur des exemplaires qu’il trouva au Muséum
de Paris, et qui avaient été étiquetés C. picta par Valenciennes. Ils ne prove-
naient probablement pas du Chili, où on n’a jamais retrouvé cette espèce.
Carpenter ne publia jamais un avis à part sur les échantillons qu'il
examina à Paris comme il avait fait pour ceux qu'il avait vus à Leyde et à
Hambourg, mais il fit mention de plusieurs des exemplaires, en sus de ceux
vus à Copenhague, à Dresde, à Berlin et à Vienne, dans les rapports de
l'expédition du Challenger et dans quelques-uns de ses mémoires plus courts.
Perrier a décrit plusieurs espèces provenant des dragages du Tahisman
et du Travailleur dans de courts mémoires et les a mentionnées dans
quelques-uns de ses ouvrages plus importants.
Les originaux des espèces suivantes décrites par Lamarck se trouvent au
Muséum :
CoMattrA EbiaRS SUOMI EUR COMATULA SOLARIS.
CAPILLASTER SENTOSA.
COMATULA MULTIRADIATA . ......... ...l COMASTER MULTIFIDA.
Comantaus BENNETTI.
COMATULA ROTALARIA, . ,. Less de. COMATULA ROTALARIA.
COMATULA FIMBRIATA. ........:...... CAPILLASTER MULTIRADIATA.
COMATULA CARINATA, 4 Le ONE TROPIOMETRA CARINATA.
COMATULA MEDITERRANEA . ............ ANTEDON MEDITERRANEA.
ComttiA Anronxs,.., «0. 0e 0e OLicomETRA ADEON&.
COMATULA BRACHIOLATA, . . eo. COMATULA BRACHIOLATA,
RE
On trouve également, au Jardin des plantes, les originaux des espèces
suivantes décrites par Müller (1841) :
Azecro mucriripa (Comatula multiradiata
Lamarck, non Linné, en partie). ... GOMASTER MuLTIFIDA.
DORE O PARYICIRRA, dr... ComaxTaus PARVICIRRA,
Les originaux des espèces suivantes décrites par Müller (1846) :
ComaruzA Jacquinorr. . ............. AmpaimeTrA MizBerTi.
COMATULA MACRONEMA. .............. PTILOMETRA MACRONEMA.
Comaruza (Azecro) MiserTi. . ....... AupaimerrAa Micserri.
Comarua (Azecro) Reyvaupir. . ...... HereromerrA Reynaupir.
COMATULA TRICHOPTERA. ............. COMANTHUS TRICHOPTERA.
Les originaux des espèces suivantes décrites par Müller (1849) :
CowaATuLA (ALEGTO) ARTIGULATA.. ...... DicHROMETRA ARTIGULATA.
PO ATULA PHILIBERTI. . .. ........... AMPHIMETRA PHILIBERTI.
L'original de l'espèce suivante décrite par Gay (1854) :
Un... TROPIOMETRA PICTA.
L’original de l'espèce suivante décrite par Perrier :
EuprocRINUS ATLANTICUS ............. PENTAMETOCRINUS ATLANTIC US,
Le Muséum renferme l'original de l'espèce suivante décrite par Vaney ,
Promacnocrinus JoUBINI. . . . ... ...... PROMACHOCRINUS Jougint.
Enfin les originaux des Crinoïdes à tige suivants :
Pazmier MARIN (Guettard, 1761) — Isocrinus AsrERIA.
Excrnus capur-Menusx (Lamarck, 1816) — IsocriNus Asreria.
Hocopus Ranqir (d’Orbigny, 1837) — Hocopus Raneur.
Democrinus Parrairi (Perrier, 1883) — Raizocrivus Parratri.
Izvocrinus recuPERATUS (Perrier, 1885 ) = BaraycriNos REcUPERATUS.
Baruverinus Perriert (KoϾhler et Vaney, 1910) Baraycrinus Perret.
Muséum, — xvir, 18
e — 26 —
De plus, la collection du Muséum renferme un certain nombre d'espèces
désignées sous des nomina nuda et dont voici l’'énumération :
COMATULA ACTINODES.
CAPILLASTER COCCODISTOMA.
COMATULA COGCODISTOMA .............1
{| Comanraus WanL8ERGrr.
ComaATULA DIBRAGHLATASS AN ORMENT. AMPHIMETRA DISCOIDEA.
Comarvia’ piviomitolé ue Rae ANR DIcHROMETRA PROTECTUS.
COMATULA INSERTA.
COMATULA MONILIFORMIS.
COMATULA MONILIS.
COMATULA POLYACTINIS.
COMTE ECITA SLR MERS DICHROMETRA PALMATA.
COMATULL SIMPLEX. Jr ee O0 COMANTHUS PARVICIRRA.
Ces noms ont été publiés par MM. Dujardin et Hupé (1862).
NOTES SUR LES ÉCHANTILLONS.
LA FAMILLE DES COMASTÉRIDÉS.
La sous-famille des Capillastérinés,
Comarezza macuLaATA P. H. Carpenter. Nouvelle-Calédonie, 1886. — Un
exemplaire à dix-neuf bras; les cirres sont XIX, 17-18 (c’est-à-dire au
nombre de dix-neuf, chacun composé de 17-18 segments).
CapiLLasTER SEnTosA P. H. Carpenter. Îles Moluques; MM. Péron et
Lesueur, 1803. — Un exemplaire avec évidemment quarante bras exacte-
ment, étiqueté, je crois, par M. P. Herbert Carpenter, Actinometra multi-
radata. Les cirres sont composés de 29-34 articles.
M. Lamarck a fait mention de cet échantillon dans son Histoire natu-
relle» sous le nom Comatula mulliradiata, ce nom comprenant aussi des
exemplaires des espèces qu’on appelle maintenant Comanthus Bennetti et
Comaster multifida.
Îles Moluques; MM. Quoy et Gaimard. — Un exemplaire, avec environ
une cinquantaine de bras, et avec 27-50 articles dans les cirres.
CapiLLasTER MuLTIRADIATA Linné, Détroit de la Sonde ; M. Reynaud , 1829.
— Trois exemplaires, parmi lesquels un est étiquelé par Carpenter, Actno-
metra fimbriata. .
— 947 —
CapiLLasTER MuLrirapiaTA var. Cocconisroma À. H, Clark. (Comatule
coccodistoma Mus. Paris, MS. ). Madagascar ; ; M. Rousseau, 1841. — Un
exemplaire à dix-neuf bras: les cirres sont XV, 21-23; deux des séries
II Br. sont » , les autres sont 4 (3+4).
Cap Saint-André, Madagascar ; profondeur, environ 30 mètres ; D" P.-R.
Joly, 1901. — Un exemplaire à douze bras, semblable au précédent; uu
des rayons porte quatre bras; il n’y a pas de séries [IT Br.; les bra-
chiales sont très courtes et fortement imbriquées; les cirres sont XVIIT,
21, 29.
Madagascar. — Un exemplaire.
Cette variété est plus petite et proportionnellement plus faible que le
Capillaster multiradiata des Indes orientales, et les séries [IT Br. manquent
toujours.
La sous-famille des Comactiniinés.
CowaTuza RoTALARIA Lamarck (syn. Actinometra Jukesi P. H. Carpenter
et Actinometra paucicirra Bell). Mers australes. — Deux exemplaires.
ComaruzA 8rAcmOLATA Lamarck (syn. Alecta rosea J, Müller). Localité (?):
MM. Quoy et Gaimard. — Deux très petits exemplaires; le plus gros atteint
une longueur de bras de 35 millimètres environ ; les cirres sont XIT, 29-30.
J'ai trouve dans le Muséum britannique un bel exemplaire de cette
espèce provenant de Port Philipp (Victoria), qui signale la première loca-
lité précise de l'espèce.
Comaruza sozaris Lamarck. Mers australes ; MM. Péron et Lesueur, 1803.
— Six beaux échantillons.
Comaruza purpurEA J, Müller. Localité (?); M. Péron, 1803. — Un
exemplaire.
La sous-famille des Comastérinés,.
Comasrer muzriripa J. Müller. Australia ; MM. Péron et Lesueur, 1803.
— Cet exemplaire était renfermé par Lamarck sous le nom de Comatula
multradata, avec un échantillon de Comanthus Bennett et deux de Capit-
laster sentosa , et ensuite fut décrit sous le nom d’A/ecto multifida par Müller.
Müller trouva dans la littérature trois espèces qui portaient le nom de mulii-
radata : une décrite par Linné (Asterias multiradiata, 1758), une par
0) The recent Crinoïds of the coasts of Africa. Proc. U. $. National Museum,
vol. 39, p. 680.
10:
— 28 —
Lamarck (Comatula multiradiata , 1816 ) et la dernière par Goldfuss ( Coma-
Lula multiradiata, 1832). Les deux derniers auteurs crurent qu'ils avaient
l'espèce décrite déjà par Linné. Les deux premières espèces ne sont pas
reconnaissables d’après les descriptions, et pour cette raison Müller a décidé
que le nom de multiradiata n’était valable que pour la dernière, dont la des-
cription est complétée par une bonne figure; il a décrit alors comme une
espèce nouvelle multifida Tespèce mal décrite de Lamarck, multiradiata, un
des échantillons originaux de Lamarck, l'échantillon décrit ici de nouveau.
L’Asterias mulliradiata de Linné est l'espèce qu’on appelle maintenant
Capillaster multiradiata, et le Comatula multiradiata de Goldfuss est le
Comanthus Bennett d'aujourd'hui.
L’exemplaire original (ou le type) de l'Alecto multfida a quarante-cinq
bras dont la disposition normale paraît être la suivante : il y a dix séries
IT Br. 4 (3 + 4), dont chacune porte une seule série III Br. 2 , développée à
l'extérieur de la division IT Br. ; c’est-à-dire une série III Br. 2 externe: cette
série III Br. 2 porte aussi une seule série, de IV Br. 2, qui est développée
seulement à l'intérieur: la division externe qui s’élève de l’axillaire IL Br.
reste un bras entier. Les éléments des séries [IT Br. et IV Br. sont unis par
une articulation synarthriale qui n’est pas encore devenue une vraie pseudo-
syzygie. Dans cet exemplaire, une des séries IIT Br. est irrégulièrement l
(3+4), au lieu de 2. Il y a huit séries IV Br. , toutes internes, et aussi une
série V Br. Les rayons (c’est-à-dire les séries I Br.) sont larges, comme dans
Comaster typica, et le périsome interradial porte beaucoup de plaquettes
calcaires. Il y avait 15 cirres environ, dont les portions qui se trouvent
conservées montrent que les cirres étaient forts.
Cette espèce est la même que l’Actinometra variabilis décrite par Bell
dans le rapport sur les collections de l’Alert en 1884. J'ai examiné ses
originaux au Muséum britannique. Elle est dérivée de Comaster typica , qui
se trouve seulement dans les mers du Nord de l'Australie.
Comanraina ScureGeLLt P. H. Carpenter. Localité (?); M. Legwllou. —
Un petit, mais typique exemplaire; il n’y a pas de cirres.
Comawruus Benwernt J. Müller. Îles Moluques ; MM. Péron et Lesueur.
— Un exemplaire de moyenne grandeur à cinquante-six bras; les cirres
ont 26-929 articles.
Comanraus samoana À. H. Clark. Nouvelle-Calédonie ; M. Reveillière , 1880.
— Deux exemplaires, l’un à vingt-quatre bras, l’autre à vingt-six.
Îles Soulou (Jolo); D’ Montano y Rey, 1880. — Un exemplaire à qua-
rante bras ; chaque rayon se divise régulièrement deux fois; les séries ITBr.
et III Br. ont toutes 4 (3 +4); les brachiales sont fortement imbriquées; les
pinnules portent plusieurs petites épines ; les cirres sont VI. 14.
— 219 —
Comaxraus TricuoptTERA J. Müller. Port du Roi-George; MM. Quoy et
Gaimard , 1829. — Un petit exemplaire, typique de l'espèce.
Comanraus WauLseren J. Müller. Cap de Bonne-Espérance; M. Reynaud,
1829. — Deux exemplaires.
Comanraus PparvicrrRA J. Muller. Nouvelle-Calédome, 1886. — Un
exemplaire à vingt-huit bras, dans les divers rayons 3, 4, 6, 9 et 10.
Mers australes ; MM. Péron et Lesueur. — Trois petits exemplaires.
Cap Baudin (Australie): MM. Péron et Lesueur. — Un exemplaire; il
n’y a pas de cirres dorsaux; la centrodorsale est petite, aplatie, un peu
élevée au-dessus de la surface dorsale des plaques radiales. Il y à trois
séries IT Br. 4 (3+4), et sept séries IT Br. 2; il y a trois séries
III Br. , toutes 4 (3 + 4). Les plaques des séries de division et les brachiales
proximales ont les bords distaux épaissis et très proéminents, mais lisses,
tout comme dans des espèces du genre Cosmiometra. Quelques-uns des
articles axillaires, et des deuxièmes articles suivant les articles axillaires,
ont des carènes indistinctes et émoussées, comme cela se trouve dans des
espèces de Cosmiometra. Le périsome interradial est rempli d’un grand
nombre de petites plaques calcaires.
Vavao ; MM. Hombron et Jacquinot, 1841. — I n’y a pas de cirres. La
forme de la centrodorsale est très irrégulière; les fosses des cirres sont en
partie oblitérées; il se trouve sur la circonférence de la controdorsale
quatre petites portions de cirres. I y a trente-cinq bras; trois des rayons
se divisent deux fois, et de cette manière donnent naissance à huit bras:
les deux autres sont en voie de régénération; l’un (antérieur) a 2 + 3 bras,
avec les séries IT Br. 2 et la série IIT Br. 4 (3 + 4); l’autre (le gauche pos-
térieur) a les bras 2 + 4, avec les séries [I Br. 2 et les séries IIT Br. (toutes
les deux sur un demi-rayon) 4 (3 + 4). Les rayons et les séries de division
sont larges et les bras sont courts et larges, les brachiales avec une forte
imbrication.
Cap Saint-André, Madagascar ; profondeur, 30 mètres environ; D" P.-R.
Joly, 1901. — Un exemplaire à vingt-trois bras, qui se trouve en auto-
tomie d’adolescence. Les cirres sont XIII, 13, 14. Une des séries de division,
une série Il Br. (à l’intérieur) est 2; toutes les autres sont 4 (3 +4). Les
rayons portent 4 (3+4),5(1+4),5(4+31),2et7 (k+3) bras. Les
cirres sont un peu plus développés que d'ordinaire, et sont aussi plus
comprimés et distalement courbés. Le périsome interradial est fortement
plaqué,
— 250 —
LA FAMILLE DES HIMEROMÈTRES.
AmpmimerrA Paiciserri J. Müller. Java; M. Philibert, — Civres : XXII,
38-44.
I y a vingt-cinq bras; toutes les dix séries II Br. sont 4 (3 +4); des
cinq séries [IT Br., quatre sont 4 (3 + 4), et une est 2 ; les rayons et les séries
de division ont les bords latéraux étroitement produits; les tubercules synar-
thriaux sont petits, mais proéminents, comme dans l’Amphimetra discoidea
de Port-Molle, Queensland; les brachiales sont très courtes, avec les bords
distaux un peu imbriqués.
P, est très petite et faible; P, est un peu plus grande que P,, et P, est
parfois un peu plus grande que P,, ou quelquefois beaucoup plus grande
que P, et semblable à P,. P, est la plus grosse, longue, assez forte, à vingt-
six articles, la plupart à peu près aussi longs que larges; P, est semblable à
P,, et atteint à peu près la même grandeur, ou est un peu plus courte
que P, ; les pinnules suivantes sont courtes.
P, est plus grosse, plus longue et plus raide que d'ordinaire parmi les
espèces d'Amphimetra.
Je trouve maintenant que l’Amphimetra Mortenseni, que j'ai décrite des
iles Andamans, est la même que l’Alecto Philibert, décrite il y a plusieurs
années par Müller.
Ameaerea Miserri J. Müller. Ceram; MM. Hombron et Jacquinot. —
Cet exemplaire a servi comme original de la Comatula Jacquinoti décrite par
Müller.
Les cirres sont gros et larges, distalement comprimés; du 12° ou
13° article on trouve des épines dorsales qui sont assez proéminentes ; le
premier article est très court; les suivants augmentent progressivement
jusqu'aux 8° ou 9°, qui atteignent en longueur une moitié de la largeur ;
tous les articles des cirres sont à peu près égaux en grandeur.
[ y a dix bras, qui sont robustes ; les plaques radiales sont cachées ; l'ar-
ücle [Br. est très court, à peu près entièrement uni avec les voisins;
l’article [Br, axillaire est presque triangulaire, et atteint une largeur de
deux fois la longueur; ïls ne se touchent pas tout à fait latéralement; les
tubercules synarthriaux ne sont que lévèrement développés; les articles
brachiaux sont extrêmement courts, un peu imbriqués; les pinnules sont
comme dans l'Amphimetra Milberti, décrite par Carpenter.
La couleur est d’un noir brunâtre.
AupaimerTrA piscoibEA À. H. Clark. Australie; MM. Péron et Lesueur.
(CE exemplaire à élé déterminé par Carpenter comme « Comatula
— 251 —
(Antedon) Milbert, vax. dibrachiata»; 1 ressemble complètement à l'original
de l’United States National Museum. Les cirres ont 26 ou 27 articles.
Je crois que cet échantillon a servi à Guérin-Méneville pour l'original de
sa figure de Comatula carinata dans son Iconographie du règne animal.
Craspepomerra AcuriciRrA P. H. Carpenter. Singapore; M. Muindron,
1884. — Un petit exemplaire à treize bras: les deux séries IT Br, sont 4
(3 + 4); la seule série IT Br. (intérieure) est 2; les cirres ont 28-34 ar-
ticles : ils sont tout à fait semblables à ceux de l’exemplaire que j'ai décrit
de Singapore, et qui se trouve dans la collection du Muséum de Copenhague
(ef. Vid. Medd. fra den Naturhist. Forening à Kobenhavn, 1909, p. 159).
Hererowerra Reynauon J. Müller. Ceylan; M. Reynaud, 1829. — Les
articles des cirres comptent de 41-44 sewments: ils sont à peu près égaux;
tous ont une largeur égale à environ deux fois la longueur; il y a dix-neuf
bras, et neuf séries IT Br.; les brachiales sont un peu imbriquées.
Cette espèce était bien décrite par Chadwick il y a six années (Report
Ceylon Pearl Oyster Fisheries, part IT, Supplementary Report, XI, p.156,
1904).
HereromerrAa Savieni J. Müller. Muscat ; M. de Rousseau, 1841. — Un
exemplaire: les articles des cirres ont les épines dorsales très aiguës.
Heterometra Joubini nov. sp. Zanzibar ; M. Rousseau, 1841. — Les
cirres sont XXII, 39-43: ils atteignent 30 millimètres de longueur; tous
les articles sont à peu près égaux et ont une longueur égale à une fois et
demie leur largeur ; les articles, dans la moitié extérieure, portent de courtes
épines dorsales ; à tout prendre les cirres sont longs et assez robustes.
Il y a vingt bras, qui atteignent 80 millimètres de longueur ; il y a dix
Il Br. 4 (3+4) séries. Les divisions et la construction des bras sont les
mêmes que dans Æ. Reynaudir.
P, est la plus longue, une fois et demie aussi longue que P ou P.,
mince, à 21 articles, qui deviennent au quatrième ou cinquième à peu
près carrés, ensuite un peu plus longs que larges et allongés au bout; P,
est à peu près aussi longue que P ; P, et les suivantes sont plus courtes que
P.. Les articles basilaires des pinnules proximales sont faiblement carénés.
Comparée à H. Reynaudii, cette espèce a des cirres plus longs et un peu
plus minces, et les articles les cirres sont un peu plus longs.
Je prie M. L. Joubin def bien vouloir accepter la dédicace de cette espèce
nouvelle.
Heterometra Gravieri nov. sp. Zanzibar ; M. Rousseau, 1841. — Les
cirres sont XXVIIT, 36-39, plus minces que les cirres de l'espèce précé-
dente, et atteignent 21 millimètres de longueur; l'article premier est très
— 252 —
court; les suivants augmentent progressivement par degrés jusqu'au cin-
quième ou sixième, qui a une largeur d’un tiers ou d’une moitié en plus
de la longueur; après le huitième ou le neuvième ils diminuent progressi-
vement de longueur, de façon que ces articles, dans la moitié extérieure,
ont une largeur de deux fois la longueur environ ; les articles dans la moitié
extérieure portent de petites épines dorsales.
I y a dix-neuf bras, qui atteignent 80 millimètres de longueur ; il y a
neuf séries ÎT Br. 4 (3+4); la structure des bras est semblable à celle de
l'espèce précédente, les bords latéraux des séries de division sont produits;
les brachiales sont seulement un peu imbriquées. .
P, est petite et faible: P, atteint d'une longueur une fois et demie celle
de pe elle est mince et flagellée à 24 articles, parmi lesquels les deuxième-
nn sont carénés ; P, est un peu plus petite que P,, mais beaucoup
plus grosse que P.,; P, est presque aussi grosse que P : ps pinnules sui-
vantes sont un peu “re courtes que P, ; les articles Las es de toutes les
pinnules proximales sont distinctement carénées.
Je suis heureux de dédier cette nouvelle espèce à M. le D' Gravier.
LA FAMILLE DES STÉPHANOMÈTRES.
STEPHANOMETRA sp. Mouvelle-Calédonie ; M. François, 1894. — Un
exemplaire. Les cirres sont XVI, 18-19. I y a vingt-quatre bras. P, est
très dilatés et très épineuse; P, est semblable, mais un peu plus petite;
P, et les pinnules suivantes sont courtes, mais rigides.
STEPHANOMETRA MONACANTHA Hartlaub. Nouvelle-Calédonie: M. Reveil-
hère, 1880.— Un exemplaire, à vingt et un bras: les cirres ont 19 ou 20
articles; P, a treize articles.
STEPHANOMETRA INDICA E. A. Smith. Madagascar; M. Grandidier, 1905.
— Les cirres sont XXX, 20-22 environ, lisses, comme ceux de S. mona-
cantha ; le sixième article est le plus long, ayant une longueur d’une fois
et demie la largeur; les articles des cirres les plus longs sont légèrement
resserrés au milieu.
I y a vingt-cinq bras environ; les séries [IT Br. sont développées toujours
à l’intérieur au lieu de l'être à l'extérieur comme d'ordinaire dans cette es-
pèce, et aussi dans toutes les autres Stéphanomètres.
P, a seize articles environ, et est épineuse et gênée; P, est petite et faible.
LA FAMILLE DES PONTIOMÈTRES.
Ponriomerra Anpersont P. H. Carpenter. Nouvelle-Calédonie. — Un bel
exemplaire à soixante-quatre bras; les cirres sont XXXIT, 59-74, les pro-
ED ES
jections dorsales commençant sur le vingt-cinquième article. P, a de qua-
rante-six à cinquante-six articles; P, et les pinnules suivantes ont huit ou
neuf articles, et sont très courtes.
LA FAMILLE DES MARIAMÈTRES.
Drcuromerra arrreurara J. Müller. {es Moluques ; MM. Quoy et Gaimard,
1829. — Les cirres sont XVIT, 32, 33, 34 et 36 et atteignent 34 müli-
mètres de longueur: les épines dorsales se trouvent du onzième ou dou-
zième article jusqu’au bout des cirres; les épines sont courtes, mais pro-
éminentes, avec leurs bases longues; l’article le plus long a une longueur
qui surpasse la largeur d’un tiers de cette dernière.
I y a trente-huit bras ; deux des séries IT Br. ne sont pas développées;
les séries de division sont semblables à celles de Selenemetra Finschu, en
contact inlime avec leurs congénères par leurs bords latéraux rectilignes
et aplatis; mais les bords s'étendent latéralement un peu plus qu’en cette
espèce.
Les radiales ne sont presque pas visibles.
Les pinnules proximales sont remarquables pour leur longueur, mais
elles sont très minces et flagellées, comme P, de Pontiometra Anderson.
P, est très faible, mais longue, et distalement flagellée; P, atteint une lon-
gueur d'une fois et demie celle de P,, et a une base proportionnellement
plus robuste ; elle atteint presque la même longueur que P,; P, est la pin-
.nule la plus longue (20 millimètres ), mais elle n’est qu’un peu plus longue
que P, . elle est composée de vingt-six articles , à peu près carrés sur le troi-
sième segment, et avec une longueur égale à environ deux fois la largeur
dans la portion distale ; P, a environ la même longueur que P. et a une base
de même importance; P. a une longueur sensiblement la même que celle
de P., et est beaucoup plus faible ; P, est plus petite que P. ; les pinnules
suivantes sont semblables à P, et très courtes.
En résumé, cette espèce ressemble à S. Finschit , mais la portion proxi-
male est plus robuste.
Les bras atteignent une longueur de 105 millimètres.
Dicuromerra pazmATA J. Müller. Mer Rouge ; M. Botta, 1856. — Un
exemplaire de moyenne grandeur, à une trentaine de bras environ.
Mer Rouge; M. Jousseaume, 1893-1898. — Deux exemplaires, un de
moyenne grandeur, et un petit.
Cette espèce est nommée « Comatula palmata» et aussi « Comatula scita»
par MM. Dujardin et Hupé.
Drouromerra Prorecrus (Lütken). Nouvelle-Calédonie; M. Reveilhère,
1880. — Un exemplaire à quarante bras,
— 25h —
Java ; M. Phihbert. — Get exemplaire se trouve sous le nom de Comu-
tula dividuus, et est ainsi désigné par MM. Dujardin et Hupé. L’exemplaire
a quarante et un bras ; les cirres ont 25-28 articles, dont les distaux sont
fortement carénés ; les rayons sont un peu fortement séparés; P, est très
longue sur les bras extérieurs, et peut être à trente articles: elle est
forte d’abord, mais distalement flagellée.
Îles Philippines ; M. March, 1882. — Un exemplaire, de moyenne
orandeur.
Poulo Condor, Gochinchine. — Un bel exemplaire.
Samboang'a , Îles Philippines ; MM. Hombron et Jacquinot, 1841. — Un
bel et gros exemplaire à quarante-trois bras environ; cet échantillon est un
des meilleurs que j'aie jamais vus. I porte l'indication : Muséum Comatula
polyactinis de MM. Dujardin et Hupé.
DicuromeTRA TENERA Hartlaub. Thursday Island; M. Lix, 1891. —
Un petit exemplaire avec une quarantaine de bras environ.
Dicnromerra sp. Cap Saint-André, Madagascar ; D' P.-R. Joly; profon-
deur, environ 30 mètres; 1901. — Deux jeunes exemplaires de quelque
espèce de Dichrometra voisine de D. palmata; il y a vingt bras, et une
série IIIBr.
Oligometra Caledoniæ, sp. nov. Nouvelle-Calédonie ; M. Vigué, 1875.
— Les cirres sont XI, 18-19, très courts, un peu robustes, semblables à
ceux d'Ohigometra serripinna ; le premier article a une largeur de deux fois la
longueur environ; les suivants augmentent par degrés, les onzième au
treizième et les suivants ayant une longueur qui est la même que la largeur
environ; sur le troisième article le bord dorsal est éversé, et cette éversion
devient, au douzième et aux suivants, un sillon transversal au travers du
milieu des articles, qui ressemble à une petite épine dorsale quand on
l'examine de côté; l’'épine du dernier article est située au milieu de cet
article, et est droite et proéminente.
Les bras atteignent 83 millimètres de longueur, et ressemblent à ceux
d'Oligometra serripinna.
P est mince, distalement flagellée, à vingt et un articles, dont le cin-
quième est carré, les plus distaux étant un peu plus longs que larges;
P, a en moyenne plus de longueur que P,, et est proportionnellement plus
robuste; elle a 21-23 segments, dont les plus longs sont un peu plus longs
que larges; P, et les pinnules suivantes sont plus courtes et plus minces
que P,; P, a 14-15 articles; les pinnules distales sont longues et minces,
avec 32-36 articles.
— 955 —
Ouicomerra Angowæ (Lamarck). Australie; MM. Péron et Lesueur, 1803.
— Les cirres sont XXX, 17-20, environ, robustes; le premier article est
très court, les suivants augmentent progressivement de longueur, et de-
viennent sur le sixième presque aussi longs que larges; les articles distaux
sont presque aussi longs que larges; le quatrième article et les suivants ont
deux sillons transversaux sur le côté dorsal.
Les rayons et les trois premiers articles brachiaux sont comme ceux des
Tropiometra, larges, et fortement aplatis sur les côtés (wall-sided); 11 y a
en plus de ce dernier caractère, qui se trouve dans les espèces de Tropiome-
tra, que les ossicles sont plus épais dans le diamètre dorso-ventral; les
quatre articles qui suivent le premier couple syzygial sont très courts et
oblongs; les suivants sont triangulaires, et bientôt deviennent presque
aussi longs que larges.
Les pinnules proximales sont grosses, fortement triangulaires; P, est la
plus grosse et la plus longue, avec huit ou dix articles, dont le troisième
et le quatrième sont les plus gros et les plus longs; la grandeur, la lar-
geur et la longueur diminuent par degrés jusqu’à P. ou P, ; les pinnules
distales ne sont qu'un peu plus longues que P..
Cette espèce est la même que l’Antedon bidens de M. Bell (décrite dans
le rapport sur les collections faites par l'Alert).
LA FAMILLE DES TROPIOMÈTRES.
TropomerrA cariNaTA (Lamarck). M. Cloué, 1847. — Un exem-
plaire.
Île-de-France ; coll. Michelin. — Deux échantillons.
Île-de-France ; M. Desjardins, 1831. — Six exemplaires.
Zanzibar. — Deux exemplaires.
Îles Seychelles ; M. L. Rousseau, 1841. — Un exemplaire (étiqueté Co-
matula bicolor ).
TropromerrA picra (Gay). Chili; M. Gay, 1829. — Onze échantillons;
les cirres ont 19-23 articles.
Cette espèce était appelée Brasiliensis par Lütken, et était décrite sous
ce nom par Rathbun en 1879.
LA FAMILLE DES THALASSOMÈTRES,.
Pricomerra macronema (J, Müller). Nouvelle - Hollande; MM. Quoy et
Gaimard, 1829. — Quatre exemplaires. Il y a de treize à dix-huit bras.
Les cirres sont très grands, et ont les articles dans la première moitié un
peu plus longs que larges (fig, 1 A),
Fig. 1.
A. Un cirre de Ptilometra Mülleri
(A. H. Clark) de Sidney Har-
bour, New South Wales.
B. Un cirre de Ptilometra macro-
nema (J. Müller) de Kangaroo
Jsland, South Australia.
— 956 —
Cette espèce est indubitablement la même
que la Puilometra dorcadis que j'ai décrite
de l'ile Dirk Hartog (Australie occidentale).
Elle se trouve dans l'Ouest et le Sud de
l'Australie, de l'ile Dirk Hartog jusqu’à Port
Phillip et Kangaroo Island en South Austra-
lia. Une deuxième espèce, dont tous les ar-
ticles des cirres sont très courts (fig. 1 B),
se trouve sur les côtes de New South
Wales. Je l'ai nommé Ptilometra Mülleri.
STYLOMETRA SPINIFERA (P. H. Carpenter).
Guadeloupe; M. Duchaissaing, 1870. —
Un exemplaire de moyenne grandeur, un
peu mince.
LA FAMILLE DES ANTÉDONIDÉS.
La sous-famille
des Antédoninés.
Antenon peTAsUs (Düben et Koren). Mer
du Nord (Bergen); voyage de S. A. S. le
Prince Napoléon, année 1856. — Deux
exemplaires.
Copenhague. — Un gros exemplaire.
Mer Baltique. — Un bel exemplaire.
Localité (?); M. Lovén. — Quatre beaux
exemplaires.
AnTeron giribA (Pennant). Roscoff. —
Beaucoup de pentacrinoïdes. M. Gravier
me dit que la présence de cette espèce sur
les côtes françaises est soumise à de grandes
variations: pendant quelques années elle se
trouve abondamment, tandis qu’ensuite elle
devient rare.
Côtes du Maroc; 1902. — Huit exem-
plaires; les cirres sont XXVI-XXXIIIT,
14-16; les cirres atteignent 10 millimètres
de longueur, les bras atteignent 60 milli-
mètres de longueur. Ils sont semblables
aux suivants,
| PANOT L le
Alger ; 1842. — Cinq exemplaires; les cirres sont XXIV-XXX, 12-14
(d'ordinaire 13-14); ces échantillons ressemblent aux exemplaires de l’An-
gleterre. mais les bras sont proportionnellement plus courts, et les cirres
ont les articles un peu moins nombreux. Il y a aussi plusieurs stades penta-
crinoïdes provenant d'Alger.
ANTEDON MEDITERRANEA (Lamarck). Cette. — Cinq exemplaires.
Hyères. — Un exemplaire.
Marseille; M. Deshayes , 1874. — Environ une cinquantaine d’exem-
plaires.
Côtes de France. — Seize exemplaires.
Méditerranée. — Trois exemplaires.
Je crois que cette espèce est maintenant peu commune aux environs de
Naples, où autrefois elle était très abondante.
Iriomerra mauriTiANA (A. H. Clark). Madagascar; M. Grandidier,
1905. — Un exemplaire.
La sous-famille des Zénomètres,
Lepromerra cezrica (Barrett and Mac Andrew). Baie de Cadix ; profon-
deur, 126 mètres. — Cinquante-neuf exemplaires.
La sous-famille des Héliomètres.
Hecromgrra eLacraLis (Leach). Groenland ; M. Lovén. — Un bel exem-
plaire.
Groenland ; M. W. E. Leach. — Un bel exemplaire (étiqueté Alecto
glacialis ).
Davis Strait. — Un exemplaire.
Voyage du Prince Napoléon. — Un exemplaire.
Localité (?); M. Lütken. — Un exemplaire.
HeziomerTra MAGELLANICA (Bell). Tous les échantillons suivants provien-
nent de la Mission scientifique du Cap Horn.
Dragage 100 ; Sud-Est de Port Famine ; profondeur, 326 metres. — Onze
exemplaires ; les articles des cirres comptent jusqu’à 46.
Dragage 103. — Un échantillon cassé.
Dragage 121 ; New Year Sound. — Trois exemplaires cassés.
— 258 —
Dragage 165 ; Nord-Ouest de Vérésland. — Deux exemplaires.
Dragage 177 ; entre PÎle Navarin et PÎle d'Hoste. — Quatre exemplaires.
Dragage 179 ; Murray Narrows. — Neuf exemplaires. Les articles des
cirres atteignent le nombre de 46-48 ; la portion distale des pinnules pro-
ximales est très fortement dentelée; chaque dent est enflée sur le côté inté-
rieur, en faisant un peigne rudimentaire, semblable à ce qui se trouve
parmi des espèces des Comastéridés (fig. 2). Il y a un peigne très faible
sur la P,, cette dernière pinnule étant beaucoup plus courte que P,.
Fig. 2. — Le peigne distal primitif sur les pinnules proximales
de Heliometra magellamca.
Dragage, 182 ; Étroit de Siège. — Quatre exemplaires, petits el cassés.
Dans cette espèce la deuxième syzygie se trouve entre les quinzième et
seizième brachiales au lieu de se trouver entre les treizième et quatorzième
comme chez l'Hehometra glacials ; et il y a aussi trois articulations
musculaires entre les syzygies distales au lieu de quatre comme chez
l'H. glacials. |
Cette espèce est la même que lAntedon australis et aussi que l’Antedon
rhomboidea décrite par Carpenter dans le rapport sur les échantillons
recueillis par le Challenger.
Haruromgrra Sarsi (Duben et Koren). Bergen ; voyage de S. A. 8. le
Prince Napoléon. — Deux exemplaires.
Trichometra delicata, nov. sp. Expédition du «Travailleur »; Dra-
gage ÂXTIT; profondeur, 2,030 mètres. — Les cirres sont très nom-
breux, avec 27-33 articles ; les deux premiers articles sont très courts ; le
troisième est un peu moins long que large ; les suivants augmentent en lon-
oueur, le cinquième étant le plus long : il atteint une longueur de trois
fois le diamètre au milieu ; les articles suivant le cinquième diminuent
très graduellement de longueur, devenant après le vingtième environ
aussi longs que larges : les articles plus longs proximaux sont très fortement
resserrés au milieu (ædice-box shaped»), avec les bouts très étendus,
couvrant les bases des articles suivants ; les courts articles distaux sont forte-
ment carénés. NE
Les plaques radiales s'étendent jusqu'au bord de la centrodorsale, les
coins interradiaux étant modérément produits : les plaques I Br., sont très
courtes, avec les bords parallèles, quatre ou cinq fois aussi larges que
SD
longs : les 1 Br., sont losangiques, ont une largeur égale à une fois et demie
la longueur ; l'angle antérieur est très aigu ; les ossicules de la série I Br.
sont fortement arrondis en arrière et sur les côtés, mais ils sont en
contact intime avec leurs congénères ;ils ne sont pas aplatis sur les côtés.
Les bras sont semblables aux bras de Trichometra vexator, mais les bra-
chiales sont un peu plus longues ; les syzygies se trouvent entre la troisième
et la quatrième brachiale, puis entre la neuvième et la dixième, ainsi
qu'entre la quatorzième et la quinzième, et ensuite par intervalles de deux,
plus rarement de trois , articulations musculaires. Les bras atteignent une
longueur de 37 millimètres. Les ossicules de la série I Br. et les brachiales
oblongues vers la base des bras ont les bords distaux fortement éversés, et
frangés avec de longues épines ; les brachiales triangulaires ont les bords
distaux modérément imbriqués.
P, a 21-23 sepments, qui dans la moitié distale sont environ trois
fois aussi longs que larges, et ont les bords distaux renflés, épineux et
imbriqués ; la pinnule est extrêmement mince, comme celle de Trichometra
aspera ; les deuxième et troisième ossicles ont des procès dorsaux carénés ;
P, est à peu près aussi robuste à la base que P,, mais elle atteint seulement
en moyenne la longueur de cette pinnule ; elle est composée de 13 ar-
licles, qui deviennent fortement allongés distalement : les deuxième
et troisième articles portent des procès carénés; du troisième jusqu'au
sixième se trouve une glande génitale ; les trois pinnules suivantes sont
semblables ; sur les suivantes la glande génitale commence à diminuer de
grosseur, et disparait après P,, les pinnules ensuite devenant très minces
et allongées, avec les articles très allongés.
LA FAMILLE DES PENTAMÉTROCRINIDÉS.
Penramerrocrinus ArLanTicus (Perrier). Expédition du « Talisman» ; dru-
gage 45. — Deux exemplaires.
LA FAMILLE DES PENTACRINIDÉS.
Exvoxocrinus Wyvizzeruomsont (Wyville-Thomson). Pres de Rochefort ;
profondeur, 1,480 mètres. — Un exemplaire.
Golfe du Gascogne ; profondeur, 1,180 mètres. — Un bel exemplaire.
Au travers de Cap Cantin (Maroc); profondeur, 1,590 mètres. — Quatre
exemplaires.
Isocrnus asrerrA (Linné). — Deux exemplaires.
Isocrunus peconus ( Wyville-Thomson). Saint-Vincent. — Un exem-
plaire.
— 260 —
Guadeloupe ; M. Schramm, 1870. — Un exemplaire, éiqueté Pentu-
crinus Müller.
Guadeloupe ; M. Duchaissaing. — Un exemplaire, étiqueté, comme le
précédent, Pentacrinus Müllerr.
LA FAMILLE DES BOURGUETICRINIDÉS.
Baruycrnus sp. Expédition du «Talisman» ; dragage 43 ; profondeur,
2,071 brasses. — Fragments des racines.
Mission Pezcror-VarczanT () pans L'ASIE CENTRALE.
COLLECTIONS BOTANIQUES RAPPORTÉES PAR LE Î)' L. ValLLanr.
Lisre DES ESPÈCES,
DRESSÉE PAR M. Pauz Dançeuy.
Cette note donne un aperçu sommaire de l’importance botanique des
collections réunies par M. le D° Louis Vaillant, au cours du voyage dans
lequel il accompagnait M. P. Peilliot, chargé d’une mission archéologique
dans l'Asie centrale en 1906, 1907 et 1908.
L’herbier formé par M. le D' L. Vaillant, dont l'étude m'a été confiée
par M. le Professeur Lecomte, comprend environ 1,128 numéros, repré-
‘sentant près de 500 espèces. Les échantillons qui le composent sont géné-
ralementi beaux, très soigneusement préparés et accompagnés d'observations
très intéressantes sur leur station, l'altitude où ils ont été rencontrés, la
coloration de leurs fleurs, etc. Ils proviennent du Nord du Pamir, des
Monts Alaï, de la province de Koutchar, de la Mongolie, du Kan-sou et du
Chen-si, ces régions ayant été traversées par la Mission, partie de Tasch-
kent et revenue par Pékin ®. Dans une partie de son trajet, la Mission à
visité des régions déjà très explorées par les Russes et par des Français
(Édouard Blanc, Bonvalot, Capus), où elle a pu cependant faire encore des
récoltes très intéressantes ; mais c’est dans la seconde partie de son itinéraire,
c’est-à-dire aux environs de Koutchar, en Mongolie et surtout dans le Kan-
sou, que M. le D'L. Vaillant a rencontré les espèces les plus remarquables,
qui étaient peu ou pas représentées du tout dans l'Herbier du Muséum.
Cette première note comprend les Dicotylédones dialypétales à ovaire
supère.
QG) Bull. Mus. nat. d’'hist. nat. Paris, 1908, p. 2, p.91, p. 420; 1969, p. 49,
p. 206.
@) M. le D' Louis Vaïllant. — Itinéraire de l’Expédition archéologique de l'Asie
centrale (Bull, du Mus. nat. d’hist. nat. Paris, 1909, p. 49).
sa
EE A TR
+
….
es Qt =
Ranunculacezæ.
CLemaris nNannopayLza Maxim. — N° 973. Arbuste rabougri à fleurs
jaunâtres. Lan-tchéou, alt. 1,700 mètres. Kan-sou. 22 Juillet 1908.
C. orrnraus L. — N° 361. Tchong-sou-Kan, terrains humides.
27 juillet 1907. — N° 745. Fleurs jaunes. Route de Ngan-Si-tchéou à
Kan-tchéou. 19 juin 1908. — N° 962. Corolle brunâtre. Koum-Boum,
alt. 2,800 mètres. Talus du Loess. 16 juillet 1908.
GC. soncarica Bge. — N° 366. Arbuste en buisson de o m. 30 à o m. 6o.
Tchong-sou-Kan. 27 juillet 1907.
TaacicrRum minus L. var. nañum Lecoyer. — N° 582. Karachar, alt.
1,200 mètres. 3 octobre 1907.
T. perazomeum L. — N° 896. Fleurs blanches. Route de Kan-tchéou.
Dans les rochers des environs de Si-Ning, alt. 2,400 mètres. Kan-sou.
12 juillet 1908.
T. Przewazsku Maxim. — N° 865. Fleurs blanches. Environs de Pien-
to-Kéou , alt. 3,000 mètres; route de Kan-tchéou à Si-Ning à travers le
Nan-chan. Kan-sou. 5 juillet 1908.
Anemone oBrusiLoBA Don. — N° 881. Yong-Ngan, alt. 3,200 mètres.
Nan-chan. Kan-sou. 9 juillet 1908.
A. rivuLARIS Buch.-Ham. — N° 794. Fleurs blanches. Environs de Kan-
tchéou, terrains humides, alt. 2,600 mètres. Kan-sou. 4 juillet 1908.
À. virirorA Buch.-Ham. var. TomentTosa Maxim. — Fleurs lilas pâle.
Long-té, alt. 2,200 mètres. Chen-si. 9 août 1908.
Aponis vERNALIS (?)— N° 1081. Col de Pa-Loung-Chan, alt. 2,200 mètres.
7 août 1908.
Ranuneuzus aquarizis L. — N° 744. Fleurs blanches. Bouloungir,
marais, alt. 1,900 mètres. Kan-sou. 13 juin 1908.
Ranoncuzus pensyzvanious L. — N° 764. Sou-tchéou, marais, alt.
1,600 mètres, 29 juin 1908. — N° 784. Kan-tchéou, alt. 1,600 mètres.
Kan-sou. 29 juin 1908.
Oxycrapuis cymBALarIA Prantl. — N° 768. Fleurs jaunes. Yen-che, dans
les eaux salées, alt. 1,500 mètres. Kan-sou. 26 juin 1908.
O. pLaNTAGINIFOLIA Pranti. — N° 730. Marais des environs de Chouang-
ta-pou, alt. 1,500 mètres. Kan-sou. 13 juin 1908. — N° 769. Yen-che,
terres salées, alt. 1,500 mètres. Kan-sou. 26 juin 1908.
Muséum. — xvi. 19
— 262 —
Trozcius paruzus Salisbury. — N° 868. Fleurs jaunes à l’intérieur,
brunes à l'extérieur. Nan-Chan, alt. 3,400 mètres. Kan-sou. 6 juillet 1908.
AouiLeGra sp. — N° 840. Fruits. Col de Ta-Pan-Chan , alt. 4,000 mètres.
Kan-sou. 10 Juillet 1908.
A. virinirLoRA Pall. — N° 671. Fleurs vertes. On dit la plante comes-
tible(?). Nan-Chan. 21 mai 1908.
Deceanium. — N° 825. Fleurs jaunes. Col de Ta-Pan-Chan, alt.
h,o00 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908. Échantillon très ; Jeune, très voisin
du D. cæruleum, dont 11 diffère par ses carpelles glabres.
D. vunnanense Franch. — N° 1062. Fleurs violet foncé. Col de Lou-Pan-
Chan , alt. 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
Aconirum. — N° 925. Fleurs d’un violet bleuâtre (?). Mo-Pa-Tchen, alt.
2,700 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1808. Échantillon sans fleurs.
A. avraora L. — N° 1055. Col de Lou-Pan-Chan, alt. 2,700 mètres.
Chen-si. 10 août 1908.
À. cymnanprum Maxim. — N° 913. Fleurs bleues. Col de Ta-Pan-Chan,
alt. 4,000 mètres. Kan-sou, 10 juillet 1908. — N° 954. Fleurs violet
foncé. Si-Ning-Fou, alt. 2,h00 mètres. 12 juillet 1908.
À. zycocronum L. — N° 1037 et 1038. Fleurs jaunâtres. Col de Lou-
Pan-Chan, alt. 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908. — Un échantillon
de Si-Ning-Fou, alt. 2,400 mètres, Kan-sou, 13 juillet 1908, ne portant
pas de numéro, a des fleurs roses.
À. rorunnirozium Kar. et Kir. — N° 31. Vallée de l’Alaï, alt. 3,200 mètres.
20 août 1906.
À. rorTunptrozium Kar. et Kir., var. rancurica Maxim. — N° 65. Fleurs
orisâtres léoèrement bleutées. Qourtouk-Ata, alt. 2,300 mètres. Monts
Alaï. 17 août 1906.
Pognra anowaLa L. — N° 911. Fruit à graines rouges. Environs de Si-
Ning , alt. 2,500 mètres. Kan-sou. 12 juillet 1908.
Berberidesæ.
BerBeris prapHana Maxim. — N° 981. Arbuste de 1 mètre à 1 m. bo en
buisson, fleurs jaunes. Col de Ta-Pan-Chan, ait. 4,000 mètres. Kan-sou.
10 Juillet 1908.
B. inrecerrima Bge. — N° 276. (Zyryq.) Arbuste à fleurs jaunes. Qoum-
Toura, province de Koutchar. Mai 1907. — N° 339. Arbuste de 2 mètres
de haut à fleurs aunes, dont le fruit est employé contre les aigreurs
— 963 —
d'estomac. Kantchi-Mahallussi. 24 juillet 1907. — N° 669. Wou-Ko-Miao.
Nan-Chan. 26 mai 1908.
Papaveraceæ.
Papaver nunicauze L. — N° 1050. Fleurs jaunes. Col de Lou-Pan-Chan
(Oua-ting), alt. 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
P. pavoninum Fisch. et Mey. — N° 19. Fleurs rouges. Plaine de Goul-
tcha, alt. 1,600 mètres. Monts Alaï. 13 août 1906.
P. sounirerum L. — N° 777. Fleurs entièrement blanches ou à liséré
rouge. He- ts’iuan ; route de Sou-tchéou à Kan-tchéou. Kan-sou. 27 juin 1908.
Opium cultivé.
Mrecowopsis aorrinuLA Hook. et Th. — N° 905. Fleurs violet foncé. Col
de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
M. quivruerinerviA Rgl. — N° 915. Fleurs violettes. Même localité et
même date que l'espèce précédente.
GLaucrum squamierrum Kar. et Kir. — N° 377. Fleurs jaunes. Zamutch-
tagh (dans les galets). Région de Koutchar. 30 juillet 1907,
Fumariaceæ%e
Hyrecoum Lerrocarrum Hook. et Th.— N° 842. Fleurs blanches. Col de
Ta-Pan-Chan , alt. 4,000 m. Kan-sou. 10 juillet 1908. — N°* 861 et 866.
Pien-to-Kéou, alt. 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
Corvparis apunca Maxim. — N° 952. Fleurs jaunes. Si-Nino-Fou,
alt. 2,400 mètres, dans les rochers. Kan-sou. 12 juillet 1908.
G. Gorrscuaxow Schrenk. — N° 57. Fleurs jaunes. Monts Alaï,
all. 3,200 mètres. 20 août 1906.
GC. unarioines Maxim. — N° 829 et 930. Col de Ta-Pan-Chan, alt.
h,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
C. rosea Maxim. — N° 892. Col de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mètres.
Kan-sou. 10 juillet 1908. — N° 867. Pien-to-Kéou, alt. 3,000 mètres.
Nan-Chan, 5 juillet 1908.
CG. srricra Stev. —- N° 742, Plante de o m. 20 à o im. 4o de hauteur,
employée en friction contre les douleurs rhumatismales. Che-Yeou-Ho, alt.
2,300 mètres, aux environs de la souree de pétrole. Nan-Chan. 1 8 juin 1908.
C. rracuycarpa Maxim. — N° 955. Si-Ning-Fou, alt. 2,400 mètres,
Nan-Ghan. 12 juillet 1908.
10.
— 264 —
Crueiferzæ.
Parrya FLABELLATA Rol. — N° 43 et 47. Alaï, alt. 3,200 mètres.
20 août 1906.
Casrranraus roseus Maxim. var. «Lagrescexs P. Danguy. — Le très bel
échantillon qui représente cette espèce diffère du type par sa taille plus
grande (o m. 20); la villosité de ses organes, tiges, feuilles, calice, ete.,
très peu développée. Son ovaire, qui renferme 24 ovules disposés sur deux
rangs, paraît être plus court que celui de la plante décrite par Maximowiez.
pourrait appartenir à une espèce nouvelle, mais l’absence de fruit ne
permet pas de se prononcer. — N° 903. Fleur violette. Col de Ta-Pan-
Chan, alt. 4,000 mètres. Kan-sou. 10 Juillet 1908.
Nasrurrium pALUSTRE D. GC. — N° 10 et 11. Plaine de Goultcha, alt.
1,600 mètres. Monts Alaï. 13 août 1906.
N. misericum Maxim. — N° 883. Fieurs blanches, bleues sur les bords.
Yong-Noan, alt. 3,200 mètres. Kan-sou. 7 juillet 1908.
Aragis PENDULA L. — N° 862. Fieirs blanches. Pien-to-Kéou, alt. 3,000
mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
Carpamne macropnyLzia Wild. — N° 821. Mo-pa-tchen, col de Ta-Pan-
Chan, alt. 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908. — N° 855. Pien-To-
Kéou, alt. 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.—N° 894. Yong-Noan,
alt. 3,200 mètres. Kan-sou. 7 juillet 1909.
Drapa eu DS Turez. — N°* 830 et 839. Col de Ta-Pan-Chan,
alt. 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908. — N° 852. Pien-to-Kéou,
alt. 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
Draga ivcana L. — N° 837. Col de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mètres.
Kan-sou. 10 juillet 1908. — N°* 853, 854 et 860. Pien-to-Kéou,
all. 3,000 mètres. Kan-sou. 5 Juillet 1908. — N° 884. Yong-Noan,
alt. 3,200 mètres. Kan-sou. 7 juillet 1908.
Tapnrospermum ALTAICUM G. À. Mey. — N° 850. Fleurs blanches. Pien-
to-Kéou, alt. 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
Mazcozura ArricaNA R. Br. — N° 256. « Troumache.» Plante commune
dans tous les terrains cultivés de la région de Koutchar. Mai 1907.
N° 862. Pien-1o-Kéou, alt. 3,000 mètres. Nan-Chan. 5 juillet 1908.
Donrostemon crassirozius Bge. (ex pescip. Maxim.) — N° 725. Fleurs
mauves. Bouloungir, alt. 1,500 mètres dans les rochers. Kan-sou. 13 juin
1908. k
— 265 —
Dowrosremon £LEGANs Maxim. — N° 743. Fleurs violettes. Houei-Houei-
Pou, alt. 2,000 mètres. Nan-Chan, 19 juin 1908.
SisYMBRIUM HUMILE GC. À. Mey. dr: N° 834. Fleurs blanches. Col de Ta-
Pan-Chan, alt. 4,000. Nan-Ghan. 10 juillet 1908.
S. Prasezxn Maxim. (Aramis Prazeskit Maxim., MALcoLMiA PERENNANS
Maxim.). Ces différentes espèces, décrites par Maximowicz dans les Mé-
ianges biologiques , vol. 18, p.567 et 569 , el dansle Flora tangutica, doivent
rentrer dans le genre Sisymbrium ; elles ont en effet un embryon dont la
radicule est appliquée sur le dos du cotylédon. Ge sont des plantes vivaces,
à fleurs blanches. — N° 805. Hong-Choueï, alt. 2,400 mètres, environs de
Kan-tchéou. Kan-sou. 4 juillet 1905. — N° 1093. Tsing-Lan-Chan, Loæss,
alt. 2,200 mètres. Chen-si. 5 août 1608.
S. Sopnia L., var. sopnioines Trautv. — N° 76. Qourtouk-Ata,
alt. 2,300 mètres. Monts Alaï. 17 août 1906.
SMELOwskIA CALYCINA GC. À. Mey. — N° 40. Fleurs blanches. Vallée de
V'Alaï, alt. 3,200 mètres. 20 août 1906.
SmeLowskiA Sp. — N° 885. Yong-Noan, alt. 3,200 mètres. Kan-sou.
7 juillet 1908.
Brassica campesrris L. B. Napus L. (Tchamghour.) — N° 261. Cha-Yar.
Koutchar. Mai 1907.
B. campssrris L. var. oLeirerA D. G. — N° 846. (Gultivé pour lextraction
de l'huile.) Yong-Kou-Yinp, alt. 2,600 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
B. suxcra Hook. et Th. (Sixaris una L., S. enmensis Willd. , Brassica
Bessertana Andrz.). — N° 122. Kaschgar. Octobre 1906. — N° 421. Qara-
Goul, alt. 2,200 mètres. Koutchar. 1° août 1907.
Eruca sariva Lam. — N° 28/. Plante à fleurs jaunes veinées de rouge
très commune. Koutchar. Mai 1907. — N° 791. Fleurs jaunes ou blanches.
_ Kan-Tchéou, alt. 1,600 mètres. Kan-sou.
Lepinrow Ampcexicauze Wild. — N° 700. Plante de o m. 20 à o m. 4o
de haut à fleurs blanches. Cha-tchéou. 2 juin 1908.
L. carrrozrum L. — N° 119. Kaschgar. Octobre 1906. — N° 118?
Fleurs violettes. Forme se rapprochant du £. obtusum Basiner. Kaschgar,
terrains humides. Octobre 1906. — N° 300. Forme à fleurs blanches se
rapprochant du L. amplexicaule Wild. Terrains cultivés des environs de
Koutchar. 3 juin 1907.
L. osrusum Basiner,— N° 155. Kaschgar, terrains salés. 18 octobre 1906.
— 966 —
Hymenornysa pusescens CG. À. Mey. — N° 258, 297 et 299. Terrains
sablonneux et secs de la région de Koutchar. Mai 1907. — N° 500. Bords
du loc Bagratsh. Environs de Karachar. 24 septembre 1907. — N° 642.
Tsien-Fou-Tong, alt. 1,000 mètres. Kan-sou. 16 mai 1908.
Diopuia sazsa Hook. et Th. — N° 895. Fleurs blanches. Ta-Tong,
entre les galets de la rivière, all. 2,900 mètres. Kan-sou. 9 juillet 1908.
Mecacarpæa Decavayi Franch. var. pivnaririna P. Danguy.— Cette belle
Crucifère à fleurs lilas diffère du type par les laciniures de ses feuilles étroi-
tement pinnaüfides ou bipinnatifides, plus ou moins décurrentes sur le
rachis, et les pédicelles de ses fleurs recouverts par une pubescence presque
laineuse. —— N° 909. Col de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mètres. Kan-sou.
10 juillet 1908.
Tucaspr ARVENSE L. — N° 863. Pien-to-Kéou, alt. 3,000 mètres. Nan-
Chan. 5 juillet 1908.
Rapnanus sarivus L. — N° 322. Soubachu. Province de Koutchar.
11 Juin 1907.
GozppacurA LÆVIGATA D. G. — N° 848. Pien-to-Kéou, alt: 3,000 mètres.
Nan-chan. 5 juillet 1908.
Capparideæ.
Capparis spinosa L. (Azenam). — N° 304. Soubachi, terrains secs,
alt. 1,400 mèlres. Province de Koutchar. 11 juin 1907.
Caryophyllesæ.
Dranraus cuinensis L., D. Securt Vi. — N° 1105. Col de Lou-Pan-
Chan, alt. 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
D. surergus L. — N° 89 et 83. Qourtouk-Ata, alt. 2,300 mètres.
Monts Alaï, 17 août 1906. — N° 1058. Col de Lou-Pan-Chan, alt. 2,700
mètres. Chen-si. 10 août 1908.
SILENE REPENS Patr. — N° 13. Goultcha, alt. 1,600 mètres. Monts Alaï.
13 août 1906. — N° 871. Pien-to-Kéou, 5,000 mètres. Nan-Chan. —
N° 897. Environs de Si-Ning , alt. 2,400 mètres. Kan-sou. 12 Juillet 1908.
CerasTium TriGYNuM Vill., SreLLARIA cerasrioines L. — N° 69. Qourtouk-
Aia, alt. 2,300 mètres. Monts Alaï. 17 août 1906.
Cerasrium vuzearum L. — N° 833. Col de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mè-
tres. Nan-Chan. 10 juillet 1908. — N° 849. Col de Ou-Po, alt. 3,700 mè-
tres. Nan-Chan. 6 juillet 1908. — N° 856. Pien-to-Kéou, alt. 3,000 mètres.
Nan-Chan. 5 juillet 1908.
À
l
1
— 967 —
SreLLARIA ( KRAscHENINIKOWIA ) Maxmmowiczrana Franch. et Sav. — N° 835.
Fleurs blanches lévèrement violettes. Gol de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mètres.
Nan-Chan. 10 juillet 1908.
Lepyropiczis nocosreornEes Fenzl. — N° 1044. Col de Lou-Pan-Chan,
alt. 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1906.
Portulacezæ.
Porruraca oueracea L. — N° 113. Kaschgar. Octobre 1906.— N°530,
Tourfan. 3 octobre 1906.
TamariscineæÆ.
Tamarix gLoncara Ledeb. — N° 259. « Youlghoun.» Plante buissonnante
à fleurs roses, commune dans les Lerres salées. Les échantillons rapportés
par M. le D' Vaillant appartiennent à une des formes à grandes feuilles
déjà signalées par Maximowiez. Province de Koutchar. Mai 1907.
T. caxa Wild. — N° 656. Fleurs roses. Ts'ien-Fou-Tong, alt. 1,000 mè-
tres. Kan-sou. 22 avril 1908.
T. Pazcasn Desv., (T. cazzica L. var. pyexosracuys Ledeb.).— N° 51. En-
virons d'Ouloukschat, alt. 2,500 mètres. Pamir, 26 août 1906.— N° 287.
Terrains secs et sablonneux de la province de Koutchar. Mai 1907.
MyricarrA cermanica Desv. var. ALoPEcuRoIDES Schrenk. — N° 50. Envi-
rons d'Ouloukschat, alt. 2,500 mètres. Pamir. 2 août 1906. — N° 537.
Plante formant des touffes de o m. 5o à 1 mètre à fleurs d’un blanc
rosé. Kantchi-Mahalussi. 24 juillet 1907.
Hacozacune soonGarica Ehrend. (Zagh-Zaqg.) — N° 303. Fleurs roses.
Soubachi. Province de Koutchar. 11 juin 1907.
Hypericinesæ.
Hyrericum Przewazskn Maxim. — N° 947. Fleurs jaune crème. Pien-to-
Kéou, alt. 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
Malvacesæ.
AcruæA RoSEA Cav. — N° 314. Jardins de Koutchar. Juin 1907.
AguriLon Avicenxæ Gaertn. — N° 120. Fleurs jaune orange. Terrains
secs Kaschgar. Octobre 1906.
Gossypium nerBACEUM L. — N° 196. Fleurs jaunes. Cultures Kaschgar.
Octobre 1906. — N° 1111. Cultures. Environs de Si-Ngan. Chen-si.
21 août 1908.
— 268 —
Linesæ.
Linum usrrartissimum L. — N° 470. Lin cultivé. Koutchar, alt. 1,000 mè-
tres. Août 1907. — N° 948. Lin cultivé à fleurs blanches ou bleues. Yong-
Kou-Ying, alt. 2,600 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.— N° 1092. Tsing-
Lan-Ghan , alt. 2,200 mètres. Chen-si. 5 août 1908.
Zygophyllezæ.
Trisuzus rerresrris L. — N° 367. Fleurs jaunes. Zamutch-tagh. Bords
du fleuve. 28 juillet 1907. — N° 384. Ammonne, 30 Juillet 1907. Pro-
vince de Koutchar.
Nirraria Scnorert L. — N° 269. (Buri-tikan.) Arbuste rampant, parfois
en touffes dressées atteignant 1 mètre, dont le tronc peut avoir o m. 06 à
o m. 08 de diamètre. — N° 772. Yen-Che, alt. 1,500 mètres. Kan-sou.
26 juin 1908.
ZYGopuyLLum BrAcaypreruM Kar. et Kir. — N° 289. Fleurs blanches: le
fond de la corolle et les étamines sont rouges. Koutchar. Mai 1907. —
N° 693. Oasis de Teha-Tchéou. Mongolie. 2 juin 1908.
2. Poranini Maxim. — N° 965. Dans les rochers. Bouloungir, alt. 1,500
mètres. Kan-sou. 13 juin 1908.
Z. éosicum Maxim. — N° 723. Fleurs blanches un peu jaunâtres. Petit
bois de peupliers. Lo-L’o-Kingtsé, alt. 1,200 mètres. Kan-sou. 1 2 juin 1908.
SARCOZYGIUM XANTHOXYLUM Bge. (ZycopayLium xanrHoxyLum H. Bn.). —
N° 627. Arbustes à racines très longues. Dunes de Gha-tehéou.et bords
de la rivière du Ts’ien-Fou-Tong, alt. 1,000 mètres. Kan-sou. 15 août
1908. — N° 666. Fleurs jaune clair. Bords du fleuve Che-Pan-Tang.
Kan-sou. 26 mai 1908. — N° 678. Arbrisseau à fleurs blanches, en
touffes de o m. 5o à o m. 6o dans les galets et dans les rochers. Tsao-Ta-
Pan. Kan-sou. 2 mai 1908.
Geraniaceæ.
BIEBERSTEINIA HETEROSTEMON Maxim. — N° 961. Plante de 1 mètre de
hauteur, à odeur pénétrante, fleurs jaunes. Koum-Boum, alt. 2,600 me-
tres. Nan-Chan. 16 juillet 1908.
Geraniun coLLinun Steph. G. Donranuu Sweet. — N° 64, Fleurs violettes.
Qourtouk-Ata, alt. 2,300 mètres. Monts Alaï. 17 août 1906. — N° 415.
Fleurs violettes. Qara-Goul. Province de Koutchar. 1° août 1907.
Re Te”
— 269 —
G. cozznum Steph. var. &. GLanpurosum Ledeb. — N° 19. Fleurs
roses veinées de violet. Vallée de lAlaï, alt. 3,200 mètres. 20 août
1906.
G. cocuinum Steph. var. 6. sezavpuzosum Ledeb. — N° 17. Rochers
près d’une source. Gultscha, alt. 1,600 mètres. Monts Alaï. 1 4 août 1906.
G. prarense L. — N° 875. Fleurs violet foncé. Pien-to-Kéou, alt.
3,000 mètres. Nan-Chan. 5 juillet 1908.
G. PyLzowranum Maxim. — N° 910. Col de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mè-
tres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
L
Rutaceæ.
Pecanum Harmaza L. — N° 286. Fleurs blanches. Terrains secs et sables.
Qoum-Toura. Province de Koutchar. Mai 1907.
P. Nicezzasrrun Bge. — N° 783. Fleurs blanches. Terrains secs, désert,
Cha-Ho, alt. 1,700 mètres. Environs de Kan-tchéou. Kan-sou. 29 juin
1908.
Rhamneæ.
Zizvpaus vuzçcaris Lmk. — N° 313. Arbre de 3 mètres de haut à
fleurs jaunes. Grand Jujubier. Province de Koutchar. Mai 1907.
N° 792. Grand Jujubier cultivé. Environs de Kan-tchéou. Kan-sou. 2 juin
1908. — N° 1118. Arbuste de o m. 50 à 1 mètre de haut, fleurs jaunes,
fruit rouge. Cet échantillon appartient à une petite forme à fruits sphé-
riques. Ta-Fou-Sse, alt. 1,000 mètres. Chen-si. 17 août 1908.
Leguminosæ.
Tuermopsis LanceoLaTA R. Br. — N° 732. Soubachi, alt. 1,000 mètres.
Province de Koutchar. 13 juin 1908.
TRIGONELLA Euopt Benth.— N° 80/4. Yong- -Kou-Ying , alt. 2,600 mètres.
l juillet 1908. — N° 1088. Kan-Ts’ao-Tien, alt. 2,000 mètres. Chen-si:
3 août 1908.
Maprcago rarcara L. — N° 809. Yong -Kou-Ying, alt. 2,600 mètres.
Nan-Chan. 4 juillet 1908.
M. sariva L. — N° 687. Plante du m. 4o à o m. 6o de haut. Cha-
tchéou, cultures. Mongolie. 4 juin 1908.
Mezizorus AzBA Lmk. — N° 320 et 333. Plante de o m. 50 à 2 mètres
de haut. Terrains cultivés et jardins de la province de Koutchar. Juin et
juillet 1907.
— 270 —
M. penrara Pers. — N° 1107. Col de Lou-Pan-Chan, alt. 2,700 mètres.
Chen-si. 10 août 1908.
M. orricinauts Lmk. — N° 128. Kaschgar. Octobre 1906. — N° 932.
Si-Ning-Fou, alt. 2,400 mètres. Nan-Chan. 13 juillet 1908.
SPHÆROPHYSA SALSULA D. CG. — N° 298. Plante à fleurs rouges désignée
sous le nom de «Chaldy-Bouya», qui se trouve le long des aryk. Province
de Koutchar. Mai 1907. — N° 336. Kantchi-Mahalussi. 24 juillet 1907.—
N° 69%. Cha-tchéou. Mongolie. 2 juin 1908.
HazimopenpRon ARGENTEUM D. G. — N° 270. Petit arbuste de 1 mètre de
haut, à fleurs rosées, appelé «(Qonghal-tchaq», très commun aux environs
de Cha-Yar. Mai 1907.
CaraGana JuBaTA Poir. — N° 874. Arbuste rabougri à fleurs lilas.
Ou-Po, alt. 3,500. Kan-sou. 6 juillet 1908.
CG. Rosorovskyi Kom. — N° 677. Plante à fleurs jaunes, formant des
touffes de o m. 5o de hauteur. Tsao-Ta-Pan. Nan-Chan. 23 mai 1908.
C. versicoLor Benth. — N° 902. Arbuste à fleurs jaunes. Col de Ta-Pan-
Chan, alt. 4,000 mètres. Kan-sou. 10 Juillet 1908.
AsrraGaLus conrerTus Benth. — N° 802. Nan-Chan. 4 juillet 1908.
À. pipymoruysus Bge. — N° 27. Qatyn-Art, alt. 3,200 mètres. Pamir.
20 août 1906.
À. meziLoroines Pall. — N° 798. Fleurs blanches. Yong-Kou-Ying, alt.
2,600 mètres. Nan-Chan. 4 juillet 1908.
À. SKYTHROPOS Bge. var. AGAULIS P. Danguy. — L'échantillon rapporté
par M. le docteur L. Vaillant est à fleurs rougeûtres et nettement acaule.
Par tous ses autres caractères il se rattache à TA. skythropos Bge. Gette
espèce est très voisine et difficile à distinguer des À. Yunhamensis Franch.
et À. Tatsienensis Bur. et Franch.
N° 971. — Col de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet
1908.
Oxvrroris nypsopniLa Boe (?). — N° 20. Échantillon très incomplel.
Vallée de l'Alaï, alt. 3,200 mètres. 20 août 1906.
O. czagra DC. — N° 335. Plante de o m. 25 à o m. 5o de haut à fleurs
roses. Province de Koutchar. 24 juillet 1907.
O. Kansuensis Bye. — N° 956. Plante à fleurs jaunes. Si-Ning-Fou ,
alt. 2,400 mètres. Nan-Chan. 13 Juillet 1908.
O. Tracacanruoines Fisch. — N° 670. Fleurs violettes. Wou-Ko-Miao,
alt. 2,000 mètres. Rochers. Nan-Chan. 25 mai 1908.
2
— 271 —
GLYcIRRHIZA PAUCIFOLIOLATA Hance. — N° 288. Qoum-Toura, province
de Koutchar, terrains secs. Maï 1907.
Henvsarum uuzryueum Maxim. — N° 736. Arbuste à fleurs rouges
légèrement rosées. Che-Yeou-Ho. Désert. Alt. 2,300 mètres. Nan-Chan.
18 juin 1008.
H. scoparum Fisch. et Mey. — N° 720. Arbuste à fleurs roses. Noan-Si-
Tchéou, alt. 1,500 mètres. Kan-sou. 12 juin 1908.
Ovosryemis HereropayLLa C. À. Mey. — N° 15. Plaine de Goultscha,
alt. 1,600 mètres. Monts Alaï. 13 août 1906.
Auxacr cameLorum Fisch. (Yangtaq). — N° 776. He-Ts'iuan, alt.
1,900 mètres. Désert, sables, terres salées. Kan-sou. 27 juin 1908. ,
Lespeneza suvcea Pers. — N° 1112. Environs de Si-Ngan. Chen-si.
21 août 1908.
Vicra Faga L. — N° 781. Fève cultivée. Kao-T'ai, alt. 1,500 mètres.
Kan-sou, 28 Juin 1908.
Larayrus pazusrris L. — N° 939. Si-Ning-Fou, alt. 2,100 mètres. Kan-
sou. 13 juillet 1908.
SAPHORA ALOPECUROIDES L. — N° 309. Fleurs jaune pale. Plante très
commune le long des aryq de la province de Koutchar. Juin 1907. —
N° 716. Fleurs blanches. Cha-tchéou. Kan-sou. 2 juin 1908.
Rosacezæ.
Prunus srsirica L. — N° 631. Tsien-Fou-Tong. Mongolie. 9 avril 1908.
SPIRÆA LÆVIGATA L., SIBIRÆA LævicaTa Maxim. — N° 898. Arbuste de
2 mètres à 2 m. 50 couvrant les pentes des montagnes. Mo-Pa-Tchen, alt.
2,700 mètres Kan-sou. 10 juillet 1908.
S. sORBIFOLIA L. — N° 1071. Col de Lou-Pan-Chan, alt. 2,700 mètres.
Chen-si. 10 août 1908.
Rugus Inæus L. — N° 992. Col de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mètres.
Kan-sou. 10 juillet 1908.
Fraçarra ELATIOR Ehrh. — N° 896. Col de Ta-Pan-Chan, alt. 4,000 mè-
tres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
SIBBALDIA ADPRESSA Bge. — N° 803. Fleurs jaunes. Yong-Kou-Ying, alt.
2,600 mètres. Nan-Chan. 4 juillet 1908.
Porenrizca ANsERINA L. — N° 731. Boulounpir, alt. 1,300 mètres. Kan-
sou. 13 Juin 1908.
MD HU
P. prrurcA L. — N° 18. Steppes de l’Alaï, alt. 3,200 mètres. 20 août
1906. — N° 419. Petite forme. Qara-Goul. 1° août 1907. — N° 676.
Tsao-Ta-Pan. Nan-Chan. 23 mai 1908.
P. rLaceccars Wild. — N° 827. Fleurs jaunes. Lao-Ye-Chan, alt.
2,600 mètres. Nan-Chan. 12 juillet 1908.
P. rruricosa L. — N° 864, 877 et 944. Pien-to-Kéou, alt. 3,000 mè-
tres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
P. mucririna L. — N° 71. Qourtouk-Ata, alt. 9,300 mètres. Monts
Alaï. 17 août 1906. — N°870. Pien-to-Kéou, alt. 3,000 mètres. Kan-sou.
5 juillet 1908. er
P.«xivea L. — N° 832. Plante commune dans les rochers du col de
Ta-Pan-Chan, alt. 4,ooo mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908. — N° 845.
Pien-to-Kéou, alt. 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
P. Sazessowir Steph., Comarun Saressowir Bge. — N° 943. Arbuste
à fleurs blanches. Pien-to-Kéou, alt. 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet
1900.
ALCHEMILLA vuLGaris L. — N° 61. Qourtouk-Ata, alt. 2,300 mètres.
Monts Alaï. 17 août 1906.
AGrimonrA prLosA Ledeb. — N° 960. Koum-Boum, alt. 2.800 mètres.
Kan-sou. 16 juillet 1908.
Rosa cixnamomea L. — N° 664. Arbuste de 2 mètres à 2 m. 50, fleurs
blanches. Cha-tchéou. 27 mai 1908. — N° 929. Mo-Pa-Tchen, alt.
2,700 mètres. Kan-sou. 17 juillet 1908.
Pinus Mazus L., Mazus acersa Mérat. — N° 631. Tsien-Fou-Tong, alt.
1,000 mètres. Kan-sou. 9 avril 1908.
P. sixexsis Lindl., P. ussuriensts Maxim. — N° 626. Poirier cultivé.
Tsien-Fou-Tong, alt. 1,000 mètres. Kan-sou. 19 avril 1908.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1911. — N° 5.
DR
126° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
: 29 JUIN 1911.
—s"$—
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Présinenr annonce que le fascicule 4 du Bulletin du Muséum
est mis en distribution.
Il donne connaissance des faits suivants qui sont relatifs à diffé-
rents services du Muséum :
M. Lapicque (Louis), Maître de Conférences à la Faculté des
sciences de l'Université de Paris, a été nommé Professeur de la
Chaire de Physiologie générale du Muséum d'histoire naturelle, en
remplacement de M. Grénanr, décédé (Décret du 24 mai 1911);
M. Mizcor, Dessinateur d'Histoire naturelle, a été nommé Maître
de dessin (Zoologie) au Muséum d'histoire naturelle, en remplace-
ment de M. Freurer, décédé (Arrêté ministériel du 26 juin 1911);
M. Pourrin, Médecin-major de 2° classe, a élé délégué dans les
fonctions de Préparateur de la Chaire d’Anthropologie du Muséum
d'Histoire naturelle (Arrêté ministériel du 20 juin 1911);
M. »’Acezerte, Officier d'administration à Montauban, présenté
par M. le Professeur Consranrin, a été nommé Correspondant du
Muséum (Séance du 16 juin 1911).
Muséum. — xvi1. 20
pes NRA
M. le Présipenr fait part à la Réunion du décès d’un naturaliste
qui portait un nom historique, mais que sa modestie avait toujours
tenu à l'écart de nos réunions scientifiques, le baron Arthur
d’Anthoine de Saint-Joseph. H avait à l’origine suivi la tradition
familiale, celle de son grand-père lonace d'Anthoine, l'initiateur au
xvu siècle de nos relations commerciales avec la Russie, l’auteur
d'un Essai historique sur le commerce et la navigation dans la mer Noire;
celle de son père, qui avait commencé un grand ouvrage sur la Con-
cordance entre les Codes civils étrangers et le Code Napoléon, ouvrage
que son fils se fit un devoir d'achever. Pour mener l'œuvre à bien,
pendant dix années, il parcourut l'Angleterre, la Hollande, les Pro-
vinces rhénanes, l'Autriche, la Haute Italie, la Suisse; chemin fai-
sant, 11 avait étudié les mœurs et les coutumes des populations pour
établir leurs rapports avec les lois qui constituent les Codes, et l’on
ne sera pas surpris qu'il ait pris l'habitude de regarder et de noter
ce que ses yeux voyaient; si bien qu'il put fournir aux Guides
Joanne la description complète de seize itinéraires distincts.
La période de repos survient; remarquablement doué de la
faculté d'observation, 11 met à profit ses séjours au bord de la mer
pour suivre les évolutions des hôtes de nos rivages; peu à peu ïl
se passionne, non pas pour les plus connus d’entre eux, mais pour
ceux qu'on ne connait pas assez, les Annélides. Il est séduit tout
aussi bien par la diversité de leurs formes, de leurs ornements, de
leurs colorations, par la variété infinie de leurs mœurs et de leurs
conditions d'existence. Bientôt le plaisir des yeux ne lui suffit plus;
il s'attache à dessiner, à décrire tous ces êtres marins, principale-
ment ceux qu'il rencontre sur les côtes de Bretagne; il comprend
que l’érudition doit venir à son aide pour distinguer le connu de
l'inconnu et mettre en valeur ses propres observations ; 1l constitue
une bibliothèque contenant, non seulement les grandes publications
générales indispensales à tout naturaliste, mais l’ensemble des
mémoires écrits sur les Annélides.
Cela fait, il se met à l'œuvre et mène à bien un ouvrage considé-
rable, les Annélides de la côte de Dinard, bientôt complété de manière
à constituer un véritable traité complet sur les Annélides polychetes
des côtes de France. Tout dans ce grand travail se trouve réuni : biblio-
oraphie très complète, détails descripüfs précis jusqu’à la minutie,
observations sur la biologie, le commensalisme, le parasitisme, etc.
Les matériaux qui ont servi à ces études hors de pair, accumulés
One
en l’espace de vingt-cinq années, sur le vœu émis par M. Arthur,
d'Anthoine de Saint-Joseph, bibliothèque de plusieurs milliers de
volumes et de mémoires, collections d’Annélides où tous les échan-
tillons sont accompagnés de fiches relatant toutes les particularités
de leur origine et de leur existence, ont été donnés au Muséum par
ses filles, Mesdames de Belcastel et du Breuil. Ce don a une valeur
inappréciable et M. le Président, au nom du Muséum, prie les héri-
tiers de M. de Saint-Joseph de vouloir bien agréer l'expression de
toute la reconnaissance de ses amis.
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur Stanislas Meunier dépose sur le bureau, pour la
Bibliothèque du Muséum, une série de coupes et de profils géolo-
giques du plus haut intérêt que vient de terminer M. Auguste DorLor.
Il y a longtemps que ce géologue s’est adonné à l'étude précise du sous-
sol de Paris, et l'importance des résultats qu'il a obtenus lui à fait
conférer depuis plusieurs années déjà le diplôme et la médaille de
Correspondant du Muséum. Cette fois il a concentré son labeur sur
les formations géologiques recoupées par les travaux de construction
du chemin de fer métropolitain municipal, d’une part, le long de
la ligne circulaire par les anciens boulevards extérieurs, entre Îa
place de l'Étoile et la place de la Nation (rive droite), ce qui repré-
sente plus de 12 kilomètres ; et d’autre part sur le trajet adopté
pour la déviation de l'égout collecteur des coteaux entre la place de
Clichy et l'avenue de la République, ce qui comporte 2,700 mètres.
Dans chaque cas l’auteur a établi un profil en long et de nom-
breuses coupes géologiques détaillées.
Les innombrables faits straligraphiques recueillis par M. Auguste
Dollot et à l'appui desquels il a enrichi nos collections d’échan-
tions d'autant plus précieux qu'il serait très difficile, sinon
impossible d'en réunir de pareils, ont fourni beaucoup de notions
nouvelles sur la structure du sol de Paris. Par exemple la très
ancienne opinion que les couches sont horizontales dans cette
région est à chaque instant controuvée : de toutes parts on constate
des plongements en sens variés et des interruptions brusques
causées par des fractures plus ou moins verticales et de divers
ordres, par exemple à la Villette. À côté des faits ocologiques on
20.
— 976 —
peut mentionner de très intéressants relevés témoignant de l’activité
avec laquelle la pierre à plâtre a été exploitée dans des régions
maintenant habitées, et spécialement depuis la place Blanche jus-
qu’à la place du Combat.
Tous les amis des sciences seront profondément reconnaissants à
M. Dollot de l'immense labeur dont il nous donne aujourd’hui
l'intéressant résultat.
Note sur les Orchidées cultivées, par J. Gosranrin :
Les deux ouvrages que j'ai l’honneur de présenter à l’Assemblée sont
intimement liés l’un à l’autre. Le premier comprend les Descriphons de
toutes les espèces d’Orchidées cultivées, et le premier fascicule, qui paraît
aujourd'hui, de 48 pages in-4°, comprend les Gypripédiées et le commence-
ment des Sarcanthées ( Ærides, Angræcum, etc.); l'ouvrage total se com-
posera d'environ 10 fascicules qu'on pourra se procurer séparément ; en
même temps que la description complète des espèces, on trouvera à cha-
cune d’entre elles la liste de tous les hybrides qui en dérivent : c’est là une
partie importante du travail, car pour la Cypripedium seulement on en
connait près de 6oo et, avec les variations qui en dérivent, plus de 1,500.
Le texte précédent est accompagné de très nombreuses figures en noir. Il
paraîtra un fascicule environ tous les trois mois.
Afin de faciliter l’étude d’une branche des sciences biologiques diflicile-
ment abordable, j'ai fait exécuter un Atlas qui peut être vendu séparément
et qui comprendra 10 fascicules; chacun d’eux renferme un texte in-4° de
8 pages contenant les généralités sur les Orchidées et les principes de leur
culture ; tous les fascicules comprennent 3 grandes planches en couleurs
représentant chacune 20 à ho espèces. Il paraîtra un fascicule par mois.
COMMUNICATIONS.
EXPÉDITION ANTARCTIQUE FRANGAISE Du « Pourquoi-Pas», DIRIGÉE
PAR LE D" J.-B. Cuarcor (1908-1910).
NOTE PRÉLIMINAIRE SUR LES POISSONS ANTARCTIQUES,
par MM. Louis Rouze er R. Despax.
Cette collection comprend de nombreux échantillons appartenant à dix-
huit espèces. Deux sont nouvelles. Il s’y trouve une larve qui doit sans
doute être rapportée à la famille des Notothemidae.
4
Ces Poissons proviennent de deux régions : 1° les côtes de la Patagonie;
2° la région antarctique.
I. CÔTES DE LA PATAGONIE.
Famizze Des SCYLLIIDÆ.
1. ScyLLiorniNus cHiLeNsis Guichenot.
Un individu femelle pris au trémail dans la baie Tuesday, le 2 février
1910.
Fawizze Des NOTOTHENIIDÆ.
9. NoroTHENIA TESSELLATA Richards.
Deux individus pris à la senne dans la baie Tuesday, le 2 février 1910.
3. Cottoperca macrocephala, nov. sp.
Deux individus pris au trémail dans la baie Tuesday, le 3 février 1910.
D. 7/22. — An. 20. — P. 7+10. — V. 1+6.
Diagnose essentielle. — Aspect général trapu , tête volumineuse. Hauteur
de la tête au niveau des orbites contenue à peine plus de deux fois dans
sa longueur. Cette dernière contenue environ deux fois et demie dans la
longueur totale, y compris la caudale. Diamètre orbitaire grand, contenu
environ cinq fois et demie dans la longueur de la tête; longueur du museau
inférieure à deux fois le diamètre orbitaire. Espace interorbitaire très concave;
sa largeur est inférieure à la moitié du diamètre orbitaire ; œil surmonté
d’un lambeau cutané. Mâchoire supérieure dépassant l’inférieure ; fente de la
bouche grande et oblique ; commissure des lèvres arrivant jusqu’au-dessous
du milieu de l'orbite. Narine petite, plus proche de l'œil que du bout du
museau. Battant operculaire relevé en arrière vers le haut, présentant une
épine forte, mais mousse, et très enfoncée dans les téguments.
Deux dorsales modérément grandes ; la longueur des plus grands rayons
est très inférieure à la hauteur du tronc. Pectorales à 17 rayons : 10 supé-
rieurs branchus, 7 inférieurs simples, ces derniers recouverts par des tévu-
ments épais. Ventrales très antérieures à 6 rayons ; le 1° externe, court et
simple ; les 3 suivants bifurqués ; les 2 derniers, internes, branchus; les
h premiers sont recouverts de téguments très épais. Anale à 20 rayons
également recouverts par les téouments.
Corps entièrement recouvert d’écailles non denticulées ; écaillure normale
sur le tronc, mais en avant et au-dessus de la ligne latérale de petites
écailles, s’intercalant aux autres, troublent la régularité de l’écaillure ;
cela s’accentue sur locciput. Sur la tête l’écaillure se modifie; les
— 278 —
écailles, de moins en moins régulièrement imbriquées, finissent sur la
partie antérieure par former des papilles lévèrement en relief. Les mächoires
sont nues. L'œil porte à sa partie supéro-antérieure un groupe de petites
écailles prolongé en arrière par une seule rangée de ces mêmes écailles. En
dessous, écailles plus petites que sur les flancs.
Dans l'alcool la coloration est des plus ternes; gris noirâtre en dessus
avec quelques macules plus sombres ; en dessous jaunâtre, ainsi que les
ventrales et les pectorales.
Sur le vif, coloration éclatante : nageoires vermillon, sauf anale rose
Jjaunâtre, dessus noir et vermillon brillants, dessous jaune.
Diagnose différentielle. — Cette espèce est très voisine de celle décrite
par Günther en 1861 sous le nom d’Aphritis gobio. Le genre Aphritis,
créé par Guvier et Valenciennes, était un genre hétérogène que Douglas
Ogilby (Proc. of the Lin. Soc. of New South Wales, série 2, t. XXII,
p. 554, 1897) démembra en trois genres distincts : Pseudaphriis pour
l'Aphritis de Cuvier et Valenciennes (Aphritis ayant été employé anté-
rieurement par Latreille pour désigner un insecte), Elepinops pour les
À. porosus et undulatus de Jenyns; enfin un genre innommé pour VA. gobio
Günth.
Quelques années auparavant, Steindachner (Sitzungsberichte Ak. Wien.,
t. 72, p. 66, 1875) avait créé le genre Cottoperca pour une espèce,
C. Rosenberoi, très voisine de l’Aphritis gobio, au point que Smitt (Bihang
till Svenska vet. Akad. Stockholm, Band 24, Afd. IV, n° 5, p. 13, 1898) ne
la considère que comme la forme jeune d’Aphriis gohio Günth, et les
réunit toutes deux sous le nom de Cottoperca gobio. I semble cependant
préférable de séparer ces deux formes, dans l’état présent des choses, et de
les désigner sous les noms de Cottoperca gobio Günth. et C. Rosenbergi
Steind.
C. macrocephala nov. sp. diffère de C. gobio Günth. par ses formes plus
trapues, principalement par sa tête proportionnellement plus grosse et
plus longue, formant presque la moitié de la longueur totale; par le déve-
loppement beaucoup moindre de ses nageoires dorsales, dont aucun rayon
n’égale la hauteur du corps; enfin par la brièveté du dernier rayon de la
première dorsale, plus court que le premier rayon de la seconde dorsale.
C. macrocephala nov. sp. diffère de GC. Rosenberpi Sleind. par sa taille
plus considérable, par ses nageoires dorsales plus grandes, par l’irrégula-
rité de son écaillure qui ne se retrouve pas chez G. Rosenbero1 Steind. , enfin
par ses écailles dépourvues de denticulations.
FamiLLe Es LYCODIDÆ.
LL. PhucocoETEs LATITANS Jenyns.
Un exemplaire pris au trémail dans la baie Tuesday, le 3 février 1910.
— 279 —
IL. RÉGION ANTARCTIQUE.
A. Zone littorale.
Famizze nes NOTOTHENIIDÆ.
5. NororTuenrA corucers Richards.
Très nombreux exemplaires provenant des îles Petermann et du Roi-
Georges (Shetlands du Sud), péchés pour la plupart à la senne par des
fonds variant de 6 à 20 et 25 mètres.
6. NorormeniA BRevicauDA Lünnberp.
Un seul individu sans indication précise de localité.
7. NorotHenrA myz0ps var. Nupirroxs Lünnberp.
Cinq échantillons dont trois proviennent de l’île Déception, un d’un
dragage fait dans la baie de l’Amirauté, île du Roi- Georges, le 97 dé-
626 F6 7
cembre 1909, par 75 mètres sur fond de vase et de cailloux, un autre
pris à la nasse à l'ile Petermann le 2 janvier 1910.
8. Nororüenra Nicozaï Boulenger.
Un exemplaire pris à la main par 1 mètre de fond. Île Petermann.
9. Tremaromus Newxest Boulenger.
Un seul individu provenant d’un dragage au chalut fait dans la baie
de l’Amirauté, île du Roi-Georges, le 27 décembre 1909, par 75 mètres,
sur fond de vase et de cailloux.
10. Tremaromus Borcuerevinskt Boulenger.
Deux individus pris à la senne à l’île Petermann par 20 mètres de fond.
41. Tremaromus Hansoni Boulenger. RQ PES
Trois échantillons provenant du même dragage que T. Newnesi.
12. Tremaromus BErNAcHIr Boulenger.
Un seul échantillon pris à la senne à l’île Petermann par 20 à 25 mètres.
Ï
13. Harpacrrer rispinis Richardson.
Un individu pris sous les roches du littoral dans la baie de l’Amirauté,
île du Roi-Georges.
— 280 —
44. Larve de NororTneniix.
Prise au filet bathypélagique à grande ouverture par 69° 15” lat. O. et
1087540: W.:
Famicze pes LYCODIDÆ.
15. Lycodes concolor, nov. sp.
D. 73. — À. 68. — V. 0.
Diagnose essentielle. — Tête déprimée, large; sa plus grande largeur
est contenue un peu plus de une fois et demie dans sa longueur; cette der-
nière est contenue un peu plus de six fois et demie dans sa longueur totale.
Museau arrondi, obtus; la mâchoire supérieure dépasse l’inférieure. Dia-
mètre orbitaire (beaucoup plus grand que le diamètre apparent de l'œil,
celui-ci étant partiellement recouvert par la peau ) égal au quart de la lon-
gueur de la tête. Oil placé un peu obliquement vers le haut; espace in-
terorbitaire plus petit que le diamètre orbitaire. Mâchoires supérieures et
inférieures présentant des pores qui ne sont pas placés sur des tubes, mais
dans des enfoncements distincts des téguments. Bouche pas très grande, la
commissure des mächoires arrivant à peine au bord postérieur de l'orbite.
Mâchoires garnies de nombreuses dents en plusieurs rangées irrégulières,
un peu plus nombreuses et plus grandes à la partie antérieure de la mà-
choire supérieure; un très petit groupe de dents sur le vomer; à peine
deux ou trois dents sur les palatins. Membrane branchiale largement soudée
à l'isthme, supportée par six rayons branchiostèges. Nageoires ventrales
très petites, très courtes, inférieures au quart de la longueur des pecto-
rales, seulement formées de deux rayons, situées très en avant, au niveau
de la partie inférieure de l'ouverture branchiale.
Corps assez comprimé latéralement, couvert d’une peau uniformément
brunätre, présentant sur les deux tiers postérieurs de petites taches plus
claires, rondes, d’autant plus nombreuses qu’on se rapproche de la partie
caudale, qui correspondent en réalité à des écailles vestigiaires.
Diagnose différentielle. — Cetle espèce est voisine de L. variegatus
Günther. Elle s’en rapproche par le nombre des rayons des nageoires, par
la forme générale de la tête, par la présence de taches arrondies sur les
téguments. Elle en diffère par les ventrales beaucoup plus réduites, par la
tête plus large, par les dents en plusieurs rangs, enfin par la coloration
uniforme.
B. Zone abyssale.
Famizze pes NOTOTHENIIDÆ.
16. GErLACHEA AusrrauISs Dollo.
Quatre individus, dont trois femelles à ovaire très développé, ont été
recueillis dans un dragage effectué en bordure de la banquise par
— 281 —
k6o mètres, sur fond de vase sableuse, à nombreux cailloux, 12 janvier
1910, par 70° 10’ lat, O. et 80°50’ long. W. Paris.
Famizze pes SCOPELIDÆ.
47. Mycropauu anrarcricum Günth.
Un seul exemplaire provenant d’un dragage au chalut effectué par
k2o mètres de profondeur dans la baie de l’Amirauté (île du Roi-Georges),
fond de vase et de cailloux, 26 décembre 1909.
Famize Des LIPARIDIDÆ.
18. Un petit exemplaire très détérioré qui peut se rapporter au genre
Careproctus. Son état rend toute détermination spécifique impossible. Il
provient du même dragage que Myctophum antarcticum Günth.
NOTE SUR LES PRÉCAUTIONS À PRENDRE DANS LA RÉCOLTE, LA CONSERVATION
ET L'ENVOI DES ANIMAUX VENIMEUX ET DE LEUR VENIN,
_PAR Me Marie Puisauix.
I. SERPENTS.
MANIÈRE DE RECUEILLIR LE VENIN SUR LE SERPENT QU'ON VEUT GARDER VIVANT.
Immobiliser le Serpent en appuyant sur la tête l'extrémité mousse d'un
bâton.
Le saisir de la main gauche, par le cou, le plus près possible de la
commissure labiale, et abaisser de la main droite sa mâchoire inférieure,
tandis qu’un aide introduit dans la bouche un récipient (verre de montre,
cupule, soucoupe), qu'il place sous les crochets, préalablement redressés au
moyen d’un stylet.
Presser latéralement et modérément d’arrière en avant la région labiale
supérieure : le venin s'écoule limpide par- l'extrémité des crochets. On
recommence une ou deux fois cette opération.
Dans cette manœuvre, tenir le Serpent verticalement queue pendante, et
éviter qu'il ne puisse s’enrouler en prenant point d'appui sur des obstacles,
car ses muscles sont très puissants, et d’un brusque mouvement il pourrait
se dégager et blesser les opérateurs.
Lorsqu'on a affaire à de gros Serpents agressifs, il est bon de les anes-
thésier préalablement pour éteindre leurs mouvements actifs, et surtout
— 282 —
pour assurer plus de sécurité au moment, qui est le plus dangereux, où on
les remet dans leur cage. On les placera donc dans un bocal de verre où
se trouve un tampon imbibé de chloroforme ou d’éther.
Un dispositif très simple, que j'emploie également dans les expériences de
physiologie pour inoculer les Serpents, et qui permet d’opérer seul avec plus de
sécurité que si on employait un aide, peut étre réalisé avec un récipient quel-
conque : bocal, cage ordinaire à Batraciens, à parois de verre. Le couvercle
ou le toit est percé d’un trou ayant à peu près le diamètre moyen du corps
des Serpents qui doivent y passer ; un disque plein de diamètre plus grand ,
retenu au couvercle par l'un de ses bords, peut à volonté démasquer ou
obturer le trou. En ménageant au toit une ouverture un peu plus grande,
et au disque obturateur quelques orifices de diamètres différents, on pour-
rait utiliser le dispositif pour des Serpents de toutes tailles.
Quand, au moyen d’une pince, on a saisi le Serpent par le cou, très près
de la tête, on fait passer celle-ci par le trou du toit, et on guide la péné-
tration du corps par une pression douce et continue, s’il ne s’agit que
d’enfermer le Serpent, en le maintenant au lieu d'élection s’il s’agit de
l'inoculer. Dans ce dernier cas, le Serpent retire de lui-même, dès qu'on
ne la maintient plus, l'extrémité postérieure de son corps, et.on fait glisser
la portion pleine du disque sur le trou.
On n’a déterminé ainsi que la réaction défensive minima, et on n’a con-
tusionné aucun viscère de l'animal, ce qui est très important pour l’obser-
vation exacte des symptômes consécutifs à l'inoculation, ou même pour la
simple conservation ultérieure de l'individu.
MANIÈRE DE RECUEILLIR LE VENIN SUR LE SERPENT MORT.
Sacrifier le Serpent par décapitation, et se rappeler que l’animal peut
encore mordre avec efficacité au moins pendant une demi-heure.
Fixer la tête sur un côté au moyen d’épingles, en abaissant la mâchoire
inférieure , et disséquer la glande qu'on découvre après avoir fait une inci-
sion sur le bord interne de la lèvre et relevé celle-ci: ligaturer le canal
excréteur près de la gaine de la dent et achever la dissection.
Au moyen d’une pince, saisir la glande par le fond de l'acinus, la trans-
porter au-dessus d'une cupule de verre bien propre et qui a été passée à la
flamme (mais qui est refroidie), sectionner le canal avec des ciseaux fins,
ayant aussi été flambés, et avec une pince à mors plats, faire écouler le
venin qui s'étend en gouttelettes limpides, de coloration généralement jaune
et variable avec l'espèce de Serpent.
DESSICCATION DU VENIN.
Le venin obtenu sur l'animal vivant ou mort sera desséché aussi rapide-
ment que possible, à l'abri des poussières et de la lumière.
— 283 —
Les dessiccateurs à acide sulfurique, les pompes à faire la glace, assez
répandues aux colonies, peuvent être utilisés.
On reconnaît que le venin est bien sec quand l’enduit qu'il a formé se
fendille spontanément et se détache au moindre choc.
Le mettre en petits flacons de verre, bien fermer et conserver dans des
blocs en bois qui pouront servir à l'envoi.
EMBALLAGE DES SERPENTS VIVANTS.
I doit être solide, simple, confortable pour le Serpent, et se prêter à
un déballage commode et inoffensif.
Toute caissette en bois, dont toutes les parois ont au moins 1 centi-
mètre d'épaisseur, peut être utilisée.
L'intérieur ne devra présenter aucune saillie et aucun ressaut. S'il est
besoin d'établir des séparations pour répartir les groupes de Serpents et
éviter qu'ils ne s'étouffent en s’entassant, on creusera dans les parois laté-
rales opposées des rainures pour les cloisons mobiles , et on fera celles-ci en
métal perforé ou en grillage métallique.
Deux parois opposées seront munies de trous percés à la vrille pour
assurer le passage de l'air.
Le couvercle sera vissé, et non simplement cloué, de façon que dans les
chocs possibles du transport, il ne soit pas exposé à être partiellement
décloué, et aussi pour qu’un déballage trop bruyant n’excite pas les ani-
maux, ce qui les inciterait à mordre et à perdre leur venin.
Les Serpents seront introduits dans des sacs en toile forte et perméable
à l'air (les sacs à céréales conviennent très bien), et de grandeur telle
qu'ils puissent remuer facilement à l'intérieur. On fermera par deux liga-
tures faites à quelque distance l’une de l’autre.
Ne rien ajouter comme emballage, car tout ce qui pourrait servir à
éviter les heurts (foin, paille, copeaux...) est susceptible de fermenter et
risque d’asphyxier les animaux : le sac doit être assez important pour
suflire à remplir la plus grande partie du compartiment.
Quant aux Serpents morts qui doivent servir à une détermination exacte,
les mettre indifféremment dans l'alcool à 80° (après leur en avoir introduit
par les deux orifices du tube digestif) ou dans l’eau formolée à 5 p. 100.
IL. BATRACIENS (Crapauds, Salamandres, etc.).
——
PRÉPARATION DU VENIN DES PUSTULES OU DES PAROTOIDES.
Le venin des gros amas glandulaires peut en être exprimé directement
au moyen d’une pince rainée à mors plats, et projeté dans un godet de
— 284 —
verre sur les parois duquel il se concrète en un coagulum laiteux, qui
se dessèche en une masse cornée et s’écaille assez facilement quand elle
est bien sèche. ;
La conserver dans des flacons bien fermés en en attendant l'envoi.
PRÉPARATION DE LA PEAU.
Déshabiller l'animal, en faisant une incision médiane sur la peau du
ventre, et deux incisions transversales au niveau des membres, puis la
retournant.
Étaler les peaux sur des planchettes ou sur des claies en des fixant en
extension au moyen d’épingles et laisser sécher. Le séchage est à point,
lorsque la peau prend une transparence parcheminée.
La conserver à l'abri de l'humidité jusqu’à l'envoi.
EmBaLLAGE DES BATRACIENS VivANTs.
Tous les Batraciens doivent être maintenus dans une atmosphère humide,
même quand ils sont complètement terrestres. La mousse humide suflit
pour les petits trajets.
Un dispositif pouvant servir au transport plus prolongé peut être réalisé
simplement par un seau en bois ou en métal, pourvu d’un orifice servant
à introduire de temps en temps un peu d’eau.
On établira à mi-hauteur une séparation perforée (un petit banc dont
le dessus est percé de trous, et qui présente une encoche avec une plan-
chette inclinée pour que les animaux puissent passer à volonté de leur
salle de bains à l'étage supérieur ).
Les Batraciens terrestres ou les terricoles comme les Batraciens apodes
pourront être envoyés dans de la terre qu'on maintiendra humide par le
même procédé.
IT. INSECTES (Hyménoptères), ÆARACHNIDES (Scorpions, Araignées)
ET MYRIAPODES (lules, Scolopendres).
1° INSECTES.
Ce sont surtout des Hyménoptères.
Tuer les animaux par les vapeurs d’éther ou de chloroforme. Le nid
tout entier sera à cet effet placé dans une cloche qu’on fermera au moyen
d'une plaque de verre aussitôt qu’on en aura détaché le pédicule, au
moment où tous les animaux sont rentrés.
S'il s’agit d'un nid trop profondément enfoui dans le sol, on opérera le
T0
soir après le coucher du soleil quand tous les animaux sont rentrés, et on
tamponnera l’orifice avec du coton fortement imbibé de chloroforme.
Le lendemain matin, on mettra au jour le nid et on récoltera les indi-
vidus à aiguillons; puis saisissant chaque Insecte de la main gauche, on
tirera au moyen d’une pince sur l’aiguillon : à la suite de celui-ci arrive le
réservoir à venin et quelquefois l'extrémité du rectum sur lequel sont
accolés les deux fins tubes sécréteurs de la glande.
Supprimer cette portion rectale, et, plaçant l'appareil sur une plaque de
verre, avec une aiguille fine, percer le réservoir : le venin jaune clair qui
s’en écoule sera séché rapidement, ainsi que l'appareil venimeux; ainsi
qu'il a été indiqué, on répartira le venin et l’appareïl en tubes séparés à
l'abri de la lumière et de l'humidité.
2° Aracanines et Myriaponss (Araignées, Scorpions, lules, Scolopendres).
Ces animaux supportant très aisément le jeûne, le mieux est de les
envoyer vivants.
Toutefois, comme la plupart “sont carnivores et n'hésitent pas à s’entre-
dévorer, il est urgent de les isoler soit dans des boîtes (les boîtes à allu-
meltes sont commodes à cet usage), soit dans des flacons fermés par un
bouchon perforé.
INDICATIONS GÉNÉRALES.
Envoyer de préférence les animaux vivants.
À défaut, joindre à à l'envoi de leur venin un ou plusieurs échantillons,
dans l'alcool à 80° ou le formol à 5 p. 100, pour en permettre la détermi-
nalion exacte.
Joindre une note qui mentionne le lieu et la date de la capture, les
accidents causés par l'animal et la médication locale employée contre
les effets de son venin.
(Laboratoire colonial du Muséum.)
SUR UN NOUVEAU PSEUDOPALÆMON, HABITANT LES EAUX DOUCES
DE L'AMÉRIQUE DU SUD : PSEUDOPALÆMON ÎHERINGI, Nov. sP.,
par M. E. Sozraun.
Le Muséum a reçu dernièrement une intéressante collection de Palémo-
nidés sud-américains, envoyée par M. Von Ihering , le distingué directeur
du Museu Paulista, à Sao-Paulo, et renfermant un certain nombre de
formes nouvelles ou peu connues. J’y ai trouvé notamment une petite
Crevette d’eau douce qui se range nettement dans le genre Pseudopalæmon
— 986 —
E. Sollaud, récemment créé pour le Ps. Bouvieri ; c’est à cette nouvelle
espèce, que je désigne sous le nom de Ps. Jheringi, que sera consacrée la
présente note; l'étude morphologique comparative des deux représentants
connus du genre Pseudopalæmon me permettra de fixer avec plus de certi-
tude les caractères de ce rameau, complètement ignoré jusqu'alors, de la
famille des Palæmonude.
L'espèce est représentée par un seul exemplaire femelle. C'est une Gre-
vette de petite taille, mesurant 36 millimètres de longueur (27 mm. 7
sans le rostre); la forme générale du corps est à peu près la même que
dans Ps. Bouvier ; toutefois, le rostre et les scaphocérites sont plus allongés
dans Ps. [heringi, ce qui donne à cette espèce un aspect plus élancé,
rappelant celui de la plupart des Palémonidés marins.
La carapace est armée de chaque côté d’une épine antennaire et d’une
épine hépatique (fig. 1 a).
Le rostre (fig. 1 a), grêle, est un peu plus long que la carapace, et dépasse
lécèrement l'extrémité antérieure des scaphocérites; d’abord convexe vers
le haut dans sa portion proximale, il s’infléchit ensuite vers le bas, pour
se relever enfin dans sa portion distale. Les dents du bord supérieur sont
au nombre de 10; la première est située sur le céphalothorax, immédia-
tement en arrière du bord orbitaire; la troisième se distingue de toutes
les autres par sa grande taille. Le bord inférieur porte cinq dents, toutes
localisées dans la moitié distale. En haut comme en bas, ces dents diminuent
graduellement de taille à mesure qu’on se rapproche de la pointe du rostre.
Le telson porte sur sa face dorsale deux paires de spinules disposées
symétriquement de part et d'autre de la ligne médiane. La distance qui
sépare les spinules de la première paire de celles de la deuxième dépasse à
peine un tiers de la distance qui s'étend des spinules de la première paire
au bord postérieur du telson. Ge bord est armé des quatre épines articulées
ordinaires; mais les quatre soies plumeuses qui les accompagnent offrent
une disposition que je n’ai rencontrée nulle part ailleurs (fig. 1 b); alors
que, généralement, toutes les soies plumeuses de l'extrémité du telson
s’insèrent entre la pointe médiane et les deux épines les plus internes,
dans Ps. [heringi deux de ces soies viennent s’insérer entre les épines
externes et les épines internes. Entre les deux épines internes existent en
outre deux courtes soies non plumeuses.
Le fouet antennulaire externe présente une portion basilaire indivise de
neuf articles, légèrement plus longue que les deux derniers articles réunis
du pédoncule.
Les mandibules sont dépourvues de palpe.
L’épipodite des maxillipèdes 1 ne présente pas traces de bilobation; la
(M) E. Sozzaur, Pseudopalæmon Bouvieri, nouveau genre, nouvelle espèce, de
la famille des Palæmonidæ (Bull. Mus. Paris, 1911, n° 1, p. 12).
— 987 —
portion antérieure (située en avant du sillon qui marque le trajet des
vaisseaux sanguins), est de forme subtriangulaire (fig. 1 c).
La podobranchie des maxillipèdes Il ne comprend que six ou sept
feuillets, dont quelques-uns sont très rudimentaires.
Les pattes I, étendues en avant, n’atteignent pas tout à fait l’épine anté-
rieure du bord externe des scaphocérites; le carpe est un peu plus long que
le méropodite; la main est à peu près égale à la moitié du carpe; les doigts
et la région palmaire sont de même longueur.
” TIM PET
«
Fig. 1. — Pseudopalæmon Theringi nov. sp.
a. Rostre (X 8,5). — b. Extrémité postérieure du telson (X 4o).
c. Épipodite du maxillipède I (X 23).
Les pattes Il, grêles et symétriques, dépassent les scaphocérites de la
longueur des doigts et d’une partie de la paume. Les mesures effectuées
sur l’une d'elles m'ont donné les résultats suivants : méropodite, 4 mm.;
carpopodite, 5 mm.; pince, 3 mm.5; les doigts et la région palmaire
sont de même longueur.
Aucune des pattes ambulatoires n’atteint le bord antérieur des scapho-
cériles.
Si nous comparons cette descriplion à celle que j'ai précédemment donnée
du Ps. Bouvieri, nous trouvons un ensemble de caractères communs qui
— 988 —
sépare nettement ces deux formes de tous les autres Palémonidés; dans les
deux espèces :
1. La carapace est armée de chaque côté d’une épine antennaire et d’une
épine hépatique.
2. Le fouet antennulare externe présente une portion basilaire indivise plus
longue que les deux derniers articles réunis du pédoncule.
3. Les mandibules sont dépourvues de palpe.
Li. L’épipodite des maxilhpèdes T, simple ou faiblement bilobé , n’est jamais
divisé par une fente profonde en deux parties bien individualisées ; la portion
antérieure de cet épipodite est subtriangulaire.
5. La podobranchie des maxillipèdes IT est très réduite.
Il est fort probable que ces caractères sont constants dans toute l'étendue
du genre Pseudopalæmon, qui se distingue facilement par là de tous les
autres Palémonides. La réduction très marquée de la podobranchie des
maxillpèdes IT, qui est manifestement en voie de disparition, n’a pas été
observée ailleurs (sauf dans la forme aberrante Desmocaris trispinosus
[Aurivillius |). La présence, dans la région antérieure de la carapace,
d'une épine antennaire et d’une épine hépatique, permet de difléren-
cier à première vue Pseudopalæmon de la plupart des autres genres de
la famille : Buthynis (qui a seulement une épine antennaire), Leander,
Palæmonetes , Allocaris (une épine antennaire et une épine branchiostégiale ),
Desmocaris (une épine antennaire, une épine branchiostéviale et une épine
susorbitaire ).
Les Palæmon possèdent eux aussi une épine antennaire et une épine
hépatique, mais ils ont un palpe mandibulaire triarticulé , et la portion
indivise de leur flagelle antennulaire externe ne semble jamais être plus
longue que le dernier article du pédoncule ; par contre, j'ai observé récemment
que l’épipodite des maxillipèdes T, divisé dans la grande majorité des Palé-
mons en deux lobes bien distincts (?, n’est que faiblement bilobé dans
quelques espèces : c’est ainsi que chez Palæmon paucidens Hilg. cet épipo-
dite se présente sous le même aspect que chez Ps. Bouvieri ® ; par suite,
les genres Palæmon et Pseudopalæmon sont peut-être moins éloignés que
je ne l'avais cru tout d’abord.
Dans un dernier genre enfin, le genre Brachycarpus Bate ©), armature
0) E. Sozraun, loc. cit., p. 15, fig. 2 b.
@) E. Socaun, loc. cit., p. 15, fig. 2 a, Ep.
G) Depuis le travail fondamental de Orrmanx (Die Decapoden-Krebse des
Strassburger Museums, IT, Zool. Jahrb. Abth. f. Syst., Bd. V, 1891), on a sou-
vent confondu, sous le nom de Brachycarpus, 1e véritable genre Brachycarpus
Bate (qui comprend trois espèces : Br. Biunguiculatus [ Lucas |, Br. Savignyi Bate,
= 989 —
de la carapac: est la même que dans Pseudopalæmon, et de plus le fouet
antennulaire externe est simple sur une grande longueur: mais le palpe
mandibulaire à trois articles, l'épipodite des maxillipèdes I toujours pro-
fondément bilobé, enfin les doubles griffes portées par les dactylopodites
des trois paires de pattes ambulatoires séparent nettement Brachycarpus de
Pseudopalæmon®”; tous les Brachycarpus sont d’ailleurs essentiellement
marins.
Dans ma précédente note sur Ps. Bouvier, j'avais interprété comme un
caractère primitif du genre la présence de trois paires de soies plumeuses
à l'extrémité du telson ; nous avons vu que cette disposition ne se retrouve
pas dans notre nouvelle espèce, à moins que les deux petites soies simples
précédemment signalées (fig. 1 b) neoient l’homologue d’une des paires
de longues soies plumeuses du Ps. Bouvieri. En tous cas, le nombre des
soies tend manifestement à se réduire dans Ps. Iheringi; il semble que
l'évolution normale des deux soies les plus externes ait été troublée par
le grand développement des épines articulées internes, et il est très pro-
bable que ces soies, d’ailleurs très courtes, sont en voie de disparition.
TABLEAU INDIQUANT LES PRINCIPAUX CARACTÈRES DISTINCTIFS
DES DEUX ESPÈCES JUSQU'À PRÉSENT CONNUES DU GENRE PSEUDOPALÆMON SOLL.
‘ " | . .
Pseudopalæmon Bouvieri Soll. Pseudopalæmon Iheringi
nov. Sp.
Rostre un peu pes court que la Rostre un ro plus long que la
carapace; dents : ——; la première | carapace ; dents =; la première dent
dent rostrale supérieure en avant rostrale rente immédiatement
du bord orbitaire. en arrière du bord orbitaire.
Spinules postérieures de la face Spinules postérieures de la face
dorsale du telson situées à égale dis- | dorsale du telson situées à peine à
tance entre les spinules antérieures | plus d’un tiers de la distance qui
et le bord postérieur. sépare les spinules antérieures du
bord postérieur.
et Br. advena Nobili), considéré comme une subdivision du genre Palæmon, et un
certain nombre de vrais Palémons ( P. jamaicensis, etc.) caractérisés par la brièvelé
du carpe de leurs pattes II. Le terme de Brachycarpus doit disparaître en tant que
sous-genre du genre Palæmon, les Palémons à carpe court pouvant être rattachés
au sous-genre Macrobrachium.
(1) Je ne considère pas comme un Brachycarpus le Br. Audouini Bate, dans
lequel les griffes des dactylopodites des pattes ambulatoires sont simples, et dans
lequel la partie indivise du fouet antennulaire externe est très courte. Il serait
intéressant de faire une étude détaillée de cette espèce, qui n’a pas été retrouvée,
je crois, depuis le Challenger.
Muséum. — xvi. 21
— 290 —
Bord postérieur du telson muni
de trois paires de soies plumeuses,
s'insérant toutes entre les deux épines
Bord postérieur du telson muni
de deux paires de soies plumeuses,
s’insérant l’une entre les deux épines
internes. internes, l'autre entre les épines
externes et les épines internes.
Épipodite des maxillipèdes [ bi- Épipodite des maxillipèdes [ non
lobé, les deux lobes étant indiqués | bilobé.
seulement par une échancrure large
et peu profonde.
Pattes I dépassant l'extrémité anté-
rieure des scaphocérites.
Pattes I n'atteionant pas l'extré-
mité antérieure des scaphocérites.
Indications de provenance : Ps. Bouvieri, Montevideo, eau douce; Ps.
Iheringi, Arroyo del Bellaco, Brésil. J'ai cherché en vain, dans les riches
collections du Muséum, d’autres représentants du genre Pseudopalæmon ;
il est donc possible que le genre soit localisé dans les eaux douces de
l'Amérique du Sud.
SUR DEUX ESPÈCES NOUVELLES DE CIRRHIPÈDES
APPARTENANT À LA COLLECTION DU Museum,
PAR M. À. GRUVEL.
Parmi les Cirrhipèdes que je viens de déterminer, appartenant à la col-
lection du Muséum, se trouvent deux formes nouvelles, un pédonculé et
un operculé asymétrique.
GENRE Secalpellum.
S. Pilsbryi nov. sp. .
Diagnose. — Capitulum avec 15 plaques parfaitement calaifiées recou-
vertes par une culicule mince, avec des poils extrêmement courts et fins.
Carène droite avec l’apex très pointu et brusquement recourbé en avant
portant des côtes longitudinales et quelques stries transversales assez espacées.
Scuta triangulaires isocèles à apex très pointu, d'où partent des côtes et
stries très neltes, se dirigeant vers la base, ainsi que quelques stries trans-
versales. Terga quadrangulaires à apex pointu, avec une arête double
partant de l’apex, se dirigeant vers la base et délimitant deux parties trian-
oulaires, à moitié recouvertes, d’une part par les scula et de l’autre par la
carène. Côtes longitudinales peu marquées sur la moitié carénale seulement.
