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DU
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MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1912. — N° 1.
129° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
25 JANVIER 1912.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
a
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présinenr annonce que le fascicule 6 du Bulletin du Muséum
a été mis en distribution.
IL donne connaissance des faits suivants qui sont relatifs à diffé-
rents services du Muséum :
M. Rouyer, délégué dans les fonctions de Chef du Carré fleuriste
au Muséum, a été nommé Chef du Carré fleuriste à dater du
1°" Janvier 1912 (Arrêté ministériel du 22 décembre 1911 );
MM. Gurrera, Licencié ès Sciences (remplacement de M'° Fan-
par» non acceptante), et LauGrer, Licencié ès Sciences (rempla-
cement de M. Brémenr, démissionnaire), ont été nommés Boursiers
de Doctorat (1"° année) à dater du 1° janvier 1912 (Arrêté ministé-
riel du 10 janvier 1912);
M. »e Boury, présenté par M. le Professeur Jourin, a été nommé
Correspondant du Muséum (séance du 28 décembre 1911).
M. Oldfield Tuowas, 1° Assistant de Mammalogie au British
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Museum de Londres, présenté par M. le Professeur Trousssart, a
été nommé Correspondant du Muséum (séance du 18 janvier 1912).
M. Le Présinent fait part du décès de M. Basrarn) et de
M Cazcanar, Correspondants du Muséum.
PRÉSENTATIONS D'OUVRAGES.
M. le Professeur Jousix présente et offre pour la Bibliothèque du
Muséum une notice intitulée : Études préliminaires sur les Céphalo-
podes recueillis au cours des croisières de S. A. S. le Prince de Monaco;
1" note : Melanoteuthis lucens nov. gen. et sp., ainsi que deux nou-
velles feuilles de sa Carte des gisements des Coquilles comestibles des
côtes de France.
M. le Professeur Lecomre présente et offre pour la Bibliothèque
du Muséum trois nouveaux fascicules du Catalogue des Plantes Pha-
nérogames de la Nouvelle-Calédonie et dépendances.
M. Raverer- Warez présente et offre pour la Bibliothèque du
Muséum son ouvrage intitulé : Traité pratique de l'élevage industriel
du Poisson (Salmonidés), 2° édition.
M. Micnaun, de la Société des Amis du Muséum, présente et
offre pour la Bibiuibbuees de la part . M. Morand, Secrétaire
de la Société végétarienne de France : 1° le Compte rendu du Con-
grès végétarien tenu à Bruxelles en 1910; 2° l'ouvrage de ME le
D" J. Toteyko intitulé : L’Enfance végétarienne, Bruxelles, 1911.
COMMUNICATIONS.
SUR LE POIDS ENCÉPHALIQUE DES MAMMIFÈRES AMPHIBIES,
par M. Louis Larrcoue.
Depuis que j'ai montré, après l'avoir trouvé avec Laugier chez les
Vertébrés inférieurs, qu'il faut tenir compte des dimensions de l'œil dans
G) Une notice nécrologique sera consacrée à M. Bastard dans un prochain nu-
méro du Bulletin.
9f “TR
l'appréciation du poids encéphalique, la formule de Dubois ne rencontre
presque plus aucun chiffre paradoxal, quand on lui demande d'exprimer
le poids relatif de l'encéphale chez les Mammifères ®. Parmi les données
classiques, la seule énigme qui reste est le cas de l'Éléphant, énigme pour
laquelle je n'ai d'ailleurs aucune solut:on à proposer.
Mais voici une énigme nouvelle, dont j'apporte en même temps la solu-
tion, il me semble, avec la note de M. Legendre, que je vais vous commu-
niquer tout à l’heure.
J'ai publié, il y a environ un an”, une série de chiffres concernant les
Carnassiers. Ces chiffres s'arrangent fort bien, suivant les relations natu-
relles des espèces. Je les reproduis ici ©, avec de légères corrections qui
tiennent compte de documents nouveaux. J'y ajoute la Loutre, qui appa-
raît dans cette série comme neltement aberrante. On voit, en effet, que si
son petit œil la rapproche tout à fait des Mustélidés, vers lesquels sont,
en général, ses aflinités, en revanche le poids de son cerveau la ferait
ranger parmi les Canidés. Or il ne s’agit pas seulement ici de cl. ssifica-
tion, il s'agit de la va'eur fonctionnelle d'un organe. Comparé à la fois
aux dimensions du corps et aux dimensions de l'œil, le poids encéphalique
de la Loutre la placerait fort au-dessus de tous les autres Carnassiers,
si ce poids représentait ici, comme en général, une mesure de la com-
plexité des fonciions nerveuses supérieures. Mais ces chiffres de la Loutre
m'avaient remémoré les chiffres publiés pour les Phoques par l'anato-
miste américain Hrdlicka (.
Cinq Phoca vitulina, d'un poids moyen de 12.600 grammes, présentent
un poids moyen d'encéphale égal à 230 grammes. Ge qui mène à un coeffi-
cient céphalique de 1,18. Si l’on se rappelle que les Singes anthropoiïdes
les plus élevés, comme l’Orang, n’atteignent que 0,74, de tels chiffres
apparaissent comme bien étranges, quelque opinion qu'on puisse avoir de
l'intelligence des Phoques, et quelque grandeur raisonnable qu’on veuille
altribuer à leurs yeux.
Il n’est pas facile de se procurer des encéphales de Pinnipèdes. Il y a
quelques années, j'ai manqué d’un quart d'heure celui de l'Otarie du
Jardin qui était morte; je suis arrivé au Laboraloire d’Anatomie comparée
au moment où le garçon, occupé à nettoyer le crâne, venait d'en jeter la
cervelle aux ordures. Cette année même, il nous est mort un Phoque,
malheureusement au moment des vacances. Tout ce que j'ai pu faire à
® La grandeur relative de l'œil et l'appréciation du poids encéphalique.
C. R. À. S., 20 juin 1908.
@) C. R, A. S., 27 décembre 1910.
) Voir à la fin de la présente note.
# Ales Hapzicxa, Brain Weight in Vertebrates, Smithsonian Miscellaneoas
Collections (Quarterly Issue), vol. 48, Part I, p. 92.
1,
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été d'examiner, dans la galerie d'Anatomie comparée, des crânes divers de
ce groupe; cet examen a | confirmé en gros les données ci-dessus.
Je me suis tourné alors du côté des Célacés. L' obligeance de M. Magnan
m'a mis en possession de la tête d’un Dauphin (Delphinus dubius S'} qu'il
s'était procuré pour ses recherches sur l'intestin et qu’il avait E e Voici
les chiffres ainsi réunis :
Poids du CODE DE à Rue no TE cs NT "39. «700 gr.
Encéphale. . : 2460 Le ES meer CA. Mer LT NE 758. |
Diamètres oculaires. ............ er PUR SAN CAR CE 28 X 33 mm,
Le poids du corps et les dimensions de l'œil sont à peu près les mêmes
que chez le Mouton, et le poids de l’encéphale dépasse de 100 grammes
celui de la Girafe ! Gette comparaison ainsi faite, sans aucune théorie, sans
aucun calcul, montre combien cet encéphale est anormalement grand. Si
l'on fait le calcul du coefficient de Dubois, on arrive à une valeur supé-
rieure à 2 !'Le rapport est peut-être un peu exagéré chez ce sujet, parce
que l’animal était jeune ou pour tout autre cause. Mais il reste.certain que
les Dauphins ont, comme les Phoques de Hrdlicka, un encéphale quatre
à cinq fois plus grand, toutes choses égales d’ailleurs, que des Mammi-
fères assez bien doués, comme le Chien et le Cheval.
Nous connaissons peu de chose sur l'intelligence des Cétacés, dont la
fréquentation n'est pas facile. Je ne crois pas qu'il faïlle les déprécier à ce
point de vue. Le fait suivant vaut peut-être la peine d’être noté à leur actif.
Dans la mer Rouge, en rade de Massaua, me trouvant à bord du yacht
Semiramis, à M°° Jules Lebaudy, je vis un jour, par mer parfaitement
calme, venir vers le navire une troupe de grands Marsouins (au sens assez
large que les marins donnent à ce mot, je n’ai pu définir l'espèce). Avec
un fusil de guerre de 11 millimètres, je tirai sur l’un d'eux et l’atteignis
à la partie antérieure de la région dorsale, près de la ligne médiane; la
balle avait probablement frappé la colonne vertébrale; l'animal, au lieu de
plonger après sa prise d’air, resta inerte à fleur d'eau, continuant à avancer
lentement par la vitesse acquise. Je fis mettre rapidement une embarcation
à la mer, mais pendant que je l'avais perdue de vue, ma victime avait
coulé. Tout à coup, nous vimes émerger, à 30 ou ho mètres de nous, du
côté du large, trois Marsouins étroitement accotés qui replongèrent aussitôt
de leur mouvement habituel. Mais nous avions eu le temps de reconnaître,
dans l’animal qui tenait le milieu des trois, le blessé nettement marqué
par une plaie saignante. Sa couleur, d’ailleurs, avait changé; il était d’un
gris plus pâle que ses compagnons. Nous fimes force de rames dans cette
direction, et bientôt nous vimes, de nouveau, les trois Marsouins repa-
raître un instant, le blessé toujours au milieu. Toute la bande était un
peu plus loin. Nous suivimes de toute la vitesse possible de nos avirons; et
sur une distance de peut-être deux milles, nous püûmes voir un grand
70.
nombre-de fois-revenir: à la surface, pour respirer, le groupe étroitement
uni; formé, à n’en pas douter, de deux individus sains soutenant et sou-
levant le blessé entre eux deux. Ce groupe se dirigeait en ligne droite vers
le large; il n’effectua aucun de ces virages, de ces détours qui sont fami-
lièrs aux Marsouins; il était en arrière de la bande, manifestement alourdi
par son fardeau, mais il gagnait, néanmoins, sur nous, et nous düûmes
abandonner la poursuite, émerveillés de cette touchante solidarité ©).
Je suis donc prêt à accorder un niveau mental assez élevé à nos Dau-
phins. mais non pas à les placer tout près de l'Homme, bien au-dessus
des Anthropoïdes , comme nous y conduirait la considération du poids de
leur encéphale.
POIDS | COEFFICIENT
Ë DIAMETRE
ANIMAUX. ee Ne
DE L’ENCÉ- OCULAIRE,
DES CORPS. CÉPH. X 100. OCULAIRE.
PHALE.
. grammes. grammes. millim.
CANIDÉS.
|. 5.500 46,00 19,0 38 5,5
Caen 5... . .. 10.000 73,00 WE va: La 9,7
Chien (moyen). ..| 17.300 87,00 22,0 38 5,5
1 TI | 37-000 139,00 24,5 38 5,9
MUSTÉLIDÉS.
rie 65 1,99 3,8 : 19 2,1
Hermine........ 285 h,75 | 6,5 20 2,8
Putois Lu. 1.700 12,14 8,5 19 2,9
Re 0 5.000 47,10 1459 40 3,3
VIVERRIDÉS.
Genette ....:... th 2.500 17,50 14,0 39 7,0
Civette.. :.,.:.. | 7 39,00 18,0 “ ”
| . FÉLIDÉS.
Chafsczs 21. :….. Le 3.000 29,00 20,0 33 6,3
Panthère ....... Lo.000 133,00 28,0 30 6,1
® «On a vu des Dauphins, raconte-t-on, emporter le cadavre d’un des leurs...
Malheureusement, à tous ces beaux récits il ne manque qu’une chose, la véra-
cité.» Breum, Les Mammifères, édition française par Z. Gerbe, t. II, p. 841.
RENE
Le poids de l’encéphale n’est une mesure de la complexité de ses fonc-
tions que si les dimensions des éléments constitutifs demeurent constantes.
C'est là explicitement la base primordiale de tout raisonnement sur le
poids relatif du cerveau. Ce postulat est sensiblement réalisé pour les
Mammifères en g‘néral. Si nous considérons que la Loutre, le Phoque et le
Dauphin donnent des chiffres manifestement trop forts, que l'écart sur la
vraisemblance s'exagère de la Loutre au Phoque et du Phoque au Dau-
phin, on peut se demander si les Mammifères adaptés à la vie aquatique
n'ont pas quelque détail de structure histologique qui alourdit leur sys-
tème nerveux, par rapport à la structure normale.
En juillet dernier, j'ai signalé ce point de vue à M. Legendre, au mo-
ment où il parlait pour Conc rneau. J'ai été très heureux de le voir s'y
intéresser, et le document qu'il nous apporte me paraît un premier pas
important vers la solution du paradoxe que je signale dans la pré-
sente note.
NOTES SUR LE SYSTÈME NERVEUX CENTRAL D'UN DAUPHIN.
(Decræinus DELpHis),
Par M. R. LecenDpre.
Le 22 août dernier, les marins du vapeur garde-pêche le Pétrel, mis à la
disposition de M. Fabre-Domergue, inspecteur général des pêches, rappor-
tèrent au laboratoire de Concarneau un Dauphin adulte, Delphinus delphis,
qu’ils veneient de tuer au large des îles Glénans. L'animal, atteint d’une balle
dans la région dorsale, n’avait pas coulé, contrairement à ce qui arrive
d'habitude; il était resté flottant à la surface de l’eau, au milieu d’une
nappe de sang qui s’échappait de sa blessure. Un canot du bord, mis à la
mer, put le prendre en remorque et le ramener contre le Petrel, sur le
pont duquel il fut hissé. L’hémorragie continua et l’animal fut rapporté
à Lerre, où je fis son aulopsie.
Je me proposais de recueillir le sang et l'urine et d'en prendre le point
cryoscopique pour ajouter un nouveau chiffre à ceux obtenus par Portier,
mais l’hémorragie avait été tellement abondante que je ne pus recueillir le
sang nécessaire, et la vessie fut trouvée vide. Le tube digestif, examiné par
M. Guiart, fut également trouvé en état de vacuité complète. Je recueillis
alors le système nerveux central : encéphale, moelle et ganglions FN
afin de les soumettre à l'examen cytolopique.
Le Dauphin examiné était un adulte mâle ayant les dimensions
suivantes :
Lengieut tolale :. 20 pou NUE AIR RIRE AE ANNE QE 10 1" 83
Longueur de l'œil à la naïssance de la queue ............. 1 27
Neité RU
L'animal ne fut pas pesé.
L’encéphale, pesé aussilôt après son prélèvement pour fournir de nou-
veaux documents à M. Lapicque, donna :
0e L'encéphale entier …....:. 4. 0.4... seu eee not e 792 gr.
0 ane cou tee 645
Ces nombres sont de même ordre que ceux qu'avait recueillis déjà
M. Lapicque et sont voisins de ceux obtenus par Rapp © chez la même
espèce : 670 grammes de cerveau et 150 grammes de cervelet chez un
individu long de 1 m. 80.
Si l’on fait le quotient du poids de l’encéphale par le poids du corps,
suivant la formule de Cuvier, on trouve chez les Dauphins, comme chez
les autres Cétacés, d’ailleurs, un poids encéphalique très faible. C'est ce
que Petit ® a constaté et ce dont il a conclu que rles Gétacés occupent
une place tout à fait inférieure parmi les Mammifères en ce qui concerne
ce rapport». Et cela n’a rien d'étonnant, puisque les Cétacés sont parmi
les plus gros Mammifères.
$
Mais si l'on applique aux mêmes Cétacés la formule de Dubois K —
0,56?
on obtient alors, comme M. Lapicque le montre dans la note précédente,
un coeflicient de céphalisation beaucoup plus grand que celui de la plu-
part des Mammifères, de tous les Mammifères même, l’Homme excepté,
et l'emploi de cette formule conduit à classer les Cétacés, non plus au bas
de l’échelle des Mammifères, mais tout au haut, et pour certains même
avant les Singes anthropoïdes.
La très grande valeur du coeflicient de céphalisation n'est d’ailleurs
pas spéciale aux Cétacés, mais se retrouve, M. Lapicque l'a montré, chez
les Phoques et chez la Loutre, si bien que lon peut dire que tous les
Mammifères aquatiques ont un coefficient de céphalisation plus grand que
celui de leurs voisins terrestres les plus immédiats. Cela ne tient certaine-
ment pas à la grandeur de leur œil, qui n’a rien de remarquable.
L'examen histologique des centres nerveux du Dauphin, auquel je me
suis livré, m’a montré l'importance d’un facteur dont s’était déjà préoccupé
M. Lapicque, soit seul, soit avec ses élèves Dhéré et Girard, la grosseur
des fibres nerveuses.
Les centres nerveux des Cétacés présentent un certain nombre de parti-
cularités dont la plupart ont été déjà signalées par Owsjannikow, Guld-
() Rarr (W.), Die Cetaceen, zoologisch-anatomisch dargestellt, Stüttgard und
Tübingen, 1839.
@) Perr (Auguste), Description des encéphales de Grampus griseus Guv., de
Steno frontatus Cuv. et de Globicephalus melas Traïll provenant des campagnes
du yacht Princesse- Alice (Résultats des campagnes scientifiques accomplhes par
Albert I”, prince de Monaco, fasc. XXXI, 1905).
JU ANNE
berg, Rawitz. Je n’en parlerai pas ici, les réservant pour un prochain
mémoire plus étendu. Mais-je signalerai la grosseur des fibres de la sub-
stance blanche de la moelle et des racines, entre autres, parce qu’elle
dépasse de beancoup celle des autres animaux que j'ai comparés : Homme,
Cerf, Chien, Lapin, Souris, et qu’elle intervient certainement dans le poids
considérable de l’encéphale et sa conséquence, le très grand coefficient de
céphalisation du Dauphin. Les fibres que j'ai examinées ayant déjà été
traitées par les réactifs, et leur diamètre étant très variable, je n’ai pas cru
utile d'en faire des mesures précises. La figure ci-jointe donnera une idée
suffisante de leur grandeur.
Le grand coeflicient de céphalisation du Dauphin peut donc être expliqué
en partie par la grosseur de ses fibres nerveuses. N'ayant pas encore exa-
miné d’autres Mammifères aquatiques, je me garderai bien de dire si ce
facteur a la même influence chez tous et quelle part lui revient dans la
valeur du coefficient céphalique.
Une nouvezze CHauve-Souris DE MAD4GAsCar,
LE TRiÆNops AURITA G. G.,
PAR M. G. GRANDIDIER.
Cette Chauve-Souris, qui appartient au genre Triænops, a été capturée
par M. le D' Mazières aux environs de Diego-Suarez, dans l'extrême Nord
de Madagascar; des trois espèces de ce genre connues jusqu’à ce jour dans
la grande île, deux vivent dans la forêt tropicale de la côte orientale, d'où
M. Humblot a rapporté les premiers exemplaires, tandis que j'ai recueilli
les individus types de la troisième dans la grotte de Sarondrano, à quelques
kilomètres de Tulear, c’est-à-dire dans le Sud-Ouest de notre colonie. On
voit donc que non seulement ce nouveau Triænops, comme nous allons le
montrer, se distingue de ses congénères par des caractères anatomiques
importants, mais aussi par son habitat.
Le Triænops aurita n'est représenté dans nos collections que par un
unique exemplaire mâle adulte qui malheureusement a été plongé dans le
formol, puis desséché accidentellement au cours du voyage, de sorle que,
quoique son état de conservation extérieure soit très bon, il a été impos-
sible de dégager le crâne de la peau. Néanmoins les caractères externes
sont si nets qu'il n’y à aucun doute qu'il faille rapporter ce nouvel animal .
au genre Triæenops. Ses appendices nasaux cutanés se composent d'un fer à
cheval formé d’une seule feuille repliée en volute dans sa partie antérieure;
au fond du fer à cheval, en arrière, se trouvent trois petites éminences que
dominent trois lobes en fer de Jance de longueur à peu près égale; sur.
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Aspect des fibres de la substance blanche de la moelle épinière de différents
Mammifères, montrant le diamètre plus considérable de celles du Dauphin.
{ Dessins faits à la chambre claire, au même grossissement, de la même région
de la moelle.)
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l'éminence centrale se dresse une petite languette. Les fossettes sont
situées, l’une grande et bien ouverte en avant et au pied des trois émi-
nences;-et les autres, latérales, à la base du trident.
Les oreilles sont proportionnellement très grandes pour une Chauve-
Souris de ce genre; pointues à leur extrémité supérieure, très rapprochées
sur le sommet du crâne, elles dominent toute la tête; elles sont plus longues
que larges et à peine échancrées. À première vue, seules elles sufliraient à
différencier le Triænops aurila des autres espèces du genre.
. La queue est courte, ne dépasse pas la membrane qui forme un angle
assez ouvert et non pas aigu comme chez le Tr. rufus ou comme chez
Tr. Humbloti. Son extrémité n'atteint pas les pieds, tandis que chez les
autres Triænops, elle les dépasse beaucoup.
La nd.
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7 /
Tête de Triænops aurita G. G., au double de la grandeur naturelle.
Le pelage est gris noir sur le dos (la base des poils est presque blanche,
tandis que la pointe est fréquemment noire, surtout sur le dos et les reins);
le ventre est gris sale. Les poils ne dépassent pas le corps proprement dit
et n’empiètent ni sur la membrane claire ni sur l’interfémorale.
Le Triænops aurita semble être jusqu’à présent la plus petite espèce du
genre. Ses dimensions sont, en millimètres : tête et corps, 35 ; queuc, 15;
tête, 16; avant-bras, 45; pouce (ongle compris), 5; deuxième doigt, 38;
troisième doigt, 60; oreilles : longueur, 16; largeur, 11; tibia, 20; pieds
(ongles compris), 7.
La silhouette que nous donnons ci-dessus et qui lephésente la tête du
Triænops aurita au double de la grandeur naturelle n’a pour but que de
montrer les proportions relatives de la face et des oreilles, et la disposition
de ces dernières.
ROUE | ue
UNE NouveLLE ESPÈCE suBrossire »’Hyroceowys, LH. Bouzer G. G.,
par M. G. GRrAnninier.
Dans la collection de débris paléontologiques provenant d’Ampasaba-
zimba (province de l'Îtasy, centre de Madagascar) que l’Académie malgache
de Tananarive a bien voulu me confier pour l'étude, lors de mon dernier
voyage à Madagascar en 1910-1911, se trouvaient deux fragments de
fémur appartenant à un Rongeur encore inconnu; ces os, de taille relati-
vement considérable, sont surtout frappants par leur massivité et la puis-
sance de leurs apophyses, qui indiquent qu’ils ont appartenu à un animal
à musculature très développée. L'un de ces fémurs est presque complet, un
des condyles inférieurs seul est brisé; c’est celui qui est représenté sur la
figure, à grandeur naturelle, vu par la face postérieure; à titre de com-
paraison , à la même échelle et placés de la même manière, j'ai fait figurer à
côté un fémur d'Hypogeomys australis G. G.°) (espèce subfossile trouvée
dans les grottes d’Andrahomana, près de Fort-Dauphin, Sud-Est de Mada-
gascar) et un fémur d'H. antimena À. G. ® (espèce encore actuellement
vivante sur les rives de la Tsiribihina).
La comparaison entre ces trois os s'impose en effet à première vue; l’iden-
tité des formes est presque absolue, et, n’était la différence de taille consi-
dérable, on serait presque tenté de désigner le nouveau Rongeur sous le
même nom spécifique que l’un des précédents; cependant une étude plus
attentive, outre la taille, qui à elle seule légitime une distinction nominale,
montre quelques variations que le tableau de imensions met aussi en
évidence. |
Le grand trochanter est relativement plus élevé et domine plus la tête
du fémur que dans les autres espèces d’Hypogeomys ; la cavité digitale est
proportionnellement plus profonde, mais moins allongée dans le sens ver-
tical. Le petit trochanter est plus étalé, plus aplati dans le plan du fémur
et sa partie supérieure se rattache à la tête par une puissante extension
osseuse qui élargit le col anatomique. Le troisième trochanter est très dé-
veloppé; il occupe approximativement le milieu de la diaphyse. Très arrondi
en avant, le corps de l'os est aplati à sa face postérieure; les deux faces
sont séparées par des lignes âpres dont l’extérieure est la plus tranchante.
Ce nouveau Rongeur subfossile de Madagascar est dédié à M. Marcellin
Boule, Professeur au Muséum, en souvenir des beaux travaux qu’il a con-
1) Description de l'Hypogeomys australis, une nouvelle espèce de Rongeur sub-
fossile de Madagascar (Paris, Bull. Mus. hist. nat., 1903, p. 13-15 avec 3 fig. )..
@) Hypogeomys antimena À. Grandidier (Revue et Magasin de zoologie, XXI,
1869, p. 338).
Muséum. Prslt
Fémurs d’Hypogeomys Boulei, d'H. australis et d’H. antimena
vus par la face postérieure (grandeur naturelle),
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sacrés à la faune fossile de notre nouvelle Colonie et en hommage personnel
de reconnaissance pour l’affectuenx appui dont il a toujours bien vouln
m'honorer au cours de mes études paléontologiques.
TABLEAU COMPARATIF DES PRINCIPALES DIMENSIONS
DU FÉMUR D'HYPOGEOMYS BOULEI, D'H. AUSTRALIS ET D’H. ANTIMENA.
DÉSIGNATION. H. BOULEI. |H. AUSTRALIS.|H. ANTIMENA.
millimètres, | millimètres. millimètres.
{ du grand trochanter au condyle
externe 193 75 68,5
Longueur « de la tête au condyle interne 115 71
maxima du grand au petit tro-
1-1 TP PNR ER EPEEERERS
maxima du corps de l'os
minima du corps de l'os
verticale du col du fémur
antéro-poslérieure du col du fémur.
Largeur
Ce: antéro-postérieur de la tête
Diamètre )
transverse de la tête
Longueur de la cavité digitale
de la cavité digitale (en son centre).
Largeur du fémur au niveau du 8° tro-
chanter
maxima du fémur aux condyles ..
du fémur entre les condyles
de la diaphyse au point le plus
trie ce
Épaisseur |
!
À première vue, j'avais pensé à rapprocher l'Hypogeomys Boulei du
Myorictes rapeto Forsyth Major (; ce dernier n’est connu que par les os du
bassin: mais ayant pu juxtaposer à Londres les deux pièces, il m'a été fa-
cile d’écarter de suite cette hypothèse; le Myorictes est un animal sensible-
ment plus petit, plus grêle que l'Hypogeomys Bouler.
ÂTROPHIE D’UNE CORNE UTÉRINE CHEZ UNE FEMELLE DE COBAYE,
par MM. M. Neveu-Lemaire ET G. GRANDIDIER.
Au cours de recherches sur l'anatomie du Cobaye, nous avons eu ré-
cemment l'occasion d'étudier une femelle dont les organes génilaux étaient
0) Forsyr« Muor, Myorictes rapeto (Londres, The geological Magazine, mars
1908, p. 98-99 avec fig.).
NUL
anormaux. Comme il.est toujours utile de signaler lés anomalies de te
genre, nous en donnons ici la figure et une description sommaire,
Les organes reproducteurs internes chez la femelle du Cochon d'Inde sé
composent normalement d’un vagin à la suite duquel se trouve l'utérus
dont il n’est séparé que par un col peu marqué à la surface externe de l'or-
gane. À sa base, cet utérus est simple sur une longueur d'environ 1 centi-
mètre ; il se divise ensuite en deux Jongues cornes massives et épaisses qui
s’amincissent graduellement ] jusqu à la partie supérieure qui forme les ovi-
ductes. À l'extrémité de ceux-ci est le pavillon, dont la large ouverture em-
brasse en quelque sorte l'ovaire. De ee vom
Dans le cas particulier tératologique qui nous occupe, une seule des
deux cornes utérines, celle de droite, s’est développée normalement; celle de
gauche au contraire est réduite à un simple cordon fibreux très mince, de
telle sorte qu'à première vue l'utérus semble unique, et si la partie supé-
rieure de la corne n'était rejetée à droite, on croirait êlre en présence d’un
utérus simple. Le rudiment de la corne gauche se détache de l'utérus au
point précis où devrait se produire la bifurcation, mais il ne présénte
aucune trace de communication avec la cavité utérine; la paroi de l'utérus
APT ——
n’est pas perforée, et, quoique nous ne puissions l’affirmer, tout porte à
croirè que ce. cordon fibreux n’est pas creux. Il se termine par un pavillon
atrophié dont les éléments se perdent dans des masses graisseuses.
. Les deux ovaires de notre Cobaye sont normaux tant comme dimensions
que comme forme et position, mais celui de gauche porte à son sommet un
kyste de grosseur presque égale au corps de l'ovaire lui-même.
.… Ce Cobaye n’était pas en état de gestation ni de lactation; la corne utérine
droite, la seule susceptible de fonctionner, était absolument vide: c’est
là une situation très anormale chez les Gochons d'Inde, dont on connaît la
prolificité; il se pourrait cependant que cette femelle eût vécu isolée et par
suite dans l'impossibilité d’être fécondée; toutefois l’état vraiment extraor-
dinaire d’envahissement par la graisse de tous ses tissus et organes porte à
croire que cette femelle était inféconde et s’est trouvée par suite dans une
condition analogue à celle des animaux domestiques que l’on castre pour
les engraisser. Nous ajouterons enfin que les mamelles de cet animal
étaient si peu développées qu'elles n'ont pas attiré notre attention lorsque
nous avons procédé à l'enlèvement de la peau.
LE POIDS DES RÉMIGES CHEZ LES OISEAUX ,
par M. À. Macnaw.
Nous avons, dans une Note précédente !”, donné le poids des plumes chez
* les Oiseaux. Nous avons montré que la répartition de ces excrétions tégu-
mentaires varlait avec le régime alimentaire, les Oiseaux à régime carné
en ayant beaucoup plus que les végétariens, ce qui se comprend facile-
ment , la plume étant formée de kératine, substance très riche en azote et qui
dérive des albuminoïdes. Il nous a semblé intéressant d'étudier la réparti-
tion exacte de la plume à la surface du corps de l'Oiseau. Nous nous occu-
perons ici des rémiges, c’est-à-dire des plumes attenantes à l'aile et
composant la surface portante. Voici (tableau de la page suivante) les
résultats que nous avons obtenus en rapportant ces poids de plumes au
kilogramme d'animal suivant les différents groupes constitués par le régime
alimentaire.
Nous avons ici un classement qui reproduit celui auquel on arrive en
étudiant la quantité totale de plumes. Par conséquent ce sont les plumes
des ailes, les.rémiges, qui sont de beaucoup les plus pesantes. Cette pré-
pondérance n’a rien qui doive surprendre, puisque dès le premier examen
@) À, Macwan, De la quantité de plumes chez les Oiseaux carinatés (Bull. Mus.
hist. nat., n° 6, 1911 ). |
PTT ONU
les rémiges se montrent comme les plumes les plus longues, les plus
épaisses, les plus résistantes. [1 y a donc des différences de qualité dans
la plume d'un même Oiseau, mais elles semblent porter sur les rémiges.
Ces dernières ne paraissent pas montrer de différences entre elles, car si
leurs divers poids se classent comme les poids tolaux des plumes, ïls rap-
pellent aussi la surface alaire ”, qui varie dans le même sens, ce qui était
évident si l'on n'admettait pas à priori que la qualité de la rémige peut
varier.
POIDS
POIDS MOYEN
ORDRES. RÉGIMES, DES RÉMIGES
TOTAL.
par kilogr.
Palmipèdes marins 913 64
Palmipèdes d’eau douce...
Gallinacés. Colombins.....
Rapaces diurnes
Petits Échassiers
Rapaces nocturnes Carnivores insectivores . .
Corvidés Omnivores
{ Granivores insectivores. .
°°°" { Insectivores
PASSPTEAUX crosse cse
4
.2
.1
#4
.8
.8
n
.5
+9
RECHERCHES BIOMÉTRIQUES SUR LES MEMBRES SUPÉRIEURS
DES OISEAUX.
Nore pe M. À. Macwaw.
Les plumes des ailes ou rémiges constituent chez les Oiseaux la surface
portante pendant le vol. Nous avons vu que la quantité de ces plumes ©)
variait suivant les différents groupes constitués par le régime alimentaire
ou un genre de vol différent, les divers vols paraissant neltement la consé-
quence des diverses alimentations. Les Oiseaux à régime carné ont beau-
coup de plumes, donc de surface portante el pratiquent le vol plané; les
végétariens par contre, qui ont peu de plumes, peu de surface portante,
sont des oiseaux rameurs.
@) F. Houwssay et À. Macnaw, La surface alaire, le poids des muscles pecto-
raux et le régime alimentaire chez les Oiseaux carinatés (GC. R. À. S., 20 no-
vembre 1911).
?) À. Macna, Le poids des rémiges chez les Oiseaux (Bull. Mus. hist. nat.,
n° 1, 1912).
LL LE
[ nous a semblé indispensable de connaître le poids des membres su-
périeurs qui constituent la charpente de cette surface portante. Nous avons
pesé les membres supérieurs, les ailes par conséquent débarrassées de leurs
plumes et séparées du tronc. Les poids ainsi obtenus ont été rapportés au
kilogramme d’animal et classés de la façon employée pour l'étude de la
plume :
POIDS
POIDS MOYEN des
ORDRES. RÉGIMES, ,
MEMBRES SUPERIEURS
TOTAL.
par kiïlogr.
Palmipèdes marins Piscivores 913 130.
Palmipèdes d’eau douce,...| Omnivores 729
Gallinacés, Colombins.....| Granivores 502
Rapaces diurnes Carnivores L22
Petits Échassiers Testacivores 274
Rapaces nocturnes Carnivores insectivores. . 255
Corvidés Omnivores 2538
Granivores insectivores. . 54
Passereaux :
Insectivores. .......... 34
Nous obtenons une classification assez identique à celle que fournit la
plume de l'aile. Il y a cependant de petites différences qu'il va nous être
facile d'expliquer. Nous avons montré qu’il y avait lieu de considérer dans
l'aile de l'Oiseau la surface et l’envergure (. Celle-ci donne, suivant les
différents groupes, un classement qui rappelle celui de la surface alaire.
Cependant les Oiseaux aquatiques, les Palmipèdes marins, les Omnivores
d’eau douce, les Testacivores sont remontés, parce que leur surface alaire
est faite plus par leur envergure que par leur largeur. En eflet, ces
groupes ont des ailes longues et étroites. Il est donc intéressant de remar-
quer que le poids des membres supérieurs donne le même classement que
l'envergure, ce qui revient à dire que la longueur et par conséquent le
poids des membres supérieurs privés de plumes, est directement en rap-
port avec la longueur de l'aile et par conséquent l’envergure.
4) F. Houssay et A. Macxax, L’envergure et la queue chez les Oiseaux
(GC. R. A. S., 2 janvier 1912).
16 —
DESCRIPTION DE NOUVELLES ESPÈCES
DE GRYLLACRIDÆ ET STENOPELMATIDÆ DU MUsÉOM D ‘Hisroms NATURELLE
DE Paris,
par M. 1e D' Acivce Grirrint, DE BoLocwe (Iran).
Je donne ici la description de 4 espèces nouvelles que j'ai trouvées dans
le matériel du Muséum de Paris que j'ai reçu en communication. H s’y
trouve aussi d’autres espèces déjà plus ou moins connues, néanmoins assez
intéressantes et dignes d'étude, dont j'aurai à m'occuper dans EE
travaux successifs.
STENOPELMATIDÆ.
GEX. Anostostoma Gray.
Anostostoma Merayi nov. sp.
®. Facie omnino specierum subgeneris Papuaisti Griff., sed propter fast-
gtum verhicis compressum, articuh primi antennarum latitudine angustius,
necnon proper ovipositorem apice rotundatum, in genere Anostostomate vero
locandum. Statura modica, robusta, pedibus agilibus. Superne atro-castaneum,
modice nitidum, capite anterius rufo, pronoto in utroque lobo lateral macula
antica et macula postica rufis ornato, mesonoto et metanoto ad latera etiam
rufo unimaculatis , necnon segmentis abdominalibus basi anguste rufis; pedibus
rufo-castaneis concoloribus, femoribus superne et apicem versus parum fuscio-
ribus. Femoribus omnibus superne inermibus et subtus spinulosis. Ovipositore
femore antico perparum longiore, basi lato, dein angustiore, parum incurvo,
apice rotundato.
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biere Nova Caledonia.
Typus : 1 ® (Musæi Historiæ Natur. Parisiensis), indicationem sequen-
tem gerens : «Nouvelle-Calédonie, Bouraïl: R. Méray, 1902.»
Apud speciem magnam australicam À. australasiæ propter femora omnia
subtus spinulosa et supra inermia locandum.
Corpus apterum, sat robustum, modice nitidum.
PR |
Caput saltem in © normale, ovoideum, pro onoto minime latius. Occiput
et vertex convexa, sine sulcis et sine carinis. Apex verticis a supero visus
cum fastigio sensim compressus; fastigium compressum, articulo primo
antennarum fere dimidio angustius, superne latiuscule et parum profunde
sulcatum , concaviusculum, anterius tantum utrinque levissime sulcatum,
in medio tumidulum, apice infero angustato cum apice angustissimo fasti-
gi frontis contiguo. Fastigium frontis subprominulum, apice angusto su-
perne fere acuminato. Maculæ ocellares verticis flavidæ, distinctæ, macula
ocellaris frontalis omnino indistincta. Frons nitida, inferius depressa,
ibique utrinque minute transverse rugulosa. Sulei suboculares nulli. Or-
gana buccalia normalia. Antennæ robustiusculæ.
Color occipitis et verticis atro-castaneus ; color genarum et frontis rufo-
castaneus ; clypeus totus et labrum partim atro-castanea ; mandibulæ saltem
basi rufo-castaneæ ; antennæ castaneæ, articulis primis rufo-castaneis.
Pronotum a supero visum perparum longius quam latius, modice con-
vexum, marginibus antico et postico subrectis, minute transverse rugu-
losis ; sulco post marginem antieum parum impresso, transverso, distincto ;
sulco ante marginem posticum melius impresso, arcuato, anterius con-
cavo; sulcoque transverso medio indistincto, ad latera conspiciendo, in
medio omnino evanido. Lobi laterales longiores quam altiores, antice pa-
rum altiores quam poslice, margine infero subrecto posterius valde obli-
quato; impressiones 2 irregulares in parte infera loborum lateralium
adsunt, una ante medium, altera apud marginem posticum.
Color pronoti atro-castaneus sed utroque lobo laterali maculis 2 vel 3
irregularibus rufis signato, antica, infera et postica, antica cum infera
plus minusve conjuncta.
Mesonotum et metanotum seomentis abdominalibus similia, lateribus
rotundatis , atro-castanea, lateribus macula irregulari rufa signatis.
Abdomen superne atro-castaneum, segmentis basi anguste rufis, hoc
colore melius ad latera visendo.
Femora omnia superne inermia, subtus spinulosa, seu antica tantum in
margine antico (interno) spinulis 3-4 armata, intermedia margine antico
spinulis 4-6, margine postico spinulis 0-2, postica margine externo 10-11,
margine interno 2-4 perparvis. Lobi geniculares femorum omnium spina
geniculari vel subgeniculari armati, excepto lobo externo (postico) femo-
rum anticorum mutico. Femora 4 antica subtus subplana, parum sulcata ,
femora postica basi optime incrassata, latere repulariter, oblique, parallele,
striata, apice attenuata sed ibi etiam sat robusta, subtus apice subplana,
basim versus melius quamvis semper parum sulcata, margine externo
magis laminariter descendente.
Dibiæ anticæ foramine utrinque distincto præditæ, marginibus superis
punctulatis, externo excepta spinula apicali mutico, interno spina ad me-
dium et spina apicali armato, marginibus inferis 5-spinosis. Tibiæ inter-
Muséuu. — xvur. 2
ns MS
mediæ superne marginibus punctulatis, antico 3-spinoso, postico 4-spi-
noso, marginibus inferis 5-spinosis. Tibiæ posticæ superne apicem versus
regulariter latiores, fere deplanatæ, spinis utrinque 16, basalibus minutis,
apicalibus gradatim leviter majoribus, subtus teretes et tantum spinulis 2
ad medium et spinulis 2 post medium præditæ. Calcaria apicalia adsunt
utrinque 2 infera et utrinque 2 supera , hæc longiora, apice fere mucro-
nato, mucrone acuto et curvato; calcar internum superum apicale omnibus
mojus, longitudinem metatarsi (5 millim. } leviter s superans.
Color pedum rufo-castaneus, femoribus superne et apicem versus nec-
non tibiis superne partim fuscioribus, castaneis.
Venter atro-castaneus. Sterna castanea. Prosternum breviter biden-
tatum; mesosiernum et metasternum longius bidentata, dentibus meso-
sterni inter se sat remotis, metasterni approximatis.
Lamina subgenitalis © modice longa, apice rotundata. Segmentum ven-
trale ultimum magis rugulosum. Ovipositor breviusculus, rigidus, casla-
neus, parum incurvus, sat nitidus, basi crassiusculus, dein _compressus et
anguslior, valvulis superis valvulas inferas superantibus, apice rotundatis,
nteor is.
Gex. Diestrammena Brunner.
DISPOSITIO SPECIERUM.
À. Calcar internum primum metatarso distincte brevius :
B. Tibiæ posticæ femoribus posticis longiores. Pedes valde longi. Gor-
pus et pedes sensim marmorata :
L. D. concrres Rehn 1906, Descript. of five new spec. of Orthoptera
from Tonkin; Proceed. Acad. Natur. Sciences , Philadelphia, pag. 287-290,
fig. 6 ().
Habitat : Tonkin.
BB. Tibiæ posticæ femoribus posticis æquilongæ vel breviores. Corpus
. superne fusco-castaneum, subtus et apice pedam testaceo :
2. D. aprcauis Brunner 1888, Monoor. der Stenopelmatiden : Verhandl.
K. K. Zool. Bot. Gesellsch. Wien, Band 38, pag. 299 (©). — Kirby
1906, Synon. Catal. Orthopt., vol. Il, London , pag. 124. — Matsumura
u. Shiraki 1908, Locustiden Japans; Journ. Coll. Agricult. Tohohu +
Univ. Sapporo, vol. IT, pag. 77 (S, ©).
Habitat : Japomia.
AA. Calcar internum primum metatarso saltem æquilongum :
C. Tibiæ posticæ femoribus posticis longiores :
— 49
D. Corpus testaceum nigro marmoratum. Pedes testacei nigro mar-
morali :
3. D. marmorata (De Haan 1842), Brunner 1888, Monogr. ait.,
pag. 299, Taf. VIT, fig. 26 (S, ©). — Brunner 1893, Revision du Syst.
des Orthopt.; Ann. Mus. Civico Genova, ser. 2, vol. XIIT, pag. 193. —
Kirby 1906, Catal. cit., pag. 124. — Matsumura u. Shiraki 1908, op.
MLD. 70. : .
Habitat : Japonia (auctores omnes ); Birmania (Brunner).
DD. Corpus brunneum fere unicolor, pedibus sensim marmoratis :
4. D. parpatA Rebn 1906, op. cit., pag. 290-292, fig. 7 (SG).
Habitat : Tonkin.
CCG. Tibiæ posticæ femoribus posticis æquilongæ :
E. Corpus unicolor, piceum, vel pedibus leviter marmoratis :
9. D. unicouor Brunner 1888, Monogr. cit., pag. 299. — Brunner
1893, Op. cit., pag. 193. — Kirby 1906, Catal. cit., pag. 124.
Habitat : Vladivostok, Peking, Tenasserim.
EE. Corpus fulvo-testaceum , lateribus late atro-castaneo vittatis; pedes
unicolores fulvo-testacei :
6. D: elegantissima nov. sp.
Habitat : Japonia.
Diestrammena elegantissima nov. sp. (fig. 1).
S. Fulvo-testacea, lateribus definite et late atro-castaneo vittatis , vittis pro-
noti, mesonoti et metanoti amplis, segment prumi abdominis subnullis, seo-
menti secundi latiusculs, seomenti terti latissimis, seomentorum sequentium
gradalim decrescentibus sed 1bi parte media seomentorum plus minusve atrata ;
pedibus concoloribus, fulvo-testaceis, femoribus basi parum palhidioribus ;
hbuis posticis femoribus posticis æquilongis ; calcare primo interna metatarsum
æquante.
millim.
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Habitat : Japonia.
Man De
Typus : 1 S (Musæi Hist. Natur, Parisiensis) indicationem sequentem
gerens : «Japon, Nippon moyen, Env. de Tokio, J. Harmand, 1904.»
Corpus parum robustum, com-
pressiusculum , conyexum , arcua-
tum, nitidum.
Caput pronoto da OL Eal
sat parvum, verlice parum con-
vexo, declivi, fastigio sulco-pro-
fundo longitudinali in prominen-
tias duas subconicas parallelas
anterius inferiusque vergentes di-
viso, ideoque apice bidentato. Fas-
tigium frontis a fastigio verticis
remotum, angustum. Oculi de-
pressiusculi. Frons transversa, in
utroque latere impressa. Clypeus
trapetioideus. Labrum subpenta-
gonum.
Pars supera capitis fulvo-tes-
tacea; vittæ postoculares latæ atræ.
-Pars antica capitis pallide testacea ,
organis buccalibus pallidioribus,
linea lacrimæformi sub ‘utroque
oculo atra irregulari descendente ,
necnon fasligio frontis lateribus
incerle atro marginatis. Articulus
Fig. 1. — Diestrammena elegantissima g. ultimus palporum circiter 5 mil-
. lim. longus. Antennæ sat robustæ,
fulvo-testaceæ, articulis primis duobus partim fusco variis, præcipue ad
latera et cireum apicem. |
Pronotum convexum, nitidum, sine suleis distinctis, excepto forsan
sulco ante marginem posticum , lobis lateralibus impressionibus quibusdam
irregularibus præditis et limbatis. Margo anticus truncatus, postieus rotun-
datus; lobi laterales sat alti, tamen longiores quam altiores, margine antico
rotundato, margine infero præcipue in medio rotundato, angulo postico
obtuso.
Color pronoti superne fulvo-testaceus, lateribus late atris, lobis latera-
Lbus inferius rursus fulvis.
Mesonotum nitidum, metanotum minus nitidum : ambo superne de
lateribus latissime atra, mferius rursus angusteque fulva.
Segmenta àabdominalia pubescentia adpressa sericea prædita, jam in
metanoto sensim evoluta. Segmentum abdominale dorsale primum totum
fulvo-flavescens, tantum lateribus anterius breviter angusteque atro-casta-
FU. <
neis. Segmentum secundum fulvo-flavescens, lateribus latiuscule atro-
castaneis. Segmentum tertium superne anguste fulvo-flavescens, latere
latissime atro-castaneum. Sewmenta sequentia brevia, parte supera fulvo-
flavida gradatim parum latiore, ideoque colore laterum atro-castaneo
gradatim semper minus lato.
Pars fulvo-flavida seomentorum abdominalium basalium tantum inter-
dum puncta fusca pauca, incerta, vel maculas parvas fuscas incertas
præbet; pars fulvo-flavida segmentorum abdominalium apicalium in medio
plus minusve, magis magisque, fusco-atra.
Lamina supraanalis fusco-atra, fulvo pubescens, concaviuscula, apice
subacuta. Gerei longi, angusti, fulvescentes. Venter pallidius fulvescens.
Lamina subgenitalis transversa, apice tota truncata.
Pedes longi, haud longissimi, graciliusculi.
Femora antica et intermedia subtus inermia; antica apice spinula parva
geniculari externa tantum, intermedia spinula geniculari in utroque latere
prædita. Tibiæ anticæe superne excepta spinula apicali , intermediæ superne
exceptis spinulis 2 apicalibus, inermes; subtus utrinque spinis 3 (apica-
libus inclusis) armatæ. Femora postica basi crassa, apice longe attenuata,
marginibus inferis externis muticis, internis circiter 6-spinulosis. Tibiæ
posticæ superne post basim gradatim planatæ et utrinque multispinulosæ,
spinulis in utroque margine hoc modo longitudinaliter alineatis : «series
plurimæ (saltem 12) in seriem unicam alineatæ sed parvo intervallo
seyunctæ, in quaque serie spinulæ basales semper æqualiter gradatim mi-
nores et spinulæ apicales semper æqualiter gradatim majores ;» parum
ante apicem spinulæ desunt sed utrinque spina apicalis adest. Hæ tibiæ
inferius exceptis calcaribus apicalibus muticæ. Calcaria apicalia sunt 6,
seu 2 infera parva, 2 lateralia modica (internum majus), 2 supera majora
(internum maximum) apice acute mucronata. Metatarsus posticus excepta
spina apicali inermis, pubescens.
Color pedum uniformis, saturate fulvescens vel obscure testaceus, basi
femorum omnium et tibiis anterioribus pallidioribus, testaceis.
GRYLLACRIDÆ.
GE. Neanias Brunner.
Neanias Harmandi nov. Sp.
® Statura media; corpore graciliusculo, nitido ; capité haud magno neque
pronoto latiore, pedibus longiusculis. Superne atro-piceus, infertus saturate
Jerrugineus; capite atro-piceo, clypeo, labro et palpis Jerrugineis ; fastigio
verticis et fronte extra maculas ocellares flavas maculis et punctis ferrugineis
ornatis ; antennis ferrugineis basi picas, articulo primo ferrugineo supra et
PES: : LT
subtus piceo annulato ; elytris rudimentarüs minimis, picescentibus ; femoribus
basim versus tibiisque apicem versus cum tarsis ferrugineis ; ovipositore longrs-
simo, fere recto, basim versus piceo, apicem versus ferrugineo.
millim
Longitudo corporis. ..,......... sus s6% +4 RSS CE
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Habitat : India.
Typus : 1 © (Musæi Hist. Natur. Parisiensis) indicationem sequentem
gerens : «Dardjiling, Harmand 2854-90.»
Caput parvulum, pronoto haud latius, ab antico visum ovale sat elon-
gatum. Occiput et vertex convexa; fastigium verticis depressiusculum,
anterius verlicaliter subconcavum, sub lente punctulatum, lateribus cras-
siusculis sed incerte carinulatis, latitudinem primi articuli antennarum
minime superans. Frons sat nitida, sub lente minute punctulata, pilis non-
nullis sparsis prædita. Sulci suboculares inferius lati. Org'ana buccalia solito
modo confecta.
Color capitis atro-piceus nitidus. Maculæ ocellares 3 subæquales solitæ
flavæ adsunt, parvulæ. Fastigium verticis prælerea maculas duas etiam
parvas, ferrugineas, superne anterius præbet; fastigium frontis etiam
maculis 2 parvis ferrugineis ad latera maculæ ocellaris superne versus hanc
maculam convergentibus est signatum. Frons sub angulo infero interno
utriusque scrobis antennarii maculam parum majorem, laliusculam, sub-
falcatam, ferrugineam, præbet. Clypeus, labrum, palpi, saturate ferru-
ginea; mandibulæ atro-piceæ extus bicarinatæ. Antennæ ferrugineæ, basim
versus piceæ, articulo primo ferrugineo supra et subtus necnon margine
interno picescente.
Pronotum sat parvum, tamen sensim longius quam latius, nitidum,
totum atro-piceum, tantum lobis lateralibus inferius pone medium plaga
incerta rufa signatis. Margo anlicus totus rotundatus, perparum promi-
nulus, puberulus; sulcus anticus apud marginem anticum situs, expressus,
in medio minus quam ad latera; sulculus abbreviatus longitudinalis bre-
viusculus, anterius rotundatus, posterius duplex, depressione transversa
limitatus ; sulcus posticus transversus distinguendus; metazona convextus-
cula, margine postico truncato. Lobi laterales parum adpressi, multo lon-
giores quam altiores, subtrapetioidei, margine infero subrecto; sulci soliti
optime expressi.
Elytra rudimentaria, lateralia, ovato-lanceolata, picescentia, margine
apicali in ferrugineum vergente, venulosa. Alæ rudimentariæ minimæ.
— 23 —
Mesonotum et metanotum cum dorso abdominis atro-picea. Sepmenta
abdominalia dorsalia atro-picea ad utrumque marginem lateralem inferum
maculam ferrugineam præbent haud perfecte delineatam. |
Pedes longiuseuli, agiles et sat robusti, pilosuli. Femora basi saturate
ferruginea , dein apicem versus magis magisque picea. Tibiæ picescentes sed
apicem versus (præcipue posticæ) in ferrugineum vergentes. Tarsi ferru-
ginei.
Tibiæ 4 anticæ solito modo spinosæ, spinis longis, ferrugineis. Femora
postica basi modice incrassata, apice modice attenuata, subtus spinulis
piceis margine externo 5 , margine interno circiter 1/4. Tibiæ posticæ superne
sat longe post basim planiusculæ, margine interno spinis 5, margine
externo 5-6, sat parvis, ultimis ab apicalibus sat remotis.
Cerci © ferruginei. Ovipositor longissimus, femore postico subduplo
longior, rigidus, angustulus, fere rectus, nitidus, basi atro-piceus, fere
ultra medium piceus et picescens, dein gradatim in ferrugineum vergens,
marginibus pallidioribus ; ejus apex subacutus. Lamina subgenitalis rotun-
data, modica.
Gex. Gryllacris Serville.
Gryllacris Buyssoniana nov. sp. (fig. 2).
S' Apud Gr. Bertrandi Bohv. et Gr. abbreviatam Br. propter brevitatem
elytrorum locanda. Testacea , abdomine supra atro ; capite arcu occipitali fusco ,
hoc colore anterius in verticem et posterius in occiput in medio anguste pro-
ducto, verticis fastigio maculis 2 parvis approximatis atris prædito, scrobibus
antennarus angusle atro marginatis, fronte in medio linea Y-formi fusca
angusla signata superne maculam ocellarem amplectente, articulis primis »
antennarum partim atro angusle cinchs vel maculatis; pronoto concolore
testaceo sed cireumevrca anguste distinctissimeque atro marginato ; elytris griseo-
lestaceas, vems venulisque concoloribus vel minime fuscioribus ; pedibus sat
longis et robustis, pilosulis, concoloribus, testaceo-roseis ; sewmento abdomi-
nah dorsali apical S parce et longe fulvo villoso.
millim.
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Habitat : India.
Typus : 1 S (Musæi Hist. Natur. Parisiensis) indicationem sequentem
gerens : «Bhoutan anglais; R. Oberthür, 1900.»
NN: LP
Corpus sat gracile, nitidum.
Caput haud robustum , pronoto perparum lalius, ab antico visum regu-
lariter ovoideum , subelongatum, reclinatum. Occiput et vertex convexa;
vertex compressiusculus. Fastigium verticis ante-
rius subplanatum , circumcircea irregulariter levi-
terque tumidulum, cum fastigio frontis sine
limite contiguum et confusum, latitudinem
primi articuli antennarum perparum superans.
Maculæ ocellares 3 solitæ parvæ, flavidæ , ovales.
Frons depressiuscula, inferius supra clypeum
sensim biimpressa. Sulei suboculares inferius
distineti. Organa buccalia normalia.
Color capitis testaceus. Occiput arcu fusco-
atro signatum, hoc colore anterius in verticem
et posterius in medium occipitis anguste etiam
producto, ideoque occipite maculas 2 testaceas
atro-fusco cinctas præbente. Verticis fastigium
Fig. a. maculas duas parvas atras irregulares approxi-
Gryllacris Buyssoniana 4. Matas Superne convergentes præbens. Scrobes
antennarum atro anguste sed distincte marginati.
Sub utroque oculo linea irregularis lacrimæformis atrofusca descendit.
Frons signatura Y-formi angusta, fusca, ornata, superne maculam ocel-
larem amplectente, ramo infero inferius leviter dilatato. Antennæ testaceæ,
articulo primo basi et apice partim anguste atro annulato, secundo basi
partim fusco maculato.
Pronotum sat parvum, a supero visum parum longius quam latius,
lobis lateralibus humilibus, testaceum nebulosum, circumcirca totum
distincte angusteque atro marginatum, hoc célore antice et postice leviter
latiore. Margo anticus in medio rotundatus perparum productus; suicus
anticus in medio parum expressus; sulculus longitudinalis abbreviatus
distinctus, præcipue posterius latus; sulcus posticus incertissimus ; meta-
zona Fc margine postico recto, limbato. Lobi laterales multo lon-
giores quam altiores, posterius minime altiores, angulo antico rotundato,
margine infero in medio sensim sinuato, angulo postico sensim truncato,
margine postico subverticali posterius obliquato, sat alto, sinu _humerali
nullo; sulci soliti normales.
Elytra brevia, apicem sepmenti secundi abdominis non attingentia,
ovato-lanceolata, distincte venosa et venulosa, posterius partim.incum-
bentia , griseo-testacea , venis venulisque concoloribus vel minime fuscioribus.
Rudimenta alarum sub elytris abscondita adsunt,
Pedes sat longi et robusti, valde pilosuli, concolores, testaceo-rosei
apice tibiarum brevissime flavicante.
Tibiæ anticæ et intermediæ subtus solito modo spinosæ, seu spinis
DS =
utrinque à (apicalibus inclusis), basim versus longioribus. Femora postica
basi modice incrassata, apicem versus sat longe attenuata sed ibique robus-
tiuscula, subtus margine externo spinulis {, margine interno spinulis 8,
omnibus sat parvis, apice perparum fuseis. Tibiæ posticæ superne valde
post basim leviter planiusculæ, ibique margine externo spinulis 5-6.
marpgine interno spinulis 4 , necnon spinis apicahbus solitis instructæ. Tarsi
parum robusti.
Abdomen superne late atrum, lateribus et subtus testaceum. Seementum
abdominale dorsale VITE perparum productum. Segmentum IX convexum,
sat cucullatum, pilis fulvis præditum, marginibus lateralibus levissime
laminaribus, margine postico inteoro, late subrotundato; sub hoc sep-
mento omnino absconditi mucrones duo atri robusti, inferi, intus curvati,
et partim cruciati, adsunt. Gerei testacei, modice longi, robustiusculi.
Lamina subgenitalis SG pilosula, forma subquadrata sed margine postico
ample et sat profunde sinuato, lobis rotundatis stylos modicos (parum
minus quam 1 mm. longos) apice gerentibus.
J'ajoute lénumération des Gryllacris exceptionnelles, ayant comme la
Gr. Buyssoniana les élytres très raccourcis ou même rudimentaires.
Enumeratio specierum generis Gryllacridis elytris valde abbreviatis prædi-
larum.
À. Species Africæ orientalis :
GryLLacris Scxerrcert Griflini 1908, Le spec. afric. del gen. Gryllacris:
Studio monografico, Siena, pag. 19-23 (S &). — Griflini 1911, Catal.
sinon. sistem. Grillacridi africani; Bollett. Mus, Zool. Anat. Comp. Torino,
vol. XXVI, n° 654, pag. 15.
B. Species indice :
GRYLLACRIS ABBREVIATA Brunner 1888 , Monogr. der Stenopelm. u. Grylla-
criden; Verkandl. K. K. Zool. Bot. Gesellsch. Wien, Band 38, pag. 335,
(Q). — Bolivar 1890, Les Orthopt. de S'-Joseph’s College; Ann. Soc.
Entomol. France, vol. LXVIIT, pag. 787-788 (S'° ©). — Kirby 1906,
Synon. Catal. Orthopt., vol. IT, London, pag. 141. — Griffini 1909, Int.
ad alc. Gryllacris d. Mus. di Bruxelles ; Ati Soc. Lial. Scienze Nat. Milano,
vol. XLVIL, pag. 175-177 (S', forma evolulior ).
Gryzracris BerTranbr Bolivar 1890, op. cit., pag. 786-787, PI. 12,
fig. 22 (®). — Kirby 1906, Catal. cit., pag. 145.
GryLLacris Buyssonrana Griffini 1912; in hac nota descripta et figurata
(S).
En
C. Species sumatranæ :
GryLLacris ripicuLA Zacher. Seandalon ridiculum Zacher 1909, Ueb. einige
Laubheuschr. des Bresl. Mus.; Zoolop. Anzeiger, Leipzig, Band XXXIV,
pag. 272 (©). — Gryllacris ridicula Griflini 1911, Studi sui Grillacr. del
Mus. di Genova; Annali Mus. Civ. Genova, ser. 3, vol. V, pag. 104-107.
GryLLACRIS Manrert Griffini 1911, Studi sui Grillacr. del Mus. di Genova,
0p. cit., pag. 107-109 (').
Nora. — Walker a décrit deux Gryllacris à élytres rudimentaires,
savoir : Gr. aliena Walker 1869, Gatal. Dermapt. Saltat. Brit. Mus. London,
Î,p. 177; Gr. sionigera Walker 1871, ibidem, V, p. 19.
Ges deux espèces sont à rejeter. Leurs types sont des larves d’espèces à
élytres bien développés. On lit en effet dans les diagnoses de Walker des
espèces susdites : «Oviduct recurved over the abdomen.» Ce caractère
suflirait à ne laisser aucun doule sur l'état larvaire des types. M. le D' Kirby,
que j'ai prié de bien vouloir examiner les types de la Gr. aliena Walk. et
de la Gr. sionisera Walk. conservés au British Museum, m assure qu'il
s’agit réellement d'exemplaires à l’état de larves.
SUR L’HISTOIRE D’UN CRUSTACÉ PARASITE ANNÉLIDICOLE
RAPPORTE PAR LA 9° ÉXPEDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE,
par M. Cn. Gravier.
Dans la collection des Annélides Polychètes recueillis par les naturalistes
du Pourquoi Pas? se trouvaient trois Polynoïdiens (Harmothoe spinosa
Kinbero, Enipo rhombisera Ehlers, Harmothoe Gourdon Gravier) qui
étaient parasités par un singulier Copépode (Herps yllobius arcticus Steen-
strup-Lütken), dont l’histoire, très curieuse à divers litres, mérite d'être
rappelée.
Ce parasite, qui a suscité de vives polémiques parmi les carcimologistes
les plus éminents, fut découvert par J. Steenstrup sur un exemplaire de
Polynoe cirrosa, du Groenland. Krôyer, à la fin de son mémoire sur les
Amphipodes de cette région, dresse le Catalogue des Crustacés groenlan-
dais connus jusqu'alors ®. Le dernier de la liste des animaux étudiés par
lui-même (n° 58, p. 321) est simplement mentionné comme un Lernéen
appartenant à un genre nouveau, découvert récemment par J. Steenstrup
sur le Polynoe cirrosa ©). Krüyer fit l'étude de ce Copépode et lui donna le
G) A. Knôyer, Gronlands Amfipoder (Kongl. Danske Vidensk. Selsk. naturvid.
og mathem. Afhandl., 7° vol., 1838, p. 229-326, 15 pl.).
®) «58. En ny, endnu ubenævnt, Lernæa, som Hr. Steenstrup nylig har fundet
paa en Polynoe cirrhosa; den synes at maatte udgjôre en ny Slægt.»
M DE
nom de Sélenium (S. polynoes); il adressa texte et figures à la Commission
chargée de publier, sous la direction de Paul Gaimard , les travaux relatifs
au Voyage de la corvette la Recherche.
En 1835, la corvette la Recherche, commandée par le Lieutenant de
vaisseau Tréhouart, fut envoyée en Islande et aa Groenland pour essayer
de retrouver la trace de la Lilloise, dont le chef, l'officier de marine de
Blosseville, chargé en 1833 d’une mission scientifique sur la côte orientale
du Groenland, avait cessé tout à coup de donner de ses nouvelles. Deux
naturalistes, Paul Gaimard et Eugène Robert, devaient être débarqués en
Islande; au premier, Chirurgien en chef de l'Expédition, étaient dévolues
la zoologie, la médecine et la statistique; au second, la géologie, la miné-
ralogie et la botanique. La corvétte ne recueillit aucun renseignement sur
le sort de la Lilloise et ne put gagner le Groenland à cause des glaces flot-
tantes. Le Ministre de la Marine d'alors, l’Amiral Duperré, frappé de
l'intérêt des collections rapportées par les naturalistes, décida de renvoyer
sur les mêmes lieux une commission scientifique, littéraire et artistique. Au
cours du second voyage dans le Nord, la Recherche atteignit le Groenland,
n'apprit rien concernant le malheureux sort de la Lilloise, mais accumula
de nombreux matériaux. Le Ministre ordonna la publication des études
entreprises sur les documents provenant des deux expéditions. La Biblio-
thèque du Muséum d'histoire naturelle possède les mémoires relatifs au
voyage de la Recherche); cette publication a trait au récit du voyage, à la
géographie physique, à la minéralogie, au magnétisme, à la littérature
scandinave, etc.; mais on n’y trouve aucun volume consacré à la z00-
logie.
Ed. Claparède, dont la verve critique s’exerça parfois si durement vis-à-
vis de ses contemporains et notamment vis-à-vis de Quatrefages, dit au
sujet de Krüyer : «11 (Krôyer) réservait sa description et ses figures pour
le Voyage de la corvette la Recherche publié, comme on sait, par ordre du
Gouvernement français, sous la direction de Paul Gaimard. En effet, Krôver
élait chargé, dans cette immense publication, de la partie consacrée aux
Poissons, aux Crustacés, aux Mollusques et aux Acalèphes. Tout le monde
connaît la lamentable histoire du naufrage bibliographique des voyages de la
Commission géographique du Nord, naufrage dans lequel furent engloutis
les labeurs de tant de savants français et scandinaves. La description du
Silenium Polynoes (car tel est le nom que Krôyer avait donné à son
Crustacé) et les dessins qui l’accompagnaient paraissent être enfouis et
G) Voyage en Islande et au Groenland, exécuté pendant les années 1835 et
1836 sur la corvetie la Recherche commandée par M. Tréhouart, Lieutenant de
vaisseau, dans le but de découvrir les traces de la Lilloise. Publié par ordre du
Gouvernement sous la direction de M. Paul Gaimard, président de la Commis-
sion scientifique d'Islande et du Groenland.
ne + CE
oubliés à Paris dans quelque carton poudreux ®.» H serait fort intéressant
de savoir où se trouve ce fameux carton poudreux», si toutefois il existe
encore. En tout cas, grâce au précieux système de fiches du Laboratoire
d'Entomologie, on trouve immédiatement, sur les registres d'entrée du
Service, les indications suivantes concernant les Crustacés :
1837. N° 60, p. 123. — Crustacés Arachnides recueillis en Islande. (Expédition
de la Recherche.)
1839. N°1, p. 177. — Crustacés provenant de l'expédition de la Recherche
donnés au Muséum de Paris par M. Gaimard.
Ces Crustacés, au nombre de soixante individus, renferment des Palé-
mons, des Pagures et une Lithodes arctica.
1839. N° 291, p. 200. — Crustacés, Brachyures et Macroures recueillis par
M. Gaimard sur les côtes des terres arctiques (Spitzberg).
1839. N° 314, p. 221. — Crustacés du Spitzhberg adressés au Muséum par
M. Gaimard.
Parmi les genres cités, on voit un seul nom de Copépode parasite :
Caligus.
En 1861, Jap. Steenstrup et F. Lütken ©? ont décrit sous le nom d’Her-
pyllobius arcticus le Crustacé parasite découvert par le premier de ces deux
auteurs. La fioure 4o & (pl. XV) de leur mémoire montre en place le
parasite, qui paraît être fixé sur la tête d’un Lepidonotus. Les figures 4o B,
y, à sont très instructives; elles représentent les différents facies que
le Crustacé peut offrir; la première est relative à un parasite d’un Tere-
bellides, les deux autres à des parasites de Lepidonotus. Il est surprenant
que ces deux excellents naturalistes n'aient pas vu le mâle nain, dont
quatre exemplaires sont le plus souvent fixés sur la même femelle; mais ils
signalèrent un singulier organe foliacé annexé à la partie profonde du
suçoir, situé entièrement à l'intérieur de lhôte, qui échappa à Krôyer, et
plus tard aussi à M. Sars, lorsqu'il étudia le Silenium crassirostris ©).
Deux ans après, en 1863, H. Krôyer publiait un grand ouvrage sur les
Crustacés parasites; il y inséra la description du Silenium Polynoes "). I ne
vit pas l'organe foliacé découvert par Steenstrup et Lütken; il considéra
G) Ed. Craparèe, Note sur les Crustacés Copépodes parasites des Annélides et
description du Sabelliphilus Sarsii (Ann. des Sc. natur., 5° série, t. XIIT, 1870,
art. n° 11,p. 3).
@) J. J. Sm. Srgexsraur og Ch. F. Lirxen, Bidrag til Kundskab om det aabne
Havs Snyltekrebs og Lernæer (Kong. Danske Vidensk. Selsk. Skrifier, 5° série,
t. V, 1861, p. 426, pl. XV, fig. Lo).
6) M. Sars, Bidrag til Kundskab om Christianiafjordens fauna (Nyt Magaz.
for Naturvid., 1870, t. XVII, p. 114, Tab. VIIF, fig. 10-19).
4) H. Krôyer, Bidrag til Kundskab om Snylte Krebsene (Naturhust. Tidssk.,
3° série, t. IT, 1863, p. 403, Tab. XVIII, fig. 6 a-g.)
2 OU —
même celte partie du parasite comme n’existant que dans l'imagination de
ces -zoologistes, comme une création fantaisiste qui ne devait pas prendre
place dans la science ®?. Il conserva le nom qu'il avait destiné primitivement
au parasite que, deux ans auparavant, Sleenstrup et Lütken avaient
nommé Herpyllobius arcticus. H. Krôyer donne (fig. 6 g) une figure sché-
matique du mâle (sans les appendices) ouvert sur la face dorsale, avec
l'indication des deux testicules.
Plus tard ©), J. Steenstrup répondit à H. Krôyer et montra que le Sile-
ntum Polynoes Krôyer n’est que la «partie postérieure» de l’Herpyllobius
arcticus. Krôyer croyait à tort que l'organe foliacé appartient à l’Annélide et
non au parasite. Dans la figure 4o e (pl. Il), Steensirup a représenté le
parasite en place, perforant l’un des premiers sétigères du corps. Le dos
du Polynoïdien est ouvert pour laisser voir la partie antérieure du parasite,
qui est très variable, mais qui est ici linguiforme et repose librement dans
la cavité générale, sur la trompe de l’Annélide.
Claus, dont les nombreux et importants travaux sur les Crustacés sont
bien connus, examina attentivement un exemplaire original du parasite de
Krôyer, appartenant au Hofmuseum de Vienne; il regarda l’Herpyllobius
arctieus comme une forme très voisine du Silemium ; il demeura sceptique
quant à la masse lobée de forme indéterminée attachée au suçoir et signalée
par Steenstrup et Lütken; si elle fait vraiment partie intégrante du parasite,
celui-ci doit être, selon lui, rangé dans les Lernéens
Enfin Den ® a décrit et figuré à nouveau d’une manière plus
précise l” Herpyllobius mâle et femelle, d’après des exemplaires provenant du
Groenland, où ils vivaient sur deux hôtes : Harmothoe imbricata L. et
Polynve scabra OErsted (Eunoe OErstedi Malmgren ).
Jusqu'ici le parasite, auquel la grande lame foliacée du suçoir donne un
aspect assez étrange, n'a été observé que sur des animaux des régions
() «... men fordi Herpyllobius arcticus Stp.-Ltk. er en Fantasidannelse, som
Videnskaben ingen Plads har for: hvilket, som jeg mener, klart vil sees af det
folgende.»
@ J. Sreensrrur, Om Lestewa, Silenium og Pepesimallus, tre af Prof. D’ H.
Krôyer opstillede slægter af Snyltekrebs (Kongl. Danske Vidensk. Selsk. Shrifter,
1869, p. 192, pl. IT, fig. 6a, ho y-e). Ce travail est résumé en français sous
le même titre : sur la Lesteira, le Silenium et le Pegesimallus, trois genres de
Crustacés parasites établis par M. Krôyer (Résumé du Bull. de la Soc. roy. dan.
des Sciences pour 1869, p. 37-39).
6) G. Craus, Neue Beitrage zur Kenntniss parasitischer Copepoden nebst rise
kungen über das System derselben (Zeitsch. für wiss. Zool., t. XXV, 1895, Sep.-
Abdr., p. 18, pl. XXII, fig. 26-26,).
«) G. M. R. Levinsex, Om nogle parasitiske Krebsdyr, der snylte Le Anne-
lider (Widensk. Meddel. fra den naturhist. Foren. à Kjôbenhawn, Hé p. 563,
Tab. VI, fig. 12-18, fig. B dans le texte).
NT ou
boréales (?, Il est très intéressant de le retrouver sur des Polychètes de la
région antarclique sud-américaine, où il n’est d’ailleurs pas localisé. En
effet, dans son mémoire sur les Annélides Polychètes recueillis par 1a
«Southern Cross» au cap Adare (Victoria Land), Willey © mentionne que
plusieurs exemplaires de l'Harmothoe spinosa (l'une des espèces de l’Antarc-
tique sud-américaine, sur laquelle j'ai moi-même étudié l'Herpyllobius
archicus) sont infestés de Crustacés parasites attachés au corps du Ver par
un processus rostral qui perce le tégument ét semble se terminer à l'intérieur.
de l'hôte par un disque. Il ajoute que, à première vue, ce parasite
ressemble plutôt au Saccopsis terebelliis Levinsen du Terebellides Strôma
qu'à L'Herpyllobius arcticus et en outre que d’autres spécimens ont, sur
la tête, des excroissances particulières, sur la nature desquelles il n'est
pas fixé.
Il me semble hors de doute, d'après mes propres observations sur les
parasites de la même espèce rapportés par le Pourquoi Pas?, qu'il s’agit
encore 1c1 de l'Herpyllobius arcticus. Je me propose de justifier cette opinion
dans un mémoire, consacré aux Crustacés parasites annélidicoles de
l'Antarctique sud-américaine, qui paraîtra avec les autres publications re-
latives à la seconde Expédition antarctique française.
SUR L'HABITAT D'UN CRUSTACE PARASITE ANNEÉLIDICOLE
(HErPYLLOBIUS ARCTICUS STEENSTRUP-LÜTKEN ),
PAR M. CH. GRAVIER.
Un Copépode profondément déformé par le parasitisme, l’Herpyllobius
archicus Steenstrup-Lütken, se fixe sur eertains Polychètes et en particulier
sur les Polynoïdiens des genres Harmothoe, Polynoe, Nychia et Enipo. Le
corps de la femelle de ce Crustacé est composé de deux parties dont l’une
est extérieure à l'hôte et dont l'autre est logée à l’intérieur de celui-et; elles
sont reliées entre elles par une sorte de rostre ou de suçoir qui perce le
G) Mac Intosh paraît avoir {trouvé le même parasite sur la Nychia Amondseni
Malmgren, espèce septentrionale qui vit également à l'embouchure du Saint-Lau-
rent (W. C. Mac Ixrosu, On the Annelida of the Gulf of St. Lawrence, Ann. 0f
natur. history, 1874, t. 1, p. 262). Mac Intosh dit simplement : «À specimen of
Selenium (sic) polynées , Krüyer, was attached to the ventral aspect of a foot.» Dans
tous les cas signalés par les autres auteurs, c’est sur la face dorsale qu'est fixé le
parasite.
@) À. Wizcey, Polychæta (Reports on the collections of natural history made in
the Antarctic Region during the voyage of the “Southern Cross”, 1902, p. 267,
pl. XIE, fig. 4). dt
Les
téoument et plonge dans la cavité générale de l’Annélide. La partie exté-
rieure du corps est globuleuse ; chez les femelles les plus évoluées, elle est
cordiforme et présente à sa surface des sillons qui vont converger, sur la
face dorsale, vers une bosse située un peu en avant du bord antérieur ; le
même aspect se présente, du reste, de chaque côté et sur la face inférieure.
Le suçoir est fixé sur la face ventrale, au-dessous du plan où s’insèrent
les sacs ovigères. La longueur de cette partie du corps est de 2 millim. 1 ;
la plus grande largeur, de 1 millim. 7. Les sacs ovigères, qui s’attachent à
un cadre chitineux saillant, complexe, ont la forme d'une ellipse dont le
grand axe est le double au moins du petit axe. [ls sont remplis d'œufs
à contour hexagonal, par suite de la pression qu'ils exercent les uns sur
les autres, d’une teinte jaune bien marquée, tandis que le corps du para-
site est incolore. Au-dessus du cadre chitineux sont fixés les mâles nains,
au nombre de quatre généralement. Les femelles jeunes et celles qui n’ont
pas encore pondu conservent la forme sphérique.
Le suçoir s'enfonce dans le téoument , sous lequel se renfle léoèrement ;
un peu au-dessous de la surface du corps de l’Annélide, son calibre se
dilate brusquement et il se transforme en un cylindre dont la longueur est
égale au double environ de celle de la partie étroite. Au niveau où il s’élargit,
le suçoir est consolidé par un épais anneau chitineux. Sur le bord distal
de la partie renflée s’attache un organe qui, dans son ensemble, se
présente comme une feuille pétiolée de forme variable ayant jusqu'à 5 et
6 millimètres de longueur avec un millimètre au moins de largeur maxima.
Cet organe interne, relativement si développé, a échappé à plusieurs car-
cinologistes éminents, comme Krüyer et M. Sars.
Les auteurs scandinaves qui ont découvert et décrit lHerpyllobius arcticus
se contentent de dire qu’ils l'ont trouvé sur le dos des Polychètes. Dans
tous les cas que j'ai pu étudier moi-même, l'habitat du parasite est cepen-
dant bien déterminé. Tantôt, et le plus souvent, l'animal s'établit sur un
seoment de rang quelconque; tantôt il se fixe sur la tête de l’Annélide.
Dans le premier cas, observé chez un exemplaire d'Harmothoe spinosa
Kinberg provenant d’un dragage du Pourquoi-Pas ? dans la baie Matha
(66° 50’latitude Sud ; 69° longitude O. Paris; 380 mètres de profondeur),
la face dorsale était envahie par trois de ces Copépodes parasites. Le suçoir
perce les tissus de l'hôte au sommet de l’élytrophore, là où s’insère l’élytre.
Ï y a sans doute là un point de moindre résistance: la pénétration y est
probablement plus facile qu'en beaucoup d’autres régions du corps, où la
cuticule est plus épaisse et la musculature superficielle plus compacte.
L'orientation du parasite par rapport à l'hôte est la même pour tous les
trois : les sacs ovigères reposent sur le dos de l’Annélide; le corps est placé
vers l'extérieur et s'appuie sur les soies de la rame supérieure. Les trois
Herpyllobius femelles avaient élu domicile en des points assez rapprochés
les uns des autres: deux d’entre elles avaient pondu. Les élytres corres-
2 RO
pondant aux points de fixation étaient absents; ils s'étaient détachés depuis
longtemps peut-être; celui du segment qui portait la femelle immature
était demeuré en place, mais il était beaucoup plus petit que les autres;
il avait subi un arrêt de développement. Le parasite s’installe probable-
ment sur un élytrophore démuni de son élytre, ou sur un animal jeune
dont la cuticule est encore mince et facilement perforable.
Un tout autre habitat est offert par un exemplaire d'Enipo rhombigera
Ehlers dragué par le Pourquoi-Pas ? en bordure de la banquise (latitude
70°10' S.; longitude 80° 50" O. Paris; 460 mètres de profondeur). Le
Copépode est fixé latéralement sur la tête de l’Annélide, dont la partie
correspondante est déformée et élargie par le suçoir du parasite. Ce dernier
pénètre, sous le cerveau, dans la cavité générale ; la languette annexée au
suçoir s'étend jusqu'au neuvième séligère et repose sur la puissante trompe
du Polynoïdien. Un autre Polychète, l’Harmothoe Gourdon Gravier, dragué
par le Pourquoi-Pas ? entre les îles Adélaïde et Jenny (latitude 67° 45'S$. ;
longitude 70° 45" O. Paris; 254 mètres de profondeur), portait également
sur Ja tête un Herpyllobius arcticus. Le suçoir avait percé les tissus entre
les deux yeux, plus près du plan de symétrie que chez V’Enipo rhombigera ;
la languette intérieure était ici plus longue et plus étroite que chez l'indi-
vidu précédent.
Jusqu'ici, les divers auteurs qui ont étudié l'Herpyllobius arcticus l'ont
signalé sur les espèces suivantes :
Sreensrrup , KroyeRr : Polynoe cirrata Fabr.
Krôver : Polynoe scabra OErsted (Eunoe OErstedi Malmgren).
Sreexsrrup et Lürken : Lepidonotus sp. (?); Terebellides sp. (?).
Levisen : Harmothoe imbricata L.; Polynoe scabra OErsted.
Mac Inrosu : Nychia Amondseni Malmgren.
Waizcey, GRAVIER : Harmothoe spinosa Kinberg.
Gravier : Enipo rhombigera Ehlers ; Harmothoe Gourdoni Gravier.
Tous ces Polychètes sont des Aphroditiens de la tribu des Polynoïdiens,
sauf le Terebellides, qui est un Térébellien.
Comme le montre la liste précédente, l’Herpyllobius arcticus peut se fixer
sur des hôtes variés. [1 en est ainsi d’ailleurs de certains Copépodes para-
sites. Hansen? en a cité plusieurs exemples chez les Choniostomatidés
qui vivent sur les Malacostracés. Le zoologiste danois cite, entre autres,
l'Aspidæcia Norman Giard et Bonnier, qu'il a trouvé sur les cinq espèces
d'Erythrops des côtes norvégiennes. E. Canu ©? mentionne des faits du même
OH, J. Hansen, The Chonostomatidæ, À Family of Copepoda, parasites on
Crustacea malacostraca, Copenhagen, 1897.
@) E. Canu, Les Copépodes du Boulonnais; morphologie, embryogénie, taxo-
nomie ( Travaux du Laboratoire de Wimereux, t. VI, 1892).
HE DS
ordre chez les Ascidicoles. Ainsi, le Gunenotophorus globularis Costa est
assez rare dans la cavité branchiale de Cynthia lurida Thorell; Aurivillius
la recueilli principalement dans Styela gyrosa Heller, rarement dans
Phallusia obliqua Alder et Phallusia mentula Müller.
A
Sur un s48LE À ForamiNiIFÈRES DE L'ILE Fatoa (Les Wazus),
par M. Cu. GRAVIER.
Au Laboratoire de Malacologie est parvenu récemment un échantillon
de sable composé presque exclusivement de Foraminifères et qui a été
recueilli par M. le D' Viala, à Faioa, petit flot situé au Sud de l’île Wallis,
qui donne son nom à l’archipel dont elle fait partie. Cette région est cou-
verte de récifs qui comptent parmi les plus beaux du globe. M. de Boury
a trié dans ce sable, avec quelques exemplaires de Cæcum, un assez grand
nombre de coquilles minuscules, dont la plupart appartiennent à la famille
des Rissoidæ ou à des formes voisines. J°y ai reconnu également des frag-
ments de radioles d'Oursins, quelques rares corpuscules calcaires d’Holo-
thuries, des débris d’un Foraminifère fixé sur les Madréporaires des récifs,
facilement reconnaissable à sa belle couleur rouge, le Polytrema minia-
ceum L.®) , etc. Le reste, c'est-à-direles 90 pour 100 au moins de l’ensemble,
est constitué uniquement par le même Foraminifère, le Tinoporus bacu-
latus Carpenter, qui donne au sable sa couleur jaune rougeûtre.
Ce Foraminifère est très polymorphe ; la plupart des exemplaires se pré-
sentent sous la forme de disques épais plus ou moins irréguliers, étoilés,
à 4 ou 5 pointes (le nombre de ces dernières descend quelquefois à 3 et
s'élève rarement à 8) ; quelques-uns sont globuleux ou irrégulièrement
gibbeux. Les plus grands d’entre eux ont jusqu’à 1 millim. 7 de largeur.
À la surface on discerne un réseau dont les aréoles, de forme variable,
mais sensiblement de même grandeur, sont limitées par de fines lignes de
relief qui correspondent aux sutures des chambres superficielles. Des tuber-
cules translucides, brillants comme des perles, relativement volumineux,
assez uniformément répartis, sont silués aux angles de certaines mailles.
® S. J. Hrcxson (On Polytrema and some allied genera. À study of some
sedentary Foraminifera based mainly on a Collection made by Prof. Stanley Gar-
diner in the Indian Ocean, Trans. Linn. Soc. of London, vol. XIV, Part 3, 1911,
p- 4h3-462, pl. 30-32, 1 figure dans le texte) a montré tout récemment qu'on
avait confondu jusqu'ici sous le même nom des formes très variées qu’il a
rangées dans trois genres différents : Polytrema s, st., Homotrema Hickson , Spora-
dotrema Hickson.
MusÉu“. — xvir. 3
Me 7 es
Les pointes marginales sont courtes, arrondies à leurs extr émités ; pe
surface est couverte de sillons longitudinaux.
Le Tinoporus baculatus Carpenter, dont le sable de Faioa peut être con-
sidéré comme une culture pure, appartient à l'importante famille des
Rotalidæ, de même que les Polytrema qui accompagnent et que les Calca-
rina dont, par une singulière conception, Munier-Chalmas voulait le faire
dériver par blastogénèse . Il n’est pas rare parmi les îles coralliennes
du Pacifique. Le Challenger © Ta dragué aux îles Fiji (12 brasses), au
Nord-Nord-Est desquelles sont situées les Wallis; au Sud de Papua (6 à
155 brasses) , aux îles de l’Amirauté (15 à 35 brasses); on le connaît aussi
sur les côtes de la Nouvelle-Zélande, de l'Australie, des Samoa, de Tasmanie
et aux Philippines.
Vœltzkow (” a mentionné l'importance considérable de certains orga-
nismes calcigènes dans les sables calcaires dits coralliens et les boues
calcaires des in I a signalé en particulier le rôle capital joué par les
Coccolithes à Aldabra, atoll ovale de 30 kilomètres de long et de 12 kilo-.
mètres dans sa plus grande largeur, situé à 240 milles N.-0. de la pointe
Nord de Madagascar. Selon lui, une grande partie du calcaire marin fut
formée, avec des oscillations dans le pourcentage, de Foraminifères, de
Coccolithes et d'organismes semblables ;: suivant la prédominance ou
l'absence de tel ou tel groupe, il se constitue des calcaires à Globigérines,
de la craie ou du calcaire homogène de récif comme à Aldabra. D’après le
capitaine Niejahr(”, les mêmes formations existeraient à Cosmoledo (à l'Est
d'Aldabra) et à l’île de l'Assomption (à 25 milles S.-E. d’Aldabra). Ces îles
se trouvent dans le groupe des îles Farquhar et Providence ©).
Ainsi, l’eau si merveilleusement limpide des régions où prospèrent les
Madréporaires les plus typiques paraît être pour certains êtres calcigènes
un milieu extrémement favorable, où il se fait de véritables cultures pures
de ces organismes. C'est un des traits, et non l’un des moins caractéris-
tiques, des récifs de coraux.
G) Cf. Y. Derace et E. Hérouarn, Traité de Zoologie concrète, t.T, La Cel-
lule et les Protozoaires, 1896, p. 145.
@ H. B. Brapy, Report on the Foramififera (The Voyage of H. M. S. Challen-
ger, Zoology, vol. IX, 1884, p. 716, pl. CI, fig. 4-7).
6) À, Vœzrzxow, Ueber Coccolithen und Rhabdolithen, nebst Bemerkungen
über den Aufbau und die Entstehung der Aldabra-Inseln ( Abhandl. herausg. von
der Senckenb. Naturf. Gesellsch., 26% Bd., 1899, p. 467-537).
(4) Reiseberichten der Brigg Herrmann Friedrich, Kap. Niejahr (Ann. der
hydrog. und marit. Meteor., herausg. von der Kaiserl. Admiralität, Jahrg. 1876,
p. 243-246). [Cité d’après Vœltzkow.]
(5) Ch, Gravier, Les récifs de Coraux et les Madréporaïires de la baie de Tad-
jourah [Golfe d’Aden] (Ann. de FInst. océanog., t. IL, fasc. 3, p. 18, pl. III).
MONS LE
HELMINTHES RECUEILLIS PAR L'EXPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE
pu Pourquor-Pas.
I. Cesrones D’OrsEaux,
par MM. À. Rarzuier Er A. Henry.
À. CESTODES DES SPHÉNISCIDÉS.
1. Anomotænia Zederi (Baird, 1853).
Syn. : Tænia Zederi Baird, 1853; Tetrabothrium macrocephalum Monti-
celli, 1891, pro parte; Prosthecocotyle macrocephala Fuhrm., 1899, pro
parte.
Ver de teinte blanc jaunâtre, mesurant 5 à 7 centimètres et jusqu’à
8 centim. 5 de longueur, sur 4 à 5 millim. 5 de largeur maxima. Le
scolex, au niveau des ventouses, a un diamètre d'environ 500 pu; les
quatre ventouses sont légèrement ovales, mesurant 200 # de long sur
150 à 180 y de large: leur lumière est circulaire, étoilée, parfois trian-
gulaire. Le rostre est puissant, claviforme en élat d'extension, piriforme
quand il est rétracté; son extrémité antérieure, capitée, est large d'environ
160 y et porte 18 crochets en deux couronnes; ces crochets ont une forme
analogue à celle du genre Tænia, mais avec la garde lévèrement recourbée
vers la pointe de la lame; les plus grands ont une longueur de 106 à
110 pu, les plus courts mesurent 70 . Le rostre est rélractile dans une
poche à double paroi. Le cou est lévèrement plus épais que le scolex. Les
seoments sont plus larges que longs; les premiers se distinguent, en
général, à 4-6 millimètres du scolex; ils sont alors larges de 600 pet
longs de 65 à 80 p, puis ils augmentent progressivement de largeur
et de longueur pour alteindre, vers la fin de la chaîne, 4 millimètres à
5 millim. 5 sur o millim. 8 à 1 millimètre; les derniers, prêts à se détacher,
sont un peu plus étroits et un peu plus longs. Les anneaux ont une
forme trapézoïdale; le bord postérieur de chacun d’eux emboîte le quart
antérieur environ de l'anneau suivant. Les ouvertures sexuelles sont 1irré-
gulièrement alternes, placées tout à fait en avant du bord latéral et cachées
en grande partie par le rebord postérieur de l’anneau qui précède. La poche
du cirre est longue de 60 y, large au maximum de 13 pu; le canal déférent
est fortement enroulé en dehors de la poche. Les testicules sont nom-
breux, dorsaux el répartis à peu près dans toute l'étendue de l'anneau. Le
vagin débouche derrière la poche du cirre; il est entouré de cellules glan-
dulaires et présente un volumineux réceptacle séminal fusiforme, se recour-
bant vers la face ventrale. L’ovaire, ventral, envoie des ramifications assez
3.
ge Re
étendues à droite et à gauche jusqu’au voisinage des canaux aquifères: le
vitellogène, transversal et étroit, se trouve au bord postérieur du segment.
L'utérus. est sacciforme, et les œufs remplissent en entier les anneaux
mürs. Les oncosphères ont un diamètre de 35 à ho x et possèdent deux
enveloppes; l’interne, épaisse de 1 x 6, a un diamètre de 49 à 48 y;
l’externe, très mince , atteint 105 y. Les crochets de l’oncosphère sont
longs de 9 à 10 pu. :
Intestin grêle du er papou i[P Dons papua (Forst). | et du Man-
chot antarctique | Pygoscelis antarctica ( Forst.) |. Ges vers sont profondément
fixés dans la muqueuse, plusieurs individus se trouvant toujours groupés
sur le même point.
Nous pensons pouvoir rattacher cette espèce au Tænia Zederi Baird,
1853 , récolté par une Expédition antarctique anglaise dans l'estomac d’un
Pingouin des mers antarctiques (stomach of a Penguin ). La figure d’en-
semble du Ver donnée par Baird répond bien, en effet, à ce que nous
avons observé, et la diagnose sommaire de cet auteur est conforme à 1a
nôtre.
Monticelli, réétudiant à Londres le type du Tænia Zederi Baird, n'avait
eu affaire qu’à des fragments en mauvais état; cependant, d’après la forme
des anneaux et le pore génital entouré d’un cercle ventousiforme, il avait
cru pouvoir admettre qu'il s'agissait d’un Tetrabothrius, et peut-être
même du T. macrocephalus; mais il n'avait pas porté son attention sur la
disposition alterne des pores génitaux, qui permet d'éliminer immédiate-
ment les formes de ce genre.
Divers auteurs ont indiqué comme hôte du Tæma Zederi un Apteno-
dytes sp.; cette indication ne repose sur aucun fondement : Baird a parlé
simplement d’un «Penguin», c’est-à-dire d’un Sphéniscidé.
Nodules parasitaires de l’intestin des Manchots. — Un grand nombre de
Manchots (particulièrement le Manchot papou, parfois aussi le Manchot
antarctique, mais jamais le Manchot d’Adélie) examinés pendant l’expé-
dition, présentaient en quantité, le long de l'intestin, de nombreux kystes
dus à la forme jeune de l’Anomotænia Zederi. Ces kystes forment, sur la
face externe de l'intestin, une excroissance globuleuse qui peut atteindre
jusqu’à un centimètre d'épaisseur. Sur la paroi interne de l'intestin, au
niveau de chaque nodule, se trouve une étroite ouverture par laquelle
s échappent en bouquet plusieurs fragments de chaînes qui appartiennent
chacun à un individu différent. Si l’on ouvre le kyste, on s'aperçoit qu'il
est creusé de logettes indépendantes, qui contiennent chacune l'extrémité
antérieure du Ver, avec son scolex caractéristique. Mais à ce scolex fait suite
un cou extrêmement dilaté, pouvant atteindre jusqu’à 3 millimètres de
diamètre et replié ou contourné en divers sens.
Quand les Gestodes sont plus âgés, le cou diminue de volume, le kyste
MAT
entre en régression , et l’on ne trouve bientôt plus qu'un bouquet d’adultes
profondément fixés en un même point de la muqueuse. Cette réunion si
curieuse d'individus porte à penser que chaque colonie a pu prendre nais-
sance par le développement sur place d’un Cysticercoïde à scolex
multiples.
M. L. Gain, qui a recueilli et étudié ces intéressantes lésions, supposait
que les individus des kystes étaient des cystiques d’un Cestode vivant à
l'état adulte chez des Phoques. Rien ne nous paraît venir à l’appui de cette
manière de voir.
2. Tetrabothrius Joubini nov. sp.
Cestode très grêle, de 3 à 4 centimètres de longueur sur 450 à 500 y
de largeur maxima, Nous n’avons pu examiner qu’un seul scolex logé pro-
fondément entre les villosités intestinales et obtenu par le raclage de la
muqueuse. Il est asymétrique; les ventouses , en forme de fente allongée et
contournée, sont barrées en avant par une bande transversale musculaire,
et prolongées en arrière par un lobule charnu inégalement développé dans
les diverses ventouses. Le cou est étroit, long de 100 x environ. Les
anneaux sont trapézoïdaux, les premiers longs de 18 à 30 pu, larges de140
à 145 pu; les suivants atteignant peu à peu jusqu’à la largeur de 450
à 500 y et jusqu'à 300 uw de longueur, de façon que les derniers sont
presque aussi longs que larges. Les pores génitaux sont unilatéraux, situés
au tiers antérieur du bord de l'anneau, et presque toujours très pro-
éminents.
Les spécimens étudiés étaient très mal fixés, de sorte que l’organisation
interne ne nous est apparue que dans ses grandes lignes. On trouve
5 à 8 gros testicules entourant les organes femelles. Les derniers anneaux
ne contiennent pas d'œufs. |
Intestin grêle du Manchot antarctique [ Pygoscelis antarctica (Forst. ) |.
On a signalé déjà deux espèces de Tetrabothrius chez les Sphéniscidés :
1°-T, Lutzi Parona, 1901, du Spheniscus magellamcus ; ce parasite, ayant
ses pores génitaux alternes, ne peut pas être considéré comme un véritable
Tetrabothrius; 2° T. eudyptidis Lônnhere, 1896, du Catarrhactes chryso-
come; cette espèce possède 50 à 6o lesticules'et par ce caractère se dis-
tingue immédiatement du Tetrabothrius des Manchots.
B. CeEstones Des Laripés.
1. Choanotænia dominicana nov. sp.
. Plusieurs fragments, dont un seul porte un scolex. Ge fragment a une
longueur de 14 millim. 5 et une largeur maxima de 850 y. Le scolex a un
diamètre de 450 au niveau des ventouses; le rostellum est bien déve-
loppé, presque cylindrique, et possède une poche à double paroi. Il porte
PR Mt
10 crochets disposés en une (?) couronne et longs de 30 à 36 x. Le cou est
court, aussi large et aussi long que le scolex. Les anneaux sont étroits;
les plus grands que nous ayons observés mesurent 850 y sur 160 pet
ne renferment pas encore d'œufs. Les pores génitaux sont presque régu-
lièrement alternes. En ce qui concerne l'organisation interne, nous n’avons
pu relever comme détail notable que le canal déférent très volumineux et
décrivant de nombreuses circonvolutions. |
Ce Gestode a été trouvé sur le mésentère et les parois externes de
l'intestin » (probablement sorti de l'intestin grêle par le coup de feu) d’un
Goéland dominicain (Lar us dominicanus Licht.).
I semble très voisin du Choanotæniarhynchopis Fuhrm. , parasite du Rhyn-
chops intercedens, Laridé de l'Amérique du Sud, et nous aurions identifié
les deux formes, si celle du Larus dominicanus n'avait les crochets moins
nombreux (10 au lieu de 20) et plus longs (30-36 x au lieu de 20 x).
2. Tethrabothrius sp. (?).
Plusieurs fragments blanc jaunâtre, très mal fixés, dont un seul avec
scolex est long de 5 centimètres et large de 1 millim. 5. Scolex de Tetrabo-
thrius long de 275 x, large de 380 y. Pores génitaux unilatéraux. Non
autrement déterminable.
Intestin grêle d’un Megalestris antarctica (Less. ).
C. CEstodes DE PROCELLARIDÉS.
1 Tethrabothrius heteroclitus Dies., 1850.
Syn. : Tetrabothrium heteroclitum Dies., 1850; Tænia sulciceps Baird,
1859; Amphoterocotyle eleœans Dies., 1864; Tetrabothrium auriculatum
Linst., 1888, non Rud.; Hymenolepis sulcicvps Parona, 1899; Prostheco-
cotyle heteroclita et Pr. sulciceps Fuhrm., 1899; Tetrabothrius heteroclitus
Fuhrm., 1908.
Intestin grêle de Priocella glacialoides (Smith), Daption capensis (Linn.)
et Pagodroma nivea (Gm.), ce dernier représentant un hôte nouveau.
2. ?Tethrabothrius sp.
Spécimens grêles, sans scolex, à pores génitaux unilatéraux; non autre-
ment déterminables.
Intestin grêle de Pagodroma nivea (Gm.).
3. ?Tethrabothrius sp.
Plusieurs fragments, dont un de 6 centim. 5 de longueur, très longue-
ment aminci en avant, mais sans scolex; sa plus grande largeur en arrière
est de 1150 p; d'autres fragments montrent des anneaux mürs très courts
et très serrés, larges de 3 millimètres et renfermant des œufs. L'onco-
HN 'ON 2
sphère a un diamètre de 39 à A2 p et possède deux enveloppes, l’interne
large de 48 à 52 y et très épaisse (10 x environ), mais transparente, l’ex-
terne de 130 w, très mince. Les crochets de l’oncosphère sont longs de
10 à 11 x environ. Les pores génitaux sont unilatéraux.
Intestin grêle de Priocella glacialoides (Smith).
ConTriBuTION À LA FLore DE LA NOUvVELLE-CALÉDONIE,
par M. À. GUILLAUMIN.
X. Prantes recuEILLIES par M. ET M°*° LE Rar
DE 1900 À 1910. (Suüle.)
GAMOPÉTALES. (Fin.)
Ébénacées.
Masa rascicuzosa F. Muell. — Mont Dzumac (1038, 1061) d.
M. rozrosa A. Rich. ex À. Gray. — Fleurs blanches, Prony (492), en
fruits.
M. parvircorA Schltr. — Petit arbre de 7-8 mètres, Hienghène (sans
numéro ) ®.
Le cotype de Schlechter (n°15533) est un d'; ici l'échantillon porte des
fleurs © non encore décrites :
Fleurs © isolées, très rarement réunies par paires; calice 3-4 fois plus
large que dans la fleur S'; pétales comme dans la fleur G'; pas de stami-
nodes; ovaire ovoïde, à poils roux serrés; style aussi long que l’ovaire, à
poils roux moins serrés que sur l'ovaire: 3 loges ovariennes bi-ovulées.
M. Vrerzzarot Hiern. — Arbuste de 4-5 mètres, sentier du mont Dzu-
mac, 800-900 mètres (146, 2868), en fleurs, Prony (374), mont Dzu-
mac (1065), sans localité (41) en fruits.
Les n° 146 et 2868 présentent la pétalodie des étamines, monstruosité
déjà signalée par Hiern | Transact. Camb. Philos. Soc., XIT, part I, p.124]
pour le n° 449 de Deplanche.
M. vamouewsis Schltr. — Ravin de Magenta (1060) &.
Fleurs S encore inconnues groupées par 3-4 à l'aisselle des feuilles ; calice
et corolle comme dans la fleur ©, trimères; élamines 9, glabres, anthères
lancéolées, étroitement acuminées, filets filiformes presque aussi longs
que l’anthère, deux fois et demie plus courts que la corolle; ovaire rudi-
mentaire globuleux, densément velu, aussi long que les filets staminaux,
Ep: PA
Symplocacées.
SymPLOcos BAPrIcA Brong. et Gris. — Mont Dzumac, sans indication
d'altitude (191), à 800 mètres, arbuste de 1 m. 50 (153°, 2821), arbre
de 7-8 mètres, entre 1,000 et 1,100 mètres (2861), en fleurs.
S. DErOLIATA Brand. — Mont Koghi [ 1,000 mètres] (974).
S. FLAVESCENS Brand. — Mont Dzumac ( 1078) en fleurs, Ré: (378,
727) en fruits.
Brand | Pflanzenreich, IV, n° 249, p. 55 | dit que le calice est glabre; ici
les lobes ont quelques poils en dehors et des poils nombreux sur les bords.
Fruits encore inconnus, subsphériques (8 x 7 millim.), bruns sur
le sec, lobes du calice dressés ou subétalés, poilus sur les bords, longs de
2 millim. 5.
S. niripa Brong. et Gris? — Mont Dzumac (1070) en fruits jeunes.
Oléacées.
Jaswnom pioymum Forst. — Île des Pins (109, 134).
NorTezæa BaDuLA Vieill. — Dombéa (558, 924), sans localité (270,
h57°, 585°).
N. euczeowes Schltr. — Arbuste de 3-5 mètres, ravin de la Couvélé.
à 700-800 mètres (2481, 2842), en fleurs; mont Dzumac (1073), en
fruits; Plum (258 pro parte) en mélange avec N. vaccimioides Schitr.
Fruits encore inconnus, ovoides (8 X6 millim.), à style persistant,
oglabres, violacés sur le sec.
N. monricora Schltr. — Mont Mou (203).
Cet échantillon, de même que le cotype de Schlechter (n° 15315), a
les bractées et les pédicelles floraux courtement mais très nettement poilus
et le calice légèrement velu en dehors et assez velu sur les bords. L’au-
teur, dans sa description [ Bot. lakrb., XXIX, p. 230], ne dit rien des
bractées et décrit les pédicelles floraux et les lobes du calice comme glabres.
N. vacanioines Schltr. — Mont Dzumac, à 800 mètres (153°); arbuste
de 2-3 mètres, dans les rocailles entre 1,000-1,100 mètres (155, 218,
2789), en fleurs; Plum (258 pro parte), en fleurs et en fruits, en mélange
avec le N. eucleoides Schltr. |
Fruits encore inconnus, ovoides allongés (7 x » millim.), à stigmate
persistant, glabres, bruns, légèrement violacés sur le sec.
Malgré la faiblesse des caractères distinctifs indiqués par Schlechter
[loc. cit., p. 229-231 | entre le N. vaccinioides et le N. eucleoides, j'en ai
toujours constaté la fixité bien que j'aie analysé des fleurs de la base et de
— A1
l'extrémité d'une même inflorescence et des fleurs des différentes inflo-
rescences d’un même rameau. Chez N. eucleoides , les étamines sont toujours
plus étroites et à filets plus courts que chez N. vaccinioides ; le style est nul
et les 2 lobes stigmatiques étalés ou subétalés couronnent directement
l'ovaire chez N. eucleoides, tandis que chez N. vaccinioides le style est dis-
tinct et seulement incisé au sommet sans y être le moins du monde élargi
en lobes stigmatiques [ cf. Schlechter, loc. cut., fig. 22]. L'ovaire est du
reste deux fois plus gros chez N. eucleoides que chez N. vaccimioides.
Apocynacées.
Meconinus Baransæ Bail. — M. iæquicarus Ball. — M. ivvermenius
Panch. mss. — Prony (741), Plum (257, 265, 269), sans localité
(421, 541 pro parte).
La description de Baïllon [ Bull. Soc. Linn. Paris, p. 785 | est incom-
plète et assez inexacte : 1° il ne signale pas les nombreuses lenticelles
brunes des rameaux, caractère sur lequel il insiste dans la description de
son M. inæquilatus , ni 2° les cils du bord des sépales; 3° les récailles» de
la gorge de la corolle sont en réalité de petits lobes membraneux et allon-
gés; 4° il n'indique pas quel tube de la corolle est plus ou moins velu
depuis le haut jusqu’à la moitié de la distance entre l'insertion des éta-
mines et la base; 5° il ne spécifie pas que les ovules sont disposés sur
chaque placenta suivant quatre séries et que ces placentas s'affrontent
souvent au milieu de l'ovaire, formant ainsi une fausse cloison; enfin 6° la
position des bractéoles n’est pas absolument fixe, car elles sont parfois,
souvent même, insérées nettement au-dessous du calice et non appliquées
contre lui.
RauwoLrria SEMPERFLORENS Schltr. — Prise d’eau de la Dombéa (1025),
sans localité (383 pro parte).
Azvxra ArrINis van Heurck et Müll. Arg. — Sans localité (209, 507),
en fruits.
A. srevrees Schltr. — Île des Pins [ M" Le Rat] (95).
Baïllon | Bull. Soc. Linn. Paris, 1, p. 776], dans sa diagnose princeps
(sub Gynopogon brevipes), ne dit pas que l’inflorescence est une ombelle à
3-9 fleurs très courtement pédicellées (1-3 millim.), que les sépales sont
ovales-triangulaires et ciliés sur les bords surtout vers le haut, que le tube
de la corolle est velu dans sa moitié supérieure, que les étamines très aiguës
arrivent presque au niveau de la partie supérieure du tube de la corolle,
que le style est au moins trois fois plus long que l'ovaire et arrive au ni-
veau de la partie inférieure des anthères.
À. pispnærocarpa van Heurck. et Müll. Are. —1{ A. MICROCARPA Panch.
et Seb. — Sans localité (773).
AC, LU
À. acaucorayLLa van Heurck et Müll. Arg. — Sans localité (1108°) en
fleurs, (652 pro parte), fruit unique.
Fruit encore inconnu : pédoncule fructifère, long de 8 millimètres,
scabre, pédicelle long de 4 millimètres, scabre, calice persistant, à 4 lobes
triangulaires scabres, carpophore environ moitié plus court que le pédi-
celle, moins scabre que le calice, fruit à un seul article, subsphérique
(environ 12-13 X 8 millim.), glabre, albumen profondément ruminé,
hémisphérique, à 3 sillons du côté de la convexité, concave de l’autre côté
(7 millim. X 5 millim. 5 x 2 millim.).
Van Heurck et Müller d’Argovie | Flora, LIIT] ne parlent pas de la sca-
brescence des rameaux et de la face inférieure des feuilles due à de très
nombreux poils raides et très courts, et disent au contraire que l'arbuste
est entièrement glabre dans ses parties végétatives, ce qui est inexact, même
sur leur type.
Le n° 1108° diffère du type par les feuilles arrondies ou presque à la
base, elliptiques et non allongées-obovales, un peu moins coriaces et non
glauques.
À. LeucoGyne van Heurck et Müll. Arg. — A. sarrrrouta Schltr. — Gyvo-
POGON SAPTIFOLIUM Bail. — Caricouyé à Païta (756), sans localité (233,
655, 11097).
Un des deux rameaux de ce dernier échantillon présente des FA AE
monstrueuses phyllomanes.
PrerocarosiA VigizcarD Baill. — Dombéa (539, 555, 994).
Ponocurosia Baransæ Bail. — Sans localité (670 pro parte).
C’est à cette espèce qu’il faut rapporter le n° 224 de Franc, déterminé
par Schlechter comme Alstonia Schumanniana Schltr.
ALSsTONIA LANGEOLATA van Heurck et Müll. Arg. — Dombéa (529), sen-
tier du mont Dzumac (2871), sans localité (678 pro parte).
À. Lecouxiæ van Heurck et Müll. Arg. — Mont Dzumac (157°), sen-
tier du mont Dzumac, 700-800 mètres (2844), dent de Saint-Vincent,
1,445 mètres [M®*° Le Rat] (25), sans localité (1085°).
À. Lenoruanonr van Heurck et Müll. Arg.? — Mont Dzumac ER:
sans localité (561, 1084).
Cette espèce est très voisine de À. Deplanchei et ses feuilles sont assez
polymorphes. Ainsi que j'ai pu le constater sur les types signés de Müller
(d’Argovie), le principal caractère distinctif semble résider dans la pré-
sence chez A. Deplanchei de bractées insérées immédiatement au-dessous
du calice et dans leur absence chez À. Lenormandu. Pour cette raison, les
n* 462 de Deplanche, 73 de Sebert et Fournier, 73 de Petit, 235 de
Franc (sub A. filipes Schltr. mss.) doivent probablement être rapportés
à cette dernière espèce et non à l'A. Deplanchei.
Un Li
A. pLumosa Labill. — Païta (506).
A. Vrersrarnr van Heurck et Müll. Aro. = À. Durkermiana Schltr. —
Dombéa (512,940, 1039), sans localité (652 pro parte, 1085°).
Le tube de la corolle est lévèrement et courtement velu extérieurement
vers le haut de la partie dilatée ainsi que la base du calice et le haut du
pédicelle; il est presque glabre dans les n° 1039 et 1085°.
La plante fournit, suivant Schlechter, un caoutchouc de bonne qualité;
j'ai constaté que lorsqu'on brise les pédicelles floraux, on voit très nette-
ment des filaments d’un caoutchouc très élastique.
TABERNÆMONTANA cerIFERA Panch. et Seb. — Sans localité (347).
Parsonsia aveusrirocra Baill. — Plum (257°).
Baillon [ Bull. Soc. Linn. Paris, I, p. 766] dit que c’est une liane
glabre : c'est totalement inexact (sur ses types aussi bien que dans l’échan-
tillon de Le Rat} : les rameaux jeunes et même déjà âgés, les pétioles et
les inflorescences sont abondamment velus et les deux faces de la feuille,
surtout l'inférieure, sont parsemées de poils.
P. Baransx Baill. — Liane très décorative, prise d’eau de la Dombéa
(1077).
P. carnea Panch. ex Bail. — Plum (257°), mont Dzumac (169,429,
611), sans localité (527 pro parte).
La description de Baïllon | loc. cit., p. 766 ] est incomplète et inexacte :
les feuilles ne sont pas glabres sur les deux faces, mais portent des poils
courts et couchés assez clairsemés; la corolle en dedans est garnie à la
partie supérieure du tube d’un anneau de poils denses, longs et dirigés vers
le bas; les filets des étamines sont filiformes, velus sauf à leur partie supé-
rieure, les anthères Jancéolées-sagittées glabres , les glandes du disque plus
longues que l'ovaire, mais de très peu, et le style glabre arrive aux deux
tiers de l’anthère.
P. corvmirera Bail. — Sans localité (688 pro parte).
P. ezaucescens Baill. — Mont Dzumac (172).
Asclépiadacées.,
Marspenta Bizcarpiert Desne. — Mont Mou (342).
Hoya neocazeponica Schltr. — Dombéa (368).
Loganiacées.
Gextosroma BazansæanuM Ball. — G. corraceum Schltr. — Arbuste de
2-3 mètres, fleurs blanches, sentier du mont Dzumac, 600-700 mètres
(2826).
| — 4 —
G. raymeLeaceA Bail. — Prony (443).
Facræa Grannis Panch. et Seb. — Carissa Grannis Bert. ex À. DC. =
Facræa Berrerraxa A. Gray ex Benth. — Dombéa (353), Anse Vata
(788*), sans localité (1120).
Gentianacées.
Envranæ4 ausrraLis R. Br. — Païta (496).
Me semble à peine différent de VE. spicata Pers.
Borraginacées.
TourNEFoRTIA ARGENTEA L. — Anse Vata (264), sans localité (668).
Convolvulacées.
Evozvurus ALsiNOIDES L. — Nouméa, vallée des Colons (671).
* Goscura ausrraLis R. Br. — L'Hermitage au bas du mont Koghi (220),
parasite sur Stachytarpheta indica Vahl.
Solanacées.
SOLANUM AUSTRO-CALEDONICUM Seem. ?— Prony, au bord de la mer (341).
Je n'ai vu aucun type de Seemann, mais celui-ci [Journ. of Bot., T,
p. 210] ne dit pas que le style porte des poils stellés; ici ils sont mani-
festes, quoique assez clairsemés.
Une bonne partie des fleurs sont transformées en cécidies assez compa-
rables à celles de notre Erysimum rhæticum, formant des boules de 4-5 mülli-
mètres surmontées des lobes du calice, la loge occupée par le parasile
s’ouvrant entre ces lobes et les pétales restant courts, cachés par le calice,
mais à onglet épaissi.
*S. TETRANDRUM R. Br. = S. iNamoënum Benth. — Îlot Amédée, dans le
sable (143).
Ressemble exactement quant aux feuilles et aux rameaux à l'échatifin
de 'U.S. Explorating Expedition , mais a les étamines un peu plus longues
(3 millim. 5 au lieu de 3 millim.). D’après la description, il est impossible
d'en distinguer le Solanum artense Montrouzier.
Dusoisia myoporolpes R. Br. — Mont Koghi (367).
Gesnéracées,
CoronanTHERA BARBATA Clarke. — Sans localité (669 pro parte).
Certaines feuilles sont arrondies à la base, comme l'indique Clarke
| Monog. Phanerog., V, P- 172] pour le type, mais la plupart sont seule-
ment subarrondies ou même nettement cunéiformes à la base.
AR.
CG. PuLcmezLA Clarke. — Arbrisseau , mont Dzumac (340).
C. serrceA Clarke. — Mont Koghi (184, 1018), arbuste de 3-4 mètres,
sous-bois des forêts du mont Koghi (2779). Ç
Bignoniacées,
DipanrHera Depzancuer F. Muell. — Mont aglu (k77), sans loca-
lité (1121). -
Acanthacées,
HewGrapgis REpTANs T. And. ex Hemsl. — Feuilles rouge foncé en
dessous , vert foncé luisant en dessus, mont Panié (sans numéro).
PseuDERANTHEMUM (ERANTHEMUM BaLansx Baill. mss). — Prony (784°),
arbrisseau, ravin de la Couvélé, dans le haut, 700-800 mètres (2838).
P. rusercuzarum Radik. — Île des Pins (136).
Myoporacées,
Myoporux crassironium Forst. — Île des Pins [M®° Le Rat](96).
M. renuirouium Forst. ? — Anse Vata (510, 1045).
Le n° 510 semble intermédiaire entre le type de Forster (n° 132) et la
planche de F. Mueller [ Myop. pl., t. LXXI], tout en ayant des feuilles plus
grandes (6 centim. 5 X 1 centim. 5 au lieu de 4 centim. X o centim. 8)
et moins aiguës. Le n° 1045 au contraire se rapporte très bien au rameau
figuré à droite dans la planche de Mueller, dont les feuilles diffèrent beau-
coup de celles du type, qui sont, comme le disent Forster lui-même et
A. de Candolle, lancéolées et très aiguës. Le M. acuminatum R. Br., qui
est l'espèce la plus voisine du M. tenuifolium, si elle ne lui est pas APE
tique [ cf. Bentham, FT. austral., V, p. 3, 4], a des feuilles offrant un poly-
morphisme analogue.
Verbénacées.
STACHYTARPHETA INDICA Vahl. — L'Hermitage au bas du mont Koghi
(220). |
VERBENA BONARIENSIS L, — Environs de Nouméa (493).
Oxera GLanpuLosA Vieill. — Île des Pins (190) [M”° Le Rat] (101).
O. erurozrA Beauvis. subsp. cornirozrA Dub. — Mont Dzumac (158°).
O. PuLcuezza Labill. var.. Depcaxcueana Dub. — Ravin de Magenta
(1051).
O. sucrurea Dub. — Païta (1093).
CLERODENDRON 1NERME L. — Anse Vata (337), sans localité (508).
AviceNNIA OrriciNaLIS L. — Anse Vata (720).
OU
Labiées.
“Levcas LavanpuzæroLrA Sm. = L. ziniroura Spreng.— Nouméa (696).
Plantaginacées.
Pranraco maor L. — Sur le littoral (4o2).
Deux des inflorescences présentent la transformation des bractées infé-
rieures en feuilles.
*P. LancgozaTa L. — Sur le littoral (4o1 ).
La plupart des épis sont ramifiés à la base; celte anomalie ainsi que
celle de l’espèce précédente sont connues en Europe depuis longtemps [ cf.
Schlechtendal, Bot. Zeut., 1857 |.
COLLECTIONS BOTANIQUES RAPPORTÉES PAR LA Mission Tirno
DE LA REGION Nicer-Tcnap,
par M. Francois PELLEGRIN, SraGiatRE Au Muséum.
IT. MONOCHLAMYDEZÆ.
Nyctagineæ.
Borrxaavia VERTICILLATA Poir. — N’'Gouri, août 1908; Sénépal, région
du Haut Nil, Kordofan , Éthiopie, Abyssinie, Angola, MER et Asie
tropicale.
Amarantacesz.
Awaranrus eræcisans L. — Bol, juillet 1908 ; Sénégal, Érythrée, Angola,
Mozambique.
CeLosia LaxA Schum. et Thonn. — Düngass, août et octobre 1907;
Haute et Basse Guinée, Haut Nil, Congo belge.
Ærva TomentosA Forsk. — N'Guigmi, mars 1908; Bol, juillet 1908:
Sénégal, Tombouctou, Haut Nil, Mozambique.
ALTERNANTHERA NODIFLORA R. Br. — Maradi, juillet 1907; Sénégal,
Haute Guinée, Haut Nil, Angola, Mozambique et aussi les Indes et l’Aus-
tralie.
ALTERNANTHERA ACHYRANTHOIDES Forsk. — «Nom indigène : Diehou-
soukkel; atteint plus de 2 mètres.» Tibiri, juillet 1907, Dan Thiao,
LT
octobre 1907; Sénégal, Côte de l’Or, Haut Nil, Cameroun, Angola, Mozam-
bique, Asie méridionale, Australie.
Salsolaceæ.
Sazsoza Forsxaru Schweinf. — N'Guigmi, mars 1908; Haut Nil, Érv-
thrée, Arabie.
Polygonacezæ.
Poryceonvm LaniGERUM R. Br. — «Nom indigène : anerr alla ou ouer-
galla; atteint plus de 2 mètres.» Sans localité précise; Gambie, Sierra
Leone, Haut Nil, Congo, Angola, Mozambique.
Pozveonum zimsarum Meissn. — «Dans les sables», Bol, juillet 1908;
Sénégambie, Ghari, Kordofan, Angola, Égypte, Asie tropicale.
Loranthaceszæ.
Loranraus 6LogtreRus À. Rich. (?) — Maradi, juillet 1907 , Dan Thiao:
Soudan.
Aristolochiaceszæ.
ARISTOLOCHIA BRACTEATA Retz. — «Fleurs d’un violet carminé; plante
très peu piquante; terrains vaseux humides. » Maradi, juillet 1907 ; Chari,
région du Haut Nil, Abyssinie.
Euphorbiacezæ.
EvpxorgiA sANGuINEA Hochst. — Düngass, octobre 1907: Bosso, février
1908; Somalie, Ouganda, Angola, Mozambique.
Evpuorgia scorpiroLiA Jacq. — Düngass, septembre, octobre 1907:
Zinder, décembre 1907; bords de la Komadougou, février 1908 ;
N'Guigmi, mars 1908; Bol, juillet 1908; Sénégal, Sierra Leone, Éry-
thrée, Abyssinie, Kordofan, Darfour, Nubie.
Euvpnorgia convozvuLoines Hochst. — Düngass, juillet, octobre 1907;
Sénégal, Kordofan, Mozambique.
EvPxorgiA BALSAMIFERA Ait. — «Nom haoussa : agoua; usages : la racine
bouillie donnerait un liquide à propriétés très purgalives, utilisé par les
indigènes comme purgalif ultra-actif; sert de clôtures, de haies vives,
autour des villages et des champs de culture.» Terrains relativement
humides, mais loin des mares, Zinder, Guidimouni, décembre 1907:
Sénégambie, Canaries.
CHrozopaora SENEGALENSIS À. Juss. — «Nom indigène : dimiage.»
Tibiri, juillet 1907; Düngass, juillet et octobre 1907: Sénésal, Tom-
bouctou, Bélia, Rezaf.
Curozopaora Brocenrana Schweinf. (?). — Düngass , août 1907.
Lun, MES
PLYLLANTHUS RETICULATUS Poir. — + Arbuste de brousse. » Djmitilo.
août 1907; Afrique tropicale.
FLuccEa microcarpa Blume. — Dan Thiao ; Afrique tropicale.
Urticeæ,
Ficus poruLiroLiA Vahl. — «Nom indigène : Yendi», sans localité ;
Arabie, Abyssinie, Somalie, Érythrée, Sennar, Chari, Haut Cameroun.
Ficus pLaTypnyLLa Del. (?). — Maradi, juillet 1907; Bahr el Ghazal,
Moyenne Guinée, Haut Sénégal.
Ceratophyllaceæ.
CERATOPHYLLUM DEMERSUM L. — Dahomey, décembre 1906; Ouacha,
novembre 1907; régions tropicales et tempérées.
IV. MONOCOTYLEDONES.
Tacecacezæ.
Tacca pinnatreina Forst. = T. ivozucrara Schum. et Thonn. — «Ter-
rains de vases argileuses.» Maradi, juillet 1908; Lagos, Nupe, Djur,
Abyssinie, Congo, Mozambique.
Liliaceæ,.
GLoriosa super L. — «Noms indigènes : Gatari, n'Komage; dans les
buissons ou dans les arbres.» Maradi, juillet1907; Gambie, Nupe, Congo,
Nyassaland et Asie tropicale.
Commelinacezæ.
Cowwezina Forskazæt Vahl. — Tihiri, juillet 1907; Îles du Cap Vert,
Sénégal , Kordofan, Abyssinie, Nubie , Angola, Mozambique.
ANEILEMA LANCEOLATUM Benth. — Amadi, juillet 1907; Haut Niger,
Nupe, Lagos, Congo.
Aroidezæ.
Pisria Srrariotes L.— «Sur les rives et flottant au milieu du lac», lac
Nokoué, au Dahomey, novembre 1906 ; «dans les mares», Düngass, sep-
tembre 1907; régions chaudes des deux hémisphères.
Cyperaceæ.
Cyperus RoTuNDATUS L. — Bol, juillet 1906; Îles du Cap Vert, Séné-
gal, Kordofan, Nubie, Érythrée, Congo, Mozambique.
SN
Cyperus exazrarus Retz. — Sud-Ouest du lac Tchad, décembre 1907;
Chari, Kordofan, Djur, île Saint-Thomas, Sud-Est de l'Asie, Australie,
Mexico, Brésil.
Pycreus aneuzarus Nees. — Bol, juillet 1908; Ghari, Rhodesia, Sud
Africain, Inde, Australie et Amérique tropicale.
Joncezzus Lævicarus C. B. Clarke — Cyperus Lævicarus L. —— «Bords
de mares à natron», Abqui, novembre 1907; Sénégal, Somalie, Angola,
Mozambique et toutes les régions chaudes.
Fiwerisryzis mspipuza Kunth. — Düngass, septembre 1907; Sénépal,
Ogooué, Haut Nil, Congo, Angola, Mozambique, Sud Africain , îles Masca-
reignes, Amérique tropicale.
GraminezÆæ.
ANDROPOGON Senonxawrnts L. (?). — Düngass, août 1907; TEA Asie,
Australie tropicales.
ANDROPOGON HALEPENSIS Brot. — SORGHUM HALEPENSE Pers (?). « Mil rouge»,
Guidimouni-Zinder, novembre 1907 ; savanes de l'Afrique tropicale et des
régions chaudes.
Panicum Tur@ioum Forsk. — N'Guigmi, mars 1908; Tombouctou,
Égyple , Nubie, Socotra.
. Paxicum cocon L. (?). — « Noms indigènes : isiba apr gachi.»
Barrorea Gueskieran, septembre 1908 ; Îles du Cap Vert, ee Nupe,
Abyssinie, Congo, Algérie, Egypte, Nubie.
Gencarus caraarricus Delile. — Maradi, juillet 1907; Düngass, août-
septembre 1907; Mao, septembre 1908; Sénégal, Soudan, Ogooué,
Abyssinie, Congo et Égypte, Nubie.
SPOROBOLUS ROBUSTUS Kunth. — Adéba, septembre 1907; Sénégambie,
Grand-Bassam. Îles du Cap Vert, Afrique orientale boréale, Abyésinie,
Érythrée, Gabon.
Dacryzocrenium Æcypriacum Willd, var. mucroNATUuM Sch. — Bol. juillet
1908 ; Sénégal, Kouroussa, Lagos, Dons Chari, Ogooué, Sennar, Kor-
dofan, Abyssinie, Congo et Égypte.
ARISTIDA SIEBERIANA Trin. — Düngass, septembre 1907; Nigeria, Ba-
guirmi, Kouroussa, Kordofan.
Gacoms Prigurn Kunth. — Mao, septembre 1908; Sénégal, Soudan.
Paracmres couwunis Trin. — Bosso, décembre 1907; Sud-Ouest du
Tchad, région méditerranéenne , Maroc, Sénégal , Abyssinie, Congo, Mozam-
bique, colonie du Cap.
Muséum. — xvurr. A
PE Un
V. MARSILEACEZÆ.
Marsinea DiFFusA Lam. (?). — Guidimouni, novembre 1907; Algérie ,
Canaries , îles Mascareignes et Afrique tropicale. |
Foucéres RÉCOLTÉES par M. D'ArzerzeTre EN [Npo-Cuine,
par M. En. Jeanperr.
M. d’Alleizette, Officier d'Administration, a récolté, pendant son séjour
en Indo-Chine, une série de Fougères dont voici la liste :
Microzepra Spgzuncæ Moore. — Yen Bay (464), sans localité (349).
OponrosariA cainENsis J. Sm. — Hanoï (459).
Linpsaya HETEROPHYLLA Dry. — Hanoï (84).
ADIANTUM FLABELLULATUM L. — Hanoï (70, 296).
Prenis Lon@rroura L. — Yen Bay (462).
P. crerica L. — Hanoï (297).
P. exsirormis Burm. — Dap Cau (461).
P. semrpinnaTa L. — Yen Bay (469).
AsPLENIUM ADIANTOIDES C. Chr. — Yen Bay (473).
Drpcaziumt BANTAMENSE BI. — Yen Bay (294).
D. sscuzenrum Sw. — Yen Bay (471), Hanoï (348 ).
AsPipium suBTRIPHYLLUM Hook. — Hanoï (347 ).
Neparoprum LEUZEANUM Hook. — Mont Bavi (457).
N. cicurartum Bak. — Yen Bay (468).
NepHROLEPIS GORDIFOLIA Pr. — Yen Bay (465).
Pozypopium PROLIFERUM Roxb. — Hanoï (299 ).
P. romvense Bak. — Hanoï (80, 460).
P: preropus BI. — Yen Bay (295).
P. cerormzon Wall. — Quang Yen (71).
P. ecmpricum Thunb. (Gymnogramme Bak.) — Hanoï (458), Yen
Bay (488).
RON. Se
P. coroxans Wall. — Yen Bay (293).
AcrosTicHuM AUREUM L. — Quang Yen (300).
SrenocaLæna Pazusrris Bedd. (Acrosricaum scanpens Hook.) — Hanoï
(350).
Lerrocmuus zevzanicus CG. Chr. (Acrosricum ouercrrozium Retz.) —
Hanoï (470).
SIÈGE DES EXCITATIONS DE FERMETURE DANS UN NERF EXCITÉ
PAR LA MÉTHODE UNIPOLAIRE ,
par MM. H. Carnot et H. Laucier.
Si on excite par un courant de pile une préparation neuromusculaire ,
telle que le gastrocnémien et le sciatique correspondant d’une Grenouille,
au moyen de deux électrodes identiques placées sur le nerf, on sait que,
au moment où l'on atteint les seuils, l'excitation de fermeture se produit à
la cathode, celle d'ouverture à l’anode. Si, au lieu de ce dispositif d’excita-
tion bipolaire, on emploie le procédé monopolaire consistant à placer seu-
lement une électrode sur le nerf et l'autre sur le muscle, on admet géné-
ralement que la première électrode, en contact avec le nerf par une surface
petite et bien définie, est seule active, au moins dans la limite des inten-
sités usuellement employées ; on l'appelle fréquemment électrode active ou
différente. Au contraire, l’autre électrode, qui se trouve en réalité à la
jonction du nerf et du muscle, a une surface de contact large et mal dé-
finie , et la densité du courant est assurément plus faible à son niveau qu'à
l'électrode nerveuse; on qualifie généralement cette électrode diffuse
d’inactive ou d’indiflérente. À priori, il est évident que, quand l'électrode
nerveuse est la cathode, le processus d’excitation à la fermeture se produit
toujours à son niveau, comme cela avait lieu en excitation bipolaire. Mais
quand cette électrode nerveuse est l’anode, le problème est plus délicat.
Si habituellement l'excitation de fermeture a lieu à la cathode (fermeture
cathodique des auteurs), il est possible que, pour des intensités élevées, 1l
se produise aussi une semblable excitation à l’anode (fermeture anodique
des auteurs). Or, en prenant la cathode comme électrode musculaire, on
tend à élever beaucoup l'intensité correspondant au seuil de fermeture
cathodique. Dans ces conditions, 11 est donc possible que le seuil de ferme-
ture anodique apparaisse avant le cathodique. De fait, il est classique
d'admettre, tant en physiologie expérimentale qu’en électrothérapie, que
l'excitation obtenue en prenant l'anode comme électrode différente est une
fermeture anodique; comme on trouve, dans ce cas, un seuil plus élevé
que quand l’électrode différente est négative, on exprime ce fait en disant
— 592 —
que le seuil de fermeture cathodique est plus bas que le seuil de ferme-
ture anodique ; c'est la formule : NFS = PFS de l'électrophysiologie hu-
maine.
Si cette conceplion classique est exacte, c'est-à-dire si l'excitation de
fermelure se produit toujours à l’électrode nerveuse, une modification
de l'excitabilité du tissu à ce niveau doit entrainer une variation des caracté-
risliques de l’excitabilité aux fermetures, que l'électrode nerveuse soit posi-
tive ou négative.
Rappelons que les travaux de \. et L. Lapieque ©” ® et de Keith Lucas ©?
ont moutré que les caractéristiques pouvant servir à définir l’excitabilité
d'un tissü sont, d'une part, l'intensité liminaire (ou, à résistance con-
stante, le voltage). c’est-à-dire celle qui donne le seuil quand on fait
des fermetures de courants rectangulaires indéfiniment prolongés ; d'autre
part intervient une certaine vitesse d'excitabilité du tissu considéré. En
particulier, l'inverse de cette vitesse d'excitabilité (chronaxie de Lapicque)
peut se mesurer expérimentalement d'une façon simple, dans le cas de
décharges de condensaleurs : on délermine d’abord le voltage liminaire
ci-dessus défini, puis on cherche quelle est la capacité qui donne le seuil
de l'excitation, quand on la charge avec le double de ce voltage. Cette
capacité mesure, à un facteur constant près, la chronaxie. Or cette carac-
téristique, ainsi que le montrent les recherches des auteurs précédents
et de G. Filon!”, diminue quand la température s'élève, et cette variation
est réversible. Il en résulte immédiatement une conséquence pour le point
de vue qui nous intéresse : quand l’électrode nerveuse est positive, si le
processus d’excilation s'effectue bien au niveau de l’anode, une varia-
lion de température, localisée à cette région, amènera une variation de
chronaxie. Si l'excitation a lieu, au contraire, à l'autre électrode, la varia-
tion de température à l’anode n’altérera pas la valeur de la chronaxie. La
réponse à la question de la fermeture anodique va donc être immédiate-
ment fournie par l'expérience.
EXPÉRIENCE DU 7 DÉCEMBRE 1911.
Sciatique et gastrocnémien de Rana esculenta L. — Le muscle et le nerf
isolés des centres sont placés dans deux petites chambres de parafline 1s0-
lées thermiquement.
G@) M. et L. Laroque, C. R. À. S., 11 mai 1903, 20 mars 1905. — Soc. de
Biol., h avril et 25 juillet 1903, 18 mars 1905, 26 mai et 9 juin 1906,
2h juillet 1909. — Rev. gén. des Sciences, 15 février 1910. |
@) Keith Lucas, Journ. of Phystol., 1906 : t 34, p. 372;t. 35, p. 103,
320 ; 1907, P. 1133; 1908, p. 458; 8 mars 1910.
(®) M. et L. Laricour, Soc. de Büol., 12 janvier 1907 ; Keith Lucas, Journ. of
Physiol., 1907, t. 36, p. 334.
G) G. Fizon, Journ. de Physiol. et de Path. gén., janvier 1911.
pure. PS
FR: an
*Excitation par décharges de. condensateurs. Électrodes impolarisables,
vérifiées égales au galvanomètre. Résistance du circuit de décharge : 10“
ohms dont 3 x 10° shuntent le nerf. Le nerf, à l'intérieur de sa chambre,
repose sur une des électrodes par une surface très petite (2 —3 mill. q.);
au même niveau passe, perpendiculairement au nerf, un tube de verre de
a millimètres de diamètre environ, dans lequel circule de l’eau à une tem-
pérature donnée, de façon à pouvoir faire varier la température de la ré-
gion de l'électrode nerveuse, qu’un inverseur de courant permet de rendre
posilive ou négalive à volonté. Le muscle dans sa chambre, est plongé
dans une solution physiologique ©”? restant à une température fixe de 10° ;
la seconde électrode vient plonger dans cette solution.
- Voici, dans ces conditions, les résultats expérimentaux :
TEMPÉRATURE ELECTRODE NERVEUSE ÉLECTRODE NERVEUSE
de __ NÉGATIVE. POSITIVE.
a
HEURES. ] +
L'ÉLECTRODE
nerveuse x shpe Chronaxie Jos re Chronaxie
: liminaire. : liminaire. A
volts. farads 108.
0,22 |--9-
0,23 6,
0,20 9,
6)
6)
6)
On voit que, quand l'électrode nerveuse est la cathode, la chronaxie varie
avec la température; donc l'excitation de fermeture se produit bien dans
ce cas à la cathode (fermeture cathodique), résultat prévu. En revanche,
quand l’électrode nerveuse est l’anode, la chronaxie reste invariable ; donc
la prétendue fermeture anodique ne se produit pas à l’anode : elle doit
être, en réalité, une fermeture cathodique qui se passe du côté de l'élec-
trode diffuse.
Pour s’en assurer, il suflit de réaliser la contre-épreuve consistant à
chauffer l’électrode diffuse, c'est-à-dire le muscle; on fait, pour cela, cir-
culer dans la chambre où il est logé la solution physiologique à différentes
températures. Pendant cette partie de l'expérience . la température du nerf
reste à 13°. (Voir tableau page suivante.)
Le résultat est exactement l'inverse du précédent; la chronaxie varie
avec la température quand l’anode est sur le nerf, c’est-à-dire quand la
cathode est au muscle. Dans le cas contraire, la chronaxie présente scule-
ment un léger abaissement systématique complètement indépendant de la
température du muscle. Il est donc bien légitime de conclure que dans
l'excitation monopolaire, il n’y a pas d’excitation de fermeture anodique. Dans
tous les cas, l'excitation de fermeture se produit à la cathode. Lorsque l’élec-
® NaC, 6 gr.; KO, o gr. 15; CaCP, o gr. 12; H°0 dist., 1000 gr.
EX" DNS
trode diffuse est négative, le seuil est généralement plus élevé que quand
la cathode est sur le nerf, ce qui s'explique aisément par des considéra-
tions de densité du courant. Mais les phénomènes d'inversion (PFS=>NFS)
apparaissent sous un jour nouveau, puisque, contrairement à l'opinion
classique, les deux seuils NF et PF caractérisent l’excitabilité de deux ré-
gions différentes du Uissu excité pour une même espèce d’excitation (ferme-
ture cathodique ).
TEMPÉRATURE ÉLECTRODE NERVEUSE ÉLECTRODE NERVEUSE
de NÉGATIVE. POSITIVE.
; En,
L’ÉLECTRODE Voltage Voltage
diffuse. liminaire. * | liminaire.
farads 10—$, : volts.
12,5 0,37
11,9 0,35
10,5 0,37
10,0 0,36
9,9 0,37 .
En ce qui concerne le vocabulaire, il importe d’éviter les termes d’élec-
trode active ou inactive, différente ou indifférente, qui ne correspondent en
aucune façon à la réalité. Les qualificatifs de diffuse et nerveuse, appliqués
aux électrodes, nous semblent satisfaisants en ce qu'ils ne préjugent en
rien du rôle qu'elles jouent dans le processus d’excitation.
Ajoutons que les expériences précédentes fournissent, au point de vue
théorique, une intéressante donnée. Les conceptions actuelles (Nernst,
Ostwald) font dépendre l'excitation de fermeture d’une variation de eoncen-
tration des ions au niveau de membranes imparfaitement semi-perméables.
‘Or les phénomènes possibles à partir de la fermeture d’un courant sont :
à l'anode, une augmentation des ions négatifs, une diminution des sons
positifs; à la cathode, une augmentation des ions positifs, une diminution
des ions négatifs. Comme toute excitation de fermeture a, d’après ce qui pré-
cède, son siège à la cathode, on est en droit d'affirmer que l'excitation de
fermeture est liée, soit à une augmentation de concentration des ions posi-
üifs, soit à une diminution de concentration des ions négatifs, mais non
aux variations inverses de concentration.
(Travail du laboratoire de Physiologie générale du Muséum d'Histoire
naturelle. )
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1912. — N° 2.
DC
130° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
29 FÉVRIER 1912.
PRÉSIDENCE DE M. STANISLAS MEUNIER,
ASSESSEUR DU DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présinexr annonce que les Bulletins n° 6 et n° 7 de 1911
ont été mis en distribution.
| ? : y ] N
l1 donne connaissance des faits suivants relatifs aux services gé-
néraux du Muséum :
M. le D' R. Anrnony, Préparateur de la Chaire d’Anatomie com-
parée, a été nommé Assistant de cette Chaire à dater du 1* fé-
vrier 1912, en remplacement de M. le D' H. Gervais, admis à la
retraite (Arrêté ministériel du 6 février 1912) ;
M. Danran, Préparateur de la Chaire d’Anatomie comparée, a
élé mis en congé sur sa demande pour la durée d’un an sans trai-
tement, et sera suppléé pendant la durée de ce congé par M. Cas-
saing (Arrêté ministériel du 31 janvier 1912);
Une somme de 3,500 francs a élé répartie entre les Voyageurs
naturalistes ci-après désignés (Arrêté ministériel du 7 février 1912):
M" V° Gray, pour frais de recherches de collections diverses en
Nouvelle-Calédonie. ........., El 4e EE Eee ere 1,000 fr.
Muséum. — xvirr. 5
EG ts
M. le Capitaine Harman, pour frais de recherches de collections
zoolofiques au Tonkin. 425440 0e Sr Ness 5oo fr.
M. l'Abbé Auserr, pour frais de recherches botaniques en
CDI. 40 0 500,06 MS PE 1,000 fr.
M. le D' Fonroymowt, Directeur de l'École de Médecine et Pré-
sident de l'Académie malgache, pour frais de recherches de fossiles
à Madagascar... .44 40m ee 1,000 fr.
M. Paul Serre, Consul de France, après lecture d’un rapport de
M. le Professeur Bouvier sur sa candidature, a été nommé par
l’Assemblée des Professeurs Associé du Muséum (Séance du 15 fé-
vrier 1912).
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur H. Lrecoure présente et offre pour la Biblio-
thèque du Muséum le fascicule 8 et dernier du tome [° de la Flore
générale de l’Indo-Chine.
M. le Professeur Maquenxe présente et offre pour la Bibliothèque
du Muséum la Thèse de Chimie soutenue en Sorbonne par
M. L.-H. Philippe, Préparateur au Muséum, intitulée : Recherches
sur les matières sucrées supérieures dérivées du glucose, Paris, 1912.
COMMUNICATIONS.
LA cozzecTIoN pE LEÉPIDOPTÈRES
Du Mus£UM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE DE PARis,
par M. E. Bouzer.
Il y a déjà huit ans que j'ai entrepris à nouveau le classement de la
collection des Lépidoptères du Muséum, en y intercalant la mienne: le tra-
vail est aujourd’hui en assez bonne voie pour que je puisse donner ici un
aperçu succinct de ce que devient le service lépidoptérologique.
En 1904 la collection du Muséum était telle que l'avait installée Lucas
DOMRNE =
(aidé de Poujade), des Diurnes aux Saturnides, lors de la création des nou-
velles Galeries de Zoologie, et n’occupait que trois cents cadres environ sur
les quatre mille huit cents qui lui sont affectés.
Les familles rangées ne comprenaient qu’un petit nombre d'individus de
chaque espèce, mais présentaient l'intérêt d’avoir été en grande partie
déterminées par le D' Boisduval, et d’être les plus riches en spécimens
typiques; elles contenaient en particulier un grand nombre de ceux de
Godart, de la collection Lacordaire, de Guérin, Blanchard, Lucas, etc.
Le reste, composé des envois des Voyageurs et Correspondants du
Muséum , des collections et dons divers, renfermait, en mélange, des Diurnes
et des Hétérocères et parmi ceux-ci des types de Guénée, Duponchel, Gué-
rin, Blanchard, Poujade, ete. ; c’est à trier en grandes divisions ces impor-
tants matériaux que s’est passée la première année de notre collaboration
avec M. Le Cerf, de fin octobre 1907 à septembre 1908 °.
Grâce à ce travail préparatoire nous étions en mesure d'entreprendre
enfin le classement méthodique, que nous avons dès lors poursuivi en
commun et dont j'expose ci-dessous les résultats déjà acquis.
Notre but est de ranger la collection du Muséum d’après les dernières
données de la science actuelle. Au lieu de disposer les familles dans l’ordre
généralement adopté, nous avons dü nous occuper d’abord de celles pour
lesquelles des monographies récentes ont été publiées. À défaut de mono-
graphies, nous étudions les familles au fur et à mesure de leur apparition
dans l’ouvrage du D' A. Seitz sur les Lépidoptères du globe.
Malheureusement, les différentes parties de ce vaste travail sont d’iné-
gale valeur suivant les aptitudes des divers savants qui les ont rédigées,
mais elles n’en constituent pas moins le résumé des travaux de tous nos
devanciers, et nous pourrons dire, quand la collection des Rhopalocères
sera complètement mise en place, qu'aucun autre Musée ne, sera plus au
point que celui de Paris.
Nous ne pouvons pas avoir la prétention d'égaler jamais en nombre
d'exemplaires les grandes collections particulières, trop souvent spécia-
lisées, mais nous présenterons un ensemble homogène dont toutes les par-
ties seront également étudiées. Sans être aussi riches peut-être que certains
Musées étrangers, nos aimables rivaux, nous aurons sur eux l’avantage
d'offrir une collection générale facile à consulter.
En ce moment:les Hespérides et les Satyrides, complètement débrouillés,
attendent leur mise en place définitive et peuvent servir à l'étude. Les
Nemeobüneæ et Erycinidæ, actuellement terminés , devront être remaniés ulté-
rieurement d’après le dernier travail de Stichel qui vient de paraître dans le
@) Le Muséum possède encore entre autres la collection de Lépidoptères euro-
péens de feu Jules Fallou et la collection de Microlépidoptères de feu Ragonot,
précieuses à plus d’un titre.
D.
HN + LES
Genera Insectorum. Les Héliconides sont complètement achevés d’après la
monographie de Stichel et Riffarth, ainsi que les Papilionides, définitive-
ment rangés d’après les remarquables travaux de MM. Walter Rothschild,
Jordan et Aurivillius. Nous en publions dès maintenant le catalogue. Les
Piérides sont préparés et leur classement définitif se poursuit sans inter-
ruption. Les Néotropides sont à l'étude en ce moment et seront certainement
en place avant la fin de l'année.
H ne nous restera donc plus à classer, pour terminer les Diurnes, que les
Acréides (déjà triés), les Danaïdes, les Morphides, les Nymphalides et
les Lycénides. Nous estimons qu’un délai de cinq années sera suflisant
pour l'achèvement du travail entrepris.
Le catalogue de la collection sera publié, au fur et à mesure de l’avance-
ment de nos travaux, par fascicules, autant que possible trimestriels,
accompagnés à la fin de chaque famille par des planches en phototypie
représentant les formes nouvelles et les types de la collection.
Voici quelques chiffres qui permettront de se rendre compte du déve-
loppement pris par la collection; ils ne portent naturellement que sur les
familles et sous-familles que nous avons étudiées :
Famille : Papilionidæ.
Faune américaine : sur 166 espèces décrites, 145 sont représentées par
2,155 spécimens.
Faune africaine | : 79 espèces décrites, b2 représentées par 2,034 spé-
cimens.
Faune eurasienne (Ornithoptères exclus) : 186 espèces décrites, 167 re-
présentées par 4,360 individus.
Sous-famille : Zerynthiinæ.
10 espèces décrites, toutes représentées par 653 individus.
Sous-famille : Parnassiinæ.
32 espèces décrites, 27 représentées par 1,470 individus.
Sous-famille : Heliconiidæ.
87 espèces décrites, 64 représentées par 1,709 individus.
Sous-famille : Dioninzæ.
21 espèces décrites, toutes représentées par 751 individus.
En terminant ce rapide exposé, nous ne saurions trop remercier M. le
Professeur Bouvier de la confiance qu’il veut bien nous témoigner, ainsi
Ph. DRE
que des conseils et des encouragements qu’il ne cesse de nous prodiguer.
C'est pour nous un plaisir de travailler sous la direction de ce maître émi-
nent qui sait être, pour ses collaborateurs, un ami sans cesser d’être un
chef.
!
NorTE sur LES CULICIDES,
pAr M. J. Surcour,
CHEF DES TRAVAUX DE ZOOLOGIE AU LABORATOIRE COLONIAL
pu Muséum NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE DE Paris.
Lors d’une mission pour l'étude des Insectes piqueurs exécutée en Al-
gérie pendant les mois de mai et de Juin 1911, J'ai recueilli de très nom-
breux Moustiques qui ont été soumis au savant spécialiste Fred. V, Theo-
bald.
Les espèces les plus communes ont été :
Theobaldia spathipalpis Rondani et Culex ciliaris Linné.
Ce dernier Insecte avait jusqu’à présent été confondu avec Culex pi-
piens Linné. Tous les auteurs qui avaient traité de GC. pipiens avaient con-
sidéré que GC. ciharis était une espèce tombée en synonymie.
Or ces deux Culex sont nettement différents l’un de l’autre; le Culex
ciiaris, dont j'ai recueilli à Rouiba (département d'Alger) 6oo exemplaires
Set ®, diffère par la présence de trois lignes thoraciques sombres, la
taille moindre et l'aspect général.
Les larves vivent en grande abondance dans les puisards remplis d’eau
stagnante.
Parmi les espèces de Moustiques soumises à l'examen de sir Theobald et
provenant des environs de Paris, se sont rencontrés :
À. CuLicADA NEMOROSA Meigen variété luteo-vittata Theobald. — Plu-
sieurs spécimens recueillis à Nemours.
2. Cuzicaa nicripes Zettersiedt. — 1 G' Nemours. 21 août 1911.
3. GuLex Piptens Lanné. — Paris. Les exemplaires de la région pari-
sienne sont identiques à ceux provenant d'Alvérie.
k. Æpes cnereus Meigen. — Nemours, 2 ®.
En outre, M. Theobald a reconnu une espèce nouvelle qu’il a bien voulu
appeler Cuhicada Surcouf et dont la description suit :
Culicada Surcouf G'® Theobald. un brun sombre avec des
écailles claires, spécialement sur les côtés, autour des yeux et sur le mi-
ON
lieu; palpes d’un brun sombre, avec des écailles pâles à l’apex et une bande
d’écailles semblables vers le milieu ; trompe brun sombre ; antennes brunes
avec des écailles claires sur le sewment basilaire.
Au-dessous des deux tiers postérieurs, la tête montre uniformément de
longues écailles courbes, claires, et des écailles noires érigées en vis.
Thorax d’un brun sombre avec des écailles brun doré (partiellement
dénudé) ; elles sont plus pâles en avant des ailes; flancs brun sombre avec
des points d’écailles plates, blanchâtres.
Abdomen brun sombre avec des bandes pâles enveloppant les deux ex-
trémités des seyments et couvert d’écailles éparses claires sur sa surface;
sur les segments postérieurs, les bandes sont principalement apicales.
Pattes brun sombre, tachetées d’écailles pàles sur les fémurs et les tibias;
métatarses et tarses sombres avec des bandes basilaires visibles , sauf sur le
dernier tarse; ongles de la femelle égaux entre eux et unidentés.
Aïles tachetées d’écailles sombres et d’écailles claires.
Chez le màle, les palpes sont aussi longs que la trompe; ils sont bruns
avec des poils blonds, qui paraissent sombres vus sous une certaine inci-
dence ; il y a des écailles pâles à la base des deux derniers seyments et sur
l'antépénultième ; le segment apical n’est pas tout à fait aussi long que
celui-ci.
Antennes à bandes brunes et gris clair avec des verticilles de poils
châtains.
Pièces génitales formées de longues pinces grêles, incurvées à l’apex;
lobes basilaires très allongés.
Ongles de la première paire de pattes inégaux, dentelés l'un et
l'autre ; ongles des patles médianes inégaux, les plus petits unidentés , les
plus grands munis d’une petite dent extrêmement obtuse en avant de Îa
plus grande denticulation.
Longueur. © : 6 millimètres; G': 7 millimètres.
Habitat : Chaville (5 ®), Nemours ( G').
Observation : Décrit d’après deux femelles etun mäle.
Culicada Surcouf se place près de Cubicada cantans. Mais le mâle a des
ongles médians plus grands avec une seconde petite dent obtuse en avant
du plus grand.
Outre la coloration générale plus sombre, les ailes sont tachetées visi-
blement ; les bandes abdominales sont plus diffuses et deviennent prinei-
palement apicales sur les segments distaux.
Le docteur Gonzalez-Rincones, chargé de mission à Paris par le Gouver-
nement du Vénézuéla, a fait adresser par le Congrès de médecine de la
Faculté de Caracas de nombreux Moustiques du Vénézuéla. Parmi eux se
QE. ne
trouvaient plusieurs exemplaires de Gezcia arGyrorarsis Arribalzaga et une
espèce nouvelle décrite in ltteris par Theobald sous le nom de :
Pseudotæniorhynchus venezuelensis Theobald.
Tête brune avec des écailles d’un doré clair formant une bordure autour
des yeux; palpes brun sombre à écailles blanchâtres à l’apex; trompe brun
sombre ornée d’un étroit anneau médian blanchâtre, et de teinte éclaircie à
la base des labelles.
Antennes brunes, seoments basilaires plus clairs.
Thorax partiellement dénudé, d’un brun noisette brillant avec deux
lignes médianes sombres, d’étroites écailles courbes d’un doré clair et quel-
ques rares écailles noires sur les côtés.
Abdomen presque complètement noir, sans bandes, avec quelques
points latéraux apicaux, blancs, un peu irréguliers.
Pattes brun sombre à bandes et taches blanches et blanc jaunâtre; poils
clairs, fémurs à taches jaune crème et à bande blanche bien visible près
de l’apex ; tibias tachetés de même, apex blanc; articles des tarses à bandes
blanches, ces bandes décroissent vers l’apex; ongles égaux et simples.
_ Aïles à écailles sombres, sauf à la base de la nervure costale, près de la
base de la première nervure longitudinale; une petite zone pâle à la base
des cellules fourchues; une zone d’écailles claires s'étend de la quatrième
à la seconde nervure.
Longueur : 4 millim. 1/2.
Habitat : Caño de la Viuda, Vénézuéla.
Observation : Décrit d’après deux femelles.
Voisin de Tæniorhynchus albicosta Chagas, mais la zone d’écailles claires
de la base de la première nervure longitudinale est plus réduite, outre
la tache d’écailles claires située à la base de la nervure costale. Diffère de
T. migricans Coquillett par les ailes tachetées.
Type au Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
Nore sur uN DIPTÈRE PIQUEUR DU GENRE STIBASOMA SCHINERI,
. PAR M. J. Surcour,
CHEF DES TRAVAUX DE ZOOLOGIE AU LABORATOIRE COLONIAL pu Muséum.
Parmi les espèces contenues dans la collection du regretté Naturaliste
qu'était Poujade, nous avons examiné un exemplaire de Stibasoma qui lui
avait été donné par J. Bigot.
NUE
Cet Insecte portait une notice ainsi rédigée :
Genre Stibasoma (Schiner in Fregatta Novara Reise).
Nov. sp. ® (antennes manquantes) :
S. hemiptera nobis J. Bigot.
D’après nos recherches, il semble certain que la description de S. kemi-
plera n’a jamais été publiée.
L'absence des antennes rendant incertain le genre exact, nous ne pou-
vions ajouter une description au nomen nudum de Bigot.
[I y a quelques jours, le D° Mario Bezzi nous a communiqué deux
exemplaires de Tabanides américains parmi lesquels se trouvait un Stiba-
soma nouvellement décrit par le D° Lutz sous le nom de Stibasoma Willistoni
et ressemblant si étroitement à l’Insecte de Bigot que nous estimons pos-
sible de décrire celui-ci, parce qu'il s’agit évidemment de deux espèces voi-
sines, d'un même genre.
Stibasoma hemiptera nov. sp.
— Shbasoma hemiptera Bigot, nomen nudum.
Longueur du corps : 21 millimètres.
Corps brun en entier, ailes brunes sauf l'extrémité apicale hyaline.
Tête plus large que le thorax, yeux bronzés, glabres, à cornéules égales.
Bande frontale noire, à côtés à peu près parallèles, lévèrement échancrée au
vertex, portant une callosité étroite d’un noir brillant, continuée par une
ligne étroite jusqu'aux deux tiers de la hauteur de la bande frontale. Triangle
frontal brun. Antennes incomplètes , insérées sur une saillie peu visible recou-
verte de poils bruns; le premier et le deuxième article sont normaux, ce
qui permet d'assurer que l’Insecte n’appartient à aucun des deux genres
voisins : Bolbodimyia, dont le premier article antennaire est globuleux, ni
Snowiellus, dont la même partie se prolonge par une expansion étroite vers
le bas. Palpes de deux articles, modérément longs, terminés en une pointe
obtuse, noirs, recouverts d’épais poils rudes de même coloration. Trompe
courte à larges paraglosses noirs , charnus; l'appareil buccal, analogue à
celui des Taons, comprend un labre, deux maxilles, deux mandibules, un
hypopharynx et une lèvre inférieure. Toutes les pièces chitineuses sont
rousses. Le dessous de la tête porte de nombreux poils d’un brun cho-
colat.
Thorax noir recouvert de quelques poils bruns; flancs et pectus sem-
blables.
Abdomen noirâtre, globuleux en dessus, arrondi de contour, de sept
seoments apparents; les segments 2, 3, 4, 5 portent de chaque côté une
tache de poils blancs à leur bord postérieur externe; la pilosité générale, d’un
brun foncé, est plus accentuée au bord postérieur de chacun des sewments.
Ventre de même coloration que le dessus de l'abdomen et portant les
mêmes mouchetures de poils blancs, semblablement placées.
0 —
Pattes d’un noir rougeâtre; fémurs et tibias antérieurs hérissés de longs
poils sur leur côté externe, glabres au côté interne; fémurs médians et
postérieurs hérissés de longs poils noirs, qui, sur les tibias, s’ordonnent en
deux longues franges épaisses el serrées; tarses bruns en dessus, rouges
en dessous.
Aïles d’un brun foncé; cellule sous-costale claire dans sa partie médiane;
cellules discoïdale, basilaire supérieure, quatrième et cinquième marginales,
postérieures, cellule axillaire, légèrement éclaircies au centre; la zone
brune se termine par une courbe arrondie qui atteint à peine la fourche
apicale de la troisième nervure longitudinale.
Cuillerons bruns.
Balanciers brun foncé à massue plus claire.
Un exemplaire femelle étiqueté: Novæe Holl.
Cette espèce se distingue de Stibasoma Willistoni Lutz, du Brésil, par les
caractères suivants :
1° La taille plus élevée: 21 millimètres chez S. hemiptera au lieu de 16
à 17 millimètres chez S. Willisioni ;
2° La coloration générale du corps brun foncé au lieu d’être franche-
ment noire;
3° Triangle frontal et longs poils des joues, bruns, au lieu d’être noirs
comme chez S. Walhston: ;
L° La présence sur l'abdomen et le ventre de mouchetures blanches
latérales qui n’existent pas sur l'exemplaire extrêmement frais de S. Walh-
stont ;
5° La coloration brune plus claire, de l'aile, s’arrêtant par une courbe
régulière, convexe vers l’apex, avant la fourche de la troisième nervure. Chez
S. Willistoni, la coloration beaucoup plus intense dépasse largement cette
fourche, enveloppe complètement la branche inférieure de la troisième ner-
vure, incomplètement la branche supérieure et se termine par une courbe
irrégulière convexe puis concave par rapport à l’apex de l'aile. La première
cellule marginale postérieure est normale chez S. hemiptera et resserrée
chez S. Wailhistoni.
SUR UN CRUSTACÉ PARASITE D'UN POLYNOÏDIEN
DE L'ANTARCTIQUE SUD-AMÉRICAINE ( SELIOIDES TARDUS NOV. sP.),
par M. Cu. GRraAvier.
Sur le dos de l’un des trois exemplaires d’Hermadion Rouchi Gravier
dragués par le Pourquoi-Pas? à 200 mètres de profondeur dans la baie
Marguerite, entre l'ile Jenny et la terre Alexandre I (20 janvier 1909),
M. le D' J. Liouville a recueilli un Crustacé parasite qui se range dans le
En
genre Selioides Levinsen. Cet individu est une femelle de 3 millim. 1 de
longueur, 2 millim. 8 de largeur maxima; la hauteur maxima est presque
égale à la plus grande largeur. La forme du corps est très renflée ; la lar-
geur atteint son maximum au niveau de la séparation entre le premier et
le second tiers du corps, au second sepment thoracique ; elle s’atténue en
arrière. Le dos est très bombé et les régions du corps sont assez distinctes.
La euticule qui recouvre le corps est lisse (fig. 1 ).
La tête constitue une masse courte, tronconique, séparée du thorax sur
le dos et sur les côtés ; elle est recouverte par une plaque chitineuse qui
ne s'étend pas sur l'aire buccale et est dépourvue de replis pleuraux. Dans
/
Fig. 1. — Le parasite vu de profil.
le thorax, la segmentation s’efface en avant, sur la face ventrale fort dis-
tendue par les ovules. Un cadre chitineux robuste entoure la bouche et
porte les pièces de l’armature buccale. L’anus est terminal. Les vulves
s'ouvrent de chaque côté, au sommet de la saillie qui existe en avant de la
furca et qui correspond au premier segment abdominal ; elles n’offrent
aucune ornementation. Les antennes de la première paire ou antennules
sont composées chacune de six articles portant un grand nombre de soies.
Celles de la seconde paire, ou antennes proprement dites, sont triarticulées ;
l’article distal est muni à son extrémité de trois soies, dont deux très
longues. | |
Dans l’armature buccale je ne distingue que deux pièces de chaque
côté; en avant, une pièce robuste, fortement arquée, terminée à son extré-
mité distale par une dent à pointe mousse; le côté interne et concave porte
une lame dentée avec 12 dents, dont la taille décroît du sommet à la base :
je l’assimile à une mandibule. La pièce de la seconde paire, également très
MOTOR =
puissante, est biarticulée. L'article basilaire cst fort large ; le terminal est
court, à bord antérieur arrondi, soutenu par un bourrelet chitineux épais,
pectiné sur la face antérieure. Par analogie, je considère les pièces de la
seconde paire comme des maxillipèdes ou des secondes maxilles internes.
Entre les mandibules et les maxillipèdes, j'observe une rangée de papilles
cornées , de forme conique, fixées sur une base chitineuse.
Le thorax présente, sur la face ventrale, trois paires d’appendices fixées
sur les trois premiers segments ; ses deux derniers segments sont apodes.
La première et la troisième paire sont quadriarticulées ; les deux pattes an-
térieures sont de taille moindre que les postérieures et plus rapprochées du
plan de symétrie. Elles sont toutes quatre recourbées sur la face ventrale,
vers le milieu du corps; l’animal ne peut guère les utiliser que pour s’ac-
crocher aux élytres du Polynoïdien sur lequel il vit. Elles sont uniramées ;
peut-être doit-on considérer comme un exopodite rudimentaire une forte
saillie que présente l’article basilaire sur son bord externe. L'article ter-
minal est muni à son extrémité distale de deux très longues soies incurvées
et de deux autres plus courtes, à surface couverte de petites pointes. Entre
ces deux paires de pattes, au voisinage immédiat du plan de symétrie, on
voit deux appendices inarticulés, cylindriques, soudés à la base, se rétré-
cissant un peu au-dessous de leur partie terminale en forme de disque,
semblables à l’acetabulum de l'Eurysilenium truncatum Krôüyer; ce sont les
appendices de la seconde paire transformés en organes de fixation sur
l'hôte. En arrière de la troisième paire d’appendices thoraciques, des sil-
lons très nets séparent l’un de l’autre les deux derniers segments thoraciques
apodes.
Aucune segmentation n’est visible sur l'abdomen rabattu sur la face ven-
trale ; il porte en avant deux renflements latéraux au sommet desquels
s'ouvrent les vulves. Les deux branches de la furca sont séparées par une
fente profonde dans laquelle débouche le tube digestif. Chaque article basi-
laire de la furca porte à son extrémité distale deux soies; une interne, très
grosse, à surface couverte de pointes fines comme celles des extrémités des
pattes thoraciques, et une externe beaucoup plus fine; il ya, en outre,
une sole très ténue insérée près de la base de ces appendices et sur la face
externe.
Grâce à ses appendices médians terminés chacun par une plaque chitinisée
sur son bord et qui fonctionnent peut-être comme ventouses , le parasite se
fixe solidement à son hôte. Les pattes de la première et de la troisième
paire, relativement débiles, terminées par de longues soies recourbées,
ne peuvent servir à une déambulation rapide, encore moins à la natation.
D'ailleurs, avec sa forme si lourde, l'animal doit avoir une allure très lente
quand ïl se déplace. Avec sa tête saïllante, ses fortes mandibules dentées
en scie le long du bord interne et ses robustes maxillipèdes, peut-être par-
vient-1il à percer ie técument de son hôte et à puiser directement sa nour-
Loue M
riture à l'intérieur de ce dernier. L'observation sur le vivant, seule, nous
permettrait d’être fixé sur ces divers points.
Le parasite décrit ci-dessus ressemble beaucoup au Selioides Bolbræi
Levinsen ©) trouvé à Esedesminde (Groenland) sur le dos de l'Harmothoe
imbricata L. La forme du Copépode groenlandais est moins lourde que celle
du parasite de l'Antarctique; mais cela tient peut-être à ce que le premier
était muni de ses deux grands sacs ovigères s'étendant de chaque côté du
corps, tandis que celui du Pourquoi-Pas ? est tout distendu par les ovules
qui n'étaient pas encore pondus. La comparaison des deux formes est assez
difficile à cause de l’exiguïté des figures données par le zoologiste danois.
La carène céphalique paraît être beaucoup plus marquée chez le Selioides
Bolbræi que chez celui de l'Antarctique. Dans l’armature buccale, Levinsen
mentionne comme pièce indépendante, entre la mandibule et le maxillipède
de chaque côté, un appendice en forme de lame armée au bord postérieur
d'un tubercule et de trois petites épines. Je n’ai pas trouvé cette pièce in-
termédiaire indépendante, mais seulement une rangée de papilles cornées
fixées sur un cadre chitineux. Il est possible, à cause des dimensions si
faibles de ces différentes pièces de larmature buccale et n’ayant qu'un
unique exemplaire à ma disposition, que la pièce médiane m’ait échappé.
Ce point est à vérifier. Les appendices sont relativement moins déve-
loppés chez le Selioides de l'Antarctique que chez celui du Groenland. Il y
a, à ce point de vue, quelques différences de détail entre les deux formes,
notamment dans l’article basilaire et dans les soies terminales. Les appen-
dices de la seconde paire sont nettement triarticulés chez lespèce de
Levinsen et ne présentent pas de division apparente chez celle de l’Antarc-
tique. En outre, Levinsen n’indique pas trace de segment en arrière de la
troisième paire de pattes du Copépode groenlandais ; il ne mentionne qu'une
seule soie à l'extrémité de chacune des branches de la furca.
Une autre espèce du même genre, que Levinsen désigne simplement
sous le nom de Selioides sp.?, a été recueillie sur le dos d’un exemplaire de
Nychia cirrosa (Pallas) provenant d'Islande. Le savant danois dit que les
caractères du corps étaient les mêmes que ceux du Sehoides Bolbræi, mais
les sacs ovigères étaient quadrilobés. Est-ce 1à un caractère spécifique ?
R. Horst ® a décrit un parasite trouvé sur le dos d’un Polynoe rarispina
des mers du Nord de l'Europe et qu'il considère comme nouveau. L'auteur
dit que ce parasite offre quelque ressemblance avec le Nereicola, par la
forme du corps et des parties buccales, mais qu'il s’en éloigne par ses
6) G. M. R. Levinsex, Om nogle parasitiske Krebsdyr, der Snylte hos Anne-
lider ( Vidensk. Meddel. fra den naturhist. Foren. à Kjôbenhavn, 1877, p. 358.
tab. VI, fig. 5-11).
@) R. Horsr, Ueber zwei neue Schmarotzer Krebse (Tiydsch. der nederl. Dierk.
Vereenig., t. IV, 1879, p. 54, taf. IT, fig. 5).
LUE =
pattes uniramées et par la position singulière des appendices de la seconde
_ paire. I s’agit, en réalité, à n'en pas douter, d’un Selioides et très proba-
blement du Selioides Bolbræi Levinsen, d’après l'excellente figure donnée
par le zoologiste hollandais lui-même.
À cause des différences signalées plus haut, dont il est difficile d’ap-
précier l’exacte valeur, vu le petit nombre d'exemplaires étudiés, il me
semble prudent de distinguer lespèce décrite ici sous le nom de Selioides
tardus nov. sp.
Levinsen a eu la bonne fortune de trouver un mâle sous la partie posté-
rieuse de la femelle. Le thorax de ce mäle est pourvu de trois paires de
pattes. La première et la troisième sont biramées et insérées de chaque
côté, sur le bord de la face ventrale ; la seconde paire, uniramée, triarti-
culée, plus forte, est insérée beaucoup plus près que les deux autres du
plan de symétrie; l’article terminal, recourbé en crochet, présente au
sommet un petit renflement globuleux. C'est très vraisemblablement à
l'aide de cette seconde paire d’appendices modifiés que le mâle s'attache au
tégument de la femelle. L’analogie de position et probablement de fonction
de la seconde paire d’appendices chez le mâle et chez la femelle fournit
une indication précieuse quant à la signification morphologique de ces
appendices si profondément modifiés chez la femelle ; cette transformation
en organes semblables à l’acetabulum des Eurysilenium, servant au parasite
à l’attacher fortement à son hôte, est liée à un mode d'existence tout
spécial.
SUR UN TYPE NOUVEAU DE CRUSTACÉ PARASITE D'UN ISERPULIEN
DE L'ANTARCTIQUE SUD-AMÉRICAINE
(Bacrropus Nov. 6. cySropomATI Nov. sp.),
par M. Cu. GRAVIER.
Parmi de très nombreux exemplaires de Serpula vermicularis L. recueillis
à Petermann par M. le D'J. Liouville, J'ai trouvé deux exemplaires d’un
type nouveau de Serpulien que j'ai décrit sous le nom de Cystopomatus Mac
Intoshi ®. Les tubes de ce Serpulien sont extrêmement grêles, irrégulière-
ment tordus, ouverts aux deux bouts, couverts de fines stries transversales.
Chacun d'eux mesure environ 5 centimètres d’une extrémité à l’autre en
ligne droite; il s’eflile graduellement de l’extrémité supérieure, dont le
diamètre a o millim. 6, à l'extrémité inférieure, dont le diamètre est à
peme moitié moindre. Le Polychète qui la construit y tient fort peu de
0) Ch. Graver, Annélides Polychètes, 2° Expédition antarct. franc., 1911,
p. 149, pl. XI, fig. 145-152,
SE Le
place; 11 mesure à peine 12 millimètres de longueur, soit moins du quart
de la longueur totale. L’un des deux Serpuliens était parasité par un Copé-
pode femelle qui occupait une grande partie de la région abdominale du
tube digestif. La longueur du corps seul du Crustacé est 2 millim. 2, celle
des sacs ovigères un peu moindre, soit, en tout, À millimètres au moins
pour le parasite d’un hôte dont le corps n’a guère plus de 8 millimètres
de longueur, car il est surmonté par un panache branchial qui a près
de 4 millimètres de longueur. La largeur assez uniforme du Copépode est de
o millim. 35. La forme est donc grêle; la face dorsale
est bombée; la face ventrale est lévèrement excavée,
particulièrement dans la partie antérieure du corps, de
sorte que l'épaisseur est faible (fig. 1). La couleur est
d’un jaune ambré.
La seomentation du corps est nette, surtout sur les
côtés ; elle s’atténue et disparaît même complètement
dans les régions médiane, dorsale et ventrale. La tête
est bien délimitée par un sillon latéral profond; elle
porte un prolongement frontal un peu renflé dans sa
région moyenne. De longueur sensiblement uniforme,
les quatre premiers segments thoraciques portent chacun
une paire de pattes; le cinquième segment, un peu
plus étroit, est muni d’une paire d’appendices spéciaux
inarticulés. Un cadre chitineux très épais entoure l’ori-
fice buccal, qui est quadrangulaire et se rétrécit gra-
duellement en profondeur. Dorsalement, un peu en
avant de l'insertion des appendices abdominaux , se fixent
les sacs ovigères. Les antennes de la première paire ou
antennules sont fort développées, insérées de chaque
; côté et un peu en arrière du prolongement frontal ;
Fig. 1. — Le pa- elles sont formées de six articles armés de longues soies.
rasite VU par 1 (elles de la seconde paire ou antennes proprement dite
face ventrale. ; A à té es Prop ?
beaucoup moins grandes, ne comptent que trois articles,
dont le dernier porte deux soies terminales. L’armature buccale est consti-
tuée par une paire de mandibules et deux paires de maxillipèdes , les pre-
mières biarticulées, les derniers triarticulés.
À chacun des quatre premiers segments thoraciques est fixée, ventrale-
ment, une paire d’appendices ; la taille de ceux-ci grandit légèrement du
premier au quatrième segment, et la base de chaque appendice est un très
gros article basilaire renflé dans sa région moyenne et présentant à son
extrémité distale les deux branches de l’appendice typique, dont lune
(l'exopodite), biarticulée, est rudimentaire. L'endopodite est triarticulé.
L'article basilaire est armé, sur sa face externe, d’une puissante épine un
peu recourbée, à la base de laquelle on distingue nettement une zone pec-
NON
tinée. Le troisième article est muni d’une soie et de deux crochets, l'un
terminal, l’autre subterminal et un peu plus petit ; à la base de chacun de
ceux-ci est une zone pectinée semblable à celle du premier article.
Quant au cinquième sewment thoracique, il est pourvu, de chaque côté,
d’une grande lame à surface convexe vers l'extérieur, orientée un peu obli-
quement vers la face ventrale, s’élargissant dans sa partie postérieure ter-
minée par deux appendices en forme de crochet et dont le plus petit est le
dorsal. Elle s'étend sur toute la longueur du segment thoracique, de l’ab-
domen et au delà , de chaque côté des sacs ovigères, extérieurement à la furca.
L’abdomen, très réduit, est insegmenté; les orifices vulvaires sont situés
près de son bord postérieur arrondi, qui offre une lévère échancrure sur la
ligne médiane, immédiatement en avant de laquelle s'ouvre l'anus. Il porte
de chaque côté un appendice inarticulé également, aplati en une lame
assez large qui se rétrécit en arrière et se termine par une grosse soie in-
sérée sur un lobe longuement étiré, de part et d’autre duquel on voit une
soie plus petite. Les sacs ovigères ont presque la même longueur que le
corps ; les ovules, serrés les uns contre les autres, ont jusqu’à 60 x de dia-
mètre et ne sont pas disposés en rangées régulières.
Il existe plusieurs Crustacés parasites annélidicoles qui, par certains
caractères, se rapprochent de celui dont il est question ici. Ce sont :
l'Entobius loimiæ Dogiel , le Seridium rugosum Giesbrecht, le Donusa clymeni-
cola Nordmann, le Rhodimicola elongata Levinsen et même le Clausia Lub-
bocki Claparède. Le parasite du Serpulien de lAntarctique se distingue
nettement de tous les précédents par le prolongement frontal, la réduction
de l'abdomen , la forme spéciale de ses appendices , et surtout par les caractères
très particuliers des grandes lames foliacées du cinquième segment. Ces
lames jouent vraisemblablement le rôle de béquilles sur lesquelles s'appuie
l'animal pour se maintenir dans le tube digestif de son hôte; le mouvement
des matières nutritives dans l'intestin doit tendre à l’entraîner vers l'anus.
C’est pourquoi je propose de lui donner le nom générique de Bactropus ®.
L'espèce décrite ici, dont le mâle, qui mène sans doute une vie libre, reste
inconnu , sera le Bactropus cystopomati nov. sp.
Avec l'unique femelle de Bactropus que j'ai pu étudier, il est impossible
de reconstituer le cycle évolutif de ce parasite. On ne peut faire, à ce sujet,
que des conjectures. Les dimensions respectives du Serpulien et du Crustacé
interdisent la présence de plus d’une femelle dans le même hôte. I est fort
peu probable que le mäle soit nain et attaché à la femelle; il n’y en avait
point, en tout cas, sur la femelle que j'ai examinée. Ce mâle doit avoir
une existence entièrement libre. La femelle est obligée de sortir de son
hôte, lorsqu'elle est parvenue à l’état de maturité sexuelle, pour être fé-
condée; elle est d’ailleurs parfaitement armée pour ramper à l'intérieur du
0) De Béxrpor «béquille», moÿs, modds «pied».
AR: RUES
tube où vit son hôte. Incapable de nager, elle doit se maintenir sur le
tube et attendre le mâle, qui mène très vraisemblablement une vie pélagique ;
ensuite, il lui faut retourner dans le même hôte ou en trouver un autre
qui ne soit pas déjà parasité. La migration du parasite vers l'extérieur ne
peut se faire que du côté de l'extrémité large du tube, c’est-à-dire d’arrière
en avant, à travers le corps de l’Annélide. Par suite de la taille du Copé-
pode, il paraît bien difficile à celui-ci de sortir du Serpulien sans l’endom-
mager gravement. Peut-être attend-il la mort de son hôte, mort qu'il a
provoquée? Combien de temps dure la vie libre que mènent sans doute
les larves au début de leur existence? En tout cas, une seule de ces larves
peut continuer à se développer chez un Cystopomatus. I y a là, comme
on le voit, un certain nombre de questions qui ne seront résolues que
lorsqu'on aura pu saisir les diverses phases de l'embryogénie du Bactropus.
Par le grand développement du céphalothorax, par ses quatre premières
paires d’appendices disposées pour la reptation, par les caractères des an-
tennules, le genre Bactropus doit être rattaché aux Ascidicolidæ Canu avec
l'extension donnée à cette famille par Chatton (1904). La famille des
Ascidicolidæ est d’ailleurs bien hétérogène; entre le Notodelphys eleg'ans
Thorell et l’Aplostoma banyulensis Brément ou l’Aplostoma sacculus Chatton
et Brément, par exemple, il y a une marge considérable. D'ailleurs, 1e
nom de cette famille est mal approprié aux parasites qui la constituent,
puisqu'on y a incorporé l’Enterognathus comatule Giesbrecht parasite de
l'Entedon rosaceus, le Zanclopus cephalodiscei Calman parasite du Cephalo-
discus Gilchrish, sans compter les Annélidicoles qu’il n’est guère possible,
actuellement, de séparer des précédents. Cette famille hétérogène, poly-
phylétique, sera sûrement démembrée quelque jour.
Giesbrecht (1895) a proposé de réunir les genres Ahodimicolu Le-
vinsen, Clausia Claparède, Seridium Giesbrecht en une même famille, celle
des Clausideæ, caractérisée par la forme générale du corps, la seomentation
très nette, le thorax avec ses cinq segments typiques, et aussi par les antennes
postérieures et par l’armature buccale. A ce groupe se rattacheraient
le genre Donusa Nordmann et aussi, peut-être, le genre Sabellachares Sas,
qui ont été trop sommairement décrits. Le genre Bactropus pourrait éga-
lement y être incorporé, quoique son abdomen insegmenté soit plus réduit
que dans les genres précédents. Giesbrecht fait remarquer que chez les
trois premiers de ces genres, la réduction des pattes thoraciques correspond,
dans une certaine mesure, à celle du nombre des articles des antennes an-
térieures ou antennules. Ce nombre est de six chez Rhodinicola, de cinq chez
Clausia, de quatre chez Seridium. Les quatre paires antérieures d’appen-
dices thoraciques de Rhodinicola ont des exopodites et des endopodites à
trois articles; chez Clausia, les deux paires antérieures ont des branches
articulées avec branches externes à trois articles et branches internes à
deux articles; chez Seridium, les quatre paires sont bâties de la même façon,
mor
mais les deux branches de chacune sont très courtes. Ce parallélisme ne se
maintient pas chez Bactropus, dont les antennules ont six articles, comme
chez Rhodinicola, et dont l’une des branches, aux appendices des quatre pre-
miers segments thoraciques, reste rudimentaire. Néanmoins, comme chez
les trois autres genres, ces pattes sont tout à fait impropres à la natation ;
elles ne peuvent servir qu'à ramper.
Nos connaissances sont beaucoup trop insuffisantes actuellement pour
qu'on puisse songer à un groupement rationnel des Crustacés annélidicoles.
Le mâle d’un certain nombre d’entre eux n’a jamais été vu, on n'a même
pas observé les principaux stades du développement de la plupart de ces
êtres. On ne peut établir aujourd'hui qu'un rangement provisoire. Il n’est
pas douteux que seules les études embryogéniques — surtout pour les
formes les plus dégradées — permettront de définir plus rigoureusement
les espèces et de déterminer leurs rapports.
SUR UN NOUVEAU GENRE DE CRUSTACE
PARASITE D'UN SYLLIDIEN DE L ANTARCTIQUE SUD-AMÉRICAINE
(Tayzacoines nov. 6. SARsI N. SP.),
par M. CH. GRAVIER.
Dans les matériaux du dragage fait par le Pourquoi Pas? le 20 janvier 1909,
dans la baie Marguerite, à 200 mètres de profondeur, se trouvait, avec
l'Hermadion Rouchi Gravier qui portait le Sehoides tardus Gravier, un autre
Polychète parasité également par un Crustacé. Sur le dos d’un exemplaire
incomplet de Trypanosyllis gigrantea (Mac Intosh), M. le D' J. Liouville
a recueïlli le parasite décrit ci-dessous et qu'il avait soigneusement mis à
part dans un morceau de papier où lorigine du Crustacé était men-
tionnée; l’hôte et le parasite étaient conservés dans le même tube.