Rostre triangulaire, à apex pointu assez fortement recourbé en haut avec
une côte médiane, large et aplatie, allant de l’apex à la base. Deux sOUS-
— 291 —
rostres formés d’écailles plus développées que les autres et nettement
distinctes. :
Sous-carène triangulaire et pointue, à apex relevé, presque moitié plus
petite que le rostre et sans arête médiane.
Trois paires de plaques latérales égales entre elles et aussi, à peu près,
à la sous-carène, à apex relevé et formant : une paire de supra-latérales,
une paire de rostro-latérales et une paire de caréno-latérales.
Pédoncule assez court avec écailles arrondies, non imbriquées.
Simensions. — Capitulum : hauteur, 11 millimètres ; largeur maxima,
10 millimètres. — Pédoncule : longueur, 7 millimètres ; largeur moyenne,
5 millimètres.
2
Distribution. — Dragage du Talisman (1883) par 88a mètres de fond,
au Sud du cap Bojador, sur Bryozoaires.
GENRE Verruea.
V. spongicola nov. sp.
Diagnose. — Plan scuto-tergal mobile, à peu près perpendiculaire à la
base. Test blanc, très mince et friable; stries d’accroissement parallèles à
la base, très fines et à peine saillantes. Scutum triangulaire, étroit, avec
une arête articulaire peu saillante limitant le bord tergal; stries d’accroisse-
ment très fines et à peine sensibles ; apex plutôt pointu. Tergum losangique,
à apex mousse, avec l’arête axiale carrée et légèrement saillante. L’apex du
tergum dépasse celui du scutum d'environ un tiers de la hauteur de la pre-
mière pièce. Stries d’accroissement du tergum fines et peu saillantes.
Carène et rostre à peu près de même hauteur, celle-ci dépassant celle
du tergum mobile, ce qui est un caractère unique chez les Verruca ac-
tuellement connues, dù , très probablement, à la protection assurée efficace-
ment par l'éponge dans laquelle vit l’animal. Chacune de ces pièces (carène
et rostre) porte trois dents articulaires, prolongées par des arêtes à peine
saillantes.
Tergum et scutum fixes moins élevés que la carène et le rostre avec la
paroi triangulaire, à apex mousse, à stries transversales fines et à peine
saillantes, sans stries longitudinales. Les aïles sont larges, triangulaires et
finement striées.
Dimensions. — À R à À C : à millimètres; À T à B: 1 millim. 5.
Distribution. — Cette très curieuse espèce, à laquelle j'ai donné le nom
de spongiloca, pour rappeler son habitat, se trouvait au milieu d’une
éponge rejetée sur le récif extérieur de l'ile Timoë (archipel des Gambier)
et recueillie par M. Seurat.
Il existe deux exemplaires, dont l'un a perdu son plan scuto-tergal
mobile.
ExPÉDITION-ANTARCTIQUE FRANÇAISE pu Pourquoi-Pas,
DIRIGÉE PAR M. LE L)' J.-B. Cuarcor (1908-1910).
Liste DES CIRRHIPÈDES,
par M. À. GRUvEL.
Le nombre des Cirrhipèdes recueillis par la dernière Mission du
D' Charcot compte seulement quatre espèces, qui sont extrêmement com-
munes et ne présentent, par conséquent, qu’un très faible intérêt.
Le seul Cirrhipède pédonculé représenté est le Conchoderma auritum L.,
recueilli en très grande quantité sur Balænoptera borcalis et sur Mesaptera
longimana, aux Shetland et à l’île Déception (janvier 1910).
Parmi les Operculés, je dois citer d’abord un très grand nombre de
Coronula diadema L. recueillis sur les mêmes animaux et dans les mêmes
régions que le Conchoderma auritum.
Puis, une très grande quantité de Chthamalus antennatus Darw. fixés
sur des rochers littoraux à Port-Galant (détroit de Magellan) [ Patagonie |.
Dans cette même localité, M. Gain a recueilli, également sur les rochers,
beaucoup d'Elminius Kingi Gray.
SYNOPSIS DES PHILOREA ,
COLEOPTÈRES T'ÉNEÉBRIONIDES DE LA TRIBU DES PHYSOGASTÉRIENS,
par M. P. Leswe.
Au cours des dernières années, M. le D' Escomel à fait parvenir au
Muséum plusieurs envois d'Insectes provenant du Pérou méridional , région
d'Arequipa. Bien qu'ils ne comprennent qu’un nombre restreint d’espèces
et d'individus, ces envois offrent beaucoup d'intérêt pour les collections de
notre Établissement, car ils révèlent l'existence dans cette région d’une
faune entomologique spéciale et qui parait être en grande partie ignorée.
M. P. Denier a fait connaître {out récemment © un Coléoptère nouveau
appartenant à la famille des Méloïdes et au genre Pseudomeloë, qui pro-
vient des récoltes de M. Escomel. On trouvera ci-dessous les descriptions
de deux Ténébrionides de même origine appartenant à la tribu des Physo-
gastériens et au genre Phulorea.
On sait que ce genre a élé fondé en 1834 par Erichson pour une
espèce (P. picipes Er.) recueillie par le naturaliste Meyen dans l’Extrême-
Sud du Pérou. Depuis cette époque les travaux des entomologistes n’ont
pas fait connaître de formes nouvelles du même type, car la description du
0) Bulletin de la Société entomologique de France, séance du 14 juin 1911.
— 293 —
Polpocara picipes Solier, publiée en 1844, semble se rapporter parfaite-
ment à l’Insecte décrit dix années auparavant par Erichson. Le Muséum
possède d’ailleurs cette espèce ainsi qu'un quatrième Philorea, inédit, qui
avait élé rapporté également du Pérou dès 1833 par l'expédition de la
Ponite.
I a paru utile de comparer entre eux ces divers matériaux et de donner
un aperçu succinct des caractères distinctifs du genre Philorea et des espèces
qui le composent. Les premiers résultats consignés ici sont de nature à
encourager M. le D' Escomel à continuer et à étendre ses recherches sur
la faune entomologique des hauts plateaux du Pérou méridional.
CARACTÈRES GÉNÉRIQUES DES PHILOREA.
Le genre Philorea est principalement caractérisé entre les antres Physo-
gastériens (? :
1° Par la saillie prosternale recourbée en arrière suivant le profil des
hanches antérieures et n'étant: pas contiguë à la saillie mésosternale;
2° Par les tibias cylindriques, nullement comprimés, plus ou moins
spiñuleux, mais non denticulés :
3° Par les angles du prothorax simples, ni lobés n1 spiniformes:
L° Par les caractères sexuels secondaires du mâle. Chez ce sexe le milieu
des sternites apparents 1, 2, 3 ou seulement 2 et 3 de l'abdomen est occupé
par des brosses de spinules dressées, dirigées parallèlement en avant, et
ayant la forme de spatules ou d’incisives. La brosse du premier sternite est
composée en totalité ou en partie de poils sétiformes très fins et très denses.
Le genre Philorea se compose d'Insectes de taille moyenne (8-11 millim.)
de coloration brune ou noire. Les femelles ont l’arrière-corps plus ample
que les mâles; elles ont une apparence piméliforme. Les mäles ont plutôt
. les facies des Adesmia ou des Micrantereus ; leurs pattes sont proportion-
nellement bien plus longues que chez les femelles.
TABLEAU DES ESPÈCES.
à Elytres absolument glabres. Bord antérieur de l'épistome sinué ou
échancré. G' Premier sternite apparent de l'abdomen muni de spi-
nules dans sa partie médio-postérieure.
2-5. Epistome sinué au bord antérieur. Lobe prosternal plus ou moins
obtusément mucroné. Bords latéraux du prothorax plus ou moins
arqués, les angles postérieurs arrondis ou obtus. Ponctuation du
G@) Le genre Myrmecosoma Germain a été classé à tort dans celte tribu. Ce
genre a beaucoup d’affinités avec les Hélopiniens, dont il conviendra de le rap-
procher.
— 294 —
pronotum forte et dense, confluente sur les côtés. Corps d’un brun
chocolat, plus clair sur les élytres. Long. : 8-11 millimètres.
P. Escomeli nov. Sp.
3-2, Épistome profondément échancré au bord antérieur. Lobe prosternal
nettement mucroné. Bords latéraux du prothorax sinués près de la
base, les angles postérieurs droits, pointus. Ponctuation du prono-
tum très fine, espacée. Corps noir; pattes brunes. Long: : 9-10 milli-
mètres. | P. mucronata nov. sp.
h-1. Élytres portant des poils dressés.
5-6. Poils dressés des élytres très courts, extrêmement fins, peu abondants,
mais bien visibles de profil. Épistome échancré au bord antérieur.
Lobe prosternal nullement mucroné. Ponctuation du pronotum forte
et dense latéralement. Long. : 9-10 millimètres. P. prices Er,
6-5. Poils dressés des élytres très longs. Épistome tronqué rectilignement
au bord antérieur. Lobe prosternal très nettement mucroné. Ponc-
tuation du pronotum très fine. G' Pas de spinules sur le premier
sternite apparent de l'abdomen, mais seulement une brosse de poils
fins. Long. : 8,5 millim. P. setipennis nov. sp.
Philorea Escomeli nov. Sp.
Long. : 8-11 millim.
Corpus subelongatum . castaneum, PR supra, pronoto et plerumque
femoribus plus minusve infuscatis, antennis rufis. Capite supra dense sat
fortiter punctato, clypei margine antico sinuato. Prothorace transverso,
posticé sensim dilatato, lateribus arcuatis, angulis posticis rotundalis vel
obtusis; pronoto fortiter et dense punctato, punctuatione latera versus lon- ”
gitudinaliter confluente, subvermiculata; prosternali processu intercoxali
plus minusve obtuse mucronato. Elvtris nitidis, subvernicatis, glabris,
dorsaliter leviter crispatis, haud granulatis, impunctatis
G' Abdominis seomento ventrali 1° medio scopula pilis densis tenuissi-
mis, flavis, perpendiculariter erectis (postice spinulis brevissimis inter-
mixtis) composita; segmentis 2° 3% medio scopula spinulis parallelis,
antrorsum directis, spatuliformibus aciebus cultratis composita, in longitu-
dine tota eorum extensa, instructis.
Patrie. — Pérou méridional, environs d’Arequipa (D° Escomel, 1911).
Plusieurs individus G° ®. Collections du Muséum.
G) Quelques individus offrent cependant sur les élytres des points espacés
d’une extrême ténuité.
…— 9295 —
Philorea mucronata nov. Sp.
Long. : 9-10 millim.
Corpus subelongatum (S'), latum (©), nigrum, pedibus picescéntibus
antennisque rufo-brunneis. Gapite supra nitido, tenuissime punctato;
clypei margine antico profunde exciso. Prothorace lateribus subrectis,
postice juxta angulos posticos sinuatis, pronoto tenuiter subsparse punc-
tato; prosterni processu intercoxali apice acute mucronato. Elytris glabris,
punctis minutis densiusculis insculptis.
' Abdominis segmentis ventralibus 1°-3° spinulis densis spatulifor-
mibus erectis antrorsum directis medio dense instructis.
Patrie. — Pérou septentrional et moyen: Eten (coll. L. Facrimaire ):
Lima (Gaudichaud , 1833). Plusieurs individus G'®. Collections du Muséum.
ParcoreA picires Erichson, in Nov. Act. Ac. nat. Car. Leop., XNI, 1834,
p. 242.
Polpocara picipes Solier, in Mem. Accad. Torino (2), VI, 1844, p. 258.
Nous n’avons pas vu le type de cette espèce; nous croyons cependant
pouvoir y rapporter 4 femelles des collections du Muséum qui répondent
aux descriptions d’Erichson et de Solier, bien que ces auteurs n'aient pas
mentionné la présence de pubescence sur les élytres chez les spécimens
qu'ils ont étudiés.
Patrie. — Pérou méridional, bord oriental du plateau de Tacora, sur les
cendres volcaniques, à l'altitude de 5,000 mètres (Meyen, types d’Erich-
son). Chili septentrional : Tacna, 3 © trouvées mortes sur les pentes sa-
blonneuses de la vallée (A. d'Orbigny in Muséum de Paris). Tacna (Schmidt
in coll. Fairmaire).
Philorea setipennis nov. sp. (C').
Long. : 8,5 millim..
Elongata. atra, corpore subtus, antennis pedibusque brunneis. Capite
supra tenuiter sat dense punctato: clypeo antice recte truncato. Prothorace
lateribus subparallelis, medio leviter areuatis, angulis anticis subrectis;
pronolo nitido, tenuissime subradulatim punctato; prosterni processu in-
tercoxali, apice acute mucronato. Elytris ovalibus, in dorso deplanatis,
minute subsparse granulatis, setis erectis flavis longioribus sparsis
instructis.
S Abdominis sepgmentis ventralibus 2° 3°% in medio spinulis spatuli-
formibus densis, segmento 1° scopula pilis flavis setiformibus solum com-
posita, instructis.
Patrie. — Pérou méridional, environs d’Arequipa (D° Escomel, 1910).
1 individu. Collections du Muséum.
296 —
Descriprion D'un Ruyssewus Nouveau nu Maroc,
Coz. LAMELLICORNES APHODIIDES,
pAR M. G. Béarn.
Rhyssemus convexus nov. sp.
Très convexe, massif, d’un noir brillant; tête et épistome garnis de gra-
nulations espacées et irrégulières. Poe largement et triangulairement
échancré; pronotum orné de bourrelets transversaux séparés par des sillons
dont le fond est garni de points ombiliqués; élytres très convexes, costi-
formes, les côtes impaires à carènes accentuées; entre ces côtes, des stries :
géminées caténiformes, séparées par une surface plane à
granules irrégulièrement espacés: pattes d’un rougeàlre
testacé.
Longueur : 2 millim. 5-3 millimètres.
Maroc. Rhamna près Larache (M. de Peyerimhoff, mai
1910).
Court, ramassé et très convexe : la convexité aussi sensible
en avant qu’en arrière. D’un noir brillant, sauf sur le con-
tour de l’épistome et le bord antérieur du pronotum , qui
sont d’un rougeâtre testacé; têle très convexe. Epistome
finement rebordé, larwement et triangulairement échancré
en avant; les angles limitant l’échancrure arrondis. Tête et
épistome garnis de granulations espacées et irrégulières.
Joues en angle obtus. Vertex présentant de part et d'autre
du milieu une petite carène oblique, et un groupe de gros
granules en avant de chaque œil.
Pronotum à angles antérieurs obtus et proéminents; les
Bh. convexus angles postérieurs sont arrondis et le pourtour en est cilié de
nov. sp. Soies testacées, courtes et épaissies à l'extrémité. Sa sculp-
ture est la suivante : 1° Le long du bord antérieur, une
surface étroite plus ou moins granuleuse; 2° un sillon peu profond et :
étroit; 3° un bourrelet interrompu en son milieu; 4° et 5° un sillon et un
bourrelet de même nature que les précédents; 6° un sillon beaucoup plus
large placé à l’endroit où le pronotum atteint sa plus grande largeur ;
7° un bourrelet interrompu par le sillon basal longitudinal, et dont chaque
section s’infléchit vers la base du pronotum qu’elle suit en un relief de moins
en moins accentué. À l'intérieur du rectangle formé par cet accident, un
bourrelet très net et luisant.
Toutes ces sculptures n’atieignent pas le bord latéral du pronotum, et
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Ægertidæ nouvelles.
297 —
de chaque côté convergent vers un groupe de granulations plus ou moins
aplaties.
Les sillons compris entre les bourrelets du pronotum sont d’un noir
presque mat, à fond garni de points ombiliqués, espacés et peu distincts
vers le bord antérieur, beaucoup plus accentués et plus visibles dans la ré-
gion médio- -postérieure.
Ecusson arrondi. Élytres très convexes et nettement costiformes donnant
à l’Insecte le facies d'un Psammobqus (; les côtes impaires à carènes plus
accentuées; entre ces côtes, des stries géminées caténiformes, et dans les
intervalles de ces stries, une surface plane à granules plus ou moins espacés.
Épine humérale forte et assez saillante.
Losange métasternal brillant, déprimé dans la région médiane. ir révu-
lièrement ponctué vers l'avant, et canaliculé longitudinalement. Arceaux de
l'abdomen glabres, brillants, légèrement et régulièrement crénelés à leur
bord antérieur, présentant dans le dernier segment, qui est beaucoup plus
large, concave, de petites stries longitudinales.
Pattes d’un rougeûtre testacé. Guisses intermédiaires et postérieures con-
vexes, de même largeur, grossièrement et éparsement ponctuées vers leur
extrémité. Tibias antérieurs tridentés. Premier article des tarses antérieurs
plus court que les deux suivants réunis. Tibias intermédiaires et postérieurs
légèrement convexes , très élargis à l’extrémité et garnis de soies raides.
Premier article des tarses intermédiaires et postérieurs aussi long que les
deux suivants réunis. |
Par le facies général, cette espèce se rapproche du Rhyssemus Godart
Muls, dont il diffère par sa forme moins allongée et surtout par la sculpture
de son pronotum.
Nous adressons nos vifs remerciements à notre distingué collègue M. de
Peyerimhoff, qui a trouvé cette espèce à Rhamna près Larache (Maroc) et
a bien voulu en faire don au Muséum.
DESCRIPTIONS D’ AÊGERIDÆ NOUVELLES,
Par M. K. Le Cerr.
Melittia pomponia nov. sp. (PI. IV, fie. 1.)
Espèce de petite taille ayant les quatre ailes transparentes. Les supé-
rieures ont la côte et la discocellulaire noir bronzé: celle-ci est mince et
bordée extérieurement d'une ligne d’écailles jaune clair se prolongeant
dans l'intervalle des nervures get 10.
G) Cette espèce, déjà trouvée à Tanger, figure au Muséum dans la collection
Fairmaire, qui, sans l'avoir décrite, l’a prise pour un Psammobius,
— 298 —
Les nervures des aïles inférieures sont finement écaillées de noir, à
l'exception de la discocellulaire qui est obsolète et nue.
Frange des quatre ailes noir bronzé, courte.
Tête volumineuse, noire, postérieurement bordée de poils blancs: partie
inférieure du front de cette même couleur, ainsi qu’une liture en avant des
yeux.
Antennes noir bronzé, minces, finement ciliées. Ocelles bien dégagés,
assez gros, orangé clair, très brillants.
Palpes obliques avec le premier article hérissé, noir, les deuxième et
troisième blancs extérieurement et intérieurement. |
Collier, corselet et abdomen noir bronzé, uni; une très mince bordure
d’écailles blanches se voit au second anneau abdominal en dessous, et au
sixième en dessus.
Brosse anale courte, sans faisceau médian, avec deux ou trois poils
blancs latéralement et dépassée par les valves génitales.
Hanches antérieures noir bleu, un peu marquées de blanc à la base.
Les pattes postérieures ont les cuisses noires, longées en dessous par une
ligne blanche continue se prolongeant et s’étalant sur la partie PAIE
libre du métathorax.
Les tibias sont noir bronzé, avec de longs poils de cette couleur, et
portent en outre en dessus, vers l'extrémité, une forte houppe épanouie
de poils jaune orangé. Tarses noir bronzé.
Type : 1 ©, envergure 17 millimètres, on coll. Muséum de Paris;
Pérou, Payta, voyage de la Bonite (1833).
Sesia Wagneri nov. sp. (PI. IV, fig. 5.)
Aïles supérieures noires, avec les trois taches hyalines habituelles très
développées; l’extracellulaire, divisée en cinq aréoles par les nervures, est
grande et arrondie. On voit des écailles jaunes à la base des nervures 5 et
6 et quelques autres éparses sur le noir de l’espace terminal.
En dessous, ces ailes ont la côte, les nervures jusqu’au disque et le bord
interne Jaunes.
Les ailes inférieures sont transparentes, avec les nervures et une fine
bordure noires.
Aux quatre ailes la frange est noire.
Tête noire avec le front bronzé uni: elle est cerclée de poils blanc jau-
nâtre. Antennes noires, longues et minces, très brièvement ciliées.
Palpes noirs, avec le premier article et la moitié du second mêlés de
blanc.
Corselet noir verdâtre, ayant de chaque côté une ligne latérale jaune,
oblique; ptérygodes finement bordés de jaune.
Abdomen noir de part et d'autre, avec de rares écailles jaunes éparses
en dessus, formant sur le premier segment un rudiment de ligne médiane.
— 299 —
De chaque côté existe une ligne latérale jaune très bien marquée, plus
large vers la base.
Brosse anale longue, étroite, noire , mêlée latéralement de quelques oilé
blancs.
Extrémité des valves génitales Jaune.
Pattes noir bleu; les antérieures ont les hanches étroites, écaillées de
jaune à la base et un peu sur le bord externe.
Les cuisses des paltes médianes et postérieures sont jaunes intérieu-
rement et les tibias sont marqués de même couleur extérieurement, au
milieu et à l'extrémité, ainsi que le bord de chaque article des tarses.
Type : 1 d, envergure 18,5 millim. n coll. Muséum de Paris; Répu-
blique Argentine, Mistol Paso, environs d'Icaño, novembre-décembre
1909. E.-R. Wagner.
? Sesia macropyga nov. sp. (PI. IV, fig. 6.)
Cette très petite espèce, qui devrait peut-être former un genre à part,
se distingue dès l’abord par le développement considérable des valves
génitales, dont la longueur est presque égale à celle de l'abdomen.
Les ailes supérieures sont noir pourpré, longues, ovales à l'extrémité,
avec les trois taches hyalines bien développées; l’extracellulaire, subcarrée,
est divisée par les nervures en cinq petites taches transparentes égales.
Quelques écailles jaunes sont semées sur l’espace terminal, d’autres
marquent la base des nervures 5 et 6. Le dessous est pareil au-dessus,
avec le jaune plus développé et couvrant en outre la côte jusqu’à la cellule,
la médiane et le bord interne.
Aïles inférieures transparentes, avec une très fine bordure, et les ner-
vures, sauf la partie inférieure de la discocellulaire, noires. Dessous pareil
au-dessus, mais avec la côte jaune interrompue de noir au niveau de la
discocellulaire.
Frange noire aux quatre aïles.
Tête noire, avec le front blanc de neige recouvert à sa partie médiane
supérieure par les écailles noir bleu du vertex.
Les palpes sont entièrement jaunes ainsi que les poils du tour de la tête.
Antennes noires, très finement ciliées. Ocelles complètement découverts,
très brillants, transparents.
Le corselet globuleux est noir bleu, avec des taches latérales jaune clair
assez développées.
Hanches des pattes antérieures un peu allongées, noires dans leur
moitié interne, blanches dans leur moitié externe. Les cuisses et les tibias.
noir pourpré, portent extérieurement quelques écailles blanches et des
poils de celte couleur à l'extrémité du tibia. Les tarses des trois paires de
pattes sont bronzé clair, avec chaque article bordé de blanchâtre. Épines
tibiales blanches.
— 300 —
L’abdomen , noir bleu brillant, plus ou moins mêlé de pourpré à la base et
en dessous, porte une ligne latérale diffuse d'écailles Jaunes, particuliè-
rement développée près de la base. Le quatrième segment est bordé en
dessus par une ligne d’écailles jaunes s'élargissant sur les côtés. Il y à
aussi quelques écailles isolées de
même couleur aux segmenis 2,
» et 6.
En dessous, les segments 4,5,
6, 7 sont entièrement blanc bril-
lant.
L'abdomen, aminci dans son
milieu, s’élargit vers l'extrémité
et se termine par une volumineuse brosse anale lancéolée paraissant seule-
ment composée de deux faisceaux latéraux de poils inégaux, de dimensions
croissantes, noirs à extrémité blanche.
Les valves anales, complètement saillantes, sont noir violacé, à reflets
pourprés et cuivrés.
Type : 1 S, envergure 11,2 millim., in coll. Muséum de Paris; Brésil,
État de Minas Geraes, Tazenda do Sébrado! bords du Rio das Pedras,
près Passa Quatro; Serra da Mantagueira, 900 à 1,000 mètres d'altitude,
28 février au 30 mars 1903. E.-R. Wagner.
Fig. 1.
Abdomen de (?) Sesia macropyga,
vu de profil.
Sesia infuscata nov. sp. (PI. IV, fig. 7.)
Ailes supérieures noir de suie en dessus et en dessous avec une lépère
éclairaie vers l'extrémité de la cellule et une infime tache vitrée ultra-
cellulaire divisée en trois petites taches subégales.
Aux ailes inférieures, le développement du noir réduit les parties trans-
parentes à deux taches : une basale, assez étendue, divisée par la médiane
et ne dépassant pas l'extrémité de la cellule, et l’autre, extracellulaire,
comprise entre les nervures 4 et 6, et divisée par la nervure 5.
Tête, antennes, thorax, abdomen et pattes noir enfumé.
Les palpes, les poils du tour de la tête, la partie externe des hanches
antérieures, une bordure aux anneaux 2 et 4 de l’abdomen en dessus : -
blanc sale.
Type : 1 ©, envergure 17 millim. 5, in coll. Muséum de Paris; Répu-
blique Argentine, Andes de Paie Yerba buena, décembre 1909.
E.-R. Wagner.
Sesia tucumana nov. sp. (PI. IV, fig. 5.)
Aïles supérieures avec la côte, le point discoeelluiaire, les nervures et le
bord interne noir grisâtre: l’espace terminal, de même couleur, est écaillé
de gris entre les nervures. Les taches hyalines sont bien développées, et
= 301 —
l’extracellulaire, un peu-allongée, est formée de cinq divisions, dont la plus
courte est celle de l’intervalle 7-0.
Inférieures transparentes , avec les nervures et une fine bordure noirâtres.
En dessous la coloralion est la même avec la côte des ailes jaunâtre;
frange noire.
Tête noire entourée de poils blancs; front et antennes noirs. Palpes
dressés avec les deux premiers articles hérissés, noir mêlé de blanc;
troisième article long, grêle, noir à pointe blanche. Ocelles rose rubis,
brillants.
Corselet noir grisâätre, ayant de chaque côté une tache latérale jaune et
quelques écailles blanches à la base des ailes supérieures; ptérygodes à
peine bordés de jaune; deux points de cette couleur se trouvent à la base
de l’abdomen sur le métathorax.
Abdomen noir grisälre avec une bordure Jaunâtre aux segments 2 en
dessus, 4, 5 et 6 dessus et dessous.
Brosse anale lancéolée, noir sale, bordée de blanc.
Aux trois paires de pattes les hanches et les cuisses sont noir sale.
Tibias de même couleur marqués de blanc jaunâtre : les antérieurs, au
niveau de l’épiphyse; les médians au milieu, du côté externe; les posté-
rieurs en dessous et au niveau des épines médianes extérieurement. É pines
tibiales blanches. Tarses concolores marqués de clair à l'extrémité des
articles. ;
Type : 1 S, envergure 14 millimètres, in coll. Muséum de Paris; Répu-
blique Argentine, environs de Tucuman, Yerba buena, décembre 1909.
E.-R. Wagner.
Sesia fulvopyga nov. sp. (PI. IV, fig. 2.)
Ailes supérieures noires à reflet bleu vert, avec les taches hyalines
grandes; l'extracellulaire composée de cinq divisions subégales. Espace
terminal noir pourpré, uniforme en dessus, mêlé en dessous de quelques
écailles blanches.
Inférieures transparentes, avec les nervures et une très fine bordure
noires. Frange noire aux quatre ailes.
Tête noire, bordée de courts poils blancs, avec une liture blanc d'argent
devant les yeux.
Palpes, antennes, corselet, abdomen et pattes — celles-ci longues,
grêles et sans touffes d’écailles ou de poils — entièrement noirs à reflet
bleu vert. L’abdomen se termine par une brosse égale de poils jaune fauve.
Type : 1 ©, envergure 24 millimètres, in coll. Muséum de Paris:
Brésil (1854). M. Pechetto.
— 302 —
GENRE Paranthrenopsis nov. gen.
Très voisin du genre Paranthrene Hb., dont ïl a la nervulation, mais
duquel il diflère par les formes beaucoup plus élancées la réduction très
notable des faisceaux de poils des tibias et des tarses, les palpes dressés,
non hérissés, à troisième article de longueur presque égale au second, et
surtout par la présence de deux taches vitrées aux ailes supérieures et la
transparence complète des ailes inférieures.
Trompe grêle et courte; antennes longues, annelées, ciliées-fasciculées.
P. Harmandi nov. sp. (PI. V, fig. 4.)
Aïles supérieures bronzé clair, avec la tache hyaline intracellulaire
allongée, étroite, et l’extracellulaire composée de deux très petites taches
ovales dont l’inférieure est bordée de jaune. Une mince ligne de cette cou-
leur longe la côte au-dessus de la cellule et du point discoïdal.
Inférieures transparentes, avec les nervures et une fine bordure bronzé
clair.
Dessous pareil, un peu plus clair et mêlé de jaune à la basé et à la côte
des quatre aïles.
Frange bronzé clair, jaune au bord interne des ailes inférieures.
Tête bronzée avec une bordure de poils concolores ; antennes de même
couleur annelées de plus clair, portant des cils fasciculés très ténus. Palpes
et trompe jaune d'œuf. À
Corselet allongé, bronzé en dessus, avec une ligne latérale et les côtés
semés de jaune. Deux touffes de poils jaunes de chaque côté du métathorax
en dessus. (
L'abdomen est bronzé uni en dessus ; en dessous et sur les côtés il est
jaune avec une bordure bronzée à chaque segment. -Brosse anale com-
posée d’écailles criniformes à peine inépales.
Une grosse tache triangulaire d’écailles jaunes existe à la base des hanches
antérieures, qui sont peu larges, longues, d’un bronzé fortement mêlé
de jaune ainsi que les cuisses, les tibias et les tarses, dont les articles sont
annelés de jaunâtre.
Les pattes médianes et postérieures sont de même coloration générale
que les antérieures, mais portent aux tibias, vers le milieu en dessus
et à l'extrémité, ainsi qu'à l'articulation des premier et deuxième articles
des tarses, de petites toufles de poils raides jaune roussâtre.
Les trois paires d’épines tibiales sont longues et jaunâtres.
Type : 1 G', envergure 23 millim. 5 , én coll. Muséum de Paris : Japon,
Nippon moyen, environs de Tokio (1906), M. J. Harmand.
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Genre Homogyna nov. gen.
Corps court, globuleux, épais ; tête petite, avec les yeux orands et le
vertex étroit ; ocelles peu écartés saillants. Antennes insérées en avant des
yeux, courtes, épaisses , fusiformes, ni pectinées ni dentées, terminées par
un faisceau de poils soyeux, pareilles dans les deux sexes. Palpes non
hérissés. dressés, à troisième article
long et aigu. Pattes dépourvues de
touffes de poils.
Ailes supérieures sans taches vi-
trées ; les inférieures triangulaires,
en partie transparentes.
Nervure 1 des ailes supérieures
absente, 7 et 8 tigées.
Aux ailes inférieures les nervures
1°, 1°, sont présentes ; 7 manque : Fig. 2.
nervures 3 et A naissant séparément Nervulation de Homogyna Alluaudi.
de la cellule; partie inférieure de la
discocellulaire verticale, partie supérieure obliquement inclinée vers la
base ; 5 partant de l'angle; bord antérieur sinué, constamment écarté de
la cellule et laissant un assez large intervalle entre 8 et la côte.
Les deux sexes sont pareils, tous deux dépourvus de brosse anale, et le
mâle ne présente, comme la femelle, que sept segments visibles à l’ab-
domen.
H. Alluaudi nov. sp. (PI. V, fig. 1.)
Ailes supérieures entièrement noires avec une tache basilaire et un
point discocellulaire jaunes. |
Inférieures, transparentes, mais très larsement bordées de noir enfumé
s'étendant particulièrement sur les nervures issues de la cellule de manière
à ne laisser subsister sur le disque, entre 4 et 6, qu’une éclaircie diffuse.
En dessous, les ailes sont un peu moins foncées avec la base, la côte et le
point discocellulaire jaunâtres.
Frange noire aux quatre ailes à l’exception de la base du bord interne
des inférieures, où elle est jaune.
Tête noire, bordée de poils jaunes; ocelles rouge rubis ; antennes noires
avec le dessous jaune, surtout vers l'extrémité ; front noir, avec une liture
blanc jaunâtre en avant des yeux. Palpes de même couleur, mêlés extérieu-
rement de noir ; collier noir bleu brillant,
Corselet avec une tache jaune latérale de chaque côté du prothorax, à
hauteur des ailes ; ptérygodes noirs, bordés postérieurement de jaune.
2 ÉD
Abdomen noir, avec les seoments 2, 4, 6 et 7 bordés de jaune en dessus ;
le seoment 4 l’est également en dessous.
Hanches antérieures larges, jaunâtres ; cuisses noires; tibias Jaunes
mélés de noir. Cuisses des pattes médianes et postérieures noires; tibias
annelés de noir à la base et à l'extrémité, jaunes au milieu; épines Uibiales
jaunes ; tarses Jaunes avec les articles bordés de noir.
Types : 1 S'1 © (capturés in copula); envergure : G'15 mil, © 15 mill. 5,
in coll. Muséum de Paris; Afrique orientale anglaise, Boura (Wa-Taita),
janvier 1904, M. Ch. Alluaud.
GENRE Similipepsis nov. gen.
Ce genre est remarquable autant par son mimétisme accentué que par
ses particularités de structure.
La tête, aussi large que le corselet , est globuleuse : elle porte des antennes
à lige épaissie au milieu, puis graduellement amincie jusqu’à l'extrémité,
courbées, et dont la pectination,
composée de cils ténus fasciculés,
s'arrête aux deux tiers de leur lon-
gueur. Ces antennes sont implantées
au centre d’une dépression profonde,
comme l'indique la fig. 5° pl. V.
Dans cette figure le front et le vertex
sont dénudés. Les palpes, courbés,
Fig. 8. courts, ont les deux premiers articles
Nervulation de Sümilipepsis violaceus. hérissés et le troisième long et nu;
la trompe est assez bien développée.
Le corselet, allongé, étroit, convexe, porte des aïles supérieures assez
longues très étroites, à bords subparallèles, à taches hyalines réduites, in-
sérées très loin de la tête; les ailes inférieures sont transparentes.
L’abdomen, de même largeur à son origine que le corselet, s’amincit
tellement au sepment 2 — pour s’élargir ensuite — qu'il paraît pédon-
culé, comme celui des Hyménoptères du genre Pepsis.
La nervulation est assez particulière : aux supérieures, la nervure 1 est
absente , les nervures 6, 7 et 8 sont tigées, 10 manque. Aux inférieures 1°
manque , 3 et À partent ensemble de l'angle inférieur de la cellule.
Les pattes sont longues et grêles, dépourvues de touffes de poils et
armées d'épines tibiales très longues.
S. violaceus nov. sp. (PI. V, fig. 5.)
Aïles supérieures noir bleu à reflets violacés vers l'extrémité, avec une
tache infracellulaire transparente basilaire, étroite, n’atteignant pas la moitié
de l'aile et une extracellulaire composée de deux très petites taches linéaires ,
— 305 —
séparées par la nervure 4, et dont l’inférieure est d’une longueur double
de la supérieure.
Aïles inférieures transparentes, un peu teintées de jaune dans leur milieu ,
avec une très mince bordure noire pénétrant dans l'intervalle des nervures
2 el 3.
Le dessous des ailes est pareïl au dessus, et la frange est noire aux quatre
ailes.
Tête noir bleu, ainsi que les antennes et les palpes ; ceux-ci ont le der-
mer article blanc à pointe noire.
Thorax entièrement noir violacé à reflets pourprés, ainsi que l'abdomen,
dont les segments 1, 2 el 3 en dessous, 3 et 5 en dessus sont bordés pos-
térieurement d’écailles blanches.
L'abdomen se lermine en pointe obtuse par une brosse comprimée laté-
ralement et formée de poils courts, concolores.
Les pattes sont, aux trois paires, noir bleu avec des traces de blanc aux
articulations, au milieu externe des übias et aux articles des tarses.
Type : 1 S', envergure 16 millim. 5, #n coll. Muséum de Paris; Congo
français, environs de Sam-Quito et N'Jolé, octobre (? 1899), J. Bouyssou
(1900).
Gexre Sylphidia nov. gen.
Tête petite; palpes courts, dressés, à troisième article porrigé ; antennes
longues , très minces, lévèrement épaissies à l'extrémité.
Corselet et abdomen larges, courts, globuleux.
Pattes antérieures courtes ; tibias médians et postérieurs ornés en dessus
de grosses toufles de longs poils
érectiles; tarses postérieurs exces-
sivement longs et grêles, aplatis la-
téralement,
Ailes supérieures et inférieures
larges, arrondies, lransparentes ;
celles-ci ayant entre le milieu du
bord interne et la nervure 1° une
toufle irrégulière de poils et d’é-
cailles.
Nervulation très particulière, les
ailes antérieures paraissant avoir po- Fig. 4.
sitivement 13 nervures, comme lin- Nervulation de Sylphidia perlucida.
dique le croquis ci-joint, le bord
costal, replié, faisant corps avec la membrane dans toute son étendue:
1 présente; 2 et 3 connexes dans toute leur longueur; 7 et 8 tigées; 19
et ? 13 visibles dans toute leur longeur.
Aux inférieures : la cellule cst courte, atteignant à peine la moitié de
Muséum. — xvu. 22
— 306 —
l'aile; 1°, 1°, 1°, présentes ; partie supérieure de la discocellulaire très courte
et oblique : 5 plus près de 6 que de 4; 7 présente et bien visible dans
toute sa longueur.
S. perlucida nov. sp. (PI. V, fig. 3.)
Ailes su périeures et inférieures complètement transparentes avec la
côle, la base, un mince trait discocellulaire, les nervures et la frange noir
bronzé.
Les inférieures, légèrement teintées de jaunâtre en leur milieu, ont en
outre, entre le bord interne et la nervure 1°, une toulfe d’écailles et de poils
dressés, noirs et blancs en dessus, complètement blancs en dessous. !
La frange, courte aux quatres ailes, s’allonge et s’épaissit le long du bord
interne des inférieures.
Tête noir bronzé, avec une fine liture blanche devant les yeux et une
bordure postérieure de poils blancs ; ocelles jaune foncé; antennes noir
bronzé ; palpes noirs, avec une ligne blanche longitudinale et le troisième
article noir.
Corselet gris foncé, avec des traces d’une très mince ligne médiane sur le
dessus.
Abdomen gris foncé, ayant le bord des segments 4 et 5, latéralement
et en dessous, mêlé de blanchâtre ainsi que le bord du segment 6 en
dessus; dernier segment abdominal petit: tronc conique, dépourvu de
brosse anale, complètement jaune.
Hanches antérieures noirätres sur le bord interne, blanches pour le
reste, ainsi que les côtés du prothorax; cuisses et tibias noirs ; tarses noirs
avec le bord des articles annelé de blanc. Cuisses médianes et postérieures
noires ; tibias noirs avec une petite ligne blanche en dessous à la base et
une grosse toufle de longs poils noirs en dessus dont les extrémités blanches
forment deux lignes claires : une au milieu, l’autre à l'extrémité. On voit
aussi extérieurement et en dessous quelques écailles blanches; tarses des
pattes médianes noir bleu avec un anneau blanc à l'extrémité du premier
et du second article. Les tarses des pattes postérieures sont beaucoup plus
longs que le corps, aplatis latéralement, noirs avec l’extrémité roussâtre
foncé et une fine crête blanche terminale sur le dessus des deux derniers
articles.
Type :1 ©, envergure 19 müllim. 5, ën coll. Muséum de Paris; Congo
français, Lambaréné (Ogooué) M. R. Ellenberger, 1911.
En même temps que celles qui précèdent, je fais figurer sur les
planches, IV et V les trois espèces suivantes que j'ai décrites antérieurement.
SesiA insipiosA Le Cerf, Bullet. Soc. Entomol. France (1911), p: 93.
(PL IV, fig. 4.) ,
— 307 —
Ropozpaia Homserer Le Cerf, loc. cit., p. 92. (PI. V, fig. 2.)
La fig. 2° de la planche V représente la tête de cette intéressante espèce
vue de profil. On remarquera le développement considérable du front et la
petitesse relative des yeux.
Sesia niertrrons Le Cerf, loc. cit., p. 143. (PI. IV, fig. 8.)
COLLECTIONS RECUEILLIES DANS L AFRIQUE ORIENTALE ANGLAISE
Par M. Maurice DE RoTuscH1LD EN 1905.
Lépidoptères hétérocères. (Saturnids.)
par M. F. Le Cerr.
G. Eosia nov. gen.
Aïles supérieures avec 9 nervures seulement (manquent : 9, 10 et 11)
et l’apex fortement tronqué depuis 6.
Antennes à pectination simple, pectinées jusqu'à l'extrémité.
Pièces buccales absentes.
Les quatre ailes unicolores avec des taches punctiformes multiples, non
ocellées ni auréolées.
Eosia insignis nov. Sp.
En dessus les ailes sont d’un brun canelle très clair uniforme.
Les supérieures portent trois petites taches noires inégales dont deux
sont placées près de la cellule entre les nervures 5-6 et 6-7, et la troisième,
cordiforme, un peu plus grosse que les précédentes, sur la discocellulaire.
Sur les inférieures on voit huit très petites taches jaunes dont une linéaire
sur la discocellulaire, deux dans la cellule vers l'extrémité, deux géminées
dont une à la côte au tiers basilaire et l’autre au milieu du bord anal,
et enfin trois très petites placées autour de la cellule dans les intervalles
compris entre les nervures 2-3, 5-6, 6-7.
En dessous les supérieures sont de la même couleur qu’en dessus avec
une ligne antémarginale ondulée, fondue, n’atteignant pas la nervure 3 et
s'inscrivant sur une ombre terminale gris violâtre fortement saupoudrée
de blanc.
Les taches du dessus sont un peu plus petites, la discocellulaire étant
divisée en un point et un croissant noir, celui-ci bordé de jaune.
Les ailes inférieures sont d’un gris violacé, teinté de rougeâtre à la base
22,
— 308 —
el sur les nervures; le tout est foriement saupoudré d’écailles et de poils
blanchâtres qui se réunissent pour former une ligne basilaire et une anté-
marginale ondulées et entières; ces deux lignes apparaissent confusément
en dessus par transparence.
Les mêmes taches qu'en dessus s'inscrivent sur le fond en blanc jau-
nätre limité de brun; seules font exception la discocellulaire diffuse et celle
des deux taches intracellulaires qui avoisine la S. C. et qui est devenue
roussâtre pupillée de noir.
Aux quatre ailes la frange est jaune.
La tête et le corselet sont revêlus de longs poils de même couleur que
le dessus des ailes; les antennes sont jaune roussâtre avec la tige plus
claire.
L’abdomen est du même gris violacé saupoudré de blanc que le dessous
des ailes inférieures avec les anneaux 2, 3, 4,5 et 6 bordés postérieure-
ment de jaune en dessus.
En dessous la couleur est celle des ailes inférieures, un peu plus claire
sur les côtés où les sligmates sont indiqués par des points noirs entourés
d’écailles blanches. |
Les pattes sont concolores, avec les tibias et les quatre premiers articles
des tarses roussâtres et le dernier noir.
Fyper 19: envergure : à l’apex 45 millimètres; au niveau de la ner-
vure 6 : 46 millimètres.
Afrique orientale anglaise, Rendilé 29 mars 1905, Maurice de Roth-
schild.
Goodia decolor nov. sp.
Les ailes supérieures sont en dessus d’un gris roussätre clair avec une
ligne basilaire à peine sinuée formant une dent large et courte sur la mé-
diane; après la base de la nervure 2 un croissant discocellulaire noir et
une ligne antémarginale continue, courbe, noirâtre, dentelée sur les ner-
vures, un peu plus fortement indiquée vers la côte.
Le fond est nuancé de brun clair au bord interne dans sa partie basi-
laire et médiane et, plus largement, entre le croissant discocellulaire et
l'antémarginale.
Une ombre noirâtre très légère se voit en outre au milieu du bord ex-
terne, sous l'apex.
Les ailes inférieures sont d’un jaune roussâtre clair uniforme avec une
indication très légère d’antémarginale dans sa moitié interne.
En dessous des quatre ailes, le fond concolore est densément semé
d’atomes bruns sur toute la surface des inférieures et dans le tiers terminal
des supérieures.
Les quatre ailes ont en dessous un croissant discocellulaire et une anté-
309 —
marginale brunàâtres. Une ombre brune mieux marquée ‘qu ’en dessus
existe au bord externe et à la base des supérieures.
Le disque de ces ailes et la base des inférieures sont légèrement tentés
de rose pâle. La frange est par moitié jaune sale et brun clair et précédée
d’une fine ligne marginale brune.
Le corps et les pattes sont roussätres: les antennes et le front sont
bruns.
Type 1, S'; envergure : 42 millimètres.
Afrique orientale anglaise, Kiu, mars 1905, Maurice de Rothschild.
DescriPTION DE DEUX ASILIDES NOUVEAUX DE CORSE,
par M. E D'J. ViLLENEUVE.
1. Laphria Benardi nov. sp.
Cette espèce a la taille de L. flava, mais sa livrée est tout à fait différente.
D'un noir assez brillant, excepté toutelois le 3° article des antennes qui est
d'un brun mat lérérement ferrugineux, elle est couverte d’une pilosité
noire, serrée, longue sur la tête, relativement courte ailleurs, touflue sur
le cou, les flancs et les côlés des premiers segments abdominaux. Les trois
derniers seoments de l'abdomen sont couverts d’une épaisse fourrure dorée
qui donne à celte Laphria son aspect particulier.
L’épistome porte sur toute sa hauteur une longue barbe grisâtre qui re-
devient noire en bas où elle est bordée de soies ferrugineuses; derrière
l'ouverture buccale reparait une frange de poils gris jaunâtre; les deux
premiers arlicles des antennes et le front, en majeure partie, n’ont que des
poils ferrugineux. Cette dernière coloration est aussi celle des soies situées
à droite et à gauche sur le thorax ainsi que des soies mésopleurales ; on la
retrouve, mélangée avec la pilosité noire de ces régions, sur une parlie des
poils qui couvrent les hypopleures et qui bordent le scutellum.
Les hanches antérieures et intermédiaires ont, en avant, une longue
pilosité dorée, qui est notablement réduite sur les hanches postérieures.
Les cuisses sont courtes et relativement peu épaisses; les postérieures seules
sont allongées, minces à leur origine, modérément renflées vers leur extré-
mité: elles sont toutes revêtues d une épaisse villosité noire de même que
les tibias sur leur côté interne, mais ceux-ci n’ont extérieurement qu’une
vesliture dorée qu’encadrent de longues soies ferrugineuses. Les épines
des tarses sont rougeâtres; les griffes sont noires, les pelotes orangées.
— 310 —
Les ailes sont hyalines à leur base, mais un peu jaunies le long du bord
antérieur ; ailleurs elles sont grisätres et on y voit les nervures et leurs
anastomoses plongées dans une faible nébulosité qui suit leur trajet. Cuille-
rons noirâtres; balanciers ferrugineux.
Un seul exemplaire S' pris à Campo dell’Oro, le 16 juin 1910, par
M. Bénard; je suis heureux de lui dédier cette Laphria, qui fait partie des
Collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
2. Andrenosoma albopilosum nov. sp.
Une © également rapportée par M. Bénard. Elle ne nécessite pas une
longue description, car elle est suffisamment caractérisée par sa coloration
toute noire et sa pilosité blanche. On ne voit de poils noirâtres qu'aux
pattes postérieures, sur le côté interne des tibias et dans la moitié distale
du bord postérieur des fémurs. Sont noires aussi les longues soies qui
ornent les deux premiers articles des antennes, les épines terminales de
tous les tibias et la grande majorité des épines dont les tarses sont armés ;
les soies de la face dorsale du thorax sont d’un blanc roussâtre. L’abdomen
est couvert, au voisinage des bords, d'assez longs poils blancs couchés et
ondulés.
Aïles grisätres; cuillerons obscurs.
Taille : 13 millimètres environ.
Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
EXPÉDITION ARTARCTIQUE FRANÇAISE DU « Pourquor-Pas»,
DIRIGÉE PAR LE D” J.-B. Cnarcor (1908-1910).
Esrèces Nouvezzes D'ANNÉLIDES PoLycHÈTEs ,
PAR M. Cu. GRaAviEr.
e
Syllides Liouvillei nov. sp.
Prostomium environ deux fois plus large que long. Antennes non divi-
sées en articles, renflées dans la moitié proximale, s’étirant en pointe
grêle à l'extrémité distale. La médiane, la plus longue, s’insère vers le mi-
lieu de la longueur du prostomium; les latérales, sur le bord antérieur de
ce dernier. 2 paires d’yeux; les antérieurs, circulaires. Palpes séparés
presque jusqu'à la base, où ils s’élargissent. Deux paires de cirres tentacu-
laires : les dorsaux, les plus développés, ont le même développement que
les antennes latérales. Le cirre dorsal du 2° segment, 1° sétigère, est le
— 311 —
plus long de tous les appendices. Soies composées: serpe assez longue,
recourbée au sommet, avec cils longs et rigides. Trompe droite, très
courte: gaine pharyngienne inerme; proventricule commençant au
5° sétigère.
Petermann, marée basse.
Eulalia Charcoti nov. Sp.
Prostomium quadrangulaire, à angles arrondis, aussi large que long.
Antennes longues, renflées à la base; antenne impaire, la plus longue de
toutes, insérée à la limite postérieure du prostomium. Pas d’yeux. 1" paire
de cirres tentaculaires fixée sur le 1" segment, qui est très réduit sur
la face dorsale; 2° et 5° paires, sur le 2° segment: 4° paire, sur le 5° seg-
ment, 1° sétigère. Cirre dorsal cordiforme. Soies composées; arête étroite
et fort longue, élirée en une pointe grêle. CGirre ventral inséré comme le
dorsal sur un article basilaire distinct, en arrière du faisceau de soies.
Gaine pharyngienne très longue, couverte en avant de papilles eylin-
driques ; en arrière , de 6 bandes équidistantes, saillantes , formées de grandes
papilles foliacées.
Baie de l’Amirauté, à 420 mètres de profondeur.
Eteone Gaini nov. Sp.
Phyllodocien incubateur. Prostomium à peu près aussi large que long.
L antennes longues et grêles. Yeux de forme allongée, de grande taille,
situés dans la région movenne du prostomium. Cirres tentaculaires de
même taille et de mêmes caractères que les antennes. Cirre dorsal de forme
arrondie. Mamelon sétigère renflé dans sa partie moyenne, échancré sur
son bord libre. Girre ventral aussi développé que le dorsal, soies com-
posées; arête courte et assez large, un peu arquée.
Petermann, sous les Bryozoaires encroütants fixés sur les pierres.
Pelagobia Viguieri nov. sp.
Prostomium avec deux paires d'antennes et une paire d’yeux: les an-
tennes antérieures sont les plus longues; les postérieures, insérées ventrale-
ment. Organes nucaux très développés, offrant de chaque côté la forme
d'un croissant. 1° segment porteur de deux paires de cirres tentaculaires
très longs, renflés à la base; entre les deux cirres, de chaque côté, une
petite languette terminée en pointe et portant une courte soie de même
forme que celles des segments suivants. 24 séligères. Mamelon sétigère
très développé, étiré en pointe à son extrémité libre. Cirres dorsaux et ven-
traux de même forme que les cirres tentaculaires, mais plus courts, Soies
— 312 —
composées; hampe très grêle, fortement hétérosomphe; arête fort longue,
étroite, presque recliligne, à bord supérieur légèrement convexe et denté.
Longueur : 6 millim. 5.
Coup de filet pélagique au large de la banquise (latitude 69° 15’ $.;
longitude, 108° 5’ O. Paris), ramené de 950 mètres à la surface.
Gallizona Bongraïini nov. sp.
Prostomium avec yeux très volumineux, globuleux, pourvu d’une len-
ülle saillante, Antennes très développées. Girres tentaculaires disposés
comme d'ordinaire. Au 1° sétigère , une soie simple, assez forte, élargie un
peu au-dessous de son extrémité (en forme de demi-flèche) et une soie
composée. Aux 7 sétigères suivants, soies composées de deux types; en
outre, à chaque parapode, une grosse soie en crochet, à appendice termi-
nal grêle. En arrière, soies de deux types : 1° soies filiformes très longues
et très grêles; 2° soies en crochet, à appendice terminal. grêle.
Même provenance que l'espèce précédente.
Hermadion Rouchi nov. Sp.
Prostomium divisé en deux moitiés par une incision médiane et beau-
coup plus large que long: dans lincision s’insère l'antenne médiane;
chaque moilié porte une petite corne frontale. Deux yeux antérieurs mar-
ginaux: les postérieurs plus grands. Au-dessous de l'antenne médiane
s’insèrent les deux latérales, beaucoup plus courtes que celle-ci. Palpes longs
et puissants. Cirres tentaculaires longs et puissants ; entre les deux cirres de
chaque côté, mamelon sétigère conique portant une soie arquée semblable
aux soies dorsales des autres sepments. 42 sétigères. 2° sement porteur
de la première des quinze paires d’élytres. Parapodes biramés. Sur le mamelon
sétigère dorsal, très saillant, s’implantent des soies dorsales extrêmement
fortes , très longues, orientées dans toutes les directions, d’où leur enchevé-
trement d'un parapode à l’autre de chaque côté du corpset d’un parapode à
celui du côté opposé sur le même segment; soies droites, en pointe mousse
à l'extrémité, peu ou point striées transversalement. Rame ventrale : soies
longues et grêles à extrémité un peu coudée. Élytres de forme arrondie
avec des piquants droits ou arqués, en pointe mousse. Partie postérieure
du corps restant à nu.
Baie Marguerite, à 200 mètres de profondeur.
Harmothoe Gourdoni nov. Sp.
Prostomium plus large que long, avec une profonde échancrure où
s'insère la base de l'antenne médiane. Yeux antérieurs marginaux, de
— 313 —
forme allongée; yeux postérieurs plus petits, à la limite du prostomium,
en arrière. Antenne médiane tombée; antennes latérales insérées au-dessous
de celle-ci. Palpes assez longs. Girres tentaculaires relativement courts,
couverts de cils rigides et courts, avec renflement subterminal. 2° segment,
(1*sétigère), avec la première paire d'élytres. Rame dorsale avec soies larges
terminées en pointe mousse et des denticulations disposées en rangées trans-
versales serrées. Rame ventrale avec soies plus grêles, mais plus longues
que les précédentes, armées de séries transversales d’épines très saillantes,
disposées parallèlement les unes aux autres. Les quinze paires d’élytres
couvrent complètement le corps, qui compte 35 sétigères. Sur les élytres,
du côté interne, mamelon couvert de longs cils épais, flexueux et de pa-
pilles de grande taille.
Baie Marguerite, à 254 mètres de profondeur.
Mesospio nov. gen.
Mesospio Moorei nov. sp.
Prostomium présentant en avant une partie rectangulaire à angles un
peu arrondis, prolongé en arrière par une carène saillante, sans tentacule
occipital; branchies à partir du 2° sétigère, jusqu'aux derniers sep-
ments du corps: vers le 15° sétigère, des crochets encapuchonnés à la
rame ventrale seulement. Anus entouré de quatre cirres.
Faisceau dorsal : soies capillaires extrêmement fines, presque droites ou
légèrement arquées, sans limbe distinct, à extrémité libre longuement
effilée. Soies encapuchonnées à partir du 15° séligère, à la rame ventrale
seulement. Pas de soies spéciales au 5° sétigère. Quatre cirres anaux
foliacés.
Baie de lAmirauté (île du Roi-George), à 10 mètres de profondeur.
Shetlands du Sud.
Isomastus nov. gen.
Isomastus perarmatus nov. sp.
Sepments de 1 à 7, soies en alène; segments 8-4, soies en alène et soies
en crochets. Neuf segments thoraciques. Un appareil copulateur chez le
mâle seulement; crochets génitaux des 8° et 9° segments visibles dorsale-
ment à l’état de maturité.
Au 8° segment, en arrière, profonde dépression dorsale, au fond de la-
quelle sont les soies génitales du segment correspondant, groupées en une
rangée de 10 à 12 soies dont la largeur diminue d'avant en arrière; les
— 314 —
soies du 9° segment forment une solide pointe dirigée en avant, recourbée
à l'extrémité libre, recouvrant celles du 8° segment séligère.
. s . Là \ \
Baie de l’'Amirauté, à 10 mètres de profondeur; Petermann, à marée
basse,
Isocirrus Yungi nov. sp.
Aux trois premiers sétigères, un faisceau de soies capillaires dorsales et
un crochet unique à la rame ventrale; aux autres seoments, un faisceau
de soies capillaires dorsales et une rangée de crochets ventraux. Rangée
antérieure de soies dorsales limbées, d’un côté ou des deux, à extrémité
distale étirée en une longue pointe bordée de chaque côté par des sortes
d'écailles emboitées les unes dans les autres; à la rangée postérieure, soies
montrant dans toute leur étendue la structure caractéristique de la région
terminale des soies de la rangée antérieure. Soies aciculaires droites vén-
trales aux trois premiers segments. Crochets encapuchonnés; grosse dent
surmontée de quatre autres, de grandeur décroissante vers le somme;
barbules insérées sur une saillie du crochet, entourant complètement la
pointe de la grosse dent inférieure. Entonnoir péritonéal entouré de
25 cirres courts; deux d’entre eux sont soudés dans leur partie basilaire.
Petermann, marée basse.
Terebella (Phyzelia) Vayssierei nov. sp.
er
1* sewment avec deux lobes ventraux -peu développés se rejoignant
presque sur la Jigne médiane; sur la face dorsale, 1° paire de branchies,
ramifiées suivant un mode dichotomique assez régulier. 2° seement
portant de chaque côté un lobe foliacé qui s'étend jusqu’au plastron et
une branchie semblable à celles du premier segment, mais plus petite.
3° seoment avec la première paire de faisceaux de soies dorsales ; au 4° sep-
ment, premières rangées de plaques onciales, 17 segments à soies dorsales
bilimbées à pointe unie. Plaques onciales du thorax sur une seule rangée
de chaque côté, à base prolongée en arrière en une longue tige. Plaques
onciales de l'abdomen sans prolongement postérieur.
Près de la Terre Alexandre (latitude 68° 34' S.; longitude 72° 5’ O.
Paris), à 250 mètres de profondeur.
Scione Godiroyi nov. sp.
Au 2° segment. l'unique paire de branchies dont la base est d’une
longueur tout à fait inaccoutumée; sur ce même sement, un gros bour-
relet glandulaire, interrompu seulement sur la face ventrale. Sur le 3° seg-
ment, très réduit sur les côtés, une papille dorsale en avant du faisceau de
soies des segments suivants; au 4° segment, premier faisceau de soies
— 315 —
dorsales; au 5°, premiers tores uncinigères. Plaques onciales thoraciques,
vues de profil, montrant au-dessus de la grande dent terminale une se-
_conde dent de la même forme que la précédente et une troisième plus
réduite accolée intimement à la précédente. Aux plaques onciales abdomi-
nales on distingue cinq dents superposées, de profil.
Baie de l’Amirauté, à 75 mètres de profondeur.
Thelepides nov. gen.
Thelepides Kæœhleri nov. sp.
Sur le 1° segment, face ventrale : un lobe médian formant une sorte
de lèvre mférieure:; de chaque côté, un grand lobe foliacé; dorsalement:
1° paire de branchies filiformes, quatre filaments branchiaux soudés à la
base. 2° sewment : deux lobes latéraux semblables à ceux du précédent,
mais plus petits, et 2° paire de branchies, semblables à celles de la 1" paire,
mais plus rapprochées l'une de l’autre et un peu moins grandes. 3° seg-
ment : grand lobe foliacé échancré sur la face dorsale; dans l’échancrure,
3° paire de branchies réduites chacune à trois filaments et séparées l’une
de l’autre par un très petit intervalle; à ce même sepment, première paire
de soiïes dorsales: au 4° sement, premières rangées de plaques onciales.
Aux six premiers sepments, une seule rangée de plaques rétrogressives ;
aux onze segments suivants, deux rangées, les postérieures rétrogressives,
les antérieures progressives. Plaques onciales à base assez courte, sans
bouton terminal; vue de profil, la grosse dent inférieure se montre cou-
ronnée par une haute crête, dans laquelle on ne peut discerner le nombre
des rangées: de face ou de trois quarts, la même grosse dent est surmontée
par une série de denticules dont les pointes distales sont de moins en
moins saillantes, à mesure qu’on s'éloigne du plan de symétrie.
Port Foster (île Déception), à 36 mètres de profondeur.
Cystopomatus nov. gen.
Gystopomatus Mac Intoshi nov. sp.
Six segments thoraciques; plaques onciales à dents très fines, très nom-
breuses, portant du côté le plus voisin de la partie antérieure de l'animal
une épine longue et grêle. Au premier segment thoracique, des soies
à aileron crénelé et des soies capillaires ni limbées ni dentées: aux
autres segments thoraciques, des soies non limbées, arquées, avec de fines
dentelures sur le bord convexe. Un opercule ampulliforme, membraneux ,
non divisé en plusieurs compartiments, porté par un pédoncule grêle,
— 916 —
sans barbule ni membrane alaire. Tube très grêle, libre dans une très
grande partie de sa longueur (et probablement même dans toute son
étendue ).
Petermann, au milieu des tubes de Serpula vermicularis.
SUR QUELQUES MOLLUSQUES DE SENÉGAMBIE,
par M. En. Lamy.
M. le D’ A.-T. de Rochebrune à publié, en 1883, dans le Bulletin de la
Socièlé philomathique de Paris, 7° sér., t. VIT, p. 177-182, un certain
nombre de «Diagnoses de Mollusques nouveaux propres à la Sénégambie » :
ces espèces, décrites sans aucune figuration et sans comparaison avec des
formes déjà connues, sont restées énigmatiques pour les auteurs qui se
sont occupés de la faune de cette région. Plusieurs des spécimens types ont
pu être retrouvés récemment dans les collections du Muséum de Paris et
permettent, pour la plupart de ces espèces"), de se prononcer sur leur
valeur.
PLEeuroTomaA sazsipotenxs Rochbr.
Le type de cette espèce est une coquille à épiderme olivätre et à côtes
noduleuses, qui n’est autre qu'un Crassispira carbonaria Reeve (Gonch.
Icon., vol. [, Pleurotoma, pl. XVIE, fig. 145), espèce bien connue de la
côte occidentale d'Afrique.
Runercuza Bouraurenari Rochbr.
Cette espèce est représentée par deux échantillons roulés et par suite
lisses : en raison de l'existence d’une callosité proéminente sur le labre,
ils paraissent devoir être rapportés au Rinpicula senegalensis Morlet (188: ,
Journ. de Conchyl., XXX, p. 209, pl. IX, fig. 2) plutôt qu'au À. conformis
de Monterosato (1877, tbud., XXV, p. 4h, pl. Il, fig. 4).
Arorraais France Rochbr.
Avec les autres types de Sénésambie étudiés par le D’ de Rochebrune,
se trouvait une coquille étiquetée de sa main Aporrhais gambiensis, dont
les dimensions, longueur, 21 millimètres, largeur, 17 millimètres, sont
exactement celles qu’il a indiquées pour son À. Franchet : c’est fort pro-
al
G) Trois formes seulement restent encore à élucider : Xenophora Cavelieri,
Corbula Ludoviciana, Corbula Podoriensis.
…— QU
bablement le type de'cette dernière espèce dont le nom aura été changé
par l’auteur lui-même. En tout cas, cette coquille, dont le labre a son
bord interne muni de crénelures et sa digitation supérieure complètement
soudée à la spire, doit être identifiée à l'A. senegalensis Gray (1891, Daut-
zenberg, Voy. +Melita» au Sénégal, Mém. Soc. Zool. France, IV, p. 43,
pl. IT, fig. 5 a-b).
CALYPTRÆA LACTUCACEA Rochbr.
Ce nom a été donné par M. de Rochebrune à deux coquilles appartenant
au genre Mitrularia : la plus grande, ayant les dimensions indiquées par
l'auteur, diamètre, 24 millimètres, hauteur, 11 millimètres, présente des
lamelles imbriquées et se montre semblable au M. tectum-sinense Chemnitz
(Conch. Cab., X, p. 337, pl. 168, fig. 1630-1631), tandis que l’autre,
de taille un peu plus petite, ne parait pas différer du M. equestris L. : or
il convient de faire remarquer que, si Tryon (Man. of Conch., VIT, p. 137
et p. 139) indique cette dernière forme comme se rencontrant sur la côte
occidentale d'Afrique, il signale l'espèce de Chemnitz uniquement des Phi-
lippines.
Disporæa mammuLa Rochbr.
Cette espèce a pour type un Crucibulum dont la face interne est munie
d’un cornet ouvert et réduit à une lame arquée adhérente sur toute sa lon-
gueur comme chez le Cr. extinctorium auct. (non Lamarck) = Cr. renova-
tum Grosse et Fischer (1889, Journ. de Conchyl., XXXVIT, p. 288). Elle
appartient donc, par suite, au sous-genre Bicatillus Swainson, mais comme
elle présente, sur sa face externe, des côtes en forme de rides verruqueuses,
elle doit être rapprochée du Cr. verrucosum Reeve (Conch. Icon., vol. XI,
Crucibulum, pl. VI, fig. 19) où même lui être identifiée, malgré la diffé-
rence d'habitat : la localité de l’espèce de Reeve serait le Yucatan, d’après
Tryon (Man. of Conch., vol. VII, p. 119).
TrocayTa PHLycTiPHERA Rochbr.
Cette forme, représentée par 4 spécimens dont la coquille est pourvue
de séries concentriques de squamules, est simplement la variété squamulata
Renieri (Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus, Moll. du Roussillon, 1. 1, p. 458,
pl. 55, fig. 5 et 6) du Calyptræa sinensis L., espèce qui est répandue dans
la Méditerranée et dans l'océan Atlantique, depuis les côtes d'Angleterre
jusque sur celles de Guinée.
GALERUS ARIETINUS Rochbr.
Le type de cette espèce est un Calyptræa chez qui la lamelle de la face
interne n'est qu'à peine réfléchie et a son bord libre concave, comme dans
— 318 —
la figure donnée par Reeve (Conch. Icon., vol. XT, Trochita, pl. IL, fig. 11)
pour le Trochita calyptræformis Lk. ou dans celle représentant cette même
espèce (sous le nom erroné de Galerus chinensis L.) dans le Manuel de
Conchyhologie de Ghenu (t. [, p. 326, fig. 2351). Le Galerus arictinus
Rochbr. doit donc être rangé dans le sous-genre Sig'apatella Lesson, à côté
de ce Calyptræa calyptræformis = GC. Lamarcki Deshayes = C. tomentosa
Quoy et Gaimard®), dont il ne semblerait pouvoir être séparé que si on
tient compte de la différence d'habitat. En effet, tandis que le Cal. trochi-
Jormis Gmel (non Lk.) = C. radians Lk., orné de grosses côtes, a été
signalé de la côte occidentale d'Afrique, le C. calyptræformis Lk. = La-
marcki Desh., pourvu seulement de fines stries, n'est indiqué que
d'Australie.
CryprA recuzicrA Rochbr.
Cette forme est représentée par deux coquilles à sommet spiral latéral
et à surface épineuse, qui sont deux spécimens du Crepidula (Crypta)
aculeata Gmelin, espèce cosmopolite, signalée en Afrique depuis le Cap
jusqu’en Guinée.
Lea EurasnorTA Rochbr.
Le type de cette espèce n’est autre qu’un Leda bicuspidata Gould (1847,
Boston Journ. Nat. Hist., vol. V, p. 292, pl. XXIV, fig. 8; Reeve, Conch.
Icon., vol. XVIIE, Læda, pl. Il, fig. 8 a-b), espèce répandue sur la côte
occidentale africaine.
Praxis ETHERICOLA Rochbr.
Cette forme, représentée par de nombreux échantillons, paraît n’être
autre que le Dreissensia africana de Van Beneden (1835, Ann. Sc. Nat.,
2° sér., &. LIT, Zool., p. 211, pl. VIIL, fig. 12), qui, d’après cet auteur
lui-même (1838, Archi. f. Naturo., 4° Jahre, Bd. I, p. 376), pourrait
être identique au D. cochleata Kickx. Comme ces deux espèces, en raison
de la petite lamelle dont est muni en arrière le septum apical et sur
laquelle s’insère le muscle antérieur du byssus, elle appartient bien au
genre Praxis H. et À. Adams, mais d'après M. le D° P. Oppenheim (Die
G) Sous le nom de Trochus calyptræformis, Lamarck a réuni un fossile de
l'Éocène du Bassin de Paris qu'il avait d’abord appelé Calyptræa tr ochiformis
(forme d’ailleurs différente du Patella trochiformis Gmelin), et une espèce vivante
d'Australie. Deshayes (1830, Encycl. Méth., Vers., t. Il, p. 170) a séparé cette
dernière sous le nom de Calyptræa Lamarcki, dont il a fait synonyme en 1836
(Anim. s. vert., VIL, p. 627) le Crepidula tomentosa Quoy et Gaimard (1834,
Voy. Astrolabe, Zool., t. I, p. 419, pl 72, fig. 1-5). D’après Tryon (Man.
of Conch., vol. VIII, p. 122), tous ces noms tombheraient en synonymie de
C. comma-notata Sowerby (1825, Tank. Cat., app. 7, n° 821).
— 319 —
Gait. Dreyssensia v. Ben.u. Congeria Partsch, Zeischr. Deutsch. Geol. Ges.,
XLIIT, 1891, p. 940) ce nom tombe, ainsi que celui de Mytlopsis Conrad,
en synonymie de Congeria Partsch, genre caractérisé précisément par cette
saillie en forme de cuilleron.
Pinwa Paurzuccræ Rochbr.
Comme j'ai déjà eu l’occasion de le dire (1907, Bull. Mus. Hist. Nat.
Paris, 1. XIIL, p. 152 ; 1908, ibid. , t. XIV, p. 288), d’après l'examen du
type, le Pinna Paulucciæ est identique au P. rudis (Linné) auct. — P. per-
nula Chemnitz = Perna apan Adanson(”,.
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALAGOLOGIQUE
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
Par M. Louis GERMAIN.
XXVII
Mozzusoues REcugILLIS AU Danomey par M. WarTERLor.
M. WarerLor a dernièrement adressé, au Laboratoire de Malacologie du
Muséum, une petite série de Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis
par lui aux environs de Porto-Novo (Dahomey). À côté d'espèces bien
connues, cette collection renferme des Mollusques plus rares et deux espèces
nouvelles. L'une est le Pseudotrochus superbus Germain, remarquable par
sa belle coloration; l’autre est le Physa ( Aplecta) Waterloti Germain, qui est
le premier représentant connu du sous-genre Aplecia dans les régions
équatoriales de l'Afrique.
Tous les Mollusques signalés dans cette note proviennent de Porto-Novo
et des mares et lagunes des environs de cette ville.
THapsiA CALAMACHROA Jonas.
1843. Helix calamachroa Jonas in : Paiiprr, Abbildungen und Beschreab. Con-
chylien, T, p. 47, n° ©, tabl. II, fig. 24.
Q) Ce P. pernula Chemn., de la Méditerranée et du Sénégal, avait été regardé
par MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus (1896, Moll. du Roussillon, t. IL, p. 122
et 127) comme distinct du P. rudis L., des Indes Occidentales. Tout récemment,
M. Dautzenberg (1910, Contrib. Faune Malac. Afriq. occ., Actes Soc. Linn. Bor-
deaux , t. LXIV, p. 113), revenant sur cette opinion, a admis l'identité des deux
espèces.
7 SF 1
1848. Helix calamachroa Prerrrer, Monogr. Heliceor. vivent., L, p. 57.
1886. Nanina (Thapsia) calamachroa Trvox, Manual of Conchologie; 2° série,
Pulmonata; , p. 127, pl. XLII, fig. 8-09.
1896. Thapsia calamachroa »’Auxy, Mollusques terr. eau douce Kaméroun,
p. 38.
1907. Thapsia calamachroa Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, n° 5,
p. 344.
1907. Thapsia calamachroa German, Mollusques terrestres et fluviatiles Afrique
centrale française, p. 612.
Les plus grands spécimens mesurent 14 millim. 1/2 de diamètre maxi-
mum, 12 millim. 1/2 de diamètre minimum et 8 millimètres de hauteur;
le dernier tour est assez bien arrondi chez les adultes; par contre, il est,
chez les jeunes individus, comprimé et vaguement subcaréné dans le haut;
les sutures sont légèrement marginées.
Le test est mince, transparent, corné brillant, un peu fauve au dernier
tour; 1l présente une réticulation extrêmement fine due à la ténuité des
stries longitudinales coupées par des stries spirales encore plus fines.
Le Thapsia calamachroa Jonas vit dans une grande partie de l'Ouest
africain, notamment dans le Cameroun, le Dahomey, la Côte d'Or, la Côte
d'Ivoire, la Sénévambie.
Trocaonanina (TrocHOZONITES) QUINQUEFILARIS Germain.
1911. Trochonanina ( Trochozonites) quinquefilaris German, Bulletin Muséum hist.
natur. Paris, p. 233, fig. 54-55 et pl. IE, fig. 1-2.
M. WarerLor a élé assez heureux pour retrouver cette espèce que j'ai
tout dernièrement décrite. L’échantillon qu'il m'a envoyé est Lypique, mais
de taille un peu faible; longueur : 7 millim. 1/2; diamètre maximum :
6 millim. 3/4; diamètre minimum : 6 millim. 1/4; diamètre de louver-
ture égal à sa hauteur : 3 millim. 1/4. Le test est corné, subtransparent,
rougeätre vers le sommet, plus clair en dessous qu’en dessus.
Pseudotrochus superbus Germain n0v. sp.
(Fig. 56.)
1911. Pseudotrochus superbus German, Bulletin Muséum hist. natur. Panis,
p- 227 (sans description).
Coquille ovalaire un peu ventrue: spire composée de 7 tours convexes à
croissance assez régulière; dernier tour grand, très convexe-arrondi, dé-
passant notablement la demi-hauteur totale de la coquille ; sommet obtus et
à peine brillant; sutures d’abord linéaires, puis un peu obliques, très for-
tement marginées; ouverture ovalaire-arrondie, anguleuse en haut, bien
convexe en bas et extérieurement, plus petite que la demi-hauteur totale de
la coquille ; columelle courte, très fortement incurvée, n’atteignant pas, à
beaucoup près, la base de l'ouverture: bords marginaux réunis par une cal-
losité faible, rougeâtre; péristome simple et tranchant.
Longueur : 48 millimètres ; diamètre maximum : 29 millimètres; dia-
mètre minimum : 23 millimètres; hauteur de l'ouverture: 22 millimètres ;
diamètre maximum de l'ouverture : 14 millim. 1/4.
Le test présente les caractères très particuliers
suivants : le sommet est blanchâtre; les tours sui-
vants sont rosés, teintés de saumoné et ornés de
bandes longitudinales étroites, bien obliques, in-
égales et d’un fauve très clair. Les deux derniers
tours montrent, sur un fond vert brillant assez
clair largement maculé, au bas des tours seule-
ment, de larges taches d’un beau jaune d'or,
d’étroites bandes brunes, obliques et irrégulières ;
enfin le dernier tour possède, entourant la dépres-
sion ombilicale, une large bande (? (indiquée en
hachures sur la fig. 56) d’un beau rouge. L’inté- |
rieur de l'ouverture est bleu de Prusse clair, non .. 4
É Fig. 56. — Pseudo-
brillant. trochus superbus Gec-
La sculpture est peu accentuée : les tours em- main.
bryonnaires sont presque lisses, les autres sont cu He :
ornés de stries longitudinales obliques, sub- AH TR
flexueuses, fines et serrées, coupées de stries spirales plus fines et surtout
visibles au voisinage des sutures. À un grossissement de 60, le test parait
très nettement réticulé.
si
Cette très belle espèce appartient, par sa forme générale et par Les carac-
tères de sa suture et de sa columelle, au groupe du Pseudotrochus Solimanus
Morelet ©. Elle ne peut être confondue avec aucun des Pseudotrochus dé-
crits jusqu 1ci. La bande rouge qui entoure la dépression ombilicale est très
caractéristique : elle existe également chez le Pseudotrochus Verdieri Cha-
per ©, mais les deux espèces n’ont aucun autre rapport.
LIMICOLARIA AURORA J ay.
1839. Bulimus Aurora Jay, Catalogue, p. 119, pl. VI, fig. 2.
1911. Limucolaria aurora Germain, Bulletin Muséum hist. natur. Paris, p. 223.
4) Elle atteint jusqu’à 6 millim. 1/2 de largeur maximum.
@) Morezer (A.), Revue et Magasin de zoologie Guérin-Méneville, 1848, p. 353
| Bulimus Solimanus |. Voir Bulletin Muséum hist. natur., 1911, p. 929.
6) Cuaper, Bulletin Société zoologique France, X, 1885, p. 45, pl. I, fig. 5
| Perideris Verdier |.
Muséum. — xvir. 23
322 —
Un seul exemplaire. I est jeune (longueur, 35 millimètres; diamètre
maximum, 20 millimètres; diamètre minimum, 18 millimètres); son der-
nier tour est presque subcaréné dans sa partie médiane; son test est uni-
colore, rougeälre, subtransparent, orné de stries longitudinales obliques,
onduleuses, assez irrégulières, crispées près des sutures et bien marquées,
coupées de stries spirales plus fines donnant à la coquille un aspect nette-
ment réticulé.
SUBULINA OCTONA Chemnitz.
1786. Helix octona Caeunirz, Conchylien- Cabinet, IX, part. 1, p. 190,
Taf. CXXXVI, fig. 1264 [non Linné |.
1792. Bulimus octonus Brucuière, Encyclopèdie méthodique; Vers; 1, p. 325,
n°:
1837. Subulina octona Beck, Index Molluscorum, p. 77, n° 8.
1838. Achatina octona Poriez et Micuaun, Galerie Mollusques Douai, 1, p. 129,
pl. XI, fig. 13.
1860. Achatina octona Morxzer, Séries conchyliologiques, 1, p. 72.
1898. Subulina octona Marrexs, Beschalte Weichth. Ost-Afrik., p. 123.
1900. Stenopyra octona Daurzexserc, Mémoires Soc. zoologique France, XI,
p- 153.
1906. Subulina octona Piisery in Trvon, Manual of Conchology; 2° série, Pulmo-
nata; XVIIT, p. 72, n° 1, pl. XIT, fig. 8-9; et p. 222, n° 1, pl. XXXIX,
fig. 28-37 et fig. 39-ho.
1907. Subulina octona Germain, Mollusques terrestres fluviatiles, Afrique centrale
française, p. go.
Quelques petits spécimens de cette espèce, très répandue, ont été re-
cueillis par M. Warercor. Le Subulina octona Chemnitz est presque une
coquille cosmopolite: 11 vit dans toute l'Amérique tropicale, d’où 1 s’est
répandu dans le Sud des États-Unis: il est également connu de Ceylan, de
Sumatra, de la Nouvelle-Calédonie, des Nouvelles-Hébrides , etc. En Afrique
cette espèce doit habiter toutes les régions équatoriales: elle a été, jusqu'ici,
signalée à Madagascar, dans les régions côtières de l'Est et de l'Ouest afri-
cain, et dans le bassin du Ghari-Tchad ! À. Cuevazrer, Decorse |.
Physa (Aplecta) Waterloti Germain 200. sp.
(Fig. 57.)
Coquille senestre, ovalaire-oblongue ; spire courte, subacuminée, com-
posée de cinq tours très peu convexes à croissance d’abord assez régulière,
puis très rapide au dermier tour; dernier tour énorme, formant près des
cinq sixièmes de la hauteur totale de la coquille, très régulièrement ova-
laire-allongé, avec un maximum de convexité médian: sutures obliques,
médiocrement marquées; ouverture grande, étroitement ovalaire-allongée,
— 323 —
très anguleuse en haut, bien arrondie en bas et extérieurement, égalant
environ les trois quarts de la hauteur totale de la coquille; bord columel-
laire tordu , légèrement réfléchi sur lombilic,
qu'il recouvre entièrement; péristome simple
et tranchant.
Longueur, 12 millimètres ; diamètre maxi-
mum, 6 millim. 1/4; diamètre minimum,
o millim. 1/6; hauteur de l'ouverture, 8 mil-
lim. 1/2; diamètre maximum de l'ouverture,
3 millimètres.
Test subtransparent, très brillant, d'un
jaune ambré assez foncé; intérieur de l’ou-
verture blanchätre; stries très fines, irrégu-
lières, un peu obliques.
L’exemplaire que je viens de décrire est le
seul adulte. Avec lui, M. Warercor a recueilli
d'assez nombreux spécimens jeunes ne mesu-
rant que 7 millimètres de hauteur sur 3 milli-
mètres 3/4 de diamètre maximum. [ls présentent
les mêmes caractères, mais, naturellement,
leur test est plus mince et plus fragile.
Fig. 57. — Physa (Aplecta)
Waterloti Germain nov. sp.
Dahomey. X 5.
C’est la première fois que le sous-genre Aplecta est signalé dans l'Afrique
équatoriale. Ge fait est particulièrement intéressant et un peu inattendu ; il
est fort possible qu’il convienne de Fattribuer à une introduction assez
récente.
Lanistes quinarcus de Lamarck.
1786.
1822.
1838.
1851.
1866.
1879.
1889.
Cochlea guinaica, seu Helix Guineensis contraria, Cnemnirz, Conchylien-
Cabinet, IX, p. 80, fig. 913-914.
Ampullaria guinaica ne Lamarcx, Animaux sans vertèbres, VI, part. 11,
p- 178.
Ampullaria guinaica x Lamarck, Animaux sans vertèbres, éd. IT [par Des-
gayes |, VIII, p. 536.
Ampullaria guinaica Parivrr, Monogr. Ampull., in Marvin u. Cuemnirz,
Systemat. Conchyl.-Cabinet, p. 28, Taf. VIT, fie. 6.
Lanistes guinaicus Prerrrer, Novitates Concholog.; p. 289.
Meladomus guinaicus Boureurcnar, Mollusques Egypte, Abyssimie, etc.,
p: 39-
Meladomus guinaicus Bouréuiexar, Mollusques Afrique équatoriale, p. 175.
À côté d'exemplaires à peu près adultes et de taille moyenne, au test sub-
transparent et jaune olivâtre, M. Warsrcor a recueilli de très jeunes indi-
vidus, dont voici les caractères :
— 324 —
Coquille très petite, senestre, globuleuse bien déprimée, beaucoup plus
convexe en dessous qu'en dessus; spire composée de 3 tours-3 lours 1/2 à
croissance très rapide, les premiers peu convexes, méplans en haut vers Ja
suture, le dernier très grand, bien arrondi-ventru, surtout en-dessous, for-
tement dilaté à l'extrémité; sutures bien marquées, ombilic circulaire, très
profond, laissant voir toute la spire, c’est-à-dire beaucoup plus évasé que
chez l'adulte; ouverture ovalaire allongée, relativement très grande, angu-
leuse en haut et en bas; bords marginaux réunis par une callosité réduite à
un simple vernis brillant: columelle à peine incurvée, péristome mince et
tranchant. |
Longueur, 4 millimètres; diamètre maximum, 6 millimètres; diamètre
minimum, 9 millimètres; hauteur de l'ouverture, 5 millim. 4/5; diamètre
minimum de louverture, 2 millim. 1/2.
Test mince, fragile, transparent, jaune succiné, orné de stries longitu-
dinales fines, serrées, obliques, un peu onduleuses et irrégulières, coupées
de stries spirales très fines. Au dernier tour, avec ces stries fines, on observe
quatre à six stries spirales beaucoup plus saillantes, simulant de fausses
carènes, et sensibles jusqu à l'ouverture.
CorBuLA TriGona Hinds.
1843. Crbula trigona Hixos, Proceed. Zoolopical Society of London, p. 58.
1844. Corbula trigona Hixps in Reeve, Concholopia Iconica, pl. HT, fig. 22.
1910. Corbula trigona Davrzex8erG6, Contribution faune malacologique Afrique
occidentale, p. 147, pl. IV, fig. 8-10.
M. Ph. Davrzenserc a dernièrement donné une excellente figuration et
une très bonne description de ce Mollusque, qui était resté à peu près in-
connu.
Les spécimens adultes atteignent 11-12 millimètres de longueur maxi-
mumn sur 8 millim. 1/2-10 millimètres de hauteur maximum et 6 millim. 1/4-
7 millimètres d'épaisseur maximum. Leur coloration varie du blanchâtre
au brun rougeâtre: quelques spécimens sont bordés, à la région inférieure
et postérieurement, d’une bande jaunâtre plus ou moins nette. La nacre,
blanchâtre chez les individus à épiderme jaune clair, est ordinairement vio-
lacée, plus rarement rosée.
Déjà trouvé au Dahomey par M. Gruvez [1909], cette Gorbule parait
très abondante dans les lagunes où elle vit en compagnie des Claviger et des
T'ympanotomus.
— 325 —
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALAGOLOGIQUE
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Louis GERMAIN.
XX VIII
Nore sur Les MozLusoues DE MAURITANIE
ET DESCRIPTION DE DEUX ESPÈCES NOUVELLES.
M. René Cauprau, bien connu par ses belles explorations dans le Sahara,
le Soudan: et la Mauritanie, vient d'envoyer au Laboratoire de Malacologie
du Muséum une collection de Mollusques terrestres et fluviatiles des plus
intéressantes. Elle a été recueillie, en très grande partie, dans la région
d’Atar, par environ 20° de latitude Nord et 16° de longitude Ouest, dans
le pays montagneux de l’Adrar.
J'ai déjà indiqué plusieurs fois l'intérêt particulier que devait présenter
la faune de cette contrée située, en plein centre saharien, un peu au Nord
de la province équatoriale. Les récoltes de M. R. Cuuprau confirment les
vues que j'ai précédemment exposées à ce sujet. La faune terrestre est
presque uniquement du type paléarctique : à côté de l'Helix (Jacosta)
Gautieri Germain !?, vivent le Zootecus insularis Ehrenberg ®, le Buliminus
cœnopictus Hutton” et les deux Gastéropodes | Cæœcilioides Joubini Germain.
nov. sp., Ferrussacia Chudeaui (Germain, n0v. sp.| décrits dans cette note,
dont les affinités s’établissent assez nettement avec les espèces canariennes.
Mêlé à ces coquilles, M. R. Cuuprau a découvert un fragment de Limico-
laria spécifiquement indéterminable. Il est peu probable que cet animal ait
servi d'ornements et que, par suile, il ait été transporté par les indigènes.
0) Germain (Louis), Bulletin Muséum histoire natur. Paris, XIII, 1908,
p. 291, et Actes Société linnéenne Bordeaux, LXIV, 1910, p. 35, pl. 1, fig. 24-
27. L'Helix (Euparypha) Chudeaui Germain (loc. supra cit., 1908, p. 290, et
1910, p. 33, pl [, fig. 8-10 et 28), qui habite également la Mauritanie, est
une espèce côlière, ne pénétrant pas à plus d’une trentaine de kilomètres à l’in-
térieur.
@) Eurenserc, Symbolae Physicae, Aminalia Evertebrata, Ser. 1, Mollusca,
1831 (sans paginat.) [ Pupa insularis |.
@ Hurrow, Journal Asiatic Society, 1834, p. 85 [Pupa cœnopicta]. Figuré par
Peerrrer, in 2° édit. de Mann et GHemnirz, System. Conchyl. Cabinet, Bulim.,
p. 159, pl. XXXIX, fig. 17-19.
— 326 —
Il faudrait donc admettre que les Limicolaires vivent, en colonies peu popu-
leuses, dans l'Adrar, qui serait l’extrême limite Nord de leur aire de disper-
sion. D'ailleurs, l'extension du genre Limcolaria vers le Nord est aujourd’hui
en pleine régression; il est fort probable que les espèces, assez abondantes
encore en Sénévambie, vivaient autrefois dans toutes les régions situées
entre le Sénégal et l’Adrar, mais qu'elles ont disparu des contrées intermé-
diaires par suite de l'asséchement continu, mais progressif du pays.
Par contre, la faune fluviatile est nettement africaine équatoriale. On y
trouve de rares Corbicules, le Melania tuberculata Müller ®), si abondam-
ment répandu en Afrique, de nombreux Planorbes et, surtout, des Bul-
linus ” très communs et de formes extrêmement variées. Il me semble
cependant que le nombre des espèces doit être fort restreint, mais que cha-
cune possède un polymorphisme étendu portant à da fois sur la forme g'éné-
rale, la taille, les caractères de la spire et même ceux de la columelle. C’est
ainsi que certains sont particulièrement globuleux-ventrus, tandis que
d’autres rappellent, par leur spire eflilée, le Bullinus (Isidora) Raymondi
Bourguignat ©.
Ainsi les nouvelles découvertes de M. R. Caupeau confirment pleinement
nos conclusions antérieures ( : la Mauritanie, comme l'Égypte, possède
une faune terrestre paléarctique associée à une faune fluviatile équatoriale.
Je reviendrai, dans un travail ultérieur, sur l’origine des divers éléments
de cette faune.
Cœcilioides Joubini Germain nov. sp.
Coquille de petite taille, de forme générale oblongue turriculée, grêle,
assez longuement subcylindrique; spire composée de 5-6 tours presque
plans, les 4 premiers à croissance régulière un peu rapide, le cinquième
grand, notablement plus convexe que les autres, le dernier très grand, sub-
cylindrique, très lévèrement élargi dans le bas, dépassant la demi-hauteur
totale de la coquille; sutures bien marquées, obliques, celle du dernier
tour beaucoup plus oblique que les autres; sommet très obtus; ouverture
oblique, piriforme, longuement anguleuse en haut, arrondie dans le bas,
avec un bord externe à peine arqué, dépassant légèrement le tiers de la hau-
GO) Mürzer, Verm, terrestr. et fluv. listor., IX, 1794, p. 191 [ Nerita tuberou-
lata].
@) Appartenant aux sous-senres Isidora et Pyrpophysa, les Isidora étant beau-
coup mieux représentés que les Pyrgophysa.
6) Boureuienar (J.-R.), Aménités malacologiques, 1, 1856, p. 172, pl. XXI,
fig. 8-10 [Physa Raymondiana |.
(&) Germain (Louis), Mollusques terrestres et fluviatiles [de Mauritanie, mission
Gruvez-Caupeau], Actes Société linnéeenne Bordeaux, LXIV, 1910, p. 28.
— 9327 —
teur totale de la coquille; columelle incurvée, fortement tronquée, n attet-
gnant pas la base de l'ouverture ; bords marginaux réunis par une callosité
blanche très marquée; péristome simple et tranchant.
Longueur : 5 millim. 1/4; diamètre maximum : 1 millim. 1/5; hauteur
de l'ouverture : 1 millim. 3/4-2 millimètres ; diamètre maximum de l'ouver-
ture : 1/2 millimètre.
Test blanchâtre, transparent, fragile, assez brillant, orné destries extré-
mement délicates seulement sensibles au dernier tour.
Environs d’Atar (Adrar) [R. Gauprau, 1910|.
Ferussacia Chudeaui Germain nov. sp.
Coquille petite, de forme générale cylindrique un peu allongée; spire
composée de 6 tours très arrondis-convexes, bien étagés , à croissance régu-
lière, médiocrement rapide; dernier tour assez grand, convexe-arrondi,
atténué dans le bas, à peine égal à la demi-hauteur totale de la coquille;
sutures très profondes, obliques:; sommet petit et obtus; ouverture petite,
ovalaire-oblongue, anguleuse en haut, arrondie en bas et extérieurement;
columelle rectiligne dans une direction oblique, amincie à la base: bord co-
lumellaire réfléchi sur un ombilic étroit, mais bien sensible; bords magi-
naux réunis par une callosité blanche sensible, mais un peu mince.
Longueur : 4-4 millim. 1/2; diamètre maximum : 1-1 millim. 3/4: hau-
teur de l'ouverture : 1/2 millimètre; diamètre maximum de l’ouverture :
1/2-3/h millimètres.
Test blanc hyalin, lévèrement corné, un peu brillant; les deux premiers
tours sont faiblement striés ; les autres sont ornés de stries lamelleuses assez
saillantes, irrégulières, très onduleuses dans une direction un peu oblique.
Au voisinage des sutures, ces stries se réunissent presque toujours par deux
et leur réunion est marquée par un petit tubercule saillant; l’ensemble de
ces tubercules donne à la suture un aspect crénelé très caractéristique. Au
dernier tour, les stries lamelleuses, tout en restant bien apparentes, sont
nettement atténuées vers la base.
Ge n’est pas sans hésitation que je classe cette espèce dans le genre Fe-
russacia, dont elle semble s'éloigner par ses caractères sculpturaux. Il con-
viendra, sans aucun doute, de créer pour elle un sous-genre spécial pour
lequel je propose le nom de Sculptiferussacia n0v. sub.
— 328 —
MOoLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES
2 !
DE L'ASIE ANTÉRIEURE,
par M. Louis GERMAIN.
4e NOTE (1).
Ux BYTHINELLA NOUVEAU DE LA PERSE.
Pendant un long séjour en Perse, M. Danran à recueilli, aux environs
de Téhéran, une intéressante série de Mollusques terrestres et fluviatiles.
Ges derniers surtout, par suite de leur habitat dans des mares plus ou
moins fortement salées, sont particulièrement curieux. Je compte publier,
dans le prochain numéro du Bulietin, la liste complète des espèces récoltées
par M. Danrax. Je décrirai seulement aujourd’hui un Bythinella nouveau
qui vit dans le lac de Ghoum, aux environs de Téhéran.
Bythinella Dantani Germain nov. sp.
Coquille petite, de forme générale subconique-allongée ; spire composée
de sept tours bien convexes à croissance régulière et médiocrement rapide :
Fig. 1. — Bythinella Dantam Germain.
Lac de Ghoum, près de Téhéran (Perse). — X 10.
dernier tour grand, bien arrondi convexe, légèrement ventru dans sa partie
médiane, un peu plus petit que la demi-hauteur ; sommet obtus; sutures
@) Voir le Bulletin du Muséum d’histowe naturelle Paris, XVIL, 1911, n° 1,
p.27, n°2,p. 63, etn° 3, p. 140.
— 329 —
très marquées, lévèrement obliques : ouverture oblique, ovalaire-oblongue,
légèrement anguleuse en haut, largement arrondie en bas et extérieure-
ment, sensiblement égale au tiers de la hauteur totale ; ombilic relative-
ment large, subévasé; péristome continu, presque détaché du dernier
tour, subréfléchi.
Longueur : 4'millim. 8 ; diamètre maximum : 2 millimètres ; diamètre
minimum : 1 millim. 3/4; hauteur de l'ouverture : 1 millim. 7; diamètre
maximum de l'ouverture : 1 millim. 2.
Test opaque, un peu épais, solide, d’un corné brunâtre assez clair,
orné de stries obliques, un peu fines et irrégulières.
Très commun dans le lac de Ghoum , aux environs de Téhéran [ Dawran |.
À côté du type, on observe quelques exemplaires plus trapus et moins
élancés constituant une mutation abbrewiata peu nettement définie et reliée
au type par tous les intermédiaires. Quelques spécimens ont le test plus
ou moins corrodé.
Cette Bythinelle se rapproche un peu du Bythinella longiscata Bourgui-
gnat(, mais elle s’en distingue : par sa forme beaucoup moins conique ;
par sa spire moins acuminée, à tours plus convexes séparés par des sutures
plus profondes ; par son dernier tour proportionnellement plus petit; par
son ouverture plus régulièrement ovalaire, moins anguleuse en haut ;
enfin par son ombilic plus ouvert.
DIAGNOSES DE SCALARIIDÆ NOUVEAUX
APPARTENANT AUX SOUS-GENRES CYCLOSCALA ET NODISCALA,
par M. E. pe Boury.
S. (Cycloscala) paucilobata de Boury nov. sp.
S. testa parva, alba, tenuis, valde translucens, umbilicata, costis longütu-
dinahbus obtuse et paulo-lobatis ornata. Sutura mediocriter obliqua, disjuncta.
* Anfract. embryonales partim deficientes, superst. 1 1/2 nitidi, contour, deflexi.
Cæteri 4 convexi, omnino separati et disjuncti, nullo modo costis conjuncti,
conveat , costs tenuibus elevatis , cultellatis, ad exteriorem partem vix reflexius-
G) Boureuienar (J.-R.), Revue et Magasin Zoologie, 1855, pl. XV, fig. 12-13,
et 1896, p. 20; et Aménités malacologiques, 1, 1856, p. 148, et p. 185,
pl. VIE, fig. 12-13 [ Bithinia longiscata |.
— 330 —
culs, late et paulo lobatis. Ut. anfr. ad centrum umbilicatus, costis 7,4
umbilico inferne inoredientibus, ornatus. Columella funiculo omnino destituta.
Apertura rotundata. Peristoma duplex; internum tenuissimum , continuum ;
exlernum valde tenue, translucens; exlerius sal expansum, obsolete decem-
lobatum.
Long. 5 mallim. 5 ; diam. maj. 3 millim.; alt. max. anfr. 3 millim. 5.
Differt a S. hyalina Sow. costis obsolete lobatis:
Habitat. : Nouvelle-Calédonie (coll. du Muséum de Paris, n° 1,163,
Type); Lifou (Nouv.-Caléd.) | Musée z0ol, de Berlin, n° 273 |; Port Jakson
(Australie) [Mus. Paris, n° 1.323]; Philippines (Mus. Paris, n° 303}
mer Rouge : Aden, Djeddah (D' Jousseaume).
S. (Gycloscala) latedisjuncta de Boury, nov. sp.
S. tesla parva, valde tenuis, valde fragilis, nitida, polita, translucens,
alba, tenuiter lactea, angusla, umbilicata, conica, valde elongata ; anfract.
valde et latissime disjuncti, costis longitudinalibus elevanter lobatis ornat.
Sutura, præter pro embryonalibus anfractibus. qui conjuncii sunt, valde dis-
juncta, omnino et late aperta. Anfract. embryonales partim deficientes , connexi,
deflexi. Ceæteri valde et late disjunci, valde angusti, parum elevati, con-
veat. Primi exilissuni, costis tenuissimis impressi. Cæleri costis tenuibus,
Johaceis, sat elevatis, obsolete lobatis, ornati. Ut. anfract. costis 6 præditus.
Basis convexa, valde obliqua. Columella funiculo omnino destituta. Apertura
sat parva Ssubrotünda. Peristoma duplex ; internum sat amplum. Externum
peristoma parvilobatum , in mediam partem latelobatum.
Long. 5 mallim ; diam. ma. 3 millim. ; alt. max. anfr. 3 millim. 5.
Habitat. : Lifou (Nouv.-Caléd. [Musée zool. de Berlin, n° 460. Type
unique |); mer Rouge (D' Jousseaume).
Scalaria (Nodiscala) alba de Boury, nov. sp.
S. lesla parva, alba, lactea, solida, imperforata , elongato-comca , angusta ,
subinflata , tenuissime punctata, costis longitudinalibus crassis et obsoletis n-
pressa. Sutura mediocriter profunda, valde aperta, parum obliqua, obsoletis-
sime denticulata. Anfract. sat convexi, superst. 7 ; prümi embryonales , partim
deficientes, superst. 2, nitidè suboitrei, conici, rufescentes valde tenuissime
striatopunctati; sequentes à, longitudinaliter costis crassiusculis, obsoleus,
parum prominulis, vix obliquis, vix sinuosis, irregulariter disposiis ei
transversim lineis tenwissime punctats ornati. Ult. anfract. spira fere æquans ,
costis 9 ornatus. Bagis obliqua, vix convexiuscula, angulo obsoleto et carini-
Jero circumscripla, vix radiatim costata, concentrice lineis punctats impressa,
— 331 —
Columella funiculo crasso firmata. Apertura ovali-piriformus , postice constricta.
Peristoma duplex: internum sat crassum, nitidum , parum prominulum ; ex-
ternum peristoma postice interruplum , crassum , punclalum , exterius deflexum
ultima varice partim conshitutum.
Long. 4 maillim. ; diam. may. 1 maillim. 2 ; all. max. anfr. 2 millim. 2.
Diergrr a S. hydrima Meloill, forma minus cylindracea, magis subulata,
magis ventricosa, coslis minus crassis et minus rechis, disco basali minus
conspicuo , colore albo et non ochraceo-fusco.
À S. hellenica Forbes, costis minus crassis, minus latis, minus nodulosis,
magis crebre punctatis.
A S. pupipunctata O de Boury sp. nov. (nom. mut.) lesta minus crassa
minus compacta, sutura magis profunda, forma minus ventricosa.
Habitat. : mer Rouge, Djibouti (coll. Mus. Paris, n° 1.017, Type); mer
Rouge (D' Jousseaume); Nossi-Bé, îles Glorieuses (Ed. Marie Legit); île
des Pins à la Nouvelle-Calédonie (coll. de M. Dautzenberg, n° 164). Ce
dernier individu étant roulé, nous devons faire quelques réserves.
Mission PEzzroT- VAILLANT DANS L'ASIE CENTRALE.
COLLECTIONS BOTANIQUES RAPPORTÉES PAR LE D" L. VAILLANT.
Lisre pes ESPÈCES, pressée PAR M. Pauz Daneuy (2).
Saxifragacezæ.
SaxIFRAGA ATRATA Engl. — N° 907. Fleurs à corolle blanche et étamines
noires. Col de Ta-Pan-Chan; altitude : 4,ooo mètres. Kan-sou, 10 juillet
1908.
S. Himcuzus L. — N° A1. Vallée de l’Alaï, altitude 3.200 mètres. Tur-
kestan, 20 août 1906.
® M. le D'Jousseaume a décrit un S. (Nodiscala) Bouryi (1894. Jouss. Diagn.
Coq. nouv. Moll. Mer Rouge. — Bull. Soc. Philém., p. 104. Djeddah), qui est
tout à fait distinct du S. (Pliciscala) Bouryi Doll. du Pliocène de la Floride (1890.
Dall. Contrib. Tert. Fauna of Florida, in Trans. Wagner Free Institut, vol. IT,
p. 158, et d° 1892, pl. XX, fig. 13). Pour ceux qui, comme nous, ne croient
pas devoir démembrer le grand genre Scalaria, le nom donné par M. Jousseaume
ne peut être conservé et nous proposons de le remplacer par celui de S. pupipunc-
tata Sp. nov. nom. mut., rappelant la forme pupiforme de cette coquille ponctuée.
®) Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle, p. 260.
— 331 —
S. Przewazskt Engl. — N. 841. Fleurs jaune foncé tirant sur le brun.
Col de Ta-Pan-Chan, altitude 4,000 mètres. Kan-sou, 10 juillet 1908. —
N° 876. Col de Ou-po, altitude 3,700 mètres. Kan-sou, 6 juillet 1908.
— N° 888. Yong-Noan, altitude 3,200 mètres. Kan-sou, 7 juillet 1908.
S. siriricA L. — N° A6. Fleurs blanches. Vallée de l’Alaï, altitude
3,200 mètres. 20 août 1906.
Parnassia Laxmanni Pall. (P. ovara Ledeb.). — N° 1049. Col de Lou-
Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si, 10 août 1908.
Crassulaces.
CrassuLa ivnica Den. (Sepum panicuzaTum Wall.). — N° 1194. Plante
à fleurs rouges poussant dans la mousse sur les rochers. Ta-Fou-Sse, alti-
tude 1,000 mètres. Chen-si, 17 août 1908.
CoryLenon rimBrraTA Turcz. — N° 1108. Plante à fleurs blanches. Col
de Lou-Pan-Chan, altitude : 2,700 mètres. Chen-si, 10 août 1908.
Sepum A1ZooN L. — N° 927. Plante à fleurs jaunes. Environs de Si-
Ning-Fou, aititude 2,400 mètres. Kan-Sou, 12 juillet 1908. — N° 1052.
Col de Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Ghen-si, 10 août 1908.
S. HyBRIDUM L. — N° 1002. Fleurs jaunes. Si-Ning. Kan-sou, 13 juil-
let 1908.
S. OLcae Rgl. et Schmalh? — N° 370. Fleurs blanc rosé. Zamusch-
tàgh, province de Koutchar. Turkestan, 28 juillet 1907.
S. misericum Hook. et Th. — N° 38. Rochers, terrains pierreux. Vallée
de l’Alaï, altitude 3,200 mètres. Turkestan, 20 août 1906.
Senum (Raopioa) roseum Scop? — N° 906. Col de Ta-Pan-Chan, alti-
tude 4,000 mètres. Chen-si, 10 juillet 1908.
Onagrariezæ.
Eprcogrum ancusrirozium L. — N° 1064. Col de Lou-Pan-Chan, alti-
tude 2,700 mètres. Chen-si, 10 août 1908.
E. paLusTRE L. — N° 1106. Col de Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mè-
tres. Chen-si, 10 août 1908.
Cucurbitaceæ.
CucursiTa Maxima Duch. — N° 334. Soubachi. Province de Koutchar,
23 juillet 1907.
— 393 —
Umbellifer:.
Les Ombellifères de la Mission Pelliot-Vaillant ont été étudiées et déter-
minées par M. H. de Boissieu (Bull. du Mus. d’hist. natur., 1910, p. 162).
Caprifoliaceæ.
LonicerA syriNGanTHA Maxim. — N° 599. Fleurs blanches teintées de
rose. Mo-Pa-Tchen, altitude 2,700 mètres. Kan-sou, 10 juillet 1908.
Rubiacez.
Rusra mincrorum L. — N° 317. Province de Koutchar. Turkestan, mai
1907.
Gazium verumM L. — N° 859. Pien-to-Kéou, altitude 3,000 mètres.
Kan-sou, 5 juillet 1908.
Valerianez.
ParriniA ruPEsrRIs Juss. — N° 1079. Col de Pa-Loung-Chan, altitude
2,200 mètres. Chen-si, 7 août 1908. — N° 1090. Tsing-Lan-Chan, alti-
tude 2,200 mètres. Ghen-si, 5 août 1908.
Vazertana rANGuTICA Batal. — N° 851. Fleurs blanches teintées de rose.
Pien-to-Kéou, altitude 3,000 mètres. Kan-sou, 5 juillet 1908.
Dipsaceæ.
Scagiosa Fiscuert DC. — N° 1083. Fleurs violettes. Gol de Pa-Loung-
Chan, altitude 2,200 mètres. Chen-si, 7 août 1908.
Dipsacus Azureus Schrenk. — N°6. Kaplan-Koul, altitude 1,700 mètres.
Monts Alaï. Turkestan, 12 août 1906.
D. saponieus Mig. — N° 1056. Col de Lou-Pan-Chan, altitude
2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
Composit:æ.
Aster ALPINUS L. — N° 62. — Fleurs du disque jaunes, fleurs de la
périphérie violettes. Qourtouk-Ata, altitude 2,300 mètres. Monts Alaï.
Turkestan. 17 août 1906.
À. araicus Wild. (Carrmeris azrarca Nees). — N° 499. — Fleurs du
disque jaunes, fleurs de la périphérie violettes. Bords du lac Bagratch,
— 334 —
altitude 1,200 mètres. 24 septembre 1907. — N° 786. Kan-tchéou,
bords des «aryks», altitude 1,600 mètres. Kan-sou. 29 juin 1908.
À. auyssoines Turez. (Cazimgris Azvssornes DC.). — N° 747. Arbuste
de o m.°0 à o m. 4o à fleurs blanches. Houei-Houei-Pou, altitude
2,000 mètres. Kan-Sou. 19 juin 1908.
À. osovarus Ledeb. (RainacriniA Limonirocia Less.). — N° 379. Za-
musch-tägh, rochers. Turkestan. 30 juillet 1907.
À. visericus Hook. — N° 847. Fleurs lilas. Pien-to-Kéou, altitude
3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
À. rrivervius Roxb. — N° 1045. Col de Lon-Pan - Chan. altitude
2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908. — N° 1116. Oua-ting, environs de
Ping-Liang, altitude 2,300 mètres. Ghen-si. 10 août 1908.
À. Tripouiuu L. (Tripozrum vuzcare Nees). — N° 127. Fleurs du disque
jaunes, fleurs de la périphérie violettes. Kachgar. Turkestan, Octobre
1906. — N° 512. Route d’Aga-Boulak à Toksoun. 24 septembre 1907.
Bracavacris cicrArA Ledeb. — N° 476. — Fleurs jaunes. Karachar,
altitude 1,200 mètres. Turkestan. 15 septembre 1907.
EriGeron armertæroctus Turez. « uumiuis Ledeb. { FI. Ross., vol. IT,
p. 489). — N° 22. Terrains secs et pierreux, altitude 3,200 mètres;
vallée de l’Alaï. Turkestan. 20 août 1906.
KareLiNiA CasprA Less. — N° 458. Fleurs roses. Qyzyl-Minui, terrains
humides. Province.de Koutchar. Turkestan. 6 août 1907.
Leonroponium ALpINum L. — N° 880. Ou-po, altitude 3,500 mètres.
Kan-sou. 6 juillet 1908. — N° 1065. Col de Lou-Pan-Chan, altitude
2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
Leonroponium sremreum Cass. (Gvarnazron Leonroronium L. var. @ sir-
ricumM Franch.). — N° 800. Plante grise. Yong-Kou-Ying, altitude
2,600 mètres. Nan-Chan. 4 juillet 1908.
Axapnazis sp. — N° 1041. Col de Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mètres.
Chen-si. 10 août 1908.
A. LacTEA Maxim. — N° 869. Pien-to-Kéou, altitude 3,000 mètres.
Nan-Chan. 3 juillet 1908. Plante très répandue jusqu'à Si-Ning et Koum-
Boum.
InuLa AmmoruizA Bge. B sarsozoinrs (DCG.) (ConvzasarsoLomes Turez.).
Plante à fleurs jaunes dont le nom indigène est « Tcha-ho-tse», — N° 265.
Province de Koutchar. Turkestan. Mai 1907. — N° 435. Qara-Goul, ter-
rains secs. Province de Koutchar. 1° août 1907. — N° 721. Noan-Si-
tchéou, altitude 1,500 mètres. Kan-sou. 12 Juin 1908.
et
DT PRE LE
— 339 —
[L. srirannica L. — N° 1075. Fleurs jaunes. Long-té, altitude
2,200 mètres. Chen-si. 9 août 1908.
I. rmIzocepnaa Schrenk. — N° 79. Qourtouk-Ata, altitude 2,300 mè-
tres. Monts Alaï. 17 août 1906.
Xanrmum srrumarium L.— N° 451. Koutchar. Turkestan. 6 août 1907.
CHRYSANTHEMUM sINENSE Sabine. — N° 1057. Fleurs rose pâle. Col de
Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
Arremsra,. — N° 1110. Échantillon indéterminable spécifiquement.
On tresse avec cette plante desséchée une sorte de corde qui brüle en pro-
duisant une fumée qui éloigne les moustiques. Hien-Yang, environs de
Si-Noan. Chen-si. 21 août 1908.
ARTEMISIA. , à odeur très forte. Koua-
tchéou-Kéou-tsé, altitude 1,200 mètres. Kan-sou. 11 juin 1908.
À. axnua L.— N° 501 et 503. Terres salées des bords du lac Bagratch,
altitude 1,200 mètres. Environs de Karachar. Turkestan. 24 sep-
tembre 1907.
À. Turezanivowiaxa Bess. — N° 5835. Plante appelée EMMA.
Zamusch-tâgh. Turkestan. 30 juillet 1907.
CREMANTHODIUM PLANTAGINUM Maxim. — N° 916 et 917. Fleurs du disque
noires, fleurs de la périphérie jaunes. Col de Ta-Pan-Chan, altitude
k,ooo mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
Sexeco pugius Ledeb. — N° 415. Fleurs jaunes. Bords de la rivière
Aghé. Province de Koutchar. Turkestan. 1° août 1907.
S. rLAMMEUS Turez. — N° 1063. Fleurs orangé. Col de Lou-Pan-Chan,
altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
S. NELUMBIFOLIUS Bur. et Franch. — N° 1109. Col de Lou-Pan-Chan,
altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1910.
Les feuilles de cette plante atteignent 1 m. 50 de diamètre.
LicuzarrA AzrAïca DC. — N° 29, Vallée de l’Alaï, altitude 3,200 mètres.
Turkestan. 20 août 1906.
L. macropuyzra DC. — N° 75. Environs de Goultcha, altitude
1,600 mètres. Monts Alaï. Turkestan. 1 4 août 1906.
L. srsrrrca Cass. — N° 1117. Oua-Ting, col de Lou-Pan-Chan, alti-
tude 2,700 mètres. Chen-si, 10 août 1908.
Ecanors Gueuini Turez. (E. Turczaniowir T rau{v.). — N° 711. Tch'e-
Kin-Hia, altitude 1,700 mètres. Terrains caillouteux. Kan-sou. 16 juin
1908.
— 336 —
E. rricaozeris Schrenk. — N° 5. Plante de 1 m. 5o à 2 mètres. Kaplan-
Koul, altitude 1,700 mètres. Monts Alaï. Turkestan. 12 août 1906.
Lappa masor Gaertn. — N° 969 et 978. Fleurs rouges. Ping-Yong-Yi,
altitude 2,400 mètres. Environs de Si-Ning, Kan-sou. 18 juillet 1908.
Cousin Sewerzowr Rgl. — N° 7. Kaplan-Koul, altitude 1,700 mètres.
Monts Alaï. Turkestan. 12 août 1906.
Carouus crispus L. — N° 938. Si-Ning-Fou, altitude 2,400 mètres.
Kan-sou, 13 juillet 1908.
CG. onororpioines Fisch. — N° 79. Qourtouk-Ata, altitude 2,300 mètres.
Monts Alaï. Turkestan. 17 août 1906.
Cirsium ARVENSE Scop. — N° 315. Province de Koutchar. Turkestan.
Juin 1907.
C. ARVENSE Scop. var. « norriDum Ledeb. — N° 455. Plante commune
aux environs de Koutchar. Turkestan. 6 août 1907.
G. sscuzenrun CG. A. Mey. (CG. acauze AL var. 8 sisricum Ledeb. F1.
Rossica, vol. 2, p. 743. Cnmicus Escucenrus Sievers). — N° 30. Fleurs
violettes ou bleu clair. Vallée de l'Alaï, altitude 3,200 mètres. Turkestan.
20 août 1906.
SAUSSUREA CRASSIFOLIA DO. — N° 417. Forme basse dont les tiges
se terminent par un seul capitule. Fleurs bleues. Qara-Goul. Province de
Koutchar. Turkestan. 1° août 1907. |
S. PrEROCAULON Den. (S. CanpozLeaxa Wall.). — N° 1035. Col de Lou-
Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-Si. 10 août 1908.
S. riGipA Ledeb. — N° 1098. Kan-t'sao-tien, altitude 2,000 mètres.
Kan-sou. 9 août 1908.
S. ussurtensis Maxim. — N° 1066. Col de Lou-Pan-Chan, altitude
2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
SERRATULA CENTAUROIDES L. var. &æ mAcrocEPHALA Ledeb, — N° 977. Si-
Ning-Fou, altitude 2,400 mètres. Nan-Chan. 18 juillet 1908.
AmBerBoa moscHaTA DC. (GENTAUREA moscnaTa L.). — N° 329. Plante
de o m. 5o à o m. 80, fleurs violettes ou bleues. Terrains humides près
des jardins. Soubachi. Province de Koutchar. Turkestan. 11 Juin 1907.
Les échantillons rapportés par M. L. Vaillant appartiennent à une
forme dont les achaines portent une aigrette.
AcropriLon Picris G. A. Mey. — N° 285 et 308. Fleurs roses. Sou-
bachi, terrains humides. Province de Koutchar. Turkestan. 11 juin 1907.
— N° 36/4. Plante à fleurs roses, bleues ou violacées, appelée « Queugni»
— 331 —
Tchong-Sou-Kar. 27 juillet 1907. — N° 686. Touen-Houang. Mongolie.
5 juin 1908.— N° 797. Plante à fleurs roses, très commune. Yong-Kou-
Ying, altitude 2,600 mètres. Kan-sou. 4 juillet 1908.
Cenraurea squarrosA Wild. (C. vircara Lmk, var. 8 squarrosa Boiss. ).
. Kaplan -Koul, altitude 1,700 mètres. Monts Alaï. Turkestan. 12 août
1906. |
L’extrémité de l’appendice des écailles qui entourent les capitules est
d’un brun très foncé.
Carraamus mincrortus L. — N° 125. Plante de o m. 5o à 1 mètre.
Kachgar. Turkestan. Octobre 1906. — N° 473. Kourla, altitude
1,000 mètres. 10 septembre 1907. Gette plante est cultivée pour la pro-
duction d’une huiïle à brüler.
Creprs ecauca Benth. (Barknausra rLexuosa DC.). — N° 974. Fleurs
jaunes. Lan-tchéou, altitude 1,700 mètres. Kan-sou. 22 juillet 1908.