De couleur uniformément pâle, le parasite du Trypanosyllis a essentielle-
ment la forme d’un sac ou d’une poche ayant 3 millim. 6 dans sa plus
grande largeur, 2 millim. 2 de longueur; c'était une femelle adulte qui,
normalement, portait deux sacs ovigères; l’un d'eux était entièrement dé-
taché, l’autre était incomplet (fi. 1).
L'une des faces porte en son centre assez fortement déprimé un appen-
dice ayant la forme d’une tige un peu renflée dans sa partie moyenne,
terminée à son extrémité libre par une plaque chitineuse épaisse sur les
bords; c’est ce que M. Sars désigne, chez l'Eurysilenium truncatum, sous le
nom d’acetabulum.
Sur la face légèrement excavée qui porte les sacs ovigères, entre les
Muséuy. — xvur. 6
DE, à DA
points d'insertion de ces sacs, est un complexe recouvert d’une forte couche
de chitine et présentant de grosses saillies disposées symétriquement par
rapport au plan passant par l'axe de l’acetabulum et par le centre de figure
de ce complexe (fig. 2). Celui-ci se compose de deux bourrelets médians et de
deux paires de bourrelets latéraux; sur le bourrelet gauche le plus proche
de l’acetabulum était fixé un mâle dont l’état de conservation laissait mal-
a"
Fig. 1. — Le parasite vu par la face qui porte l’acetabulum.
heureusement fort à désirer. L’extrémité distale était pourvue d’une seule
pointe arquée reposant sur une calotte de chitine; je n’ai pu discerner
aucun appendice chez ce mâle. Entre le bourrelet correspondant du côté
opposé et le bourrelet médian était un autre mâle de forme un peu plus
allongée, en plus mauvais état encore et que Je n'ai pu étudier.
[==
Fig. 2. — Armature buccale,
orientée comme dans la figure précédente.
À la base du bourrelet latéral situé en arrière du précédent, dans la ré-
gion médiane de ce dernier, était inséré un appendice singulier, fortement
chitinisé, masqué en grande partie par le bourrelet et qui était brisé dans
sa portion distale à gauche. Celui de droite se montre formé de deux
branches élargies à la base dont la partie profonde est enveloppée par une
épaisse cupule de chitine , très visible par trañsparence, lorsque l’ensemble
a été traité par une solution alcoolique de potasse qui ne laisse intacte que
la chitine; cette base se rattache au cadre de chitine renforcé à la naissance
Lau. Le cobe.
Re
des bourrelets. La branche de droite, rétrécie vers le sommet, se termine
en un long appendice qui s’eflile graduellement en s’enroulant sur lui-même
et qui porte des soies à son extrémité libre; l’autre branche est, au contraire,
élargie dans sa région distale:; elle présente, du côté tourné vers la pre-
mière, un appendice tout à fait analogue’ à l'extrémité eflilée de celle-ci: à
l'angle opposé est une sorte de talon épais. Sous cette même branche il
existe un crochet qui offre encore la même apparence que les parties ter-
minales des deux branches principales, et qu'on ne voit nettement que
lorsqu'on examine l'ensemble par la face opposée, celle qui est tournée vers
le tégument. Le crochet se soude par sa base élargie à la seconde branche.
Si on examine à un très fort grossissement l'extrémité étirée et enroulée sur
elle-même, qui a les mêmes caractères dans les trois pièces, on constate la
présence, à l'extrémité, de trois courtes soies, au-dessus desquelles sont
trois autres soies plus longues, insérées en des points très voisins l’un de
l’autre, et une quatrième, bien au-dessus des précédentes , d’une longueur
intermédiaire entre celles-ci et les terminales. La position de ces pièces, leur
orientation, leurs dimensions ne semblent pas indiquer qu'elles jouent un
rôle bien actif. I est fort probable qu'il faut voir en elles les vestiges des
pièces buccales régressées par le parasitisme. Le crochet ventral corres-
pondrait à la mandibule, et les deux autres pièces aux maxillipèdes. On
peut rapprocher, au moins dans une certaine mesure, les bourrelets laté-
raux du parasite dont il est question ici, de ceux que Claparède a re-
présentés chez le Sabelliphilus Sarsi ® et qu'il désigne sous les noms de
lèvre supérieure et de lèvre inférieure; le naturaliste génevois considère la
première comme résultant de la soudure des deux mandibules, la seconde
comme étant constituée par la première paire de maxilles.
Quoi qu'il en soit, le Gopépode décrit ci-dessus est le premier Crustacé
parasite signalé chez les Syllidiens. Le seul Annélidicole qui 4 soit compa-
rable par la forme générale est l'Eurysilenium truncatum Sars ® que Sars a
trouvé sur le dos d’un Polynoïdien : Harmothoe imbricata (L.) | Polynoe
cirrala O. F. Müller]. La femelle de ce parasite a aussi la forme d’un sac
dépourvu d’appendices , sauf l’acetabulum, les deux sacs ovigères et le tu-
bercule terminal; elle est plus petite que celle de l'Antarctique, puisque
la longueur du corps est de 3/4 de millimètre et la largeur maxima de
1 millimètre. Michaël Sars ne parle pas, au sujet de cette dernière, du
complexe si développé de bourrelets qui n’eüt certainement pas échappé à
0) Ed. Cuaparine, Note sur les Crustacés Copépodes parasites des Annélides !
description du Subelliphilus Sarsii (Ann. des Se. nat., Zool., 5° série, €. XTIT,
1890, art. 11, p. 9, pl. 7, fig. 3).
® M. Sars, Bidrag til Kundskab om Christianialjordens Fauna. IT Crustacea.
Beskryvelse af nie, paa Annelider snyltende Copepodeformer (Nyt Mag. for naturv.,
17° Bd., 1890, p. 117, Tab. 9, fig. 16-22).
® 6.
74 —
un observateur aussi sagace et aussi averti; ce qu'il appelle tubercule terminal
parait correspondre, comme position, au bourrelet médian ventral du para-
site de l’Antarctique. Le même auteur a pu étudier le mâle qui est fixé à
la femelle par un large acetabulum et qui, bien que nettement segmenté,
n'a pas non plus d’appendices. Ge mäle porte à son dernier segment deux
paires de tubercules et deux longs crochets recourbés l’un vers l’autre à
leur extrémité distale.
En raison de sa forme de sac, je propose de donner au nouveau parasite
provenant de l'expédition du Pourquoi Pas? le nom de Thylacoides ® ; espèce
vivant sur le Trypanosyllis pisantea (Mac Intosh) sera le Thylacoides Sarsi,
en l'honneur du célèbre pasteur de Manger (près Bergen), qui décrivit un
autre parasite ayant presque la même apparence que celui de l’Antarctique
sud-américaine.
LES DIVERS DEGRÉS DU PARASITISME CHEZ LES CRUSTACÉS ANNÉLIDICOLES,
par M. Cu. GRAVIER.
Parmi les Crustacés parasites annélidicoles, 1l en est un certain nombre
qui paraissent avoir un air de famille : ils ont une forme allongée, un
thorax à 5 seoments nettement délimités, dont les 4 premiers sont
pourvus de pattes articulées plus ou moins développées, des antennules
longues et multiarticulées, des antennes plus courtes à 3 articles. On
- peut les diviser en deux groupes : les uns ont été trouvés à l'intérieur
du tube digestif de leur hôte, à l’état d’endoparasites par conséquent ;
ce sont : Éntobius loimiæ Dogiel et Bactropus cystopomati Gravier ; les autres
sont ectoparasiles, savoir : Donusa clymenicola Nordmann, Rhodimicola
elongata Levinsen, Seridium rugosum Giesbrecht. Entre ces deux groupes
semble se placer lHersihodes latericius (Grube). En 1868, Grube à
décrit sommairement un Copépode, qu'il appela Antaria latericia, vivant
sur des Clyméniens à Saint-Vaast-la-Hougue et qu'il retrouva ensuite
dans les mêmes conditions à Roscoff. D'autre part, E. Canu récolta, «dans
le tube digestif d'un Clyménien abondant dans le sable de la Pointe aux
Oies, près d’Ambleteuse », une femelle immature d’un Crustacé para-
site qu'il décrivit sous le nom d’Hersihodes Pelsenceri et qu'il considérait
comme différent de celui de Grube. Giesbrecht n'hésite pas à admettre
l'identité des deux formes; il a fait l’étude approfondie d’un exemplaire de
la même espèce, pêché par Lo Bianco devant la Mergellina, à 12 mètres
de profondeur, avec le filet traînant. Ainsi l’Hersihodes latericius (Grube)
peut vivre dans les conditions les plus diverses : en toute indépendance, à
U) De Svaaxos «sac», eidos «forme, apparence»
mL AIO e—=
état d’endoparasite, ou à l'état d’ectoparasite. Le cas du Clausia Lubbocki
Claparède est également très intéressant au même point de vue. Ce Crus-
tacé a été découvert à Saint-Vaast-la-Hougue par Claparède, qui le prit au
filet fin; il a été étudié à nouveau par Giesbrecht, d’après un exemplaire
extrait par Lo Bianco d’un tube contenant différents Vers que D. Carazzi
avait recueillis dans des coquilles d'Huîtres à Spezia. Le Copépode n’était
pas fixé sur un Ver et Claparède le prit également à l’état de liberté. Cepen-
dant Giesbrecht est convaincu — et avec raison, semble-t-1l — qu'il s’agit
d’un parasite, que ce Crustacé ne doit pas abandonner son hôte librement
pendant un temps bien long. Ses pattes thoraciques sont, en effet, impro-
pres à la natation ; leur constitution indique qu’elles sont plutôt utilisées
pour ramper à la surface de l'hôte, auquel le Copépode s’attache par ses
antennes postérieures et sur lequel il se fixe gräce à la cinquième paire de
pattes, beaucoup plus développée que les autres. Il semble donc bien que
ces Crustacés ne restent pas constamment dans le même habitat. Il se peut
fort bien, comme le fait observer Dogiel, que chez un exemplaire mutilé
d'Annélide, un Copépode sorte de l’intestin, s'attache à la paroi du corps
et devienne ainsi éventuellement ectoparasite; il pense que ce pourrait
bien être le cas pour le Seridium rugosum Giesbrecht. Je crois que la re-
marque s'applique à d’autres formes ; l’autotomie — que le Copépode
endoparasite peut vraisemblablement provoquer — s'exerce si fréquem-
ment chez les Annélides Polychètes. Lorsque les Monstrillides, parasites
des Salmacines, sont parvenus au terme de leur évolution, ils déchirent,
pour en sortir, le tévument de leur hôte qui cicatrise rapidement ses
blessures. Il est, en tout cas, un fait frappant qui mérite d’être men-
tionné : chez ces Crustacés vermiformes, commensaux, parasites internes
ou externes, le parasitisme n’a pas causé une dégradation profonde. Sans
doute, leurs appendices sont plus ou moins réduits et disposés plutôt pour
la reptation que pour la natation ; mais des régressions du même ordre se
constatent chez certains Copépodes libres adaptés à la vie limicole et à la
reptation, comme chez les genres Nannopus Brady, Platychelipus Brady,
Huntemanna Poppe. Chez l'Entobius lomiæ Dogiel, l’exopodite et l'endopo-
dite paraissent être aussi développés l’un que l’autre dans les quatre paires
d’appendices, dont les dimensions vont croissant de la première à la qua-
trième. En outre , chez les Annélidicoles, dont il a été question plus haut,
les antennules sont presque toujours grandes, multiarticulées , couvertes
généralement de soies nombreuses; l’armature buccale subit, sans doute,
des réductions dans certaines de ses pièces; elle en conserve néanmoins une
ou plusieurs paires assez puissantes. Bref, l’ensemble des caractères parait
indiquer que le parasitisme permanent n’est pas absolument nécessaire à la
plupart de ces formes.
Ces Crustacés vermiformes constituent-ils un groupe homogène ? Il se-
rait imprudent de l’affirmer actuellement et on ne sera fixé sur leurs afli-
GR, ee
nilés que lorsqu'on connaîtra leur développement. I se peut, en effet,
que leur aspect général, qui leur donne un air de parenté, soit simplement
dû à la convergence ; qu’il soit le résultat de l’adaptation à un mode d’exis-
tence tout spécial, à l'intérieur d’un tube étroit. On retrouve ce même
aspect chez des Crustacés habitant les hôtes les plus divers : l'Entobius et
le Bactropus, parasites du tube digestif des Annélides Polychètes ; l'En-
lerognathus comalule Giesbrecht, qui a le même habitat chez la Comatule;
le Mynhcola inteshinahs Steuer, chez la Moule; le Zanclopus cephalodisci
Calman, chez le Cephalodiscus Gilchrist, etc.
La régression causée par la vie parasitaire se fait de plus en plus sentir
au fur et à mesure que la fixation sur l’hôte se fait plus stable, plus du-
rable. L'Eunicicola Clausi Kurz, qui s'attache à l’Eunice Claparedu si soli-
dement, grâce à sa puissante ventouse buccale et à l’armature de soies et
de crochets de ses antennes, a une forme plus trapue, plus condensée que
les précédents. Ses pattes courtes biramées, malgré leurs soies plumeuses,
se meuvent mal dans l’eau ; l'animal nage lourdement, en imprimant à son
corps des mouvements de vague. Le mâle est semblable à la femelle, mais
beaucoup plus petit. Le Seloides Bolbræi Levinsen et le Sehoides tardus
Gravier, avec leur forme ramassée, presque grotesque, adhèrent fortement
au dos des Polynoïdiens, leurs hôtes, grâce aux sortes de ventouses dont
sont pourvues les pattes de la seconde paire; celles de la première et de la
troisième paire, débiles, coudées vers la face ventrale, ne peuvent guère
que s’accrocher à l'hôte. La longueur du mâle est le tiers environ de celle
de la femelle. Le Melinnacheres ergasiloides M. Sars se fixe aussi par une
ventouse pédiculée, un acetabulum, à la Mehinna palmata Sars. lei, les
membres ont complètement disparu, mais la segmentation persiste. Toute
trace de segmentation disparait en même temps que les membres chez le Sac-
copsis terebelhdis Levinsen, qui se cramponne au Terebellides Strômi M. Sars
par un appendice pétiolé. On ne connaît pas les mâles de ces deux espèces.
Le corps de l'Eurysilentum truncatum M. Sars, fixé aussi par un acetabu-
lum à l'Harmothoe imbricata (L.), ne présente plus le moindre vestige de
segmentation ni d'appendices; il se transforme en un sac amorphe au-
quel s’attachent les mâles pygmées; il en est de même chez le Thylacoides
Sarsi Gravier, parasite du Trypanosyllis gigantea (Mac Intosh). La dégra-
dation s’accuse encore davantage peut-être chez l’Herpyllobius archcus
Steenstrup et Lütken, parasite de divers Polynoïdiens, qui enfonce profon-
dément dans l’hôte un suçoir puissant; ce dernier porte à son extrémité
distale un organe foliacé, péliolé, de dimensions relativement considéra-
bles. La même particularité existe aussi, peut-être, comme le présume
Levinsen, chez le Bradophila pygmæa Levinsen (parasite de Brada villosa),
moins bien connu que le précédent. Enfin chez le Crypsidomus terebelle Le-
vinsen, le corps, de dimensions relativement réduites, en forme de poche
semi-unaire , est fixé par sa partie médiane à l'intestin de l'hôte (Amphi-
De Pt
trite cirrata O. F. Müller); les sacs ovigères allongés, insérés sur un pro-
cessus conique, traversent le tégument de l’Annélide, sur le dos duquel ils
pendent librement.
Comme on le voit, certains parasites purement externes, comme les
Sehoides, Melinnacheres, Saccopsis, Thylacoides, Eurysilenium , et à plus forte
raison , ceux dont une partie du corps est extérieure à l’hôte et une autre
partie située à l’intérieur de celui-ci, comme les Herpyllobius et les Crypsi-
domus, sont bien plus dégradés que les Gopépodes trouvés entièrement à
l’état d’endoparasites comme l’Entobius et le Bactropus. I y a d’ailleurs 1à
une présomption de plus en faveur de hypothèse émise plus haut relative-
ment à ceux-ci, dont l’endoparasitisme n’est pas permanent et qui peuvent
se mouvoir à l'intérieur de leur hôte. La cause profonde de la régression,
c’est beaucoup moins l’existence ecto- ou endoparasitaire, que la fixation
définitive en un point de l'hôte, qui condamne le parasite à limmobilité
complète.
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Lours GERMAIN.
XXX
Sur QUELQUES MoLLusques recuEILLIS PAR M. LE D' GROMIER
z »
DANS LE LAC ALBERT-ÉDOUARD ET SES ENVIRONS.
M. le D' Gromr, actuellement en mission dans l’Afrique occidentale,
vient d'adresser au Laboratoire de Malacologie du Muséum, une petite col-
lection de Mollusques du lac Albert-Édouard. Ce lac, beaucoup moins visité
que ses voisins, le Victoria-Nyanza, le Tanganyika ou le Nyassa, possède
une surface d'environ 3,600 kilomètres carrés ”, c’est-à-dire qu’il est con-
sidérablement moins étendu que les masses d’eau environnantes, le lac Tan-
ganyika atteignant 31,450 kilomètres carrés et le Victoria-Nyanza dépas-
sant 83,300 kilomètres carrés.
La faune du lac Albert-Édouard est encore peu connue et c'est tout
le D' E. vox Martens qui en a publié les principaux éléments. Le tableau
suivant résume nos connaissances actuelles sur le sujet. Les espèces mar-
quées d’un astérisque sont, jusqu'ici, spéciales au lac Albert- Édouard.
() L'altitude du lac Albert-Édouard est d'environ 990 mètres.
REGUEILLIES
NOMS DES ESPÈCES. TT —— | NOMS DES EXPLORATEURS.
VIVANTES. FOSSILES,
GASTÉROPODES PULMONÉS.
Limnæa undussumæ Martens....| + STUHLMANN, 1891.
Planorbis sudanicus Martens... ..| + STUHLMANN, 1891.
Planorbis sudanicus var. major STUHLMANN, 1891.
Martens.
Planorbis choanomphalus Martens.
J, E. S. Moore.
Planorbis choanomphalus Martens, + STUHLMANN , 1891.
variété bisulcatus Martens... . |
| STUHLMANN, 1891 ;
( STUHLMANN, 1891.
* ho 9 4
Planorbis apertus Martens. ....| + | D' GromiEr, 1911.
GASTÉROPODES PROSOBRANCHES.
Ampullaria erythrostoma Reeve,| + STUHLMANN, 1891.
var. Stuhlmanni Martens.
Ampullaria ovata Olivier, var.| + STUHLMANN, 1891.
Emini Martens.
Vivipara unicolor Olivier, var. STUHLMANN ; 1891.
conoidea Martens.
Euin Paca, 1890;
Bythinia (Gabbia) Alberti Smith.| + STUHLMANN, 1891;
GROMIER, 1911.
Bythinia { Gabbia) humerosa Mar-
STUHLMANN, 1891.
tens.
STUHLMANN, 1891 ;
Melania tuberculata Müller... .. D' GRoMIER, 1911
L ;
Melania tuberculata var. Victoriæ| - D'° GROMIER , 1911.
Dautzenberg.
PÉLÉCYPODES.
STUHLMANN , 1891.
“Unio ngesianus Martens... ... + + STUHLMANN, 1891.
Ein Pacua, 1890;
STUHLMANN , 1891 ;
J. E. S. Moore ;
GROMIER, 1911.
Sphærium, sp. indet.......... STUHLMANN, 1891.
*Unio Stuhlmanni Martens .. +
Corbicula radiata Philippi.… . +
PUR, Ie
L'examen de ce tableau nous montre, tout d'abord, le petit nombre d’es-
pèces spéciales au lac : un Planoïbe et deux Unios. Encore est-il possible de
retrouver, dans les nappes d’eau voisines, des espèces affines. Tel est le cas
du Planorbis apertus Martens, qui possède un représentant (Planorbis Lamyi
Germain ©?) dans le lac Tanganyika. Les Unio Stuhlmannr Martens, et Unio
nwesianus Martens, sont également des espèces très voisines de l'Unio Ba-
keri H. Adams ©, de l'Albert-Nyanza.
D'autre part, le Planorbis choanomphalus Martens est commun aux trois
lacs Albert-Édouard . Victoria-Nyanza et Tanganyika. Ajoutons que cette
curieuse espèce, si nettement caractérisée, a été décrite à nouveau récem-
ment par Presron sous le nom de Biomphalaria Smithi®.
Un fait curieux est l'absence de tout Bullinus du sous-genre 1sidora et de
tout Ph ysopsts. Il paraît cependant probable qu'une exploration plus com-
plète amènera la découverte, dans le lac Albert-Édouard , de quelques
espèces appartenant à à ces deux genres.
Les Prosobranches et les Pélécypodes ne montrent aucun caractère parti-
culier ; presque toutes les espèces se retrouvent dans le Victor ia-N yanza 0).
En résumé, la faune vivante du lac Albert-Édouard est sensiblement la
même que celle du Victoria-Nyanza. Ajoutons encore que, dans les deux
cas, les espèces se font remarquer par la petitesse relative de leur taille.
Les sédiments voisins du lac renferment des Coquilles assez nombreuses.
M. Gromter a recueilli, dans un bloc calcaire pris à 5 mètres au-dessus du
niveau actuel de l'Albert-Édouard les espèces suivantes :
Bythinia (Gabbia) Alberti Smith;
Melania tuberculata Müller :
Corbicula radiata Phiippi.
Antérieurement le D’ Srunzwann avait récolté, dans des conditions à peu
près analogues, quelques espèces dont on trouvera la liste au tableau pré-
cédent.
Or tous ces Mollusques vivent encore actuellement dans le lac, et les
échantillons fossiles ne présentent, avec les individus vivants, aucune diffé-
rence appréciable. On est donc en droit d’en conclure que l’'Albert- Édouard
(0) German (Louis), Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XI, 1905, p. 256,
n° 12.
®) Apaus (H.), Proceedings Zoological Society of London, 1866, p. 376.
®) Presrox (H. B.), Addition to the non-marine Mollusca from British and
German East Africa and Lake Albert-Edward (Annals and Magazine natur. history,
sér. VIIT, vol. VI, nov. 1910, p. 535, pl. IX, fig. 26-26 À).
(4) Même certaines variétés assez spéciales comme le Melania tuberculata Müller,
var. Victoriæ Dautzenbereg.
PR ee
présentait, à une époque relativement récente, une extension plus consi-
dérable qu'aujourd'hui.
LimicoLaRtTA RECTISTRIGATA Smith 0).
1880. Achatina (Limicolaria) rectistrigata Smiru, Proceed. Zoological Society of
London, p. 346, pl. XXXT, fig. 2 (seul).
1909. Limicolaria rectistrigata Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris,
P- 270.
Très abondante autour du lac Albert-Édouard ©, cette espèce ne présente,
dans ces localités, aucun caractère particulier. Je signalerai cependant, à
côté du type tel qu'il a été figuré par le D' E. A. Surru quelques rares in-
dividus de la variété melanomphalus Germain ”, primitivement découverte
dans la région du Victoria-Nyanza!, et si bien caractérisée par son test
jeune clair uniforme présentant, à la base du dernier tour, une étroite bande
brune entourant lombilic.
Les exemplaires de la variété melanomphalus Germain mesurent 41 milli-
mètres de longueur pour 17 millimètres de diamètre maximum et 16 milli-
mètres de diamètre minimum. L'ouverture à 17 millimètres de hauteur
sur 8 millimètres de diamètre maximum.
Les montagnes bordant le lac Abert-Édouard , au niveau du poste belge
de Kasindi; 15 mars 1911 | Gromier |.
Les bords Sud du lac Albert-Édouard, poste de Witschumbi; 15 avril :
1911 | Gromrer |.
Pcanorgis AperTus Martens.
1898. Planorbis apertus Marrens, Beschalte Weichthiere Deutsch Ost-Afrikas,
bp. 140, Taf VI) Gp. 47.
0) Comme dans mes notes précédentes, je ne répèle pas la synonymie des
espèces dont j'ai déjà eu l’occasion de parler. Je prie le lecteur de se reporter à la
page du Bulletin qui est indiquée à chaque espèce ; il y trouvera les indications
bibliographiques indispensables.
®) Une note manuscrite de M. Grouier dit : « Ces coquilles sont très abondantes,
les terrains en sont littéralement couverts. » |
() Les spécimens que j'ai entre les mains ont été recueillis morts; aussi les
flammules brunes qui ornent le test de cette espèce sont-elles plus ou moins
effacées. |
(@) German (Louis), Contributions... XVII. Sur quelques Mollusques de l'Est :
africain appartenant au Muséum d'Histoire naturelle de Génes (Bulletin Muséum
Hist. natur. Paris, 1909, n° 5, p. 271).
(6) Dans les iles de l'archipel Sesse, où cette variété a été découverte par le voya-
geur italien D' E. Baxon.
81
Cette très intéressante espèce, jusqu'ici spéciale au lac Albert-Édouard ;
n'avait pas été retrouvée depuis que SrunLuanx recueïllit les exemplaires-
types décrits par le D'E. von Martens.
Le test est corné clair, subtransparent, orné, en dessus, de stries fines,
obliques, serrées et irrégulières; en dessous, les stries sont plus fortes ,
moins obliques, également serrées. Sur quelques spécimens on observe. en
dessous, comme de petites côtes assez espacées et très irrégulières.
La spire, composée de trois et demi à quatre tours à croissance rapide,
se termine par un dernier tour grand, franchement dilaté et descendant à
l'extrémité. L'ouverture est bien oblique, ovalaire, à bords marginaux rap-
prochés et presque toujours réunis par une légère callosité.
Diamètre maximum : 3-4 millimètres; diamètre minimum : 2 1/2 —3 1/2
millimètres ; hauteur : 1 3/4—92 millimètres.
Le Planorbis apertus Martens, qui semble rare, a été recueilli dans le lac
Albert-Édouard près du poste belge de Kasindi; 15 mars 1911 | GromiEr |.
Byrania (Gaggra) AzBerti Smith.
1888. Bythinia Alberti Surru, Proceed. Zoological Society of London, p. 54, n° 6
1892. Bythinia Alberti Marrexs, Sitz.-Ber. der Gesellsch. Naturforsch. Freunde Ba
lin, p. 175.
1898. Bythinia (Gabbia) Alberti Marrexs, Beschalte Weichthiere Deutsch. Ost-
Afrikas, p. 190, Taf. VI, fig. 32.
Primitivement découvert dans le Victoria-Nyanza par Euix-Pacxa (1890),
puis par STuaLuaAnx (1891), cette Bythinie a été retrouvée par STuHLMANN
(1891) däns le lac Albert-Édouard ©. M. le D' Gromier en a recueilli de
nombreux échantillons. J’en donne ci-dessous une description plus complète
que celle du D' E. vox Martens.
Coquille petite, subglobulense-ventrue; spire courte, composée de
quatre tours à croissance très rapide, les premiers petits, bien convexes,
le dernier très grand, très ventru-arrondi; sutures profondes, linéaires et
obliques; sommet obtus, brillant, à peu près lisse; ombilic étroit, en fente
partiellement recouverte par la patulescence du bord columellaire; ouver-
ture ovalaire-arrondie, oblique, subanguleuse en haut et en bas; péristome
continu , fortement encrassé; bord columellaire bien réfléchi sur l’ombilic.
Longueur : 4-4 1/2 millimètres; diamètre maximum : 4 millimètres;
diamètre minimum : 3 millimètres ; hauteur de l'ouverture : 3 millimètres ;
diamètre maximum de l'ouverture : + millimètres.
Test relativement épais, solide, translucide, blanchâtre et assez brillant,
1) Aux environs de Kirima, sur la côte Nord-Ouest du lac.
Me A |
orné de stries longitudinales très fines, obliques, irrégulières, coupées
près des sutures de stries spirales extrêmement délicates et peu nom-
breuses. :
Lac Albert-Édouard, près le poste belge de Kasindi; 15 mars 1911
| D° GromiEr |.
Fossile dans les terrains sédimentaires situés à 5 mètres au-dessus du
lac Albert-Édouard près du poste belge de Witschumbi; 15 avril 1911
[ D' GROMIER |.
MELANIA TuBErcuLATA Müller.
1774. Nerita tuberculata Mürrer, Vermium terrestr. et fluv. lstor., Il, p. 191.
1910. Melania tuberculata Gxrmain, Bulletin Muséum Hist. natwr. Paris, p. 209.
Les exemplaires très nombreux recueillis dans le lac Albert-Édouard
sont tous de petite taille, les plus grands ne dépassent pas 20 millimètres
de longueur. Ts sont richement flammulés et très variables quant à la
sculpture, qui est, parfois, très faiblement marquée. Quelques individus
se rapportent à la variété Victoriæ Dautzenberg (, primitivement décou-
verte dans le Victoria-Nyanza par le voyageur français Ch. AzLuaup.
Les spécimens fossiles sont de taille plus grande et atteignent facilement
25-26 millimètres de longueur. Leur sculpture est saïllante. Quelques-uns
sont caractérisés par une spire fort élancée donnant à la coquille une forme
générale bien eflilée (longueur : 24 millimètres pour une largeur maximum
n'atteignant que 6 1/4 millimètres).
Le lac Albert-Édouard , à la station de Kasindi: 15 mars 1911 [ D' Gro-
MIER |. |
Le Sud du lac Albert-Édouard . poste beige de Witschumbi; 15 avril
1911 [ D° Gromer |.
Fossile dans les terrains sédimentaires situés à 5 mètres au-dessus
du lac Albert-Édouard, près du poste de Witschumbi [ D' Gromier |.
CORBICULA RADIATA Philipp.
1846. Cyrena radiata Purmepi, Abbild. und Beschreib. neuer Conchyl., I, p. 78,
Taf. I, fig. 8.
1866. Corbicula radiata H. Anaws, Proceed. Zoological Society of London, p. 376.
1874. Corbicula radiata Jioxeu, Land- und Süsswasser-Mollusk. Nordost.-Afrik.,
p. 287, Taf. XI, fig. 10.
1877. Corbicula radiata Suiru, Proceed. Zoological Society of London, p. 718.
0) Daurzewsere (Ph.). Récoltes malacologiques de M. Ch. Azrvaun en Afrique
occidentale (1903-1904); Journal de Conchyliologie, LVE, p. 23, pl. IF, fig. 4-5.
LOT Le
1881. Corbicula radiata Suiru, Proceed. Zoolopical Society of London, p. 295.
1888. Corbicula radiata Suiru, Proceed. Zoological Society of London, p. 95.
1889. Corbicula nyassana Boureuienar, Bulletins Société malacologique de France,
p. 37 (sine descript.).
1906. Corbicula radiata Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, p. 307.
Le test, très brillant, est grisätre vers les sommets, brun verdâtre
ailleurs, avec souvent une zone marginale d’un beau brun roux; il est ou
non orné de rayons bleus ou violets. L'intérieur des valves est d’un violet
très brillant sauf vers le bord inférieur, qui est bordé de roux également
brillant.
Les grands spécimens atteignent 15 millimètres de longueur maximum
pour 12-13 millimètres de hauteur maximum et 8 1 [2-9 millimètres
d'épaisseur maximum.
Les individus fossiles ne diffèrent pas des exemplaires vivants; dans les
deux cas, la sculpture est fortement marquée, constituée par des côtes éle-
vées, concentriques, serrées et irrégulières.
Lac Albert-Édouard, à la station de Kasindi: 15 mars 1911 [D° Gro-
MIER |.
Fossile dans les terrains sédimentaires situés à 5 mètres au-dessus du
lac Albert-Édouard, près du poste de Witschumbi [D° Grower |.
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Louis GERMaIx.
XXXI
Mozzusques pu Lac TcnaD ET DES Pays-Bas pu Tcuap.
MorLusques RECUEILLIS PAR M. LE LIEUTENANT SERGE BESNIER.
Pendant son séjour aux territoires du Tchad, M. Serce Besnier, Lieute-
nant de cavalerie hors cadre, a recueilli une petite collection de Mollusques
qui présente, ainsi que nous allons le voir, un très réel intérêt. Les es-
pèces ne sont cependant pas nombreuses et toutes avaient élé rapportées
déjà de la région traversée par M. S. Besnier. Je me contenterai donc d'en
ER
donner une simple liste par localités, renvoyant, pour les détails, aux précé-
dents fascicules de ces Contributions.
Dans la rivière Gribingui, à Findar, M. S. Besnier a récolté un exem-
plaire de l'Ætheria elhptica de Lamarck ©, espèce d’ailleurs fort abondante
dans tous les tributaires du Tehad.
Dans une station des Pays-Bas du Tchad, à 5o kilomètres environ à
l’Est-Nord-Est d'Amathié, les espèces suivantes ont été réunies :
Planorbis Bridouxi Bourguignat © ;
Melania tuberculata Müller ) ;
Spatha ( Leptospatha) Bourguignati Ancey ( ;
Mutela sp. ind. Fragments *.
Enfin, et c’est là le point important, M. Bssnier a recueilli à Amathié
(sillon du Bahr el Ghazal), à 7 mètres au-dessous du niveau actuel du sol,
les Mollusques suivants :
Vivipara unicolor Olivier !” :
Ætheria! sp. ind. ;
Spatha sp. ind.
Ces Coquilles, bien qu’en très mauvais état de conservation, sont par-
faitement reconnaissables. Le Vivipara unicolor Olivier est représenté par
deux individus jeunes, entiers, et par d'assez nombreux fragments. Le
Spatha est rare et absolument indéterminable spécifiquement; par contre
les fragments d’Ætheria sont nombreux et il ne saurait subsister le moindre
0) Lamarox (DE), Annales Muséum Paris, X, 1807, p. lo1, pl. XXIX et
pl. XXX, fig. 1. Le seul spécimen recueilli est une valve de taille médiocre (lon-
sueur : 130 millimètres) et de forme plate. La nacre est assez brillante, légère-
ment plombée. |
@ Boureuienar (J.-R.), Iconographie malacologique lac Tanganika, 1888,
pl. I, fig. 9-12; et Histoire malacologique lac Tanganika, 1890, p. 20, pl. I,
fig. 9-12 [Planorbis Bridouxianus |. Le seul spécimen récolté est assez typique et
de moyenne taille (diamètre maximum : 7 1/2 millimètres).
G Müzcer, Verm. terrestr. et fluvial. histor., IT, 1974, p. 191 [ Nerita tubercu-
lata]. Deux spécimens de moyenne taille (longueur : 20 et 25 millimètres) de cette
coquille si répandue dans le Sahara et le Soudan ont été rapportés par M.S. Besnier.
& Ancer in Bourçuinar (J.-R.), Espèces nouv. genres nouv. Oulkéréwé et Tan-
ganika, 1885, p. 12 et p. 14. Une valve (longueur maximum : 80 millimètres;
hauteur maximum : 4o millimètres) et des fragments. La nacre était orangée et le
test très irrégulièrement strié.
6) Ces fragments indéterminables proviennent d’une grande espèce, probable-
ment Mutela nilotica Sowerby, ou Mutelina angustata Sowerby.
@) Ovrvier, Voyage Empire Ottoman, WE, 1804, p. 68; Atlas, pl. XXI, fig. 9
[ Cyclostoma unicolor |.
on —
doute sur cette identification générique, tous les débris présentant ce test
poreux et lamelleux absolument caractéristique des Æthéries.
Ainsi, à une époque relativement récente, les Æthéries ont vécu dans le
sillon du Bahr el Ghazal. Tous les tributaires du Tchad nourrissent donc
— ou ont nourri — ce Pélécypode particulier à l'Afrique tropicale qui.
jusqu'ici, n’a jamais été retrouvé dans le grand lac soudanais. ,
D'autre part, la faunule du puits d'Amathié est identique à celle qui vit
encore dans les eaux douces de la région. Il faut donc admettre que des
apports fluviaux et des dépôts ‘lacustres ont exhaussé très notablement le
fond de l’ancien lac, extension du Tchad actuel, qui occupait autrefois
les contrées aujourd’hui désignées sous le nom de Pays-Bas du Tchad.
2
Mozzusques REcuzILLIS PAR M. Le Mépec-Masor Bouirzixz.
M. le Médecin-Major Bouizzrez vient de faire don , au laboratoire de Mala-
cologie du Muséum, d’une collection de Mollusques réunie par lui dans le
lac Tchad et les Pays-Bas du Tchad. Toutes les espèces sont connues. Il
n’est cependant pas sans intérêt de publier la liste des récoltes de M. le
Médecin-Major Bourzzrez, car elles apportent de nouveaux jalons à notre
connaissance de la zoogéographie de ces régions. Mais, comme j'ai déjà,
dans mes précédentes Contributions, signalé ces espèces avec quelques
détails, je me contenterai de donner 1ei une simple liste par localités.
I. Lac Tchad.
Limnæa africana Rüppell.
Bullinus (Isidora) tchadiensis Germain.
Planorbis Bridouxi Bourguignat.
Vivipara unicolor Olivier.
Vivipara unicolor Olivier, forme biangulata Küster.
Ampullaria speciosa Philipp ©.
Melania tuberculata Müller.
Unio Lacoin Germain.
Mutela angustata Sowerby, variété ponderosa Germain ©.
Corbicula Lacoini Germain.
() Les spécimens recueillis, qui sont assez nombreux, atteignent jusqu’à
85 millimètres de longueur pour 82 millimètres de diamètre maximum (l'ou-
verture a 62 millimètres de hauteur sur 37 millimètres de diamètre maximum );
leur test est épais, assez pesant, plus ou moins fortement corrodé.
®) Les spécimens recueillis sont de taille assez grande [longueur maximum :
(1) 132 millimètres, (2) 141 millimètres; hauteur maximum : (1) 60 millimètres,
(2) 62 millimètres]; leur test est pesant; les impressions musculaires très pro-
fondes et la nacre saumonée, fortement irisée.
: 0e
II. Îles du Tchad.
Limicolaria rectistrigala Smith.
Limicolaria connectens Martens.
IIT. Pays-Bas du Tchad.
M. le Médecin-Major Bouizurez a recueilli, à la surface da sol, dans un
sable jaune assez fin, les espèces subfossiles suivantes :
Limnæa africana Rüppell.
Bullinus (Isidora) strigosa Martens.
Bullinus (Isidora) trigona Martens.
Bullinus (Isidora) tchadiensis Germain.
Planorbis sudanicus Martens.
Planorbis Bridouxi Bourguignat.
Planorbis Garder Germain °).
Melania tuberculata Müller.
Corbicula sp. ind. ©.
LE JARDIN BOTANIQUE DE BuIrEnzor6,
par M. H. Lecoure.
La localité de Buitenzorg se trouve située à une soixantaine de kilo-
mètres au Sud de Batavia et au pied de l’ancien volcan Salak, qui mesure
2,211 mètres d'altitude et dont les flancs sont couverts de forêts. La rivière
Tjisadane, qui vient du col situé entre le Salak et le Gédeh, coule au pied
de la ville. Une autre rivière, moins importante, se trouve située de l’autre
côté de la colline basse portant la ville et sépare l’ancien jardin de sa dépen-
dance de Tjiviloeng, annexée au Jardin principal en 1891.
Fondé en 1817 par Reinwardt, le Jardin de Buitenzorg passa pendant
quelques années sous la direction de Blume ; puis, au départ de ce dernier,
il se trouva sans chef scientifique. Heureusement, le jardinier en chef
Teysmann, avec l’aide de ses collaborateurs Hasskarl et Binnendijk, parvint
à donner une activité remarquable à l'établissement et c’est à ces trois
hommes qu’on doit le classement des premières plantes du Jardin dans un
(W) Un exemplaire de taille moyenne (diamètre maximum : 4 millimètres),
bien conforme au type que j'ai précédemment figuré [ Germain (Louis), Étude
sur les Mollusques terr. et fluviat. recueillis au cours de la Mission de délimita-
tion Niger-Techad, Mission Tilho (Documents scientifiques Mission Tilho, W, 1911,
p. 192, pl. I, fig. 33-34-35 )].
) Nombreux spécimens jeunes, spécifiquement indéterminables.
Nr
ordre déterminé. C'est aussi grâce à l'influence de Teysmann que le bota-
niste Scheffer, élève de Miquel, assuma la direction du Jardin pendant une
dizaine d'années. C’est pendant cette période que fut fondé l'établissement
annexe de Tjikeumeuh, qui est à proprement parler un véritable jardin
d'essais. Quand Melchior Treub prit à son tour la direction, à la fin de 1880,
l'établissement de Buitenzorg comprenait déjà le Jardin proprement dit,
le musée et l’herbier, le jardin de culture de Tjikeumeuh et la station de
montagne de Tjibodas. Mais c'est sans contredit grâce à l’action de Treub,
auquel on avait bientôt adjoint Burek en qualité de sous-directeur, que le
Jardin de Buitenzorg prit réellement son essor et qu’il devint un centre bo-
tanique universellement connu.
Au point de vue de lextension en surface, rappelons que l’île de Tjivi-
loeng fut annexée au Jardin en 1891. Cette ile, de 12 hectares, qui se
trouve située entre deux bras du Tjiviloeng, est actuellement divisée en
deux, dans sa longueur, par une allée de Ganarium destinée à doubler celle
de l’ancien Jardin. C’est dans cette partie nouvelle que se trouve une école
botanique comparable à celle de notre Jardin des Plantes. On y voit aussi
des carrés comprenant des Anonacées, Dilléniacées, Asclépiadacées, Apocy-
nacées, Connaracées, Ampélidacées, Combrétacées, Lépumineuses, Méni-
spermacées , ete.
Un pont sur le petit bras du Tjiviloeng conduit à un jardin d’essais créé
récemment et dont nous parlerons plus tard.
Le Jardin augmenté ainsi de l’île de Tjiviloeng comprend une surface
de 58 hectares environ et il se trouve à une altitude moyenne de 265 mètres.
Coupé de belles avenues et d’allées plus modestes, il est divisé en sections
correspondant aux diverses familles.
Près du grand bras du Tjiviloeng on a eu soin d'aménager plusieurs
pièces d’eau sur lesquelles on a rassemblé une multitude de plantes aqua-
tiques et aussi de plantes affectionnant les bords des cours d’eau : Nymphæu,
Victoria, Jussieua, Cyperus, Papyrus, Herminiera, Sonneratia, Nipa,
Acrostichum , ete.
Un peu plus haut se trouve une magnifique collection de Palmiers de
tous pays; puis des Pandanacées, des Cycadées, des Fougères, des Or-
chidées (sur Plumeria), etc. °.
Mais c’est surtout par la création d’un véritable outillage de travail que
M. Treub a réussi à faire de Buitenzorg un centre d'études pour les plantes
tropicales. En 15888, il réussit à fonder un laboratoire pharmacologique
dont le D' Greshoff devint le directeur.
M) Le sol du Jardinest coupé de tranchées mesurant 0 m. 70 à o m. 80 de pro-
fondeur et situées à 4 mètres environ les unes des autres. Elles ont pour effet
d'empêcher la stagnation superficielle des eaux de pluie et surtout de permettre
une aération aussi complète que possible du sol,
Muséum. — xvi. 7
Se Ou
Deux ans après, au moment de la crise survenue dans l’industrie du
sucre de canne, surtout par l'apparition dela maladie du +sereh », deux fonc-
tionnaires, l’un botaniste (D' Janse) et l’autre chimiste (D° van Romburgh ),
furent chargés de l'étude des plantes cultivées, et le D' van Romburgh
euf son laboratoire installé à Tjikeumeuh, dont il fut nommé directeur. En
1893, un zoologiste agricole fut adjoint aux D" Janse et van Romburgh.
La même année, un botaniste et un chimiste se trouvaient chargés des
études concernant les cultures de Tabac de la côte orientale de Sumatra.
Un laboratoire pour l'étude du Thé fut installé dans le même temps.
Aujourd’hui les laboratoires comprennent une salle de travail pour les
botanistes étrangers, un laboraloire de physiologie, un laboratoire de
chimie (récemment agrandi), un laboratoire du thé, un musée de zoologie
comprenant surtout les animaux nuisibles aux cultures, un laboratoire de
zoologie, etc.
À l'herbier se trouve maintenant annexé un musée des produits végétaux ;
la bibliothèque est à la porte même de l’herbier et les mêmes bâtiments
abritent encore une partie de l'administration forestière, car Treub a réussi
peu à peu à grouper ainsi tous les services dépendant plus ou moins de la
botanique.
L'École d'agriculture de Tjikeumeuh, fondée par Scheffer, avait été
supprimée. Une nouvelle fut fondée en 1900 près des laboratoires, et J'ai
été frappé de ce fait que les auditeurs des cours d'agriculture sont pour la
plupart non pas de tout Jeunes gens, mais des gérants ou des employés
de plantations, des instituteurs, etc.
Peu à peu, tout en gardant à l'établissement son caractère hautement
scientifique, Melchior Treub avait donc réussi à créer des rouages multiples
chargés de poursuivre l'étude des problèmes agricoles; et en 1905 (1° jan-
vier) le «s’Lands Plantentuin» (Jardin botanique de l'État) devenait le
«Département de l’agriculture des Indes néerlandaises» (Departement van
Landbouw in Nederlandsch-Indië), avec Melchior Treub comme di-
recteur.
Non seulement le caractère scientifique du Jardin de Buitenzorg se trou-
vait gardé dans cet ensemble, mais on peut dire qu'il s’était accentué par
le soin qu'avait pris Treub d'y attirer un grand nombre de travailleurs,
savants ou simples étudiants, qui venaient non seulement se familiariser
avec la flore tropicale si richement représentée à Java, mais encore pour-
suivre dans les laboratoires les problèmes les plus variés de la biologie.
Treub avait réussi à créer un groupement de particuliers pour obtenir
un fonds dont les intérêts ajoutés à un subside du Gouvernement permet-
taient d'envoyer tous les ans plusieurs étudiants hollandais passer quelques
mois à Java.
Plusieurs Gouvernements prirent à cœur de profiter des facilités de travail
créées à Buitenzorg, pour y envoyer tous les ans quelques jeunes gens;
89
l'Allemagne, l'Autriche, la Suisse, la Russie , la Belgique s’assurèrent ainsi
la possibilité d’avoir des travailleurs à Java. Pourquoi sommes-nous obligé
de dire que la France, malgré le désir de Treub, ne voulut jamais aus er
dans cette voie!
IL serait trop long d’énumérer ici toutes les publications qui prirent nais-
sance à Buitenzorg, sous la puissante impulsion de Treub. I nous suflira
de citer les Annales du Jardin botanique de Buitenzors, les Mededeehngen
uitgande van het Departement van Landbow (communications du Département
de l’agriculture), le Bulletin de l'Institut botanique de Burtenzorg , Icones bogo-
rienses , etc.
Plusieurs de ces publications s’impriment aujourd’hui à l'établissement
même de Buitenzorg, où 1l existe un atelier d'imprimerie créé par Treub.
Nous n'avons parlé jusqu'ici que du Jardin même de Buitenzorg. Il
convient de dire quelques mots des établissements annexes.
Dans ces dernières années on a créé au voisinage du Jardin, de l’autre
côté de la rivière Tjiviloeng, un jardin d’essais qui est la continuation
même du Jardin botanique proprement dit et qui contient des plantations
intéressantes de Hevea, Landolpha, Coffea, Theobroma, Musa, Erythroxy-
lum, Cola, Palaquium , etc.
Le Jardin de Tjikeumeuh, situé aussi près de Buitenzorg, se trouve
cependant séparé complètement du Jardin botanique; il fut fondé par le
directeur Schefler, prédécesseur de Treub, et il comprenait à ce moment
une école d'agriculture qui fut ensuite supprimée, pour être reconstituée
plus tard à l'établissement principal de Buitenzorg. Dans ce jardin d'essais
nous avons rencontré les plantes suivantes : Ficus (diverses espèces, et en
particulier F. elastica cultivé pour le caoutchouc), Hevea, Cinnamomum ,
Tephrosia, Indigofera, Zingiber, Saccharum, Musa, Palaquium, Payena,
Swietenia, Agave, Anacardium, Eriodendron, Sanseviera, Piper, The,
Dryobalanops, Eusideroxylon, Életteria, Styrax, Paspalum, Castilloa, etc.
Toutes ces plantes sont représentées en quantité suflisante pour que des
essais d’exploitalion puissent être concluants.
La plantation spéciale d'arbres à gutta de Tjipatir fut fondée par Burck,
passa momentanément sous la direction de l’Administration des Forêts,
mais revint dans le domaine administratif de Treub en 1900.
Ü serait insuflisant pour des botanistes d'étudier les plantes rassemblées
à Buitenzorg ou dans les jardins d'essais. IL fallait leur ménager la possi-
bilité de surprendre la nature dans son cadre. Les excursions dans les forêts
qui couvrent les flancs du Salack sont trop longues et Teysmann avait déjà
organisé un jardin de montagne sur les flancs du Gedeh, à Tjibodas. Get
établissement était plutôt une forêt aménagée qu'un véritable jardin.
Treub fit construire là, en pleine forêt vierge, à 1,400 mètres d'altitude,
un laboratoire dont les matériaux furent empruntés à la démolition de
l’ancien palais d'été du Gouverneur général à Tjipanas. Cette construction
comprend un laboratoire spacieux, une bibliothèque et quatre chambres
de travailleurs. |
La forêt environnante constitue une réserve sur une très grande étendue ;
des sentiers ont été percés à la hache; on a récolté des matériaux d’herbier,
déterminé les arbres de la forêt et inscrit leurs noms sur le tronc. Cette
exploration de la forêt a été faite par le botaniste Koorders, à qui on doit
d’ailleurs de nombreuses recherches botaniques tant à Java qu’à Bornéo.
Nous avons eu le bonheur de passer deux jours entiers à Tjibodas, où
M.Koningsberger, directeur du Jardin botanique de Buitenzorg , et M. Smith,
assistant de botanique, avaient bien voulu nous accompagner. Avec eux,
nous avons fait les excursions de Tjibeureun et de Huysten Bush ©, et nous
conserverons toujours le souvenir de cette belle forêt aux arbres gigan-
tesques abritant une multitude de Fougères, de Broméliacées, d’Orchidées
et dont les sentiers couverts de feuilles laissent voir de place en place des
Balanophorées aux vives couleurs. Je ne crois pas qu'il puisse exister
au monde une station d'étude plus intéressante pour un Naturaliste.
Le véritable créateur de tout ce bel ensemble n’a pas eu l’occasion de
le diriger plus de quelques années. Il est diflicile en effet qu’un homme
de science, habitué à la précision des faits et à la rigueur des conclusions,
puisse être en même temps un administrateur habile, si l’habileté admi-
nistrative consiste à esquiver toutes les responsabilités et à tourner toutes
les difficultés sans les résoudre.
Quelques années après avoir assumé la direction du Département de
l'agriculture, Treub était avisé de sa mise à la retraite et il venait s'installer
dans le Midi de la France. C’est là qu’une mort prématurée vint le sur-
prendre.
En quittant Buitenzorg, il avait laissé échapper cette expression de son
désenchantement : «Nul n’est prophète dans son pays.» Nous sommes bien
obligé de reconnaître qu'il avait quelque raison, après un effort surhumain
d'un quart de siècle, d'attendre non pas la retraite, mais la manifestation
légitime de la reconnaissance de son pays pour les services rendus à la
Hollande et à la science. En tout cas, l'Administration actuelle du Jardin
de Buitenzorg, profondément pénétrée de l'importance des services rendus
à la botanique et à l’agriculture coloniale par le véritable fondateur de
l'établissement, a décidé la création d’un laboratoire nouveau qui portera
le nom de «Laboratoire Treub», et les botanistes de Hollande © et de tous
les autres pays n’oublieront jamais les titres qui imposaient Treub à leur
admiration. Si, à un moment donné, il ne fut pas le prophète de l'Admi-
G) Altitude du laboratoire : 4,4go pieds; altitude de Tjibeureun et de Huysten-
bush : 5,446 pieds; surface du jardin : 22 hectares; surface de forêt mise en ré-
serve : plus de 4oo hectares.
@ Voir Wenr, Melch. Treub, in Ann. de Buitenz.
MO | A
nistration, sa mémoire n’en sera peut-être que plus éclatante, et on verra
mieux quels efforts il dut dépenser pour vaincre les résistances accumulées
sur ses pas.
CONTRIBUTION À LA FLORE DE LA NoUvEzLzE-CALÉDONIE,
par M. À. GuizLaAuMiN.
XI. Pravres rEcuEILLIES pAR M. Er M°*° Le Rar
pe 1900 x 1910. (Fin.)
APÉTALES.
Amaranthacées.
Deerinera ALrissIMA F. Muell. — Yahoué (553).
“CgcosiA ARGENTEA L. — Bord du sentier du col d’Amieu (2815).
Chénopodiacées.
Cnenoropium Amsrosiones L. — Environs de Nouméa (522), sans loca.
lité (754 pro parte).
CG. carivaTum R. Br. — Bzirum eLanpucosum Moq. — Sans localité (688
pro parte).
“SUÆDA sp. affinis S. maririma Dum, — Île des Pins [M°®° Le Rat]
(99).
La seule espèce indiquée en Océanie est le S. maritima Dum.—S. aus-
trahs Moq. rencontré en Tasmanie et en Australie. Le présent échantillon
est beaucoup plus robuste (la tige atteint 1 centimètre de diamètre) et
tout à fait ligneux; les feuilles sont plus petites (généralement longues
de moins de 1 centimètre et ne dépassant jamais 1 cm. 5); les fleurs et les
fruits ressemblent beaucoup à ceux du S. maritima, mais les étamines
ne sortent pas du périanthe.
“SALICORNIA sp. (au sens de Bentham, F1. austral., V, p. 201-2). — Île
des Pins [M”° Le Rat] (100).
Polygonacées.
MusxLeNBeckiA PLATYCLADOs Meiss. — Nouméa (348—6090), sans loca-
lité (668 pro parte ).
RL A
Népenthacées.
Nepenrues Vieizcarnit Hook, — Mont Koghi (433, 991, 1103), sans
localité (1084").
Pipéracées.
PiPER AUSTRO-CALEDONIGUM CG D CG. — Yahoué (335), mont Koghi (673 ).
Chloranthacées.
ASCARINA RUBRICAULIS Solms. — Sentier de Bourail à Houaïlou (1007),
sans localité (476 pro parte, 1108"), dent de Saint-Vincent, 1,219 mètres
[M"° Le Rat] (34).
Monimiacées.
HepycariA Baupouint Baïll. — Prony (683), sans localité (518).
Lauracées.
BriLscamtEpIA LANCEOLATA Panch. et Seb. — Prony (784), Anse Vata
(788°), sans localité (541 pro parte). |
CassyrHA riztroRMIS Forst. — [le des Pins (140).
Hernanpra sonora L. — Sans localité (1085*).
Protéacées,
Beauprea Baransæ Brong. et Gris. — 4-5 mètres, fleurs blanches odo-
rantes, col du mont Dzumac, 900 mètres (2832).
B. eceGaxs Brong. et Gris. — Anse Vata (788°), prise d’eau de la
Dombéa (993), sans localité (586°).
B. sparauzæroLiA Brong. et Gris. — Mont Dzumac (210, 699).
CENARRHENES pAnIcuLATA Brong. et Gris. — Mont Dzumac (160), mont
Mou (581), sommet du mont Mou (983).
GARNIERA SPATHULÆFOLIA Brong. et Gris. — Prony (479).
Grevizzea Deprancuet Brong. et Gris. — Dombéa (891).
G. xererocuroma Brong. et Gris. — Sans localité (476 pro parte).
G. macrosracayA Brong. et Gris. — Mont Koghi (996).
G. Meisswerr Montrouz.—G. VigizLarni Brong. et Gris. — Plum (262),
sans localité (541 pro parte).
G. RuBIGINOSA Brong et Gris. — Mont Koghi (597, 722, 1000).
STENOGARPUS DAREOIDES Brong. et Gris. — Sans localité (458 pro parte).
OS
S. Mixer Meiss.—S. ELEGANS Brong. et Gris. — Plum (275), sans loca-
lité (669 pro parte). |
Le n° 273 correspond tout à fait au S. eleouns, l'autre au S. Milnei ; mais
les différences foliaires invoquées par Brongniart et Gris [ Bull. Soc. bot. de
France, XII, p. 44] (les fleurs sont identiques) sont illusoires : un des
types mêmes de Brongniart et Gris (Deplanche n° 215) présente en effet
des feuilles seulement pinnatifides et non bipinnatifides. Le polymor-
phisme des feuilles semble même beaucoup plus grand : le n° 669 pro parte
présente à la fois des feuilles pinnatifides et des feuilles — ce sont les plus
nombreuses — entières, longues de 5-7 centimètres x 3 millimètres.
S. TRINERVIS Guillaum. — LomarTiA Trinervis Montrouz. — STENocarpus
LAURINUS Brong. et Gris. —S. Laurirozius Panch. et Seb. — Mont Dzumac
(411), Prony (665, 744).
S. umseLLaTus Schltr. — Prony (762), mont Mou (385, 755), mont
Dzumac (1092), sans localité (585, 669 pro parte).
Ce dernier échantillon correspond tout à fait à ce que Brongniart et
Gris considéraient comme S. Forsteri R. Br. (— S. umbellatus Schltr.) var.
Forster: et qui ne semble être tout au plus qu’une forme.
Les n°” 385, 755 et 762, comme du reste plusieurs autres dans l’herbier
du Muséum (Schlechter 15027, Pancher 420), présentent sur les rameaux,
ou plus souvent à l'extrémité de ceux-ci, des galles volumineuses sphériques ,
atteionant Jusqu'à 8 millimètres de diamètre, présentant à leur intérieur
des loges verticales, analogues à celles produites sur nos Tilia grandifolia
par le Contarma tiliarum. L'ouverture semble se faire par éclatement de la
partie supérieure,
Kwenria Depraxonet Vieill. ex Brong:. et Gris. — ir Dzumac (1036),
entre 600 et 1000 (2915).
Lorantacées.
“Viscum aneuzarum Heyne. — Mont Koghi (887).
V. arvicuzaTun Burm. — V. opuxriones L. (Guillaumin , Catal., p. 218).
— Bourail (657), parasite sur Cleidion tenuispica ; même localité (418).
Santalacées.
SANTALUM AUSTRO-CALEDONIOUM Vieïll. — Plaine des Lacs (1041).
S. Homer Seem. — Îlot F reycinet (619).
Exocarpus neocazenonicus Schltr. et Pile. — Dombéa (889), mont
Dzumac (689), île des Pins (130).
E. payrLanruotnes Endi. — Mont Mou, 1,219 mètres [M°*° Le Rat] (27).
ME Un
Var. arrensis Pilger. — Sentier de Bourail à Houaïlou (1009).
Dans mon Catalogue, p. 219, il y a eu confusion : tout ce qui est indiqué
E. phyllantoides End. est en réalité E. neocaledonicus Schitr. et Pilger, et
ce qui est indiqué comme E. neocaledonica est E. phyllanthoides, sauf Schlech-
ter 15239 et Franc 93.
Euphorbiacées,
EuvpnorgrA o8ciqua Endi. — Blum (257").
BrereLrA BuxIFOLIA Baïll. — Arbuste, bords du sentier du mont Dzumac,
600-700 mètres, dans les rochers (2835).
Payicanraus ÆNEus Baïll. — Prise d’eau de la Dombéa (938, 1058).
P. Biccarniert Müll. Arg. — Prony (4ho ).
P. Bourcgorsnr Bail. — Table Unio (908).
P. supceurones Baïll. — 1-2 mètres, bords des criques, Tao, près
de Hienghène, au pied du mont Panié (sans numéro); Hienghène (sans
numéro ).
Le premier échantillon, avec ses feuilles grandes et ses fleurs longuement
pédicellées (2-3 centimètres), correspond tout à fait au n° 1 184 de Vieïllard ;
le second, au n° 1188 du même collecteur, qui a les feuilles plus petites
et les fleurs courtement pédicellées (5-5 millimètres). Peut-être y a-t-il
deux espèces distinctes ?
P. Vesperrinio Baïll. — Table Unio (906).
L'échantillon décrit par Baillon | Adansonia, 11, p. 233 | a les feuilles
cordées à la base et aiguës au sommet; les feuilles de celui-ci sont tou-
jours atténuées à la base et non cordées, + obtuses, voire même arrondies
au sommet; mais une des parts du n° 1200 de Vieillard forme le type
intermédiaire , avec des feuilles généralement aiguës au sommet et arrondies,
mais non cordées à la base.
P. vanouensis Schitr. — Mont Koghi (888 ).
BREYNIA DISTICHA Forst. — Var. Nrocazenonica Müll. Arg. — Mont
Dzumac (653), sans localité (754 pro parte), île des Pins [M"* Le Rat]
(102).
Lowcerra Buxoipes Baïll. — Bouraiïl (329).
Buregavia caruxcuLaTA Baïll. — Mont Dzumac (204, 217), Caricouyé
(Païta) (792), sans localité (797).
B. czusraceA Baill. — Prony (784*°).
CrorTon iNsuLARE Baïll. — Sans localité (1108).
BaLoGnrA ALTERNIFOLIA Bail. — Sans localité (541 pro parte), en fruit.
Es
B. Bazansæ Pax. — Arbre de 5-6 mètres, fleurs blanches, crique de
Dogny (sans numéro).
Fonrainea Pancuert Heck. — Prony (691) d.
BocquizLonrA sessizrrLora Baïll. — Arbuste, prise d’eau de la Dombéa
(1017).
CLerron cLaoxyLoines Müll. Aro, — Arbre de 7-8 mètres, plateau de
Dogny (sans numéro) S!
CG. macroPuyzLun Baill. — Col d’Amieu (44).
G. renuispica Schltr. — Bourail, parasité par Viscum articulatum Burm.
(657), mont Koghi (736), sans localité (383 pro parte, h57°).
G. renuisrica Schltr. (?) — Prony (432).
G. Vreuzarpu Baill. — Dombéa (580) &', Yahoué (434,571) &, mont
Koghi (405) S, sans localité (54°, 586°, 672 pro parte) ©, (384 pro
parte) S'.
Le n° 4o5 est particulièrement intéressant, car il présente à la fois des
feuilles léèrement serretées et arrondies à la base (comme les types du
C. Vieillardu) et des feuilles entières et longuement atténuées à la base
(comme les types du C. spathulatum Baïll.). Du reste, Baïllon lui-même
| Adansomia, Il, p. 221] s’est demandé si le C. spathulatum n’est pas seu-
lement une forme du C. Vreillardu, « Præcedentis forsan forma». C'est, ce
me semble, à cette dernière opinion qu'il faut se ranger : le n° 405 serait
donc un C. Vieillardi Bai. forma spathulata.
MacaranGa ALCHORNEOIDES Pax et Liepelsh. — Caricouyé (Païta) (725,
770) S.
Ces échantillons ont des feuilles tantôt identiques à celles décrites par
Pax et Liegelsheim [in Fedde, Repertorium, UT, p. 25-26 |, tantôt très
différentes, portées par un pétiole de 20 centimètres environ, nettement
peltées (le pétiole étant inséré à 2 em. 5-3 centimètres du bord du limbe)
ovales (30 centimètres x 24 centimètres) ou ovales-lancéolées (4o centi-
mètres x 22 centimètres) avec 16-19 nervures de chaque côté de la côte,
et le bord non révoluté. C’est à cette espèce qu’il faut rapporter le n° 101
de Franc, recueilli sur les bords de la Dombéa et déterminé par Schlechter
comme Cleidion coriaceum, et le n° 2192 de Vieïillard, récolté à Wagap;
mais aucun de ces deux échantillons ne présente les grandes feuilles décrites
ci-dessus.
M. corracea Müll. Arg. — Dombéa (579) ®, sans localité (1108°)
ile des Pins (124) (ç &).
M. Vepecrana Müll. Arg. — Bourail (524) d', sans localité (223, 1508
pro parte) S!.
Homaranruus nurans Pax. — Mont Koghi (366), sans localité (787).
LE Aer un
Celtidacées.
Ceuris conrerTA Planch. — Anse Vata (595, 998).
Trema Venant Schltr. — Région de la Foa (1100), Nouméa (316,
778), île des Pins [M°* Le Rat] (111).
Moracées,
Pseupomorus BrunonraNA Bur. — Île des Pins (119).
Artocarpacées,
Ficus ausrRo-cazenonicaA Bur. — Mont Dzumac (293).
F. nrrinrrozta Bur. — Bouloupari (867).
SPARATTOSYCE DIOICA Bur. — Arbre de 15 mètres, route de la Foa à Ca-
nala (2820).
Urticacées.
Procris PEepuNcuLATA Wedd. — Bouloupari (sans numéro ).
CypnoLoraus nereropayzLus Wedd. — Col d'Amieu (43).
Casuarinacées.
Casuariva cHAMæÆcyPaRIs J. Poiss. — Plaine des Lacs (1006 pro parte),
en mélange avec C. leucodon.
G. Cuxninéuamrana Miq. — Dombéa (573), sans localité (1108 °).
CG. Depcancueaxa Miq. — Mont Dzumac (182, 658, 624), sentier et
forêts du mont Dzumac, 700-800 mètres (2865 ), sans localité (1084°).
Var. crassipens J. Poiss. — Sans localité (669 pro parte).
G. zeuconon J. Poiss. — Plaine des Lacs (1006 pro parte) en mélange
avec C. chamæcyparis.
CG. poramorxiza Schltr. (?) — Sans localité (458 pro parte, 668 pro parte).
Je ne rapporte qu'avec doute cet échantillon très incomplet (sans fruits
et pas encore en fleurs) au C. potamophila, dont je n’ai pas vu de type ou de
cotype. L'aspect des dents, la taille des entre-nœuds correspondent bien à
la description, mais il y a toujours 12 côtes presque invisibles et 12 dents
au lieu de 10.
MONOCOTYLÉDONES.
Zingibéracées.
Curcuma LONGA L. — Col d’Amieu (700).
“Ziweiser /erumBeT Smith. — Yahoué (397), cultivé.
ALPINIA PURPURATA Schum. — Sans localité ni numéro.
er Le re
|
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À
LME : y DES
Musacées.
Heziconia Binar L. — Bouloupari (sans numéro).
Amaryllidacées.
CAMPYNEMANTHE VIRIDIFLORA Bail. — Mont Mou, 1,219 mètres [ M“ Le
Rat] (39).
Dioscoréacées.
Droscorea BuLBtreRA L. — Île des Pins (705).
Liliacées.
SMILAX PLURIFURCATA À. DC. — Prony (466), en fruits très jeunes.
S. puRPURATA Forst. — Sans localité (111,541 pro parte).
CorDyLiNE NeocALEDONICA Linden — GC. cannirozra Schltr. — Mont Mou
(480).
Fleurs © inconnues : pédicelles longs de 6-7 millimètres, grêles;
segments externes du périgone ovales aigus (2 millim. 5 x 1 millim. 3):
sewments internes allongés, aigus au sommet, alténués à la base, aussi
longs que les segments externes, larges de 1 millimètre environ, glabres ;
staminodes longs de 2 millimètres.
ASTELIA NEOCALEDONICA Schltr. — Très rare; se trouve en grande quan-
tité sur un espace de quelques ares, au 12° kilomètre, sur le sentier du
mont Dzumac, à 900 mètres (2874); forêts du mont Dzumac, 1,000
mètres (149); mont Dzumac sans indication d'altitude (160), dent de
Saint-Vincent, 1,445 mètres [ M°° Le Rat] (4), sans localité (1109).
ARTHROPODIUM NEOCALEDONIGUM Bak. — Bouloupari (sans numéro).
“A. Pexpuzum DC. — Bouloupari (sans numéro), en mélange avec le pré-
cédent.
Se distingue de l'A. neocaledonicum , surtout par les filets des étamines
densément laineux dans leur moitié supérieure et glabres dans leur moilié
inférieure ; mais l'articulation se trouve sensiblement de même au milieu du
pédicelle.
Xyridacées.
XyriS NEOCALEDONICA Rendle. — Mont Mou (703).
Flagellariacées.
FLAGELLARIA NEOGALEDONICA Schltr. — Mont Dzumac (428).
Les fleurs présentent bien des filaments lésèrement dilatés à la base et
nettement plus longs que les segments du périgone, dont les deux verti-
cilles sont égaux: mais ceux-ci sont arrondis au sommet et non aigus où
subaigus.
JoINviLLEA ELEGANS Gaud. — Endroits découverts, mont Dzumac, 4oo-
6oo mètres (2833); même localité, sans indication d'altitude (664).
Junecacées,
Juxcus Pazzinus R. Br. — Plaine des Lacs (760).
Palmiers.
MicrokenTiA Pacuert Benth. et Hook.(?). — Mont Dzumac (726).
Présente des inflorescences entièrement G' et d’autres d'au sommet et ®
à la base.
Pandanacées.
FrevoeriA GRAMINIFOLIA Solms. — Mont Koghi (530) G', mont Koghi,
mont Mou, mont Dzumac, ete. (2900) ©.
Triuridacées.
SCIAPHILA DOLICHOSTYLA Schltr. — Forêt sombre entre Caricouyé et la
rivière Koëalagoguamba (2925 ).
Najadacées.
PoTAMoGETON PEGTINATUS L. — Anse Vata (767).
Ériocaulonacées.
EriocAuLON Neocazeponioum Schltr. — Plaine des Lacs (131, 325,
1088 ).
Dans cet échantillon comme dans le cotype de Schlechter (Franc , n° 266 ),
les branches stigmatiques sont trois fois plus longues que le style.
*E, sp. nov.! — Plaine des Lacs et île des Pins (2898).
Voisin par le port de l'E. australe, mais en diffère par les feuilles poilues
vers la base et l'anatomie florale. Il est vraisemblable que c'est la même
espèce que la plante signalée par Seemann [ Flora Vitiensis, p. 315 | comme
ayant été recueillie à l'ile des Pins par Mac Gillivray.
Cypéracées.
Pyoreus poLysracayus Clarke. — Nouméa (429).
“Leprronra mucronaTa L. C. Rich. — Plaine des Lacs (614).
“Cnorisanpra cymparA R. Br. — Plateau de Dogny (819).
Indiquée avec doute par Bentham | Flora austral., VIT, p. 345 | comme
ayant été trouvée à l'ile des Pins (probablement par Mac Gillivray), la
be CL OMM 1..66 ©. &
TT CO
LE Cet it Len
plante a été retrouvée au mont Dore [ Pancher, 323 |, et dans les marais
d'eau douce situés à l'Ouest de Messioncoué, près de Port Bouquet | Ba-
lansa, 1747 |.
Scmpus mucronarus L. — Île Nou, cimetière des condamnés (795).
SCHOENUS ARUNDINACEUS Soland. ex Forst. — Plum (271), plaine des
Lacs (770).
* *S. rascicuLaris Nees. — Marais du mont Koghi (618), sans localité
(1109°).
Ne diffère de la plante du West Australia que par le bec de la gaine
souvent plus long (6-18 millimètres), plus aplati à la base et généralement
de coloration plus claire.
S. JUvVENSIS Clarke. — Sentier du mont Dzumac, 300-500 mètres,
dans les endroits arides et ferrugineux (2845), prise d’eau de la Dombéa
(942 pro parte), sans localité (1109).
S. NEOGALEDONICUS Clarke. — Prise d’eau de la Dombéa (1091).
S. TENDO Hook. — Plateau de Dogny (824 ).
Camion arricuLaATuM R. Br. — Plateau de Dogny (820).
C. Depranouer Clarke. — Mont Dzumac (1112), île des Pins | M" Le
Rat] (106).
*C. ecomeraTum R. Br. — Plateau de Dogny (821), prise d’eau de la
Dombéa (942), marais entre Caricouyé et le Val Suzon (2854).
Bentham | Flora austral., VIT, p. oh, 405 | admet la distinction entre
C. glomeratum R. Br. et CG. riparium Bthm. — Chapelleria riparia Nees,
basée sur ce que, chez le premier, les épillets contiennent 2 ou 3 fleurs
et que les feuilles sont cylindriques, tandis que chez le second les épillets
ne contiennent qu'une fleur S et une fleur incomplète (seulement G‘) ou
avortée et les feuilles sont biconvexes à la base. IL n’y a là, ce me semble,
que des différences bien faibles puisque les bractées et le fruit sont iden-
tiques dans les deux cas.
C. samarcexse Crtz. — Dombéa (320).
Gaga Aspera Spreng. — Plaine des Lacs (758 ).
G. psrrracorum Labill. — Plaine des Lacs (759).
Carex inpica L. — Hienghène (sans numéro).
Graminées.
IMPERATA ARUNDINAGEA Cyr. — Plaine des Niaoulis au bas du mont Koghi
(515), sans localité (668 pro parte).
Miscanraus saponicus Anders. — Yahoué (728 ).
— 100 —
Tauarea saRmENTOsA Pers. — Ilot Amédée, dans le sable (149),
A H
Cencurus cazycuLaTus Cav. — Île des Pins (692).
Spmvirex mrsurus Labill. — Îlot Amédée (200) S', (195) © ; île Nou
(1014).
Lepraspis LANCEOLATA Zoll. — L. umprosa Bal. — Sous-bois des forêts du
mont Koghi (2778).
Balansa lui-même, dans l’herbier, réduit son espèce au L. lanceolata Zol.
SroroBoLus iNDICUS R. Br. — Sans localité ni numéro.
Dacryzocrenium æcvpriacum Willd. var. ranicans Bal. — Sans localité
(668 pro parte).
Eracrosris reNezLA Rœm. et Sch. | Syst, Il, p. 576], non Benth. | F1.
Hongkong, p. L31, et Flora austral., VIE, p. 643] — E. PLumosa Link. —
E. ezyrnroscepnarA Steud. — Nouméa (695 ).
Cette plante est certainement identique aux échantillons recueillis à
Tahiti par Jardin [ cf. Steudel, Syn. Gram., p. 280 |, par Vieillard et Pan-
cher (n° 243) et par Savatier (n* 696, 780). Drake [ F1. Polyn. fr.,
p. 262 | ne cite pas les deux premiers échantillons, mais rapporte l'E. ely-
throblepharis à VE. pilosa Beauv. [Agr., p. 71] qui est une tout autre
espèce.
Cenrormeca LAppAcEA Desv. — Sans localité ni numéro.
GRESLANIA CIRCINNATA Bal. — Pic des Sources (929, 930), mont Dzu-
mac (596, 1076).
Le Greslania multflora de Piülger [apud Schlechter in Bot. Lahrb. ,
XXXIX, p. 23 | est bien voisin de cette espèce.
GYMNOSPERMES.
Conitérent
AGaruis ovara Warb. — Mont Dzumac (979).
Araucarra sp. — Mont Dzumac (1104), forme de jeunesse.
Popocarpus énipioipes Carr. — Mont Dzumac, 1,000 mètres (154, 330);
var. cæspirosus Carr. — Buissonneux ou rampant, de o m. 50 de hauteur
au maximum, très épais et touffu, sommet du mont Dzumac dans les
rochers (2829 ).
P. Novæ Careponiæ Vieill. ex Brong. et Gris — Dombéa ( 603).
P. Novæ Cazeroniæ Vieill. ex Brong.. el Gris Var. LATIFOLIUS Brong. mss.
=? P. Loncerociozarus Pilger. — Prony (373), stérile.
P. usrus Brong. et Gris. — Arbuste de o m. 20 à o m. 75, rouge vio-
lacé, forêts au bas du Pic des Sources (903).
0
— 101 —
Acmopyze Pancnert Pilger. — Dacrypiun Paxcnert Brong. et Gris. --
Ponocarpus PEcTINATA Panch. ex Brong. et Gris. — Mont Mou (697),
sommet du mont Mou (980).
Acmopryce Paxcuert Pilger (?). — Dent de Saint-Vincent, 1,445 mètres
[M°° Le Rat] (11), germinations et jeunes plants.
2 cotylédons linéaires (35 millimètres X + millimètres), feuilles oppo-
sées, linéaires-lancéolées (15-20 millimètres X 9-3 millimètres), non
falciformes, équilatérales à la base, non ponctuées de blanc en dessous.
Dacrypium araucariomdEs Brong. et Gris. — Mont Dzumac (633), sans
localité (1085 ).
D. Baransæ Brong. et Gris. — Gros arbre de 15-20 mètres. sentier et
forêts du mont Dzumac, 700-2,000 mètres (2864), mont Dzumac (sans
numéro).
La présente énumération ne contient que des plantes se rapportant à des
espèces déjà connues; les Orchidées et les Araliacées n’y sont pas comprises
et sont étudiées par des monographes; quant aux espèces nouvelles, elles
seront publiées ultérieurement.
Les plantes de Le Rat déterminées avant juin 1911 ont été énumérées
dans mon Catalogue des Phanérogames de la Nouvelle-Calédonie [in Ann.
Mus. Col. Marseille, XIX] et n’ont pas été citées ici à nouveau.
Depuis juin 1911 on a cité:
Tepurosra Lerariana Harms. — Voh (750), Koniambo (239).
Desmonrun penraruyzium Harms. — Mont Mou (2006), Houaïlou
(723).
ALBIZZIA TENUISPICA Harms. — Prony, baie du Nord (142°), mont Coffin
(505).
[ Cf. Harms in Fedde Repertorium, X, p. 128 et 130.]
ScagvoLA Becxir Zahlbr. — Mont Mou (384).
S. eyzinprica Schltr. et Krause. — Caricouyé (134, 485).
[ CL.
S. FRUTESCENS Krause — S. Kogwicrt Vahl. — Sans localité (302°).
Krause, Goodeniaceæ in Pflanzenreich, IV, 277, p. 128, 129, 125.]
HepycariA ERYrHrocARPA Perk. — Sans localité (34).
| Cf. Perkins, Monimiaceæ (Nachträge in Pflanzenreich, IV, 101, p. 6).|
Nota. — Il n’est pas certain qu'il y ait concordance entre la collection
de l’herbier du Muséum de Paris et les 1,141 numéros de celle du Musée
botanique de Dahlem-Steglitz près Berlin.
LS
FoucÈres pe Nouvezze-Caréponie, rÉcozrées par M. Cris,
PAR M. JEANPERT.
Cette importante collection comprend des envois de plantes des années
1898 à 1902; elle a été faite sur l’ordre de M. Feïllet, Gouverneur de a
Nouvelle-Calédonie, par un forçat libéré, d’après les instructions de
Bernier.
Les échantillons ont été récoltés avec soin; 1ls sont bien fructifiés et ac-
compagnés d'étiquettes sur lesquelles le terrain et l'altitude ont été notés;
il serait à désirer que ces renseignements fussent plus souvent inscrits sur
les étiquettes des collecteurs.
Hyuexopayiium Depraxcuer Mett. — Mont Mou, 1,200 mètres (1343).
TRICHOMANES saxIFRAGOIDES Pr. — Yahoué, 100 mètres (488).
T. pazzinuu BI, — Mont Mou, 1,220 mètres (134 ).
T. sæuncrarun Poir. — Ouinguivo, 250 mètres (1097).
T. Mur V. D. B. — Me Nou (Houaïlou), 6oo mètres (481).
T. cauparun Brack. — Pic Malaoui (Yahoué), 600 mètres (4832).
T. miGium Sw., var. DENTATUM (V. D. B.). — Forêt Nord, 200 mètres
(h79), Me Maaya, 900 mètres (936 bis).
T. riGIDuM Sw., var. ELONGATUM (A. Cunn). — Me Maaya, 900 mètres
(936).
T. maxmum BI. — Ouinguivo, 200 mètres (1053).
T. rricaopayzium Moore. — Petit Kaori de Prony, 4oo mètres (480 ).
T. grrcones Hedw.— Mont Mou, 1,220 mètres (1334).
GLeIcHENIA monicirormis Moore (Stromalopteris Mett.). — Forêt Nord
de Prony, 200 mètres (496).
G. cinciarTa Sw. — Port Boisé (Baie du Sud), 150 mètres (393).
G. BrackenrinGet Fourn. — Mont Malaoui (Yahoué), 500 mètres (394).
G. rLABELLATA R. Br. Pie Malaoui, 6oo mètres (397).
G. zivearis Clarke. — Port Boisé (392).
CyarHEea ALBIrRONS Vieil. — Mont Malaowi, 300 mètres (573), mont
Mou, 1,200 mètres (1340 ).
ALsopiLa INTERMEDIA Mett. — Candé, 100-400 mètres (1096).
RAC os >
— 103 —
À. Novæ Gauepowxiæ Mett. — Mont Goghis (1099).
Drexsonra Dercancuer Vieill. — Mont Mou, 1,200 mètres (13535).
D. rayrsorpreroines Mett. — Chaîne centrale entre Bourail et Houaïlou
(370).
D. srramnea La Bill. — Kourie, 50 mètres (381).
Davazzia pusizza Met. — Forêt Nord de Prony, 350 mètres (486).
D. conriGua Spr. — Me Nou, 500 mètres (395).
D. pyxtpaTA Cav. — Néaria [ Houaïlou | (1093).
D. moruccana Luerss. — Me Nou, 300 mètres (372).
Lixpsaya Moore: Fourn. — Baie du Sud, 150 mètres (431).
L. renvoi Mett. — Mont Malaoui (Yahoué), 300 mètres ( 427).
L. RETUSA Mett. — Ouinguivo, 250 mètres (1108).
L. azuracea Mett. — Port Boisé, 100 mètres (432).
L. gconGara La Bill. — Carénage, 150 mètres (429), Pouéta,
_ 250 mètres (1104).
L. nervosa Mett. — Pouéta, 250 mètres (417).
L. caemorves Fourn. — Pic Malaoui, 600 mètres (463).
L. exstrorta Sw. — Dumbéa, zone littorale (475).
L. Viesuarnn Mett. — Pic Malaoui ( Yahoué).
L. pecowposira Wild. — Forêt de Bâ (Houaïlou), 4oo mètres (1057).
ADIANTUM HISPIDULUM SW. — Yahoué (425), rives de la Pouéta,
200 mètres (422).
À. ruzvum Raoul. — Pouéta, 100 mètres (424).
À. ruzvum var. Novæ Cazeponi ( Keyserl.). — Saint-Louis près Nouméa,
100-500 mètres (421).
Hypozeris renuirozrA Bernh. — Sans localité.
CHEILANTHES TENUIFOLIA Sw. — La Foa, 100 mètres (4o7), Dumbéa
(os).
G. Siesert Kunze. — Houaïlou, 600 mètres (1138).
C. nisrans Mett., Nornozæa R. Br. — Bouraïl, 500 mètres (1140 ).
CG. mrsura Mett., Noruozæxa Dew. — Nouméa, 0-300 mètres (403).
PezLæa GeRANuFOLIA Fée. — Dumbéa, 0-150 mètres (461).
Preis LONGIFOLIA L. — Bourail, 5o mètres (1032), Anu Vata, zone
littorale (473).
Muséum. — xvus. 8
— 104 —
© P. Bazansæ Fourn. — Méa, 600 mètres (1092).
P. exsrrormis Burm. — Tendéa, 200 mètres (476).
P. Novæ Gareponix Hook. — Méa, 600 mètres ( 386), mont Mou,
100 mètres (1337).
Mont Malaoui, 4oo mètres (389).
P. rucosuzA La Bull.
P. vrermeprA BI. — Sans localité (390 ).
P. mcisa Thunb., var. auriTa (BL). — Pic Malaoui (Yahoué),
6oo mètres (388).
Prerimium AQuiziNuM Kubhn, var. escucenTum (Forst.). — Bourail,
o-hoo mètres (391).
Bcecaxum Vieizrarpir Mett. — Sommet de Bà, 6oo mètres (436 ).
B. Vrenzaron var. smpzex. — Me Nou, 500 mètres (1060).
B. cssuu Mett. — Yahoué (437).
B. cssum Mett., var. prox. Moorer. — Yahoué, 100 mètres (1107).
B. Moore C. Chr. — Ouinguivo, 250 mètres (1095), mont Malaoui,
250 mètres (443).
B. serruLATUN Rich. — Malaoui, 300 mètres (474).
B. ogrusarum Mett. — Baie du Sud, 0-200 mètres (439).
B. capense Schlecht. — Forêt Nord de Prony, 200 mètres (438).
B. piverstrorrum Mett. — Pic Malaoui (Yahoué), 600 mètres (441),
Me Nou, 500 mètres (44).
Doopya mena R. Br. — Dumbéa, 50 mètres (408, hog, h11).
D. caupara R. Br. — Mont Malaoui , oo mètres (413).
AsPzenum nipus L. — Tendia, oo mètres (369).
À. Vrencarnu Mett. — Yahoué, 100-600 mètres (465), Kourou,
oo mètres (1096), Ouinguivo, 250 mètres (1100).
À. Vrcarn var. BrpivaTA. — Mont Mou, 1,000 mètres (1326),
Dumbéa, 100 mètres (470), sans localités (469, 1322).
À. apranroies CG. Chr. — Néaria, 5o mètres (466), Port Boisé,
100 mètres (464 ).
À. ADIANTOIDES var. INGISA. — Tendéa, oo mètres (467), mont Mou
(1324).
À. caupaTum Forst. — Ni, 600 mètres (1033).
À. Præmorsum Sw. — Me Maoya, 1,000 mètres (1102), mont Mou,
200 mètres (1328).
— 105 —
À. cuneaTun Lam. — Pic Malaoui Est, 450 mètres (383).
À. LaserprTIæFoLium Lam. — Tendia, 4oo mètres (485 ).
À. sorsonicum Fourn. an Hook(?).— Pic Malaoui (Yahoué), 600 mètres
(445).
À. BuLBiFeRuM Forst. var. — Mont Mou, 1,220 mètres (1323).
À. nopucosum Kaulf. — Me Nou, 500 mètres ( 478).
À. Novæ Cazebontæ Hook. — Dumbéa, 100 mètres (468), mont Mou
(1321).
À. saponioum Thunb. — Ouéma, 100 mètres (399).
À. sororium Mett. — Mont Arago, 500 mètres (380 ).
AspIbruM ARISTATUM SW. — Boromedi, 8qço mètres (414), Me Maoya,
800 mètres (1098).
À. zieucarum Kunze. — Ouinguivo, 200 mètres (10b9).
À. Vreraron Mett. — Me Nou, 500 mètres (1091).
À. recepens Lowe. — Mont Malaoui, 500 mètres (416).
A. angrrense Fourn. — Saint-Louis, près Nouméa, zone littorale
(399 bis).
Aspiplum PARASITICUM SW. — Mont Malaoui (Yahoué), 300 mètres
(578).
A. cucuzLaTum BI. — Saint-Louis, 150 mètres et zone littorale (599,
Loi).
À. reuncaTum Gaud. — Tendéa, oo mètres (387).
À. viripans Mett. — Yahoué, 50 mètres (415 bis).
A. Kanakorum C. Chr. — Yahoué, 50 mètres (415).
À. cicuTaRIUM SW. var. SEEMANNI (Fourn.). — Me Nou, 500 mètres
(k18).
À. ccurartum var. Moorer (Deparia Hook.). — Kourou, 100 mètres
(1055).
NepHROLEPis CORDIFOLIA Pr. — Nouméa, zone littorale (1105), mont
Mou, 300 mètres (426), Pouéta, 4oo mètres (426).
N. airsuTuza Pr. — Yahoué, 100 mètres (4oo).
Pozxronium Deprancner Baker. — Mont Mou, 1,200 mètres (1330).
P. crassiFroNs Bak. — Mont Mou, 1,200 mètres (1344).
P. renezzum Forst. — Me Nou, 500 mètres (1063).
— 106 —
P. conriuens R: Br. — Yahoué, 100 mètres (457, 458).
P. punorarTum Sw. — Prony, 50 mètres (368).
P. Lancoza Mett. — Mont Mou, 1,200 mètres (1332).
P. Brown, Wikstr. — Ouinguivo, 300 mètres (447).
P. payumaropes L. — Port Despointes, Nouméa, zone littorale (1103).
P. Vreiccaron Mett. — Hauts plateaux du Nord, 350 mètres (504),
Sainte-Marie, zone littorale (503).
P. riemuLum Sw. — Saint-Louis, 100 mètres (501).
P. consucarum Kaulf. — Pic Malaoui, 600 mètres (506).
Gyunocramme pecipiens Mett. — Mont Malaoui (Yahoué), 600 mètres
(hh4), forêt de Bä(1052). *
ANTROPHYUM PLANTAGINEUM Kaulf. — Ouinguivo, 200 mètres (1068 ).
À. Grevizcer Balfour. — Me Nou, 500 mètres (1094). .
À. semicosTaTuM BI. — Ouinguivo, 200 mètres (1068 bis).
VirTARIA ELONGATA SW. — Mont Mou, 1,200 mètres (1351), mont
Arago, 600 mètres (446).
Acrosticaum Vietzrarnt Mett. — Mont Mou, 1,200 mètres (1333),
Saint-Louis, 250 mètres (451).
A. Wisxesranum Brack. — Kourou Pérou, 500 mètres (477).
STENOCHLÆNA SORBIFOLIA J. Sm. — Pouéta, 200 mètres (448).
Leprocainus cuspiparus C. Chr. — Yahoué, 100-700 mètres (449).
L. varraxs Fourn. — Ouinguivo, 150 mètres (453).
Hymeozepis spicarA Pr. — Tendéa, 4oo mètres (452), mont Mou,
1,200 mètres (1330).
Topra Fraser H. et G. — Ouinguivo, 200 mètres (1054).
ScxiZÆA FISTULOSA La Bill. — Plateau du Grand-Lac (Baie du Sud),
300 mètres (497).
S. BtFIDA Sw. — Mont Malaoui, 300 mètres (498), Néaria, zone litto-
rale (1106).
S. picaoromA Willd. var. Forster (Spr.) — Méa, 800 mètres (1062),
mont Malaoui, 250 mètres (938), mont Mou, 100 mètres (1338).
S. DIGITATA SW. — Prony, 4oo mètres (495).
S. LævicaTa Mett. — Sans localité.
— 107 —
Lyconmum rericucaTum Schk. — Carovin, 5o mètres. (492), Dumbéa,
5o mètres (4g1), Pic Malaoui, 600 mètres (489).
Mararria ATTENUATA La Bill. — Nessadioux (Bouraïl), 150-800 mètres
(375).
OpPniocLossum PENDULUM L. — Sans localité.
Hecwwraosracays ZEyLANICA Hook. — Forêt de Bä (Houaiïlou),
hoo mètres (1052), Dumbéa (449), Kouroa Pérou, 500 mètres (1058).
Lycopoprun squarrosum Forst. — Me Nou, 500 mètres (364).
L. mragize Willd. — Mont Arago (Houaïlou), 500 mètres (366).
L. payzcanraum H. et À. — Forêt Nord, 300 mètres (365).
L. Pazecmarra L. — Unio, 800 mètres (356).
L. cernuu L. — Mont Mou, 800 mètres (1346), Port Boisé, 50 mètres
(360).
L. LaTERALE R. Br. — Mont Mou, 1,200 mètres (1329).
L. pensuu La Bill. — Pouéta, 50 mètres (362), Forêt Nord (Baie du
Sud), 300 mètres (363), mont Mou, 800 mètres (1345), sans localité
(361).
L. vorusie Forst. — Méa, 600 mètres (358).
Tuestpreris TaNNENSis Bernh. — Mont Arago (Houaïlou), 500 mètres
(507), mont Mou, 1,200 mètres (1339).
Psizorum rriquerrum Sw. — Contrefort Nord du mont Mou, 800 mètres
(1347).
SELAGINELLA MEGASTACHYA Bak. — Me Nou (Houaïlou), 500 mètres
(359). |
S. HORDEIFORMIS Bak. — Mont Arago (Houaïlou), 100-800 mètres
(357 ).
S. usta Vieill. — Pouéta, 100 mètres (352), Néaria, 100 mètres
(353).
S. USTA Var. ANGUSTIFOLIA Hier. — Port Boisé, zone littorale (350),
contrefort Ouest du mont Mou, 300 mètres (1341).
S. FIRMULA À. Br.(?). — Yahoué (355).
AzoLLA PINNATA R. Br. — Rivière de Fomwhari (259).
Equiserum rRamosissimum Desf. — La Foa, 0-150 mètres (254).
— 108 —
NouveLzes MusciNËES DE L'AFRIQUE TROPICALE, RECUEILLIES PAR
M. Auc. CHEVALIER AU COURS DES MISSIONS SCIENTIFIQUES EN
AFRIQUE OCCIDENTALE (1898-1900) ET DE LA Mission Caarr- Lac
Texan (1902-1904),
PAR M. L. Corpière.
I. — MUSCEI
Fissidentacezæ.
Fissidens (Polypodiopsis) Chevalieri Corb. nov. sp.
Dioicus, pusillus, laxe cæspitosus. Caulis erectus, gracilis, inferne
incrassatus rubescens, vix 1 em. altus, basi radiculosus, simplex. Folia
circiter 6-juga, remota, patentia, mollia, subpellucida, sordide viridia ,
oblongo-ligulata, obtusa vel subobtusa, decurrentia, superiora paulum
majora (cire. 1,75-2 mm. longa et 0,5 mm. lata) et minus obtusa, omnia
enervia, cellulis magnis, hexagonis (cire. 60 x 24 x), marginalibus bre-
vioribus angustisque, subquadratis, in serie unica dispositis. Pedicellus
terminalis, plerumque erectus, pallidus, 2 mm. non assequens. Capsula
symmetrica, ovalis (0,45 mm. lata et 0,5 mm. alta, opereulo excepto );
operculum conicum, tenuiter rostratum; peristomium perfectum, rubes-
cens. Flores masculi terminales, foliis perigonialibus 2, incurvatis, sub-
æqualibus, basi amplectentibus, antheridiis 12-15. Ad terram, socio
Cyathodio aureo-nitente.
Haut-Oubangui. — Krebedjé (Fort-Sibut), 11 octobre 1902, leg.
Auguste CHEVALIER.
Cette jolie petite espèce se rapproche surtout de F. usambaricus Broth. ;
mais elle en diffère notamment par son tissu foliaire beaucoup plus làche,
à cellules environ deux fois plus grandes (60 x 24 p au lieu de 30x18 pu),
le pédicelle presque deux fois plus épais quoique plus court (au plus
2 mm. au lieu de 3 ); les feuilles presque égales dans toute la longueur de
la tige, tandis que dans F. usambaricus, elles vont graduellement en aug-
mentant de la base au sommet, les inférieures étant deux à trois fois
plus petites que les supérieures.
Je dois ces renseignements comparatifs à mon ami Thériot, qui a eu
le Ê. usambaricus à sa disposition, grâce à l’obligeance de M. Brotherus.
— 109 —
Fissidens (Eufissidens sect. Crenulariu) Therioti Corb. nov. sp.
Dioicus, pusillus, gregarius, viridis. Caulis simplex, erectus, cire.
+ mm. altus. Plantæ sterilis folia conferta 7-9-juga, sicca paulum crispato-
secunda, humida stricta patula, 0,5-0,7 mm. longa et 0,15 mm. lata,
inferiora subito squamiformia minuta acuta, alia lineari-oblonga, ob-
tusa,. elimbata, nervo pellucido flexuoso sat longe ante apicem evanido,
marginibus ubique sed versus apicem distinctius ob cellulas prominentes
serrulatis, cellulis parvis valde chlorophyllosis papillosisque, subopacis,
rotundato-hexagonis; lamina vera subacuta fere ad 3/4 folii producta,
lamina dorsalis e basi costæ anguste oriunda. Planta fertilis gracilior,
foliüis minus densis numerosisque (4-6-juga). Pedicellus purpureus termi-
nalis, suberectus, 1 mm. altus, superne arcuatus. Gapsula subsymmetrica,
oblonga, pallide castanea, leptoderma, 1/2 mm. longa et 1/4 mm. lata,
horizontalis vel suberecta. Peristomium normale.
Sénégal. — Embouchure de la Casamance, à Carabane, sur l'écorce des
arbres, en compagnie de Calymperes Chevalieri, janvier 1900.
Par ses feuilles à sommet arrondi, à nervure pellucide tranchant sur le
vert foncé du parenchyme et se terminant assez loin du sommet, à une dis-
tance qui égale environ la largeur du limbe en ce point; par la longueur
relativement considérable de la « lamina vera », etc., le F. Therioti se dis-
tingue immédiatement des F. alomoides G. M., sarcophyllus CG. M., Fouta-
Djalloni Par. et autres petites espèces de la même section.
Fissidens (Octodiceras) bessonensis Corb. nov. sp.
Autoicus, aquaticus, tenellus. Caulis filiformis, usque ad 6 em. longus,
flexuosus, parce ramosus. Folia remota, lineali-lanceolata, circiter 3,5 mm.
longa et 1/2 mm. lata, pallide viridia, ehmbata, marginibus plerumque
leniter eroso-crenulatis, nervo angusto flexuoso sub apice evanido, cellulis
parvis rolundato-hexagonis levibus; lamina vera ad 1/2 fol producta,
apice subobtusa; lamina dorsalis e basi nervi anguste oriunda. Flores nu-
merosi axillares; masculi parvi gemmiformes ad 1/2 mm. longi, basi
radiculosi, sæpius juxta femineos, raro singuli, antheridiis ovoideis flavo-
aurantiacis; feminei in ramulo exiguo demum arcuato squamoso fere ut
in Fontinalibus. Folia perichætialia parvula dense imbricata, duo supe-
riora majora dilatata concava abrupte breviterque acuminata. Archegonia
(cire. 12) et antheridia (4-8) haud paraphysata. Capsula immersa subsessilis
ovata, 1 mm. longa cum operculo, 2,5 mm. cum ramulo, ore purpureo.
Calyptra non visa. Operculum conicum, annulus nullus. Peristomium
simplex 16-dentatum, dentes inæqualiter bicrures, cruribus lnearibus
— 110 —
luteo-aurantiacis aut plus minusve binis cohærentibus aut sæpius usque
ad basim hberis.
Haut-Oubangui. — Besson : le long des rives du fleuve, entre Bangui
et le confluent de la Kémo, pendant des branches des arbres à la hauteur
atteinte par les crues, 2 septembre 1909.
Calymperes (Hyophilina À. Stenocycla) Ghevalieri Thér.
et Corb. nov. sp.
Sterile, minimum. Gaulis vix 1 mm. Folia ovato- vel oblongo-spathulata,
apice rotundo vel breviter acuto, marginibus planis supra vaginam
serrulatis, madida stellato-patula, 1-1,3 mm. longa et 1/2 mm. lata. Costa
valida papillosa, ad medium 60 x metiens. Teniola distinctissima circa
medium folium evanida , e cellulis basilaribus 3- deinde 2- tandem 1-seriatis
composita; cellulæ marginales 1-seriatæ; cancellina e cellulis hyalinis
3-4-5-seriatis quadratis vel breviter rectangularibus, 30-45 X 30 y;
cellulæ mediæ et superiores rotundato-quadratæ 7 p, parietibus tenuibus
chlorophyllosis subtiliter papillosis.
Sénégal. — Carabane : embouchure de la Casamance, janvier 1900, ad
truncos, avec Fissidens Theriot Corb., leg. Aug. Crevaier.
Cette jolie petite espèce a les feuilles spatulées du GC. tenerum CG. M.
d'Asie, mais elle s’en distingue immédiatement, ainsi que de toutes les
autres espèces du groupe « de Bescherelle, par sa téniole très apparente.
Elle ne peut donc être comparée qu'aux espèces du groupe 8, qui est
représenté en Afrique par les C. occidentale Besch., palhdum Mitt. et Pah-
soh Schwæpgr. : elle s’en distingue aisément par les feuilles à bords finement
denticulés et surtout par ses cancellines composées seulement de 3-5 séries
de grandes cellules égales en largeur, passant sans transition à la té-
niole, etc.
Calymperes ({yophilina G. Eurycycla) Gorbieri Ther. nov. sp.
Cæspites satis densi: caulis erectus , 3-5 mm. altus. Folia sicca crispata,
madida erecto-patentia , lanceolata carinata, 2—2,5 mm. longa et 0,4—0,5
lata, acumine lato, acuto aut subacuto aut breviter mucronato; lamina
marginibus plus minusve incurvatis et undulatis cum cellulis dentiformi-
bus 1—seriatis ; teniola usque sub apice producta, basi e cellulis linearibus
3—seriatis, in regione ventrali 4-seriatis composila ; vagina margine dentato
cellulis hyalinis uniseriatis instructo; cancellina lamina minor, ovata
oblongave, e cellulis quadratis vel breviter rectangularibus 8—10-—seriatis
composita, seriebus costæ vicinis plerumque brevioribus quam sequen-
— AIT —
tibus; lamina cellulis rotundato-quadratis dense subtiliterque papillosis,
7 um; costa fere a basi valde scabra, infra summum evanida, 70 y basi et
120 g ad medium folium. Pedicellus 2 mm. longus. Ad arbores.
Congo français. — Gabon : Libreville, 5 juillet 190»; Brazzaville.
juillet 1902.
Guinée française. — Conakry, juin 1902.
Sénégal. — Casamance : Sedhiou et Ziguinchor (avec Octoblepharum
albidum); Koulaye-Haraye, février 1900.
Espèce évidemment voisine de C. subdecolorans Card. ; elle en diffère
par sa taille plus grêle, ses feuilles plus courtes et moins larges (dans C.
subdecolorans les feuilles mesurent 3-3,5 mm. sur 0,6 mm.) et surtout
par ses cancellines courtes, dépassant rarement le tiers de la feuille, alors
que dans l’espèce voisine elles sont plus développées et égalent souvent en
longueur la moitié de la feuille.
CALYMPERES (Hyophilina C. Eurycycla) susrecororaxs Card. in Aev.
bryol., 35° ann., 1908, p. 67, var. remotifolium Thér. nov. var.
À forma typica differt : caulibus tenuioribus; foliis multo remotioribus,
madidis patentissimis, subsquarrosis, marginibus planis raro involutis ;
pedicello longiore (4,5 mm. pro 2,5 mm.).
À cause de son port à sec aussi bien qu'à l’état humide et de la couleur
plus blanchâtre des touffes, cette plante, comparée au GC. subdecolorans,
donne de prime abord l’idée d’une espèce bien distincte; mais l'examen
microscopique ne décèle aucune différence appréciable dans la forme et la
structure de la feuille. Aussi avons-nous été amené à la subordonner comme
variété au GC. subdecolorans.
Erpodiacezæ.
Erpodium (Leptocalpe) Therioti Broth. nov. sp.
Robustiusculum, pallide viride; caulis repens, per totam longitudinem
radicellis longis, fuscis cortici adnatus, dense foliosus, complanatus , cum
folus c. 1,3 mm. latus, vage ramosus, ramis brevibus, patentibus, ob-
tusis; folia sicca imbricata, humida patentia, concaviuscula, e basi ovali
ovato-acuminata, acutissima, marginibus erectis vel infima basi recurvatis,
integerrimis, enervia, cellulis ovali-hexagonis, laxis, c. 30 y longs et
c. 19 g latis, alaribus minoribus, subquadratis, omnibus chlorophyllosis,
lævissimis. Cætera ignota.
— 112 —
Sénégal-Gasamance : — Sedhiou, ubi m. Febr. 1900 detex. Aug. Cur-
. VALIER.
Species distinctissima, a speciebus cæteris sectionis statura robustiore
et caule complanato prima fronte dignoscenda. — Broraerus.
Neckeracesæ,.
Phyllogonium Chevalieri Corb. nov. sp.
Habitu Phyllogomo fulgent simillimum , sed foliis nervo usque ad 1 [2 vel
3/4 continuo instructis ex prima fronte distinguitur. Sterile.
Haut-Chari.—Dar Banda oriental, pays de Senoussi : berges du Koum-
bara, sur troncs d'arbres, 19 janvier 1903, leg. Aug. CHEVALIER.
La nervure bien marquée, qui atteint au moins le milieu de la feuille,
suflit pour distinguer immédiatement le Ph. Chevalier, non seulement de
Ph. fulgrens, mais encore de toutes les autres espèces du genre actuellement
connues, chez lesquelles la nervure est nulle ou très courte. Dans notre
nouvelle espèce, malheureusement stérile, la conduplicature des feuilles est
aussi moins accusée que dans le Ph. fulgens. Les autres caractères tirés de
l'appareil végétatif ne nous paraissent pas différer sensiblement de ceux
de Ph. fulgens, espèce sujette à des variations assez étendues.
Neckera (Paraphysanthus) Chevalieri Broth. et Corb. nov. sp.
Autoica! Cæspites satis densi. Caulis primarius repens fiiformis, in ramos
irrepulariter pinnatos divisus; ramuli complanati ascendentes cire. 3 em.
alti et cum foliis cire. 3,5 mm. lati. Folia caulina disticha, patula, in 4 or-
dinibus laxe imbricata, cire. 2 mm. longa et in summo 1 mm. lata , lævia,
e basi asymmetrica paulum coarctata auriculataque late ligulata, apice
truncato-obtusissima marpine superne eroso-crenulato interdum integro,
nervo unico elongato tenui sæpe bifurcato ad 3/4 folii evanido, cellulæ
parvæ, rotundatæ vel breviter ellipticæ, parietibus crassis, valde chloro-
phyllosæ subopacæ, basi longe lineali-rectangulares. Gætera desunt.
Haut-Oubangui. — Bords de l’Oubangui, 10 août 1909, leg. Aug. Cne-
VALIER.
Espèce voisine de N. spurio-truncata G. Müll. in Dus. (Moss. W. Coast
Afr., p. 36), mais distincte par son port, la nervure grêle de ses feuilles .
et le tissu foliaire. S’éloigne de N. disticha Hedw. par son inflorescence au-
toique.
— 115 —
Hookeriacez.
Cyclodictyon krebedjense Broth. nov. sp.
Autoicum; robustiusculum, cæspitosum, cæspitibus depressis, mollibus,
pallide lutescenti-viridibus, nitidiusculis; cauhs repens, per totam longi-
tudinem fusco-radiculosus, densiuscule foliosus, cum foliis c. 3 mm. latus,
subpinnatim ramosus, ramis brevibus, usque ad 1 em. longis, curvatulis,
obtusis ; folia sicca vix corrugata, faciliter emollita, lateralia patula, asym-
metrica, oblonga, obtusa, apiculo acuto terminata, marginibus erectis,
superne serrulatis, limbata, limbo hyalino, biseriato, apice uniseriato,
nervis binis, tenuibus, supra medium folii evanidis, lævissimis, cellulis
laxis, ovali-hexagonis, basim folii versus oblongo-hexagonis, parce chloro-
phyllosis, lævissimis , dorsalia et ventralia minora, ovato-ovalia, acutius-
cula; seta vix ultra 1 cm. alta, tenuissima rubra, lævissima; {heca permi-
nula, horizontalis, sicca sub ore vix contracta, fusco-rubra:; peristomium
generis. Cætera 1gnota.
Haut-Oubangui. — Krebedjé (Fort-Sibut), ubi ad ligna putrida 13 sept.
1902 detexit Aug. CnEvaLier.
Species e robustioribus, colore, nervis tenuibus, brevibus, seta brevi,
tenuissima necnon theca perminuta oculo nudo jam dignoscenda. "Fro-
THERUS.
Callicostella Chevalieri Broth. nov. sp.
Synoica; cæspitosa, cæspitibus laxis, pallide viridibus, ætate fusces-
centi-viridibus, haud nitidis; caulis elongatus, parce radiculosus, pinnatim
ramosus, ramis complanatis, cum foliis usque ad 3 em. latis, arcuatis,
brevioribus, usque ad 1,5 cm. longis vel longioribus, pinnatim ramu-
losis; fohia sicca contractula, facillime emollita, lateralia patentia, ovato-
oblonga, obtusissima. apiculo robustulo, acuto plerumque terminata,
marginibus erectis, superne serrulatis, nervis binis, rufescenti-viridibus,
infra summum apicem folii evanidis, dorso superne serrulatis, cellulis
parvis, angulato-rotundatis, papilla singula elevata medio instructis, basim
versus sensim longioribus, basilaribus oblongis, dorsalia et ventralia pau-
lum minora, ovato-oblonga, acutiuscula, apiculata; seta circ. 1,5 em.
alta, tenuis, rubra, lævissima; theca horizontalis, minuta, ovalis, brevi-
collis atropurpurea: operculum rostratum; calyptra ignota.
Haut-Chari. — Dar Banda orient., regnum Senoussi : fluvii Koumbara
ripæ, ub1 19 Jan. 1903 detexit Aug. Caevazter. — BrorTaerus.
ot: Mouus
La coiffe, dont j'ai vu un seul exemplaire, est dressée, mitriforme-
conique, multilobée à la base, brun rougeûtre sauf dans la partie moyenne
de la pointe; elle couvre entièrement la capsule, et se termine par un bec
droit et fin muni de quelques petites papilles aiguës. — L. CorBiëre.
Callicostella emarginatula Broth. nov. sp.
Synoica; cæspitosa, cæspitibus laxis, lutescenti-viridibus, ætate fusces-
centi-lutescentibus, haud nitidis; caulis elongatus, arcuatus, parce radicu-
losus, remote rarius subpinnalim ramosus, ramis complanatis, cum foliis
usque ad 2 mm. latis, brevioribus, vix ultra 1 em. longis, strictis aut
arcuatulis vel longioribus, subpinnalim ramulosis, obtusis; folia sicca pa-
rum mutata, facillime emollita, lateraha erecto-patentia, oblonga vel ovato-
oblonga, apice lenissime emarginata, apiculo vix perspicuo vel rotundato,
marginibus erectis, subintegris vel saummo apice minutissime serrulatis,
nervis binis, crassis, rufescentibus, infra summum apicem foli evanidis,
dorso lævibus, cellulis ovali-hexagonis, 10-15 y longis, basim versus
oblongis, omnibus lævissimis, dorsalia et ventralia multo minora, ovata,
aculiuscula. Cætera ignota.
Haut-Chari. — Région des sources du Bamingui, pays de Senoussi, ubi
ad rupes 17 Jan. 1903 detexit Aug. CnevaLier.
Species distinctissima, foliüs emarginatulis, subintegris, nervis crassis,
lævibus necnon cellulis parvis, lævibus prima fronte dignoscenda.
Species e robustioribus, ramis arcuatis, foliis lateralibus obtusissimis,
apiculo robustulo terminatis, marginibus superne serrulatis, cellulis elevato-
papillosis dignoscenda.
Var. complanata Broth. nov. var.
Robustiuscula, obscure viridis ; caulis densius ramosus, ramis valde
complanatis ; foha breviora et latiora, cellulis obscuris; seta 1 cm. vel
paulum ultra, tenuis, rubra, superne scaberula ; theca horizontalis, minuta,
brevicollis, atropurpurea; operculum subulatum ; calyptra fuscidula, su-
perne scabra.
Haut-Oubangui. — Medius Kemo : Griko, ubi 23 Sept. 1902 delexit
Aug. CHEVALIER. — Broru.
MAS
Rhacopilaceæ.
Rhacopilum crassicuspidatum Thér. et Corb. nov. sp.
Species habitu et foliorum texto Rh. madagasso Ren. et Rh. plicato Ren.
et Card. simul similis. À primo folis minus acuminatis et præcipue sti-
pulis ellipticis basi haud cordatis differt ; a posteriore, cujus stipulas basi
cordatas habet, foliis haud conduplicatis longius aristatis, stipulis elonga-
tioribus cuspide multo longiore (usque ad 1 mm.) et crassissima (54 y
limbi egressu, 45 x in medio) distinguitur.
Haut-Chari. — Vallée du Boro, pays de Senoussi, 30 déc. 1902 (inti-
mement associé à Stereophyllum guineense) , sur vieilles écorces, leg. Auguste
CHEVALIER.
Hypnaceæ.
Isopterygium subaptychopsis Broth. nov. sp.
Autoicum; cæspitosum, cæspitibus depressis, laxis, pallidis, mitidius-
culis ; caulis repens, parce radiculosus, vage ramosus, ramis perbrevibus,
valde complanatis, dense foliosis, cum foliis cire. 1,9 mm. latis, obtusis ;
folia disticha, patentia concaviuscula, cauhina ovali- vel ovalo-lanceolata ,
anguste acuminata, marginibus infima basi tantum recurvulis, integer-
rimis, enervia, cellulis angustissime linearibus, basilaribus infimis laxis,
omnibus lævissimis, ramea brevius acuminata, summo apice parce et mi-
nutissime serrulata ; bracteæ perichætii internæ e basi oblonga sensim longe
subulatæ, inteserrimæ ; sea cire. 1 cm. alta, (enuis, flexuosa, lutescenti-
rubra, lævissima ; theca nutans ovalis, cire. 1 mm. alta et circ. 0,75 mm.
crassa, brevicollis, Iævissima ; operculum e basi convexa apiculatum.
Congo français. — Brazzaville, ubi m. Juliü 1902 detexit Auc. Cne-
VALIER.
Species Î. aptychopsi (C. Müll.) valde affinis, sed caule vage ramoso,
theca majore, perfecte ovali, nutante disnoscenda. — Broru.
Isopterygium brevicuspes Broth. nov. sp.
Species J. subaptychopsi habitu simillima, sed ramis elongalis, foliis su-
perne latioribus, brevius acuminatis, theca minore, horizontali necnon
operculo altius apiculato diversa.
Congo français. — Brazzaville, ad rivulum, ubi 23 Jul. 1902 detexit
Aug. CHevaLtEr. — Broru,
— 116 —
Isopterygium teretiusculum Broth. nov. sp.
Gracile ; cæspitosum, cæspitibus densis, mollibus, caulibus valde inter-
lextis, lutescentibus, nitidiusculis; caulis prostratus, flexuosus, parce fusco-
radiculosus, dense foliosus, vix complanatus, divisus, ramis subpinnatim
ramulosis, ramulis brevibus, obtusis; fohia sicca suberecta, humida erecto-
patentia, concaviuscula, ovato-lanceolata, subulato-acuminata, marginibus
plerumque anguste recurvis, integerrimis, nervis binis, distinctis vel obso-
letis, cellulis elongatis, angustis, basilaribus infimis laxis, sæpe aureis,
omnibus lævissimis. Gætera ignota.
Soudan français. — Guiri, ad ligna putrida, ubi 14 Maï 1899 detexit
Aug. CHEVALIER.
Species distinctissima, /. intorto (Palis.) ut videtur aflinis, sed statura
robustiore alïisque notis supra allalis facillime dignoscenda. — Brorx.
IL — HEPATICÆ,
Ricciacezæ.
Riccia triangularis Steph. nov. sp.
Sterilis, mediocris, pallide virens. Frons ad 2 em. longa, vix 2 mm.
lata, anguste linearis, longe bifurcata, furcis late divergentibus, antice vix
canaliculatis, sub apice solum breviter acuteque sulcatis, in sectione trans-
versa duplo latioribus quam altis, subtriangulatis, postice rotundatis , late-
ribus oblique adscendentibus strictis ; squamæ parvæ, purpureæ. Costa hu-
millima ; stratum anticum maxime evolutum altissimum. — Srerx.
Haut-Oubangui. — Plateau des Ungourras, alt. 650 m., novembre
1902, leg. Aug. CHEVALIER.
Riccia (/cciella) Ghevalieri Steph. nov. sp.
Dioica, mediocris, viridis, gregaria. Frons ad 6 mm. longa, simplex vel
farcata, furcis parum divergentibus late linearibus brevibus subplanis, sub
apice tantum leniter canaliculatis quadruplo latioribus quam crassis, pos-
tice late convexis, «hs leniter attenuatis obtusis ; costa plano-convexa bene
evoluta, strato antico duplo humilior et parum angustior, cavernis anticis
sub 20 in frondis diametro. Reliqua desunt nisi pistilla geminatim approxi-
mata. — STEPH. |
Haut-Oubangui. — Plateau des Ungourras, alt. 650 m., nov. 190,
les. Aug. CHevaLIER.
4
ul T.
ES
— 117 —
Jungermanniacezæ.
Plagiochila bamingensis Steph. nov. sp.
Sterilis, mediocris, flavo-virens, terricola, in terra laxe intricata. Caulis
ad 5 em. longus, validus, fuseus, simplex vel pauciramosus. Folia remo-
tiuscula oblique a caule patula angulo 45°, decurvo-homomalla, margi-
nibus incurvis vel involutis, valde concava, in plano ovata, postice breviter
inserta , antice decurrentia, ceterum maxime variabilia, late ovata vel late
obcuneata vel subquadrata marginibus repandis vel angulatis, hic illic den-
ticulo armatis vel integerrimis. Cellulæ apicales 18 p, basales 18 X 36 u,
trigonis parvis. Foha ramulina vix diversa. — Srepx.
Haut-Oubangui. — Région des sources du Bamingui, 17 janvier 1903,
leg. Aug. CHEVALIER ; Bangui, août 1902, leo. Aug. CnevaLier.
Alobiella Chevalieri Sleph. nov. sp.
Monoica, mediocris, pallide virens, debilis, in cortice laxe cæspitans.
Caulis ad 2 em. longus, pluriramosus, ramis semper posticis longis, fla-
gellis nullis. Folia caulina remotiuscula, rarius imbricata, plano-disticha,
subrotunda, apice sæpe retusa, basi angustata. Cellulæ apicales 14 X 14 pu,
basales 14 X 36 x leptodermes. Amphigastria caulina nulla. Perianthia in
ramulo breviusculo postico terminalia cylindrica superne pauciplicata, ore
truncato leniter contracto crenulato. Foha floralia paucijuga, inferiora
squamiformia, suprema amphgastro alte coalita excipulum sexlobatum
formantia, lobis ovatis acutis vel obtusis irregulariter eroso-dentatis. An-'
dræcia perianthio approximata in ramulis parvis spicata, bracteis minutis
7-10 jugis confertis imfatis bilobis, lobo antico angustiore subacuto postico
rotundato.
Congo français. — Brazzaville, marigots, 20 juillet 1902, leg. Aug.
CHEVALIER.
Proxima À. heteromorpheæ ; bene distincta cellulis foliorum multo mino-
ribus, perichætio dentato. — Sreru.
Archilejeunea elobulata Steph. nov. sp.
Autoica, mediocris, virens vel flavo-virens, rarius fuscescens, in cortice
laxe cæspitans. Caulis ad 25 mm. longus, debilis, irregulariter multira-
mosus. Foha caulina imbricata, recte patula, subplano-disticha, ligulata,
leviter falcata, apice rotundata (1,2 mm. longa, medio 0,8 mm. lata).
Cellule superæ 18 y, basales 18 X 36 pe, trigonis parvis. Lobulus parvus,
— 118 —
oblongus, carina substricta, oblique truncatus, angulo mamillato, in fohis
caulinis omnino nullus. Amphigastria caulina magna, caule quintuplo la-
tiora, transverse inserta, subrotunda, sæpe recurva. Perianthia pyriformia,
longe exserla, uno latere innovata, plicis posticis longe decurrentibus,
omnibus anguste alatis, alis valide breviterque dentatis ; rostro longiusculo
attenuato. Fola floralia caulinis plus duplo longiora, ligulata, lobulo anguste
lineari profunde soluto integerrimo. Amphigastrium florale ovato-ellipti-
cum, foliis floralibus subæquilongum, duplo quidem latins. Andræcia in
caule ramisque terminalia, magna, bracteis ad 6-jugis confertis valde con-
cavis lobulo postico duplo breviore duploque angustiore apice libero longe
protracto obtuso. — Srepu.
Moyen -Oubangui : Bangui et Impfondo (Desbordesville), bords du
fleuve, août 1902. — Haut-Oubangui : cercle de Krebedjé (Fort Sibut),
sur troncs d'arbres, octobre 1903. — Haut-Chari : vallée du Boro, pays
de Senoussi, 30 décembre 1902 (associé à Rhacopilum crassicuspidatum),
Auc. CnevaLrer leg.
Acrolejeunea angustispica Steph. nov. sp.
Monoica, mediocris, brunnea, corticola. Gaulis ad 2 cm. longus, multi-
ramosus, ex apice flagelliferus, flagellis ramosis microphvllis. Foha cau-
lina conferta, oblique patula , apice rotundata, valde concava, lobulo magno
basi lato inflato, longe in marginem excurrente, in folio soluto oblongo-
rectangulari, apice grosse bidentato. Cellule superæ 18 x, basales 18X<36 y,
trigonis parvis superne nullis. Amphivastria obeuneata, sinuatim inserta
apice truncato-rotundata caule quintuplo latiora. Perianthia in ramulis (er-
minalia numerosa, bracteis intimis conduplicatis bilobis, lobo postico duplo
angustiore æquilongo. Amphirastrium florale intimum apice retusum sub-
rectangulare, duplo longius quam latum. Andræcia in ramis brevibus
microphyllis numerosa, bracteis plurjugis patulis, valde concavis, lobulo
oblongo attenuato inflato. Perianthia obovata quinqueplicata, apice trun-
cato-rotundata, plicis posticis ad basim usque decurrentibus parallelis. —
STEPH.
Congo français. — Brazzaville, ubi m. Jul. 1902 detexit Aug. Cneva-
LIER,
Cheïlolejeunea latiflora Steph. nov. sp.
Monoica, olivacea, flaccida, muscis consociata. Caulis ad 2 em. longus,
pluriramosus, ramis microphyllis. Fohia caulina 80 p longa, late ovato-ro-
tunda, apice late rotundata, recte patula, parum convexa. Cellulæ superæ
18 a, basales 18 X 27 pu, trigonis subnullis ; lobulus caulis diametro pa-
— 119 —
rum longior, triangulatus, carina stricta, apice truncalo. Amphigashria cau-
lina magna, caule triplo latiora, late elliptica, appressa, transverse inserta,
apice ad 1/2 inciso-biloba, lobis oblongo-triangulatis obtusis, sinu acuto,
parietibus strictis. Perianthia in ramulo brevissimo laterali, ex angusta
basi late compresso-plobosa, latiora quam longa, breviter rostrata, plicis
posticis arcuatis longe decurrentibus humilibus. Fola floralia spathulata , lo-
bulo duplo breviore ligulato apice breviter soluto rotundato. Amphioastrium
florale lobis foliorum æquilongum, brevissime inciso-bilobum , late ellipti-
cum, sinu acuto lobis rotundatis. Andræcia in ramulo lateral, magna,
bracteis 3-4-jugis cucullatis. — Srepr.
Haut-Oubangui. — Krebedjé (Fort-Sibut), ad cortices, ubi 13 Sept. et
11 Oct. 1902 detexit Aug. Cnevarrer.
Eulejeunea Corbieri Steph. nov. sp.
Monoica, parva, pallide virens, muscis consociata. Caulis ad 6 mm.
longus, parum ramosus, sub flore innovatus. Folia caulina adulta magna,
60 x longa, recte patula, plano disticha vel parum concava, imbricata,
optime ovata, lobulo subnullo ad plicam reducto. Cellulæ apicales 18 y,
mediæ 27 m, basales 27 X 36 u. Amphgastria caulina adulta transverse
inserta, subcireularia, ad medium excisa, lobis late triangulatis, leniter
conniventibus, concavis, appressis, acutis. Perianthia in caule ramisque ter-
minalia, innovata, oblongo-elliptica, inflata, plicis posticis humilibus longe
decurrentibus, rostro parvo. Foha floraha perianthio 1/3 breviora, oblongo-
spathulata, apice rotundata, lobulo triangulari parum soluto. Amphioas-
trium florale oblongo-ellipticum ad 1/4 bilobatum, rima angusta, lobis
triangulatis porrectis acutis. Andræcia maxima, flori approximata, longe
spicata, bracteis 6-8-jugis cucullatis, — Sreru.
Haut-Oubangui. — Bangui, ubi m. Aug. 1902 detexit Aug. Caevarrer.
Eulejeunea expansa Sleph. nov. sp.
Monoica, mediocris, pallide virens, in cortice dense stratificata. Caulis ad
19 mm. longus, multiramosus, sub flore innovatus. Folia caulina 60
longa, optime ovata, recte patula, plano-disticha, lobulo subnullo. Cellule
apicales 18 m, mediæ 27 x, basales 18 X 36 a, trigonis nullis. Amphi-
gastria caulina magna, caule quintuplo latiora, subcireularia, transverse
inserta, vix ad medium bioba, sinu recto acuto. parietibus strictis, lobis
late triangulatis porrectis acutis. Perianthia termimalia, uno latere inno-
vata, magna, oblonga, apice quam basi triplo latiore, rostro magno, plicis
posticis parum divergentibus, infra medium desinentibus. Folia floralia
magna, perianthio parum breviora, oblongo-spathulata, obtusa, lobulo
Muséum. — xvur. 9
— 120 —
magno ad medium soluto anguste oblongo. Amphigastrum florale folüs
æquilongum, spathulatum, ad 1/3 rima angusta bilobatum lobis acutis.
Andræcia in ramis terminalia, bracteis ad 6-jugis, magnis, confertis. —
STEPH.
Haut-Oubangui. — Bangui : ad ripas fluvii Oubangui, ubi ad cortices
10 Aug. 1902 detexit Aug. GnEvaLtER.
Eulejeunea setacea Sieph. nov. sp.
Monoica, parva, pallide virens, in cortice vel terra gregaria. Cauhs ad
5 mm. longus multiramosus. Fohia caulina imbricata, recte patula, plano-
disticha, ovato-rotundata, 1/2 mm. longa. Cellulæ apicales 18 x, basales
18 X 36 y, leptodermes ; lobulus minutus, plicæformis, longe piliformis,
6 cellulis seriatis formatus. Amphugastria caulina caule vix duplo latiora,
appressa, ovata, ad medium excisa, lobis angustis conniventibus. Perian-
thia terminalia, uno latere innovata, obovato-obconica, plicis posticis late
divergentibus brevibus. Folia floraha perianthio subæquilonga, ovato-
oblonga, lobulo parvo oblongo apice exciso unidentato. Amphigastrium
florale ovato-oblongum, breviter bidentulum. Andræcia parva globosa,
bracteis bijugis cucullatis. — Sreps.
Congo français. — Brazzaville : Stanley-Falls, ad cortices, 26 Jul.
1902.
Haut-Oubangui. — Bangui : ad ripas fluvi Oubangui, ubi in terra
10 Aug. 1902 detex. Aug. CHEVALIER.
Frullania ( Galeiloba) levicalyx Sieph. nov. sp.
Monoica, mediocris, brunnea, rigidula. Caulis ad 2 cm. longus, vage
multiramosus, validus. Foha caulina conferta, oblique patula, valde con-
cava et apice arcte decurva, in plano late ovata, 0,85 mm. longa, medio
0,7 mm. lata, apice obtusa, antice caulem vix superantia, appendiculo
basali antico nullo. Cellule superæ 18 x trigonis parvis, basales 18X97 y
trigonis majusculis. Lobulus in caule primario evolutus, triangulatus, obli-
que patens, concavus acutus, in ramis cucullatus, cauli approximatus,
erectus, 0,3 mm. longus et latus, vertice rotundatus, ore duplo latiore,
truncato, rostro breviusculo decurvo angusto vix prominens. Amphigastria
caulina parva 0,3 mm. longa et lata, transverse inserta, medio infero
obcuneata, utrinque angulata, apice ad medium inciso-biloba, sinu recto,
lobis triangulatis acutis. Perianthia oblongo-elliptica, levia, superne alte
acuteque quinquephcata, rostro majusculo. Foha floralia intima anguste
spathulata, apice rotundata integerrima, lobulo vix breviore lanceolato
acuminato acuto, concavo, margine interno supra basim unidentato.
Amphigastrium florale intimum oblongo-ellipticum, lobulis æquilongum
ad medium bifidum, rima angusta obtusa, lobis lanceolatis attenuatis.
Andrœcia capitata, parva, bracteis paucrjugis. — Srepx.
Haut-Oubangui. — Bangui, 10 août 1902, leg. Aug. CHevaLtER.
Frullania (Galeiloba) bangiensis Steph. nov. sp.
Dioica, mediocris, brunnea, flaccida, corticola. Caulis ad 5 em. longus,
irregulariter longe ramosus; ramis ad 2 cm. longis regulariter breviterque
pinnulatis. Fohia caulina conferta, squarrose recurva, in plano subcireu-
laria, antice caulem late superantia, basi antica rotundato-appendiculata.
Cellulæ superæ 18 y trigonis parvis, basales 18 X36 y trigonis majusculis,
in medio parietum nodulosis, parietibus flexuosis. Lobulus magnus, caule
duplo latior, alte cucullatus, cauli subcontiguus, vertice rotundatus,
0,53 mm. longus et latus, ore recte truncato, apice breviter acuteque
rostratus. Amphpgastria caulina magna, 0,8 mm. lata et longa, subro-
tunda, inferne obcuneata, transverse inserta, apice ad 1/3 inciso-biloba,
sinu recto lobis late triangulatis obtusis. Perianthia 2,4 mm. longa, ob-
ovata, apice truncata, triplicata, rostro valido breviusculo, dense ramen-
tacea. Foka floralia oblongo-elliptica integerrima, lobulo æquilongo ad
2/3 soluto, late lanceolato acuminato acutissimo. Amphigastrium florale
intimum uno latere lobulo breviter coalitum, obovatum, marginibus den-
ticulatis, apice ad medium inciso-bilobatum, rima angusta, lobis porrectis
breviter acuminatis. Andrœcia ignota.
Haut-Oubangui. — Bangui : ad ripas fluvii Oubangui, 10 Aug. 1902
leg. Aug. CHevaLrEr.
CHAMPIGNONS RECUEILLIS DANS LES CULTURES DU MUSEUM
D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS EN 1911,
par M. À. WrOBLEwSkI.
Deuxième None.
Cette liste renferme 79 espèces de Champignons dont 6 nouvelles.
PERONOSPORINEZÆ.
1. Gysropus canpipus Lév. — Sur Barbarea præcox, Draba alpina,
Arabis nivea et Raphanus sativus.
2. Prasuopara vrricora Berl. et de Toni. — Sur Vitis vinifera.
3. Peronospora parasirica Tul. — Sur Raphanus sativus.
— 122 —
USTILAGINEZÆ,
&. Usriaco Maynis Tul. — Sur Zea Mays à feuilles panachées.
UREDINALES.
9. Pucca éraminis Pers. Il, III. — Sur Ægilops ventricosa et Æp.
triuncralis.
6. P. Cexraureæ Mart. Il, III — Sur Centaurea phrygia et C. Ja-
cobæa.
7. P. punoraTa Link. (= P. Gazu Auct.) Il, IL. — Sur Galinum verum.
8. Corrosporium Campanuzæ (Pers.) Lév: IL — Sur Campanula Tra-
chelium, GC. americana, GC. sarmatica, Lobelia syphilitica et Wahlenbergra
perdula.
9. CG. Sonoui (Pers.) Lév. IL. — Sur Sonchus oleraceus.
10. CG. Sengcronis (Pers.) Fr. IL. — Sur Senecio Jacobæa, S. vulgaris,
S. gallicus et S. chrysanthemufolius.
41. Cronarrium riBicoLum Dietr. Il, IL. — Sur Ribes rubrum.
BASIDIOMYCETES.
12. Pozyporus 16Nrarius (L.) Fries. — Sur Rhamnus hybrida.
13. P. suzenureus (Bull. ). — Sur Tamarix æstivalis.
14. P. squamosus (Huds.). — Sur Sorbus sp.
15. P. misrius (Bull.) Fr. — Sur Sophora japonica.
ASCOMYCETES.,
16. SPnærorTueca Humuzr var. FuLiGiNEA (Schlecht). — Sur Veronica
macranthas
17. Unornuza Aceris (D. C.) Sacc. — Sur Acer Pseudoplatanus.
18. U. xecaror (Schw.) Burr. — Sur Vitis Labrusca et V. vinifera.
19. MicrospuærA Berserinis (D. CG.) Lev. — Sur Berberis vulgaris.
20. M. Evowymi (D. C.) Sacc. — Sur Evonymus europæus.
21. M. Aux (Wall) — Sur Rhamnus hybrida.
22. M. Movcsorn Lév. — Sur Lycium barbarum.
23. Erysipxe Porycont D. C. — Sur Geranium pusillum, Heracleum fla-
vum et Tripolium incarnatum.
— 1923 —
24. E. Cicaoracearuu D. G. — Sur Lappa major et L. minor.
25. Cravicers purPuREA (Fr.) Tul. — Sur Elymus sabulosus, Lolium
perenne, L. temulentum et L. italicum.
26. LeprospaæriA cuzmorum Auersw. — Sur Trisetum distichophyllum.
27. L. cuzmirraca (Fr.) Ces. et de Not. — Sur Phalaris arundinacea.
28. L. ampriBoLa Sacc. — Sur Sorghum halepense.
29. L. cuzmicoca (Fr.). — Sur Andropogon argenteus.
FUNGE IMPERFECTE.
30. Payzrosricra saponica Thüm. — Sur Mahonia japonica.
31. P. Macnozrz Sacc. — Sur Magnolia grandflora.
32. Puowa Pezcicucosa B. et Br. — Sur Phyllostachys aurea.
33.
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Fri
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L5.
candida
L6.
L7.
L8.
49.
D0.
54.
E,
P:
Fr:
P.
P,
A
BIOCELLATA Mont. — Sur Tripsacum dactyloudes.
. ASPHODELINA Thüm. — Sur Asphodeline lutea.
. CULMICOLA Schw. — Sur Andropogon argenteus.
. Jasumi Cke. — Sur Jasminum officinale.
. CATALPICOLA Oud. — Sur Catalpa speciosa.
. SYRINGIANA Sacc. — Sur Syringa vuloaris.
. Tawarisor (Mont.) — Sur Tamarix gallica.
. OPHISTES Sacc. — Sur Hibiscus syriacus.
. CYCLOSPORA Sacc. — Sur Euphorbia dulcis.
. ArcanTI Sacc. — Sur Atlantus glandulosa.
. PUSTULATA Sacc. — Sur Acer Pseudoplatanus.
. LIRELLOIDES Sacc. et Penz. — Sur Evonymus japonica.
. NEBULOSA (Pers.) Mont. — Sur Æthionema pulchellum et Sidalcea
ACUTA Fuck. — Sur Fœniculum vulgare.
ENTEROLEUCA Sacc. — Sur Malus (floribunda ? ).
Pruni-Lustranicæ Cke. — Sur Prunus lusitanica.
RUDIS Sacc. — Sur Cytisus leucanthus.
INDIGOFERICOLA P. Henn. — Sur Indigofera Dosua.
CyrosporA aTrA ( Bon.) Sacc. — Sur Morus alba.
02. C. ancra B. et C. — Sur Armeniaca vulgaris.
Ne
D3. CG. ancrps Sace. — Sur Cerasus ilicifolia.
0/4. SPHÆROPSIS COTONEASTRIGOLA NOV. sp. — Pyenidiis numerosis, minu-
lis, in cortice immersis, epidermide elevata dein fissa cinctis, globosis;
conidüs elliptico-obovatis vel oblongis, continuis, rectis, fuligineis,
16-20 X10-12. In ramulis emortuis Cotoneastri thymifolii.
59. Conioruyrium ozivacEun Bon. — Sur les feuilles d’Eucalyptus acmi-
noides.
56. GC. GLoMERuLATUM Sacc. — Sur Pinus Laricio.
97. GC. aysreroïeun Karst. et Kar. — Sur Dasyhrion glaucophyllos.
08. Dipropra RamuzicoLA Desm. — Sur Evonymus japonicus.
09. D. sarmenrorum Fr. — Sur Menispermum canadense.
60. D. macrosroma Lév. — Sur Ficus carica.
61. D. Zerxovæ nov. sp. — Pycnidiis gregariis, depresse globosis, pa-
pillatis, subcutaneo-erumpentibus, nigricantibus, majusculis ; conidiis
ellongato-ellipticis, obtusis, uniseptatis, eguttulatis, leniter constrictis,
fuscis. 16-20 X8—10. In ramulis emortuis Zelkovæ crenatæ.
62. D. Cyponix Sacc. — Sur Cydonia vulgaris.
63. D. Preussir Sacc. — Sur Rubus nutkanus.
64. D. runis Desm. et Kickx. — Sur Cytisus leucanthus.
65. D. Harrori nov. sp. — Pycenidiis gregartis subsuperficialibus,
globoso-applanatis, minutis, nigris; conidiis fusoideis vel ellongato-ellipticis,
utrinque subattenuatis, uniseptatis, olivaceo-fuscis, 15-29 X 6-8. In cau-
libus emortuis Doryeni herbaceï.
66. D. Wisrartæ P. Brunaud. — Sur Virgiha lutea.
67. D. Garrcoromes nov. sp. — Pyenidiis sparsis, globosis, atris, epi-
dermide tectis, erumpentibus; conidiüs ellipticis utrinque subattenuatis,
uniseptatis, hyalinis vel chlorinis. 7-8 x 4-5. In ramulis emortuis Galico-
tomes hirsuti.
68. Camarosporium Pauzowwiæ nov. sp. — Pycenidiis sparsis, in cortice
sub epidermide nidulantibus, demum subliberis, minutis, globosis, atris ;
conidiis ovato-oblongis, utrinque rotundatis, fuligineis, 2-3 septato-muri-
formibus, 12-16 X6-7. In ramulis emortuis Paulowniæ imperialis.
69. G. ixcrusrans Sacc. — Sur Rhus typhina.
70. CG. neseæcoLum nov. sp. — Pycnidiis initio sparsis vel lineatim
seriatis, epidermidem longitudinaliter perforantibus, globosis, papillatis,
atris; conidiis versiformibus ovoideis vel oblongis 2-3 septato-murifor-
mibus, fuscis, 12-14X79-8. In ramulis emortuis Neseæ myrüifoliæ.
RL.
LR. ‘:
— 195 —
71. GC. Rom ( West.) Sacc. — Sur Robinia Pseudoacacia.
72. Seproria SoLnANELLæ Speg. — Sur Soldanella alpina et S. Wettstein.
73. S. scarrosicoza West. — Sur Scabiosa Columbaria.
74. S. OExorneræ West. — Sur OEnothera Lamarchkiana.
75. Marsonra Jucannis (L.) Sacc. — Sur J'uglans nigra.
76. Pesrarozzra neGzecTA Thüm. — Sur Evonymus japonicus.
HYPHOMYXCETES.
77. Omnium quercnuu. — Sur Quercus pedunculata et Q. Mirbecku.
78. Fusarium Azcn-sarivt Allesch. — Sur Allium sp.
79. Avenant Tenuis Nees. — Sur Æpoilops ovata et Allium.
SUR DES GERMINATIONS MONOCOTYLEES DE DRASSICA,
par M. Pauz Mouxer.
Ayant eu à suivre un grand nombre de germinations de Brassica pour
des recherches sur l’hérédité, j'ai été très étonné cette année de rencontrer
dans mes cultures quatre plants nettement monocotylés. Ges germinations
provenaient de graines récoltées en 1910 sur des pieds non autofécondés
d’une variété horticole écossaise de Choux-fleurs : «Dwarf Erfurt Mammoth
Cauliflowers», de la maison Dobbie & C° d'Édimbourg. Ce Chou-fleur est
une forme très hâtive, naine, à inflorescence fasciée particulièrement com-
pacte.
Les graines furent toutes semées en serre froide dans des terrines à semis,
pendant la première quinzaine d'octobre 191 1. La levée fut régulière et les
plantules furent repiquées dans des pots de 8 centimètres sans fumure,
deux semaines plus tard environ. Jai pu ainsi isoler, sur près de 1,200
graines, les quatre plantules dont je donne ici la description et le numéro :
À,,. — Cest la germination qui est aujourd'hui la plus vigoureuse.
Elle présentait d’abord un seul cotylédon très large et à très grand pétiole,
placé dans le prolongement exact de la tigelle. Un bourrelet situé à la
jonction du pétiole cotylédonaire et de la tigelle était la seule indication de
la présence d’une gemmule interne dans cette plantule. Au fur et à mesure
que la germination grandit, le pétiole cotylédonaire éprouva une torsion
en spirale sur lui-même. Le canalicule qui existe à la face interne du pétiole
cotylédonaire fut ainsi tordu de près de 360°. La gemmule interne, ayant
— 1926 —
réussi à percer à la base du cotylédon unique, se développa sans difficulté,
un peu plus lentement toutefois que dans les plantules normales. Elle pré-
sente aujourd’hui, deux mois environ après germination, deux feuilles
primordiales bien développées, à peine plus chétives que les feuilles des
plantules normales du même âge. La gemmule en se développant a com-
plètement rejeté sur le côté le cotylédon et, fait curieux, la torsion spiralée
du pétiole de celui-ci a complètement disparu.
À,, et À. — Germinations analogues à la précédente, mais ne pré-
sentant jusqu'ici qu'une seule feuille primordiale développée. La Lorsion du
pétiole cotylédonaire a disparu complètement après le développement de
la gemmule.
À.,. — H n'existe dans cette plante aucune gemmule apparente; seul
un léger bourrelet se remarque à la base du cotylédon. La plantule est donc
restée dans le premier stade par lequel est passée la germination À...
Comme quelques points de mortification apparaissaient sur le cotylédon et
que la plantule dépérissait rapidement, nous avons cru pouvoir la sacrifier.
Elle a été communiquée à M. le D’ Guillaumin , qui en poursuit l’étude ana-
tomique. La torsion du pétiole est restée ici considérable et dépassait 360°
quand la plantule fut déterrée.
H est à noter que toutes ces germinations, en particulier celle qui fut
déterrée pour l'étude anatomique, présentent un système radiculaire beau-
coup plus développé que dans le type normal.
Des anomalies cotylédonaires de natures diverses sont très fréquentes
chez Brassica. C’est ainsi que j'ai pu observer cette année une cinquantaine
de plantules présentant des déformations multiples : tricotylie, syncotylie,
soudure de feuilles primordiales, ascidies de feuilles primordiales, ete.
Aussi il est intéressant de constater que sur plus de 8,000 plantules
appartenant à huit variétés différentes qui ont été suivies presque jour-
nellement cet hiver, seules quatre germinations monocotylées ont pu être
isolées , et toutes dans un lot de graines obtenues au même endroit et appar-
tenant à la même variété horticole.
Des recherches dans la littérature tératologique ne nous ont pas permis
de trouver des cas de monocotylie, soit dans le genre Brassica, soit dans
les genres voisins.
Lt mn À -
CONTRIBUTION
À L'ÉTUDE DE L'ALIMENTATION NATURELLE DES MAMMIFÈRES,
par M. A. Macnaw.
Les zoologistes ont classé les Mammifères en un certain nombre de fa-
milles dont les caractères sont la plupart du temps fondés sur la dentition.
H est vrai que, par cette méthode, on arrive à grouper le plus souvent des
animaux de forme identique; mais, si l’on considère les caractères internes,
on trouve assemblées des espèces de vie tout à fait différente. Dans ces
conditions, la classification qui respecte certains caractères acquis, surtout
au point de vue de la morphologie externe, réunit des animaux que leur
genre de vie sépare complètement.
Afin de poursuivre notre étude sur l'influence du régime alimentaire,
nous avons donc été amené à classer les Mammifères d’après leur régime,
ce qui réunit la plupart du temps des espèces de même famille. Nous avons
obtenu huit groupes dont nous donnons ici la liste :
L. Insecrivores (Cheiroptères), qui se nourrissent d’Insectes ailés, petits
Coléoptères, Papillons.
IL. Carnivores (Carnassiers), qui recherchent les petits Mammifères et
les petits Oiseaux.
[IL Omnicarnivores. — Ces animaux se nourrissent de petits Mammi-
fères, de Reptiles et Batraciens, rarement d’Insectes, souvent de Vers de
terre.
IV. Ounivores. — Animaux se nourrissant de tout.
V. FRUGIVORES.
VI. Piscivores.
VII. Granivores.
VIIL. Hergivores.
Nous retrouvons là quelques-uns des groupes étudiés par nous chez les
Oiseaux (). Nos Insectivores sont comparables aux individus analogues à
l'Hirondelle. Nos Carnivores rappellent les Rapaces diurnes. Les Omni-
® A. Macxax, Le tube digestif et le régime alimentaire des Oiseaux (Coll. de
Morph. dyn., n° 3; Paris, Hermann, 1911).
À. Macwax, Documents relatifs à l'alimentation naturelle des Oiseaux (Paris,
Hermann, 1911).
— 128 —
carnivores se rapprochent des grands Échassiers, les Omnivores des Cor-
vidés , les Frugivores des Perroquets, les Piscivores des Palmipèdes marins.
Nous voilà donc obligé à distinguer encore une fois plusieurs régimes
dans les régimes carnivore et végétarien, comme nous l'avons fait chez les
Oiseaux. Nous allons justifier notre classification. Nous démontrerons plus
tard par l'étude des organes que les résultats de notre travail répondent
à la réalité.
Insectivores. — Ces animaux, qui sont formés par la classe des Chei-
roptères indigènes, sont très difficiles à se procurer. Cette année parli-
culièrement, ils étaient très rares, excepté à Paris, où leur capture est
impossible. Les individus que nous avons étudiés ont été tués au fusil dans
les différentes régions de la France. Nous avons pu nous procurer six
espèces, dont voici l'énumération :
Oreillard vulgaire ( Plecotus auritus L.).
Vespérien sérotine (Vesperugo serotinus Schreber).
Vespérien pipistrelle (Vesperugo pipistrellus Schreber).
Vespérien de Kuhl (Vesperugo Kuhlu Natterer).
Vespertilion de Natterer (Vespertilio Nattereri Kubl).
Vespertilion de Bechstein (Vespertilio Bechsteini Leisler).
SR Er
Le V. pipistrelle et le V. sérotine, l'Oreillard provenaient d'Ille-et-Vilaine,
le V. de Bechstein de la forêt de Sénart et le V. de Kuhl de la Drôme. :
L'étude du contenu stomacal nous a révélé chez tous ces individus un
feutrage chitineux, quelquefois une simple bouillie brune ou noire dans
laquelle on distinguait plus où moins facilement des débris de chitine.
Carnivores. — La forêt de Sénart, qui abonde en petits Mammifères,
nous à fourni les Belettes et les Hermines. Les Genettes, qui sont des
Mammifères très rares, provenaient de la Vienne, où l’hiver dernier on a
pu en tirer quelques échantillons.
Je donne ici la liste des espèces étudiées :
Marte fouine (Martes foina Gmelin ).
Belette (Mustela vulgaris Brisson).
Hermine (Mustela herminea L.).
Genette ( Genetta vulgaris G. Cuv.).
Renard (Canis vulpes L.).
L'on is
L’estomac de ces individus nous a toujours montré des restes de viande.
Chez la Genette, nous avons trouvé des débris de petits Oiseaux.
Dans l'estomac du Renard, nous avons constaté trois fois la présence de
poils et chair de Lapin et une fois des restes de Poule.
Chez la Belette et l'Hermine, l'estomac était rempli de sang et de très
D TS NT
— 129 —
petites quantités de viande. Nous avons pu faire la même remarque pour
la Fouine.
Omnicarnivores. — La plupart des espèces que nous classons dans cette
famille sont fournies par les Insectivores de la classification usuelle. Je
m'élèverai contre leur désinence habituelle. Ni la Musaraigne, ni le Héris-
son, ni la Taupe ne sont des Insectivores. Je ne veux pas dire par là que
ces espèces ne mangent pas d’Insectes, bien que je n’en aie jamais rencontré
dans leur estomac. Ces animaux mangent de petits Rongeurs, des Batra-
ciens, des Reptiles et beaucoup de Vers de terre. En voici l’énumération :
1. Hérisson ( Érinaceus europæus L.).
2. Musaraigne (Crocidura araneus Schreber).
3. Carrelet (Sorex vuloaris L.).
k. Taupe (Talpa europæa L.).
9. Putois (Mustela putorius L.).
Chez la Taupe, nous avons trouvé à l’intérieur de l’estomac des Lom-
brics. Souvent 1l s’y trouvait mêlé des débris de Grenouilles et de petits
Mammifères.
L’estomac du Hérisson renfermait des restes de petits Rongeurs, de Pape
tiles et de Vers de terre.
Chez la Musaraigne et le Carrelet, 11 n’y avait que de la viande en diges-
tion. Jai pu cependant me rendre compte par moi-même que dans la
nature ces animaux recherchent aussi les Vers de terre.
Le Putois se nourrit comme le Hérisson.
Tous ces animaux provenaient de la forêt de Sénart.
Omnivores. — Ce sont tous les Muridés. Ils mangent de tout : Viande,
Poissons, Insectes, Graines; tout leur convient. Nous avons étudié les
espèces suivantes :
1. Surmulot (Mus decumanus Pallas).
2. Rat noir (Mus rattus L.).
3. Souris (Mus musculus L.).
h. Mulot (Mus syloaticus L.).
L’estomac des Surmulots, qui provenaient du Muséum, renfermait une
pâtée formée de débris d’élytres, de viande et de graines.
Celui des Rats noirs, qui nous ont été envoyés de Bretagne, contenait un
mélange de viande et de grains de blé.
Les Souris que nous avons disséquées possédaient dans leur estomac
une purée ressemblant à celle trouvée chez le Rat noir.
Les Mulots, pris dans la forêt de Sénart, mangeaient de tout. Ils avaient
ingéré des Insectes, des Vers, de la viande, des fruits.
— 130 —
Piscivores. — Nous mentionnerons d’abord la Loutre (Lutra vulgaris
Erxleben), dont nous n'avons pu nous procurer qu’un seul échantillon et
qui est franchement piscivore, ainsi que nous l’a montré le contenu de son
tube digestif. |
Les Dauphins (Delphinus dubius F. Cuvier et Delphinus delphis L.)
que nous avons disséqués n'avaient dans leur estomac que des Poissons
plus ou moins bien conservés.
Frugivores. — Nous n'avons pu en étudier que deux espèces :
1. Blaireau (Meles taxus Schreber).
2. Lérot (Myoxus nitela Schreber).
Le Blaireau est diflicile à se procurer. Les deux échantillons que nous
avons eus provenaient de Provence.
Les Lérots étaient originaires de Brunoy, où ils sont très abondants.
Dans l'estomac des Blaireaux et des Lérots, nous n’avons trouvé qu’une
pulpe de fruits. Un seul Lérot avait du sang dans son estomac.
Granivores. — Nous avons disséqué les espèces suivantes :
1. Écureuil (Sciurus vulgaris L.).
2. Campagnol (Arvicola agrestis L.).
3. Gerboise (Dipus ægyptius Hasselq. ).
Les Campagnols, originaires de la forêt de Sénart, se nourrissent presque
exclusivement de graines. Leur estomac ne contenait qu’une purée dans
laquelle on distinguait encore facilement les tésuments qui recouvrent les
semences.
Nous avons fait la même remarque pour la Gerboiïse.
L'Écureuil fait transition avec les Herbivores. Cet animal, dont nous
avons étudié 22 individus, montrait dans son estomac une purée verdâtre
où l’on distinguait des restes de cônes de Conifères, de graines et de
bourgeons.
Herbivores. — Nous nous sommes procuré les espèces suivantes :
Rat d’eau (Arvicola amphibius Pallas ).
. Cerf (Gervus elaphus L.).
Lapin (Lepus cuniculus L.).
Mouton (Ovis aries L.).
Cheval (Equus caballus L.).
ie
Le Cheval et le Mouton sont des animaux d'élevage et sont nourris
d’'herbage.
de
Les Cerfs, qui ont été tués dans la forêt de Compiègne, avaient leur esto-
mac rempli d'herbes, de feuilles.
L’estomac des Rats d’eau, originaires d’Ille-et-Vilaine, contenait une
pâtée verte formée de filaments d'herbes aquatiques.
Celui du Lapin renfermait des feuilles.
Nos études s'appuient sur 280 individus répartis en 33 espèces. Ce
nombre peut paraître restreint. [1 est cependant suffisant pour permettre
d'atteindre à des conclusions générales.
D'ailleurs, en France, il n’y a que 83 espèces de Mammifères, dont
quelques-unes sont très rares, comme le Loup, l'Ours, le Lynx, le Chat
sauvage, le Ghamois, le Bouquetin, etc.
I est donc difficile de dépasser le chiffre auquel nous sommes arrivé.
Nous croyons que notre classification est justifiée par l’observation.
Certains sujets paraissent peut-être occuper une place inusitée. Ge sont les
Insectivores de la classification. Nous sommes en droit d'avancer que ces
animaux se nourrissent surtout de Vertébrés. Quelques-uns, comme la
Musaraigne, sont presque carnivores et font transition avec ces derniers.
NOUVELLES TRACES D'AUTOTOMIE CHEZ DES (CRUSTACÉS FOSSILES,
par MM. H. Carnot et R. LEGENDRE.
L'un de nous! a déjà attribué à l’autotomie la présence exclusive des
pinces de Callianassa Faujasi dans les collections paléontologiques.
Une nouvelle promenade dans la galerie de paléontologie du Muséum
nous a montré des pinces arrêtées à l’ischiopodite chez deux autres espèces
de Callianasses moins anciennes, C. macrodactyla et C. Heberti des sables
de Beauchamp. Au cours des recherches bibliographiques que nous avons
faites à ce sujet, nous avons vu, fisurées dans les travaux d'A. Milne-
Edwards, les pinces, toujours arrêtées à l'ischiopodite, de trois autres
espèces du même genre, C. cenomanensis des grès verts du Maine, C. antiqua
de la craie de Bohême, C. parisiensis des couches du Trocadéro. Voici donc
G) R. Lecenpre, Traces fossiles d’autotomie (Bull. Mus. Hist. nat., t. XV, 1909,
p. 35-36).
@) À. Muxe-Enwarps, Histoire des Crustacés podophtalmaires fossiles, Paris,
1861; Revision du genre Callianassa Leach et description de plusieurs espèces
nouvelles de ce groupe faisant partie de la collection du Muséum (Nouv. Arch. du
Mus., t. VI, 1870, p. 75-102).
Le ARS
six espèces de Gallianasses fossiles, trouvées dans des lieux différents et
dans des couches de divers âges qui présentent la même particularité.
Alph. Milne-Edwards, qui ne connaissait probablement pas les phéno-
mènes d’autotomie, expliquait ce fait ainsi : «Le corps de ces animaux est
d’une mollesse remarquable, tous les tésuments sont membraneux, à l’ex-
ception de ceux des pattes qui au contraire présentent une grande consis-
tance et dont ils se servent pour creuser le sable. Aussi doit-on s’attendre à
ne rencontrer que très rarement les carapaces conservées à l’état fossile
dans les diverses formations géologiques, tandis que l’on y pourra trouver
des pattes. »
Cette explication donnée par Milne-Edwards est certainement insuffisante ,
car la carapace des Callianasses actuelles est chitineuse et présente une
certaine résistance, et de plus, si l'enveloppe des pinces est plus épaisse et
plus solide, on ne peut admettre qu'elle s'arrête toujours au quatrième
article, au point d'élection de l’autotomie chez tous les Crustacés actuels, et
non à l’article basilaire.
EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU VENIN D’UNE GRANDE MyGace DE Haïiri,
ze Puormicropus CarceRines Pococx,
par Mr Pisazix.
La grande Mygale qui fait l'objet de cette note mesurait 6 centimètres
de l’extrémité antérieure des chélicères à l'extrémité postérieure du corps,
avec des pattes longues elles-mêmes de 7 centimètres (?.
Elle vécut plusieurs mois en captivité, acceptant comme nourriture des
Mouches, des Vers de terre, de très jeunes Souriceaux , qu’elle venait saisir
quand on les lui présentait au bout d’une pince; mais refusait constamment
d'attaquer des Souris adultes : Souris et Araignées se tenaient sur une égale
défensive, et en égale méfiance l’une de l’autre.
La glande venimeuse peut être mise à nu en pratiquant une fenêtre
rectangulaire sur la face dorsale médiane de l’article basilaire de la chéli-
cère dont elle n’occupe pas toute la longueur. Elle se présente sous la
forme d’un sac cylindrique blanc, demi-translucide, long environ de 8 milli-
mètres et d’un diamètre moitié moindre, qui se trouve logé dans une
outtière formée par les masses musculaires voisines.
La glande de chaque chélicère, retirée aseptiquement, et broyée avec du
sable fin dans un peu d’eau distillée (1 centimètre cube par glande), a
0) Cette Mygale m'avait élé obligeamment donnée par M. le Professeur Bouvier;
elle a été déterminée par M. Simon, dont on connaît la grande compétence en
arachnologie.
bis at di
— 133 —
fourni un liquide un peu filant, incolore et légèrement alcalin, qui se
montre plus actif que celui qu'on prépare semblablement avec les glandes
de la Mygale de Corse : la macération des deux glandes de la Mygale
de Haïti aurait effectivement suffi à tuer une dizaine de Moineaux ou une
vingtaine de Souris.
Contrairement aussi à ce qu'on observe avec le venin de la Cieniza
Sauvagei Rossi, la Souris se montre beaucoup plus sensible que le Moineau,
car la dose qui met A6 heures à tuer ce dernier entraîne la mort de la
Souris en moins d’une heure. Mais ces données ne sont qu’approximalives,
la rareté des matériaux n'ayant pas encore permis d’opérer sur du venin
désséché, à des périodes différentes de l’année.
Action sur la Souris. — Mort en 1 heure.
L'inoculation sous la peau du dos d’une dose de o ec. 29, qui correspond à
la macération de 1/5 de la glande, détermine aussitôt une grande douleur qui se
traduit par une agitation excessive, des sauts verticaux répétés accompagnés de
petits cris brefs. Cette période d’excitation est courte; elle est bientôt suivie d’une
période de calme, pendant laquelle se déroulent les effets généraux du venin
sur l'organisme de la Souris.
La narcose apparaît la première: la Souris, assise sur son train postérieur,
semble indifférente à tout ce qui se passe autour d'elle; si on l'excite, elle avance
de quelques pas en se trainant, puis retombe dans la somnolence : elle reste
assise, stupéfiée, les pattes antérieures en extension, le museau s’affaissant par
petites chutes successives jusqu'à toucher le sol, ce qui provoque des réveils
momentanés.
Les mouvements respiratoires sont ralentis et irréguliers ; la marche est titubante
et ne s'effectue que sous l'influence d’une excitation assez forte.
Hn'yani insensibilité, ni paralysie, mais seulement somnolence invincible qui
immobilise l'animal sur place, et le fige, pour ainsi dire, dans les positions qu'on
lui fait prendre. Une hypothermie marquée survient dès les premiers moments de
l'envenimation et aboutit à l'algidité.
Un peu avant la mort apparaissent de petites contractions dans les pattes; les
mouvements du diaphragme s’espacent, la respiration s'arrête, alors que le cœur
continue à battre pendant quelques minutes.
Si on ouvre le thorax à ce moment, on trouve que le cœur bat, mais inégale-
ment : tandis que les oreïllettes exécutent 174 battements, le ventricule n’en fait
plus que 54, et s'arrête bientôt en drastole.
Au bout d’une heure tout battement auriculaire a cessé.
Action sur le Moineau. — Mort en AG heures.
Les symptômes produits par la même dose de venin qu'a reçue la Souris, inoculée
sous la peau, évoluent dans le même ordre, maïs beaucoup plus lentement.
C'est, au début, une courte période d’excitation pendant laquelle le sujet parcourt
en volant tous les coins de sa cage; puis il survient , au bout d’une minute environ,
la période de narcose, qui dominera toute l'envenimation.
— 134 —
L'Oiseau semble d'abord étonné : il est immobile sur place, puis on le voit
s’affaisser peu à peu sur les tarses, qui reposent par toute leur longueur sur le sol
de sa cage. Ce n'est pas là, comme on sait, la simple attitude du sommeil ; il se
joint effectivement, à la somnolence, de l'affaiblissement muscularre, et la perte du
réflexe digital.
Les mouvements respiratorres sont très ralentis, irréguliers et, après une demi-
heure, tombent à 30 par minute : l'Oiseau exécute de petits mouvements continus
d'ouverture et de fermeture du bec.
La température s’abaisse; prise dans l’aisselle, elle n’est plus que de 37°7 au
lieu de 4o) au bout de 10 minutes.
La narcose est interrompue parfois par de brefs réveils, pendant lesquels on
peut s'assurer que la sensibilité générale n’est pas atteinte, car l'Oiseau cherche à
piquer si on le taquine; il se déplace également quand on l’y invite. Ce n’est que
vers la fin de l’envenimation que la paralysie des muscles volontaires et du cœur
se manifeste.
La mort survient au bout de 46 heures par arrêt de la respiration ; le cœur
s'arrête ensuite, ventricule en diastole.
L'action locale est moins marquée qu'avec le venin de la Mygale de Corse,
Ainsi la salive de cette grande Mygale de Haïti se montre d’abord et avant
tout narcotique, hypothermisante et paralysante de la respiration; Vaffai-
blissement musculaire et cardiaque, la paralysie ne surviennent que vers la
fin de l'envenimation, en même temps que la perte de la sensibilité géné-
rale et la disparition des réflexes.
Dans la tendance à la différenciation venimeuse de cette salive, le
premier degré est marqué, chez la Mygale de Corse, par l’adjonction, au
pouvoir diastasique normal, du pouvoir narcotique, qui permet aux Araignées
de s'attaquer à des proies volumineuses et de les sucer en toute tranquillité.
Les autres propriétés existent déjà, mais ne peuvent être révélées que chez
les tout petits Oiseaux dont, comme nous l'avons vu, elles entraînent
la mort.
EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU VENIN DE LA MyGare DE CoRSE
(Creniza Sauvacer Rossi),
par M Puisauix.
Au mois de juin 1910, M. Besnard, du Laboratoire de M. le Professeur
Bouvier au Muséum, a rapporté quelques spécimens vivants d’une Mygale
dont l'espèce est spéciale à la Corse, et qu'on trouve, en particulier, aux
environs d’Ajaccio. C’est avec ces matériaux, qui m'ont été obligeamment
cédés par M. Besnard, que j'ai pu faire les premiers essais qui font l’objet
de cette note.
Les sujets adultes, sensiblement de même taille, mesuraient en moyenne
— 135 —
25 millimètres de longueur, avec des pattes ayant 23 millimètres. [ls
étaient vigoureux et se mettaient rapidement sur la défensive quand on en
approchait la main ou quelque objet. Cette Mygale de Corse a des mœurs
assez intéressantes; elle creuse, dans la terre meuble des talus des routes,
un terrier plus ou moins cylindrique, qu’elle tapisse de la sécrétion de ses
filières, et qui lui sert en même temps de nid. L’orifice externe du terrier
est fermé par un disque de soie finement tramé, qui est relié par un point
de son bord au bord de l'orifice, et que l’Araignée rabat comme un cou-
vercle en fixant ses chélicères sur la face interne du disque et s’y crampon-
nant fortement. Extérieurement, le disque a le même aspect que le terrain
environnant, ce qui nécessite une certaine habitude pour découvrir la posi-
tion des terriers. Avant de sacrifier les Araignées pour en retirer le venin,
il m’a paru intéressant de les observer en captivité, et de voir la manière
dont elles se comportent vis-à-vis des animaux qui peuvent être sensibles
à leurs piqüres ou dont elles font leur proie.
I. Errgts DE LA PIQÜRE ET MODES DE RÉACTION DES VICTIMES.
Ces Mygales s’habituent assez vite aux personnes qui les soignent, et,
au bout d’une éducation de quelques jours, consentent à venir prendre
les proies qu'on leur présente au bout d’une pince.
OsservarioN [. — Quand on introduit une Mouche dans la cage de la Mygale,
celle-ci fond aussitôt sur la proie, lui plante les chélicères dans l’abdomen, et,
au moyen de ses pattes, maintient la victime étroitement appliquée contre sa
bouche et se met à la sucer. Pendant deux ou trois minutes, on voit les pattes
de la Mouche battre l’air d’une façon spasmodique; puis les mouvements
deviennent rares et s’éteignent en quatre ou cinq minutes. La succion de la
proie dure en moyenne une demi-heure; après quoi le cadavre est abandonné.
Dans l’action sur les petits Insectes, 1l est assez diflicile de distinguer
parmi les symptômes, peu nombreux d’ailleurs, mais qui aboutissent à la
mort, ceux qui sont dus au venin de ceux qui sont dus au traumatisme
ou à la succion, chacune de ces actions étant capable à elle seule d’entrai-
ner la mort de la victime. Aussi a-t-on pu, en se fondant sur ces seules
expériences, contester la venimosité de la salive des Araignées.
Mais si on restreint l'importance des deux derniers facteurs en employant
des espèces plus grosses ou plus résistantes, il devient facile de constater
les effets propres au venin.
Ossenvariox II. — Un jeune Alytes obstetricans (du poids de o gr. 50), nou-
vellement transformé, est saisi par une Mygale qui, lenserrant dans ses pattes,
lui plante en outre les chélicères dans la peau du dos. Le contact ne dure pas
une minute, après laquelle l’Araignée lâche prise (peut-être la peau de l'Alyte
était-elle trop amère). Le petit Alyte est très agité; 1 cherche à fuir, et sa peau
Muséum. — xvir. 10
— 136 —
sécrète abondamment, en même temps qu'elle exhale son odeur d'ail si carae-
téristique.
Mais celte période d'excitation, due sans aucun doute à la douleur, est bientôt
suivie d’une période de narcose pendant laquelle la bestiole paraît simuler la
mort; il y a insensibilité passagère et immobilité complète; la peau prend une
teinte agonique caractéristique. Cependant l'animal n’est pas complètement para-
lysé, car en l'excitant fortement on peut lui faire exécuter quelques mouvements,
mais il ne commence à remuer spontanément qu'au bout de deux heures envi-
A
ron, puis revient peu à peu à l'état normal.
Ces effets sont constants et se sont reproduits chez tous les jeunes Alytes
soumis à la piqüre des Mygales.
\
OssenvarioN LI. — Dans un cristallisoir en verre. dont le fond a été recouvert
de sable fin, dans le but d'éviter des faux pas aux adversaires, j'ai introduit une
vigoureuse Mygale et aussitôt après une petite Souris blanche pesant 13 grammes.
Le vase a été aussitôt fermé par un disque de verre.
L'Araignée a bondi sur la Souris, s’est cramponnée sur l'épaule gauche du
petit animal qui, soit par frayeur, soit par prompte tactique, s'est mis à galoper
autour du bord externe du cristallisoir comme piste, à la manière d'un Cheval de
cirque qui porte son écuyère. Après quelques minutes de ce mouvement de
manège, l'Araignée était désarçconnée et se reculait vers le bord de la piste où
elle prenait la position de défense. La Souris libérée ne semblait éprouver aucune
douleur, et sans doute n’avait-elle été qu'enduite de salive, car elle se mit aussitôt
à faire activement sa toilette, tandis que l'Araignée se tenait toujours sur la
défensive, le buste rétrofléchi et les chélicères écartées au maximum. La Souris,
remise en forme, venait de trouver une nouvelle manière d'intimidation, car
bientôt elle s'avança vers l’Araignée, et par des mouvements’rapides des pattes
antérieures, lui projeta des nuages de sable, lui jeta de la poudre aux yeux, en
un mot, profitant en outre du premier moment de surprise pour arracher succes-
sivement et prestement la première et la quatrième patte de droite. Elle opérait
avec tant de fougue qu'elle eût désarticulé l'Araignée et l'eût rendue inutilisable
pour des expériences plus précises, si je n'avais séparé les combattants.
La Souris n'avait pas été piquée, car aucune trace de pénétration des grosses
chélicères n’était décelable sur la peau ; elle ne manifesta aucun symptôme anormal.
IT. EFFETS DE L'INOCULATION.
Préparation du venin. — Les glandes venimeuses de la Ciemiza sont très
petites et n’occupent qu'une minime étendue de l'article basilaire des ché-
licères. On les découvre en faisant une incision sur le milieu de la face
dorsale de ceux-ci, et en écartant les bords chitineux. Le sac ovoïde qui
sert de réservoir au tube glandulaire postérieur peut être séparé des
muscles qui l'enserrent; on le prélève aseptiquement et on le broïe avec
du sable fin stérilisé; puis on le laisse macérer pendant deux heures dans
l’eau distillée stérilisée. et on filtre sur toile fine ou sur verre filé.
Lol —
1° Action sur les Oiseaux, le plus souvent mortelle.
La quantité de venin correspondant au broyage et à la macération des deux
glandes d'une Mygale est inoculée dans le muscle pectoral droit d'un très petit.
Oiseau d’Indo-Chine (Munia punctulata).
Aussitôt il se produit un tremblement généralisé; animal est haletant; puis,
brusquement, à la période d’excitation fait suite, sans transition, une période de
narcose, pendant laquelle l'animal est pris d’un sommeil irrésistible. En même
temps, il se manifeste de l'asthénie : Oiseau, bien qu'il puisse effectuer quelques
déplacements quand on l'excite, se tient sur le sol de sa cage, le corps affaissé
sur les tarses, les pattes écartées et les yeux clos. La respiration est ralentie et
irrégulière ; on observe de petits mouvements répétés d'ouverture et de fermeture
du bec, et de légères trémulations des ailes.
Après des alternatives d’assoupissement et de brusques réveils, la mort survient
en moins de vingt heures par arrêt de la respiration.
À l'autopsie on trouve le pectoral inoculé jaune et friable, manifestement
altéré; mais les vicères ne montrent aucune lésion microscopiquement appré-
cable.
Un autre petit Oiseau de l'Inde (Munia atricapilla), inoculé avec la
même dose, a présenté exactement les mêmes symptômes que le précé-
dent, mais a recouvré la santé.
2° Action sur la Souris, très faible.
Le produit du broyage des deux glandes (soit 1/4 de centimètre cube) est
inoculé sous la peau du flanc d'une Souris blanche pesant 12 grammes. Après
une légère réaction motrice correspondant à la piqüre, la Souris reste immobile,
comme frappée de narcose, et ne se déplaçant que si on l’excite. Mais il n'y a ni
paralysie ni anesthésie générale.
Au bout d'une douzaine d'heures seulement la peau de la région inoculée devient
suintante; les poils s'en détachent et il se fait une escarre assez étendue qui, par
la suite, a guéri spontanément.
Ces phénomènes, très légers sur les petits Mammifères, se sont montrés
constants avec le venin des Mygales du même lot capturées aux mois de mai et
de juin; #s se réduisent à une digestion des tissus inoculés, et à une narcose
passagère.
3° Action sur le Lézard gris, nulle.
Un Lézard gris de moyenne taille introduit dans la cage de l'Araignée est
vivement appréhendé par elle, et saisi par la nuque. Le Lézard aussitôt se roule
sur son grand axe, à la facon d’un cheval vicieux qui cherche à désarconner son
cavalier; cette tactique déplace un peu lAraignée, et la rend plus accessible à la
bouche du Lézard , qui parvient à lui arracher un palpe.
Après une trêve momentanée, l'Araignée revient à l'assaut et se précipite à
nouveau sur Île dos du Lézard, qui ne peut l'atteindre, et montre des signes
d'impatience : il ouvre la bouche et remue fébrilement la queue; puis en prend
son parti. L’Araignée se retire au bout d’une dizaine de minutes après avoir
piqué le Lézard à la région dorsale.
LTÉE Lo
La piqüre n'ayant déterminé aucun symptôme, j'inoculai au Lézard la macé-
ration des glandes de deux Mygales, sans obtenir d’ailleurs aucun effet patho-
logique.
I est donc bien manifeste que le Lézard a une certaine résistance au poison de
la Mygale, puisque la moitié de la dose qu’il a recue a impressionné la Souris et
déterminé la mort d’un petit Oiseau.
Le venin de la Mygale de Corse, capturée au mois de mai, n’a pas,
comme le montrent les observations précédentes, une activité très grande.
Pour les petits Mammifères et les petits Oiseaux, il est surtout narcotique.
et son action paralysante frappe d’abord la respiration, puis tardivement
le cœur et les muscles volontaires. Il a, de plus, une action digestive
manifeste sur les tissus, ce qui était à prévoir, car il représente avant tout
une salive, et n’acquiert que secondairement ses propriétés venimeuses.
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1912. — N° 3.
DE
131° RÉUNION DES NATUPRALISTES DU MUSÉUM.
28 MARS 1912.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présinenxr donne connaissance du fait suivant relatif aux
services du Muséum :
Un nouveau congé d’un an, sans traitement, a été accordé, sur
sa demande, à M. Lasroy, Jardinier-Chef des Serres (Arrêté minis-
tériel du 19 mars 1912).
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. Adrien Lucer, Vétérinaire, Assistant de la chaire de Patho-
logie générale, présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum
les ouvrages suivants ayant pour titre :
De lAspergillus fumigatus chez les Animaux domestiques et dans les
œufs en incubation. — Etude chimique et expérimentale. 1 4 microphoto-
graphes. Paris, 1897;
Hémoglobinurie paroxystique a frigore du Cheval. Paris, 1910;
De l'influence de l'agitation sur le développement du Bacillus anthracis
cultivé en milieu liquide. Paris, 1911 ;
Notice sur les titres et travaux scientifiques de M. Adrien Lucer (185 1-
1909). Reims, 1909.
Muséum. — xvir. 11
— 140 —
Notes Sur LES COLÉOPTÈRES TEREDILES,
PAR M. P. Leswe.
9. Un Genre DE DorcATOMIENS APPARTENANT À LA FAUNE CHILIENNE.
L'an dernier, nous avons fait connaître, sous le nom d’Ascutotheca Ger-
maini ®, un Dorcatomien habitant les environs de Santiago de Chile et re-
marquable par un ensemble de caractères qui en font un des types les
plus avancés en évolution de la famille des Anobiides. Récemment, nous
avons pu étudier une seconde espèce du même type, originaire évalement
de Santiago. Sa connaissance permet d'améliorer la caractéristique du genre
et contribue à compléter l'inventaire des Anobiides chiliens.
GEx. Aseutotheca Lesne 1911.
Corpus ovoideum, supra convexissimum, intesumento ad prothoracis
latera et elytrorum declivitatem apicalem tenuiter granulato, pube mani-
festa appressa indutum. Capite inferne post mentum excavato, excavatione
carina laminatim producta postice determinata, oculis minoribus, antennis
11-articulatis, clavatis, articulo 1° magno, dilatato, funiculo crassiusculo,
clava articulis tribus subæqualibus elongatulis, intus haud productis,
liberis, mediocre evolutis composita; palporum maxillarium articulo ultimo
cultriformi apice attenuato et acutissimo, labialium triangulari, elongatulo,
isosceliformi, apice lamelliformi, transversim recte truncato. Prothorace a
basi ad apicem gradatim attenuato, latitudine elytra minore, carina laterali
marginem anticum attingente, angulis posticis rotundatis. Scutello minu-
tissimo, immerso, vix perspicuo. Élytris striis marginalibus externis cana-
liciüis duobus notatis, callo humerali nullo, margine externo juxta seg-
mentum abdominis ventrale primum ad genua postica recipienda profunde
exciso. Coxis anticis (capite cum appendicibus retractis) invisis. Mesosterno
in laminam cultratam transversam, angustam, lobi metasternalis incudi-
formis margini antico applicatam necnon in pagina corporis ventrali (ca-
pite cum appendicibus retractis) conspicuam producto, antice medio haud
excavato. Metasterno ad tibias tarsosque medios recipiendos utrinque
transversim profunde canaliculato, canaliculi extremitate interna dilatata;
parte antica incudiformi versus alæ mesothoracicæ extremitatem processu
G) P. Lesxe, Un type générique d’Anobiide appartenant à la faune chïlienne
( Revista chilena de Historia natural, XV, 1911, p. 22).
— 141 —
longo lateraliter prolongata. Abdomine æquabiliter convexo, suturis medio
sinuatis ibique subobsoletis, segmento ultimo haud gibboso.
CARACTÈRES DISTINCTIFS DES ESPÈCES.
Abdomen ad basin fortiter dense punctatum, lateribus et apice dense Le-
nuiter granulatum, medio modice pubescens. Metasterni area postica
medio punctis imprimis tenuibus, latera versus grossis insculpta. Elytra
strüs marginalibus duobus sulciformibus (interna subobsoleta) notata,
postice seriebus granulorum obsoletissimis ornata. Long. corporis :
1 millim. 8. À. Gerwainr Lesne.
Abdomen (quam in À. Germaini convexius) latera apicemque versus grosse
subreticulatim punctatum, haud granulatum, medio (in sternitis ante-
penultimo penultimoque) pube aurea densissima appressa indutum.
Metasterni area postica æquabiliter punctata. Elytra striis duobus ex-
ternis canaliciis fortiter insculptis notata, poslice seriebus granulorum
octo glabris, ante medium evanescentibus ornata. Long. corporis : 2,
2-2, 4 millim. A. pubiventris nov. Sp.
L’Ascutotheca pubiventris se distingue facilement de l'A. Germain gräce à
la sculpture différente du métasternum, de l’abdomen et des élytres, et
Fig. 1. Fig. 2.
Élytre droit, supposé étendu sur un plan, chez les Ascutotheca pubiventris (fig. 1)
et À. Germaini (fig. 2).
à la pubescence abondante qui recouvre le disque de l'abdomen. Dans leur
moitié postérieure les élytres présentent des caractères remarquables, Des
grains saïllants, mais peu élevés, s’ordonnent en séries longitudinales bien
apparentes, simulant des stries. L’illusion est d’autant plus marquée que
les intervalles de ces fausses stries n’offrent pour toute sculpture que de
fins points enfoncés espacés, et sont recouverts d’une fine pubescence
apprimée qui fait défaut suivant les rangées de granules. De place en place,
celles-c1 présentent des points enfoncés interposés entre les grains.
La tête est parcourue de chaque côté par un canalicule arqué partant
du bord interne de l’œil, contournant à distance l'insertion de l’antenne et
LL
— 142 —
déhimitant un bourrelet qui s'étend depuis le bord antérieur de l'œil ; jus-
qu'au voisinage de l'insertion du labre; ce canalicule aboutit en avant à
une fovéole ponctiforme située en dehors du niveau du bord latéral du
labre.
L’Ascutotheca pubiventris, comme l'A. Germaini, a été trouvé à Santiago
de Chile par M. P. Germain (”. Ces Insectes se tiennent tous deux sous les
pierres, pendant l'hiver. Un tel habitat laisse supposer que les Ascutotheca
vivent aux dépens des parties souterraines de certaines plantes, comme
c'est le cas pour le genre voisin Chondrotheca®, originaire du Pérou, et
dont l'unique représentant (C. asperula Lesne) a été découvert dans les
tubercules secs d'une Aroïdée, le Xanthosoma sagittæfolium Schott.
Sur Les Pyrocaroinæ pu Muséum ne Paris (Héréromëres),
par M. Pic, Corresponpanr pu Muséum.
Dans les collections recueillies dans l’Inde et au Japon par le D' Harmand,
et données au Muséum, se trouve un certain nombre d'espèces de Pyro-
chroïdes; en voici l'énumération avec les localités en regard. Les Pyro-
chroïdes que j'ai étudiés se rapportent en majeure parlie aux espèces
décrites par Lewis, soit d'une façon absolue, soit sans présenter de diffé-
rences suflisantes pour être distinguées comme variétés, à l'exception d’un
exemplaire se rapportant au curieux et intéressant genre Jschalia Pascoe,
que je décrirai tout d'abord, comme var. de patagiata Lewis, sous le nom
de luteolineatus.
ISCHALIA PATAGIATA Var. nov. luteolineatus. — Entièrement noir, les
élytres ayant un vague reflet violätre avec, sur chaque élytre, une bande
longitudinale jaune, étroite, bordant la carène humérale et n’atteignant
pas l'extrémité. Environs de Tokio et Alpes de Nikko (J. Harmand, 1901).
Cette variété se distinguera facilement de la forme type par la Bis
jaune réduite, éloignée du bord latéral des élytres.
Les autres espèces recueillies par M. J. Harmand sont les suivantes :
Pyrocaroa ATRiPENNIS Lewis. — Environs de Tokio et Alpes de Nikko.
Pyrocaroa vesmrLua Lewis. — Environs de Tokio et Alpes de Nikko.
G) Nous avons étudié trois individus de l’A. pubiventris, savoir : deux faisant
partie de la collection de M. Maurice Pic, et un troisième appartenant au Muséum
et offert à cet établissement par M. Pic.
@) Cf. P. Lesne, Notes sur les Coléoptères Térédiles. — 5. Un hôte des tu-
bercules alimentaires d’Aroïdées provenant des sépultures anciennes du Pérou
(Bull. Mus. nat. Hist. nat., XVI, 1910, p. 305).
— 143 —
PyrocHroa pEcuLIARIS Lewis var. — Environs de Tokio et Alpes de
Nikko.
PyrocHRoa saponica Heyd. — REP de Tokio et Alpes de Nikko.
Pvrocaroa (Scmizorus) aurirus Lewis. — Environs de Tokio et Alpes
de Nikko.
Semizorus RuBRIcOLLIS Lewis var. (à prothorax obscurci). — Environs
de Tokio et Alpes de Nikko.
Dexpromnes niponexsis Lewis. — Environs de Tokio et Alpes de Nikko qu),
Denpromes ocuzaris Lewis var. — Environs de Tokio et Alpes de Nikko.
Cette dernière espèce varie par la coloration de la tête parfois bicolore,
tandis que le prothorax est variablement taché de roux.
J'ai examiné, en outre, quelques espèces d'origines variées, qui sont :
Pyrocaroa LimBaricoLLis Pic, var. de Chine (De Latouche). Ex collection
Fairmaire.
Pyrocaroa racrazts Fairm. © (détermination de la main de Fairmaire),
de Chine : Kouang-Toung (De Latouche).
Pyrocaroa LonGa Perty, de Java (J.-D. Pasteur).
Pyrocroa crBBiceps Pic var., de Java (J.-D. Pasteur).
Macule apicale noire des élytres moins étendue que chez le type.
Pyrocuroa (Schizotus) Dohertyi Pic. var., de Java (J.-D. Pasteur), S de
plus petite taille que Doherty Pic type © , ayant la tête excavée sur le front
avec une petite carène entre les antennes, qui sont longuement et étroite-
ment flabellées à partir du 4° article. Long., 10 millimètres.
Je termine cet article en donnant la description complète d’une espèce,
rapportée en 1886 du Sikkim par le D° Harmand, et dont j'ai déjà
brièvement parlé dans L’ Échange, n° 327, P. 18 :
Pyrocuroa Harmaxnr Pic, ®. Satis elongatus, niger, thorace elytrisque
dense purpureo pubescentibus; capite postice fere quadrato, thorace brevi,
subrotundato, in medio late impresso.
Assez allongé, noir avec le prothorax et les élytres densément revêlus
de pubescence pourprée. Tête carrée postérieurement, autrement dit ayant
les tempes marquées derrière les yeux, transversalement impressionnée
entre les antennes, front un peu élevé, orné de quelques poils pourprés,
dernier article des palpes subcultriforme; antennes assez grêles, de plus
G) Cette espèce a également été recueillie, en 1906, à Kofou, par L. Drouard
de Lezey.
— 14h —
en plus longuement dentées, ou subflabellées, à partir du 4° article; pro-
thorax court, pas très large, subarrondi sur les côtés, marqué d’une
large impression médiane, et, de chaque côté, d’une impression en demi-
cercle ; écusson foncé; élytres bien plus larges que le prothorax, un
peu élargis après la base, faiblement rétrécis à l'extrémité avec des traces
de faibles côtes; pattes noires. Long., 13 millimètres. Sikkim.
Diffère de rubriceps Pic par la tête noire, ayant les tempes marquées,
l’écusson obseurei, le prothorax plus arrondi sur les côtés; de pubescens
Pic, dont il se rapproche par la forme de la tête, par le revêtement plus
rouge, le prothorax moins transversal.
NoTE SUR LES T'ABANIDES DE LA COLLECTION pu Mus£E Royar
D'HISTOIRE NATURELLE DE BELGIQUE,
par M. Jacques Surcour, CHEF DES TRAVAUX DE Z00L0G1E
AU LABORATOIRE CoconiAL Du Muséum NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE DE Paris.
M. Severin a bien voulu m'adresser quelques Diptères recueillis au
Congo belge. Les espèces représentées sont les suivantes :
1. Taganus ruricrus © Palissot de Beauvois (1821) — Tabanus rufipes
Walker (1854)=— Tabanus pervasus Walker (1850 )—? Tabanus Deyrollei
Bigot (18638).
3 spécimens ® : D° Mouchet, Congo; 6 spécimens © : D' Mouchet,
Kwamouth, août 1911; 2 spécimens © : D' Mouchet, Kungulu; 4 spéci-
mens © : D' Russo, 345 kilomètres de Kindu, pendant la nuit.
2. Tasanus sieurrarus © Wiedemann (1830) — Tabanus cilipes GS Mac-
quart (1838)— Tabanus cerberus ® Walker (1848 )— Tabanus tripunctifer
® Walker (1850) — Tabanus noctis S Walker (1850).
a spécimens © : D° Russo, 345 kilomètres de Kindu; 1 spécimen © :
D' Russo, 311 kilomètres de Kindu, pendant la nuit.
3. Taganus arripes © Van der Wulp (1855 ).
1 spécimen © : D' Cammermeyer, Boma.
4. Tapanus rAscraTuS var. mipripes © Surcouf (1909).
a spécimens © : D'Mouchet, Mistandanga, 19 août 1911 ; 1 spécimen © :
D' Mouchet, Congo.
9. Taganus THorAGINUS Palissot de Beauvois (1805) = Atylotus notarum
Bigot (1868).
— 145 —
1 spécimen © : D' Russo, 311 kilomètres de Kindu; 1 spécimen © :
D' Russo, 345 kilomètres de Kindu; 2 spécimens © : D' Russo, entre
Kongolo et Kisale.
6. Tapanus FRaTerNus Macquart (1845 ) = Tabanus bipartitus © Walker
(1856) = Tabanus trisignatus © Lœw (1857).
3 spécimens ® : D' Russo, entre Kongolo et Kisale; 2 spécimens © :
D° Russo, 345 kilomètres de Kindu; 3 spécimens © : D° Russo, 311 kilo-
mètres de Kindu.
7. Taganus usrus & Walker (1850) — Tubanus temperatus Walker
(1856) —? Tabanus bovinus Lœw (1860)—°? Tabanus namaquinus Bigot
(1868).
Malgré l'opinion de Lœw nous estimons que le Tabanus temperatus Wal-
ker est différent de T. bouinus L. Quoique les deux espèces soient voisines
et que la variabilité de T. bovinus soit fréquente, même en Europe, nous
remarquons que la bande sombre qui porte les triangles clairs abdominaux
médians est toujours plus large, plus régulière et complète chez T, tempe-
ratus Walker, tandis qu’elle est plus étroite sur le premier anneau de
T. bovinus L. , outre les différences dans la forme des antennes déjà signalées
par Lœw.
3 spécimens © : D' Russo, entre Kongolo et Kisale.
8. Taganus TæntoLa © Palissot de Beauvois (1805) — Tabanus guineensis
Wiedemann (1824)=— Tabanus subelongatus Macquart (1845 )— Tabanus
macrops S Walker (1848) = Tabanus longitudinalis Lœw (1852) = Taba-
nus dorsivitta Walker (1850)= Tabanus virgatus Austen (1900)=? Ta-
banus proximus Corti (1895 ).
1 spécimen © : D' Russo, 311 kilomètres de Kindu.
9. Taganus pissuncrus © Ricardo (1908) ou sp. vic.
1 spécimen © : D' Russo, entre Kongolo et Kisale.
10. Tasanus niversus © Ricardo (1908).
2 spécimens © : D' Russo, 345 et 311 kilomètres de Kindu.
11. CurysozonA PErRTiNENS Austen (1907).
3 spécimens © : D' Russo, 345 kilomètres de Kindu; 1 1 spécimen Qt
D' Mouchet, Laboratoire de Léopoldville, 5 mars 1911.
12. Chrysops sp. non encore déterminé.
— 146 —
NoTE SYNOPTIQUE SUR UN DIPTÈRE DE LA COLLECTION DE MACQuarT.
La collection du Muséum comprend un Diptère portant deux étiquettes
dont la première de la main de Macquart :
1° Mesomyia decora n. g., n. s. Macquart:
2° Tabanus pulchellus. Port Natal (Boheman ).
1 résulte de l'examen de ce type qu'il doit être rapporté au genre
Siloius.
Le Silvius decorus Macquart, ayant été décrit en 1850, doit comporter la
priorité sur son synonyme Silvius decipiens Lœw (1860).
SUR UNE ESPÈCE NOUVELLE DE CEPHALODISCUS (G ANDERSSONI NO. SP.)
PROVENANT DE LA SECONDE EXPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE,
par M. CH. GRAVIER.
Le dragage exécuté par le Pourquoi Pas? le 21 janvier 1909, au Sud
de l’île Jenny (lat. 68° S.; longit. 70° 20’ W.. Paris), à 250 mètres de
profondeur, sur un fond de sables verts et de roches, où la température
était 0° 5 G., a ramené à la surface une forme nouvelle de Cephalodiscus.
Ce Cephalodiscus forme une masse ayant 12 centim. 5 de hauteur,
10 centim. » de largeur maxima, 4 centim. 5 d'épaisseur. Toute hérissée
de tubes indépendants les uns des autres, isolés à leur extrémité, mais
très généralement groupés par 4 ou 5 dans leur partie inférieure, la masse
en question a un aspect spécial. La disposition des tubes est rayonnée;
ceux des parties latérales sont presque tous tordus dans leur région péri-
phérique, qui, en général, s'oriente normalement à -la surface; ceux qui
demeurent obliques à celte surface ont leur orifice incliné sur leur axe.
Tous ces tubes sont empâtés dans une masse commune, que la plupart des
auteurs appellent le cœnœcium et qui est formée par une sorte de mucus
dont la consistance rappelle celui des Polychètes de la famille des Flabelli-
gériens. Au-dessus du cœnœcium, ils restent accolés en groupes de 4 ou 5
(fig. a), exceptionnellement de 7, 8, 9; ces faisceaux se soudent parfois
entre eux dans leur région moyenne. Les orifices des divers tubes de.ces
derniers ne s'ouvrent pas tous au même niveau; ils divergent dans leur
portion distale, de sorte que les orifices sont séparés les uns des autres;
très rarement deux tubes restent en contact dans leur partie terminale;
alors l’un d’eux se prolonge au-dessus de l'autre. Chaque tube est abso-
— 147 —
lument indépendant de ses voisins dans toute son étendue; l’accolement
avec ceux-ci n’a lieu que dans la partie moyenne.
Les tubes sont translucides; leur diamètre extérieur moyen varie de
1 millim. 5 à 1 millim. 7, dans leur partie supérieure; en profondeur, à
cause de la moindre épaisseur de la paroi, il n’est plus que de 1 millim.
à 1 millim. 3. La longueur de la partie libre des tubes au-dessus du cæœnæ-
cium qui les enveloppe est très variable; elle peut s'élever à 2 centim. 5.
La longueur totale des tubes oscille elle-même entre des limites étendues ;
a. Faisceau de quatre tubes accolés au-dessus du cœnœcium.
b. Un tube entier à demi rempli de sable; au-dessous de ce dernier,
on voit les débris de l'individu constructeur du tube et qui était
mort depuis un certain temps quand le Cephalodiscus a été dragué.
c. Portion plus grossie d’un tube avec l'individu, visible par trans-
“parence, qui la construit. Au-dessous du corps de l’animal, on
voit un cordon, le stolon, avec les bourgeons groupés à son extré-
mité; lun des bourgeons, à gauche, est détaché de la masse
formée par les autres.
ceux de la partie centrale, qui paraissent être les plus anciens, ont jusqu’à
7 centimètres de longueur. Dans la partie située au-dessus du cœnœcium,
la paroi du tube est lisse à l'intérieur, mais rugueuse avec des bourrelets
inégalement développés à l'extérieur. Les inégalités du calibre extérieur
sont encore augmentées par des grains de sable adhérents au tube ou même
DE ent
complètement incorporés à sa masse. Çà et là, et même très nombreux en
certains points, on voit de petits boudins de sable fin, de dimensions assez
uniformes et qui sont peut-être des excréments de Cephalodiscus ; quelque-
fois aussi, on y voit des Foraminifères ressemblant aux Polystomella de nos
côtes. Le calibre extérieur des tubes diminue un peu de l’orifice à l'extré-
mité profonde et aveugle et passe de 1 millim. 6-1 millim. 7 à 1 millim. 2-
1 millim. 3; l'épaisseur de la paroi décroît peu à peu dans le même sens.
La paroi de la région voisine du cul-de-sac terminal est très mince, parfai-
tement transparente, rougeâtre, dépourvue de toute inclusion de corps
étrangers, lisse à l'intérieur comme à l'extérieur. Je n'ai trouvé aucune
cloison transversale dans cette partie profonde, à la différence de ce que
Ridewood a signalé chez le C. nigrescens. L’individu peut donc se mouvoir
dans toute la longueur du tube. Le mode de croissance de ce dernier n’est
d
d. Partie terminale du tube; lignes de suture montrant l'accroissement
irrégulier du tube dans cette région.
e. Partie profonde du tube; les lignes de suture qui ne se coupent pas
montrent que, dans cette région, l'accroissement du tube se fait
par anneaux complets.
pas le même dans la partie profonde que dans la partie terminale. Dans
celle-là les lignes de suture sont plus ou moins distantes les unes des autres
et plus ou moins régulières, mais elles ne se coupent jamais, ce qui in-
dique que l'animal sécrète un anneau complet sur la partie déjà construite
du tube (fig. e). Dans la partie supérieure de ce dernier, les lignes de
suture s’entrecoupent de façon assez irrégulière, ce qui indique que
l'animal ne travaille plus là d’une façon continue sur tout le pourtour;
il n'ajoute un nouveau dépôt de sécrétion que sur un arc plus ou moins
étendu (fig. d). I est à noter que dans cette partie du tube, l'épaisseur de
EI "2
— 149 —
la paroi est beaucoup plus considérable que dans la partie initiale. En
admettant que la sécrétion demeure aussi abondante, la même quantité de
matière sécrétée ne peut fournir la même étendue de paroi. Si l’on examine
la section longitudinale de la paroi du tube, on remarque que les dépôts
successifs sur le bord supérieur se superposent assez irrégulièrement, ce
qui explique l'aspect raboteux de la surface extérieure.
Les animaux sont visibles par transparence à travers la paroi du tube;
malheureusement, leur état de conservation laisse fort à désirer et ne per-
met pas de les étudier d’une manière approfondie. Le tégument macéré
reste adhérent à la paroi du tube quand on cherche à extraire l'animal.
Dans quelques très rares tubes, le Cephalodiscus se tenait au sommet, avec
le panache tentaculaire épanoui; mais dans tous les autres, l'animal se
tenait à des distances variables de l’orifice, fréquemment à 2 et même
3 centimètres de celui-ci; le faisceau des tentacules est presque toujours
surmonté d'un petit tampon de sable. D’autres tubes sont en grande partie
remplis de sable; alors, il y a presque toujours, au-dessous de ce dernier,
des débris de l'individu qui était sans doute mort au moment où le Cephalo-
dscus a été dragué (fig. b). Dans le voisinage des bourgeons, et tout à fait
libre, on voit dans certains tubes un œuf volumineux de couleur jaunâtre,
de forme allongée, ayant de 1 millimètre à 1 millim. 1 de grand axe et de
o millim. 55 à o millim. 6o de petit axe. Les tentacules groupés en un fais-
ceau compact occupent toute la capacité du tube. Le corps proprement dit
est prolongé par un puissant stolon dont les bourgeons se disposent aussi
plus ou moins parallèlement à l'axe du tube; l’ensemble a, dans ce cas,
1 centimètre et même jusqu’à 1 centim. 2 de longueur (fig. c); quelquefois
aussi, les stolons des bourgeons se pelotonnent et s’enchevêtrent. Le corps
seul , sans le stolon, mesure de 4 millimètres à 4 millim. 5 de longueur; les
glandes reproductrices sont toujours bien visibles par transparence, à cause
de leur position superficielle. [1 est impossible d’avoir une idée exacte de la
pigmentation de l’animal vivant, à cause du défectueux état de conservation
du tégument. La partie antérieure du lobe préoral reste néanmoins assez
fortement pigmentée; le stolon l’est moins. La bande rouge du bouclier ou
lobe préoral, ici très étendu , n’a pas laissé de trace chez les adultes; on la
retrouve nettement chez quelques bourgeons mieux conservés.
Quant au stolon, il atteint fréquemment 2 millim. 7 de longueur, en
arrière du corps; sa largeur, maxima un peu en arrière de celui-ci, est
de o millim. 4. Il se renfle lépèrement à son extrémité, de chaque côté
de laquelle se développent les bourgeons; ceux-ci sont généralement au
nombre de 3 ou 4 au moins, de 8 au plus. Je ne compte que 6 paires
de tentacules chez un jeune bourgeon récemment détaché de l'animal qui l’a
produit, sans pouvoir affirmer que c’est bien 1à le nombre exact. Je ne
puis réussir à les compter chez les adultes. Chez un tout jeune bourgeon,
je constate que l'extrémité de l’axe des tentacules n’est pas renflée; il paraît
— 150 —
bien en être de même chez les adultes. Au reste, chez le Cephalodiscus
nigrescens , d'après Ridewood , le nombre des tentacules n’est pas constant :
il est généralement de 14, mais quelquefois de 16 et aussi de 12. Cet
auteur dit en outre que la présence accidentelle d’un très petit tentacule
parmi les 13 ou 14 grands, chez un individu complètement développé,
suggère que le nombre peut être sujet à s’accroître quand l’état adulte est
atteint,
Deux fois, j'ai trouvé un individu jeune adhérant fortement à la face
extérieure du tube d’où il était très récemment sorti, pour aller sans doute
se fixer et construire son tube, car il se dirigeait nettement vers le cœnæ-
cium. Le stolon ne présentait pas trace de bourgeons. K. A. Andersson a
observé des faits du même ordre, sur le vivant, chez le C. inæquatus An-
dersson. Un autre tube avait, au niveau de son orifice, un bourgeon qui
venait de se détacher, et immédiatement au-dessous de ce dernier, le pro-
géniteur qui le soutenait en quelque sorte; les tentacules du bourgeon et
ceux du parent étaient intriqués les uns dans les autres, comme si la sortie
du tube se faisait avec le concours de l’individu-souche.
Avec ses tubes absolument indépendants les uns des autres, le Cephalo-
dhscus de l'Antarctique se range dans le sous-genre {diothecia (R. Lankester),
et par son facies, il se rapproche des formes rapportées par l’'Expédition
suédoise, pour lesquelles Andersson a fondé le sous-genre Orthæcus. Il est
particulièrement voisin du C. rarus Andersson ©) provenant du voisinage
de la Terre de Graham (64° 36 lat. S.; 57° 42° O.; profondeur : 125 mè-
tres. — 62° 55' lat. S.; 55° 56’ long. O.; profondeur : 104 mètres). Ïl en
diffère surtout par le fait que chez le GC. rarus, les tubes sont unis entre
eux par la partie inférieure seulement et qu’ils sont complètement isolés
l'un de l’autre dans toute leur étendue. Il est fort probable que cette espèce
peut prendre une taille beaucoup plus considérable (et peut-être un autre
facies) que celle représentée par les figures 5 et 6, Taf. 2 du mémoire
d'Andersson. Au point de vue du développement relatif du cœnœæcium, le
Cephalodiseus de V’'Antarctique décrit ci-dessus, que je propose d’appeler
C. Andersson, présente un état intermédiaire entre le C. rarus et le C. so-
hidus Andersson.
U) K. A. Anpersson, Die Pterobranchier der schwedischen Südpolarexpedition
1901-1903 nebst Bemerkungen über Rhabdopleura Normani Allman, Stockholm,
1907, p. 12, Taf. 2, fig. 5 et 6.
— 1951 —
SUR LA RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES ESPÈCES ACTUELLEMENT CONNUES
pu GENRE CErnaconiscus Mac Ivrosa,
par M. Cu. GRAVIER.
Parmi les Vers à affinités douteuses, il est un petit groupe, celui des
Ptérobranches, composé seulement de deux genres (Rhabdopleura Allman
et Cephalodiscus Mac Intosh), qui offre beaucoup d'intérêt à tous évards et
particulièrement au point de vue de la reproduction et de la multipli-
cation. Le dernier de ces genres fut créé en 1882 par W. G. Mac Intosh
pour des animaux dragués par le Challenger en 1876, dans le détroit de
Magellan, à 245 brasses (44o mètres environ) de profondeur. Le C. dodeca-
lophus Mac Intosh du Challenger était demeuré longtemps la seule forme
connue, lorsque, en 1903, K. À. Andersson annonça que la même espèce
avait été retrouvée par l'Expédition antarctique suédoise (1901-1903) au
Sud de l’île W. Falkland. Depuis une dizaine d'années, grâce à l'Expédition
de la Siboga dans les Indes néerlandaises et à celles qui ont exploré les
contrées antarctiques, le nombre des espèces décrites s’est singulièrement
accru, puisqu'il est passé de 1 à 14.
Le mémoire de S. F. Harmer sur les Ptérobranches de l’'Expédition de la
Siboga, publié en 1905, donne la description de deux espèces nouvelles
l'une, C. gracilis, de la côte Est de Bornéo, vit dans la limite des marées;
l'autre, CG. Sibogæ, de la côte Sud-Est de Célèbes (profondeur : 75-94 mè-
tres), est remarquable par le dimorphisme sexuel extraordinaire des indi-
vidus; enfin Harmer y a joint l'étude d’une troisième espèce, C. Levinsent,
du Musée de Copenhague et provenant du détroit de Corée (profondeur :
183 mètres).
Deux ans plus tard, en 1907, W. C. Ridewood publia son travail sur
les deux Cephalodiscus nouveaux rapportés du Victoria Land par la National
Antarctic Expedition (Discovery, 1901-1904) : C. nigrescens Ray Lankester
(profondeur : 180 mètres) et C. Hodgson Ridewood (profondeur : 180-
54o mètres). |
Cette même année 1907 vit paraître l’importante contribution fournie
par K. À. Andersson à l’histoire des Cephalodiscus, grâce aux matériaux
rapportés par l’Expédition antarctique suédoise dirigée par O. Nordenskjôld
(1901-1903). Outre le C. dodecalophus, cette Expédition ne rapporta pas
moins de cinq espèces nouvelles de ce genre, provenant toutes du voisinage
de la région de Graham, à des latitudes comprises entre 62° 55’ et 64° 36”,
et des profondeurs variant de 80 à 235 mètres: ce sont : C. æquatus,
C. inæquatus, C. solidus, C. densus et CG. rarus.
En 1908, W. G. Ridewood décrivit sous le nom de C. Gilchristi une
y UT
espèce recueillie au Gap de Bonne-Espérance par Gilchrist (profondeur :
30 brasses ou 55 mètres environ); quelques exemplaires, à de plus
grandes profondeurs.
Au cours d'une exploration scientifique à Ceylan et sur la côte de Ma-
labar (Mahé), A. Schepotieff découvrit une nouvelle forme, GC. indicus,
dont il publia l’étude en 1908.
Enfin, à cette liste il faut ajouter le C. Anderssoni Gravier (1912),
rapporté par la seconde Expédition antarctique française (1908-1910),
grâce à un dragage au Sud de l'ile Jenny (latitude 68° S.; longitude
70°20" 0. Paris; profondeur : 250 mètres), au Sud-Ouest, par conséquent,
de la région explorée par l’Expédition suédoise.
D'après les explorations récentes, le genre Cephalodiseus paraît avoir
une aire de répartition extrêmement étendue, puisqu'on l’a trouvé dans la
région antarctique proprement dite (Antarctique sud-américaine , Victoria
Land), dans les mers subantarctiques (Détroit de Magellan, Îles Falkland ,
Cap de Bonne-Espérance), à Ceylan et sur la côte de Malabar et enfin dans
le détroit de Corée. Il est très probable que les explor ations futures le
feront connaître en bien d’autres points du globe. Il n’en est pas moins
vrai que la région de prédilection de ces animaux semble bien se trouver
dans les eaux antarctiques et dans les mers subantarctiques. Sur 14 espèces
actuellement décrites, 10 appartiennent aux régions antarctiques ou sub-
antarctiques; 8 habitent l'Antarctique proprement dite.
E. Ray Lankester a divisé le genre Cephalodiscus en deux sous-genres :
1° le sous-genre Îdiothecia, chez lequel les individus vivent dans des tubes
distincts, absolument séparés les uns des autres; 2° le sous-senre Demio-
thecia, chez lequel les divers individus habitent dans des tubes qui com-
muniquent tous entre eux. Les espèces de l’Antarctique se rangent ainsi
dans les deux sous-genres :
Sous-genre Demiothecia : GC. Hodgsoni Ridewood, C. æquatus Andersson,
C. inæquatus Andersson;
Sous-genre Idiothecia : C. nigrescens Ray Lankester, C. solidus Andersson ,
C. densus Andersson, C. rarus Andersson ©, C. Anderssoni Gravier.
Il est à remarquer que c’est dans les eaux antarctiques que les édifices
construits par les Cephalodiscus (ceux-ci ne sont pas des animaux qui vivent
en colonies, mais en sociétés) et les individus qui les habitent prennent les
tailles les plus considérables. Par exemple, tandis que le C. solidus Anders-
son forme des masses presque sphériques de 25 à 30 centimètres de dia-
mètre, avec des tubes ayant jusqu’à 10 centimètres de longueur habités
par des individus ayant 4 à 5 millimètres de longueur, stolon non compris,
le C. indicus Schepotieff se présente sous forme de plaques rondes de 7 à
G@) Pour les trois espèces de l’Expédition antarctique suédoise du sous-genre
Idiothecia, K. À. Andersson (1907) a fondé un troisième sous-genre : Orthæcus.
CN IES
10 millimètres de largeur, de 3 à 4 millimètres de hauteur, avec des indi-
vidus dont la longueur ne dépasse pas 2 millimètres. Le C. gracilis Harmer
etle C. Sibogæ Harmer sont évalement minuscules à côté des masses édifiées
par le C. solidus Andersson et le C. Anderssoni Gravier. Il y a là un nouvel
exemple du gigantisme que présentent de nombreuses formes des groupes
les plus divers, dans l'Antarctique. On peut rappeler à ce sujet le rabou-
orissement des Polypes hydraires dans la zone torride.
En certaines régions des mers antarctiques, à des profondeurs qui ne
dépassent qu’exceptionnellement 250 mètres, les Cephalodiscus recouvrent
vraisemblablement des espaces étendus au fond de la mer. L'Expédition
antarctique suédoise, au voisinage de la région de Graham (station 94,
lat. 62°55°S., longit. 55° 57’ O., au Nord de l’île Joinville), dans un seul
coup de filet trainant, ne recueillit pas moins de quatre espèces, toutes
quatre nouvelles. Les Cephalodiscus constituaient une partie importante de
la prise. Dans le coup de drague du Pourquoi-Pas?, au Sud-Ouest de la
même région, les deux espèces rapportées, C. nigrescens Ray Lankester et
C. Anderssoni Gravier, étaient représentées aussi par de nombreux exem-
plaires, d’après les naturalistes du bord. Le Cephalodiscus, au moins en
certains points, paraît être un des types les plus caractéristiques de la faune
antarctique des fonds de moyenne profondeur.
HELMINTAES RECUEILLIS PAR L'ÉXPÉDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE
pu Pourquor-PAs?
Il. Cesronzs nE Pnoques,
par MM. À. Raruer er À. Henry.
Des Cestodes ont été recueillis par la deuxième Expédition du D' J. Char-
cot chez six Phoques appartenant à quatre types différents. Ces Cestodes,
tous du genre Diphyllobothrium Gobbold, 1859, comprennent six espèces :
deux se rapportent à des formes déjà décrites, trois sont nouvelles, une
reste indéterminable en raison de son peu de développement.
À. Cesrope DE L'HYDRURGA LEPTONIx ( BLaïnvizre).
Diphyllobothrium resimum nov. sp.
Ver long de 2 centim. 5 à 2 centim. 8, sur une largeur maxima de
1 millim. 150 à 1 millim. 4oo, exceptionnellement de 1 millim. 700. Le
scolex est olivaire, long de 1 millim. a à 1 millim. 4, large de 550 à
660 p, épais de 850 à 950 y; les deux bothridies, en simples fentes lon-
— 154 —
gitudinales , sont dorso-ventrales. La segmentation apparaît immédiatement
en arrière du scolex; il n'existe donc pas de cou. La chaîne est formée
d'un nombre peu considérable de segments : dans un exemplaire de 26 milli-
mètres, nous en avons compté 66; dans un autre de 28 millimètres,
seulement 38. Les premiers atteignent presque d'emblée leur largeur défi-
nitive, de sorte que la chaîne est à peine plus large en arrière qu’en avant.
Les modifications de croissance des anneaux portent surtout sur la lon-
gueur : les premiers ne mesurent guère plus de 100 x de long, les
derniers atteignent 800 à 900 y et parfois même dépassent 1 millimètre,
devenant ainsi presque carrés. Le bord postérieur de chaque anneau
porte un bourrelet qui déborde un peu sur le bord antérieur de l’anneau
suivant ; il présente presque toujours une arête vive dirigée en avant comme
si le bourrelet était retroussé dans cette direction. L'épaisseur des anneaux
ne dépasse pas 450 à 47o p. L’ébauche génitale apparaît presque immé-
diatement en arrière du scolex. et les œufs commencent à se montrer dans
l'utérus du 18° au 35° seoment. Les testicules sont petits et nombreux,
répartis dans toute la largeur de l'anneau. La poche du cirre, peu déve-
loppée, a un diamètre maximum de 60 x; nous n'avons pas observé de
cirre évaginé. Le sinus génital est situé sur la ligne médiane ventrale, vers
le cinquième antérieur de la longueur de l’anneau. Le germigène n’a pas
été observé avec précision : l'utérus est sacciforme; sa coloration brunätre,
due aux œufs, tranche sur la teinte blanche générale du Ver. Le tocostome
s'ouvre sur la ligne médiane peu en arrière du sinus génital. Les œufs,
ellipsoïdes, possèdent une coque brunâtre assez épaisse et operculée; ils
sont longs de 50 à 52 y, larges de 4o à Lo pu.
Un grand nombre d'exemplaires de ce Cestode ont été recueillis dans
l'estomac d’un Léopard de mer (Hydrurga leptonix | Blainville |) [femelle
pleine |; île Petermann, 1909.
Le seul Cestode connu jusqu'à présent chez ce Phoque était le Diphyllo-
bothrium quadratum (Linstow, 1892), de la Géorgie du Sud. La longueur de
la chaîne et les différents détails de structure de ce Ver le différencient
nettement de l’espèce qui vient d’être décrite.
B. Cesrones pu Lepronycuorzs Wzppzzr (Lesson).
1. Diphyllobothrium Wilsoni (Shipley).
Synonymie : Dibothriocephalus Wilson Shipley, 1907.
Ce Bothriocéphale est remarquable par sa taille très réduite et le petit
nombre de ses segments. Il ne mesure, en effet, que 2 millim. 9 à 5 mülli-
mètres de long, sur une largeur maxima de 675 à 750 x, qui est atteinte
au milieu ou un peu en arrière du milieu de la longueur. Le scolex,
ovoide, est long de 450 à 550 y, large de 350 à 4oo pu, et présente deux
bothridies dorso-ventrales qui sont de simples fentes longitudinales. Pas
LD —
de cou. Les anneaux sont au nombre de 9 à 13; les premiers augmentent
rapidement en longueur et en largeur, puis, en arrière du milieu, la lon-
oueur seule continue à s'accroitre alors que la largeur diminue; ïl en ré-
sulte que les segments ont une forme trapézoïdale, mais les premiers à
grande base postérieure et les derniers inversement. Les anneaux qui ter-
minent la chaîne arrivent à être aussi longs que larges. Le dernier est
presque triangulaire. L’ébauche des organes génitaux apparaît au quatrième
anneau, et dans le cinquième tous les organes sont déjà formés. Les orifices
génitaux sont placés sur la ligne médiane ventrale, vers le quart antérieur;
le cirre est très finement échinulé; les testicules sont nombreux et petits,
répartis dans toute la largeur de l'anneau et limités nettement en avant
suivant une ligne transversale qui passe aux environs du pore génital; ils
se raréfient dans l’avant-dernier segment et ont totalement disparu dans le
dernier. Dans le cinquième, l'utérus renferme déjà quelques œufs; ceux-e1
augmentent de nombre dans les anneaux suivants, sans jamais dépasser le
chiffre de 30 à 35: on n’en trouve plus que très peu dans l’avant-dernier ;
le dernier n’en montre plus. Ces œufs sont ellipsoïdes, à coque assez épaisse
et brunätre, mesurant 57 à 65 y de long sur 39 à 43 pu de large; ils
sont operculés.
Le Pourquoi-Pas? a rapporté quelques rares spécimens de ce Ver, re-
cueillis dans l'estomac d’un Leptonychotes Weddelli (Lesson); femelle très
amaigrie; île Pétermann, 6 avril 1909.
Shipley avait décrit ce parasite d’après des échantillons rapportés par
l'Expédition anglaise de la Discovery, et recueillis dans l'estomac d’un
Phoque de Ross (Ommatophoca Rossi Gray); le Phoque de Weddell repré-
sente donc un nouvel hôte pour ce Gestode.
2. Diphyllobothrium perfoliatum nov. sp.
Gestode long de 9 à 25 centimètres, atteignant 5 à 7 millimètres de lar-
geur maxima, un peu en avant de lextrémité postérieure; épaisseur,
2 millimètres à 2 millim. 5. Le scolex est ordinairement g#lobuleux, souvent
tronqué en avant; sa longueur est au plus de 1 millim. 25; sa largeur et
son épaisseur, de 1 millimètre; les deux bothridies, dorso-ventrales.
n offrent rien de particulier. Le cou est toujours très court, de 5 millimètres
environ, et offre fréquemment sur chacun de ses bords latéraux, à 1 ou
2 millimètres en arrière du scolex, une lévère saillie. Le nombre des an-
neaux est très élevé; ils sont très étroitement serrés les uns contre les
autres; dans la partie postérieure de la chaîne, c’est à peine s'ils ont une
longueur de 330 x, de sorte qu'il y en a au moins trois par millimètre.
Leur constitution est remarquable : au centre, ils sont unis entre eux par
une zone restreinte, la périphérie formant une aile membraneuse foliacée
qui à souvent plus de 1 millimètre d’étendue (comme dans l’Anoplocephala
perfohata). Dans les fragments étirés, les anneaux s’incurvent transversale-
Muséum. — xvu. 12
QE Nr MALE
ment, de façon à présenter une courbure à convexité antérieure; souvent
même cette courbure prend l'aspect d’un accent circonflexe. Le système
aquifère est fort développé : les deux canaux aquifères longitudinaux cen-
traux sont ondulés, sans anastomoses transversales, et sont séparés l’un de
l'autre par un espace égal à celui qui les sépare du bord correspondant; le
sysième périphérique présente un grand nombre de troncs longitudinaux
avec nombreuses anastomoses obliques ; dans le scolex il correspond à un
tissu aquifère sous-cuticulaire spongieux. Les deux filets nerveux sont placés
à 225 p environ en dehors des canaux centraux. Les organes génitaux sont
complètement développés et les œufs apparaissent dans l’utérus vers le
sixième ou le septième centimètre. Les testicules sont volumineux, cantonnés
dans la zone centrale de l’anneau et disposés en une file transversale de 10
à 15 de chaque côté. La poche du cirre est piriforme, longue de 9210 à
225 pu, large de 125 à 130 y dans son tiers inférieur; le cirre ne s’est ja-
mais montré évaginé; 11 ne semble pas garni d'épines. Accolé à la poche,
se trouve un bulbe ovoïde long de 150 y, large de 100 à 110 y. Le canal
éjaculateur et le vagin s'ouvrent au fond d'un sinus génital. Les ramifica-
tions du germigène, d’ailleurs peu nombreuses, sont contenues dans le
tiers moyen de l'anneau, autrement dit ne débordent pas les canaux aqui-
fères centraux. Les dernières circonvolutions de l'utérus sont très élargies,
ce qui donne à cet organe une apparence sacciforme. Le tocostome a une
situation toute particulière; cet orifice n’est plus ici placé directement en
arrière du sinus génital, comme dans la majorité des Bothriocéphales ; il
est reporté latéralement tantôt à droite, tantôt à gauche du sinus et d’une
façon irrégulièrement alterne; cette disposition est due sans doute à une
raison mécanique, la longueur des anneaux n'étant pas suflisante pour
permettre l’échelonnement sur la ligne médiane de tous les orifices géni-
taux. Les vitellogènes, assez développés, sont logés dans les appendices
foliacés de l’anneau. Les œufs sont ellipsoïdes, à coque relativement épaisse ,
brunâtre, avec un opercule à l'un des pôles; ils sont longs de 56 à 64 pet
larges de 43 à 45 pu.
Ge Cestode a été recueilli chez deux Phoques de Weddell (Leptonychotes
Weddelli [Lesson]). Ghez le premier (n° 5), il occupait la région iléo-cæcale:
chez le second (femelle très amaigrie; île Petermann, 6 avril 1909), il
était localisé au pylore, où se trouvait fixée une véritable touffe.
3. Diphyllobothrium clavatum nov. sp.
Ver long de 8 à 11 centimètres, atteignant une largeur maxima de
3 millimètres à 3 millim. 5 un peu en avant de l'extrémité postérieure;
épaisseur, 1 millim. 4oo environ. Le scolex est en massue, arrondi en.
avant et atténué progressivement en arrière, de façon à s’unir au cou sans
démarcation; sa largeur est de 900 à 1,000 x, et son épaisseur un peu
plus considérable; les bothridies, dorso-ventrales, en simples fentes, vont
L 4
.
|
:
— 157 —
s'effaçant peu à peu en arrière, pour disparaître à 2 millim. 6-3 milli-
mètres de l'extrémité antérieure. La segmentation de la chaîne débute du
7° au 9° millimètre; le cou est donc relativement court. Les anneaux sont
assez nombreux; comme dans l'espèce précédente , ils sont unis entre eux
par la seule zone centrale, mais celle-ciest plus développée; par contre, la zone
périphérique, en forme d’aile, est moins étendue et beaucoup plus épaisse
à la base. En arrière de la chaîne, la longueur des seoments atteint et sou-
vent même dépasse 500 y; on en compte donc deux au plus par millimètre.
La système aquifère central comprend deux canaux longitudinaux à peine
ondulés, sans anastomoses transversales et placés de façon à partager la
largeur de l'anneau en trois parties égales. Le système périphérique
est assez développé: il comprend 15 à 18 troncs longitudinaux en relation
les uns avec les autres par des anastomoses obliques; dans le scolex, ces
canaux périphériques forment un réseau sous-cuticulaire très serré. Le sys-
tème nerveux est représenté par deux faisceaux longitudinaux particulière-
ment délicats, situés à 70 y environ en dehors des canaux aquifères
centraux. Les organes génitaux atteignent leur complet développement vers
le 7° ou le 8° centimètre. Les testicules, au nombre de 19 à 15 de chaque
côté, occupent la zone centrale, où ils sont disposés en une série linéaire
transversale. La poche du cirre est longue de 240 x, large de 150 n, à
peine rétrécie en goulot; le bulbe contigu est subglobuleux, de 60 à 70 y
de diamètre. Le canal éjaculateur et le vagin s'ouvrent dans un sinus gé-
nital en forme de fente longitudinale au sommet d’un mamelon. Le germi-
sène, peu ramifié, s'étend latéralement jusqu'aux canaux excréteurs; l’uté-
rus renferme un nombre ‘assez considérable d'œufs à coque ellipsoïde,
brunâtre, operculée, longs de 60 à 64 x, larges de 45 à 48 pu. Le
tocostome s'ouvre comme dans l'espèce précédente à droite ou à gauche du
sinus génital. Les vitellogènes sont logés à la base de la zone périphérique.
Ce Cestode a été trouvé mélangé au précédent dans la région iléo-cæcale
d'un Phoque de Weddell (Leptonychotes Weddelh | Lesson |) [n° 5 |.
Le Diphyllobothrium perfoliatum et le D. clavatum diffèrent surtout entre
eux par les dimensions des anneaux et par la forme du scolex.
C. Cesron pu Logonon carcivopmaGus (Homsr. ET Jaco.).
De lintestin d'un Phoque crabier, nous avons eu à examiner deux
Cestodes mal conservés longs de 32 centimètres, larges au plus de 3 milli-
mètres et qui nous paraissent se rapporter à l'espèce précédente. Leur
plus grande longueur semble tenir en partie à un étirement accidentel de
la chaîne. Les sepments sont nettement en accent circonflexe.
12.
— 158 —
D. Cesrones DE L'OmmaAToPnocA Rossr Gray.
1. Diphyllobothrium antarcticum (Baird).
Synonymie : Bothriocephalus antarcticus Baird , 1853; Dibothrium antarc-
ticum Dies. , 1863 ; Diplogonoporus antarcticus Zschokke, 1903 ; ? Dibothrio-
cephalus antarcticus Shipley, 1903.
Cestode long de 4 centimètres à 4 centim. 5, large en arrière de
k millim. 5 à 5 millimètres, exceptionnellement de 5 millim. 5 ; épaisseur,
3 millimètres. Le scolex est lancéolé, long de 2 millimètres à 2 millim. 100,
large de 1 millim. 650 à 1 millim. 800, épais de 1 millim. 700 à 1 mi-
Jim. 900; les bothridies sont dorso-ventrales et à lèvres remarquables sur-
tout en ce qu’elles se terminent brusquement en arrière par deux auricules
contournées de façon variable. La segmentation commence à une très faible
distance en arrière du scolex, le cou faisant ainsi presque entièrement
défaut. Le strobile est à section circulaire dans sa portion antérieure; mais,
plus loin, la largeur l'emporte peu à peu sur l'épaisseur jusqu’à atteindre
parfois le double vers l’extrémité postérieure. Les anneaux demeurent tou-
jours très courts; dans la révion terminale de la chaîne, leur longueur
n’est encore que de 225 à 240 y; ils sont unis par une large zone centrale,
tandis que l'aile ou partie libre est assez étroite. Le système musculaire,
très puissant, ne laisse au centre de l’anneau qu’une bande de tissu non
contractile, haute de 4oo y environ dans la partie médiane. Le système
excréteur central comprend deux canaux longitudinaux assez fortement
ondulés et sans anastomoses transversales, distants de 1200 x dans un
anneau large de 5 millimètres. Le système excréteur périphérique est
représenté par un grand nombre de lacunes anastomosées (15 à 20 sur
chaque face) envoyant dans les ailes de petits canaux disposés en un
réseau très délicat. Dans le scolex, ce système sous-téoumentaire offre
un développement remarquable; les anastomoses y sont fort nombreuses
et constituent un réseau serré. Les deux filets nerveux longitudinaux sont
placés à 300 y environ en dehors des vaisseaux centraux. Les organes
génitaux ne sont complètement développés que vers l'extrémité postérieure
du strobile, soit vers le 4° centimètre ; sans doute nos exemplaires n’avaient-
ils pas atteint leur entier développement. Les lesticules sont assez nom-
breux, répartis non seulement dans la zone centrale, où on en trouve 12
à 20 de chaque côté, mais encore entre les fibres du tissu musculaire. La
poche du cirre est piriforme, longue de près de 500 y, large de 200 y
dans son quart inférieur ; le cirre ne s’est jamais montré évaginé, mais il
ne semble pas garni d’épines; le bulbe, accolé à la poche, est ovalaire,
long de 190 u, large de 100 y. Le germigène et l'utérus ont leurs rami-
fications confinées entre les deux canaux longitudinaux: le germigène
s'étend plutôt dans la moitié postérieure de l'anneau; mais, en raison du
A7 LS
— 159 —
peu d’étendue de celui-ci, les deux organes se chevauchent. Les œufs , à
coque brunäâtre , assez épaisse, operculée, sont longs de 5o à 54 p,et
larges de 33 à 35 u. Les vitellogènes sont répartis dans toute la zone péri-
phérique de l’anneau.
Ce Cestode a été recueilli dans le gros intestin de deux Phoques de Ross
(Ommatophoca Rossi Gray); chez un de ces hôtes, il était logé dans des
cryptes de la paroi intestinale.
Nous croyons devoir le rapporter au Bothriocephalus antarcticus Baird,
1853, en raison de sôn aspect général et surtout du caractère particulier
fourni par les auricules qui terminent les bothridies. Par contre, nous
sommes portés à tenir pour douteuse l'identification de cette espèce faite
par Shipley en 1907, avec des Cestodes recueillis par l'Expédition anglaise
de la Discovery dans l'estomac d’un Ommatophoca Rossi. Notre collègue de
Cambridge, en effet, qui donne des parasites en question une complète
description anatomique, ne signale ni le système périphérique si déve-
loppé dans ceux du Pourquoi-Pas? ni les auricules si caractéristiques de
l'espèce de Baird.
2. Diphyllobothrium sp. ?
Le Phoque de Ross nous a aussi donné un Bothriocéphale mcomplète-
ment développé et indéterminable, en fragments longs de 1 à 2 centimètres,
larges de 1 millimètre environ.
NOTES SYNONFMIQUES SUR LES AMPHIDESMA DE LAMARGCK,
VE
par M. Evouarp Lamy.
Lamarck a nommé Amphidesma en 1818 (Anim. s. vert., V, p. 490)
un genre qu'il avait d'abord appelé Donacilla en 1812 (Extrait du Cours
de Zoologie, p. 107) et qu'il définissait uniquement par l’existence de deux
ligaments, l’un externe, l’autre interne. Comme il le déclare lui-même, 1l
s'agissait là d’un groupe arüficiel : il y réunissait en eflet 16 espèces se
rattachant, en réalité, à des genres différents. Une seule, l'Amphidesma
variegata, fait partie du véritable genre Amphidesma , tel qu’il a été restreint
et précisé par Sowerby, puis par Deshayes, c’est-à-dire, en tenant compte
de la loi de priorité en nomenclature, du genre Semele Schumacher, 1817.
Cinq, albella, lactea, Boysi, tenuis, prismatica, sont des Scrobicularia où
des Syndesmya et appartiennent donc à la même famille que les Semele,
celle des Scrobicularudeæ. Mais, parmi les autres, trois, cornea, donacilla,
glabrella, sont des Mesodesma, purpurascens est un Ervilia, corbuloides un
Lyonsia, phaseolina un Thracia, lucinalis un Lucina, flexuosa un Thyastra,
—— 160 —
nucleola un Lasæa, physoides un Kellya. Voici, en effet, quelques renseigne-
ments synonymiques sur ces diverses formes.
T. AMPHIDESMA VARIEGATA.
(Lamarck, Anim. s. vert, V, p. 490.)
Reeve (1853, Conch. Icon., VIIL, Amphadesma, pl. TL, fig. 5)et M.E, A.
Smith (1885, Rep. « Challenger», Lamellibr., p. 84) ont fait l'Amphidesma
variegata Lamarck (? synonyme du Semele obliqua Wood [ Tellina] (1815,
Gen, Gonch., pl. XLT, fig. 1-2). |
En 1886 (Rep. «Blake», Moll., Bull. Mus. Comp. Zool. Harv. Coll.
Cambr., XIT, p. 279) et en 1900 (Contrib. Tert. Fauna Florida, PL. V,
Trans. Wagn. Fr. Inst. Sc. Philad., UT, p. 993), M. Wm. H. Dall avait
admis cette réunion de l'espèce de Lamarck à celle de Wood, pour laquelle
ilacceptait, d’ailleurs, l'identification, établie par Môrch (1853, Cat. Conch.
Yoldi, Il, p. 16), avec le Venus purpurascens Gmelin (1 1790: Syst. Nat.,
éd. XIIT, p. 3288).
Ce Semele purpurascens Gmel. est une espèce de la Floride, des Antilles
et du Brésil, bien caractérisée par l’existence de fines stries qui croisent
obliquement les lignes d’accroissement dans les régions antérieure et
moyenne des valves.
En 1909 (Shells Peru, Proc. Ü. S. Nat. Mus., XXXVIT, p. 272),
M. Dall a conservé l'appellation de Semele var tegata Lk. pour une coquille
du Chili et du Pérou, déjà signalée dans ces régions, sous ce nom, par Hupé
(1854, in Gay, Hist. Chile, Zool., VIIL, p. 359, pl. 7, fig. 2). Elle offre,
avec un contour et une coloration babe la même striation oblique,
et c’est surtout à titre de forme géographique, existant dans le Pacifique.
qu’on pourrait la maintenir comme distincte de l’espèce de l'Atlantique.
9, AMPHIDESMA DONACILLA.
(Lamarck, loc. cit., p. 490.)
Le nom d’Amphidesma donacilla a été donné par Lamarck au Mactra
cornea Poli (1791, Test. utr. Sic., TL, p.73, pl. XIX, fig. 8-11). Cette espèce
appartient, comme l’a reconnu Deshayes (1830, Encycl. méth., Vers, Il,
p. 24 et p. 44h), à son genre WMesodesma.
Ce Mesodesma corneum Poli — Mesod. donacilla (Lk.) Desh., d'Europe,
ne doit pas être confondu avec le Mesodesma corneum (Lk.) Desh., de l'ile
Maurice. (Voir ci-après n° 4.)
0) Cuenu (1862, Man. de Conch., p. 80, fig. 346) a placé à tort cet Amph.
variegata dans le genre Davila, de la famille des Mesodesmatide.
— 161 —
3. AMPHIDESMA LACTEA.
(Lamarek, loc. cit., p. 491.)
Récluz (1843, Rev. Zool. Soc. Cuv., VE, p. 293; 1869, Act. Soc. Linn.
Bordeaux , XXVII, p. 53) a aflirmé, d’après l'examen qu'il avait pu faire
du type, que l’Amphidesma lactea Lamarck était identique au Serobicularia
Cottardi Payraudeau [ Lutraria] (1826, Cat. Moll. Corse, p. 28, pl. I,
fig. 20), qui devrait par suite prendre le nom de Scrob. lactea Lk.
Deshayes (1839-1853, Tr. élém. Conchyl., 1, p. 355), trouvant que la
diagnose et la synonymie données par Lamarck s’appliqueraient plutôt à
. un Lucina, craignait que Récluz n’eût été abusé par quelque transposition
de coquille.
En 1898, dans les Mollusques du Roussillon, Il, p. 627, MM. Bucquoy,
Dautzenberg, Dollfus ont admis l'identité de l’Amph. lactea Lk. avec le
Diplodonta rotundata Mig.
Mais M. Dautzenberg a bien voulu me communiquer une note manu-
scrite qu'il a prise, depuis lors, au Musée de Genève et d’après laquelle le
type de l’Amph. lactea est probablement un Syndesmya alba, c’est-à-dire,
sinon le Scrob. Cotiardi, en tout cas un Scrobicularidé, conformément à
l'opinion de Récluz.
HN. AMPHIDESMA CORNEA.
(Lamarck, loc. cit., p. 491.)
L’Amphidesma cornea Lamarck à été rangé par Deshayes dans son genre
Mesodesma.
Ce Mesodesma corneum Lk. (1841, Delessert, Rec. Coq. Lamarck, pl. 4,
fig. 5) serait, d’après Lamarck, une espèce de l'Île de France, et von Mar-
tens (1880, #7 Môbius, Beitr. Mecresf. Mauritius, p. 328), en le citant de
cette localité, le dit très semblable au WMesod. transversum Desh. (Reeve,
Conch. Icon., VIT, Mesod., pl. I, fig. 2).
Comme il a été dit plus haut, il ne faut pas confondre cette espèce de
l’île Maurice avec le Mactra cornea Pol, de la Méditerranée et de l’Atlan-
tique, qui est l'Amphidesma donacilla Lk.— Mesodesma donacilla Desh. —
Mesodesma (Donacilla) cornea Poli (non Lk. nec Desh.).
Le nom spécifique cornea , donné par Poli, ayant la priorité pour l'espèce
européenne, la forme africaine, qui paraît d’ailleurs appartenir également
au groupe des Donacilla , doit recevoir une nouvelle appellation et je propose
celle de Mesodesma pseudocorneum nov. nom. — Mesodesma corneum
(Lamarck) Deshayes (non Poli).
— 162 —
D. AMPHIDESMA ALBELLA.
(Lamarck, loc. cit., p. 491.)
Après avoir aflirmé en 1830 (Encycl. méth., Vers, IT, p. 25) que l’Am-
phidesme alebelle (sic) — Amph. albella Lamarck était une Lutraire de la
section des Ligules ou Lavignons, c’est-à-dire un Scrobicularia, Deshayes
déclarait en 1835 (Anim. s. vert., 2° éd., VI, p. 127) que, n'ayant pas
retrouvé cette espèce dans la at du Muséum de Paris, il ne pouvait
donner aucun renseignement à son égard.
Mais, après que Récluz (1843, Rev. Zool. Soc. Cuv., VI, p. 293) eut
émis l'avis que l’Amph. albella lui paraissait être du même genre que
l’'Amph. physoides Lk., qu'il plaçait dans les Erycina Lamarck et qui est
rattaché aujourd'hui aux Kellya Turton (voir plus loin, n° 16), Deshayes
a fini par admettre également cette opinion et par di de A. albella une
Éricyne ( QU
G. AMPHIDESMA LUCINALIS.
(Lamarck, loc. cit., p. h91.)
Lamarck a rapporté le Tellina lactea Linné (1758, Syst. nat., éd. X,
p. 676) à deux espèces différentes, son Amphidesma lucinalis et son Lucina
lactea (loc. cu., p. 542); d'autre part, tout en mentionnant dans la syno-
nymie de ce Lucina lactea le Loripes lacteus Poli (1791-1795, Test. utr.
Sie., 1, p. 51, I, p. 46, pl. XV, fig. 28-29), il cite également ce même
Loripes dans celle d’une troisième espèce, son Amphidesma lactea.
Récluz (1869, Act. Soc. Linn. Bordeaux, XXVIT, p. 54), qui a vu les
types des trois espèces dans la collection Lamarck, déclare qu’une seule,
l’'Amphidesma lactea Lk., est bien un Scrobiculariidé, identique , aflirme-t-il,
au Serobicularia Cottardi (voir ci-dessus, n° 3), mais que les deux autres
sont des Lucines.
L’Amphidesma lucinalis aurait été, en effet, basé sur un exemplaire de
Tellina lactea Pol (non Linné) = Lucina Desmaresti Payr.
Quant au Lucina lactea Lk., Récluz admet son identité au T'ellina lactea
Montagu, qu'il regarde aussi comme différent de celui de Linné et pour
lequel il propose le nom de Lucina (Loripes) Gervillei (— L. antiquata Ré-
cluz, non Sowerby) (©
0) Hanrey (1856, Cat. Rec. Biv. Shells, p. 343) attribue à Récluz une iden-
Lification différente, d’après laquelle l’Amph. albellum serait l’'Amphidesma siculum
Sow., synonyme du Scrobicularia Cottardi Payr.
@ Réczuz réserve le nom de Lucina (Loripes) lactea L. au Tellina lactea Linné
(— Loripes pibbosus Scacchi — Lucina fragilis Philippi).
— 163 -
7. AuPninesma Boysrr.
(Lamarcek, loc. cit., p. 491.)
Le nom d’Amphidesma Boys, donné par Lamarck au Mactra Boyst
Montagu (1803, Test. Brit., p. 98, pl. IT, fig. 7), tombe en synonymie
de Syndesmya alba Wood [ Mactra] (1802, Trans. Linn. Soc., VI, pl. XVI,
fig. 9-12).
8. AMPHIDESMA TENUIS.
(Lamarck, loc. cit., p. 492.)
L’Amphidesma tenuis Lamarck (18h41, Delessert, Rec. Coq. Lamarck,
pl. IV, fig. 6) = Mactra tenuis Montagu (1803, Test. Brit., p. 572, pl. 17,
fig. 7) appartient épalement au genre Syndesmya et doit prendre le nom
de Syndesmya tenuis Mtg.
9. AMPHIDESMA FLEXUOSA.
(Lamarck, loc. cit., p. 492.)
Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2° éd., VI, p. 128) dit qu'il est à pré-
sumer que la Pandore flexueuse de Sowerby est la coquille appelée Amphi-
desma flexuosa par Lamarck; mais celui-ci indique lui-même qu'il a donné
ce nom au type du genre Thyasira Leach, c’est-à-dire au Tellina flexuosa
Montagu (1803, Test. Bri., p. 72), devenu, par suite, pour les auteurs
modernes Thyasira flexuosa Mio.
10. AmPHIDESMA PRISMATICA.
(Lamarck, loc. cit., p. 92.)
L’Amphidesma prismatica Lamarck — Mya prismatica Laskey (1803, Mem.
Wern. Soc., 1, p. 377) est un Syndesmya, qui doit actuellement s'appeler
. Syndesmya prismatica Lask.
A1. AMPHIDESMA PHASEOLINA.
(Lamarck, loc. cit., p. 492.)
D’après Récluz (1843, Rev. Zool. Soc. Cuv., VT, p. 293) l'Amphidesma
phaseolina Lamarck est identique au type du genre Thracia de Leach,
c'est-à-dire au Th. papyracea Poli [ Tellina] (1795, Test. utr. Sic., 1, p. 43 ;
pl. XV, fig. 14, 18).
12. AMPHIDESMA CORBULOIDES.
(Lamarck, loc. cit., p. 492.)
Ainsi que cela est indiqué dans les Animaux sans vertèbres, t. V, p. 492,
et sur le carton portant le spécimen type, qui est conservé au Muséum de
— 164 —
Paris, le nom d’Amphidesma corbuloides a été donné par Lamarck au Mya
norvepica Ghemnitz (1788, Conch. Cab., X, p. 345, pl. CLXX , fig. 1647-
1648), devenu, comme le dit Récluz (1843. Rev. Zool. Soc. Guv., VI,
p. 293) le type du genre Lyonsia de Turton.
13. AMPHIDESMA GLABRELLA,
(Lamarck, loc. cit., p. 493.)
L’Amphidesma glabrella Yiamarck est un Mesodesma, comme l'ont con-
slaté Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2° éd., VI, p. 133) et Récluz (1843,
Rev. Zool. Soc. Cuv., VI, p. 293).
Le Muséum de Paris possède les types de cette espèce, qui, recueillie
par Péron à l’«île aux Kanguroos» (Sud de l'Australie), avait reçu de lui
le nom de Mactra glabrata.
Lamarck a reconnu qu'il s'agissait d’une forme différente de son Crassa-
tella glabrata — Mactra glabrata Gmelin, devenu aujourd’hui le Mesodesma
glabrata Gmel., et il a proposé pour elle le nom d’Amphidesma glabrella,
changé avec raison par Deshayes en Wesodesma glabrella.
Tandis que le Mesodesma glabrata, qui correspond exactement à la
figure 3 de la planche 257 de l'Encyclopédie méthodique, est une espèce tri-
gone, à côtés antérieur et postérieur presque évaux, qui constitue le type
du sous-genre Atactodea Dall, 1898 = Eryx Swainson, 1840 (non Daudin,
1802), le Mesodesma glabrella Lk., qui a été représenté par Blainville
(1827, Man. de Malac., pl. 78, fig. 6), est subovale, à côté antérieur
nettement plus long que le postérieur, et il possède plutôt la forme des
Donacilla.
Je pense d’ailleurs qu’à ce M. glabrella doit être rattaché comme syno-
nyme le Mesodesma obtusa Grosse et P. Fischer (1864, Journ. de Conchyl.,
XIT, p. 350; 1865, sbid., XITL, p. 428, pl. XI, fig. 4), qui a été indiqué
d’une localité très voisine (Port Lincoln) et dont la forme, la sculpture,
les dimensions sont les mêmes.
A4. AMPHIDESMA PURPURASCENS.
(Lamarek, loc. cit., p. 493.)
Deshayes (1839-1853, Tr. élém. Conch., I, p. 740, pl. XIV bis, fig.16-
19) plaçait l’Amphidesma purpurascens Lamarck, à côté du Cardium rubrum
Montagu, dans le genre Poronia Récluz, devenu actuellement le genre La-
sæa Leach, et déclarait que cette espèce, indiquée par Lamarck des côtes
de France, était de la Nouvelle-Zélande.
Mais Récluz, après avoir rapporté en 1843 (Rev. Zool. Soc. Cuv., VI,
— 165 —
p. 362) l’Amph. purpurascens Lk. à son genre Syndosmya ©, a aflirmé
en 1844 (ibid., VII, p. 328) s'être assuré que cette espèce est, en réalité,
le Mya nitens Montagu (1808, Test. Brit. Suppl., p. 165) devenu l’Erviiu
nitens de Turton (1822, Düthyra Brit., p. 56, pl. XIX, fig. 4). Cette
synonymie a été admise par la plupart des auteurs, notamment Hanley
(1842, Cat. Rec. Biv. Shells, p. 43), Locard (1886, Prodr. malac. frane.,
Moll. mar., p. 05), M. Wm. H. Dall (1900, Contr. Tert. Fauna Florida,
Pt. V, Trans. Wagn. Fr. Inst. Sc. Philad., HE, p. 993) ©.
15. AMPHIDESMA NUCLEOLA.
(Lamarck, loc. cit., p. 493.)
Récluz (1844, Rev. Zool. Soc. Cuv., VIE, p. 328) affirme s’être assuré
que l’Amphudesma nucleola Lamarck a été établi sur un individu d'un
Poronia des côtes d'Australie et non de celles de France, comme le dit
Lamarck. |
Le type des Poronia étant une espèce cosmopolite, le Cardium rubrum
Montagu, c’est à ce Poronia rubra que Hanley (1842-1856, Cat. Rec. Biv.
Shells, p. k1 et p. 343) et Petit de la Saussaye (1869, Cat. Moll. test.
mers Europe, p. hh) ont identifié l'Amph. nucleola.
En tout cas, que l'espèce soit ou non française, il n'est pas douteux
qu'elie appartient au genre Poroma Récluz, c’est-à-dire, pour raison de
priorité dans la nomenclature, au genre Lasæa Leach.
Récluz pensait que, si Lamarck à indiqué pour l'Amph. nucleola comme
habitat les environs de Cherbourg, c’est probablement par suite d’une
confusion de localité avec son Amphid. physoides, lequel est, en réalité, le
Kellya suborbicularis Mtg. (Voir ci-après, n° 16).
Par suite d’une erreur semblable, Bouchard-Chantereaux (Catal. Moll.
Mar. Boulonnais, p. 15) avait identifié en 1835 à l'Amphid. nucleola Lk.
une coquille française que Récluz en 1843 (Rev. Zoo. Soc. Cuv., VI,
p. 365) a rapportée à son genre Syndosmya et que Giard (1899, Coup
d'œil sur la faune du Boulonnais, p. 31) déclare être, sans aucun doute, le
Kellya suborbicularis Mt. ©.
G) I] ne faut pas confondre avec cet Amphid. purpurascens Lk. deux véritables
Semele qui ont reçu le même nom spécifique : 1° le S. purpurascens Gmelin [ Ve-
nus| = Amphid. obliqua Wood [Tellina] (Reeve, Conch. Icon., VUI, Amphid.,
pl. 1, fig. 5); 2° l’Amphid. purpurascens Sowerby (Reeve, bd., pl. VI, fig. 37),
que je propose d'appeler Semele Sowerbyi, nov. nom.
® Jerrreys (1863, Brit. Conch., Il, p. 212 et p. 215) pensait que l’Amphd.
purpurascens Lk. était une tout autre espèce, le Montacuta ferruginosa Mig.
®) Réczuz en 1844 (Rev. Zool. Soc. Cuv., VIT, p. 328) a repris le nom spéci-
fique de nucleola pour décrire, sous le nom d’Erycina nucleola, une coquille de
Cherbourg, qui, d’après Petit de la Saussaye (1869, Cat, Moll. test. mers Europe,
— 166 —
16. AMPHIDESMA PHYSOIDES.
(Lamarck, loc. cit., p. 493.)
D'après l'examen du type existant au Muséum de Paris ©, Récluz
(1843, Rev. Zool. Soc. Cuv., VI, p. 293) a reconnu que l’Amphidesma
physoides Lamarck est le Kellya suborbicularis Montagu [ Mya] (1803, Test.
Brit., p. 39 et p. 564).
CONTRIBUTION À LA FLORE DE LA NoUvELLE-CALÉDONIE,
par M. À. GuiLzLAUMIN.
XI. Pranres recuEILLIES PAR CRIBS ET CONSERVÉES AU Muséum DE Paris.
DIALYPÉTALES.
En 1900 a figuré à la Section néo-calédonienne de l'Exposition uni-
verselle de Paris un important herbier de la Nouvelle-Calédonie compre-
nant près de 2,000 numéros; depuis il a été remporté à Nouméa : 100 nu-
méros environ ont été donnés au Musée de Berlin et 5oo environ (y
compris les Cryptogames ”) ont été transmis au Muséum de Paris par le
Ministère des Colonies en 1901, 1902 et 1904. Ces collections ont été
recueillies entre 1897 et 1903 sur l’ordre de M. Feïllet, alors Gouver-
neur de la Nouvelle-Calédonie, par les soins de Bernier, alors Conservateur
du Musée de Nouméa, qui employa à cet effet le forçat libéré Cribs. Ge
dernier explora l'ile des Pins, l'îlot Amédée et plus spécialement la région
de la baie de Prony, les environs de Nouméa jusqu’au mont Mou et au
p. 43), dont l'opinion a été adoptée par MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus
(1892, Moll. Roussillon, Il, p. 237), est le Montacuta bidentata Montagu. Locarn
(1886, Prodr. Malac. franc., Moll. mar., p. 47o) a également admis cette syno-
nymie, mais il a cru, d'autre part (1892, Coq. mar. côtes France, p. 272) devoir
conserver, comme une bonne espèce du genre Syndesmya, V’'Amphid. nucleola Lk.;
or les coquilles qu’il a nommées Syndesmya nucleolata dans sa collection, actuelle-
ment au Muséum de Paris, sont en réalité des Synd. tenuis Mtg.
G) Ce type est presque complètement brisé : Hanley (Cat. Rec. Biv. Shells, p. 48
et p.343), qui l'avait vu en 1843, le dit, d’après Récluz, détruit dès 1856.
@ Voir Jeanperr, Liste des Cryplogames vasculaires recueillis par Cribs
(Bulletin du Muséum, 1912, numéro de février).
A 0
pic Malaoui, les environs de Bourail et de Houaïlou et la région intermé-
diaire, enfin le massif minier du Koniambo.
Les échantillons sont soigneusement numérotés, fort beaux, bien pré-
parés , et les étiquettes donnent des renseignements sur le port de la plante,
la couleur des feuilles, des fleurs et des fruits, la nature du terrain, l’alti-
tude, la date, la localité, et souvent des observations sur la couleur et la
valeur des bois. 66 numéros ont été cités dans mon Catalogue, et, depuis,
Harms en a mentionné un autre, mais Je crois nécessaire de les énumérer
ici à nouveau à cause des renseignements fournis par le collecteur et qui
n'ont pu trouver place dans un simple catalogue.
Ranunculacées,
Gears ézycoipes DC. = GC. PickerinGnr À. Gray. — Terrain schisteux,
100 mètres, Fonwary (744).
Dilléniacées,
Hisserria puLouELLA Schltr. — Terrain ferrugineux et découvert,
300 mètres, Plaine des Lacs (789).
Anonacées.
XyLopra Pancnert Baill. — Arbre moyen, hauteur maximum 5 mètres,
port droit, à branches étalées horizontalement, fleurs blanches, fruit en
forme de prune, violacé, à chair atro-pourpre et graines noires, terrain
ferrugineux, 150 mètres, Haut Plateau de Bonne-Anse, Baie de Prony
(1299).
Capparidacées.
Capparis Drecsrana Schltr., var. Neo-cALEDoNIcA Schltr. — Peu commun,
croit en toufles buissonneuses assez lâches et grêles, hauteur moyenne
3 mètres, tronc court, feuilles vert pâle, molles, fleurs Jaunâtres ou
blanches tirant sur le citron, terrain schisto-ferrugineux, 200 mètres,
Thiéta près Voh (1315).
Violacées.
loniium AusTRO-cALEDONIGUM Vieill. — Arbuste de moyenne taille, 6 mè-
tres, très grêle, étalé, élancé en tous sens, terrain argileux rouge,
500 mètres, Mé Nou (1220).
L. uicrroutum Vieill. — Arbre de moyenne orandeur, assez rameux ,
terrain schisto-argileux, 100 mètres, vulgo «Chêne blanc», Bourail
(1004).
— 168 —
Malvacées.
* Sipa RHOMBIFOLIA L. — Hauteur moyenne, o m. 4o, terrain schisteux,
littoral, Nouméa (621); terrain argileux, 4oo mètres, Pic Malaoui
(620).
UrENA LoBarA L. — Sans localité ni numéro.
Sterculiacées.
Heririera Lirrorauts Ait. — Petit arbre du littoral, terrain marécageux,
Dombéa (569 ).
WazraerrA INpICA L. — Peu fréquent sur les plaines à Niaoulis, hauteur
moyenne © m. 30 à o m. bo, fleurs jaunes, terrain schisteux, zone litto-
rale, Dombéa (645).
CommERsoNIA ECHINATA Ait. — Arbrisseau à tronc court. hauteur 2 m. bo
au plus, assez fréquent dans les anciennes cultures, terrain schisto-argi-
leux avec rocailles, oo mètres, Farino (1209).
MaxweLLiA LEpIDOTA Ait. — Arbre de 6 mètres en moyenne, très droit
et fort rameux, fleurs jaunâtres, feuilles vertes en dessus, rousses en des-
sous, croît généralement dans les terrains ferrugineux, notamment le long
des cours d’eau ou près du littoral, bois assez bon, blanc jaunâtre, Prony,
Camp Sebert (1297).
Tiliacées.
TRiumrETTA RHOMBOIDEA Jacq. — Fleurs vertes, terrain schisteux, fré-
quent dans toute l’île, 50 - 6oo mètres, assez commun aux environs de
Nouméa, donne un textile mais trop faible, Nouméa (643, 644).
Elæccarpacées.
ELæocarpus roTonDIFoLIUS Brong. et Gris. — Arbre assez gros, hauteur
moyenne 10-12 mètres, tronc de o m. ho, cime arrondie, branches
étalées, feuillage sombre et abondant, fleurs blanches, fruit gros comme
une petite cerise, d’un beau bleu de roi, terrain ferrugineux, 50 mètres,
Koné (1255).
E. vacanioines Brong. et Gris. — Arbrisseau buissonnant, terrain fer-
rugineux aride, 100 mètres, Bonne-Anse, Prony (749).
Dugouzetia campanuLaTA Panch. ex Brong. et Gris. — Arbuste de
6 mètres, assez rameux, terrain argilo-ferrugineux, 300 mètres, plateau
du mont Arago (1193).
D. ezecans Brong. et Gris. — Arbrisseau buissonneux, particuliér aux
sols arides, terrain serpentineux, 250 mètres, Poro-Koua (1080).
— 169 —
Linacées.
Hugonwra serrara Baiïll. — Terrain argilo-schisteux, 100 mètres, cascade
de Yahoué (1143).
Malpighiacées.
Ryssopreris rimorensis BI. ex Juss. in Deless. — Liane peu commune, le
long des cours d’eau, terrain schisteux avec alluvions, zone littorale, bords
de la Néra (979).
ACRIDOGARPUS AUSTRO-CALEDONICUS Baïll. — Arbuste élancé, grêle, à feuil-
lage remarquable par son coloris suivant la nature du terrain toujours
ferrugineux , Aoo mètres, plateau boisé du Carénage, Baie du Sud (69h).
Zygophylilacées.
Trisuzus mozuccanus Desne. — Propre aux plages sablonneuses du Iit-
toral, Anse Vata (743).
Oxalidacées.
Oxauis cornicuLaTA L. — Plages de sable au bord de la mer, Anse Vata
(729).
Rutacées.
Myrropsis Novz Carenontæ Engl. — Arbre de petite taille, 7 mètres,
terrain ferrugineux, 50 mètres, Île des Pins (1161).
AcronyenrA Lævis Forst. — Arbre de taille moyenne, 12 mètres, fleurs
blanches, terrain argilo-ferrugineux, 200 mètres, Gol de Tü (1215); arbre
de 5 mètres, terrain coralliaire, zone littorale, Üe des Pins (1155).
MicromeLum puBEscENs BI. — Arbre de 6 mètres en moyenne, terrain
sablonneux, zone littorale, Pointe du Morne, Houaïlou (1162).
Aquifoliacées,
Puecuine Bizcarniert Panch. — Arbre de 5-6 mètres, fleurs très petites,
d'un blanc jaunâtre, feuillage vert sombre, terrain argilo-ferrugineux,
300 mètres, Haut Plateau de Prony, Baie du Sud (1304).
Simarubacées.
SURIANA MARITIMA L.— Arbuste très commun sur les Îlots de corail et de
sable, sur le littoral, [lot Amédée (803).
Méliacées.
Dysoxyzum nrripuu CDC. — Arbre de moyenne grosseur, 12 mètres, très
droit, fleurs blanches odorantes, bois blanc léger, terrain argilo- ferrugi-
neux, 300 mètres (1222).
— 170
D. roseum CDC. — Arbre de petites dimensions, tronc élancé, haut
de 6 mètres, couronné au sommet d’un bouquet de feuilles, fleurs sur le
tronc, généralement à mi-hauteur, terrain ferrugineux, 5o mètres,
Klemsé, Baie du Sud (670).
AGLAIA ELÆAGNOIDEA Bthm. — Arbuste assez rameux, très commun sur
le littoral aux environs de Nouméa, terrain sablonneux, Port Despointes,
Nouméa (769 ).
Célastracées.
Gymnosporra Bureavrana Læs. — Arbre de petite taille, très rameux,
cime arrondie, fleurs blanches, abondantes, odorantes, terrain ferrupi-
neux, 100 mètres, Néaria (1188).
Rhamnacées.
VENTILAGO NEO-CALEDONICA Schltr. — Propre aux rives des embouchures,
terrain de vase et de sable, zone littorale, Bourail (1006).
Diffère du type par les sépales lévèrement ciliés sur les bords à l’extré-
mité et les pétales à lobe médian nettement plus petit que les latéraux.
Gouanta Le Raru Schltr. — Terrain ferrugineux et rocaïlleux, zone lit-
torale, Île des Pins (1153); le long des cours d'eau, terrain schistes
100 mètres, Yahoué (638).
BercnemiA Fournigrr Panch. et Seb. — Fleurs blanchâtres, terrain
sablonneux , zone littorale, Bouraïl (1027).
Cozugrina asraTICA Brong. — Arbrisseau buissonnant, 2 mètres au plus,
terrain sablonneux, littoral, Baie Lebris (1202 ).
ALpaiTontA EXCELSA Reiss. — Sans localité ni numéro.
A. xerocarpA Baïll. — Arbre de taille moyenne, cime arrondie, fleurs
jaunes, bois jaunâtre, terrain argileux, 200 mètres, Pic Malaoui (780).
Sapindacées.
Azcorayzzus Corse BI. — Terrain de schiste et de sable; zone littorale,
Baie Lebris (1195).
Guroa vizzosa Radlk. — Arbre de petite dimension, hauteur 4 mètres
au plus, port droit, rameaux presque verticaux, fleurs Jjaunâtres, lerrain
argileux, 150 mètres, contrefort N. 0. du mont Mou (1289).
G. crenata Radilk. — Arbre de petite dimension, très rameux, terrain
arelo-ferrugineux, 1,250 mètres, Mé Arembo (1014).
Cupanropsis PerroLuLATA Radik. — Arbre de taille moyenne, 12 mètres,
fleurs blanches; terrain argilo-schisteux, 6o mètres, Yahoué (668).
—— 171 —
STORTHOGALYX LEIONEURUS Radik. — Arbre de taille moyenne, 8 mètres,
terrain schisto-argileux, 200 mètres, Pouéta (679).
Erarrosracuys apeTALA Radik. — Arbre de 8-10 mètres, feuillage abon-
dant d’un vert foncé, fleurs rouge vif, bois blanc rougeâtre à cœur brun,
généralement sur les bords des rivières, 100 mètres, orand creek du mont
Mou (1281).
E. ivasa Radik. — Arbre de petite taille, 8 mètres, droit, élancé, fleurs
blanches petites, terrains argileux, 4oo mètres, Tendéa (669).
Cupanropsis ARGuATA Radik. — Arbre de moyenne taille, droit, élancé,
assez rameux, sur les rives des embouchures, terrain de vase, sable et
schiste, zone littorale, Dombéa { 680).
Doponæa viscosa L. — Arbrisseau propre aux plages du littoral, feuilles
exsudant une matière visqueuse, terrain schisto-sablonneux, Bourail
(998).
Anacardiacées.
Semecarpus ATRA Vieill. — Arbre de moyenne grandeur, fleurs brun ver-
dâtre, à reflets métalliques, terrain schisto-argileux, 100 mètres, vuboo
« Goudronnier», exsude une matière noire assez corrosive et dangereuse
pour les yeux, Courail (993 ).
Légumineuses.
Desuoniuu varrans Endi. — Propre aux sommets des collines couvertes
dv Ÿ . . : : ’ 5 4
de Graminées, terrain argilo-schisteux, 200 mètres, Condé, Houaïlou
(1179 pro parte).
UrarrA LAGoPoDIoIDESs Desv. — Peu fréquent sur les plaines à Niaoulis ,
terrain schisteux, zone littorale, Dombéa (727).
GLyaine ragacina Bthm. — Condé, Houaïlou (1179 pro parte).
Agrus pRecatTORIUS L. — Assez répandu sur le littoral de la grande île
ainsi que sur les îlots intérieurs au grand récif, terrain exclusivement de
sable, La Néra (975).
STORCKIELLA PAncHERt Baill. — Arbre de premier ordre, 20 mètres,
branches étalées horizontalement, endroits humides et le long des cours
d’eau, terrain ferrugineux, 800 mètres, Houaïlou (M. P.); 100 mètres,
Néaria (1179); fleurs rouge vif, terrain argileux, 300 mètres, Coulce-
Pouéta (672).
: Rosacées.
Licanta GeroNrAGEA Schltr. — Arbre de 6 mètres au plus, très commun
le long des cours d’eau, fleurs petites, blanches, feuilles vertes en dessus,
blanches en dessous, bon bois assez dur et lourd, terrain serpentineux ou
Muséuu. -— xvit. 13
— 172 —
alluvions serpentineuses avec manganèse, 50 mètres, bassin de Kaféate-
Voh (1245).
Saxifragacées.
ARGOPHYLLUM ELLIPTICUM Labill. — Arbrisseau en buisson, haut de
1 mètre, assez répandu sur les plateaux élevés et découverts, terrain
argilo-ferrugineux, 1,000 mètres, Mé Arembo (994).
À. zaxuu Schltr. — Arbuste grêle, terrain argileux, 350 mètres, Saint-
Louis , Mont Koghi (693).
À. monranuu Schltr. — Toute la plante se compose d’une tige très dure
ayant au sommet 1 à 5 rameaux, hauteur moyenne 1 m. bo, fleurs
orangées , feuillage coriacé très cassant, très commun sur les collines fer-
rugineuses, 50-150 mètres, Baie des Pirogues, Baie du Sud (1273).
Denra masor Baill. — Arbre à port droit, élancé, écorce épaisse, rou-
ovûtre, feuillage peu abondant, à l'extrémité des rameaux, fleurs jaune
fauve, feuilles épaisses, d’un vert pâle, bois blanc à veines rouge vif, très
dense, terrain schisteux, 300 mètres, contrefort Ouest du Mont Mou,
Païta (1277).
Copta rLorIBUNDA Brong. et Gris. — Arbre de petite dimension, souvent
à l’état de buisson rameux, terrain ferrugineux, découvert, 1,000 mètres,
plateau du Mont Arembo (1012).
PANGHERIA ALATERNOIDES Brong. et Gris, var. LANcEOLATA Pampan. —
Arbre de taille moyenne, 10 mètres, terrain argilo - ferrugineux,
300 mètres, Poyo (1211).
P. ezeGans Brong. et Gris. — Mé Arembo (1142). Arbuste grêle et
très rameux, formant un épais buisson d’une multitude de jets se courbant
au-dessus des cours d’eau, formant souvent une arcade entre les deux rives,
fleurs blanches, terrain d'alluvion, 50 mètres, Kaféate (1302).
P. Excrerrana Schltr. — Arbre de moyenne grandeur, très rameux,
tronc très droit, cime arrondie, fleurs blanches, feuillage très dense, ter-
rain argilo-ferrugineux, Mé Arembo (1011).
VESSELOWSKYA SERRATIFOLIA Guill. —- Sans localité ni numéro.
Grissois pruINosA Brong. et Gris — Arbre de moyenne taille,
10 mètres, fleurs en grappes rouge vif sur les nodosités du tronc, des
branches et des ramules, terrain ferrugimeux, 300 mètres, Forêt Nord,
Prony (683).
G. Racemosa Brong. et Gris. — Arbre de moyenne taille, 12 mètres,
fleurs sur le tronc, les branches et les ramules, vulgo «Faux Tamanou»,
terrain argilo-schisteux, 4oo mètres, Condé, Houaïlou (1160).
— 173 —
SPIRÆANTHEMUM ELLIPTICUM Vieill. ex Pampan(?). — Arbre d'environ
5 mètres, assez rameux, cime arrondie, feuillage sombre , fleurs blanc jau-
nâtre, terrain ferrugineux, 500 mètres, Camp Sebert, Prony (782).
Cunonra monranra Schltr. — Arbre de 5-6 mètres, port très droit,
très rameux, cime large à rameaux verticaux, malgré le feuillage très dense
ne donne pas d'ombre, écorce gris pâle, finement crevassée, feuilles co-
riaces vert pâle, fleurs blanc jaunâtre, bois assez dense avec veines rouges
et noires vers le cœur, terrain argileux, 1,200 mètres, sommet du Mont
Mou, Païta (1276).
CG. purpurEA Brong et Gris. — Arbre de taille moyenne, droit, cime
arrondie, feuillage blanchätre, fleurs d’un jaune sale, terrain schisto-
ferrugineux, 200 mètres, Pouéta (690).
Droséracées.
Drosera NEO-caLEDoNiCA Hamet. — Assez commun sur les collines
ferrugineuses à découvert, notamment sur les points miniers, où elle croît
vigoureusement en compagnie du Nepenthes, fleurs blanches, le reste de
la plante rouge vif, Boulari, Mont Dore (1293).
Myrtacées.
BÆCKEA ERICOIDES Brong. et Gris — Terrain argrilo - ferrugineux ,
100 mètres, La Coulée (716 pro parte).
B. oBTusIFOLIA Brong.. et Gris. et B. pintroziA DC. — En mélange avec le
PB. ericoides.
Les B. ericoides et B. obtusifolia semblent bien peu distinctes.
B. vircara Andr. — Fleurs blanches, terrain ferrugineux avec silice,
100 mètres, Mine Emilie à Kaféate, versant Koné (1252).
* Cazusremon Pancuert Brong. et Gris. — Arbre de 8 mètres, à écorce
semblable à celle du Niaouli, bois très dur à cœur rouge, terrain ferrugi-
neux, 100 mètres, Baie du Sud, Forêt Nord (1269); arbuste ornemental,
assez rare, haut de 1 m. 50, propre à la Baie du Sud, terrain ferrugineux
sec et aride, 150 mètres, Klemsé, Prony (704).
Merareuca Leucanenpron L. — Arbre de taille moyenne, essence domi-
nante en Calédonie «Niaouli», terrain schisteux, du littoral jusqu'à
600 mètres, Nouméa (703).
M. puN&Exs Brong. et Gris. — Arbrisseau de 2 mètres, très rameux vers
le sommet des branches, écorce analogue à celle du Niaouli, fleurs blan-
ches, feuilles subulées, le long des creeks élevés, terrains ferrugineux ,
250 mètres, Rivière des Pirogues, Baie du Sud (1275).
LUN ve
TrisraniA GCazcoguxus Ndzu. — Arbuste de 4 mètres, très rameux, à
tronc court haut de 1 mètre, toujours vert, bois employé par les indigènes
pour faire leurs casse-tête, terrain ferrugineux avec rocailles, 100 mètres,
Néaria (714).
T. GLauca Panch. ex Brong. et Gris. — Arbrisseau assez rameux,
3 mètres, tronc court, de o m. 10 au plus de diamètre, bois rouge foncé
superbe, assez abondant mais spécial au Sud de l’île, terrain ferrugineux,
300 mètres, Plateau de Prony (710); arbrisseau de 2 mètres, en toufles
buissonnantes très fournies, feuillage vert jaunâtre, fleurs jaunes et odo-
rantes, terrain ferrugineux, très aride, 300 mètres, Haut Plateau de
Prony, Baie du Sud (1305).
Moorra ARTENsIS Montrouz. — Arbuste très rameux, ne se rencontre que
le long des cours d’eau, terrain argilo-ferrugineux, 100 mètres, Nessa-
diou (1005 pro parte).
M. canescens Beauvis. — En mélange avec le précédent.
SPERMOLEPIS GUMMIFERA Brong. et Gris. — Arbre de grande taille,
20 mètres, écorce rouge foncé et résineux, fleurs blanches de deux ans en
deux ans, vuloo «Chêne somme», du Sud jusqu'à Ganala, sur la côte Est
seulement ®, terrain ferrugineux, du littoral jusqu'à 150 mètres, Prony,
Carénage (1264).
Merrosineros oPercucaTA Labill. forma Franc. — Arbrisseau de
3 mètres, spécial aux rives des cours d’eau, rameux, tronc presque nul,
racines baignant ordinairement dans l’eau, terrains schisteux, zone des
plaines, rarement à 100 mètres, Yahoué (712).
Forma Lonctrozra. — Arbuste de 3 mètres, particulier aux rives des
cours d’eau, tronc court, fleurs rouges, terrain schisteux avec gravier,
150 mètres, rives de la Méa (1226).
M. porpayrea Schltr. — Arbre de 5 mètres au plus, très rameux,
écorce grise, feuillage vert pâle au sommet des ramules, fleurs d’un rouge
vif uniforme, bois dur blanc rosé, terrain argilo-ferrugineux, 1,200 mètres,
sommet du Mont Mou, versant Est, Païta (1285).
XANTHOSTEMON MULTIFLORUM Beauvis., var. Tyricum Pampan., forma
ELEGANS Pampan. — Arbrisseau très commun dans les endroits arides et
découverts, terrain ferrugineux, 100 mètres, Néaria, Houaïlou (784);
arbrisseau quelquefois droit mais généralement déjeté et rampant,
jeunes feuilles rouge vif, terrain ferrugineux, parmi les rochers, 50-
600 mètres, Houaïlou (M. P.).
() IT a été cependant trouvé sur la côte Ouest, dans l’île deTaulé, par Deplanche.
— 175 —
Psinrum Guasava L. — P. pouirerum L. — Arbre dépassant rarement
h mètres, fruits énormes, sphériques, agréables au goût, vuloo «Goya-
vier», terrain schisteux, 100 mètres, Nouméa (705).
Myerus vacciniones Panch ex. Brong. et Gris. — Arbuste de 2 mètres,
grêle et rameux, terrain argilo-ferrugineux, 350 mètres, en lisière des
forêts, Baie du Sud (791); arbuste de 5 mètres, droit, élancé, très
rameux, terrain de schiste et de sable, zone littorale, Île des Pins
(1182) (?).
Eucewra BuzcarTa Panch. — Arbuste à tronc court, droit, fleurs blanches,
très fragiles, sur les nodosités du tronc qui en est entièrement recouvert,
terrain argilo-schisteux, 4oo mètres, Tendéa (702).
E. Pancuerr Brong. et Gris. — Arbre de petite taille, très noueux,
terrain argileux, Aoo mètres, Pic Malaoui (711).
Se distingue du type par ses feuilles moins larges, plus allongées,
atténuées ou subaiguës à l'extrémité.
SYZYGIUM MULTIPETALUM Panch. ex. Brong. et Gris. — Arbre de moyenne
orandeur, aspect sombre, ne se rencontre que près des cours d’eau, terrain
schisto-ferrugineux, zone littorale jusqu'à 200 mètres, Dombéa (567).
Baurueronia Monrrouziert Vieill. — SrravaDium iNrecrirozium Montrouz.
— Arbre de grande taille, spécial aux cours d’eau des grandes forêts,
terrain argileux avec gravier, 500 mètres, Mé Nou (1163).
Mélastomacées.,
MELasTOMA MALABATHRICUM L. — Arbuste rameux, à tronc presque nul,
assez répandu sur les plaines à Niaoulis, terrain schisteux, 100 mètres,
Dombéa (762 ).
Onagrariacées.
Jussioa surrruticosA L. — Très commun sur les plaines humides et
autour des marais, fleurs jaunes, terrain schisteux, jusqu’à 600 mètres,
Nouméa (755 ).
Samydacées.
Howazium Kanazense Briq. — Arbuste de 3 mètres, tronc court, ra-
meux, terrain ferrugineux, 300 mètres, Plaine des Lacs, Prony (681 ).
d Passifloracées,
Disemma auRANTIA Labill. — Plante grimpante assez commune dans les
sous-bois , fleurs rouges en dehors, orangées en dedans, terrain schisteux,
100 mètres, Thiéta près Voh (1248).
— 176 —
Ficoïdacées.
SESUVIUM PORTULACASTRUM L. — Espèce traçante assez commune sur les
plages sablonneuses des bords de la mer, vulgo «Pourpier sauvage», Anse
Vata (772).
TerraGonra expansa Murr. — Sur les plages de sable, vulgo «Épinard
de Bourbon», Magenta (750).
Ombellifères,
TRACHYMENE Homer Seem. — Assez rare, terrain sablonneux au bord de
la mer, Magenta (969).
HyprocoryLe astarica L. — Assez fréquent dans les cultures indigènes,
zone littorale, terrain de schiste et de sable, Bâa, Houaïlou (1197).
Araliacées.
Myopocarpus FRAxXINIFOLIUS Brong. et Gris. — Arbuste droit, élancé,
couronné de feuillage, surmonté de l’inflorescence pyramidale, fleurs
blanches, terrain ferrugineux, 300 mètres, Plateaux de Prony (676).
Var. Logarus Dub. et Vig. — Sans localité ni numéro.
MEeryTA cor buste élancé avec un panache de feuilles
au sommet, fleurs jaunes en grappes, très commun dans les forêts à toutes
les altitudes et dans tous les terrains, bois blanc. mou, filandreux, Baie du
Sud (764).
ScagrrLerA Novo Baïll. — Arbuste droit, de 4-5 mètres, tronc de
8 centimètres de diamètre portant à son sommet un panache de feuilles
formant ombrelle, inflorescence et fleurs d’un blanc laiteux, terrain argilo-
ferrugineux, 300 mètres, Haut Plateau de Prony, Baie du Sud (1303).
Foucères rÉcoLrÉESs par M. ze D' Hosseus DANS LE Siam,
pan M. Ep. JEANPERT.
Monsieur le D’ G. G. Hosseus, de Bad Reichenhall (Bavière), a fait don
au Muséum d’une collection de plantes récoltées pendant son voyage dans
le Siam, en 190h-1906.
Les Piéridophytes sont en petit nombre, mais quelques espèces c offrent
de l’intérêt au point de vue de leur distribution.
Anranrum caupaTuM L. — Wang Djao (43 ).
À. zuvuzaTum Burm. — Wang Djao (4h).
Davazzra ELEGANS Sw (?). — Koh Yai (87).
D. xoposa Hook (Leucosrecra Bedd.). — Doi Anga Kette, 2,560 mètres
(354).
PzaciocyriA PyexopayzLa Mett. — Doi Anga Kette, 2,560 mètres (348).
AgpLENIUM ENSIFORME Wall. — Doi Sutap, 350-1,700 mètres (211).
À. aererocarpum Wall. — Doi Sutap , 1,650 mètres (235).
ArTayrIUM UMBROSUM Pr. — Doi Anga Kette, 2,560 mètres (348*).
AsPIDIUM AGULEATUM SW. — Doi Anga Kette (346).
À. Orarra Kunze. — Wang Djao (47).
À. PTEROIDES SW. — Wang Djao (89).
Pozyroniuw simpzex Sw. var Hosseusir. — Diffère du type par les sores
assez petits, assez rapprochés les uns des autres, 5 millimètres, plus près
de la nervure que du bord; les écailles du rhizome sont ovales ou orbicu-
laires, sinuées ou déchirées aux bords, de couleur fauve pâle, plus foncé au
centre, et munies souvent, principalement celles de la partie supérieure
du rhizome, de poils séliformes brunâtres souvent fasciculés; la fronde est
plus mince, moins opaque.
VirraRIA ELONGATA Sw. — Doi Sutap, 1,700 mètres (214).
Lyconium rLexuosum Sw. — Wang Djao (4o).
Lycoponrum ccavarum L. — Doi Anga Kette, 2,550 mètres, dans les
Sphagnum (349).
SELAGINELLA FULGRATA Spring. — Wang Djao (41).
PsiLoTum TRIQUETRUM L. — Pahombukgebirge, 2,000 mètres (614°).
CARACTÈRES DE LA PROPRIÉTÉ HYPNOTOXIQUE DES HUMEURS
DÉVELOPPÉE AU COURS D’UNE VEILLE PROLONGÉE,
par MM. R. Lecewore Er H. PréroN.
Nous avons déjà montré”? que les chiens astreints à une veille prolongée
présentent, en même temps qu'un besoin intense de sommeil, des alléra-
tions des cellules nerveuses corticales de la zone frontale du cerveau, et
que l'injection de leur sérum ou de leur liquide céphalo-rachidien dans
la quatrième ventricule d’autres chiens normaux provoque chez ceux-ci le
besoin de sommeil et des altérations des cellules cérébrales.
0) Bull. Mus. Hist. natur., t. XVI, 1910, p. 289 et 343.
— 178 —
Dans une dernière série d'expériences, nous avons recherché les carac-
tères de la propriété ou de la substance qui se développe dans les humeurs
de l'animal insoémnique.
1° Nous avons opéré sur trois chiens :
[. Robuste © , 15 kilogrammes. — Chienne à poils ras, très résistante,
chez qui le besoin de sommeil n'élait pas encore absolument impérieux
après 293 heures de veille. À l'examen histologique, il n'y a que de rares
cellules en chromatolyse dans la région frontale ; régions cruciale et occi-
pitale normales.
IL. Castor S, 19 kilogrammes. — Au bout de 269 heures de veille,
besoin impérieux de sommeil. Couches profondes de la région frontale
atteintes par plages (chromatolyse, dédoublement nueléolaire, excentri-
cité du noyau et du nucléole, neurophagie); région cruciale normale;
altérations occipitales généralisées.
[IL Tunis S, 25 kilogrammes. — Au bout de 269 heures de veille,
besoin extrêmement impérieux de sommeil. Les grandes pyramidales et
les polymorphes de la région frontale sont très atteintes par plages; les
régions cruciale et occipitale sont normales.
2° L’injection fe leur sérum à d’autres chiens a produit les effets habi-
tuels :
L. Negrüo &, 7 kilogr.3.— Après enlèvement de 4 centimètres cubes
de liquide céphalo-r achidien, injection de 4 centimètres cubes du sérum
de Robuste à 39 degrés. Besoin de sommeil et somnolence assez nets.
À l'examen histologique, aucune altération constatée.
IT. Piaillard , 5 kilogr. 5. — Remplacement de 3 centimètres cubes
de liquide céphalo-rachidien par 3 centimètres cubes de sérum de Castor,
à 38 degrés. Somnolence et sommeil franc. Régions cruciale et occipitale
normales; dans la région frontale, quelques polynucléaires dans les vais-
seaux, des îlots de cellules en chromatolyse avec excentricité nucléolaire,
neurophagie.
IT. Carthage ©, 10 kïilogr. 8. — Remplacement de 6 centimètres cubes
de liquide céphalo-rachidien par 6 centimètres cubes du sérum de Tunis,
à 39 degrés. Besoin de sommeil extrêmement intense. Des polynucléaires
dans les vaisseaux, régions cruciale et occipitale normales ; dans la région
frontale, les couches profondes sont très atteintes (chromatolyse, vacuoli-
sation, excentricité du noyau et du nucléole, neurophagie).
3° L'injection de leur liquide céphalo-rachidien a produit des effets
analogues -
Se DIT —
1. Nèpre S, 5 kilogr. 8. — Remplacement de 4 centimètres cubes de
liquide céphalo- -rachidien par 4 centimètres cubes du liquide céphalo-rachi-
dien de Robuste, à 39 degrés. Somnolence légère. À l'examen histologique,
nulle altération re
Il. Teigneuse ®, 9 kilogrammes. — Remplacement de 6 centimètres
cubes de liquide céphalo-rachidien par 6 centimètres cubes du liquide
céphalo-rachidien de Tunis, à 39 degrés. Somnolence très profonde. Région
frontale normale comme la région occipitale; c’est la région cruciale qui
est très atteinte (polynucléaires, grandes pyramidales surtout altérées ,
avec chromatolyse, vacuolisation, excentricité nucléaire et nucléolaire,
neurophagie ).
4° Ces effets disparaissent quand on laisse l’animal satisfaire son besoin
de sommeil, comme le montrent les expériences suivantes :
L Toute grise ®, 8 kilogrammes. — Remplacement de 4 centimètres
eubes de liquide céphalo-rachidien par 4 centimètres cubes du sérum de
Castor, à 38 degrés. Somnolence profonde. Sacrifiée 21 heures après,
alors que son aspect est normal. De rares cellules en chromatolyse dans
la région cruciale; régions frontale et occipitale normales.
IL. Missy ©, 13 kilogrammes. — Après enlèvement de 6 €. c. 5 de
liquide céphalo-rachidien, injection de 7 centimètres cubes du sérum de
Castor. Somnolence et sommeil franc. Se remet quelques heures et survit,
normale.
5° La propriété hypnotoxique des humeurs des animaux insomniques
disparaît après chauffage à 65 degrés :
L Maroc &, 6 kilogr. "5. — Remplacement de 3 c. c. 5 de liquide
céphalo-rachidien par 3 c. c. 5 de sérum de Robuste à 39 degrés, après
10 minutes de chauffage à 55 degrés. Somnolence nette. Pas d’altérations
cellulaires.
IL. Vive ®, 6 kilogr. 8. — Remplacement de 3 ce. c. 5 de liquide céphalo-
rachidien par 3 c. c. 75 du sérum de Castor à 38 degrés, après 10 mi-
nutes de chauffage à 55 degrés. Somnolence. Altérations cellulaires de la
région frontale (vacuolisation, chromatolyse, neurophagie rare); quelques
cellules atteintes dans la région cruciale; région occipitale normale.
IL. Tripoh S°, 8 kilogr. 5. — Remplacement de 6 centimètres cubes de
liquide céphalo-rachidien par 6 centimètres cubes de liquide céphalo-
rachidien de Tunis à 39 degrés, après 10 minutes de chauffage à 65 degrés.
Le chien reste normal.
6° Nous avons déjà établi que la propriété où la substance hypnotoxique
— 180 —
ne se retrouve pas dans les produits de dialyse; elle ne passe pas non plus
dans les produits de l’ultrafiltration :
[I Lil ®, 5 kilogrammes — Remplacement de 1 centimètre cube de
liquide céphalo-rachidien par 3 centimètres cubes du produit de lultra-
filtration par le procédé de Malfitano du sérum de Tunis à 39 degrés. La
chienne reste très éveillée et très excitable ; aucune somnolence.
7° Un barbotage suflisamment prolongé d’oxygène dans le sérum fait
disparaître la propriété hypnotoxique :
[. Panache S, 9 kilogrammes. — Après enlèvement de 4 c. c. 5 de
liquide céphalo-rachidien, injection dans le 4° ventricule de 4 €. ce. 75
du sérum de Castor soumis pendant 1 heure au barbotage d'oxygène
à 39 degrés). Phénomènes nets de somnolence. Altérations par plages
très nombreuses dans la région frontale, atteignant les grandes pyranudales
et les polymorphes (chromatolyse, vacuolisation, parfois aussi dédouble-
ment nucléolaire, bâtonnets intranucléaires, neurophagie assez fréquente). |
IL Bull S, 9 kidogrammes. — Remplacement de 4 centimètres cubes
de liquide céphalo-rachidien par 4 c. c. 5 du sérum de Castor, soumis
pendant 2 heures au barbotage d'oxygène à 39 degrés. Somnolence très
légère. Quelques rares cellules en chromatolyse incomplète dans la région
frontale; les régions cruciale et occipitale sont normales.
IL. Maure S, 7 kilogr. 5. — Remplacement de 4 centimètres cubes de
liquide céphalo-rachidien par 4 centimètres cubes du sérum de Robuste,
soumis pendant 2 h. 10 au barbotage d'oxygène à 39 degrés. De l'inertie,
mais pas de somnolence véritable; une réaction hallucinatoire. Dans les
trois régions examinées (frontale, cruciale et occipitale), de rares cellules
en chromatolyse (surtout des polymorphes), à nucléole excentrique.
IV. Fez. &, 8 kilogrammes. Remplacement de 5 centimètres cubes de
liquide céphalo-rachidien par 5 centimètres cubes du sérum de Tunis,
soumis 34 heures au barbotage d'oxygène à 39 degrés (à lumière diffuse
très faible). Inertie, mais attention très éveillée; pas de somnolence. La
région cruciale et la région frontale (à part destrès rares cellules en chro-
matolyse incomplète) sont normales; dans la région occipitale, les grandes
pyramidales et les polymorphes sont atteintes par plages (chromatolyse,
vacuolisation, excentricité du noyau et du nucléole).
8° Quand on traite le sérum des animaux insomniques par l'alcool,
G) Dispositif employé par l’un de nous pour l'étude de la survie des cellules
ganglionnaires spinales.
— 181 —
la propriété hypnotoxique se retrouve dans le précipité et peut en être
extraite par l’eau distillée :
L Mina S, 10 kilogrammes. — Remplacement de 5 centimètres cubes
de liquide céphalo-rachidien par 5 centimètres cubes de la dissolution
dans de l’eau physiologique de l'extrait alcoolique, desséché, du sérum de
Robuste. Inertie sans somnolence véritable. Pas d’altération cellulaire.
IL. Dormard &, 7 kilogrammes. — Remplacement de 3 €. c. 5 de
liquide céphalo-rachidien par 3 c. c. 5 de la solution dans l’eau distillée
du précipitat alcoolique desséché du sérum de Robuste (avec addition de
NaCI au taux physiologique). Besoin de sommeil extrêmement intense, et
sommeil profond avec respiration ronflante. À l'examen histologique, dans
la région frontale et la région cruciale, les grandes pyramidales et les
polymorphes sont très atteintes par plages (chromatolyse ,neurophagie , etc.);
quelque rares cellules (grandes pyramidales et polymorphes) atteintes
dans la région occipitale. Polynucléaires très nombreux partout dans les
méninges et les vaisseaux.
Clignard S, 11 kilogrammes. — Après enlèvement de 5 centimètres
cubes de liquide céphalo-rachidien, injection de 6 centimètres cubes de
la solution dans l'eau physiologique du précipitat alcoolique desséché du
sérum de Castor. Besoin de sommeil très intense. Sommeil profond avec
respiration ronflante. À l'examen histologique , des cellules éparses atteintes
dans la: pièce attribuée ® à la région frontale (neurophagie); régions cru-
ciale et occipitale normales. Réaction polynucléaire intense dans les vais-
seaux.
Galeux S, 8 kilogrammes. — Remplacement de 4 centimètres cubes de
liquide céphalo-rachidien par 4 centimètres cubes de la solution dans l’eau
physiologique du résidu, insoluble dans l’eau distillée, du précipitat alcoo-
lique desséché du sérum de Robuste. Attention bien éveillée. Aucune alté-
ration.
Follepatte S, 3 kilogr. 7. — Après enlèvement de 5 centimètres cubes
de liquide céphalo-rachiden , injection de 5 centimètres cubes de la solution
dans l’eau physiologique du précipitat alcoolique du sérum de Tunis.
Observation du comportement impossible à cause des troubles provoqués
par une profonde piqüre du cervelet. À l'examen histologique, les grandes
pyramidales et polymorphes de la région frontale sont extrêmement at-
tetes (chromatolyse, vacuolisation, excentricité du noyau et du nucléole,
neurophagie) ; elles le sont plus rarement dans la région cruciale et excep-
tionnellement dans l’occipitale. Des polynucléaires dans les vaisseaux.
G) La partie antérieure du cerveau ayant été accidentellement écrasée au cours
de l’extraction , le repérage de cette pièce ne put être fait avec certitude.
et le
Résistant S, 20 kilogrammes. — Remplacement de 5 centimètres cubes
de liquide céphalo-rachidien par 5 centimètres cubes de la même solution
que pour Follepatte. Besoin de sommeil très intense, avec clignement
d'yeux, affaissement des pattes, etc. Dans la région frontale, toutes les
cellules sont atteintes; la région cruciale est un peu moins touchée, la
région occipitale beaucoup moins. Polynucléaires et mononucléaires dans
les méninges.
Lil &, 5 kilogr. 7. — Remplacement de 5 centimètres cubes de liquide
céphalo-rachidien par 5 centimètres cubes de la même solution. Besoin
de sommeil et somnolence profonde; reprend son activité et son attention au
bout de 5 à 6 heures.
Les expériences témoins faites avec les liquides d'animaux normaux
ne nous ont jamais montré ni besoin de sommeil, ni altérations cellu-
laires C).
Nous pouvons donc conclure de ces expériences et de celles que nous
avons précédemment relatées que les chiens soumis à une veille prolongée
présentent un besoin de sommeil intense et des lésions des cellules ner-
veuses corticales, prédominant dans le lobe frontal, ces deux caractères
étant différents de ceux qu’on observe après une fatigue prolongée. Ils
sont liés au développement dans les humeurs d’une propriété ou d’une
substance «hypnotoxique», provenant vraisemblablement de la décompo-
sition d’albuminoïdes au cours du métabolisme cérébral. Cette “toxine»,
transmissible par injection dans le quatrième ventricule, est détruite par
chauffage à 65 degrés ou par oxydation prolongée; elle n’est pas dia-
lysable; elle est précipitable par l'alcool et soluble dans l'eau distillée. Ces”
caractères ne permettent pas d'espérer actuellement son isolement.
LE POIDS DES RECTRICES CHEZ LES OISEAUX CARINATES,
par M. A. Macnan.
Nous avons récemment commencé une étude relative à la distribution
de la plume sur le corps de l’Oiseau ©. Nous avons montré que le poids
Œ €. R. Soc. Brol., t. LXXIT, 1912, p. 210, 274, 302.
@) A. Macnan, Le poids des rémiges chez les oiseaux. (Bull. Mus. Hist. natur.,
n° 1, 1012:)
À. Macnan, Le poids des aïles chez les Oiseaux carinatés. (Bull. Mus. Hist. natur.,
n° 7, 1914)
A. Macnan, De la quantité de plumes chez les Oiseaux carinatés. (Bull. Mus.
Hist. natur., n° 6, 1911.)
183
des rémiges était excessivement variable, suivant les différents groupes
d'Oiseaux constitués par des individus de même régime. [1 ressortait nette-
ment du classement que les CGarnivores, comme les Rapaces diurnes par
exemple, avaient beaucoup de rémiges, alors que les Granivores, les
Omnivores comme les Canards en possédaient beaucoup moins. De plus,
le poids des rémiges était nettement en rapport avec la surface portante
de l’animal (), les individus offrant une grande surface portante ayant un
gros poids de rémiges, et inversement.
Nous avons repris ces études pour les rectrices, c’est-à-dire pour les
plumes de la queue, dont le rôle comme gouvernail est assez bien défini
actuellement. Nous avons pesé ces plumes et nous donnons ici les résultats
obtenus, suivant les différents groupes, en rapportant ces poids au kilo-
gramme d'animal.
On remarque de suite que 4 groupes sont caractérisés par une queue
extrêmement légère. Trois de ces groupes sont constitués par des Oiseaux
aquatiques : ce sont les Palmipèdes marins, les Palmipèdes d’eau douce et
les petits Échassiers. L'autre groupe est constitué par les Granivores, en
général assez mauvais volateurs. Tous les autres Oiseaux s'opposent par
une queue beaucoup plus pesante. Or nous avons déjà signalé ce fait en
étudiant la longueur de la queue chez les Oiseaux ©,
POIDS
! POIDS MOYEN des
ORDRES. REGIMES,. RECTRICES
TOTAL. par
kilogramme.
Rapaces diurnes Carnivores
Passereaux Granivores insectivores. ......
Passereaux Insectivores
Corvidés DINANIVORES LA. 2 amie 317
AN = ©
Rapaces nocturnes... .,...... Carnivores inseclivores....... 243
Palmipèdes marins Piscivores
Gallinacés, Colombins
Petits Échassiers Testacivores
Palmipèdes d’eau douce. .....l Omnivores
DS ©
CARE |
Nous avions fait remarquer que les Oiseaux aquatiques avaient, en
même temps qu'une queue extrêmement courte, une acuité d’aile très
G) F. Houssay et A. Macwaw, La surface alaire, le poids des muscles pecto-
raux et le régime alimentaire chez les Oiseaux carinatés. (GC. R. A.$., 6 nov.
1911.)
2) F. Houssay et À. Mana, L’envereure et la queue chez les oiseaux. (C. R. A.S.,
2 janv. 1912.)
dau 22
grande, c’est-à-dire que leur aile est longue et étroite. IE y a là probable-
ment la conséquence d'une adaptation à un vol dans une atmosphère spé-
ciale sans qu’il nous soit possible de préciser davantage.
STRUCTURE ET TRAVAIL SÉCRÉTOIRE DE LA GLANDE VENIMEUSE
DE L'HELODERMA suspecTuM Cope,
rar Me Prisazix.
J'ai pu, grâce à l’obligeance de M. le Professeur Roule, faire l'étude
détaillée des glandës venimeuses chez deux Hélodermes de la ménagerie du
Muséum , un individu mäle mort en combat singulier avec une Vipère aspic,
l'autre une femelle décédée spontanément d’une salpingite chronique.
Cette étude n’a été qu'esquissée par Holm en ce qui concerne le travail
sécréloire. Îl m’a paru intéressant de la suivre de plus près et de recher-
cher les rapports morphologiques et physiologiques qui pourraient exister
entre les glandes venimeuses des Lézards et celles des Serpents. Ces ré-
sultats paraîtront in extenso dans un prochain mémoire; je me limiterai
dans cette note à l'histologie même de la glande.
Technique. — 1° Pour découvrir la glande, il suflit de faire une incision mé-
diane sur la peau du menton depuis la symphyse jusqu'au niveau de la commis-
sure labiale, puis une seconde incision perpendiculaire à la première vers son ex-
trémité postérieure. On relève le lambeau cutané triangulaire en le désinsérant
du mince rideau formé par le muscle mylo-hyoïdien antérieur, et de l'expansion
tendineuse du temporal. On sectionne ensuite la peau sur le bord externe de la
lèvre, et la muqueuse buccale sur la crête dentaire, afin de ménager tout le tissu
muqueux gingivo-labial qui contient les canaux excréteurs des lobes en avant, et
les petites glandes accessoires en arrière.
Puis on soulève la glande par son bord inférieur en sectionnant le lâche tissu
conjonctif qui la sépare de la mandibule, ainsi que les cordons artério-nerveux.
2° Des différents réactifs fixateurs : Lindsay, sublimé acétique, Zenker, c'est
ce dernier qui nous a donné, comme à Holm, les meilleurs résultats. Les lobes
ont été injectés séparément avant d’être plongés dans le liquide fixateur, alin
d'éviter le retard de pénétration résultant du feutrage de la charpente conjonctive.
Après fixation de vingt-quatre heures par le Zenker, les glandes ont été lavées,
puis mises à séjourner dans l'alcool éthylique à des concentrations croissantes
jusques et y compris l'alcool absolu; puis xylol et enrobage à la paraffine.
3° Les coupes ont été colorées par la Safranine, le Muci-carmin, la Thionine,
le Bleu polychrome de Unna, l'Hématéine au fer-orange, l'Hématéine-éosine-
— 185 —
orange, le Triacide d'Erhlich, l'Erhlich-Biondi-Heidenhain, et enfin le Giemsa à
l'alcool méthylique, ou différencié par le tanin-orange.
La glande est formée de cinq lobes principaux contigus, dirigés obli-
quement de bas en haut et d’arrière en avant. Ils ont chacun un canal
excréteur distinct qui s'ouvre par un orifice visible dans le sillon gingivo-
labial.
. L'orientation des lobes fait que les orifices externes des canaux excré-
teurs sont localisés dans la portion du sillon qui correspond à la moitié
antérieure de la glande.
Un petit lobe supplémentaire, de la grosseur d’un grain de chenevis, et
sans canal excréteur, se trouve, de plus, enclavé dans la portion supéro-
postérieure du dernier lobe.
La glande est entourée d’une membrane à deux couches : l’une externe
réticulée, formée de tissu conjonctif et de fibres élastiques. Elle est tra-
versée par les vaisseaux et les nerfs glandulaires, et passe, en la recou-
vrant comme un voile, sur la face externe libre de tous les lobes.
La couche interne, exclusivement conjonctive, s’infléchit entre ces der-
niers, et envoie ses ramifications jusqu à l'intérieur des plus fines cloisons
interlobulaires, enserrant entre ses lamelles les capillaires et les terminai-
sons nerveuses.
Cette charpente conjonctive, de même que le derme de la muqueuse
gingivale, se colore fortement en rouge par le Triacide d'Erhlich. Ce qui
permet de la suivre dans les cloisons intertubulaires.
CONSTITUTION DES LOBES ET DES LOBULES (fig. 1, pl. III).
Tous les lobes sont constitués de même, formant des ampoules allon-
gées, pourvues d’une lumière centrale en fuseau , qui se rétrécit peu à peu
pour se terminer en un canal excréteur cylindrique.
Les lobules sont placés côte à côte autour de cette lumière centrale,
dans laquelle ils déversent leur sécrétion par des ouvertures assez larges
pour que chacune puisse être suivie sur une dizaine de coupes en séries
failes à 1/300 de millimètre.
La coupe verticale et longitudinale passant dans la moitié interne de la
glande est la plus démonstrative, car elle comprend tous les lobes, soit en
entier, soit partiellement , le plus souvent le derme et les canaux excréteurs
avec leur ouverture externe, ainsi que de petites glandes accessoires, qui
coiffent le bord supérieur du dernier lobe.
Chaque lobule a la forme générale d’un tronc de cône à base périphé-
rique convexe; 1l est formé de tubes sécréteurs de même diamètre, séparés
les uns des autres par de fines cloisons dans lesquelles rampent les termi-
naisons des nerfs et les capillaires.
Ces tubes convergent en se dirigeant obliquement vers l'axe du lobule et
— 186 —
vers son ouverture dans le canal excréteur. {ls se terminent librement, sans
modification de leur épithélium, et en versant directement la sécrétion
dans la lumière centrale irrégulière du lobule.
Au voisinage de l’ouverture, l’épithélium des tubes se présente de même
sans modifications, et quand ses cellules sont claires et à l'état de repos,
on pourrait croire à leur transformation prématurée en cellules de revête-
ment du canal lobaire. I est facile de voir que ce n’est là qu’une apparence,
car les lobes se montrant à des degrés divers de leur travail sécréteur, il
sufit d'examiner les ouvertures lobulaires dans plusieurs d’entre eux pour
voir que chaque lobule conserve la configuration correspondante au stade
de son travail.
TUBES GLANDULAIRES ET LEUR ÉPITHÉLIUM (fi. 2, pl. [V).
1° État de repos sécréloire. — L'une des glandes du sujet mort sponta-
nément nous a montré cet état dans tous ses lobes, tandis qu’on ne l’ob-
servait que sur un ou deux lobes au plus dans les autres glandes. Les
lumières tubulaires étaient larges, l’épithélium aplati, et il n'y avait plus
de sécrétion à l'intérieur des lobules.
Les cellules de revêtement mesurent à cet état 15 x d’élévation sur 10
à 12 de large. Leur noyau est situé à une petite distance de la membrane
basale; il a de 7 à 9 « de diamètre et présente, généralement au centre,
un gros nucléole, ainsi que de petites granulations périphériques ayant
même colorabilité que lui. Nucléole, granulations et membrane nucléaire
fixent assez fortement les colorants, tandis que le caryoplasma reste clair.
Le protoplasme de la cellule est homogène et ne contient aucune inclu-
sion (stade A).
La méthode de Giemsa est celle qui permet le mieux de suivre les étapes
du travail sécrétoire.
Par son emploi, le noyau tout entier est coloré en bleu azur et le proto-
plasme en rose saumon très päle.
2° Différents stades du travail. — Au début du travail, il apparaît, dis-
séminées dans le protoplasme cellulaire, des granulations arrondies, peu
nombreuses, dont le diamètre varie de 1 à 4 pm, et qui se colorent faible-
ment et comme lui. On n’observe par aucune des méthodes de coloration
employées, d’apparences qui permettent de penser à une participation
figurée du noyau dans la genèse de ces granulations. Elles augmentent peu à
peu en nombre, deviennent plus colorables, et restent toujours acidophiles ;
elles semblent distendre la cellule, dont la hauteur augmente jusqu'à 25 y.
On a ainsi, dans toutes les cellules d’un tube glandulaire, dont la lu-
mière centrale est réduite au minimum, un noyau nucléolé qui conserve
les caractères du premier stade, et un protoplasme bourré de granulations
AE TS
devenues fortement colorables (stades B et C). À un stade plus avance, la
colorabilité de ces granulations se modifie : par le Giemsa, elle passe du
rose au bleu pervenche, puis nettement au bleu azuré du noyau. Cette
modification s'effectue d’abord çà et là sur quelques cellules du même tube,
puis gagne peu à peu les autres. Mais, en même temps, les granulations
deviennent moins nombreuses et plus grosses, comme s’il y avait fusion
de plusieurs d’entre elles en une seule. Toute la cellule, y compris son
noyau, apparaît alors bleu d’azur, le protoplasme étant très peu colorable;
les parois cellulaires sont tout à fait nettes (stade D).
Enfin, au moment où les cellules vont excréter, il se produit, dans l’as-
pect de la cellule, une dernière modification : le noyau reste toujours dis-
tinct; mais les granulations bleues diminuent encore en nombre, jusqu’à
disparaître complètement. En même temps, il se forme vers l’intérieur de la
cellule une masse finement granuleuse, sombre, qui se colore en bleu
violet par le Giemsa, en violet par la Thionine ou le Bleu de Unna. Quelle
qu'en soit la position primitive, cette masse émigre vers le pôle apical,
où elle s'étale en une zone de 6 à 8 p de large, parallèle au bord libre
de la cellule. Lorsque toutes les cellules d’un même tube en sont à ce stade,
le tube semble doublé d’un revêtement uniforme. Mais parfois il existe un
retard dans l’évolution de certaines cellules, et la bordure des tubes est
interrompue par plages.
Enfin cette masse passe dans la lunnière tubulaire, par rupture de la
paroi, en conservant ses caractères de colorabilité et son aspect finement
granuleux ; elle passe de là dans la lumière centrale du lobe correspondant.
À cette phase d’excrétion, le noyau reste toujours visible, avec ses carac-
tères, au voisinage de la base de la cellule, dont le protopiasme reprend
l'aspect homogène correspondant à la phase de repos.
Entre la fonte progressive des grosses oranulations basophiles, et la
formation de ce granulum plus fin et plus condensé qui constitue la sécré-
tion, il est rationnel d'établir un rapport de cause à eflet. Toutefois, si la
fonte des grosses granulations s’est condensée en un granulum plus fin,
c'est en changeant de réaction colorante, en empruntant quelque nouvel
élément au protoplasme cellulaire, et peut-être à quelque substance dissoute
émise par le noyau.
LUMIÈRE GLANDULAIRE CENTRALE ET CANAL EXCRÉTEUR (fie. 1, pl. IV).
La lumière lobaire est tapissée par un revêtement cellulaire d’une
certaine épaisseur qui passe en nappe sur les lobules les plus voisins, dont
ii n'est parfois séparé que par une mince lame conjonctive; tandis qu'entre
les lobules le tissu conjonctif forme au-dessous de lui une couche plus
épaisse.
Aux endroits où il est le plus mince, le revêtement est formé par trois
Muséuu. — xvu. 14
UNS 2
ou quatre assises de cellules polygonales plus petites que celles des tubes
lobulaires, un protoplasme homogène, sans enclaves, un noyau nucléolé
avec un réticulum chromatique, le tout se colorant comme les éléments
sécréteurs au repos. En d’autres points, l’assise externe de ces cellules
s'élève en cellules cylindriques, et se soulève en crêtes recouvertes sembla-
blement de cellules allongées en hauteur. Au voisinage des ouvertures des
lobes dans le canal, on voit souvent la cloison de séparation de deux
tubes voisins s'avancer en éperon vers l'intérieur du canal. Enfin la lumière
de celui-ei est plus ou moins comblée par la sécrétion , qui forme une masse
bourrée de granulations de tous diamètres. L’épithélium du canal conserve
cette configuration générale sur tout son trajet intralobaire; mais dès qu'il
passe dans le derme, où le canal devient cylindrique, il prend une plus
orande épaisseur et acquiert identiquement la structure du revêtement
libre de la muqueuse gingivale; par le Giemsa, le protoplasme réduit
des 6 ou 7 assises de cellules polyédriques qui le forment prend
l'éosine, leur noyau le bleu azur, de sorte que l’ensemble tranche nette-
ment en un ton bleu violacé sur le ton jaune orange du tissu conjonctif
Voisin.
Gzanpes Accessoires (fie. 2, pl. IT; fig. 4, pl. V).
Elles se distinguent nettement de la glande venimeuse voisine par leur
petit volume, leur disposition en chapelet parallèle au bord de la muqueuse,
leur grande lumière centrale et la sécrélion nuageuse qui en remplit la
lumière et qui se colore fortement en bleu azur par le Giemsa.
Ce sont des glandes acineuses très peu ramifiées et dont les fins canaux
excréteurs sont revêtus, comme ceux de la glande venimeuse, par les
cellules superficielles et polyédriques de la muqueuse gingivale.
Les cellules sécrétrices du fond de l’acinus forment un revêtement régu-
lier d'éléments qui atteignent de 25 à 4o pu d'élévation et 12 x de
largeur à la base. Le noyau sphérique, de 10 à 11 w de diamètre, occupe
souvent cette base ou s’allonge en même temps que la cellule. Il a un
caryoplasme clair avec un petit nucléole, bien coloré comme la membrane
nucléaire, tandis que parfois il se montre très riche en chromatine ét
entouré d’une zone hyaline. Le protoplasme est homogène, sans enclaves
d'aucune sorte; 11 fixe uniformément et assez fortement les colorants.
Lorsque la cellule entre en travail, on voit apparaître, à l'intérieur de son
protoplasme coloré par le Giemsa en rose saumon, des masses nuageuses
d'un bleu azur, qui peu à peu grandissent, envahissent toute la cellule,
dont le noyau réduit et aplati est appliqué contre la membrane. Les
parois cellulaires deviennent indistinctes et celle du pôle apical disparait;
le même processus intéressant toutes les cellules voisines, la cavité de l’aci-
nus se trouve être remplie par la sécrétion. Celle-ci a les réactions histo-
chimiques de la mucine.
— 189 —
À aueun moment il n'apparaît de granulations dans les cellules épithé-
liales de ces glandes accessoires, ce qui les différencie nettement de celles
des tubes de la glande venimeuse.
Ces petites glandes muqueuses, dont l'existence avait été démontrée par
l'aspect nuageux de leur sécrétion quand on presse, comme l’a fait Stewart,
toute la glande sous l’eau pour en faire sourdre la sécrétion, ne sont pas
signalées dans l'étude histologique un peu sommaire que Holm a faite de la
glande tout entière. Elles sont probablement les vestiges de celles qu'on
observe chez les Lézards, où la glande maxillaire inférieure proprement
dite n’est pas développée.
Le fait caractéristique et dominant chez l’Héloderme est précisément
l'utibsation à la fonction venimeuse de cette glande maxillaire inférieure, qui
prend dès lors un grand développement relativement à la taille et au poids
de l'animal. Elle atteint en effet les proportions d’une amande, et son poids
à l'état frais peut dépasser un gramme; sa longueur est de 25 millimètres,
sa hauteur de 12, et son épaisseur de 4 à 6. 1
Le fait est d'autant plus remarquable que chez les Serpents, ce sont les
glandes labiales supérieures qui subissent la même modification. Mais de
ces glandes il n'existe aucune trace chez les Lézards, et d'autre part, la
glande labiale inférieure, si développée chez les Boïdæ, ne se rencontre pas
chez tous les Serpents venimeux. Il ne peut donc y avoir homologie par-
faite entre les glandes venimeuses de l'Héloderme et celles des Serpents,
mais 11 y a analogie; car le groupe glandulaire labial supérieur chez ces
derniers est aussi en réalité formé de deux parties : l’une minime, réduite
à un fin chapelet d’acini muqueux, qui longe le bord interne de la lèvre
‘ supérieure; l’autre plus développée, formée par une glande tubuleuse dont
l'épithélium sécrète un produit granuleux très Loxique.
Cette particularité montre bien que chez l'Héloderme, pas plus que chez
beaucoup d’autres animaux venimeux, la fonction toxique qui sert à la
défense ou à l'attaque n’est primitive : à cette fonction s'adaptent des appa-
reils déjà existants, quelles que soient leur position et la nature de leur
fonction principale.
INnex BIBLIOGRAPHIQUE.
E. D. Core. Proc. of the Acad. of nat. Sc. of Philad., 1869, p. 5 (où Hel. sus-
pectum est défini comme une espèce distincte).
J. G. Fiscuer. Anatomische Notizen über Heloderma horridum Wieg., Verhandl.
des Vereins für natur. Unterhaltung zu Hamburg, 1882, Bd. V, p. 2-16,
pl. IL.
J. F. Horm. Some notes on the histology of the Poison Glands of Heloderma
suspectum. Anat. Anz., Bd. XIII, Nr. 3, 1897, p. 80-85.
Saurezor. Contributions to the Study of Heloderma suspectum, Proceed. Zool.
— 190 —
Soc. of London, 1890, p. 148-244, 3 pl. : XVI à XVIII. (C’est l'anatomie
d’un spécimen femelle; important travail sur la biologie, l'anatomie générale,
avec un chapitre pour l'appareil venimeux.)
CG. Srewarr. Some points in the anatomy of Heloderma, Proceed. of the Zool.
Soc. of London, 1891, p. 119, pl. XI.
Expzication Des PLancues.
Pranxone II.
Fig. 1. — Coupe longitudinale et verticale de la glande venimeuse droite de
l'Heloderma suspectum. G — 5. On voit en ce’ la coupe oblique de trois canaux
excréteurs, et en ce la coupe axiale des canaux de deux lobes. g v, lobes de la
glande; ml, bord supérieur de la muqueuse du sillon gingivo-abial. L’un des
lobes principaux, le 3°, est en dehors du plan de la coupe; en gv', le petit lobe
supplémentaire sans canal excréteur. # a, glandes accessoires.
Fig. 2. — Portion des olandes accessoires de la coupe précédente à un plus
fort grossissement. sv’, portion moyenne supérieure du 5° lobe au-dessus duquel
se trouve superposé le chapelet des petites glandes labiales accessoires g a. En cr,
l’orifice externe du canal excréteur de l’une d’entre elles.
Prancne IV.
Fig. 1. — Coupe longitudinale d’une des parois du canal excréteur d’un lobe
de la glande venimeuse de l'Héloderme; ce, cellules bordantes; g v, lobules de la
olande venimeuse.
Fig. 2. — Coupe transversale des tubes glandulaires de la glande venimeuse
aux différents stades du travail physiologique : À, au moment où l’excrétion
s’achève; un certain nombre de cellules sont déjà au repos; B, au début du tra-
vail; C, en pleine élaboration; D, au début de lexcrétion. (Dessins des 2 fig. à
la Ch. cl, oc. 4 comp. ob. 6, Sliass.)
PLancxe V.
Fig. 1. — Coupe transversale des glandes labiales accessoires de l’Heloderma
suspectum. (Ch. el, oc. 4 comp. obj. 6, Stiass, tir. 160.) En À et B, après l’ex-
crétion, au repos; G, en travail excrétoire, alors que la sécrétion remplit toute la
lumière glandulaire, où l’on ne distingue plus que quelques noyaux.
Fig. 2. — Coupe verticale de la peau de la Sirène lacertine. (Ch. cl., oc.
k comp. 1 6, Stiass, t. 160.) a, épiderme; D, sa basale; L, cellules géantes de
Leydig à contenu granuleux; ds, couche spongieuse du derme; dc, sa couche
compacte. vp, assise pigmentaire épaisse à pigment noir, traversée en v par les
capillaires; gl, jeune glande granuleuse n’ayant pas encore &e canal excréteur;
gm, glande muqueuse ouverte; », nerf se rendant à un organe de la ligne laté-
rale N; p’, cellules à pigment jaune, assez rares.
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Structure de la glande venimeuse de l’Heloderma suspectum.
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Fig. 1. — Structure des glandes labiales de l’Heloderma suspectum.
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Fig. 2. — Structure de la peau de la Siren lacertina.
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LA PEAU ET LA SÉCRÉTION MUQUEUSE
CHEZ LE PROTÉE ANGUILLARD ET LA SIRÈNE LACERTINE,
par Mo Puisauix.
Les Batraciens à aire de répartition peu étendue, comme le Proteus
Anguinus Gray et la Siren Lacertina Gray, sont encore peu connus, tant
au point de vue de la structure de leur peau et de leurs glandes, que de
l’action de ieurs sécrétions cutanées.
Sur des sujets qui m'ont été obligeamment offerts par M. Gadeau de
Kerville, j'ai pu comparer à la fois la structure de la peau et l’action des
sécrétions.
On sait déjà, à propos du Protée , que sa peau ne contient que des glandes
muqueuses, et par quelques expériences de Bugnon et de moi-même, que
le mucus de ces glandes ne manifeste pas de propriétés toxiques appré-
ciables. J'ai pu m’assurer en outre, en employant le mode d’inoculation le
plus sévère, la voie veineuse, et les animaux les plus sensibles aux venins,
les Oiseaux, que le mucus du Protée est véritablement bien inoffensif :
la quantité de ce mucus qui correspond à un Protée, inoculée dans la veine
aæillaire du Pigeon, ne détermine aucun symptôme.
La même expérience, répétée avec le mucus d’une Sirène lacerline, n'a
produit qu’un peu de stupeur passagère chez un autre Pigeon du même
poids et de la même espèce ; il en a été de même pour un Lézard (Psammo-
dromus), qui, après avoir reçu la moitié du mucus correspondant à une
Sirène, a présenté pendant quelques minutes de la stupeur, puis s’est
remis complètement.
STRUCTURE DE LA PEAU ET DES GLANDES CHEZ LA SIRÈNE.
Les sujets mesuraient 22 centimètres de long, ce qui correspond à un
age encore inconnu, mais à l’état jeune toutefois, car l'animal peut attein-
dre 67 centimètres d’après les plus grands spécimens décrits. Mais sa
croissance est lente, à en juger par celui du Jardin des Plantes, qui, en
captivité depuis vingt-trois ans, n’atteint qu’une longueur de 645 milli-
mètres, et ne pèse que 600 grammes.
La peau a été fixée au liquide de Zenker, les pièces enrobées à la
paraffine et les coupes colorées par différents réactifs : bleu polychrome de
Unna, Hématéine fuecine-orange, Giemsa tanin-orange, etc.
1° L’épiderme est celui d’un Batracien aquatique jeune ou d’une larve
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de Batracien terrestre. D’énormes cellules de Leydig occupent parfois toute
la hauteur comprise entre sa couche externe cornée et sa couche interne
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basale. Les cellules de Leydig ont un noyau arrondi, central ou excen-
tique, d’un diamètre moyen de 15 p, entouré de fines granulations
acidophiles.
Les cellules de la couche externe forment une ou deux assises: elles sont
aplaties ainsi que leurs noyaux, parallèlement à la surface de l’épiderme.
Celles qui remplissent les espaces laissés libres par les cellules de Leydig
ont souvent de très gros noyaux ovoïdes de 29 à 35 y de long sur 15 à 18
de large. Elles s’incurvent autour des premières, se moulant sur leur con-
vexité, Celles de la basale ont leur grand axe perpendiculaire à la surface
cutanée.
Dans toutes ces cellules, le noyau occupe la plus grande place dans un
protoplasma hyalin, sans enclaves; les cloisons intercellulaires sont minces
et infiltrées par les fines granulations des cellules pigmentaires qu’on
trouve insinuées entre les cellules épidermiques. En outre, on rencontre
des organes de la ligne latérale comme chez les Batraciens larvaires ou
aquatiques, et les fins canaux excréteurs des glandes traversant né perpendE
culairement l’épiderme.
2° Le derme a un aspect caractéristique qui permet de distinguer à pre-
mière vue la peau de la Sirène de celle de tous les Batraciens jusqu'à
présent décrits. Ses deux couches sont séparées par un lit pigmentaire
épais et plissé ayant environ 20 y d'épaisseur aux endroits où il est simple,
plus du double et le triple aux endroits où il se soulève vers la basale.
Il forme ainsi vers le haut une série de cupules dans lesquelles reposent
par leur fond les acini glandulaires.
Cette couche pigmentaire noire est si opaque qu’on ne distingue aucun
détail ni aucun noyau. Mais sur les bords ou sur des coupes très minces,
les granulations ovoides qui la forment sont distinctes et ressemblent à de
gros bacilles mesurant 5 w de long et la moitié de large. La couche
de pigment noir n’est interrompue qu’à de rares intervalles par lesquels
passent les terminaisons nerveuses et les capillaires. Ses plicatures s'élèvent
par endroits jusqu’à la basale.
De place en place, on rencontre dans la couche conjonctive sous-basale
des cellules à pigment jaune finement granuleux, comme celles qui s'in-
terposent aux cellules épidermiques; elles forment souvent des ponts entre
les ruptures de la couche à pigment noir, ou bien elles lui sont immédiate-
ment superposées. Le pigment noir n’accompagne pas, comme chez la
plupart des Balraciens, le réseau capillaire sous-basal. Les capillaires sont
rendus très apparents par la grosseur des globules rouges, qui ont environ
35 u de long sur la moitié de large, leur noyau ayant à lui seul 15 y.
Dans la couche spongieuse du derme, les acini glandulaires occupent la
plus grande place.
Au-dessous de la couche pigmentaire noire, la couche compacte du
— 193 —
derme est formée comme à lordinaire de faisceaux conjonctifs plissés,
parallèles, dans leur direction générale, à la surface de la peau.
3° Les glandes sont de deux sortes : muqueuses et granuleuses, et com-
parables pour le stade de leur développement à celles des larves de Sala-
mandre âgées de trois à quatre mois.
Elles ont des diamètres à peu près les mêmes, ne pouvant dépasser
l'espace compris entre le mur pigmentaire inférieur et la basale. Sans
doute chez les plus grands sujets la configuration change-t-elle un peu
par suite du développement des glandes oranuleuses. Les caractères des
unes et des autres sont tout à fait superposables, à la dimension près de
leurs éléments, à ceux des glandes de la larve de Salamandre : épithélium
régulier et continu, présentant une cavité glandulaire pour les glandes
muqueuses.
Les noyaux arrondis des cellules ont un aspect homogène, fixent forte-
ment les colorants, et ont un diamètre moyen de 10 w. Le contenu sécrété
est nuageux, et prend les coloranis électifs de la mucine; ïil se teint en
violet par le bleu de Unna ou la thionine, en bleu d’azur par le Giemsa.
Ces glandes muqueuses ont déjà leur canal excréteur, alors que celui-ci
est à peine ébauché pour les glandes granuleuses.
Celles-ci sont donc essentiellement représentées par leurs acini tapissés
par de gros noyaux sphériques inépalement développés et mesurant de 20
à 28 u de diamètre.
Ces noyaux sont libres ou entourés de granulations nombreuses acido-
philes dont le diamètre variable atteint 7 x, celui des globules rouges de
l’homme.
H semble, d’après cet état peu développé des glandes, que la taille de
22 centimètres ne correspond pas chez la Sirène lacertine à l’état adulte
de l'animal ; aussi faut-il faire des réserves sur l’innocuité de son mucus, car
l'examen des organes reproducteurs ne nous a pas permis de juger de la
puberté, et il se peut, étant donné l’action stupéfiante peu marquée, il est
vrai, mais certaine du mucus, que celui-ci acquière par la suite un pouvoir
toxique comparable à celui qu’il présente chez la plupart des autres Batra-
ciens.
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BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1912. — N° 4.
132" RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
25 AVRIL 1912.
PRÉSIDENCE DE M. LÉON VAILLANT,
ASSESSEUR HONORATRE.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présipenr donne connaissance du fait suivant relatif aux
services du Muséum :
M. German, Docteur ès sciences, a été délégué dans les fonc-
tions de Préparateur de la Chaire de Zoologie (Annélides, Mol-
lusques et Zoophytes) pendant la durée du congé, sans traitement,
accordé à M. Guérin, Préparateur de ladite Chaire (Arrêté minis-
tériel du 26 mars 1912).
Un congé d’un an, sans traitement, à dater du 1° mai 1912, a
‘été accordé à M. Gare, Jardinier-Chef de Carré (Arrêté ministériel
du 17 avril 1912).
PRÉSENTATIONS D'OUVRAGES.
M. le Professeur Cosraxrix présente et offre pour la Bibliothèque
du Muséum, de la part des auteurs, l'ouvrage suivant : Les produits
colomaux : Origine, production, commerce, par MM. G. Garus, Docteur
ès sciences, ancien Directeur général de l'Agriculture en Indo-Chine,
Muséuu. — xvut. 15
— 196 —
et D. Bois, Assistant au Muséum d'histoire naturelle, Professeur à
l'École coloniale. (Un vol. in-18 jésus de 680 pages, avec 209 gra-
vures et cartes dans le texte.)
À une époque où les colonies ont pris, dans la vie économique
des nations, une place considérable, il n’est plus permis d'ignorer
leurs richesses propres, c’est-à-dire leurs produits naturels. L’admi-
nistrateur. le colon, le commercant, l'industriel doivent connaître
les différentes productions coloniales et leur rôle dans le commerce
local ou mondial.
Cest en vue de répondre à ce besoin de connaissances précises
que MM. Capus et Bois ont publié leur ouvrage : Les produits colo-
maux. [s ont constitué un recueil d'informations scientifiques,
économiques, industrielles et commerciales sur les produits colo-
niaux provenant des règnes minéral, végétal et animal. Leur ouvrage
est donc une sorte d’encyclopédie de la production coloniale géné-
rale, qui épargnera à toute personne cherchant des renseignements
sur tel ou tel produit les recherches longues et parfois malaisées
dans les ouvrages spéciaux et les publications savantes. Le lecteur
y trouvera les renseignements qu'il désirera sur l'origine, la pro-
duction, la préparation, l'emploi et le commerce de tous les produits
originaires des colonies, et particulièrement des colonies françaises.
Les produits sont étudiés selon leur origine naturelle, c’est-à-dire
qu’ils ont élé groupés en trois classes, qui forment trois parties
dans l'ouvrage : produits du règne végétal, produits du règne ani-
mal et produits du règne minéral; et pour chacun d'eux, on part
de l'origine pour aboutir à l'usage pratique que l’on en peut faire.
De nombreuses figures accompagnent le texte, et un index alpha-
bétique permet de trouver rapidement ce qui se rapporte au produit
que l'on se propose d'étudier.
Cet ouvrage, unique aujourd'hui en son genre, sera le complé-
ment nécessaire de tout enseignement commercial et colomial. Il
sera de première utilité aux élèves des écoles coloniales, commer-
ciabes et agricoles; 11 prendra place également dans la bibliothèque
de l’horticulteur acclimateur, du botaniste, du planteur, de l’indus-
triel, du négociant, qui auront ainsi près d'eux un répertoire com-
plet et détaillé des richesses naturelles qu'ils doivent exploiter et
conserver.
— 197 —
COMMUNICATIONS.
SUR L'ATTITUDE DES ANIMAUX DE LA MEÉNAGERIE
PENDANT L'ÉCLIPSE DE WOLEIL,
par M. Louis LaAPIcQuE.
Cette courte note a simplement pour but de protester contre la légende
très répandue de la terreur manifestée par les animaux au moment des
éclipses. Les récits publiés par la plupart des journaux parisiens, à l’occa-
sion de l’éclipse quasi totale du 17 de ce mois, tendraient à confirmer cette
légende; ces récits ne sont que des développements littéraires sur le thème
légendaire posé a priori.
Je suis venu dans la Ménagerie spécialement en vue d'observer les réac-
tions des animaux. Je n'ai vu aucun signe d'inquiétude. Le seul phénomène
net que j'aie à noter, c’est que les Moineaux sont allés, non pas tous,
mais en grande majorité, prendre leurs places accoutumées pour la nuit,
notamment ceux qui vont se coucher dans le grand lierre des bâtiments,
au 37 de la rue Cuvier. Nos pensionnaires logés de ce côté, Oiseaux ou
Mammifères, n’ont, en général, manifesté que la plus complète indiffé-
rence. Dans la grande volière, un Paon faisait la roue au moment même
du maximum. À ce moment précis, une grande clameur des Paons et des
Palmipèdes a retenti pendant quelques secondes; elle m’a paru ne différer
en rien des clameurs semblables qui s'élèvent de temps en temps sans
aucune raison apparente. |
M. Sauvinet a noté que les Lions s'étaient tous étendus immobiles
comme pour dormir, avec un ensemble qui ne se voit pas d'ordinaire dans
la journée.
En résumé, l’obscurité relative, qui était d’ailleurs comparable à celle
d’un gros nuage passant devant le soleil, a produit chez quelques animaux
les réactions du crépuscule, et rien d'autre. L’étrangeté du phénomène
astronomique est bien faite pour impressionner des hommes, mais elle
paraît inaccessible à des mentalités de bêtes ; les philosophes de la nature
doivent avoir, par une tendance assez ordinaire, transposé leurs propres
sentiments. En tout cas, pour cette fois, et malgré certains articles qu'on
pourrait prendre pour des observations, rien dans la Ménagerie du Mu-
17.
— 198 —
séum n’a été de nature à confirmer la légende. M. Trouessart , avec qui j'ai
conféré avant de rédiger cette note, est entièrement de cet avis ().
SUR TROIS COLLECTIONS DE REPTILES ET DE BATRACIENS
PROVENANT DE L'ARCHIPEL MALAIS,
PAR M. R. Despax, PRÉPARATEUR Au Muséun.
J'ai eu entre les mains un ensemble fort intéressant de Reptiles et de
Batraciens provenant de l’Archipel Malais. Les spécimens , au nombre de 137,
appartenaient à trois collections distinctes. La première avait été réunie à
Java, par les soins de M. Paul Serres, Consul de France; elle se composait
de 64 spécimens en parfait état, répartis en 30 espèces. La seconde a été
donnée par M°° la Comtesse de Béarn et comprenait 5o individus et 22 es-
pèces; elle provient également de Java. La troisième est parvenue au Mu-
séum d'Histoire naturelle par l'intermédiaire du Musée de l’armée, et offre
un intérêt particulier : sur 23 échantillons et 17 espèces, elle contient
2 espèces et 1 variété nouvelles, ainsi qu’une espèce très rare. L’indication
d'origine, bornée à la mention «Indes Néerlandaises» est malheureusement
d’une imprécision regrettable.
G) Sur la demande de M. le Professeur Lapicque, je joindrai à sa note quelques
observations personnelles faites en pleine campagne, à Conflans-Sainte-Honorine
(Seine-et-Oise ).
Dès que l’éclipse détermina un assombrissement général, les Moineaux com-
mencèrent à évoluer pour gagner les lierres où ils ont coutume de venir se cou-
cher; pour la première fois de l’année, le Rossignol, chanteur nocturne, se fit
entendre; le jour réapparaissant et le soleil recouvrant son éclat, les Moineaux
reprirent leur activité ordinaire et le Rossignol se tut. En réalité, les Oiseaux
avaient été surpris par un crépuscule prématuré.
D’après l'observation faite par M. Alph. Labitte, attaché au Muséum, sur les
Abeilles, celles-ci suspendirent leurs travaux, au dedans comme au dehors de la
ruche, pendant la période d’assombrissement, accompagné d’abaissement de tem-
pérature, et ne recommencèrent leurs labeurs que lorsque le soleil commença à
réapparaître et que le réchauffement de l’atmosphère se manifesta.
L’impression ressentie par les Oiseaux et les Insectes fut la même; elle fut pas-
sagère et déterminée exclusivement par l’obscurcissement momentané du soleil.
Nuage ou lune cachant le soleil ont la même influence.
J. Kunckel d'Herculais.
— 199 —
LISTE DES ESPÈCES DE LA COLLECTION PAUL SERRES.
Lézards.
Genyra muriLaTA Wieom.
GECKO vERTICILLATUS Laur.
PrycHoz00N HOMALOCEPHALUM Crev.
Draco vorans L.
Gonrocepxazus Küuzi Schlep.
CaLorTes suBaTus D. B.
C. TYMPANISTRIGA Gray.
Maguia muzrirascratTA Kuhl.
Lycosoma cHALcines L.
L. Teumnexi D. B.
Tacaypromus sExLINEATUS Daud.
Serpents.
TypaLops BRAMINUS Daud.
T. zivgarus Boie.
Pozyoponropis cemINATUS Boie.
TROPIDONOTUS TRIANGULIGERUS Boie.
T. piscaror Schn.
T. varrarus L.
T. sumnriarus Schlep.
Lycopon auzrcus L.
Zawenis Kkorros Schl.
CoLu8Eer oxycepHALUS Boie.
Denpropuis picrus Boie.
ABLABES TRICOLOR Schleg.
Cazamarra Linwæt L.
Homazopsis Buccara L.
Dipsapomorpaus muLzrimacuLaTus Boie.
AMBLYCEPHALUS CARINATUS Boie.
— 200 —
Batraciens.
Raw cnALconATA Schlep.
RaacopHorus pArDALIS Gunth.
R. zeucomysrax Gravenh.
LISTE DES ESPÈCES DE LA COLLECTION COMTESSE DE BÉARN.
Lézards.
Hemmacryzus rRENATUS D. B.
GEcxo vERTICILLATUS Laur.
Draco vozans L.
GONIOCEPHALUS CHAMÆLEONTINUS Laur.
CaLores suparus D. B.
T'AcHYDROMUS SEXLINEATUS Daud.
LyGosoMA oLIVAGEUM Gray.
Serpents.
Typucops LinearTus Boie.
TroPnoxorus sugminrATus Schlep.
T. vrrrarus L.
Lycopon suscncrus Boie.
Zawenis Kkorros Schlep.
Dexpropms picrus Boie.
ForponrA LEucoBALIA Schlep.
Dryopnis prasinus Boie.
Dozropuis iTesTiINaLIS Laur.
Batraciens.
Rana cnaconora Schlep.
Raacopnorus LEUcOMysTAx Gravenh.
R. LEUcomysTAx QuADRILINEATUS Wieom.
R. Remwarpri Boie.
Buro mELanosricrus Schn.
B. rrPorcaTus Schlep.
L'examen de ces deux listes, qui présentent de nombreuses espèces en
commun, montre que ces deux collections n’ont ajouté aucune espèce nou-
velle à la Faune de Java. Cependant elles comprennent quelques spécimens
— 201 —
d'espèces considérées comme relativement rares par Ouwens dans sa liste
des Reptiles de Java (Bulleun du Département de l'Agriculture aux Indes
Néerlandaises à Buitenzorg, 1908, n° XX). Par exemple, le Polyodontophis
geminatus Boie et l’Ablabes tricolor Schlep., pour la première. La seconde
comprend même Fordonia leucobaha Schleg., qu'Ouwens ne mentionne pas
dans sa liste, mais que le Catalogue de Boulenger indique comme ayant été
trouvé à Java.
LISTE DES ESPÈCES |
DE LA COLLECTION DONNÉE PAR LE MUSÉE DE L'ARMÉE,
Lézards,
Draco cryptotis nov. sp.
Harpgsaurus Beccarir Doria.
GontocEPHALUS cHAMÆLEONTINUS Laur.
CaLorTes cristaTELLus Kühl.
Denpracama BouLencert Doria.
Lycosoma oLIvAGEUN Gray.
Serpents.
Tropnonorus cHrysarqus Boie.
Lycopon rascrarus Anders.
CoLuger oxycepHALus Boie.
C. mecanurus Schleg:.
SimoTes ANNULIFER Blgr. var. bipartila nov. var.
ABLABES BALIODIRUS Boie.
CALAMARIA LUMBRICOIDEA Boie.
G, vermirormis D. B.
CG. vermirormis, var. Jlaviceps Gunth.
Calamaria quinquetæniata nov. sp.
DryopPuis prasnus Boie.
La composition de cette liste ne paraît pas de nature à permettre de pré-
ciser l’origine de l'envoi. En effet, si Harpesaurus Beccarü Doria et Dendra-
gama Boulengeri Doria ne semblent avoir été trouvés jusqu'ici qu'à Suma-
tra, par contre Simotes annulifer Bler. est propre à Bornéo et Draco cryptotis
nov. sp. se rapproche de Draco maximus Blor. également de Bornéo. Les
autres espèces sont moins localisées et se retrouvent, à des degrés divers de
fréquence, dans toute la région malaise. Îl est probable que cette petite
collection comprend des individus de provenances diverses. Deux espèces
sont nouvelles.
— 202 —
Draco cryptotis nov. sp.
Un seul individu mâle.
Millimètres.
Longueur totale ....... PE ee à en 0 2 Din ue SE OCT 260,0
821 21) CRATAIAMOPE LARGES OR 4 LL A) LA cs AS A SE 160,0
Lète (lonpueur).:2 ;. cas 40 OR L ARENA MR RL TEESS 20,0
— "{largeur) .., :3.0: 64 MR ARR EN AT GARE LEE 14,0
Longueur du museau....... AS PR RIDE 7,9
Lafseur de T'orbites 2e she PS CNE 6,5
Tête plus longue que large, museau court, obtus; la partie antérieure de
la tête s’infléchit rapidement vers le bas. Narines percées au sommet d’une
écaille conique, ouverture nettement supérieure. Diamètre de l'orbite à
pee plus petit que la longueur du museau. Tympan écailleux. Écailles
Fe CI
Less re
Draco maximus Blor. Draco cryptotis Despax.
de la face supérieure de la tête petites, Juxtaposées, lisses ou à peine caré-
nées. À la partie antérieure du museau, quelques écailles dessinent en
saillie un Ÿ renversé peu distinct. Les écailles du bord sus-orbitaire assez
grandes, comprimées, saillantes; l’antérieure plus grande, précédée de
quelques écailles en forme de petites pyramides placées sur le canthus
rostralis. Une écaille forme un petit tubercule au-dessus du bord postérieur
de l'orbite. Un fort tubercule conique de chaque côté de la nuque, un autre
plus petit mais bien distinct en arrière et en dessous du premier. Rostrale
grande, beaucoup plus large que haute; 14 labiales supérieures. Menton-
nière triangulaire grande; 13 labiales inférieures. Fanon plus court que la
tête, couvert de petites écailles grossissant un peu à l'extrémité.
Le membre antérieur ramené en avant dépasse le museau de toute la
longueur des doigts; le quatrième doigt un peu plus long que le troi-
sième. Le membre postérieur allongé le long du tronc dépasse à peine
l'épaule.
— 203 —
À la face supérieure du tronc, écailles petites, égales, lisses, subimbri-
quées. De chaque côté du corps se voient quatre groupes d’écailles plus
grandes : le premier à la hauteur des épaules, le second à peu près à la
hauteur des aisselles, le troisième vers le milieu du tronc, le quatrième à
une assez grande distance en avant de l'insertion des membres postérieurs.
Ces écailles sont d'autant plus saïllantes qu'elles sont placées plus en ar-
rière. À la face inférieure, écailles ventrales un peu plus grandes que les
dorsales , imbriquées, 1 nettement carénées ; écailles gulaires petites, non im-
briquées , saillantes. Écailles des membres régulières, face inférieure de la
jambe à écailles nettement carénées; bord postérieur de la cuisse bordé
d'écailles triangulaires comprimées, plus grandes vers l'aine. Quelques
écailles semblables sur les côtés de la base de la queue. Écaïlles de la queue
en dessus, petites, plus ou moins distinctement carénées; en dessous, petites
écailles vers la base, puis écailles en deux rangs, grandes, très fortement
carénées et même acuminées.
Coloration (en alcool) : en dessus, cendré bleuâtre, piqueté de points
noirs formant parfois des fascies. Ea teinte s’assombrit à la partie posté-
rieure du tronc; quelques bandes sombres, transversales, irrégulières sur
le bras, la jambe, aux articulations des doigts et orteils. Les tubercules de
la tête, les groupes d’écailles tuberculeuses des côtés blanc jaunâtre. Des-
sous blanc jaunâtre. Membranes alaires en dessus noirâtres à linéolations
longitudinales blanchätres, nombreuses, interrompues; en dessous jau-
nâtre sale à quelques petites taches noires arrondies. Gorge couleur du
dos, à points noirs. Fanon et plis latéraux avec une grande tache noire
bordée de jaune.
Ce Draco peut être rapproché du Draco quinquefasciatus Gray et du Draco
mazimus Boulg. H diffère du premier par la forme du fanon et sa longueur
moindre que celle de la tête, par la coloration, particulièrement par l’ab-
sence de bandes transversales sur les membranes alaires.
Ï diffère du second par sa taille plus petite, par la forme plus courte
du museau, par la longueur du fanon un peu plus court que la tête.
Ce Draco figure dans les collections du Muséum sous le n° 12-38.
Galamaria quinquetæniata nov. sp.
Un seul individu.
D UT, x Pa Ut a ete 00e DEN HRTLITIT,
D RE 8
tr der queue / 40.2, :.., 0 NUS, 27
Écailles en 13 rangs. 178 ventrales, anale entière, 26 sous-caudales
en 2 rangs, queue obtuse. La rostrale est aussi haute que large, les pré-
frontales grandes, la suture interpréfrontale égalant les deux tiers de la
— 904 —
longueur de la frontale. La frontale plus longue que large, plus courte que
les pariétales ; les sus-oculaires trapézoïdales, à plus grande largeur égale
à la moitié de la largeur de la frontale. OEil petit, son diamètre égal seu-
lement aux deux tiers de sa distance au bord buccal. Une pré- et une post-
oculaire. Ginq labiales supérieures, la seconde plus grande que la pre-
mière, la troisième et la quatrième étroites et bordant l'œil, la cinquième
très grande. Une très grande temporale derrière la dernière labiale supé-
rieure bordant la pariétale. Cinq labiales inférieures. La première paire en
contact derrière la symphysiale. Deux paires de plaques inter-sous-maxil-
laires : la première paire, la plus grande, en contact avec les trois premières
labiales inférieures ; les plaques de la seconde paire séparées postérieure-
ment par une écaille impaire et médiane.
Coloration en alcool : brun très clair en dessus, parcouru dans toute la
longueur du tronc par cinq bandes d’un noir bleuâtre iridescent. Une
tache jaunâtre placée de chaque côté, à peu de distance en arrière de
la tête, interrompt les bandes noires latérales. Deux taches jaunâtres sur la
queue, l’une au-dessus de la base, l’autre un peu avant l’extrémité, toutes
deux parcourues sur la ligne médio-dorsale par un trait sombre irrégu-
lier. En dessous blanc jaunâtre, une tache noirâtre aux côtés externes de
chaque ventrale et de chaque sous-caudale. Une ligne brunâtre sur le mi-
lieu de la face inférieure de la queue.
Calamaria quinquetæniata nov. sp. se rapprocherait de C. leucogaster Blkr.,
mais elle en diffère par son museau assez obtus, par son œil dont le dia-
mètre est nettement plus petit que sa distance du bord buccal, par le
nombre plus considérable de ses ventrales, enfin par sa coloration.
Cet individu figure dans les collections du Muséum sous le n° 12-55.
SIMOTES ANNULIFER Blgr. var. bipartita nov. var.
Le collection du Musée de l'Armée contenait un individu qui, bien que
différent par plusieurs détails du Simotes annulifer Blgr., ne me semble pas
pouvoir être regardé comme spécifiquement différent.
LONgUCUr LOlAIe-- 0e eee ep 305 millim.
Longueur de la'tête.:...,4:........... ÉTÉ 11
Longueur de la queue. ECRIRE 66
Il est donc d’une taille très supérieure à l'échantillon étudié par Bou-
lenger; il est rigoureusement conforme à la description de ce dernier :
même disposition et mêmes dimensions relatives des plaques céphaliques.
Même système de coloration avec exactement le même nombre d’anneaux
noirs enfermant des espaces ovales d’un brun jaunâtre. Enfin le nombre des
ventrales est exactement le même (153), tandis que le nombre des sous-
caudales est à peine plus élevé dans notre échantillon (53 au lieu de Ag).
— 9205 —
H diffère du Sémotes décrit par Boulenger par ses écailles en dix-sept
rangées longitudinales et par son anale divisée. Ges différences sont très
nettes; sont-elles constantes ? Simotes annuhfer Blgr. paraît être une espèce
très rare, et je ne sais si l’on connaît d’autre exemplaire que le type; il est
donc diflicile de décider si l’individu que possède le Muséum de Paris n’est
qu'une simple variation individuelle ou, au contraire, appartient à une
variété véritable.
L'examen de nouveaux échantillons de Simotes annulifer décidera de la
validité de la var. bipartila que je crois pouvoir créer au moins provisoire-
ment. Cet individu porte le n° 12-49 de la collection.
En plus de ces espèces nouvelles, la collection du Muséum s'enrichit
d’une espèce très rare qu'elle ne possédait pas jusqu'ici.
Harpesaurus BEccanir.
(Doria. Annali dei Museo civico di Storia naturale di Genova, 2° série, t. VI,
p. 646, 1889.)
/
Cette espèce a été décrite par Doria en 1889, elle avait été trouvée en
1878 par Beccari, qui en avait rapporté un unique exemplaire de Sumatra.
Depuis, à ma connaissance, aucun autre individu n’a été signalé; celui
9?
.) » f . 4 . . \ , . r
que j'ai sous les yeux répond en tout point à la description très détaillée
de Doria.
Je me borne à indiquer ses dimensions :
D OI ................. NE PE CET 250 millim.
Longueur de la tête sous l’appendice nasal... ........ 25
Longueur de l’appendice nasal. .......,..,........ 10
Largeur de la tête. . ... SAS RSR FREE TES 12
rs 61
Pontueur delà queues, s shsssse os sestrs cocon: 164
SUR UNE COLLECTION pe Porssons DES NouvEzLESs-HEPRRIDES
pu D" CAIzzIoT,
par M. ce D’ Jacques PELLEGRIN.
Une petite collection de Poissons téléostéens, adressée en 1887 au
Muséum par le D' Gaïlliot et provenant de Port-Sandwich, dans l'ile de
Malicollo (Nouvelles-Hébrides), n’avait alors été examinée que très som-
mairement. J'en ai fait la détermination exacte, les Poissons de Polynésie
présentant toujours un certain intérêt, bien que leur connaissance ait fait
EN
des progrès considérables en ces dernières années, grâce surtout aux tra-
vaux des ichtyologistes américains ©).
Serranidæ........ Lursanus BENGALENSIS Bloch.
Lursanus crseus Forskäl.
APoGon macropTeRus Kuhl et Van Hasselt.
APoGoN saAnGrensis Bleeker.
* Cniconiprerus Lingarus Forskäl.
CuiLopipTERUS QuiNQUELINEATUS Cuvier et Valen-
ciennes.
Pristipomatidsæ . .. PENTAPUS AuRoLINEATUS Lacépède.
CÆSIO CÆRULAUREUS Lacépède.
Chætodontidæ .... CHÆTODON vacAgunpus Linné.
Hexiocaus mAcroLErIDoTus Linné.
Sparidæ .......... LETHRINUS HARAK Forskäl.
Scorpænidæ ...... Prerois vorrrans Linné.
Pezor pipacryLum Pallas.
Berycidæ ......... HOLOCENTRUM sAmmaArA Forskäl.
Carangidæ. ....... CGARANx rppos Linné.
Pserrus arGENTEUS Linné.
Gobiidæ .......... PErropuraAzmus KoezreuTEert Bloch Schneider.
Pomacentridæ.... PomwacenrTrus cyanomus Bleeker.
ACANTHOCHROMIS POLYACANTHUS Bleeker.
Ophichthyidæ..... CALLEcHELYS Guicuenort Kaup.
Balistidæ......... Bacisres AcuLEATUS Lainné.
Bazisres unwouzarus Bloch Schneider.
Tetrodontidæ ..... Terropon Varenryni Bleeker.
L'espèce la plus intéressante de cette liste est le Callechelys Guichenot
Kaup. J'ai pu comparer le spécimen adressé par le D' Gaïlliot au type
conservé au Muséum et provenant de Taïti. Je crois utile de donner, d’après
les deux individus, la description de l'espèce, imparfaitement caractérisée
par Kaup ©.
® Voir à ce sujet : D. S. Jorpax et A. Sraze, The Fishes of Samoa, Bull.
Bureau Fisheries, vol. XXV, 1905, p. 173 à 455, pl. XXXIIT à LIT (paru en
1906).
@) D' Kaur, Catalogue Apodal Fish Brit. Mus., 1856, p. 28, fig. 13 (tête).
ET
CazLecHeLys Guicnenort Kaup.
La hauteur du corps est contenue 35 à 39 fois dans la longueur totale,
la longueur de la tête est contenue 10 fois à 10 fois et demie dans la dis-
tance comprise entre l’ouverture branchiale et l'anus, 16 fois et demie à
17 fois et demie dans la longueur totale. Le museau est assez pointu. Le
diamètre de l'œil est compris 1 fois et demie dans la longueur du museau,
11 à 12 fois dans la longueur de la tête. La bouche s’étend largement
au delà du bord postérieur de l'œil. Les dents sont pointues, tournées en
arrière. Sur le type il y a bien, comme l'indique Kaup, une seule dent
nasale volumineuse, allongée, émoussée et tournée en arrière. Mais il y a
des traces d’une seconde semblable et qui a dü disparaître. Sur le spéci-
men du D° Caïlliot, il y a deux dents nasales volumineuses, l’une d’elles
précédée d’une toute petite dent pointue. Ces dents nasales sont largement
séparées des dents vomériennes; celles-ci sont bisériées antérieurement,
unisériées en arrière. On compte 8 ou 9 dents palatines de chaque côté.
[l y a bien 24 dents sur le bord entier de la mandibule. L'ouverture bran-
chiale est relativement assez grande. La dorsale commence au-dessus de
l'angle de la bouche et est fort élevée. L’anale est comprise moins de trois
fois dans ia longueur totale. Il n’y a pas de pectorale.
La teinte générale est jaunâtre ou orangée. Sur la tête il y a de nombreux
petits points bruns ou noirs. Des taches plus volumineuses se voient égale-
ment en grande quantité sur le corps; elles arrivent à se confondre plus ou
moins en arrière et la terminaison de la queue est presque complètement
noire. Les taches se poursuivent aussi plus ou moins sur la dorsale, qui est
bordée de noir. L’anale est également irrégulièrement bordée de noir. La
teinte générale du spécimen du D° Cailliot est plus sombre,
N° 2126. Coll. Mus. — Taïti : Dusois ( Type).
Longueur : 458 millimètres.
: N° 87-889. Coll. Mus. — Nouvelles-Hébrides : D' Carczior.
Longueur : 498 millimètres.
Cette espèce est fort voisine de Cullechelys marmoratus Bleeker ®, chez
laquelle il y a 4 dents nasales à peu près égales, où le museau est plus
long et où la teinte est différente, les taches étant beaucoup moins nette-
ment marquées, le corps et les nageoires bruns, marbrés de jaune.
G) Breexer, Verh. Bat. Gen., XXV, Muræn., p. 37, et Nat. Tydschr. Ned. Ind.,
VIL, p. 100, et A4. Ichthyol. Mureæn., 1864, p. 66, pl. XI, fig. 2.
— 208 —
Deuxième ExPÉDITIoN pANS L'ANTARCTIQUE, DIRIGÉE PAR LE D" Cuarcor,
1908-1910.
DiaGnoses D’AMPHIPODES NOUVEAUX ,
PAR M. En. CHEVREUX.
LYSIANASSIDÆ.
Gainella chelata nov. gen. et sp-
Corps très obèse, mesurant 5 millimètres de longueur. Téguments
épais et consistants. Tête non rostrée, lobes latéraux très prolongés,
subaïsus. Plaques coxales des quatre premières paires deux fois aussi
hautes que les segments correspondants du mésosome. Plaques épimérales
des deux derniers seoments du métasome régulièrement arrondies en
arrière. Premier segment de l’urosome présentant une profonde dépres-
sion dorsale, suivie d’une carène arrondie. Yeux très grands, réniformes.
Antennes courtes, subégales. Premier article du pédoncule des antennes
supérieures surmonté d’une haute carène, prolongée en avant et arrondie
au bord distal. Flagellum 9-articulé, flagellum accessoire triarticulé, Gin-
quième article du pédoncule des antennes inférieures un peu plus court
que le troisième article, qui est beaucoup moins long que le quatrième
article. Flagellum 10-articulé. Épistome ne débordant pas sur la lèvre
antérieure. Mandibules peu développées, sans rangée d'épines, processus
molaire bien conformé, palpe fixé en arrière, dernier article plus court
que l'article précédent. Lobe interne des maxilles antérieures ne portant
qu'une spinule distale, lobe externe armé de dix épines; palpe robuste,
portant sept épines au bord distal. Lobes des maxilles postérieures d’égale
taille. Lobe interne des maxillipèdes très long, acuminé, lobe externe un
peu plus court que le lobe interne; palpe extrêmement développé, qua-
trième article non dactyliforme. Gnathopodes antérieurs courts et robustes,
propode deux fois aussi long que large, se prolongeant inférieurement
pour former une pince avec le dactyle. Gnathopodes postérieurs très grêles,
un peu plus longs que les onathopodes antérieurs, propode chéliforme.
Péréiopodes très courts et très robustes. Article basal des péréiopodes des
trois dernières paires ovalaire, non crénelé au bord postérieur; carpe et
propode épineux au bord antérieur. Uropodes de la dernière paire très
réduits, branche externe uniarticulée, à peine plus longue que le pédon-
cule, branche interne rudimentaire. Telson plus large que long, fendu
jusqu'à la base, lobes arrondis au bord distal.
— 209 —
Orchomenopsis Charcoti nov. sp.
Corps obèse, mesurant 11 millimètres de longueur chez le mâle,
15 millimètres chez la femelle. Tête, plaques coxales et épimérales, yeux,
antennes et pièces buccales semblables à celles d’O. obtusa G. O. Sars, sauf
que le lobe externe des maxilles postérieures est beaucoup plus long et
plus étroit que le lobe interne. Gnathopodes antérieurs robustes , prolon-
gement lobiforme du carpe étroit et anguleux, bord postérieur du propode
concave, prolongé inférieurement et formant un angle aigu avec le bord
palmaire, dactyle très robuste, beaucoup plus long que le bord palmaire.
Péréiopodes des trois dernières paires très courts. Bord postérieur de l’ar-
ticle basal des péréiopodes des deux dernières paires portant quelques
crénelures, suivies d’une légère concavité. Lobes branchiaux plissés des
deux côtés. Branche interne des uropodes de la dernière paire n’atteignant
pas tout à fait l'extrémité du premier article de Ia branche externe. Telson
beaucoup plus long que large, fendu sur les deux tiers de sa longueur,
lobes arrondis au bord distal, qui porte deux petites échancrures garnies
chacune d'une épine.
L'aspect chéliforme des gnathopodes antérieurs de cette espèce la rap-
proche d’un autre Amphipode de lAntarctique, Orchomenella chelipes
A.-D. Walker, avec lequel on pourrait, de prime abord, la confondre. I
n’est donc pas inutile de faire ressortir les principaux caractères qui les
distinguent. J'ai comparé, dans le tableau suivant, la femelle décrite par
M. Walker avec la femelle draguée par le Pourquoi-Pas ?
Orchomenella chelipes.
Yeux ovales.
Antennes supérieures : Troisième
article du pédoncule plus court que
le deuxième, premier article du fla-
gellum aussi long que les deux sui-
vants réunis, premier article du
flagellum accessoire deux fois aussi
long que le deuxième.
Antennes inférieures un peu plus
longues que les antennes supérieures,
flagellum 12-articulé.
Pièces buccales semblables à celles
d'Orchomenella nana (Krüyer).
Orchomenopsis Charcot.
Yeux lagéniformes.
Troisième article du pédoncule
un peu plus long que le deuxième,
premier article du flagellum aussi
long que les sept suivants réunis,
premier article du flagellum acces-
soire deux fois aussi long que l’en-
semble des trois autres articles.
Antennes inférieures près de deux
fois aussi longues que les antennes
supérieures, flagellum 27-articulé.
Pièces buccales différant de celles
d’'O. nana par la dent du bord tran-
chant des mandibules et par les pro-
portions relatives des lobes des ma-
xilles postérieures.
— 210 —
Gnathopodes antérieurs : Bord
antérieur du carpe un peu plus
court que celui du propode, lobe
du carpe nul (sur la figure), dactyle
(sur la figure) à peine plus long
que le bord palmaire.
Uropodes de la deuxième paire
atteionant un peu au delà de ceux
de la dernière paire.
Telson atteignant à peine l’'extré-
mité du pédoncule des uropodes de
la dernière paire.
Bord antérieur du carpe moitié
moins long que celui du propode,
lobe du carpe étroit, allongé, ter-
miné en pointe aiguë, dactyle plus
de deux fois aussi long que le bord
palmaire.
Uropodes de la deuxième paire
n’atteionant pas l'extrémité de ceux
de la dernière paire.
Telson atteignant à peu près le
milieu des branches des uropodes
de la dernière paire.
AMPELISCIDÆ.
Ampelisca Bouvieri nov. sp.
Femelle. — Corps comprimé, mesurant 12 millimètres de longueur.
Tête un peu obliquement tronquée au bord ‘antérieur, bord dorsal lépère-
ment concave. Deux derniers segments du mésosome et les trois segments
du métasome portant une carène dorsale. Plaques épimérales du dernier
segment du métasome fortement prolongées en arrière et terminées par
une dent très longue et aiguë. Premier segment de l’urosome portant une
carène dorsale arrondie. Yeux bien distincts, la paire inférieure étant
située assez loin du bord antérieur de la tête. Antennes supérieures aussi
longues que l’ensemble de la tête et des cinq premiers segments du méso-
some, leur extrémité atteignant le milieu du flagellum des antennes infé-
rieures. Dernier article du pédoncule des antennes inférieures un peu plus
court que l’article précédent, flagellum atteignant le double de la longueur
du pédoncule. Dactyle des péréiopodes des deux premières paires attel-
gnant le double de la longueur du propode. Propode des péréiopodes de la
troisième paire un peu prolongé au bord distal. Propode des péréiopodes
de la quatrième paire ne présentant pas de prolongement. Article basal
des péréiopodes de la dernière paire beaucoup plus long que l'ensemble des
articles suivants, lobe régulièrement arrondi en ne et se prolongeant
au delà de l’article ischial, dactyle atteignant un peu plus de la moitié
de la longueur du propode. Branches des uropodes de la dernière paire de
taille un peu inégale et ne portant pas de soies ciliées. Telson une fois et
demie aussi long que large, portant une paire d’épines distales et deux
paires de spinules dorsales.
FR 211 —
PHOXOCEPHALIDÆ,.
Pontharpinia uncinata nov. sp.
Femelle ovigère. — Corps comprimé, mesurant 6 millimètres de lon-
gueur. Plaques coxales des quatre premières paires garnies de soies au
bord inférieur. Plaques épimérales du dernier segment du métasome pro-
longées en arrière et terminées par un crochet subaigu. Yeux très grands,
réformes. Antennes supérieures un peu plus longues que la tête, premier
article du pédoncule dépassant un peu en longueur l’ensemble des deux
articles suivants, flagellam 11-articulé, flagellum accessoire 8-articulé.
Antennes inférieures un peu plus longues que les antennes supérieures,
dernier article du pédoncule plus court et beaucoup plus étroit que l'ar-
ticle précédent, flagellum 1 1-articulé. Gnathopodes antérieurs assez grêles,
carpe atteignant les trois quarts de la longueur du propode, qui est étroite-
ment ovale. Gnathopodes postérieurs plus robustes, carpe n'atteignant que
la moitié de la longueur du propode. Péréiopodes de la dernière paire
beaucoup plus courts que les péréiopodes précédents, article basal large-
ment dilaté en arrière, crénelé au bord postérieur, prolongé inférieurement
au delà de l'extrémité de l’article méral, propode grêle et allongé, dactyle
atteignant plus des deux tiers de la longueur du propode. Branche externe
des uropodes de la dernière paire possédant un petit article terminal,
branche interne aussi longue que le premier article de la branche externe,
toutes deux étant garnies de longues soies ciliées. Telson plus long que
large, fendu jusqu’à la base, lobes obliquement tronqués à leur extrémité,
qui porte trois épines.
AMPHILOCHIDÆ.
Gitanopsis antarctica nov. sp.
Femelle ovigère. — Corps assez obèse, mesurant 3 millim. 5 de lon-
gueur. Tête armée d’un rostre fortement courbé, plus long que le premier
article des antennes supérieures, lobes latéraux largement arrondis. Plaques
épimérales du dernier segment du métasome un peu prolongées en arrière
et terminées par un angle arrondi à l’extrémité. Yeux ovales, Antennes
supérieures aussi longues que l’ensemble de la têle et des trois premiers
sepments du mésosome. flagellum un peu plus long que le pédoncule,
10-articulé, flagellum accessoire uniarticulé, rudimentaire. Antennes infé-
rieures un peu plus longues que les antennes supérieures, deux derniers
articles du pédoncule d’égale taille, flagellum 12-articulé. Lobe interne
des maxilles antérieures bien développé. Gnathopodes et péréiopodes plus
robustes, mais à peu près de même forme, que chez G. arctica. Branches
des uropodes de la dernière paire d'inégale taille, la branche interne
Muséum. — xvin. 16
— 212 —
dépassant d’un quart la longueur de la branche externe. Telson n’altei-
gnant pas l'extrémité du pédoneule des uropodes de la dernière paire.
METOPIDÆ.
Thaumatelson nasutum nov. sp.
Femelle ovigère. — Corps très obèse, mesurant 2 millimètres de lon-
gueur. Mésosome deux fois aussi long que l’ensemble du métasome et de
l’urosome, quatrième segment plus long que l’ensemble des trois segments
précédents. Premier segment de l'urosome prolongé dorsalement jusqu’à
la base du telson, deuxième et troisième sewments soudés ensemble. Tête
armée d’un petit rostre. Plaques coxales comme celles de T. Herdman
À. O. Walker. Yeux petits, ronds. Antennes supérieures aussi longues que
l'ensemble de la tête et des deux premiers seoments du mésosome, premier
article du pédoncule très volumineux, se prolongeant pour former une
sorte de capuchon qui peut envelopper le deuxième article, flagellum
7-articulé, plus court que le pédoncule. Antennes inférieures un peu plus
longues que les antennes supérieures, deux derniers articles du pédon-
cule d’égale taille, flagellum court, 6-articulé. Palpe des mandibules très
court, uniarticulé. Autres pièces buccales et gnathopodes antérieurs comme
chez 1. Herdmani. Gnathopodes postérieurs atteignant plus du double de
la longueur des #nathopodes antérieurs, propode extrêmement développé,
fortement prolongé en arrière pour former avec le dactyle un robuste
organe chéliforme. Péréiopodes très grêles, article basal de ceux des trois
dernières paires non dilaté. Uropodes de la dernière paire très courts,
atteignant à peine l'extrémité du pédoncule des uropodes précédents. Telson
dépassant de beaucoup l'extrémité des uropodes de la dernière paire.
ACANTHONOTOSOMIDÆ.
Panoploea Joubini nov. sp.
Femelle ovigère. — Corps très vbèse, mesurant 7 millimètres de lon-
eueur. Dernier segment. du mésosome et deux premiers segments du
métasome terminés dorsalement par deux longues dents aiguës. Métasome
portant une carène dorsale terminée, dans les deux premiers segments,
par une petite dent et, dans le troisième segment, par une longue dent
aiguë. Angles latéraux postérieurs de tous les segments du mésosome pro-
longés en arrière pour former une dent aiguë. Tête très courte, rostre
atteignant presque lextrémité du premier article du pédoncule des antennes
supérieures. Plaques coxales des trois dernières paires prolongées en arrière
pour former une dent aiguë, particulièrement longue dans les plaques de
la cinquième paire. Plaques épimérales du dernier segment du métasome
— 213 —
terminées en arrière par deux grandes dents superposées, la dent supé-
rieure étant de beaucoup la plus longue. Premier article du pédoncule des
antennes supérieures très allongé, portant deux dents distales. Dernier
arücle du pédoncule des antennes inférieures beaucoup plus court que
l'article précédent. Carpe et propode des gnathopodes postérieurs d’égale
taille. Article basal des péréiopodes de la troisième paire présentant un
bord postérieur concave, limité en haut et en bas par une dent longue et
aiguë. Article basal des péréiopodes des deux dernières paires présentant
un bord postérieur d’abord convexe, puis concave dans sa partie distale
et terminé par une dent aiguë. Bord postérieur de l’article méral se pro-
longeant pour former une longue dent. Branches des uropodes de la der-
nière paire lancéolées, subégales. Telson un peu plus long que large,
échancré sur le quart de sa longueur.
Iphimediella Margueritei nov. gen. et sp.
Tête et corps comme /phimedia ; longueur de la femelle, 15 millimètres.
Dernier segment du mésosome et les trois segments du métasome portant
deux dents, longues et aiguës, au bord dorsal postérieur. Angles latéraux
postérieurs des trois derniers sewments du mésosome prolongés en pointe
aigué. Rostre beaucoup plus long que le reste de la tête, lobes latéraux
bidentés. Plaques coxales des deux premières paires tridentées au bord in-
férieur. Plaques coxales des deux dernières paires prolongées en arrière
par une dent aiguë. Plaques épimérales des deux derniers segments du
métasome terminées en arrière par deux fortes dents. Yeux ovales, petits
chez la femelle, très grands chez le mâle. Premier article du pédoncule des
antennes supérieures armé de trois dents distales, la plus longue attei-
gnant le quatrième article du flagellum, deuxième article armé d’une dent
aiguë. Antennes inférieures beaucoup plus courtes chez la femelle, un peu
plus longues chez le mäle, que les antennes supérieures, avant-dernier ar-
ticle du pédoncule armé de dents distales. Lèvre antérieure arrondie. Man-
dibules grosses et courtes, processus molaire petit, premier article du palpe
très développé. Lobes de la lèvre postérieure non incisés. Maxilles sem-
blables à celles d’Iphimedia. Deuxième article du palpe des maxillipèdes
non prolongé le long de l’article suivant. Autres appendices semblables à
ceux d'Iphimedia.
TIRONIDÆ.
Alexandrella dentata nov. gen. et sp.
Femelle ovigère. — Corps très obèse, mesurant 18 millimètres de lon-
gueur, técuments minces et peu consistants. Bord dorsal du mésosome
lisse, premier segment le plus long de tous, chacun des segments portant
une paire de dents triangulaires , situées vers le milieu de leur face latérale
16.
ser PAR 2e e
et couchées en arrière. Bord dorsal de chacun des seoments du métasome
débordant sur le segment suivant. Premier seoment de l’urosome portant
une forte carène dorsale, terminée en arrière par une dent aiguë. Tête
armée d’un petit rostre, lobes latéraux et yeux nuls. Plaques épimérales des
deux derniers segments du métasome rectangulaires. Antennes supérieures
atteignant près de la moitié de la longueur du corps, pédoncule très
court, flagellum multiarticulé, fortement cilié, flagellum accessoire rudi-
mentaire. Antennes inférieures plus longues que les antennes supérieures.