C. Hooxerrana Clarke, Comp. Ind., p. 255: G. ccomerara Hook. F. of.
Brit. Ind., vol. IT, p. 398 pro parte (apud Franchet, J. de Bot., vol. X,
18995, p. 206). — N° 887. Fleurs jaunes. Yong-Noan, altitude
3,200 mètres. Nan-Chan. 7 juillet 1908.
C. nana Richards. ? (BarknausiA nana DC. Youncra Pyemxa Ledeb.).
Échantillon très petit et un peu incomplet. — N° 378. Fleurs jaunes.
Zamutch-tägh. Bords de l’eau. Province de Koutchar. Turkestan. 30 juil-
let 1907.
Taraxacum oFFiciNALE Wige. — N° 942. Fleurs jaunes. Pien-to-Kéou.
Nan-Chan. 5 juillet 1908.
T. srcoror DC. (L. ceucanraum Ledeb.). — N° 427. Qara-Goul. Pro-
vince de Koutchar. Turkestan. 1° août 1907. — N° 673. Fleurs blanches
ou jaunes. Rochers. Nan-Chan. 21 mai 1908. — N° 763. Fleurs blanches.
Sou-Tchéou, marais. Kan-sou. 25 juin 1908
T. ezagrum DC. — N° 418. N° 68. Qourtouk-Ata, altitude 3,200 me-
tres. Monts Alaï. Turkestan. 17 août 1906.
T. pazusrre DC. — N° 418. Qara-Goul. Province de Koutchar. Tur-
kestan. 1° août 1907.
T. cornicuzarum DC. — N° 643. Fleurs jaunes. Tsien-Fou-Tong, alti-
tude 1,000 mètres. Kan-sou. 16 mai 1908.
Ixeris scaposa Freyn. var. à curvsantia. — N° 665. Fleurs jaunes.
Bords des «aryks» dans les terres cultivées; Touen-Houang. Mongolie.
27 mai 1908. — N° 808. Yong-Kou-Ying, altitude 2,600 mètres. Nan-
Chan. 4 juillet 1908.
Muséum. —- xvir. 2h
— 330 —
Lacruca penricuzaTa Maxim. — N° 1073. Fleurs jaunes, Long-té, alti-
tude 2,300 mètres. Ghen-si. 9 août 1908.
L. rararica CG. À. Mey. (Mozceoiuu rararicum DC.). — N° 759, Fleurs
violettes. Marais des environs de Sou-Tchéou, altitude 1,600 mètres.
Kan-sou. 23 juin 1908. — N° 118. Kachgar, Turkestan. Octobre 1906.
— N° 381. Zamutch-tägh, mines d'Ammone. Turkestan. 30 juillet 1907.
— N° 416. Qara-Goul. Province de Koutchar. Turkestan. 1° août 1907.
Le n° 759 est une forme dont les feuilles sont entières, à bords lisses;
les autres échantillons ont leurs feuilles à bords plus ou moins découpés,
roncinés et denticulés scabres.
Microruynonus. — N° 502. Plante à fleurs jaunes poussant par touffes
épaisses; on la désigne sous le nom de «Echak-qoumouch». Province de
Koutchar. Turkestan. 3 juin 1907. — N° 713. Désert de cailloux et sables
aux environs de Touen-Houang. Mongolie. 8 juin 1908.
Campanulacesæ.
Apenopnora rricuspipATA Fisch. (A. penricucara Ledeb.). — N° 1037 bis
et 1040. Col de Lou-Pan-Chan, altitude 92,700 mètres. Chen-si.
10 août 1908. — N° 1089. Kan-ts'ao-tien: altitude : 2,000 mètres.
Chen-si. 3 août 1908.
À. marsupnrLorA Fisch. — N° 1091. Fleurs violettes. Tsing-Lan-Chan,
altitude 2,200 mètres. Chen-si, 5 août 1908.
Ericaceæ.
Ruonopenpron ANTHoPoGonoipes Maxim., OSsMOTHAMNUS ANTHOPOGONOIDES
Maxim. — N° 921. Mo-Pa-Tchen, altitude 2,700 mètres. Kan-sou.
10 juillet 1908.
Plumbaginezæ.
Acawrmozrmon. — N° 362. Échantillon sans fleurs dont le nom verna-
culaire est «Toque-Tapane». Tchong-Sou-Kan. Rochers. Turkestan.
27 juillet 1907.
SraricE AUREA L. — N° 754. Fleurs jaune d’or. Plante en touffes dans
le désert caillouteux. Che-Yéou-Ho, altitude 2,300 mètres, Nan -Chan.
18 juin 1908. — N° 976. Si-Ning-Fou, altitude 2,100 mètres. 18 juil-
let 1908. — N° 1087. Houei-Ning, altitude 1,900 mètres. Kan-sou.
6 août 1908.
S. gicoLor Bpge. — N° 980. Fleurs jaunes. Nien-Pe, altitude
2,200 mètres. Kan-sou. 11 juillet 1908
— 339 —
S. orozeris Schrenk. — N° 717. Cette plante, désignée sous le nom de :
« Ye-Yen-So », devient, parait-il, comestible lorsqu'elle est cultivée. Marais
de Lou-Tsao-Kéou entre Cha-Tchéou, et Ngan-Si-Tchéou. Mongolie.
11 juin 1908.
S. TenezzA Turez (S. Horrzert Rol., S, Kascnearica Rupr.) —
N° 376. Fleurs roses. Gette plante pousse entre les galets dans la région
du Zamutch-tägh. Province de Koutchar. Turkestan. 30 juillet 1907.
Primulaceszæ,
Primuza ranGurica Duthie (P, ran@urica Pax, P. Maximowicezn Rgl. var.
TANGUTICA Maxim.). — N° 920. Fleurs d’un brun noir. Ou-po, altitude
3,500 mètres, Kan-sou, 6 juillet 1908.
Les échantillons récoltés par M. le D° L. Vaillant présentent deux et
trois verticilles de fleurs.
P. srmmica Jacq. — N° 55. Ouloukschat, altitude 9,500 mètres.
Pamir. 26 août 1906.
ANDROSACE SEMPERVIVOIDES Jacquemont var. riserica Maxim. — N° 857.
Fleurs blanches teintées de bleu. Pien-to-Kéou, altitude 3,000 mètres.
Kan-sou. 5 juillet 1908.
À. viscosa L. — N° 21 et A4. Fleurs blanches, rouges ou jaunes au
centre. Plante poussant en larges plaques dans les terrains pierreux. Vallée
de l’Alaï, altitude 3,200 mètres. Pamir. 20 août 1906.
Corrusa Marrmiozt L. — N° 75. Forme à grandes feuilles. Environs de
Goultcha. Monts Alaï. Turkestan. 14 août 1906.
Gzaux mariTIMA L. — N° 278. Cha-yar, terrains humides. Province de
Koutchar. Turkestan. Mai 1907. — N° 641. Ts’ien-Fou-Tong, bords des
eaux, altitude 1,000 mètres. Kan-sou. 16 mai 1908.
Oleaceæ,.
SYRINGA PEKINENSIS Rupr. — N° 1125. Arbre sacré de Koum-Boum,
Kan-sou. 15 juillet 1908.
Apocynaceæ.
Apocynum veneTuM L. — N° 380. Arbuste de 1 m. bo à 2 mètres :
fleurs roses. Zamutch-tàgh ; terrains humides, Turkestan. 30 juillet 1907,
— N° 728. Bouloungir, altitude 1,500 mètres; terrains cultivés ou légè-
rement humides. Kan-sou. 15 juin 1908.
ak,
— 310 —
APOcyYNUM GRANDIFLORUM P. Danguy?. — N° 266. Plante appelée
«Tchiga», haute de o m. 50 à 1 mètre; fleurs blanches striées de raies
rouges. Peu commune dans cette région. On fait avec son écorce des liens
pour attacher les sapèques. Chà-Yar. Turkestan. Mai 1907. — N° 468.
Fruit de «Tchiga». Tehark-Tchi, route de Bougour à Kourla. Turkestan.
9 septembre 1907. — N° 714. Nom indigène : «Ye-ma» (chanvre
sauvage). Kota-Tsing-Tse, altitude 1,000 mètres. Oasis de Cha-Tchéou.
Kan-sou. 8 juin 1908.
Aselepiadezæ,
Cyvavcnum acurum L. var. 8 Loncrrorrum Boiss. — N° 321. Fleurs
blanches, couleur lie de vin à la base. Plante grimpante volubile. Province
de Koutchar. Turkestan. Juin 1907. — N° 467. Ach-Ma; altitude :
1,100 mètres, près de Bougour. Turkestan. 8 septembre 1907. — N° 688.
Cha-Tchéou (Touen-Houang). Mongolie. 4 juin 1908.
G. Buvcer Den. (Asczepras nasrara Bge.). — N° 982. Fleurs blanches.
Environs de Si-Ning-Fou, altitude 2,400 mètres. Kan-sou. 13 juillet 1908.
CG. pusescexs Bge. — N° 788. Champs, Kan-tchéou. Kan-sou.
29 Juin 1908.
Vixceroxicum monGozicum Maxim. — N° 1103. Bords du Hoang 0
Lan-tchéou. Kan-sou. 23 juillet 1908.
V. ruesionnes Freyn.— N° 735. Fleurs blanches. Che-Yéou-Ho. Kan-sou.
18 juin 1908.
Gentianeæ,.
GenrTiana arisraTA Maxim. — N° 946. Ou-po; altitude : 3,500 mètres.
Kan-sou. 6 juillet 1908.
G. peronsa Rottb. — N° 838. Fleurs violettes, légèrement lie de vin.
Col de Ta-Pan-Chan, altitude 4,000 mètres. Kan-sou. 10 Juillet 1908.
G. razcara Turez. — N° 80. Fleurs violettes. Qourtouk-Ata, altitude
2,300 mètres. Monts Alaï. Turkestan. 17 août 1906.
G. rricina Haenke. — N° 895. Rochers du col de Ta-Pan-Chan, alti-
tude 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
G. nus Stev. — N° 879. Fleurs bleu pale. Ta-Tong, altitude
2,900 mètres. Route de Kan-tchéou à Si-Ning à travers le Nan-Chan.
Q juillet 1908.
G. kaurmannrana Rpl. et Schmalh. — N° 10/42. Fleurs violet foncé. Col
de Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Ghen-si. 10 août 1908.
G) Celte espèce sera prochainement décrite dans les Notulæ systematce,
publiées par M. H. Lecoure (Herbier du Muséum de Paris).
= AT 2
G. Ourviert Grisb. — N° 80. Qourtouk-Ata, altitude 2,300 mètres.
Monts Alaï. Turkestan. 17 août 1906.
G. prosrrara Haenke. — N° 923 bis. Vallée de l'Alaï, altitude 3,200 mètres.
Pamir. 20 août 1906.
G. uusezcara M. B. var. y Gcomerara Rol. Acta Horti Petrop., vol. VI,
p. 330. (G. aurea L. 8 cagruzescexs Wahl., Ledeb. FI. Ross.) — N° 66.
Fleurs bleues. Qourtouk-Ata, altitude 2,300 mètres. Monts Alaï. Turkes-
tan. 17 août 1906. |
G. uusezrara M. B. à aus Rgl. (G. aurEa L.). N° 23. Fleurs violettes.
Vallée de l’Alaï, altitude 3,200 mètres. Pamir. 20 août 1906.
G. Wazwewr Rel. et Schmalh. — N° 81. Qourtouk-Ata, altitude
2,300 mètres. Monts Alaï. Turkestan. 17 août 1906.
SWERTIA MARGINATA Fisch. et Mey. — N° 45. Fleurs rosées. Vallée de
l'Alaï, altitude 3,200 mètres. Pamir. 20 août 1906.
HazenrA sisrrica Borkhaus. — N° 1039. Fleurs violettes. Col de Lou-
Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
Forme à souche oblique léoèrement rampante, bisannuelle ou même
peut-être vivace.
Boraginezæ.
Gynogcossum macranraum Rgl. et Schmalh. — M. Lipsky réunit sous le
nom de Lindelophia anchusoides (Lindi.) Lehm. le Paracaryum heliocarpum
À. Kern. et les Cynoplossum macrostylum Be. et C. macranthum Rel. et
Schmalh. L'échantillon rapporté par M. Vaillant diffère des trois premières
espèces par la forme des appendices qui se trouvent dans la gorge de la
corolle qui sont entiers, mais il présente les caractères du C. macranthum.
Je ne croïs pas cependant que ce soit un vrai Cynoglossum, ni encore
moins un Lindelophia, les étamines étant incluses, mais plutôt un Para-
caryum. L'absence de fruits murs m'oblige à le laisser provisoirement dans
le genre Gynoglossum et à le désigner sous le nom de C. macranthum Rel.
et Schmalh. puisque la description de cette espèce est suffisante pour recon-
naître la plante de M. Vaillant.
N° 16. Fleurs bleues. Goultcha, altitude 1,600 mètres. Monts Alaï.
Turkestan. 13 août 1906.
G. orricinare L. (CG. pivaricarum Steph.). — N° 958. Fleurs bleues. Si-
Ning-Fou, altitude 2,400 mètres. Kan-sou. 12 juillet 1908. — N° 981.
Nien-Pe, altitude 2,200 mètres. Kan-sou. 19 juillet 1908.
Lixpecopnra Benraam: Hook. f. — N° 966. Plante à fleurs rouge lie de
. vin désignée par les indigènes sous le nom de «T’souan ts’aor. Houei-
Houei-Pou. Kan-sou. 19 juin 1908.
— 942 —
L'échantillon de M. Vaillant diffère des types de cette espèce par ses
feuilles beaucoup plus grandes qui peuvent atteindre o m. 35.
Ecswosrermum LAPPuLA Lehm. — N° 935. Fleurs bleuâtres. Si-Ning,
altitude 2,400 mètres. Kan-sou. 13 juillet 1908.
ErtTRIGHIUM PEDUNGULARE À. DOG. — 941. Fleurs blanches. Si-Ning,
altitude 2,400 mètres. Kan-sou. 13 juillet 1908.
Trerocarya sp. — N° 820. Col de Ta-Pan-Chan, altitude 4,000 mètres.
Kan-sou. 10 Juillet 1908.
T. prarensis Maxim. — N° 891. Plante aplatie sur le sol à fleurs
violettes. Yong-Noan, altitude 3,200 mètres. Kan-sou. 7 juillet 1908.
T. sxximensis Oliv. — N° 858. Fleurs violettes. Pien-To-Kéou, alti-
tude 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908.
OmpPnaropes rrichocarpa Maxim. — N° 831. Fleurs bieues. Gol de Ta-
Pan-Chan, altitude 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
Lycopsis ARvENsIs L. — N° 872. Pien-To-Kéou, altitude 3,000 s, RH
Route du Nan-Chan. Kan-sou. 5 Juillet 1908.
AnnesrA GurTATA Boe. — N° 373. Plante de o m. 10 à o m. 20, fleurs
jaunes. Zamutch-Tägh. Province de Koutchar. Turkestan. 28 juillet 1907.
À. Sewerzown Rpl. — N° 726. Fleurs bleues. Bouloungir, dans les
rochers, altitude 1,500 mètres. Kan-sou. 13 juin 1908.
A. mmerana Kurz. — N° AS. Fleurs jaunes, plante poussant dans les
galets au milieu du lit du Qyzil-sou. Environs de Ouloukschat, altitude
2,500 mètres. Pamir. 24 août 1906.
Convolvulaceæ.
Cazvsrecra Serum R. Br. — N° 471. Fleurs blanches. Bords de la
rivière de Koula. Province de Koutchar. Turkestan. 12 septembre 1907.
Coxvozvuzus Ammwaxi Desrouss. — N° 801. Fleurs blanches. Yong-Kou-
Ying , altitude 2,600 mètres. Nan-Chan. 4 juillet 1908.
C. arvexsis L., var. B vozusizis Ledeb. — N° 111 bis. Kachgar.
Turkestan. Octobre 1906. — N° 277. Nom indigène «Youghai». Qoum-
Tourâ. Province de Koutchar. Turkestan. Mai 1907.
CG. arvensis L., var. à axeusrarus Ledeb. — N° 795. Fleurs rouges ou
roses avec des veines blanches à l'intérieur. Yong-Kou-Ying, altitude
9,600 mètres. Nan-Chan. 4 juillet 1908. — N° 1077. Tsing-Kia-Yi. Col
de Pa-Loung-Chan. Ghen-si. 7 août 1908.
— 313 —
G. rruricosus Pall., G. spivosus Desr. — N° 414. Plante en petites
touffes de o m. 0 de diamètre et de o m. o7 de hauteur. Fleurs roses.
Qara-Goul. Province de Koutchar. Turkestan. 1° août 1907.
Cuscura @iGanTEa Griff. — N° 1100. Fleurs blanches. Kan-Tsao-Tien,
altitude 2,000 mètres. Kan-sou. 3 août 1908.
Solanesæ.
SoLanuM N1GRUM L. — N°° 111 et 116. Kachgar. Turkestan. Octobre 1906.
— N° 316. Province de Koutchar, terrains humides. Juin 1907.
S. sepremLoBum Bge. — N* 1104 et 1125. Fleurs violettes. Lieux
cultivés. Kan-Tsao-Tien, altitude 2,000 mètres. Environs de Lan-tchéou.
Kan-sou. 3 août 1908.
Lycrum cmwense Mill. — N° 1086. Arbuste en toufles, fleurs blanches
ou roses. Houei-Ning, altitude 1,000 mètres. Kan-sou. 6 août 1908.
L. ruraenicum Murr. — N° 268. Nom indigène : « Qara-Tikau ». Fleurs
incolores, rouges ou pourpres. Plante de o m. 25 à o m. 4o de hauteur.
Terrains secs. Kha-yàr, province de Koutchar. Turkestan. Mai 1907. —
N° 668. Plante de 1 m. bo à 2 mètres de hauteur, fleurs lie de vin. Wou-
Ko-Miao-Ko-Miao. Oasis de Cha-tchéou. Mongolie. 26 mai 1908.—N° 692.
F leurs rougeûtres. Oasis de Cha-tchéou. Mongolie. 4 juin 1908.
À Cha-yàr, on fait macérer les fleurs de cette plante dans de la potasse
pendant trois jours et on les expose à la chaleur solaire; elles donnent un
produit qui est utilisé pour teindre les étoffes en noir.
Darura Srramonium L. — N° 124. Kachpgar. Turkestan. Octobre 1906.
— N° 331. Province de Koutchar. Turkestan. 23 juillet 1907.
SCoPOLIA TANGUTICA Maxim. — N° 949, Corolle lie de vin. Bords de la
rivière de Yong-Ngan, altitude 3,200 mètres. Kan-sou. 9 juillet 1908.
Hvoseyamus nicer L. — N° 950, Fleur jaunâtre veinée de brun. Chin-
Tcheng, altitude 2,600 mètres (montagne de Lao-ye-Chan). Kan-sou.
12 Juillet 1908.
Nicoriaxa rRustica L. — N° 1102. Lan-Tchéou, altitude 17 mètres.
Kan-sou. 23 juillet 1908.
Scrophularinezæ.
DopartiA ortenrazis L. — N° 979. Fleurs rouges. (Qoum-Tourà.
Province de Koutchar. Turkestan. Mai 1906. — N° 698. Cha-tchéou.
Mongolie, 2 juin 1908.
— 344 —
Veronica AnaGazzis L. — N° 74. Environs de Goultcha, altitude
1,600 mètres. Monts Alaï. Turkestan. 14 août 1906. — N° 510. Source
du Dragon. Toksoun , altitude 1,100 mètres. Mongolie. 50 septembre 1907.
Peprcuzaris cmivensis Maxim. — N° 904. Fleurs jaunes. Col de Ta-Pan-
Chan , altitude 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
P. comosa L. — N° 26. Vallée de l’Alaï, altitude 3,200 mètres, Pamir.
20 août 1906.
P. Royer Maxim. — N° 807. Fleurs rouges. Hong-Chouei. Kan-sou.
L juillet 1908. 3
P. verTicizzaTa L. — N° 918. Fleurs violettes. Col de Ta-Pan-Chan,
altitude 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
Orobanchacez.
Orogancue cernuA Lôfl. — N° 437. Fleurs bleues. Terrains bumides.
Qyzyl-Minui. Province de Koutchar. Turkestan. 6 août 1907.
Gesneracezæ.
Renmannia GLurTiINOsA Libosch., R. cmivensis Fisch. et Mey. — N° 1119.
Fruits. Ta-Fou-Sse, altitude 1,000 mètres. Chen-si. 17 août 1908. —
N° 4120. Fleurs blanches. Environs de Tsien-Tchéou, altitude 1,100 mè-
tres. Chen-si. 19 août 1908.
Bignoniacesæ.
IncarvizceA Princrris Bur. et Franch. — N° 945. Plante à fleurs rouges
appelée par les indigènes r Houang-La-Pa». Ou-po, altitude 3,500 mètres.
Kan-sou. 6 juillet 1908.
L. sixexsis Lmk. — N° 1122. Fleurs violettes. Li-tsiuen, près de Si-
Ngan. Chen-si. 20 août 1908.
I. varramuis Batal. var. d Przewalski. — N° 1080 et 1082. Col de
Lou-Pan-Chan, altitude 2,200 mètres. Chen-si. 7 août 1908.
Pedalinesæ.
SEsAmuM INDICUM DC. var. + subindivisum., $S. orientale L. — N° 531.
Tourfan. Turkestan chinois. 3 octobre 1907.
Verbenacezæ.
Carvopreris TANGUTICA Maxim. — N° 1101. Arbuste de o m. 75 à
1 m. bo. Kan-Tsao-Tien, altitude 2,000 mètres. Kan-sou. 3 août 1908.
— 345 —
Labiatezæ.
Ocrmum Basizicum L. — N° 332. Fleurs blanches. Jardins de Koutchar.
Turkestan. 23 juillet 1907.
Menraa arvensis L. — N° 114. Noms vernaculaires : «Yalpouze»
(turc), «Poudinah» (persan). Kachgar. Turkestan. Octobre 1906. —
N° 475. Karachar. 15 septembre 1907.
Lycopus Europæus L. —— N° 115. Nom vernaculaire « Baderadij »
(persan). Kachgar. Turkestan. Octobre 1906.
Tuvmus SerryzrLum L. — N° 95. Vallée de l’Alaï, altitude 3,200 mètres.
Pamir. 20 août 1906. — N° 1060. Col de Lou-Pan-Chan, altitude
2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
SazviaA Rosorowsxir Maxim. — N° 1127. Fleurs jaunes. Oua-ting, alti-
tude 2,000 mètres; environs de Ping-liang. Chen-si. 10 août 1908.
DrAcocEPHALUM HETEROPHYLLUM Benth. — N° 70. Qourtouk-Alta, alti-
tude 2,300 mètres. Monts Alaï. Turkestan. 17 août 1906. — N° 809.
Pien-to-Kéou, altitude 3,000 mètres. Kan-sou. 5 juillet 1908. — N° 972.
Yong-Kou-Ying , altitude 2,600 mètres. Kan-sou. 4 juillet 1908.
D. pPEereGriNüuM L. — N° 14. Fleurs bleues. Goultcha, altitude
1,600 mètres. Monts Alaï. Turkestan. 13 août 1906.
SCUTELLARIA MACRANTHA Fisch., S. BakALENsIS Georpi. — N° 1113 et
1115. Fleurs violettes. Environs de Si-Ngan. Chen-si. 21 août 1908.
S. scorpiroLiA Fisch. — N° 956. Fleurs violettes. Si-Ning-Fou, alti-
tude 2,400 mètres. Kan-sou. 12 juillet 1908. — N° 1070. Col de Lou-
Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
Sracays ASPERA Mich. — N° 1198. Fleurs roses. Oua-ting, altitude
2,000 mètres. Environs de Ping-Liang. Chen-si. 10 août 1908.
Gazeopsis Terranir L. — N° 1126. Fleurs jaunes. Kan-tsao-tien, alti-
tude 2,000 mètres. Kan-sou. 3 août 1908.
Pacomis pexrosA Franch. var. cLaBrescexs P. Danguy.
L'échantillon rapporté par M. L. Vaillant diffère du type de Franchet
en ce qu'il est glabrescent. Il se rapproche du Phlomis umbrosa Turez.,
dont la description est très incomplète.
Au sujet du Ph. dentosa Franch., je ferai remarquer que les échan-
tillons rapportés par l'abbé A. David sont vivaces: c’est donc par erreur
que Franchet dans les Plantæ Davidianæ le dit annuel.
N° 979. Fleurs bleues. Si-Ning-Fou, altitude 2,400 mètres. Kan-sou.
18 juillet 1908.
— 316 —
P. orropuiza Kar. et Kir. — N° 63. Fleurs violettes. Qourtouk. Ata,
altitude 2,300 mètres. Monts Alaï. 19 août 1906.
AsuGa LupuLziNA Maxim. — N° 889. Fleurs blanches. Yong-Noan, alti-
tude 3,200 mètres. Kan-sou. 7 juillet 1908.
Auveusre Le Rar, Corresponnanr nu Muséum (1872-1910),
PAR M. À. GuizLaumin.
Auguste-Joseph Le Rat naquit à Lonray (Orne), le 16 janvier 187.
Son père étant depuis longtemps jardinier de l’Asile départemental d'aliénés
d'Alençon, tout enfant, il apprit à connaître les fleurs et à les aimer. À
16 ans il entrait à l'Ecole normale d'Alençon et le 7 septembre 1891 il
était nommé instituteur stagiaire à Rémalard (Orne). Là il put s’adonner
à l'étude de la nature et commença à observer la flore locale et à réunir
un herbier. Après son service militaire (1893-1894), il devint instituteur
stagiaire à Alençon le 1‘ octobre 1894, où il resta jusqu’au 20 décembre
1899, profitant de tous ses loisirs pour s’adonner à l’histoire naturelle
et continuer les études sur la flore de l'Orne qu'il avait commencées à
Rémalard.
C’est poussé par ce penchant pour les sciences naturelles, comme ül l’a
écrit lui-même, qu'il sollicita et obtint le 1° Janvier 1900 un poste aux
Colonies, n’hésitant point à quitier sa famille et son pays.
Arrivé au commencement de 1900 à Nouméa, pour y remplir les fonctions
d'instituteur, il prit tout de suite contact avec celte flore et cette faune calé-
doniennes, si particulières et qui avaient déjà passionné les Vieillard, les
Balansa, les Montrouzier, et se mit tout de suite à réunir des collections ;
le 10 avril 1901, 1l commençait cette série d’envois mensuels qui ne se
termina qu'à son retour en France.
[IL explora d’abord les environs de Nouméa, mais 1l rêvait d'étendre ses
recherches : la chaîne centrale, pour employer le terme consacré, l’attirait
tout particulièrement. Dans une lettre accompagnant son premier envoi au
Jardin colonial de Nogent-sur-Marne, en date du 10 avril 1901 , il écrivait :
« Les environs de Nouméa sont d’une nudité remarquable si l'on fait abstrac-
tion de quelques Lantana, Agave et Cassia, et, pour trouver des nouveautés,
il faut aller dans la chaîne centrale, dont certaines parties sont encore inex-
plorées : la Table Uniô, la haute Ti-ouaka entre autres. Nul doute que ces
régions ne recèlent des curiosités ou des nouveaulés, mais pour y arriver,
il faut beaucoup de temps et ne pas regarder à la dépense. L’ineffable plaisir
de la découverte reste donc ici l'apanage de ceux qui ont les moyens de se
le procurer. »
ne - à "+
317 —
Son flair de naturaliste ne le trompait pas. En Nouvelle-Calédonie en
eflet, le long des côtes et au voisinage des ports, la flore est banale, com-
posée en majorité d'éléments très communs introduits à des époques plus
ou moins récentes , tandis que l’intérieur est d’une richesse inouïe en genres
et en espèces propres à l'ile.
Ï sollicita une subvention pour lui permettre ce voyage à l'intérieur
. qu'il rêvait, mais ne put l'obtenir. [l ne se découragea pas et continua d’ex-
plorer les environs de Nouméa, poussant même jusqu’au Prony.
C’est à cette époque ( grandes vacances de 1909) qu’il rencontra le D' R.
Schlechter, le botaniste voyageur venu exprès de Berlin pour étudier la flore
canaque, particulièrement les plantes à caoutchouc et les Orchidées : ils her-
borisèrent ensemble dans la rés'ion Sud, à Païta, aux environs de la Ferme
modèle d'Yahoué et sur le versant méridional du mont Mou. Mais, comme
l'on sait, c'est l’époque des grandes chaleurs, qui correspond par suite à
l'arrêt de la végétation , et il gémissait de ne pouvoir suivre ensuite Schlechter
à Ou Hinna et dans la région Nord.
«Mes faibles ressources et la cherté des déplacements et de la vie dans
la brousse , la difliculté de trouver des moyens de transport pour les vivres,
les plantes sèches, le papier, les presses, etc., constituent des causes mas
jeures d’empêchement.»
Enfin une légère subvention du Service des Missions au Ministère des
colonies lui permit de faire des envois plus complets et plus importants : il
expédia alors au Jardin colonial des Herbiers de Phanérogames, des Crypto-
games de toutes sortes, des Insectes, des Coquilles, des Coraux, etc.
La mort de Bernier, qui, secondé par le libéré Cribs, avait recueilli des
collections de plantes si intéressantes, laissa vacant, vers la fin de 1904,
le poste de Conservateur du Musée de Nouméa. Le Rat sollicita cette place,
pour laquelle il semblait tout désigné, poussé, dit-il, par la seule ambition
de pouvoir satisfaire ses goûts pour l’histoire naturelle; mais ce fut en vain.
Malgré cette nouvelle déception, il ne perdit pas courage et continua
ses récoltes dans la région Sud, poursuivant ses envois au Jardin colonial
et faisant profiter de ses herborisations le Muséum, le prince Roland
Bonaparte et son ami le D° Schlechter. Il profita même de ses vacances
de 1906 pour visiter l'ile des Pins et parcourir la chaîne centrale jusqu’au
col d’Amieu.
L’année suivante il poussa plus loin, allant jusqu’à Coindé et Canala, non
sans avoir exploré méthodiquement le Pic des Sources, le mont Dzumac et
les environs de la Foa.
Au commencement de 1908, il visita encore une fois les environs de
Nouméa, de la vallée de la Caricouyé à Plum, et escalada à nouveau le
mont Dzumac, tandis que M** Louise Le Rat explorait l’île des Pins.
En 1909, pendant que son mari restait à Nouméa, à remplir ses fonc-
tions d’instituteur, cette dernière , accompagnée seulement de quatre porteurs
— 948 —
canaques, s’enfonça dans la brousse, fit l'ascension de la Dent de Saint-
Vincent (mont Coumboui des indigènes) et par Farino gagna le plateau de
Dogny, le village de la Sarraméa et atteignit la Table Unio, l'objectif que
son mari s'était fixé dès leur arrivée en Nouvelle-Calédonmie. I faut réfléchir
aux difficultés que peut rencontrer une femme seule au cours de cette expé-
dition de deux mois, dans un pays sans ressources et sans moyens de com-
munications , à la merci de quatre sauvages, pour comprendre l'enthousiasme
scientifique que Le Rat pouvait communiquer à ses proches et à ses amis
et la ténacité dont il faisait preuve dans la poursuite de son but.
À la suite de cette exploration, le Muséum voulut témoigner à M. et
M°: Le Rat sa reconnaissance pour le don des collections qu'ils avaient si
courageusement recueillies. Par une aimable attention, ils furent tous les
deux, en même temps, nommés Correspondants du Muséum le 10 fé-
vrier 1910; peu de temps auparavant Le Rat avait été nommé Oflicier
d’'Académie.
Enfin en 1910, grâce à une subvention, peu avant de venir prendre en
France un repos bien mérité, Le Rat mit lui-même à exécution son projet.
11 dépassa même les limites des régions explorées l’année précédente par sa
femme et visita successivement le mont Panié, Hienghène et Poindinié
dans l’Arrondissement de Touho: en dix ans, en profitant seulement de ses
vacances, il avait parcouru presque toute la Nouvelle-Calédonie, sauf les
massifs miniers du Nord et du Nord-Ouest.
Malheureusement 11 n’a pu réaliser un autre désir qui lui était bien cher :
explorer les Nouvelles-Hébrides. À force de démarches il avait obtenu le
passage sur le navire de guerre stationnant dans ces régions, mais au der-
nier moment on s’y opposa parce que ses moyens ne lui permettaient pas
de payer la table! Voilà comment on a su reconnaitre le dévouement à la
science d’un homme qui a recueilli près de 5,000 échantillons de Phanéro-
games, plusieurs milliers de Cryptogames vasculaires, de Mousses et de
Champignons, un grand nombre de Mollusques, de Crustacés, d'Insectes,
voire même d’Oiseaux et de Minéraux, sans parler des très nombreuses
graines expédiées au Jardin colonial de Nogent, sur-Marne.
Le séjour de Le Rat en Nouvelle-Calédonie n'avait pas altéré sa santé et
il semblait plein de vie lorsque, en juin 1910, 11 vint lui-même apporter
ses dernières. récoltes au Muséum, me promettant de venir consulter les
collections de ses devanciers avant de rejoindre son poste. Quelques mois
après on apprenait qu'il venait de mourir à Alençon, dans sa famille, le
23 octobre, à 38 ans : ironie des choses, en cinq mois, le Muséum perdait
trois de ses meilleurs correspondants et VOyageurs : Eugène Poisson, François
Geay et Auguste Le Rat, emportés tous trois à la fleur de l'âge.
Le Rat était un modeste ne visant pas aux découvertes sensationnelles si
souvent trompeuses. Français, il voulait seulement, dans la mesure de ses
forces, faire connaître un peu mieux la plus grande France. En cela il aura
.
LL RS à SU OT O. es So ne - 2
— 349 —
réussi, car l'énorme matériel de recherches qu'il a recueilli pendant ses dix ans
de séjour en Nouvelle-Calédonie est une mine féconde en découvertes d’es-
pèces et de genres nouveaux. Les Phanérogames , publiés par Schlechter, les
Fougères, par Rosenstock, les Moussés , par Thériot et le général Paris, les
Champignons, par Patouillard , et les Insectes, par Fleutiaux , en ont fourni
déjà plus d’une centaine.
Le genre Le Ratia [Mousse] en particulier perpétuera le nom de cet
excellent et dévoué collecteur.
Puisse le souvenir d'une vie toute consacrée à ces deux grandes choses
que sont l'éducation et la science soutenir la malheureuse jeune femme,
compagne et collaboratrice de tous ses travaux, dont la mort l’a séparé si
brusquement et qu'il a laissée sans ressources en face des difficultés de
l'existence.
Conrrigurion À LA FLoRE DE LA NoUvELLE-CALEDONIE,
par M. À. GuiLLaumin.
VIL. Pranres recueizcres par M. Er M°° Le Rar, DE 1900 À 1910!
Dilléniacées °°).
HieserTia ALTIGENA Schitr. — Mont Dzumac, dans les rocailles entre
1,000 et 1,100 mètres (2823), mont Dzumac (183°).
Ces deux échantillons ont des jeunes feuilles soyeuses-argentées sur
les deux faces. Les poils persistent sur la face inférieure à l’état adulte; les
co-types de Schlechter présentent, du reste, cette particularité quoique à
un degré moindre.
H. BrovcwarTu Schltr. — Mont Dzumac (625), Plum (310), sans
localité (103, 541).
H. corracea Gilg. — Prony (403).
H. corracea Gilg var. Paxcuert Brong. et Gris. — Baie des Pirogues(309),
sans localité (384, 586°).
H. una Schltr. — Mont Dzumac (574), sans localité (1110", 162).
@) Voir les n° I et II dans les Annales du Musée colonial de Marseille et les
n° IT, IV, V, VI dans les Notulæ Systematicæ tome IL.
@ Les espèces marquées d’un astérisque sont Die pour la Nouvelle-
Calédonie et dépendances.
— 350 —
Ce dernier échantillon diffère du type par des feuilles plus larges et
plus émarginées.
H. PonocarprrocrA Schltr. — Sans localité (1108).
H. rracaypayLa Schltr. — Mont Mou (354), sans localité (617).
Anonacées,
XyzopiA Panonert Baïll. — Route de la prise d’eau de la Dombéa,
200 mètres, arbrisseau de 3 mètres (2767), prise d’eau de la Dombéa
(187), sans localité (383 pro parte).
Violacées.
loimium 11crroztum Vieïll. — Hienghène, arbre de 4-5 mètres (2 échan-
tillons sans numéro).
“Açarion Deprancuer Brong. et Gris mss. — Yahoué (424).
Cette espèce se distingue très bien des autres espèces néo-calédoniennes
par son ovaire totalement glabre et se rapproche ainsi de l’Agatea(= Aga-
lion) macrobotrys Laut. et K. Schum. de la Nouvelle-Guinée, mais elle
s’en distingue par le labelle velu intérieurement au niveau de l’étran-
glement mais glabre en bas, au lieu de l'être au-dessus et au-dessous de
l'étranglement et glabre au niveau.
Pittosporacées.
Pirrosporum Deprancnet Brong. et Gris. — Sentier du mont Dzumac,
800 mètres, arbuste de 2-3 mètres (2822), mont Dzumac (191°, 606,
1079), sans localité (457, 1108°).
P. éracie Pauch. ex Brong. et Gris. — Prony, fleurs purpurines (339),
mont Dzumac (601).
P. Paxcuert Brong. et Gris. — Sans localité (1013 ).
Caryophyllacées.
* CerASTIUM GLOMERATUM Thuïll, — Environs de Nouméa (972 pro parte).
Guttiféracées,
MonrrouzierA GABRIELLÆ Baïll. — Mont Dzumac (1029).
M. spngrærLora Panch. ex Planch. et Triana. — Mont Dzumac (770.
995).
GarciNtA Bazansæ Pierre. — Prony (622, 687).
| — 351 —
G. corymsosa Wall. — Prony (777).
CazoræyLLum monranu Vieill. ex Planch. et Triana. — Païta (679).
Malvacées.
Sipa RHOMBIFOLIA L. — Nouméa (425).
Sterculiacées.
Hervriera zrrrorauis Ait. — Boulari (435), île des Pins (83), sans
localité (527 pro parte).
Mezocura oporaTA L.— Anse Vata (364), sans localité (688 pro parte).
WazraerrA INDICA L.—Nouméa(559,733), environs de Nouméa (1098),
sans localité (1124 °).
CommersontA gcuiNATA Ait. — Environs de Nouméa (584), île des Pins
(125), sans localité (690 pro parte).
Maxweuzra LepiporA Baïll. — Mont Dzumac (1113), Prony (463), Paita
(620).
* Berrya amomizLa Roxb. — Sans localité (798).
Le style est deux fois et demie plus long que l'ovaire, mais le stigmate
est seulement à peine 3-lobé.
Tiliacées.
TeiumrerTa PRocumBENs Forst. — Environs de Nouméa (520), sans
localité (787° ).
SOLMSIA CALOPHYLLA Baill. var, cHrysopuyLLa Guillaumin.— Plum(268),
sans localité (655, 1108).
Elæocarpacées.
ELæocarpus ALATERNOIDES Brong. et Gris. — Mont Dzumac, arbuste (148,
197°, 216, 986), Plum [recueilli par M. Cacot] (2859), Prony (534).
E. Baunouni Brong. et Gris. — Bords de la Caricouyé, à Païta (575).
E. cemmircorus Brong. et Gris.— Route de Ciu à Coindé, 5-6 mètres
(2814).
E. ovicerus Brong. et Gris. — Prony (637).
E. vaconiones F. Muell. ex Brong. et Gris = E. myrrizcus Schltr. —
Mont Dzumac (160°), à 800 mètres (1538 pro parte), au sommet,
buisson touffu (2830).
— 32 —
E. rerusus Brong. et Gris. — Mont Dzumac (1027).
E. rorunntrourus Brong. et Gris — E. micranruus Vieill., Nondoué (1032).
— Sans localité (706).
E. spgcrosus Brong. et Gris. — Prony (749), sans localité (1117).
DusouzeriA AcuMINATA Sprague.— Mont Dzumac (190 ), danses rocaïlles
entre 1,000 et 1,100 mètres, fleurs blanches [le type est décrit comme
ayant des fleurs jaunes et le D. caudiculata Sprague, comme possédant des
fleurs blanches | (2824), sans localité (1108).
D. campanuzara Panch. ex Brong. et Gris. — Mont Dzumac (164), sans
localité (541 pro parte, 6322, 1119).
Linacées.
Huconia Lenormannir Vieill. mss. — Duranpea Lenormanpir Stapf. —
Mont Koghi (406).
Deux échantillons sans fleurs ni fruits mais présentant tous deux, à
l'extrémité, une galle sphérique de 1 centimètre de diamètre, Jaunätre
et verruqueuse comme l'écorce du rameau, sur laquelle sont insérées
6-7 feuilles.
H. Penrorscanraemum Baïll., ex Panch. et Seb. — Mont Mou (386),
Païta (646), sans localité (585°).
Malpighiacées.
ACGRIDOCARPUS AUSTRO-CALEDONICUS Baïll. — Plum (256).
Oxalidacées.
Oxauis cornicuLATA L. — Païta (693 ).
Rutacées.
Boronezca Pancner: Baïll. — Plaine des Lacs (1090).
Myrropsis macrocarpa Schltr.(?) — Dombéa (505,565).
Echantillons en fruits, rameaux vigoureux élargis et aplatis au niveau
des feuilles, à la manière de certains Evodia.
M. Novæ Cazeoonix Engl. — Mont Dzumac (160°, 1030), Prony (701).
Eriosremon Pazcinum Schltr. — Sans localité (10857). |
Evopra Baupouini Brong. et Gris. — Sentier du mont Dzumac, 700-
800 mètres, endroits découverts (2866), mont Dzumac (183°).
— 353 —
E. prupaora Labill. — Dombéa (557), mont Koghi (1042), sentier du
mont Dzumac, arbuste (987, 2911), mont Dzumac (1105), col d’Amieu
(56), sans localité (1085°).
Les n° 557 et 1105, bien que dépourvus de fleurs, concordent exacte-
ment avec l’Evodia drupacea Labill. (Sert. austrocal., p. 73, tab. 74). Je
crois devoir rapporter à la même espèce les cinq autres numéros. Les
n* 56 et 1085 sont absolument identiques au n° 15186 de Schlechter,
qui diffère de la plante figurée par Labillardière par des pétales velus en
dedans et des filets staminaux plus longs et velus; les n° 987 et 2911, au
contraire, ont des filets staminaux courts, tantôt totalement glabres, tantôt
à peine poilus à la base. Le n° 1049 a les étamines complètement glabres,
mais les pétales sont encore velus intérieurement ; les feuilles sont beaucoup
plus grandes (20 centimètres de longueur, pétiole compris), à poils stellés
épars sur les deux faces de la jeune feuille, seulement sur la face inférieure
et le pétiole chez l'adulte.
E. PomanerminiroztA Baill. — Mont Dzumac (1071), Dombéa (564).
E. sp., route du col d’Amieu à la Négropo (2816).
Espèce voisine de l'E. triphylla DG.= E. Lamarkiana Bthm., dont elle se
distingue par des filets staminaux plus courts et par le style velu. J'ai
constaté chez cet échantillon, comme chez celui d’E. triphylla recueilli par
Schlechter (n° 15401), la présence d’étamines rudimentaires opposées aux
pétales, 2-3 fois plus courtes que les étamines normales, plus grêles et à
anthères incomplètes.
Acrowvemra Lævis Forst. — Bourail (662), mont Dzumac (1046), Prony
(784"), plateau de Dogny, arbuste de 3-5 mètres (sans numéro}, île des
Pins [M”° Le Rat] (110), sans localité (706 pro parte).
BauerezLA AUSTRALIANA Borzi. — Mont Dzumac (1069).
Hazrorpra Kewpacx Guillaumin.— Sans localité (1085°).
Micromezum Pusescens BI. — Île des Pins [M”* Le Rat] (93).
Simarubacées.
SourameA Muezcert Brong. et Gris. — Mont Dzumac [en fruit] (438),
Prony, S (376), sans localité, S'(383 pro parte).
Individus encore inconnus. Inflorescences S'en grappes de cymes,
longues de 18-22 centimètres, c’est-à-dire un peu plus longues que les
feuilles. Fleurs S longues de 5 millim. 5, à pédicelle velu, long de 2 milli-
mètres, pourvu d’une petite bractée lancéolée. Sépales 4-5 presque éta-
lés, longs de 1 millim. 5, larges de o millim. 5, concaves, étroits, munis
de très peu de poils à la base, intérieurement. Pétales 4-5 dressés, trian-
gulaires allongés, longs de 1 millimètre, un peu plus larges que les sé-
Muséum. — xvu. 25
— 354 —
pales, munis de peu de poils à la base. Étamines 8-10 très courtes, un
peu moins longues que les pétales; anthères arrondies, presque basi-
fixes, filets glabres moitié plus courts que les anthères. Disque en roue à.
8-10 dents, avec chaqüe filet staminal aussi long logé dans chaque dente-
lure, glabre, déprimé au centre. Pistil nul.
Toutes les feuilles sont à 5 folioles; le pétiole, les pétiolules et la ner-
aure médiane des folioles (peut-être pas encore adultes), en dessous, sont
lépèrement et courtement hispides. Les folioles sont elliptiques et arrondies
au sommet ou tronquées avec nervure un peu saillante, atténuées et inéqui-
latérales ou non à la base.
S. Pancuert Brong. et Gris. — G'Plum(257°), Païta (674), sans localité
(hk76, 541, 586°).
Burséracées.
CANARIELLUM OLEIFERUM Engl. — G', Saint-Louis (1089), sexe in-
déterminé, Prony (4h42, 7ha),
Toutes les fleurs de ces deux derniers numéros sont parasitées par une
larve et il ne reste rien à l’intérieur du périanthe nes: de savoir
le sexe,
Méliacées.
Dysoxyzum minurirzorum CG. DC. — Sentier du mont Dzumac, 700-
800 mètres, arbuste de 1-2 mètres (2872), mont Dzumac, 800 mètres,
arbre (145), base du mont Mou [en fruit] (621), Prony [en fruit | (721).
D. rurgscens Vieill., ex Panch. et Seb. — Sans localité (513 pro parte).
À la face inférieure ou sur le bord du limbe des folioles se trouvent
plusieurs galles de 2 millimètres de diamètre, analogues à celles produites
dans nos régions sur les Quercus pedunculata , on iflora et pubescens par
le Neuroterus tricolor.
AGLAIA ELÆAGNOIDEA Bthm. — Baie de Magenta (873).
Olacacées,
Ximenra eLciprica Forst. — Anse Vata (685).
Oxrax aypoLeucA Baïll. — Sans localité (sans numéro).
LASIANTHERA AUSTRO-CALEDONICA Bail. — Mont Dzumac (1083).
Ilicacées.
Puezuns comosa Labill. — Col d’Amieu, © (41), Bouraïl, arbre [en
fruit] (313), sans localité [en fruit] (365).
— 39 —
P. conrerriroziA Baill. d', mont Dzumac (212'), dent de Saint-
Vincent, 1,219 mètres [M**° Le Rat] (50).
P. zucina Vieïll., ex Panch. et Seb. — GG‘ forêts du mont Dzumac,
1,000-1,100 mètres, arbuste de 3-4 mètres (2825).
P. macropayzLa Baïll. — C', Saint-Louis (186).
P, affinis macropuyza Bail. — S', col d’Amieu (46).
Hex Seserti Panch. et Seb. (1874 )= I. neocaledonica Maxim. (1881). —
Mont Dzumac [en fruit] (1034), S', arbre (166), ©, mont Dzumac
(1035), région de la Foa [en fruit] (1095), Prony, 1 échantillon en
fruit, plusieurs ©’ (781), île des Pins [en fruit] (129), sans localité, ®
(672 pro parte), 1 S', 1 & (521).
Oncoraeca Baransæ Baïll. — Prony (389).
Célastracées.
Cezasrrus pAnicuLATA Wild. , var. Bazaxsæ Loes. — Yahoué (159).
Gymnosporra DRAKEANA Loes. — Houaïlou (702 pro parte).
Cet échantillon correspond à la forme lanceolata, si toutefois celle-ci est
bien distincte.
G. Fournert Loes. — Prise d’eau de la Dombéa [en fruit] (1019),
Magenta (548), sans localité ( 1124°).
G. Pancxerrana Loes. (?) — Sans localité [ en fruit] (569. 688 pro parte).
Je rapporte ces deux numéros au G. Pancheriana Loes., bien que l’arille
soit plus développé (quoique plus réduit que chez G. Bureaviana Loes.),
les pétioles un peu plus longs que dans le type (2-5 millimètres), les
feuilles à dents plus marquées et surtout plus larges (10-19 millimètres),
mais linfrutescence, les coques du fruit et le style extrêmement court,
presque nul, sont bien du G. Pancheriana. |
G. Segerriana Loes. — Houaïlou (702 pro parte).
PreRtPTERYGIA MARGINATA Loes. — Dombéa (939), base du mont Mou
(658), sans localité (93).
Hippocratéacées.
SALACIA NEOCALEDONICA Loes. — Ravins de la Coulée, 700-800 mètres,
arbuste de 3-4 mètres (2921).
S. Pavcuert Baïll. — Mont Koghi, arbuste [en boutons très jeunes]
(2886), Bouloupari [en fruit jeune | (sans numéro).
— 9396 —
Rhamnacées,
VenriLAGo NeocazeponicA Schltr. — Magenta (589).
BercaemrA Fourniert Panch. et Seb. — Magenta (583).
Eumenospernum Pancuerranun Baill. — Île Nou (793).
ALpHiTonIA LucipA Vieill. ou Brong.? mss. Herb. Mus. Paris. —
Boulari, fleurs blanches (334).
À. NEOCALEDONICA Guillaumin — Pomanerris NEeocazeponicaA Schltr. —
Route de la prise d’eau de la Dombéa, 4-6 mètres (2768), Plum (266),
sans localité (1108).
À. xerocarpA Bail. — Prony [en fruit] (747), Anse Vata (7887), sans
localité (458 pro parte, 1124").
Sapindacées.
Aucoruyzzus Cosse BL — Île des Pins [en fruit] (sans numéro), en
fleurs (105).
Posoxeeneztum Homer Radik. — Prony (459), mont Dzumac (1072,
1106), sans localité (632°).
P. Houer Radik. (?) — Mont Koghi(192), route de la Foa au col d’Amieu
(2809).
Guioa ezauca Radik (@) — [En fruit}, Prony (345), sans localité (457°).
G. vizcosa Radlk. — Prise d'eau de la Dombéa (934), Païta (363),
Prony (44h), mont Dzumac, 800 mètres (1537), 800-1,000 mètres
(2914), sans localité (146, 476 pro parte).
Cupaniopsis rruricosA Radik. forma.--—- Bourail [en fleurs | (3292, 355).
Diflère du Lype par ses feuilles plus larges à la base et presque toujours
complètement arrondies au sommet.
STORTHOCALYX CHRYSEUS Radik. — Plaine des Lacs (1002).
S. LetoNEURUS Radik. — Sans localité [en fruit] (415).
S. Pancuert Radlk. — [En fruit], Prony (317), sans localité (525 ).
© ARYTERA ARCUATA Radik. — Mont Dzumac (576). |
Goxéroniseus ParviFLorus Radlk. — Mont Dzumac (178), dans les ro-
cailles, 1,000-1,100 mètres, arbuste de 2-3 mètres (2787).
= 357 —
Loxoniscus corraceus Hook. f. — Arbre de 7-8 mètres, très beau, bois
violacé et dur, mont Dzumac (1037), 800-1,100 mètres (2784).
Dononæa viscosa L. — ', environs de Nouméa (1097), île des Pins
(138), Set fruit (599), © , dent de Saint-Vincent (24).
SUR LES COLLECTIONS BOTANIQUES FAITES PAR LE CAPITAINE PERIQUET
DANS LE HauT LoGoNE,
par M. Francois PELLEGRIN, STAGiAIRE Au Muséum.
Le Capitaine Periquet, qui faisait partie de la Mission du Haut Logone,
en 1907, a rapporté au Muséum, au laboratoire de M. le Professeur Le-
comte, une collection botanique intéressante. Les espèces qui y figurent
proviennent d’une région dont jusqu'ici nous avons peu de documents.
Ces plantes ont été malheureusement rapportées en petit nombre et ont
souvent beaucoup souffert du voyage : elles ont pourtant été recueillies avec
beaucoup de soin et sont accompagnées de croquis en couleur et de notes
très complètes donnant un certain nombre de renseignements que l'on ne
peut pas trouver en herbier et dont je n'ai fait qu’extraire ce-qui m'a paru
le plus intéressant.
Une partie des récoltés a été faite vers la fin du mois d'avril 1907, au
début de la saison des pluies, près des portes de Béwaré, au Sud du lac
Tchad, à 15°10° de longitude et 9° de latitude, dans une région sablon-
neuse et très perméable, sur un sol aride.
Puis, dans les mois suivants, la Mission s’est rapprochée de l'Équateur,
vers le Congo, et le Capitaine Periquet a recueilli en juillet des échantillons
provenant de Zaourou Yanga, de Bania, sur la rivière Mamberé, et, en
août 1907, d’Abba, comme cela est mentionné dans la liste ci-dessous :
Oxalidaceæ.
Oxazis cornicuzaTa L. — Zaourou Yanga, juillet 1907.
Balsaminaceszæ.
Tuparrens Kirk Hook. f.(?). — Abba, À. 6 ; fleur rouge carmin.
Ochnacezæ.
RHABDOPHYLLUM PENICILLATUM V. T. — Ourarea arrinis (Hook. f.) Enpler :
près Kouinbé, bords sablonneux d’un marigot (bois) ; arbuste de 9 m. bo
à 3 mètres à fleurs rouges ; Commun ; 9 Juillet 1907.
— 358 —
Ampelidaceszæ.
Cissus PeNDuLA Planch. — Abba, À. 9 ; orimpante ou rampante; feuilles
généralement alternes, provoquant un coude du rameau ; tige et pétiole
garnis de poils blancs à la base, rouge pourpre à l'extrémité: fleurs très
petites.
Lea Guieensis Don, Clarke. — Abba, À. 8 ; arbuste de 2 à 3 mètres;
tige creuse ; fleur jaune d’ocre, pédoncule rouge carmin tirant sur le vert,
vert à la base.
Connaracesæ.
Gonnarus SmeaTHmannt DG. — Bania, 17 juillet; bords granitiques de
la Mambéré ; arbuste de 1 m. 50, taillis épais.
Leguminosaceæ.
Jxpicorera ANIL L. (?). — Abba, À. 19 ; feuilles composées à 8-1 folioles : :
fleurs rouges en petites grappes.
Cassra mimosoipes L. — Abba, À. 9 ; herbe, feuilles analogues à la Sen-
sitive ; fleur jaune ; pédoncule long et grêle.
Cassia sieBertANA DC. — Bewaré, fin avril 1907.
Baummia rericuzara DC. — Abba, À 5 ; arbuste de 4 à 5 mètres écorce
gris brun; fleurs en grappes allongées à calice brun.
BerziniA Acuminara Solander. — Bania, bords rocheux de la Mamberé,
18 juillet 1907; arbre de 2 m. 50, tronc en diamètre de o m. 10 ; fleurs
blanches.
Rosaceæ,.
e
PARINARIUM GURATELLÆFOLIUM Planch. — Haut Log'one, sans indication.
Cucurbitaceæ.
Lurra æGypriACA Miller. — Abba, À. 1; plante rampante ou grimpante ;
feuilles dentelées comme celles de la vigne à pubescence lépère; fleurs
jaunes ; fruits oblongs comme un concombre.
Rubiacezæ.
OroweriA pizaratA Hiern. — Abba, À. 13; fleurs à long tube rouge
pourpre qui s'épanouit pour laisser sortir les étamines noires.
,
— 399 —
Mussænpa arcuaTA Poir, — Pays de Kouinbé, 8 juillet 1907; sol gra-
nitique, sommet d’une colline. Buisson haut de 2 mètres à 2 m. 50, fré-
queñt ; fleurs blanches avec étoile grise à l’intérieur de la corolle.
Idem, 16 juillet 1907, Bania. k
GeopmiLA invorucrarTa Schweinf. — Zaourou Yanga, prairies herbeuses,
juillet 1907.
Compositæ.
MezanruerA Browwer Schultz. — Abba, À. 11; feuilles rugueuses ; fleurs
au bout de la tige par 1 ou 2 jaunes.
AspiLiA HELIANTHOIDES (Sch. et Th.) Oliv. et Hirn. — Abba A. 16;
fleurs jaunes, tige dure flexible.
AsprcrA LATIFOLIA Oliv. et Hirn, — Fleur jaune commune dans les herbes.
Apocynacezæ:.
LanporPniA owartENsIS Beauv. (?) — Bewaré.
Convolvulaceszæ,
Irowæa iNvorucraTa Beauv. — Abba, À. 10 : fleur à long pédoncule d’un
Ù 6
blanc teinté de pourpre.
Scrophulariacesæ.
SrriGA LUTEA Lour. — Environs de Kouinbé, le 8 juillet 1907; sol pra-
nitique : fleur rouge commune,
Bignoniacesæ.
MarkmamiA TomEenrosA K. Schum. — Environs de Kouinbé, le 9 juil-
let 1907; bords sablonneux d’un petit marigot (bois) ; assez rare ; hauteur
o m. 80; fleur Jaune striée de roux à l’intérieur.
Pedalinacezæ,
SESAMUM RADIATUM Schumach. — Bania, 16 juillet 1907; terrain grani-
tique ; bords boisés de la Mamberé.
Acanthacezæ.
CrossanDRA GUINEENSIS Nees. — Sans localité : fleur violette assez rare.
AsysTAsIA GOROMANDELIANA Ness. — Abba, À. 7; plante grimpante ; corolle
blanche légèrement jaunâtre à la base, quelques taches violettes au sommet;
filets des étamines noirs,
— 360 —
Labiatsæ.
Hoszunpra verricizLaTA Vahl. — Zaourou Yanga, juillet 1907; dans les
herbes ; arbre de 1 m. 50.
Amarantacezæ.
CeLosrA TRIGYNA L. — Zaourou Yanga, juillet 1907; herbes, terrain sa-
blonneux.
Panpraka invoruaraTa Hook. — Zaourou Yanga, juillet 1907, plateaux
des bords de la Mamberé, dans les herbes ; arbuste de 1 m. 25.
Piperaceæ.
Piper UMBELLATUM L. —- Abba, À 14 ; tige noueuse, pétiole entourant la
tige à sa base ; inflorescence gris blanc marquetée de vert clair.
Loranthaceæ.
Loranraus Bezvisi DG. — Bewaré, n° 8. Arbuste de 5 à 6 mètres:
fleurs groupées par petites grappes sur le pétiole très court de la feuille ;
elles forment de longs fourreaux rouges terminés par une tête en massue
verte («rappelant l'aspect d’allumettes suédoises à bois rouge»).
Euphorbiaceæ.
Payccanraus rLortBunpus Muell. Are. — Abba, A. 3. Arbuste; fleurs
très pelites blanches ; fruits, petites baies noires à saveur faible, un peu
sucrée.
Zingiberaceæ.
KæmprerIA ærTaiopica Benth. — (CrenxowskiA æTaiopica Solms. —
Bewaré 1907.
Marantaceæ.
SARCOPHYNIUM LEIOGONIUM K. Schum. (?). — Fleur très commune; petit
fruit rond et brun ; se nomme «goungou» en baya.
Amaryllidaceszæ.
Cru Paucrcorum Baker (?). — Environs de Kouinbé, sol granitique,
terrain sablonneux ; assez fréquent.
— 361 —
Liliaceæ.
Gzoriosa surersa L. — Bania, 16 juillet 1907: bois bordant la rivière,
terrain granitique.
Commelinaceæ.
Pausora concozana H. Hua. — Bania, 16 juillet 1907, terrain d’al-
luvion.
AnercemA BENINIENSE Kth. (?) — Dans les herbes, fleur blanche, lévère-
ment bleutée.
Filices.
NepHROLEPIS BISERRATA Schott. — Bania, 16 juillet 1907: fougère com-
mune comestible ; terrain‘marécageux ; en baya «N’déré ».
«
Lycopodiaceæ.
Lycoronium cernuum L. — Bania, 16 juillet; sol humide, herbeux.
NOTE SUR LE POLYMORPHISME DES FEUILLES
DE L'HERNANDIA CORDIGERA VIEILL.,
PAR M. J. GÉRÔME, JaRDINIER EN cuer pu Muséum.
Nous cultivons cette espèce dans les serres du Muséum depuis 1896 ;
elle y a été obtenue de graines envoyées de Nouvelle-Calédonie par M. V.
Perret, ancien Directeur de la Colonie pénitentiaire de la Dumbea; elle n’y
a pas encore fleuri, et n’a pu être déterminée que tout récemment.
Cette détermination tardive tient particulièrement aux aspects singuliers
des feuilles qui se sont succédé sur cet arbre.
Dans les premières années, les feuilles étaient à sept divisions ; les sui-
vantes ont été successivement à cinq, puis à trois divisions, puis sont de-
venues simples entières ovales allongées et acuminées (c'est l'état qu’elles
montrent en ce moment); à l’état adulte les feuilles sont ovales, entières et
obtuses d'après la description du créateur de l'espèce.
L’Hernandia cordigera ne doit pas être très commun dans les serres des
jardins botaniques ; les Hand-list de Kew ne le mentionnent pas sous son
nom. Peut-être même les pieds cultivés au Muséum sont-ils les plus an-
ciennement introduits.
M. Cornu, ancien Professeur de Culture, sur l'aspect des fruits, me l'avait
donné à semer avec l'indication « Anacardiacée ? » : il avait noté sur le sachet
de réserve l'odeur particulière de pomme de reinelte dégagée par le fruit.
— 302 —
Plusieurs botanistes avaient eu l’occasion d'examiner cette plante dans
les serres ; M. Pierre notamment s’y intéressait beaucoup et déclarait, sur
le vu des transformations successives de ses feuilles, que c'était une énigme
pour lui.
À l'exposition d'horticulture tenu à Paris en mai dernier, j'ai vu cette
même plante dans le lot d’un exposant (M. Chantrier), mais elle avait là
l'aspect que les nôtres présentaient il y a 5 ou 6 ans, c’est-à-dire qu’elle
avait les feuilles encore trifides, de cette forme que M. Chantrier comparait
à de gigantesques pattes d'oiseau (Catalogue de 1911, p. 10). Elle était
étiquetée Herrania palmata.
Or, ce genre Herrama, de la famille des Sterculiacées, voisin des Theo-
broma, ne renferme aucune espèce portant ce nom spécifique palmata ;
d'autre part j'ai vu dans les Hand-list de Kew que l'Herrania palmata Hort.
était rattaché par les auteurs de cette publication au genre Dendropanax
(Araliacées) sans indication d'espèce. Il y avait donc indécision sur le nom
exact à donner, et utilité à vérifier celui que j'avais vu à l'exposition.
M. Poupion, Chef des serres, qui avait vu aussi la plante de M. Chantrier,
mit à profit la présence aux serres d’un botaniste, le R. P. Sacleux, en lui
remettant une feuille de notre plante pour la comparer avec les herbiers,
et demanda au Laboratoire de Culture qu’on voulut bien rechercher les
échantillons de graines envoyés en 1896. M. le Professeur Costantin fit
rechercher ces échantillons qui ont servi au service des herbiers à déter-
miner notre plante qui est l'Hernandia cordigera Vieïll., décrite en 1862
dans les Annales des sciences naturelles, série 4, vol, 16, p. 62.
D’après les formes successives des feuilles de cet arbre, on n'aurait cer-
tainement jamais songé à le ranger dans le genre Hernanda.
Il y a, pour cette espèce, un polymorphisme, à l’état juvénile, abso-
lument curieux , que l'examen des jeunes pieds de semis a permis de constater
et qui ne doit pas être bien connu, car les descriptions ne signalent que
des feuilles entières et obtuses,
Cette note n’a d'autre but que de le faire connaître en enregistrant
l'introduction au Muséum de l'Hernandia cordigera dès 1896.
Des exemples de plantes présentant un état juvénile tout différent de
l'état adulle ne sont pas rares dans les collections horticoles ou botaniques:
de ce nombre, diverses Cactées, beaucoup de Conifères surtout, et le Ficus
stipulata sont les plus connus, ce dernier par la forme nommée Ficus repens,
qui sert à tapisser les murs des serres.
Celui fourni par l’Hernandia cardigera présente cette particularité que la
tige n'a pas modifié son aspect; les feuilles jeunes sont seulement très dif-
férentes des feuilles adultes et il y a entre les premières et les dernières
tous les intermédiaires se développant successivement.
Muséum. Pre
Aclion nocive des fumées. e
Sapin du Jardin des Plantes en voie de dépérissement.
aps
) 6 ,
— 363 —
SUR L'INFLUENCE NÉFASTE DES FUMÉES SUR LES ARBRES DU JARDIN,
PAR M. CosrTanrin.
M. le Directeur du Muséum a reçu en mai dernier une lettre par laquelle
on Jui signalait l’état languissant du Cèdre de Jussieu.
À ce propos, M. le Professeur de Culture Costantin fait remarquer que
cet état n’est malheureusement pas nouveau et qu'il n’est pas non plus par-
ticulier aux Cèdres ; il se manifeste depuis un certain nombre d'années sous
l'influence de mauvaises conditions biologiques : atmosphère chargée de fu-
mées et de gaz toxiques et corrosifs pour les végétaux. Les Conifères sont
les arbres qui souffrent le plus, mais d’autres, tels que le Magnolia
grandflora, le Robima, etc., dépérissent également.
Ces conditions très défavorables sont de celles contre lesquelles on est
impuissant ; il y a à craindre que leurs effets accumulés ne deviennent
désastreux dans un temps peu éloigné. Non seulement le vieux Cèdre pré-
sente l'extrémité de ses branches dénudées et des branches mortes, mais
le même fait se retrouve sur des exemplaires. bien plus jeunes et l’un de
ceux-c1 est mort ce printemps.
Un beau Sapin des Vosges (Abies excelsa), près du Pavillon Chevreul
(voir PI. VI) était, il y a une douzaine d’années, en belle végétation et en
parfaite santé ; il fournissait des cônes annuellement : il est maintenant des-
séché dans ses deux tiers supérieurs et ne présente plus de parties vertes
que dans sa base abritée par d’autres arbres. La photographie ci-jointe,
prise il y a quelques jours, montre bien cet état.
Les Ifs paraissent jusqu'alors bien résister, mais les grand Pins (Pinus
Laricio et les Thuya) dépérissent également et présentent l'extrémité de
leurs rameaux toute dénudée.
Le grand Pin de l'École de Botanique planté par Jussieu a perdu sa
flèche et plusieurs branches supérieures (),
G) Les Palmiers de Louis XIV (Chamærops humilis), qui font partie de l’his-
toire du Jardin au même titre que le Cèdre, sont également, pour d'autres
causes, dans de mauvaises conditions de conservation : leur végétalion est bonne
et normale, mais, par l’effet de leur accroissement continu, ces Palmiers touchent
actuellement à la partie supérieure de l’Orangerie et il devient indispensable
d’exhausser la toiture par un campanile au-dessus de chacun d’eux afin que la
tête puisse continuer à se développer.
D'autre part, jusqu’à ces dernières années, on avait encore pu sortir ces Pal-
miers tous les ans pendant l'été et les placer devant l’'Amphithéâtre; actuelle-
— 364 —
Coccecrions recuErcires par M. À. Cuevarrer au CoNco rRANGAIs.
Les CHAMPIGNONS DE LA RÉGION Cuari-Tcuap,
par MM. P. Harior ET N. ParouizLARp.
TROISIÈME NOTE).
Dans cette troisième et dernière note nous donnons la liste de 45 espèces
et formes de Champignons, dont 12 nouvelles : WMelampsorella rigida ;
Uredo Aframom ; Thelephora oubanguiensis ; Tulostoma Chevalier ; Phylla-
chora Lonchocarpi, Graminis . Bambusæ ; Homosteoia Pterocarpi ; Hys-
terostomella circularis ; Haplosporella congoensis ; Melophia eugenucola ;
Trullula Bambuse et Pilacre Hyphænes, soit 4 Basydiomycètes, 4 Asco-
mycètes et 4 Champignons imparfaits.
Les récoltes de M. Chevalier dans la région Tchari-Tchad nous ont
fourni 50 nouvelles espèces de Champignons.
MYXOMYCÈTES.
Lycocaza Errexprun (L.) Rostaf.
Oubangui : Bangui sur bois mort, août 1892, n° 11540.
OOMYCÈTES.
Cysropus ConvozvuLAcEaARuM Otth.
Baguirmi Nord : Bar el Hadjer, 6-9 septembre 1903, n° 9754; sur
feuilles de Patates, Chari central, région du Iro, 1*-5 juillet 1903,
n° 8962.
ment, leur longueur est telle que la sortie de ces énormes caisses est devenue
impossible en raison de la disposition du terrain devant la porte de l'Oranperie.
Le vieux Robinia n'a donné que quelques rares fleurs cette année, à l'extrémité
des branches supérieures ; mais ce fait peut avoir pour cause autre chose que la
décrépitude. L'été de 1910, particulièrement pluvieux et froid, n’a pas élé favo-
rable à la végétation et nombre d’arbres ont mal fleuri ce printemps ; sur l’un des
plus vigoureux Marronniers du Jardin, fleurissant admirablement tous les ans, on
n’a vu celle année que de très rares inflorescences. C’est probablement à la réper-
cussion du mauvais été de 1910 qu'est due la floraison aussi appauvrie du vieux
Robinia en 1911.
() Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, 1909, n° 2, p. 9h et suiv.; 1bid.,
1904 ,n° A, p. 196 et suiv.
— 30) —
PLasmopara Hazpsrenit (Farlow) Berl. et de Toni.
Chari : bassin de la Haute Ombella, sur feuilles de Vernoniée, 2 no-
vembre 1902, n° 5990.
BASIDIOMYCÈTES.
Puccrnia Hererospora B. et C.
Chari : poste de la Nana, sur feuilles de Malvacée, 16 novembre 1902,
n° 62106.
P. Macnusraxa Kôrn.
Chari : Dar Banda, Ndellé, sur feuilles de Par te 15-20 décembre
1902, n° 6787. — Uredo.
Melampsorella rigida nov. sp.
Soris teleutosporiferis hypophyllis, maculiformibus, foliorum fere totam
crassiusculam rigidamque superficiem occupantibus, rufescentibus; te-
leutosporis intra cellulas epidermidis congestis, simplicibus, subcylindricis,
lævibus, hyalinis, tenuiter tunicatis, 4o u. X 8-10 y. circiter, basidia
emittentibus hyalina recta curvulave, + 30u. X 8 y, triseptata, sterig-
matibus conicis prædita; basidiosporis, globosis, hyalinis, 8 y. circiter.
In fol. plantæ indeterminatæ. — Chari : Ndellé, route du Koga Rinda,
23 février 1903, n° 7585. |
Uredo Aframomi nov. Sp.
Maculis utraque facie irregularibus, non circumseriptis, luteo-rufulis ;
soris hypophyllis concoloribus, dense aggregatis, exiguis, lotam macu-
larum superficiem occupantibus et stratum continuum pulveraceum efli-
cientibus; uredosporis pallidissime luteis , sub lente in sicco fere achrois,
tenuiter tunicatis, pro more sphæricis, rarius ellipticis, 18-24 pu.
In fol. Aframomi. — Mandgi (cap Lopez) ; 7 juillet 1902, n° 11462.
Corriaium (PenropnorA) sp.
Indéterminable, mais affine à Corticium cinereum Fr.
Chari central : pays de Snoussi (Dar Banda), décembre 1902, n°11471.
Thelephora oubanguiensis nov. sp.
Epixyla, 2-3 em. alta, trunco cylindraceo, duro, villoso, albido, mox
irregulariter 2-3-dichotome diviso, in ramos rigidos, villosos, albidos, ru-
gulosos, bifidos, apice pellucido-rufescentique acutos, axillis compressius-
culos, divaricato (trunci diam. 2-3 mm., ramulorum 1-1 1/2 mm.);
hyphis contextus albidis, cylindricis, laxis, 3-4 pu. circ. crassis : basidiis
— 366 —
h-sporis : sporis cylindraceis utrinque obtusis, hyalinis, numerosissimis,
6-7 pu. X 2 p.; cystidia desunt. |
Haut Oubangui, Fort Sibut, Krébedgé, 8 septembre 1902, n° 11393.
Leucororus ARcuLARIUS (Fr.) Quélet.
Chari : Ndellé, sur bois mort, 20 août 1903, n° 8201.
LenrTinus vizzosus Ki.
Chari : Ndellé, sur bois mort, 20-30 août 1903, n° 0200.
ANDROSACEUS Sp.
Affine aux À. ferrugineus Berk. et filaris Kalch. et M. Ow.
Dabomey : Cotonou, 2 février 1902, n° 11559.
Tulostoma Chevalieri nov. Sp.
3-4 em. altum; stipes gracilis, æqualis, 1-2 mm. crassus, esquamosus,
basi rufo-brunneus, apicem versus pallidior; peridium 12 mm. circit.,
subglobosum, rufo-pallidum, dimidia parte inferiore arena incrustatum,
slipilis insertionem circa laciniis fuscis, pendulis, collarium quasi effor-
mantibus, præditum ; ostiolum continuum, definitum, prominulum, tu-
bulosum, scariosum: gleba fulva; capillitium hyalinum filamentis valde
elongatis, ramosis, articulis disjunctis, 4-6 y. crassiusculis; sporæ sub-
globosæ, echinulatæ , fulvæ, 4-5 y.
Dahomey : Cotonou, 2 février 1902, n° 11563.
Par son port et sa collerette, cette nouvelle espèce rappelle les Tulostoma -
Rycki et cyclophorum; mais les caractères fournis par l’ostiole l'en distin-
guent nettement.
ASCOMYCÈTES.
Euroriom Cuevaztert L. Mangin.
Sur feuilles de diverses plantes, Fort Lamy, octobre 1903, n° 10321:
Chari : Gribingui, 15-30 novembre 1903, n° 10420.
Mezioca AMParrricua Fr.
Matadi, sur feuilles de graminées, juillet 1902, n° 4093.
XyzartA HypoxyLon (L.) Grev.
Oubangui : Haute Tomi à la Haute Ombella, octobre 1902, n° 11481.
XYLARIA IANTHINO-VELUTINA Mont.
Bas Oubangui, dans la grande forêt, sur vieux fruits de Khaya, août
1909, n° 11488.
— 367 —
Poronra usrorum Pat.
Chari central : régions du Iro, sur souches desséchées d'Andropogon ,
20 juin 1903, n° 9137. Forme conidiière.
Usruzina vuzGaris Tul.
Congo : Brazzaville, 22 Juillet 1902, n° 1 1547.
HyroxyLon næmarosrromA Mont.
Haut Oubangui : Krébedyé, 19 septembre 1902, n° 11379.
Enroxæma sp.
Échantitlons pas fructifiés.
Baguirmi, août-septembre 1903, n° 11313.
Krerzsonmarta cerrartoIDEs ( Welw. et Gurr. ) Sacc.
Congo : Brazzaville, sur des souches mortes, dans des lieux fréquem-
ment visités par les Fourmis, 20 juillet 1902, n° 1154.
Necrrra ocnrozeuca (Schw.) Berk.
Haut Oubangui : Krébedgé, sur brindilles de bois, 2 septembre 1902,
n° 9417.
SPHÆROSTILBE GRACILIPES Tul,
Haut Oubangui : Krébedgé, sur écorces, 21 septembre 1909, n°11378.
HypocreLLA PHyLLoGEnA ( Mont.) Spegazz.
Oubangui : bassin de la Tomi, Bottinga, sur feuille de Coffea Dybow-
sk, 10-15 décembre 1903, n° 10568.
HyPOCRELLA sp.
Chari : Krébedgé (Fort Sibut), sur tiges de Vernoniée(?), 12 octobre
1902, n° 5709. Spécimens stériles.
Payzracaora Acacræ Henn.
Chari : Baguirmi, entre Fort Lamy et Mandjafa, sur feuilles d’Acacia
ou de Gaillea, octobre 1903, n° 11339.
P. Lonchocarpi nov. sp.
Epiphylla in foliis languidis fere exsiccatis; stromatibus irrepulariter an-
gulosis, 1-3 mm., nitidis, vix ostiolorum ope punctulatis, bullatis ; loculis
numerosis (10-15); ascis clavatis, paraphysatis, 8-sporis, 100 4. X20 y;
ascosporis 1rregulariter bisertatis, hyalinis, ellipticis, 14-16 nu. x 9 p.
368 —
In foliis Lonchocarpi. — Chari : Dar-Rounda, Dialmada, 7-28 mars
1903, n° 7727.
P. Frcuum Niesil.
Gabon : Libreville, sur feuille de Ficus, juillet 1904, n° 11567.
P. Gramnis ( Pers.) Fuck.
Chari : Ndellé, sur feuilles de Graminées, 25 décembre 1902, n° 6918;
Dahomey : Cotonou, n° 4478 bis ; Chari : Gribingui (entre Fort Crampel
et Fort Archambault, 15-30 novembre 1903, n° 10380; sur feuilles de
Vossia procera, Congo : Matadi, juillet 1902, n° 4o84 bis.
P. Grammis Fr. Bampusæ n. f.
Ascis + 100 pu. X 60 p1.; ascosporis 12-14 pu. X6 y.
Chari : Gribingwi, sur feuille de Bambusée, 30 novembre 1902,
n° 6515.
Homostegia Pterocarpi nov. sp.
Epiphylla; stromatibus carbonaceis, pseudoparenchymaticis, in macula
rufescente siccata sparsis, exiguis, 1/2 mm. circit., convexis, imitio nitidis,
bullatis (1-2-loculis in stromate singulo), fracilibus, facile-friabihbus,
nucleo brunneo, vix ostiolorum ope punctatis ; nucleo ascis efformato sub-
cylindricis, apice obtusis, basi subattenuatis, + 50 4. X 8-10 y; asco-
sporis 6, biseriatis, cuneiformi-cylindraceis, una fine vix attenuatis,
utrinque rotundatis, fuscis, transverse biseptatis, 10 y X 4 p. ; paraphy-
sibus indistinctis.
In fol. Pterocarpr erinacei. — Ghari : Gribingui, Fort Grampel, 29 no-
vembre 1902, n° 5498.
Hysterostomella circularis nov. sp.
Epi- rarius hypophylla; peritheciis numerosis concentrice 6-8 disposilis ,
coalitis, 6 mm. diam. attingentibus (singulo 1 le mm. ), exiguis , alris,
dimidiato-convexis, basi in cuticulam impressis, circulatim rarius radiatim
rima lineari dehiscentibus, distinctis dein margine in stroma compositum
dimidiato-convexum, carbonaceum , ostiolis circularibus notatum confluen-
tibus ; peritheciis exterioris seriei diutius + distinctis; ascis numerosis,
hyalinis, apice brunneolis rotundatisque. cylindraceis, fere sessilibus,
65 pu. X 19 g.; ascosporis 8 biseriatis, paraphysibus linearibus immixtis ,
primitus hyalinis, dei uniseptatis, ellipticis, utraque fine
rotundatis, non vel vix constrictis, 19 pu. X 5-6 y.
In fol. arboris cujusdam coriaceis. — Ghari : Bongoran, 11 février 1903,
n° 74692 bis.
— 369 —
TricaoscyPxa Hinpsur (Berk.) Cooke.
Haut Oubangui : Les Mbrous, 7 septembre 1902, n° 11395 ; Ouban-
gui, de la Haute Tomi à la Haute Ombella, octobre 1902 , n° 11483.
CHAMPIGNONS IMPARFAITS.
Haplosporella congoensis nov. sp.
Hypophylla, emaculata, stromatibus atris, contextu carbonaceo cellulis
minutissimis formato, irregulariter elongatis, nitidis, primitus subcutaneis,
dein erumpentibus, exiguis, 1/2-1 mm. circit.; loculis uniseriatis, nume-
rosis, ellipticis, + 200 ., apice vix ostiolatis pertusis; conidiis fuscis,
suborbiculari lentiformibus, 6 x X 8 p., 3 pu. crassis, acrogeno-solitariis,
basidis brevissimis (6 g. circit.) suffultis.
In fol. Leouminosæ cujusdam. — Congo : Brazzaville, juillet 1902,
n° 4179 bis.
Darcuca Fizum (Biv.) Cast.
Chari : bassin de la Haute Ombella, sur feuille d'Imperata, en société
d'Uredo Imperate Magn., 2 novembre 1902.
AscaersonrA Narozeowz Pat. et Har.
Chari : cercle de Mbra, sur feuille de Guignardodendron, 29 novembre
1902, n° 65ho bis.
Melophia eugeniicola nov. sp.
Epiphylla; maculis orbicularibus rufis ; stromatibus centro macularum
insidentibus, orbicularibus, applanatis convexisve, 2-5 mm. diam., luci-
dulis, tenuibus, verruculosis, contextu carbonaceo 120-150 u. crasso;
loculis prominulis numerosissimis, irregulariter sparsis, + 300-500 y,
intus albidis; conidiis fiiformibus curvulis rectisve, utraque fine acutis,
continuis, hyalinis, 12-20 pu. X 1 pu.
In fol. Eugeniæ cujusdam. — Fouta Djalon, de Kala à Dalaba, 17 avril
1905, n° 12649.
Espèce affine aux autres qui vivent sur les Eugenia, mais bien distincte
par ses dimensions et le nombre considérable des loges.
Gzorsrorium Musarum Cooke et Massee.
Gabon : Libreville, sur la peau des Bananes, 7 juillet 1902, n° 11463.
Trullula Bambusæ nov. sp.
Acervulis linearibus, nervisequus, numerosissimis, parallele dispositis,
1/2-1 cm. longis, 1 mm. circit. latis, epidermidis nigrifactæ causa
Muséum. — xvur. 26
— 310 —
atratis, glabris, primitus clausis, dein longitudinaliter fissis, in substan-
liam gelatinosam succineam compactam diffluentibus; basidis brevissimis
linearibus, hyalinis, stratum continuum ex imo atro exsurgens forman-
tibus, apice conidia seriata, sub lente hyalina, ellipuca, continua, 3 mx 92 pe,
gerentibus.
In fol. Bambuseæ cujusdam.
Chari : de Ndellé au Mamoun Golo, 7-28 mars 1903, n° 7745.
Ornrum ERysipnoines Fr.
Chari : Fort Sibut, sur feuille de Phyllanthus , 1 a octobre 1902 , n° 5710.
STERIGMATOCYSTIS NIGRA Van Tieghem.
Oubangui : Fort de Possel, sur fruits de Mimusops, 10-15 décembre
1903, n° 1097.
CERERELLA Anproroconis Cesali.
Oubangui : Moyenne Tomi, Krébedgé, dans les fleurs de l’Andropogon
(Cymbopogon) confinis var., n° 5743.
Pilacre Hyphænes nov. sp.
Sparsa, candida; stipite 1 mm. alto, cylindrico, capitulo apicali globu-
loso vix latiore, hyphis dense confertis, hyalinis, gracillimis, exterioribus
pilos efficientibus, efformato; capitulo pilorum ope sterilinm, 100 y long.
2-3 pu. diam., villoso, hyphis basidia 3-septala, cylindracea, apice rotun-
data, 19 p. longa, 4 p. lata, gerentibus; conidus hyalinis ovoideis, sterig-
matibus brevibus suffullis, 4-3 x. circit., acro-pleurogenis.
In squamis masculis deciduis Hyphænes guineensis. — Congo belge :
bords du Congo, près Bona, 14 juillet 1902, n° 11548.
Les conidies de ce fungille, qui pourrait être le type d'un nouveau genre,
sont acrogènes, pleurogènes, ou bien les deux à la fois. Elles sont dis-
posées par 1 à 6 au sommet ou bien au niveau des cloisons des basides
qui simulent, jusqu’à un certain point, des basides d'Auriculariacée.
UsriLAGINoIDEA mossamgicensis Henn.
Chari : Gribingui, entre Fort Archambault et Fort Crampel, dans les
fleurs d’un Trichopteryx voisin du T. nigritiana, 15-30 novembre 1903,
n° 10383.
— 371
NoTE SUR LA FLORE ALGOLOGIQUE D'EAU DOUCE
DE L'ANTARCTIDE SUD-AÂMÉRICAINE,
PAR M. L. Gain,
NATURALISTE DE LA DEUXIÈME EXPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE.
Pendant la première campagne d'été du Pourquoi-Pas ? dans l'Antarctide
Sud-Américaine, nous avons pu, au cours des divers débarquements effec-
tués, réunir des matériaux qui nous ont permis d'étudier en partie la flore
algologique terrestre de ces régions australes.
Malgré le climat rude qui règne dans ces contrées où, pendant janvier
1909, le mois le plus chaud de l’année, la moyenne a été de + 1° 59 centi-
grades, tandis qu’elle descendait à + 1° 38 en février, + 0° 96 en mars,
— >°03 en avril, l’on trouve, notamment parmi les Mousses et en des lieux
humides où coule, pendant les heures relativement chaudes de la journée,
l'eau provenant de la fonte des neiges, une flore algologique, peu variée il
est vrai, mais plus importante qu’on ne l'avait cru jusqu'ici.
Nous avons, en effet, peu de détails sur la flore antarctique conti-
nentale.
En 1890, Reinsch publia un mémoire sur les Algues d’eau douce de la
Géorgie du Sud ©.
En 1902, de Wildeman fit une note sur quelques Algues recueillies par
M. E. Racovitza, au cours de l'expédition de la Belgica (1897-1899)
En 1902, parut une étude de Wille sur deux espèces continentales re
eueïillies à l'intérieur du cercle polaire, au cap Adare, pendant l'expédition
de Borchgrevink (1898-1900) ©.
Enfin, James Murray vient de mentionner dans une note sur les collec-
tions du cap Royds (77° 30’ lat. 5.) la présence d’Algues bleues et il donne
deux microphotographies de filaments d’Oscillatoria ©.
Les Aloues dont nous donnons la liste ont été recueillies en janvier 1909,
G) Renscu, Die Süsswasseralgenflora von Süd-Georgien (Berlin, 1900).
@ E. pe Wrcpewan, Note préliminaire sur les Aloues rapportées par M.E. Ra-
covitza, naturaliste de l’Expédition (Bull. de l’Acad. roy. de Belgique, Sciences,
n° 7, p. 558-569, 1900).
@ Wie, Mottheilungen über einige von C. E. Borchgrevink auf dem antark-
tischen Festlande gesammelte Pflanzen, 190».
(4) James Murray, British Antartic Expedition, 1907-09. Vol. 1, Biology : L.
On collecting at cape Royds; IL. On microscopie Life at cape Royds, pl. IV,
fig. 14-15. Londres, 1900.
26.
— 372 —
à l’intérieur du cercle polaire, sur l'ile Jenny située par 67° 44 lat. Sud et
70° 46 longit. O.-environ, entre 10 mètres et 150 mètres d'altitude , aux en-
droits humides, parmi les Mousses.
‘étude de nos matériaux nous a déjà fourni 23 espèces, dont 5 nou-
velles. Elles se rapportent principalement aux Schizophycées (12 espèces)
et aux Conjuguées (5 espèces).
SCHIZOPHYCEÆ.
ChroococcaceÆ,
Curoococcus macrococcus (Kuetz.) Rabenh.
Cellules isolées ou parfois accolées; leurs dimensions, avec la membrane,
varient de 4o à 55 4.
Membrane à couches concentriques nettement visibles.
Curoococeus rurGipus (Kuetz.) Næg.
Colonies formées de deux cellules oblongues d'environ 35 sur 25 pu. La
colonie, légèrement elliptique, mesure 40-45 p sur 45-55 pu.
GLorocapsa 1ANTHINA Næp.
Les cellules, sans leur gaine, ont de 2 à 4 u. La gelée est d’un brun
jaunâtre.
Oscillatoriacezæ.
OSCILLATORIA AMPHIBIA Ag.
Trichômes bleutés, droits, arqués ou sinueux, épais de 1,5 à 2,5m, à
extrémité arrondie. Longueur des articles de 1 à 3 diamètres.
OSCILLATORIA TENUIS Ag.
Trichômes droits ou légèrement arqués, diamètre de 4,5 à 6 a. Lon-
gueur des articles de 2 à 5 p. Granulations en doubles rangées.
Lynesya sp.
Le manque de trichômes ne nous permet pas d'identifier cetle espèce
dont nous n’avons rencontré que ce que nous croyons être les hermogonies.
Longues au maximum de 100 g, ces hermogonies ont une gaine hyaline
d'une épaisseur de 2 y; les articles, d’un brun jaunätre, à ponctuations
assez nombreuses, ont de 7 à 8 x de diamètre et une longueur moyenne
de 2 pu. :
— 3713 —
Nous pouvons en donner la diagnose suivante :
Filamentis solitariis, curtissimis, fuscescentibus, 11-19 p latis, usque
80-100 y longis; vaginis hyalinis, 2 p crassis; articulis 7-8 y latis, apice
rotundatis, diametro 3-4-plo brevioribus, dissepimentis granulosis.
Lyngbya antartica nov. sp.
Filamentis plerumque solitariis, leviter flexuosis vel rectis, usque ad
1-1 mm, 5 altis, 7,5-9 g latis; vaginis hyalinis, firmis, tenuibus, 0,8-
1,2 a crassis; trichomatibus pallide brunneo-ærugineis, apice attenuatis,
capitatis, 6-7 g latis; articulis diametro trichomatis 4-7-plo brevioribus,
1-1,9 p longis, dissepimentis granulatis ; cellula apicali calyptram depresso-
conicam aut rotundatam præbente.
La gaine a une épaisseur de 1 ; les cellules des trichômes sont très
courtes par rapport à leur largeur.
Cette espèce se place dans les Eulyngbya Gomont. Elle rentre dans le
groupe des espèces d’eau douce, parmi celles qui ne sont pas réunies en
toulfes. Elle se range au voisinage du L. ærugineo-cærulea Kuetz., dont elle
diffère surtout par la longueur de ses articles, qui sont beaucoup plus courts,
et par leur diamètre plus grand.
NostocaceÆæ.
Nosroc minurum Desm.
Nostoc pachydermaticum nov. sp.
Thallo parvulo, solido, globoso, fuscescente; filis laxe intricatis , flexuoso-
curvatis, subrectis; vaginis distinctis, amplis; mesentericis fuscescentibus,
13-16 pe crassis ; articulis ellipticis, 2,5-3 a crassis, 4-5 u longis, fuscis,
plus minus laxe connexis; heterocystis subsphæricis, 5-6 x crassis ; sporis
ignotis.
Nostoc Borneti nov. sp. (")
Thallis globosis, minutissimis, usque ad 350-400 y diam., solidis, lævi-
bus, viridi-cærulescentibus, solitariis vel initio interdum aggrepatis, peri-
dermatibus firmis, tenacibus:; filis dense implicatis, flexuoso-contortis in
gelatima hyalina; vaginis indistinctis, trichomatibus 3-4 4 crassis, articulis
globosis vel sphærico-compressis ; heterocystis 5 p crassis, globosis vel ellip-
soideis ; sporis subovalibus 5,5 y longis.
() La description de ces deux nouvelles espèces de Nostoc a été donnée aux
Comptes rendus de l’Académie des Sciences du 12 juin 1911 : L. Gain, Deux es-
pèces nouvelles de Nostoc provenant de la région antarctique sud-américaine ,
Comptes rendus, 1. CLIT, n° 24.
— 3714 —
ANABÆNA OSCILLARIOIDES Bory.
Les éléments des trichômes ont 4,5 y. Les hétérocystes, sphériques, ont
de 5,5 à 6,5 pu; les spores, épaisses de 7 à 8 y, ont jusqu’à 25 p de long.
Rivulariaceæ,.
CALOTHRIX sp.
Nous n'avons trouvé que quelques filaments en assez mauvais état d’une
Rivulariacée qui, par ses caractères, nous a paru appartenir au genre
Calothrix Ag. |
Les filaments sont simples; 11 y a un hétérocyste à la base de chaque
trichôme. Les filaments ont de 100 à 200 x de long, une épaisseur de 8 à
19; les trichômes, épais de 6 à 8, sont terminés par un poil assez
long.
Peut-être faudrait-il rapporter cette espèce au C. fusca Kuetz. ?
CONJUGATÆ.
Desmidiacesæ.
Cyzinprocysris crAssA De Bary.
A
Cellules cylindriques à sommets arrondis; leur diamètre est de 26,
leur longueur de Lo à 80 y.
Cosmarium antarcticum nov. Sp.
Cellulis elliptico-rotundatis 45=—33 pe, isthmis 18-20 u, 13-17 pu crassis:
semicellulis subtriangularibus, basi recta, angulis inferioribus rotundatis,
apice anguloso-rotundato, lateribus undulatis; membrana lævi, lateraliter
duplo-undulata; chlorophoris in utraque semicellula singulis.
Ce Cosmarium fait partie de la section Eucosmarium De Bary; il se range
dans le groupe À (membrana cellularis lævis. . .) de la sous-section Micro-
cosmarium.
Vu de profil, ce Cosmarium est divisé par un sillon qui est de moins
en moins profond de extrémité vers le centre; latéralement à celui-ci se
voient nettement les quelques ondulations de la membrane.
CosmariuM CRENATUM Ralfs.
Les dimensions moyennes sont les suivantes : longueur, 45 u; largeur,
30 1: isthme, 16-20 y.
Cosmarium unpuzaTum Corda.
Longueur, 29 x; largeur, 21 p; isthme, 19 p.
— 375 —
PLeuroræniopsis PsEuDOGONNATA (Nordst.) Lagerh.
Longueur, 60 x: largeur, 30 gx; isthme, 97 p.
Zygnemaceæ.
N'ayant trouvé de cette Zygnémacée que des filaments morts chez les-
quels la membrane seule avait persisté, il nous est impossible, en l'absence
de caractères, de lui assigner une place dans la famille.
L'épaisseur des cellules est en moyenne de 10 x, leur longueur de 2
à 4 diamètres.
CHLOROPHYCEZÆ.
Pleurococcaceæ.
Trocaiscra Hysrrix (Reinsch).
Les individus sont soit régulièrement sphériques, soit plus ou moins
oblongs. La longueur des épines est de 4 1. Certains T, Hystrix sont en
voie de reproduction et renferment des spores sphériques ayant un dia-
mètre de 20 y.
Trochiscia tuberculifera nov. Sp.
Cellulis solitartis, globosis vel plus minus ellipticis, 50-70 x diam.;
membrana tenui 1/40-1/50 cellulæ diam. , tuberculis firmis, 2,5 y longis,
1 p crassis, numerosissimis, dense per totam superficiem sparsis, obtecta.
I est voisin du T. Hystrix (Reinsch), mais il en diffère nettement par
les aspérités de sa membrane, qui sont des tubercules arrondis à leur extré-
mité, Épaisseur de la membrane un peu supérieure à 1 ge.
Ulvaceæ,
Prasiora crispa (Lightf.) Meneph.
N'a pas été trouvé à l’île Jenny, mais en divers points de la Terre de
Graham et des petites îles voisines : île Wiencke, île Booth-Wandel, ile
Petermann, île Argentine.
Ulotrichaceæ,
Ucorarix FLAccinA Kuetz.
Les cellules ont environ 7 x. Nous avons rencontré certains filaments
avec des akinètes,
— 3160 —
Conrerva GLacrALISs Kuetz.
C’est bien au Conferva glacialis Kuetz. , le C. glacialoides Walde paraissant
se confondre avec celui-ci, qu’il nous faut rapporter l'espèce antarctique. Les
filaments, fixés à la base, ont une longueur de quelques centimètres;
les cellules végétatives, une épaisseur de 4 à 5 x sur une longueur de
1,5 à 4 diamètres. La membrane est épaisse.
Divers filaments ont une partie de leurs cellules transformées en organes
de reproduction : ce sont soit des zoosporanges renfermant 2 à 8 zoospores,
soit des akinètes dont certains trouvés en voie de division.
NOTE SUR LES VARIATIONS
OBSERVÉES DANS DEUX ESPÈCES DE SAPROLEGNIA ,
PAR M. À. Eckzey LECHMERE.
J'ai eu dernièrement l’occasion de rencontrer des oocystes de Sapro-
lepnia dans un flacon de plankton provenant d’une mare de la forêt de
Saint-Germain-en-Laye.
Pour arriver à la détermination spécifique de ces Saprolegma, je les ai
cultivés sur de petits fragments d’albumine coagulée. J'ai ainsi pu con-
stater qu'ils appartenaient à deux espèces, que j'ai isolées au moyen de
cultures pures sur bouillon gélatiné, en boîtes de Petri.
PREMIÈRE ESPÈCE.
Ce résultat obtenu, j'ai suivi l’évolution de la première espèce au moyen
de cultures en +gouttes suspendues», et aussi sur de petits fragments de
blanc d'œuf flottant dans de l’eau distillée.
Par les caractères de son mycélium, de ses sporanges, de ses oocystes
ainsi que par la dimension et le nombre des oospores contenues dans
chaque oocyste, cette espèce concordait absolument avec le S. torulosa
de Bary.
Elle ressemblait aussi beaucoup à un Saproleoma que j'ai décrit dans
un travail antérieur sans lui attribuer de dénomination spéciale ©.
Elle formait notamment ses gemmæ de la même manière que ce dernier
et montrait les mêmes variations dans sa reproduction asexuée. Elle en
différait seulement en ce qu’elle produisait de nombreux oocystes et, assez
fréquemment aussi, des anthérocystes.
G) An investigation of a species of Saprolegnia (The New Phytologist, vol. IX,
n° 8et 9).
— 311 —
Tout considéré, nous avons affaire dans ces divers échantillons à une
seule et même espèce provenant de localités différentes.
Les spécimens de S. torulosa. qui font l'objet du présent travail n'ont
montré dans leur reproduction sexuee des variations aussi fréquentes que
celles que j'avais déjà constatées antérieurement, chez la même espèce, dans
la reproduction asexuée.
Grâce à de nombreuses cultures, j'ai pu suivre la formation des anthéro-
cystes et constater à l’origine de cette formation une variabilité extré-
mement intéressante.
On a l'habitude de caractériser les diverses espèces du genre Saproleonia
d’après les trois modes de formation des anthérocystes connus dans ce
genre (Dicline, Androgyne et Hypogyne) [fig. 1]°.
D)
Fig. 1. — Saprolegnia torulosa : Les trois formes de formation des anthérocystes :
1. Dicline; 2. Androgyne; 3. Hypogyne.
Or, rien que dans les cultures de S. torulosa que j'ai étudiées, j'ai
observé ces trois modes de formation, considérés jusqu'ici comme caracté-
risant des espèces différentes. Ce sont seulement les jeunes cultures qui
m'ont permis de faire cette intéressante constatation, les cultures âgées
n'ayant formé que des oocystes parthénogénétiques.
DEUXIÈME ESPÈCE.
\
La deuxième espèce de Saprolegnia dont il me reste à parler se distin-
guait nettement de la précédente par les dimensions plus grandes de ses
hyphes, lesquels étaient plus larges et plus robustes que ceux du
S. torulosa, si bien que le mycélium dans son ensemble se trouvait beau-
coup plus vigoureux que chez cette dernière espèce.
Dans l'étude du Saprolewnia que je vais décrire, J'ai utilisé la même
technique que celle dont il a été question à propos du S. torulosa.
J'ai constaté que les sporanges de ce Saprolegnia pouvaient se déve-
lopper de trois manières différentes.
() Pour l'explication complète de ces termes, voir de Bary, dans Ragennorsr,
Kryptogamen-Flora, IV.
— 318 —
Toutefois les zoospores des sporanges initiaux s’échappaient de ces
derniers suivant le mode habituel bien connu dans le genre Saprolewma.
Toutes les zoospores, en outre, étaient dimorphes comme c’est le cas
général chez les Saprolegnia.
L'intérêt tout particulier de l’espèce qui nous occupe réside dans la
formation de sporanges secondaires ainsi que de sporanges postérieurs
à ceux-Ci,
PREMIER MODE DE FORMATION DES SPORANGES SECONDAIRES,
Lorsque les sporanges primaires ont une forme cylindrique et sont
assez courts, après la disparition de leurs spores, quelquefois même plus
tôt, 1 se forme, à une certaine distance de leur extrémité inférieure, une
cloison qui isole un deuxième sporange (fig. 2 À). Ge dernier produit
également des zoospores, lesquelles, grâce à un orifice formé dans sa
cloison transversale supérieure, s’échappent dans le sporange primaire
qu'il leur faut traverser avant d’être jetées dans le milieu extérieur
(fig. 2 B).
Fig. 2. — Saprolegnia Thureti : Formation basipète des sporanges.
Un troisième sporange se forme ensuite en arrière du second et se
comporte exactement comme lui.
Certaines des zoospores qu'il produit peuvent ne pas atteindre le milieu
extérieur et s’enkyster en dedans du premier ou du deuxième sporange.
Les divers sporanges qui viennent d’être décrits sont donc formés suc-
cessivement d’une manière basipète (fig. 2 G).
Cette manière d'être rappelle celle que l’on connait dans le genre
Apodya, mais, jusqu'ici, elle n'avait été signalée chez aucun Saprolegma.
DEUXIÈME MODE DE FORMATION DES SPORANGES SECONDAIRES.
Lorsque les sporanges primaires sont renflés en massues, et plus courts
que dans le cas précédent, les sporanges secondaires se forment d'une
manière différente.
Après la sortie des zoospores, l'extrémité de lhyphe qui supporte
chaque sporange primaire s’allonge à l'intérieur de ce dernier et finit par
le remplir complètement.
RS DS
— 379 —
Ordinairement les choses en restent là, mais chez l’espèce actuellement
en question (fig. 3 À), j'ai souvent constaté que l’hyphe s’accroissait au
point de dépasser l’orifice du sporange (fig. 3 B). Le renflement ainsi
formé constitue un nouveau sporange superposé au premier et évacue ses
zoospores suivant le mode habituel bien connu chez les Saproleoma
(fig. 3C).
D.
2 LINVIS ,
‘4
Fig. 3. — Saprolegnia Thureti : Formation des sporanges secondaires,
superposés les uns aux autres,
Ensuite un troisième et dernier sporange se forme comme l'avait fait le
deuxième (fig. 3 D).
Quelquefois les trois sporanges ainsi produits peuvent demeurer à l’état
de repos durant un temps plus ou moins long (fig. 3 E). Transportés
dans l’eau distillée, ils produisent des spores et les évacuent l’une après
l’autre (fig. 3F).
TROISIÈME MODE DE FORMATION DES SPORANGES SECONDAIRES.
Lorsque les sporanges primaires sont très allongés, les sporanges secon-
daires, au nombre de trois ou quatre, demeurent à l’intérieur de ces der-
OS
B. —— ANNEES
RNNKKKKIRININKK RE
Fig. 4. — Saprolegnia Thureti : Formation des sporanges secondaires,
dans l’intérieur même des sporanges primaires.
niers, bien qu’ils se développent absolument de la même manière que ceux
dont il vient d'être question dans le cas précédent (fig. 4 A-D). Comme
— 380 —
ces derniers, ils sont susceptibles de rester un certain temps à l’état de
repos et de produire ensuite leurs spores (fig. 4 E).
Dans les vieilles cultures, j'ai souvent eu l’occasion de constater, après
la disparition complète des spores, la formation de gemmæ intercalaires
gräce à des cloisonnements transversaux des filaments. Dans les cultures
en mauvais état, il peut même se produire des gemmæ terminaux, de
formes très diverses.
L
LES ORGANES SEXUÉS.
Chez le Saproleoma qui nous occupe actuellement, les oocystes pré-
sentent souvent un aspect rappelant beaucoup celui des sporanges; ils ont
une forme cylindrique et leurs oospores, wénéralement au nombre de
quatre, sont ordonnés suivant une seule file longitudinale.
Dans les cultures âgées, on observe souvent, à l'extrémité d’un même
filament , trois ou quatre oocystes disposés l’un à la suite de l’autre et con-
tenant chacun de une à quatre oospores.
J'ai aussi rencontré fréquemment des oocystes de petite taille, contenant
chacun une oospore unique.
J'ai enfin remarqué, aux extrémités des hyphes ou de leurs ramifica-
tions, beaucoup d’oocystes sphériques ou piriformes, renfermant chacun
de six à douze oospores. Gomme tous les autres, ces oocystes étaient formés
d'une manière parthénogénétique. Je n'ai jamais constaté la moindre trace
d'anthérocyste.
AFFINITÉS DE LA DEUXIÈME ESPÈCE.
L'espèce qui vient d’être décrite se rapproche beaucoup du S. dioica,
aussi que du S. Thureli, lesquels sont d’ailleurs très voisins l’un de l’autre.
Elle diffère toutefois du S. dioica par l'absence complète d’anthérocystes.
Par ses caractères anatomiques, et principalement par le nombre et les
dimensions de ses oospores, elle rappelle absolument le S. Thureti de Bary,
auquel je crois devoir la rapporter.
Elle m’a montré dans ses phénomènes de reproduction un certain nombre
de variations inconnues jusqu'ici et que je rappelle brièvement :
1° La formation basipète des sporanges ;
9° La croissance plusieurs fois répétée du filament aboutissant à la
formation de sporanges superposés ;
3° La formation d’oocystes groupés en chaînes ;
h° La formation de gemme.
J'ai publié récemment dans le New Phytolopist, revue botanique de
l'Université de Cambridge, une description plus détaillée du S. torulosa et
du S. Thureti, ainsi que des espèces voisines appartenant au Groupe Ferax.
— 381 —
Ces travaux ont été effectués au Laboratoire de Cryptogamie du Mu-
séum de Paris, sous la direction de M. le Professeur Mangin, Membre
de l’Institut, auquel je suis très heureux d'exprimer ma profonde re-
connaissance.
Je remercie également M. Fernand Pelourde, Docteur ès sciences, Pré-
parateur au Muséum, pour les conseils qu'il m'a donnés au point de vue
de la rédaction française du présent article.
SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS,
par M. H. Arsanpaux, pu LaBoraToiRE DE M. À. Lacroix.
En 1895, Maurice Barrat publia un travail d'ensemble sur la Géologie
du Congo), et traita en particulier des régions qu'il parcourut dans le
bassin de l’Ogooué.
Depuis cette époque, il n’a été produit sur le même sujet que de courtes
notes, concernant, le plus souvent, des régions de superficie relativement
restreinte.
Cependant, depuis Barrat, bien des documents nouveaux ont été recueillis
au Congo, et rapportés par de nombreux voyageurs, constituant des col-
lections plus où moins importantes qui, pour la plupart, sont déposées
au Muséum d'histoire naturelle.
Les collections en question sont, par ordre chronologique, celles re-
cueillies par les missions officielles ou privées confiées à MM. A. Fourneau,
Clozel, Jobit, A. Chevallier, H. Courtet, Capitaine Cañmbier, Colonel Moll,
Capitaine Cotte, Colonel Lenfant, G. Bruel, H. Arsandaux, Capitaine Pé-
riquet ©.
Je me suis attaché à l'étude de ces documents dans le but de tenter une
mise au point de nos connaissances actuelles sur la géologie du Congo,
en même temps qu'un rajeunissement du travail de Barrat, à la lumière
des données acquises postérieurement aux écrits de ce voyageur.
Malheureusement, l'étude des documents en question ne fournit, dans
son ensemble, qu’une connaissance sommaire de la répartition des roches
4) Annales des Mines, 9° série, t. VIT, Sur la géologie du Congo français, par
M. Maurice Barnar, ingénieur des Mines, p. 379, année 18905.
@) Voir les publications relatives à ces diverses missions, et en particulier :
H. Courrer in À. Cuevazier, L’Afrique Centrale Française, Mission Chari-Lac
Tchad, 1902-1904; Paris, Challamel, 1908;
H. Ansaxpaux, CG. R. À. 5S., 8 février, 22 mars, 11 octobre, 6 décembre 1909 ;
20 juin 1910.
— 382 —
d'une grande partie du territoire envisagé; ce ne sont, en effet, que des
collections pétrographiques, dont les échantillons jalonnent des itinéraires
nombreux et variés, 11 est vrai, mais que l'insuffisance ou l'absence des
observations de terrain concernant ces mêmes itinéraires ne permet pas
d'utiliser d'une façon entièrement profitable.
En outre, cette étude montre que la constitution du Congo français est
extrêmement peu variée au point de vue pétrographique, et que, dans bien
des régions de ce territoire, la même série restreinte de types pétrogra-
phiques semble toujours se présenter à la surface du sol.
Il résulte de ce qui précède que, tout en pouvant diminuer l'importance
des surfaces laissées en blanc sur la carte de Barrat, nous ne sommes
cependant pas encore à même de modifier très sensiblement les conclusions
de cet explorateur ; si à certains égards, son œuvre est quelquefois tendan-
cieuse, si quelques-unes de ses interprétations peuvent être discutées, toute
la partie de son travail basée sur des faits d'ordre positif n’est toutefois
pas infirmée par les résultats géologiques des explorations postérieures à la
sienne.
Je me bornerai donc, ici, à présenter sous une forme très générale les
résultats de mon travail, lequel, en raison de cette constance des caractères
pétrographiques à laquelle il est fait allusion plus haut, s'appuie, dans une
grande mesure, par comparaison el assimilation, sur les observations de
terrain et de laboratoire relatives à mes documents personnels.
Au Congo français ), les roches peuvent être réparties en quatre grandes
formations géologiques qui, par ordre d'importance, se montrent consti-
tuées de roches éruptives, de grès récents, horizontaux, de roches
métamorphiques, et enfin de roches sédimentaires, plissées ou non,
antérieures au grès.
Les roches éruptives(”, ne comprennent pas de types volcaniques; elles
sont à peu près exclusivement représentées par des granits. Des diabases,
vraisemblablement filoniennes, apparaissent çà et là, le plus souvent au
milieu des roches profondes précédentes, mais quelquefois cependant en
dehors de celles-ci, ainsi que ce semble être le cas pour les barrages dia-
basiques de l’'Oubangui et pour certaines de ces roches observées par Barrat
dans les régions gréseuses du Moyen Ogooué. Ces diabases, d’un type
banal, seront laissées de côté, ainsi que certaines roches gabbroïques recon-
nues en deux ou trois points seulement de ce vaste territoire, en raison de
leur importance géologique tout à fait négligeable.
G) Je limiterai ici ce territoire aux seules régions dépendant du bassin du
Congo et des bassins côtiers compris entre la Guinée espagnole et le fleuve Congo,
ensemble territorial semblant présenter une certaine unité géologique.
@) Lei je fais abstraction d’une très petite masse basaltique voisine de Libre-
ville.
Muséum. PL: NI.
N 4 poduille. ; à
Ron Aoduman
Aoûns .
Rata ,
Heréto, de.
ù Caofeaure A.
ES
H. Arsandaux fec.
Carte géologique du Congo français.
382
VI Av
— 383 —
Les granits, en moyenne de couleur claire, souvent amphiboliques,
sont très généralement d’un type banal. Ils offrent des variétés pegmatiques,
et fréquemment ils présentent des formes pressées, de facies plus ou moins
gneissique, ainsi que des associations avec des amphibolites ; il est pro-
bable que le plus souvent, ainsi que dans le bassin de l’Ogooué, ces facies
gneissiques constituent des formes de bordure des masses éruptives au
voisinage de terrains plissés; c'est probablement à ces formes de bordure
qu'il faut rattacher la plupart des roches que lon a qualifiées de gneiss
dans plusieurs régions congolaises.
Ces roches, qui, au point de vue pétrographique, sont dénuées d'intérêt,
jouent, par contre, dans notre région, un rôle géologique considérable.
En effet, le report, sur une carte, des points d’où proviennent leurs échan-
tillons (qui, sur de longs parcours de plusieurs itinéraires, sont presque les
seuls recueillis), met en évidence l'existence de plusieurs massifs de très
vaste extension, présentant, au point de vue topographique, le caractère
commun de former les parties les plus élevées des régions dont ils dépendent
respectivement, et d'y correspondre à des nœuds hydrographiques très
importants.
Les massifs en question sont au nombre de quatre qui, globalement,
occupent environ 300,000 kilomètres carrés (la supercilie du territoire du
Congo envisagé étant d'environ 1,110,000 kilomètres carrés). L'un s'étend
au nord de l’Ogooué, séparant les eaux tributaires de ce fleuve, à droite,
de celles se rendant soit dans l'Océan, soit dans la Sangha, par l’intermé-
diaire de la N'Goko ; un second s'étend en travers de la frontière Congo-
Cameroun, à partir de la région Bania-Carnot, au Sud, et parait se pour-
suivre, vers le Nord, jusqu’au Toubouri ; là se séparent les eaux tributaires
du Congo, au Sud, de celles qui se rendent à l'Ouest dans l'Océan, et de
celles qui se déversent dans le Tchad, au Nord. Le troisième massif
est relatif à la région comprenant Fort Sibut, Fort Crampel et N'Délé ; les
eaux y prenant naissance s’écoulent vers le Nord dans le Chari, et vers
le Sud dans l'Oubangui.
Le quatrième massif, enfin, situé dans la boucle de l’Ogooué, sépare les
eaux des tributaires de gauche de ce fleuve, de celles s’écoulant dans les
bassins indépendants de la Nyanga et du Kouilou. C’est à cette dernière
masse granitique que correspondent les monts Birogou de du Chaillu ;
ayant visité moi-même cette région, je ferai remarquer, en passant, qu'il
ne semble pas y exister de massif montagneux individualisé, et que, d'autre
part, le nom de Birogou n’y est affecté par les indigènes à aucune montagne
ou groupement de montagnes.
Nous ne connaissons rien de précis sur la géologie des deux zones sépa-
rant les trois premiers de nos massifs éruptifs ; cependant, si l'on remarque
que ces zones, dont l'extension géographique n’est pas très considérable,
occupent encore, ainsi que les granits voisins reconnus jusqu'à ce jour, des
— 38 —
régions élevées et de partage des eaux, on peut supposer que ces mêmes
roches profondes les constituent essentiellement aussi.
Dans cette hypothèse, le granit existerait d’une façon sensiblement
continue entre le Dar Fertit, à l'Est de N'Délé, et la Guinée espagnole,
s'étendant en travers d’une ligne déterminée, à l'Est, par la limite du
bassin conventionnel, jusqu'à la frontière Gabon-Cameroun, puis, vers
l'Ouest, par cette frontière même, jusqu’à la Guinée espagnole, se pour-
suivant ensuite jusqu’à l'Océan ou presque, jusque dans le bassin inférieur
de la rivière du Congo.
Ce vaste territoire granitique se relie, en outre, ainsi que je l’ai constaté,
par une étroite bande de terrain de même nature lithologique s'étendant
en travers de l'Ogooué, dans la région okandaise , au quatrième massif en-
visagé plus haut, celui compris dans la boucle de l’Ogooué ©.
Les grès blancs horizontaux, la formation géologique la plus récente
de celles que j'étudie, semblent constituer une masse continue d’une très
grande extension. On les assimile généralement aux roches de même nature
rencontrées en maints endroits de l'Afrique intertropicale et qu’on rattache
à la série du Karoo; depuis longtemps l'existence en est connue, comme
revêtement des plateaux Batékès, où se séparent les eaux de l’Ogooué et
d’un assez grand nombre de ses affluents de droite, de celles des affluents
inférieurs du Congo, rive droite. Les documents recueillis postérieurement
aux écrits de Barrat donnent à penser que ces grès se poursuivent avec
continuité suivant une large bande, parallèlement au cours du Congo et
de l'Oubangui; on les a reconnus, en effet, en plusieurs points de la
Sangha, depuis Likonda jusqu'à Barria, dans les bassins inférieurs de
la Lobaye et de la M’Poko, et, évalement sur la Tomi, près de Fort
Crampel.
Alors que sur tout le restant du territoire, la forêt joue un rôle prépon-
dérant, dans le cas des régions gréseuses, on voit son importance subor-
donnée à celle des surfaces couvertes de graminées, siège des caoutchoutiers,
des herbes, la lorêl occupant encore, toutefois, d'assez grandes surfaces
d’alluvionnement, et constituant aussi de nombreuses galeries correspon-
dant aux cours d’eau.
Les roches métamorphiques, qui, d’après les données actuelles,
G) J'ai fait abstraction, dans cet exposé, d’un certain nombre de petits gise-
ments granitiques reconnus en plusieurs points voisins de la côte, sur le flanc
Ouest du bourrelet montagneux courant à peu près parallèlement au rivage, depuis
les monts de Cristal jusqu’au Congo et au delà, dans l’Angola. Les principales
localités au voisinage desquelles ces granits ont été reconnus sont, du Nord au
Sud : Ningué-Ningué, Lambaréné, Mayumba, Loango, Boma; il est possible
qu'il s'agisse là d’une formation continue, allongée en bande étroite parallèlement
à la côte, et commençant par les monts de Cristal qui, eux aussi, semblent être
essentiellement granitiques.