Lèvre antérieure bilobée. Mandibules robustes, lobe tranchant très large,
denticulé, processus molaire et rang d’épines manquant, palpe court. Lèvre
postérieure possédant des lobes internes. Lobe interne des maxilles anté-
rieures très large, garni de 23 soies ciliées. Lobe interne des maxilles pos-
térieures deux fois aussi large que le lobe externe. Lobe externe des ma-
xillipèdes très développé, dépassant de beaucoup l'extrémité du palpe.
Gnathopodes semblables entre eux, non subchéliformes. Péréiopodes longs
et grêles, article basal de ceux de la dernière paire profondément échancré
au bord postérieur. Branches des uropodes de la dernière paire très lon-
gues, lancéolées, branche externe la plus courte. Telson quadrangulaire,
aussi large que long, un peu échancré au bord distal.
Liouvillea oculata nov. gen. et Sp.
Femelle portant des embryons. — Corps obèse, mesurant 9 millimètres
de longueur. Dernier seoment du mésosome et les deux premiers segments
du métasome portant chacun une dent dorsale. Tête armée d’un rostre
recourbé, atteignant l'extrémité du premier article du pédoncule des an-
Lennes supérieures, lobes latéraux arrondis. Plaques épimérales du dernier
sewment du métasome terminées en arrière par une dent aiguë. Yeux très
grands, proéminents, occupant presque entièrement la tête. Antennes supé-
r.eures aussi longues que le mésosome, pédoncule plus court que la tête, non
compris le rostre, flagellum multiarticulé, flagellum accessoire rudimentaire.
Antennes inférieures beaucoup plus longues que les antennes supérieures,
pédoncule allongé. Pièces buccales conformes aux caractères de la famille
des Tironidæ. Gnathopodes assez faibles, subchéliformes, les gnathopodes
postérieurs étant plus longs, mais pas plus robustes, que les précédents.
Péréiopodes normaux, dactyles longs et courbés. Branche externe des uro-
podes des deux premières paires de moitié plus courte que la branche
interne. Branche externe des uropodes de la dernière paire très robuste,
biarticulée, garnie d’épines et de soies ciliées ; branche interne représentée
par un prolongement spiniforme du pédoncule, sans traces d’articulation.
Telson arrondi au bord distal et fendu sur le quart de sa longueur.
— 215 —
CALLIOPIDÆ.
Metaleptamphopus pectinatus nov. gen. ct sp.
Corps modérément comprimé, lisse, mesurant 5 millimètres de lon-
gueur. Tête armée d’un rostre allongé. Plaques coxales beaucoup moins
hautes que les segments correspondants. Plaques épimérales du dernier
seoment du métasome arrondies en arrière, Pédoncule des antennes court,
flagellum multiarticulé. Antennes supérieures les plus longues , sans fla-
gellum accessoire. Lobe interne des maxilles antérieures bordé de 9 soies.
Lobe externe des maxillipèdes court, palpe très long. Gnathopodes anté-
rieurs et postérieurs semblables entre eux, subchéliformes, faibles chez la
femelle, très robustes chez le mäle. Péréiopodes grêles et courts, très épi-
neux, dactyle très gros à la base, terminé en pointe aiguë et portant, sur
la moitié distale de son bord externe, une épaisse rangée d’épines pecli-
nées. Uropodes de la dernière paire très allongés, leur pédoncule dépassant
l'extrémité des uropodes des deux premières paires, branches subépales.
Telson entier, arrondi au bord distal,
PARAMPHITHOIDÆ.
Epimeria similis nov. Sp.
Femelle ovigeère. — Corps très obèse, mesurant 30 millimètres de lon-
vueur, téguments très épais et très consistants. Premier et deuxième
seoments du mésosome d'évale longueur. Chacun des cinq segments sui-
vants et des trois segments du métasome portant une forte dent dorsale,
aiguë à l'extrémité et dirigée en arrière, et une paire de petites dents laté-
rales ; ces dents sont légèrement indiquées dans le deuxième segment du
mésosome. Premier segment de l’urosome portant, comme les segments
précédents, une grande dent dorsale et une paire de dents latérales. Deu-
xième seement lisse. Troisième sepment armé d’une petite dent dorsale.
Angles latéraux postérieurs des seoments du mésosome arrondis dans les
cinq premiers sepments, aigus dans les deux segments suivants. Angle in-
féro-postérieur des plaques coxales de la dernière paire aigu. Plaques épi-
mérales des trois segments du métasome terminées en arrière par une dent
aiguë. Yeux grands, ovales, {rès proéminents. Premier article du pédon-
cule des antennes supérieures beaucoup plus long que le second article.
Troisième article terminé par üne dent remarquablement longue. Gnatho-
. podes grêles, semblables entre eux, propode à peine subchéliforme, beau-
coup plus court que le carpe. Article basal des péréiopodes des deux pre-
mières paires beaucoup plus long que l'article méral. Bord antérieur de
l'article basal des péréiopodes de la troisième paire convexe. Branches des
uropodes de la dernière paire d’égale taille, quatre fois aussi longues que
— 216 —
le pédoncule. Autres appendices semblables à ceux d’E. macrodonta À. O.
Walker.
Pseudepimeria grandirostris nov. gen. et sp.
Femelle. — Corps assez obèse, mesurant 10 millimètres de longueur,
téœuments épais et durs. Seoments du mésosome surmontés chacun d’une
forte dent, largement arrondie dans sa partie distale, et portant sur les
côtés deux paires de tubercules coniques. Premier sement du métasome
surmonté d’une énorme dent, étroitement arrondie au bord distal, et por-
tant six paires de tubercules. Deuxième et troisième sepments portant, au
bord dorsal, une paire de petites dents aiguës, suivie d’une grande dent
médiane, et garnis de tubercules latéraux. Bord dorsal du premier segment
de l’urosome portant deux dents médianes ; sepments suivants armés chacun
d’une paire de petites dents dorsales. Plaques coxales des trois premières
paires étroitement triangulaires, portant une carène tranchante, parallèle
au bord antérieur. Plaques coxales de la quatrième paire très développées,
se prolongeant en arrière pour former deux lobes allongés. Plaques coxales
des deux paires suivantes aflectant une forme prismatique, leur épaisseur
étant à peu près égale à leur longueur et à leur largeur. Plaques épimé-
rales du dernier segment du métasome terminées en arrière par une dent
aiguë et courbée. Antennes subégales, les antennes supérieures possédant
un pelit flagellum accessoire. Premier article du palpe des mandibules por-
lant un petit prolongement dentiforme. Lèvre postérieure possédant des
lobes internes. Lobe interne des maxilles postérieures un peu plus long
que le lobe externe. Troisième article du palpe des maxillipèdes prolongé
au delà de larticulation du dactyle. Gnathopodes semblables entre eux,
non subchéliformes, bord interne du dactyle épineux. Péréiopodes courts et
robustes, article basal anguleux dans les trois dernières paires. Branches
des uropodes de la dernière paire lancéolées, subégales. Telson plus long
que large, fendu sur le tiers de sa longueur, lobes aigus à leur ex-
trémité,
Parepimeria eremulata nov. gen. et sp.
Femelle. — Corps comprimé, mesurant 10 millim. 5 de longueur. Cha-
cun des seoments du mésosome portant, au bord inférieur, une paire de
gros tubercules arrondis; cinq derniers segments armés chacun d’une paire
de dents dorsales. Chacun des deux premiers segments du métasome por-
tant une grande dent dorsale, entre deux petites dents obtuses. Troisième
segment armé d'une dent dorsale aiguë, recourbée en avant. Tête portant
un rostre droit, aussi long qu’elle. Plaques coxales des deux premières
paires terminées inférieurement par un angle aigu, bord inférieur des
plaques de la paire suivante arrondi, plaques coxales des quatrième et cin-
quième paires de forme normale. Bord postérieur des plaques épimérales
des deux derniers seoments du métasome droit, denticulé. Yeux ovales.
Antennes supérieures plus courtes que les antennes inférieures, flagellam
— 217 —
accessoire rudimentaire. Lèvre antérieure un peu échancrée. Lobe tran-
chant des mandibules très petit, processus molaire volumineux, palpe
remarquablement grand et robuste, dernier article le plus long. Palpe des
maxillipèdes très développé. Gnathopodes de même forme, carpe aussi long
que l'article basal, propode un peu plus court, non subchéliforme, dactyle
grêle et droit. Péréiopodes courts. Article basal des péréiopodes des: deux
premières paires très robuste, dilaté dans sa partie distale. Bord postérieur
de l’article basal des péréiopodes de la dernière paire crénelé, convexe dans
sa partie supérieure, un peu concave dans sa partie inférieure. Uropodes
des trois dernières paires atteignant au même niveau, branche externe des
uropodes des deux dernières paires plus courte qué la branche interne.
Telson entier, largement arrondi au bord distal.
EUSIRIDÆ.
Eusirus perdentatus nov. sp.
Femelle. — Corps comprimé, mesurant 33 millimètres de longueur.
Trois derniers sepments du mésosome et tous les segments du métasome
armés chacun d’une forte dent dorsale, dirigée en arrière. Bord dorsal du
premier segment de l’urosome présentant une légère dépression, suivie
d’une carène arrondie. Tête plus longue que l’ensemble des deux premiers
sepments du mésosome, rostre bien développé. Lobe postérieur des pla-
ques coxales de la cinquième paire beaucoup plus haut que le lobe anté-
rieur. Plaques épimérales du dernier segment du métasome à peine arron-
dies, presque rectangulaires , peu distinctement crénelées au bord postérieur.
Yeux très grands, proéminents, réniformes. Antennes supérieures aussi
longues que l’ensemble de la tête et du mésosome, bord postérieur du fla-
gellum garni de calcéoles, flagellum accessoire rudimentaire. Antennes
inférieures beaucoup plus courtes que les antennes supérieures, dernier
article du pédoncule un peu moins long que l’article précédent, flagel-
lum à peine plus long, portant des calcéoles au bord antérieur. Premier
article du palpe des maxilles antérieures atteignant les deux tiers de
la longueur du second article. Palpe des maxillipèdes remarquablement
robuste, deuxième article très large, portant quelques dents aiguës au bord
distal. Propode des gnathopodes quadrangulaire, plus large que long,
bord postérieur un peu concave. Péréiopodes des deux premières paires à
peine plus longs que les gnathopodes postérieurs. Péréiopodes des trois
dernières paires, très longs et très grêles, subégaux. Branche externe des
uropodes des deux premières paires beaucoup plus courte que la branche
interne. Branches des uropodes de la dernière paire subégales, étroitement
lancéolées, bord interne portant quelques soies ciliées. Telson n’atteignant
que le milieu des branches des uropodes de la dernière paire et fendu sur
le cinquième de sa longueur.
— 218 —
PONTOGENEIIDÆ.
Stebbingia gracilis nov. sp.
L'emelle ovigère. — Corps grêle et comprimé, mesurant 8 millimètres
de longueur. Tête beaucoup plus longue que l’ensemble des deux premiers
seoments du mésosome, rostre nul. Plaques coxales des quätre premières
paires moins hautes que les segments correspondants du mésosome, celles
de la quatrième paire n'étant pas sensiblement échancrées au bord posté-
rieur. Bord inférieur des plaques épimérales du dernier segment du méta-
some séparé du bord postérieur par une petite dent obtuse. Yeux grands,
réniformes. Antennes supérieures aussi longues que le corps, pédoncule
très court, flagellum accessoire absent. Antennes inférieures n’atteignant
que la moilié de la longueur des antennes supérieures, dernier article du
pédoncule un peu plus court que l'article précédent. Mandibules courtes.
lobe tranchant peu développé, processus molaire très large et très saillant,
palpe peu allongé, dernier article de beaucoup le plus long. Lèvre posté-
rieure possédant de petits lobes internes. Lobe interne des maxilles anté-
rieures bordé de 15 soies ciliées. Lobes des maxilles postérieures subégaux.
Lobe externe des maxillipèdes n’atteignant pas le milieu du deuxième
article du palpe. Gnathopodes grêles, courts, subchéliformes, propode
ovalaire, un peu plus long que le carpe. Péréiopodes grêles, peu allongés.
Article basal des péréiopodes des trois dernières paires beaucoup plus long
que large, crénélé au bord postérieur, dactyle très robuste, assez fortement
courbé. Branche interne des uropodes des trois paires plus longue que la
branche externe. Telson à peine aussi long que le pédoncule des uropodes
de la dernière paire et fendu sur la moitié de sa longueur.
Dans le mémoire, en cours d'impression, consacré aux Amphipodes de
la deuxième Expédition antarctique française, quelques modifications ont
été apportées à la taxonomie des Amphipodes recueillis par la première
Expédition :
Wandelia crassipes Ed. Ch. devient : Bircenna crassipes (Ed. Ch.) ;
Oradarea longimana À. O. Walk. devient: Leptamphopus Nove Zealan-
diæ (Thomson) ;
Atylus Walkeri Stebbing devient : Bovallia Walker: (Stebbing ) ;
Pontogeneina magellanica (Stebbing) devient : Atyloides magellanicus
(Stebbing).
Enfin, une erreur dans les proportions relatives des branches des uro-
podes de la dernière paire de Djerboa furcipes Ed. Ch. est rectifiée et le
mâle de celte espèce est décrit.
LA 1
Coz£oprères nu Maroc,
par M. M. Prc, Corresponpanr pu Muséum.
Les Coléoptères faisant l’objet du présent article et qui proviennent des
récoltes de M. M. de la Escalera ont été offerts au Muséum d'Histoire na-
turelle par M. L. Gentil, Maître de conférences à la Sorbonne, Chargé de
Mission au Maroc.
Niptodes atricornis nov. sp.
Oblongus, convexus, nitidus, nigro-æneus, antennis nigris, satis va-
lidis; pedibus testaceis, femoribus nigro-brunneis ; elytris distincte striatis,
ad basin et post medium parum distincte et transverse albo-fasciatis.
Oblong, convexe, brillant, noir bronzé à reflets métalliques, orné d’une
pubescence en partie grise ou jaune avec de longs poils épars dressés.
Tête assez longue, pubescente de jaune: antennes rapprochées à la base,
assez robustes, entièrement noires, à articles plus longs que larges; pro-
thorax assez long, subglobuleux en avant, étroit à la base, marqué d’une
ponctuation papilleuse un peu rapprochée, lisse dans le fond; écusson très
distinct, pubescent de gris; élytres globuleux-ovalaires, à épaules nulles,
convexes, rétrécis à l’extrémité, nettement striés avec les stries ponctuées
de points médiocres, intervalles assez larges, en partie surélevés; pattes
robustes, testacées avec les fémurs obscurcis.
Longueur, 3 millimètres environ. Mogador.
Cette espèce rappelle beaucoup N. rotundicollis Luc; elle s'en distingue,
à première vue, par les élytres nettement et assez fortement striés, ainsi
que par la coloration entièrement noire des antennes.
Troglops infurcatus nov. sp. C!.
Subparallelus, nitidus, griseo-pubescens, testaceus, infra corpore
elytrisque nigro-metallicis, antennis pedibusque pro parte nigris; frons
excavata, tuberculo minuto armata.
Presque parallèle, brillant, orné d’une pubescence grise, courte, espacte
sur les élytres, testacé sur l’avani-corps, noir sur le dessous et les élytres,
à reflets métalliques sur ces derniers organes; antennes et pattes en partie
testacées, en partie foncées. Têle bien plus large que le prothorax, ex-
cavée, munie au milieu de l’excavation d’un petit tubercule émoussé, dé-
pourvue de tubercules préoculaires et antérieurs avec une large dépression
médiane au-dessus de l’épistome; yeux gris; antennes foncées avec quelques-
uns des articles roux à la base et les quatre premiers testacés; prothorax
pas très long, fortement élargi sur sa partie antérieure, inerme sur les
côtés, partie basale assez étroite, un peu élevée postérieurement sur les
élytres ; élytres peu longs, un peu plus larges que le prothorax, faiblement
— 220 —
déprimés sur les côtés antérieurs, un peu élargis en dessous du milieu,
arrondis au sommet, à ponctuation assez fine el espacée, s’effaçant en
arrière; 4 pattes antérieures testacées sauf l'extrême base des cuisses,
postérieures presque entièrement foncées.
Longueur, 3 millimètres. Mogador.
Paraît voisin, par la forme de sa tête, de Tr. canaliculatus Ab., qui ne
m'est connu que par la description; distinct au moins par la coloration
entièrement testacée de la tête et par celle du prothorax, qui n’est enfumé
n1 sur les côtés, ni antéricurement. La structure de la tête de cette espèce
la distinguera facilement des espèces voisines : furcatus Ab. et capitatus Er.
Œdemera abdominalis var. nov. obscuripes l').
Les quatre pattes postérieures sont foncées, les antérieures seules restant
en majeure partie testacées (la forme type a toutes les pattes plus ou moins
testacées); dessus du corps d’un noir bleuté métallique avec les élytres
ayant une macule apicale testacée. Mogador.
Pseudocolaspis brunneipes var. nov, mogadorensis.
Coloration noire à légers reflets bronzés métalliques avec l’écusson d’un
cuivreux doré, pattes plus ou moins obscures. Mogador.
Voisin de la var. obscuricolor Pic, en diffère par la ponctuation plus
forte, ou plus dense, sur le prothorax et les élytres, la coloration dorée de
l’écusson.
Outre les nouveautés, je puis mentionner, comme espèces ou variétés
déjà connues mais plus ou moins intéressantes, les suivantes :
f
Mazrunus Quenenrezri Pic, de Mogador. Gette espèce a été décrite sur
des exemplaires de Tanger.
Ruaconyceua crocetPennis Fairm., de Mogador. Décrit du Maroc, sans
citation de localité ©?.
Henicopus (ALLOTARSUS ) DENTIPES Kaffray, de Mogador. C’est une espèce
à ajouter à la faune marocaine.
Axynorarsus PALLIDITARSIS Fairm., de Mogador. Cette espèce n'est pas
signalée du Maroc dans la Monographie d’Abeille de Perrin; c’est donc une
espèce qui doit s'ajouter à la faune de ce pays.
Cyrrosus rurIrROoNS Ab, var., de Mogador. Les exemplaires de Mogador
ont les tibias antérieurs non entièrement testacés, métalliques au sommet,
et les intermédiaires entièrement, ou en majeure partie, foncés; chez le ©,
le 1° article des antennes est un peu moins gros et moins prolongé en
® Cette variété, ainsi que la suivante, figure en outre dans ma collection.
@) Je possède un exemplaire de cette espèce des chasses de feu Vaucher dans
l'Atlas marocain.
dessous que d'ordinaire; enfin chez la © la coloration métallique est un
peu avancée sur la tête en dessous des yeux; on peut distinguer ces exem-
plaires sous le nom de var. diversipes ©.
OEpemErA BARBARA var. DALMATINA Pic, de Mogador. Provenance nouvelle
intéressante, celte variété élant décrite, comme son nom l'indique, de
Dalmatie.
DERMAPTÈRES NouvEAUx ou PEU coNNus pu Mus£um DE Paris,
par M. ce D' Arrreno Borezur,
Aie-NarurazisTe au Musée Royaz DE Zo01LoG1E DE Turin.
Bormansia orientalis nov. Sp.
Tête médiocrement bombée, chagrinée, d’un noir de poix avec les parties
buccales marron rougeâtre et la moitié antérieure du clypeus jaunâtre;
un peu plus longue que large, fortement échancrée en angle obtus le long
du bord postérieur, pourvue de deux points enfoncés entre les antennes
suivis de deux lignes qui se rencontrent postérieurement en angle aigu:
suture postfrontale profonde, sutüre médio-postérieure marquée d’un
sillon longitudinal qui partage le vertex en 2 lobes évaux sur chacun des-
quels se rencontre un repli longitudinal qui, de l'angle postérieur de
chaque œil, rejoint le bord postérieur. Antennes noirâtres, le premier
article marron, le second jaune; typiques du genre.
Pronotum de la largeur de la tête, un peu plus étroit postérieurement,
plus large que long; bord antérieur convexe, angles antérieurs droits,
angles postérieurs arrondis, bords latéraux droits et faiblement réfléchis,
bord postérieur droit. Moitié antérieure bombée, traversée par une ligne
longitudinale médiane qui rencontre un sillon transversal médian, en
forme d’arc avec concavité antérieure; moitié postérieure aplatie.
Mésonotum d’un tiers plus court que le pronotum qu'il déborde à peine,
côtés arqués en dehors, sensiblement réfléchis, comme carénés, sur toute
leur longueur, bord postérieur faiblement concave.
Métanotum court, allant s’élargissant d'avant en arrière avec le bord
postérieur fortement concave.
Pronotum , mésonotum et métanotum d'un brun de poix, finement et den-
sément granuleux avec uh certain nombre de petits tubercules plus
distincts le long du bord postérieur.
Pattes courtes : fémurs robustes et carénés, d’un jaune pâle, bruns à
(1) Aussi dans la collection Pic,
l’apex, ceux de la 2° et de la 3° paire noirâtres dans la moitié basale:
übias et tarses d’un Jaune pâle couverts en dessous de nombreux poils
jaunâtres.
Seoments de l'abdomen d’un brun de po, rougeàtres le long du bord
postérieur, finement et densément ponclués, convexes, s’élargissant du
premier au dernier dont la largeur mesurée le long du bord postérieur est
supérieure de plus d'un tiers à celle du premier. Dernier sement noir de
poix, rougetre le long du bord postérieur ; quadrangulaire s’élargissant
faiblement d'avant en arrière, pourvu en son milieu à peu de distance
du bord postérieur de deux petits tubereules entre lesquels se trouve une
faible dépression triangulaire: sur les côtés on remarque, dans la moitié
postérieure du segment, une carène bien prononcée, oblique d'avant en
arrière et en dehors, qui se prolonge au delà des angles latéraux en une
forte dent obtuse, formant avec le bord postéricur un angle obtus. Entre
les carènes latérales et les tubercules médians le seoment est creusé; son
bord postérieur est coupé droit et fortement ourlé en son milieu, oblique
et légèrement échancré sur les côtés.
Pygidium non saillant.
Inférieurement d’un fauve rougeätre.
Segments inférieurs de l’abdomen pointillés et couverts sur les côtés de
poils jaunâtres ; avant-dernier segment grand, plus d’une fois el demie plus
large que long, quadrangulaire avec les angles et le bord postérieur lar-
sement arrondis, recouvrant complètement le dernier segment.
Branches de la pince rougeâtres, couvertes d’une pubescence jaunâtre,
subcontiguës à la base et munies sur le côté externe d’un repli tuberculi-
forme très prononcé, subdroites, triquètres et fortement dilatées le long
du bord interne de la base à la moitié de leur longueur, puis cylindriques,
se rétrécissant faiblement et courbées en dedans ‘jusqu'aux pointes peu
aiguës, la droite plus fortement que la gauche et avant celle-ci qui est un
peu plus longue; bord interne saillant et denticulé.
Longueur totale du corps, G': 16 millim. 5.
Longueur de la pince : à droite, 2 millim. 7; à gauche, 3 millim. ».
Cette espèce, voisine de la B. meridionalis Burr, en diffère surtout par la
direction et la forme des carènes latérales du dernier sement dorsal, qui dans
la B.meridionalis correspondent aux côtés externes des branches de la pince,
laissant en dehors les angles postérieurs du dernier segment dorsal, tandis
que dans la B. orientalis elles se dirigent obliquement en dehors, de sorte
que les branches de la pince sont comprises entre les deux tubercules ter-
minaux qui sont comme formant le prolongement des angles postérieurs
du dernier segment. En outre on remarque un seul tubercule médian dans
la partie postérieure du dernier segment dorsal de la B. meridionalis,
tandis que dans la B. orientalis on en distingue deux séparés par une
faible dépression triangulaire.
— 225 —
1 d' et 1 larve de la province de Gorongoza, tendos du Sungoué,
Lo mètres d'altitude (Mozambique). — G. Vasse, 1907.
BorwansiA MERIDIONALIS Burr.
B. meridionalis : Burr, in Distants Ins. Transv., p. 97, pl. V, f. B (1904).
"
Var. pallida, nov.
Deux exemplaires, 1 S et 1 © de l'Afrique orientale anglaise, diffèrent
de l'exemplaire type du Transvaal par la couleur plus claire, brun rou-
geàtre et non nojirâtre du corps et par celle des paites, entièrement Jaunes.
Le D' Malcolm Burr, qui a eu la courtoisie de comparer ces exemplaires
avec le type conservé au British Museum, m'écrit en outre que les carac-
tères présentés par le dernier segment dorsal et par les branches de la
pince y sont moins accentués que dans l’exemplaire type.
d' et ® de Pori de Seringhéti (de Boura à Tavéta), Afrique orientale
anglaise. — Ch. Alluaud, 1904.
Echinosoma dentiferum nov. Sp.
Tête noire, chagrinée, hérissée de poils courts, jaunâtres; parties buc-
cales et 1* article des antennes d’un jaune brun. Triangulaire, médio-
crement bombée dans la partie antérieure; suture postfrontale profonde,
suture médio-postérieure distincte.
Pronotum noir, bords latéraux ornés d’une tache jaune subtriangulaire ;
chagriné et hérissé de poils jaunes sur les côtés, couvert de petits tuber-
cules perliformes dans la moitié postérieure. De forme typique du genre.
Elytres noirs, granuleux, hérissés de poils noirs sur les côtés.
Ailes noires bornées de jaune brun, granuleuses, peu saillantes.
Pattes d’un jaune sale, les deux tiers antérieurs des fémurs et des tibias
noirs.
Segments de labdomen d’an brun marron, chagrinés, hérissés de poils
noirs; allant s’élargissant du 1° au 7°, prolongés sur les côtés en pointe
plus ou moins obtuse du 4° au 9°. Dernier segment noir, presque lisse,
rectangulaire, plus large que long, traversé dans loute sa longueur par
un faible sillon médian et présentant dans les deux tiers postérieurs une
grande dépression triangulaire dont la base est formée par le bord posté-
rieur du segment. Celui-ci coupé droit et limité par deux petits tubercules,
à peine distincts, au-dessus des racines de la pince.
Seoments inférieurs de l’abdomen finement pointillés, couverts de poils
jaunes. Pénultième segment plus large que long, subtriangulaire, les
côtés arrondis dans leur première moitié, le bord postérieur fortement
échancré en son milieu.
Pygidium peu saillant, rectangulaire, beaucoup plus large que long,
pourvu sur chaque angle postérieur d’un petit tubereule perliforme brillant.
— 224 —
Branches de la pince écartées à la base: droites, robustes, arrondies dans
la première moitié de leur longueur, puis fortement courbées en dedans,
presque à angle droit, et allant s’'amincissant faiblement jusqu'aux pointes
peu aiguës qui se superposent; un peu au delà de leur première moitié,
elles sont munies sur la face interne d’une petite dent triangulaire.
Longueur totale du corps, G': 17 millimètres. .
Longueur de la pince, S : 2 millim. 2.
Cette espèce, qui, par la couleur et par plusieurs caractères, rappelle
VE. sumatranum (Haan), variété noire de l’Annam, en diffère par la non-
ponctuation des sewments de l'abdomen et surtout par la forme des
branches de la pince qui ressemblent à celles de V£, Bolivari Rodsjk. et
sont en outre munies d’une petite dent interne.
1 C' de Maria Basti, Bhoutan. — R. Oberthur, 1900.
Forcpuza Decorvi Borm.
F. Decolyi : Bormaxs, Ann. Mus. Stor. Nat. Genova (2), vol. XX, p. 442, 1900.
3 G'et 3 © du Bhoutan anglais. — R. Oberthur, 1900, correspondant
à la forme wpica.
Var. longipennis , nov.
1 G du Tonkin avec l’écaille alaire saillante de la longueur du quart de
l'élytre, de couleur brun foncé avec l'angle apical interne jaunâtre. Exem-
plaire noir de poix avec les pattes jaunes.
d' de Bao-Lac (Tonkin). — À. Lajoye, 1901.
Forcipuza puenax Kirby.
F, pugnaæ : Kirsy, Journ. Linn. Soc. Lond. Zool., vol. XXII, p. 510, pl. XIT,
f. 1, 1891.
2 Get 3 © de forme typique du Bhoutan anglais. — R. Oberthur,
1900.
1 G de la même localité, dont la pince correspond à celle de la forme
typique, quoique moins fortement pliée en dedans vers le deuxième tiers
de sa longueur, est dépourvu d’épine latérale sur le 6° segment de l’ab-
domen.
Var. parallela nov.
2 G' dont les branches de la pince sont distantes, droïtes et parallèles
jusqu'aux pointes courbées en dedans qui se rencontrent, ne présentant
aucune trace d’épine après le second tiers de leur longueur; ces exemplaires
sont, comme le précédent, dépourvus d’épine latérale sur le 6° seoment de
l'abdomen.
Cette variété semble correspondre à la Forcipula trispinosa var. minor
Burr; toutelois la taille plus grande et la présence d’ailes saillantes l'en
— 2925 —
distinguent facilement, à moins que la F. trispinosa Dohrn et la F. pugnax
Kirby ne constituent avec leurs variétés que les diverses formes d’une
même espèce.
Longueur totale du corps : 24 millimètres.
Longueur de la pince : 8 millimètres.
2 C du Bhoutan anglais. — R. Oberthur, 1900.
Forcrpuza Garrazzt Borelli.
F. Gariazzi : Borezzt, Boll. Mus. Zool. Anat. comp. Torino, vol. XV, n° 381,
p- 1, 1900.
1 © de N'Kogo (Congo français): H. Bonnet, 1903.
h ® des rives du moyen Chari, fort Archambault, Mission Chari-Tchad;
D' J. Decorse, 1904.
Espèce dont on ne connaît qu’un seul exemplaire G provenant de Ma-
dimba ( Congo belge), conservé au Musée zoologique de Turin.
Les angles huméraux des élytres sont ornés d’une tache jaune brun ou
ferrugineux beaucoup plus distincte que dans l'exemplaire S type.
Branches de la pince presque contiguës, glabres, luisantes, triquètres
dans le premier tiers de leur longueur avec l’arête supérieure granulée,
droites et faiblement divergentes jusqu'un peu avant les pointes courbées
en dedans et contiguës. Arête interne denticulée jusqu’au milieu, puis lisse
et armée à peu de distance de l’apex d’une forte dent émoussée.
Longueur totale du corps du plus gros exemplaire : 31 millim. 5.
Longueur de la pince du plus gros exemplaire : 7 millimètres.
Psalis insulana nov. Sp.
Tête brun marron avec les parties buccales testacées; plus longue que
large, presque plate, sutures indistinctes, angles postérieurs arrondis,
bord postérieur droit présentant en son milieu une légère échancrure à
droite et à gauche de laquelle se trouve une fable impression 1ongitudi-
nale qui de l'angle postérieur interne de chaque œil atteint le bord posté-
rieur. Antennes de 15 articles : les deux premiers jaunâtres, les autres
bruns à l'exception des 11° et 12° et de partie du 13° blanchâtres; article 4°
globuleux; article 5° cylindro-conique, un peu plus long que large; les
suivants, coniques , s’allongeant et s’amincissant insensiblement; les der-
niers piriformes.
Pronotum brun foncé avec les bords latéraux et postérieur finement
ourlés de jaunâtre; de la largeur de la tête antérieurement, un peu plus
large que la tête et aussi long que large en arrière. Bord antérieur droit
avec les angles aigus, bords latéraux droits faiblement divergents, bord
postérieur subarrondi dépassant sensiblement le bord antérieur des élytres ;
sa surface, lisse et luisante, est léoèrement bombée avec une dépression
— 226 —
transversale vers le milieu et est traversée dans toute sa longueur par une
ligne médiane.
Élytres une fois et deux tiers aussi longs que le pronotum, qu'ils
débordent du tiers de leur largeur, d’un jaune testacé passant au brun le
long des bords internes et externes, ponctués ; angles huméraux arrondis,
côtés parallèles, bords postérieurs coupés droit.
Ailes de la longueur du pronotum, brunes ourlées de jaunâtre le long
du bord interne.
Pattes d’un jaune clair : fémurs ornés d’une large tache brune médiane,
en anneau: libias bruns dans leur tiers basa!.
Sements sternaux typiques, jaune pâle.
Abdomen brun, luisant, pointillé; un peu dilaté au milieu, rétréei posté-
rieurement. Dernier segment plus foncé, marron; trapézoïdal, plus étroit
postérieurement, plus large que long: faiblement bombé, lévèrement dé-
clive d'avant en arrière, irrégulièrement pointillé, lévèrement rugueux le
long du bord postérieur ; traversé par uu fin sillon longitudinal médian
qui s'arrête un peu avant le bord postérieur, faiblement concave.
Seoments inférieurs bruns, plus clairs que les supérieurs, finement
LT ; avant-dernier seoment grand, triangulo-arrondi dans la moitié
postérieure, orné de quelques points et fourni de rares poils bruns sur
les côtés.
Branches de la pince d’un brun rougeàtre avec les pointes foncées;
presque contiguës jusqu'aux pointes croisées à l’apex, triquètres avec une
dépression ronde bien marquée à la base de la face interne; droites ct ro-
bustes à la base, elles vont s’amincissant jusqu'aux pointes, peu aiguës el
faiblement relevées en dessus: bord interne finement dentelé.
Longueur totale du corps © : 11 millim. 5.
Longueur de la pince ® : 1 millim. 5.
Espèce voisine de la Ps. femoralis Dohrn et de la Ps. plebeja Dobrn; elle
s’en distingue facilement par la couleur et la ponctuation des élytres el par
Ja ponctuation de l'abdomen. C’est d’ailleurs la première espèce du genre
Psalis signalée des îles Comores.
1 ® de la Grande-Comore. — Pobéguin, 1899.
GEx. Homæolabis Borelli.
Homæolabis Borezur, Boll. Mus. Zool. Anat. comp. Torino, vol. XXVI, n° 640,
p. 1, 1911. — Bunr, Gen. Ins., fase. 122°, Dermaptera, p. 28, Bruxelles,
1911.
Tête Loibée 0 à peine plus longue que large, triangulaire avec les angles
postérieurs fortement arrondis; munie de 2 impressions médianes , arquées,
enfoncées entre les antennes et d’une tache en relief contre le bord interne
de chaque œil. Antennes de 11 articles : le 1° claviforme, deux fois et
demie aussi long que le 3°; le 2° très court, cylindrique; le 3° subeylin-
drique, plus grêle à la base: le 4° conico-globuleux, d’un tiers plus court
que le 5°; le 5° conique, presque aussi long que le 6°, qui est de la lon-
gueur du 3°: les suivants s’allongent insensiblement et passent de la forme
conique à la piriforme.
Pronotum trapézoïdal, plus large postérieurement, muni d'une impres-
sion médiane, transversale, large et profonde; bord postérieur coupé droit.
Meésonotum muni d’élytres rudimentaires.
Métanotum trapézoïdal, un peu plus large que le mésonotum, son bord
postérieur faiblement concave.
Prosternum à peu près deux fois aussi long que large, coupé droit anté-
ricurement et postérieurement avec les bords latéraux légèrement sinueux.
Mesosternum étroit, presque ovalaire, dépassant fortement les hanches
médianes.
Métasternum plus long que large, se rétrécissant fortement d'avant en
arrière, avec le bord postérieur sensiblement arrondi dépassant fortemeut
les hanches postérieures.
L'émurs robustes, un peu plus longs que les tibias : 1°*° article des tarses
plus long que le 2° ct le 3° réunis; le 2° très court, faiblement prolongé
sous le 3°.
Abdomen déprimé, léoèrement dilaté vers le milieu, puis se rétrécissant
faiblement de façon que le bord postérieur du dernier sement est un peu
plus large que celui du premier. Plis tuberculiformes des 3° et 4° seoments
peu accusés. Dernier segment court, transversal, avec le bord postérieur
coupé droit.
Pénultième seoment ventral orand, triangulo-arrondi.
Pygidium non saillant, vertical.
Branches de la pince symétriques, subcontiouës à la base; d’abord sub-
droites et robustes, elles vont s’amincissant après leur premier Uers jus-
qu'aux pointes émoussées et faiblement courbées qui se rencontrent.
Armure gémtale : article terminal des paramères en forme de lame,
convexe en dehors, arrondie à l'extrémité, de longueur peu supérieure à
la moitié de l’article basal. Pénis double, très long, de longueur sup‘rieure
à cinq fois celle de l’article terminal des paramères, muni à la base de
2 plaques chitineuses, recouvert dans sa partie terminale de petits crochets ;
canal éjaculateur non chitinisé dans sa partie terminale, avec extrémité
filiforme, recourbée.
Genre voisin du genre Tütanolabis Burr; il en diffère par la présence
d’élytres rudimentaires et par la forme des pièces de larmure génitale :
dans le genre Tétanolabis , l'article terminal des paramères, aigu à l'extré-
mité, est proportionnellement plus court; en outre, la membrane du pénis
y est dépourvue de petites dents ou crochets qui donnent un aspect cha-
griné à celui du genre Homæolabis.
Muséum. — xviri. 17
— 228 —
Howorocarrs Marnprowr Borelli.
H. Maindroni Borezrt, Boll. Mus. Zool. Anat. comp. Torino, vol. XXVI, n° 64o,
p. 2, 1911. — Burn, Gen. Ins., fasc. 192, Dermaptera, p. 28, pl. IT, fig. 15,
15 a, Bruxelles, 1911.
S': Téte d'un brun de poix, mandibules et palpes d'un brun testacé,
taches en relief d’un brun rougeâtre : légèrement rugueuse et parsemée de
points peu enfoncés; sutures peu distinctes, la médio-postérieure indiquée
par un profond sillon de chaque côté duquel s’en trouve un autre qui, du
bord postéro-interne des yeux, rejoint le bord postérieur de la tête. An-
tennes d’un brun testacé, les derniers articles plus pâles.
Pronotum brun de poix, rougeätre le long des bords latéraux, lévère-
ment rugueux et parsemé de points peu enfoncés; trapézoïdal, plus étroit
que la tête. Sa moitié antérieure, fortement bombée, est nettement séparée
de la moitié postérieure, faiblement convexe, par un profond sillon sinueux
dont la convexité très prononcée, en angle obtus, est dirigée en avant;
moitié antérieure divisée par un sillon longitudinal médian flanqué à droite
et à gauche d'un autre sillon plus court; moitié postérieure traversée par
une simple ligne longitudinale.
Mésonotum muni latéralement de rudiments d’élytres linéaires très
étroits dont le bord interne est léoèrement convexe; traversé en son milieu
par une ligne longitudimale avec le bord postérieur subdroit.
Métanotum un peu plus court que le mésonotum, s’élargissant d'avant
en arrière, bord postérieur lévèrement concave; d’un brun de poix comme
le mésonotum, lépèrement rugueux et finement ponctué.
Prosternum, mésosternum et métasternum teslacés, finement ponctués,
Lypiques.
Pattes jaunes, le dessous des tarses garni de nombreux poils longs et
rudes.
Abdomen brun de poix, luisant, ponctué, la ponctuation plus accusée
que sur le mésonotum et le métanotum. Il va s’élargissant faiblement du
1 au 6° sement, puis se rétrécissant léoèrement jusqu’au dernier, dont
la larseur mesurée au bord postérieur est de peu supérieure à celle du
1° segment, Plis des 3° et 4° seoments à peine distincts. Côtés des 6° au
9° segments, rugueux et anguleux, prolongés postérieurement en pointe
émoussée du 7° au 9°. Dernier sement subrectangulaire, d’une longueur
peu supérieure aux deux tiers de sa largeur; irrégulièrement ponctué,
ruoueux dans sa moitié postérieure et sur les côtés, où la ponctuation est
plus marquée et presque réticulée. Son disque faiblement bombé présente
dans sa moitié postérieure une forte dépression médiane traversée par un
sillon longitudinal.
Seoments inférieurs de l'abdomen d’un marron rougeätre, fortement
— 299 —
ponctués. Pénultième segment très léoèrement ponctué, parsemé de points
plus marqués.
Pygidium non proéminent, vertical.
Branches de la pince d'un brun de poix, parsemées de gros points;
symétriques, robustes et subcontiguës à la base, allant s’amincissant ora-
duellement jusqu'aux pointes émoussées et peu courbées qui se rencontrent ;
arrondies en dessus et horizontales jusqu'aux pointes qui se relèvent vers
le haut : bord interne saïllant finement dentelé,
Longueur totale du corps : 21 millimètres.
Longueur de la pince : 3 millimètres.
1 S de Pondichéry. — M. Maindron, 1902.
EvBorEeLLIA PENIGILLATA Borelli.
E. pemicillata Boxer, Boll. Mus. Zool. Anat. comp. Torino, vol. XXVI, n° 640,
Pow1011.
T'éte plus longue que large avec les angles postérieurs fortement arrondis,
faiblement bombée, lisse avec une tache en relief contre le bord interne de
chaque œil, sutures peu distinctes à l'exception de la médio-postérieure,
marquée d’une échancrure : d’un noir de poix avec le clypéus jaune, la
lèvre supérieure et les palpes testacés. Antennes de 17 articles, les trois
premiers jaunes ou testacés, les autres brun grisätre ou olivätre.
Pronotum plus long que large, antérieurement de largeur égale à celle
de la tête, plus large qu’elle postérieurement : faiblement bombé, déprimé
le long des bords latéraux, traversé par un faible sillon longitudinal qui
s'arrête un peu avant le bord postérieur, celui-ci lévèrement arrondi, ainsi
que les angles postérieurs. D'un brun rougeàtre, les bords latéraux jau-
nätres.
Elytres légèrement ponctués et rugueux; aussi longs que le mésonotum
sur les côtés, ils vont se rétrécissant peu à peu jusqu'aux bords internes
qui se superposent, laissant à découvert le tiers antérieur du mésonotum en
forme d’écusson triangulaire, court, dont la base longe le bord postérieur
du pronotum.
Meétanotum finement pointillé, court, son bord postérieur fortement
concave.
Seoments sternaux testacés, typiques.
Pattes jaune testacé.
Seoments de l’abdomen d’un brun de poix, rougeätres le long des bords
postérieurs, finement ponctués avec quelques points plus enfoncés disposés
en séries transversales: sensiblement dilatés du 1° au 6°, se rétrécissant
du 7° au dernier, qui le long du bord postérieur a la largeur du 1°. Plis
tuberculiformes distincts sur le 3° sement. Côtés des segments rugueux et
prolongés postérieurement en pointe triangulaire du #° au 9", carénés lon-
1%
Le 058
gitudinalement du 5° au 8°. Dernier segment rectangulaire se rétrécissant
d'avant en arrière, faiblement bombé, déclive et rugueux postérieurement,
présentant dans toute sa longueur une ligne médiane enfoncée; bord pos-
térieur sinueux entre les racines de la pince et limité de chaque côté par
un léger tubercule.
Pénultième seoment ventral rugueux et parsemé de points; en forme de
triangle à côtés Foetilels orné au sommet d'un bouquet de poils jaunes,
longs et rudes; sa moitié postérieure présente une large carène longitudi-
nale très prononcée bordée de chaque côté par une forte dépression.
Pygidium non saillant, vertical.
Branches de la pince d’an brun de poix, ponctuées ; écartées et robustes à
la base, triquètres en dessus et dilatées du côté interne dans le premier Liers
de leur longueur, la droite plus sensiblement que la gauche ; puis elles vont
s’amincissant et deviennent cylindriques, se courbant un peu vers le haut,
jusqu'aux pointes peu aiguës : la hanche droite courbée en dedans presque
en demi-cercle, la gauche un peu plus longue, presque droite, à pointe
seule courbée en dedans.
® : Pénullième segment ventral légèrement bombé dépourva de toulfe
de poils.
Branches de la pince droites et robustes, allant s’amincissant régulière-
ment jusqu'aux pointes qui se touchent, triquètres en dessus jusqu'après
leur premier tiers, puis cylindriques et lévèrement courbées vers le haut;
bord interne saïllant et muni après le premier üers de leur longueur d'une
assez forte dent.
Longueur totale du corps, GS: 22 millimètres; ® : 21 millim. 5.
Longueur de la pincette, d': à droite, 3 millim. 3 ; à gauche, 3 mil-
lim. 5; © : 3 millim. 5.
Cette espèce, qui par la forme des élytres ressemble à Euborellia Green
Burr, en diffère par la ponctuation, la forme de la pince, et surtout par la
forme du pénultième sement ventral.
Plusieurs exemplaires S ® et juv. de Nilghini Coonoor. — R. Main-
dron, 1902.
Heterolabis nov. gen.
Téte convexe, plus longue que large. Antennes (il reste 11 articles) :
le 1° long, cylindro-conique, rétréci à la base; le 2° très court, cylin-
drique; le 3° cylindrique, ayant à peu près les deux tiers de la longueur
du 1*et moitié plus grêle; le 4° cylindro-conique, presque deux fois aussi
long que large; les suivants de même forme, s ‘allongeant insensiblement
jusqu'au 7°, qui a la longueur du 3°; les derniers à peu près de même lon-
gueur, allant s'amincissant Ds
Pronotum subcarré; un peu plus large postérieurement qu'antéricure-
ment, plus large que long.
— 231 —
Mésonotum transversal, faiblement convexe.
Mctanotum convexe, un peu plus long sur les côlés que le mésonotum,
allant s’élargissant d'avant en arrière, son bord postérieur fortement
concave.
Prosternum à peu près deux fois aussi long que large, fortement échan-
cré à l'insertion des hanches antérieures, son bord antérieur arrondi, son
bord postérieur coupé droit.
Mésosternum subelliptique, aussi large que long antérieurement, un peu
plus étroit postérieurement, son bord postérieur fortement arrondi dépas-
sant à peine les hanches médianes.
Métasternum en forme d'hexagone irrégulier dont les côtés antérieur et
postérieur sont de moitié plus courts que les autres,
sa longueur peu inférieure à sa plus grande lar-
geur, son bord postérieur coupé droit dépassant
sensiblement les hanches postérieures.
Fémurs peu robustes, ceux de la 3° paire un
peu plus longs que les tibias; 1° article des tarses
plus long que les deux suivants réunis; le 2° court,
prolongé en dessous en une touffe de poils,
Abdomen convexe légèrement dilaté vers le mi-
lieu, puis se rétrécissant de telle façon que le bord
postérieur du dernier segment est de même largeur
que celui du second. Plis tuberculiformes des 3°
et 4° segments peu accusés; côtés des 5° au 9° seg-
ments fortement prolongés postérieurement en
pointe triangulaire. Dernier segment dorsal court, Fig. 1.
transversal, avec le bord postérieur lésèrement Het. brasiliensis.
concave et les faces latérales arrondies, non ca- 4 Pénis (ca. »1/1).
AE b. Armure génitale
r'énées.
te HaT)
Pénultième segment ventral S : grand, semi-
circuiaire, avec le bord postérieur coupé droit; ® : plus allongé, en forme
de triangle à sommet arrondi.
Pygidium peu saillant.
Branches de la pince : peu écartées, robustes à la base, allant s’aniin-
cissant jusqu'aux pointes émoussées pliées en dedans et un peu courbées
vers le haut, qui se superposent; ® : presque contipuës, triangulaires,
robustes à la base, elles vont s’amincissant fortement jusqu'aux pointes
aiguës et recourbées qui s'entre-croisent.
Armure géniale : segment terminal des paramères de longueur inférieure
à la moitié de Particle basal, en forme de quadrilatère irrégulier allant
s'élargissant de la base au sommet avec le côté supérieur oblique, de façon
que sa longueur mesurée le long du côté externe est à peu près cgale à
une fois et un tiers sa plus grande largeur, tandis qu'elle en dépasse sensi-
— 9232 —
blement le double le long du côté interne. Partie terminale de chaque canal
éjaculateur chitmisée, renflée à la base en une sorte de vessie allongée; sac
préputial dépourvu de dents ou crochets chitineux, contenant une longue
plaque de chitine qui accompagne la vessie basale de la verge.
Genre intermédiaire entre les genres dolopsalis Borelli et Anisolabis
Fieb. ; il se rapproche du premier par la forme des articles des antennes et
la convexité de l'abdomen, du second par la forme des plaques sternales
et des branches de la pince chez le G'; la forme des branches de la pince
chez la ® rappelle le genre Brachylabis Dohrn.
Heterolabis brasiliensis nov. Sp.
d' Tête marron rougeâtre, luisante, glabre, moitié antérieure du cly-
péus jaune, lèvre supérieure et palpes d’un rouge fauve. Pentagonale,
plus longue que large, convexe, bord postérieur coupé droit, angles pos-
térieurs arrondis, partie frontale pourvue derrière la naissance des antennes
de deux légères impressions arquées: sutures postfrontale et médiane peu
marquées. Antennes de 11 articles? bruns à l’exception du premier fauve.
Pronotum subrectangulaire, plus large que long, de la largeur de la
tête en avant, plus large en arrière; bord antérieur faiblement proéminent
au milieu, échancré sur les côtés, bords latéraux droits faiblement réflé-
chis, bord postérieur droit, angles antérieurs aigus, angles postérieurs
faiblement arrondis. Disque lépèrement convexe avec une dépression
transversale médiane, divisé en deux parties égales par une ligne longi-
tudinale. |
Mésonotum de moitié plus court que le pronotum, faiblement convexe.
Métanotum plus court, mais plus large que le mésonotum, son bord pos-
térieur fortement concave.
Pronotum, mésonotum et métanotum marron foncé, lisses et luisants.
Prosternum, mésosternum et métasternum testacés, lisses, typiques.
Pattes testacées, les fémurs pourvus en leur milieu d’une large tache
brune en anneau, les tibias lépèrement rembrunis à la base: dessous des
tarses garnis d’une pubescence jaunâtre.
Abdomen marron rougeätre, luisant, ponctué, les points assez espacés
et enfoncés. Les sewments convexes vont s’élargissant du 1° au 6°, puis se
rélrécissant jusqu’au dernier, dont la largeur mesurée le long du bord pos-
térieur est à peu près égale à celle du second segment. Plis tuberculiformes
des 3° et 4° segments peu accusés. Du 3° au 9°, les seoments sont anguleux
sur les côtés, se terminent postérieurement en pointe triangulaire et sont,
à l'exception du 9°, munis d’une carène longitudinale tranchante très
accusée. Dernier seoment subtrapézoïdal, court, presque deux fois aussi
large que long, médiocrement bombé, pourvu en son milieu d’une forte
dépression triangulaire qui occupe les deux tiers de sa surface et dont Ia
base, formée par le bord postérieur, est limitée de chaque côté par un
— 233 —
repli tuberculiforme qui se prolonge en un petit triangle saïllant, surmon-
tant chaque racine de la pince. Bord postérieur épais et légèrement concave
entre les branches de la pince; côtés arrondis et faiblement déprimés pos-
térieurement.
Segments inférieurs mt ponctués, lisses et luisants le long du bord
postérieur.
Pygidium peu saillant, conique, échancré à l’apex.
Branches de la pince marron foncé, séparées par le pygidium; robustes
et presque droites, elles vont s’amincissant graduellement jusqu'aux pointes
émoussées où elles se courbent l’une vers l’autre et se superposent, la
branche droite un peu plus courte et au-dessus de la gauche : triquètres
en dessus dans le premier tiers de leur longueur avec une impression très
marquée contre la racine à droite et à gauche de l’arête médiane, puis
cylindriques; d’abord horizontales et plates en dessous , elles se courbent
faiblement vers le haut dans leur tiers apical; bord interne lisse.
© : Seoments de l'abdomen moins anguleux sur les côtés du 5° au 7°,
et dépourvus de carènes latérales. Dernier segment dorsal plus rétréei pos:
térieurement, déclive d'avant en arrière, sans dépression médiane, mais
partagé dans toute sa longueur par un léger sillon médian; replis tuber-
culiformes peu accusés, prolongés au-dessus de l’arête médiane des racines
de la pince entre lesquelles le bord postérieur est sensiblement concave.
Branches de la pince presque contiguës, courtes, robustes et triquètres
pour un tiers de leur longueur, puis allant s’amincissant sensiblement,
presque droites jusqu'aux pointes aiguës et faiblement courbées qui
s’entre-croisent; bord interne lisse.
Longueur totale du corps : S', 19 millim. 5; © 15 millim. 5. Lon-
gueur des branches de la pince : ©, à droite, 2 millimètres; à gauche,
2 millim. 25; ©, 1 millim. 75.
1 Set 1 ® de la province de Minas Geraes, 2,100 mètres d'altitude
(Brésil). — E. R. Wagner, 1902.
Vostox Dugueti nov. sp.
Tête pentagonale , un peu plus longue que large, assez plate, les joues
légèrement bombées: pourvue derrière la naissance des antennes de deux
légères impressions arquées ; sutures postfrontale et médio-postérieure dis-
tinctes mais peu marquées : yeux grands, leur diamètre longitudinal à peu
près égal à leur distance du bord postérieur, bord postérieur faiblement
échancré. D’un brun noirâtre, mat, avec le clypéus testacé et les parties
buccales d’un brun jaunâtre. Antennes de 17 articles bruns, à l'exception
des trois premiers testacés; le 1° gros en cône renversé, le 9° très court
cylindrique , le 3° cylindrique, long et grêle, les suivants cylindro-coniques :
le ° égal à la moitié du 3°, le 5° plus long que le 4° d’un tiers, le 6° égal
—- 234 —
au b°; les derniers s’allongeant faiblement et graduellement et passant à la
forme cylindrique.
Pronotum subtrapézoïdal; son bord antérieur droit, un peu plus étroit
que la têle; bord postérieur arrondi de la largeur de la tête; il est assez
convexe au milieu avec une ligne médiane longitudinale dans sa moitié
antérieure, aplati sur les bords finement rebordés et dans sa moitié pos-
térieure; lisse, d’un brun noir, les bords latéraux ourlés d'une ligne tes-
tacée.
Elytres d'une longueur presque double du pronotum, d’un tiers plus
larges que celui-ci: angles huméraux arrondis, bord postérieur faiblement
échancré; lisses, bruns, ornés dans leur moitié externe
ÉxraTn d’une tache jaune qui occupe les deux tiers de leur lon-
| Mt oueur.
Ales de longueur égale à la moitié des élytres, jaunes
{AA avec la suture et le bord postérieur laroement brunâtres.
] ty Pattes jaunâtres, face antérieure des fémurs et moitié
basale des tibias brunâtres; premier article tarsal aussi
long que le second et le troisième réunis, le second
de longueur égale à la moitié du troisième, le premier
couvert en dessous d’une pubescence jaunâtre.
Abdomen d’un brun de poix, les segments à côtés
Fig. 2. parallèles, médiocrement bombés, très finement ponc-
Vostox Dugueti tués, les 5°, 6° et 7° segments finement granuleux le
(ca. 7/1). long du bord postérieur. Plis tuberculiformes des 3° et
4° segments, courts, peu distincts. Dernier segment
rectangulaire, un tiers plus large que long, faiblement convexe, pourvu
d'une fossette médiane à peu de distance du bord postérieur et d’un léger
tubercule rugueux au-dessus de chaque racine de la pince; bord postérieur
épaissi en bourrelet, coupé droit.
Pygidium saillant en lame pentagonale, rectangulaire dans sa moitié
basale, triangulaire à l’apex; sa surface traversée dans toute sa longueur
par une côte médiane saillante de chaque côté de laquelle elle est profon-
dément creusée.
Pénultième seoment ventral finement ponctué et rugueux, subrectangu-
laire, un tiers plus large que long avec les angles postérieurs arrondis et
le bord postérieur très faiblement concave, recouvrant entièrement les lobes
du dernier sement.
Branches de la pince pointillées, d’un jaune ferrugineux; écartées à la
base, droites et parallèles dans les deux premiers tiers de leur longueur,
puis faiblement recourbées en dedans jusqu'aux pointes émoussées : arron-
dies en dessus, lévèrement aplaties en dessous, elles sont creusées du côté
interne dans la première moitié de leur longueur avec l’arête supérieure
saillante et l'arêle inférieure dilatée et légèrement sinueuse, puis arrondies
an
jusqu'aux pointes , finement crénelées le long de la dilatation, puis lisses ;
un peu avant leur dernier tiers elles présentent en dessus une petite dent
noirâtre.
Longueur totale du corps: 16 millim. 5.
Longueur des branches de la pince : 4 millim. 5.
a G' des environs de Tehuacan, Etat de Puebla (Mexique). — L. Duguet,
1900.
Espèce voisine de Vostox brunneipennis Dohrn. dont elle diffère par la
forme du pygidium et des branches de la pince.
Labia pyropi nov. Sp.
Téte assez bombée, sutures indistinctes: d’un brun marron avec les par
ties buccales testacées. Antennes de 15 articles d’un jaune brun, le 1° plus
clair, cylindrique : le 4° aussi long que la moitié du 3°, le 5° un peu
plus long que le 4°, le 6° aussi long que le 5°.
Pronotum presque carré, plus large que long, son disque bombé avec
les bords latéraux et postérieur aplatis, traversé dans sa moitié antérieure
par un fin sillon médian longitudinal; de la couleur de la têle.
Elytres bruns, luisants, deux fois aussi longs que le pronotum qu'ils
débordent un peu de chaque côté, coupés droit postérieurement.
Ailes un peu plus longues que le pronotum, brunes avec une grande
tache d’un jaune vif à la base.
Pattes testacées.
Abdomen brun testacé, à côtés presque parallèles, glabre, les plis des
3° et 4° segments peu accusés. Dernier segment dorsal trois fois aussi
large que long, pourvu d’une dépression médiane près
du bord postérieur et de deux tubercules assez mar-
qués au-dessus des racines des branches de la pince.
Avant-dernier segment ventral grand, largement ar-
rondi postérieurement; recouvrant complètement le
dernier.
Pygilium saïllant, bombé en dessus, rectangulaire
avec le bord postérieur aplati, lépèrement proéminent
et pourvu de trois pointes triangulaires, dont une mé-
diane et deux latérales.
Branches de la pince écartées à la base, presque Fig. 3.
droites dans le tiers basal puis faiblement recourbées Labia pyropi
en dedans jusqu'aux pointes; glabres, robustes et fai- (ca. 11/1).
blement aplanies en dessus près de la base, où elles
sont armées d'une grosse dent triangulaire. supérieure, puis cylindriques
avec l’arête inférieure interne saillante et munie un peu après le deuxième
tiers de leur longueur d’une dent triangulaire beaucoup plus petite que la
précédente.
— 9236 —
Longueur totale du corps : 9 millimètres.
Longueur de la pince : 2 millim. 3.
1 trouvé dans les mines de rubis de la Haute Birmanie. — R. Ober-
thur, 1900.
Cette espèce est voisine de la Labia mucronata (Stäl), dont elle diffère
par la couleur et surtout par la forme du pygidium et des branches de
la pince.
GEN. Metasparatta Borelli.
Metasparatta Borelli, Boll. Mus. Zool. Anat. comp. di Torino, vol. XXVII, n° 649,
fig. 1, 1912.
Tête déprimée , cordiforme, de largeur à peu près égale à la longueur,
bord postérieur concave. Antennes de 16 articles : le 1“ long, étroit à la
base, puis cylindrique et épais ; le °° très court, cylindrique; le 3° égal aux
trois cinquièmes du 1°, de même forme et moitié plus grêle; le 4° conique,
égal aux deux tiers du 3°; le 5° et le 6° cylindro-coniques, à peu près égaux
entre eux et à peine plus courts que le 3°; les suivants s’allongeant et
s'amincissant graduellement, les derniers très grêles, piriformes.
Pronotum presque ovalaire, un peu plus étroit que la tête, allant se
rétrécissant fortement dans le quart antérieur et formant une sorte de cou
triangulaire ; bord et angles postérieur s faiblement arrondis, bords latéraux
légèrement arrondis et rebordés.
Éh ytres linéaires, assez longs.
Ailes saillantes.
Prosternum laminiforme, deux fois aussi long que large, fortement
échancré à l'insertion des hanches antérieures.
Mésosternum trapézoïdal, sa largeur mesurée le long du bord antérieur
égale à la moitié de sa longueur, qui est elle-même à peu près égale à la
largeur mesurée le long du bord postérieur; ses côtés latéraux divergents
et lévèrement arrondis, son bord postérieur coupé droit.
Métasternum en forme d’hexagone irrégulier, sa plus grande largeur à
peu près égale à la longueur; son bord postérieur légèrement concave,
dépassant è à peine les branches postérieures et de largeur à peu près égale
à celle du bord antérieur.
Paltes assez longues : fémurs postérieurs plus grands que les 4 pre-
miers, de longueur égale à celle du tibia et du 1° article des tarses réunis;
tibias grèles, cylindriques: 1° article des tarses à peine plus court que
le 3°, qui est plus grêle: le second à peine plus court que la moitié du 3°.
Abdomen déprimé, ses côtés presque parallèles, plis tuberculiformes des
3° et 4° segments distincts. Dernier segment grand, rectangulaire.
punir segment ventral presque deux fois aussi large que long,
rectangulaire avec les angles postérieurs arrondis, recouvrant entièrement
les lobes du dernier segment.
— 237 —
Pygidium bien saillant.
Branches de la pince distantes à la base, gréles, de longueur égale au tiers
de la longueur totale du corps.
Armure génitale : article terminal des paramères de longueur égale à la
moitié de l’article basal, fortement plié en angle obtus le long du bord
externe; laminiforme, dirigé obliquement de l'extérieur à l'intérieur dans
la moitié basale; très étroit, triangulaire avec sommet très aigu dans la
moitié apicale. Un seul pénis, qui ne dépasse pas l'extrémité des paramères
et est muni à la base d’une lame chitineuse; canal éjaculateur chitinisé dans
sa partie terminale, tubuleux.
Genre très voisin du genre Mecomera Serville.
Les principaux caractères différentiels de ces deux genres sont les sui-
vants :
Meraspararra Borelli.
Pronotum se rétrécissant brusque-
ment dans le quart antérieur, bord et
angles postérieurs légèrement ar-
rondis.
… Antennes : L°article conique, court ;
5° et 6° articles cylindro-coniques,
sensiblement plus longs.
Fémurs postérieurs de longueur
égale à celle du tibia et du 1° article
des tarses réunis.
3° article des tarses postérieurs
de longueur peu supérieure à celle
du 1°*.
Bord externe de l’article terminal
des paramères fortement plié en
angle obtus ©).
MecomerA Serville.
Pronotum se rétrécissant ora-
duellement dans la moitié anté-
rieure, bord postérieur coupé droit.
Antennes : 4°, 5° et 6° articles
ovoïdes, courts, de longueur à ie
près épale.
Fémurs postérieurs de longueur
égale à celle du tibia et des 3 articles
des tarses réunis.
3° article des tarses postérieurs
plus long que le 1° et le 2° réunis.
Bord externe de l’article terminal
des paramères faiblement concave ©).
METASPARATTA CHACOENSIS Borelli.
M. chacoensis Borel, Boll. Mus. Zool. Anat. comp. Torino, vol. XXVIT, n° 649,
p- 3, fig. Il (Z), 1912.
Tête testacée, le vertex obscurci de brun , le elypéus et la lèvre supérieure
jaunâtres, les palpes bruns; lisse et luisante. Cordiforme, à peu près aussi
large que longue: partie frontale déprimée et pourvue derrière la nais-
sance des antennes de 2 légères impressions médianes, arquées; partie occi-
0) Borert, loc. cit., p. 2, fig. 1.
@) F. Min, Hicém, Mon, Jahr., XX VIT, p. 199, fig. 4,1910.
— 238 —
pilale légèrement bombée, sutures postfrontale et médio-postérieure bien
marquées. Antennes de 16 articles, jaune testacé, noirâtres à l'aspex,
typiques, velus.
Pronotum brun de poix, testacé antérieurement et le long des hords
latéraux, de forme typique, un peu plus étroit, mais une fois et demie aussi
long que la tête. Légèrement bombé dans les deux tiers antérieurs et tra-
versé par une fine impression médiane longitudinale de chaque côté de
laquelle se trouve, à la base du cou, un gros point enfoncé; aplati dans
son tiers postérieur et le long des bords latéraux.
Elytres bruns, chagrinés, luisants; ayant à peu près une fois et demie
la longueur du pronotum qu'ils débordent à peine avec leurs angles humé-
raux faiblement arrondis, puis s’élargissant un peu jusqu’au bord posté-
rieur lévèrement échancré.
Ailes saillantes d’une longueur inférieure à la moitié de celle des élytres,
chagrinées, luisantes, d’un jaune citron, arrondies postérieurement.
Pattes typiques d’un jaune testacé.
Abdomen déprimé; segments à côtés parallèles, pointillés, les 3 pre-
miers noiratres, les suivants ferrugineux ; plis tuberculiformes des 3° et
h° segments noirs ct bien distincts. Dernier segment rectangulaire un peu
plus large que long, lisse et luisant; il présente une forte impression ovale
en son milieu, limitée extérieurement par une dépression en forme d'Lj;
bord postérieur coupé droit.
Seoments du sternum d’un testacé noirâtre.
Seoments inférieurs de l’abdomen jaune testacé, fortement ponctués;
pénultième segment rectangulaire avec les angles postérieurs arrondis et le
bord postérieur légèrement échancré en son milieu, aplati et fourni dans
sa moilié postérieure de trois légères dépressions longitudinales.
Pygidium saïllant, bombé, rectangulaire à la base puis se rétrécissant
vers l’apex en lame fortement échancrée en son milieu, présentant ainsi
L pointes iriangulaires dont 2 latérales, antérieures, et 2 médianes, posté-
rieures.
Branches de la pince ferrugineuses, distantes à la base, longues, grêles,
presque cylindriques, aplaties en dessous, unicarénées en dessus dans la
première moitié de leur longueur, s’'amincissant légèrement dans leur se-
conde moitié; presque droites jusqu’au dernier quart de leur longueur, puis
faiblement courbées en dedans jusqu'aux pointes qui se touchent; elles pré-
sentent intérieurement 2 petites dents triangulaires dont la première est
située à peu de distance de la base et la postérieure après la première
moitié de leur longueur.
Longueur totale du corps : 16 muillim. 5.
Longueur de la pince : 5 millim. ».
1 G' du Chaco de Santiago dell’ Estero (Rép. Argentine), bords du rio
Salado. — E. R. Wagner, 1904.
— 9239 —
Eparchus Oberthuri nov. sp.
G' : Téte brune ou d’un brun rougeûtre avec les parties buccales fauves,
sensiblement bombée dans la partie frontale; deux points enfoncés entre
les antennes, sutures profondes, principalement la postfrontale. Antennes
typiques de 11 articles jaune brun, les deux premiers plus foncés, les 9°
et 10° blanchâtres.
: Pronotum brun de poix, luisant, aussi long que large, d’une largeur à
peu près égale à celle de la tête; presque semi-cireulaire; bord antérieur
droit avec les angles aigus; sa moitié antérieure bombée traversée par
un léger sillon médian longitudinal de chaque côté duquel on remarque un
oros point enfoncé: bords postérieur et latéraux plats, ces derniers Lestacés
el bien relevés.
Élytres bruns, lisses, d’une longueur peu supérieure au double du pro-
notum qu'ils débordent de chaque côté de plus de la moitié de sa largeur ;
épaules arrondies, plus larges que lapex coupé droit.
Ailes un peu plus longues que le tiers de l’élytre, de même couleur,
avec une petite tache jaune à l’apex, au bord interne.
Pattes d'un testacé rougeätre, les genoux un peu rembrunis, longues ;
le premier segment des tarses une fois et demie aussi long que le second
et le troisième réunis.
Abdomen brun de poix, finement pointillé, convexe, dilaté au milieu;
plis tuberculiformes du 3° et surtout du 4° segment très ‘accusés; bords
latéraux des seoments médians dépourvus de tubercules
ou autres prolongements postérieurs. Dernier segment
trapézoïdal, deux fois aussi large à la base qu'a l’apex,
lisse, bombé, fortement déclive d'avant en arrière, légère-
ment déprimé au milieu près du bord postérieur avec un
tubercule convexe, peu marqué, au-dessus de chaque
racine de la pince.
Pénulhième segment ventral arrondi postérieurement , cou-
vrant complètement le dernier.
Pygidium indistinct.
Branches de la pince ferrugineuses : horizontales, arron-
dies et contiguës à la base, de celle-ci jusqu'au tiers de Kg L
leur longueur elles sont lévèrement sinueuses, un peu con- E Fe pc
vexes et rebordées en dessus le long du bord interne, puis ( ca. h/1).
elles s’amincissent et sont faiblement courbées en dehors,
laissant entre elles un long et détroit espace vide jusqu'après le second
üers de leur longueur; là elles se dilatent faiblement et deviennent presque
droites jusqu'aux pointes , aiguës et entre-croisées; très finement denticulées
en dedans près de la base, puis lisses.
® : Branches de la pince inermes, grêles, presque contiguës, triquètres
— 20 —
avec l’arête interne très accusée, droites jusqu'aux pointes aiguës, courbées
et entre-croisées.
Longueur totale du corps : S 19 millim. 5; ® 17 millim. 5.
Longueur de la pince : 7 millimètres; © 5 millimètres.
Espèce distincte par l’absence de tubercules latéraux sur les segments
de l’abdomen et la forme de la pince horizontale et dépourvue de dents ou
autres appendices tuberculiformes.
3 C,1 © du Bhoutan anglais. — R. Oberthur, 1900.
Forficula Sjôstedti Burr.
F. Sjostedti Burr., Trans. Ent. Soc. Lond., p. 116, 1907.
Var. fusca nov.
Deux exemplaires G de taille supérieure à celle des exemplaires de
la forme typique, de couleur brun de poix avec les tarses jaune brun : la
ponctuation des segments de l’abdomen y est aussi plus prononcée que
chez les exemplaires de la forme typique.
2 Œ de Kiboscho (Kilimandjaro), Afrique orientale allemande : un
exemplaire de la forme macrolabia, de la zone des bruyères, à 1,000 mètres
d'altitude; l’autre de la forme microlabia, de la zone des forêts, à 1,700 mè-
tres. Ch. Alluaud, 1904.
Longueur totale du corps de la forme macrolabia : 18 millimètres.
Longueur de la pince de la forme macrolabia : 6 millimètres.
Sur un CoPÉPODE (ZANCLOPUS ANTARCGTIGUS NOV. SP.) PARASITE D'UN
CEPHALODISCUS RECUEILLI PAR LA SECONDE EXPÉDITION ANTARCTIQUE
FRANÇAISE ET SUR L'ÉVOLUTION DU GENRE LANCLOPUS CALMAN,
PAR M. CH. GRAVIER.
En étudiant le Cephalodiscus Andersson Gravier, dragué par le Pourquoi-
Pas ? à 250 mètres de profondeur, dans la baie Marguerite, entre l’île
Jenny et l’île Adélaïde (latitude : 68°S; longitude : 70° 20’ W Paris), j'ai
trouvé deux Copépodes parasites femelles pourvus tous deux de gros ovules
visibles par transparence et qui appartiennent au genre Zanclopus Calmen.
Le plus grand avait 2 millim. 20 de longueur et o millim. 5o dans sa plus
grande largeur; le plus petit, dans un meilleur état de conservation,
1 millim. 3 de longueur et o millim. 35 de largeur maxima. La forme géné-
rale du corps est assez trapue (fig. 1); l'épaisseur de celui-ci est faible; Îa
face dorsale est légèrement convexe; le revêtement de chitine se prolonge
dans les plèvres saillantes de chaque côté. La seomentation, nettement
— 21 —
marquée sur la face dorsale du thorax, s’atténue dans l'abdomen. Le bord
postérieur de chaque segment, sur la face dorsale, est en saillie sur le sui-
vant et porte deux courtes soies.
La tête, un peu rétrécie en avant, présente de chaque côté une petite
saillie qui correspond à l’antennule. Les pattes des quatre premiers seg-
ments thoraciques , Insérées ventralement, sont invisibles sur la face dor-
sale. Le cmquième segment se distingue aisément, grâce à ses grands ap-
pendices foliacés latéraux. Le corps se rétrécit graduellement en arrière du
thorax. L’abdomen, redressé et recourbé sur la face dorsale, comme pour
RP.
| LH 7 2.
Fig. 1. — L'animal, face dorsale; la Fig. 2. — L’abdomen
partie terminale de l’abdomen est vu à un plus fort grossissement.
incurvée vers la tête.
mieux se loger dans la poche stomacale de l'hôte, porte à son extrémité
deux languettes aplaties, avec une grosse ponte terminale à chacune
d'elles.
Les antennes de la première paire, ou antennules, sont courtes, épaisses ,
non segmentées ; chacune d’elles est armée d’une pointe latérale assez longue,
légèrement incurvée vers la partie postérieure du corps; au-dessus, est
une autre dent plus courte, presque de même orientation, et enfin, en de-
dans de celle-ci, sur le bord antérieur, est une troisième dent un peu in-
clinée vers le côté correspondant. Entre les deux antennules est une saillie
médiane arrondie à l'extrémité, invisible quand on examine l’animal sur la
face dorsale. En arrière et en dedans des antennules se voient les antennes,
— 949 —
qui se présentent comme deux grosses pointes mousses insepmentées. Le
tégument de la face dorsale se prolonge de chaque côté de la tête, de façon
à former deux sortes de joues limitées en arrière par un épais bourrelet.
C'est entre ces deux joues qu'est comprise l'armature buccale, d’ailleurs
très réduite. Derrière la bouche, percée dans un cadre chitineux qui se
prolonge entre les antennes, est un: pièce médiane qui forme une puis-
sante lèvre inférieure. De chaque côté de la bouche on voit deux pièces
à bord arrondi, épaissi et finement strié; je les assimile à des mandi-
bules.
Aux quatre premiers segments thoraciques sont fixées autant de paires
de pattes toutes semblables entre elles. La base de chaque appendice est
constituée par un large protopodite qui parait indivis, mais qui présente
sur le bord interne une légère échancrure (fig. 3). L’exopodite, bien dé-
veloppé, incurvé vers le plan de symétrie, est pourvu à son extrémité de
deux soies inégales un peu arquées; on trouve aussi une soie épaisse sur
le bord externe. L’endopodite, indivis également, a la forme d’une feuille
dont le bord postérieur est découpé en quatre lobes sensiblement égaux.
Le cinquième segment thoracique est muni de chaque côté d’une grande
lame dont la concavité est tournée vers le corps et qui est semblable aux
lames ovitectrices de certains Copépodes parasites | Ascidicola rosea Thorell,
Enterocola Betencourti Canu, Enterognathus comatulæ Giesbrecht, Hersi-
liodes laterictus (Grube), etc. |; son bord postérieur porte deux soies.
Dans l'abdomen, qui compte cinq segments comme le thorax, le premier
segment ou segment génital est mal séparé de celui qui le précède et sur-
tout de celui qui le suit; les appendices terminaux ont la forme de lan-
guelles présentant en arrière une pointe droite, large et courte (fig. 2).
Le Copépode femelle décrit ci-dessus a été trouvé dans l'estomac d’un
individu adulte de Cephalodiscus Andersson Gravier ; il était seul dans cette
cavité digestive et avait sa tête orientée vers la partie postérieure du corps.
La tête et les deux premiers segments du parasite étaient directement
visibles à l'extérieur, parce que l’estomac de hôte était macéré partielle-
ment. Aucun mâle, aucune forme jeune n’accompagnaient la femelle dans
le Cephalodiscus, dont les organes génitaux étaient normalement déve-
loppés; il n’y avait pas trace ici de ce que Giard appelait «castration para-
sitaire», et qui n’est fréquemment, en réalité, qu'un arrêt de développe-
ment des cellules reproductrices. Le plus grand des deux Crustacés parasites
n’a pu être observé en place; il était simplement accolé à l'individu en très
mauvais état de conservation qu'il avait parasité. Dans l'exemplaire de
Cephalodiscus en question, le Grustacé était relativement rare; sur une
soixantaine au meins d'individus pris dans les différentes parties de ce
Ptérobranche, deux seulement étaient envahis par lui.
Par sa forme générale, son abdomen recourbé sur la face dorsale, ses
appendices thoraciques, le Copépode décrit ci-dessus appartient au genre
— 913 —
Zanclopus créé par Calman ©? pour un parasite qui a le même habitat chez
le Cephalodiscus Gilchrist Ridewood, du cap de Bonne-Espérance.
H diffère du Zanclopus cephalodisci Calman :
1° Par sa taille plus considérable; le Zanclopus cephalodisei femelle a
une longueur totale de o millim. 55 -o millim. 62; celui de l’Antarc-
tique sud-américaine peut avoir plus de 2 millimètres de longueur ;
9° Par l'armature buccale; Calman décrit chez lesZanclopus du Cap une
lèvre inférieure avec deux grands lobes latéraux; ici ceux-ci sont com-
plètement indépendants de la lèvre inférieure, De plus, il n’y a rien chez le
50
:
50p
KR
51 LL
Fig. 3. — Patte thoracique (3° paire). Fig. 4. — Nauplius.
Copépode de Antarctique qui corresponde à ce que Calman désigne sous
le nom de mandibule et dont la partie la plus importante est extérieure
aux lobes latéraux de la lèvre inférieure. Ce que j'ai appelé ainsi — avec
réserve — a une tout autre forme et est situé en dedans des lobes latéraux,
de chaque côté de la bouche. Chez le parasite de l'Antarctique sud-améri-
caine, on ne trouve rien de semblable à ces proéminences arrondies munies
d’une soie terminale que Calman considère comme secondes maxilles, par
comparaison avec ce qu'on observe chez l'Enterognathus comatulæ Gies-
brecht ©):
3° Les quatre paires de pattes thoraciques présentent beaucoup de
s'militude entre elles chez les deux formes de Zanclopus; mais chez le
G) W. T. Cazman, On a parasitic Copepod from Cephalodiseus (Trans. South
Afr. Philos. Soc., vol. XVIT, 1908, p. 177-182, pl. XVIII-XIX).
® W. Gressrecur, Mittheilungen uber Copepoden. 14. Enterognathus comatule,
ein neuer Darmparasit (Matt. Zool. Stat. Neapel, 14° Bd, 1900, p. 61-79,
Taf, 5).
Muséuu. — xvit. 18
— 244 —
Zanclopus cephalodisci, Texopodite se termine par une griffe en forme
de faucille, tandis que, chez le Zanclopus de l'Antarctique, 1 porte deux
grosses soles lépèrement arquées.
h° Les pièces de la furca, chez le Zanclopus cephalodisei, se terminent
en quatre courtes pointes spiniformes dirigées vers l'extérieur; ici, le bord
externe de ces pièces est entier; il n’y a qu’une seule pointe terminale.
Il s’agit donc d’une espèce de Zanclopus nettement différente de celle
qu'a étudiée Calman ; les hôtes sont d’ailleurs très différents également l'un
de l’autre. Je propose de l'appeler Zanclopus antarcticus.
Calman rapproche le genre Zanclopus des genres Enterocola, Aplostoma,
Enteropsis, qui sont des Ascidicoles, et d'Enterognathus, qui vit dans le tube
digestif de la Comatule. On peut également le comparer, au point de vue
de l'aspect général, aux Crustacés vermiformes parasites des Annélides
Polychètes (Entobius, Bactropus, Clausia, etc.), qui. malgré leur air de
famille, ne constituent peut-être pas, ainsi que je l’ai fait remarquer”, un
groupe homogène. ,
À la base des tentacules de l'individu porteur de la femelle la plus jeune,
accrochés aux barbules de la base de ces organes, se trouvaient un certain
nombre de Nauplius, dont l'un des plus grands et des mieux conservés
mesurait o millim. 240 de longueur et o millim. 110 de largeur maxima
(fig. 4). De forme ovale, un peu rétréci dans sa partie antérieure, ce Nau-
plus était pourvu de trois paires d’appendices. Les antérieurs, robustes,
uniramés, portent de grosses soies terminales. En arrière de ceux-ci, de
chaque côté, il existe deux autres appendices biramés présentant tous deux
des encoches qui correspondent à une ébauche d’articulation et un bouquet
de très grandes soies terminales qui, à la troisième paire, s'étendent, en
arrière, au delà de l'extrémité du corps. Il est extrêmement vraisemblable
qu'il s’agit là de Nauplius du Copépode parasite qui, en tout cas, ne pa-
raissent pas différer sensiblement de ceux des Copépodes libres. IL n'y a
pas chez eux de réduction du nombre des appendices comme chez certains
Copépodes parasites, l’'Achtheres percarum, par exemple, qui n’en a que
deux paires.
Le fait que des Nauplius ont été trouvés sur les barbules tentaculaires
d’un individu parasité par le Zanclopus antarcticus indique qu'il s’intercale
une phase de vie libre dans la première partie de l'existence de ce parasite.
Avec leurs appendices biramés, armés de longues soies, ces Nauphus sont
capables de se mouvoir et de passer dans un hôte plus ou moins éloigné de
leur point d’origine. Au sujet du Zanclopus cephalodisci, Galman dit que les
plus jeunes stades qu'il a vus avaient leur segmentation indiquée comme chez
6) Ch. Graier, Les divers degrés du parasitisme chez les Crustacés annélidi-
coles, Bull. Mus. Hist. natur., t. XVIII, 1912, n° 2.
— 245 —
l'adulte et que toutes les formes comprises entre le plus jeune stade observé
et l’adulte constituaient une série continue, — sans indice d'interruption,
— toutes étant aussi mal douées, au point de vue de la locomotion, que
l'adulte. Il semble probable que le Nauplius, après une courte période de
vie libre, pénètre dans un hôte du voisinage. D'autre part, Galman n’a
jamais trouvé qu'une seule femelle adulte dans un estomac de Cephalodiscus ;
j'ai fait la même constatation pour le seul exemplaire de Zanclopus antarc-
hcus trouvé an situ. Mais le zoologiste anglais a recueilli deux , trois et même
quatre larves dans le même estomac, accompagnées ou non de la femelle
adulte. Comme le mâle adulte est inconnu, qu’il mène vraisemblablement
une vie indépendante, il faut admettre que ce sont des mâles qui s’accu-
mulent ainsi ou que, s’il s’agit de femelles, une seule persiste et parvient à
maturité. [l y a, comme on le voit, encore bien des obscurités dans le
développement du Zanclopus. I y aurait ici trois stades dans la vie post-
embryonnaire du màle : 1° un stade Nauplius de vie nageante; 2° un
stade copépodiforme endoparasite: 3° un stade de maturité avec vie libre.
Ce serait, dans ses traits essentiels, l’évolution que suivraient, d’après
Giesbrecht, les mâles d'Enterognathus comatulæ. Quant à la femelle müre,
elle doit se mettre en contact avec le mâle libre. Quitte-t-elle son hôte pour
être fécondée par un mâle nageant librement, pour reprendre la vie para-
site chez un second hôte qui n’héberge pas déjà une femelle adulte, comme
le suggère Calman, ou bien peut-elle, tout en restant dans le même hôte,
recevoir l'action fécondante du mâle, pour retourner à sa place primitive et
incuber les jeunes ? C’est ce à quoi il est impossible de répondre actuelle-
ment. Îl serait fort intéressant de suivre le développement du Nauphus
normal qui aboutit à une forme bien adaptée à l’endoparasitisme.
SUR LES ESPÈCES DE LAMARCK
APPARTENANT AU GENRE MesonesmaA DESHAYES,
pAr M. Epouarn Lamry.
Le genre Amphidesma, créé par Lamarck en 1818 (Anim. s. vert., V,
p. 490), avait été établi par lui dès 1812 (Extrait du Cours de zoologte,
p.107) sous le nom de Donacille, + parce que l’espèce qu’il connut d’abord
avait l'aspect d’une donace » : la forme qu’il avait ainsi en vue est son Am-
phadesma donacilla, qu'il indique lui-même comme synonyme de Mactra
cornea Poli. D’après cela, certains auteurs ont cru devoir conserver ce
genre Donacilla en lui donnant comme type le D. cornea Poli.
Mais, sous l’un ou l'autre vocable, Donacilla où Amphadesma , Lamarck,
comme 1l le déclare lui-même, désignait un groupe artificiel : il y réunis-
18e
— 9246 —
sait en effet des formes qui appartiennent à des genres très différents , et
de plus, inversement, il n’a pas reconnu les relations existant entre son
Amph. donacilla et des espèces très voisines, qu’il a réparties les unes dans
les Mactra, les autres dans les Crassatella.
Deshayes ,au contraire , a constaté en 1830 (Encycl.méthod., Vers, IT, p.24
et p.41) que, parmi les divers Amphidesma énumérés par Lamarck, deux,
VA. glabrella Lk. et l'A. cornea Lk. (non Mactra cornea Poli) offraient une
grande analogie avec l'A. donacilla Lk. (= Mactra cornea Poli) et qu'il en
était de même du Mactra donacia Lk. et du Crassatella striata Lk. Il a
groupé ces formes aflines, auxquelles il en a joint quelques autres, en un
genre Mesodesma, dont il a indiqué d’une façon précise les caractères et qui
a pour type le Mactra donacia Lk.
Voici la liste des espèces qui, créées par Lamarck, sous les noms pé-
nériques de Mactra, de Crassatella où d'Amphidesma, ont été placées avec
raison dans les Mesodesma par Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2° éd., VI,
p.133 )et dont la plupart sont représentées dans les collections du Muséum
de Paris par les types mêmes de Lamarck.
4. Macrra DonacrA.
(Lamarck, Anim. s. vert., V, p. 470.)
Le Mactra donacia, étant la première espèce citée par Deshayes (1830,
Encycl. Méth., Vers, Il, p.442) comme devant être rangée dans les Meso-
desma, est le type de ce genre.
L'unique valve qui a servi à Lamarck pour établir cette espèce, dont il
ignorait la provenance, est conservée, avec son étiquette originale, dans
les collections du Muséum de Paris.
Ce Mesodesma donacium Lk., bien caractérisé par sa forme triangulaire
très allongée et par sa charnière dont les dents latérales sont striées trans-
versalement, se trouve au Pérou et au Chili.
Si Deshayes (1830, loc. cit., p. 449 ) lui attribue pour habitat la Nouvelle-
Zélande, c’est sans doute par confusion avec une espèce qui offre un aspect
extérieur assez semblable, mais qui, outre un contour triangulo-ovalaire
moins étroit et moins allongé, se distingue nettement par ses dents latérales
lisses, non striées : cette forme Néo-Zélandaise ”, qui appartient au sous-
genre Taria Gray, a, du reste, été décrite par Deshayes lui-même en 1843
(Mag. Zool. Guér.-Mén., 2° s.,V, Moll., pl. 80) sous le nom de Mesodesma
G) D'Onsienr (1835-1846, Voy. Amér. mérid., Moll., p. 530) avait bien re-
connu l'existence de deux espèces distinctes, l’une du Chili, l’autre de Nouvelle-
Zélande; mais, croyant à tort que cette deuxième était le véritable donacia, 1l
avait proposé le nom de chilensis pour la première.
— 247 —
lata®), et il me paraît très probable que c’est elle également , mais à un stade
plus jeune, qu'il avait déjà fait connaître en 1830 ( Encycl. Méth., Vers,
Il ,p.443 ; 1843-1850 , Tr. élém. Conchyl., T, p. 314, pl. 10, fig. 13-14)
sous l'appellation de Mesod. Quoyr®?.
D, CRASSATELLA GLABRATA.
(Lamarck, loc. cit., p. 482.)
Lamarck a donné le nom de Papha glabrata (1801, Système Anim. s.
vert., p.120), puis de Crassatella glabrata (1805, Mém. foss. env. Paris,
Ann. du Mus., VI, p. 408; 1818, Anim. s. vert., V, p. 482) à une forme
qui est le WMactra glabrata Gmelin, placé par Deshayes dans son genre
Mesodesma et devenu aujourd’hui le type du sous-genre Atactodea Dal,
1895 (— Paphia Lamarck, 1801, non Bolten, 1798, — Eryx Swainson,
1848, non Daudin, 1802).
Le type du Crassatella glabrata Lk., conservé au Muséum de Paris, avec
son étiquette originale , correspond bien à la figure 3 a-b de la planche 257
de l'Encyclopédie méthodique, que Lamarck cite comme référence icono-
graphique.
Cependant Deshayes (1835, Anim. s. vert., 2° édit., VI, p.133) dit que
celte figure «appartient à une autre espèce voisine». Mais cela tient à une
confusion faite par cet auteur : en effet, il donne comme synonyme au
Mesodesma glabratum Y Erycina complanata Sow..
0) D’après M. Wm. H. Dar (1898, Contrib. Tert. Fauna Florida, pt. IV,
Trans. Wagn. Fr. Inst. Sc. Philad., INT, p. 912), Mesod. latum Desh. tomberait
en synonymie de M. Stokesi Gray mss.
@) Ce M. latum Desh. serait, d’après F. W. Hurron (1885, Rev. Rec. Lamel-
libr. New Zealand, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, IX [1884], p. 519) et M. H.
Surer (1902, List New Zealand Moll., Trans. New Zealand Inst., XXXIV
[1901], p. 221) synonyme de Wesod. ventricosum Gray 1843, in Dirrrensacu,
Trav. New Zealand, IT, p. 252). Or Gray, en déclarant que dans son M. ventricosum
«the syphonal inflexion does not reach to quite the centre of the disk», indique
par lè-même que ce sinus palléal s’avance toutefois assez loin, et d’ailleurs, en
1853 (Ann. Mag. Nat. Hist., 2° s., XI, p. 44), il dit explicitement «siphonal
inflection elongate» : M. E. À. Suiru (1874, Zool. Voy. « Erebus» a. « Terror»,
Moll., p. 5, pl. INT, fig. 6) a donc eu raison de s’appuyer sur ce caractère pour re-
garder comme distinct de l’espèce de Gray le M. latum Desh., chez qui ce sinus est
très peu profond, avec un sommet tronqué et non arrondi. À ceci s'ajoute encore
un autre caractère différentiel signalé aussi par M. Smith : chez M. ventricosum la
région postérieure présente deux carènes, tandis qu’il n’y en a qu’une, d’ailleurs
obtuse, chez M. latum. On ne peut donc accepter l'opinion de Hutton et de M. Suter.
®) C’est également par erreur que Deshayes cite pour référence bibliogra-
phique le nom de Crassatella polita comme étant celui donné par Lamarck, qui,
en réalité, avait traduit l’épithète française «polie» par glabrata.
— 218 —
Or, tandis que le Mes. glabratum Lk. possède une coquille trigone, à
surface externe sillonnée , le Mes. complanatum Sow. a une coquille ovale,
lisse, recouverte d'un épiderme olivâtre.
En se basant sur ces caractères différentiels, Hanley a séparé avec raison
en 1849 ( Cat. Rec. Biv. Shells, p.38) ces deux espèces : M. glabratum Lk.
(Encycl. méth., pl. 257, fig. 3 a-b) et M. complanatum Sowerby (Gen. of
Shells, Erycina, fig. 1).
D’après Hanley, ce serait aussi ce M. complanatum Sow. que Reeve, par
une confusion analogue à celle de Deshayes, a représenté en 1841 dans
sa Conchologia Systematca, pl. XLV, fig. 6, sous le nom inexact de
M. glabratum.
Reeve, d’ailleurs, a reconnu en 1854 (Conchologia Icomica, VIIL, Meso-
desma, Sp. 20) qu'il avait fait erreur, mais, pour lui, lespèce figurée dans
la Conchologia Systematica comme étant le M. olabratum serait, en réalité,
le M. erycinœæum Lk. (voir plus loin, n° 4).
3. CRASSATELLA CUNEATA.
(Lamarck, loc. cit., p. 483.)
Sowerby (1824, (Gen. of Shells, Érycina) pensait que le Crassatella
cuneala Lamarck était le Donax plebeia Montagu (1803, Test. Brit. , p.107,
pl. V, fig. 2 ), forme européenne identifiée actuellement par tous les auteurs
au Mesodesma (Donacilla) corneum Poli [ Mactra]. Or Lamarck indique
pour habitat de son Grass. cuneata les mers d'Australie. Aussi Reeve, qui,
en 1841 (Gonchol. Systematica, 1, p. 65), admettait presque l'opinion de
Sowerby, l’a-t-il plus tard reconnue erronée, et il a alors, en 1854 (Conchol.
Lconica, VIIT, Mesod., sp. 9), assimilé l'espèce de Lamarck à une coquille
de Nouvelle-Zélande qui, d’après la figure qu'il en donne (pl. IL, fig. 9),
paraît très voisine du Wesodesma triquetrum Hanley et qui effectivement a
été rangée avec celui-ci par H. et A. Adams (1858, Gen. of Rec. Moll., IX,
p. 415 ) dans le même groupe des Anapa Gray, 1853, non 1847 — Ana-
pella Dall, 1895, caractérisés par l'absence complète de sinus palléal.
Mais cette nouvelle assimilation faite par Reeve ne peut non plus
être acceptée; en effet, le Lype du Cr. cuneala esl conservé, avec étiquette
originale de Lamarck, au Muséum de Paris : c’est un Mesodesma qui est
entièrement différent de la forme représentée par Reeve(), et d’ailleurs.
G) M. Dall a proposé ce nom parce que le type sur lequel Gray avait établi en
1847 son genre Anapa est l'Erycina Petitiana Récluz = Lasæa rubra Mtg.
@) Cnenu (1862, Man. de Conch., If, p. 79, fig. 344) a figuré sous le nom
d’Anapa cuneata une coquille qui non seulement n’est pas l'espèce de Lamarck ,
mais qui a même un contour tout autre que celui indiqué par Reeve.
— 249 —
comme il possède un sinus palléal très net, bien que peu profond, ce n’est
même pas un Anapella (,
Hanley, de son côté (1842, Cat. Rec. Brv. Shells, p. 38), a identifié au
Crass. cuneata Lk. le Mesodesma subtriangulatum Gray, figuré dans le Sup-
plement to the Index Testaceolopicus de Wood (pl. F, fig. 10 [ Mactra]) et
dans l’Animal Kinodom de Griflith (vol. XI, p. 598, pl. 22, fig. 4) ©).
Gray, en signalant de la Nouvelle-Zélande (1843, in Dieffenbach, Trav.
New Zealand, XL, p. 252) ce Mesod. subtriangulatum), donne pour réfé-
rence bibliographique « Erycina subtriangulata Gray, Ann. Phil.» : or, dans
Crassatella cuneata Lk.
Typ de Lamarck : valve gauche, face interne. Gross. environ 1 fois et demie.
les Ann. of Philos., 2° s., IX, 1895, p. 135, ce nom spécifique est écrit
«subangulata » et, comme seule indication relative à cet Erycina subangulata,
on trouve cité en synonymie, avec un point d'interrogation, le Crass. cu-
neata Lk. Il paraît donc y avoir identité entre subangulata et subtriangulata.
0) Comme on le verra plus loin (n° 5), c’est, parmi les espèces nommées par
Lamarck, le Crassatella cycladea qui est un Anapella.
. @) Reeve (1841, Conch. System., pl. XLV, fig. 3; 1854, Conch. Icon., VIIP,
Mesod., pl. IL, fig. 8), qui a été suivi par Gouzp (1870, Rep. Invert. Massachus.,
p. 80), a identifié ce Mes. subtriangulatum de Wood au M. arctatum Conrad
(1830, Journ. Acad. Nat. Sc. Philad., NT, p. 257, pl. XI, fig. 1); mais chez ce
M. arctatum, qui d’ailleurs est une espèce américaine, les dents latérales sont
striées ; or ce caractère n’est nullement indiqué sur la figure qui représente dans
Griffith le M. subtriangulatum, tandis qu'il est nettement visible dans la figure
donnée par le même ouvrage pour une autre espèce, le M. denticulatum, que
d’ailleurs Gray (1825, Ann. of Phalos., 2° s., IX, p. 135) indique comme étant
à «dentibus lateralibus serrulatis» : c’est donc à meiïlleur droit que Haxer ( Cat.
Rec. Biv. Sh., p. 39) rapproche du M. arctatum non le M. subtriangulatum, mais
le M. denticulatum, qu’il réunit au M. deauratum Turt., forme extrêmement voi-
sine de l’espèce de Conrad.
G) Gray cite aussi une autre espèce qui a le même nom spécifique, le Ma-
chæna subtriangulata Leach mss., mais qui est synonyme de Mesodesma Noveæ
Zelandie Chemn. = Chemnitzi Desh. — australe Gmel.
— 250 —
Quant à l'assimilation avec le Crass. cuneata, il semble bien qu'il y ait
des différences dans la charnière : à en juger par la figure de Griffith, le
Mes. subtriangulalum possède une charnière semblable à celle du M, latum
Desh. : dans la valve gauche, la dent cardinale est faible et les dents laté-
rales en sont rapprochées; au contraire, chez le type du Crass. cuneata,
dans cette même valve gauche, dont je donne ici un croquis, la dent car-
dinale est très forte et les dents latérales en sont notablement écartées.
D'autre part, au M. subtriangulatum Gr., qui était donc pour Hanley
le Grass. cuneata Lk., a été réuni avec raison, semble-t-il, par M. H. Suter
(1902, List New Zealand Moll., Trans. New Zealand Inst., XXXIV [1901],
p. 221) le Mesod. spissum Reeve. Gette double synonymie conduit à envi-
sager l'identité possible du M. spissum et du M. cuneatum. Or la comparai-
son de ces deux formes met en évidence quelques caractères communs.
En effet, le type du Grass. cuneata, recueilli à l’île aux Kanguroos»,
(Sud de l'Australie), probablement par Péron, est une coquille oblongue,
à côté postérieur très court et subcaréné, à test solide, blanc crayeux, d’un
aspect subfossile : 11 montre donc, bien que de taille plus faible ®”, une cer-
taine ressemblance avec la forme néo-zélandaise représentée par Reeve sous
le nom de M. spissum (Conch. Icon., VIT, Mesodesma, pl. IlT, fig. 18).
Cependant, outre la différence de grandeur, il faut noter que, tandis
que, dans cette figure donnée par Reeve, le bord dorsal est concave de part
et d'autre des sommets, qui sont par suite proéminents, il est, dans le .
type de Lamarck, convexe en avant et en arrière de la région umbonale.
Aussi, bien qu’en l'absence de renseignement positif sur la charnière et
le sinus palléal du M. spissum, 1 soit difficile d'apporter à cette comparai-
son une conclusion absolument ferme, je crois que le M. cuneatum n’est
nullement à identifier au M. spissum Rve. — subtriangulatum Gr.
Au contraire, le type du M. cuneatum me paraît, par son contour, par
sa charnière, ainsi que par son sinus palléal, petit et presque triangulaire,
se rapprocher beaucoup d’une autre espèce de Lamarck, le WMesodesma gla-
brellum | Amphidesma]| et il me semble possible qu'il ne soit qu’une forme
plus grande et plus épaisse, ou peut-être même simplement un vieil indi-
vidu , de ce A. glabrellum, dont les spécimens-types ont élé recueillis pré-
cisément aussi dans la même localité (voir n° 9).
LL. CRASSATELLA ERYCINÆA.
(Lamarck, loc. cit., p. 483.)
Les types du Crassatella erycinæa, étiquetés par Lamarck, sont repré-
sentés au Muséum par un individu complet et une valve isolée. Cette
G) Ce spécimen mesure exactement 29 millimètres de longueur, au lieu des 27
indiqués par Lamarck.
ot,
espèce, classée par Deshayes dans les Mesodesma, a été figurée par Deles-
sert (1841, Rec. Coquilles Lamarck, pl. IV, fig. 4 a, b, c).
Comme je l'ai dit plus haut (n° 2), Reeve pensait en 1854 (Conchol.
Iconica, VIII, Mesodesma, sp. 20) que l'espèce figurée par lui en 1841
(Conchol. Systematica, pl. XLV, fig. 6) sous le nom erroné de Mesodesma
glabratum devait être le Mesod. erycinæum Lk.
D'autre part, on a vu que pour Hanley cette figure donnée par Reeve
en 1841 représenterait en réalité l’Erycina complanata Sow., identifié déjà à
tort par Deshayes au Mes. glabratum.
Or il semble que Hanley et Reeve ont tous les deux raison et que ce
M. glabratum Reeve, 1841 (non Lamarck 1818, nec Reeve, 1854), cor-
respond à la fois au Mes. complanatum Sow. et au Mes. erycinæum Lk.,
c’est-à-dire que ces deux dernières espèces sont synonymes, le nom donné
par Lamarck ayant d’ailleurs la priorité pour cette coquille ovale, compri-
mée , lisse, revêtue d’un épiderme jaune verdâtre,
Comme autre synonyme du M. erycinæum Lk., Deshayes a indiqué
le M. diemense Quoy et Gaimard (1834, Voy. « Astrolabe», IT, p. 507,
pl. 82, fig. 12-14). M. Weinkauff (1884, Mart. u. Chemn. Conch. Cab.,
2° édit., Mactra, p. 57, pl. 20, fig. 1-1 a) a cru pouvoir sans motif dé-
clarer cette opinion mal fondée : elle se trouve, au contraire, pleinement
confirmée quand on compare aux types de Lamarck les coquilles recueil-
lies par Quoy et Gaimard, qui sont également conservées au Muséum de
Paris.
5. CRASSATELLA CYCLADEA.
(Lamarck, loc. cit., p. 483.)
Les collections du Muséum possèdent, fixés sur un carton étiqueté par
Lamarck, un individu complet et une valve isolée de Crassatella cycladea,
qui proviennent du voyage de Péron dans les mers australes; un autre car-
ton porte deux valves dépareillées de cette même espèce, qui, dépourvues
d’étiquette manuscrite de Lamarck, sont cependant mentionnées comme
ayant été déterminées par lui et doivent aussi avoir été recueillies par
Péron ©.
Tous ces échantillons correspondent fort bien à la description de La-
marck par leur contour trigone, leur aspect cycladiforme, leurs dents laté-
rales allongées et, de plus, ils sont dépourvus de sinus palléal ; ils appar-
tiennent très nettement à une espèce qui fait partie du sous-genre Anapella
Dall, 1895 (— Anapa Gray, 1853, non 1847) : extrêmement voisine du
G) Ultérieurement ce nom paraît avoir été lu «Pérou» et pris, par suite, pour
une indication de localité, ce qui peut expliquer l'erreur commise par Hawzey
(1842, Cat. Rec. Biv. Shells, p. 38) qui attribue pour habitat à cette espèce
l'Amérique du Sud.
— 952 —
Mesod. Smithi Gray — M. triquetrum Hanley, elle est peut-être identique à
la forme néo-zélandaise que nous avons vu (n° 3) avoir été figurée par Reeve
(Conch. Icon., pl. IT, fig. 9) sous le nom erroné de Mesod. cuneatum : on
pourrait donc conclure à la synonymie du Mes. cuneatum Reeve (non La-
inarck) avec le Mes. cycladeum Lamarck, tandis que le véritable Mes. cu-
neatum Lamarck est, comme je l'ai dit plus haut (n° 3), une espèce toute
différente, probablement identique au Mes. glabrellum Lk.
6. CRASSATELLA STRIATA.
(Lamarck, loc. cit., p. 183.)
Le nom de Crassatella striata a été donné par Lamarck au Mactra striata
Chemnitz (1789, Conch. Cab., VI, p. 225, pl. 22, fie. 223-293}, placé
par Deshayes dans le genre Wesodesma.
Dans les collections du Muséum , deux échantillons de Crassatella striata,
bien que sans étiquette manuscrite de Lamarck, sont indiqués comme
ayant été nommés par lui et comme ayant été rapportés d'Australie par
Péron et Lesueur.
D’après les diagnoses de Lamarck, chez le Mes. striatum Chemn., à n’y
a uniquement que les wmbones qui soient lævigat, tandis que chez le
Mes. glabratum (Gmel.) Lk., non seulement les wmbones, mais. aussi les
nates sont glabrati, le reste de la coquille étant, dans les deux espèces,
strié concentriquement : on peut se demander, avec M. H. Lynge (1909,
Danish Exp. Siam, Mar. Lamellibr., Mém. Acad. R. Sc. et Lett. Danemark,
7° s., V, p. 219), si ce plus ou moins d’étendue de la région sculptée
est un caractère suffisant pour justifier la séparation spécifique de ces
deux formes.
7. AMPHIDESMA DONACILLA.
(Lamarck, loc. cit., p. 490.)
L” Amphidesma donacilla, qui a été établi par Lamarck lui-même comme
synonyme du Mactra cornea Poli (1791, Test. utr. Sic., I, p. 73, pl. XIX,
fig. 8-11), devenu aujourd'hui le Mesodesma corneum Poli, n’a pas été
décrit d’après un type appartenant aux collections du Muséum de Paris.
8. AMPHIDESMA CORNEA.
(Lamarck, loc. cit., p. 491.)
De même, ce n’est pas un échantillon du Muséum qui a servi de type à
Lamarck pour son Amphidesma cornea, figuré ultérieurement par Delessert
(18h41, Rec. Coquilles Lamarck, pl. IV, fig. 5 a, b, c) et rangé par Des-
hayes dans son genre Mesodesma.
Pour ce Mesod. corneum Lamarck, de l’île Maurice, espèce différente du
Mesod. corneum Poli, d'Europe, j'ai proposé récemment (1912, Bull. Mus.
Hist. nat, Paris, t. XVIIT, n° 3) le nom de Mesod. pseudocorneum.
CD RS h.
— 953 —
O,. AMPHIDESMA GLAPBRELLA.
(Lamarck, loc. cit., p. 493.)
Comme je lai dit antérieurement (1912, Bull. Mus. Hist. nat. Paris,
t. XVIII, n° 3), les types de l'Amphidesma glabrella existent dans les col-
lections du Muséum de Paris : ils sont fixés sur deux cartons qui portent,
avec des étiquettes de Lamarck, le premier, trois coquilles provenant de
l'île aux Kanguroos» (Sud de l'Australie), le deuxième, un individu com-
plet et deux valves dépareillées , ces trois derniers récoltés dans celte même
localité par Péron, qui les avait nommés Mactra glabrata.
Mais le Mactra glabrata Gmelin — Crassatella glabrata Lk — Mesodesma
(Atactodea) glabratum Gmel. (voir plus haut, n° 2) ne saurait, en raison
de sa forme trigone, être confondu avec ces spécimens de Péron qui ont
un tout autre contour, subovale, à côté postérieur très court et tronqué :
aussi Lamarck les a-t-il considérés comme constituant une espèce différente
sous le nom d’Amphidesma glabrella.
Elle est d’ailleurs , elle aussi, ainsi que cela a été reconnu par Deshayes,
un Mesodesma : par sa charnière elle semble se rapprocher des Atactodea
et surtout des Taria plutôt que des Donacilla, auxquels elle ressemble
cependant par sa forme allongée.
Ce Mesodesma glabrellum Lk., qui a été figuré assez exactement par
Blainville (1827, Man. de Malac., pl. 78, fio. 6), a très probablement
pour synonyme le Mesod. obtusum de Grosse et P. Fischer (1864, Journ.
de Conchyl., XIT, p. 350; 1865, bid., XIE, p. 428, pl. XI, fig. 4): si, en
effet, on compare la diagnose donnée par ces auteurs pour cette espèce de
Port Lincoln : «testa alba, nmtida... concentrice el minutissime striata ; . . .
marpine antico |1. e. poshico | truncato-sinuoso. . .» à la description de La-
marck : «testa subovali, alba, pellucida, strüs transversis exiguis, latere an-
tico [i. e. postico | breviore truncalo», on constate que la forme et la sculp-
ture de la coquille sont les mêmes; il y a également concordance pour
les dimensions (diam. antéro-post. 24 millim.) et pour l’habitat (Sud de
l'Australie) ©).
D'autre part, comme je l'ai dit plus haut (n° 3), il me paraît possible
que ce Mesod. glabrellum et 1e Mesodesma cuneatum Lk. | Crassatella |, dont
4) D’après Desnaves Jui-même (1835, Anim. s. vert., 9° éd., VI, p. 134), son
Mesodesma Gaymardi (1830, Encycl. Méth., Vers, IT, p. 44h), de Nouvelle-Zé-
lande, est peut-être le Mesod. glabrellum Lk. Le Mesod. præcisa Deshayes (Rezvr,
Conch. Icon., VIT, Mesodesma, pl. IV, fig. 31), de Tasmanie, paraît également
très voisin. Enfin le D° Jousseaume (1895, Le Naturaliste, 17° ann., p. 187),
qui dit avoir trouvé à Périm le M. obtusum, a décrit, sous le nom de Mes. sub-
obtusum, une forme d’Aden qu’il admet pouvoir être une simple variété,
— 254 —
le type provient A Pt de l’«île aux Kanguroos», ne soient que deux
formes ou peut-être deux stades d'âge différent d’une seule et même espèce,
pour laquelle le dernier de ces noms aurait la priorité.
ConTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Louis GERMAIx.
XXXII
SUR QUELQUES MoLLUSQUES DE LA GUINÉE FRANÇAISE
RECUEILLIS PAR M. E. Duporr.
Pendant un court séjour dans la Guinée française, aux environs de
Konakry, M. E. Durorr a recueilli une petite collection de Mollusques ter-
restres qu'il vient d'offrir au Laboratoire de Malacologie du Muséum.
À côté d'espèces connues, mais intéressantes par leur habitat, la série
rapportée par M. Durorr renfermait deux espèces nouvelles : l’une est un
Helicarion, type d’un sous-genre nouveau | Granularion | dont les autres
représentants sont particulièrement répandus au Cameroun; l’autre est un
Opeas dont les affinités s'établissent avec quelques espèces du Sénégal.
STREPTAXIS ( EusTREPTAxIS } NoBILIS Grav.
L 4
1837. Streptaxis nobilis Gray, Magazine of natural History, nouv. sér., I,
p. 484.
1911. Streptaxis (Eustreptaxis) nobilis Germain, Bulletin Muséum Hist. natur.
Paris, n° 4, p. 227.
Spécimens de taille moyenne (hauteur : 21 millimètres à 23 millim. 5;
diamètre maximum : 18 millim. 5 à 20 millimètres), au test jaune am-
bré orné de stries fortes, assez régulières et très obliques, plus ou moins
arquées suivant les individus.
Les exemplaires recueillis à l’île Roum, bien que parfaitement adultes,
sont de taille beaucoup plus petite : hauteur : 13 millim. 75-16 milli-
mètres; diamètre maximum : 11 millim. 75-12 millimètres. Le test pré-
sente le même mode de striation que le type. Ces individus constituent
une variété minor Germain.
Konakry [M. Durorr, 1910].
Île Roum, près de Konakry [ M. Durorr, 1910].
— 955 —
TnapsrA CALAMECHROA Jonas.
1843. Hehix calamechroa Jonas in Pairiprt Abbildungen und Beschreib. Conchy-
lien, I, p. 47, n° 2, tabl. IT, fig. 2 a.
1911. Thapsia calamechroa Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris,
n° 5, p. 319.
Répandue dans toute la Guinée et une bonne partie de l'Ouest africain,
cette espèce est assez variable quant à la spire, qui est plus ou moins
élevée suivant les spécimens. Le dernier tour, subanguleux chez les jeunes,
n'est parfaitement arrondi que chez les exemplaires absolument adultes.
Les sutures sont très nettement marginées; en dessus, les stries longi-
tudinales sont obliques, très fines, fort serrées et coupées de stries spi-
rales extrêmement fines; en dessous la sculpture est la même, mais plus
régulière et encore plus délicate.
Diamètre maximum : 7-8-9 millimètres; diamètre minimum : 6 mil-
lim. , 5-7-8 millimètres; hauteur : 4 millimètres-4 millim. 5-5 milli-
mètres.
Konakry [M. Duporr, 1910].
Île Roum, près de Konakry [M. Duporr, 1910 |.
TrocaonaniNa (TrocuozoniTes) TALcosA Gould.
1850. Helix talcosa Gour, Proceed. Boston Society, UT, p. 194.
1853. Helix Folini Prerrrer, Monogr. Heliceor. vivent., HT, p. 57 [non Moreer |.
1869. Helix talcosa Prrirrer, Novitates Cnetohébes , II, p. 900, Taf. CVIIT,
fig. 7-9-
1876. Trochonanina talcosa var. elatior Martens, Monatsber. Berlin, p. 2517.
1885. Rhysota (Trochozonites) talcosa Trxon, Manual of Conchology; 2° série,
Pulmonata ; IT, p. 52, pl. XXIV, fig. 2.
1896. Trochozonites talcosus D'Aizzy, Mollusques terrestres eau douce Kaméroun ,
p- 53.
Les quatre carènes filiformes qui ornent le dernier tour de spire sont,
chez cette espèce, relativement saillantes. J'ai dernièrement montré que les
Trochonamna de ce groupe pouvaient avoir une [Trochonanina bifilaris
Dobrn, variété], deux | Trochonanina bifilaris Dohrn |, trois [Trochonanina
trifilaris Dupuy et Putzeys|, quatre | Trochonanina talcosa Gould] ou
même cinq carènes filiformes |[Trochonanina quinquefilaris Germain |".
QG) Germain (Louis), Contributions Faune malacologique Afrique équatoriale ;
XXVI. Mollusques recueillis par M. le lieut. Lamolle à Querké, sur la front.
franc. du Libéria (Bull. Mus. Hist. natur. Paris, 1911, n° 4, p. 233, fig. 54-55,
et pl. IT, fig. 1-2).
— 256 —
Il est probable que ces diverses coquilles appartiennent à un même type
spécifique; mais 11 convient d'attendre, pour formuler une opinion défi-
nitive, d’être en possession de matériaux plus nombreux.
Le seul spécimen recueilli par M. Duporr mesure 6 millimètres de hau-
teur pour 6 millim. 5 de diamètre maximum.
Île Roum, près de Konakry [M. Duprorr, 1910 |.
GRANULARION Germain, nov. subg.
Je classe dans ce nouveau sous-genre un certain nombre d'Helicarions
de l'Ouest africain et notamment du Cameroun qui sont tous caractérisés
par une granulation très apparente de la surface du corps, par la forme
particulière des lobes du manteau et par la sculpture caractéristique des
tours embryonnaires de la coquille, sculpture dont on trouvera ci-dessous
la description.
Le sous-genre Granularion comprend actuellement les espèces suivantes :
Ielicarion (Granularion) pertenuis d’Aïlly, Contributions connaissance
Mollusques terrestres et d’eau douce Kaméroun; Bihang T. K. Svenska vet.
Akad. Handl., XXIT, part. IV, 1896, p. 30, pl. [, fig. 49-54. Cameroun.
Helicarion (Granularion) columellaris d'Aïlly, loc. supra cit., 1896,
p. 51, pl. IT, fig. 1-8. Cameroun.
Helicarion (Granularion) depressus d'Atly, loc.-supra cit., 1896, p. 32.
Cameroun.
Helicarion ( Granularion) subglobosus d’Aïly, loc. supra cit., 1896, p. 33,
pl. I, fig. 9-14. Cameroun.
Et enfin l’Helicarion ( Granularion) Duporti Germain, nov. sp., de la
Guinée française.
Helicarion (Granularion) Duporti Germain, nov. sp.
Fig. 58.
Animal allongé, subtronqué en avant, très allongé-étroit et fortement
caréné en arrière; pore muqueux caudal étroitement elliptique à bords
fortement plissés; mufle court, nettement chagriné; tentacules eylindro-
coniques, d’un brun roux, irrégulièrement et assez fortement chagrinés.
Bouche étroite, ovalaire-allongée.
Lobes du manteau bien développés, celui de droite atteignant le som-
met de la coquille, de couleur marron, recouverts de papilles saillantes ,
serrées, irrégulièrement distribuées, produisant une apparence fortement
granuleuse.
— 257 —
Sole plantaire unicolore, d’un brun jaunâtre pâle, tripartite, les champs
latéraux fortement plissés.
Corps couvert de petites papilles bien mieux marquées en avant et
en arrière que vers la région médiane, d’un brun roux plus sombre en
Fig. 58. — Helhcarion ( Granularion) Duporti Germain nov. sp.
L'animal vu latéralement; X 1 2/3 environ. Environs de Konakry.
dessus et postérieurement que sur les côtés, bordé près du pied d’une zone
pâle, unicolore, jaunacée.
Orifice pulmonaire long de 1 millim. 25 à 1 millim. 5, elliptique-
allongé, bordé d’une zone claire.
Longueur totale du corps : 34 millimètres ;
Longueur de la région caudale : 14 millim. 5-15 millimètres ;
Hauteur totale de l'animal (y compris la coquille) : 10 millimètres;
Largeur maximum de la sole plantaire : 4 millimètres ;
Largeur maximum de la région centrale de la sole plantaire : 1 milli-
mètre.
Coquille très déprimée, de forme générale ovalaire-allongée; spire com-
posée de 3 tours à croissance extrarapide séparés par des sutures bien
marquées ; dernier tour énorme, fortement dilaté à l'extrémité; ouverture
très grande, bien oblique, subelliptique; bord supérieur convexe dans
une direction nettement descendante; bord inférieur arqué; bord colu-
mellaire légèrement réfléchi.
Longueur totale : 14 millimètres; largeur maximum : 9 millim. 5;
hauteur totale : 6 millim. 75; diamètre maximum de l'ouverture : 8 milli-
mètres; hauteur de l'ouverture : 7 millim. 25.
Test membraneux-pellucide, absolument transparent, verdâtre ou oli-
vâtre clair; tours embryonnaires sculptés de stries longitudinales fines
coupées par des stries spirales mieux marquées, le tout se résolvant, à un
fort grossissement, en rangées de points disposés avec beaucoup de régu-
larité et une grande élégance; tours suivants ornés de stries fortes, irré-
gulières, assez serrées, bien obliques, donnant à la coquille un aspect
plissé. Cette sculpture est beaucoup moins accentuée en dessous qu’en
dessus.
— 258 —
C'est de l'Helicarion pertenuis d'Ailly que notre espèce se rapproche le
plus. Elle possède également un test membraneux, mais, en dehors des
caractères particuliers de la coquille, l'espèce de Konakry se distingue par
sa taille beaucoup plus grande et son animal très différent.
Camayenne, près de Konakry [M. Duporr, 1910]; 3 exemplaires.
LimicozarrA numipica Reeve.
1848. Bulimus numidicus Reeve, Conchologia Iconica, V, pl. LIT, fig. 351.
1911. Limacolaria numidica Germain , Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, n° 4,
P- 227.
Quelques spécimens peu adultes de cette espèce très répandue dans
l'Ouest africain ont été recueillis par M. Duporr, à Camayenne, aux envi-
rons de Konakry.
LIMICOLARIA AURORA Jay.
1849. Bulimus Aurora Jax, Catalogue, p. 119, pl. VI, fig. 2.
1911. Lamaicolaria aurora Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, n° 5,
p. 321.
Un spécimen jeune. Son test, subtransparent, montre une coloration
d'un jaune très clair; il est orné de stries fines, irrégulières, un peu
flexueuses, avec des stries spirales fines surtout visibles au voisinage des
sutures. La columelle est blanche.
Camayenne, près de Konakry [ M. Durorr, 1910 |.
LimicocarrA RuBicuxpa Shuttleworth.
1856. Limicolaria rubicunda Savrrzeworra , Notitiae malacolog., p. 45, Taf. VIT,
fig. 4-5.
1859. Lumicolaria rubicunda Prwirrer, Monopr. Heliceor. vivent., IV, p. 583.
1869. Achatina (Limicolaria) rubicunda Marrexs, Malakozool. Blätter, p. 73.
1876. Limicolaria rubicunda Manrrexs, Monatsber. Berlin, p. 258, Taf. IT,
fig. 4.
1895. ie rubicunda Kosezr in Marrini et Cuemnirz, Systemat. Conchy-
lien-Cabinet, p. 125, Taf. XXXV, fig. 2-5.
1896. Limicolaria rubicunda »’Aizzy, Mollusques terrestres eau douce Kaméroun,
p. 72.
1904. Limicolaria rubicunda Piisery in Tryon, Manual of Conchology; 2° série,
Pulmonata ; XVI, p. 267, n° 28.
Un spécimen, d’une très belle coloration rougeâtre sur laquelle se
détachent quelques flammules longitudinales étroites et peu marquées.
— 259 —
La columelle est d’un beau violet brillant. Le test, subtransparent, montre
des sutures nettement marginées et légèrement crispées.
Longueur : 37 millimètres; diamètre maximum : 28 millimètres.
Camayenne, près de Konakry [ M. Durorr, 1910 |.
SUBULINA STRIATELLA Rang.
1831. Helx striatella Ranc, Annales sciences naturelles, XXIV, p. 38, pl. IIT
fig. 7
1906. Subulina striatella Pirserx in Tryon, Manual of Conchology; 2° série,
Pulmonata ; XVIIT, p. 75, pl. XI, fig. 89-92.
1908. Subulina striatella German, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XIV,
p- 62.
Exemplaires assez nombreux. Leur taille reste médiocre : 16 millim. 5-
18 millimètres de longueur pour 4 millim. 25-5 millimètres de diamètre
maximum.
Konakry [M. Durorr, 1910 |.
Camayenne, aux environs de Konakry [ M. Doporr, 1910 |.
Opeas Lemoinei (rermain, nov. sp. 0),
Fig. 59.
Coquille très allongée-conique; spire composée de 10 tours médiocre-
ment convexes, à croissance lente et régulière, séparés par des sutures
profondes; dernier tour médiocre, peu convexe, ne dépassant pas le tiers
de la hauteur totale; ouverture ovalaire-allongée, à peine oblique, angu-
leuse en haut, régulièrement convexe en bas et extérieurement ; bord
columellaire droit, réfléchi sur un ombilic réduit à une fente étroite.
Longueur : 11 millimètres; diamètre maximum : 2 millim. 75 ; hauteur
de l'ouverture : 2 millim. 75 ; diamètre de l'ouverture : 1 müllim. 5.
Test assez solide, subtransparent, jaune corné; premiers tours ornés
de stries longitudinales fines et irrégulières, les autres avec des stries
longitudinales plus fortes, obliques, onduleuses, très irrégulières, saillantes
aux sutures qu'elles font paraître lévèrement crénelées, coupées de rares
stries spéciales fines et irrégulièrement distribuées.
Parmi les nombreux Opeas de l'Ouest africain, cette espèce se rapproche
surtout de l'Opeas Hamonvillei Dautzenberg ©, du Sénégal. Les deux co-
quilles sont remarquables par la présence de rares stries spirales très fines,
G) Je suis heureux de dédier cette espèce à mon collègue et ami M. P. Le-
MOINE, bien connu par ses beaux travaux géologiques.
Muséum. — xvir. 19
— 960 —
mais l’Opeas Lemoine: Germain se distingue de l'Opeas Hamonvillei Daut-
zenberg par sa sculpture longitudinale plus accentuée et par sa forme
Fig. 59. — Opeas Lemoinei Germain, nov. sp.
Environs de Konakry; X 7.
générale beaucoup plus élancée-conique, avec des tours de spire plus
nombreux. |
Konakry [ M. Durorr, 1910 |.
1843.
1847.
1849.
1849.
1899.
1895.
1896.
1905.
Homorus ivozurus Gould.
Achatina involuta Gouin, Proceedings Boston Socrety, p. 158.
Achatina Fraseri Purprr, Abbildungen und Beschreib. Conchylien, IX,
p. 216, Achat., Tabl. I, fig. 6.
Achatina Fraseri Resve, Conchologia Iconica, V, pl. XVI, fig. 71.
Achatina involuta Reeves, Conchologia Iconica, V, pl. XVII, fig. 88.
Subulina Fraseri H. et À. Anams, Genera of recent Mollusca, IL, p. 110.
Achatina involuta Prexrrer in Mannini et Cuemnirz, Systemat. Conchy-
lien-Cabinet, p. 343, Taf. XXX VII, fig. 21-22.
Pseudoglessula involuta n'Airzx, Mollusques terrestres eau douce Kamé-
roun, p. 109. œ1
Homorus involutus Pixspry in Trron, Manual of Conchology; 2° série,
Pulmonata; XVIT, p. 150, n° 28, pl. 59, fig. 70-71.
Voici une espèce qui doit être répandue dans toute la Guinée, et proba-
blement dans une grande partie de l’Ouest africain, car on la connaît
— 261 —
actuellement, en dehors de la Guinée française où elle vient d’être trouvée
par M. Durorr et de la Guinée portugaise où elle a été recueillie par le
voyageur italien Fra, au Cameroun (Siôsrenr, Fraser), au Sierra-Leone
(Wezwirsex) et au Togoland (Bürrner ).
L'Homorus involutus Gould est encore assez mal connu, la plupart des
auteurs), ainsi que le fait justement remarquer »’Aizzy ©, ayant décrit ou
figuré des individus jeunes. La figure 88 (planche XVII) de Resve ©? est
la meïlleure iconographie que nous possédions actuellement de cette espèce;
je ne pense pas, cependant, qu’elle représente une coquille absolument
adulte. |
Les spécimens entièrement développés atteignent de 30 à 33 milli-
mètres de longueur pour 6 millimètres de diamètre maximum. Le voya-
geur italien Fra a même recueilli, à Bolama (Guinée portugaise), un indi-
vidu mesurant 35 millimètres de longueur pour 6 millim. 75 de diamètre
maximum, qui est peut-être le plus grand exemplaire connu de cette
espèce.
La forme varie dans d’assez fortes proportions : d’une manière géné-
rale, la coquille représente un tronc de cône très allongé, le sommet
étant gros et obtus et les premiers tours sensiblement aussi développés les
uns que les autres. Le dernier tour montre une angulosité carénale déve-
loppée; mais les individus bien adultes ont tendance à arrondir leur der-
nier tour, bien que l'indication carénale reste sensible. De plus. dans ce
dernier cas, la coquille est lévèrement rétrécie au voisinage de l'ouverture
par suite du peu de développement en largeur du dernier tour.
Le test est d’un corné brunäâtre plus ou moins brillant et orné, princi-
palement sur les derniers tours, de flammules longitudinales plus sombres
obliquement disposées. Les sutures sont très nettement crénelées aux pre-
miers tours. Les stries longitudinales sont irrégulières et fort obliques.
Enfin la sculpture embryonnaire signalée par »’Aizzy et que Pizssry ©)
n’a pu retrouver est particulièrement difficile à observer : on l’aperçoit
cependant à un fort grossissement, mais seulement au voisinage des su-
tures.
L'Homorus involutus Gould rappelle beaucoup, par sa forme et ses carac-
6) Notamment Reeve, Pretrrer, Paiziprr, Küsrer.
@ Anzy(R. »’), Contributions à la connaissance des Mollusques terrestres et
d’eau douce du Kaméroun (Bihang T. K. Svenska vet. Akad. Handl., XXII,
part. IV, 1896, p. 110).
6) Regve (L.), Conchologia Icomica, vol. V, 1849, pl. XVIT, fig. 88.
(4) Arux (R. »°), loc. supra cit., 1896, p. 109.
6) Przssrx dit : « The spiral sculpture mentioned by d’Ailly. . . I have not been
able to trace in the series of specimens before me from Cape Palmas, which was
the original locality of involutan (Manual of Conchology; 2° série, Pulmonata;
XVII, 1905, p. 151).
19:
— 262 —
tères généraux, quelques espèces de l'Est africain, et notamment les Ho-
morus lentus Smith? et Homorus Sowerbyi Morelet ®. Ce fait intéressant
met une fois de plus en évidence les analogies faunistiques qui existent
entre l'Est et l'Ouest africains.
Enfin j'ai trouvé dans les collections du Muséum ce même Homorus
sous le nom d'Hehx funiculata Valenciennes, nom resté manuscrit. Les
spécimens, qui provenaient du Sénégal, ont été achelés à un certain
M. Mrcuer, en mars 1837.
Konakry [ M: Duporr, 1910 |.
Camayenne, près de Konakry [ M. Duporr, 1910 |.
GLESSULA LAEVIGATA Pfeiffer.
1854. Achatina lœvigata Preirrer, Proceedings Zoolopical Society of London,
p. 294.
1854-1857. Achatina lævigata Prerrrer, Novitates Conchee I, p. 32,
n° 53, pl. VII, fig. 6-7.
1859. Achatina levigata Deere Monograph. Heliceor. vivent., IV, p. 607.
1868. Achatina lævigata Morezer, Voyage Welwitsch, p. 77.
1895. Homorus levigatus Kosezr in Marrint et Cuemnirz, Systemat. Conchylien-
Cabinet, p. 110.
1910. Glessula læevigatà Picsery in Trron, Manual of Conchology; 2° série;
Pulmonata ; XX, p. 106, n° 87, pl. XIV, fig. 9, 11 et 12.
Les plus grands spécimens ont 15 mill. de longueur sur 6 mil. de dia-
mètre maximum. Ils sont d’un beau jaune citron, absolument transparents.
On observe, chez cette espèce, un assez grand polymorphisme portant sur
la forme générale, qui est plus ou moins élancée. Les très jeunes individus
sont absolument globuleux-ventrus.
Konakry [ M. Duporr, 1910].
Île Roum, près de Konakry [M. Doport, 1910 |.
0) Sir (E. A.), Annals and Magazine of natural history, 5° série, VI, 1880,
p. 428; et Proceedings Zoolopical Society of London, 1881, p. 284, pl. XXXIIT,
fig. 15 [Subulina lenta].
@) Moreer (A.), Journal de Conchyliologie, 1890, p. 67, pl. [, fig. 3 (Steno-
gyra sowerbyana).
— 9263 —
NOTE PRÉLIMINAIRE SUR DEUX ESPÈCES NOUVELLES DE DicrYoPHYLLUM
DU TONkIN,
par M. FEerNanD PELOURDE.
Les deux espèces de Dictyophyllum (Fougères fossiles de la famille des
Diptéridinées) qui font l’objet du présent travail sont représentées par
deux échantillons provenant des couches inférieures de la mine Hatou
(bassin de Hongaÿ, Tonkin), c’est-à-dire de terrains appartenant à l'étage
rhétien (?. Ces échantillons, ainsi qu’un certain nombre d’autres de même
provenance , mais se rapportant à des espèces déjà connues, ont été remis
par M. Gollion, Directeur des mines de Hongaÿ, à M. le Professeur Le-
comle, qui a bien voulu m'en confier l'étude, et auquel je suis heureux
d'exprimer toute ma reconnaissance.
Dictyophyllum Gollioni, nov. sp.
L'une des espèces nouvelles dont je me propose de parler est dédiée à
M. Gollion et représentée par une fronde dont le pétiole, non visible, devait
former, comme chez la plupart des autres Dictyophyllum, un angle avec le
plan contenant les diverses pennes.
Celles-ci, dont aucune ne manque dans sa totalité, sont au nombre
de 12, dépourvues de leurs extrémités distales et insérées sur deux rami-
fications très courtes du pétiole, comme chez le Dictyophyllum spectabile
Nathorst ou le Thaumatopteris Münsteri Gôppert, par exemple. Leurs portions
conservées mesurent de 4 à 20 centimètres de long et se trouvent réunies
les unes aux autres à leur base, durant une distance de 10 à 15 milli-
mètres, par une bande de limbe interrompue seulement entre les deux
pennes latérales extrêmes.
Leurs pinnules, à bords entiers, soudées les unes aux autres sur une
longueur de 2 ou 3 millimètres, et séparées dans le reste de leur étendue
par d'étroits sinus aigus, sont étalées presque perpendiculairement aux
rachis qui les supportent et disposées d’une manière tantôt opposée, tantôt
subopposée ou alterne. Les plus inférieures d’entre elles, longues de 5 à
8 millimètres, sont arrondies au sommet. Quant aux plus grandes, elles
peuvent mesurer au delà de 3 centimètres de long et, dans la région où
elles commencent à devenir distinctes les unes des autres, 6 où 7 milli-
mètres de large. Elles sont en outre longuement effilées dans leur partie
distale et brusquement élargies à leur base, ce qui leur donne une forme
particulière et bien caractéristique.
Dans les diverses pinnules, la nervure principale est nettement visible
G) Cf. Zeuxer, Flore fossile des gites de charbon du Tonkin, p. 241.
— 264 —
jusqu’au sommet. Dans quelques-unes d’entre elles ‘seulement, il m’a été
donné d’observer des nervures secondaires, assez étalées, et anastomosées
en mailles polygonales sensiblement isodiamétriques, à l’intérieur des-
quelles je n'ai pu reconnaître d’autres mailles plus petites, non plus que
des nervilles libres.
Dictyophyllum Vieillardi, nov. sp.
La deuxième espèce de Dictyophyllum dont je vais indiquer les caractères
essentiels est dédiée à M. Vieillard, Inspecteur de l’agriculture au Tonkin,
et, comme la première, représentée par un spécimen unique.
LA
MATAT a Le TNA TA TA
eee mn ne
IL
NL
4
Fragments de pennes du Dictyophyllum Gollioni, dont la partie basi-
laire n’a pas été figurée, et qui montrent la forme spéciale des
grandes pinnules (demi-schématique). — p. d., pinnules non con-
servées. — Les lignes partant directement des deux rachis prin-
cipaux représentent les nervures principales, seules visibles.
Sur l’une des faces de ce spécimen, J'ai rencontré 11 pennes pourvues
de pinnules, ainsi que la base, extrêmement réduite, du rachis d’une
12° penne. Ces diverses pennes, toutes incomplètes à leur sommet, et dont
la plupart adhèrent encore les unes aux autres dans leur partie inférieure,
convergent toutes vers un même point, et il semble tout à fait naturel
d'admettre qu'elles s’inséraient sur deux courtes ramificatipns du pétiole,
comme chez le Dici. Gollioni. Gomme chez ce dernier également, elles sont
soudées à leur base, durant une distance d'environ 2 centim. 5, par une
bande de limbe dans laquelle les mailles principales du réseau de nervures
apparaissent très étirées dans le sens radial. Elles sont en outre incom-
plètes à leur sommet, et leurs portions conservées mesurent de 8 centim. 5
à 19 centim. à de long. Leurs pinnules, à bords entiers, très proches les
— 965 —
unes des autres, et séparées par d’étroits sinus aigus, sont opposées ou
plus ou moins alternes, et, soudées à leur base sur.une longueur de 6 à
7 millimètres. Les plus grandes d’entre elles sont dépourvues de leurs
extrémités supérieures, et leurs portions visibles mesurent parfois jusqu’à
3 centim. b de long. Elles se rétrécissent praduellement entre leur baée et
leur sommet, contrairement à celles du Dict. Gollioni.
Chez le Dict. Vieillardi, la nervation apparaît beaucoup plus nettement
que chez le Dict. Golhoni. Les nervures principales se remarquent encore
dans toute l'étendue des pinnules, et les nervures secondaires se dis-
tinguent parfaitement jusqu’au bord de ces dernières; elles se bifurquent
à une distance variable de leurs lieux d’insertion sur les nervures princi-
pales, tantôt très près de ceux-ci, tantôt vers leur tiers inférieur ou leur
milieu, et elles semblent moins étalées que celles du Dict, Golhiom.
Sur la face de l'échantillon en question opposée à celle qui vient d’être
décrite, J'ai remarqué la présence de quelques pennes encore fixées au
sommet d’un long pétiole et appartenant sans aucun doute au Duct. Vieil-
lardi. I est même fort possible, d’après les rapports de position que J'ai
constatés, qu'elles aient appartenu à la même fronde que celles considérées
en premier lieu. Je reviendrai sur ce point intéressant dans un prochain
mémoire, où J'étudierai plus amplement, avec photographies à l'appui, les
deux espèces nouvelles que je viens de signaler brièvement. En tout cas,
la connaissance de ces deux espèces élève désormais à 6 le nombre des
types de Dictyophyllum recueïllis au Tonkin ©.
Nores céozociques sur LE Bassin pu Como (G4sow),
par M. H, Arsanpaux, pu LaBoraroire DE M. A. Lacroix.
Dans des notes antérieures ©), jai montré combien la nature pétrogra-
phique du sol est peu variée au Congo français.
Un récent voyage effectué au Gabon (avril-août 1911), au cours duquel
J'ai visité systématiquement, pendant plusieurs mois, cette région d’étendue
restreinte, connue sous le nom de Como, me permet de modifier cette ma-
nière de voir, en raison des documents nouveaux que j'y ai recueillis, et
dont l'étude est exposée plus loin.
Le Como est essentiellement constitué par le bassin indépendant du
petit fleuve côtier : Como, débouechant à proximité de Libreville, au fond
G@) Voir, pour les quatre espèces déjà connues : Zeizzer, loc. cit., p. 98-1 17.
@) C. R. 4. S., 8 février, 22 mars, 11 octobre, 6 décembre 1909; 20 juin
1910, et Bulletin du Muséum d’Histoire naturelle, 1911, n° 5,
— 266 —
du golfe du Gabon (; ce qui suit montre comment il convient, au point
de vue géologique, de rattacher ce petit territoire au restant de notre
colonie du Gabon.
Le grand pays granitique qui s'étend au nord de l’Ogooué constitue
une région relativement élevée (500 à 600 mètres en moyenne) qui, au
nord de notre colonie, semble aboutir directement à l'Océan, tandis qu’à
la latitude de Libreville, elle se termine assez brusquement à quelque dis-
tance de la côte, dont elle est séparée par une zone gréseuse d'âge indéter-
miné ®, à laquelle fait suite une formation de calcaires secondaires qui se
poursuit jusqu'à Libreville.
La dernière portion de ce territoire granitique correspond en partie à
la région montagneuse désignée sur les cartes sous le nom de Monts de
Cristal (dénomination que je ne crois pas justifiée); elle se termine par une
bordure de terrains fortement accidentés que limitent à peu près, dans la
partie que j'en ai visitée, le Como inférieur et l’Avébé; ces terrains sont
essentiellement caractérisés, au point de vue géologique, par les modifica-
tions dynamométamorphiques des roches qui les constituent. ,
C’est dans l’ensemble de cette partie occidentale du massif granitique,
de sa bordure métamorphique et de la zone gréseuse faisant suite à cette
dernière, qu'est établi le bassin du Como.
Dans son cours supérieur, depuis sa source jusqu’à Agonenzork en-
viron ©, le Como est d’abord torrentueux, puis ses eaux s'écoulent dans
une série de biefs que séparent des seuils rocheux occasionnant la forma-
0) À cause de la position et de la relative facilité d’accès de cette région, ses
voies fluviales furent très employées lors de la pénétration des régions du nord
du Gabon; aussi ce nom de Como fut-il un des premiers répandus dans le monde
colonial congolais; toutefois, fort insalubre, pauvre, peuplée d’indigènes imhospi-
taliers, et impraticable une partie de l’année, son nom serait sans doute déjà
tombé dans l'oubli, sans le caractère de région minière qui lui est attribué depuis
un certain nombre d’années.
On a prétendu, en particulier, que cette région était cuprifère. C’est là, à
mon sens, une pure assertion; en effet, je n’ai rien observé personnellement me
permettant d’ajouter foi à cette croyance, et ne connais aucun argument d'ordre
positif venant à son appui. Je crois que c’est à une assimilation , fausse d’ailleurs,
de la nature géologique du Como à celle du bassin cuprifère bien connu du
Kouilou-Niari, qu'il faut attribuer l'origine de la croyance en question.
@) Au milieu de celte zone sréseuse, d’après les renseignements qui m'ont été
fournis, doit se trouver encore une bande de terrains essentiellement métamor-
phiques, allongée N. O.-S.E. ou N. N. 0.-$S.S.E.; ces terrains constitueraient
une sorte de chaîne montagneuse correspondant pro parte à la ligne de faîte sépa-
rant le bassin du Como de celui du Bokoué.
@) Voir le croquis annexé à cette note, établi d’après la carte au 1/200000°
du capitaine Colonna, qu’elle reproduit sensiblement à quelques modifications de
— 267 —
tion de rapides. Un peu en aval d'Evanga, les eaux, qui jusque-là se sont
écoulées à peu près N.—., au travers des Monts de Cristal et de leur bor-
dure, adoptent une nouvelle orientation moyenne E.-0., sans trop de
détours d’abord, jusqu’à Agonenzork, puis de cette localité jusqu’au con-
fluent du M’Beï, en faisant des coudes extrêmement brusques et décrivant
d'importantes sinuosités.
Dans son cours inférieur, à partir d’Agonenzork, le lit du fleuve est à
peu près établi, et des embarcations de faible tonnage peuvent y circuler
toute l’année. Toute cette dernière partie, où les eaux traversent un terri-
toire essentiellement gréseux (grès souvent argileux), est soumise au régime
des marées, lequel y subit d’ailleurs d'importantes perturbations du fait
du courant fluvial. Une grande partie du cours inférieur du Como constitue
donc en quelque sorte un estuaire à ce fleuve (principalement à partir de
l'embouchure du M'Beï), manière de voir que confirme la nature profon-
dément vaseuse de ses berges dans la section envisagée.
Un peu en aval de son confluent avec le M’Beï, son gros affluent de
droite, le Como reçoit, à droite encore, l’Avébé, puis l’Abanga: finale-
ment, à hauteur de Kango (Ningué-Ningué), ayant mêlé ses eaux à celles
du Bokoué, il se déverse dans le golfe du Gabon. Dans toute cette dernière
partie de son cours, la direction moyenne du fleuve redevient voisine
du N.—<s.
Quant au cours du MBeï, entièrement comparable au cours supérieur
du Como, il se poursuit d’un bout à l’autre suivant une direction moyenne
N.—$., au milieu des Monts de Cristal et de leur bordure: ce n’est que très
près de son embouchure qu'il rejoint la région gréseuse du Como inférieur.
De la description sommaire qui vient d’être faite de notre région, je
retiendrai principalement ce fait, que deux orientations, l’une N.—<., l’autre
E.—0., caractérisent le sens d'écoulement des eaux du Como et du M'Beï;
ces deux orientations sont également, en moyenne, celles d'écoulement
des eaux des affluents de ces deux rivières; c’est ainsi que le Missolé, le
Bénou, l’Avébé, s’écoulent du Nord vers le Sud, le M’Founane également,
et que le Bévone suit un cours à peu près E.-0.
La prédominance de ces deux orientations s'explique aisément par les
considérations suivantes :
Les roches dynamométamorphisées au milieu desquelles s’écoulent en
majeure partie les eaux du bassin du Como présentent un litement Nord-
Sud plus ou moins accusé, et offrent, par suite, des facies gneissiques ou
détail près, introduites dans le territoire que j'ai plus particulièrement parcouru;
le périmètre de ce territoire est déterminé par les villages suivants : Ayémé,
Agonenzork, Evanga, Ebamo, Elbomara, Ayoulmaban, M’Founé-Mangouma,
Ayémé).
— 968 —
même schisteux plus ou moins accentués , sans toutefois qu’on y observe
de plis caractérisés. Fréquemment, en outre, les granits à peu près dé-
pourvus d'éléments colorés prennent l'aspect de roches porphyriques
laminées, ou encore de quartzites; aussi, dans ce cas, ayant le genre de
ténacité propre à ces sortes de roches, les voit-on affectées de cassures
orientées N.—$., 1à où, sans doute, dans des roches pourvues d’une certaine
plasticité, se seraient produits des anticlinaux.
Ces cassures, qui ne m'ont jamais paru s'accompagner de failles nette-
ment caractérisées, présentent parfois une ampleur considérable : c’est
ainsi, en particulier, qu'en plusieurs points du cours du M’Beï, principa-
lement à hauteur de l’ancien village d’Abonzok (pont de lianes), les eaux
s’écoulent entre deux parois à pic et très resserrées, d’une roche pourvue
d'une très grossière fissilité, et présentant à un certain degré l’apparence
d'un microgranit filonien; mais les relations de terrain, aussi bien que
l'examen en lames minces, montrent qu'il s’agit en réalité d’un granit
puissamment écrasé.
Aux mouvements du sol ayant provoqué ces phénomènes est sans
doute attribuable également le redressement des couches gréseuses du
Como inférieur, dont les bancs, d'orientation N.-$., s’observent à plusieurs
reprises en parcourant cette rivière en aval d’Agonenzork. Dans cette hypo-
thèse, ces actions tectoniques se seraient donc produites postérieurement
au dépôt des roches sédimentaires en question.
Enfin, aux cassures N.—$. dont 1l est question un peu plus haut s’en
associent d’autres , transversales aux premières, et leur étant subordonnées
comme importance; elles affectent aussi bien les roches éruptives que
les grès.
L'ensemble des observations que je viens d'exposer montre, d’une part,
la cause de la prédominance de l'orientation N.-S. d'écoulement des eaux
de notre bassin, et d'autre part elles permettent également de comprendre
pourquoi certaines rivières ou sections de rivières sont orientées E.--0., la
raison pour laquelle le Como, en certains points de son cours inférieur,
décrit d’incroyables sinuosités par suite d’une succession de coudes extré-
mement brusques, et aussi pourquoi le M'Beï, dans la région de ses
chutes, s’écoulant vers le Sud jusqu’à Kingueleï, poursuit brusquement
son cours vers le Nord, pour revenir, très peu en aval de son inflexion
précédente, à sa direction primitive d'écoulement, ces changements de
direction s’effectuant sur un parcours de moins d’un kilomètre ©),
G) En particulier, d'anciennes roches que je considère comme d’anciennes dia-
bases écrasées et ouralitisées, correspondent actuellement à de véritables schistes
amphiboliques à grain fin.
G@) À Kingueleïi, aux petites chutes (10 à 12 mètres de chute environ, la
dénivellation brusque de la grande chute, un peu en amont de la précédente,
étant de 35 mètres), sur un parcours bien moindre, d’une quarantaine de
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— 269 —
Ces caractères hydrographiques et leur interprétation sont ne pas particu-
hers au bassin du Como; en effet, dans tout le bassin de l’'Ogooué, il semble
qu'ils puissent s'adapter également à la majorité des cas; aussi n'y aurait-il
pas dieu d'attirer particulièrement l'attention sur le petit bassin envisagé,
si l'on n'y rencontrait une série pétrographique considérée comme rare
jusqu’à présent, un ensemble de roches rentrant dans le groupe de la
Charnockite.
En effet, au milieu des granits pressés, généralement roses, très
pauvres en éléments ferromagnésiens, et dépourvus d'intérêt pétrogra-
phique, j'ai remarqué en assez grande abondance, principalement en bor-
dure interne de la zone dynamométamorphisée (à M'Foua, N'Doua, et près
de l'ancien village d'Evanga, en particulier), des roches se distinguant des
granits avoisinants par une structure relativement peu modifiée, leur
couleur grise, leur grain uniforme et de grosseur moyenne, et enfin par
leur cassure franchement saccharoïde.
Ces roches sont des granits caractérisés par un hypersthène à pléo-
chroïsme presque insensible. Ce pyroxène rhombique, peu abondant en
moyenne, est associé en général avec un peu de biotite, la proportion
de ce dernier minéral semblant varier en sens inverse de celle de l'hyper-
sthène; enfin, D un de l’augite apparaît à côté des minéraux
colorés précédents.
Au milieu de ces granits peu communs, dans des conditions de gise-
ment que je ne suis malheureusement pas à même de préciser, s’observent
des roches basiques; ce sont des gabbros ophitiques ou non et des dia-
bases, dans lesquels l’élément coloré est représenté par un mélange d’hy-
persthène et d’augite en propor tions à peu près équivalentes (.
Enfin toutes ces roche$ à hypersthène renferment une certaine quan-
tité de minerai (titanifère sans doute, à en juger par la présence assez
fréquente de sphène secondaire qu’on y voit en lames minces), dont la
proportion ne semble pas être en rapport avec celle de l'élément coloré
magnésien qui l'accompagne (©).
On sait que de semblables roches n’ont été rencontrées jusqu’à présent
que dans un très petit nombre de régions : l'Inde, la Norvège, le Canada
et les monts Adirondaks, la Guinée et la Côte d'Ivoire enfin.
mètres peut-être, on voit les eaux décrire un véritable Z, dont les parties paral-
lèles, aux parois rocheuses abruptes, ne sont pas écartées de plus d’une dizaine
de mètres.
® Les quelques roches gabbroïques et diabasiques que j'ai recueillies dans le
bassin du Como, et dont l’état de fraîcheur assure la détermination, sont toutes
hypersthéniques.
) A Ayoulmaban, près du Bénou, les produits de latéritisation d’une diabase
ouralitisée renferment un petit gite d’ilménite.
— 270 —
C’est aux types de la Guinée et de la Côte d'Ivoire? que, géographi-
quement et pétrographiquement, il convient de rattacher les nôtres, en
remarquant toutefois que parmi les échantillons étudiés par M. A. Lacroix
figurent des roches à olivine dont je ne connais pas d’équivalents dans le
Como, mais que, d’autre part, on voit associées, dans cette région gabo-
naise, des roches qui, en Afrique occidentale, caractérisent des régions
distinctes ; les granits, en effet, m'y semblent correspondre franchement
aux Charnockites de la Côte d'Ivoire, et les gabbros et diabases, par contre,
sont plutôt à rattacher aux roches de même nature de la Guinée.
L'existence de types pétrographiques considérés jusqu'à présent comme
rares, dans une région si voisine de Libreville et ayant été sinon visitée
en détail, mais du moins traversée fréquemment par des missions off-
cielles. des officiers, des administrateurs, des missionnaires, se rendant soit
dans le bassin de l'Ogooué, soit dans les régions du Voleu-N’Tem, donne
lieu d'espérer que, dans la suite, des études de détail ou d’heureuses trou-
vailles permettront de montrer que la nature pétrographique de lAfrique
équatoriale est plus variée et plus intéressante en réalité qu'elle n’a paru
l'être Jusqu'à ces derniers temps.
G) A. Lacroix, Nouvelles archives du Muséum, 5° série, t. IIL. Les syénites
néphéliniques de l'archipel de Los et leurs minéraux; apercu sur les roches érup-
tives de la Guinée et de la Côte d'Ivoire (p. 108-120).
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1912. — N° 5.
A ——— — —— ——— — De —— ©
133° RÉUNION DES NATUPALISTES DU MUSÉUM.
30 MAI 1942.
ES —
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ce Présent donne connaissance des faits suivants qui sont
relatifs au Muséum :
M. Vicuier, Préparateur de la Chaire de Botanique (Oryano-
graphie), a été mis en congé sur sa demande à partir du 1° mai
jusqu'au 31 octobre 1912 ;
M. Charles Arruaun, le Naturaliste-Voyageur, continuant le cours
de ses explorations dans l'Afrique orientale, vient de rentrer en
France après avoir réussi à faire l’ascension du mont Kénia, rap-
portant de précieuses collections ; 11 rendra compte des résultats de
son voyage dans la prochaine Réunion des Naturalistes du Muséum.
M. Surcour, Chef de travaux au Laboratoire colonial, actuelle-
ment en mission, télégraphie qu'il est en route pour le Mzab, à
l'effet de faire des recherches zoologiques.
M. Le Présinenr entretient ensuite la Réunion de l’Assemblée
générale de la Société des Amis du Muséum qui a eu lieu le jeudi
9 mai dans le grand Amphithéâtre du Muséum, sous la Présidence
Muséum. — xvir1. 20
— 272 —
de M. Léon Bourezois, Ministre du Travail, Président de la Société,
et donne communication du discours ci-joint qu'il a prononcé.
DISCOURS DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSÉUM, PRONONCÉ À LA SÉANCE GÉNÉRALE DES AMIS DU MUSEUM,
Q MAI 1912.
Mespames, Messreurs,
Avant toutes choses, je vous demande la permission de remplir un
devoir de reconnaissance. Devenu, par pur dévouement au progrès social, à
la paix intérieure de notre pays et à son influence extérieure, Ministre
du Travail, notre illustre et vénéré Président M. Léon Bourgeois a tenu
à nous montrer, en assistant à cette assemblée, que notre Société des
Amis du Muséum gardait la place qu'il a bien voulu lui faire dans ses pré-
occupations et qu'il n’était arrêté, pour nous donner une marque de sym-
pathie, ni par les soins de sa santé heureusement en bonne voie de réta-
blissement, ni par les soucis inhérents à un Ministère qui a la lourde mais
généreuse lâche de déterminer les bases sur lesquelles peuvent être établies
une entente pacifique, une sage coordination de toutes les forces vives du
pays, de fonder en quelque sorte une morale sociale digne du xx‘ siècle,
oràce à laquelle une juste rémunération de leur contribution à notre
grandeur nationale, une part équitable d'indépendance et d'influence
serait assurée à ces trois facteurs inséparables, étroitement solidaires de la
prospérité nationale : l'intelligence, le travail, le capital. Qu'il en soit
remercié |
L'histoire de cet établissement trois fois séculaire est une instructive leçon
de choses. L'intelligence n’y a jamais fait défaut : elle y est allée plus d’une
fois jusqu'au génie, qui crée les sciences nouvelles et étonne le monde par
des découvertes inattendues ; les immenses collections qui y sont réunies
et qu’on vient consulter de tous les pays doivent leur richesse et leur valeur
documentaire inestimable au travail ardent et ininterrompu d’une longue
suite de générations de savants, et on ne peut devenir un savant sans être
avant tout un laborieux. Mais une chose a toujours manqué à cette maison :
le capital.
Quand elle était rentée sur le produit de la vente des cendres, comme
sous Louis XII, son existence était confiée à forfait, pour ainsi dire, aux
médecins du Roi, qui étaient par cela même incités à la plus parcimonieuse
gestion. Lorsque Buffon mourut, à 80 ans passés, après un demi-siècle
d’intendance, il avait dù faire environ 250,000 livres de dettes qui furent
payées par la Convention. En dehors de lamphithéâtre où nous sommes,
construit à sa demande et qu'il eut à peine le temps de voir achever, les
bâtiments qu'il laissait et qui sont encore en partie debout étaient tous de
ER
É
;
273 —
vieilles maisons particulières, dés villas de banlieue existant déjà sur les
terrains dont il avait obtenu l'annexion au Jardin des Plantes. La partie
aujourd’hui démolie de la vieille galerie d'Anatomie comparée qui faisait
face à la Halle aux Vins n’était qu'un grenier à fourrages : celle qui subsiste
encore et l'Orangerie, édifiées sous le premier Empire par larchitecte Mo-
linos, le furent si légèrement qu'il a falln les étayer précipitamment, il y a
une vingtaine d'années ; le même architecte ne fut autorisé à bâtir la ro-
tonde des grands herbivores qu'après de nombreuses réductions et peut-
être parce qu'il avait introduit dans ses plans une amusante flatterie en
disposant ses parcs comme les rayons de la croix de l’ordre récemment créé
de la Légion d'honneur ; les animaux n’en furent pas plus au large pour
cela. Les autres installations de la Ménagerie n’ont jamais été que des
installations de fortune pour iesquelles on n'avait même prévu qu'un
système d’égouts tout à fait sommaire ; nous n'avons pu, malgré de nom-
breuses retouches successives, arriver à le rendre suffisant pour éviter que
les pluies d’hiver ne transforment certains parcs en douloureux marécages.
La galerie de Géologie et de Minéralogie, construite pendant le règne
de Louis-Philippe, sous le ministère de M. Thiers, est la première con-
struction qui ait pris un caractère véritablement monumental ; elle est
demeurée un modèle.
Pour des raisons diverses, ke second Empire bouda le Muséam , et c’est à
la troisième République que nous devons les grandes galeries de Zoologie
qui furent inaugurées en 1889 par M. Fallières, alors Ministre de lIn-
struction publique, et les galeries d’Anatomie comparée et de Paléontologie
que justement M. Léon Bourgeois, devenu à son tour Grand Maître de l'Uni-
versité, ouvrit au public en 1898.
Il faut dire que jusque vers 1870 le régime de l'Établissement était loin
d'être ce qu'il est aujourd’hui. Le Jardin des Plantes était une sorte de ré-
pétition des vieux jardins d’Académus où l’on venait travailler, méditer et
se recueillir, où le public n’était admis qu'après avoir rempli diverses for-
malités, et lorsque je fus nommé aïde-naturaliste, comme on disait alors,
en sortant de l'École normale, un poste militaire commandé par un officier
était encore installé au coin de la rue Cuvier et du quai Saint-Bernard ; un
factionnaire larme au bras veillait à chaque porte, arrêtait au passage les
ivrognes , les gens de mauvaise tenue, les porteurs de paquets et les chiens;
1 était surtout défendu d'entrer ou de sortir avec un bouquet. Tout le
personnel logeait dans d'anciennes maisonnettes de blanchisseuses qui
s’'échelonnaïent le long de la rue Cuvier. C’est dans ces étonnantes échoppes
qu'habitaient les Geoffroy-Saint-Hilaire, les Cuvier, les Becquerel, les Gay-
Lussac, pêle-mêle avec la plupart des aides-naturalistes, des préparateur,
des jardiniers et des gardiens. J'y at encore connu, toute vénérable,
M°* Étienne Geoffroy - Me Hilaire que, pendant la Commrune, sa petite-
fille, mère de M** Henri Poincaré, y venait visiter, — Henri Milne Edwards,
20,
— 97h —
Pillustre chimiste Frémy, le botaniste Decaisne, le malacologiste Kiéner,
l'anatomiste Emmanuel Rousseau, l'entomologiste Lucas et d’autres encore.
De ce milieu d'intimité le Gouvernement appréciait surtout les hommes : le
jardinier en chef Thouin était en relations avec Roland ; le Premier Consul
venait voir Daubenton; l'Empereur le fit plus tard sénateur, tandis qu'il
nommait Cuvier core d'État, La Cépède grand chancelier de la Légion
d'honneur, et qu'il offrait à Céolron Shint Hilaire un poste de préfet qui
fut refusé. Mais il se désintéressait des installations matérielles et des bâti-
ments où le public était trop chichement admis pour songer à protester
contre un état de choses qui semblait, au demeurant, facilement supporté
par la modestie des savants.
Depuis cette époque encore récente, la situation a bien changé. La
doctrine de l’Évolution qui — de quelque façon que l’on comprenne le
mécanisme des transformations en formes vivantes — s'élève au-dessus de
toutes les discussions et a pénétré tous les domaines de la pensée, a donné
le plus puissant essor aux études biologiques; notre expansion coloniale a
posé partout des problèmes nouveaux qui ne peuvent être résolus que par
une connaissance approfondie de tout ce qui se rattache à la vie ; nous nous
sommes trouvés sur tous les points du globe en contact avec des races dont
il a fallu scruter la psychologie, étudier les aptitudes et mesurer en quelque
sorte le devenir, œuvre brillamment poursuivie par MM. de Quatrefages,
Ernest Hamy, Verneau , et aussi notre nouveau collègue M. Lapicque, qui a
vu l'Inde en anthropologiste avisé, et joint ainsi l’Anthropologie à la Phy-
siologie; le problème même des races a pris une telle ampleur qu'un
Gongrès s’est réuni l’an dernier à Londres pour en étudier toutes les faces.
L'art de modifier les formes vivantes, de les conserver ou de les adapter
à nos besoins est entré dans le domaine scientifique; il a donné naissance à
la génétique et à l'eugénique, qui ont eu également leurs Congrès. Dans les
pays neufs où nous nous sommes établis, nous avons rencontré des ma-
ladies inconnues en Europe sévissant soit sur les plantes, soit sur les ani-
maux, soit sur l’homme lui-même. Deux élèves du Laboratoire si actif de
M. le professeur Bouvier sont allés l'un au Congo, M. Roubaud, étudier
les Mouches piquantes qui propagent la maladie du sommeïl; l'autre,
M. Surcouf, dans l'Afrique littorale faire une étude de toutes les Mouches
qui se nourrissent de sang. Des terres demeurées à peu près incultes dont
il a fallu déterminer la capacité de rendement se sont offertes à nous, aptes
à produire selon leur composition, leur irrigation naturelle, le climat
auquel elles étaient soumises, le coton, le caoutchouc, le café, le riz, le
manioc, les bananes, la canne à sucre et les cultures les plus diverses. Nous
possédons une grande partie de la vaste forêt équatoriale africaine : elle a
dû être explorée afin d'organiser tout à la fois sa protection et son exploi-
tation méthodique, et il s’y est trouvé des essences capables de rivaliser
avec les plus beaux bois qu'emploie l’ébénisterie : palissandre, acajou, bois
275
de rose, bois de fer, bois de teck, etc. , que l’un des plus brillants élèves du
Muséum, M. Auguste Chevalier, a fait connaître. Dans le but de préciser
exactement ce que produit le sol de l’Indochine, un des professeurs de
cette maison, M. Henri Lecomte, qui s'est dévoué avec ardeur à la publi-
cation d’une flore pratique de ce beau pays, — la première d’une série qui
comprendra toutes les flores coloniales, — a passé ses dernières vacances à
en explorer les régions les moins connues; il vous dira dimanche ce qu'il
a vu. Les productions animales, non moins importantes que les pro-
ductions végétales, sont malheureusement menacées par un gaspillage
effréné ; je ne reviendrai pas sur les inutiles et lamentables massacres d’ Élé-
pbants, de Rhinocéros, d'Hippopotames, de Girafes, d’Antilopes auxquels se
livrent les indigènes armés aujourd'hui de fusils, les chasseurs européens
ou américains qui trouvent dans la poursuite ardente de ces beaux animaux
un sport nouveau, et surtout les ravageurs à la solde des négociants qui
font argent de tout et vendent aux amateurs de curiosités ou donnent
aux musées, pour couvrir leurs déprédations d’une couleur scientifique et
obtenir des licences spéciales, ce que le commerce ne leur achète pas; je
n'insisterai pas une fois de plus sur l’effroyable destruction d'Oiseaux qu'a
provoquée le goût subit pour les plumes qui s’est emparé des femmes au
grand détriment de cette charmante industrie parisienne de la fleur qui
faisait vivre tant d’habiles ouvrières ; le Muséum a dû se préoccuper de
cette grave question et , d'accord avec la Société d'Acclimatation, renseigner
les Pouvoirs publics sur l'urgence des mesures à prendre, en même temps
qu'il s’employait, avec M. Gruvel, à organiser la pêche des Poissons; avec
M. L.-G. Seurat, à essayer de prévenir l'épuisement des bancs des coquilles
nacrières, productrices de perles; de même en dressant la carte des gise-
ments huîtriers de notre littoral, M. le professeur L. Joubin a préparé les
mesures propres à assurer leur conservation. Un de ses services, destiné à
prendre de plus en plus d'importance, celui de M. Mangin, s’est attaché
à l'étude des maladies des plantes, tandis que celles des animaux étaient
étudiées dans le beau laboratoire que M. Chauveau a organisé en vue de
ses recherches sur les rapports entre la production de la force et l’alimen-
tation. Enfin, après être allé étudier sur place la terrible éruption de la
Montagne Pelée à la Martinique et avoir indiqué les mesures de protection
à prendre pour l'avenir, M. le professeur Lacroix s’est rendu, cette année
même, à Madagascar et à la Réunion pour se rendre compte de la part
prise par les volcans à la constitution de ces îles et inventorier leurs ri-
chesses minéralogiques. Ainsi s’est agrandi avec notre expansion coloniale
le rôle du Muséum, doté par M. le Ministre Clémentel d’un laboratoire
spécial et si bien utilisé pour l'Afrique occidentale par M. le Gouverneur
général William Ponty, dont l'exemple sera certainement suivi.
Pendant ce temps, dans d’autres laboratoires, des recherches silencieuses
aboutissaient à la découverte du Radium, ténacement préparée par la
— 276 —
dynastie des Becquerel, ou à des indications précieuses pour l’agriculture
sur la composition des plantes et les phénomènes chimiques dont elles sont
le siège comme celles qui sont résultées des travaux de MM. Chevreul,
Georges Ville, Cloez, Maquenne, Arnaud, ou des études d’Anatomie végé-
tale de M. Van Tieghem. En Géologie, des vues nouvelles sur l'origine des .
roches étaient apportées par MM. Daubrée et Stanislas Meunier, et dans
notre galerie neuve de Paléontologie, MM. Albert Gaudry et Boule insti-
luaient la plus impressionnante évocation des êtres disparus qui soit au
monde, œuvre grandiose qu'est venue couronner la reconstitution par
M. le professeur Boule du plus lointain de nos ancêtres actuellement
connus, l'Homme de la Chapelle-aux-Saints, dont le fruste cerveau a même
été scruté. :
Tout ce précieux et fécond travail de laboratoire par lequel le Muséum
apporte sa contribution à la richesse de notre pays et au progrès de la
Science, le public n’en a qu’une connaissance imprécise, bien que son im-
porlance soit capitale; en revanche, il se presse en foule, tous ses jours de
repos, dans nos galeries. Le jardin français dessiné par Thouin, sous la
direction de Buffon, développé par Decaisne, Cornu et confié aujourd’hui
à la vigilance de M. Costantin ; la ménagerie créée et successivement diri-
gée par les deux Geoffroy-Saint-Hilaire, Frédéric Guvier, les deux Müne-
Edwards et que M. le professeur Trouessart conduit présentement avec
une incessanie sollicitude, tandis qu'après les Duméril et Léon Vaillant,
M. Louis Roule donne un essor nouveau à nos collections de Poissons et de
Reptiles vivants, sont chaque dimanche la promenade favorite de plus de
cinquante mille Parisiens ou étrangers; il a fallu les ouvrir largement à
tout le monde. Les portes n’ont plus de factionnaires; elles laissent libre-
ment et démocratiquement entrer les braves ouvriers qui peuvent venir
respirer le matin, en se rendant à leur travail, comme un parfum de l'air
des champs; les porteurs de paquets ne sont plus l'objet de soupçons inju-
rieux et les femmes peuvent librement se promener aussi fleuries qu’elles
le désirent. Le Jardin des Plantes a cessé d'être un temple mystérieux d'Isis,
et le public y a pris un tel goût, que l’un des candidats aux actuelles élec-
.tions municipales mettait en tête de son programme électoral : * Ouverture
dès le lever du jour du Jardin des Plantes; sa fermeture à minuit; son
eclairage nocturne; proposition au Conseil municipal de lui attribuer une
subvention qui lui permettrait de devenir le premier établissement du
monde dans son genre.»
C'est un programme à la dernière partie duquel tout au moins les
«Amis du Muséum» ne peuvent que s’associer. Ils ont fait mieux : ils ont
donné l'exemple à la Ville de Paris. fs ont conquis le Gouvernement, et
M. le Ministre du Travail me permettra de rappeler ici la séance mémo-
rable qu’a tenue le 15 mars dernier le Conseil du Muséum dans le cabinet
de M. le Président de la République. Le Conseil était réuni pour décider de
— 277 —
l'acceptation d’un prix fondé par la Compagnie Sciama pour récompenser
l'éleveur qui réussirait à domestiquer l’Aigrette. Aussitôt celle question ré-
glée, M. le Président de la République éleva le débat et posa spontanément
la grave question de ia reconstruction du Muséum, auquel il n’a cessé de
témoigner son précieux dévouement. Je n’oublierai jamais la chaleur entrai-
nante avec laquelle le Ministre Président de notre Société entra dans les
vues de M. le Président de la République, la netteté avec laquelle il exprima
la volonté d'aboutir dès cette année et la précision avec laquelle il déter-
mina la voie à suivre. C'était un samedi soir; le mardi suivant il y avait
Conseil des Ministres, et le mercredi les journaux annonçaient que ce Con-
seïl avait autorisé le dépôt du projet de loi engageant les travaux de res-
tauration du Muséum, espérés depuis si longtemps. Depuis, M. le Ministre
de l’Instruction publique est venu se rendre compte par lui-même de ce
qu'il y avait à faire.
L'Assemblée des Professeurs du Muséum a voté d’acclamation les plus
chaleureux remerciements aux Ministres qui ont à intervernir dans cette
opération; elle a chargé son Bureau d'aller porter l'expression de sa recon-
naissance bien vive à M. le Président de la République, qui, malgré ses
hautes fonctions, a tenu à demeurer à son poste tulélaire de Président du
Conseil du Muséum et nous a sauvés de plus d’un danger; mais c’est une
joie profonde pour nous tous que pouvoir ici même dire toute notre gra-
titude à M. Léon Bourgeois, qui a eu tant de grandes initiatives et sera
pour l'avenir le véritable restaurateur de notre métropole des Sciences
naturelles. On ne saurait trop chaleureusement l’en applaudir.
I est donc permis d'espérer que, dans un avenir prochain, cette maison
qui ne s’est jamais abandonnée, qui malgré des difficultés de toutes sortes,
grâce au désintéressement, à l'énergie, au dévouement à la science, à la
patiente persévérance des maîtres qui l'ont illustrée, n’a cessé de pour-
suivre, dans le domaine que la force des choses et la logique des événe-
ments lui avaient assigné, sa marche ascensionnelle, connaîtra une splendeur
digne du rôle à la fois philosophique et économique qu'elle a joué, digne
de Paris dont elle devrait être un joyau, digne de la République qui lui a
donné en 1793 son statut actuel et qui va couronner son œuvre.
Ce résultat, c'est vous, les Amis du Muséum, qui vous êtes si vaillam-
ment groupés autour de notre Président, qui l'avez obtenu; c’est aussi —
on ne saurait trop lui en être reconnaissant — la Presse qui fut unanime à
réclamer notre restauration et qui, dans la misère où nous avons vécu, a
su toujours faire la part des responsabilités et reconnaitre les efforts que
nous avons faits pour en sortir. Elle a été quelquefois l’écho de vœux
personnels qu’il n’était pas facile de réaliser où qui répondaient à des sym-
pathies exclusives à l’évard de cerlains services; il est inévitable, en effet,
que dans une Société déjà nombreuse les préférences se tournent de di-
vers côtés. À la nouvelle que la Société "kvait consacré des fonds, sollicités
— 278 —
d’ailleurs spécialement pour cet objet auprès de caisses spéciales, à l’achat
d'appareils scientifiques destinés à des recherches de haute importance,
qu’elle avait fait l'acquisition d’une pièce absolument unique de Paléonto-
logie où qu’elle avait aidé par un simple prêt un service de Botanique à
s'assurer une indispensable bibliothèque, plusieurs membres d’une Société
sympathique aux animaux ont cru devoir nous quitter; 1ls pensaient que
les fonds de notre Société devaient aller d’abord à la Ménagerie. [ls peuvent
aujourd'hui se rassurer. Qu'ils en soient certains, nous sommes bons pour
les animaux! Mais ce n’est pas en nous privant de leur concours qu'ils
peuvent augmenter le bien-être de nos pensionnaires; ils réfléchiront cer-
tainement.
Par une inspiration plus généreuse qui a constitué une heureuse com-
pensation, quelques-uns de nos collègues ont, au contraire, ajouté à leur
cotisation des dons ayant pour affectation spéciale des améliorations à ap-
porter à la Ménagerie, et votre Conseil a pris une initiative qui aura sûre-
ment les plus heureux résultats. 11 a décidé de fonder un certain nombre
de prix destinés aux gardiens de ménagerie et aux jardiniers qui se seront
signalés par des soins attentifs donnés aux animaux confiés à leur garde,
par des améliorations spontanées apportées à leur bien-être ou à l’aména-
sement de leurs parcs, par la bonne tenue de ceux-ci et surtout par des
succès obtenus dans l'élevage des animaux ou leur reproduction, par
des succès dans l’ornementation florale du jardin, l'introduction, la propa-
ation et la création de races ou de variétés nouvelies intéressantes. Le
nombre et la valeur de ces prix dépendront de l’importance des résultats
obtenus; ils ne seront décernés que pour récompenser des efforts réels,
düment constatés, et seront proclamés en assemblée générale.
Nous ne saurions vous marquer trop de reconnaissance pour cette inno-
vation qui suscitera certainement une féconde émulation dans un person-
nel en possession de matériaux exceptionnels dont son intelligence saura
ürer un brillant parti. Deux membres du Conseil, M°° Pauline Gamps, dont
la sollicitude pour les animaux est incessante et toujours effective, et notre
Vice-Président, M. Van Broek, que l’on trouve partout où ïl y a du bien
à faire, ont tenu à prendre une part personnelle à la fondation de ces prix.
Qu'ils me permettent de les en remercier au nom du Muséum.
Dans les travaux de reconstruction qui sont en projet, la Ménagerie
occupe d’ailleurs une bonne place. Nous avons visité la plupart des grandes
ménageries d'Europe; M. le professeur Trouessart va partir en mission
pour étudier le détail des installations et M. l'architecte Pontremoli les
examinera avec sa compétence spéciale. Nous ferons, soyez-en assurés, tout
ce que nous pourrons pour avoir une Ménagerie à la fois pratique et esthé-
tique où les animaux paraîtront des hôtes de Paris et de la Science, et non
des prisonniers. Les malades auront leur infirmerie et pourront guérir à
loisir sans être gênés par le publie ou l’impressionner péniblement, et les
— 279 —
animaux en mue qui paraissent par trop népligés de tenue seront mis hors
de vue.
Peut-être pourrons-nous enfin penser à utiliser nos terrains du Bois de
Vincennes, tout préparés pour élever des animaux dans des conditions si
voisines de la liberté qu’on peut tout espérer des expériences qu'il sera
possible d'entreprendre sur l’hérédité, l’origine et le degré de permanence
des races ou leurs aptitudes actuelles, problèmes d'ordre général qui en-
globent notre propre espèce et touchent de près à ceux qu'il convient d’élu-
cider, si l’on veut établir solidement les règles de conduite qui doivent pré-
sider à notre éducation physique et morale et régir même les rapports des
peuples entre eux.
M. Hua, Secrétaire général de la Société, fait ensuite un exposé
général des actes de la Société et fait particulièrement ressortir la
résolution qu'elle a prise de décerner des récompenses en argent
aux Employés du Muséum qui se sont particulièrement fait remar-
quer par leur zèle et les bons soins qu'ils ont donnés aux animaux
qui leur sont confiés (1).
M. P.-V. Masson lit le Rapport sur la situation financière de l’As-
sociation, d’où il ressort qu'elle est satisfaisante et laisse une dis-
ponibilité qui permettrait, le cas échéant, comme elle l’a fait déjà,
de concourir à l'acquisition d'animaux vivants, de pièces de collec-
lions, de bibliothèques dont l'utilité serait manifeste.
M. ze Présinenr Léon BourGrois prononce alors une allocution,
dont nous regrettons de ne pouvoir reproduire les termes exacts,
dans laquelle il fait ressortir l'intérêt que le Président de la Répu-
blique, qui a voulu, malgré les charges et les devoirs que lui
imposent ses hautes fonctions, demeurer Président du Conseil
du Muséum, intérêt qui s’est d’ailleurs manifesté au sein même du
Conseil des Ministres. M. zx PrésipenT annonce en effet que des cré-
dits sont demandés par le Conseil aux Chambres pour assurer gra-
duellement la reconstruction des batiments qui tombent en ruine
et édifier de nouvelles Galeries nécessaires pour la conservation et
l'accroissement des Collections nationales.
G) Les Gardiens de la Ménagerie dont les noms suivent ont reçu des gratifica-
tions : Jamet (Louis-Marie), 100 francs; Defaux (Pierre-Auguste), 50 francs;
Helmus (Ernest-Henri), 50 francs; Clavel (Alexandre-Florian), bo francs; Sineux
(Auguste-Prosper-Pierre), 50 francs.
— 280 —
La séance s'achève par la projection cinématographique d’une
série de scènes de Biologie faite par les services scientifiques de la
maison Pathé frères); au plaisir des yeux venait s'ajouter celui
des oreilles, la musique de la Garde Républicaine exécutant par
intervalle des morceaux les mieux choisis de son répertoire.
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur Lacroix présente et offre pour la Bibliothèque
du Muséum la thèse que vient de soutenir brillamment une de ses
élèves, M Ilia Stoyanoif, thèse intitulée : Etude minéralogique et
chimique des roches éruptives de la montagne de Lozen en Bulgarie.
Le Professeur Léon Varzzanr offre à la Bibliothèque du Muséum
un tirage à part relatif aux Tortues rapportées par la Mission pour
la mesure d'un arc du Méridien équatorial, animaux récoltés par
M. le D' River, Assistant au Muséum et membre de la Mission. fi
met en même temps sous les yeux de la Réunion des Naturalistes
du Muséum ces intéressants exemplaires, consistant en une cara-
pace d’un individu supposé femelle du Geoemyda annulata Gray, et
un individu jeune, dont la dossière mesure 96 millimètres de
long, de la même espèce, enfin un exémplaire du Chelydra Rossi-
gnonü Bocourt, dont le Muséum ne possédait que les individus
types rapportés par la Commission du Mexique et qui étaient très
jeunes, dossière longue de 60 millimètres. L’exemplaire de M. le
D' River est au contraire tout à fait adulte; sa dossière ne mesu-
rant pas moins de 410 millimètres, c'est jusqu'ici le plus grand
spécimen connu, et son étude confirme pleinement {a lévitimité
de l'espèce. Ce travail est accompagné de trois planches litho-
oraphiques dues au crayon habile et consciencieux de M. Ancez,
Préparateur au Laboratoire d'Herpétologie.
M. le Professeur Jousix présente et offre pour la Bibliothèque
du Muséum l'ouvrage qu'il vient de publier sur La Vie dans les
Océans, ouvrage illustré faisant partie de la Bibliothèque de Philo-
sophie scientifique.
0) 1° Le Loir: 2° les Oiseaux dans leurs nids; 3° le Caméléon; 4° Métamor-
phose des Insectes : la Täbellule, le Dytique; 5° les Crustacés; 6° les Amibes;
7° la circulation du sang; 8° la phagocytose.
— 281 —
IL offre également un exemplaire de la Carte des bancs et récifs de
Coraux (Madrépores), dont il est l’auteur, insérée dans le tome IV,
fase. 2, des Annales de l'Institut océanographique.
Il présente et offre enfin l'ouvrage suivant : Deuxième Expédition
antarctique française (1908-1909), PA par le D' Jean Charcot.
Sciences natur elles. — Documents scientifiques : Échinodermes , Astéries,
Ophiures et Échinides par M. R. Kochler, Professeur à l’Université
de Lyon. In-4°, 1 carte et 16 pl.
M. le Professeur Cosranrin présente et offre pour la Biblio-
thèque deux nouveaux fascicules de son Atlas des Orchidées cultivées
(fase. 5 et 6).
M. Philippe Lauzun, Secrétaire perpétuel de la Société des
Sciences, Lettres et Arts d'Agen, Président de la Société archéo-
logique du Gers, offre à la Bibliothèque le nouveau fascicule qu'il
vient de publier et d’annoter, comprenant la suite de la Gorres-
pondance de Bory de Saint-Vincent.
COMMUNICATIONS.
PROCAVIA NOUVEAU DU SAHARA ALGÉRIEN,
par M. Max KozLzmann.
Le Laboratoire de Mammalogie du Muséum a récemment reçu de
M. Bounhiol, Professeur à la Facullé des Sciences d'Alger, un spécimen de
Daman capturé dans le Sahara algérien. Cet individu doit constituer le type
d’une espèce nouvelle et particulièrement intéressante parce qu’elle provient
d’une région où les Damans n'ont pas été rencontrés jusqu'ici. Geux-e1 sont
connus dans une grande partie de l'Afrique, sauf dans les régions septen-
trionales. Des Procavidés fossiles ont cependant été découverts en Égypte
(Fayoum). Il n’y a donc pas lieu de s'étonner de rencontrer un Daman,
sinon dans la région algérienne, du moins sur les confins méridionaux de
cette région.
Procavia Bounhioli nov. Sp.
La teinte générale de toutes les parties dorsales est d’un jaune de sable
un peu grisätre, plus foncé en avant, plus clair sur la croupe. Les
parties inférieures sont d’un blanc grisätre sale. Les membres antérieurs
et postérieurs sont de la même teinte que les épaules. La tache dorsale est
— 282 —
courle, ovalaire, jaune d’or et bien visible extérieurement, sans qu’il soit
besoin d’écarter les poils, qui, dans beaucoup d'espèces, la masquent
presque complètement.
Les poils sont de deux sortes. Les uns sont uniformément jaunes, de la
base à l'extrémité; ils mesurent, selon les points, de 3 à 4 centimètres de
long; les autres , en général plus longs, plus gros et plus rigides, mais
beaucoup moins nombreux, présentent une base noire enfumée de 3 centi-
mètres de long environ et un anneau terminal jaune de 1 centimètre.
L’extrême pointe est souvent brune. |
Les poils de la tache dorsale sont d’un jaune d’or uniforme. Enfin
quelques longues vibrisses de 6 à 8 centimètres, grosses et rigides, sont
réparties çà et là dans le pelage.
Le crâne, d’après ses formes, rappelle assez celui de P. Brucei, mais l'orbite
est complètement fermée en arrière, comme dans P. dorsalis, par exemple.
La dentition de notre P. Bounhioli le rapproche nettement du sous-genre
Dendrohyrax.
Les incisives supérieures sont longues, très pointues et tranchantes. La
première prémolaire est remarquable par son très faible développement ;
néanmoins elle ne parait pas être caduque chez l’adulte. Sa couronne est
unicuspidée et dépasse le maxillaire d’un millimètre environ ; elle ne pos-
sède qu'une seule racine. Quant aux autres dents molaires, elles sont
orandes, larges et du type hypsodonte.
À la màchoire inférieure, la première prémolaire est également très ré-
duite; de plus, elle est insérée un peu en dedans de la série des autres
molaires.
D’après les renseignements communiqués par M. Bounhiol, les habi-
tudes de ce Daman ne semblent pas différer sensiblement de celles des
autres Damans d'arbres. Il aurait cependant, paraît-il, une tendance à
prendre des habitudes carnassières, et pourrait même s'attaquer aux jeunes
chevreaux. Ses puissantes incisives supérieures, tranchantes el pointues,
constituent en effet des armes d'attaque assez dangereuses.
Mesures du corps (peau sèche):
Longueur totale : environ 430 millimètres ; longueur de la main :
45 millimètres ; longueur du pied : 65 millimètres.
Mesures du crâne :
Longueur maxima : 89 millimètres ; longueur basilaire : 83 millimètres;
longueur condylo-basale : 88 millimètres; longueur palatine : 47 milli-
mètres; longueur des nasaux : 25 millimètres ; longueur des frontaux :
30 millimètres; longueur des pariétaux: 25 millimètres; largeur maxima
des frontaux: 30 millimètres ; largeur minima : 22 millimètres ; largeur
zygomatique: 53 millimètres ; longueur de la série des molaires supérieures:
33 millim. 5 ; diastème: 11 millim. 5 ; longueur de la mandibule: 69 milli-
mètres; hauteur de la mandibule : 44 millimètres.
— 283 —
Type: adulte, sexe? Aogghar (Sahara algérien). Muséum de Paris,
1912-5116, peau et crâne.
Le MELANISME cuez LES RONGEURS,
par M. Xavier Raspariz.
L'intéressante communication de MM. Lapicque et Legendre, insérée
dans le n° 6 de l’année 1911 du Bulletin du Muséum, sur les Rats noirs du
Jardin des Plantes, m'amène à présenter sur le mélanisme chez les Ron-
geurs des observations que j'avais faites à Gouvieux (Oise) depuis un cer-
tain nombre d’années et que j'avais toujours retardé de publier.
Les cas de mélanisme chez les Mammifères et chez les Oiseaux peuvent
être considérés comme très rares en comparaison de ceux fournis par l'al-
binisme. Mais, alors que ce dernier, dans l’immense majorité des exemples
que l’on rencontre, est partiel, le mélanisme, par contre, est complet chez
l'individu qui, anormalement, a son pelage ou son plumage ayant viré
au noir. |
Lorsque, il y a une trentaine d’années, j'eus pour la première fois la sur-
prise de voir un Rat entièrement noir cohabiter avec des Rats surmulots
dans des terriers communs, je commis la même erreur dans laquelle était
tombé Cuvier lorsqu'il écrivit : « Les Surmulots n’excluent pas nécessaire-
ment les Rats noirs d’où ïls s'établissent et j'ai vu ces deux espèces vivre
sous le même abri et dans des terriers contigus.» Et il attribuait ce fait à
ce que la nourriture, sur ce point, était assez abondante pour rendre le
Surmulot tolérant et interrompre la guerre d’extermination qu'il avait
commencée conire le Rat indigène, dès son importation.
Mais je ne tardai pas à être fixé sur l'identité de ce Rat noir, dont le pe-
lage, du reste, ne se rapportait pas à celui attribué par tous les auteurs
au Rat noir : de couleur noirätre en dessus et passant graduellement au
cendré foncé en dessous; avec la queue plus longue que le corps, tandis
que le Rat en question, que j'étais parvenu à capturer, avait la queue no-
tablement plus courte que le corps, ce qui est le cas pour le Surmulot.
En effet, peu de temps après, je découvris une nichée de huit jeunes,
dont deux étaient d’un noir uniforme, et depuis, presque chaque année,
Je vois, parmi les Rats attirés par mes volières et mes parquets et que je
n'arrive pas à détruire complètement, des Rats atteints de mélanisme, dont
je possède des sujets ayant une fourrure d’un superbe noir intense.
D'où peut provenir que certains produits du Rat gris deviennent mé-
lanos? Dans l’état actuel de nos connaissances, on ne peut que rester dans
le domaine des hypothèses pour en trouver la raison.
Je citerai une femelle de très forte taille et du plus beau noir, que je
— 284 —
détruisis dans un terrier où elle nourrissait neuf jeunes, tous d’un gris
uniforme; le fait qu'elle n'avait pas transmis à un seul individu de sa
progéniture sa propre coloration est des plus intéressants à noter.
Le mélanisme, dans ces conditions, ne se manifeste pas seulement chez
le Surmulot, je l'ai constaté évalement chez d’autres Rongeurs.
À quelques années d'intervalle, j'ai capturé , à l’aide de la souricière à
trous amorcée avec de la noix, deux Mulots (Mus sylvaticus) entièrement
noirs; c’est à peine si cette teinte était atténuée sur le dessous du corps
qui, chez cette espèce, est d’un blanc nettement tranché du fauve des flancs
et du dos.
Je citerai également deux Lapins de garenne noirs, l’un rencontré dans
la forêt de Lucheux, arrondissement de Doullens (Somme), l’autre dans la
forêt de Soignes, près Bruxelles. De Selys-Longchamps, dans sa Faune
beloe, signale également une variété noire du Lapin de garenne en la don-
nant comme très rare.
lei, je crois intéressant, au point de vue de la manifestation du méla-
nisme, de rappeler les expériences que j'ai poursuivies pendant une dizaine
d'années dans le but de démontrer que les Lapins de clapier ont pour souche
le Lapin de garenne ou sauvage et que, par suite, il y a unité spécifique
entre eux, les premiers ne constituant que des races qui sont devenues
constantes et héréditaires comme produit exclusif de la domestication et des
sélections successives auxquelles l’homme s’est livré.
Mais, en même temps que des mélanos, j'obtins des albinos, qui me
permirent de fixer une race ayant la forme, la taille, la chair du Garenne
et présentant, avec les veux rouges, une superbe fourrure du blanc le plus
pur, bien supérieure à celle du Lapin polonais et du Lapin russe pour
limitation de l’'Hermine. Jen ai donné l’histoire, dans une note Sur une race
de Lapin albinos, publiée, en 1902, dans le Bulletin de la Société nationale
d’Acclimatation.
Au début de mes expériences, je m'étais servi de femelles de clapier de
toutes tailles et de toutes couleurs. Dès la première nuit de leur mise en
iiberté dans le pare, elles furent fécondées, et les jeunes de toutes les por-
tées qu'elles fournirent avaient exactement le pelage gris du garenne avec
une taille intermédiaire.
L'emploi que je fis d’une femelle russe allait me donner, tout en eon-
firmant l'unité spécifique du Clapier et du Garenne, des résultats très Imté-
ressants au point de vue du mélanisme et de l’albimisme.
Le Lapin russe est d’une taille plutôt au-dessous de la moyenne ; dans
son ensemble, il rappelle beaucoup le Garenne, dont 11 possède Ja vélocité
et comme lui les oreilles petites; son pelage est d’un blanc superbe, sauf le
nez, les oreilles, les extrémités des pattes et le dessus de la queue qui sont
d’un noir velouté.
Cette femelle, que je lichai dans le pare le 17 mai, était née le 6 dé-
on
te
285 —
cembre 1894; elle avait un peu plus de cinq mois et ne s'était trouvée en
contact avec aucun mâle. Reprise le 21 mai, elle fit, le 19 juin, treize
petits : six entièrement noirs el sept de la teinte des Garennes.
Lâächée de nouveau dans le parc, le 16 août, elle fut reprise le 21 sui-
vant. |
Le 16 septembre, dans l'après-midi, elle fit douze petits : huit semblables
au Garenne et quatre noirs (ces derniers sont morts, à trois mois, de la
tubereulose coccidienne, alors que les gris, qui vivaient avec eux dans
la même cabane, furent indemnes ).
Mise pour la troisième fois en liberté, le 28 janvier 1896, elle fut
reprise le 3 février.
Le 28 du même mois, elle commença à faire ses petits, au nombre de
neuf : six noirs et trois exactement gris garenne. La durée de la gestation
chez le Lapin étant de trente à trente et un jours, cette femelle avait donc
été fécondée aussitôt lichée dans le pare où, à cette époque, les mâles
Garennes étaient encore nombreux.
Dans ces trois portées, la proportion des noirs et des pris a été très
variable.
Voici où apparait l'albinisme :
Je mis ensemble, le 14 mars 1896, un màle et une femelle de la portée
du 19 juin 1895, par conséquent frère et sœur, tous deux gris garenne.
Le 16 avril, la femelle fit quatre petits : trois gris et-un entièrement
blanc avec les yeux rouges.
Le mâle précédent, dont la cabane se trouvait à côté de celle d’une fe-
melle à pelage également gris, de la portée du 16 septembre 1895, parvint
à la rejoindre dans la nuit du 26 avril, après avoir accompli un véritable
tour de force; pour arriver à ses fins, il avait dù percer un trou dans le
fond de sa cabane dont le bois, à la vérité, était peu résistant et, pour
pénétrer dans celle de sa voisine, ronger l'angle supérieur de la porte suf-
fisamment pour s'ouvrir un passage.
Le 27 mai, la femelle donna une portée de einq petits : trois blancs et
deux pris.
Le même mâle endiablé, ne reculant pas devant les obstacles, réussit à
s'échapper une seconde fois, dans la nuit du 25 mai et put rejoindre avec
toute facilité la Lapine russe qu’on avait laissée libre dans le parquet.
Le 2h juin suivant, la mère fécondée par son fils, déposa, dans une
rabouillère qu'elle avait creusée dans le coin d'un hangar, onze petits :
quatre noirs, cinq gris et deux blancs.
Par la suite, aucune des générations que J'ai obtenues des descendants
d'un mâle blanc et d’une femelle évalement blanche, provenant des portées
du 27 mai et du 24 juin, citées précédemment, n’a donné un sujet noir ou
gris. Gelte jolie race albinos était parfaitement fixée.
Les expériences dont je viens de donner les résultats amènent à constater :
— 286 —
Que la Lapine russe, fécondée trois fois en liberté par un mäle Garenne,
a toujours donné, dans chaque portée, des jeunes noirs et des jeunes gris
de la teinte du mâle, mais en proportion variable ;
Que lorsqu'elle a été fécondée par un de ses fils, de ce même pelage gris,
la couleur blanche qui forme presque toute sa fourrure apparaît dans la
portée qu'elle fait : sur onze petits, il y en eut deux uniformément blancs
comme les autres furent uniformément noirs ou gris.
D'autre part, une sœur de cette femelle de Lapin russe, exactement sem-
blable, accouplée avec un jeune mâle obtenu du croisement d’une femelle
Clapier à pelage gris mélangé de larges taches rousses et d’un mäle Ga-
renne, donna une portée de huit petits uniformément d’un très beau noir.
Par conséquent, en considérant que les femelles de Lapins domestiques
de toutes tailles et de tous pelages, que j'ai fait féconder en liberté par des
Garennes, ont toutes donné des jeunes avec un pelage semblable à celui
du père, il faut admettre que la coloration noire d’une partie des jeunes
fournis, dans les mêmes conditions, par les Lapines russes provient de l’in-
fluence seule de ces dernières. Il y a là un phénomène bien curieux, car
le blanc occupant presque toute la fourrure de cette race qui tourne à l’al-
binisme pur par la fréquence des yeux rouges, on peut dire qu'avec le
même sujet on passe du blanc ou noir.
À noter que dans les générations fournies par les descendants totalement
albinos de ces Lapins russes, la coloration noire ne se produit plus.
Enfin, il y a lieu de remarquer que les produits du croisement du Lapin
de garenne avec les races de Lapins domestiques sont uniformément ou
oris, ou noirs, ou blancs, en un mot que pas un seul individu ne présente
dans son pelage deux de ces couleurs.
Je citerai en passant un cas de mélanisme qui ne persiste pas et qui dis-
parait au bout de peu de temps pour faire place à la coloration qui carac-
térise la race : Les petits du Lapin argenté naissent entièrement noirs, et ce
n'est qu’à partir de deux mois et demi qu'un changement commence à se
produire dans leur pelage qui devient d’une jolie teinte gris argenté; la trans-
formation commence à se manifester au museau et aux pattes. Aucune modi-
fication semblable ne se rencontre chez les sujets mélanos que procréent,
de temps à autre, les Rongeurs à l’état sauvage; ils naissent noirs et restent
noirs devenus adultes, tout en ne transmettant pas à leurs Jeunes leur
propre couleur, ainsi qu’en a donné un exemple remarquable le Rat femelle
d'un beau noir velouté, cité précédemment, qui avait fait une portée de
neuf jeunes ayant le pelage typique du Surmulot. I resterait à vérifier si
l’accouplement d’un mâle et d'une femelle, tous deux mélanos, donnerait
des produits également noirs, ou si la teinte grise de l’espèce ne se main-
liendrait pas quand même.
Dans tous les cas, on ne saurait attribuer une similitude de causes à
effets entre les phénomènes de mélanisme qui se manifestent dans les croi-
— 2817 —
sements de races si variées de Lapins domestiques et ceux que l'on voit
apparaître, à titre exceptionnel, chez des espèces vivant à l’état sauvage et
qui conservent immuables, de temps immémorial, leurs caractères spéci-
fiques.
Ï est un fait acquis, c'est que ie mélanisme, chez les Rongeurs : Sur-
mulot, Mulot, Lapin sauvage, est le produit d’une cause accidentelle iden-
tique dont il est impossible, quant à présent, de trouver une explication
rationnelle.
SUR LA DISPOSITION DE L'APPAREIL BRANCHIAL CHEZ UN CÉPHALOPTÈRE
(Mosuza Orersu Müzzer),
par M. ze Proresseur LÉON VAILLANT.
Il est rare d’avoir l’occasion d'examiner les viscères des Poissons Elasmo-
branches, car, en dehors de ceux habituellement apportés sur nos marchés,
lesquels sont de taille généralement petite, les espèces atteignent le plus
souvent un volume si considérable, que les voyageurs ne peuvent songer à
les rapporter autrement que mises en peau; aussi ai-je saisi avec empresse-
ment l’occasion qui s’est offerte au Laboratoire d’Ichthyologie du Muséum,
dirigée par M. le Professeur Roule, d'étudier sous ce rapport deux exem-
plaires, l’un mâle, l’autre femelle, du Mobula Olfersi Muller, espèce appar-
tenant à l'un des groupes les plus singuliers de la Sous-Classe, la Section
des Céphaloptères ou Diables de mer, exemplaires acquis de MM. Russel,
J. Coles, et qui ont été l’objet déjà d’une note très intéressante due à
PAssistant de la Chaire, M. J. Pellerin, publiée dans le Bulletin de la So-
cièlé de Pisciculture et de Péches de cette année O. La disposition de l’appa-
reil respiratoire me paraît présenter un intérêt particulier, et c’est sur elle
que je désire attirer un instant l’altention de la Réunion des naturalistes
du Muséum.
Comme cela est la règle chez les Plagiostomes hypotrèmes, l'appareil
respiratoire de ce Céphaloptère est constitué par cinq chambres latérales
de chaque côté, communiquant avec l'extérieur chacune par deux orifices...
l’un pharingien interne en rapport avec la bouche et l’évent, l’autre externe
et eflérent, placé sous le corps discoïdal, aplati; c'est la disposition connue
chez la Raie. Ces cinq chambres, suivant le type habituel, sont séparées les
unes des autres par des cloisons où diaphragmes qui supportent les bran-
chies, cloisons tendues sur un cadre cartilagineux mobile articulé d’une
part avec le crâne, d’autre part avec la série des pièces hyoïdiennes pour se
G) J. Pevzecrin, La pêche des Diables de mer sur la côte Est des États - Unis
(Bull. Soc. centrale d'Aquiculiure et de Péches, t. XXIV, p. 1-5, 1912). *
Muséum. — xviur. 91
— 288 —
prêter à l'ampliation des cavités respiratoires lors de l'inspiration et à leur
rétraction lors de l'acte contraire, l'expiration.
Ces lamelles branchiales, au nombre de 75 à 80 sur chaque arc, empi-
lées à la suite les unes des autres de haut en bas et de dehors en dedans,
sont pelites aux extrémités de la série, celle d’en bas n'ayant guère plus de
8 à 10 millimètres, tandis qu'au milieu elles n’atteignent pas moins de 28
à 30 millimètres, leur largeur étant de 6 à 7 millimètres; elles sont libres
à leur partie supérieure et au bord interne, fixées à la cloison sur presque
tout l'étendue du bord externe : elles sont molles et, autant qu'il est permis
d'en juger, très vasculaires. C’est d’ailleurs la disposition et la structure,
on peut dire classique, indiquées par les auteurs ©).
Le reste de la surface de la cloison est occupé par un appareil très différent
comme structure et comme destination pyhsiologique, auquel on peut don-
ner le nom d'appareil trachéal ©. Gelui-ci occupe la moitié inférieure de la
cloison interbranchiale, immédiatement au-dessous de la série des lamelles
respiratoires, qui viennent d’être décrites, et juste au-dessus de la tige car-
tilagineuse limitant l’orifice afférent pharyngo-branchial (cartilage hypo-
hyal, revêtu d'une membrane scléreuse, nacrée, blanche, absolument lisse
et nue comme le reste de la cavité buccale). Get appareil trachéal est con-
stitué en premier lieu par une série de cloisons fbro-membraneuses, en
sepment de cercles, au nombre d’une trentaine par rangée, mesurant 15
à 18 millimètres de long à la base aux extrémités de la série, 35 à 38 milhi-
0) Auguste Dumériz, Ichthyologie générale, 1865, p. 206 et suiv., où la ques-
lion se trouve magistralement exposée. |
®) Les organes qui constituent cet appareil ont été signalés par nombre d’au-
teurs chez les Téléostéens, cependant il est difficile de savoir précisément quel
nom doit leur être appliqué. Ge sont tantôt de véritables dents préhensiles de
formes variées, placées au bord interne des arcs branchiaux, tantôt des soies plus
ou moins allongées, rapprochées et formant un crible serré. Les auteurs anglais
leur donnent le nom de Güll-rakers, traduction approchée du terme de ratelures
adopté par Cuvier et VaLencrenxes dans leurs descriptions (voir Grande Histoire
natwrelle des Poissons, &. IV, p. 473 et passim), maïs Vazencrenxes ailleurs les
appelle tubercules ou crochets pharyngiens (Cuvier, Règne animal illustré : Pois-
sons, pl. I, fig. 4 : {); Henri Mine Epwarps paraît les désigner sous la dénomi-
nation de dents et denticulations pharyngiennes (Leçons de Physiologie et d’Anatomne
comparée, 1860, t. VI, p. 125); Fario a employé le mot de branchio-spines. Au
commencement du siècle dernier, Étienne Grorrroy Sainr-Hiraire avait proposé
le terme de trachéaux, qui a l'inconvénient d'établir avec la trachée artère des
Vertébrés supérieurs une similitude au moins douteuse, laquelle ne peut s’expli-
quer que par le parti pris, l'idée fixe de l’auteur touchant l'unité de composi-
tion, idée reléguée aujourd’hui dans les souvenirs historiques; toutefois cetle
dénomination étant brève et significative jusqu’à un certain point, en indiquant
un rapport avec l'appareil respiratoire, semblant d’ailleurs avoir l'antériorité, il
me paraît préférable de l’adopter dans cette exposition systématique.
289 —
mètres au centre, où elles sont le plus développées. Ges cloisons sont
adhérentes par leur base à la paroi branchiale disposées parallèlement les
unes aux autres, avec un écartement d'environ 9 à 3 millimètres et la hau-
teur de la cloison peut atteindre 7 millimètres. l’ensemble donne l'aspect
d’un fuseau renflé à sa partie moyenne, s’atténuant aux deux extrémités.
Leur bord libre est chargé d’une série d’expansions discoïdes, arrondies,
auxquelles on peut donner le nom de lamelles trachéales constituant des
sortes de petits boucliers dont le nombre varie suivant les dimensions,
c'est-à-dire la situation dans la série des cloisons trachéales, celles du
centre l’emportant sous ce rapport sur celles des extrémités. Le bouclier
trachéal terminal a une forme plus ou moins régulièrement circulaire,
mesurant 4 millim. 2 de large sur 3 millim. 7 de long: il adhère à la eloi-
son par un raphé exactement médian et linéaire, les autres boucliers sont
disposés obliquement de bas en haut et de dedans en dehors pour chevau-
cher imbricativement sous le précédent, puis les uns sous les autres, il en
résulte que la cloison semble les entamer en leur donnant insertion suivant
une section incomplète, médiane, les dimensions sont par suite plus dif-
ficiles à mesurer; cependant le neuvième bouclier à partir d’en haut m'a
donné environ 3 millim. 8 de largeur sur 2 millim. 3 de longueur, et le
dix-septième , l'avant-dernier, 3 millim. 2 sur 1 millim. 9, pour les mêmes
dimensions. La série de ces petits boucliers, par suite de leur disposition
ne laissant bien voir, sauf pour celui de l'extrémité, que leur tiers et sur-
tout leur extrémité inférieurs, donne à chaque rangée verticale l'aspect
d’une succession de chevrons symétriques, et l’ensemble des séries rassem-
blées sur les ares branchiaux, formant l'appareil trachéal, donne un dessin
dont aspect ne manque pas d'élégance.
La structure histologique de l'appareil trachéal n’est pas non plus sans
intérêt. La cloison, comme je l’ai dit, est de nature fibro-membraneuse,
c’est-à-dire de nature conjonctive, mais le tissu est assez serré et, sur certains
points , forme des tractus rayonnants vers la périphérie, tractus dans les-
quels on reconnaît la présence de cellules cartilagineuses. Cette eloison
d’ailleurs n’est pas simple dans toute son étendue; à la base elle est dé-
doublée de manière à laisser entre deux lamelles un espace triangulaire
allongé qui, sur la pièce que nous avons entre les mains, paraît absolu-
ment vide. Dans le tiers ou même la moitié supérieure, les deux parties
membraneuses s’accolent, se fusionnent, pour ne former qu’une cloison
unique.
La structure des boucliers est moins simple. C’est encore le tissu lami-
neux qui les constitue, mais semblant rester à l’état muqueux pour réunir
des organites qui, au contraire, passant à l’état dentineux, lui donnent une
solidité particulière. Ces organites se composent d'une base discoïde tan-
tôt arrondie, d'autrefois polyédrique, plus ou moins régulièrement hexa-
gonale, par compression réciproque sans doute, laquelle supporte un stylet
2e
— 290 —
dentineux cylindro-conique; c’est comparable en petit à une bouche de
Raie, mais minuscule, car la base discoïde n’a pas plus de o millim. 017 à
o millim. 018, et le stylet dentineux long de o millim. 027 à o muillim. 030
est large à sa base de o millim. 006 à o millim. 007.
Telle est la disposition de l'appareil respiratoire sur la face antérieure de
la cloison limite d’une des chambres branchiales intermédiaires; la même
disposilion existe à la face postérieure, c’est-à-dire que l’on trouve en haut
une série de branchies lamelleuses, et au-dessous un appareil trachéal,
exactement semblables dans leur structure à ce qui vient d’être exposé; la
seule particuliarité importante à signaler est que, comme il a été dit,
antérieurement l'appareil trachéal dans son ensemble présente une surface
convexe, tandis qu'ici sur la face postérieure de la cloison ce même appa-
reil est sensiblement concave. On comprend facilement l’utilité de cette
modification pour que les deux surfaces s'appliquent plus exactement l’une
sur l'autre, que les appareïls trachéaux puissent en quelque sorte s’intri-
quer, se pénétrer les uns les autres formant une masse cribleuse de nature
à filtrer de la manière la plus eflicace l’eau qui va arriver sur les branchies
pour hématoser le fluide sanguin.
Cette fonction épuratrice n’est peut-être pas la seule qu'il ait à remplir.
Les Céphaloptères, malgré la taille gigantesque qu'ils peuvent atteindre, se
nourrissent habituellement, au dire des voyageurs, d'animaux de très mi-
nime taille, petits Poissons (, plankton formé d’alevins (Diguet)(®?; ces ap-
pareils en obturant ainsi les fentes branchiales internes maintiennent les
aliments dans la bouche pour favoriser à la nutrition digestive de l’animal.
C’est ue considération sur laquelle des auteurs ont déjà insisté à propos
du Rhinodon typicus Smith et du Selache maxima Linné, chez lesquels des
appareils trachéaux analogues au point de vue physiologique ont été
observés, et l’on n’a pas manqué de rapprocher ces dispositions de celles
connues chez certains Cétacés à fanons, tels que les Baleines ©.
En terminant je rappellerai l'opinion d'Émile Moreau au sujet de ces appa-
reils trachéaux. «Ils manquent ordinairement, dit-il, chez les Plagiostomes,
mais pas aussi absolument qu'on le suppose; ils sont même assez développés
chez l’Acanthias, VAiguillat commun, ils sont allongés, léoèrement falci-
formes, garnis de denticules sur le bord concave; ils sont très remarquables
*_ par leur nombre et leur grandeur chez le Pèlerin (.» En ajoutant à cette
série le Rhinodon typicus Smith, le Mobula Olfersi Müller et très vraisem-
0) J. Perreenin, 1912, loc. cit., p. 3 et 4.
@ L. Vazranr, extrait d’une lettre de M. Diguet (1898, Bull. Mus. Hhst.
Nat., t. IV, p. 122).
® Auguste Dumériz, 1865, loc. cit., p. 154 et 140.
&) E. Moreau, Histoire naturelle des Poissons de France, 1881, t. E,
pe. 174.
— 291 —
blablement la Raïe, d’après une figure donnée par Duvernoy en 1829, ne
serait-on pas en droit de se demander si une étude suivie plus attentive
ne fera pas rencontrer dans tout le groupe cet appareil ou un appareil ho-
mologue pour le filtrage de l'eau, ce qu'on regarderait volontiers comme
fondamentalement nécessaire pour la respiration de Vertébrés essentielle-
ment aquatiques tels que les Poissons?
Les CaripiNes DE L'ILE Mauricz,
D'APRÈS LES ENVOIS FAITS AU MusEum Par M. LE D' L.-G. BARBEAw,
par M. E.-L. Bouvier.
Pour faciliter mes recherches déjà longues sur les mutations des Atyidés,
M. le D' Barbeau a eu la grande obligeance, dont je lui suis reconnaissant,
. d'offrir au Muséum plusieurs centaines de Caridines recueillies aux envi-
rons de Port-Louis, dans l'ile Maurice. Ce riche matériel a une valeur
inestimable, car il permet de faire mieux connaître la faune caridinienne de
l'ile et de mettre en évidence les très importantes variations que présentent
les espèces de cette faune.
Ces dernières sont au nombre de quatre: C. spathulrostris Richters,
C. Richtersi Thallw., GC. typa Edw. et une espèce nouvelle que j'appellerai
C. Mauritit.
Caribina spatTauLzirosrris Richters.
Jusqu'ici cette espèce n’était connue que par la figure du rostre et la
courte diagnose qu'en a données F. Ricurers (Decapoda der Insel Mau-
ritus und der Seychellen, 1880, Taf. XVIT, fig. 28, p. 163): «Le rostre
est court, spatuliforme; entre la première et la deuxième dent du bord
supérieur, il n’y a pas de plus grands intervalles; en dessus 14-29 dents,
dessous 4-5.»
Lorsque, en 1905, je publiai mes Observations nouvelles sur les Crevettes
de la famille des Atyidés, je ne possédais aucun représentant de cette
espèce, que Je rangeai parmi les formes douteuses (1905, 8h), la diagnose
et la figure données par Richters me paraissant insuflisantes. Elles sont
trop sommaires en effet, mais permettent toutefois de reconnaitre l'espèce,
dont j'ai trouvé 55 individus dans les envois de M. Barbeau.
La C. spathulirostris se range parmi les espèces dont l’arceau anten-
nulaire ne présente pas de carène et où les épines uropodiales articulée
Q) Duvernoy, Du mécanisme de la Respiration dans les Poissons (Ann. Sc. Nat.
2° série, t. XIV, pl. VE, fig. C. D.).
(épines bordant l’échancrure de l’exopodite uropodial) sont en nombre
médiocre, de 11 à 14, rarement 15.
Le pédoncule des antennules est assez long, égalant à peu près les
70 centièmes de la longueur post-orbitaire de la carapace (64 centièmes
à 73) au même niveau l. L’angle antéro-inférieur de la carapace est un
peu plus srand que l’angle droit, avec un sommet arrondi ; l’épine infra-
orbitaire est médiocrement développée.
Les pédoncules oculaires sont assez fortement dilatés dans leur région
cornéenne, qui est grande ; ils épalent environ une fois et demie le grand
diamètre de cette région et près de deux fois le diamètre basilaire. L’acicule
antennulaire n’atteint pas le bout du 1“ article des pédoncules, l'épine
externe qui termine cet article égale au plus le quart du second, Le pé-
doncule des antennes n'’atteint pas le milieu de l’écaille ; son article basal
forme en dessous un angle aigu et un peu saillant, mais qui ne se pro-
longe ordinairement pas en épine.
Les pattes de la 3° et de la 4° paire se distinguent par leur propodite,
dont la longueur n’épale pas tout à fait les trois quarts de la longueur
préorbitaire des pédoncules antennulaires et égale presque la moitié de la
longueur post-orbitaire de la carapace; les doigts de ces pattes sont sub-
triangulaires, armés de 6 à 8 épines et à très peu près égaux au quart de
la longueur du propode. Dans les pattes de la 5° paire, le propode égale
un peu plus de la moitié de la longueur post-orbitaire de la carapace et
trois fois et demie environ la longueur du doigt; ce dernier porte de 45
à 60 épines.
Le bord antérieur du premier épimère abdominal est subtronqué presque
droit, du moins chez les femelles; les épimères des 4° et 5° seoments
abdominaux sont subaigus ou aigus ; l'angle saillant formé par Particle
basilaire des uropodes est relativement court, large, subaigu ou mucroné,
avec le bord interne ordinairement un peu convexe. Les œufs sont de
moyenne taille, mesurant environ o millim. 75 sur o millim. 45.
La C. spathubhrostris ressemble à la C. Richtersi par beaucoup de ses
caractères, notamment par ses pédoncules assez longs et nettement dilatés
dans la région des yeux; elle s’en distingue par langle antéro-inférieur
de la carapace, qui est largement arrondi, et par son angle sous-antennaire
qui ne se prolonge pas en épine.
D'autres analogies et d’autres dissemblances seront signalées plus loin,
en étudiant la C. Richtersi.
L'espèce est particulièrement voisine des C. madagascariensis Bouvier et
() On établit ce rapport en mesurant la distance qui sépare le fond de l'échan-
crure orbitaire: 1° de la base dorsale du fond des antennules (longueur préorbi-
taire des pédoncules); 2° du bord dorsal de la carapace au même niveau, c’est-
à-dire sur la ligne même parallèle à l'axe (longueur post-orbilaire de la carapace).
— 293 —
Grandidieri Bouvier, qui présentent comme elle des pédoncules oculaires
dilatés. La première de ces deux espèces malgaches se distingue toutefois
assez bien de la C. spathulirostris, car l'angle antéro-inférieur de la cara-
pace est court, peu arrondi, l'angle uropodial est aigu, les épines uro-
podiales sont moins nombreuses (9-11) et les doigts des pattes posté-
rieures égalent un quart des propodites. Quant à la GC. Grandidieri, elle
n'est peut-être qu'une variété malgache de la C. spathuhrostris ; les seuls
. caractères apparents qui l'en distinguent sont le nombre plus réduit des
épines des doigts des pattes, 3 et 4, rarement plus de 5 épines, et l’en-
semble également restreint des épines uropodiales (9-10 ).
Les variations de l'espèce sont peu nombreuses et portent principale-
ment sur le rostre: celui-ci peut atteindre à très peu près l'extrémité des
pédoncules antennulaires ou seulement le bout distal du 1° article de ces
pédoncules. Dans l’un et l'autre cas, comme dans tous les intermédiaires,
le rostre est fortement caréné et denticulé ventralement au voisinage de sa
pointe, mais tantôt sa carène dorsale épineuse peut être droite dans toute
son étendue, ou convexe dans sa partie distale. Cette dernière forme, que
l'on peut appeler curvirostris, est celle des types de Richters; lautre, ou
forme rectirostris, est au contraire fort voisine de la CG. Grandidieri; 1 y à
naturellement tous les passages entre les deux formes.
Les chélipèdes sont peu variables et faibles dans toutes leurs parties, avec
des pinces à peine plus larges que le carpe et à peu près de même longueur ;
les doigts égalent à peu près la portion palmaire dans les pattes anté-
rieures, ils sont un peu plus courts dans les suivantes.
Carina Ricarerst Thallwitz.
L'espèce fut décrite de la manière suivante par Ricarers, qui la désignait
sous le nom de C. serrata nov. sp.: «Ne se distingue de la précédente
(la C. spathuhrostris) que par la forme du rostre. Le bord inférieur de
celui-ci fait une ligne inerme presque droite; il y a en dessus 10 à
14 dents, la première de celles-ci étant plus éloignée de la seconde que
les suivantes entre elles.» La carapace, le rostre et les chélipèdes sont bien
figurés par l’auteur.
Le nom de C. serrata ayant été donné par Stimpson à une autre Cari-
dine, Thallwitz l’a changé en celui de C. Richtersi (.
La C. Richtersi appartient au même groupe que la C. spathubrostris,
celui où les épines uropodicales sont peu nombreuses (11-13 ordinaire-
ment, rarement 9-10, plus rarement encore 14-15), où l’arceau antennu-
laire est dépourvu de carène médiane verticale, où les pédoncules anten-
nulaires sont relativement courts par rapport à la longueur post-orbitaire
(0) J. Tuazzwirz, Decapoden-Studien (Abh. Kôn. Museum zu Dresden 1890-
1891; p. 37).
— 294 —
de la carapace (ce rapport étant ordinairement de 0.60 à 0.55 mais
pouvant varier entre 0.59 et 0.72), où le doigt des pattes ambulatoires
postérieures est plus court que le tiers du propodite.
Elle ressemble encore à la C. spathuhrostris par ses pédoncules oculaires
nettement dilatés en avant quoique plus courts, par l’armature de ses an-
tennules, de son angle infra-orbitaire et des doigts de ses pattes ambu-
latoires, par la forme des épimères du 5° segment de l'abdomen et par celle
de l’article basilaire des uropodes. Mais les deux espèces sont faciles à dis-
tinguer, car l'angle infra-antennaire de C. Richtersi se prolonge plus ou
moins en épine, l’angle antéro-inférieur de la carapace est court et presque
rectangulaire au lieu d’être obtus et arrondi, le bord antérieur du premier
épimère de l'abdomen est révulièrement convexe, celui du quatrième seg-
ment est presque toujours largement obtus et caractérisé d’ailleurs par son
bord central qui se relève en arrière, les doigts des pattes ambulatoires sont
plus courts, et n’égalent jamais le quart du propododite, les œufs enfin
sont bien plus grands et mesurent d'ordinaire plus d’un millimètre de
longueur (1 millim. 16 sur o millim. 7), rarement un peu moins.
Ce dernier caractère distingue la C. Richtersi de la C. pareparensis de Man,
dont les œufs n’atteignent pas 1 millimètre et dont les doigts des pattes
de la 5° paire sont d’ailleurs bien plus longs, puisqu'ils égalent presque le
tiers du propode.
Les autres espèces du même groupe, qui présentent comme elle et
comme la C. pareparensis une épine sous-antennaire fort nette, s’en distin-
ouent aussi aisément : la GC. brevicarpalis, par ses pédoncules oculaires à
peine plus longs que larges; la C. fossarum Heller, par sa longue épine an-
tennulaire externe qui peut atteindre presque le milieu du 2° article des
pédoncules; la C. serratirostris de Man, par son acicule antennulaire qui
atteint ou dépasse le bout distal du 1° article.
Variations. — Tels sont les caractères essentiels de la C. Richtersi, mais
c'est à tort que j'ai dit (1905, 86) de cette espèce qu'elle est remarqua-
blement constante», l'observation s’appliquait fort bien à certains exem-
plaires que j'avais alors sous les yeux, tandis qu’elle ne convient pas du
tout à ceux que j'ai pu examiner depuis.
Ces derniers, en elfet, présentent des variations considérables, moins
nombreuses peut-être que celles de la C. brevirostris des Seychelles (), mais
plus étendues parce qu’elles nous conduisent à des individus franchement
ortmanniens.
Ces variations peuvent frapper le rostre et les chélipèdes.
Le rostre est normalement droit, un peu incliné vers le bas, avec üne très
0) E.-L. Bouvier, Sur la classification du genre Caridina et les variations
extraordinaires d’une espèce de ce genre, la Caridina brevirostris St. (G. R. Acad.
des Sciences , t. 154, p. 915, 1912; n° 15, 9 avril 1912).
SN
légère carène ventrale inerme et une carène dorsale plus forte qui présente
un assez grand nombre d'épines (toutes ou presque toutes préorbitaires)
et une partie terminale sans armature. Mais parfois il se relève un peu vers
la pointe, ou ne s'incline pas, et souvent 1l présente une carène ventrale
fort nette où font saillie des denticules qui peuvent s'élever au nombre
de 4, Quand aux épines dorsales, j'en ai compté jusqu'à 19, et je les ai
vues se réduire à deux ou trois saillies rudimentaires; leur nombre est
assez indépendant de la longueur du rostre, qui tantôt peut atteindre et
même dépasser légèrement le 2° article des pédoncules antennulaires,
tantôt se réduit beaucoup et ne déborde pas les yeux ; comme il est tou-
jours fort élargi à sa base, il forme alors un angle aigu entre les pédon-
cules oculaires.
Les chélipèdes sont plus variables encore. — Dans la forme normale, ils
se terminent par des pinces assez étroites dont les doigts sont aussi longs
ou plus allongés que la portion palmaire, laquelle offre des bords opposés
subparallèles ou se rétrécit un peu en arrière; dans les pattes antérieures,
la portion palmaire est ordinairement un peu rétrécie et médiocrement
saillante au voisinage du carpe quiest peu échancré en avant et plus long
que large; aux pattes de la paire suivante, le rétrécissement est d'ordinaire
plus accentué et le carpe grêle est, pour le moins, aussi allongé que les
pinces. — Dans la forme diamétralement opposée, les doigts sont plus
courts que la portion palmaire qui est bien plus large près du carpe, les
deux pinces sont ovoïdes, le carpe des chélipèdes antérieures est muni d’une
échancrure assez profonde et est aussi large que long ou presque, celui des
chélipèdes suivants est à peine aussi long ou plus court que la pince. Une
forme intermédiaire nous est offerte par les spécimens où la pince posté-
rieure est encore assez grêle, non ovoïde, avec des doigts aussi longs ou
presque aussi longs que la portion palmaire et dont les bords sont sub-
parallèles.
Les premiers individus représentent la forme typica de l'espèce ; ils
sont, en outre, caractérisés par leurs doigts qui se terminent, dans l’une
et l’autre pince, par un long et étroit stylet à bout obtus. Le second type
mérite d'être appelé forme aptocheles, parce qu'il est identique avec l'espèce
que J'avais décrite jadis sous le nom de CG. apiocheles. Dans l’état extrême
de cette forme, les pinces des deux paires sont ovoïdes et à doigts courts,
terminés tous par un ongle large et fort; dans l’état intermédiaire, qui
correspond exactrment à la C. apiocheles, la pince postérieure est grêle,
portée sur un carpe long et étroit, d’ailleurs avec un stylet digital, ce qui
la distingue de la pince antérieure qui est ovoide avec un fort ongle au
bout de chaque doigt.
De la forme apiocheles la plus typique (celle où les deux pinces sont
ovoïdes avec un ongle terminal sur chaque doigt) dérive certainement
l'état ultime de la C. Richtersi, qui est nettement ortmannien.
— 296 —
Lorsque je publiai, en 1905, mes «Observations nouvelles sur les
Crevettes de la famille des Atyidés», je ne reconnys dans la collection du
Muséum qu'un petit nombre d'apiocheles, 11 en tout, qui se trouvaient
mélées aux exemplaires originaux de la C. typa Edw. ; l'un des 11 spécimens
présentait tous les caractères du genre Ortmannia et fut considéré comme
le type d’une mutation que je dénommai Ortmanmia Edwardsi. Les cap-
tures de M. Barbeau m'ont heureusement permis d'étendre cette importante
découverte; elles comprennent, comme on le verra plus loin, 185 C. Rich-
lersi de toutes formes (dont 73 apiocheles) et 4 spécimens de la mutation
Ortmannia Edwards; s1 bien que le Muséum possède actuellement cinq
individus de cette dernière forme.
Examinant ensuite les exemplaires que j'avais antérieurement rapportés
à la GC. Rachtersi et qui provenaient les uns de M. Bordas, les autres de
M. Alluaud, je trouvai qu'au lieu d’être peu variables, comme je l'avais
écrit à tort, 1ls présentaient les mêmes variations que ceux de M. Barbeau,
sans atteindre toutefois la forme apiocheles. Il est bon de relever cette
erreur, qui montre avec quel soin on doit examiner tous les exemplaires
d’une collection lorsqu'on veut en bien connaître la nature spécifique. Le
tableau de la page suivante donne le compte exact des diverses formes que
présente actuellement, dans nos collections, la C. Richtersi.
Ainsi l’Ortmanna Edwardsi est à peine représentée par 1/20 du nombre
des spécimens de la var. apiocheles et par 1/50 du nombre total des
Bichtersi; comme d’ailleurs beaucoup des Richtersi typica se rapprochent
plus ou moins, par leurs pinces, de la forme apiocheles, on peut dire
que la très grande majorité des exemplaires présentent à divers degrés
des tendances ortmanniennes. Vu le nombre très restreint des exem-
plaires d’Orimannia EÉdwardsi, il semble bien difficile d'attribuer ces
tendances à un croisement entre cette forme et la Caridina Richtersi ;
cÎles sont, à n’en pas douter, le résullat de variations indépendantes,
ainsi que le montre l'exemple, cité ailleurs, de la Caridina brevirosins des
Seychelles.
Les cinq exemplaires de la mutation Edwardsi se distinguent tous par
la forme trapue et presque quadrangulaire de leurs pinces antérieures,
par le carpe court et plus large que long de ces pinces, mais ils diffèrent
notablement par leurs chélipèdes postérieurs qui tantôt présentent des
pinces ovoïdes et un carpe lépèrement plus long que large (type primitif),
tantôt des pinces massives comme celles de la première paire et un carpe
aussi large que long (exemplaires de M. Barbeau). Dans tous les cas, ces
individus sont des Orimannia bien normales, avec les carpes des deux
paires échancrés en avant (ceux de la paire postérieure moins que les
premiers), el des doigts de même armature terminale. Cette armature est
fori singulière ; elle se compose pour chaque doigt de 5 ongles puissants
(4 groupés en deux paires et 1 impair terminal); cela rappelle l'Ortman-
— 297 —
mia Henshawi Rathbun, avec cette différence toutefois que les ongles mul-
tiples de l'espèce des Sandwich sont placés sur un rang et non superposés.
Il n’y a point de passage entre la forme apiocheles et la forme Edwards,
encore que l’une et l’autre appartiennent sûrement à la même espèce ; nous
sommes en présence d'une mutation commençante qui fait brusque-
ment passer du genre Caridina au genre Orimannia. Voilà le plus
grand intérêt des récoltes faites par M. Barbeau.
, VAR. VAR. VAR,
DESIGNATION.
TYPICA. APIOCHELES. EDWARDSI.
I. Exemplaires trouvés avec les
types de Caridina typa. ...
II. Exemplaires rapportés de Mau-
rice par M. Borpas, 1884.
IT. Exemplaires recueillis à Cure-
pipe par M. Arcvaun, 1904.
IV. Exemplaires des environs de
Port-Louis, envoyés par
M. Barreau :
Maurice{ 1910, rivière des An-
guilles
1910, Saint-Hubert,
source des Créoles. .
1910, grand port....
C’est avec doule que j'avais regardé les types de la C. apiocheles comme
provenant des Seychelles; ayant examiné depuis plusieurs milliers de Cari-
dines recueillies dans ces îles par M. Stanley Gardiner, je n’y ai trouvé
aucun représentant de cette forme qui est, par contre, plutôt commune
à Maurice. Il faut donc revenir sur ma supposition première et consi-
dérer la variété apiocheles, avec sa mutation Édwurdsi et la forme typica de
la C. Richtersi, comme particulières à cette île.
088 =
Carina TYPE Edw.
C’est également de Maurice, à n’en pas douter, que provenaient les
types de cette espèce, car ils se trouvaient mélangés aux exemplaires de la
C. Bichtersi var. aprocheles. La C. typa est assez larcement répandue; on
la trouve à Maurice aussi bien qu'aux Seychelles, et dans les îles avoisi-
nantes.
C’est une espèce de grande taille et fort peu variable, à rostre inerme
en dessus et caréné du côté ventral où il présente assez souvent un certain
nombre de denticules. Son caractère propre, que j'ai récemment décou-
vert, est la présence, sur l’arceau antennulaire, d’une carène verticale
médiane, saillante en lame et presqfte tranchante. Ge caractère appartient
également à quelques autres formes très voisines, qu’on peut distinguer
de la manière suivante :
Carène médiocrement saïllante, doigts de p° et p" à 1'° épine plus petite que
les suivantes, le doigt de p° égal au 1/5 du propode (rostre dorsalement
ÉPIRENX): sons rose rsmopes tes er one mice net TEE ECC UT RIRES japonica de Man.
bord antérieur du
L | angle 1°* épimère abdo-
le pédoncule | antéro-inférieur minal arrondi, au
antennaire de la carapace moins chez 1aQ.. angulata Bouvier.
n’atteint pas largement ;
le bout distal arrondi bord antérieur du
du 2° article | (rostre dorsale- | 17 épimère ab-
Un on dominal droit
acicule pédoncule épineux) ou concave, au ;
des antennulaire , moins chez la®.. Weberi de Man.
Carène anten— /doipts de p°-p5 À angle antéro-inférieur de la carapace
très nules égalant court et subaigu, bord antérieur
saillante, Men pote |Gu 1/3 au 1/4] du 1‘"épimère abdominal droit ou
la a épinie 4], AIBUE du propode concave , au moins ehez la © (rostre
des doigts | dorsalement inerme)............ typa Edw.
de p°-p" le pédoncule antennaire atteint ou dépasse le bout
de beaucoup distal du 2° article du pédoncule antennulaire
la plus (rostre court et infléchi vers le bas, dorsalement
forte épineur}s..6.26eenhtlr PLAT OR ENERCEE parvirostris de Man.
acicule antennulaire en lame obtuse, doigt de p° plus long que
\ de 1/4 du propode (rostre très court et complètement inerme}). simghalensis Ortm.
Ces cinq espèces constituent dans le genre un groupe spécial; M. de
Man avait très justement pressenti les affinités étroites de la GC. japonica et
de la C, parvirostris avec la C. Weberi. D’après le même auteur, les épines
des doigts de p°, p“ seraient identiques dans les C. japomica et Weberi ;
il n’en est pas de même dans les cotypes que j'ai pu examiner.
Caridina Mauritii nov. Sp.
Carapace un peu voütée dorsalement, à rostre large, triangulaire, inerme,
un peu caréné en dessus et s’atténuant en pointe courte au niveau de la
cornée; angle infra-orbitaire obtus séparé de Vangle antéro-inférieur
par une échancrure peu accusée. Pédoncules oculaires courts el variables,
SRE -Ditser- +
RE —
parfois subeylindriques, plus souvent rétrécis au niveau de la cornée qui
est toujours réduite. Pédoncules antennulaires courts et robustes; leur
acicule lamelleux et aigu atteint le quart distal du premier article dont
l’épine antéro-externe est fort petite; le second article est une fois et demie
aussi long que large. Le pédoncule des antennes dépasse léoèrement le
premier article du pédoncule antennulaire; son article de base est inerme
en dessous, la saillie externe de son écaille est une petite lame triangulaire
subaiguë, à peine plus longue que large.
L'article terminal des pattes-mâchoires externes est notablément plus
long que ie précédent, aussi grêle et muni d’un rang de 7 épines en avant
de sa pointe distale; le prolongement supérieur de l’épipodite du même
appendice est droit, lancéolé, un peu plus court que lépipodite lui-
même. Les pinces antérieures sont ovoides; leurs doigts, bien plus longs
que la portion palmaire, se terminent par un stylet triangulaire assez court
et obtus au sommet; le carpe est à peu près aussi long que large. Le carpe
des pattes de la paire suivante est de même longueur que les pinces; les
doigts de celles-ci sont deux fois aussi longs que la portion palmaire et se
terminent par un long et étroit stylet à bords subparallèles. Les pattes des
trois paires suivantes sont peu robustes; leur propodite est droit et évale à
très peu près quatre fois la longueur du doigt; dans les pattes de la 3° et
de la 4° paire, celui-ci est triangulaire et porte 5 épines; dans celles de la
9° pare, il est plutôt lancéolé et son peigne se compose de 28 à 30 spi-
nules.
La saillie latérale du bord postérieur du 6° seoment abdominal est
subaiguë; l'angle externe de la base des uropodes est très peu saillant,
obtus, beaucoup plus laroe que long, à bords convexes; le peigne de
l'exopodite des uropodes se compose de 8 à 10 fortes épines. Le bout du
telson est arrondi. |
La taille est petite : 10 à 15 nullimètres ; les œufs sont assez oros et très
peu nombreux ; leur diamètre maximum atteint o millim. 75. La longueur
préorbitaire des pédoncules antennulaires égale au plus la moitié de la
longueur post-orbitaire de la carapace.
Gette espèce est surtout voisine d’une espèce des Seychelles, la C. brevi-
rostris Simpson, qui s’en distingue surtout par ses pédoncules antennu-
laures un peu plus longs, par ses pédoncules oculaires et ses yeux plus
développés, par son angle uropodial aigu, par ses épines uropodiales bien
plus nombreuses (15 au minimum) et par ses œufs beaucoup plus grands.
Elle se rapproche également de la C. Richtersi var. apiocheles Bouvier
et de la GC. isaloensis Coutière, mais ces deux espèces présentent sur le
doigt de leur pattes postérieures un peigne de ho à bo épines ; leurs an-
tennules sont plus longues, leurs yeux plus développés, et leurs œufs de
plus grand volume; en outre, la GC. isaloensis se distingue par ses pattes
postérieures dont le doigt égale environ le 1/3 du propode, la variété
— 300 —
apiocheles par son angle sous-antennaire plus où moins prolongé en
épine.
Cette petite espèce paraît fort rare à Maurice.
UN TYPE NOUVEAU DE CREVETTE D'EAU DOUCE AFRICAINE,
LA CARIDINOPSIS CHEVALIERI NOV. GEN. ET SP.,
par M. E.-L. Bouvier.
Les Crevettes d’eau douce, qui constituent la famille des Atyidés,
offrent un intérêt spécial à cause des variations extraordinaires que pré-
sentent certaines de leurs espèces (Garidina Richtersi Thallw., C. breur-
rostri St.), des mutations évolutives que j'y ai fait connaître et des par-
icularités de leur distribution géographique. C’est pourquoi il convient
de mettre en évidence tout ce qui peut contribuer à enrichir leur histoire.
À ce point de vue, Je crois utile de signaler une capture récente faite par
M. À. Chevalier dans la région du Haut Niger, à Sampouyara, bassin de la
Makowa.
Il s’agit d’un Atyidé présentant l'aspect et la taille des Caridines (25 à
30 millim.), mais fort distinct de ce genre par trois caractères importants :
la disparition complète de l'arthrobranchie des pattes antérieures, l’atro-
Fig. 1. — Caridinopsis Chevalieri.
Partie antérieure de la carapace et appendices céphaliques
du côté gauche. Gr. 6 1/2.
f
phie complète de l’épine antennulaire externe et l'absence d’échancrure
distale sur le carpe des mêmes pattes. Ce dernier caractère suffirait à
distinguer la nouvelle forme de tous les autres Atyidés jusqu'ici connus;
il est toutefois plus apparent que réel, car si le bord antérieur du
carpe ne présente au dehors qu'une inflexion à peine sensible, 1l est
nettement échancré sur sa face interne qui se trouve en retrait sur la pre-
mière: d’ailleurs la portion palmaire de la pince correspondante déborde à
peine sa ligne d’articulation avec le carpe, et c'est pour recevoir la très
lépère saillie ainsi faite que le carpe s’échancre un peu sur sa face interne
— 301 —
(fig. 2). Quant à la disparition de l’arthrobranchie des pattes antérieures,
elle a pour effet de réduire à 8 paires le nombre des appendices branchiaux ,
alors qu'il y en a 9 dans les Caridines. Malgré cette différence, notre nou-
Fig. 2. — Caridinopsis Chevalierr.
Partie distale de la patte antérieure droite : A, face externe:
B, face interne. Gr. 15.
velle forme se rapproche bien plus des Garidina que des Curidella, ces der-
nières n'ayant que 4 ou 5 paires de branchies et étant d’ailleurs dépour-
vues d’épipodites sur les pattes de la 4° paire ; il convient de lui attribuer :
Fig. 3. — Caridinopsis Chevaheri.
À, carpe et pince de la 2° patte droite vus du côté externe;
B, articulations de la pince avec le carpe, face interne. Gr. 12.
le nom de Caridinopsis pour mettre en relief ses affinités, et je l'appellerai
Caridinopsis Chevalier: afin de rendre hommage au savant explorateur qui
l'a découverte.
— 302 —
Certains caractères spécifiques de la €. Chevaheri sont particulièrement
frappants, entre autres (fig. 1) : armature dorsale du rostre qui se com-
pose de 3 à 5 épines localisées sur la carapace en arrière du bord orbi-
taire, — la longueur de lacicule antennulaire qui atteint ou dépasse le
1° article des antennules comme dans la Caridina serratirostris de Man,
l'atrophie complète de l’épine qui termine en dehors ce dernier article, —
la présence de deux angles sous-antennaires forts et très aigus, — la
oracilité des chélipèdes des deux paires (fig. 2 et 3).
Les autres caractères de l’espèce sont les suivants : — 1e rostre atteint
ou dépasse un peu l'extrémité des pédoncules antennulaires, il a la forme
d’un sabre droit, sa carène dorsale est loujours inerme en avant de l’or-
bite et sa carène ventrale porte 3 à 7 denticules; — l’angle infra-orbitaire
est bien développé et l'angle antéro-inférieur de la carapace obtus ; —
les pédoncules oculaires sont lésèrement dilatés dans leur portion cor-
néenne; — l’arceau antennulaire ne présente pas une forte carène mé-
Fig. k. — Caridinopsis Chevalieri.
Uropode droit avec son article basal. Gr. 8.
diane; — l’écaille antennaire dépasse les pédoncules antennulaires et pré-
sente une épine remarquablement longue (fig. 1); — les pinces sont un
peu plus larges que le carpe, elles sont sensiblement plus courtes que cet
article dans les pattes de la 1° paire (fig. 2), notablement plus longues
dans les pattes de la paire suivante; dans l’un et l’autre cas, d’ailleurs, les
doigts épalent à peu pré en longueur la portion palmaire (fig. 3); — le
doigt des pattes de la 3° paire égale pr esque le tiers du propode et porte
8 épines, celui des pattes de la 5° paire en porte au contraire près d'un
. cent et, lépèrement arqué, mesure presque la moitié de la longueur du
propode; l'angle uropodial basilaire forme une pointe longue et étroite
(fig. 4), l'armature de la rame externe des uropodes est très développée
et compte 20 épines à une ou deux unités près (fig. A). Les œufs sont
de belle taille, leur grand diamètre atteignant 1 millim. 15.
Le genre Caridinopsis s’écarte de la direction évolutive des autres
Atyidés, en ce sens qu'y disparait presque totalement l'échancrure car-
pienne qui se manifeste déjà dans les formes les plus primitives de la
famille; par à, comme par la gracilité de ses pinces, 1l semble avoir con-
303
servé les caractères des Acanthéphyridés. Mais il n'en est rien ; tout indique
chez cet animal une évolution déjà très avancée : disparition d une branchie
et de l’épine antennulaire, pattes ambulaloires relativement fortes, puis-
sant développement de l’armature épineuse de la rame uropodiale externe.
En somme, les Caridinopsis semblent être et sont presque certainement des
Caridines qui, au lieu d'évoluer dans le sens atyien, comme il est de règle,
s’écartent de cette direction et reprennent plus ou moins certains caractères
des ancêtres de la famille.
Descriprions DE COCCINELLIDES D£ LA coczecrroN pu MusEum pe Paris
PROVENANT DES CHASSES DE M. Germain à Cocuaramei (BoziviE),
PAR M. Le D' Srcar»,
MÉDECIN-MAIOR DE 1'° CLASSE.
Solanophila Crotchi nov. sp.
L'Epilachna que Crorcx appelle V. pallidum (Rév., p. 58) n'est pas
l'espèce décrite par BrancuarD (Woy. d’Orb., p. 214). J'ai pu m'assurer
par l’examen des types de la collection Crotch à Cambridge et du type de
Blanchard au Muséum de Paris qu'il y avait là deux espèces différentes.
La var. vithigera Crotch (loc. cu.) se rapporte à l'espèce de Crotch (nec
Blanchard) dont je donne ci-dessous la description :
Subcordata, postice acuminata, modice convexa, pube tenui grisea
sparse vestita. Nigra. angulis anticis prothoracis anguste flavolimbatis.
Elytris nigro-cæruleis, duplo punctatis, maculis quatuor in singulo
(2.2 sitis, duabus postice apice late conjunctis) ornatis. Laminis abdo-
minalibus integris semicircularibus, parvis.
Long. : 6 millim. 5.
Le dessin est exactement le même que celui de Sol. V. pallidum. Cette
espèce en diffère par son corps moins convexe, sa pubescence plus rare, le
bord latéral plus large en avant, atténué en arrière (tandis qu'il est paral-
lèle chez V. pallidum) par la bordure jaune des angles antérieurs du corselet
et sa petite taille.
L’exemplaire de Cochabamba est malheureusement incomplet et le ventre
lui manque, mais j'ai noté sur les exemplaires de a collection Crotch que
les plaques abdominales sont complètes, la partie externe de la ligne des
membres remonte jusqu’au bord antérieur du segment, en dedans de l’épi-
mère en formant un demi-cercle régulier, tandis que dans V. pallidum BI. ,
elle est bien plus inclinée que linterne et aboutirait, si elle n’était oblitérée
à sa parle antérieure, à l'angle antéro-externe du M2 in op en dehors de
l’épimère.
Muséus. — xviu. 2
LD
— 304 —
Cette espèce doit donc être cataloguée ainsi :
SOLANOPHILA CROTGHI SIC.
V. Pallidum Crocht Revision, p. 58 (nec Blanch.).
ab. virrigerA Crotch (loc. cit. ).
Cyczonepa Fryr Cr. nov. var. nigricollis.
Crotch indique cette espèce comme ayant le corselet largement jaune
en avant avec une bande jaune médiane et deux points sur le disque, de
même couleur. Les trois exemplaires de Cochabamba ont le corselet sans
bande jaune et sans points sur le disque, entièrement noir ou très étroi-
tement bordé de jaune à sa partie antérieure (ab. wgricolhs).
Exochomus Bouvieri nov. Sp.
Subovatus, convexus, nitidus, rufus, elytris limbo laterali angustissimo,
maculaque magna mediana nigris in disco, notatis. Subtns flavus, pedibus
pallide rufis.
Long. : 4 millim. 5.
En ovale court et régulier, convexe, luisant; dessus finement alutacé,
pointillé le long du bord latéral des élytres qui est étroitement incliné en
s'élargissant un peu de l'épaule à l’extrémité. Entièrement d’un jaune pâle
en dessus et en dessous avec une bordure externe et une tache sur le disque
de chaque élytre noires; la bordure très étroite, réduite à l’extrême rebord
élytral, limitée en dedans par une bande brunâtre mal définie; la tache
oblongue, deux fois au moins plus longue que large, étendue du tiers aux
quatre cinquièmes de la longueur, sur le disque, un peu plus rapprochée
de la suture que du bord latéral. Dessous jaune avec les pieds roussâtres.
Cette espèce est très voisine de Éx. bimaculosus Muls; elle est un peu plus
allongée, le rebord élytral est un peu différent, et elle s'en distingue en
outre par son corselet, sa poitrine et ses pieds jaunes, ces parties étant
noires dans le brmaculosus.
Chnoodes Gouneillei nov. sp.
Subhemisphærica, dense griseopubescens. Gapite nigro; thorace rabro
nigromaculato. Elytsis rubris, maculis sex (1.1/2-1.1/2) notatis, Subtus
obscure rubra, medio nigra. Pedibus nigris.
Long. : 4 millim. 8.
Arrondi, régulièrement convexe et couvert d’une pubescence grisàtre
assez longue, fine et dense, ne masquant pas la couleur foncière. Tête
noire, ou plutôt d’un brun foncé avec les palpes et les antennes bruns.
Corselet à côtés presque droits jusqu'aux deux tiers antérieurs, avec les
angles antérieurs largement arrondis et avancés, les postérieurs obtus et
— 305
émoussés, la basé non sinuée; d'un rouge cerise sombre avec une lache
noire couvrant les deux tiers médians de la base et avancée jusqu'à la
” sinuosilé postoculaire où un peu moins. Écusson noir, plus large que long.
Élytres 1 à peine plus larges que Île corselet à la base, régulièrement arrondis
jusqu’à l'extrémité. à ponctuation simple, dense et asséz grosse, à calus
huméral petit ét conique; d’un rouge vif avec six grosses tachies noires
dont deux communes et deux sur chaque élytre : tache 1 arrondie, à
l'épaule, atteignant à sa partie antéro-extérne le sommet du calus, couvrant
environ les deux cinquièmes de la largeur, à égale distance de la base
et du bord latéral, trois fois plus éloignée de la suture; tache 9 sur Îa
suture, arrondie, du quart au milieu de la longueur; 3 réniforme, trans-
versalé, aux deux tiers, couvrant les trois cinquièmes de la largeur,
convexe en avant, échancrée en arrière, un peu plus rapprochée du bord
externe que de la suture; 4 un peu plus petite que les autres, arrondie,
dans l’angle apical.
Dessous d'un rouge brun avec le méso- et le métasternum et le milieu
des premiers arceaux ventraux noir ou noir bruünâtre. Pieds noirs avec les
tibias brunâtres et les tarses d’un rouge brun.
Cette description est faite sur un exemplaire de Cochabamba; j'en pos-
sède quelques exemplaires provenant des chasses de M. Gounelle au Brésil
(Sierra de Communaty), chez lesquels les taches noires sont un peu moins
développées.
Cette espèce est voisine de Chn. pentagona Crotch. Elle en diffère par sa
couleur plus rouge, sa pubescence plus fournie, la forme des taches, qui
sont arrondies et non anguleuses, la première n’atteignant pas la base et
la quatrième atteignant l'extrémité, et par la position des taches 9 et 3 qui,
dans C. pentagona, sont à peu près sur la même lione transversale. Enfin
les pattes sont rousses dans l’espèce de Grotch.
Chnoodes nigripes nov. Sp.
Late ovalis, convexa, pube tenue prisea sparse vestita. Capite nigro, ore
brunneo:; thorace nigroœneo, lateribus late aurantiacis. Elytris nigro-
éœrülescentibus, macula postica oblonga, suturam attingente, aurantiaca,
ornatis; subtus nigra œneomicans, lateribus prosterni, segmentisque tribus
ultimis abdominis rubris: pedibus nigris, tarsis dilutioribus.
Long. : 3 millimètres.
En ovale court et régulier. large en arrière, convexe, couvert d’une
pubescence courte et clairsemée de couleur grisätre. Téte noire avec les
parties de la bouche et le bord antérieur de l’épistome obscurément bru-
nâtre; palpes et añtennes bruns. Corselet à côtés presque droits, les angles
antérieurs largement arrondis el avancés, la base nor sinuée, d'an noi
bronzé, avec les côtés largement orangés; cette tache latérale couvrant
29°
— 306 —
peu près le quart externe de la base, anguleusement dilatée en dedans
vers le tiers antérieur, puis atteignant le bord antérieur un peu en dedans
de la sinuosité postoculaire. Écusson noir. Élytres d’un noir bronzé à
reflets bleuâtres, régulièrement arrondis sur les côlés, terminés en arc de
cercle large à l'extrémité où ils sont marqués d’une tache orangée; cette
tache partant de la courbure postérieure de l'élytre, brusquement convexe
en avant et atteignant la suture, dont elle couvre environ le huitième pos-
térieur, formant ainsi sur les deux élytres une large tache arrondie à ses
deux extrémités, convexe à sa partie antérieure, un peu entaillée au niveau
de la suture.
Dessous noir, à reflet verdàtre, avec les côtés du prosternum, les trois
derniers arceaux du ventre et l'extrême bord postérieur du second d’un
Jaune orangé rougeätre.
Pieds noirs avec les tarses bruns.
Cette espèce est voisine de C. byssina Muls, dont la distinguent la tache
du corselet très nettement limitée, la forme de la tache apicale qui, chez
byssina et terminalis, a, sur les deux élytres, la forme d’un croissant à
concavité antérieure, et enfin la couleur des pieds qui sont jaunes chez ces
deux dernières espèces.
Dapolia Lesnei nov. sp.
Subhemisphærica, nitida, pubescens. Gapite nigro, epistomate rufo,
antennis brunneis, palpis nigris. Thorace nigro, pubescentia viridi-aurea
densissime vestita. Elytris nigro œneis, sp pur basi fere glabris, plaga
aureo-viridi pubescente, suturam vix attingente, ornatis. Subtus migra,
abdomine læte rufo. Pedibus nigris, tarsis dilutioribus.
Long. : 3 millim. 2-3 millim. 7.
Arrondi, très convexe, d’un noir verdàtre brillant en dessus. Tête noire
avec les palpes de même couleur, les antennes plus claires et lépistome
rougeätre. Corselet presque droit sur les côtés jusqu’au tiers antérieur,
les angles antérieurs très largement arrondis, les postérieurs obtus et
émoussés, la base en ogive très large, non sinuée; d’un noir bronzé avec
une pubescence longue et dense d' un vert doré qui masque complètement
la couleur foncière. Écusson noir. Élytres d'un noir bronzé verdâtre,
très brillants, régulièrement arrondis, très finement et éparsement ponc-
tués , à pubescence grisätre extrêmement fine, difficilement visible et avec
deux grosses taches de pubescence longue et dense, d’un vert doré mas-
quant la couleur foncière, de forme ovalaire, étendues le long du bord
latéral depuis les deux cinquièmes de la longueur jusqu’auprès de la
suture et de l'extrémité qui restent étroitement luisantes et presque glabres.
Dessous d’un noir profond avec une étroite bordure au corselet et le
— 307 —
ventre d’un roux vif. La fossette-prothoracique est peu profonde en arrière,
oblique et allongée. Pieds noirs à tarses brunâtres.
Par son genre de pubescence, cette espèce se distingue facilement de
toutes les autres.
ESPÈCES ET VARIÉTÉS NOUVELLES DE (COCCINELLIDES PROVENANT DES
CHASSES DE M. ALLUAUD DANS LA REGION DU KILIMANDIARO ET
APPARTENANT AU Mus£um D'HISTOIRE NATURELLE DE Paris,
pAR M. Le D' Sicarp,
MéDEGIN-MAJOR DE 1° CLASSE.
Solanophila fasciata nov. sp.
Breviter ovalis, dense cinereopubescens, supra duplopunctata, fulva;
L2 L2 LE] . L2 L L2 L] p
elytris fulvis fasciis tribus nigris instructis.
Long. : 4 millim. 3.
En ovale court, couverte d’une pubescence cendrée à reflets dorés sur
les parties jaunes. Tête d’un roux fauve avec les palpes et les antennes de
même couleur et les mandibules noirâtres. Gorselet roux, à côtés presque
droits sur les deux tiers postérieurs, arrondis dans leur tiers antérieur, les
angles antérieurs arrondis, les postérieurs obtus et bien marqués, la base
en arc de cercle large, non sinuée. Écusson roux. Elytres un peu plus
larges que le corselet à la base, régulièrement et faiblement arrondis sur
les côtés, acuminés à l'extrémité, à ponctuation double avec les gros points
assez nombreux, sans tranche explanée, avec un petit rebord étroit, paral-
lèle de la base à l'extrémité; d’un roux fauve avec trois bandes transver-
sales noires : la première à la base, étendue d’un calus à l’autre, coupée à
peu près droit à son bord postérieur; la seconde vers le milieu de l’élytre,
un peu oblique en arrière et en dehors, ne touchant ni la suture ni le bord
latéral, mais plus rapprochée du second que de la première; la troisième
avant l'extrémité, plus large, touchant en général la suture où elle se
réunit à celle du côté opposé, anguleuse à son bord antérieur et n’atteignant
pas tout à fait le bord latéral.
Dessous roux; pieds roux, ongles bruns.
Nyangnori. Nandi occidental.
Solancphila bisellata nov. sp.
Breviter ovalis, postice subacuminata, gristopubescens: supra fulva,
elytris maculis duodecim simul notatis (2 1/2, 1 1/2, 1.1 in singulo sitis)
nigris. Subtus pallide rufa.
Long. : 4 millim. 9.
— 308
En ovale court, un peu acuminée en arrière, couverte d’une pubescence
grisatre assez longue et peu dense. Tête rousse avec les palpes et les an-
tennes concolores. Cunll lOUX, légèr ement arrondi sur les côtés avec les
angles postérieurs obtus et émoussés , la base en arc de cerele large, non
sinuée; ponctuation très fine et superficielle, simple. Écusson roux, en
triangle équilatéral. Élytres un peu plus larges que le corselet à la base ,
arrondis aux épaules, régulièrement ovales sur les côtés, un peu acumi-
nés et arrondis ensemble en arrière, à rebord étroit, parallèle de la base
aux cinq sixièmes, à ponctuation très fine avec des points plus gros très
nombreux, à pubescence grise, fine et peu dense; d’un roux jaunâtre avec
douze taches noires placées comme il a été dit; tache 1 petite, basale poncti-
forme, de chaque côté de l’écusson qui la sépare de celle de l’autre élytre:
2 anguleuse à l'épaule, grosse, couvrant le calus par son sommet, laissant
une bordure jaune rie à la base, plus large au bord externe: 3 trans-
versale, commune, au liers de la longueur, couvrant environ le cinquième
interne de la largeur; 4 grosse, arrondie, tout près du bord latéral, cou-
vrant le tiers externe de la largeur; 5 commune à la suture, arrondie ou
étranglée à sa partie médiane (et comme formée de deux taches) un peu
après le milieu; 6 petite, poncliforme, sur le disque, environ aux trois
quarts de la longueur, un peu plus rapprochée de la suture que du bord
externe; 7 de même forme et de même taille, aux sept huitièmes, sur le
disque, à égale distance de la suture et du bord latéral, un peu plus éloi-
gnée de l'angle apical.
Dessous d’un roussätre pâle avec les pieds de même couleur.
Nairobi,
Voisine de S. Pellex Weïise, un peu plus étroite, sans bande antérieure,
avec une tache commune avant le milieu, et avec deux petites taches au
lieu d’une grosse macule postérieure,
EpiLAacunA PoLYMoRPHA nov. var. Deckeni,
M. Waise (Kilimandjaro-Meru Expedition, 7, 12, p. 252) rapporte à la
forme typique décrite par Gerstœæecker les exemplaires plus allongés , à des-
sous du corps et pieds noirs: les individus à dessous du corps et pieds
roux qu'il considérait autrefois comme étant la vraie polymorpha (et qu'il
appelle aujourd’hui Suahelorum) ne se rencontrant pas, dit-il, en dehors
de L'Usambara. ,
Les chasses d'Alluaud, dans Afrique allemande et anglaise, vont à l’en-
contre de cette assertion. Les individus à dessous du corps et pieds roux
sont bien plus nombreux que les autres à Nairobi, Kisomou, Voi Boura, et
davs toute la réoion du Victoria Nyanza. Les individus à dant d et pieds
foncés semblent spéciaux à la zone des cultures du Kilimandjaro. D'ailleurs
Gerstæcker indique un insecte roux dans sa description, et ee n’est que
dans les variétés à points réunis (e et d) qu'il donne les pattes comme
— 309 —
noires; d'autre part, son type doit avoir la 6° tache, la plus grosse de toutes,
ce qui n'est vrai que des exemplaires larges à dessous et pieds p'énérale-
ment clairs , la 6° tache chez les exemplaires foncés étant en forme de petit
trait lié à la suture.
I] ne serait pas impossible, à mon avis, que ces exemplaires ne consti-
tuent une espèce spéciale, car la forme générale est bien différente, et le
rebord explané des élytres moins dilaté aux épaules: ils ont aussi l'aspect
plus mat; en tout cas, c'est une race bien distincte à laquelle je donne le
nom de var. Deckeni.
EPILACANA CHRYSOMELINA. nov. var. limbicollis.
À Kiboscho (Kilimandjaro), M. Alluaud a capturé quelques exemplaires
d'une variété de Ep. chrysomelina chez laquelle la couleur noire est très
développée. Très voisine de la var. retculata OI. , chez laquelle le réseau noir
des élytres est brunätre et plus où moins interrompu et le corselet rouge;
chez ces individus, tout l'intervalle des ocelles est noir; le corselet est noir
avec une étroite bordure jaunàâtre ; l’apex des élytres est étroitement bordé
de fauve.
Platynaspis marginata nov. sp.
Rotundata, modice convexa, griseopubescens. Gapite flavo (SG) nigro
maculato (©), palpis antennisque brunneis. Prothorace nigro, angulis
anticis albomarginatis (lata G', tenue ©). Elytris læte brunneis, limbo
externo nigro, sat lato, parallelo, cinctis sutura concolore (S) aut tenue
nigra (®).. Subtus obscure rufa, abdomine dense ochraceopubescente;
pedibus rufis.
Long. : 3 millim. 2.
Subarrondie, modérément convexe, couverte d’une pubescence d’un
gris jaunâtre, courte et peu dense en dessus, plus longue et très serrée sur
l'abdomen. Tête flave avec un fin rebord à la partie antérieure de l’épi-
stome et le labre noirs (%), ou largement tachée de noir au milieu, cette
tache laissant une bande flave autour de chaque œil (®). Corselet noir,
luisant, lévèrement sinué à la base avec une grosse tache triangulaire flave
(G) ou une fine bordure rousse (©) aux angles antérieurs. Élytres de la
largeur du corselet à la base, régulièrement arrondis, obtusément tron-
qués à l'extrémité et laissant apercevoir une partie de pygidium qui est
d’un roux plus clair chez le GS que chez la © ; d'un brun acajou brillant ,
avec une très étroite bordure suturale noirâtre, chez la © , et dans les
deux sexes une bordure latérale assez large, d’un noir vif, à peu près de
même largeur, étendue de la base à l'extrémité et couvrant au milieu
environ le huitième de la largeur d’un élytre.
— 310 —
Dessous d’un brun roux, pubescent de gris jaunâtre surtout sur l’ab-
domen; pieds roux.
Afrique orientale anglaise : Nyanghori.
Cette espèce est voisine de vithigera Weïse et Kollari Mulsant. Elle est
plus arrondie et se distingue par la couleur du dessous et l’absence de
large bande suturale noire.
Lotis nigrocincta nov. sp.
Subrotundata, convexa, postice attenuata : Capite nigro, fronte dense
subtiliter punctulata: palpis antennisque obscure brunneis. Prothorace
nigro, nitido, basi lateribusque tenuiter marginatis. Elytris brunneis ru-
bris, sutura tenuiter obscure brunnea, limbo lato externo nigro. Subtus
nigra, ventre obscure brunneo ; pedibus nigris.
Long. : 2 millim. 6.
Subarrondie et légèrement plus étroite en arrière qu’en avant; dessus
glabre et luisant. Tête noire avec le front densément et très superfcielle-
ment ponctué. Antennes et palpes d’un brun foncé. Corselef noir convexe,
à base en ogive très large, à côtés coupés presque droits avec les angles
bien marqués, à ponctuation extrêmement fine, un peu plus nette sur les
bords latéraux; un fin rebord le long de la base et du bord latéral.
Ecusson noir. Elytres de la largeur du corselet à la base, arrondis sur les
côtés, convexes, tombant droit latéralement, sans rebord; à ponctuation
obsolète, à calus huméral très pelitet peu marqué; d’un rouge brun assez
foncé, avec la suture très étroitement d’un noir brun très foncé, le bord
externe largement noir, cette bordure se rétrécissant lépèrement au niveau
de la courbure postérieure de lélytre et couvrant au milieu le quart de 1a
largeur, prolongée de la base à l’extrémité.
Dessous noir, avec le ventre brunâtre.
Pieds noirs.
Afrique orientale anglaise : Makuro.
Un seul exemplaire.
Pullus Alluaudi nov. Sp.
Breviter ovalis, nilidus, ochraceopubescens, supra læte flavus; elytris
nigrocinctis.
Long. : 2 millimètres.
En ovale court et régulier, luisant, revêtu d'une pubescence courte,
jaunâtre, assez dense, semidressée. Tête d’un jaune pâle avec les antennes,
les palpes et les mandibules de même couleur et les yeux d’un gris argenté.
Corselet à côtés arrondis faiblement et régulièrement de la base au sommet,
à angles antérieurs peu avancés, les postérieurs obtus et émoussés , la base
légèrement lobée au-devant de lécusson; ponctuation très fine et très
— 311 —
superficielle , d’un flave roussâtre unicolore. Éeusson brun. Élytres de la
largeur du corselet à la base, à côtés presque parallèles jusqu'aux trois
quarts, largement arrondis ensemble à l'extrémité, à calus huméral petit,
à ponctuation plus forte que celle du corselet, simple; d’un jaune vif avec
une bordure noire: cette bordure couvre la base sur le sixième de la lon-
gueur à peu près, en englobant le calus , se rétrécit le long du bord latéral
qu’elle recouvre jusqu'aux deux tiers environ, puis s’élargit en se diri-
geant en dedans vers la suture, en laissant une mince bordure apicale
jaune; la bordure suturale est légèrement plus étroite au milieu qu’à ses
extrémités; le dessin noir laisse ainsi sur chaque élytre une grosse tache
jaune en carré allongé, coupé droit en avant et sur les côtés avec l’angle
postéro-interne arrondi, couvrant la majeure partie de l’élytre, dont l’ex-
trémité, depuis la courbure postérieure à l'angle sutural, est aussi étroi-
tement jaune.
Dessous d’un flave jaunâtre, un peu rembruni sur le métasternum et le
milieu du premier arceau central, avec les épipleures des élytres noires.
Plaques abdominales petites , atteignant un peu plus de la moitié de l’arceau ,
carènes prosternales courtes, non réunies en avant, non’convergentes.
Pieds d’un roux flave.
Kiboscho. Quelques exemplaires. ‘
Cette espèce a le dessin du Scymnus Levaillanti Muls., dont elle diffère
par sa forme plus courte, plus convexe, sa couleur d’un jaune plus vif, sa
pubescence beaucoup moins apparente.
Pullus rufus nov. Sp.
Breviter ovalis, convexus, nitidus, griseopubescens. Capite rufo, an-
tennis palpisque concoloribus; thorace elytrisque rufis vix perspicue
punctulatis. Subtus rufus, pedibus rufis.
Long. : 2 millim. 2.
En ovale très court, convexe luisant, à pubescence grisätre assez longue
et peu dense. Dessus d’un roux brillant, un peu plus pâle sur la tête. Cor-
selet faiblement rétréci en avant, à base non sinuée, à côtés arrondis;
élytres convexes , à ponctuation à peine visible, luisants, à calus huméral
très petit et saillant.
Dessoux roux. Plaques abdominales grandes, atteignant les quatre cin-
quièmes du segment; carènes prosternales très fines , légèrement conver-
gentes.
Pieds d’un roux un peu plus pâle.
Escarpement : Afrique orientale anglaise.
Plus gros que Pullus usambaricus Weiïse, ua peu plus allongé et d’un
roux uniforme, sans bordures brunâtres.
— 312 —
Nore sur 1e Mesopssma macrroines Drsnayes,
par M. En. Lany.
M. P. Serre, Vice-Consul de France à Montevideo, a envoyé tout récem-
ment au Muséum de Paris un Mollusque Bivalve recueilli à Mar del Plata,
sur la côte de la République Argentine , et comestible dans cette région sous
le nom d’ralmeja» (moule).
L'examen de cette coquille prouve qu'il s’agit indubitablement de l’es-
pèce décrite et figurée en 1897 (Proc. Acad. Nat, Se. Philad., p. 298,
pl: VI, fig. 15-16) sous l'appellation de Mesodesma Arechavalettoi Thering
mss. par M. Pilshry, qui l’a signalée précisément de la même localité et
également comme édule.
Antérieurement, en 18b4 (Proc, Zoo, Soc. Lond., p. 336), Deshayes
avait publié la diagnose d’un Mesodesma muctroides, dont il n’a pas indi-
qué l'habitat, mais que Reeve, en le figurant (1854, Conch. Icon., VU,
Mesodesma, pl. HE, fig. 15), a cru pouvoir dire originaire d'Australie.
= C’est à une erreur : en effet, les collections du Muséum de Paris pos-
sèdent plusieurs coquilles, jusqu'ici non déterminées, qui, correspondant
très exactement à la figure donnée par Reeve, sont certainement des
M. mactroes et qui ont été rapportées d'Amérique par d’Orbigny en 1834.
M. Dautzenberg m'a communiqué également des spécimens identiques qui
proviennent du Brésil, les uns de Rio Grande do Sul, les autres de Porto
de Iguapé (Säo Paulo), ces derniers lui ayant été donnés par M. von Ihe-
ring. [l n’est donc pas douteux que le M. mactroides est une forme de la
côte Atlantique de l'Amérique du Sud.
Or la comparaison de ces différents exemplaires de M. mactroides avec
l'échantillon envoyé par M. Serre m’a convaincu qu'ils appartiennent tous
à une seule et même espèce : par suite, M. Arechavaletioi tombe en syno-
nymie de M. mactrodes.
D'autre part, les coquilles dont il vient d’être question comme ayant été
données au Muséum de Paris par d'Orbigny concordent très bien, par leur
taille et leur contour, avec la description publiée par cet auteur, dans son
ouvrage sur les Mollusques de son Voyage dans l’Amérique méridionale
(1846, t. V, 3° partie, p. b29), pour une espèce qu'il dit habiter égale-
ment la côte de la Répubiqe Argentine (Bahia de San Blas, ete. ) et qu'il
appelle Donacilla solenoides ©”
Il y a d’ailleurs une OCR frappante entre ce que disent respec-
tivement d’Orbigny pour ce D. solenoides et M: Pilsbry pour le Mes. Are-
O0) Le Catalogue de Paetel (II, p. 65) mentionne des mémes régions un
Ceronia patagonica Desh., sur lequel je n’ai pu trouver aucun renseignement.
— 313 —
chavalettoi. En effet, selon le savant français, le D. solenoides, long de
7h millimètres, large de o millimètres, est, par sa forme, voisin du
D. chilensis, d'Orb. — Mesod. donacium Lk."), mais avec la région posté-
rieure moins {ronquée et la région antérieure plus large: de même, d’après
l'auteur américain, le Mes. Arechavalettoi, qui possède exactement les
mêmes dimensions (74"" x Lo"), rappelle beaucoup, par son contour,
le Mes. donacium, mais est moins brusquement tronqué en arrière et
plus large en avant ©.
J'admets donc pleinement l'identité du M. mactroides — M, Arechava-
leutoi avec le Donucilla solenoides d'Orb., mais pour celte espèce, qui se
distingue, du reste, nettement du es. donaeium par son sinus palléal très
profond, dépassant le milieu de la coquille, il faut adopter le nom de
M, maetroides, car, contrairement à ce que eroyait d'Orbigny, ce n’est pas
l'Erycina solenoides de King,
En eflet, déja à première vue, le contour est différent. Tandis que le
Mes. mactroides est une grande forme ovalo-trigone, à sommets très proémi-
nents, très inéquilatérale, à côté postérieur court et obtusément tronqué,
à côté antérieur beaucoup plus long et arrondi, l’Erycina solenoides King
(1832, Zool. Journ., IV, p. 335) — Mesodesma solenoides Gray (1834,
Griffith, Animal Kingdom, pl. XXI, fig. 1: 1842-1856, Hanley, Cut. Rec.
Biv. Shells, p. 39, pl. X, fig. 3) — Darina solenoides Gray (1853, Ann.
Mag. Nat. Hist., 2° sér., XIE, p. 42: 1858, H. et A. Adams, Gen. Rec. Moll.,
Il, p. 381, pl. CE, fig. 2-24; 1869, Chenu, Man. de Conchyl., If, p. 60,
fig. 244), dont l'habitat est le détroit de Magellan, possède une coquille
allongée subelliptique, de dimensions plus faibles (48° X 29°), à som-
mets peu saillants, bien moins inéquilatérale, arrondie aux deux extré-
mités, où les valves sont baillantes.
Mais c’est surtout par la charnière que ces deux espèces se différencient.
Chez le Mes. donacium Lk., type du genre Mesodesma, la charnière, telle
qu'elle a été figurée par Félix Bernard (1895, Bull. Soc. Géol. France,
3° sér., XXII, p, 146, fig. 24) ® et décrite par M. Wm. H. Dall (1898,
Contr. Tert. Fauna Florida, Trans. Wagn. Fr. Inst. Sc. Philad., WI,
pt. IV, p. 910), est constituée de la façon suivante, Il y a un ligament
externe bien développé qui, dans chaque valve, communique par une
forte échancrure avec an ligament interne, le cartilage ou résilium, inséré
0) D’Orbigny avait proposé le nom de chilensis parce qu'il croyait à tort que
le véritable Mes. donacium était une espèce de Nouvelle-Zélande.
®) Dans le texte de M. Pilsbry, il y a une confusion entre les deux termes
#anteriorly» et «posteriorly» : comme le montre sa figure, c’est le côté postérieur
qui est tronqué.
%) Pour désigner les dents de la charnière, j'emploierai ici la notation adoptée
par F. Bernard, en faisant remarquer que la dent numérotée 1 par erreur dans sa
figure 24 doit, d’après son texte même, être notée 3b,
— 314 —
dans une fossette en forme de cuilleron, le chondrophore. Dans la valve
gauche, il y a, de part et d'autre du sommet, une dent latérale antérieure,
LAIT, et une dent latérale postérieure, LPIT; en avant du chondrophore
il y a une dent cardinale longue et étroite, 24, qui, au-dessus de la fos-
sette, est pourvue d’une apophyse postérieure, 2b, et qui, de plus, est
accompagnée d’une lamelle accessoire, 4b. Dans la valve droite, il y a deux
dents latérales antérieures, l’une ventrale, LA], l'autre dorsale, LAIIT, et
de même deux dents latérales postérieures, LPI et LPII]; en avant du
48 22 Za
Ja
LP]
F: 29°
V. G.
Fig. 1. — Charnière de Mesodesma donacium Lk.
V. D., valve droite; V. G., valve gauche.
chondrophore, il y a également une dent cardinale, mais elle est formée de
deux faibles crêtes parallèles, Sa et 3b, dont la plus dorsale, 34, se soude
à la dent latérale antérieure ventrale, LAI.
Si on examine comparativement la charnière du Mes. mactroides Desh.,
on constate qu'elle répond parfaitement au même plan général. Gomme le
Fig. 2. — Charnière de Mesodesma mactroides Desh.
montrent les croquis ci-joints, on y retrouve en effet, respectivement pour
chaque valve, une disposition identique des dents. (En particulier, si, sur
les exemplaires que j'ai examinés, je n’ai pu constater, derrière la dent
cardinale gauche, 2a + 2b, l'existence d’une lamelle accessoire, 4b, c’est
fort probablement que cette lamelle très mince avait été brisée, car elle est
nettement représentée dans la figure donnée par M. Pilsbry pour M. Ara-
chavalettoi.) Mais il y a réduction dans le développement des dents, qui sont
moins écartées des sommets et plus faibles, surtout les dents latérales pos-
térieures de la valve droite, LPI et LPIIT, qui sont à peine indiquées; en
outre, toutes les dents latérales sont lisses, tandis que chez M. donacium
elles sont plus ou moins finement striées en travers.
— 9315 —
Au'contraire, chez l'Erycina solenoides Kg., devenu le type du genre
Darina Gray, on observe dans la charnière, qui présente d’ailleurs la même
disposition générale, des divergences plus accentuées, comme cela est indi-
qué par les figures de H. et A. Adams et la description de M. Dall (loc. cit.,
p. 889) : le chondrophore est beaucoup plus saiïllant à l'intérieur de la co-
quille et les dents sont encore plus petites, plus rapprochées des sommets :
dans la valve droite, la crête ventrale, 30, de la dent cardinale forme une
lamelle très mince surplombant le chondrophore, et la dent latérale anté-
rieure dorsale, LAIIT, est rudimentaire. Je donne ci-dessus deux croquis
de cette charnière des Darina, d'après divers spécimens et notamment
d’après une coquille du détroit de Magellan, qui m'a été communiquée par
M. Dautzenberg sous le nom de Lutraria tenuis Phiippi (1845, Arch. f.
Fig. 3.-— Charnière de Darina.
Naturgesch., XX Jahrg., I Bd., p. 50), espèce rangée dans le Catalogue
de Paetel (IT, p. 36) parmi les Darina et paraissant effectivement très
voisine du D. solenoides
En conséquence, ces différences dans la charnière, jointes à celles de la
forme, justifient entièrement la séparation de deux espèces bien distinctes :
d’une part, le Mesodesma mactroides Desh. — M. Arechavalettor Xher.
— Donacilla solenoides d'Orb. (non King) et, d'autre part, l’Erycina sole-
noides King — Mesodesma solenoides Gray — Darina solenoides King.
(0) Dans les divers exemplaires de Darina que j'ai examinés, il me paraît y
avoir deux formes à distinguer, au moins à titre de variétés : l’une est couverte
d’un épiderme fauve brunâtre et, par sa forme (côté postérieur beaucoup moins
développé que l’antérieur et un peu moins acuminé inférieurement , sommets légè-
rement saillants, bord dorsal antérieur un peu concave) elle correspond à la figure
qu'on trouve dans l’Animal Kingdom de Griffith (pl. XXIT, fig. 1); l’autre est
revêtue d’un épiderme vert pâle ou cendré et, par son contour (coquille bien
moins inéquilatérale, à côté postérieur à la fois plus large et plus allongé, à som-
mets ne dépassant pas le bord dorsal entièrement convexe), elle ressemble plutôt
à la figure du Genera d'H. et A. Adams (pl. CT, fig. 2).
Outre les D. solenoides Kg. et tenuis Phil., une troisième espèce de Darina ,
D. declivis, a été décrite par Carpenter (1865, P. Z.S. L., p. 203) comme se
rencontrant sur les côtes de l’île Vancouver : M. Dall (1898, loc. «it., p. 890)
pense que peut-être cette indication d’un habitat septentrional est erronée et qu'il
s'agirait d’un spécimen des mers australes,
— 316 —
Ï ne faut d’ailleurs pas confondre ce Darina solenoides King’ pour lequel
le D' P. Fischer avait proposé l'appellation de Lutraria Kingi, avec deux
autres coquilles ayant recu également le même nom spécifique : 1° le Lu-
traria solenoides Lamarck = L. oblonga Gmelin, des mers d'Europe; 9° le
Zenatia solenoides Deshayes = Lutraria Deshayesi Reeve, espèce néo-zélan-
daise Voisine du Z. acinaces Quoy et Gaimard.
NOTE SUR LE SEMELE STRIATA RÜPPELL,
par M. Env. Lamy.
Sous l'appellation d’Amphidesma striata Rüppell mss., Reeve (1853,
Conch. Icon., VIT, Amphidesma, pl. VIT, fig. 46) a figuré une espèce de
la mer Rouge, caractérisée, dit-il, par son aspect rappelant celui des Petri-
cola : elle vit en effet à l'abri dans des trous, et M. Ch. Gravier notam-
ment l'a recueillie dans les anfractuosités des récifs madréporiques de
la baie de Tadjourah (190b, Anthony, Bull. Mus, Hist. Nat. Paris, XI,
.p. 496). Par suite de cet habitat, cette coquille est sujette à des déforma-
tions variées, et, dans son facies extérieur, elle diffère des autres espèces
du genre Amphidesma Lamarck, 1818, ou Semele Schumacher, 1817 (ce
dernier nom ayant la priorité), tandis qu’elle rappelle plutôt, dans la
même famille des Scrobicularüdæ, les Cumingia, qui offrent le même
mode de vie.
Or M. L. Vaillant a décrit, en 1865 (Journ. de Conchyl., XII, p. 126,
pl. VI, fig. 2), sous le nom de Cumingia Deshayesina, une espèce qu'il
avait observée dans des Hponges de la baie de Suez et dont les types se
trouvent actuellement dans les collections malacologiques du Muséum de
Paris. Extérieurement ïls offrent bien un aspect de Cumingia, mais le
cuilleron où s’insère le ligament interne n’est pas saillant dans l'intérieur
des valves, il est, au contraire, rrejeté en arrière le long du bord de Îa
coquille», et, d'autre part, le sinus palléal, au lieu d’avoir son bord ven-
tral confondu avec la ligne d'impression palléale, est entièrement détaché
de la portion ventrale de cette impression. En raison de ces deux carac-
tères, d'importance bien supérieure à celui du facies externe, l'espèce à
laquelle appartiennent ces spécimens doit, en réalité, être éloignée des
Cumingia, pour être placée de préférence dans le genre Semele. Elle se
montre d’ailleurs complètement identique à l'espèce de Rüppell sous tous
les points de vue, notamment par sa sculpture qui consiste en lamelles
concentriques saillantes assez espacées et séparées par des intervalles fine-
ment striés radialement : le nom de Cumingia Deshayesianu Vaill. tombe
donc en synonymie de Semele striala Rüppell.
hs on cÉ S — ,
es DR. ou ES
DCR EL - 2
Cole Le.
— 317 —
M. Melvill, de son côté (1901, Ann. Mag. Nat. Hist., 7° sér., VIT,
p. 555, pl. IX, fig. 7 et 8), a fait connaître un Cumingia occatilla dragué
à Aden et à Karachi : c’est une forme très voisine avec une sculpture fort
semblable: mais, de même, elle possède, au lieu d’un cuilleron proémi-
nent, une fossette ligamentaire allongée en arrière et elle offre un sinus
palléal montant obliquement vers le centre des valves : elle se rattache
donc aussi plutôt aux Semele. I me paraît d’ailleurs possible que cette es-
pèce qui, vivant également dans les Éponges et les Coraux, est de contour
extrêmement ble. soit aussi à identifier avec l’espèce de Rüppell.
Enfin, en 1884, M. le marquis de Gregorio (Studi Conch. Mediterr.,
Bull. Soc. Malac. Jial.,X ,p. 137) avait donné le nom de Semele fazisa à une
coquille trouvée également dans des Éponges qui auraient eu pour pro-
venance les côtes de Barbarie; 1l a bien voulu, grâce à l’obligeante inter-
vention de M. E. de Boury, me communiquer un spécimen de son espèce :
j'ai pu reconnaître qu'il s’agit encore indubitablement d’un exemplaire de
Semele shiata, comme le montre la figure que je donne ci-dessous et où
Seinele fazisa Greg.
Exemplaire de M. de Gregorio : valve droite, face interne. Gross. à fois.
sont mis en évidence les caractères du cuilleron ligamentaire et du sinus
palléal.
En raison de la sculpture, du léser bâllement des valves et des parti-
cularités de la charnière, M. de Greporio considérait son espèce comme le
type d'un nouveau sous-genre Élegantula : je crois que ce nom subgéné-
rique peut être conservé à cette forme de Semele, mais pour d’autres mo-
tifs : en effet, outre son aspect extérieur de Cuming'ia, fait de convergence
résultant d’une similitude dans le mode d'habitat, elle présente, lorsqu'elle
n'est pas déformée, un caractère qui, comme l'avait reconnu Reeve, la
distingue des autres Semele : c’est d’avoir le côté postérieur plus long que
l'antérieur. Par suite, l'espèce de Rüppell prendrait le nom de Semele (Ele-
gantula) striata Rüpp. — Cumingia Deshayesiana Vaill. — Semele fazisa de
Greg. =? Cumingia occatilla Melv. ©.
U) Le Semele Macandreæ H. Adams (1870, P.Z.S, L., p. 6, pl. I, fig. 6), de
la mer Rouge, me paraît également une forme {rès voisine, sinon identique.
— 318 —
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALAGOLOGIQUE
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Louis GERMAIN.
XXXIIT
Descriprions DE MoLLusques NouvEAUx
, , ?
DE L'ILE pu PRINCE (GoLre DE GUINÉE) ET DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE.
Les espèces nouvelles décrites dans cette note proviennent, pour la plu-
part, des récoltes du voyageur ilalien L. Fra dans la Guinée portugaise et
à l'ile du Prince. Elles m'ont obligeamment été communiquées par M. le
docteur R. Gesrro, directeur du Musée d'histoire naturelle de Gênes.
Parmi ces espèces, je signalerai tout spécialement l’Ennea (Sphinctostrema)
Joubini Germain, tout à fait remarquable par ses analogies avec quelques
Ennea du centre de la Chine.
Les deux autres Mollusques que je décris ici ont été recueillis, l’un par
le docteur Garzzarr, membre de la Mission de délimitation du Niger-
Tchad (Mission Tizuo), l'autre par M. R. Cuuveau, le voyageur-géologue
bien connu.
Je figurerai très prochainement, dans les Annali del Museo cmico de
Sloria naturale di Genova, les espèces nouvelles qui ne le sont pas dans
cette note.
Ennea (Sphinctostrema) Joubini Germain, nov. sp.
Goquille imperforée, subcylindrico-ovalaire, fortement atténuée vers la
base ; spire composée de 8-8 tours 1/2 convexes à croissance lente et assez
régulière , séparés par des sutures bien marquées et submarginées; der-
nier tour étroit, médiocrement convexe, descendant dans le voisinage de
l'ouverture, fortement comprimé latéralement, muni du côté columellaire
d’une dépression semi-circulaire relativement profonde, n’atteignant pas
en hauteur le tiers de la hauteur totale de la coquille; ouverture oblique,
très resserrée par les sinuosités du péristome, en forme d'Y à branches un
peu courbées, bordée par un péristome subcontinu, complètement détaché
sauf à l'angle columellaire, fortement épaissi, blanchâtre ; bord externe avec
une sinuosité médiane profonde; bord columellaire très fortement incurvé;
deux dents internes, la supérieure beaucoup plus longue que l'inférieure,
se traduisant au dehors par deux sillons blanchâtres sur la face externe du
dernier tour; une lamelle pariétale saillante longuement prolongée à
née de
RS SE 2 Sd
FL nm A4
— 319 —
l'intérieur de l’ouverture qu’elle divise, dans ses deux premiers tiers anté-
rieurs, en deux compartiments latéraux à peu près d'égale largeur.
Longueur totale : 5 millim. 1/2; diamètre maximum : 3 millimètres;
diamètre minimum : 2 millim. 3/4 ; hauteur de l'ouverture : 1 millim. 3/4;
diamètre de l'ouverture vers le milieu de la branche montante de l'Y :
1/3 de millimètre.
Test solide, à peine translucide, très peu brillant, jaune clair un peu
ambré aux tours supérieurs. Tours embryonnaires avec des stries extrême-
ment fines et délicates ; autres tours ornés de petites côtes lamelleuses , sail-
lantes, très obliques, subarquées, à peu près régulièrement distribuées.
Au dernier tour, ces côles s'arrêtent à la dépression ombilicale où elles sont
remplacées par de fines stries irrégulières et subparallèles au bord de l’ou-
verture. Enfin, entre les côtes lamelleuses , on observe de fines stries pa-
rallèles aux sutures et qui, le plus souvent, ne s'étendent pas sur tout
l'espace compris entre deux côles successives.
Cette remarquable espèce ne peut être rapprochée que de l'Ennea
(Sphinctostrema) Bocage Girard (?, espèce lisse de l'ile d'’Anno-Bom (golfe
de Guinée). Elle rappelle également, par sa forme générale, les Ennea
suophoides Gredler®), Ennea microstoma Môllendorff® et Ennea Kermor-
gant Ancey , de la Chine.
\
Île du Prince ; Roca Infante D. Henrique, entre 100 et 300 mètres d'al-
titude [ L. Fra].
Streptostele Feai Germain, nov. sp. ©),
Fig. 60.
Coquille imperforée, longuement turriculée ; : spire composée de
7-8 tours, les premiers peu convexes, les derniers à peine convexes; der-
nier {our ocre, cylindroïde, subconvexe, n’atteignant pas le tiers de
la hauteur totale; sutures linéaires dans une direction ascendante, très net-
tement marginées; sommet obtus; ouverture très étroitement et irrégu-
lièrement allongée dans une direction oblique, lotguement et étroitement
0) Girarp (A. A.), Mollusques terrestres et fluviatiles de l’ile d’Anno-Bom
( Jornal sc. mathemat. phys. e natur. Lisboa; 2° série ; IV, 1894, p. 206, n° 3,
pl. I, fig. 5-7).
@) Grenzer, Jahrb. d. deutschen Malakozool. Gesellschaft ; VIIT, 1881, p. 118,
Taf. XVIII, fig. 24 | Pupa strophoides |.
6) Môzzenorrer (Dr. O. F.), Jahrb. d. deutschen Malakozool. Gesellschaft; VIT,
1881, p. 311 | Pupa microstoma |.
(4) Ancer (C.-F.), Le Naturahste, 1881, p. 373.
6) Espèce dédiée au voyageur L. Fra.
Muséuu. — xvir. 23
— 320 —
anguleuse en haut, bien arrondie en bas; bords marginaux réunis par une
callosité d’un blane jaunacé ; bord columellaire tordu et épaissi ; péristome
épaissi un peu réfléchi, fortement arqué en son milieu.
Longueur : 6 millimètres-6 millim. 3/4 ; diamètre maximum : 1 mil-
lim. 1/3-1 millim. 3/4 ; diamètre minimum : 1 millim. 1/4-1 millim. 1/2;
Fig. 60. — Streptostele Feai Germain.
He du Prince; X 10.
hauteur de l'ouverture : 1 miilim. 1/2 ; diamètre maximum de l'ouverture :
1/2 millimètre-3/4 de millimètre.
Test translucide, brillant, d’un corné clair un peu jaunâtre ; premiers
lours garnis de stries fines et délicates; autres tours ornés de stries plus
fortes, obliques, irrégulières et serrées, souvent anastomosées, plus accen-
tuées près des sutures.
Hha do Principe ; Roca Infante D. Henrique, entre 100 et 300 mètres
d'altitude |L. Fra].
Subulina Feai Germain, nov. sp. (0).
Coquille de forme subconique élevée; spire composée de 9-10 tours
médiocrement convexes à croissance lente et très régulière; dernier tour
peu développé, assez convexe, avec une angulosité médiane, reste d’une
carène assez saillante chez les jeunes; sutures profondes ; sommet obtus ;
4) Espèce dédiée au voyageur L. Fra.
— 321 —
ouverture petite, peu oblique, ovalaire-arrondie, anguleuse en haut ; colu-
melle fortement tordue, très obliquement tronquée à une faible distance de
la base; péristome simple et tranchant.
Longueur totale : 16 millimètres [17 millim. 1/5]; diamètre maximum :
5 millim. 3/4 [6 millim. 1/4 |; diamètre minimum : 5 millim. 1/4 [5 mil-
lim. 3/4]; hauteur de l’ouverture : 4 millim. 1/2 [5 millimètres | ; dia-
mètre de l'ouverture : 3 millimètres | 3 millimètres |.
Test épais, solide, un peu pesant, non transparent, d’un corné verdâtre
peu brillant, orné de stries fines, délicates, serrées, irrégulières, obliques,
notablement plus accentuées près des sutures.
Très remarquable par sa forme sénérale régulièrement conique et son
test épais, cette espèce ne peut être rapprochée que des Subulina striatella
Rang ®? et angustior Dohrn ®, dont elle se sépare très facilement par les
caractères de son enroulement et de son test.
Île du Prince; Roca Infante D. Henrique, entre 100 et 300 mètres
d'altitude | L. Fra |.
Opeas subpauper Germain, nov. sp.
Coquille subconique, élargie à la base ; spire composée de 6 tours assez
convexes , à croissance d’abord lente et régulière, puis assez rapide aux
deux derniers tours ; dernier tour grand, dépassant un peu la moitié de la
hauteur totale, bien convexe-arrondi, présentant son maximum de déve-
loppement en largeur au niveau de l’ombilic ; sutures bien marquées, sub-
linéaires dans une direction lévèrement ascendante ; ouverture latéralement
oblique, subpyriforme-allongée, longuement anguleuse en haut, bien ar-
rondie en bas, n’égalant pas en hauteur la demi-hauteur totale de la
coquille; bords marginaux rapprochés, réunis par une très faible callosité
blanchâtre; ombilic large (son diamètre maximum dépasse 1/2 milli-
mètre), profond, évasé en entonnoir; bord columellaire droit à peine
réfléchi sur l'ombilic ; péristome simple.
Longueur totale : 6 millim. 2/3; diamètre maximum : 3 millim. 1/2;
diamètre minimum : 2 millim. 4/5; hauteur de l’ouverture : 2+"millim. 2/3 ;
diamètre maximum de l'ouverture : 1 millim. 1/4.
Test subtransparent, un peu mince, d’un marron jaunâtre clair, non
brillant. Tours embryonnaires garnis de stries longitudinales fines et déli-
cates , coupées de stries spirales plus fortes, espacées et résulières; autres
(1) Rance, Annales des sciences naturelles ; XXIV, p. 38, n° 15 (Helix stria-
tella).
@) Dour (Dr. H.), Die Binnenconchylien von Ilha do Principe; Malakozool.
Blätter ; XIIX, p. 127, n° 11 | Stenopyra (Subulina) angustior |.
— 322 —
tours ornés de stries longitudinales assez saillantes, sublamelleuses, forte-
ment obliques et onduleuses, serrées et irrégulières, à peine atténuées près
de l'ombilic.
Île du Prince; Bahia do Oeste, entre 100 et 200 mètres d'altitude
[L. Fra].
Curvella Gestroi Germain.
Coquille subperforée, de forme ovalaire un peu ventrue ; spire composée
de 6 tours convexes à croissance d’abord lente et régulière, puis rapide au
dernier tour ; dernier tour très grand, un peu atténué dans le bas, bien
convexe, n'égalant pas tout à fait les 7/10 de la hauteur totale de la co-
cçuille; sutures bien marquées, sublinéaires ; ouverture ovalaire, oblongue,
un peu pyriforme, anguleuse en haut, arrondie en bas, atteignant presque
la demi-hauteur totale; bords marginaux éloignés, non convergents ; bord
columellaire subrectiligne, lévèrement réfléchi sur l’ombilic; péristome
simple et tranchant. à
Longueur : 5 millimètres; diamètre maximum : 2 millim. 4/5 ; diamètre
minimum : 2 millim. 5 ; hauteur de l'ouverture : 2 millim. 1/4 ; diamètre
maximum de l'ouverture : 1 millim. 1/4.
Test mince, fragile, subtransparent, corné blond pâle; premiers tours
ornés de stries longitudinales très fines; autres tours présentant des stries
relativement fortes, subcostulées, obliques, notablement arquées, plus
accentuées près des sutures, un peu atténuées dans la région de l’om-
biic.
Bords du Rio Cassine, dans la Guinée portugaise | L. Fra ].
Bythinia Tilhoi Germain, nov. sp. 0.
Coquille globuleuse-ventrue, un peu courte; spire composée de 5 tours :
très convexes, les premiers à peine subméplans en haut près de la suture,
à croissance rapide, séparés par de profondes sutures; sommet obtus et
lisse ; dernier tour grand, formant plus de la moitié de la hauteur totale de
la coquille; bien ventru-globuleux, à peine atténué dans le bas ; ombilic
parfaitement indiqué, en fente étroite; ouverture ovalaire-pyriforme,
presque verticale, très anguleuse en haut, largement arrondie en bas et
extérieurement ; péristome continu, presque détaché au dernier tour, assez
fortement encrassé, à peine réfléchi sur lombilic.
Longueur : 4 millim. 1/2; diamètre maximum : 3 millim. 1/2; dia-
() Espèce dédiée à M. le capitaine Tino, chef de la Mission de délimitation
du Niger-Tchad (Mission Tizmo).
— 323 —
mètre minimum : 2 millim. 3/4; hauteur de l'ouverture : 2 millimètres;
diamètre de l’ouverture : 1 millim. 1/2.
Test à peine translucide, un peu épais, solide, brillant, d’un gris fer
bleuté uniforme. Tours embryonnaires à peu près lisses; autres tours ornés
de stries longitudinales fines, serrées, délicates et irrégulières ; dernier
tour orné de stries à peine plus fortes, coupées de stries spirales beau-
coup plus fines, peu nombreuses, espacées et visibles seulement à un fort
grossissement (X 100); stries longitudinales non atténuées vers l'om-
bilic.
Mare salée de Bengou (Territoire du Niger) | Doct. Garzrarp, médecin
et naturaliste de la Mission Tizuo |.
Ampullaria ovata Olivier.
1804. Ampullaria ovata Orivier, Voyage Empire Ottoman, 1, p. 39, pl. XXXI,
fig. 1.
1910-1911. Ampullaria ovata Germain, Bulletin Muséum histoire naturelle Paris,
XVI, 1910, p. 209; et XVII, 1911, p. 239 et 439.
M. R. Caupeau a recueilli, dans le Niger, d’assez grands individus — ils
atteignent 65-70 millimètres de hauteur — de cette espèce appartenant,
plus particulièrement, à la forme nommée Ampullaria Welwitschi par
BoureurGnar (?. Parmi ces exemplaires, j'ai remarqué la belle variété sui-
vante :
Variété lamellosa Germain, n0v. var.
Fig. 61.
Coquille de même forme que le type, mesurant 50 millimètres de lon-
gueur, 45 millimètres de diamètre maximum et 36 millimètres de dia-
mètre minimum (hauteur de louverture : 4o millimètres: diamètre
maximum de l'ouverture : 25 millimètres), en différant par les caractères
de son ornementation sculpturale.
Le test est recouvert d’un épiderme vert olive assez brillant. Les pre-
miers tours montrent les stries plus ou moins irrégulières et grossières que
l'on observe chez cette espèce. Mais le dernier tour est orné de côtes lamel-
4) Boureuiexar (J.-R.), Mollusques Égypte, Abyssinie, Zanzibar, centre
Afrique ; 1879, p. 31, 32. Ce nom a été donné, par Boureuienar, à la forme
occidentale de l’Ampullaria ovata Olivier, figurée par Morecer (A.) | Mollusques
terrestres et fluviatiles ; Voyage Dr. F. Welwitsch, royaumes Angola, Benguella ;
1868, p. 94, n° 73, Tabl. IX, fig. 10 |.
— 324 —
Jeuses, saillantes, subégales, d’abord espacées de 2-3 millimètres, puis de
plus en plus rapprochées (1 millimètre) à mesure que l’on s'approche du
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Fig. 61. — Ampullaria ovata Olivier, variété lamellosa Germain.
Le Niger; 1 4/5 environ.
bord externe de l'ouverture. Ces côtes, relativement larges vers le milieu
du tour, s’amincissent, tout en restant bien saillantes, vers la région ombi-
licale.
ConTrieuTION À LA F10oRE DE LA NoUvELLE-CALÉDONIE,
par M. À. GuizLaumin.
XIIT. PLanTEes RECUEILLIES PAR CRIBS ET CONSERVÉES AU Muséum DE Paris.
(Suite. )
GAMOPÉTALES.
Rubiacées.
MorteriNa monraxA Vieill. — M, pRorINQuA Brong. et Gris. — Arbuste
sarmenteux disséminé dans les fouillis de lianes des forêts du Sud, fleurs
— 325 —
blanches, terrains ferrugineux, 4oo mètres, sommet de la forêt Nord,
Prony (580).
Linea vrriensis Seem. — Arbuste de 3 mètres, formant d’épais buis-
sons, particulier aux bords des cours d’eau, avec les racines trempant
dans l’eau ou poussant dans l’eau même, fleurs très blanches abondantes,
feuilles vert tendre, terrain schisteux, 50 mètres, Téné (991), terrain d’al-
luvion, 500 mètres, Kaféate, Voh-Koné (1306).
Garpenra Augryt Vieill. — Arbrisseau buissonnant, rameux, de 1 mètre-
1 m. bo, lerrain ferrugineux, 100 mètres. Bonne-Anse, Prony (583).
C’est certainement à cette espèce qu’il faut rapporter le n° 90 de Petit
(nommé G. lucens dans l’ancien herbier du Musée des Golonies) et vrai-
semblablement les n° 15684 et 15111 de Schlechter déterminés par cet
auteur G. lucens. Le Gardenia lucens Pancher et Sebert [ Not. bois Nouvelle-
Calédonie, p. 182 |, dont j'ai vu un échantillon signé de Pancher et Sebert
(Sebert et Fournier, n° 10 bis) et portant le manuscrit de la diagnose, a
en effet un bois et des feuilles très différents.
PzecrroniA onoratTa Benth. et Hook. — Arbre de 5 mètres au plus,
terrain rocailleux, zone littorale, île des Pins (1156).
Ixora cauzircora Montrouz — I. cRacizIFLOoRA Krause. — Fleurs allon-
gées poussant sur le tronc qui en est littéralement couvert, calice rouge,
corolle blanche striée de rouge, bois rose finement maillé, dur, à grain
serré et très fin, terrain schisto-argileux, 200 mètres; Tü, Houaïlou
(1139).
Le style présente des poils épars vers son tiers supérieur comme dans le
n° 92 de M”* Le Rat, mais l'ovaire est glabre comme l’a décrit Krause sur
l'échantillon de Le Rat n° 739 provenant de la même localité que celui de
Cribs.
L. vamouensis Schltr. — Petit arbrisseau grêle, élancé, parfois presque
grimpant, terrain argilo-ferrugineux, 500 mètres, forêt Nord, Prony
(378).
Psycnorrra Pancuert Schltr. var. — Arbre de 5 mètres au plus, grêle,
déjeté, à feuillage peu abondant, inflorescence d’un blanc éclatant, fruit
violacé, de la grosseur d’une cerise, bois médiocre, terrain argileux,
300 mètres, contrefort Sud du mont Mou (1280).
.UracoGa Porssonrana Baïll. — Arbre diffus, largement étalé, dépassant
rarement 2 m. 50, fleurs blanches terminales, terrain argilo-schisteux,
500 mètres, Mé Nou (1148).
Diflère du type par les feuilles atténuées et cuéniformes à la base.
U. sacrrrauts Baïll, — Arbrisseau spécial aux terrains ferrugineux,
— 326 —
1,000 mètres, Mé Arembo (997 pro parte). En mélange avec Mapouria
speciosa.
MapourIA SEMPERFLORENS Beauvis. — Arbrisseau affectant la forme d’un
buisson lâche et grêle, feuillage vert foncé, fleurs rouge violacé, très com-
mun dans les forêts basses, 50-100 mètres, terrain argileux, mont Mou,
Païta (1292).
M. spgcrosa Beauvis. — Mé Arembo, 1,000 mètres (997 pro parte), en
mélange avec Uragoga sapgittalis.
Feuilles ovales analogues à celles du n° 2058 de Balansa.
NoRMANDIA NEo-CALEDONICA Hook. — o m. 5o au plus, terrain ferrugi-
neux, très commun sur les plateaux dénudés de Prony, 300 mètres (792).
SPERMACOCCE VERTICILLATA L. — Assez commun sur les plaines à Niaoulis,
terrain schisteux, zone littorale, Dombéa (766).
Composées.
Ezepnantopus scABER L. — Assez commun le long des routes et des
sentiers, du littoral à 600 mètres, terrain schisteux, Yahoué (602).
AGERATUM CONYZOIDES L. var. MExicANuM DC. — Très commun le long
des chemins et des cours d’eau, terrain schisteux, 5o mètres, fleurs lilas,
Yahoué (589).
VirraniNiA AUSTRALIS À. Rich. — Collines dénudées, terrain schisteux,
du littoral à 100 mètres, Nouméa (952).
Lépèrement différent du type de A. Richard, exactement semblable aux
échantillons de Vieillard et de Deplanche vus par Klatt : velu, feuilles
linéaires.
PrErocAULON cYLiNpRosTACHYUM Clarke. — Odeur écœurante à l'état frais.
mais aromatique à l’état sec, terrain schisteux, zone littorale, Dombéa
(6o1).
Biumea LacerA DG. — Très fréquent autour des cultures indigènes
et dans les cultures abandonnées, terrain schisto-sableux, zone littorale,
Néaria (1201).
Correspond exactement aux échantillons distribués par Schlechter sous le
nom de Blumea incisa DC.
GNAPHALIUM sAPoNIGUuM Thunb. — Spécial aux plateaux élevés et décou-
verts, 300 mètres, terrain schisto-argileux, Tendéa (587).
Forme robuste et vivace identique à celle recueillie sur le mont Dzumac
par Le Rat (n° 206) et correspondant au Leontopodium javanicum de Zol-
linger et au Gnaphalium collinum de Labillardière. De Candolle, Hooker et
ns à D
RL) 4
327 —
F. Mueller ne considèrent cette dernière espèce que comme la forme vivace
du G. japonicum, tandis que Bentham la maintient comme espèce distincte.
G. zureo azBum L. — Assez répandu dans les terrains sableux du littoral,
Plum (1312); peu commun en terrain schisteux dans les plaines à Niaoulis
de la Dombéa (590 ); plaine de la Téné, 100 mètres (999).
Hecrourysum Neo-cazenonicum Schltr. — En épais buissons sur les
contreforts élevés du Mé Arembo ”, 800 mètres, terrain argilo-ferrugri-
neux (490).
SIEGESBECKIA ORIENTALIS L. — Terrain schisteux du littoral, 200 mètres,
Nouméa (953). «Guérit vite de Bourbon. »
Eczxpra ALBA Hassk —E. errcra L. — E. margrvara Hochst. — Espèce :
du littoral, assez répandue dans les sables au bord de la mer, Plum
(1288).
Wepeua BtrLorA DC in Wight== WozrasronrA Forsrerrana Endi. — Assez
commun du littoral jusqu’au pied des massifs, peut atteindre jusqu’à
k mètres, fleurs jaunes, terrain d’alluvion surtout sableux, Voh (1310).
« Herbe à cochon ».
WozrastontA REPENS Panch mss. — Traçant exclusivement sur les plages
de sable, îlot Amédée (943).
GLossogyne TENUIrOLIA Cass. — Plaines humides, terrains schisto-aroi-
leux, 100 mètres, Dombéa (742 pro parte).
CenriPena orgicuraris Lour. — Peu fréquent, terrains schisteux arides
et dénudés, zone littorale, Nouméa (1199).
CenTAUREA MELITENSIS L. — Assez répandu autour de Nouméa, terrain
schisteux, jusqu’à 100 mètres, Sémaphore de Nouméa (949).
Goodéniacées.
ScævoLAa Beck Zahlbr. — Arbuste assez commun dans les forêts de
Chêne gomme (Spermolepis gummifera), terrain ferrugineux, 200 mètres,
forêt Nord, Prony (748).
Epacridacées.
Leucopacon azgicaxs Brong. et Gris. — Arbrisseau de 1 mètre, très
rameux, terrain découvert, argilo—ferrugineux, 4oo mètres, Saint-Louis -
la Coulée (709).
4) Ce massif s'élève graduellement au-dessus de la plaine par des plateaux suc-
cessifs dont chacun, à peu de chose près, semble avoir une flore particulière :
la plaine; 1° plateau, à 300"; 2° plateau, à 500"; 3° plateau, à 800"; 4° pla-
teau, à 1,000"; pics et sommets, à 1,250" (note de Cribs).
— 328 —
L. cywsuze Labill, — Arbuste à tronc presque seul, très rameux,
écorce blanche, terrain ferrugineux, 300 mètres, plaine des Lacs (706).
L. pammartrozrum Brong. et Gris? — Arbuste très rameux, pouvant
atteindre 6 -7 mètres, terrains découverts, ferrugineux, 100 mètres, Cap
N'dua, baie da Sud (708).
L. saricrrourum Brong. et Gris. — Arbusle très rameux, haut de
3 mètres en moyenne, feuillage toujours abondant, terrain ferrigineres
300 mètres, forêt Nord, Prony (707).
Cxaropsis rLorIBUNDA Brong:. et Gris. — Arbuste buissonnant, 1 mètre,
terrain serpentineux, 250 mètres, Poro-Koua (1181).
DracopnyLLum RAmosüumM Panch. ex Brong. et Gris. — Arbuste assez
rameux, verticillé tantôt à la base, tantôt au sommet, haut de 1 m. 50 -
2 mètres, fleurs blanches, terrain dénudé, ferrugineux, 100 mètres, vallée
N'#0, baie du Sud (1267). 4
Myrsinacées.
RapanEA AsymeTRICA Mez. ---- Arbre de petite dimension, bois finement
maillé de brun sur fond rose, terrain argilo-ferrugineux, 500 mètres,
Saint-Louis (565).
T'APEINOSPERMA WAGAPENSE Mez. — Arbre de petite taille, assez élancé,
8 mètres au plus, fleurs jaune pâle, terrain schisto-argileux, 100 mètres,
Kourou-Pérou (1221 ).
Sapotacées.
PLANCHONELLA cREBRIFOLIA Pierre. — Arbrisseau buissonnant, 3 mètres,
tronc court, assez rare, terrain rocailleux avec fer, 100 mètres, Néaria
(1203).
P. Seserri Dub. — Arbuste, terrain ferrugineux, 300 mètres, forêt
Nord, Prony (698), bel arbre d'ornement, port élancé, branches étalées,
feuillage à l’extrémité des rameaux, bois cassant, médiocre, terrain ferru-
gineux, 300 mètres, haut plateau de Prony (1284); plante propre à la
région, donnant en abondance un latex blanc très collant.
Ebénacées,
Mapa gLLiprica Forst. — Arbre de moyenne taille, assez étalé, cime
arrondie, très dense, terrain schisteux, zone du littoral, marais de Saint-
Louis (1223).
La forme des feuilles de cet échantillon comme celle des feuilles du
n° 1458 de Balansa rappelle exactement celle du M. yahouensis, mais le
bois, les fleurs et les fruits sont du M. elliptica et sont comparables aux
n*® 891 et 562 de Vicillard. Les différences des fleurs avec la planche 35
— 329 —
de Labillardière [ Sert. austrocal| résident dans la pubescence externe de
la corolle, la longueur des filets par rapport à l’anthère et la longueur
et la forme du pistillode. Cela semble n'être dû qu’à une diflérence
d'âge : la corolle est d’abord velue dans toute sa longueur, mais plus tard
elle se dénude vers le bas en commençant par le côté de chaque pétale.
Les étamines ont d'abord un filet 3 fois plus court que lanthère, puis
celui-ci devient presque égal, enfin j'ai trouvé le pistillode tantôt conique
et moitié plus court que les étamines (cf. Labill., loc. ct., fig. 2), tantôt
presque égal à celles-ci avec une masse ovoïde velue correspondant à l'ovaire
surmontée d’une partie presque cylindrique et glabre correspondant au
style.
Oléacées.
Jasmnum pinymum Forst. — Liane assez répandue dans les sous-bois,
terrain schisto-argileux, 100 mètres, Haute Coulée (779).
Ocea Taozerir Panch. et Seb. — Arbre de moyenne taille, 10 mètres,
cime étalée, fleurs blanchâtres, fruit de qualité inférieure à l’olive fran-
çaise, terrain schisteux, 5o mètres, Bouraïl (1225 ).
Apocynacées.
Meconnus suxtrouus Baïll. — ? M. cerasrrornes Bail. — Arbrisseau
volubile, zone littorale, terrain schisteux avec sable, Nouméa (931).
Je ne trouve guère de différences entre le M. buxifolius et le M celas-
troudes Ballon | Bull. Soc. Linn. Paris, 1, p. 787] si ce n’est : 1° que le
M. buxifolius a en général les feuilles elliptiques et atténuées lévèrement à
la base, et le M. celastroides des feuilles ordinairement obovales et non atté-
nuées à la base; 2° que le calice est très courtement velu en dehors chez
M. buxifolius, tandis que les lobes en sont seulement ciliés sur les bords
chez M. celastroudes. Quant aux différences indiquées par Baïllon, elles se
réduisent à des lobes de la gorge du calice (glandes suivant Ballon)
généralement plus nombreux chez M. celastroides que chez M. buxifolius.
Rauwozria semperrLorexs Schltr. — Arbuste droit, élancé et rameux,
8 mètres, assez fréquent par places, terrain argilo-ferrugineux, 600 mè-
tres, Méa (1207). «Bois de Belladone. »
AzyxiA pispaærocarpa Van Heurck et Müll. Arg. -— Arbrisseau buisson-
nant, + mètres, fleurs blanches, terrain rocailleux avec fer, zone littorale,
Houaïlou (1165).
Les feuilles très petites étroites (2 millim.) de longueur variable
(1-53 centim.), semblent du reste très variables dans l’espèce.
AzstonrA LANCEOLATA van Heurck et Müll. Arg. — Arbuste droit, élancé,
assez rameux, » mètres, fleurs blanches, terrain schiste et argile, 100 mè-
tres, Carovin, Houaïlou (1166).
— 330 —
À. Lecouxix van Heurck ct Müll. Are. — Arbuste de 5 mètres au
plus, élancé, droit, fleurs blanches très odorantes, terrain ferrugineux,
250 mètres, Poro-Koua (1210).
4
À. Levorwanoir van Heurck et Müll. Arg.? — Arbuste à cime étalée,
3 mètres, fleurs blanches, terrain ferrugineux, 300 mètres, plateaux de
Prony (582).
Remarques confirmant celles faites pour les échantillons de Le Rat
(cf. Bull. Mus., 1911) : le même numéro contient à la fois des feuilles ovales
(6 centim. 5 X 2 centim. 5) et des feuilles elliptiques très allongées
(13 centim. x 2 centim. 5) pétiole non compris, mais il n’y a pas de brac-
tées insérées immédiatement au-dessous du calice.
À. Viezrarni van Heurck et Müll. Arg. — Arbre de moyenne grandeur,
feuillage vert foncé, fleurs blanches, bois jaune, terrain ferrugineux,
hoo mètres, massif de Nessadiou, Bouraiïl (581), toutes les parties don-
nent un latex très abondant.
ParsonsiA Brzcarpiert Bail. — Sarmenteux, grimpant sur les arbres,
zone littorale, terrain de schiste, sable et vase, ne se rencontre qu'aux
embouchures des rivières, Dombéa (640 ).
Il est remarquable sur cet échantillon comme sur le type, que les vei-
nules, saillantes et très visibles à la face supérieure des feuilles, pourtant
adultes, sont immergées et non visibles sur les feuilles très âgées.
Asclépiadacées,
Marsoenia Brirarprert Desne. — Liane spéciale aux sols rocailleux où
elle rampe sur le sol, terrain pierreux et ferrugineux, 100 mètres, Néaria
(1184).
Gentianacées.
Limvanraemun inpicum Thw. — Eaux tranquilles, rivière de la Néra,
Bourail (1036).
ErvraræA spicatTA L. — Fleurs blanches, assez commun sur le littoral
de la côte Ouest, terrain sablonneux, Voh (1313); en groupes serrés sous
les Niaoulis, spécialement sur les collines abritées, terrain schisteux, jus-
qu'à 250 mètres, Nouméa (745).
Solanacées.
SozanuM Le Raru Schitr. — Petit arbrisseau de 1 mètre, lâche et diffus,
très commun dans les terrains schisteux., fleurs blanches, feuilles vert
foncé, 100 mètres, Voh (1249).
* Paysazis PERuvIANA L. — Assez fréquent dans les cultures abandon--
nées, terrain schisteux, 50 mètres, Bourrail (1224). «Groseillier canaque. »
— 331 —
* Nicomrana GLAuGA Grah. — Peu commun, plages sableuses du littoral ,
plage de Magenta (1035). « Tabac canaque. »
Aeanthacées.
THunBERGIA ALATA L. — Grimpant dans les haies et parmi les lianes des
petites futaies, fleurs jaunes, terrain schisteux, Dombéa (611).
Verbénacées.
Lanrana camara L. — Introduite par M. Bouton", devenue un véritable
fléau, se rencontre aujourd’hui depuis le littoral jusqu'aux plus hauts som-
mels où elle barre littéralement le passage, dans tous les terrains. Nouméa
(959).
STACHYTARPHETA INDICA Vahl. — Très commun dans les terrains bas, hau-
teur moyenne 1 m. 20, fleurs violettes, terrain schisteux, zone littorale,
Yahoué (653).
OxerA rLoriBunpA Schltr. — Plante grimpante, terrain coralliaire, zone
littorale, île des Pins (1154).
O. nerurozrA Beauvis. subsp. corprrociA Dub. — Arbrisseau de 1-
3 mètres, grimpant quand il trouve un appui, terrain rocailleux et ferrugt-
neux, 200 mètres, 2° plateau du Mé Arembo (975).
Labiées,
Teucrium iNFLATUM Sw. — Âssez répandu autour des rives marécageuses,
terrain schisteux et vaseux, zone littorale, Bourraiïl-Kourié (989).
Plantaginacées.,
PLANTAGO LANCEOLATA L. — Assez répandu le long des routes et des fos-
sés, terrain schisteux, 100 mètres. Pont des Français (575).
P. maor L. — Particulier aux terrains mélangés de sable marin. Anse
Vata (576). |
© P. Varra R. Br. — Zone littorale, décombres et terrains vagues. Nou-
méa (577).
G) D’après Heckel, l'introduction de cette plante serait due aux missionnaires ,
il y a quelque cinquante ans.
— 332 —
COZFFICIENT D'EMPOISONNEMENT DANS L'INTOXICATION MORTELLE
OXYCARBONIQUE CHEZ DIFFÉRENTS ANIMAUX,
par M. Maurice Nicroux.
En 1911 nous avons publié, M. le D’ Balthazard et moi l), les résultats
de nos recherches sur la détermination du cocfiicient d’empoisonnement —
défini par le rapport de la quantité d'oxyde de carbone fixée par le sang à
la quantité maxima que ce même sang est capable de fixer — dans l’intoxi-
cation mortelle oxycarbonée chez l'Homme.
Ges résultats nous ont conduits à cette constatation intéressante que,
chez l'Homme, le coefficient d'empoisonnement varie entre 0.60 et 0.70,
soit une moyenne de 0.65; la mort survient dès que 65 p. 100, les deux
tiers par conséquent de l’hémopglobine totale, fixés à l’état de combinaison
oxycarbonée, sont devenus incapables de véhiculer l'oxygène. Le tiers res-
tant est insuffisant pour assurer l’hématose et la vie.
Cette donnée présente un intérêt physiologique évident. Il y avait ce-
pendant lieu de se demander si ce résultat acquis pour l'Homme serait de
même ordre chez divers représentants de l’échelle animale. On sait combien
varie l'intensité de certains processus physiologiques selon que l’on consi-
dère un animal d’une espèce ou d’une autre; le Professeur Lapicque a
notamment montré que l'intensité des échanges chez les petits Oiseaux
acquiert des valeurs considérables, à tel point qu’un animal, le Bengali,
pesant 7 grammes environ, est capable de brüler son propre poids d’ali-
ment en 24 heures.
Est-ce que l’oxyde de carbone, immobilisant une partie de lhémo-
globine, origine des échanges, se comporterait chez ces petits animaux
comme chez l'Homme, et quelle serait la valeur du coefficient d’empoison-
nement ? et, d’une façon générale, quelle en serait aussi la valeur chez des
espèces différentes? C'est ce problème de physiologie comparée. que le
Professeur Lapicque a désiré voir résolu et dont j'apporte aujourd'hui
le résultat.
J'ai dû, tout d'abord, mettre au point une technique appropriée à ce
genre de recherches, les masses de sang chez un certain nombre d'animaux
sur lesquels j'ai expérimenté étant fort petites ; c'est cette technique que je
décrirai tout d'abord pour donner ensuite les résultats qu’elle m’a permis
d'obtenir.
G) Voir V. Bazraazar» et Maurice Niczoux, Coeflicient d’empoisonnement dans
l'intoxication mortelle oxycarbonique chez l'Homme (Comptes rendus, 1911, t. CLIT,
p- 1787).
LOT É 4
z €.
— 339 —
Technique. — D'une façon absolument générale, et sans qu'il soit néces-
saire d'entrer dans de longs détails, les appareils qui m'ont servi ayant été
publiés par ailleurs, j'ai opéré de la façon suivante :
1° Empoisonnement. — L'animal est placé dans une cloche de 15 litres environ
pour les petits animaux, de 32 à 35 litres pour les gros animaux (Chiens) (1),
dans laquelle on fait circuler, grâce à l’appel d’une trompe à eau, le mélange
toxique composé dans un grand sac de caoutchouc de 300 litres. On a soin de
créer autour de l'animal, dès son introduction, une atmosphère de même com-
position que celle du sac par lintroduction d’un volume calculé d'oxyde de car-
bone pur.
2° Prélèvement du sang. — L'animal ayant succombé, on le retire immédiate-
ment de la cloche, on sectionne la tête ®), on recueille le sang qui s'écoule et on
le défibrine par agitation. On en fait deux parts : a et b.
3° Détermination du coefficient d’empoisonnement. — L'échantillon a est soumis, en
présence d’acide phosphorique, à l’action du vide obtenue par la pompe à mercure.
On opère à 100 degrés, l’oxyde de carbone se dégage, on en détermine la quan-
tité soit par la méthode eudiométrique, soit par la méthode à l'acide iodique ©), si
les quantités sont très petites, et on la rapporte à 100 centimètres cubes de sang.
L’échantillon à est traité de la même façon après saturation par l’oxyde de car-
bone obtenue par barbotage et agitation avec ce gaz pur pendant 30 minutes.
Le rapport des deux nombres fournit le coefficient d’empoisonnement.
Cette technique générale est celle que nous suivons depuis fort long-
temps au Laboratoire de Physiologie générale. Je n'ai eu à la modifier que
pour certains points de détail , lorsque la quantité de sang mise en expé-
rience a été fort petite. Je me permettrai de les indiquer brièvement.
1° La première question que je me suis posée a été de savoir si l’analyse de
très petites quantités de sang pouvait fournir des résultats précis. À cet effet, j'ai
oxycarboné du sang de porc et, sur un volume notable, j’ai déterminé très exac-
tement la proportion d'oxyde de carbone, puis sur un volume très petit de ce
même sang, o c.c. 5 (le sang avait été dilué dix fois avec du sang non oxycar-
boné, et j'en ai pris 5 c.c.), j'ai effectué les opérations d’extraction dans le vide
et d'analyse de l’oxyde de carbone par l'acide iodique; j'ai retrouvé sensiblement
les mêmes chiffres, avec toutefois un léger déficit, dont j'ai tenu compte par la
suite dans toutes mes expériences.
0) Voir les détails de l’appareïl dans mon mémoire : Décomposition du chloro-
lorme dans l'organisme (Jowrnal de physiologie et de pathologie générale, 1910,
t. XII, p.657-673 ).
@®) Chez les gros animaux : Chiens, Lapins, le sang est obtenu par ponction de
la veine cave inférieure.
®) Maurice Niczoux, Dosage chimique de pelites quantités d'oxyde de carbone
dans l'air (Comptes rendus, 1898, t. CXXVI, p. 746, et Annales de chimie et de
physique, 1898, 7° sér., t. XIX, p. 565-575).
334 —
2° Quand le volume de sang fourni par l'animal est très petit, c’est le cas par
exemple pour le Bengali, on ne peut songer à oxycarboner le sang par barbotage!
Aussi, dans ce cas particulier, le sang était pesé dans un petit tube cylindrique
muni d'un bouchon à deux trous traversés par le tube d’arrivée et le tube de
sortie de l’oxyde de carbone pur et disposé de telle sorte qu’il n’y ait pas de contact
avec le sang; mais, pour être sûr que le sang s’oxycarbone bien ainsi, on laisse au
contact le sang et le gaz toxique pendant 24 heures, en ayant soin de renouveler
de temps en temps les surfaces du sang en faisant tourner dans la main le tube
cylindrique qui le contient.
3° Le sang une fois oxycarboné, pour l’introduire dans le récipient vide, il
faut de toute nécessité le diluer (j'emploie l’eau distillée) et l'opération d'extraction
terminée j'ai soin de faire arriver de l’eau saturée d’acide carbonique dans le
ballon qui balaye les gaz résiduels de l’espace nuisible inhérent à un appareil
d'aussi grand volume que celui que nous employons.
Cette technique ainsi suivie et les précautions indiquées rigoureusement
prises, les analyses fournissent des résultats exacts susceptibles des erreurs
mêmes des méthodes d'analyse mises en jeu; lorsqu'on emploie l’analyse
eudiométrique , cette erreur est très faible; lorsqu'on emploie la méthode à
l'acide 1odique, il faut compter sur une erreur relative de 5 à 10 p. 100.
H faut dire qu’étant donnée l'extrême sensibilité de cette dernière, elle est
la seule applicable si les quantités de sang mises en expérience sont de
l'ordre du décigramme, par exemple. E
Résultats. — J'ai expérimenté sur le Bengali ®, le Pigeon ©, la Souris ©,
le Rat, le Cobaye ©?, le Lapin ©, le Chien ®. Le tableau ci-contre résume
les expériences. |
Avant de discuter ces résultats, je mentionne qu’incidemment j'ai
déterminé la quantité de sang chez le Bengali. J'ai employé à cet effet la
méthode générale qui consiste à soumettre à la lixiviation par l’eau les tissus
hachés et à comparer colorimétriquement le liquide teinté par l’hémogio-
bine à un échantillon de sang additionné d’eau distillée et dont on connaît
la dilution. Chez un Bengali saigné qui m'avait fourni o gr. 100 de sang,
j'ai trouvé o gr. 53 de sang; chez un Bengali normal, o gr. 65. Ces deux
expériences sont, comme on le voit, absolument concordantes, fournissant :
la première o gr. 63, la seconde o gr. 65 de sang pour deux animaux
pesant respectivement 7 grammes, ce qui correspond au 1/11° du poids
du corps.
0) Sporæginthus amandava (femelle).
@) Animaux domestiques ordinaires.
6) Souris blanche provenant d’un élevage de laboratoire.
4) Mus norvepicus, capturé au Jardin des Plantes.
PR ne CR à
TEMPÉRATURE
DE L?ANIMAL.
PROPORTION OXYDE DE CARBONE
POIDS
D'OXYDE TEMPS. P. 100,
de carbone des —
\!
dans MORT OU SURVIE. Dans Après
: ANIMAUX. saturé
le mélange.
ie +
Avant | Après
l'expé- | l’expé-
rience, | rience,
COEFFICIENT
D'EMPOISONNEMENT.
le sang.
BENGALI.
Mortien, 19757... " ?
Mort en 25”...... ? 7
Mortien. 29%: 2.1 :: 24.10 0.70
Mort.en 21°...... 2h.40) 10.67
PIGEON.
Survie après 2" 40". n | 41.8 134.8 |
Mort en 1'25". ... 0.66! 41.8 | 34.8
Mort en 8" 30°.... o.64| ”
SOURIS.
Morl'en 61,1, 2900 |
Mort en CV CEEEEES
RAT.
Survie après 2"5..
Mort en 60”......
Mort en 45".:
COBAYE.
Survie après 2" 15",
Survie après 3". ...
Survie après 30
Mort en 2"19".... 10 | 0.06
LAPIN.
Mort en 2"29".... | 95.5 Ge) “
|
CHIEN,
3,280 | Survie après 2"....| y ”
3,900 | Mort en 23"......| 18.65| 26.7
(1) Déterminée sur un ensemble de six individus,
Muséuu. — xvur. 2!
Eu
Interprétation des résullats. — Les premiers faits qui se dégagent de
l'examen du tableau résumant nos expériences sont les suivants :
1° La constance de la proportion d'oxyde de carbone dans le sang au
moment de la mort;
2° La constance du volume maximum d'oxyde de carbone que peuvent
absorber 100 centimètres cubes de sang; ce volume n’est autre d’ailleurs
que la capacité respiratoire du sang 0);
3° Comme corollaire de ces deux premiers points : la constance du
coefficient d’empoisonnement.
Ces résultats ne sont pas sans surprendre et heurter quelque peu les
hypothèses que l’on pourrait émettre, a priori, sur l’empoisonnement oxy-
carbonique chez les petits animaux.
On pourrait penser — et nous avions ainsi raisonné, le es La-
picque et moi-même — que de petits animaux comme le Bengali, pour
lesquels l’intensité des échanges est considérable, la moindre soustraction
d'hémoglobine — réalisée en définitive par l’immobilisation à l’état d’hé-
moglobine oxycarbonée — serait fatale, d’où 11 résulterait une faible
quantité de GO dans le sang au moment de la mort et un faible coefficient
d'empoisonnement. Il n’en est rien. Ghez ces petits animaux du poids de
7 grammes, l'oxygène — comme chez l’Homme à l'état normal — est
apporté par l’hémoglobine au niveau des tissus en quantité surabondante.
Sans doute, les échanges sont plus intenses, mais la rapidité de l'oxygéna-
tion de l’hémoglobine est aussi plus considérable, et le luxe d'oxygène reste,
somme toute, le même; c’est lui qui permet une vie compatible avec la
moitié de l’hémoglobine disponible, la seconde moitié étant bloquée en
quelque sorte à l’état d’hémoglobine oxycarbonée, et qui permet encore la
résistance même pour des quantités plus faibles que la moitié, puisque
la mort survient seulement quand la proportion d’hémoglobine oxycarbonée
atteint les deux tiers de l’hémoglobine totale.
On pouvait évalement penser que la taille aurait une influence sur le
litre minimum du mélange d'oxyde de carbone et d’air qui produit la mort.
Sans doute, ceci s’est montré absolument vrai pour le Pigeon et le Bengali,
puisque le mélange à 1/300° est mortel pour le second, indifférent pour le
premier). Sans doute aussi, il en est de même pour la Souris et le Rat,
comme l'indique le tableau; mais chez le Lapin et le Cobaye, il en est tout
autrement : le Cobaye se montre fort résistant et, alors que le mélange à
1/250° est mortel pour le Lapin en 2 h. 29 m., il faut un mélange de 1/100°
pour tuer le Cobaye dans un espace de temps comparable : 9 h.19 m.
Enfin il faut noter, chez tous les animaux, l’inquiétude, l'agitation qui
président aux premières phases de l’'empoisonnement, suivies plus ou moins
La capacité respiratoire est représentée par le volume d’oxygène que peuvent
absorber 100 centimètres cubes de sang, et l’on sait que ce volume est le méme
pour l’oxyde de carbone.
337 —
vite d’une somnolence invincible; l'animal reste couché sur le flane sans
présenter le moindre mouvement, et il meurt ou il survit sans que l’on
puisse noter de modification à cet état particulier. La température baisse en
même temps considérablement, de plusieurs degrés, et le tableau fournit
à cet égard des chiffres caractéristiques. Il s’agit là, très vraisemblable-
ment, d’un processus de défense, les échanges et corrélativement le besoin
d'oxygène se trouvent en effet réduits au minimum, la prolongation de la
résistance est ainsi rendue possible ; cette hypothèse est à vérifier.
Il est enfin une dernière question soulevée par le seul chiffre aberrant
du tableau : il s’agit du Rat, vraisemblablement en état de misère physio-
logique , qui a fourni les chiffres de 8.46 comme quantité d'oxyde de car-
bone au moment de la mort, de 17.5 comme capacité respiratoire, de 0.48
comme coeflicient d’empoisonnement. Si l'on prend les chiffres fournis par
l’autre Rat, on trouve respectivement 19.15, 26.4, 0.72. Or l’hémoglobine
disponible, ou plus exactement l'oxygène disponible pour 100 centimètres
cubes de sang, était, dans le premier cas, de
17.5 — 8.5 = 9,
dans le second cas, de
26.4 —19.1— 7.8;
chez les autres animaux , il oscillerait entre 8 et 9 en chiffres ronds.
Ces nombres sont comparables et il y a lieu de se demander si l’empoi-
sonnement ne serait pas caractérisé plutôt par la différence :
Quantité de CO maxima — Quantité de CO dans le sang intoxiqué
que par le rapport de ces deux quantités, la mort survenant dès que le
chiffre de 7 à 9 est atteint. La question est délicate à résoudre : en fait,
le nombre aberrant trouvé pour le Rat ne l’est plus du tout si l’on accepte
cette hypothèse, et il semble la confirmer, mais il est d’autres nombres qui
paraissent l’infirmer : 1° J'ai trouvé avec Lacassagne et E. Martin, chez
l'Homme, une différence de 12 centimètres cubes d'oxygène disponible; il
est juste toutefois d'ajouter qu’il s’agissait d’une personne âgée présentant
des lésions pathologiques du cœur, du foie, du rein; 2° chez un animal
fortement anémié par une prise abondante de sang, dont la capacité res-
piratoire était passée de 27.6 à 19.9, la mort est survenue avec 13 c.c. A
d'oxyde de carbone, fournissant un coefhicient de 0.67 (comparable à
ceux du tableau) et une différence de 19.9 — 13.4 — 6.5 seulement. Les
recherches demandent à être continuées.
(Travail du Laboratoire de Physiologie generale du Muséum d'Histoire naturelle.)
G) Il est cependant nécessaire d'ajouter que la différence est faible — le mé-
lange à 1/250° est mortel pour le Pigeon — par rapport aux conditions physio-
logiques.
CoNSTANCE DE LA PROPORTION D'HÉMOGLOBINE CHEZ LES Hou£oraEsnuEs
EN GÉNÉRAL,
(d’après le travail de M. Maurice Nicloux),
PAR M. L. Laricque.
Je désire insister sur le point suivant, qui résulte nettement des dosages
très précis de M. Nicloux, et qui, rencontré incidemment au cours de cette
recherche sur lintoxication oxycarbonée, apparaît comme une curieuse loi
de physiologie comparée.
Chez tous les Homéothermes, la proportion d’hémoglobine dans l'organisme
est sensiblement constante.
On trouve, en effet, toujours la même capacilé respiratoire du sang,
24 à 26,etle plus petit des animaux observés, le Bengali, a donné une
proportion de sang au poids du corps égale 1/11°, tandis qu’elle est classi-
quement de 1/13° chez les animaux usuels des Laboratoires et chez
l'Homme, qui pèse 10,000 fois plus.
Une même masse d'hémoglobine assure ainsi des cab d'oxygène
qui varient dans la proportion de 1 à 30.
Ce résultat assez paradoxal est pourtant en accord avec ce que J'ai ob-
servé d'autre part dans des recherches différentes , à savoir que chez des
Oiseaux de tailles très diverses, la proportion dans l'organisme soit de fer!”
soit de glycogène(, ne varie pas.
Des orands aux petits Homéothermes, c'est un même mécanisme qui
fonctionne avec une activité de plus en plus grande suivant le rapport de
la surface au poids.
Il est probable que les relations géométriques rendent possible cetle sur-
activité en même temps qu'elles limposent par la loi du rayonnement.
Ainsi, dans un cycle circulatoire plus petit, les globules sanguins ont
besoin de moins de temps pour aller des poumons aux tissus comburants
et revenir aux poumons. Îl est connu, en effet, que la durée de la circula-
lion est d'autant plus brève que l’animal est plus petit. Chaque globule
sanguin accomplit ainsi un plus grand nombre de fois, dans lunité de
temps, sa fonction de porteur d'oxygène. D'autre part (ou plutôt en pre-
nant le même phénomène sous un autre point de vue), la portion du sang
qui se trouve à un moment donné dans l'aorte et les grosses artères est
évidemment beaucoup plus grande chez un Homme que chez un Bengali;
or la fonction respiratoire de cette portion du sang est, à ce moment, pour
ainsi dire, virtuelle; ses globules ne prennent aucune part aux échanges et
doivent attendre leur arrivée aux capillaires pour livrer leur oxygène.
0) Laricque et PereriN, Société de Biologie, 22 mai 1909.
® L. et M. Laricoux, Société de Biologie, 11 mars 1911.
— 339 —
Je vois une indication dans le sens de telles explications purement géo-
métriques et physiques dans ce fait que les différences spécifiques et même
les différences d'ordre ne se marquent pas dans les chiffres obtenus.
Seule la résistance, non pas à l’intoxication, mais à la mort, paraît va-
rier d'espèce à espèce. Par exemple, la résistance remarquable du Cobaye.
Je remarque que cette résistance s'accompagne d’une forte hypothermie, et
je pense qu'elle s'explique par cette hypothermie. Le maintien de la tempé-
rature constante est une fonction nerveuse; on comprend que cette fonc-
tion, comme les fonctions nerveuses en général. sont plus ou moins éner-
giques d’une espèce à l’autre. Quand intoxication approche du coeflicient
mortel (j'aimerais mieux penser au plus petit reste d'hémoglobine libre
compatible avec la vie), les oxydations ne peuvent plus maintenir leur
taux normal : l'animal alors, ou bien lutte pour maintenir quand même
sa température, et il meurt: ou bien il s’abandonne au refroidissement: ses
oxydations s’abaissent automatiquement à un taux qui permet une vie ra-
lentie et, plus tard, si l'atmosphère normale est rendue, le rétablissement.
C’est un mécanisme analogue à celui de lhibernation.
On peut calculer l’ordre de grandeur des économies de combustion que
fait un Cobaye quand sa température s’abaisse de 4o à 30 degrés. C’est
d'abord toute la marge de thermogénèse: soit chez l'animal en question
dans une ambiance de 15 degrés, environ la moitié de ses oxydations
tolales ou un peu moins; ensuite une fraction de sa chaleur fonctionnelle
qui, conformément à la loi de Van t’Hof prise avec un coeflicient schéma-
tique égal à 2, donne encore une réduction de moitié pour une chute de
température de 10 degrés"). On est amené ainsi à évaluer qu'à la fin
des expériences de M. Nicloux, les oxydations des Cobaves étaient réduites
à un tiers ou un quart de leur valeur primitive. On comprend que, dans
ces conditions, l'animal puisse résister à une intoxication qui n’est, somme
loute, qu'une restriction d'oxygène dans le milieu intérieur.
Ces considérations suggèrent des expériences nouvelles, et c'est surtout
à ce litre que je désire les publier.
SUR LE GENRE LÆMOBOTHRION ÂVirzscu,
par M. L.-G. Neuxanx (ne TouLouse).
En définissant, dans le genre Liotheum, le sous-genre Læmobothrion
(1818), justement élevé par Giebel au rang de genre (1866), C.-L. Nitzsch
1 Voir, pour la justification des bases de ce calcul, la conférence que j'ai faite
à la Société scientifique d’hygiène alimentaire, le 8 décembre dernier, et qui
paraîtra dans le prochain Bulletin de cette société.
— 310 —
a indiqué, comme lui appartenant, trois espèces : Lin. gioanteun, Lin. has-
lice et Lm. atrum. Je. pr ésenterai quelques observations sur les deux pre-
mières , qui ont provoqué de notables divergences entre les auteurs, et sur
Lim. emarginatum.
À. LæmoBoraRioN ciGanTEuM. — C’est l’espèce-type, la première que
Nitzsch ait indiquée. IL s’agit de préciser ce que ce nom désigne, et de voir
s'il est conforme aux règles de la nomenclature. Piaget (Les Pédiculines,
1880, p. 581) expose ainsi son opinion sur Lm. giganteum :
«Il y a longtemps qu'on a remarqué sur les Rapaces un parasite de di-
mensions considérables. Scopoli (1763), sous le nom de Pediculus maximus,
en a donné (Æntom. carniol., p. 382, 1036) une diagnose déjà détaillée:
il provenait d’un Buteo vulgaris. Fabricius l'a nommé jusqu’à trois reprises,
dans ses catalogues d’Insectes, Ped. buteonis. Un an avant Scopoli, Geoffroy
(Hist. abrégée des Insectes, I, p. 598, pl. XX, fig. 1) l'avait figuré sous le
nom de Ped. cirei et avait réussi à en rendre assez bien l'habitus; mais les
détails manquent totalement. Le Ricinus vulturis de Latreille (Hist. gén. et
parc. des Crustacés et des Insectes, VIII, 1804, p. 104) semble devoir être
le même Insecte. Turton, dans sa traduction de Gmelin (Gener. system of
nature, [IT, 1806, p. 696), Stewart (Elem. of nat. story, Il, 1817,
p+ 298) et Stephens (System. Catalogue of British Insects, Il, 1829, p.334)
l'ont connu pareïllement. Nitzsch (Germar’s Magazin, IX, p. 301) en avait
fait une espèce de son genre Læmobothrium. Burmeister (IE, 2° Abt.) répète
Nitzsch; Denny répète la diagnose de Scopoli. Giebel a quelque peu étendu
la description de Scopoli. Je ne suis cependant pas persuadé que tous ces
auteurs aient vu le même parasite, et, qui plus est, Je ne suis pas sûr que
le Lm. giganteum de Nitzsch puisse être assimilé avec notre Lm. titan. Les di-
mensions du Lm. titan lemportent de beaucoup sur celles des Læmobothrium
provenant des différents Rapaces. Peut-être faut-il regarder les parasites de
l'Aquila fuloa, de Y Haliaetos albicilla, des Circus æruginosus, G. cinerascens
et du Vultur fulous comme de simples variétés. Du moins, ceux des deux
premiers ne diffèrent que dans quelques détails insignifiants. Malheureu-
sement Giebel est si peu caractéristique, que l’identification avec les Insectes
des Circus me paraît impossible. »
Ce passage expose nettement la question.
Lm. giganteum Nch. vit sur Haliaetus albicilla, Circus æruginosus (in-
diqués par Nitzsch), C. cinerascens, Vultur fulous (cités par Giebel,
d’après la collection de Nitzsch) et Aquila fulva (recueillis par Giebel). Si
les Lm. de «es Oiseaux sont semblables à Lim. titan Piaget, provenant de
Milvus ætolius (ater), Lm. titan tombe en synonymie avec Lm. giganteum.
D'autre part, de ce qui précède il résulte que le nom le plus ancien de
l'espèce est Pediculus cire: Geoffroy, qui devient Lm. circi (Geoffroy).
De l'avis de Piaget, les ressemblances sont grandes entre Lm. cire et,
À à
— 341 —
Lm. titan ; 1 dit n'être pas sûr que les deux espèces puissent être assimilées
et il ne donne pas d'autre motif pour légitimer Lam. titan que les dimensions
de ce dernier, qui l’emporteraient de beaucoup sur Lm. giganteum. Or il
n’est pas de genre de Mallophages où les dimensions des individus de
chaque espèce soient plus variables que chez les Læmobothrion. D'autre
part, mes matériaux me permettent de comparer Lm. giganteum et Lin. titan.
En ne tenant compte, pour le moment, que des hôtes cités par les anciens
auteurs, j'ai des Lm. de Vultur fulous et de Buteo vulgaris, qui se rap-
portent à Lm. gig'anteum. J'ai un Lm. titan © de a collection Piaget, pro-
venant de Milous ætolius: j'en ai d’autres pris aussi sur Milous ætolius, à
Toulouse, par M. Lacomme. Je ne vois pas entre ces matériaux de diffé-
rences spécifiques. Quant à la taille, le Lan. titan déterminé par Piaget est
même plus petit que la plupart des Lm. de Vullur fulous et de Buteo vul-
garis ; les Lin. du Milous ætohus de Toulouse ne sont pas plus grands que
ceux du Vautour fauve et de la Buse commune. Je considère done Lm. titan
comme synonyme de Lam. cire ( Lin. giganteum).
E. Mjüberg regarde, au contraire, Lm. giganteum et Lm. titan comme
deux espèces distinctes. Pour lui, Lm. titan comprendrait les formes dont le
clypéus est tronqué, à bord antérieur rectiligne, à bords latéraux presque
parallèles. Lm. giganteum serait caractérisé par son clypéus à bord antérieur
arrondi, à côtés bien divergents en arrière. Ses types de Lm. giganteum lui
ont été fournis par trois spécimens de Falco tinnunculus. |
Les Lm. à clypéus convexe en avant et à bords divergents sont fréquents,
mais non chez les hôtes désignés par les auteurs pour Lm. giganteum et
que J'ai rappelés plus haut; leur Lm. a le clypéus rectangulaire, et celui-ci
doit rester la caractéristique de Lm. oiganteum. Quant aux Lm. à clypéus
arrondi en avant, ils doivent être rapportés à Lm. hashiceps Nch., qui vit,
en effet, sur les Falconides.
La collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris montre, en un
grand nombre de lots, des Lm. gisanteum dont l'origine est ignorée pour
quelques-uns, erronée pour un (attribué à un Chacal ou un Chien du Be-
chuanaland), limitée à la patrie ou à l'hôte pour un trop grand nombre.
Voici d’abord les indications plus ou moins précises, qui comprennent à
la fois la patrie et l'hôte : Gypaète, d’Angola; Grand Charognard (Pseudo-
gyps africanus ?), de Diepro-Suarez; Milous ægyptius, Mrique du Sud; Milan,
expédition du Talisman; Vautour, d'Obock; Buse, de Djibouti; Cathartes
aura, Amérique du Sud. — D’autres lots indiquent seulement la patrie :
Maroc, Congo, Asie Centrale, Turkestan, Tonkin, Sumatra, Guatémala.
— Un lot abondant provient d’un +Gypaète».
D’autres collections donnent pour cette espèce les indications suivantes :
Neophron percnopterus, des Pyrénées: Vultur fulous, Toulouse; V. fulous,
Séoane (?); Guinée; Milous regalis, Arcachon; Milous ætolius, Toulouse:
M. ætolius, préparation de E. Piaget; Milous migrans, Rotterdam; Milous
AD =
ater, Wetzlar; Buteo vuloaris, Toulouse; Buteo sp., Açores ; «Aigle brun» ,
Ceylan; Hahaetus sphenurus, Australie du Sud; H. leucocephalus alascanus,
Charlotte-[slands ; Buteo albicaudatus, République Argentine (Buenos-Aires) ;
Cathartes urubu, Brésil ; Polyborus vulgaris, Amérique du Sud.
Nota. — J'ai rattaché à l'espèce très voisine, Lm. africanum Kello
(1910), des spécimens recueillis par von Erlanger, dans lAfrique Nord-
Est, sur Pseudogyps africanus et Haliaetus vocifer.
B. Læmogorurion nasricers Nitzsch, 1818. — Ce nom déformé en Lm.
hastipes par Burmeister (1838) s’est ainsi transmis par les auteurs qui
l'ont suivi. Nitzsch l'avait attribué à l'espèce trouvée sur Falco tinnunculus.
Denny (18/42) produit, d’après le manuscrit de Nitzsch, Lm. laticolle,
qui vit sur Falco subbuteo. La collection de Mallophages du professeur R.
Blanchard contient deux préparations de Lm. laticolle envoyées par E. Piaget
à Hyslop. Elles permettent de reconnaitre l'espèce à la forme du elypéus,
dont le bord antérieur est légèrement convexe, les angles antérieurs un
peu arrondis et les côtés nettement divergents. Ce sont les caractères que
Mjôberg attribue par erreur à Lm. giganteum, d’après des spécimens ré-
coltés sur Falco tinnunculus.
J'ai retrouvé cette forme dans des matériaux fournis par des Faucons de
diverses origines : Falco æsalon, Toulouse; F. tnnunculus, Mecklembourg ;
Falco sp., près Obock; Falco sp., Saint-Louis (Sénégal); Falco sp., de la
mer Rouge; Falco p. anatum (?), de Vancouver; F. fusco-cæruleus et F. sp.,
de la République Argentine; F. peregrinus, du Chili (Coll. E. Porter).
D’autres ont été recueillis au Bassoutoland, aux Canaries, à Madagascar,
sans indication d'hôtes (Muséum de Paris). Ces matériaux me portent à
croire qu'un grand nombre (au moins) d'espèces de Faucons hébergent
la même espèce de Læmobothrion, qui serait, par priorité, Lm. hasticeps
et non Lm. laticolle.
C. LæmosorTurion EmMARGINATUM Piaget (1880). — Cette espèce a été
décrite sous sa forme © par Piaget, d’après des spécimens, probablement
jeunes, recueillis sur un Gallinula hæmatopus, du Jardin zoologique de
Rotterdam. Parmi les Lm. emarginatum que j'ai eus dans les mains, quatre
provenaient aussi d'Échassiers : Gallinula sp., de Haïti (Muséum de Paris),
Ibis falcinellus d'Afrique (Coll. Trouessart), Fuhca chloropoides du Chili
(Coll. E. Porter), Aramus scolopaceus, de la Guyane (Coll. Trouessart).
D’autres étaient fournis par des Palmipèdes : Anas oxyura, du Chili
(Coll. E. Porter) et Cygnus melanocoryphus, de la province de Buenos-
Ayres (Coll. F. Lahille). Deux Gallinacés de la même espèce (Oyrstho-
comus hoazin) et du même pays (Guyane) ont donné des spécimens du
même Mallophage (Coll. Trouessart, Coll. Nuttall). Enfin il a encore été
recueilli sur un Grimpeur ou Préhenseur Ara rauna de la Guyane (Coll.
Trouessart. )
né. 2 . de, LS
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1912. — N° 6.
© —————— © ——————p
134° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
27 JUIN 1912.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER.
DIRECTEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présipenr annonce que le fascicule 7 et dernier de 1911
et le fascicule 1 de 1912 ont été distribués.
M: ce Présent donne connaissance du fait suivant relatif au
service général du Muséum :
Un congé portant sur la moitié de son enseignement pendant le
second semestre de l'année scolaire 1911-1912 a été accordé, sur
sa demande, à M. Cuauveau, Professeur de Pathologie comparée.
M. Lucer, Assistant de la Chaire, a été nommé Professeur inté-
rimaire, pendant la durée du congé accordé à M. Chauveau (Arrêté
ministériel du 17 juin 1912);
MM. Avcuau» et le D' Jeanwez font un exposé préliminaire du
voyage qu’ils viennent d'accomplir dans l'Afrique orientale, dans le
but notamment d'explorer le mont Kénia.
te
Leu
Muséum. — xvyirt.
— 9314 —
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. Henri Poisson, Préparateur de la Chaire de Botanique (Cul-
ture), présente et offre, pour la Bibliothèque du Muséum, la thèse
qu'il vient de soutenir à la Faculté des Sciences de Paris et ayant
pour titre : Recherches sur la Flore méridionale de Madagascar, thèse
accompagnée de 16 photogravures.
COMMUNICATIONS.
Mission GRUVEL SUR LA CÔTE OCCIDENTALE D'AFRIQUE (1909-1910)
ET Cozzecrion pu MusEUM D'HISTOIRE NATUÉELLE.
LES CIRRHIPÈDES,
par M. À. Gruvez.
En même temps que nous avons étudié la Collection des Cirrhipèdes
que nous avons rapportée de la côte occidentale d'Afrique, ainsi que ceux
appartenant à la Collection du Muséum et provenant de cette partie du
monde, nous avons, évalement, passé en revue tous les Girrhipèdes de la
Collection du Muséum, de provenances diverses et non encore déterminés.
I. CIRRHIPÈDES DE LA CÔTE OCCIDENTALE D'AFRIQUE.
PÉDONCULÉS.
Famize pes POLY ASPIDÉS.
Porzicipes cornucopiA Leach. — Sur les rochers de la baie de Cansado
(baie du Lévrier), assez rare; plus commun dans les anfractuosités des ro-
chers à fleur d’eau du Faux Cap-Blanc; enfin, assez rare sur les rochers
de la pointe de Bel-Air et du cap Manuel (baie de Dakar).
Famizze pes PENTASPIDÉS.
Lepas ANSERIFERA L. — Quelques valves recueillies au cours de différents
dragages dans la vase molle aux environs de Konakry (Guinée française).
D LE a
— 315 —
Très nombreux spécimens vivants, de toule taille, sur des fragments de
bambou flottants, dans la lagune de Kotonou (Dahomey).
OPERCULÉS.
Fame pes HEXAMÉRIDÉS.
Carmamazus sTezLATUS Ranz. — Nombreux échantillons dans la baie de
Libreville (Gabon) et dans la baie d'Ouloumi (près Libreville), les uns
sur des rochers latéritiques du rivage, les autres sur des bois flottants. Ces
derniers très corrodés par le roulement.
Cu. srezzarus R. — Très nombreux exemplaires recueillis sur des bois
flottants dans la crique de Kitombé, près Banana (Congo belge).
Cu. penrarus Krauss. — Quelques échantillons sur un cotre dans le port
de Konakry (Guinée française). ,
Cu. penrarus K. — Associé à Balanus amphitrite var. venustus Darw.,
lagune de Grand-Bassam , sur les tiges adventices des palétuviers.
Bazanus TinTinnaguzuM L. var. communis Darw. — Sur un cotre dans le
port de Konakry.
B. Tivriwaguzum L. var. communis Darw. — Recueillies en assez grande
quantité sur la bouée du Tonnelier, passe de Konakry (Guinée française).
B. rivrnnaguzum Darw. — Quelques exemplaires secs, à l'embouchure
du Catumbella (Angola portugais).
B. rriconus Darw. — Très nombreux exemplaires sur de mon vides,
Crustacés, etc., sur toute la côte atlantique du Sahara.
B. rriconus. — Sur coquilles diverses, baie des Tigres (Angola).
B. »errorarTus Brug. — Nombreux individus couverts de Ch. stellatus
Ranz, côte atlantique du Sahara (Mauritanie).
B. »Perroratus Brug. — Sur les rochers de la baie de Cansado (baie
du Lévrier).
B. PerForATUS Brug. — Sur palétuviers , dans la baie de Lobito (Angola),
couverts de Bal. trigonus Darw., et associé à Chthamalus dentatus Krauss.
B. mprovisus Darw. var. assimizis. — Quelques exemplaires sur des
coquilles rejetées sur la plage de Banana (Congo belge).
B. improvisus var. communs. — Banana, sur la plage.
B. imerovisus Darw. — Sur bois flottants; crique de Kitombé, près
Banana (Congo belge).
— 346 —
B. improvisus Darw. var. Assimizis. — Sur bois flottants au cap Trimiris
(Mirik des Cartes) et à EI-Mampghar (Mauritanie). |
B. amparrrire Darw. var. communis Darw. — Sur coquilles, Konakry
(Guinée française).
B. aupurrrire Darw. var. venusrus Darw., associé à Chthamalus dentatus
Kr. — Très nombreux sur les tiges de palétuviers : lagune de Grand-
Bassam (Côte d'Ivoire).
CH£LonoBrA pATULA Ranz. — Sur morceaux de bois flottants: baie de
Konakry (Guinée française).
Cu. paruza.Ranz. — Fixés en très grand nombre et de toutes tailles
sur morceaux de bois flottants recueils cu la plage de Jackville (Côte
d'Ivoire).
IL. CIRRHIPÈDES DE LA COLLECTION DU MUSÉUM.
PÉDONCULÉS.
Fame pes POLY ASPIDÉS.
Pozicrees cornucorra Leach. — Île Branco, deux exemplaires secs.
Tonkin.
P. rez L. — Nouvelle-Guinée (J. D. et O. K. Pasteur, 1906).
ScaLzPeLLUM Novæ-ZELanDiÆ Hoœk. — Localité inconnue. Dragages du
Talisman.
Sc. venue Hoœk. — Dans les exemplaires que nous attribuons à cette
espèce, le rostre est extrêmement rudimentaire, à tel point qu’il est souvent
difficile de le retrouver.
Expédition du Travailleur (1880), par 1,900 mètres de fond. Localité
inconnue.
Scalpellum Pilsbryi nov. sp. — Gapitulum avec 15 plaques parfai-
tement calcifiées, recouvertes par une cuticule mince, avec des poils
extrêmement courts et fins. Carène droite avec l’apex très pointu et
brusquement recourbé en avant, portant des côtes longitudinales et quel-
ques stries transversales assez espacées. Scuta lriangulaires, isocèles,
à apex très pointu, d’où partent des côtes et stries très nettes, se dirigeant
vers la base, ainsi que quelques stries transversales. Terga quadran-
gulaires à apex pointu, avec une arête double, partant de l’apex, se diri-
geant vers la base et délimitant deux régions triangulaires à moitié recou-
vertes, d'une part par les scuta et de l’autre par la carène. Côtes
longitudinales peu marquées sur la moitié carénale seulement. Rostre
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Muséum. — M. À. Gruvel. Pr, MI
Cirrhipèdes de la Collection du Muséum.
Fig. 1. Lithotrya pacifica Borr. — Vue par le côté droit pour montrer les dimen-
sions considérables de la carèae, qui est en même temps fortement projetée en
arrière.
Fig. . Scalpellum Pilsbryi À. Gruv. — Vue par le côté droit. La hauteur des
scuta est presque ésale à celle de la carène.
Fig. 3. Verruca spongicola À. Grav. —— Vue par le côté de l’'opercule mobile.
Le rostre a une hauteur presque égale à celle de la carène.
Fig. 4. La même, — Côté du sculum et du tergum fixes.
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— 9347 —
triangulaire, à apex pointu assez fortement recourbé en haut, avec une
côte médiane, large et aplatie, allant de lapex à la base. Deux sous-
rostres, formés d’écailles plus développées que les autres et nettement
distinctes.
Sous-carène triangulaire et pointue, à apex relevé, presque moitié plus
petite que le rostre et sans arête médiane.
Trois paires de plaques latérales évales entre elles et aussi, à peu près,
à la sous-carène , à apex relevé et formant une paire de supra-latérales, une
paire de rostro-latérales et une de caréno-latérales.
Pédoncule assez court avec écailles à bord libre arrondi, non imbriquées.
Dimensions. — Capitulum : hauteur, 11 millimètres; largeur maxima,
10 millimètres. Pédoncule : longueur, 7 millimètres; largeur moyenne,
5 millimètres.
Distribution. — Dragages du Talisman (1883), par 882 mètres de fond,
au Sud du cap Bojador, sur Bryozoaires.
Nous avons donné à cètte nouvelle espèce le nom de Pilsbry en l'hon-
neur du savant carcinologiste américain qui a contribué beaucoup à la
connaissance des Cirrhipèdes.
Liraorrya Varenrrana Gray. — Quelques petits exemplaires dans un
bloc de corail mort, île Amanu (archipel des Gambier), rapportés par
M. Seurat.
L. pacrrica Borrod. — Dans les exemplaires que nous avons eus sous
les yeux et qui proviennent des récoltes de M. Seurat, dans lile
Amanu, le type représenté par Borrodaille est très rare. Le plus souvent,
la carène est fortement rejetée en arrière et dépasse la hauteur des terga;
de plus, les terga portent une arête saillante allant du sommet à la base.
Le disque pédonculaire présente une surface allongée et arrondie aux deux
extrémités.
Contrairement à l’opinion de Pilsbry, je pense que l’espèce de Borrodaille
est nettement différente de L. nicobarica Reinh.
+ Dimensions. — Hauteur : 30 millimètres ; largeur maxima : 10 millim. 5.
Fame pes PENTASPIDÉS.
Lepas AnserIFERA L. — Nombreux spécimens provenant du cap Saint-
Jacques (Cochinchine).
L. axsertrerA L. var. piLATATA. — Fixés sur bouchons et bois flottants,
récoltés dans la même localité par le cap. Modest, 1909.
L. axsertrera L. — Sur bois flottants, La Havane (M. Serre, 1910).
L: ansertrera L. — Quelques adultes et beaucoup de jeunes, recueillis
par M. Seural à l’île Marutea (archipel des Gambier), en 1903.
EL : à
L. axseriFEeRA L. — Quelques exemplaires, mer Rouge (M. Jous-
seaume, 1897 ).
L. pecrinarTA Spengler. — Jeunes individus provenant de la mer des Sar-
gasses (Expédition du Talisman, avril 1883).
L. pecrivaTa Sp. — Jeunes individus, près de Madère (M. Edwards,
1881). R
Ces très jeunes échantillons montrent, avec une nelteté parfaite, le mode
de formation des plaques, qui correspond à ce que nous avons mentionné
déjà, il y a fort longtemps, à ce sujet.
L. avarirera L.
L. ANATIFERA, Var. PUNGTATA. — Cap Saint-Jacques (cap. Modest).
L. ANATIFERA, Var. DENTATA. — Sur morceaux de bambous flottants,
cap Saint-Jacques.
L. anarirera L., var. pENTATA. — Longhaï (Cochinchine), recueillis sur
la plage, fixés sur des écorces, par le cap. Modest, 1911.
L. ausrraLis Darw. — Tonkin.
L. Hrzr Leach. — Tanger, sur lièges flottants (M. Buchet, 1901).
L. Hier Leach. — Tanger, avec jeunes individus, sur bois flottant.
Porcizasua Kemprert Darw. — Quelques exemplaires sur pattes-mâ-
choires de Panulirus ornatus Fabr., Mascate (M. Maindron).
P. Kewrrert Darw. — Sur maxillipèdes de Pan. ornatus Fabr. prove-
nant de Madagascar (Geay, 1906).
P. Kewerert Darw. — Sur Pan. Burgeri de Haan (Fort-Dauphin),
Madagascar.
P. Kewprert Darw. — Sur pattes-mâchoires de Palinurellus Gunlachi
v. Mart. var. Wienecki de Man (île Maurice).
P. rissum Darw. — Sur pattes-mâchoires de Pan. japonicus v. Siebold
(îles Sandwich ).
FamiLLe pes ANASPIDÉS.
Acgpas [npica A. Gruv. — Sur péristome de Pan. japonicus (Japon).
OPERCULÉS,.
TRIBU DES ASYMÉTRIQUES.
Famzx Des VERRUCIDÉS.
Verruca TRisuzcaTA À. Gruv. — Expédition du Talisman (10 juin 1883),
par 622 mètres de fond; Cap Spartel.
D re) Se MT
LCR. | | HR
Verruca spongicola, nov. Sp.
Diagnose. — Plan scuto-tergal mobile à peu près perpendiculaire à la
base. Test blanc, très mince et friable; stries d'accroissement parallèles
à la base, très fines et à peine saillantes. Scutum triangulaire, étroit,
avec une arête articulaire peu saillante limitant le bord tergal; siries d’ac-
croissement très fines et à peine sensibles; apex plutôt pointu. Tergum
losangique, à apex mousse, avec l’arête axiale carrée et légèrement sail-
lante. L'apex du tergum dépasse celui du scutum d'environ un tiers de
la hauteur de la première pièce. Stries d’accroissement du tergum fines et
saillantes.
Carène et rostre à peu près de même hauteur, celle-ci dépassant celle du
tergum mobile, ce qui est un caractère unique chez les Verruca connues
jusqu'ici; caractère dû, très probablement, à la protection du test, eflica-
cement assurée par l'éponge qui l'enveloppe de toules parts.
Chacune de ces pièces (carène et rostre) porte trois dents articulaires,
prolongées par des arêtes à peine saillantes.
Tergum et scutum fixes moins élevés que la carène et le rostre, avec la
paroi triangulaire; à apex mousse, à stries transversales fines et à peine
saïlantes, sans stries longitudinales. Les ailes sont larges, triangulaires et
finement striées.
Dimensions : À. R. à A.C., à millimètres: A.T. à B., 1 millim. 5.
Distribution. — Cette très curieuse espèce, pour laquelle nous avons pro-
posé le nom de W. spongicola, pour rappeler son habitat, se trouvait au
milieu d’une éponge rejetée sur le récif extérieur de l’île Timoë (archipel
des Gambier ); elle a été recueillie par M. Seurat.
Il existe deux exemplaires, dont le type et un autre dont le plan scuto-
tergal a disparu.
TRIBU DES SYMÉTRIQUES.
Fame pes HEXAMÉRIDÉS.
CurmamaLus crrrarus Darw. — Île Raïatea (Amanu), archipel des Gam-
bier (M. Seurat ).
G. anrennarus Darw. — Récif extérieur, Amanu (M. Seurat ).
CG. scagrosus Darw. — Amanu (M. Seurat).
G. irertexrus Darw. — Nombreux exemplaires :
Sur les rochers du rivage, archipel des Gambier (M. Seurat )
Sur Picinules, île Nukutavake (M. Seurat );
Sur rochers, île Akamaru (M. Seurat ) ;
Sur rochers, île Puamu (M. Seurat).
— 390 —
BALANUS TINTINNABULUM L. var. communis. — Ces échantillons ont été
recueillis au Laboratoire de Saint-Vaast, sur un bateau provenant de
Madagascar. Toutes ces balanes sont vides et servaient de demeure à
de petits Crabes dont l'espèce n’a pas été déterminée. |
B. minrinnaguzum L. var. zeBra Darw. — Mélangés aux précédents.
B. rivrinnaguzum L. var. communs. — Sur les rochers voisins du
Môle, à Tanger (M. Buchet).
B. rriconus Darw. — Sur pattes-mâchoires de Pan. ornatus Fabr.
Mascate.
B. ajax. — Sur Panulirus japonicus . Siaholde Japon.
B. ruzipirormis Ellis. — Sur support inconnu, par 70 mètres de fond
(la base manque), îles Berlingues, expédition du Travailleur (1883).
PLatyLepas pEcORATA Darw. — Quelques exemplaires fixés sur la peau
du cou d’une Tortue, Pukapuka (M. Seurat, 1904).
Famizze Des TÉTRAMÉRIDÉS.
Ecwmivs siupzex Darw. — Sur fragment de rochers, lagune de Marutea
(M. Seurat).
Pyréoma Srocxesi J. E. Gray. — Sur madrépores (Polytrema mimaceum ),
Timoë (M. Seurat ).
P. pexrarTum Darw.— Lagon de Marutea (Tuamotu), archipel des Gam-
bier (M. Seurat ).
P. penraTumM Darw. — Sur madrépore (Astræa) du golfe Persique
(Bonnier). |
CozLecrIoNs RECUEILLIES PAR M. Maurice ne Rorascarzp
EN ABYSSINIE ET DANS L'AFRIQUE ORIENTALE.
Coléoptères : Curculionides.
par M. Cur. Aurivizzius.
La collection des Curculionides du baron de Rothschild est riche en es-
pèces, mais pauvre en individus. Plusieurs espèces, qui ne sont représen-
tées que par un seul exemplaire, sont probablement nouvelles, mais Je
n'ai pas jugé à propos de les décrire sans avoir plusieurs exemplaires à
ma disposition.
Les Curculionides des régions explorées par le baron de Rothschild ont
été étudiés déjà par Fairmaire, Faust, Kolbe, Heller et d’autres. Il est ce-
pendant évident que cette faune est riche en Cureulionides et que nous
ne connaissons encore qu'un petit nombre des espèces actuellement exis-
cit nn
— 391 —
tantes. Les Otiorhynchides sont spécialement bien représentés et les es-
pèces du genre Systates sont probablement aussi nombreuses et aussi
localisées que les espèces européennes du genre Otiorhynchus.
CURCULIONIDÆ.
Brachycerini.
4. Maicrocerus sriniGEer Gestro.
Voi. 1 ex.
9, BRACHYCERUS BATRACHUS Gerst.
Rendilé : mont Karoli. — 1 ex.
Cette espèce a été décrite par Gestro d’après un exemplaire d’Arusa
Galla; elle est voisine de B. repius Auriv. de Kilimandjaro, mais bien dis-
tincte par la sculpture du prothorax, par la granulation beaucoup plus
dense et les taches rouges plus nombreuses et moins grandes des élytres.