— 389 —
suivent les grès, au point de vue de l'importance du développement en
surface, sont d’un âge extrêmement incertain, et, depuis 1899, rien n’est
venu confirmer ou infirmer les hypothèses de Barrat à leur égard. Dans
certains cas, leur nature métamorphique semblerait pouvoir être attribuée
à l'influence du magma granitique; cependant cela ne m'a pas paru être
ainsi, en général, là où j'ai pu les observer personnellement.
Ces roches métamorphiques sont variées; ce sont principalement des
schistes et des quartzites à minéraux, ainsi que, peut-être, des dolomes
saccharoïdes telles que celles de Lastourville.
Elles constituent, principalement, une large bande fortement plissée,
parallèlement à un allongement courant parallèlement à la côte, depuis le
Haut Abanga jusqu’au fleuve du Congo et au delà, à l'Ouest, et le long des
deux massifs granitiques du bassin de l’'Ogooué. On les a reconnues égale-
ment en bien d’autres points, mais des positions relatives de ceux-ci on
ne peut encore rien conclure de général; c’est ainsi que les échantillons du
Muséum montrent que ces roches existent entre N'ooko et le Haut Ivindo,
à proximité de Likonda et de Nola sur la Sangha, et également aussi, un
peu au Nord de Carnot, près de Koundé; enfin, elles sont reconnues sur
l'Oubangui, à Fort-de-Possel, ainsi que dans la région comprise entre Fort
Sibut et Fort Crampel.
Quant aux roches LPnentaires pr Hit, dites, leur connaissance
est restée à peu près telle qu’à l’époque où Barrat produisit son travail;
parmi celles-ci, des schistes noirs assez compacts que l’on attribue au Cam-
brien ou au Silurien semblent se retrouver entre N’goko et le Haut Ivindo
(collection du Capitaine Cottes), et certains échantillons altérés recueillis par
le Capitaine Periquet dans le bassin inférieur de la Sangha en sont peut-être
aussi des représentants. Ainsi cette formation réapparaîtrait au Nord et à
l'Est des plateaux Batékés, et comme elle se trouve également à l'Ouest de
ce plateau, dans la région de Franceville, il est admissible qu’elle se pour-.
suive sous les grès, présentant alors un développement considérable.
Des calcaires gris, souvent magnésiens, affleurent dans la partie méri-
dionale du bassin moyen du Niari; ils sont plissés et recouverts horizon-
talement par des grès.
L'âge de toutes les roches sédimentaires (abstraction faite des calcaires
relativement récents de la zone côtière du Gabon, qui sont parfaitement
datés) reste très indéterminé, car, d’une part, elles ne sont pas fossilifères ,
et, en outre, en raison de l'insuffisance des couches de terrains observées
G) Voir : Levar (M. D.), Notice géologique et minière sur le bassin cuprifère
Kouïlou-Niari ( Annales des Mines, janvier 1907).
Be (J.-U.), Gisements miniers et projets de chemins de fer au Congo (Bulle-
tin de la Société française des Ingénieurs coloniaux, 1908).
De Rowev (A.), Voyage au Congo (1909) [Bulletin de Géographie historique et
descriptive du Ministère de l’Instruction publique, n° 1 et 2, 1910].
Muséum. — xvir. 27
— 386 —
au Congo, ce qui résulte principalement de la difficulté de saisir des con-
tacts dans des régions boisées et recouverts de produits latéritiques , les
relations mutuelles de ces terrains sont malaisées à établir avec certitude:
aussi peut-on dire qu'actuellement cette question est encore pleinement
ouverte, et que rien n’est venu confirmer ou infirmer les hypothèses de
Barrat à leur égard.
Quant à l’âge du Granit, au Gabon, Barrat considère cette roche comme
antérieure aux roches sédimentaires; cette opinion me semble devoir être
adoptée, mais je manque d'éléments d'appréciation pour l'étendre à la
généralité des formations granitiques congolaises.
Il me reste à traiter des formations latéritiques si abondamment
répandues au Congo; ces formations, comme ailleurs, en pays intertro-
picaux, sont soit éluviales soit alluviales.
Les formations éluviales s’observent partout où la configuration du sol
permet leur maintien en place au moins temporaire, c’est-à-dire là où la
forêt fixe les terres superficielles, même dans des lieux fort accidentés (ce
qui semble être le cas général au Congo), là aussi où la surface du sol,
bien que découverte, est suflisamment plane pour que les eaux superfi-
cielles ne découvrent pas constamment le substratum rocheux.
Cette dernière condition, rarement remplie au Congo, explique sans
doute la raison pour laquelle on ne voit qu’exceptionnellement ces forma-
tions latéritiques superficielles, d'aspect scoriacé, caractérisées par l'abon-
dance, à l’état libre, d’hydrates de fer et d'aluminium, formations qui, au
contraire, semblent être développées avec prépondérance dans les régions
si planes d’une grande partie du Soudan.
Quant aux formations alluviales, elles s'observent partout dans les bas
fonds et dans les zones d’alluvionnement proprement dites: ainsi, d’une
part, elles s’observent sur d’assez grandes surfaces dans le bassin inférieur
de la Sangha et, d'autre part, dans les régions côtières du Gabon, où, en
particulier entre Libreville et Fernand Vaz, elles recouvrent de vastes
surfaces de terrain.
Bien que les collections que j'ai étudiées fournissent une masse impor-
tante de documents lithologiques en vue de l'établissement d’une carte géo-
logique du Congo, il reste encore un certain nombre de régions sur la
nature du sol desquelles nous ne connaissons rien ou presque rien; Je les
signale ici afin de les faire connaître aux voyageurs ; ces régions sont
les suivantes : 1° celle que limitent l'Ogooué, la N'Gounié, la frontière du
Gabon et du Moyen Congo, la Loulou, affluent du Kouilou, et le Kouïlou
même ; 2° celle comprise entre la Sangha, l’Oubangui et son affluent la
M'Poko et les territoires militaires du Tchad; 3° celle enfin formant toute
la partie orientale de la lieutenance de l’Oubangui-Chari-Tchad, à partir du
Kouango, affluent de l'Oubangui.
— 387 —
PROJET D'ÉTUDE ET DE PROTECTION DE LA FAUNE FRANÇAISE
ET DES ANIMAUX ACCLIMATÉS,
par M. À. CHAPPELLIER.
Notre Faune indigène recule sans cesse devant les envahissements de la
culture intensive et de l'industrie moderne, et lutte, avec peine, contre
l'homme qui, sans réflexion et très souvent par pur plaisir de détruire,
emploie contre elle les armes les plus perfectionnées.
Le mal fait des progrès rapides, mais il est loin d'être spécial à notre
pays et nous trouvons, entre autres, l'Amérique du Nord, l’Angleterre et
surtout l'Allemagne préoccupées depuis longtemps de la question et entrées
d’une manière effective dans la lutte.
Si la France est ici en retard, il semble cependant que la nécessité d’in-
tervenir se fasse de plus en plus sentir. Chaque Jour les indices se mul-
tiplient, et de côtés différents s'élèvent des appels; je citerai, à côté de
nombreux articles dans la presse quotidienne, des études parues dans le
Bulletin de la Société zoologique de France, dans la Revue scientifique, dans
la Feuille des jeunes Naturalistes, dans le Bulletin de la Société d’aquiculture
et de pêche, dans la Revue française d’Ormithologre, et, tout dernièrement,
le projet très complet exposé par M. Ménégaux dans le Bulletin du Saint-
Hubert-Club de France. Enfin, un grand pas vient d’être fait par la Société
d’acclimatation, qui a entrepris une campagne en faveur de «lencourage-
ment à donner à l'étude de l’histoire naturelle dans les écoles primaires ©.
G) Parmi les articles de Presse, les « Vie à la campagne» de M. Gunisser-Carnor
dans Le Temps, de janvier 1909, ont amorcé une tentative en faveur des petits
Oiseaux utiles.
Raspaiz (Xavier), Protection des Oiseaux utiles. (Bull. de la Soc. zoolop. de
France, t. XIX ; 1894.)
Raspail ie). La destruction des Oiseaux utiles à l’agriculture. (Revue
scientifique, 4° série, t. IIT; 1895.) ;
Dorzrus (Gustave-F.), La protection des monuments naturels. (Feuille des
jeunes Naturalistes, 4° série, 40° année, n° 476, 1°* juin 1910.)
Virou (L.), De la destruction des petits Oiseaux dans le Sud-Ouest. (Revue
française d’Ornitholopie, n° 5, 7 sept. 1909. )
Bull. de la Soc. d’acclimatation, janvier 1909. Séance du à avril 1908. Com-
munication sur la disparition du Castor.
Desreuiz (G.), Les Oiseaux de parure et la mode. (Bull. de la Soc. d’acch-
matation, juillet 1909.)
Lécer (Louis), Principe de la méthode rationnelle du peuplement des cours
— 388 —
Une seule tentative, à ma connaissance, avait été faite jusqu'ici pour
grouper les bonnes volontés naissantes : c’est une «Ligue française contre
le port des plumes» qui, apparue en 1906, n’a eu qu’une existence éphé-
mère. Son sort peut servir d'enseignement, car, créée par des initiatives
féminines trop naïvement enthousiastes, elle est morte de l’exagération
même des sentiments qui l'avaient fait naître.
Nous voyons également que l'Oiseau était sa seule préoccupation, et
cette caractéristique s'étend à presque tout ce qui existe à l'étranger.
La grâce de lOiseau, ses vives couleurs et l'animation qu’il apporte
autour de nous l'ont toujours mis en avant au détriment des Mammifères,
souvent nocturnes ou fuyards, et des animaux inférieurs, que le grand
public connaît mal ou dont le contact lui répugne.
H semble que les choses doivent être envisagées avec plus de généralité
et d’ampleur.
Sans népliger le côté sentimental (qui devra toutefois être considéré
comme moyen d'action et non comme but), la base nécessaire, le point de
départ seront, avant tout, scientifiques, raisonnés et précis.
D'autre part, si l'Oiseau est plus que tout autre menacé et doit acca-
parer, en grande partie, nos ellorts, il n'en reste pas moins que toutes les
espèces sauvages sont plus ou moins atteintes; des plaintes ne se sont-elles
pas élevées contre la diminution de certains Lépidoptères diurnes ©?
d’eau à Salmonides. ( Bull. de la Soc. centrale d’aquiculture et de péche, t. XXIIT,
novembre 1910.)
Méxéeaux (A.), La protection des Oiseaux. (Assoc. franç. pour lavancement
des Sciences, congrès de Toulouse, 1910.)
Méxéeaux (A.), Projet de création d’un Institut ornithologique et cynégétique
pour l'étude des questions de Biologie qui concernent les Oiseaux et le Gibier.
(Le Saint-Hubert-Club illustré, 9° année, n° 2, 1° février 1911.)
Picnor (Pierre-Amédée), Encouragement à donner à l’étude de l’histoire na-
turelle dans les écoles primaires. (Bull. de la Soc. nat. d’acclimatation, septembre
1910.)
J'ajouterai, parmi les articles parus depuis la rédaction de mon projet :
Cuxisser-Carnor, Vie à la campagne. (Le Temps, 11 avril 1911 et 23 mai
1911.)
Ménécaux (A.), La brotection rationnelle des Oiseaux. ( Revue française d’Orni-
thologie, 7 juin 1911.)
Mééçaux (A.), La protection des Oiseaux et l’industrie plumassière. (Paris,
J.-B. Baïlière, 1911; in-8°, 39 p. Prix : 1 fr.)
) Pronveau (A.), Sur la diminution des Lépidoptères diurnes. (Fewille des
jeunes Naturalhstes, 1° août 1908.)
Vorzer (A.), Sur la diminution des Papillons diurnes (réponse à la question
de M. P. Pionneau). (Jbid., 1°° septembre 1908.)
Hueues (A.), même sujet. (Jbid.)
— 389 —
A n’y aurait donc pas à considérer tel ou tel groupe du règne animal,
mais à prendre la Faune dans son ensemble.
Le développement du problème ainsi posé devient tel que son étude
offre matière à bien des activités soit individuelles soit groupées; mais il
paraît indispensable qu’une organisation principale guide, encourage et
centralise les efforts.
Et tout de suite se présente à l'esprit l’idée que cette organisation cen-
trale peut et doit être le Muséum ©.
La destination fondamentale de celui-ci est, en effet, de garder pour
l'avenir des spécimens des différents animaux vivant sur notre globe. Pour
les formes exotiques, la collection morte est une nécessité, sauf dans de
rares exceptions; mais la préservation ne doit pas se borner là pour
la Faune indigène, plus accessible et d’un intérêt plus immédiat.
Dans ce dernier cas, le rôle du Muséum apparaît très nettement double :
conserver, d’une part, l'animal monté, en peau ou dans l'alcool, pour les
recherches de classification ou d'anatomie; d’un autre côté, étudier et pro-
téger la même espèce en pleine liberté dans son habitat naturel.
Ainsi que je le disais tout à l'heure, le Muséum devrait, non seulement
agir par lui-même, mais chercher, par son exemple, par ses publications,
par l'institution de concours, à susciter l'initiative parmi les amateurs et
les sociétés soit existantes soit créées sous l'impulsion nouvelle. C’est lui
également qui grouperait et coordonnerait les résultats obtenus sur les
différents points du territoire. (Gelui-ci pourrait être avantageusement
divisé en plusieurs zones qui faciliteraient les relations de la Station Cen-
trale Faunique avec ses correspondants. )
La S. G. F., placée sous la direction du Muséum, se ramifierait en sec-
tions (Mammifères, Oiseaux, Poissons, Insectes, etc.), chacune d'elles
ayant à sa tête le professeur compétent dont le laboratoire fournirait tous
les renseignements et travaux afférents à sa spécialité.
De plus, la S. C. F. elle-même comprendrait un noyau de travailleurs
spécialement attachés à ce service, et chargés des réalisations pratiques,
des relations avec l'extérieur, et de tout ce qui est d'ordre général.
Voici, pour préciser le rôle qu'aurait à Jouer la S. CG. F., un projet
de programme qui doit être considéré seulement comme une première
ossature.
H comporte deux grandes divisions : étude et protechon, qui sont inti-
mement liées et se complètent l’une l’autre. Dans chacune d'elles J'ai fait
(0) Une dénomination très explicite, telle que : Station centrale pour l'étude et
la protection de la Faune française, devrait être pratiquement abrégée en un
titre très court; je proposerais volontiers : Station Centrale Faunique (du Mu-
séum ).
1 ane
rentrer les choses principales sans insister sur les détails, pour ne pas
allonger ces considérations outre mesure.
A. Érune.
r
1° Etude sur l'animal vivant.
Genre de vie (diurne, nocturne).
Habitat, retraites.
Allures, traces, empreintes.
Sa nature.
Nourriture... { Quand, comment est-elle recherchée et prise ?
Étude des déjections.
Rut (époque, livrées sexuelles, combats).
Gestation, ponte, incubation (époque, durée).
Reproduction./ Nombre des portées, des pontes, des jeunes.
Installation des pontes, des jeunes.
Nourriture et élevage des jeunes.
Mues (combien chaque année; époque, durée; mue par chute et mue
par usure, maladies).
Déplacements et migrations (baguage des Oiseaux ).
Prise de documents photographiques (création d’un Musée photogra-
phique).
Cette étude de l'animal vivant serait à encourager par une active pro-
pagande ©,
Fr
2° Etude sur l'animal mort.
Étude de lextérieur en tenant compte du sexe : dimension des diffé-
rentes parties, poil , plumages.
Autopsies pour vérifier la nature des matières-ingérées.
Étude des parasites internes et externes.
Cette seconde partie, pouvant entraîner des morts en disproportion avec
les résultats obtenus si elle était laissée à la portée de tous, fait envisager
la création de permis spéciaux délivrés à des correspondants spécialement
choisis.
Le contenu des estomacs, les rejets ou déjections parviendraient aux per-
sonnes compétentes par l'intermédiaire de la S. C. F.
G) La Société d'agriculture de l'Aude décernera en 1912 :
Un prix de la valeur de 100 francs à l’auteur de la meilleure étude sur les
Mammifères de l'Aude et sur leurs mœurs.
— 391 —
B. ProtTecrron.
1° Partie théorique.
Exemples :
Bird and Tree Day de la Royal Society for the Protec-
tion of Birds.
Propagande |
et enseignement. Educational Series, de la même Société.
Action Baum und Vogeltag, proposé par le Deutscher Verein
zum Schutze der Vogelwelt.
Société d’acclimatation : action dans les écoles pri-
: maires.
sur l'enfant.
Rapports avec la presse et les revues.
Exemples :
‘Action Angleterre : Royal Society for the Protection of Birds.
sur la mode. } Allemagne : Internationaler Frauenbund für Vogel-
schutz.
2° Partie pratique.
Création de parcs et réserves particuliers et nationaux. Exemples :
Yellow-Sione, en Amérique; Val Cluola, .en Suisse; propriété du comte
von Berlepsch, en Allemagne.
Introduction éventuelle, dans les réserves, d'animaux étrangers dont
l’'acclimatation a déjà fait ses preuves.
Îles marines réservées. Exemples : Île Memmert, en Allemagne ; en
France : les sept îles en face de Ploumanach, nidification du Fratercula
arctica.
Lacs, étangs, rivières réservées.
Action possible du T. G. F. et des Syndicats d'initiative.
Amélioration des refuges et repaires naturels : création de refuges arti-
ficiels. (Nichoirs pour les Oiseaux : modèles Berlepsch, modèles ordinaires,
modèles Schatzmann. )
Nourriture des animaux pendant l’hiver et les saisons mauvaises (man-
geoires sur pied, mangeoires suspendues et accrochées, nourritures grasses,
branches de pin et anneaux nourriciers).
Repeuplement (pisciculture, sociétés de chasse).
Législation. — Insuffisance et défauts des lois actuelles.
4
Convention internationale pour les Oiseaux, à étendre aux autres
groupes.
DRE T L
Projets en cours (Tierceliers, modifications à la loi de 1844).
Constitution d’une Section de législation dans la S. C.F.
Le champ d'action est immense, etle Muséum, en récompensant toutes
les idées, toutes les collaborations extérieures, augmentera vite le nombre
des appoints venus du dehors.
Le Bulletin du Muséum serait l'origine de la S. G. F.; il publierait tous
les documents utiles et tiendrait en haleine les travailleurs.
Tous les ans aurait lieu une séance solennelle de distribution des récom-
penses accompagnée d’un court congrès (exemple : Deutscher Vogel-
schutztag) qui pourrait avoir lieu chaque fois dans des villes différentes à
titre de programme.
Le projet pourrait être étendu aux Plantes, qui viendraient tout natu-
rellement s'adjoindre au plan présenté.
BULLETIN
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1911. — N° 6.
D Ep Co— SL De
127* RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
30 NOVEMBRE 191.
— €
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. le Présent annonce que le fascicule 5 du Bulletin du Muséum
a été mis en distribution.
Il donne connaissance des faits suivants, qui sont relatifs à diffé-
rents services du Muséum :
M. le D' Jean Cnarcor a été nommé Directeur du Laboratoire de
Recherches maritimes de l'Ecole pratique des Hautes-Études près
le Muséum d'Histoire naturelle, sans traitement (Arrêté ministériel
du 16 août 1911);
Le navire le Pourquoi-Pas, affecté au Muséum par décret du
21 novembre 1910, est rattaché à ce Laboratoire;
M. Dgspax, délégué dans les fonctions de Préparateur de la
Chaire d'Herpétologie et d'Ichtyologie, a été nommé Préparateur de
cette Chaire (Arrêté ministériel du 3 novembre 1911);
M. Ransow, élève Préparateur taxidermiste au Laboratoire de la
Chaire de Mammalopie, à été délégué dans les fonctions de Prépa-
rateur de cette Chaire, en remplacement de M. Vallée, décédé (Ar-
rêté ministériel du 3 novembre 1911);
Muséuu. — xvu. 23
— 394 —
M. Barsier (Gaston), délégué dans les fonctions de Chef de l'Ate-
lier de moulage du Muséum, a été nommé Chef de l'Atelier de mou-
lage audit établissement (Arrêté ministériel du 27 novembre 1911);
Un congé de six mois, à dater du 1° juillet 1911, a été accordé,
sur sa demande, à M. Danran, Préparateur de la Chaire d’Ana-
tomie comparée; pendant la durée de ce congé 1l sera suppléé par
M. Cassainc (Arrêté ministériel du 25 août 1911);
Un nouveau congé d’un an, sans traitement, à dater du 1° fé-
# Pas? r A F LA r
vrier 1912, a été accordé, sur sa demande, à M. Guérin, Prépara-
teur de la Chaire de Malacologie (Arrêté ministériel du 1° novembre
1911);
M. Jousin, professeur de Malacologie au Muséum, a été nommé
Officier de la Légion d'honneur, au titre du Ministère du Commerce
et de l'Industrie (Décret présidentiel du 20 octobre 1911);
Me Mercaun-Ponry, présentée par M. le Directeur du Muséum,
a élé nommée Correspondant du Muséum (Séance de l’Assemblée
du 16 novembre 1911);
M. le D' Henri Gervais, Assistant de la Chaire d'Anatomie com-
parée, a été admis, sur sa demande et pour cause d'ancienneté de ser-
vices, à faire valoir ses droits à une pension de retraite à dater du
1° janvier 1912;
Par suite de nécessités de service, M. Gervais cessera ses fonc-
tions à partir de cette date (Arrêté ministériel du 18 novembre
1911);
M. Huerre, Docteur ès Sciences, Pharmacien de 1° classe, et
M. François Peczecrix, Docteur ès Sciences, ont été nommés Sta-
glaires près le Muséum d'Histoire naturelle, pour l’année scolaire
1911-1919;
M. Mira, Licencié ès Sciences , Ingénieur agronome; M. Bauv-
pin, Licencié ès Sciences et Agrégé des Sciences naturelles; M Fan-
pan, Licenciée ès Sciences et Agrégée des Sciences naturelles,
ont été nommés Boursiers de 1" année du Muséum (Bourse de
1,500 francs) pour l’année scolaire 1911-1912;
Mie Fandart, par suite d’une autre nomination, n’a pas accepté;
395 —
MM. Brzor, Licencié ès Sciences; Bréuenr, Licencié ès Sciences;
Garpor, Licencié et Agrégé des Sciences naturelles; Gain, Licencié
ès Sciences, ont été agréés comme Boursiers de 2° année;
M. Huwserr, Licencié ès Sciences, a obtenu une Bourse de
voyage.
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur Cosranrix présente et offre pour la Bibliothèque
du Muséum le fascicule 2 de son ouvrage intitulé : Les Orchidées cul-
livées, ainsi que les fascicules 3 et À de l'Atlas qui l'accompagne),
M. le Professeur Bouvier présente et offre pour la Bibliothèque
du Muséum l'ouvrage ayant pour titre : La Vie des Abeilles, Leçons
faites au Muséum d'histoire naturelle par M. E. Bouvier, recueillies
par M. A.-L. Crémenr, Paris, 1910. I présente et offre également
pour la Bibliothèque du Muséum louvrage suivant : Destruction des
Insectes et Animaux nuisibles, par A.-L. CLémenr.
M. pe Nussac présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum
les brochures dont 1l est l'auteur et portant ces titres :
- 4° Un précurseur en Parasitolopie : P.-A, Latreille, Professeur à Al-
Jort, Paris, 1911;
2° Les Entomologistes Limousins : Maurice Noualhier (1860-1896),
brochure offerte de la part de M. Henri Noualhier.
M. À. Macxax présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum
les ouvrages suivants : Le Tube diveshif et le Résime alimentaire des Oi-
seaux, Paris, 1911, et Documents relatifs à l'alimentation naturelle des
Oiseaux, Paris, 1911.
M. Paul Lemoine, Chef des Travaux de Géologie au Laboratoire
colonial, dépose pour la Bibliothèque un exemplaire de son ouvrage
récent : Géologie du Bassin de Paris®).
Ce livre diffère des ouvrages antérieurs en ce qu'il embrasse la
totalité du Bassin de Paris, aussi bien les terrains jurassiques et
crétacés de sa bordure que les terrains tertiaires du Centre, c’est-
0) Voir Bulletin du Muséum d'histoire naturelle, n° 5, juin 1911, p. 276.
@) 408 p., 136 fig., 9 pl. coloriées; Paris, Hermann, 1911.
28.
396 —
à-dire la région qui s'étend depuis les Ardennes jusqu'au Massif
Central et depuis les Vosges jusqu'à la Bretagne. On y trouvera de
nombreux essais de cartes et de diagrammes, destinés à schéma-
tiser les faits géologiques, jusqu'ici très éparpillés dans une multi-
tude de travaux de détail. L'étude des variations de facies y prend
la part qu'il convient dans la géologie moderne.
Ce livre aura rempli son but s’il pouvait faciliter la tâche des
Géologues et des amis de la science en leur montrant quelles lacunes
existent encore dans nos connaissances sur une région pourtant
classique et s’il réussissait à les amener à apporter leur pierre à
2
un édifice, si lentement, si péniblement construit, qui a déjà été
l’œuvre de plusieurs générations de Géologues.
COMMUNICATIONS.
Sur LES Rars Noirs Du JARDIN DES PLANTES,
par MM. Laricoue et LEGENDRE.
Au Laboratoire de Physiologie générale, les Rats fréquentent toute la
journée en voisins audacieux.
Notre attention a été naturellement appelée sur certains individus re-
marquables par leur couleur noire. Ces individus et les Rats ordinaires
gris brun vivent complètement mêlés; on les voit côte à côte piller la
nourriture des Cygnes ou glaner les morceaux de pain restés autour des
cages, et les mêmes terriers leur donnent asile. À
Ayant capturé au piège ou tué à la carabine quelques spécimens, 1l
nous fut facile de reconnaître que les Rats noirs comme les Rats gris sont
des Surmulots, Mus norvegicus Erxl.
Ces Rats noirs ont une histoire.
En 1872, Alphonse Milne-Edwards °) les signalait au Jardin des Plantes
en ces termes :
«Dans la ménagerie du Muséum, où ces Surmulots arrivent journelle-
ment en troupe nombreuse et où l’on est obligé de leur faire une chasse
aclive, on remarqua, il y a près de vingt ans, quelques individus noirs.
OA. Mrixe-Epwarps, Note sur la variété mélanienne du Surmulot (Mus decu-
manus). Ann. des Sc. Nar., Zoologie, V° série, t. XV, 1872.
PME: |; IP
On les prit d’abord pour des Rats proprement dits, mais un examen plus
attentif montra que ce n'étaient que des Mus decumanus nègres. Or, de-
puis une quinzaine d'années, J'ai remarqué que le nombre des individus
de cette couleur augmente rapidement. Cet été, ils constituaient près du
cinquième du nombre total des Surmulots dont les cadavres m'ont été
apportés par les hommes chargés de les détruire. »
Partant de 1à, Milne-Edwards supposait que peut-être dans quelques
années rle pelage de tous les Surmulots de France serait entièrement noir».
Mus decumanus (ou norvegicus) aurait subi ainsi la même modification
que son prédécesseur, Mus rattus, qui était partout noir en Europe, tandis
que sa souche paraît être le Mus alexandrinus d'Orient, qui est gris
fauve.
En 1906, E.-T. Hamy © confirmait la prédiction hypothétique de
Mülne-Edwards et trouvait que «la livrée foncée se répand de plus en plus,
au moins à Paris». Sur 15 Surmulots capturés dans la ménagerie du Mu-
séum , il trouvait 5 noirs, soit un üers.
En outre, Hamy, ayant effectué diverses mesures sur les noirs et sur les
gris, indiquait un changement de taille et de forme accompagnant le chan-
gement de couleur.
I n’est pas besoin de s’être occupé spécialement de la question pour sa-
voir que les Rats d’égout dans notre pays ne sont pas en totalité, ni même
en proportion notable, devenus noirs.
Néanmoins, ce cas posé sous nos yeux peut servir peut-être, en raison
de l'abondance des matériaux d'étude et des renseignements antérieurs, à
obtenir quelques renseignements sur un point de la question de l’hérédité
et de la variation. Nous avons pensé qu'en tout cas il valait la peine d’être
étudié quand la Nature le présente dans une maison comme celle-ci ©).
Voici nos premières notes :
1° La variation est nettement tranchée ; parmi tous les spécimens qui
Q) E.-T. Hawy, Sur la variété nègre du Mus decumanus observée au Muséum
de Paris. Bull. du Mus. d’hist. nat., t. XI, 1906, p. 87-89.
@) C’est en effet un cas spécial qui se produit ici. M. Marchoux, de l’Institut
Pasteur, qui recoit de provenances diverses pour ses recherches pathologiques un
grand nombre de Rats, a bien voulu nous dire qu'il avait reçu des Surmulots
noirs en petit nombre, exclusivement du Jardin des Plantes.
Nous ne voulons pas dire, bien entendu, que ce cas soit unique; la variété
noire en question a été nommée par Waterhouse en 1822 Mus maurus sur des
spécimens américains, et il est probable qu'elle existe en plus d’un point. Nous
* n'avons pas fait de recherches bibliographiques pour savoir où elle avait été si-
gnalée. En passant, nous consignons le renseignement suivant : M. Léon Diguet
nous signale oralement qu’à la mine du Boleo (Basse Californie), les Surmulots
récemment apportés par les navires étaient (il y a environ quinze ans) les uns
gris et les autres noirs, ceux-ci en proportion notable.
— 398 —
nous sont passés par les mains, nous n'avons jamais eu à hésiter pour
classer un sujet comme noir où comme gris, bien que ces derniers pré-
AR une certaine re de nuances.
° Les noirs n'existent qu'en proportions assez faibles: on ph
presque les QuanRe de rares.
En raison même de cette rareté, nous n’en avons pas eu suffisamment
pour établir un pourcentage un peu précis, quoique nous nous trouvions
en terrain de chasse particulièrement favorable, le quai Saint-Bernard
étant, de l'avis général, la région de la ménagerie où les Rats noirs sont
relativement les plus abondants.
Il y en a certainement moins de un dixième.
Telle est l'appréciation de M. Sauvinet, à qui tout est familier dans la
ménagerie. Un garçon de la ménagerie qui s’adonne avec persévérance à la
chasse au Rat tant avec des pièges qu'en les poursuivant avec des filets
nous déclare avoir compté 8 noirs sur 150 capturés récemment. Nos ob-
servations personnelles sur les Rats que nous avons tirés à la carabine
nous conduiraient à une proportion du même ordre, soit approximative-
ment et provisoirement un quinzième.
3° Les gris et les noirs forment une seule lignée. Nous avons déjà rap-
porté qu’ils habitent les mêmes terriers. Une bande de quinze jeunes
du même âge, capturée d’un seul coup dans une nasse et formant selon
toutes probabilités une nichée, comprend un noir. Nous présentons à la Réu-
nion des Naturalistes du Muséum cette petite famille, où l’on peut observer
des nuances diverses de gris plus ou moins fauves, ou bien plus ou moins
brun noirâtre, mais où l’individu noir se distingue nettement.
Le garçon de ménagerie dont il est parlé plus haut nous dit que les
nichées capturées par lui, depuis aussi longtemps qu’il s’en souvienne,
tantôt sont exclusivement grises, tantôt présentent un ou deux spécimens
noirs ; le maximum aurait été de 3 noirs dans une bande de 19.
4° Nous n'avons pu constater, entre les gris et les noirs, les différences
anatomiques signalées par Hamy.
Les mensurations de 13 adultes, 8 gris et 5 noirs, sont résumées dans le
tableau de la page suivante comprenant pour chaque individu six mesures
sur le corps entier et six sur des pièces squelettiques préparées.
Il n’y a, on le voit, aucune différence des uns aux autres, du moins
quant aux dimensions mesurées ; or nous avons répété les mensurations
mêmes de Hamy.
I était d’ailleurs invraisemblable qu’on eût affaire ici à un tel ensemble
de caractères liés.
En résumé, au point où nous en sommes, nous ne pouvons pas formuler
de conclusion; toutefois les faits déjà acquis pourraient être interprétés de
la manière suivante, négligeant la série trop peu nombreuse de Hamy,
se 00bE
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‘ananù vT *Sdu09
Re PO ST OS CE *SdWo9 na *AXAS LA OUANAN
— 00 —
mais accordant de la valeur aux affirmations de Milne-Edwards, — bien
qu’elles ne soient pas accompagnées de documents analytiques : — le Rat
noir aurait apparu, il y a soixante ans ou un peu plus, peut-être par
mutation; le ou les porteurs du caractère nouveau se sont croisés avec
les individus ordinaires; ce caractère noir se serait montré, pour parler le
langage mendélien , disjonctif; si en outre il était dominé, son influence
aurait été, dans la localité étudiée , jusqu’au maximum possible dans cette
conception; il est remarquable, en effet, que la proportion de un cinquième
donnée par Milne-Edwards, et qui porte sur un large matériel, est très
voisine de la proportion de un quart indiquée par la règle de Mendel.
Aujourd'hui l'influence du type nouveau est en voie de régression;
nous ne voyons pas, eu égard aux conditions de vie de ces animaux, que
la sélection ait un rôle appréciable. Et d’ailleurs, les nichées mixtes
montrent un affaiblissement de la proportion des noirs, qui ne peut évi-
demment être rapporté à la sélection.
Nous essayons de faire des élevages à l’exemple des intéressantes re-
cherches de A. de l'Isle ) ‘sur la parenté entre Mus rattus et Mus alexan-
drinus.
Nos premiers essais n’ont pas été heureux, mais nous continuons la
tentative.
RemarQuES sur LES HÉRISSONS DE L'ILE DE DJERBA (Tunisie),
Par M. Max-KoLLmann.
Le Laboratoire de Mammalogie du Muséum a reçu récemment de
M. Weiss une série de Hérissons provenant de l’ile de Djerba (Tunisie).
Ils appartiennent à deux formes :
Eriaceus peserTi Loche ;
ERINACEUS ALGIRUS vAGANS Thomas.
Ces deux espèces ne sont pas très voisines. La forme du crâne et l’orne-
mentation des piquants permettent d'établir deux séries dans le genre
Erinaceus. Les deux espèces ci-dessus appartiennent à ces deux séries.
D’après les renseignements communiqués par M. Weiss, leur mode de vie
serait un peu différent, ce qui explique peut-être la coexistence de deux
espèces de Hérissons côte à côte dans un espace aussi restreint que la
petite île de Djerba.
G) A. pe L’Isce, De l'existence d’une race nègre chez le Rat ou de liden-
tité spécifique du Mus rattus et du Mus alexandrinus. Ann. des Sc. Nat., Zoologte,
V: série, t. IV, 1865, p. 173-222.
— AO —
E. algirus vagans diffère de l’espèce type par une décoloration remar-
quable des piquants et des poils. L'animal est presque entièrement d’un
blanc pur. C’est à peine si sur certains piquants on peut observer une
trace d’anneau coloré en gris. Les individus de Djerba, d’ailleurs, ne dif-
fèrent en rien de la diagnose de Thomas (”.
La distribution de cette sous-espèce est très remarquable. Sa présence à
élé constatée aux Baléares, en Andalousie ©) et dans le midi de la France ).
Nous venons de la retrouver à Djerba. On ne l’a signalée ni au Maroc, ni
en Algérie, ni en Tunisie, c’est-à-dire dans la patrie même de l'E. algirus
type. Ce n'est donc pas une variation prenant facilement naissance dans
des conditions fréquemment réalisées et pouvant plus ou moins coexister
avec la forme type. Il est possible que ce soit une forme insulaire, déve-
loppée séparément à Djerba et aux Baléares, et qu'on retrouverait peut-
être dans d’autres îles de la Méditerranée occidentale. Des Baléares elle
aurait été transportée plus ou moins accidentellement en Andalousie et dans
le sud de la France.
Les particularités des individus que j'ai examinés méritent une remarque.
On fait souvent état, dans la classification des Hérissons et la diagnose des
espèces, du développement plus ou moins accentué du pouce et du gros
orteil et aussi de la forme des callosités pédieuses. E. aloirus est décrit par
Dobson (? comme possédant un pouce bien développé, armé d’une forte
griffe; un gros orteil également bien marqué pourvu d’une sorte d’ongle
court; enfin des callosités plantaires antérieures et postérieures bifides.
Tous ces caractères n’ont pas grande valeur.
La callosité antérieure et le pouce sont relativement constants; par
contre, j'ai trouvé des individus où le gros orteil était très peu développé
ou même absent. La forme des callosités postérieures est très variable, sans
que ce caractère soit corrélatif avec le précédent.
Enfin, j'ai observé un individu chez qui le gros orteil était bien déve-
loppé à droite et totalement absent à gauche.
Des caractères aussi inconstants doivent être éliminés de la diagnose des
espèces.
G@) Proceed. Zool. Soc., 1901, I, p. 38.
@) De Winrox, Proceed. Zool. Soc., 1897, p. 956.
6) Srépr, Feuille Jeunes Nat., ho, p. 24.
4) À Monograph of the Insectivores, 1882, p. 12.
— 02 —
Uns Nouvezze espèce p’Acomys DE MAURITANIE,
par M. Max-KozLmanx.
Le Laboratoire de Mammalogie du Muséum a récemment reçu un cer-
tan nombre de Mammifères récoltés par M. Chudeau, aux environs
d’Atar, en Mauritanie. Parmi ces animaux se trouvait un représentant du
genre Acomys qui mérite de constituer le type d’une espèce nouvelle.
Les Acomys sont de petits Muridés caractérisés par la présence sur les
parties dorsales de piquants assez longs, raides et cannelés qui les font res-
sembler à de petits hérissons. Les différentes espèces de ce genre se ren-
contrent en Arabie, en Palestine, et dans toute Îa région orientale de
l'Afrique, depuis l'Égypte jusqu’au Gap. Récemment cependant O. Tho-
mas (” a décrit une espèce en Tripolitaine. L'espèce que nous décrivons
provient de Mauritanie. Il est donc intéressant de voir ce genre caractéris-
tique des régions orientales d'Afrique pousser une pointe avancée vers
l'Occident.
Acomys Chudeaui nov. sp.
Cette espèce ressemble assez à À. viator Thom., mais s’en distingue par
sa plus petite taille et par diverses particularités.
Les piquants n’occupent que les parties postérieures de la région dor-
sale ; en avant et sur les côtés, ils se raccourcissent, s’amincissent, et
passent insensiblement aux poils proprement dits qui couvrent tout le reste
de la surface du corps. Ghaque piquant est aplati, arrondi sur une face
et cannelé sur l’autre, de telle sorte que sa section présenterait la forme
d'un croissant à pointes mousses.
Les parties dorsales sont d’un brun un peu jaunâtre devenant plus clair
sur la croupe; il en est de même de la face extérieure des quatre membres.
Au contraire, la région ventrale tout entière, la face interne des mem-
bres, le museau et la lèvre supérieure, les mains et les pieds sont d’un
blanc pur. Chaque piquant, pris en particulier, est blanc dans ses deux
tiers inférieurs et brunâtre dans le reste de sa longueur. La queue est
brune sur le dessus et blanche dessous, sauf dans les deux derniers centi-
mètres, qui sont entièrement blancs. Elle est recouverte de verticelles
d’écailles très régulières, entre lesquelles émergent de rares poils courts et
raides, noirs sur la partie dorsale et blancs sur la partie ventrale. Il y a
quinze verticelles d’écailles par centimètre à la base de la queue.
Le crâne ne présente aucune particularité saïllante.
} Proceed. Zool. Soc., 1902, p. 10.
— 103 —
Mesures du corps (spéc. alcool) :
Longueur totale : environ 70 millimètres (spéc. un peu contracté); queue:
82 millimètres; partie blanche de la queue : 2° millimètres: oreille,
23 millim. 5; des veux à l'extrémité du museau : 11 millimètres ; pied an-
térieur, sans les griffes : 6 millim. 5; pied postérieur, sans les orilles :
15 millimètres. Longueur maxima des piquants : 11 mullimètres.
Mesures du crâne :
Longueur maxima : 26 millim. 5 ; longueur basilaire : 23 millimètres ;
longueur des palatins : 13 millimètres; longueur des trous palatins :
5 millim. 5; longueur du diastème : 7 millimètres; longueur de la série
des molaires supérieures: 4 millimètres ; largeur interorbitaire : 4 millim. 5;
largeur de la boîte crânienne : 12 millimètres; distance longitudinale
entre les molaires et l'extrémité des palatins : 2 millimètres: longueur de
la mandibule : 8 millim. 2.
Je dédie cette espèce à M. Chudeau , qui l’a récoltée aux environs d’Atar,
en Mauritanie, où elle est, paraît-il, assez commune.
Type : Coll. Muséum Paris, 1911-2208. ' alcool.
Larves TiLURIENNES DE Poissons RECUEILLIES PAR LE Tuor,
par MM. Louis Rouze ET R. DEspax.
NoTiCE PRÉLIMINAIRE.
I. M. J. Schmidt nous a confié dernièrement une riche collection de ces
larves, que le Thor a recueillies dans l’océan Atlantique, au large des
côtes européennes, et dans la Méditerranée. Ces larves appartiennent aux
deux formes Tilurus et Tiluropsis récemment distinguées par M. Louis
Roule (1911). Tiluropsis est un terme nouveau, Tilurus fut créé par
Kôlliker (1853-1854), qui le premier décrivit exactement l’une de ces
larves, prise à Messine, en la considérant comme un individu complet, et
la nommant Tilurus Gegenbauri. Le terme Tilurus a donc servi à qualifier
génériquement les êtres que l’on sait aujourd’hui consister en des larves;
il change seulement d’acception, car il s'applique toujours aux mêmes
objets.
Une question de synonymie doit être réglée au préalable. Plusieurs
auteurs n’ont pas accepté le nom de Tilurus Kôll., et préféré celui d’Oxy-
siomus créé antérieurement (1810) par Rafinesque. Ainsi Facciola (1882)
nomme Oxystomus hyalinus un être qu'il désigne l’année suivante (1883)
par le terme de Tilurus hyalinus. Tel encore Carus (1893), qui met en
vedette le nom d’Oxystomus et considère Tilurus comme un synonyme. Il
— 04 —
suffit de se reporter aux sources, de lire la diagnose écourtée de Rafi-
nesque, et d'examiner la figure insuffisante qui l'accompagne, pour se
rendre compte qu'il n’est guère possible d’avoir une identification exacte
de son Oxystomus. La véritable diagnose, exposant en entier les caractères
essentiels des êtres mis en cause, est celle qu’a écrite Kôlliker de ses Tilurus.
En conséquence, ce dernier nom doit seul être accepté.
Tilurus et Tiluropsis appartiennent au type des larves tiluriennes: la
troisième forme connue, qui est celle de Tilurella, ne figure pas dans
la collection du Thor. Ce type est caractérisé par son aspect rubané, la
longueur du corps dépassant la hauteur de 20 fois en moyenne, et par sa
possession d’un filament caudal. Tous les individus conservés possèdent
des nageoires pectorales, souvent fort petites et très difficiles à discerner à
cause de leur exiguïté et de leur transparence, présentes cependant.
Tilurus et Tiluropsis sont voisins l’un de l’autre. Tous deux s’écartent
ensemble de Tilurella par l'étroitesse et la caducité de leur filament caudal,
par leur anus très reculé, par leur nageoire dorsale fort longue et com-
mençant non loin de la tête, par leurs màächoires munies de fortes dents.
Ils diffèrent entre eux par leurs yeux : Tilurus a les siens normaux et sphé-
riques; par contre, ceux de Tiluropsis sont grands, télescopiques, et
ovalaires à grand axe vertical.
IT. Forme Trzuropsis. — Diagnose essentielle. — Corps très allongé,
très comprimé latéralement, en ruban. Tête petite, allongée, sa hauteur
contenue environ 2 fois 1/4 dans sa longueur. OEil grand, télescopique,
elliptique à grand axe vertical. Narines à une seule ouverture visible,
orande, relativement éloignée du bord antérieur de l'orbite, mais plus
près de ce dernier que du bout du museau. Museau allongé, en cône aigu,
à mâchoires fortement dentées. Tronc très long à myomères bien distincts.
Anus placé très en arrière, près de l'extrémité postérieure du corps. Queue
prolongée par un filament caudal.
Nageoires : Pectorales très réduites placées presque immédiatement
après la fente operculaire. Nageoire dorsale débutant peu en arrière de 1a
tête et arrivant jusqu’au filament caudal. Anale courte, s'étendant de l'anus
à l’ébauche de la caudale. Caudale prolongée par le filament caudal caduc.
Diagnose différentielle. — Tiluropsis diffère de Tilurus par ses yeux téle-
scopiques, elliptiques à grand axe vertical. I] diffère de Tilurella par sa mà-
choire non prolongée en bec, par ses dents fortes et relativement peu
nombreuses, par ses yeux elliptiques, par la position de son anus reporté
loin en arrière, par la longueur de sa dorsale, par sa caudale munie d’an
filament caudal caduc.
La collection du Thor comprend 3 individus de ce type.
2 AO
Longueur (en millimètres) et provenances :
D 0.5... Atlantique (Poartugdi ):
Re 2 nr
IT. Forme Trzurus. — Diagnose essentielle. — Corps très allongé, très
comprimé latéralement, en ruban. Tête petite, hauteur de la tête contenue
environ 1 fois 3/4 à 2 fois dans sa longueur. OEil grand, circulaire.
Narines très rapprochées du bord supérieur de l'orbite; museau en cône
plus ou moins aigu: mächoires fortement dentées, portant en avant des
crochets mandibulaires parfois caducs, particulièrement visibles chez
les jeunes. Tronc très long, myomères bien distincts, anus fort reculé en
arrière, queue prolongée par un filament caudal.
Nageoires pectorales très réduites, placées peu en arrière de la fente
operculaire. Dorsale débutant presque immédiatement en arrière de la tête
et s'étendant jusqu’au filament caudal. Une ébauche d'anale indiquée par
quelques rayons et s'étendant de l’anus à la caudale. Caudale prolongée
par le filament caudal plus ou moins long.
Diagnose différentielle. — Tilurus diffère de Tiluropsis par sa tête plus
courte, et surtout par ses yeux normaux sphériques.
Tilurus diffère de Tilurella par sa tête plus où moins pointue, mais ne
présentant jamais de bec véritable; par ses dents fortes et relativement peu
nombreuses; par la position très reculée de l'anus; par sa dorsale très
étendue; par la présence d’un filament caudal caduc.
La collection du Thor contient de nombreux individus, présentant tous,
malgré de sensibles différences de dimensions, une remarquable unifor-
mité de caractères. [1 est pourtant possible de reconnaître parmi eux deux
séries principales, parallèles, sans pouvoir dire si elles sont vraiment dis-
tinctes et propres à des espèces différentes, ou si elles correspondent à des
variations du développement embryonnaire d’une seule espèce. Les des-
criptions suivantes sont données sous le bénéfice de ces réserves.
Type À, à pigmentation rare et régulière. — Aspect général du type,
rubané; hauteur de Îa tête contenue au plus 1 fois 3/4 dans sa longueur;
museau court; commissure des mächoires n’arrivant pas au niveau du
milieu de l'œil. Mächoires à dents peu nombreuses, allant en grandissant
d’arrière en avant à la mâchoire supérieure. Dents de la mâchoire inférieure
sensiblement plus grandes que celles de la mâchoire supérieure; les deux
mâchoires portent des crochets mandibulaires parfois absents et paraissant
caducs. Narines placées très près du bord antéro-supérieur de l'orbite,
présentant une seule ouverture visible , en fente étroite recourbée en forme
d'S. Quelques points pigmentés sur locciput; trois à quatre points pig-
mentés entre les myomères, sur la ligne médio-latérale. Une ligne très
— 06 —
régulière de points pigmentés à la base de la dorsale, et dans la région
abdominale le long du trajet digestif.
La collection contient 8 individus de ce type :
Longueurs (en millimètres) et provenances :
300... Méditerranée (Messine). 220... Atlantique.
263... Atlantique. 2190. —
254... — TA — (Portugal).
233... —- (Portugal). 117... Méditerranée (Gibraltar),
En comparant ces individus aux Tilurus de la collection du Muséum,
nous les avons trouvés identiques à Tilurus Ges'enbauri Kôlliker dont le
Muséum possède deux cotypes donnés par Kôlliker lui-même.
Trre B, à pigmentation ventrale abondante. — Aspect général du type,
rubané. Hauteur de la tête contenue 2 fois dans sa longueur. Museau
assez allongé; commissure des mächoires n'arrivant pas au niveau du
milieu de l'œil. Mâchoires à dents peu nombreuses; les dents de la mà-
choire supérieure, petites et serrées vers la commissure, grossissent rapi-
dement vers l'extrémité antérieure; dents de la mâchoire inférieure
nettement plus grandes que celles de la mâchoire supérieure. Les deux
mächoires portent des crochets mandibulaires, parfois absents et paraissant
caducs. Narines à deux ouvertures : une postérieure large, placée près du
bord antéro-supérieur de l'orbite, une antérieure en fente plus petite,
plus ou moins étroite, et située un peu en arrière du milieu du bord supé-
rieur du maxillaire. Quelques points pigmentés peuvent étre présents sur
locciput, autour de l'œil et le long de la mâchoire inférieure. Quelques
très petits points entre les myotomes sur la ligne médioatérale. Points
pigmentés peu nombreux et peu visibles le long de la base de la dorsale.
Une bande brunâtre le 1ong du trajet digestif, formée par de très nombreux
points pigmentés disposés sans ordre et très serrés. Le filament caudal
présente chez certains individus des fascies transversales brunâtres.
On peut, parmi ces exemplaires, distinguer deux sous-types :
1° Tête relativement forte, museau court et mousse. Les caractères le
rapprocheraient des Tilurus du groupe A; ïl s'en différencie par la
pigmentation.
2° Tête plus fine, moins épaisse, museau allongé assez acuminé.
La collection contient 15 individus de ce type.
Longueur (en millimètres) .et provenances :
320. Atlantique. 144. Atlantique. 110. Atlantique (?).
250. — 139. Atlant. (Portug.).| 98. —
210. nn 130. — 97: 088
195. _— 116. — 93. —
148. — 116. — | 79 —
— 07 —
IV. Puases pRÉLARVAIRES. — La collection du Thor possède encore quelques
. échantillons de phases prélarvaires. Il faut fixer le sens à donner ct à cette
expression. Ces phases montrent déjà un aspect rubané, mais différent de
ce qu'il sera plus tard. La longueur est moindre par rapport à la hauteur:
le filament caudal est plus gros et moins distinct du tronc. La tête est
relativement forte et globukeuse. Les mächoires sont munies de dents
fort longues, et de grands crochets mandibulaires terminaux. D’ordinaire,
chez Tilurus, ces particularités s’atténuent lorsque la lave atteint 50 à
60 millimètres de longueur; laspect typique de Tilurus se montre alors,
et se conserve désormais.
La collection contient 6 spécimens de ces phases prélarvaires.
Longueur (en millimètres) et provenances :
51,5 Atlantique. | 30, Méditerr. (Détr, de Messine).
39 — 91. — re
31 — 17. Méditerranée,
V. Il est impossible de préciser quoi que ce soit sur l'attribution géné-
rique et spécifique de ces larves. Elles ne montrent aucune disposition
dénotant une métamorphose prochaine, ni le sens où elle se dirigera. I
est intéressant de remarquer l'identité fondamentale des exemplaires
comme allure générale, une fois passée la période prélarvaire, et malgré
leurs dimensions différentes. Ces êtres parviennent à une grande taille,
excessive même, pour des larves, puisque certains exemplaires du Thor
mesurent 300 el 320 millimètres de longueur. On peut signaler ici une
concordance possible, mais sur ce point seulement, avec le développement
embryonnaire des Petromyzon, dont les larves parviennent aussi à de très
grandes dimensions.
INpex BIBLIOGRAPHIQUE DES OUVRAGES CITES.
1893. Canus, Prodromus Faunæ Mediterraneæ, vol. IT, pars IT, p. 549. Stuttgart.
1882. Faccrora, Descrizione di due specie di pesci del genere Oxystomus viventi
nelle acque di Messina. 1 Naturalista Siciliano, anno 1, p. 187, pl. VII,
fig. 1 et 2.
1883. Faccroa, Rivista delle specie di Leptocephalidi del Mar di Messina. Att
della Reale Academia Palermitana, anno V, p. 199.
1853-1854. Kôruxer, Verhandlungpen der Physicalisch-medicinischen Gesellschaft
in Würzburg, Bd IV, p. 100.
1810. Rarmwesque, Indice d’itholopia Siciliana, p. 6a, &. IT, fig. 9.
1910. Rouze, C. R. de l’Acad. des Sciences, t. CL.
— Annales de l’Institut océanographique, t. I.
— Bulletin de l’Institut océanographique, n° 171, 10 juin 1910.
— C. R. de Acad. des Sciences, t. CLIIT.
— 108 —
HyuEnoprÈres Nouveaux pu Maroc,
PAR M. R. pu Buysson.
Gonochrysis agadirensis nov. sp. .
Corps robuste de taille médiocre; tête et thorax vert gai, avec des teintes
doré-cuivré sur le disque de chaque segment, la ponctuation grosse, irré-
gulière, serrée, ruguleuse; abdomen feu doré avec quelques reflets verts,
la ponctuation très grosse, modérément serrée, ruguleuse. Tête de la
largeur du thorax; face creusée, terminée en haut par une carène bi-angu-
leuse; bouche très rétrécie; joues modérément longues, fortement conver-
sentes en avant; antennes noirätres, les deux premiers articles verts, le
3° plus long que le 4°, mais moins long que le 4° et le 5° pris ensemble.
Pronotum court, les côtés subparallèles; écusson convexe; angles posté-
rieurs du segment médiaire larges, avec une pointe finement aiguë; méso-
pleures terminées en dessous par deux fortes dents obtuses, pattes conco-
lores, tarses testacés; ailes hyalines, la radiale fermée. Abdomen large,
très convexe, caréné lépèrement dans toute sa longueur; 2° tergite avec
les angles latéraux légèrement saillants, arrondis; 3° tergite, large, court,
très convexe; la série antéapicale large, à fovéoles allongées, verdâtres,
séparées ; marge apicale très entière, finissant vers les fovéoles, de sorte que.
les côtés du segment forment chacun un fort angle obtus, comme cela se
voit chez la Chrysis versicolor Spin. Ventre vert bleu. Long. , 6 millimètres.
La conformation des mésopleures et de la série antéapicale du 3° tergite
abdominal distingue de suite cette espèce.
Maroc, Agadir (Man. de la Escalera, Muséum de Paris, 1911).
Dichrysis Escalerai nov. sp.
Corps subcylindrique, de petite taille, entièrement vert-cuivré-doré, à
ponctuation médiocre, serrée, réticulée. Tête avec la face creusée, terminée
en haut abruptement sans carène ; bouche large, les joues courtes; antennes
noirâtres, le scape bronzé, le 3° article presque aussi long que le 4‘ et le 5°
pris ensemble. Pronotum long, à côtés légèrement convergents en avant;
écusson convexe; angles postérieurs du segment médiaire très petits, aigus ;
mésopleures convexes, arrondies; pattes concolores, tarses bruns: ailes
hyalines, très légèrement enfumées dans la radiale qui est fermée. Abdomen
légèrement caréné au milieu du 2° tergite, le 5° ovale, comprimé; la série
antéapicale à fovéoles assez orandes, allongées; la marge apicale nettement
a ME
bidentée à l’apex, les dents pelites, triangulaires, obtuses, séparées par
une émarginature triangulaire, obtuse. Ventre vert bleu. GS Long..
3 millim. 5o.
Cette espèce ne ressemble à aucune autre de ce groupe peu nombreux.
Elle a été découverte, comme la précédente, par M. Manuel de la Escalera.
Maroc, Agadir (Man. de la Escalera, Muséum de Paris, 1911).
CarazocuEz DES SIALIDES DES CoLzecrions pu Museum
2
par M. van per WEELE.
Corydalus Latr.
Arwarus Hag.
Haute Vera Paz ( Bocourt, 1866). — Venezuela (Ch. Alluaud, 1902).
— Colombie, Bogota (1862 ); Santa Martha (Fontamer, 1853). — Guyane
française, Haut Carsevenne (F. Geay, 1898); environs de Saint-Georges
de lOyapoc, Saut Coatchitane (F. Geay, 1900).
Armarus Hag. var. PERUvIANUS Dawv.
Pérou, Tarapoto (legit M. de Mathan, mai 1886; R. Oberthur, 1906).
Arrinis Burm.
Brésil, Bahia (ex coll. A. David; R. Oberthur, 1903).
CepxaLotes Rambur.
Mexique (Sallé, 1856 ; 1860). — Colombie, Santa Martha ( Fontanier,
1893).
Cornurus L.
Nouvelle-Orléans (Salle, 1856). — Philadelphie (1835). — Mexique
(Sallé, 1856 ; de Batres, 1874). — Haute Vera Paz (Bocourt, 1866).
Cornurus L. var. crassicornis M.-L.
Mexique (Sallé, 1856).
Cornurus L. var. cocnarus Hag.
Mexique (Sallé, 1859 ); environs de Guadalajara ( L. Diguet, 1897).
Cornurus L. var. iaAmagrzis M.-L.
Mexique.
Acanthocorydalus v. der Weele.
Kozeer v. d. Weele.
Chine, Kouy tchéou (Père Cavalerie, 1905 ).
Muséum. — xvur. 21)
— 410 —
Neuromus Er.
Tesraceus Bambur.
Java (Deyrolles, 1852); Tougou (J.-D. Pasteur, 1896).
Neoneuromus v. der Weele.
Tonxivensis v. d. Weele.
Tonkin central, environs de Tuyen quan (A. Weiss, 1901); Haut
Tonkin et Bas Yunnan, entre Man hao, Mouong hum près Laokay et Ban
nam coun (Lieutenant Lesourt, 1905).
Piatymeuromus v. der Weele.
Soror Hapg.
Mexique (Sallé, 1856; 1860); État de Jalisco, sierra de Zacapoaxtla
(L. Diguet, 1904).
Pseudoneuromus v. der Weele.
Corriprens Walk.
Brésil (Ch. Alluaud, 1907); province de Rio-Janeiro, montagnes des
Orgues, environs de la ie. par 1,000 mètres. d’alt. (E. R. Wagner,
1902).
Protohermes v. der Weele.
Davins v. der Weele, type.
Chine, Mou-pin (A. David, 1870).
Hermes Gray.
Azsipennis Walk.
Nord de l'Inde (C' des Indes, 1855).
GranDis Thunb.
Japon, environs de Tokyo (J. Harmand, 1 904); Ko fou (L. Droüart de
Lézey, 1906).
Ixrecrus M.-L.
Bhoutan, Pédong (R. Oberthur, 1897). — Tonkin central, environs de
Tuyen quan (4. Weiss, 1901).
Macuurera Walk. var. ronxinensis v. der Weele, type.
Tonkin (Ch. Alluaud, 1907).
Macuzipennis Gray.
Inde (Mniszech, 1859). — Java (Deyrolles, 1852), Mont Gedeh (leg.
J.-B. Ledru; R. Oberthur, 1898).
— Il —
Chauliodes Latr.
Cinerascens Blanchard, type.
Chili (Gay, 1843).
Pecrmicornis L.
Nouvelle-Orléans (Salle, 1856).
Tenuis M.-L.
Afrique australe (Delalande).
Ctenochauliodes v. der Weele.
Nicrovenosus v. der Weele.
Chine, Kiang si (A. David, 1875).
Neochauliodes v. der Weele.
Bowriner M.-L.
Tonkin central, environs de Yenbai (A. Weiss, 1901).
Invrcus v. der Weele.
Bhoutan, Maria Basti (leo. M Durel, R. Oberthur, 1898).
SINENSIS Walk.
Chine, Kiang si (A. David, 1875); montagnes au nord de Pékin
(4. David, 1863); Kouy tchéou, Kouy yang (Pères Cavalerie et Fortunat,
1906).
Sixensis Walk. var. mertpronazis v. der Weele.
Chine, Kiang si (A. David, 1869); Mou pin (R. Oberthur, 1901).
Suxpaicus Weele var. BoRNEENSIS v. der Weele.
Bornéo septentrional, Sandakan (Montano et Rey, 1880 ).
Archichauliodes y. der Weele.
Gurrirerus Walk.
Melbourne (1859).
Parachauliodes v. der Weele.
Jaronious M.-L.
Japon, environs de Tokyo (J. Harmand, 1901).
— 12 —
Sialis Latr.
Luraria L.
Seine-et-Oise, Chaville (G. Bénard, 1905), Cernay (1893). — Paris
(J. de Gaulle, 1901). — Tarbes (L. Pandellé, 1906). +
Japowica v. der Weele, type.
Japon, environs de Tokyo (J. Harmand, 1906).
Ithene Newm.
Fusca Newm.
Australie (J. Verreaux, 1847).
DESCRIPTION D’UNE ESPÈCE NOUVELLE D ÉRYCINIDE,
par M. F. Le Cerr.
Ourocnemis Boulleti, nov. sp.
Espèce caractérisée à première vue par la présence aux aïles inférieures
de deux queues bien développées à l'extrémité des nervures 1? et 2, d’un noir
grisätre avec tout le disque d’un bleu gris pâle et luisant se fondant gra-
duellement dans le noir. La côte des supérieures est très étroitement jaune
sur le bord et les ailes inférieures ont une bordure rouge commençant
Ourocnemis Boulleti nov. sp. (un peu agrandi).
à l'extrémité de la nervure 6 et aboutissant au bord interne au-dessus de
l'angle anal: cette bordure rouge atteint son maximum de largeur : 1 mülli-
mètre environ, dans l’échancrure comprise entre les deux queues. Celles-ci
portent chacune à l'extrémité un pelit faisceau d’écailles et de poils noir
foncé; la frange des quatre ailes est très étroite, blanche, interrompue de
noir entre les nervures 4 et 5 à chaque aile.
— 13 —
En dessous, les supérieures ont toule la partie antérieure et externe
jaune vif; le disque et le bord interne gris clair fondu. Elles présentent
à la côte trois courtes bandes noïrâtres, traversant la cellule et se fondant
inférieurement dans le gris. La première, irrégulièrement semée d’atomes
plombés luisants, occupe la base; la seconde, qui est la plus large et
longue, est divisée en deux par une ligne d'écailles plombées n’atteignant
pas la côte, et la troisième, qui s'arrête à la sous-costale, se termine à son
sommet, du côté externe, par un semis diffus d’écailles plombées.
Un autre semis d’écailles rouge brun existe entre la dernière bande
et l'espace antémarginal qui est limité du côté interne par une ligne noire,
pas tout à fait parallèle au bord externe, et qui règne de l’apex à la ner-
vure 1 sur laquelle elle s'arrête. Cette ligne est parsemée d’atomes rouge
brun et bordée extérieurement par une ligne d’écailles plombées. Une fine
bordure rouge brun précède la frange.
Les ailes inférieures ont à la côte une tache arrondie gris rougeätre,
puis une large tache triangulaire oblique, plombé foncé, suivie d’une très
petite tache jaune vif, cunéiforme. L'espace basal jusqu’à 1° est rouge
brun, marqué d’un À (V renversé) étroit, plombé. L'espace terminal de
l'aile est également rouge brun, parcouru en son milieu par une ligne
plombée. Tout le reste de l'aile, c’est-à-dire le disque, de la côte au bord anal,
est poudré d’écaiiles brunes, jaunes et rouges avec une bande inférieure
diffuse antéterminale, de largeur inégale plombée luisante.
Le front, les palpes et les cuisses antérieures sont noir d’acier brillant ;
les cuisses et les tibias des autres pattes ainsi que les tarses des trois paires
sont mêlés d'écailles brunes, noires et jaunes. Le corps est noir grisâtre en
dessus et rouge brun en dessous.
Les antennes, jaunes en dessous et à l'extrémité de la massue, sont noires
dans le reste.
Type : 1 '; envergure, 27 millimètres; Amazone, 1907, coll. Eu.
Boullet, n coll. Muséum de Paris.
Je suis d'autant plus heureux de dédier cette superbe Érycinide à mon
cher et respecté collaborateur que le genre Ourocnemis, établi en 1887 par
Baker pour une espèce décrite en 1847 par Hewitson, ne contenait jus-
qu'ici que cette unique espèce, dont on ne connaît d’ailleurs qu’un petit
nombre de spécimens.
Ourocnemis Boulleti nov. sp. se distingue immédiatement d’O. axiochus
Hew. par sa couleur bleu gris päle sur le disque, la bordure rouge des
ailes inférieures et surtout la présence de deux queues au lieu d'une à ces
mêmes ailes.
— NA —
SUR UN CAS DE MYASE INTESTINALE OBSERVÉ CHEZ LE CHEVAL,
par M. Jacques Surcour,
CHEF DES TRAVAUX DE ZOOLOGIE DU LABORATOIRE COLONIAL pu Muséum.
Nous avons reçu de M. le Vétérinaire en premier, Louis Gillet, du
59° régiment d’Artillerie à Vincennes, plusieurs tubes contenant des Diptères
et leurs pupes. Ces Diptères, au nombre de 80 environ, appartenaient tous
à l'espèce bien connue, la Mouche domestique.
M. L. Gillet avait mis à l’infirmerie plusieurs Chevaux atteints de typhoïde.
Cette maladie est due non au bacille d'Eberth, mais à une Pastorellose. En
observant l’un d'eux, il remarqua un crottin qui se brisa en tombant sur le
sol et où grouillaient de nombreuses larves. Après avoir examiné d’autres
crottins, on trouva une centaine de larves; celles-ci furent recueillies, puis
soigneusement placées avec un peu de sable dans un vase recouvert; là,
elles se transformèrent rapidement en pupes et celles-ci à l’éclosion donnèrent
des Mouches communes.
Comment expliquer la présence de ces larves qui avaient. évidemment
passé par l'organisme du Cheval malade et ne provenaient certainement pas
d'œufs déposés après coup sur le crottin? Peut-être une Mouche avait-elle
pondu dans le son humide dont on nourrissait les animaux. L’éclosion avait-
elle eu lieu dans l’auge même ou après l'absorption dans l'estomac du
cheval? On ne sait... Mais les larves n’en avaient pas moins séjourné un
cerlain temps dans l'appareil digestif du Cheval, et sans en avoir souffert,
puisque la presque totalité d’entre elles a pu arriver à l’état adulte.
Des cas de myase intestinale dus à Musca domestica avaient déjà été
signalés chez l’homme. Mais il y a lieu de remarquer que le Cheval dont
l'appareil digestif a été ainsi parasité était déjà atteint de la fièvre typhoïde
du Cheval. Peut-être est-on en droit de croire qu’un cheval sain se serait
mieux défendu contre l'invasion du parasite; il serait peut-être bon de re-
chercher si l’on a observé d'emblée des myases intestinales chez des Chevaux
absolument sains et non pas déjà malades.
Nore sur L'HABITAT DES LARVES DE CHRYSOMYIA MACELLARIA FABRIGIUS,
PAR LE D" Prras DA SiLva, DE Baura.
(Travail du Laboratoire colonial du Muséum.)
On a déjà signalé des cas de myase des plaies et des cavités naturelles
chez l’homme causés par les larves de Chrysomyia macellaria Fabricius;
ce Diptère est extrêmement commun en Amérique tropicale (Vénézuéla,
— 15 —
Guyane, Brésil) et ses larves ont donné lieu à de multiples observations
d'accidents chez l'homme, parfois assez graves pour causer la mort du ma-
lade, ainsi que je l'ai observé à Bahia cette année même.
Les larves ne se contentent pas d'attaquer l'homme, mais causent aussi
de grands ravages sur le bétail; on a signalé de nombreux cas de myase
dus à ces larves et localisés à la petite plaie laissée par la chute du cordon
ombilical chez les jeunes Veaux.
Mais je voudrais ici signaler un fait que je crois nouveau. Le D' Oscar
Freire, Professeur à la Faculté de Médecine de Bahia, en se livrant à des
recherches de médecine légale sur la faune des cadavres en décomposition,
est arrivé à recueillir un certain nombre de Muscide, à les élever et à en
obtenir des adultes.
Parmi ces Muscidæ, nous pouvons d’abord citer un certain nombre de
Sarcophaga et de Lucia, en particulier, Luciha eximia Wiedeman. Ces
Diptères, surtout les Sarcophaga, ont été fréquemment trouvés à l’état
larvaire dans les matières organiques en décomposition. Mais ce qui paraît
nouveau et que je tiens à bien mettre en évidence, c’est la présence dans
ces cadavres en décomposition, de larves de ces mêmes Chrysomyia macellaria
Fabricius qui causent si fréquemment des myases chez des hommes vivants,
ainsi que j'ai pu si souvent l'observer.
Ainsi, au même moment, j'obtenais des adultes de Chrysomyia macel-
laria Fabricius, en partant de larves prises dans les cavités nasales et dans
des plaies du cuir chevelu d’un même malade, et le D' Oscar Freire arrivait
à élever jusqu’à l’état adulte des larves écloses et développées dans un ca-
davre en décomposition d’un petit Marsupial, appelé dans le pays Sarué, et
qui provenaient d'œufs déposés sur ce cadavre, laissé à l'air libre, par des
adultes femelles de Chrysomyia macellaria Fabricius.
Sur un Hagirar Nouveau Des PEriparus,
par M. C. Prcapo.
On sait que les Onychophores sont des animaux nocturnes et extrême-
ment lucifuges. Pendant la journée, ils se cachent sous les vieux troncs
d'arbres pourris ou sous les fenilles mortes. Pendant la nuit, ils se livrent
au contraire à la chasse acharnée des Insectes dont ils se nourrissent.
Pendant nos recherches sur la faune des Broméliacées épiphytes, nous
avons trouvé le Peripatus Biolleyi Bouv.(®? habitant une Broméliacée du
® M. E.-L. Bouvier a eu la bonté de nous déterminer cette espèce et je lui
en exprime ma gratitude.
— 16 —
senre Vriesea. L'animal se trouvait dans la partie périphérique de la plante,
entre les feuilles, dans les intervalles ayant autrefois contenu de l’eau,
mais où l’on ne trouvait plus, à ce moment-là, que des détritus végétaux
humides retenus par les feuilles. La partie périphérique des Broméliacées
est, en outre, bourrée de feuilles mortes. Le Peripatus trouve donc à l'in-
térieur de la plante l'humidité, l'obscurité et les substances organiques en
voie de décomposition, c’est-à-dire les conditions qu’il recherche.
La faune entomologique assez abondante des Broméliacées peut lui four-
nir une nourriture satisfaisante.
Notre Peripatus provient de La Estrella, forêt vierge située à 2,000 mètres
d'altitude et qui forme un des points extrêmes du versant atlantique du
Costa-Rica.
L'ENTOMOLOGIE DANS LES BUREAUX DE (GARANTIE,
par M. A.-L. CLÉMENT.
Les deux documents que nous avons l’honneur de présenter à la Réunion
des Naturalistes se rapportent à une application peu connue, quoique très
importante de l’Entomologie. Gravés à la Monnaie en 1838 uniquement
pour l'usage des contrôleurs de la Garantie, ils n’ont pas été mis dans le
commerce et sont aujourd'hui difficiles à rencontrer, sinon introuvables.
Les figures d'Insectes qu'ils contiennent ont seulement été reproduites dans
de rares ouvrages tout à fait spéciaux; dans celui de Raïbaud, par exemple,
devenu également depuis longtemps d’une extrême rareté.
Ces deux tableaux représentent une série d’Articulés gravés sur les
bandes des bigornes de contremarque employées dans les bureaux de ga-
rantie où sont contrôlés tous les objets d’or et d'argent.
Les bigornes furent créées en 1819 à propos d’une recense, dans le but
de rendre plus difficiles les contrefaçons des poinçons du contrôle. Leur
surface portait déjà alors, gravé en creux, du moins pour deux d’entre
elles, la grosse et la moyenne, le dessin d’un certain nombre d’Insectes.
Mais en 1838, au moment d’une nouvelle recense, elles furent modifiées:
le nombre des Insectes fut augmenté, la petite en reçut également et d’une
extrême délicatesse; la gravure des bigornes atteignit alors une telle per-
fection qu'on la considère, depuis cette époque, comme inimitable.
Cette recense avait été prescrite par une ordonnance royale du 30 juin
1835, époque à laquelle circulaient quantité d'ouvrages d’or et d’argent
portant des marques fausses, ou entées. Elle fut l'occasion d’un examen
sévère des objets de bijouterie et d’orfèvrerie présentés au contrôle pour
recevoir le poincon de recense, dont l'apposition fut gratuite pour ceux qui
— 17 —
étaient régulièrement contrôlés, et onéreux pour ceux qui portaient des
marques fausses ou effacées.
Les bigornes sont des sortes de petites enclumes en acier sur lesquelles
on appuie l’objet à contrôler (pl. VIIT)®. Lorsque le marteau s’abat sur le
poinçon qu'on insculpe sur celui-ci, une fraction des fines gravures de la
bigorne s’imprime du même coup sur la partie de l'objet opposée à celle
qui reçoit le poinçon.
H y a toujours, comme en 1819, trois Lypes de bigornes : la grosse,
la moyenne et la petite. Cette dernière a deux cornes, l’une méplate, mesu-
rant à peine 2 centimètres de long et dont la surface, malgré ses petites
dimensions, est divisée en 21 bandes de même largeur, disposées en lignes
brisées parallèles; chacune contient une rangée d’Insectes semblables dont
les pattes et les antennes s’entre-croisent par leurs extrémités. Les lignes de
séparation des bandes portent elles-mêmes des lettres et des signes géomé-
triques microscopiques. La deuxième corne de cette petite bigorne est
ronde, ne mesure guère plus d’un centimètre et porte 17 bandes d’In-
sectes.
La moyenne bigorne porte 13 bandes d’Insectes et la grosse 16. Sur
ces bigornes, qui sont trois ou quatre fois plus grandes que la petite, on
peut distinguer les détails de la gravure à l’œil nu. Là aussi chaque bande
ne porte qu'un seul Insecte répété d’un bout à l’autre en sens variés de
facon à épouser la direction de ses brisures.
Les Insectes sont représentés de profil sur les bigornes employées à la
Garantie de Paris (pl. IX), et de dos sur celles des départements (pl. X);
le champ des diverses bigornes n’a pas le même poli; le champ uni des
moyennes bigornes et celui de la corne ronde des petites portent des
points, ce qui permet de reconnaître immédiatement l’origine des contre-
marques.
H y a en tout 134 figures différentes d’Articulés, représentant 30 In-
sectes, 1 Arachnide et 2 Crustacés; parmi les Insectes, on trouve 17 Coléo-
ptères, 3 Orthoptères, 3 Névroptères, 4 Hyménoptères et 3 Hémiptères.
En voici la liste générale avec les dénominations et l’orthographe des ta-
bleaux eux-mêmes :
1. Cicendèle. [ 8. Cétoine.
2. Mormolis. 9. Lucane.
3. Manticore. 10. Hercule.
Coléoptères. h. Carabe. Coléoptères./ 11. Scarabée.
5. Carabe Monitis. (Suite. ) 12. Copris.
6. Anthia. 13. Clairon.
7. Staphilin. 14. Charancon.
% Clichés obligeamment communiqués par MM. Baillière, éditeurs. (Ricue.
Monnaes et bijoux, p. 213 et 214.)
— 18 —
| 15. Charançon impé- 24. Frelon.
Coléoptères. . . ral. 25. Fourmi.
(Buite.) | désdPaies Hyrafaopires À one
| 17. Capricorne. 27. Ichneumon.
| 18. Perce-oreille. 28. Népe.
Orthoptères. .{ 19. Mante. Hémiptères.. 29. Pentatome.
20. Sauterelle. 30. Fulgore.
D1Termite Arachnides. . .| 31. Scorpion.
Névroptères . 22. Libellule. ne À ie " 32. Crabe.
23. Perle. j 33. Écrevisse.
Sous la même rubrique, on trouve quelques Insectes appartenant vi-
siblement à des espèces différentes, mais au même genre. Toutes ces figures,
quoique d’un dessin plutôt héraldique, permettent de bien reconnaitre,
maloré l'extrême petitesse qu’ils présentent sur les bigornes, les Insectes
qu’on a voulu représenter 0).
Nous avons pensé que ces deux rares documents trouveraient leur place
dans la galerie d'Entomologie appliquée réorganisée et développée par
M. Bouvier; nous sommes heureux de les offrir au Muséum pour faire
connaître au public une application de l’Entomologie bien peu connue,
quoique d’un caractère original et d’une importance des plus grandes pour
la bijouterie et l’orfèvrerie.
NOTE SUR LES RÉSULTATS DE MA MISSION SCIENTIFIQUE
À LA CÔTE FRANÇAISE DES Somauis (1904),
PAR M. Cu. GRAVIER.
En 1903, j'ai été chargé d’une mission scientifique gratuite à la Côte
française des Somalis. Je quittai la France en décembre 1903; j'étais de
retour à la fin d'avril 1904. J'ai exploré, durant cette période, une partie
des récifs de coraux de la baie de Tadjourah, ceux du voisinage de Dji-
bouti, des îles Musha et de la région d'Obock. À quelque chose malheur
est bon. Parti à la suite d'événements très pénibles pour moi, déprimé par
la malveillance injustifiée de quelques-uns de mes juges, j'ai eu, au moins,
l'avantage de voir de près ces récifs de coraux, le plus beau spectacle
qu'un zoologiste puisse contempler; c’est là en effet que la vie se manifeste
4) On remarquera que quelques Insectes portent des noms mal orthographiés,
mais nous avons cru devoir les reproduire tels qu'ils sont inscrits sur les bigornes
et les tableaux des planches VIIT, IX et X.
Muséum. PL. VIIT.
RE ee ps... Anthia,
Anse... Carabe monitis,
DÉC oc e Fourmi.
sesssesrsstieseseses Copris.
S fi RRRE Re Pt Perce-oreillcs
dem... Fulyore.
sense aensssessseeeee Staphilin,
see. Claron.
sense... Sauterelle,
D TOO RSNNE RENE Nù g (EX bomsocconpocsisenss65 20e Scarabce.
2 . … SR den. sessmmmnsenesnn scene Libellule.
Petite bisorne corne ronde.
| Éohnte Ichneumon.
: A= à LS RE) Z 2 Hercule.
ant = Te DR de See... Charançon.
2. -.-.... Scarabée.
sense. Sauterelle.
hensnseessss--.... Capricorne.
Fourmi.
Anthia,.
D esse essence Libellule.
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a s-- Carabe monitis.
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__--- ----Nianticore.
a Claron.
Æ- —---- ÉCreviIsse,
Petite bigorne corne méplate.
P. 418.
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— 19 —
avec son maximum d'intensité, à l’époque actuelle. J'ai beaucoup appris
en parcourant ces constructions madréporiques, presque chaque jour, sous
le soleil de feu de la Somalie, qui est la contrée la plus chaude du globe;
j'y ai en même temps recueilli une quantité de matériaux pour l'étude
desquels j'ai eu le très grand plaisir d'obtenir la collaboration de nombreux
spécialistes, tant de France que de l'étranger. À tous ces naturalistes qui,
avec le plus grand désintéressement, m'ont prêté leur savant concours, je
tiens, avant tout, à exprimer mes remerciements les plus cordiaux. Dans
la liste suivante, le nom de chaque zoologiste est suivi de celui du groupe
qu'il a bien voulu étudier, dans les collections que J'ai rapportées de la
baie de Tadjourah :
MM. Anthony (Lamellibranches, sauf les Arches), Billard (Polypes hy-
draires), Germain (WMollusques terrestres et fluviatiles), Hartlaub (Méduses),
Hérubel (Géphyriens), Joubin (Némertiens), Kæhler ( Stellérides, Échinides,
Ophiurides), Krempf { Hexactiniaires, sauf les Madréporaires), Lamy (Gas-
téropodes marins, moins quelques familles; Arches), Meixner ( Turbellariés
Polyclades), Pellegrin (Poissons), Sluiter (Tuniciers), Topsent (Éponges),
Vaney (Holothurides), T. W. Vaughan (une partie des Madréporaires),
Vayssière ( Cypréidés, Opisthobranches , Marséniadés , Oncididés), Vignal (Cé-
rilhidés). Je me suis moi-même chargé de l'étude des Alcyonaires, des
récifs de coraux et d’une partie des Madréporaires, des Annélides Polychètes
et des Entéropneustes. Sauf une partie des Crustacés, dont se sont occupés
G. Nobili (de Turin) et M. H. Coutière, les Arthropodes que j'ai recueillis,
tant à la côte que dans le désert somali et sur la route de Dirédaouah à
Harrar, n’ont encore été étudiés que partiellement.
Les résultats de ces études ont été résumés dans une cinquantaine de
notes publiées dans le Bulletin du Muséum d'histoire naturelle depuis 1904.
En dehors de ces communications préliminaires, un certain nombre de
groupes ont fait l’objet de travaux approfondis, indiqués ci-dessous :
CL. Harrraue, Ueber einige von Ch. Gravier in Djibouti gesammelte Medusen,
Zool. Jahrb., Abth. für System., Geogr. und Biolog. der Tiere, 27° Bd,
1909, p. 4hg-476, Taf. 19-23.
Pa. Suurrer, Tuniciers recueillis en 1904 par M. Ch. Gravier, dans le golfe de
Tadjourah (Somalie française). Mém. de la Soc. Zool. de France, t. XVIII,
1905, p. 9-21, 2 pl.
À. Merxner, Polycladen von der Somaliküste, nebst einer Revision der Stylochi-
+ nen, 1907, Zetsch. für wissensch. Zoologie, Bd LXXXVIIT, p. 385-498,
pl. XXV-XXIX.
T. Wayzann Vaueuan, Some Madreporarian Corals from french Somaliland, East
Africa, collected by D' Charles Gravier, Proceed. of the U. S. Nation. Mus.,
vol. XXXIT, 1907, p. 249-266, pl. XVII-XXVIIT.
Cu. Gravier, Recherches sur quelques Alcyonaires du golfe de Tadjourah, Arch.
de Zool. exper. et gén., 4° série, t. VIIT, 1908, p. 181-270, 7 pl. (V-XI),
une carte.
— 120 —
Gn. Gravier, Contribution à l'étude des Annélides Polychètes de la mer Rouge
(3° partie), Nouv. Arch. du Mus., L° série, t. VIII, 1906, p. 123-286,
pl. I-VIIT, fig. 286-409 dans le texte, 2 cartes.
— Idem (4° partie), ibidem, L° série, t. X, 1908, p. 96-168, fig. 410-495
dans le texte.
— Les récifs de Goraux et les Madréporaires de la baie de Tadjourah, Ann. de
Pinst. océanograph., t. IT, fasc. 111, 1911, 104 p., 12 pl., 3 cartes, 6 fig.
dans le texte.
De plus, les auteurs des mémoires suivants ont utilisé les matériaux
provenant de ma mission à la baie de db = et mes propres observa-
tions faites sur les animaux vivants :
R. Axraowy, Influence de la fixation pleurothétique sur la Morphologie des Mol-
lusques Acéphales dimyaires, Ann. des Sc. natur., Zool., 9° série, t. I,
1905, p. 165-394, pl. VIT-IX, 57 fig. dans le texte.
M.-H. Hérusez, Recherches sur les Sipunculides, Mém. de la Soc. Zool. de France,
t. XX, 1907, p. 107-418, pl. V-X, 107 fig. dans le texte.
E. Lamy, Revision des Arca vivants du Muséum d'histoire naturelle de Paris,
Journ. de Conchyl., vol. LV, 1907, 307 p., pl. I-IIL.
G. Nom, Faune carcinologique de la mer Rouge, Décapodes et Stomatopodes,
Ann. des Sc. natur., Zool., 9° série, t. IV, 1908, p. 1-347, 11 pl.
A. Vayssière, Recherches zoologiques et anatomiques sur les Opisthobranches de
la mer Rouge et du golfe d’Aden, 1° partie : les Tectibranches, Ann. de la
Fac. des Sc. de Marseille, t. XVI, fase. 11, 1906, 72 p.
— Idem (2° partie) : les Nudibranches, Marséniadés et Oncididés, ibidem, t. XX.
1911, 140 p.; 12/pl
Il eût été, certes, très désirable de rassembler tous ces mémoires dans
une publication d'ensemble. Je n'en ai pas eu les moyens. J'espère, du
moins, mettre au point quelque jour l’état de nos connaissances relative-
ment à cette faune, d’une richesse exubérante, de la mer Rouge et de
l'océan Indien.
Les collections déterminées par les divers spécialistes dont les noms
sont mentionnés plus haut comptent près de 700 espèces, dont plus de
130 sont nouvelles pour la science; elles sont réparties maintenant dans
les divers services du Muséum d'histoire naturelle. Il reste assurément
encore beaucoup à faire, personne ne s’en rend mieux compte que moi-
même. Néanmoins je soumets avec confiance les résultats de mes re-
cherches à la Côte des Somalis et de mon labeur opiniätre depuis mon
retour en France, au jugement des naturalistes impartiaux, de ceux qui
ont étudié les animaux ailleurs que dans les collections des Musées, et de
ceux surtout qui ont récolté des matériaux dans les pays exotiques.
Ma mission étant gratuite (de même que lorsque je suis allé, en 1906,
à l’île San Thomé, golfe de Guinée), je n’ai eu à ma disposition que des
moyens d'action rudimentaires, et je dois rappeler une fois de plus ici
a
combien m'a été précieuse à tous les points de vue l’aide matérielle que j'ai
trouvée auprès de mon excellent et très regretté ami le Gouverneur
Alphonse Bonhoure, dont l'accueil cordial, si réconfortant, sera toujours
l'un des meilleurs souvenirs de ma vie. Combien ai-je déploré de n’avoir
pu m'outiller plus convenablement et de restreindre autant le champ de
mes investigations! Il est bien fâcheux que nos voyageurs naturalistes ne
reçoivent le plus souvent que des allocations de misère; et encore ne leur
demande-t-on pas de rassembler des collections zoologiques , botaniques,
géologiques, minéralogiques, ethnographiques, etc.? À l'étranger, en
Angleterre, en Allemagne, aux États-Unis, les voyageurs scientifiques
dont la compétence est connue sont Lot plus largement subven-
tionnés que chez nous et ont une mission parfaitement définie. Peut-être
adoptera-t-on en France, plus tard, cette façon de faire, plus rationnelle,
plus équitable, plus fructueuse pour le pays.
Qu'il me soit permis, en terminant, de formuler à nouveau un vœu au
sujet de ces récifs coralliens, dont l'étude soulève une foule de problèmes
se rattachant non seulement à la zoologie, à la botanique, à la géologie,
mais encore à la physique du globe et même à la physique et à la chimie
générales. Espérons que quelque généreux ami de la science facilitera chez
nous les recherches de ceux qu'attire cette étude, véritablement passion-
nante pour qui est au courant de la question. I faudrait créer une station
biologique dans la zone torride ; et, de par sa situation, Djibouti est par-
ticulièrement indiquée à tous les points de vue. Dans ce domaine, nous
sommes encore devancés par l'étranger. Les États-Unis ont fondé, il y a
quelques années, pour l'étude physique et biologique des récifs coralliens
de la région, un laboratoire bien outillé à l’île Tortugas, au Sud de la
Floride.
On trouvera ci-après un résumé très succinct de l’ensemble des études
faites sur les matériaux que j'ai recueillis dans la baie de Tadjourah.
I. SPONGIAIRES,
PAR E. ToPsENT,
Professeur à la Faculté des Sciences de Dijon.
(Bull. Muséum hist. natur., 1906, p. 557-570.)
20 espèces, dont 7 nouvelles : Pachychalina alveolopora, Reniera decidua,
Leptosia lancifera, Echinodychum flabellatum, Axinyssa Gravieri, Donatia
arabica, Isops Jousseaumer.
La couleur de chaque exemplaire a été notée sur le vivant, de même
que l’habitat.
Parmi les espèces déjà décrites, plusieurs n’avaient pas été signalées
— 122 —
dans la mer Rouge. Chiona viridis Schmidt n’a pas encore été rencontré dans
l'océan Indien et ses dépendances; il est très répandu dans les tables cal-
caires où pullulent les Chames, au plateau du Serpent.
Il. HYDROÏDES,
PAR À. Brczarp,
Docteur ès Sciences, Agrégé de l’Université, Préparateur à la Faculté
des Sciences de Paris.
(Bull. Muséum hist. natur., 190h, p. 480-485, 4 fig. dans le texte.)
8 espèces, dont 1 nouvelle : Campanularia Gravieri, et une nouvelle
variété : Plumularia catharina Johnston var. articulata. Aucune de ces
espèces, sauf Thuiaria tubuliformis Marktanner-Turneretscher, n'avait été
signalée dans la mer Rouge. Les Polypes hydraires prospèrent surtout dans
les eaux septentrionales:; dans les mers tropicales, on ne trouve que des
formes peu variées, naines, très rabougries. 4 espèces seulement étaient
connues dans la mer Rouge.
Ill. MÉDUSES,
pAr CL. HARTLAUR,
Künigl. biol. Anstalt, Helgoland.
(Bull. Muséum hist. natur., 1908, p. 383-384.)
10 espèces, dont 3 nouvelles pour la science : Eutimalphes modesta,
Octorchandra orientals , Amphogona pusilla.
Parmi les Leptoméduses rapportées de Tadjourah, il est bon de rappeler
que le Bougainvillea fulva Agassiz et Mayer, trouvé en premier lieu aux îles
Fiji, fut recueilli au voisinage des Philippines par la Siboga. Une seule
Discoméduse : Cassiopea Andromeda Esch., dont certains exemplaires, à
chaque marée basse, séjournaient dans des flaques d’eau où la température
s'élevait souvent au-dessus de 35° cent.
IV. ALCYONAIRES,
PAR CH. GRAVIER.
(Bull. Muséum hist. natur., 1906, p. 291-293, p. 391-394; 1907, p. 159-161,
p+ 161-163, p. 335-338, p. 430-433, p. 434-436.)
12 espèces, dont Bb nouvelles. Deux d’entre elles ont nécessité la création
de deux nouveaux genres. L’un de ces genres devient le type d'une nou-
velle famille.
— 125 —
Les espèces nouvelles sont les suivantes :
Alcyonidæ : Sarcophytum mycetoides.
Nephthyidæ : Dendronephthya Kükenthali.
——— : Dendronephthya formosa.
Kophobelemnonidæ : Mesobelemnon nov. gen. gracile.
Scytaliopsidæ (nov. fam.) : Scytaliopsis dpiboutiensis.
J'ai pu examiner cette dernière espèce sur le vivant et observer le curieux
mécanisme de son enfouissement. L'étude approfondie de ce type nouveau,
tant au point de vue anatomique qu'au point de vue morphologique, de
même que celle du Mesobelemnon gracile, a été publiée dans les Archives
de zool. expérum. et générale (1908).
V. HEXACTINIAIRES,
1 Partie, par À. Krewrr,
(Bull, Muséum hist. natwr., 1905, p. 191-195.)
1. Acrmines. — 13 espèces. Aucune nouvelle, mais plusieurs d’entre
elles présentent un intérêt particulier, soit au point de vue anatomique ,
soit au point de vue de leurs affinités ou de leur distribution géogra-
phique.
2. SrycHopAcryLiNEs. — 9 espèces; parmi elles, l’Helianthopsis Rütteri
Kwietniewski est particulièrement remarquable par sa fréquente poly-
siphonoglyphie. Un exemplaire n'avait pas moins de 19 siphonoglyphes.
3. ZOoANTHES. — 2 espèces.
4. CérranTues. — 1 espèce, connue seulement à Zanzibar.
5. AsozéRocorazLtAIRES (Krempf) : Hexacoralliaires à squelette nul ou
rudimentaire. — 3 espèces.
6. ANTIPATHAIRES. — 1 espèce.
2° Partie (MapréporatRes), PAR T. W. VauGnan et Cu. GRaviEr.
T. Wayland Vaughan, Some Madreporian Corals from french Somaliland, East
Africa, collected by D' Charles Gravier, Proceed. of the U. S. Nat. Museum,
vol. XXXIT, 1907, p. 249-266, pl. XVII-XX VIIT.
Ch. Gravier, Bull. Muséum hist, natur., 1905, p. 339-343; 1910, p. 273-275,
p. 324-397.
T. Wayland Vaughan, l’éminent spécialiste du National Museum de
* Washington, a déterminé les espèces robustes, facilement transportables,
— 194 —
J'ai étudié moi-même les formes fragiles, ramifiées ou encroûtantes. 31 es-
pèces ont été déterminées par Vaughan, dont 4 nouvelles :
Physogyra somaliensis, Physogyra Gravieri, Goniopora somaliensis,
. Goniopora djiboutiensis.
Le naturaliste américain a figuré à nouveau certaines espèces déjà nom-
mées ; il a complété et précisé les diagnoses de plusieurs d’entre elles,
notamment : Orbicella annuligera M. Edw. et Haime, Cyphastræa Forskü-
hana M. Edw. et Haïme, ete. En échange des spécimens de Madréporaires
de Tadjourah qu'il ne possédait pas, l’United States National Museum
a offert au Muséum d'histoire naturelle de Paris 19 espèces de Coraux de
diverses provenances (Géorgie, Brésil, Key West, Galapagos, Havaï, etc. )
qui n'étaient pas représentées dans nos collections.
J'ai étudié, pour mon propre compte, 34 espèces dont 3 sont nou-
velles : Euphyllia laxa, Ulophyllia Bonhourei, Porites somaliensis.
Soit en tout : 65 espèces, dont 7 nouvelles.
Dans la 1° partie de mon mémoire sur les Madréporaires du golfe de
Tadjourah, j'ai fait connaître les caractères des récifs de cette région et j'ai
résumé l’état actuel de nos connaissances relatives aux formations coral-
liennes de la mer Rouge, de la côte orientale d’Afrique et de la partie
occidentale de l’océan Indien.
VI. HOLOTHURIES,
pAR CL. VANEY,
Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Lyon.
(Bull. Muséum hist. natur., 1905, p. 186-190.)
10 espèces, dont deux nouvelles : Colochirus Gravieri et Cucumaria
transitoria. 3 autres espèces, qui semblaient localisées dans la partie orientale
de l’océan Indien, voient leur aire de répartition géographique singulière-
ment étendue par le fait de leur présence dans le golfe de Tadjourah.
Parmi ces 3 espèces, il est une nouvelle variété : Chondroclæa striata Sluiter
var. 2ncurvala.
VII. ÉCHINIDES, ASTÉRIDES, OPHIURIDES,
par R. KoëxLer,
Professeur à la Faculté des Sciences de Lyon.
(Bull. Muséum hist. natur., 1905, p. 184-186.)
Écamnmes. — 8 espèces, dont une nouvelle : Gymnechinus Gravieri,
très nettement distincte de ses congénères par la constitution de l'appareil
apical, avec une plaque ocellaire seulement contigué au périprocte.
— 195 —-
AstTÉRIDES. — 6 espèces.
Opuiuripes. — 6 espèces.
VIII. NÉMERTIENS,
par L. Joux.
(Bull. Muséum hist. nat., 1904, p. 326-332.)
10 espèces, dont 3 nouvelles: Carinella aurea, Drepanophora Gravieri,
Eunemertes Bonhourei. Aucune des espèces déjà connues n’a été signalée
jusqu'ici dans la mer Rouge. On ne possédait d’ailleurs que des renseigne-
ments insignifiants sur les Némertes de cette mer, où il y a sûrement un
grand nombre de formes à trouver.
IX. TURBELLARIÉS (Polyclades) ,
par À. MEIxNER,
Zoologisches Institut, Graz.
Bull. Muséum hist. nat., 1907, p. 164-171.
13 espèces, dont 9 nouvelles :
1° Acotylea : Stylochus djiboutiensis, Stylochus salmoneus, Notoplana co-
tyhfera, Leptoplana concolor, Latocestus marginatus ;
2° Cotylea : Pseudoceros bimarginatum, Pseudoceros Gravieri, Pseudo-
ceros vinosum, Prosthiostomum lineatum. Aucune des quatre autres espèces,
déja nommées, n’était connue dans la mer Rouge.
Une étude approfondie, au double point de vue anatomique et morpholo-
gique, accompagnée de 5 planches doubles, a été publiée dans la Zeuschrifi
für wissensch. Zoologie (1907).
X. GÉPHYRIENS,
PAR À. HÉRUBEL,
Préparateur à la Faculté des Sciences de Paris.
(Bull. Muséum hist. nat., 1904, p. 476-479, p. 562-565.)
20 espèces, dont 18 Sipunculides et 2 Échiurides. 3 espèces et une
variété sont nouvelles : Phymosoma Meteori, Sipunculus Gravieri, Sipunculus
Bonhourei, Phymosoma scolops Sel. et de Man, var. adenhculatum..
M. Hérubel a fait l'étude approfondie de ces Géphyriens du golfe de
Tadjourah dans le mémoire qu’il a présenté comme thèse de Doctorat à la
Faculté des Sciences de Paris.
Muséuu. — vu. 30
— 126 —
XI ANNÉLIDES POLYCHÈTES,
par CH. GRAVIER.
(Bull. Muséum hist. nat., 1904, p. k72-495, p. 557-561;
1909, p. 42-46, p. 89-94, p. 319-326, p. 437-444, p. 45-451, p. 451-454;
1906, p. 33-43, p. 110-115.) “à
116 espèces, dont 70 nouvelles, appartenant à 66 genres, dont
5 nouveaux, qui se répartissent en 22 familles. Elles ont fait l'objet d’un
mémoire de près de 500 pages, publié en 4 parties, de 1900 à 1908,
dans les Nouvelles Archives du Muséum, avec 18 planches et 495 figures
dans le texte, toutes dessinées par l’auteur. Un assez grand nombre de ces
espèces, en particulier celles qui sont étudiées dans les deux premières
parties de ce mémoire, ont été recueillies par M. le D° Jousseaume, au
cours de ses multiples voyages dans la mer Rouge, notamment durant ses
séjours à Suez, à Périm, à Obock et à Aden, et par M. H. Coutière à Dji-
bouti en 1897; dans les deux dernières parties du même travail, j'ai utilisé
surtout les matériaux que J'ai récoltés moi-même en 1904, à Djibouti, aux
îles Musha et à Obock. Ces matériaux ont été trouvés dans des recherches à
mer basse, soit dans les sables vaseux situés près de la résidence du Gou-
verneur, à Djibouti, soit dans les prairies de Naïadacées (Cymodoce, Halo-
dule, etc.), soit et surtout dans les Polypiers des récifs. Ges derniers
offrent de précieux refuges à un grand nombre d'espèces; quand on les
brise en menus fragments — même les plus compacts — avec beaucoup
de précautions, on trouve un grand nombre de formes perforantes qui s’y
sont creusé un gîte. Les recherches à marée basse ont été complétées par
des dragages à des profondeurs ne dépassant pas 20 mètres; le très mo-
deste engin dont je disposais ne me permettait pas d'étendre davantage le
champ de mes investigations. 11 reste encore beaucoup à faire au point de
. vue des Polychètes dans cette partie du golfe.
Dans le mémoire cité plus haut, j'ai résumé les principaux traits bio-
logiques des diverses familles étudiées, d’après les travaux déjà parus et
d’après mes propres observations, non seulement dans la mer Rouge, mais
aussi sur les côtes de la Manche et de l'océan Atlantique. J'ai essayé de
mettre en relief, dans les considérations générales qui terminent le travail,
les caractères essentiels de la faune annélidienne de la mer Rouge et les
rapports de cette faune avec celle des autres parties du globe.
XIL ENTÉROPNEUSTES,
PAR CH, GRAVIER.
(Bull. Muséum hist. nat., 1905, p. 46-51, 4 fig. dans le texte;
Bull. Soc. philomat., 1905.)
Je donne dans ce travail des délails biologiques et anatomiques sur le
Ptychodera erythræa Spengel, alors très incomplètement connu, dont
Spengel n'avait eu entre les mains qu'un exemplaire incomplet, en plu-
sieurs fragments, rapportés de la mer Rouge par Al. Kowalewsky.
À Obock, j'ai trouvé un autre type d’Entéropneuste dont j'ai fait l'étude
anatomique et morphologique: cette étude sera publiée en même temps
que celle de Balanoglosses provenant de Basse-Californie, de Taïti et de
Cochinchine.
XII GASTÉROPODES MARINS.
a. Gastéropodes marins
(non compris les Cypréidés, les Cérithidés, les Opisthobranches),
par En. Lamy.
(Bull. Muséum hist. nat., 1905, p. 103-110, p. 170-177, p. 261-269.)
131 espèces. [l a paru de nombreux travaux sur la faune conchylio-
logique de la mer Rouge et du golfe d'Aden. Néanmoins , un certain nombre
de formes que j'ai rapportées n’avaient pas été signalées dans ces régions,
notamment dans les espèces de petite taille que les dragages seuls peuvent
procurer et que j'avais particulièrement recherchées. Ces Gastéropodes,
étudiés avec le plus grand soin par M. Ed. Lamy, et ceux qui sont men-
tionnés ci-dessous constituent, au Muséum, une intéressante collection
locale de la Somalie française.
b. Cypræidæ,
PAR À. VAyssiÈRE,
Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille.
(Bull. Muséum hist. nat., 1905, p. 165-168.)
1 4 espèces, dont 13 Cypræa et Trivia pellucida. Parmi ces Cypræa, ïl est
une espèce, C. ziozag L., qui n'avait pas encore été trouvée dans cette
région de Tadjourah, si remarquablement riche en Cypræide.
30:
— 128 —
c. Cerithidæ.
PAR LL. VIenaL.
(Bull, Muséum hist. nat., 1904, p. 354-358.)
17 espèces, dont quelques-unes comme Cerithium papillosum Sowerby,
Cerithium Bavayi Vignal, n’avaient pas encore été recueillies dans la mer
Rouge.
d. Opisthobranches tectibranches.
PAR À. VAYSSIÈRE.
(Bull. Muséum hist. nat., 1906, p. 399.)
1. BuLLiDÉs. — 7 espèces.
2. ApLysiAnés. — 3 espèces, dont une nouvelle, Aplysiella Gravieri, et
une variété de celle-ci : À. Gravieri var. alba.
3. PLEUROBRANCHIDÉS. — 9 espèces.
Lh. Puicininés. — 1 espèce.
L’excellent état de conservation de ces Mollusques a permis à M. le Pro-
fesseur Vayssière d’en faire l'étude anatomique. Le résultat de ses recherches
a été publié dans un mémoire de 72 pages, accompagné de 4 planches
(Ann. de la Fac. des Sc. de Marseille, 1906).
e. Opisthobranches nudibranches, Marséniadés et Oncididés.
PAR À. VAYSSIÈRE.
(Bull. Muséum hist. nat., 1911, n° 6.)
1. NupigranNcHEs. — 924 espèces, dont 6 nouvelles, appartenant à
17 genres (dont un nouveau) : Discodoris erythræensis n. sp., Gravieria
nov. gen. rugosa n. Sp., Doriopsis Jousseaumei n. sp., Doriopsis rosea
n. sp., lritoniopsis Gravieri n. sp., Phyllidia Dautzenbergi n. sp.
2. ASCOGLOSSES. — 1 espèce.
3. Marsénianés. — 3 espèces, dont 1 appartenant à un genre nouveau :
Djiboutia (Djiboutia verrucosa).
h. Oncininés. — 1 espèce.
Comme pour les Tectibranches, l’'éminent Malacologiste de Marseille a
entrepris l'étude anatomique approfondie de ces divers types; il en a donné
les résultats dans un mémoire de plus de 140 pages, avec 11 planches
in-4°, publié dans le supplément du tome XX des Annales de la Faculté des
Sciences de Marseille.
— 1929 —
XIV. MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES,
par L. Germain.
(Bull. Muséum hist. nat., 1904, p. 344-354.)
11 espèces, 1 variété nouvelle: Planorbis abyssinicus Jickeli var. Gra-
vieri. Ces Mollusques ont été recueillis en grande partie à Andobed
(900 mètres d'altitude) dans le désert somali, où ils avaient été probable-
ment transportés à l’époque des pluies; ils provenaient des hauts plateaux
-abyssins.
XV. LAMELLIBRANCHES.
1° Arcxes, par En. Lamy.
(Bull. Muséum hist. nat., 1904, p. 269-278.)
16 espèces, dont 4 non signalées jusqu'ici dans la mer Rouge ou le
golfe d’Aden. M. Ed. Lamy a utilisé ces matériaux dans l’importante Mono-
oraphie qu’il a publiée sur les Arches (Journal de Conchyliologie, 1907).
2° AuTREs LAMELLIBRANCHES, par R. ANTHONY.
(Bull. Muséum hist. nat., 1905, p. 490-500.)
55 espèces. Un certain nombre de ces espèces, conservées avec leurs
parties molles (notamment les Tridacnes, les Ghames, les Vulselles, etc. ),
ont été étudiées par M. le D°R. Anthony, dans sa thèse de Doctorat (1905).
XVI CRUSTACÉS
a. Décapodes (non compris les ArpaéIDÉs) et Stomatopodes .
par G. Nogiri.
(Faune carcinologique de la mer Rouge, Décapodes et Stomatopodes,
Ann. Sc. natur., Zool., 9° série, t. IV, 1908, p. 1-347, 11 pl.)
1. Décapones. — 54 espèces, dont 21 de Macroures et 33 de Bra-
chyures; 4 espèces nouvelles : Lucifer Hansen, Latreutes Gravieri, Gallia-
nassa ( Trypea) Gravieri et Ostracoteres Cynthiæ.
Parmi les espèces déja connues, une mention spéciale est due à l'Hy-
menocera elegans Heller, singulière forme très rare, d’une coloration magni-
fique, qui n’avait été trouvée jusque-là, dans la mer Rouge, qu'à Tor. Du
reste, pour beaucoup d'espèces nommées antérieurement à mon voyage
=. BU
dans la mer Rouge, la coloration était inconnue: les notes d'habitat et de
couleur que J'ai prises sur le vivant ont été reproduites par Nobili dans
l'ouvrage précité.
2. Sromaropones. — 7 espèces, dont une nouvelle: Lisiosquilla vicina.
b. Alphéidés.
par H. Couriire,
Professeur à l'Ecole de Pharmacie de Paris.
M. H. Coutière, dont on connaît les beaux travaux en carcinologie, a
bien voulu déterminer les Alphéidés que j'ai recueillis à la côte des Somalis
et qu'il connaît tout particulièrement : ïl a lui-même recherché, dans Îles
mêmes parages, en 1897, ces curieux Décapodes, qui ont fait l’objet de
sa thèse de Doctorat ès sciences. J'ai eu la bonne fortune de rapporter
25 espèces d’Alphéidés, dont 3 sont nouvelles : Synalpheus physocheles,
S. mushaensis, S. Paulsoni hminaris ; pour les autres espèces déjà connues,
M. H. Coutière me signale deux formes rares, Synalpheus Gravieri
H. Coutière et Automate Gardineri H. Coutière, qui n’avaient pas encore
été trouvées dans le golfe de Tadjourah.
XVIT. TUNICIERS,
PAR C.-PH. SLUITER,
Professeur à l’Université d'Amsterdam.
(Bull. Muséum hist. nat., 1905, p. 100-105.)
18 espèces, dont 8 nouvelles : Ascidia Obochi, Ascidia somaliensis, Poly-
androcarpa violacea, Styela miniata, Stolonica prolifera, Halocynthia spi-
nosa, Aplidium africanum, Leptoclinum bistratum. Quelques-unes de ces
espèces sont particulièrement intéressantes au point de vue anatomique,
notamment : Polyandrocarpa violacea , Styela prohifera, Halocynthia spinosa.
Parmi les formes déjà nommées, il en est qu’il est bon de signaler ei : ce
sont les espèces décrites par Savigny, non retrouvées dans la mer Rouge
depuis l'expédition d'Égypte (Ascidia nigra, Halocynthia gangelion, Halo-
cynthia momus). M. Sluiter a fait l'étude morphologique et anatomique de
ces Tuniciers dans les Mémorres de la Société Zoologique de France (1905).
XVIII. POISSONS,
PAR J. PELLEGRIN.
(Bull. Muséum hist. nat., 1904, p. 543-545; 1906, p. 93-94.)
32 espèces, dont une nouvelle : Salarias Gravieri. Je me suis surtout
attaché à rapporter ces espèces minuscules, mais charmantes de forme et
— ST —
de couleur, qui nagent au milieu des Polypiers des récifs, parfois en
troupes nombreuses. Quelques-unes de ces espèces, excessivement rares,
n'étaient pas représentées dans les collections du Muséum. Outre ces
32 espèces, J'ai rapporté des utérus gravides de Carcharias melanopterus
Quoy et Gaimard et de Carcharias acutus Rüppel.
Reptiles et Batraciens déterminés (non publié) par M. Mocquard.
5 espèces : un Batracien du groupe des Firmistornia paraissait nouveau
à M. Mocquard, mais n’a pas encore été décrit.
Lisre pes PEecruncuLus cONSERVÉS AVEC ÉTIQUETTES DE LAMARGK
DANS LES COLLECTIONS DU MusEUM DE Paris,
par M. En. Lamy.
La préparation d’un mémoire (1911, Journal de Conchyliologie, vol. LIX,
p. 81, pl. [-IIT) sur la Revision des formes actuelles de Pectunculus qui se
trouvent dans les collections dépendant de la Chaire de Malacologie du Mu-
séum de Paris m'a permis d'examiner plusieurs spécimens qui y repré-
sentent un certain nombre d'espèces de ce genre, soit vivantes, soit fossiles,
et qui portent des étiquettes de la main de Lamarck.
Voici la liste de ces coquilles, dont la plupart faisaient déjà partie de
l’ancienne Collection du Muséum, mais dont quelques-unes, provenant
de la Collection Defrance, donnée, vers 1870, au Musée de Caen, sont en-
trées au Muséum en 1906, par voie d'échange, grâce à l'obligeance de
M. le Professeur A. Bivot.
ESPÈCES VIVANTES.
Pecruncuzus pizosus lLinné.
Cette espèce est représentée par trois coquilles qui ont été étiquetées des
noms suivants par Lamarck :
La 1° «Pectunculus pilosus» : c'est un individu décapé appartenant effec-
tivement à cette forme P. prlosus L., qui se rattache comme variété au
P. glycymeris L. ;
La 2° «Pectunculus pilosus» : ce spécimen est fixé sur un carton qui a
reçu une inscription, postérieure à Lamarck, d’après laquelle ce serait sa
variété a : c'est un représentant très net de la variété subtruncata Bucquoy,
Dautzenberg , Dollfus (1891, Mol. Roussillon, I, p. 202, pl. XXXIIT ,
fig. 4-5 )-du P. glycymeris ;
— 132 —
La 3* «Pétoncle flammulé, Pectunculus pilosus var.» : cet échantillon,
qui porte sur la coquille même à son intérieur l'indication «Lisbonne»
comme localité, est plutôt un véritable P. glycymeris typique.
P. marmorarTus Gmelin.
Un spécimen, appelé par Lamarck P. marmoratus, est simplement un
P. glycymeris L., ainsi que l'ont reconnu Deshayes (1835, Anim. s. vert.,
2° éd., VI, p.489) et Reeve (1843, Conch. Icon., T, Pectunculus, sp. 43).
P. vrozacescens Lamarck.
Le Muséum possède un individu et deux valves dépareiïllées (celles-ci
venant des îles d'Hyères et ayant fait partie de la Collection Defrance) éti-
quetés tous trois par Lamarck «Pectunculus violacescens var. [2]; cette
variété 2, natibus albo-maculatis, n’est d’ailleurs pas à maintenir comme
distincte du P. violacescens normal, qui, d’autre part, doit, comme Pa
prouvé M. G. Dollfus (1909, Act. Soc. Linn. Bordeaux, t. LXIT, 2° p.,
p.13), prendre le nom de P. cor Lamarck.
P. srriaTuLaris Lamarck.
Deux exemplaires types, avec inscription manuscrite de Lamarck, et
provenant du Port du Roi Georges (Péron et Lesueur, 1803), représentent
cette espèce, qui se distingue du P. radians Lamarck parce qu’elle a les
côtes obsolètes, tandis que les stries longitudinales qui ornent ces côtes
restent, elles, bien visibles. D'autre part, ces types de P. striatularis sont,
dans la révion des sommets, colorés extérieurement de pelites taches d’un
jaune brunâtre très pâle, ce qui est le caractère du P. obliquus Reeve
(1843, Conch. Icon., 1, Pectunculus, pl. VE, fig. 33), et je crois, avec
MM. Pritchard et Gatliff (1904, Proc. R. Soc. Victoria, 2° s., XVII,
p. 224), qu'il faut rapporter ce P. obliquus au P. striatularis Lk.
Quant au P. striatularis figuré par Reeve (1843, loc. cit., pl. VI,
fig. 27), et tel que l'ont compris beaucoup d’auteurs, c’est une tout autre
espèce qui doit être identifiée au P. modestus Angas (1879, P. Z.S. L.,
p. 418, pl. XXXV, fig. 4).
P. casraxeus Lamarck.
On trouve au Muséum deux valves dépareillées étiquetées P. castaneus
par Lamarck, qui a appelé ainsi le Pectoncle nommé par Chemnitz (1784,
Conch. Cab., VIT, p. 227, pl. 57, fig. 5692) Arca variegala æqulatera et
par Gmelin (1790, Syst. Nat., éd. XIIT, p. 3311) Arca æqulatera. Bien
que roulées et polies par l'usure, elles ne me paraissent pas pouvoir être
séparées spécifiquement du P. undatus L. = P. lineatus Reeve (1843, loc.
— 133 —
it, pl. V, fig. 25), dont, dès lors, le P. castaneus — variegatus Chemn.
ne serait tout au plus qu’une variété de coloration plus foncée, les taches
brun rougeàtre y prenant la prédominance sur le fond blanc.
P. Pgcrairormis Lamarck.
Les auteurs sont d'accord pour identifier le P. pechiniformis de Lamarck
à l'Arca pectunculus de Linné. Mais sous l’un ou l’autre nom, deux espèces
distinctes auraient été, d’après M. E. À. Smith (1891, P.Z.S.L., p. 152),
confondues. L'une, le véritable P. pectunculus L., serait une pas où les
côtes rayonnantes sont séparées par des sillons dont la largeur est environ
la moitié de celle des côtes. L’autre, à laquelle M. Smith attribue le nom
de P. amboinensis Gmelin, serait une espèce où les sillons intercostaux sont
très étroits : je la regarde simplement comme une variété de P. pectunculus.
Le Muséum possède l’exemplaire type du P. pechimformis conservé avec
étiquette originale de Lamarck : il se rattache plutôt à cette var. ambot-
nensis.
La Collection Defrance renfermait aussi un carton qui portait comme
indication manuscrite de Lamarck « Pectunculus pectiniformis» , mais il y a
eu certainement transposition de coquilles, car le Pectoncle qui s’y trouve
fixé est en réalité un P. wiolacescens Lamarck.
P. PEcTinaTus Gmelin.
Sur un carton qui provient de la Collection Defrance et qui porte, de la
main de Lamarck, le nom de « Pectunculus pectinatus» , on trouve une valve
qui, avec la mention «Martinique», appartient bien à un P. pectinatus
typique (Ghemnitz, Conch. Cab., VIT, pl. 58, fig. 570), orné, sur un
fond gris blanc, de lignes anguleuses brunes et de taches bleu brunâtre;
mais sur ce carton on rencontre aussi, avec ce même nom, deux autres
valves isolées, qui se rapportent, l’une, à un P. tessellatus Sowerby (Reeve,
Conch. Icon., T, Pectunculus , pl. VIE, fig. 29), offrant, sur un fond blanc,
teinté de rose, des taches quadrangulaires d’un rouge brun brillant:
l'autre, à un P. oculatus Reeve (ibid., pl. VI, fig. 38), caractérisé par sa
coloration brune avec taches blanches bordées d’un anneau brun foncé.
La Collection Defrance renfermait évalement un autre carton étiqueté
par Lamarck «Pectunculus pectinatus var. [2]», sur lequel il y a une valve
isolée d’un Pectoncle indiqué comme recueilli à Rio-Janeiro : dans les Ani-
maux sans vertèbres, t. VI, p. 54, cette variété [2] est en effet mentionnée
du Cabinet Defrance et signalée du Brésil. Mais la valve en question appar-
lient certainement à une espèce qui est totalement différente du P. pecti-
natus et qui, étant dépourvue de côles saillantes, est très nettement un
Axinæa : par sa sculpture décussée, formée de stries, les unes concen-
triques, les autres longitudinales, ainsi que par sa coloration blanche avec
19
flammules anguleuses brunes, elle se rapporte ou à un P. glycymeris L.,
ou à un P. marmoratus Chemnitz, si toutefois on admet que celui-ci soit
une forme américaine réellement distincte du glycymeris.
P. raprans Lamarck.
Ge Pectoncle à coquille transverse, ornée de côtes striées longitudina-
lement, extérieurement colorée en brun jaunâtre et intérieurement blanche
avec une marge rouge violacé, est représentée au Muséum par 3 exem-
plaires déterminés par Lamarek. L'un, qui provient de la Nouvelle-Hol-
lande, faisait partie de la Collection Defrance et doit, d’après les indications
qu’on trouve dans les Animaux sans vertèbres, t. VI, p. 54, être consi-
déré comme le véritable type. Les autres, recueillis à l’île King par Péron,
en 1803, correspondent, d’après l'étiquette même de Lamarck, à sa va-
riété [b], qui ne mérite d’ailleurs pas d’être distinguée.
P. vrrreus Lamarck.
Le type de cette espèce très caractéristique, à coquille fragile, très
aplatie, orbiculaire, ornée d’une soixantaine de côtes granuleuses et offrant
une coloration blanche avec faibles taches orangées éparses sur la surface
externe, est conservé au Muséum : il a servi à la figuration donnée par
Reeve (Conch. Icon., 1, Pectunculus, pl. VIIT, fig. 45).
ESPÈCES FOSSILES.
P,. puzvinarus Lamarck.
Il y a au Muséum plusieurs Pectoncles fossiles qui ont été nommés, de
la main de Lamarck, P. pulvinalus :
1° Un individu et deux valves étiquetés tous trois « Pectunculus pului-
natus [a]» et indiqués des environs de Paris : ce sont les types de cette
espèce ;
9° Une valve de l’Astesan, avec l'inscription +Pectunculus pulvinatus
var. [3]»: cette variété est, d’après Deshayes (1835 , Anem. s. vert., 2° édit.,
t. VI, p. 487), identique au P. pilosus L. :
3° Deux valves portant l'indication «P. pulvinatus jeune» et provenant
des Boves : elles doivent être rapportées en réalité au P. dispar Defrance.
P. cor Lamarck.
Cette espèce est représentée par trois exemplaires :
Deux spécimens de Bordeaux, étiquetés « Pectunculus cor », sont les types
de cette espèce dont, comme il a été dit plus haut, P. violacescens Lk. est
synonyme :
— 135 —
Un individu du Monte Mario, portant comme inscription «Pectunculus
cor var. [b]», appartient, d’après M. G. Dollfus (1909, Act. Soc. Linn.
Bordeaux, t. LXIT, 2° p., p. 16), à la variété obliquata Rayneval et Ponzi.
P. pLanicosTarzis Lamarck. .
On trouve cette appellation P. planicostalis donnée par Lamarck à deux
valves de Pontchartrain : ce nom tombe, d’après Deshayes (1835, An. s.
vert., 2° éd., t. VI, p. 497 et p. 500), en synonymie de P. angusticostatus
Lamarck.
P. rransversus Lamarck.
Ainsi que le dit M. G. Dollfus (1909, loc. cit., p. 15) et comme l'avait
déjà reconnu Deshayes (1835, loc. cit., p. 498), Lamarck a fondé le
P. transversus sur un échantillon des collections du Muséum, très mince,
de taille moyenne, à ornements quadrillés nettement visibles, qui doit être
rattaché au P. cor comme var. transversa.
P. vuprcarno Lamarck,
Comme l'ont remarqué Deshayes (1835 , loc. cit., p. 198) et M. G. Dollfus
(1909, loc. at., p. 15), cette espèce a été basée sur une valve appartenant
à un vieil exemplaire, dont l’aire ligamentaire est très développée aux
dépens de la région dentaire et qu’il faut également rapporter au P. cor
comme var. #udicardo.
P. vumwmirormis Lamarck.
Une valve étiquetée par Lamarck «P. nummiformis var.» provient d’une
forme qui appartient au groupe du P. glycymeris L. et qui peut, parmi
les Pectoncles fossiles de Touraine, être identifiée au P. pusillus Dujardin.
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
PAR M. Louis GERMAIN.
XXIX
Sur QUELQUES MozLLusques rREcuEILLIS par M. En. Foù
DANS LE LAC TANGANYIKA.
M°° Er. Foi vient d'adresser en don, au Laboratoire de Malacologiie du
Muséum, un lot de Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis, dans le
— 136 —
lac Tanganyika, par le regretté voyageur naturaliste En. Foi. Cette nou-
velle série complète la belle collection précédemment offerte par M°° En. Foi
et dont on trouvera la description dans les Résultats scienhifiques des
voyages d'Ed. Foû en Afrique ©).
Dans la présente note, je me suis contenté de donner quelques brèves
indications sur les espèces récoltées, renvoyant le lecteur, pour les détails,
au travail que J'ai précédemment fait paraître sur la faune malacologique
du lac Tanganyika ©.
Genre LIMICOLARIA Schumacher, 1817.
LIMICOLARIA RECTISTRIGATA Smith.
1880. Achatina (Limicolaria) rechstrigata Swiru, Proceed. Zoological Society of
London, p. 345, pl. XXXI, fig. 2.
1908. Limicolaria rectistrigata Germain, Mollusques Tanganyika, in Résult. scient.
voyages En. Fo4, p. 633; tirés à part, p. 26.
Les coquilles communiquées par M**° En. Foi appartiennent à la variété
suivante :
Variété Brmoux: Grandidier.
1885. Limacolaria Bridouxi Granpinier, Bulletins Société Malacologique France,
Il, p. 162.
1908. Lumicolaria rectistrigata var. Bridouxi German, Mollusques Tanganyika,
in Résult. scient. voyages En. Fo4, p. 633; tirés à part, p. 26.
Le test présente, sur un fond jaune clair, d’élégantes flammules d’un
brun marron assez foncé, à peine obliques, et confluentes à la base. Le
péristome est d’un bleu brillant, lévèrement violacé.
Longueur totale : 37 millim. 5; diamètre maximum : 14 millimètres;
diamètre minimum : 13 müllim. 25; hauteur de l'ouverture : 10 milli-
mètres ; diamètre de l'ouverture : 6 millimètres.
Genre TIPHOBIA Smith, 1880.
Trpnopra Horer Smith.
1880. Tiphobia Horei Suiru, Proceed. Zoological Society " London, p. 384,
pl. XXXI, fig. 6-6 ê:
1908. Tiphobia Horei Germain, Mollusques Tanganyika, in Résult. scient. voyages
En. Fo, p. 651; tirés à part, p. 44.
() Résultats scientifiques des voyages en Afrique d’En. Foi, Paris, Imprimerie
nationale, in-4°, 1908, x + 742 p., 12 pl. col., 6 cartes et nombreuses figures
dans le texte.
?) German (Louis), Mollusques du lac Tanganyika et de ses environs, in
Résultats scientif., etc., 1904, p. 619-702; 53 figures dans le texte; tirés à
part, 104 p.
— 137 —
Les exemplaires bien adultes atteignent les dimensions suivantes :
Longueur : 42 millim. 5; diamètre maximum : 38 millimètres; dia-
mètre minimum : 28 millimètres; hauteur de l'ouverture : 28 millimètres
(y compris la longueur du rostre); diamètre maximum de l’ouverture :
17 millimètres.
Le test est d’un brun clair jaunacé, non brillant, orné de stries d’ac-
croissement obliques, peu serrées, très flexueuses, coupées par des stries
spirales plus serrées et plus régulières.
Genre PARAMELANIA Smith. 1881.
ParAmELANIA Locarpt Bourguignat.
1885. Paramelania locardiana Boureuienar, Mollusques Grraud Tanganika,
p. 82.
1908. Paramelania Locardi German, Mollusques Tanganyika, in Result. scient.
voyages En. Fo4, p. 655; tirés à part, p. 48.
Les individus recueillis par M. Fo mesurent :
Longueur : 19 millimètres à 19 millim. 25; diamètre maximum :
10 millimètres à 10 millim. 5; diamètre minimum : 8 millim. 5 à 8 mil-
lim. 75; hauteur de louverture : 9 millim. 5 à 9 millim. 75 ; diamètre de
l'ouverture : 5 millimètres à 5 millim. 925.
Le test est très épais, solide, pesant, élécamment orné de deux caté-
gories de stries : la première catégorie (stries de premier ordre) se compose
de stries longitudinales espacées, saillantes et médiocrement obliques,
coupées de cordons spiraux régulièrement disposés. La seconde catégorie
(stries de deuxième ordre) est formée de stries longitudinales fines et irré-
gulères, intercalées entre les stries longitudinales de premier ordre,
coupées à angle droit par des stries spirales fines disposées entre les cordons
spiraux. À l'intersection des stries de premier ordre, on observe des
nodosités saïllantes se détachant en blanc sur le fond jaune clair de la
coquille. Ces nodosités sont réunies deux à deux, dans le sens spiral, par
une bande étroite d’un jaune plus sombre que le reste de la coquille. Les
stries de deuxième ordre se coupent sans former de nodosités.
L'intérieur de l'ouverture et le péristome sont d’un blanc pur.
PARAMELANIA PAUCICOSTATA Smith.
1881. Melania nassa var. paucicostata Sir, Proceed. Zoological Society of
London, p. 561.
1908. Paramelamia paucicostata Germain, Mollusques Tanganyika, in Résult.
scient. voyages Ep. Fo4, p. 656; tirés à part, p. 49.
— 138 —
Exemplaires en bon état de conservation et de taille normale. [} Edgaria
littoralis Bourguignät () est un jeune de cette espèce.
Genre LAVIGERIA Bourouignat, 1888.
LavicertA JouBErTI Bourpguignat.
1888. Lavigeria Jouberti Boureuienar, Iconogr. malacologique lac Tanganika,
pl. XIV, fig. 4.
1908. Lavigeria Jouberti Germain, Mollusques Tanganyika, in Résult. soient.
voyages En. Fo4, p. 657; tirés à part, p. 5o.
Longueur : 21-24 millimètres; diamètre maximum : 13 millim. 95 à
15 millimètres; diamètre minimum : 12-13 millimètres; hauteur de l’ou-
verture : 12 millimètres ; diamètre de l'ouverture : 8 millimètres.
Ces spécimens se rapportent parfaitement au type décrit et figuré par
Bourguignat, mais leur taille est d’un tiers plus petite. Ils constituent la
variété que j'ai désignée sous le nom de variété minor ©).
Genre NEOTHAUMA Smith, 1880.
NEOTHAUMA BICARINATUM Bourguignat.
1889. Neothauma bicarinatum Boureuienar, Mollusques Giraud Tanganika,
p.28
1908. Neothauma bicarinatum Germain, Mollusques Tanganyika, in Résull.
scient, voyages En. Foi, p. 661; tirés à part, p. 54, fig. 16.
Exemplaires très caractéristiques mesurant :
Longueur : {2 millimètres; diamètre maximum : 31 millimètres ; dia-
mètre minimum : 27 millimètres : hauteur de l'ouverture : 21 millimètres;
diamètre de l'ouverture : 15 millimètres.
Le test est brun marron assez brillant, orné, sur les premiers tours, de
stries fines, obliques, régulières et serrées, et, sur les trois derniers tours,
de siries extrêmement irrégulières, très obliques, fortement onduleuses,
non atténuées vers la région ombilicale. Le bord columellaire est bleuâtre,
très brillant ; enfin les bords marginaux sont réunis par une callosité mé-
diocre, d’un bleu de Prusse clair, fortement trisée.
} BouréuiGnar (J.-R.), Histoire malacologique lac Tanganika, 1890, p. 196,
pl. XIV, fig. 14-16, et Annales sciences naturelles, 7° série, t. X, même pagi-
nation.
®) Germain (Louis), Mollusques du lac Tanganyika et de ses environs, in
Résultats scientifiques des voyages cn Afrique d’Evouarn Foi, Paris, 1908,
p. 698; tirés à part, p. b1.
2 NE
Genre AMPULLARIA de Lamarck, 1799.
AMPULLARIA OVATA Olivier.
1804. Ampullaria ovata Oxxvier, Voyage empire Otioman, IE, p. 39, pl. XXXI,
fig. 1.
1908. Ampullaria ovata German, Mollusques Tanganyika, in Résull. scient.
voyages En. Foi, p. 668; tirés à part, p. 61.
Les spécimens recueillis dans le lac Tanganyika par M. En. Foi se rap-
portent à la variété suivante :
Variété Brinouxr Bourguignat.
1890. Ampullaria Bridouxi Boureuienar, Histoure malacologique lac Tanganika,
p.72, pl V, fig. 22.
Ainsi que l'indiquent les dimensions données ci-dessous, la forme géné-
rale de cette espèce est très globuleuse.
Longueur : 56 millimètres; diamètre maximum : 54 millimètres : dia-
mètre minrmum : 41 millimètres; hauteur de l'ouverture : 43 millimètres:
diamètre de l'ouverture : 28 millimètres.
Le test est solide, assez épais, mais non pesant, olivâtre brillant, plus
roux près de l’ouverture et orné de bandes étroites à peine visibles. Les
stries sont médiocres , irrégulières, onduleuses et un peu crispées au voisi-
nage des sutures.
Genre SPEKIA Bourpeuignat, 1879.
SPEKIA ZONATA Woodward.
1879. Lathoglyphus zonatus Woopwarr, Proceed. Zoolopical Society of London,
p. 349, pl. XLVIL, fig. 3-3 c.
1908. Spekia zonata Germain, Mollusques Tanganyika, in Result. scient. voyages
En. Foi, p. 673; tirés à part, p. 66.
Nombreux spécimens de cette intéressante espèce à laquelle il faut
réunir, ainsi que je l'ai montré il y a quelques années (, les Spekia
Duveyrieri Bourguignat, Spekia Grandidieri Bourguignat, Spekia Cameront
. Bourguignat, Spekia Giraudi Bourguignat, Spekia Hamyi Bourguignat, et
Spekia Reymondi Boureuignat.
® Germain (Louis), Contributions, etc., VII. Sur le genre Spekia, Bulleun
Muséum hist. natur. Paris, 1906, n° 7, p. 577-581.
— 10 —
Genre GIRAUDIA Bourguignat, 1885.
GiraunrA Horer Smith.
1880. Melania (?) Horei Suit, Ann. and Magaz. natural history, 5° série, VI,
p-. 27.
1908. Giraudia Horei Germain, Mollusques Tanganyika, in Résult. scient. voyages
Ep. Foi, p. 646; tirés à part, p. 30.
Les spécimens qui m'ont été communiqués par Madame En. Foi appar-
tiennent à la variété suivante :
Variété Grraupt Bourguignat.
1885. Reymondia Giraudi Bourevienar, Mollusques Giraud Tanganika, p. 65.
1908. Guraudia Horei variété Giraudi Germain, Mollusques Giraud Tanganyika,
in Résult. scient. voyages En. Foi, p. 647; tirés à part, p. 4o.
Longueur : 15-16 millimètres; diamètre maximum : 7 millimètres à
7 millim. 25 ; diamètre minimum : 5 millim. 95 à 6 millimètres; hauteur
de l’ouverture : 6 millim. 5 ; diamètre de l'ouverture : 4 millimètres.
Le test est solide, épais, translucide, d’un corné marron clair avec une
bande infracarénale d’un blanc pur brillant, large d'environ 1 millimètre.
Les stries longitudinales sont extrêmement fines, si bien que la coquille
semble polie. Les bords de l'ouverture sont réunis par une forte callosité
lépèrement rosée.
Genre UNIO Philippsson, 1788.
Uxnio CHARBONNIERI Bourguignat.
1886. Unio Charbonnieri Boureuicnar, lridin. lac Tanganika, p. 9.
1908. Unio Charbonnieri Germain, Mollusques Tanganyika, in Result. scient.
voyages En. Fo4, p. 679; tirés à part, p. 73.
Une seule valve de petite taille :
Longueur maximum : 50 millimètres ; hauteur maximum : 32 millimè-
tres ; épaisseur maximum: 12 millim. 5 ©.
Le test est épais, solide, orné de stries grossières et irrégulières.
Unio (GranDipierIA ) RosTRALIS Bourguignat.
1884. Grandidieria rostrata BoureuienaT, Bulletins Société Malacologique France,
IL, p. 10, pl. [, fig. 10-12.
1908. Unio ( Grandidieria) rostralis Germain, Mollusques Tanganyika, in Result.
scient. voyages En. Foi, p. 681; tirés à part, p. 74, fig. 27 à 36.
G) Soit 25 millimètres pour la coquille entière.
Ne
Nombreuses valves dépareillées de cette espèce très polymorphe et abon-
dante dans le lac Tanganyika.
Genre ÆTHERIA de Lamarck, 1807.
Ærueria ELLIPrIcA de Lamarck.
1807. Ætherma elliptica ne Lamarcx, Annales Muséum Paris, X, p. 4o1, pl. XXIX
et pl. XXXI, fig. 1.
1908. Ætheria elliptica Germax, Mollusques Tanganyika, in Result. scient.
voyages En. Fo4, p. 677; tirés à part, p. 71.
Un spécimen de petite taille. Une des valves — dont le test est marron
foncé et la nacre plombée — ne mesure que 76 millimètres de longueur
sur 20 millimètres de hauteur maximum.
Genre PSEUDOSPATHA Simpson, 1900.
PSEUDOSPATHA TANGANYICENSIS Smith.
1880. Spatha tanganyicensis Smirx , Proceed. Zoological Society of London, p. 550,
pl. XXXI, fig. 8 (seul).
1908. Pseudospatha tanganyicensis German, Mollusques Tanganyika, in Résult.
scient. voyages En. Fo4, p. 685; tirés à part, p. 78, fig. 37. à Lo.
Longueur maximum : 118 millimètres; hauteur maximum : 51 milli-
mètres, à 91 millim. 5 des sommets ; épaisseur maximum : 17 millimètres.
Le test est extrêmement brillant, d’un magnifique marron rougeâtre pas-
sant au vert antérieurement; la région antérieure est ornée de rayons
divergents très étroits, vert émeraude. D’autres spécimens ont un test
plus sombre, d’un beau rouge vineux uniforme, toujours très brillant.
Les stries sont délicates, irrégulières, très fines au voisinage des som-
mets, où l’on observe toujours quelques petits tubercules (une dizaine en-
viron sur chaque valve).
La nacre est saumonée, très irisée.
Les impressions musculaires antérieures sont grandes et faibles et les
postérieures très grandes et très faibles ; enfin l’impression palléale est su-
perficielle, mais bien apparente.
Genre PLIODON Conrad, 1834.
Pziopon (CameronrA) Giraupr Bourguignat.
1885. Cameronia Guraudi Boureuinar, Mollusques Güraud Tanganika, p. 107.
1908. Phodon (Cameronia) Giraudi Gxrmais, Mollusques Tanganyika, in
Résult. scient. voyages En. Foi, p. 692; tirés à part, p. 85, fig. 45
à 48.
Muséum. —- xvir. Ji
— A2 —
Longueur totale : 136 millimètres; longueur de la région antérieure :
37 millimètres; longueur de la région postérieure ; gg millim. 5 ; hauteur
maximum : 66 millimètres, à 21 millimètres des sommets; épaisseur maxi-
mum : 52 millimètres.
La charnière est très fortement et inégalement dentée sur presque toute
la longueur de la lamelle postérieure. ‘À l'extrémité de cette lamelle, les
denticulations se résolvent en petites granulations irrégulières. Sur la
lamelle antérieure, on n'observe que des denticulations faibles et peu nom-
breuses.
Les empreintes musculaires antérieures sont très profondes, les posté-
rieures profondes; quant à l'empreinte palléale, elle est toujours bien
marquée.
Le test est épais, pesant, très solide; il est d’un roux vineux clair, très
brillant, devenant tout à fait foncé, presque noir, vers la région antérieure
et inférieurement. L'intérieur des valves est garni d’une nacre quelquefois
bleuâtre, le plus souvent saumonée, mais toujours extrêmement 1risée,
principalement vers l'extrémité postérieure.
Nore sur LES Mozcusques NupisrAanones, MARSÉNIADES
ET ONCIDIDÉS RECUEILLIS DANS LE GOLFE D ADEN, À DJisouri,
PAR M. Cu. GRAVIER, EN 1904,
PAR M. VayssiÈre,
PROFESSEUR À LA FACULTÉ DEs SciENCES DE MARSEILLE.
Il ne m'avait pas été possible en 1906 de donner la liste complète de
tous les Mollusques pris par M. Gravier à Djibouti; j'avais dû me con-
tenter de signaler les Tectibranches et renvoyer à plus tard la détermina-
tion des Nudibranches, des Marséniadés et de quelques Oncididés. Ge
retard était dû surtout à la difficulté que j'avais à identifier certaines espèces
qui me paraissaient nouvelles malgré des indications assez vagues données
par divers auteurs.
Mieux documenté depuis, et après une étude détaillée de tous ces Mol-
lusques, ainsi que de ceux que le D' Jousseaume m'avait rapportés de cette
même localité, de 1894 à 1898, je puis aujourd'hui donner une liste
complète de ces animaux et faire connaître en détail l’organisation interne
de la plupart d’entre eux.
Je signalerai d’abord un dernier Tectibranche, le Cr yptophihalnus oli-
vaceus Ehrenb., ce qui porte à treize le nombre total des espèces de cette
section.
— AS —
Une vingtaine de Nudibranches :
ArCHIDORIS STAMINEA Based. et Hedl.
Discoporis conenxa Ald, et Hanc.
D. erythræensis nov. sp. ;
PLaryporis vartEGATA Bgh.
Oroporis mramIRANA Boh.
Gravieria, nov, gen.,
nov, Sp.
Hexaprancaus PræTexTus Ehrenb.
Hazraxa inpecora Bgh.
Hazcerra Wiczevi CG. Eliot.
H. apicuzarTa Ald. et Hanc.
Caromonoris RUNGINATA Boh.
rugosa,
CASELLA ATROMARGINATA Guv.
TRevezyanA srrrarA G. Eliot,
PLocauopaerus iNnicus Bgh.
Doriopsis Jousseaumei nov. sp.
D. puxcrara Leuck. et Rüpp.
D. nina Stimpson.
D. rosea noy. sp.
Tritoniopsis Gravieri nov, sp.
BorneLLA picrrarA Ad. et Reeve.
Pazszuinia varicosa Lamk.
P. Dautzenbergi nov. sp.
Fryenia pusruzosa Leuck. et Rüpp.
C. Tenurearis Farran.
Ï y avait une espèce d’Ascoglosse, le Plakobranchus ocellatus van Hass
et Boh. .
Les Marséniadés étaient représentés par trois espèces, dont une appar-
tient à un genre nouveau: Marsenia perspicua var. ceryle Bergh; Ghelyo-
notus mger Bergh ; Djiboutia, nov. sen., verrucosa, nov. sp.
Enfin, quelques exemplaires de l’Oncidium (Peronia) Peronu Cuv. ter-
minaient l’ensemble d'Opisthobranches ou de Mollusques Gastéropodes ayant
leur aspect que m’avaient rapportés ces deux Naturalistes.
Cela porte à une quarantaine le nombre des Opisthobranches et Marsé-
niadés habitant cette région très limitée du golfe d’Aden, constituée par la
baie de Tadjourah et la côte de Djibouti. Cette faune malacologique locale
est relativement très riche aussi bien en Mollusques nus qu’en Mollusques
testacés, comme je le faisais déjà remarquer, ici même, dans une note pu-
bliée en 1905 et signalant le nombre considérable d'espèces de Cypræa
trouvées dans ces mêmes parages.
Il est à souhaiter que d’autres naturalistes explorateurs puissent faire
de nouvelles recherches le long de ces côtes ; ils peuvent être assurés qu'ils
rapporteront encore de cette région de nombreux types zoologiques
nouveaux.
J'ai réuni en un second et dernier mémoire les résultats obtenus par
l'étude zoologique et anatomique de ces Mollusques, mémoire de plus de
cent quarante pages, avec onze planches in-4°, qui va paraître dans
le supplément du tome XX des Annales de la Faculté des Sciences de
Marseille,
RE
NOTE SUR UN NOUVEAU CAS DE SCISSIPARITÉ CHEZ LES HYDROÏDES,
PAR M. À. Biccarp.
J'a montré ïl y a quelques années ©? que certaines espèces d'Hydroïdes
se multiplient par scissiparilé. Les espèces suivantes : Obelia longissima,
O. geniculata, Leptoscyphus tenuis, Campanularia angulata , Halecium sessile
et Plumularia halecwoides furent le sujet de mes observations. L'étude des
circonstances dans lesquelles se produit le phénomène me conduisit à cette
Perigonimus repens Wright.
À gauche, individu muni de ses propagules;
à droite, propagules isolées, plus grossies.
conclusion que la scissiparité, qui consiste, chez ces espèces, dans la sépa-
ration de propagules plus ou moins complexes, est due à l'action du mi-
lieu. Mettant à part le Campanularia angulata, je montrais que l’eau cou-
rante est la cause de ce mode de multiplication et que cette formation de
propagules est provoquée par l’action morphogène de l’eau en mouvement.
Cest sur un exemple du même genre que je désire attirer l'attention
G) Contribution à l'étude des Hydroïdes (multiplication, régénération , greffes,
variations), in Ann. Sc. nat. 1904. Je ferai remarquer que, postérieurement à
ce travail, Harzez (C. R. Acad. Sc., 1905, p. 84o) est arrivé à des conclusions
identiques et a confirmé, presque dans les mêmes termes, quelques points de
mon mémoire, sans d’ailleurs y référer.
— 145 —
dans cette note; mais il s’agit d'une espèce de Gymnoblastique, au lieu d’un
Calvptoblastique, comme dans les cas précédemment étudiés ©.
Pendant mon séjour au Laboratoire maritime du Muséum à Tatihou, au
mois d'août de cette année, j'eus l’occasion d'observer le Perigonimus repens
Wright, qui est fréquent sur la coquille du Nassa reticulata. Le plus souvent
cette espèce s'étend sur la coquille encore occupée par le Mollusque vivant,
mais je l'ai trouvée deux fois seulement sur des coquilles habitées par de
petits Pagures. Ce cas est rare et habituellement les coquilles ainsi habitées
sont garnies d'Hydractinia echinata Flemg. , hôte habituel. Peut-être que dans
les deux cas observés le Pagure s'était emparé de la coquille garnie de ses
Perigonimus peu de temps après la mort du Mollusque. Un certain nombre
d'individus dans ces deux colonies montrent de courts rameaux (voir la
figure), dépourvus de périsarque et tranchant par leur teinte plus claire
sur la partie entourée de périsarque, où ils prennent naissance. Puis ces
rameaux se coupent à leur base et, en eaux calmes, ils restent maintenus
par de minces filaments chitineux à l'individu même; mais il suffit d’une
faible traction pour les libérer, et dans la nature ce résultat est facilement
obtenu par l’action de l’eau courante.
Les propagules se forment rapidement, car 11 suffit d’une demi-journée
pour en voir les colonies garnies. Leur taille est minime, leur longueur
est, en effet, de 300 à 350 x seulement et leur largeur de 50 p. Leur
adhérence avec le verre des récipients est faible. Je n’ai pas observé leur
cheminement comme dans le cas de l'Obelia longissima, et malheureusement,
à cause, sans doute, des conditions défectueuses, elles n’ont pas donné nais-
sance à un hydranthe; mais il est très vraisemblable que dans la nature,
lorsqu'elles viennent à rencontrer le support qui leur est propre, c’est-à-
dire une coquille de Vassa reticulata, elles se fixent dans les anfractuosités
et développent un hydranthe, point de départ d’une nouvelle colonie.
Enfin, il est intéressant de remarquer que ces espèces scissipares se ren-
contrent dans des eaux parcourues par des courants et, qui plus est, sur des
coquilles qui sont entraînées plus ou moins vite par le Pagure. L'action
morphogène de l’eau en mouvement se retrouve encore dans cet exemple,
qui est comparable aux cas signalés plus haut; l'influence du milieu est
done manifeste chez ces différentes espèces et a pour effet la formation de
ces propagules.
G) Arrman signale la scissiparité chez un autre Gymnoblastique, le Corymorpha
nutans (A monograph of the Gymnoblastic or tubularian Hydroïids, London, Ray
Society, 1872 ).
— A6 —
Mission Pezcror-VAarLLANT DANS L'ASIE GENTRALE.
COLLECTIONS BOTANIQUES RAPPORTÉES PAR LE D" L. Varcranr.
Lasre pes Espèces, DRESSÉE PAR M. Pauz Daneury.
Plantagines.
PLanraco mason L. — N° 112. Kachgar. Turkestan. Octobre 1906.
Xilecebracezæ.
Gymvocarpum Przewarsrit Bge. — N° 755. Che-Yéou-Ho, altitude .
2,310 mètres. Nan-Chan. 18 juin 1908.
Chenopodiaces.
Cuenoponium aiBuM L. — N° 789. Kan-ichéou, champs, altitude
1,600 mètres. Kan-sou. 29 juin 1908.
… Kazmruu casricum Ung.-Sternb. — N° 57 bis. Vallée de l’Alaï, altitude
3,200 mètres. Pamir. 20 août 1906.
Harosracnys caspra Pall., Hacocwemum casricum Fenzl. — N° 459. Ar-
buste formant des touffes de o m. 50 à o m. 95 de haut. Koutchar. Turkes-
tan. 6 août 1907.
SazsoLa Kali Ten. — N° 49, Sables. Ouloukschat, altitude 2,500 mètres.
Pamir. 24 août 1906. — N° 110. Plante commune dans lé désert des en-
virons de Kachgar. Turkestan. Octobre 1906.
Anabasis Pelliotii P. Danguy nov. sp. — N° 57. Vallée de l’Alaï, alti-
tude 3,200 mètres. Pamir. 20 août 1906.
Harocgron cLomerarTus G. À. Mey. — N° 56. Vallée de l'Alaï, altitude
3,200 mètres. Pamir. 20 août 1906. — N° 513. Plante rouge. Dans les
galets. Aga-Boulak. Route de Karachar à Ouroumtchi, altitude 1,300 mè-
tres. Turkestan. 29 septembre 1907.
Symrecma Recezir Bye. — N° 369. Arbuste de o m. 30 à o m. 5o à
fleurs jaunes. Zamusch-tâgh. Turkestan. 28 juillet 1907.
Polygonaceæ.
CazciGonum FLAvIDUM Bge., Prerococcus sooncaricus C. À. Mey. & rLAvI-
ous Ledeb. — N° 712. Arbuste formant des toufles de o m. 5o, à fleurs
roses. Oasis de Cha-tchéou. Mongolie. 8 juin 1908.
— NAT —
C. mMoxenozicum Turez. — N° 72/4. Arbuste appelé «Koué-tso»r. Fleurs
blanches. Bouloungir, altitude 1,500 mètres. Kan-sou. 13 juin 1908.
Arrapmaxis LANGEOLATA Meisn. — N° 52. Ouloukschat, altitude 2,500 mè-
tres. Pamir. 26 août 1906. |
Pozyconum Azpinuu AI. — N° 77. Qourtouk-Ata, terrains humides, alti-
tude 2,300 mètres. Pamir. 17 août 1906.
P. ampmrerum L. var. y. rerresTRe Ledeb. — N° 766. Sou-tchéou , marais,
altitude 1,600 mètres. Kan-sou. 23 Juin 1908.
P. avicucare L. — N° 697 et 710. Terres cultivées. Cha-tchéou. Mon-
golie. 2 juin 1906.— N° 790. Kan-tchéou, champs, altitude 1,600 mètres.
Kan-sou. 29 juin 1908. — N° 1048. Fleurs violettes. Col de Lou-Pan-
Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
P. sazpsouuanicum Rgl. — N° 1099. Kan-ts’ao-tien, altitude 2,000 mè-
tres. Kan-sou. 3 août 1908.
P. Bisrorra L. — N° 72. Qourtouk-Ata, altitude 2,300 mètres. Monts
Alaï. Pamir. 17 août 1906.
P. ortEenTALE L. — N° 330. Plante de 1 à 2 mètres de haut, à fleurs
roses. Jardins de Koutchar. Turkestan. 23 juillet 1907.
P. sisiricum Laxm. — N° 758. Fleurs violettes, Marais, Sou-tchéou.
altitude 1,600 mètres. Kan-sou. 23 juin 1908. — N° 893. Yong-Noan,
altitude 3,200 mètres. Kan-sou. 7 juillet 1908. — N° 1047. Col de Lou-
Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
P. viviparum L. — N° 796. Fleurs blanches. Yong-Kou-Ying, altitude
2,600 mètres. Marais. Kan-sou. 4 juillet 1908. — N° 845. Col de Ta-Pan-
Chan, altitude 4,000 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
Facoryrum escucenTum Moench. — N° 785 et 787. Champs. Environs
de Kan-tchéou, altitude 1,600 mètres. Kan-sou. 29 juin 1908. — N° 954.
Si-Ning-Fou, altitude 2,400 mètres. Kan-sou. 13 juillet 1908. —
N° 1046. Col de Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. CGhen-si. —
N° 109%. Tsing-Lan-Chan, altitude 2,200 mètres. Kan-sou. 5 août 1908.
Oxvria pigeyxa L. — N° 42. Vallée de l’Alaï, altitude 3,200 mètres.
Pamir. 20 août 1906.
Thymelæacezæ,
Daphne Vaillantii P. Danguy, nov. sp. — N° 1054. Arbuste de o m.30
à o m. 5o de haut. Col de Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si.
10 août 1908.
LES S
WixsrroemIA CHAMæDAPHNE Meisn. — N° 1114. Arbuste à fleurs jaunes.
Environs de Si-Ngan. 21 août 1908.
STELLERA CHAMÆJASME L.— N° 799. Périanthe rose à tube presque rouge.
Yong-Kou-Ying, altitude 2,600 mètres. Kan-sou. 4 juillet 1908.
FElæagnaceæ.
ELæaGnus norTENsIS M. B. — N° 262. Arbre de 3 à 4 mètres, portant
des fleurs jaunes à odeur pénétrante; ses fruits sont comestibles. On le
désigne sous le nom de «Djigda». 11 forme une forêt à l'Ouest de Cha-Yar.
Turkestan. Mai 1907.
HippopHAË RHAMNOIDES L. — N° 363. Province de Koutchar. Turkestan.
27 Juillet 1907.
BalanophorezÆæ.
Cynomorium coccixeum L. — N° 620. Dunes de Cha-tchéou. Mongolie.
26 avril 1908.
Euphorbiacezæ.
EvpnorgiA Buncer Boiss. — N° 882. Col de King-Yang-Ling, altitude
3,800 mètres. Route de Kan-tchéou à Si-Ning. Kang-sou. 7 juillet 1908.
E. Pazrasnr Turez. var. prLosA Rol. — L'échantillon incomplet récolté par
M. L. Vaillant a des feuilles un peu plus étroites que celles de la plupart
des échantillons de la même espèce conservés dans l’Herbier du Muséum ;
il se rapproche beaucoup par ses autres caractères de la variété décrite par
epel. |
N° 1051. Col de Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août
1908.
E. sonGarica Boiss. — N° 727. Plante à suc laiteux, haute de o m. 75.
Bouloungir, altitude 1,500 mètres, terres cultivées. Kan-sou. 13 juin
1908.
Urticaceæ.
Urmus pumiza L. — N° 632. Arbre cultivé. Ts’ien-Fou-Tong. Cha-
tchéou , altitude 1,000 mètres. Mongolie. 15 mai 1908.
Cannagis saTIVA L. — N° 121. Kachgar. Turkestan, octobre 1906. —
N° 940. Si-Ning-Fou, altitude 2,400 mètres. Kan-sou. 13 juillet 1908.
Morus azsa L. var. n moxcozica Ed. Bur. — N° 257. Arbre de grande
taille appelé + Hudjma». Province de Koutchar. Turkestan. Mai 1907.
Salicinesæ,
Sazix. — N° 993. Arbuste de 1 à 2 mètres, à chatons violets. Mo-Pa-
Tchen, altitude 2,700 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908. Cette espèce, qui
ne porte qu'un chaton femelle, se rapproche beaucoup du Sahx floccosa
Burkill, mais ses feuilles sont un peu plus petites et glabres.
— 119 —
S. BagyLonicA L. — N° 633. Ts’ien-Fou-Tong, altitude 1,000 mètres.
(Gha-tchéou.) Mongolie. 15 août 1908. — N° 1121. Li-tsiuen, altitude
700 mètres. Chen-si. 20 août.
Dans la région du Chen-si parcourue par M. le D' L. Vaillant, cet arbre
est planté le long des routes et ses feuilles sont employées pour la fabrica-
tion d’une sorte d’indigo.
S. LONGIFLORA Anders? — N° 998. Arbuste de 1 à 2 mètres. Mo-Pa-
Tchen, altitude 2,700 mètres. Kan-sou. 10 juillet 1908.
S. oxica Dode. — N° 628. Ts'ien-Fou-Tong, altitude 1,000 mètres.
(Cha-tchéou.) Mongolie. 16 août 1908.
Porurus ARIANA Dode. — N° 967. San-Tao-Ko, altitude 1,500 mètres.
Route de Cha-tchéou à Kan-tchéou. Kan-sou. 14 juin 1908.
P. gupararica Olivier. — N° 433. Vallée de la rivière de Koutchar. Tur-
kestan. 30 juillet 1907. — N° 515. Forêt près de Kourla. Turkestan.
11 septembre 1907. — N°* 629 et 655. Ts’ien-Fou-Tong (environs de
Cha-tchéou), altitude 1,000 mètres. Mongolie. 15 avril 1908.
Tous ces échantillons de P. euphratica Olivier se rapprochent plus ou
moins de la forme décrite sous le nom spécifique de P. Litwinowiana Dode.
P. uyromezænA Dode. — N° 630 et 634. Arbre cultivé près de la
rivière de Ts’ien-Fou-Tong. Environs de Cha-tchéou. Mongolie. 9 et 15 avril
1908.
P. suaveoLens Fisch. — N° 746. Arbre isolé dans la plaine. Houei-Houei-
Pou, altitude 2,000 mètres. Kan-sou. 19 juin 1908. — N° 951. Peuplier
commun dans la région. Si-Ning-Fou, altitude 2,400 mètres. Kan-sou.
12 Juillet 1908.
Orchidezæ.
SPIRANTHES AUSTRALIS Ldi. var. AMOENA. — N° 1053. Fleurs rose pâle.
Col de Lou-Pan-Chan, altitude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
Orcrs LariFoLrA L. — N° 968. Houei-Houei-Pou, altitude 2,000 mètres.
Kan-sou. 19 juin 1908.
Irideæ.
Iris exsaTA Thunbg. — N° 237. Fleurs violettes. Plante commune dans
tous les terrains cultivés. Qoum-Toura. Province de Koutchar. Turkestan.
23 avril 1907.
1. renurroztA Pall. — N° 672. Fleurs violettes. Montagnes du Nan-Chan.
29 mai 1908.
L. Ticrinra Bge. — N° 886. Fleurs jaunes. Yong-Ngan, altitude 3,200 mè-
tres. Kan-sou. 7 juillet 1908.
— 50 —
Liliaceæ.
ASPERAGUS BRESLERTANUS SChult., À. marrrimus Pall. 8 Bresrrrranus Boiss.
— N° 260. Fleurs jaunes. Chà-Yâr, terrains secs. Turkestan. mai 1907.
ALLIUM MACROSTEMON Bge ? — N° 957. Si-Ning-Fou, altitude 2,400 mè-
tres. Kan-sou. 13 juillet 1908.
L'absence du bulbe laisse un peu de doute sur l'identification de cette
espèce.
À. MONADELPHUM Turez. Var. y. ATROSANGUINEUM Rgl. Acta Horti Petropo-
litani, vol. X, p. 284, 309. — N° 39. Vallée de l’Alaï, altitude 3,200 mè-
tres. Pamir. 20 août 1906.
À, oporum L. — N° 1072. Fleurs blanches. Col de Lou-Pan-Chan, alti-
tude 2,700 mètres. Chen-si. 10 août 1908.
À. orroprasum Schrenk. — N° 368. Fleurs blanches, roses à la base.
Zamutch-tägh. Turkestan. 28 juillet 1907.
À. pLaryspATEUM Schrenk. — N° 67. Qourtouk-Ata, altitude 2,300 mè-
tres. Monts Alaï. Pamir. 17 août 1906.
À. Przewarskranum Rgl. — N° 953. Rochers. Si-Ning-Fou, altitude
2,100 mètres. Kan-sou. 12 juillet 1908. — N° 1078. Col de Pan-Loung-
Chan, altitude 2,200 mètres. Chen-si. 7 août 1908.
Typhaceæ.
Typna anima Funk. N° 767. Lin-Chouei, marais, altitude 1,500 mè-
tres. Environs de Sou-tchéou. Kan-sou. 25 juin 1908.
Alismacezæ.
ArismA pLAnTA6O L. 8. ancusrirocium Ledeb. — N° 878. Yong-Npan,
marais, altitude 3,200 mètres. Route de Kan-tchéou à Si-Ning. Kan-sou.
3 Juillet 1908.
SAGITTARIA SAGITTÆFOLIA L var. LONGILOBA. — N° 757. Sou-tchéou, ma-
rais, altitude 1,600 mètres. Kan-sou. 23 juin 1908.
Naïadacezæ.
Triezocmn paLusTRE L. — N° 338. Plante appelée «Kodeh» par les in-
digènes; la racine est comestible. Kantchi-Mahalassi , altitude 1,500 mètres.
Turkestan. 94 juillet 1907. — N° 477. Karachar, altitude 1,200 mètres.
Turkestan. 15 septembre 1907.
T. mamrmum L. — N°,715. Plante employée comme médicament. Cha-
tchéou , altitude 1,000 mètres. Mongolie. 8 juin 1908.
— 51 —
Poramoceron PerrozrarTus L.— N° 609. Lac de Ye-Yue-Ts’iuan, altitude
1,000 mètres, environs de Cha-tchéou. Mongolie. 4 juin 1908.
Cyperaceæ.
Hecrocnaris pazusrris R. Br. — N° 689. Lac de Ye-Yue-Ts’iuan, région
des dunes. Environs de Cha-tchéou. Mongolie. 4 juin 1908.
Serrpus MARITIMUS L. — N° 729. Marais entre Chouang-t'a-Pou et Boulon-
oir, altitude 1,500 mètres. Kan-sou. 13 juin 1908.
Carex azpina Vabhl. var. 8 iruscara Boott. — N° 890. Yong-Noan, alti-
tude 3,200 mètres. Kan-sou. 9 juillet 1908.
CG. arenicora F. Schm.— N° 667. Gachoun, pâturages du Nan-Chan.
Mongolie, 22 mai 1908.
GC. arrara L. var. ovara Boott. —N° 919. Yong-tchoun, altitude 3,400 mè-
tres. Kan-sou. 6 juillet 1908.
C. cepxarores Muell. var. azrior Kük. — N° 675. Gachoun, pâturages du
Nan-Chan. Mongolie, 23 mai 1908.
Gramineæ.
Panoum Grus Gazzt L. var. muricum Hack. — N° 193. Kachgar. Turkes-
tan. Octobre 1906. — N° 439. Qyzyl-Minui. Terrains humides. Province
de Koutchar. Turkestan. 6 août 1906.
Paxicuu micraceum L. — N° 360. Nom vernaculaire : « Teuruq.» Tchong-
Sou-Kan , altitude 1,700 mètres. Cultures. — N° 1095. Tsing-Lan-Chan,
altitude 2,200 mètres. Kan-sou. 5 août 1908.
SETARIA GLAUCA P. de Beauv. — N° 502. Karachar. Bords du lac Bagratch,
altitude 1,200 mètres. Turkestan. 24 septembre 1907.
S. 1TaLicA P. de Beauv. — N° 1096 et 1097. Tsing-Lan-Ghan, cultures,
altitude 2,200 mètres. Kan-sou. 5 août 1908.
S. virinis P. de Beauv. — N° 359. Nom vernaculaire : + Tchugan. »
Tchong-Sou-Kan. Turkestan. 27 juillet 1907. — N° 450. Qyzyl-Minui,
terrains humides. Turkestan. 6 août 1907.
Onvza sariva L. — N° 472. Kourla, altitude 1,000 mètres. Turkestan.
10 septembre 1907.
Stipa Pelliotii P. Danguy nov. sp. — N° 575. Zamutch-tâgh. Tur-
kestan. 28 juillet 1907.
S. ORIENTALIS Trin. var. TRICHOGLOSSA Hack, an species nova ? — N° 374.
Cette espèce diffère du type par sa petite taille et surtout par sa ligule très
courte ciliée. Zamutch-tàg. Turkestan. 28 juillet 1907.
— 152 —
Pocypocon waririmus Wild. — N° 511. Toksoun. Turkestan. 30 sep-
tembre 1907.
Beckwannia eRucærormis Host. — N° 765. Marais de Sou-tchéou, alti-
tude 1,600 mètres. Kan-sou. 23 juin 1908.
KoELERIA CRISTATA Pers. var. + TenuIroLIA Boiss. F1. Orient, vol. 5,
p. 75. K. Brevis Stev. — N° 59. Vallée de l'Alaï, altitude 3,200 mètres.
Pamir. 20 août 1906.
ÆLuropus LITTORALIS Parlat. — N° 770. Yen-Che, altitude 1,500 mètres.
Route de Sou-tchéou à Kan-tchéou. Kan-sou. 26 juin 1908.
Fesruca oviva L. y vazesraca Gaud. Forma pumicion. — N° 890 bus.
Yong-Ngan, altitude 3,200 mètres. Kan-sou. 7 juillet 1908.
Poa azraica Trin. — N° 54. Vallée de l’Alaï, altitude 3,280 mètres.
Pamir. 20 août 1906.
.Trimicum purum Desf. — N° 323. Koutchar, cultures. Turkestan.
Juin 1907.
T. vozcare Vi. — N° 774 et 775. He-ts'iuan, altitude É00 mètres.
Kan-sou. 27 juin 1908.
Ces deux numéros comprennent deux variétés longuement aristées; l’une,
à épi court, que les indigènes désignent sous le nom de «Ta-mai», ne
verse pas; l’autre, à épi plus long, appelé «Sio-mai», verse facilement.
T. vuzcare Vill. var. pizosum (T. prLosum Dalz et Gibs.?). — N° 782,
Cultures. Environs de Kan-tchéou, altitude 1,600 mètres. Kan-sou. 29 juin
1908.
Honpeum aexasricauM L. — N° 773, Nom vernaculaire : «Ts'ing-kouo. »
Oasis de He-Ts’iuan, altitude 1,500 mètres. Route de Sou- tchéou à Kan-
tchéou. Kan-sou. 27 juin 1908.
Horpeum vuzGare L. — N° 696. Cultivé à Cha-tchéou. Mongolie. 2 juin
1908. — N° 970. Forme à épi noirâtre. Ping-Yong-Yi, cultures, altitude
2,200 mètres. Environs de Si-Ning. Kan-sou. 18 juillet 1908.
Ervmus pasysracuys Trin. — N° 722. Pâturages autour de Ngan-si-
tchéou, altitude 1,200 mètres. — Kan-sou, 12 juin 1908. — N° 771.
Yen-Che, terres salées, altitude 1,500 mètres. Kan-sou. 26 juin 1908.
Gnetaceæ.
Ernepra. — N° 55. Échantillon incomplet qui me paraît être l'E. prsra-
cuya L. Vallée de l’Alaï, terrains secs, sables, altitude 3,200 mètres. Pamir.
20 août 1906.
— 153 —
Equisetaceæ.
Equiserum RamosissiImuMm Desf, — N° 695. Cha-tchéou, terrains humides.
Mongolie. 2 juin 1908. |
Rhizocarpeæ.
SALVINIA NATANS Hoffm. — N° 482. Karachar, plante flottant sur le lac
Bagraich, altitude 1,200 mètres. Turkestan. 13 septembre 1907.
ConTrt8uTION À LA FLORE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE,
par M. À. GUILLAUMIN.
VIIL, Pranres rRecugizzies par M. gr M°° Le Rar DE 1900 À 1910.
(Suite. )
DIALYPÉTALES. ( Fin.)
Anacardiacées.
Evrosminus ogrusirorius Engl. — Dombéa (566).
E. verrucosus Engl. — Prony (338, 392, 789), sans localité ni nu-
méro.
SEMECARPUS ATRA Vieill. — Sans localité (611°, 787).
S. NEOCALEDONICA Engl. — Environs de Nouméa (445).
Connaracées.
RourEeA BALANSÆANA Baïll. — Prony (716).
Légumineuses,.
ARTHROCLIANTHUS SANGUINEUS Baïll. — Prony (454), Table Unio (1098),
ile des Pins(118).
Desmonrun umsezcarum DC. — Île des Pins, au bord de la mer [M”° Le
Rat] (113), sans localité (585, 1110°).
GLvone ragacina Benth. — Vallée des Colons (694), anse Vata (788°).
Les feuilles sont moitié plus petites que dans la plante de Labillardière,
beaucoup plus obtuses, et se rapprochent surtout des variétés laufolia et
uncinata d'Australie.
— 454 —
Ruynonosra minima DG. — Ouen Toro (205*).
PonGamiA GLagrA Vent. — Plum (260).
Sopnora romentosa L. — [lot Amédée (713), île des Pins (94).
CæsazriniA ScuLecurerr Harms? — Route de Giu à Coindé, 700-800
mètres, liane à fleurs jaunes (2836).
SrorokiELLA Panonert Baill. — Mont Koghi (371), sans localité (227,
706 pro parte).
Les pétioles et les feuilles des deux premiers échantillons présentent des
salles nombreuses. Sur les rameaux, les salles sont formées d’un renfle-
ment ovoïde avec une petite ouverture cylindrique au milieu de l'axe,
analogues à celles produites sur nos Ülex europæus par l’Apion scutellare.
Sur les feuilles , les galles ont l'aspect d’un sphéroïde surbaissé, sont peu
saillantes en dessus, proéminentes en dessous avec ouverture centrale à la
face inférieure, et sont analogues à celles produites dans nos pays sur
le Vitis vinifera par le Perrisia œnophila.
*S. viriensis Seem. — Mont Koghi (975).
La fleur est identique à celle de la plante des îles Fidji (10-12 étamines,
ovaire plabre ou glabrescent en haut), mais les feuilles sont arrondies et non
acuminées au sommet comme chez le S. Panchert : un des échantillons a
des feuilles se rapprochant presque exactement de l'échantillon de S. Pan-
cheri de Pancher, l’autre a au contraire des feuilles identiques aux échan-
tions de Mueller.
CassrA LæviGarA Wild. — Nouméa (680).
AcacrA LAurIrOLIA Willd. — Anse Vata (351).
ALBIZZIA GRANULOSA Benth. — Bourail (361, 387), sans localité( 6392").
À. Parvana Fourn. — Bourail (461, 641).
Saxifragacées.
Arcoray£ium gztiprioum Lab. — Plateau de Dogny, arbuste de 2-3 mètres
(sans numéro).
À. eccipricum Labill. var. oBovarum Guillaumin. — Mont Dzumac
(169, 179, 990), montagnes des Gouttes et de la Couvelé, arbuste de
3-6 mètres (2783).
A. zaxum Schltr. — Mont Dzumac (161, 1001), sans localité (1108*).
À, monranuu Schltr. — Plum (267), sans localité (1109°, 1110).
Les filets staminaux adultes sont deux fois plus longs que l’anthère,
subulés au sommet, aplatis en bas. Le n° 1109° comprend 4 rameaux,
— 152 —
a à feuilles très obtuses ou totalement arrondies au sommet, 2 autres à
_ feuilles généralement aiguës à leur extrémité, plus rarement obtuses.
À. nrrum Forst. — Hienghène (sans numéro).
Depga mayor Baïll. — Mont Dzumac (209).
La planche de Baillon (Adansonia, XII, pl. IT, IV) montre (fig. 3 et 4)
une fleur encore jeune; dans l'échantillon de Le Rat, la fleur est complète-
ment épanouie et les filets des étamines sont aussi longs que l’anthère, la
déhiscence des loges est latérale et les parois se roulent fortement vers le
dehors en sorte que les anthères paraissent alors extrorses, d'autant plus
qu'elles sont basifixes.
D. resivosa Schltr. — S' sentier du mont Dzumac (2870), © arbuste de
3-4 mètres, mont Dzumac 1,000 mètres (2843).
Gopta FLoriBunpA Brong:. et Gris. — Mont Dzumac (sans numéro ).
G. nina Schltr. — Prony (349, 743), anse Vata (788), sans localité
(718°).
G. oscorpata Brong. et Gris. — Prony (501), mont Dzumac (304),
sans localité (457).
PanonerIA ALATERNOIDES Brong. et Gris. — Mont Dzumac (158°).
P. AzATERNOIDES var, LANGEOLATA Pampan, — Mont Dzumac (791), sans
localité (541, 1124).
P. ezgcans Brong. et Gris. — Dombéa (359), mont Dzumac (158°), sans
localité (718, 1109*).
P. Enezerrana Schltr. — Mont Dzumac (183°), dans les rocailles entre
1,000 et 1,100 mètres, arbrisseau buissonneux (2827).
P. mirsura Vieill. ex Pampan. — Mont Mou (752, 984), sans localité
(476 pro parte). ;
Geissors arrsurA Brong. et Gris. — Païta (799).
G. pRuInosA Brong. et Gris. — Mont Mou (350), mont Dzumac (1080),
sans localité (1116).
G. pRuINOSA var. MAcRANTHA Brong. et Gris. — Mont Panié, arbre de
8-10 mètres, fleurs rouges (sans numéro ).
SPIRÆANTHEMUM ELLIPTICUM Vieill. ex Pampan. — Dent de Saint-Vincent,
1,445 mètres [ M**° Le Rat | (6). e
S, PEDUNGULATUM Schltr. — Mont Dzumac (360 ).
S. PUBESCENS Pampan. — Sans localité (458).
— 156 —
Gunonia ArRoRUBENS Schltr. — Mont Dzumac, 800 mètres (153"), col du
mont Dzumac, 900 mètres (2917), sans localité (1110°)..
G. Baraxsæ Brong. et Gris. — Mont Dzumac (211, 999, 1066).
G. zarirocra Schltr. — Dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres | M®° Le
Rat] (5).
G. zariroLra Schltr. forma. — Col du mont Dzumac, arbuste de 1 m 50-
3 mètres | 2918 |.
G. montana Schltr. — Mont Dzumac (704), mont Mou, 1,219 mètres
[ M®° Le Rat] (37 ).
G. preropayLLa Schltr. — Mont Dzumac (174), dans les rocailles entre
1,000 et 1,100 mètres (2788 ), sans localité (1109°).
CG. purpurea Brong. et Gris. — Dombéa (890, 408, 431, 451").
Ce dernier échantillon est remarquable par ses feuilles moitié plus
larges.
Droséracées.
DrosEerA NEOGALEDONICA Hamet. — Plateau de Dogny, dans les marais
(823).
Myrtacées.
Bæckea ricornes Brong. et Gris. —— Mont Mou (563, 666), mont Dzu-
mac (1064 ).
Ces échantillons semblent intermédiaires entre le type de Brongniart et
Gris et le Bæckea Le Ratu Schltr. : ils ont des fleurs tantôt solitaires tantôt
groupées par fascicules de trois et des feuilles tantôt obtuses tantôt pour-
vues d’un petit apicule et cela sur le même rameau.
B. osrusiroLiA Brong. et Gris. — Mont Dzumac (1108°).
B. pinirorA DC. — Arbre dé 4-5 mètres, mont Panié (sans numéro).
Cazzisremon Pancuert Brong. et Gris. — Prony (469), sans localité
(626').
C. sugerosum Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (468).
Mezazeuca Bonariaxa Schltr. — M. acicuzaris Brong. et Gris mss. —
Plaine des Lacs (306 ), sans localité (508).
M. exmiones Brong. et Gris. — Pic des Sources (928), mont Dzumac
(219).
M. puxGexs Brong. et Gris. — Sans localité (706).
TrisraniA CGazLoBuxus Ndz. — Mont Dzumac 158° (1059), sans loca-
lité (626).
— 57 —
T. caprruzara Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (645), mont Dzumac
(1010).
T. «zauca Panch. ex Brong. et. Gris. — Prony (374), prise d’eau de la
Dombéa (1020), sans localité (631).
T. Gurzzamnn Heck. — Prony (377).
T. isucaris Vieill. ex Brong. et Gris — Trisraniopsis VieizLARD1 Brong. et
Gris. — Prony (388), sans localité (500 ).
Moor1a artensis Moutrouz. — Prony (779), île des Pins (137'), mont
Dzumac (171, 1111).
M. suxiro1iA Guillaum. = CLogzia Buxirozia Brong. et Gris. — Sans
localité (678 pro parte).
M. canescens Beauvis. in herb. Mus. Paris. — CLOEZIA CANESCENS Brong..
et Gris. — Île des Pins (137).
M. Depcanoner Guillaum. — CLogzia Depcancuer Brong. et Gris. — Plum
(263), Prony (740), mont Dzumac (1107, 1108).
SPERMOLEPIS GUMMIFERA Brong. et Gris [1863] — S. rannirera Heck.
[1892]. — Prony (772), mont Dzumac (1110°).
CALYCORECTES RUBIGINOSUS Guillaum. — ScxizocALYx RUBIGINOSA et NEO-
CALEDONICA Brong. et Gris. — Prony (483, 744).
Merrosiperos poLIGHANDRA Schltr. mss. — Mont Dzumac (1004 ).
M. Evczerraxa Schltr. — Mont Dzumac (982), mont Mou (202),
sommet du mont Mou (981).
— Var. miceopuycza Schitr. — Dent de Saint-Vincent | M” Le Rat |
(32).
M. saurrozra Brong. et Gris. — Plaine des Lacs (1086).
M. nmipa Brong. et Gris. = M. zucina Brong. et Gris in herb. Mus. Paris
non L. ex Hook. f. | Handb. N. Zeal. F1. , p. 787 | nec A. Rich. [ FI. N. Zel.,
Ï, p. 333 |. — Arbre de 5-6 mètres, fleurs rouges, mont Panié (sans nu-
méro ). |
M. opercuLaTa Labill. — Bords des criques à Hienghène (sans numéro),
arbrisseau de 1-2 mètres, plateau de Dogny (sans numéro), Dombéa
(362, 676 ), sans localité (556).
Forma Franc — M. Franc Schltr. mss. — Prise d’eau de la Dombéa
(1023).
M. porpayrea Schltr. — Dent de Saint-Vincent, 1,219 mètres [ M” Le
Rat](29, 33), sans localité (670).
Muséum. — xvrr.
LL Re
PLeurocazyrrus DEPLANcHE! Brong. et Gris — FremyA pannosa Dur. mss.
— Mont Dzumac (467).
XANTHOSTEMON AURANTIACUM Heck. — Plaine des Lacs (775, 1086).
X. cizrATuM Ndz. — Mont Panié (sans numéro).
X. mucrirLorum Beauvis, var. Typicum Pampan., forma rLavum Pam-
pan. = Fremya rLAva Bronp. et Gris. — Prise d’eau de la Dombéa (1003).
À. MYRTIFOLIUM Pampan. — Prony (517,746), Dombéa (923).
X. ruBRuM Ndz. — Prise d'eau de la Dombéa (1055), forêt de Cari-
couyé, 700-800 mètres (2855), mont Dzumac (156), Plum | recueilli par
M. Cacot | (2861), sans localité (4).
RHODOMYRTUS ANDROMEDOIDES Bronpg. et Gris. — Arbuste buissonneux à
fleurs jaunes, Prony (484), Plaine des Lacs (985 ).
Myrrus ncoyensis Schltr. — Mont Mou (196).
M. parrewsis Schltr. — Arbrisseau. Ravin de la Coulée, 700-800 mètres
(2039).
Comme dans le type de Schlechter, les sépales etles pétales sont plus ou
moins ciliés sur les bords. Quelquefois à l’aisselle des deux bractéoles situées
à la partie supérieure du pédoncule floral se développent deux autres
fleurs à pédicelle aussi long que le pédoncule de la première fleur.
M. ruropuncrarus Panch. ex Brong. et Gris. — Dombéa (560), mont
Dzumac (1075), sans localité (652 pro parte, 678 pro parte).
M. ravwrorius Guillaum. — Ruonouyrrus raymirorius Panch. mss. —
Arbuste, fût couronné par une tête très louffue, presque hémisphérique.
Col du mont Dzumac, 900 mètres (2867), mont Dzumac (181), Dent de
Saint-Vincent, 1.445 mètres | M®° Le Rat] (22, 23).
M. vacaniomrs Panch. ex Brong. et Gris. — Prony (372, 541 pro
parte, 5kh), buisson de 3 mètres à fleurs jaunes, sans localité, à 300
mètres (273).
Evernia BrackenrinGet Asa Gray. — Mont Dzumac (157°, 221), sans
localité (632", 541 pro parte).
E. piversiroLtA Brong:. et Gris. — Mont Dzumac (547).
E. Paxouert Brong. et Gris. — Prony (391), sans localité (608).
Syzy@ruu niriDum Brong. et Gris. — Bourail (315), sans localité (bo4,
709). |
Les n° 315 et 50h montrent sur les rameaux des galles ovoides
[8 mullim. x 5 millim. | ne présentant qu’un orifice de sortie latéral, ana-
logues à celles produites sur l'Ulex europæus par l'Apion scutellare. L’'in-
— 159 —
florescence est.en même temps entièrement anormale et la fleur, réduite à
1 millimètre de longueur, se compose uniquement de petites pièces allon-
gées, dressées, assez charnues. Ge fait de la présence simultanée de galles
sur les rameaux et de fleurs monstrueuses se trouve déjà dans l’herbier du
Muséum sur des échantillons autrefois recueillis par Lecard (84-155b).
S. pATENS Panch. ex Brong. et Gris. — EuceniA Ncovensis Schltr. —
Prise d’eau de la Dombéa (941), sentier du mont Dzumac 800-go0 mètres
(2790), mont Dzumac (535, 717, 1033), sans localité (95).
Plusieurs rameaux du n° 535 portent de nombreuses palles : le rameau
et parfois la nervure médiane de la feuille présentent des renflements ovoïdes ,
atténués à leur extrémité, montrant quelquefois des étranglements et me-
surant 1-2 centimètres x 3-4 millimètres. Chaque galle présente plusieurs
ouvertures de sortie circulaires correspondant chacune à des loges allongées
dans le sens du grand axe de la cécidie.
S. wAGapENsE Bronp. et Gris. — Bouraiïl (436), sans localité (384 pro
parte ).
Piocazyx Baupouint Brong. et Gris. — Nondoué (1054).
P. wacarexsis Brong. et Gris. — Sans localité (670 pro parte).
Les feuilles sont nettement lancéolées et aiguës au sommet, comme cela
a du reste lieu dans l’un des échantillons de Vieïillard | Wagap, n°2176]
cités comme type par Brongniart et Gris.
| Lythracées.
Peupmis acouLa Forst. — Prony (511), arbre rabougri, baie de Magenta,
au bord de la mer (871).
Samydacées.
Homazium KANALIENSE Briq. — Prony, au bord de la mer (4o7).
Ombellifères.
Tracuymene Homer Seem. == T. Ausrrocazenonica F. Muell. — Ouen Toro
(205° ), île des Pins (1922).
COLLECTIONS BOTANIQUES RAPPORTÉES PAR LA Mission Tizuo
DE LA REGION NiGcEr-TcH4p.
Lasre pes ESPÈCES, DRESSÉE PAR M. Francois PELLEGRIN,
STAGIAIRE AU Muséun.
La Mission Tilho (1906-1909), qui avait pour objet la délimitation des
territoires français du Niger de ceux de la Northern Nigeria anglaise, sé-
32,
— 60 —
journa longtemps entre le Haut Dahomey, dans la région de Say, Sokoto,
Zinder, et le Tchad.
Retenue par des levers de plans et des mesures de triangulation, la
Mission avançait assez lentement pour permettre à M. le docteur Gaillard,
aidé de deux collaborateurs, MM. R. du Rocher et R. Joubert, de faire une
collection botanique intéressante, rapportant un grand nombre d’échan-
tons en excellent état de conservation.
C’est l'étude de ces plantes qui fait l'objet de la Note ci-dessous.
Au point de vue de ses aflinités botaniques, la région parcourue pré-
sente, outre les plantes ubiquistes que l’on rencontre dans toute la région
tropicale africaine, des espèces du Haut Sénésal, appartenant à ce que
M. Chevalier appelle la région sahélienne [ A. Cuevauier, Essai d’une carte
botanique... d’Afrique occidentale française, Comptes rendus (1911),
p. 1615 |, avec quelquefois des empiétements sur la région soudanaise.
On y trouve aussi des plantes de Nubie, de Kordofan et d’Abyssinie. Du
reste, on pourra se rendre compte de l’aire d'extension de chaque espèce,
car J indique, dans la liste qui suit, les principales régions où la plante a
été signalée, d'après les collections. de l’Herbier du Muséum et d’après la
flore anglaise : Oliver, Flora of tropical Africa.
[. DIALYPETALZÆ.
Menispermaceæ.
CissampeLos Pargira L. — Djimtilo, août 1908; commun en Afrique.
Nymphæacezæ.
Nympuæa srezLaTa Wild. — Guidimouni, novembre 1907; commun.
Crucifersæ,
Farserta GRANDIFLORA Fourn. — Bol, juillet 1908; N'Gouri, août 1908.
Abyssinie.
[ Les fleurs sont remarquables parce qu’elles sont plus petites que dans
le type. |
Capparidaceæ.
GyNANDROPSIS PENTAPHYLLA D CG. — Gazafa: plante commune comes-
tible.
Capasa rariNosa Forsk. — Bords de la Komadougou, février 1908:
Sénégal, Afrique centrale, Abyssinie, etc.
Boscra seneGALENsis Lam. — Tessaoua-Tabanni, octobre 1908 ; Séné-
gambie, Nubie, Kordofan.
Boscra ocranprA Hochst. — Ouacha-Gazafa, novembre 1907.
— 61 —
Capparis TOMENTOSA Lam. — «Terrain compact, glaiseux ; buissons touf-
fus enlaçant les arbres.» Garoua et bords de la Komadougou, février
1908; Sénégambie, Abyssinie, etc.
Moringaceæ.
MoriNGa preryGospeRMA Gaertn. — Z/inder, décembre 1907; Koro-
Kindiga: Schibka-Halinka: plante introduite, originaire de l'Inde.
Bixacezæ.
CocaLospermum niLorieum Oliv. — +Rawoya à fleurs jaunes communes:
la racine est employée en teinturerie (couleur jaune d’or).» Düngass.
Biaouni, Dan Thiao, Madi.
Caryophyllaceæ.
PorycarPÆA LINEARIFOLIA DC. — «Terrains sablonneux, versants des
dunes.» Tibiri, juillet 1907 ; Sénégambie, Niger, Abyssinie.
Tamariscineæ.
Tamarix Gazzica L. — «Terrains sablonneux, voisins des mares exploi-
tées pour le sel; assez localisé dans cette région.» Maïna Delaram, février
1908; Sénégambie, Abyssinie.
Elatineæ.
Berçra surrruricosA Fenzl. — Düngass, juillet, septembre, octobre
1907; Sénégal, Kouka, Sennar.
Malvaceæ.
SIDA CORDIFOLIA L. — Düngass, août, septembre 1907; Zinder, dé-
cembre 1907; Sénégal, Congo, Nubie, Mozambique.
AguTILON GRAVEOLENS Wight et Arnott. — «Terrains argileux et sables ;
plante haute de 20 à 50 centimètres.» Dagaya, bords du lac Komadoupgou,
février 1908; Sénéval, Nubie, Abyssinie, Mozambique.
AgvriLon AstaTIQUM Don. — N'Guigmi, mars 1908; Sénégambie, Niger,
Mozambique.
Urena Logata Linn. — Düngass-Ouacha, novembre 1907 ; Guidimouni,
décembre 1907; Bosso, bords de la Komadougou, février 1908; régions
tropicales et subtropicales.
Pavonra mrsura Guil. et Perr. — Zinder, novembre, décembre 1907;
Sénégambie, Kouka, Kordofan.
Pavonia Korsenvr Hochst. — Bol, juillet 1908; Kouka, Sennar,
Abyssinie.
— 62 —
Hisiscus cannaginus Linn. — Bol, juillet 1908; Chari, Sangha, Séné-
pal, Niger, Congo, Mozambique.
Hisiscus piversirorius Jacq. — «Plante de brousse à fleurs jaunes. »
Dan Thiao, Sénégal, Congo, Abyssinie.
GossyPrum BarBanense L. — «Terrains argileux humides.» Maradi,
juillet 1907. Gultivé en beaucoup de régions tropicales africaines.
Gossypium HERBAGEUM L. — «Bords de mares, coton indigène.» Bords du
Niger, région de Say, janvier 1907; Maradi, juillet 1907; Düngass, sep-
tembre 1907.
CEiBA PENTANDRA L. Gärtn. — ErtopENDRON AnrRracruosum DG. — « Rini.»
Dioundiou, avril 1907; Düngass, août, octobre 1907; Sénégambie.
Congo ue
Sterceuliacesæ,
MELHANIA GRANDIBRACTEATA K. Schum. — Bol, juillet 1908; Tessaoua-
Tabanni, octobre 1908; Somaliland.
Meznania Devant R. Br. — N'Guigmi, mars 1908; Sénégambie,
Tchad, Kordofan.
MezocuiA corcuortrortA L. — Mao, septembre 1908: Sénégambie,
Niger, Mozambique, Inde, Australie. . .
WaALTHERIA AMERICANA L. — Tibiri, juillet 1907; Düngass, août 1907;
Düngass-Ouacha, novembre 1907, Afrique tropicale.
Tiliaceæ.
Corcnorus ocrrorius L. — Djimtilo, août 1908 ; Afrique tropicale.
Zygophylleæ.
Trisuzus rerrestris L. — «Terrains sablonneux ; noms indigènes : Tsaido,
Tsedo.» Bol, juin, juillet 1908 ; Tibiri, juillet 1907; cosmopolite.
Simarubezæ.
Baranires æcypTiAca Delile, — Acraz ægyprraca O. Kuntze. — Zinder,
décembre 1907: Niger, Abyssinie, Angola.
Rhamnacesæ.
Zrzvpaus Spiva-Crisrt Wild. — Ouacha, novembre 1907; Sénégam-
bie, Kouka, Nubie, Abyssinie, etc.
Zazvruus gusura Lam. — Cultivé pour son fruit comestible.
— 63 —
Sapindaeesæ.
Carpiospermum Hazicacasum L.-— N'Güouri, octobre 1908 ; Sénégambie,
Guinée, Mozambique.
Ampelidezæ.,.
Cissus quanraneuLaris L. — Barroua-Guekurou , septembre 1908; toutes
les régions de steppes africains.
Cissus éraazis Guil. et Perr. (?). — «Plante grimpante, sauvage, co-
mestible; en haoussa : Yakoa-N’Fatahié.» Route de Dumburum-Ruma,
près de Katséna; Afrique tropicale.
Papilionaceæ.
Crorazaria macrocagyx Benth (?). — «Plante de brousse à fleurs jaunes
communes.» N'Gouri-Mao, août, septembre 1908; Bosso, novembre
1908 ; Dan Thiao; Sénégambie, Guinée, Abyssinie.
CrorTALARIA GoREENSIS Guill. et Perr, — Bol, juillet 1908; Sénégambie,
Angola, Nubie, Abyssinie.
CroTALARIA microcarpa Hochst. — C. Loroines A. Rich. — Maradi, juil-
let 1907: Niger, Nupe, Nubie, Abyssinie.
CroraLarIA srriATA DC. — «Terrains argileux.» Bosso, bords de la
Komadougou, février 1905; Bol, juin-juillet 1908; N'Gouri-Mao, sep-
tembre 1908; Sénégambie, Angola, Abyssinie, Mozambique.
. GroTaLARtA ARENARIA Benth, — Bol, juillet 1908; Sénégambie.
Lorus Aragrous L. — «Nom béribéri : Derri; rampe à terre ou s'élève à
20-30 centimètres. Les indigènes appellent deux plantes d’un même nom,
l'une mâle, l’autre femelle. Lorsqu'on a perdu quelque animal domes-
tique dans la brousse, on cueïlle les deux plantes, que l’on fait bouillir en-
semble; on place les mains au-dessus de la vapeur, on se frotte les yeux et
le front, puis on peut aller en confiance dans la brousse, on retrouvera
l'animal,» Bosso, bords de la Komadougou et lit desséché du fleuve, février
1908; Sénégal, Abyssinie, Mozambique.
InpiGcorerA ARGENTEA L. — Maradi, juillet 1907; Sénégambie, Cap Vert,
Nubie, Abyssinie.
Inpicorera macrocaLyx Guil. et Perr. — Bol, juillet 1908 ; Guinée, Séné-
gambie, Sierra Leone.
ÎNDIGOFERA ASTRAGALINA DC. — N'Gouri, août 1908: Sénégambie, An-
gola, Kordofan.
Inpicorera HinsuTA L. (?). — Mao, septembre 1908; Sénégambie,
Bornu, Angola, Mozambique.
— 64 —
INDIGOFERA ENDECAPHYLLA Jacq. — N'Gouri, août 1908; Sénépambie,
Abyssinie, Congo, Angola, Mozambique, Natal, etc.
InpicorerA puLCHRA Vahl, DC. — Près de Doutchi, novembre 1908;
Sénégambie, Sennar, Loanda.
InpréorerA iPayLLa Vent., DC. — Bol, juillet 1908; Düngass, juillet-
octobre 1907; Sénégambie, Kordofan, Mozambique.
InpicorerA AsPErRA Perr. — Bol, juin 1908; Mao, août, septembre
1908.
InpiGorerA HEPTAPHYLLA Hiern. — Mao, septembre 1908; Angola.
Teparosia LupinirouiA DC. — Düngass, octobre 1907; Sénégambie,
Kordofan, Congo.
TepnrostA ELONGATA Hook. f. — Bol, juin-juillet 1908: N’'Gouri-Mao,
août 1908; Haute Guinée, Lagos.
TeprosiA LINEARIS Pers. — «Terrains sablonneux.» Maradi, juillet
1907; Sénégal, Haute Guinée, Nubie, Congo.
SesBaniA PUBESCENS DC. — Bol-Tchad, avril-juillet 1908; Sénépal,
Loanda , Sennar, Mozambique.
Herminiera ELaparoxyLon Guil. et Perr. — «Fogou, en kounouri,
boudoumé, ambach, maréa ou tororo.» Marais au S.-0. du Tchad, dé-
cembre 1907; Bosso, Bol-Tchad, avril 1908; Madia, Mirria, Sénégam-
bie, Guinée, Nil blanc, Angola, Mozambique.
STYLOSANTHES ERECTA Pal. Beauv. — Sr. euneensis Sch. et Th. — «Ter-
rains sablonneux; résolutif et cicatrisant (?); Tumchéafagué (Haoussa). »
Tibiri, Maradi, juillet 1907; Sierra Leone, Sénégambie, Congo, Loanda.
CanAvALIA ENSIFORMIS DC. — N'Gouri, septembre 1908; Sénégal, Ou-
bangui, Sierra Leone, Côte d'Ivoire, Sennar, Loanda, Mozambique.
Cæsalpiniezæ.
PARKINSONIA AGULEATA L. — Zinder, décembre-janvier 1907; introduit.
CassiA SIEBERIANA DC. — Chari, Sénégal, Guinée française.
CassrA occrnenTaLIS L. — «Doureirei.» Düngass-Ouacha-Gazafa, sep-
tembre-novembre 1907; commun.
Cassra coraTensis Fresen (?). — +Rounfou: sert en médecine : feuilles
et fleurs (pas les tiges) pilées dans l’eau froide, pour maladies d’yeux.»
Baroa, septembre 1908; Düngass, novembre 1907; Soudan, Angola,
Abyssinie.
Cassia oBovara Collad. — +Yodo (haoussa), ooudohoï (djerma),
filasko (K.). Contre les coliques: on prend les racines très longues, on les
— 165 —
fait tremper et on boit le liquide; purgatif; autrefois article d'exportation
vers le Nord, par caravanes.» Zinder-Gouré, janvier 1908 ; Tessaoua-Tibiri,
octobre 1908 ; Sénégambie, Abyssinie, Nubie, Sennar, Kordofan, Angola.
Cassra Tora L. — Düngass, septembre 1907; Tessaoua-Tibiri, octobre
1908; Afrique tropicale.
Cassia ABsus L. — «+Comestible en temps de disette.» Sénépal, Haut-
Nil, Abyssinie, Angola, Mozambique.
Cassia mimosornes L. — Maradi, 1907; Düngass, août-octobre 1907:
Mao, septembre 1908; très commun.
Baumavia ReTicuLATA DC. — Arbuste assez commun, Sénégal, Abys-
sinie, Sennar, Congo, Mozambique.
Tamarinus NpicA L. — Sans localité; septembre 1908; subspontané ou
introduit.
Mimoseæ.
Prosopis oBLONGA Bth. — «Arbre à feuilles composées sans usage, fruits
en mars.» Kirria, Sénépambie, Kordofan.
Dicarosracays nurans Benth. — Ouacha-Gazafa, novembre 1907:
Sierra Leone, Sénégal, Nubie, Abyssinie, Angola, Zambèze.
Mimosa AspERATA L. — Bosso, lit de la Komadougou, février 1908:
Afrique tropicale.
Acacra Farnesraxa Willd (?). — «Gommier, arbre de brousse de 9
à 3 mètres de hauteur; terrains sablonneux.» Tibiri, Maradi, juillet 1907:
introduit.
AcacrA AzBIDA Delile. — Maradi-Agua, juillet 1907 ; Sénégal, Abyssinie,
Nubie, Angola, Mozambique.
AcacrA ATAXACANTHA DC. — «Arbre épineux.» Tchad, Sénégal.
Rosacezæ.
PARINARIUM SENEGALENSE Perrottet. — P. macroPayLLum Sabine. — « Gar-
vassa.» Düngass, juillet 1907; Sénégambie.
Combretaceæ.
GuierA SENEGALENSIS Lamk. «Sabara ou shabara; arbuste galactogène:
brousse.» Dan Thiao; Düngass, Ouacha, Gazafa, aoûl-novembre 1907;
Zinder-Gouré, janvier 1908; Tessaoua-Tibiri, octobre 1908; Sénégal,
Bornu, Angola.
ComereTum AcuLEATUM Vent. — Adebea, septembre 1908: Tessaoua,
Tibiri, octobre 1908 ; Niger.
GomBreTuM ALTUM Perr. — Gueza, Nupe, Sénégal.
— 66 —
Lythracesæ,
AMMANIA SENEGALENSIS Lam. var. ricrrormIs DC. — «Rampant à terre.»
Bosso, lit desséché de la Komadougou, février 1908; Sénégal, Kordofan,
Abyssinie, Angola, Mozambique.
Onagrariezæ.
JussiæA pirrusA Forsk. — «Rampe à terre, forme des feutrages épais;
conservé en bottes préparées à l'avance dans les rivages riverains, Puis
donné comme fourrage aux animaux domestiques.» Bosso, lit de la Koma-
dougou et fond des mares, février 1908; Bol, juin 1908; Sénégambie,
Nil blanc, Abyssinie, Mozambique,
Jussiæa Livearis Wild. — «Terrains sablonneux.» Guidimouni, dé-
cembre 1907: Ouacha-Gazafa, novembre 1907; Sénégambie, Abyssinie,
régions tropicales.
Cueurbitaceæ.
Crrruzzus Cococynrmis Schrad. — Bol-Tchad, avril 1908; cultivé.
Cucuuis Meco L. — Maradi, juillet 1907; Djmitilo, août 1908; Abys-
sinie, Nubie, Niger, etc.
Cepxazanpra IND1GA Naud. — N’Gouri-Djmitilo, août 1908; Abyssinie,
Nubie, Sénégambie.
Mouornica Bazsammna L. — «Garafounou.» Maradi, juillet 1907;
Düngass, août 1907: Guidimouni, novembre 1907; Sénégambie, Nubie,
Abyssinie.
Ficoideszæ.
TRIANTHEMA PENTANDRA L. — N’Guigmi, mars 1908: Bol, juin 1908;
Sénégambie, Sierra Leone, Tchad, Kordofan.
Morzuco Gzinus A. Rich. — Düngass, août 1907: Zinder, décembre
1907; Sénégambie, Congo, Angola, Abyssinie, Mozambique.
Morzuco CervranA Seringe. — Maradi, juillet 1907; Sénégambie, Kor-
dofan, Abyssinie, Mozambique.
Gisexia pHARNACEOIDES L. — Maradi, juillet 1907; Bol, juillet 1905;
Mao, août 1908; Sénégambie, Abyssinie, Kordofan, Congo, Angola.
SEMONVILLEA PTEROCARPA Gay. — Gazafa-Zinder, décembre 1907; Séne-
gambie, Kordofan.
Limeux viscosun F'enzl. — Maradi, juillet 1907; Sénégambie, Kordo-
fan, Angola.
— 167 —
FoucÈères rÉcozT£Es Par M. Mourer EN [vpo-Cnive,
par M. Ep. JEANPERT.
M. Mouret, Sous-Lieutenant d'Infanterie coloniale, a fait don au Muséum
des plantes qu’il a récoltées pendant son séjour en Indo-Chine.
Parmi les 46 Cryptogames de cette collection, j'ai pu déterminer les
Fougères suivantes (? :
GLercHenrA LinEARIS Clarke. — N° 21, Sept-Pagodes.
Livpsaya mereropayLLa Dry. — N° 2 et 20, Sept-Pagodes.
L. ensirozrA Sw. — N° 15, Sept-Pagodes.
ADIANTUM FLABELLULATUM L. — N° 19, Sept-Pagodes.
CagrLanTHes TENUIFOLIA Sw. — N° 17 et 18, Sept-Pagodes.
Preris LowgrrozrA L. — N° 7 et 8, Nam-Dinh.
P. exsirormis Burm. — Ceylan.
P. sewpinnara L. — N° 4 et 6, Lam; n° 16, Sept-Pagodes.
Prerimium aqQuiciNum Kuhn. — N° 9, Lam; n° 15, Sept-Pagodes.
CERATOPTERIS THALICTROIDES Brongn. — N° 23, Nam-Dinh; n° 40, Sept-
Pagodes.
BLcecanum ORIENTALE L. — N° 5, Lam.
Aspenium BeLanGerr Kunze. — N° 1, Sept-Pagodes, cult.
Drpcazium EscuzentTum Sw. — N° 34, Nam-Dinh.
Neparonium unirum R. Br. — N° 53, Nam-Dinh; n° 55, Sept-Pagodes.
PoryPonium pRoLIFERUM Roxb. — N° 32, Nam-Dinh.
P. ecuipricum Thunb. (Gyunocramue Bak.). — N° 22 et 25, Nam-Dinh.
Meniscrum rerpayzzium Sw. — N° 24, Nam-Dinh.
Hemwiowrris ArtroLIA Moore. — Ceylan.
Lvcoprum scannens Sw. — N°° 26, 27, 28, 29, Nam-Dinb.
L. saponicum Sw. — N° 31, Nam-Dinh.
L. pozysracayuu Wall. — N° 3, Lam; n° 14, Sept-Pagodes.
LycoPoniun cernuum L. — N°* A1 et 42, Sept-Pagodes.
.® Voir ce Bulletin (1908), p. 163 : F. Gacnepain, Une nouvelle collection de
plantes indo-chinoises.
— 68 —
NOTE SUR UNE MONSTRUOSITÉ DE CYPRIPEDIUM PAR AVORTEMENT
DE PLUSIEURS PIÈCES FLORALES ,
Par M. H. Poisson.
Le sujet de cette observation est un Cypripedium Lawrenceanum Reich f.
envoyé au service de la Culture par M. Leseur, horticulteur à Saint-Cloud.
Cette fleur présente d’abord deux pièces bien visibles : le sépale dorsal
et un des pétales latéraux. Le sépale supérieur est fortement déjeté du côté
droit, tandis que le pétale est au contraire vertical. Ces deux pièces ont la
coloration et la forme de la fleur normale et permettent parfaitement
d'identifier l'espèce (fig. 1). En entr'ouvrant la collerette formée par les
deux pièces bien développées, on voit au milieu une petite colonne vert
clair, un peu recourbée au sommet qui est en massue. Get organe a
8 millimètres de haut sur 2 millimètres de large. — Sur cette colonne et
dans un creux correspondant à la convexité de la massue s'articule une
pièce bizarre, rappelant un peu une tête de bélier qui serait aplatie en
avant. Cette partie est blanche, marginée de pourpre pâle et recouverte de
poils de même couleur. Si l’on regarde la fleur de profil, et à gauche, on
aperçoit près de l'articulation une masse ovoide brun foncé, parcourue par
— 169 —
deux nervures marginales de même couleur (fig. 2). Si l'on examine au
contraire la fleur à droite, on ne voit pas d’organe correspondant à la
masse brune et pas davantage l'articulation. La pièce blanche paraît, au
contraire, placée sur la colonne verte à la manière de certains chapeaux de
champignons, sur le pied (fig. 3). — Vue de face, cette pièce paraît formée
de deux portions soudées, une portant à droite la masse ovoïde, et l’autre
à gauche supportant une lame étalée et contournée blanc pourpré (fig. 4).
Cette sorte de lame qui en avant se termine par une partie arrondie el
contournée semble correspondre à une ébauche lointaine du labelle, tandis
que la masse ovoïde brune et unique paraît le vestige d’une des étamines.
— Le reste du tissu blanc est indiflérencié, et ne présente aucune ébauche
de sépales latéraux ou du pétale qui manque. La colonnette verte et le
pédoncule ne sont pas renflés et creux comme s’il y avait un rudiment
d'ovaire. Cette fleur anormale offre donc un avortement des pièces sui-
vantes :
1° Les sépales latéraux:
2° Un pétale latéral ;
3° Le labelle (à peine ébauché);
h° Le gynostème (dont la colonnette représente le pied et auquel il
manque les deux étamines , le staminode et le stigmate );
5° L'ovaire.
L’avortement des pièces porte à la fois sur le périanthe et sur les organes
sexuels.
H était intéressant de chercher dans la littérature botanique des Orchi-
dées, si des monstruosités semblables se sont produites notamment chez
les Cypripedium.
Dans une figure publiée par Masterss ® il semble qu'il manque un
sépale supérieur à un Cypripedium ; en réalité on voit d’après le diagramme
qu'il s’agit d’un déplacement de cette pièce et d’une malformation des
organes du périanthe; il n’y a donc là rien de commun avec le cas actuel.
Le seul exemple frappant d’avortement de la fleur a été signalé ® sur
un Cypripedium cultivé à Saint-Albans chez MM. Sander et fils, en 1891.
Dans ce sujet la fleur proprement dite est restée à l’état d’un appendice
filiforme , et les feuilles qui l’entouraient étaient de forme normale mais de
couleur blanche, striées de raies pourpres, comme cela a lieu dans les
sépales et les pétales de beaucoup de Cypripedium.
Dans l’état actuel de la science, il est impossible de connaître le déter-
minisme de ces formes monstrueuses.
G@) Masrerss, Pflanzen-Teratologie, 1886, p. 113, fig. 45-46.
@) Gardens Chronicle, 1891, vol. 10, p. 515, fig. 68.
— 170 —
Le Ruipsazis ANGusrTISssIMA Wes.,
par M. R. Rocaxn-Gossezix, CorresPonpanr pu Muséum.
Weber a décrit (Bulletin du Muséum, 1902, n° 6, p. 454) le Rhupsalis
angushissima, d’après un exemplaire arrivé mort et dépourvu de fleurs.
Quelques graines trouvées sur cet échantillon m'ont permis d'élever des
semis et d’en observer récemment les fleurs.
Je crois donc utile de compléter la trop courte description donnée jadis
par l’auteur.
Épiphytica, fruticosa, ramosissima, pendula; articulis beteromorphis ;
primarüs leretibus elongatis, secundariis brevibus et angustis, foliaceis,
lanceolatis quasi petiolatis, serratis et spiraliter dispositis.
Floribus lateralibus roseo-albidis, parvulis, ovario exserto.
Bacca squamosa alba; seminibus numerosis lampro-nigris.
La plante épiphyte, à nombreux rameaux retombants, forme un buis-
son touffu. Dès la base émergent des tiges cylindriques rigides, d’abord
arquées, puis retombantes, atteignant 25 centimètres de longueur et 2 à
3 millimètres de diamètre, munies d’aréoles squameuses à peine laineuses,
disposées en séries spirales à environ 2 centimètres de distance.
Ces points donnent naissance à des articles foliacés, lancéolés, rétrécis à
leur base, qui est cylindrique; ils semblent pétiolés et sont atténués au
sommet. Ces rameaux secondaires, d’abord uniques, deviennent plus tard
multiples sur chaque aréole, et se ramifient dans leur partie inférieure. Ils
sont longs de 9 à 10 centimètres, larges de 12 à 13 millimètres, épais de
1 à 8 millimètres, suivant l’état de la sève, et portent une nervure médiane
saïilante.
Les aréoles sont distantes de 2 centimètres, au moins, sur tiges vigou-
reuses, et à peine garnies d’un peu de tomentum blanchâtre dissimulé sous
une squame assez grande, charnue, caduque, dont la décurrence donne à
l'article un aspect crénelé en dents de scie.
Toutes 1cs jeunes pousses sont brun rouge foncé, et cette couleur, assez
persistante, ne se modifie que lentement. Les tiges primaires deviennent
alors livneuses, et les articles plats d'un vert foncé à épiderme lisse. Les
tiges de prolongement s’insèrent vers le milieu des jets cylindriques et se
comportent comme les précédents.
Fleurs hivernales (février, mars) éphémères diurnes, très nombreuses,
solitaires, très rarement géminées dans toutes les créneltues des articles;
ovaire exsert, sphérique de 2 millimètres de diamètre, brun rouge, muni
de quelques petites squames charnues, aiguës, rouge carmin. Divisions
peu nombreuses; en tout, le plus souvent 7, parfois 8; sépales rose car-
min, pétales translucides de même nuance, mais plus pâle surtout du côté
interne, qui est presque blanc. Longueur du périanthe, 4-5 millimètres ;
limbe peu étalé. Etamines courtes, peu nombreuses, blanches, à anthères
blanc jaunâtre; style grêle verdâtre; stigomate à 3-4 divisions très petites,
plus long que les étamines, mais plus court que les pétales.
Baie couronnée par le périanthe desséché, blanc mat, sphérique, de
8 millimètres de diamètre, munie de 4 à 5 petites squames roses, contenant
de nombreuses graines noires, très luisantes, de forme allongée à sommet
pointu, longues de un quart de millimètre; hile blanc presque linéaire,
subbasilaire.
Cotylédons grands, foliacés, presque toujours bifides.
Gelte espèce a une très grande ressemblance avec le Rhipsalis, écale-
ment de Gosta-Rica, que Weber a décrit dans le même Bulletin du Muséum,
sous le nom de Rhips. ramulosa Pfr., syn. À. coriacea Polak.
Les fruits et les graines peuvent se confondre et les fleurs ont beaucoup
de caractères communs.
K. Schumann (Mon. Cactacearum, p. 636, et supplément, p. 143)
considère la plante que Weber a décrite et figurée sous À nom de Rhips.
ramulosa comme synonyme du Cactus alatus de Swartz. Il la décrit sous le
nom de Rhups. alata K. Sch., et lui donne pour synonyme le Rhips coriacea
Polak. D’après lui le Rhipsals ramulosa Pfr. serait une espèce distincte.
CHAMPIGNONS RECUEILLIS DANS LES CULTURES DU MusEuM
D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS EN 1911,
par M. À. WrOBLEwSKkI.
Dans le courant de l’année 1911 j'ai eu l’occasion de recueillir dans les
cultures du Muséum d'histoire naturelle de Paris 100 espèces de Champi-
onons microscopiques, parmi lesquels huit espèces nouvelles. Les Cham-
pignons qui font l’objet de cette énumération ont été déterminés au Labo-
ratoire de Cryptogamie du Muséum, grâce au bienveillant concours de
M. le Professeur Mangin et de M. Hariot, Assistant; celui-ci a bien voulu
m'aider dans la diagnose des espèces nouvelles. Je les prie d’accepter ici mes
remerciements les plus sincères.
PERONOSPORINE/Æ.
CYSTOPUS Lev.
1. Cvsropus Tracoroconis Schrôter. — Sur Tragoposon major, Trago-
pogon porrifolius et T. floccosus. École Botanique, 17-VI.
— 172 —
BREMIA Revel.
2. B. Lacrucæ Rep. — Sur Lactuca sativa. École Botanique, 17-VI.
PERONOSPORA Corda.
3. P. arrnis Rossm. — Sur Fumaria officinalis. Ecole Botanique, 17-VI.
1. P. arsorescens (Berk.) De By. — Sur Papaver somniferum et P’.
Rhœas , 19-VI.
9. P. cacorneca De By. — Sur Asperula odorata. Couches, 20-VI.
USTILAGINEZÆ,.
USTILAGO Pers.
6. U. Avewæ (Pers.) Jens. — Sur Avena fatua et À. sahva. École Bota-
nique, recueilli par M. 0. Caille, VIT-1907.
GRAPHIOLA Poit.
7. G. Puosnras (Moug.) Poit. — Sur Phœnix reclinata. Serres, 15-I.
UREDINALES.
UROMYCES Link.
8. U. Grant (D. C.) Otth. et Wartm. — Sur Geranium sanguineum.
Ecole Botanique, 5-VI.
PUCCINIA Pers.
9. P. Marvacearum Mont. IIL. — Sur Althæa rosea. Labyrinthe, 20-VI.
10. P. Triser Erik. IL — Sur Trisetum flavescens. Labyrinthe, 16-VI.
AP. DISPERSA Erik. et Henn. IT, IL. — Sur Triticum satioum, T. com-
pactum et T. sp. Ecole Botanique, 17-VI, 25-VIT.
PHRAGMIDIUM Link.
12. Pu. suscorricrum (Schranck.) Wint. IL. — Sur Rosa sp: cult. Par-
terre, VI.
ENDOPHYLLUM Lev.
13. E. Sempervivi Lev. S. IT, LI. — Sur les différentes espèces de Semn-
pervioum (S. assimile, S. albidum, S. arvense, S. acuminatum, S. argbiguum ,
S. Pilosella, S. piluliferum , etc. ). École Botanique, IV.
MELAMPSORELLA Schrôt.
u 14. M. CarvoPuyziacearum (D. C.) Schrôt. — Sur Stellaria Holostea.
Ecole Botanique, 15-V.
SMS =
COLEOSPORIUM Lév.
15. CG. Campaxuzæ (Pers.) Lév. IL. — Sur Campanulu rapunculoides.
École Botanique, VI.
ŒCIDIUM Hull.
16. OË. Evpnorsiæ Gmel. — Sur Euphorbia palustris. Couches, 1 9-VL.
BASIDIOMVYCETES.
FOMES Fr.
17. F. appranarus (Pers.) Wall. — Sur le tronc de Paulowma imperralis.
Labyrinthe, 22-VII.
ASCOMYXCETES.
PODOSPHÆRA Kunz.
18. P. Oxvacanrux (D. C.) De By. f. oïd. — Sur Cydonia vulgaris. École
Botanique, 18-VI.
SPHÆROTHECA Lév.
19. S. pannosa ( Wall.) Lév. f. oïd. — Sur Rosa arkansana et sur les
nombreuses variétés cultivées. Ecole Botanique. Parterre, 20-VT.
ERYSIPHE Hedw.
20. E. Pozx@onr D. C. f. oïd. — Sur Geum sp. Couches, 19-VI.
91. E. crammis D. C. — Sur Triticum satioum et T. sp. École Bota-
nique, 17-VI.
ROSELLINIA De Not.
22. R. pucveracea (Ehrenb.) Fuck. — Sur le bois mort de Catalpa
specwosa. Ecole Botanique, 29-IIL.
. XYLARIA Hill.
25. X. porymorpna (Pers.) Grev. — Sur les racines de Kentia sp.
Serres, Il.
HYPOXYLON Bull.
24. H. errusum Nits. — Sur le bois mort. Labyrinthe. (Sur Castanea
sativa ?), 9-[V.
LEPTOSPHÆRIA Ces. el De Not.
25. L. parvuza Niessl. — Sur Jris pseudoacorus. École Botanique,
31-III.
PLEOSPORA Rab.
26. P. xersarum (Pers.) Rab. — Sur Allhium arvense, A. karetaviense ,
A. moschatum, À. oreophilum, À. rubellum, A. serrulatum; Triloma sp. ;
Iris Pseudacorus, etc. École Botanique, ILE, IV.
Muséum. — xvi. 33
ANS
RHYTISMA Fries.
27. R. aceminum (Pers.) Fr. form. conid. — Sur Acer Pseudo-Platanus.
Labyrinthe, I.
TROCHILA Fries.
98. T. Crarerwum (D. C.) Fr. — Sur Hedera Helix. École Botanique ,
8-IV.
29. T. Laurocerast (Desm.) Fr. — Sur Prunus Laurocerasus. Laby-
rinthe, 17-IIL.
STEGIA Fr.
30. S. Iuicis Fr. — Sur flex Aquifolium. Labyrinthe, 28-[IL.
FUNGI IMPERFECTI.
PHYLLOSTICTA Pers.
31. P. Bocrrana Sacc. — Sur Ævonymus japonicus. École Botanique,
16-IV.
32. P. Heperæ Sace. et Roum. — Sur Hedera Helix. Labyrinthe, te
PHOMA Fr. et Desm.
33. P. uersarum West. — Sur Dahlia arborea et Catalpa speciosa. École
Botanique, V, VII.
34. P. pomesrica Sacc. — Sur Jasminum officinale. École Botanique ,
7-\. |
35. P. arruis Sac. — Sur Althæa rosea. École Botanique, 29-IV.
36. P. scarra Sacc. — Sur Platanus occidentalis. Parterre, 16-V.
37. P. mecazeuca B. et GC. — Sur Araha spinosa. École Botanique,
27-[IT.
38. P. Aucusz West. — Sur Aucuba japonica. École Botanique, 19-VI.
39. P. aucusicoza Brun. — Sur Aucuba japonica. École Botanique,
29-VIL.
0. P. Arunar Allesch. — Sur Spiræa Aruncus. École Botanique,
27-[IL.
HA. P. ceucosroma Lév. — Sur Spiræa ulmifolia. École Botanique,
27-[I. |
42. P.wxouaus Speg. — Sur Genisla radiata. École Botanique, 25-VIT.
3. P. compressa Karst. et Har. — Sur Cytisus Alschingeri. École Bota-
nique, 20-VIT.
— 75 —
h4. P. Saroruamnt Sacc. — Sur Caragana frutescens. École Botanique,
25-[V.
5. P. sueranpa ( Fuck.) Sace. — Sur Juglans regia. École Botanique,
14-V.
6. P. parvispora Sacc. et Syd. — Sur Rhapis flabelhformis. École Bota-
nique, 3-[I.
47. P. Eustrephi nov. sp. — Pycnidiis ploboso-depressis approximatis,
longitudinaliter seriatis, initio epidermide velatis, ostiolatis, nigricantibus ;
conidiis ellipticis, utrinque obtusis, hyalinis, 6-8 x 2-3. — In caulhibus
emortuis Eustrephi angustifoli, 16-VI.
h8. P. arrncora Sace. et Roum. — Sur Allium Ledebourianum. École
Botanique, 27-IV.
9. P. Luacearom West.
1-[V.
90. P. Lrserriana Speg. et Roum. — Sur Abies concolor. École Bota-
nique, 20-V.
s fulva. Ecole Botanique,
91. P. prrya Sacc. — Sur Pinus Ayacahuita. École Botanique, 5-IV.
MACROPHOMA (Sacc.) Berl. et Vogl.
52. M. Mmseun (Fr.) Berl. et Vogl. — Sur Buxus semperoirens. École
Botanique, 5-V.
MYCOGALA host.
53. M. parterinum (Schrad.) Sace. — Sur les coffres et les planches.
École Botanique, 27-HL.
VERMICULARIA Fr.
54. V. Tricuezra Fr. — Sur Hedera Helix. École Botanique, 8-IV.
CYTOSPORA Ehrenb.
55. G. Tamaricis Brunaud. — Sur Tamarix anglica. École Botanique,
IV.
56. C. rorucora Liebert. — Sur Evonymus japonicus. École Botanique,
16-V.
57. C. acosrrera Fr. — Sur Spiræa sorbifolia. École Botanique, 29-III.
58. G. Rosarum Grev. — Sur Rosa alpina et Rosa sp. École Botanique,
29-[IT.
59. G. Laurocerasr Fuck. — Sur Prunus Laurocerasus. Labyrinthe,
8-[V.
33 +
— 176 —
60. C. Leucosroma (Pers.) Sacc. — Sur Prunus Mahaleb. École Bota-
nique, 6-VI.
61. C. sueranpina Sacc. — Sur Juglans regia. École Botanique, 21-VII.
_ 62. G. carysosperma (Pers.) Fr. — Sur Populus alba et P. canadensis.
Ecole Botanique, 21-IV.
63. C. Sazrcrs (Cord.) Rab. — Sur Salix alba. École Botanique, 3-IV.
64. C. mranscucens Sacc. — Sur Salix babylonica. École Botanique,
27-IIL.
SPHÆROPSIS Lév.
65. S. cerea (C. et E.) Sace. — Sur Malus baccata. École Botanique,
29-VI.
66. S. Cratægi nov. sp. — Pycnidiis approximatis et fere longitudi-
naliter seriatis, primitus subepidermaticis dein epidermide fissa cinctis,
majusculis, atris, hemisphæricis, ostiolo minuto donatis; conidiis ellipticis
vel ovoideis, utrinque rotundatis, pallide fuligineis, 20-25 X 12.
In ramulis emortuis Cratægi macranthæ. 15-IV.
CONIOTHYRIUM Corda.
67. C. coxcenrricum (Desm.) Sacc.— Sur Vucca fleæihis. École Botanique ,
20-ÎI.
DIPLODIA Fr.
68. D. Bupleuri nov. sp. — Pycnidiis sparsis, vel plus minus sub-
agogrepatis, hemisphæricis, poro sat conspicuo apertis; conidiis ovoideo-
ellipticis, primitus continuis, dein uniseptatis, lutescenti-fuligineis, non
constrictis, 8-10 X 4-5. — In caulibus emortuis Bupleuri fruticosi.
69. D. Evonrm West. — Sur Evonymus japonicus. École Botanique,
29-IV.
70. D. Cyoomæ Sacc. — Sur Cydonia japonica. École Botanique,
14-V.
71. D. Ross B. et C. — Sur Rosa Banksiæ. École Botanique, 20-IV.
72. D. Ruer Fr. — Sur Rubus nutkanus. École Botanique, 5-[V.
73. D. Prun Fuck. — Sur Amygdalus nana. École Botanique, 4-IV.
7h. D. runis Desm. et Kickx. — Sur Cytisus sessihfohus. École Bota-
nique, 17-VI.
75. D. Taxi (Sow.) De Not. — Sur Taxus baccata. Laboratoire, 2-[lT.
DIPLODINA West.
76. D. rruncara (Lév.) Sacc. — Sur Æsculus Hippocastanum. École
Botanique, 27-IIT.
— 77 —
ASCOCHYTA Lib.
77. À. Amsrorocniæ Sacc. — Sur Aristolochia Clematitis. École Bota-
nique, 8-[V.
HENDERSONIA Birk.
78. H. Fieocert West. — Sur Cornus sanguinea. École Botanique,
25-VIT.
79. H. Juglandis nov. sp. — Pycnidiis sparsis, subcutaneo-erum-
pentibus, ellipticis, atris, 1/2 mil. diam. ; contextu membranaceo; conidiis
ovoideo-ellipticis, non constrictis, æqualiter 3-locularibus lævibus , 10-1/
X 4-6.— In ramulis emortuis Juglandis regiæ, 1/4-V.
CAMAROSPORIUM Corda.
80. G. Catalpæ nov. sp. — Pyenidis sparsis vel aggregatis, erum-
pentibus, globoso-ovatis, nigricantibus; conidüs oblongo-ellipticis, utraque
fine rotundatis, rectis, crasse et irregulariter septato-muriformibus, non
vel vix ad septa constrictis, fuligineis, 18-22 X 8-10 p. — [n ramulis
emortuis Catalpæ speciosæ, 2 5-VIL.
81. C. varium (Pers.?) Starb. — Sur Amygdalus nana. École Botanique
B-IV.
SEPTORIA Fr.
82. S. Uxenonis Rob. et Desm. — Sur Arbutus Unedo. Labyr., 29-[V.
83. S. Lieusrri (Desm.) Kickx. — Sur Ligustrum vulgare. École Bota-
nique, 22-[V.
84. S. Saxrrracæ Pass. — Sur Saxifraga cordifolia. École Botanique,
29-VT.
85. S. Aucusæ West. — Sur Aucuba japonica. École Botanique, 11-V.
86. S. Genistæ nov. sp. — Pycnidñs amphigenis, sine macula,
punctiformibus, globosis, confertis, minutissimis, pertusis; conidiis con-
tinuis, hyalinis, bacillaribus, rectis vel curvulis, utrinque obtusiusculis,
hyalinis, 20 X 1,5 u. — In cladodiis emortuis Genistæ sagittalis, 29-[L.
RHABDOSPORA Mont.
87. R. renuis Pass. — Sur Ficus macrophylla. Serres, 23-IT.
LEPTOSTROMA Fr.
88. L. Struthiopteridis nov. sp. — Pycnidiis plano-ovatis, plus
minus gregaris, griseo-nigricantibus, usque ad 1 mill. longis, rima
notatis; contextu parenchymatico-membranaceo, pallido ; conidiis nume-
— 178 —
rosis, ovato-ellipticis, eguttulatis, hyalinis, utrinque rotundatis, 6-8 X 9 pu.
— In petiolis emortuis Struthiopteridis germanicæ, 20-IIT.
DOTHICHIZA [ib.
89. D. porurra Sacc. et Br. — Sur Populus canadensis. École Botanique,
209-LIT.
COLLETOTRICHUM Corda.
90. G. Harioti nov. sp. — Acervulis laxe gregariis vel sparsis, sine
macula, prominulis, fulvo-ferrugineis, magnitudine et forma variis, erum-
pentibus, setulis concoloribus, numerosis, pro more flexuosis, eseptatis,
sursum attenuatis, minutis et dense granulosis; basidiis intra setulas con-
fertis, apice rotundatis, pallide fulvis; conidis ellipticis, utraque fine
obtusis, hyalinis, 8 X 2 g. — In caulibus Doryenii recti et Ononidis anti-
quorum, 20-[V. .
MELANCONIUM Link.
91. M. spaærospermum (Pers.) Link. — Sur Bambusa sp. Serres, II.
OIDIUM Link.
92. O. Evonyui saronrcr (Arc.) Sacc. — Sur Evonymus japonicus. Laby-
rinthe, 16-VI.
BOTRYTIS Mich.
93. B. civerra Pers. — Sur de nombreuses plantes. École Botanique,
ITI-VI.
RAMULARIA UÜnpg.
94. R. Lampsane (Desm.) Sacc. — Sur Lampsana communis. École
Botanique, 13-VI. |
CLADOSPORIUM Link.
95. G. merrarun (Pers.) Link. — Sur de nombreuses plantes. École
Botanique, IIT-VI.
TUBERCULARIA Tode.
96. T. vuzcaris Tode. — Sur plusieurs arbres et arbustes. École Bota-
nique, IT, VI.
FUSARIUM Link.
97. F. sarcocaroum Desm. — Sur Lavatera arborea. Ecole Botanique,
29-[V.
98. F. roseum Link — Sur Buxus sempervirens. École Botanique, 27-IIL.
— 179
MYCELIA STERILA.
SCLEROTIUM Pers.
99. S. Brassicæ Pers. — Sur Hemerocallis fulva. École Botanique,
19-[V.
100. S. Evovur Desm. — Sur Ævonymus japonicus. École Botanique,
15-VI.
LA NEIGE VERTE ET LA NEIGE ROUGE DES RÉGIONS ANTARCTIQUES
LA
(Résumé pe L'Érupe pe M. Le Proresseur Wize),
par M. L. Gain,
NATURALISTE DE LA DEUXIÈME EXPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE.
__ Au cours de la deuxième Expédition antarctique (1908-1910) du doc-
teur Charcot, nous avons eu à plusieurs reprises, pendant les mois d’été
(janvier à mars), l’occasion de rencontrer la neige verte et la neige rouge,
abondantes en certaines régions de la côte Ouest de la terre de Graham.
M. le Professeur Wille, auquel nous avons transmis les matériaux re-
cueillis, a eu l'extrême obligeance de les étudier et de nous déterminer les
espèces d’Aloues contribuant à la formation de ces neiges colorées. Nous lui
en exprimons nos plus vifs remerciements.
C’est le résumé de ce travail qui fait l'objet de cette note.
Cette étude porte sur cinq prises, dont trois de neige verte et deux de
neige rouge.
Dans les espèces que M. le Professeur Wille a décrites, quatre sont nou-
velles pour la science; ce sont les suivantes :
1. Mycacanthococcus antarcticus nov. Sp.
Cellules incolores, sphériques, non associées en colonies, pourvues
d’une membrane épaisse, onduleuse et verruqueuse; leur diamètre est de
10-16 p.
Cette Aloue était très abondante et à tous les stades de développement,
depuis des cellules sphériques lisses jusqu’à des formes de repos bien
formées, pourvues d’une membrane onduleuse et verruqueuse. Elle res- .
semble beaucoup par son aspect extérieur à certaines espèces d’Acanthococcus
décrites par Renisch et au Trochiscia nivalis Lagerh.; mais le M. antarcticus
étant incolore, 1l n’est pas possible de le ranger parmi les Chlorophycées.
À cause de leur absence de coloration et de leur forme extérieure, il
— 180 —
faut considérer ces cellules comme une espèce nouvelle du genre Mycacan-
thococcus créé par Hansgirz ”. Mais la nature de ces cellules, comme d’aïl-
leurs celle du genre, est encore inconnue.
2. Mycacanthococcus ovalis nov. sp.
IL est représenté par des cellules incolores (?) non associées, ovoïdes et
pourvues d’une membrane avec épines courtes. La longueur des cellules
est de 18 y, leur largeur de 13 y. I nous semble très vraisemblable d’ad-
mettre que cet organisme est incolore. À l'intérieur se trouve un Corps
arrondi qui nous semble devoir être interprété comme un noyau et non
comme un pyrénoïde.
I est impossible de décider avec certitude, d’après ces matériaux con-
servés dans l'alcool, si ces organismes appartiennent aux champignons ou
si ce sont des œufs ou des kystes d'animaux. C’est pourquoi nous les ran-
seons provisoirement dans le genre d’ailleurs problématique de Mycacan-
thococcus Hansg.
3. Pseudotetraspora Gainii nov. sp.
Thalle microscopique et muqueux d'environ 1 millimètre. Les cellules
sont groupées par 2 ou par À et entourées le plus souvent d’une masse gélati-
neuse. Ces colonies sont dispersées irrégulièrement dans un mucus com-
mun. Les cellules sont ovoïdes, presque hémisphériques et se divisent
dans deux, rarement dans trois directions. Le chromatophore est pariétal,
lobé ou étoilé, élargi vers le milieu où se trouve le pyrénoïde. Le produit
d’assimilation est l’amidon. Zoospores et reproduction sexuelle inconnues.
La longueur d’une cellule est de 6 x, sa largeur de 8 u. Les dimensions
d’une colonie de 4 cellules sont : 30 p sur 29 y.
Cette espèce est manifestement voisine de celle de Norvège que l’on
trouve abondamment sur les côtes, le Pseudotetraspora marina Wille ©.
Celle-ci forme des masses muqueuses plus grandes; les cellules sont dans
la plupart des cas plus arrondies et disposées en sphères creuses. Chez le
P. Gainu les colonies de 2-4 cellules sont entourées d’une masse gélati-
neuse, ce que nous n'avons pas pu observer chez le P. marina. Mais ceci
pourrait s'expliquer par ce fait que le P. marina a été étudié vivant, tandis
que le P. Gainu n’a été observé que fixé. Si le volume de ces masses mu-
queuses est différent dans les deux espèces, cela peut résulter de ce que
le P. marina vit fixé sur des piliers, tandis que le P. Gainu vit librement
dans la neige.
Q@) A. Hanserrz, Über neue Süsswasser- und Meeresalgen und Bakterien
(Sitzungsber. d. künigl. bühm. Gesellsch. d. Wissensch., math. nat. Bl., 1890, Prag,
1891, 9. 26).
@ N. Wie, Algologische Untersuchungen an der biologischen Station in
Drontheim, IL (Kgl. Norske Vidensk. Celsh Skrifter, 1906, n° 3, Trondhjem).
— 181 —
. Chlamydomonas antarcticus nov. sp.
Cellules rouges, sphériques, pourvues d’un noyau et d’un chromatophore
en forme de cloche, sans pyrénoïde. On trouve, en outre, de grandes
cellules de repos (diam. 7-36 x) sphériques et pourvues d’une membrane
muqueuse épaisse. Les zygotes (?) sont volumineux, ovoïdes, munis de
6 côtes longitudinales. Leur longueur est de 26-40 y, leur largeur de
16-36 p. Entre les petites cellules et les grandes cellules entourées de
mucus il semble exister un rapport analogue à celui que Wittrock ( à
depuis longtemps signalé pour le Chlamydomonas nivalis (Bau) Wille des
pays arctiques. C’est pourquoi nous rangeons cette Aloue dans le même
genre. |
Mais nous sommes moins certain que les grandes cellules munies de
côtes soient de la même couleur. Cependant cela nous semble probable
d’après leur structure interne. Lagerheim © a signalé des cellules analogues ;
c’est pourquoi nous pensons devoir considérer ces cellules comme des
zygotes du Chlamydomonas antarcticus.
Les cinq échantillons de neiges colorées ont fourni les espèces suivantes :
A. N° 561. Neige verte recueille sur l'ile Wiencke, le 27 décembre 1908.
. Uorarix susriis Kütz., var. renerrima (Kütz.) Kirchn.
. Mycacanrnococous ceLLaris Hansg., f. avrarcrica Wille.
1
3
3. M. ovalis nov. sp.
4. Pseudotetraspora Gainii nov. sp.
D
. Rapæipium NIVALE Lagerh., form. minor.
B. N° 564. Neige verte provenant de l’ile Petermann (4 février 1909),
sur laquelle elle formait, dans les parties basses humides, de vastes prairies.
1. CuLoreLLA ELLIPSOIDEA Gerneck, form. ANTARCTICA, n. forma.
2. STICHOCOCCUS BACILLARIS Nägl. f. maso (Nägl.) Roth et f. minor
Näpl.
3. Mycacanthococcus antarcticus nov. sp.
h. Ucrornrix suerizts Kütz. var. TENERRIMA (Kütz.) Kirch. f. anrTarc-
TICA.
5. ? SPHÆROTILUS NATEUS (bactéries filamenteuses).
GW. B. Wirrrock, Om Snôns och Isens Flora (A. E. Norpexskiô1D, Studier
och Forskningar, B. {. Stockholm, 1883, Tabl. 3, Fig. 1-3).
®) G. Lacerneim , Die Schneeflora des Pichincha (Rev. deutsch. bot. Ges., B. X,
Berlin, 1892, S. 350, Tab. XXVIII, fig. 15-21).
— 182 —
C. N° 576. Neige verte provenant de l'ile Booth-Wandel, 99 février
1909:
1. Srrcmococcus Bacrzraris Nägl. f. masor (Nägl.) Roth et f. minor
Nägl.
2. Chlamydomonas antarcticus nov. sp,
PseuporerTraspora Gant Wille.
+ ee
Pceurococcus vuzcaris Menegh., var. conærens Wittr.
5. Mycacanrnococcus anrarcricus Wille.
6
. M. ovauis Wülle.
D. N° 562. Nage rouge prise sur l'ile Wiencke (27 décembre 1908),
formant de grandes plaques sur les falaises de olace et à la surface de la neige
près des rookeries de Ping'ouins.
1. Rapaimonema mvaALE Lagerh., forma minor.
2. Preurococcus vuzearis Menegh., var. conærens Wittr.
3. STICHOCOCCUS BACILLARIS Näpl. f. minor.
4. Ancyzonewa Norpensxrôzonr Berger.
D. CaLAmypomonas Anrarcricus Wille,
6. Mycacanrnococcus cezLaris Hansg., f. anrarcrica Wille.
E. N° 578. Neive rouge recueillie sur l'ile Petermann (mars 1909), où
elle était abondante sur toute la partie basse de l'ile.