3. Brachycerus Rothschildi nov. sp.
Oblongo-ovatus, convexus, fronte leviter convexa , haud impressa;
rostro crasso capite plus. duplo longiore utrinque sulco, profundo a ca-
pite separato sulcis supra oblique confluentibus, margine utrinque elevato-
carinato carinis basin versus convergentibus et evanescentibus et sulco
obliquo profundo a basi rostri separatis, dorso inter carinas impresso el
profunde reticulato-scrobiculato; prothorace subquadrato antice fere
truncato lobis ocularibus obsoletis, utrinque modice dilatato et paullo
pone medium tuberculo obtuso armato, ad basin sulcato-constricto, supra
æqualiter convexo, confertim verrucoso et sulco profundo in medio cari-
nula brevissima subinterrupta instructo, lateribus deflexis dense tuber-
eulatis ; elytris subovatis, æqualiter convexis, postice fortiter declivibus,
paullo ante apicem utrinque ad suturam depressis et apice ipso. leviter
acuminatis, supra indumento sordide flavescente-griseo vestitis, seriebus
duabus irregulariter interruptis tuberculorum inæqualium depressorum,
una laterali, allera dorsali, instructis, interstitiüs granulis minutis indu-
mento fere obtectis conspersis ; lateribus deflexis verrucis nitidis brevissime
luteo-setosis minus dense obsitis; pedibus indumento sordide flavescente
vestitis, obsolete brevissime setulosis, tibiis punctulatis. Long. corporis
25 mm.
Afrique orientale anglaise : Kisumu. — 1 ex.
4. Brachycerus Rudolphi nov. sp.
Subangustus, nigrofuscus, dorso elytrorum postice pedibusque indu-
mento sordide ochraceo veslitis; fronte leviter convexa sparse punctata
— 302 —
nec sulcata nec foveata; rostro subcylindrico, supra a fronte vix separato,
utrinque carina obtusa elevata instructo carinis inter se parallelis et haud
interruptis, spatio dorsali late sulcato antice scrobiculato; prothorace sub-
quadrato verrucis magnis lævibus subconvexis sat dense obsito, utrinque
medio convexo sed haud tuberculato, antice utrinque sat fortiter lobato et
supra leviter producto, pone apicem foveato, sulco dorsali præterea
parum distineto; elytris subovatis seriebus 11-12 verrucarum vel tuber-
culorum valde inæqualium dense obsitis, serie laterali et media dorsali
tuberculis postice multo majoribus et magis distantibus compositis, tuber-
culis areæ suturalis parvis granuliformibus; pedibus breviter setulosis ;
abdomine rude punctato, sepgmento 2 3° et 4° simul sumptis haud breviore.
Long. corporis 16 mm.
Au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac. — 1 ex.
Brachyderini.
5. BLosyrus sp.
Afrique orientale anglaise : au Sud du lac Rodolphe.
Un seul individu dénudé et mal conservé.
6. Blosyrus rugulosus nov. sp.
Sat brevis, undique dense ferrugineo-squamosus, in elytris paullulum
cinereo-variegatus; fronte trisulcata sulcis lateralibus subobsoletis jugis
parum elevatis subplanis, leviter punctulatis; rostro brevi, leviter trans-
verso, utrinque curvato, a fronte sulco transverso irregulari separato, apice
profunde emarginato incisura ad basin rotundata, supra fere plano in
medio obsolete carinulato et late leviter impresso, utrinque prope margimem
leviter sulcato; prothorace transverso, convexo, apice quam basi latiore
utrinque ante medium rotundato et basin versus sensim fortiter angustato,
undique subæqualiter rugoso et subverrucoso, medio haud carinato, ante
apicem et prope medium obsolete transversim impresso, ad basin truneato ;
elytris brevibus, convexis, rotundatis, postice fortiter declivibus, profunde
seriato-punctatis, interstitiis alternis magis elevatis et tuberculis obtusis
setigeris obsitis, lateribus pone basin obtuse leviter tuberculato-angulatis ;
corpore infra cum pedibus brevissime albido-setuloso. Long. corporis 8 mm. ;
lat. max. fere 5 mm.
Afrique orientale anglaise : Voi. — 1 ex.
7. BLosyrus AByssinicus Auriv.
Deux exemplaires mal conservés de Karssa, Éthiopie méridionale, appar-
tiennent probablement à cette espèce, que je décris ici(? d'après des
exemplaires fraichement capturés en Abyssinie par G. Kristensen.
() Blosyrus abyssinicus nov. sp.
Dense ferrugineo-squamosus, in elytris parum cinereo- et fusco-variegatus.
— 353 —
8. Bzosyriius vesrirus Fairm. (?).
Afrique orientale anglaise : Escarpement. — ° ex.
Les exemplaires semblent dénudés et diffèrent de la description par le
corselet plus uni et sans carinule médiane.
9. Genus ?
Un seul exemplaire du mont Loroghi, Ouganda.
10. Genus ? (Tanymecinæ, dans le voisinage de Dereodus).
Un seul exemplaire d’une petite (5 mm.) espèce, qui ressemble à une
Sitona mais possède de petites vibresses au prothorax , en arrière des yeux.
41. Porvcræis Sruazmannt Kolbe.
Afrique orientale anglaise : au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de
fer et le lac. — 3 G' , 2 ©,
Les femelles diffèrent des mâles par le prothorax plus long et plus rétréci
antérieurement avec les côtés complètement droits et les angles postérieurs
plus aigus,
Otiorhynchin:æ.
192. Enryrorracnezus Meyert Kolbe.
Afrique orientale anglaise : Escarpement. — 1 ex.
13. Dicasticus nov. sp. ?
Afrique orientale anglaise : au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de
fer et le lac. — 1 ex. avec des antennes mutilées.
14. SysraTes PoLLINOSUS Gerst.
Afrique orientale anglaise : River Athi. — 3 ex.
15. Systates bituberosus nov. sp.
Elongatus, nigrofuscus, supra fere nudus, opacus apice elytrorum
brevissime setulosus, infra tenuiter griseo-pubescens tibiis breviter pilosis,
abdomine medio subnitido; rostro capite vix longiore, a capite sulco lævi
arcuato separato, supra medio tenue carinulato carina ante apicem desimente,
utrinque marginato et ad basin utrinque intra marginem obtuse oblique
costulato , apice obtuse emarginato ; capite inter oculos fovea parva elongata
impresso cum rostro subtiliter ruguloso-punctato ; antennarum scapo elon-
a Bl. ruguloso, cui simillimus, præsertim differt, fronte profunde trisulcata, rostro
magis inæquali, prothorace supra in medio distincte carinato et utrinque ad
carinam fortius transversim bisulcato, multo magis irregulariter rugoso, elytrisque
densius tuberculatis setulis magna parte nigris; segmento ultimo abdominis in
medio nigro. Long. corporis 8-9 mm.; lat. max. circiter 5 mm.
— 9304 —
gato, medium prothoracis fere attingente, paullulum curvato, apice
leviter incrassato, funiculi articulo 1° valde elongato 2-4 simul sumptis vix
breviore, 3-6 subæqualibus 7° quam 6° fere duplo longiore, clava
elongata apice articuli 7° vix crassiore; prothorace subquadrato vel paul-
lulum transverse, utrinque leviter rotundato, undique confertim granu-
loso; elytris elongatis humeris obtuse rotundatis, apicem versus sensim
angustatis, singulis in declivitate ante apicem ad suturam tuberculo magno
obtuso armatis, tubereulis divergentibus superne visis apicem elytro-
rum simulantibus, elytris sub tuberculis recte truncatis ; elytris profunde
punctato-striatis punctis sat parvis, stria 5° a basi usque ad declivitatem
profundissime sulcato-impressa , interstitiis latis leviter Con vexIs, opacis ,
subtilissime granulato-rugulosis vel fere æqualibus: pedibus nigris,
femoribus leviter incrassatis; tibiis anticis et intermediis rectis simplicibus,
posticis levissime ceurvatis; abdomine apicem versus fortiter angustaio,
sepgmento 1° latissimo paullo inæquali, ultimo subplano. Long. corporis
12 mm., lat, max. ad medium elytrorum 4,7 mm.
Ethiopie méridionale : Hiéka. — 1 ex. sarl d.
Cette espèce remarquable est facile à reconnaître par les grands tuber-
cules apicaux des élytres et par le 7° article de la funicule allongé.
16. Systates Rothschildi nov. sp.
Elongatus, angustus, tenue grisescente-pubescens, supra fere nudus,
unicolor, nigrofuscus vel brunneus (immaturus!), capite supra parum con-
vexo subrugulose punctulato, inter oculos sulcatulo, oculis sat COnvVexIs ;
rostro capite paullo longiore, et ab hoc suleulo angulato separato, acute
tricarinulato, carinula media ante apicem evanescente vel obsolete
bifida, apice semicireulariter inciso , supra leviter punctulato, apice parum
incrassato; antennis tenuibus, scapo cylindrico summo apice incrassato ;
funiculi articulis elongatis 1° 2° et 3° simul sumptis fere longiore, 7° quam
6° aliquantum longiore 3° autem breviore; prothorace subquadrato , Supra
subdepresso, lateribus subrectis, ad basin subtruncato-emarginato angulis
posticis distinctis obtusis, supra subtransverse irregulariter ruguloso,
lateribus deflexis substriolatis; elytris oviformibus ad basin valde convexis
et prothorace multo altioribus, apicem versus sensim angustatis et decli-
vibus, anguste punctato-striatis punctis parum profundis, septis granuli-
formibus separatis, interstitiis leviter convexis subtilissime rugulosis.
. Tibiæ anticæ fere rectæ, simplices, intus denticulatæ; interme-
diæ ante apicem intus late et profundissime emarginatæ , ante emar-
ginaturam denticulatæ ; posticæ leviter curvatae intus denticulatæ. Long.
corporis 8-9 mm.
®. Mihi ignota.
arr
— 999 —
Afrique orientale anglaise : Rendilé, mont Karol. — 3 5.
Diffère des espèces voisines par la forme du corselet et l'incisure pro-
fonde des jambes intermédiaires.
17. Systates vittatus nov. sp.
d. Sat elongatus, niger, griseo-pubescens lateribus prothoracis elytris-
que dense sulphurescente-griseo-tomentosis dorso prothoracis vittisque
binis elytrorum denudatis nigris; capite cum rostro adpresse griseo-pilo-
sello fronte fere plana tricarinata, carinula media apicem versus eva-
nescente , apice leviter emarginato; scapo antennarum medium pronoti fere
attingente , cylindrico, apice leviter incrassato , funiculi articulo 1° 2° et 3°
simul sumptis fere breviore, 7° brevi triangulari 6° haud longiore ; protho-
race transverso lateribus æqualiter rotundatis, basin et’ apicem versus
angustato, supra modice convexo leviter granuloso et tenuiter griseo-pu-
bescente vel adpresse pilosello; elytris valde convexis, antice et postice
subæqualiter declivibus, fere omnino ellipticis apicem versus tamen
paullo magis angustatis, substriatim seriato-punctatis, dense sulphu-
rescente-tomentosis, interstitio 2° a basi fere usque ad apicem , tertio cum
stria 2° et 3" a basi usque ad declivitatem posteriorem denudatis nitidis
nigris vittam postice angustiorem formantibus, interstitiis 6° et 7° cum
stria interjacente æquali modo denudatis, vittam lateralem nigram nec
basin nec apicem attingentem formantibus; corpore infra sulphurescente
tomentoso ; pedibus griseo-pubescentibus: tibiis omnibus :curvatis, intus
brevissime setulosis haud pilosis, præterea autem simplicibus; abdomine
ad basin late depresso. Long. corporis 9 mm.: lat. max. prope medium
elytrorum, 3,5 mm.
Afrique orientale anglaise : Lesammise, Rendilé. — 1 ex.
Ce beau Systates est bien reconnaissable à sa coloration et à ses élytres
très convexes longitudinalement et beaucoup plus élevés que le corselet.
18. Systates opacus nov. Sp.
O: Opacus, elongatus, angustus, niger, fere nudus elytris pedibusque
tantum brevissime et tenuiter adpresse griseo-pilosis; rostro capite vix
longiore, ab eo sulco arcuato parum profundo separato, supra tenue
tricarinato carina media apicem versus lateralibus basin versus evanescen-
tibus; fronte ruguloso-punctata in medio anguste foveata; oculis magnis
sat. convexis; scapo antennarum elongato cylindrico, apice leviter clavato-
incrassato , funiculi articulo 1° valde elongato 2°-4° simul sumptis vix bre-
viore, 7° quam 6° fere duplo longiore; prothorace latitudine basali vix lon-
giore, utrinque paullo ante medium leviter rotundato, undique confertim
granulato etsupra in medio obsolete longitudinaliter sulcato, omnino nudo;
elytris prothorace haud altioribus, a basi usque ad declivitatem posticam
longitudinaliter subrectis, transversaliter convexis, elongato-ovatis margine
— 9396 —
laterali æqualiter leviter curvato, punctato-striatis interstitiis sat latis sub-
lævibus et brevissime adpresse pilosis, postice sensim declivibus et con-
junctim anguste rotundatis ; corpore infra subnitido, abdomine inter coxas
depresso-planato segmento ultimo convexo; mesosterno antice leviter tuber-
culato; pedibus subnitidis adpresse brevissime setulosis, tibis anticis et
postieis pone medium intus leviter emarginatis et curvatis, intus granulato-
asperis et breviter setulosis. Long. corporis g mm., lat. max. paullo pone
basin elytr. 3 mm.
Éthiopie méridionale : Hiéka-Bourka. — 1 ex.
Par sa forme étroite et allongée cette espèce ressemble au S. elongatus
Auriv., mais en diffère par le scape des antennes non comprimé et le 7°
article du funicule beaucoup plus long.
19. Systates striolatus nov. sp.
Elongatus, niger, supra tenuissime griseo-pubescens elytris nudis aut
subnudis, infra distinctius pubescens; capite ruguloso-punctato fronte
inter oculos leviter depressa, non autem distincte foveata vel'suleata; oculis
modice convexis; rostro a capite obsolete separato, punctulato, ad basin
subplano apicem versus leviter concavo, tricarinato carinis lateralibus
acutis oculos fere attingentibus, carina media paullo pone medium eva-
nescente, utrinque ad basin earinula obliqua abbreviata vix conspicua
instructo, apice anguste sed sat profunde emarginato; antennis longis
scapo fere cylindrico, haud compresso sed summo apice leviter incrassato,
elongato, medium prothoracis fere attingente, funiculi articulo 1° modice
elongato, 2° et 3° simul sumptis vix longiore, articulo 7° densius pu-
bescente clavæ fere simili quam 6° paullo crassiore sed parum longiore;
prothorace leviter transverso, lateribus paullulum curvatis, granulis sub-
depressis confertim obsito, margine apicali nitido lævi, ad basin angustis-
sime constricto, subverticali; elytris elongato-ovatis, longitudinaliter
modice convexis, ad basin prothorace altioribus, apice fortiter declivibus,
regulariter punctato-striatis, punctis quam septis interjectis parum majo-
ribus, interstitiis parum convexis, latis, nitidis, transversim subtilissime
striolatis vel aciculatis, nec rugosis nec setosis; pedibus brevissime adpresse
setulosis, femoribus subnitidis leviter rugulosis, parum incrassatis, tibiis
fere omnino rectis intermediis et posticis intus denticulato-serratis; abdo-
mine ad basin ultra medium segmenti 2° profunde late mr Long.
corporis 9-10 mmi., lat. max. 3,5-4 mm.
G' Elytra angustiora, a latere visa leviter convexa et apicem versus haud
elevata ; vittæ fusco-brunneæ angustæ. Metasternum postice et segmentum
primum abdominis late depressa, segmentum ultimum fovea magna ro-
tundata impressum. Femora postica apicem elytrorum attingentia. Tibiæ
modice curvatæ et intus denticulatæ.
— 397 —
d. Differt elytris paullo angustioribus et abdomine inæquali et depres-
sione basali utrinque carinulata.
Afrique orientale anglaise : Rendilé et au Sud du lac Rodolphe , entre le
chemin de fer et le lac. — 1 G, 2 ©.
20. SysTaTEs sp.
Afrique orientale anglaise : Kisamu. — 1 d'.
Cette espèce est très voisine de la précédente, mais en diffère par le scape
des antennes comprimé, le 7° article du funicule plus allongé et les inter-
valles des élytres plus convexes. Il est cependant nécessaire de comparer
plusieurs exemplaires pour fixer les caractères spécifiques.
91. SYSTATES SP.
Afrique orientale anglaise : au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de
fer et le lac. — 1 ©.
Est peut-être la femelle du n° 20.
22. Systates assimilis nov. sp.
Speciebus tribus præcedentibus similis et afflinis, niger, supra nudus
vel subnudus, infra brevissime adpresse albido-setulosus; capite leviter
punctato fronte inter oculos foveolata; oculis sat prominulis; rostro a capite
sulco transverso parum distincto et in medio interrupto separato, supra
tricarinato, carinis lateralibus aeutis oculos fere attingentibus, carina me-
dia antice evanescente, apice late semicireulariter emarginato ; scapo anten-
narum compresso curvato, ad basin breviter petiolato, apice leviter incras-
sato-clavato ; funiculi articulo 1° modice elongato, 2° et 3° simul sumptis vix
longiore, 4°-6° brevibus subturbinatis, 7° quam 6° distincte (G') vel vix
(®) longiore; prothorace plus (® ) vel minus (G') transverso utrinque le-
viter rotundato, ad basin anguste constricto, undique granulis vel rugis
subtransversis, parum elevatis obsito; elytris elongato- (5°) vel rotundato-
(®) ovatis, modice convexis, punctato-striatis strüis minus profundis et
punctis parvis, interstitiis latis nitidis subtilissime transversim striolatis,
nec granulatis nec rugosis, apice fortiter declivibus et minutissime (vix
visibiliter) albido-setulosis; femoribus leviter incrassatis. Long. corporis
8-11 mm.; lat. max. 3,5 (G')-4,5 mm. (©).
. Tibiæ intus denticulatæ et ante apicem modice emarginatæ. Meta-
sternum postice et abdomen fere ad marginem posticum segmenti 2° late
depressa.
®. Tibiæ omnino rectæ. Abdomen ad basin subplanum.
Éthiopie : Addis-Abbeba. Afrique orientale anglaise : au Sud du lac
Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac. — 1 &, 2 ©.
23. Systates variegatus nov. sp.
Nigrofuscus, undique squamis griseis dense vestitus et squamis brunneis
variegatus, setis omnino destitutus; capite subplano, fronte in medio an-
guste sulcata; oculis modice convexis; rostro.capite vix longiore et ab eo
sulco transverso parum distincto separato, supra subplano carinula tenui
media instructo, ad latera autem vix carinato, apice depresso et modice
emarginato ; antennis minus gracilibus, scapo maris vix, feminæ leviter
compresso, apice parum incrassato; funiculi articulo 1° elongato 2°-4° si-
mul sumptis fere æquilongo, 2° quam 3° duplo longiore, 3°-6° brevibus,
7° parum longiore ; prothorace angusto capite cum oculis parum latiore,
latitudine longiore, lateribus subrectis ante medium leviter tumidis, supra
vittis duabus latis approximatis fusco-branneo-squamosis et nigro-pranulatis
et utrinque vitta brunneo-squamosa ornato; elytris maris anguste, : fe-
minæ late ovatis, striato-punctatis, striis tenuibus 4° et 5* fortius punctatis,
vittis tribus irregularibus fusco-squamosis in femina valde dilatatis ornatis;
corpore infra fere unicolore griseo-squamoso, pedibus obscurioribus minus
dense squamulosis. Long. corporis 8 mm., lat. max. 3 (G')-4 (® ) mm.
®. Elytra late rotundata, a latere visa apicem versus valde elevato-
convexa, fere inflata; vittæ diffusæ, fere nigræ, in strüs albido-maculatæ.
Metasternum et abdomen plana: abdominis segmentum ultimum leviter
convexum. Femora postica elytris breviora. Tibiæ rectæ.
Éthiopie méridionale : Bauttan, Haut-Aouache de Yaha à Endessa et
Barko. — 2 c',9 ©.
24. Systates depressus nov. sp.
®. Feminæ speciei præcedentis sat similis, sed bene distinctus, niger,
squamulis flavescente-griseis irregulariter partim densius partim sparse
vestitus; capite parum convexo brevissime setuloso, minus dense squamu-
loso fronte angustissime sulcatula et linea media denudata nigra; rostro
vix a capite separato, supra subplano et carinula media tenui nigra fere
usque ad apicem distincta instructo, apice profunde emarginato; scapo
antennarum compresso, ad basin breviter petiolato et pone basin curvato-
dilatato, apice leviter incrassato, funiculo gracili longo articulis omnibus
elongatis, 1° 2° et 3° simul sumptis vix longiore, 6° et 7° æque longis;
prothorace latitudine paullo longiore, subeylindrico utrinque ante medium
levissime rotundato, dense squamoso, supra vittis duabus minus dense
squamosis el sparsim granulatis nigricantibus approximatis ornato; elytris
late rotundato-ovalibus supra planis vel in medio leviter depressis, ad basin .
fortiter declivibus et prothorace altioribus, apicem versus haud tumidis
sed sutura obtuse elevata, tenue punctato-striatis interstitiis latis et omnino
planis ; brevissime albido- et nigro-setulosis et flavescente-priseo-squamosis,
squamulis ad suturam et ad latera densius confertis, -declivitate apicali
— 999 —
perpendiculari; abdomine subnudo nigro, subplano vel leviter convexo;
tibiis omnino rectis, breviter setulosis, intus leviter denticulatis. Long.
corporis ç mm., lat. max. 4,5 mm.
Éthiopie méridionale : Tschafianani. — 1 Q.
25. SYSTATES sp.
Afrique orientale anglaise : Nairobi. — 1 ©.
Très voisin de S. rhinorhytus Auriv., mais probablement distinct.
26. Systates densepunctatus nov. sp.
Niger, sat elongatus, subnudus, elytris sternisque squamis auratis vel ar-
genteo-albidis maculatim ornatis, elytris insuper pallido-setosis ; capite fere
deplanato fronte tenuissime sulcata; oculis sat prominulis ; rostro sulco sub-
transverso a capite separato, tricarinato carina media antice longe furcata,
apice impresso et emarginato; antennis longis, scapo subeylindrico apicem
versus sensim leviter incrassato , funiculi artieulo 1° elongato 2°-4° simul
sumptis vix breviore, 3-6 brevibus, 7° quam 6° parum longiore; protho-
race transverso , apice quam basi angustiore , lateraliter utrinque curvato,
ad basin constricto, angulis posticis obtuse prominentibus, undique granu-
lis depressis et inter granulis setulis brevissimis adpressis obsito, supra in
medio anguste carimato; elytris elongato-ovatis, ad basin pronoto parum
altioribus, postice sensim declivibus, punctis magnis profundis in series
17-19 digestis (ad partem vix seriatis) impressis, setis erectis pallidis
compressis et maculis irregulariter rotundatis carneo- vel albido-squamosis
bi- vel triseriatim dispositis ornatis; corpore infra leviter grisescente-pu-
bescente lateribus meso- et metasterni cupreo- vel carneo-squamosis; pe-
dibus longe albido-pilosis ; femoribus incrassatis nitidis, infra pilosis; tibiis
subrectis, intus ante apicem plus minus emarginatis; abdomine ad basin
late depresso, segmento ultimo convexo prope apicem foveato-depresso.
Long. corporis, 9 mm., lat. max. 3 mm.
Ouganda : mont Loroghi. — 1 & (1 9?).
Cette espèce appartient au même groupe que la plupart des espèces
décrites de la région du Congo. La femelle diffère du mâle par les élytres
plus larges et plus arrondis et complètement couverts d’écailles carnées;
les pattes n’ont pas les longs poils qu’on trouve chez le mâle.
27. SYSTATES OBESUS Auriv.
Éthiopie : Harrar et Karssa. — 3 ex.
28. Sysrates (?) sp.
Éthiopie : Addis-Abbeba. — 9 ex.
Muséuu. — xvir, 26
360
29. Arnyonotus PEcTOROSUS Faust (?).
“Éthiopie méridionale : Laga Hardine. — 1 G', 1 Q.
Les exemplaires sont plus petits que ceux décrits par Faust et ont le
rostre plan sans carène chez le mâle, mais muni d’un sillon distinct chez
la femelle. Peut-être une espèce nouvelle.
30. Ischnobrotus nebulosus nov. sp.
Breviter ovatus, niger, squamis flavescente-griseis undique dense tectus
elytris insuper squamis fuscis et albidis variegatis; fronte plana, medio
profunde sulcata, utrinque punctis paucis albido-setulosis impressa; rostro
capite vix longiore supra plano nec sulcato nec carinulato, apice fere nudo;
oculis paullo elongatis, leviter convexis; antennarum scapo leviter curvato
a basi usque ad apicem sensim leviter incrassato, parce adpresse griseo-
setuloso; funiculi articulis 1° et 2° æque longis, illo apice paullulo cras-
siore, ceteris brevioribus haud transversis; prothorace transverso, basi
et apice truncato, utrinque leviter rotundato, remote supra in medio
densius nigro-punctulato linea media dorsali pallida; elytris ad basin
emarginatis et pronoto haud latioribus, pone basin utrinque recte ampliatis 4
deinde obtuse rotundatis et apicem versus sensim angustatis , supra a latere
visis ad basin pronoto parum altioribus, deinde sensim plus elevatis et
apice fortiter declivibus, tenue den striis punctis elongatis parvis
instructis, interstitiis latis fere planis apice leviter convexis uniseriatim
erecte pallido-setulosis setulis in parte basali obsoletioribus, præsertim
postice in declivitate fusco-conspersis, interstitio 3° ad basin, 3°-5° prope
medium sæpe albido-squamosis; corpore infra et basi femorum grisescen-
tibus; tibiis et tarsis plus minus infuscatis; segmento ultimo abdominis
maris medio obtuse carinato-elevato. Long. corporis 7-7,5 mm., lat.
max. 3-3, mm. |
Afrique orientale anglaise. — 2 ex. — Ethiopie méridionale : Kounhi.
— 1 ex.
91. CERATOCRATES Sp.
Afrique orientale anglaise : au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de
fer et le lac. — 1 ex. |
L’exemplaire est tout à fait dénudé, mais semble être voisin de C. Hilde-
brandti Har. |
32. CERATOCRATES Sp.
Afrique orientale anglaise : au Sud du ac Rodolphe, entre le chemin de
fer et le lac. — 1 ex.
Une petite espèce densément couverte d’écailles grisätres.
— 301 —
35. Myllocerus tessellatus nov. sp.
Niger, antennis tibus tarsisque testaceo-brunneis , undique dense griseo-
vel virescente-albido-squamosus , vertice plus minus, macula vel vitta lata
dorsali pronoti, maculisque rectangulis dorsalibus plus minus confluen-
tibus elytrorum nigro-fusco-squamosis; capite punctato; rostro anguste
sulcato apice triangulariter inciso; scapo antennarum tenui apice leviter
incrassato, marginem anticum pronoti longe superante, funiculi arti-
eulo 1° quam 2° longiore, reliquis brevibus; prothorace subeylindrico, la-
titudine parum breviore, subquadrato, apice truncato, ad basin utrinque
parum emarginato, punctulato et brevissime, vix conspicue setuloso;
scutello distincto; elytris ad basin fere truncatis haud lobatis, humeris ob-
tusis subrectis, a basi ultra medium subeylindricis, deinde sensim angus-
tatis, anguste striatis et in striis punctulatis, interstitiüis planis uniseriatim
pallido-setosis setis suberectis; femoribus petiolatis, clavatis, inermibus.
Long. corporis 3-4 mm.
Éthiopie méridionalé : Homber, Barko, Bouttan; Laga Hardine. —
6 ex.
34. Myzrocerus sp.
Ethiopie méridionale : Bagrat. — 1 ex. mal conservé.
39. MYLLocERus sp.
Éthiopie méridionale : Yaba. — 1 ex.
36. MyiLocerus sp.
Afrique orientale anglaise : Lesammise, Rendilé. — » ex.
Voisin de M. tessellatus, mais plus obscur avec le dessin presque effacé.
37. Myllocerus niger nov sp.
Parvus, unicolor, niger, fere nudus elytris selis pallidis brevissimis
erectis instructis, antennis tibiis tarsisque obscure brunneis: rostro lon-
gitudinaliter late sed parum profunde impresso haud canaliculato; pro-
noto transverso, utrinque leviter rotundato, apice truncato et elevato-
marginato, ad basin utrinque leviter emarginato., disco utrinque ad latera
fovea distincta impresso; elytris punctato-striatis, basi fere truncatis, apice
rotundatis; femoribus petiolatis inermibus clava nigra subnitida. Long.
corporis 2,» mm.
Ethiopie méridionale : Goro Gomotou. — 1 ex.: août.
38. Myllocerus viridis nov. sp.
_Parvus, fuseus, squamis viridibus in elytris micantibus dense vestitus,
antennis pedibusque testaceis femoribus apice plus minus virescente-squa-
26,
— 362 —
mosis ; rostro brevi longitudinaliter late leviter impresso apice late emar-
ginato; scapo antennarum marginem anticum pronoti vix superante, funi-
cul articulo 1° 2° longiore reliquis brevibus; pronoto subquadrato basi
et apice fere truncato, utrinque levissime rotundato, supra utrinque
prope marginem foveato; scutello nigro: elytris ad basin fere recte trun-
catis, subeylindricis, apice late rotundatis, subtiliter punctato-striatis, in-
terstitiis planis haud conspicue setosis; femoribus clavatis inermibus.
Long. corporis 3 mm.
Éthiopie méridionale : Tiloa-Tchoba. — 1 ex.; avril.
Très voisin de Phyllobius delicatulus Fur. de la Cafrerie, qui appartient
aussi au genre Myllocerus , mais bien distinct par l’absence des soies dressées
des élytres et par la ponctuation à peine visible du corselet.
39. Myziocerus sp.
Afrique orientale anglaise : Lesammise, Rendilé. — 1 ex.; mars.
EREMNIINÆ.
0. Myzcoceropsis NEBULOsUS Auriv.
Afrique orientale anglaise : Lesammise, Rendilé. — 1 ex.; mars.
HIPPORHININÆ.
A1. HipporRHINUS TENUEGRANOSUS Fairm.
Ethiopie méridionale : Karssa. — 1 ex.; mars.
TANYRRHYNCHINÆ.
Lecanophora NOV. GEN.
Caput fere semiglobosum; frons apicem versus angustata. — Oculi ro-
tundati, laterales, sat late separati. — Rostrum a capite sulco tenui trans-
verso separatum, capite longius, apicem versus levissime incrassatum,
paullulum arcuatum ; Jlamina dorsalis parallela, subplana. — Scrobes an-
tennarum subapicales, supernis, breves, æque late ac oculi separati, pos-
tice usque ad oculos sulco lato profundo continuati. — Antennarum scapus
teres, apicem versus sensim eviter incrassatus, apicem pronoti vix attin-
gens; funiculi articuli 1-3 æquales leviter elongati, 4-7 breves; clava
ovata, acuminata. — Prothorax convexus, conicus, apice truncatus, pos-
tice in medio leviter rotundatus. — Scutellum deest. — Elytra latissime
ovata, subrotundata, ad basin conjunctim emarginata et leviter con-
stricla, tenuiter punctato-striata, breviter setulosa, ad basin suturæ utrin-
— 303 —
que depressione parva marginata eyathiformi instructa. — Metasternum
sutura episterni bene distincta instructum. — Abdominis processus inter-
coxalis latus, apice fere truncatus, coxis posticis vix latior; sepmen-
tum primum postice truncatum, secundum 3° parum longius. — Pedes
breves, validi: femora mutica, medio incrassata; tibiæ rectæ vel subrectæ
apice dilatatæ:; posticæ corbiculis cavernosis instructæ; tarsorum arti-
culi 1 et 2° 3° angustiores, 2° transversus vel subquadratus; unguiculi
ad basin connati.
Ce genre très distinct est voisin de Sympiezorrhynchus Schônh., mais en
diffère par la forme du rostre, l'article 2 du funicule pas plus long que
le 1°, le 2° segment abdominal plus court que les deux suivants réunis et
les impressions à la base de la suture des élytres.
42, Lecanophora bifoveata nov. sp.
Nigrofusca squamis virescente- vel argenteo-griseis vel margaritaceis
undique dense tecta; lamina dorsali rostri inter antennas sulcata, ad basin
subplana et tenuissime carinulata; oculis subplanis; fronte inter oculos
breviter sulcatula; prothorace conico, transverso, latitudine basali fere
duplo breviore, utrinque leviter rotundato, remote punctulato: elytris
interstitis planis uniseriatim breviter setulosis, sæpe vitta suturali palli-
diore ornatis foveis basalibus nudis nigris ; tibiis setulosis , intus denticulatis,
anticis intus ante apicem leviter emarginatis. Long. corporis 5-6,5 mm.,
lat. max. 3-3,5 mm.
Afrique orientale anglaise : au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de
fer et le lac. — 8 ex.
Getle espèce remarquable a presque complètement le facies de Sphri-
godes margaritaceus Gerst.
CLEONINÆ.
L3. EÉumecops LUTULENTUS Fairm.
: Afrique orientale anglaise : Lesammise, Rendilé, — 1 ex.
Lh. Amcysomus 8revis Fähr.
Ouganda : mont Loroghi. — 1 ex.
Abyssinie : Diré-Daoua. — 2 ex.
5. Pycnopacryzus miris Gerst.
Afrique orientale anglaise : Makinda; Rendilé; au Sud du lac Rodolphe,
entre le chemin de fer et le lac. — 3 ex.
L'exemplaire du lac Rodolphe diffère un peu des autres et appartient
peut-être à une espèce distincte.
ss DOM
46. Cosmocasrer Larerazis Gyllenh.
Ethiopie méridionale : Haut-Aouache; Katchinoa. — © ex.
h7. Neoczronus sannio Herbst.
Afrique orientale anglaise : Rendilé et parages du lac Rodolphe. —
ex.
Éthiopie méridionale : Haut-Aouache. — 1 ex.
Pays Somali : région de Daouenlé. — 1 ex.
h8. Genus? spec.?
Afrique orientale anglaise : au Sud du lac Rodolphe, entre le chemin de
fer et le lac. — 1 ex.
L’abdomen est dénudé et la position générique douteuse.
A9. Mrcrozarinus HuMERALIS Fairm.
Éthiopie méridionale : rivière Moullou. — 2 ex.
Éthiopie méridionale : Gotta. — 1 ex. (immature?).
Cette espèce est très voisine de M. Lareyniei Jaquel. dont elle n’est pro-
bablement qu’une race locale. L'un des exemplaires de Moullou est beau-
coup plus étroit que l'autre et semble être le mâle. [° individu de Gotta est
testacé et vraisemblablement immature.
90. Larinus abyssinicus nov. sp.
Ovatus, niger, supra tenuiter in elylris inæqualiter, submaculatim,
infra densius oriseo-pubescens, haud pulverulentus; rostro valido sulcis
duobus profundis in fronte conjunctis, apicem versus divergentibus et
sensim angustatis insculpto, parte media ad basin angusta carimiformi
apicem versus valde dilatata et omnino plana nec sulcata nec carinata,
lateribus rostri ante oculos inæqualibus et sulcalis; fronte ruguleso-punc-
tata; prothorace conico, pone apicem constrieto, ad basin profunde bisi-
nuato, supra acule carinato, ante medium impresso et undique valde
rugoso-inæquali; elytris latis, modice striatis, striis ante medium irregu-
lariter foveolalo-puncetatis, interstitus planis minute punctulatis et in parte
basali leviter punctatis, haud vel obsolete rugosis; funiculi antennarum
articulo 1° 2° vix longiore. Long. corporis 16 mm., lat. max. 8 mm.
Éthiopie : Addis-Abbeba. — 1 ex. |
Voisin de L. mæstus Chevr., mais bien distinct par le dessous du corps
pubescent, les segments die de l'abdomen sans fossettes, le pr |
plus large et les intervalles des élytres non rugueux. À
us DO
51. Laxus nrcreropnorus Reiche.
Ouganda septentrional : parages du lac Rodolphe. — 10 ex.
Afrique orientale anglaise : Escarpement. — 5 ex.
; Afrique orientale anglaise : Lumbawa. — 1 ex.
02. Lixus sacax Faust (= orsrracis Kolbe).
Afrique orientale anglaise : Lumbawa. — 1 ex.
53. Lixus sp.
Afrique orientale anglaise : forêt de Nairobi. — 1 ex.
L’exemplaire est dénudé, mais l'espèce est voisine de rugicollhis Boh.
54. Laxus piscocor Boh.
Afrique orientale anglaise : Malo. — 2 ex.
Ces exemplaires diffèrent du type par la bande latérale blanche du pro-
thorax, plus étroite et plus parallèle, et par le rostre plus distinctement
ponctué. Cette race locale peut être appelée oriental.
55. Lnus sp.
Afrique orientale anglaise : Lumbawa. — 1 ex.
Ressemble à l'espèce précédente, mais en diffère par le prothorax :
presque conique, l'abdomen sans points dénudés et le rostre plus long et
plus arqué.
06. Laixus sp.
Afrique orientale anglaise : Nairobi, — 1 ex.; août.
Voisin de L. rugicollis Boh.
97. Lixus Rothschildi nov. sp.
Prothorax antice truncatus, haud lobatus, loco loborum longe ciliatus
et interdum brevissime dentatus. Elytra apice acuta, non autem producta.
Femora inermia; postica apicem segmenti 2° abdominis haud attingen-
tia. Oculi late ovati, parum transversi, infra modice angustati. Abdomen
punctis vel maculis nudis destitutum. Funiculi antennarum articulus 2"
1° multo longior. — Elongatus, subcylindricus, niger, pube cinerascente,
supra tenui et in elytris maculatim disposita vestitus; capite subnitido,
punctato, pone oculos striolato; fronte inter oculos foveata rostro
paullo angustiore; rostro longo, arcuato, cylindrico, nitido, discrete
punctato, inter antennas fovea minuta instructo, ad basin ante oculos
utrinque substriolato-rugoso:; prothorace subconico lateribus levissime
eurvatis, ante apicem vix constricto, ad basin levissime angustato angu-
— 366 —
lis posticis subrectis, supra obsolete longitudinaliter sulcato sulco postice
distinctiore, undique dense subæqualiter punctato-ruguloso, vix autem
granulato, utrinque vitta laterali cinerea sæpe obsoleta instructo; elytris
cylindricis, ad basin utrinque leviter rotundato-productis apice anguste
rotundatis singulo subacuto, profunde punctato-striatis punctis apicem
versus minoribus, interstitiis subplanis dense punctulato-rugulosis, 3° ad
basin elevato, area scutelli late depressa, umbone sat distincto; pedibus
subnitidis tenue æqualiter pubescentibus, haud annulatis; antennis clava
grisea excepta rufescentibus. Long. corporis 11-13 mm., lat. max.
3-4 mm.
Afrique orientale anglaise : Lambawa. — 8 ex. ; sept.
58. Laxus aurirus Boh.
Afrique orientale anglaise : Lumbawa; Malo. — 3 ex.
59. Lixus rHomporpazis Boh.
Afrique orientale anglaise : Escarpement. — 1 ex.
60. Lexus sp.
Afrique orientale anglaise , Escarpement. 110,
61. Lixus sp.
Afrique orientale anglaise : Escarpement. Ne
APIONINÆ.
62. Cyzas cyanescens Boh.
Afrique orientale anglaise : mont Negro. — 1 ©.
Éthiopie méridionale : Bouttah. — 1 G.
63. Apron (PIEZOTRACHELUS) sp.
Afrique orientale : Makanissa. — 4 ex.
Ouganda : mont Loroghi. — 1 ex.
64. Apron (PIEZOTRACHELUS ) sp.
Ethiopie méridionale : Kounhi. — 1 ex.
65. Apron (PiezoTRACHELUS) sp.
Ethiopie méridionale : Kounhi. — 1 ex.
66. Apron sp.
Ethiopie méridionale : Kounhi. — 1 ex.
— 307 —
ALCIDINÆ.
67. ALcines ortenTazis Chevr.
Afrique orientale anglaise : Nairobi et au Sud du lac Rodolphe, entre le
chemin de fer et le lac. — 3 ex.
68. Alcides quinquesignatus nov. sp.
Brevis, subellipticus, valde convexus, supra subnudus, infra squamu-
lis et setis flavescente-griseis sparsim vestitus ; capite brevi punctato; fronte
subdepressa opaca rugulosa; rostro nitido subcylindrico, parum eurvato,
prothorace longiore, a basi usque ad insertionem antennarum punctato et
tenuissime carinulato, apice punctulato; prothorace brevi, valde trans-
verso, apice brevissime constricto tubuloso, granulis magnis subelongatis
nitidis sat dense obsito, subnudo, lobo scutellari et strictura apicali utrin-
que flavescente-squamosis; scutello transverso nudo, nigro; elytris ovatis
humeris obtuse rotundatis, prothorace vix latioribus, apice obtuse rotun-
datis, regulariter foveato-striatis, insterstitiis costatis, alternis paullo
distinctius, nitidis, nudis, signaturis à griseo-albido-squamosis, depressis
ornatis, prima parva punctiformi ad basin interstitii 5’, secunda parva
quadrata paullo pone medium interstitii 2’, tertia brevi vittæformi ad me-
dium interstitü 5’, depressione interstitii 6° cum quarta, quæ ut vitta
angusta a medio interstitii 7° fere ad apicem prolongata est, et quinta
angusta ad apicem interstiti 2°: femoribus omnibus infra dentatis: tibiis
muticis, anticis infra in medio tantum leviter angulatis. Long. cor-
poris 8-9 mm., lat. max. 5 mm.
Afrique orientale anglaise : Kisumu. — 2 ex.
Cette espèce a presque la même forme que À. interruptus Boh., mais en
diffère par la vestiture des flancs du prothorax et du dessous du corps ainsi
que par le dessin des élytres.
METATYGINÆ.
69, Mgeraryces Hocquarnr Chevr.
Ouganda : mont Loroghi. — 1 ex.
CRYPTORHYNCHINÆ.
70. Irayporus SENEGALENSIS Fahr..
Abyssinie : Diré Daoua. — 1
71. Iruyporus posrrascrarus Fairm. (?).
Afrique orientale anglaise : Rendilé. — 1 Q.
368 —
72. Ocladius tricarinatus nov. sp.
Brevis, late ovatus, valde convexus, nec pilosus nec erecte setulosus elytris
autem adpresse fulvo-setosis præsertim ad latera; capite rude punctato,
punctis setam brevem gerentibus ; rostro leviter arcuato, supra acute tri-
carinato carina media apicem attingente, externis medium vix superan-
tibus, utrinque carinula apicem versus leviter arcuata instructo, ‘inter
carinas uniseriatim punctulato, apice irregulariter rude punctato; protho-
race valde transverso, conico, supra profunde irregulariter longitudina-
liter striato et in fundo striarum punctato, lateraliter foveato-reticulato,
sparsim subadpresse setoso; elytris fere globosis, ad basin utrinque
subrecte angustatis humeris nullis, foveato-striatis, adpresse fulvo- et
flavido-setosis , interstitiis leviter Fons remote et irregulariter transver-
sim rugosis; femoribus tibiisque profunde striatis, breviter flavo-setosis.
Long. corporis 8 mm., lat. max. 5 mm.
Afrique orientale anglaise : Rendilé. — 1 ex.; mars.
73. Camprorainus nysrrix Fairm. (?).
Ouganda : mont Lor oghi. — 1 ex.
Afrique orientale anglaise : mont Negro et mont Karoli, — 9 EX.
74h. Camprorxinus sp.
Afrique orientale anglaise : mont Negro. ee eee
75. SpHapasmus cAMELUS Gyllenh.
Éthiopie méridionale : Haut-Aouache, — 3 ex.
BARIDIINÆ.
76. Baris latevittata nov. sp.
Subovalis, sat angusta, discrete punctata brénince elytris vitta
latissima suturali nigra longe ante apicem desinente ornatis; rostro modice
curvato, subcylindrico, apice depresso, ad basin anguste constricto,
minute punctulato, capite nitido obsolete punctulato oculis rotundatis;
prothorace leviter transverso, apice breviter tubulato, utrinque leviter
rotundato angulis posticis subrectis, ad basin biemarsinato, undique
minus dense discrete punctato; elytris apicem versus sensim angustatis ,
apice conjunctim rotundatis et ad suturam levissime emarginatis, ante
apicem distincte umbonatis, tenuiter punctato-striatis interstitiis planis et
minute punctulatis vitta suturali nitida extus male definita, striam 4°*
fere attingente. Long. corporis 3,5 mm., lat. max. 1,7 mm.
Éthiopie méridionale : Kounhi..— 1 ex.:; avril. .
— 369 —
CALANDRINÆ.
77. .CaLanDra sp.
Éthiopie méridionale : près de la rivière Galba. — 92 ex.
Voisine de C. Lnearis, mais le rostre plus long et autrement ponctué.
78. CaLanpra oryzæ L.
Éthiopie : Ourbau; Addis-Abbeba. — 2 ex.
COSSONINÆ.
79. PENTHARTHRUM ? sp.
Éthiopie : Addis-Abbeba. — 1 ex.
NOTE SUR LES ESPÈCES
RAPPORTÉES AU SOUS-GENRE CaApsA H. ET A. Apams, 1856,
par M. En. Lau.
Dans leur Genera of Recent Mollusca, vol. IE, p. 409, H. et A. Adams
ont admis, dans le genre Scrobicularia Schumacher, 1817 [ayant pour
type S. piperata (Poiret) Gmelin — S. plana Da Costa], un sous-genre
Capsa qu'ils attribuaient à Bosc et qu'ils caractérisaient ainsi : « coquille
ovale ou subtriangulaire, côté postérieur court, flexueux; charnière avec
les dents cardinales petites et lamelleuses , sans dents latérales ».
Le genre Capsa est, en réalité, de Bruguière : en 1797, il a inscrit ce
nom, dans l'Encyclopédie méthodique, en haut de la planche 231, sur
laquelle sont représentées plusieurs espèces disparates, dont celle figurée
sous le n° 1 est le Tellina lacunosa Chemnitz (1782, Conchylien- Cabinet,
VI, p. 92, pl. IX, fig. 78); ainsi que le D' P. Fischer (1887, Man. de
Conchyl., p. 1150), MM. Cossmann et Peyrot (1910, Conch. Néogén.
Aquitaine, Act. Soc. Linn. Bordeaux, t. LXIV, p. 284) ont, pour cette
raison, considéré cette espèce comme étant le type du genre.
Lamarck, en 1799 (Prodr. nouv. classif. Coquilles, Mém. Soc. Hist. nat.
Paris, I, p. 84), a adopté pour type de ce même genre le Tellina angulata
Linné. Or le véritable T. angulata Linné (1767, Syst. Nat., ed. XII, t. I,
p: 1116) reste une espèce douteuse. Sous ce nom, Chemnitz (1782, Conch.
Cab., VI, p. 89, pl. 9, fig. 74-75) a représenté une forme qu'il croyait
être celle de Linné. Mais Rômer (1871, Mart. u. Chemn. Conch. Cab.,
2° éd., Tellinidæ, p. 209) a fait remarquer que la diagnose linnéenne,
— 310 —
s'appliquant à une Telline voisine du T. virgata L., ne saurait convenir au
T. angulata Chemnitz. Cependant cette identité entre l'angulata de Linné
et celui de Chemnitz a été acceptée par plusieurs auteurs, entre autres par
Gmelin (1790, Syst. Nat., ed. XIIT, p. 3244) et aussi par Bertin (1878,
Rév. Tellinidés , Nouv. Archio. Mus. Paris, 2°s.,t. 1, p. 330). En particulier,
elle a été admise, en 1802, par Bosc (Hist. Nat. Cog., I, p. 18), qui,
en indiquant pour type du genre Capsa (qu’il déforme d’ailleurs en Caspa)
le T. angulata Linné, mentionne comme référence iconographique de cette
espèce les figures 74-75 de Chemnitz. Effectivement, s’il est possible que
le véritable T. angulata Linné soit une forme ayant des affinités avec le
T. virgata, 1 n'est pas douteux que ce T. angulata Chemnitz appartient
bien au même groupe que le T. lacunosa ©.
Ce groupe devrait, selon MM. Cossmann et Peyrot, conserver le nom
générique de Capsa Bruguière, 1797, avec le Tellina lacunosa Chemnitz
pour type, tandis que, d’après M. Wm. H. Dall (1901, Synops. Telhnide,
Proc. U. S. Nat. Mus., XXIIT, p. 292), il est identique au genre Metis
H. et A. Adams, 1856, qui a pour type Tellina Meyeri Dkr. ©
En tout cas, comme l'ont montré divers auteurs, il doit être placé, non
pas dans les Scrobicularüdeæ, mais dans les Tellinideæ.
Sur les 15. espèces que H. et A. Adams réunissaient dans leur sous-
genre Capsa, 12, en effet : Scrob. alta Conr., auquel il faut joindre
() En 1818 (Hist. Nat. Anim. s. vert., V, p. 528), Lamarck cite incidemment
un « Tellina angulata Gmelin, n° 90 »; mais c’est là une faute d'impression pour
angulosa; il indique en effet comme référence iconographique les figures 1654-
1655 de la planche 170 du Conchylien- Cabinet (vol. X, p. 349) : or elles repré-
sentent une espèce, appelée par Chemnitz Tellina striata , à laquelle Gmelin a donné
le nom d’angulosa (Syst. Nat., ed. XIII, n° 90, p. 3244), tandis qu’il confondait
sous celui d'angulata (ibid., n° 4, p. 3229) à la fois les deux angulata de Linné
et de Chemnitz. [Il y a encore un Tellina angulata Born (1 780, Test. Mus. Caes.
Vind., p. 38, pl. IL, fig. 5), qui est le Psammobia faeræensis Chemnitz (Tellina
sp.) RU Cab., NI, p. 99, pl. X, fig. 91)].
® Le nom de nas a, en effet, été donné à plusieurs autres genres bien
‘distincts.
Lamarck, lui-même, l’a employé ultérieurement à 1799 dans deux acceptions
différentes :
En 1801 (Système Anim. s. vert. , p.125), il indique comme type le Capsa rugosa
Lk. — Venus deflorata L., et, par suite, Capsa Lamarck, 1801, est identique
à Asaphis Modeer, 1793;
En 1818 (Hist. Nat. Anim. s. vert., V, p. 553), il admet comme seuls Capsa
les C. lævigata (Chemn.) Gmel. et C. is asiliensis Lk., et, en conséquence, Capsa
Lamarck, 1818, est synonyme d’Iphigenia Ses 1817.
I y a encore deux genres du même nom :
Capsa Humphrey, 1797;
Capsa Leach, 1817 — Pullastra Sowerby, 1827.
— 311 —
S. biangululu Carp. comme synonyme, Serob. angulata Chemn., auquel
S. inflata Schum. est d’ailleurs identique, Scrob. contorta Desh., Scrob.
Deshayesi H. et À. Ad. (— S. spectabiis Desh.), Scrob. ephippium Spengl.,
Scrob. lacunosa Chemn. , Scrob. obesa Desh., Scrob. producta Garp.°?, Scrob.
spectabilis Hanl. ®, Scrob. turgida Desh., ont été rangées, avec le Tell.
Meyeri Dkr. et quelques autres Tellines, dans le genre Mets par Rômer
(1871, Mart. u. Chemn. Conch. Cab., 2° éd., Tellimdæ, p. 200-9216)
et par Bertin (1878, Rév. Tellinidés, Nouv. Archiv. Mus. Paris, 2° s., {. I,
p. 329-333).
Des 3 espèces restantes, l’une, le Scrob. pleben Hanley, appartient,
dans les Tellinidæ également, au genre Macoma Leach.
Une autre, le Scrob. Chemnitz Deshayes, est un Mesodesma, synonyme
de Mesod. Novæ Zelandiæ Chemnitz | Mya] (1782, Conch. Cab., NT, p. 30,
pl. 5, fig. 19-20) — M. australe Gmel.
Quant à la 3°, le Scrob. trigonalis Adams et Reeve [| Thracia| (1848,
Voy. « Samarang», Moll., p. 85, pl. XXIV, fig. 8), c’est bien un Scro-
biculariidé, mais il doit être rangé dans le genre Leptomya À. Adams,
_ 1864 (non Conrad, 1867).
Quelques autres espèces ont été, postérieurement aux frères Adams,
placées à tort par divers auteurs dans ce même groupe des Capsa et doivent
occuper une position générique différente.
Ainsi, c'est également au genre Leptomya qu'il faut rapporter le Scrobi-
cularia (Capsa) adunca de Gould (1861, Proc. Boston Soc. Nat. Hist.,
VIIT, p. 28 ; 1862, Ona Conch., p. 167) et le Scrob. (Cupsa) rostrata
d'H. Adams (1868, P. Z.S. L., p. 292, pl. XXVIIE, fig. 15).
De son côté, Carpenter (1864, Suppl. Rep. Moll. West Coast North
America, p. 554 et 639 ; 1865, Journ. de Conchyl., XIIL, p. 133), qui,
tout en acceptant le groupe admis par H. et À. Adams, proposait, au lieu
( Voir, pour cette espèce, la note (3) de la page 372.
@) Le Tellina spectabilis Hanley (1844), qui est cette espèce [car Sowerby
(1886, an Reeve, Conch. Icon., XVIT, Tellina, pl. VI, fig. 22) dit qu'il appartient
à la division du genre Tellina chez laquelle la partie interne du ligament est
placée dans une petite fossetle à l’intérieur de la coquille], ne doit pas être
confondu avec le Leptomya spectabilis, également de Hanley (1882, P. Z. S. L.,
p. 576, Journ. Linn. Soc. Zool., XVI, pl. XIT, fig. 7).
(%) I ne faut pas confondre ce Scrobic. (Capsa) adunca Gould — Leptomya adunca
À. Adams avec le Neæra adunca Gould (Otia Conch., p. 162), qui est le Leiomya
adunca À. Ad. [tandis que Leiomya était rattaché par A. Adams aux Leptomya
comme sous-genre, 1l est, pour P. Fischer, une simple section de Neæra —
Cuspidaria |.
(® P. Fischer (1871, Journ. de Conchyl., XIX, p. 217) a fait remarquer qu’à
ce Scrob. rostrata H. Ad. peut probablement être rattaché le Syndosmya subros-
trata Issel (1869, Malac. Mar Rosso, p. 54, pl. I, fig. 1).
— 312 —
du nom de Capsa, celui de Lutricola BIv., pris d’ailleurs dans un sens
restreint ©, et qui plaçait dans ce sous-genre, à côté du Scrob. ephippium
Sol., ses is: biangulata et producta (1855, P. Z. S. L., p. 230) [qu'il
disait d’ailleurs en 1864 (Suppl. Rep., - 526 et p. 554) être synonymes ,
le 1°, de Scrob. alta Conrad), le 2°, de Scrob. Dombeyi Lamarck © |;
| rangenit également, en 1864 ( bar Rep., p. 619), une autre forme,
son Scrob. (?) viridouncta (1856, P. Z. S. L., p. 160; 1857, Rep. Mol!.
West Coast North America, p. 284 et p. 303). M. Wm. H. Dal (1900,
Synops. Tellindæ, Proc. U. S. Nat. Mus., XXII, p. 290 et p. 302) a placé
cette dernière espèce dans le sous-genre Arcopagia du genre Tellina et il
l'a considérée comme le type d’une nouvelle section Scrobiculina, dont le
nom, en raison de l'existence antérieure d’un genre Scrobiculinus Monte-
rosato ” a été changé en Schumacheria par M: Cossmann (1902, Rev.
Paléozool., VI, p. 52).
En résumé, parmi les espèces rapportées au genre Capsa, il n’y a que
le Thracia trigonahis Ad. et Rve., le Scrobicularia adunca Gld. et le Scrob.
rostrata H. Ad. qui soient des Scrobiculariidés, appartenant d’ailleurs tous
trois au genre Leplomya.
(1) Dans son genre Lutricola Blainville (1825) comprenait non seulement le
Mactra compressa Pult. — Scrobic. plana Da C., maïs aussi les Lutraria de Lamarck.
@) Dans les différents mémoires de Carpenter deux fautes d'impression sont
à relever au sujet de cette espèce : on trouve dans son Report on Mollusca of the
West Coast of North America de 1857, p. 195, Scrob. biangularis pour biangulata,
el dans son Supplementary Report de 1864, p. 639, Lutric. alba pour alta.
(3) Carpenter indique comme auteur Lamarck, alors qu’il s’agit, en fait, d’un
Tellina décrit par Hanley. De plus, d’après M. Dall (1900, Syn. Tellinidæ, Proc,
U. S. Nat. Mus., XXIIT, p. 306 et p. 310), cette espèce, citée par Carpenter sous
le nom de Tellina Dombeyi ou de Scrobicularia producta, est, en réalité , le Macoma
aurora Hanley et elle est, par suite, différente du véritable T. Dombeyi Hanley,
qui est, lui, un Mets.
(4) M. de Monterosato (1889, Journ. de Conchyl., XXXVIIL, p. 29) a proposé
ce nom générique pour le Trochus strigosus Gmelin.
CONTRIBUTION 4 LA FLORE DE LA NouveLzze-CALÉDONIE,
par M. À, Guicrauwin.
XIV. PLANTES RECUEILLIES par CRIBS ET CONSERVÉES AU MusÉUM DE Paris.
(Fin.)
APÉTALES.
Nyctaginacées.
Boeræaavia REPENS L. — Rampant, propre aux terrains de schiste et
de sable, zone littorale, au bord des routes, Port Despointes près Nou-
méa (790).
Timeroyea artensis Montrouz. — Arbre atteignant des dimensions
énormes , bois mou, filandreux, fruits gluants , terrain schisteux, 200 mè-
tres, Poyo-Bourail (663).
Chénopodiacées.
Caenoponium AmgrosioInes L. — Petites touffes le long des chemins,
terrain ferrugineux, littoral, Plum (796).
Cm. carinaTum R. Br. — Assez rare, peut-être introduit, ne se ren-
contre que dans les rues de Nouméa (675). Jeunes pieds non ramifiés.
= * SaricornrA ausrraLIS Soland. ex Forst. — Couvre des surfaces assez
notables dans les marais saumätres au bord de la mer, vase molle et pro-
fonde, Montravel (256).
Phytolaccacées.
* Rivaxa aumizts L. — Peu répandu, ne se rencontre que sur le littoral,
terrain de sable avec un peu de schiste, Anse Vata (754). Certainement
introduit d'Amérique.
Polygonacées.
Pozyconum Bargarum L. — Peu répandu, forêts humides, terrain arpi-
leux, mont Mou, 500 mètres (1241).
* Facopyrum EscuzenrTum Moench. — Assez rare dans les anciennes cul-
tures ‘indigènes , terrain de schiste et argile, 200 mètres, Bourail-Kourié
(1009). Subspontané.
— 314 —
L}
MuenLeNsEcKIA PLATYCLADOS Meiss. — Forme d'épais buissons parfois
presque grimpants , fleurs blanches, terrain de sable et schiste, zone litto-
rale, Néaria près Houaïlou (795). Introduit?
Chloranthacées.
*
ASCARINA RUBRICAULIS Solms. — Arbuste droit, élancé, rameux, haut de
6 mètres en moyenne; en bordure des grandes forêts, terrain argileux,
500 mètres, Bouraké (1198).
{
Lauracées.,
CassyrHA FILIFORMIS L. — Très commun; partout où il existe il étouffe
et enserre étroitement les petites végétations; dans tous les terrains, à
toutes les altitudes, Montravel (560), sur Casuarina.
Protéacées.
Beauprea Baransæ Brong. et Gris — Arbre de taille médiocre,
5-7 mètres au plus, assez rameux, bois dur, rougeûtre, fleurs blanches,
terrain argilo-ferrugineux, mont Arembo, 1,250 mètres (1030).
B. sparauzæroLiA Brong. et Gris. — Arbre moyen, 6 mètres, feuillage
très sombre, port droit, assez rameux, fleurs blanches, terrain argileux,
mont Mou, 1,200 mètres, Païta (1308) et sans localité ni numéro.
GREVILLEA HETEROCHROMA Brong. et Gris. — Arbre de 6 mètres au plus,
droit, élancé et généralement accompagné de 3-5 jets partant du pied,
fleurs blanches, terrain serpentineux, mont Tahafe, 600 mètres à
Voh (1256).
G. macrosracaya Brong. et Gris. — Arbuste très élancé, grêle, 6 mètres,
fleurs roses à étamines rouge vif, terrain ferrugineux, 100 mètres, baie
des Pirogues (695 ).
G. rHononesmiA Schltr. — Arbre de 6-7 mètres en moyenne, rameaux
en zigzag, feuillage assez rare, fleurs rouge très vif, bois rouge assez
dense, terrain serpentineux, mont Tahafe, 650 mètres, Voh (1251).
* G. rosusrA A. Cunn. in R. Br, — Arbuste de 6-7 mètres, fleurs jaune
sombre, terrain schisteux, zone littorale, Nouméa (1300), introduit
d'Australie.
STENOCARPUS DAREOIDES Brong. et Gris. — Arbre de petite taille, 7-8 mé-
tres, assez fréquent, fleurs blanchâtres,. terrain rocaïlleux avec fer,
100 mètres, Néaria (1200).
S. Mixer Meiss. — Arbre de petite taille, 6 mètres au plus, terrain
rocailleux avec fer, 100 mètres, Néaria (1174).
— 319 —
S. umBeLLarus Schltr. — Arbuste grêle, élancé, de 3 mètres au plus,
fleurs jaunes , terrain ferrugineux , 100 mètres, Bonne Anse, Prony (697);
arbrisseau dépassant rarement 2 m. 50, très commun sur les collines
arides , fleurs jaunes, feuillage vert pâle, terrain ferrugineux, 100 mètres,
sommet de Kaféate (1301).
Santalacées.
Exocarpus vgo-carenonicus Schltr. et Pilger. — Arbrisseau de 2 m. 50
au plus, rarement avec un tronc appréciable, terrain ferrugineux avec
chrome, 50 mètres, île des Pins (1157).
Balanophoracées.
Hacaerrea AuSrRo-cALEDONICA Bail, — et © (sans numéro).
Euphorbiacées.
EvpxorBiA NEO-CALEDONICA Boiss. — Assez rare, de loin en loin sur le
bord des chemins, zone littorale, terrain schisteux, Voh (1314), terrain
de schiste et de sable, Nouméa (758), très commun dans les terrains de
schiste et de sable, zone littorale, île des Pins (753).
E. Pancmert Baïll. — Haut de o m. 30, peu fréquent, le long du litto-
ral, terrain sablonneux, Magenta (955 ).
Paycianraus simpzex Retz. var. myrioczapus Müll. Arg. — Assez com-
mun, sols ferrugineux à découvert, 50 mètres, île des Pins (1150).
Var. pRaTEeNsISs Müll. Arg. — Assez commun, sols schisto-ferrugi-
neux et découverts, toujours sous les Niaoulis, du littoral à 500 mè-
tres, Boulari (713).
Breynia pisrica Müll. Aro. var. neo-cazenonica Müll. Arg. — Ne dépas-
sant jamais o m. 4o, très commun sur les plaines et collines à Niaoulis,
terrain schisteux, 50 niètres, Magenta (794).
LowcerTiA Buxoines Bail. — Petit arbuste de 1 mètre, assez rameux,
terrain pierreux, 50 mètres, île des Pins, pie N’oa (1158).
. CRoTON INSULARE Baïll. — Arbuste très rameux, tronc grêle, terrain
ferrugineux, 100 mètres, Néaria (1192).
Conræun Inopayzcum Müll. Arg. — Arbre de taille moyenne, 6-10 mè-
tres, très fréquent dans toutes les régions boisées, terrain argilo-schisteux,
100 mètres, Kourié-Bouraïl (1028).
Mazcorus repanous Müll. Arg. — Liane très envahissante , assez répan-
due dans les sous-bois, terrain schisteux avec sable, zone littorale, La
Néra (1016).
Muséum. — xviir. 27
= US ce
CLeimium renuispicA Schltr. — Arbrisseau de + m. 50, en buisson lâche
et diffus, peu commun, çà et là sur les lisières des hautes futaies, fleurs
jaunâtres , terrain argileux avec fer, 300 mètres, hauts plateaux de Prony,
baie du Sud (1298).
Urticacées.
CyPHoLoPaus HETEROPHYLLUS Wedd. — Petit arbuste droit, assez ra-
meux, assez commun le long des cours d’eau et sur les lisières des forêts,
terrain argilo-schisteux, 300 mètres, Farino (781).
Casuarinacées,
CASUARINA CHAMÆCYPARIS J. Poiss. — Sans localité ni numéro.
CG. Cunninéxamiana Miq. — Arbre de 10-129 mètres, assez droit, écorce
noirâtre très crevassée, terrain schisto-sablonneux, zone littorale, Voh
.(1318), arbre de moyenne taille, terrain sableux, flot Amédée (945 ).
CG. Depzancneana Miq. var. crassinens J. Poiss. — Arbre de petite taille,
k mètres, particulier aux terrains serpentineux arides et secs, assez rare,
Poro, 250 mètres (807).
Var. @enuinA J. Poiss. — Grand arbre de 25 mètres, à port de
Pin parasol, spécial au Sud de l’île, terrain ferrugineux, 300 mètres,
plateaux de Prony (805).
C. ezauca Sieb. — Arbuste de 5 mètres, port droit, très rameux, ra-
mules presque verticales, fleurs rouge vif, terrain schisto-ferrugineux,
commun sur le mont du Pain de Sucre à Voh, 250 mètres (1319).
C. nomirLora Forst. — Arbre de petite taille, 6 mètres, à aspect pleu-
reur, terrain schisto-ferrugineux, zone littorale, Boulari (808).
MONOCOTYLÉDONES.
Orchidacées.
(Déterminées par M. Finet.)
Microsryzis raurina Reichenb. f. — Sous-bois humides, le long des ra-
vins, terrain rocheux, humus épais, 200 mètres, Pouéta (513), assez
commun dans les interstices et fissures des roches, dans les hautes forêts,
pic Malaoui, 4oo mètres (517).
OsEronta Equirans Mutel. — Sur les branches dés arbres, pendant la
tête en bas, 4oo mètres, Tendéa (536).
Liparis pisepaLA Reichenb. f. — Hautes futaies, le long des creeks à eau
courante et des cascades, terrain argileux, pic Malaoui, 450 mètres (518).
— 311 —
L. misricna Lindley. — Sur le tronc des arbres, 4oo mètres,
Tendéa (921).
DenproBium cLEtsToGAmuM Schltr. — Sans localité ni numéro.
D. mecacasrrium Reichenb. f. — Sur le tronc des arbres et sur les ro-
chers, terrain argilo-ferrugineux, 200 mètres, cascade d’Ouengivo (1218).
D. srzaroczossun Reichenb. f. — Hampe noire, longue de 2 m. 5o en
moyenne, fleurs jaunes à stries rouges au centre, feuilles coriaces, terrain
ferrugineux, 300 mètres, hauts plateaux de Prony, baie du Sud (1287),
vulgo : Orchis canne.
Erta Karicouyensis Schltr. — Sur l'écorce des gros arbres, dont il en-
vahit toute la surface, 200 mètres, Pouéta (542 ).
Taceacées.
Tacca pinwamirina Forst. — Très commun, terrain de schiste et de sable,
zone littorale, Néaria (1178).
Dioscoréacées.,
Droscorsa BULBIFERA L. — Très répandu dans les anciennes cultures,
possède un tubercule souterrain et d’autres aériens au nombre de 10 à 20,
terrain schisteux, 50-200 mètres, Kourié-Bourail (558); assez fréquent
le long des sentiers de l'intérieur, diffère du précédent échantillon par des
tubercules aériens plus nombreux et plus petits, terrain argilo-schisteux,
300 mètres, Carovin (1212).
Liliacées, à
SMILAX PLURIFURCATA ADC. — Terrain argilo-ferrugineux, 200 mètres,
Pouéta (554).
S. PuRPURATA Forst. — Assez fréquent dans les futaies, hampe droite
de 1 m. 5o se terminant par une liane s’étalant largement, fleurs Jaunes,
terrain argilo-ferrugineux, zone littorale, La Coulée (555).
* CoRDYLINE TERMINALIS Kunth. — Arbuste d'ornement, fleurs violacées,
terrain schisteux, littoral, Nouméa (552).
ASTELIA NEO-CALEDONICA Schltr. — Sur les rochers ou sur les arbres,
pieds disséminés de 2 en 2 mètres ou réunis par 2-3, feuilles vert pâle,
fleurs blanches, terrain argileux, sommet du mont Mou, 1,200 mè-
tres (1294).
ARTHROPODIUM NEO-CALEDONICUM Baker. — Exclusivement sur les rochers
des creeks et des cascades, où les racines s’enfoncent entre les fentes, ter-
rain d’alluvion et humus, 300 mètres, Tendéa (1015).
27.
G Led
— 910 —
La fleur ressemble exactement à celle du n° 1395 de Vieillard, .mais
l'inflorescence est plus longue et très lichement ramifiée et les étamines
sont glabres à leur extrême base. Get échantillon semble done intermé-
diaire entre ceux de Vieillard et de Schlechter (je n’ai pas vu celui de De-
planche signalé par Baker) et ceux de Le Rat. Ces derniers, qui m'ont
paru se rapporter à VA. pendulum DC (que Bentham [ F1. Austral., VIT,
p. 56] ne distingue pas de l'A. paniculatum R. Br.) ont en effet les filets
staminaux glabres dans leur moitié inférieure.
XERONEMA Moore Brong. et Gris. — Spécial au mont Mou , versant N.-0.,
en masses épaisses sur le sommet extrême du contrefort le plus élevé,
feuilles disposées en éventail droites ou en faucille, vert pâle, fleurs rouge
foncé ou rouge vif très éclatant, terrain argilo-schisteux et humide, mont
Mou, 1,200 mètres (1295).
Xyridacées.
Xvris NEO-cALEDONICA Rendle. — Assez commun dans les terrains ferru-
gineux, là où il y a des dépressions et épanchements d’eau, fleurs jaunes,
feuillage vert pâle, croit en toufles serrées. La gélatine de la base des
feuilles rend la marche très difficile dans les montées et les descentes,
mont Mou, 1,000 mètres (1270).
Commélinacées.
ANeiLema B1FLORUM R. Br. — Très commun dans les hautes forêts, où
elle croît en vastes tapis très serrés, terrain argileux humide et ombragé,
500 mètres (1238).
Flagellariacées.
FLAGELLARIA NEo-cALEDONICA Schltr. — Sans localité ni numéro.
JoinviLLeA ELEGANS Gaud. — Très commun dans les forêts humides,
sur les hauts sommets; 4-5 mètres en moyenne, fleurs blanc rosé, fruits
noirs, croit en touffes comme les bambous, terrain argileux, mont Mou,
1,200 mètres (897).
Juncacées.
Juxcus Pazzipus R. Br.— En toufles le long des forêts humides, terrain
schisteux, zone littorale, Yahoué (889 ).
Pandanacées.
FREYGINETIA GRAMINIFOLIA Solms. — Assez commun, grimpant sur les
trones des gros arbres qu’il recouvre abondamment, feuillage sombre, :
fleurs atro-pourpres, terrain argileux, forêt du mont Mou, 200 mètres
(1283).
319 —
Lemnacées.
“Lemna ocicorru1za Kurz. — Fonwary (261).
Najadacées.
(Déterminées par Mile A. Camus. )-
Nayas GRAMINEA Del. — Eau courante, fonds caillouteux, La Foa (264).
Poramoceton PEcTinaTus L. ? — Rivières, en dehors du courant, fonds
vaseux, La Foa (265), Fonwary (255). Echantillons sans fruits.
Cymopocea 1soeTiFoLiA Asch. — Dans la mer, en vastes tapis serrés sur
les fonds sablonneux, Anse Vata (235).
*G. serruLaTa Asch. et Magn. — Dans la mer, sur les fonds sablonneux,
Anse Vata (208).
DipcanTHERA unINERvIS Asch. — Dans la mer, avec Îles Cymodocea, Anse
Vata (229).
Cypéracées.
Pyereus Pozysracayus Clarke. — Fossés humidés, terrain schisteux,
zone littorale, Magenta (869), très commun dans les marais, terrain
schisteux, zone littorale, Ouen Toro (870).
LepirontA mucronaTA L. C. Rich. — Peu commun, dans les marais où
l'eau n’est pas stagnante, Fonwary (896).
KyLzinGA BREvIFOLIA Rottb. — Assez répandu dans les plaines humides,
terrain schisteux, Dombéa ( 951).
K. monocepmaLa Rottb. — Terrain schisteux, humide, sources, épan-
chements d’eau, zone littorale, Anse Vata (862).
ELeocaaris ausrrocazenonicA Vieill. — Indigène, répandu dans les mares
stagnantes, terrain schisteux, 100 mètres, Kourou (1236).
Frusrisryzis compLanaTA Link.— Marais à eau courante, sources, épan-
chements d’eau, terrain schisteux, zone littorale, Dombéa (888).
F. pxæayLca Vahl. — Marais stagnants, terrain schisteux, 100 mètres,
La Foa (886). |
“Var. pLuRISTRIATA Clarke. — En mélange avec le précédent. Plante
plus trapue à hampes plus courtes et inflorescence beaucoup plus con-
$ densée que dans le F. diphylla.
SCIRPUS MUCRONATUS L, — Plaines marécageuses, terrain schisteux,
La Foa (893).
— 3680 —
ABILGAARDIA MONOsTACHYA Vahl. — Collines arides à découvert, terrain
schisteux et pierreux , 50 mètres, sémaphore de Nouméa (883).
SCHOENUS ARUNDINACEUS Soland. ex Forst. — Très commun dans Îles
hautes futaies, en touffes pouvant atteindre 3 m. 50, terrain ferrugineux
350 mètres, hauts plateaux de Prony (860).
S. suvensis Clarke. — En petites touffes sur le sol aride, terrain serpen-
tineux, 250 mètres, Poro-Koua (1233).
S. Texpo Hook. f. — En touffes de 1 mètre de hauteur en moyenne,
plateaux ferrugineux et découverts, 300 mètres, Port Boisé (891).
CLanium Deprancuet Clarke. — Propre aux terrains miniers, rocaïlleux
avec fer, 300 mètres, plateaux de Prony (873 ); propre aux forêts humides
élevées, koo mètres, terrain rocailleux avec humus, plateau de Prony,
forêt Nord (874), inflorescences plus denses que dans les autres numéros ;
terrain ferrugineux ,.zone littorale, Île des Pins (1145).
Je ne vois dans ces divers échantillons que des aspects d’une même
plante, moins grande et moins floribonde dans les terrains rocaïlleux man-
quant de fond, et plus vigoureuse, plus grande et à inflorescence plus
abondante là où le terrain est profond et riche en humus.
CL. samaïcensE Crtz. — Hauteur 3 mètres, marais ferrugineux de la
baie du Sud (875). Se rencontre aussi dans l’intérieur.
GauniA PsiTTAcORUM Labill. — Propre aux fonds humides, croît en
touffes de 2 m. 50 de hauteur, terrain schisto-ferrugineux, 100 mètres,
Baie N'go (872),
Carex cerNuA Boot var. LoBocepis Kük. — Peu fréquent, marais des
embouchures, terrain schiste et gravier, La Néra (988).
Graminées.
Coix LacryMa Jor L. — Particulier aux bords des cours d’eau, où 1
abonde, hauteur 1 m. 50, terrain schiste et gravier, 100 mètres, Dombéa
(854).
ImpgrATA ARUNDINACEA Cyril. — Assez répandu sur les collines et le long
des routes, terrain schisteux, 50 mètres, Nouméa (836).
* SAGGHARUM SPONTANEUM L. — Peu répandu, 1 mètre au plus, terrain
argilo-schisteux, 100 mètres, dans les mares, Néoué (1243); indigène,
les naturels emploient les hampes pour faire des sagaies légères et pour
couvrir leurs huttes avant de mettre la paille; variété plus résistante que
l'autre, haute de 5 mètres au plus, terrain argileux très gras, 100 mètres,
Néoué (1240).
— 381 —
Miscanruus saponicus Anders. — En épais buissons dans les plantations
indigènes, terrain schisto-argileux, 300 mètres, Yahoué (856).
Iscaæmum muricuxm L. — Sans localité ni numéro.
Apzupa murica L. — Très commun le long des cours d’eau, surtout
près des irrigations des cultures canaques, terrain argilo-schisteux,
200 mètres, la Douencheur à Bourail (986); terrain schisteux, zone
littorale , Port Despointes (954 pro parte).
AnproPoGon ACICULATUS Retz. — Traçant, très répandu sur les collines
à Niaoulis, terrain schisto-argileux, 200 mètres, Dombéa (810).
À. cncrus Steud. — Assez répandu partout où croissent les Casuarina ,
terrain schisteux, 50 mètres, sémaphore de Nouméa (841).
À. ociquiBeRgis Hack. — Collines arides, terrain schisteux, 150 mètres,
Yahoué (82).
A. REFRACTUS R. Br. — Peu commun, zone littorale, terrain sablonneux,
Port Despointes (828 pro parte).
A. Sorcaum Brot. subsp. Hazepexse Hack. — Assez commun, terrain
schisteux, zone littorale, collines, Nouméa (852).
Anraisriria 1MBERBIS Retz. — Terrain schisto-sablonneux , Port Despointes
(954 pro parte).
PaspaLum scROBICULATUM L. var. — Très commun le long des fossés et
même des rues où 1l existe en abondance, zone littorale, terrain schisteux,
Nouméa (825).
Panicum æmuLum R. Br. — Plages ombragées du littoral, terrain sa-
blonneux, Magenta (819 pro parte).
P. BARBIFULTUM Hochst. — En mélange avec le précédent.
P. coconum L. — Très commun, introduit par M. de Greslan, bien
acclimaté, fourrage excellent, terrain schisteux, zone littorale, Nouméa
(824).
P. crus çazui L. var. FRuMENTAcEUM Trin. — P. FRuMENTAcEUM Roxb. —
Peu fréquent, ne se rencontre que dans les cultures indigènes, terrain
schisteux, 200 mètres, Saint-Louis (835).
F. Mueller { Frag. phyt. austral., VIII, p. 198] réunit P. crus galli et
P. colonum ; avec Bentham [ Fl. austral., VIE, p. 479] et Hooker { F1. brit.
Ind., VIE, p. 30-32 |, je crois qu’il vaut mieux distinguer les deux espèces.
Dans mon Catalogue (p. 262), j'ai réuni le P. frumentaceum et le
P. colonum, mais suivant Hooker (loc. cit.), il est plus exact de rattacher le
P. frumentaceum au P. crus galli comme variété : les n° 9273 Pan-
— 382 —
cher, 1571 Vieillard, 82 Deplanche s’y rapportent. Tous ces échantillons ,
comme ceux de Cribs, ont été récoltés dans les cultures indigènes.
P. GrAcILE R. Br. — Peu fréquent, ne se rencontre qu'aux lisières des
forêts humides, terrain argilo-schisteux, 100 mètres, Yahoué(844).
P. Hookerraxum Bal. — Commun le long des cours d’eau, terrain
schisteux, zone littorale, Bourail (834 ).
P. sanGuinaze L. — Assez répandu autour des cultures, hauteur
moyenne o m. 60, terrain schisto-argileux, 50 mètres, La Foa (831).
SETARIA GLAUCA Beauv. — Assez rare, le long des fossés et des ravines,
terrains ferrugineux, zone littorale, Camp Sebert, Prony (820).
Cencarus caLrcuLaTus Cav. — Assez rare, dangereux pour les moutons
à cause des épillets qui entrent dans la laine, terrain schiste et argile,
100 mètres, Néméara (829). Vulgo : Herbe tue-moutons.
* STENOTAPHRUM GLABRUM Trin. — En vastes lapis très serrés, terrain
schiste et sable, zone littorale, Néaria (1242).
SPINIFEX HIRSUTUS
sableuses des îlots du large, îlot Amédée (932, 933 ).
Lepraspis LANGEOLATA Zoll. — Peu répandu, terrain argilo-schisteux
humide, dans les forêts, 200 mètres, Yahoué (857).
Aristina rilosA Labill. — Assez répandu le long des routes, terrain
schisteux et sablonneux, zone littorale, Nouméa (848).
SPoroBoLus iNDIQus R. Br. — Très répandu sur le bord des routes,
terrain schisteux, zone littorale, Nouméa (843 ).
*S. vireinicus Kunth —L. Marrezza Nees. — Assez répandu sur le littoral ,
terrain sablonneux avec schiste, zone littorale, Magenta (815 ).
Cynopox Dacrycon Pers. — Nouméa (812 pro parte).
CuLoris cynoponroines Bal. — Très commun partout, dans la région
Sud notamment, terrain schisteux et sablonneux, zone littorale, Noumés
(812 pro parte).
Dacrycocrenium æcypriacum Willd. — Rampant, particulier au littoral ,
terrain schiste et sable, Port Despointes (817), peu fréquent, grève de
gravier de la rivière de Houaïlou à Néaria (1237).
Ces derniers échantillons sont peu rampants, avec inflorescences longues
de plus de o m. Lo, tandis que les autres sont très rampants, peu
florifères, avec hampes atteignant à peine o m. 10.
ÉLEUSINE INDICA Gærtn. — Très commun à partout, terrain schisteux ;
zone littorale , Nouméa (838 pro parte).
SR Clyde inst à …
PE 7
D + sf “à
— 389 —+-
EraGrosris ELONGATA Jacq. — Assez répandu le long des chemins de la
baie du Sud, terrain ferrugineux, 300 mètres, plateaux de Prony
(849).
E. virescens Presl. — Très commun, en tapis le long des chemins,
zone littorale, terrain schisteux, Nouméa (851).
CEenrorneca LAppACEA Desv. — Particulier aux grandes forêts de l'inté-
rieur , terrain argileux, 300 mètres, Ouengivo (833).
ParacuiTes communis Trin. — Roseau très abondant aux bords des cours
d’eau de la basse terre, hauteur moyenne 4 mètres, terrain alluvion et
schiste, 50 mètres, La Foa (855).
Forma varigcarA (teste Cribs). — Roseau à feuilles striées de
blane et de vert, hauteur 4-5 mètres, assez répandu dans les cultures
et les jardins, terrain schisteux, 50 mètres, Nouméa (853).
GYMNOSPEÈRMES.
Conifères.
AGarais OvaTA Warb. — Arbre spécial aux collines arides, court et
trapu, 6 mètres, tête arrondie, feuillage abondant vert clair, bois très
blanc et dur, donne une résine entièrement soluble dans l'alcool, terrain
ferrugineux, 300 mètres, quatrième extension minière de la vallée N'g0
(1320).
AraucariA Coort R. Br. forme jeune. — Arbre de médiocre grandeur,
4-6 mètres au plus, pyramidal, branches étalées horizontalement , longues
de 1-1 m. 50 à la base, terrain argileux, 300 mètres, Farino (799).
Autre forme de jeunesse probablement de la même espèce. — Sans
localité ni numéro.
ARAUCARIA MONTANA Brong. el Gris. — Adulte et forme jeune, particulier
aux sommets des grands massifs, pouvant atteindre jusqu'à 4o mètres,
exsude en abondance une résine parfumée très blanche, Mé Arembo,
1,290 mètres (972 ).
Forme jeune probablement d’Araucaria Muezcerr Brong. et Gris. —
Arbre de moyenne taille, 8-10 mètres, pyramidal, branches horizontales,
assez rare, terrain ferrugineux, 100 mètres, baie du Nord (800).
Ponocarpus eniproines Carr. var. cæspirosa Carr. — Arbrisseau buisson-
nant de 2 mètres au plus, le long des ravins, terrain argileux , 500 mètres,
Bouraré (1 183 ).
AcmopyLe Pancuert Pilger. — Arbre de grande dimension , 25 mètres,
tronc droit haut de 20 mètres, sans branches. écorce brun foncé, cime
— 9381 —
arrondie et largement étalée, feuillage vert sombre, terrain argileux, som-
met du mont Mou, 1,200 mètres, versant Est (1309); petit arbre à cime
arrondie, bois très lourd et dur comme Tf, terrain argilo-ferrugineux,
Mé Arembo, 1,250 mètres (1007).
DacrypRIUM ARAUCARIOIDES Brong. et Gris. — Arbre de petite taille,
5 mètres, tronc droit, cime étalée, chatons © rouge vif de la grosseur
d'une merise, très commun sur les plateaux ferrugineux de la baie du
Sud, 300-400 mètres (801).
Les espèces suivantes ont été publiées par Schlechter | Bot. Jahrb., XL,
Beibl. 92 (1908 )] comme existant dans l’herbier de Berlin et sont men-
tionnées dans mon Catalogue | Ann. Mus. Col. Marseille, XIX (1911)]°.
© Licanra eeronToGEA Schltr. — Affleurement de serpentine, Kaféate
entre Voh et Koné, 50-100 mètres (1248).
© Psycnorria LEucanrua Schltr. et Krause. — Buisson, sommet du
mont Tahafe à Voh, 600 mètres (sans numéro).
SoLaxum Le Raris Schitr. — Environs de Voh, 50-100 mètres (1249).
O S. sryracrozium Schltr. — Tchambonou près Voh, 5o mètres,
(1244).
© S. vacanioines Schltr. — Kaféate, 500 mètres (1253).
Oxera rLoRIBUNDA Schltr. — Région littorale de l'Île des Pins (1154).
GREVILLEA RHoDoDesmIA Schitr. — Mont Tahafe près Voh, 4oo mètres,
(1251). s
© Casuariva poramoPæiLA Schltr. — Au bord des ruisseaux et des
rivières, 0 mètres, Kaféate (sans numéro).
© C. rexezLa Schltr, — Arbre de 5 mètres, Néaria près de Houaïlou,
100 mètres (1176).
© C. reres Schltr. — Arbre de 6 mètres et plus, Kaféate entre Voh et
Koné, 150 mètres (807).
Depuis, Harms [in Fedde, Repertorium, X, p. 129-130 (1911)] a
décrit l'espèce suivante :
© Teprosta Le Rariana Harms. — Arbuste de 3 mètres au plus,
fleurs blanches légèrement rosées, Voh (1250).
() Les numéros marqués du signe © n'existent pas dans l’Herbier du Mu-
séum de Paris.
— 389 —
Note À PRoPos D'un ENvoI DE CacT£ées pu Mexique PAR M. Drcuer,
par M CosTanrix.
M. Costantin donne lecture d’un passage intéressant d’une lettre de ce
Voyageur, qui a envoyé ces temps derniers diverses choses au Service de la
Culture. I signalait :
1° Deux Cephalium du Pilocereus alensis Weber. — La laine fournie
par ce Cactus présente un certain intérêt. Jadis elle était employée par les
indigènes pour la fabrication de feutres; elle est encore employée pour
faire certains rembourrages. Elle présente sur la laine animale l'avantage
de n'être pas attaquée par les Insectes , ce qui est précieux pour les régions
chaudes; la fibre laineuse de ce Cactus est assez élastique et non brisante
comme celle que l’on retire des fruits de Bombacées.
Actuéllement on l'emploie encore pour le rembourrage des coussins et
des oreillers dans certaines régions de l'État de Jalisco. À l’époque où l'on
employait couramment cette fibre végétale, on avait soin de la récolter
chaque année au début de la saison sèche (février, mars), c’est-à-dire au
moment où la laine suffisamment müre possédait toute sa souplesse et sa
blancheur.
2° Une bouture de Pereskopuntia aquosa. — Le fruit de ce Cactus, qui
est cultivé dans nombre de jardins des villages , possède une pulpe légère-
ment acide et parfumée. Avec ce fruit on prépare des boissons mucilagi-
neuses très appréciées des indigènes.
À propos de la communication précédente, M. le Professeur Lecomte
ajoute que le Muséum possède déjà de nombreux matériaux susceptibles de
faire connaître la flore si spéciale du Mexique. Ces objets ont d’ailleurs été
rapportés aussi par M. Diguet lors de ses précédents voyages et ils ont été
rassemblés l'an dernier par les soins du Service de Botanique, dans une
vitrine de la galerie publique, avec un certain nombre de photographies
intéressantes du Mexique.
Les visiteurs du Muséum trouveront dans cette vitrine des exem-
plaires remarquables de Cereus, Pilocereus, Echinocactus, Pereskopuntia,
Opuntia, etc., avec l'indication de leurs diverses applications, dont quel-
ques-unes sont assez inattendues.
— 3806
NOTE AU SUJET DE LA FLORAISON, AU MusEum,
DE L'ÉVONYMUS RADICANS SIEB,
par M. J. GÉRONE.
La floraison de l’Evonymus radicans Sieb. , que Jai constatée cette année
au Muséum, me parait présenter assez d'intérêt pour être signalée ici;
cet intérêt réside dans ce fait qu'elle s’est manifestée (au milieu d’un lot
de plantes cultivées sous la forme rampante et stérile) sur dés pieds qui
se sont normalement transformés : de l’état rampant ils sont devenus
grimpants el ont acquis ensuite l'élat adulte et florifère, état dans
lequel les rameaux et les feuilles sont tout différents de ceux des formes
précédentes.
Cest ce même fait que l’on observe dans un certain nombre Ada
plantes, telles que le Ficus stipulata, dont la forme juvénile est mieux
connue des jardiniers sous le nom de F. repens, et employée pour tapisser
les murs de fond des serres.
Pendant l'hiver 1888-1889, les pentes arides et très raides de certains
points du Labyrinthe (près du grand réservoir, en face du pavillon.
Ghevreul) furent plantées en Evonymus radicans ; le but visé était d’ob-
tenir en ces points, d’une manière permanente, un tapis de. verdure;
jusqu'alors rien de convenable ne poussait dans ces endroits. Cette plan-
tation est en majeure partie en terrain découvert, sauf sous un Houx dont
les branches les plus basses, peu éloignées du sol, fournissent aux plantes
une situation plus ombragée qu'ailleurs.
Ce sont précisement des pieds plantés sous ce Houx qui ont pris d’abord
la forme grimpante, et qui finalement ont développé, à la partie supé-
rieure de l'arbre, leurs longs rameaux horizontaux chargés des fleurs
d'Evonymus qu'on a pu examiner cette année; ces rameaux, entremêlés
aux branches mêmes du Houx, donnent à ce dernier un aspect bien
singulier. |
La forme grimpante de l'Evonymus radicans avait déjà été signalée
(Revue Horticole, 1879, p. 208, fig. Aa), notamment sur un Cerisier et
sur un Cèdre. Les rameaux grimpants atteignaient jusqu'à 5 à 6 mètres
de hauteur; mais Carrière n'indique pas qu’ils fussent différenciés et
florifères.
Que sont devenus les exemplaires ci-dessus rappelés? Je l'ignore
et je n'ai pas eu connaissance que leur floraison ait été signalée par
la suite.
Les rameaux florifères observés dans la partie supérieure du Houx dont
il est question au début de cette note sont donc nés à la suite d’une
transformation normale de l'Evonymus radicans vert; et ils sont semblables
— 381 —
‘à ceux de l'E. Carrieri Vanvel. Gette forme horticole existe depuis long-
temps dans les cultures; elle est un dimorphisme, observé au Muséum,
de VE. radicans variegata, bouturé aussitôt apparition, et propagé depuis
par bouturage (voir Vauvel, Journal de vulgarisation de lHorticulture,
1881, p. 113, et Carrière, Revue Horticole, 1881, p. 373, et 1885,
p: 299).
Si les fruits (sur la plante qui vient de fleurir) sont identiques à ceux
que fournit l'E. Carrieri, on pourra dire avec certitude que cette forme
horticole n’est que l'état adulte de VE. radicans Sieb.
L'Evonymus radicans Sieb. ne fut d’abord connu que sous sa forme
rampante et stérile; c’est sous cette forme qu'il existait dans l'Herbier de
Siebold , communiqué à Miquel lors de la rédaction de son Prolusio floræ
japonicæ (1865).
C’est également sous la forme rampante et stérile, mais à feuilles bordées
de blanc, qu'il fut primitivement introduit de Yedo dans les jardins euro-
péens, et de plusieurs côtés à la fois; les végétaux d'ornement introduits
en Europe à la suite des voyages de Siebold (mort en 1866) ont été géné-
ralement répandus par les établissements hollandais et belges; en 1866,
le Jardin botanique de Saint-Pétersbourg faisait connaitre quatre variétés
de l'Evonymus radicans.
Quoi qu'il en soit de la date et des circonstances de l'introduction en
Europe, il reste acquis qu'au Muséum, dès 1868, la plante produisait
diverses variations, signalées plus tard par Carrière ( Revue Horticole, 1878.
p- 194).
En 1881, Maximowicz donna des renseignements très précis sur le
mode de végétation. de cette plante dans son pays natal, à l'état naturel
(Mém. Acad. des Sciences de Saint-Pétersbourg, vol. XXVIT, p. 441); il
signala à la fois la forme rampante et stérile, dans les montagnes du
Nippon, le Yedo (jardins, variétés panachées) et le Yezo, aux envi-
rons de Hakodate, et la forme grimpante et fructifère dans les forêts
d'Onoma et de Mohedzi, où elle monte sur les arbres jusqu’à 7 mètres de
hauteur.
On peut en ce moment observer au Med côte à côte la forme ram-
pante, et la forme grimpante devenue adulte et florifère; puis, non loin de
à, VE. Carrieri, provenant de bouture, planté tout près du bâtiment
de l'Administration. C’est de cette forme le pied le plus beau qui soit au
Muséum et vraisemblablement le plus ancien.
Voilà donc réunis, et aussi complets que possible, des éléments d'étude
et de comparaison se rapportant à cette curieuse espèce; il serait peut-être
difficile de les trouver ailleurs dans des conditions aussi favorables pour
leur observation.
C'est en cela surtout qu'est l’intérét de la floraison que j'ai signalée.
— 388 —
Je crois utile d'ajouter aussi, relativement à VE. Carrieri, qu'il forme
de jolis buissons et peut rendre de grands services dans la garniture de
parties accidentées d’un grand parc, et qu’il est plus rustique que le Fusain
du Japon ordinaire. Sa valeur ornementale est donc très grande, mais on
peut, paraît-il, lui en trouver une autre :
Des amateurs, propriétaires de grandes chasses, ont songé tout récem-
ment à l'utiliser dans les forêts comme couvert à gibier; c'est ce qui
résulte d’une demande de renseignements faite, il y a peu de temps, au
Service de la Culture au sujet de cette plante.
Le poins pes Tecrrices ET pu Duver caEz LES Oiseaux,
PAR M. À. Macnan.
Nous avons montré que les Oiseaux possédaient un poids total de plumes
très variable par kilogramme d'animal suivant les différents groupes con-
stitués chacun par un régime différent”. Les Rapaces (Carnivores) en ont
la plus grande quantité; les Canards (Omnivores) et les Gallinacés, Co-
lombins (Granivores) en possèdent le moins.
En étudiant la répartition des plumes à la surface du corps, nous avons
indiqué que les rémiges étaient en plus grand poids chez les Garnivores,
les Piscivores et en petites quantités chez les Omnivores ( Canards) et les Gra-
nivores ”. Nous avons vu que le classement obtenu ainsi reproduisait celui
auquel on arrive en étudiant la surface alaire. De plus, les rémiges étant les
plus lourdes des plumes du corps, leur poids était la cause de la similitude
du classement obtenu en étudiant le poids total des plumes ou celui des
rémiges.
De même nous avons montré que les rectrices étaient plus longues et
par conséquent plus pesantes chez les Oiseaux de terre, alors que chez les
Oiseaux d’eau elles étaient très courtes et peu pesantes (?.
Nous allons étudier maintenant le poids des plumes qui recouvrent le
corps, moins les rémiges et les rectrices. Nous donnons ici les moyennes
obtenues suivant les différents groupes.
(0) À. Macnan, De la quantité de plumes chez les Oiseaux carinatés (Bull.
Muséum Hist. natur., n° 6, 1911).
@) A. Macxanx, Le poids des rémiges chez les Oiseaux (Bull. Muséum Hist.
natur., n° 1, 1919).
GA, Macxax, Le poids des rectrices chez les Oiseaux carinatés (Bull. Muséum
Hist. natur., n° 3, 1912).
— 389 —
POIDS POIDS
ORDRES. RÉGIMES. IE DES TECTRICES
du corps. et du duvet
par kilo.
Carnivores-insectivores...... 2435 o 715" 0
62
60
97
5o
48
46
45
TA
Granivores-insectivores 83
Palmipèdes marins Piscivores . 1778
Passereaux Insectivores 97
Corbeaux Omnivores . 317
Petits Échassiers Testacivores . 513
Carnivores . 494
Omnivores. . ... ANDRE 669
Granivores . 362
D © © ® © © © ww
NI OO &W OO © D EE
On ne peut tirer que des conclusions indécises du classement ainsi
obtenu. Les tectrices et le duvet recouvrent la surface du corps. On pour-
rait penser que, puisque les petits Oiseaux ont proportionnellement plus
de surface corporelle que les gros, le poids de ces plumes est en rapport
avec cette surface; il n’en est rien.
De même ces plumes forment écran au rayonnement de la chaleur cor-
porelle. Il est admis que le foie est un des gros producteurs de la thermo-
génèse. Il se pourrait qu'il y eût un rapport inverse entre le foie gros pro-
ducteur de chaleur et le poids de plumes qui forme écran à la déperdition
de chaleur. L'examen de nos moyennes ne nous permet pas de conclure
dans ce sens.
Le genre de vie ne semble pas non plus avoir d'influence, puisque les
Canards (aquatiques) ont peu de tectrices et de duvet alors que les Palmi-
pèdes marins en ont beaucoup.
Il y a donc lieu de poursuivre des recherches à ce sujet afin d'élucider
plus complètement ce problème.
LA QUANTITÉ ‘DE SANG CHEZ LES DIFFÉRENTS GROUPES D'OISEAUX,
par M. À. Macnaw.
Nos recherches ont porté d'abord sur 104 Oiseaux. Nous avons pour
chaque individu recueilli dans une capsule tarée le sang obtenu en section-
nant les carotides près de la tête. Ce sang était immédiatement pesé et le
poids ainsi obtenu était rapporté au kilogramme d’ animal afin d’avoir des
nombres comparables.
Pour éviter tout d’abord la critique que la saignée n’est jamais complète
et que les chiffres obtenus sont peut-être peu comparables, nous avons fait
— 390 —
cette opération sur 14 hirondelles. Les chiffres auxquels nous sommes
parvenu sont assez voisins, comme le montre le tableau suivant, et ne sont
que l'expression de la variation individuelle.
Hironpeze (CHELipoN urBIcA L.).
: POIDS POIDS RÉEL POIDS .
NUMÉROS. pr #5
| par kilogr.
DU CORPS. DU SANG.
08" 57 Los 4
taire 39
82 . 57
78 5o
70 46
71 50
51
48
45
31
5o ,
52
&7
41
a
Qt © «<J O2 =]
CHOSE 46% On END NO 46 © .S'70" ©
= © b © EE D O0 O1 © Co Où Ce À
© ]J ©
Nous serions donc en droit de prétendre à une précision suffisante et la
comparaison de nos résultats pouvait donc être valable. Nous avons dans
ces conditions fait la moyenne des poids relatifs de sang suivant les diffé-
rents groupes d'Oiseaux, moyennes que nous résumons dans le tableau
suivant :
POIDS
POIDS DU SANG
ORDRES. RÉGIMES. Mons obtenu
par saignee
ar
des animaux. p
kilo d'animal.
Gallinacés, Colombins......... Gramyores:s! 1400.00. 2295" 5 2387 a
# . . .
Grands Echassiers Omnicarnivores 2159
Et ©
Rapaces diurnes | 2209
Passereaux 26
Rapaces nocturnes............ _ 601
Passereaux ; InsecHNOreS rer Rtesee.e h4
Palmipèdes marins Piscivores 5o>
Petits Échassiers.............. Testacivores 227
Palmipèdes d’eau douce Canards omnivores 804
ES © © © 1
[
Mais pour connaître la quantité totale de sang contenue dans un orga-
nisme, on ne peut employer la saignée, En sectionnant les carotides, on
391
ne recueille guère d’après les auteurs que les deux tiers du sang. Pour
évaluer la quantité totale de sang, nous avons eu recours au procédé de
Weccxer. Nous avons d’abord pesé le sang qui s'écoulait par saignée. Puis
nous avons injecté sous faible pression une solution de Na à 7 p. 1000
en comprimant le thorax et frictitonnant le corps. Nous avons obtenu la
quantité de sang contenue dans cette eau de lavage en comparant sa
teinte à celle d’un échantillon connu.
En additionnant les poids de sang par saignée et le poids de celui des
eaux de lavage, nous avons eu la quantité totale de sang pour chaque ani-
mal. Nous avons opéré sur 32 individus, 4 par groupe. Voici les résultats
obtenus :
POIDS QUANTITÉ
ORDRES. REGIMES, MOYEN TOTALE DU SANG
du corps. par kilog.
Gallinacés, Colombins Granivores 1988" 0
Rapaces diurnes Carnivores 468
5
Passereaux Granivores-insectivores........ 39
QU
Rapaces nocturnes Carnivores-inseclivores. . ..... 294
Passereaux.......... dau Insectivores 31
nm en
Palmipèdes marins .......... Piscivores 531
LA
Petits Echassiers Testacivores 156
Canards Omnivores 585
Tout d’abord nous ferons remarquer que le classement reste le même,
que l’on examine les moyennes du sang obtenu par saignée ou que lon
examine celles du sang total. On constate que chez les gros Oiseaux les
carotides laissent échapper par seclionnement presque les trois quarts
du sang total alors que chez les petits on ne peut en recueillir qu'à peine
les deux tiers.
Maintenant comment peut-on expliquer les différences de poids relatif
de sang selon les différents groupes ?
Chacun des groupes étudiés est formé d'individus se nourrissant tous sen-
siblement de la même façon. Je ne sais jusqu'à quel point on peut rendre
le régime alimentaire responsable des différences que nous avons signalées.
En tout cas nous devons remarquer que les Oiseaux qui ont le plus de
sang vivent aux approches de l’eau, souvent dans les contrées froides, et
que beaucoup d’entre eux sont d’excellents plongeurs.
Muséum. —- xvrr1. 28
— 392 —
INFLUENCE DE DIFFÉRENTS RÉGIMES ALIMENTAIRES SUR LA CROISSANCE
DES TRUITES ARC-EN-CIEL,
par M. À. Macnaw.
Nous avons dans des recherches antérieures ©? mis en évidence les résul-
tats très nets qu’on obtient pour la vitesse de croissance en soumettant les
Canards à divers régimes alimentaires.
1 nous a semblé intéressant de reprendre ces expériences avec une autre
espèce de Vertébré. Nous avons choisi les Truites arc-en-ciel ( Trutta tridea,
W. Gibb.) que nous avons adaptées aux 4 régimes suivants :
Insectivores :
Piseivores :
3° Carnivores;
h° Végétariens.
Les Piscivores, les Carnivores et les Insectivores se sont très bien adaptés
à leur régime exclusif. Pour les Végétariens, il y eut d’abord des difficul-
tés. Nous avons d'abord essayé de les nourrir avec de la farine de maïs,
puis avec de la mie de pain. Le vermicelle seul nous permit de poursuivre
nos recherches, qui commencèrent définitivement le 18 mai 1911.
Les alevins étaïent nés le 9 4 mars 1911. L'expérience fut mise en marche
avec 60 alevins, 15 par régime.
Les Insectivores étaient nourris avec des larves de Chironomes.
Aux Carnivores nous avons donné de la pulpe de rate de bœuf.
Les Piscivores étaient nourris avec de la chair de poissons d’eau douce
obtenue par raclage.
Enfin les Végétariens se nourrissaient de petits brins de vermicelle de 4
à 5 millimètres de long que nous laissions d’abord gonfler un quart d'heure
dans l’eau.
Les alevins étaient installés dans de grands aquariums alimentés par de
l'eau de source. Les morts furent peu nombreuses. Il n’y a à en citer
que 2 dans chaque régime insectivore, piscivore et carnivore et 4 parmi
les Végétariens.
Malheureusement, par suite des fortes chaleurs, l’eau de source fut
arrêtée une nuit, du 17 au 18 août 1911, et le lendemain matin toutes les
Truites étaient mortes.
G) A. Macxax, Sur la croissance de canards soumis à quatre régimes alimen-
laires différents (C. R. 4. $S., 3 juin 1912).
@) Ces alevins nous ont été offerts par M. le Directeur de l’Aquarium du Tro-
cadéro, sur l’autorisation de M. le Préfet de la Seine, qui nous a prié de lui com-
muniquer le résultat de nos expériences.
— 9393 —
Voici les résultats anxquels nous sommes arrivé relativement à la vitesse
de croissance. La longueur des alevins était mesurée régulièrement tous les
9
18 moi | : 6 out
Vitesse de croissance de Truites en fonction du régime alimentaire.
L. Insectivores, — C. Carnivores. — P. Piscivores. — V. Végétariens.
huit jours. H était impossible de les peser par suite de leur trop grande
fragilité.
Pour mieux saisir les résultats, nous allons employer la forme graphique.
| V host Re = Lies. | 2, ARS
— 394 —
En abscisses pointons à intervalles égaux les temps comptés en semaines.
Portons en ordonnées les longueurs correspondantes à chacun d’eux. Il
saute aux yeux que ce sont les Insectivores qui ont cru le plus vite. Puis
viennent les Carnivores, les Piscivores et enfin les Végétariens.
Les Insectivores étaient très actifs. Toujours en mouvement, ils se pour-
chassaient. Un alevin en retard comme croissance fut dévoré par ses com-
pagnons. Îls engloutissaient rapidement les larves de Chironome qu'on
leur donnait.
Les Carnivores et les Piscivores étaient moins agiles. Quant aux Végéta-
riens , leur nourriture ne semblait que peu leur convenir, quoique se pré-
cipitant sur les bouts de vermicelle qu'ils prenaient pour des Vers et que
lon voyait par transparence dans leur estomac gonflé. Ils étaient peu
remuants et toujours cachés sous un coin sombre de l'aquarium.
Nous ferons remarquer la concordance qui existe entre la vitesse de
croissance des Truites et des Ganards. Si l'on ne tient compte que du début
de la croissance, on obtient le même classement suivant les différents
régimes :
POIDS MOYEN DES CANARDS. | POIDS MOYEN DES TRUITES.
EE EE —
ORDRES.
AU DÉBUT AU BOUT AU DÉBUT AU BOUT
de l'expérience. | de 2 mois 1/2. | del’expérience. | de 2 mois 1/2.
Inséctivores sen HR ARR
Carnivores
Piscivores
L'influence du régime alimentaire sur la croissance présente donc des
coïncidences suivant les différentes classes de Vertébrés. Ce fait permet
d'espérer la généralité du phénomène.
|
|
1
|
|
|
BULLETIN
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1912. — N° 7.
D CE
135° RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM.
26 NOVEMBRE 1912.
——“— 9 ——
PRÉSIDENCE DE M. STANISLAS MEUNIER,
ASSESSEUR DU MUSÉUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ze Présipenr annonce que les fascicules 2, 3, 4, 5 et 6 ont
PR EU Li
été distribués depuis la dernière réunion.
M. ze Présipenr donne connaissance des faits suivants relatifs au
Service général du Muséum :
M. Bercaxn (Lucien), Licencié ès Sciences naturelles, a été
nommé Préparateur stagiaire de la Chaire d’Entomologie, en rem-
placement de M. KR. pu Buyssox, démissionnaire pour raison de
santé (Arrêté ministériel du 13 juillet 1912);
M. Vicuier , Docteur ès Sciences, Préparateur à la Chaire de Bo-
tanique (Organographie), a été nommé Chef des Travaux au Labo-
ratoire colonial de l’École pratique des Hautes-Etudes, en rempla-
cement de M. Dusarp, nommé Professeur de Botanique à la Faculté
des Sciences de Clermont-Ferrand (Arrêté ministériel du 31 juil-
let 1912);
M. Poupion (Jules-Alphonse), Chef de Carré, faisant fonction de
Sous-Chef des Serres, a été nommé Jardinier-Chef des Serres en
Muséum. — xvin, 29
— 396 —
remplacement de M. Lagroy, démissionnaire, chargé par le Gouver-
nement brésilien d'organiser des stations agronomiques dans les
Etats de Bahia et de Para (Arrêté ministériel du 18 octobre 1912);
M. Pauvre (L.-H.), Docteur ès Sciences, Préparateur de la
Chaire de Physique végétale, a donné sa démission à dater du
1% octobre 1912;
M. Carpor (Léon-Amédée), Agrégé des Sciences naturelles et Doc-
teur ès Sciences, a été nommé Stagiaire près le Muséum pour l’année
scolaire 1912-1913; |
MM. Huouserr (Jean-Henri), Dezpuy (Jean-Désiré), Dozurus (Fer-
dinand-Philippe), Lenoir (Maurice-Louis), Licenciés ès Sciences,
ont été nommés Boursiers de Doctorat du Muséum (1"° année) pour
l'année scolaire 1912-1913 (Bourses de 1,500 francs.).
MM. Laucrer (Henri-Élie) , Licencié ès Sciences, Miranpe (Robert-
Jean), Licencié ès Sciences et Ingénieur agronome, Ranpoin (Ar-
thur-Ferdinand), Agrégé des Sciences naturelles, ont été nommés
Boursiers de Doctorat du Muséum (2° année) pour l’année scolaire
1912-1913 (Bourse de 1,500 francs. );
La . L1
M. Ocuivier (Gaston-Maurice), Professeur d'Ecole primaire supé-
rieure, a obtenu une Bourse de Voyage;
M. Broquerez (Jean), Professeur de Physique appliquée, a été
nommé Chevalier de la Légion d'honneur (Décret du 23 juillet
1912);
M. Meunier (Stanislas), Professeur de Géologie, a été nommé
Commandeur du Mérite agricole;
M. Gacnepain, Assistant de la Chaire de Botanique (Phanéro-
oamie), à été nommé Officier de l’Instruction publique (Arrêté du
27 juillet 1912);
MM. Bévar, Préparateur de la Chaire d'Entomologie; Miquez,
Commis de Secrétariat; Haux, Commis de Bibliothèque; Pouny,
Employé au service de la Culture, ont été nommés Officiers d’Aca-
démie (Arrêté du 13 juillet 1912).
£
|
K
— 397 —
CORRESPONDANCE.
LeTTre DE M. LE D' Cuarcor.
À bord du Pourquoi-Pas ?
Saint-Malo, 25 août 1912.
Mon cher Directeur,
J'ai l'honneur de vous annoncer que le Pourquoi-Pas? , ayant terminé sa
carrière de cette année, entre en désarmement et que je fais procéder aux
travaux nécessaires pour le bon entretien du navire et de son matériel.
Malgré le mauvais temps qui fut prédominant pendant ce printemps et
cet été, nous sommes revenus sans avoir à déplorer la moindre avarie
et sans autre perte de matériel qu’un sondeur Léger. Il est certain qu'avec
un temps plus favorable les observations scientifiques et les récoltes eussent
été plus abondantes; néanmoins nous n’avons pas trop lieu de nous plaindre,
puisque notre programme a pu être presque entièrement rempli, que
28 stations zoologiques ont été faites et que nous rapportons des collec-
tions assez nombreuses.
Je me permets de vous rappeler par quels moyens je suis parvenu à
organiser cette croisière et à trouver les crédits suffisants,
Le Ministre de la Marine nous a accordé une subvention de 10,000 fr,
à condition d'accomplir une mission pour le Service scientifique des
pêches ; le Ministère de l'Agriculture, sur la demande de M. Violle, membre
de l'Institut, 1,000 francs pour des recherches océanographiques dans le
Gulf Stream; le Ministère du Commerce, 25,000 francs et le charbon
nécessaire à condition que nous embarquions trois fournées de 15 candidats
au brevet de capitaine au long cours, un professeur d’hydrographie et
qu’à la fin de la campagne nous prêtions le Pourquoi-Pas? pour permettre
de faire passer les examens aux jeunes gens embarqués. Enfin aux sommes
_ précédentes j'ai ajouté 10,000 francs de ma poche qui ont été surtout
employés pour l'achat de matériel servant aux recherches scientifiques.
Il est évident que si le Pourquoi-Pas? avait été uniquement armé pour
une campagne scientifique, cela eût été préférable, mais malheureusement
je me serais trouvé dans l'impossibilité absolue de trouver les crédits né-
cessaires, tandis qu’en acceptant la mission d'instruction du Ministère du
Commerce, j'ai pu, tout en rendant un service intéressant à notre pays,
effectuer une croisière de trois mois, et je dois ajouter que les jeunes gens
embarqués, par leur bon esprit, leur zèle et leur bonne volonté, ont puis-
20.
— 398 —
samment contribué à la réussite de nos recherches. Pendant la période
des examens, d’une durée de cinq jours, j'ai tenu à ce que le Ministère du
Commerce assurät le navire pour une somme de 300,000 francs, puisque
pendant cette période il sortait de son rôle en n’effectuant aucune recherche
d'ordre scientifique.
Le Pourquoi-Pas? a été armé du 20 mai au 24 août et sa campagne se
divise en deux parties :
1° Une croisière dans l'Atlantique Nord, ayant surtout pour but d’effec-
tuer des coupes océanographiques dans le Gulf Stream. environ par 15 de-
grés de longitude Ouest au large de l'Irlande, de l'entrée de la Manche et
du Finistère ;
2° Une croisière de recherches zoologiques et géologiques de Saint-
Malo aux Hébrides, des Hébrides aux Féroë, des Féroë à l’île Jan Mayen,
de Jan Mayen à la côte Ouest de l'Islande et au détroit de Danmark avec
retour par l'Atlantique jusqu'à Saint-Malo. Nous avons pu travailler pen-
dant trois jours autour de Jan Mayen et même débarquer dans cette île.
L’état-major, pendant la première croisière, se composait du D° Charcot,
commandant le navire et chef de la Mission;
M. Fleuriais, capitaine au long cours, second du Pourquoi-Pas?, chargé
des observations météorologiques :
M. Doat, professeur d’hydrographie ;
M. Le Danois, licencié ès sciences, attaché au Service scientifique des
pêches, délégué par l'inspecteur général du Service scientifique des pêches,
M. Fabre Domergue, chargé des recherches zoologiques:;
M. le D' Blin, médecin du bord, chargé avec le D' Charcot des re-
cherches océanographiques.
Pendant la deuxième croisière, M. Gourdon, docteur ès sciences, s’est
joint à nous pour les recherches géologiques, et M*° Charcot pour les études
artistiques.
Les rapports de MM. Le Danois et Gourdon vous mettront au courant
de nos recherches et travaux zoologiques et géologiques en même temps
qu'ils vous fourniront une lisle des spécimens rapportés: le mien et celui
du D' Blin, de nos travaux d’océanographie physique; nous rapportons de
plus environ 200 photographies et de nombreuses études à lhuïle des
Féroë, de l'Islande et de Jan Mayen effectuées par M”° Charcot.
MM. Le Danois et Gourdon, qui ont travaillé avec un zèle, un savoir et
un dévouement que je ne saurais trop reconnaître, se sont chargés des
collections et de leur conservation. Ils ont été puissamment aidés par les
autres membres de l’état-major, surtout M. Fleuriais, et par tout l'équipage.
Je viens maintenant vous demander, Monsieur le Directeur, de bien vou-
loir m’auloriser, comme pour mes deux expéditions antarctiques, à confier
toutes nos collections pour leur répartition et leur mise en valeur à M. le
Professeur Joubin, qui veut bien se charger de cette tâche.
Rs os, tn és |
— 399 —
Jose espérer, Monsieur le Directeur, que vous voudrez bien approuver
le travail effectué, qui, je vous le répète, eût été meilleur si nous avions
bénéficié d’un temps plus favorable et de crédits plus abondants. Nous
avons tous fait de notre mieux.
Veuillez agréer, je vous prie, mon cher Directeur, l'assurance de mon
très respectueux et meilleur dévouement.
D' Cnarcor,
Directeur du Laboratoire maritime des Hautes Études
(sans appointements),
sis au Muséum à bord du Pourquoi-Pas ?.
P.-S. Le Pourquoi-Pas?, comme toujours, s'est montré un excellent na-
vire, bien approprié aux recherches scientifiques, et a donné à tous la plus
entière satisfaction. Pour revenir de Jan Mayen, nous avons dü traverser
les glaces, de sorte que le navire à fait connaissance maintenant avec les
glaces des deux pôles.
EXTRAITS D'UNE LETTRE ADRESSÉE DU JARDIN BOTANIQUE DE DALABArA
(GuINÉE FRANÇAISE) PAR M. O. Caire, Du Muséum, GIARGÉ DE SON
ORGANISATION , À M. LE PROFESSEUR J. COSTANTIN.
(Extrait.)
Dalaba, le 22 septembre 1912.
. … Malgré les difficultés présentes nous sommes arrivés au chiffre de 2,000
semis environ, couvrant plus de 3 hectares; les tracés ne sont pas encore
faits et ne le seront que lorsque j'aurai pu lever le plan général et agencer
mes terrains, besogne à laquelle je vais procéder dès que les pluies fai-
bliront.
J'espère pouvoir mettre tout au point ou à peu près d'ici une année et
j'estime que si l'effort accompli est continué, on pourra compter beaucoup
sur ce nouveau jardin botanique; sa situation à 1,100 mètres d’altitude per-
mettra d’y cultiver beaucoup de plantes d'Europe (des pêchers et des pom-
miers que J'avais plantés en 1906, qui n’ont eu aucun soin, sont encore
vivants ; des fraisiers de France se sont pour ainsi dire naturalisés; depuis
mon arrivée J'en ai distribué 500 pieds). Les caféiers y viendront, je crois,
très bien; de même de nombreux arbres fruitiers tropicaux... .
Disposant de fort peu de temps, je n’ai pu vous faire davantage d’envois;
je ramasse dans mes courses à cheval et aussi chaque fois que je me rends
à Ditinn pour toucher les crédits qui nous sont affectés.
— 00
Je continuerai à récolter tout ce que je pourrai pour le Muséum et ferai
tout mon possible pour contribuer à l’augmentation de ses collections.
Je vous prie d’agréer, Monsieur Costantin, l'expression de mes senti-
ments bien sincèrement dévoués.
O. Carre.
M. pe Gironcourt, de retour de la mission dont 1l avait été char-
oée, annonce, par une lettre du 22 novembre 1912, qu'il est de
retour ayant parcouru la région comprise entre l’Adrar et le Came-
roun; il a pu réunir un herbier représentant la flore des cratères
volcaniques du Cameroun, à l'altitude de 2,000 à 5,000 mètres
(Grand Manengonba), qu’il se propose de remettre au Muséum.
PRÉSENTATION D'OUVRAGES.
M. le Professeur Stanislas Meunier présente et offre pour la Bi-
bliothèque du Muséum l'ouvrage ayant pour titre : Géologie des En-
virons de Paris, par Stanislas Meunier, Professeur au Muséum d'His-
toire naturelle de Paris; 1 vol. in-0° de 600 pages, illustré de
250 figures, de 24 planches et d’une carte en couleurs.
Cet ouvrage est le développement du cours que M. Stanislas Meunier fait
au Muséum d'Histoire naturelle, cours se composant de deux parties :
leçons d’amphithéâtre, excursions faites le dimanche aux localités qui
montrent le terrain à vif. Les carrières au voisinage de la ville, autrefois
visitées par les Cuvier, les Brongniart, les Prévost, les Hébert, les Daubrée,
ayant presque toutes disparu peu à peu, on est allé en chercher d’autres
plus loin, en sorte qu'il n’y a pas un point du bassin de Paris, c’est-à-dire
de l'Île- Ji rance, et même un peu au delà, qui n’ait été A expli-
qué. D’innombrables échantillons de roches et de fossiles, reneitils sur
place, sont allés ainsi enrichir les grandes collections du Muséum, les pe-
tites collections des élèves. La Géologie des Environs de Paris, nouvelle édi-
tion, si différente de la première, est l’image fidèle de l’évolution que la
science géologique a subie depuis une quarantaine d’années. 1 semble
bien que l’œuvre actuelle soit un livre définitif, nécessaire à tout géologue
de profession, comme à tout amateur d'histoire naturelle. Ce sera un guide
précieux pour ceux qui peuvent aller sur le terrain. Pour les autres, l’abon-
dance de l'illustration suppléera à la visite des lieux. Plus de 250 gravures
réparties dans le texte mettent sous les yeux du lecteur les caractères des
principaux fossiles, ainsi qu’une collection de coupes dont chacune est un
— OI —
chef-d'œuvre de délicatesse et de précision. Cet ensemble constitue, avec les
25 planches en simili-gravure, tirées hors texte, une véritable iconographie
stratigraphique de la région étudiée. L'ouvrage se termine par des tables
abondantes , véritable dictionnaire géologique , comprenant un index géogra-
phique des localités fossilifères , Wade mecum du géologue collectionneur.
M. le Professeur H. Lecoute présente et offre pour la Bibliothèque
du Muséum trois fascicules de la Flore générale de l’Indo-Chine :
t. IV, fase. 1, Asclépiadacées, par J. Cosranrix; Loganiacées, par
M. Paul Dop; t. VITE, fasc. 1, Ériocaulonacées, par M. H. Lecowre;
Cypéracées, par M. E.-G. Camus; fase. 11, Cypéracées (suite), par
M. E.-G. Cauus.
M. le Professeur À. Cosrannin présente et offre pour la Bibliothèque
du Muséum les fascicules 7 et 8 de son ouvrage : Les Orchidées cul-
livées.
M. Harror, Assistant au Muséum, présente et offre pour la Biblio-
thèque son mémoire ayant pour titre : Flore alwologique de la Hougue
et de Tatihou.
M. Harior présente et offre également le mémoire de M. L. Gaix
intitulé : La Flore algologique des régions antarctiques et subaniarc-
tiques (Deuxième Expédition antarctique française, 1908-1910,
commandée par le D' Jean Charcot. Sciences naturelles. Documents
scientifiques), thèse de Doctorat ès sciences.
M. le Professeur Lapicque présente et offre pour la Bibliothèque
du Muséum la thèse de Doctorat ès Sciences de M. Henry Carpor,
ayant pour titre : Les actions polaires dans l'excitation galvanique du
nerf moteur et du muscle, Paris, 1912.
M. R. Anrowy, Assistant au Muséum, présente et offre pour la
Bibliothèque les Mémoires suivants :
Contribution à l'étude morphologique générale des caractères
d'adaptation à la vie arboricole chez les Vertébrés ;
L’encéphale de l’homme fossile de La Quina;
Note sur les ossements recueillis par le D" Laval dans la protte
de Fournet (Drôme );
Le territoire central du Neopallium chez les Primates.
— 102 —
COMMUNICATIONS.
CoLÉOPTÈRES CETONIINES DE LA CozLEcrTioN nu Muséux.
DESCRIPTION D’UNE ESPÈCE NOUVELLE DU GENRE CLerorA : CL. Bopisarrva,
par M. J. Künckez D HErcCuLAIS.
Le genre Clerota, créé par H. Burmeister en 1849 °), est un démembre-
ment du grand genre Macronota, tel que le comprenaient Gory et Per-
cheron; genre qui, par la suite, a donné son nom à un groupe, celui des
Macronotines, lui-même détaché du grand groupe des Gymnétines.
Les Gymnétines proprement dits se distinguent au premier examen par
un caractère des plus tranchés : le prothorax , lobé à sa base, couvre com-
plètement l’écusson, alors que chez les Macronotines le D égale-
ment lobé, ne recouvre que la base de l’écusson.
Dans le genre Clerota la saillie sternale est plane et en forme de triangle
allongé: dans le genre Macronota, largement compris, cette même saillie
est très courte et robuste. Le genre Clerota a pour type l’ancienne Macro-
nota Budda décrite par Gory et Percheron en 1834), qui est restée jusqu’à
ces dernières années la seule espèce connue; elle varie beaucoup dans sa
coloration; la disposition, la forme et la dimension des taches qui ornent la
tête, le prothorax, les élytres et le pygidium sont des plus diversifiées ;
elles peuvent même disparaître entièrement, de sorte qu’on a sous les yeux
des Insectes où la couleur noire domine ou est exclusive. Burmeister ) a
distingué d’abord quatre de ces variétés et les a caractérisées; plus tard!”
il a considéré comme une autre variété la Clerota que Hope et West-
wood (* ont décrite et figurée sous le nom de Macronota vittigera. Arrow °)
a considéré cette variélé comme une espèce ©); il est à noter que les figures
données par Westwood et par M. Arrow ne sont pas semblables quant à la
disposition des taches sur les élytres et nous ferons remarquer que déjà,
0) H. Burmeisrer, Handbuch der Entomolopie, Bd. IIT, déc. 1842, p. 317.
@) H. Gonx et A. Percaeron, Monographie des Cétoines et genres voisins, Paris,
1833, p. 310, pl. 61, fig.
@) H. Burumisrer, loc. cit., Bd. III, p. 317.
4) H. Buruisrer, loc. cit., Nachträge, p. 807.
(6) Hope, Proceed. Ent. Soc. of Lond., 1841, p. 34.
(®) Wesrwoon, Arcana Entomologica, t. 1, 1842, p. 104, pl. 28, fig. 6.
(9) G.J. Arrow, The Fauna of British India ..... Coleoptera Lamellicornia :
Cetoniinæ and Dynastinæ, London, 1910, p. 66 et 67, fig. 16.
(8 C. À. Dour», Exotisches, Stett. Ent. Zeit., Bd. 46, 1885, p. 143.
403 —
tout en admettant que cette Clerota était une variété, Dohrn a fait res-
sortir l'insuffisance de la figure de la planche de Westwood. Nous re-
viendrons plus tard sur la validité spécifique de CL. vithigera.
La C. Budda doit être considérée comme une espèce propre à l'ile
de Java: depuis lors il a été rapporté du Sikkim, de l’Annam et du Boutan
une forme très apparentée.
En 1879, Gestro a décrit sous le nom de C. Brakma une espèce venant
des montagnes de l'île de Sumatra ” et, en 1901, M. Moser a donné la
description d’une troisième espèce, C. castancipennis , originaire également
de Sumatra ©.
Les Clerota habitent les régions montagneuses, à des altitudes dépassant
même 2,000 mètres.
Nous donnons ci-dessous la description et la figure d’une quatrième
espèce asiatique.
Clerota Bodhisattva nov. Sp.
Gomparée à la CI. Budda Gor. et Perch., type du genre, cette Clerota se
distingue tout d'abord par ses dimensions; elle est d’un tiers environ plus
Clerota Bodhisattva TJ. K. d'H., femelle.
grande; elle mesure en effet en longueur 44 millimètres et en largeur
20 millimètres (dimensions prises aux épaules); si son corps entier est
®) R. Gesrro, Nuove Contribuzioni allo studio dei Cetonidi Malesie Papuani,
Annali dei Mus. Civ. di St. Nat. di Genova, vol. XIV, 27 gennaro 1879.
@) J. Moser, Einige neue Cetoniden-Arten, Berl. Ent. Zeitschr., Bd. XLVI,
1901, p. 380.
— A0 —
aussi uniformément d’un noir brillant, ses élytres portent chacune une
large bande longitudinale à contours nettement arrêtés comme l'indique la
figure el-jointe; si d'autre part on regarde ses élytres attentivement, on
constate qu'ils ne portent pas, comme chez la C. Budda, des lignes pointillées,
mais qu'ils sont absolument lisses, sauf à l'extrémité, où ils présentent de
fines plicatures; les pattes sont proportionnellement plus grêles; l’élar-
gissement notamment de l'extrémité du tibia des pattes antérieures est
bien moins accusé.
La description de cette Clerota est faite sur un exemplaire femelle entrée
récemment dans la Collection de Gétonunes du Muséum et. contrôlée sur
deux exemplaires obliseamment communiqués, lun, par M. René Ober-
thur, l'autre par M. V. Laboissière; nous lui donnons le nom de Bodhisattva ,
forme préliminaire qui, par ses incarnations successives, deviendra un
Budda, pour rappeler le nom de l'espèce qui a servi de type.
L’exemplaire du Muséum provient des régions montagneuses avoisinant
Than-Hoa, au nord de l’Annam; celui de M. R. Oberthur est originaire du
Tonkin.
Il sera intéressant de savoir si les exemplaires qui seront recueillis plus
tard offriront des variations de coloration comparables à celles que présente
la Clerota Budda.
Comparée, d’après la description faite par Gestro, avec la CL. Brahma,
qui est déjà une espèce de grande taille, puisqu'elle mesure 36 millimètres
de longueur, la CL. Bodhisattoa en diffère nettement; la coloration de la
Cl. Brahma est d’un vert olive très brillant: il existe une ponctuation
sur le thorax et sur les élytres, ainsi qu'une striation lamineuse à la région
apicale externe des élytres. Comparée d'autre part à la description donnée
par Moser de la CI. castaneipennis, on constate que notre Clerota n’a aueun
trait de ressemblance ; si toutes deux sont de coloration noire, l'espèce de
Moser a les élytres d’un brun châtain , ourlés d’une tache noire figurant une
M majuscule et présente en outre d'autres particularités distinctives.
Nores sur LES COLÉOPTÈRES TEÉRÉDILES,
par M. P. Leswe.
10. — Les Pso4 cALIFORNIENS.
Le genre Psoa présente cette particularité, au point de vue zoogéogra-
phique, de ne posséder de représentants que dans l’Europe centrale et
orientale et dans l’Anatolie, d’une part, et, d'autre part, en Californie,
— 05 —
sans qu’il soit possible de séparer les espèces américaines des espèces euro-
péennes autrement que par des caractères spécifiques. Les Psoa californiens
se distinguent seulement de leurs congénères européens par un système
de coloration différent en ce qui concerne les élytres et par de faibles dis-
semblances dans les caractères sexuels secondaires du mâle. Ce qui carac-
térise essentiellement les espèces américaines, ce sont leurs élytres marqués
tantôt de taches métalliques bien délimitées tranchant sur un fond clair,
tantôt de taches claires se détachant sur un fond métallique. Les deux
espèces néarctiques connues © sont des. plus variables sous le rapport de la
forme et de l’extension des taches, mais cette variation paraît suivre un
processus déterminé.
Nous avons pu étudier la variabilité des taches élytrales chez le P. qua-
drisignata Horn grâce aux matériaux contenus dans les collections du Mu-
ae > = - Em. —
ab. £. ab. +. ab. €. ab. €. ab. €.
Mode d'extension des taches élytrales chez le Psoa quadrisignata Horn.
séum national et à ceux qu'ont bien voulu nous communiquer MM. Louis
Bedel et René Oberthür.
1° À l’une des extrémités de la série, les élytres, presque entièrement
métalliques, ne présentent qu'une petite tache humérale rouge (aberra-
lion æ)°.
2° Une seconde tache apparait en arrière, sur la pommette apicale, en
même temps qu'une petite tache claire se montre sur la suture tout près
de l'angle sutural (ab. 8 — forma typica). Chez le P. quadrisignata typique
il existe donc en réalité trois taches claires sur chaque élytre.
3° La tache de l'angle sutural se relie par son extrémité postérieure à
celle de la pommette apicale (ab. y).
(® P. maculata Leconte (1852) et P. quadrisignata G.-H. Horn (1867). Comme
on le verra plus loin, le P. sexguttata Lesne (1906) n’est qu’une aberration ex-
trême du P. quadrisignata.
® Nous n’avons pas eu ce premier terme sous les yeux. Nous le signalons
d’après G.-H. Horn (Proc. Am. Plul. Soc., XVNIT, 1878, p. 999). — Le mot
aberration est pris ici dans l’acception que lui donne A. Semenov (1910).
Le D AG
L° Cette dernière tache se prolonge vers la suture où elle rejoint le bout
antérieur de la tache marginale apico-suturale, donnant ainsi naissance à
une tache préapicale claire de forme annulaire. En même temps, le bord
externe de l'élytre devient roux ou rouge depuis le niveau de la tache hu-
mérale jusqu'au voisinage de la tache annulaire (ab. à).
5° La suture devient rouge dans toute sa longueur et la tache humérale
prenant quelque extension au côté interne, une tache scutellaire foncée tend
à s'isoler (ab. e).
6° La région basilaire de l’élytre devient rouge dans toute sa largeur
sauf quelquefois près de l’écusson; l’indentation claire de la bande margi-
nale externe, qui s’est déjà dessinée vers le milieu du bord latéral, s’élargit
et se prolonge en dedans jusqu’à atteindre la bande suturale; en même
temps, la bordure latérale rouge rejoint la tache annulaire préapicale. De
tout le bord externe de l’'élytre il ne subsiste de teinte foncée que le long
du bord apical. À cet état, chaque élytre présente 3 taches discoïdales mé-
talliques plus ou moins ataondits, situées l’une vers le tiers antérieur, la
seconde en arrière du milieu, la troisième un peu avant l’apex. Ces taches
peuvent se réduire beaucoup jusqu’à arriver aux dimensions minima
er Sas chez la forme décrite par nous sous le nom de Psoa sex-
guttata () (ab. €).
On ne sait pas si les taches foncées déjà si réduites de cette aberration
sexputtala arrivent à disparaître partiellement ou totalement. I n’est pas im-
possible que le fait se produise et que le P. quadrisignata parvienne de cette
manière à réaliser les caractères chromatiques normaux des Psoa européens.
D’après les figures données par G.-H. Horn ©, il existe en outre une
aberration chez laquelle la tache de la pommette apicale s’unit à la bande
marginale externe avant d’avoir fourni la tache annulaire (ab. 7). L'existence
de cette forme semble indiquer que le processus de variation étudié ici ne
se produit pas dans une direction unique.
Chez le Psoa maculata Lec., si lon s’en rapporte aux figures publiées
par Horn (oc. cit.), l'élytre possède à l’origine : 1° une tache basilaire
claire allongée, de direction longitudinale, émanant du milieu de la base;
9° une tache discoïdale allongée, longitudinale, située vers le milieu de la
longueur de lorgane; 3° une tache virguliforme, de direction également
longitudinale, attenante au bord apical; 4° une bande marginale jaune ou
blanchâtre comme les taches précédentes et s'étendant de l'épaule au tour-
nant apical du bord externe; 5° un fin liséré sutural, également jaune,
localisé en arrière (ab. æ).
O0) P. Lesne, Bostrychides nouveaux ou peu connus (Ann. Soc. ent. Fr. [1906 |,
p. 393, fig. 1).
® In Proc. Am. Ent. Soc., XIIT (1886), p. xv, f. 2.
— 07 —
Les trois taches, en se fusionnant partiellement ou totalement, donnent
naissance à une bande médiane longitudinale claire, bande peu régulière,
sinueuse et d’inégale largeur, qui fournit généralement une branche re-
joignant le liséré sutural (ab. 6).
Lorsque les parties claires ont pris leur extension maxima, les seules
parties foncées subsistantes sont les suivantes : 1° une tache scutellaire
allongée contiguë à la suture; 2° une tache préapicale arrondie; 3° une
bande submarginale irrégulière longeant le bord externe, interrompue ou
non en avant du milieu (ab. y).
Ce mode de variation diffère complètement de celui de l’espèce précédente.
Tandis que chez le quadrisignata les derniers vestiges de la tete métal-
lique occupent la partie médiane de l’élytre à égale distance de la suture
et du bord externe, chez le maculata ces mêmes taches foncées sont mar-
ginales ou submarginales, la région médiane de l'élytre étant claire dans
toute sa longueur. Ces faits peuvent être résumés dans le tableau suivant :
ÉLYTRES ÉLYTRES
ESPECES. À TEINTE MÉTALLIQUE À TEINTE CLAIRE
: DOMINANTE. DOMINANTE.
c . . . L1 2 1 .
Psoa quadrisignata. . . | Taches claires localisées | Taches métalliques ran-
à la base et au sommet gées suivant la ligne
de l’élytre. médiane.
Psoa maculata. ..... Une tache claire discoi- | Taches métalliques mar-
dale médiane outre les ginales ou submargi-
taches basilaire et préa- nales , la ligne médiane
picale. étant entièrement
claire.
Ï semble que les termes correspondants des deux séries d’aberrations
diffèrent de plus en plus à mesure que s'étendent les parties claires de
l'élytre, comme si les deux espèces dérivaient d’une souche commune à
taches claires très réduites ou nulles.
D'ailleurs , les caractères de coloration mis à part, ces espèces ne se dif-
férencient que par les particularités suivantes :
Ponctuation des élytres montrant une tendance à former des rides trans-
verses. — G Flancs du prothorax régulièrement convexes en arrière, —
Longueur : 5,5-10,5 millimètres. P. quadrisionata.
Ponctuation des élytres très régulière, n’ayant aucune tendance à for-
mer des rides transverses. Ponctuation du pronotum plus forte et plus
dense que chez le P. quadrisionata. Corps plus robuste; pattes moins grêles.
— S Flancs du prothorax offrant en arrière une carène à crête râpeuse.
— 08 —
Dernier sternite apparent de l'abdomen moins profondément échaneré que
chez le P, quadrisignata &. — Longueur : 7,5-10 millimètres.
P. maculata.
Les Entomologistes américains avaient primitivement fondé un genre dis-
ünct pour les Psoa californiens. Le nom d’Acrepis qu'ils leur avaient im-
posé mérite d'être conservé, mais seulement à titre de dénomination de
groupe. Les Acrepis sont en effet les seuls Bostrychides connus offrant les
phénomènes de variations que nous venons d’exposer, variations si fré-
quentes dans d’autres familles de Coléoptères. Ce n’est guère que chez les
Psoiens du genre Stenomera que l’on pourrait retrouver parmi les Bostry-
chides des faits analogues, mais avec un caractère différent et une ampli-
tude moindre. Les autres caractères propres aux Acrepis consistent unique-
ment dans la coloration claire, jaune (P. maculata) ou rouge (P. quadrisi-
gnala), des membranes articulaires des sternites abdominaux, et dans le
revêtement pileux de ces sternites qui, chez le mâle des Acrepis, est à peu
près semblable à celui de la femelle, et nullement constitué, comme chez
le mâle des Psoa vrais, par une pubescence apprimée très fine, très dense et
comme satinée, qui masque le técument.
L’aire d'habitat des Acrepis s'étend le long du littoral californien depuis
la région de San Francisco jusqu’à celle de San Diego et gagne dans lin-
térieur les pentes occidentales de la Sierra Nevada (. Ces [Insectes sont essen-
tiellement caractéristiques de la faune californienne,
F.-E. Blaisdell®? a obtenu le P. quadrisignata des sarments de Vigne
coupés. I a trouvé de plus la larve et la nymphe de cette espèce dans les
parties mortes des Vignes sur pied. Antérieurement, G.-H. Horn avait déjà
signalé que le même Insecte vivait aux dépens du bois de la Vigne. Blaisdell
ajoute que l'adulte apparaît en mars et qu'il vole aux heures chaudes
du jour.
Chez le P. maculata, d'après les observations de Coquillett ©, l’adulte
éclôt en hiver dans les branches mortes où sa larve a vécu, mais il n’en
sort qu'au printemps. En avril'on le trouve en pleine activité. La larve se
développe dans le bois mort : branches sèches du Pommier, sarments
coupés de la Vigne, tiges mortes d’une Labiée suffrutescente, l’Audibertia
G) Voici quelques renseignements à ce sujet : )
P. quadrisignata : comté de Mariposa (sec. G.-H. Horn), comté de San Diego
(F.-E. Blaisdeli).
P. maculata : San Francisco (sec. Leconte), Santa Barbara et Los Angeles
(D.-W. Coquillett).
@) Insect Life, V, n° 1 (1892), p. 34.
®) Insect Life, IV, n° 7-8 (1892), p. 261.
Éd di Sn
— 109 —
polystachia. Goquillett a trouvé dans ces conditions la larve en octobre, puis
la nymphe à la fin de l'automne et en hiver.
Ces diverses observations concordent parfaitement avec ce que l’on con-
naît des habitudes des espèces européennes et montrent que les mœurs des
Psoa sont semblables, au moins dans leurs traits généraux, de part et
d'autre de l'Atlantique. Elles confirment notamment la prédilection qu'ont
ces Insectes pour le bois de la Vigne.
CoLEOPTÈRES CUCUJIDES NOUVEAUX DU GENRE PsAMMOœCUS
FAISANT PARTIE DES COLLECTIONS Du MusEum,
par M. Avr. GROUvELLE, Corresponpanr pu Muséuu.
Psammæcus Alluaudi nov. sp.
Oblongus , convexus, nitidulus, pube flava, tenu, subelong'ata, valde incli-
nala sat dense vestitus, pilis longroribus ad latera untermixtis, testaceus ;
capile et prothorace vix rufescentibus ; articuhis 6-10 antennarum infuscatis ;
in singulo elytro duabus maculis fuscis : 1° macula punctiformi, discoidali
post medium, 2° juxla suturam, post primam maculam, elongatissima, extus
angulosa. Antennæ subgraciles, 1° articulo duplo longiore quam latiore,
2° subelongato, 3° parum elongato, 4° et b° subæqualibus, vix sesquilon-
gioribus quam latoribus, 6° præcedentibus paulo longiore, 7° quadrato,
8° subquadrato, 9° et 10° transversis, 11° subconico, parum elong'ato. Caput
transversum, occipite dense, fronte subparce punciatum, epistomo leve,
utrinque ad antennæ basin elevatum et in longitudinem striolatum , inter anten-
narum bases striatum; epistomo inflexo, subquadrato ; labro minimo; oculis
magns, pronunulis, grams subminimis; lemporibus nullis. Prothorax trans-
versus, capite paulo latior, antice vix, postice sat valde angustus, dense et
paulo fortius capite punctatus; margine antico arcuato, utrinque ad extremi-
lates subsinuato et unidenticulato ; angulis anticis rotundatis ; lateribus arcuatis,
septies denticulatis : 1° denhculaio in angulo postico, minimo, 2° ab primo
subadmoto, tam elongato quam ad basin lato, 3° longiore quam 2°, 4° a
teruo subadmoto, paulo breviore, 5° subminimo, 6° et 7° minimis, contiguis,
in angulo antico ; angulis posticis oblusis ; basi subarcuata, impressione trans-
versa marginata. Élytra ad basin prothorace haud duplo latiora, ovata,
lateribus amphata, apice conjunctum rotundata, sesquilongiora quam simul in
maxima lattudine latiora , punctato-striata ; striis ad apicem modice atlenuatis ;
untervallis striarum in disco quam punctis haud latioribus , subelevatis ; 1° inter-
vallo lateral lato, plano; marginbus lateralibus ad basin obtuse denticulatis,
substricte explanato-marginatis. Long. 2 mil, ».
— 10 —
Ovale, moins de deux fois et demie aussi long que large dans sa plus
orande largeur, convexe, à peine déprimé sur le disque des élytres, modé-
rément brillant, couvert d’une pubescence flave, fine, modérément longue,
peu relevée et peu serrée, entremêlée sur les côtés de poils plus longs,
testacé avec la tête et le prothorax lévèrement fauves, les articles 6 à 10
des antennes noirâtres et trois taches enfumées sur les élytres : les deux
premières symétriques par rapport à la suture, discoïdales, ponctiformes,
placées immédiatement après le milieu de la longueur, la troisième sutu-
rale, très allongée, placée un peu après le deuxième tiers de la longueur.
Antennes faiblement épaisses; 1° article environ deux fois plus long que
large, 2° suballongé, 3° un peu allongé, 4° et 5° subégaux, presque une
fois et demie aussi longs que larges, 6° un peu plus long que les précé-
dents, 7: carré, 8° subcarré, 0° et 10° transversaux, 11° subconique, un
peu plus long que large. Tête environ deux fois plus large que longue,
convexe, couverte de points serrés sur l’occiput, progressivement plus
espacés vers l’avant, effacés sur l’épistome, relevée et marquée de chaque
côté vers la base de FRÈRE destrioles presque longitudinales, atteignant
environ le milieu de la longueur de l'œil, striée cu les naissances des
antennes, infléchie en avant; épistome trapézoïdal, presque aussi long que
large à la base; labre petit; saillie des yeux moins longue que leur diamètre
longitudinal; facettes presque moyennes. Prothorax un peu plus large
dans sa plus grande largeur que la tête, à peine rétréci au sommet, forte-
ment à la base, arrondi sur les côtés, présentant sa plus grande largeur
vers le deuxième tiers de la longueur à partir de la base, environ deux fois
plus large dans sa plus grande largeur que long , couvert d’une ponctua-
tion serrée, un peu plus forte que celle de la tête; bord antérieur arqué,
subsinué et unidenticulé de chaque côté, bordé par une très étroite marge
lisse, à peine relevée en bourrelet surtout sur les côtés; angles antérieurs
arrondis; côtés armés chacun de sept denticules triangulaires : le premier
petit à l'angle postérieur, le 2° moins long que large à la base, plus rap-
proché du 1% que du 3°, le 3° un peu plus long que large à la base, le
L° subégal au 2°, plus FAP du 3° que du 5°, le 5° petit, plus rappro-
ché du 6° que du 4°, les 6° et 7° encore plus petits, contigus, sur l'angle
antérieur; angles Dostricuts oblus; base subarquée, bordée par une
impression transversale assez bien marquée dans la partie médiane. Écus-
son environ sept fois moins large que la base du prothorax. Élytres sub-
tronqués à la base, assez largement arrondis aux épaules, alors un peu
moins de deux fois plus larges ensemble que le prothorax à la base, ovales,
assez élargis sur les côtés, présentant leur plus grande largeur un peu au
delà du milieu de la longueur, arrondis ensemble au sommet, environ une
fois et demie aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande lar-
geur, ponctués-striés ; siries un peu atténuées vers l'extrémité, un peu plus
fortement marquées sur les marges latérales: intervalles des stries environ
os
— TT —
de la largeur des points sur le disque, subélevés, sans ligne de petits points
nettement marqués ; 1* intervalle latéral beaucoup plus large que les points,
déprimé; siries suturales devenant contiguës à la suture avant le sommet;
marges latérales assez étroitement rebordées-explanées. Prosternum épaisse-
ment ponctué au milieu, densément de chaque côté devant le milieu du
sillon transversal des hanches antérieures, celui-ci bien marqué. Métasternum
lonpitudinalement sillonné, fortement et densément ponctué vers les angles
postérieurs. Premier segment de l'abdomen subégal au métasternum,
saillant en angle obtus, très largement émoussé entre les hanches posté-
rieures; presque lisse au milieu, éparsement et peu fortement ponctué sur
les côtés. Hanches intermédiaires subcontiguës.
Madagascar : Suberbieville (Perrier). 3 exemplaires. Collection du Mu-
séum de Paris et À. Grouvelle.
PsammoϾcus Fairmairei nov. Sp:
Breviter oblongus, convexissimus, nitidulus, pube flava subdense vestitus,
piceus ; capite, elytrorum basi et in singulo elytro macula suborbiculari, ad
secundum trientem longitudinis posita rufo-piceis ; antennis (articuli 7-11 defi-
ciunt) pedibusque rufo-piceis; 1° articulo antennarum duplo longiore quam
latore, 2° subquadrato, 3° parum elongato, 4° et 6° sesqulongioribus quam
latioribus, 5° duplo longiore quam latiore. Caput transversum, occimite dense,
fronte subparce punctatum , epistomo leve, utrinque ad antennæ basin elevatum
et oblique striolatum, inter antennarum bases striatum ; epistomo subinflexo,
modhce transverso ; labro minimo ; oculs prominulis, oranis minutissimis ; lem-
poribus vix indicaus. Prothorax transversus, postice subvalde angustus, dense
et mullo forlus capite punctatus; margine antico medio vix, ad extlremitates
magis valde arcuato, medio stricte subpulvinato-marginato, ad extremitates
obtusissime denticulato; anguls anticis obtusis; lateribus quinque denticuhs
armatis : 1° denticulo post angulum posticum, tam elongatum quam ad basin
latum, 2° et 3° praecipue 2° quam 1° brevioribus, 4° et 5° minimo, subappro-
œimahs, jurta angulum anticum ; angulis posticis late obtusis ; basi arcuata,
subpulvinato-marginata. Scutellum triangulare, læve. Elytra ad basin protho-
race duplo latiora, humeris late rotundala, lateribus modice amplata, apice
conjunctim late rotundata, 1 et 1/3 longiora quam simul in maxima latitudine
latiora, valde strialo-punctata ; strus ad apicem attenuatis ; intervallis striarum
in dhsco et ad latera quam punchs angustioribus, in disco convexis, ad latera
subcarimatis, margine lateral strictissime explanato-marginato. Long.: 2 mill.
Oblong, à peine deux fois et demie aussi long que large, très convexe,
modérément brillant, couvert d’une pubescence flave, assez dense (l’exem-
plaire examiné n’est pas frais), brun de poix, avec la tête, la base des
élytres et sur chacun de ceux-ci, au delà du milieu, une lache discoïdale
arrondie, roux de poix; antennes (les articles 7 à 11 manquent) et pattes
Mosévuw. — xvrrr. 30
testacées, lépèrement teintées de brun. 1° article des antennes deux fois
plus long que large, 2° subcarré, 3° un peu allongé, 4° et 6° une fois et
demie, 5° deux fois, plus longs que larges. Tête environ deux fois plus
large que longue, peu convexe, assez densément ponctuée sur l’occiput, à
peine sur l’épistome, relevée et marquée de chaque côté, vers la base de
l'antenne, de strioles légèrement divergentes, atteignant le milieu de la lon-
gueur de l'œil, infléchie en avant en formant, entre les naissances des an-
tennes, presque une arête arquée; épistome très nettement transversal;
labre petit; saillie des yeux subégale à leur diamètre longitudinal, facettes
petites; tempes nulles. Prothorax un peu plus large dans sa plus grande
largeur que la tête, à peine rétréci au sommet , modérément à la base, à peine
arrondi sur les côtés, présentant sa plus grande largeur très près du som-
met, environ une fois et demie plus large dans sa plus grande largeur que
long, couvert d’une ponctuation très serrée plus forte que celle de la tête;
bord antérieur faiblement arqué dans le milieu, plus fortement vers les
extrémités, à peine rebordé en bourrelet au milieu, très obtusément den-
ticulé aux extrémités; angles antérieurs arrondis; côtés armés chacun de
cinq denticules; les 3 premiers assez régulièrement espacés, le 1° en
avant de l'angle postérieur, aussi long que large à la base, le 2° et le 3",
surtout le 2°, plus petits que le 1°, le 4° plus rapproché du 3° que celui-ci
du 2°, petit, près de l'angle antérieur, le 5° très rapproché du 4°, très petit,
sur l'angle antérieur, contigu aux denticules de l'extrémité de la marge
antérieure; angles postérieurs largement obtus; base arquée, presque
bordée par un fin bourrelet. Écusson environ cinq fois moins large que la
base du prothorax. Élytres subtronqués au milieu de la base, arqués aux
extrémités, largement arrondis aux épaules, alors environ deux fois plus
larges ensemble que le prothorax à la base, ovales, à peine élargis sur les
côtés, présentant leur plus grande largeur vers le premier tiers de la lon-
gueur, atténués vers l'extrémité et largement arrondis ensemble au sommet,
environ une fois et un tiers aussi longs que larges ensemble dans leur plus
grande largeur, fortement ponctués sur les stries; ponctuation atténuée
vers le sommet; stries ponctuées plus fortes sur les marges latérales que
sur le disque; intervalles des stries ponctuées plus étroits que les points,
convexes sur le disque, subcariniformes sur les côtés; strie suturale bien
marquée jusqu'au sommet. Dessous roux de poix; prosternum fortement
ponctué de chaque côté de la région médiane en avant du sillon transversal
des hanches antérieures; celui-ci bien marqué, entier; métasternum longi-
tudinalement sillonné ponctué vers les angles postérieurs; 1* segment de
l'abdomen plus long que le métasternum, saïllant en angle aigu , largement
émoussé entre les hanches postérieures; presque densément et fortement
ponctué. Hanches intermédiaires subcontiguës.
Samoa, 1 exemplaire. Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris.
» 1 7e.
POSER 14". «
Lai ag
ECS ITA Pt
— TS —
Psammœæœcus Harmandi nov. sp.
Oblongus, convexus, nitidus, pube flava, subelongata, subtenui, inclinata
subdense vestitus, subochraceo-testaceus ; arhculis 9-10 antennarum nigris ;
capile et prothorace vix rufescentibus, in elytris tribus maculs nigris : dua-
bus primis ab utraque parte suture , post medium , transversis, inter 2°" striam
el intervallum subhumerale, 3° suturali, ultra primam, apice acuminata.
Antennæ subgraciles ; 1° articulo paulo magis duplo longiore quam latiore,
2° subelongato, 3° sesquilongiore quam latiore 4°, 5° et 6° subæqualibus, fere
duplo longioribus quam latioribus , 7° sesquilongiore quam latiore , 8° parum elon-
gato , 9° quadrato, 1 0° subtransverso, 1 1° subconico , sesquiloniore quam latiore.
Caput transversum ; occipite dense, fronte parce et minus valde punctatum , epi-
stomo læve, utrinque ad antennæ basin elevatum et strolatum , inter antennarum
bases striatum ; epistomo subinflexo, transverso ; labro haud minimo ; oculis ma-
gnis, prominulis, granis haud minimis ; temporibus nullis. Prothorax transver-
sus, antice vix, postice valde angustus, densissime et multo fortius capite puncta-
lus , ante basin transversim et modice impressus ; margine antico arcuato, stricte
subpulvinato-marginato ; angulis anticis rotundaus ; lateribus leviter arcuatis,
denticulis minimis et acutis armats ; angulis posticis obtusis ; basi subarcuata ;
subpulvinato-marginata. Elytra ad basin prothorace duplo latiora, lateribus
sat ampliata, apice conjunctim stricle rotundata, minus duplo longiora quam
simul in maxima latitudine latiora, valde punctato-striata; strus ad apicem
parum attenuats ; intervalls striarum an disco quam punctis haud latioribus,
subelevatis ; 1° intervallo laterali lato; maroumibus lateralibus medio substricte
explanato-marginatis. Long.:2,8-3 mull.
Oblong, environ deux fois et demie aussi long que large dans sa plus
vrande largeur, convexe, subdéprimé sur le disque des élytres, brillant,
couvert d’une pubescence flave, assez dense, modérément fine et allongée,
inclinée; couleur d’un testacé un peu jaunätre:; 9° et 10° articles des an-
tennes noirs; tête et prothorax très légèrement rougeàtres; sur les élytres
trois taches noires ; les deux premières symétriques par rapport à la suture,
placées après le milieu, entre la deuxième strie et la strie subhumérale,
transversales; la 3° suturale, commençant après les premières, fortement
acuminée au sommet, réunie parfois aux premières par une étroite bande
partant de son angle postérieur et aboutissant à l’angle apical, interne de
la première tache correspondante. Antennes assez grêles, 1“ article plus
de deux fois plus long que large, 2° suballongé, 3° une fois et demie aussi
long que large, 4° à 6° subéoaux, presque deux fois aussi longs que larges,
7° une fois et demie aussi long que large, 8° un peu allongé, 9° carré, 10° sub-
transversal, 11° subconique, environ une fois et demie plus long que large.
Tête au moins deux fois aussi large que longue, faiblement convexe, cou-
verte d’une ponctuation serrée sur l'occiput, progressivement plus espacée
30.
— 14 —
et plus faible vers lépistome, lisse sur celui-ci, relevée et obliquement
striolée à la base des antennes, striée entre ces bases, lévèrement infléchie
en avant de celte strie; épistome subtrapézoïdal, un peu plus de deux fois
plus large à la base que long; labre un peu marqué; yeux gros, saillants,
à facettes moyennes; tempes nulles. Prothorax à peine plus large que la
tête, dans sa plus grande largeur, très faiblement rétréci en avant, plus
fortement à la base, arrondi aux angles antérieurs, très faiblement arqué
les côtés, obtus aux angles postérieurs, faiblement arqué à la
base, au moins deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long;
couvert d’une ponctuation très dense, beaucoup plus forte que celle de la
tête, traversé devant la base par une impression médiocrement accentuée:;
bord antérieur bordé par un très fin bourrelet; côtés armés de denticules
moins longs que larges à la base, aigus, irrégulièrement espacés; denti-
cules placés sur l'angle antérieur obtus, moins marqués que les autres;
base bordée par un bourrelet, peu accentuée. Écusson environ cinq fois
moins large que la base du prothorax. Élytres subtronqués à la base, lar-
gement arrondis aux épaules, alors deux fois plus larges ensemble que le
prothorax à la base, ovales, assez élargis sur les côtés, présentant leur plus
grande largeur au delà du milieu de la longueur, atténués ensuite vers
l'extrémité et étroitement arrondis ensemble au sommet, environ une fois
et trois quarts aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande
largeur, fortement ponctués-striés; stries un peu atténuées au sommet;
intervalles des stries sur le disque un peu élevés, à peine plus larges que
les points; 1° intervalle latéral très large; points de la strie marginale gros
espacés; stries suturales distinctes de la suture jusqu’à l'extrémité de
l'élytre; marges latérales presque étroitement rebordées-explanées. Proster-
num éparsement et assez fortement ponctué de chaque côté de la région
longitudinale médiane, lisse sur cette région et sur les marges latérales ;
sillons latéraux des hanches antérieures bien marquées, entiers; métaster-
num longitudinalement sillonné, très fortement ponctué vers l'angle posté-
rieur ; un gros point enfoncé de chaque côté de l’impression longitudinale,
vers le sommet; 1° segment de l'abdomen plus court que le métasternum,
saillant en angle aigu entre les hanches postérieures, faiblement et éparse-
ment ponctué sur le disque, plus densément sur les côtés. Hanches inter-
médiaires subcontiguës.
Inde : Dardjiling (Harmand). 2 exemplaires. Collection du Muséum
de Paris.
Et At ne n ÉÉR S
RP CN PS 7
— 15 —
Drprères Nouveaux Du NorD AFRICAIN,
- paR M. ce D' J. ViLLENEUvE.
———
1. Dysmachus evanescens nov. sp.
Semblable à D. trigonus Meig., mais plus robuste et de taille égale ou
supérieure aux plus forts rides de cette espèce. Les poils du front sont
en majorité blanchâtres ; les soies dorsocentrales du thorax sont en général
très développées, autant que les soies latérales, et, comme elles, d’un blanc
un peu sale. Ge qui caractérise cette espèce, ce sont ses ailes hyalines dont
les premières nervures qui se dirigent vers le bord postérieur, à savoir la
branche inférieure de bifurcation de la 3° nervure longitudinale et les
3 nervures suivantes, s’amincissent jusqu'à disparaître avant de toucher le
bord alaire.
Je possède 6 exemplaires de cette espèce (5 ®9, 1 G‘), qui m'ont été
envoyés de Mascara (Oran) par M. le D' Cros. L’individu de Tunisie déter-
miné Asilus periscelis Macq. par Bigot dans la collection Valéry Mayet est
encore D. evanescens.
On pourrait croire qu'il s’agit d’une variété de D. trigonus Meig. — Sans
contester combien il est difficile d’interpréter les formes multiples qui se
groupent autour de l'espèce de Meigen dans la région qui nous occupe,
je pense que le fait de rencontrer une semblable conformation des ner-
vures en question chez d’autres Asilides, tels que Selidopogon crassus
Macq. et Sisyrnodites brevis Macq., plaide en faveur de la validité de
D. evanescens.
2. Sarcophaga Surcoufi nov. sp. (fig.).
3 GC capturés en mai-juin 1912 à Tilrempt (Algérie), par M. Surcouf,
à qui est dédiée cette espèce intéressante.
Appareil génital deSarcophaga Surcoufi nov. sp.
À s'en tenir aux seuls caractères classiques, on croirait se trouver en
présence de S, securifera Villen., en remarquant toutefois que les points
noirs de l'abdomen vu obliquement d’arrière sont plus nets et que le pre-
mier segment de la protubérance génitale est rougeàtre.
— 16 —
L’armature génitale seule permet de reconnaître Sarcoph. Surcouf. Le
forceps n’est pas ramassé comme chez S. securifera mais élancé; au delà du
talon, ses branches, brusquement amoindries aux dépens de leur partie
postérieure, sont devenues très étroites. Les crochets n’ont guère subi de
modifications. Le pénis porte, en avant, 4 faibles lanières membraneuses
plus ou moins incurvées sur elles-mêmes : les inférieures généralement en
dedans ou en haut, les supérieures en haut. 2 longues tiges droites, chiti-
neuses , détachées de l’origine du renflement pénien, surplombent l'organe
tout entier jusqu'au-dessus des lanières précitées. Tous ces appendices sont
faiblement dilatés en spatule à leur extrémité.
3. Stietodexia Lesnei NOV. gen., NOV. Sp.
Cette espèce est difficile à ranger parmi les formes connues. Celles-ci
sont, en eflet, si variées chez les Dexünæ que la plupart des genres ne
comptent que la seule espèce qui leur a servi de base. Celle qui nous occupe
ici à l’aspect d’une Syntomocera par ses ailes à 1" cellule postérieure pé-
tiolée et par sa carène faciale peu élevée; mais les gênes sont nues, les
antennes très courtes avec le 3° article à peine plus long que le second
(1 fois 1/4), le chète antennaire court-plumeux, la grande vibrisse à égale
distance de l'extrémité des antennes et de l’ouverture buccale. On serait
tenté de situer cette espèce dans le genre Dexiomorpha Rond. d’autant plus
volontiers qu'elle a, comme D. picta, les nervures transversales des ailes
ombrées. Il n’est guère possible d'agir ainsi. Le genre Dexiomorpha compte
déjà certaines unités réfugiées là faute de mieux et ce serait évidemment
contraire à la plus simple logique d’en augmenter encore le nombre. Aussi
suis-je conduit à créer un genre nouveau : Stictodexia, qui fait allusion
aux taches des ailes.
Aux caractères déjà cités 1l faut ajouter les suivants :
Les yeux sont si rapprochés chez le G' qu’ils se touchent presque, au
voisinage du vertex, tandis que sur la ® leur écartement, à ce niveau,
mesure environ 7/4 d'œil.
Le péristome chez le Œest à peu près égal à 3/4 de hauteur d'œil; chez
la ©, il est beaucoup plus large (3/2).
La ® présente ceci de particulier que ses palpes sont raccourcis, dépas-
sant de peu le premier seoment de la pipette et qu'ils sont manifestement
renflés en massue aplatie ou en palette.
Les griffes des pattes antérieures du GS sont très allongées. Les tibias
postérieurs ne présentent pas trace de frange de cils. Les tarses sont tou-
jours plus longs que les tibias correspondants.
La nervure transversale postérieure de l'aile est fortement contournée
en S et plus éloignée de la petite nervure transversale que du coude de la
L° nervure longitudinale: celui-ci est à angle droit avec un court prolon-
— 17 —
gement; la nervure transversale apicale est plus faiblement sinuée que la
nervure transversale postérieure; elle suit une direction à peu près paral-
lèle el va former, en s’abouchant avec la 3° nervure longitudinale, un
pétiole qui atteint presque 1/3 de sa longueur.
Chétotaxie : 2 soies orbitaires externes chez la ® seulement.
Thorax : 3 de. — 3 paires de soies acrosticales au-devant de la suture,
la dernière paire en général plus faible et manquant quelquelois. —
St. = 9 : 1.
Scutellum : 3 soies de chaque côté, les apicales aussi robustes que leurs
voisines et entre-croisées.
Abdomen : 1°” seoment nu; 2° segment avec 2 soies discales et 2 mar-
ginales ; 3° segment avec 2 discales et une rangée de soies marginales.
Chez les Dexinae la chétotaxie varie facilement. Les soies discales de
l'abdomen, par exemple, peuvent être ici débiles et couchées.
Ailes : 3-4 cils à l’origine de la 3° nervure longitudinale. Épine costale
minuscule et géminée.
S. Lesnei, nov. Sp.
Obscure rufescens, opaca; thorace dorso sordide griseo, nigro-quadri-
lineato; abdomine in femina dense cinereo-pollinoso; alis totis obscuris,
nervis transv. omnibus nigro-cinctis.
Coloration roussâtre. Abdomen rougeâtre chez le G', gris varié de tons
obscurs chez la ©. Thorax à pruinosité brunâtre sur sa partie dorsale où
se dessinent 4 bandes noires, les latérales en point-virgule; à pruinosité
diserète et d’un cendré clair sur les côtés. Scutellum roux, taché de noir
sur les côtés. Front d'un brun cannelle. Antennes, palpes et pattes roux ;
les fémurs plus ou moins obscureis par places, presque en totalité sur le G';
une tache obscure à l’origine des fémurs antérieurs du côté interne; tarses
noirs. Guillerons d’un blanc sale. Aïles entièrement teintées de gris obscur;
les nervures transversales fortement nimbées de noirâtre; l’espace compris
dans la bifurcation de la 1° nervure longitudinale est occupé en avant par
une macule sombre et décoloré en arrière; un espace clair existe également
derrière la petite nervure transversale. Taille : 12-13 millim.
Cette espèce mérite de porter le nom de M. Lesne, le savant Entomo-
logiste du Muséum de Paris, qui en a pris 5 individus dans les forêts de
Chénes-lièges du mont Edough, notamment à Sainte-Croix-de-l'Edough,
par 750 mètres d'altitude, et au lieu dit «le Morkat» (altitude 500 mètres),
dans les premiers jours d'octobre 1908.
(À suivre.)
— 18 —
NOUVELLES ESPÈCES DE CALLIPHORINÆ DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE,
PAR M. J. Surcour, CHEF DES TRAVAUX DE ZO0LOGIE
AU LABORATOIRE COLONIAL Du Muséum NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE,
Er Mie [. Guyon.
Dans l'immense famille des Muscidæ où Mouches, la sous-famille des
Calliphorinæ comprend de nombreux genres dont les larves ont été
signalées comme parasites de l’homme et des vertébrés. Ce parasitisme est
tantôt purement accidentel. comme c’est le cas pour les observations de
myases cutanées dues à Calliphora vomitoria Linné et à Lucilia cæsar Linné ;
d’autres fois, au contraire, les larves sont si fréquemment trouvées dans
des plaies chez l’homme et les animaux supérieurs, que l’on est amené à
considérer ce mode d'existence parasitaire comme l’évolution normale des
Diptères en question, qu’il s'agisse aussi bien de Chrysomyia macellaria Fa-
bricius au Brésil, des Chrysomyia putoria Wiedemann et megacephala Fabri-
cius en Afrique, que de certains autres genres, réunis dans le groupe des
Calliphorinæ testaceæ, et que nous étudierons ici, le parasitisme constant
de leurs larves leur donnant une importance toute particulière. |
L’étroitesse du front chez les mäles et la forme arrondie du corps sé-
parent à première vue le genre Cordylobia Grünberg des genres Auchmero-
myia Brauer et Bergenstamm et Bengalia Robineau-Desvoidy, auxquels
Rougaup a joint récemment le genre Chœromyia, qui présentent tous trois
un front large chez les mäles. Le genre Auchmeromyia, d'après le Profes-
seur Bezzr, se distingue par le péristome large et l'absence de macrochætes
sur le disque du dernier segment abdominal, caractères opposés au péri-
stome étroit et aux fortes macrochætes du disque du dernier segment abdo-
minal que l’on relève sur les Bengalia.
Mais l'étude chætotaxique de ces différents genres nous a amené à con-
clure que certains genres comprennent à tort des espèces qui ny peuvent
entrer et que d’autre part de bons caractères différentiels n’ont pas été mis
en évidence. Mais nous possédons jusqu’à présent trop peu d'exemplaires de
toutes ces espèces aflines pour qu'il soit possible de refaire une classification
durable; aussi nous contenterons-nous de donner des indications chæto-
taxiques complètes et de noter les différences immédiatement visibles.
1. GENRE Cordylobia GRÜNBERG (1903).
On connaît deux espèces de Cordylobia, une et l’autre africaines. La
larve de Cordylobia anthropophaga Grünberg est connue sous le nom de Ver
de Cayor et cause des myases cutanées qui ont été bien étudiées. Il en est
de même pour la larve de Cordylobia Rodhaini Gedoelst.
— 19 —
Grâce au Vétérinaire militaire Pécaud, nous avons pu étudier des spé-
cimens frais éclos de Cordylobia anthropophaga Grünberg et nous en don-
nons une description chætotaxique complète :
© Tête : deux paires de soies verticales, la paire interne convergente, la
paire externe divergente ; quelques petites soies postverticales; une paire
de soies ocellaires divergentes ; une rangée de 10 à 12 soies orbitaires in-
. ternes, au bord de chaque orbite; une paire de soies orbitaires externes.
Orbites et joues portant de nombreux petits poils noirs. Les deux angles
nasaux sont convergents et portent chacun une grande vibrisse. Au-dessus
et jusqu’à la moitié de l’arête nasale sont plusieurs rangées de petites vi-
brisses. Les soies du péristome sont au nombre de 9 grandes et de 3 petites
qui sont les plus inférieures ; en outre, on en retrouve deux ou trois autres
placées sur le bord externe des grandes soies. Le péristome porte de très
courts poils noirs mélangés à de courts poils jaunes. I existe au bord occi-
pital une rangée de cils postoculaires.
Antennes : premier article très court; second subcylindrique portant
quelques petits poils noirs et une longue soie égale à la moitié du chæte
antennaire ; troisième article plus que double du second, portant une soie
antennaire élargie et de coloration jaune à la base, très fine et brun foncé
à l'extrémité; cette soie antennaire est plumeuse sur les deux côtés jusqu’au
tiers apical non compris.
: Thorax portant trois paires de soies humérales et de soies posthumé-
rales, deux paires de présuturales, les internes plus réduites, deux paires
de notopleurales , trois paires de supra-alaires accompagnées de deux petites
soies de chaque côté, deux paires de postalaires, trois paires d'intra-alaires,
lantérieure très réduite. Quatre dorsocentrales présuturales et quatre
postsuturales ; trois acrosticales présuturales et cinq postsuturales dont les
deux premières sont plus réduites et plus rapprochées.
Scutellum : une paire de dorsoscutellaires préapicales, trois paires de
dorsoscutellaires prémarginales dont les paires externes très réduites ;
une paire de soies scutellaires apicales, trois paires de scutellaires margi-
nales dont les deux externes plus réduites.
Pleure : une soie prothoracique et une stigmatique de chaque côté, une
rangée de 6-7 soies mésopleurales ; en outre quelques soies plus petites
insérées dans l’angle antérieur supérieur du mésopleure; le ptéropleure
porte quelques soies, comme chez les Glossines, et dont l’une est très
grande; sternopleures avec une soie antérieure et une postérieure; hypo-
pleures présentant cinq à sept soies.
S : réduction d’une paire de soies verticales; seulement 9 à 11 orbitaires
internes; suppression des orbitaires externes.
— 120 —
2. GENRE Auchmeromyia BRAUER ET BerGENsTAMM (1891).
Ce genre a été formé pour une espèce démembrée du genre Ockromyia
Macquart, qui, nommée maintenant Auchmeromyia luteola Fabricius, est
connue à l'état larvaire, au Congo, sous le nom de «Ver des planchers».
Cette espèce est principalement caractérisée par l'inégalité du second et
du troisième segment abdominal chez les femelles. Certains auteurs ont
considéré ce caractère spécifique comme un caractère générique; d’autres
(Katalog der paläarktischen Dipteren) ont placé Musca jejuna Fabricius dans
le genre Auchmeromyia, malgré ses segments abdominaux subégaux. Mac-
Quart rapportait cette espèce au genre Bengalia Robineau-Desvoidy ;
l'absence de soies sur le dernier sement abdominal l'en écarterait, si
ce caractère avait une réelle importance: mais nous verrons plus loin
qu'Auchmeromyia luteola présente des soïes évidentes sur le disque du der-
nier segment de l'abdomen, absolument comme Bengala depressa Walker.
D'autre part, la chætotaxie du thorax de Musca jejuna ne permet pas de la
faire entrer dans le genre Auchmeromyia, et se montre complètement iden-
tique à celle que nous relevons sur Bengalia depressa. De bons caractères
différentiels pourraient être donnés par la forme de l'appareil génital
male; mais nous ne possédons malheureusement qu'une femelle de Musca
JeJuna.
Brauer et BerGexsramm donnent d’Auchmeromyia luteola les caractéristiques
suivantes : « Yeux glabres, à grosses facettes ; angle nasal très peu élevé au-
dessus du bord de la bouche, convergent, avec la grande vibrisse croisée.
Soies du péristome peu divergentes, courtes. Ongles des mäles allongés.
Troisième nervure longitudinale hérissée jusqu'à la nervure transverse
médiane, longuement pectinée de chaque côté. Deux fines soies orbitaires
chez la femelle, aucune chez le mâle. Pas de carène. Abdomen avec des
macrochætes marginales sur les troisième et quatrième seyments. Coude
de la quatrième nervure longitudinale en angle obtus, un peu arrondi.
Bord de la bouche s’ouvrant brusquement. Palpes claviformes. Trompe
courte el épaisse. Chez le mâle, le dernier segment abdominal (le cin-
quième), de profil cylindrique en dessus, porte en dessous deux styles longs
et minces. Avant-dernier segment présentant une saillie en dessous. Bande
frontale, complètement plate, élargie dans les deux sexes; vertex ayant la
largeur d’un œil chez la femelle et de deux tiers d’œil chez le mâle. Joues
portant des soies courtes. Corps entièrement d’un jaune plombé. Deuxième
sepment abdominal portant une longue ligne médiane noirâtre, le bord
postérieur des troisième et quatrième segments et le cinquième sont noirs
en entier; de fines macrochætes marginales jaunes. 10 millimètres. Troi-
sième article antennaire triple du second. Second article du chæle anten-
naire Court, »
ET
— 21 —
Nos Auchmeromyia luteola, vérifiées par le D' J. Vicceneuve, E. E. Austen
et le Professeur Bezzr, présentent de notables différences avec la des-
cription ci-dessus. Les mâles ne portent nullement sous l'abdomen «deux
styles longs et minces» qui constitueraient un forceps bifide, mais seule-
ment un long forceps simple, qui, replié sous l'abdomen, est assez consi-
dérable pour avoir son extrémité cachée à l’intérieur du 4° segment, entre
les deux saillies (une de chaque côté) que présente ce segment. IL existe
bien, outre ce forceps, deux paralobes allongés et minces, mais leurs di-
mensions sont considérablement restreintes (ïls sont loin d’attendre la
pointe de la saillie latérale du 4° segment) et il est peu probable que ce
soient eux que Brauer et BerGensramm aient voulu signaler, négligeant
ainsi le forceps qui est infiniment plus évident. Les indications de colora-
tion ne correspondent pas non plus. Chez les mâles, le 1° segment est
jaune, avec, au bord postérieur, une fine ligne brune; le 2° segment porte,
un peu avant son bord postérieur, une bande étroite, noir bleuâtre, qui se
prolonge en une ligne médiane, presque jusqu au bord antérieur; le
3° segment est noir bleuâtre en entier, sauf une mince bande jaune au bord
antérieur ; le 4° segment porte une bande noir bleuâtre antérieure occupant
plus de la moitié du segment, et laissant la partie postérieure jaune; le
5° segment est jaune en entier. Chez les femelles, le 1° segment est jaune
avec une fine ligne brune au bord postérieur ; le 2° sement est recouvert
par une large zone noir bleuâtre, se prolongeant un peu en triangle, sur
la ligne médiane, vers le bord antérieur: cette zone recouvre toujours plus
de la moitié du segment et ne laisse quelquefois apparaître que deux taches
antérieures jaunes ; le 3° segment est noir en entier, sauf rarement deux
petiles taches médianes de reflet jaune au bord antérieur ; le 4° segment est
noir dans sa partie antérieure et jaune dans sa partie postérieure. Les 3° et
L° seyments portent, chez les deux sexes, de fortes macrochætes marginales
noires, et non, comme l’indiquent Brauer et BerGensrAmm, «de fines macro-
chætes marginales jaunes»; le 4° seoment montre, en outre, chez les
femelles, d’évidentes macrochætes discoïdales noires. Les mâles et les fe-
melles ont une tache rembrunie à l'extrémité interne des tibias postérieurs ;
le dernier article du tarse de toutes les pattes est d’un brun plus foncé que
les articles voisins, sur toute sa surface chez les mâles, dans sa dernière
moitié seulement chez les femelles.
Nous joignons à ces observations une description chætotaxique complé-
mentaire :
© Téte : 2 paires de soies verticales, des soies postverticales, 1 paire de
soies ocellaires, des cils postoculaires au bord postérieur de la tête, une
rangée de 12 soies orbitaires internes au bord de chaque orbite, 1 paire de
soies orbitaires externes. Les angles nasaux sont convergents et portent
chacun une grande vibrisse croisée. Au-dessus de 1a grande vibrisse, de
Sn te
fines vibrisses noires remontent, le long de l’arête nasale, jusqu'au milieu
du 3° article antennaire. Le péristome porte une rangée de 19 à 14 soies ;
cette rangée est prolongée en arrière presque jusqu’au bord postérieur, où
elle se perd dans une longue pubescence dorée.
Médiania glabre et profondément déprimée.
Péristome recouvert de courts poils noirs.
Antennes : jaune un peu orangé, le 3° article étant le plus foncé surtout
er
à sa partie inférieure. 1° article court, bordé de petits poils sétiformes
noirs. 2° article portant de courts poils sétiformes noirs et une longue soie
atteignant entre le quart et le tiers du chæte antennaire. Le 3° article,
double du second, porte une longue soie antennaire, plumeuse des deux
côtés, non compris l'extrémité, sur une longueur inférieure au tiers de la
longueur totale.
Thorax : 3 soies humérales: 9 soies posthumérales ; 2 soies présutu-
rales; 2 soies notopleurales; 3 soies supra-alaires: 2 soies postalaires;
2 soies Intra-alaires; 2 soies dorsocentrales présuturales et 4 soies dorso-
centrales postsuturales; 3 soies acroslicales présuturales et 3 soies acrosti-
cales postsuturales.
Pleuræ : 2 soies prothoraciques ; 1 soie sligmatique; une rangée de
8 soies mésopleurales, les deux supérieures plus faibles; dans l’angle an-
téro-supérieur du mésopleure, 1 à 3 petites soies; 1 soie sternopleurale
antérieure et 1 postérieure; 7, 8 ou 9 soies hypopleurales.
Scutellum : 1 paire de soies dorsoscutellaires préapicales, 1 paire de soies
dorsoscutellaires prémarginales; 1 paire de soies scutellaires apicales et
3 paires de soies scutellaires marginales.
Abdomen : le 3° et le 4° segment portent de nombreuses et fortes soies
marginales noires; le 4° porte en outre plusieurs paires de soies discoïdales
latérales, et 1 paire médiane bien évidente.
S semblable; la paire de soies orbitaires externes a disparu, ainsi que
la paire de macrochætes discoïdales médianes du 4° seoment; les macro-
chætes discoïdales latérales subsistent.
Nous possédons dans notre collection deux exemplaires mâles d’une
variété absolument incolore, provenant du Moyen-Niger, janvier 1907, et
recueillis par le D' Gaizcaro. E. RousauD a obtenu par élevage des exem-
plaires aussi pâles.
Au cours de la Mission de délimitation de la frontière Niser-Tchad, dirigée
par le Commandant Tino, le D° Gaizcarn a capturé une Auchmeromyia que
nous considérons comme nouvelle et au sujet de laquelle nous avons con-
sulté E, E. Ausrex. Nous dédions cette espèce au Commandant Tizno.
— 123 —
Auchmeromyia Tilhoi nov. sp.
Type : 1 femelle de Bôl. Juillet 1908.
1 autre femelle, provenant de la même localité, également capturée en
juillet 1908. |
Aspect général plus clair que celui d’Auchmeromyra luteola. 2° seg-
ment portant seulement près du bord postérieur une bande noire
bleuâtre d’une hauteur égale au septième de la hauteur totale du segment,
interrompue au milieu et prolongée de chaque côté de la ligne médiane par
une très mince bande de même coloration, dirigée antérieurement, s’afli-
nant vers l'extrémité et atteignant presque le bord antérieur du segment.