1. Cucamypomonas anrarcricus Wille.
2. Sricnococcus BAcILLARIS Näpl.
3. PseunorTerTraspora Gain Wille.
k. Une cellule de repos épineuse d’un diamètre de 27 um. .
NOTE SUR TROIS ESPÈCES NOUVELLES D ÂLGUES MARINES
PROVENANT DE LA RÉGION ANTARCTIQUE SUD-AMÉRICAINE,
PAR M. L. Gain.
Continuant l'étude de nos collections d’Algues marines antarctiques,
nous avons trouvé les trois espèces nouvelles (une Floridée et deux Ghloro-
glycées) dont les diagnoses suivent :
— 183 —
Nitophyilum Mangini nov. sp.
Stipite cylindraceo ramoso in nervos magnos inordinato-ramosos sursum
evanescentes transeunte, frondibus numerosis simplicibus margine simphei,
rubro-purpureis , robustis , oblong'is , foliaceis, interdum apice laciniatis, usque
ad 18 cm. longis, 7-8 cm. latis, 250 p crassis; cellulis interioribus plus
minus cylindraceis aut rectangularibus, intra nervos 3 sæpius à stratosts ;
cortice monostromatico, cellulis chromatophoris repletis. Sporangüs cystocar-
püsque 19nolis.
C’est une superbe espèce qui doit rentrer dans le sous-genre Polyneura
d'Agarth au voisinage des Mitophyllum Gattyanum J. Ag. et N. multinerve
Hook et Harv.
Nous l'avons dédiée à notre excellent maître, M. le Professeur Mangin,
en témoignage de profonde reconnaissance.
Le seul échantillon recueilli provient de l’île Déception (décembre
1909).
Ulothrix australis nov. sp.
Filamentis 1-2 cm. alus, viridibus, adhærentibus, plus manusve tortis,
implcatis, 12 rarius 16 x crassis, cellulis plerumque subæquilongis vel du-
plo brevioribus, basalibus sæpe brevissimas rhizinas emittentibus. Chromato-
phoro totum lumen cellulæ replente, pyrenoide nucleoque in quaque cellula
singulis. Zoosporiüs akinetibusque g'ametangs g'ametisque incognitis.
Cette Ulotrichacée doit être placée à côté de Ü. flacca (Dillw.) Thur.,
pseudoflacca Wille, consociata Wille. Elle diffère nettement des deux pre-
mières espèces et par sa dimension qui est moindre et par la forme de ses
cellules moins aplaties, et par la structure du chromatophore.
C’est de U. consociata qu’elle se rapproche le plus, mais elle en diffère
par la dimension de ses frondes en général plus petites et bien moins con-
tournées et surtout par la forme de son chromatophore. Tandis que chez
Ü. australis le chromatophore remplit toute la cellule avec simplement quel-
ques vacuoles, chez Ü. consociata le chromatophore est accolé contre la paroi
de la cellule, condensé autour du pyrénoïde, épaissi au voisinage de celui-ci,
tandis qu'il s’en écarte en se rétrécissant, laissant ainsi une partie libre de
la cellule aussi bien en longueur qu’en épaisseur. On ne trouve pas chez
UÜ. australis de filaments accolés.
C’est une espèce assez commune sur la côte Ouest de la Terre de Graham ;
nous l'avons toujours rencontrée en compagnie de l’Urospora penicilliformis
(Roth) Aresch.
— 184 —
Monostroma applanatum nov. sp.
Thallo 3-5 cm. longo, 2-3 cm. lato, 8-11 p crasso, callo radicah adnato,
initio saccato applanato, ovah, demum dehiscente ad extremitatem et membra-
naceo, valde tenui flaccidoque, fuscovirid; cellulis inferioribus ecaudatis , ro-
tundahs, oblongis, in substantia intercellulari non copiosa dispositis, sectione
transversa verhcaliter ovalibus, 6-7 p altis, cellulis superioribus angulatis,
inordinatis, archissime coalitis, sectione thalli transversa plus minusve rotun-
datis, 4-6 p alhis, chromatophoro omnino repletis. Zoosporis incognitis. Spe-
cimina exsiccata chartæ arctissime adhærent.
C'est à côté du Monostroma bullosum (Roth) Thur. qu'il faut faire rentrer
celte nouvelle espèce. Le M. applanatum s’en rapproche en effet par de
nombreux caractères. La fronde du M. bullosum est fixée par un disque
radical ; elle est en forme de poche, puis membraniforme après la rupture
de cette poche, de consistance gélatineuse, par conséquent assez muqueuse.
Comme chez M. applanatum la fronde est aussi formée dans toutes ses ré-
sions de cellules qui ont la même forme, plus écartées les unes des autres à
la base de la fronde que dans sa région supérieure; son épaisseur ne dépasse
pas 9 &, le chromatophore occupe toute la cellule.
Mais les cellules du M. bullosum sont géminées ou quaternées, formant
de petits groupes qui sont d'ordinaire assez écartés les uns des autres et
qui sont séparés par une. matière intercellulaire assez abondante, puisque
l'écartement des cellules peut atteindre 25 y vers la base de la fronde et 5m
vers son extrémité. Chez M. applanatum au contraire, il n° y a pas de groupes
de cellules et l’écartement des éléments cellulaires ne dépasse pas 3 à4 pu
vers la base, tandis qu’il est à peine de 1 x dans la région supérieure.
En coupe transversale, les cellules du M. bullosum ont une forme hori-
zontalement ovale ou ovoïde, ayant 5 à 19 x en longueur sur 5.5 à 5 y
en largeur, tandis qu'elles atteignent chez M. applanatum de 5 à 9 u en
longueur sur 5 à 7 x en largeur.
Enfin le M. bullosum est une Algue d’eau douce, souvent d’assez grande
taille et d’une couleur allant du vert jaunâtre au vert foncé, tandis que le
M. applanatum est d’un vert brunâtre.
Nous l'avons trouvée à l'ile Déception et dans le chenal Peltier près l’île
Wiencke.
L’Aloue nous a toujours apparu en nombreux individus fixés sur Ploca-
mium coccineum Lyngbye au moyen d’un petit disque d'insertion.
— 185 —
NOTE SUR LES EFFETS MORTELS RÉCIPROQUES DES MORSURES
DE L'HELODERMA SUSPECTUM COPE ET DE LA VipErA Aspis LAUR.,
ET SUR LES CARACTÈRES DIFFÉRENTIELS DE LEURS VENINS,
par Mr° Puisazix.
La plupart des observateurs qui ont étudié le venin des Lézards du
genre Heloderma l'ont rapproché de celui des Serpents. La comparaison
peut être soutenue quant à la toxicité du produit (car la dose d’une
fraction de milligramme fait mourir le Moineau en 15 minutes) et même
à la similitude de la plupart des symptômes; mais elle manque de pré-
cision en ce que les venins de tous les Serpents ne sont pas identiques,
comrae le montrent surabondamment l'expérience et la spécificité des
sérums antivenimeux. Îl est donc nécessaire de limiter la comparaison à
un venin déterminé, et c’est ce que J'ai fait d’abord pour celui de la
Vipère aspic.
ACTION DU VENIN DE L'HÉLODERME SUR LA GRENOUILLE.
À ne considérer que l’action sur la Grenouille, on ne saurait distinguer,
d’après la seule allure de l’envenimation, si l'animal a reçu du venin de
Vipère, du venin d'Héloderme ou même simplement du venin muqueux
de sa propre espèce. Dans tous les cas on observe les symptômes suivants.
Cest d’abord une forte douleur locale qui détermine, suivant lendroit
inoculé ou mordu , une période d’agitation passagère, à laquelle succèdent
bientôt de la stupeur et de la narcose. L'animal tombe inerte, sans aucune
idée de se déplacer spontanément, mais non encore paralysé.
La pupille est dilatée; la respiration, ralentie dès le début, subit des
arrêts suivis de reprises explosives, puis une paralysie qui entraînera Îa
mort.
Le cœur et la circulation sont frappés concurremment; il y a affai-
blissement des battements cardiaques, qui deviennent en même temps plus
rapides, puis s’éteignent progressivement jusqu’à l’arrét complet du cœur
en chastole. On note de l'affaiblissement musculaire, puis de la paralysie,
débutant par l'extrémité postérieure du corps; les réflexes disparaissent
vers la fin de l’envenimation. L'animal meurt dans le coma, et 1 ne sur-
vient pas de rigidité cadavérique. Les muscles et les nerfs restent encore
excitables pendant quelques heures après l'arrêt complet du cœur.
ACTION DU VENIN DE L'HÉLODERME SUR LES MAMMIFÈRESs.
Mais la Grenouille, comme les autres Batraciens, comme les Serpents,
et comme les animaux venimeux en général, est un mauvais réactif pour
l'analyse minutieuse des symptômes dus aux venins. Chez tous ces ani-
— 186 —
maux , la tolérance ou limmunité est assurée par divers mécanismes, aussi
bien contre les venins à effets analogues que contre les venins à effets
antagonistes, de sorte que de fortes doses sont nécessaires pour entraîner
la mort; c’est ainsi qu'il faut 1 milligramme de venin de Vipère (pesé
sec) pour tuer une Grenouille du poids de +0 grammes, alors que
celte dose suffit à envenimer mortellement deux Cobayes pesant chacun
000 grammes. En d’autres termes, un kilogramme de Grenouille est
90 fois plus résistant au venin de Vipère qu’un kilogramme de Gobaye.
Îl n’en est plus de même des Vertébrés à température constante, Mammi-
fères et Oiseaux. La plupart d’entre eux sont très sensibles aux poisons,
et ils offrent en outre une variation plus grande de symptômes et de
lésions, ce qui permet une différenciation plus aisée des venins.
L'action physiologique a été observée chez eux après la morsure,
spontanée ou provoquée, par Sumichrast(®), G. À. Boulenger ©), Fayrer®,
AI Dugès®, et plus particulièrement étudiée par Weir-Mitchell et Reï-
chert®, Santesson ”, Van Denburg?, Van Denburg et Wight(®. Enfin des
observations de morsure chez l’homme rapportées par Treadwell®), Shu-
feldt(® et moi-même”? ont permis de compléter la symptomatologie
assez riche des troubles déterminés par le poison des Lézards.
Nous retrouvons chez les Mammifères les mêmes symptômes que chez
la Grenouille envenimée et en outre quelques autres :
G) Suwicarasr, Note de Bocourt, Observations sur les mœurs de l’Heloderma ,
horridum Wieomann. C. R. Acad. Sc., 1875, p. 676.
@ GA. Bouzencer, Observations upon the Heloderma. Proceed. of the Zool. Soc.
of London , 1882, p. 631.
GS. J, Fayrer, Remarks on the bite of the Heloderma. Proceed. of the Zool.
Soc. of London, 1882, p. 632.
() AI. Ducès, Venin de l'Heloderma horridum Wiegmann. Vol. cinq. de la Soc.
de SUN LE 1899; p. 134-137.
? Weir-Miroueczz et Rercuerr, À partial Study of the poison of Heloderma
suspectum Cope, the Gila Monster. Trans. Coll. Phys. Philad., 1881-85.
(6) C. G. Sanresson, Über das Gift von Heloderma suspectum Cope, einer ete
Eidechse. Norddiskt medicinskt Arkiv. Fest band (Axel key), n° 5, 1897.
®) Van Devsure, Some experiments with the saliva of the Gila Monster ( Helo-
derma suspectum). Trans. of the Am. Philos. Soc., XIX, 1898, p. 199-290.
& Van Dexsure et Wicur, On the physiological action of the poisonous secretion
of the Gila Monster (Heloderma suspectum). The Am. Journ. of Physiol., t. IV,
aus p. 209-238.
) Treanwezz , Extracts from a letter adressed to John Lubbock by G. Treadwell,
concerning a fatal case of poisoning from the bite of Heloderma suspectum. Proceed.
of the Zool. Soc. of London, 1888, p. 266.
Go) Savrezpr, The bite of the Gila Monster ( Heloderma suspectum). Am. Nat.,
1882, p. 907.
M) Me Paisaux, Effets de la morsure d’un Lézard venimeux d’Arizona, l’Helo-
derma suspectum Gope. C. R. Acad, des Sc., t. 159, 1911, p. 1790.
— 187 —
La douleur locale est lancinante, irradiante et persiste longtemps; elle
n'est pas atténuée par la narcose qui survient presque aussitôt.
Il se produit de la salivation, des selles, de la michion, des vomissements
(chez le Chien après inoculation intraveineuse), de la dilatation pupil-
laire, du ralentissement respiratoire suivi d’arrêts, de reprises saccadées,
et l'arrêt complet qui, suivant les expériences de Van Denburg sur le
Chien, serait la cause de la mort.
On note concurremment de l’affaiblissement cardiaque : les battements
deviennent faibles et rapides, puis s’arrêtent défimiivement, laissant le cœur
en diastole. Get arrêt précéderait même l'arrêt respiratoire, d’après les
expériences de Weir-Mitchell et Reichert sur le Lapin.
Consécutivement à cette action cardiaque surviennent des vertiges, des
syncopes accompagnées ou non de convulsions, et une chute brusque puis
progressive de la pression artérielle.
Il s'ajoute chez l’homme, à tous ces phénomènes, des sueurs profuses,
apparaissant dès le début de l’'envenimation et se produisant à répétition ;
chez le Cobaye envenimé avec 1 milligramme de venin d’'Héloderme (pesé
sec), j'ai noté un abaissement thermique de 10 degrés en quatre heures,
absolument comme dans l’envenimation vipérique, et entrainant comme
dans ce cas un pronostic fatal.
Le gonflement œdémateux, de couleur pourpre, qui suit l'inoculation de
venin d’Héloderme est toujours assez circonserit, et ne saurait être com-
paré à l’action hémorragique intense et étendue due au venin des Vipe-
ridæ (Vipera aspis, Crotalus durissus); mais il esl plus marqué que le
sonflement incolore qui est consécutif à l’action du venin de Cobra.
Les symptômes généraux ne disparaissent pas avec la période aiguë
de l’envenimation : les troubles cardiaques et circulatoires, les vertiges,
l’asthénie, les accès de sueurs profuses ont persisté plus de trois mois
après la morsure du vigoureux Gila qui m'avait été obliseamment prêté
par M. le Professeur Roule.
L’envenimation aboutit même parfois à une déchéance organique mar-
quée, comme l’a observé Sumichrast sur le Chat qui, parmi les Mammi-
fères, jouit pourtant d’une certaine immunité vis-à-vis des venins.
En résumé, les principales différences que nous avons rencontrées jusqu’à
présent entre les symptômes dus au venin de l’Héloderme et ceux dus au
venin de Vipère résident dans les caractères de la douleur, et dans l’action
locale; car sur l’action respiratoire et l’action cardiaque, il subsiste entre
les physiologistes, qui les ont étudiées, un désaccord qui est peut-être
plus apparent que réel; Weir-Mitchell et Reichert ont effectivement observé
l'arrêt primitif du cœur en diastole sur les Lapins inoculés dans la jugu-
laire, tandis que Van Denburg, en opérant dans les mêmes circonstances
et par la même voie chez des Chiens, a toujours obtenu un effet respiratoire
dominant et entraînant la mort par arrêt de la fonction, comme avec le
— 185 —
venin de tout un groupe de Serpents. [l exprime l’idée que la dose inter-
vient sans doute, mais les deux opérateurs ont employé de fortes doses,
qu'il est difficile de comparer quand on ne part pas du venin sec. En
outre, à côté de Ia dose, 1l y a la virulence qui importe et qui la supplée :
Weir-Mitchell opérait avec le venin de sujets très bien portants, tandis
que ceux de Van Denburg n'étaient pas très vigoureux: d’autre part, la
virulence peut varier chez un même individu, suivant certaines conditions,
dont quelques-unes ont été déterminées pour les Serpents, mais non encore
pour l’Héloderme. Quoi qu'il en soit, les variations de dose ou de viru-
lence suffisent parfaitement à expliquer la divergence des résultats de ces
deux observateurs également consciencieux, car on sait que les venins de
certains Serpents, inoculés à un même animal, frappent d'emblée le cœur
quand on les injecte à hautes doses, alors qu’à doses moindres, c’est l’action
paralysante sur la respiration qui domine, et qui entraîne la mort.
La morsure de l’Héloderme correspondrait fréquemment à la haute dose,
à en juger par les phénomènes de syncope cardiaque éprouvés aussi bien
par Shufeldt que par moi-même; et il n°v a pas lieu de s’en étonner : d’une
part, ces gros Lézards mordent fort et longtemps, grâce à la vigueur excep-
tionnelle de leur muscle temporal; d’autre part, leur venin n’est que très
peu dilué dans un mucus buccal par lui-même inactif; enfin, toutes les
dents en exercice sur les deux maxillaires prennent part à l'inoculation, car
elles sont toutes doublement sillonnées, ce qui fait que le venin pénètre
par les deux bords opposés de la plaie faite par une seule dent. Si on ajoute
à cela qu'il y a en moyenne une vingtaine de dents en fonction, on verra
qu'une morsure bien faite correspond à une quarantaine d’inoculations
pratiquées simultanément.
Comme l'influence des doses, celle de la virulence et de la réaction propre
des sujets d'expérience causent quelque incertitude dans la comparaison des
effets cardiaques et respiratoires du venin, j'ai eu recours à un procédé
d'analyse plus sensible, pour permettre soit de rapprocher, soit d'éloigner
davantage le venin de l’'Héloderme de celui de la Vipère : j’ai recherché si la
Vipère a l'immunité contre le venin de l’'Héloderme et, réciproquement, en
raison d’un accident arrivé au Güla, j'ai pu connaître la manière dont 1
réagit au venin de la Vipère.
Je dois dire aussitôt que le procédé n’a de valeur, au point de vue qui
nous intéresse, que si l’un des animaux succombe au venin de l’autre, car
on sait que des animaux peuvent avoir l’immunité contre un venin très
différent du leur : la résistance très grande des Couleuvres et des Vipères
à la Salamandrine en est un exemple.
J'ai donc fait mordre des Vipères par l’Héloderme et, comme expérience
comparative, j'ai inoculé à d’autres le venin du Lézard.
de
ACTION DU VENIN DE L HÉLODERME SUR LA VipÈRE.
Exrérience 1. — 3 juillet 1911, 4 heures du soir :
Une petite Vipère mäle de 31 centimètres de long et pesant 30 grammes reçoit
dans la cavité générale 2 centimètres cubes de venin, quantité correspondant à
trois morsures d’un vigoureux Gila sur une même feuille de papier Berzélius,
lavé ensuile à l’eau distillée.
La salive a été recueillie avec les précaulions d’asepsie usuelles, le papier et
l’eau de dissolution étant préalablement stérilisés.
Après quelques secondes d’excitalion, la Vipère s’affaisse inerte, salivant abon-
damment, et les pupilles très dilatées.
Si on la soulève par la tête, elle pend flasque, dans une verticalité absolue; si
on la met sur le dos, elle ne peut se retourner; elle ne réagit par aucun mouve-
ment si on lui pince la queue, geste qui déclanche le plus souvent la morsure
chez les sujets normaux.
Les battements cardiaques sont très faibles, la respiration inappréciable, et la
conscience absolument abolie. Cet état de syncope se prolonge pendant une dizaine
de minutes, après lesquelles la Vipère s’éveille momentanément, ce que l’on re-
connaît à des mouvements spontanés des globes oculaires et à quelques ondulations
du corps; puis elle retombe bientôt dans la stupeur et l’immobilité.
Le lendemain matin, elle est dans le même état apparent; toutefois elle réagit
un peu aux excitations, mais ne peut mordre.
Les battements cardiaques sont fréquents (130 par minute), mais encore plus
faibles que la veille; les mouvements respiratoires sont tombés à 5 une heure
avant la mort, qui survient, par arrêt de la respiretion, à 3 heures du soir, soit
vingt-deux heures après l’inoculation.
L’autopsie montre le cœur arrêté en diastole et inexcitable. Le sang liquide qu’il
renferme ne contient ni microbes ni parasites, et les globules n’en sont pes al-
térés. Les muscles ont conservé leur excitabilité. Un léger épanchement sanguin
sous-capsulaire se rencontre sur le foie.
Expérience II. — 6 juillet 1911, 11 heures du matin :
Une vigoureuse Vipère femelle de forte taille (longueur, 72 centimètres; poids,
112 grammes) est mordue à la queue par l’Héloderme pendant une minute et
demie environ.
La douleur est si vive que la victime projette à répélilion ses crochets veni-
meux, mord tout ce qu’elle rencontre, fait rapidement vibrer la langue et se met
en défense dès qu’on lui souffle sur la tête. À cette période, les battements car-
diaques et les mouvements respiraloires sont amplifiés et accélérés.
Mais bientôt, après quelques minutes, la Vipère s’affaisse inerte, inconsciente ;
et, dès lors, les symptômes présentés par le sujet de l'expérience [ (salivation,
dilatation pupillaire, narcose, ralentissement respiratoire, affaiblissement car-
diaque) se déroulent identiquement, avec une vitesse moindre toutefois, car la
mort n’est arrivée que le surlendemain vers 2 h. 25 du soir, soit environ cinquante-
deux heures après la morsure.
À l’autopsie, on remarque les mêmes lésions, mais en outre une hémorragie
des vaisseaux ovariens, qui a privé les œufs de leur irrigation normale, de sorte
Muséum. — xvi1. 3h
— 190 —
qu'ils sont flétris et partiellement desséchés. Celle lésion parait constante, car
nous l'avons retrouvée chez deux autres femelles mordues dans les mêmes con-
ditions.
Ainsi, dans les conditions biologiques ordinaires, la Vipère meurt de la
morsure de l’Héloderme, tandis qu’elle résiste parfaitement à celle de sa
propre espèce.
AGTION DU VENIN DE VIPÈRE SUR L'HÉLODERME.
6 juillet 1911, 11 h. 15 du matin :
L’une des Vipères s'étant échappée de ma pince, tandis que le Lézard la mor-
dait à la queue, se rabattit brusquement sur lui, et lui planta ses crochets venimeux
dans la joue gauche, vers le bord antérieur du muscle temporal.
Immédiatement après la morsure, le Gila lâche sa victime et donne des signes
manifestes de douleur : il passe la patte sur la joue, fait des gestes désespérés et
parait angoissé. I salive abondamment; au bout de deux minutes, il est pris de
nausées et vomit une partie de son repas de la veille.
À midi, il est inerte et inconscient, en syncope si complète que j'ai pu l’exa-
miner à loisir, le retourner, l’ausculter, lui laver le museau à l’eau fraiche, sans
déterminer la moindre réaction.
Au bout d’une dizaine de minutes, 1 semble se ranimer, car remis sur les
pattes, il lève la tête, mais il retomhe presque aussitôt inerte. Les mouvements
respiratoires sont très faibles, et ceux du cœur presque éteints.
À 2 heures, on constate que le Gila a changé de position, il semble renaitre,
car de temps à autre il relève la tête et se lèche les lèvres, mais les membres
postérieurs sont paralysés. Il retombe dans l’assoupissement jusqu'à ce qu’il soit à
nouveau repris de nausées et de vomissements.
7 juillet, o heures du matin :
Le Lézard est très déprimé; il a encore vomi pendant la nuit, et a de conti-
nuelles nausées. Tous les réflexes sont abolis, la langue est humide et pendante :
il est dans le coma, et reste ainsi jusqu’à sa mort, qui arrive à 10 h. 4o du malin,
soit vingt-quatre heures après qu'il a été mordu.
À l’autopsie, le cœur est arrêté en diastole et inexcitable ; le sang qu'il contient
est liquide; de beaucoup de globules il ne reste que les noyaux, et on n’y trouve
ni microbes ni parasites. Les viscères (poumons, intestins, rate) sont le siège
d’une congestion veineuse marquée, et la graisse périviscérale présente des taches
hémorragiques. Ce sont les lésions qu’on observe chez la Grenouille semblablement
envenimée.
Localement il n’y a pas de lésions manifestes, ce qui est dû sans doute à la
compression exercée par la cuirasse dermique, partiellement ossifiée, sur le tissu
conjonclif sous-jacent, compression qui a déterminé une prompte absorption du
venin.
Ainsi, dans le combat singulier entre la Vipère aspic et l'Héloderme
suspect, les deux adversaires sont restés sur le terrain; ils n’ont pas, dans
les conditions biologiques naturelles, l’immunité pour le venin l’un de
l’autre, ce qui établit un caractère différentiel nouveau entre l’action physio-
logique de leurs venins.
DE LA QUANTITÉ DE PLUMES CHEZ LES OISEAUX CARINATÉS,
par M. À. Mana.
Le poids du plumage chez les Oiseaux a fait l’objet de peu d’études.
Nos recherches ont porté sur 128 individus répartis en 55 espèces d’Oiseaux
volateurs. Nous avons pour le moment laissé de côté à dessein les individus
qui ne volent pas, comme les Macareux ( Fratercula arctica L.), par exemple.
Tous les Oiseaux que nous avons considérés ont été tués dans la nature.
L'animal était pesé aussitôt après sa mort, plumé, puis repesé. La diffé-
rence de poids ainsi obtenue indique le poids exact de plumes. Ces divers
poids ont élé rapportés au kilogramme d'animal. Nous considérerons la
moyenne de la quantité relative de plumes suivant les différents ordres
d'Oiseaux, pour chacun desquels, d’ailleurs, les individus qui le constituent
possèdent le même résime.
QUANTITÉ
ORDRES. REÉGIMES. RELATIVE
de plumes.
D’ OISEAUX.
gr,
Rapaces nocturnes Carnivores-insectivores. . .. .
Palmipèdes marins PATES Rae «tot
Rapaces diurnes MAMENOPES en as me o ae nes
POPDEAD SR ess à ete ele à ve DININOTES re nie Me Cire
Passereaux Insectivores-pgranivores
Passcreaux .. .: .... NOTE Insectivores .
Grands Échassiers Omnicarnivores
Petits Échassiers Testacivores
Gallinacés, Colombins.....| Granivores
8
3
6
1:
1
9
7
1
6
5
Palmipèdes d’eau douce...| Omnivores
De La Riboisière, qui a fait des recherches à ce sujet et dont les études
ont porté sur tous les Oiseaux indistinctement, a donné des résultats
comparables aux nôtres". Il pensait qu'il fallait tenir compte, dans l'inter-
0) De La Risoisière, Recherches organométriques en fonction du régime ali-
mentaire sur les Oiseaux. Coll. de Morph. dyn. Hermann, Paris, 1910.
34,
— 192 —
prétation des faits, de ladaptalion au vol au moins dans ce qu’elle a de
massif.
Nos résultats viennent montrer que, d’une façon générale , le classement
obtenu, en considérant le poids des plumes, est comparable à celui auquel
on arrive en étudiant la surface alaire relative chez les mêmes Oiseaux (©).
Nous ajouterons qu’il faut voir une relation entre la quantité de plumes
et le régime alimentaire. La plume est en effet une excrétion; elle est
formée en grande partie de kératine , substance très riche en azote, qui ca-
ractérise par conséquent une excrétion consécutive à l'assimilation des albu-
minoides. [l est donc naturel de penser que cette substance doit exister en
plus grande quantité chez les Oiseaux à régime carné que chez les végé-
tariens. C’est ce que l'observation nous démontre.
LE FOIE ET SA VARIATION EN POIDS CHEZ LES OISEAUX ,
pAR M. À. MGnan.
De La Riboisière a donné à ce sujet des résultats qui reposent sur l’étude
de oo Oiseaux et a montré que le poids de cet organe variait avec le
régime alimentaire. Nous avons eu l’occasion de reprendre ces inves-
tigations sur 110 Oiseaux. Nous voulions rechercher quelle était la cause
des différences de poids observées. Comme nous avons déjà montré que chez
une même espèce le poids du foie variait d’une façon assez notable suivant
que l'animal était tué par saignée ou d’une façon brusque”, nous n’avons
opéré que sur des individus tués au fusil. Le foie a été pesé de suite. Les
poids ainsi obtenus ont été rapportés au kilogramme d'animal. Nous allons
considérer, pour avoir une première idée du sujet, la moyenne de Îa
quantité de foie par kilogramme suivant les différents ordres d’Oiseaux.
Nous remarquerons ici que chacun de ces ordres est formé d'individus à
même régime. Gela reviendra donc à étudier le poids du foie en fonc-
tion du régime alimentaire.
GK, Houssay et À. Micnan, La surface alaire, le poids des muscles pectoraux
ct le régime alimentaire chez les Oiseaux carinatés. C. R. de l’Ac. d. Sc.,
6 nov. 1911.
@) De La Risoisière. Recherches organométriques en fonction du régime ali-
mentaire sur les Oiseaux. Coll. de Morph. dyn. Paris, Hermann, 1910.
5) A. Macxax. Le régime alimentaire et la variation du foie chez les Oiseaux.
Congrès de Dijon, 4 août 1911.
— 193 —
; POIDS POIDS
ORDRES. REGIMES, RELATIF
MOYEN. de foie.
k gr. gr.
Grands Echassiers........... Omnnicarnivores. . ........... 1,377
Gallinacés, Colombins....... CPARIVONESS ee Messe ie
BARSereAUx. . …... . « ne PACCIVOLES ne men se ee cie
Rapaces diurnes Carnivores
Rapaces nocturnes........... Carnivores-insectivores.......
Passercaux Insectivores
Petits Échassiers ............ Testacivores
Palmipèdes marins .......... Piscivores
Nous pouvons conclure que ce sont les Oiseaux qui se nourrissent de
viande et de végétaux qui ont le moins de foie. Ils en ont tous sensiblement
la même quantité.
Par contre, les Oiseaux qui se nourrissent de poissons, mollusques ,
insectes, ont le plus de foie.
Les Piscivores en ont presque le double des Carnivores et des Grani-
vores. Les Rapaces nocturnes, qui se nourrissent de viande et d'insectes, se
placent entre les Carnivores et les Insectivores.
À quoi est due cette différence de poids relatif? On peut envisager deux
causes : l’une peut être attribuée à la variation de la teneur du foie en
glycogène, l’autre à une plus ou moins grande hypertrophie du tissu
hépatique.
La seconde explication me semble préférable.
Nous avons en effet montré(®? qu’en faisant jeûner, dans les différents
régimes, quelques sujets de même espèce, on obtient le même classement
que celui auquel nous a amené l'étude des mêmes individus vivant à l'état
de nature. 11 faut par conséquent voir dans l’hypertrophie du foie le ré-
sultat d’une réaction de cet organe consécutive à un surcroît de travail et
à une intoxication alimentaire.
LE POIDS DES REINS CHEZ LES OISEAUX,
par M. À. Macnan.
Nous avons étudié le poids relatif des reins chez les Oiseaux, c'est-à-dire
le poids de ces viscères par kilogramme d'animal. Ces organes, dont la
morphologie est sensiblement la même, diffèrent beaucoup de volume. Nous
() A. Macnan, loc. cit.
— 194 —
résumons dans le tableau suivant les résultats obtenus en faisant les
moyennes de ces poids relatifs suivant les différents régimes.
POIDS POIDS DE REIN
MOYEN. RBLATIF.
ORDRES. RÉGIMES.
Grands Échassiers . Omnicarnivores 60
Gallinacés, Colombins...... Granivores . 5o
Rapaces diurnes Carnivores . 70
Rapaces nocturnes ......... Carnivores-insectivores ho
Passereaux . Insectivores 30
2 5 A
Petits Echassiers Testacivores . 00
Palmipèdes marins Piseivores . 30
Ces recherches ont porté sur les Oiseaux dont nous nous étions servi
pour l’étude du foie.
Nous remarquerons de suite que le classement est identique à celui
obtenu pour ce dernier organe. Les Carnivores et les Granivores sont en
bas de l'échelle et les Piscivores occupent la place supérieure.
Ce résultat semble prouver que ces deux organes réagisseni à une même
cause : la toxicité du régime alimentaire. Ces réactions se traduisent par
des différences de poids.
De La Riboisière était arrivé, de son côté, au même résultat !),
Essars DE CONSERVATION HORS DE L'ORGANISME DES CELLULES NERVEUSES
DES GANGLIONS SPINAUX,
par MM. R. Lecenpre Et H. Minor.
(Troisième Nore.)
Nous avons déjà communiqué les premiers résultats de nos essais de
conservation hors de l'organisme des cellules nerveuses des ganglions spi-
naux ©. Nous y ajouterons aujourd'hui les expériences que nous avons
faites sur l'influence du barbotage et sur les modifications qui se produisent
quand on porte à 39° les ganglions conservés à 15-20°.
[. INFLUENCE DU BARBOTAGE.
Dans toutes les expériences que nous avions faites jusqu'ici, nous opé-
rions en faisant arriver bulle à bulle de l'oxygène dans le liquide conserva-
) De La Risoisière, Recherches organométriques en fonction du régime ali-
mentaire sur les Oiseaux. Coll. de Morph. dyn. Paris, Hermann, 1910.
@ R. Lecennre et H. Minor, Bull. du Mus. d’hist. nat., t. XV, 1910, p. 285;
C'OXNL 1017/1p-"40.
— 195 —
teur. Ce faisant, nous oxygénions le milieu et nous l’agitions, Oxygénation
et agitation nous semblaient en eflet, « priori, devoir jouer un rôle, et,
pour ce qui est de l'agitation, ce rôle doit être important si l'on raisonne
par analogie avec ce qui se passe dans l'élevage artificiel des larves aqua-
tiques. Il est cependant à remarquer que tous les auteurs qui ont imaginé
des procédés pour conserver in vitro les diverses sortes de cellules laissent
de côté la question de l’'oxygénation et de l'agitation du milieu. Aussi ül
nous a paru nécessaire d'isoler ces facteurs et, pour cela, plaçant nos gan-
glions à 39° dans du sang défibriné et toutes les autres conditions étant
identiques, nous avons mis les uns dans des tubes scellés, les autres dans
des flacons où barbotait de l'oxygène. Voici les résultats de nos expé-
riences : |
Un Chien adulte est saigné par la carotide et son sang défibriné est ré-
parti en quantités évales dans des flacons et dans des tubes. Ses ganglions
spinaux sont prélevés et placés par groupes de deux (l’un devant être exa-
miné par la méthode de Cajal, l'autre par celle de Nissl) d’une part, dans
des tubes qui sont scellés immédiatement à la flamme, d'autre part, dans
des flacons où nous faisons arriver de l'oxygène. Le tout est placé dans
l’étuve à 39° et, après un séjour de un, deux, trois, quatre jours, les gan-
glions sont prélevés puis examinés. Nous laissons de côté les modifications
que présentent les ganglions soumis à l’influence du barbotage, modifica-
tions que nous avons déjà décrites : nous ne parlerons que des différences
qui se remarquent dans les ganglions mis en tubes scellés.
Après un jour à l’étuve, presque toutes les cellules sont en achromatose
totale; à la périphérie, de rares cellules renferment encore de la substance
chromatophile; les noyaux sont très modifiés et souvent à peine visibles ; des
cellules, en grand nombre, sont traversées par des galeries qu'occupent
de petites cellules vraisemblablement satellites: enfin, les cellules périphé-
riques sont peu atlaquées par les cellules névrogliques. La coloration de
Cajal met nettement en évidence les cellules creusées de galeries analogues
à celles qu’a décrites Nageotte dans les greffes: elle révèle la présence de
prolongements de nouvelle formation, mais en moins grand nombre que
dans les ganglions soumis à l'effet du barbotage. Ainsi, de l'absence du bar-
botage d'oxygène résultent, au bout de vingt-quatre heures, l'apparition de
nombreuses galeries dans les cellules nerveuses, le ralentissement du bour-
geonnement et de l'attaque névroglique, l'accélération du processus d’alté-
ration de la cellule et du noyau. Au bout de quarante-huit heures , les mêmes
eflets s’observent, toutefois plus marqués en ce qui concerne le bour-
geonnement des cellules. Après trois et surtout quatre jours, le bourgeonne-
ment se ralentissant dans les ganglions soumis au barbotage, le creusement
des galeries s’arrêtant dans ceux des tubes scellés, les deux types de cellules
tendent vers le même aspect, celui d’une masse achromatique où seuls
restent colorables les noyaux des cellules névrogliques.
— 196 —
Les effets que nous venons de signaler sont dus au barbotage d'oxygène:
mais quelle part convient-il de faire à l’action chimique de l'oxygène et
quelle part à l’action mécanique de l'agitation? Pour le savoir, nous avons
fait l'expérience suivante :
Les ganglions spinaux d’un chien sont placés à l’étuve à 39° dans des
flacons contenant des quantités égales de sang défibriné. Toutes les autres
conditions étant identiques, certains flacons sont traversés bulle à bulle
par un courant d'azote, d’autres par un courant d’acide carbonique,
d’autres enfin par un courant d'oxygène. Les ganglions sont prélevés après
un, deux, trois, quatre jours et traités selon les techniques habituelles.
Dans ces conditions, aucune différence systématique ne s’observe entre les
trois groupes de ganglions : tout au plus ceux des flacons à acide carbonique
semblent-ils conserver un peu plus longtemps leur substance chromato-
phile.
Au bout de vingt-quatre heures, aussi bien dans les ganglions soumis à
l'azote et à l'acide carbonique que dans ceux qui ont reçu de l’oxygène, se
voient de nombreux prolongements de nouvelle formation, celluiaires ou
glomérulaires, une réaction marquée de la névroglie (augmentation du
nombre de cellules névrogliques à la périphérie et figures de neurophagie ):
l'aspect des corps cellulaires et des noyaux est moins modifié que dans les
tubes scellés et on n’observe pas de cellules à galeries.
Les examens pratiqués après deux, trois ou quatre Jours montrent que
la marche des phénomènes est la même quel que soit le gaz barbotant.
Nous sommes donc autorisés à conclure que le barbotage agit mécani-
quement par l'agitation du milieu, sans doute en empêchant les produits de
désassimilation de s’accumuler autour des ganglions, et que l'oxygéna-
tion du milieu n’est la cause ni de l’activité néoformatrice des cellules ner-
veuses, ni de l'intensité de réaction des cellules névrogliques. Nous arrivons
donc à des résultats analogues à ceux auxquels Lucet a été amené
récemment en étudiant le Bacillus anthracis®, et, il y a déjà longtemps,
Fabre Doumeroue par ses études sur le développement de la Sole.
Nos expériences nous permettent encore d'affirmer que la mort des cel-
lules situées au centre du ganglion et la conservation de celles de la péri-
phérie ne sont pas dues, comme le supposait Marinesco, à l'absence ou
à la présence d'oxygène, mais bien, comme le pensait Nageotte, à l'arrêt
des échanges nutritifs et, d’une manière plus précise, à l'accumulation des
produits de déchet.
@) Lucer (A.), De l'influence de l’agitation sur le développement du Bu.
anthracis cultivé en milieu liquide. C. R. Acad. Sc., t. CLIT, 1911, p. 1512.
— 197
IF. MoptFicATIONS QUI SE PRODUISENT QUAND ON PLACE À 3Q DEGRÉS
DES GANGLIONS CONSERVÉS À 19-20 DEGRÉS.
Cette question de l'agitation ayant été résolue, 11 nous a paru que le
moment était venu d’essayer de nous rendre compte si les cellules ner-
veuses des ganglions que nous conservions hors de l'organisme à une
température de 15-20 degrés étaient bien réellement en état de survie. Divers
auteurs ont réussi à obtenir cette preuve de la survie d'organes, de tissus
ou de cellules en les replaçant à la température de l’organisme, après les
avoir conservés à une température plus basse”. C’est ainsi que Fleig a
constaté la survie des spermatozoïdes, Jolly, celle des leucocytes, Magitot,
celle de la cornée, etc. Nous-mêmes avons déjà signalé les très notables
différences que l'on observe entre les cellules nerveuses suivant qu'elles
sont conservées à la température du corps ou à celle du laboratoire. Con-
servées à 39 degrés, les cellules des ganglions se modifient rapidement : elles
perdent leur colorabilité; celles qui restent colorables sont le siège d'un
début de réaction qui se manifeste par l’apparition de prolongements de
nouvelle formalion : les cellules conservées à 15-20 degrés réagissent peu et
gardent un aspect à à peu près normal | jusqu’ au quatrième Jour; mais Si, au
bout de ce temps, on les replace à leur température originelle, comment
vont-elles se comporter? C’est la question que nous nous sommes posée et
que nous avons cherché à résoudre par les expériences suivantes.
Les ganglions spinaux d’un Chien sont prélevés et placés dans du sang
défibriné suivant la technique habituelle. Dans chaque flacon nous mettons
quatre ganglions, deux destinés à être traités par les méthodes de Cajal et de
Nissl après un séjour à15-20 degrés, les deux autres destinés, après le même
séjour, à être placés à 39 degrés pendant vingt-quatre heures et alors
seulement étudiés suivant les techniques de Cajal et de Nissl. La durée du
séjour des ganglions à 15-20 degrés avant leur passage de vingt-quatre heures
à l’étuve a été de un, deux, trois, quatre Jours.
Au bout du premier jour passé à 15-20 degrés le ganglion a conservé
son aspect normal, les cellules et leurs noyaux ont à peine diminué de
volume, la substance chromatophile se répartit en grains nettement isolés,
la névroglie a son aspect normal et les figures de neurophagie sont très rares,
sinon complètement absentes. En colorant par la méthode de Cajal, on ne
décèle aucun bourgeonnement. Quand le ganglion a de plus passé
vingt-quatre heures à 39 degrés, il prend un aspect analogue à celui des
ganglions placés immédiatement à 39 degrés au sortir du corps de l'animal
et examinés au bout d’un jour; les cellules nerveuses du centre sont en
G) R. Lecenpre, Les recherches récentes sur la survie des cellules, des tissus et
des organes isolés de l’organisme. Biologica, n° 11, 1911, p. 357, 365.
.— 98 —
achromatose; dans celles de la périphérie, la substance chromatophile a
disparu ou bien est disposée en réseaux plus on moins homogènes : on note
une diminution de volume de la cellule, une diminution encore plus
grande du noyau; le ganglion est envahi par les polynucléaires; les
cellules névrogliques sont nombreuses à la périphérie, les figures de
neuropbagie fréquentes: enfin, si l’on colore par la méthode de Cajal, on
constate la présence de nombreuses néoformations, fibres, bonles et bour-
geonnements variés, abondants surtout à la périphérie.
Les ganglions observés après une conservation de deux, trois, quatre
jours à 15-20 degrés montrent peu de modifications : le volume de la cellule
a peu diminué, celui du noyau davantage; la névroglie ne réagit pas, le
nombre de ses cellules n’est pas augmenté et les figures de neurophagie
sont toujours très rares : la substance chromatophile se dispose encore
dans beaucoup de cellules en grains bien individualisés; dans un certain
nombre cependant on constate un début d’homogénéisation. Il n’y a aucun
bourgeonnement.
Si nous étudions maintenant les ganglions que nous avons placés, au bout
de ces temps, pendant vingt-quatre heures à l’étuve, nous voyons qu'ils réa-
gissent suivant le mode précédemment décrit. Le volume des cellules est
diminué, leur noyau est très rapetissé; on constate que les cellules du
centre sont en achromatose et que dans celles de la périphérie la substance
chromatophile a disparu ou se trouve dans un état diffus; les cellules de
la névroglie, devenues très nombreuses à la périphérie, attaquent les
cellules nerveuses et l’on voit un certain nombre de figures de neurophagie.
Par la méthode de Cajal, on constate la présence de nombreuses néo-
formations. Les réactions, les bourgeonnements en particulier, sont
toutefois, dans certains cas, diminués dans les ganglions ayant passé
quatre jours à 15-20 degrés et replacés ensuite à 39 degrés. Nous n'avons
pas encore fait cette sorte d'expérience sur des ganglions conservés plus de
quatre jours.
En résumé, nos expériences nous montrent que les cellules nerveuses
des ganglions spinaux placés à 15-20 degrés subissent peu de modifications
et qu’elles conservent la faculté de réagir vivement quand on les replace à la
température du corps : elles sont alors le siège des mêmes transformations
que celles qui s’observent dans les cellules placées à 39 degrés aussitôt
après leur prélèvement sur l'animal.
— 199 —
CONTRIBUTION À LA CONNAISSANCE GÉOLOGIQUE DES COLONIES FRANÇAISES,
par MM. ce Caprraine Arnaud ET Pauz LEMOINE.
XI
La @foLocre pu Ouappaï.
La région située à l'Est du Tchad est encore très peu connue au point de
vue géographique et a fortiori au point de vue géologique.
Les derniers renseignements sont dus aux membres de la Mission Tilho
et particulièrement à M. Garde.
Mais la région étudiée reste dans le bassin proprement dit du Tchad; la
région montagneuse qui lui fait suite à l'Est n'avait pas encore été atteinte
et les seules données qu’on possédait étaient celles, déjà fort anciennes et
très succinctes, dues à Nachtigal.
A la suite des récents combats dont cette région a été le théâtre, cette
région a élé parcourue par les troupes françaises. Le Capitaine Arnaud , lors
de sa mémorable traversée du Sahara avec Cortier, avait déjà récolté des
échantillons géologiques ; il a eu les mêmes prévecupations dans la région
orientale du Tchad et il a envoyé au Muséum ses échantillons et ses
notes (1),
I. Le Bahr el Ghazal et ses annexes, région sablonneuse que l’on trouve
d’abord en allant du Tchad vers Abecher, a déjà été décrit bien des fois;
il n’y a pas lieu d’insister ici sur cette région.
IL. L'Ouaddaï, situé plus à l'Est, est une région surtout granitique.
Le premier affleurement reconnu par le Capitaine Arnaud est le mont
Dioumbo, non loin duquel a été établi le poste d'Haraga.
Le mont Dioumbo est un piton de granits; certains bancs de quartz et
de granits plus durs (de couleur variant du blanc au rouge) l'ont défendu
contre l'usure des agents extérieurs. IL domine de 150 mètres environ la
région environnante, constituée par de l'arène granitique sur laquelle s’éten-
dent à perte de vue des champs de mil.
Tous les pitons et toutes les chaînes de l'Ouaddaï présentent le même
aspect; ils sont dus vraisemblablement aux mêmes causes.
On rencontre ensuite les monts Kaniengua (monts Kondongo de Nachti-
gal, N. N. E.—.S. W.), véritable chaîne, orientée d’une façon générale
G) Ces documents parvenus au Laboratoire colonial ont été transmis au Service
de géologie, M. Stanislas Meunier en a confié l'étude à M, Paul Lemoine.
— 500 —
S. S. W.-N. N. E., et partagée en deux parties par un large seuil sablon-
neux, où passe la route d’Atya à Abecher, à environ 15 kilomètres à l'Ouest
de cette dernière ville. Ils sont constitués par des granits et des quartz.
SW. Hi Le NE
Fig. 1. — Schéma de la double dent des monts Kalangua vue d’Abecher.
b,c. Granulite à mica blanc. — d. Quartzite rougeâtre.
Puis à huit ou neuf kilomètres d’Abecher viennent les monts de Kalan-
gua (monts Kelinguen de Nachtigal) qui dessinent une double dent aiguë
que l’on voit bien d’Abecher. Ils forment une chaîne orientée N. N. W.-
S. 5. E.
Des deux côtés de cette chaine, formant contreforts et séparées d’elle par
une sorte de vallée, se trouvent des crêtes de quartzites rougeâtres presque
verticales et de 20 à 30 mètres de relief, alors que les dents doivent avoir
de 130 à 150 mètres de relief.
sw < NE,
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vallée du Batha
] ni
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ARE 6) a A \ ia LA SEE ereplaire
ME wi Toeneploine 2 vol “Jo
Fig. 2. — Coupe géologique schématique de la montagne de Surbagal.
ne A +
e. Gneiss à mica noir avec amygdales de quartz.
b,c. Granulites et aplites.
a. Cristaux de quartz, avec traces de pyrite oxydée, provenant probable-
ment d’un filon de pegmatite. Les éléments ferro-magnésiens sont
serpentinisés, ce qui donne une couleur verte à la roche.
8 Granits.
d. Rhyolites.
Sur le sol, entre les crêtes de quartzites et les murailles de granits, on
recueille de nombreuses roches vertes, comme on en rencontre beaucoup
dans les oueds de toute la région de l Ouaddaï.
Beaucoup plus au Sud se trouve la montagne de Surbagal, à 75 kite
mètres au Sud du poste de Bir Taouil. C’est une petite chaîne de 6 à 8 kilo-
mètres de longueur, de 800 à 1,000 mètres de largeur, orientée NN. EE
S. S. W.; son relief est d'environ 300 mètres. D’après les observations
du Capitaine Arnaud, cette montagne serait constituée par des granits,
des gneiss, des rhyolites.
— 901 —
Ainsi donc, il semble que toute cette région du Ouaddaï soit constituée
par des granits et des gneiss, au milieu desquels la présence de roches de
même nature plus dures détermine une série de reliefs.
IL. Le Massalit. — Mais quand on s'avance vers l'Est, on trouve une
région tout autre.
Le Massalit constitue une région géologique bien définie, au milieu des
régions granitiques environnantes. [l est constitué par des plateaux de grès
plus ou moins argileux, d’un âge indéterminé (pas de fossiles) ayant de
grandes analogies avec les plateaux des pays Djermas et de l’Adrar Kout.
Sw : A NE.
Oued
valse de l'4zoungart
DEP LI AT AS A
Fig. 3. — Coupe géologique schématique de la chaîne de Tountoumah.
1. Grès micacés, plus ou moins durs, plus ou moins friables, en couches
redressées comme l'indique la coupe (pas d’échantillons authentiques).
2. Quartzites rougeatres.
3. Sables argileux d’origine récente.
. Granits, gneiss et pegmatites à grandes plaques de mica blanc.
=
Ces plateaux sont généralement recouverts d’un manteau de grès ferru-
œineux plus ou moins dur.
Les oueds ont fortement échancré et entaillé ces plateaux, les morcelant
en lots plus ou moins vastes.
La direction N.-$. que suivent toutes les rivières entaïllant le plateau, en
particulier l'oued Kouta, l’oued Azounga, est la direction dominante.
Quelques rivières ont cependant la direction E. N. E.-N. S. W., comme
l'O. Bali, l'O. Mardjelly, direction qui est aussi celle des rivières de l'Ouad-
daï, aflluentes de l’oued Botha.
Tous ces grès reposent directement sur les roches anciennes; ce substra-
tum a été mis au jour par les rivières en plusieurs points, en particulier en
aval de Tégueré (localité située sur le bord Ouest du Dar-es-Sabah ).
Ces plateaux sont limités à l'Ouest par la vallée de l’'Ayounga, les mon-
tagnes de Tountoumah, Île Surbagal, VO. Kadja; à l'Est, par le Djebel et
l'O. Kadja supérieur; au Sud, ils se poursuivent au delà de Bakat (25 kilo-
mètres Sud de Doroti); au Nord, ils sont arrêtés par le Tama montagneux,
mais s'étendent par contre au Nord de Birck (et du Djebel) au delà de FO.
Bali, où l’on voit encore des sables à l'horizon.
À l'Ouest, il semble qu’un terme de passage intéressant se trouve à la
montagne de Koudry-Tountoumah , où , d’après le Capitaine Arnaud, on ver-
— 502 —
rait nettement le contact des grès et du système des roches anciennes (pra-
nits , quartzites , ete. ).
À l'Ouest, les renseignements fournis sur les monts Kadia et de Dar Dje-
bel sont trop vagues pour qu'on puisse les utiliser; il semble cependant
qu'aux monts Kadia on puisse observer des contacts analogues à ceux des
monts Tountoumah.
IV. Région du Tama et Guim’r. — 1 est probable que les roches an-
ciennes réapparaissent seules dans cette région. Toutefois, un peu au Nord
de Birrok et de l'O. Bolé, réapparaissent des plateaux.
Des roches éruptives ont été rencontrées entre Mourrah et Niéry à 25 kilo-
mètres N.-N.-E. de Mourrah.
D’autres échantillons ont été ramassés à environ 5 kilomètres à l'Est de
Mourrah.
Le Capitaine Arnaud a remarqué également des roches éruptives à l’Ouest
et à 7 à 8 kilomètres à peine du Sourbagal. Le sentier traverse là une région
très rugueuse, en forme de cirque, et qui est vraisemblablement d’origine
volcanique (ces roches sont à l'étude).
Résumé. — En résumé, cette région paraît au point de vue géologique
très analogue à celle que Chudeau et Gautier ont fait connaître dans le
Sahara méridional, au Sud d’In-Salah.
Sur une pénéplaine archéenne s’élèveraient des plateaux gréseux pou-
vant appartenir au Dévonien. Des roches éruptives les traverseraient au
Ouaddaï, comme au Sahara.
Les analogies de ces plateaux gréseux avec les Kagas du Congo, les
quarlzites horizontales de Ndélé que Courtet a fait connaître, paraissent
également très grandes.
Un enseignement pratique doit se dégager de ce premier examen géolo-
pique : c’est que la région à l'Est d’Abecher n’est pas, au point de vue du
sous-s0l , la région stérile du reste du Tchad. C’est une région de plissements
hercyniens ou calédoniens qui est vraisemblablement minéralisée. Malgré
l'éloignement actuel de ce pays et l'absence de tout moyen de transport, la
récolte qu'a faite le Capitaine Arnaud de quartz pyriteux peut être intéres-
sante à cet égard pour l'avenir.
— 503 —
Le massir pu Va-Lonce (CHINE OCCIDENTALE)
ENTRE LE 28° ET LE 30° PARALLÈLE,
par M. ze D' Lecenore U).
(Extrait. )
Nous avons employé les trois mois du printemps dernier [1911] à
explorer la vallée si intéressante et encore si peu connue du Ya-long (Ghine
occidentale).
Le massif exploré est très tourmenté : hautes chaînes étroites, véritables
arêtes se terminant en «murs», en «pics», en aiguilles grêles , etc., consti-
tuées par des roches métamorphiques, surtout au Sud du 29° degré (mica-
schistes, séricitoschistes, cipolins, gneiss, etc.).
Au Nord de cette ligne, il y a dans l’ensemble des chaines un chan-
gement de facies presque complet; c’est l'émergence de roches granitiques,
l'apparition de quelques masses oréseuses et de roches volcaniques. Les
vallées sont plus larges; leur pente est plus douce; des terrasses, constituées
par du limon et du sable fin gramitique, s’étagent sur leurs pentes, permet-
tant l'élevage, l'extension des cultures, l'établissement des villages.
Ge changemerit de facies coïncide avec l'apparition des grès +zambaka» ,
généralement schisteux, noirs, gris ou rouge sombre, rappelant les types
charbonneux de la vallée de Ngan-Ning (”, et se développant sur une épaisseur
apparente énorme au Kee Rita. Ces masses gréseuses sont souvent péné-
trées par des séricitoschistes et des micaschistes très redressés; elles pré-
sentent elles-mêmes des inclinaisons très variables.
Il faut signaler aussi l'existence à Rho-Dzeu-Tsong de gypse en bancs
parallèles, presque horizontaux, sur une épaisseur de 100 mètres environ.
Leur présence serait à rapprocher de l'existence reconnue de sources sulfu-
reuses assez nombreuses dans le district de Ta-Tsien-Lou. Des tufs calcaires
et une source salée très abondante s’observent près du col de Kla-Gou-La
(cote 3,900).
A) Cette note est l'extrait d’une description plus détaillée envoyée au Labora-
toire colonial en même temps qu’une série de caisses d'échantillons de roches.
Ceux-ci ont été déposés au Laboratoire de géologie; ils ne pourront être étudiés
avec fruit qu’au retour du D' Legendre et après le dépouillement de son carnet
d’itinéraires.
Ï convient cependant de signaler dès à présent la présence de schistes à grapto-
lites, caractérisant le Silurien; car le fait parait nouveau pour cette région de
l'Asie. [ Paul Lemoine.]
®) Voir À. Lecexore et Paul Lemoins. Les grandes lignes de la géologie du pays
Lolo. (Bull. du Muséum, févr. 1910.)
— 904 —
Parmi les minerais, le plus abondant de tous est incontestablement le
cuivre. Il y a aussi de l'or, généralement recueilli au bord des cours d’eau à
l'état de paillettes. Mais il a été reconnu dans des filons quartzeux ex-
ploités par les Chinois depuis quelques années, à l’aide d’un matériel venu
d'Amérique. Du platine se recueille aussi en paillettes en même temps que
l'or. Les Sifous ou Thibétains qui le découvrent n’y attachent pas grande
valeur ; ils ne le ramassent au bord des cours d’eau que parce que la vente
est assez facile depuis quelque temps à Ta-Tsien-Lou. Mais les quantités
récoltées ainsi sont minimes. Un Francais, M. Auffret, a trouvé du mercure
à Ho-Keou, sur le Ya-long. Un travail de prospection dans ces régions
amènerait certainement la découverte de gîtes métallifères importants.
La tectonique paraît extrêmement compliquée. Mais, dans l’ensemble,
un fait se dégage nettement : le plongement des masses métamorphiques
vers l'Est de 50 degrés à 6o degrés en moyenne; il s’observe dans la
boucle du Ya-long, 2 degrés plus au Nord jusqu’à Ta-Tsien-Lou; il est
(rès manifeste dans tout le bassin de Yue-Si. Au Nord comme au Sud, grès
et schistes charbonneux, masse de cipolins, tout plonge vers l'Est de
30 degrés à Lo degrés. Seuls les schistes cristallins, tant dans le bassin
du Ya-long que dans celui du Ngan-Ning, font exception à cette règle et
sont souvent complètement redressés; mais quand ils ne le sont pas, ils
s'associent au sens et au degré de l'inclinaison générale.
D’anciennes moraines existent dans ce massif. La plus belle succession
a été observée au Pong-Gho-Rho; elles s'étendent en gradins réguliers depuis
la cote 4,000 jusqu’à la cote 4,684. Les roches moutonnées et striées sont
généralement d’un volume considérable à partir de la cote 4,300 et à
mesure qu’on s'élève.
À l'heure actuelle, on ne trouve plus de glaciers qu’au-dessus de
5,500 mètres, limite approchée des neiges permanentes. Nous avons
franchi, fin mai et premiers jours de juin, sur une très mince couche de
neige fondante, des chaînes au-dessous de 5,000 mètres, qu’un voyageur
anglais, Johnston, avait traversées, fin avril, dans d’épaisses couches qu'il
a crues permanentes, ce qui n'est point.
La végétation de cette partie du bassin du Ya-long est fort intéressante
et présente un énorme développement, surtout au Sud du 29° degré. C'est
toujours la forêt, d’une densité et d'une puissance rarement vues. Les Coni-
fères et les Cupulifères couvrent le fond des vallées , les pentes et les cimes
jusqu’à 4,300 mètres. À cette altitude, les Sapins argentés ont encore
10 mètres de haut, et les Rhododendrons, hauts de 3 à 4 mètres, sont en
Jleurs, fin mai, à la cote 4,hoo mètres. J’ai observé un Genévrier buis-
sonneux à la cote 4,700 mètres.
Dans les vallées, par 3,300 mètres, sur les terrains HÉTES des
céréales telles que blé, orge, avoine, poussent bien et arrivent à maturité
dès juillet. Le maïs croit aussi parfaitement sur les roches granitiques ou
FE
— 205 —
métamorphiques, et mürit jusqu'à 3,500 ou 3,700 mètres, suivant l'expo-
sition.
Cet énorme massif n’a donc nullement l'aspect désolé qu’on aurait pu
supposer d’après sa grande élévation; au contraire, 1l est d’une incom-
parable beauté par la puissance de ses chaînes et l'étonnante vigueur de sa
végétalion.
CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DE LA CONSTITUTION
DES ACIDES OLÉIQUES ET STÉAROLIQUES,
par MM. A. ArwauD ET V. HASENFRATz.
La place de la double liaison éthylénique dans la formule de constitution
attribuée à l'acide oléique C'°H**0° a été déterminée par les recherches
d'Overbeck ® et de Limpach(?, qui ont montré successivement que l'acide
oléique dibromé donnait, par traitement avec la potasse alcoolique, l'acide
stéarolique C'°H°*0”, contenant deux atomes d'hydrogène en moins que
l'acide oléique et possédant une triple liaison acétylénique, comme le con-
firme la formation de l'acide stéarolique tétrabromé.
D'ailleurs l'acide élaïdique C'*H°°0?, isomère stéréochimique de l'acide
oléique, traité dans les mêmes conditions, conduit aussi à l'acide stéaro-
lique.
Si l'on admet que la triple liaison de l'acide stéarolique se trouve à la
place de la double liaison des acides oléique et élaïdique, on comprend
aisément l'importance qu'il y avait à connaître la constitution de l'acide
stéarolique. Oxydé par lacide azotique , l'acide stéarolique donne naissance
à l'acide stéaroxylique CH*0", qui renferme deux CO cétoniques, ainsi
qu'il résulte des recherches de Limpach ©; une oxydation plus complète
fournit les acides pélargonique C°H'*0* et azélaique C°H°°0°, par rupture
de la chaîne linéaire constitutive de l'acide stéarolique, entre les 9° et 10°
atomes de carbone, là où se trouve le point faible caractérisé par la triple
liaison :
CH°-(CH)-C=C—(CH°) -COH acide stéarolique
10
d’où dérivent : u
CH°-(CH*)-CO—CO—{CH”)-CO'H acide stéaroxylique,
uis
; CH°{CH°)-COH acide pélargonique
et
CO'H-(CH*)-COH acide azélaique.
0) Oversecx, Annalen der Chemie, t. 140, p. 49.
@) Limpacu, Annalen der Chemie, t. 190, p. 297.
Muséum. — xvu. 35
— 906 —
On est naturellement conduit à admettre pour les acides oléique et
élaïdique la formule : |
CH°-{CEF)-CH-CH-(CEHF )"-COH
10 9
La constitution de l'acide stéarolique a été magistralement confirmée par
les travaux de Baruch(?. Celui-ci, par l’acide sulfurique concentré, trans-
forme l'acide stéarolique en acide cétostéarique C'*H*°0*, qui, traité par
l'hydroxylamine, donne l’oxime correspondante. L’oxime, soumise à l’action
de l'acide sulfurique concentré, à la température de’ 100°, subit une trans-
position moléculaire (réaction de Beckmann) et fournit deux acides amidés
qui, sous l'influence de l'acide chlorhydrique concentré à 180°-200°, se
scindent en quatre produits de constitution connue : octylamine C° H'7NF,
acide sébacique C"H*0", acide pélargonique C°H'°O* et acide aminono-
noique CHOCO NE.
On peut se rendre compte de la formation de ces composés par l'examen
des formules suivantes :
CHS-(CEF)-C=C-(CH)-CO'H acide stéarolique ;
CH°-(CHF)-CO-CH-(CH)-COH acide cétostéarique ;
CH°-(CH?)-C-CH°-(CH°)-COH acide cétoximestéarique,
Î
NOH
qui fournit deux acides amidés, par transposition moléculaire :
(1) CH°-(CE )-NE—CO-(CH )-CO'H
(2) CH-{ CH) -CO—NH-—(CH )-CO°H
L’acide amidé (1) donne par hydrolyse :
CH-(CE)-NH octylamine
COH-(CH)-COH acide sébacique
L’acide amidé (2) fournit :
CH°-(CH)-COH acide pélargonique.
et NH°(CH°}-CO'H «cide 9-aminononoique où q-aminopélargonique.
L’obtention de ces différents produits confirme donc que la triple liaison
de l'acide stéarolique est placée entre les 9° et 10° atomes de carbone.
H en résulte pour l'acide oléique la formule suivante :
CH°-(CH)-CH-CH-(CHF)-CO*H
6) Barucu, Berichte, t. 27, p. 173.
— 507 —
Depuis ces recherches, Saytzelf a proposé pour l'acide oléique une for-
mule toute différente, dans laquelle la double liaison serait placée entre les
3° et 4° atomes de carbone. Il appuie son hypothèse sur les faits suivants :
l'acide iodhydrique naissant, produit par l'action de l'eau sur l’iodure de
phosphore, se combine à l'acide oléique en donnant l'acide todostéarique
CH*®0°T; ce dernier, traité par la potasse alcoolique, fournit un mélange
d'acide oléique et d’un nouvel acide, appelé par Saytzeff acide isooléique,
isomère de l'acide oléique. L’acide isooléique ne peut se confondre avec
l’acide élaïdique, tant par sa forme cristalline que par son produit d’oxy-
dation, un acide dioxystéarique fondant à 78°-79°, d’après Saytzeff.
De plus, en traitant l'acide isooléique successivement par l'acide iod-
hydrique et la potasse alcoolique, on n'obtient plus un mélange de deux
acides, mais on retrouve intéoralement l'acide isooléique primitif. Ces faits
ont conduit Saytzelf à adopter pour l'acide oléique la formule :
CH°-(CIP)*-CH-CH-CH°-CO'H
li 3
la double liaison étant placée entre les 3° et 4° atomes de carbone. L’acide
iodostéarique serait alors représenté par
CH°-(CH )°-CH-CHI-CH-CO*H
lequel, sous l’action de la potasse alcoolique, perdrait HE, l'atome d’hydro-
gène étant emprunté à l'an ou à l’autre des CH° voisins de CHI, ce qui
expliquerait la formation de l'acide oléique régénéré :
CH°-(CEF)*-CH=-CH-CH-CO'H
l 3
et du nouvel acide isooléique de Saytzeff :
GH°-(CH)"-CH-CH-CH-CO'TH
LE
différant du premier par le déplacement de la double liaison vers le
carboxyle.
L’acide isooléique traité par lacide iodhydrique naissant fournit un
acide iodostéarique CH°-(CH°)"-CH°-CH°-CHI-COH qui, désiodé par
la potasse alcoolique, ne r'égénère que l'acide isooléique primitif, puisque
l'atome d'hydrogène nécessaire à la formation de HI ne peut être em-
prunté qu’au seul CH° voisin de CHI.
Quelque ingénieuse que soit l'hypothèse de Saytzelf, il est clair que
tout dépend de l'existence de l'acide isooléique.
Or les récentes recherches de MM. Arnaud et Posternak®) ont montré
que le soi-disant acide isooléique n’était pas une individualité chimique,
(0) AnxauD el Posrernax, Comptes rendus, t. 150, p. 1525.
— 508 —
mais un mélange fort complexe renfermant au moins trois acides : l'acide
élaïdique ordinaire Aÿ-10 , un acide élaïdique Ag, et l’acide oxystéarique
C'SH%0*, fusible à 83°-84°.
Dans ces conditions, il y a lieu de rejeter l'hypothèse de Saytzeff qui
rendait d'ailleurs inexplicables les résultats des recherches antérieures sur
la constitution de l'acide oléique.
Cependant il restait un fait paraissant en désaccord avec la formule de
l'acide stéarolique généralement admise : Hazura et Grüssner), ayant
oxydé cet acide, non plus par l'acide azotique, mais par le permanganate
de potassium, avaient obtenu une quantité relativement considérable
d'acide subérique C'H"O". Ce fait semblait, à première vue, impliquer une
certaine indécision quant à la place de la triple liaison de l'acide stéarolique
où se produit la rupture de la chaîne lors de l'oxydation nitrique.
Nous avons repris cette question et nous avons réussi à montrer que
la production d’acide subérique est facilement explicable lors de l'oxydation
de l'acide stéarolique au moyen de permanganate de potassium. La nature des
divers acides résultant de cette oxydation et isolés par nous apporte
une nouvelle confirmation de la formule admise pour l'acide stéarolique et
par suite pour l'acide oléique. Nous avons étendu nos recherches à l'étude des |
produits d’oxydation de l'acide taririque, isomère naturel de l’acide stéaro-
lique, et nous avons établi que les acides formés dans les mêmes condi-
tions répondaient exactement à ceux que faisait prévoir le mécanisme de
l'oxydation permanganique de l'acide stéarolique.
Oxydation de l’acide stéarolique. — On dissout, d’une part, 340 grammes
de permanganate de potassium dans 5 litres d’eau chaude; d’autre part,
100 grammes d'acide stéarolique dans 650 centimètres cubes d’eau rendue
alcaline par 27 grammes de potasse caustique. La deuxième solution est
versée dans la première. Au bout d'une demi-heure, la coloration rouge du
permanganate a disparu. On fait bouillir et on sépare par filtration l’oxyde
de manganèse formé. La liqueur alcaline, concentrée au bain-marie, est
additionnée de 131 grammes d'acide sulfurique, dilué dans son volume
d’eau. On constate un dégagement d’anhydride carbonique. Après refroi-
dissement on recueille le précipité formé. On le met en suspension dans
boo centimètres cubes d’eau et on distille dans un courant de vapeur d’eau.
Les acides liquides insolubles (38 grammes) qui passent à la distilla-
tion constituent les acides monobasiques C"H*"O*. Les acides solubles
(53 grammes) qui se déposent cristallisés , après refroidissement du liquide
contenu dans le ballon distillatoire, sont formés par les acides bibasiques
C'H2— 0". |
Acides monobasiques. — Les sels de baryum de ces acides renferment
31.04 p. 100 de baryum alors que la théorie exige 30.43 p. 100 pour le
0) Hazura et Grüssner, Monatshefte der Chemie, t. IX, p. 952.
— 909 —
pélargonate (G°H°70°)Ba et 32.45 p. 100 pour le caprylate (C*H!°0° }Ba.
Ce résultat indique que les acides monobasiques résultant de l'oxydation
de l'acide stéarolique sont un mélange d’acide caprylique et d'acide pélar-
gonique, où domine ce dernier.
Le principe de la séparation des deux acides repose sur la différence de
solubilité dans l’eau de leurs sels de baryum. Le caprylate, plus soluble,
reste dans les eaux mères, tandis que le pélargonate se dépose cristallisé
par refroidissement des solutions aqueuses, saturées à l’ébullition. Une
deuxième cristallisation donne le pélargonate de baryum pur.
Analyse : substance, o gr. 3681: CO'Ba, o gr. 1611; Ba trouvé,
30.64 p. 100; calculé pour (C°H"0°)"Ba, 30.43 p. 100.
Le sel, décomposé par l'acide chlorhydrique en présence de l’eau, donne
un acide liquide insoluble qui, lavé, séché et analysé, a la composition de
l'acide pélarg'onique C°H°*0*.
Analyse : substance, o gr. 2356; C0”, o gr. 5879; H°O, o gr. 2391.
Trouvé : G p. 100, 68.05; H p. 100, 11.27. Calculé pour C°H”*0* :
C p. 100, 68.35; H p. 100, 11.39.
En faisant cristalliser dans l’eau, à plusieurs reprises, la partie la plus
soluble des sels de baryum, on obtient le caprylate de baryum pur.
Analyse : substance, o gr. 3299; CO'Ba, o gr. 1535; Ba trouvé,
32,30 p. 100; calculé pour (C*H"*0*}" Ba, 32.45 p. 100.
L’acide liquide insoluble, régénéré du sel de baryum , a la composition de
l'acide caprylique C'H”'°0*.
Analyse : substance, o gr. 1980; GO”, o gr. 483: H°0, o gr. 195.
Trouvé G p. 100, 66.53; H p. 100, 10.94. Calculé pour C°H"O? :
C p. 100, 66.66; H p. 100, 11.11.
Acides bibasiques. — Les acides bibasiques, solubles dans l’eau, sont un
mélange d'acide subérique et d'acide azélaïque. Quand on épuise ce mé-
lange, à plusieurs reprises, par l’éther froid, l'acide azélaïque passe dans
ce dissolvant. En faisant cristalliser deux ou trois fois dans l’eau l'acide
non dissous dans l’éther, on obtient de longues aiguilles aplaties, fondant à
140° : c’est l'acide subérique C* HO".
Analyse’ : substance, o gr. 2099: C0”, o gr. 5859; H°0, o pr. 2073.
Trouvé G p. 100, 54.93; H p. 100, 7.92. Calculé pour CH"O" :
C p. 100, 55,17; H p. 100, 8,05.
Par cristallisation répétée dans l’eau des acides bibasiques solubles dans
l’éther on obtient des lamelles blanches fondant à 106° : c’est l’acide
azélaique C°H'° 0".
Analyse : substance, o gr. 237: C0°, o gr. 499; H0, 0 gr. 1809.
Trouvé Gp. 100,57.42; H p. 100, 8.46. Calculé pour C°H"°0" : C p. 100,
97.45; H p. 100, 8,51.
— D10 —
Oxydation de l'acide taririque. — On dissout 340 grammes de perman-
ganate de potassium dans 3 litres d’eau tiède et on verse la liqueur, en une
seule fois, dans la solution de 100 grammes d'acide taririque pur, obtenue
au moyen de 2 litres d’eau contenant 27 grammes de polasse caustique.
Cette oxydation provoque une légère élévation de température, même dans
les conditions de dilution dans lesquelles on opère. On laisse quelques
heures au repos, puis on fait bouillir et on sépare, par filtration, l’oxyde
de manganèse formé. Le liquide alcalin est additionné de 131 grammes
d'acide sulfurique, étendu de son volume d’eau. Les acides gras d’oxydation
sont mis en liberté, ceux de la série C"H”"O?, insolubles, forment une
couche huileuse surnageante et ne tardent pas à se figer; le liquide aqueux
sous-jacent retient en solution les acides bibasiques de la série C*H#°0",
Acides monobasiques. — Les acides insolubles sont recueillis et lavés, à
plusieurs reprises, avec de l’eau chaude; on les sépare après refroïidisse-
ment. Leur poids est de 51 grammes et leur point de fusion de 28°-36° :
le rendement est donc de 51 p. 100 par rapport au poids d’acide taririque
employé.
Les acides monobasiques bruts fournissent un sel de baryum qui contient
25.9 p. 100 de baryum, ce qui indique bien que c’est un mélange de lau-
rate et d’undécylate de baryum dans lequel domine le laurate. [ Calculé #
pour le laurate (C'*H*0*)Ba, 25.6 p. 100, Ba; pour l’undécylate
(C"H°"0° }"Ba, 27.07 p. 100, Ba.]
L’acide laurique est l’homologue immédiatement supérieur de l'acide
undécylique, et ces deux acides possèdent par conséquent des propriétés
très voisines; il en est de même de leurs sels : aussi la séparation de ces
corps est-elle assez diflicile à réaliser. Cependant on isole l'acide laurique
à l’état de pureté de la manière suivante, basée sur la cristallisation et 1a
purification des parties les moins solubles dans l'alcool des sels de magné-
sium et de baryum. Les acides gras bruts sont dissous dans l'alcool chaud,
la solution est neutralisée par la quantité nécessaire d’ammoniaque, puis
traitée par une solution alcoolique chaude d’acétate de magnésium ou
d’acétate de baryum, contenant la quantité suflisante de l’un de ces sels
pour saturer la moitié de l'acide gras dissous. Par refroidissement la plus
orande partie du laurate de magnésium ou de baryum qui a pris naissance
cristallise.
On recueille les cristaux, on régénère l'acide gras et on le transforme
de nouveau en sel de magnésium ou de baryum et ainsi de suite, deux ou
trois fois; finalement on isole un acide régénéré qui fond vers 38°—-39°.
La dernière purification s'obtient en faisant dissoudre le laurate de baryum,
encore impur, dans une grande quantité d’eau bouillante. Les cristaux qui
se déposent, à froid, en écailles brillantes, sont constitués par du laurate
de baryum pur, donnant un acide laurique fondant à 43° 5.
— Do11 —
Analyse [ : substance, o gr. 299; GO”, o gr. 5896; H°0, o gr. 240.
Trouvé CG p. 100, 53.75: H p. 100, 8.88. Calculé pour (G®H°*0° )Ba :
Gp. 100, 53.79; H p. 100, 8.59.
Analyse IT : substance, o gr. 409 ; GO*Ba, o gr. 151. Ba trouvé : 25.67
p. 100. Calculé pour (G*H**0°)" Ba, 25.66 p. 100.
Pour séparer l'acide undécylique, le mieux est de commencer par distiller
les acides gras bruts, dans le vide et sous pression réduite, en mettant à
part les premières portions distillées, qui renferment la majeure partie de
l'acide undécylique. Par exemple, en distillant les acides gras de l'oxydation
précédente, sous la pression réduite de 11-12 millimètres de mercure, on
obtient les fractions suivantes :
1° fraction, distillant entre 160°—170°, peu abondante;
2° fraction, distillant entre 170—180°, abondante; P. F. des acides distil-
lés : 29°5-30°;
3° fraction, distillant entre 180°-190°, abondante; P. F. 31°-31°5:
h° fraction, distillant entre 190°-210°, peu abondante; P. F. 39°;
5° fraction, distillant entre 210°-225°, peu abondante; P. F. 32°-33°:
6° fraction, distillant entre 225°—2 40°, abondante: P. F. 39°-33°.
En prenant les deux premières fractions distillées, dont le point de fusion
est compris entre 29° 5 et 31°5 , el en préparant les sels de magnésium ou de
baryum, comme il a été déjà indiqué, on sépare les premières cristallisations
qui donnent un sel magnésien ou barytique dont l'acide gras régénéré fond
à 34 degrés. On récupère l'acide gras des eaux mères alcooliques et on le
transforme de nouveau en sel magnésien. Les derniers cristaux obtenus
fournissent un acide régénéré fondant à 26°-26°5, qui, amené à l’état de
sel de baryum , donne des cristaux qui contiennent finalement 26.68 p. 100
de baryum, alors que l'undécylate de baryum pur devrait en contenir
27.07 p. 100. Celle purification implique une grande perte de produits
qui restent dans les eaux mères; on ne peut donc arriver à une purification
complète, mais cet acide gras, régénéré du sel à 26.68 p. 100 de baryum,
correspond déjà à l'acide undécylique presque pur : il fond à 27°-29°, au
lieu de fondre nettement à 28°5, et sa composition élémentaire est
satisfaisante. |
Analyse : substance, o gr. 2343; C0”, o gr. 6098; F0, o gr. 2439.
Trouvé G p. 100, 70.95; Hp. 100, 11.56. Calculé pour C"'H*0* :
C p. 100, 70.96; H p. 100, 11.82.
Acides bibasiques. — Ceux-ci sont restés en solution dans le liquide
aqueux duquel on a séparé les acides gras insolubles ; on concentre de ma-
nière à isoler la plus grande partie du sulfate de potassium qu’il renferme :
ce sel, très peu soluble à froid, cristallise ; on l’essore et le liquide clair est
traité par un excès d’eau de baryte; il se sépare une certaine quantité de
— 512 —
sulfate de baryum insoluble. Le liquide, soumis à l’ébullition, laisse déposer
l’adipate de baryum, à l’état cristallin, presque insoluble dans l’eau bouil-
lante; on filtre bouillant et on sépare ainsi ce sel. Le liquide filtré chaud,
contenant du glutarate de baryum, est additionné environ du tiers de son
volume d'alcool concentré. Par refroidissement, on obtient une magnifique
cristallisation de glutarate de baryum. Les glutarate et adipate de baryum
sont aisément purifiables par cristallisation. On peut encore faire cristal-
liser les acides correspondants et obtenir ainsi l'acide glutarique et T'acide
adipique à l'état de pureté. Les analyses ont donné des résultats satisfaisants.
Analyse : adipate de baryum cristallisé, séché à 135°, o gr. 985; CO'Ba,
o gr. 688. Trouvé Ba, 48.65 p.100. Calculé pour G°H*0"Ba, 48.75 p. 100.
L'acide régénéré RATE à 149 degrés, point de fusion de l'acide adipique
pur C°H°0*.
Analyse : glutarate de baryum cristallisé, séché à l'air entre des feuilles
de papier à filtrer. Substance, 1 gramme; perte en eau à 135°, o gr. 240.
Trouvé HO p. 100, 24.9. Calculé pour C*H°0"'Ba, 50, H0 p. 100,
25.18.
Substance, 1 gramme; CO'Ba, o gr. 551. Trouvé Ba, p. 100, 38.93.
Calculé pour C°H°0*Ba, 5H°0, Ba 38.37 p. 100.
Le rendement en acides bibasiques (glutarique et adipérud) est d'environ
25 grammes pour l'expérience précédente.
I est à remarquer que les acides pélargonique et subérique sont les prin-
cipaux produits d’oxydation de l'acide stéarolique; les acides caprylique et
azélaïque représentent seulement le quart des acides obtenus.
Dans le cas de l'acide taririque, les poids des acides laurique et gluta-
rique, d’une part, et les poids des acides undécylique et adipique, d’autre
part, sont approximativement dans le rapport de 4 à 1. Les rendements en
acide plutarique et subérique sont si satisfaisants qu’on pourrait utiliser ces
réaclions pour la préparation de ces corps.
Les recherches d'Overbeck ®), de Hazura et Grüssner ® et de l'un de
nous © ont établi que l'oxydation ménagée des acides stéarolique et taririque
conduit aux acides dicétoniques correspondants :
CH°—{CH*)-GO-CO-(GH")-COH acide stéaroxylique,
CH°-(G)"-C0-G0-(GH)-CO'H acide taroxylique.
En tenant compte de ces résultats, nous pouvons interpréter l'obtention des
acides que nous avons isolés de la manière suivante : l’excès de permanga-
nate de potassium transforme en anhydride carbonique CO? l’un des CO des
acides dicétoniques.
@ Oversecx, Annalen der Chemie, t. 140, p. 62.
@) Hazura et Grüssner, Monatshefte der Chemie, t. IX, p. 952.
(6) Arnaup, Comptes rendus, t. 134, p. 547.
— 915 —
Si le GO le plus rapproché du carboxyle est oxydé (réaction principale),
on à :
L HER Mouv l'acide pélargonique CH°-(CH*)-CO°H ;
Avec l'acide stéaroxylique. | l'acide subérique CO*H-(CH)-CO'H :
CS L l'acide laurique CH°—(CH?)"-CO°H ;
vec l'acide (aroxylque. . À Pacide glutarique CO°H-{CH°)-CO’H.
Si le CO le plus éloigné du carboxyle est oxydé, on a :
l'acide caprylique CH°-(CH?)-CO'H ;
l'acide azélaïque CO*H-(CHP) -CO'H ;
l'acide undécylique CH°—(CH?)"-CO'H ;
l'acide adipique CO*H-(CH)-CO'H.
Avec l'acide stéaroxylique.
vec l’acide taroxylique. .
En résumé, l'acide azotique détermine la rupture de la chaîne entre les
deux CO des acides dicétoniques qui représentent le premier stade d’oyda-
tion des acides acétyléniques, tandis que le permanganate de potassium
. brise cette chaîne en trois fragments, lun des CO s’éliminant à l’état d’an-
hydride carbonique GO°.
De tous ces faits il résulte que la triple liaison de l'acide stéarolique est
bien placée entre les 9° et 10° atomes de carbone et que sa formule doit être
représentée par :
CH°-{CH:y-C=C{CH°)-CO'H.
Cette hypothèse est d'accord avec les travaux d'Overbeck, Limpach,
Baruch et les nôtres.
L’acide isooléique de Saytzelf n'étant pas une espèce chimique, l’hypo-
thèse faite par ce savant sur la constitution de l'acide oléique ne doit pas
être prise en considération et par suite l'acide oléique doit être représenté
par
CH°-(CH?)-CH=CH-(CH)-CO'H. rt)
Or on sait que l'acide élaïdique a la même formule brute que lacide
oléique et donne, comme celui-ci, par l’action successive du brome et de
la potasse alcoolique, l'acide stéarolique. I faut donc attribuer à l'acide
élaïdique la même formule plane que celle de l'acide oléique.
Des considérations d'ordre stéréochimique ©? permettent de figurer la
formule (1) de deux façons différentes en s'appuyant sur les faits suivants :
l'acide oléique et l'acide élaïdique donnent avec le brome deux acides bi-
bromés C'*H*0*Br° qui, par la potasse alcoolique, à froid, perdent une .
molécule d'acide bromhydrique et se transforment en acides monobromés
0) Wiszicenus, Ueber die räumliche Anordnung der Atome (1889).
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correspondants CH*O0*Br. Mais tandis que l'acide monobromoléique
fournit l'acide stéarolique sous l’action dela potasse alcoolique à 120 deprés,
l'acide monobromélaïdique ne subit la même réaction qu’à la température
de 160 degrés. Cette différence, de nature expérimentale, a permis de fixer
les formules des acides stéréoisomères.
CHACHT 7 H H 7 (CH*)- CH
X° XC
H (cH°)2 co’H H (CH?)-CO'H
Acide oléique. Acide élaïdique.
En effet, si aux formules dérivées de (1) et (2), représentant les com-
posés dibromés des acides oléique et élaïdique, on enlève une molécule
d'acide bromhydrique, on est conduit aux deux représentalions suivantes .
des acides monobromés, en raison de la mobilité des deux atomes de car-
bone, due à la disparition de la double liaison.
OU | TA H
, 4 (2
= (cH°}7-c ox Br EN (CHŸ-CO*H
Acide bromoléique. Acide bromelaïidique.
Grâce à la proximité des deux atomes de brome et d'hydrogène dans la
formule (1”), l'élimination de l'acide bromhydrique doit se faire facilement ;
il n’en est pas de même dans la formule (2'), où ces deux atomes sont plus
distants l’un de l’autre. L’acide bromoléique, qui se débrome aisément à
120 degrés, devra donc être représenté par (1'), tandis que l'acide bromé-
laïdique, qui perd son brome difficilement, même à 160 degrés, sera figuré
par (2°). Or (1°) et (2°) proviennent respectivement de (1) et (2) et par
suite (1) sera la formule de l'acide oléique et (2) celle de l'acide élaïdique.
Si l'acide isooléique de Saytzeff ne constitue pas une individualité chi-
mique, il ne faut pas conclure à la non-existence d’acides oléiques isomères
de l'acide oléique ordinaire A5-:0, en dehors, bien entendu, des acides
élaïdiques correspondants, leurs stéréoisomères. On conçoit très facilement
toute une série d’acides oléiques dans lesquels la double liaison (désignée
M 2e
par A ), du groupement -CH-CH-, puisse étre placée différemment, de A,.3
à A:647, dans la chaîne linéaire oléique.
À tous ces acides se rattachent évidemment des dérivés acétyléniques
dont la triple liaison (désignée par T) occupe la place de la double liaison
des acides oléiques. Déjà l'acide taririque T-, est un de ces acides stéaro-
liques, auquel correspond l'acide taroléique A6-,, non encore préparé.
Ponzio ©, puis Le Sueur ©? ont aussi isolé, par une tout autre méthode,
l'acide oléique A,-3, en débromant par la potasse alcoolique l'acide «-bromo-
stéarique. Arnaud et Posternak ® ont indiqué une méthode générale d’obten-
tion des acides stéaroliques et ont préparé les acides T3, et Ti5-11 en partant
de l'acide stéarolique ordinaire Ti. À ces acides nouveaux correspondent
encore les acides oléiques Ag-9 et Aio-11.
Par ces exemples nous voyons que l’on pourrait déjà préparer quatre
acides oléiques isomères alors que la théorie prévoit 15 acides oléiques
(caractérisés par -CH=CH-—), différant seulement entre eux par la position
de la double liaison dans la longue chaîne linéaire formée par 18 atomes
de carbone. Il pourrait de même exister 15 formes stéréoisomères de ces
acides oléiques : ce seraient les acides élaïdiques.
Enfin à ces acides oléiques et élaïdiques se rattachent 15 acides stéaro-
liques dont quatre sont déjà connus.
G@) Powzio, Gazz. chim. ital., t. XXXIV, 1904, p. 77.
® Le Sueur, Journ. chem. Soc., t. LXXXV, 1904, p. 1708.
6) Arnaup et Posrernax, Comptes rendus, t. 150, p. 1527.
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BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1911. — N° 7.
—— — ———————————————————Ds
128° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
91 DÉCEMBRE 1911.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ce PrésipenT donne connaissance du fait suivant relatif au
service général du Muséum :
M. Prenpoux, Officier d'Administration du Génie, en retraite,
a été nommé, à dater du 1° décembre 1911, Surveillant général
du Muséum, en remplacement de M. Courrer, démissionnaire pour
cause de maladie. (Arrêté ministériel du 24 décembre 1911.)
À ce sujet, M. Le PRÉSIDENT prononce quelques paroles de regret
au sujet de la retraite forcée de M. Courrer et fait des vœux pour
l'amélioration de sa santé.
M. ze Présinenr annonce que M. Jules Bourgeois, de Sainte-
Marie-aux-Mines (Alsace), Correspondant du Muséum, décédé le
13 juillet 1911, a légué au Muséum sa précieuse collection de
Coléoptères, des plus riches en types de Malacodermes, dont il
faisait avec talent une étude spéciale. Il ajoute quelques paroles élo-
gieuses au souvenir du distingué Entomologiste, et adresse au nom
du Muséum tous ses remerciements à sa famille, en particulier à
M. Octave Bourgeois et à M. le Colonel Robert Bourgeois, qui ont
été les dévoués exécuteurs des volontés de leur frère.
Muséum. — xvir. 36
— 918 —
COMMUNICATIONS.
Les CRuSrACES 1sopoDEs pu TRAVAILLEUR £T pu T'ALISMAN;
FORMES NOUVELLES,
par Mie Harrier RicHARDSON.
Apseudes armatus nov. Sp.
Corps allongé, ovale. Surface unie. Couleur jaune.
Tête saillante au milieu du bord antérieur en forme de long rostre
triangulaire, dont chaque côté est muni, à la base, d’un petit processus
triangulaire aigu à l'extrémité. Les angles latéraux antérieurs de la tête
s’avancent sur chaque côté en un long processus triangulaire terminé en
pointe. Sur le bord latéral, juste en arrière du processus antéro-latéral, il
en existe un autre plus petit. Les yeux sont absents. Les deux paires d’an-
tennes ont été cassées et perdues dans ce spécimen, qui est unique.
Le premier segment du thorax est soudé à la tête. Le deuxième et le
troisième (premier et second segments libres) sont pourvus de deux épines
latérales de chaque côté, l’une antérieure et l'autre postérieure. Le quatrième
sepment (troisième segment libre) est muni’ de trois épines latérales de
chaque côté, l'une antérieure, l’autre postérieure et la dernière médiane.
Les cinquième, sixième et septième segments (quatrième, cinquième et
sixième segments libres) sont pourvus chacun d’une épine antéro-latérale
de chaque côté; les quatrième et cinquième segments libres sont munis
chacun d’une épine ventrale.
Les cinq premiers segments de l'abdomen sont courts et subégaux ;
chacun d’eux s’avance latéralement de chaque côté en forme d’épine; le
cinquième a une épine ventrale. Le sixième, ou segment terminal, est
étroit, allongé; son bord postérieur est tronqué. Les uropodes ont été perdus.
Les pattes de la première paire ont un grand propode, avec des doigts étroits
et allongés.
Un seul spécimen imparfait fut recueilli par le Talisman, 17 juin 1883,
Drag. 33, Pr. 836-1,350 mètres; il fut trouvé dans de la vase rougeâtre.
Côtes du Maroc. Au large du cap Cantin.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Sphyrapus Stebbingi nov. sp.
Corps étroit, allongé. La tête est grande ; elle fait saïllieen avant sous forme
d’unelongue pointe aiguë qui s’avance entre les articles basilaires des antennes
de la première paire. Les lobes oculaires sont grands, aigus et s’élendent
sd sn. : mt. à
— 519 —
en avant aussi loin que le processus médian de la tête. Les yeux sont absents.
Les antennes de la première paire ont l'article basal étroit, allongé; le se-
cond article mesure environ le tiers de la longueur de l’article basal, et le
troisième mesure à peu près le tiers de la longueur du second; le flagellum
externe se compose de six articles et le flagellum interne de deux. Les
antennes de la deuxième paire ont leurs deux premiers articles courts; le
troisième est très petit; le quatrième est allongé et grêle; son flagellum
compte cinq ou six articles.
Le premier sement du thorax est complètement fusionné avec la tête; le
second est également soudé, mais une dépression marque le point de suture.
Les cinq segments qui suivent sont libres, le premier et le dernier (le
troisième et le septième) étant les plus courts et les trois intermédiaires
subépaux.
Les cinq segments antérieurs de l'abdomen sont courts et subégaux,
chacun mesurant environ la moitié de la longueur du dernier segment
thoracique; leurs bords latéraux ne sont pas saillants, mais arrondis. Le
sixième, ou segment terminal, forme une saillie triangulaire au sommet,
lequel supporte deux poils divergents. L'article basilaire du pédoncule
dépasse un peu le sommet du sixième segment abdominal; la branche in-
terne est composée d'environ neuf articles et la branche externe de deux.
Les premiers gnathopodes sont grands, de même que leur basis qui est
étalé; le merus est petit, le carpus allongé et dilaté; le propodus est grand,
mais on ne peut en donner la forme exacte, à cause du doigt qui est cassé.
Les seconds gnathopodes, ou pattes fossoriales, ont deux épines sur le
carpus, deux sur le bord interne du propodus et une à son extrémité
externe distale. Les cinq dernières paires de pattes sont simples, ambula-
toires et munies de quelques poils.
Un spécimen imparfait fut recueilli par le Travailleur, 23 juillet 1880,
Drag. 6, Pr. 1,107 mètres, golfe de Gascogne.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Quatre espèces seulement de ce genre sont connues, S. serratus Sars ©),
S. anomalous Sas ©), S. tudes Norman and Stebbing et S. malleolus Norman
and Stebbing (.
Gette espèce a été nommée ainsi en l'honneur du D° Thomas R. R. Steb-
bing.
Gnathia cæca nov. Sp.
La tête est large, subearrée; le front fait saillie entre les antennes et forme
un processus largement arrondi. Les angles antérieurs latéraux s’avancent en
() Expédition norvégienne du Nord de l'Atlantique. Zool., Crustacea, 1, 1885,
p. 66-73, pl. XXI.
® Crust. Norvège, Il, 1899, p. 9-10, pl. II-IV.
%) Trans. Zool. Soc. London, XW, 1886, p. 98-101, pl. XXII, fig. 1, 2, 3.
36.
Le De
saillie aiguë. Sur la partie postérieure de Ja tête se trouvent deux grands tu-
berc "R un de chaque côté, près du bord latéral. À la partie antérieure de la
tête, sur la ligne médiane, se trouve une profonde concavité ou fossette. Les
antennes de la première paire ont un pédoncule de trois articles, dont le
dernier est le plus long; le flagellum se compose de quatre articles. Les
antennes de la seconde paire ont un pédoncule de cinq articles, dont le
cinquième est environ deux fois aussi long que le quatrième; le flagellum
se compose de trois articles, mais 1l est probablement cassé.
IL y a de petits lobes oculaires, mais pas d’yeux; les lobes sont incolores.
Les mandibules s'étendent en avant à quelque distance de la tête; leur bord
interne est sinueux, leur bord externe a une dent vers le milieu. Sur la
partie ventrale de la tête, le bord antérieur, de chaque côté de la ligne mé-
diane, est muni d'environ dix processus dentelés. Les maxillipèdes se com-
posent d’un grand article basilaire, d’un autre petit et d’un minuscule
article terminal. Le premier segment du thorax est étroit, court ct
confondu avec la tête. Les second et troisième segments sont subégaux.
Tous les trois sont munis d’un double rang de petits tubercules, à peine
visibles. Le quatrième sewment est environ deux fois aussi long que cha-
cun des deux précédents; vers le milieu il présente un rang transversal de
petits tubercules presque invisibles. Le cinquième est presque deux fois
aussi long que le quatrième ; il est uni et possède une ligne médiane lon-
gitudinale. Le sixième segment est environ de la même longueur que le
cinquième; ses angles latéraux postérieurs s’avancent en un grand pro-
cessus. Le septième est brusquement plus étroit et plus court que le sixième
sement thoracique; comme grandeur et comme forme, il est semblable aux
segments abdominaux.
Les cinq premiers seoments de l'abdomen sont de longueur subéoale,
avec les bords latéraux salles vers le bas. Le sixième, ou segment ter-
minal, est petit, de forme triangulaire, avec l’apex aigu. La branche interne
des uropodes est un peu plus longue et plus large que la branche externe ;
elle s'étend jusqu'à l'extrémité du segment terminal de l'abdomen.
Un seul spécimen imparfait, un mâle, fut recueilli par le Tahsman,
10 juillet 1883, Drag. 76, Pr. 2,638 mètres, vase jaune. Côtes du Soudan.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Bien que celte espèce soit aveugle, elle semble appartenir au genre
Gnathia plutôt qu'au genre Cæcognatha, en raison de la présence des lobes
oculaires.
Gnathia frontalis nov. sp.
Corps oblong-ovale. Tête grande, presque carrée, plus large que
longue, 2 millim. 5 X 1 millim. 5. Entre les mandibules, le bord antérieur
de la tête fait saillie en trois saillies dentelées, dont celle du milieu est
aivuë, les deux autres sont placées de chaque côté. Entre le processus
— 21 —
médian et les processus latéraux il s’en trouve un autre, triangulaire,
produit par le bord antéro-inférieur; il y a, par conséquent, cinq pro-
cessus dentelés entre les mandibules. Sur la partie antérieure de la
tête, entre les yeux, se trouvent deux saillies, une de chaque côté de la
ligne médiane; chacune d’elles porte de nombreux petits tubereules. Les
antennes de la première paire ont les deux premiers articles courts et sub-
égaux : le troisième est à peu près trois fois aussi long que le deuxième;
le flagellum se compose de cinq articles; le premier est petit, les trois
suivants sont subégaux; le dernier mesure environ la moitié du qua-
trième comme longueur. Les antennes de la première paire s'étendent jus-
* qu'au bout du pédoncule des antennes de la seconde paire: ces dernières
ont les trois premiers articles courts et subégaux ; les deux derniers sont
longs et subégaux ; le flagellam se compose de six articles également sub-
égaux. Les mandibules ont une dent proéminente sur le bord externe la-
téral, environ à la moitié de la distance entre la base et le sommet ; le bord
interne est muni de quatre dents irrégulières, entre le sommet et le
bord inférieur. Les mandibules chevauchent à leurs extrémités.
Le premier segment du thorax est très court et étroit. Les deux seg-
ments suivants sont subégaux, chacun ayant environ o millim. 5 de lon-
sueur; ils sont à peu près deux fois aussi longs que le premier. Le qua-
trième segment a environ 1 millimètre; aussi long que le second et le
troisième réunis, il est muni de quatre tubercules situés à peu près au
tiers de la distance du bord antérieur, deux de chaque côté de la ligne mé-
diane. Le cinquième segment est court, ayant seulement o millim. 5 de
longueur. Le sixième est deux fois aussi long que le cinquième dans sa
partie médiane dorsale et a une longueur de 1 millimètre ; ses angles post-
latéraux s’avancent de chaque côté en lobes arrondis. Le septième sement
est court et étroit, il ressemble aux seoments abdominaux.
Les cinq premiers segments de l'abdomen sont subégaux ; ils mesurent
ensemble 1 millim. 5; à l’exception du premier, ils ont les côtés en saillie,
les côtés du deuxième étant très aigus. Le sixième, ou segment terminal,
est triangulaire avec l’apex bifide; il mesure 1 millimètre de long et 1 milli-
mètre de large à la base. Les uropodes s'étendent un peu au delà de l'ex-
trémité de l’abdomen ; leurs branches sont semblables, subégales , ovales ;
la branche externe est un peu plus aiguë à son extrémité que la branche
interne.
Les pattes du quatrième segment ont une rangée de cinq tubercules,
sur leur basis; il y a, en outre, un tubercule isolé à la base du merus.
Un grand nombre de spécimens, mâles, femelles et larves , furent recueillis
par le Talisman, 8 juillet 1883, Drag. 64, Pr. 355 mètres, au cap Bojador.
Cetle espèce est très voisine du Gnathia Grimaldi Dollfus®”, mais en
G) Bull. Soc. Zaol. Fr,, XXNI, 1901, p. 240-241, fig. 1.
— 922 —
diffère par un bourrelet tuberculeux sur la partie antérieure de la surface
dorsale de la tête, par deux dents additionnelles sur le bord antérieur de la
tête, par une rangée de cinq tubercules à la base des pattes de la cinquième
paire, et une sur le merus, par la forme plus arrondie de la branche in-
terne des uropodes et l’apex bifide du dernier segment abdominal. Gnathia
vorax Lucas”, Gnathia rapax Edwards ®? et Gnathia forficularis Risso ©)
sont tous très semblables entre eux et ressemblent épalement beaucoup
aux deux espèces mentionnées plus haut.
Leptanthura truncata nov. sp.
Corps extrêmement étroit, allongé. Surface unie. Couleur jaune. Tête
environ aussi large que longue, 1 millimètre x 1 millimètre, avec le front
faisant saillie en une pointe médiane petite, mais distincte. Angles anté-
rieurs latéraux formant des proéminences arrondies. Yeux absents. Chez
la femelle, les antennes de la première paire sont extrêmement courtes; le
premier article du pédoncule est le plus long: le second et le troisième
sont courts, subégaux et les deux réunis mesurent environ la même lon-
oueur que le premier ; le flagellum se compose de quatre petits articles
dont le premier est deux fois aussi long que chacun des trois autres, Chez
le mâle, le flagellum est allongé et se compose de quinze articles; il s'étend
au delà du bord postérieur de la tête. Dans les deux sexes les antennes de
la seconde paire sont semblables, extrêmement courtes, avec un pédoncule
de cinq articles et un flagellum de trois articles courts, dont le premier
mesure à lui seul la longueur du deuxième et du troisième réunis.
Les premier et sixième segments du thorax sont subégaux, chacun
ayant 1 millim. 5 de long; les deuxième , troisième, quatrième et cinquième
seoments sont subégaux, mesurant chacun 2 millimètres de long ; le sep-
tième est le plus court, sa longueur dépasse lévèrement 1 millimètre. La
plus grande largeur du corps est 1 millimètre.
Les six premiers segments de l’abdomen sont distincts et subégaux, à
l'exception du premier qui est presque deux fois aussi long que chacun
des cinq autres. La longueur totale de l'abdomen est 2 millim. 5, les cinq
premiers segments ayant 1 millimètre. Le seoment terminal est large à son
extrémité, laquelle est tronquée d’une manière arrondie. La branche in-
terne des uropodes dépasse de la moitié de sa longueur l'extrémité de l’ab-
domen; elle est large, avec le sommet aigu. Les branches externes sont
très larges, elles s’infléchissent sur le seoment terminal et chevauchent au
milieu. La branche externe s'étend jusqu’à l'extrémité du pédoncule et
elle mesure o millim. 75 de longueur.
0) Ann. Soc. Entom. Fr. (2), VIT, 1849, p. 459-461, pl. XV, fig. 1.
@) Hist. nat. des Crust., 1840, p. 196-197, pl. XXXIIT, fig. 12.
9) Crust. des env. de Nice, 1816, p. 52-53, pl. IT, fig. 10.
Lasl” -
L'H08E.
Chez le mâle, les trois derniers segments du thorax présentent, sur la
face ventrale, deux saillies proéminentes antérieures et deux postérieures
de chaque côté de la ligne médiane ; tous ces processus deviennent gra-
duellement plus petits du cinquième au septième seyment,
Les trois premières paires de pattes sont préhensiles; dans la première
paire le propodus est beaucoup plus grand que dans les deux paires sui-
vantes.
Les quatre dernières paires de pattes sont ambulatoires.
Cinq spécimens (deux imparfaits), parmi lesquels deux mäles, furent
recueillis par le Talisman, 13 juillet 1883, Drag. 88, Pr. 888 mètres, au
Nord du banc d'Arguin. Sable vaseux verdâtre.
La description que nous venons de donner se rapporte à la femelle.
Cette espèce diffère de Leptanthura tenuis Sars®? par sa taille, laquelle est
environ deux fois aussi grande, par l'antenne de la première paire qui se
trouve plus longue chez le mâle, son flagellum étant composé de quinze
articles au lieu de dix; par l'absence de poils sur le flagellum, qui est très
poilu dans L. tenuis ; par le segment terminal du corps qui est arrondi-
tronqué et très large, tandis que dans l'espèce type il est «lancéolé, se
terminant en pointe aiguë» ; par les branches internes plus larges des uro-
podes; par les branches externes qui chevauchent, tandis que dans L,. te-
muis elles se rencontrent presque; enfin, par les trois derniers segments du
thorax qui, chez le mâle, présentent sur le côté ventral une paire de pro-
cessus antérieurs et une paire de processus postérieurs, tandis que dans
L. tenuis (d’après la figure) il ne paraît exister qu’une seule paire posté-
rieure et seulement sur le dernier segment du thorax.
La seule autre espèce connue du genre est Leptanthura placialis
Hodgson.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Pseudanthura NOV. GEN.
Gorps extrêmement long et étroit. Tête sans yeux. Antennes de la pre-
mière paire avec un pédoncule composé de trois articles et un flagellum
composé de six. Antennes de la deuxième paire avec un pédoncule de cinq
articles et un flagellum composé également de cinq articles qui sont
courts. Segments du thorax étroits, allongés. Les sept paires de pattes
sont présentes ; la première paire est fortement préhensile: la septième
est brusquement plus courte que la sixième.
L’abdomen est composé de cinq segments courts et distincts, suivis du
segment terminal qui a une forme triangulaire. La branche interne des
uropodes est étroite, lancéolée. La branche externe ne s’infléchit pas sur le
0 Crust. Norvège, I, 1899, p. 47-49, pl. XX.
— 24 —
sement terminal, mais est petite, rudimentaire et spiniforme, placée à la
base de la branche interne, sur son côté externe. Les pléopodes de la
première paire sont transformés en valves operculaires couvrant les
paires suivantes.
Le type du genre est Pseudanthura lateralis nov. sp.
Ce genre diffère de tous les genres connus de cette famille par la
forme de la branche externe des uropodes, qui, au lieu de s’infléchir sur
le telson, est située en dehors de la branche interne à l'extrémité externe
du pédoncule.
Pseudanthura lateralis nov. Sp.
Corps extrêmement étroit et allongé. Couleur jaune. Tête petite, sub-
carrée, 1 millimètre x 1 millimètre, plus étroite antérieurement que posté-
rieurement. Front faisant saillie en un processus médian long et étroit.
Angles antérieurs latéraux arrondis. Yeux absents. Les antennes de la
première paire ont un pédoncule composé de trois articles, dont le premier
est le plus grand, les deux autres étant subégaux ; le flagellum se compose
de six articles. Les antennes de la seconde paire ont un pédoncule com-
posé de cinq articles et un flagellum composé de cinq articles courts.
Les antennes de la première et de la deuxième paire sont de longueur
subépale.
Le premier segment du thorax est deux fois aussi long que la tête; il a
une longüeur de 2 millimètres. Sur le côté ventral, près du bord postérieur,
se trouve un seul processus médian, qui est long: et arrondi à son extrémité.
Les deuxième et troisième segments ont une longueur subégale, mesurant
chacun 3 millimètres; le quatrième est le plus long, ayant 4 millimètres;
le cinquième a une longueur de 3 millim. 5; le sixième, de 3 millimètres,
comme Île deuxième et le troisième; le septième est le plus court, n'étant
pas plus long que la tête (1 millim. ).
La largeur du corps varie entre 1 millimètre et 1 millim. 5. Près du
bord antérieur des deuxième et troisième segments se trouvent deux petits
tubercules, un de chaque côté de la ligne médiane.
La longueur totale de l'abdomen est presque 3 millimètres. Les cinq
premiers segments sont courts, distincts; ils mesurent. tous ensemble
1 millim. 5; le premier est deux fois aussi long que chacun des quatre
autres, qui sont subégaux. Le sixième, ou segment terminal, a 1 millim. 5
de long et, à la base, presque une largeur de 1 millim. 5; il est de forme
triangulaire avec l'apex arrondi. La branche interne des uropodes est
longue et élancée, aiguë à son extrémité, et s'étend jusqu'au sommet du
dernier segment abdominal. La branche externe est menue, aiguë, spini-
forme et placée à la base de la branche interne, sur le côté externe, La
première paire de pléopodes est transformée en operculum composé de
deux valves dures qui recouvrent complètement les autres pléopodes, Les
— 929 —
pattes de la première paire sont préhensiles avec un grand propodus.
Les six paires suivantes sont semblables, ambulatoires; la dernière paire
est brusquement plus courte que les autres.
+ Deux spécimens en parfait état et la moitié d’un autre furent recueillis
par le Talisman, 11, 19 et 18 juillet, Drag. 80, 83 et 101, Pr. 950,
1,139 et 3,200 mètres, côtes du Soudan, entre Dakar et la Praya. Vase
grise, sable vasard verdätre, vase jaune.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Pleopodias vigilans nov. sp.
Corps oblong, ovale : 11 millimètres de large, 28 millimètres de long
(sans compter les uropodes). Surface unie. Couleur marron.
Tête grande, plus large que longue, 3 millim. 5 X 5 millimètres. Front
faisant saillie en un processus qui est arrondi, tronqué à son extrémité
antérieure. Yeux très grands, ovales, oceupant la plus grande partie de la
lête, situés presque côte à côle, distants seulement de o millim. 5. Les
antennes de la première paire se composent de huit articles; elles dépassent
d'un article le bord postérieur de la tête et s'étendent jusqu'au bout du
pédoncule des antennes de la deuxième paire. Le pédoncule de ces der-
nières est tout à fait bien défini relativement au flagellum : ses trois
premiers articles sont courts, les deux premiers subégaux, le troisième
est un peu plus long que les deux autres; les quatrième et cinquième
articles sont subégaux et chacun d'eux environ deux fois aussi long que le
troisième; le flagellum est composé de six articles dont le premier est à
peu près aussi long que le dernier article du pédoncule; les cinq articles
suivants ont chacun environ la moitié de la longueur du premier, Les
antennes de la deuxième paire s'étendent jusqu’au bord postérieur du
deuxième segment thoracique.
Le premier segment du thorax a 3 millimètres de longueur ; le deuxième
1 milim. 5: le troisième 2 millimètres ; le quatrième est le plus long, il a
3 millim. 5; le cinquième mesure 2 millim. 5; le sixième est aussi long
que le premier, 3 millimètres; le septième est de la même longueur que
le troisième, 2 millimètres. Les épimères sont présents sur tous les sep-
ments, exceplé le premier: sur le second et le troisième, ils s'étendent
sur l'entière longueur du bord latéral et leurs extrémités sont arrondies;
sur les quatre segments qui suivent ils s'étendent au milieu ou presque
jusqu’au milieu du bord latéral. Le thorax est arqué, il s’élargit graduelle-
ment vers le milieu et va en décroissant vers les extrémités.
Sauf sur les côtés, le premier segment de l'abdomen est entièrement
caché par le dernier segment thoracique. Le second est également presque
entièrement couvert au milieu de la région dorsale. Les trois suivants ont
chacun 1 millimètre de longueur. Le seoment terminal est plus long que
large, ayant 5 millimètres de long sur 4 millimètres de large à la base ;
— 926 —
il s’atténue graduellement et se termine par une extrémité arrondie. L'ab-
domen a une largeur de 5 millim. 5 à l'endroit où il se réunit au thorax;
il se rétrécit graduellement et se lermine par une extrémité étroite. Les
uropodes sont plus longs que l'abdomen. L'article basilaire a une longueur
de 2 millimètres sur son bord externe; la branche externe a 5 millim. 5
de long, la branche interne 4 millimètres. La première dépasse de
2 millim. 5 l'extrémité du segment terminal de l’abdomen. Ces deux
branches sont longues et étroites, avec les extrémités arrondies.
Toutes les pattes sont préhensiles avec de longs dactyles recourbés. La
septième paire est plus longue que chacune des autres; elle a le propodus
extrêmement long.
Un seul spécimen, une femelle, fut recueillie par le Talisman, 9 juillet
1883, Drag. 71, Pr. 640 mètres, côtes du Soudan. Sable vasard , coraux ,
coquilles.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Livoneca soudanensis nov, sp.
Corps oblong-ovale, environ deux fois aussi long que large, 7 milli-
mètres x 15 millimètres, Surface unie. Couleur marron clair.
Tête petite, deux fois aussi large que longue, 1 millim. 5 X3 milli-
mètres, subiriangulaire avec l'apex obtusément arrondi. Yeux petits,
ovales, composés et situés à 1 nullimètre l’un de l’autre à leurs extrémités
antérieures. Les antennes de la première paire se composent de sept
arlicles; elles n’atteignent pas les angles latéraux antérieurs du premier
sepment thoracique. Les antennes de la seconde paire, composées de neuf
articles, dépassent les angles latéraux antérieurs de la tête de leurs trois
derniers articles. La tête fait saillie en un processus arrondi antérieur aux
antennes et au bord frontal.
Le premier sement du thorax a 2 millimètres de long; les second,
troisième et cinquième segments sont subégaux, chacun ayant 1 millim. 5
de long; les quatrième et sixième segments ont chacun 1 millim.; le
septième est le plus court, il a seulement o millim. 75. Les épimères
sont présents sur tous les segments, excepté sur le premier; ils ont la
forme d’étroites plaques, qui s'étendent sur les deux tiers du bord latéral
dans les deuxième et troisième segments, et seulement sur la moitié du
bord latéral dans les quatre derniers.
Les cinq premiers segments de l'abdomen sont courts, les quatre pre-
miers sont subépaux en longueur, le cinquième est presque deux fois
aussi long que chacun des autres. Leurs parties latérales font saillie laté-
ralement aussi loin que les bords latéraux du segment terminal. Le dernier
segment est plus large que long, 5 millimètres x 3 millimètres; en arrière,
il est largement arrondi. Les branches des uropodes sont de forme sem-
blable, allongées, ovales; la branche externe est un peu plus longue que
— 27 —
la branche interne. Les uropodes ne dépassent pas l'extrémité du segment
terminal de l'abdomen.
Les pattes sont toutes préhensiles et semblables.
Seulement deux spécimens, deux femelles, furent recueillis par le
Talisman, un, le 9 juillet 1883, Drag. 69, Pr. 730 mètres, côtes du
Soudan, dans du sable vaseux, coraux; l'autre, Drag. 72, Pr. 889 mètres,
même localité.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Cette espèce est très voisine de Livoneca sulcata Kælbel ®, mais elle en
diffère par les antennes de la deuxième paire qui ont neuf articles au
lieu de quatorze, par son plus petit abdomen, lequel, dans L. sulcata,
dépasse les segments du thorax, par le segment terminal non excavé dans
le milieu du bord postérieur, et également par la forme du front de la tête.
Livoneca sulcata fut trouvé aux îles Canaries.
Janirella glabra nov. sp.
Corps allongé, ovale, plus de trois fois plus long que large. Surface du
corps unie. Couleur jaune.
Tête avec le front faisant saillie en un rostre terminé par trois dents,
dont celle du milieu est arrondie. Les angles antérieurs-latéraux font saillie
de chaque côté en un processus long, étroit et aigu. Entre le rostre et le
processus antéro-latéral se trouve une saillie triangulaire. Veux absents.
Les antennes de la première paire ont un grand article basal qui s'étend
jusqu’au bout du deuxième article pédonculaire des secondes antennes;
les deuxième et troisième articles égalent environ la moitié de la largeur
de l’article basilaire, le second étant plus court que le premier; le flagellum
se compose de quatre articles. Les antennes de la deuxième paire sont
cassées au bout du troisième article pédonculaire, lequel, sur son bord
externe, porte un exopodite. La mandibule a un palpe de trois articles.
Le bord latéral du premier segment thoracique fait saillie de chaque
côté en un seul processus qui est long, élroit, aigu à l'extrémité. Dans
les second, troisième et quatrième segments le bord latéral fait saillie de
chaque côté en deux processus, dont le postérieur est fort long et étroit.
Les cinquième, sixième et septième segments ont le boïd latéral faisant
saillie en un long et étroit processus.
L’abdomen se compose d’un seul segment qui est étroit à la base,
s’élargit environ vers le milieu, puis s’atténue en une extrémité étroite et
arrondie. De chaque côté, le bord latéral, dans sa partie la plus large, pré-
sente trois dents. L’uropode, d’un seul article, est placé juste au-dessous
0) Ann. d, K. K. Naturhist. Hofmuseums, Wien, VIT, 1892, p. 105-107, pi. X,
fig. 1-2. |
1 ee
de la dernière dent. Les pattes sont toutes ambulatoires et deviennent gra-
duellement plus longues.
Le spécimen unique est cassé en trois morceaux.
Un individu, un mâle, fut recueilli par le Talisman, 97 juin 1883,
Drag. 52, Pr. 946 mètres, dans du sable piqué de noir; roches. Parages
des Canaries. Lat. N. 28°33'; Long. O. 15°39".
Gelte espèce diffère de Janirella Nanseni Bonnier ®, à laquelle elle est
alliée de très près, par la forme du rostre, par absodée d’épines sur la
surface dorsale du corps; elle en diffère encore parce qu'elle ne présente
que trois dents sur le bord latéral de l’abdomen.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Janirella abyssicola nov. sp.
Corps oblong-ovale, presque deux fois et demie aussi long que large
(y compris le rostre). Couleur jaune. Surface unie.