Chætotaxie d’Auchmeromyra luteola. 13 millimètres, 14 millimètres.
e
Tête : face légèrement convexe. Yeux glabres , bruns, à cornéules égales.
assez fines. Bande frontale jaune, très lépèrement orangée; au vertex, les.
trois ocelles se détachent en orange vif, sur un triangle de coloration gris
plomb. Orbites blanc jaunâtre, portant des soies orbitaires internes noires,
une paire de soies orbitaires externes couchées et de nombreux et très
courts poils noirs. Bords de la suture orangés. Lunule frontale jaune, un
peu orangée, portant deux taches légèrement rembrunies. Joues de la cou-
leur des orbites, dépourvues de poils noirs. Angle nasal saillant. Fossetle
antennaire profonde, de la couleur des joues, sans carène. Antennes jaune
un peu orangé; extrémité du 3° article un peu rembrunie; 1° article :
court, portant 3 ou 4 courts poils noirs; 2° article, triple du 1°”, portant
de courts et nombreux poils noirs, et une soie noire moindre que le
quart du chæte antennaire ; 3° article double du 2°, à extrémité arrondie et
portant la soie antennaire ; celle-ci est un peu plus longue que deux fois
l'article qui la porte, assez large à la base et fine à l'extrémité; elle est
foncée sur un très court espace, puis s’éclaircit et redevient foncée dans
sa moitié apicale; elle porte sur sa face supérieure 17 à 20 poils noirs
et sur sa face inférieure 15 à 16 poils. Médiania très profondément dé-
primées , de la couleur des joues, glabres. Péristome large, jaune un peu
orangé, dépourvu de reflet plombé, portant de courts poils noirs, mélan-
gés à de courts poils dorés; au bord inférieur et en arrière, le péristome
porte une longue pubescence blanc jaunâtre dans laquelle viennent se perdre
les soies noires du péristome. Pièces buccales saillantes; trompe orangée,
brillante, portant de courts poils, concolores en dessus, noirs en dessous ;
paraglosses ornés de quelques poils noirs assez longs; palpes plus päles,
présentant de nombreuses soies tactiles noires. ,
Thorax : jaune pâle, recouvert de courts poils noirs régulièrement dis-
posés ; on voit une zone d'un noir bleuâtre entourant la base des soïes dor-
socentrales présuturales et s'étendant jusqu'au niveau de la ligne qui join-
— 42h —
drait la soie posthumérale antérieure et la soie présuturale interne; les
soies acrosticales sont insérées sur une zone noir brunâtre. En arrière de
la suture transverse, les soies dorsocentrales reposent sur une bande noir
bleuâtre qui s’estompe et n’atleint pas le scutellum ; vue d’en arrière, cette
bande laisse apercevoir une ligne plus foncée, assez courte, sur sa lisière
interne, et une autre ligne, plus longue, de même intensité, sur sa lisière
externe. Près du scutellum, une région de reflet un peu plombé.
Scutellum de même coloration présentant entre son bord antérieur et les
soies préapicales et prémarginales une zone de reflet un peu plombé.
Pleure et pectus jaunes ; stigmates jaune un peu plus clair.
Abdomen, formé de quatre segments apparents, du même jaune que le
thorax et uniformément recouverts de très nombreux poils noirs, courts,
couchés en arrière et régulièrement disposés. 1° segment court, bordé pos-
térieurement d’une très étroite bande noir bleuâtre. 2° segment aussi
long que le 1°, le 3° et le 4° réunis (les spécimens examinés sont des
femelles); bord postérieur montrant un mince liséré jaune; puis une
bande noir bleuâtre, occupant le septième de la hauteur du segment; elle
est interrompue sur la lisne médiane et se prolonge antérieurement, de
chaque côté de cette ligne, par une très étroite bande de même coloration
noir bleuätre, se terminant en pointe, et atteignant presque le bord anté-
rieur, où les deux bandes se réunissent dans un reflet plombé. 3° segment
égal au quart du 2°; noir bleuâtre, sauf un liséré et une incision médiane,
triangulaire, à sommet antérieur, au bord postérieur, et deux petites taches
de reflet jaune au bord antérieur. 4° segment vu en dessus conique, vu de
profil en soc de charrue: noir bleuâtre en entier chez la femelle type; jaune
portant seulement deux taches latérales noir bleuâtre chez l’autre femelle,
prise également à Bôl.
Bord postérieur des 3° et 4° segments portant des macrochætes margi-
nales noires; deux paires de macrochætes discoïdales latérales et paramé-
dianes sur le 4° segment.
Ventre jaune; les bandes noir bleuâtre se continuent en dessous.
Pattes jaunes portant des rangées de courts poils noirs régulièrement
disposés el de longues soies noires; dernier article des tarses non rem-
bruni; pas de tache sombre à l'extrémité interne du tibia postérieur.
Ailes hyalines; nervures normales, brunes; costale ciliée jusqu’à l’extré-
mité, quatrième nervure recourbée en V.
Alukæ hyalins.
Balanciers jaunes, à tige très fine et tête très menue.
Cette espèce diflère nettement d’Auchmeromyia luteola Fabricius © par
la coloration du 2° segment abdominal et la forme générale du corps.
— 1925 —
3. GENRE Bengalia RoBiNeau-Desvorny (1830).
Les caractéristiques données par Rogmwveau-Desvomy étaient les sui-
vantes :
«Labium triangulare, manifestum, porrectum infra epistoma; palpis
interdum apice dilatatis.»
Nous avons reçu de M. Arr Hauer, Administrateur adjoint des Golonies
en Guinée, un grand nombre d'exemplaires sur lesquels nous pouvons
redécrire le genre avec des indications chætotaxiques complètes.
®. Téte : deux paires de soies verticales, quelques petites soies post-
verticales, une paire de soies ocellaires, neuf paires de soies orbitaires
internes, deux paires d’orbitaires externes ; les orbites portent en outre de
petites soies qui se continuent encore plus réduites sur les joues. Angles
nasaux convergents portant chacun la grande vibrisse ; au-dessous de
celle-ci, le péristome présente une rangée de huit à neuf soies. Extérieure-
ment à la grande vibrisse, sur l’angle nasal, un groupe de sept à huit soies
plus petites que celles du péristome.
Antennes : 1° arlicle très réduit avec quelques soies courtes au bord
apical; 2° de taille normale portant une longue soie noire; 3° article triple
du 2° muni d’une soie antennaire jaune et épaisse dans sa partie basilaire,
fine et noire à sa parlie apicale; celle soie est longuement ciliée des deux
côtés presque jusqu'au sommet ; les cils sont moins longs et moins nom-
breux sur le côté inférieur.
Thorax : deux paires de soies humérales, l’externe bien plus développée
que l'interne ; une seule paire de soies posthumérales, une seule paire de
soies présuturales, deux paires de notopleurales, trois paires de supra-
alaires, la médiane réduite, deux paires de postalaires, deux paires d’intra-
alares, l'antérieure très réduite, une paire de soie dorsocentrales post-
suturales, une seule paire de soies acrosticales postsuturales.
_ Scutellum : une paire de soies scutellaires préapicales, deux paires de
scutellaires marginales, une paire de soies scutellaires apicales.
Pleuræ : une soie prothoracique, une soie stigmatique, six soies méso-
pleurales, l’avant-dernière inférieure plus réduite ; une seule soie slerno-
pleurale antérieure. Chez un exemplaire de Basse-Guinée nous trouvons sur
le sternopleure droit deux soies sternopleurales antérieures très rapprochées
et disposées presque horizontalement, la plus antérieure des deux de taille
moindre; le côté gauche ne porte plus qu’une seule soie. Une soie sterno-
pleurale postérieure bien développée. Six ou sept soies hypopleurales assez
faibles.
— 126 —
Abdomen de coloration jaune brunâtre, le bord postérieur des segments
étroitement marginé de noir. Vu d’en arrière, le bord antérieur des
segments apparaît d'un blanc argenté.
Le 3° segment porte quelques soies marginales assez fortes ; le 4° sep
ment, en plus de ces soies marginales, porte dans la moilié postérieure de
son disque et de chaque côté de la ligne médiane une forte soie ; sur les
flancs, nous trouvons quatre ou cinq soies moins développées.
ow Évanche gauche
Me Joe ane
(Lhnall)
: ni poralote dot
Appareil génital de Bengala depressa Walker g.
(Grossi 11 fois.)
d. Le mäle diffère par la disparition des soïes orbitaires externes et
le rétrécissement des orbites qui ne portent plus que quelques poils séti-
formes, en plus des soies orbitaires internes. Forceps bifide, noir, en forme
de deux crochets; paralobes élargis après la base; pénis à extrémité infé-
rieure élargie en deux lames (voir la figure ).
La larve de Bengalia depressa Walker connue sous le nom de larve du
Natal déterminerait des myases cutanées analogues à celles produites par
le Ver de Cayor. |
La Bengalia depressa Walker a été décrite de Port-Natal; on la retrouve
dans toute l'Afrique occidentale et en Abyssinie (H. Larnam).
Nous avons recu du D° Gaizrarr, membre de la Mission de délimitation
— 127 —
de la frontière Niger-Tchad, une espèce nouvelle de Bengaha que nous lui
dédions.
Il a constaté que les deux exemplaires qu’il a recueillis se nourrissaient des
Termites contenus dans une souche pourrie qui venait d’être déterrée
(Koulouba, 13 août 1908).
Bengalia Gaillardi G' nov. sp.
Type mâle recueilli à Koulouba (13 août 1908).
Un autre mâle capturé au même endroit.
Face déprimée, plate en avant, yeux à cornéules assez grosses de cou-
leur marron, bande frontale d’un brun chamois rembrunie au vertex où
se voient les trois ocelles de couleur claire formant un triangle de colora-
tion grise. Orbites d’un blanc jaunâtre plus clair que la bande frontale.
Lunule frontale brune ; joues d’un blanc argenté un peu jaunâtre, arête
nasale saillante, fossette antennaire profonde. Les deux premiers articles
des antennes sont d'un jaune brun vif; le 3° article triangulaire vu de face,
plus brun, quadruple environ des deux premiers réunis, porte un long
chæte antennaire élargi à la base, jaune brun, avec de chaque côté de
longues soïies sombres. Médiania blanc grisätre ornée de quelques poils
dorés très courts.
Péristome blanchâtre portant en dessous une barbe épaisse composée de
P
poils d’un blanc argenté.
Pièces buccales saillantes, lèvre inférieuse chitinisée, palpes courts clavi-
L2 LL L L L2 é
formes jaunes, portant plusieurs grosses soies tactiles noires.
Thorax d'aspect jaune grisätre, formé au milieu d’une large bande brun
jaune prolongée presque jusqu'au scutellum qu'elle envahit; de chaque
côté de cette zone médiane est une étroite ligne grise qui s’atténue et dis-
paraîl avant d'atteindre le bord postérieur ; elle repose sur un fond assom-
bri de teinte ardoisée, puis après une autre région de la couleur de la
bande du milieu s'étend, limitant le thorax, une large bande d’un gris
argenté vue latéralement; elle le circonscrit étroitement au bord postérieur
entre les dernières soies acrosticales et le scutellum. Ce dernier, de couleur
brun jaunâtre, est entouré d’une zone blanchâtre mal délimitée. Le thorax
et le scutellum sont uniformément revêtus d’une pilosité noire, dirigée en
arrière, peu épaisse et régulièrement disposée.
Pleuræ et pectus d’un gris cendré.
Stigmates thoraciques blancs.
Abdomen de quatre segments apparents; lorsque l’Insecte examiné est
frais, l'abdomen est gris cendré, à pubescence noire; le bord postérieur de
chacun des quatre segments est d’un noir profond; cette coloration remonte
en triangle au milieu de chacun des trois premiers arceaux. Bord antérieur
Muséum. — xvu1. 31
Bee. deu
des segments 2 et 3 argenté. Les pièces génitales sont d’un brun rou-
geûtre. Ventre semblable. Forceps bifide longuement.
Pattes d’un jaune clair, estompé de gris cendré sur les fémurs dans la
région médiane externe, à poils noirs. Les trochanters portent de nombreux
poils noirs.
Aïles hyalines , à nervures brunes; la costale est ciliée presque Jusqu'à
l'extrémité. La nervation est normale.
Alulæ hyalins.
Balanciers à tige et massue jaunes.
D'après le D° Mario Bezzi, qui a bien voulu, ainsi que E. E. Ausren,
examiner cette espèce nouvelle, Bengalia Gaillardi est voisine de Bengalia
crasstrostris Karsch.
Nous remarquons que Bengalia Gaillard et Bengaha depressa Walker
ont un caractère commun, celui de la bifidité des forceps. Ce caractère, s’il
était générique (il faudrait étudier, à ce point de vue, les mâles des diffé-
rentes espèces contenues dans ce genre), séparerait à première vue le genre
Bengalia du genre Auchmeromyia.
Un autre caractère de différenciation est fourni par la chætotaxie du
thorax ; cette dernière nous porterait à faire entrer, dans le genre Benpalia,
Musca jejuna Farrraus,
L. GENRE Choromyia RousauD (1911).
Rougaun donne de ce genre la diagnose suivante : «Abdomen court,
trapu, ovalaire, à sépgments épaux, arrondi à l'extrémité, à peine plus
long que le thorax. Chez le mäle, la longueur égale la largeur; les seg-
ments ÎT, III, IV, sensiblement égaux; l’hypopygium à mésolobe court, égal
au sement IV. Chez la femelle les seoments IT et [IT sensiblement égaux ; le
IV° un peu plus plus long, élargi, à contours arrondis, nullement caréni-
forme. »
Ce genre diffère principalement d’Auchmeromyia :
1° Par l’écale longueur du 2° et du 3° segment abdominal des femelles ;
2° Par la forme plus globuleuse et plus arrondie de l'abdomen.
Il se rapproche d’Auchmeromyia luteola Fabricius par une disposition sem-
blable des macrochætes et la forme du pénis.
Le genre Chæromyia comprend deux espèces :
C. Boueti Roubaud, dont les larves habitent les terriers de l'Oryctérope
du Sénéoal et du Phacochère africain ; L
C. chœrophaga Roubaud, parasite à l’état larvaire du Phacochère afri-
Can.
Rougaup rattache en outre, au genre Chæromya, Auchmeromyia prægrandis
Austen, espèce de grande taille, à forceps plus long et dont la biologie est
analogue. |
mél dés. sus. CS RÉ. LÉ US LS Sd. à dr
— 129 —
Nore sur LES DIPTÈRES PIQUEURS Du KATANGA,
par M. Jacques Surcouwr,
CHEF DES TRAVAUX DE ZOOLOGIE AU LABORATOIRE COLONIAL pu Muséum.
M. Schouteden, Conservateur de la Section d’Entomologie au Musée de
Tervueren, nous a adressé quelques Taons provenant du Katanga. Jusqu'à
présent les espèces de cette région ne diffèrent pas des espèces rencontrées
sur la Côte occidentale.
Les espèces représentées sont les suivantes :
Tabanus canus ® Karsch, 30-v-12, N'Gombé.
T. gabonensis ? Macquart, 30-v-12, N'Gombé.
T. sagittarius 8 Macquart, 29-v-12, Lu Koléla; 30-v-12, N'Gombé.
T. socwus ® Walker, 30-v-12, N'Gombé; Kwesi à Kilo, 10-19-1v-11
(D' Bayer).
T. iæmola © Palisot de Beauvois, Balombo , 1-vr-1 2 ; Léopoldville, 4-v-1 9 ;
Malunyia, 3-vi-1 2.
T. fasciatus ® Fabricius, Kalamu-Boma, 9-vr-1 1, R. Mayné.
T. croceus © Surcouf, Léopoldville, 4-v-1 2.
T. quadrisignatus ® Ricardo, Vallée Lubumbashi (Buttg).
T. par ® Walker : route de Kwési à Kilo, 10-1g-1v-11 (D° Bayer).
Hippocentrum trimaculatum ® Newstead : route de Kwési à Kïlo, 1 0-1 9-1v-1 1
(D' Bayer).
Sur LE GENRE PLEuropon où Nuacnezza S. Woo,
AVEC DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE,
par M. En. Lamy.
S. Wood a créé en 1840 (Mag. Nat. Hist., IV, p. 230, suppl. pl. XIIT,
fig. 1) le genre Pleurodon pour une petite coquille bivalve du Crag anglais
appelée par lui Pleurodon ovalis.
En 1850 (Crag Moll., Pt. Il, Bivalv., p. 72 et p.73, pl. X, fig. 4 a-c)
il a remplacé le nom générique de Pleurodon par celui de Mucinella ®, en
même temps qu'il identifiait complètement son espèce du Crag à une forme
G) Dès 1807, Fischer de Waldheim avait employé l'appellation de Pleurodonte
pour un groupe de formes du genre Helix. — Postérieurement à Wood, le nom
de Pleurodon a été donné à un genre de Mammifères fossiles par Harlan en 184».
9
O1:
— 130 —
du calcaire grossier du bassin de Paris, le Nucula miliaris Deshayes (1824,
Descr. coq. foss. envir. Paris, 1, p. 235, pl. XXXVI, fig. 7-9), qui deve-
nait ainsi le Vucinella miharis.
Cependant d’Orbigny, dans sa Paléontologie française (Terr. Crétac., HT,
p. 161, note), avait déjà proposé pour le Nucula milharis Desh. la création
d’un genre Nuculina. Mais Deshayes (1860, Descript. Anim. s. vert. Bass.
Paris, 1, p. 824), qui, d’ailleurs, a maintenu comme deux espèces dis-
tinctes son N. miliaris et le N. ovalis Wd. , a préféré, avec raison semble-t-il,
adopter Nucinella pour nom générique ©.
Jeffreys, en 1879 (Shells Korea Strait, Journ. Linn. Soc. London, Zool.,
XIV, p. 420), a signalé comme existant encore à l’époque actuelle, dans
le détroit de Corée, le Nucinella ovalis Wd., qu’il regarde aussi comme
distinct du N. miliaris Desh.®. Cette forme, placée jusqu'alors dans les
Nuculidæ, est, pour lui, un membre de la famille des Arca et c’est égale-
ment aux Arcidæ qu'elle a été rattachée par P. Fischer (1886, Man. de
Conchyl., p. 979), qui a repris le terme de Nuculina.
En 1885, M. E. A. Smith (Rep. «Challenger», Lamellibr., p. 230,
pl. XIX, fig. 1-1 b) a indiqué comme vivant aussi au Cap de Bonne-Espé-
rance celte même espèce de Wood, pour laquelle il adopte le nom géné-
rique de Nuculina, mais qu'il classe dans les Nuculidæ. L'identité de cette
forme actuelle avec le fossile du Crag ne paraît pas à M. Wm. H. Dall entiè-
rement démontrée.
De cette dernière localité sud-africaine, Gould (1862, Otia Conchol.,
p. 170) avait déjà indiqué un Nuculina pretiosa.
En 1870, J. G. Cooper a dragué aux îles Catalina, au large de Santa
Barbara, Californie, une autre espèce vivante qui aurait reçu de Carpenter
le nom de Nuculina munita ©).
G) Le vocable Nuculina, outre l'usage qu’en a fait Agassiz (1847) pour dési-
gner la famille des Nuculidæ, a été employé dans un sens générique par de Filippi
pour une pelite coquille bivalve, qui, selon Porro, est un Crustacé Entomostracé,
el, d’après le Nomenclator Zoologicus de Scudder, ce genre Nuculina (de Filippi)
Porro est de 1845. Or, si le volume IIT de la Paléontologie française est daté de
1843, d'Orbigny dans son Prodrome, vol. II, p. 388, indique son genre Nucu-
lina comme étant, en réalité, précisément aussi de 18/5.
E) Jeffreys observe que Wood, ayant voulu faire allusion à la forme «ovale» de
la coquille, aurait dû donner à cette espèce le nom d’ovata (œuf) et non pas
ovalis (ovation): par suite, Dunker (1882, Ind. Moll. Mar. Japon., p. 225) a cru
devoir adopter l'appellation de Nucinella ovata Jeffr.
G) Cette espèce est mentionnée par divers auteurs : E. À. Smith, À. E. Verrill
et K. J. Bush, W. H. Dall; mais je n'ai pu trouver la description originale : c’est
probablement le Nucinella sp. que Carpenter a cité en 1860 dans les Check Lists
of the Shells of North America (West Coast : Mexican and Panamic Province,
p- 4) de la Smithsonian Institution.
LS. are eds sn Éd à bte à à
— ST —
En 1886, W. H. Rush a récolté dans le détroit de Floride une espèce
appartenant au même genre et décrite sous le nom de Pleurodon Adamst
par M. Wm. H. Dall (1889, Bull. U. S. Nat. Mus., n° 37, p. La ; 1898,
Contrib. Tert. Fauna Florida, pt. IV, Trans. Wagn. Fr. Inst. Sc. Philad.,
IT, p. 601, pl. 24, fig. 9).
En 1898, Félix Bernard (Rech. coq. Lamellibr., Ann. Sc. Nat. Zool.,
8° s., VII, p. 108) a étudié (outre une forme californienne qu'il dit être
probablement le N.munita Gpr.) une espèce indéterminée de la mer Rouge
appartenant à ce genre Nuculina, qu'il regarde comme un terme ultime des
Arcide.
Enfin M. Ch. Hedley a fait connaître un Pleurodon maorianus (1904,
Rec. Austral. Mus., V, p. 87, fig. 14), de Nouvelle-Zélande.
Aux Pleurodon — Nuculina — Nucinella, placés dans les Nuculidæ par
M. Verrill et Miss Bush (1898, Proc. U. S. Nat. Mus., XX, p. 851),
dans les Ledidæ par M. Dall, a été rattaché comme sous-genre par
_ ces trois auteurs, ainsi d’ailleurs que par P. Fischer, le groupe des
Cyrilla.
Ce dernier genre avait été créé par À. Adams en 1860 (Ann. Mag. Nat.
Hist., 3° s., V, p. 303) sous le nom de Huxleyia pour une coquille du dé-
troit de Corée, appelée par lui A. sulcata, et 1l le rapprochait des Arcidæ
plutôt que des Nucuhde.
Mais, comme le fit remarquer Reay Greene (1860, tbid., p. 432), le
vocable Huxleya avait été déjà employé par Dyster pour un genre de
Bryozoaires en 1858, et presque aussitôt A. Adams (1860, Loc. cit.,
p. 478) proposa, pour son Mollusque, de substituer à ce nom générique
celui de Cyrilla ©).
H a décrit en 1862 (bid., IX, p. 295) une 2° espèce, Cyrilla decussata,
aussi du Japon, mais postérieurement, en 1870, il a reconnu [teste Dall,
1998, Contrib. Tert. Fauna Florida, pt. IV, p. 598 | que cette forme était
en réalité un jeune Limopsis.
En 1898, M. Dall (loc. cit., p. 602) a rapporté à ce sous-genre Cyrilla
le Nuculina munita CGpr., de Californie.
En 1902, M. Ch. Hedley (Scient. Res. «Thetis», Mem. Austral. Mus.,
IV, p. 296, fig. 44) a décrit, dans ce même groupe qu'il considère comme
un genre de Ledidæ distinct, une 3° espèce, Cyrilla Dalli, d'Australie, et
en 1911 («Endeavour» Scient. Res., Moll., p. 91) il a cité une 4° espèce,
également australienne, Cyrilla concentrica Verco.
0) En 1868 (Journ. de Conchyl., XNI, p. 42) ïl dit avoir fait ce changement
parce que Bowerbank avait déjà donné précédemment le nom de Huxleyia à un
Spongiaire. — Ce nom générique a été également employé pour un Infusoire
par Claparède et Lachmann (1859), puis pour un Cœlentéré (Hydroiïde) par
Agassiz (1862).
— 132 —
À ces différentes formes vivantes de Pleurodon où Nucinella () j'ajouterai
une espèce brésilienne découverte tout récemment par M. de Boury en
exemplaires assez nombreux dans du sable coquillier recueilli à Bahia en
1912 par M. P. Serre, consul de France : elle me paraît différer de celles
jusqu'ici connues et Je la décris ci-après sous le nom de Wucinella Serrei.
Nucinella Serrei nov. Sp.
Testa minima, altior quam lata, oblique ovata, postice producta, sat gibbosa,
inæquilateralis, latere antico obtuse angulato, postico expanso rotundato ; levi-
gala, tantum strüs incrementi ornata. Umbones prominuli, antrorsum sub-
proclives. Fossula hsamentaris parva ante umbones sita. Cardo dentes cardi-
nales paucos (5 in valva sinistra, 4 in dextra), inæquales, prominentes, et
dentes laterales posticos (1 in valva simistra, 2 in valva dextra) elongatos,
lamellosos, exhbet. Impressio muscularis postica maxima. Margines haud cre-
nat. — Color albido-subuiridis, leviter 1ridescens, versus umbones aurantio
hinclus.
Diam. antero-post. : à mm.; diam. umbono-ventr. : a mm. , 5; crass. : 1 mm.
Nucinella Serrei nov. sp.
1. Valve droite, face externe. — 2. Valve droite, face interne.
3. Valve gauche, face interne,
Très petite coquille, plus haute que large, obliquement ovale, allongée
en arrière, assez renflée, inéquilatérale, à côté antérieur formant un angle
obtus, à côté postérieur arrondi et très développé ; surface externe lisse,
présentant seulement des stries d’accroissement. Sommets un peu saillants,
0) Outre le N. miliaris Desh. et le N. ovalis Wd., quatre autres espèces fossiles
de Nucinella ont été indiquées :
N. Reussi Deshayes (1860, Descr. Anim. s. vert. Bass. Paris, 1, p. 825) —
N. miliaris Reuss [ non Deshayes |, Tertiaire de Bohême ;
N. calabra Seguenza (1877, Atti R. Accad. Lincei, CCLXXIV, Mém., 3° s., I,
p. 1170, pl. Il, fig. 7-7 d), Tortonien de Calabre;
N. Seguenzæ Dall (1898, Contrib. Tert. Fauna Florida, pt. IV, p. 601) —
N. ovalis Seguenza [non Wood | (1877, loc. cit., p. 1170), Astien de Calabre ;
N. Woodi Dall (1898, loc. cit., p. 600, pl. 24, fig. 10), Pliocène de Floride.
— 133 —
légèrement inelinés en avant. Une petite fossette ligamentaire située en
avant des sommets. La charnière comprend des dents cardinales peu nom-
breuses (5 dans la valve gauche, 4 dans la droite), inégales, saillantes, et
des dents latérales postérieures (1 dans la valve gauche, 2 dans la droite),
allongées, lamelleuses. Impression musculaire postérieure très grande.
Bords non crénelés. — Cette espèce est représentée dans les récoltes de
M. Serre par quelques individus complets et par plusieurs valves isolées :
ces spécimens sont décolorés et d’un blanc hyalin, à l'exception d’un échan-
tillon assez frais, chez lequel l'extérieur est blanc verdâtre, légèrement
irisé, teinté de jaune orangé dans la région des sommets.
Cette espèce brésilienne , de très petite taille, diffère du Pleurodon Adamsi
Dall, du détroit de Floride, par sa forme moins large, plus régulièrement
ovale et par le fait que les dents cardinales n’y sont pas nettement groupées
en deux séries distinctes, l’une antérieure, l’autre postérieure.
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALAGOLOGIQUE
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Louts GERMAIN.
XXXIV.
MozLusques RecuEILLIS PAR M. Le D” GarcrarD
DANS LA PROVINCE DU BAHR-EL-(GHAZAL (SOUDAN ANGLO-ÉGYPTIEN ).
La petite collection qui fait l’objet de cette note a été recueillie par
M. le D' Gazarn , médecin-major de 1° classe des Troupes coloniales, dans
une région que sa situation géographique rend particulièrement intéres-
sante. Elle est en effet située aux confins des bassins du Nil et du Congo,
étant arrosée, d’une part, par les affluents du Bahr-el-Ghazal ® et, d'autre
part, par les sous-affluents de l’Oubangui. M. le D° GarzzarD a spécialement
parcouru la vallée du Soueh (tributaire du Bahr-el-Ghazal) et celle du
Bokou, aflluent du M’Bomou, rivière qui rejoint l’Oubangui. Le croquis
ci-joint (fig. 62) permet de repérer les points où les récoltes malacologiques
ont été faites.
Les Mollusques signalés ici sont en trop petit nombre pour permettre
de formuler des conclusions bien précises. Cependant ils constituent un
petit groupe dont les affinités sont surtout nilotiques. Sur six espèces, cinq
(Burtoa nilotica Pfeiffer, Limicolaria turris Pfeiffer, Limicolaria flammata
0) Ils’agit ici du Bahr-el-Ghazal affluent du Nil et non du Bahr-el-Ghazal
tributaire du lac Tchad.
— 34 --
Cailliaud, Ampullaria ovata Olivier et Ætheria elliptica de Lamarck) vivent
normalement dans la haute vallée du Nil : seule, la sixième (Lanistes pro-
cerus Martens) est franchement africaine équatoriale. La région parcourue
par M. le D' Garzrarn est certainement une zone de transition où s'opère
le mélange de la faune de la haute vallée du Nil et de la faune, plus méri-
dionale, de la grande province équatoriale. Dans quelles proportions se fait
Pi
me | Gas. NOTA
/ , | \
23 c' Is #1 RE
Fig. 62.
Carte schématique de la région parcourue par M. le D° Garzzann.
ce mélange ? C’est une question à laquelle il est actuellement impossible de
répondre. Aussi est-il désirable que des matériaux plus nombreux viennent
apporter de nouvelles précisions à la solution de ce problème.
Burroa nizoricA Pfeiffer.
1861. Bulimus niloticus Prerrrer, Proceed. Zoolopical Society of London; p. 24.
1870. Limicolaria nilotica Preirrer, Novitates Concholog.; IV, p. 5, Taf. CX,
fig. 1-2.
Dons. ss. dd.
— 135 —
188a. Livinhacia nilotica Grosse, Journal de Conchyliologie; XXXVIT, p. 109.
1889. Burtoa nilotica Boureuexar, Mollusques Afrique équatoriale ; p. 89.
1898. Limicolaria nilotica Martens, Beschalte Weichth. Ost-Afrik.; p. 9h.
1904. Burtoa nilotica Pissery in Trvon, Manual of Conchology; 2° série, Pulmo-
nata ; XVI, p. 30, pl. XX VIT, fig. 5.
1906. Burtoa nilotica Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris ; XIT, p.171.
Un exemplaire subfossile atteignant 108 millimètres de longueur,
68 millimètres de diamètre maximum et 54 millimètres de diamètre mini-
mum. L'ouverture a 68 millimètres de hauteur sur 4o millimètres de
diamètre minimum. Les stries sont fortes, inégales et assez onduleuses.
Nonconta, près Kerchi, dans le bassin du Soueh ; mai 1912 [ D' Garzrar»|.
/
LimicozarrA rurris Pfeiffer.
1860. Limicolaria turris Preirrer, Proceed. Zoological Society of London ; p. 25,
pl. IL, fig. 3.
1866. Limicolaria turris Pretrrer, Novitates Concholog.; IT, p. 162, pl. XLIV,
fig. 1-3.
1873. he turris Marrexs, Malakozool. Blätter; XXI, p. 38.
1874. Limicolaria Adanson: Jicxeut , Land- und Süsswasser-Mollusk. Nordostafrik. ;
p. 194, Taf. VI, fig. 3-4 (excl. Synony).
1897. Limacolaria turris Marrexs, Beschalte Weichth. Ost-Afrik. ; p. 103.
1904. Limicolaria Kambeul var. turris Pixsery in Tryon, Manual of Concholopy;
2° série, Pulmonata ; XNI, p. 252, pl. XXV, fig. 9-10 et 11.
1907. Lumicolaria turris Germain, Mollusques terr. fluv. Afrique centrale fran-
çaise ; p. 483.
Deux spécimens jeunes ont été recueillis par M. le D' Garrrarn. Leur
spire est très nettement conique et le dernier tour subcaréné, l’angulosité
carénale restant sensible jusqu’au bord externe de l'ouverture. L’ombilic
n’est pas encore entièrement recouvert. Quant au test, il est partout fine-
ment treillissé, sauf sur les tours embryonnaires qui restent lisses.
Les deux exemplaires adultes rapportés au Muséum sont subfossiles. Le
plus grand, dont la sculpture typique est parfaitement conservée, mesure
104 millimètres de longueur pour 53 millimètres de diamètre maximum et
h5 millimètres de diamètre minimum. L'ouverture atteint 50 millimètres
de hauteur sur 26 millimètres de diamètre maximum.
Rimbio, au bord d'un marigot (bassin du Bokou); mars 1919
[ D° Gaïa» |.
Noncotina, près Kerchi, bassin du Soueh ; mai 1912 [ D' GarrrarD|.
Limicocarta FLAMmATA Caïlliaud.
1893. Helix (Cochlogena) flammata Garzraun, Voyage à Méroë, etce., IV (1827),
p. 265; et Atlas (1823), pl. LX, fig. 5.
— 136 —
1850. Bulunus Cailliaudi Preirrer, Zeitschrift f. Malakozoo!. ; p. 386.
1853. Bulimus numidicus Prerrrer, Monogr. Heliceor. vivent. ; IT, p. 386.
1859. Limicolaria numidica Prerrer, Monogr. Heliceor. vivent. ; IV, p. 583.
1877. Limacolaria flammata Prerrrer, Monopr. Heliceor. vivent. ; VIT, p. 269.
1885. Limacoloria flammata Boureuiexar, Mollusques terr. fluv. voyage Ghoa; p. 20.
1888. Limicolaria flammata Poxronera, Bollet. soc. Malacol. Italian. ; XIE, p. 73.
1898. Limicolaria Cailliaudi Mxrrexs, Beschalte Weichth. Ost-Afrik.; p. 103
(part. ).
1904. Limicolaria flammata Piisery in Tryo, Manual of Conchology; 2° série,
Pulmonata; XVI, p. 282, n° 52 , pl. XXII, fig. 35.
Cette espèce, qui est fort polymorphe, a été parfaitement figurée par
Carzcraun. Les spécimens recueillis par M. le D GarzLAR»D sont bien typiques;
leur sommet est lisse; leur test, orné de stries longitudinales fines, serrées,
irrégulières, crispées aux sutures et un peu onduleuses, est d’un jaunacé
clair, fond sur lequel se détachent des flammules brunes ou lie de vin très
apparentes. L'ouverture est subpyriforme étroite ; la columelle bien tordue.
Voici les dimensions principales de quelques échantillons :
millim. millim. millim.
Longueur tptale: 1. ,2 24 din 2 à 66 69 70
Diamètre maximum: 0 27 1/2 28 27
Diamètre minimum. .:............ 25 25 2li
Hauteur de l’ouverture............. 28 28 27 1/2
Diamètre de l’ouverture............ 13 13 12 1/2
Bords d’un marigot à Rimbio, bassin du Bokou ; mars 1912 [D' Gaizranp].
Lanisres PrRocERuSs Martens.
1866. Lanistes olivaceus var. pr'ocerus Marrens in Preirrer, Nowitates Concholop. ;
IT, p. 292, pl. LXXT, fig. 1-2. À
1879. Meladomus procerus Boureuienar, Mollusques Egypte, Abyssinie, Zanz. , ete. ,
p. 3-4.
1889. Meladomus procerus Boureuiexar, Mollusques Afrique équator.; p. 172.
1898. Lanistes olivaceus var. procerus Marrexs, Beschalte Weichth. Ost- Afrik. ;
p. 164.
1901. Lanistes olivaceus var. procerus Dupuy et Purzeys, Bullet. séances Soc.
malacol. Belgique ; XXXVI, p. vin, fig. 20.
1907. Lanistes procerus Germain, Mollusques terr. fluv. Afrique centrale française ;
p. 531.
Un exemplaire mesurant 64 millimètres de longueur pour 48 millimètres
de diamètre maximum et 36 millimètres de diamètre minimum. L’ouver-
ture a 3h millimètres de hauteur sur 25 millimètres de diamètre maximum.
Le test, d’un brun marron très foncé, presque noir, est fortement corrodé
sur les tours supérieurs, où l’épiderme est entièrement rongé. Les stries
longitudinales, extrêmement irrégulières, sont très saillantes, fortement
Le UT
obliques et onduleuses. Enfin l'ouverture, ovalaire-allongée, est très angu-
leuse en haut, bien arrondie en bas et extérieurement, et bordée par un
péristome subcontinu.
Noncatina, près Kerchi, bassin du Soueh; mai 1912 [D' Garzamn |.
AMPULLARIA OVATA Olivier.
1804. Ampullaria ovata Oxivier, Voyage Empire Otioman; IT, p. 39; et Atlas,
pl. XXXI, fig. 1.
1851. Ampullaria ovata Parxippr in Martini u. Cnemnirz, Systemat. Conchylien-
Cabinet; p. 49, n° 67, Taf. XIV, fig. 5.
1891. Ampullaria Kordofana Parreyss in Paiciprt, loc. supra cit.; p. 4h, n° 60,
Taf. XIIT, fig. 1.
1910. Ampullaria ovata Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris ; XVI, p. 209.
Test marron olivâtre assez foncé ; intérieur de l'ouverture lie de vin avec
bordure d'un jaune orangé; bord columellaire également orangé; nom-
breuses bandes étroites, irrégulièrement distantes, peu visibles, plus appa-
rentes à l'intérieur de l’ouverture; stries longitudinales très irrégulières,
peu obliques; test corrodé aux premiers tours de spire.
Voici les dimensions principales de quelques spécimens :
millim. millim. millim. millim.
Hanteur lotale, =... ........... 6h 65 75 76
Diamètre maximum........... 62 62 70 72
Diamètre minimum........... 48 5o bo 58
Hauteur de l’ouverture......... L8 51. 55 55
Diamètre de l’ouverture........ 30 32 36 36
Dans la vase desséchée de l’ancien Bahr-el-Ghazal ; juin 1912 [D' Garrrar].
ÆruertA ELuPTICA de Lamarck.
1807. Ætheria elliphca vx Lamarok, Annales Muséum Paris ; X, p. 4o1,pl. XXIX,
et pl. XXX, fig. 1.
1909. Ætheria elliptica Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris ; XV, p. 276,
pl. IT, fig. 35 et pl. IV, fig. 37.
Un spécimen recueilli à Khor-Gombella, sur les bord du Soueh, janvier
1912 [D° Garzraro |.
= OO
CONTRIBUTIONS À LA FAUNE MALACOLOGIQUE
DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE,
par M. Louis Geruaix.
XXXV.
Ux Ünio NouvEAU Du BASSIN pu CHari.
M. le général Jourpy m'a dernièrement communiqué quelques Mollusques
recueillis par son fils, M. le lieutenant Jourpx, pendant son séjour dans
l'Afrique centrale française. Ces Mollusques avaient déjà été signalés, à plu-
sieurs reprises, soit dans le Chari et ses affluents, soit dans le hinterland
voisin. Tel est, notamment, le cas pour les Limicolaria turris Pfeiffer,
Ampullaria speciosa Philippi, Spatha (Spatha) chaiziana Rang, qui sont
des espèces tout à fait caractéristiques des contrées dont il est ici question.
Parmi les Mollusques du Chari se trouvait une espèce nouvelle d'Unio,
appartenant au sous-genre Nodularia, l'Unio (Nodularia) Jourdyi, que je
suis heureux de dédier à M. le lieutenant Jourpy.
Unio (Nodularia) Jourdyi Germain n0v. sp.
Fig. 63-64.
Coquille de forme générale subovalaire-arrondie, assez convexe et à
maximum de convexité subcentral; région antérieure courte, arrondie;
Fig. 63. — Unio (Nodularia) Jourdyi Germain.
Le Chari. X 2.
angle antéro-dorsal un peu émoussé; région postérieure légèrement plus
développée ; angle postéro-dorsal bien marqué; bord postérieur oblique, se
raccordant, sans angle apparent, avec le bord inférieur, qui est largement
— 439 —
et irrégulièrement convexe ; bord supérieur subrectiligne ; sommets incur-
vés et un peu saillants ; ligament long de 8 millimètres, peu robuste, d’un
brun marron clair, brillant.
Charnière présentant, sur la valve droite, deux lamelles antérieures
longues , la supérieure plus haute et une lamelle postérieure subrectiligne ;
sur la valve gauche, une lamelle antérieure, élevée, mince et tranchante
et deux lamelles postérieures d’abord rectilignes, puis incurvées et un peu
écartées à leur extrémité libre.
Impressions musculaires : l’antérieure faible, la postérieure presque
nulle, la palléale indistincte.
Longueur maximum : 25 millimètres; largeur maximum : °2 milli-*
mètres, à 3 1/2 millimètres du sommet; épaisseur maximum : 14 milli-
mètres.
Fig. 64. — Unio (Nodularia) Jourdyi Germain.
Le Chari; X 2.
Test mince, léger, fragile, orné de stries très fines, un peu irrégulières,
assez serrées, plus accentuées vers le bord inférieur. Sommets un peu ridés
et présentant des tubercules subsphériques, bien saillants, de taille rela-
tivement forte, au nombre de 4 sur la valve droite et de 5 sur la valve
gauche.
Goloration d’un jaune pâle passant au marron clair vers le bord inférieur
et sur les régions antérieure et postérieure, lévèrement saumonée sur toute
la région centrale des valves et vers les sommets.
Nacre médiocrement irisée, bleuâtre vers les bords, violacée et à peine
saumonée sous les sommets.
Le Chari [M. le lieutenant Jourdy, 1912].
L'Unio (Nodularia) Jourdyi Germain se rapproche surtout de l'Unio
—_ 440 | —
(Nodularia) æquatoria Morelet ©}, mais ïl s’en sépare nettement par sa forme
beaucoup plus ovulaire-arrondie, par sa convexité plus centrale et plus
développée et par les caractères particuliers de sa sculpture.
MoLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES
DE L'ASIE ANTÉRIEURE,
par M. Louis Germain (2).
5e NOTE.
CATALOGUE DES GASTÉROPODES DE LA SYRIE ET DE LA PALESTINE.
Aucun travail d'ensemble n’a encore été publié sur la faune malaco-
logique de la Syrie et de la Palestine. Grâce aux riches matériaux recueillis
par M. Hexr Gapeau De KERVILLE au cours de son dernier voyage z00lo-
gique, j'ai pu combler cette regrettable lacune. Le mémoire où sont pré-
sentés les résultats malacologiques du voyage, et qui est actuellement sous
presse, embrassera toute la faune malacologique de la Syrie. Je crois utile
de donner aujourd’hui une liste de tous les Gastéropodes terrestres et flu-
viatiles dont la présence a été constatée dans ces régions.
Dans le Catalogue suivant, les espèces marquées d’un astérisque sont
celles indiquées, par divers auteurs, soit en Syrie, soit en Palestine, mais
dont la présence est douteuse dans ces contrées ®. Je n’ai cité ici aucun
synonyme, bien que j'aie élé conduit à réunir un assez grand nombre
d'espèces. Toutes ces questions seront traitées dans mon mémoire définitif.
Quoi qu'il en soit, j'arrive, pour les seuls Gastéropodes, au total de
299 espèces vivant actuellement en Syrie et en Palestine. Il est peu pro-
bable que les recherches ultérieures accroissent notablement ce chiffre rela-
tivement considérable.
Genre LIMAX (Lister) Linné, 1758.
1. Limax ceccarius d’Argenville.
2. L. rLavus Linné.
var. Kervillei Germain, nov. var. (Broumana, dans le Liban ).
var. Horsti Germain, nov. var. (Damas, Syrie).
Morezer (A.), Journal de Conchyhologie; XXXIIT, p. 31, pl. Il, fig. 9
(Unio æquatorius ).
® Voir le Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, XVIT, 1911, n° 1, p. 27;
n°2,p. 63; n° 3, p. 140, et n° 5, p. 328.
(6) La plupart de ces espèces ont été ou mal déterminées, ou confondues avec
d’autres espèces voisines.
TR
© 9
10.
11
12.
45.
14.
: KE
16.
FA.
18.
F9.
20.
21.
22.
23.
24.
25.
— AT —
Genre MESOLIMAX Pollonera, 1888.
. Mesozimax (?) EUSTRICTUS Bourouignat.
Genre MALACOLIMAX Malm, 1868.
Macacozimax Cecconu Simroth.
M. Fesræ Pollonera.
M. mirosozymiranus Pollonera.
M. cricrus Boureuignat.
GENRE AGRIOLIMAX Môrch, 1868.
AGRIOLIMAX PHOENICIACUS Bourguignat.
A. Acresris Linné.
var. djeroudensis Germain, nov. our. (Djéroud, Syrie).
À. Acresropsis Pollonera.
A. Horsri Germain.
var. berzeensis Germain, nov. var. (Berzé, près Damas, Syrie).
. BERYTENSIS Bourouignal.
. LIBANOTICUS Pollonera.
. DAMASCENSIS Germain.
. NIGROCLYPEATA Germain.
. Pazcaryr Pollonera.
> DE D
Genre AMALIA Moquin-Tandon, 1855.
ÂMALIA BARYPA Bourguignat.
GENRE DAUDEBARDIA Harimann, 1821.
Daupegarnra (Lisanra) Sauzevt Bourguignat.
Genre VITRINA Draparnaud, 1801.
Virrina L1BANIGA Pallary.
GENRE HYALINIA Agassiz, 1837.
Hyarmwia (Porira) cezrarra Müller, var. sancra Bourguignat.
H. (P.) camezina Bourguignat.
var. DEPRESSA Boettper.
H. (P.) servrensis Naegele.
H. (P.) æquara Mousson.
H. (P.) syrraca Kobelt.
H. (P.) proTENsA de Férussac.
Var. LAMELLIFERA Blanc.
42,
15.
Lh.
— 42 —
. Hyazinia (Porta) seBustrica Roth.
. H. (P.) mire Bourgnignat.
Var. MAJOR Roth.
. H. (RerinezLa) Simonr Boettger.
. H. (R.) zrsanica Naegele et Westerlund.
. H. (Virrea) ayparia Rossmässler.
. H. (V.) carmezresis Pfeiffer.
Genre LEUCOCHROA Beck, 1837.
. Leucocuroa (ALsea) canpinissimA Draparnaud.
Var. HIEROCHUNTINA Boissier.
Var. SUBCANDIDISSIMA Pollonera.
Var. SUBFIMBRIATA Pollonera.
var. MINUTA Mousson.
var. tholiformis Pollonera nov. var. (Djerah, Palestine).
L. (A.) rimsrrara (de Férussac) Bourguignat.
var. ILLICITA Westerlund.
var. myopa Westerlund.
var. vARICOSULA Westerlund.
. L. (A.) PRoPHETARUM Bourguignalt.
. L. (A.) cariosa Olivier.
Var. AMPHICYRTUS Bourguignat.
Var. NAZARENSIS Mousson.
Var. CRASSOCARINATA Mousson.
. L. (SpmwererocmiLa) Borssrert de Charpentier.
. L. (S.) rizra Mousson.
GENRE PYRAMIDULA Fitzinger, 1833.
. Pyramura (PyramuLa) rupesrris Draparnaud.
. P. (P.) renosozymiranA Bourguignat.
. P. (Gonvoniscus) Erpezr Roth.
Genre EULOTA Hartmann, 184.
. EuLorTA circassica de Charpentier.
Var. PALLIDA Boettger.
var. MaJor Westerlund.
Genre VALLONIA Risso, 1826.
VALLONIA PULCHELLA Müller.
Genre HELIX Linné, 1758.
Hezix (Garacozziva) enricuLA de Férussac.
H. (Cryprompnarus) AspersA Müller.
— 43 —
. Heux (Hezrcocexa) Pseunopomaria Westerlund.
FA « À
(H.) igara Müller.
*47. H. (H.) Lucorux Linné.
ke H
H.
H:
DORRRERNENMENENNENENE
NN E--R--E--E--
(H.) Scmcærzr Mousson.
(H.) socina Zeigler.
(H.) moasrrica Goldfuss.
(H.) cxcra Müller.
var. LiBANICA Kobelt.
. (H.) ancrosroma Martens.
. (H.) acuioxa Bourguignat.
(H.) casranosroma Bourguignat.
. (H.) serzamica Deschamps.
(H.) nizorica Bourguignat.
(H.) grrpapene Rolle et Kobelt.
(H.) Luywesr Bourguignat.
(H.) rarmazzæ Naegele.
(H.) sarisrara Bourguignat.
(H.) irmezrum Rolle et Kobelt.
(H.) srrumis Kobelt.
(H.) 1ss1ca Rolle et Kobelt.
(H.) Eovaror Kobelt.
. (EL) anriocmexsis Rolle et Kobelt.
. (H.) rripourana Bourguignat. |
(H.) PEertcaLLA Bourguignat.
(H.) Jauserri Bourguignat.
. (H.) cavara Mousson.
var. minor Pollonera nov. var.
. (H.) pyexa Bourguignat.
. (H.) pacuya Bourguignat.
(H.) sorxa Bourguignat.
. (H:) racopsis Bourguignat.
(H.) prasinara Roth.
(H.) Dicxnaurr Kobelt.
. (H.) xerecmia Bourguignat.
. (H.) Kisonis Kobelt.
. (H.) encannensis Bourguignat.
var. CONCOLOR Bourguignat.
var. GALILÆA Kobelt.
. (HezrcoGena) riGuzina Parreyss.
var. ALBIDULA Bourguignat.
var. zonata Germain, nov. var.
Muséuu. — xvuir.
— hh —
80. Hezrx (LevanriNA) cæsareana Parreyss.
var. MAxIMA Boureuignat.
var. MEnrA Mousson.
var. NANA Mousson.
var. CONVExA Bourguignat.
var. CARINATA Bourpuignat.
var. DEPRESSA Pallary.
81. H. (L.) ramuzensis Rolle.
82. H. (L.) cnanzrrensis Kobelt.
83. H. (L.) Werwert Rolle.
“8h. H. (L.) spirrprana Olivier.
85. H. (L.) Hrerosocyma Boissier.
var. MAxIMA Bourouignat.
var. CARINATA Bourguignat.
var. GLOBULOSA Bourguignat.
var. DEPRESSA Bourguignat.
var. LITHOPHAGA Conrad et Leïidy.
var. Masanz Tristam.
86. H. (L.) Arxornr Rolle.
87. H. (L.) Gersrensranprt Rolle.
88. H. (L.) Eurx Kobelt.
89. H. (L.) PræceLcens Naegele.
“90. H. (L.) currara Olivier.
91. H. (Arcueuix) vermicuzata Müller.
“92. H. (Macuzarra) nrcrensis de Férussac.
93. H. (Cuirosroma) cyccorasris (Deshayes) de Férussac, var. spne-
RIOSTOMA Bourguignat.
94. H. (Tuesa) carrausrana Müller.
99. H. (T.) Ourvierr de Férussac [— Hezix syrtaca Ehrenberg |.
var. GREGARIA Zeipler.
96. H. (T.) Rorui Pfeiffer.
97. H. (T.) ossrrucra de Férussac.
var. APPRESSULA Friwaldsky.
var. pisryra Westerlund.
var. collecta Pollonera nov. var.
98. H. (T.) Scnorr: (Zelebor) Pfeiffer.
99. H. (T.) carmezrra Tristam. ne
100. H. (T.) Ezrx Naegele [— Heuix Ecrx Naegele, non Kobelt |.
101. H. (T.) crispurara Mousson.
102. H. (T.) azsocncra Hesse.
103. H. (Pcaryrmesa) numuus Ehrenberp.
104. H. (P.) srrroxa Bourguignat.
var. HARMOsA Westerlund.
— 1145 —
105. Heurix (PLaryrmeBa) GENEzARETHANA Mousson.
106. H. (MerarruricicoLa) BErYTENsIS Bourguignat.
var. SUBGRANULATA Bourguignat.
var. conIcA Bourguignat [= var. azrior Westerlund |.
var. LEUCOZONA Bourguignat.
107. H. (M.) racmonra Bourguignat.
108. H. (M.?) mazzrorara Westerlund.
109. H. (Moxacua) sozrruninis Bourguignat.
110. H. (M.?) muscicora Bourguignat..
110 bis. H. (Euparypna) pisaxa Müller.
111. H. (E.) Seerzen Koch.
var. AvVIA Westerlund.
var. SUBINFLATA Mousson.
var. FASCIATA Mousson.
var. IBEROIDES Pollonera.
var. ANTILIBANICA Pollonera.
var. EREMINOIDES Pollonera.
“112. H. (CanpinuLa) NTersEcTA Poiret.
1135. H. (G.) Lancrorsraxa Bourguignat.
var. picturata Germain, nov. var.
114. H. (C.) mmprosara Mousson.
115. H. (G.) mreroconTina Westerlund.
“116. H. (G.) conspurcara Draparnaud.
117. H. (G.) Arrouxr Bourguignat.
118. H. (G.) apraxa de Lamarck.
“119. H. (HerrcæLa) carascazones Bourouignat.
120. H. (H.) agerraxs Mousson.
“121. H. (H.) errcerorum Müller.
“122. H. (H.) osvra Zeigler.
123. H. (H.) neezecra Draparnaud.
124. H. (Xerocrassa) EremoPiLA Boissier.
125. H. (X.) Erkezn Kobelt.
var, DISCREPANS Pilsbry.
126. H. (X.) Beaozer Pilsbry.
127. H. (X.) sivaica Martens.
“128. H. (XeropuiLA) cesprTum Draparnaud.
129. H. (X.) vesrauis Parreyss.
var. FOVEOLATA Westerlund.
var. AMORRHÆA Pollonera.
130. H. (X.) mesororamica Mousson, var. ALEPINA Westerlund.
151. H. (X.) soppensis Roth.
var. MULTINOTATA Mousson.
var. SUBKRYNICKIT Mousson.
32.
132.
133.
134.
135.
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4137.
138.
139.
140.
141.
149:
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144.
145.
* A6.
147.
148.
149.
150.
194.
— AG —
ue (Xeropxica) Barcest Bourguignat.
.) MILLEPUNGTATA Boettger.
.) Krynicxir Andrzejowski.
.) DERBENTINA Andrzejowski.
.) vaRIABILIS Draparnaud.
.) PALAvASENSIS Germain [= Heux martrima Draparnaud|].
.) simuraTa de Férussac.
.) PATRIARCHARUM Westerlund.
.) PROTEA /eigler.
.) CANINA Ancey.
.) Davinrana Bourguignat.
X.) rurpinaTa Jan.
. (X.) cannrorTA Friwaldsky.
Var. SUBCANDIOTA (rermain.
H. (Jacosra) amavra Rosmässler.
H. (J.) syrensis Pfeiffer.
H. (J.) syrosixa Bourguignat.
H. (J.) Lenerert Pfeiffer.
var. REGULARIS Mousson.
H. (Osezus) rusercuzosA Conrad.
var. CONICO-TURRITA Bourguignat.
H. (0.) Puma Bourguignat.
H. (O.) prycuonra Bourguignat.
RERFESRRRRRRE
. H. (TrocauLA) pyramiDaTA Draparnaud.
H. (T.) vernicara Westerlund.
H. (CocaLicezLA) Barsara Linné.
Genre BULIMINUS Ehrenberg, 1831.
. Buzimnus (Perræus) LABrosus Olivier.
var. Kervizer Germain.
var. pImINuTus Mousson.
var. ASPHALTINUS Westerlund.
pes .) GranuLATUS Westerlund.
P.) susæanus Bourguignat.
P.) sprecrinus Bourguignat.
P.) raumasrus Bourguignat.
P.) exocaus Bourguignat.
P.) zamprosrarus Bourguignat.
P.) exacasroua Bourguignat.
P.) raernus Bourguignat.
P.) Courriert Bourguignat.
P.) Fourousr Bourguignat.
var. pispistus Bourguignat.
AA
en (
B. (
— 117 —
. Buznunus (Perræus) carneus Pfeifler.
var. RECONDITUS Pollonera.
. B. (P.) marepewsis de Férussac.
var. LIBANOTICA Boettger.
. B. (P.) Sixest Preston.
. B. (P.) smonxsis de Férussac.
. B. (P.) Nxcezt Boettger.
. B. (P.) aceensis Naegele.
P.) Er Naepele.
P.) Korscuyr Pfeiffer.
P.) syrracus Pfeiffer.
. B. (P.) xeorrus Westerlund.
. B. (P.) xrus Westerlund.
var. composiTus Westerlund.
B. (PseunoreTræus) LoNGuLus Rolle.
. B. (Zesrnus) mirus Westerlund.
. B. (Z.) ozicocyrus Boettger.
. B. (Z.) perrirus Müller.
. B. (Z.) rascrozarus Olivier.
var. KURDISTANUS Parreyss.
var. Procaarpt Heynemann.
var. cANDIDA Pfeiffer.
. B. (Z.) esurneus Pfeiffer.
. B. (Ena) sensamenricus Roth.
. B. (E.) Lovisr Pallary.
. B. (Masrus) Episouus Bourguignat.
. B. (M.) casrruu Ehrenberg.
. B. (M.) Unræ Tristam.
. B. (M.) pusio Broderip.
. B. (M.) pura Bruguière.
GENRE CHONDRULA (Cuvier) Beck, 1837.
. CaonpruLA (CnonpruLa) rridens Müller,
var. Lancer Boettger.
. G. (G.) rricusprpara Küster.
. CG. (C.) emzanensis Issel.
. G. (G.) zrganica Naepele.
. G. (C.) zimsonenrarTA Mousson.
. G. (C.) seprempenrara Roth.
var. MAxIMA Bourguignat.
var. ELONGATA Roth.
. G. (G.) sexpenrara Naegele.
— A8 —
197. CnoxpruLa (CnonpruLa) ovucaris Olivier.
var. SULCIDENS Mousson.
198. C. (C.) Brori Clessin.
199. G. (C.) rrrricea Rossmässler.
200. C. (C.) LamezrrrerA Rossmässler.
201. G. (G.) Sauzorr Bourguignat.
var. IMPRESSUS Mousson.
202. C. (G.) cnonprrrormis Mousson.
203. C. (Aurmscopus) Lenerert Zelebor.
204. C. (A.) Micnont: Bourguignat.
Genre PUPA de Lamarck. 1801.
205. Pupa (Torquicca) raonra Roth.
206. P. (T.) zisanorica Tristam.
207. P. (ALæa) mesraica Tristam.
GENRE ORCULA Held, 1837.
208. Orcuza (OrcuLA) nozrozun Bruguière.
209. O. (0.) scxraus Friwaldsky.
210. O. (0.) ortenrazis Parreyss.
211. O. (Pilorcula !)) Raywonnr Bourguignat.
GENRE CLAUSILIA Draparnaud 1805.
212. Crausicra (EuxinA) Scnwerzengacni Parreyss.
213. C.(E.) cazraraA Parreyss.
214. C.(E.) PLEuroprycnrA Boettger.
215. C. (E.) mosra de Férussac.
216. CG. (E.) corpuzenra Friwaldsky.
217. CG. (Brrorquara) BrrorquaTA Friwaldsky.
218. C. (B.) cepreroruu Bourguignat.
219. G. (Acaruyza) PRæGrAcILIS Boettger.
220. CG. (AzsinarIA) FILUMNA Parreyss.
var. Tanourinnensis Pallary, in litt., nov. var.
var. MARONITICA Naegeele.
221. GC. (CrisrararrA) Borssrert de Charpentier.
222. C. (G.) Sraunivcerr Boettger.
var. MAXIMA Germain.
var. MINOR Pallary.
223. CG. (G.) srrancuLara de Férussac.
224. CG. (G.) saxcra Bourguignat.
4) pilorcula Germain, nov. subg.
— 119 —
295. CLausirA (CrisTATARIA) vesicaLIs Friwaldsky.
Var. LUTESCENS Germain, n0v. var.
2926. GC. (C.) Davinraxa Bourguignat.
var. FLExXUOsA Westerlund.
297. C. (C.) raucrara Parreyss.
var. Barcest Bourguignat.
298. C. (G.) Decesserri Bourguignat.
299. C. (G.) Zezesorr Rossmässler.
230. C. (G.) Corsraur Parreyss.
231. C. (G.) Azsersi de Charpentier.
var. JupAIcA Bourguignat.
2392. CG. (G.) pexrrorsa Boettger.
233. CG. (C.) Duramcvana Bourguignat.
234. G.(C.) P#ornicraca Bourguignat.
235. G. (G.) cenezareTHaNA Tristam.
236. GC. (G.) Menzycorrt Tristam.
237. C. (C.) Henensorct Pfeifler.
238. GC. (C.) PorrecrA Friwaldsky
var. MULTICOSTATA Naegele.
239. GC. (G.) Durovxr Naegele.
240. CG. (G.) cazorreura Letourneux.
241. GC. (OezicoprycuiA) 8icarivaTA Zeipler.
CG. rura-paranist Ehrenberg. [ncert. sedis.
C. oxysroma Rossmässler. Monstruosité ?
GENRE CALAXIS Bourouignat, 1887.
242. Caraxis HrerosozLymarum Roth.
var. Rorar Bourguignat.
var. Moussont Bourguignat.
var. DISCREPANS Mousson.
243. G. Sauzcrr Bourguignat.
Gevre GÆCILIOIDES (de Férussac) Herrmannsen, 1846.
244. Cæorrones (Cæcriones) Liesviczer Bourguignat. |
245. C. (G.) rorra Mousson.
(G.) rumuzorum Bourguignat.
C. (C.) Kervizzer Germain.
248. C. (G.) suparca Mousson.
G. (G.) Mrcronr Bourguignat.
GENRE SUCCINEA Draparnaud, 1801.
250. Sucaxea (Awpmimina) Prerrrert Rossmässler.
265.
266.
267.
268.
269.
270.
271.
272.
— 50 —
. Suconea (Ampmisina) Kervizzer Germain.
. S. (A.) ivrca Pfeiffer.
Genre LIMNÆA de Lamarck, 1799.
. Liuvæa (Limnus) sragnazis Linné, forma coLponra Bourguignat.
. L. (L.) Cnanrrer Locard.
var. LAGODESCHINA (Bourpuignat) Locard.
. L. (L.) axraca Locard.
. L. (Ranix) Lacoris Schranck.
Var. HYDACHARIYENSIS Germain.
. L. (R.) PerREGrIroRMIS Locard.
. L. (Sracnicoca) Pazusrris Müller.
var. syrIACA Mousson.
. L. (Gaza) rruncaruza Müller.
GENRE PLANORBIS (Guettard) Müller, 1774.
. Praxorgis (Tropiniscus) umeizicarus Müller.
. P.(T.) isanicus Westerlund.
. P. (Gyrauzus) riscixarum Bourguignat.
var. heterocostata (Germain, nov. var.
. P. (G.) nomsewsis Dautzenberp.
. P. (G.) sesrarcus Bourguignat.
Gevre BULLINUS Adanson, 1757.
Buzuinus (Isipora) AsraTica Germain.
Genre PHYSA Draparnaud, 1801.
Puysa (Puysa) syriAcA Germain.
Genre ANCYLUS (Geoffroy) Müller, 1774.
Axcyzus (AncyLus) rLuviarizis Müller, var. varrans Dautzenberg.
À. (A.) zrsanicus Naepele.
Genre CYCLOSTOMA Draparnaud, 1801.
Cyezosroma (EricrA) ezEGAns Müller.
C. (E.) Orivierr Sowerby.
Genre BYTHINIA Gray, 1821.
ByrainiA (ELona) siponiensis Mousson.
B. (E.) Purarensis Conrad.
— 51 —
273. Byrminia (ELona) BADIELLA Parreyss.
274. B. (E.) nawanertana Bourguignat.
var. ALBOCINCTA Germain.
275. B. (E.) Sauzorr Bourguignat.
GEexre AMNICOLA Haldeman, 1840.
276. AmnicoLa ByzanTINA Parreyss.
277. À. aesraïcA Bourguignat.
278. À. Moqum Bourguignat.
Genre BYTHINELLA Moquin-Tandon, 1855.
279. ByrHiNELLA LONGiscaTA Bourguignat.
280. B. Paruvrx Dautzenberg.
281. B. covreurra Dautzenberg.
Gevre PYRGULA de Cristofori el Jan, 1833.
9289. Pyreuza Barroist Dautzenberp.
283. P. cf. Eucenrx Neumayr, Blanckenhorn.
Genre MELANIA de Lamarek, 1801.
284. Mecaxra (Mecavoes) rugercucarTa Müller.
Var. FASCIOLATA Olivier.
Var. RUBROPUNCTATA Tristam.
var. PyrAmis Busch.
var. supAIcA Roth.
var. Rorar Mousson.
Genre MELANOPSIS de Férnssac, 1801 l).
285. MEeranopsis PRæÆMoRsA Linné.
var. BUCCINOIDEA Olivier.
var. BREVIS Mousson.
286. M. cosrara Olivier.
var. curTA Locard.
var. GRAGILIS Locard.
var. luteopsis Germain, n0v. var.
287. M. sorpanica Roth.
G) Je ne puis admettre, même comme variétés, les innombrables espèces
créées dans ce genre par J.-R. Boureuienar et les Naturalistes de son école. On
trouvera, dans mon Mémoire actuellement sous presse sur les Mollusques de la
Syrie, une étude de ces prétendues espèces.
Li HE
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288. MELANoPsIs BULLIO Parreyss.
Var. BIPARTITA Dautzenbere.
289. M. Sauce Bourguignat.
Genre VALVATA Müller, 1774.
290. Varvara (Ginernna) Sauce Bourguignat.
291. V. (C.) Garzrarporr Germain.
GExREe THEODOXIA Denys de Montfort, 1810.
292. Tasopoxra FLuviarizis Linné.
293. T. Jorpanr Recluz.
var. ABERRANS Dautzenberg.
var. TuRRIS Mousson.
var. MAJOR Pollonera, nov. var. in litt.
29/4. T. Macrur Recluz. |
295. T. syrraca Bourguignat.
Les AscIprENs
DE L'ÉXYPEDITION ANTARCTIQUE FRANÇAISE Du Pourquor-Pas ?,
COMMANDÉE PAR LE D' Cnarcor, 1908-1909.
NOTE PRÉLIMINAIRE,
par M. C. Pan. Scuirer, Proresseur À L'UNIVERSITÉ D'AMSTERDAM.
1. Cæsira enodis nov. sp.
Stat. 793, 5 échantillons.
Les cinq animaux ont à peu près la même grandeur, 10 millimètres de
long, 7 millimètres de large et 5 millimètres d'épaisseur. Les deux siphons
sont courts et épais, mais distinctement circonscrits. L’orifice buccal est
pourvu de 6 lobes et l’orifice cloacal de 4 lobes. La surface de la tunique
externe porte de nombreuses excroissances en forme de poils, sur lesquels
sont attachés les petits grains de sable gris et noirs, d’où résulte la couleur
orise de l’animal. La tunique externe est mince et se déchire très faci-
lement. La tunique interne est pourvue d’une musculature relativement
forte. Le sac branchial est pourvu de 7 plis étroits. Chaque pli ne consiste
qu’en 3 ou au plus 4 côtes longitudinales, assez étroites. Les côtes transver-
sales aussi sont étroites et toutes de même ordre. Les stigmates sont arrangés
régulièrement en formant des infundibula. Comme d'ordinaire les plis
passent sous les centres des infundibula. Toutes les côtes longitudinales et
transversales losent de très nombreux corpuscules noirs, qui se trouvent
— 153 —
aussi dans les vaisseaux de la tunique interne et externe et encore dans les
tentacules. Le raphé dorsal est étroit et à bord lisse. L’entonnoir vibratile a
un orifice circulaire. Le tube digestif forme une anse très étroite, les deux
parties de l’anse situées immédiatement l’une contre l’autre. Dans la cour-
bure de l'intestin se trouve le gonade gauche, les testicules entourant en
forme de demi-lune l'ovaire. Le gonade droit, un peu plus petit, est situé
au dos du sac rénal. I y a 10 tentacules à peu près de même grandeur et
encore quelques-uns tout à fait rudimentaires. La plupart de ces 10 ten-
tacules sont simples, sans ramifications quelconques, mais 1l y en a avec de
toutes petites branches, l’un avec une branche à la base seulement, l’autre
avec 4 ou 5. Tous les tentacules sont noirs, à cause des corpuscules noirs,
mentionnés plus haut.
2. Pyura liouvillia nov. sp.
Stat. 108, 1 échantillon; stat. 835, 3 échantillons; stat. 840, 1 échan-
üllon.
Le plus grand échantillon est long de 32 millimètres, large de 25 milli-
mètres et épais de 16 millimètres. Les deux siphons sont courts et épais,
mais très distincts; les deux orifices en forme de fente, mais sans lobes
distincts. La surface de la tunique externe est sillonnée à la partie basale
(ventrale), mais la partie dorsale est lisse à l’œil nu. Sous la loupe, pour-
tant, on voit que toute la tunique externe porte de petites protubérances
de 15 millimètres de diamètre, qui sont arrangées ordinairement en lignes
courbées. Les protubérances peuvent se changer en de petites excavations,
dépendant de lafflux du sang. Pour le reste la tunique externe est assez
mince, coriace et bien résistante. La tunique interne porte une muscu-
lature médiocrement forte, et arrangée assez régulièrement en faisceaux,
qui se croisent rhomboïdalement. Le sac branchial est pourvu de 6 plis très
larges. Chez les animaux plus petits il y a 10 à 12 côtes longitudinales,
chez le plus grand jusqu’à 20 côtes sur chaque pli. Chez les petits on
trouve aussi 2 à 4 côtes entre deux plis, chez les grands jusqu’à 7. Les
stigomales sont arrangés très irrévulièrement; il n'y est pas question de
rangées, mais souvent on peut observer une certaine tendance à former des
spirales. Le raphé dorsal forme une membrane étroite, portant des languettes
assez courtes. L’entonnoir vibratile est en forme de fer à cheval; parfois les
deux cornes sont recourbées en dedans, parfois l’une en dedans, l’autre en
dehors. L’intestin forme une anse, largement ouverte. Chez le plus petit
animal il y a 14 tentacules, dont 6 sont grands et 8 plus petits. Les orands
et petits sont placés alternativement; seulement le tentacule médio-dorsal
est pelit, de manière qu’à la côte dorsale il y ait 3 petits tentacules. Chez
le plus grand échantillon, le nombre des tentacules s’est augmenté consi-
dérablement. Je trouve 12 grands tentacules, alternant avec 12 autres
— Hole
plus petits, mais de différentes tailles. Enfin il y a encore de tout petits ten-
tacules de 3° ordre. Tous les tentacules ne sont pas ramifiés très profu-
sément. Les gonades bien développés des deux côtés, comme d'ordinaire
chez les Pyures.
3. Pyura obesa nov. sp.
Stat. 1009, 1 échantillon.
C’est une Pyure de taille gigantesque, longue de 16 centimètres, large
de 13 centimètres et épaisse de 10 centimètres, mais malheureusement
l'intérieur est mal conservé. La surface est tout à fait lisse, sans sillons, de
couleur blanc sale. Les deux orifices sont sessiles et à 4 lobes distincts. La
tunique externe est épaisse et cartilagineuse. Au côté ventral elle peut
atteindre une épaisseur de 1 centimètre. La tunique interne avec une mus-
culature forte, arrangée à la manière bien connue chez les Pyures. La
tunique interne montre les deux siphons courts et rapprochés l’un de
l'autre, de même que les deux orifices à l'extérieur. Le sac branchial est
bien développé, mais malheureusement très déchiré. I y a 6 plis larges et
la distribution des côtes longitudinales correspond à la formule suivante :
Raphé dorsal-4 (21) 6 (20) 6 (20) 8 (20) 9 (16) 6 (16) 3-Endostyle.
Les côtes transversales sont de trois ordres, arrangées comme ordinai-
rement. Dans les mailles formées entre les côtes longitudinales et transver-
sales se trouvent 7 à 8 stigmates. L’endostyle est large et long par suite
du développement énorme de la face ventrale. Pour la même cause le raphé
dorsal est court. Il est représenté par des languettes courtes. Je ne pouvais
retrouver l’entonnoir vibratile, parce que cette partie de la tunique et du
sac branchial était déchirée. L’intestin est très spacieux et fait une anse
assez étroite, comme de coutume chez les Pyures. Le bord de l'anus est
plié, mais sans papilles. Il y a 25 tentacules environ, qui semblent être
assez petits et peu ramifiés, mais plusieurs sont rompus, de manière qu'il
est impossible de fixer leur arrangement. Les gonades sont fortement
développés et situés de la façon typique chez les Pyures.
4. Microscomus confluxus nov. sp.
Stat. 833, 1 échantillon.
Le seul échantillon obtenu est long de 17 millimètres, large de 12 milli-
mètres et épais de 10 millimètres. Les deux siphons sont courts, mais
assez larges, éloignés l’un de l'autre de 6 millimètres seulement. La sur-
face est faiblement sillonnée, sans corpuscules étrangers. La tunique
externe est mince, mais coriace, nacrée en dedans. La tunique interne a
une musculature assez faible. Le sac branchial est pourvu de 6 plis étroits.
Les plis à côté de l’endostyle et du raphé dorsal n’ont que 3 ou 4 côtes
— 55 —
longitudinales, les autres en ont 6. Entre les plis 1l n'y a plus de côtes lon-
gitudinales. Sur toute la longueur du sac branchial se trouvent seulement
h côtes transversales larges. Les autres vaisseaux transversaux sont tous
petits et arrangés très irrégulièrement, formant un réseau irrégulier, dans
les mailles duquel se trouvent les stigmates de différente taille, souvent en
rangées plus ou moins distinctes, souvent un peu recourbées. Très curieuse
est l'embouchure des côtes longitudinales dans la partie postérieure du
vaisseau dorsal. Avant de s’emboucher dans ce vaisseau les côtes longitu-
dinales de chaque pli se réunissent d’abord deux à deux et confluent enfin
en un vaisseau collectif, qui se jette dans le vaisseau dorsal. Au côté
gauche encore , les vaisseaux collectifs du 1° et du 2° ph se réunissent en un
vaisseau. Pour tous les autres plis il y a un vaisseau collectif pour chaque
pli. Le raphé dorsal est étroit et à bord lisse. Aussi l’'endostyle est étroit.
L’entonnoir vibratile est en forme de S, mais renversée. Il y a 20 tenta-
cules plus grands et entre ceux-ci encore environ 10 de beaucoup plus
petits. Tous les tentacules ne sont que pauvrement ramifiés et aussi les
branches elles-mêmes sont courtes. L’intestin fait l’anse étroite comme de
coutume. Dans la courbure de cette anse le gonade gauche. Le gonade
droit de la même grandeur.
o. Tethyum tholiforme nov. sp.
Stat. 804, 1 échantillon.
Le seul animal obtenu a une forme de dôme, un peu oblong, attaché
par la face basale tout à fait aplatie et entourée d’un bord mince. Avec le
bord , l'animal est long de 22 millimètres et large de 18 millimètres, haut
de 7 millimètres. Les deux orifices sont sessiles et distinctement entourés de
L lobes. L’orifice branchial est situé au centre du dôme; l’orifice cloacal,
moins distinct, à mi-chemin entre le centre et le bord du dôme. La surface
est granuleuse par les nombreux sillons, c’est-à-dire la surface libre du
dôme, mais la partie basale et attachée est lisse, de même que le bord. La
tunique externe est coriace, excepté à la partie basale, qui est tout à fait
membraneuse et plus ou moins transparente. La tunique interne mince a
une musculature très faible. Le sac branchial a 4 plis médiocrement larges.
I y a 6 côtes longitudinales entre deux plis et aussi 6 côtes sur chaque
pli, mais souvent il est impossible de tracer neltement où le pli commence.
Il ya 3 à 5 stigmales dans chaque maille. Le raphé dorsal forme une
membrane à bord lisse.
L’entonnoir vibratile est en forme de fer à cheval, les deux cornes à peine
recourbées. L’intestin fait une double anse; l'estomac est strié distincte-
ment par plusieurs crêtes ; l’anus sans papilles.
Les gonades de chaque côté en forme d’une seule glande ovarienne très
longue, qui est entourée à la partie basale de chaque côté d’une rangée
— 56 —
de plusieurs vésicules testiculaires. Les endocarpes sont assez nombreux et
grands.
6. Tethyum (Styela) serpentinum nov. sp.
Stat. 813, 3 échantillons; stat. 835, 7 échantillons.
Les plus grands échantillons sont longs de 45 millimètres, larges et
épais de 15 à 17 millimètres. Les deux siphons sont courts, plus ou moins
distincts, tous deux dirigés en avant et éloignés l’un de l’autre de 10 milli-
mètres environ. Les deux orifices ont distinctement 4 lobes. La surface
est glabre et absolument sans corps étrangers, faiblement sillonnée, de
manière que les sillons sont principalement parallèles à l'axe longitudinal.
La couleur dans l'alcool est blanchâtre. La tunique externe est assez épaisse,
en partie un peu cartilagineuse mais sans cellules vésiculaires. La tunique
interne avec une musculature assez forte. Le sac branchial est bien déve-
loppé, avec 4 plis larges. La distribution des côtes longitudinales corres-
pond à la formule suivante : Raphé dorsal — 4 (20) 10 (20) 8 (18) 7 (12)
5 — Endostyle. Les côtes transversales de trois ordres. Le nombre des stig-
mates dans les mailles est très variable, de manière qu'il s'accroît de la
partie dorsale avec 3 ou 4 stigmates dans chaque maille, à la partie ventrale
avec 12 à 13. Les stismates sont longs et régulièrement occupés par des
côtes transversales secondaires. Le raphé dorsal assez étroit et à bord lisse.
L’entonnoir vibratile en forme de fer à cheval, arrondi, les deux cornes un
peu recourbées en dedans et se touchant l'une l’autre. L’intestin est relati-
vement long; l'œsophage est court, mais déjà l’estomac est prolongé et
distinctement strié longitudinalement. L'intestin proprement dit surtout
est plus long qu'ordinairement et fait deux ou trois tours en spirale,
quoique assez irréguliers; le rectum est encore dirigé en avant et débouche
dans l'anus, qui a le bord pourvu de 16 lobules digitiformes. Les tenta-
cules sont au nombre de 14, à peu près de la même taille. Les gonades en
forme de deux longues glandes hermaphrodites de chaque côté. Chaque
glande consiste en un tube central (Vovaire) et en petites branches courbées
(les testicules), qui débouchent dans le canal déférent de l’un et de l’autre
côté. De petits endocarpes sont attachés à la tunique interne , assez éloignés
l'un de l’autre.
7. Tethyum (Styela) quidni nov. sp.
Stat. 835, 2 échantillons.
Le plus grand des deux animaux est long de 15 mullimètres, large
de 10 millimètres et épais de 8 millimètres. Le siphon branchial, long de
h millimètres, est un peu ventral et dirigé en avant; le siphon cloacal est
plus court, dirigé aussi en avant mais un peu dorsal. L'animal est at-
— 57 —
taché par la partie basale assez large. Pour le reste la surface est sans
corps étrangers, sillonnée surtout transversalement, mais parfois divisée
en petits compartiments. La couleur dans l'alcool est gris blanchâtre. La
tunique externe est partout mince et coriace , la tunique interne a une mus-
culature assez faible. Le sac branchial a 4 plis étroits et la distribution des
côtes longitudinales correspond à la formule : Raphé dorsal — 9 (7 à 8)
h (7à 8) 4(7 à 8) 4 (7 à 8) 2 — Endostyle. Dans les mailles 1l y a de
3 à 7 stigmates allongés, souvent divisés en deux. Les côtes transversales
sont de deux ordres, allernant régulièrement. Des côtes transversales se-
condaires occupent toujours les me Tel Le raphé dorsal étroit et à bord
lisse, l’endostyle aussi étroit. L’entonnoir vibratile est en forme de fer à
cheval, avec les deux cornes droites. Le tube digestif a un œsophage court,
l'estomac ovoide avec des plis distincts, provenant, du côté gauche, à
angles aigus, de l’axe longitudinal de l'estomac à différents points, au
côté droit parallèles à cet axe. L’anse de l’intestin est très étroite, de sorte
qu'il rejoint l’estomac. Le rectum est courbé en forme de S. L’anus avec
10 papilles digitiformes. IL y a en tout 20 tentacules, dont 6 seulement
sont assez grands, les autres petits ou très petits, même rudimentaires.
Les gonades de chaque côté sont en forme de deux longs tubes ovariens,
qui serpentent plus ou moins. Ces deux tubes sont entourés des deux côtés
de groupes de vésicules testiculaires.
8. Tethyum insinuosum nov. sp.
Stat. 813, 4 échantillons ; stat. 835, 2 échantillons.
Les 4 échantillons de la station 813 sont de grande taille, longs de
6 centimètres, larges et épais de 2 à 2 centimètres et demi, de forme cylin-
drique, attachés par la base. Les deux siphons sont tout en avant du corps,
assez courts, mais distincts, l’un tout près de l’autre; les deux orifices
à L lobes. La surface chez les grands animaux est sillonnée profusément,
tellement elle est divisée en petits compartiments. Chez les deux petits
animaux de la station 835 la surface est beaucoup moins sillonnée, à peu
près lisse. La couleur dans l'alcool est gris jaunâtre. La tunique externe
est très mince et coriace, la tunique interne pourvue d’une musculature
forte. Le sac branchial a une structure remarquable. I n’y a pas de plis
proprement dits, mais de chaque côté, on trouve À côtes longitudinales
très larges. Entre ces 4 côtes il n’y a plus de côtes longitudinales primaires,
mais seulement les stigmates. Chez les jeunes animaux je trouve 16 à
18 stigmates, largement ouverts, entre deux côtes et encore 4 ou 5 très
étroits et très serrés l'un contre l’autre; derrière il y a indication des plis.
Les côtes transversales chez les petits sont de deux ordres, serpentant
auprès des côtes longitudinales. Chez les grands animaux le nombre des
stigmates s'est augmenté énormément, jusqu’à 90 environ; mais cette ré-
— 158 —
gion entre deux côtes longitudinales n’est plus entièrement plate, mais
pliée légèrement comme chez Phallusia. Aussi les côtes transversales sont
de trois ordres sans compter les côtes secondaires, qui traversent les stig-
mates. Plusieurs parties du sac branchial sont très irrégulières chez les
grands animaux. Le raphé dorsal et aussi l’endostyle sont étroits, le pre-
mier à bord lisse. L’entonnoir vibralle est en forme de fer à cheval, les
cornes droites chez le jeune, contournées en volutes chez les grands. Le
tube digestif n’est pas très volumineux; il se recourbe en double anse;
l'estomac est pourvu de 20 stries longitudinales. Le bord de l'anus est
renflé, mais sans papilles. Les gonades en forme de longs tubes ovariens,
un du côté gauche, deux du côté droit. À Ja partie postérieure 1ls sont
entourés par les groupes de vésicules testiculaires. Plusieurs endocarpes
sont attachés à l’intérieur de la tunique interne. Chez les jeunes animaux
je trouve 20 tentacules encore tout petits, chez les grands 32 de trois
tailles différentes , arrangées comme d'ordinaire, tous filiformes.
9. Macroclinum pererratum nov. sp.
Stat. 243, 1 échantillon; stat. 1009, 2 échantillons.
Les colonies forment de grands lambeaux, ayant jusqu'à 10 centimètres
de long et de large ou plus étroits et épais de 5 à 10 millimètres. Elles
étaient attachées sur quelque substratum par la face inférieure. La surface
libre est gris foncé, à cause des nombreux grains de sable noirs et grisätres,
placés dans la tunique externe, qui sont aussi la cause de la rudesse de
la surface. Les ascidiozoïdes saïllent un peu en forme de petits dômes
de la surface et forment de longues lignes plus ou moins régulières, cour-
bées et serpentantes, souvent doubles, mais sans former des systèmes
distincts. On ne trouve pas non plus d’orifices cloacaux communs. Les
ascidiozoïdes sont longs de 8 millimètres, dont 2 millimètres et demi
pour le thorax, 3 millimètres pour l'abdomen et 2 millimètres et demi
pour le postabdomen. Le postabdomen n’est pas à manche, mais se pro-
longe sans incision dans l'abdomen. L’orifice branchial a 6 lobes, l’orifice
cloacal a une languette tricuspidale. Le sac branchial, bien développé, a
13 à 14 rangées de stigmates allongés. L’œsophage est long, l'estomac
assez pelit, pyriforme, à paroi lisse. L’anus, à bord renflé et incisé, mais
sans papilles, est silué au niveau du milieu du thorax. Je compte 16 ten-
tacules courts, mais forts. Toute la tunique externe est tenace et partout
pourvue de nombreux grains de sable. On en trouve seulement les cellules
en forme d’astérisque, point de cellules vésiculaires. ;
10. Amaroucium vastum nov. sp.
Stat. 244, 1 échantillon; stat. 730, 3 échantillons; stat. 931, 2 échan-
tillons ; stat. 732 , plusieurs débris de colonies; stat. 787, 1 échantillon;
stat. 788, 1 échantillon.
— 159 —
Les colonies forment des masses irrégulièrement arrondies, d’une gran-
deur considérable, la plus grande mesurant 20 centimètres en diamètre.
La surface est lisse, un peu sablonneuse et d’une couleur gris pâle. Les
ascidiozoïdes sont serrés l’un contre l’autre, formant à la surface des
compartiments tétragones, pentagones ou hexagones, laissant seulement
de minces lamelles de la tunique externe entre eux. Cette division en com-
partiments n’est pourtant pas toujours également distincte. Les orifices
branchiaux sont à 6 lobes, les orifices cloacaux communs sont assez rares.
La tunique externe commune est résistante, parsemée de petits grains de
sable sur toute son étendue, mais beaucoup plus profusément dans la
partie extérieure pour 15 à 18 millimètres d'épaisseur environ, que dans
la partie centrale, qui ne contient plus des animaux, mais seulement des
prolongements vasculaires. Les ascidiozoïdes sont longs jusqu'à 12 milli-
mètres, dont 2 millimètres et demi pour le thorax, 2 millimètres et demi
pour l'abdomen et 7 millimètres pour le postabdomen, qui est très étroit.
L'orifice branchial a six lobes, l’orifice cloacal a une languette tricuspi-
dale. Le sac branchial est pourvu de 14 rangées de 14 stigmates longs de
chaque côté. L’estomac a 10 plis distincts, de forme quadrangulaire.
Derrière l’estomac, l'intestin proprement dit montre encore un renflement
avant de se recourber en avant. L’anus est situé à peu près au milieu du
thorax.
11. Amaroucium longicaudatum nov. sp.
Stat. 1009, 2 échantillons.
Le plus grand échantillon est long de 9 centimètres , large et épais de
6 centimètres, formant une masse ovoide, plus ou moins gélatineuse. Les
ascidiozoïdes sont répandus irrégulièrement dans la tunique commune,
sans former de systèmes distincts. On peut discerner facilement les ascidio-
zoïdes à travers la tunique semi-transparente. Geux-ci sont longs de 26 milli-
mètres environ, dont 4 millimètres pour le thorax, 2 millimètres pour
l'abdomen et 20 millimètres au moins pour le postabdomen. L'orifice
branchial a 6 lobes, l’orifice cloacal a une languette longue, spatulée à
l'extrémité libre, mais non divisée en lobes. La tunique externe est un peu
molle et gélatineuse ; elle ne contient que très peu de grains de sable, qui
sont un peu plus nombreux à la surface qu’à l'intérieur. I n’y a pas de
cellules vésiculaires. Le sac branchial a 20 rangées de stigmates; il est assez
court. Dans les rangées au milieu du sac branchial on compte 18 stigmates.
L'endostyle est très fort et serpentant. Le tube digestif est assez court.
L’œsophage, très court, débouche dans l’estomac globuleux et qui est pourvu
de 4 plis profonds. Ensuite l'intestin proprement dit montre encore un
gonflement, puis se recourbe en avant, croise l'estomac et se termine dans
l'anus au milieu du thorax. Les gonades se trouvent dans la partie anté-
rieure , longue de 2 millimètres, du postabdomen. Gelte partie est à peu
Muséum. — xvirt, DO
PRE | VER
près aussi large que l'abdomen, mais la partie ultérieure du postabdomen
est très mince et très longue. La tunique interne est pourvue d’une mus-
culature très forte, qui se prolonge aussi dans le postabdomen.
12. Gystodites antarcticus nov. sp.
Stat. 627, 1 échantillon.
La seule colonie forme un disque gélatineux d'un diamètre de 11 milli-
mètres et épais de 4 millimètfes. La petite colonie ne forme qu'un sys-
ième avec un orifice cloacal commun au centre. Les ascidiozoïdes sont
longs de 3 millimètres. Le thorax et l'abdomen ont la même grandeur et
sont réunis par une partie courte et très étroite. Chaque animal est en-
touré d’une couche de disques calcaires qui atteignent un diamètre de
272 millimètres. La tunique externe gélatineuse a de grandes cellules
vésiculaires. Le sac branchial montre 4 rangées de stigmates allongés. Les
autres organes comme chez les espèces connues de Gystodites.
15. Leptoclinum (Diplosoma) longinquum nov. sp.
Stat. 83, 1 échantillon.
La seule colonie forme une masse gélatineuse longue de 20 millimètres
et à peu près de la même largeur, attachée autour du tube d’une annélide
tubicole. On peut discerner distinctement 3 orifices cloacaux communs,
autour desquels les ascidiozoïdes sont arrangés en cercles plus ou moins
révuliers. Les ascidiozoïdes, assez grands, longs de 4 millimètres, se pré-
sentent comme des taches jaunes ou blanchâtres , dans la masse gélatineuse
de la tunique externe. Ils sont divisés en thorax et abdomen, le premier
long de 2 millimètres et demi, le dernier de 1 millimètre et demu. L’ori-
fice branchial a distinctement 6 lobes; l’orifice cloacal est sessile, ovale,
sans lobes et sans languette. Le sac branchial a 4 rangées de stigmates
longs et étroits. L'endostyle est assez large, le raphé dorsal est en forme
de 3 languettes longues. Le tube digestif est assez court, l’estomac glo-
bulaire, à paroi lisse. IL y a deux vésicules testiculaires; le canal déférent
est droit, sans former de tours spiralés. Il y a 10 tentacules longs, fil-
formes et en plus encore quelques-uns beaucoup plus petits. On trouve
fréquemment de jeunes individus en voie de bourgeonnement pylorique.
— 61 —
NOTES ON SOME STYLASTERINA
iv Tue Muséum n' Histoire Narurezze DE Paris,
By Proressor S. J. Hickson, Mancnesrer.
By the kindness of Prof. Joubin, to whom I wish to express my
warmest thanks, I have been allowed to examine in Manchester a collec-
tion of Stylasterina belonging to the Muséum d'Histoire naturelle.
The following species are represented :
STyYLASTER TILTATUS H. and E. — 295 metres La Praya, and 275-150
Cape Verde Islands.
Ernina aspera Linn. — 633 and 598 M. Cape Verde.
ErriNA ANTARCTICA Gray. — Cape Horn.
Errina Dasxeyi Pourt. — 56 M. Azores, 560 M. Fayal, 560 M. Sar-
passes.
Errina atlantica, nov. sp. — 998-900 M. Azores, 358 M. S, du
Fayal.
Priosorueus symmerricus Pourtalès. — 56 M. Azores.
Pciogorarus ruruLarus Pourtalès, — 56 M. Azores.
STYLASTER TILIATUS Hickson and England.
The type specimens of this species were found by the Siboga expedition
in 275 metres of water off the Sulu Islands in the Malay Archipelago.
The Talisman specimens were found in 275 metres off La Praya and
265-150 metres off the Cape Verde Islands. The occurrence of the same
species in two localities so far apart, is a feature of some interest. In such
a genus as S{ylaster, however, there is a great deal of difficulty in the
determination of specific distinctions, and it is very probable that many
of the characters we rely upon to separate the species from one another,
will prove to be the effects of diflerent types of environment.
It is possible that the character, for example, which forms such a strik-
ing feature of some of the species of the genus, namely, that the cyclo-
systems all open on one surface of the flabellum , is in some way connected
with the flow of the currents of water in which the specimens are found.
S. tihatus 1s one of the species showing this character and S. complanatus
of Pourtalès is another. I is of special interest therefore to note the curious
coimcidence that the Siboga specimens and the Talisman specimens of
S. tiliatus were obtained from water of exactly the same depth 275 metres.
33.
— 162 —
and that the record of the depth in which S. complanatus was found is
oiven at 100-458 fathoms. None of the very numerous littoral and shallow
water specimens of the genus that have been described show this character.
It is a character confined to specimens from 100 fathoms of water or
more.
It might be suggested that the Talisman specimens should be referred
to the Atlantic species S. complanatus and not to S. tliatus. have not had
an opportunity of comparing the Talisman specimens with the type spe-
cimen of S. complanatus, but they certainly do not agree with the original
description of it given by Pourtalès.
Erriva (LaBiopora) Aspera Linnæus.
This species, described by Linnæus as Millepora aspera, is the species
on which Gray founded the genus Errina.
The original specimens on which the species was founded and some of
the specimens in the British Museum came from the Mediterranean Sea.
There can be very little doubt that it is a very variable species and the
specimens obtained by the Talisman differ from others 1 have seen im
having longer grooved spines and are therefore more hirsute in appearance.
One cannot help noticing the general resemblance the specimens have
to those from the Azores attributed to the species Errina Dabneyi, but
they differ from them, on eloser examination, by the absence of scales pro-
tecting the gasteropores. Ît is probable however, as Moseley pointed out,
that this character is not of much systematic value and the two species
may have to be amalwamated.
The Talisman specimens came from 633 and 598 metres off Cape
Verde.
Erriva (LaBropora) ANTARCTIGCA Gray.
This species, originally described by Gray as a Polyzoon (Porella antarc-
tica), was first found in 45 fathoms off the Falkland Islands and subse-
quently in 30 fathoms off the coast of Chili.
The specimens sent to me were obtained off Cape Horn sh agree with
the description of the type. The. colour is Salmon-pink with the terminal
branches paler, and the grooved spines show a tendency to be arranged
in rows; but in this respect, as might be expected, there is considerable
variation. The depth from which they were dredged is not stated.
One of the specimens included in this species is a very large example
of the species having an expanse of 140 mm. and a height of about go mm.
It is old, water-worn and encrusted with various marine growths so that
it is difficult to be quite certain that it belongs to the same species.
oi
à
r
A
mn
x
L'er
TA Ur
,
Es
È
=
con
=
——
Éc -
=
=
=
=
S
=
-
PU
= pc rs
Muséum. — M. Hickson. PL: Ne
Pliobothrus tubulatus. Azores. 56 metres.
Errina Dabneuyri. Azores. 56 metres.
V ,
— TO —
Errina Daenevr Pourtalès.
The specimens of this species were found in a bottle of specimens col-
lected in the Azores, 56 metres, together with a colony of Phobothrus tubu-
latus and some fragments of the calcareous Polyzoon, Jaculina Blanchardi,
and also at Fayal 560 metres. The type specimen of this species was
obtained by Miss Dabney at Fayal and deposited in the Zoological Museum
at Harvard with the label £rrina aspera. Pourtalès in 1871 stated that
he examined the type specimens of Gray’s species in the British Museum
and came to the conclusion that the specimens from Fayal were quite dis-
tinct and he gave a brief description of them in a footnote under the
name Lepidopora Dabneyi. The genus Lepidopora of Pourtalès was distin-
guished from Errina by the presence of a small lip or scale projecting
from the cϾnenchym over the mouth of the gasteropore. Moseley examined
carefully some of the type specimens of Lepidopora and compared them
with his own specimens of Errina with the result that he came to the
conclusion that Lepidopora could not be separated from ÆErrina and the
species attributed to it must be removed to the latter genus.
À further study of these species has convinced me that Moseley was
quite right and [ am in agreement with him that Lepudopora must be
merged with Errina. Ât the same time Î must point out that the reasons
that have convinced me of the necessity of this step are not those that
Moseley put forward.
The aflinities of Lepidopora Dabneyi are with the old genus Labiopora
rather than with the old genus Errina as defined by Moseley.
The structure of the corallum is minutely reticulate and gr anular, not
hard and porcellanous , and there are no well marked RO pores.
Moreover the spinous processes (nariform processes of Moseley) that
shelter the dactylozooïds have the groove turned away from the apex of the
branch on which they are situated. In these respects the species resembles
the species formerly placed in the genus Labiopora and differs from the
species Errina labiata, E. horrida and E. ramosa.
But for reasons which T have fully set forth in my paper on the senus
Errina X have come to the conclusion, in agreement with von Marenzeller,
that Labiopora must be merged with Errian, and [ have arranged the
species into three groups : the Errina group, the Labiopora group and the
Spimpora group.
Errina Dabneyi clearly belongs to the Labiopora group, not to the Er-
rina group of species, but 1t differs from some of the species included in
that group in the absence of the second (unguarded) type of dactylopore.
In referring the specimens in the Paris Museum to the species E. Dab-
neyt there are two possible sources of error. [ have not been able to com-
pare the specimens with the type specimens in the Harvard Museum and
— 64 —
the description given by Pourtalès is very insuflicient for purposes of com-
parison. Moreover the Paris Museum specimens are considerably broken
up and it is quite impossible to form an accurate idea of the size and
shape of the whole colony. So far as the original description of the colony
goes however the identification appears to be correct, and it is confirmed
by the fact that the type was found in the same locality (the Azores).
The following is the description given by Pourtalès :
«The Fayal specimens form large flabelliform expansions of great ele-
sance, resembling Stylaster flabelliformis. The species is nearly allied to
Lepidopora glabra from which it differs by its more crowded branchlets,
larger and more numerous tubercles, not confined to the sides of the
branches, and rough cœnenchyma. The spread of the corallum is nearly
a foot,» |
The following description applies to the Talisman specimens.
Colony profusely branched, probably flabelliform in growth. Branches
do not anastomose. Terminal branches delicate and pointed, at a distance
of 3 mm. from the apex, about 1,25 mm. in diameter. Gasteropores mainly
on one surface of the corallum and about 1,75 in diameter, usually over-
hung by a scale. Grooved spines prominent, numerous, sometimes in clus-
ters on the terminal branches, with the groove turned away from the
apex. In addition to the grooved spines protecting the dactylopores other
spines are present particularly on the posterior surface.
Surface of the cϾnenchym minutely granular and substance minutely
reticulate.
Colour pure white.
Localities : Expédition du Talisman. Dragage 128. 560 mètres, Fayal,
and 56 mètres, Açores.
Errina atlantica new Sp.
This species has some resemblance to the Lepidopora glabra of Pourtalès,
but differs from it in the absence of scales protecting the gasteropores.
The two outstanding features of the species are: firstly the relatively
small number of pores and secondly the tendency for these pores to be
arranged roughly in rows at or near the sides of the branches as in the
genus Distichopora. There is no complete specimen in the collection and
of the pieces that are preserved the terminal branches are mostly broken
off and lost. The description is therefore to some extent incomplete :
Hydrophytum not very profusely ramified nor flabelliform in growth.
Terminal branches usually (?) blunt, about 2 mm. in diameter at a distance
of 3 mm. from the apex. Secondary branches 3-4 mm. in diameter.
Surface minutely granular, not marked by longitudinal striae, substance
compact. Gasteropores not protected by scales nor lips, about 0,3 mm. in
— 65 —
diameter. A style as in other species. Dactylopores protected on the ter-
minal branches by very shallow grooved ridges representing the grooved
spines of other species. On the larger branches these grooved ridges are
absent. Both gasteropores and dactylopores very scarce and principally
found on the sides of the branches as in Dishichopora.
Colour : pure white.
Localities : 998-900 m. Azores, 358 m. S. du Fayal.
GENUS Pliobothrus Pourtalès.
This genus was originally described by Pourtalès (Bull. Mus. Comp.
Zool., 7) but more fully investigated and described by Moseley ( Challenger .
Reports, 2). It is not necessary to add anything to the excellent diagnosis
given by the latter.
The genus can be readily distinguished from other Stylasterina by the
following three characters : 1° the absence of styles in both gasteropores
and dactylopores; 2° the tubular opening of the dactylopores ; 3° the large
chambers at the base of the gasteropores.
At first sight, specimens of Pliobothrus might be mistaken for a species
Of Errina, but the absence of a slit on one side of the tubular projections
that protect the openings of the dactylopores forms a distinction that can
be readily seen with a magnifying glass, and the generic distinction can
be confirmed by an examination of a section of the branch which is solid
in Érrina, but marked by large honeycomb spaces in Phobothrus.
Only two species have been described, Phobothrus symmetricus and P. tu-
bulatus. They were both found on the western slopes of the Atlantic Ocean
in depths of 98-270 fathoms and according to Duncan P. symmetricus was
also found in 500-600 fathoms north of the British Islands (Trans. Zool.
Soc., VIII, 1874, p. 336). The principal differences between the two
species appear to be that P. symmetricus is more robust in growth and the
terminal ends of the branches are thick and rounded at the extremity in
contrast to the delicate finely pointed branches of P. tubulatus. The tubu-
lated dactylopores are more projecting in P. tubulatus than in P. symme-
tricus.
It is possible that future investigations will prove that the two species
cannot be separated, but [ am inclined for the present to place one of the
specimens collected by the Talisman in the species P. symmetricus and the
others in the species P. tubulatus notwithstanding the fact that the latter
are not so hirsute as the type specimen is, judging from the figure of it
that is given by Pourtalès.
All the specimens collected by the Talisman were obtained in the same
dredging off the Azores in 56 metres.
Manchester, Aug. 10-1912.
— 166 —
REFERENCES.
J. E. Gray (no title). — Proc. Zool. Soc., 1835, p. 85.
J. E. Gray. — Notes on Corals from the South and Antarctic Seas (Proc. Zool.
Soc., 1872, p. 74h).
S. J. Hicxson and Helen M. Excrann. — The Stylasterina of the Siboga Expedi-
tion, 1909.
S. J. Hicxson. The Hydrocoralline genus Errina. (Proc. Zool. Soc., 1912).
E. v. Marenzezxer. — Stein- und Hydro-Korallen (Bull. Mus. Comp. Zool., XLUT,
2, 1904).
H. N. Mosecey. — Zoolopical Collections of H. M. S. Challenger, vol. JL, 1881,
p. o seq.
L. F. pe Pounrazës. — Deep sea Corals. (Il. Catalogue Mus. Comp. Zool. Har-
vard, 1871).
ConrrigurionN À LA FLoRE DE LA Nouvezre-CALÉDONIE,
par M. À. Guizzaumin.
XV. PLanTEs RECUEILLIES PAR M. Boucrer.
L'énumération suivante comprend une cinquantaine de plantes recueil-
lies à la baie de Prony, vers 1892-5. La localité a été bien explorée et cela
dès les premiers temps; aussi la présente liste ne renferme-t-elle pas
d'espèces nouvelles, bien que Bougier ait recueilli le type du Freycinetia neo-
caledonica décrit par Warburg. Toutefois, Bougier, étant agent de culture
de l'Administration coloniale, a herborisé surtout au voisinage des cultures
et recueilli 10 espèces introduites, non encore signalées , dont 9 existaient
déjà en Australie.
Il y a là une preuve de plus de la surprenante facilité avec laquelle les
plantes étrangères à la Nouvelle-Galédonie s’y acclimatent dans les régions
littorales ; la flore des régions basses est due en majeure partie à des
apports étrangers qui se sont produits à des époques plus ou moins
récentes, tandis que celle des régions montagneuses de l’intérieur est très
spéciale, présentant une grande majorité d'espèces endémiques.
“Brassica unNGEA Coss. — Yahoué (cultivé).
*CaPsELLA BURSA PASTORIS L. n° 98.
*Vioza Parrinir DC.
Izex Seserti Panch. et Seb.
Cozueina Astarica Brong.
ee CT
AzcopayzLus Co8sE BI.
Guroa vizzosa Radik.
DoponxA viscosa L.
CæsazpiniA BoxpucezLa Flem.
AcacrA srrrorgis Labill.
La
Auerzzra Parvana Fourn. — Azr. Dercancner Fourn. mss. — Acacra De-
PLANCHEI Panch. mss.
Gærssors PRuINOSA Brong. et Gris.
EvcenrA piversiroLiA Brong. et Gris.
Bryonopsis AFrINIS Cognx.
Mecoturia Bauerrana F. Muell.
M. ixnica Lour. var. n° 19.
GarDenrA LUGENS Panch. et Seb.
Espèce très mal connue, le type? signé de Pancher et Sebert ne présen-
tant pas de fleurs et la description de celles-ci étant totalement insuflisante ;
on peut la compléter de la façon suivante :
Pédoncule très court (6-7 millim. y compris l’ovaire), surmonté de 4-5
divisions velues, inéquilatérales, presque falciformes (10 millim. x 2 mil-
lim.) ; tube de la corolle long de 3 centim. environ, étroit, presque cylin-
drique (2-3 millim. de diamètre), velu en dehors, surmonté de 4-5 divi-
sions + inéquilatérales (20-25 millim. X 8-10 millim. );
L'espèce se trouve donc bien caractérisée par son pédoncule floral très
court ne dépassant pas o centim. 5 à maturité, ses lobes calicinaux petits
et étroits et son fruit petit sphérique.
Le type a été recueilli à Nouméa; des échantillons identiques ont été
rapportés de Gatope par Vieillard (n° 2747) et de localités non précisées
par Deplanche (n°* 258, 395), Pancher (sans numéro) et Vieillard
(n° 646).
Les échantillons recueillis à Nouméa (Balansa 349), sur le versant occi-
dental du mont Mi (Balansa 1 148) et à Lifou (Deplanche 15, Balansa 2019)
ne diffèrent du type que par les feuilles qui sont toujours oblongues, en
général plus larges et plus grandes (5-10 centim. X 2-4 centim. 5) et
moins atténuées à la base et le fruit un peu plus long que large (2 centim. 5-
3 centim. X 2 centim. ).
() L’échantillon porte le n° 10 bis, et non 10 (cf. Pancuer et Seserr, Not.
bois. Nouv.-Cal., p. 172), mais l'indice indique seulement la provenance (cf. loc.
t., p. 140, en nolc).
— 68 —
Leucopocon Cyusuzæ Labill.
JasmiNum ARTENSE Montrouz.
Cette espèce n’est connue que par une très courte diagnose de Montrou-
zier et le type de celui-ci, mais elle se distingue nettement de toutes les
autres espèces à feuilles simples rencontrées en Nouvelle-Calédonie par son
calice presque entier à lobes à peine visibles. Le présent échantillon diffère
de celui de Montrouzier par ses feuilles coriaces au lieu d’étre presque
membraneuses et par ses élamines insérées plus bas.
ALyxIA LEUCOGYNE v. Heurck et Müll. Arg. — «Koui doui. »
CerBera Mancuas L.
Azsronia Lenormaxon v. Heurck et Müll. Arg. (?) — « Moui. »
Corpra Myxa L.
TOURNEFORTIA ARGENTEA L.
IPouEA Turperaum R. Br. n° 111.
SOLANUM NIGRUM L. n° 20.
S. TORVUM SW. N° 77.
Paysazis MINIMA L.
*VERONICA ANAGALLIS L.
*VERBENA OFFICINALIS L. n° 76.
*Leonurus Garpraca L. n° 114.
PLANTAGO LANCEOLATA L.
*Rumex 81DENs R. Br. n° 11°.
*Pozyconum minus Huds.
Nepenraes Vreizzarnt Hook. — Ravins boisés, n° 5.
*Urrica incisA Poir.
*V'ALLISNERIA SPIRALIS L.
SuiLax PURPURATA Forst.
Panrcum TiMoRENsE Kunth.
Eracrosris pizosA R. Br.
Acarais ovara Warb. — «Kaori metea.»
— 169 —
Foucères ne L’'Inno-Cuixe rÉcOLTÉES Par MM. Lecoure Er Fier,
par M. JEaANrERT.
MM. H. Lecomite et À. Finet ont rapporté de leur voyage en Indo-Chine
une belle collection de Fougères dont voici la liste :
Drexsonra BaraneTz Link, — Dalat (1537).
Davaszta TenuirocrA Sw. — Langson (388), Chapa (4og), Phuto
(684), Dalat (1454, 1520).
D. immersa Wall. — Chapa (485).
ADIANTUM LUNULATUM Burm. — Hué (1101).
À. cauparum L. — Baie d’Along (755), Tourane (934), Angkor
(1767).
À. FLABELLULATUM L. — Sans numéro ni localité.
Hypozepis TeNuIFOLIA Bernh. — Dalat (1540, 1541).
CueiLANTHES TENUIFOLIA SW. — Tourane (861, 1085), Thus Lou (1331),
Tu dan mat (1886), Trian (1986).
Prerioium AQuiLiNUM Kuhn. — De Langson à Nam-Binh (292), Charpa
(234).
Preris LonGtFoLIA L. — Langson (263).
P. Pezzucipa Pr. — Angkor (1748).
P. ensirormis Burm. — Tourane (935, 938 ).
P. sraurirA L. — Barka (1201, 1204).
CERATOPTERIS THALICTROIDES Brongn . — Tourane (868), Hué (1309 ).
BLecanum ORIENTALE L. — Langson (134), Phu Doan (718).
WoopwarpiA JAPONICA Sm, — Dalat (1523).
ASPLENIUM PRÆMORSUM SW. — Dalat (1564).
À. variaxs Wall. — Charpa (568).
À. Berancert Kunze. — Baie d'Along (743).
À. BANTAMENSE Bak. — Charpa (465).
ASPIDIUM SEMICORDATUM SW. Var. PRESLIANUM. — Thua Lun (1315,
1339).
À. unpuzaTuM Thw. — Charpa (450).
— 170 —
À. ocurones Kunze. — Charpa (569).
À. preroiDEs Sw. — Angkor (690).
À. mecarayLLum Mett. — Langson (264).
À. uroPayLLum Christ. — Charpa (482).
À. pissecrum Christ. — Barka (1242).
A. Leuzeanux Kunze. — Phu Dam (690), Phuto (725).
À. PacayPayLLum Kunze. — Phu Leuc (1338).
NEPHROLEPIS BISERRATA Schott. — Tourane (939), Barka (1193).
N. ranicans Kuhn. — Saïgon (1863).
MENISCIUM TRIPHYLLUM SW. — Phu Doon (72° ).
Porypoprum ADNASGENS SW. — Baie d’Along.
P. sricricum Mett. — Charpa (575).
P. Liveua Sw. — Sans numéro ni localité.
P. susrurruraceum Hook. — Charpa (484).
P. zixeare Thunb. — Charpa (583).
P. macrospærum Bak. — Charpa (493, 528).
P. preropus BI. var. (Pleopeltis zosteræformis Bedd). — Charpa (593).
P. paymatones L. — Tourane (1074, 1178), Hué (1107), Dalat
(1563).
P. corowans Wall. — Barka (1213).
P. Bonx (Ghrist) pRvnarra Christ. — Baie d'Along (757).
LeprocuiLus scazpruraTus G. Chr. — Angkor (1796, 1813).
Osmuxna savanicA BI. — Barka (1198, 1238, 1258).
Opxrocrossum GRAMINEUM Willd. — Hué (1128).
O. PEpuncuLosum Desv. — Tourane (1066), Hué (1129, 1130).
Lycoponium cerNuuM L. — Yen Bay (623), Hué (1112), Phanrang
(1497), Dalat (1531, 1560), Djering (1594), Roug (1905).
SELAGINELLA ATROVIRIDIS Spring. — Yen Bay (4o1), Dalat (1539,
104h).
S. Wizzpenowir Bak. — Langson (193).
S. SEMIGORDATA Spring. — Tourane (854), Barka (1243).
S. PLUMOSA Bak. — Yen Bay (626), Djering (1600).
— T1 —
S. MONOSPORA Spring. — Ongieux (1921 ).
Azozza pinnaTa R. Br, — Tourane (853).
Marsiea quanrirozrara L.(?). Échantillons stériles. — Tourane (1028,
1043), arroyo de Ibric (1303), Kompot (1651).
SALVINIA NATANS Hoffm. — Tourane (1090), Kompot (1670).
Isogtes coromanpezina L. — Tourane (1003).
Equiserun pegize Roxb. — Langson (178, 853).
E. pazusrre L. — Charpa (457).
LOCALITÉS NOUVELLES DE CHAMPIGNONS RARES OU INTÉRESSANTS
POUR LA Ê'LORE FRANÇAISE,
par M. P. Harior.
PREMIÈRE NOTE.
CHYTRIDIACÉES.
On n'a jusqu'ici signalé en France qu’un très pelit nombre de Chytri-
diacées. M. Maury, professeur au collège de Chalons-sur-Marne, nous en a
adressé cette année 13 espèces, appartenant au seul genre Cladochytrium ,
récoltées autour de Chalons pendant les mois de juillet, août et septembre.
Dix de ces espèces sont nouvelles pour la flore française. Ce sont :
Cladochytrium Butomi Büsgen, C. Spargami-ramosi Büsgen, C. Jridis
de Bary, Heleocharidis (Fuckel) Büsgen, C. Schroeteri (Krieger), C. Ma-
gnusianum (Krieger), C. Menthæ (Schrôter), C. speciosum (Schrôter),
C. majus (Schrôter), GC. Hippuridis (Rostrup).
Si l’on ajoute à ces noms ceux des : C. Menyanthis de Bary, C. maculare
(Wallr.), C. vagans (Schrôter), C. Gerhardli (Schrôter), C. cæspins
Griflon et Maublanc, C. hemisphæricum (Speg.), G. Brevierei Har. et Pat.,
C. Muscari (Poir.), déjà rencontrés en France, on voit que la flore fran-
çaise possède actuellement 18 espèces du genre Cladochytrium.
Il reste à rechercher, et leur trouvaille est possible et même probable
pour la plupart, C. Alu (Krieger), C. Gramims Büsgen, C. Alfalfæ Lag.,
C. Flammulæ Büsgen, C. pulposum (Walln.), C. leprodes (Trabut) Vuil-
lemin, C. Comari (B. et W.) Lag., C. Asphodeli Debray, C. Urpineæ Pat.
— 172 —
et Trabut, C. bohemicum (Bubak), C. Trifoli (Pass.), GC. Rubsaameni
(Magnus).
Le genre Cladochytrium, lel que nous l’entendons ici avec Fischer (),
comprend les genres Urophlyctis et Physoderma. Quelques espèces ne sont
connues que par leurs Dauersporen et leur développement n’a pas été
observé.
Les espèces de Cladochytrium sont-elles toutes valables? Nous n’oserions
pas l’affirmer. Souvent elles ont été basées sur leur présence sur telle ou
telle plante nourricière, comme on paraît l'avoir fait pour les Urédinales.
Il est probable que des expériences d’inoculation contribueraient à en dimi-
nuer le nombre. Par contre il en est qui semblent plurivores, c’est le cas
du GC. vagans rencontré sur de nombreux hôtes appartenant à des familles
n'ayant entre elles aucune affinité.
Ce qui fait que les Chytridinées ont été jusqu'ici aussi rares en France,
c'est que leur récolte n’est pas des plus faciles. Elles forment — habituelle-
ment sur les plantes aquatiques — des taches peu visibles qu'on laisse de
côté. Peu nombreuses sont les espèces faciles à observer : C. majus, sur les
Rumex; C. Asphodeli; GC. Uroineæ; C. hemisphæricum (plus connu sous
le nom de C. Krieperianum), sur les Ombellifères, en particulier sur le
Carum Carvi; GC. Menthæ, etc., qui forment des taches compactes ou des
sortes de galles sur les organes des plantes qu'elles parasitent. Quelquefois
le champignon est hypogé; tels le C. Rubsaameni, qui habite en les défor-
mant les racines et les rhizomes du Rumex scutatus, ou le C. Alfalfæ, sur
les racines de la Luzerne , à laquelle il nuit, etc.
Il faut donc, pour chercher avec fruit des Chytridiacées, s’entrainer d’une
façon spéciale, connaitre leurs hôtes et — qu'on me passe l'expression —
y avoir l'œil. C’est ce qui est arrivé à M. Maury, dont les recherches ont été
couronnées de succès.
La flore française est moins riche en Synchytrium. Nous ne connaissons
pour y avoir été récoltées que les espèces suivantes :
Synchytrium aureum Schrôter, principalement sur le Lysimachia Nummu-
laria ; S. Anemones (D. CG.) Wor.; S. Mercurialis (Lib.) Fuckel; S. Succisæ
de Bary et Wor.; S. Taraxaci de Bary et Wor.; S. globosum v. alpestre
R. Maire (Alpes-Maritimes ).
La présence de lOlpidium Trifolu Schrôter, sur Trifolium repens, est
également probable.
MYXOMYCÈTES.
Bapnamia popurina Lister. — Sur écorce de Peuplier, Chälons-sur-
Marne.
G) Fiscuer, Phycomycetes , in Rabenhorst (Krypt. Fl., p. 131).
— 473 — '«
LycocaLa rLavo-ruscum (Ehr.) Rost. — Sur arbre pourrissant, dans un
jardin à Paris.
PÉRONOSPORACÉES.
Cysropus Lericonr de Bary. — Sur Spergularia marina, Tatihou
(Manche).
C. Burxaru (Poirault) — Sur Crupina vulgaris, Grasse (Alpes-Mari-
times ).
SCLEROSPORA GRAMINICOLA (Sacc.) Schrôter. — Sur Setaria, Sézanne
(Marne), Ambert (Puy-de-Dôme).
PLasmopara DEnsA (Rab.) Schrôter. — Sur Rhinanthus : Chälons-sur-
Marne, Méry-sur-Seine (Aube), Presles (Seine-et-Oise); sur Odontites
chrysantha, Droupt-Saint-Basles (Aube).
P. Eriomir (Rab.) Schrôter. — Sur ÆEpilobium montanum : Mériel
(Seine-et-Oise), Créteil.
P. rmicoza Schrôter. — Sur Ribes rubrum : Créteil, Meudon, Saint-
Cloud.
P. pusizca (de Bary) Schrôter. — Sur Geranium silvaticum : Le Tholy
(Vosges).
Basipiopxora Enrospora Roze et Cornu. — Sur Erig'eron canadensis : Fon-
tainebleau , Lardy (Seine-et-Oise).
Perovospora caxpipA Fuckel. — Sur Anagallis cærulea : Saint-Cloud,
Chälons-sur-Marne, Méry-sur-Seine et Ville-sur-Terre (Aube); sur Pri-
mula : Alençon, Écouen.
P. Cuzoræ de Bary. — Sur Erythræa pulchélla : bois de Verrières,
Sevran-Livry, Ville-sur-Terre et Droupt-Sainte-Marie (Aube).
P. conccomeraTA Fuckel. — Sur Geranium molle : Boulogne, Fontaine-
bleau, Méry-sur-Seine (Aube ).
P. crispuza Fuckel. — Sur Reseda luteolu : Bondy, Droupt-Saint-Basles
(Aube), Blangy-sur-Bresle (Seine-Inférieure).
P. Cyparissiæ de Bary. — Sur Euphorbia Cyparissias : Boulogne,
Saint-Cucufa, Fontainebleau, Méry-sur-Seine (Aube).
P. Cvrist Magnus. — Sur Cytisus Laburnum : Mont-de-Rieu (Seine-
Inférieure). N’était connu qu’en Allemagne.
P. Eurxorsiæ Fuckel. — Sur Euphorbia silvatica : Marly, Pont-sur-
Seine (Aube), sur ÆE. foliata : Méry-sur-Seine (Aube).
d'A ee
P. Fracariæ Roze et Cornu. — Sur Fraisier : Chaville, Montmorency,
Lyon.
P. Hernariæ de Bary. — Sur Herniaria hirsuta : Fuligny (Aube).
P. Hozosrer Gaspary. — Sur Holosteum umbellatum : Méry, Vallant
(Aube).
P. Kwauriæ Fuckel. — Sur Knautia arvensis : Meudon, Saint-Cloud.
P. Lans AL. Braun. — Sur Lamium album : Montmorency; sur L. purpu-
reum : Lardy (Seine-et-Oise), Méry-sur-Seine (Aube); sur Stachys palus-
trs : Méry-sur-Seine (Aube), Clères (Seine-Inférieure ).
P. zeproccapa Saccardo. — Sur Helianthemum guttatum : Belle-Croix
(Fontainebleau), Le Parc-Saint-Maur, Agay (Alpes-Maritimes ).
P. Leprosperma de Bary. — Sur Matricaria inodora : Vélizy, Fuligny
(Aube); sur Tanaisie : Chaville, Saint-Cloud, Sevran-Livry, Orry-la-Ville
(Oise), Chamrosay (Seine-et-Oise).
P. Livarix Fuckel. — Sur Linaria vulgaris : Poissy, Bouttancourt
(Somme); sur L. minor : Baye (Marne); sur Antirrhinum Orontium : Ville-
sur-Terre (Aube).
P. Mxosorinis de Bary. — Sur Myosotis intermedia : Saint-Cloud, Droupt-
Sainte-Marie (Aube); sur un Myosotis au marché aux fleurs; sur Myosotis
versicolor : Montmorency; sur Pulmonaria : Marly, Pont-sur-Seine (Aube).
P. osovara Bon. — Sur Spergula vuloaris : Aulnay-les-Bondy, Ville-
sur-Terre (Aube).
P. Poryconr Thümen. — Sur Polyg'onum aviculare : Chälons-sur-Marne.
P. Porennizzæ de Bary. — Sur Potentilla Fragariastrum : Villebon;
sur P. reptans : Méry-sur-Seine (Aube).
P. Pucveracea Fuck. — Sur Helleborus fœtidus : Chälons-sur-Marne,
Poivres (Aube); sur Helleborus niger : Montmagny.
P. Raon de Bary. — Sur Matricaria inodora : Montfort-lAmaury.
P. Rusr Rab. — Sur Rubus cœæsius : Méry-sur-Seine, Droupt-Saint-
Basles (Aube).
P. Rumius Corda. — Sur Rumex acelosa : Montmagny; Méry-sur-
Seine (Aube).
P. Sexacuru Fuckel. — Sur Betterave : Verrières-le-Buisson.
P. Scuzement Unger. — Sur divers Allium cultivés : Bonneuil, Gif,
Verrières-le-Buisson, Montmagny, Chälons-sur-Marne, très abondant à
Coupvray (Seine-et-Marne) en 1911.
LP
P. SezeranTar Rab. — Sur Scleranthus annuus : Ville-sur-Terre (Aube),
Dancourt (Seine-Inférieure); sur Polycarpon tetraphyllum : Agay (Alpes-
Maritimes).
P. sonia Berk. — Sur Scrophularia nodosa : Chaville, Montfort-
l'Amaury.
P. Vazeranæ Trail. — Sur Valeriana officinalis : Meudon. N'était
encore connu qu’en Angleterre et en Suède.
P. Vareruanezzæ Fuckel. — Sur les Valérianelles : Chaville, Lardy
(Seine-et-Oise), Méry-sur-Seine (Aube).
P. Vixcæ Schrôter. — Sur Vinca major : La Napoule (Alpes-Mari-
times). Espèce très rare et peu connue, recueillie seulement en Allemagne
sur le Vinca nunor.
P. Vioæ de Bary. — Sur Viola arvensis : Herbisse (Aube), Dancourt
(Seine-Inférieure ).
P. vioracea Berk. — Sur les corolles du Knautia arvensis : Bois-le-Roi
(Fontainebleau); assez abondant autour de Méry-sur-Seine (Aube) et
d'Esbly (Seine-et-Marne).
On pourrait, comme l’a fait Berlese, réunir les P, obovata et Scleranthi
avec le P. alsinearum Casp.: le P. Knautiæ avec le P. Dipsaci Tul.; le
P. crispula avec le P. parasiica (Pers.) Tul.; le P. Fragariæ avec
le P. Potentillæ de Bary.
DIAGNOSES D’'ESPÈCES NOUVELLES
LA LA A A L. \ | LA
DE Mousses RECOLTEES À LA CÔTE D'IVOIRE ET À LA GUINEE FRANÇAISE
PAR M. À. CHEVALIER,
par M. Tuérior, Corresponpant pu Muséum.
SPHAGNUM CHEVALIER Warnst. in Sphagnales, 1911, p. 311.
Plantæ mediocriter robustæ, cano-virides, 10-12 cm. altæ, cæspitibus
densis. Hyalodermis caulium stratis 9-3. Cylindrus lignosus flavus, ætate
rufulus. Folia caulina lingulata, 1,14-1,3 mm. longa, 0,8-0,9 mm. lata,
anguste limbata, apice rotundato subcucullato, sursum fibrosa , interiore
superficie fere aporosa, dorso plerumque poris in cellularum angulis supe-
rioribus instructa; cellulæ hyalinæ non septatæ. Ramorum fasciculi
ramis 4-5; rami patuli plerumque 2, dense tereti-foliosi; folia eorum
ovata, breviter acuminata, 1-1,14 mm. longa, 0,6-0,7 mm. lata, anguste
Muséum. — xvir. 34
— 176 —
limbata, apice anguste truncato 3-4 dentato, utroque latere foliorum
pauciporosa, sed mulüfibrosa. Cellulæ chlorophylliferæ sectione trans-
versali rectangulares vel arciformes , ab utroque latere foliorum liberæ.
Franzôsisch Westafrika : Elfenbeinküste (CGnevazrer, V, 1907, Herb.
Thériot).
Campylopus subleptodrepanium Broth. et Thér., nov. sp.
Cæspites laxe cohærentes, virides. Caulis 1-3 cm. altus, tomentosus.
Folia sicca appressa, interdum secunda, e basi lanceolata sensim subulata ,
falcatula, marginibus planis, parce involutis, ad apicem canaliculatis,
denticulatis, long. 4-5 mm., lat. 0,6-0,7 mm. ; costa lata 1/2 folit latitu-
dinem basi occupante, breviter excurrente, dorso lævi, in sectione trans-
versali e 4-5 stratis cellularum formata, quorum unum anticum e cellulis
laxioribus majoribus compositum ; cellulis alaribus hyalinis parietibus angus-
tioribus, rectangularibus , auriculas mediocres, parum excavatas efforman-
tibus, sequentibus linearibus vel rectangularibus, medtüs et superioribus
subquadratis, long. 19 pu, lat. 10 u. Cætera ignota.
Côte d'Ivoire. — Herbier Muséum Paris et herbiers Brotherus et Thé-
rlot.
Très voisin de C. leptodrepanium CG. M. du Cameroun. Celui-ci s’en dis-
tingue par ses feuilles plus longues, par le tissu basilaire des feuilles :
dans CG. lepiodrepanium, en effet, les feuilles offrent vers la base un margo
hyalin très distinct des cellales voisines, margo qui se prolonge jusqu'au
tiers de la longueur de la feuille et qui se compose de 3-6 cellules étroite-
ment linéaires.
Campylopus (Palinocraspis) Chevalieri Broth. et Thér., nov. sp.
Cæspites laxe cohærentes, viridi-nigrescentes. Caulis 2-5 cm. altus, e
basi ad apicem tomento rufo obtectus. Folia sicca appressa , sæpe secunda,
humida valde patula, e basi lanceolata sensim subulata, marginibus valde
involutis, superne denticulatis, long. !-5 mm., lat. 0,7-0,8 mm. ; costa
lata, 1/3-1/a folii latitudinem basi occupante, percurrente vel breviter
excurrente, dorso breviter lamellosa, in sectione transversali e strato medio
cellularum magnarum vacuarum et stereidis ventralibus et dorsalibus
pluristratosis composita; cellulis alaribus numerosis (50-60), maximis , ve-
siculosis, hyalinis vel purpureis, auriculas magnas inflatas efformantibus,
suprabasilaribus rectangularibus, medis hexagonis, parietibus crassio-
ribus, long. 15-20 u, lat. 8-10 , juxtacostalibus pluriseriatis, hexa-
gonis, majoribus, parietibus porosis. Cætera ignota.
— 77 —
Côte d'Ivoire. — Herbier Muséum Paris et herbiers Brotherus et
Thériot.
Proche voisin de C. viridatulus GC. M., dont il diffère par ses feuilles à
bords plus fortement involutés, et surtout par son tissu foliaire composé
en grande partie de cellules hexagonales et non carrées ou rectangulaires.
Fissidens dendeliensis Broth. et Par.
Les auteurs n'ayant pas vu le fruit de cette espèce, nous complétons la
description :
Pedicellus 5 mm. altus, 0,06 mm. crassus, capsula inclinata, elliptica,
subsymmetrica, humida deoperculata 0,8 mm. lenga, 0,4 mm. crassa,
sporæ læves 7-9 u crassa.
Source du Niger, Timbikounda, sur la paroi de la fontaine d’où sort le
Niger (en mélange avec Fissidens Dubyanus Par. , F. glaucissimus W. et Dub.
FE. bryum G. M.; 51 janvier 1909). — Herbier Muséum Paris et herbier
Thériot.
Calymperes Rabenhorstii Hpe et C. M.
longemitrata Broth. et Thér., nov. var.
À forma typica differt calyptra longiore, long. 5 mm.
Afrique occidentale française, Côte d'Ivoire : Bouroukrou, pays des
Abé, forêt vierge, sur vieux troncs de Raphia gigantea. — Herbier
Muséum Paris et herbiers Broth. et Thériot.
Macromitrium (leiostoma) tortifolium Thér., nov. sp.
Robustum. Superne viride, inferne ferrugineum. Caulis primarius re-
pens, ramis erectis, elongatis, flexuosis, ramulosis, inferne denudatis,
2-3 cm. longis. Folia lanceolata, late et breviter acuminata, apice subito
constricto apiculata, plus minus undulata, madida patula-subsquarrosa ,
siccitate valde torluosa, marginibus basi revolutis, apice crenulatis,
3-3, mm. long., 1 mm. lat., costa canaliculata percurrente vel breviter
excurrente ; cellulis chlorophyllosis, opacis, parietibus incrassatis, parum
papillosis, diam. 6-7 , basilaribus rectangularibus , hyalinis, verrucosis.
Capsula in pedicello rubello, lævi, circa 18-20 mm. longo, erecta, subglo-
bosa, badia, nitida, leiostoma, plus minus sulcata. Peristomium duplex.
Calyptra nuda. Sporæ valde inæquales, aliæ 15-18 pu, aliæ 36 pu.
Côte d'Ivoire. — Herbier Muséum Paris et herbier Thériot.
Espèce très voisine de M. rugifolium CG. M.; mais celle-ci est une plante
plus grêle , à feuilles moins tordues, plus petites, très ondulées-rugueuses
dans la moitié supérieure, au tissu très serré formé de cellules à lumen
très petit, à pédicelle plus court.
3h.
N78 —
Rhacopilum Chevalieri Thér., nov. sp.
Dioicum; sat robustum, intense viride. Cæspites dense intricati. Caulis
repens, tomentosus, irregulariter pinnatus, ramis brevibus, planissimis.
Folia madida patula, complanata, oblonga, obtuse acuminata, superne
irregulariter denticulata vel subintegra, long. 1,8-2 mm., lat. 0,8-1 mm.;
costa basi 0,05 lata, superne tenuiore, in mucronem breviusculum
(0,25 mm.) abrupte producta, cellulis valde chlorophyllosis, lævibus, pa-
rietibus tenuibus, 15-18 y longis, 10-12 y latis, inferioribus vix elon-
gatis; folia stipularia minora, hastato-lanceolata vel lanceolata, longe
aristata, integra, costa in cuspidem longiorem (0,4-0,5 mm.) exeunte.
Seta erecta , flexuosa, 1,5 cm. alta, tenuis, lævis; theca inclinata vel hori-
zontalis, areuata, angustata, sicca plicata, 4 mm. longa, operculum brevi
rostratum (vix 1 mm. long.). Calyptra ignota.
Guinée française : cercle de Faranah , village de Boria, 27 janvier 1909.
— Herbier Muséum Paris et nerbier Thériot.
Notre espèce rappelle, par son port et la forme des feuilles, Rh. Bütineri
Broth. ; elle s'en distingue par ses feuilles à tissu lisse, ses stipules plus
grandes, le pédicelle et l’opercule plus courts.
Elle se distingue en outre du Rh. spelunce G. M. par son port plus ro-
buste, ses feuilles plus grandes, et du Àh. capense G. M. également par son
port plus robuste el aussi par ses rameaux très aplanis, ses feuilles
planes, non concaves, ses stipules à arête moins longue.
Isopterygium ivoirense Broth. et Thér., nov. sp.
Autoicum. Cæspites depressi, virides. Caulis tenuis, repens, radiculo-
sus, ramosus, ramis confertis 4-5 mm. longis, patulis, plus minus com-
planatis. Folia patul1, interdum asymmetrica, ovato-lanceolata, longe et
tenuiter acuminata, enervia, inteora, marogine irregulariter revoluto,
1 mm. longa, 0,30-0,35 mm. lala; cellulis anguste linearibus, 110-150 pr
long., 6 y lat., alaribus (6-8) ovoideis vel rectangularibus. Folia perichæ-
tialia pauca, longe acuminata, acumine divaricata, integra , enervia; seta
lævis, 129 mm. alta; capsula pendula, ovata, sicca sub ore constricta, collo
longiusculo attenuala. 0,8 mm. longa (deoperculala), 0,4 mm. crassa.
Peristomit duplicis dentes externi 0,36 mm. longi, 0,07 mm. lati, pro-
cessus lopgiores, e membrana tértiam partem longitudinis dentium
æquante enati, ciliis 1-2. Sporæ 12 y crassæ.
Côte d'Ivoire ; Bouroukrou, pays des Abé, dans la forêt vierge, sur les
vieux troncs de Raphia; décembre 1906. — Herbier Muséum Paris et
herbiers Brotherus et Thériot.
. — 179 —
On peut comparer cette espèce à S. aptychopsis G. M. Celui-ci en diffère
par ses feuilles à acumen plus court et moins fin, généralement planes aux
bords, par ses feuilles périchétiales dressées, plus longues , par sa capsule
non atténuée à la base, mais brusquement contractée en un col court.
NoTE SUR LES ALGUES RECURILLIES PAR M. L. (ARRETA
AUX ÎLES SALVAGES ET CANARIES,
par MM. L. Gain er RogertT MiRANDE.
Les Aloues qui font l’objet de cette note ont été recueillies en juin 1911,
au cours d'un voyage scientifique, à bord du yacht de M. E. Bretel, par
M. L. Garreta, qui a bien voulu nous en confier la détermination.
C’est principalement de la Grande-Salvage que proviennent les échan-
tillons examinés. Étant donné le voisinage de cette île et du groupe des
Canaries , on pouvait s'attendre à trouver une grande analogie dans la flore
algologique de ces deux localités.
Nous nous sommes bornés à faire suivre de quelques observations celles
des espèces que les auteurs et notamment M°° Vickers®? n'avaient pas
encore signalées aux Canaries.
LISTE DES ALGUES RECUEILLIES À LA GRANDE-SALVAGE.
CYANOPHYCÉES.
MicrocaxTe GRriseaA Thur.
Sur Jania granifera, entre les articles et surtout au point de départ des
ramifications où il forme de petites masses calcifiées, simulant à l'œil nu
des cystocarpes. Espèce non signalée aux Canaries, mais seulement dans
l'Atlantique Nord (Le Croisic) et dans la Méditerranée.
CaLorarix conrervicoLa (Roth) Agardh.
Sur de nombreuses Algues, et notamment sur Chondria tenuissima.
I y à lieu d'attirer l'attention des Naturalistes sur la grande richesse en
Cyanophycées de la flore de ces régions. Nous en avons rencontré de très
nombreux échantillons, mais qui, récoltés accessoirement, ne se prêtaient
malheureusement pas à une bonne détermination. Une recherche spécia-
@ M A. Vicxers, Contribution à la flore algologique des Canaries ( Ann. des
Se. nat., 8° série, Bot., 1. [V, 1896.)
— 180 — ‘
lement orientée dans ce sens donnerait certainement des résultats inté-
ressants.
CHLOROPHYCÉES.
Ulvacées,
EnreromorPHA iNTEsTINALIS Link.
E. ramuzosa Hook.
Valoniacées.
VALONIA UTRICULARIS Ap.
Cladophoracées.
CLapopnora Ngzsrorum Kütz.
CaæromorpaA &REA (Dillw.) J. Ag.
Codiacées.
CobpIUM ADHÆRENS Ag.
PHÉOPHYCÉES.
Encéliacées,
HYDROCLATHRUS CANCELLATUS Bory.
M"° Vickers ne signale pas cette espèce parmi les Aloues des Canaries.
Elle fut cependant recueillie par Despréaux en 1839 à la Grande-Canarie,
par Bourgeau en 1845 à Ténérifle et par Sauvageau en 1904 à Puerto
Orotava (Ténériffe). Leprieur, en 1829, la rencontra sur la côte du Sénégal
dans la baie de Gorée.
Fucacées.
CYSTOSEIRA CANARIENSIS Sauv.
CG. Agres-mariNA (Gruel.) Ag.
SARGASSUM DEsFonTAINESI ( Turn.) Ag.
Dictyotacées,
Drcrvora Fascroza (Roth) Lam.
Papina paAvonrA Gaillon.
RHODOPHYCÉES.
Cryptonémiales.
JanraA GrAnIFERA Decaisne.
Céramiales,
CALLITHAMNION sp.
CEramium cicraTuM Ellis.
C. EcuronoTum J. Ag.
— 81 —
C. ezecans Ducl.
Non signalé aux Canaries, mais il en existe dans l’herbier Bornet des
échantillons provenant de Madère.
Laurexora osrusa (Huds.) Lamour.
CnonpriA TeNuIssIMA (G. et W.) Agardh.
Signalé à Cadix, non signalé aux Canaries.
Pozystpnowra Broniær Dillw.
Signalé à Tanger, non signalé aux Canaries.
P. ervraræa Schousb.
Ricarpra Mowraener Derb. et Sol.
Parasite sur Laurencia obtusa. Nous l'avons rencontré abondamment
représenté et bien fructifié avec ses deux sortes de rameaux dont les uns
portent des tétraspores, les autres des cystocarpes. Cette espèce intéres-
sante et relativement rare n’a encore élé signalée, à notre connaissance,
que dans la Méditerranée, l’Adriatique et sur les côtes de Californie. Nous
en avons cependant trouvé dans l’herbier Bornet un petit exemplaire pro-
venant de la collection Despréaux et récolté à la Grande-Canarie. Sa pré-
sence dans l'Atlantique est à souligner, car, étant donné la grande fréquence
de son hôte dans cet océan, on peut espérer le retrouver en de nouvelles
localités.
Rhodyméniales.
CarysyMenrA uvarIA (L.) J. Ap.
Aux espèces précédentes étaient joints les cinq échantillons suivants
provenant de Las Palmas (Grande-Canarie) :
Dasyezanus cLaværoRmIs Ag.
CyMopoLrA BARBATA Lam.
CERAMIUM GLAVULATUM Ag.
Liacora viscina (Forsk.) Ag.
CLADOPHORA sp.
AU SUJET DE LA MORT D'UN JUBÆA SPECTABILIS,
par MM. CostanTIN ET GÉROME.
Les réparalions ou réfections totales des serres ont souvent pour consé-
quence la disparition de vieux exemplaires, même quand ces travaux sont
exécutés dans de bonnes conditions.
H est arrivé, pour la réfection d’un des grands pavillons carrés, construits
en 1830 (le Pavillon froid), que le travail, commencé pendant l'été de 1908,
ne put être terminé que pour l'automne de l’année suivante, et, pendant
ET pete
l'hiver 1908-1909, les plantes de cette serre durent être abritées dans des
conditions très défectueuses.
Pour les exemplaires vivant en pleine terre, comme le Jubæa spectabihs,
il fallut établir un hangar provisoire en planches; c’est dans ces conditions
que ce Palmier, ayant eu le bourgeon terminal détérioré, a, depuis 1908,
dépéri de jour en jour et a dû être abattu dans le courant de cet été 1912.
Ce résultat est d'autant plus regrettable que c'était un exemplaire jus-
qu'alors de belle venue, et l’un des trois pieds rapportés vivants par Gau-
dichaud à la suite des voyages de la Bonite : ces Palmiers arrivèrent à Brest
en novembre 1837 et de là furent envoyés au Muséum.
L'un d’eux fut plus tard planté à la villa Thuret; il est mort aussi ces
années dernières ; 11 mesurait 7 m. 5o de hauteur el une circonférence de
h m. 10 à un mètre au-dessus du sol.
Le pied du Muséum ne s'est pas autant développé: il avait néanmoins
des dimensions déjà respectables, rapportées ci-dessous :
1886. 1896. 1912.
Hauteur du tronc au-dessous des |
feuilles 1h24 2RER RS 1® 60 2" 50 k® 70
Circonférence du tronc à la base... 2 ko 2 57 2 67
Longueur des feuilles... ....... l k 10 "
Nombre de feuilles développées... 24 37 u
Ces dimensions sont loin d'atteindre celles que l'on peut constater au
Chili. On cite, en effet, des exemplaires de 28 mètres de hauteur et ayant
un diamètre de 2 mètres !).
Mais le développement au lieu d’origine, d’une part, à la villa Thuret et
dans nos serres, de l’autre, ne peut être semblable, les conditions étant bien
différentes.
Actuellement, les plus vieux exemplaires de Jubæa spectabilis existant en
Europe sont ceux du Jardin botanique de Lisbonne et ceux des jardins de
La Mortola. Ces derniers proviennent de jennes plants expédiés en 1868
par M. Decaisne, Professeur de culture au Muséum, à M. Daniel Hanbury;
il en reste un beau pied en pleine terre, au Pavillon froid, de même âge.
On ne peut que regretter la disparition d'exemplaires qui font partie de
l'histoire du Jardin des Plantes, et signaler les ‘circonstances toutes for-
tuites qui l'ont provoquée.
0) Le plus gros des Jubæa spectabilis du Jardin d’Essai du Hamma, près d’Alger,
qui compte quatre-vingts ans d'existence, mesure actuellement 4 m. 92 à 1 mètre
du sol et 11 m. 50 à la naissance des premières feuilles; sa hauteur totale est de
16 m. 50. Que va-t-il devenir? L’admirable Jardin botanique algérien va très
probablement disparaître, au grand regret des Botanistes et de tous ceux qui
s'intéressent aux choses de la nature. (J. K. d'H.)
— 193 —
RAPPORTS ENTRE LA PUISSANCE DU VOL
ET LE DÉVELOPPEMENT DES POUMONS CHEZ LES OISEAU,
par M. À. Macnaw.
Lorsqu'on étudie les Oiseaux carinatés bons volateurs , on s'aperçoit que
le poids du cœur varie dans le même sens que le poids des muscles pec-
toraux ®.
Les Rapaces diurnes et nocturnes, les Palmipèdes marins, qui ont une
ande surface alaire, possèdent de petits muscles pectoraux, car ïls n’ont
pas de grands efforts à faire pour se soutenir dans l'air. [ls sont surtout
planeurs, ne donnant que de lents coups d'ailes. On remarque de même
que leur cœur est petit. Cet organe est fonction de leffort musculaire.
Ce dernier étant faible, le cœur reste petit.
Par contre les autres groupes : Passereaux, Canards, Petits Échassiers,
Gallinacés, sont des rameurs. Leur petite surface portante ne leur permet
pas de planer. Ils sont donc obligés de battre des ailes d’une façon plus
ou moins rapide et fournissent un effort musculaire violent. Leurs muscles
pectoraux sont alors très puissants, l'effort pouvant être de longue durée.
Dans ce cas, le cœur s’hypertrophie ; il devient gros.
Mais si le cœur représente avec les muscles pectoraux le moteur des
Oiseaux , faible chez les Planeurs, puissant chez les Rameurs, il ne faut pas
népliger, dans l'étude du phénomène, le poumon, dont le rôle est d’entre-
tenir la respiration et dont la fonction doit être différente suivant que
l'Oiseau plane ou rame pendant le vol.
Nous avons tué dans la nature 83 Oiseaux volateurs (57 espèces).
Nous avons pesé leur cœur vide de sang et leurs poumons naturellement
pleins de sang. Les résultats obtenus suivant les différents groupes d Oi-
seaux sont donnés dans le tableau de la page suivante.
Nous retrouvons ici encore, pour des individus différents, un classement
identique à celui que nous avons déjà publié pour le poids relatif du cœur.
Si l’on examine maintenant le poids des poumons, on se rend compte
. que d'une façon assez rigoureuse le poumon varie comme le cœur.
L’explication en est facile à donner.
Pendant le vol, chez les Planeurs, les muscles pectoraux font peu d’ef-
forts, grâce à leur surface alaire suflisante. Ces Oiseaux planent avec un
moteur réduit. Leur cœur, étant donné le faible travail des muscles, est
petit et la respiration se fait normalement. Un développement exagéré des
alvéoles pulmonaires n’est pas utile; le poumon est peu volumineux.
Q@) A. Macxan, Le poids des muscles pectoraux et le poids du cœur chez les
Oiseaux (C. R. de l’Ass. f. p. l’Av. des Sc., Congrès de Nîmes, 1912).
— SK —
POIDS
POIDS MOYEN | Rs. — ————,
DU COEUR DU POUMON
ORDRES.
TOTAL.
par ar
kilogramme. kilogramme.
Rapaces nocturnes 2765 50
Rapaces diurnes 50 5o
Grands Échassiers 1,503 Do
Palmipèdes marins 7ho 20
Corvidés 173 50
Canards SEE SAPRR EONUEL, ROMANE ER 658 4o
Gallinacés et Colombins. .............. 821 90
Petits Échassiers 146 80
Passereaux re SL CR Let ec 32 80
NN O8 IJ OO AN &
Par contre, chez les Rameurs, les muscles effectuent des efforts violents.
Leur surface portante étant trop réduite, ils sont obligés de battre des ailes
de façon énergique. Le cœur a un travail considérable à effectuer; ül
s’hypertrophie. Pendant ce temps, la respiration doit être intense. Le
poumon augmente ses dimensions de façon que la quantité de sang à
hématoser soit plus considérable dans le même temps. Le poumon est
donc plus gros que chez les Planeurs. Il grandit en même temps que le
cœur, c’est-à-dire qu’il reste lui-même en rapport avec l'effort musculaire à
effectuer.
Il y a cependant à faire remarquer que les Oiseaux qui vivent au bord
des eaux, Palmipèdes, Petits Échassiers, possèdent par kilogramme d’ani-
mal un poids de poumons qui semble supérieur à celui que le travail des
muscles pectoraux et du cœur paraît nécessiter.
Nous avons pour expliquer ces petites différences étudié ce que devient
le poids du poumon chez 70 Oiseaux (62 espèces) qui ont été tués par
saignée. Résumons dans le tableau suivant les résultats obtenus :
POIDS MOYEN |
DU COEUR DU POUMON
par par
kilogramme. kilogramme.
ORDRES.
TOTAL.
Rapaces nocturnes 1,0308" 50
Rapaces diurnes ...............4..... 2,285 70
Palmipèdes marins 70
Grands Échassiers: . .../........2. 00 80
Corvidés 60
Gallinacés.et"Colombins....:...,...,.1 Lo
CARAMEL ELA SR CONTE É ho
Petits Échasaièrs 2: 2 2.004 à LORIE 5o
© D © O1 © OO © OO FF
Passereaux 00
— 185 —
Si nous comparons nos tableaux I et IT, nous constaterons que le classe-
ment est le même, ce qui vient encore confirmer les lois que nous avons
déjà énoncées :
1° Les Planeurs font peu d'efforts; leur moteur est réduit. Les muscles
pectoraux, le cœur, les poumons sont petits ; |
2° Les Rameurs réalisent de gros efforts. Le moteur est gros. Les
muscles pectoraux, le cœur, les poumons s’hypertrophient.
Cependant, lorsque le poumon a été privé de sang, ses variations se
suivent encore mieux avec celles du cœur. +
* Dans la mort brusque, les Palmipèdes, les Petits Échassiers, Oiseaux
fluviatiles ou marins, possèdent des poumons plus lourds parce qu'ayant
plus de sang que les autres groupes, leurs organes en ont retenu une plus
grande quantité.
Morts après saignée, ils semblent se rapprocher de la place qu'ils
doivent occuper si la loi que nous avons énoncée s’applique exactement.
Peut-être cependant le poumon est-il, dans ce cas, plus volumineux
qu'il ne faudrait.
La légère hypertrophie que l’on constate pour les Oiseaux d’eau tient
probablement à ce que ces espèces qui sont plus ou moins habituées à
plonger pour rechercher leur nourriture possèdent un poumon un peu
plus développé afin de permettre le séjour dans l’eau.
LE POIDS DU FOIE APRÈS SAIGNÉE CHEZ LES OISEAUX,
par M. À. Macnaw.
Le poids relatif du foie varie dans une même classe de Vertébrés avec
l'espèce et avec l'individu.
Si l'on étudie le poids de cet organe chez plusieurs individus d’une même
espèce, on constate des variations qui ne sont en général pas importantes.
Quelques très rares types sont aberrants et présentent soit pathologique-
ment, soit tératologiquement des foies ou très gros ou très petits.
Si par contre on s'adresse aux espèces, en essayant s’il est possible
de recueillir pour chaque espèce le poids moyen du foie par l'examen de
nombreux individus, on voit de suite que les variations sont très grandes
non seulement en valeur absolue, mais aussi et surtout en valeur relative.
Chez les Oiseaux le poids relatif du foie varie de 10 à 80 ; chez les Mammi-
fères de 10 à 100.
Par conséquent les variations suivant l'espèce diffèrent des variations
individuelles.
En examinant les familles d'Oiseaux, on se rend compte que d’une
façon générale les espèces sont composées d'individus possédant le même
— 186 —
genre de vie et le même régime. En étudiant le poids relatif du foie dans
les espèces de chaque groupe, il ressort que pour chaque groupe les es-
pèces présentent des poids de foie voisins les uns des autres et plus ou
moins éloignés des poids obtenus pour les autres groupes.
Nous sommes donc amenés à considérer le régime comme le gros facteur
de la variation du foie. En effet cet organe est en rapport direct avec les
ahments. Ceux-ci, transformés par l'estomac et l'intestin, sont véhiculés sauf
les graisses par la veine porte et se rendent au foie, qui, à son tour, trans-
forme les produits de la digestion des albuminoïdes, les sucres ainsi que
les composés toxiques.
Par conséquent, suivant les différents régimes, le foie est soumis à une
activité cellulaire variable. I est naturel de penser que, suivant l’intensité
de la fonction, l'organe s’hypertrophie ou reste petit, ce qui confirme ce
que nous apprend la clinique. On peut dire : «Qu’à beaucoup de travail
correspond un gros organe, qu'à peu de travail correspond un petit or-
c'ane. »
Prenons les Oiseaux, que nous avons étudiés dans une première note :
POIDS MOYEN PAT
ORDRES. RÉGIMES. DU FOIE
TOTAL. 5 PS
kilogramwe.
LA . .
Grands Echassiers Omnicarnivores
Gallinacés, Colombins Granivores
Passereaux Baccivores
Rapaces diurnes Carnivores
Rapaces nocturnes Carnivores-insectivores . ......
Canards Omnivores
Passereaux Insectivores
Petits Échassiers TestacivOres rs ce LR Ct
ED eOCO © FF à SO
Palmipèdes marins Piscivores
Nous voyons que les Piscivores, les Insectivores ont un gros foie, que
les Carnivores et les Granivores ont un foie moindre. Ces différences sont
le résultat d’une réaction à l’auto-intoxication et de la diversité de travail
nécessitée par la transformation des aliments.
Mais les Oiseaux que nous avons étudiés ont été tués dans la nature.
Leur foie était donc plein de sang. On pourrait nous objecter que les difié-
rences de poids sont dues aux quantités de sang retenues. Nous avons
montré ® avec quelques exemples que les variations du foie constatées
0) A. Macxax, Le foie et sa variation en poids chez les Oiseaux (Bull. Mus.
Hist. natur., n° 6, 1911).
@ À, Macnax, Le régime alimentaire et la variation du foie chez les Oiseaux
(C. R. de PAss. f. p. l’Av, des Sc., Congrès de Dijon, 1911).
PO PE
187 —
suivant les régimes n'étaient pas dues au sang, ni au glycogène, puisque,
en saignant des Oiseaux et en lavant leur foie ou en privant celui-ci de
glycogène par le jeûne, on obtenait le même classement que si l’on étu-
die les Oiseaux vivant en liberté dans la nature.
Nous avons voulu étendre nos recherches à ce sujet. Nous avons opéré
sur 28 Oiseaux répartis en 58 espèces. Chaque Oiseau a été tué par sec-
tion des carotides. Le foie extrait a été lavé, pesé et le poids ainsi obtenu
a été rapporté au kilogramme d'animal. Voici les résultats suivant les divers
régimes. Nous avons ajouté les Herbivores que nous n'avions pu étudier la
première fois.
POIDS
POIDS MOYEN
ORDRES. RÉGIMES. RELATIF
TOTAL. du foie
après saignée.
Oie, Cygne OEM dune date où mou eve 5,206
Grands Echassiers Omnicarnivores
Rapaces diurnes Carnivores.
Gallinacés, Colombins Granivores
Omnivores
Carnivores-insectivores . .
Piscivores
Testacivores
B AJ D © OO NI SJ ©
Insectivores
On est frappé de prime abord par l'identité de classement, qui existe
entre les Oiseaux tués dans la nature et ceux morts après saignée. [ei encore
les Granivores et les Carnivores ont sensiblement la même quantité de
foie; les Piscivores en ont davantage. Les [nsectivores en possèdent le plus.
Le régime est donc bien la cause des variations du foie, variations qui
portent sur le parenchyme hépatique lui-même.
Mais les différences qui séparent quelques groupes ont changé. Ainsi
les Canards ont moins de foie que les Rapaces nocturnes. Les Piscivores
et les Petits Échassiers chez lesquels cet organe est développé au maximum
lorsqu'ils sont tués brusquement montrent après saignée un foie plus petit
que les Insectivores.
fl nous sera facile d’en donner l'explication. Le sang retenu dans l’or-
gane par la mort brusque est la cause de ces résultats.
Nous avons montré que si l'on étudie la quantité totale de sang chez les
Oiseaux (), on constate 2 groupes : l’un formé des Oiseaux terrestres,
G) À. Macwan, La quantité de sang chez les différents groupes d’Oiseaux
(Bull. Mus. Hist. natur., n° 5, 1912).
— 188 —
l'autre constitué par les Oiseaux marins ou fluviatiles. Ces derniers ont
en moyenne de 60 à 80 grammes de sang par kilogramme alors que les
autres n’en possèdent que de 30 à 50 grammes.
Ce sont justement les Oiseaux riches en tissu sanguin, les Oiseaux
marins ou fluviatiles, dont le poids relatif du foie modifie légèrement le
classement après la saignée. Chez ces derniers une plus grande partie du
poids du foie est constituée par du sang après la mort brusque, par suite
de la plus grande quantité totale qui en existe dans le système vasculaire.
Le classement général reste d’ailleurs le même. Le régime fait donc bien
varier le poids du foie. Nous avons pu d’ailleurs montrer qu'en nourris-
sant des Canards avec des poissons, de la viande, des insectes ou des vé-
gélaux, les Piscivores et les Insectivores possèdent beaucoup plus de foie
que les Carnivores et les Végétariens ©.
U) A. Macxan, Variations expérimentales du foie et des reins chez les Canards
en fonction du régime alimentaire (C. R. 4. $., 8 juillet 1912).
BULLETIN
DU
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE,
ANNÉE 1912. — N°S.
a ———— M) 0 Ce ne
136 RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM.
9h DÉCEMBRE 1912.
PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER,
DIRECTEUR DU MUSEUM.
ACTES ADMINISTRATIFS.
M. ce Présinenr donne connaissance des faits suivants relatifs au
service général du Muséum :
M. Ransow (Lucien), délégué dans les fonctions de Préparateur
de la Chaire de Mammalogie, a été nommé Préparateur de cette
Chaire à dater du 1° décembre 1912 (Arrêté ministériel du 6 dé-
cembre 1912);
M. Deer (Jacques-Alphonse), pourvu du Certificat de Chimie
biologique, a été nommé Préparateur stagiaire de la Chaire de
Physique végétale, à dater du 1° janvier 1913, en remplacement
de M. Philippe, démissionnaire (Arrêté ministériel du 21 décembre
1912);
M. Pierpont Morçax a été nommé Associé du Muséum (Décision
de l’Assemblée des Professeurs du 24 décembre 1912);
M. P. Maury, Professeur au Collège de Chàälons-sur-Marne, a été
nommé Correspondant du Muséum (Assemblée du 20 novembre
1912);
M. le D' Larreux, Directeur du Laboratoire de Gynécologie de la
Faculté de Médecine à l'Hôpital Broca, Donateur de Météorites, a
élé nommé Correspondant du Muséum (Assemblée du 24 décembre
1912).
Muséum. — xvur. 3)
# — 190 —
M. ve Présinenr annonce que M. le Professeur Lacroix est parti
pour faire des recherches géologiques en Guinée et aux îles de Los,
et que M. M. »e Romeu est revenu du Congo, où il a continué ses
études concernant la géologie de cet immense territoire.
M. le Professeur Stanislas Meunier fait part à la Réunion des
Naturalistes du décès de M. le D’ Auguste Lagar, Correspondant du
Muséum, Chevalier de la Légion d'honneur, ancien Président de la
Société d'hydrologie. M. Labat, qui laisse un grand nombre d'im-
portants travaux sur l’histoire et les propriétés des eaux minérales,
avait fait de nombreux voyages dans toutes les parties de l’Europe
et en avait rapporté d'abondantes collections géologiques dont il
nous à fait don. Îl aimait passionnément le Muséum , dont 1l a suivi
longtemps les leçons et les excursions. Doué d'un esprit très ouvert,
d'une âme des plus généreuses, à de nombreuses reprises, 1l
a offert au Service de la Géologie une aide bienfaisante, grâce à
laquelle nous avons pu acheter des échantillons qui nous manquent.
Non seulement il a fait tous les frais d'impression de la deuxième
édition de notre Catalogue des Météorites de la Collection du
Muséum, mais à la suite de l’inondation de 1910, il a mis à notre
disposition une somme d'argent destinée à réparer les dégâts
subis. Il emporte avec lui nos regrets les plus sincères et nous gar-
derons de lui un souvenir reconnaissant.
Les Cozczecrions p'HerPÉrorociEe Er p’lourrorocie pu Museum
PENDANT L'ANNÉE 1919,
par M. Louis Rouze, Proresseur Au Muséum.
Les principales particularités du mouvement de ces collections pendant
l’année 1912 sont les suivantes :
La série d'Herpétologie s’est accrue de plusieurs pièces intéressantes ,
provenant de l’Extrême-Orient et de TAfrique. La Malaisie a fourni
L5 espèces. Quelques-unes d’entre elles sont nouvelles (Draco cryptotis Des-
pax, Simotes annulifer bipartila Despax, Calamaria quinquetiænata Despax).
D'autres sont fort rares. Ainsi le Muséum possède maintenant un exem-
plaire d'Harpesaurus Beccari Doria, qui est sans doute le second individu
connu de l’espèce; quatre exemplaires de Dendragama Boulengeri Doria se
sont adjoints au seul échantillon qui existait auparavant. Parmi les espèces
— 491 —
de l’Indo-Chine, il convient de signaler un superbe exemplaire de Testudo
emys Seb. et Müll., cédé par M. le D' Laveran. Enfin, le Japon a donné
quelques espèces dignes d'intérêt, notamment de nombreux individus,
adultes et larves, d’Onychodactylus japonicus Houtt, Geomolge Msheri
Boul., Hynobius nigrescens Stej, Le lot africain comprend 45 espèces, dont
24, provenant du Kilimandjaro, ont été données par M, Y, Sjôstedt, Con-
servateur du Museum d'Histoire naturelle de Stockholm,
La'série d'Ichtyologie s’est surtout enrichie d'espèces d’Afrique, soit
marines et dont beaucoup proviennent du Maroc, soit des eaux douces.
Mais les travaux de collection ne se sont pas bornés, en ce qui la concerne,
à l'entrée d'échantillons nouveaux ou peu communs; ils ont comporté, en
sus, des montages et des revisions. Les montages ont été exécutés sur
55 individus, appartenant à autant d'espèces distinctes; certains d’entre
eux sont remarquables par leurs grandes dimensions (Alopias vulpes L.,
Conger conger L., Lates mloticus), ou par leur valeur systématique (Plecto-
gnathes, Salmonides, etc.). Les revisions se sont adressées à l’important
groupement des collections situées dans les anciennes galeries, et dont
beaucoup renferment des types décrits par les auteurs, notamment par
Cuvier et Valenciennes. La tâche, en 1912, a principalement porté sur la
famille des Cyprinidés. L'ordre du travail est institué de façon que l’on
continue à s’y occuper, de manière à terminer en peu d'années.
Les collections contiennent, au total, d'après le répertoire arrêté pour
la fin de 1911, 25,996 exemplaires de Reptiles, 11,245 de Batraciens, et
51,600 de Poissons.
COMMUNICATIONS.
am
DÉTERMINATIONS DE POIDS ENCÉPHALIQUES ET DE GRANDEURS OCULAIRES
CHEZ QUELQUES VERTEBRÉS DU DAnoMEy,
par M. G.- WATERLOT.
Sur les conseils de M. le Professeur Lapicque, j'ai recueilli au Dahomey,
où je réside, des encéphales d'animaux divers. La dissection a été faite sur
l'animal fraîchement tué; l’encéphale était sectionné à la naissance du pre-
mier nerf du cou; il était pesé au milligramme, sous cage de verre, au
besoin dans la vapeur d’eau. Après la pesée, il était placé pour conserva-
tion dans une solution de formol à 4 p.100 additionnée de 8 grammes de
sel de cuisine par litre, L'œil était disséqué, et mesuré avec un pied à
coulisse sur deux diamètres transversaux; cet œil a été conservé avec l’en-
39.
— 192 —
céphale. Enfin la dépouille de l'animal, qui avait été pesé entier, était
enlevée, formolée, séchée et conservée avec un numéro pour la détermina-
tion de l'espèce. Pour les Batraciens et petits Sauriens, l’animal entier était
conservé dans du formol ou de l'alcool.
Revenu à Paris, j'ai obtenu la détermination des espèces par l’obligeance
de M.-le Professeur Trouessart pour les Mammifères, de M. Ménégaux
pour les Oiseaux, de M. Despax pour les Reptiles et Batraciens. Je prie ces
Messieurs d'agréer mes bien sincères remerciements.
J'ai remis à M. le Professeur Lapicque toutes les pièces conservées. Voici
les chiffres de mes pesées. Je serais heureux que ces recherches contribuas-
sent utilement à augmenter nos connaissances sur le poids de l’encéphale.
POIDS
TE
DE L’ENCÉ-
DIAMÈTRE
ESPÈCE.
DE L'OEIL.
grammes.
BATRACIENS.
ç 0) 70.5
Q (2?) 115.0
Q 6) 181.0
Kana occipitalis MS Q (1) 35.0
? (M) 61.0
g (1)
g (1)
_g®
g ©
Q
G' (1)
g: 4)
g 0)
Xenopus calcaratus
O0.
O0.
O0.
O0.
O0.
O0.
O0.
O.
O0.
O.
O0.
SAURIENS.
Varanus niloticus. ..
g: 1)
g'
g: 4) s
g à .045
Hemidactylus Brooki. .
| Eslomac vide. — ( Estomac vide; œufs. — (% Une patte de grenouille pesant
8 A eur. dans l'estomac. — (‘) Estomac plein.
— 195 —
POIDS
RE | | DIAMÈNE
ESPECE,. | SEXE, Re NET REA
PHALE.
grammes, grammes. millimètres.
OPHIDIENS.
Dipsadomorphus Blandingii. .… 4 () 177.0 UT ES A
Naja melanoleuca .......... | u ® | 1.770.0 0.646 7.0
| | | u ® | 1.133.0 0.497 6.0
Python repius. ....... Aura u ® | 1.045.0: |: : 0.467 2.5
4 | u ® | 780.0 0.396 ».0
NEA. ne
| | ® 167.0 2.608 19.0
Centropus epomidis. ...,....€ 141.0 2.793 15.0
| () 131.0 | 2.640 15.0
st " | G 10.0 0.388 oxC8.0
Ispidina picta Re > boss, 11.0 0.400 8x 8.5
| o) 12.0 0.374 8.0
or | d' 29.0 0.043 9 X 9.5
Merops albicolhs...,..,....0 © 18.0 0.496 8 X 9.5
(UNE G 21.0 0.644 |8.5 X 9.5
Ceryle rudis..... cesse. eo) 76.0 1.635 13.5 X 14
Tachornis parvus .......... | (o) 14.0 0.325 10 X 8
; | g 20.9 0.570 |8.3 X 9.3
Hirundo senegalensis. . ...... g 18.0 0.482 |8.3X 9.31
| | | 9 20.5 0.526 ?
| e) La .0 1.000 10.0
Pyenonotus barbatus. ....... æ h5.0 1.258 9 X 9.5
| g 37.0 1.263 9 X 9.5
æ | G2.0 1.158 19.5
1111105777 ANRARERSREESS ol 63.0 1.670 12.9
| d 62.0 1.226 12.0
q 28.0 0.984 9-0
Poe prieus ,....1.,.. & 34.0 0.976 8.0
| g 34.0 0.994 8.0
Spermeste Cucullata....\...: ; F 8.0 0:397 a
g 9.0 o.h14 5.3
(1) Estomac plein. — (?) Estomac vide,
— 194 —
POIDS
| __ | DIAMÈTRE
ESPÈCE. SEXE, EE
PHALE.
grammes. grammes. millimètres.
OISEAUX. ( Suite.)
e) 23.0 1.097 11 X 19
Lanius humeralis. ....,.... © 80.0 1.160 11 X 19
Q 39.0 1.130 "lire
Telephonus senegälus ....,., | $ h7.0 1.546 Fi
4 58.0 1.454 11X 12
Cinnyris verticalis.. . ....... d 10.9 0.918 7.0
Cinnyris splendida… ....... | g 16.0 0.551 7.3
g 67.0 0.834 11.0
Chalcopelia afra...... RCA e) 55.0 o.84h 10.5
& 65.0 0.885 10.5
Miluus Korchun ...... ARE ANNE 625.0 6.806 22.5
| g 198.0 2.496 14.5
Butorides atricapillus. .,.... e) 160.0 5.310 14.0
| ® 208.0 2.937 14.0
d 100.0 1.687 11.9
Limnocorat niger. .... nee CIE 90.0 1.598 11.0
| cs 86.0 1.588 11.0
Parra àfridana, .,....,.... g . ; ne
(ne 103.0 1.593 19.5
MAMMIFÈRES.
Leépüs ochropus:......:..": | g AK 0 he Éd
H es 1,h00.0 10.148 18.0
Crocidura Schwertzeri. .,..,. es 82.0 0.545 1,5
Epomorphus gambianus.. .... | g 309.0 h.327 10.0
| (e) 105.0 0.996 2.5
Scotophilus gigas :...,,.... ? 91.0 0.967 2,5
| d 108.0 1.174 2.3
| ç ® 80.0 0.392 2,0
MNacteris mäcrotis. ..,..,.... Q © 51.0 0.443 3,0
| (° AS) 26.0 0.398 2.0
Q (1) 9.0 0.226 1.3
Nyctinomus pumilus...,.... (A0) 19.0 0.939 1.3
@ U) 13,9 0.998 1-9
(1) Etat de gestation. — (?) État de gestalion peü avancé.
— 195 —
REMARQUES SUR LA SÉRIE DE PESÉES ENCÉPHALIQUES RECUEILLIES
au Danower par M. Warrior,
par M. Louis Laricous.
Les documents que nous apporte M. Waterlot sont intéressants à plus
d’un titre. Je voudrais d’abord faire remarquer le mérite de ces observations.
Souvent l'approximation au milligramme était nécessaire , la pièce entière ne
pesant que quelques centigrammes. Outre une dissection fine, ces pesées
nécessitent, dans un elimat comme celui du Dahomey, des précautions
minutieuses ; tantôt, sous les pluies chaudes, il s’agit de défendre sa balance
contre la rouille; tantôt, en saison sèche, quand le papier se recroqueville
comme dans un four, il faut éviter la dessiccation de la pièce anatomique et
opérer dans la vapeur d’eau. M. Waterlot était venu à mon laboratoire,
avant son départ, s'initier à la technique dans les conditions ordinaires; il
a fort bien compris la nécessité de certaines précautions et s’est ingénié à
les réaliser dans les conditions équatoriales ; 11 est juste de rendre hommage
à l'effort et à la patience qu'ont coûtés ces documents.
En général , ils sont d’accord avec les lois que j'ai pu dégager des chiffres
recueillis sous notre climat. Il était « priori vraisemblable que la faune
équatoriale ne présenterait rien de particulier quant aux relations qui
unissent les grandeurs corporelles, encéphaliques et oculaires. Encore
était-il bon de vérifier cette extension. Les ressources de nos Ménageries,
mises libéralement à ma disposition par mes Collègues chaque fois que
nous perdons un animal intéressant, ne pouvaient suflire à la vérification ;
en effet il s’agit là, en général, non seulement d'animaux morts de maladie
et amaigris, mais d'animaux longiemps caplifs, le plus souvent capturés
jeunes el ayant effectué dans la réclusion une partie de leur développement.
Les relations quantitatives de leurs divers systèmes s’en trouvent faussées
dans une proportion qui ne peut être évaluée et corrigée que par la com-
paraison avec quelques types Lués en pleine vigueur et en pleine sauva-
gerie, comme les sujets de M. Waterlot.
Mais aussi on trouve des types qui font défaut dans notre pays. Par
exemple cet énorme Lézard qu'est le Varan. En attendant que j'utilise pour
un travail d'ensemble ces chiffres et ces pièces anatomiques, je veux signaler
dès maintenant quelques points où ils nous apportent une contribution
particulièrement intéressante.
Le Xeénopus calcaratus, petit Batracien qui vit dans la vase, se fait
remarquer par des yeux très petits ; leur diamètre ne dépasse guère 1 milli-
mètre. Le poids moyen du corps est de 8 grammes environ, Gomparons
.
— 196 —
avec le Crapaud accoucheur de nos pays, Alytes obstetricans, qui présente à
peu près le même poids, 7 gr. 7 en moyenne, d’après les pesées que j'en
ai faites avec M. Laugicr ©. L’œil de l’Alytes a près de 5 millimètres de
diamètre. L'œil du ÆXenopus apparaît donc relativement très petit. Or son
encéphale ne pèse en moyenne que 25 milligrammes, celui de l’Alytes pèse
h1 milligrammes. La relation que j'ai montrée entre les grandeurs oculaires
et encéphaliques se trouve ici nettement marquée.
Inversement l’Hémidactylus Brooki présente un œïl relativement très
grand pour un Saurien, un peu plus de 4 millimètres, avec un poids cor-
porel moyen de 4 gr. 9; ce sont presque exactement les chiffres qu'a
donnés, à Laugier et à moi, notre petite Rainette, Hyla arborea ; le poids de
l'encéphale, 43 milligrammes, se trouve exactement le même dans les deux
cas, tandis qu'un autre Saurien, notre Orvet, Anguis fragilis, avec un poids
corporel de 19 grammes, mais un œil de moins de 3 millimètres, ne nous
a donné que 37 milligrammes d’encéphale. Ainsi, des Sauriens aux Batra-
ciens, la différence de poids encéphalique, généralement en faveur de
ceux-€1, apparait comme liée uniquement au développement visuel.
Parmi les Mammifères récoltés par M. Waterlot, le Scotophilus pigas
présente cet intérêt qu'il atteint un poids corporel de 100 grammes tout
en appartenant aux Microchiroptères. Les chiffres qu'il fournit sont en
accord avec toute la série des Microchiroptères examinés soit par M. Wa-
terlot, soit antérieurement par E. Dubois ou par moi-même. Cette série se
différencie nettement, au point de vue des grandeurs encéphaliques et ocu-
laires, de la série des Mégachiroptères, que les zoologistes, pour d’autres
raisons, considèrent comme essentiellement distincte.
La loi du poids encéphalique en fonction du poids du corps paraît d’ail-
leurs, chez les Microchiroptères, un peu différente, comme Dubois la le
premier signalé, de la loi générale applicable aux Mammifères.
Les chiffres du Scotophilus gigas confirment cet écart, qui était pour moi
jusqu'ici resté douteux. Il se trouve que l'écart est montré, sans théorie et
sans calcul, par une autre observation de M. Waterlot. Sa grande Musa-
raigne, Crocidura Schweitzer, se trouve sensiblement dans le rapport
normal avec notre petite Musaraigne, Crocidura aranea, dont le poids cor-
porel est de 8 gr. 8, le poids encéphalique de o gr. 170. Si nous portons
en graphique chaque espèce au moyen de deux coordonnées, figurant l'une
le poids corporel, l’autre lé poids encéphalique, on voit Crocidura aranèa
tomber sensiblement sur la courbe jalonnée par les Microchiroptères, tandis
que Crocidura Schweitzeri tombe notablement au-dessous de cette courhe.
C'est-à-dire que l’encéphale croit plus vite avec la grandeur du corps chez
les Chiroptères que chez les Insectivores terrestres.
Chez les Chiroptères, la relation est à peu près, comme l'avait avancé
(1) Société de Biologie, 20 juin 1908.
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Muséum. — M. Neuville, PL
Fig. 1. — Estomac de Lion, présentant une division anormale. Le cardia est
à droite, le pylore à gauche. (Laboratoire d’Anatomie comparée du Muséum,
n° 1912-3986.)
Fis. 9. — Estomac normal de Lion, à l’état de vacuité. Le cardia est à droite et
le pylore, incomplètement visible, est placé derrière lai. La partie sus-diaphrag-
matique de l'œsophage est assez fortement dilatée. (Laboratoire d’Anatomie
comparée du Muséum, n° 1909-21/4.)
Dans ces deux figures, l’échelle est divisée en centimètres,
497
97
Dubois avec des documents insuffisants ( 4 pesées seulement, les poids cor-
porels ne variant que de 6 à 33 grammes), la proportionnalité à la surface.
Il y aura lieu de creuser cette question pour mieux expliquer la relation
générale du poids de l’encéphale au poids du corps.
SUR UN CAS DE DIVISION STOMACALE PRÉSENTE PAR UN LION,
par M. H. Neuvizee.
Je me propose, dans cette Note, de signaler à l'attention des Anato-
mistes une anomalie paraissant présenter, outre quelque intérêt propre,
_un intérêt général résultant des comparaisons qu'elle suggère.
Cette anomalie a été rencontrée au cours de la dissection d’un Lion, âgé
d'environ quatre ans et demi, mort à la Ménagerie du Muséum en août
1912. Atteint de troubles graves de la locomotion, cet animal fut achevé
par le chloroforme. Ses viscères abdominaux ne présentaient aucune lésion
macroscopique, mais son estomac, libre de toute adhérence pathogénique
et occupant la position habituelle, se présentait sous une forme très parti-
culière. La partie dite en anatomie humaine le corps de l'estomac était
étranglée en son milieu, dans le sens transversal, de telle sorte que le
viscère se trouvait nettement divisé en deux poches : l’une supérieure ou
cardiaque, l’autre inférieure ou moyenne, celle-ci précédant la petite tubé-
rosité et l'antre pylorique (sensu lato), rélracté comme il l’est toujours sur
les carnivores à jeun et n’offrant rien d'anormal (voir PI. IX, fig. 1). Les
mésos et la séreuse stomacale élaient normaux; la consistance et l’aspect
général du viscère l’étaient également. Son étranglement ne s’effaçait pas
sous la malaxation ; il ne s'atténua même pas au cours de l'extraction des
organes, bien que celle-ci füt conduite assez lentement. L’estomac, fina-
lement séparé avec l’anse duodénale, le pancréas et la rate, du reste de
la masse intestinale, put être placé dans un bac de verre sans subir aucune
déformation autre que laffaissement momentané résultant de l'action de
la pesanteur. Fixé dans sa forme d'après des procédés appropriés, il’put
ensuite être éludié à loisir.
Cet estomac était complètement vide. IL s’y trouvait, comme cela a gé-
néralement lieu chez les Félins, quelques Ascarides [ Toxascaris leonina
(Linstow |, occupant surtout ici l’'antre pylorique. Sa muqueuse ne présentait
aucune trace d’ulcération, et, autant que permet de l’affirmer un examen
à la loupe, elle était parfaitement saine ; l'animal n'avait d’ailleurs présenté
aucun symptôme de troubles digestifs. La vascularisation de l'organe était
normale, Bref, aucune des causes accidentelles invoquées pour expliquer la
… A9
formation, si fréquente chez l'Homme, de divisions stomacales, ne peut
être dans le cas actuel.
Il convient, afin de préciser le caractère de l’anomalie en question, de
se remémorer les dispositions normales de l'estomac du Lion. Celles-ci sont
assez peu connues pour que je puisse croire nécessaire de les décrire briève-
ment. L’organe, de forme variable suivant son état de réplétion, doit
être examiné à l’état de vacuité. I se présente alors dans une position
oblique, généralement plutôt transversale que longitudinale et lévèrement
incurvée autour de l'axe du corps. Le coude formé au niveau dé la petite
tubérosité est très accentué et la partie de l’estomac située entre celle-ci
el le pylore est lotalement repliée sur le corps du viscère, parallèlement à
la petite courbure et légèrement en arrière, de telle sorte que le pylore se
trouve, à peu de chose près, derrière le cardia. L’estomac, ainsi examiné à
’élat de vacuité, ne présente qu'un diamètre extrêmement faible. L'une des
deux figures ci-jointes fait suffisamment connaître sa forme et ses propor-
tions (voir PI. IX, fig. » ). Gomme le montre cette figure, le corps de l'organe
porte des dépressions transversales rappelant un pen, à première vue, les
sillons présentés par le gros intestin au niveau des valvules et déterminant
ses bosselures caractéristiques. Mais ces plis stomacaux n’intéressent que la
paroi antérieure de l'estomac et ne répondent à aucune disposition spéciale
rappelant celle de l'intestin; ils sont dus à ce que la rétraction des fibres
transversales où annulaires l'emporte, suivant certains demi-cercles, sur
celle des fibres longitudinales, et leur effet n’est que de restreindre encore
le volume de l'estomac rétracté. Cette particularité n’est pas exclusive au
Lion; je l'ai plusieurs fois rencontrée sur des Panthères. Par contre, je ne
l'ai jamais observée sur le Chat domestique, malgré le prand nombre de
sujets examinés, et les Carnivores autres que les Félins ne m'en ont jamais
offert d'exemple, ce qui ne signifie d’ailleurs pas qu'ils ne puissent en pré-
senter. Ces demi-cercles de contraction sont normalement très fugaces.
Une fois la cavité abdominale ouverte, lés tractions, et plus encore le ren-
versement du viscère, suffisent en général à les effacer définitivement, sur-
tout lorsque la dissection n’a pas lieu immédiatement après la mort, L’in-
sufflation ou l'injection d’un liquide agissent plus efficacement encore;
aussi la disposition dont il s’agit ne peut-elle être conservée qu’à l’aide de
techniques appropriées.
L’anomalie que je signale me semble devoir être étroitement rapprochée
de cetté particularité de l'estomac vide. Elle paraît représenter une exten-
sion et une persistance anormales de l’un des demi-cercles de contraction
normaux, lequel, à cet état d'extension et de persistanté, a provoqué et
maintenu la division du corps de l'estomac en une poche cardiaque et une
poche moyenne intermédiaire à celle-ci et à la petite tubérosité.
La nature de l’anomalie se laisse ainsi déceler.
Mais le plus intéressant est de comparer cette malformation à cértains
— 199 —
états anormaux de l'estomac humain , états qu’elle rappelle dès le premier
abord et sur lesquels les anatomistes et les pathologistes ont si longuement
discuté; je veux parler des biloculations stomacales, assez fréquentes pour
que les classiques leur réservent une place dans la description des formes
de l'estomac, et dont l’origine, sauf lorsqu'elle est manifestement liée à un
état pathogène, reste complètement obscure malgré toutes les recherches
qu'ont provoquées les estomacs biloculaires. Au sujet de la fréquence de
ceux-ci, je rappellerai seulement que Gzénarp les a rencontrés à raison de
trois cas sur quarante autopsies. En ce qui concerne leur ressemblance
avec la pièce que je décris, je signalerai notamment que Broca a eu l’oc-
casion d'observer deux estomacs biloculaires, d’origine non pathogène,
dont les dispositions paraissent avoir été identiques à celle dont il s’agit,
J'ajouterai qu'aucun rapprochement n’est possible entre le cas du Lion et
celui qui fut décrit, il y a quelques années, par G. Kÿss, sous le nom d’es-
tomac à cellule, dans lequel ïl s'agissait d’une sorte de hernie de la mu-
queuse à travers les membranes musculaires.
L'origine et la nature exacte de ces biloculations stomacales humaines
ont fourni matière à de nombreuses discussions. Rappeler, à leur sujet, les
cas très fréquents d'estomac bi-, tri-, ou quadriloculé qu'offre normalement
la série des Vertébrés, puis conclure que ces anomalies représentent des
faits de régression, est une manière toute verbale de relier les choses : aucun
argument phylogénique n’a été fourni à l'appui de cette façon de voir. Dans
un grand nombre de cas, peut-être même dans la majorité de ceux-ci,
l'origme pathogène (cicatricielle) de l’anomalie est évidente; il est cepen-
dant fréquent de ne pouvoir relever aucune trace de lésion sur les estomacs
biloculaires. Le fait est-il alors congénital ou acquis, et dans ce dernier
cas, comment esl-il acquis ?
Admise par les uns, la possibilité d’une origine congénitale est rejetée
par les autres. En dépit de très nombreuses recherches, aucune preuve
authentique n’est de nature à faire admettre cette possibilité, dont le ca-
ractère hypothétique subsiste. Des théories physiologiques et des théories
mécaniques ont cherché avec plus de succès à expliquer la formation de
ces anomalies. Les premières attribuent la biloculation à une contraction
musculaire localisée et permanente; mais la possibilité même de cêtte loca-
lisation et de cette permanence n'est admise jusqu'ici que par hypothèse.
Les secondes font intervenir des actions mécaniques extrastomacales, no-
tamment des constrictions. De nombreuses observations prouvent que la
biloculation peut effectivement reconnaître une origine mécanique; les
statistiques attribuant au sexe féminin les trois quarts des cas d'estomac
biloculaire, 11 n’est que trop facile de voir quelles peuvent être ces constric-
tions et comment elles agissent.
L'existence, chez un Lion, d’une anomalie semblable, aussi fortement
accentuée et au sujet de laquelle aucune cause mécanique externe ne peut
— 900 —
être invoquée ni aucune lésion relevée, démontre que des causes purement
physiologiques peuvent également suffire à provoquer une biloculation très
nette, permanente, que permettent même de pressentir certaines disposi-
tions normales de l'estomac des Félins et celles aussi que présentent plusieurs
Mammifères monogastriques, dont l'estomac accuse une tendance normale,
plus ou moins accentuée, à la biloculation. Toutes ces dispositions sont
morphologiquement comparables. Si l’on ne peut les considérer comme
reliables phylétiquement, elles n'en sont pas moins à rapprocher au point
de vue anatomo-physiologique. Elles permettent de voir comment la simple
dilatation du tube digestif constituant la forme élémentaire de l'estomac
peut, sur des animaux actuels, tendre à se diviser en raison de causes phy-
siologiques, et comment ont pu apparaître ces formes compliquées que la
division du travail différencie plus ou moins hautement.
J'ai l'intention de revenir sur ce sujet.
= Nore sur queiques Trocuiuinx pu Marro-Grosso (BrésiL).
par M. E. Simon, CorREsPONDANT DE L’INsTirur.
Les Collections ornithologiques du Muséum se sont enrichies récemment
d’une petite série de Trochilidæ rapportés du Matto-Grosso par M. Moc-
querys.
Les localités indiquées par ce chasseur sont :
° Poconé, au Sud-Ouest de Cuyaba, sur le plateau de ca et sur
un affluent Ouest du rio Cuyaba ;
o° S, Luis de Caceres, à T'Ouest et un peu au Nord de Poconé, sur le
rio Paraguay (long. 16°, lat. 6Go°);
3° Cambara, au Sud de S. Luis de Caceres, sur le rio Jaura, près de
son confluent avec le rio Paraguay. |
LISTE DES ESPÈCES.
4. Paæraonnis Prerret (Lesson et Delattre).
Poconé: un adulte.
2, EvP£TOMENA macRuRA prAsiNA E. Simon.
19 individus, la plupart étiquetés de Poconé, septembre el octobre 1909.
Quelques-uns ressemblant à Ë. macrura hirundo J. Gould, du Pérou.
3. AGYRTRIA FIMBRIATA NIGRICAUDA ( Elliot),
Forme brésilienne de l'Agyrtria fimbriata (Gm.). Les mâles adultes, au
moins ceux de l'État de Bahia, ont les rectrices médianes entièrement
— 901 —
noires ou légèrement teintées de bronzé à la base; les jeunes et les femelles
ont les rectrices médianes plus ou moins bronzées, mais très variables de
teinte. La longueur du bec est aussi un peu variable; voici les remarques
que nous avons faites sur les huit individus du Matto-Grosso :
1° G, de Poconé : rectrices médianes bronzé très obscur, passant au noir
à la pointe. Bec 17 millimètres.
2° C'jn., de S. Luis : rectrices médianes bronzé-cuivré, passant au noir
seulement à l'extrémité. Bec 17 millim. 8.
3° ©, de S. Luis : rectrices médianes entièrement bronzé-olive. Bec
16 millimètres.
h° ©, de Poconé : rectrices médianes entièrement bronzé-vert foncé.
Bec 16 millim. 5.
5° ©, ou jn., de Poconé : rectrices médianes bronzé-cuivré foncé. Bec
17 millim. 4.
6° jn., de Poconé : rectrices médianes bronzé-cuivré-rougeätre. Bec
16 millim. 5.
7° ® ou jn., de Poconé : rectrices médianes bronzé légèrement bleuâtre.
Bec 16 millim. 9.
8° © ou jn., de Poconé : rectrices médianes vert assez päle un peu
olive. Bec 16 millim, 5. |
h. Poryruus rHaumanrias (L.).
1 jeune de S. Luis de Caceres. — Déjà observé au Matto-Grosso par
Natterer, à Cuyaba, Caiçara, et Engenpo de Gama (sec. A. v. Pelzeln).
0. HyLocuaris ruricozcis Maxwezzt Hartert.
12 individus de Cambara, octobre 1908.
Cette forme se distingue surtout du type par le bec plus court, mais
certains oïseaux de Cambara semblent un peu intermédiaires : 2 ont le bec
de 17 millim. 5; 2 de 18 millimètres; 5 de 18 millim. 5; 1 de 19 milli-
mètres; 2 de 19 millim. 5, ces deux derniers différant très peu de la forme
type (de 20 à 22 millim. 5).
6. Hyrocnanis cyanus rosrrarus H. v. Berlepsch.
1 Ode Cambara, octobre 1909.
Découvert au Pérou oriental à Rioja; indiqué depuis de Bolivie au Rio
Beni.
7. TuazuraniA Baert Hellmayr.
Poconé et Cambara, 6 G' (un marqué par erreur Q®).
Le bec est généralement un peu plus long que celui des oiseaux de
Goyaz.
8. CHLOROSTILBON AUREIVENTRIS (d'Orbigny et Lafresnaye),
2 d'adultes, 1 jeune et 1 G' de Poconé; 1 jeune de S. Luis de Caceres.
Oiseaux plus petits que ceux de Bolivie (types de l'espèce) semblables à
ceux du Tucuman,
CoLEoPTÉRES Du ToNKIN RÉCOLTÉES PAR M. LE Coconez Bontracr :
Raysoninx, Nirmuunx, Osrompz,
par M. ANT. GROUVELLE.
Rhysodes subcaviceps Grouv. 1903, Rev. d’Ent. Caen, p. 122.
Un exemplaire présentant dans l’ensemble les caractères du À, subcavi-
ceps Grouv., mais à sculpture générale moins prononcée.
Cryptarcha Bonifacyi nov. sp.
Ovalis, convexa, nitidula, pube flavo-cinerea subparce tenuiterque vestita,
pilis flavo-aureis, brevibus, intermixtis, in elytris sublineato-dispositis, pieca,
capite et prothorace dilutior ; singulo elytro piceo-testaceo bimaculato : 1° ma-
cula juxta basin, ad exteriora angulosa, 2° ultra medium, transversa, suturam
athingente, stricta, antice et postice valde irregulariterque dentata. Antennæ
graciles ; clava oblonga, valde incrassata, 10° et 11° articulis transver-
sissimis, 11° paulo angustiore, apice acuminato. Caput transversum, subde-
pressum, dense punctulatum ; margine antico arcuato, medio vix truncato.
Prothorax transversus, antice valde angustus, dense punctulatus ; margine
antico late emarginato ; angulis anticis antrorsum products ; lateribus arcuahs,
Juxta basin parallehs ; angulis poshcis acutis, retrorsum producus ; basi late et
haud profunde emarginata, ab utraque parte seulelli breviter sinuata, Seutellum
transversum, apice sunbrotundalum , sublæve, Élytra vix longiora quam simul,
in mazima latitudine, latiora, humeris obtuse angulosa, apice separatim subacu-
minata, dense punctulata. Long. 3,5 mill.
Ovale, environ deux fois plus long que large dans sa plus grande lar-
eur, convexe, peu brillant, brun de poix, plus clair sur la tête, le pro-
thorax et sur les marges des élytres ; dessous du corps encore plus clair ;
antennes et pattes testacées, lépèrement teintées de nuance de poix; sur
chaque élytre deux taches testacées comme les pattes : la première contre
la base, orientée dans la longueur, en forme de bande étroite, anguleuse
en dehors; la deuxième au delà du milieu, transversale, atteignant la su-
ture, irrégulièrement découpée et lobée en avant et en arrière ; pubescence
— 503 —
flave cendré, très fine, modérément dense, entremélée de poils jaune
doré, courts, relativement épais par rapport à la pubescence, plus rares
sur le disque du prothorax, presque disposés en lignes sur les élytres.
Antennes légèrement enfermées à l'extrémité, grêles ; 1° article épais, moins
de deux fois plus long que large; 2° moins épais, moins d’une fois et
demie plus long que large; 3° grêle, environ quatre fois plus long que
large; 4° suballongé; 5° environ une fois et demie plus long que large;
6° et 7° subégaux, transversaux; 8° un peu plus large, plus transversal;
9° à 11° formant une massue brusque, épaisse, environ deux fois plus
longue que large, dont le 1° article est en forme de tronc de cône ren-
versé, le 2° est très transversal, arrondi à la base, sinué à l'extrémité, et
le 3°, un peu plus long et moins large que le 2°, est arrondi à la base et
terminé par un bouton en forme de cône surbaissé, émoussé au sommet.
Tête subtriangulaire, arrondie en avant, un peu plus de deux fois plus
large à la base que longue, subdéprimée, densément pointillée, lisse sur
la marge antérieure, subtronquée en avant; labre caché; yeux non sail-
lants. Prothorax rétréci en avant, arrondi sur les côtés, parallèle contre
les angles postérieurs, un peu plus de deux fois plus large à la base que
long, sensiblement ponctué comme la tête; bord antérieur vu de dessus
largement et assez nettement échancré ; angles antérieurs vus de dessus un
peu aigus, saillants en avant, vus de face également aigus, finement rebor-
dés comme les côtés ; angles postérieurs saillants en arrière, vus de dessus
un peu aigus, à peine émoussés, vus de face presque droits; base large-
ment et faiblement échancrée, brièvement sinuée de chaque côté de l'écus-
son. Écusson très transversal, subarrondi au sommet, à peine visiblement
alutacé. Élytres arrondis à la base, en angle obtus, à peine émoussé aux
épaules, rétrécis vers le sommet, subacuminés séparément à l'extrémité,
densément pointillés; stries sulurales fortement marquées au sommet ;
pattes relativement larges. Dernier segment abdominal de la femelle pré-
sentant à l'extrémité une impression presque en forme de demi-cercle, limi-
tant une élévation subcaréniforme.
Tonkin N. Hagiang. 1 individu femelle. Collection du Muséum de Paris.
Le C. Bomfacyi est voisin, comme forme générale et comme disposition
des taches des élytres, du C. strigata F.; sa ponctuation est plus serrée, ses
pattes sont plus comprimées, plus larges et relativement plus courtes et la
femelle présente le curieux caractère indiqué dans la description.
Neaspis Bonifacyi nov, sp.
Oblonga, paulo magis duplo longior quam latior, modice convexa, in
elytrorum disco transversim vix subdepressa, ntidula, flavo- et flavo-cinereo-
pubescens, subdilute castanea. Antenne 10 articulate ; clava triarticulata,
spissa. Gaput prothoraxque pilis subelongatis, substratis, incurvatis subdense
— 504 —
vestita, subaspera, subvalde sed haud profunde subparce punctata. Prothorax
antice profunde emarpginatus ; anpulis anticis acutis, antrorsum productis,
valde hebetatis ; basi medio tenuiter, ad extremitates vix perspicue marginata ;
lateribus sublate concavo-explanatis. Elytra apice breviter conjunctim rotundata,
substriato-punctata ; punctis quam strüs lahoribus ; intervalhs alternis latio-
ribus, inter puncta transversim subimpressis ; intervallis strichs levissime
elevatis ; margimbus laterahibus valde declvibus, sat late concavo-explanatis ;
pilis in punctis insertis, arcualo-erectis, plus minusve transversim versis ; late-
ribus breviter ciliatis. Long. 3,3 mil.
Oblong, un peu plus de deux fois plus long que large, modérément
convexe, longitudinalement et étroitement déprimé sur le disque des ély-
tres, un peu brillant, marron un peu clair, avec les antennes et les pattes
moins foncées, couvert d’uné vestiture formée sur la tête et le prothorax
de poils flaves, un peu épais, courbés, presque couchés, un peu espacés
et sur les élytres de poils semblables à ceux du prothorax, mais un peu
plus cendrés, dressés et arqués, insérés dans les points des stries et orien-
tés plus ou moins transversalement. Antennes plutôt courtes; 1° article
dilaté en dedans, un peu plus large que long; 2° subcarré, légèrement
épaissi; 9° à 7° s’épaississant progressivement et très légèrement, 3° un
peu plus long qe large, 4° un peu plus long que le 3°, 5° subégal au 3°,
6° subcarré, 7° transversal; 8° à 10° formant une massue subpisfeene
environ une fois et demie plus longue que large, dont les articles sont
subégaux. Tête très transversale, sinuée en avant de chaque côté, près du
milieu, légèrement saillante entre les parties sinuées, subtronquée et un
peu infléchie, légèrement et très finement chagrinée, marquée de points rela-
tivement gros, superficiels, un peu espacés ; yeux à peine saillants, échan-
crant les marges latérales, celles-ci convergentes après les yeux, parallèles
avant. Prothorax plus de trois fois plus large dans sa plus grande largeur
que long, arrondi aux angles postérieurs, sensiblement sculpté comme la
tête, mais presque lisse sur le disque; bord antérieur largement et pro-
fondément échancré; angles antérieurs saillants en avant, émoussés; marges
latérales assez largement explanées, subconcaves, partie explanée se re-
courbant contre la base ; base tronquée dans le milieu, légèrement et pres-
que brusquement saïllante en arrière dans celte partie, à peine visiblement
rebordée. Écusson plus de deux fois plus large que long, subdemi-cireu-
laire. Élytres environ une fois et un tiers plus longs que larges ensemble,
brièvement arrondis ensemble au sommet, fortement déclives sur les côtés
et largement explanés-subconcaves jusqu'au sommet, ponclués-striés ;
points plus larges que les stries ; intervalles alternes plus larges, subim-
pressionnés transversalement entre les points ; intervalles étroits, légère-
ment relevés; bords latéraux non ciliés. Segment abdominal supplémen-
taire du mâle transversal, subrectangulaire.
— 505 —
Tonkin, N. Hagiang. 1 individu mâle. Collection du Muséum de Paris.
L'attribution de cette espèce au genre Measpis est jusqu'à un certain
point douteuse. Le N. Bomifacyi Grouv. se sépare des autres espèces par
sa forme beaucoup plus large.
Drprères Nouveaux pu NorD AFRICAIN,
par M. Le D' J. Viczeneuvs.
DEUXIÈME NOTE),
f. Lissoglossa nov. gen.
Ce genre est caractérisé par une longue pipette, sétiforme, prolongée
par d’étroites labelles ; les yeux velus; la soie antennaire épaissie jusque
vers la moitié de son article terminal et présentant à son origine 2 seg-
men{s allongés et à peu près égaux. La tête rappelle le genre Schineria ;
les gênes portent des poils au lieu de soies ; la grande vibrisse ne se dis-
tingue pas des soies du péristome ou est, au contraire, très développée et
croisée avec celle du côté opposé. Les antennes ont tantôt une certaine ana-
logie avec celles de Beskia cornuta par la longueur excessive du 3° article,
arqué-concave sur son bord antérieur, épaissi vers son extrémité qui s’é-
tire en avant pour former un angle proéminent (L. Bequaerti), tantôt
une plus grande ressemblance avec Schineria par le 3° article plus court
que lépistome, plus large que précédemment et non ou à peine cintré
(L. tæniata). Dans ce dernier cas, je n’ai pu observer que la © ; dans le
premier cas, J'ai connu les 2 sexes, et chez la ©, l'aspect du 3° article diffère
un peu de celui qu'il a chez le Get que j'ai indiqué plus haut : ïl est un
peu plus court, avec un épaississement plus régulier et non anguleux à sa
terminaison. [1 y a là, à mon avis, une transition entre les deux espèces,
qui ont d’ailleurs, en commun, les autres caractères suivants : ailes confor-
mées comme chez Zeuxia ; pas d'épine costale; 3° nervure ciliée jusqu'à
mi-distance, ou à peu près, de la petite nervure transversale. Thorax pré-
sentant 9 + 3 soies dorsales ; 2 H 1 soies sternopleurales ; 3 soies mar-
ginales de chaque côté du scutellum , les médianes plus faibles et croisées,
non redressées. Abdomen allongé et nanti de soies robustes : 2 marginales
au milieu du 1” segment; 2 discales et 2 marginales au 2° segment ;
9 discales et une rangée marginale complète au 3° segment; plusieurs
rangées de soies au dernier seoment.
0) Voir la Première Note, Bull. N° 7, 1912, p. 415.
Muséum. — xvirr. 36
506 —
Le front est large (au moins 2 diamètres d'œil); il y a 2 longues soies
ocellaires tournées en dehors, une paire de soies développées de chaque
côté du vertex, l’interne 2 fois plus longue que l’externe ; les soies fron-
tales s’avancent jusqu’à la terminaison du 2° article antennaire, elles de-
viennent nombreuses en abordant les gênes et leur assemblage occupe tout
l'espace compris entre l'œil et les antennes.
Les S observés (L. Bequaerti) ont le front large et portent 1-2
soies orbitaires comme les © : les griffes de leurs pattes antérieures sont
petites.
L. Bequaerti nov. sp., O'et Q.
Nigricans ; antennarum basi palpisque Lestaceis; abdomine rubro, inci-
suris albidis, vitta media nigra atque interrupta; alis fuliginosis anguste ad
originem luridis; pedibus nigris, tibus rubidis. Taille : 9-10 millimètres.
Front saillant, plus long que large; bande médiane noirâtre et mate; les
orbites, aussi larges, sont dénudées et d’un noir assez brillant; il en est
ainsi jusqu’à la terminaison des soies frontales. Face blanche, réclinée,
occiput cendré; la grande vibrisse non différenciée d'avec les soies margi-
nales du péristome. Palpes cylindriques, testacés. Antennes noires, testa-
cées dès leur origine jusqu'au pourtour de l'insertion du chète antennaire,
celui-ci pareil à Schineria tergestina Rond. Chez le S', les antennes très
allongées dépassent le péristome; le 3° article, qui mesure sept à huit fois
la longueur du 2° et s’élargit considérablement vers sa terminaison en s’ar-
quant sur son bord antérieur, fait penser à Beskia cornuta B.B.; chez la ©,
le 3° article est un peu moins long, d'une largeur plus régulière et non ou
à peine excavé.
Thorax noir, à pruinosité cendrée, discrète en dessus, plus accusée sur
les côtés; scutellum noir. Abdomen cylindrique, rouge, avec une bande
dorsale noire interrompue par des incisures blanchâtres. Protubérance
génitale du S rétractée, noire et munie de deux courts appendices velus.
Aïles fuligineuses, d’un jaune blafard tout près de leur insertion ainsi que
dans la cellule médiastinale, qui est marquée en son milieu d'une tache
obscure, et sur l’alule, dont l’extrémité libre est entièrement noire. Cuille-
rons blancs, l'inférieur très développé. Pattes noires assez longues: tibias
en grande partie rougeätres.
Cette belle espèce est dédiée à mon très distingué collègue belge,
M. J. Bequaert, docteur ès sciences, qui l’a découverte au cap Falcon et à
Saint-Eugène (Oran), en avril-mai 1910.
L. tæniata nov. sp., ®.
À L. Bequaerti differt thorace leniter cinerascente; abdomine nigri-
cante-nitido, limbo antico segmentorum griseo-cinereo; alis tantum
grisels.
Pa Xx:
M. Villeneuve.
Muséum.
*(ST0j 9r orssoxd) pyoud ep on4 9797
“OANOUOIIIA À V/DIU] DSS0).208SVT
LR RL à 2 cr
*NIVOIMAV
ŒUON NA XAVHANON SAUALAIE
*(St07 97 a1ssoxd) [yoid op on4 9797
*“OANAUOIIIA u4ovnbag DSS0]H0SSVT
506
— 907 —
La coloration générale est noire : thorax légèrement cendré bleuâtre;
abdomen coupé par trois bandes grises à limites indécises. Scutellum mar-
qué de rouge au bout. Aïles grisätres, plus sales vers le bord antérieur,
jaunies vers le voisinage de leur insertion.
Cette espèce diffère encore par l'aspect de la tête : front moins saïllant
et plus large que long ; les orbites cendrées, plus larges aussi que la bande
médiane qui est plus ou moins rougeñtre. La grande vibrisse est longue.
Les gênes portent des poils noirs nombreux, tandis que dans l'espèce pré-
cédente, ils n'existent qu’au-dessous des soies frontales et sont remplacés
plus bas par quelques cils courts, épars et peu distincts.
Les antennes sont écourtées et ne dépassent guère le quart inférieur de
la face, celle-ci non réclinée; le 3° article, large, mesure environ trois fois
la longueur du second. Le chète est allongé : les premiers segments sont
moins longs que dans l'espèce précédente, mais le troisième est trois fois
plus long que le second. La coloration des antennes, des palpes et des
tibias est la même que chez L. Bequaerti, ainsi que la taille.
Santa Cruz-Oran (Algérie) : plusieurs ® capturées encore par M. J. Be-
quaert, en avril 1910.
2. Sphecapatoclea minor nov. sp., C.
À tout l'aspect de Sphecapata albifrons Rond., avec laquelle il pourrait
être confondu si l’on ne prenait pas garde aux caractères génériques, à
savoir : front deux fois plus large (léoèrement plus qu'un diamètre d'œil
chez le Œ'); bande frontale triangulaire, étroite, non ou à peine plus
large en arrière que les orbites en avant, à fond päle s’évanouissant presque
sous certain jour pour prendre la coloration blanche des orbites; antennes
courtes retirées dans une fossette profonde paraissant obscure. 1" cellule
postérieure de l'aile fermée à la côte ou très peu avant; pattes antérieures,
enfin, raccourcies comme chez Millogramma avec des griffes minuscules.
Il y a ici, chez ce S', trois soies orbitaires tournées en avant; antennes
noires et palpes jaunâtres.
Un S pris par M. Surcouf, en juin 1912, dans l’oasis de Tilremp
(Algérie).
3. Sphecapatodes nov. sen.
Ge genre est très voisin de Sphecapatoclea : même aspect des antennes,
même longueur de front et aussi pattes antérieures courtes. [1 ne diffère
que par la 1°° cellule postérieure de l'aile largement ouverte et par l’am-
pleur que prend la bande frontale. Celle-ci forme un vaste triangle occu-
pant presque toute la largeur du front en arrière, deux fois large à ce
niveau comme les orbites en avant. Il en résulte que les soies frontales
sont situées beaucoup plus près des yeux que chez Sphecapatoclea. La
36.
— 508 —
bande frontale à fond pâle s’évanouit Fee aisément dans la coloration gé-
nérale du front.
S. ornata nov. sp., .
CGinerea; capite albo, argenteo-micante; abdomine ut in Sphecapata,
signato; alarum apice leviter infuscato; protarsis anticis barbatis. Taille :
9-7 millimètres.
Cette espèce a encore la livrée générale d’une Sphecapata, mais le front
et les gênes sont d’un blanc argenté; la bande frontale a le fond d’un rosé
pâle; antennes et leur loge obscures; péristome et occiput cendrés. Palpes
testacés. Abdomen court, marqué d'une triple rangée de taches noires
triangulaires ; thorax et scutellum réunis notablement plus développés que
l'abdomen et d’un gris lépèrement ardoisé.
Aïles comme chez Sphecapata, une tache ombrée couvrant l'extrémité des
cellules cubitales et première postérieure.
Pattes noirätres; protarses des pattes antérieures garnis en dedans de
longs poils incurvés au bout.
Plusieurs S'pris en mai, à Tunis, par l'illustre diptérologue, M. Becker.
h. Miltogramma ibericum nov. sp., d.
Celle espèce a les caractères extérieurs de M. tæniatum Meig. : même
conformation de la tête, même linéation du thorax et de l'abdomen. On la
distinguera par les orbites d’un jaune pâle de miel, les gênes de même
coloration en haut, mais blanchâtres en bas; — par les bandes du thorax
plus foncées et plus larges; — par le scutellum noirätre, à peine grisätre
dans sa moitié postérieure; — par les bandes noirâtres de l'abdomen qui,
étroites de chaque côté, s’élargissent tellement à la partie dorsale que les
bandes cendrées n’occupent plus que le tiers antérieur des segments; ces
dernières sont coupées par une bande noire longitudinale très foncée aussi.
Les tarses antérieurs sont nus chez le G. Enfin l'espèce a l'abdomen plus
court, comme ramassé.
Je ne pense pas que ce 'se rapporte à M. Contarint Rond. ©, car la
linéation du thorax est différente et les soies buccales se continuent sur tout
le pourtour du péristome de la même manière que chez M. tæmiatum Meig.
Taille : 8-9 millimètres.
Je possède deux G': l’un provenant de Barcelone (Espagne), l'autre
recueilli par M. J. Bequaert à Birmandreis (Alger), le 8 juin 1910.
5. Gymnopareia (Actia) ægyptia nov. sp.
À G. tbiale R. D. differt statura minore; alarum nervo primo per totam
longitudinem ciliato, nervis transv. magis approximatis; tibiis piceis.
Taille : 3 millimètres environ.
CRE
— 909 —
Cette petite espèce appartient au groupe de celles dont les antennes ont
le 3° article non élargi, à bords parallèles ; le 2° segment du chète, un peu
allongé (trois fois environ sa largeur), est plus ou moins coudé avec le
3° segment, qui est épaissi dans les deux cinquièmes de sa longueur et fine-
ment pubescent. Les antennes et le chète sont rougeätres à leur base; les
palpes sont jaunes. Quatre soies dorsocentrales derrière la suture : les trois
antérieures courtes, la dernière très longue; scutellum rouseûtre au bout;
quatre soies de chaque côté, les apicales courtes et croisées, les latérales
postérieures longues et fortes.
Abdomen d’un noir brillant, incisures blanches : 1° segment nu, 2° sep
ment avec deux soies marginales dressées, 3° et 4° segments avec une
rangée marginale complète. Les pattes sont noires; les tibias sont bruns ou
d'un rougeâtre obscur. Aïles : nervures transversales très rapprochées, leur
écart dépasse un peu la longueur de la nervure transversale postérieure ;
3° nervure longitudinale ciliée bien au delà des nervures transversales ;
1° nervure ciliée sur toute sa longueur, de Ia façon suivante : cils longs
sur sa portion droite, cils fins et serrés sur sa portion terminale oblique,
un espace nu séparant ces deux modes de ciliation. Si l’on regarde les ailes
par leur face inférieure, on voit un long cil unique à l’origine de la 3° ner-
vure longitudinale, tandis que la 1" nervure porte seulement quelques cils
non serrés dans sa portion distale oblique. La nervure auxiliaire, sur les
deux faces, est nantie de deux cils fins tout près de son abouchement à
la côle.
Égypte (collection du British Muséum et la mienne). Vole en juillet-
septembre.
6. Phryno aprica nov. sp., Set Q.
Grisea, selis longis vestita; capite albido-micante; thorace nigro quadri-
vittalo: scutello obseuro, limbo rufescente; abdomine certo situ obscuro
tessellalo; pedibus nigricantibus; palpis rufis. Taille : 7-9 millimètres.
Véritable Phryno , dont la conformation de la tête avec le front très sail-
lant, l'œil plus petit, les arêtes faciales plus en relief et garnies dans leur
tiers inférieur de nombreuses soies peu développées, accuse une ressem-
blance frappante avec Pexopsis. La tête est blanchätre, avec des reflets
presque crayeux même sur la bande frontale brunâtre, suivant la position.
Antennes entièrement noires, le 3° article mesurant environ sept fois la lon-
gueur du second; chète comme P. vetula Meig., à laquelle P. aprica res-
semble pour le reste, avec les différences suivantes : coloration grise assez
uniforme, des poils noirs nombreux immédiatement au-dessous de la ter-
minaison des soies frontales ; thorax avec quatre bandes noires à égale dis-
lance, 3 de. derrière la suture, st. — 2 : 1; seutellum avec deux soies api-
cales longues et croisées, non redressées; abdomen plus étroit, avec
quelques rares reflets obscurs, ayant même aspect et même disposition des
— 510 —
soies. Pattes entièrement noires. Nervation des aïles pareille; 1"° cellule
postérieure de l'aile ouverte étroitement ou même fermée, tendance remar-
quable chez les espèces méridionales, africaines en particulier, dont un
grand nombre offrent volontiers cette cellule plus ou moins longuement
pétiolée. Cuillerons blanchätres.
®. La © a le front plus large (à peine un diamètre et dés d'œil) avec
deux soies orbitaires; coloration de la tête plus mate, du thorax et du scu-
tellum plus cendrée.
Alger et Mascara (Oran), en avril. La Calle.
7. Hypovoria nOY. subgen.
Se distingue du genre Voria par la 1" cellule postérieure de l'aile lon-
guement pétiolée : le pétiole égal à l'écart qui existe entre la nervure trans-
versale apicale et la nervure transversale postérieure, lesquelles sont d’ail-
leurs très rapprochées ; — ensuite, par l'absence, sur les gênes, de macro-
chèles tournés en bas.
H. hilaris nov. sp., ©.
Antennarum basi palpisque totis rufis; nervo 3° longitud. ultra nervum
transv. parvum ciliato.
Ressemble à Voria ruralis Fall. pour la taille, la coloration et la répar-
tilion des soies abdominales. En plus des caractères génériques et spéci-
fiques déjà énumérés, il faut ajouter les différences suivantes : péristome
un peu, gênes notablement plus larges, celles-ci presque comme la moitié
du précédent: 2° segment du chète antennaire allongé (deux fois au moins
sa largeur): 1° et 2° articles des antennes roux. Aïles : 1° nervure nue;
L° nervure prolongée au delà du coude sur une longueur à peu près égale
à celle de la nervure transversale apicale; celle-ci et la nervure transversale
postérieure parallèles.
Une © unique prise à Sfax (Tunisie), le 22 avril 1898, par mon ami
M. de Gaulle, qui m'en a fait don.
8. Graphogaster vestita Rond. var. obsignata nov. var., Get Q.
Les exemplaires recueillis à Tunis, en mai, par M. Becker ont une si
grande ressemblance avec G. vestita Rond. (= maculata Strobl) que j'hésite
à les rapporter à une espèce nouvelle. À en juger, d'autre part, par les
variétés de coloration signalées par le Prof. G. Strobl (var. melanogaster,
var, andalusiaca), À semble bien qu’il n'y ait 1c1 qu’une troisième variété
aux taches réduiles, aux reflets obscurs absents, aux soies abdominales plus
courtes. On observe la même chose chez les sujets africains du Pachy-
ophthalmus signatus Meip.
DES ape
. Tergum obscur, épaules et côtés cendrés ainsi qu’une bande étroite
au-devant de la suture et une bande large au-devant du scutellum; celui-ci
obscur aussi, plus ou moins cendré au sommet. 1° segment abdominal
noir; 2° sement avec une bande noire médiane couvrant la paire de soies
discales et les deux soies marginales qui lui font suite; cette bande est for-
mée par la confluence des taches noires sur lesquelles sont insérées ces
soies. Le reste de l'abdomen est d’un cendré uniforme, les pores d'insertion
des soies seulement auréolés de noir. On compte 3-4 soies marginales de
chaque côté de la bande noire du 2° segment; une rangée de huit soies en-
viron, les deux médianes sises en avant des autres, sur le 3° sement.
Palpes jaunâtres; pattes noires; cuillerons blanchâtres , l'inférieur d’un
blanc sale.
©. Entièrement cendrée, très légèrement flavescente sur l’abdomen:
seuls les points d'implantation des soies cerclés de noir, sans confluence.
1* segment nu; 2° segment avec deux soies marginales dressées au milieu,
les autres soies débiles et couchées; 3° segment avec une paire discale près
du bord antérieur et une rangée de six-huit soies EURE au bord posté-
rieur et sise en avant de lui.
Bande frontale et la base des antennes d’un roux obseur. Taille : &,
L millimètres environ; ®, 5 millimètres faibles.
SUR DEUX ESPÈCES DE LAMELLIBRANCHES
APPARTENANT AU GENRE [LaTiGiezLA MonTEroSsATo,
par M. Ep. Laur.
J'ai décrit en 1908 (Journ. de Conchyl., LVI, p. 35, figs.) un Erycina
Cuenoti d’après des spécimens recueillis dans le bassin d'Arcachon, devant
le phare du cap Ferret, par M. le Professeur L. Cuénot, qui les avait
trouvés fixés par un byssus très grêle sur un Sipunculus nudus L.
Peu de temps après (1909, Journ. de Conchyl., LVT [1908], p. 253),
M. le marquis de Monterosato a identifié ce Mollusque au Lepton glabrum
P. Fischer, dont il possède des cotypes identiques, mais qui n'avait été
qu'insuflisamment figuré (1873 , in de Folin et Périer, Les Fonds de la mer,
t. Il, p. 83, pl. IT, fig. 9).
Presque simultanément . M. P. Pelseneer (1909, Phylogénie des Lamelli-
branches commensaux, Bull. Acad. R. de Belrique, p. 1146) a fait con-
naître comme espèce nouvelle, sous le nom de Montacuta Perez1, une forme
commensale sur le Sipunculus nudus, observée par M. Ch. Pérez également
à Arcachon, près du cap Ferret.
Le fait d’avoir été rencontrées dans la même localité en commensalisme
— ‘512 —
sur le même hôte et la similitude de leurs descriptions permettent de sup-
poser qu'il y a identité entre l’espèce de M. Pelseneer et celle recueillie par
M. Cuénot.
À la synonymie donnée par M. de Monterosato pour le Lepion £glabrum
il conviendrait done d'ajouter le nom de Montacuta Perezi Pels.
D’après la série des caractères anatomiques que M. Pelseneer a mis en.
évidence, il range son espèce dans sa famille des Montacutide.
Quant à sa place générique, le Leplon glabrum montre dans sa char-
nière, telle que je l'ai figurée, des différences assez notables avec celle des
véritables Montacuta pour justifier opinion de M. de Monterosato, qui a
fait de ce Mollusque le type d’un nouveau genre Litigriella.
Or, tout récemment, j'ai reçu de M. de Boury communication d’un petit
Lamellibranche qu'il avait trouvé dans du sable coquillier recueilli en
1912, à Bahia, par M. P. Serre, consul de France, et cette forme: brési-
lienne, malheureusement représentée par une valve unique, appartient,
sans hésitation possible, au même genre que le Lepton glabrum : elle con-
slitue donc une deuxième espèce de Litigiella et je propose pour elle le
nom de L. Bouryi; en voici la description :
Litigiella Bouryi nov. sp.
# :
T'esta trigono-ovalu, transversa, sul lenus, compress«, valde inæquilate-
ralis, utrinque rotundata, latere antico elongato, postico, breviore; striæ
incrementi concentricæ numerosæ superficiem ornant. Umbones prominentes,
antrorsum inchnati, ab extremitate antica quam postica magis distantes.
Cardo valvæ dextræ, tantum note, dentem cardinalem unicum anticum , valde
prominentem, el dentes laterales elongatos, lamellosos, anticum cardinal
proæumum, poshicum remolum, cum fossula hgamentari contigua, exhbet.
Ligamentum internum in fossula elongata, obliqua insertum. Impressiones
musculares sat conspicuæ, antica ovato-oblonga, postica magis rotundata.
Impressio pallii integra. — Color? (albus hyalinus).
Diam. antero-post. : 11 mm.; diam. umbono-ventr. : 8 mm., 5; crass.
valvæ : 1 mm.
Coquille transverse, à contour ovalo-triangulaire, assez mince, compri-
mée, arrondie aux deux extrémités, à côté antérieur allongé, à côté posté-
rieur plus court; surface externe ornée de nombreuses stries d’accroisse-
ment concentriques. Sommets saillants, inclinés en avant, plus éloignés
du bord antérieur que du bord postérieur. La charnière comprend sur la
valve droite, qui seule a été trouvée, une dent cardinale unique, anté-
rieure, redressée perpendiculairement, et deux dents latérales, allongées,
lamelleuses, dont l’antérieure est plus rapprochée du centre de la char-
nière que la postérieure : cette dernière est accompagnée d’une fossette
allongée et oblique, sur laquelle s’attache le ligament interne, Les impres-
013 —
sions des muscles adducteurs, qui sont placées relativement haut vers la
région dorsale dans l’intérieur des valves, sont assez nettes : l'antérieure
est ovale-oblongue, la postérieure est plus arrondie. L’impression palléale
Litigiella Bouryi nov. sp.
Valve droite, face externe et face interne.
est simple. — L’unique valve d’après laquelle cette espèce est décrite
était décolorée et devenue d’un blanc hyalin.
Cette espèce du Brésil est extrêmement voisine du Litigiella glabra
P. Fisch. (— Erycina Cuenoti Lamy —? Montacuta Perezi Pels.), d'Europe,
el elle en diffère seulement par sa taille un peu plus grande et par sa forme
plutôt triangulaire qu’ovale.
EÉvuméraTIoN DES PLANTES recugiczies PAR M. R. Cnupeau
DANS L'AHAGGAR,
par M. En. Boxer.
M. R. Chudeau, Docteur ès sciences, Membre de la Mission d’études du
Transafricain ), a remis à l’Herbier du Muséum une petite collection de
plantés recueillies, à la fin d'avril et au commencement de mai 1919,
dans l’Ahagpar; cette partie du pays des Touaregs comprend des hauts
plateaux, constitués par des roches cristallines, et des montagnes dont
l'altitude, d’après les observations de MM. Villatte et Nieger, oscille entre
2,900 et 3,000 mètres; tels sont : l’oued Titourtourin (2,500 m.), le
mont Tahat (2,800 m.), l'Asekrem et l’Ilaman (3,000 m.); on y ren-
contre aussi des gorges profondes comme l’Im Mezahren, dans la vallée de
l'oued Tamanracet, dont l'un des versants est très humide et presque
constamment abrité des rayons solaires; le 1° mai 1912, M. Chudeau à
0) CF. L'Afrique française, XXII (1912), p. 37.
SEP DEN (Eu
noté, sur l’Asekrem, les températures suivantes : à 5 aeures du matin
+ 4°,5 et à 6 heures du soir + 16°,3.
La Flore de cette partie de l’Ahaggar, encore peu connue et dont le
Muséum ne possédait aucun représentant, paraît constituée par une assez
notable proportion d'espèces communes dans le Tell algérien et le Tell
marocain, — quelques-unes même se retrouvent dans l’Europe Centrale,
— auxquelles viennent s’ajouler un certain nombre de plantes sahariennes
avec quelques très rares espèces spéciales.
Le nombre des espèces recueillies par M. Chudeau ne dépasse pas cin-
quante et ce petit nombre s'explique, non seulement par la pauvreté rela-
tive de la flore locale, mais encore et surtout par cette circonstance défa-
vorable qu'au moment du passage de la Mission, en 1912, il n'était pas
tombé de pluie, dans l'Ahaggar, depuis l’année 1905 et cette sécheresse
persistante avait considérablement entravé le développement de la végé-
tation. |
NicezLa sariva L. (arabe : Bou-Nafa ; touareg : Si-Kämnin). — Taman-
racet, cultivé par les Haratins comme plante médicinale.
SISYMBRIUM 1RIOIDES Boiss. — Asekrem.
Capparis ovATA Desf. — Oued In-Debiren.
CLEomE ARABICA L. — Oued Lezzent.
. CavyLusea canescens Saint-Hil. — Oued Temez-Lezzent.
Resepa Durtæaxa Gay? — Asekrem.
Mazva rRorunniroLiA L. — Asekrem.
Porycarpæa FRAGizis Del. — Oued In-Debiren.
Paronyenra cHLororayrsa Murb. — Im-Mezahren.
Tamarix niLorica Ehrh. — Im-Mezahren.
Pecanum Harmaza L. (touareg : Bender-Tifré). — Oued Titourtourin,
Asekrem: C. à 2.500 mètres d'altitude et au-dessus.
TriconezLa Foenuw-cræcun L. (arabe : Helba; touareg : Bedliouen). —
Tamanracet, cultivé.
Hiprocreris cicrara Willd. — Oued Temez-Lezzent.
Deverra razcax Batt. et Trab. — Oued Temez-Lezzent , Asekrem.
NozLeriA cHRysocomoines Cass. — Oued Temez-Lezzent.
Puzicarta ARABIcA Cass. — Im-Mezahren.
P. LowciroctA Boiss. — Im-Mezahren.
D15 —
* P. azvroosa Batt. et Trab. — Oued In-Debiren.
SANTOLINA Sp. ? — Asekrem. |
SENECIO HOGGARIENSIS Batt. et Trab. — Asekrem.
ARTEMISIA CAMPESTRIS L. — Oued In-Debiren: CG. C. entre 1,500 et
2.000 mètres d'altitude.
Ecninors sposus L. — Oued In-Debiren.
CENTAUREA TOUGOURENSIS Boiss. et Reut. — Asekrem.
Nerium OLeanper L. — C. dans les ruisseaux de l’oued Haman, entre
1,200 et 2,000 mètres d'altitude, R. au-dessus, en fleurs le 29 avril.
CeLsiA BeToNIcIFoLIA Desf. var. — Oued Temez-Lezzent, Haman.
TricHopesMA AFRIGANUM L. — Oued In-Debiren.
Ecnum aumice Desf, — Oued In-Debiren.
Livarra rruricosa Desf. — Oued Temez-Lezzent.
Hypris ? fragment indéterminable. — Im-Mezahren.
Lavaxpuza srricrA Del. — Oued In-Debiren.
Menrua syzvesrris L. — Im-Mezahren.
Bazuora crispa Desf. (sub Marrubio), B. bullata Pom., Bait. et Trab.,
FT. Alg., 1, 702 exclus. syn. Fontanesii eujus planta typica deest in her-
bario Floræ atlant. — Oued In-Debiren, Asekrem.
SALvIA ÆGyPTIACA L. — Près du mont Tahat.
S. Caurzær Batt. et Trab. — In-Debiren, oued Temez-Lezzent, descend
jusqu’au voisinage de Silet.
Teucrium Pozrum L. — Oued Temez-Lezzent.
ANABASIS ARTICULATA Moq. Era (Touareg : Baguelli.) — Oued Aouzeb-
biouen.
Cuenoronium VuzvarrA L. — Im-Mezahren.
Eupnorgra Ex1GuA L. — Temez-Lezzent.
ForskHALEA TENAGISSIMA L. — Oued In-Debiren.
PoTAMocEToN PERFOLIATUS L. — Dans les canaux d'irrigalion à Taman-
racet.
Juxcus maririmus L. — Oued Aouzebbiouen.
Cyrerus Lævicarus L. — Oued In-Debiren.
ANDROPOGON LANIGER Desf. — Im-Mezahren.
— 516 —
Pocyrocon mMonsPeLiENsis L. — Oued In-Debiren. var. minor Guss. près
d'une flaque d’eau permanente, dans la même locali'é.
ArsTipA PLUMOSA L. — Oued In-Debiren.
SPOROBOLUS SPICATUS Knth. — Oued Aouzebbiouen.
Pappornorum scagrum Knth. — Oued In-Debiren.
Epuepra ALTissimA Desf. —— Ilaman.
E. rracuis Desf. — Asekrem.
ApranTum Carizzus-Veneris L. — Im-Mezahren.
LES COLLECTIONS BOTANIQUES RAPPORTÉES P4r LE D' G. Depraux
DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE,
par M. Francois PELLEGRIN.
Le fils et la fille du Pharmacien principal de l’armée Odon Debeaux
firent don au Muséum d'Histoire naturelle d’une collection de plantes d’her-
bier dont M. le Professeur Lecomte, dans ce Bulletin même ®, signala toute
l'importance lors de la réception l’année dernière. De nombreuses ré-
coltes avaient été faites par le fervent Botaniste Odon Debeaux lui-même,
lors de ses fréquents voyages, surtout en Asie. Avec elles se trouvaient une
certaine quantité de plantes de l'Afrique tropicale. Ces échantillons végé-
taux, d’après les renseignements très aimablement fournis par MM. les Pro-
fesseurs Braemer et Flahaut, ont été récoltés par l’un des fils de O. De-
beaux, Gaston Debeaux, Médecin sanitaire maritime, au cours de nom-
breux voyages sur la côte occidentale d'Afrique, où ce zélé Botaniste trouva
malheureusement une mort prématurée.
Ces plantes, dont certaines sont arrivées à l'Herbier du Muséum déjà
déterminées par M. J. Daveau, sont accompagnées de notes précises, prises
sur place avec beaucoup de soin par le collecteur, procurant sur la stalion
de chaque espèce des indications qui manquent souvent dans les herbiers.
Il m'a paru intéressant de poursuivre le travail commencé et de donner Ja
liste complète des plantes de l'Afrique Occidentale que l'Herbier du Mu-
séum doit au regretté D° Gaston Debeaux :
ÏI. DIALYPETALZÆ.
Dillemiacesæ.
Terracera ALNIFOLIA Wild. — T. sexecaLensis DC. — N° 349, «dans les
fourrés et les taillisr. 25 et 27 mars 1902; Dahomey : Cotonou.
0) H. Lrcoure, Les Herbiers Debeaux, in Bull. Mus. Paris (1911), p. 146.
— 517 —
Terracera oprusarA Planch. — N° 329, «dans les taillis». 17 mars 1902;
Guinée française : Conakry.
AnonacezÆæ.
Uvarra ecmnara A. Chev. — N° 425, «dans les broussailles». 17 juin
1902 ; Guinée française : Conakry.
Remarque : Gette espèce, voisine de l’Uvaria Chamæ P. Beauv., s'en dis-
tingue facilement par ses fruits, qui sont très verruqueux au lieu d’être
presque lisses.
ANona seNeGALENsis Pers. — N° 336, «lisière des taillis». 16 avril 1902;
Dahomey : Cotonou.
Menispermaceæ.
Triczista patTExs Oliv. — N° 319 et 424, «taillis et broussailles».
17 mars et 17 juin 1902; Guinée française : Conakry.
Papaveraceæ,
ArGeMoNE MExIcANA L. — N° 29, «terrains vagues dans l'intérieur de la
ville», 11 décembre 1898; Sénéoal : Dakar.
Capparidaceæ.
CLeomE ctaTa Schum. et Thonn. — N° 405, «terrains vagues autour
des habitations indigènes». 10 juillet 1902; territoire du Muni : Kogo.
— N° 120, «terrains sablonneux découverts». 23 mars 1900; Congo :
Mayumba.
Boscra seneGaLeNsIS Lamk. — N°* 1, 31, 179, «lieux rocailleux dans
l'intérieur et autour de la ville». Fleurs le 11 décembre 1898; fruits le
17 mars 1900; Sénégal : Dakar.
Portulacacez.
Tazinum crassirozium Wild. — N° 3414, «terrains sablonneux au milieu
des touffes d'herbes». 25 mars 1902 ; Dahomey : Cotonou.
Hypericaceæ.
Vismra Leonensis Hook. f, — HyPpericum GuiNgENsE L. — N° 499, «taillis,
brousses». 17 juin 1902; Guinée française : Conakry.
HaronNGA mapagascariensis Chois. — N° 39/4 et 394 bis, « dans la fo-
rêt». 1* juillet 1902: Gabon : Libreville.
Malvaccæ,
Sipa ACUTA Burm. — S. carpintroztA L. — N° 1929, «lieux découverts».
23 mars 1900; Congo français : Mayumba. — N° 144. Gabon : Libreville.
— 918 —
Sipa corpiroLiA L. — N° 348, «terrains découverts». 16 avril 1902;
Dahomey : Cotonou ; et n° 124, 25 mars 1902; Congo français : Mayumba.
SIDA LINIFOLIA Cav. — N° 186, «dans les broussailles, bords des sen-
tiers». 19 juin 1900; Gabon : Libreville.
SIDA RHOMBIFOLIA L. — N° 181, «bords des sentiers, lieux découverts».
19 juin 1900; Gabon : Libreville.
SipA URENS L. — N° 200, «terrains défrichés, bords des sentiers».
19 juillet 1900; Gabon : Libreville.
Urexa LoBara L. — N° 117 et 117 bis, «terrains découverts». Congo
français : Mayumba; Gabon : Libreville; Dahomey : Cotonou.
Himiscus minraceus L. — N° 108, «marécages au bord de la lagune».
20 et 23 mars 1900; Gabon : Libreville, et Congo : Mayumba.
Hisiscus paysaLones G. et Perr. — N° 391, «sables au bord de la mer,
autour des habitations indigènes». 2 juillet 1902; Gabon : cap Lopez.
Hisiscus rurcarTus Roxb. — H. suratrensis L. variété, d’après M. Hoch-
reutiner. — N° 135, “autour des habitations indigènes». 27 mars 1900:
Gabon : Libreville.
Gossypium HERBACEUM L. — G. mirsuTum L. — N° 148, «autour des ha-
bitations indigènes». 17 mars et 13 Juillet 1900 ; Dahomey : Cotonou.
Sterculiacesæ,
WALTHERIA AMERICANA L. — «Terrains découverts». 9 mars 1900;
Guinée : Conakry.
Tiliacezæ.
GREWIA carpiniFroLIA Juss. — N° 159 et 351, elaillis au bord de la
mer, terrains sablonneux». 13 juillet 1900 et 25 mars 1902; Dahomey :
Cotonou.
Trivwrerra cornirouiA Guill. et Perr. var. fomentosa Sprague = T. semi-
TrILOBA var. africana K. Sch. — N° 1358, «lieux découverts». 27 mars et
18 juin 1900; Gabon : Libreville. 27 mars 1902; Dahomey : Colonou.
Triumrerra RHoMBoIDEA Jacq.— N° 118, «dans les fourrés et les taillis».
23 mars 1900; Congo : Mayumba. — N° 180, «bords des sentiers et
lieux découverts». 18 juin 1900; Gabon : Libreville.
Corcuonus AcuTANGuLUuSs Lamk. — N° 313, «terrains découverts au bord
de la mer». 17 mars 1902: Guinée : Conakry.
Malpighiacesz.
Herenoprenys AFRICANA A. Juss. — N° 402. 10 juillet 1902; bords de
la rivière Congoué, territoire du Muni : Kogo.
DS
— 919 —
Un des échantillons est remarquable par ses feuilles allernes, et non
opposées.
Zygophyllacez.
Trisuzus rerrestris L. — N° 161, «sables découverts», 21 avril 1900.
Dahomey : Cotonou.
Rutacezæ.
ZanTHoxyLuM SENEGALENSE DC. — N° 160, «taillis au bord de la mer».
13 Juillet 1900, 16 avril 1902; Dahomey : Cotonou.
Ochnaceæ.
Gowpura ReTICULATA Pal. Beauv. — Ouratea reticucaTA Engl. — Moxs-
LASMUM RETICULATUM V. T. — N° 309, «brousse au bord de la mer».
17 mars 1902; Guinée française : Conakry.
Meliacesæ.
Mercia Azeparacu L. — N° 144, «autour de la ville». 6 juin 1900.
Guinée : Conakry.
Tricuria Prigureana À. Juss. — N° 178, «près de la ville». 1° mars
1900; Guinée française : Gonakry.
Hippocrateaceæ.
SALACIA SENEGALENSIS DC. — N° 330 et 330 bis, «taillis et buissons».
17 mars 1902; Guinée française : Conakry, et Dahomey : Cotonou.
Ampelidacez.
Cissus propucrA Afzel. — N° 194, «dans les fourrés, en terrains bhu-
mides». 18 juillet 1900; Gabon : Libreville.
Cissus quanrancuzaris L. (?). — N° 163, «terrains sablonneux». 13 juil-
let 1900; Dahomey : Cotonou.
Cissus araLioIDES Planchon (?). — N° 192, «taillis et terrains frais».
13 Juillet 1900; Gakon : Libreville.
Sapindaceæ.
SERJANIA CURASSAVICA Radlk. — PauLLiniA pixnarA L — PAULLINIA SEXEGA-
LENSIS Juss. — N° 525, «broussailles». 27 avril 1902: Guinée française :
Conakry.
DonowæA viscosa L. — N° 139, «près la villes. 6 juin 1900; Guinée
rançaise : Conakry.
— 520 —
Anacardiacez.
SORINDEIA JUGLANDIFOLIA Planchon — Dupuisra sueLanptroLtA Rich. — Sans
numéro, «dans la brousse». 1° juillet 1902; Gabon : Libreville. —
N° 311 et 313. 17 mars et 27 avril 1902; Guinée française : Conakry.
Connaracezk.
Gwesris FERRUGINEA DC. — N° 389, +taillis et broussailles». 17 mars et
17 Juin 1902; Guinée française : Conakry.
Cnesris oBLonGtroLIA Baker. — N° 389 bis, «broussailles, lisières des
plantations, taillis et clairières autour du poste». 2 et 10 juillet 1902;
Gabon : cap Lopez et territoire du Muni.
Rourea cocciNeaA Hook. f. — Byrsocarpus coccixeus Sch. et Thonn. —
Afrique Occidentale, sans étiquette.
AGEeLæÆA OBLIQUA H. Baïll. — Cnesris oBriqua Pal. Beauv: — N° 170,
17 mars 1900 ; Dahomey : Cotonou. — N° 321, «hroussailles». 17 mars
1902; Guinée française : Conakry.
Leguminos:æ.
CrorazarrA RETUSA L. —N°204, «bords des chemins». 19 juillet 1900;
Gabon : Libreville.
CnorTazariA FALGATA Vahl. — N° 171, «terrains sablonneux». 17 mars
1900; Dahomey : Cotonou.
IxpiGorera HiRsUTA L.; DG. — N° 126, «lieux découverts près des habi-
lations». 20 et 23 mars 1900; Congo et Gabon : Mayumba et Libreville.
— N° 159, «terrains sablonneux». 21 avril. 1900; Dahomey : Cotonou.
InnicorerA TincroriA L. -— N° 161, «terrains sablonneux». 26 juin
1900; Dahomey : Cotonou.
Innicorera Ant L. — N° 136, «terrains découverts, défrichements »,
17 mars et 17 juillet 1900; Gabon : Libreville.
Tepurosra Vocezrr Hook. f. — N°° 196 et 296, «autour des habitations
indigènes au village Louis et au village de Glass, près Libreville, cultivé
ou subspontané». 18-19 juillet 1900; Gabon.
Teparosta purpurea Pers.; DC. var. pubescens Baker. — N° 158; «ter-
rains découverts». 17 mars 1900; Dahomey : Cotonou.
SESBANIA PUBESCENS DC. — N° 150, «terrains sablonneux ». 25 juin 1900;
Dahomey : Cotonou.
— 521 —
SryLosantees erecTA Pal. Beauv. — N° 415 , «sables au bord de la mer».
2 juillet 1902; Gabon : cap Lopez.
Deswmonium maurirrAntm DC. — N° 188, «lieux découverts, bords des
sentiers». 19 juin 1900; Gabon : Libreville,
Desmonrum mncanum DC. — N° 190. «lieux découverts, bords des sen-
liers». 19 juin 1900; Gabon : Libreville.
Ganavazra oBTusiroLIA DC. — N° 103, «terrains sablonneux près de la
mer». 23 mars et avril 1900; Congo : Mayumba. — N° 149, 17 mars
1900 ; Dahomey : Cotonou.
Casanus inpicus Sprengel. — N° 196, «lieux déboisés, autour des habi-
talions indigènes». 19 juin, 18-19 juillet 1900; Gabon : près Libreville.
Er1osemA éLomeraTum Hook f. — N° 146, «dans les broussailles, les
endroits herbeux, les lieux découverts» , 27 mars et 18 juin 1900; Gabon :
Libreville.
DazserGra saxartiis Hook. f. — N° 317 et 326, «tallis et buissons,
broussailles». 27 avril 1902 ; Guinée française : Conakry.
Ecasrapayzium Browner Pers. — N° 143, «taillis autour de la villes.
27 mars 1900 ; Gabon : Libreville.
Drepanocarpus LUNATUS G. F. Meyer. — N° 171, clieux inondés».
19 juin 1900; Gabon : Libreville.
Loncnocarpus serrceus H. B. K. — N° 134, «lieux découverts». 27 mars
1900; Gabon : Libreville. — Sans numéro. 11 Juillet 1902: cap Lopez.
— N° 437. 17 juin 1902; Guinée française : Conakry.
CÆSALPINIA PULCHERRIMA SW. — Porncrana PuLcHERRIMA L. — N° 153,
«près des habitations». 17 mars 1900 ; Dahomey : Cotonou.
Czæsazpinra BonpucezLa Roxb. — Guizannina Bonpucezca L., «bords de la
lagune», 23 mars 1900; Congo : Mayumba.
PaRkINSONIA AGULEATA L. — N° 180, «terrains rocheux». 7 mars et
2 mai 1900; Sénégal : Dakar.
Cassia Agsus L. = GC. Taonnineir DC. — N° 147, «lieux découverts»,
21 avril 1900.
Cassra mimossoines L. == Cassra micropuy za Wild. — N° 159, «terrains
sablonneux».26 avril 1900 ; Dahomey : Cotonou. -— N° 408. 8 juillet 1912;
Gabon : cap Lopez. — N° 119. 23 mars 1900; Congo : Mayumba.
Cassra Kirk Oliv. — Sans numéro. 12 juillet 1902; Gabon : +Bontia
où Bontica» (espèce très voisine du C. memosoudes ).
Muséuu. — xvur. 37
— 522 —
Cassia occinenTauts L. — N° 140, «lieux découverts», 27 mars 1900:
Gabon : Libreville. — N° 140 bis, 23 mars 1900; Gongo : Mayumba.
Mimosa punica L. — N° 185, rendroits herbeux, bords des chéité
27 mars et 18 juin 1900; Gabon : Libreville.
ScarankiA LEProcARPA DC. — N° 149, «dans les buissons, terrains sa-
blonneux». 26 juin 1900, 25 mars 1902; Dahomey : Cotonou.
Rosacezæ.
CuarysoBaLANus [caco L. — N° 350, «fourrés au bord de la mer, ter-
rains sablonneux». 25 mars 1902; Dahomey : Cotonou.
Rhizophoracezæ.
DacryLoperazum Barrert Hook. f. — N° 410, «brousse au bord de Ja
mer». 2 Juillet 1902, 2 juin 1903 ; Gabon : cap Lopez.
Combretacezæ.
Terminazra scurirerA Planchon. — N° 393, «bord de la mer». 17 mars
1902 ; Dahomey : Cotonou. — (?) N° 141, «autour de la ville». 6 juin 1900:
Guinée française : Conakry.
Gonocarpus ERecTus L. — N° 105, «bords de la lagune». 23 mars 1900;
Congo : Mayumba.
Myrtaceæ.
EuceniA quineensis DC = Syzycium GuiNEeENsE Guull. et Perr. — N° 413,
«bois autour du poste». 2 juillet 1902; Gabon : cap Lopez.
Evéexia Micnezn Lamk. — N° 106, taillis». 23 mars 1900: Congo :
Mayumba (introduit).
Melastomacezæ.
Trisremma iNcomPLETUM R. Br. = T. azsircorum Benth. — N° 409, «an-
ciennes plantations, lieux découverts». 11 juillet 1902 ; territoire du
Muni : Kogo. |
Frisremma mirrum Vent. — N° 182, «lieux humides et ombragés de la
brousse». 18 juin 1900: Gabon : Libreville.
Divopnora spenneroines Benth. — N° 380, «anciennes cultures, lieux
découverts dans les herbes». 11 juillet 1902; Territoire du Muni : Kogo.
Dissoris pEecuMBEns Triana — Merasroma pecumBens Pal. Beauv. —
N° 151, rterrains découverts, pelouses». 20 mars 1900; Gabon : Libre-
ville.
Dissoris muzrrrLora Triana. — N° 404, «anciennes plantations dans les
herbes». 10 juillet 1902; territoire du Muni : Kogo.
— 523 —
Œnotheraceæ,
Jussreua surrrruicosa L.— Jussigua vizcosa Lam. — N° 199, «terrains
frais et humides>. 17 et 19 juillet 1900; Gabon : Libreville.
Jussteua AcumINATA Sw. — N° 145, «terrains marécageux». 27 mars et
19 juillet 1900 ; Gabon : Libreville.
Passifloracesæ.
PassirLora mirsuTA Lodd.— Passircora rogrima L. pro parte. — N° 29,
«lerrains vagues dans l’intérieur de la ville». 11 décembre 1898. Sénégal :
Dakar.
OpPxiocAULoN cissamPELoIDEs Mast. — Monecca cissampeLoines Planchon. —
N° 382, «dans les buissons, endroits découverts». 11 juillet 1902; terri-
toire du Muni : Kogo.
Cucurbitacesæ.
Apenorus grevirouius Benth. — N° 433, «buissons autour des habita-
tions indigènes». 8 juillet 1902; Gabon : cap Lopez.
Cirruzzus cozocynruis Schrad.— N° 172, «sables maritimes», 17 mars
1900; Dahomey : Cotonou.
Momorpica CnarantTiA L. — N° 166, «terrains découverts secs»,
21 avril 1900; Dahomey : Cotonou.
MecotariA manraspaTANa Con. — Muxia scasreza Arn. — N° 150,
rlerrains découverts». 21 avril 1900; Dahomey : Cotonou.
Gucumis Meco L (?)} — N° 151, «terrains sablonneux découverts».
21 avril 1900 ; Dahomey : Cotonou.
Umbelliferzæ.
Hyprocorxce Bonariensis Lamk. — N° 121, «terrains marécageux au
bord de la lagune». 23 mars 1900: Congo : Mayumba.
Ron Es
MODIFICATIONS ORGANIQUES CONSÉCUTIVES CHEZ LES OISEAUX
| À L'ABSENCE DE VOL,
par M. À. Macnan.
Les Oiseaux sont des Vertébrés adaptés à la vie aérienne. De là résulte
pour eux une série de modifications organiques en rapport avec leur genre
de vie.
Les uns possèdent, par suite d’une plus grande excrétion de la plame °,
une surface alaire très étendue qui leur permet de planer. Le moteur,
représenté par les muscles pectoraux, le cœur et les poumons, est alors
petit ©,
Chez d’autres, où la kératine a été excrétée en trop petite quantité par
suite d'un régime trop pauvre en albuminoïdes, la surface portante est
réduite. Ils ne peuvent se soutenir dans l'air qu’en employant le vol ramé.
Le battement des ailes nécessite dans ce cas un effort musculaire violent;
aussi leur moteur est gros. Les muscles pectoraux, le cœur et les poumons
sont volumineux (*).
Toutes ces lois, que nous avons les premiers mis en évidence, s’ap-
pliquent à l’ensemble des Oiseaux, classe dont la caractéristique est dans
la généralité le vol.
Mais il existe un certain nombre d'espèces, qui, primitivement adaptées
à la vie aérienne, ont perdu peu à peu cette propriété, les unes en partie
par suite de l’excrélion de plus en plus minime de la plume, les autres par
une adaptation à un genre de vie nouveau.
Ces derniers forment un groupe assez important, celui des Oiseaux tels
que les Pingouins. Leur surface alaire est très réduite, comme le montre le
premier tableau de la page suivante.
Alors que chez les Rapaces nocturnes la surface relative des ailes est
maxima et de 23 cq.7 en moyenne, elle n’est que de 8 cq.6 chez les Canards
où elle est très petite. Les espèces dont nous donnons ci-après la liste ont
une surface portante plus réduite. Elles pourraient encore cependant exé-
cuter des vols courts, si la puissance de leur moteur le leur permettait.
C’est ce que l’on peut constater pour le Guillemot dont les muscles pecto-
raux sont très développés et pèsent 231 gr. 9 par kilogramme d'animal. Mais,
QG) A. Macxan, De la quantité de plumes chez les Oiseaux carinatés (Bull. Mus.
Hist. nat., n° 6, 1911).
@) À, Macnax, Le poids des muscles pectoraux et le poids du cœur chez les
Oiseaux, C. R. de PAss. f. p. l’av. des Sc., congrès de Nîmes, 1912).
(3) À. Macxan, Rapports entre la puissance du vol et le développement des
poumons chez les Oiseaux (Bull. Mus. Hist. nat., n° 7, 1912).
— 525 —
d'une façon presque absolue, la plupart d’entre elles ont perdu à un tel
point l'habitude de voler que la grande régression de leurs muscles pecto-
raux ne leur permet d’y parvenir que difficilement.
RAPPORT
SURFACE
de
LA SURFACE ALAIRE
à la surface
du corps
des ailes. s ÿ/p>.
ESPÈCES. POIDS TOTAL. ÉRLLE
Macreuse ( OEdemia fusea L.).............
Plongeon (Colymbus septentrionalis L.)....
Guillemot (Uria troile L.)...............
Grèbe ( Podiceps cristatus L.).............
Foulque (Fulica atra. L)
Poule d’eau (Gallinula chloropus L.).......
Râle de genêts (Creæ pratensis Bechst) …...
Coq de bruyère (Tetrao urogallus L.)......
Pingouin du Cap (Spheniscus demersus L.)..
Leurs muscles pectoraux sont très atrophiés, comme l'indiquent les
chiffres ci-dessous.
POIDS
des
ESPÈCES. POIDS TOTAL. MUSCLES
MUSCLES pectoraux
par kilogramme
Dec os A
pectoraux d'animal.
Macreuse (OEdemia fusca L.).............
Plongeon (Colymbus septentrionalis L.).....
Guillemot (Uria troile L.)
Grèbe (Podiceps cristatus L.).............
Foulque (Fulica atra L.)................
Poule d’eau (Gallinula chloropus L.).......
Macareux (Fratereula aretica L.)..........
Puffin (Pufinus Anglorum Briss.)
Pingouin du Cap (Spheniscus demersus. L. ).
Tinamou (Rhynchotus rufescens Temm.) ...
Räle de genêts (Creæ pratensis Bechsl).....
Nandou (Rhea americana L.).............
Coq de bruyère (Tetrao urogallus L.).....
DO JO EE © TS O1 O à
Pour la plupart de ces Oiseaux, le poids des muscles pectoraux est in-
suflisant. Leur surface alaire réduite au maximum nécessiterait un moteur
— 526 —
plus puissant, celui qu’ils possèdent étant incapable de leur venir en aide.
Quelques espèces cependant compensent leur petite surface alaire par des
muscles pectoraux très développés qui leur permettent des vols très courts
grâce à des battements d'ailes très énergiques.
S1 nous examinons maintenant le cœur dont le rôle principal parait,
chez les Oiseaux volateurs, de soutenir le travail musculaire pendant le vol,
nous arrivons à des résultats identiques, donnés dans le tableau ci-dessous :
POIDS
POIDS
ESPÈCES. POIDS TOTAL. po ot
DU GOEUR. | bar kilogramme.
Tinamou (Rhynchotus rufescens Temm.).... GE" 7
Gélinotte (Tetrastes bonasia L.)........... = 10
Faisan (Phasianus colchicus L.)...........
Coq de bruyère ( Tetrao urogallus L.)......
Râle de genéêts (Crex pratensis Bechst) .....
Grèbe ( Podiceps cristatus L.)...,.........
Foulque ( Fulica atra L.)......,.........
Poule d’eau ( Gallinula chloropus L.).......
Macareux (Fratercula arctica L.)..........
Puffin ( Puffinus Anglorum Briss.)
Macreuse ( OEdemia fusca L.).............
Marabout ( Leptoptilus crumeniferus Less.)
Pingouin du Cap (Spheniscus demersus L. ).
Sarcelle d’été (Querquedula cireia L.)......
Nandou (Rhea americana L.)............. 13,300
© A TH œ 0 © ©
Les Planeurs comme les Rapaces nocturnes, qui ont un petit cœur par
suite du peu d'efforts qu’ils effectuent pendant le vol, en possèdent 7.3 par
kilogramme. Par contre, chez les Rameurs qui battent violemment des
ailes, le poids relatif moyen du cœur atteint 13 grammes. Nous constatons
que chez tous les Oiseaux que nous avons étudiés dans le tableau ci-dessus,
le cœur est très petit. Or lous ces individus ont perdu en grande partie
l'habitude de voler. Ils se sont adaptés, les uns à la vie terrestre comme le
Tinamou, le Râle de genêts, ou à la vie aquatique comme le Macareux ou
la Sarcelle d'élevage dont nous parlons. Ces genres de vie ne nécessitant
pas d'efforts musculaires intenses, le cœur reste peu volumineux. Le Nan-
dou, cependant, possède 11 grammes de cœur par kilogramme , probable-
ment parce qu'il est un Oiseau coureur.
Toutes ces constatations viennent à l'appui des lois biologiques que nous
avons mises en évidence et qui montrent l'influence réelle de certains fac-
teurs, comme l'effort musculaire sur le poids du cœur.
— 927 —
VAaRIATIONS DU POIDS DES REINS APRÈS SAIGNÉE TOTALE
CHEZ LES OISEAUX,
par M. A. Macnan.
Les Physiologistes ont montré que l’excrétion variait avec les aliments
ingérés. Il en résulte que le travail effectué par le rein est différent suivant
le révime de l’animal. Or, pour un même organe, les différences de travail
se manifestent toujours par des différences de poids.
Nous avons effectué sur le rein les mêmes recherches que sur le foie.
En pesant les reins de cinquante-huit Oiseaux saignés à blanc, nous avons
obtenu des nombres que nous avons rapportés au kilogramme d'animal.
f POIDS MOYEN POIDS DES REINS
ORDRES. REGIMES.
TOTAL. PAR KILOGRAMME,.
Palmipèdes.............. Herbivorest een sut
Rapaces diurnes CAPDITOFES. Lena ve oies ee
#
Grands Echassiers . . Omnicarnivores
Gallinacés, Colombins.....| Granivores
Canards Omnivores......,, AAA
Rapaces nocturnes Carnivores insectivores. .
Petits Échassicrs Testacivores
Palmipèdes marins Piscivores
Passereaux Insectivores. ..........
Les Piscivores et les Insectivores se montrent comme possédant le plus
gros rein. Les Oiseaux, au contraire, qui se nourrissent de viande ou de
végélaux en ont un petit. Les espèces à nourriture mixte occupent une
place intermédiaire. Ce sont particulièrement les Carnivores insectivores
(Rapaces nocturnes) qui ont des reins plus volumineux que les Carnivores
(Rapaces diurnes), pare: qu'ils sont en partie insectivores. Les Omnicar-
nivores et les Carnivores, qui possèdent des régimes voisins, se trouvent en
avoir sensiblement la même quantité.
Le classement que nous venons de donner concorde presque complète-
ment avec celui que nous a fourni l'étude du foie ”. Pour mieux comparer
nos résultats, construisons un graphique en portant sur un axe horizontal
0) A. Macxan, Le poids du foie après saignée chez les Oiseaux (Bull. Mus.
Hist. nat., n° 7, 1912).
— 928 —
les diverses espèces d'Oiseaux étudiées, rangées par poids décroissants et
représentées par des points équidistants. Portons, sur les ordonnées éle-
vées en chacun de ces points, les poids relatifs dé foie et de reins corres-
pondant à chaque animal.
Réunissons par une même ligne les poids de foie et agissons de même
pour les reins. Ïl ressort de ce graphique que le foie et les reins varient
dans le même sens, en un mot que la désassimilation est liée à l’assimi-
lation. Le foie s hypertropiné dans les régimes piscivore et insectivore par
suite d’un surcroît de travail occasionné, en grande partie, par une réac-
tion à la surintoxication. Les reins travaillent davantage pour éliminer les
produits toxiques qui encombrent l'organisme. Dans ces conditions, son
volume s’accroit aussi.
On ne peut nous objecter que les différences de poids que nous consta-
tons sont dues à la plus ou moins grande quantité de sang retenu après la
mort, puisque les animaux ont été saignés.
D'ailleurs, si nous examinons les Oiseaux tués à la chasse que nous
avons étudiés dans une note antérieure !?, et dont nous reproduisons le
poids des organes rénaux dans le tableau ci-dessous, nous constatons que
les classements sont sensiblement les mêmes, que les reins soient pleins
ou vides de sang. À peine y a-t-1l quelques légers décallages pour les
Oiseaux d’eau (Piscivores, Testacivores) qui possèdent la plus grande
quantité de sang et dont le poids relatif de rein est augmenté pour cette
cause lorsque la mort a été brusque.
POIDS DE REIN
PAR KILOGRAMME.
ORDRES. RÉGIMES. POIDS MOYEN.
? 4
Grands Echassiers Omnicarnivores 3 76" 6
Gallinacés, Colombins ....| Granivores
Rapaces diurnes.......... Carnivores
Rapaces nocturnes Carnivores insectivores. .
Passereaux Insectivores
Petits Échassiers Testacivores
Piscivores
L'examen de nos chiffres nous montre donc que les Oiseaux sont à gros
foie et à gros rein ou à petit foie et à petit rein. I était naturel, comme
nous l'avons fait, d'attribuer ces différences au régime alimentaire. Mais
cette supposition si simple en soi pouvait être sans fondement. Les diffé-
rences de poids, que nos recherches ont si nettement mises en évidence,
) A. Macnan, Le poids des reins chez les Oiseaux (Bull. Mus. Hist. nat., n° 6,
1911). |
— 5929 —
SOIOAIUBIS) — ‘{ : (spieuer)) SHIOAIUW( — *2
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2. PR 7 DT
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n
0
0}
Loc
T
C#
— 930 —
pouvaient tout aussi bien provenir d’une autre cause. Aussi avons-nous
inslitué à cet égard une expérience démonstrative. Nous avons adapté des
Ganards à quatre régimes exclusifs : Poissons, viande, larves de Mouches,
vépélaux 0,
Le résultat obtenu est en plein accord avec nos constatations anté-
rieures. Les Canards piscivores et insectivores sont, comme les espèces
possédant dans la nature ces régimes, les individus qui possèdent le rein le
plus volumineux. Les Carnivores et les Granivores en présentent le moins.
L’obéissance des reins au régime alimentaire est donc bien démontrée.
SUR LES ADAPTATIONS DIVERSES DES POUMONS CHEZ LES OISEAUX ,
par M. A. Macwan.
Dans la nature, les organes sont construits de façon à pouvoir s'adapter
aux différents genres de vie et sont susceptibles de se modifier avec eux.
Les diverses adaptations organiques sont donc importantes à connaître.
Comme elles sont fonction d’un facteur ambiant, on peut espérer dépister
l'influence agissante si l’on étudie les modifications organiques que l’on
peut constater chez les animaux.
Dans les recherches biométriques, le point délicat est de mettre en
évidence les facteurs qui agissent sur un organe déterminé, en un mot de
montrer les rapports qui relient tel organe à tel facteur.
Lorsqu'on étudie le poumon des Oiseaux, on peut mettre en lumière
plusieurs de ces différents facteurs parce que le genre de vie de ces ani-
maux est très caractéristique.
Chez les espèces qui volent, le poids des poumons est lié à l'adaptation
à la vie aérienne; petit chez les Planeurs, gros chez les Rameurs, il est
fonction de l'effort musculaire. En effet, quand l'effort à effectuer devient
intense, le cœur est l’objet d’un surcroît de travail. La respiration, dans ce
cas, s'accroît pour faciliter les combustions internes, et le poumon se déve-
loppe. Par contre, quand l'effort est petit, ce qui a lieu lorsque l'Oiseau
plane ou utilise les courants d’air comme dans le vol à voile, la respiration
est normale et le poumon reste petit ©?.
Mais nous avons vu que le poumon, même chez des Oiseaux bons vola-
teurs, s’hypertrophie légèrement pour les espèces qui vivent au contact de
l'eau, et sont en même temps plongeurs.
Q) A. Macxan, Variations expérimentales du foie et des reins chez les Canards
en fonction du régime alimentaire (C. R. À. S., 8 juillet 1912).
@) A. Macnax, Rapports entre la puissance du vol et le développement des
poumons chez les Oiseaux (Bull, Mus. Hist. nat., n° 7, 1912).
PORT
— 9091 —
IL y a done là un nouveau facteur à meltre en évidence. Aussi avons-nous
recherché parmi les Oiseaux les espèces qui ne volent plus et par consé-
quent chez lesquels une respiration plus intense produite par de violents
battements d'ailes ne peut être invoquée pour expliquer le développement
des poumons. Voici les poids relatifs d'organes que nous avons trouvés,
pour des animaux morts brusquement :
POIDS RÉEL POIDS
ESPÈCES. POIDS TOTAL, DES POUMONS
DFS POUMONS. | bar kilogramme.
OISEAUX ÉLEVÉS EN CAGE ET AYANT PERDU LA FACULTÉ
DE VOLER,
Marabout ( Leptoptilus crumeniferus Less. )... ! 6,500 8" 39°" 00
Aigrette (Herodias alba L.).....,........ 1,210 7 65
Cigogne ( Ciconia alba Bechst.)........... 3,970 25 00
OISEAUX VIVANT À TERRE OU N'AYANT QUE DES
DE PEU DE DURÉE.
Gélinotte (Tetrates bonasia L.).,.........
Faisan (Phasianus colchieus L.)....... Se
Coq de bruyère (Tetrao urogallus L.)..... 90
Râle de Genêts (Crex pralensis Bechst. )... 6o
Tinamou ( Rhynchotus rufescens Temm.).... 65
Oie ( Anser ferus Schaeff.)............... 90
Nandou ( Rhea americana L.)............. 90 45
Œ O1 EE © © © ©
OISEAUX AQUATIQUES VOLANT RAREMENT
ET EXCELLENTS PLONGEURS.
ee
Lil
=
DA
© 1w
2
€]
Guillemot (Uria troile L.)............... 8885"
Prounm (Alec torda L.)................ 630
Grèbe ( Colymbus septentrionalis L.),...... 772
© 29
C1
=
Grèbe castagneux ( Podicipes fluviatilis Tunst.) 160
ES |
[2
Macareux ( Fratercula arctica L.).......... 310
Puffin (Puffinus Anglorum Briss.)........
Macreuse (OEdemia fusca L.). ..........
Harle (Merganser serrator L.)............
Fouique (Fulica atra L.)................
Poule d’eau (Gallinula chloropus L.)......
-
RO = = © €Cœ
Ce &
Le résultat de nos recherches est intéressant. Chez les Oiseaux qui ne
volent plus, comme le Nandou, et qui sont adaptés sans retour à la vie
terrestre, le poumon est petit. Chez les espèces qui ont été élevées en cage,
comme le Marabout, la Cigogne.…, et qui ont perdu la faculté de voler, la
— 932 —
réduction du poids des poumons est frappante et se rapproche de celle que
l'on observe chez le Nandou. Enfin les Oiseaux qui vivent le plus souvent
à lerre et ne possèdent qu'un vol de courte durée offrent des poumons qui
ne sont pas plus pesants que ceux des Planeurs.
Chez les espèces, au contraire, qui se sont adaptées à la vie aquatique et
qui, la plupart du temps, ne peuvent plus voler, comme les Macareux, le
poumon est très volumineux. Il semble plus développé même que chez
les vrais Rameurs, qui en possèdent en moyenne 15 grammes par kilo-
gramme d'animal. Le grand volume des poumons, dans ce cas, tient à ce
que ces Oiseaux sont, comme les Grèbes, d'excellents plongeurs. Le déve-
loppement du tissu pulmonaire est alors en accord avec celui que nous
avons constaté chez les Cétacés ©.
ER Macxax, Observations anatomiques sur les Dauphins (C. R. de la Soc.
de Biologie, 18 janvier 1913).
— 33 —
LISTE
DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS
DU
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ASSOCIÉS P.
Prerponr Morçax. Donateur de collections. ................ 24 déc. 1912
SERRE (Paul), Consul de France. Donateur de collections. . ... 15 févr. 1912
CORRESPONDANTS.
D Uencliyholomisle . & 0.0. Ju. su. 28 déc. 1911
D° Larreux, Directeur du Laboratoire de Gynécologie de l'Hôpital
ProrrDonateur de Météorites.. . ............... 0. 24 déc. 1912
Oldfield Tuomas, Premier Assistant de Mammalogie au British
EE D Le a dur one ame cen ee de 18 janv. 1912
MEMBRES CORRESPONDANTS DÉCÉDÉS.
Basrarp, Administrateur des Colonies à Madagascar... ....... 30 nov. 1910 (
Gazcanap (Capitaine), Administrateur des Colonies à Madagascar. mars 1909 ()
D' Lasar (Auguste). Donateur de collections géologiques et de
subsides pour la publication du Catalogue des Météorites de la
UD... ... dd deco eee. 13 déc. 1912
G) Titre créé par l’Assemblée des Professeurs dans sa séance du 1° décembre
1910 et desliné à être donné comme remerciement de services importants rendus
au Muséum; le nombre de ces Associés ne dépassera pas vingt.
®) Décédé à Fort-Dauphin (Madagascar ).
6) Décédé à Betioka (Madagascar).
— 534 —
MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE.
ANNÉE 1912.
CONFÉRENCES PUBLIQUES DU DIMANCHE
FAITES À 3 HEURES DU SOIR
DANS
LE GRAND AMPHITHÉÂTRE DU MUSEUM.
17 mars.... Les Sauvages du Sud de Pnde...... MM. Louis LaPicque.
ah mars.::. Les MarocamatLl MAC RM René VERNEAU.
31 avril.... Les venins du Crapaud et de la Sala-
Mandres Eee ANT ANS RE M”° Puisazix.
28 avril.... La protection du grand gibier africain. MM. Guillaume Vasss.
5 mai..... Les rayons électrisés, leur rôle dans Îa
Hatre si ui Ve Pa NU ARR Jean Becquerez.
12 mai..... Unvoyage botanique en Extrême-Orient. Henri Lecomre.
Ces Conférences ont été accompagnées de projections.
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES. DANS CE VOLUME.
————
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉES.
Azveizerre (D'). Fougères récoltées en Indo-Chine. Liste dressée par
unies
Azzuaur. Annonce de son retour de l'Afrique DUREE » so ss atout
— et Jrannez. Exposé préliminaire de leur exploration du mont Kénia
Phinque orientale), avec projections... .....,:...4....9..,.
Axraony (D° R.). Nomination comme Assistant de la Chaire d’Anatomie
comparée (6 février 1912) Le ce mea hs ea
— Don de ses publications à la Bibliothèque.......................
Ansawpaux (H.). Notes géologiques sur le Bassin du Como (Gabon). [ PI. YL. |.
Auserr (Abbé). Allocation pour recherches botaniques en Chine........
Aunvizztus (Chr.). Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild en
Abyssinie et dans l'Afrique orientale anglaise. Coléoptères Curculio-
Barsrau (D'L ii ). Envoi de Crustacés (Garidines) de l’île Maurice. Étude
PM RL. Bouvier. ........6:,; LL bhelsatere ut alle ae à ja 2
Basrarp, Correspondant du Muséum. Décès. ...... RÉ sein mie À si Vie
Béarn (Comtesse pe). Collection de Reptiles et de Batraciens rapportée de
l'ile de Java. Liste dressée par M. R. Despax.........,,.......
Becquerez (Jean), Professeur au Muséum. Nomination de Chevalier de la
Lévion d'Honneur (a3 juillet 1912)...
Béarn (G- ), Préparateur de la Chaire d'Entomologie. ten d'Offi-
cend'Académie.....,..,,..., SR ne adelbe bo lt Made s2 44 à 0
Bercann (Lucien), Licencié ès sciences naturelles. Nomination de Prépara-
teur stagiaire de la Chaire d'Entomologie (13 juillet 1912).......
Besnier (L' Serge). Mollusques recueillis au lac Tchad. Descriptions par
nt donne 2 1 28 em in EN à à eo 6 o mie.
Bois ( D.), Assistant au Muséum, Professeur à l'École Coloniale , et Capus (G.),
ancien Directeur de l'Agriculture en Indo-Chine. Don d’un ouvrage
LE PNR A ns
— 536 —
Boxracy (Colonel). Insectes Coléoptères récoltés au Tonkin. Étude des
Rhyssodidæ Nitidulidæ, Ostomidæ, par M. Ant. Grouvelle........ 502
Boxer. Énumération des plantes recueillies par M. Chudeau dans l'Ahaogar. 513
Boreczt (D° Alfredo), Aiïde-Naturaliste au Musée royal de Zoologie de
Turin. Dermaptères nouveaux ou peu connus du Muséum de Paris.
[Figs, Le, ROME MI PERRET soso. 291
Bouizztez (Médecin-major). Mollusques recueillis au lac Tchad. Description
par M. L Germain :,.,,0, 04400060 DONS 1:66
Bouzzer (E.). La Collection de Lépidoptères du Muséum national d'Histoire
naturelle de Paris. :2,,4.1,.,..,:4 408. 2 CCC 56
— et Lecerr (F.). Catalogue de la Collection de Lépidoptères du Mu-
séum national d'Histoire naturelle. [. Papilionidæ : Faune améri-
CARE ne 05 5 n 0 2 Vie 0 D0 n18 1e Scene 0 ele ee ee NES Bull. n° 2
Bourçrois (Léon), Ministre du Travail, Président de la Société des Amis
du Muséum. Allocution prononcée à l’Assemblée générale ........ 279
Boury (De). Nomination de Correspondant du Muséum (20 décembre
1911)... ssmssvoposensspsms teens ee CR 1
Bouvier (E.-L.), Professeur au Muséum. Les Caridines de l'ile Maurice, |
d’après les envois faits par M. le D' L.-G. Barbeau... ... NE RS 291
— Un type nouveau de Crevette d’eau douce africaine, le Caridinopsis Che- |
valeri nov. gen; noy. sp, | Fips.] .,:.....:,. 00e 300
Caisze, Jardinier- Chef du Carré. Mise en congé d’un an pour organiser le
Jardin Botanique de Dalabala (Guinée française) [17 avril 1912].. 195
— Lettre adressée du Jardin Botanique de Dalabala (Guinée française).
Éxtraihes ss sus eo sie piocnve deco mue 010 see COS 399
Caizrior (D'). Collection de Poissons envoyée des Nouvelles-Hébrides. Étude
par M. le D' Pellegrin.;..........,..../..,°22 00e 201
Cazcanar, Correspondant du Muséum. Décès.................,..... 2
Capus (G.), Ancien Directeur général de l'Agriculture en Indo-Chine, et
Bois (D.), Assistant au Muséum et Professeur à l'École coloniale. Don
d'un ouvrage à la Bibliothèque... .......................... 199
Carpor (H.), Agrégé des Sciences naturelles et Docteur ès sciences. Nomi-
nation de Stagiaire près le Muséum......................... 396
Canoor (H.) et Laverer (H.). Siège des excitations Vds fermeture dans un
nerf excité par la méthode unipolaire...................,..... 91
Campor (H.) et Lecexpre (R.). Nouvelles traces d’Autotomie chez des Crus-
tacés foséles.. LOTIR SEUL OURS ONE 131
Cassaxe, Préparateur de la Chaire d'Anatomie comparée. Nomination de
Suppléant (31 janvier 1912).............................. 59
Cuarcor (D'). Lettre-Rapport sur les croisières du. Pourquoi-Pas? dans
l'Océan Atlantique Nord........................... SEURRRA 397
Cuauveau, Membre de l’Institut, Professeur de Pathologie comparée. Misé
ED LCOMDÉ ee ess mes etes Ft NN RS CONS 313
CHEVALIER (Aug. ). Muscinées de l'Afrique tropicale, recueillies au cours de
ses missions scientifiques en Afrique occidentale (1898- 1900) et de
la mission Chari-Tchad (1902-1904). Descriptions des espèces nou-
108
velles par M. L: Corbière.,.................. SOUDE verse.
— 931 —
Cuevauier (Aug.). Mousses récoltées à la Côte d'Ivoire et à la Guinée fran-
çaise. Diagnoses d'espèces nouvelles, par M. Thériot............ h75
Cuevreux (Ed.). Deuxième Expédition dans l'Antarctique, dirigée par le
D° Charcot, 1908-1909. — Diagnoses d’Amphipodes nouveaux. 208
Cauveau, Membre de la Mission d'Étude du Transsaharien. Maladies
recueillis dans le Niger. Étude par M. L. Germain [ Fig.]........ 393
— Plantes recueillies dans l’Ahaggar. — Liste dressée par M. à D' E.
ah sonate BERNIE 513
Corsiëre (L.). Nouvelles Muscinées de l'Afrique tropicale, recueillies par
M. Aug. Chevalier au cours de ses missions scientifiques en Afrique
occidentale (1898-1910) et de la mission Chari-Tchad (1 902- 1904). 108
Cosranrin, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum. Don à la Biblio-
thèque de fasciqules d'un quyrage …. . 14m cie) siate cor otee 281 et 4o1
— Note à propos d’un envoi de Cactées du Monde par M. Diguet..... 385
Cosranrin et Gérôme. Au sujet de la mort d’un Jubæa spectabilis. . ..... 46:
Danran, Préparateur de la Chaire d’Anatomie comparée. Mise en congé
A A DE UT ME Qu ea 99
Deseaux (D' G.). Collections botaniques rapportées de l'Afrique Occidentale
française. Liste dressée par M. Fr. Pellegrin. .... A AREA ATP PE 516
Dezpuy (Jean-Désiré), Licencié ès sciences. Nomination de Boursier de
a nn ht ns Loue es 390
Dexer (Jacques-Alphonse), pourvu du Certificat de Chimie biologique. No-
mination de Préparateur stagiaire de la Chaire de Physique végétale
A a np hate ee a mr ahane h89
Despax (R.), Préparateur au Muséum. Sur trois collections de Reptiles et
de Batraciens provenant de l’Archipel Malais. ................. 198
Dorzrus (Ferdinand-Philippe), Licencié ès sciences. Nomination de Bour-
da da a iagdiet es à 4e mur 396
Duronr (E.). Mollusques recueillis en Guinée française. Descriptions par
ne dun d deal 2 del der 25/1
Fea (L.). Mollusques récoltés dans la Guinée portugaise et à l'ile du Prince.
Descriptions par L. Germain AE DE DEN EE NL SN AAA VEN PAT Per RE 318
Fowroymonr (D'), Directeur de l'École de Médecine et Président de l’Aca-
démie malgache. Allocation pour recherches de fossiles... ........ 6
Gacnepaix (F.), Assistant de la Chaire de Botanique (Phanérogamie). No-
mination d'Officier de l’Instruction publique (27 juillet 1912).... 396
Gain (L.) et Miranpe (Robert). Note sur les Algues recueillies par M. L. Gar-
reta aux îles Salvages et Canaries. ............. c DEAR EEE PUCES 479
Garzzarr, Médecin-major de 1° classe des Troupes coloniales. Mollusques
recueillis sur le territoire du Niger et dans la province de Bahr-
el-Ghazal (Soudan anglo-égyptien). Descriptions par M. L. Ger-
PE Re 318 et 433
Gannera (L.), Licencié ès sciences. Nomination de Boursier du Muséum
en à 2e D PR A EU 1
Muséum. — xvii. 38
— 0938 —
GarnerA (L.). Algues recueillies aux îles Salvages et Canaries. Liste dressée
par MM. L. Gain et Robert Mirande,,.,. 1400, 220
GEay (M°° V'°). Allocation pour recherches de collections à la Nouvelle-
Calédonie. 453 4444 eun. etes ss et CONS SRE
Germain (Louis), Docteur ès sciences. Délégation de préparateur de la
Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques et Zoophytes) [26 mars
29121] 0h Ur ER OAI NE SION ERERNE PRES
— Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale :
— XXX. Sur quelques Mollusques recueïllis par M. le D° Gromier dans
le lac Albert-Édouard et ses environs .......................
— XXXI. Mollusques du lac Tchad et des Pays-Bas du Tchad. L Mol-
lusques recueillis par le L' Serge Besnier. II. Mollusques recueillis
par le Médeem-major Bomilhiez. : ::. 221000 002 OR
— XXXII Sur quelques Mollusques de la Guinée française recueillis
par ME. Duport. (es. LS LUS SAN ON ES
— XXXIIL. Descriptions de Mollusques nouveaux de l'Île du Prince (golfe
de Guinée) et de l’Afrique occidentale. [Fig.]......,,.,,.,,...
— XXXIV. Mollusques recueillis par le D° Gaïllard dans la Province du
Bahr-el-Ghazal (Soudan anglo-épyptien). [ Garte.]......,.,...,.,
— XXXV. Un Unio nouveau du bassin du Chari, [ Figs.]......,. PE
— Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie antérieure. — 5° Note :
Catalogue des Gastéropodes de la Syrie et de la Palestine ....,...
GérÔômE, Jardinier en chef du Muséum. Note au sujet de la floraison au
Muséum de l'Evonymus radicans Sieb.......................
— et Cosranrix. Au sujet de la mort d'un Jubæa spectabilis. ..........
Graxninier (Guiïl.). Une nouvelle Chauve-Souris de Madagascar, le Triænops
auritn. Tin Es 0 en 0e 0e 0e SE
— Une nouvelle espèce subfossile d’Hypogeomys, l’'H. Bouler PI. I[......
— et Neveu-Lemaine (M.). Atrophie d'une corne utérine chez une femelle
de Cobaye. [Fig. 1]. 1040 200 OO COOP
Gravier (Ch.). Sur l’histoire d’un Crustacé parasite annélidicole rapporté
par la 2° Expédition antarctique française ....................
— Sur l'habitat d'un Crustacé parasite annélidicole (Herpyllobius arcticus
Steenstrup-Lüiken :: 0424200080 PORN COTES
— Sur un sable à Foraminifères de l’île Faïoa (Îles Wallis}... 402000
— Sur un Crustacé parasite d’un Polynoïdien de lAntarcetique sud-amé-
ricaine (Selioides tardus nov. sp.). [Fig.].,...,2:. 4200
— Sur un type nouveau de Crustacé parasite d’un Serpulien de l’Antarc-
tique sud-américaine (Bactropus nov. gen. Cystopomati nov. sp.).
Pig li 49 v 0.8 moibiede ea tas nid ant 6e nine 0e CARS
—- je : nouveau genre de Crustacé parasite d’un Syllidien de l’Antarc-
tique sud-américaine ( Thylacoides nov. gen. Sarsi nov. sp.). [ Figs.]..
— Les divers degrés de parasitisme chez les Crustacés annélidicoles. . . .
— Sur une espèce nouvelle de Cephalodiscus (C. Andersoni nov. sp.), pro-
venant de la seconde Expédition antarctique française [ Figs.]......
— Sur la répartition géographique des espèces actuellement connues du
senre Cephalodiscus Mac Intosh............,........,...... ,
L81
— 9939 —
Gravier (Ch.). Sur un Copépode (Zanclopus antarctieus nov. sp.) parasite
d'un Cephalodiscus recueilli par la seconde Expédition antarcetique
française et sur l’évolution du genre Zanclopus Calman. [ Figs.]... 240
Grirrini (D° Achille). Description de nouvelles espèces de Gryllacridæ et
de Stenopelmatidæ du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. [ Figs. |. 16
Grouvezze (Ant.), Correspondant du Muséum. Coléoptères Cucujides nou-
veaux du genre Psammæcus faisant partie des Collections du Mu-
Ce OPEN ERREUR Re Log
— Coléoptères du Tonkin récoltés par le Colonel Bonifacy (Rhyssodideæ,
nm) TE AS 90 A 6 lait al à bo2
Gruvez (A.). Mission sur la Côte occidentale d'Afrique (1909-1910) et
Collection du Muséum d'Histoire naturelle. — Les Cirrhipèdes.
SN NT RER T4 ee 344
Guizaumin (A.). Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. —
X et XI. Plantes recueillies par M. et M°* Le Rat de 1900 à
ns Ps O0 ae 39 et 91
— XII, XII et XIV. Plantes recueillies par Cribs et conservées au Mu-
mehr ose 167, 324 et 375
— XV. Plantes recueillies par M, Rougier .....,........,.......... 166
Guxox (M”° L.) et Surcour (J.). Nouvelles espèces de Calliphorinæ de
AE PSE POP PE PA OA L18
Haux, Commis de la Bibliothèque. Nomination d'Officier d’Académie
D D np to magoe ne 396
Hanor (P.), Assistant au Muséum. Don d'un mémoire relatif à la Flore
I I NT PE ET ET Loi
— Localités nouvelles de Champignons rares ou intéressants pour la Flore
ie POP REP TE TE Lg
Harrmanx (Capitaine). Allocation pour recherches zoologiques au Tonkin., 56
Henry (A.) et Razer (A.). Helminthes recueillis par l'Expédition antarc-
tique française du Pourquoi-Pas ? 1. Cestodes d’Oiseaux, IT. Cestodes
ne le cons no now 35 ct 153
Hicksox (Prof. S.J.). Notes on some Stylasterina in the Muséum d'Histoire
none [PL VIT. ].....:,.,.:..,.,... D Dep uee h61
Hua. Exposé général des Actes de la Société des Amis du Muséum (Récom-
penses décernées aux Employés du Muséum)...,.............. 279
Huuserr (Jean-Henri), Licencié ès sciences. Nomination de Boursier du
TETE 1912)... eme sen on otoin voie » 9 » 390
Jeannez (D') et Arzuaur. Exposé préliminaire de leur voyage dans l'Afrique
orientale : exploration du mont Kénia....................,.. 343
Jeaxperr (Ed.). Fougères récoltées par M. d’Alleizette en Indo-Chine.... 5o
— Fougères de Nouvelle-Calédonie récoltées par M. Cribs.,.,.......... 102
— Fougères récoltées par M. le D’ Hosseus dans le Siam............. 176
— Fougères de l’Indo-Chine récoltées par MM. Lecomte et Finet....... 469
Joueix, Professeur au Muséum. Donation d'ouvrages et de Cartes de gise-
de Colles camestibles.:. ..:..,...,.. ...,,.,,.,..,00 2
— 540 —
KozLuanx (Max), Préparateur de la Chaire de Mammalogie. Procavia nou-
veau. du Sahara algériens... 20.44), 428 INR NNERRE 381
Künexez »'Hercuzais (J.). Observations sur l'influence de l'Éclipse sur les
Oiseaux. {En note. |... 4m. 0h ae CRC OPRRSSSSSS 198
— Coléoptères Cétoniines de la Collection du Muséum. Description d’une
espèce nouvelle du genre Clerota : Cl. Bodhisattva. [ Fig.]......... Los
Lasar (D° Auguste), Donateur et Correspondant du Muséum. Notice nécro-
logique par M. St. Meunier. ..........4.:.126 0000 h90
Lasroy. Mise en congé (19 mars 1912)et démission (18 octobre 1912). 139 et 396
Lacroix, Membre de l’Institut, Professeur au Muséum. Don à la Biblio-
thèque de la thèse de M”° Jia Stoyanoff...................... 280
— Annonce de son départ pour la Guinée et les îles de Los, en vue de re-
cherches géologiques: . ::1::.5..61% . 442 RES SRE hgo
Lauy (Édouard). Notes synonymiques sur les Amphidesma de Lamarck... 159
— Sur les espèces de Lamarck appartenant au genre Mesodesma Deshayes.
Fig. ee ons nn sertie sante OP OMS ONE 245
— Note sur le Mesodesma mactroides Deshayes. [ Figs.]......... PAS D 312
— Note sur le Semele striata Rüppell. [Fig.].................... 316
— Note sur les espèces rapportées au sous-genre Capsa Het À. Adams,
100 eee sa sms aies see pdhie se nee eee CCC EEE 369
— Sur le genre Pleurodon où Nucinella S. Wood avec description d’une
espèce nouvelle, Fig. ].....,...::...4..02 PCR L29
— Sur deux espèces de Lamellibranches appartenant au genre Litigrella
Monterosato. [ Figs. | ........4,.2..,2... OUR 511
Laricque (D° Louis), Professeur au Muséum. Sur le poids encéphalique des
Mammifères amphibies.. . z..:..,.,,:2%..0 PRES )
— Sur l'attitude des Animaux de la Ménagerie pendant l’éclipse de Soleil. 197
— Constance de la proportion d’hémoglobine chez les Homéothermes en
DÉRÉPAl 5e be os à à cvs cpieis one rs eU EEE DC CSS 338
— Remarques sur la série de pesées encéphaliques recueillies au Dahomey
par M. Waterlot.. /, 22550 URSS PSS h95
Larreux (D'), Donateur de Météorites. Nomination de Correspondant du
Muséum (2% décembre 1912). .,:4:44, 5,04 0460000 189
Laucrer, Licencié ès sciences. Nomination de Boursier du Muséum (10 janv.
1919 €t NOV. 4912)... 0 0e RCE CEE PPS 1 et 396
Laucrer (H.) et Carpor (H.). Siège des excitations de fermeture dans un
nerf excité par la méthode unipolaire........,......,......... 51
Lauzun (Ph.). Don à la Bibliothèque de la suite de la Correspondance de
Bory de Saint-Vincent... 4.042046 0ue62: COR 281
Lecowre (H.), Professeur au Muséum. Donation d'ouvrages à la Biblio-
thèques he he pen e ee e RE PEL USERS TUE a et 56
-— Le Jardin botanique de Buitenzorg.............,......:. 86
— Remarques à propos d'un envoi de Cactées du Mexique par M. Diguet. 389
Lecerr (F.) et Bouzzer (E.). Catalogue de la Collection des Lépidoptères du
Muséum national d'Histoire naturelle, I. Papilionidæ : Faune amé-
Mine UT LUS à 8 PTT ES UE COR Bull. n° 2
—— DAT —
Lecexpre (D° R.). Note sur le système nerveux central d’un Dauphin (Del-
TE AT EE ee 4 do
— et Carpor (H). Nouvelles traces d’Autotomie chez des Crustacés fossiles .
— et H. Prérox. Caractères de la propriété hypnotoxique développée au
D uns realle prolongée .…...,.....:......4u. ture ed
Lexorm (Maurice-Louis), Licencié ès sciences. Nomination de Boursier du
RÉ... . ERNEST CR RE VU TEASER PRE
Le Rar (M. et M°"*). Plantes recueillies à la Nouvelle-Calédonie. — Liste
et Description par M. À. Guillaumin........ Aa see 2 MY 0
Lesxe (P.), Assistant au Muséum. Note sur les Coléoptères Térédiles. —
9. Un genre de Dorcatomien appartenant à la Faune chilienne.
nu Sa ae ne ph dame de ss
om cahiformiens. [ Figs.|. . ....,.............,.4.....
Lucer (Adrien), Vétérinaire, Membre de l'Académie de Médecine, Assis-
tant de la Chaire de Pathologie générale. Donation de Mémoires et
de sa Notice sur ses travaux scientifiques à la Bibliothèque. ......
— Nomination de Professeur intérimaire de la Chaire de Pathologie com-
Macwan (A.). Le poids des rémiges chez les Oiseaux. ................
— Recherches biométriques sur les membres supérieurs des Oiseaux... ..
— Contribution à l'étude de l'alimentation naturelle des Mammifères...
— Le poids des rectrices chez les Oiseaux carinatés. ................
— Le poids des tectrices et du duvet chez les Oiseaux................
— La quantité de sang chez les différents groupes d’Oiseaux..........
— Influences de différents régimes alimentaires sur la croissance des Truites
a em Se) 4 ua
— Rapport entre la puissance du vol et le développement des poumons chez
an dune Ou var et
— Le poids du foic après saignée chez les Oiseaux. .................
— Modifications organiques consécutives chez les Oiseaux à l'absence de
ml un Rd te
— Variations du poids des reins après saignée totale chez les Oiseaux. ...
— Sur les adaptations diverses des poumons chez les Oiseaux. .........
Masson (P.-V.). Rapport sur la situation financière de la Société des Amis
RE ncieon Le D ne ee
Maury (P.), Professeur au Collège de Chälons-sur-Marne. Nomination de
dan du) Muséum... 4 0.4 is dust our
Meunier (Stanislas), Professeur au Muséum. Nomination de Commandeur
PU Pa PR EU
— Don à la Bibliothèque de son ouvrage : Géologie des environs de Paris. .
— Notice nécrologique sur M. le D° Auguste Labat, Correspondant du Mu-
ART an 7 à
Micnaur. Don à la Bibliothèque d’un ouvrage de M. Morand et de celui
OO ae D DR Le, de
Miranoe (Robert-Jean), Licencié ès sciences. Nomination de Boursier du
a en No PAR 8 à à m4 nd É
Morcax (Pierpont), Donateur du Muséum. Nomination d'Associé du Mu-
séum (24 décembre 1g13)..,,..,:4.48.440 004,88 PRET ET
Mouxer (Paul). Sur des germinations monocotylées de Brassica...,....
Neveu-Leuarne (D° M.) et Granninigr (Guill.). Atrophie d’une corne utérme
chez une femelle de Cobaye. [Fig.].........................
Neunanx (L.-G.), Professeur à l'École vétérinaire de Toulouse. Sur le genre
Læmobothrion Nitesch"...%,.:%,,..:444100e, CORRE
Neuvize (H.), Préparateur de la Chaire d’Anatomie comparée. Sur un cas
de division stomacale présenté par un Lion. | PI. IX.]...........
Niczoux (D° Maurice), Assistant de la Chaire de Physiologie générale.
Coefficient d’empoisonnement dans l’intoxication mortelle oxvearbo-
nique chez différents animaux... .4.0,4., 4400.20
‘ 2 , , ri
Ozuivier (Gaston-Maurice), Professeur d’Ecole primaire supérieure. Obten-
tion d'une bourse de voyage. ....s.ssmeen eue
PerzrériN (François). Collections rapportées par la Mission Tilho de la
région Niger-Tehad. Liste des Plantes, ......,..,.........,...
— Les Collections botaniques rapportées par le D° G. Duteil de l'Afrique
Occidentale francaise. Liste des Plantes, ..... Less ete UT
Perzecrin (D' Jacques), Assistant de la Chaire d'Herpéologie el Lehtye:
logie. Sur une collection de Poissons des Nouvelles- Hébrides du
D° Caïlliot. ssssesssesus sostrossoses dis etats ténor
Pezour»e (Fernand). Note préliminaire sur deux espèces nouvelles de Dictyo-
Phyllum (Fougères fossiles) du Tonkin....,.,........,,..., ‘
PERRIER (Edmond), Membre de l’Institut, Directeur du Muséum. Discours
prononcé à l’Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum
(g mal 1g919).....sis0sosuvcosrcorusss cui 00 0/00
Puripre (L.-H.), Préparateut de la Chaise de Physique végétale. Donation
de sa thèse à la PAIN € A4 US
…— Démission (1° octobre 1g19).sssssssssscossssessesos soso
Puisazix (M°°). Effets phisiole iqiies du venin d’une fran Mygale de
Haïti, le Phormictopus carcerides Pocock.. ,.,..,,.,,,,..,,:....
— Effets physiologiques du venin de la Mvgale de Corse (Cenisa Sauvagei
Rossi) .sssvsssssusessvus dise tds de FOTOS
— Structure et travail sécrétoire de la glande venimeuse de l’Heloderma
suspectum Cope. [ PI. IT, IV et V, Fig. 1.]....... ous et
— La peau et la sécrétion muqueuse chez le Protée Anguillard et la Sirène
lacertine, [PL V, fige messes sssssroesssessss 0000000
Pic (M.), Correspondant du Muséum. Sur les Pyrochroidæ du Muséum de
Paris (Coléoptères hétéromères).......,..............s.s.0
— Coléoptères du Maroë. . ss suvsssesesesnessssresss.e PET
Poissox (H.), Préparateur dm la Chaire de Botanique (Culture). Don de sa
thèse à la Bibliothèque... ...,., note e serre SUR
Pourion (Jules- Alphonse). Nora agi de Jardinier-Chef des serres
(18 octobre 1919)... sub n0 0 66 0 ae 64 toes à NTM
186
1925
11
339
h97
392
— 043 —
Razer ( A.) et Henry (A.). Helminthes recueillis par l’Expédition antarc-
tique française du Pourquoi-Pas ? — I. Gestodes d'Oiseaux..,....
D des de Phoques.. 44%, 44 eus NU een
Raxponx (Arthur-Ferdinand), Agrégé de Sciences naturelles. Nomination de
nn 2 Ne a nu ace
Rawson (Lucien). Nomination de Préparateur de la Chaire de Mammalogie
ns sus damidauennes nas.
Rasraz (Xavier). Le Mélanisme chez les Rongeurs. ..................
Ravener-Warez. Donation d'un ouvrage à la Bibliothèque.............
Romeu (De). Annonce de son retour du Congo.............,........
Rouze (Louis), Professeur au Muséum. Les Collections d’Herpétologie et
d’Ichtyologie du Muséum pendant l’année 1912................
Rouyer. Nomination de Chef du Carré fleuriste (22 décembre 1911)....
Serre (Paul), Consul de France. Nomination d’Associé du Muséum (15 fé-
D LE NET NAPPES
SicarD (D'). Descriptions de Coccinellides de la Collection du Muséum de
Paris provenant des chasses de M. Germain à Cochabamba (Bo-
Ni ul
— Espèces et variétés nouvelles de Coccinellides provenant des chasses de
M. Alluaud dans la région du Kilimandjaro et appartenant au Mu-
DH Elstoire naturelle de Paris... .-..,...,.:............,....
SLuITER (C. Ph.), Professeur à l’Université d'Amsterdam. Les Ascidiens de
l'Expédition antarctique française du Pourquoi-Pas?, commandée
par le D° Charcot, 1908-1909. — Note préliminaire... ..........
Sroyaxorr (Ilia), Docteur ès sciences. Don de sa thèse.........,.....
Surcour (Jacques), Chef de Travaux de Zoologie au Laboratoire colonial.
D NET oh:
— Note sur un Diptère piqueur du genre Stibasoma, S. Schineri . .....
—— Note sur les Tabanides de la collection du Musée royal d'Histoire
CL EE EAP RRN PRE SR AS PRE A RE
— Recherches zoologiques dans le sud de l'Algérie notamment dans le
D ERA ANIME AE ER Se
— Note sur les Diplères piqueurs du Katanga......................
— et M" L. Guron. Nouvelles espèces de Calliphorinæ de l'Afrique occiden-
rene dames asus
Taérior, Correspondant du Muséum. Diagnoses d’espèces nouvelles de
Mousses récoltées à la Côte d'Ivoire et à la Guinée française par
A A RM a RL
Tuowas (Oldfield), 1° Assistant de Mammalogie au British Museum de
Londres. Nomination de Correspondant du Muséum (18 janvier
Norte da has vd 1e odts
Torexko (M'* le D'). Don à la Bibliothèque d’un ouvrage : L’Enfance vépé-
ie. den BR La one ce 6
Vicurer, Docteur ès sciences, Préparateur de la Chaire de Botanique
(Organographie). Mise en congé (31 octobre 1g12)............
45
2
80
ANSE
Vicuier. Nomination de Chef des Travaux au Laboratoire colonial de l'Ecole
pratique des Hautes Études (3: juiet 1948), 399
Virceneuve (D° J.). Diptères nouveaux du Nerd Africain. — 1° Note.
Digne Ve asia ao ane ts fe SR ER k15
— — a! Note. ele iteie tte Le der à tee TS RP INNEESS 505
Warercor (G.). Détermination de poids encéphaliques et de grandeurs
oculaires chez quelques Vertébrés du Dahomey................ hg1
Waogzewsk! (A.). Champignons recueillis dans les cultures du Muséum
d'Histoire naturelle de Paris en 1911. Deuxième note........... 191
CRE | 1 RE
TABLE PAR ORDRE MÉTHODIQUE.
a —
ACTES ET HISTOIRE DU MUSEUM.
Congé accordé à M. Caille, Jardinier - Chef de Carré, chargé de l'organisa-
tion du Jardin Botanique de Dalabala ( Guinée française) [26 mars
1912] EE A A EL IR ET la.
— — à M. Chauveau, Professeur de Pathologie comparée (17 juin 1912).
— — à M. Dantan, Préparateur à la Chaire d’Anatomie comparée
a D tant,
— — à M. Guérin (J.-P.-D.), Préparateur de la Chaire de Zoologie (An-
nélides, Mollusques, Zoophytes) [26 mars 1912]..............
— — à M. Labroy, Jardinier-chef des Serres (19 mars 1912).........
— —. à M. Viguicr, Préparateur de la Chaire de Botanique (Organogra-
D nt manau 31 octobre ga... sus... su.
Décès de M. Bastard, Administrateur des Colonies à Madagascar, Corres-
ne ra dou elle
— de M. Calcanap, Capitaine d'infanterie coloniale, Correspondant du
D LS Ra na ato 8 8 gun à «
— de M. Labat (D' Auguste), Chevalier de la Légion d'Honneur, Ancien
Président de la Société d'Hydrologie, Correspondant du Muséum.
Notice par M. le Professeur Stanislas Meunier.................
Délégation de M. Cassaing comme Préparateur suppléant de la Chaire
d'Anatomie comparée (31 janvier 1912)................,.....
— de M. Germain (Louis), Docteur ès sciences, comme Préparateur de
la Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques et Zoophytes) [26 mars
a mn ee la te ae
Démission de M. Brément, Boursier de Doctorat du Muséum...........
— de M. Labroy, Jardinier-Chef des Serres, chargé d'organiser des Sta-
lions agronomiques par le Gouvernement tab (18 octobre
EN SL NI A
— de M. Philippe (L.-H.), Docteur ès sciences, Préparateur de la Chaire
de Physique végétale (1° octobre 1912).............,........
Don à la Bibliothèque du Muséum par M. Anthony (D' R.), Assistant de
la Chaire d’Anatomie comparée, des mémoires suivants : Contribu-
tion à l'étude morphologique générale des caractères d’adaptation à la
vie arboricole chez les Vertébrés ; L’encéphale de l’homme fossile de
La Quina ; Note sur les ossements recueillis par le D' Laval dans la
grotte de Fournet (Drôme); Le territoire central du Neopallium chez
A sa nes déni rau a et de
Pages.
+ DAÛ 2e
Don à la Bibliothèque du Muséum par M. Bois (D.), Assistant au Muséum,
Professeur à l'École coloniale, et Capus (G.), Docteur ès Sciences,
ancien Directeur général de l'Agriculture en Indo-Chine, de leur
ouvrage : Les produits coloniaux : Origine, production, commerce... 195
— — par M. Capus (G.), de l'ouvrage précédent fait en collaboration
avec M. Bois. — Présentation et notice par M. le Professeur Cos-
bn... eee ee 00 0 0 0e ee CRC 196
— — par M. Cardot (Henry), Docteur ès sciences, Boursier du Muséum,
de sa thèse : Les actions polaires dans l'excitation galvanique du nerf
moteur ét du muscle..." sir ove eee ve CON RE ho:
— — par M. Costantin, Professeur de la Chaire de culture, de fascicules
(texte et atlas) de son ouvrage : Les Orchidées cultivées. ... 281 et ho
— — par M. Gain (L.), Docteur ès sciences, de sa thèse : La Flore algo-
logique des régions antarctiques et subantarctiques ( Deuxième Expédi-
tion antarctique française, 1908-1910, commandée par le D' Jean
Charcot, Sciences naturelles, Documents scientifiques)........... ho
— — par M. Hariot(P.), Assistant de la Chaire de Botanique (Crypto-
gamie) de son mémoire : Flore algologique de la Hougue et de Ta-
Hhou LETTRE dt nr ete. us fe ER Let ho:
— — par M. Joubin (L), Professeur de la Chaire de Zoologie (Annélides,
Mollusques, Zoophytes), de son mémoire : Etudes préliminaires sur
les Céphalopodes recueillis au cours des croisières de S. À. S. le Prince
de Monaco... 0.503 se Ne Ve x RON 2
— — — de feuilles de sa Carte des Gisements des Coquilles comestibles
des Côtes de France... auteu van sui death 2
— — — de son ouvrage: La vie dans les Océans... ......... CR PLE 280
— — — de sa Carte des bancs et récifs de Coraux (Madrépores)....... 281
— — par M. Koehler (R.), Professeur à l’Université de Lyon, de l’ou-
vrage suivant : Deuxième Expédition antarctique française (1908-
1909), commandée par le D° Jean Charcot. Sciences naturelles. — Do-
cuments scientifiques. Échinoderm : Astéries Ophaures et Échinides... 281
-- — par M. Lauzun (Ph.), Président de la Société archéologique 4
Gers, de la suite de la Correspondance de Bory de Sant-Vincent.... 281
— — par M. Lecomte, Professeur de la Chaire de Botanique (Phanéro-
gamie), de trois fascicules du Catalogue des Plantes Phanérogames de
la Nouvelle-Calédonie et dépendances ......................... 2
— — — de quatre fasciéules de la Flore générale de l’Indo-Chine. 56 et ho1
— — par M. Lucet (Adrien), Vétérinaire, Assistant de la Chaire de Pa-
thologie générale, de ses mémoires : De l’Aspergillus fumigatus chez
les animaux domestiques et dans les œufs en incubation, etc. — Hémo-
globinurie paroxystique a frigore du cheval. — De l'influence de l’agi-
tation sur le Bacillus anthracis cultivé en mulieu liquide. — Notice sur
les titres et travaux scientifiques ......,.,,......,..s.+.s 139
— — par M. Meunier (Stanislas), Professeur de la Chaire de Géologie,
de son ouvrage : Géologie des environs de Paris. ............... hoo
— — par M. Morand, Secrétaire de la Société végétarienne de France,
du Compte rendu du Congrès végétarien tenu à Bruxelles en 1910... 2
Don à la Bibliothèque du Muséum par M. Philippe (L.-H.), Docteur ès
sciences, Préparateur de la Chaire de Physique végétale, de sa thèse :
Recherches sur les matières sucrées supérieures dérivées du glucose...
— — par M. Poisson (H.), Docteur ès sciences, Préparateur de la Chaire
de Botanique (Culture), de sa thèse : Flore méridionale de Mada-
gascar.... ._.._.. és se CORRE)
— — par M. Raveret-Watel de son ouvrage : Traité pratique de l'élevage
industriel du Poisson (Salmonidés)...........................
— — par M. Stoyanoff (Ilia), Docteur ès sciences, de sa thèse : Etude mi-
néralogique et chimique des roches éruptives de la montagne de Lozemen
(Bulparie). nur ssssse se sos sessosssn ere eedos siens eo
— — par Toteyko (M'°*° le D' J.) de son ouvrage : L’Enfance vépéta-
TIENNE. « sososososssosesosessensosess Scnsro sos vous
— — par M. Vaillant (Léon), Professeur honoraire du Muséum, de son
mémoire : Les Tortues rapportées par le D' Rivet, Assistant au Mu-
séum, Naturaliste de la Mission de l’Equateur...,.....,...... A‘
Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés par l’Assemblée
D he CN i1011 3919, ...... 4... ou «ce ee ee à
D Dur =pondants, décédés. . ........,.,:...4.........4.
— des Conférences publiques du Dimanche faites au Muséum en 1919...
Nomination de M. Anthony (D' R.), comme Assistant de la Chaire d’Ana-
tomie comparée (6 février 1g12).......,.. sisrssossu sosie
— de M. Becquerel (Jean), Professeur de Physique appliquée, comme
Chevalier de la Légion d'Honneur (23 juillet 1912).....,....,..
— de M. Bénard (G.), Préparateur de la Chaire d’Entomologie, comme
Officier d'Académie (13 juillet 1912)... "
— de M. Berland (Lucien), Licencié ès sciences naturelles, comme Pré-
parateur stagiaire de la Chaire d’Entomologie (13 juillet 19192)...
— de M. Cardot (Léon-Amédée), Agrégé des Sciences naturelles et Doc-
teur ès sciences, comme Stagiaire près le Muséum... ... ssss ere
— de M. Delphy (Jean-Désiré), Licencié ès sciences, comme Boursier de
Doctorat du Muséum. ...,,,,.,.,...,,.,. dsndrs dresse ve
— de M. Denet (Jacques-Alphonse), pourvu du Certificat de Chimie bio-
logique, comme Préparateur stagiaire de la Chaire de Physique
DE ty)... seras
— de M. Dollfus (Ferdinand-Philippe), Licencié ès sciences, comme
Boursier de Doctorat du Muséum.................,.........
— de M. Gagnepain, Assistant de la Chaire de Botanique (Phanéroga-
mie), comme Officier de l’Instruction publique (27 juillet 1912)...
— de M, Garreta, Licencié ès sciences, comme Boursier de Doctorat du
Muséum. ..... Mel ae dla sd se A EE TPS ENT ET
— de M. Haun, Commis de Bibliothèque, comme Officier d'Académie
(19 /juillet 1912)............., OP ET TE EE
— de M. Humbert (Jean-Henri), Licencié ès sciences, comme Boursier
de Doctorat du Muséum cs cocs cs ses sense os cosveosveres se
280
532
5392
ÉRE
DAG —
Nomination de M. Latteux (D'), Directeur du Laboratoire de Gynécologie
de l'Hôpital Broca. Donateur de Météorites comme Correspondant
du Muséum....... ose meme nue oies nieie huge ele rime se 489
— de M. Laugier (Henri-Elie), Licencié ès sciences, comme Boursier de
Doctorat.du Muséum. 4.4 Vues es Le 1 et 396
— de M. Lenoir (Maurice-Louis), Licencié ès sciences, comme Boursier
de Doctorat-du: Muséum... 4,6... su ss OR OSSEERSS 390
— de M. Lucet, Assistant du Muséum, comme Professeur intérimaire
(17 juin gua) een ein ae COR COR 343
— de M. Maury (P.), Professeur au Collège de Chälons-sur-Marne,
comme Correspondant du Muséum (20 novembre 1912)......... 189
— de M. Meunier (Stanislas), Professeur de Géologie, comme Comman-
deur. du Mérite agricole... sum sun etes SRE 3906
— de M. Mirande (Robert-Jean), Licencié ès sciences et Ingénieur agro-
nome, comme Boursier de Doctorat du Muséum............... 3906
— de M. Miquel, Commis de Secrétariat, comme Officier d’Académie |
(13 juillet agta). 2,044 de, SLR CCR POS PONS 396
— de M. Ollivier (Gaston-Maurice), Professeur d’Ecole primaire supé-
rieure, comme Boursier (Bourse de voyage)................... 396
— de M. Picrpont Morgan, Donateur de collections, comme Associé du
Muséum (2% décembre 1919)..:.....5:.0420 0 COR 189
— de M. Pouny, Employé au Service de la culture, comme Officier d’Aca-
démie (13/juilet 1912).....n440%2,0.4,: 0.000200 396
— de M. Poupion (Jules-Alphonse), Sous-chef des Serres, comme Jardi-
nier-chef des Serres (18 octobre 1919)..4. 25445. 6 REEESPRS 399
— de M. Randoin (Arthur-Ferdinand), Agrégé des Sciences naturelles,
comme Boursier de Doctorat du Muséum..................... 396
— de M. Ranson (Lucien), comme Préparateur de la Chaire de Mamma-
logie (6 décembre 19124... ses. 0 MORTE 189
— de M. Rouyer, comme Jardinier-chef du Garré fleuriste (22 décembre
191414) 2304 als 06 basent eh RE ORRSEEREES 1
— de M. Thomas (Oldfield), 1° Assistant de Mammalogie au British
Muséum de Londres, comme Correspondant du Muséum (18 jan-
vien 49 12.)8 ue aise omis le ie alle Date sioie 00e SNS RER Vire
— de M. Viouier, Docteur ès sciences, Préparateur de la Chaire de Bota-
nique (Organographie), comme Chef de Travaux au Laboratoire co-
lonial de l’École pratique des Hautes Études (31 juillet 1912)..... 399
Société des Amis du Muséum : Comptes rendus de l'Assemblée générale du
Q mai 1919 ; Discours de M. Edmond Perrier ; Analyse de l’Exposé
général des actes de la Société fait par le Secrétaire général M. Hua ;
du Rapport sur la situation financière fait par M. P.-V. Masson, de
l’allocution prononcée par M. Léon Bourgeois, Ministre du Travail,
Président de la Société; liste des Gardiens de la Ménagerie ayant
reçu des gratifications; liste des scènes de Biologie cinématogra-
phibess.himasecntihisenRBR SRE CR NES 271 à 280
Subventions (Répartition des) accordées à des Voyageurs Naturalistes (7 fé-
Vriet 1949) ee sn donnee lenieie ve ARTE 55
— 549 —
ZOOLOGIE ET ANATOMIE.
ee
YVERTÉBRÉS.
MAMMIFÈRES. :
Une nouvelle Chauve- Souris de Madagascar, le Triænops aurita G. G.
eo sat tbe manie
Atrophie d’une corne. utérine chez une femelle de Cobaye, par MM. M. Ne-
CG Gnaadier 2. es nd ne tree
Note sur le système nerveux central d’un Dauphin (Delphinus Delphis), par
GS geste
Une nouvelle espèce subfossile d’Hypogeomys, par M. G. Grandidier.. ...
Sur un cas de division stomacale présenté par un Lion, par M. H. Neu-
Procavia nouveau du Sahara algérien, par M. Max Kollmann...........
Le mélanisme chez les Rongeurs, par M. Xavier Raspail. ..............
Contribution à l'étude de lalimentation naturelle des Mammifères, par
in... ie...
Sur le poids encéphalique des Mammifères amphibies, par M. Louis La-
EE ................
Déterminations de poids encéphaliques et de grandeurs oculaires chez
quelques Vertébrés du Dahomey, par M. G. Waterlot........,....
Remarques sur la série de pesées encéphaliques recueillies au Dahomey, pa
1, en e .
OISEAUX.
Le poids des rémiges chez les Oiseaux, par M. À. Magnan.............
Recherches biométriques sur les membres supérieurs des Oiseaux, par
RL RE fee
Le poids des rectrices chez les Oiseaux, par M. A. Magnan............
Le poids des tectrices et du duvet chez les Oiseaux, par M. A. Magnan.…..
La quantité de sang chez les différents groupes d’Oiseaux, par M. A. Ma-
ae ao us.
Rapports entre la puissance du vol et le développement des poumons chez
ue pan MA Magnan.. 4 ns su
Le poids du foie chez les Oiseaux après la saignée, par M. A. Magnan..
Modifications organiques consécutives chez les Oiseaux à l'absence de vol,
Mn eh
Variations du poids des reins après saignée totale chez les Oiseaux, par
TOR PR M MR. ue 4
Sur les adaptations diverses des poumons chez les Oiseaux, par M. A. Ma-
SR Rd ue dun
Note sur quelques Trochilidæ du Matto-Grosso (Brésil), par M. E. Simon...
— 990 —
REPTILES ET BATRACIENS.
Structure et travail sécrétoire de la glande venimeuse de l’Heloderma sus-
pectum Gope, par M°° Phisalix [ PL II et IV]... 0.
La peau et la sécrétion muqueuse chez le Protée Anguillard et la Sirène
lacertine, par M°° Plisalix [PL V].....0.... 00
Les Collections d’'Herpétologie et d’Icthyologie du Muséum pendant l’an-
née 1919, par M. Lows Roule... ....::,.0,.0S
Sur trois Collections de Reptiles et de Batraciens provenant de l’Archipel
Malais, par M: & Despax.. 1.444, 2400
Détermination de poids encéphaliques et de grandeurs oculaires chez
quelques Vertébrés du Dahomey, par M. G. Waterlot............
Remarques sur la série de pesées encéphaliques recueillies au Dahomey par
M. Waterlot, par M. Louis Lapicque................. PARA
POISSONS.
Sur Ja disposition de l'appareil branchial chez un Céphaloptère (Morula
Olfersi Miller), par M. le Professeur Vaillant. .....,.,,,......
Les Collections d'Herpétologie et d’Ichtyologie du Muséum Dental l'an-
nÉbAQUad. SRELURRE es dax eee CR TAPER à 2 4 02 TRE
Sur une collection de Poissons des Nouvelles-Hébrides du D’ Caïlliot..,..
Influence de différents régimes alimentaires sur la croissance des Truites
arc-en-ciel, par M, A. Magnan...,.......... 4 à + NS DU TER
INVERTÉBRÉS.
eee
CRUSTACÉS.
Diagnoses d’Amphipodes nouveaux (Deuxième Expédition dans l’Antarc-
tique dirigée par le D' Charcot)... ..,,,...,,.,,,.,,,, PET,
Les Caridines de l'ile Maurice d’après les envois faits au Muséum par M, le
D° L.-G. Barbeau, par M. E. Bouvier, ...,,,....,,..,,,.,.. ES
Un type nouveau de Crevette d’eau douce africaine, la Caridinopsis Cheva-
heri nov. gen. nov, sp., par M. E.-L. Bouvier [ Figs.]..,....,....
Les Cirrhipèdes (Mission Gruvel sur la Côte occidentale d’Afrique [1909-
1910 | et Collection du Muséum d'Histoire naturelle), par M. A. Gruvel
FPRNUL ane Era RE ds dc Va Ol PRET
Sur l'histoire d’un Crustacé parasite Annélidicole rapporté par la Deuxième
Expédition antarctique française, par M. Ch. Gravier..,,,.......
Sur lhabitat d’un Crustacé parasite annélidicole (Herpyllobius arcticus
Steenstrup Lütken, par M. Ch. Gravier,..........,,......, ls
Sur un Crustacé parasite d’un Polynoïdien de Antarctique sud-américaine
(Selioïdes tardus nov. sp.), par M. Ch. Gravier [Fig.].......,...
208
291
300
344
26
30
63
— 901 —
Sur un type nouveau de Crustacé parasite d'un Serpulien de l'Antarctique
sud-américaine ( Bactropus nov. gen. Cystopomati nov. sp.), par M. Ch.
OP PE PEER
Sur un nouveau genre de Crustacé parasite d’un Syllidien de l'Antarctique
sud-américaine ( Thylacoides nov. gen. Sarsi nov. sp.), par M. Ch. Gra-
sue à shauahhs ssh dome
Les divers degrés du parasitisme chez les Crustacés annélidicoles, par
M. Ch. Gravier ..... à RNOET Det ht ACS ADNr PIECE
Sur un Copépode (Zanclopus antarcticus nov. sp.), parasite d’un Cephalo-
discus recueilli par la seconde Expédition antarctique francaise et
sur l’évolution du genre Zanclopus Calman, par M. Ch. Gravier
2 SE RENANNPENMERPAER PANNE ORNE
INSECTES.
Coléoptères.
DT M Pic... .............
Coléoptères du Tonkin récollés par M. le colonel Bonifacy (Rhysodideæ, Ni-
tidulidæ, Ostomidæ), par M. Ant, Grouvelle,..,,..,,..,,..,....
Coléoptères Cétoniines de la Collection du Muséum. Description d’une es-
pèce nouvelle du genre Clerota, CI. Bodhisattva, par M. J. Künckel
M a le dus
Descriptions de Coccinellides de la Collection du Muséum de Paris pro-
venant des chasses de M. Germain à Cochabamba (Bolivie), par
0. nr ie MR Lam
Espèces et variétés nouvelles de Coccinellides provenant des chasses de
M. Alluaud dans la région du Kilimandjaro et appartenant au Mu-
séum d'Histoire naturelle de Paris, par M. le D' Sicard .........
Coléoptères Cucujides nouveaux du genre Psammeæcus faisant partie des
Collections du Muséum, par M. Ant. Grouvelle.......,.,.,.....
Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild en Abyssinie et dans
l'Afrique orientale. Coléoptères : Curculionides, par M. Chr. Auri-
ns D NS,
Note sur les Coléoptères Térédiles. — 9. Un genre de Dorcatomien appar-
tenant à la faune chilienne, par M. P. Lesne [ Figs.].,......,,..
Note sur les Coléoptères Térédiles. — Les Psoa californiens par M. P. Lesne
2 PORC MANOIR ERP EP PTE PEN CET EP PES
Sur les Pyrrhochroidæ du Muséum de Paris, par M, M. Pic........... “
Orthoptères.
Dermaptères nouveaux ou peu connus du Muséum de Paris, par M. le
Dre Borelh[Figs. |..............,. ENÈLIE PERNBEMSERNS
Descriptions de nouvelles espèces de Gryllacridæ et de Stenopelmatidæ, par
le D' Achille Griffini { Figs,]........... SAR ORAN 77e 0 RE ARRENT
67
y
7h
2310
291
— 592 —
Lépidopteres.
La Collection de Lépidoptères du Muséum national d'Histoire naturelle, par
M. E.-Boullet:. , Lane, et RS RSS CS D6
Catalogue de la Collection de Lépidoptères du Muséum national d'Histoire
naturelle, par MM. E. Boullet et F. Le Cerf. — Papilionidæ : Faune
MRC... Sent Mau dd SEA Fascicule I joint au Bull. N°:
Dipières.
Diplères nouveaux du Nord Africain, par M. le D' J. Villeneuve. Première
et deuxième Notes... 70002. LM RC h15 et 505
Nouvelles espèces de Calliphorinæ de l'Afrique occidentale par M. J. Surcouf
et M°° L. Guyon... .. "4 RSS h18
Note sur les Culicides par M. J. Surcouf [ Fig. ] 2200 D9
Note sur un Diptère piqueur du genre Stibasoma, S. Schineri, par M. J.
SUTCOUÉ . ssh à 0 noie de es ee Pie US SES G1
Note synonymique sur un Diptère de la collection Macquart, par M. J. Sur-
cou she a RE Re RO PR SOS 146
Note sur les Diptères piqueurs du Katanga, par M. J. Surcouf. ........ h29
Note sur les Tabanides de la Collection du Musée Royal d'Histoire naturelle
de Belgique ;:par M: J.' Surcouf. : 5.4... OS 1
Anoploures.
Sur le genre Læmobothrion Nitzch, par M. L.-G. Neumann............. 339
VERS. |
Helminthes recueillis par l’Expédition antarctique française du Pourquoi-
Pas ?, par MM. A. Raillet et À. Henry. I. Cestodes d’Oiscaux.. .... 5 15)
— ÎL Gestodes de Phoques 4 ,. 6.4 4.4. 05e CLSC ORNE 153
MOLLUSQUES.
Notes synonymiques sur les Amphidesma de Lamarck, par M. Ed. Lamy... 159
Note sur les espèces rapportées au sous-venre Capsa H. et A. Adams,
1856; par M.'Ed. Lamy... 4" 42 02, LRLr CSS 309
Sur deux espèces de Lamellibranches appartenant au genre Latipiella Monte-
rosato, par M. Ed. Lamy [ Fips.]..0 5.4... bai
Sur les espèces de Lamarck appartenant au genre Mesodesma Deshayes, par
Ed. Lamy [Ris]... 40050200 RER 205
Note sur le Mesodesma mactroides Deshayes, par M. Ed. Lamy | Figs.|.... 312
Sur le genre Plewrodon ou Nucinella S. Wood avec description d’une espèce
nouvelle, par.M.Ed. Lamy { Figs. 1.25. 4.464 2400 00e ha9
Note sur le Semele striata Rüppell, par M. Ed. Lamy; [ Fig. |. 2141.08. 316
RE .
— 093 —
Contribution à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale, par
M. Louis Germain :
XXX. Sur quelques Mollusques recueillis par M. le D' Gromier dans
le lac Albert-Édouard et ses environs. ..,.,,........4...
XXXI. Mollusques du lac Tchad et des Pays-Bas du Tchad. — I. Mol-
lusques recueillis par M. le L' Serge Besnier. — IT. Mol-
lusques recueillis par M. le Médecin-major Bouilliez.. . ....
XXXII. Sur quelques Mollusques de la Guinée française recueillis par
D Dapont [Rigss ais dune dos aie dot aaia à à «
XXXIIL. Descriptions de Mollusques nouveaux de l'ile du Prince ( Golfe
de Guinée et de l'Afrique occidentale) [ Figs.]...........
XXXIV. Mollusques recueillis par M. le D' Gaillard dans la province du
Bahr-el-Ghazal (Soudan anglo-égyptien) [ Carte]..........
XXXV. Un Unio nouveau du bassin du Chari recueilli par le L' Jourdy
ER ne te quais due
Mollusques “Fa et fluviatiles de l’Asie antérieure, par M. Louis Ger-
main : 5° note, Catalogue des Gastéropodes de la Syrie et de la Pa-
ue du ut ton ge «gs
TUNICIERS,
Les Ascidiens de l’Expédition antarctique française du Pourquoi-Pas ? com-
mandée par le D' Charcot 1908-1909. Note préliminaire, par
M. C.-Ph. Sluiter 000... 1%0000 0 e
COELENTÉRÉS.
Notes on some Sfylasterina in the Muséum d'Histoire naturelle de Paris, by
Je Hickson [PI VIR].....,....,...,..:...44,. 0.
PROTOZOAIRES,.
Sur un sable à Foraminifères de l'ile Faïoa (Îles Wallis), par M. Ch. Gra-
RE ..... Das ee A Nate ARE RUES :
BOTANIQUE.
Note à propos d’un envoi de Cactées du Mexique par M. Diguet, par M. Cos-
tantin. — Remarques à propos de ces Cactées par M. H. Lecomte. .
Collections botaniques rapportées par la Mission Tilho de la région Niger-
Tchad, par M. François Pellegrin. (Suite.)............:.......
Les Collections botaniques rapportées par le D° G. Debeaux de l'Afrique
Occidentale française, par M. François Pellegrin................
Enumération des plantes recueillies par M. R. Chudeau dans l'Ahaggar, par
Je ROME PP PIN PRET EE
Note au sujet de la floraison au Muséum de l'Evonymus Nes Sieb, par
ame te Pau dieu
Muséum. — xvur, 39
Fy.
83
254
318
433
438
ho
h592
61
39
— 004 —
Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie, par M. À. Guillaumin :
X et XI. Plantes recueillies par M. et M”* Le Rat de 1900 à 1910.
(Fin). nue UNS Re RSS 39 et 91
XII, XIIT et XIV. Plantes recueillies par Cribs et conservées au Muséum
dé Pam ai QU EOUERL OUR RES 166, 324 et 373
XV. Plantes recueillies par M. Bougier......,......... 466
Note préliminaire sur deux espèces nouvelles de Dictyophyllum (Fougères
fossiles) du Tonkin, par M. Fernand Pelourde................. 203
Fougères récoltées par M. d’Alleizette en Indo-Chine, par M. Ed. Jeanpert. 50
Fougères de l’Indo-Chine récoltées par MM. Lecomte et Finet. ......... 469
Fougères de Nouvelle-Calédonie récoltées par M. Cribs, par M. Ed. Jean-
pert.. sonores nent soso eeseosse 102
Fougères nie par le D° Hoétis dans le Siam, par M. Ed. PA 176
Sur des Germinations monocotylées de Brassica, par M. Paul Mounet.. 129
Le Jardin botanique de Buitenzorg, par M. H. Lecomte............... 86
Au sujet de la mort d'un Jubæa spectabilis, par MM. Costantin et Gérôme. 48:
Nouvelles Muscinées de l'Afrique tropicale, recueillies par M. Aug. Cheva-
lier au cours des Missions scientifiques en Afrique occidentale (1908-
1910) et de la Mission Chari-Lac Tchad (1902-1904), par M. L.
Gorbièfe 6228506. CRAN EN ét 0 ADEME EL |
Diagnoses d’espèces nouvelles de Mousses récoltées à la Côte d’Ivoire et à la
Guinée française, par M. Thériot, Correspondant du Muséum..... 475
Localités nouvelles de Champignons rares ou intéressants pour la Flore
française, par M. P. Hariot (première note)................... ULE:
Champignons recueillis dans les cultures du Muséum d'Histoire naturelle
de Paris en 1911 (deuxième note), par M. A. Wroblewski....... 121
Note sur les Algues recueillies par M. L. Garetta aux iles Salvages et Ca-
naries, par MM. L. Gain et Robert Mirande.................. 479
PALÉONTOLOGIE ET GÉOLOGIE.
PALÉONTOLOGIE.
Une nouvelle espèce subfossile d’Hypogeomys, V'H. Boulei G. G. [PI IT.]... 10
Note préliminaire sur deux espèces nouvelles de Dictyophyllum (Fougères
fossiles) du Tonkin, par M. Fernand Pelourde................ 263
GÉOLOGIE.
Géologie des environs de Paris, par M. Stanislas Meunier. Notice sur cet
OUVFAPR, à ee ee où me ot ere eee ete a ere eta tee ere eee at ete tete ee NE Loo
Notes géologiques sur “ts Die du Lao ( LÉMMOÉ Ye par M. Ariel du
Laboratoire de M. A. Lacroix [ PI. VI]..... TL 265
ni de
PERTE Sr 7e
Qt
QC!
©"
- PHYSIOLOGIE.
Sur l’Attitude des Animaux de la Ménagerie pendant l'éclipse de Soleil, par
I PE PE EE PTE
Observations complémentaires à ce sujet (en note), par M. J. Künckel
EN EE ER TT TT UE ET
Nouvelle trace d’Autotomie chez les Crustacés fossiles, par MM. H. Cardot
LE nee uses
Siège des Excitations de fermeture dans un nerf excité par la méthode uni-
poilue, par MM: H: Cardot et H. Laugier.…..........,.........
Coefficient d’Empoisonnement dans lintoxication mortelle oxycarbonique
chez différents animaux, par M. Maurice Nicloux...............
Constance de la proportion d’hémoglobine chez les Homéothermes en pé-
néral (d’après la note de M. M. Nicloux), par M. L. Lapicque. . ...
Effets physiologiques du venin d’une grande Mygale de Haïti, le Phor-
mictopus Carcerides Pocock, par M°° Phisalix..................
Effets physiologiques du venin de la Mygale de Corse (Ctniza Sauvage Rossi,
NP EE ES
Structure et travail sécrétoire de la glande venimeuse de l’Heloderma sus-
mec Copp, par M°° Phisalix. | PI. IIT, IV et V.].............
La peau et la sécrétion muqueuse chez le Protée Anguillard et la Sirène
a D Phase. [PL V.|......,...........,,...,
Contribution à l'étude de l'alimentation naturelle des Mammifères par M. A.
ti
Le poids des rémiges chez les Oiseaux, par M. A. Magnan.............
Recherches biométriques sur les membres supérieurs des Oiseaux par M. A.
2 RM EE PER
Le poids des Rectrices chez les Oiseaux carinatés par M. A. Magnan......
Le poids des Tectrices et du Duvet chez les Oiseaux, par M. A. Magnan.
La quantité de sang chez les différents groupes d’Oiseaux, par M. A. Ma-
Rapport entre la puissance du vol et le développement du poumon chez les
OO A Magman.........,.........,4...:....e.
Le poids du foie après saignée chez les Oiseaux, par M. A. Magnan . ....
Modifications organiques consécutives à l'absence du vol chez les Oiseaux,
ue de ee do nvess eee see
Variations du poids des reins après saignée totale chez les Oiseaux, par
ae le eine sue e à
Sur les adaptations diverses des poumons chez les Oiseaux, par M. A. Ma-
NP REP EE
Influence de différents régimes alimentaires sur la croissance des Truites
0 A Magnan.. 4 MR Ru nes
Détermination de poids encéphaliques et de grandeurs oculaires chez quelques
Memébrés du Dahomey, par M: G. Waterlot.::......:.:.........
— 956 —
Remarques sur la série des pesées encéphaliques recueillies au Dahomey
par M. Waterlot, par M. Louis Lapicque......................
Sur le Poids encéphalique des Mammifères amphibies, par M. L. La-
PiCQUE. sers 200 800 LRU ELENTE ÉRP ONCE
Note sur le système nerveux central d’un Dauphin, par M. R. Legendre.
[PL Loisir ee Ed CC OP ON
— 997 —
TABLE PAR ORDRE GÉOGRAPHIQUE.
EUROPE.
France.
Pages.
Botanique : Champignons recueillis dans les cultures du Muséum d'Histoire
naturelle de Paris en 1911, par A. Wroblewski. (Deuxième note.).. 121
— Localités nouvelles de Champignons rares ou intéressants pour la Flore
française, par M. P. Hariot. (Première note.).................. hi
Géologie : Géologie des Environs de Paris, par M. St. Meunier (Présentation
RE ane dunes dos amuse hoo
ASIE.
ASIE ANTÉRIEURE.
Zoologie : Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie antérieure par M. L.
Germain : 5° note. Catalogue des Gastéropodes de la Syrie et de la
a ca th at dore à Qt hho
Indo-Chine :
Zoologie : Coléoptères Cetoniines de la Collection du Muséum. Description
d'une espèce nouvelle du genre Clerota : CL. Bodhisativa de l’Annam
et du Tonkin, par M. J. Künckel d'Herculais [ Fig.]............ + oo
Botanique : Fougères récoltées en Indo-Chine par M. d’Alleizette. Liste
7 Jéaapert D 50
— Fougères récoltées dans le Siam par M. le D’ Hosseus. Liste dressée par
dE e 170
— Fougères de l’Indo-Chine récoltées par MM. Lecomte et Finet. Liste
Ed Jeanpert. ss 469
— Notes préliminaires sur deux espèces nouvelles de Dictyophyllum (Fou-
gères fossiles) du Tonkin, par M. Fern. Pelourde ............., 263
AFRIQUE...
AFRIQUE ÉQUATORIALE.
Zoologie : Un type nouveau de Crevette d’eau douce africaine (du Haut
Niger), la Caridinopsis Chevalieri nov. gen. et nov. sp., par M. E.-L.
ds ne ne à de e où ne 300
— Nouvelles espèces de Calliphorinæ (Diptères) de l'Afrique occidentale
équatoriale, par M. J. Surcouf et M"° L. Guyon [| Fig.]........... 418
— 558 —
Zoolowie (Suite) : Note sur les Diptères piqueurs du Katanga (Congo
belge), par M;J. Surcouf ....1400 UNS SOS
— Contributions à la faune malacologique de Afrique équatoriale, par
M. L. Germain :
XXX. Sur quelques Mollusques recueillis par M. le D' Gromier dans
le lac Albert-Édouard et ses environs.................
XXXI Mollusques du lac Tchad et des Pays-Bas du Tchad. 1. Mol-
lusques recueillis par le L' Serge Besmier. .............
IT. Mollusques recueillis par le Médecin-major Bouilliez.. .. .
XXXIT. Sur quelques Mollusques de la Guinée française recueillis par
E. Duport. ns ces 00e 02 2200 000
XXXIIT. Descriptions de Mollusques : nouveaux de l'ile du Prince (Golfe
de Guinée) et de l'Afrique occidentale... .,.....,.....,
XXXIV, Mollusques recueillis par M. le D’ Gaillard dans la province de
Bahr-el-Ghazal (Soudan anglo-égyptien)...,.:..,..,...,.
XXXV. Un Unio nouveau du bassin du Ghari...................
Botanique : Collections botaniques rapportées par la Mission Tilho de la
région Niger-Tehad. Liste dressée par M. François Pelleorin. III... .
— Les collections botaniques rapportées par le D° G. Debeaux de l'Afrique
Occidentale équatoriale française. Liste dressée par M. François Pel-
— Nouvelles Muscinées de l'Afrique tropicale recueillies par M. A. Cheva-
lier au cours des missions scientifiques en Afrique occidentale (1898-
1900) et de la mission Chari-Tchad (1902-1904). Liste dressée par
M. L, Corbière. . .. 2.544008 RARES
— Diagnoses d'espèces nouvelles de Mousses récoltées à la Côte d'Ivoire et
à la Guinée française par M. À. Chevalier. Liste dressée par M. Thé-
MOÉ à La 00 0 RATES RS ES
Géologie : Note géologique sur le bassin du Como (Gabon), par M. H. Ar-
saudaux.. | Garte, PL Yes Let 0 NT
AFRIQUE ORIENTALE.
Zoologie : Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild en Abyssinie
et dans l'Afrique orientale. Coléoptères Curculionides. Liste et des-
cription des espèces nouvelles, par M. Chr. Aurivillius. . ... SLI
— Espèces et variétés nouvelles de Coccinellides provenant de M. Alluaud
dans la région du Kilimandjaro et appartenant au Muséum d'His-
toire naturelle de Paris, par M. le D' Sicard........,...,,... ‘
A
Ize Maurice.
Zoologie : Les Caridines de l'ile Maurice d’après les envois faits au Muséum
par le D' L.-G. Barbeau, par M. E;-L. Bouvier. . ..... se G lie
h29
a it mccain
et ut
ee OO
Mapacascar.
Zoologie : Une nouvelle Chauve-Souris de Madagascar, le Triænops au-
RG Grandidier 24 ons vs 0 8
— Une nouvelle espèce subfossile d’Hypogeomys,. V'H. Boules G.G., par
Er AIRE 1140
AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE.
Zoologie : Mission Gruvel sur la Côte occidentale d’Afrique (1909-1910).
PR A A An Re 344
ÎLES SaLvAGEs ET CANARIES.
Botanique : Note sur les Algues recueillies par M. L. Garreta aux îles Sal-
vages et Canaries, par MM. L. Gain et Robert Mirande.....,.... h59
Arrique pu Nom.
Maroc ;:
Zoologie : Goléoptères du Maroc, par M. M. Pic..................... 219
Sahara :
Zoologie : Procavia nouveau du Sahara algérien, par M. Max Kollmann... 281
Botanique : Énumération des plantes recueillies par M. R. Chudeau dans
a Pen D Ed: Bonnet. :.,...:...,:.,4...., 0450 513
Algérie, Tunisie, Égypte :
Zoologie : Diptères nouveaux du Nord Africain, par le D' J. Ville-
h15 et 509
AMÉRIQUE.
Aménique pu Nonp.
Californie :
Zoologie : Notes sur les Coléoptères Térédiles, par M. P. Lesne. — 10. Les
Ne ea puee sn eo e ho
Mexique :
Botanique : Note à propos d’un envoi de Cactées du Mexique par M. L. Di-
guet, par M. Costantin. — Remarques à ce sujet, par M. le Profes-
seur H, Lecomte .......... PA ADR «PO RAR EE NAN EAU PRESSE RS 385
O0 e
AMÉRIQUE DU Sup.
Bolivie :
Zoologie : Descriptions de Coccinellides de la Collection du Muséum de
Paris provenant des chasses de M. P. Germain à Cochabamba (Bo-
lvie), par M. le D’ Sicard.7......,..2.,. OR 303
Chili :
Zoologie : Note sur les Coléoptères Térédiles par M. P. Lesne. -- Un genre
de Dorcatomiens appartenant à la Faune chilienne.............. 1h10
OCÉANIE.
MazaisiE, JAVA ET AUTRES ÎLES.
Zoologie : Sur trois collections de Reptiles et de Batraciens provenant
de l’Archipel Malais (Collection Paul Serres; Collection comtesse de
Béarn , Collection du Musée de l'Armée), par M. R. Despax....... 198
Java :
Botanique : Le Jardin botanique de Buitenzorg, par M. H. Lecomte....... 86
NouvELLE-CALÉDONIE.
Botanique : Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie, par M. A.
Guillemin :
X, XL Plantes recueillies par M. et M°° Le Rat.
(Fins) 4e een 0e TRS 39 et 91
XIT, XIII, XIV. Plantes recueillies par M. Cribs et conservées au
Muséum de Paris............ 166, 324 et 373
XX. Plantes recueillies par M. Bougier ......... 466
— Fougères de Nouvelle-Calédonie récoltées par M. Cribs. Liste dressée par
M. Jeanpert....,5 24:54. RS ROUES 102
Nouvei.zes-HÉBRIDES.
Zoologie : Sur une collection de Poissons des Nouvelles-Hébrides du D' Cail-
liot, par M. le D° Jacques Pelleprin.55 44400. SN SS 205
Izes Wazuis.
Zoologie : Sur un sable à Foraminifères de l'ile de Faioa (Îles Wallis), par
M: Ch.:Gravier,: . 54 senvunésvvess vue es SRE TER 33
— 961 —
OCÉAN ANTARCTIQUE.
Zoologie : Expédition antarctique française du Pourquoi-Pas ?, dirigée par
M. le D° J.-B. Charcot (1908-1910) :
— Sur l’histoire d'un Crustacé parasite annélidicole, par M. Ch. Gravier
OM ee uen.
— Sur l’habitat d’un Crustacé parasite annélidicole ( Herpyllobius arcticus
Steenstrup-Lütken), par M. Ch. Gravier........,.............
— Sur un Crustacé parasite d'un Polynoïdien de l’Antarctique sud-amé-
ricaine ( Sehioides tardus nov. sp.), par M. Ch. Gravier...........
— Sur un type nouveau de Crustacé parasite d’un Serpulien de l’Antarc-
tique sud-américaine ( Bactropus nov. gen. Gystopomati nov.sp.), par
Re 10 8e Mae de
— Sur un nouveau genre de Crustacé parasite d’un Syllidien de l’Antarc-
tique sud-américaine (Thylacoides nov. gen. Sarsi nov. sp.), par
D pus nine smada neue
— Les divers degrés du parasitisme chez les Crustacés annélidicoles, par
SR PP En RER
— Sur une espèce nouvelle de Cephalodiscus (C. Andersoni nov. sp.), pro-
venant de la seconde expédition antarctique française, par M. Ch.
nd dan er sean a au
— Sur la répartition géographique des espèces actuellement connues du
genre Cephaloniscus Mac Intosh, par M. Ch. Gravier............
— Sur un Copépode (Zanclopus antarcticus nov. sp.), parasite d’un Cephalo-
discus recueilli par la seconde Expédition antarctique française et sur
l'évolution du genre Zanclopus Calman, par Ch. Gravier..........
—— Helminthes recueillies par l’Expédition antarctique française du Pour-
quoi-Pas ?, par MM. A. Raillet et À. Henry. I. Cestodes d'Oiseaux. .
0 Phioques 0... Lune...
— Les Ascidiens de l’Expédition antarctique française. Note préliminaire
a en 4... RER Dante - out
2ha
39
1535
— 962 —
TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES
ET DES PRINCIPAUX GENRES.
|
VERTÉBRÉS.
. MAMMIFÈRES.
Hypogeomys Boulei G. Grandi-
dier nov. sp. Figs.....,,.,,
Max Koll-
Procavia Bounhioli
OISEAUX.
Note sur quelques Trochilidæ du
Matto - Grosso (Brésil), par
Pages. :
10
281
et de Batraciens de l’Archipel
Malais. Liste dressée par M. R.
Calamaria quinquetæniata R. Des-
pAX NOV: Se... TRS
Draco cryptotis R. Despax nov.
Simotes annulifer Blgr. var. bi-
partita R. Despax nov. var...
POISSONS.
M. Eug. Simon: .::,.::: 500 | Sur une Collection de Poissons
| des Nouvelles - Hébrides du
REPTILES. D° Caïlliot. Liste dressée par
Sur trois Collections de Reptiles M. le D' Jacques Pellegrin. . .
INVERTÉBRÉS.
PA En Cirrhipèdes de la Côte occiden-
tale d'Afrique. Liste dressée
Alexandrella dentata Ed. Che- par M. À. Gruvel.
vreux nov. gen. nov. Sp...... 213 | Cirrhipèdes de la Collection du
Ampelisca Bouvieri. Ed. Chevreux Muséum. Liste et description
DT De nan ee 210 par M. A. Gruvel. PI. VII...
Bactropus Cystopomati Ch. Gra- Epimaria similis Ed. Chevreux
vier nov. gen. nov. sp. Fig... 67 HO. SD. 3 224 seed SNS
Caridina Mauritii E.-L. Bouv. Eusirus perdentatus Ed. Che-
POV. SDL Desserte 298 VrEUX NOV: SP... re
Caridinopsis Chevalieri E.-L. Gainella chelata Ed. Chevreux
Bouv. nov. gen. nov. sp. Figs. 300 Nov. gen. NOV, ED... SENS
Cephalodiscus Andersoni Gravier Ginatopsis antarctica Ed. Che-
nov. ep, Pipe 0e, 146 vreu nOV, Sp... 11084000
198
203
202
204
205
344
346
219
271
208
211
Herpyllobius arcticus Steenstrup-
- 563 —
ss ve 26 et 30
Iphimediella Margueritei Ed.
Chevreux nov. gen. nov. sp... 215
Liouvillea oculata Ed. Chevreux
NOV. EN. NOV. SD......... 214
Lithotrya pacifica Borr. PI. VIT.
-- 347
Metaleptamphopus pectinatus Ed.
Chevreux. nov. gen. nov. sp.. 219
Orchomenopsis Charcoti Ed.
Chevreux nov. sp... . 209
Parapimeria ST E Ed. Che-
vreux nov. gen. nov. Sp.. 216
Panoploea Joubini Ed. à
1. 219
Pontharpinia uncinata Ed. Che-
vreux nov. Sp. . 211
Pseudepimeria déetrts Ed.
Chevreux nov. gen. nov. sp... 216
Scalpellum Pilsbryi A. Gruväl,
move PL VIL Fig. 2... 346
Selioides tardus Ch. Gravier nov.
21222 LOONAENRRPERRRE 63
Stebbingia gracilis Ed. Chevreux
NOV. Sp... DR diese à o 218
Thaumatelson nasutum Ed. Che-
......:.... 219
Thylacoïides Sarsi Ch. Gravier
nov. gen. nov. sp. Fig...... 74
Verruca spongicola A. Gruvel
nov. sp. PI. VIL. Fig. 3 et 4.. 349
Zanclopus antarcticus Ch. Gra-
nano ie 0.0. 2h40
INSECTES.
Coléoptères.
Alcides quinquesignatus Aurivil-
lius nov. sp.. : 367
Ascutotheca Mbiventrts P. des
D RN EE... 4. 141
Baris latevittata Auriv. nov, sp...
Blosyrus rugulosus Auriv, nov.
Un de nos
-— Rudolphi Auriv. nov. sp.
Chnoodes Gounelli Sicard. nov.,
nigripes Sicard. nov. sp...
Clerota Bodhisattva J. K. d'H,
nov. Ain 4
Cycloneda Fryi Cr, var. nigricollis
BICAT DONS NAL,2 20 0.0 aie
Dapolia Lesnei Sicard nov. sp...
Dicasticus nov. sp. ? Aurivillius. .
Epilachna polymorpha, var. Dec-
keni nov. var. Sicard,.......
chrysomelina var. limbi-
collis nov. var. Sicard.......
Ischalia patagiata var, luteolinea-
dus nov. var. Pit...
Ischnobrotus nebulosus Auriv.
TON ADN Re des =miess ee
Larinus abyssinicus Auriv. nov
SD d'en een nie es de
Lecanophora bifoveata Auriv.
DR Re soie
Lixus Rothschildi Auriv. nov. sp.
Myllocerus niger Auriv. nov. sp.
viridis Auriv. nov. sp. ...
Niptodes atricornis Pic nov. sp..
Ocladius tricarinatus Auriv. nov.
OEdemera abdominalis var. ob-
scuripes Pic nov. var........
Platynaspis marginata Sicard nov.
308
360
304
3693
365
361
361
210
368
220
— 964 —
Pseudocolaspis brunneiïpes var.
mogadorensis Pic nov. var... 290
Psoa californiens : Psoa quadri-
signata Horn. Figs. ........ ho!
Pullus Alluaudi Sicard nov. sp.. 310
——— rufus Sicard nov. sp..... 311
Pyrochroa Harmandi Pic nov. sp. 143
Solanophila Crotchi Sicard nov.
BD LS h 5 De CNRS DRE 303
Systastes assimilis Auriv. nov.sp. 357
biluberosus Auriv. nov. sp. 353
densepunctatus Auriv. nov.
depressus Auriv. nov. sp.. 358
——— opacus Auriv. nov. sp.... 355
—— Rothschildi Auriv. nov. sp. 354
——— striolatus Auriv. nov.sp.. 356
——— variegatus Auriv. nov. sp. 358
vittatus Auriv. nov. sp.... 355
Troglops infurcatus Pic nov. sp... 9219
Orthopteres.
Anostostoma Merayi A. Griff.
HOV: DLL tee Ne 16
Bormansia orientalis Borelli nov.
Hp eue ue APR 291
meridionalis Burr var. pal-
lida Borelli nov. var........ 223
Distrammena elegantissima A.
Griff, moy. sp. Fig... 22.7 19
Echinosoma dentiferum Borelli
DOY. Br De Le UE SES 293
Eparcus Oberthuri Borelli nov.
Sp. be. ns nie 239
Forficula pugnax Kisby var. pa-
rallela Borelli nov. var. ..... 29h
Gryllacris Buyssionana A. Griff.
NON SD. MIRE. An RE 23
Hecterolabis brasiliensis Borelli
nov. gen. nov. sp. Fig. 230 et 239
Labia pyropi Borelli nov. sp. Fig. 235
Neamias Harmandi A. Griff. nov.
SDS LE à ue ae EE 21
Psalis insulana Borelli nov. sp... 9295
Vostox Dugueti Borelii nov. sp.
Figsi ss SFR EH
Lépidoptères.
Catalogue de la Collection de
Lépidoptères du Muséum na-
tional d'Histoire naturelle de
Paris. Fam. Papilionidæ. Faune
américaine. Joint au N° 2 du
Bulletin.
Dipteres.
Auchmeromyia Tilhoi Surcouf et
M'° Guyon nov. sp.......... 493
Bengalia Gaillardi. Surcouf et
M°"° Guyon nov. sp. Fig..... (Ey
Culicada Surcouf Theobald nov.
BPos os ss sut ee TR 59
Dyamacus evanescens Villeneuve
NOV. SD ses se ee RE h15
Graphogaster vestita Rond. var.
obsignata Vilin. nov. var..... 510
Gymnopareia ægyptiaca Vilin.
NOV. SD: Je sv 200: UE 5oë8
Hypovoria hilaris Villn. nov. sub-
gen. NOV. Sp... pe 0 RE 510
Lissoglossa Bequacrti Villn. nov.
gen. nov. SD: . FE 505-506
tæniata Villn. nov. sp... 506.
Miültogramma ïibericum Villn.
NOV. SD... . bo8
Phryno aprica Villn. nov. gen.
NOV. ED: 2e 0 CPR 909
Pseudotæniorhyncus venezuelen- .
sis Theobald,.: 7022000 G1
Sarcophaga Surcoufi Villn. nov.
sp. Fig... 405000 h15
Sphecapatoclea minor Vilin. nov.
PR ER 507
Sphecapatodes orneta Villn. nov.
gen. -NOV. SP.......... 507-508
Stibasoma hemiptera Surcouf
"1. TERRE TEEETEECT EEE 62
Stictodexia Lesnei Villn. nov. gen
MOV. -SPreusscsis ess oo h17
Tabanides de la Collection du
Musée royal d'Histoire natu-
relle de Belgique. Liste dres-
sée par M. Jacques Surcouf. .
PARASITES,
Mallophages.
Sur le genre Læmobothrion
Nitzsch par M. L. G. Neumann.
VERS.
Platelhelminthes.
Anomotænia Zederi Baird.....
Choanotænia dominicana Raillet
PU ReNFY MOV Sp... .......
Diphyllobothrium antarcticum
cn...
clavatum Raiïllet et Henry
[1,1 CS MINARAERSEES
perfoliatum Raïllet et
Hentpannspao..........
—— resinum Raillet et Henry
LA POP ERREPE
Wilsoni Shipby ........
Tetrabothrius dominicana Raïil-
let et Henry nov. sp........
heteroclita Raïllet et Henry
Joubini Raïllet et Henry
177 OPENPMAPNNANEE
MOLLUSQUES.
Mollusques en général. Contribu-
tions à la Faune malacologique
144
339
30
37
158
156
155
153
194
37
38
37
— 565 —
de l'Afrique din) par
M. L. Germain :
Mollusques terrestres et pluvia-
tiles de l'Asie antérieure par
M. L. Germain : Catalogue des
Gastéropodes de la Syrie et de
la Palestine sn etaaste eu.
Amphidesma de Lamarck ( Notes
synonyiniques sur) par M.
Édouard Lamy............
Ampullaria ovata Olivier var. la-
mellosa Germain nov. var. Fig.
Bythinia Tilhoi Germain nov. sp.
Capsa (Notes sur les espèces rap-
portées au sous-genre) par M.
DORE ne ARE RARES PE
Ennea Joubini Germain nov. sp.
Helicarion (Granularion nov. sub-
gen.) Duporti Germain nov.
Litigielia (sur deux espèces de
Lamellibranches appartenant
au à genre) par M. Ed. Lamy
Mesodesma (sur les espèces de
Lamarck appartenant au genre)
par Mo Ed Lamy...
Mesodesma macroides Desh. (Sur
Nucinella ou Pleurodon (Sur le
genre) par M. Ed. Lamy....
Nucinella Serrei Ed. Lamy nov.
14
83
25
318
L33
L38
hho
199
323
322
369
3292
318
256
511
— 966 —
Opeas subpauper Germain nov. Microcosmus confluxus Sluiter
SD ne boees à 238 Lee RM EN à 321 Moy. :8D. 0... 600 POSE L54
Pleurodon ou Nucinella (Sur le Pyura liouvillia Sluiter nov. sp.. 453
genre) par M. Ed. Lamy..... 429 obesa Sluiter nov. sp.... 454
Semele striata Ruppell (Note sur Tethyum insinuosum Sluiter nov.
le) par M. Ed. Lamy Fig.... 316 LEE N 455
Streptostele Feai Germain nov. quidni Sluiter nov. sp... 456
M Pins nss uses di sos. 919 serpentinum Sluiter nov.
Subulina Feai Germain nov. sp. 320 SP vis ao e5le 24 Ne su. 156
Unio (Nodularia) Jourdyi Germ. tholiforme Sluiter nov. sp. 455
nov.:sf Figésiiu ui cure 438
COELENTÉRÉS,
TUNICIERS. pr
Ascidiens. Anthozoares.
Les Ascidiens de l'Expédition an- Notes on the some Stylasterina
tartique française du Pourquoi- in the Muséum d'Histoire na-
Pas ? commandée par le D° turelle de Paris by Prof. S. J.
Charcot, 1908-1909 (Note Hickson. PI. VIIL.......... hG1
préliminaire) par M. C.-Ph. Errina atlantica new. sp....... AG4
AIBeT ua er h5o
Amarontium longicaudatum Slui-
ER ER CORSA AN RE RURE 459 PRATOZO AIRES
vastum Sluiter nov. sp.. 458 A
Cæsira enodis Sluiter nov. sp.. 452 Foraminifères.
Cystodites antarcticus Sluiler
DONS create 460 | Sur un sable à Foraminiféres de
Leptoclinum (Diplosoma ) longin- l'ile Faïoa (Îles Wallis) par
quum Sluiter nov. sp. ...... k60 M. Ch. Gravier : Détermination
Macroclinum pererratum Sluiter de l'espèce, Tinoporus bacu-
Fi PRE APAREPNTRNS SAS PAIE 458 latus Carpenter ............ 33
BOTANIQUE.
Les Collections botaniques rap- Collections botaniques rapportées
portées par le D' G. Debeaux par la Mission Tilho de la ré-
de l'Afrique Occidentale fran- gion Niger-Tchad. Liste dres-
çaise. Liste dressée par M. sée par M. François Pellegrin
F rançois Pellegrin . ........ 517 (suite). .57..4 0 RE 46
Contribution à la Flore de la
Nouvelle-Calédonie, par M. A.
Guillaumin :
X, XI. Plantes recucillies
par M. et M” Le Rat de 1900
XII, XIII et XIV. Plantes
recueillies par M. Cribs et con-
servées au Muséum de Paris.
39 et g1
166,
324 et 375
XV. Plantes recueillies par
MBoumier.............
Énumération des plantes recueil-
lies par M. R. Chudeau dans
l'Ahaggar par M. Ed. Bonnet.
Note à propos d’un envoi de
Cactées du, Mexique par M.
Diguet. — Remarques à pro-
pos de ces Cactées par M. H.
de duree à
Note au sujet de la Floraison au
Muséum de l'Evonymus radi-
cans Sieb. par M. J. Gérôme.
Fougères récoltées par M. d’Al-
laizetle en Indo-Chine. Liste
dressée par M. Ed. Jeanpert..
de l'Indo-Chine récoltées
par MM. Lecomte et Finet.
Liste dressée par M. Ed. Jean-
récoltées par M. le D'
Hosseus dans le Siam. Liste
dressée par M. Ed. Jeanpert.….
de la Nouvelle-Calédonie
récoltées par M. Cribs. Liste
dressée par M. Ed. Jeanpert. .
Fougères fossiles : Note prélimi-
naire sur deux espèces nou-
velles de Dictyophyllunm du
Tonkin par M. Fern. Pelomde.
Le Jardin botanique de Buiten-
zorg par M. H. Lecomte.....
Au sujet de la mort d’un Jubæa
466
385
386
39
469
102
263
86
— 007 —
spectabilis par MM. Costantin
et Gérôme.. 4. usées ie
Nouvelles Muscinées de l'Afrique
tropicale recueillies par M. Aug.
Chevalier au cours des Mis-
sions scientifiques en Afrique
occidentale (1898-1900) et de
la Mission Chari-Lac Thad
(1902-1904) Descriptions
par M. L. Corbière :
Acrolejeunea angustipes Steph.
HO: See Naue « ir ipod lead
Alobiella Chevalieri Steph. nov.
Ma ee Die à 08 Laits
Archilejeunea elobulata Steph.
DOVE Hd ie us
Callicostella Chevalieri Broth.
DOVE AD se dla do le son «
emarginatula Broth. nov.
BAS Pire L'uetl sofa e alé -
var. complanata
Broth/nof. 8p.,/aue ist La
Calymperes Chevalieri Thér. ct
Corb;novs:sb....s us seu.
Corbieri Ther. nov. sp...
Cheilolejeunea latiflora Steph.
MONS Der LU,
Cyclodictyon Krebedjense Broth
DUN D eo des di Dale eee ee
Erpodium Therioti Broth. nov
OPEN EEE CORRE
expansa Steph. nov. Sp...
Fissidens bessonensis Corb. nov.
Chevalieri Corb. nov. sp...
——— Therioti Corb. nov. sp...
Frullania bangiensis Steph. nov.
SP... soso
levicalyx Steph. nov. sp..
Isopterygium brevicuspes Broth.
451
118
117
117
113
114
11/4
110
110
111
119
Isoptezygium
Broth. nov.sp...:........,
teretiusculum Broth. nov.
Neckera Chevalieri Broth.
et CorbA nov: Ep PR SUN.
Phyllogonium Chevalieri Corb.
ON pu) au A MONT
Plagiochila bamagensis Steph.
Rhacopilum crassicuspidatum
Ther. -et:Gorb. nov.-sp......
Riccia Chevalieri Steph. nov. sp.
—— triangularis Steph. nov. sp.
Diagnoses d'espèces nouvelles de
Mousses récoltées à Ja. Côte
d'Ivoire et à la Guinée fran-
çaise par M. A. Chevalier, par
M. Thériot :
Campylopus Chevalieri Broth et
Ther:nov Apr. ee
——- subleptodrepanium Broth.
subaptychopsis
— 568 —
112
k76
Rhacopilum Chevalieri Ther. nov.
SP
Notes sur les Aloues recueillies
ee
par M. L. Garreta aux îles
Salvages et Canaries. Liste
dressée par. MM. L.. Gain et
R. Mirande . RS
Champignons recueillis dans les
cultures du Muséum d'Histoire
naturelle de Paris en 1911 par
M. A. Wroblewski (deuxième
note) :
Camarasporium neseæcolum
Wrobl.-nov.8p:0. 24858
Paulowiniæ Wrobl. nov. sp.
Diplodia calicotomes Wrobl. nov.
Harioti Wrobl. nov. sp...
Zelkovæ Wrobl. nov. sp..
Sphæropsis cotoneastricola Wrobl.
Localités nouvelles de Champi-
et Ther.‘hev. "ap, 0 k76 onons rares ou intéressants
Isopterygium ivoirense Broth. et pour la Flore française : Liste
Ther. nov. sp. ..... QAR k78 des espèces dressées par M. P.
Macromitrium tortifolium Ther. Hariot. 2.4.0 0000
NOV. SP." a tetst ets tare laine k77
PALÉONTOLOGIE.
Une nouvelle espèce subfossile
d'Hypogeomys, l’H. Boulei G.
G. par M. G. Grandidier.
Note préliminaire sur deux es-
pèces nouvelles de Dictyophyl-
lum (Fougères fossiles) du
Tonkin par M. Fern. Pelourde.
h79
124
194
194
12h
124
12h
hi
205
— 569 —
TABLE DES FIGURES
CONTENUES DANS CE VOLUME.
ZOOLOGIE.
Mammaferes.
Pyposeomuys Boule G. Grandidier (PI. I[).....................,..,
Triænops aurita G. Grandidier (Tête de)..........................
Reptiles.
Dar (léte de}... 44...
D 1 Despax (Eôte de)...............4...,.4 ue cu
D ophmnah Gravier. :, 4... 4e à ee pauses eco ae e
Caridinopsis Chevalieri E.-L. Bouvier (Fig. 1, 2,3 et 4)... 300, 301 et
Cirrhipèdes : Lathotrya pacifica Borr. (PI. VIT, fig. 1)................
——— Scalpellum Püsbryi À. Gruv. (PI. VIL, fig. 2)..................
Verruca spongicola À. Gruv. (PI. VIT, fig. 3 et 4)..............
Cephalodiscus Andersoni Ch. Gravier (Fig. 5)................ 147 et
PRE CNE PMR ESS Re
0 rm Oh. Gravier (Fip: 1et a).:...........,....,......
an merctious Ch. /Gravier (Fig.)....,.............,..,.,..
INSECTES.
Coléoptères.
Domi Germaint P. Lesne (Fig. 2 et a).........,,..........,
0 D
an (Fiss) 2. 4... RU Le.
Orthoptères.
Dritrammena elegantissima À. Griffini.............................
Dore. 0 ue De ua ee malt
end À. Gil... . 4 sua,
Muséuu. — xvui. Lo
68
302
148
64
72
2h1
Heterolabis brasiliensis Borelli......:..,:44.,,4 44,8 Re 231
Labia pyropi Borelli, . ::.1:4.., RL, SR MA RO OS 239
Vortor Duguet Borelli. ...:....5 0600 Re SES 234
Diptères.
Bengalia depressa Walker (Appareil génital de)..................... La6
Sarcophage Surcouf (Appareil génital de) ................... L15
Mollusques.
Ampullaria ovata Oliv. var. lamellosa Germ........................ 324
Crassatula cüuneata Lmk.....0.,0 4481 es vus RON 249
Helicarion Duporti Germ.. .. 54e, moe 200 OS 257
Litigiella Bouryi Lamy... ..,..:.4.10s..: 200020 tLee OS 913
Nucinella Serre Lamy.......12.., 0600 00e RSS 432
Opeas Lemoine: Germ.....:......4:10 RS SERRE PORN 260
Semele fuzisa Greg... ..,.4. 40. +86 hi Re EUNERSCNRNERSSSS 317
Streptostele Feai Germ.....:4..42434..2320N ROCRRS 320
Unio Jourdys' German TRES _138et 439
Carte schématique de la région du Bahr-el-Ghazal parcourue par le
D° Gaillard, région où il a recueilli les Mollusques dont M. Germain a
publié a listes... sus uses dite RON 434
Cœlentérés.
Errina Dabneÿi Pourtalès (PL. VIT)... 4.00.. 54220NRROERR 463
Pliobothrus tubulatus Pourtalès (PI. VIIT).......................... 463
PALÉONTOLOGIE.
Hypogeomys Boulei G. Grandidier (Fémurs de P)[PI.11]............. 10
GÉOLOGIE.
Carte du bassin du Como (Gabon) par M. H. Arsandaux. PI. VL......... 268
ANATOMIE.
Atrophie d’une corne utérine chez une femelle de Cobaye............. 12
Estomac de Lion présentant une division anormale (PI. IX, fig. 1)...... 498
Estomac normal de Lion (PI IX, fig. a).....%5 nes PONS L98
Fibres de la substance blanche de la moelle épinière de différents Mammi-
fères par M."R. Legendre (PI. 1)...én5e. 250 OS 8
Structure de la glande venimeuse de l’Heloderma suspectum (PI. LIT, IV
eV}. ous ae dia tee de 0e ee CS SON 190
LA
".
à 7e7-
LS 4e
+ Cid
MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM
PE
ATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE
ANNÉE 1912
es a À
4 PARIS ee.
IMPRIMERIE NATIONALE
MDGGCCXI
AVIS.
Les auteurs sont priés de vouloir bien se a que
l'étendue des notes insérées dans le Bullehn ne saurait
dépasser 5 pages di impression.
Les auteurs sont également priés de donner des manu-
scrits mis au net qui puissent permettre la cOMposi-
tion rapide du Bulletin.
Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli-
chés des figures qui accompagnent leurs notes en même
temps que leurs manuserits.
SOCIÉTÉ
DES
AMIS DU MUSÉUM NATIONAL
D'HISTOIRE NATURELLE
(EXTRAIT DES STATUTS).
| nn
[. But et composition de la Société.
ARTICLE PREMIER.
L'Association dite Societé des Amis du Muséum national d'histoire natu-
relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier
à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires,
serres, jardins et bibliothèques et de re les travaux scientifiques et
l enseignement qui s’ ÿ rattachent.
Elle à son siège à Paris.
© + + es. 6e © ee, eee te » 6 ec: 6,e 676 "Mo, sc. 6 ee © ele less p.60 le +. 18e, ve: ee lo ei OO CR
ARTICLE 3.
L’Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de
Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration.
Pour être membre üUtulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au
moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme
fixe de 150 francs.
Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d’au moins
500 francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisalion d’au moins
6o francs par an.
Pour être Membre bienfaiteur, ik faut avoir donné au Muséum, ou à la
Sociélé, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques
ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit,
ee dix ans, une cotisalion annuelle d'au moins 1,200 francs.
} S’adresser pour les versements à M. Pierre Massox, trésorier de lAssociation,
120, boulevard Saint-Germain.
SOMMAIRE.
ER Pages.
inistrati 8. — Nominations : de M. Ranson comme Préparateur
a Chaire de Mammaiogie, de M. Denet comme Préparateur
piaire de la Chaire de Physique végétale, de M. Pierpont Morgan 3
comme Associé du Muséam, de M. Maury comme Correspondant
| : Muséum, de M. le Docteur Latteux comme Correspondant du
Muséum. Annonce du départ de M. le Professeur Lacroix pour la
unée et les îles de Los, du retour de M. de Romeu du Gongo. —
Décès de M. Labat, Correspondant du Muséum : notice nécrologique
35 de Professeur Slan.: Meuxier:. ::: cree. de h89 et 4go
” Les Collections d'Herpétologie et d’Ichtyologie du Muséum pen-
ant l'année 1912 par M. le Pro‘esseur Louis Roule. ........... Aoo
Waremor. Den talon de poids encéphaliques el de grandeurs ocu-
re chez ane Vertébrés du Re PME MORE à tue OL
© Sur deux cspèces de Lamellibranches appartenant au genre
"Litigiella..........................s.
Énumération des plantes recueillies par M. R. Chudeau dans |
LA = DAhaggar 513
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