Tête avec le front faisant saillie en un long rostre proéminent, trian-
gulaire, dont l'extrémité aiguë dépasse un peu l’article basilaire des pre-
mières antennes. Les angles antérieurs-latéraux de la tête sont aigus. Les
yeux sont absents. Les antennes de la première paire ont le premier article
du pédoncule environ deux fois aussi long que large; les second et troi-
sième articles sont subégaux et mesurent environ la moitié de la largeur
de l’article basilaire; le flagellam se compose d'environ cinq articles. Les
antennes de la deuxième paire sont cassées au bout du troisième article du
pédoncule.
Le premier segment du thorax a le bord latéral entier, ses angles anté-
rieurs latéraux faisant une saillie aiguë. Les bords latéraux des second,
troisième et quatrième segments sont bilobés, et les angles antérieurs
latéraux de chaque lobe aigus; l’'émargination devient graduellement plus
large du second au quatrième segment. Les bords latéraux des trois der-
niers segments sont entiers , les angles antérieurs latéraux étant plus aigus
dans le cinquième et le sixième segment que dans le dernier.
L'abdomen se compose d’un seul sewment qui porte cinq dents de
chaque côté. Postérieurement ïl est étroitement arrondi. Les uropodes,
qui consistent en une seule branche de deux articles, sont situés dans
l'émargination comprise entre la dernière dent latérale et le lobe ter-
minal.
Les pattes sont cassées dans le spécimen, qui est unique.
Ün individu, un mâle, fut recueilli par le Travailleur, 31 juillet 1881.
Drag. 30, Pr. 1,205 mètres: golfe de Cadix.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Ann. Univ. Lyon, 1896, p. 587-593, pl. XXXIIT, fig. 1.
Urias NOV. GEN.
Tête avec le front faisant saillie au milieu en un large processus com-
pris entre les antennes. Yeux placés latéralement aux extrémités de pro-
cessus pédonculiformes.
Les cinq premiers segments du thorax plus larges et plus longs que
les deux derniers.
Abdomen composé de deux courts segments en avant du segment ter-
minal, qui est piriforme. Uropodes situés dorsalement et issus de deux
saillies proéminentes, d’ailleurs placés juste au-dessous du milieu de la
surface dorsale du segment terminal, un de chaque côté de la ligne mé-
diane. Ils consistent en un article basilaire et en une simple branche
spiniforme,
Le type du genre est Urias spinosus nov. sp.
Ce genre se rapproche surtout de Dendrotion Sars, auquel il ressemble
par les uropodes placés dorsalement; mais il en diffère parce qu'il ne
possède qu'une branche aux uropodes et parce que les yeux sont placés
sur des processus pédonculiformes de la tête.
Urias spinosus nov. sp.
Corps oblong-ovale, couvert de longues épines. Couleur brun clair.
Tête plus large que longue, avec le front saillant au milieu, entre les
antennes, sous forme d’un processus dont les angles antérieurs latéraux
sont allongés en épine. Yeux placés latéralement de chaque côté de la tête,
aux extrémités de processus pédonculiformes. Les antennes de la première
paire ont un pédoncule composé de trois articles; le flagellum est cassé.
Le premier article du pédoncule des antennes de la seconde paire porte
une longue épine sur le bord externe; le second article est muni de huit
épines ; le troisième article en a trois. Les antennes de la seconde paire
sont brisées au bout du troisième article; la partie cassée est perdue.
Le bord latéral du premier segment thoracique porte trois épines, dont
la postérieure est la plus longue; celle du milieu est l’épine épimérale. Le
second segment est muni de huit longues épines eflilées, quatre de chaque
côté de la ligne médiane près du hord antérieur ; il possède également un
rang de sept épines plus petites, postérieures aux précédentes, une sur
la ligne médiane et trois de chaque côté. Le bord latéral fait saillie en
quatre épines, dont les deux du milieu sont épimérales. Le troisième seg-
ment est muni d’une rangée antérieure de huit longues épines, quatre de
chaque côté de la ligne médiane, et d’une rangée postérieure de cinq épines
courtes, une médiane et deux de chaque côté de la ligne médiane. Le qua-
trième segment présente un rang antérieur de huit longues épines, quatre
de chaque côté de la ligne médiane, et un rang postérieur de trois
petites épines, une médiane et une de chaque côté. Le cinquième segment
— 930 —
a un seul rang de huit longues épines, quatre de chaque côté de la ligne
médiane. Sur les troisième, quatrième et cinquième segments, on observe
une longue épine additionnelle sur la partie postérieure du bord latéral,
juste au-dessous de l’épine antérieure la plus externe, et le bord latéral
fait saillie en quatre épines. Les sixième et septième segments sont très
courts et dépourvus d’épines sur la face dorsale. Il existe une longue épine
de chaque côté de ces deux segments, dont les bords latéraux s’avancent en
deux longues épines.
L’abdomen se compose de deux sepments courts, antérieurs au grand
segment terminal piriforme. La partie antérieure de ce dernier est munie
de deux rangs de six longues épines, trois de chaque côté de la ligne mé-
diane. Le bord latéral porte de chaque côté neuf épines qui deviennent
graduellement plus courtes. L’extrémité du segment est arrondie et se ter-
mine par deux petites épines, une de chaque côté de la ligne médiane.
Juste au-dessous du milieu du segment, sur la face dorsale, se trouvent
deux saillies proéminentes, une de chaque côté de la ligne médiane.
À partir de l'angle externe latéral de ces élévations sont attachés les uro-
podes, qui s'étendent sur la face dorsale et pointent vers le bas. Leur
article basilaire est étroit, allongé. I n’y a qu’une seule branche, laquelle
consiste en une simple épine.
Toutes les pattes, à l'exception de celles de la première paire, sont
extrêmement longues et eflilées; tous leurs articles, excepté le propodus
et le dactylus, sont couverts d’épines. Les six dernières paires de pattes
sont semblables, avec le propodus extrêmement long, surtout dans les
quatre dernières paires. Les pattes de la première paire sont courtes et
préhensiles.
Un seul spécimen fut recueilli par le Talisman, 9 juillet 1883, Drag.
70, Pr. 698 mètres, côtes du Soudan. Sable vaseux, coraux, coquilles.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Dactylostylis NOV. GEN.
(Famille des Desmosomidés. )
Tête avec les angles latéraux antérieurs faisant saillie de chaque côté, en
forme d’un long processus. Yeux absents. Mandibules avec un palpe de
trois articles.
Les premier, second, cinquième et sixième segments du thorax font
saillie de chaque côté en un long processus; les troisième et quatrième
segments s’avancent en deux processus, le septième segment n'est pas
saillant sur les côtés.
Abdomen composé d’un seul sement de forme ovale, avec l'extrémité
postérieure arrondie.
Les uropodes consistent, de chaque côté, en un seul processus, lequel
est rigide, uniarticulé, long et spiniforme.
— 531 —
Les pattes sont toutes semblables, ambulatoires; elles deviennent plus
longues par gradation.
Le type du genre est Dactylostylis buitispinus nov. Sp.
Dactylostylis acutispinus nov. Sp.
Corps allongé, ovale, un peu plus de quatre fois plus long que large.
Surface unie. Couleur jaune. Tête avec les angles latéraux til ieurs fai-
sant saillie de chaque côté en un processus extrêmement long et aigu,
en arrière duquel le bord latéral est muni d’un petit lobe arrondi. Le bord
antérieur s’avance en un petit processus triangulaire situé à la base du
long processus antéro-latéral. Les yeux sont absents. Les antennes de la
première paire ont un grand article basal; le second article est aussi long
que le premier, mais il est de moitié moins large; les trois articles sui-
vants sont courts. Les antennes de la deuxième paire sont cassées au bout
du troisième article.
Les premier et deuxième segments du thorax ont leurs bords latéraux
qui, des deux côtés, font saillie en un processus extrêmement long et aigu.
Les bords latéraux des troisième et quatrième segments font saillie de
chaque côté en deux longs processus aigus dont l’antérieur est plus court.
Les cinquième et sixième segments ont leurs bords latéraux saillants de
chaque côté sous forme d’un très long processus. Les bords latéraux du
septième segment ne sont pas saillants. Sur le bord postérieur, à la base
des processus latéraux des cinquième et sixième segments, se trouve un
lobe arrondi ou renflemént; ce dernier existe également sur le bord anté-
rieur à la base des processus latéraux des deuxième et troisième segments.
L'abdomen se compose d’un seul segment lequel est ovale et postérieu-
rement arrondi. Les uropodes consistent de chaque côté en un seul pro-
cessus , lequel est rigide, umiarticulé, long et spiniforme. ;
Les pattes sont toutes semblables et ambulatoires ; elles deviennent gra-
duellement plus longues.
Un seul individu, un mâle, fut recueilli par le Talisman, 9 juillet
1883, Drag. 70, Pr. 698 mètres, sable vaseux, coraux, coquilles, côtes
du Soudan.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Heteromesus similis nov. Sp.
Corps allongé. Tête grande, profondément enfoncée dans le premier
segment thoracique: bord antérieur droit. Yeux absents. Les antennes de
la première paire ont l’article basal grand et dilaté ; le deuxième article est
long, étroit, cylindrique; il porte trois longs poils; le flagellum se com-
pose de quatre petits articles. Les deux articles basaux des antennes de la
seconde paire sont courts; le troisième article est long et porte une épine
à son extrémité distale interne.
Te
Sur le bord latéral, de chaque côté, les trois premiers sewments du thorax
sont munis de deux épines. La surface dorsale de chacun des trois premiers
seoments porte un tubercule médian, puis deux de chaque côté et l'un
au-dessus de l’autre, et un tubercule latéral. Sur la face dorsale de la partie
antérieure du quatrième segment, les tubercules latéraux existent, mais
les autres ont disparu; sur la partie postérieure 1l n’y a pas de tubercules
dorsaux. Ce sement est rétréci vers l'extrémité postérieure, laquelle est
beaucoup plus étroite et plus courte que la partie antérieure ; sur le bord
latéral de chaque côté des deux divisions du segment (antérieure et posté-
rieure) se trouvent deux épines ou tubercules. Le cinquième segment est
étroit, allongé, dilaté à la base; ses côtés sont subparallèles. Il n'existe pas
de tubercules sur ce segment pas plus que sur les deux segments qui sui-
vent, lesquels sont courts et subégaux.
L’abdomen se compose de deux segments, dont lun, court, est antérieur
au segment terminal.
Vers le milieu du bord latéral du segment terminal on trouve de chaque
côté une épine pointue très distincte. L’extrémité postérieure de ce seg-
ment est arrondie entre les uropodes; ces derniers sont simples, uniramés
et spiniformes.
Un seul spécimen, d’ailleurs incomplet, fut recueilli par le Talisman,
29 août 1883, Drag. 31, Pr. 2,995 mètres, au N. 0. deS. Miguel (Açores).
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Cetle espèce est tout à fait distincte d’Heteromesus spinosus (Beddard ) ©)
provenant aussi des Açores. Elle a plus de ressemblance avec Heteromesus
spinescens Richardson ©; cependant elle en diffère par l'absence d’épines
sur la tête, par la présence de deux épines situées de chaque côté des
bords latéraux sur les trois premiers segments thoraciques, par deux
épines placées de chaque côté des deux divisions (antérieure et postérieure)
du quatrième segment, par une épine pointue et distincte de chaque côté
du bord latéral du segment terminal de l'abdomen, par le flagellum
quadriarticulé des antennes de la première paire et par le tout autre
arrangement des tubercules sur les trois premiers segments du thorax.
Eurycope Nobilii nov. sp.
Corps oblong-ovale, pas tout à fait trois fois plus long que large. Sur-
face unie. Couleur d’un brun rougeûtre.
Bord antérieur de la tête faisant saillie au milieu en un large processus
excavé à l'extrémité et dont les angles latéraux antérieurs sont aigus. Sur
ce processus du front, près du bord latéral, on trouve de chaque côté un
petit tubercule qui porte une soie. Les angles latéraux antérieurs de la têle
G) Jschnosoma spinosa Beddard, Challenger Report, XVII, 1886, p. 4o-h2,
pl. VI, fig. 1-5.
@) Proc. U. S. Nat. Mus., XXXV, 1908, p. 81, 83-84.
— 933 —
_ font également une saillie aiguë. Yeux absents. Les antennes de la première
paire ont l’article basal grand, dilaté; le deuxième article est petit; les
articles qui suivent ne sont pas très distincts. Les antennes de la seconde
paire sont cassées et perdues dans ce spécimen, qui est unique.
Les quatre premiers segments du thorax sont courts et subégaux. Les
trois derniers sont longs, le septième étant le plus allongé. Les épimères
sont présents sur les quatre premiers segments; ils ont la forme de
petits processus aigus situés aux angles antérieurs latéraux. Ces angles,
dans les trois derniers segments, font une saillie aiguë.
L’abdomen se compose d’un seul segment, qui est d’ailleurs grand ct
arrondi à son extrémité. Les uropodes ont deux branches; la branche externe
est de moitié moins longue que la branche interne; elle n’est pas visible
dorsalemeni.
Toutes les pattes sont cassées et perdues.
Un seul spécimen, d’ailleurs incomplet, fut recueilli par le Travailleur,
23 juillet 1880, Drag. 7, Pr. 1,107 mètres, golfe de Gascogne.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Cette espèce semble se rapprocher plus de Eurycope atlantica Bonnier ©
que de toute autre espèce connue du genre. Elle est nommée en souvenir
de feu le D' Giuseppe.
Ilyarachna abyssorum nov. sp.
Corps oblong-ovale, environ trois fois plus long que large, 4 millim. 5
x 13 millimètres.
Tête trois fois plus large que longue, 1 millimètre x 3 millimètres; ses
angles antérieurs latéraux sont arrondis et ne forment pas saillie: les
parties latérales de la tête ne sont pas dilatées. Yeux absents. Les antennes
de la première paire ont l'article basal large et dilaté, avec le bord externe
latéral recourbé en dehors et l'angle externe antéro-latéral saïllant au delà
de l'angle interne; les second et troisième articles sont petits et élroits, le
deuxième étant un peu plus court que le troisième; le flagellum se compose
de onze articles. Les antennes de la deuxième paire sont cassées au bout du
quatrième article. Les mandibules n’ont pas de palpe.
Les quatre premiers segments du thorax sont courts et subégaux comme
longueur, chacun d’eux ayant environ 1 millimètre; les trois segments qui
suivent sont plus larges et croissent graduellement en longueur; le cin-
quième à 1 millim. 5 de long, le sixième 1 millim. 95 et le septième
2 millimètres. Les épimères sont présents sur les quatre premiers seg-
ments; ils s'étendent sur l'entière longueur du bord latéral dans les trois
premiers ; leurs extrémités antérieures sont très aiguës et forment des pro-
cessus qui dépassent le bord antérieur des segments; ils semblent par-
0) Ann. Univ. Lyon, 1896, p. 604-605, pl. XXXIV, fig. 2.
Muséum. — xv11. 37
— 534 —
tagés en deux parts dont l’une est antérieure et l’autre postérieure. Les
épimères du quatrième segment occupent les deux tiers postérieurs du
bord latéral; ils sont aigus à leurs extrémités antérieures.
L’abdomen se compose de deux segments, l’un antérieur court. jade
terminal large, de forme triangulaire, avec l’apex arrondi. L'abdorhen
mesure 3 millimètres de long et 3 millimètres de large à la base. Les uro-
podes consistent en un article basilaire et en deux branches placées près
du bord externe latéral du pédoncule; ces dernières sont situées à quelque
distance de l'extrémité; la branche interne est postérieure à la branche
externe et plus grande, quoique ne dépassant pas l'extrémité du pédoncule ;
la branche externe est menue.
Les pattes natatoires sont brisées et perdues dans tous les spécimens;
dans l’un la septième patte est présente et se distingue par Particle carpien ,
qui est tout à fait étendu.
Trois spécimens incomplets furent recueillis par le Talisman, 25 août
1883, Drag. 135, Pr. 4,165 mètres, et un ou deux fragments, 24 août,
1883, Drag. 134, Pr. 4,060 mètres, vase blanche molle. Des Açores en
France.
Le type est au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Par suite du caractère des uropodes, lesquels sont biramés, je place
celte espèce avec quelque hésitation dans le genre [lyarachna. Elle se rap-
proche plus d’Z. Plunketti Tattersall ® que de toute autre espèce du genre.
Il est intéressant de noter que Tattersall observa dans son espèce, sur l’ar-
ücle basilaire des uropodes, «un tout petit nodule orné au sommet de soies
plumeuses », La présente espèce diffère d’£. Plunketti par la forme et la posi-
tion des épimères des quatre premiers segments thoraciques, par la taille
et les proportions des trois derniers segments du thorax et de l'abdomen
et par le caractère de la septième paire de pattes.
Nores sur LES CoL£oPTÈRES TÉRÉDILES,
par M. P. Leswe.
8. Lycrines nouveaux pu Mexique.
1. Lyctus modestus nov. sp.
Long. corporis circiter 3,2 millim.; elytrorum 2,2 millim.
Corpus elongatum, præsertim anterius angustum, brunneum , antennis,
G) Fisheries Ireland, Sc. Invest., 1904, 11, 1905, p. 28-29, 74, pl. VII,
fig. 1-0.
539 —
palpis pedibusque rufescentibus, fronte, pronoto antice humerisque rubro
tinctis, pronoto majore pro parte nigro. Frontis lobo supraantennali et
margine clypei laterali rotundatis haud vel vix porrectis, nullo modo denti-
formibus. Prothorace quam elytris multo angustiore, postice modice
angustato, angulis anticis rotundatis; pronoto punctis circularibus grossis
densisque undique insculpto, medio fovea longitudinali impresso; processu
prosternali angusto. Elytris parallelis, punctato-striatis, punctis minutis,
elongatis, interstriis subsurdis, omnibus latitudine subæqualibus, singulis
setis appressis uniseriatis instructis. Femoribus gracihbus, nullo modo ellip-
soideis, anticis subclavatis ; coxis anticis haud transversis.
Lyctus modestus.
Antenne gauche, vue du côté dorsal.
Tête (yeux compris) à peu près de la largeur du prothorax. Front
convexe, densément ponctué, assez densément pubescent, sans saillie orbi-
taire. Lobe sus-antennaire et lobe latéral de l’épistome arrondis, nullement
dentiformes, le premier un peu tuberculiforme. Antennes assez courtes,
atteignant à peine le quart postérieur du prothorax, de 11 articles, ceux
du funicule modérément épais; articles 3-5 allongés; 1° article de la
massue trapézoïde, le 2° conoïde, plus long que le précédent. Sous-menton
simple, sans pilosité spéciale. Labre normal, subbilobé. Prothorax notable-
“ment plus étroit que les élytres, même en avant, plus long que large,
sensiblement rétréei en arrière, arrondi au bord antérieur, ses côtés droits,
finement denticulés (chacun d'eux muni d'environ 20 denticules aigus),
frangés de poils arqués; angles antérieurs largement arrondis, les posté-
rieurs droits. Pronotum offrant sur le disque une fossette longitudinale
bien enfoncée, et, au milieu de la base, un très court canalicule longitu-
dinal; marqué sur toute sa surface de gros points enfoncés, à fond plat,
serrés, et revêtu d’une pubescence blonde formée de poils arqués, rabattus
mais non apprimés, convergeant vers le centre de la fossette médiane; le
fond de celle-ci est ponctué et brillant comme le reste du pronotum. Lobe
prosternal assez étroit entre les hanches antérieures , atteignant en ce point
environ le tiers de la largeur de celles-ci. Élytres Lee sans nervures
saillantes, régulièrement striés sur le disque, les stries équidistantes,
formées de points allongés très étroits, unisériés mais non parfaitement
alignés; interstries paraissant un peu mals par suite de la présence de très
fins plis vermiculés et portant chacun une rangée unisériée de fines soies
apprimées. Impressions précoxales du métasternum en angle obtus. Hanches
LE
d js
— 236 —
antérieures arrondies, nullement transverses. Fémurs grêles, aucunement
ellipsoïdes. Dernier sternite apparent de l'abdomen triangulaire, arrondi
au bord apical, où 1l porte une frange de soies (sexe ?).
Patrie. — Mexique (vers le 19° parallèle). Un seul individu provenant
des récoltes de M. Auguste Génin (1897).— Collections du Muséum ©.
Affoutés. — Le Lyctus modestus aflecte le facies des Lyctides les plus
typiques et ne présente aucune particularité exceptionnelle de conformation.
Il constitue certainement l’une des formes les plus moyennes du groupe.
Cependant il est très facile de le distinguer de ses congénères, notamment
au mode de striation des élytres et à la pubescence apprimée des mêmes
organes, caractères coexistant avec la présence sur le pronotum d’une fovéole
nettement accusée et bien délimitée.
On serait porté à le rapprocher de certaines espèces nord-américaines et
surtout du Lyctus plamcollis Lec.; mais ce dernier et les formes qui en sont
voisines ont les élytres marqués de stries géminées, c’est-à-dire qu'ils
offrent des caractères de sculpture tout différents de ceux du L. modestus.
Au Mexique même, on ne ui connaît d’ailleurs aucun congénère qui lui
soit intimement apparenté.
I est assez curieux de retrouver, au contraire, tous les caractères impor-
tants du L. modestus chez une forme paléarctique. le L. suturahs Fald.,
qui habite la Transcaucasie et l'Asie centrale ©). À part la coloration, qui
n’est d’ailleurs pas constante chez le L. perte il ne se distingue guère
de celui-ci que par son corps étroit et plus déprimé, par ses antennes plus
courtes, à articles moins épaissis, le dernier étant plus développé, par
la saillie sus-antennaire beaucoup moins accusée et par les caractères de la
fovéole du pronotum.
La parenté des deux espèces, originaires, l’une du Mexique méridional,
l'autre de l'Asie centrale et du Caucase, est un fait assez remarquable et
qui mérite d'être noté bien qu'il ne-s'agisse pas de formes aflines propre-
ment dites.
G) Les Coléoptères provenant des récoltes de M. Génin au Mexique portent
seulement la mention commune : «Vallées de Mexico, de Jalapa, de Cordoba et
d’Orizaba.»
@) Décrit pour la première fois en 1837 comme provenant de Transcaucasie,
le Lyctus suturalis Faldermann a été maintes fois depuis retrouvé dans la même
contrée. Récemment M. le D' L. Vaillant, membre de la Mission Pelliot, en a
recueilli plusieurs individus à Koutchar (Kachgarie), dans le Turkestan chinois.
Cette capture met en évidence l'importance de l'aire de dispersion que doit
occuper l'espèce dans le centre asiatique.
Les spécimens kachgariens ont une coloration rousse uniforme,
— 931 —
2. Lyctus villosus nov. sp.
Long. corporis, 1,7-3,3 millim.
Corpus elongatum, capite et prothorace quam elytris angustioribus,
supra undique pilis longioribus aureis, arcualis, basi erectis, apice inte-
gumentum versus declinatis dense indutum; omnino brunneum, antennis
rufs.
Capite fronte planiuscula , edentata, margine orbitali setis arcuatis longis
postice instructo, lobo supraantennali minuto, vix porrecto, rotundato,
haud dentiformi; clypeo edentato, ad angulos anticos setis longis arcuatis
instructo. Labro haud emarginato, utrinque setis aureis densissimis tenuis-
simisque fimbriato. Antennis brevibus, prothoracis basem haud attingentibus,
Antenne du Lyctus villosus.
11-articulatis, funiculo (duobus articulis basalibus exceptis) gracili , articulis
3°-7° elongatis; clavæ articulis crassis, primo brevi transverso, secundo
elongato, ellipsoideo, basi truncato, quam primo duplo longiore. Protho-
race æque longo ac lato, margine antico trigono , angulis anticis expressis,
obtusis, prominulis, ad trientem anticum longitudinis prothoracicæ silis,
lateribus rectis, postice convergentibus, haud sensim denticulatis, setis
longis arcuatis fimbriatis. Pronoto dense punctato, postice medio fovea
hipposideriformi parum impressa notato. Scutello minuto glabro. Elytris
parallelis, prothorace minus quam triplo (circiter 2,65) longioribus, con-
vexis, dorsaliter haud depressis, apice deelivibus, striatis, striis punctis cir-
cularibus latiusculis uniseriatis determinatis; interstriis pilis arcuatis decli-
natis densis inordinatim distributis, tamen in certis longioribus et regulariter
seriatis indutis. Prosterno ante coxas brevissimo, processu intercoxali
quam coxis singulis adjacentibus multo angustiore, apice dilatato. Meta-
slerno pube appressa densiuscula induto, medio poslice longitudinaliter
canaliculato , impressionibus præcoxalibus angulum rectum delineantibus.
Coxis anticis nullo modo transversis. Femoribus parum incrassatis, haud
ellipsoideis. Abdominis sternitis omnibus efimbriatis (G'® ).
Celle espèce est bien caractérisée et remarquable à plus d’un titre. Sa
vesliture , formée de solides poils arqués, appuyés par leur pointe contre le
tégument, est très particulière. La tête est absolument privée des saillies
dentiformes frontales et clypéales qui existent chez beaucoup de Lyetides:
à leur place, on observe des groupes de forts poils arqués. Le labre pré-
— 938 —
sente de chaque côté une frange dorée très dense formée de soies très fines.
Le funicule antennaire est exceptionnellement grêle. La forme du pro-
thorax, la position de ses angles antérieurs , la configuration de l'impression
médiane du pronotum, qui a la forme d’un fer à cheval dont l'ouverture
serait tournée en arrière, la convexité des élytres, etc., constituent un
ensemble de caractères tout spécial. Il faut noter en outre la présence, sur
certains interstries des élytres, de rangées régulières de soies arquées plus
fortes que celles de la vestiture générale.
Distribution géographique ; essence nourricière. — Le Lyctus villosus habite
les parties moyennes du Mexique. M. Léon Diguet ayant rapporté en 1900
des environs du lac Zacoalco, État de Jalisco, un tronçon de bois de
«guaje» (Leucæna esculenta Benth., Lépumineuse Mimosée) attaqué par
divers xylophages, nous en avons obtenu d'assez nombreux exemplaires de
cette espèce. En outre, un individu, capturé à Guanajuato par E. Dugès,
a été offert au Muséum par M. A. Gronvélle.
Affinités. — C'est indubitablement auprès du Lyctus simplex Reitter
(1878), de l'Amérique méridionale, qu’il convient de ranger le L. villosus.
Bien que différant par une foule de particularités, les deux espèces sont
voisines; elles possèdent en commun leurs caractères les plus importants,
et notamment la présence de la pubescence remarquable qui revêt toute la
face dorsale du corps et la gracilité du funicule des antennes.
Nous montrerons plus tard, en étudiant l’évolution des caractères adap-
latifs chez les Lyctides, l'intérêt tout particulier qué présentent ces deux
espèces.
COLLECTIONS RECUEILLIES EN AFRIQUE ORIENTALE
PAR LE BARON Maurice pe Rorascnicn [ LéprnoprÈères j,
DESCRIPTIONS D'ESPÈCES ET DE VARIÉTÉS NOUVELLES,
par M. F, Le Cerr.
Deuxième Nore.
Nudaurelia Oubie Guér. var. Rothschildi nov. var.
Diffère du type par la coloration générale beaucoup plus claire, les ailes
supérieures plus arrondies, les ailes inférieures allongées et à bord externe
droit.
Les bandes transversales des ailes supérieures sont blanches, larges,
sans traces d’écailles rouges; la côte est blanche depuis la base jusqu'à la
naissance de l’extrabasilaire; l'œil est bien plus rapproché de la coudée
que de l’extrabasilaire; il ne présente pas de cercle rouge et sa pupille est
— 939 —
très grande, d’un diamètre supérieur à la largeur de l'anneau brun qui
l'entoure.
Les ailes inférieures ont tout le disque d’un rose saumon clair; les lignes
basilaire et extramédiane sont larges, blanches, et la première, très écartée
de la base, est doublée du côté interne par une ombre grise; l'œil est grand,
à cercle rouge étroit entouré d’un cercle blanc plus large.
Par son cercle blanc, l'œil est tangent aux deux lignes blanches chez le
mâle, à la basilaire seulement chez la femelle, quoique très près de l’extra-
médiane.
Abdomen beige clair uni de part et d’autre avec les stismates brun noir
dans les deux sexes.
Tige des antennes de la femelle jaune dans la moitié basale externe.
Chez le S'et la ®, la côte des ailes inférieures est garnie, en dessous, de
poils brun noträtre.
Types : 1 S, 19 ; envergure : 105 millimètres ; Afrique orientale anglaise,
au Nord du lac Rodolphe.
N. Oubie Guér. var. Neuvillei nov. var.
Forme méridionale plus grande et plus vivement colorée que la précé-
dente. Comme chez Rothschildi, les lignes transversales de l'aile supérieure
sont blanches ainsi que la côte jusqu’à lextrabasilaire; celle-ci est un peu
rosée extérieurement. L’œil, bien développé, est finement bordé de rouge
orangé entre le noir et le blanc.
Les ailes inférieures ont le disque rose incarnat avec une ligne basilaire
blanche intérieurement doublée de gris ; l’extramédiane est large et blanche,
le bord externe est sinué. L’œil est très grand, allongé, avec un très large
cercle rouge vif bordé extérieurement d’un autre très étroit, blanc rosé.
L’abdomen est beige, jaune uni avec les stigmates noir brun.
En dessous la côte des ailes inférieures est bordée de poils brun foncé.
Type : 1 S'; envergure : 120 millimètres; Afrique orientale anglaise,
Kiu 111-1904.
N. Oubie Guér. var. argilosa nov. var.
Aïles supérieures aiguës à l’apex. Toutes les parties jaunes ont pris une
teinte argileuse et se sont élargies, surtout au bord externe et à la côte des
supérieures; celle-ci, comme chez le type, ne présente pas trace de blanc.
Toutes les lignes blanches et le dernier cercle de l'œil sont étroits, teintés
de rose pâle et bordés des deux côtés de rose vif.
Le disque des ailes inférieures est rose cannelle avec une ligne basilaire
grise et un œil grand arrondi, à cercle blanc étroit et diffus; cet œil est
rapproché de la ligne extramédiane.
Les segments abdominaux sont gris jaunâtre assez clair dessous, foncé
— 910 —
latéralement et fortement mêlé de fauve en dessus; les stigmates ne sont
pas largement marqués de noir comme dans les autres formes.
La côte des ailes inférieures en dessous porte des poils jaunes comme
chez la forme type : Oubie Guér.
Type : 1 G'; envergure : 108 millimètres; Éthiopie méridionale, Bourka
h-IV-1904.
N. Oubie Guér. var. Aethiopica nov. var.
Chez celte variété, qui provient de la même région que la précédente,
tous les dessins blancs sont devenus roses. Les yeux des quatre ailes sont
sensiblement moins développés que chez le type et les formes précédentes,
et leur pupille est plus étroite, en ovale irrégulier vertical.
Les lignes basilaires, tant aux supérieures qu'aux inférieures, sont très
incomplètes, faiblement indiquées, surtout celle des inférieures.
À l'exception du dernier segment, l'abdomen est tout entier noir brun
dessus et dessous avec les anneaux étroitement bordés postérieurement de
jaune foncé.
La côte des ailes supérieures est dépourvue de blanc et celle des infé-
rieures, en dessous, porte des poils jaunes.
Type : 1 ©; envergure : 102 millimètres ; Éthiopie méridionale, Kouhni
ITl-1 904.
Timora margarita nov. sp.
Aïles supérieures rose carminé avec trois taches jaune d’or : une basi-
laire, petite, placée entre le bord inférieur de la cellule (nervure médiane)
et le bord interne; une médiane, en triangle irrégulier, allongée à cheval
sur l'extrémité de la cellule et le disque, et une terminale, triangulaire éga-
lement, s'étendant de l’apex jusqu'au-dessous du milieu de la précédente,
sur la nervure 2, et finissant à l'angle dorsal; cette tache a son bord interne
un peu sinué, formant des dents sur les nervures 2, 3 et 4. Frange rose.
Ailes inférieures minces, jaune d’or pâle de part et d'autre, avec la côte
garnie en dessous de poils roses et la frange blanche.
En dessous, les supérieures sont écaillées de gris, sauf à la côte, à la base,
aux bords interne et externe ainsi que dans l'intervalle des nervures 4 et 5
presque jusqu’à la cellule; une teinte rose pâle s'étend sous la côte depuis
la base jusqu’à l’apex.
Tête, pattes, palpes et antennes (en dehors) : roses; corps blanc jaunâtre,
foncé à l'extrémité.
Type : 1 S'; envergure : 13 millim. 5; Afrique orientale anglaise, Ou-
ganda, mont Loroghi.
Tarache Brabanti nov. sp.
Aïles supérieures noir violacé luisant, mélé de vert bronze avec deux
grandes taches costales inégales et un étroit espace terminal blanc pur.
— DA —
La plus petite tache blanche est presque rectangulaire, placée à la base de
l'aile: elle présente à la côte, près de sa naissance, un point vert bronze:
une ligne de même couleur oblique, élargie et fondue en arrière, la sépare
de la seconde tache, beaucoup plus grande, en arc de cercle irrégulier à sa
partie inférieure; une higne vert bronze la limite vers la côte, où l’on voit
encore quelques écailles blanches précédant l'origine un peu diffuse d’une
mince ligne sinueuse d’écailles bleu d’acier qui descend jusqu’au bord in-
terne. La coudée est formée de petits traits sagittés noirs. L'antéterminale,
sinuée, limite du côté interne, de l’apex au bord dorsal, un espace terminal
blanc, étroit en avant, élargi en arrière avec quelques écailles grises entre
2 et 3, puis entre 5 et 6, et 7 petits traits noirs, tout au bord de l'aile entre
l'extrémité des nervures. La frange est blanc pur, interrompu de noir
entre les nervures 6 et 7.
Ailes inférieures blanches avec l’apex noir; une mince ligne de cette
couleur descend en se fondant le long du premier tiers du bord externe ; la
frange est blanche, interrompue de noir à l’apex; dessous pareil avec un peu
de gris au-dessus de la cellule.
En dessous, les supérieures sont gris noirätre avec tout l’espace dorsal,
une tache triangulaire à l'extrémité de la cellule, la base et une partie de
la côte au-dessous du disque blancs.
La tête, le collier, les pattes (annelées de gris aux tibias et aux articles
des tarses) et le dessous de l'abdomen sont également blanc pur; le corselet
et les plérygodes sont noir violacé, le dessus de l'abdomen brun gris et les
valves anales jaune fauve.
Type : 1 S'; envergure : 24 millimètres; Afrique orientale anglaise,
Nairobi 111-1904.
Ozarba rectifascia nov. Sp.
Aïles supérieures brun noirâtre confusément varié, avec une large bande
transverse jaunâtre, subégale, marquée à sa partie antérieure d’un petit trait
noir vertical sur la discocellulaire. Cette bande est limitée de chaque côté
par une ligne noire mince et sa partie externe est brun clair; un petit
trait costal oblique, faiblement indiqué, existe au delà du point disco-
cellulaire.
Les ailes inférieures sont gris foncé.
En dessous, les quatre ailes sont d’un gris terne luisant, laissant trans-
paraître la bande des supérieures: franges concolores.
Type : 1 ©; envergure : 18 millimètres; Afrique orientale anglaise,
Port-Florence 5-IV-1904.
Ozarba apicalis nov. sp.
Ailes supérieures brun noirätre avec une très large bande transverse
— 9/42
variée longitudinalement de fauve clair et foncé et une tache apicale de
même couleur.
Sur la partie basale brune de l'aile supérieure on distingue vaguement
une extrabasilaire double et une orbiculaire seulement indiquée sur une
partie de son contour par des écailles jaunâtres.
La bande médiane, un peu courbe à son origine vers la côte, est limitée
du côté interne par une ligne noire de largeur très irrégulière formant
deux longues dents dirigées vers la base de l'aile et du côté externe par une
autre ligne noire mince un peu sinueuse formant une dent vers le bord
externe peu après son origine et doublée en dehors par une ligne d’écailles
plombées luisantes.
À l'apex se trouve, limitée en dedans par la ligne précitée et d'autre
part par le bord externe, une tache fauve presque cordiforme.
Sur la bande médiane fauve on voit se détacher, en plus clair, la coudée
marquée à son origine d’un trait costal noir; un autre petit trait noir
marque l'extrémité des discocellulaires.
L'espace terminal est brun noirâtre un peu varié et la frange est con-
colore.
Les ailes inférieures sont grises, plus foncées au bord externe; leur
frange est oris clair.
En dessous les quatre ailes sont d’un gris blanchâtre luisant, jaunâtres
à la côte avec les dessins du dessus transparaissant confusément.
Tête et thorax noir brun en dessus, blanchâtres en dessous; abdomen
gris foncé d’une part, blanchâtre de l’autre.
Type : 1 9; envergure : 20 millimètres; Afrique orientale anglaise: Kiu
[TL-1 904.
Ozarba variegata nov. sp.
Aïles supérieures grises, avec une extrabasilaire double, mince, gris
foncé. Espace médian brunâtre ombré de foncé entre 1 et 2, presque
rectiligne du côté interne, limité extérieurement par la coudée bien écrite,
linéaire, blanchâtre, élargie à son origine où elle est jaunätre ombrée exté-
rieurement de noirâtre.
Sur l’espace médian on distingue nettement la réniforme oblique brun
clair à contour blanchâtre, incomplètement indiquée en haut et en bas et
bordée de noir de chaque côté.
Après la coudée existe à la côte une tache roussâtre confuse arrondie,
continuée inférieurement par une mince ligne rousse régulière, longeant
la coudée jusqu'au bord interne, et bordée extérieurement par une ombre
noirâtre irrégulière traversant l'aile d’un bord à l’autre et précédant de peu
l’antémarginale sinueuse, filiforme blanche, qui limite intérieurement
l’espace terminal gris foncé. La frange est gris foncé, appuyée sur une fine
bordure blanche.
Ro ER sé ndi X vs d
— 043 —
Ailes inférieures grises avec une légère éclaircie médiane parallèle au
bord externe ; frange concolore.
Dessous des quatre ailes gris jaunâtre avec une indication de coudée
claire aux supérieures, qui ont en outre le bord interne blanchâtre.
Tête, thorax et abdomen concolores.
Type: 1 ©; envergure : 20 millimètres 5 ; Afrique orientale anglaise, Sud
du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac, IV-1904.
Emblemma albivena Hmps. var. pallescens nov. var.
Diffère du type par la coloration générale gris jaunâtre clair, par les
dessins noirs mieux écrits, surtout au bord externe, et par le collier noir;
corps concolore.
Elle correspond à un spécimen isolé du type dans la collection du British
Museum sous l'indication : ab. 1, et constitue certainement une race géo-
graphique constanté de albivena Hmps., car nous la décrivons d’après plu-
sieurs spécimens bien pareïls entre eux et pris au même endroit.
Types : 5 d'; envergure : 30-31 millimètres; Afrique orientale anglaise,
Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac du 11 au 17-IV-
1904,
Eublemma monotona nov. sp.
Voisine de Eublemma plumbosa Dist., dont elle se distingue par les ailes
plus larges et la coloration plus uniforme. Les supérieures sont gris souris
clair uni avec une très mince ligne jaune le long de la côte; la frange est
gris jaunàtre.
Les inférieures sont gris un peu plus clair que les supérieures, avec la
frange jaunâtre.
En dessous, la coloration est la même qu’en dessus, seulement un peu
plus foncée aux supérieures, un peu moins aux inférieures.
La tête et le thorax sont gris ainsi que l'abdomen, dont l'extrémité est
jaune. Palpes jaunes avec le troisième article noir en dessous; les pattes
ont les cuisses brunes, les tibias et les tarses jaunes.
Type : 1 ©; envergure : 20 millimètres; Afrique orientale anglaise,
Port-Florence 1 1-X1T-1903.
QUELQUES OBSERVATIONS SUR LA COLLECTION DE SCALAIRES
pu Muséum D'HISTOIRE NATURELLE,
par M. E. ne Boury.
Nous avons pensé qu’il serait utile de faire connaître en quelques mots
l'historique de cette collection qui a pris aujourd’hui une importance assez
— 914 —
grande pour fournir des renseignements scientifiques que nous ne croyons
pas dépourvus d'intérêt.
C'est vers le milieu de 1909 que M. le Professeur Joubin ayant eu
l'obligeance de nous permettre d'étudier la collection de Scalaires du
Muséum, il nous vint à l’idée de réaliser, avec un concours aussi précieux
et en faveur de notre grand établissement national, une idée caressée de-
puis de bien longues années : réunir une collection d’espèces vivantes et
fossiles aussi complète que possible, classer ces séries par groupes naturels
et les compléter par des représentations iconographiques aussi nombreuses
et aussi parfaites que possible. En un mot, c'était créer une collection type,
déterminée avec soin et destinée à donner des renseignements à tous les
savants qui voudraient y recourir et aussi à chercher si la réunion de sem-
blables matériaux ne serait pas utile pour l'étude de l'évolution.
L'accueil que M. le Professeur Joubin fit à cette idée fut une récompense
anticipée et nous nous sommes mis à l'œuvre avec toute l’ardeur qu'elle
réclamait. Le noyau que le Muséum possédait — environ 300 ou 400 car-
tons — renfermait déjà quelques séries intéressantes et quelques pièces
uniques. Profitant des relations très nombreuses que nous avaient pro-
curées nos études antérieures, nous avons fait part de l’idée à réaliser aux
savants du monde entier, cherchant également à attirer de nouveaux ma-
lacologistes. L'accueil fut tel de toutes parts que le résultat ne tarda pas à
dépasser toutes les espérances.
Nous sommes heureux de dire qu'aujourd'hui, après deux ans et demi de
Lravail soutenu , la collection comprend environ 1,900 cartons représentant
des milliers d'exemplaires. dont quelques-uns uniques ou d’une excessive
rareté, Nous prévoyons le lemps très proche où ce nombre dépassera 2,000,
orâce aux promesses qui ont été faites. Pour nous procurer certaines rare-
tés nous n’avons pas hésité à entreprendre d'importantes excursions cou-
ronnées de succès. Un récent voyage à Londres, outre qu'il a permis de
recueïllir une foule de renseignements dans les magnifiques collections du
British Museum, où nous avons pu comparer nos exemplaires aux types
qui s’y trouvent en si grand nombre, nous a permis de rapporter plus de
200 numéros aujourd'hui intercalés dans la collection.
Beaucoup de communications très importantes ont été faites de tous côtés
et plusieurs sont encore à l'étude. Toutes nous ont procuré de très nom-
breuses espèces qui figuraient en double. Une des plus importantes, due à
une démarche de M. Joubin auprès de M. le Professeur Thiele, fut celle de
toutes les espèces vivantes du Musée zoologique de Berlin, comprenant Jus-
qu'aux types uniques qu'elle renfermait.
Ces circonstances ont permis de faire prendre un nombre considérable
d'excellentes photographies d'espèces rares ou uniques. Nous devons à ce
sujet adresser nos plus vifs remerciements à notre excellent collèeue et ami
M. H. Fischer, qui a bien voulu faire lui-même un grand nombre de ces
— 915 —
photographies. Enfin nous nous efforçons de faire reproduire par ce même
procédé toutes les figures données par les auteurs qui ont décrit des
Scalaires. La collection s’est ainsi enrichie de centaines de représentations
iconographiques dont le nombre dépasse certainement mille. Nous espérons
que dans un temps assez proche presque toutes les espèces figurées seront
ainsi représentées.
Cet appoint est peut-être, pour l'étude, une des parties les plus impor-
tantes de la collection, car 11 évitera des recherches sans nombre et on
pourra se rendre compte du premier coup de la distribulion des sous-
genres dans le temps et dans l’espace. Nous ne pensons pas qu'il existe en
aucun musée une collection établie d’une façon aussi complète pour quel-
que genre de Mollusques que ce soit.
Les résultats relatifs à l'étude de l’évolution commencent à se dégager
d’une façon très importante.
On peut suivre beaucoup de SOus-genr es depuis les commencements de
l'Éocène et même depuis le Crétacé jusqu’à nos jours. Pour quelques-uns la
série est à peu près complète. Dans d’autres cas, lorsqu'il y a encore des
lacunes, et celles-ci se comblent chaque jour, on peut se rendre compte
des espèces qui sont encore à trouver. Non seulement on peut suivre les
sous-genres pendant les différentes périodes paléontologiques, mais on
assiste également à la formation et à l'évolution des différents philomes que
l’on rencontre dans ces sous-genres. Le moment est sans doute proche où,
la chaîne se complétant, on pourra s’adonner avec fruit à l'étude de ces
questions si délicates et si passionnantes.
Un autre résultat, que, nous le savons, beaucoup discutent encore, est
la confirmation d’une théorie que nous défendons depuis plus de vingt
ans, à savoir que les formes se modifient chaque fois que nous assistons
au passage d'une période géologique importante à une nouvelle période
et qu'aucune d'elles, sauf peut-être pour les époques les plus récentes, ne
passe d’une ère paléontologique dans une autre sans subir une ou plusieurs
modifications. C’est ce qui nous a fait définir l'espèce dans un travail paru
il y a quelques mois : le stade de fixité des formes pendant les périodes
d'équilibre.
L'œuvre est bien loin d'être achevée et il faudra encore beaucoup de tra-
vail pour la compléter et la rendre moins imparfaite, mais les résultats déjà
obtenus nous font pressentir ce qu’elle sera un jour.
Nous devons en terminant remercier ici d’une façon toute particulière
ceux qui nous ont donné leur concours et soutenu de leurs engagements.
Notre seul regret est que la liste de nos collaborateurs soit trop longue
pour être donnée ici.
— 5146 —
LISTE DES PLANTES RÉCOLTÉES PAR M. LE D)' Berraup pu CuazAuD
EN Moncoie,
par M. Pauz Dancury.
La collection étudiée dans cette note a été envoyée au Muséum par la
Mission de M. le Commandant de Lacoste (1909). M. le Professeur Lecomte
a bien voulu m'en confier la détermination , ainsi qu’il l'avait déjà fait pour
d’autres collections de l'Asie centrale.
M. le Docteur Bertaud du Chazaud, chargé de la récolte des échantil-
lons botaniques, a déjà donné dans ce Bulletin ? une courte relation du
voyage dans laquelle sont indiqués l'itinéraire de la Mission, les princi-
pales localités visitées et quelques-uns des caractères de la végétation. I n’y
a donc pas lieu de refaire une nouvelle description des régions parcourues.
Je rappellerai seulement que cette collection a été faite dans la partie sep-
tentrionale de la Mongolie qui s'étend au Nord du désert de Gobi et qui
comprend les vallées de la Tola, de l'Orkhon, de la Selenga et du Dzap-
ching-pol. Elle comprend près de 200 espèces provenant les unes de ré-
gions montagneuses plus ou moins boisées, les autres de steppes ou de
sables dans lesquels l’eau est souvent saumâtre et la végétation très pauvre.
Quelques-unes des espèces, appartenant notamment aux genres Statice et
Salsola , ne sont pas représentées dans l’Herbier du Muséum et m'ont semblé
nouvelles; comme elles exigent encore quelques recherches bibliogra-
phiques dans des ouvrages qu'il est diflicile de se procurer, elles feront le
sujet d’un travail ultérieur.
Renonculacées.
Taazicrrum rogrinum L. — N° 136. Terrains arides et sablonneux qui
séparent la vallée du Iche-Kodjei-gol de celle de lAsserta-gol, alti-
tude 1,600 mètres. 30 juillet. — N° 203. Vallée du Dzapching-gol.
k septembre.
T. munus L. var. ezarum Lecoyer. — N° 120. Montagne boisée au Nord
de la Kourène de Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
T. peracorEeun L. — N° 156 bis. Col entre la vallée du Iche-Kodjei-gol
et celle de l’Asserta-gol, alt. 1,600 mètres. 30 juillet.
Axemoxe Pursarizza L. — N° 109. Vallon de la montagne qui domine
au Nord la Kourène de Saïdaranke. 22 Juillet.
À. patexs L. — N° 3. Nom vernaculaire +leroghir. Fleurs ] jaunes.
Bogdo-oula (Sud-Ouest d'Ourga). Terrains “Homes calcaires. 30 mai.
@) Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle, 1910, t. XVI, p. 50.
— 047 —
À. azpana Sprengl. &. Puzsarizca L. var. — Vallée du Iche-Kodjei-gol.
28 juillet.
Ranuncuzus aouariuts L. var. mereropuyzzus DC. — N° 160. Vallée du
Bouxin-gol. 7 août.
Oxverapms Cympazarra Prantl. — N° 197. Prairies marécageuses des
bords du Boubouling-pol. Route d’Ouliassoutai. 30 septembre.
O. pLANTAGINIFOLIA Prantl. — N° 86. Fleurs jaunes. Bords de l’Orkhon,
13 Juillet.
Cazrma pazusrris L.— N° 4. Nom vernaculaire +Char-tsik-tsik ». Bogdo-
oula, bords des ruisseaux. 30 mai.
Trozrius asraricus L. — N° 126. Montagne au Nord de la Kourène de
Saidaranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
T. paruzus Salisb. B Lenesouru Finet et Gagnepain. — N° 10. Nom ver-
naculaire «[agan-Tsiktsik». Terrains sablonneux très humides. Bogdo-oula.
3 Juin.
AouiseGrA siBrriCA Link. — N° 116. Montagne au Nord de la Kourène de
Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 23 juillet.
Decemmium speciosum M. B. — N° 104. Montagnes de la rive vauche du
Tamir près de Saïdaranke, alt. 1,900 mètres. 9 juillet.
D. rusre Fisch. — N° 135. Vallée du Iche-Kodjei-gol. 29 Juillet.
Aconmrum Lycocronuu L.— N° 117. Montagne au Nord de la Kourène
de Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
À. BaRBATUM Patr., À. Lycocronuu L. var. BarBaTum. — N° 191. Mon-
tagne au Nord de la Kourène de Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
Pæonta ALBIFLORA Pall. — N° 128. Montagne au Nord de la Kourène de
Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
Papavéracées.
Papaver NupicauLE L. — N° 21. Rochers de la vallée de la Tola,
alt. 1,400 mètres. 25 juin. — N° 89. Plaine de l’Orkhon. 13 juillet.
Crucifères.
Azyssum LeNENsE DC. var. &. pasycarpum Ledeb. — N°35. Fleurs jaunes.
Montagnes, alt. 1,400 mètres. Oliagne-orentza. 26 juin.
Draga Nemorosa L. var. «. LEsocarpa Ledeb. — N° 52. Montagnes, alt,
1,400 mètres. Oliagne-orentza. 26 juin.
Dowrosremon irecrirozius Ledeb. —— N° 139. Fleurs violettes. Vallée
d’Asserta-gol, alt. 1,600 mètres. 30 juillet.
— 048 —
Ervsimum auraicum C. À. Mey. — N° 62. Fleurs jaunes. Montagne de la
Panthère, alt. 1,700 mètres, dans les rochers. 20 juin.
BunrAS COCHLEARIOIDES Murray. — N° 174. Prairies marécageuses de la
vallée du Tessing-pol. 16 août.
Violacées.
Vioza untrLora L. — N° 2. Fleurs jaunes. Montagne de Bogdo-oula,
environs d'Ourga. 30 mai.
Polygalacées.
Poryeaza siBirica L. — N° 64. Montagne de la vallée de l'Orkhon.
9 juillet.
Caryophyllées.
Dranruus cmNensis L. — N° 66. Fleurs rouges. Plaine de l'Orkhon, ter-
rains sablonneux. 4 juillet.
D. surersus L. — N° 119. Fleurs rose clair. Montagnes boisées au Nord
de la Kourène de Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
Gypsopniza AcuTIFOLIA Fisch. 8. Guenint Rgl. (GypsorniLa Guen Bge.)
— N° 150. Pétales blancs. Terrains sablonneux et prairies au confluent de
l'Eider et de la Selenga, alt. 1,300 mètres. 4 août.
SILENE REPENS Patr. — N° 88. Fleurs blanches. Plaine de l'Orkhon.
13 juillet.
STELLARIA DAVURICA Willd., Ledeb. FI. ross. [, p. 388. (SrELLarIA FaL-
caTA Ser.) — N° 33. Plaine de la Tola en face d’Assagoune-Kourène.
20 Juin.
S. rcnoromA L. N° 72. — Ruines de Karabalgassoun. 6 juillel.
ARENARIA CapiLLaris Poir. ff. @Lanpurosa Fzl — N° 180. Fleurs
blanches. Route de Vangoune-Koure à Ouliassoutaï, alt. 2,200 mètres.
17 août.
Tamariscinées.
Myricaria pavurica Ehrenb. — N° 101. Arbuste de 3 mètres. Îles for-
mées par le Tamir. 18 juillet.
Hocozacane sooncaricA Ehrenb. (ReaumuriA soonGarica Maxim.). —
N° 228. Terrains sablonneux désertiques entre le Dourga-nor et le Kara-
oussou-nor. 18 septembre.
Malvacées.,
Mazva verricizLaTA L. — N° 231. Kobdo, bords des ruisseaux qui
arrosent les jardins maraichers des Chinois. 1° octobre.
Linacées,
Linum PERENNE L. — N°73, Fleurs bleues. Karabalgassoune. 7 juillet.
SO LT |
— 549 —-
Géraniacées.
GERANIUM PRATENSE L. — N° 108. Saïdaranke-Kourène, prairies.
22 juillet.
Rutacées.
Rura panurica DC. — N° 60. Fleurs jaunes. Rochers de la montagne de
la Panthère. 29 juin. — N° 152. Terrains sablonneux au confluent de la
Selenga et de l'Eider, alt. 1,300 mètres. 4 août.
Pecanum Nicezcasrrum Bo. — N° 209. Dunes de sable de la vallée du
Dzapching-gol. 8 septembre.
Légumineuses,
Tasrmopsis LaxceozaTa Ledeb. — N° 194. Route d'Ouliassoutaï. Sables,
A
21 aout.
Tairozium Lupinasrer L. — N° 165. Montagnes à l'Est du lac Sanguine-
Dalaï, alt. 2,200 mètres. 8 août.
Cañagana pyGmæA DC. — N° 28. Vallée de la Tola. 22 juin.
ASTRAGALUS FRUTICOSUS Pall. — N° 11. Bogdo-oula. 3 juin.
À. meucoromnes Pall. — N° 151. Fleurs blanches. Terrains sablonneux
au confluent de la Selenga et de l'Eider, alt. 1 300 mètres. 4 août.
Oxvrroris actPuycra Ledeb. — N° 231 bis. Terrains désertiques entre
le Kara-oussou-nor et la plaine de Kobdo. 23 septembre.
O. rrrormis DC. — N° 110. Montagne au Nord de la Kourène de Saïda-
ranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
O. Lapponica Gaud. var. numtrusa. — N° 198. Prairies. Route d’Oulias-
soutai. 30 août.
O. pRosTRATA DC. — Environs d'Ourga.
Hepysarum rruricosum L. 8 moncozicum Basin. — N° 63. Fréquent dans
le sable des dunes. Vallée de la Selenga. 1° juillet.
H. orscurum L. — N° 185. Route d’Ouliassoutaï. 19 août.
Vicra Cracca L. — N° 187. Plaine marécageuse vers le confluent du
Kochin-gol et de l'Orkhon. 13 juillet.
Rosacées,
Pruxus ARMENIAGA L. — N° 153. Montagnes boisées de la rive droite de
la Selenga. 4 août.
P. Panus L. — N. 16. Nom vernaculaire « Mohel». Vallée de la Tola.
13 juin. — N° 44. Oliagne-orentza. 26 juin.
Muséuu. — xvir. 38
— 550 —
SPIRÆA CHAMÆDRYFOLIA L. — N° 156. Arbuste de 1 mètre. Montagnes
de la rive droite de la Selenga, près du confluent de l’Eider. 4 août.
S. nypertcrroLIA L. — Vallée du Tamir. 17 juillet.
FraGaria ELaTIOR Ehrh. — N° 142. Montagne près de la Kourène de
Bandie, alt. 1,570 mètres. 1° août.
PorTenTiLLAa AnserINA L. — N° 30. Assangoune- -Kourène. 20 juin.
P. rruricosa L. — N° 56, Oliagne-orentza. 26 juin. — N° 196. Rochers
de la rive gauche de l'Eider. 22 août.
P. suracauzis L. — N° 5. Fleurs jaunes. Bogdo-oula. 30 mai. pe N° 7:
Plaine de la Tola aux environs d'Ourga. 2 juin.
CHamæruopos ERECTA Bge. — N° 77. Kosho-Tsaïdam , alt. 1,500 mètres.
10 Juillet.
Rosa acrcuzaris Lindl. — N° 50. Oliagne-orentza. 26 juin.
Coroneasrer ivréGerrIMA Medik. — N° 155. (CG. vuzcaris Lindl.) Mon-
tagnes de la rive droite de la Selenga près du confluent de l'Eider. 4 août,
— N°205 (GC. acurirozra Lindi.). Vallée du Dzapching-gol. 5 septembre.
Saxifragacées.
SaxirRAGA Himcuzus L. — N° 161. Environs de la Kourène de Dalan-
soune. Vallée du Bouxin-gol. 7 août. ;
ParnassrA ovara Ledeb. — N° 90. Prairies marécageuses de la vallée de
l'Orkhon. 14 juillet.
uses PuLouezLun Turez. — N° 154. Arbuste de 1 mètre. Montagne de
la rive droite dela Selenga près du confluent de l’Eider. 4 août.
Crassulacées.
Sepum KAMTSCHATICUM Fisch. et Mey. — N° 113. Environs de la Kourène
de Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
S. maLAcoPHYLLUM Franch. — N° 181. Toutingoulouk, terrains maréca-
eux. 18 août.
S. Tecepmiunm L. — N° 49. Dunes aux environs d’Oliagne-orentza.
26 juin.
Haloragées.
Myriopnyzium verticiLLATuM L.? — N° 171. Lac Kande-nor, eau sau-
A A
maitre. 11 août,
Onagrariées,
EriLomun aneusriroziun L. — N° 115, Montagne au Nord de la Kourène
de Saïdaranke, alt, 2,000 mètres. 23 juillet.
— 001 —
Ombellifères.
Cicura virosa L, — N° 88 bis. Kochin-pol près de son confluent avec
l'Orkhon. 13 juillet,
Rubiacées,
Gazium BoREALE L. — N° 51.. Oliagne-orentza, alt. 1,400 mètres.
26 juin.
G. verum L. — N° 70. Ruines de Karabalgassoune. 6 juillet.
Valérianées.
Parmnra sigrmica Juss. — N° 125. Montagnes au Nord de la Kourène de
Saïdaranke. 22 juillet. |
Vazertana orrinacis L. — N° 130. Même localité et même date que
l'espèce précédente.
Dipsacées,
ScaBlosA CAUCASICA M. B. — N° 96. Fleurs bleues. Montagnes de la rive
droite du Tamir. 16 juillet. — N° 97. Fleurs blanches. Même localité.
17 juillet.
Composées.
Aster ALPINUS L. — N° 41. Vallée du Khonin-gol. Terrain calcaire, très
aride. 26 juin.
Leonropoprum AzprNum L. — N° 79. Kosho-Tsaïidam, rive gauche de
l'Orkhon. 10 juillet. — N° 232 lis. Route de Kobdo à Kachagat. 6 octobre.
Guaruazium uziginosuM L. — N° 915 bis. Route d'Ouliassoutaï. 12 sep-
tembre.
Inuza Britannica L. (forme uniflore). — N° 151. Vallée du Khonin-
gol, alt. 1,700 mètres. 25 juillet.
Bipens rriparTiTa L. — N° 210. Petite forme uniflore. Route d'Oulias-
soutai à Kobdo. 10 septembre.
AcuiLLæÆA MILLEFOLIUM L. — N° 164. Variété à fleurs roses. Montagnes
à l'Est du lac de Sanguine-Dalaï, alt. 2,200 mètres. 8 août.
Senecro campesrris DC. — N° 100, Îles du Tamir. 18 juillet.
S. sAGITTATUS Sch. bip. (Cacazra mastara L.). — N° 141. Montagnes de
la rive droite de la Selenga, environs de la Kourène de Bandie, alt.
1,970 mètres. 1° août.
LicuzarrA siBrricA Cass. B specrosa Ledeb. (L. spgcrosa Fisch. et Mey.).
— N° 94. Marécages de la vallée du Tamir. 15 juillet,
Leucavraemum sierricum DC. — N° 124, Montagnes au Nord de la Kou-
rène de Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
38.
— 552 —
TanacerTum rruTicuzosum Ledeb. — N° 2913. Route d'Ouliassoutai à
Kobdo (limite Nord du désert de Gobi). 12 septembre.
ArTemisiA PAMIRICA C. Winkl. var. romenrosa P. Danguy. Les échantillons
n* 137 et 189 diffèrent du type par leur villosité très développée. —
N° 137. Vallée de l'Asserta-gol, emplacement des Yourtes. 30 juillet. —
1° 189. Route d’Ouliassoutaï. 20 août.
À. pamirica C. Winkl, var. Ascaurpasewr. — N° 188. Route d’Oulias-
soulai. 20 août.
À. sacrorum Ledeb. — N° 190. Montagnes, route d’Ouliassoutaï. 20 août.
À. SieversrAna Wilid. — N° 138. Montagnes de la rive gauche de l’As-
serta-gol, alt. 1,600 mètres. 30 juillet.
À. Turczaninowraxa Bess.? — N° 26. Environs d'Ourpa.
Ecmiops panuricus Fisch. — N° 111. Montagnes au Nord de la Kourène
de Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. Commun. 93 juillet.
Carpuus ACANTHOIDES L. — N° 173. Bord du lac Kandé-nor, terrains sa-
blonneux. 11 août.
Cirsium EscucenTuM C. À. Mey. (GC. ac4uze AL. var. srstricum Ledeb.). —
N° 158. Route de Dalagoune, prairies, alt. 1,800 mètres. 6 août.
SAUSSUREA GLOMERATA Poir. — N° 137 bis. Vallée de l’Asserta-gol, alt.
1,600 mètres, emplacement d’une yourte. 30 juillet.
SERRATULA CENTAURIOIDES L. — N° 95. Montagnes au Sud du Tamir.
16 juillet. ; |
Cræpis GLaucA Benth., BarknaustA FLexuosa DC. — N° 915. Fleurs
jaunes. Route d’Ouliassoutaï à Kobdo. 12 septembre.
Taraxacum ceraropnoruM DC. — N° 15. Environs d'Ourga, bords de la
Tola, endroits humides. 13 juin.
T. pazusrRe DC. — N° 31. Assangoune. 20 juin.
Lacruca siirica Benth., Muccenion sisrricum Lessing. — N° 144. Vallée
de la Selenga, environs de la Kourène de Bandie. 2 août.
L. Fiscuerrana DC., Ixems scaposa Freyn. var. « curysanrua. — N. 94 bis.
Plaine de la vallée du Tamir. 16 juillet.
Campanulacées.
CAMPANULA GLOMERATA L. — Montagnes au Nord de Saïdaranke.
23 juillet.
CG. sizentroLiA Fisch. — N° 112. Même localité. 22 Juillet.
ADENOPHORA MARSUPHFLORA Fisch. — N° 106. Même localité, terrains
sablonneux. 22 juillet.
— 998 —
Éricacées.
Vaccmiom Viris-Inæa L. — N° 167. Sanguine-Dalaï. 8 août.
Srarice. — N° 93. Vallée du Tamir. 15 juillet.
S. AuREA L. — N° 19. Environs d’Oliagne-orentza.
Primulacées.
Primuza siBtricA Jacq. — N° 20. Environs d'Oliagne-orentza, alt.
1,100 mètres. 25 juin.
Anprosace FiL1FORMIS Retz. — N° 145. Rive droite de la Selenga.
A. vizosA L. — N° 6. Plaine de la Tola. 30 mai.
Asclépiadées.
Vinceroxicum sisiricuM Den. — N° 215. Route d'Ouliassoutai à Kobdo,
sables. 12 septembre. |
Gentianacées.
Genriaxa sp. — N° 134. Vallée du Khonin-pol, alt. 1,700 mètres.
95 juillet.
G. rricina Hænke, var. + aLcina, G. AzGipa Pall. — N° 163. Fleurs
blanches. Montagnes à l'Est du lac Sanguine-Dalaï, alt. 2,200 mètres,
8 août.
G. prRosTrATA Hæncke. — N° 159, Petite fleur bleue. Kourène de Dalan-
goune, alt. 1,800 mètres. 6 août.
PceuroGyne cariNTuiAGA Grisb. — N° 168. Bords du lac Sanguine-Dalaï,
prairies marécageuses, alt. 2,050 mètres. 8 août.
Hazenra siBrrica Borkhaus. — N° 133. Vallée du Khonin-pol. 25 juillet.
Polémoniacées,
Poremontum cærueum L. — N° 190 bis. Montagnes au Nord de la Kou-
rène de Saïdaranke. 22 juillet.
Borraginées.
Enrrricmrum oBovarum ADC. — N° 36. Fleurs bleues. Oliagne-orentza,
terrains sablonneux arides, alt. 1,400 mètres. 26 juin.
Myxosoris syLvarica Hoffm. — N° 129. Montagnes au Nord de la Kou-
rène de Saïdaranke, 2° juillet.
Convolvulacées,
Convozvuzus Amwant Desrouss. — Montagnes de la rive droite de l'Orkhon.
3 juillet.
— 594 —
C. anvensis L. — N° 146. Vallée de la Selenga, aux environs de la Kou-
rène de Saïdaranke.
Solanacées,
Hyoscyamus nicer L.— N° 38. Nom vernaculaire «Tsore-maptche ». En-
virons d'Oliagne-orentza, rochers. 25 juin.
Scrophulariacées.
Livaria vuzGaris L. — N° 107. Forme à sépales ciliés. Montagnes au
Nord de la Kourène de Saïdaranke. 22 juillet.
Veronica INCANA L. — N° 65. Montagnes de la rive droite de l'Orkhon,
alt. 1,550 mètres. 3 juillet.
V. prxata L. — N° 140. Montagnes de la rive gauche de l’Asserta-pol.
31 juillet. — N° 195. Route d'Ouliassoutaï. 21 août. — N° 204. Vallée
du Dzapching-gol. 5 septembre.
CymBariA panurIGA L. — N° 93. Fleurs jaunes. Steppe de la Tola.
2h juin.
Evparasra orriciNALIS L. — N° 169. Col qui sépare le lac Sanguine-
Dalaï du lac Kande-nor, alt. 2,030 mètres. 11 août.
Opoxrires ruBRA Pers. — N° 149. Vallée de la Selenga, environs de la
Kourène de Saïdaranke, alt. 1,200 mètres. 3 août.
Penicucaris FLAVA Pall. — N° 41 bis. Oliagne-orentza. 26 juin.
P. sipnonantaa D. Don. — N° 105. Vallée du Tamir en face de Saïda-
ranke. 19 juillet.
P. vexusra Schang. — N° 85. Bords de l’Orkhon, prairies. 15 juillet.
. P. verricizrara L. — N° 74. Karabalgassoune , prairies. 7 juillet.
Rainanraus Crisra-GALLt L., R. minor Ehrh, — N° 147. Vallée de la Se-
lenga près de la Kourène de Bandie, alt. 1,200 mètres. 3 août, |
Labiées.
Menrua arvensis L. — N° 148. Forme à feuilles étroites. Vallée de la
Selenga, environs de la Kourène de Bandie, alt. 1,200 mètres. 3 août.
Tavmus Serpyzzum L. 8 ancusrirouus Ledeb.— N° 27. Nom vernaculaire
«Khanga ». Plaine de la Tola. 22 juin.
Lopxanraus cminensis Benth. — N° 25. Plaine de la Tola. 21 juin. —
N° 136. Montagnes de la rive gauche de l'Asserta-gol, alt. 1,600 mètres.
30 juillet.
Nepera macrAnTHA Fisch. — N° 199, Ouliassoutaï, prairies. 1° sep-
tembre, .)
— 999 —
N. cavanpuzacea L. — Montagnes au Nord de Saïdaranke. Juillet, —
N° 183. Toutingoulouk. 18 août.
SCUTELLARIA SCORDIIFOLIA Fisch. — N° 54. Environs d’Oliagne-orentza.
25 juin.
Leonurus Lanarus Pers. — N° 80. Fleurs blanches. Bords de.l’Orkhon,
prairies marécageuses. 13 juillet, — N° 207, Vallée du Dzapching-gol,
6 septembre.
Lacoomus 1icrrozius Be. — N° 212. Route d’Ouliassoutai à Kobdo.
12 septembre.
Plantaginées.
Pranraco pepressa Willd. — N° 81, Plaine de l’Orkhon. 13 juillet.
Chénopodiacées,
Cenoronrum AcumINATUM Willd. — N° 58. Chelloting-gol. 28 juin.
Bzrrum vircarum L. — N° 179. Route d'Ouliassoutaï, alt. 2,200 mètres.
17 août.
Osroxe muricara Gærtn. — N° 201. Ouliassoutaï, plante commune dans
les rues. 3 septembre.
AcrioPayLLum ARENARIUM MB. — N° 208. Vallée du Dzapching-pol, dunes
de sable. 8 septembre.
CHenoLEA pivaRicATA Hook. f. — N° 202. dur s mauves. Fa d'Oulias-
soutaï à Kobdo, sables. 4 septembre. — N° 217, Fleurs lie de vin. Plages
du Baga-nor. 1/4 septembre.
Kazirum caspicum Ung.-Sternb., K. arasroum Moq. « imgricarum Ledeb.
— N° 225. Route d'Ouliassoutaï, entre le Dourga-no et le Kara-oussou-
nor, 16 septembre. | |
SaLicORNIA HERBACEA L. — N° 930. Terrains marécageux, couverts de
dépôts salins sur les bords du Kara-oussou-nor, 20 septembre,
Suxna cornicuzara G. A. Mey. — N° 226. Route d’Ouliassoutai entre
le Dourga-nor et le Kara-oussou-nor. Sables. 16 septembre.
S. MicrOSPERMA Fenzl. var. B prosrrarTa Ledeb. — N° 191 et 199. Route
d'Ouliassoutaï. 20 août.
SALSOLA SpECIES. — N° 218. Plante rouge. Plages du Baga-nor. 14 sep-
tembre. — N° 219, Plante verte. Même localité.
S. species. — N° 219 bis. Même localité,
S. Kaux Tex. — N° 214. Route d'Ouliassoutai à Kobdo. 19 septembre.
S. moxoptEerA Bgr. — N° 187. Route d'Ouliassoutai, alt. 2,100 mètres.
20 août. |
PPS EAU
AxaBasis BREVIFOLIA GC. À. Mey. — N° 223 et 224. Sables entre le
Dourga-nor et le Kara-oussou-nor. 15 et.16 septembre.
Polygonées.
KoenicraA 1sLaNDica L. — N° 196. Col de Saganeting, source de la
Bombou-ting-gol. 25 août.
Pozyconux ampniBrum L. & Narans Mœnch. — N° 89. Rivière de Kochin-
gol. 13 juillet.
P. Bisrorra L. —- N° 162. Vallée du Bouxin-pol. 7 août.
P. pivaricaTum L. — N° 29. Plaine de la Tola. 21 juin.
P. nonosum Pers. — N° 176. Vallée du Tessing-p0l, prairies maréca-
geuses. 16 août.
P, sistricum Laxm. — N° 191. Route d'Ouliassoutaï. 20 août. — N° 299.
Plages salées du Baga-nor. 14 septembre.
Rumex AceTosA L. — N° 132. Vallée du Khonin-gol. 25 juillet.
R. acerosezza L. — N° 40. Environs d'Oliagne-orentza, sables arides.
26 juin.
R. marrrimus L. — N° 175. Vallée du Tessing-gol. 16 août.
Euphorbiacées.
Eupnorga Esura L. — N° 45. Environs d'Oliagne-orentza. 26 juin.
Urticacées.
Unrica cannaBina L. — N° 68. Nom vernaculaire «Kalagaï». Erden-
Dzou, décombres. 5 juillet.
Salicacées.
Sazix PURPUREA L. — N° 39. Arbuste de 2 mètres de haut. — N° 43.
Arbuste de 3 mètres de haut. Ruisseaux des dunes aux environs d'Oliagne-
orentza. 26 juin.
Poruzus Przewazskr Maxim. — N° 103. Arbre de 25 mètres. Îles du
Tamir. 18 juillet.
Empétracées.
Euperrum niGRuM L. — N° 18%. Toutingoulouk, forêts, alt.
2,150 mètres. 18 août.
Orchidées,
Oronis LATIFOLIA L. — N° 69. Entre Erden-Dzou et Karabalgassoume.
5 juillet.
— 997 —
Herminium Moworcuis R. Br. — N° 57. Chellonting-gol, prairies maré-
cageuses. 28 juin. — N° 91. Vallée de l'Orkhon. 14 juillet.
GYMNADENIA CUCULLATA Richard. — N° 143. Montagnes boisées près de
la Koumyrne de Dolla-Andate. 1° août.
Iridées,
Iris exsaTA Thunbg. — N° 114. Montagnes au Nord de la Kourène de
Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 22 juillet.
Liliacées.
Hewerocazzis minor Mill. — N° 76. Fleurs jaunes. Kocho-Tsaïdam,
alt, 1,500 mètres. 10 juillet.
Azuium cæsriTosum Sievers. — N° 18. Environs d'Oliagne-orentza.
25 juin.
À. risTuzosum L. — N° 206. Vallée du Dzapching-gol. 5 septembre.
À. Scuoenoprasum L. — N° 127. Montagnes au Nord de la Kourène de
Saïdaranke. 22 juillet.
Licium Martacon L. (L. avenaceun Firsh.?). — N° 118. Montagnes au
Nord de la Kourène de Saïdaranke, alt. 2,000 mètres. 92 juillet.
L. rexuirozium Fisch. — N° 59. Chelloting-pol, rochers. 29 juin.
Naïadacées,
Triezocmin pazusrRe L. — N° 210 bis. Vallée du Dzapching-sol, maré-
cages. 10 septembre.
Poramoceron PErRroLIATUS L. — N° 172. Lac Kande-nor, eau saumûtre,
alt. 2,100 mètres. 11 août.
Cypéracées.,
Cinex ALPINA Vahl. — N° A7. Environs d'Oliagne-crentza, alt,
1,400 mètres. 26 juin.
CG. orcorniza C. A. Mey., var. minor Kük. — N° 22, Kourin-chirk.
Steppe. Juin.
CG. usruzara Vahi. — N° 84. Rivière de Kochin-sol, près de lOrkhon.
13 juillet.
Graminées.
AGrosris canINA L. — N° 102. Vallée du Tamir, prairies sablonneuses
humides. 18 juillet.
; A
ParacwTes communis Trin. — N° 229, Iles du Kara-oussou-nor. 29 sep-
tembre,
— 58 —
KogzerIA GRAGILIS Pers, — N° 99, Montagnes au Nord de la Kourène dé
Saidaranke. 292 juillet.
Poa praTensis L. — N° 46. Environs d’Oliagne-orentza. 26 juin.
Fesruca ovina L. — N° 54. Région d'Ourga, alt. 1,700 mètres.
27 Juin.
Brouus iNErmIS Leyss. — N° 186. Toutingoulouk, marécages. 17 août.
AGROPYRUM CRISTATUM Bess. — N° 78. Kosho-Tsaïdam, steppe, alt.
1,b00 mètres. 11 Juillet.
Horpeum vioraceum Boiss. — N° 32. Assougoune, bords de la Tola.
20 Juin.
Ecvmus pasysracays Trin. — N° 178. Collines rocheuses de la rive
gauche de Tening-pol. 16 août.
Gnétacées,
Epxenra monospermA Gmel. — N° 98. Montagnes de la rive droite du
Tamir. 17 juillet.
Équisétacées.
Eouiserun ARvENSE L. — N° 48. Environs d’Oliagne-orentza. 26 juin.
CONTRIBUTION À LA FLORE DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE,
par M. À. Guizraumix.
a
IX. Pranres recueizutes par M. er M°° Le Par,
DE 1900 À 1910. (Suile.)
ee
GAMOPÉTALES.
Rubiacées,
Bikkia rririLLaRioIDEs Schltr. — Mont Dzumac (163, 1081) [en
mélange avec B. tubiflora |.
B. Pacaers Guillaum. — Île des Pins (141).
B. parvirLorA Schltr, et Krause. — Mont Dzumac (577).
Les dents du calice sont légèrement velues vers la base sur les côtés, la
corolle et les filets des étamines sont aussi légèrement pubescents. Le type
— 0999 —
de l'espèce a, suivant Schlechter et Krause, les filets staminaux et la corolle
glabres.
B. rusrrcora Schltr. — Mont Dzumac (602, 1081), Prony, fleurs
blanches (4-136, 464).
MorieriNa monTANA Vieill. — Païta (796) et sans localité ni numéro.
Linpenta viriensis Seem. — Sans localité (669 pro parte, 1110°).
Garpenra Augryi Vieill. — Base du mont Mou (499).
Espèce très mal connue et à peine décrite par Vieïllard (Ann. Sc. nat.
bot., 4° série, XVI, p. 65), qui ne parle pas de la fleur dont voici la descrip-
tion : fleur longue de 9 centimètres-10 centim. 5, longuement pédicellée
(2 centim. 5); calice vernissé de gomme, à 4 sépales spatulés (2 cen-
tim. 5 x7-9 millim.), hérissés de poils hispides parsemés sur la surface
en dedans et en dehors et plus nombreux sur les bords du tube calicinal;
tube de la corolle long de 3 centim. 5-4 centim., cylindrique, glabre, à
6-7 lobes glabres ovales-spatulés (3 centim. 5 X 1 centim. 2 — 1 centim. 7);
5-7 étamines incluses , l’extrémité supérieure arrivant au niveau du sommet
du tube de la corolle , anthères sessiles, longues de 1 centimètre, aiguës au
sommet, à loges légèrement divergentes à la base, attachées environ à
leur tiers supérieur; style arrivant au niveau du sommet du tube de la
corolle.
C’est certainement à cette espèce et non au G. lucens Panch. et Seb.
qu'il faut rapporter le n° 15111 de Schlechter. Les n° 15684 de Schlech-
ter et 90 de Petit ne sont pas non plus des Gr. lucens; mais il n’est pas
sûr que ce soient des G. Aubryi.
G. neoyensis Schltr. — Bords du ravin de la Couvelé 700-800 mètres
(2920), mont Koghi (570), sans localité (652 pro parte, 1193).
G. prarTixyLon Vieïll. ex Panch. et Seb. — G. Vrercrarpt Panch.? mss —
Genipa (Garpenra) Vrerzzarnt Baïll. mss. — Mont Dzumac (1056).
Arracrocarpus BRAGTEATUS Schltr. et Krause — Gentpa (GARDENIA) rust-
roRMIS Baïll. mss. — Couvelé (537).
Le type de l'espèce inédite de Baïllon et l'échantillon de Le Rat présentent
des feuilles et des bractées florales beaucoup plus grandes que celles du
type de Schlechter et Krause. |
Guerrarpa ALBICANS Panch. mss. — Sans localité (669 pro parte).
G. eximia Bail. — Prony (738), sans localité (586°).
G. ayporasia Baïll. — Plum (639), baie des Pirogues (307), sans loca-
lité ni numéro,
G. ruamnomnes Ball, = G. 10gxsis Baïll. — Sans localité (399, 496).
— 960 —
G. speciosa L. — Prony (642), arbre de 6 mètres, largement arrondi,
fleurs blanches; sur le littoral (1577-A).
Timoniüs néoyensis Schltr. — Sans localité (1108°).
La corolle est pubérulente à l’intérieur seulement à l’extrême base.
T. pcarycarpus Montrouz. — Prise d’eau de la Dombéa (936), Prony
(780), mont Dzumac (183, 587), sans localité (611°*, 1015), sans loca-
lité ni numéro.
Ixora coin Beauvis. — Plum (215), sans localité (591).
A
I. cauzircora Montrouz. — I. crAcIzIFLoRA Krause. —— Île des Pins
[M*° Le Rat] (92), Dombéa (sans numéro).
L. Fraxon Schltr. et Krause. — En boutons très jeunes, sans localité
(452, 632°); en fruit, sans localité (215).
Drupe sphérique de 6 millimètres de diamètre, non verruqueuse, sans
côtes, surmontée des quatre lobes du calice non accru; pulpe très ré-
duite; noyau mince, crustacé à deux loges.
L. montana Schltr. — En bouton seulement, plateau de Dogny (839).
Diffère du type par la présence de poils courts peu nombreux sur les
lobes de la corolle et par les feuilles plus étroites dans leur tiers supérieur
(3 centim. 5-4 centimètres au lieu de 4 centim. 5-5 centimètres).
I. monranA Schltr.? — Mont Koghi à 1,000 mètres (978).
Feuilles très coriaces, subarrondies ou arrondies à la base, ramifications
de l’inflorescence et calice excessivement courtement velus (seulement
papilleux ?); corolle complètement glabre en dedans et en dehors.
[. vanouensis Schltr. = [. Neocaenonica Hochrt. mss. — En fleurs et en
fruits, Yahoué (681); en fruits, sans localité (541 pro parte).
Ces échantillons, ainsi que ceux de Vieïllard, Pancher, Baudouin, Thié-
baut et Balansa, ont tous le style nettement parsemé de poils hispides dans
sa moitié inférieure, et le calice est du type 4. Schlechter, dans sa diagnose
(Bot. Jahrb., XIX, p. 260) dit que le calice est à 5 lobes et le style glabre.
Le cotype que possède le Muséum présente aussi assez souvent un calice
à 4 lobes, mais je n’ai pu vérifier la glabrescence du style, car toutes les
fleurs étaient tombées.
Morinpa Brczarniert Baïll. ? — Sans localité (191, 357).
Ces deux échantillons sont tout à fait comparables au n° 15245, de
Schlechter, qui est représenté au Muséum par un échantillon en fruit.
Celui-ci diffère notablement du type de l'espèce (Labillardière, Baiansa
1983) : 1° par ses feuilles plus étroites (3-4 centim. au lieu de 6-8 cen-
tim.), terminées par un acumen plus distinct et moins obtus; 2° par son
boïs lisse, noir dans les jeunes pousses, brun dans les vieux rameaux
— D61 —
( à l’état sec), au lieu d’être très verruqueux, à cause d'innombrables lenti-
celles brunes; 3° par ses fruits plus petits, à l’état mür, que les réceptacles
florifères des échantillons de Labïllardière et de Balansa.
L’échantillon de Schlechter de même que ceux de Le Rat sont presque
identiques aux n° 322 de Pancher (Mus. néocal.\ et 1987 et 1987° de
Balansa , portant le nom inédit de Baïllon Morinda kanalensis, et n’en diffèrent
que par les pétioles un peu plus longs (3 centim. au lieu de 2 centim. 5-
3 centim.). Quant au n° 15412 de Schlechter, dont j'ai vu les fleurs, c’est
certainement bien un Morinda Billardieri Baïll.
Psxcnorta carpiocuLamys Schltr. — Mont Koghi (598), Prony (643);
arbuste de 2 mètres, très ramifé, fleurs blanches, à 300 mètres, sans loca-
lité (269-A). |
Baïllon [ Adansoma, XIT, p. 287-8 | dit que la plante est complètement
glabre dans toutes ses parties ; en réalité, les bractées entourant l'inflo-
rescence sont abondamment velues à la base du côté interne.
P. Facuernr Schltr, — Plateau de Dogny (829), Mé Kraïaoua, près de
la Table Unio (954).
P. zrourLora Schltr. — Arbre de 5-6 mètres, plateau de Dogny (sans
numéro ).
Diffère du type par les fleurs un tiers plus petites et les dents du calice
plus marquées.
P. rupicoza Schltr. — Arbrisseau de 1-1 m. 50, bords du sentier du
mont Dzumac, mont Koghi, mont Mou, etc., très commun (2913),
mont Dzumac (381, 1056’), Prony (474), prise d’eau de la Dombéa
(937), sans localité (611*).
P. susunrrcora Schltr. — Uracoca susunircora Bail. — Arbrisseau à
fleurs rouges, tubuleuses, dans les rocailles, deuxième forêt du sentier du
mont Dzumac, au 8° kilomètre, entre 700 et 800 mètres (2863); ar-
buste, mont Dzumac à 800 mètres (147).
La description de Baillon [ Adansonia, XIT, p. 292-3 | est très inexacte
et e incomplète; j'ai pu le constater sur son type (Balansa, n° 2885) :
° L'arbre n’est pas totalement glabre : les rameaux jeunes et même déjà
assez àgés, le pétiole, la côte en dessous, le pédoncule floral, les deux
bractées filiformes situées à la base du calice (et dont l’auteur ne parle pas)
et le calice en dehors sont nettement velus ;
2° Les stipules sont bifides jusqu'aux deux tiers et nettement fimbriées ;
3° Le style est court et ne mesure guère (dans l'échantillon de Ba-
lansa et dans ceux de Le Rat) plus de deux fois la longueur du tube du
calice.
UraGoGa caALLIANTHA Bail, = U, Spacarana Baïll. — Plateau de Dogny
(828).
— 562 —
Se distingue du type par ses fleurs plus grandes (25 millim, au lieu de
19 millim.) et ses feuilles complètement glabres même jeunes,
U. carornyrsus Baïll. — Arbuste de 3-4 mètres, fleurs blanches, plateau
de Dogny (sans numéro).
Echantillon à fleurs du type longistyle (style long de 7-8 millim. au lieu
de 6 millim.) et filaments staminaux mesurant seulement 1 millimètre au
lieu de 3 millimètres et insérés vers la partie supérieure du tube au lieu
de l'être au milieu. Baïllon [ Adansonia, XIT, p. 249] a décrit des fleurs
brévistyles; sa plante présente des stipules bifides à leur extrémité sur
8 millimètres de longueur et non simplement acuminées comme il l’a décrit.
Ü. coniocarpa Baill. — Arbuste de 4 mètres à fruits rouges, forêts du
mont Koghi (193), mont Koghi, à 700 mètres (2808), col d’Amieu
(21), Mé Kraïaoua, près de la Table Unio (925).
Ce dernier échantillon diffère du type par ses feuilles généralement plus
courtes, plus coriaces et à acumen plus court. Les stipules y sont presque
toujours entières au lieu d’être toujours bifides.
U. macroGLossa Baïll. — Arbre de 2-3 mètres. Fleurs blanches à odeur
très caractéristique de Jacinthe. Charamba des Canaques de la Foa, forêt de
la Sarraméa (sans numéro), plateau de Dogny (826 ).
Ü. microcossa Baïll. — Bouloupari (863), mont Koghi (1 94); ar-
brisseau de 2-3 mètres, sous bois, mont Koghi (2794).
U. Pancuert Ball, — Mont Dzumac (1049); arbuste de sous-bois, haut
de 2-3 mètres, fleurs blanches, mont Panié (sans numéro). Se distingue
du type par les dents de la corolle plus densément et plus longuement
velues, par les pétioles généralement plus courts (1-3 centimètres) et le
limbe plus velu Cure dans les échantillons du mont Panié) el par les
branches stiomatiques plus longues. À part ce dernier caractère, les plantes
se rapportent exactement à l’Ü. rubisinosa Baïll. mss. que cet auteur lui-
même considérait comme une forme ou une variété de son U. Pancheri, qui
est très polymorphe.
Ü. Porssonrana Bail. — Pembaï, à 944 mètres (893).
Marourra Bazaxsæ Beauvis. — Dent de Saint-Vincent à 1,445 mètres
[M°° Le Rat](9).
M. Deprancuet Beauvis. — Pembaï, à 944 mètres (895).
M. seuperrorens Beauvis. — Mont Koghi(875), arbuste de 3-4 mètres
dans les forêts du mont Koghi, à 700 mètres (2807), sans locallté (613).
M. spgcrosa Beauvis. — Arbuste tout tordu, pourvu de feuilles seulement
au sommet; un pied unique, mont Dzumac (1067).
NorManDrA NEOCALEDONICA Hook.f. — Mont Dzumac (498), sans localité
Rires
(43, 1084°), sous-arbrisseau de o m. 20-0 m. 50,. Plum | recueilli par
M. Cacot| (2860).
Composées.
= PrerocauLoN cycinprosracuyum Clarke. — Mamelons de Sainte-Marie,
près Nouméa (152 ).
Lagenopmora Brccarpiert Cass. — Environs de Nouméa (358).
BLumea LacerA DC. — Sans localité (1084).
Gxapxazium saponicum Thunb. |
Forme grêle, ne dépassant pas 20 centimètres, à feuilles assez larges et
bractées larges. — Vallée des colons, près de Nouméa (552 ).
Forme robuste, atteignant et dépassant même 60 centimètres, à feuilles
et bractées plus étroites. — Mont Dzumac (206). |
Cette forme semble, en Nouvelle-Calédonie, être répandue surtout dans
les régions élevées : elle correspond assez bien à celle décrite par Zollinger
comme Leontopodium javanicum.
Hezicurvsum Neocazeonicun Schltr. — Base du Mont Mou (976).
Eccipra erecTA L. = E, marçinarA Hochst, — Sans localité (386).
Goodéniacées,
— Séævora Becxit Zablbr. — Plum (264), sans localité (541 pro parte,
586!, 626°, 655 pro parte).
Sc. montana Labill. — Île des Pins (135), sans localité (383"). Le
n° 135 a des feuilles presque totalement glabres en dessous, sauf quelques
poils laineux sur la côte, Tous les autres FR que j'ai vus ont la
face inférieure de la feuille nettement laineuse, tandis que le type de Labil-
lardière a les feuilles totalement glabres.
L’Index Kewensis, à la suite de Bentham | FT, austral., IV, p. 87 |, admet
l'identité de Sc. Kœnigu Vahl et du Sc. montana Labill, et je l'ai suivi dans
mon Catalogue (p. 179).
Je me range maintenant à l'avis de Schlechter | Bot. Jarhrb., XXXIX,
P. 271], qui les considère comme deux espèces distinctes. Tous L. numéros
que j'ai cités sont des Sc. montana.
Sc. KozniGrr Vahl, — Anse Vata (776).
Épacridacées,
Levcopocox cymsuzæ Labill. — Sans localité (383 pro parte).
… Dracopuyziun amagize Brong. et Gris. — Mont Dzumac (160), sans
localité (668 pro parte, 1124°).
— D64 —
D. ramosuu Panch. ex Brong. et Gris. — Arbrisseau de 1-4 mètres, mont
Dzumac, mont Mou, mont Koghi (2919), mont Dzumac (160*), sans
localité (1124°).
Schlechter | loc. cit., p. 222 | dit qu'on peut à peine distinguer D. gracile
Brong. et Gris de D. ramosum et que, suivant toute vraisemblance, il fau-
drait réunir ces deux espèces; je ne trouve aussi aucun caractère différentiel
en D. ramosum et D. amabile, pas même de quoi légitimer une forme,
Plumbaginacées.
Srarice ausrrauts Spreng. — Île des Pins [M°** Le Rat] (86).
Myrsinacées,
Mxsa nova cazenonicA Mez. — Païta (396).
Rapanea asvmmerricA Mez. — Prony, au bord de la mer (333); Cou-
velé, au pied du mont Dzumac (992).
R. prminura Mez. — Dent de Saint-Vincent, à 1,219 mètres [M"° Le
Rat] (31).
© R. zancrorara Mez. — Sentier de Bourail à Houaïlou (1008).
TapeivosPerma Lecarnir Mez. — Base du mont Mou (593), forêts du
mont Dzumac, 800-1,000 mètres (2834).
Chez le n° 593, le port de l'inflorescence, qui est ici dépourvue de brac-
tées foliacées (elle les a sans doute perdues), rappelle tout à fait le T. gracile
Mez, mais l'absence de poils glanduleux et la présence d’écailles (ou de
poils écailleux) l'en éloignent nettement ; tous les autres caractères sont du
T. Lecardu.
Le n° 2834 n’a que quelques fleurs sans corolle ni androcée, mais semble
devoir êlre rapporté à la même espèce,
T, rosusrum Mez— Arnisra Deprancuer Baïll. inéd. —Mont Koghi (735),
Pembaï, 944 mètres (894).
Les rameaux sont d’abord densément pubérulents, puis deviennent très
rapidement glabres comme cela se produit chez le T. clethroides Mez.
T. rusroum Mez. — Arbre de 4-5 mètres, plateau de Dogny (sans nu-
méro ).
Les feuilles sont moins longues et plus larges (6 centim. 5-13 centi-
mètres x 2-4 centimètres), plus coriaces, à pétiole plus court (1 centi-
mètre) que chez le type, mais elles sont plus âgées. La fleur était encore
inconnue sauf les sépales.
Pétales ovales, sans écailles sur les deux faces, subarrondis à l’extré-
mité, à ponctuations noires, peu nombreuses ou nulles; étamines aussi
longues que les pétales, anthères sessiles, insérées vers la base du tube
1e: ue
de la corolle, à zone médiane dorsale fauve formée de très nombreuses
ponctuations ; ovaire glabre, ovoïde, plus court que le style allongé.
I y a parfois des pièces supplémentaires.
T. saziexum Mez. — Petit arbre de 4-5 mètres, à fleurs roses, plateau
de Dogny (sans numéro); arbuste, plateau de Dogny (822 ).
Ces échantillons diffèrent du type par les feuilles à pétiole court (3-
h millimètres) mais non presque nul; les fleurs sont en outre souvent du
type 6 et présentent même parfois sept étamines et, dans ce cas, 1 y à
deux étamines superposées au même pélale,
Sapotacées.
Prancnonezca BaizLonit Dub. — Dombéa (644), sans localité (541 pro
parte).
Pc. Bauert Dub? — Baie des Pirogues (314), sans localité (617°).
La forme des feuilles , les sépales abondamment velus en dehors, les stami-
nodes alternes tronqués et plus ou moins dentés à l'extrémité rappellent le
PI. Balansæana Pierre ainsi que l'unique étamine (toutes les autres sont
rudimentaires) sans mucron et à connectif épaissi du côté interne, mais la
fleur est ici très longuement pédonculée (3-4 centimètres) tandis que chez
PI. Balansæana le pédoncule ne dépasse pas 1 centimètre. 1 faut noter,
en outre, que Montrouzier | Meém. Acad. Let. Sc. et Arts, Lyon, X,
p. 229 | sub Sapota_Baueri et Baillon [ Bull. Soc. Linn. Paris, I, p. 8906]
sub Lucuma? baladensis disent que le calice est glabre, alors que sur le
type de Montrouzier (n° 133 de la collection de Lyon) les sépales sont très
velus en dedans et glabres en dehors et sur le type de Baiïllon (Vieillard,
79) ils sont velus sur les deux faces, mais plus abondamment en dedans.
Pc. cregrtroutA Pierre, — Prony (370, 682), sans localité (538),
sans localité ni numéro.
Ps. picrvoneura Pierre. — Mont Dzumac (213).
Les fleurs sont groupées par 4-6 à l’aisselle des feuilles.
Pc. picrxoneura var. — Mont Dzumac (157, 1063); arbrisseau, à bois
très dur, noueux, déjeté, de 2-3 mètres, route de la prise d’eau de la
Dombéa (5768).
Les fleurs sont par paire à l’aisselle des feuilles. Se rapproche surtout par
ses feuilles des n° 553, 556 de Vicillard; diffère du type par des pétales
plus abondamment et plus longuement ciliés sur les bords et par les sta-
mimodes alternes un quart de fois plus re et aigus à l’extrémité au lieu
d'être obtus.
PL. zasranrua Dub. — Anse Vata (788), Prony (763).
Muséum. — xvur. 39
— 966 —
PL. Lastanraa Dub. var.? — Mont Dzumac (1102).
PL. Segerru Pierre. — Plaine des Lacs (526), sans localité (2).
Miusors Pancuert Baïll. M. Vigrcaron Pierre (nomen). — Prony
(458 pro parte, 737, 785).
LES COLLECTIONS BOTANIQUES RAPPORTÉES PAR LA Mission Tizuo
DE LA RÉGION NicEer-Tcu4D,
pAR M. Francois PELLEGRIN, SraGraIRE Au Muséum.
Il, GAMOPETALZÆ.
Rubiaceszæ.
OLDENLANDIA GRANDIFLORA Hiern. — Mao, septembre 1908. — Sénégam-
bie, Sierra Leone, Abyssinie.
MirracarPuM scABRUM Zuccarini — M. sENEGALENSE DC. — «Atteint o m. 50
à o m. Lo de hauteur; se rencontre dans les sables depuis Düngass jusqu’au
Tchad.» — Recueïlli à Zinder, décembre 1907, janvier 1908; Bol, juil-
let 1908; Mao, septembre 1908. — Afrique tropicale.
SPERMACOCE LEUCADEA Hochst. — Guidimouni, décembre 1907. —
Kordofan.
SPERMACOCE RADIATA Sieber — BorRertA RADIATA DC. — Düngass, sep-
tembre, octobre 1907; Bol, juillet 1908. — Sénégambie, Nupe, Kordofan.
Compositsæ,
Erauzra conyzoines L. — «Terrains humides, argiles, vases. » — Gazafa,
novembre 1907; Guidimouni, décembre 1907. — Se tropicale et sub-
tropicale.
VernoniA paucIrLoRA Less. — Dan Thiao. — Sénégambie, Niger, Moyen
Soudan, Abyssinie, Kordofan, Mozambique.
VernonA Perrorrerir Sch. — Tessaoua-Tabanni, octobre 1908; Baïa,
novembre 1908. — Gambie, Dahomey, Kordofan.
Puozrcarra crispa Bth. et Hook. f. — Tibiri, juillet 1907; Bosso, février
1908. — Sénégambie, Kordofan, Abyssinie, Arabie. . .
Puricarta unpucaTa DC. — Zinder, décembre 1907. — Sénégambie,
— 967 —
Nubie, Abyssinie, Sennar, Kordofan, Moyen Soudan, et jusqu’en Égypte.
‘ Arabie...
GerceriA ALATA Bth et Hook. f. — Komadougou, décembre 1907.—Kor-
dofan, Abyssinie.
AugrosiA MARITIMA L. — Maradi, juillet 1907. — Ghari oriental, Sennar,
région méditerranéenne.
AMBROSIA SENEGALENSIS DC. (?) — ne février 1908. — Sénégal,
Soudan, Afrique centrale, Mozambique.
Cenraurea cazcrrraPa L.=C. Perrorrerir DG. — « Nom indigène : Dahi;
— reste vert et fleuri jusqu'en janvier, s'étend à terre sur le sable; entre
dans la composition d’un mélange servant dans la région de Düngass
à envenimer les flèches.» — Düngass, août-septembre 1907; Zinder, jan-
vier 1908. — Sénégambie, Soudan, Afrique centrale du Nord et régions
tempérées du Nord.
CENTAUREA SENEGALENSIS DC. — Düngass, septembre, octobre 1907. —
Sénégambie, Afrique centrale, Kordofan.
Prucnea LancgozaTa O. et H. = Berrugcorta Lancrozara DC. — «Près
des mares desséchées.» — Guidimouni, décembre à février 1908. — Sé-
népgal.
n GUINEENSIS O,. et JL. — «Fleurs jaunes.» — Dan Thiao. — Ré-
gion du lac Fittri.
GRANGEA MaperospaTANA Poir. = G. pRocuMBENs DC. — «Terrains sablon-
neux.» — Maradi, juillet 1907. — Sénégal.
Lacruca raraxactrozta Schumac. et Thonn. (?). — Bosso ; bords de la Koma-
dougou, février 1908. — Guinée, Sénégal, Niger, te Khartoum.
Ebenacez.
Diospyros mespizrrormis Hochst. = D. sexecazensis Perrottet. — «Gros
arbre très touffu; nom vernaculaire : Karima ou Kaywa.r — Niger-
Tchad, Afrique occidentale.
Salvadoraces.
SALVADORA PERSICA Garcin. — «Nom vernaculaire : boboul; arbres de 2 à
L mètres ou buissons touffus; les petites baies deviennent d’un rouge écar-
late. Les cendres provenant de la combustion des branches et feuilles,
lessivées et concentrées par évaporation, donnent un produit qui est utilisé
comme sel par les habitants de Ia région et plus prisé que le mongoul ou
sel extrait des mares par un procédé analogue. » — Bords de la Komadougou
et rive Ouest du Tchad; Boudoum, février 1908. — Sénégal, région du
Haut Nil, Abyssinie, Angola, Mozambique.
39 »
— 568 —
ApocynaceÆæ,
HOLARRHENA AFRICANA À. DC. — «Arbusie nommé Sanda ou Tanda,
n'oamo; les racines sont employées en médecine indigène,» — Niger-
Tchad. — Soudan, Guinée française, Sierra Leone.
Aselepiadeæ.
Dora corparTa R. Br. — N° Guigmi, mars 1908. — Afrique du Nord,
Arabie, Syrie, Balouchistan.
OxvsTELMA BORNOUENSE R. Br. — O. sENEGALENSE Decne. — «Sosa, liane
plantée aux bords des cours d'eau.» — Bol-Tchad, avril-juillet 1908. —
Sénégal, Lagos, N 1pé, Somaliland.
LepranentA SparTiuM Wight. — Ouacha, novembre 1907. — Sénépal,
Afrique centrale, Kordofan, Somaliland , Nubie, Arabie et Inde.
LeprapentA LANCIFOLIA Decne. — «Yadia.» — Düngass, juillet-septembre
1907 ; Ouacha, novembre 1907; Bol, juillet 1908.
Loganiacezæ.
STRYCHNOS TRICLISIOIDES Baker. — Madi, juillet 1907. — Nupé.
Boraginez.
CoLpenIA PROCUMBENS L. — Bosso, bords de la Komadougou, février
1908; Bol, juillet 1908; Mao. septembre 1908. — Haut Niger, Senépal,
Kordofan, Loanda, largement distribué dans les régions tropicales.
Tricaopesua ArRICANUM R. Br. — « Wankil Sofo. » — Düngass, août 1907.
— Haut Niger, Sénégal, Erythrée, Abyssinie, Angola.
Heziorropium ivpicum L.—H. anisopuyzLum Beauv. — Bosso, février
1908. — Répions tropicales.
Heziorrorium surnum L. — Düngass, août-octobre 1907: Manga, fé-
vrier 1908. — Sénégal, Soudan égyptien, Sennar, Abyssinie, Angola,
Nord et Sud africains, Europe méridionale, Inde.
Heziorropium unoucarum Vahl. — N'Gouri, août 1908. — Sénépal,
Sennar, Afrique du Nord, Asie tropicale.
Hgziorropium ovaztroLium Forsk. — Maradi, juillet 1907. — Afrique
tropicale.
… Heciorrorium srricosun Wild. — Bol, juin 1908. — Afrique tropicale,
Égypte, Arabie, Asie tropicale, Australie.
— 69 —
Convolvulacezæ.
Merremia ANGusriroLiA Hallier — [pomgA ricrcauzis Choisy. — Düngass,
octobre 1907. — Afrique tropicale et méridionale.
JacouemonrTrA caprTaTA G. Don. — «Plante de brousse à fleurs bleues.» —
Maradi, juillet 1907 ; Dan Thiao, juillet 1 907 ; Düngass, août-octobre 1907.
— Liberia, Sénégal, Dahomey, Kordofan , Madi, Gabon, Angola, Mozam-
bique, Afrique méridionale, Madagascar.
Iromæa AmoExA Choisy. — Dan Thiao. — Nubie, Sennar, Sénégal, Lagos,
Congo.
JPomæa REPENSs Lamk.—1I. asarrroLrA R. et S. — « En kanouri : labaram ;
en haoussa : duma n’Kada (pastèque de caïman); rampe à terre, sert en
médecine indigène pour laver les plaies, empoisonne les moutons quand
ils en mangent, ce qui arrive très rarement. » — Bords de la Komadougou,
décembre 1907; Dan Thiao. — Sénégal, Nupé, Sennar, Dahomey, Angola,
Asie et Amérique tropicales.
IPowæa BiLoBA Forsk. — Bol, août 1908. — Régions tropicales.
IPomæa carpiosepaLA Hochst. — Bol, juillet 1908; N'Gouri, août 1908.
— Nubie, Kordofan, Abyssinie, Somaliland, Angola, Mozambique , Afrique
méridionale, Indes.
IPowæa LiLAGINA BI. — « Bergomguié.» — Düngass, octobre 1907 ; Koma-
dougou, décembre 1907. — Sénégal, Nupé, Ouganda, Congo, Angola,
Mozambique.
Iromæa aQuaTIcA Forsk. — Maradi, juillet 1907 ; Bosso, février 1908. —
Sénégal, Haut Lagos, Haut Niger, Kordofan, Abyssinie, Somaliland, An-
gola, Mozambique.
[Pom xA pissecTA Willd. — «Rampant à térre; terrains sablonneux.» —
Maradi, juillet 1907; N'Gouré, août 1907. — Afrique tropicale, Inde,
Ceylan, Chine.
Evozvuus azsivoïnes L. — Maradi, juillet 1907; Dünpuss, août 1907:
— Afrique tropicale et méridionale, régions tropicales.
Solanacesæ.
Puysazis ANGuLATA L. — Boudam ou Boudain, décembre 1907. — Séné-
gal, Sierra Leone, Togo, Angola.
Capsicum Annuuu L. — Régions tropicales.
Darura Mérez L. — «+Korroko ou Koñoko; les infusions de fleurs sont
données aux femmes folles et contre l’éclampsie (?).» — Zinder et Guidi-
mouni, novembre et décembre 1907.
— 970 —
SoLANUM NIGRUM L. — «Sol argileux ; plante ne dépassant pas 30-40 centi-
mètres de haut.» — Bosso; bords de la Komadougou, février 1908. —
Nubie, Sennar, Khartoum, Abyssinie, Angola, Mozambique.
SOLANUM INCANUM L. (?). — «Fleurs mauves à étamines d’un jaune écla-
tant; buisson touffu de 60-80 centimètres, très peu fréquent.» — Un seul
pied à Maïna-Dalaram, février 1908. — Nubie, Sennar, Ouganda, Abys-
sinie, Angola, Mozambique, Arabie et Afrique méridionale.
SCHWENKIA AMERICANA L. — «En haoussa : Dandana; plante des champs de
mil en jachère ou de sable, haute de 20 à 30 centimètres. Usages : tisane
pour nouveau-nés et pommade contre les rhumatismes.» — Katsena, juillet
1907. — Sénégambie, Lagos, Haut Nil, Congo, Angola, Brésil.
Serophulariaceæ,
ANTICHARIS LINEARIS Hochst. — Maradi, juillet 1907; Düngass, août
1907. — Sénégal, Nubie, Érythrée, Abyssinie, Mozambique, Angola, îles
du Cap Vert, Égypte, Arabie, Indes occidentales.
ScopariA DULCIS L. — Bol, juillet 1908. — Régions tropicales.
STRIGA SENEGALENSIS Benth, — «Terrains sablonneux.» — Tibiri, juillet
1907; Maradi, juillet 1907; Guidimouni, décembre 1997: Tr Sénégal,
Abyssinie, Mozambique.
SrricA Hermonrmica Benth. — «Terrains sablonneux; fleurs jaunes ou
fleurs panachées.» — Maradi, juillet 1907; Bol, juillet 1908. — Éthio-
pie, Nubie, Abyssinie, Sennar, Ouganda, Congo.
Pedaline:z.
RoGeriA ADENOPHYLLA J. Gay, — Gazafa-Zinder, décembre 1907. — À Lai
al, Kordofan, Haut Nil, Angola.
SESAMUM ALATUM Thonn. — Maradi-Düngass, juillet 1907: e juin-
juillet 1908. — Sénégambie, Haut Nil, Mozambique.
GeratoTuecA sesamoïnes End. — Düngass, avril 1907; Maradi, juillet
1907. — Sénégambie, Kordofan, Ouganda, Mozambique.
- Acanthaceæ:
Hyeropmiza spiNosA T. Anders. — Bosso, février 1908. — RS tro-
picale, Inde, Ceylan.
PERISTROPHE BICALYCULATA Nees. — Dünpgass, juillet 1907: Zinder, dé-
cembre 1907; N'Gouri, août 1908; Mao, septembre 1908; Guidimouni-
Zinder, novembre 1908.
— 971 —
Moxecama misproum Hochst. — ScawaBea cizraris Nees. — Dan Thao,
juillet 1907. — Sénégambie, Sierra Leone, Kordofan, Mozambique.
Bepxaris LiNARIærOLIA Pers. — Mao, septembre 1908. — Sénégal,
Kordofan, Éthiopie, Abyssinie, Angola, Afrique méridionale, Sud-Ouest
de l'Asie.
Lappra nonirLora Rich. — Bol, juin 1908. — Régions chaudes d'Afrique,
d'Asie, d'Amérique.
Boucnea MARRUBIIFOLIA Schauer, — N'Guigmi, mars 1908. — Nubie,
Kordofan, Arabie.
Foucéres rEcUrILLIES EN Nouvezze-CacEponIE PAR M. er Me Le Rar
er AUX Nouvezzes-HEégrines p4r M* LE Rar,
par M. Ep. Jeanrerr U).
M. et M"° Le Rat ont récolté une grande quantité de Fougères dont plu-
sieurs sont rares ou même nouvelles, ou n’ont pas encore été signalées en
Nouvelle-Calédonie.
Hymenopayiium mniornes Bak. — Dent de Saint-Vincent (74), mont
Mou (287'), plateau de Dogny (857).
H, Le Rarr Ros. — Mé Kraïaoua, près de la Table Unio (952), Poin- |
dimié, mont Panié.
H. pxararum Hook. var. — Plateau de Dogny (85).
H. austraze Wild. — Mont Mou (33 et 286).
H. Derrancner Mett. — Plateau de Dogny (843), mont Koghi (87h
et 1043).
TRICHOMANES BIMARGINATUM V. D. B. — Pondimié, mont Panié.
T. Franc Christ. — Mont Mou (31, 228, 287), dent de Saint-Vincent
(72:73).
T. saxiFRAGOIDES Pr, — Mont Mou (287°), mont Dzumac (2847), forêt
du mont Dzumac (2909), Poindimié.
T. pazzinum Bi, — Mont Mou (28).
T. aumice Forst. — Poindimié.
® Voir Bulletin du Muséum, 1911, n° 5, p. 346.
— 972 —
T. srpuxcrarum Poiret. — Mont Dzumac, 1,000 mètres (106, 2849),
dent de Saint-Vincent (71), mont Koghi (280), forêt du Koghi (2941),
mont Mou (49), plateau de Dogny (854, 856), sans localité (1115°)
mont Panié, Poindimié.
T. Vriccarnn V. D. B. — Forêt du col du mont Dzumac (2846),
mont Dzumac (109), mont Koghi (878), Table Unio, Mé Kraïaoua, mont
Panié, plateau de Dogny.
9
T. ViiccarDit Var. JUNGERMANNIONDES (Fourn.). — Plateau de Dogny
(856), Farino (75), La Foa | Farino | (288).
T. Muxer V. D. B. — Farino (12), Table Unio, Mé Kraïaoua (953),
dent de Saint-Vincent (71), mont Mou (287°), sans localité (2848 bis).
T. zepropuyizum À. Cunn. — Mont Dzumac (99), forêt du col du mont
Dzumac, 900 mètres (2848), mont Koghi (275), pic des Sources (9445),
sans localités (1094°, 2848 bis).
T. cauparum Brack. — Plateau de Dogny (843), mont Dzumac (104),
sentier de la Foa à Canala (2904), mont Koghi (1045°), Table Unio, Mé
Kraïaoua (955), sans localité (1094°).
T. nicrnum Sw. var. —— Mont Mou (54).
T. miGInum var. pENTATUM (V. D. B.). — Dent de Saint-Vincent (44),
plateau de Dogny (845°, 855), Mé Arembo (965), mont Dzumac (111,
2883), Pembaï (901°), sans localité (1115).
T. RIGIDUM var. FERRUGINEUM (Fourn. ). — Mont Koghi (279).
T. ricidum var. LoncicozLum (V. D. B.). — Col d’Amieu (65, 73),
Farino (292 ).
T. RIGIDUM var. ELONGATUM (A. Cunn.). — Col d’Amieu (58), Pembaï,
94h mètres (900, 901), plateau de Dogny (843*) [ forma dissecta |.
T. iGrDum var. pumizum (V. D. B.). — Col d’Amieu (66), plateau de
Dogny (858).
T. maxmum BL — Mé Arembo, 1,112 mètres (964), sentier de la Foa
à Canala (2901), Table Unio, Mé Kraïaoua (951). |
T. rricnopayzzum Moore. — Col Thomas (293 ).
T. sricomes Hedw. — Mont Koghi (2907), mont Mou.
GLercHenIA monizirormis Moore (Srromaropreris Mett.). — Mont Dzumac
(107, 319), mont Mou et mont Dzumac, 800-1,200 mètres (2884).
G. cmomara Sw. — Farino (7), mont Dzumac (394), col d’Amieu
(48), plateau de Dogny (847°), sentier du mont Koghi (2943), mont
Koghi, Aoo-500 mètres (2766).
G. picarpa Br. — Sans localité.
G. rLABELLATA R. Br. — Col d’Amieu (29), plateau de Dopny (849*).
G. zingaris Clarke. — Mont Didi (125, 448).
Cyarmea Vieiczaroit Mett. — Mont Dzumac (102), Sarraméa.
CG. azsirrons Vieill. — Mont Dzumac (127, 450), forêts du Dzumac
(2881), col d'Amieu (13), sans localité (977).
Dicxsonra rayrsopreroinEs Mett. — Col. d'Amieu (30, 70, 227), mont
Dzumac (214).
D. THYRSOPTEROIDES var. intermedia nov. var. — Sores plus brièvement
pédonculés que dans . type à pétiolule ailé. Sentier de Canala à la Foa
(2902).
D. srraminea La Bill. (Bazaxrium Diels). — Mont Koghi (276, 277,
2792), col d’Amieu (16, 37, 80), mont Dzumac, 800-1,000 mètres
(2875), sans localité (2856 bus).
DavazcraA BorRycHIOIDES Brack. — Dent de Saint-Vincent (12).
Davazzra conrieua Spr. — Mont Mou (2773), Farino (42), plateau de
Dogny (804, 848, 855"), sans localité.
D. Pyxipara Cav. — Mont Koghi (137), sans localité.
D. moruacaxa Luerss. (Saccoroma Mett.). — Col Thomas (231), mont
Koghi (2801), col d'Amieu (21), Table Unio, Mé Kraïaoua (956).
Linpsava LiNEARIs SW. — Mont Mou (81), sans localité.
L. gxxis Fourn. — Mont Dzumac (84 ter).
L. rLAvicaxs Mett. — Mont Dzumac (84 bis).
L. Mooret Fourn. — Mont Dzumac (84, 449), pic des Sources (o44° Je
forêt de Garicouyé, 7- -800 mètres (2856).
L. scoparia Mett. — Sans localité (1115°).
L. emensis Mett. — Col d'Amieu (54, 59, 69, 76).
L. nervosa Mett. — Pic des Sources (943), mont Koghi (649).
L. PRoLoNGATA Fourn. — Plateau de Dogny (835), Pembaï, 944 mètres
(900), Mé Arembo (965).
L. econGara La Bill. — Dombéa (133, 488 ).
L. azuracea Mett. — Mont Dzumac (49, 82), senlier du mont Dzumae,
6oo mètres (2892).
— 974 —
L. nereropuyLLa Dry. — Mont Mou (45).
L. Vrercrarnir Mett. — Plateau de Dogny (811), mont Koghi (884).
ApranTum FULvUM Raoul. — Mont Dzumac (105), Pembaï (898), Bou-
loupari (864), Mé Arembo (965°), mont Koghi (138, 278), forêt du
mont Koghi (2885).
À. ruzvum var. Novæ Careronix (Keys). — Mont Koghi (884°), mont
Dzumac (101).
À. misptnuzum Sw. — Magenta (67, 290), Pembaï (898°), sans localité
(977).
Hypocepis TeNutroLIA Bernh. — Sans localité (1115°), sans numéro.
CueiranTHes Sregert Kunze. — Dent de Saint-Vincent (4o), Pembaï
(898).
Noruozæna pisrans R. Br. — Nouméa (47, 549).
N. uirsuTA Desv. — Nouméa (289).
Preris LONGIFOLIA L. — Mont Koghi (149, 489).
P. Barawsae Fourn. var. porymorpna (Fourn.). — Col d’Amieu (35 ),
forêts du mont Koghi, 500-600 mètres (2791).
P. exsirormis Burm. — Magenta (68, 291), col d’Amieu (77).
P. Novæ Carenowix Hook. — Plateau de Dogny, 1,072 mètres (813),
mont Mou (114), dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres (10), sans locahtés
(977 1094).
P. ruGosuza La Bill. — Gol d’Amieu (42, 54). |
P. Vresrarnir Mett. — Plateau de Dogny, 1,072 mètres (801), Poin-
dimié.
P. zævis Mett. — Mont Koghi (886).
Preriprum AQuicINUM Kuhn. var. escuLenTum (Forst.). — Mont Dzumac
(650), pic des Sources (946), très commun (139).
Bzecanux Vreicraron Mett. — Mont Dzumac (85), col d’Amieu ( Lo.
mont Koghi, 7-800 mètres (2793).
B. VrerzcarDir var. stmPLex (Fourn.). — Poindimié. | ,
B. Moore C. Chr. (Lomarra cizrara Moore). — Sans localité (1 1 15°).
B. arrenuarum Mett. var. — Col d’Amieu (1813).
B. conrieuum Mett. — Mont Koghi (88°).
— 9575 —
B. opacum Melt. — Plateau de Dogny, 1,072 mètres (808), Poindimié.
B. vuzcanicum Kuhn. — Plateau de Dogny (849°).
B. onrusaruw Mett. — Nondoué (140), Dombéa (540).
B. capexse Schlecht. (Lomarra procErA Spr.). — Col d'Amieu (15,299),
mont Koghi, mont Dzumac (2797), sans localité (2797 bis).
B. niverstrorrum Mett. — Plateau de Dogny (849°), col d'Amieu (24,
58, 68), mont Koghi, 800-g00 mètres (274°, 877, 2799), col Thomas
(294), dent de Saint-Vincent (226 ), Pembaï (901°), Sarraméa.
B. Lenormanpt Diels. — Col d’Amieu (64).
Doopya meta R. Br. — Col d’Amieu (297), Table Unio (909), plateau
de Dogny, 1,072 mètres (803), mont Koghi (2776).
D. caupara R. Br. — Col Thomas (63), col d'Amieu (45, 53, 299).
© Aspcenun Lunuzarum Sw. — Plateau de Dogny (800, 8162), Table
Unio, Mé Kraïaoua (950 ).
À. oBrusaTum Forst. var. oBciquum (Forst.). — M6 Arembo (965°),
rochers de Garicouyé (2882 ).
À. Vierzcarnir Mett. — Bouloupari (859), Pembaï (901°), mont Dzu-
mac (97), sans localité (1115).
À. VrerzcarDir var. tpINNATUM. — Mont Mou (398), Nondoué (119).
À. apranrones C. Chr. — Mont Koghi (276°, 486), dent de Saint-Vin-
cent (38, 120), forêt du mont Dzumac (2916), Bouloupari (860), plateau
de Dogny (855°).
À, apranToIDEs forma ivcisa, — Mont Koghi (1045°), mont Dzumac
(92), sans localité (977).
À. caupaTum Forst. — Plateau de Dogny (845), Pembaï (901*).
À. PRÆMORSUM Sw. — Mont Dzumac (124), forêt de Caricouyé (2862).
À. cuneaTum Lam. — Plateau de Dogny, 1,072 mètres (805, 816,
849). |
À. LASERPITIÆOLIUM Lam. — Bouloupari (861), Canala (2904), dent
de Saint-Vincent (39, 225).
À. suzeiFerumM Forst. — Col d'Amieu (52), dent de Saint-Vincent,
1,415 mètres (8, 303), plateau de Dogny (855°), mont Dzumac (93),
mont Koghi (276°), mont Koghi, mont Dzumac (2857).
À. nopucosum Kaulf. — Plateau de Dogny, 1072 mètres (806), col
d'Amieu (61, 66).
— 970 —
A. Novæ Carenoniæ Hook. — Dent de Saint-Vincent, 1445 mètres,
(2), mont Dzumac (121), mont Koghi (1043°), sans localité (977°).
A. sororium Mett. — Col d'Amieu (292), monts des Grosses Gouttes
(2802), plateau de Dogny (834, 841), sans localité (977°).
ALLANTODIA JAVANICA BI. — Mont Koghi (855).
ASPIDIUM ARISTATUM SW. — Mont Koghi (2781, 2804, 2806), forêt du
mont Koghi, 600-800 mètres (2781), col d’Amieu(23, 71), Farino (5),
plateau de Dogny (837).
À. ziGuzaTum Kunze. — Col d’Amieu (20).
À. oBciQuaTuM Mett. — Mont Koghi (274', 2803).
À. susserIcEUM Mett. (LeucosrectA Fourn.). — Mont Dzumac (100), fo-
rêt du mont Koghi (2805 ).
À. maximum ( Fourn.)| LeucosreGra Fourn. |. — Plateau de Dogny (838),
col d'Amieu (65 ).
A. RECEDENS Mett. — Forêt du mont Koghi (2780), mont Koghi
(1043).
À. Vieizzarnu Mett. — Col d’Amieu (18, 2812), plateau de Dogny
(839), mont Koghi (274, 2801°), mont Dzumac (103).
À. vinans Mett. — Sans localité (977°).
À. KawakoruM C. Chr. — Table Unio (918).
À. cicuTaRIUM SW. var. Seemanni (Fourn.). — Col d’Amieu (59, 56,
296).
À. crcurarium var. Moorei (Departa Moorer Hook.). — Col d’Amieu
(2, 19, 53, 295), route du col d’Amieu à la Necripo (2810), Bouloupari
(865), Farino (4). |
Nepxrocepis GORDIFOLIA Pr. — Mont Koghi (135, 4Ago).
N. mrsurura Pr. — Yahoué (139, 487).
Pouvronium Depcancner Bak. — Table Unio (922), pie des Sources (944),
mont Dzumac (90), mont Koghi (883).
P. pseupausTRALE Fourn. — Mont Mou (76, 285).
P. mrrezLuu BI. — Dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres (43, 300).
P. umreczun BL. var. nanum nov. var. — Diffère du type par les
frondes petites, 2—5 cent., coriaces, non ou à peine translucides, souvent
enroulées.
Plateau de Dogny (846), Bourail (115).
— 971 —
P. cucurLarun Nees et BI. — Mont Mou (71).
P. crassirrons Bak. — Mont Mou (113), mont Dzumac (91, 283).
P. nuraxs BL. — Mont Mou (77), Table Unio (912), pes de Dogny
(850), col Thomas (26).
P. rasrosripes Mett. — Pic des Sources (94h").
P. conrzuexs R. Br. — Plateau de Dogny, 1,072 mètres (810), Yahowé.
P. puxcrarum Sw. — Île des Pins (130 ).
P. rancrora Mett. — Plateau de Dogny (833 ), sans localité (18).
Pozyroprum Brownir Wikstr. — Mont Dzumac (108), très commun (2891),
sans localité (1094°).
P. marginarun Baker. — Mont Mou (134, 489).
P. Vigzraru Mett. — Col d’Amieu (60), environs de Nouméa (446 ),
dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres (19).
P. riGmuLunu Sw. — Mont Koghi (141, 481, 1024).
P. consucarum Kaulf. — Col d’Amieu (67), mont Koghi (276), Fa-
rino (6), montagne des Gouttes, près Saint-Louis (2771).
Gyuvocramme peciprens Mett. — Col d’Amieu (36, 81), Farino (3),
mont Koghi, 900 mètres (2798), ravin du mont Koghi (2778), plateau
de Dogny (840, 855*).
Axrropayum Cuminerr Fée. — Mont Dzumac (98).
À. semcosraTumM BI. — Dent de Saint-Vincent (9), mont Dzumac
(2774).
Virrarta ELONGATA SW. — Mont Koghi (616, 876, 143), Bouloupari
(870), dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres (1), Pembaï, 944 mètres
(900°).
ACROSTICHUM CONFORME SW. Var. Le Rati nov. var. — Diflère du type
par les frondes étroites, 2 centim. 1/2 de large, longuement pédonculées,
les écailles plus pâles.
Dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres (18).
À. Var Mett. — Mont Mou, 1219 mèlres (4o), mont Koghi
(281), mont Dzumac (86), forêt de Dzumac, 700-1,100 mètres (2850).
À. sorBtroutuM L. — Col d’Amieu (25), forêt du col d’Amieu, 500-
800 mètres (2817 ).
— 578 —
À. RepANDUM BI. — Forêts de Yahoué et du col d'Amieu , boo-800 mètres
(2887). " KE
À. varans Mett. — Col d'Amieu (65, 74), Mé Arembo (958).
À. AuREUM L. — Dombéa, marais (193, 447).
Hymenozepis spicaTA Pr. — Col d’Amieu (27), dent de Saint-Vincent
(14, 302), mont Koghi (882), mont Dzumac (96, 118).
Tone Frasert H. et G. — Plateau de Dogny (836, 853), Pembaï (901),
col d'Amieu (17).
ScxiZÆA FISTULOSA La Bill. — Mont Mou (764), plateau de Dogny,
1,072 mètres (814, 847), pic des Sources (944°), mont Koghi (144).
S. grripa Sw. — Col d'Amieu (55).
S. picuoroma Willd. — Pic des Sources (945), mont Koghi, mont Dzu-
mac (2858).
S. DicHoTomA var. Forsteri. — Mont Koghi (129), col d’Amieu (51).
S. DIGITATA SW. — Mont Mou (116), mont Dzumac (497).
S. INTERMEDIA Mett. — Mont Dzumac (87).
S. LævicaTA Mett. — Dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres (20, 41,
22h, 301), Plum (259), mont Dzumac.
Lyconium miaxs Fourn. — Mé Arembo (957), plateau de Dogny.
L. rericuzarum Schk. — Mont Mou (136), Bouloupari (862 ).
MararTiA ATTENUATA La Bill. — Plateau de Dogny, 1072 mètres (809,
849).
LycoPoprum serraTum Thunb. — Plateau de Dogny (842), col Thomas
(57), col d'Amieu (50).
L. verricizcaTum L. f. — Bouloupari (869), plateau de Dogny ( 818,
855), mont Mou (46), dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres (13, 17).
L. squarrosum Forst. — Table Unio, 1,026 mètres (905, 921), Bou-
loupari (868), col d'Amieu (62).
L. nvuzavruum Hook et Arn. — Plateau de Dogny (817).
L. pHyLLANTHUM var. nutans. — Mont Dzumac (95, 126), Koghi (879)
dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres (21).
L. Pazecmarta L. — Table Unio, 1,026 mètres (904), Farino (10), pla-
2 Ha.
teau de Dogny, 1,072 mètres (807), montagne des Gouttes à Saint-Louis
(2772), col d'Amieu (235), Poindimié.
L. cerxuuu L. — Mont Dzumac (1050), col d’Amieu (79), mont Koghi
(318).
L.“vensux La Bill. — Mont Dzumac (89), mont Koghi (647, 1005),
col d’Amieu (14), Farino (8), dent de Saint-Vincent, 1,919 mètres (35),
très commun (233 ).
L. careraze R. Br. — Mont Dzumac(83, 88), plateau de Dogny (812),
forêt de Caricouyé, 888 mètres (2894).
_ L. vozumixe Forst. — Mont Dzumac (94 ).
Tuesrpteris rANNENSsIS Bernh. — Farino (11), mont Mou (32), plateau
de Dogny (844), forêt de Dzumac (2851 et bis), Poindimié.
Psiorum rriquerrum SW. — Mont Koghi (198), ER de Poghy:
1,072 mètres (802).
SELAGINELLA MEGASTACHYA Bak., — Sentier de Canala à la Foa (2903 ).
S. HORDEIFORMIS Bak. — Col d’Amieu (49, 50), plateau de Dogny (85 1)
forêt de Koghi, 700-900 mètres (2796).
S. NEOCALEDONICA Bak. — Mont Mou (80).
S. usta Vieill. — Mont Dzumac (110, 131), pic des Sources (94h°).
S. usra var. angustifolia Hier.—Mont Mou (79), mont Dzumac (326),
Farino (117), bord d’un marais de la forêt de Car one, 700-800 mètres
(2895).
AzozLa pinnaTa R. Br. — Roule de Saint-Louis (2923), stérile.
M°° Le Rat récolta quelques Fougères aux Nouvelles-Hébrides, dont
voici la liste :
Davazcra Srezuncæ Bak. — Vila.
Dexxsræpria aff. cuxeara Moore. — Stérile.
Preis LonGrrozra L. — Santo.
P. exsirormis Burm.
P. Biumeana Ag. — Vila, Epi.
P, comans Forst. — Santo, Epi.
P. rriparTiTA SW. — Santo.
560 2
AsPipiuM PACHYPHYLLUM Kunze. — Santo.
À. iRREGULARE CG. Ch. — Santo, Vila, Epi.
ANTROPHYUM PLANTAGINEUM Kaulf. — Santo.
LE POIDS DES AILES CREZ LES ÜISEAUX CARINATÉS,
par M. À. Macwaw.
Nous avons, chez 210 Oiseaux répartis en 73 espèces, séparé les ailes
du corps en désarticulant la tête humérale de la cavité glénoïde et en
isolant les muscles du tronc de leur insertion sur l’'humérus. Les ailes ainsi
séparées ont été pesées et ces poids ont élé rapportés au kilogramme
d'animal afin de pouvoir faire des comparaisons utiles. Voici les résultats
obtenus suivant les différents groupes d’Oiseaux :
hs POIDS MOYEN POIDS DES AILES
ORDRES. RÉGIMES.
TOTAL. PAR KILOGRAMME,.
Grands Échassiers Omnicarnivores 1,1298" 0
Palmipèdes marins Piscivores 913
Palmipèdes d’eau douce....| Omnivores........ re 729
Gallinacés, Colombins.....| Granivores...... LIRE 5o2
Rapaces diurnes.......... Carnivores. . ...... SE L29
Petits Échassiers.. ......,. | Testacivores 274
Rapaces nocturnes. .......| Carnivores insectivores.. 255
Corvidess 2m re0itrere -: |NOMNIVOrES Re aeee tee 253
Granivores insectivores. . 54
PasSelca xs ee OMR AN
QU SD D RS © eo
Insectivores. .......... 34
Nous remarquerons que ce sont les Rapaces diurnes et nocturnes, les
Piscivores , les Grands Échassiers qui ont l'aile la plus pesante. Les deux
ailes représentent sensiblement le cinquième du poids du corps. Les Omni-
vores (Canards), les Granivores, les Passereaux ont des ailes beaucoup
moins lourdes n’atteignant que le dixième du poids du corps. Le classe-
ment oblenu reproduit sensiblement celui que donne la surface alaire re-
Jative ©,
L'étude de la répartition des plumes sur Îe corps de l’Oiseau nous per-
mettra de faire des remarques utiles à ce sujet.
GU) F, Houssay et A. Macxan, La surface alaire, les poids des muscles pecto-
raux et le régime alimentaire chez les Oiseaux carinatés. (C.R.A.5., 6 novembre
1911.)
— 581 —
RECHERCHES ORGANOMÉTRIQUES
sur LE BALBuzARD FLUvIATILE (PANDION maLiaetus Cuy.),
par M. A. Macnaw.
Nous avons montré l'influence prépondérante du régime alimentaire sur
le tube digestif des Oiseaux . Nous avons également mis en lumière, avec
de La Riboisière ”, que les diverses alimentations agissent différemment
sur certains organes comme le foie, les reins, les plumes.
Nous nous sommes procuré en Tunisie un Balbuzard fluviatile ( Pandion
halaetus Guv.). Cet Oiseau, que ses caractères morphologiques externes
font classer parmi les Rapaces diurnes, se nourrit, comme les Grands Echas-
siers, et en parliculier comme les Hérons, de toutes sortes de proies vi-
vantes, Poissons en grande abondance, Rats d’eau...
Il était intéressant de se rendre compte si ce régime nouveau modifierait
les caractères de morphologie interne.
FAUCON GERFAUT BALBUZARD HÉRON BLEU
( Hierofaleo (Pandion haliaetus Ê
; Sr bts) (Ardea cincrea L.),
DÉSIGNATION. 8) ; ;
Carnivore , Omnicarnivore ,
Omnicarnivore ,
LA
Grand Echassier.
Rapace diurne. Rapace diurne.
Poids du corps 1,1056" 0 1,6708" 0
du foie 18
des reins 6
du cœur 9
Poids des poumons 12
relatif du pancréas. .....
du ventricule suc-
centurié
du gésier
A ;
Longueur ( de lintestin
relative } des deux cæcums..
de l'intestin. .....
Surface
rnb du ventricule suc-
centurié
«
4) Macnan, Le tube digestif et le régime alimentaire des Oiseaux. (Coll. de
Morph. dyn., Paris, Hermann, 1911.)
@) De La Risoisière, Recherches organométriques en fonction du régime ali-
mentaire sur les Oiseaux. ( Coll. de Morph. dyn., Paris, Hermann, 1911.)
Macxax, Le foie et sa variation en poids chez les Oiseaux. (Bull. du Mus.
d’'Hist. nat. de Paris, 30 novembre 1911.)
Macxax, Le poids des reins chez les Oiseaux. (Bull. du Mus. d’Hist. nat. de
Paris, 30 novembre 1911.)
Muséca, — xvu. lo
— 082 —
Le tableau précédent donne les résultats de nos recherches organo-
métriques. Nous mettons à côté les données que nous avons déjà publiées
sur les Carnivores et les Grands Echassiers ( Hérons ).
On se rend compte de suite que le Batbuzard offre des rapports biomé-
triques analogues à ceux du Héron pour tous les organes que le change-
Fig. 1. Fig. 2. Fig. 3.
Estomac (gr. nat.). Cæcums (gr. nat.). Estomac ouvert (gr. nat.).
ment de régime intéresse. Alors que les Carnivores ont un intestin assez
court, le Balbuzard, comme le Héron, possède un intestin très long. Son
ventricule succenturié est très gros, moins cependant que celui des Hé-
rons; cette différence lient à ce que le Balbuzard déchiquète en partie ses
proies et les avale rarement en entier. Son ventricule succenturié et son
oésier rappellent par leur forme et leur surface l'estomac des Hérons. Ge
ventricule est long et large (fig. 1 et 3 ); le gésier est minuscule et strié
intérieurement comme celui des Hérons. La surface intestinale du Balbuzard
est celle des Oiseaux qui se nourrissent de chair. Pour les organes tels que
le foie, les reins, etc., il y a peu de choses à faire remarquer, les Carni-
vores et les Omnicarnivores en ayant généralement la même quantité.
Cette nouvelle constatation vient donc confirmer dans le détail l'influence
sénérale du régime alimentaire sur l'organisme animal.
G) Les poids des organes sont rapportés au kilogramme d’animal, les longueurs
A SE :
d'organes à la longueur du corps ! = K V P, les surfaces d'organes à la surface du
3/55 4 » L4
corps S — K V P?, P étant exprimé en grammes.
LISTE
DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ASSOCIÉS ".
Bouzer (Eugène). Donateur de ses collections de Lépidoptères et
de subsides destinés à accroître les Collections du Muséum et à
MM A 1% déc.
Fixer. Collaborateur du Laboratoire de Botanique (Phanérogames)
et Donaleur de subsides pour assurer la publication de la Flore
Re... 015. RE PRE 1° déc.
CORRESPONDANTS.
Auzezerte (D’). Officier d'Administration à Montauban........ 16 juin
Foxroymonr. Directeur de l'Ecole de Médecine de Tananarive, .. 16 févr.
Dos or Me"): Donatrice. ..............,.:,.,.... 16 nov.
MEMBRES CORRESPONDANTS DÉCÉDÉS EN 1911.
Bourérois (Jules). Donateur de collections entomologiques.. . ... 13 juill.
Pixanr (Alphonse). Voyageur ethnographe................. LEROY.
1910
1910
1911
1911
1911
1911
1911
G) Titre créé par l’Assemblée des Professeurs dans sa séance du 1° décembre
1910 et destiné à être donné comme remerciement de services importants rendus
au Muséum ; le nombre de ces Associés ne dépassera pas vingt.
ho.
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1911.
CONFÉRENCES PUBLIQUES DU DIMANCHE
FAITES À 3 HEURES DU SOIR
DANS
LE GRAND AMPHITHÉÂTRE DU MUSEUM.
12 mars.... Les Pypgmées de l’Afrique équatoriale... MM. René Verneau.
19 mars.... Un Voyage Paléontologique en Alle-
ape Lot e ANR À. Tnévenin.
26 mars.... L'Histoire de l'Anguillewum...,... 4. Louis Roue.
30 avril.... L'Évolutiou de la Matitre et des
Mondes ; Mu es IN RER Jean BECQUuEREL.
HAN. s se La Physiologie du Sommeil ......... LeGENDReE.
14 mai..... Les Montagnes à neiges élernelles de
l'Afrique équatoriale : Races hu- À
maines, Faune et Flore.......... Charles AzLuaun.
21 mai..... La deuxième Expédition antarctique
francaise... Re J.-B. CHarcor.
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS CE VOLUME,
4
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉES.
Azverzerre (D’), Officier d'Administration à Montauban. Nomination de
Correspondant du Muséum (16 juin 1911)....................
AzreizerTe (D°) et H. Poisson. Contribution à l'étude de la végétation aux
ne anananive : . Ur esse potes déeae de Dos eee e
AxTHone De Sainr-Josepu (Arthur p°’). Don de sa bibliothèque et de ses
collections relatives aux Annélides par MM” de Belcastel et du Breuil,
ses filles. Allocution de M. Edm. Perrier à ce sujet.............
Annaup (A.) [ Prof. | et Hasenrrarz. Contribution à l'étude de la constitu-
tion des acides oléiques et stéaroliques. .................,....
AnnauD (Capit.) et Lemoine (P.). Contribution à la connaissance géologique
des colonies françaises. — XI. La Géologie du Ouaddai..........
Arsanpaux (H.). Sur la Géologie du Congo français (pl. VIT)...........
Bargier (Gaston). Nomination comme Chef de l'Atelier de Moulage (27 no-
11,
Baunix. Nomination de Boursier du Muséum.......................
Bavay (A.). Note au sujet d’une collection de Coquilles de l'ile Maurice
AO A NT el dose sara tte à
— Une Marginellidée nouvelle de Cuba .......,...............,..
Beccari (0.). Classification des Palmiers d’'Indo-Chine...............
Bénanp (G.). Collections recueillies en Perse par M. J. de Morgan. — Co-
léoptères : Lamellicornes Aphodüdes ........................
— Description d'un Rhyssemus nouveau du Maroc. — Coléoptères : La-
a phodiidess Murs De ail get à oo 06 64 8 otote
Brian (A.). Note sur un nouveau cas de scissiparité chez les Hydroïdes.
D EL MO se etat to toisie
Bizor. Nomination de Boursier du Muséum........................
Bonaparte (S. À. le Prince Roland). Fougères récoltées par M. Alluaud
dans l'Afrique orientale en 1908-1909......................
Bouzrer (Eugène), Collaborateur du Laboratoire d'Entomologie et dona-
leur, Nomination d’Associé du Muséum (1° décembre 1910).....
— 906 —
Bounçgois (L.-J.). Mission séodésique de l'Equateur. Collections recueillies
par le D' P. Rivet. Coléoptères : Mélyrides.. ..,...,.....,,..... 208
— Correspondant du Muséum. Donateur de ses Collections entomolo-
giques : Coléoptères Malacodermes et autres. (Décédé le 13 juillet
1911.).. 44 des ote SRE CT PE ERP 083
Boury (E. pe). Observations sur les Mathildia de la collection de Follin.. 34
— Diagnoses de Scalariidæ nouveaux appartenant aux sous-genres Cyclo-
scala et Nodiscala ...........:.02, SOS 329
— Quelques observations sur la collection de Scalaires du Muséum d'His-
loire naturellé..#.. 0 tu dote et 6 EU RO RES 53
Bouvier (E.-L.). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de
l'ouvrage de M. Ant. Magnin : Charles Nodier, Naturaliste, et des
t. Ia XVII des Mitth. d. Philomat. Gesellsch. in Elsass-Lothringen
de la part de M. Paul'Scherdlin.. 7.7.0 197 à 199
— Un manuscrit de Latreille. (Texte et fac-simile).................. 200
— Présentation de son ouvrage : La Vie des Abeilles, Leçons recueillies
par M. À.-L. Clément. .....,....4,0.42, 42200 RS 399 s
— Présentation d’un ouvrage de M. A.-L. Clément : Destruction des In-
sectes et Animaux nuisibles... 40 trente CR ORSRES 399
Brémenr (E.). Sur quelques cormus de Holozoa clavata Sars prove de
l'Expédition arctique française (1908)..............: ste tr 34
— Note préliminaire sur la situation que peut affecter chez quelques Asci-
dies mérosomes le genre de Copépode Enterocola............... 14 169
— Nomination de Boursier du Muséum........,.,,....1,,. 04... ve 999
Bruyère (H.). Don à la Bibliothèque de son ouvrage : L’Huitre et la santé
publique." sn nus ENS dos 48 NO 2
Burr (Malcolm). Orthoptères recueillis à Bagnoles-del'Orne. ......,... 102
Buyssox (R. nu). Mission Pelliot-Vaillant dans l'Asie centrale. Collections
recueillies par M. le D' L. Vaillant. Hyménoptères. . . ..... 5730 217
— Hyménoptères nouveaux du Maroc. .....:.... ho8
Carrié (P.). Don d’une Collection de Goquilles de l'Île Maurice. Étude, par
M. À. Bavayé 4 alsace als eutbdlrs ca PSE 39
CassainG. Nomination de Préparateur suppléant à la Chaire d’Anatomie
comparée (25. août. 1911),..4..4 41041200 RSS ANR 394
CuarpezztEr (A.). Projet d'étude et de protection de la Faune française et
des animaux acclhimatés L . 444 2041.40 204 RS 387
Cnarcor (D Jean). Nomination de Directeur du Laboratoire de Recherches
maritimes de l’École pratique des Hautes Études près le Muséum
d'Histoire naturelle. Affectation du navire le Pourquoi-Pas à ce Labo-
ratoire (16 août 1911 et 21 novembre 1910)..........,...2..1 393
Caauveau (Professeur). Mise en congé (27 mars 1g11).............2. 81
Cuevarier (Marcel). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de
son ouvrage : Les Cataclysmes terrestres (Séismes et Volcans). Paris,
AOL + daénne oo se re 0e Hd EUE JU MINOR RER 199
CLark (Austin H.). Note sur les Crinoïdes actuels du Muséum d'Histoire
naturelle de Pañetss tr S'IL OME, EUE SI , L.4008 ste PR 243
LR CT
— 987 —
Czémenr (A.-L.). Don à la Bibliothèque du Muséum de ses ouvrages : La
Vie des Abeilles (Leçons faites au Muséum d'Histoire naturelle par
M. E.-L. Bouvier); Destruction des Insectes et Animaux nuisibles. ...
— L'Entomologie dans les bureaux de Garantie, pl. VIIL, IX et X. (Don
pour les collections d'Entomologie appliquée des gravures originales
TT OR PART PARA EP PA PRET NE ONE DUR
Cosranrn (J.). Note sur les Orchidées cultivées, à propos du don fait à la
Bibliothèque du Muséum de son ouvrage : Les Orchidées cultivées
avec Atlas (fascicules texte et atlas parus). ............ 276 cet
— Sur l'influence néfaste des fumées sur les arbres du Jardin des Plantes.
oh ah argent te cm D EE Gien rs
Courrer, Surveillant général du Muséum. Démission (décembre 1911)...
Daneuy (Paul). Mission Pelliot-Vaillant dans l'Asie centrale. Collections bota-
niques rapportées par le D’ L. Vaillant. Liste des Espèces. 260, 331,
— Liste des plantes récoltées par M. le D' Bertaud du Chazaud en Mon-
dur (Ph.) et H. Fiscuer. Mollusques et Brachiopodes recueillis
en 1908 par la Mission Bénard dans les mers du Nord (Nouvelle-
Zemble, Mer de Barents, Mer Blanche, Océan glacial, Norvège,
uen o een so ee
Deuisze (D° Fernand), Préparateur de la Chaire d’Anthropologie. Décès
(1° mars 1911). Allocution de M. Perrier, Directeur du Muséum. .
Despax (R.). Mission géodésique de l'Équateur. Collections rapportées par
M. le D' River. Lézards, HSE DRÉRTRARE RM EL
— Mission géodésique de l'Équateur. Collections rapportées par M. le
D' Rivet. Batraciens anoures. Note préliminaire... ..............
— Nomination de Préparateur de la Chaire d'Herpétologie et d’Ichtyologie
RL RER RS RER EEE
Dsspax (R.) et Rouze (L.). Larves Tiluriennes de Poissons recueillies par
I ile Es
Dozror (Auguste). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum des
Coupes et Profils des formations géologiques recoupées par les travaux
de construction du chemin de fer métropolitain de Paris. ........
Eckzey Lecuuere (A.). Note sur les variations observées dans deux espèces
nds de Roues udons
Farne-Dowenque et Lecexpre (R.). Note complémentaire sur le procédé de
recherche du Bacterium coli en cultures anaérobies dans les eaux et
I EPS PERRET" DE BIS PINR REIN REEREEE
Faxpar (M°*). Nomination de Stagiaire du Muséum (non acceptante)..
Fauré-Fremer (E.). Étude des Foraminifères de la Mission fhaoaisé
I nn don aimes
Fier, Collaborateur du Laboratoire de Botanique et donateur. Nomination
d’Associé du Muséum (1° décembre 1910)......... HORECR-e
399
363
917
hAG
5AG
39/
— 980 —
Fiscuer (H.) et Daurzexserc. Mollusques et Brachiopodes recueillis en
1908 par la Mission Bénard dans les mers du Nord ( Nouvelle-Zemble,
Mer de Barents, Mer Blanche, Océan glacial, Norvège, Mer du
Nord}. 108, 4 OR AR, TU SGNIEN OR ANEUTEU, PACA STRESS
Fonroymonr, Directeur de l'École de Médecine de Tananarive (Madagascar).
Nomination de Correspondant du Muséum (16 février 1911)
Gain (L.), Naturaliste de la 2° Expédition antarctique française. Note sur
les Oiseaux des régions antarctiques ........:.:.,.::,:.41404,
— Note sur la Flore algologique d’eau douce. de l’Antarctide Sud-Améri-
— La neige verte et la neige rouge des régions antarctiques...........
— Note sur trois espèces nouvelles d’Algues marines provenant de la région
antarctique sud-américaïnes ir. 2.418. de 2060 nr NES
— Nomination de Boursier du Muséum (2° année)..................
GEay (François), Voyageur naturaliste. Notice nécrologique, par M. H. Pois-
* German (Louis), Docteur ès sciences. Nomination de Préparateur tempo-
raire à là Cbaïre de Malacologie.,; .4,..: 4.246 PS
— Note préliminaire sur les Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis
par M. H. Gadeau de Kerville pendant son voyage en Syrie. ......
— Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie antérieure (2° Note). ....
— Les Unionidæ de Madagascar, pl. [....:..,..........,..,.....
— Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie antérieure (3° Note). Li-
imaciens nouveaux de, Syrie... 26 4 antte e me NAd TRRS
— Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale :
XXIV. Mollusques nouveaux de la région du Tchad et de l'Est africain.
— XXV. Sur quelques Mollusques du Congo français. Fig............
— XXVI. Mollusques recueillis par M. le lieutenant Lamolle à Querké sur
la frontière duLibéria.;Figs. et PL TIRE, ,: 5.4. 2042
— XXVIL. Mollusques recueillis au Dahomey par M. Waterlot. Fig... ...
— XXVII. Note sur les Mollusques de Mauritanie et description de deux
espèces nouvelles... ......... niata tree à ar ee eat et ON SE ER
— XXIX. Sur quelques Mollusques recueillis par Ed. Foä dans le Tan-
danÿika se. ARR SRE Rs ee ee CR
— Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie antérieure (4° Note). Fig...
Gérôme (J.), Jardinier en chef du Muséum. Note sur le polymorphisme des
feuilles de l'Hernandia cordigera Vieïll. . .........,.,..., 4...
Gervais (D° Henri), Assistant de la Chaire d’Anatomie comparée. Admis-
sion à la retraite (18 novembre 1911). ..5 4.465150 10600
Gravier (Ch.). Expédition antarctique française du Pourquoi-Pas, dirigée
par le D° J.-B. Charcot (1908-1910). Espèces nouvelles d’Annélides
polychètes set ane) sie ON OR Ie SI ERRR TIRE ES
— Note sur les résultats de ma Mission scientifique à la Côte française des
Somalis (LOL, LOS os ee ee SE
Gnouvezze (A.). Coléoptères cryptophagides recueillis au Mexique par
M. L. Diguet dans les nids du Bombus ephippiatus Say..........
113
a
h79
h82
LA Re à
Gnuvez (A.). Sur deux espèces nouvelles de Cirrhipèdes appartenant à la
op du Must. I 4 bip daterhle sie 0e e
— Expédition antarctique française du Pourquoi-Pas, dirigée par le
D' J.-B. Charcot (1908-1910). Liste des Girrhipèdes..,..,,......
Guérix (J.-P.-D.), Préparateur de la Chaire de Malacologie. Nomination
de Chevalier du Mérite agricole (14 février 1g11)..........,.
— Mise en congé (1° novembre 1911)......................,.. .
Guizzaumin (A.). Auguste Le Rat, Correspondant du Muséum (1872-
ADO) rence roro re Stturererarorete ssrstatsetanater AN SIL DS) fo dé
— Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie :
VIL Plantes recueillies par M. et M”° Le Rat, de 1900 à 1910...
D Id (Buate.}.........ssvesoonovsse PC EUR Part
en ne ja. eee, 4 4, 0) ou
Harior (P.) et ParouiscarD (N.). Collections recueillies par M. A. Chevalier
au Congo français. Les Champignons de la région Chari-Tehad
OR RRQ a SQL ae pe Tu
Hasenrrarz (V.) et AnnauD (A.). Contribution à l'étude de la constitution
des acides oléiques et stéaroliques..................:.......
Haun, Commis du Secrétariat. Nomination de Chevalier de la Légion
d'Honneur à titre militaire (janvier 1g911)............,......
— Nomination de Commis à la Bibliothèque (23 janvier 1911)........
Honvaru (D° G.). Anthocoride nouveau du Dahomey. Hémiptères. ......
Huerre, Docteur ès sciences, Pharmacien de 1° classe. Nornination de Sta-
7 Muséum (1911-1929) 70. mu Que ui onbufe 4 À
Huwserr. Nomination de Boursier à titre de voyageur. ......,.,..,...
Jeavrerr (Ed.). Fougères récoltées par M. Mouret en Indo-Chine. ......
— Fougères recueillies en Nouvelle-Calédonie par M. et M°*° Le Rat et aux
Nouvelles-Hébrides par M°° Le Rat...,................,...:,
Joueix, Professeur au Muséum. Nomination d'Officier de la Légion d'Hon-
neur (Ministère du Commerce et de l'Industrie, 20 octobre 1911).
Kozzmanx (Max). Remarques sur les Hérissons de l'ile de Djerba (Tu-
an nl 6 no Je so slaial ES.
Lazroy, Jardinier-chef des serres. Chargé de Mission au Brésil. Mise en
nier taste nn Jubart) co satrmuunhs ah sean sl
Lamy (Ed.). Sur quelques Mollusques de la Géorgie du Sud et des îles
Sud las... uno malo ion as ua
— Pélécypodes recueillis par M. Carrié à l'ile Maurice. Figs...........
— Sur quelques Mollusques de Sénégambie.......................
— Liste des Petunculus conservés avec les étiquettes de Lamarck dans les
Collections du/Muséum de) Paris .. .. 424.4...
Laricque (Louis). Sur la nutrition des petits Oiseaux ................
— Nomination de Professeur de Physiologie générale au Muséum d'His-
Du naiurelle (34 mai. 1911). usine suomi blue
HO
Laricoue et Lecenpre. Sur les Rats noirs du Jardin des Plantes ........
Le Gerr (K.). Descriptions d'Ægeridæ nouvelles. PI. IV et V. Figs.....
— Collections recueillies dans l'Afrique orientale anglaise par M. le Baron
Maurice de Rothschild en 1905. Lépidoptères hétérocères (Satur-
nids, Ps tt el 3 state Uté 1 STORE)
— Lépidoptères. Description d’ espèces et de variétés sésille (2° sut)
— Description d'une nouvelle espèce d'Érycinide, Figseee ‘LENS
Lecomre (H.). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum du fase. 6
de la Flore de l’Indo-Chine sus. RO
— Les Herbiers O. Debeaux.scsau sat sre de si als OR OS
Lecenpre (D° A.). Le massif du Ya-ong (Chine occidentale, entre le 28° et
le 50° parallèle)... aa tune nee SSSR
Lecenpre (D° P.) et Fasre-Domerçus. Note complémentaire sur le procédé
de recherche du Bacterium coli en cultures anaérobies dans les eaux
et danses huîtres, Fighiss a slaslins ei 261, Se SCRNEESSS
— et Mior (H.). Essais de conservation hors de l'organisme des cellules
nerveuses des ganglions spinaux (2° note)..............,......
—— 1 (Bmote) «iv ul sul. filets 26 LR + Sel
Lemoine (M°° Paul). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de
son Mémoire intitulé : Structure anatomique des Mélobésiées (Algues
calcaires). — Application à la Classification ...................
Lemoine (Paul), Chef des travaux de Géologie au Laboratoire colonial.
Présentation et don à la Bibliothèque de son ouvrage intitulé : Géo-
logie du. Bassin. de Paris... ahnassanulte ee
Lesxe (P.). Notes sur les Coléoptères Térédiles :
6. Un Lyctide paléarctique nouveau. Fig............. PERS er
— 7. Les Tristariens; leurs affinités zoologiques. Synopsis du groupe.
— Synopsis des Philorea. Coléoptères Ténébrionides de la tribu des Pie
gastériens de h e08 ae ele ete at ee le TS TRES
— 8. Lyctides nouveaux du Mexique. Figs el 20 68 CR RENNSSS
Lucer, Assistant de la Chaire de Pathologie comparée. Nomination de Pro-
fesseur: intérimaires titan us te dati eee TRS ‘
Macnan (A.). Présentation et don à la bibliothèque du Muséum de ses
ouvrages : Le Tube digestif et le Régime alimentaire des Oiseaux,
19113; Documents relatifs à l’alimentation naturelle des Oiseaux,
note ht. age duo forte PE CP PE D
— De la quantité de plumes chez les Oiseaux carinatés. . ..... ) 6 » ge
— Le foie et la variation en poids chez les Oiseaux..................
— Le poids des reins chez les Oiseaux. . .........,.1.1,4.00 00e
— Le poids des ailes chez les Oiseaux carinatés....................
— Recherches organométriques sur le Balbuzard fluviatile (Pandion
halietue: Cum ot roses mu LUE action SOIR L
Macnin (Ant.). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de son
ouvrage : Charles Nodier, Naturaliste, Paris, 1911..............
Maxicnarp (L.). Collections recueillies par M. le Baron M. de Rothschild
dans l’Afrique orientale. Homoptères .,,,.,........... DT
83
399
h8
202
202
30/4
81
— 991 —
Mawein (L.). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum des Mé-
moires de M°*° Paul Lemoine : Structures anatomique des Mélobésiées
(Alyues calcaires). — Application à la classification. . ............
Marroxne (De). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum d'une
brochure relative à l'étude du relief du sol par la publication
d’une collection de vues photographiques. ....................
Menrcaun-Ponry (M®°). Nomination de Correspondant du Muséum (16 no-
A GRAS LI RE EL SP PSE TEAETRS
Meunier (Fernand). Nouveaux Insectes du houiller de Commentry. Figs..
Meunier (Stanislas). Sur une Météorite nouvellement parvenue au Muséum.
— Présentation et don pour la Bibliothèque du Muséum de l'ouvrage de
M. Marcel Chevalier : Les Cataclysmes terrestres (Séismes et volcans).
— Sur l'efficacité orogénique des tremblements de terre..............
— Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum des Coupes et
Profils des formations géologiques recoupées par les travaux de con-
struction du Chemin de fer Métropolitain de Paris. ..............
Muzuor (Adolphe), Dessinateur d'Histoire naturelle. Nomination de Maître
de Dessin (Zoologie) au Muséum d'Histoire naturelle (26 juin 1911).
Minor (H.) et Lecenpre (R.). Essai de conservation hors de l'organisme des
cellules nerveuses des ganglions spinaux. (Deuxième note.).......
NE PR M PO ER PE EEE
Miranne, Licencié ès sciences. Nomination de Boursier du Muséum (1°
Nussac (CI. ne). Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum des
brochures intitulées : 1° Un précurseur en Parasitologie : P.-A. La-
treille, Professeur à Alfort, Paris, 1911; 2° Les Entomolopistes limou-
sins : Maurice Noualhier (de la part de M. Henri de Noualhier)...
Onsi6ny (H. »°). Mission Niger-Tchad, dirigée par M. le Capitaine Tilho.
Collections recueillies par le D° Gaillard : Coléoptères Onthopha-
NE AU ee ee.
Parouizzard (N.) et Harior (P.). Collections recueillies par M. A. Cheva-
lier au Congo français. Les Champignons de la région Chari-Tchad
OL ent, ub, él eue sue
PerzeGrin (François). Sur les collections botaniques faites par le Capitaine
Det dansietHlaut Logone.f 2. Machine, ee
— Nomination de Stagiaire au Muséum d'Histoire naturelle (1911-1912).
— Collections botaniques rapportées par la Mission Tilho de la région
Niger-Tchad. Liste des espèces... ...............,..,. 459 et
Pernier (Edmond), Directeur du Muséum. Allocution prononcée à l’occa-
sion de la mort de M. le baron Arthur d’Anthoine de Saint-Joseph,
donateur de sa collection d’Annélides et de sa Bibliothèque... .....
Pevreconcue. Nomination de Commis au Secrétariat du Muséum d'Histoire
a RS CE UT PV) PRES PPEE E EREEEETERRR
Paisarix (M°°). Note sur les précautions à prendre pour la récolte, la con-
servalion et l’envoi des Animaux venimeux et de leur venin.......
309
24
364
— 292 —
Paisanx (M°*). Note sur les effets mortels réciproques de morsures de l’Helo-
derma suspectum Cope et de la Vipera aspic Laur, et sur les caractères
différenticls. de leurs: venins..….. 5.2 440400 4, SUR ;
Pic (Maurice), Correspondant du Muséum. Mission Chari-Tchad dirigée
par M. Auguste Chevalier. Collections recueillies par le D' Decorse.
Coléoptères : Hylophilus nouveaux (Hétéromères) ..............
— Mission Chari-Tchad dirigée par le Capitaine Tilho. Collections re-
cueillies par le D° Decorse. Coléoptères : Anthicides nouveaux (Hé-
téroméres }sn@uel shvebfleot ahslencl ete is TITI T
— Scraptia nouveaux d'Afrique (Coléoptères Hétéromères). ....., TUTO T
Picano. Sur un habitat nouveau du Peripatus..............,........
Pivarr (Alphonse), Voyageur ethnographe. Correspondant du Muséum.
Décès {13 février 1924). ahdiioet eu, SOIR OR OLIS
Piraya pa Sizva. Note sur l'habitat des larves de Chrysomyia macellaria Fab.
Pcevoux, Officier d'Administration du Génie, en retraite. Nomination de
Surveillant général du Muséum (24 décembre 1911)...........
Porssox (H.). François Geay, Voyageur naturaliste (185g-1910).......,
— Note sur une monstruosité de Cypripedium par avortement de plusieurs
pièces florales 3 ah. stats aol OI PEER
Ponrremozr. Nomination d’Architecte du Muséum (9 décembre 1g10)..
Porrer (Carlos), Director del Museo de Historia Natural de Valparaiso.
Présentation et don à la Bibliothèque de publications done
relatives au Chili. ...... CRAN ‘ d'A SEE ,
— Répartition géographique d’un Baies Décipod (Blepharipoda occi-
dentales}s tt, 16.216 48 sn eee Et FR 47
Pourrin (D'), Médecin-major de 9° classe. Délégation de Préparateur de
la Chaire d’Anthropologie (20 juin 19g11)................,...
Ransox. Délégation dans les fonctions de Préparateur de la Chaire de
Mammalogie......... so, Gourdh. bail Terme ES
Rexesse DE Duivensone (De), Correspondant du Muséum et donateur de
Collections. Nomination de Chevalier de la Légion d'Honneur (jan-
Ver 109141). 2eme ss eee se 2 CNE OCT
Picarpson (Harriet). Description d’un nouvel Isopode du genre Braga
provenant d’une rivière de l'Amérique du Sud. Figs.............
— Les Crustacés Isopodes du Travailleur et du Talisman; formes nou-
velles, pui abat, eeteh suis notée ARS ET RENNES
Rozaxn-Gossezix (R.), Correspondant du Muséum. Le Rhipsahs angpustis-
aima Webi ss} also LR et He Sale GORE
Rouze (Louis) et Despax (R.). Expédition antarctique française du Powrquoi-
Pas dirigée par le D' J.-B. Charcot (1908-1910). Note préliminaire
sur les Poissons-antarctiques..\ . ue sut. pre bit à 5 BIG
— Larves Tiluriennes de Poissons recueillies par le Thor. Note prélimi-
SacLeux (R. P.).. Sur les Collections botaniques faites par M. Alluaud dans
Afrique orientale, spécialement sur les monts Kilima-Ndjaro,
Kénya et Rouwenzori (1908-190g9)....,.,.,...,.:,..s..ss.0
Lo3
1061
— 293 —
Seamipr (Adolf) de Berlin. Collections recueillies par M. M. de Rothschild
dans l'Afrique orientale. Coléoptères : Aphodius nouveaux. .......
SozLaup (E.). Allocaris sinensis nov. gen. nov. sp. Crevettes des eaux douces
des environs de Pékin. — Infusoire commensal de ce Crustacé. Figs
— Pseudopalæmon Bouvieri, nov. gen., nov. sp., de la famille des Palæ-
monidæ.. Figs.. ....... ENS ER D NDS LES RRERS APASAURE CIRE EBSRE
— Sur un Pseudopalæmon habitant les eaux douces de l'Amérique du Sud :
Pseudopalæmon Iheringi, nov. sp. Fig................ Sans e
Surcour (Jacques). Note sur le Tabanus agrestis Wiedemann...........
Varzzanr (Léon), Professeur honoraire au Muséum. Note sur un emploi
singulier de.la.peau. des. Tétrodons.........................,
Varée (Victor), Préparateur de la Chaire de Mammalogie. Décès (5 sep-
4 an t-il L anis data nl, dd uen
Van per Weece. Catalogue des Sialides. des Collections du Muséum. . ....
Vayssière, Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille. Note sur les
Mollusques Nudibranches, Marséniadés et Oncididés recueillis dans
le Golfe d’Aden, à Djibouti, par M. Ch. Gravier, en 1904........
Viuceneuve (D° J.). Descriptions de deux Asilides nouveaux de Corse. ...
Wnogzewskt (A.) Champignons recueillis à Zaleszezyki et dans les environs
ù (CONNAITRE ER PIERRE MAR Let ANIME UE à
— Champignons recueillis dans les cultures du Muséum d'Histoire natu-
lee sin den so 0 0
100
— 994 —
TABLE PAR ORDRE MÉTHODIQUE.
ee
ACTES ET HISTOIRE DU MUSEUM.
Admission à la retraite de M. le D' Henri Gervais, Assistant de la Chaire
d’Anatomie comparée (1° janvier 1941)243 6 5.60 .
Affectation du navire le Pourquoi-Pas au Laboratoire de Recherches mari-
times de l’École pratique des Hautes Études près le Muséum d’His-
toire naturelle (16 août 1911).: 1.444044 200
Congé accordé à M. Chauveau, Professeur de Pathologie comparée (27 mars
19814}. aide No e SERRE NS EN SE SC UT OS
— — à M. Dantan, Préparateur à la Chaire d’Anatomie comparée
(25 août 1941) 44.400006 10. 22 2000 SR NO
— — à M. Guérin (J.-P.-D.), Préparateur de la Chaire de Malacologie
(12 janvier et 1° novembre 1911). ....4. 2 2000
— — à M. Labroy, Jardinier-chef des Serres (6 février 1911).........
Décès de M. d’Anthoine de Saint-Joseph (Arthur), Donateur du Muséum.
Allocution de M. Edmond Perrier, Directeur du Muséum.........
— de M. Bourgeois (Jules), Correspondant du Muséum et Donateur
(13 juillet 1911). Allocution de M. Edmond Perrier, Directeur du
— de M. le D' Delisle (Fernand), Préparateur de la Chaire d’Anthropo-
logie (17 mars. 1911)... .,44 1400 ESS SNS
— de M. Pinart (Alphonse), Voyageur ethnographe, Correspondant du
Muséum {13 février 1911)...2..4, RC SONORE
— de M. Vallée, HE re de la Chaire de Mammalogie (5 ne
Délégation de M. Germain (Lost Docteur ès sciences, Instituteur ad-
joint à Ivry (Seine), dans les fonctions de Préparateur de la Chaire
de Malacologié (19 janvier 2911)... 2.440640 00800
— de M. Cassaing dans les fonctions de Préparateur de la Chaire d’Ana-
tomie comparée (25 août 1911)... 0.007.200 POSE
— de M. Lucet, Membre de l’Académie de Médecine, Assistant, dans les
fonctions de Professeur intérimaire de la Chaire de Pathologie com-
parée (27 Inars 1911). .....:/44.440.cte0cs CCE
— de M. Poutrin, Médecin-major de 2° classe, dans les fonctions de Pré-
parateur de la Chaire d’Anthropologie (20 juin 1911)...........
— de M. Ranson dans les fonctions de Préparateur de la Chaire de
Mammalogie (3 novembre 1911).: 22... 0000000
Démission de M. Courtet, Surveillant général du Muséum (décembre 1911).
Pages.
— 595 —
Don par M. d’Anthoine de Saint-Joseph au Laboratoire de Malacologie de
sa bibliothèque et de sa collection d’Annélides.. ...............
— par M. Bourgeois (Jules) au Laboratoire d’Entomologie de ses collec-
tions : Coléoptères Malacodermes principalement................
— par M. le Professeur Bouvier (E.-L.) à la Bibliothèque du Muséum de
son ouvrage : La Vie des Abeilles, Lecons faites au Muséum , recueillies
UlémenR 5... oo os ee se a
— par M. Clément à la Bibliothèque du Muséum de son ouvrage : Destruc-
tion des Insectes et Animaux nuisibles. . ....... ..............
— par M. Chevalier (Marcel), ancien Préparateur à la Sorbonne, à la
Bibliothèque du Muséum de son ouvrage : Les Cataclysmes terrestres
A PR DR LIN ON LR,
— par M. le Professeur Gostantin à la Bibliothèque du Muséum de ses
ouvrages : Description des Orchidées culhvées, fasc. 1 et 2; Atlas :
ON GER SR 276 et
— par M. Dollot (Auguste) à la Bibliothèque du Muséum de ses Coupes
et profils des formations géolopiques recoupées par les travaux de con-
struction du Chemin de fer Métropolitain de Paris... ..............
— par M.le Professeur Lecomte (H.) à la Bibliothèque du Muséum de
l'ouvrage publié sous sa direction : Flore générale de l’Indo-Chine,
D PEL HN PS OU
— par M°”° Lemoine (Paul) à la Bibliothèque du Muséum de son Mémoire :
Structure anatomique des Mélobésiées (Algues calcaires). — Application
TE qe oh pa, ds ve, 24e
— par M. Lemoine (Paul) à la Bibliothèque du Muséum de son ouvrage :
EN de Pan D, DU Re te
— par M. Magnan (A.) à la Bibliothèque du Muséum de ses ouvrages :
Le Tube digestif et le Régime alimentaire des Oiseaux ; Documents rela-
tifs à l’alimentation naturelle des Oiseaux. ....................
— par Magnin (D' A.), Doyen honoraire de la Faculté des Sciences de
Besançon, de son ouvrage : Charles Nodier, Naturaliste, Préface par
, M. le Professeur E.-L. Bouvier; Notice accompagnant la présenta-
tion par M. le Professeur E.-L. Bouvier. .....................
— par M. Martonne (Emmanuel de), Chargé de cours à la Sorbonne, à
la Bibliothèque du Muséum d’une brochure relative à la Constitution
de collection de vues photographiques concernant le relief du sol. ....
— par M. Nussac (CI. de) à la Bibliothèque du Muséum des brochures
dont il est l’auteur, intitulées : 1° Un Précurseur en Parasitologie :
P.-A. Latreille, Professeur à Alfort; 2° Les Entomologistes Limousins :
lie (8661868) A. OU à osseuse
— par M. Porter (Carlos), Directeur del Museo de Historia Natural de
Valparaiso, à la Bibliothèque du Muséum des ouvrages suivants :
Actes de la Société scientifique du Chili, t. XIX, 1909, 1° et 2° livr. ;
Revista chilena de Historia natural, ano XIV, 1910; Carlos Reiche,
Orchidaceæ Chilenses. Santiago de Chile,1910.................
— par M. Scherdlin (Paul) à la Bibliothèque du Muséum du recueil :
Mittheulungen der Philomatischen Gesellschaft in Elsass-Lothringen,
LL QU Det NOT SPORE SERRE EEE
399
[Q)
— 996 —
Don par M. Vaillant (Léon), Professeur honoraire, de la brochure polyglotte
de Denys de Montfort intitulée : Petit vocabulaire à Pusage des Fran-
ais et des lhiés, Paris, 183384thnutates CARS
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés par l’Assemblée
des Professeurs ent 19 104,5 euh iontfout 4 CSS
— des Correspondants. décédés. ..........:....14u00 NTI ,
— des Conférences publiques du Dimanche faites au Muséum en 1911.....
Nomination de M. d’Alleizette, Officier d'Administration, comme Corres-
pondant du Muséum (16 juin 3911)........................
— de M. Barbier (Gaston) comme Chef d’Atelier de Moulage du Mu-
séum (7 novembre 1944)424221 45.8 kel NN
— de M. Baudin, Licencié ès Sciences et Agrégé des Sciences naturelles,
comme Boursier du Muséum (1°° année, 1911-1912)........... :
— de M. Bizot, Licencié ès Sciences, comme Boursier du Muséum (2° an-
née, 1914-1919 )4 sus ces tee dell NES
— de M. Brément (E.), Licencié ès Sciences, comme Boursier du Muséum
(a* armée; 1942 1-198):4 41, he 4 PR ste NE ORNE ls
— de M. Boullet (Eugène), Donateur de Collections de Lépidoptères et
de subsides pour accroître les Collections du Muséum et les entre-
tenir, comme Associé du Muséum.................... ISÈRE
— de M. Cardot, Licencié ès Sciences et Agrégé des Sciences naturelles,
comme En du Muséum (2° année, 1911-1912)...... ich
— de M. Cassaing comme Préparateur suppléant (25 août 1911).......
— de M. Charcot (D° J.-B.) comme Directeur du Laboratoire de Re-
cherches maritimes de l’École pratique des Hautes Études près le
Muséum (16 (aoûé 2940). este ento ae RTE"
— de M. Despax (H.) comme Préparateur de la Chaire d’Herpétologie et
d'Ichtyologie (3 novembre 1911)................. € à vi6be PT
— de M”*Fandard, Licenciée ès Sciences et Agrégée des Sciences naturelles,
comme Boursière du Muséum (1 année, 1911-1912) : non acceptante.
— de M. Finet, Collaborateur du Laboratoire de Botanique (Phanéro-
gamie) et Donateur de subsides pour assurer la publication de la
Flore de l’Indo-Chine, comme Associé du Muséum. ..... utelà Se ’
— de M. Fontoymont, Directeur de l'École de Médecine de Tananarive
(Madagascar), comme Correspondant du Muséum...............
-— de M. Gain (L.), Licencié ès Sciences, comme Boursier du Muséum
(2*:année; 1944-1928) 4% se fase IRON
— de M. Germain (Louis), Docteur ès Sciences, Instituteur adjoint à
Ivry, comme Préparateur suppléant de la Chaire de Malacologie
(13 janvier 1944). 4 tenté. sheet M IS
— de M. Guérin (J.-P.-D.), Préparateur de la Chaire de Malacologie. en
congé, comme Chevalier du Mérite agricole (14 février 1911).....
— de M. Haun, Commis au Secrélariat, comme Commis à la Bibliothèque
du Muséum (23 janvier 1g914).44 44. 4 des st site ‘
— de M. Haun comme Chevalier de la Légion d'Honneur au titre sde
taire (janvier. 1911)... ever PR RL 0
‘+ "hé a
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ÆN Je
Nomination de M. Huerre, Docteur ès Sciences, Pharmacien de 1" classe,
Stagiaire du Muséum (191 agua alias. s st d'à
— de M. Humbert, Licencié ès Sciences, comme Boursier à titre de
voyageur. (1911-1912)..... TER ES ans) ces MUR Fe
— de M. Lamy (E.). Docteur ès Sciences naturelles, comme Assistant de la
Chaire de Malacologie (9 janvier 1911)...............,......
— de M. Lapicque (Louis), Maître de Conférences à la Faculté des
Sciences de l’Université de Paris, comme Professeur de la Chaire de
Phymolomie générale (24 mai 1911).....:...................
— de M. Lucet, membre de l’Académie de Médecine, Assistant du Mu-
séum,. comme Professeur intérimaire de la Chaire de Pathologie
ms 19m) ut, oo de se op pts so
— de M°"° Merlaud-Ponty comme Correspondante du Muséum (16 no-
vembre 1911)..... MES Non JS Vanne manette er
— de M. Millot (Adolphe), Dole d'Hirtoire Hire: comme
Maitre de dessin de Zoologie (26 juin 1911)....... DST CAES
— de M. Mirande, Licencié ès Sciences, Ingénieur agronome, comme
Boursier du Muséum (1°° année, 1911-1912).............,.., /
— de M. Pellegrin (François), Docteur ès Sciences, comme Stagiaire du
int 1912)..........uuss. A se SO 7,
— de M. Peyrelongue, ex-adjudant au 53° régiment d'infanterie, comme
Commis au Secrétariat du Muséum (3 février 1911)............
— de M. Pleindoux, Officier d'Administration du Génie en retraite,
comme Surveillant général du Muséum.....................,
— de M. Pontremoli comme Architecte du Muséum (9 décembre 1910).
— de M. Poutrin, Médecin-major de 2° classe, comme Préparateur sta-
giaire de la Chaire d’Anthropologie (20 juin1911).......,.,...
— de M. Ranson comme Préparateur staigaire de la Chaire de Mamma-
tt)... aliens
ZOOLOGIE ET ANATOMIE.
VERTÉBRÉS.
MAMMIFÈRES.
Une nouvelle espèce d’Acomys de Mauritanie, par M. Max-Kollmann. ...
Remarques sur les Hérissons de l’ile de Djerba (Tunisie), par M. Max-Koll-
Le. Diners hi MON. Guise dial
Sur les Rats noirs 4 Jardin ds Plantes, par MM. L. Lapicque et R. Le-
M M ne PAL one te etérei te da,
OISEAUX.
Sur la nutrition des petits Oiseaux, par le D' L. Lapicque ......... stats
Note sur les Oiseaux des régions antarctiques, par M. L. Gain...... reste
Muséum. — xvir. la
oo
— 598 —
De la quantité de plumes chez les Oiseaux carinatés, par M. À. Magnan ..
Le foie et la variation en.poids chez les Oiseaux, par M. A. Magnan. . ...
Le poids des reins chez les Oiseaux, par M. A. Magnan............., Sn
Le poids des ailes chez les Oiseaux carinatés, par M. A. Magnan ........
Recherches organométriques sur le Balbuzard fluviatile (Pandion ha-
lotus Dax es te R e 2e > at sobre Ge). 0 AR OR RIEENS
REPTILES.
Mission géodésique de l’Équateur. Collections recueillies par M. le D’ Rivet.
Batraciens anoures, par M. R. Despax. Note préliminaire... ......
— —. Lézards, par M. KR. Depax. Note préliminaire. ......,.........
Note sur les précautions à prendre dans la récolte, la conservation et l'envoi
des Animaux venimeux et de leur venin, par M°° M. Phisalix. .. ..
POISSONS.
Note sur un emploi singulier de la peau des Tétrodons, par M. L. Vaillant.
Larves tiluriennes de Poissons recueillies par le Thor, par M. L. Roule et
R..Despax.. Note préliminaire... .... 4... 19403081 2 sb aug
INVERTÉBRÉS.
ENTOMOLOGIE GÉNÉRALE.
L’'Entomologie dans les bureaux de garantie. PI. VITE, IX et X, par M. A.-L.
CABMIGNT ALT SUEUS AE POUTINE DU, SOS CEUTEN OS
CRUSTACÉS.
Allocaris sinensis nov. gen. nov. sp. Crevette des eaux douces des environs
de Pékin. Infusoire commensal de ce Crustacé. Figs., par M. E.
Solaud.:. Heu die lu Lette: sus. Moilet A
Répartition géographique d’un Grustacé décapode (Blepharipoda occiden-
tahs)..<.tanht Lei te PRO SCIE PR à
Description d’un nouvel Isopode du genre Braga provenant d’une rivière
de l'Amérique du Sud, par M”° Harriet Richardson. Figs.........
Sur deux espèces nouvelles de Cirrhipèdes appartenant à la collection du
Muséum; par M. À. Gruvel.. 4.84 44,44 1 0h ccm adamenR
Expédition antarctique française du Pourquoi-Pas dirigée par le D° J.-B.
Charcot (1908-1910). Liste des Cirrhipèdes. par M. A. Gruvel....
Sur la situation que peut affecter chez quelques Ascidies mérosomes le genre
Copépode Enterocola, Figs., par M. Ernest Brément.............
Les Crustacés Isopodes du Travailleur et du Talisman. Formes nouvelles,
par. M”° Harriet Richardson. ...4.:4,...4.,444..2 V0 0ENNRSS
Pseudopalæmon Bouvieri, nov. gen., nov. sp. de la Famille des Palemonidæ ,
Figs., par M. E. Sollaud......,...,..3.. 54 010 AUTRE
281
Lo3
H16
bo
et |
9!
290
292
518
— 999 —
Sur un nouveau Pseudopalæmon, habitant les eaux douces de l’Amérique
du Sud : Pseudopalæmon Theringi nov. sp. Figs., par M. E. Solland.
INSECTES,
Coléoptères.
Mission Niger-Tchad dir es par le ob Tilho, Collections recueillies
Collections recueillies eu M. rs Baron M. de Rothschild de l'Afrique orien-
tale. Aphodius nouveaux, par M. Adolf Schmidt (de Berlin).......
Collections recueillies en Perse, par M. J. de Morgan. Aphodiïdes, Descrip-
tion d’une variété nouvelle du genre Rhyssemus, par M. G. Bénard.
Aphodiides. Description d’un Rhyssemus nouveau du Maroc. Fig., par
A 4 ne dote soon 6e
Cryptophagides recueillis au Mexique, par M. L. Diguet, dans les nids du
Bombus ephippiatus Say, par M. À. Grouvelle,............,....
Hétéromères. Scraptia nouveaux d’Afrique, par M. M. Pic...,..,..,,..
Mission Chari-Tchad, dirigée par M. Aug. Chevalier. Collections recueillies
par le D° Decorse. Hétéromères. Hylophilus nouveaux, par M. M. Pic.
Mission géodésique de l'Équateur. Collections recueillies par M. le D’ P.
Rivet. Mélyrides, par M. L.-J. Bourgeois.....,...............
Mission Chari-Tchad, dirigée par M. le SANTA Tilho. Collections recueil-
lies par M. le D' Decorse. Onthophagides, par M. H. d'Orbigny...
Tenébrionides de la tribu des Physogastérides, Synopsis des Philorea, par
Notes sur les Coléoptères Térédiles. — 6. Un Lyctide paléarctique nouveau.
AT PANNE DR RIRE ANR, gore
7. Les Tristariens; leurs affinités
zoologiques. Synopsis du groupe, par M. P. Lesne. .,.....,...,.
8. Lyctides nouveaux du Mexique.
Ne - Lemness..... 5, DM 6 0 OUI LE 0e
Orthoptères.
Orthoptères recueillis à Bagnoles-de-l'Orne, par M. Malcolm Burr.,.....
Nouveaux Insectes du houiller de Commentry. Paléodictyoptères. Figs., par
louer 2. . IL. suc sources ais)
Névropières.
Catalogue des Sialides des Collections du Muséum, par M. Van der Wecle.
Hyménopières.
Mission Pelliot-Vaillant dans Ÿ’Asie centrale. Collections recueillies par M. le
D° Vaillant. Hyménoptères : Vespides et Chrysidides, par M. R. du
Buyésohs, 06. PTE bee M eh sourit cvrvites
Hyménoptères nouveaux du Maroc, par M. R. du Buysson.............
147
Log
— 600 —
Lépidoptères.
Descriptions d'Ægeridæ nouvelles. PI. IV et V, par M. F. Le Cerf.......
Collections recueillies dans l’Afrique-orientale anglaise, par M. le baron de
Rothschild en 1905. Lépidoptères hétérocères : Saturnidæ. .......
Description d'espèces et de variétés nouvelles, par M. F. Le Cerf.......
Description d’une nouvelle espèce d’Érycinide. Fig., par M. F. Le Cerf...
Hémiptères.
Anthocoride nouveau du Dahomey, par M. le D' G. Horvath...........
Collections recueillies par M. le Baron M. de Rothschild dans l'Afrique orien-
tale. Homoptères, par M. le D° L. Melichar, de Vienne (Autriche)...
Dipières.
Description de deux Asilides nouveaux de Corse, par M. le D'J. Villeneuve.
Note sur le Tabanus agrestis Wiedemann, par M. Jacques Surcouf... ....
Note sur l'habitat des larves de Chrysomyia macellaria Fab., par M. Piraja
da DIVA, sm eee vue M ae à 0 0 08 ON SE
Sur un cas de myase intestinale chez le Cheval, par M. Jacques Surcouf.
ONYCOPHORES.
Sur un habitat nouveau des Peripatus, par M. Picado................
VERS.
Expédition antarctique française du Pourquoi-Pas, dirigée par le D' J.-B.
Charcot (1908-1910). Espèces nouvelles d’Annélides polychètes, par
M, Ch. Graver... suanl. JE Ut sit sontmanctth SO RSRRS
Note sur les résultats de ma Mission scientifique à la côte française des So-
malis (1904), par M. Ch. Gravicr :
VIL.. Némertiens, par M. L: Joubin....:.. 2.
IX. Turbellariés (Polyclades), par M. A. Meixner..............
X. Géphyriens, par M. Herubel.:.......1..0
XI. Annélides polychètes, par M. Ch. Gravier.................
XIT. Entéropneustes, par M. Ch. Gravier.. ; :.....1. 44 ANNEE
XII. Gastéropodes marins, par MM. Ed. Lamy, A. Vayssière et
L. Vignal. ..... 4e. face cas CEE
XIV. Mollusques terrestres et fluviatiles, par M. L. Germain.......
XV. Lamellibranches, par MM. Ed. Lamy et R. Anthony.........
XVI. Crustacés, par MM. G. Nobili et H. Coutière..............
XVIL. Tuniciers, par M. C.-Ph. Sluiter.. ......,. 70
XVIIL. Poissons, par M. J. Pellesmmi ut. . 0.2... 2000
MOLLUSQUES.
Sur quelques Mollusques de la Géorgie du Sud et les iles Sandwich du Sud.
Fige., par M, Ed.Lamaye. 40.046 1, 006006 TURIN
20]
307
538
h12
216
106
309
63
h1h
h14
h15
310
La5
ha5
ho5
ha6
La7
h27
L29
k29
h29
hL30
L30
— 601 —
(Mollusques) Pélécypodes recueillis par M. P. Carrié à l’île Maurice. Figs.,
DamMO Ed Lay 42 Le us ohne cos d arcs ets loraietere die ere os
Sur quelques Mollusques de Sénégambie, par M. Ed. Lamy............
Liste des Pectunculus conservés avec étiquettes de Lamarck, dans la collec-
tion du Muséum de Paris, par M. Ed. Lamy..................
Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis par M. H. Gadeau de Kerville
pendant son voyage en Syrie : Notes préliminaires, par M. L. Ger-
cer ons roerrereer PRE PP © TO à PE 2
Mollusques terrestres ct fluviatiles de l’Asie antérieure, par M. L. Germain,
D ne nn En 68 6 nié 0 D de
A note ip. 2... sénat e ee sersessesneres
Contributions à la Faune malacologique de l’Afrique équatoriale, par M. L.
Germain :
XXIV.- Mollusques nouveaux de la région du Tchad et de lEst africain.
XXV. Sur quelques Mollusques du Congo français. Figs..........
XXVI Mollusques recueillis par M. le Lieutenant Lamolle à Querké
sur la frontière du Libéria. PI. III et Figs..............
XXVII. Mollusques recueillis au Dahomey, par M. Waterlot. Figs ...,
XXVIIL. Note sur les Mollusques de Mauritanie et description de deux
DR PS ROUNElleS is see nelle shit se eo ifeite gé
XXIX. Sur quelques Mollusques recueillis par M. Ed. Foà dans le lac
M nan sta die qe à over aiote,e: à à 0/6 al'oà
Les Unionidæ de Madagascar. PI. I, par M. L. Germain...............
Mollusques et Brachiopodes recueillis en 1908 par la Mission Bénard dans
les mers du Nord (Nouvelle-Zemble, Mer de Barents, Mer Blanche,
Océan Glacial, Norvège, Mer du Nord), par MM. Ph. Dautzenberg et
OI MEME
Note sur les Mollusques Nudibranches, Marséniadés et Oncididés recueillis
dans le Golfe d’Aden, à Djibouti, par M. Ch. Gravier en 1904, par
ma aus ant). dd. 2 cite mb brie
Sur une collection de Coquilles de l’île Maurice, offerte par M. Carrié. Note
ir sos due d8 uno tte oo ge à à à of
Une Marginellidée nouvelle de Cuba; par M. A. Bavay................
Observations sur les Mathildia, de la collection de Follin, par M. E. de
PM RE LETTRE CE PS PP Re PRET
Diagnoses de Scalaridæ nouveaux appartenant aux sous-genres Cycloscala
ct Nodiscaln par M: E, deBoury:, à sauce sus ouioui de
Quelques observations sur la collection de Scalaires du Muséum d'Histoire
Pa dans) colles oédih srsnis béralt d'dosthosl, 4
TUNICIERS.
Sur quelques cormus du Holozoa clavata Sars. provenant de l’Expédition
arctique. française (1908). Figs., par M. Ernest Brément..........
Sur la situation que peut affecter chez quelques Ascidies mérosomes le genre
Copépode Enterocola. Figs., par M. Ernest Brément .....,......
129
310
431
34
— 602 —
Une nouvelle espèce de Tethyum (Styela), provenant de Expédition antarc-
tique francaise (1903-1905 ) commandée par M. le D' J.-B. Charcot,
par M.-Ph. Shmitéepii 00.48 394 ne 4 FRANS RNEE 37
ÉCHINODERMES.
Note sur les Crinoïdes actuels du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, par
M.-H: Clark ssvsuuuutensssvesssastssiss:s: INR LÀ RQ 23
COELENTÉRÉS.
Hydroméduses.
Note sur un nouveau cas de scissiparité chez les Hydroïdes, par M. A.
Billard. Figs ...... Mme, 019; diejerenarens viep MO PERTE SAN RE ll
PROTOZOAIRES.
F oraminifères.
Étude des Foraminifères de la Mission antarctique française, dirigée par
M. le D° J.-B. Charcot (1908-1910), par M. E. Fauré-Fremiet.... 76
Infusoires.
Infusoire commensal de l’Alocaris sinensis Sollaud, Crevette des eaux douces
des environs de Pékin (Ellobiopsis ?). Figs., par M. E. Sollaud.... 54
ZOOLOGIE APPLIQUÉE.
Projet d'étude et de protection de la Faune francaise et des animaux accli-
matés. par.M. A. .Ghappelier . . sono DID 387
BOTANIQUE.
Classification des Palmiers d’Indo-Chine, par M. O. Beccari. .. de LH 118
Sur les Collections botaniques faites par M. Alluaud dans l'Afrique orien-
tale ; spécialement sur les monts Kilima-Ndjaro, Kénya et Rouwenzori,
par le RP Sales à CHRIS QUI T OUR, DS ICE SORT 161
Mission Pelliot-Vaïllant dans l'Asie centrale. Collections botaniques rappor-
tées par le D° L. Vaillant. Liste des espèces, dressée par M. P.
Danpuy "PRE AU, der Ne eee ee 260, 331 et AG
Collection de Plantes récoltées par M. le D' Bertaud du Chazaud en Mon-
golie. Liste dressée par M. P. Danguy.,.........4 00 5410
Sur les Collections botaniques faites par le Capitaine Periquet dans le Haut
Logone. Liste dressée par M. Fr. Pellegrin................. bas 397
Collections botaniques rapportées par la Mission Tilho de la région Niger-
Tchad. Liste dressée par M. Fr. Pellegrin..,..... “rubek al k59 et 566
— 603 —
Contributions à l'étude de la végétation des environs de Tananarive (Mada-
gascar), par MM. d’Alleizette et H. Poisson. ..........,....... 171
Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. VIT et VIIT. Plantes re-
- cueiïllies par M. et M”* Le Rat, de 1900 à 1910......... 3h9 et 453
Fougères récoltées par M. Alluaud dans l’Afrique orientale. Liste dressée
pen. Ale Prince.Roland Bonaparte... sang! Ua 6g uns 163
Fougères récoltées par M. Mouret en Indo-Chine. Liste dressée par M. Ed.
PORN M RP PE PRE h67
Fougères recueillies en Nouvelle-Calédonie par M. et M°° Le Rat, aux Nou-
velles-Hébrides par M°*° Le Rat. Liste dressée par M. Ed. Jeanpert. 571
Les Herbiers de O0. Debeaux, par M. H. Lecomte......,.....,.,...,., 146
Note sur une monstruosité de Cypripedium par avortement de plusieurs pièces
OT M PORSON à à ss cu nue «She ef mn de punis L6S
Sur le polymorphisme des feuilles de l’Hernandia cordigera Vieïll., par
A sado sopitone 361
Le Rhipsalis aagustissima Web., par M. R. Roland-Gosselin , .......,... h7o
Collections recueillies par M. À. Chevalier au Congo français. — Les Cham-
pignons de la région Chari-Tchad, par MM. P. Hariot et N. Pa-
EM EP FER 364
Champignons recueillis à Zaleszezyki et dans les environs en 1910, par M. A.
MP 165
Champignons recueillis dans les cultures du Muséum d'Histoire naturelle de
2 pa Me À Wroblewski. ... ....4.............. UUE
Note sur les variations observées dans deux espèces de Saprolegnia. Figs.,
D cle lechmere. .....,...........,.... 40... 370
Note sur la Flore algologique d’eau douce de l’Antarctide sud-américaine,
non Te Laine moe De à 371
La neige verte et la neige rouge des régions antarctiques (Résumé de
l'Étude de M. le Prof. Wille), par M. L. Gain.......... Re h79
Note sur trois espèces nouvelles d’Algues marines provenant de la région
antarctique sud-américaine, par M. L. Gain.................., h82
Sur l'influence néfaste des fumées sur les arbres du Jardin des Plantes,
A nn, us 2. es gente » e 363
PALÉONTOLOGIE ET GÉOLOGIE.
PALÉONTOLOGIE.
Nouveaux Insectes du Houiller de Commentry. Figs., par M. Fem. Meunier. 117
GÉOLOGIE.
Sur une météorite nouvellement parvenue au Muséum, par M. Stan.
Meunier .... MALUS PT ICS TNT e DE 9 ve Ce: © € .... (0 JT NX 0e er D ON UN 2 : 190
— 604 —
Sur l’eflicacité orogénique des tremblements de terre, par M. Stan. Meunier.
191
Sur la Géologie du Gongo français. PI. VI], par M. H. Arsandaux........ 38
Contribution à la connaissance géologique des Colonies françaises. Figs. 4
par M. le Capitaine Arnaud et P. Lemoine.............,.,.... hg4
Le Massif du Ya-long (Chine occidentale) entre le 28° et le 30° fhrallèle
Figs..,. par. le. D' Legendre..…....4tapuut, Lesloil, SNS 503
PHYSIOLOGIE.
Effets mortels réciproques des morsures de l'Heloderma suspectum Cope et
de la Vipera aspic Laur. et sur les caractères différentiels de leurs
venins, par M°°"Marie Phisalit: ;:220 55 h85
Essais de conservation hors de l'organisme des cellules nerveuses des :
ganglions spinaux, par MM. R. Legendre et °H. ° Minot, 2° et
D HOME 46 - dovosu chose nee tas 0 DS CONS ho et hgh
Procédé de recherche du Bacterium coli en cultures anaérobies dans les eaux
et dans les Huiîtres. Fig., 1"° note, par MM. Fabre-Domergus et
R. Legendre" "US ST, RE 38
— 605 —
TABLE PAR ORDRE GÉOGRAPHIQUE.
EUROPE.
EuROPE EN GÉNÉRAL.
Pages.
Zoologie : Larves Tiluriennes de Poissons recueillies par le Thor (océan
Atlantique au large des côles européennes et Méditerranée), par
EE LED un... a sn ann aa else s à
— Sur quelques cormus de Holozoa clavata Sars provenant de Expédition
antarctique française (1908), par M. E. Brément...............
— Mollusques et Brachiopodes recueillis en 1908 par la Mission Bénard
dans les mers du Nord. Figs., par MM. Dautzenberg et H. Fischer. .
AurricHe-Honcnie.
Botanique : Champignons recueillis à Zaleszczyki (Galicie) et dans les en-
2010, par A: Wroblewski)... ..... 4. 2,,,..,4,1,...
France.
Zoologie : Projet d'étude et de protection de la Faune française et des ani-
maux acclimatés, par M. A. Chapellier. .....................,
— Sur les Rats noirs du Jardin des Plantes, par MM. Lapicque et R. Le-
te 0h émane à cou ve e Qu steinemane siamre did o «
— Orthoptères recueillis à ed Orne. Liste dressée par M. Mal-
en um be La héhé 2 0h
— Nouveaux Insectes du houiïller de Commentry. Figs., par M. Fernand
| nm bed Mo ojèe à de dunes au
— Note sur le Tabanus agrestis Wiedemann, par M. Jacques Surcouf. .
— Descriplion de deux Asilides nouveaux de Corse, par M. le D' Ville_
— Situation que peut affecter, chez rss Ascidies mérosomes (côtes
de la Méditerranée, Laboratoire de Banyuls), le genre de Copépodes
Enterocola, Figs., par M. Ernest Brément........,.,..,.:...,,..
Botanique :.Champignons recueillis dans les cultures du Muséum d'Histoire
naturelle de Paris en 1911, par M. A. Wroblewski.............
— Note sur les varialions observées dans deux espèces de Saprolegnia
(Forêt de Saint-Germain, Seine-et-Oise). Figs., par M. A. Eckley
Lechmere. ...... A me es noie Tin: £6 a uaft
Irauie.
Géologie : Sur une Météorite nouvellement parvenue au Muséum (Ferrare),
ns Mental à lee pe 0 os 0 6 v à
165
387
396
102
117
63
309
69
L71
— 606 —
ASIE.
ASIE ANTÉRIEURE.
Zoologie : Mollusques terrestres et fluviatiles recueillis par M. Gadeaa de
Kerville pendant son voyage en Syrie, par M. L. Germain (1° note). 27
— Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie antérieure, par M. L. Ger-
main (4°, 3° :et 4° notes) POSER 0 63, 140 et 328
Perse.
Zoologie : Collections recueillies en Perse par M. J. de Morgan. Coléoptères :
Lamellicornes, Aphodides. Description d’une variété nouvelle du
genre Rnyssemus, "par MG Bénard..i..:., 51/7 SE 21/4
ASIE CENTRALE.
Mission Pelliot-Vaillant :
Zoologie : Collections recueillies par le D' L. Vaillant. Insectes Hyméno-
pères, par M. R: du Büuyson. 4... a 217
Mission Pelliot-Vaillant :
Botanique : Collections botaniques rapportées par le D' L. Vaillant. Liste
des espèces, dressée par M. P. Danguy.....,....... 260, 331 et AAG
CHINE.
Zoologie : Allocaris sinensis n. g., n. sp. Crevette des eaux douces des envi-
rons de Pékin. Infusoire commensal de ce Crustacé. Figs., par
MS SOU. AR nt a RE 2 200 SCORE 50
— Notes sur les Goléoptères Térédiles. 6. Un Lyctide sherettte nouveau,
Eyctus sinensis.-Fte.; par M:P: Lesne......1,014,420 00 L8
Géologie : Le massif du Ya-long (Chine occidentale) entre le 28° et le 36°
parallèle, par le D’ Legendre............... 2 de ne APTE . Do8
Mongolie :
|
Botanique : Liste des plantes recueillies par le D° Bertrand du Chazaud en
Monpoliéis sad no colin eelausb lion 20 ques . 54G
Indo-Chine :
Botanique : Classification des Palmiers he ne par M. le Professeur
O: Beccart, ‘de Porente : AA ARE ro - 148
— Fougères récoltées par M. Mouret en Indo-Chine. Liste dressée par
M. Jeanperti ent sus one Re RAR RE h67
— 607 —
AFRIQUE.
AFRIQUE ÉQUATORIALE.
Mission Niger-Tchad, dirigée par M. le capitaine Tilho :
Zoologie : Collections recueillies par le D' Gaillard. Coléoptères Onthopha-
DE d'Orbieny nn none in sue see ne ares <
Mission Chari-Tchad, dirigée par M. A. Chevalier :
— Collections recueillies par le D° Decorse. Coléoptères : eee nou-
veaux (Hétéromères), par, M. M. Pie. ...,. ...., 4e cmemutae vo.
Mission Chari-Tchad, dirigée par M. A. Chevalier :
— Collections recueillies par le D' Decorse. Coléoptères : Anthicides nou-
veaux (Hétérornères), par M. M. Pic........................
— Hétéromères : Scraptia nouveaux d’Afrique (Congo français), par
— Contributions à la faune malacologique de l'Afrique équatoriale, par
M. L. Germain :
XXIV. Mollusques nouveaux de la région du Tchad et de l’Est afri-
ee ne à geo ont 2 bo de
XXV. Sur quelques mollusques du Congo français. Fig.....,.....
XXVI Mollusques recueillis par le lieutenant Lamolle à Querké,
sur la frontière française du Liberia. Fig. .............
XXVITL. Mollusques recueillis au Dahomey par M. Waterlot. Fig. . ..
XXVIIL. Note sur les Mollusques de Mauritanie et description de
deuxespècednouvelles:.. si 5 454 4 sabiénlsiéiset à se
XXIX. Sur quelques Mollusques recueillis par M. Ed. Foà dans le
tn Musa
Botanique : Sur les collections botaniques faites par le capitaine Periquet
dans le Haut Logone. Liste dressée par M. Fr. Pellegrin. ........
— Collections botaniques rapportées par la Mission Tilho de la région
17
133
220
Niger-Tchad. Liste des espèces, dressée par M. Fr. Pellegrin. 459 et 566
— Collections recueillies par M. À. Chevalier au Congo français. Les Cham-
pignons de la région Chari-Tchad, par MM. P. Hariot et N. Pa-
un, oo na
A I RE TE
— Contributions à la connaissance géologique des Colonies françaises.
XI. La géologie du Ouaddaiï. Figs., par MM. le Capitaine Arnaud et
nu ab lue. ses sn L à 4
e D'e te de + © 6 © +
AFRIQUE ORIENTALE.
Zoologie : Collections recueillies par M. M. de Rothschild dans l'Afrique
orientale. Homoptères, par M. le D'L. Melichar...............
— Lépidoptères hétéromères (Saturnidæ), par M. F. Le Gerf..........
— Lépidoptères.. Description d’espèces et de variétés nouvelles... .,....
364
381
199
— 608 —
Botanique : Sur les collections botaniques faites par M. Alluaud dans l’Afri-
que orientale, spécialement sur les monts Kilima-Ndjaro, Kénya et
Rouwenzori, 1908-1909. Liste dressée par le R. P. Sacleux......
— Fougères récoltées par M. Alluaud dans l'Afrique orientale en 1908-
1909. Liste dressée par S. A. le Prince Roland Bonaparte. .......
AFRIQUE ORIENTALE FRANÇAISE (CÔTE DES SOMALIS ET DÉPENDANCES).
Zoologie : Note sur les résultats de ma Mission scientifique à la côte fran-
çaise des Somalis (1904), par M. Ch. Gravier.................
— Notesurles Mollusques Nnudibranches, Marséniadés et Oncididés recueillis
dans le Golfe d'Aden, à Djibouti, par M. Ch. Gravier, en 1904, par
M. Vayssière, 04, ne Dei saisisohis Bo 218 080 SE
ABYSSINIE.
Zoologie :. Hétéromères : Scraptia nouveaux d'Afrique, par.M. M. Pic...
A
ILE Maurice.
Zoologie : Note sur une collection de Coquilles de l’île Maurice, offerte par
M.2. Carrie, par M. Baxayi. . 4. neue eee COS des vel
— Pélécypodes recueillis par M. P. Carrié à l'ile Maurice. Fig..........
Mapacascar.
Zoclogie : Les Unionidæ de Madagascar, pl. I, par M. L. Germain. ......
Botanique : Contribution à l'étude. de la végétation des environs de Tana-
narive, par MM. d’Alleizette et H. Poisson. ...................
AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE.
Dahomey :
Zoologie : Hémiptères : Anthocoride nouveau du Dahomey, par M. le D'
Gi Horvath, sg 20 JE UM AR TRE POSER NS
Sénégambie :°
Zoologie : Sur quelques Mollusques de Sénégambie, par M. Ed. Lamy. .
Mauritanie :
Zoologie: Une nouvelle espèce. d’Acomys de Mauritanie, par M. Max-Koll-
Maroc :
Zoologie .:. Coléoptères Lamellicornes Aphodiïdes. Description d’un Rhysse-
mus nouveau du Maroc. Fig., par M. G. Bénard.....,.........
— Hyménoplères nouveaux du Maroc, par M. R. du Buysson..:.......
101
163
h18
hha
219
32
129
130
171
210
316
hoa
s… 009 —-
Arnique pu Non.
Tunisie ;
Zoologie : Remarques sur les Hérissons de l'ile de Djerba (Tunisie), par
LOS NI I I EE
AMÉRIQUE.
AuÉRIQuE pu Non.
Mexique :
Zoologie : Coléoptères cryptophagides, recueillis au Mexique par M. L. Di-
guet dans les nids du Bombus ephippiatus Say, par M. A. Grouvelle.
— Notes sur les Coléoptères Térédiles. 8. Lyctides nouveaux du Mexique. |
5... een nan
ANTILLES.
Cuba :
Zoologie : Mollusques. Une Marginellidée nouvelle de Cuba. Fig., par
ne one cogoro
Cosra-Rica.. . .
Zoologie : Sur un habitat nouveau des Peripatus, par M. C. Picado.,.....
AMÉRIQUE DU SUD EN GÉNÉRAL.
Zoologie : Descriptions d’Ægerñidæ (Lépidoptères) nouvelles, pl. IV et V,
0. seen unten. rnilare dl à 4
BRésiz. -
Zoologie : Sur un nouveau Pseudopalæmon, habitant les eaux douces de
l'Amérique du Sud : Pseudopalæmon Iheringi nov. sp., par M. E.
ee moon satin sim de
— Description d’une nouvelle espèce d’Érycinide (Lépidoptères). Fig., par
, LS li eme us ous dd a
— Note sur l’habitat des larves de Chrysomyia macellaria Fab., par le
Sur dei Bali . 4. 26 de an mue "é 010,8 ocdfeei êle
Urucuay. :
Zoologie : Pseudopalæmon Bouvieri, nov. gen., nov. sp. de la famille des
Palæmonide. Figs., par M. E. Sollaud.,.........,...........
Là
534
240
h15
299
12
— 610 —
ARGENTINE.
Zoologie : Répartition géographique d’un Crustacé décapode (Blepharipoda
occidentalis), pâr M: Carlos Porter 0. 17
ÉQuATEUR.
Mission géodésique de l'Équateur. Collections recueillies par le D’ Rivet :
Zoologie : Lézards, par M. R. Despax (Note préliminaire).............. 9
— Batraciens anoures, par M. R. Despax (Note préliminaire) ......... 90
— Coléoptères : Mélyrides, par M. J. Bourgeois. ................... 208
Pérou.
Zoologie : Synopsis des Phulorea. Coléoptères Ténébrionides de la tribu des
Physogastériens, par M. P. Lesne.. .....,..,.,,...,......, + 2992
OCÉANIE.
Nouvezce-CaLéponie Er Nouvezzes-Héprines.
Botanique : Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. Plantes re-
cueïllies par M. et M”* Le Rat de ct à Fe par M. A. Guil-
PNA A De D RE le M "3h49, 453"et 558
— Fougères recueillies en Nouvelle-Calédonie par M. et M°”* Le Rat et aux
Nouvelles-Hébrides par M°° Le Rat, par M. Jeanpert.........., s 971
OCÉAN ANTARCTIQUE.
Zoologie : Expédition antarctique française du Pourquoi-Pas, dirigée par
M. le D' J.-B. Charcot (1908-1910)
Note sur les Oiseaux des régions antarctiques, par M. L. Gain... 46
— — Poissons antarctiques. Liste dressée par MM. L. Roule et L. Despax
(Note préliminaire} it" ÉCOLE RO 276
— — Liste des Cirrhipèdes, dressée par M. À. Gruvel............... 202
— — ‘Espèces nouvelles d’Annélides polychètes, par M: Ch: Gravier..... 310
— Expédition antarctique française, dirigée par le D° J.-B. Charcot
(1903-1905). Une nouvelle espèce de Tethyuwm (Styela), par M. Ph.
Sluiter PAR OSEO LS RATER ER 37
— — Étude des Foraminifères, par M. E. Fauré-Frémiet.. .......... 76
Botanique : Expédition antarctique française du Pourquoi-Pas, dirigée par
le D° J.-B. Charcot (1908-1910) :
Note sur la Flore algologique d’eau douce de l’Antarctide sud-
américaine, par M. L, Gaifusler .4..M ana 207.00 371
— 611 —
— — La neige verte et la neige rouge des régions antarctiques, par
— — Note sur les trois espèces nouvelles d’Algues marines provenant de
la région antarctique sud-américaine, par M, L. Gain.....,......
OCÉAN ARCTIQUE.
Zoologie : Mollusques et Brachiopodes recueillis en 1908, par la Mission
Bénard, dans les mers du Nord. Figs., par MM. Ph. Dautzenberg
ue endives
î OCÉAN ATLANTIQUE.
UD. :
Zoologie : Sur quelques Mollusques de la Géorgie du Sud et des îles Sand-
wich du Sud, par M. Ed. Lamy............. dust ae USE
79
482
143
22
Lu pe 2
TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES
ET DES PRINCIPAUX GENRES.
a
VERTÉBRÉS.
MAMMIFÈRES.
Acomys Chudeaui Kollmann nov.
Pages.
portés par le D' Rivet (Mission
géodésique de l’Équateur), dres-
sée par M. R. Despax. ......
PE TA ANA LÀ À à ho2
Erinaceus deserti Loche....... hoo
—— algirus vagans Thomson.. 4oo FRS
Mus norvegicus Erxl.......... 396 | Tétrodons (Emploi des) par M.
Vaillant .... 0
DPRRALS: Liste des Poissons antarcliques
Liste des Oiseaux des régions (Expédition anlarctique fran-
antarcliques, dressée par M. L. çaise du Pourquoi-Pas, dirigée
GR ER ane en 16 par le D'J.-B.Charcot, 1908-
1910), dressée par MM. L. Roule
ni dE et R. Despax :
Liste des Lézards rapportés par le Cottoperca macroccphala nov. sp.
D' Rivet (Mission géodésique Lycodes concolor nov. sp.......
de l'Équateur), dressée par M. Larves Tiluriennes de Poissons
Re Despas, tant 9 recueillis par le Thor, par MM.
Liste des Batraciens anoures rap- L. Roule et R. Despax.......
INVERTÉBRÉS.
D a Au Cirrhipèdes (Liste des) de lAn-
, tarctique (Expédition Charcot),
Allocaris sinensis Sollaud nov. par M. Gruvel,,. 2
gen. nov. sp. Figs.......... 50 | Dactylopsis acutispinus Richards.
Apseudes armatus Richards. nov. nov. pen. NOV. Sp..."
Sins ete led or SERRE 518 | Euryope Nobilii Richards. nov.
Braga fluviatilis Richardson nov. RE ER
sp. Pis. fosse. 94 | Gnathia cæca Richards. nov. sp.
Blepharipoda occidentalis Ran- frontalis Richards. nov.
al ele SRE NES 17 Dessous se SN
90
276
280
ho8
Heteremesus similis Richards.
glabra Richards. nov. sp.
Leptanthura truncata Richards.
Pseudanthura lateralis Richards.
HV. gen. NOV. SP...:.-:::.
Pseudopalæmon Bouvieri Sollaud
nov. gen. nov. sp. Figs.:::..
Pseudopalæmon Iheringi Sollaud
nov. gen. nov. sp. Figs.. :...
Scalpellum Pilsbryi Gruvel nov.
1 GENE
INSECTES.
Coléoptères.
Antherophagus ochraceus Melich.
Anthicus Decorsei Pic nov. sp...
distincticornis Pic nov.
impollutus Pic nov. sp... .
inæqualiceps Pic nov. sp..
inattenuatus Pic nov. sp..
Aphodius Lesnei Schmidt nov. sp.
Rothschildi Schmidt nov.
Astylus Riveti Bourgeois nov. sp.
Caccobius polygonus d'Orbigny
Muséum. — xvur.
NS —
531
13
529
291
100
62
61
69
61
61
101
100
2138
Cephalotoma singularis Lesne nov.
gen. NOV. cuis lars detre
Cryptophagus Digueti Grouv. nov.
brevipennis Pic nov. sp...
longipennis Pic nov. sp...
spinifer Pic nov. sp. .....
Haplamaurus cyanescensBourgeois
—— Riveti Bourgeois nov. sp.
et var. æneipennis Bourgeois .
setulosus
Bourgeois
nov. SP 0 © © © = © 0 © © © © © 6 © ee © e
Hylophilus (Olotelus) africanus
Pic tai. 6. our cisle à
anguliceps Pic nov. sp....
chariensis Pic nov. sp....
Leptaleus Archambaulti Pic nov.
Lyctoderma Lesne nov. gen.....
Lyctopsis pachymera Lesne nov.
CON D ee vus tee à
scabricollis Lesne nov. gen.
Mauroniscus Roberti Bourgeois
HOY: gens DOV. SD: » - 4e à. à
Mélyrides (Liste des) de la Mis-
sion géodésique de l’Équateur,
par M.J. Bourgeois. .......
Onthophagides (Liste des). Mis-
sion Niger-Tchad, par M. H.
d'Orbiany.s 2.4.4 PET
Phyllyctus Lesne nov. gen......
Philorea (Synopsis des Philorea,
Physogastériens), par M. P.
Philorea Escomeli Lesné nov. sp.
mucronata Lesne nov. sp..
——— setipennis Lesñé nov. sp.
Lo
207
210
209
211
208
17
206
202
294
395
295
Rhyssemus berytensis Mars. var.
Morgani Bénard var. nov....
convexus Bénard nov. sp.
Scraptia abyssinica Pic nov. sp. .
impressa Pic nov. sp.....
Orthoptères.
Orthoptères recueillis à Bagnoles-
del’Orne. Liste dressée par
M. Malcolm Burr..........
Nouveaux Insectes (Orthoptères)
du Houiller de Commentry par
M. Fern. Meunier. Figs.....
N évropleres.
Catalogue des Sialides des collec-
tions du Muséum, par M. Van
der Weele
Hyménoptères.
Hyménoptères (Liste des) de l’A-
sie centrale. Mission Pelliot-
Vaillant, par M. H. du Buysson.
Polistes gallicus L. var. mongoli-
ÉUB PAR MOV re Me eee
Hyménoptères nouveaux du Ma-
roc, par M. H. Du Buysson .
Dichrysis Escalerai Du Buysson
Gonochrysis agadirensis Du Buys-
SON DOM ÉD Le LU der
Lépidoptères.
Eosia insignis Le Cerf nov. gen.
NOV: MOST. SIC Re).
Eublemma albivena Hmps. var.
pallescens Le Cerf nov. var...
Goodia decolor Le Cerf nov. sp. .
Homogyna Alluaudi Le Cerf nov.
gen. nov. sp. Figss 4. us
— 614 —
21/
290
219
219
117
Log
ai |
218
Lo8
Loë
Loë&
543
308
Melittia pomponia Le Cerf nov.
sp. Fig... Ju 297
Nudaurelia Oubie Guer. var. ar-
gillosa Le Cerf nov. var...... 539
var. Neuville Le Cerf
MOV. Val à 5 « ee ORPI 539
var. Rothschildi Le Cerf
ROV. Val. te CS 538
var. æthiopica Le Cerf
NOV. Var... RSS 5ho
Paranthrenopsis Harmandi Le
Cerf nov. gen. nov. sp. Fig... 302
Rodolphia Hombergi Le Cerf. Fig. 307
Sesia fulvopyga Le Cerf nov. sp.
Fig. «4 + cote 2 EE 301
infuscata Le Cerf nov. sp.
Fig: sue. SOS 300
—— macropyga Le Cerf nov.
sp. Fig... OS 299
—— nigrifrons Le Cerf. Fig.…s. 807
tucumana Le Cerf nov. sp.
Fig. in fit + HORS 300
Wagneri Le Cerf nov. sp.
Fig. se RE 298
Similipepsis violaceus Le Cerf
nov. gen. nov. sp. Fig...... 304
Sylphidia perlucida Le Cerf nov.
gen. nov. sp.-Rir ee es 309
Tarache Brabanti Le Cerf nov. sp. 54o
Timora margarita Le Cerf nov.
Sp. . 2 but 4,007 RE NN 54o
Hémiptères.
Agallia harrarensis Melich. nov.
SP. ms ete di le 3 ONE 113
Alygus triguttatus Melichar nov.
Sp « cie. ans NT IRS NN 108
Athysanus fasciolatus Melichar
ROV.-SD. - sas 0 » 40 SNS 107
similis Melich. nov. sp.... 107
Cixius stigmaticollis Melich. nov.
SPecose see cas se Me 114
Clovia albomarginata Melichar
ON MAL ENPP IP FETE
Deltocephalus ornatulus Melich.
0 NL CNE PNNENE
Dictyophara suturalis Melichar
1 NN ERNEENERSE
Hysteropterum solidum Melich.
U INSERRENNAERE
Idiocerus funereus Melichar
1 JA OCETRPRERESSERE
Inymana Bouvieri Melichar
AL. . AU PPNPRSNEPRERERS
Lyctocoris longirostris Horvath
1 CUEONERSSSEERERS
Macropsis viridula Melichar nov.
1 10 LL NE PRSEEREERES
Oliarus longipennis Melichar
MN ARR. | PAR 5.
Podiopsis æthiopica Melichar
D . . .
sexpunctata Melichar nov.
1 OR PEESEERRRSRERS
Phlepsius pallidus Melichar
MONT :pL 2: - :. | LP EMPES
tumidus Melich. nov. sp.
Platypleura argus Melich. nov. sp.
Rothschildi Melichar nov.
de,
Poophilus abbreviatus Melich.
ne...
Selenocephalus clypeocarinatus
DER RON Ep... à... ...
irroratus Melich. nov. sp.
Thamnotettix bipunctatus Melich.
puellus Melich. nov. sp...
Dipteres.
Andrenosoma albopilosum Ville-
neuve MOV: Sp: ..
7 2e
115
tnt
112
1j Li
110
109
109
116
116
113
110
140
106
106
310
Chrysomyia macellaria Fab. .... k14
Laphria Benardi Villeneuve
DONS + TANT LINE 309
Tabanus agrestis Wiedemann... 63
VERS.
Annélides.
Callizona Bongraini Gravier nov.
SD RS AUS CIRE à RUE D 9312
Cystopomatus Mac Intoshi Grav.
nov. g6Ns NOV: Sp... .... 315
Eteone Gaini Grav. nov. sp.... 311
Eulalia Charcoti Grav. nov. sp.. 311
Harmothoe Gourdoni Crav.
BOT. HR AT NET ARR 312
Hermadion Rouchi Grav. nov. sp. 312
Isocirrus Yungi Grav. nov. sp... 314
Isomastus perarmatus Grav. nov.
gen. OV: Sp AS 19 200240. 319
Mesospio Moorei Grav. nov. gen.
MOV BDs sases sos 2 6 Dsl, 319
Pelagobia Viguieri Grav. nov. sp. 311
Scione Godfroyi Grav. nov. sp... 314
Syllides Liouvillei Grav. nov. sp. 310
Terabella (Phyzelia) Vayssierei
GTAVS HOV SD. ere PTIRE 31/
Thelepides Koehleri Grav. nov.
gen. NOV. SP... . PRE AE 319
MOLLUSQUES.
Mollusques nudibranches, Marsi-
niadés et Oncididés (Liste des).
Mission Gravier à Djibouti... 44
Achatina marginata Swains. var.
Fourneaui Germ. nov. var. Fig. 9294
Agriolimax agrestopsis Germ.
OV. Bee. NU NET, 149
——— damascensis Germain
HO. 1BDE. - EUR. Let ë 141
Horsti Germ. nov.sp.... 28
La.
Agriolimaxnigroclypeata Germain
Pollonera
Pallaryi nov.
sp. on tisse NS EE
Bornia Carriei Germ. nov. sp...
Buliminus labrosus Oliv. var.
Kervillei Germ. nov. var.....
——— Louisi Pallary nov. sp.
Bullinus asiatica Germ. nov. sp.
Bythinella Dantani Germ. nov. sp.
Bythinia hawaderiana Bourg. var.
albocincta Germ. nov. var. ...
Cœcilioides Joubini Germ. nov. sp.
Kervillei Germ. nov. sp..
Ennea Lamollei Germ. nov. sp.
Ferussacia Chudeaui Germain
MOV. Spas bike AU AE
Helix Seetzeni Kock var. antiliba-
nica Pollonera an htt........
var. ereminoides Pollo-
néra ia iles LEURS
Halix subcandiota Germain
NN Spore hist MR SM NES
Leucochroa candidissima Drap.
var. subcandidissima Pollonera
D IL ttes Lac MT PLUS Delate CUREEE
var. subfimbriata Pollo-
nera en hit. 0,2 ent
Limnæa lagotis Schr. var. hida-
chariyensis Germ. nov. var...
Marginellopsis Serrei Bavay
nov. gen. nov. sp. Fig.......
Mathildia (Liste des) de la collec-
tion de Folin, par M. E. de
VAR TS CORTE
—_——— nigromaculata Lamy
nov Sp Pie LES ere
——— tenuistriata Lamy nov.
— 616 —
1/1
142
101
31
30
64
328
65
326
34
239
327
29
30
30
mp.
Photinula Lahillei Thering var.
carinata Lamy nov. var... ...
Physa syriaca Germ, nov. pis 4
Waterloti Germ. nov. sp.
——— Pisidium ruwenzoriense
Germ. nov. sp; ,< AXES
Planorbis Tilhoï Germ. nov. sp.
Pseudoleguminaia Germ. nov.
Pseudotrochus superbus Germ.
nov. sp: Fig. LES
Rhombunio Germ. nov. subgen.
Scalaria alba de Boury nov. sp.
latedisjuncta de Boury
NOV. Sp. +4: NON
—— paucilobata de Boury
Streptaxis Maugeræ Gray Figs. .
Succinea Kervillei Germ. nov. sp.
Trochonanina quinquefilaris
Germ. nov. sp. Figs........
Unio Geayi Germ. nov. sp. Figs.
——— malgachensis Germ. nov.
sp. Figs... 2
Valvata Gaiïllardoti Germain
DO: SD. «ei +: M, CCSN NS
Veronicella Gaïllardi Germain
NOV. Sp... RARES
TUNICIERS.
Ascidies.
Ascidies mérosomes et leur para-
site Copépode Enterocola, par
M.E. Brément .. 44 #00
Holozoa clavata Sars. Exp. antarct.
fr. dir. par le D° J.-B. Charcot.
Note par M. E. Brément.....
Tethyum (Styela) Wandeli Slui-
ter nov. sp............…..
233
139
66
— 617 —
ÉCHINODERMES. Trichometra delicata Clark
fee DONS BP Le à aie dis aarorere ere ref ete 258
Crinoides.
PROTOZOAIRES,
Heterometra Gravieri Clark
2 SANS 251 | Foraminifères de la Mission ant-
Goubini Clark nov. sp.... 251 arctique française dirigée par
Oligometra Caledoniæ Clark le D'J.-B. Charcot. Étude, par
A . 254 M. E. Fauré-Fremiet ....... 76
BOTANIQUE.
Collections botaniques faites dans velle-Calédonie, par M. Guillau-
l'Afrique orientale, spéciale- min :
ment sur les Monts Kilima- VII, VIII, IX. Plantes re-
Njaro, Kénia et Rouwenzori, cueillies par M. et M”* Le
en 1908-1909 par M. Alluaud. Rat,de1go0'à 191044 2.7 349,
Liste dressée par le R. P. Sa- 453 et558
cleux : Contribution à l'étude de la végé-
un 161 tation des environs de Tana-
Gymnospermes.......... 162 narive (Madagascar), par MM.
Monocotylédones......... 162 d’Allerzette et H. Poisson.... 171
Cryptogames.. . ......... 163 | Le Rhipsalis augustissima Web.
Collections botaniques rapportées (Cactacées), par M. R. Roland-
de l'Asie centrale par le D' L. Gosselin este het 42 h7o
Vaillant (Mission Pelliot-Vail- Fougères récoltées dans lAfrique
lant). Liste dressée par M. orientale par M. Alluaud. Liste
Paul Danguy.... 260,331 et AAG dressée par S. A. le Prince Ro-
Collections botaniques récoltées land»Bonaparte. 44208 5% 163
en Mongolie par M. le D’ Ber- Fougères recueillies en Nouvelle-
taud du Chazaud. Liste dres- Calédonie par M. et M°*° Le
sée par M. Paul Danguy..... 546 Rat, et aux Nouvelles-Hébrides
Collections botaniques rapportées par M°° Le Rat. Liste dressée
de la région Niger-Tchad par la par M. Ed. Jeanpert........ 571
Mission Tilho. Liste dressée Champignons recueillis à Zalesz-
par M. Fr. Pelleorin.. 459 et 566 czyki et dans les environs (Gali-
Collections botaniques faites dans cie) en 1910. Liste dressée par
le Haut Logone par le capitaine M. À. Wroblewski.. ........ 165
Periquet. Liste dressée par M.
PREND. ...........
Contribution à la Flore de la Nou-
Champignons recueillis dans les
cultures du Muséum d'Histoire
naturelle de Paris en 1911.
Liste dressée par M. À. Wro-
— 618 —
La neige verte et la neige rouge
Mens ne seu a VE des régions antarctiques, par
Les Champignons de la région M. L. Gain... h79
Chari-Tchad (collections re- Note sur deux espèces nouvelles
cueïllies par M. À, Chevalier). d’Algues marines provenant de
Liste dressée par MM. P. Hariot la région antarctique sud-amé-
et N. Patouillard. Description ricaine, par M. L. Gain..... 482
d’espèces nouvelles. ...,.... 364 | Bacterium coli. (Recherches et
Note sur les variations observées cultures anaérobies dans Îles
dans deux espèces de Saprole- eaux et dans les huîtres.) Note
gnia, par M. Eckley Lechmere. 376 complémentaire, par MM. P.
Note sur la Flore algologique d’eau Fabre Domergue et R. Legen-
douce de l’Antarctide sud-amé- F3 MERE EEE à Le 35
ricaine, par M. L. Gain..... 371
PALÉONTOLOGIE.
Nouveaux Insectes du Houiller de Homalophlebia Trouessarti Fern.
Commentry, par M. Fernand Meun. nov. sp....... ab 127
Meunier. Figs. : Homoioptera Brongnarti Fern.
Fabricia minuta Fern. Meun. Meun. nov. sp:...#.11#9 191
nov. gen. nov. sp.......... 124 | OEdischia Filholi Brongn.(restau-
pygmæa Fern. Meun. ration des ailes)...... .... 126
NOV. gEN. NOV. SP. essor. 123 | Slenodictya grandissima Fern.
Homaloneura Royeri Fern. Meun. Meun,.noy. sp...24440008 191
nOÿ: Nr ee tee Sue 119 pygmæa Fern. Meun. nov.
similis Fern. Meun. SDee.+ 2% + UC TONNES + 120
nov. :8p..< last aile tit 118 | Stenoneura Fayoli Brongn. (res-
Homalophlebia Couloni Fern. tauration des ailes)... ... MATE |
Meun. nov. sp.......,.... 128
— 619 —
TABLE DES FIGURES
CONTENUES DANS CE VOLUME.
ZOOLOGIE ET PHYSIOLOGIE.
Entomologie générale.
Petite bigorne corne ronde et Petite bigorne méplate (PI. VII). ........
Tableau des Insectes, Arachnides et Crustacés gravés sur les bisornes de
contremarque du bureau de garantie de Paris (PI. IX)..............
Tableau des Insectes, Arachnides et Crustacés gravés sur les bigornes de
contremarque des bureaux de garantie des Départements (PI. X)......
Crustacés.
Allocaris sinensis Sollaud nov. gen. nov. sp. (Fig. 1 et2)......... Diet
Braga fluviatilis Har. Richards. nov. sp. (Fig. 1 et 2)........... 95 et
Enterocola pterophora Ch. et Br. (Fig. 1, 2,3, A et 5).......... 70 à
Pseudopalæmon Bouvieri Sollaud nov. gen. nov. sp. (Fis. 1 el ).. 13 et
nov. sp. (Fig. 1}:.5...1:..,....4...........
Insectes.
Cychrus : pièces buccales. Fac-similé de dessins de Latreille (PI. IT)... ...
Lyctus modestus. Lesne nov. sp. : antenne. .........................
anne... .. 00... ,
D mt Desne Nov. sp. : antenne. ......................:.:...
ne nov. sp: antenne. . ..:,.........,..,....,,2,,,.
DA 1... core
Mollusques.
Achatina marginata Swainson, var. Fowrneaui Germ. (Fig. 50).........
ER D 2 adm anale pi pd ele oo oo é à
Bythinella Dantani Germain nov. sp. (Fig. 1).......................
Ennea Lamolle: Germ. nov. sp. (Fig. 53).......,.,...,..,......,..
Hehicarnion Somerbyi, Pfeiffer (Fig. 4g).....,..:..,,.,,.....,.,.,..
Marginellopsis Serrei Bavay nov. sp. (Fig. 1).......................
Denvadaubint Lamy nov. sp. (Fig, 4),...,.,.,:..,,,,:.,,.,.,,4,,
— upromaculata Lamy: nov.sp, (Fig. 2)....4:,,.,,.:...,.,.,24,3
— tenuistriata Lamy nov. sp.......... Rte une he
— xantha Watson ONE nel Eee ns à où latetapee er amie
Er pe
Photinula Lahillei von Ihering var. carinata Lamy nov. var. ............ 35
Physa Waterloti Germ. nov, sp... 00,00 22006 RO RON 323
Streptaxis Maugeræ Gray (Fig. 51-52 et pl. ILE, fig. 3-4).............. 228
Trochonarina quinquefilaris Germ. nov. sp. (Fig. 54-55 et pl. I, fig. 1-2). 234
Unio Geayi Germ.:nov. sp. (PL I, fig. 1-2, 6-7). 0. 140
— malgachensis Germ. nov. sp. (PL I, fig. 3, 4et 5)................ 140
Tunicriers.
Holozoa clavata Sars (Fig. t'et'a et 03. PCM ENEER SOS ReR 35 et 36
Échinodermes.
Heliometra magellanica Bell (Fig. s). Peigne distal primitif sur les pinnules
proies Ts de, Res de NS el Acte De RARES as s CAUSE 258
Ptilometra macronema Müller : cirre (Fig. 1 B)...........,..,...... 256
— Maüllers À. H Clark : carre (Pig, 1 À)........6.... CCR 256
Infusoires.
Kystes d’Infusoires, fixés sur les soies des pièces buccales d’Allocaris sinensis
Sollaud [ Grustacé] (Fig. Ba et b).:,,..,....,4, 0 55
BOTANIQUE.
Aclion nocive des fumées : Sapin du Jardin des Plantes en voie de dépé-
rissement (PI: VI)... 44 604,220 LORS 303
Bacterium coli (Fig. 1). Tube pour sa recherche en culture anaérobie .... 39
Saprolegnia torulosa (Fig. 1) : Les trois formes de formation des anthéro-
CYBER. Leisfe sn à Mamie de Due 0 2e ae me CE EEE 377
Saprolegnia Thureti (Kig. a) : Formation basipète des sporanges . . ..... 378
— (Fig. 3): Formation des sporanges secondaires, superposés les uns aux
BUÉPOS se ss die sjete o 200 0 ele le Étoile ele eee ae CONS EEE 379
— (Fig. 4) : Formation des sporanges secondaires, dans l’intérieur même
des sporanges primaires... . . 342 eee cena eee ON 379
PALÉONTOLOGIE.
Paléodictyoptères (Insectes Orthoptères).
Fabrecia minuta Fern. Meun. (Fig. 7). Restauration de Païle........... 19/4
— pygmæa Fern. Meun. (Fig. 6). Restauration de l’aile............. 123
Homaloneura Royeri Fern. Meun. (Fig. 2). Restauration de l'aile... ..... .119
— simihs Fern. Meun. (Fig. 1). Restauration ..................... 118
Homalophlebia Couloni Fern. Meun. (Fig. 12). Restauration de l'aile... ... 128
— Trouessarti Fern. Meun. (Fig. 11). Restauration de l’aile............ 127
Homoioptera Brongnarti Fern. Meun. (Fig. 5). Restauration. ........... 122
— 621 —
OEdischia Filholi Brongniart (Fig. 10). Restauration de l'aile. .........
Stenodictya grandissima Fern. Meun. (Fig. 4). Restauration de l'aile. ....
— pygmæa Fern. Meun. (Fig. 3). Restauration ....................
Stenoneura Fayoli Brongn. (Fig. 8). Restauration de l’aile..............
— Maximi Brongn. (Fig. 9). Restauration schématique de laile.......
GÉOLOGIE.
Carte géologique du Congo français (PI. VIT), dressée par M. H, Arsan-
Géologie du Ouaddaï, par le Capitaine Arnaud et M. Paul Lemoine :
Fig. 1. Schéma de la double dent des monts Kalangua vue d’Abecher. ...
Fig. 2. Coupe géologique schématique de la montagne de Surbagal.. ....
Fig. 3. Coupe géologique schématique de la chaîne de Tountoumah. . ...
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AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappels que ee
l'étendue des notes insérées dans le Pulletin ne saurait
dépasser 5 pages di impression.
Les auteurs sont également priés de donner des manu-
scrits mis au net qui puissent permettre la composi=
tion rapide du Bullelin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuscrits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
[. But et composition de la Société.
ARTICLE PREMIER.
L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, Jardins et bibliothèques et de favoriser les tr avaux scientifiques et
l'enseignement qui s’y rattachent.
Elle a son siège à Paris.
ARTICLE 3.
L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres dorlésés et de
Membres bienfaiteurs , qui doivent être agréés par de Conseil d'administration.
Pour être membre titulaire, il faut payer une colisalion annuelle d’au
moins 10 francs. La cotisation peut êlre rachetée en versant une somme
fixe de 150 francs.
Pour être Membre donateur, ül faut avoir donné une somme d’au | moins
5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d’au moins
60 francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la”
Sociélé, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifi iques
ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit,
pendant dix ans, une cotisation annuelle d’au moins 1,200 francs (©.
( S’adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de 1’ Asstbiation: |
Là D
Te 27
Pages.
nina je — Démission de M. Courtet, Serllas général du
éum. — Nomination de M. Pleindoux, Officier d’ Administration
DÉS T PE ETS Se Re Qi DO
Notes s sur ke Goléoptères Térédiles. — 8. Lyctides nouveaux du
ou A ie Unie Dent tés D DU
_ Collections recueillies en Afrique orientale par le baron M. de
Rothschild no. — ne d'espèces et de variétés
Li... si 590
. Quelques observations sur la Collection des Scalaires du Mu-
a d'histoire naturelle. RE ES RM LEO ane dpi 543
Liste des plantes ile par M. le D° Bertaud du Chazaud” SE LE
Lee A EN TE EME D ar DL NO te à
+ UMIN. Coniributien : à la Flore de la Nouvelle-Calédonie : IX. Plantes
dur EU qe PTE LT SR SR ne 5986
in. Les Collections botaniques rapportées par la Mission Tilho ETS
la région Niger-Lchad.…................................ 566
r. Fougères recueillies en Nouvelle-Calédonie par M. et M"* Le
l aux LR se Le M°° De Ha ren it CR OS
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